Skip to main content

Full text of "Annuaire historique du departement de l'Yonne"

See other formats


Google 



This is a digital copy of a book thaï was prcscrvod for générations on library shelves before it was carefully scanned by Google as part of a project 

to make the world's bocks discoverablc online. 

It has survived long enough for the copyright to expire and the book to enter the public domain. A public domain book is one that was never subject 

to copyright or whose légal copyright term has expired. Whether a book is in the public domain may vary country to country. Public domain books 

are our gateways to the past, representing a wealth of history, culture and knowledge that's often difficult to discover. 

Marks, notations and other maiginalia présent in the original volume will appear in this file - a reminder of this book's long journcy from the 

publisher to a library and finally to you. 

Usage guidelines 

Google is proud to partner with libraries to digitize public domain materials and make them widely accessible. Public domain books belong to the 
public and we are merely their custodians. Nevertheless, this work is expensive, so in order to keep providing this resource, we hâve taken steps to 
prcvcnt abuse by commercial parties, including placing lechnical restrictions on automated querying. 
We also ask that you: 

+ Make non-commercial use of the files We designed Google Book Search for use by individuals, and we request that you use thèse files for 
Personal, non-commercial purposes. 

+ Refrain fivm automated querying Do nol send automated queries of any sort to Google's System: If you are conducting research on machine 
translation, optical character récognition or other areas where access to a laige amount of text is helpful, please contact us. We encourage the 
use of public domain materials for thèse purposes and may be able to help. 

+ Maintain attributionTht GoogX'S "watermark" you see on each file is essential for informingpcoplcabout this project and helping them find 
additional materials through Google Book Search. Please do not remove it. 

+ Keep it légal Whatever your use, remember that you are lesponsible for ensuring that what you are doing is légal. Do not assume that just 
because we believe a book is in the public domain for users in the United States, that the work is also in the public domain for users in other 
countiies. Whether a book is still in copyright varies from country to country, and we can'l offer guidance on whether any spécifie use of 
any spécifie book is allowed. Please do not assume that a book's appearance in Google Book Search means it can be used in any manner 
anywhere in the world. Copyright infringement liabili^ can be quite severe. 

About Google Book Search 

Google's mission is to organize the world's information and to make it universally accessible and useful. Google Book Search helps rcaders 
discover the world's books while helping authors and publishers reach new audiences. You can search through the full icxi of ihis book on the web 

at |http: //books. google .com/l 



Google 



A propos de ce livre 

Ceci est une copie numérique d'un ouvrage conservé depuis des générations dans les rayonnages d'une bibliothèque avant d'être numérisé avec 

précaution par Google dans le cadre d'un projet visant à permettre aux internautes de découvrir l'ensemble du patrimoine littéraire mondial en 

ligne. 

Ce livre étant relativement ancien, il n'est plus protégé par la loi sur les droits d'auteur et appartient à présent au domaine public. L'expression 

"appartenir au domaine public" signifie que le livre en question n'a jamais été soumis aux droits d'auteur ou que ses droits légaux sont arrivés à 

expiration. Les conditions requises pour qu'un livre tombe dans le domaine public peuvent varier d'un pays à l'autre. Les livres libres de droit sont 

autant de liens avec le passé. Ils sont les témoins de la richesse de notre histoire, de notre patrimoine culturel et de la connaissance humaine et sont 

trop souvent difficilement accessibles au public. 

Les notes de bas de page et autres annotations en maige du texte présentes dans le volume original sont reprises dans ce fichier, comme un souvenir 

du long chemin parcouru par l'ouvrage depuis la maison d'édition en passant par la bibliothèque pour finalement se retrouver entre vos mains. 

Consignes d'utilisation 

Google est fier de travailler en partenariat avec des bibliothèques à la numérisation des ouvrages apparienani au domaine public et de les rendre 
ainsi accessibles à tous. Ces livres sont en effet la propriété de tous et de toutes et nous sommes tout simplement les gardiens de ce patrimoine. 
Il s'agit toutefois d'un projet coûteux. Par conséquent et en vue de poursuivre la diffusion de ces ressources inépuisables, nous avons pris les 
dispositions nécessaires afin de prévenir les éventuels abus auxquels pourraient se livrer des sites marchands tiers, notamment en instaurant des 
contraintes techniques relatives aux requêtes automatisées. 
Nous vous demandons également de: 

+ Ne pas utiliser les fichiers à des fins commerciales Nous avons conçu le programme Google Recherche de Livres à l'usage des particuliers. 
Nous vous demandons donc d'utiliser uniquement ces fichiers à des fins personnelles. Ils ne sauraient en effet être employés dans un 
quelconque but commercial. 

+ Ne pas procéder à des requêtes automatisées N'envoyez aucune requête automatisée quelle qu'elle soit au système Google. Si vous effectuez 
des recherches concernant les logiciels de traduction, la reconnaissance optique de caractères ou tout autre domaine nécessitant de disposer 
d'importantes quantités de texte, n'hésitez pas à nous contacter Nous encourageons pour la réalisation de ce type de travaux l'utilisation des 
ouvrages et documents appartenant au domaine public et serions heureux de vous être utile. 

+ Ne pas supprimer l'attribution Le filigrane Google contenu dans chaque fichier est indispensable pour informer les internautes de notre projet 
et leur permettre d'accéder à davantage de documents par l'intermédiaire du Programme Google Recherche de Livres. Ne le supprimez en 
aucun cas. 

+ Rester dans la légalité Quelle que soit l'utilisation que vous comptez faire des fichiers, n'oubliez pas qu'il est de votre responsabilité de 
veiller à respecter la loi. Si un ouvrage appartient au domaine public américain, n'en déduisez pas pour autant qu'il en va de même dans 
les autres pays. La durée légale des droits d'auteur d'un livre varie d'un pays à l'autre. Nous ne sommes donc pas en mesure de répertorier 
les ouvrages dont l'utilisation est autorisée et ceux dont elle ne l'est pas. Ne croyez pas que le simple fait d'afficher un livre sur Google 
Recherche de Livres signifie que celui-ci peut être utilisé de quelque façon que ce soit dans le monde entier. La condamnation à laquelle vous 
vous exposeriez en cas de violation des droits d'auteur peut être sévère. 

A propos du service Google Recherche de Livres 

En favorisant la recherche et l'accès à un nombre croissant de livres disponibles dans de nombreuses langues, dont le français, Google souhaite 
contribuer à promouvoir la diversité culturelle grâce à Google Recherche de Livres. En effet, le Programme Google Recherche de Livres permet 
aux internautes de découvrir le patrimoine littéraire mondial, tout en aidant les auteurs et les éditeurs à élargir leur public. Vous pouvez effectuer 
des recherches en ligne dans le texte intégral de cet ouvrage à l'adresse fhttp: //book s .google . coïrïl 



s\ 












(bil 

y54 



\ 



ANNUAIRE 

HISTORIQUE 

DO 

DÉPARTEMENT DE L'YONNE 

RECUEIL DE DOCUMENTS AUTHENTIQUES 

DESTINES À FOBIIER LA STÀTIStiaCB DAPàRTEHEHTALE. 



36' ANNÉE 



Cl^ EcNANVIN Plerrel 

\,^__^ ■' I CHABLIS I 



ÀUXERRE 

PERRIQUET ET ROUILLÉ, ÉDITEURS, RUE DE PARIS, 34 

DU DiPlRTBHBM. 



186S 



Le volume do V Annuaire hUtorique êl ztcùhtique de l'Yonne^ 
pour 1861, contenait dans la S^ partie^les travaux suivants : 

1. Un médecin du grand monde au xvii« siècle, par M. Aimé 

CHÉRESTi 

2. Nomenclature des commerceë, industries et professions exer- 
cées dans le département de TTonne en 1858 et nombre des patentés 
dans chaque profession, par M. Gihel, directeur des contribution^ 
directes de Tlonne. 

3. Les Maréchaux de France de TAvalIonnais, par M. Ravdot, an- 
cien représentant de TYonne. 

4. La Vesvre de Gigny, par M. E. Lambert. 

5. Collégiale de Montréal, M. E. Petit. 

6. Le véritable emplacement de la Bataillo de Fontanetum (Fon- 
tenoy-en-Puisaye) par M. A. Challe. 

7. Essai d*une notice historique^^t statistique sur Irancy, par 

M. SONNIÉ-MORET. 

8. Guide pittoresque dans le département de Ttontie, (voyage 
XV»), par MM. G. Cottead et V. Petit. 

9. Forêts de ChâteUGérard et de Saint- Jean, par M. E. Petit. 

10. Les Budgets des villes chefs-lieux d*arrondissement du dépar- 
tement de rïonne, par M. A. Ghalle. 

11. Sommaire des travaux du Conseil général^ session de 1860. 



PLACEMENT DES DESSINS DE L'ANNUAIRE DE 1862. 

-i* Panorama de la ville d'Avallon, vne prise dç la montagne des Alleux. 1^<0 3 

4Châtean de Cbampignelles, façade sur le jardin, d'après un ancien dessin. )M *\ 

f^Cbâteau de Chastellux, vue prise de la route d'arrivée. 1^ \> 

>Ghâîeau de Sailty» vue de la vallée. %n 

^Tombes de Quarré-les-Tombes. S2^ 

^Portrait de M. le comte Léon de Barstard,- d'après une photographie. 50 ^ 



Le Panorama de la tUIc d^ATaUoii, en 

raison de Timportance de ce dessin, ne pourra être imprimé 
que dans le courant de janvier. 

Il sera remis à chaque souscripteur à Fédition de TAn- 
nuaire avec gravures sur la représentation du BON ci-inclus, 
soit par les Editeurs, soit par le dépositaire ou par le li- 
braire qui aura fourni le volume. 



B. 






'^^^"^ TABLE PAR ORDRE DES MATIÈRES. 



Comité général de TÂnnuaire 1 

Commisition permanente . — 

Correspondants — 

PREMIÈRE PARTIE. -^ calendrier « 

Ères et suppntations chronologiques 3 

C(>mpat ecclésiastique — 

Quatre-lerops —• 

Vêtes mobiles — 

Commencement des quatre saisons 4 

Eclipsés ~ 

Position géographique du département — 

Population totale — — ^ 

Calendrier ciyil 5 

Lever et coucher du soleil — 

Cours de la lune — 

Foires de l'Yonne — 

Agenda municipal 17 

DEUXIÈME PARTIE. 

CBAP l**^. DocumenU généraux. 

Puissances 2f7 

Liste des souverains et des princes — 

Républiques 28 

Villes libres 30 
Ambatsadeurs et ministres français 

près les puissances étrangères — 

Maison ciy. de TEmpereur des Français 31 

Maison militaire 32 

Gent-Gardes 33 

Maison de Tlmpératrice — 

-^ des enfants de France — 

Conseil des Ministres — 

Sénat. 34 

Corps législatif 35 

Conseil d^Eut STi 

Cour de cassation 38 

Haute-Cour de justice 39 

Cour des comptes — 

Cour impériale de Paris — 

Cours impériales dés départonents 40 

Archevêques et Evêques français 42 

Division de la France en départements 43 

Conservations forestières 46 

Service forestier en Algérie — 
Nouvelles circonscriptions académiques 47 

Armée. — Maréchaux de France 48 

Divisions militaires 48 

— — Algérie — 

CBAP. 2. Département de l'Yonne. 

SECTION 1**. ADMINlSThATlOXCIVILK. 

Préfecture de T Yonne 49 

Archives ^ 53 

Souft-Préfeciures — 

Communes composant chaque canton 5i 

Conseil général de l'Yonne 56 



Conseils d'arrondissement par canton 5 i 
Commissions d*inspect. des pharmacies 58 
Médecins des enfants trouvés — 

Conseils d'hygiène. — Vaccine -^ 

Tableau, par ordre alphabétique, des 
483 communes du département de 
l'Yonne, avec le chiffre de la su- 
perficie , celui du revenu foncier, 
les distances judiciaires, le nom du 
canton et du bureau de poste aux- 
quels chaque commune appartient CO 
Tableau des communes par arrondisse- 
ment et I ar ordre alphabétique, po- 
pulation, noms des maires, adjoints, 
cures, desservants et insti tuteurs du 
département 69 

Administrations municipales des prin- 

ei|)ales villes du département 78 

Architectes départementaux 80 

Conseil dép. ies bèttments civils — 

Asile départemental des aliénés — 

Hospices. Comités gratuits de consult. 82 
Hospices communaux. Comm. adm. — 
Service des enfants trouvés et aband. 83 
Prisons du département 84 

Pénitencier départemental ._ 

Maison d'arrêt d'Auxerro — 

Comm. de;<surveitlaftce' des prisons — 

SECTION II. ADMIlMSTRATK^ ECCLÉSIASTIQUE. 

Diocèse de Sens 85 

Chapitre métropolitain — 

Maison des (prêtres auxiliaires, A Pou- 
tigny, et succursale de Sens — 

SECTION HT. AOHIXISTRATION DE LA JUSTICE. 

Cour d'Assises 86 

Tribunaux de première instance — 

Avoués^ avocats, etc. — 

Tribunaux de commerce 8» 

Justices de paix 89 

Suppléants 90 

Notaires — 

Conimissaires-priseurs ! 92 

Huissiers 93 

Bureaux d'assistance judiciaire 94 

SEGl'ION IV. INSTRUCTION PUBLIQUE. 

Académie de Dijon 95 

Inspection de l'Yonne — - 

Conseil départemental — 

Inspecteurs de l'Instruction primaire 96 

Délégués cantonaux — 

Comm. d'examen (instruc. second.) — - 

Comm. d'examen (instruc. primaire) — 

Etablissements d'instruction — 

SECTION V. ADMINISTRATION MILITMRE. 

1" division militaire KM 



Garnisons 101 

Gtles d'étapes 102 

Gendjarmerie — 

Commissaires de police cantonaux 103 

SECTION VI. ADMINISTRATION FINANCIÈRE. 

Hecelte générale 104 
Trésor ^ 
Direction des contributions directes — 
Cadastre 1C5 
Vérificateurs des poids et mesures — 
Percepteurs et perceptions lOO 
Direction générale des douanes et con- 
tributions indirectes . 111 
Direction départementale, idem — 
Inspections et sous-inspections — 
Enregistrement et domaines 113 
Eaui et forêts 1 14 
Administration des Postes — 
Maîtres de poste 116 

SECTION VII. PONTS ET CHAUSSÉES. 

Service ordinaire 117 

Routes impériales 

— départementales 1 1^ 

Service hydraulique 

Bureaux de Fingénienr en chef ~ 

Service des ingénieurs ordinaires 119 

Chemin de fer de Paris à Lyon 121 

Ëmbranch. de La Hoche à Auxerre — 

Chemin de fer d'Auxe^e à Ciamecy 122 

Adminis'r. des lignes télégraphiques 122 

Canal du Nivernais et rivière dToni\p 123 

Canal de Bourgogne 124 

Service vicinal — Personnel 125 

Chemins de grande communication 126 

— de moyenne communication 128 

SECTION VIII. ÉTABLISSEMENTS DIVERS 
d'utilité PUBLIQUE. 

Bibliotbèqaes publiques 130 

Inspection des monuments historiques 131 

Architectes id. — 

Monuments classés — 
Sociétés et établissements scientifiques 

et artistiques — 

Sociétés médicales 133 
Sociétés et établi^sem^^nts agricoles et 

industriels 134 



Sociétés et éUblisseniMits charitables 

et de bienfaisances 137 

Société* de Secours-Mutuels 140 

Théâtres et sociétés m usicales 1 42 

Compagnies de sapeurs-pompiers 143 

Changements survenus depuis le tirage 144 

TROISIEME PARTIE. 
StatUtiqtie, Sciences et Arts. 



Les Bourguignons et les Champenois 
à Constantinople et en Morëe, par, 
M. Félicien Thierry. 

LesOrrydeFuIvy, par M. Ernest Petit 

Léon de Bastard , notice biographique, 
par M. Aimé Chérest. 

Les Transports sur Tembrancbement 
d' Auxerre à Laroche. 

Tableau des Mercuriales'^de 1850 à 
1860. 

Résumé de ces Tableaux. 

Mercuriales par quinzaine des prin- 
cipaux marchés du département. 

Population coiiiparée de l'Avalonnais, 
sous Louis XVIet sousNapoléon III, 
par M. Raudot. 

La Puisaye, par M. B. Duranton. 

Recherches sur la vie ijaoyenne com- 
parée dans les 37 cantons du dé- 
ëartement de l'Yonne, par M. Emile 
lUCHÉ. 

Mouvement de la Population du dé- 
partement de l'Yonne pendant les 
années 1852 à 1860 inclusivement 185 



3 
32 

50 

6tf 

76 

86 

91 



102 
116 



174 



Guide pittoresque dans l'Yonne , par 
" ' '"clor Petit, 

du Conseil 



MM. G. Cotteau et Victor Petit, |0p 
Sommaire des travaux du Conseil ^ 
Général. 229 



Mélanges. . 

Faits généraux. 
Faits départementaux. 
Messagers et commissionnaire^. 
Voitures publiques 



242 
253 
263 
26S 



ANNUAIRE 

STATISTIQUE 

DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE. 



COMITÉ GÉNÉRAL DE UANNUAIRE. 

M. le Préfet, Président; — MM. Badin-d'hurterise, Barry, Baudoin, 
Béthery de la Brosse, Bonneville, le comte de Bressieux, Brinquart, 
Ghalle, Gouturat, Deligand, Dhumez, Camille Douget, Dughé, Dupont- 
Delporte, Andoche Febvre, Flandin, Foagier, Frémy, [Guérinde Vaux, 
GuiLLOT, .baron du Havelt, Houdahxe, Larabit, Le Comte, Lemaire, 
Martenot aîné, le baron Martineau des Chesnez, Rampont- Leghin, le 
comte Rodolphe d'Ornano, Prégy, Rabé, Rétif, le marquis de Tanuy, 
Textoris, de ViRiEU et Vuitry. 

COMMISSION PERMANENTE. 

M. le Préfet, Président ; MM. Badin-b'hurtebisb, Challi, Qu antin, 

N., membres. 

CORRESPONDANTS. 

MM. Belgrand, ingénieur en chef, à Paris. 

Ghalle, président de la Société scientifique de TYonne, membre 

du Conseil général, à Auxerre. 
Chebest, avocat, à Auxerre. 
Dey, directeur de TEnregistrement et des Domaines, à Yesoul 

(Haute-Saône). 
DucHi^, dr en médecine, membre du Conseil général de TYonne, 

à Ouanne. 
CoTTEAU, juge au tribunal civil de Coulommiers (Seine-et-Marne). 
Besmaisons, conducteur principal des ponts et chaussées, à 

Auxerre. 
DuBANTON, Juge de paix, à Bléneau. 

4 



MM. FhAfimjn, conseiller à la Cour impériale de Paris, membre du 
Conseil général de l'Yonne, à Paris. 
Fbançois-Chasun, inspecteur du Crédit agricole, à Paris. 
GiMEL, directeur des Contributions directes, à Auxerre. 
HoTTOT, ancien sous-préfet, à Avallon. 
Lambert, régisseur, à TaïUay. 
Lechat. cbef de division à la Préfecture de TYonne. 
Leclebc, juge de paix, à Auxerre. 

Leclebc de Fourolles, président du Tribunal civil de Joîgny. 
Le Maistre, ancien percepteur, à Tonnerre. 
Bon Mabtineau DES Chesnez, aucicu sous-secrétaire d'Etat, et 
secrétaire général auMinistère delà guerre, maire d'Auxerre. 
Petit (Ernest), propriétaire à Vausse, près Châtel-Gérard. 
Petit (Victor), dessinateur, à Paris. 
Pi^fABD, conseiller à la Cour impériale de Paris, à Paris. 
Qdawtin, archiviste du département de TYonne, à Auxerre. 
Raudot, ancien représentant, âf Orbigny. 
RAvm, ancien professeur de logique, à Auxerre. 
RozE, propriétaire, à Tonnerre. 
Salomon, ancien avoué, à Saint-Florentin. 
Savatibr-Laroche, ancien représentant, à Auxerre. 
Sqnk^é-Morbt, à Clamecy. 
Thierry (Félicien), au château de la Vieille-Ferté. 
Tonnelier, président du Tribunal civil d'Auxerrc. 
Verbollot-d'Ambly, propriétaire, à Migennes. 



ù 



PREMIÈRE PARTIE. 



CALENDRIER. 



ÈRES ET SUPPUTATIONS CHRONOLOGIQUES 

POUR l'année 1862. 
Anwke 6575 de la période Julienne. 

26<5 de h fondation de Rome, selon Varron 
2609 depuis l'ère de Nabonassar fl.ée au «.erc^di 26 février 
ae 1 au 3967 de la période Julienne, ou 747 ans avnnt 
i;^onome°" ''' «^--'«S^^-' et 746\'„KTs 

2638 des Olympiades, ou la 2» année de la 660» OlvmDiadP 
commence en juillet ^862, en fixant l'ère deroivm' 

tantinople, d'après l'Art de vénj^rks S ^""'" 

4862 du Calendrier Grégorien établi en 4582, depuis 279 ans- 

elle commence Je 4 «janvier. L'année 4862 du Calen' 

drierJuhen commence 42 jours plus tard, le 43" aavier" 



Comput ecclésiastique. 
Nombre d'or en 1862. . . i 

Epacte XXX 

Cycle sol^iire. ..... 23 

Indiction romaine. ... 5 

Lettre dominicale. . . E 



Ouàîre-Temps. 

^^'^ ^2, U et 45. 

'^"^^ '• . . . U.àSetU. 
Septembre ... 47, 49 et 20. 
Décembre. . . . n, f9et20. 
Fêtes mobiles. 
Septoagésime, 46 février. 1 Pentecôte, 8 juin 

Les Cendres, 5 mars. | La Trinité, i 5 juin. 

La Fête-Dieu, 4 9. juin, 



Pâques, 20 avril. 

Les Rogations, 26, 27 et 28 mai 

Ascension, 29 mai. 



Premier Dimanche de l'A vent, 30 
novembre. 



COMMENCEMENT DES QUATRE SAISONS. 



Pbintemps. 
Été. , . 
Automne. 

HiVEB. 



le 20 mars à 8h 

le 24 juin à 5 

le 23 septem. à 7 

le 2f décem. à 4 



53» du soir. 
30 du soir. 
36 du mat.' 
29 du mat. 



Temps moyen 
de Paris. 



ECLIPSES. 

Les 27 juin, 24 novembre et 24 décembre, éclipses partielles de 
soleil, invisibles à Paris. 

Le 42 juin et le 6 décembre, éclipses totales de lune, la première 
invisible, la seconde en partie visible à Paris. 

POSITION GÉOGRAPHIQUE. 

Le département de l'Yonne est situé entre 0© 30' et 4° 36/ de lon- 
gitude est et entre 47° 49' et 48© 22' de latitude nord. 



POSITION EXACTE DES CINQ VILLES PRINCIPALES DE L YONNE, 



NOMS. 


LONGITDDE. 


LATITUDE 

septentrionale. 


HAUTEUR 

au dessus du niveau 
de la mer. 

1 


Auxerre (cathédrale) 
A vallon (église) . . 
Joigny (St. -Jean). . 
Sens (cathédrale). . 
Tonnerre (St-Pierre) 


1" 14' 10" E. 
1" 34' 17" id. 
1" 3' /i3" 
0" 56' 49" 
1" 38' 6" 


47" 47' 54" 
47" 29' 12" 
47" 59' Ô" 
48" 11' 54" 
47* 51' 23" 


122 •» 
263 " 
117 "^ 
76 " 
179 » 



Population totale du département de l'Yonne d'après le dernier 
recensement quinquennal de 4864 : 370,305 habitants. 



JANVIER. 



Les jours croissent pendant ce mois de \ heure 4 minutes. 



G 

'5 

5 " 
*© 



.S 
'S 

e 

9 



FÊTES. 



I = 

-a 






■s© 

9 



3. 



a 
s 



■a 



©ère 1 Circoncision, 

jeadi 2 s. Macaire, ab. 

vend 3 sle Geneviève. 

sam. 4 s Tite, pootife. 

DiH. 5 s.Uonobert,p. 

iuodi 6 Epiphanie. 

mard 7 s A^alentin, év. 

merc 8 s Lucien, m. 

Ijeadi 9 s Adrien, ab. 

vend 10 s. Fulbert, p. 

sam. li 8 Hygin, m. 

Dm. 12 ste Prisque, v. 

loodi 13 s. Léonce, p. 

mard 14 s Uilaire^ p. 

merc 15 s Paul, !•' er. 

jeudi 16 s Marcel, p. 
'vend 17 s Antoine, ab. 
;sam. 18 Ch. de s. P. 
jDiM. 19 S.nom de Jésus 
lundi 20 s Sébastien, m. 
mard 21 ste Agnès, v. 
merc 22 s Vincent, m. 
jeudi 23 Fiancaill s« V. 
vend 24 s Thimothée, p 
isam. 2ô Conv. des. P. 
OiM. 26 ste Paule. 
lundi 27 A Jean Ch. 
mard 28 s Raymond, 
merc 29 s F. de Sales, p 
jeudi 30 sle Martine, v. 
vend 31 s Pierre N, 



M' 



7»6 
7 56 
7 56 
7 56 
7 56 
755 
7 55 
7 55 
7 54 
754 
7 53 
7 53 
7 52 
7 52 
51 
50 
49 
48 
48 
47 
46 
45 
44 
AS 
42 
40 
39 
38 
37 
35 



7 
7 
7 
7 

7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 



m 



4 12 
4 13 
4 14 
4 15 
4 16 
4 17 
4 18 
4 20 
4 21 
4 22 
4 24 
4 25 
4 26 
4 28 
4 29 
4 30 
4 32 
4 33 
4 35 
4 36 
4 38 21 
4 40:22 



1 
2 

3 

4 

5 

6 

7 

8 

9 

10 

11 

12 

13 

14 

15 

16 

17 

18 

19 

20 



2 




h 


m 


8, 


,30 


9: 


r 1 


9 


28 


9 


50 


10 


8 


10 


27 


10 


46 


10 


7 


11 


30 


11 


39 


Oç 


133 


1 


15 


2 


6 


3 


6 



V a 
giS 



FOIRES. 

du département. 

Les grands niunhés d'Auxerre du 
1er Iuodi de chaque mois et le^ 
marchés aux hfM. de Toucy dt 
iPT sam. sont indiqués ici. 



h ni 

5S31 
6 51 

8 7 

9 20 

10 30 

11 38 
0345 
1150 
2"*55 

3 58 

4 57 



t. Joigoy 

3. Tonnerre 

4. Saint-Florrniin, Toucy 

6. Auxerre, L*lslc, Saint-Bris 

7, Quarré-les-Tcmbes 



23 
24 



4 41 
4 43 
4 44 25 
4 46 26 
4 47 27 
4 49 28 
4 51 29 
4 521 1 



4 il 

5 24 

6 34 



7 
9 



48 
3 



7 34 4 54' 2 



10 18 

11 34 

= 53 
2§12 

3 "29 

4 39 
36 
22 
59 
28 
51 



5 

6 

7 
7 



60 
36 
14 
45 



2 

6 
6 

7 
7 



8 11 
8 35 

8 55 

9 17 
9 38 

lO 

10 22 

11 3 
11 48 


0.44 
1^50 

3 4 

4 23 

5 41 

6 58 



i5. Moiïtréal 

i5. Neuilly 

16. Mailly-h-Ville 

17. Aillant, Chcruy, Coul.-s-Y. 

Noyers / 



91. Appoigny, Bléneau, Guillon 

• s. ChampigneIle8,Coul.-Ia-Vin. 

Dannemoino, Maliguy 
aS. Cbarnpiosi, ViUen.-s.-Yonn 

a5. Brienon, Charny, Migé, Sou 

gères, Vézelay 
•6. Cussy-ie8>Furges 

27. AuxcF'e 

s8. Gravant 

39, Ancy-le-FraBc, 
•'0. Siinl-Sauveur 
5i. Verinentob 



P. Q. le 7, à >! h. 56 m. du soir. D. Q, le 23, à 6 h. 45 m. du matin. 
P. L. le ^6, a 2 h. 4 m. du matin. N. L. le 30, à 2 h. 59 m. du matin. 



6 



FÉVRIER. 



Les jours croissent pendant ce mois de 4 lieure 35 minutes. 



FÊTES. 






Ci 

mi 









§ 



4» 



»« S 



a 
Si 9 



FOIRES 

du Département. 



s Ignace, p m. 7 33 i 53 
Purification. 7 31 4 57 
s Polycarpe 7 30 4 59 
steJeannedeV. 7 29 5 1 
sleAgalhe. 7 27:5 2 
s AndréCorsini 7 26 5 4 
sRomuald.^.^. 7 24 5 6 



ni 



\n 



m 



a Jean de M. 
ste Appoline, v 
sle Scholas. 
s Séveriri, ab. 
s. Julien. 
s V^aientfn, pr. 
s Faustin. 
s Onésime. 
Septuagésime, 
17Jsïbéodule 
i8Usiméon,p. m. 
s Conrad, 
s Gondebért, p 
ste Claire, 
s Pierre Dam. 
Sexagésime. 
s Mathias. 
s Tbéodule, m. 
s Léandre. 
ste Honorine, 
ste Aveline, ab 



3 
4 

5 
6 

7 
8 
9 



m 



8H1 
8 = 30 

8 50 

9 11 
9 34 

10 

10 31 

lOlll 9 



85 9 
9^18 

10 27 

11 34 
39 



4 
5 
6 
8 



16 

30 

45 

3 



7 22 5 7 

7 21 5 9 11 il 56 

7 19 5 11 12 0S52 

7 18 5 12 13 1^55 

7 16 5 14 i4 3 4 

7 14 5 15 15 

7 13 5 17 16 

7 11 5 19 i^ 

7 9 5 20 18 

7 7 5 22 19 

7 5 5 24 20 

7 4 5 25 21 

7 2 5 27 22 

7 50 5 29 23 

6 58 5 30 24 

6 56 5 32 25 

6 54 5 33 26 

6 52 5 35 27 

6 40 5 37 28 

6 48 5 38 29 

6 47 5 40 30 



1 
2 
3 
4 

5 
5 



45 
44 

40 
29 
11 
45 



6 13 
6 38 



9 22 

10 41 



Oi i 

lrl8 

2 28 

3 28 

4 18 

4 57 

5 28 

5 53 

6 16 



7 
7 
7 
8 



1 
22 

44 

7 



9. Toucy 

5. Auxerre, Test-MUon [Sera.] 

Bavière» 
4. Druyet 



6. Bus«y-eii-O(h0« 



9. Trcigny 

11. Grandchamp 

19 Saint-MartiD'-dcs- Champs 

14. Chailley 
i5. Leugny 



8 33 

9 6 
9 49 

10 38 

11 40 
O2 5 

2-50 

2 5 

3 21 

4 35 
^ 49 



90. Saiat-Cyr-les-Colon» 

99. Cerisiers, £tais 

94. Véss«lay 
a5. Seignelay 

97. .Wallon, Sainl-Fargeau 
98 i..\>(-r«oa, Pont-«ulr Yonne 






Ï>.^Q. le 6, à 8 11. 20 m. du soir. 
P. L. le -14, à S b. 15 m. du soir. 



D. Q. le 2>l , à 2 h. 26 m. du soir. 
N. L. le 28, à 4 h. 59 m. du soir. 



r 



■BHBI 



MARS. 



Les jours croimot poodaut ce mois 4e i l&eure ^4 lainut^.. 



0> 



9 S 
O w 



«n 

*5 

6 

a. 
■-5 



FÊTES. 






55 



c 
s 



a> 

f 






o « 



FOIRES 

du Département. 



sam. 

DlM. 

lundi 
mard 
merc 
jeudi 
vend 
sam. 

iDiH. 

'iuodi 
mard 
merc 
Jeudi 
Irend 
sam. 

DlM. 

lundi 

mard 

merc 

jeudi 

vend 

sam. 

Dm. 

'lundi 

mard 

merc 

Ijeadi 

vend 

sam. 

Diif. 

lundi 



1 s Aubin. 

2 Quinquagêsime, 

3 s Simplice, p. 

4 s Casimir 

5 Les Cendres. 

6 s Théophile, p. 

7 s Krdoljo. 

8 s Jean D. 

9 Quadragésme, 
iù sie Françoise. 
11 s Vigile. 

1-2 Quatre-temps 

13 s Léaudre. 

14 s Lubio 

15 s Zacharie. 

16 Reminescere. 
J7 s Abraham er. 

18 s Gabriel. 

19 s Joseph. 

20 s Vulfranc* 

21 s Benoit, ab. 

22 s Victorien 

23 Oculi. 
24:5 Thimolas. 
26 Annonciation. 

26 s Ludger,:p. 

27 Mi-Caréme. 
28:sSixle, p. . 

29 s Amédée 

30 Lœiare 

31 s Guy, a. 



6 45 
6 43 
6 41 
6 39 
6 37 
6 34 
6 32 
6 30 
6 28 
6 26 
6 24 
6 22 
6 20 
6 18 
6i6 
6 14 
6 12 
610 
6 8 
6 5 
6 3 
6 1 
5 59 
8 57 
5 5b 



Ul 



5 41 
5 43 
5 45 
5 46 
5 48 
5 49 
51 
52 
34 
56 
57 
59 




5 
5 

S 

$ 

5 
6 
6 



2 
3 
5 
6 

â 

9 

11 

6 12 
6 14 
6 15 
èl7 
6 18 



6 
6 
6 
6 
6 
6 



5 lia 6 20 
5 51 6 21 
5 49 6 23 
5 46 6 24 
5 44 6 26 
5 4216 27 



1 
2 
3 
4 
5 
6 



111 



6|35 
6i54 
7 14 



7 
8 



36 
2 



8 32| 
71 9 6 

8 9 49 

9 10 40 
iDll 39 
11 0.44 
12| 1^54 

3 7 

4 22 

5 40 

6 59 
6 20 

9 43 
11 3 

05 
0|17 



13J 

iâ 

15 
16 
17 
18 
19 
[20 
21 
22 
23 
24 
25 
26 
27 
28 
29 
1 
2 



1 
2 



22 

16 



2 5â 



3 
3 
4 



30 
57 
20 



4 40 

4 59 

5 19 
5 40 



h m 


6-59 


8^ 8 


9 17 


10 24 


11 28 


Oz 


Or 30 


1 29 


2 21 


3 5 


3 42 


4 13 


4 39 


5 .2 


5 24 


5 46 


6 10 


6 36 


7 8 


7 46 


8 34 


9 34 


10 42 


11 57 


1*10 


2-23 


3 35 


4 46 


5 54 


7 3 


8 9 



I. Joiix-la-VilK.,^rg|nen, Saint- 
]VIarltn-d»0 ,• Sàîn^ults.Tdoo 
• . Téroti 

5» Attxerrp, Gnindcbamp, L'Isk 

4. Druye9> AiitfliylC'Ch., Quaavi 

5. iNeuvy-SaiiloiiTf $t-4ullin 

6. Tonnerre r 

7. i-a Ferlé Luupière 
8 Thury ■ . 

* 

St-Floren'in, .Sé|raiii 

i3. Chablis 

14. Vézelay 

i5. Ouaine 
16. Perrcui 



ig. Lalnsecq, Li|ny 
ao. Cerisiers , 
ai. Monlrcal 

» 

«3. L'i«le,Si,-M9tirU:o-iiux-R.-n, 

95. .Gravant, .l«»guy, Rfvijprâ 
•6. Cti;iuiiioQt 
•7. Sailli Sauveur 

•8. Aillant. Aiicy-Ie-franc 

99. Cbâtcl'Ceqsoir 



V. Q. le 8, à 5 h. 30 m. d a soir. 
P.L. le 46, à 5 h. 20 m. du matin. 



D. Q. le 22, à 10 h . m. du ;ioir. 
N. L. le 30, à 7 h. 55 m« du matin .| 



j 


10 


«Ezécfaid 


8 22 


6 42 


12 


ii87 


3 3 


,0 Avillm. Ch«nj, ToDonn 


1 


11 


a Léon, p. à. 


S 20 


6 44 


13 


3 14 


3 25 






12 


s Jules 


8 18 


48 


14 


4 32 


3 48 


iS. Chevillon. 




13 


Raheadi. 


16 


6 46 


IB 


5 63 


4 10 


J 


14 


s Tiburce, m. 


SU 


6 48 


16 


7 16 


4 34 




J 


IS 


s Palerne 


8 12 


6 49 


17 


8 39 


5 5 






16 


s Tharib«, p. 


8 10 


6 51 


18 


9 H9 


a 41 


iS. VcmIjj 




17 


s ADÎcel, p. 


8 8 


6 82 


19 


Il 1 


6 27 


,,. AilHol 


l 


18 


Fenirtài-Saml 


S 6 


6 84 


20 


0? 


7 26 






19 


s Léon p. 


S i 


6 88 


21 


O5IO 


8 33 


19. ClarD)- 




20 


Pi»»!, 


S 2 


87 


22 


fie 


9 46 


10, M>iUï.iî-vaic, 

„. «lbQnn.T. Jolg»I. St-Cjr- 
la-Culoo», W«.U-GuJ>rd 


li 


21 


g Anselme 


S 


6 88 


23 


1 33 


11 1 


d 


23 


s Léon, p. 


4 88 


7 


24 


2 1 


0^15 


II. Sl-Fjr);«iB. Cii«î-I. -Forge, 




23 


s Georges 


4 86 


7 1 


28 


2 25 


l'27 


■ milon (S-1 
t4. IJunrté-les Tombei 


li 


24 


s Fidèle de 5. 


4 8* 


7 3 


20 


2 46 


2 30 


i 


25 


s Marc, ëvang. 


4 53 


7 à 


27 


3 5 


3 46 


sJ, CouljngM • ïo»ns,Guilloi 




26 


» Ciel, p. m. 


4 51 


7 6 


28 


3 24 


4 83 


<tS. CtuiLillm, Scpliui. 




il 


QOISIMODO 


4 49 


7 7 


29 


3 44 


S 89 




\ 


28 


S Vilal, m. 


4 47 


7 9 


30 


4 8 


7 B 


iS. C^riiim, Piunoj.Vinnjuf 


d 


29 


s Pierre, m. 


4 48 


7 10 




4 35 


8 8 




c 


30 


>lcO»htr.d>Slenili 


444 


7 11 


2 


8 6 


9 9 


5o.SQn. (foi™ fond,.-). Vrnijï 


P. 0. lu 7. à h. 23 m. do soir. D. Q. le 2 


,à6 h. 12 m. du mal. 


P.L 


If 


U, Ub. 7 


m. d 


lEOi 


. 


N. L 


le 2 


,ài* h. 36 m. du soir. 



9 



MAL 



Les jours croissent pendant ce mois de i heure 2\ minutes. 



o 
s 



O • 



O 

a 

s 

■9 



FÊTES. 







• 
4> 


r 


9 


• 


■«.-: 


a 


S 


** S 


- •mm 


«« 


o 


4> 9 




> o 


1^ 


ce 


? — 


o — 


0) ca 




Si 


s ce 




5^ 


e 


^i 






"^ 







jeudi 
Ivend 
,sam. 

DlH. 

iundi 
mard 
merc 
jeudi 
vend 
sam. 
Duf. 
lundi 
mard 
merc 
ijeudi 
Vend 
sam. 

OlH. 

ilundi 
mard 
merc 
jeudi 
îond 
sam. 

DlH. 

lundi 
mard 
merc 
jeudi 
Tend 
sam. 



1 
2 
3 
4 

5 
6 
7 
8 
9 
10 
11 

13 
14 
15 
16 
17 
18 
19 
20 
21 
22 
23 
24 
2S 
26 
27 
28 
29 
30 
31 



SS. Phil. Jacq 
s Amatre, p. 
Inv. ste Croix, 
ste Monique 
s Pie V, pape 
s Jean P. L. 
s Stanislas, p. 
App. s Michel 
8 Grégoire 
s Antonin 
s Atbanase, p. 
s Pancrace, m. 
8 Hellade 
s Boniface 
ste Denise, m. 
s Pelierin, p. 
s Pascal 
s Vincent 
s Pierre C. 
s Bernardin 
s Ubalde 
s Romain 
s Micliel 
N. D. auxiliat. 
s Urbain 
Rogations. 
s Marie M. 
s Prix, m. 
Ascension 
s Félix 
ste Pétronil. 



h m 

4 42 
4 40 
4 39 
4 37 
4 35 
4 34 
4 32 
4 31 
4 29 
4 28 
4 26 
4 25 
4 23 
4 22 
4 21 
4 19 
4 18 
4 17 
4 16 
4 14 
4 13 
4 12 
4 11 
4 10 
4 9 
4 8 
7 
6 
5 
5 
4 



4 
4 
4 
4 



h m 




713 


3 


7 14 


4 


7 16 


5 


7 17 


6 


7 19 


7 


7 20 


8 


7 21 


9 


7 23 


10 


7 24 


11 


7 26 


12 


7 27 


13 


7 28 


14 


7 30 


15 


7 31 


16 


7 32 


17 


7 34 


18 


7 35 


19 


7 36 


20 


7 38 


21 


7 39 


22 


7 40 


23 


7 41 


24 


7 43 


25 


7 44 


26 


7 45 


27 


7 46 


28 


7 47 


29 


7 48 


30 


7 49 


1 


7 50 


2 


7 51 


3 



m 



5344 
6-28 

7 20 

8 19 

9 23 

10 31 

11 40 
0S52 
2"16 

3 23 

4 44 

6 7 

7 30 

8 47 

9 54 

10 47 

11 29 
O3 
Or 2 
0^29 
52 



1 
1 
1 
2 
2 
3 
3 



12 
32 
53 
14 
59 
9 
44 



m 



loi. 5 

10^53 

11 54 

03 

0| 8 

36 



1 
1 
1 
2 



1 
24 
47 

10 



4 26 

5 16 

6 13 



2 33 

2 59 

3 31 
4^12 

5 6 

6 13 

7 28 

8 45 

10 2 

11 17 
0^29 
1?38 

2 45 

3 51 

4 57 

6 1 

7 3 

8 

8 51 

9 34 
10 il 



FOIRES 
du Département, 



1. Chabli.s, Criiïy. le D<>iKind 
N'îuvy, Seignelay, 1 horigny 

9. Avallon. 

5. Ancy-le-Fr. Chamy, Prrrenst 
Toocy 

4. Chain plosi 

5. Auxprre, Montréal 

B. Bléneau, Brit'non, Courson» 

Chéroy, Neuilly 
8. Danncmoiitc 

g. Châiil-C'îiisoir, la Ferté-l. 

St* Sauveur, Taulay 
lo* Appoigny 



i3. Tonaeitc 
i.î. Véïclay 

16. Ferreux 

17. Se^gnelay 

1 8 EgriselItfC-le-Bocage 



t.>. Arthonnay, Grandchainp 



s5. I.ainsecq, Sergines 



tt. Sainte-Pallayr. 



P. Q. le 7, à 3 h. 33 m. du matin. D. Q. le 20, à 3 h. 47 m. du soir. 
P. L. le 43, à 44 h. 8 m. du soir. N. L. le 28, à 3 h. 35 m. du soir. 



10 



JUIN. 

Les jours croissent de 'IS minutes jusqu'au 24 et décroissent ensuite 

de 3 minutes jusqu'au 30. 



J 



M 



•S 



(A 
'© 

S 



FÊTES. 





. 


• 
0» 


m 


* 


* 


Coucher 
du soleil 


5 


S3 § 


>■ s 


> 9 


Jg 


> — 
a> ce 


S- 




«} 


»J — 


9 "" 


73 

e 


73 


73 






^9 







FOIRES 

du Département. 



DlM. 

lundi 
Imard 
merc 
jeudi 
vend 
sam. 

DlH. 

lundi 

mard 

merc 

Ijeudi 

vend 

sam. 

Disi. 

lundi 

mard 

merc 

jeudi 

vend 

sam. 

DlBI. 

lundi 
mard 
merc 
jeudi 
vend 
sam. 

DlH. 

lundi 



1 s Nicoracde 

2 s Marcf'llin,m 

3 sle Clolilde 
4^5 Françoise. 
5, s Gonif'ace, (i« 
6's Norbert, p. 
7 [s Aldéric 

8: Pentecôte. . 
9;s Félicien, m. 

10 sle Marguerite 

1 1 j Quatre- Temps. 

12 s Jean Bac. 

13 s Antoine deP 
14, s Basile-Ie-Gr. 
i^/TriniU. 
16 s Censure, p. 



17 
18 
19 
20 
21 
22 
23 
24 
25 
26 
27 
28 
29 
30 



S Agrice, p. 
s Marc, m. 

FÊTE-DiED. 

s Silvère, m. 
Sacré-Cœur J. 
s Paulin, p. 
ste Christine 
Naliv. s J.-Bap 
s Guillaume 
ss Jean et Paul 
s Ladislas, roi 
s Vital m. 
s Pierre et 8 P. 
comm. s Paul 
I 



4 
4 
4 
4 
4 
k 
3 
3 
3 
3 
3 
3 
3 
3 
3 
3 
3 
3 
3 
3 
3 
3 
3 



m 

3 
2 
2 
1 
1 



59 
59 
59 
58 
58 
58 
58 
58 
58 
58 
58 
58 
58 
58 
58 
58 
59 
3 59 

3 59 

4 
4 
4 1 
4 1 



m 



7 52 
7 53 
7 54 
7 55 
7 56 
7 57 



7 

7 

7 

8 

8 

8 

8 

8 

8 

8 

8 

S 

8 

8 

8 

8 

8 

8 

8 

8 

8 

8 

8 

8 



58 
59 
59 


1 
2 
2 
3 
3 
3 
4 
4 
4 
5 
5 
5 



4 

5 

6 

7 

8 

9 

10 

11 

12 

13 

14 

15 

16 

17 

18 

19 

20 

21 

22 

23 

24 

25 

26 



h m 

7517 



h m 

10 i 42 



8122,11 6 
9 29111 30 



10 38 

11 49 

15 1 
2-17 



3 

4 



37 
59 



527 
528 
5 29 



11 51 
0, 
0£12 
= 33 
58 



1 
2 
2 
3 
5 



26 
2 
49 
49 
1 



6 19 

7 32 

8 34 

9 22 
9 59 6 20 

10 29 7 41 

10 54 8 59 

11 lO'lO 13 
11 36 11 25 



i 



5 
5 
5 
5 



1 

2 
3 

4 



11 55 
Os 
Or 17 
0='42 
1 10 

1 43 

2 24 

3 12 



4 
5 



7 
8 



6 13 

7 20 



35 
1^42 

2 48 

3 53 

4 55 

5 54 

6 48 

7 34 

8 12 

8 44 

9 12 
9 36 



i. Ponrigny. St-Fargeau 

t . Auxirre. ChasteUaz, Neuvy ,j 
Suinpui 8 II 



6. Noyers {tèXo.), Treigny. Ver- 

menton 

7. 1 oucy 

8 Bus>>y-en-Olhe, Noyers, Sôu- 

gèrrs 
g. Chailloy. Champigulle.is, 

Courgenay, I/Isle 
10. navièreî, Si-Juiien-du-Sault 
il. Coulan^çe-b-Vincu«e, Liguy. 

BTniitréal, Pruooy 
is . Malicorne 



i5 Thury. Vézelay 
iR.^Appoigny, Ferreux, Querré- 

^s-Turnbos 
17, Gravunl, Mailly-la- Ville 

tg leugny 
30. Dixmont, 
• I. St-Cvr-les-Coions 

St- Sainl-Florentin. St-Sauveur 
s3. Avallun, La Celle-SHÎnl-Cyi 
94 Brienon, Sens 

ft5 Joiix-la-Ville,Saint-Marlin- 
d'Ordon, Tonncsrre, 
V illcioeu ve-l' Arche V êque 

•6. Cuwy-Ies-Forges 

47. «'Islc, 

t8 Gharny, Chéroy, Courson 

ag. Chevannes, Etais, Toucy 

3o. Ancy le-Frauc, GuiUon, St- 
Bris 



P. Q. le 5, à 2 h. 52 m. du soir. D. Q. le ^9, à 3 h. 20 m. du matin. 
P. L. le 42, à 6 h. 26 m. du matin. N. L. le 27, à 7 h. 3 m. du matin. 



11 



tm 



JUILLET. 



Les Jours décroissent pendant ce mois de 58 minutes. 



C 

«S 

s « 

o <e 



s 

'o 

S 



FÊTES. 







« 










V 


• 


. 1 


^1 


cher 
oleil. 


a 

9 
CB 


s- 


cher 
lune 


Ci «* 


•g OQ 


« 


ss 


!• 


W^o 


e 







FOIRES 

du Département. 



jmard 
[merc 
jeud- 
Irend 
sam. 

DlM. 

lundi 

mard 

merc 

jeudi 

vend 

sam. 

Dnf. 

landi 

mard 

merc 

îieudi 

Ivend 

sam. 

Om. 

lundi 

mard 

merc 

jeudi 

vend 

sam. 

DlH 

lundi 
mard 
merc 
jeudi 



1 

2 

3 

4 

5 

6 

7 

8 

9 

10 

11 

12 

13 

14 

15 

16 

17 

18 

19 

20 

21 

22 

23 

24 

25 

26 

27 

28 

29 

30 

31 



ste Reine 
Visitalioa ste v 
s Martial, p. 
s Ulric, p. 
s Zoé 

Précieux sang 
ste Pulcbérie 
ste Elisabeth 
s Héracle, p. 
ste Rufine^m* 
s Pie, m. 
s Gualbert, ab 
s Anaciet, p. 
s Bonaventure 
s Henri, emp. 
N.D. duM>.-C. 
s Alexis 
s Camille de L. 
s Vincent de P. 
s Jérôme Em. 
ste Praxède, v. 
ste Marie-Mad 
s Apollinaire 
s Ursicin, de S. 
s Jacques, ap. 
ste Anne 
s Pantaléon 
ste Colombe, V. 
5te Marthe, v. 
s h^nace 
s Germain, p. 



4 
4 
4 
4 
4 
4 
4 
4 
4 
4 



■ M 

2 
3 
3 
4 
5 
6 
6 
7 
8 
9 
4 10 
4 11 
4 12 
4 13 
4 14 
4 15 
4 16 
4 17 
4 18 
4 19 
4 20 
4 22 
4 23 
24 
4 25 
4 27 
4 28 
4 29 
4 30 
32 
4 33 



h 
8 
8 
8 
8 
8 
8 
8 
8 
8 
8 
8 

7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 



m 

5 
4 
4 
4 

3 

3 

2 

2 

l 

1 



59 

58 

58 

57 

56 

55 

54 

53 

52 

51 

50 

49 

48 

46 

45 

4/i 

42 

41 

40 

38 



4 

5 

6 

7 

8 

9 

10 

11 

12 

13 

14 

15 

16 

17 

18 

19 

20 

21 

22 

23 

24 

25 

26 

27 

28 

29 

1 

•21 
3 
4 
5 



m 



8H28 

9r37 

10 48 

Oi2 



1 
2 
3 
5 



19 

37 

55 

9 



6 16 



7 
7 



12 

56 



8 30 

8 57 

9 19 
9 39 

10 
10 22 

10 46 

11 2 
H 43 

03 
0^20 
1 5 

1 58 

2 58 

4 2 

5 9 

6 18 

7 29 

8 41 

9 5Â 



o m 

9o57 
10^18 

10 39 

11 2 
11 28 
U 59 

0= 
0L39 

1 31 

2 36 

3 51 

5 il 

6 31 

7 49 
9 5 

10 17 

11 27 
0«35 
1^41 

2 45 

3 45 



4 
5 



40 
25 



6 11 
6 46 



7 
7 
8 



16 

41 

3 



8 24 

8 45 

9 6 



s Scignelay. 
S. I.ainsccr| 

4. Aillant, Mailly-Ie-Châieau 

5 . Toucy 

b. fiavières, Vermenton 
7. Âuxerre, Scpaux 



lo. Bléoeau, Cfaevillon 

i«. Chablif. Monl^éa^ Villen. 
J.-Genêts,Villiers-St-Benoîi 



x4- Gollan, Ligny 



17. Gliaiitellux 

18. Treigny 



ss, Auxerre 
t5. Vécelay 

s5. Sainî-Fargeau 
s6. Châtel>Geu8oir 



Si. Migé 



P. Q. le 4, à ^^ h. m. du soir. 
P. L. le U, à 4 h. 48 m. du soir. 



D. Q. le ^8, à 5 h. 22 m. du soir. 
N. L. le 26, à 9 h. 44 m. du soir. 






12 



AOUT. 



Les jours décroissent pendant ce mois de ^ heure 36 minutes. 



4> 

S a 






a 

■ 

u 
•-9 



FÊTES. 



• 


• 


• 


• 


»- £ 




■SI 





« s 

pC 


> o 


2 s 


et 1 


► 


U — 


4) (o 


S «« 




•a 


es 




3^ 


s 


5» 






•-s 







FOIRES 

du Département. 



vend 
sam. 

DlH. 

lundi 
mard 
merc 
jeudi 
vend 
sam. 
Diu. 
lundi 
mard 
merc 
jeudi 
vend 
sam. 

DlH. 

lundi 
mard 
merc 
jeudi 
vend 
sam. 

DlH. 

lurfdi 
mard 
merc 
jeudi 
vend 
sam. 

DlM. 



1 s Pierre -ès-L. 

2 s Alphonse L. 

3 Inv. St-Elienne 

4 sD9miaique 

5 Déd. ste Marie 

6 Transfigurât, 
s Gaëtan 
s Gyriaque, m. 

9!s Mazaire, m. 
10 s Laurent, m. 



7 
8 



11 
12 
13 
14 
15 
16 
17 
18 
19 
20 
21 
22 
23 
24 
25 
26 
27 
28 
29 
30 
31 



Tr. sle cour, 
ste Claire, v. 
sHippoljte^m. 
Vigile et Jeûne 
Assomption 
s Joachim 
sMammès, m. 
s Agapit, m. 
s Louis, p. 
s Bernard, d. 
ste Jeanne Fr. 
s Thimothée 
Cœur sle V. 
s Barlbélemi 
s Louis, roi 
s Ëleuthère, p. 
s Joseph C. 
s Augustin, p. 
Déc; des J.-B 
ste Rose de L. 
s Ravmond N 



4 
4 
4 
4 
4 
4 
4 
4 
4 

4 
4 
4 
4 
4 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 



m 

34 

35 

37 

38 

40 

41 

42 

44 

45 

46 

48 

49 

51 

52 

53 

55 

56 

58 

59 



2 

3 

5 

6 

8 

9 

11 

12 

13 

15 

16 



ml 

37 
36 
34: 
33 
31 
29 
28 
26 
25 
23 
21 
20 
18 
16 
14 
12 
11 
9 
7 
5 
3 
7 1 
6 59 
6 57 
6 55 
6 53 
6 51 
6 49 
6 47 
6 45 
6 43 



7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 



6 

7 

8 

9 

10 

U 

12 

13 

14 
15 
16 
17 
18 
19 
20 
21 
22 
23 
24 
25 
26 
27 
28 
29 
1 
2 
3 
4 



h 

Ils 

0* 

iS 

2 

4 

5 

5 

6 

6 

7 

7 

8 

8 

8 

9 

9 
10 
11 
11 

0- 

0^: 

1^ 

2 

4 

5 

6 

7 

8 



tri 



5 10 
6,11 

71 



8 
23 
40 
54 

2 

1 
48 
25 
55 
20 
42 

4 
26 
48 
13 
43 
19 

1 
51 


48 
51 
57 

6 
16 
28 
41 
56 
12 
29 
44 



9s30 

10" 

10 37 

U 22 

03 

0|18 

= 27 



1 
2 



44 



1. Noyers 
». Toucy 
S. Appoignj 

4. Auxerre 



7. Ciuzy 



4 4 


5 23 


6 41 


7 56 


9 8 


10 17 


11 25 


OèSl 


1^34 


2 Z\ 


3 ^2 


4 6 


4 44 


5 16 


5 43 


6 7 


6 29 


6 51 


7 13 


7 37 


8 6 


9 41 


9 23 



10. Joigny, Vennenton 

i*. Prunoy, St-Martin-des-Ch. 
i3. Qiiarrc, Si-Florenlin 



16. Cheriy, Courson, Neuilly. 

ferreux. Pont, Ravières, 
Seignelay, Villeneuve- s.-Y. 

17. Arcy-sur Cure 

18. Vczelay, Vincdles 

fio. Ligny 
as Rogiiy 

94. li'Isle, Neuvy, Peureuse 

95. Châtel-C., l-eugny. Maligny, 
St-Juîien-du-S., ViUen-la-G. 

•S. Montréal 
fl7. Tonnerre 

38. Chablis, Tanlay, Yinneuf 

ag. A vallon, Chéroy, 

3o ChampIosl,L)ferlé-I oapièn 

Mailly- Château, Venizy 
5i. Cussy-les-Forges 



P. Q. le 3, à 5 h. 5 m. au matin. D. Q. le 47, à 9 h. 57 m. du mat. 
P. L. le 9, à 40 h. 2m. du soir. N. L. le 25, à 9 h. 49 m. du mat. 



i5 



SEPTEMBRE. 



Les jours décroissent pendant ce mois de 'l heure 42 minutes. 



c 

(0 

'sa 

■3 es 

•o 



« 



s 

9 



FÊTES. 



Lever 

du soleil. 


Coucher 
du soleil. 


a 
a 

3 

s 


• 

no 


Coucher 
de la lune. 



ioDdi 
mard 
Itère 
jeudi 
vend 
sam. 

OlM. 

lundi 
mard 
merc 
jeudi 
rend 
sam. 
Dm. 
lundi 
mard 
merc 
jeudi 
|Veod 
sam. 
Du. 
lundi 
mard 
merc 
Jeudi 
vend 
sam. 

DlM. 

lundi 
mard 



1 

2 

3 

4 

5 

6 

7 

8 

9 

10 

11 

12 

13 

14 

15 

16 

17 

18 

19 

20 

21 

22 

23 

24 

25 

26 

27 

28 

29 

30 



s Lônp, p. 
s Etienne, roi 
8te Sérapie, y 
ste Rosalie 
s Laurent-Jusl 
s Eugène, m. 
ste Béate, v. m. 
Nativité de la V. 
s Gorgoo, m. 
s Nicolas de T, 
s Proie, m. 
s Javence, p. 
s Amé 

Ex. d. 1. ste G. 
s Porphyre, m. 
s Corneille 
QucUre Temps 
s Joseph de G. 
s Janvier 
s Ëustacbe 
N. D. des 7 D. 
s Thomas 
s Lin, pape 
N. D. de la M. 
Le s. Rédempt. 
s Aunaire, p. 
8 Damien, m. 
sWenceslas,m. 
Dédicace s Mie. 
s Jérôme, pr. 



m 



6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 



5 18 
5 19 
5 20 
5 22 
5 23 
3 25 
5 26 
5 27 
5 29 
5 30 
5 32 
5 33 
5 34 
5 36 
5 37 
5 39 
5 40 
5 42 
5 43 
5 44 
5 46 
5 47 
5 49 
5 50 
5 52 5 
5 53 5 
5 55 5i 
5 56 5 
5 57.5 
5 59 5 



6 
6 
6 
6 
6 
6 
5 
5 
5 
5 



m 




h m 


h ni 


41 


8 


1 53 


i0il5 


39 


9 


2'^53 


11 '17 


37 


10 


3 43 


0_ 


35 


11 


4 23 


0!28 


33 


12 


4 56 


1 = 44 


31 


13 


5 23 


3 2 


29 


14 5 46 


4 19 


27 


15] 6 8 


5 34 


25 


16* 6 29 


6 47 


23 


17 6 51 


7 59 


21 


18 7 15 


9 9 


18 


19. 7 43 


10 26 


16 


20 


8 17 


11 10 


14 


21 


8 57 


0gl9 


12 


22 


9 44 


1^13 


10 


23 10 37 


2 


8 


24 11 36 


2 41 


6 


25 01 


3 15 


4 


26 0541 


3 3 


2 


273 1 49 


4 48 


59 


28| 


2 58 


4 1 


57 


29' 


4 9 


4 34 


55 


30 


5 23 


5 57 


53 


1 


6 39 


5 12 


51 


2 


7 56 


6 49 


49 


3 


9 14 


6 41 


47 


4 


10 31 


7 21 


44 


5 


11 44 


8 12 


42 


A 


0,48 


9 12 


40 


7 


lU2 


10 20 











FOIRES 

du Département. 



1. AuxerreySaint-Sanveori Sent 
3. Gravanc 

S, Vermenton 

f>. I^insecq, Montréal, Toucy 

7. Cotilang4-8.-Y. Cruiy, Piffon. 

8. Bussy'en-Othe 

9. Ancy*Ie-F. Les Ormes 

to. St-Cyr-les-C. MaïUyla-YilIe 

ti. Chaiiley 

la. Con1ang<>8-l-Vineuse, Raviè- 
res.Thorigny 

14 • Joigny, Yëuilay . 

i5. Joux I. -Ville. 
16. Porreux 

i8- Dannenioine 
ig. Arlbonnay 

91^ Noyers, Sens, Sain t-Fargeau, 
St Martin- d'OrdoD 



35. Ferreuse 

96. Thury 

97. Chastellux 

99. Champignclles, Guillon» Le 
Deiiând (Saint^j , Nemy, 
Villen.-l*Archev. 

5o. Tonnerre 



P. 
P 



. Q. le >! , à ^0 h. 28 m. du matin. N. L. le 23, à 9 h. 6 m. du soir. 
. L. le 8, à 8 h. 6 m. du matin. P. Q. le 30, à 4 h. ^ 8 m. du soir. 

I n I0 JA h Ah f)i m r\n mafîn 



D. Q. le 46, à 4 h. 31 m. du matin. 



14 



T' f 'g jr.^ '^'- - "' . ' ■ 4— I . 



' « .j-i i iM 1» »» . 



OCTOBRE. 



Les joars décroissent pendant ce mois de 4 heure 45 minutes. 



a 

sa 

o « 






o 

a 

« 

k 

•-9 



FÊTES. 



>■ o 



«'S 
p ,^ 



a 

9 












merc 
jeudi 
vend 
sam. 
Diu. 
lundi 
tnard 
merc 
Ijeudi 
vend 
sam 

DlM 

lundi 
mard 
merc 
jeudi 
vend 
sam. 
Diu. 
lundi 
mard 
merc 
jeudi 
vend 
sam. 

DlM. 

lundi 
mard 
merc 
jeudi 
vend 



1 
2 
3 
4 

5 
6 
7 
8 
9 
10 
li 
12 
13 
44 
15 
16 
17 
18 
19 
20 
21 
22 
23 
24 
25 
26 
27 
28 
29 
30 
31 



8 Rémi, p. 
ss Anges gard. 
s Denis Aréop. 
s Franc. d'Ass. 
s Roda'ire S. -V. 
s Brunot 
s Marc, pape 
ste Brigitte 
s Rustique, m. 
s François B. 
s Romain 
Maternité S. Y. 
s Edouard, roi 
s Galixte, p. 
ste Thérèse, v 
s Florentin, p. 
ste Avoie 
s Luc, évang. 
s Savinien 
sJeandeKanty 
s Pierre d'Alc- 
s Mellon, p. 
s Tbéodorit 
s Raphaël, arc. 
s Grépin 
Patronage s.V. 
s Didier, p. 
ss Simon et Jades 
ste Eusébie, v. 
saintes reliques 
Vigile et jeûne. 



6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 



m 


2 
3 
5 
6 
8 
9 
6 12 
h6i2 
6i4 
615 
6 17 
6 18 
6 20 
6 21 
6 23 
6 25 
6 26 
628 
6 29 
6 31 
6 32 
6 34 
6 35 
6 37 
6 39 
6 40 
6 42 
6 43 
6 45 
6 47 



m 



5 38 
5 36 
5 34 
5 32 
5 30 
5 28 
5 26 
5 24 
5 22 
5 20 
5 18 
5 15 
513 
5 12 
5 10 
5 8 
5 6 
5 4 
5 2 
5 
4 58 
4 56 
4 54 
4 52 
4 51 
4 49 
4 47 
4 45 
4 44 
4 42 
4 40 





h m 


8 


2125 


9 


2^59 


10 


3 26 


U 


4 39 


12 


4 40 


13 


4 31 


14 


5 42 


15 


5 51 


16 


5 69 


17 


6 5 


18 


6 54 


19 


7 38 


20 


8 28 


21 


9 25 


22 


10 26 


23 


11 31 


24 


0:, 


25 


0^38 


26 


1 = 48 


27 


3 


28 


4 15 


29 


5 31 


1 


6 49 


2 


8 9 


3 


9 27 


4 


10 38 


5 


11 38 


6 


0-23 


7 


0^58 


8 


1 27 


9 


1 53 



m 



il?" 53 

0350 
25 5 

3 19 

4 31 

5 42 

6 51 



7 

9 

10 

11 



59 
5 

7 
3 



11 52 

0;.35 

1 = 11 



1 
2 
2 
2 
3 
3 
4 



42 
9 
33 
56 
18 
41 
7 
38 

5 16 

6 4 

7 3 

8 11 

9 24 
10 41 
U 57 





FOIRES 

du Département. 

T. Joigoj, La Celle-Saint-Cyr 

S.' Montréal, Prueoy 
4 Toucy 

5. Quarré-les-Tonibes 

6, Auzerre, Flogny 

8. Ste-Pilaye.a 
g. Druyes, Grandchunip, L'Isl<; 
lo OaaiDe. 



i5. Appoigny, Cerisiers, Test- 

Milon (Semenlron) 
t6. Sjint-Bris 

17. Etais 

18. Bléneau, Pninoj , Yézelay 
ig.Chétoy,Sl-Jul-du S.Seigiiela} 
flo. Châtel-Censoir, Mcsilles 

SI. Leugoy 

»3. Lainsetq, Ligny, Pont-s-Y. 
Qua ré 



a6. Gravant 
«7. Trcigny 
a8. Bussy-en-Olhe, Charny 9 j. 

St-Cyr-I.-Coîo.'js, Rîivièr.s 
sg. Avaiion, Saint <FIorentÎ4i 
5o. AfK\-\e-Fritoc 
Si. CbaMis, Saînl-Saiiveur,Ver 

menton 



P. L. le 7, à 8 h. 54 m. du soir. N. L. le 23, à 7 h. 45 m. du matin 
D. Q, le 45, à \^ h. 54 na. du soir. P. Q. le 29, ^ U h. 53m. du soir.! 



.m. 



45 



NOVEMBRE. 



Les jouit décroissent pendant ce mois de i heure \9 minutes. 



G 
O «> 



& 

O 

s 

ta 
c 



FÊTES, 



^ 00 



s 



S 



fi 

5« 



a 

9 



0» 

ns 
S 



e 
ss 



$~ 









o 
•o 



1 



P 
O .s 



FOIRES 
(la Dépaitement. 



sam. 

DlM. 

ilondi 
mard 
merc 
jeadi 
Fend 
isam. 

DlM. 

lundi 
mard 
iffierc 
jeudi 
▼end 
sam. 

,DlM. 

;lundi 
mard 
merc 
Jeudi 
i?end 
sam. 

|DlM. 

landi 
mard 
merc 
jeudi 
veod 
sam. 
Dut. 



1 

2 

3 

4 

5 

6 

7 

8 

9 

10 

H 

12 

13 

14 

15 

16 

17 

18 

19 

20 

21 

22 

23 

24 

25 

26 

27 

28 

29 

30 



Toussaint. 
Les Morts, 
s Hubert, p. 
s Ch. Borromée 
s Zacharie 
s Léonard, er. 
s Ernest, ab. 
Octave de la T. 
Déd. Basilique 
sAndréAvellin 
s Martin, p. 
s Marliny-m. 
s Didace 
s Stanislas R. 
ste Gertrude 
s Edme, p. 
s Grégoire Tb. 
Déd. bds. St R 

ste Elisabeth de H. 

sFélix deValois 
PrésenkilUm V 
ste Cécile, v. 
s Clément, p. 
s Jean de la C. 
ste Catherine 
s Pierre d'Alex, 
s SifTrein 
s Sosthène 
s Saturnin 
AvenL 



h 
6 
6 
6 
6 
6 
6 
6 
7 

i 

7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 
7 



m h m 

48 4 39 
50 4 37 
514 35 
53 4 34 

55 4 32 

56 4 31 
58 4 29 

0428 
14 26 
8:4 25;i9 
4 4 23 20 

6 4 22 

7 4 21 
9 4 20 

114 18 



12 4 17 
14|4 16 
15'4 15 
17!4 14 
18 4 13 
20 4 12 
21 14 11 

23 4 10 

24 4 9 

26 4 

27 4 
294 
304 
3i;4 
33.4 



8 
7 
7 
6 
5 
5 



10 
11 
12 
13 
14 
15 
16 
17 
18 



21 



23 

24 

25 

!26 

27 

28 

29 

30 

1 

2 

3 

4 

5 

6 

7 

8 

9 



h m 


h in 


1116 


1=10 


2 37 


2^21 


2 58 


3 30 


3 21 


4 39 


3 48 


5 47 


4 U8 


6 53 


4 53 


7 56 


5 34 


8 54 


6 21 


9 46 


7 15 


10 31 


8 15 


11 10 


9 18 


11 42 


10 23 


0.10 


11 30 


0^34 


0. 


56 


0|88 


1 18 


1=49 


1 39 


3 3 


2 3 


4 19 


2 32 


5 39 


3 7 


6 59 


3 51 


8 14 


4 40 


9 20 


5 42 


10 15 


7 7 


10 58 


8 25 


11 30 


9 43 


11 56 


10 59 


0.20 





0l42 


0^12 


1 4 


1 = 22 



1. Pontigny, Toucy 

». fVeuvy, N iHeneu.-s-T, 

5. Attxfrre, Noyer», Sergine» 



6. L'Isle, Sl-Fargeau 



10. AilIant,GuS8jles-F, 

11. Auxerrtt 

la. St-Marlio-des-Çb., Sé)Kiu3 

Tonnerre 
i5. Laiatecq 
14. Arcy^sur-Cqre 
i5. Véxeliiy 

16. Ferreux 



18 AvalloD, Songer s 



•S. Champlost. Vermenfoo 

tS. Brienop , ÇouIançes-la-Vin 
La Ferté->Loupière 

17. St<»Florcntio. 



•9. Chastellux 

So. Champignellea, Maligny, 
Ouaine, iiens 



IP. L.|Ie 6, à h.V58m. du soir/j 
^. Q. le 44, à 6 h. 49m.dusoir. 



r 



N. L. le 24, à 6 h. 23 m. du soir, 
P. Q. le 28, à >f h. 44 m. du mat 



16 



DECEMBRE. 

Les jours décroissent de ^9 minutes jusqu'au 24 et croissent ensuite 

de 4 minutes jusqu'au 34 . 



4> 

a 

la 

o w 

73 



S 

a 



•-9 



FÊTES. 



en 



S 



1.^ 



a 

9 









4> S 

M 9 

9 <0 



lundi 
mard 
merc 
jeudi 
vend 
sam 

DlM. 

lundi 
mard 
mère 
jeudi 
vend 
sam. 

DlM. 

lundi 
mard 
merc 
jeudi 
vend 
sam. 

DlH. 

lundi 
mard 
merc 
jeudi 
vend 
am. 

OlH. 

lundi 
mard 
merc 



1 
2 
3 
4 

6 
7 
8 
9 
10 
11 
12 
13 
14 
15 
Id 
17 
18 
19 
20 
21 
22 
23 
24 
25 
26 
27 
28 
29 
30 
31 



S Ëloi, év. 
s Bibiane 
s François-Xav 
s Pierre-Chris. 
s SabbaSy abbé 
8 Nicolas, p. 
s Amb^oise , p. 
Imm, Concept. 
ste Gorgonie 
s Melcbiade 
s Damas, p. 
s Valeri, abbé 
ste Lucie, v. 
s Spiridion 
s Valérien 
s Eusèbe. 
Quatre Temps 
s Gatien 
s Grégoire 
8 Philogone 
s Thomas, ap. 
s Maurice 
ste V^icloire, v 
Vigile et jeûne. 

NOKL. 

s Etienne, 1*' m 
s Jean, ap. év. 
ss Innocents 
s Thomas de G. 
s Sabin, p. 
s Sylvestre, p. 



h m 


h 


in 




h m 


h m 


7 34 


4 


4 


10 


15 26 


2331 


7 35 


4 


4 


11 


l"5l 


3r38 


7 37 


4 


3 


12 


2 19 


444 


7 38 


4 


3 


13 


2 52 


5 48 


7 39 


4 


.2 


14 


3 31 


6 47 


7 40 


4 


2 


15 


4 17 


7 44 


7 41 


4 


2 


16 


5 10 


8 29 


7 42 4 


2 


17 


6 7 


9 io 


7 43 4 




18 


7 8 


19 44 


7444 




19 


8 11 


10 13 


7 45 4 




20 


9 16 


10 39 


7 464 




21 


10 23 


11 1 


7 47 4 




22 


Il 32 


11 21 


7 48 4 




23 





1 42 


7 49 4 


2 


24 


0.r42 


0. 4 


7 50 4 


2 


25 


1=55 


0-28 


7 514 


2 


26 


3 11 


58 


7 514 


2 


27 


4 2 


1 37 


7 52 4 


3 


28 


5 46 


2 26 


7 53 4 


3 


29 


6 57 


3 27 


7 53 4 


4 


1 


7 58 


4 38 


7 54 4 


4 


2 


8 48 


5 57 


7 54 4 


5 


3 


9 27 


7 19 


7 54 4 


5 


4 


9 58 


8 39 


7 55 4 


6 


5 


10 24 


19 56 


7 55 4 


7 


6 


10 47 


1 9 


7 55 4 


7 


,7 


11 9 





7 56 4 


8 


8 


11 32 


= 20 


7 56 4 


9 


9 


11 57 


lr29 


7 56|4 10 


10 


0^24 


2- 36 


7 56 


4 


11 


11 


0=^55 


3 40 



FOIRES 
du Département. 



X. Auxerre, Cruzy, Montréal , 
St-Bris, Tilleneuve-rArch 
Villeneuve-la-Guy. 

5. Joux-la-Ville 

4. Cheny, MaiUy-Château 

6. ChâUl-C. Guilloo, Migé 
Noyer», St-Sauveur, Toucy 

8. nixmont 

9. L'isle 



iS. Ancy-Ie-Fr., Grandcbamp, 
Véielay. 



16. Gravan, Ravières 

17. Avallon 
18 Seignelay 

•o. St-Cyr-les-Golona 

SI. Ligny, S-Fàrgeau, S!.-Martin 
d'Ordon 

•4. Vernienfon 

fi6. Chatiley 

â8. Leugny, Prunoy, 

4g. Arlhonnay.ChastblluxTanla) 

3o. Courson 

3i. Chablis 



V 



p. L. le 6, à 7 h. 47 m. du matin. N. L. le 24, à 5 h. 43 m. du mat. 
D. Q. le 44, à 40 h. 44 m. du mût. P. Q. le 27, à 44 h. 53 m. du soir 



DEUXIÈME PARTIE. 



DOCUMENTS GÉNÉRAUX. 



CHAPITRE PREMIER. 



PUISSANCES. 



FRANGE. 

NAPOLÉON III (Charles-Louis) , Empereur des Français, né le 20 avril 1808, du 

mariage de Louis-Napoléoo, roi de Hollande, et de Hortense-Eugénie , reine de 

Hollande ; marié le 29 janvier 1855, à 
EUGÉNIE (éfarie) de Gnzman, comtesse de Téba, Impératrice des Français, née 

le 5 mai 1826. De ce mariage : 
Napoléon-Etigéne-Louis-Jean-Joseph, Prince Impérial, né le 16 mars 1856. 
Mathilde-Lœtitia-Wilhelmine, fille de Jérôme-Napoléon, ancien roi de Westpba- 

lie, oncle de TËmpereur, née le 27 mai 1820; mariée en 1841 au prince 

Anatole-Demidoff de San Donato ; 
Napoléon-Josepb-Charles-Paul, fils de Jérôme Napoléon, né le 9 septembre 

1822, marié le 30 janvier 1859 à 
Looise^Thérése-Marie-Glotilde, fille de Victor Emmanuel II, roi de Sardaigne ; 

née le 3 mars 184Û. 

AUTRICHE. 
FRANÇOIS-JOSEPH I«' (Cbarles) , empereur d'Autriche, roi de Hongrie et de 

Rohéme, etc., né le 18 août 1830 ; marié à filisabeth-Marie-Eagénie , née le 24 

j décembre 1837, fille de Maximi lien- Joseph, duc de Bayière. 

BADE. 

FRÉDÉRIC, Guillaume-Louis, né le 9 septembre 1826, grand-duc de Bade, duc 
deZaebringen ; marié à Louise- Marie Elisabeth, princesse de Prusse. 

BAVIÈRE. 
MâXIMILIEN h (Joseph), roi de Bavière, né le 28 novembre 1811 ; marié à 
Frédérique-Françoise-Auguâte-Marie Hedwigo, fille du feu prince Frédéric- 
Guillaume, oncle du roi de Prusse. 

BELGIQUE. 
LÉOPOLD 1er (Georges-Chrétien -Frédéric), né le 16 décembrel790, duc de Saxe- 
Coboiirg-Gotha, roi des Belges 21 juillet 1831, veuf 6 décembre 1817, de Char- 
lotte-Augusta, fille de feu Georges IV, et 11 novembre 1850 de Louise-Marie- 
Thérése-Charlotte-Isabelle d'Orléans, fille de feu Louis-Philippe, roi des Fran- 
çais, mort comte de Neoilly. 

BRÉSIL. 
I). PEDRO II DE ALGÀNTARâ, Jean-CharlesLéopold Salvador-Bibiano-Xavier- 
da-Paula-Leocadio-Micbel-Gabriel-Raphaël-Gonzaga, né 2 décembre 1825, em- 
pereur du Brésil 7 avril 1851. Prend lui-même les rênes du gouvernement 23 
juillet 1840; marié 30 mai 1843, à 
Thérése-Christine-Marie, fille de feu Ferdinand P', roi des Deux-Siciles^ née 14 
mars 1822, 

DANEMARCK^ 

FRÉDÉRIC Vn, (Charles-Chrétien), né 6 octobre 1808, roi de Danemarck. 



ESPAGNE. 

ISABELLE II (Marie-Louise , née à Madrid, 10 octobre 1850, reine d*£spagnc, 

mariée 10 octobre 1846, à 
DoinFraDC.ois-d'Assfse-Marie-FerdinaDd,né1e 15 rnai 18<^2, iafant d'Espagne. 

Mérc delà reine, reine douairière : 
Maric-Cbristice, née 27 avril 1806, fille de feu François P^ roi des Deux Siciles, 

veuve du roi Ferdinand VII, 29 septembre 1833. 

ÉTATS-ROM A ÎNS. 

PIE IX (Mastai-Ferrctti), né à Sinigaglia, 15 mai 1792,évêque dlmola 17 décera> 
bre 1852 ; cardinal ^5 décembre 1859; éiu pape, à Rome, 16 juin 1846. 

GRANDE^RETAGNE ET IRLANDE. 

VICTORIA I" (Àlexandriné), né 24 mai 1819, reine de la Grande-Bretagne et 

d'Irlande, 20 juin 1857, mariée 10 février 1840, à 
Albert-François-Augusle Charles-Emmanuel, né 26 août 1819, fils de feu lirnest, 

duc de Sàle-Cobourg-Gotha. 

GRÈCE. 

OTHON. Frédéric Louis, né !«' juin 1815, fils de Louis, roi de Bavière, élu roi de 

la Grèce 7 mai 1852 ; marié 22 novembre 1856, à 
Marle-Frédéirique-Amélie, princesse d'Oldenbourg, née 21 décembre 1818. 

HANOVRE. 

GEORGES V, (Frédéric-Alexandre-Cbarlcs-Ernest-Auguste), né 27 mai 1819, roi 

de Hanovre, marié 18 février 1845, à 
Marie-AIexandrine-Wilhelmine-Catherine, née le 14 avril 1818, fille de Joseph, 

duc de Saxe-AUenbourg. x 

HESSE-GRANDDUCALE. 

LOUIS III, né 9 juin 1816, grand-duc co-régent 5 mars 1848, marié 26 dcceinbre 

1853, à ^ 
Matbilde-Caroline-Frédérique-Wilbelmine-Charlotte, née 50 août 1815, fille de 

Louis, roi de Bavière, abdicataire. 

HESSE-ÉLECTORALE. 

FRÉDÉRIC- GUILLAUME 1»^, né 20 août 1802, électeur, succède à son père 
Guillaume II le 20 novembre 1847. 

PAYS-BAS. 

GUILLAUME III. (Alexandre-Paul Frédéric-Louis), né 19 février 1817, roi des 
Pays-Bas, 12 mai 1849; marié 18 juin 1859, à 

Sophie-Frédcrique-Mathilde, née 17 juin 1818, fille de Guillaume I*^', roi 4e Wur- 
temberg. 

PERSE. 

NASSER-ED-DIN-SCH\H, né le 10 du mois de sefor 1247 de rhégire (1829), 
monté sur le trône le 21 du mois de Zil-ka*adé 1^64 de THégire (1848). 

PORTUGAL. 

BOM LCflZ Pr, fils de feu la reine Doua Maria II, roi de Portugal et des Algarves , 
et de Dom Fernando- A ugnsto-Antonîo; succède à son frère le 14 novembre 

1861. 

PRUSSE. 

FRÉDÉRIC-GUILLAUME-LOUIS Y, né 22 mars 1797, roi de Prusse 2 janvier 

1861 ; marié 16 novembre 1823, à 
jElisabolh-I^Ottise de Bavière, née 15 novembre 1801. 



29 

RUSSIE 
ALEXANDRE U NICOLAÏEVITSCH, né 29 avril 1818, empereur de toutes les 

Russies; marié 28 avril 1841 à 
Marie- A lexandrowua ( Maximiliennc-Wilhelmin'e-A uguste-Sophie-Marie) , née 

8 août 1824, fille de feu Louis II, grand -duc de Hcsse. 

ITALIE. 

YICTOR-EMMAMJEL II (Marie Âlbert-Ëugène-Ferdinand -Thomas), né 14 mars 
1820, roi de Sardaipe !^ mars 1849; roi dUtalie Ip â5 février 1861; veuf le 20 
janvier 1855, de Marie-Adélaïde-Françoise-Reinière-Elisabeth-Clotilde, archidu- 
chesse d'Autriche. 

SAXE (Royaume de). 

JE \N(Népomncéne-Marie- Joseph), né 12 décembre 1801, roi de Saxe, marié le 

21 novembre 1822 à 
Amélie- Auguste, née le 15 novembre 1801, fille dafeu roi de Bavière Maximîliea- 

Joseph. 

SUÉDE ET NORWÉGE. 

CHARLES XT (Louis-Eugéne), né 3 mai 1826, roi de Suéde et de Norwëge le 
Sjuilletl859; marié 19juin 1850à WilhelmineFrédérique-Alexandrine-Anoe- 
Louise, née le 5 août 1828. 

TURQUIE. 

Sultan ABDUL-AZIZ, né le 9 février 1850, succède à son frère Abdul-Medjid, le 
25jainl8ol. 

WURTEMBERG. 

GUILLAUME lef (Frédéric-Charles), né 27 septembre 1781, roi de Wurtemberg 
50 octobre 1816^ veuf 9 janvier 1819 de Catherine Pawlowna, remarié 15 avril 
I8â0, à 

PauUoe-TMrèse-Louise, née 4se{^tembre 1800, fille de feu Louis-Frédéric- Alexan- 
dre, duc de Wurtemberg. 



RÉPUBLIQUES. 

BoLiYU. — Le Général JORGE CORDOVA, président constUationnel. 
Chili. — Manuel MONTT, président. 

Confédération argentine. — M. SAIN TIAGO DERQUI, président. 
CoNFSoéfiATioN GBBNADiNB. — Le docleuT Maria no OS PIN A» président. 
CosTA-RiGA. — M. Jose-Maria MONTEALEGRË, président. 
Boénos-Atrbs. — Le docteur Valentin aLSINA, gouverneur de TEtaU 
RÉPUBLIQUE DOHiNiCAiNB. — B. BAëZ, président. 
Equateur. — M. le général F. ROBLËS, président. 
hTATs-UNis d^Amériqub. — LINCOLN, président. 
Guatemala. — Le capitaine-géuéral Raphaël CARRERA, président 
Haïti. — Le général GEFFRARD, président. 
HoADURAs. — Le général Santos GUAHDIOLA, président. 
LiBRRiA. -> ROBERTS (J.-J.), président. 
Mexique. — S. Exe. !e comte BËxMTO JUAREZ, président. 
Nicaragua. — M. le général Thomas MAKTINËZ, président. 
Paraguay. — S. Exe. Dom Carlos Antonio LOPËZ, président. 
Pérou. — S. Exe. le général don Ramou CASTILLA, président. 
2)aint-Marin. — MM. Gioseppe FILIPPI et Pietro RIGHI, cap. rég. de la rép. 
Sah-Salyador. — M. le général BARRIOS, président. 
Suisse. — M. FREY-HÉROSÉ, président du conseil fédéral. 
. Uruguay. — Don Bernardo BERRO,, président de la république. 
Vesibkubla. — Le général en chef Jalian CASTRO, président. 



50 

VILLES LIBRES. 

Brêhb (ville libre et anséatiqoe). — M. Smldt, séoateor, chargé da département 

des afTaires étrangères; M. Mohr, I"boarguemestre. 
Francfort (v. 1.) — M. Muiler, doctear en droit, bourgmestre-président. 
Hambourg 'y. 1. et a.) — M. Kelliiighusen (H ), I" bourgmestre. 
LuBEGK (T. 1. et a.) — M. Roeck. séoatenr, bouigmestre président. 

AMBASSADEURS ET MINISTRES FRANÇAIS 

RÉSIDANT PRÈS LES PUISSANCES ÉTRANGÈRES. 

Autriche, — S. Exe. M. le duc de Grammont, ambassadeur à Vienne. 
Bade. — M. de Monthérot, envoyé extraordinaire etmio. pléo., à CarUruhe. 
Bavière. — M. le comte de Reculot, min. plén., à Munich. 
Belgique. — M. le baron de Talleyrand, env. extr. et min. plén., à Bruxelles. 
Brésil. — M. le chev. de Saint-Georges, env. extr. et min. plén., à Rio-Janeiro. 
Brunswich. — M. le baron de M^laret, ministre plénip., résidant à Hanovre. 
Chine. — M. de Bourboulon, ministre plénipotentiaire , à Shang-Haï, 
Confédération argentine. — M. Lefebvre de Bécour, ministre plénipotentiaire, 

à Parana. 
Confédération germanique. -— M. le comte Salignac-Fénélon, envoyé extraord. 

et ministre plénipotentiaire, à Francforf. 
Danemarck. — M. Baudin, env. extr. et ministre plénip., à Copenhague. 
Espagne. — S. E. M. Barrot (Adolphe), ambassadeur, à Madrid. 
Etats -Romains. — S. Exe. M. le marquis de La Valette, ambassadeur, à Rome. 
Etats-Unis ^ Amérique septentr.). — M. Mercier, envoyé extraordinaire et minis- 
tre plénipotentiaire, à Washington. 
Grande-Bretagne et Irlande. — S. E M. le général, comte de Flahaat de la 

Billarderie, sénateur, ambassadeur à Londres. 
Grèce. — M. Bourée, envoyé extr. et min. plénip., à Athènes. 
Hanovre. — M. le baron de Malaret, envoyé extr. et min. plénip., à Hanovre. 
Hessb-ëlectorale. — M. Sampayo. env. extr. et min. plén., à Cassel. 
Hesse (Grand Duché). — M. le coirite Reiset, min, plénipotentiaire, à Darmstadt. 
Mecklenbourg et villes libres. — M, Cintrât (Ed.), envoyé extraordinaire et 

min. plénipotentiaire, à Hambourg. 
Mexique.— M. Dubois Saligny, env. extr. et min. plénip., à Mexico. 
Nassau. — M. lé comte de Reiset, ministre plénipotent., a Darmstadt. 
Nouvelle-Grenade. — M. le baron Goury de Roslan; envoyé extraordinaire et 

ministre plénipotentiaire, à Bogota. ! 

Pats-Bas. — M. le comte de Sartiges, envoyé extr. et min. plén., à La Haye ' 

Perse. — M. le baron Pichon, ministre plénipotentiaire, à Téhéran. 
Portugal. — M. le comte de Comminges-Guitaad, env. extr. et min. plén. à 

Lisbonne. *' 

Prusse. — M. le prince de la Tour d'Auvergne, env. extr. et min. plén., à Berlin i 
Russie. — S. Exe. le duc de Montebello,, ambassadeur, à St. Pétersbourg. ' î 

Italie. — M. Benedelli, envoyé exl. et min. pU, à Turin. * I 

Saxe (Royale). — M. le bon Forth-Rouen, envoyé extr. et m. pi., àDresde • 
Saxe (Grand'-Ducalc).— M. le vicomte des Meloizes-Fresnoy, min. plén., à^Weimar 
Suède et Norwége. — M. le comte de Damrémont, envoyé extr. et min nlén 

àStockolm. , • f «a.. 

Suisse. — S, Exe. le marquis de Turgol, sénateur, ambassad. prés la coxxféd 
. helvétique, à Berne. 
Turquie. — S. Exe. M. le marqais de Manstier, lénatenr, ambassadeur à Cons 

tantinoplô. 
Wurtemberg. — M. le comte de Damrémont, envoyé extr. et m. pi., à SlQttea d 



31 



MAISON DE UEMPEREUR. 

MAISON CIVILE. 

Grande Aumânerie, 



S. Em. Mgr. le cardinal Morlot, arch. 
de Paris, sénateur,memb.du Gons. 
privé, g^-aumônier. 

Mgr Menjaud, archevêque de Bour- 
ges^ premier aumônier. 

Mgr. Tirmarche , évéque d'Adras , 
deuxième aumônier. 

MM. L'abbé Deveze, vicaire général, 
l'abbé Mullois, 1'' chapelain. 



MM. l'abbé Versini, chapelain. 
' Tabbé Liabeuf, id. 
Tabbé Laine, id. chargé- 

des fonctions curiales. 
l'abbé de Gattoli, maître des cé- 
rémonies de la chapelle^ 
l'abbé Allain, prêtre-sacristain, 
maître des cérém. de lachap. 



Service du grand-maréchal du Palais. 

S. E. M. le maréchal Vaillant, sénateur, membre du Conseil privé, grand- 
maréchal du palais, ministre de la maison de l'Empereur. 
MM. le général de division Rolin, adjudant général du Palais. 

Le b"" deMontbrun, b*"" de Varaigne, de Valabrègue de Lawoestine, 

le baron Morio de rile,préfets du palais, 
le comte Lepic, premier maréchal-des-logis du palais, surintendant des 

palais impériaux, 
le baron Emile Tascher de la Pagerie, Oppermann, maréchaux-des- 

logis du palais, 
le général de division Lechesne, gouverneur des palais des Tuileries, 

et du Louvre, 
le colonel Thiérion, députe, gouverneur du palais de St-Gloud. 

Service du grand^chambellan, 

S. E. M. le duc de Bassano , sénateur, grand-chambellan. 
MM. le comte Baciocchi, premier chambellan , surintendant des spectacles 
de la cour, de la musique de la chapelle et de la chambre, 
le duc de Tarenle, le comte d'Arjuzon, le vicomte Olivier de Walsh, 
le marquis de Gricourt, le marquis de Ghaumont-Quitry, le comte 
de Labédoyère, le marquis de Gonegliano. le baron de Bulach, le 
vicomte de Laferrière, le comte Roger de Riencourt, le comte 
de Villeneuve de Ghenonceaux, le comte de Labédoyère, vicomte 
Georges d'Arjuzon, chambellans, 
le marquis de Latour-Maubourg, le comte de Nieuwerkerke, le comte 
.de Gbampagny, le comte de Las Gases, le comte Henri de la Bour- 
donnaye-Goeicondec, le comte de la Poeze, Thoinnet, le marquis 
Visconli Ajimi, le baron de Solignac, chambellans honoraires. 
M. Mocquard, secrétaire de l'Empereur, chef du cabinet. 
M. Alfred Maury, membre de TAcadémie des inscriptions et belles-lettres, 

bibliothécaire du palais des Tuileries. 
M. le docteur Conneau, directeur du service des dons et secours* 

Service du grand écuyer, 
S.E. N., grand-écuyer. 
MM. le général Fleury, aide-de-camp de l'Empereur, premier écuyer. 

Bachon, le baron Bourgoing, le comte Auguste d'Ayguesvives , de 
Grammont, le baron Lejeune, le comte de Gastelbajac, Davillier, 
le marq. de Gaux, le marq. de la Tour du Pin Montauban, écuyers. 
De Bnrgh, écuyer honoraire, 
le comte d'Anre, écuyer, inspecteur des écuries impériales. 



' 



32 

Service du grand veneur, 
S. E. M. le maréchal Magnan, sénateur, grand -venear. 
MM. le prince delà Moskowa,aide-de-camp de l'Emperenr, pr. veneur, 
le marquis de Toulongeon, commandant des chasses à tir. 
le baion Lambert et le marquis de Latour-Maubourg, député/ lieute- 
nant^ de, vénerie. 
' le baron Delà ge, lieute nat des chasses à tir. 

Service du grand-maître des cérémonies. 

S. E, M. le duc de Cambacérès, sénateur, grand-Maître des cérémonies. 

M. le comte Rodolphe d'Ornano, député, premier maître des cérémon. 
MM. Feuillet de Conches et le baron de Lajus, introducteurs des ambassa- 
deurs, niaîtres des cérémonies. 
Jules Lecocq et le baron Sibuet, aides des cérémonies, secrétaires à 
l'introduction des ambassadeurs. 

Services divers. 

MM. Bure, trésorier général de la couronne. 
Charles Thélin, trésorier de la cassette. 
Auber, membre de Tlnstitut, directeur de la musique de la chapelle et 

de la chambre, 
le docteur Gonneau, premier médecin de l'Empereur. 
Andral, Rayer, Darralde, JobertdeLambsile, le baron Bip. Larrey et 

Gorrisart) médecins et chirurgiens ordinaires, 
le baron Paul Dubois, chirurgien accoucheur. 

Levy, Bouillaud, Gloquel, Velpeau, Veruois, Mèlier, Alquié, Tar- 

dieu et Lheritier, médecins et chirurgiens consultants. 
Delaroque (ils, Tenain, Longet, Boulu, Arnal, de Pielra Santa, Maffei 

et Davaine, médecins et chirurgiens par quartier. 
Barthez , médecin ordinaire du prince impérial. 
Acar, premier pharmacien. 
Evans, chirurgien-dentiste. 
Talma, médecin-dentiste honoraire. 

MAISON iiniTAmE. 

S. E. M. le maréchal Vaillant,commandant la maison militaire de rEmpereur. 
M. le général de division Rolia, adjudant général du palais. 

MM. Favé, colonel d'artillerie. 

Gastelnau, colonel d'élat-major. 

Chef du cabinet topographie 
de V Empereur ; 

le baron Yvelin de BévIUe, gén. 
de brig., aide de camp de l'Em- 
pereur. 

Ofjiciers dordonnariee : 

le baron de Mené val, lieutenant- 
colonel d'artillerie. 

de Vassarl, chef d'escadron d'arU 

Klein de K-léjnenberg^ capitaine 
d'état-major. 

Lebon-De:}mottes, cap. de cav. 

le vicomte Friant, id. 

de Jouffroy d'Albans, cap. d'inf. 



Aides de camp de Vhmpereur. 

MM. le comte Roguet, sénateur, gén. 

de division, 
le comté de Goyon, gén. de div. 
de Failly, id. 

le comte de Montebello, id. 
Le Bœuf, id. 

Frossard, id. 

Mollard, id. 

le b®** Yvelin de Béville, g. de bk 
le prince de la Moskowa, id. 
Fleury, id. 

de Waubert de Genlis, colonel 

d'état-major. 
leiiiari]uisdeo'M o, id. 

le comte Lepic, id. 

le comte Reille» i^ 



â5 

Les maires }>rocèdeiit au renouvellement des baux qui sont près d'expirer. Ils 
doivent faire viser les actes de vente ou de location par le receveur de renregis- 
trement, dans les vingt jours de l'approbation préfectorale. 

Les percepteurs procèdent au recouvrement des rôles d'affouages qui leur ont 
été envoyés approuvés, Ils font parvenir des avertissements individuels à toutes 
les personnes inscrites sur les rôles, et, lorsque le délai de recouvrement est ex- 
piré, ils remettent au maire un état général des contribuables qui ont payé la taxe. 

Les états de situation des caisses d'épargne doivent être envoyés au Préfet, au 
pins tard, dans la première dizaine de novembre. 

Visite générale des fours et cbeminées ])our s'assUrer que le ramonage a été 
effectué et que toutes les précautions ont été prises pour éviter les incendies. 

Envoi au Préfet, chaque quinzaine, du tableau des 'mercuriales. 

Publication des rôles de prestation en nature pour les chemins vicinaux. Le 
maire certifie cette publication sur le rôle même. 

Adjudication de l'entreprise de la coupe affouagère, dernier délai. 



DÉCEIBRE. 

Dans la première dizaine la situation mensuelle de la caisse municipale est 
remise au maire. 

Le 31, clôture des registres de l'état civil (Code Napoléon, 43), et des engage- 
ments volontaires reçus par MM. les Mail es des chef-lieux de canton. 

Clôture, par le maire du chef-lieu de la perception, des livres des percepteurs 
et des receveurs municipaux pour l'année qui finit. Ycrification par le même 
maire de la caisse du percepteur. 

Pendant le mois. 

Les percepteurs préparent les registres nécessaires pour l'année qui va commencer, 
et les font coter et parapher par le maire du chef-lieu de la perception. 

Les maires préparent la révision des listes des électeurs communaux. 

Présentation des candidats pour la nomination de^ commissaires répartiteurs. 

Les maires signalent les changements qui surviennent dans la liste des vétéri- 
naires brevetés. 

Les maires des communes où se tiennent des marchés publics, assistés d'une 
commission spéciale, font procéder au pesage des grains de la aernière récolte 
amenés aux derniers marches de ce mois, pour déterminer le poids légal de l'hec- 
tolitre de chacun d'eux, et ils en dressent procès-verbal. 

Convocation des électeurs appelés à nommer les juges des tribunaux de commerce. 

Expiration du mois de délai accordé aux contribuables pour opter entre le paye- 
ment en nature ou en argent de leur cote de prestation. Communication au rece- 
veur municipal du registre des déclarations des contribuables. Avis aux contri- 
buables qu'ils ont jusqu'au premier mars pour réclamer contre leurs cotisations. 
E nlèvement, s'il y a lieu, des glaces et neiges. 

Avant le 31, les maires sont tenus de faire les quêtes au profit de la caisse des 
incendiés, et d'en assurer le versement avant cette époque entre les mains du receveur \ 
général ou des receveurs particuliers d'arrondissement. 

Envoi au Préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales. 

Envoi au Sous-Préfet, par les maires, des demandes de secours présentées au 
Ministre de l'Intérieur en faveur des établissements de charité çt de oienfaisftnce. 



23 
AOUT- 

Première quinzaine. 

Session trimestrielle et légale des conseils municipaax. 

Les crédits restant à voter pour f861 doivent l'être dans cette session. 

Les conseils municipaux arrêtent la liste des enfants aiii doivent être reçus 
(;ratuitement dans les écoles communales. Sur cette liste doivent figurer tous les 
indigents en âge de fréquenter les écoles. Elle doit, par conséquent, comprendre 
les enfants -trouvés ou abandonnés placés dans la commune. La même opération 
doit avoir lieu pour les salles d'asile publiques, dans les communes où existent 
ces établissements. 

Approbation de la liste d'affouage et examen des réclamations. 

Remise au maire, par le receveur municipal, de la récapitulation mensuelle. 

Pendant le mois. 

Dépôt à la mairie de l'état nominatif de tous les contribuables, habitants assu- 
jettis à la patente. Cet état, où doivent être consignées toutes les réclamations 
faites pendant les 10 jours de son dépôt, doit, à l'expiration de ce délai, être ren- 
voyé au contrôleur. 

Publication de l'arrêté du Préfet fixant l'ouverture de la chasse et des prescrip- 
lioDs locales. Les maires doivent prendre, de leur côté, et faire exécuter sur leur 
territoire respectif, toutes mesures propres à assurer la sécurité publique et la 
con^ervation des récoltes sur pied. 

Envoi au Préfet, chaque qumzaine, du tableau des mercuriales. 

Envoi à la sous-préfecture de la liste des affouagistes. 

Avant le 90^ envoi à la sous-préfecture des demandes de secours sur les fonds 
(le l'Etat, formées en faveur des établissements de bienfaisance. 



SEPTEIBRE. 

Première quinzaine. 

Le bordereau mensuel de la [situation de la caisse est remis au maire par le 
perceplenr. 

Avant le 10, le maire reçoit de la préfecture les procès-verbaux d'estimation 
des coupes aftouagères de Fexercice. 

Pendant le mois. 

Ban de vendanges. Les maires, après avoir consulté les prud'hommes, prennent 
OQ arrêté pour fixer l'époque avant laquelle il ne sera psTs permis de vendanger. 

Envoi au Préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales. 

Remise à l'instituteur, au garde champêtre et aux autres agents salariés de la 
commune, de leur mandat de traitement pendant le trimestre/ 

Soumettre à l'approbation du Sous-Prefet le projet d'adjudication de la coupe 
affouagére. 

Fûer par un arrêté le jour où commencera le grappillage. 

Les maires rappelleront que le concours d'admission à Tecole impériale d'agri- 
ciiitore ouvre le 1'' octobre, et que les demandes d'inscription doivent être adres- 
i>ées à la préfecture avant le 15 septembre. 

Avant le 30, les observations des conseils municipaux et des commissions admi- 
nistratives sor l'estimation de la coupe a£fouagére doivent parvenir à la préfecture. 



114 



OCTOBRE. 

I 

L'état trimestriel des recouvrements du percepteur est Tisé et l'encaisse constaté 
par le maire du chef-lieu de perception. 

Le premier dimanche, session trimestrielle des conseils de fabrique. (Décret du 
50 décembre 1809). 

Première dâaine. 

Le bordereau trimestriel de la situation de la caisse est remis par le receveur 
municipal au maire. Ordonnancement des traitements des employés communaux. 

Le répertoire des actes soumis à l'enregistrement est présenté au visa du receveur. 

Envoi sur papier libre, par le maire, au Préfet et aux Sous-Préfets, des actes de 
décès survenus parmi les membres de la Légion -d'Honneur et des décorés de la 
médaille militaire pendant le dernier trimestre. 

Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés. 

Pendant le mois. 

Du {•' octobre de chaque année au f 5 janvier de l'année suivante, les posses- 
seurs de chiens devront faire à la mairie une déclaration indiquant le nombre de 
chiens et les usages auxquels ils sont destinés, en se conformant aux distinctions 
établies en l'article premier du décret. 

novembre. 

de l'exploitation de la 

^ du procès- verbal d'ad- 

judfcation. 




Les greffiers des tribunaux de simple police envoient aux receveurs de l'enregis- 

ement l'état des jugements rendus pendant le trimestre précédent, et portant con- 

imnation à l'amende. 

La notice des décès survenus pendant le trimestre est envoyée par les maires 
aux receveurs de l'enregistrement. 

Les percepteurs envoient au Préfet le compte des impression^ fournies aux 
communes, et au receveur général leurs demandes d'imprimés pour l'année suivante. 

Envoi au Préfet et aux Sous-Préfets dé la liste nominative des condamnés libérés 
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre. 

Envoi au Préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales. 

Le maire se prépare pour prendre part aux travaux de la commissjon, qui, sur 
la convocation du juge de paix, doit se réunir au chef-lieu de canton, dans la 
première huitaine du mois de novembre. 



NOVEIBRE. 

Pendant le mois. 

Le maire reçoit du percepteur la récapitulation sommaire des opérations linan- 
cières, cflFectuées pendant le mois d'octobre. 

Le premier, terme de rigueur pour l'envoi au Sous- Préfet ou au Préfet des 
propositions, de travaux à faire aux édifices diocésains, et portant demandes de 
secours à l'Etat. (Inst. min. du <0 juin 1853). 

Session trimestrielle et légale des censeils municipaux. Celte sesfsion étant la 
dernière de l'année, c'est l'occasion de jeter un coup d'œil en arrière et de songer 
à régulariser les parties du service communal dont on n'aurait pu s ^occuper pré- 
cédemment. 

Vote sur la vente ou la distribution des coupes ordinaires des bois communaux 
de l'exercice suivant et sur la fixation du vmgtième revenant au trésor sur le 
produit d^s coupes de bois délivrées en affouages. 

Réunions d'automne des comités de vaccine. 



♦7 



AGENDA MUNICIPAL. 



JAIVIER. 

Dans les premiers jours, publication des rôles des «ontributions directes^ 
Le 1" Dimanche, séance des conseils de fabriques. (Décret du 30 déc. 1809). 
Dans le mois qui suit la publication des -rôles de prestations pour les chemins 
vicinaux, les contribuables doivent déclarer au maire s'ils entendent s acquitter en 
nature, faute de quoi ils seront obligés de payer en argent. (Loi du 21 mai 1836}. 

Première dizaine. 

Le maire reçoit du receveur municipal et vise le bordereau détaillé présentant la 
situation de la caisse municipale à la fin du trimestre précédent. . 

Déli\Tance du mandat de traitement de l'instituteur, de l'institutrice et des autres 
employés coixununaux. , ,, . . 

PrésenUtion du répertoire des actes administratifs au receveur de 1 enregistre- 
ment. (Loi du 22 frimaire an vu, et \5 mai 1818). , 

Envoi par le.Maire, au receveur de l'enregistrement, de la notice des deces arrives 
dans la commune pendant le dernier trimestre. (Loi du 22 frimaire an vn;. 

Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés et abandonnes. 

Envoi par le maire, au Préfet et aux Sous-Préfets, des actes de. deces survenus 
pendant le trimestre précédent parmi les membres de la Légioa-d'Honneur, les dé- 
corés de la médaille militaire et les pensionnaires de l'Etat. . i-ux x 

Envoi, au Préfet et aux Sous-Préfets, de la liste nominative des condamnes iiheres 
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre précédent. 

Revision des listes électorales. ^ . 

Le maire envoie à la Sous-Préfecture le certificat d'exercice de l'instituteur pour 
le sem^re écoulé. 

Première quinzaine. 

Dépôt à la mairie des listes électorales révisées ; pubUcation par voie d^affiches 

de ce dépôt. » * * i w 

Envoi au sous-préfet des listes et des ^certificats constatant le dépôt et lapuDii- 

cation. " , 

Expiration du délai fixé pour la déclaration à faire par les possesseurs de 
chiens. , 4 • i 

Les percepteurs rédigent et déposent, à la sous-préfecture, les listes, en triple 
expédition, des plus imposés de chaque commune. . n Af ♦ i^e 

Les admimistrations des établissements de bienfaisance envoient au Preiei les 
états trimestriels de la population des hospices et du nombre desmdigents secourus. 
(Instr. 8 février 1823). ,. , . ,.,^^ 

Recensement, par les maires^ des jeunes gens qui ont accompli leur viugueme 
année, dans le courant de l'année précédente. (Loi 21 mars 1852). 

Envoi au Sous-Préfet de l'un des doubles du tableau de recensement dresse par 
le maire. Publication et affiches dans la commune du tableau de recensement. 

Dfms le mois. 

Du 15 au 31 janvier, les maires et les répartiteurs, assistés du percepteur des con- 
tributions directes, rédigent un état-matrice des personnes imposables pour les cniens. 

Le 20 janvier publication de la loi prescrivant réchenillage. 

Les maires rédigent des tables alphabétiques pour chacun des registres des actes 
de l'état civil derannéeprécédente, puis ils envoient un des doubles registres au 
greffe du tribunal, avec le registre de publications de mariage, et déposent 1 autre 
double aux archives de la mairie. (C. N. 45). Ils doivent y joindre le relevé du mou- 
Tement de la population de leur eommune pendant l'année précédente. 



18 

Les maires des çhefs-lieux de canton déposent au greffe un double du registre des 
engagements volontaires pendant l'année expirée ; l'autre double est déposé aux 
archives de la mairie. (Loi du 21 mars 1832). Ils envoient à l'intendant militaire un 
état nominatif des engagements volontaires qu'ils ont reçus pendant l'année précé- 
dente. 

Les greffiers des" tribunaux de police envoient aux Receveurs de l'enregistrement 
l'extrait des jugen^ents de police rendus dans le trimestre précédent (Ordonnance 
du 30 décembre 1823), et portant comdamnation à l'amende seulement. 

Les greffiers des tribunaux de police correctionnelle et de simple police envoient 
au Préfet les extraits des jugements rendus pendant le semestre précèdent. (Idem)- 

Enlèvement des neiges et glaces. 

Confection du tableau des mercuriales. — Chaque quinzaine, il doit être envoyé 
un de ces états au Préfet. — MM. les Maires doivent aussi, chaque mois, réunir et 
annoter tous les documents propres à éclairer la Commission de statistique per- 
manente. 

Réunion et conservation en volumes des cahiers du Bulletin des lois et des divers 
recueils administratifs appartenant à la commune. 

Convocation individuelle pour la session de février ; l'époque en est fixée par le 
Préfet. 

Envoi au Sous-Préfet des tableaux du mouvement de la population pendant l'an- 
née précédente. 

Remise aux instituteurs communaux, des imprimés sur lesquels doivent être dressés 
les rôles de la rétribution scolaire. Pareille remise est faite aux institutrices et aux 
directrices des salles d'asile pour les rétributions qui leur sont propres. 

Envoi au Sous- Préfet de la liste des répartiteurs. 

Le maire annote sur le tableau de recensement les décisions du conseil de révi- 
sion insérées dans la liste d'émargement, concernant les jeunes gens de la classe 
de 1859j puis il affiche cette même liste. 

Arrête prescrivant l'élagage et le récepage des arbres et des haies. 

Envoi de l'état certifié de vaccine pour l'année écoulée. 

Publication d'un avis faisant connaître le jour fixé par le Préfet pour la vérification 
des poids et mesures. 

Le maire visite les prisons qui existent dans sa commune. Cette visite se renou- 
velle tous les mois au moins une fois. 

Le facteur rural est tenu de prendre, au moins deux fois par an, en présence 
du maire, l'empreinte du timbre qui est fixé à demeure dans la boîte aux lettres de 
chaque commune. 



FÉVRIER. 

Première quinzaine. ^ 

Première session ordinaire des conseils municipaux. (Loi du 15 mai 1855). 

Leà conseils municipaux doivent délibérer pendant cette session sur le taux de la 
rétribution à percevoir pendant l'année suivante, dans les écoles publiques mixtes 
et de garçons et les salles d'asile, et sur chacune des opérations financières relatives 
à l'instruction primaire. Le conseil fixe en même temps, s'il y a lieu, le taux de la 
rétribution pour les écoles publiques de filles. 

Dans les huit premiers jours, rapport du maire au Sous-Préfet sur le service ad- 
ministratif et la surveillance des prisons, s'il en existe dans la ville» 

Le maire doit recevoir du receveur municipal le bordereau récapitulatif des re- 
cettes et des dépenses effectuées pendant le mois expiré. Cet envoi se renouvelle 
dans les dix premiers jours de chaque mois pour celui qui vient de finir. 

Dans cette quinzaine doit se faire l'échenillage des arbres, conformément à la 
loi du 26 ventôse an iv. 

Du 1* au 15 février, le ^percepteur adresse au directeur des contributions les 
états-matrices, pour servir de base à la confection des rôles. 



49 

Dans le mois. 

Les maires publient l'arrêté de clôture de la chasse, dès qu'il leur est parvenu. 

Les percepteurs remettent au receveur des finances : 

r Les états, en double expédition^ des cotes irrécouvrables et les états des restes 
à recouvrer sur les contributions directes et sur les frais de poursuites de l'année 
qui vient de s'écouler j 

2° Les comptes de gestion des recettes et dépenses municipales de l'année pré- 
cédente, pour être vérifiés. 

Envoi au préfet, cha<|ue quinzaine, du tableau des mercuriales. 

Arrêté prescrivant l'elagage des arbres et haies Tives et le curage des fossés qui 
bordent les chemins vicinaux. Il est utile que cet arrêté ne soit pas pris à une date 
postérieure. 

Avant le 28, les percepteurs déposent aux archives de la préfecture les rôles et les 
états de frais de poursuites qui ont plus de trois ans. 

Envoi par le maire au préfet ou sous-préfet, des résultats des travaux de la session 
trimestrielle. 

Les maires prescrivent les mesures convenables dans l'intérêt des mœurs et de 
la sûreté publique pendant les divertissements du carnaval. 

Visite générafe des fours et cheminées. Cette opération doit être faite avec le 
plus grand soin. 

Dernier délai pour le paiement de la taxe d'affouage de l'année précédente, préa- 
lablement à la remise, par le receveur municipal, de la liste des habitants en retard 
de se libérer. 



lARS. 

En^troi par le receveur municipal au maire du bordereau récapitulatif des recettes 
et des dépenses pour le mois précédent. 

Le 15, clôture de l'ordonnancement des dépenses de l'exercice 1861, pour les com- 
munes et les établissements de bienfaisance (Ordonnance du 24 janvier 1843). 

Le 31 , clôture du paiement des dépenses de l'exercice 1861, pour les communes et 
les établissements de bienfaisance (Ordonnance du 24 janvier 1843). 

Le percepteur dresse immédiatement, de concert avec le maire, l'état de situation 
devant servir de compte administratif de l'exercice clos. Dans les communes^impor- 




j. r-j — J T— doivent 

figurer à la première section des recettes et des dépenses du budget supplémentaire 
de l'exercice courant. 

Ptnàani le mois. 

Trois mois après la publication des rôles, les percepleurss remettent au receveur 
des finances les états des cotes indûment imposées aux rôles de l'exercice courant. 

Echenlllage. Les maires visitent le territoire et font procéder d'office à Téchenil- 
lage aux dépens de ceux qui l'ont négligé (Loi ventôse an vu), et prescrivent les 
mesures nécessaires pour favoriser, s'il y a lieu, l'écoulement des grandes eaux. 

Les percepteurs déposent aux sous-préfectures les rôles de 1860. 

Clôturé définitive des listes électorales et envoi à la préfecture des tableaux de 
rectification. 

Remise à l'instituteur, au garde champêtre et aux divers agents salariés de la 
commune, de leur mandat de traitement pour le trimestre écoulé. 

Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales. 

Le tableau des vaccinations pratiquées dans la commune pendant Tannée der- 
nière est envoyé à la préfecture. 

Publication de Tépoque du travail des prestations. 

Envoi par les maires au sous-prétet, des mercuriales relatives aux fourrages, de la 
liste des contribuables les plus imposés et des propositions pour le choix des com- 
missaires-répartiteurs. 



20 
AVRIL. 

Le dimanche de la Quasimodô, session annuelle des conseils de fabrique. Les 
réunions ont lieu à l'issue de la messe ou des vêpres, dans l'église ou dans un lieu 
attenant à l'église, ou dans le presbytère. Renouvellement triennal des conseils de 
fabrique. (Décret du 50 décembre 1809, art. vu). Nomination du président et du se- 
crétaire du conseil (idem, ix). Règlement des comptes de gestion de 1861, budget 
de 1863. Envoi de ces documents à la mairie et à l'archevêché. 

Terme de toute demande en décharges, réductions, remises et modérations, sur 
les contributions directes. 

Envoi au maire, par le receveur municipal du bordereau trimestriel de la situation 
de la caisse. 

Première dixaine. 

Présentation du répertoire des actes administratifs au receveur de l'enregistrement. 

Envoi au receveur de l'enregistrement de la notice des décès survenus pendant 
le trimestre précédent. 

Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés ou abandonnés. (Instruction 
du 8 février 1823). 

Envoi à la préfecture et dans les mairies, par les receveurs, d*un exemplaire de 
l'état de situation et de l'état des restes à recouvrer et des restes à payer ae l'exer- 
cice clos. Ce dernier document est dressé de concert entre le receveur et le maire. 

Envoi, sur papier libre, par le maire au Préfet et aux Sous-Préfets, des actes des 
décès survenus parmi les membres de la Légion-d'Honneur pendant le dernier tri- 
mestre. 

Envoi au Préfet et aux Sous-Préfets, de la liste nominative des condamnés libérés 
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre. 

Les commissions administratives des établissements de bienfaisance doivent se 
réunir dans les premiers jours d'avril dans une session annuelle qui a pour objet, 
en ce qui concerne les hospices et bureaux de bienfaisance: 

\° L'examen du compte a ordre et d'administration rendu par l'ordonnateur des 
dépenses pour l'exercice précédent, clos le 31 mars de cette année. 

2** L'examen du compte en deniers, rendu par le receveur de rétablissement pour 
le même exercice. 

3° La formation du budget de l'année prochaine. 

Deuxième dizaine. 

Convocation des conseils municipaux pour la session de mai. 

Remise par le percepteur du compte de gestion de 1861 . 

Avaut le 15, appréciation parle maire ou par l'agent-voyer des dépenses à faire sur 
les chemins vicinaux de la commune. L'agent-voyer remet le tarif de conversion des 
prestations en tâches au maire, qui doit le communiquer ou conseil municipal. 

Troisième dizaine. 

Préparation du budget de 1861 et des chapitres additionnels au budget de 1862. 
Convocation (lorsqu'il y a lieu) des plus imposés pour la fin de la session de mai. 
Avis de l'époque au^travail des mutations. 

Pendant le mois, 

Le3 greffier^ des tribunaux de police envoient aux receveurs de l'enregistrement 
l'extrait des jugements rendus pendant le trimestre précédent et prononçant des 
amendes, pour qu'ils en fassent le recouvrement. (Ordonnance du 30 décembre 1823). 

Réunions du printemps des comités de vaccine. (Arrêté du Préfet du 23 oct. 1824). 

État trimestriel du mouvement de la population des hospices et des indigents 
secourus par les bureaux de bienfaisance. 

Envoi a la mairie du travail des commissions hospitalières et de bienfaisance pen- 
dant la session de ce mois. 

Les bacs et bateaux de passage existant dans la commune sont visités par le 
maire, de concert avec l'ingénieur des ponts-et- chaussées. 

Nomination des cinq commissaires-répartiteurs dans chaque con^mune. 

Envoi au Préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales. 



; ■ 21 

■AI. 

Ouverture de la session de mai, aux époques déterminées par M. le Prélet. La 
session dure 10 jours. 

Le premier jour, règlement du compte de gestion du percepteur pour 1861. Au- 
dition du compte administratif de Texercice 1861. Règlement des chapitres addi- 
tionnels au budget de 1862. Exposé du budget de 1863. Examens par les conseils 
municipaux, sïl y a lieu, des comptes et budgets de fabriques, hospices et bureaux 
de bienfaisance. 

Le deuxième jour, continuation de la session. Formation du budget de 1863. 
Fixation de la taxe affouagère ç( des autres taxes communales ou de police. Vote 
des prestations et des centimes pour les chemins. Vote de centemes pour l'instruc- 
tion primaire. 

Le troisième jour, fin de la session, vote d'impôts pour les dépenses ordinaires 
ou extraordinaires de 1863, etc. Clôture de la session. 

Le maire renvoie au conseil de fabrique un double des budgets de l'établisse- 
ment religieux pour 1863 et des comptes de 1861, ainsi que les pièces à Tappui de 
ces comptes. Le conseil de fabrique les adresse à l'archevêque. 

Envoi au Préfet et aux Sous- Préfets des budgets et de toutes les pièces cpii s'y 
rattachent ainsi que des votes d impôts, faute de quoi il ne sera pas donné suite 
à ceux-ci. Cet envoi doit être fait avant le 20. 

Les percepteurs reprennent leurs comptes de gestion qu'ils avaient déposés à la 
mairie. 

Publication du règlement pour les mesures à prendre contre les chiens errants. 

Le receveur municipal adresse au maire Tétat récapitulatif sommaire de ses 
opérations pendant le mois écoulé. 

Pendant le mois^ 

Tournée des contrôleurs des contributions directes pour les mutations. 

Les maires doivent avoir soin d*en publier Tavis, sitôt qu'il leur est parvenu. 

Les maires des communes rurales dressent l'état des individus à vaccmer. 

Les créanciers du département sont prévenus que c'est le 31 mai qu'expire le 
délai d ordonnancement des dépenses de l'exercice 1861, et que celuj des'paiements 
expire au 30 juin (Ordonn. du 4 juin 1843). 

Envoi au Préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales. 



JUIN. 

Première quinxaine. 

La récapitulation sommaire des opérations financières du mois écoulé est remise 
au maire par le receveur municipal. 

Les maires des communes et les administrateurs des établissements propriétaires 
de bois, doivent envoyer au Préfet les propositions de coupes extraordinaires. Si 
ret envoi n'est pas fait ayant le 15 juin, la proposition et le décret, qui peut en 
être la suite, sont reculés d'une année. 

Prendre toutes les mesures de sûreté pour qu'il n'arrive point d'accident aux 
baigneurs. 

Surveiller la récolte des foins et prendre aussi à cet effet toutes les mesures de 
police jugées nécessaires. 

Dans le mois. 

Les receveurs municipaux envoient à la préfecture leur compte de gestion et les 
pièces à l'appui. 

Rédaction, par MM. les maires, de la liste des affouages. 

Les maires font connaître au Préfet le nombre des feuilles de papier présumées 
nécessaires pour les registres de l'état civil de l'année suivante. 



22 

Les maires doivent prendre les arrêtés nécessaires pour qne les habitants fassent 
arroser le devant de leurs maisons, et poar aue les eniens soient muselés ou tenus 
en laisse pendant la durée des grandes chaleurs. Autres mesures de salubrité et 
de sûreté, quand elles sont jugées nécessaires. 

Remise des mandats de traitement à tous les agents salariés de la commune. 

Envoi au Préfet^ chaque quinzaine, du tableau des mercuriales. 

Dans les localités importantes, et lorsqu'il y a lieu, le maire fait procéder dans 
ce mois et dans les mois suivants, à Tarrosement des rues et places publiques. 

Publication du règlement concernant les baigneurs en pleine rivière. 



JUILLET. 

Le premier dimanche, session trimestrielle des conseils de fabrique. (Décret du 
38 décembre 1809.) 
Ordonnancement des traitements des employés communaux pour le trimestre expiré. 

Première diaaine. 

Les receveurs des communes et des hospices dressent Tétat trimestriel de situa- 
tion de caisse. Ils doivent en remettre une copie aux maires ou ordonnateurs. 

Envoi au receveur de Tenregistrement de la notice des décès survenus pendant 
le trimestre. 

Visa du répertoire des actes soumis à l'enregistrement. 

Envoi sur papier libre, par le maïre, aux Préfets et aux Sous-Préfets, des actes 
des décès survenus parmi les membres de la Légion -d'Honneur et les décorés de 
la médaille militaire pendant le dernier trimestre. 

Le maire envoie à la sous-préfecture le certificat d'exercice de l'instituteur pour 
le trimestre écoulé. 

Pendant le mois. 

Les maires envoient aux Sous-Préfets les certificats de vie dès enfants trouvés 
et abandonnés placés dans leur commune, et l'extrait des jugements de police por- 
' tant peine d'emprisonnement et rendus dans le trimestre précédent. 

Les greffiers des tribunaux de police envoient aux receveurs de l'enregistrement 
l'état trimestriel des jugements rendus en matière de police municipale, et portant 
condamnation à des amendes. 

Les greffiers des tribunaux de police correctionnelle et de sim{)le police envoient 
au Préfet l'extrait des jugements rendus pendant le semestre précédent. 

Les jeunes gens, qui veulent entrer à rEcole normale primaire, doivent se faire 
inscrire au secrétariat de Tlnspection, aux époques déterminées par l'arrêté du 
Préfet. 

Envoi au Préfet et aux Sous-Préfets de la liste nominative des condamnés libé- 
rés assujettis à la surveillance, décédés pendant le tri^nestre. 

Envoi du rapport sur l'état des récoltes. 

Convocation, par lettres individuelles, des membres du conseil municipal pour 
la session d'août, dès que Tépoque en est fixée par le Préfet. 

Envoi au Préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales. 

Prise, par les facteurs ruraux, de 1 empreinte du timbre qui est fixée à demeure 
dans la boite aux lettres de chaque commune. Le maire doit être présent à cette 
opération. 

Publication de la liste des habitants ayant droit à l'affouage. 



33 



Beaupoil de Saint-Aulaire, capi- 
taine (i'artilîerie. 

le comte de Clennont-Tonnerre, 
capitaine d'état-major, 

Masnier de Mauroy, cap. dlnfan. 

Rolin, capitaine d* état-major. 



Hulot, capitaine d'infanterie. 
deQuélen, capitaine do cavalerie. 
S. A. le prince Murât, id. 
le marquis de Gallifet, id. 
'Hamelin, lieutenant de vai sseau. 



ESCADRON DES GENT-GARDBS A CHETAL. 

MM. Verly, lient. -colonel, comm. 
Hannot, capitaine-major. 
Ciairiu, cap. adjud,-major. 



Comte Despetits de la Salle, capi- 
taine commandant. 
Innoccnti, id. 



MAISON DE L'IMPÉRàTRICE. 

M*"*' la princesse d'Ëssling, grande maitiesse de la maison. 
la duchesse de Bassano, dame d'honneur. 

la comtesse de Montebello, la Comtesse de Lezay-Marnezia,la baronne de 
Pierres, la baronne de Malaret, la marquise de Las Marismaç, la mar- 
quise de Latour-Maubour^, la comtesse de Labédoyère, la comtesse de 
la Poeze, la comtesse de Lourmel, la comtesse de Rayneval, de Sancy, 
de Saulcy, la baronne de Viry-Cohendier, dames du palais. 
la comtesse de Pons de Wagner, dame lectrice. 

S.E.M. le comte Max. de Tascher de la Pagerie, duc de Dalberg,sén., grand- 
■ maître de la Maison. 

MM.le comte Ch. de Tascher delaPagerie, député, premier chambellan, 
le Comte Lezay-Vjlarnezia, chambellan, marquis d'Havrincourt 
le baron de Pierres, premier écuyer. 
le marquis de Lagrange, écuyer. 
Damas-Hinard, secrétaire des commandements. 
De Saint-Albin,l)ibliothécaire particulier. 

MAISON DES ENFANTS DB FRANCE. 

Mme Tamirale Bruat, gouvernante. 

Mmes Bizot et de Brancion, sous-gouvernantcs. 



CONSEIL DES MINISTRES. 

S. £. M. le comte Wàlbswki, Sénat., membre du Conseil privé, Ministre 
d'État. 

S. E. M. Delangle, sénateur. Garde des Sceaux, Ministre de la Justice. 

S. E. M. Thouvenel, Séri.. Ministre des Affaires étrangères. 

S. E. M. le comte de Pbbsigny, Sénateur, membre du Conseil privé, Mi- 
nistre de rintcrieur. 

S. E. M. FouLD, Ministre des Finances. 

S. £. M. le maréchal comte Randon, Sénateur, Ministre de la Guerre. 

S. £. M. le comte de Chasseloup-Lacbat, min. de la Marine et des Colonies. 

S. £. M. RouLANDjSénat., Ministre de Tlnstruclion publique et des Cultes. 

S. E. M. RouHEB, Sén., Ministre de l'Agricull.,^ du Comm. et deiiTrav. publ. 

MINISTRES SANS PORTEFEUILLES. 

S. E. M. BaLAUT, Sénateur. 

S. E. M. Magne, Sénateur. 

S. £• M. Baroche, membre du Conseil privée Président du Conseil d'État. 



34 

SÉNAT. 

S. E. M. Tboi^long, premier Président de la Cour de cassât., membre du 

Conseil privé, Prés, du Sf nat. 
M. de KoYKR, preiiiier vice-président. 

MM. le maréchal comte Babaguey d'Hilliebs, le maréchal comte Begnaud 
DE Saint-Jean d*Angely ei le maréchal Pélissier duc de Maiakoû, 

membre du Conseil privé, Vice-Présîdents. j^ 
Le général marquis d^Hadtpoul, Grand-Héférendaire. 
Le Baron de Lacrosse, Secrétaire. 

SÉNATEURS DE DROIT : 

S. A. L le gén. prince Napoléon, S. A. le prince Louis-Lucien Bonaparte, 
S. A. le prince Lucien Murât. 

LL. ËÊm. les cardinaux de Bonald, Mathieu, Gousset, Donnet et MorkK. 

LL. ££. les maréchaux Vaillant, Magnan, comte de CasléHane, comte 
Baraguey d'Hilliers, Pélissier duc de MalakofT, comte Uandon, Certain- 
Canrobert, de Mac-Mahon duc de Magenta, comte Regnaud de Sainl-Jean- 
d'Angely, Niel, d'Ornano. 

LL. EÈ. les amiraux Uamelin et Bomain-Desfossés. 

Sénateurs nommés par V Empereur^ par ordre alphabétique : 

MM.' général baron Achard, marquis d'Audiffret, général de Bar, marquis 
de Barbançois, Barbarcus, vie. de Barrai, Ferd. Barrot, Bai'the, duc de Bas- 
sano, comte de Bearn, comte de Beaumont, prince de Beauvau, man^uis de 
Belbœuf , Biilaut. marqiiis de Boissy^ Bonjean, comte Josoph Boulay de la 
Meurthe, baron de Bourgoing, général de BourjoHy (Le Pays), comte de 
Bourqueney, baron Brénier, Bret, comte de Breteuil, Caignart de 2*aulcy, 
duc dç Cambacérès, gén. Carrelet, comte X. de Casabianca, géo. niarq. 
de Castelbajac, vice-amiral comte Casy, vice-am. comte Cécille, baron de 
Chapuys-Montlavillc, gén. Charon, baron de Chassiron, Chevalier (Michel), 
comte CLary, comte Colonna Walewski, gén. Cousin-Montauban, gén. marq. 
de Cramayel, marq. de Croix, baron de Crouseilhes, Dariste, gén. Daumas^ 
Delangle, Doret, Dumas, Diipin aine, baron Ch. Dupin, Ëlie de Beaumont, 
marq. d'Ëspeuilles, Favre, gén. comte de Flahaut, Forcade de La Roquette, 
Ach. Fould, baron de Fourment, mar. de Gabriac, gén. Gémeau, mar. Ernest 
de Girardin, de Goulhot de St-Germain, gén. comte de La Grange, marq. de 
La Grange, Gréterin, vice-amiral baron (îrivel, bai on Gros, comte de Gros- 
solles-Flamarens, gén. marq. de Grouchy, gén. Guesviller, baron Haussmann, 
géo. marq. d'Hautpoul, bar. deHeeckeren, Herman, Hubert-Delisle, vice- 
amir. baron Hugon, gén. Husson, gén. Korte, comte de Labédoyère, baron 
de Lacrosse, bar. de Ladoucette, duc de La Force, vicomte de La Guéron- 
nière, général vicomte de Lahitte, Laity, comte de Lamarre, gén. marq. 
de Laplace, Larabit, comte de la Riboissière, marq. de La Roche-Jaquelein, 
marquis de Laroche-Lambert, gén. comte de La Rue, marquis de Lavalette, 
gén. marq. de Lawœstine, Lebrun, Lefebvre-BurUflé, comte Lemarois, 
comte Louis Lemercier, vice-amiral Le Prédûur, baron L'eroy de Boisa u- 
marié, Le Roy de Saint- Arnaud, comle de Lesseps, gén. l'Etang, gén. Levas- 
9eur, Le Verrier, gén. Lyautey, Magne, Mallei, Mérimée, de Mésonan, Mi- 
merel, gén. de Montréal, duc de Morlemart, gén. prince de la Moskowa, 
prince Murât, gén. comte Ordener, gén. comte d'Ornano, duc de Pactone' 
comte de Persigny, gén. bar. Piat, Piétri, prince Ponialowski, gén. baron 
Renault, bairon de Richemont (Paul), vice-amiral Rigaurt de Genouitly, génJ 
comte Boguet, gén. de Hostolan Rouher, Rouland,de Royer, gén,duc de Sti 
Simon, gen. c. de Schramm, comte de Ségur d'Agnesseau, comte Siméon 



35 

(k&ivry, Stoium, vicomte de Sqleau, gin. 4fic (de Ta^cber 4c la Pagerie, 

Thayer (Amédée), Thierry (Amédèe), baron de Thieiirien, gén. Tlùry, de 

Tàorigny, Thouvenel^ Touraùgin, v. am. Tréhcmart, ijuc de Xrévise, marq. 

delurgot, Vaïsse, baron de Taremie, duc de Viccnce^ comte ViUeneuve oe I 

CheDonceaux^ba^ran de Vioçeat, prince 4e Wagram. 

■ I 

CORPS LÉtifSLATiF. 
S. £. M. le comte de Mornt, Président, menolbre du Conseil firivé. * ! 

HM. ScHiveFPBR et ft£V£iL, Vioe-PPésidents. > 

€onvte.de CâHSAoÉRÈs, cotirte Léopold LsHeti, oovnte Moji/kT (Joaebim), 

secrétaires. 
HéBBRT, gén. de^fv., Pemicrr, questeurs. 

DÉPUTÉS MM. 

^m. Comte liéopold Lebon, comte de Jon^e, Siodin.. — AISMI. Hébert, 
c. de Cambacérès, Baudelot, GeoiTroj de ViJlenevve.*- ALLIKH. Baron de 

Veauce^ Desmaroux de<&aukaJQ, Hambourg; 4e tCommeatr^^. -^.AJjPÊS (Bas- 
ses), col. Bègttis. — ALPES (a.). Ffture. — ALPES ^Maritimes). Lubonis. 

— AEBÊGHE. géaéral Dautbeville, comte de B^ophemune, comte Boissy « 
d'Àq^las. --- ,ÂJU)EN^£S. DieJ^l<>ntagnac,bar. deXadoueette. -^AHljÈGE. 
Didier, Busson. — AXIBE. Général vicomte -de Rambourgt. — AuPE. Ro- 
goes-Salvaza , K... ^ AVËXRON. Gjrou de Buzaneingiies, lilalvetTRo^iat, 
Auguste CbevalLer. 

BOUCBES-IXU-liHQNE. Cauaple, nigaud, bar. Laugler de Gbarirouse. 

CALVADOS. Vautiar, .Douesnél-Bubosq, comte de Golbert-Cbabannaîs, mar- 
quis de Caulaincourt. — GANTAL. De Parleu, Greuzet. — CHARENTE. 
Ernest GelUbert^es Séguins^ Tesnière, André. — CBÂRENTE-INFERIEtlRE. 
baron Yast^Yimeux, Roy-Bry, baron Eschassérlaux, vicomte Lemèrcier 
(AaatoleO. — CHER. Comte de Nesle, Guillaumin. •— G0RRÈ2E. Lafon, 
boB de JouKenel. — CCHRSE. A'jibatucci (Se vérin), baron Mariaai. — COTE- 
D!ÛR. Vernier, Louis BazUe. — CaTEâ^DU-NORD. Le Gorrec, Comtô Paul 
de Cbampagny, comte de Latour, de Cuverville. •*- GRËDSE. Delainarre, 
Sallandrouze de Lamernaix. 

ûOfiDOGNE. Dupont (Paul), de Belleyme (Adolpb^), DusoUier^ TaîUefer. 

— DOtIBS. Marqtius de Goi^gliaiio, Latoujf'Dteoulin. — DRÔI^. de 
Lacheisserie, Minier de la Sizerane, Morin. 

£U&£. Duc.d'AlbuféfA, marquis de BLossevillQ, Qomte d'Arju^on. — <ËWE- 
ET-LOIH. viocMute ReiUe, Colonel Normand. 

FINISTÈRE. Cûm'teDu C0uêdic,Conseil,comite de TromeliUvBois de MoUzilly. 
, GARD. Pérouse, Ghabanon, André. — GAROfiïNS: (Haute). Conite de Tanrlac, 
de Perpessac, Massatoiau, DAjyplan. — GERS, i^lîard, com.te de Lwange 
(FrédériQ), «Gracier de Casss^gnac. --G^IRQNDÈ. ,G^rè, baP<MiTr»vût| colo- 
nel Thiérion^ banon David, Arman. 
s;aAULX.Deum6t, linuUeauK^Dugage, Gazelles. 

ILE-ET-VILAINE. Marqttis de Pire, comte Catfarelli, de Dalmas, Duclos. — 
INDRE. Charlemagne (Raeujj), Dielavau. -^INDRE-ET-LOIRE. Gouin, comte 
deFlavîgny, Mame,—* ISÈRE. Arnaud,âe Voize,Flocard de Méjpieu^Faugier. 

JURA. Dalloz (Ed.), comte de Tonlongeon. 

LAKDES. JVIarrast (François)^ Corta.— LOIR-15T4Î8ER. Vicomte Clary, Gros- 
nier. — •LOtttE.BaHaydelaSBenrandière, cdmtè de Ch^ln-peugerolles, 
Bouclietil-Laro6be, colonel Dumaràls. —LOIRE (HftUtôy/Marquîs de Fay 
de Latour-Maubourg, de Romeuf. — LOIBE-lNf fâUËtJÎE. Tbcioet, Voruz 
Simon , Heury. — XOIKET. Nogent-Saint-Laurens . duc de Tarente 
vicomte de Grouchy. — LOT. Comte Murât, DettheSL — LOT-ET-GA- 



56 

RONNE. Noubel, Laffite (Charles), vicomte de Richemont. — LOZÈRE. 
Vicomte de Chambrun. 

MAINE-ET-LOIRE. Segris, Bûcher deChauvigné, Louvet, comte de Las-Cazes. 
— MANCHE. Comte de Kergolay, de Saint-Germain, Brohyer de Lit- 
tinière, général Meslin. — MARNE. Haudos, général Parchappe, Car- 
teret. — MARNE (Haute-). Baron de Lespérut, Chauchard. — MAYENNE. 
Leclerc-d'Osmon ville, baron Mercier, Halligon. — MEURTHE. Drouot, 
baron Buquet, Eugène Chevandipr, — MEUSE. N..., baron de Benoist, 
comte de Ségur. — MORBIHAN général Boullé, Le Melorel delà Haichois, 
comte de Champagny. — MOSELLE. Le colonel Hennocque, de Wendel, 
baron de Geiger. 

NIÈVRE. Richard de Montjoyeux, c. Lepeletier-d'Aunay. — NORD. Kolb-Ber- 
nard. Brame, Lemaire, Plichon, de Clebsattel, Choque, Seydoux, Godard- 
Desmarets. 

OISE. Baron de Corberon, vicomte de Plancy, Lemaire. — ■ ORNE. De Chasot, 
marquis de Sainte-Croix, comte de Torcy. 

PAS-DE-CALAIS. Baron d'Herlincourt, Lequien, d'Hérambault, Le Sergeant 
de Monnecove, Wattebled. — PUY-DE-DOME. De Chazelles (Léon),comtc 
de Morny, N..., DÙmiral, marquis de Pierre. — PYRÉNÉES (B.). O'quin, 
Larrabure , Etcheverry. — PYRENES (Hautes-) T Dauzat-Dembarrère, 
Achille Jubinal. — PYRENEES-ORIENTALES. Durand (Justin). 

RHIN (Bas-). Baron de Bussierre, Coulaux, comte Hallez-Claparède, baron d^ 
Coehorn. RHIN (Haut-). Lefébure, baron de Reinach, Kellers-Haas. 
RHONE. Réveil, Henon, Laurent Descours, marquis de Mortemart 

SAONE (Haute-). Marquis d'Andelarre, marquis de Grammont, Lélut. -] 
SAONE -ET -LOIRE. Comte de Barbantane, Schneider, général baroi 
Brunet Denon, comte de Chabrîllan. — SARTHE. marquis de Chaumont 
Quitry, Leret-d'Aubigny, marquis de Talhouet, prince de Beauvau (Marc^ 
. — SAVOIE : de Boigne, Greyfié. — SEINE. GuyardrDelalain, DevincI 
général. Perrot , Ollivier, Ernest Picard , Favre , Darimon , Fouch< 
Lepelletier, Kœnîgswarter, Véron. — SEINE-INFERlEURE. Pouyer-Quei 
tier, Quesné, de Corneille, Lédier, Reiset, Ancel. — ■ SEINE-ET-MARNi 
Baron De Beauverger, Gareau, Josseau. — SEINE-ET-OÎSE. Baron Caru 
de St-Martin,Darblay (jeune), Dambry,. Brochant de VîUiers. — SÈVR] 
(Deu.x). David (Ferdinand), comte Du Hamel, Leroux (Charles) — SOMM 
comte de Riencourt, Conneau, De Morgan, Randoing. 

TARN. Gisclard, baron de Carayon-Latour , général baron Gorsse 
TARN-ET-GARONNE. comte Janvier-Delamotte, Belmontet. 

VAR. Lescuyer-d'Attainville, bar. Portalis (Jules), vie. de Kervéguen 
VAUGLUSE. Millet. — VENDÉE, marquis de Sainte-Hermine, Leroux h 
fred), général Lebreton. — VIENNE. Bourlon, Robert de Beauchamp 
VIENNE (Haute-) Noualhier (Armand), Galley de Saint-Paul. — VOSG 
Comte de Bourcier de Villers, Aymé, baron de Ravinel. 
YONNE. Comte d'Ornano (Rodolphe), Ja val (Léopold), Le Comte (EugèB 

CONSEIL DȃTAT. 
L'Empereur, 

S. A I. le Prince NAPOiioN. 

S. E.M.Baroche, membre du Conseil privé, ministre sansportefeuille,Présid 
MM. de Parieu, Vice-Président, président de la section de législation' justid 
afiTaifes étrangères. > j i^ 

BouDET, président de la section du contentieux. 

VuiLLEFROY, président de la section des travaux publics, de l'agricuUui 
du commerce. " - 



57 

MM. le général de division Allard, président de la section de la guerre, de la 
marine, de l'Algérie et des colonies. 
VuiTRY, président de la section des finances. 

BomvfLLiBRS, président de la section de l'intérieur, de Tinstruction publi- 
que et des cultes. 

Conseillers (TEtat en service ordinaire, MM. 

Yillemain, Suin,Lacaze, Armand Lefebvre, Cuvier (Frédéric), Marchand, Flandin , 
Godelle,. Boula tijrnier, Baucbart. Conti, baron de Siberl de Gornillon, Heurtier, 
Persil, vicomte de Cormenin, Maigne, Cornudet, Montaud, baron de Butenval, 
comte Eugène Dubois, baron Quinette, Blondel, comte de Chantérac, vicomte de 
la Guéronnière. baron Léon de Bussière^ vicomte de Rougé, Gasc, Duvergier, 
Lestiboudois, de la Cour, vicomte du Martroy, Le Play, Bréhier, Manceaux, Lan- 
giais, Bavoux, Ghassériau, Abbatucci, Bataille, Gomet, deLavenay, Riche, Loyer, 
BesEOD, Merruau. Gandin. 

Conseillers d'Etat en service ordinaire hors sections. HM. 

Stourm, Peiitet, Darricau, Layrle, de Contencin, Vaïsse, Alfred Blanche , de 
Boareuille. de Franqueville, Chaix-d'Kst-Ange, baron de Roujoux, Alphonse 
Gauthier, Ser veux, Lascoux,Herbet, Marchand (Eugène],Baroche (Ërnest},Thnillier, 
Barbier, Validai, Pelletier. 

Secrétaire-général du Conseil d'Etat. 

M. Boilay, ayant titre et rang de conseiller d'Etat. 

Maîtres des Requêtes de première classe ^ MM. 

Gaslonde, Pascalis, Pages, Léon Berger, Goupil, baron Gh. de Ghassiion, vi- 
comte Redon de Beaupréau, Jahan, François, Louyer-Villermay, Du Berthier, vi- 
comte Portalis (Ernestj, comte d'Argout, comte de Ségur, Golas de la Noue, baron 
de Bernon, Crignon-de-Montigny, Berthier, Ghamblain, Aubernon . 

Maitrei des Requêtes de deuxième classe, MM. 

De Haupas, vie. de Missiessy, baron de Monteur, baron de Gardon de Sandrans, 
Leblanc (Ernest), Gharles Robert, vicomte de Gasabianca, Mesnard, Fouquier^ 
Fonoul, Hudault, L'Hôpital, Boinvilliers, Faré, de Bosredon, Marbeau, Bordet, 
comte de Belbeuf, Aucoc, Bauchàrt. 

Auditeurs. — i" classe : MM. 

Dufau, Gottin, Le Roy, Le Ghanteur, Yieyra-Molina, des Michels, Bartholony, 
comte de Renepont, Lefèvre-Pontalis, Moreau (Adolphe), Boivin, RoUe, Talgny, 
Bouard, Paixhans (Jules), Bayard, de Ravignan (Gustave), Bessières , Mégard 
de Bourjolly, Dubodan, de Salverte, Walkenaer, Chadenet, Perret, baron de 
Lacoste du Vivier, d'Hauteserve, baron de Mackau, Tarbé des Sablons, Godard de 
Rivocet, Brincard. David, Flandin, Braiin, G. Rouher, de Lucay , Hély-d'Oissel, de 
Meynard, vicomte Dubois, de Sainte-Foy, Legrand (Arthur), Alcock. 

2* classe : MM. 

Comte de Grévecœur, Sauvage, Cohen, comte de Saint- Gilles, Ginoux, Kratz, 
de Villeneuve, Lacave-Laplagne, Danyau, de Bonnechose, Bégé, Péliet, Jac- 
quet, Jacquemont du Donjon, de Barthélémy, de Bauiny, baron de Verneaux, 
Lecomte Gustave, Kéalier, Dumas, de Vaufreland, Monnier, comte de hever- 
seaux, Roussigné, vicomte des Roys, Gordier (Ëdgard), de Guigné. Cbauchat, 
Savoye, Plantier, Lombard de BuflSères, Jonglez de Ligne, Grandidier, de Voyer- 
d'Argenson, Charner (Victor), Jolly de Bonneville, de Raynal, de Franqueville, 
Lézaud, de L'Aigle, Vicaire, Pastoureau. 

Service extraordinaire, MM. 

Cbarlemagne, Frémy, Ghevrea»; Gornuau, Conseillers d'Etat. 
Chadenet, Chassaigne-Goyon, Dabeaux, Gavini, Leviez, Benedelti, Mattr^t 
des Requêtes. Paul Lenglé, Auditeur. 



58 

Dflvergfei*, ecmité dé GisenMm-Raftvilte (Cbdr]es},Ticointe de Narefltac, Blouion- 
Duveroet, vicomte de Vernhetle, de Belir, baron Fabvier, Plichon, vicomte Malher, 
Crétel, Cabamis, baron de Barrât, Leclei-c, Vidât de Léry, baron Randoutn Ber- 
tbîer, vieoMfe de Loverdo, Cbaucfaard, Picqaart, Auditeurs. * 



COOR DE CASSATION. 

PrerMer Président . 
S. £x. M. Troplong, président du Sénat membre du Conseil privé. 

Présidents, MM. 
Nicias-GaiTlardy Vaïsse, Pascalis. 

PréiideM honoraire : 
M. BéMVfier. 

Conêêillerê: MM. 

Rives, Renouard, Hardoîn, Gaultier, Layielle, Delapalme, Legagneur» Pécourt 
de Boissieux, Taiilandiei\ Moreau vAuguste), Laborie, Alcock, Glandaz, Moreau 
(delà Meurthe) , Nachel, Flattstift-Iféiîe, Quenauft, Leroux de Bretagne Fouciier 
(Victor), Bayle-Mouillard, Nouguier, d'Om», JaHon, Ayliés, Sénéca, Plbuffoulm 
Poultier, Caussin de Perceval, Bresson, Leserurier, Nicolas, Férey, Quenoble de 
Belleyme, d'Esparbès de Lussan» Souéf. RenauIt-d'Ubexi, baron Zanciacomi 
aiefnard de Franc, I>u Bodait, Sevin, Calinéles, Mercier, de Vergés. ' 

Conseillers honoraires, MM. 
Baron de Croiweilhes sénateur, Ôarennes» Rooher, Mater, baroa Meyronne 
de Saint-Marc, de Gios, Feuilhade-Chauvln, Jaubert, Dehaussy de Robécourt* 
Sylvestre. ^ 

Procureur général impérial : 
M. DupîD aîàé^ sénateur. 

Avocats généraux, MM. 
De Marnas, de Raynal, Blanche, Gujho, de Peyramont, Savary. 

(xrefier en chef : 
M. Bernard. 



HAUTE-COUR DE lUSTICE. 
ConmUén à la Cour de CassaHon composant la Haute- Cour. 

CHAHBRB BE llfêS BN ACCUSATION. 

Juges, MM. 
Legâgneur, Foucher, D'Oms, Laborie, Jallon. 

Juges-suppléants, MM. 
Deiapakne, QuiiiauU. 

CHAHBAB DE J06EMENT Dfi LA HAUT£*C0UR. 

Juges t MM. 

Pécoùrt, de Boissieux, Moreau (de la Meurthe), Leroux-de-Bretagne, Sénéca 

Juges-suppléants^ MM. 
Bresson, plougoulm. 



39 

COUR DES COMPTES. 

Premier Président 
M. Barthe, sénateur. 

Présidents, MM. 
Savia de Surgy, baroQ Rodier, de Gombert. 

Présidents honoraires, MM. 

De Gasc, marquis d'Audiffret, sénateur. 

Conseillers-maîtres, MM. 

SaYalète, Rihouet, Barada, GauUhier de Lizoles, Bignon, Gauthier d'Haute- 
serve, Passy (Félix), Adam, Musnier de Pleignes, La voilée, Montanier, Mariin, 
Thomas, de Chabrier, Grandet,, Esquirol, Lequien, Serveux. 

Conseillers-maîtres honoraires, MM. 
Yialde Machurin, Picard, de Latena, Lebas de Courmont. 

Conseillers référendaires de première classe, MM. 
Liuier-rLamolte, de Guerny, Petit jean, Ruinart de Briment, Arnault, Colieau, 
CoDstaet d'YauYiUe, Reynaud de Barbarin. Morisot, Hunout, David, Dausse, m^rq. 
deFIers^ Dumez. Barré, comte Ogier d'Ivry, Paris, Briatie, Gounard, Dubois de 
l'Ëstang, baron Bartholdi, Ficot-Lepage, Le Rat de Magnitot. 

Conseillers référendaires de deuxième classe, MM. 

De Montheau, Poinsinel de Sivry, comte de Mony-Colchen, baron Malcuet, 
Dartouilh de Taillac, Dosseur, Damainvilie, Salel de Chastanet, Le Brun, de 
Sessavalle, Dauchez, Persil, Peyre, de Loynes, Trubert Boucher, Huard de la 
Marre, baron De Gnilhermy, Marcel, Receveau, Bougrain, Thierry, de Senne- 
ville, Derville-Maléchard. Rousset, Denis de Hansy, Berger, vicomte O'D'onnell» 
baron Jard-Panvillier, de Coral, de Saint-Paul- Laroche, Desiles-Bénard, l'Es- 
calopier. Hailoy, Doyen, Picard (Adolphe), Gauthier d'Hauteserve, Bouchard, de 
Latena (Gustave), Pécourt, Colmet-Dâage, Hennet de Bernoville, Dufresne, Lam- 
bert. Hamelin de Riberolles, Picher de Grandchamps, Duseuil. Lafond de Laduye, 
Ducret, Piquet de Courtin, Bœsse, Le Prieur de Blainvilliers, Lebas de Courmont 
(A-1!.). Paixhans, Lessori de Sainte-Foy, Sylvestre de Sacy, Jaillet de Saint-Cer- 
gaes Delaitre. 

Conseillers- Référendaires honoraires, mii. 

Fossé-Darcosse, Hubert, Maurice, Duboig de l'Estang (Alexandre), Lambot de 
Fougères, Dupont, Blondel, Odier, Guignon, DulacdeFugères.Delabarre-Duparc, 
Davy de Cassé, Bouchard (Auguste), Michelin, de Vienne, baron Le Prieur de 
Blainvilliers» Abraham Dubois, Lefebvre, baron Fréteau de Pény,. 

Auditeurs des Comptes de première classe j uu. 

De la Chaussée, Trianon, Chevalier, Biollay Haincque de Saint-Senoch, Parent 
du Chatelet, Bouland, Gosset, Razy. 

Auditeurs des Comptes de deuxième classe, mu. 

Hémar, Roger, de Finfe, NoUeval, Rihouet, Pichault de Lamartinière, de Ber- 
Ihois, Reboul, de Roquefeuil. 

Procureur général impérial. 

M. Dutilleul. 

Greffier en chef, 
M. le vicomte Harmand d'Abancourt. 



COUR IMPÉRL4LE DE PARIS. 
Premier PrésidenL 
M. Devienne^ sénateur. 

Présidents de Chambre^ mm. 

Lamy, Partarieu-Lafosse, Perrotde Chezelles aîné, Casenave, baron de Gaujal, 
Hély d'Oissel 



\ 



40 

Présidents de Chambre honoraires, mm. 
Rigal, Lassis, Delahaye^ Berville. 

Conseillers, mm. 
Lechanteur, Faure, De Froidefond Des Farges, vicomte de Bastard d'Estang, 
Le Gorrec, Mourre, Jurien, marquis de Maleville, vicomte Terray, Salvaiiig 
de Boissieu, Monsarrat, Faget de Baure, Henriot, Pérrotde Chezelles (Claude), 
de Saint-Albin, Carré, Tardif, Pinard, Anspach, Filhori, Lenain, Frais-d'Her- 
synaud> Haton, Molin, Bonniot de Salignac, Thevenin.Bonneville de Marsanfiry^ 
Belot, Le Peletier dMunay, Flandin, Martel, Metzinger , Le Gonidec. Brault, 
Berriat Sainl-Prix, Dubarie, Sailiard, Prudiiomme, Treilhard, Conchon, Pasquier, 
Pont, L'Evesquo, Puissan, Porter, Picot, Bertheiin, Gallois, de Beausire, Mongis, 
Ganreau, Goujet, Gislaîn de Bontin, Mollot, Camusat-Busseroiles, Gulllemard, 
Puget, Falconnet, Rolland de Millargues. 

Conseillers honoraires, mm. 

Demelz, Bernard, Chalret-Durieu, baron Cardon de Montig^iy, Gascfaon- 
Bosqiiillon de Fontenay, Bergognié, Brisout de Barneville, Vanin, Dequevau, 
Villiers, Hémar, Lefèvre, Thomassy, Bretboas de Laserre, Boulloche, Espivent de 
la Ville, Boisnet^ Courborieu. 

PARQUET. 

Procureur-Général impérial 
M. Chaix-d'Est-Ange, conseiller d'Etat. 

AvocaUaGénérauXf mm. 
Charrins, Morean, Barbier, De Vallée, Roussel, Salle. 

Substituts du Procureur-Général impérial, mm . 

Dupré-Lasale, Sapey, Lafaulotte, Hello, Marie, Moignon, Descoutures, Brière- 
Valigny, Pinard, Sailentin, Armet de Lisle. 

Grefp^ en chef : M Loi. 



COURS IMPÉRIALES DES DÉPARTEMENTS. 



Agen. Gers, Loi, Lot-et-Garonne. 
M. Sorbier, premier président. 
M. Léo-Dupré, procureur-général impé- 
rial. 

Aix. Bass. Alpes, Bouch.-du-Rhône, Var. 

M. Poulie, premier ppésident. 

M. Sigaudy, procureur-général impérial. 

Amiens. Aisne, Oise, Somme. 
M. de Tborigny, sén.^ premier président. 
M. Dufour, procur.-genéral impér. 

Angeks. Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe. 
M. Métivier, premier président. 
M. Métivier, procur -général impér. 

Bastia. Corse. 
M. Germanes,premier président. 
M. deBigorie de Lascbamps,pr.-géu. imp. 

Besançon. Doubs, Jura, Haute-Saône. 
M. Dufresne, premier président. 
M. Loiseau, procureur-général impérial. 

Bordeaux. Cbarente,Dordogne, Gironde. 
M. Raoul Duval, premier président. 
M. Du Beux, procur.-géner. impér. 

Bourges. Cher, Indre, Nièvre. 
M. Corbin, premier président. 
M. Robert de Chêne vière, proc.-gén. imp. 



Caen, Calvados, Manche, Orne. 
M. Mégard, premier président. . 
M. Rabou, proc.-gén. impérial. 

Cbambéry. Savoie, Haute-Savoie. 
M, Girod, premier président. 
M. Jolibois, proc.-gén. impérial. 

Colmar. Bas-Rhin, Haut-Pihin. 
M.Rief, premier président. 
M. Blanc, proc.-gen. imp. 

Dijon. Côle-d'Or, Saône-el-Loire, 
Haute-Marne. 
M Muteau, premier président. 
M. Lenormant, proc.-gén. impérial. 

Douai. Nord, Pas-de-Calais. 
M. Salneuve de Moulon, prem. présid. 
M. Pinard, proc.-gén. impér. 

Grenoble. Hautes-Alpes, Drôme, Isère. 
M. Bonafoux, premier président. 
M. Moisson, procur.-genéral impér. 

Limoges. Corrèze, Creuse, Haute-Vienne. 

M. Tixier la Chassagne, premier pr . 

M. St-Luc-Courborieu, proc.-général imp, 

Lyon. Ain, Loire^ Rhône. 
M. Gilardin, premier président. 
M. Gaulot, proc.-général impér. 



il 



Metz. Ardennes, Moselle 
M. Woirhaye, premier président. 
M. le baron de Gérando, proc.-gén. imp. 

Montpellier. Aude, Aveyron, Hérault, 

Pyrénées-Orieqiales. 
M. Goirand de fa Baume, premier pr. 
M. Dessauret, proc.-gén. impér. 

Nascv. Meurthe, Meuse, Vosges. 
M- Lézaud, premier président. 
M. Lemaire, proc .-général impér. 

Nîmes. Ardèche, Gard, Lozère, 
Vaucluse. 
M. Tenlon, premier président. 
M. Thoorel, procureur-général impérial. 

Or^ass. Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, 

Loiret. 
M. Du boy s (Ernest), premier présid. 
M. Granaperret, proc. -général impér. 

Pajus. Aube, Eure-et-Loire, Marne, 

Seine, Seine-et-Marne, Seine-et- 

Oise, Yonne. 

M. Devienne, premier président, sénateur. 

3f. Gliaix-d'Est-Ange ,procureur-gén. imp, 

Pac. Landes, Basses-Pyrén., Hautes- 
Pyrénées. 
M. de Romeuf, premier président. 



M. Durand-Fornas, procureur-gén. imp. 

Poitiers. Charente-Inférieure, Deux- 
Sèvres, Vendée^ Vienne. 
M. de Sèze, premier président. 
M. Damay, procur .-général impérial. 

Rentres. Côtes-du-Nord, Finistère, Ile* 

et-Vilaine, Loire-Infér-, Morbihan. 
M. Boucly, premier président. 
M. Camescasse, procur.-général impér. 

RioM. Ailier, Cantal, Haute-Loire, 
Puy-de-Dôme. 
M. Lagrangc, premier présid. 
M. Salneuve,procur.-genéral impér. 

Rouen, Seine-Inférieure, Eure. 
M. Massot-Regnier, premier présid. 
M. Mille voye, proc.-gén. impér. 

Toulouse. Ariége, Haute-Garonne, 
Tarn, Tarn-et-Garonne. 
M. Piou, premier président. 
M. Gastambide, proc-gén. impérial. 

ÀLGEK. Bône, Oran, Philippeville, 
Blidah, Constantine. 
M. Devaulx, président. 
M. N..., procur.-général impérial, 
]^ chef du service judiciaire en Algérie 



43 • 

ARCHEVÊQUES ET ÉVÊQUES. 



9BB 



MÉTROPOLES 
et 

DIOCÈSES. 



Paris 
Chartres 
Meanx 
Orléans 
Blois 
YersaiUes 

Cambra i 
Arras 



ARCHEVÊQUES 

et 

ÉVÊQUES. 

MMgrs, 

Le cardinal Moriot, ar. 

Begnault 

Allou 

Dnpanloap 

Fallu Duparc 

Mabile 

Regnieb, arch. 
Parisis 



Lyon et Viejîne le card. de Boxald, ar. 

De Margaerye 
Guérrin . 
Riyet 
Fillion 
Ginoulhiac 
cardinal BjUiet 
Rendu 

de Bonnechose,arch. 
Didiot 
Devoucoux 
Rousselet (h.-Frédér.) 
Daniel 



Autun 

Langres * 

Dijon 

Saint-Claude 

Grenoble 

Chambéry 

Ajmecy 

ROCEX 

Bayeux 
Evreux 
Séez 
Coutances 



Sens et Auxerre Jolly-Mellon, arch. 
Troyes Ravinet 

Nevers Forcade 

Moulins de Dreux-Brézé 



Reims 
Soissons 
Châlons 
Beauvais 
Amiehs 

Tours 
Le Mans 
Angers 
Nantes 
Laval 

Bourges 
Clermont 
Limoges 
LePuy 
TuUe 
Saint-Flour 

Alby 
Rodez 
Cahors 
Mende 
Perpignan 



Le card. Gousset, arch. 

Christophe 

Bara 

Gignoux 

Boudinet 

GuiBERT , arch. 

N. 

Angebault 
Jacqnemet 
Wicart 

MEW4UD, arch. 

FéroB 

Fruchaud 

De Morlhon 

Berteaud 

De Pompignac 

De Jerphanion, arch. 
Delalle 
Bardon 
Foulquier 
Gerbet 



MÉTROPOLES 

et 

diocèses. 



ARCHEVEQUES 
et 

ÉYÊ<^UES. 



Bordeaux 
Agen 

Angoul?me 
Poitiers 
Périgueux 
La Rochelle 
Luçon 

Saint-Denis (La 
Réunion). 
Basse-Terre (Guadeloupe). 
S-Pierre et Fcrt 



le card. Donnet, arch. 
Le Levezpnde Vesins. 
Gousseau 



Pie 

Baudry 
Landriot 
Colet 

Maupoint 



N... 



de France 

Auca 
Aire 
Tarbes 
Rayonne 

Toulouse et 
Narbone 
Monlanban 
Pamiers 
Carcassonne 



Mouniq. 

Del AM ARE, areb. 
Epivent 
Laurence 
Lacroix 

Desprez, arch. 
Doue y 
Bel aval 
Roullet de la Bouillerie 



et 



Aix, Arles 

Embrun Chalandon, arch. 

Marseille Cruice 
Fréjus et Toulon Jordan y 

Digne Meirieu 

. ( CasanelU d'Istria 

Ajaccio ) i^arrebayrouse 

Alger Pavy 



Bezançon 

Strasbourg 

Metz 

Verdun 

Belley 

SaintrDié 

Nancy 

AVIGKON 

Nîmes 
Valence 
Viviers 
Montpellier 

Rennes 
Quimper 
Vannes 
I Saint-Brieuc 



le card. Mathieu, arch. 

Rœss 

Dupont des Loges 

Rossât 

Géraudde Langalerie 

Caverot 

Darboy 

Debelay, arch. 
Plantier 
Lyonnet 
Delcusy 
Le Courtier 

Rrossay s de St-Marc ,ar c 

Sergent 

Dubreuil 

Martial ^ 



43 



H 

E&3 
H 

•y 

Q 
Q 

o 

Q 



0) • 

<fi 

^ h « 2 



s 00 CA 



1 

^ 



es tl 

h a « 



O 



2 
O 

H 

<! 



CO 
V 

« 3 
ë-ës 

O g 

z g 



es a 

c fi 
^ ce 



2 fl I eô 

g O «^ 

es «4 «O g 

S t- * «3 

p-^'îS s 



3 

en 
O 



ÇP9S ^» 0^>4 
00 Cd O Od ^ 
o o o »'■ (M 
C«tf3 ^9 03 
^- «^ © C? l^ 




oc »^ <M 05 ««T 

-T ao *i o CO 

U) !<. L<« C0 à^ 



t^ O «r c*i b- ^ 

— tfo 00 el — ©1 -I- — 




«v3<r tfd — — 



2<394>^ÔC0QQQaOl^QQ^ 



00 ^- «O t^ O* O "^ I 
<0 o vr ce "^ Od 






— CO -^ i-* ii5 

0»;OiMçPiO 
©ird99 0»0» 
!-• kO tO vr <N 



aftocooMfi^© 

CO CO "^ l'^ ffO w 

00 ** CO OOO oo 



KS>«O(N(îi«!f0O0OC0ï^«U5 00 _ 
iC0«5l'»Q000O>-»-«^aO^«PQOt«- 



aO*»r 

s:» 




l-o >- V<« « » 

•«V co-<-soSo 



co»>-<o*^ooodôoo»c 



•»TO»e5©©<O'«r>^0>-- 



si 






CÔ « M CO *• 



lO 



M COCO ffloiCO«V©ï<?0(M(M'<r Ç^WCD^osT <N«<r«*Ç*^ 



«4 



jO»-'5«5rJift«<* iCîfleo»fl»^»«i^«o«T40çe<oeOî-'5*«Tî-«î •«?«•*•«» aa««T 



H 

■g 



H 

2:: 

H 
Q 



Sis 
â2^ 




^ O 
Ci V 

« ;5 



S <o « 



s 



«s cTce « 



o 



S&«S.pgSg^ 



s 8 



■5 ^ «35 1-5 "S S >- S O T . 









h h «3 






3 

cO In s U 




If 



O 



44 



o 





00 


Qfi 




«o 


a 


o 


1 


S 




4^ 


«0 


«M 










00 ««t 

»^ «ar — VT O — *>"T o CÔ C3 CO I'- (M I 

co-^OOç^oo«?raooo — loeooo 



«0(rob-ooooo5'Mcoc<i*-(rO'5ri^ooo35 
— aooocM — wco-^ïOfMooi'- — îiîSaOift 
1^ oo -^ -^ « «îf io «N « Oi N oo 00 00 55 w 



4» 

ca _, S 
&N es ce 



I 

O 



O 
< 



«0 

4^ 



■ a 



o 



o 
o 



o a 

>5 



S 



H S3 I ^ 



h-» 
I 



OCI'-^O'NWÎOO — 05 




i-^ h- »>• I- "«r 



Q005Çi)^^'M00O«?Oïft00-^0S»^GqQ©>l — 00^-5<ieq«©C0 

^ ;^ ^ I'-. ^ KO ïiî ÎO aO 

■*"■ " ■'^ 00 l'" Oi »■ O 05 

•T ïo 00 — O (^^ 

•^ 00»^ "^ 00 ©^ 




00X00«DCOC><5«^»-«'«T«Côt'-0OaO0O»OW5C0«00C> 
ei?OW3^irpoooo«<|<Nï«iO«^(NOO(N©ilOOOOOO-»-ooçO;0 



1 •«* "«T ^ «ar 00 t^ 00 
I ï'- ^-» 00 00 <N — ÇO 
I 94 Ir- 2C 04 C0 00 o 



ooQeo50>ooço<^oo*TW©ioc»3ro©xaio — asîio«^'^oc(fiao»'-05oot««h-ift^ 
•^oooocqvroo'>iTe>i©i|vrooe^c<l©'15^*«rtf»05^rte«oo««5rooG^G^WW©ON««î«5 



W5<T«»rïO«"^«"*!rOO*^«5r«C«90000ïO*!TOO*arOOW3«»OI«?OW5«îT««r*?tvTi>i« 




I 






2 s ^* « := 

Tî ton — ^ » s 



tf O • S 

iZ *■< (D 

S flï O « 






tj^ ce . ^ ûû c3 «'9^ 

«J.JS'O) o ® «s 
Q On (£4 riS o. 



a 
s 

d 



,^ ce eo o o 






d 
o 
te 

o 

o 

i 

d 
ce 

h 

OS 



co 



d 
o 

'O o d 



S d 

0> gj eo 

oOrS 

â '=13 ^ 

S S S 



liî' 



ce 4j o — ^ 



d 
2 

a> es 

t4 ce 

doo 



d > 
O od 



d bo 

Sis § 

flQ ^ ►-"" 



a* 



d 
ce 



d 



•a> 



d 

•«•si 

es ^ %ï 
.5 «2 «S 



O 






-rd 

-S -S 
2:« 



d 
d 
o 
»-i 
ce 



O 
I 



5. ^ 



Q> dS O) 



d 

ce • 
.a a» • 

•-= e 






ïIsssB: 



iiiiii. Jiiiiiiiiiiiil 



si^sSiÊli'' "''sIIIsrkB' 



sg^gsKR^ïsssKSf; 



iiiiiSi 






Sas:SîgSîlS3?îl"-SSSS;;:;ïîaïîKgsaSS. .. li 






g|^'3g|-ig^p:s- 



a<-<Ôigg£s«.jgBjo<iSi£agig|^gagglsg-|j'|| 1| 



il 4é m 
1 III 'm 



JAô. 



lllll^tl îliis i t . 



46 



CONSERVATIONS FORESTIERES. 



1" conservation. — Oise^ Seine, Seine- 



et-Oise, Seine-et-Marne. 

M. Becquet, conservateur à Paris. 

2. conservation. — Eure, Seine-Infér. 
M. de Suzanne, cons. à Rouen. 

3. conservation. — Côte-d*Or. 
M. Lerouyer-Lafossc, cons. à Dijon. 

4. conservation. — Meurthe. 
M. Fliche, conservateur à Nancy. 

5. conservation. — Bas-Rhin. 

M. Barte de Ste-Fare, c, à Strasbourg. 

6. conservation. — Haut-Rhin. 
M. Zaepfiel, cons. à Golmar. 

7. conservation. — Aisne, Nord, Pas-de- 
Calais, Somme. 

M. Thierry, conservateur à Douai. 

8. conservation. — Aube, Yonne. 

M. Suremain de Missery, cons. à Troyes. 

9. conservation. — Vosges. 

M. Dubouays de la Begassière, conser- 
vateur à.Épinal. 

10. conservation. — Ardennes, Marne. 
M. Martin, conservateur à Chalons. 

11. conservation. — Moselle. 

M. de Mecquenem, cons. à Metz. 

12. conservation. — Doubs. 

M. Youiseau, cons, à Bezançon. 

13. conservation. — Jura. 

M. Dutemps, conservateur à Lons-le- 
Sanlnier. 
U. conservation.— Hautes-Alpes, Drôme, 
Isère. 
M Thévenin, cons. à Grenoble. 

15. conservation. — Calvados, Manche, 
Mayenne, Orne, Sarthe, Eure et-Loire, 
M.Barbereux, cons. à Alençon. 

16. conservation. — Meuse. 
M. Hun, cons. à Bar-le-Duc 

17. conservation.— Ain, Rhône, Saône ct- 
Loire. 

M. Fourmont-Tournay, cons. à Mâcon. 

18. conservation. — Ariége, Lot, Haute- 
Garonne, Tarn-et-Garonne. 

M. Soubirane, cons. à Toulouse. 

19. conservation. — Indre - et - Loire, 
Loir-et-Cher, Loiret. 



M. Trumeau, conserv. à Tours. 

20. conservation. — Cher, Indre, Tîièvre. 
M. Des Méioizes, conserv. à Bourges. 

21 . conservation. — Allier, Creuse. Loire, 
Puy-de-Dôme. 
M. d'Entraigues, conserv. à Moulins. 

22. conservation. — Gers, Basses-Pyré- 
nées, Hautes- Pyrénées. 
M. Houdouart, conservateur à Pau. 

23. conservation. — Côtes-du-Nord, Fi- 
nistère, Ille-et- Yilaine, Loire -Infé- 
rieure, Morbihan, Maine-et-Loire. 
M. de Bruchard, conserv. à Renues. 

24. conservation. — Charente, Char.-In- 
lér.j Deux -Sèvres, Vendée, Vienne. 
M Desmercière, conserv. à Niort. 

25. conservation. — Aude, Pyrénées- 
Orientales, Tarn. 
M. Tailotte, cons. à Carcassonne. 

26. conservation. —Basses -Alpes, Bou- 
ches-du-Rhône, Var, Yaucluse. 
M. Antheaume, cons. à Aix. 

27. conservation. — Ardèche, Gard, Hé- 
rault, Lozère. 
M. Cler, conserv. à Nîmes. 

28. conservation. — Aveyron, Cantal, 
Corrèze', Haute-Loire, Haute-Viemae. 
M. Laurenceau, conservât. àAuriliac. 

29. conservation. — Dordogne, Gironde, 
Landes, Lot-et-Garonne. 
M. Poirson, conservât, à Bordeaux. 

30. conservation.— Corse. 
M. Cetto, conservateur à Ajaccio. 

31. conservation. — Haute-Marne. 
M. Bigeon de Coursy, conservateur à 
Chaumont. 

32. conservation. — Haute-Saône. 
M. de Coucy, conservateur à Vesoul. 

33. conservation. — Savoie. 
M. Jacquot, conservateur à Chambéry. 

3-1. conservation. — Haute Savoie. 
M Bramaud- Boucheron, insp. faisant 
fonctions de conservât, à Annecy. 

33. conservation. — Alpes Maritimes. 
M. Viney, conservateur à Nice. 



SERVICE FORESTIER EN ALGÉRIE. 

Province d'Alger. -=- M Monnier, inspecteur, chef du service. 

— d'Oran. — M. Cherrier, id. id. 

— de Constantine. — M. Licbtlin, id, id. 



47 

NOUVELLES CIRCONSCRIPTIONS ACADÉMIQUES. 

DÊTERMINÊBS PAR Lli:.DÉ^:R«T ORGANIQUE DU 22 AOUT 1854. 

Académie d*Aix , comprenant les départements des Basses-Alpes, des Bou- 

ches-dn-Rhôiie, de la Corse, du Var et de Vaocluse (M. 
Desclozearix, rectenr). 

— de Besançoti, compreAani les départements da Doabs> du Jura et de 

la Haute-Saône (M. Monty, recteur). 

— de Bordeaux, comprenant les départements de la Dordo^ne, de la Gi- 

roBde, des Landes, de Lot et Garonne, des Basses-Pyré- 
nées (M. de Wailly, recteur) . 

— AeCacn, eomprenant les dépArtemeots du Calrados, de TËtire, de la 

Manche, de TOrne, de la Sarltve et de la Seine-InCerieure 
(M. Théry, recteur j. 

— de Clermont^ comprenant les dépàrtedients de TAtlrer, da GantaL de 

la Corréze, de la Creuse, de la Raute-Lolre «tdn Puy-de- 
Dôme (M Desroziers, recteur). 

— de Dijon, comprenant les départements de l'Aube, de la Côte-d'Or, de 

■la Uaute-Marne, de la Nièvre et de IToiine (M. Gournot, 
recteur). 

— de Douai, compren^afnt les dépaHements du Nord, de TAisnc, des 

Ardennes, du Pas-deOaiais et de la Somme [M. Guillemin, 
recteur), 
^'de Grenoble, comprenant les départements des Hautes-Alpes, deVAr. 
déche, de laDrôme. de Tlsére et de la Savoie (iM. O^i^t, recteur) 

— de Lyon, comprenaift les déparlèments deTArn, de la Loi're, du 'Rhône 

et de Saônc-et-Loirc (Itt. de la Saiissa^e, membre de Vins- 
lilut, recteur). 

— de Montpellier, comprenant les départements de TAude, duiïard, de 

rHérauU , de la Lozère et des Pyrénées-Orientales (M. 
Donné, recteur;. 

— do Nancy, comprenant !es départements de la Meurthe, de la Meuse, de 

la Moselle et des Vosges (M Dunoyer, recteur). 

— de Paris, comprenant les départencicnts du Cher, d'Eure-et-Loir , de 

Loir-et-Cher, du Loiret, de la Marna, de TOise, de la 
Seine, de Seine-et-Marne et de Seiue-et-Oise (Son Exe. 
le minisire de Tinstruclion publique, recteur ; M. Mourier 
vice-recteur). 

— dcPoftiers, comprenant les départements de la Charente, de la Gha- 

rente-Inférieure, de l'Indre, d'Indrc-el-LtMre, des Deux- 
Sévres, de la Vendée, de la Vienne, de in Haute-Vienne 
(M Tabbé Juste, docteur en théologie, recteur). 

— de Rennes, comprenant les départem. des Côtes*du-NoFd, du Finis- 

tère, <i'ille-et-Viliiine , de la Loire-inférieure, de Maine - 
et Loire, de la Mayenne et du Morbihan (M. Moarier, 
recteur). 

— de Strasbourg, comprenant les. départem. du Bas-Rhin et du Hant- 

Rhin (M. Delcasso, recteur). 

— de Toulouse, comprenant les départements de TAriége, de TAveyron, 

de la Haute-Garonne, du Gers, du Lot, des Haules-Py* 
rénées, du Tarn, de Tarn-et-Garovne (M. Rocher, 
docteur en droit, conseiller honoraire à la Cour de Cassa- 
tion, recteur). 



48 



ARMEE. 

ËTAT-31AJ0It GÉNÉRAL DE L*ARMÉE. 

MARéCHAUX DE FRANCE. 

Leurs Excellences : MM. 

Yaillaot, membre du Conseil privé, grand-maréchal du palais, ministre de la 
maison de TEmpereur. 

Magnau, commandant du 1*' corps d^armée, à Pnri«, grand veneur. 

Comte de Gastellane, commandant du 4* corps d armée, à Lyon, 

Comte Baraguey-d^Ililliers, Tîce-président du Sénat, commandant du 5« corps 
d^armée, à Tours. 

Pélissier, duc de Malakoiï, vice-président du Sénat, membre du conseil prive, 
gouverneur général de l\41gérie. 

Comte Randon, ministre de la guerre. 

Ganrobert (François- Certain), commandant du 5« corps d'armée, à Nancy. 

Reguaud-de Saint-Jean d'Angely, vice-président du 8énat,commnndant en chef 
la garde impériale. 

De Mac-Mahon, duc de Magenta, commandant du 2' corps d'armée^ à Lille. 

Niel, commandant du 6« corps d'armée, à Toulouse. 

Comte d'Ornano, gouverneur de Tbôtcl impérial des invalides. 

MVISIONS MILITAIRES. 



I" division : Seine, Seine-et-Oise, Oise, 
Seine-et-Marne, Aube, Yonne, Loiret, 
Eure - et - Loire. — Général, Soumaiu, 
commandant à Paris. 

2* div. : Seine-infèrieure , Eure , Calva- 
Orne. — Général, baron Regnault, com- 
mandant à Rouen. 

3* div. : Nord, Pas-de-Calais, Somme.— 
Général, Maissiat, comm. à Lille. 

4* div. : Marne, Aisne, Ardennes. — Gé- 
néral, baron Richepance, comm. à 
Châlons-sur-Marne. 

5" div. : Moselle, Meuse, Meurthe, Vosges. 
— Général, Marey-Monge, comte de 
Peluze, comm. à Metz. 

6* div. : Bas-Rhin, Haut-Rhin. ~ Gén. 
Ribell, comm. à Strasbourg. 

7* div. : Doubs, Jura, Gôte-d^Or, Haute- 
Marne, Haute-Saône.— Gén. Faucheux, 
comm. à Besançon. 

8* div. : Rhône, Loire, Saône-et-Loire, 
Ain, Drôme, Ardèche. — Gén. Douay, 
comm .«à Lyon. 

9«» div. : Bouches-du-Rhône, Var, Basses- 
Alpes, Vaucluse, Alpes-Maritimes. — : 
Gen. d'Aurelle de Paladines, comm. à 
Marseille. 

10* div. : Hérault, AvejTon, Lozère. Gard. 
Gén. Picard, comm. à Montpellier. 

H» div. : Pyrénées-Orientales, Ariège, 
Aude.— Gén. Durieu,com. à Perpignan. 



12» div. : Haute-Garonne, Tarn-et-Ga- 
ronne, Lot, Tarn. — Gén. Cassai - 
gnoUes, comm. à Toulouse. 

13" div. : Basses-Pyrénées, Landes, Gers. 

— Gén. Decaen, comm. à Bayonne. 
<4" div. Gironde, Charente-Inférieure, 

Charente, Dordogne, Lot-et-Garonne. 

— Gén. Daumas, comm. à Bordeaux. 
<5« div. : Loire -Inférieure, Maine-et- 
Loire, Deux-Sèvres, Vendée. — Gén. 
de la Motterouge, comm. à Nantes. 

16'' div, : lUe-et- Vilaine, Morbihan, Finis- 
tère, Côtes-du-Nord, Manche, Mayenne. 

— Gén. Uhrich, comm. à Rennes. 
iT div. : Corse. — Gén. comte de Noue, 

comm. à Bastia. 

18"" div. : Indre-et-Loire, Sarthe , Loir- 
et-Cher, Vienne. — Gén. Manèque, 
comm. à Tours. 

\'r div. : Cher, Nièvre, Allier, Indre. — 
Gén. Sol, comm. à Bourges. 

20* div. : Puy-de-Dôme, Haute-Loire, 
Cantal. —Gén. De Martimprey, comm. 
à Clermont-Ferrand. 

21* div. : Haute-Vienne, Creuse, Corrèzc. 

— Gén. Lafont de Villiers, comm. à 
Limoges. 

22* div. : Isère, Hautes-Alpes, Savoie, 
Haute-Savoie. — Gén. Bourbaki, conu 
à Grenoble. 



ALGERIE. 



i'^ div. : Province d'Alger (quarlier-gé- 2* div. .-Provinced'Oran. — Gén.DelignyJ 
général à Blidah). — Gen. Yusuf, comm. à Oran. | 



comm. à Alger, 



3" div. : Province de Constantine. — Gén» 
Desvaux, comm. à Constantine. 



I 



CHAPITRE II. 



DEPARTEMENT DE LTONNE. 



SECTION P^ — ADMINISTRATION CIVILE 



préfecture: de i^'iroivjifE. 

M. GHADENET, 0. ^, Maître des requêtes au conseil d'État, Préfet. 

CONSEIL DE PRÉFECTURE. 

Le PRÉFET, Président. 
MM. LESCUYER *, avocat, BERT *, ancien avoué, CLÉMENCET. 

Secrétaire général de la Préfecture : M. LESCUYER. 
Jov/rs de réception du Préfet et d'entrée dans les bureaux, 

M. le Préfet reçoit les mercredi et vendredi de chaque semaine, de une heure à 
cinq heures de Taprès-midi. 

II reçoit tous les jours, de dix à onze heures du matin, les chefs de service qui ont 
à lui faire des communications verbales. 

Le secrétaire général et le ct^f du cabinet du préfet reçoivent tous les jours, de une 
ijeure à quatre heures, les personnes qui peuvent avoir à les entretenir d'affaires 
administratives. 

Les bureaux sont fermés au public à l'exception du bureau chargé spécialement des 
légahsations, du visa des passeports, des récépissés, des états de contrainte, du col- 
portage des imprimés et des permissions exigées par les lois et règlements de police. 

CABINET DU PRÉFET. 
M. N..., chef du cabinet, secrétaire particulier. 

Réception, ouverture, classement, timbre et distribution des dépêches. — Notes 
sur le jMsrsonnel des fonctionnaires de tout ordre. — Légion-d'honneur : Présentation, 
mouvement du personnel. — Questions politiques. — Rapports périodiques. — Rapports 
des commissaires de police. — Congés. — Imprimerie. — Librairie. — Journaux. — 
Théâtres. — Bureaux de tabac (nominations). — Postes : Bureaux de direction et de 
distribution, facteurs, courriers, service rural (nominations). — Percepteurs surnu- 
lûéraires (nonainations). —Cérémonies publiques. — Demandes d'audience hors des 
jours et heures indiqués. — Aflaires confidentieUes et réservées. — Arshives du 
déparlement. — Bibliothèque administrative : Achat et entretien des livres. — Con- 
grégations religieuses. 

Personnel (idfninistratif. — Maires, adjoints, commissaires de police, gardes- 
champêtres, instituteurs communaux. — Personnel des ingénieurs, conducteurs, 
piqueurs, agents-voyers et cantonniers..— Personnel des receveurs, percepteurs, 
agents et employés des diverses administrations financières. 



30 
i" DIVISION. 

M. MICHELON, chef. 

MM. Cadot, chef de bureau. 
Klobukowsri, sous-chef. 
Blin, Bouchot, Monne, Bolllé, employés. 
Olite, expéditionnaire. 

SECRETARIAT GENERAL ET AFFAIRES HUIT AIRES. 

Police spéciale et administrative. — Crimes et délits. Morts accidentelles. — 
Suicides. — Incendies et sinistres de toute nature. — Actes de dévouement. -^ 
Récompenses honorifiques et autres. — Chasse : ouverture et clôture, permis. — 
Destruction des animaux nuisibles. — Louveterie. — Loteries. — Passeports et 
permis de séjour. — Réfugiés politiques. — Secours de route. — Surveillance 
des forçats et des condamnés libérés. 

Commerce et indfistrie. — Tribunaux de commerce. — Chambres consultatives 
des arts et manufactures. — Brevets d'invention. — Comptoirs d'escompte. — Foires 
et marchés. — Mercuriales. 

Elections. — Elections législatives, départementales et municipales. — Listes élec- 
torales. — Jury : Formation des listes, Assises. — Pensions — Naturalisation. 

Instruction publique. — Supérieure, secondaire et primaire. — Bourses dans les 
lycées. — Sociétés savantes. 

Beaux-arts. — Antiquités. — Monuments historiques. — Musées. 

Postes. — Bureaux de direction et de distribution. — Courriers. — Service rural 
(instruction). Vérification des caisses. 

\ Domaines. — Propriétés de l'Etat, lies et îlots.— Domaines engagés. — Aliénations. 
-— Concessions. — Contentieux. — vente d'objets appartenant à l'Etat. 

JEaux et forêts. — Pêche fluviale. — Bois domaniaux et particuliers. — Défri- 
chement. 

Affaires militaires. — Recrutement : tirage, conseil de révision, engagements vo- 
lontaires, déserteurs et insoumis. — Garnison. — Casernement, logement des troupes 
chez l'habitant. — Convois militaires. — Fournitures et prestations pour le compte 
du ministère de la guerre. — Ecole polytechnique. — Ecoles militaires. -^ Ecole 
navale. — Invalides.— Pensionnaires de l'Etat et de la marine. — Secours à d'anciens 
militaires. 

Garde nationale. —Organisation et administration, conseils de recensement, jurys 
de révision. — Tableaux annuels des citoyens mobilisables. — Inspection de rarme- 
ment. — Conseils de discipline. — Sapeurs-pompiers. 

Affaires diverses. — Recueil des actes administratifs. — Procès- verbal des déli- 
bérations du Conseil Général. — Dépôt du sceau de la Préfecture. — Enregistre- 
ment spécial des aifaires soumises au Conseil de Préfecture et notamment des 
réclamations en matière de contributions directes. — Réception des déclarations de 
mémoires et pièces déposées dans les divers cas indiennes par les lois et règle- 
ments, et délivrance de récépissés. — Légalisations et visas de pièces. — Contrôles 
des récépissés délivrés par les Receveurs des Finances. — Tenue des registres des 
arrêtés du Préfet et du Conseil de Préfecture. — Répertoire des actes soumis à Ten- 
registrement. 

GOUPTABILITIB. 

Budgets et comptes départementaux. Vérification et visas des pièces de dépenses 
— Impositions extraordinaires et réalisation des emprunts. — Menues dépenses des 
tribunaux et des justices de paix. — Dépenses relatives au casernement de la gendar- 
merie. — Répartition du produit du travail des condamnés. — Remboursement par 
l'Etat des dépenses des condamnés à plus d'un an. — Ordonnancement de tous les 
traitements, salaires, retraites, indemnités, subventions et généralement de toutes- 
les dépenses à la charge du budget de l'Etat ou du budget du département sur états 
et pièces préalablement visés. — Rédactions des situations, états et comptes d'ordon- 
nancement à envoyer aux ministres. 

Poids et mesures. — Personnel, vérification annuelle et inventaire. 

Contributions directes. — Répartement et sous-répartement entre les arrondisse- 
ments et les communes. — Nominations des commissaires répartiteurs. — Cadastre - 



51 

confection et conservation des plans et matrices. — Recensement des valeurs mobi- 
lières et des portes et fenêtres. — Patentes : mise en recouvrement des rôles. — Pour- 
suites, remises et modérations. — Secours pour pertes diverses. 

ContrUmtUms indirectes. — Inventaires, exercices, abonnements. — Bureaux de 
tabacs et de poudre à feu. 

Enreçistrement, — Attributions diverses sur les amendes de police. 

2« DIVISION. 

M. LECHAT, chef. 

MM. Mandaroux, chef de bureau. 
Mamgot, sous-chef. 
GuÉRiN, André, Rousseau, employés. 
Tardivon, expéditionnaire. 

ADH1N1STRAT10N Gl^N^RALE ET D^PARTBHBNTALE. 

Statistique généraJe de France. — Dénombrement quinquennal et renouvelle- 
meot annuel de la population. — Commissions cantonales permanentes de statistique. 

Police administrative. —Ateliers dangereux, insalubres ou incommodes. — M-a- 
chines à vapeur. — Voitures publiques, roulage. 

Police sanitaire. — Jury médical. — Médecins,— Herboristes.— Sages-femmes. — 
Phannacies et drogueries. — Epidémies et épizooiies. — Vaccine. 

Prisons et dépôts de sûreté. — Administration : personnel de tous les services, 
régime disciplinaire^ moral et religieux; instruction élémentaire ; gardeet surveillance; 
état sanitaire, service médical. — Service économique : eu entreprise ou en ré^ie : 
cahiers des charges, marchés et adjudications; service des transfèrements; mobilier 
elmatériel. — Travaux industriels: règlement des tarifs. — Budgets et comptes.— 
Jeunes détenus. 

Agriculture. — Secours et encouragements. — Institut national agronomique. — 
Fermes régionales et fermes écoles. — Sociétés d'agriculture. — Comices agricoles.— 
Commissions hippiques. — Dépôts d'étalons. 

Affaires ecctesiastiques. — Edifices diocésains. — Mobilier de l'archevêché. — 
Maîtrise de la cathédrale. — Séminaire. 

Bâtiments départementaux. — Hôtels de Préfecture et de Sous-Préfectures. — 
Académie. — Tribunaux. — Casernes de gendarmerie. — Prisons et dépôts de sûreté. 

— Asile des aliénés. — Ecole normale primaire. — Travaux d'entretien de grosses 
réparations et de constructions neuves. — Acquisitions, éclianges. — Baux à loyer. — 
Assurance contre Tincendie. 

Casernement de la gendarmerie. — Baux à loyer. 

Mobiliers départementaux. — Achat et entretien. — Architectes de département 
et d arrondissements. 

Aliénés. — Asile public d'Auxerre : commission de surveillance et personnel de 
lasile ; fixation du prix de pension; admission et sortie de pensionnaires; séques- 
trations d'office des aliénés dangereux; places gratuites créées en faveur des aliénés 
indigents non dangereux; répartition des dépenses entre le département et les 
communes; recours à exercer contre les familles et les départements étrangers; 
frais de transport et de séjour dans les établissements du' dehors d'aliénés appar- 
tenant au département. — Administration et régime intérieur de l'asile ; budgets et 
comptes. 

Enfants trouvés ou abandonnés ou orphelines pauvres. — Bureaux d'admission. 

- Secours aux enfants nouveaux-nés. — Inspection et service médical. — Dépenses 
extérieures de toute nature. — Orphelinat départemental. 

Dépôt de mendicité. — Administration et régime intérieur ; budgets et comptes. 

Secours et encouragements de toute nature sur les fonds départementaux. — 
Caisse de retraites et pensions des employés de l'administration départementale. 
i Affaires diverses,— Sourds-muets.— Jeunes aveugles.— Ecole des arts et métiers, 
p Ecoles vétérinaires. —Caisses d'épargnes. — Sociétés de secours mutuels — 
p^mpagnies d'assurances. — Caisse des incendiés. 



52 

TRAVAUX PUBLICS ET T1CINAL1T]£. 

Voies navigables- — Rivières d'Yonne, de Cure et d'Armançon ; canaux de Bour- 
gogne et du Nivernais; entretien; amélioration; navigation; flottage. 

Ports. — Classement. — Bacs et bateaux. 

Service hydraulique, — Moulins et usines. — . Irrigations. — Dessèchement de 
marais. —- Drainage. 

Cours d*eau non navigables ni flottables. — Curage; redressement et élargisse- 
ment. — Associations syndicales. 

Chemin de f er de Paris à Lyon et chemin d'embranchement de Laroche àAuxerre. 
— Achats de terrains; travaux de construction et d'entretfen. 

Routes impériales et départemerUaies. — Classement; construction; entretien; 
plantations. 

Grande voirie. — Alignements; anticipations; contraventions. 

Vicinalité. — Chemins de grande, de moyenne et de petite communication; 
classement; fixation des limites; abornement; déclassement; aliénations: — Travauv 
de construction, de réparation et d'entretien. — Création et répartition des res- 
sources spéciales et des subventions dn département; règlement des dépenses. — 
Chemins ruraux. 

Mines et carrières. 

Forges et hauts-fourneaux. 

3« DIVISION. 

M. BRODIER, chef. 

MM. Brun, chef de bureau. * 

Soudais, sous-chef. 
Stempzinski^ Burat, employés. 
Valot, expéditionnaire. 

administration et contentieux des COHMUNES et des ETABLISSEMENTS COMMUNAUX. 

Questions diverses relatives à l'administration municipale. — Circonscriptions 
territoriales des communes. — Etablissement et suppression d'octrois; personnel, 
tarifs, amendes et transactions. — Abattoirs, personnel, tarifs, règlements. — Tarifs 
des droits de placage aux halles et marchés, de pesage et de mesut'age publics. 

— Fixation des dépenses obligatoires; cotisations municipales; autorisations des 
dépenses facultatives. — Gestion des propriétés immobiuères ; baux à ferme et 
à loyer ; acquissions, aliénations, échanges et partages, constructions. — Actions 
judiciaires et à transactions sur procès. — Expropriations pour cause d'utilité pu- 
blique. — Dons et legs. 

Police municipale et rurale. — Règlements locaux : parcours et vaines pâtures. — 
Boulangerie : approvisionnements, taxe du pain. 

Voirie urbaine. — Alignements, plans généraux d'alignements ; établissement de 
trottoirs ; contraventions ; démolition des bâtiments menaçant ruines. 

lnstru4;tion secondaire et primiire. — Collèges communaux : subventions muni- 
cipales, traités, bourses communales. — Ecole normale primaire, personnel ; con» 
tructions, administration; distribution de bourses. — Ecoles communales : maison 
et mobiliers d'école ; fixation du traitement des instituteurs et du taux de la rétributioi 
scolaire; subventions départementales; listes des élèves gratuits. -— Salles d'asilei 
ouvroirs, etc. 

Affaires diverses.^ Questions diverses spéciales à l'administration hospitaliè 

— Création et suppression d'hospices, d'hôpitaux et de bureaux de bienfaisance. 
Services intérieur et extérieur ; traités avec les congrégations hospitalières. — A 
mission de vieillards indigents. — Recours contre les communes et les membres d 
familles des indigents pour prix de journées . — Dons et legs. —^ Cession de bie 

— Remboursement de rentes et remplois de capitaux. — Conversion d'une pa 
les revenus en secours annuels à domicile. — Nominations de commissions admin 
Iratives ; médecins, receveurs et économes. — Crèches. — Associations charitab 
de toute nature. 



S3 

Cutte paroissial. — Cures ^ succursales, chapelles; fabriques, recours aux com- 
munes; personnel; églises; presbytères, distraction des parties superflues de ces 
établissements; cimetières, translations, règlements et tarifs pour les concessions de 
terrains destinés à des sépultures privées. 

Bois communaux et des éta>blissements publies. — Soumission au régime forestier ; 
distraction de ce même régime; coupes; affouages ; reboisement et travaux d'amé- 
liorations; constructions dans le rayon prohibe ; concessions de servitudes. — Per- 
sonnel des gardes," formation et fusion de triage. 

COMPTABILITÉ DES COMMUNES, DES HOSPICES ET HÔPITAUX COMMUNAUX ET DES 

BUREAUX DE BIENFAISANCE. 

Règlements des budgets des communes, des hospices et hôpitaux et des bureaux 
de bienfaisance. — Comptes administratifs. — Receltes ordinaires et extraordinaires* 
— Placements de tonds. — Répartitions des amendes de police. — Revenus des 
propriétés immobilières, taxes locales de toute nature; impositions spéciales et ex- 
traordinaires; emprunts. — Comptes amiuels des impositions.— Situation financière 
des communes, des h9spices et hôpitaux et des bureaux de bienfaisance. — Trai- 
tement des gardes champêtres. — Remboursement à l'Ëtat des frais d'administration 
des bois soumis au régime forei>tier. 

Budgets des collèges communaux. 

Budgets des dépenses de l'instruction primaire à la charge du département; budget 
de l'école normale primaire, budget économique du même établissement. 



ARCHIVES. 

m 

M. QUANTIN *, archiviste. 

Les archives de la Préfecture se composent : 1° de tous les titres des établissements 
religieux supprimés en 1790 dans le département, savoir : des anciens archevêchés - 
de Sens et de l'évôché d'Auxerre, des chapitres^ abbayes et prieurés d'hommes et de 
femmes des deux diocèses; des titres et biens des émigrés, des cures et fabriques du dé- 

Sartement, des tribunaux consulaires, etc. Parmi ces nombreux documents, il en est 
edifférentes valeurs : les uns sontprécieux pour l'intérêt historique qu'ils présentent; 
les autres pour les droits de propriété, servitude, etc., sur les biens devenus natio- 
naux en 1790 et vendus comme tels. 

2« De tous les actes de l'administration depuis 1790 dans ses diverses parties, telles 
que les communes, la guerre, les finances, les élections, les biens nationaux, les 
contributions, l'état civil, le clergé, les travaux publics. 



. SOUS-PRÉFECTURES. 

Le département de l'Yonne comprend cinq arrondissements ou sous-préfectures. 
Le Préfet remplit les fonctions de Sous-Préfet pour l'arrondissement d'Auxerre. 
MM. Blanc, sous-préfet à Avallon. — Secrétaire : M. Maurice. 

Larrecuy de Civrieux ^, sous-préfet à Joigny. — Secrétaire : M. Manchet. 
Baron de Farincodrt, sous-prétet à Sens. — Secrétaire-: M. Desbuissons. 
Vicomte de Montferrier, auditeur au conseil d'État, sous-préfet à Ton- 
nerre. — Secrétaire •• M. Soupault. 



54 
dication des communes composant chaque canton. 

ABRONDISSEMENT d'AUXEBRE. 

Auxerre (est). — Aug;y, Champs, Quenne, Saint-Bris, Yenoy. 

Auxerr)e (ouest).— Appoigny, Auxerre, Charbny, Cheyannes, Honétean, Perrigny, 
Saint- Georges, Yallan, Yaax, Yiltefargeaa. 

Chahlis. — Aigrement , Beine , Chablis , Chemilly-sur-Serein , Ghichée , Ghitry , 
Courgis, Fontenay prés Chablis, Fyé, Lichéres, Milly,Poinchy, Préhy, Saint-Gyr- 
les-Colons. 

CoulangeS'lOr-Vineuse» — Charantenay , Conlanges-la-Yinease , Coulangeron , Es- 
camps, Escolives, Gy-l'Evêque, Irancy, Jussy, Migé, Yal-de-Mercy, Yincelles, 
Yincelolles. 

CoulangeS' sur-Tonne. — Aodryes, Coulangcs- sur- Yonne , Grain, Etais, Festigny, 
Fontenay-soas-Foaronnes, Lncy-sur- Yonne, Mailly-Château , Merry-sar- Yonne, 
Trucy-sur- Yonne. ^ 

Courson. — Chastenay, Courson, Druyes, Foutenailles, Fonronnes. Lain, Herry- 
Sec, Molesmes, MoufTy, Ouanne, Semenlron, Taingy. 

Ligny. — Bleigny-le-Carreau. La Chapelle-Yaupelleteigne, Lignorelles, Ligny-le- 
Ghàtel, Maligny , Mcrey , Montigny-leRoi, Ponligny, Rouyray, Yarennes, Ye- 
nouse, YiHeneuve-Saint-Salve, Villy. 

Saint-Florentin. — AvroUes, Boailly , Chéa, Germigny , Jaulges . Reboorceaux , 
Saint Florentin, Yergigny . 

Saint-Sauveur. —- Fontenoy, Lainsecq , Mouliers, Ferreuse , Sainpuits, Sainte- 
Colombe, Saints, Saint-Sauyeur, Sougéres, Thury, Treigny. 

Seignelay. — Beaumont, Chemilly prés Seignelay, Cheny, Chichy, Gurgy, Haute- 
rive, Héry, Mont-Saint Sulpice, Ormoy, Seignelay. 

Toucy. — Beauvoir, Diges, Dracy, Egiény. Lalande, Leugny, Lévis, Lindry, Mou- 
lins-sur-Ouanne, Parly, Pourrain, Toucy. 

Yermenlon. — Accolay, Arcy-sur-Cure, Bazarnes, Bessy, Bois-d'Arcy, Crayant, 
Essert, Lncy-sur-Cure, Mailiy-la-Ville, Prégilbert, Sainle-Pallaye» Sacy, Sery, 
Yermenton. 

ARRONDISSEMENT d'aVAIXON. 

Àvallon, — Annay-la-Côte , Annéot , Ayallon, Domecy-sor-le-Yaalt , Etaules, Gi- 
rolles, Island, Leyault, Lucy-le-Bois^ Magny, Menades, Pontaubert, Sauyigny- 
le-Bois, Sermizelles, Tharot. 

Guillon. — Anstrude , Cisery , Cussy-les-Forges , Guillon, Marmeaax , Montréal , 
Pizy, Saint-André. Santigny, Sauvigny le-Beuréal, Sauvigny-en-Terre-Pleine , 
Sceanx, Tizy, Trévilly , Vassy, Yignes. 

L'IsU-sur- le- Serein. — Angely, Annoux, Athie, Blacy, Civry, Contarnonx , Dis- 
sangis, Joux, risle> Massangis, Précy-le-Sec, Proyency, Sainte-Colombe, Talcy. 

Quarré'les-Tombes — Beaoyillers, Bussiéres, Chastellux, Quarré-les-Tombes, Saint- 
Brancher, Sainte- Magnance, Saint- G ermaiu-des-Champs, Saint-Léger. 

Vézelay. — Asniéres, Asquins, Blannay, Brosses, Chamoux, Châtel-Censoir , Do- 
mecy- sur-Cure, Foissy-les-Vézelay, Fontenay prés Yézelay, Givry, Lichéres^ 
Montillot, PierrePerthuis, St.-Moré, St.-Péro, Tharoiseau, Yézelay, Youteuay. 

ARRONDISSEMENT DE JOIGNT. 

Aillant. — Aillant, Branches, Champvallon, Chassy, Fleury, Guerchy, Laduz, La 
Yillotte, les Ormes, Merry- la-Vallée, Neuilly, Poilly , Saint- Aubin-Château- 
Neuf, Sainl-Martin-sur-Ocre, Saint-Maurice-le-Vieil, Saint-Maurice-TizouaUle, 
Senan^ Sommecaise, Yillenier, Yilliers-Saint-Benott, Villiers-sur-Tolon, Yolgré„ 

Bténeau. ^ Bléneau , Champce vrais, Champignelles, Louesmes^ Rogny, Saint< 
Privé, Tannerre, Villeneuve-les Genêts. 



55 

5rt0Hon.— Celle-Chanme, Bligny-en-Othe, Brienon, Bassy-en-Othe. Chailley, 
Ghamplost, Esnon, Mercy, Paroy-eD Othe^ Tarny, Yénizy. 

Cerisieri» — Arces. Bœurs/G^nlly, Cerisiers, Coulours Dillot, Fôurnandin, Yaa- 
dean, Tille-Chélive. 

Ckamy. — Ghamben^le, Charny. Chêne-Ârnoolt, Chevillon, Dicy, Fontenouille^ 
Grand-Champ, La Fcrté-Loupiére. La Mothe-aax-Aulnais, Malico^ne, Marchais- 
Béton, Ferreux, Pninoy, ^'"int-Denis-sur-Ouanne, Saint-Martin-sur-Oaanne, 
Yillefranche. ^ 

Joigny. — -Bassou, Béon, Bonnard, Brion, Cëzy, Champlay, Chaïuvres, Charmoy, 
Chichery,Epineaa-les-yoyc8, Joig^ny, Looze, Migennes. Paroy-sur-Tholon , 
Saint-Aobin- sur-Yonne, Saint-Cydroine. YiUecien, YiHeyallier. 

Saint- Fargeau. — Fontaines, La?au, Mézilles, Roncbéres, Saint-Fargeau , Saint- 
Martin-des-Champs, Sept-Fodds. 

Saint-Julien-dU'SaulL — Cudot , La Celle Saint-Cyr , Précy , Saint-Ju1ien-du- 
Sault, Saint-Loup- d'Ordon, Saint-Martin-d'Ordon , Saint-Romain-Ie-Preux , 
Sépanx, Yerlin. 

Villmeuve-le-Roi. — Armean^ Bussy*le>Repos^ Chaumot. Dixmont, Les Bordes 
Piffonds, Eousson, Yi11eneuTe-le-Roi. 

yinRONl>|SSF.MENT DE SENS* 

^'^???'.r"5''^""*y» Chéroy, Courtoîn, Dollot, Domats, Fouchêres, Jouy, La 
Beiliolle, Montacher, Saini-Valérien, Savigny, Sublîgny,Yallery, Yernoy, Yille- 
bougis, ViUegardin, Villeneuvela-Dondagre. Yllleroy. 

Pont-sur-Yonne, — Champigny. Chaumonl, Guy, E?ry, Gisy-les-Nobles. Lixy, 
Michery. Pont-sur- Yonne, Saint-Agnan, Sainl-Serolin, Villeblevin, Villemanoche, 
Yillenavolte, Villeneuve-Ia-Guyard, Yilleperrot, Villethierry. 

Sm (nordj. — Footaioe-la-Gaillarde, Maillot, Malay-le-Roi, Malay-le-Yicomie, 
i'foe, l'assy, Mosoy, .Niint-Li6inent. daiigiiy, fioucy, aeus, vaumori, vcroii. 

»'/5 (sndj. — Collemiers, Cornant, Courtois, Eprisellcs-le-Rocage , Eligny, Gron, 
Marsangis, Nailly, Paron, Saint-Denis, Saint- Martin du -Tertre. 

Serginef, — Compigny, Conrceaux. Courlon , Fleurigny , Grange-le-Bocaore, La 
Chapelle-sur-Oreusc, Pailly, Plessis-Dunûée, Plessis-Saint- Jean , Sainl-Martin- 
!Kur-Oreuse. Saint -Maurice-aux-Riches- Hommes, Serbonnes, Sergines, Sogiics, 
Verlilly, Yilliers-Uonneux , Vinneuf. 

f'illen€uveVArchei:éque, — Bagneaux, Chigy, Courgenay, Flacy, Foissy, Lallly, 
La Poi>tole, Les Sièges, Molinons, Pont-sur -Vannes, Tbcil, Tborigny, Varcilles, 
YiUeneuve-r Archevêque, Yilliers-Louis^ Voisines. 

ARRONDISSEMENT DE TONNERRE. 

inet^ie-Franc.— Aisy, Ancy-le-Franc, Ancy-le-Serveux, Argentenay. Argeoteuil, 

Ghassignelles, Cry, Cusy, Fulvy, Juliy, Lézinncs, Nuits, Passy. Perrigny, Ra- 

Yiéres, Sambourg, Stigny, Villiers- les Hauts, Yireaux. 
Crttxy. — Artonnay, Baon, Commissey, Cruzy, GIgny, Gland, Mélbey, Pimelles, 

Quincerot. Rngny, Saint-Martin, Saint-Vinnemerj Sennevoi-le-Bis, Sennevoi- 

le-Haut, Tanlay, Thoiey, Trichey, Villon. 
Flogny. — Bernouil, Beugnon, Butteaux, Carisey , Die, Flogny, L,^ Chapelle^ 

Yieille-Forét, Lasson, Neury Sauteur, Percey, Roffey, Sormery, Sou.naintrain, 

Tronchoy, Villiers-Vineux. 
Noyers. — Annay, Censy. Ghâtel-Gérard, Etivey, Fresnes, Grimault, Jouancy, 

Hôlay, Moulins, Nitry. Noyers, Passilly, Poilly, Sainte- Vertu, Sarry. 
Tonnerre.^BérUf Cheney. GoUaD, Dannemoine, Epincuil, Fley, Junay. Mol^me, 

Serrigny, Tissé, Tonnerre, Vaannes, Vezinnes, Viviers, Yroaerre. 



56 



CONSEIL GÉNÉRAL DE L'YONNE H. 



NOMS. 



QUALIFICA- 
TIONS. 



RESIDENCES. 



CANTONS 

que représentent 
les 
Conseillers. 



Baudoin aîné 

Baron Martineàu des Chbsnez 

Guérin-Deyaux ^ 

Larabit g. 0. -îifc 

Badin-d'Hurtebise 

Duché 

RabéJ^ 

Frémy g. ^ 

Comte D'Ornano 0. *ft 

Baron du Havelt ^ 

Rampont-Lechin 

Eug. Lehaire 



AIWIONDISSEMENT D'AUXERRE. 



propriétaire 

maire 

procureur impérial 

sénateur. 

juge de paix 

dopteur-médecin 

juge de paix 

gouv.duCrédit fonc. 

chamb. de TEmper. 

propriétaire 

propriétaire 

maire et propriét. 



Auxerre 

Auxerre 

Versailles 

Paris 

Grain 

Ouaine 

Maligny 

Paris 

Paris 

aux BafreSfC. deSt-Pnits 

Leugny 
Vermenton 



Febvre (Pierre-Andoche) 
Bethery de la Brosse 
Comte DE ViRiEU 
HouDAiLLE Achille 
Flandin ^ 

Précy 
Dupont-Delporte 

GUILLOT 

Brincart 
Challe ^ 
couturat 
Dhuhez 
Barry 



ARRONDISSEMENT D'A VALLON. 



maire 

propriétaire 

propriétaire 

maire 

G. à la G.I. de Paris 



Aval Ion 

Gouricrolk's,c.deGuilloii 

Annoux 

St-Germain-des 

Paris 



Gh. 



ARRONDISSEMENT DE JOIGNE. 

Ghassy 
Saint-Privé 
Brienon 
Paris 
Auxerre 
Joigny 
Ronchères 
Précy 
Paris. 



ancien notaire 

propriétaire 

propriétaire 

aud. au Gons. d'Etat 

avocat 

maire 

maire 

maire 



BoNNEYiLLE DE Marsangy ^ |g. àla G. I. dc Paris 



Comte DE Bressieux ^ 
N... 

Deligand ^ 
Ad. VuiTRY G. * 

FOAGIER 

Camille Doucet 0. ^ 



ARRONDISSEMENT DE SENS. 



propriétaire 

maire 

conseiller d'état 

propriétaire 

eh. de div.au min. d'État 



Savigny 

Sens 
Paris 

Serbonnes 
Paris 



Martenot aînéJ^ 
Marquis de Tanlay 0. ^ 
Textoris ^ 
Le Comte ^ 

RÉTIF ^ 



ARRONDISSEMENT DE TONNERRE. 



propriétaire 

maire 

maire 

député 

présid. bon. tr. civ. 



Ancy-le-Franc 

Tanlay 

Cbeney 

Paris 

Tonnerre 



Auxerre (est) 

Auxerre (ouest) 
Chablis 

Coulanges-la-Vin. 
Coulanges-s-Yon 
ICourson 
Ligny 
Seignelay 
Saint-Florentin 
Saint-Sauveur 
Toucy 
Vermenton 

Aval Ion 
Guillon 

L'Isle-sur- Serein 
Quarré-l .-Tombes 
Vézelay 

Aillant-s.-Tholon 

Biéneau 

Brienon 

Cerisiers 

Charny 

Joigny 

Saint- Fargeau 

St-Julien-d.-Saul^ 

Villen.-sur-Yonn€ 

Chéroy 

Pont -sur-Yonne 

Sens (nord) 

Sens (sud) 

Sergines 

Villen-r Arche V. 

Ancy-le-Franc 

Cruzy 

Flogny 

Noyers 

Tonnerre 



(♦) Les élections pour le renouvellement du tiers des membres du Conseil général ont ei 
lieu les 15 et 16 juin 1861. ^ 



87 



CONSEILS D'ARRONDISSEMENT 


•)■ 


.V0M9 


QUALIFICATIONS. 


RÉSIDENCES. 


que représentent 
Conaeaiers. 



Delaraut. 

Bidault. 

Di>létuig. 

Pelitier-Cho maille. 
Colleau-Montauré. 
Regnault. 



Haoelte. 
Mor«au. 

l^vollée. 

Lavolléc. 



notaire . 
juge de paix, 
avocat, 
propriétaire. 

ARRORDISSKHENT 

banquier, 
propriétaire. 
maire el noiaire. 
juge d'instruction. 



d'aux BRBG. 

Auierre. 

Chemillï-s-Serein 

Vincelolles 

Andryes. 

Courson. 

Ligny. 

Sl-Plorentin. 

Saint-Sauveur. 

Seignelay. 

Auxerre. 

Sainte- Pallayc. 

D'iï*I-LON, 

Aï al Ion. 

Avallon. 
Monlréal. 
Avalion. 
Jouï-Ia; Ville. 

Saint-Léger. 
Quarré. 
Châtel-Censoir. 
Vézelay. 



Anwrre (est). 

Auierre (ouest). 

Chablis. 

Coul.-la-Vineuae. 

Coul. -sur- Yonne. 

Courson. 

Ligny. 

St.-Florentin. 

St-SauTeur. 

Seignelay. 

Vermenlon. 

I Avalion. 
— Guillon. 

iL'Isle, 



propriét. et maire. 

propriétaire et maire- 
juge de paii. 

innONDISSBHGNT DK JOIGNT. 

propriétaire. 

négociant, 
propriétaire, 
juge de paix. 

propriétaire. 



propriétaire. 



Bléneau. 
Brienou, 

Charny. 

Hézilles. 

La Celle-8t-Cji 

Villeneuve-».- ï 



AnnoNDissKEiïiiiT ne t 
notaire et maire. Chéroy. 

propr. et maire. Champigny. 

prupr. et maire. \illeneuve-l 

négoc., anc. maïK. Sens. 
propr. et maire. Fontaine-la-l 

juge de paix. Sens, 

presid. dulr. deo:m. Sens 
anc. not. etmaire. Sereines. 
maire. Lailly. 

ARHONDISSBIIENT DB TOMHEHBB. 

maitre de forges, 
propriétaire, 
adjoint au maire. 
anc. juge de paix, 
propriétaire etmi 
propriétaire. 



j Vézelay, 

Aillant. 

Bléneau. 

Brienon. 

Cerisiers. 

Charny. 

Joigny. 

St-Fargeau. 

St-Julien. 

Villen.-sur- Yonne, 

I Chéroy. 
! Pont-sur-Yonne. 
jseuB (nord). 
J Sens (sud). 



N... 



Ancy-le-Franc. 

Argenteuil. 
Tanlay. 

, Tronchoy. 

N... 

Tonnerre. 



IPIogny. 
I Noyers. 



le renoniellement de la moitié il«s membres des Conseil* ffsrtondisMmeBl 



58 



COHMISSIOHS imiSnCTTOll DES PHARMACIES. 

Les jnrys médicaux f^ont remplacés par une ou plnsiears Commissions de trois 
membres pris dans les Conseils d'Iijgiène d'arrondissement, et composés d^un mé- 
decin et de dôu pharmaciens, ou d*Dn médecin, don pharmacien et d'un chimiste, 
sons le titre de : CommiMtUniM dCûupttlûm des PharwiaeUs. 



ABKOffiHMEH. D'ACXBBKR. 

MIL Coorot, doct. méd. et 
Marie, méd. chim^ Salle, 
pharmacien, à Anxerre. 

AnBOXDlSSEIf. d'atallon. 

MM. Quatrevanx, méd. chi- 
miste, Yi]dien,doct méd,. 
à Avallon; Thierry, phar- 
macien, a Avallon. 



AnmoxDissm. db joignt. 

MM. Coartois, doct. en mé~ 
decine, à Joi^y, Bridou, 
pharm., à Villeneuve-sur- 
Tonne et Putois, pharm.. 
à Joigny. 

AnnO^TDISSKM. "DE SIXS. 



chimiste, à Sens, et Aude- 
bert, pharm. à Sens. 

AnnGHDISS. DE TONNERBS. 

MM. Marquif:, médecin, à 
Tonnerre, Thierry, phar. 
à Ancy4e-Franc etLegris 
pharm. à Tonnerre. 



MM. Morean, médecin, à 
S«is, Rolland, médecin- 
Aux termes de la loi du 21 germinal an XI. une visite générale des officines de 
pharmacie et ée% magasins des épiciers et droguistes a lien annuellement. L'épo<iue 
en est fixée par le Préfet. 

MÉDECINS DES ENFANTS TROUVÉS. 



AAaOlIBlSSEM. D^AUXSKRE. 

MM. Marie, à Auxerre. 
Marie-Lesseré, à Appoigny. 
Rathier, à Chablis. 
Navères, à Iranc^. 
Vesperini , à Mailly-la-Viile. 
Tournier, à Druyes. 
Moracbe, id. 
Bernardin, à Oaanne. 
Hélie, à Saint-Florentin. 
Pommier^ à St-Sauveur. 
De Jonchere, à Héry. 
Marquet, à Parly. 
Tassin, à Leugny. 
N., àVermenton. 

ARRONDISSEM. D*ATAIL0N . 

Guiard, à Gy-l'Evéque. 
Bert, à Avallon. 



Leriche, à Cussy. 
Collin, a Rouvray p. Quarré 
Senreau, à Vézefay. 
Petit, à Châtel-Censoir. 
Pruneau, à Liste. 
Maillard, à Sermizelles. 
Guignol, à Pizy. 

ARRONDISSEM. DE JOIGIfY. 

Bonneviot, à Champignelles 
Fontaine, àBrienon. 
Molleveaux, à Chailley. 
Baudoin , à Arces. 
Beulard, à Villefranche. 
Renault, à La Ferté-Loup. 
Courtois, à Joigny. 
Larchet, à Mézilles. 
Bazot, à St-Julien-du-Sauit. 
Laurence, à Aillant, 



Bally, à Villeneuve-s.-Y. 

ARRONDISSEMENT DE SENS. 

Rocher, à Pontrsur- Yonne. 
De Brouard, à Sens. 
Fillemin, 'id. 
Leberton. à Sergines. 
Deville, a Villen.-l'Archev. 
Colomb, à Thorigny. 

ARRONDISS. DE TONNERRE. 

Claisse, à S^Valérien 
N., à Ancy-le-Franc. 
Thierry, à Ravières. 
N., à Tanlay. 
N.j p. le canton de Fiogny. 
Léiaié, à Noyers. 
Boubet, àEtivey. 
Marquis, à Tonnerre. 



Gagniard, médecin de la contre-visite des enfants trouvés, à Avallon. 

CONSEILS D'HYGIÈNE. — VACCINE. 

Créés pour chaque arrondissement en vertu d'un arrêté du chef du pouvoir exé" 
cutif du 18 décembre 1848. 



AUXERRE. 

MM. Courot , ] docteurs méd. à 

Marie, ) inTArrA 

Dionis des Carrières, S auxerre 

Dachéne, id. Vermentori. 

Duché, id. Ouanne 

Sallé-Fremy, pharmacien , Auxerre 
Poubeau, id. îd. 

Hélie, médecin à Saint-Florentin 

Vigreux, méd. vétér., Auxerre. 
Rampont-Lechin, cons. génér., Toucy. 
Badin d'Hurteb., j. de p. Coul.-s-Yon. 



AVALLON. 

Quatrevaux, doct. méd. Avallon. 
Leriche, id. Cussy. 

Pruneau, id. L'Isle. 

Thierry, pharmacien, Avallon. 
Jouneau, id. Vézelay. 

Renaud, vétérinaire, Avallon. 
Febvre, conseiller gén., Avallon . 
Reuche, Vézelay 

Vildieu, médecin, Avallon 

Voisenet, id. Qnarré-les-Tombes. 



59 



JOIGNT. 

Bally, docteor médecin, W.-sar-Tonne. 
Benoit, pharmacien, Joigny. 
Bridou, pl^ariBac., à Viilen. -sur- Yonne. 
LcfebYre-Ârraait, médecin, Joigny. 
Picard, docteor médecin, Joigny. 
ô'BSegoier, àHautefeaille. c. Malicorne. 
Simonneau, doct. méd. Aillant. 
Robillard.méd. vétérinaire, Joigny. 
Verrollot d*Ambly, à Migennus. 
Codrtois, docteur médecin, Joigny. 

Sens. 
Horeaa, 
Hédiard , 

Rolland, ) méd.> Sens. 
DeChaoyean, 
De Broaard, 



Aadebert, pl^arm., Sens. 

Martinot, yétérinaire, Sens. 

Lamouroux, propr, La Pommeraye. 

Pille, ingénieur, Sens. 

XONIIBRRB. 

Bfarqttis, doct., méd.. Tonnerre. 

Legris, pharmacien, Tonnerre. 

Thierry, doct., méd., Ancy-le-Fr. 

Roaby, Garisey. 

Mouton. ' Taniay. 

Roguier Félix, Taniay. 

Roy Charles^ Tonnerre. 

Hérogoer, Tonnerre. 



TABIiE^àV PAR ORDRE ^AliPHABETIQVE^ 



DES 



483 COMMUNES DU DÉPARTEMENT DE l'YONNE 

Avec le chiffre de la superficie, celui du revenu foncier, et les distances judiciaires, 
le nom du canton et du bureau de poste auxquels chaque commune appartient. 

Ce tableau est dressé, quant aux distances, sur celui de M. le Préfet de l'Yonne, 
du i'"' décembre 1843, avec les modifications résultant d'arrêtés successifs. 
(Nota. -^ Les distances judiciaires sont exprimées en kilomètres. 



COMMUNES. 



S g 





<=> « a? 



Ï3 "ô 



S W h< fS 

§•2 3 



CANTONS. 



BUREAUX 

de 

POSTE. 



DISTANCE 

de la commune 



au I à 
cant. li'arr. 



au 
ch.l. 



Accolay 

Aigremont 

Aillant 

Aisy 

Ancy-le-Franc 

Ancy-le-Libre 

Andries 

Angely 

Annay-la-Côte 

Annay-s-Serein 

Annéot' 

Annoux 

Anstrudea 

Appoigny 

Arces 

Arcy-sur-Cure 

Argentenay 

Argenteuil 

Armeau 

Arthonay 

Asnières 

Asquins 

Athie 

Augy 

Auxerre 

Avallon 

AvroUes 

Bagneaux 

Baon 

Bassou 

Bazarnes 

Beaumont 

Beauvilliers 

Beauvoir 

Beine 

Bellechaume 

Béon ^ 

Bernouil 

Béru 

Bessy 

Beugnon 

Blacy 

Blannay 

Bleigny-le-Carreau 

Bléneau - 



927 


21981 


681 


4607, 


1820 


31515 


1797 


37565 


1471 


58760 


2165 


34363 


2979 


28581 


799 


21939 


1292 


37490 


2700 


24895 


2612 


18136 


613 


8653 


2678 


31688 


2208 


83254 


2351 


18939 


2632 


33815 


507 


15576 


3046 


67191 


1017 


16265 


3223 


15302 


1795 


20308 


2351 


24183 


490 


10312 


505 


15898 


4503 


534781 


2675 


107033 


1695 


76501 


1623 


22029 


857 


7160 


409 


11169 


1939 


25509. 


654 


15456 


621 


6775 


672 


10514 


2517 


17267 


2452 


32010 


1540 


21141 


456 


4542 


516 


5135 


1053 


13892 


770 


1670 


790 


7033 


3726 


7098 


029 


12667 


1943 


50570 



Vermcnton 
Chablis 
Aillant 
Ancy-le-Franc 
^ Id. 

Id. 
Coul.-sur.-Y. 
Llsle-sur-le-S. 
Avallon 
Noyers 
Avallon 
L'Isle-sur-le-S. 
Guillon 
Auxerre 
Cerisiers 
Vermenton 
Ancy-le-Franc 

Id. 
W«.-sur-Yonne 
Cruzy 
Vezelay 

Id.' 
L'Isle-sur-le-S. 
Auxerre 

Id. 
Avallon 
St-Florentin 
W.-l'Archev. 
Cruzy 
Joigny 
Vermenton 
Seignelay 
Quarré 
Toucy 
Chablis 
Brienon 
Joigny 
Fiogny 
Tonnerre 
Vermenton . 
Fiogny 

L'Isle-sur-le-S. 
Vezelay 
Ligny 
Bleneau 



Vermenton 

Chablis 

Aillant 

Nuits 

Ancy-le-Franc 

Id. 
Coul.-sur-Y. 
L'Isle 
Avallon 
Noyers 
Avallon 
L'Isle 
Guillon 
Appoigny 
Arces. 

Arcy-sur-Cure 
Ancy-le-Franc 

id. 
Villevallicr 
Cruzy 
Vezelay 

Id. 
Lisle 
Auxerre 

Id. 
Avallon 
St-Florentin 
^W.4'Archev. 
Tanlay 
Bassou 
Vermenton 
Seignelay 
Quarré 
Pourrain 
Chablis 
Brienon 
Joigny 
Fiogny 
Tonnerre 
Arcy-sur-Cure 
Neuvy 
L'Isle 
4 vallon 
Liçny 
Bleneau 



3 


22 


14 


28 


B 


13 


16 


34 


» 


18 


5 


15 


6 


37 


5 


14 


6 


6 


5 


15 


5 


5 


6 


21 


14 


25 


10 


10 


10 


23 


7 


29 


7 


14 


6 


17 


5 


11 


10 


25 


9 


22 


2 


13 


7 


10 


6 


6 


9 


» 


» 


n 


3 


29 


3 


27 


7 


13 


12 


12 


9 


19 


4 


15 


8 


17 


10 


16 


7 


13 


6 


22 


7 


7 


6 


9 


11 


11 


5 


27 


11 


27 


4 


15 


8 


11 


11 


11 


1) 


14 



22 

28 
20 
58 
53 
50 
37 
48 
43 
33 
44 
46 
57 
10 
33 
29 
49 
52 
46 
60 
38 
42 
50 

6 

» 

49 
29 
55 
48 
20 
19 
15 
66 
16 
13 
31 
40 
29 
27 
27 
34 
48 
39 
11 
55 



61 



COMMUNES. 



4) 



C3 

a * H 2 

>• fc. 52 « 

o oj S A 



CANTONS. 



BUREAUX 

de 

POSTp 



DISTANCE * 

de la commune 

au I à I au 
cant. Il'arr.lch.-l. 



BlIgny-en-Othe 

Bœurs 

Bois^l'Arcy 

BoDnard 

Bouillv 

firancnes 

Brannay 

Brienon 

Brion 

Brosses 

Bussières 

Bussy-en-Othe 

Bussy-le-Repos 

Buljeaux 

Carisey 

Cens? 

Cérilly 

Cerisiers 

Césy 

Ctiaolis 

Chailley 

Ctiamoux 

Champbeugle 

Champcevrais 

Champignelles 

Champigny 

Champlay 

Cliamplost 

Champs 

CtiampTallon 

Chamyres 

Ctiarbuy 

Charenlenay 

Charmoy 

Charnj 

Chassignelles 

Chassy 

Chastellux 

Chastenay 

Châtel-Censoir 

Châlei-Gérard 

Chaomont 

Chaumot 

Chemilly p. Seig. 

Chemilly-s.-Serem 

Ghëne-Arnoult 

Cheney 

Cheny 

Chéroy 

Chéu 

C'hevannes 

Chevillon 

Chichée 

Chichery 

Cliichy 

CWgy 

Chilry 

Cisery 

Ciyry 



2563 


13238 


230 


9442 


348 


9179 


404 


7774 


1606 


19154 


1998 


18166 


2125 


14269 


1023 


11969 


1650 


26720 


1997 


34906 


5162 


14001 


2649 


96424 


379 


24961 


755 


17953 


1129 


21013 


486 


3805 


729 


6380 


2578 


20491 


1603 


47527 


2033 


42512 


1125 


11942 


694 


8400 


728 


5557 


3272 


23448 


4292 


28798 


2188 


85715 


2108 


36018 


2336 


69982 


439 


14349 


683 


11490 


558 


21774 


2340 


54672 


1464 


19056 


698 


16204 


1762 


29243 


1300 


37997 


1645 


21401 


1055 


8722 


903 


11344 


2463 


39306 


3066 


12902 


864 


29139 


1486 


24207 


572 


12091 


1294 


9743 


911 


9707 


595 


7978 


973 


22058 


1052 


23320 


748 


26690 


2350 


91150 


1306 


15904 


1870 


33275 


678 


16604 


232 


4202 


1554 


19481 


1520 


15034 


469 


18812 


1671 


15050 



Brienon 

Cerisiers 

Vermenton 

Joigny 

St-Florentin 

Aillant 

Chéroy 

Bri enon 

Joigny 

Vézelay 

Quarré-l.-T. 

Brienon 

W.-sur-Yonne. 

Flogny 

Id. 
Noyers 
Cerisiers 
Cerisiers 
Joigny 
f^hablis 
Brienon 
Vézelay 
Charny 
Bléneau 

Id. 
Pont-sur-Y. 
Joigny 
Brienon 
Auxerre 
Aillant 
Joigny 
Auxerre 
Coul.-la-Vln. 
Joigny 
Charny 
Ancy-le-Franc 
Aillant 
Quarré 
Courson 
Vézelay 
Noyers 
Pont-s. -Yonne 
W.-s.-Yonne 
Seignelay 
Chablis 
Charny 
Tonnerre 
Seignelay 
Chéroy 
8t-Florentin 
Auxerre 
Charny 
Chablis 
Joigny 
Seignelay 
W.-ÎArcheT. 
Ohablis 
GuiUon 
Llsie-sur-Ser. 



Brienon 
Arces. 

Arcy-s.-Cure 
Bassou 
St. -Florentin 
Fleury-Vallée 
Pont-s.-Yonne 
Brienon 
Laroche 
Vézelay 
Cussy-1 .-Forges 
Laroche 
W.-s.-Yonne 
Flogny 
Flogny 
Noyers 
Arces. 
Cerisiers. 
Joigny 
Chablis 
Chailley 
Vézelay 
Charny 
Bléneau 
Champignelles 
W.-la-Guyard 
Bassou 
Brienon 
Coulang.-L-V. 
Joigny 
Id. 
Auxerre 
Courson 
Bassou 
Charny 
Ancy-le-Franc 
Aillant 
Chastellux 
Courson 
Ch.-Censoir 
Noyers 
W.-la-Guyard 
W.-s.-Yonne 
Seignelay 
Chablis 
Charny 
Tonnerre 
Laroche 
Chéroy 
St-Florenlin 
Auxerre 
Charny 
Chablis 
Bassou 
Brienon 
W.-l'Archev. 
Sain^Bris 
GuiUon 



3 
22 

15 
13 
8 
12 
10 

B 

7 

10 

11 

10 

6 

6 

4 

5 

14 

5 

» 

16 

8 

6 

6 

10 

7 

7 

8 

10 

8 

4 

9 

7 

10 

» 

3 

3 

12 

10 

14 

12 

9 

7 

3 

7 

8 

7 

8 

» 

6 
8 
8 
4 

15 
5 
8 

10 
3 
2 



20 
14 
35 
13 
23 
18 
15 
17 

7 
20 
17 
12 
23 
21 
13 
24 
36 
22 

5 
20 
33 
23 
35 
47 
37 
19 

7 
25 
10 



9 
20 
10 
29 
21 
16 
13 
24 
29 
33 
20 
24 
12 
28 
31 

7 
22 
22 
30 

8 
22 
24 
15 
18 
17 
13 
10 
16 



25 
44 
35 
16 
23 
15 
69 
22 
27 
33 
66 
28 
50 
30 
28 
42 
45 
44 
32 
20 
38 
42 
46 
54 
45 
75 
24 
30 
10 
29 
31 
9 
20 
23 
48 
56 
20 
57 
24 
31 
51 

76 ' 
51 
12 
28 



42 
22 
69 
30 
8 
44 
24 
14 
18 
15 
13 
54 
42 



">, 



OMMXJNES. 



"Si 

ta 



2 « fli 
« . ■gis 

>. *- « WJ 

« ^ s es 



62 



CANTONS. 



BUREAUX 
de 

POSTE. 



DISTANCE 

de la commune 



au 
cant. 



I il I au 
ll'arr. Ich.-l. 



Gollan 

Gollemiers 

Commissey 

Compigny 

Cornant 

Coulangeron 

Coulanges-la-Vin. 

Coulanges-sur-Y. 

Coulours 

Conrceaux 

Courgenay 

Courgy 

Courlon 

Courson 

Courtoin 

Courtois 

Coutarnoux 

Crain 

Cravan 

Cnizy 

Cry 

Cndot 

Cussy-les-Forges 

Cusy 

Cuy 

Dannemoine 

Dicy 

Diges 

Dillo 

Dissangis 

Dixmont 

DoUot 

Domats 

Domecy-s.-Cure 

Domecy-s.-Ie-V. 

Dracy 

Druyes 

Dyé 

Eglény 

Egriselles-le-Boc. • 

Epineau-les-Vores 

Epineuil 

Escamps 

Escolives 

Esnon 

Essert 

Etais 

Etaules 

Etigny 

Etivey 

Evry 

Festigny 

Flacy 

Fieurigny 

Fleury 

Fléy 

Flogny 

Foissy 

Foissy-les-Vezelay 



1316 

m\ 

1304 

778 

506 

781 
1058 
1058 
1739 

975 
2989 
1004 
1673 
3419 

615 

429 

868 

989 
2254 
595? 
1116 
1872 
1362 

493 

697 
1029 
1024 
3596 

301 i 

733 i 
4218 
1528 
2415 
2057 

621 
2184 
3948 
1700 

.802 
2369 

704 

621 
2294 

750 
1205 

540 . 
4479 1 

889 

685 
2803 

454. 

556 
1250 
1628 
1505 

817 
1266 
2458 

553 1 



9872 
10944 
14214 
14179 

5406 

6969 
34852 
21081 
12300 
21647 
29947 

9063 
37959 
35604 
12598 

9200 
14551 

6582 
39497 
46923 
32139 
29223 
34303 
23009 
27231 
13857 
12575 
45927 

2560 
16599 
36991 
25660 
53159 
22674 

8046 
22700 
^9101 
15245 
10788 
20431 
12906 
17982 
37023 
19706 
29878 

8774 
21354 
15496 
11802 
18449 
19518 

99T4 
20516 
20933 
28489 
10342 

22858 

35771 

6537 



Tonnerre 
Sens 
Cruzy 
Sergines 
Sens 

Coulanges-la-V. 
Coulanges-la-V. 
Coul.-sur-Yon. 
Cerisiers 
Sereines 
W.-rArchev. 
CfiabUs 
Sergines 
Courson 
Chéroy 
Sens 

Llsie-sur-le-S. 
Coul.-sur-Yon. 
Vermenton 
Cruzy 

Ancy-Ie-Franc 
Saint-Julien 
Guiîlon 
Ancy-le-Franc 
Pont-sur-Yon. 
Tonnerre 
Charny 
Toucy 
Cerisiers 
L'Isle-sur-le-S 
W. -sur- Yonne 
Chéroy 
Id. 
Vézelay 
Ayallon 
Toucy 
Courson 
Flogny 
Toucy 
Sens 
Joigny 
Tonnerre 
Coulanges-la-V. 
Coulanges-la-V. 
Brienon 
Vermenton 
Coulange-s.-Y. 
Ayallon 
Sens 
Noyers 

Pont-sur-Yonn. 
Coul.-sur-Yon. 
W.-l'Archev. 
Sergines 
Aillant 
Tonnerre 
Flogny 
W.J'Archev. 
Vézelay 



Tonnerre 

Sens 

Tanlay 

Sereines 

E^riselles-le-B . 

Coulanges-la-V. 

Coul.-la-Vin. 

Coulanges-s.-Y. 

Cerisiers 

Sergines 

W.-l'Archev. 

Chablis 

Serbonnes 

Courson 

St-Valérien 

Sens 

L'Isle-s.-le-S. 

Coulanges-s.-Y. 

Vermenton 

Cruzy 

Nuits 

Saint-Julien 

Cussy-les-F. 

Ancy-le-Franc 

Pont 

Tonnerre 

Charny 

Pourrain 

Arces. 

L'Isle 

W.-s.-Yonne 

Chéroy 

St-Valerien 

Vézelay 

Avallon 

Toucy. 

Coul.-sur-Yon. 

Flogny. 

Pourratin 

Egriselles-le-B . 

Bassou 

Tonnerre 

Coulanges-ia V 

Coulanges-la-V. 

Brienon 

Vermenton 

Coul.-s.-Yonne 

Avallon 

Sens 

Noyers 

Pont 

Coul.-sur-Y. 

W.-l'Archev. 

Thorigny 

Fleury 

Chablis 

Flogny 

W.-l'Archev. 

Vézelay 



8 8 



'i 


7 


2 


9 


3 


19 


12 


12 


19 


17 


» 


13 


» 


32 


11 


33 


11 


23 


8 


27 


6 


15 


7 


19 


A 


22 


12 


16 


4 


4 


4 


14 


1 


33 


5 


19 


» 


32 


13 


20 


2 


22 


7 


10 


1 


19 


6 


8 


5 


5 


6 


25 


9 


18 


8 


19 


3 


15 


11 


15 


6 


16 


11 


19 


11 


15 


6 


9 


4 


27 


10 


34 


6 


10 


12 


17 


12 


12 


8 


8 


3 


3 


10 


12 


6 


10 


3 


15 


6 


28 


17 


43 


4 


4 


8 


8 


19 


32 


5 


78 


3 


30 


4 


20 


11 


14 


» 


17 


11 


10 


» 


15 


5 


20 


5 


15 



26 

57 

44 

76 

55 

17 

13 

32 

42 

80 

70 

15 

75 

22 

58 

60 

43 

33 

19 

55 

62 

49 

59 

54 

64 

40 

41 

18 

35 

42 

42 

65 

58 

51 

42 

27 

34 

28 

17 

54 

32 

28 

12 

10 

15 

28 

43 

46 

49 

58 

61 

30 

56 

78 

15 

25 

31 

53 

49 



63 



COMMUNES. 



5^ 



«.sis 



CANTONS. 



BUREAUX 

de 

POSTE. 



DISTANCE 

de la commune 

au 1 11 I au 
cant.|rarr.|ch.-I. 



Fontaine-la-Gail. 

Fontaines 

Fontenailles 

Fontenay p. Véz. 

Fontenay p. Ghab. 

Foûtenay-8.-Four. 

FoDtenouilles 

Fontenoy 

Fouchères 

Fournaudin 

Foaronnes 

Fresnes 

Fulvy 

Fyé 

Gennigny 

Gigny 

Girolles 

Givry 

Gisy4es-Nobles 

Gland 

Grandchamp 

Grange-le-Bocage 

Grimanlt 

Gron 

Gnerchy 

Gaillon 

Gurgy 

Gy-l'Evêque 

Hauteriye 

Héry 

Irancy 

Island 

Jaulges 

Joigny 

Jouancy 

Jouy 

Joux-la-Ville 

Jully 

Jonay 

Jussy 

La Belliole 

UCelle-St-Cyr 

La Chapelle-s.-Or. 

La Chapelle- Vaup . 

La Chapelle-V.-F. 

Laduz 

La Ferté-Loup. 

Lailly 

Lain 

Lainsecq 

Lalande 

La teothe aux-Aul. 

La Postule 

Lasson 

Layaa 

La Villottc 

Les Bordes 

Les Ormes 

Les Sièges 



1061 

2516 

275 

1548 

509 

1234 

1646 

1590 

1472 

917 

1779 

497 

383 

695 

1167 

1077 

1634 

843 

1092 

1667 

2829 

1290 

2376 

1173 

1186 

1194 

2001 

1499 

725 

2119 

1198 

2066 

1214 

4667 

594 

4379 

1761 

1976 

363 

728 

849 

1857 

1792 

504 

409 

754 

3048 

2248 

1018 

2500 

1013 

1137 

1160 

707 

5506 

1217 

1868 

855 

2360 



8009 
89422 

3194 
12152 

3655 
11133 
13635 
19061 
20850 

15357 

4876 
13777 

6827 
52695 
15692 
30527 
13824 
37683 
10200 
31491 

7158 
17208 
17836 
27542 
36697 
27949 
12058 
13045 
48942 
33062 
33520 
42554 
179855 
23838 
83313 
66595 
50679 

8133 
14227 
15025 
51965 
25718 
11550 
21379 

9527 

28679 

•24546 

9691 
76680 
16750 

2967 
14233 
13806 
45365 
11075 
17567 

8083 
29070 



Sens. 

Saint-Fargeau 

Courson 

Vézelay 

Chablis 

Coulanges-s-Y. 

Charny 

Saint-Saaveur 

Chéroy 

Cerisiers 

Courson 

Noyers 

Ancy-le-Franc 

Chablis 

St-Fiorentin 

Cruzy 

Avallon 

Vézelay 

Pont-s.-Yoïme 

Cruzy 

Charny 

Sergines 

Noyers 

Sens 

Aillant 

Guillon 

Seignelay 

Gouianges-la-Y. 

Seignelay 

Id 
Coulanges-la-V. 
Avallon 
St-Florentin 
Joigny 
Noyers 
Chéroy 
L'Isle-s.-le-S. 
Ancy-le-Franc 
Tonnerre 
Coulanges-la-V. 
Chéroy 
^aint-Jnlien 
Sergines 
Ligny 
Flogny 
Aillant 
Charny 
W. l'Archev. 
Courson 
Sl-Sauveur 
Toucy 
Charny 
W.-l'Archev. 
Flogny 

Saint-Fargeau 
Aillant 

W. -sur-Yonne 
Aillant 
W.-rArchev. 



Sens 

Toucy 

Courson 

Vézelay 

Chablis 

Courson 

Charny 

Toucy 

St-Valérien 

Arces 

Courson 

Noyers 

Ancy-le-Frane 

Chablis 

Bt-Florentin 

Cruzy 

Avallon 

Id 
Pont-sur-Y. 
Cruzy 
Charny 
Thorigny 
Noyers 
Sens 
Fleury 
Guillon 
Seignelay 
Coalanges-la-V. 
Seignelay 

Id. 
Vincelles 
Ayallon 
St-Florentin 
Joigny 
Noyers 
Chéroy 
Luey-le-Bois 
Ancy-le-Franc 
Tonnerre 
Coulanges-la-V. 
Saint-Valérien 
Joigny 
Thorigny 
Ligny 
Flogny 
Aillant 

La Ferté-Loup. 
VV.-l'Archev. 
Courson 
St-Sauveur 
Toucy 
Charny 
Thorigny 
Neuvy 
St-Fargeau 
Villiers-St-B. 
W.-sur-Yonne 
Aillant 
W-J'Arehev. 



9 


9 


18 


55 


3 


22 


7 


16 


5 


23 


10 


24 


4 


33 


10 


30 


10 


13 


13 


31 


5 


22 


7 


13 


4 


23 


2 


21 


4 


35 


7 


27 


8 


7 


8 


10 


4 


10 


7 


22. 


11 


30 


14 


20 


6 


26 


6 


6 


8 


14 


9 


15 


6 


10 


6 


10 


3 


16 


2 


14 


8 


14 


7 


7 


7 


30 


» 


a 


3 


23 


14 


18 


5 


24 


12 


30 


4 


4 


3 


10 


9 


16 


9 


9 


7 


11 


7 


21 


2 


13 


6 


15 


12 


18 


4 


23 


12 


30 


10 


40 


7 


26 


3 


30 


12 


14 


13 


28 


8 


55 


17 


32 


8 


18 


7 


20 


8 


19 



55 
30 
22 
49 
23 
24 
48 
30 
59 
41 
22 
34 
54 
21 
35 
62 
23 
38 
68 
57 
31 
67 
42 
54 
18 
56 
10 
10 
16 
14 
14 
44 
30 
20 
47 
30 
68 
69 
35 
10 
38 
36 
61 
21 
39 
10 
39 
50 
30 
40 
26 
54 
69 
32 
50 
35 
48 
29 
42 



COMMUNES. 



9 Z 





o « ci 

a M «-2 s 

> tî 2 «'ï 



64 



CANTONS. 



BUREAUX 

de 

POSTE. 



DISTANCE 

de la commune 

au I k I an 
cant.li'arr. |ch-i 



Leugny 
Levis 
Lézinnes 
lAclières p. Aigr. 

Lichères p. CÂ-C 

Lignorelles 

Ligny 

Lmdry 

L'Isle-sur-le-Serein 

Lixy 

Looze 

Louesme 

Lucy-le-Bois 

Lucy-sur-Cnre 

Lucf-sur-Yomic 

Magny 

Maillot 

MailW-la-Ville 

MaiUy-le-Château 

Mâlay-le-Grand 

Mâlay-le-Petit 

Malicorne 

Maligny 

Marchais-Beton 

Marmeanx 

Marsangis 

Massangis 

Melisey 

Menades 

Mercy 

Méré 

Menry-la-Valiée 

Merry-Sec 

Méry-sur-Yomie 

MéziUes 

Michery 

Migé 

Migennes 

Miliy 

Môlay 

Molesmes 

Molinons 

Molosmes 

Monéteau 

Montacher 

Monligny 

Montillot 

Montréal 

Mont-Saint-Sulp. 

MoufFy \ 

Moulins, p. Noy. 

Moulins-s.-Ouanne 

Moutiers 

Nailly 

Neuilly 

Neuvy 

Nitry 

Noé 

Noyers 



1334 
1209 
1596 
1635 
1431 
1155 
2714 
1522 

400 
1221 

636 
1037 
1884 

521 

819 
3075 

616 
2378 
3717 
2181 
1104 
1592 
2228 
1123 
1076 
1468 
2708 
2217 

571 

266 
1186 
1832 
1419 
2363 
5245 
1705 
1462 
1656 

549 
1200 

950 
1191 
2451 
1130 
1847 
1619 
2245 

742 
1962 

489 
1513 
1091 
3142 
2173 
1339 
1906 
3470 

854 
1566 



30178 
15814 
40599 
14811 
20895 
14435 
52'i33 
15132 

9401 
21355 
19889 
11002 
38817 
10731 
13525 
.■^1833 
11509 
31060 
22086 
13410 
31439 
11163 
38136 

8755 
14918 
32699 
35032 
14585 
11996 

9188 
84805 
18696 
17290 
16835 
53594 
53003 
23789 
31852 
11813 
13896 

5638 
27316 
19594 
33140 
33090 
21446 
26358 
30687 
31585 
14539 
10246 
15151 
29394 
32405 
38905 
47308 
34424 

8580 
34443 



Toucy 

Toucy 

Ancy-le-Franc 

Chablis 

Vézelay 

Ligny 

Id. 
Toucy 

L'Isle-8.-le-S. 
Pon^s.-Yonne. 
Joigny 
Bléneau 
Avallon 
Vermenton 
Coulanges-s.-Y . 
Avallon 
Sens 

Vermenton 
Coulanges-s.-Y. 
Sens 

Id. 
Charny 
Ligny 
Charny 
Guillon 
Sens 

L'Isle-s.-le-Ser. 
Cruzy 
Avallon 
Brienon 
Ligny 
Aillant 
Courson 
Coulanges-»-Y. 
Saint-Fargeau 
Pont-s.-Yonne 
Coulanges-la-V. 
Joigny 
Chablis 
Noyers 
Courson 
W.-1'Archev. 
Tonnerre 
Auxerre 
Chéroy 
Ligny 
Vézelay 
Guillon 
Seignelay 
Courson 
Noyers 
Toucy 

Saint-SauYeur 
Sens 
Aillant 
Flogny 
Noyers 
Sens 
Noyers 



Toucy 

Toucy 

Tanlay 

Chablis 

Châtel-Censoir 

JLigny 

Id. 
Pourrain 
L'Isle 
Pont 
Joigny 
Villiers-St-B. 
Lucy-le-Bois 
Vermenton 
Coulanges-s-Y. 
Avallon 
Sens 

Arcy-sur-Cure 
Coulanges-s-Y. 
Sens 

Id. 
Charny 
Ligny 
Charny 
Guillon 
Sens 
L'Isle 
Tanlay 
Vézelay 
Brienon 
Lieny 
Aillant 
Courson 
Coulanges-s.-Y. 
Mézilles 
Pont 

Coulanges-la-V. 
Laroche 
Chablis 
Noyers 
Courson 
W.-l'Archev. 
Tonnerre 
Monéteau 
Chéroy 
Ligny 
Vézelay 
Guillon 
Brienon 
Courson 
Noyers 
Toucy 

Saint-Sauveur 
Sens 
Basson 
Neuvy 
Noyers 
Theil 
Noyers 






8 


22 


22 


11 


28 


28 


7 


10 


45 


11 


25 


25 


14 


29 


37 


5 


17 


17 


» 


21 


21 


14 


13 


13 


v 


14 


48 


12 


16 


62 


5 


5 


38 


19 


36 


31 


9 


9 


46 


4 


26 


26 


4 


35 


35 


7 


7 


54 


3 


3 


57 


10 


27 


27 


11 


27 


27 


8 


8 


51 


6 


6 


58 


8 


32 


30 


4 


20 


20 


8 


37 


42 


10 


20 


59 


10 


10 


40 


7 


20 


47 


15 


14 


47 


11 


9 


49 


5 


22 


26 


6 


26 


26 


11 


24 


20 


5 


18 


18 


9 


32 


32 


10 


35 


33 


4 


13 


69 


6 


16 


16 


10 


9 


22 


2 


16 


16 


6 


15 


33 


3 


24 


24 


2 


12 


54 


7 


7 


42 


6 


6 


6 


4 


19 


65 


8 


12 


12 


7 


17 


38 


6 


13 


50 


ï 


21 


21 


19 


19 


6 


18 


43 


5 


23 


23 


2 


42 


42 


6 


6 


62 


10 


11 


21 


13 


28 


35 


11, 


23 


30 


11 


11 


42 


» 


20 


38 



65 



COMMUNES. 



09 

en •" 



C3 
>• iî 2 eo 

'^ a « « 



CANTONS. 



BUREAUX 
de 

POSTE. 



DISTANCE 

de la commune 

au I îi I an 
cant. U'arr.! ch-l. 



Naits 

Ormoy 

OuanDe 

Pacy-snr-Arro. 

PaiJly 

Parly 

Paron 

Paroy-cn-Olhe 

Paroy-sur-Thoion 

Pasilïy 

Passy 

Percey 

Penreuse 

Perreux 

Perrigny 

Pcrrigny-s.-Ann . 

Pierre-Perlhuis 

Piffonds 

Pimelles 

Pizy 

Plessis-du-Mée 

Plessis-Saint-Jean 

PoUly 

Poilly-s.-le-Serein 

Poincky 

Pontaubert 

Pontigny 

Pont-sur-Vanne 

Ponl-sur^Yonne 

Pourrain 

Précy 

Précy-le-Sec 

Prégilberl 

Préhy 

Provency 

Prunoy 

Quarre-les-Tomb. 

Quenne 

Quincerot 

Rayières 

Rebourceaox 

Roffey 

RognyetSt-Eusoge 

Ronchères 

Rousson 

Rouvray 

Rozoy 

Rugny 

oacy 

Saintpuiis 

Saint-Agnan 

Saint-André 

St-Aubin-Ch.-Neuf 

St-Aubin-s.-Yonne 

Saint-Brancher 

Saint-Bris 

SaintrCydroine 

Saint-Clément 

St-Cyr-les-Golons 



198 


35003 


1332 


26342 


29^6 


37737 


1335 


31219 


1489 


25297 


2077 


28591 


1050 


17854 


532 


11914 


421 


12540 


999 


6007 


574 


9308 


957 


19243 


574 


5544 


2657 


19461 


1265 


42453 


1581 


28836 


734 


7853 


2456 


39187 


991 


11251 


1208 


31873 


777 


16459 


1103 


20672 


1256 


32983 


2128 


18953 


506 


11663 


391 


11907 


1192 


22457 


1047 


18640 


1389 


59281 


2585 


34256 


2116 


13484 


1674 


41113 


680 


13179. 


1418 


7703 


1188 


27353 


2489 


42060 


4605 


37524 


872 


14592 


991 


6813 


2185 


59699 


479 


13691 


854 


12293 


5258 


25290 


1136 


7321 


561 


76655 


759 


13552 


594 


8285 


1389 


11552 


2771 


. 29175 


2283 


17771 


1344 


25014 


1434 


43183 


2490 


25909 


887 


27203 


2202 


13272 


3124 


107145 


895 


32215 


847 


18174, 


3459 


37228 



Ancy-ie-Franc 

Seignelay 

Courson 

Ancy-le-Franc 

Sergines 

Toucy 

Sens 

Brienon 

Joigny 

Noyers 

Sens 

Flogny 

St-Sauveur 

Charny 

Auxerre 

Ancy-ie-Franc 

Vézelay 

W. -s. -Yonne 

Cruzy 

Guillon • 

Sergines 

Aillant 

Noyers 

Gbablis 

Ayallon 

Ligny 

W.-lArchev. 

Pont-s.-Yonne 

Toucy 

Saint- Julien 

L'Isle-s.-le-Ser. 

V^ermenton 

Chablis 

L'Isle-s.-le-Ser. 

Charny 

Quarre 

Auxerre 

Cruzy 

Ancy-le-Franc 

St-Florentin 

Flogny 

Bléneau 

Saint-Fargeau 

W.-sur-Yonne 

Ligny 

Sens 

Cruzy 

Vermenton 

Saint-SauTeur 

Pont-s.-Yonne 

GuiUon » 

Aillant 

Joigny 

Quarré 

Auxerre 

Joigny 

Sens 

Chablis 



Nuits 
Brienon 
Courson 
Ancy-le-Franc 
Sergines 
; Toucy 
, Sons 
< Brienon 
I Joigny 
'Noyers 
'\H'. -sur- Yonne 
! l'iogny 
Saint-Sauveur 
: Charny 
• Auxerre 
!>uits 
i Vezelay 
I Villen.-sur-Y. 
1 Cruzy 
'■ Guillon 
Sergines 
i Id. 
'Aillant 
Chablis 
Chablis 
Avallon 
Ligny 
iTheiï 
Pont 

: Pourrain 
Joigny 
Lucy-le-Bois 
i Vermenton 
Chablis 

Llsle-sur-leSer. 
Charny 
Quarre 
i Auxerre 
Cruzy 
Nuits 

Sl-Florentin 
Flogny 
Rogny 

Saint-Fargeau 
Villen.-sur-Y. 
Ligny 
Sens 
Cruzy 
Vermenton 
Entrams (Nièv) 
i'VS'i-la'-Guyard 
Cussy-leîrF- 
Aiilant 
Ville valier 
Cussy-les-F. 
Saint-Bris 
Laroche 
Sens 
; Chablis 



8 
7 
9 
6 
6 
6 
4 
7 
4 
6 

10 
4 

10 

i 

4 

14 

6 



4 
6 
9 

4 
6 



4 

12 

» 

10 
10 

18 
7 
8 
7 
4 

n 

i 

12 
10 
8 
6 
8 
5 
3 
8 

8 
7 

15 

15 

4 

8 

7 
9 



27 
20 
24 

M 

18 

19 
4 

19 
4 

26 

10 

19 

45 

26 

4 

32 
13 



3 \ 30 
17 
21 
19 
18 
17 
13 
17 
14 
20 
14 
12 
15 
13 
14 
23 
16 

8 
26 
20 

7 
20 

2 
24 

9 
53 

ao 

20 

17 

i 

17^ 

2'.) 
45 
22 
13 
21 

5 
10 

9 



58 
20 
21 
49 
72 
19 
57 
29 
31 
45 
47 
30 
45 
54 
4 
59 

52 
57 

52 
ai 
76 
74 
17 
28 
17 
52 
20 



6 

o 
o 

10 



6 

3 

18 

5 



68 
15 
41 
33 
23 
16 
45 
40 
64 
7 

55 
59 
24 
32 
60 
40 
a 
17 

r>o 

52 

29 
45 
79 
58 
25 
40 
58 
9 

25 
59 
18 



58 



COMMISSIONS DINSPECTÏON DKS PHARMACIES. 

Les jurys médicaax sont remplacés par une ou plusieurs Commissions de trois 
membres pris dans les Conseils d'hygiène d'arrondissement, et composés d'un mé- 
decin et de deux pharmaciens, ou d'un médecin, d'un pharmacien et d'un chimiste, 
sous le titre de : Commissions dHnspection des pharmacies. 

ARRONDISSEM. D'AUUBRR. 

MM. Courot, doct. méd. et 
Marie, méd. chim., Salle, 
pharmacien, à Auxerre. 

ARRONDISSEBI. D'AVALLON. 

MM. Quatreyaux, méd. chi- 
miste, Yildieu, doct méd,. 

à AvalloUj Thierry, phar- MM. Moreau , médecin , à 

Sens, Rolland, médecin 
Aux termes de la loi du 21 germinal an XL une visite générale des officines de 

pharmacie et des magasins des épiciers et droguistes a lieu annuellement. L'époque 

en est fixée par le Préfet. 

MÉDECINS DES ENFANTS TROUVÉS. 



ARRONDISSBU. DB JOIGNT. 

MM. Courtois, doct. en mé* 
decine, à Joig;ny, Bridou, 
pharm,, à Vilieneuve-sur- 
Yonne et Putois, pharm., 
à Joigny. 

ARRONDISSEM. ^E SINS. 



, chimiste, à Sens, et Aude- 
hert, pharm. à Sens. 

ARRGNDISS. DE TONNERRE. 

MM. Marquis, médecin, à 
Tonnerre, Thierry, phar. 
à Ancy-le-Franc et Legris 
pharm. à Tonnerre. 



ARRONDISSEH . D'AUXBRRE . 

MM. Marie, à Auxerre. 
Marie-Lesseré, à Appoigny. 
Rathier, à Chablis. 
Navères, àlrancj. 
Vesperini , à MaïUy-la- Ville. 
Tournier, à Druyes. 
Morache, id. 
Bernardin, à Ouanne. 
Hélie, à Saint-Florentin. 
Pommier, à St-Sauveur. 
De Jonchère, à Héry. 
Marqpiet, à Parly. 
Tassm, à Leugny. 
N., à Vermenton. 

ARRONDISSEH. D'AVAILON . 

Guiard, à Gy-l'Evêque. 
Bert, à Avallon. 



Leriche^ à Cussy. 
Collin, a Rouvray p. Quarré 
Seureau, à Vézelay. 
Petit, à Châtel-Censoir. 
Pruneau, à L'Isle. 
Maillard, à Sermizelles. 
Guignot, à Pizy. 

ARRONDISSEH. DE JOIGNY. 

Bonneviot, à Champignelles 
Fontaine, àBrienon. 
MoUeveaux, à Chailley. ' 
Baudoin , à Arces. 
Beulard, à Villefr anche. 
Renault, à La Ferté-Loup. 
Courtois, à Joiçny. 
Larchet, à Mézilles. 
Bazot, à St-Julien-du-Sault. 



Bally, à Villeneuve-s.-Y. 

ARRONDISSEMENT DB SENS. 

Rocher, à Pontrsur-Yonne. 
De Brouard, à Sens. 
Fillemin, *id. 
Leberton. à Sergines. 
Deville, a Villen.-l'Archev. 
Colomb, à Thorigny. 

ARROMDISS. DE TONNERRE. 

Claisse, à S^Valérien 
N., à Ancy-le-Franc. 
Thierry, à Ravières. 
N., à Tanlay. 
N., p. le canton de Flogny. 
Léiaié, à Noyers. 
Boubet, àEtivey. 
Marquis, à Tonnerre. 



Laurence, à Aillant, 
Gagniard, médecin de la contre-visite des enfants trouvés, à Avallon. 

CONSEILS D'HYGIÈNE. — VACCINE. 

Créés pour chaque arrondissement en vertu d'un arrêté du chef du pouvoir exé' 
cutif du 18 décembre 1848. 



AUXERRE. 

MM. Courot, Idocteursméd. à 

Dionis des Carrières, ) ^^uxerre 
Duchéne, id. Vermenton. 

Duché, Id. Ouanne 

Sallé-Fremy, pharmacien , Auxerre 
Poubeau, id. id. 

Hélie, médecin à Saint-Florentin 

Vigreux, méd. vétér., Auxerre. 
Rampont-Lechin, cons. génér., Toucy. 
Badin d*Hurteb., j. de p. Goul.-s-ton. 



AVALLON. 

Quatrevaux, doct. méd. Avallon. 
Leriche, id. Cussy. 

Pruneau, id. L'Isle. 

Thierry, pharmacien, Avallon. 
Jouneau, id. Vézelay. 

Renaud, vétérinaire, Avallon.- 
Febvre, conseiller gén., Avallon . 
Reuche» Vézelay 

Yildieu, médecin, Avallon 

Voisenet, id. Qaarré-les-Tombes. 



59 



JOIGNT. 

Bally, docteor nit^ecin, W.-sor-Tonne. 
Benoit, pharmacien, Joigny. 
Bridoo, pharmac, à Villen. -sur- Yonne. 
LcfebTre-Ârraait, médecin, Joigny. 
Picard, docteor médecin, Joigny. 
D^aSegaier, kHautefeaille. c. Malicorne. 
Simonoeau, doct. méd. Aillant. 
RobiUard,méd. vétérinaire, Joigny. 
Verrollot â*AmbIy, à Migenn«s. 
Codrtois, docteur médecin, Joigny. 

Sens. 
Horeao, \ 
Hédiard , j , 

Rolland, > med.^ Sens. 

De Ghaayeao, \ 
DeBroaard, / 



Aadebert, pl^arm., Sens. 
Marlinot, yétérinaire. Sens. 
Lamoaroax, propr, La Pommeraye. 
Pille, ingéniear, Sens. 

Tonnerre. 

Bfarquîs, doct., méd., Tonnerre. 

Legris, pharmacien, Tonnerre. 

Thierry, doct., méd., 

Roaby, 

Mouton, ' 

Roguier Félix, 

Roy Charles^ 

Hérogoer, 



Ancy-le-Fr. 

Carisey. 

Tanlay. 

Tanlay. 

Tonnerre. 

Tonnerre. 



TiUiliEjLlJ PAR ORDRE ^AliPHABETIQlJE^ 

DES 

483 COMMUNES DU DÉPARTEMENT DE l'yONNE 

Avec le chiffre de la superficie^ celui du revenu foncier ^ et les distances judiciaires, 
le nom du canton et du bureau de poste auxqueh chaque commune appartient. 

Ce tableau est dressé, quant aux distances, sur celui de M. le Préfet de l'Yonne, 
du i**" décembre 1843, avec les modifications résultant d'arrêtés successifs. 
(Nota. — Les distances judiciaires sont exprimées en kilomètres. 



COMMUNES. 



«S 



ta 

ez w bm fs 



CANTONS. 



BUREAUX 

de 

POSTE. 



DISTANCE 

de la commune 

au I à I au 
cant.lrarr. ch.l. 



Accoiay 

Aigremont 

Aillant 

Aisy 

Ancy-le-Franc 

Ancy-îe-Libre 

Andries 

Angely 

Annay-la-Côte 

Annay-s-Serein 

Annéot 

Annoux 

Anstrudes. 

Appoigny 

Arces 

Arcy-sur-Cure 

Argentenay 

Argenteuil 

Armeau 

Arthonay 

Asnières 

Asquins 

Athle 

Augy 

Auxerre 

Avallon 

AvroUes 

Bagneaux 

Baon 

Bassou 

Bazarnes 

Beaumont 

Beauvilliers 

Beauvoir 

Beine 

Bellechaume 

Béon * 

Bernouil 

Béru 

Bessy 

Beugnon 

Blacy 

Blannay 

Bleigny-le-Carreau 

Bléneau 



927 


21981 


681 


4607, 


1820 


31515 


1797 


37565 


1471 


58760 


2165 


34363 


2979 


28581 


799 


21939 


1292 


37490 


2700 


24895 


2612 


18136 


613 


8653 


2678 


31688 


2208 


83254 


2351 


18939 


2632 


33815 


507 


15576 


3046 


67191 


1017 


16265 


3223 


15302 


1795 


20308 


2351 


24183 


490 


10312 


505 


15898 


4503 


534781 


2675 


107033 


1695 


76501 


1623 


22029 


857 


7160 


409 


11169 


1939 


25509. 


654 


15456 


621 


6775 


672 


10514 


2517 


17267 


2452 


32010 


1540 


21141 


456 


4542 


516 


5135 


1053 


13892 


770 


1670 


790 


7033 


3726 


7098 


029 


12667 


1943 


50570 



Vermenton 
Chablis 
Aillant 

Ancy-le-Franc 
^ Id. 

Id. 
Coul.-sur.-Y. 
L'Isle-sur-le-S. 
Avallon 
Noyers 
Avallon 
L'Isle-sur-le-S. 
Guillon 
Auxerre 
Cerisiers 
Vermenton 
Ancy-le-Franc 

Id. 
W«.-sur-Yonne 
Cruzy 
Vezelay 

Id. 
Llsle-sur-le-S. 
Auxerre 

Id. 
Avallon 
St-Florentin 
W^.-l'Archev. 
Cruzy 
Joigny 
Vermenton 
Seignelay 
Quarré 
Toucy 
Chablis 
Brienon 
Joigny 
Flogny 
Tonnerre 
Vermenton . 
Flogny 

L'Isle-sur-le-S. 
Vezelay 
Liçny 
Bleneau 



Vermenton 

Chablis 

Aillant 

Nuits 

Ancy-le-Franc 

Id. 
Coul.-sur-Y. 
Llsle 
Avallon 
Noyers 
Avallon 
L'Isle 
Guillon 
Appoigny 
Arces. 

Arcy-sur-Cure 
Ancy-le-Franc 

Villevaîlier 

Cruzy 

Vezelay 

Id. 
Lisle 
Auxerre 

Id. 
Avallon 
St-Florentin 
W.-l'Archev. 
Tanlay 
^assou 
Vermenton 
Seignelay 
Quarré 
Pourrain 
Chablis 
Brienon 
Joigny 
Flogny 
Tonnerre 
Arcy-sur-Cure 
Neuvy 
LTsle 
Avallon 
Liçny 
Bleneau 



3 


22 


14 


28 


» 


13 


16 


34 


» 


18 


5 


15 


6 


37 


5 


14 


6 


6 


5 


15 


5 


5 


6 


21 


14 


25 


10 


10 


10 


23 


7 


29 


7 


14 


6 


17 


5 


11 


10 


25 


9 


22 


2 


13 


7 


10 


6 


6 


» 


» 


» 


» 


3 


29 


3 


27 


7 


13 


'12 


12 


9 


19 


4 


15 


8 


17 


10 


16 


7 


13 


6 


22 


7 


7 


6 


9 


11 


11 


5 


27 


11 


27 


4 


15 


8 


11 


11 


a 


» 


14 



22 

28 
20 
58 
53 
50 
37 
48 
43 
33 
44 
46 
57 
10 
33 
29 
49 
52 
46 
60 
38 
42 
50 
6 



49 
29 
53 
48 
20 
19 
15 
66 
16 
13 
31 
40 
29 
27 
27 
34 
48 
39 
11 
55 



61 



COMMUNES. 



s 



a» 






4> 



52 

4} 0} s es 

ff! « « rt 






CANTONS. 



BUREAUX 

de 

POSTp 



DISTANCE 

de la commune 

au I à I an 
cant. Irarr.lch.-l. 



Bligny-en-Olhe 

Bœurs 

Bois-d"Arcy 

Boonard 

Bouilly 

Brancnes 

Brannay 

Brienon 

Brion 

Brosses 

Bussières 

Bussy-en-Othe 

Bussy-le-Repos 

Butteaus 

Carisey 

Censy 

Cérilly 

Cerisiers 

Césy 

Cbablis 

Chailley 

Cbamoux 

Champbeugle 

Champcevrais 

Champignelles 

Chaïupigny 

Champlay 

Champlost 

Champs 

Cbampyallon 

Chamyres 

Cliarbuy 

Charenlenay 

Charmoy 

Charny 

Cbassignelles 

Chassy 

Chastellux 

Chastenay 

Châtel-Censoir 

ChâlelGérard 

Chaamont 

Cbaamot 

Cbemilly p. Sei^. 

Chemilly-s.-Serein 

Cbêne-Arnoult 

Cheney 

Cbeny 

Chéroy 

Chéu 

Chevannes 

CheYillon 

Cbichée 

Chichery 

Chicby 

Chigy 

Cbilry 

Cisery 

Ci?ry 



2563 
230 
348 
404 
1606 
1998 
2125 
1023 
1650 
1997 
5162 
26 '49 
379 
755 
1129 
486 
729 
2578 
1603 
2033 
1125 
694 
728 
3272 
4292 
2188 
2108 
2336 
439 
683 
558 
2340 
1461 
698 
1762 
1300 
1645 
1055 
903 
2463 
3066 
864 
1486 
572 
1294 

911 

595 

973 

1052 

748 

2350 

1306 

1870 

678 

232 

1554 

1520 

469 

1671 



13238 
9442 
9179 
7774 
19151 
18166 
14269 
11969 
26720 
34906 
14001 
96424 
24961 
17953 
21013 
3805 
6380 
20491 
47527 
42512 
11942 
.8400 
5557 
23448 
28798 
85715 
36018 
69982 
14349 
11490 
21774 
54672 
19056 
16204 
29243 
37997 
21401 
8722 
11344 
39306 
12902 
29139 
24207 
12091 
9745 
9707 
7978 
22058 
23320 
26690 
91150. 
15904 
33275 
16604 
4202 
19481 
15034 
18812 
15050 



Brienon 

Cerisiers 

Verraenton 

Joigny 

St-Florentin 

Alliant 

Chéroy 

Brienon 

Joigny 

Vézelay 

Quarré-l.-T. 

Brienon 

W.-sur-Yonne. 

Flogny 

Id. 
Noyers 
Cerisiers 
Cerisiers 
Joigny 
fîhablis 
Brienon 
Vézelay 
Charny 
Bléneau 

Id. 
Pont- sur- Y. 
Joigny 
Brienon 
Auxerre 
Aillant 
Joigny 
Auxerre 
Coul.-Ja-Vin. 
Joigny 
Charny 
Ancy-le-Franc 
Aillant 
Quarré 
Courson 
Vézelay- 
Noyers 
Pont-s. -Yonne 
W. -s.- Yonne 
Seignelay 
Chablis 
Charny 
Tonnerre 
Seipelay 
Chéroy 
St-Florentin 
Auxerre 
Charny 
Chablis 
Joigny 
Seignelay 
W.-l'Archev. 
Ohabiis 
Guilion 
Llsle-sur-Ser. 



Brienon 
Arces. 

Arcy-s.-Cure 
Basson 
St-Florentin 
Fleury-Vallée 
Pont-s.-Yonne 
Brienon 
Laroche 
Vézelay 
Cussy-1 .-Forges 
Laroche 
W.-s.-Yonne 
Flogny 
Flogny 
Noyers 
Arces. 
Cerisiers. 
Joigny 
Chablis 
Chailley 
Vézelay 
Charny 
Bléneau 
Champignelles 
W.-la-Guyard 
Bassou 
Brienon 
Coulang.-l.-V. 
Joigny 
Id. 
Auxerre 
Courson 
Bassou 
Charny 
Ancy-le-Franc 
Aillant 
Chastellux 
Courson 
Ch.-Censoir 
Noyers 
W.-la-Guyard 
W.-s.-Yonne 
Seignelay 
Chablis 
Charny 
Tonnerre 
Laroche 
Chéroy 
St-Florentin 
Auxerre 
Charny 
Chablis 
Bassou 
Brienon 
W.-l'Archev. 
Sain^Bris 
Guilion 
L'Iale 



3 


20 


25 


22 


14 


44 


15 


35 


35 


13 


13 


16 


8 


23 


23 


12 


18 


15 


10 


15 


69 


» 


17 


22 


7 


7 


27 


10 


20 


33 


11 


17 


66 


10 


12 


28 


6 


23 


50 


6 


21 


30 


4 


15 


28 


5 


24 


42 


14 


36 


45 


B 


22 


44 


5 


5 


32 


» 


20 


20 


16 


33 


38 


8 


23 


42 


6 


35 


46 


6 


47 


54 


10 


37 


45 


7 


19' 


75 


7 


7 


24 


8 


25 


30 


10 


10 


10 


8 


7 


29 


4 


4 


31 


9 


9 


9 


7 


20 


20 


10 


10 


23 


» 


29 


48 


3 


21 


56 


3 


16 


20 


12 


13 


57 


10 


24 


24 


14 


29 


31 


12 


33 


51 


9 


20 


76 


7 


24 


51 


3 


12 


12 


7 


28 


28 


8 


31 


49 


7 


7 


42 


8 


22 


22 


» 


22 


69 


6 


30 


30 


8 


8 


8 


8 


22 


44 


4 


24 


24 


15 


15 


14 


5 


18 


18 


8 


17 


15 


10 


13 


13 


3 


10 


54 


2 


16 


42 



62 



:;oMinjNES. 



o ** 

49 -M 

5 « 



O « « 

o> . ■**■»-» 

>• »- « M 



CANTONS. 



BUREAUX 

de 

POSTE. 



DISTANCE 

de la commune 

au I à (an 
cant. |rarr.jch.-l. 



Collan 

Collemiers 

Commissey 

Compigny 

Cornant 

Coulangeron 

Couianges-Ia-Vin. 

Coulanges-sur-Y. 

Coulours 

Courceaux 

Courgenay 

Courgy 

Courlon 

Courson 

Courtoin 

Courtois 

Coutarnoux 

Crain 

Cravan 

Cruzy 

Cry 

Cudot 

Cussy-les-Forges 

Cusy 

Cuy 

Dannemoine 

Dicy 

Diges 

Dillo 

Dissangis 

Dixmont 

Dollot 

Domats 

Domecy-s.-Cure 

Domecy-s.-le-V. 

Dracy 

Druyes 

Dyé 

Eglény 

Ëgriselles-le-Boc. < 

Epineau-les-Voves 

Epineuil 

Escamps 

Escolives 

Egnon 

Essert 

Etais 

Etaules 

Etigny 

Etivey 

Evry 

Festigny 

Flacy 

Fleurigny 

Fleury 

Fléy 

Flogny 

Foissy 

Foissy-les-Veaelay 



1316 

1304 

778 

S06 

781 

4058 

1058 

1739 

975 

2989 

1004 

1673 

3419 

615 

429 

868 

989 

2254 

595? 

1116 

1872 

1362 

493 

697 

1029 

1024 

3596 

301 

733 

4218 

1528 

2415 

2057 

621 

2184 

3948 

1700 

.802 

2369 

704 

621 

2294 

750 

1205 

540 

4479 

889 

685 

2803 

454 

556 

1250 

1628 

1505 

817 

1266 

2458 

553 



I 



9872 
10944 
14214 
14179 

5406 

6969 
34852 
21081 
12300 
21647 
29947 

9063 
37959 
35604 
12598 

9200 
14551 

6582 
39497 
46923 
52139 
29223 
34303 
23009 
27231 
13857 
12575 
45927 

2560 
16599 
36991 
25660 
53159 
22674 

8046 
22700 
29101 
15245 
10788 
20431 
12906 
17982 
37023 
19706 
29878 

8774 
21354 
15496 
11802 
18449 
19518 

99T4 
20516 
20933 
28489 
10342 

22858 

35771 

6537 



Tonnerre 
Sens 
Cruzy 
Sergines 
Sens 

Coulangeâ-la-V. 
Coulanges-la-V. 
Coul.-sur-Yon. 
Cerisiers 
Sergines 
W.-rArchev. 
ChabUs 
Sergines 
Courson 
Chéroy 
Sens 

L'Isle-sur-le-S. 
Coul.-sur-Yon. 
Vermenton 
Cruzy 

Ancy-le-Franc 
Saint-Julien 
Guiîlon 
Ancy-le-Franc 
Pont-sur-Yon. 
Tonnerre 
Charny 
Toucy 
Cerisiers 
L'Isle-sur-le-S 
W. -sur-Yonne 
Chéroy 
Id. 
Vézelay 
ATallon 
Toucy 
Courson 
Flogny 
Toucy 
Sens 
Joigny 
Tonnerre 
Coulanges-la-V. 
Coulanges-la-V. 
Brîenon 
Vermenton 
Coulange-s.-Y. 
Avallon 
Sens 
Noyers 

Pont-sur-Yonn. 
Coul.-sur-Yon. 
W.-l'Archev. 
Sergines 
Aillant 
Tonnerre 
Flogny 
W.-l'Archev. 
Vézelay 



Tonnerre 

Sens 

Tanlay 

Sereines 

E^riselles-le-B . 

CouIanges-la-V. 

Coul. -la-Vin. 

CouIanges-s.-Y. 

Cerisiers 

Sergines 

W.-l'Archev. 

Chablis 

Serbonnes 

Courson 

St-Valérien 

Sens 

L'Isle-s.-le-S. 

Coulanges-s.-Y. 

Vermenton 

Cruzy 

Nuits 

Saint-Julien 

Cussy-les-F. 

Ancy-le-Franc 

Pont 

Tonnerre 

Chaxn^ 

Pourrain 

Arces. 

Llsle 

W.-s.-Yonne 

Chéroy 

St-Valerien 

Vézelay 

ATallon 

Toucy. 

Coul.-sur-Yon. 

Fiogny. 

Pourrîtin 

Egriselles-le-B . 

Basson 

Tonnerre 

Coulanges-la V 

Coulanges-la-V. 

Brienon 

Vermenton 

Coul. -s.- Yonne 

Avallon 

Sens 

Noyers 

Pont 

Coul.-sur-Y. 

W.-l'Archev. 

Thorigny 

Fleury 

Chablis 

Flogny 

W.-i'ArcheY. 

Vézelay 



8 
7 
2 
3 
12 
19 



11 
11 

8 
6 

7 

N 

12 
4 
4 
1 
5 
» 

15 
2 
7 
1 
6 
5 
6 
9 
8 
3 

11 
6 

11 

11 
6 
4 

10 
6 

12 

12 
8 
3 

10 
6 
3 
6 

17 
4 
8 

19 
5 
3 
4 

11 
» 

11 
» 
5 
5 



8 

7 

9 

19 

12 

17 

13 

32 

33 

23 

27 

15 

19 

22 

16 

4 

14 

l 33 

19 

32 

20 

22 

10 

19 

8 

5 

25 

18 

19 

15 

15 

16 

19 

15 

9 

27 

34 

10 

17 

12 

8 

3 

12 

10 

15 

28 

43 

4 

8 

52 

78 

30 

20 

14 

17 

10 

15 

20 



26 

57 

44 

76 

55 

17 

15 

32 

42 

80 

70 

15 

75 

22 

58 

60 

43 

33 

19 

55 

62 

49 

59 

54 

64 

40 

41 

18 

35 

42 

42 

65 

58 

51 

42 

27 

34 

28 

17 

54 

32 

28 

12 

10 

15 

28 

43 

46 

49 

58 

61 

30 

56 

78 

15 

25 

31 

53 



15 i 49 



COMMUNES. 






— OO E: M 



a »*C es 



63 



CANTONS. 



BUREAUX 

de 

POSTE. 



DISTANCE 

de la commune 



au I à ) au 
.Irarr.lch.- 



cant 



Fontaine-la-Gail. 

Fontaines 

Fontenailles 

Fpntenay p. Véz. 

Fôntenay p. Ghab. 

Fonlenay-s.-Four. 

Fontencnilles 

Fontenoy 

Fouchères 

Fournaudin 

Fooronnes 

Fresnes 

Fulvy 

Fyé 

Germigny 



Gigny 
Girolle 



Girolles. 

Givry 

Gisy4es-Nobles 

Gland 

Grandchamp 

Grange-le-Bocage 

Grlmault 

Gron 

Guerchy 

Guillon 

Gurgy 

Gy-lEvêque 

Hauteme 

Héry 

Irancy 

Islana 

Jaulges 

Joigny 

Jouancy 

Jouy 

Joux-la-Ville 

JuUy 

Junay 

Jussy 

La Beltiole 

La Celle-StrCyr 

La Chapeile-s.-Or. 

La Chapelle- Vaup . 

La Chapelle-V.-F. 

Laduz 

La Ferté-Loup. 

Lailly 

Lain 

Lainsecq 

Lalande 

La ^oihe aux-Aul. 

La Postole 

Lasson 

Layaa 

La Villottc 

Les Bordes 

Les Ormes 

Les Sièges 



1061 
2516 

275 
1548 

509 
1234 
1646 
1590 
1472 

917 
1779 

497 

383 

695 
1167 
1077 
1634 

843 
1092 
1667 
2829 
1290 
2376 
1173 
1186 
1194 
2001 
1499 

725 
2119 
1198 

2066 

1214 

4667 

594 

4379 

1761 

1976 

363 

728 

849 

1857 

1792 

504 

409 

754 

3048 

2248 

1018 

2500 

1013 

1137 

1160 

707 

5506 

1217 

1868 

855 

2360 



8009 
89422 

3194 
12152 

3655 
11133 
13635 
19061 
20850 

15357 

4876 
13777 

6827 
52695 
15692 
30527 
13824 
37683 
10200 
31491 

7158 
17208 
17836 
27542 
36697 
27949 
12058 
13045 
48942 
33062 
33520 
42554 
179855 
23838 
83313 
66595 
50679 

8133 
14227 
15025 
51965 
25718 
11550 
21379 

9527 

28679 

• 24546 

9691 
76680 
16750 

2967 
14233 
13806 
45365 
11075 
17567 

8083 
29070 



Sens. 

Saint-Fargeau 

Gourson 

Vézelay 

Chablis 

Coulanges-»-Y. 

Charny 

Saint-Sauveur 

Chéroy 

Cerisiers 

Gourson 

Noyers 

Ancy-le-Franc 

Chablis 

StFlorentin 

Cruzy 

Avallon 

Vézelay 

Pont-s.-Yoïme 

Cruzy 

Charny 

Sergines 

Noyers 

Sens 

Aillant 

Guillon 

Seignelay 

Coulanges-la-Y. 

Seignelay 

Coulanges-la-V. 

Avallon 

Sl-Florentin 

Joigny 

Noyers 

Chéroy 

L'Iâle-s.-le-S. 

Ancy-le-Franc 

Tonnerre 

Coulanges-la-V. 

Chéroy 

^aint-Julien 

Sergines 

Ligny 

Flogny 

Aillant 

Charny 

W. l'Archev. 

Gourson 

St-Sauveur 

Toucy 

Charny 

W.-rArchev. 

Flogny 

Saint-Fàrgeau 

Aillant 

W.-sur-Yonne 

Aillant 

W.-rArchev. 



Sens 

Toucy 

Gourson 

Vézelay 

Chablis 

Gourson 

Charny 

Toucy 

St-Valérien 

Arces 

Gourson 

Noyers 

Ancy-le-Franc 

Chablis 

St-Florentin 

Cruzy 

Avallon 

Id 
Pont-sur-Y. 
Cruzy 
Chamy 
Thorigny 
Noyers 
Sens 
Fleury 
Guillon 
Seignelay 
Coulanges-la-V. 
Seignelay 

Id. 
Vincelles 
Avallon 
St-Florentin 
Joigny 
No]^ers 
Chéroy 
Luey-le-Bois 
Ancy-le-Franc 
Tonnerre 
Coulanges-la-V. 
Saint-Valérien 
Joigny 
Thorigny 
Ligny 
Flogny 
Aillant 

La Ferté-Lôup. 
W.-1'Archev. 
Gourson 
St-Sauveur 
Toucy 
Charny 
Thorigny 
Neuvy 
St-Fargeau 
ViUiers-St-B. 
W.-sur-Yonne 
Aillant 
W.'l'Archev. 



9 


9 


18 


55 


3 


22 


7 


16 


5 


23 


10 


24 


4 


33 


10 


30 


10 


13 


^3, 


31 


5 


22 


7 


13 


4 


23 


2 


21 


4 


35 


7 


27 


8 


7 


8 


10 


4 


10 


7 


22 


11 


30 


14 


20 


6 


26 


6 


6 


8 


14 


» 


15 


6 


10 


6 


10 


3 


16 


2 


14 


8 


14 


7 


7 


7 


30 


» 


1 


3 


23 


14 


18 


5 


24 


12 


30 


4 


4 


3 


10 


9 


16 


9 


9 


7 


11 


7 


21 


2 


13 


6 


15 


12 


18 


4 


23 


12 


30 


10 


40 


7 


26 


3 


30 


12 


14 


13 


28 


8 


55 


17 


32 


8 


18 


7 


20 


8 


19 



55 
30 
22 
49 
23 
24 
48 
30 
59 
41 
22 
34 
54 
21 
35 
62 
23 
38 
68. 
57 
31 
67 
42 
54 
18 
56 
10 
10 
16 
14 
14 
44 
30 
20 
47 
30 
68 
69 
35 
10 
38 
36 
61 
21 
39 
10 
39 
50 
30 
40 
26 
54 
69 
32 
50 
35 
48 
29 
42 



64 



COMMUNES. 



.2 . 

«a g 



o O ^ 

a «fl »3 2 

^ frt ce (^ 
«.SJ S « 

•^ a « « 



CANTONS. 



BUREAUX 

de 

POSTE. 



DISTANCE 

de la commune 



au 
caat. 



l'arr. 



an 
ch-i 



Leugny 

Levis 

Lézinnes 

Lichèresp.^tV. 

Lichères p. Ch-C. 

Lignorelles 

Ligny 

Lindry 

L'Isle-sur-le-Serein 

liixy 

Looze 

Louesme 

Lucy-ie-Bois 

Lucy-sur-Cure 

Lucy-sur-Yonnc 

Magny 

Maillot 

Maillv-la-Ville 

Mailly-le-Château 

Mâlay-Ie-Grand 

Mâlay-le-Petit 

Malicorne 

Maligny 

Marchais-Beton 

Marmeaux 

Marsangis 

Massangis 

Melisey 

Menades 

Mercy 

Méré 

Merry-la-Vallée 

Merry-Sec 

Méry-sur-Yonne 

MéziUes 

Michery 

Migé 

Migennes 

Milly 

Môlay 

Molesmes 

Molinons 

Molosmes 

Monéteau 

Montacher 

Monligny 

Montillot 

Montréal 

Mont-Salnt-Sulp. 

Mouffy \ 

Moulins, p. Noy. 

Moulins-s.-Ouanne 

Moutiers 

Nailly 

Neuilly 

Neuvy 

Nitry 

Noé 

Noyers 



[ 1334 


30178 


1209 


15814 


1596 


40599 


1635 


14811 


1431 


20895 


1155 


14435 


2714 


52433 


1522 


15152 


400 


9401 


1221 


21355 


636 


19889 


1037 


11002 


1884 


38817 


521 


10731 


819 


13525 


3075 


.ni 833 


616 


11509 


2378 


31060 


3717 


22086 


2181 


13410 


1104 


31439 


1592 


11163 


2228 


38136 


1123 


8755 


1076 


14918 


1468 


32699 


2708 


35032 


2217 


14585 


571 


11996 


266 


9188 


1186 


84805 


1832 


18696 


1419 


17290 


2363 


16835 


5245 


53594 


1705 


53003 


1462 


23789 


1656 


31852 


549 


11813 


1200 


13896 


950 


5638 


1191 


27316 


2451 


19594 


1130 


' 33140 


1847 


33090 


1619 


21446 


2245 


26358 


742 


30687 


1962 


31585 


489 


14539 


1513 


10246 


1091 


15151 


3142 


29394 


2173 


32405 


1339 


38905 


1906 


47308 


3470 


34424 


854 


8580 


H566 


34443 



Toucy 

Toucy 

Ancy-le-Franc 

Chablis 

Vézelay 

Ligny 

]d. 
Toucy 

L'Isle-s.-le-S. 
Pont-s.-Yonne. 
Joigny 
Bléneau 
Avallon 
Vermenton 
Coulange&-s.-Y. 
Avallon 
Sens 

Vennenton 
Coulanges-s.-Y. 
Sens 

Id. 
Charny 
Ligny 
Charny 
Guillon 
Sens 

L'Isle-s.-le-Ser. 
Cruzy 
Ayallon 
Brienon 
Ligny 
Aillant 
Courson 
CouIanges-s-Y. 
Saint-Fargeau^ 
Pont-s.-Yonne 
CouIanges-la-V. 
Joigny 
Chablis 
Noyers 
Courson 
W.-1'Archev. 
Tonnerre 
Auxerre 
Chéroy 
Ligny 
Vézelay 
Guillon 
Seignelay 
Courson 
Noyers 
Toucy 

Saint-Sauveur 
Sens 
Aillant 
Flogny 
Noyers 
Sens 
Noyers 



Toucy 

Toucy 

Tanlay 

Chablis 

Châlel-Censoir 

Ligny 

Id. 
Pourrain 
Llsle 
Pont 
Joigny 
Villiers-St-B. 
Lucy-lc-Bois 
Vermenton 
Coulanges-8-Y. 
Avallon 
Sens 

Arcy-sur-Cure 
Coulanges-s-Y. 
Sens 

Id. 
Charny 
Ligny 
Charny 
Guillon 
Sens 
L'Isle 
Tanlay 
Vézelay 
Brienon 
Ligny 
Aillant 
Courson 
Coulanges-s.-Y. 
Méziiles 
Pont 

Coulanges-la-V. 
Laroche 
Chablis 
Noyers' 
Courson 
W.-l'Archev. 
Tonnerre 
Monéteau 
Chéroy 
Ligny 
Vézelay 
Guillon 
Brienon 
Courson 
Noyers 
Toucy 

Saint-Sauveur 
Sens 
Bassou 
Neuvy 
Noyers 
Theil 
Noyers 



8 


22 


11 


28 


7 


10 


11 


25 


14 


29 


5 


17 


9 


21 


14 


13 


n 


14 


12 


16 


5 


5 


19 


36 


9 


9 


4 


26 


4 


55 


7 


7 


3 


3 


10 


27 


11 


27 


8 


8 


6 


6 


8 


52 


4 


20 


8 


37 


10 


20 


10 


10 


7 


20 


15 


14 


11 


9 


5 


22 


6 


26 


11 


24 


5 


18 


9 


32 


10 


35 


4 


13 


6 


16 


10 


9 


2 


16 


6 


15 


3 


24 


2 


12 


7 


7 


6 


6 


4 


19 


8 


12 


7 


17 


6 


13 


1 


21 
19 


6 


18 


5 


23 


2 


42 


6 


6 


10 


11 


13 


28 


11, 


23 


11 


11 


B 


20 



22 
28 
45 
25 
37 
17 
21 
13 
48 
62 
38 
31 
46 
26 
35 
54 
57 
27 
27 
51 
58 
30 
20 
42 
59 
40 
47 
47 
49 
26 
26 
20 
18 
32 
33 
69 
16 
22 
16 
33 
24 
54 
42 
6 
65 
12 
38 
50 
21 
19 
43 
23 
42 
62 
21 
35 
30 
42 
38 



65 



COMMUNES. 






CO 



Q) 



B * H s 



fa« eo 



co 



i'^ Sï i5 w-* 

flS S -a 

^^ a « eo 

g— « 



CANTONS. 



BUREAUX 
de 

POSTE. 



Nuits 

Ormoy 

Ouanne 

PacY-sur-Arra. 

PaiJly 

Parly 

Paron 

Paroy-en-Othe 

Paroy-sur-Tholon 

PasUIy 

Passy 

Percey 

Perreuse 

Perreux 

Perrigny 

Perrigny-s.-Ann. 

Pierre-Perthiiis 

Piffonds 

Pimelles 

Pizy 

Plessis-du-Mée 

Plessis-Saint-Jean 

PoiUy 

Poilly-s.-le-Serein 

Poincky 

Pontaubert 

Pontigny 

Pont-sur-Vanne 

Ponl-sur-Yonne 

Pourrain 

Précy 

Précy-le-Sec 

Prégilbert 

Préhy 

Provency 

Prunoy 

Quarre-les-Tomb. 

Quenne 

Quincerat 

Rayières 

Rebourceaux 

Roffey 

RognyetSt-Eusoge 

Roncnères 

Rousson 

RouTray 

Rozoy 

Rugny 

aacy 

Saintpuits 

Saint-Agnan 

Saint-André 

St-Aubin-Ch.-Neuf; 

8l-Aubin-s. -Yonne 

Saint-Brancher 

Saint-Bris 

Saint-Cydroine 

Saint-Clément 

St-Gyr-les-Golons 



498 


3.°iO03 


1332 


26342 


2916 


37737 


«335 


31219 


1489 


25297 


2077 


28591 


1050 


17854 


532 


119U 


421 


12540 


999 


6007 


574 


9308 


957 


19243 


574 


5544 


2657 


19461 


1265 


42453 


1581 


28836 


734 


7853 


2456 


39187 


991 


11251 


1208 


31873 


777 


16459 


1103 


20672 


1256 


32983 


2128 


18953 


506 


11663 


391 


11907 


1192 


22457 


1047 


18640 


1389 


59281 


2585 


34256 


2116 


13484 


1674 


41113 


680 


13179, 


1418 


7703 


1188 


27353 


2489 


42060 


4605 


37524 


872 


14592 


991 


6813 


2185 


59699 


479 


13691 


854 


12293 


5258 


25290 


1136 


7321 


561 


76655 


759 


13552 


594 


8285 


1389 


11552 


2771 


. 29175 


2283 


17771 


1344 


25014 


1434 


43183 


2490 


25909 


887 


27203 


2202 


13272 


3124 


107145 


895 


32215 


847 


18174, 


3459 


37228 



Ancy-le- Franc 

Seignelay 

Coarson 

Anty-le-Franc 

Sergines 

Toucy 

Sens 

Brienon 

Joigny 

Noyers 

Sens 

Fiogny 

St-Sauveur 

Charny 

Auxerre 

Ancy-ie-Franc 

Vézelay 

W. -s. -Yonne 

Cruzy 

Guillon • 

Sergines 

Id. 
Aillant 
Noyers 
Chablis 
Avallon 

Ligny 

W.-l'Archev. 

Pont-s.-Yonne 

Toucy 

Saint-Julien 

L'Isle-8.-le-Ser. 

V'ermenton 

Chablis 

L'Isle-s.-lc-Ser. 

Charny 

Quarre 

Auxerre 

Crnzy 

Ancy-Ie-Franc 

St-Florentin 

Fiogny 

Bléneau 

Saint-Fargeau 

W. -sur- Yonne 

Ligny 

Sens 

Crnzy 

Vermenton 

Saint-Sauveur 

Poni-s.-Yonne 

Guillon ^ 

Aillant 

Joigny 

Quarré 

Auxerre 

Joigny 

Sens 

Chablis 



Nuits 

Brienon 

Courson 

Ancy-le-Franc 

Sergines 
j Toucy 
jSons 
I Brienon 
I Joigny 
! Noyers 
'AV. -sur- Yonne 
! Fiogny 
; Saint-Sauveur 
i Charny 
'Auxerre 
I Nuits 
! Vezelay 
I Villen.-sur-Y. 
! Cruzy 
'■ Guillon 

Sergines 
i Id. 
' Aillant 

Chablis 

Chablis 
• Avallon 

, I-igny 
iTheil 

Pont 

; Pourrain 

Joigny 

Lucy-le-Bois 

i Verraenton 

Chablis 

Llsle-sur-le-Ser. 

Charny 

Quarre 

i Auxerre 

'. Cruzy 

Nuits 

St-Florenlin 

Fiogny 

Rogny 

Saint-Fargeau 

VilIen.-sur-Y. 

Ligny 

Sens 

Cruzy 

Vermonton 

Entrains (Nièv) 

;A\'.-la^Guyard 

Cussy-les-F- 

Ai liant 

Villevalier 

Cussy-les-F. 

Saint-Bris 

Laroche 

; Sens 

i Chablis 



DISTANCE 


de la 


commune 


au 


à 


au 


cant. 


rarr. 


ch-1. 


8 


27 


58 


7 


20 


20 


9 


24 


24 


6 


M 


49 


6 


18 


72 


6 


19 


19 


4 


4 


57 


7 


19 


29 


4 


4 


31 


6 


26 


45 


10 


10 


47 


4 


19 


30 


10 


45 


45 


i 


26 


54 


4 


4 


4 


14 


32 


59 


6 


13 


52 


3 


30 


57 


4 


17 


52 


6 


21 


57 


9 


19 


76 


4 


18 


74 


6 


17 


17 


« 


13 


28 


2 


17 


17 


4 


14 


52 


4 


20 


20 


12 


14 


49 


» 


12 


68 


10 


15 


15 


10 


13 


41 


18 


14 


33 


7 


23 


23 


8 


16 


16 


7 


8 


45 


4 


26 


40 


n 


20 


64 


m 
k 


7 


7 


12 


20 


55 


10 


2 


59 


8 


24 


24 


6 


9 


32 


8 


53 


60 


5 


39 


40 


3 


20 


47 


8 


17 


17 


p» 

i 


7 


50 


8 


17^ 


52 




2t) 


29 


15 


45 


45 


15 


22 


79 


4 


13 


58 


.8 


21 


2o 


5 


5 


40 


V 


10 


5« 


9 


9 


9 


6 


6 


25 


3 


3 


59 


10 


18 


18 



5 



m 



COMMIISKS. 



s s 



c 

B «fl »3 £ 

<v.Sî S « 

es S "o 

S « « 

g— w 



CANTONS. 



BUREAUX 
de 

POSTE. 



DISTANCE 

de la commune 



au 
cant 



1 à I au 
. |rarr.!ch-l. 



Si-Denis p. Sens 

St-Denis-s-Ouanne 

Saint-Fargeau 

Sàinl-Fiorentin 

Sainl-Georges 

Sl-Germain-d.-Ch. 

St-Julien-du-Sault 

Saint-Léger 

St-Loup-crOrdon 

St-Martin-des-Ch. 

St-Martin-d'Ordon 

St-Marlin-du-Terl. 

St-Martin-s.-Arm. 

Sl-Martin-s.-Ocre 

St-Martin-s-Oreuse 

St-Martin-s.-Ouan. 

St-Maurice-a.R.-H. 

St-Maurice-le-Vioi 

SWtfaurice-Thiz. 

Saint-Moré 

Saint-Père 

Saint-Privé 

St-Romain-Ie-Pr. 

Saint-Sauveur 

Saint-Serotin 

Saint-Valérien 

Saint-Vinnemer 

Ste-Colombe 

Ste-Colombe-s.-L. 

Ste-Magnance 

Sainte-Pailaye 

Sain le- Vertu 

Saints 

Salicny 

Saiiûbourg 

Santigny 

Sarry 

Sauvigny le-Beur. 

Sauvigny-le-Bois 

Savigny 
Savigny-en-T.-Pl. 

Sceaux 

Seiguelay 

Sementron 

Senan 

Sennevoy-le-Bas 

Sennevoy-le-Haut 

Sens 

Sépeaux 

Septfonds 

Serbonnes 

Sergines 

Se.rmizelieS' 

Seirrigny 

Sery 

Sognes 

Sommecaise 

Sormery 

Soucy 



674 


13021 


1021 


7421 


5080 


58208 


H02 


89043 


960 


35603 


3592 


39327 


2381 


84489 


3381 


33528 


1767 


83539 


3422 


83438 


10*7 


17892 


692 


9561 


1412 


, 25749 


458 


6205 


1591 


19320 


1536 


10171 


3317 


33546 


493 


9894 


195 


4785 


1198 


14999 


1560 


20990 


4141 


35935 


1036 


16276 


3087 


41035 


1326 


x» 


2232 


47131 


1262 


25156 


1848 


41389 


1476 


16879 


1937 


2r30 


407 


11479 


1435 


16192 


2771 


33692 


999 


15037 


1244 


16351 


935 


21150 


2564 


10047 


483 


15672 


1534 


26823 


1644 


23628 


869 


35691 


1323 


36992 


13^6 


45189 


1169 


11616 


1754 


34490 


869 


18790 


884 


.14835 


2166 


287774 


1991 


40714 


1801 


8413 


993 


26504 


1896 


53786 


701 


9466 


750 


7594 


425 


4869 


1043 


5648 


1552 


18109 


3160 


45328 


2162 


31976 



Sens 

Oharny 

St*Fargeau 

St-FIorenlin 

Auxerre 

Quarré 

Saint-Julien 

Quarré 

Saint-Julien 

Saint-Fargeau 

Saint-Julien 

Sens 

Cruzy 

Aillant 

Sergines 

Gharny 

Sergines 

Aillant 

Aillant 

Vézelay 

Id. 
Bléneau 
Saint-Julien 
Saint-Sauveur 
Pont-sur- Yonne 
Chéroy 
Cruzy 

L'Isle-sur-le-S. 
Saint-Sauveur 
Quarré 
Vermenton 
Noyers 

Saint-Sauveur 
Sens 

Ancy-le-Pranc 
Guillon 
Noyers 
Guiilon 
Avalion 
Cbéroy 
Guillon 

Id. 
Seignelay 
Courson 
Aillant 
Cruzy 

Id. 
Sens 

Saint-Julien 
Sfaint-Fargeau 
Sergines 

Id. 
Avalion 
Tonnerre 
Vermenton 
Sergines 
Aillant 
Flogny 



Sens 

Charny 

Saint-Fargeau 

Saint -Florentin 

Auxerre 

Cbaslellux 

Saint-Julien 

Quarré 

Saint-Julien 

Saint-Fargeau 

Saint-Julien 

Sens 

Tanlay 

Aillant 

Thorigny 

Charny 

Thorigny 

Aillant 

Id. 
Arcy 
Vézelay 
Bléneau 
Joigny 

Saint-Sauveur 
Pont-sur^Yonne 
Saint-Valérien 
Tanlay 

L'Isle-sur-le-S. 
SainUSsuveur 
Cussy-les-F. 
Vermenton 
Noyers 

Saint-Sauveur 
Sens 

Ancy-le-Franc 
Guillon 
Noyers 
Cussy-les-F. 
Avalion 
Egriselles-ie-B. 
Cussy-les-F. 
Guillon 
Seignelay 
Ooursen 
Senan 
Cruzy 

Id.' 
Sens 
Joigny 

Saint-Fargeau 
Serbonnes 
Sereines . 
Avalion 
Tonnerre 
Arcy-sur-Cure 
Thorigny 
Aillant 

Neuvy-Sautour 
Sens 



14 
7 
5 

B 

12 
5 
8 
15 
10 
19 



9 


29 


1 


48 


» 


31 


4 


4 


9 


10 


» 


10 


5 


21 


li 


21 


4 


47 


10 


20 


3 


3 


15 


9 


9 


21 


9 


12 


6 


30 


19 


24 


7 


20 


7 


18 


15 


17 


2 


13 


5 


51 


44 


15 


» 


38 


6 


18 


8 


15 


13 


11 


5 


11 


7 


41 


14 


14 


7 


22 


9 


14 


5 


35 


5 


5 


12 


13 


9 


21 


7 


27 


4 


16 


4 


4 


17 


20 


2 


14 


8 


11 


» 


13 


12 


30 


6 


10 


9 


28 


9 


28 



» 

15 
39 
15 
17 
12 
5 
26 
24 
23 



9 1 33 
7 1 7 



60 
i 38 
44 
31 
4 
57 
37 
63 
48 
48 
47 
59 
44 
20 
64 
40 
68 
29 
22 
32 
46 
51 
33 
38 
75 
62 
46 
45 
41 
64 
22 
35 
35 
57 
42 
55 
45 
59 
48 
54 
57 
50 
13 
30 
25 
63 
64 
57 
34 
49 
71 
73 
37 
31 
26 
70 
30 
39 
63 



67 



COMMUNES. 



Sougères 

Soumaintrain 

Stigny 

Subligny 

Taingy 

Talcy 

Tanlay 

Tannerre 

Tharoiseau 

Tharot 

Theii 

Thizy 

Thorey 

Thorigny 

Thury 

Tissé 

Tonnerre 

Toucy 

Treigny 

Trévilly 

Tricbey 

Tronchoy 

Trucy-sur-Yonne 

Turny 

Val-de-Mercy 

Vallan 

Vallery 

VareUle 

Yarenoes 

Vassy 

Yaudeurs 

Vaumort 

Vaux 

Venizy 

Yenouse 

Veno^ 

Yergigny 

Yerlin 

Vermenlon 

Vernoy 

Véron 

Vertilly 

Vezannes 

Yézelay 

Vézinnes 

Viçnes 

Viileblevin 

Villeboaçis 

Viilechétive 

Yillecien 

Villefargeau 

ViUefranche 

Villegardin 

ViUemanoche 

ViUemer 

YiUenaTotte 

Villeneuve- la-Don. 

Yilleneuve-la-Guy. 

YUieneuve-l.-Gen. 



9 S 



fi) 



es S^ g 



g»- 
- « 



>• iî 2 «j 

gag 



CANTONS. 



2650 

1061 

1786 

182 

2081 

688 

I39g 

•2893 

343 

235 

1155 

554 

693 

1795 

2322 

596 

5827 

3186 

4696 

688 

661 

649 

830 

2487 

1545 

1166 

1242 

1041 

1005 

744 

2744 

1452 

423 

4893 

792 

2274 

2725 

1410 

2564 

1433 

1591 

561 

900 

1983 

630 

1177 

716 

1181 

942 

760 

1378 

2327 

1454 

1439 

426 

219 

1074 

1658 

2468 



14348 
23633 
41120 

9683 
22166 

9541 
38830 
27822 

6321 

8630 
19897 
12176 

8319 
18375 
19280 

6756 
165112 
52276 
54089 
27477 
10425 
13516 
11039 
66100 
11292 
29198 
17658 
15583 

9911 
17353 
21052 

9858 
14330 
111103 
12U69 
48007 
29218 
25182 
84172 
20843 
24983 

4470 

9521 
27382 

6508 
33851 
45348 
16853 

7401 
13995 
48579 
22789 
26314 
45411 
10778 

4883 
24295 
99088 
17738 



Saint-Sauveur 

Flogny 

Ancy-le-FraBC 

Chéroy 

C ourson 

L'Isle-sur-le-S. 

Cruzy 

Bléneau 

Vézelay 

Avallon 

W.-r Arche V. 

Guillon 

Cruzy 

W.-i'Archev. 

Saint-SauYeur 

Tonnerre 

ïd. 
Toucy 

Saint-SaUYeur 
Guillon 
Cruzy 
Flogoy 

Coulanges-s.-Y. 
Brienon 
Coulanges-Ia-V. 
Auxerre 
Chéroy 
W.-l'Arehev. 



Ligny 
Guillo 



Guillon 

Cerisiers 

Sens 

Auxerre ^ 

Brienon 

Ligny 

Auxerre 

Saint-Florentin 

,Saint- Julien 

Ver menton 

Chéroy 

Sens 

Sergines 

Tonnerre 

Vézelay 

Tonnerre 

Guillon 

Pont-sur-Yonne 

Chéroy 

Cerisiers 

Joigny 

Auxerre 

Charny 

Pont-sur-Yonne 

Ponl-s.-Yonne 

Aillaat 

Pon^sur-Yonne 

Chéroy 

Pon^sur-Yonne 

Bléneau 



BUREAUX 
de 

POSTE. 



DISTARGE 

de la commune 



au 
cant. 



à I au 
i'arr. I ch-1. 



Saint-Sauveur 

Neuvy 

Ancy-le-Franc 

Sens 

Cour son 

Llsle-sur-le-S. 

Tanlay 

Mézilles 

Vézelay 

Avallon 

Theil 

L'Isle-s- Serein. 

Cruzy 

Thorigny 

Samt-Sauveur 

Tonnerre 

Id. 
Toucy 
Treigny 
Guillon 
Cruzy 
Tonnerre 
Vermentou 
Saint-Florentin 
Coulange-la-V. 
Auxirre 
Chéroy 
Theil 
Ligny 
Guillon 
Cerisiers 
Theil 
Auxerre 
Saint-Florentin 
Ligny 
Auxerre 
Saint-Florentin 
SainWulien 
Vermenton 
Egriselles 
Sens 
Sergines 
Tonnerre 
Vézelay 
Tonnerre 
Guillon 
W.-la-Guyard. 
St-Valérien 
Cerisiers 
Vilievallier 
Auxerre 
Charny 
Chéroy 
Pont 
Bassou 
l»ont 

St-Valérien 
W.-ia-Guyard 
Mézilles 



14 

9 
7 

15 
7 
6 

10 

16 
7 
6 

14 
7 

11 



36 
24 
25 

8 
28 
16 

9 
38 

9 

6 
13 
15 
17 



1« 

9 


15 

35 


6 


6 


» 


» 


» 


23 


9 


45 


9 


13 


12 


20 


7 


8 


15 


23 


16 


33 


4 


16 


6 


6 


6 


19 


11 


17 


2 


23 


iO 


23 


16 


28 


15 


15 


6 


6 


10 


17 


7 


17 


6 


6 


4 


27 


5 


15 


« 


23 


16 


18 


9 


9 


10 


20 


10 


10 


» 


15 


5 


5 


5 


18 


10 


21 


11 


12 


5 


20 


6 


6 


6 


6 


7 


25 


4 


21 


2 


14 


13 


11 


6 


6 


12 


14 


12 


24 


13 


41 



36 
34 
60 
58 
28 
50 
44 
38 
46 
41 
48 
49 
52 
65 
35 
35 
33 
23 
45 
55 
53 
43 
23 
37 
16 

6 
70 
50 
23 
67 
40 
46 

6 
32 
17 

6 
27 
42 
23 
53 
49 



28 
45 
3V 
58 
7« 
6i 
38 
41 
6 
Â'i 
66 
70 
12 
68 
50 
81 
41 



68 



COMMUNES. 



Villen.-St-Salvc 

Villeneuve-rArch. 

Villeneuve sur- Y. 

Villeperrot 

Villeroy 

Villclhierry 

Vilievallier 

Villiers-Bo mieux 

Villiers-les-Hauts 

Villiers-Louis 

Villiers-St-Benoîl 

Villiers-s.-Tholon 

Villiers-Vineux 

Villon 

Villy 

Vincelles 

Vinceloltes 

Vinneuf 

Vireaux 

Viviers 

Voisines 

Volgré 

Voutenay 

Yrouerre 






o « -; 

S U ••£ — < 

B «î »3 2 

oj 4j n n 



CANTONS. 



BUREAUX 
de 

POSTE. 



DISTANCE 

de la commune 

an I à 1 aa 
cant. Irarr. ch-1. 



704 

695 
4014 

916 

710 
2088 

837 
1454 
1911 
1107 

290 
1550 
1118 

943 

585 
1253 

185 
1526 
t458 

918 
2713 

954 
1004 
4428 



12520 
46433 
853 
373 
08724 
37402 
998 
16761 
44465 
20590 
16629 
17440 
13561 
10553 
12774 
17980 
11016 
35945 
22404 
7553 
26893 
12725 
12982 
10101 



I Ligny 

W.-r)\rchev. 

Villen.-sur-Y. 

Pont-sur-Yonne 

Chéroy 

Id. 
Joigny 
Sergines 
Ancy-le-Franc 
W.-pArchev. 
Aillant 

Id. 
Flogny 
Cruzy 
Ligny 
Coulanges-la-V. 

Id. 
Sergines 
Ancy-le-Franc 
Tonnerre 
W.-1'Archev. 
Aillant 
Vézelay 
Tonnerre 



I Ligny 

W.-l^ichev. 

Villen.-sur-Y. 

Pont 

Sens 

Pont-sur-Yonne 

Vilievallier 

Thorigny 

Ancy-le-Franc 

Sens 

Villiers-St-Ben. 

Aillant 

Flogny 

Cruzy 

JLigny 

Vincelles 

Id. 
Serbonnes 
Ancy-le-Franc 
Tonnerre 
Thorigny 
Senan 
Arcy 
Tonnerre 



I H 

n 

1 

4 
3 
42 
9 
1 
6 

i 

2 
4 
8 
4 
6 
6 


7 
5 
6 
3 
8 



I H| 11 



24 

17 

8 

9 

19 

9 

19 

24 

11 

30 

13 

16 

21 

19 

13 

14 

20 

12 

7 

1 

10 

5 

8 



49 
97 
19 
45 
41 
45 
36 
59 
53 
34 
27 
39 
57 
19 
13 
14 
73 
40 
63 
23 
73 
13 
1 17 



Nota. La commune de Saint-Serotin a été créée par ]a loi du 3 juillet 1861. 
Elle a été formée des hameaux, fermes, etc., ci-après : 

Saint-Serotin, les Terriers, la Friperie, la Colleterie et la Vallée des Bonces, 
distraits de la commune de Nailly, 260 habitants, 618 hect. 30 ares 70 cent. 

La Brigaille, les Baillis et Chemiteau, distraits de la commune de Lixy, 62 hab. 
255 hect. 79 ares 40 cent. 

La Bretille et les Gitris, distraits de la commune de Pont- sur- Yonne, 58 hab. — 
268 hect. 78 ares 60 cent. 

52 hect. 34 ares 10 cent-, distraits de la commune de Villeperrot, hab. 

La Cave et la Sécherie, distraits de la commune de Brannay, 96 hab. — 131 hecl. 
66 ares 89 cent. 



' 



TABLEAU niËm COMMCMES 

FAR ARRONDISSEMENT ET PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. 

Population*, Noms des Maires, Adjoints, Curés"*, Desservants et Instituteurs. 



COMMUNES. 



Popala- 
Uon. 



M.\IRES. 



ADJOINTS. 



CURES. 



ARRONDISSEMENT D'AUXERRE. 



Accolay. 

Aigrement. 

Andries. 

Appoigny. 

Arcy-sur-Cure. 

Augy. 

AUXERRE 

Ayrolles. 

Bazarnes. 

Beaumont. 

BeauYoir. 

fieine. 

Bessy. 

Bleigny-ie- Carreau. 

Bois-d'Arcy. 

Bouill^. 

Chablis. 

Champs. 

Charbuy. 

i'harentenay. 

Chastenay. 

ChemiUy, p. Seign. 

ChemilIy-s-Serein. 

Gheny. 

Chéu. 

Chevannes. 

Chichée. 

Chichy. 

Chitry. 

Coalanges-la-Vin. 

Coulangeron. 

Cottlanges-sur-Y. 

Conrgis. 

Conrsoii. 

Craio. 

Crayan. 

Diges. 

Dracy. 

Druyes. 

Egleny. 

Escamps. 

EscoUves. 

Essert. 

Ëtais-la-Sauvin. 



1077 
155 
li46 
1834 
1554 

45081 

649 
613 
427 
395 
683 
563 
394 
133 
356 

2335 
615 

1352 
668 
334 
583 
352 
800 
668 

1393 

688 

75 

667 

1353 
428 

1639 
631 

1418 
822 

1294 

1599 
650 
931 
568 

1067 
476 
176 

1832 



Molnon Louis 

Duchâlel. 

Lapert. 

Jeannequin. 

Lemaire Ch. 

Droubin. 

B'^Marlineau 
des Chesnez 
G. 0. *. 

Regnard. 

Gourlot. 

Gudarne. 

Goonat. 

Hardy. 

Grégoire. 

Truchy. 

i^oulin. 

Moreau. 

Gounol. 

Regnauld.-B. 

Mocquut. 

Foudrial. 

Gauthier J. 

Doré. 

Jacquiliat. 

Alli^aoel. 

Fromonot. 

Gauchot. 

Picq. 

Sourdillat. 

Raoul Alex'*'*. 

Livras. 

Sonnet. 

Poulin-Ood. 

Forçeot. 

Bouillie. 

Vincent. 

Jochèr. 

Poulin. 

Beaujard. 

Feuilly. 

Bercier. 

Guinant. 

Brififaut. 

Rétif. 

Fabre. 



Momon Félix. 

Courseault. 

André Alban. 

Bertrand. 

Lecointe. 

Guyard. 

Laurent -Les- 
seré ^ et 
Flocard ^. 

DelécoUe. 

Melou Bern'*. 

Chavance. 

Malhié. 

Sageat Hub. 

Bureau. 

Potherat. 

Thomas. 

Létang. 

Charlier. 

Belleveaux-B 

Bétagon. 

^^aris. 

Gauthier F.T 

Gaillard. 

Villain. 

Jacob. 

Quignard. 

Biitté. 

Notton. 

Mangin. 

Hamelin. 

Salvaire. 

Durand. 

Poulin Aug. 

Foulley. 

Loury. 

Têtard. 

Boi-^sard. 

Lechiche. 

Gauthier. 

Montassier. 

Simonneau. 

Montar^ot. 

Renaudin. 

Barrault. 

Mercier. 



Leblanc. 

N. 

Gibier. 

Plait. 

Chauvin. 

Picq. 

Fortin. 

Bernard. 

Larfeuil. 

Courtois. 

Pradenc. 

Ohauvois. 

Verdier, 

Jarrand. 

Arnoult. 

Roux. 

Colard. 

Roidot. 

Thomas. 

Begnard. 

Petiot. 

Laurant, 

Fortin. 

Soupey. 

Thierriat. 

Rousseau. 

Husson. 

Gailhard. 

Guierry. 

Collin. 

HUOT. 

Suisse. 

Dondaike. 

Bruley. 

Querquelin. 

Grandjean. 

NiCOLLE (G.). 

Fouinât. 

Regnault. 

Tridon. 

Verdier. 

Dumont. 

Foussat. 

Denis. 

Merlot. 



INSTITU- 
TEURS. 



Tachy. 

N. 

Duchâlel Gis. 

Laurant. 

Béthery. 

Joffrain fils. 
I Peltier, 
l Lasnier, 
I et Jussot. 

Cornu. 

Camus. 

Niel. 

Barlou. 

Ménétrier. 

Leblanc. 

Thiébault. 

N. 

Descaves. 

Plain. 

Husot. 

Goaard. 

Roche. 

Godard Era. 

Moret. 

Vilain. 

Creveau. 

Robin. 

Dessignoiie. 

FUleux. 

N. 

Rémoud. 

Poulain. 

Bellot. 

Leseur. 

Noirot. 

Coison. 

Gourliaa. 

Ëspéron. 

Bouillie. 

Hurlot. 

Raliu. 

Vigreux. 

Dumont. 

Bourdiiiat. 

Chalmeau. 

Dufort. 



( ) La population est indiquée d'après le dernier recensement quinquennal de 1861. 

( ) U's noms des cures sont en lettres petites capitales, ceux des desservants en le^ 
très romames, et ceux des desservants bineurs en lettres italiques. Un — indique les 
conuDiines reunies a une autre pour le cuite. 



70 



COMMUNES. 



PopuJa- 

tiOB. 



MAIRES. ADJOINTS. 



CURES. 



INSTITU- 
TEURS. 



Festigny. 

Fontenailles. 

Fontenay p. Chablis 

Fontenay-s.-Four*'. 

Fontenoy. 

Fouronnes. 

Fyé. 

Ckrmigny. 

Gurgy. 

Gy-rEvêque. 

Hanterive. 

Héry,. 

Irancy. 

Jaulges. 

Jussy. 

La Chapelle- Vaup. 

Lain. 

Lainsecq. 

Lalande. 

Leugny. 

Levis. 

Lichèresp. Aigrem. 

Lignorelles. 

Ligny. 

Lindry. 

Lucy-sur-Cure. 

Lucy-sur-Yonne. 

Mailly-la-Ville. 

Mailly-le- Château. 

Maligny. 

Mère. 

Merry-Sec. 

Merry-sur- Yonne. 

Migé. 

Milly. 

Molesme. 

Monéteau. 

Montignj. 

Mont-Samt-Sulpice. 

Mouffy. 

Moulins-s.-Ouanne. 

MOtttiers. 

Ormoy. 

Ouaine. 

parly-les-Robins. 

Ferreuse. 

perrimy. | 

poincny. 

Pontigny. 

pourrain. 

Prégilbert. 

Prény. 

gueune. 
ebourseaux. 
ItouTray. 
Stcy. 
Sainpuits. 



269 
255 
317 
237 
872 
468 
130 
617 
1073 
635 
352 
1657 
1023 
501 
504 
247 
491 
387 
423 
T61 
508 
335 
382 
1544 
1199 
253 
480 
1(]07 
1016 
1214 
386 
516 
643 
1031 
243 
394 
988 
740 
1503 
240 
366 
965 
705 
1182 
1061 
338 
499 
237 
770 
1596 
360 
232 
47 



33^ 
701 
899 



Poirson. 

Berson. 

Fèvre NicoL 

Bourdiliat. 

Bréchot. 

Droin. 

Lasnier. 

Fournier. 

Naillet fils. 

Guyard. 

Guillol. 

Bernard. 

Mainferme. 

Rousseau. 

Brunet. 

Papavoine. 

Depieyres. 

Merlot. 

De la Celle. 

Chastellet. 

Front. 

Gounot. 

Hugot. 

Houzelot. 

Joly. 

Moreau. 

Tayon. 

Vespérini. 

Badin-d'Hur. 

Rabé. 

Renard. 

Foudriat. 

Moujon. 

Manigot. 

Fouiley Jean. 

Jarry. 

Boursin. 

Potheral. 

Gérand. 

Bruand. 

Duc rot. 

Grossier. 

Couturat. 

Léçuillon. 

Dejust. 

Morisset. 

de Bourste. 

Dauvissat. 

Cambuzat . 

Baudoin. 

Guilly P. 

Marceau. 

Guyard. 

B. de Rebour- 

Guiilé. [seaux 

Rouard. 

du Havelt ^ 



Courtet. 

Godard. 

Fèvre Claud. 

Gautherot. 

AUard père. 

Savouret. 

Dauvissat. 

Crelté. 

Deschamps. 

Petit. 

Girard. 

Fèvre. 

Chapt Etien. 

Prolat. 

Vigreux. 

Hugot. 

Dwglas. 

Montassier. 

Gallon. 

Dejust. 

Morienne. 

Gros. 

Lécullier. 

Blonde. 

Barbe. 

Poinsot. 

Robineau. 

Amiot. 

Boizanté. 

Roblot. 

Léger. 

Lordontaois. 

Millereau. 

Mathé. 

Vocoret. 

Millot. 

Petit Jean. 

Lamas. 

Chauvin. 

Godard. 

Roblin. 

Billaut. 

Savinel. 

Gillon. 

Buzigny. 

Petiot. 

Merat. 

Coquard. 

Rabé. 

Bougault. 

GuiUy V. 

Taboue. 

Troillé. 

Lapoix. 

Labille. 

Cornevin. 

Roux. 



Jové. 

Boyer. 

Marcq. 

Cazés. 

Grimaidi. 

Boyer, 

Paillet. 

Roblot. 

Galabert. 

Rossiguol. 

Pélissier. 

Ducrot, 

Boucheron. 

Poussât. 

Massabuau. 

Marsal. 

Blonde]. 

Berlin. 

Rlbouleau. 

Cazes. 

Pothin. 

Raoul. 

GOUKLOT. 

Dupuis. 
Denis. 
Lefranc. 
Beau. 
Jojot • 

HCCRARD. 

Bardout. 

Suisse, 

Lemasson. 

Guérin. 

Gautherin. 

Querquelin. 

Cartaut. 

Villiers. 

Petit. 

Laurant. 

Durand. 

Millot. 

Laroche. 

Fortin. 

Veriot. 

Soisson. 

Duru. 

Gautherin. 

Boyer. 

Gâteau. 

Pradenc. 

Bruky. 

Monot . 

Gourmand. 

Laur. 

Boyer. 

Bertrand. 



Lamotte fils. 

Laurant. 

Tanière. 

Godard fils. 

Gillet. 

Hérardot. 

N. 

Jay. 

Beraatt, Denis. 

Perreau. 

Martin. 

Fou mois. 

Perreau fils. 

Vallet. 

Lemoine. 

Mérat. 

Perdu. 

Lhoste. 

Godard père. 

Gaulon. 

Barbier. 

Perreau. 

Jouby. 

Besse. 

Thevenot. 

Grégoire. 

Hospied. 

Foin. 

Paillot. 

Viel. 

Ducrot. 

Louzon; 

Morin. 

Laurent père 

Demogé. 

Fevre. 

Hugot. 

Massé. 

Thibault. 

Chatâis. 

Paulvé 

Bizard. 

Goudon. 

Dejust. 

Tachy. 

Pichon. 

Lasnier. 

Chdat. 

Devillat. 

Vosgien. 

Ametln. 

Motheré. 

Viault. 

Perrin. 

Lamotte père 

Mitavne. 

HouaiHi. 



71 



COMMUNES. 



Popala- 
tion. 



MAIRES. 



ADJOINTS. 



CURES. 



INSTITU- 
TEURS. 



Saint-Bris. 

Saint-Cyr-les-CoI. 

Sainte-Colombe. 

Sainte-Pallaye. 

Saint-Ftorentiu. 

Saint-Oeorges. 

Saints 

Saint-Saavear. 

Seignelay. 

Sementron. 

Sery. 

Soagères. 

Taingy. 

Thurv. 

Toucy. 

Treigny. 

Trucy-snr-Yoïme. 

Val-dc-Mercy. 

Vailan. 

Yarennes. 

Vaux. 

Venoase. 

Yenoy. 

Yergigny. 

Vermenton. 

Villefargeau. 

Villeneuve-S*-Salve 

YiUy. 

Vinceile». 

Vineeloties. 



Angely. 

Annay-la-Côte. 

Aunéot. 

Annonx. 

Anstrudes. 

Asnières. 

Asquins 

Athie. 

AVALLON. 

BeauYtllierft. 

Blacy. 

Biannay. 

Brosses. 

Bussières. 

Chamoux. 

Ghastellux. 

Châlel-Oensoir. 

Cisery-les-G.-Ormes 

Civry. 

Goutamoux. 

Cussy-l^s-Forges. 



1851 
21»7 
695 
276 

258d 
%d» 

1320 

i556 
434 

7m 

1432 

995 

1117 

2839 

2600 

401 
515 
709 

475 
401 

282 

1220 

460 

2509 

452 
241 
177 
863 
469 



312 
455 
57 
355 
736 
666 
910 
225 

5538 

223 
274 
272 
1108 
421 
4M 
617 
13«4 
160 
354 
319 
619 



Guenier. 

Jacquinet. 

Huiard. 

(le Bonnaire. 

Hélie. 

TuDgnaad. 

de Bontin. 

Morisset. 

Frottier. 

G.deMontou 

Boidequin. 

Millot. 

Goudron. 

Pascault. 



Paqueau. 

de Guercby. 

Guiliy. 

Jolly. 

Guyou. 

Vueilliottc A. 

Courtet. 

Perrignon. 

Naudet. 

Matry. 

LemaireEug. 

Flandin. 
Rimbert. 
Phiiippon. 
de Baaereau. 
Bardout. 



Charpillon. 
Griffe. (N) 
Xiaurent. 
Guillemeao. 
Biron. 
Denis. 
Thiliière. 
Jarry. 
Brette. 
Bouillie. 
Desbouez. 
Cagnat. 
Moreau. 
Angilbert. 
( Sonnet. 

In. 

Régnier. 

MerAer. 

Dufour. 

Dupont. 

Rocard. 

Cou^taut. 

Dujon. 

Cbardon. 

Naulin. 

Rousseau. 
j Grison. 
Juventy. 
Roy. 
Robin. 
Lécullier. 
Petit. 
Bardout Hug. 



Guîgnepied. 

Mathieu. 

Boucays. 

VOIRIN. 

Giffard. 
Méaume. 

SlCAUD. 

Vallot. 
Lucas. 
Grilletde Se 
Drot. [ry 
Vie. 
Gaben. 

MOREL. 



Montassier. 

Vesperini. 

Servolles. 

N... 

Poyard. 

Troué. 

Bernard. 

Ladrée. 

Régnier. 

JOURDB. 

Joachim. 

N. 

Raoul. 

Fabier. 

Fabîer. 



ARR0NDIS8BMENT D'AYALLON. 



Joudrier. 

Guettard. 

Goupillean. 

d'Avout. 

dAnstrudes. 

Kefrégé. 

Guillin. 

Piffoux. 

Fèbvre. 

Morot de Grési^ 

Verrier. | gny. 

deChâteaavieux 

Berthoux. 

Michel. 

Cauibuzat. 

Augueux. 

Cotteau - Mont. 

Barbier J. 

Roy. 

Gagneati. 

Pelletier. 



Gros. 

Baudot. 

Guyot. 

Bonnetat. 

Soupey. 

Gambuzat. 

Defert. 

Lardary. 

Caillât. 

Morizot. 

Léger. 

Mithouard. 

TÊuillier. 

Régobis. 

Collin J". 

Gambuzat. 

Ferrey. 

Caroilge. 

Barbier Ed. 

Riotte. 

Josserand. 

Millot. 



Grossetête. 
Frénia1,aîné. 
Frénial, j. 
Gonrlet. 
Rémond L. 
Voisinot. 
Couard. 
Yvon. 
Darcy. 
Gally. 
Moreau. 
Comparet . 
Troncin. 
GautheronN. 
Naudin. 
Gally J.-B. 
Lairot, F. 
Auvray. 
\ Vosgien. 
Ravereau. 
Baudot. 
Gartault. 



Prot. 

Chéreau. 

Chérest. 

Létang. 

Perdijon. 

Guilleraain. 

Soupey. 

Dezer ville. 

Borain. 

Poulin. 

N. 

Godard,Gislam« 

Droin. 

Raoul. 

Poitout. 

Humbert. 

Paumier. 

Goussot. 

Bertin. 

Flaget. , 

Breuillard. 

Brîcard. 
[ Givaudin. 
♦ Joffrainpère. 
I Pourreau . 

) Berault. 

Duehâtel père. 

Simonnet. 

N. 

Mouchotte. 

Lhéritier. 



Breuillé. 
Benoist. 
N. 

Adine. 
Bierry. 
Guecnot. 
Droin. 
Nicolas. 
[ Laporte. 
Lebas. 
N. 

Bessy. 
Minard. 
Chatteau. 
Perreau. 
Sonnois. 
Naudin. 
Olivier. 
Carré. 
Veaulin. 
Riboullot. 
Pelti^. 



72 



COMMUNES. 



Popula- 
tion. 



MAIRES. 



ADJOINTS. 



CURES. 



INSTITU- 
TEURS. 



Dissangis. 
Domecy-sur*Cure. ^ 
Domecy-s-le-Vault. 

Etaules. 

Foissy-les-Vezelay. 

Foatenay p. Vézel. 

Girolles. 

Givry. 

Guilloii. 

Islaad. 

.Foux-la-Yille. 

Jjichères. 

L'Isle-sur-Serein. 

Lucy-le-Bois. 

Magny. 

Marmeaux . 

Massangis. 

Menades. 

Montillot. 

Montréal. 

Pierre-Perlhuis. 

Pizy. 

Pontaubert. 

Précy-le Sec. 

Provency. 

Quarré-les-Tombes. 

Saint-André. 

Saint-Brancher. 

Sainte-Colombe. 

Sainte-Magnance. 

St-Germain-des-Ch. 

Saint-Léger. 

Sain^Mo^é. 

saint-Père. 

gantigny. 

gauvigny-ie-Beuréal 

cauvigny-le-Bois. 

«avigny-en-terre-P. 

gceaux. 

germizelles. 

X,alcy. 

rpharoiseau. 

rpharot. 

^hizy. 

i,revilly. 

yaultdeLugny. 
yézelay. 
yignes 
youtenay. 

Aillant. 

Arces. 

Armeau. 

Basson. 

Beilechaurae. 

Béon. 



239 
832 
3S2 
6'H 
489 
578 
343 
420 
'809 
451 
H82 
223 
854 

937 

MOo 
271 
58g 
225 
911 
550 
235 
376 
482 
688 
451 

2098 
370 
780 
436 
800 

1271 

1276 
386 

1069 
319 
177 
734 
377 
302 
349 
284 
347 
201 
280 
178 
349 
756 

1162 
272 
318 



1468 
1003 
867 
677 
647 
569 



Millot. 

Gontard. 

De Domecy. 

Gariel. 

Lardereau. 

Roussel. 

Cunault. 

Febvrc. 

delà Brosse. 

Marloux. 

Challan. 

Salé. 

Chéru. 

Chauvelot. 

Dizien. 

Halley. 

Gueneau. • 

Pannetrat. 

De Lenferna. 

Délavant. 

Roglet. 

Garnier. 

Ohevy. 

T. Rx)usset. 

Pififoux. 

Petitier-Cho. 

Teurrean. 

Santigny. 

Montandon. 

Leduc. 

HoudailleAc. 

Tripier. 

Lefeb.-Nailly. 

Lairot. 

Boisselat. 

Larue. 

Cordier. 

Môrvand. 

Guillier. 

Maillard. 

Dion Pierre. 

d' Estait d'Assay 

Voillereau. 

Montarlot. 

Santigny. 

Legast. 

Ravisy. 

Borol. 

Barrault. 

Bourgeois. 



Raugeot. 
Thouard. 
Guignot. 
Leduc. 
Villiers. 
Durand. 
Barillet. 
Ratât. 
Rémond G. 
Meunier. 
Rétif- 
Boisseau. 
Fournier. 

Poyard. 

Goujon. 

Garnier. 

Tavoillot. 

Deffert. 

Venlenay. 

Labbé. 

Durand. 

Goureau. 

RoUey. 

Renault. 

Thibault. 

Guyard. 

Verrier. 

Chevillotte 

Paris. 

Simon. 

Gandin. 

Truchot 

Joublin. 

RoUot. 

Tupin. 

Colas. 

Bailly. 

Soisson. 

Bécard. 

Gourdault. 

Riotte. 

Robot. 

Minard. 

Champenois. 

Gauthier. 

Hobert. 

Santigny. 

Girardot. 

Cunault. 

Trempé. 



Moreau. 

Legast 

Morlet. 

Hilaire. 

Charles. 

DessignoUes. 

Evrard. 

N. 

Marquot. 

Droit. 

Lairot. 

N. 

Senequier. 

Fauvet. 

Gally. 

Bidanlt. 

Taquenet. 

Logerot. 

Gautheron J. 

Pauis. 

N. ■ 

Courtot. 

Minard. 

Bourrey. 

Viraliy. 

Henry. 

Durlot. 

Mathieu Ch. 

Leborne. 

Deiacoste. 

CulMn. 

Lavancy. 

Bouchot. 

Compère. 

Mouchot. 

Breuillard. 

Cunault. 

Breuillard. 

Paris. 

Plagnard. 

PitoU, 

Barré. 

Mathieu. 

Pitois. 

Vosgien. 

Pensée. 

Girard . 

Sergent. 

Dutartre. 

Balès. 



Dondenne. 

Dizien. 

Darlet. 

Rouard. 

Cavenel. 

Caillot. 

Mairry. 

Jacob' 

Roy. 

Meunier. 

Gaussard. 

Henry. 

Bureau. 

Cunault. 

Bonneau. 

Roblin,Gaettar- 

Cézant. 

(^amus 

Foachard. 

Labalte. 

Anceau. 

Bessonnat. 

Breuillard. 

Bourgeot. 

Maisonneuye 

Perdu. 

Chanlin. 

Thibault. 

Garnier. 

Tissier. 

Tavoillot. 

Garnier. 

Colas. 

Gaumont p. 

Peltir. 

Leraaire. 

Tavoillot. 

Courtois. 

Riotte. 

Guechot, fils. 

Bernasse. 

Prévost. 

Gerbaux. 

Bourdillat. 

Chaplost. 

Boivin. 

Boulotte. 

Lhuillier. 

Sommet. 

Barbier. 

Renaud. 



ARRONDISSEMENT DE JOIGNY. 



Bachelet. 


Lenoble. 


VlALA. 


Michaut 


Beaudoin. 


Fournier. 


Durand. 


Thollois 


Cte de Sébeville 


Simonne t. 


Prêtre. 


DM vert. 


Tissier. 


Guérard. 


Lapierre. 


Ficatier. 


Dubois. 


Basset. 


Bochot. 


Guesnu.- 


Dupont. 


Bourderon. 


Mocquot. 


Court in. 



75 



COMMUNES. 


Popula- 
tion. 


MAIRES. 


ADJOINTS. 


CURÉS. 


INSTITU- 
TEURS. 


Bléneau. 


1892 


Convert. 


Marliat. 


Henrion 


Berthelot. 


Bligny-en-Othe. 


\5i 


Delagnean. 


Plumet. 


Vivien. 


N. 


Bœurs. 


918 


Guerrey. 


Bouillancy. 


Brelet. 


Gerberon. 


Bonnard. 


186 


Carré. 


Sourdillat. 


— 


Cassemiche. 


Branches. 


587 


Duval. 


Jeannet. 


Millet. 


Guillon. 


Brienon. 


2604 


N. 


N. 
> Rozé. 


Larbouillat. 

■ 


Pouillot. 


Brion , 


890 


Saffroy. 


Brillaut. 


Laurent. 


Mossot. 


Bttssy-en-Othe. 


1250 


Grandvilliers 


Forgeot. 
Patnier. 


Garnier. 


Perdijon. 


Cussy-le-Repos. 


654 


Valtal. 


Villain. 


Hugnot. 


Cerilly. 


241 


Mizelle. 


Verrier. 


Moy, 


Petit. 


Cerisiers. 


1435 


Moreau. 


Audebert. 


BOISSELIER. 


Dubé. 


Césv. 


1305 


Levert. 


Nicaise. 


Langin. 


Millet. 


Chailley. 


1238 


Baudoin. 


Appert. 


Julien. 


Gâteau, Trin. 


Chambeugle. ' 


218 


Berthet. 


Baratin fils. 


-~- 


N. 


Champce vrais. 


1000 


Durand. 


Béguine. 


Hollette. 


Malicorne. 


Champignelles. 


1566 


Pellegrin. 


Vicard 


Morel. 


Forgeron. 


Ghamplay. 


901 


Garreau. 


. Faucherot 


Girault. 


Capet. 


Ghamplost. 


1447 


Barthélémy. 


N. 


Bernard Juv. 
Tridon, 


Michjiult. 
Bornât. 


Champyallon. 


536 


BuretdeS.-A 


Colson. 


Créneau. 


Batzacq. 


Chamvres^ 


i620 


ChoUet. 


Messager, 


Fournier. 


Bourgoin. 


Charmoy. 


406 


Saulnier-M. 


Bruneau. 


Créneau. 


Bernot. 


Chamy. 


1472 


Perdu. 


Mouchon. 


TnoMÂS. 


Seguin. 


Chassy. 


947 


Précy aîné. 


Renon. 


Rodriguez. 


Girard. 


Chanmot. 


795 


Landrier. 


Delidais. 


Deligand. 


Roux. 


Chêne-Amoult. 


312 


Rosse. 


Raigneau. 


&NeiU. 


N. 


Chetilion. 


580 


Garuier. 


Saulin. 


N. 


Champroux. 


Chichery. 


587 


Capet. 


Sapin Noël. 


Putois. 


Huot. 


Coulonrs, 


550 


Foiry. 


Legros. 


Roy 


Gauchot. 


Cudot. 


690 


Mer y. 


Baudoin. 


Boulet. 


Loitron. 


Dicy. 


579 


Du Ghâtelet. 


Moreau Alex. 


Roussel. 


Gaumontfils. 


DiUo. 


157 


Gousse. 


Boulley. 


_ 


N, 


Diimont. 


1816 


Soutin. 


Gaujard. 


Marcantoni. 


Huot. 


Epineau-ies-Vosves. 


470 


Paillot. 


Gagnier. 


Blaisau. 


Jay. 


Ësnon 


491 


Grand d'Esn. 


Himot 


Nicole. 


Gamard. 


Fleary. 


1395 


Dubois. 


Soufflard. 


Tridon. 


Jeannest. 


Fontaines. 


1022 


Breuillé. 


Grue t. 


Bichet. 


Billeau. 


Fontenouilles. 


574 


Rosse 


Collon. 


O'Neill. 


Muzard. 


Foumaudin. 


438 


Frottier. 


Siriot. 


JiMin. 


Boulogne. 


Grandehamp. 


1081 


Berthet. 


Delétane. 
Poupard. 


Barré. 


Noiin . 


Gnerchy. 


811 


Ravin. 


Niel. 


Leclerc 


JOIGNY. 


5971 


Couturat. 


Chezjean. 


Calmus, Jay, 


Jeubert. 






^J\^%A lr%A A V^ V» 


LavoUee. 


Damlen. 




La Celie-Saint-Gyr. 


1314 


Pophilat. 


Maquaire. 
Barbe. 


Petit-Jean. 


Nasse. 


Ladnz. 


414 


Thourigny. 


Niel 


Blanc. 


La Ferté-Loupière. 


1406 


Thomas. 


Moisson. 


Coralli. 


Coupinot. 


La Moth&aux-Anln. 


87 


Buisson. 


Jublot. 


__ 


N. 


Lavau. 


1257 


Ct«deLeslra- 


Frottier. 


Pegorier. 


Berry. 


U Villotte: 


262 


Colfre. [de^ 


Lallier. 


Morel 


N. 


Les Bordes. 


744 


Jubin-Mond. 


Devoves. 


Kune. 


Méreau. 


Les Ormes. 


523 


LdeGéraeaux 


Ribière. 


Delaçneau. 
Marliac. 


Coillier. 


Looze. 


430 


Droit, 


Paillot. 


Largeot 


Louesrae. 


236 


Noiot. 


Bourgoin. 


Heurley, 


Lejarre. 


Malicorne. 


544 


Lagoguey. 


Get. 


Demersay. 


Bornât. 


Marchais-Beton. 


342 


Quatresols. 


Villermé. • 


Devinât. 


Bourgeois. 


Mercy. 


145 


Moreau. 


Gras. 


Tremblay. 


N. 


Merry-la-Vallée. 


1000 


Bonjour. 


Davoize. 


Moulin. 


Grimard. 



74 



COMMUNES. 


Popula- 
tion. 


MAIRES. 


ADJOIM'S. 


CURÉS. 


INSTITU- 
TEURS. 


Mézîlles. 


1505 


Ledroit. 


Larcher. 


Stéphani. 


Jorlin^ père. 


Migennes. 


720 


Cloche. 


Rativcau. 


Pinet. 


Jeanniot. 


Neuilly. 


880 


Piat Ed.-Et. 


Martin. 


Huré. 


Tercy. 


Paroy-en-Othe. 


464 


Bernard. 


Coq. 


Bouttier J. 


Lancelot. 


Paroy-sur-ThoIon. 


40* 


Perreau. 


Chollel. 


Foumier. 


Paris. 


Perreux-les-Bois. 


852 


Franchis. 


Perreau. 


Froquières. 


Boucherat. 


Piffonds. 


1075 


Poisson. 


Velard. 


Rémond. 


Milachon. 


PoiUy. 


1064 


Marie. 


Broué. 


Serré (Ed.) 


Boôlmeau. 


Précy. 


95 f 


Barry. 


RougemoRt. 


Oudot. 


MoOfurat. 


Prunoy. 


730 


Mouchon. 


Bezançon. 


Lavy. 


Imbert. 


Rogny. 
Roncnères. 


1460 


Théveny. 


Jaupitre. 
Lecnien. 


Vedei. 


Gauthier. 


285 


Dhumez. 


Pallix. 


Dansin. 


Rousson. 


454 


Vaudoux. 


Labbé. 


Douine. 


Bosserelle. 


St-Aubin-Ch.-Neuf. 


1171 


Léger. 


Desfoux. 


Cazes m. 


Perdijon. 


St-Aubin-s-Tonne. 


411 


Rigault. 


Coquibus. 


Brûlé (R./ 


Pelletier. 


St-Cydroin^la-Roch 


9â0 


Chantemiile. 


Lagoguey. 


Chupiet. 


Barré. 


3t-Denis-s-0nanne. 


403 


Lebeau. 


Ribière. 


Hilaire. 


Veau, Ant. 


St-Fargeau. 


2587 


BarredeL.^ 


Mathieu. 


Grossot. 


Bérillon. 


SWuliAn-dU'Sanit 


2531 


Protat. 


Torchebœuf. 


BiLLAUT. 


Nique vert. 


St-Lonp-d'Ofdon. 


592 


Barrière. 


Jatuzot. 


Emery. 


Cornebise. 


St-Martin-des-ch. 


668 


Grossier.' 


Lesire. 


Darlay. 


Merlet. 


St-Marlin-d'Ordon. 


572 


Collas. 


Caire. 


Lemotne. 


Jolibois. 


St-Martin-s-Ocre. 


12a 


Girard. 


Filliout. 


N. 


N. 


St-Martin-s-Ouan. 


865 


Delaunay. 


Rosse. 


Demersay. 


Fourrey. 


St-Maurice le-Vieil. 


590 


Hurlot. 


Carriot, 


N. 


Carré. 


St-Maurice-Thiz. 


327 


Gallet. 


Bedoiseau. 


— 


Courtault. 


St-Privé. 


1165 


Mouillot. 


Chrétien. 


Cailler. 


Brisedoux. 


St-Romain4e Preux. 


478 


Laurin. 


Gardembois. 


Lenief, 


Toulot. 


Senan. 


880 


Moussu. ' 


Carbe. 


Crochot. 


Roblneau. 


Sépeanx. 


833 


Robert. 


Griache. 


Lenief. 


Montagne. 


Sep^Fonds. 


373 


de Valhaire. 


Cotté. 


Brujas. 


N. 


Sommecaise. 


597 


David. 


Noël. 


— 


Lorin. 


Tannerre. 


9' 9 


Desraoithier. 


Charbuy. 


Heurley. 


Beaujean. 


Turny. 


1217 


Montachet. 


Fourrey. 


Barbier (L.) 


Berthetin,Yeau. 


Vaudeurs. 


981 


Lnco. 


Boit. 


Chavy. 


Huchard. 


VeniSy. 


1515 


Martin. 


Fourrey. 


Manquest. 


TanièreQuillaat 


Verlin. 


649 


Robinard. 


Moury. 


Lemoine. 


Arbinet. 


VillechetiTe. 


313 


Uswald. 


Levàsseut. 


Poulain. 


Gatouillat. 


Villecien. 


443 


de Meynard 


Vcillot. 


Gaudet. 


Tissier. 


Viliefranche. 


1058 


Delarue. 


Moreau. 


Jolly. 
Bardet. 


Chaineau. 


Villemer. 


466 


Houchot. 


Vaché. 


Girard. 


Villeneuve-les-Gen. 


641 


deTierceville 


Roblin. 


. Brujas. 


Jorlin fils. 


Villeneu ve-s-Vonn . 


5018 


Bissonnier. | 


Bridou. 
Sauvegrain. 


Denisot. 


Duflot. 


Villevallier, 


485 


Picard 


Méreau. 


Pigé. 


Buchotte. 


Villiers-st-Benoît. 


1042 


N. 


N. 


Morel. 


Faussé. 


Villiefs-s-Thoion. 


852 


Renon. 


Guibert. 


Cormier. 


Paillot. 


yolgré. 


438 


Billiauit. 


Roy. 


Crochot. 


Delp3 . 



AHRONDISSEMENT J>B SENS. 



Bagneaux. 

Brannay. 

Champègoy. 

Chaumont. 

Chéroy. 

Chigy. 

CoUemiers. 

Coiàpigny. 

Cornant. 

Courceiwx, 



562 
519 
1620 
564 
844 
540 
509 
218 
354 
230 



Foucher. 


Marteau. 


Devove. 


Derondet. 


Esprit-Roch. 


Tonnelier.. 


Piesse. 


Colson. 


Poussard. 


Dubois-B. 


Lhoste. 


lœbert. 


Brissot. 


Cochard. 


Laurain. 


Ducard. 


Fouet. 


Thuillard. 


Doublot. 


Poullain. 



Delmas. 

Mackéonem. 

Rellief. 

Rem y. 

Delaage. 

Guillard. 

Potdevin. 

Cassery. 

Febvre, 

Proffit 



Devinai. 

Finot. 

Bousset. Viviea 

Hérisson. 

Musset. 

Fauvel. 

Henry. 

Veau. 

Despradelle. 

Oavenel. 



75 



COMMUEES. 



Popula- 
tion. 



¥ 



MAIRES. 



ADJOINTS. 



CURES. 



INSTITU- 
TEURS. 



Coargenay. 

Courlon. 

Conrtoin. 

Courtois. 

Cuy 

Dollot. 

Domats. 

Ëgriselles-Ie-Bocage 

Eligny. 

Evry. 

Flacy. 

Fleurigny. 

Foissy. 

Fontaine-la-Gaillar 

Foachères. 

Gisy-les-Nobles. 

Grange-le-Bocage. 

Gron. 

Jouy. 

La Belliole. 

La Chapeîle-sur-Or 

Lailly. 

La Postoile. 

Les Sièges 

Liiy. 

Maillot. 

Hâlay-ie Roi. 

Mâlay-le- Vicomte. 

Marsangis. 

Michery. 

MoiinoDS. 

Kontacher. 

NaiUy. 

Noé. 

PaiUy. 

Paron. 

Passy. 

Plessis-du-Mée. 

Plessis-Sl-Jean. 

Pont-sur-Vannes» 

Pont-sur- Yonne. 

Rozoy. 

Saiat-Agnan. 

Saint-Clément. 

Saint-Denis. 

St-iïartin-du-Tertre 

St-Marlin-s-Oreuse. 

St-Maurice-aux-R.-H 

Saint-Serotin, 

Saint-Valérien. 

Saligny. 

Sayigny. 



806 
H8o 
98 
202 
360 
5^ 
9t7 

iao4 

5M 
266 
357 

574 

712 

405 

433 

588 

439 

736 

455 

317 

558 

523 

366 

836 

501 

415 

193 

949 



Flizot. 

Acier J.-B. 

Louismet 

Naison. 

Marteau. 

Nezondet. 

Loriilon. 

Primault. 

Chamillard. 

Viart. 

Gandin. 



Prin. 

Vajou. 

de Fontaine. 

Baudoin. 

Viard. 

Poulain. 

Fouet J.-C. 

Régnier. 

B*"" de Sere- 

Coliard[Yillc 

Lomé. 

Saviniat. 

Chevreau. 

Potin. 

Mathieu. 

Thomas. 

Godard. 



Sens. 

Serbonnes. 
fiergines. 
So^es. 
8onc\. 



78^ Martineau. 

1067 Tartois. 

325 Petit. 

730 Bagard. 

972 Laissiau. 

404 Hodry. 

404 Bourcier. 

469 Lelbrt. 

536 Goupillon. 

2S9 Chesnault. 

476 Lalande. 

318 Hesnault. 
1903 LamydeBeatij. 

270 Berthelot. 

358 Masson. 

7*2 Pouleau. 

194 Gâteau. 

633 Jeubert. 

745 Lamothe. 
1066 Mousard. 

446 N. 
1059 Claisse. 

392 leriche. 

398 c»'= de Bres- 
[sieux 
il098 Deligand 

585 Cébert. 
1317 Legendre. 
34TGobry. 
730Guénn. 



Hardy. - 

Acier h. F. 

Trahot. 

Denizot. 

Driat. 

Prieux. 

Prouteau. 

Severat. 

Bissonnier. 

Paulard. 

Nioré. 

Savignat. 

Loison,ad.ap. 

FayolleetDa- 

Riche, [mien 

Ponce. 

Roze. 

Thenard. 

Fouet, Jacq. 

Timbert. 

Delajon. 

Legrand. 

Savignat. 

Chenault. 

Gassot. 

Corjon. 

Clément. 

Pineau. 

Deiécolle. 

Moutardier. 

Coçpé. 

Siriau. 

Anceiot. 

Devove. 

Motus. 

Rondeau. 

Harly-Perran 

Dechambre. 

Besnard. 

Bourgoin. 

Rolland. 

Antheaume. 

Rousseau. 

Blondot. 

Goujon d'Or. 
Lepagnol. 
Bouy. 
Evrat. 

Chrétien. 
N. 

Berlin. 
[ Cothias. 
I Vaillant. 

( Dubois. 
' i Vaudoux. 

Masson. 
Leroux. 
Pilon. 
Viard. 



Fouard. 
Gervais. 

Govj^er. 

Rivrain. 

Rémond(m.j) 

Febvre. 

Paoli. 

Nodot, 

Neveu. 



I 



Darlot. 

Guillerat. 

Puech. 

Duban. 

Denavarre. 

Haitre. 

BouUé. 

Mackëone p. 

d'Ezerville. 

Fouqueau. 

Salmon. 

Maitre. 

Perreau-. 

Demonperreux. 

Grandjean. 

Garlin. 

Ponce. 

Douine. 

Duranton. 

N. 

Mackéone. 

Jean. 

N. 

Viault. 

Ricordeau. 

Robert. 

Viault. 

PégoriM". 

Moreau. 

BUNETIER. 

N. 

Renault. 

Crété. 

BruHée. 

Gonyer. 

Marchand. 

Michaut. 

N. 

Duban, 
1 Gibier. 
/ Martin. 

ÎVaudoit, PiCHE- 
NOT.CA.SSEUICHE 
Barbier, Baissot 

Boudard. 

Ddranton. 

Deny. 

Prunier. 



Régoby. 

Rameau. 

N. 

N. 

Léthumier a. 

Heui'tefeu. 

Péreladas. 

Flatté. 

Vérot. 
! Fontaine. 
! Maugis. 
3 Denisot. 

( Chiganne,R^7 
Ducarruge. 
Léthumier j. 
Relief. 
Aubert.' 
Viault, Guyot 
Besson. 
Vallel. 
Carré. 
Roger. 
Albaut fils. 
Ansault. 
Boudard. 
N. 

Bernard. 
N. 

Verpv. 
Paris'. 
Jarry. 
Bigot. 
Jays. 

Lespagnol. 
Planson. 
Chassonoeau 
Denisot. 
Dechambre. 
Maille. 
Poinsot. 
Fortin. 
Longuet. 
Cambuzat. 
Petit. 
Berlin. 
Renard. 
Bisson. 
Constant. 
Boudard. 
N. 

Vissuzaine. 
Beau. 
j Gougenot. 

I Ricard. 

Cothias. 
Fillieux. 
Leblanc. 
Jutigny. 



76 



COMMUNES. 


Popula- 
tion. 


Maires. 


ADJOINTS. 


CURÉS. 


INSTITU- 
TEURS. 


Subliguy. 


584 


Letoffé. 


Notté. 


Pof devin. 


Heurtefeu. 


Thcil. 


410 


Haiidry. 


Agoust. 


Picquoin. 


Bonuean. 


Thorigny. 


856 


Vaillant, [de 


Simonnet. 


Laproste. 


Coilin. 


Vallery. 
Vareilles. 


835 


deRochecbouart. 


Gahours. 


Bruand. I 


Brulç. 


365 


Bourdon Th. 


Rigoureau. 


Perreau. 


Raliu. 


Vaumort. 


315 


Roche. 


Lambert. 


Picquoin. 


Huchard. 


Vernoy. 


415 


Dumaut. 


Varennes. 


Rémond. 


Point. 


Véron. 


1254 


Grenet. 


Bordelot. 


Chenot. 


Prot. 


Vertilly. 


228 


Juillet. 


Plean. 


Martin. 


Denizot. 


VillebleTin. 


906 


Descourtis. 


Dumanl. 


Croquet. 


Houpin. 


Villebouffis. 
Villegardin. 


624 


Terrasse. 


Bonneau. 


Champagne. 


Calie. 


289 


Duvean. . 


Charpentier. 


N. 


Sommet. 


Yillemanocbe. 


836 


Sadron. 


Bourgoin. 


Person. 


Lamarre fils 


Villenavotte. 


142 


Tesson. 


Ferrien. 


N. 


N. 


Villeneuve-l'Arch. 


1857 


Villiers. 


Geoflroy. 


Mazuc. 


Crédé. 


Villeneuve-la-Dond. 


334 


Bezançou. 


Vallon. 


Dupire. 


Robinet. 


Villeneuve- la-Guy. 


1881 


Lecomte. 


Regnoul. 
Sylvestre. 


Séguin 


Vivien. 


Villeperrot. 


198 


Mondemé. 


Guérin 


Denis. 


Villeroy. 


246 


Guillon. 


Tourlier. 


Champagne 


N. 


Villelhierry. 


710 


Dromiguy. 


Navarre. 


Labour 


Cholat. 


Villiers-Bouneux. 


274 


Poyau-CoU. ; 


Prin. 


Hartin. 


Horsin . 


Villiers-Louis. 


553 


Cothias. 


Burté. 


Garlin. 


Thierry. 


Viuneuf. 


1464 


Ohéreau. 


Cajon. 


Ballacey. 


Lallement. 


Voisines. 


801 


Maria. 


Boulot. 


Oalmeau 


Malécot. 



ARRONDISSEMENT DE TONNERRE. 



Aisy. 

Ancy-le-Franc. 

Ancy-le-Libre. 

Annay-s-Serein. 

Argeutenay. 

Argenleuil. 

Artonnay. 

Baon. 

Bernouii. 

Béru. 

Beugnon. 

Butteaux. 

Carisey. 

Censy. 

Chassignelles. 

Châtel-Gérard. 

Cheney. 

GoUan. 

Gommissey. 

Cruzy. 

Cry. 

€u8y. 

Dannemoine. 

Dyé. 

Epineuil. 

Etivey. 

Fléy 

Flogny. 

Fresnes. 

Fulvy. 

Gigny. 

Gland 

Orimault. 



461 
1859 
373 
625 
232 
628 
668 
187 
211 
268 
368 
440 
435 
104 
406 
560 
293 
408 
1376 
1009 
321 
312 
611 
427 
581 
590 
371 
418 
227 
190 
450 
311 



Thierry Ant, 

Martenol A. 

Reddé Jean. 

Gaulherln. 

Marmignat. . 

Bourguignat. 

Léonard. 

Ménétrier. 

Truffot. 

Garnier. 

Darley. 

Robert. 

Baillot. 

JuUien. 

Chavance. 

Philipot. 

Textoris. 

Plait. 

Vaudeau 

Bourguignat. 

Mantelet. 

MartenotJ.B 

Cosson. 

Glémandot. 

JoUois. 

Petit. 

Moine. 

Mary. 

Voisinot. 

Beau. 

Roy. 

Camus. 



406Uchotte. 



I Gailien. 
Rémond L. 
Larpin. 
Poitoul. 
Houdot 
Portier. 
Baillot 
Courtaux. 
Chavey. 
Heurley. 
Michaut. 
Rousseau. 
Chapoulade. 
Lagoutte 
Déon. 
Houzard 
Héiie 
Rousseau. 
Nancluse. 
Anceau. 
Gautherin. 
Veuillot. 
Fontaine. 
Blonde. 
Tranchant. 
Sainte-Croix. 
Lemoine. 
Paris. 
GoUin. 
Paris jeune. 
Flognv. 
Batillàt. 
JBoursault 



Plisson. 

Labour. 

Forgeot. 

Fonlanez. 

N. 

Tranchant. 

Guichard. 

Ferrand. 

Bègue, 

Maget. 

Micnaut. 

N... 

Labosse.' 

Darley. 

Hariot. 

Pussin. 

Champenois. 

Berihaut. 

Georges. 

Gourmand. 

N. 

Gouley. 

Bègue. 

Devinât. 

Monnot. 

Maget 

Serré. 

Guyot. 

Labour (c.) 

Perrot. 

Fèvre. 

Coppin. 



Caillieu. 

Montandon. 

Egeley. 

Regnault. 

RigoUey. 

Chouel. 

Arbinel. 

Déon. 

Fourneral. 

Roy. 

Lebas. 

Jacquemier 

Brillé. 

Poitout. 

Bussy. 

Brigodiot. 

Monniot. 

Chatais. 

Paris. 

Dupas. I 

Vidult. 

Montandon. 

Bonnin. 

Cornât. 

Sagourin. 

Chevalier. 

Gordier. 

Noël. 

Viardot. 

Brigodiot. 

1 Lambert. 
Noirot. 
Malapris. 



77 



COMMUNES. 



Popula- 
tion. 



MAIRES. 



ADJOINTS. 



CURÉS. 



INSTITU- 
TiiURS. 



Jouancy. 
Jully. 

Jonay. 

La Chap -Vieille-F. 

LassoQ. 

Lézinnes. 

Melisey. 

Môlay. 

Molosmes. 

Moulins. 

Neuvy-Sautour. 

Nitry. 

Noyers. 

Nuils-sur-Armançon 

Pacy. 

Pasilly. 

Percey. 

Perrigny-sur-Arm. 

Pimelles. 

Poilly-sa^Serein. 

Quincerol. 

Rayières. 

Roffey. 

Rngny. 

Sainte- Vertu. 

Saint-Martin. 

Saint-Vinnemer. 

Samboarg. 

Sarry. 

Sennevoy-le-Bas. 

Sennevoy-le-Haut. 

Serrigny. 

Sormery. 

Souinaintrain. 

Sligny. 

Tanlay. 

Thorey. 

Tissey. 

Tonnerre. 

Trichey. 

Tronchoy. 

Yezannes. 

Yezinnes. 

Yiliiers-ies-Hauts. 

Villiers-Vineux. 

ViUon. 

Yireaux. 

Yiviers. 

Yronerre. 



123 Pussin. 

510 Marcoult. 

194 Coquard. 

673 Arnoult. 

385 Massin. 

629 Maupas. 

576 Founiier. 

359 Blot. 

605 Moreau. 

329 Delalevée. 
1462 Fournier 

848 Gautheriu. 
1607 Marigiier. 

457 Berthon 

478 Lansin. 

103 Lardin. 

407 Clémendol. 

193 Mignot. 

215 Saget Louis. 

635 Hoppenot. 

318 Lamer. 
1283 Rizier. 

384 Babeuiile. 

439 Guenin. 

244 Boucherai. 

339 Vaudeau. 

562 Guyard. 

212 Paris Charl. 

486 Bidault. 

312 Heurtefeu. 

335 Sebiliaut. 

360|pevaux. 

376) Chaume. 



421 
365 
665 
231 
256 

4789 

211 
310 
206 
350 
545 
375 
467 
340 
420 
390 



Viault. 
Lemoine ^. 
deTanlayOi^ 
Arbelot. 
Gueniot. 

Montreuil. 

Petit. 

Quignard. 

Mathieu. 

Carré. 

Gougenot. 

Boucheron. 

Bertrand. 

Queau. 

B. de Viviers. 

Dumet. 



Bcthery. 

Chauvot. 

Verdeau, 

Beugnon. 

Courtin. 

Délolle. 

Godin. 

Prêtât. 

Bacot. 

Marlot. 

Viault. 

Mion. , 

Pichenot. 

Chevalier. 

Détolle. 

Pain. 

Bouton. 

Gelez. 

Saget Louis. 

Boudré. 

Richebourg. 

Gauthier. 

Truffot. 

Perreau. 

Béchinat. 

Brain. 

Roy. 

Paris Et. 

Manceaux. 

Cornuelle. 

Bouzard. 

Saussay. 

\ lUain. 

Poitou. 

Roguier. 

Menegaut. 

Yvois, 

Moucelot. 

Legris. 

Coquet. 

Cavenet. 

Malaquin. 

Pacot. 

Bouciey. 

Genêt. 

Fays. 

Jouault. 

Rayep. 

Paquot. 



Gadret. 

Adam. 

N. 

Roux. 

N. 

Guinot. 

Febvre. 

Jobin. 

Goiaudin. 

Pillon. 

Lemoyne. 

Guillemeau. 

DUCROT. 

Millot. 

Gallien. 

N. 

Letteron. 

Chausfoin. 

Ferrand. 

Thierrial. 

Chavance. 

Hardy. 

Huchard. 

Vachez. 

Billiault. 

Zominy. 

CoUin. 

Renaud. 

Gadret. 

Déon. 

Déon, 

Raverat. 

Porte. 

BONNETAT. 

Lombard. 
Marquot. 
Gogois, 



\ 



Letteron. 

Flory. 

Gogais. 

Gaulon. 

Berthaud. 

Vautrin. 

Thibaut. 

Guerhet. 

Alépée. 

Chervaux. 

Détolle. 

Ferrand. 



N. 

Montenot. 

Junay. 

Lambert. 

Gibier. 

Nodiot. 

Perruchon. 

Tanière fils 

Perruchon. 

Mattrat. 

Crantin. 

Seurre. 

Chamoin. 

Nieutin. 

Quiliaut. 

N. 

N. 

Paupy. 

Seurre. 

Quiliaut. 

Landres. 

Braley. 

Picard. 

Tavoillot. 

Quiliaut. 

Perrot. 

Séffuin. 

Ballacey. 

Farcy. 

Sebiliaut. 

Fougeat. 

Guérin. 

Deligne, Lespa- 

Couturotrgnol 

Bernasse. 

Mouillot. 

Gaze. 

Berault. 

Gauthier. 

Anceaux. 

Camuzat. 

Robin. 

Humbert. 

Barbenoire. 

Charton. 

Landre. 

Heurtefeu. 

Paillot. 

Chassin. 

Babeuiile. 



78 

ADMINISTRATIONS MUNICIPALES DES PRINCIPALES VILLES. 



VILLE DADXERRE. 

M. le baron Martineau bbs Chesnez, G. 0. ^ , ancien conseiller d'État et sous- 
secrétaire d'État au département de la guerre, Maire. 
MM. Laurent-Lesser^ ^, | ..• . ^ 

Flocar»*, i ^*ointt. 

Membres du Conseil municipal, mm. 



Courot, dooteur-médecin. 
Lallemand. greffier en chef du trib. civ> 
Gouffier, commissionnaire en Tins. 
Escallier atné, propriétaire. 
, Flocard, propriétaire. 
'RavanU/ avoué. 
Loozon, propriétaire. 
Laurent-Lesseré, négociant, adjoint. 
Salle atné, j]égociant.« 
Baron de Madières, juge. 
Thiolas (Valentin), propriétaire. 
Charié ^« juge. 
Remy, docteur-médecin. 



Piétresson (Léon), notaire. 

Marie, docteur médecin. 

Tambour, ancien avoué, juge supp. 

Legage, propriétaire. 

Baucb^, propriétaire. 

Milliaux, notaire. 

Roblot, propriétaire. 

Bazot) avocat. 

Robin, g^refller de la justice de paix. 

Larfeall ^, capitaine en retraite. 

Plait-Amiet, oommissidnnaire en vins. 

Toriera, notaire. 

Lffévre, géomètre. 



M. Joly, receveur municipal, rue Martineau. 

Personnel de la Mairie tPAuxerte. 

MM. Nodot, secrétaire en chef. IMM. Clereeau, chef de bur. de Tètat civil- 

Frontier, > «mt^i/.v^fl Zinck, chef du bureau militaire, des 

Trico, î «™P*^J*^»- ) contributions et des subsistances. 

M. Métrai, architecte-voyer, conducteur des travaux communaux. 

Police administrative, municipale et judiciaire, 

M. Gabriel (Léon-François), commissaire cantonal de police. 

Agents de police. 



MM. Renard, sec. du bureau de police. 
Huot, planton en permanence. 



Foumoux, chargé de la sect. de l'E. 
Potenot, — — N.-E. 

Rémottd, — - — S.-B. 



8 



I^ bureau de police, à la mairie, est ouvert au public, tous les Jours, depuis 
heures du matin jusqu'à l'heure de la retraite. 

Babulaud, appariteur des pompes funèbres. 

Gardes champêtres. 

MM. Cadot, brigadier. 



MM. Jousseatt, \ 

Filloux, I gardes. 
Lemain, ; 



Abattoir public: MM. Réméré, inspecteur ; Irr, receveur, et Dyé, conoierige. 
Grenier d*abonâance : MM. Blin, garde-magasin conservateur; Joly, concierge. 

VILLE DAVALLON. 
MM. FiffiviŒ, Maire. 

CAILLAT, ) Ajj^j^A^ 

Morizot', J ^^otnts. 

Membres du Conseil municipal. MM. 



Febvre, membre du conseil général. 
Bethery de La Brosse, présid. du trib. c. 
Tircuit, architecte. 
Couturat, banquier. 



Quatre vaux, médecin. 
Caillât, ancien négociant. 
Desnoyers, conducteur faisant fonctions 
d'ingénieur. 



79 



Richard, propriétaire. 
Morizot, propriétaire. 
Roussean, juge de paix. 
Galiy fils, marchand de bois. 
Camus, cultivateur. 
Nageotte, tanueuî. 
Bierge, propriétaire. 
Arthault. propriétrire. 
Thibault, juge. 
Ricard, procureur impérial. 



Bidault^ jugti d'insimeiio». 
Thébauit, propriétaire. 
Vigoureux, négociant. 
Hameau, ancien notaire. 
Lecierc, avoué. 
Thierry, pharmacien. 

Kadot, receveur municipal. 
Gordier, commissaire de police. 
Burlot, architecte-voyer. 



VILLE DE JOIGISY. 



MM. CouTURAT, membre du conseil général. Maire. 
N. Chezjban. \ 

LAVOLUâs, ) 



Adjoints, 



MM. 



Feneax-Gailiiont, architecte. 
Cathelin-Lajoie, propriétaire. 
LefebTre-Devanx, ancien juge <le paix. 
Berlin, confiseur. 
Berthe-Havard, ferblantier. 
Duiand-Gailliout, rentier. 
Bourianes, rentier. 

Perrier-Godeau, propriétaire. "" 

Petit-Moreau, entrepr. de bâtiments. 
Benott-Gourtois, pharmacien. 
Sévenat Paul, propriétaire. 
Chaudot, notaire. 
Lavollée-Jubin, adjoint. 
Picard-Créné, propriétaire. 



Memhm du Conml mutUcipal. 



Epoigny, notaire. 

Rivaille, receveur particulier. 

Goquard, employé de i'enrdg&streineBt. 

Bouron, ancien maire. 

Roblot, architecte. 

Frécault-Edme^ propriétaim. , 

Meignen Amédee, propriétaif e. 

Peyron, rentier, ane. Gairossier. 

Waasse, docteur médecin. 



•*« 



Ricard, secrétaire. 
Cochet, receveur mtlliicipal. 
Rogemond, commissaire de police. 
N., architecte. 



VILLE m SENS. 

MM. Déugand ^, Maire. 
Dubois, ) jj^_- s 
Vaoooox, l^àjotnU. 



MM. 

Deligand, avocat. 

Pieau, ma de bois, prés, du trib. de com. 

Parent ^, architecte. 

Dubois, avocat, ancien notaire. 

Comisset Auguste, négociant. 

Agdenier, propriétaire. 

Giguet, propriétaire. 

Petitpas, notaire. 

Boucrand-Gomperat, propriétaire. 

Ratier, juge honoraire. 

Délions-Dufour, propriétaire. 

DeChauveau, docteur-médecin. 

Mancel, propriétaire. 

Provent, avocat-avoué. 



Membres du Conseil municipaL 

•Vaudoux, négociant. 

Tourneur , architecte. 

Pignon, ancien a voué, juge supp. 

Pille *îfe, ingénieur de la navigation. 

Mortier, négociant. 

Querelle, fabricant de rasoir^i. 

Lallier. président du tribunal civil. 

Marc, banquier. 

Berthelin, ancien avoué, juge supp. 



• 1 1 II 



Lande, receveur municipaL 
Louvet, commissaire de police.. 
Lasnier^ secrétaire en ebef de Ui mairie 
Darmesin, arehitecto-voyer. 



VILLE DE TONNERRE. 
MM. MoNTuna. Mettre. 

Leohis, lA^omts. 

Mem(>res du Conseil muniùipal. 

— , , I Bazile Auguste ^, offléici' éû rettaite. 

Dormoîs Camille^ économe de Phospi^. J Colin, înspectenf des é©61es. 
Diard Albert, mécanicien. l Roy-Viarfl, ptopriét«if^. 



MM. 
Rathier, «voué. 



80 



Lemaire-Prienr, fabrieanl de tan. 
Roze, juge d'instiuction. 
Heroguer, ju^e de paix. 
Hardy, propriétaire. 
D elorme-Bourgeois. 
Thomas-Chapput, propriétaire. 
Rétif, président iionoraire. 
Saintot, propriétaire. 
Yèbre, connseur. 



Manier-Portier, vigneron. 
Prévôt, ban^ier. 
Thierry, vétérinaire. 
Perruchon, filateur. 

Garrel, receveur municipal. 
Loreuil, commissaire de police. 
Ravaux, secrétaire en cher de la mairie. 



MM. BlSSONNlER, 

Bridou, 

Sâdvegrain, 

Bekoist, 

MM. 

Bally, médecin. 
Bridou, pharmacien. 
Sauvegrain, marchand tanneur. 
Bacheiet, maître tanneur. 
Coppin, notaire. 
Bondoux, marchand de bois. 
Fontaine, maréchal. 
Bridou. airecteur des coches. 
Duru, commissionnaire en vins. 
Plchot, propriétaire. 
Bezançon, propriétaire. 
Yalentin, cultivateur. 
Lenfant, propriétaire. 
Gillet, docteur en médecine. 



VILLE DE VILLENEUVE-SUR-YONNE. 

Maire, 
I AdjoirUs, 
Secrétaire 
Membre$ du Conseil munieipaL 

Boudet. directeur des postes. 
1 Richard, commissionnaire en vins. 
Fontaine- Yergelot, maître bottier. 
Guillet, marchand de bois. 
Gallon, propriétaire. 
Putois, propriétaire. 
Barde-Yer^elot, proj^riétaire. 
C baudet père, propriétaire. 
Pathier, commissionnaire en vins. 



Benoîst, secrétaire delà mairie. 
Poirier, commissaire de police. 



Tourneur, à Sens. 
Perruchon, à Tonnerre. 



ARCHITECTES DÉPARTEMENTÀUl. 

MM. Piéplu, à Auxerre. 
Tircuit, à Avallon. 
Grégoire Roux, à Joigny. 

CONSEIL DÉPARTEMENTAL DES BATIMENTS CIVILS 

Réorganisé par délibération du conseil général de l'Yonne, dans sa session de 1857. 

MM. Mondot de Lagorce, ingénieur en chef des ponts et chaussées en retraite, pré- 
sident. — N., secrétaire. — Dondenne, architecte, anc. professeur au collégt? 
d' Auxerre. — Piéplu, architecte du département. — Boucheron, agent-voyer 
central. — Desmaisons, conducteur principal des ponts et chaussées. — 
Dantin, serrurier mécanicien. 

* ■ ' - - — 

ASILE DÉPARTEMENTAL DES ALIÉNÉS. 

L'Asile départemental de l'Yonne, destiné au traitement des malades des deux 
sexes atteints d'affections mentales nerveuses ou convulsives, est construit sur un 



plan et dans des proportions répondant aux principales indications de la science. 




tard faire sentir 

agréable et exerce sur les malades l'influence la plus favorable, Tadministration ne 

néglige rien pour que Forganisation du service intérieur réponde à tous les besoins. 

Cet établissement renferme environ 400 malades, dont la plus grande partie 
appartient au département de l'Yonne aux frais duquel il a été construit. , 

Des pavillons spéciaux offrant tout le confortable possible sont destinés aux 
pensionnaires qui, entièrement isolés des malades au régime commun, rencontrent 
les avantages des meilleures maisons de santé de la capitale unis aux sérieuses 
garanties légales d'une administration régulière. 



84 

CommisHcm de surveillance. 

MM. le Baron de Madières, juge d'instruction, président. 

le Baron Martineau des Chesnez, G. O, ^, maire d'Auxerrc. 
Mathieu, ancien avoué, administrateur provisoire des Aliénés. 
Laurent-Lesseré ^, adjoint au maire d'Auxerre. 
Bonneville, ancien conseiller de préfectiire, secrélaire. 

Administration. 

Directenr, médecin eu chef : MM. Peret, doct. en médecine. 

Médecin-adjoint : N...., 

Chirurgien : A. J.-Bw Marie, docteur en médecine. 

Interne en médecine : Dauby. 

Pharmacien : H. Monceaux. 

Pharmacien honoraire: Sallé-Frémy. 

Receveur ; Dautun aîné, rue Cochois, n» 19. 

Econome : DessignoUe, à TAsile. 

Chapelain : M. Dqtq,- me de Paris, n« 129. 

Surveillant en chef : Allons. | Surveillante en chef : Mlle Brevelet. 

Le service intérieur et les soins personnels à donner aux malades sont confiés à 
des employés éprouvés quU sous l'impulsion des chefs de service, assurent une 
surveillance permanente, active et intelligente en même temps qu*exelusive de 
toute coercition irritante. Une décision préfectorale du 5 novembre 186 1[a fixé le 
cadre de ce personnel de manière à s&tisfaire à toutes les indications du service. 

Un règlement approuvé par S. Ë. M. le Ministre de Tlntérleur régit et détermine 
tous les détails du service administratif et médical. 

Placements d^office. 

Les malades qui, dangereux pour la sécurité publique, ne peuvent pas payer le 
prix de pension fixé par le^ règlement, sont admis dans TAsile sur un ordre du 
Préfet qui détermine les conditions de cette admission. 11 en est de même des indi- 
gents qui, sans 'être immédiatement dangereux, réclament cependant un traitement 
spécial. (Art. 18 et 25 de la loi du 30 juin 1838.) Dans les deux cas, la demande de 
la famille ou du maire adressée à M. le Préfet doit être accompagnée : 

l'' De Textrait de naissance. 

20 D'un certificat de médecin constatant l'opportunité ou la nécessité du pla- 
cement. 

Placements volontaires. 

Les malades dont le placement est demandé par les familles, à la condition de 
payer directement le prix de leur pension, sont admis par le Directeur de l'Asile 
auquel doivent être {^Valablement remises les pièces ci-après indiquées, conformé- 
ment à l'article 8 de la loi du 30 juin 1838: 

1" Une demande d'admission contenant les noms, prénoms, âge, profession et 
domicile tant de la personne* qui la forme que de celle dont le placement est ré- 
clamé et rindication du degré de parenté, ou à défaut^ de la nature des relations 
qui existent entre elles. La deniande sera écrite et signée par celui qui la formera 
et visée par le Maire. S'il ne sait pas écrire, elle sera reçue par le Maire qui en 
donnera acte. 

Si la demande d'admission est formée par le tuteur d'un interdit^ ii devra joindre 
à Tappui un extrait du jugement d'interdiction. 

Cette demande écrite sur papier timbré contiendra en outre l'engagement de 
payer la pension au taux fixé par le règlement pour la classe, dont la famille aura 
fait choix et d'acquitter tous autres frais en dehors du régime ordinaire, tels que 
tabac, fournitures diverses, chaufiage et éclairage particuliers, entretien du trous- 
seau. . . r 

20 Un passeport ou toute autre pièce destinée à constater l'identité tant du 
malade que de la personne qui le place* 

3« L'extrait de naissance. ' 

6 



A" Un certificat d'un docteur en médecine constatant Tétat mental de la personne 
à placer, indiquant les particularités de sa maladie et la nécessité de faire traiter 
la personne désignée dans un établissement d'aliénés et de l'y lenir renfermée. 

Ce certificat, écrit sur papier timbré, doit contenir tous les renseignements pro- 
pres à éclairer sur l'origine, la marcbé et la nature do la maladie. 

Classes de pension. 

L'Asile d'aliénés de FYonne adtiftet quatre classes de pensionnaires, dont le prix 
de journée est ûxé ainsi qu'il suit : Première, 6 fr. 60 c; Seconde, 3 fr. 30 c ; Troi- 
sième, "2 fr.; Quatrième, I fr. 15 c. 

Le pensionnaire de première classe ^ constamment une personne spécialement 
chargée de tous les soins que réclament son état et les indications du traitement* 
Dans la 2"^ classe, les malades ont également une chambre particulière, mais sans 
service spécial (un surveillant pour quatre malades.) 

Le régime alimentaire sain, varié et approprié aux besoins de chacun, varie 
suivant les classes de pension. 

La pension se paie d'avance par trimestre ou par mois entre les mains du Rece- 
veur de TAsile auquel on peut en f^ire parvenir le montaJOki; soit en un mandat sur 
la poste, soit en effets non sujets k l'escompte. 

tes* malades peuiveot être vi:»i46s par leurs parents ou tuteur», en pr^seiïce d'un 
ewplioyé>de la sp^aison, si toutefois cette viâitie a été autorisée par le médecin. 

Les visites ont lieu au parloir. Lçs peï'sonnes qui ne seraient pas coftnues dans 
r.éta];»liss^ment, ne sepont admises à visiter les. malades qu'après avoir représenté 
l'aiitiQf isation des parents ou tuteurS: qui ont réclamé ie {àiacewent dans la maison 
ioiiittiie attestation régulière des autoriiiés locales consiatant leur ideniité et leurs 
rapports de parenté avec les malades. 

HOSPICES. 

Coniités graMtsd^eonsultatiûns 

Ctéés en exécution du décret &a 7 messidor, an IX, pour les cinq arrondissements. 

N. 



Arrondissement 
d'Auxerre, 



K9f. 

Ofaérest. 
Lepère. 

N. 



d'Avallon, 



i 



deJoigny, 



de Sem, 



{ 
i 



de Tonnerre, 



Delamontagne. 

Beaujard. 

Pignon. 

Proyent. . 

Landry. 

Moucelot. 

Rathier. 

Hamelln, 



Houdaille. 

Malet: 

Gul^ier. 

HOSPICES COMMUNAUX. 
Xilorganisation et l'administration des hospices ont été réglées par la loi du 7 août 
i85l et le décret du 23 mars 1852. Les comjnissions administratives sont composées 
de 5 membres noipmés par le Préf-^t, non compris le ^aire,qui est président de droit. 

COUHISSIOKS ADKiNl/^iraATlVJSS. 

Bdutrais,. chapelain. 



AXJXEIUlËi 

Le Maire, président. 

Charié, 

Mon^ot de Lagorce, 

Sauvalle, aîné, 

Larfçuil. 

N-, 

Puissant, receveur. 

LeMuet, économe. 

Barbier, secrétaire. 

Paradis et Courot, médecins. 

Mai^, chiTUtgieri, 

Rémy, chirurgien-adjoint. 

Sallé-Frémy, pharmacien. 



administrateurs. 



Dondexme, architecte. 

AVAULOîfc 

Béthery de la Brosse, 
^ Bau^eiiet Robert, 
Rousseau, 
Darcy, curé. 
Ricara, 

Râdot, receveur. ' 
Billardoh, «dcf éfiàlre. 

• .' ■• '• aotéar. 
Damien c. de St-André , ^ 
'OhaudDi^. 
Croate,' . • 
Lefebvrc Ch^«IS> 
Colomb, avoué, 



administrateurs. 



administrftt^urs. 



S9 



Rosajpeliy, receveur. 
Lefebvre, éccmome. 
Biilardon, secrétaire, 

MU. SENS. 

RaUer, 

Carlier, 

Lallier, 

Lande, 

Darnay, 

Petipas. 

Garnier, chapelain. 

Leclerc, receveur. 

Drouin, économe. 

Ribault, secrétaire. 

TONNEBKB. 

Hardy, 

Belnet, 

Rélif, 

Siraudin, 

Colin Charles, 

Rolland, receveur. 

Camille Dormois, économe. 

GHABLI8. 

Dnché, 

Da?id, 

Albanel Constantin 

Moltot, 

Miaalant, 

Regnaolt, receveur. 

comsoN. 

Tanpin, 

Carré, 

LoQzon, 

Petit, 

Qnerqueiin, cnré, 

Cliqnet, receveur. 



administrateurs. 



administrateurs. 



admiAistrafteurs. 



administrateurs. 



CRAVJeV. 



TEIUlBNTOIf. 

Chevallier, 
Mignot, 
Duchéne, 
Bourdillat, 
Rigollet Augustin, 
Kecnard, receveur. 

VJ^ZELIT. 

Sergent, cnré, 

Regnault, 

Foumeron, 

Rogiet, 

Demay, 

Cardinal, recevenr. 



administrateurs. 



* administrateurs. 



fiBlBNON. 



Granvilliers, 
Guillot, 
Hervey, 
Pouillot. 

iiarbouinat, cnré. 
Chardon, recev^sir. 



administrateurs 



SAINT-FABGEAU. 



Dhumez, 

Jacquemier, 

Toutée, 

3£arquis de Boisgelin, 

Rémond, 

Doriiac, receveur. 



administrateurs. 



SAINT- JUt UN. 



Nicolle, 

Qnillant, 

Poogny, 

Nioré, 

Rebours, 

Regnard, receveur. 



adminislrateurs. 



SAINT-FLORENTIN. 



De Champgobert, 

Espinas, 

Rozé, 

Voirin, curé. 

Bonnet, 

Jozon, receveur. 



administra^urs. 



BlHanUj curé, 
Bourgoin Robillard, 
Précy, 
Cassemiche, 
Frécault, 
Larcena, receveur. 

vulenewe-sur-t onnb . 

Denise^, curé, 

Guyon Alexandre. 

Hesme.- 

Pial, 

Jubin, ) 

Giraud, receveur. 

NOTBBS. 

Maison, 



administrateurs 



* administrateurs. 



Dupéché, 

Régnier, ^ a^DQÎnistrateurs. 

Challan Stanislas, 

Miilot Marcel, 

Petit, receveur. 

SËRVIGB DES ENFANTS TROUVÉS ET ABANDOf^NÉS. 

Il existait autrefois quatre tours d'exposition, à Auxerre, Joigny, Sens et Tonnerre. 

En vertu de la décision prise par le Conseil Général de l'Yonne, dans sa session de 
1830, M. le ministre de lintérieur a ordonné la fermeture des tours de Sens, Joigny 
et Tonnerre, et la surveillance de celui d' Auxerre. Le même Conseil a décidé en t85l 
([ue des bureaux d'admission seraient créés dans tous les chefs-lieux de sous-préfec 



84 



tares. Dans sa session de 1857, le Conseil Général a demandé la suppression du tour 
surveillé d'Auxerre, le seul qui restât, à partir du 1" janvier 1858, et son remplace- 
ment par un bureau d'admission. 

Bureaux d'admission. 

AuxERRE. — MM. le baron Martineau des Chesnez, président; le Procureur Impérial, 
le chapelain de THÔtel-Dien ; N... ; Bazot, avocat; Barbier, secrétaire. 

M. Berrade, inspecteur du service pour le département. 

JoiGNY. — Le Sous-Préfet, président ; Lefebvre-Arrault, vice-président; le Procureur 
Impérial; Calmus. curé doyen de StJean; Ragobert; Lefebvre-Mocquot, secrétaire. 

Sens. — Le Sous-Préfet, président ; le Procureur Impérial, vice-président ; Ratier, 
Cretté, Membres du bureau de bienfaisance ; Ribault, secrétaire. 

PRISONS DU DÉPARTEMENT. 
M. Dnfresne ^, ancien commandant de gendarmerie, directeur. 

PÉNITENCIER DÉPARTEMENTAL. 

MM. Drouhin, gardien chef. 

Jacquemart et Rojot, gardiens ordinaires. 

Raysée, gardien-portier. 
Femmes Jacquemart et Rojot, surveillantes. 

MM Fabbé Duru, aumônier. 

Paradis et Gourot, médecins. 

MAISON D'ARRÊT D'AUXERRE (Cour du Prétoire). 

MM Schilling, gardien chef | Courtois, gardien-portier. 

Mme Schilling, surveillante du quartier des femmes. 
M. Dionis des Carrières, médecin. 
M. Fortin, aumônier. 

COMMISSIONS DE SURVEILLANCE DES PRISONS 
Créées par ordonnances royales des 9 avril ^810 et 25 juin 1823. 



MM. AUZRRRB. 

Le Préfet, président. 

Le Maire de la ville d'Auxerre, 

Le Président du Tribunal civil. 

Le Procureur impérial. 

Challe, avocat, membre du Cons. Général. 

Fortin, curé de Saint-Etienne. 

Flocard^ propriétaire, adjoint au maire 

Bonneville, propriétaire. 

Bon Demadières, juge d'instruction. 

Chérest, avocat. 

AVALLON. 

Le Sous-Préfet. 

Le Président du Tribunal civil. 
Le Procureur impérial. 
Darcy, curé doyen. 
Rousseau, juge de paix. 
Malot, avocat. ' 

JOIGNT. 

Le Sous-Préfet. 

Le Président du Tribunal civil. 
Le Procureur imoérial. 
Calmus, curé archiprêtre. 



N... 

Emery, père. 

Rivaille, receveur particulier. 

SENS. 

Le Sous-Préfet. 

Le Président du Tribunal civil. 

Le Procureur impérial. 

L'abbé Carlier. 

Délions-Dufour. 

Deligand. 

Hermann. 

Dubois. 

Laroche. 

Lamothe-Bellière. 

TONNERRE. 

Le Sous-Préfet. 

Prou, président. 

Le Procureur impérial. 

Letteron, curé doyen. 

Rendu, propriétaire. 

Siraudin, propriétaire. 

Roze, juge d'instruction. 

Belnet, conservateur des hypothèques. 



85 

SECTION IL 
ADHIiNISTRAriON ECCLESIASTIQUE. 



DIOCÈSE DE SENS. 

Ce diocèse a été formé d'une partie des anciens diocèses de Sens, Auxerre 
Langres et Antun. 

L'ircheyéqQe de Sens porte le titre d'Eyèqae d^Aoxerre, primat des.Oanles et de 
Gfrnuioie. 

La métropole de Sens compte, depuis Saint- Sàvinien, 111 prélats, dont 19 sont 
révérés comme saints. 10 ont été cardinaux, et un, Pierre Roger, a été Pape, 
80US le nom de Clément TI. 

L'Archevêque de Sens a pour suffiragants les évéques de Troyes, Neyers et 
Moulins. 

Mgr Mellon Jolly ^, archevêque de Sens, évéque d' Auxerre. 

Vicaires générauxt MM. 
Titulaires : Bravard, ^ Sicardy, Roger. 

BiMoraires : Lallier, Grapinet, Pichenot. 
Boyer, Mourrut, super, du grand sémin. 



Lacroix, clerc consist. de France à Rome. 
Secrétariat général, MH. 

Sicardy, vicaire général, secret, gén. 
Grandjean, pro-«ecrétaire. 

CHAPITRE MÉTROPOLITAIN. 

Lidove, dess. de Cosnac (diocèse de Tulle). 
Lacroix, clerc consistorial de France à 

Rome. 
Lebâcheur, vicaire général de Séez. 
Desloges, ancien curé^ de Notre-Dame de 

Melun, diocèse de Meaux. 
Denizot, doyen de Villeneuve-sur-Yonne. 
Soulbieu, secret, gén. de l'évèché de Séez. 
Filleul, vicaire général de Séez. 
Baugé, ancien vicaire général de Séez* 
Henry- Vaast, doyen de Quarré-les-Tombos 
Larfeuil, curé de St-Pierre à Auxerre. 
Boisselier, doyen de Cerisiers. 
Delaage, doyen de Chéroy. 
Jay, curé de Saint-Thibault (Joi^n^). 
Laureau, directeur du petit-sémmaire. 
Ferrey, professeur au petit-séminaire. 
Duru, aumônier de l'Asile des aliénés. 
Letteron, archiprétre de Tonnerre. 
Brissot, curé de Saint-Pierre de Sens. 
Brullée, aumônier de Sainte-Colombe. 
Choudey, aumOnier du Lycée. 

MAISON DES PRÊTRES AUXILIAIRES, 



CHANOIIIBS TITULAIIIBS* 
MM. 

Petitier, Grapinet, ^Aubert, Lallier) 
Garlier ^, Pichenot, Morel, Michaut, 
Vidot, Hunot. 

CHANOINES HONORAIRBS^ 

Lahnent, prêtre sacristain. 
Cassemiche,* doyen de Saint Maurice. 
Bernard, curé doyen de St-Ëus. d'Auxerre. 
Sergent, doyen de Vézelay. 
Fortin, archiprétre d'Auxerre. 
Galmns, archiprétre de Joigny. 
Grossot, doyen de Saint-Fargeau. 
Millon, super, du petit sémin. d' Auxerre. 
Henrion, curé doyen de Bléneau. 
Sicard, curé doyen de Saint-Sauveur. 
Robin, ancien curé doyen de Vill.-l'Arch. 
Gounnant, curé doyen de Cruzy. 
I>ondaine,curé doyen de Goul.-s.- Yonne. 
Darcy, archiprétre de St.-Lazare d'Aval. 



A PONTIGNT. 



MM. Boyer, iupéfieur. 
Massé. 

Bernard (Albert). 
Danjou. , 

Bourbon. 



MM. Potherat. 
Robert. 
Labour. 

Bernard (Théobald). 
I Laproste. 

Succursale de Sens : MM. Cornât, Barbier. 



86 



SECTION IH. 
ADMINISTRATION DE LA JUSTICE. 



COUR D'ASSISES DE L'YONNE. 

La Coar d^agsises de l'Tonne^ aînsî que celle de chaque département, est com- 
fM>fée : i° 4*on Coiiieiller à la Cour Impériale de Patig, déléf aé ponY la pré- 
sider ; 2<> de deax Jugées désignés parmi Jes présidents et juges du Tribunal d'Au- 
xerre ; 3* ém Froenrear impérial prés le Tribunal ciyil ; 4» du €rretler du même 
Tribunal. 

Les aéi«ibD8 de la Géor d'assises sont trimestrielles. 

TRIBUNAUX DE PREMIÈRE INSTANCE. 



TRIBUNAL D AUXBRRB , MM. 

Tonnellier^, présidenL 

Leblanc-Duyernoy , vice-président. 

BaroM Deandiéréf, Ja^e d'instraetion. 

Marie 

Do Roys 

Charte 4fc 

Métairie 

Tambour 

Chariot 



Juges. 



5 juges aoppléants. 

Parquet, mm. 
Henriquet, procureur impérial. 

Greffe^ mm. 
Lallemand, greffier en chef. 

YthiAT % M 

Loche 1 <'^™°*" greffiers. 

Ce tribunal se divise en deux Chambres 
qui se renonreliefit chaque année. 

DIVISION DBS CHAMBRES FOUR l'aNNBB 

1860-1864. 

Première chambre. 
(AiBiires civiles, ordres et contribations.} 

Mardi et Mercredi à midi. 
ATaudience du mereredi, expédition 
des affaires sommaire^. 

Les affaires do renregistrément et 
toutes autres dites de bureau ouvert «ont 
jugées de quinzaine en quinzaine à Tau- 
dience du mardi. 

MM. Tonnellier, président. 

Chariot, ju<;e -suppléant. 
Lallemand, greffier en chef. 



Deuxième chambre. 

(AlTatres de police eorr.; appels de siawle police ; 
Affaires civiles renvoyées par le président.} 

Jeudi et vendredi à midi. 

Le jeudi : audience de police correc 
(ionnelle pour les affaires à la requête 
du procureur impérial, et des administra- 
tions publiques ; appels de simple police. 

Le vendredi : affaires civiles renvoyées. 
Audiences des criées et affaires de po- 
lice correctionnelte à requête de parties 
civiles. 

MM. Lebtanc-Dnvernoy, vice-président. 
B*a de Madiéres, juge d'instructioo. 

Charié, i J"^®*' 
Tambour, juge • suppléant. 
Ythier, commis-greffier 



MM. 

Lescuyer 
Ribiére 
Chérest 
Michelon 



AvocaU. 



Lepérc 

Berthelot 

Savatier -Laroche fils. 



CONSEIL OB l'ordre, MM. 

Leseayer, bâtomrter 
Lepére, secrétaire. 
Chérest 
Ribiére 

N. 

AcOUéS, MM. 

Guiblin, licencié, me Ne«ve 

Challe J., rue S^ufflot 

Martin, licencié, rue de la Monnaie 

Mocquot, rue Souflot 

Ravault, licencié, rue du Temple 



87 



Ledoiu, licencié, r-ue d^ la Monnaie 
Cabasson, rae Neuve 
Momon, rue Fromenteau ' 
Marmottant, liceociét rue de Paris. 

CHiMBREBEfi AVOUES, MM. 

MomoD, président 
Cabasson, syndic 
Ravaull, rapporteur 
Challe, secrétaire. 

TRIBUNAL D*AVALLON, MM. 

Bétheryde la Brosse i|^,.p.'é«deat 
Bidault, juge d'instruction 
Thibault, juge 
Dodozjuge suppléant. 

Parquet, mbi. 

Ricard, procureur impérial 
Bernard, substitut 

Greffe^ H4i. 

Camagnol, greffier 

De Forcade, commis greffier ^ 

Jours d'audience. Mardi, mercredi, jeudi 

firunet, bâtonnier. HoudaillcrÀubert 

Thibault Houdaiii« Paul 
Malet ^ . . 

Lottin, père Stapaxfe : 

Gai Hier Dodoz. 

Avouée ^ MM. 

Hérardot Pinon 

Leclerc Pou lin , ! 

Lottin 

CHAMBRE D£S AVOUES, MM- 

Leclerc, président 
Pinon, syndic 
Poulin, rapporteur 
Hérardot, secrétaire 

TRIBUNAL BE JOIGNY. MM. 

Leclerc, président. 
Baron, juge d'instruction 
Gauné, juge 
Poinsot, juge suppléant 

Parquet, mm. 

Bergognié, procureur impérial 
Deslions, substitut 

Greffe, mm. 

Hesme, greffier, 

Labaisse et Gey, commis greffiers. 



Delamontagne 

Beanjard 

Colomb. 



/OMr« d'audience. Le Tribunal civil, le 

mercredi et jeudi, àâyidi. 
Le Tribunal de pplice correclionoeil^, le 

vendredi, à 11 heures du matia* . 

Avomii uvLé 

Fouiller 

Saulin 

Çoestchy 

CHAMBRE DÉS AVOUES, MM. 

N .^ président 
Coloihb, syndic 
Fourier, rapporteur 
Saulin^ trésorier secrétaire. 

TRIBUNAL DB SENS, MM. 

LalUer, iiré$iâent 

P'errin, juge 

Desroziers, juge d'instruction 

Batier, juge honoraire 

Berthelin Desbirons' ] 

Libéra } Juges Supl>léttéte 

Pignon * . ) 

* iPeacquet^ mm. 

Jules Jfaudin, procureur inipértàl. 
Moisson, substitut. 

Greffe^ MM. 

« 

Tonnellier, greffier, 

Briot, commis greffier. 

Jours d'auâi&Me. Tribunal civily tes jeudi 

et vendredi (criées). 
Tribunal de police correct., le mercredi 

Avocats, MM. 

Deligand • - . > 

Dubois 

Tonnellier Alfred 

Avoués j'Hm. 

Mollet. 



Provent 

Landry 

Lorain 



Philipppn 
Tonnellier 



CHAMBRE DES AVOUES, MM. 

Provent, président 
Landry, syndic 
Mollet, rapporteur 
Lorain, secrétaire. 

TRIBUNAL DE TONNERRE, MM 

Prou, président 
Roze, juge d'instruction 
Hue, juge 
Montreuil 

N. 



' \ juges suppléants. 



88 



Parquet, 

MoUrré, procureur impérial 
Dberbelot, substitut 

Greffe. 

Gherest-Delorme, greffier 
Ménétrier, commis greffier. 

Jours d'audience. 

Référés le mercredi . 

Affaires commerciales et sommaires, le 

mercredi, 11 h. du matin. 
Affaires ordinaires, le jeudi, 11 h. du m. 
Affaires correctionnelles, le Tcndredi, 11 

h. du matin. 



Affaires de domaine, de régie et 4e criée 
le samedi, à midi. 



Avoués. 



Rathier 

Hamelin 

Caillot 



Navères 
Grenon. 



Avocat stagiaire. 
M. Moucelot. 

CHAMBRE DES AYOUl^Sy MM. 

Hamelin, président Caillot, syndic 
Navères, rapporteur Grenon, secrétaire- 



trésorier. 



TRIBUNAUX DE COMMERCE. 

AUXGRBE. I 



MM. Laurent-Lesseré 4^, président. 
Mérat-Beugnon \ 
Pinard i5„«^ 

Truffot {^''«^ 

Legueux ; 

MM. Bardottt-GaillardN 
A. Rouillé f 

Challe Jules (Juges suppléants 
Chailley / 

Félix Lethorre, greffier. 
Zinck> commis-greffier. 

Audience, le jeudi à midi. 



JOIGNY 



f 



MM. Bénard, président. 
Mersier fils 

Burand-Gaillout ) juges. 
Cappé -Blanchard 



î 



Pouillot, greffier 
Ablon, commis-greffier. 

Audience^ le mardi de chaque semaine, 
à midi. 

SENS. 

MM. Fléau, président. 

N. .. 
Duchemin 
Mortier 
Yaudoux 



juges. 



juges suppl. 



Clément 
Troué 
Perrin 
Bonjean ' 
Laroche, greffier. 

Audience, le mardi, kmidi. 

(Les Tribunaux civils de* Tonnerre 
ET D*AVALLON font Us fonctions. de Tri- 
bunaux de commercé) 



Le Tribunal de commerce d'Avallon a été supprimé par décret impérial du 25 
janvier 1860. 



89 



JUSTICES DE PAIX. 



JUSTICES 


ê 




JOURS . 


POPULA- 


de 


JUGES. 


GREFFIERS. 




TION 

par 

CANTON. 


PAIX. 






d'audience. 




Arrondissement d* Auxerre. 


/ 




Auxerre (E.) 


Chevillol. 


Albanel. 


vend, à U h. 


12004 


îAuxenre (0.) 


Leclerc. 


Robin. 


vend. à \ \ 


15935 


.Chablis. 


Seurat. 


Folliot. 


jeudi à H. 


7802 


Coal.-la-Vin. 


Coindreau. 


Moreau. 


jeudi à H. 


9032 


Coul.-sur-Y. 


Badin d'Hurtebise. 


Bossu. 


samedi à 10. 


8485 


<Jourson. 


Dejust. 
Rabé ^. 
Hermelin. 


Boileau. 


samedi à midi. 


7718 


Ligny. 


Thérèse. 


samedi à H. 


7i88 


SI. -Florentin. 


Cosson. 


jeudi k \\. 


6170 


St.-Sauveur. 
pcignelay. 


Grançon. 


Bertrand. 


merc. à H. 


1307i 


Dourneau ^. 


Frottier. 


jeudi à H. 


8750 


Toucy. 


Lavollée-Parquin . 


Charlîer. 


vend. an. 


11965 


iVermenton. 


Chevalier. 


Sourdeau. 


vend. ail. 


10802 




Arrondissement d'Avaîlon, 






'ATallon. 


Rousseau . 


Pinard. 


sam. et lundi. 


12651 


Guillon. 


Henoult. 


Angibout. 


mardi à i 1 h. 


6145 


L'Isle^.-le-S. 


))emoriIlon. 


Destutt. 


lundi à il. 


6609 


Quarré-les-T. 


Montariot. 


Léger. 


merc. à ii. 


7586 


Vé.ielay. 


Kegnauit. Brenot. 

Arrondissement de Joigny. 


lundi à i 1 . 


11681 


Aillant-8-Th. 


Allais. ' 


Félix. 


mardi à 10 h. 


16363 


Bléneau. 


Duranton. 


ïrouvain. 


lundi à 10. 


8939 


Brienon. 


Salmon 


Delécolle. 


mardi à 10. 


11172 


Cerisiers. 


Bertrand. 


Besnard. 


jeudi à midi. 


6036 


Chamy. 


Lavollée. 


Suard. 


jeudi à H. 


11103 


Joigny. 


Landry. 


Préau. 


merc. à 9. 


16392 


St.-Fargeau. 


Jacquemier. 


Roche. 


merc. à fl. 


7697 


IS-Jnlien-du-S. 


Cassemiche. 


Gerbeau. 


mardi à midi. 


8410 


W'-8.-Yonne. 


Brissaud. 


Fenard. 


me.etve. âil. 


11423 




Arrondissement de Sens. 






Chéroy. 


Laurent. 


Vian. 


m. et m. à 10. 


9399 


Poût-sur-Y. 


Michel. 


Jâcquesson. 


j. etd. à midi. 


12346 


Sens (nord.) 


Laude. 


Lebel. 


samedi à il. 


12030 


Sens (sud.) 


Cornisset-Lamotte. 


Baudoin. 


1. et V. à midi. 


12316 


'Sergines. 
WM'Arch. 


B,rnnel de Serbonnes. ^ 


Guillon. 


mardi à midi. 


10369 


Cheyanne. 


Horeau. 


merc. à 10. 


10187 




Arrondissemsnl de Tonnerre. 






Ancy-le-Fr. 


Ghallan. 


Baudier. 


jeudi à 10 h. 
lundi à iO 


9624 


Cruzy. 


Costel. 


Coqueln. 


7671 


Flogny, 


Perrin. 


Devouges. 


mardi à H. 


7886 


Noyers. 


Maréchaux. 


Millot. 


lun. et V. à il. 


7246 


[Tonnerre. 


Heroguier. Prunier. 1 


mardi à \\. 


10102 



90 

SUPPLÉANTS. 



ARRONDISSEMENT D'aUXERIW. 

MM. ' 

Auxerre | Q^^gf Ravault, Chérest. 
Chablis. Cbarlier à Chablis, Raoul à 

Chstry, 
CoiilaDges-Ia-V. Salvaire à Coulang.-la 

Vineuse, Lapert à Charentenay. 
Coulanges-sui'-Y. Poulin et Barrey. 
Courson. Depieyre 2i Lain, Petit à Coup- 

SOQt. 

Ligny. Perroche à Montigoy, Paîmbet à 

Ligny. 
Saial-Florentiii. Riquement et Espiuas. 
Saint-Sauveur. Barrey et Jarry père. 
Seignelay. Brette à Seignelay, Creusillat 

à Héry. 
Toucy. Insault à Beauvoir, Sonnet à 

Toucy. 
Vermenton. Fosseyeux à Cravant, de 

Bonnaire à Saiote-Pallaye. 

ARRONDISSEMENT D'ATALLON. 

MM. 
Avatlon. Paul Houdaille et Pinon. 
Guillon. Ouillier Charles et N... 
L'Isle. Delétang Calixte et Montandon. 
Quarré. Régnier Vincent et Tripier 

Pierre Edme. 
Vézelay. Roglet C J. et Fouraeron Fr.' 

Ph. Gab. 



ARRONDISSEMENT DE JOIGNT. 
MM. 

Aillant. Durville et Ravin. 
Bléneau. Tenain et Couvert. 
Brienon. Pouillot et Darnay. 
Charny. Mouchoa et Lebret. 
Cerisiers. Paris et Largeot. 
Joigny. Lefèvre et Chaudot. 
Saint-Julien. Protat et Pophilat. 
Saint- Fargeau. Gaudel et Mathieu. 
Villeneuve-sur-Yonne. Lenfant et Piat. 

ARRONDISSEMENT DE SENS, 

MM. 

Chéroy. Claisse et Dubois. 
Pont-sur-Yonne. Brossard et More. 
Sens (Nord). Petipas et Landry. 
Sens (Sud). Poulain et Darnay. 
Sergines. Charpentier et N. . 
Villeneuve-l'Archevêq» Bègue et Souy. 

ARRONDISSEMENT DE TONNERRE. 

MM. 
Tonnerre. Rendu Ad.et Dormois Camil. 
Ancy-le-Franc. Gourée à Ravières et 

Mollion k Aucy-îe-Franc. 
Cruzy. Goulley k Tanlay et Bertrand a 

Villon. 
Flogny. Millon à Tanlay etLespagnol à 

Sormery. 
Noyers- Rîgout à An nay- sur-Serein et 

Roycr à Etivey. 



NOTAIRES. 



ARRONDISSEMENT D'AUXERBE. 

MM. CantoM d* Auxerre. 

Milliaux, \ 

Limosin, ) 

Piétresson, > à Auxerre. 

Tortera, \ 

Esmelin, ^ 

Charpillon, à Saint-Bris. 
Danet, à Cbevannes. 
Bonvoust, à Charbuy. 
Chaste! Let, à Appoigny. 

Canton de ChahlU, 

Cbarlier, à Chablis. 

Raveneau, à Chablis. 

Jacquinet, à Saint-Cyr-les-Colons. 

Canton de Coulanges-la-Vineuse. 

Salvaire, à Coulanges. 
ïhévenot, à Migé. 
Puissant, à Irauey. 



MM. Canton de Coulanges-mr-Tonne* 

Fabvre, à Etais. 

Barrey, à Coulaûgcs-sur-Yonne. 

Gillet, à Mailly-Chàteau. 

Canton de Courson, 

Petit, à Courson. 
Montagne, à Druyes. 
I Thérèse, à Ouanne. 

Canton de Ligny. 

Houzelot, à Ligny 
Chauvin, à Maligny. 
Perroche, à Montigny. 

Canton de Saint-Florentin. 

Julien, à Saint-Florentin. 
Hermelin, id. 

Guy, id. 

Canton de Saint-Sauvew* 
Jarry, à Saint-Sauveur. 



91 



Roslin de FourolIeS) à Saint-Sauveur. 
Perreau, à Treigny. 
Gonneau, à Thury. 

Canton de Seignelay. 

DejustàSeignelay. 

Creusillat, à Héry. 

Descoortis, au Mont-Saint-Sulpice. 

Canton de Toucy. 

Théroude, à Toucy. 
Carreau, id. 
Ânsaolt, à Beauvoir. 
Percheron, à Leugny. 
Barrey, à Pourrain. 

HH. Canton de^ Vermenton. 

Marquet, à Vermenton. 
Ju?enty, id. 
Lecointe, à Arcy-sur-Cure. 
Fosseyeux, à Cravan! 

CHAMBRE DES NOTAIRES. 

Miiliaux, président. 

Ansault, syndic. 

Montagne, rapporteur. 

Salvaire, trésorier. 

Chanyin, secrétaire. 

Creusillat et Perroche. membres. 

NOTAIRES BONORATRBS. 

Barrey; à Saint-Sauveur. 

Charié, à Auxerre. 

Poulin, à Goolanges-sur-Yonne. 

Prudot, à Mailly-Cliâteau. 

Jarry pière, à Saint-Sauveur. 

Rocbe, à Ouaine. 

Riqnemont, à Saint-Florentin. 

ARRONIHSSEMENT u'AVALtaN. 

Canton d^Avallon. 
Desmolins, \ 

DuchaiUut, ' 

Canton de Guillon. 

Lespa^nol, à Guiiion. 
Baudom, à Mofttxéal. 
Couture, à Santigny. 

Canton de Vlale. 

Gautherin, à l'isle. 
Cottat, • id. 
Delétang, à Joux-la-A^lle. 

Canton de Quarré-Us-tomhes. 

ThierceJin, à Quarré. 
Poirel, à Saint-Léger. 

Canton de Véxelay, 
Chrétien, à Vézelay. 



DestitttdeBlannay id. 
Gauthier, à Châtel-Gensoir. 
Trempé, à Voutenay. 

CHAMBRE DES NOTAIRES. 

Morio, président. 
Baudoin, syndic. 
Lespagnol, rapporteur. 
Trempé, secrétaire. 
Poirel, trésorier. 
Gautherin et Cottat, memi^res. 

NOTAIRES HONORAIRES. 

Perrève Jean-Bap.-Alphonse, à Availon. 
Régnier Vincent, à Quarré. 

ARRONDISSBMENT DE JOIGNY. 

Canton d^AiUant, 

Grenet, à Aillant. 
Boulangé, àChassy. 
Florent, à Senan. 
Ravin fils, à Guerchy. 
Ravin, à Villiers-Saint-Benoit. 

Canton de Blineau. 

Juillet, à Bléneau. 
Belacq père, à Tannerre. 
Quatresols, à Champignelies. 

Canton de Brienon. 

Briilié, à Brienon. 
Pouillot, id. 
Descroix, à Bussy-en-Othe. 
Viault, à Venizy. 

Canton de Cerisiers. 

Gallet, à Cerisiers. 
Lachapelle, à Foumaudin. 

Canton de Chamy, 

Pélegrin ^jeune, à Cham^r. 
Saeette, a La Ferté-Loupière. 
Lebret, à Villefranche. 
Fresneau, à Grandchamp. 

Canton de Joigny. 

Chaudot, à Jolgny. 

Pelletier, id. 
Loiseau,à Cézy. 
Deschamps, à Champlay. 

Canton de Saint-Pargeau, 

Mathieu, à Saint-Fargeau. 
Cbouppe, id. 

Bègue, à Mézillesl 

Canton de Saint-Julien- du^Sault, 

Frécault, à SainfrJuIien-du-Sault. 
Manieux, id. 

Montaigu, à La GelIe*Saint-Gyr. 



n 



Canton de Villenewoe-sur-Yonne. 

Goppin, à Villeneuve-sur- Yonne. 
Lemoce de Yaudouard, id. 
Laffrat, id. 

Filliau, à Dixmont. 

CHAMBRE DBS NOTAIRES 

Laffrat; président. 
Pelletier, syndic. 
Brillié, rapporteur. 
Epoigny, secrétaire. 
Mathieu, trésorier. 
N... et Pellegrin, membres. 

NOTAIRES HONORAIRES. 

Courtillier, àCésy. 

Genty, à Saint- Julien-du-Sault. 

Lenfant, à Villeneuve-sur-Yonne. 

Ravin, à Guerchy. 

Gilbert, à Brienon. 

Pophilat, à Lacelle-Saint-Cyr. 

ARRONDISSEMENT DE SENS, 

Canton de Chéroy. 

Poussard, à Cbéroy. 
Ancelot, a Montacner. 

Canton de Pont-sur-Yonne. 

Vacher, à Pont-sur- Yonne. 
Brossard, à Villeblevin. 
Jolibois, à Vilieneuve-la-Guyard. 

Canton de Sens* 

Roilin, 

Chardon, 

Frottier, 

Boudard, 

Froment, 

Prou. 

Roulin jeune, à £griselle-le-Bocage. 

Baillot, à Véron. 

Canton de ^ergines. 

Ancelot, à Sergines. 

Perrol, id. 

Charpentier, à Gourion. ^ 

Dromaip, à St-Maurice-auz-Riches-Hom 

Canton de Villeneuve-l' Archevêque. 

Noguet, à Villeneuve. 
Bègue, id. 
Souy^ à Thorigny. 
Régnier, à Theil. 



à Sens. 



CHAMBRE DES NOTAIRES. 

Brossard, président. 
Poussard, syndic. 
Froment, rapi>orteur, 
Frottier, secrétaire. 
Jolibois, trésorier. 
Charpentier et Souy, membres. 

NOTAIRES HONORAIRES. 

Mou Pierre-Théodore, à Pont-sur Yonne. 
Longuet, à Provins. 
Bègue, à Villeneuve-rArchevô<iue. 
Leclair, à Sens. 

ARRONDISSEMENT DE TONNERRE. 

Canton d'Ancyle-Franc. 
Genetet, à Ancy-le-Franc. 
Joigny, id. 

Jacquemin , à Ravières. 

Canton de Cruxy. 

Prunier, à Cruzy. 
Goulley^ à Tanlay. 
Ôesramee, à Villon. 

Canton de Flogny. 

Mary , à Flogny. 
Gaspard, à Carisey. 
Dionnet, à Neuvy-Sautour. 

Canton de Noyers^ 

Pichenot, à Noyers. 
Desguerrois, id. 
Rigout, à Annay. 

Canton de Tonnerre. 

Constant, à Tonnerre. 
Paupert, à Tonnerre. 
BucDotte, àDannemoine. 
Bernard, à Viviers. 

CHAMBRE DES NOTAIRES. 

Goulley, président. 
Prunier, syndic. 
Joigny, rapporteur. 
Constant, secrétaire. 
Buchotte, trésorier. 

NOTAIRES HONORAIRES. 

Charbonné, à Aunay-sur-Serein. 
Cosson , à Dannemoine. 
Biron, à Tanlay. 



COMMISSAIRËS-PRISEURS. 

A Auxerre, MM. Duchemin et Escallier. 
A Avallon, Robinet. 

A Joigny, Dajou. 

A Sens, Cretté. 

A Tonnerre, Gérard. 



93 

HUISSIERS. 



iBBONDISSBUENT D'AUXBRRB. 

Cantons d'Auxerre. 

Gaillard Adolphe, audiencier au tribunal 

civil et à la justice de paix (est). 
Chocat, audiencier au tribunal civil et au 

tribunal de commerce. 
Berlin , audiencier au tribunal civil. 
Maiseau, audiencier au tribunal civil et 

à la justice de paix (ouestj. 
Villot, audiencier au trib. civil et au trib. 

de commerce. 
Roy Charles. 
Boileau Prosper-Hubert. 
Puissant Gustave, audiencier à la justice 

de paix (est). 
Mesmer, aud. à la justice de paix (0.) et 

simple police. 

"Tous résidant à Auierre 
Rigoreau, à Saint^Bris. 

Canton de Coulanges-la-Vineuie. 
Lachambre, à Goulanges4a-yineuse. 
Morot, ia. 

Canton de Courson, 

Qoignard, à Courson. 
Fouariat, à Ouanne. 

Canton de Coulanges-sur-Yonne. 

Denis, à Coulanges-sur-Yonne. 
Droin, id. 

Canton de Chablis,. 

Gaérin, à Chablis. 
Devaux, id. 

Canton deLigny. 

Féret, à Ligny. 
Pijory id. 

Canton de Saint-Florentin. 

Daaphin, à Saint-Florentin. 
Barat, id. 

Canton de Saint-Sauveur. 

Morisset, à Saint-Sauveur. 
Labbé, à Saint-Sauveur. 

Canton de Seignelay. 

Gbérest, à Seignelay. 
Moreau, id. 

Canton de Touey. 

Dobi^ie, à Toucy, 
Memain^ à Pourrain. 
ÛeJQst, a Leugny. 

Canton de Vermenton, 
MM. 
Robin, à Vermenton. 
Loory, id. 

Corbay, id. 



CHÀMBRB DE DISCIPLINB. 



Maiseau, syndic-président. 
N..., trésorier. ' 

Rigoreau, rapporteur. 
Bertin, secrétaire. 
Foudriat, ) 
Quignard, > membres. 
Dejust, ) 

ARRONDISSEMENT D'AVALLON* 

Canton d^Àvallon. 
Noailles . \ 

Rousteau ^ ^^^l^»' 

RoUey ' 

Canton de Guillon. 

Gascard, à Guillon. 
Candras, id. 

Canton de Vlsle, 

Rétif, â 1 Isle. 

Quarré'les - Tombes, 

Bussy, Dnpré, à Qnarré-les-Tombes. 

Véxelay. 

Morand et Gagneux, à Yézelay. 
Père, à Châtel-Censoir. 

CHAMBRE DE DISCIPLINlft. 

Seure, syndic. 
Gandras, rapporteur 
RoUey, trésorier. 
Rousseau, secrétaire. 
Morand, membre. 

ARRONDISSEMENT DS JOIGNY. 

Canton d^Àillant, 

Paty et Léger, à Aillant. 

Ribière, à Saint-Aubin-Château-Neuf. 

Bléneau. 

Saulnier. à Bléneau. 
Gagniara, à Champignelles. 

Brienon, 

Rozé fils et Moreau, à Brienon. 
Tournelle, à Venisy. 

Cerisiers, 

Moequotet Cotty, à Cerisiers. 

Chamy. 

Grenet etDarbois, à Chamy. 
Griache, à la Ferté-Loupière. 

Joigny, 

■m 

Grenet, Garcet, Tirot, Chantereau, Taii- 
1 lefer, à Joigny. 



94 



Saint-Fargeau. 
MM. 
Serretet Cheminant ^ à Saint-Fargeau. 

Saint- Julien- du- SauU, 

Fourrier et Renard, à SainWulien. 

Villeneuve-sur- Tonne . 

Bidault, Charmeux, Darde , à Villeneuve- 
sur-Yonne. 

CHAMBRE DE DISCIPLINE. 

Grenet, syndic. 
Fourier, rapporteur. 
Ghantereau, trésorier. 
N., secrétaire. 
Darbois, membre. 

▲urondissbhent de sens. 

Canton de Chéroij. 
Fauvillon, à Cfaéroy. 

Pont'Sur-Yonne. 

Lhuiliier, à Pont-sur-Yonne. 
Delaporte, à Vilieneuve-la-Guyard 

Sen$. 

Ranqiie , Baudoin , Mouzelle , Martin , 
Griot, Grou, à Sens 

Sergines. 
Moret, Protin, à Sergines. 

Villeneuve-V Archevêque, 
Bègue, Darde, à YilleneuTe-rÂrclievéque. 



CHAMBRE DB DISCIPLINE. 



MM- 



Baudoin, syndic. 
Banque, rapporteur. 
Delaporte, secrétaire. 
Crou, trésorier. 
Moret, membre. 

ARRONDISSEMENT DE TONNERRE. 

Canton d'Àncy-le-Franc. 
Boucheron et Renard, à Ancy-ie-Franc. 

Cruxy. 
Anceau et Gallabre, à Cniey. 

Quincerot, à Flogny. 
Jay, à Neuvy-Sautour. 

Noyers. 

Masson et Boivin, à Noyers. 

Tonnerre, 

Bègue 
Fontaine 
Yvert 
Rayer 



7 
iti 



Letteron ' 



J à Tonnerre. 
\ à Tonnerre. 



CHAMBRE DE DISCIPLINE. 



Yvert, syndic. 
Anceau, rap])orteur. 
Fontaine, trésorier. 
Renard, secrétaire. 
Jay, membre. 



BUREAUX D'ASSISTANCE JUDICIAIRE 
Créés par la lot d)a 22 janvier 49^1 . 

Un bureau d'assis^tance judiciaire est étajbli près chaque tribunal. Il est chargé de 
statuer sur les demandes qui lui sont soi|mises par les personnes auxquelles leurs 
moyens ne permettent pas de faire ies frais) des procès danslesquels elles peuvent être 
engagées. Des offlciers ministériels sont désignés pour faire gratuitment les actes 
nécessaires et soutenir les intérêts des assistés devant les tribunaux. Le personnel 
de ces bureaux est pour partie rééligible fous les ans. 



AUXERRE. 



MM. 



Pagart d'Hermensart, direc* de l'enreg. et 

des domaines, président. 
Challeçère, \ 

Bpnneville, ^ I membres. 

Martin, avoue [ '"^"*" ^'' 

N. J 

Lallemand, greffier du tribunal civil, se- 
er^taife. 



AVALLON. 

Malot, avocat, président. 

Thébault, ancien avoué \ 

Febvre, maire. I 

Rameau, ancien notaire î 

Destenave, rec. deTenreg. ' 
Çarmagnel, greffier du triban. , secrétaire. 



membres. 



JOIGNr. 

Dehimontagne, avoué, président. 



m 



Pianson, ancien notaire \ 
Ragoberl, ancien avoué f membres. 

Epoigny, notaire i 

Maogeis, receveur de l'enreg. / _ , 

Hesme, greffier du tribunal, secrétaire. Bemet, avocat, président. 

Bavoil, ancien contrôleur. 



Tonnellier, greffier, secrétaire. 

TOFTfrERnB. 



SENS. 

Landry, ancien avoué, président. 

Ratier, juge hon >raire 

Bougerol, recev. de l'enreg. . J membres. 

Dubois, ancien notaire 

Leclercde Champgobert 



Rétif, ancien président. 
Rendu, suppl. du juge de paix. 
Fournerat, receveur de l'enregistrement. 



SECTION IV. 
INSTRUCTION PUBLIQUE. 



L'iRStraction publique a été organisée par les lois des 15 mars 1S50, 
9 mars, 10 avril 181^ lijttiaet 22 août 1854. 

ACADÉMIE DE DIJON. 

L'académie de Dijon comprend les départements de rAiibe^ de la Gôte- 
(i'Or,de la Haute-Marne, de la Nièvre et de TYonne. 

MM. GouRNOT O. ^, recteur. 
RucK, inspecteur à Aoxerre 
Tàchst de Barnbyàl, id à Dijon 
Ratier, id. à Troyea 

Gàllisti, id. à Nevers 
Fàtbt, id. à Chanmont 

G. Batlb, aeerétaire. 

INSPECTION DE L'YONNE. 

M. Rock, inspecteur, en résidence à Auxerre* 
M. Martin, commis d'inspection. 

Conseil départemental de VInstruction pub/tgue. 

Ce conseil exerce, en ce qui concerne les affaires de l'instruction primaire et les 
affaires disciplinaires et contentieuses relatives aux établissements particuliers d'in- 
stroction secondaire, les attributions déférées au conseil académique par la lof du 
15 mars 14KSÔ. Le Préfet exerce sous l'autorité du ministre et sur le rapport de l'Ins- 
pecteiur de l'académie les attributions déférées au recteur par la loi du 15 mars f850 
et par le décret organique du 9 mars 1852, en ce qui concerne l'instructioa primaire, 
publique ou libre. 

MM. Le Préfet, président 

Baron Martineào des Chesnez, maire d' Auxerre> vice-président ; 

RucK, inspecteur d'académie ; 

Le Procureur Impérial ; 

Toknellier, président du trib. civil d' Auxerre ; 

Bbauiban, ins()ecteur des écoles primaires ; 

MiLLON, supérieur du petit séminaire, délégué de TarcheTéque ; 

Dtmu,aumônier de Tasile des aliénés et du pénitencier départemental, 

désigné par rarehevéque -, 
CouTDRAT, membre du Conseil Général; 
Ghallb, membre du conseil général, secrétaire. 
Chrrbst, id. id. 



96 

Infpeeteun de Vinstruetion primaire, 

MM. FossEYEDX, *, inspecteur de 1" classe à Sens, oflScier de l'instruc- 
tion publique^ 
Colin, inspecteur de 1" classe pour les arrondissements de Ton- 
nerre et d'Avallon, officier de Tinslruclion publique ; 
Beaujèan, inspecteur de l'« classe pour rarrondissemenl d'Au- 

lerre, officier d'académie ; 
HuGOT, inspecteur de 3* classe pour l'arrondissement de Joigny. 
Mlle Geib, déléguée spéc. des salles d'asile, de l'Académie de Dijon, à Dijon. 

DÉLÉGUÉS CANTONNAUX. 

Le Conseil départemental désigne un ou plusieurs délégués résidant dans chaque 
canton pour surveiller les écoles publiques et.libres du canton; ilssontnommés pour 
trois ans, réélîgibles et révocables. 

Instruction secondaire. — Commission d'examen des aspirants aux bourses 
dans les Lycées et Collèges et au Prytanée impérial, 

MM. l'Inspecteur d'Académie, président; Blin, Dondenne, Ravin, Vidal, profess. au 
collège. 

Commission d^eacamen pour Vinstruetion primaire, 
MM. Leclerc, Fosseyeox . Hugot et Beaojean, 

Bonnotte, professeur au collège^ inspecteur des écoles, 

Monceaux, professeur/ id. Vincent, membre adjoint, pour 

Laureau (Fabbé}, directeur dupetit i^xamen du chant, 

séminaire, 

ÉTABLISSEMENTS DINSTRUCTION. 

Arrondissement d^Àuxerre, 

COLLÈGE COMMUNAL D'AUXERRE. 

Collège de plein exercice, comprenant la Division supérieure, la Division de 
Grammaire et la Division élémentaire, et, de plus, une Division spéciale d'Elèves de 
Mathématiques et de Français, recevant, dans les classes du matin, l'enseignement 
scientifique donné aux quatre sections des sciences; et, dans les classes du soir, un 
enseignement littéraire donné par les quatre professeurs de r«rdre supérieur des 
lettres. — Enseignement en tous points semblable à celui des Lycées. Application 
rigoureuse et complète du nouveau plan d'études ministériel. 

BUREAU d'administration DU COLLÈGE D^AUXERRE. 

MM. le Maire, président 1 MM. Lescuyer, avocat 

cAaWe père, avocat " | if ondol de Xogforce; Tambour, anc. av. 

Administration. — Principal : M Munier, officierde Tinstruction publique. 

Suos-principal : M l^idal 

Aumônier ; M l'abbé Thoré, 

Mailres-d'études : MM. Hue/, Chardenoux, N,,,, Grignard et Salmon, 

Maître de dessin et des trayaui gra- 



Professeurs de Vordre des sciences. 
Physique et chimie, M. Guineault^ licen- 
cié es- se. phyg. 
Préparateur de physique et de chimie, 

M. Alexanàre Zabkowskt, 
Mathématiques (I**' chaire), M. Bonnolté, 

licencié ès-sc. math. 
Mathématiques (â» chaire), M. Humhert 
Mathématiques (5« chaire) et histoire na- 
turelle, M. Regnard. 



phiques^ M. Passepont. 

Musique, MM. Chalmeau, Hermann. 

Lyon et Oberti, 
Escrime, M. louèter. 

Professeurs de V ordre des lettres. 
Histoire, M. Blin 

Logique, M. Fouillée, licencié és-lettres. 
Rhétorique^ M. Monceaux^ id. 
Seconde, M. Marchand* id. 



97 



Troisième, M. Gardiennet, id. 
Langue anglaise^ M- Milne, 
Laogae allemande, M. Klobukowskù 
Quatrième. M. Vidal. 
Cinquième, M. GralioU 
Sixième, M. Rousieau, 



Septième. M. Buret, 

Huitième, M. Salmoru • 

Classe préparatoire, M. Grignard. 

Coiirii supérieur de français, M Charde- 
notix, ot les quatre Frofessears de 
Tordre su ;>én€ur des lettres. 



HM. MiUoD> sopérieor. 
Laureau, directeur. 
Ferrey, économe 



PETIT SÉMINAIRE D'AUX ISRRE. 

Lordercau, huifiéme. 
Geillard, classe préparatoire. 
, Mi! ne, langue anglaise. 



PROFESSEURS, HV. 



Ferrey, rhétorique. 
Ledoc, seconde. 
Labaisse, troisième. 
Goyot, quatrième. 
Paotrat, cinquième. 
Rance, sixième. 



SCIENCES, 

i Poulin, physique et chimie.. 
i Poulin, niathémaliques (!*>' et 2* cours jf« 
: Pautrat, arithmétique (o^'conrs). 
' Geillard, arithmétique (4** cours). 
I Passepont, cours de dessin. 
I Grapin, cours de musique. 
Maîtres d'études : MM. Sitanne, Martin 
et Simon. 



Régnier, septième. 

ÉTABLISSEMENTS LIRRES D'INSTRUCTION SECONDAIRE : MM. Breuîllard, 
Tabbé Carré, Fort, Gaulon, à Auxerrc; Pimbet, à Ligny. 

ÉCOLE PRIMAIRE SUPÉRIEURE : M. Petit-Sigault, officier d'académie, à 

Auxerre, rue Martineau. 

ÉCOLE PRIMAIRE AVEC PENSIONNAT : M. Gohan-Vincent. à Auxerre, rue de 

Paris 
ÉCOLE PRIMAIRE DE JEUNES GENS dirigé par M. Michou, gendre et suc- 
cesseur de M. Richard, à Saint-Fiorenlin. 

Le programme de l'enseignement, comprenant les connaissances exigées pour 
l'admission à l'école normale, à celle d'AUbrt et à celle des arts et métiers, est 
ainsi conçu : Instruction morale et religieuse ; — Lecture ; — Ecriture; — Langue 
française : — Arithmétique ; — Géométrie et arpeî)tage ; — Dessin linéaire ; — 
Histoire et Géographie; — Notions des sciences physiques et naturelles applicables 
aux usages de la vie; — Tenue des livres. 

ÉCOLE NORMALE PRIMAIRE. 

L'école normale primaire du département de TYonnea été fondée en 1834, et 
ouverte le 1" février 1835. Le prix de la pension est de 400 fr. 

Les frais de trousseau sont à la charge des élèves-m^ttres. 

Les admissions s'effectuent conforjiément aux prescriptions du décret du 24 
mars 1851 et de la circulaire ministérielle du 2 février 1855. 

L'enseignement donné à l'EcQle normale comprend toutes les notions indiquées 
dans Tart. 23 de la loi du 13 mai 1850. 

Une école primaire annexée à l'Ecole sert à exercer les élèves maîtres dans l'ap- 
plication des principes d'éducation et des méthodes d'enseignemeqt qui leur sont 
enseignés théoriquement à l'école normale.- Les exercices de ces écoles sont diri- 
gés par des élèves de deuxième et de troisième année, sous la surveillance du 
directeur de l'école normale et d'un maître adjoint spécialement nommé à cet effet. 

Directeur-économe, M. Dorlhâg, officier d'académie. 

COMMISSION DE SURVE'^LLANCE, MM. 



Bazott avocat, président. 

Quantin, ordonnateur des dépenses. 

Tambour, ancien avoué, membre. 



Charié. juge, membre. 

Goupilleau. ing. des ponts et ch., secret. 

DorihaCy directeur de l'école. 

7 



98 

L'enseignement des diverses parties est confié à MM. 

Dorîhac, oflBcier d'Acad. dir. de Técole. 
L'abbé Roguier, aumônier. 

iSr' 1 «aaltres-adjoinu. 

Gillet, directeur des écoles annexes sous 



la surveillance du directeur de l'école 

normale. 
M. Moreau, professeur d'agriculture et 

d'horticulture pratiques. 
M. Robin est chargé du cours de chant. 



PENSIONNATS POUR LÈS DEMOISELLES. 

A AUXEBRE : Mmes les Àitgusiines — les Sœurs de la Providence — les Ursulines : 
Mme Nicout-BourdoiSf — Mlles Mélanie Colin — Collin — Fèvre — Ralet — 
Virally, — A CHABLIS : Mlle Ravaire, ~ COURSON : Mlle Boussard, - 
COULANGES-LA-VINEUSE : Mlle PerroteL — SAINT-FLORENTIN : Sœurs 
de la Présentation — Mlle De/icrïogf/i. —SAINT-SAUVEUR: mieDesleau. — 
A SEïGNELAY : Dames de la Congrégation de JVcrers. — AT0Ur4Y: Dames 
de Portieux, — VERMENTON : Mlle Lucie Bouché; Dames Ursulines. 

ÉCOLES COMMUNALES DE FILLES. 

Mlle Maniàot, directrice, Cour. Saint-Pierre. 

Mlle Angèïe Lesieur, directrice, place Nolre-Dame-la-d'Hors. 

ÉCOLES CHRÉTIENNES GjRATUITES. 

Pour lesJgarçons : Frères des écoles chrétiennes, rue des Lombards, frère Augustin, 

directeur. 

Société SainUÀniùine, dite Soêm-Charles, rue Haute-Perrière, 
M. Paillart, directeur. 

Pbuia LIS FILLES : Sceurs de Saint-Vincent-de-Paul, place Lebeuf. 

ScBurs de la Présentation de Tours, Cour Saint-Pierre. 



Arrondissement d'Àvallon, 
COLLÈGE COMMUNAL D'AVALLON. 

Collège de plein exercice : cours préparatoire aux écoles spéciales, classe supé- 
rieure de français ; cabinet de physique et de chimie ; gymnase. 



MM. 
Janin, principal. 
Perroux, sous-principal. 
Michel Gally, aumônier. 

Professeurs, mm. 

Mathématiques, physique et chimie, 

Moreau, Thierry et Janin, 
Rhétorique et seconde, Schmitt, 



Troisième. Labour eau. 
Quatrième, Bardin, 
Cinquième, Peslier. 

lêSe. 1 ^-''-- 
Huitième, Faivrc, 
Français, Blanchard. 
Langues vivantes, Simyan. 
Musique, Raynaud. 



PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES. 

M»" Baitly, à Avallon. M*»« Morizot, à Avillon. 

Bourgeot, id. les Ursulines, id. 

iV. id. 



Arrondissement de Joigny^ 

COLLÈGE COMMUNAL DE JOIGWY, 

Cours de littérature fait par le principal ; cours de dessin ; école primaire supérieure 
annexée au collège ; école primaire élémentaire préparatoire aux classes de latin. 



I 



m 



M. Basiardt principal. 

Professeurs, um. 
Sciences : mathématiques et physique, 

Parisot, 
Quatrième et cinquième, Cuisin, 
Sixième et septiânë, Sirot 



Huitième, Ccrberen. 

Maîtres d'études :* Corherpn. 

Ecole primaire supérieure : directeur, 

M. Farisot 
Ecole primaire élémentaire : M. Sarrot. 
Dessin ; M. Sigond, 



ÉTABLISSEMENT LIBRE D'INSTRUCTION SECONDAIRE. 
M. Joiselle, h Brienon. 

PENSIONNATS POUR LES DEMOISELJLBS. 



M"" Les Sœurs de Tours, à Joigny. 
M"" Decomhard,k Joigny. 

Yiollet, à Joigny. 

Paris, à Brienon. 



Mmes les Sœurs de la Promd, h fiassou. 
id. de la Présentât, à St.-Fargeau. 
M"« Decourtive, k Villeneuve-s-Yonne. 
Mme yeuve J^Qulard, id. 



Arronéissement de Sens, 

LYCÉE IMPÉRIAL DE SENS. 

Proviseur: VM. J. Clément, agrégé, oflBcier de Hnstruction publique. 
Censeur : Bocquené, licencié és-lettres, oflBcier d'académie. 
Aumônier : Tabbé ^ItQudey» qbaQOipe J^onorftire. 
Econome : Tourette ; premier commis d'économat, Malus. 
Maîtres répétiteurs: Deshays, Déville, Ëtournel, Jouffroy, Hurel, Hengy, Goqueii- 
goiot, Peltier« Debuire, ColUlieux, Prost, Darin, Varin. 

PROFESSEURS : 

Divimn supérieure. — Enseignement littéraire, 

MM. 

Logique : Brémond, agrégé, officier d'académie. 
Rhétorique : Jacob, agrégé. 
Seconde : des Essarts, agfégé. 
Troisième : Pinot, licencié ès-lettres. 
Histoire: Mali et, bachelier ès-lettres. 
Allemand : Diez, docteur ès-lettres. 
Anglais : Motheré. [— Suppléant : Fallet. 

Enseignement scientifique. 

Mathématiques pures et appliquées : MM. Oiboi , agrégé, Arnaud, licencié es- 

sciences et Laurent, licencié ès-sciences. 
Pbysique, chimie, histoire naturelle : MM. Jeanjean, licepcié èç-scieoces et 

Julliot, bachelier ès-sciences et ès-lettres. 

Division de grammaire. 

Qoatrième: Buzy^ licencié ès-lettres, officier d'académie. 
Cinquième : Jamont, agrégé. 
Sixième : Rou/é, agrégé. 

Division élémentaire. 

Septième : Deshays, bachelier és-letlres. 

Huitième : Deville, bachelier ès-lettres. 

Classe préparatoire : MM. Elournel. — Dessin d'imitation, Pigal. ^ Dessin 
linéaire, Julliot. — Ecriture, Luquet. — Musique vocale, Lemarié. ^ Musi- 
que instrumentale, Lemarlé, Morizot. Cacan, Machuel. 

Médecins : MM. Hédiard et de Brouard. — Dentiste • M. GouptI. 



100 

jfCOLB FROFESSIOUNELLB ANNBXIÉB AU LTOIb. 

Cours préparatoires aux professions commerciales^ industrielles e$ agricoles. 

Grammaire française, littérature, tenue de'< livres : MM. Joufifroy, Varin. 

Arithmétique, géométrie, mécanique, cosmographie ■ M. Arnaud. 

Physique^ chimie, histoire naturelle, agriculture : M. Jeaijean. 

Histoire de France, géographie, droit rural et commercial : M. Mallét. 

Langue angolaise : M. Fallet. 

Dessin d'imitation : M. Pigal. 

Dessin linéaire : M. Julliot. 

Écriture . M Luquel. 

Conférences religieuses : M. l'abbé Choudey. 

Cours élémentaire : M. Luquet. 

GRAND SÉMINAIRE DIOCÉSAIN. 
Dirigé par MM» de Saint-Laxare. 



MM. Mourut, supérieur. 

Valette, professeur de morale. 
SoUasoIle, professeur de dogme. 



Coutadeer, professeur de philosophie. 
Bessières, prof, d'hist. et d'éloq. sacrée. 
Mayguier, économe et prof. d'Ecr. sainte. 



ÉTABLISSEMENTS LIBRES D'INSTRUCTION SECONDAIRE. 
M. Roy, à Sens. | M. Benoist, à Villeneuve-la-Guyard. 

PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES. 



Dames de Nevers, à Sens. 

Sœurs de la Sainte Enfance, id. 



M"«» Huet, à Sens. 

Chominot, id. 

Boucrandj id. 

Sœurs de la Providence, à Pont-sur-Yonné. 

Sceurs de la Sainte Enfance, à VilleneuTe-rArchevéque. 

ÉCOLE COMMUNALE DE FILLES. 

Mme Leclerc, directrice, professant la classe supérieure. 
Mlles Moncourt, — 2** classe. 

Robert, — 3® classe. I 

Dautel, — 4e classe. 

Mlle Ménard, travaux à l'aiguille. 

SALLE D'ASILE. 
Les sœurs de la Sainte-Enfance. 

ÉCOLES PRIMAIRES LIBRES. 

Pour les Garçons t ' Les Frères de la doctrine chrétienne. 

( Guillon (pensionnat primaire). 

Arrondissement de Tonnerre. 
COLLÈGE COMMUNAL DE TONNERRE. 
Collège de plein exercice: cours de dessin et de musique ; cours spécial de français. 
MM. Duchéj principal ; — Espitalier, sous-principal. 

Mathématiques, Mitaine. 
Langue anglaise et cours spécial dl 
français, Mary. 



Professeurs, mm. 
Logique et histoire, Espitalier. 
Rhétorique et seconde, Hariot. 
Troisième et quatrième, Melouzay. 
Cinquième et sixième, lafont. 
Septième et huitième, Gâche. 



Classes élémentaires, Litschgy. 
Langue allemande, Litschgy. 
Maîtres d'études, Baldy, Cacda. 



101 

ÉTABLISSEMENTS LIBRES D'INSTRUCTION SECONDAIRE. 

H. Lehxrge, à TooDerre. 

M. iV..., à Noyers, école régionale d'agriculture et de commerce. 

PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES. 
Les Ursulines, à Tonnerre. | Mme Adine^ à Tonnerre. 



SECTION V. 

A DMIIXISJ RATION MILITAIRE. 



l*^® DIVISION. — Quartier général : Paris. 

IfM. Magnan g. g. ^ maréchal de France, commandant le 1*' corps 
d'armée. 
Marquis de Làwoestine G. G. ^, général de division, commandant 

supérieur des gardes nationales de la Seine. 
Bligny-Bondurand, g. ^, intendant militaire de la 1" division. 

Sixième subdivision. 

MM. B^' DE Lauartiniére ^f général de brigade, commandant FYonne, à 
Auxerre ; 

DE Gappe ^, sous-intendant militaire^ à Auxerre; 
Lemarchand, officier d'administration de l'intendance militaire, chef 
du bureau de la sous-intendance à Auxerre. 

Dépôt de Recrutement. 
MM. Lbtors de Grécy ^, capitaine commandant le dépôt de recrutement 
de l'Yonne ; 
Dages, lieutenant attaché au même dépôt -, 
Damingub, sergent id. 

Berthelot, idf. id. 

Corps du Génie. ' 

MM. HuART, ^, chef de bataillon, chef du génie dans le dép.,à Joigny ; 
Bourra, ^, garde principal du génie à Joigny; 
PoiNCELiN, garde de !'• classe du génie, à Auxerre. 

GARNISONS. 

Les villes de garnisons du département sont Auxerre et ioigny. 
Auxerre aune caserne d'infanterie ; Joigny, deux quartiers de cavalerie. 

GARKISO.'V d' auxerre. 

Le dépôt du 89» de ligne est à Auxerre, le \" bataillon actif à Paris. 

Etat-mjyor. MM. Richard, major ; 

Mothu, capitaine-trésorier; 

Savariau, capitaine d'habillement; 

Du Porlail, capitaine commandant la place, à Auxerre. 
Capitaines: MM. Olivier, Texcier, Houssin, Carlier, Boniface, Méda. 
^tenanU: MM. Ronchon, Quilichiné, Boné. 
Sout-Umtenantê : MM. Pallé, Gondard, Guiot, Jaubert de Becque, Gerbaux, 

Adam. 



i02 

GARNISON DB lOIONT. 



7* CHASSEURS. 



MM. de Liniers^ehef d'ciâ., com. le dépôt. 
Gombaud, major, 
de Fontaines, capit. instructeur. 



Broca, capit. adjttdant-ntajor. 
Dasté, capitaine trésorier. 
Charpentier, capit. d'iiabillement. 



GITES D'ÉTAPES 

CORBESPONDANT A LA PLACE d'aUIEBBE, DANS LA DIBEGTION DES CHEFS-LIEUX 
DE SUBDIYISIONS FOBHANT LA l'« DIYISION MILITAIBE. 

Obléans (6 gites). — Toacy, Saint-Fargeau, Bonny^ Gien, Ghâteauneuf, 
Orléans. 

Blois (8 gites). — Les mêmes^ Beaugency, Blois. 

Ghabtbes (8 giUs). — Joigny. Gourtenay^ Montargis, Beanne, Pithiviers, 
Augerrille, Outarville^ Ghartres. 

Eyrejjx {9 ailes). — Joigny, Sens, Monterean, Melun, Lonjumeau, Saint- 
Ûermain-en-Laye, Mantes, Passy, Étreux. 

Rouen (10 gHes)k — Joigny, Sens, Montereau, Melun^ Villeneuve-Saint- 
Georges, Saint-Denis, Pontoise, Magny, Ëcouen, Rouen. 

Beautais (8 giiés). ^ Les mêmes jusqu'à Saint-Dents, et Beaumont-sur- 
Oise et Çeauvatis. 

VebsailLBs (6 ffiies)» ^ Lté mêmes que pour Rouen jusqu'à Lonjumeaa> 
et Versailles. 

Pabis (6 gites). — Joigny, Sens, Montereau, Melun, Gorbeil, Paris. 

Melun [agites). — Voir ci-dessus l'itinéraire pour Paris. 

Tbotes (3 gites). — Saint-Florentin, Auxon, Troyes. 

GITES d'étapes COBBESPONDANT Â LA PLACE D'AUXEBBB, DANS LES fitBECTiONS 

GI-APBiSS : 

DuoN (5 gites). — Tonnerre, Ancy-le Franc, Moiitbard, Chanceaux, Dijon. 

Nevebs (4 gites), — Goulanges-sur-Yonne, Varzy, La Charité, Nevers. 

Magon (8 gites). ■— Vermenton, Avallon, Saulieu, Arnay-le-Duc, Ghagnj, 
Ghalon, Tournus, Màcon. 

GITES QUI NE COBBESPONDENt PAS À LA PLACE D'AUXEBBfe. 

D'Orléans à Troyes. — Sens, Villfeneuvé-l' Archevêque. 

De Chartres à Troyes. — Chéroy, Sens, Villeneuve -l'Archevêque. 

GENDÀtlMERIE. 

La gendarmerie du déparlement de l'Yonne fait partie de la 20* légion de cette 
arme. Cette légion comprend, en outre^ les départements de la Côle-d'Or et de 
'Aube. 

MM. Bbnoist DE LA GRANDiknE ^, colôhel, chef de légion à Dijon. 

BÂNAGUBT^, chef d'escadron, commandant la compagnie de VlTonoe. 
Pbtitmb^gin ^, capitaine. 

^OURRBAO, lieutenant-trésorier de la compagnie de TTonne. 
GAtcÀB, maréchal *des-logi s, adjoint au trésorier. 



103 

Lieutmance d*Auxerre, 



M. N.... capitaine. 
MM. 
Âaxerre, ircbrig., André, m.-d.-log^.-chef 

— 2e — Simon, brigadier. 

— se — Vauthier, id. 
Saint-Florentin, Roohier id. 
SaiDt-Saoveur, Menneret, id. 
Vermeaton, Coûtant^ brigadier. 
ToQcy, Horsot, id. 



Coarson, 
Chablis, 
Vincelle», 
Seignelay, 



MM 

Poinsot, 
Restif, 
Bégné, 
Viardat, 



brigadier. 



Coiilanges-8.'«-Y. Rifanx, 
Ligny, - Tatt^énot. 



Lieutenance d'Avallon. 



MM. VArrNAQUE, lieutenant. 
ÂTailoD, Lamy, mar.-des-log. ] Gnillon, 

Vézelay, Lambert, brigadier. 

L'IsIensur-Serein, Paiatre — ^ 



Brouio, brigadier. 
Quarré-i-T. (à pied), Boudrot, — 



Lieutenance de Joigny, 
MM. Cario, capitaine à Joigny. 



Joigny, Frontier, mar.-d.-log. 

Bléneaa, Collenot, mar. - des-log. 

Saiot-Fargeaa, Lalune. brigadier. 
VilleneuTô 8-Y., Voîsenat, mar.-d.-log. 
Charny, Moossot, — 

lieutenance de Sens. 



Cerisiers (à pied), Le Laing^ brigadier. 

AilIant-s-Tholon, Judrin, — 

Brienon, Aubin, — 

St-Jul.-du Sanll, Adine, — 



MM. DuNBsaiE ^, capitaine. 
Sens-iar- Yonne, Mongin, mar.-des-log. 

à cheval. 
Taillant brig. à pied. 
Pottt-sur-Yonne, Chaliueau, m. d.-l.à ch. 



Villeneuvc-rÂrc. Têtard, mar. m. brig. 



Chéroy, 
Sergines 



Duban, 
Martin, 



brigadier. 



Lieutenance de Tonnerre. 

MM. Petitjban Delagarde, iienlenant. 
Tonnerre, Ëuvrard, niar.-dlog. Tanlay, 



Noyers (à pied), Bordet, 
Ancy-le-Franc, Blondot, brigadier. 



Flogny, 



Poiterey, 
Dosnon, 



brigadier. 



COMMISSAIRES DE POLICE CANTONAUX. 



Canton d'Aillant, 

— Bléneaa, 

— Brieuon, 



Jouan. 

Fiers. 

Gros^. 
Ch<iblis, Krenipf. 

Coalanges-s-YonnoBourgoin. 
Crnzy, Bourgeois 

Ligny, Marais. 

Pont-sur- Yonne, ' Malapert. 
Vermenton, de Prinsac 



Canten de Toucy, 

•^ Saint Sauveur, 

— ' Saint-Julien-du-S 

-— Sainl-Fargeau 

— Vézelay, 

— Seignelay, 

— Saint-Florentin, 
-* Villeneuve- 8ur-Y. 



Baqué ){$. 
Mulot. 
. Blond. 
Cunaalt. 
Leblond. 
Brillié. 
Bourgogne. 
Poirier. 



104 

SECTIOiX VI. 
ADML^fSTHATIOrV FliNAiAChiRlv 



RECETTE GÉNÉRALE. 

M. Jourdain ^, ancien Préfet,' Receyeur général. 

MM. Ghamoin et Clayblou, fondés de pouvoirs. 

j^H^, I Receveurs particuliers. 

Ghamoin, caissier. De Potier, à Ayallon. 

Ga8selin,chargé de la recette particulière Rivaille^ à Joigny. 

de Tarrondissement d'Auxerre. Colle, à Sens. 

Glayelou, chef de comptabilité. Dcsprez de Gezincourt, à Tonnerre. 

Percepteurs surnuméraires. 

MM. Dujon et Paillot à Âuxerre. 
Dorotte, à Joigny. — (*) 

TRÉSOR. 
M. RossiGNEUx, payeur do département. | M. Rocher, chef de comptabilité. 

DIRECTION DES CONTRIBUTIONS DIRECTES ET DU CADASTRE. 

Directeur, M. Gimel, rue de la Monnaie. 4. 
Inspecteur, M. Herbin, rue de la Monnaie, 14. 

contrôleurs! 

Ire division. — MM. Courtois, contrôleur principal, à Auxerre. 

' Perceptions d'Aiixerre, Appoigny, Lindry, Mont^Saint-Sulpice, 
Seignelay et Villefargeau. 
2e division. — Larfeuil, contrôleur de 3* classe, à Auxerre. 

Perceptions de Chabhs, Coulariges-la-Vineuse, Ligny, Monti- 
gny, Saiût-Cyr, Saint-Bris et Saint-Florentin. 
3e division. — Mérat, contrôleur de Ire classe, à Auxerre. 

Perceptions de Coulanges-sur- Yonne , Courson, Gravant, 
Mailly-le-Château Migé, Ouaine et Vermenton. 
4e division. — Penard, contrôleur de 2e classe, à Saint-Fargeau. 

, - Perceptions de Bléneau, Champignelies, Lainsecq, Saint- 
Sauveur, Toucy et Villiers- Saint-Benoît. 
5e division. — Perlongue, contrôleur de 3e classe, à Joigny. 

Perceptions d'Aillant. Cézy, Charny, La Ferté-Loupière, Saint- 
Julien-du-Sault et Villeneuve-sur-Yonne. 
6e division. — Bacot, contrôleur 'de ire classe, à Joigny. 

Perceptions de Joigny, Basson, Brienon, Cerisiers, Guerchy 
et Venizy. 
7e division. — Champagne, contrôleur de 2e classe, à Sens. 

Perceptions de Sens, Domats, Mâlay-le-Grand, Paron, Theil 
et Villeneuve-l'Archevêque. 
8e division. — Dessus, contrôleur de 2e classe, à Sens. ^ 

Perceptions de Chéroy, Grange le-Bocage , Pont-sur- Yonne, 
Sergines, Thorigny et Villeneuve-la-Guyard. 
9e division. — Desponts, contrôleur de Ire classe, à Tonnerre. 

Perceptions de Tonnerre, Cruzy, Fleys, Flogny, Neuvy- 
Sautour, Rugny et Tanlay. 
10* division. — Cotteau, contrôleur de 2e classe, à Avallon. 

Perceptions d'Aisy, Ancy-le-Franc, Joux-la- Ville, Lézinnes, 
L'Isle-sur-le-Serein, Molay, Noyers et Saatigny. 

(*) Voir les Percepteurs, page 106. 



105 

H* division. — Dubois, contrôleur de 5* classe, à Avallon. 

Perceptions d'Avallon, Châtel*Censoir, Guillon, Levault, 
Quarré-les-Tombes et Vézelay. 

MM. Rouyer et Jojot, surnuméraires. 

BUREAUX DE LA DIRECTION. 

M. Marty, contrôleur premier commis, rue de Paris. 

EMPLOYÉS . 

MM. Gnimont) Baibon, Bourgeois, Parigot et Petit. 

Les bureaux sont ouverts, rue de la Monnaie, de 9 heures du matin à 4 heures du 

soir. 

CADASTRE. 

Le^) plans-minutes de tout le déparlement sont dé ) osés à la Direction des contribu- 
tions oirectes; ils se composent de 6,745 plans par cellaires et de 463 tableaux d'as- 
semblage. 

La Direction délivre des extraits de ces plans aux personnes qui en font la demande. 
Le prix de ces extraits est réglé ainsi qu'il suit : 

Pour dix parcelles et au-dessous, réunies s ^r une mime feuille. . . . 2 fr. » 

Pour tout nombre de parcelles excédant dix, réunies sur une mêmefeuille, 
par parcelle 20 

Pour chaque parcelle sur une feuille séparée, avec indication des tenants 
et aboulisî>ants. 50 

Pour copie d'une section entière, par parcelle 10 

Pour copie du plan entier d'une commune^ par parcelle . . . 05 

I)âns le cas ou le plan délivré ne présente pas une demi.parceHe par hectare, le 
prix des extraits est fixé à 5 centimes par hectare en sus des prix fixés ci-dessus, 
mais alors le prix par parcelle est de 15 centimes au lieu de 20. 

Les mêmes copies, en irait colorié^ moitié en sus du prix précédent. 

La Direction délivre égale.nent des extraits des matrices cadastrales et des états 
de section, d'après le tarif suivant : 

Pour extrait de une à quinze lignes 75 centimes. 
Pour chaque ligne en i us .... 03 

Quand ils sont demandes, ces extraits sont délivrés immédiatement sur des for- 
nrnles fournies par la Direction. 



VÉRIFICATEURS DES POIDS ET MESURES. 

Le système métrique décimal des poids et mesures posé en principe par l'Assem- 
blée constituante (lois de> 8 mai et 8 octobre 1790), organisé par décrets de la Con- 
vention des 1er août 1793, 18 germinal et 1er vendémiaire an iv, par les lois des 

1822, a 
de 1822, 
d'insérer 

dans les actes publics toutes dénominations de poids et mesures autres que celles 
exprimées dans ces lois. Une ordonnance du 1er mai 1839 a constitué définitivement 
tout le service. 




Arrondt d'Auxerre, MM. Claude fils. 

— d*Avallon, Ga8;neau. 

— dé Joigny, Ghoin. 



Ârf ond' de Sens, 
— (le Tonnerre» 



MM. Chenal. 
May net. 



••«W3i/t r «1 



106 



PERCEPTEURS ET COMMUNES DE LEURS PERCEPTIONS. 

La première commane fndiqaée est le chef-lieu de la perception et la résidence da percepteur. 



NOMS 

des 

PERCEPTEURS. 



COMMUNES. 



I 




COMMUNES. 



Arrondissement d'Auxerrc. 
Giroud 
Goulet. 



I Auxerre 
jAppoigny 
( Monéteau. 



Chablis 
Beine 
Chichée 
' Bransiet < Fontenay p. Chablis 

Fyé 
Milly 
Poinchy 

/ Coulanges la-Vineuse 

iËsrolives 
Gy-l'£vêque 
Jussy 
Vincelles 
Irancy 
Vincelolles" 

f CouIanges-suNYonn. 

1 Andryes 
Thierriat delaJCrain 
Maison Blanche J 5^*^s 

I Festigny 

(Lucy- sur -Yonne 

ÎCourson 
Druyes 
Fon tenailles 
Fouronnes 
Molesraes 
Mouffy 

i Gravant 
Accolay 
Bazarnes 
Prégilbert 
Sainle-Pallaye 
Ligny 
La Chapelle-Vaup. 

Louzon ) Maligny 

Mère 

I Varennes 
Villy 

{Maillyle-Cbâteau 
Fontenay- sur-Four. 
Mailly-la-Ville 
Merry -sur-Yonne 
Sery 
Trucy-sur-Yonne 



Gaillard 



Pineaud 



Michaut 



Noirot 



Gousseau - Pa 
quiée 



Prudol 



Lechère 



Coste 



Dousset 



Migé 

Charentenay 
Coula ngeron 
Escamps 
Val-de-Mercy 

Moutigny 

Bleigny-le-Carreau 
[Lignorelles 

Pontîgny 
iRouvray 
(Veno\ize 

Villeneuve-St-Salve 

Mont-S-Sulpicè 

Cheny 

Chicby 

Hauterive 

Ormoy 

iOuanne 
Chastenay 
Lain 
Merry-Sec^ 
Sementron 
Taingy 

iLindry 
Beauvoir 
Diges 
Eglény 
Pourrai n 

St-Cyr-les-Colons 

Préhy 

I Aigremont 

Chemillv-sur-Serein 

|Chilry 

Courgis 

Lichères 

, Saint-Bris 
(Augy 
; Champs 
I Quenne 
\Venoy 

Lainsecq 

Sainte-Colombe 

Ferreux 

Sainpuits 

Sougère 

Thury 



107 



NOMS 

des 

PERCEPTEURS. 



COMMUNES. 




COMMUNES. 



Jozon 



Colette ej{( 



Defranee 



Truley 



Saint-Florentin 
AvroIIes 
Bouilly 
Cbéu 
Germigny 
Jaulgf's 
Rebourceaux 
Vepgigny 
Saint-Sauveur 
Fontenoy 
Montiers 
Saints 
Treigny 
. Seignelay 

IBeaumont 
Chemilly p. Seignel. 
Gurgy 
Héry 
iToucy 
Dracy 
Lalande 
Leugny 
jLevis 
i Moulins 
fParly 
> Vermenton 
kArcy-sur^Cure 
iBessy 
Regnard père ^Bois-d'Arcy 
Ëssert 

Lucy-sur-Cure 
Sacy 
'l Ylllefargeau 
[ Charbuy 
Destntt de B!an- \ Chevannes 
nay, ) Perrigny 
(à Auxerre.) J Saint-Georges 
rVallan 
\Vaux 

Arrondiêsement d*Avallon, 

SAvallon. 
Annay-Ia-Côte. 
Annéot. 
Etaules. 

J Lucy-le-Bois. 
/ Magny. 

\ Sâuvigny-le-Bois. 
I Châtel-Censoir. 
i Asnières. 
1 Brasses. 
n«k . V JBlannay. 

^ohtH^ <Lichères. 

I Montillot. 
f ^nt-Moré. 
\ ¥^tenay. 



Monnot 



/ 



Bidoi 



luUien 
(à Avallon.) 



BruUée 



Poulin fils 



Hè» 



Gai lion. 
Cisery. 

[Cussy-les-Forges. 
St-André-en-T.-PI. 
Sauyigny-le-Beuréa 1. 
Savigny-en-T.-PIaine 
Sceaux. 
TrevIUy. 
Vignes. 

Jeux -ta Vile. 

Dissangis. 

Massangis 

Coutarnoux 

Précy-le-Sec 

Vault de Lugny. ' 

Domecy-sur-le -Vault. 

I Girolles. 

Island. 

iMenades. 

IPontaubert. 

Sermizelles. 

Tharot. 



L'Isle-sur-Serein 

Angely 

Annoux 

Athie 

Blacy 

Civry 

Provency 

Sainte-Colombe 

Talcy 

Quarré 

Saint-Germain 

Cbastellux 

Saint- Brancher 

Bussières 

Beauvilliers 

Saint-Léger. 

Sainte-Magnance 



Santigny 

Anstrudes 

Marmeaux 

Montréal 

IPisy 

This^. 

^Vàtey-sous-Pwy 



108 



NOMS 
des 

PERCEPTEURS. 



COMMUNES 



NOMS 
des 

PERCEPTEURS. 



Cardinal 



Michon 



Lacam 
(à Joigny.) 



Daulié 



Vézelay. 

Asquins. 

Chamoux. 

Domècy-suF'Cure. 

Foissy. 

Fontenay. 

Givry. 

Pierre-PerthuiSi 

Saint-Père. 

Tharoiseau. 

Arrondissement de Joigny, 
Aillant 
CbampvalloD 
Chassy 

Poilly 

Si-Maurice-le-Vieil 
iSt-Maorice-Thiz. ■ 
f Senan 

f Villiers-sur-Tholon 
IVoIgré 

Basspu 

Bonnard 

Chaii][)1ay 

Charmoy 

Chichery . 

Ëpineau-les-Vosves 

iBténeau 
Champcevrais 
Rogny 
Saint-Privé 

Brieoon 
Bellechaume 
Bllgny-en-Otbe 
i Russy-eo-0(he 

(Esnou 
Mercy 
Paroy-en-Olhe 

/ Cerisiers 
' Arces 

Bœurs 

Cérilly 

r.ouiours 

Diilo 

Fournaudin 
\ Vaudeurs 

Villeché tive 

Cézy 

Béon 

Chamvres 

Paroy-sur-Tholon 

St-Aubin-sar- Yonne 

Yillecien 

Ville TaUerl 



Dnmas 



Thevenot 



Joachim 



Cbardon 



BeQoist 



Jousseaume 



Martin 



Gallois 
(à Joi^y.) 



Picon 



COMMUNES. 



Champignelles 
Grand-Cbamp 
Louesme 
["Ma licorne 
St-Deuiss.-Oaanne 
Tannerre 
Villen.-les-Genets 

Charny 

Chambeugle 

Cbêne-Arnoult 

ICheviilon 

(Dicy 

'Fontenouilles 
S La Motbe-aux-Auln 

iMarchais-Beton 

(Perreux 
Prunoy 
St-Martin-s-Oaanne 
Villefranche 



Dorliac 



Guerchy 

Fleury 

Branches 

Ladaz 

Neuilly 

Vilieiner 

Joigny 

brion 

Looze 

Migennes 

Saint-Cydroine 

YiUierg-St-Benott 

La Villotte 

iLes Ormes 

Merry-Yaux 

Sl-Marlin-sor-Ocre 

Soiumecaise 

Sl-Aubin-Chât.-N. 

La Ferté-Loopiére 

Cudot 

La Celle>Saint-Gyr 

Précy 
f Si-Romain-le- Preux 
( Sépaux 

^Saint-Fargeau 

/ Lavau 

\ Roncbères 

^St-Martin-des-Cha. 

i Hézilles 

f Fontaines 

VSeptfonds 



109 



NOMS 
des 

PBRGEPTBURS. 



COMMUNES. 



NOMS 

des 

PERCEPTEURS. 



Larceoa 



( 



Bernard ^ 



Giraud 



St-Julien-da-SaoU 
Sl-Loap-d'Ordon 

i St-Martin-d'Ordon 

IVerlin 

/ Venisy 
) Chailley 
) Champlost 

VTurny 

l ViUeneuve-f.-Yonne 

l Armeaii 
1 Bussy le-Repo» 
l Ghaamot 
i DixmoDt 
f Les Bordes 
[ Piffonds 
Roussoû 

Arrondiisement de Sens. 

/Chéroy 
/ Braonay 
iBollot 



Berlin aîné à 
Sens 



Touclialaaine^ 



Bezaaçon 



yJouy 



Montacher 

ISaint-Valérien 
Vallery 
Yillebôug^is 
Yillegardin 

Bomats 
Goartoin 
Fouchères 
iLa Belliole 

Percherop <Savigny 

iSubligny 

Vèrnoy 
VIllen.-la-Dondagre 

Villeroy 

Grange-le-Bocage. 
St-Maurice-a.-R.-n. 

Sognes 

Berthelin ^Vertilly 

iVilliers-Bonneux 

GourceauiL 

Plessis-Dumée 

Mâlay-le-Grand 

Maillot 

Mâlay-le-Petil 

/.i ^Nbé 
Ghandeiiier fils iFonlaine-la-Gaillar. 



Dubois k Sens 



Lhermite 



Cbartre 



Soupey 



GOMMUNES. 



Paron 

CoUeiiiier» 

Cornant 

Courtois 
Egriselles-le-Bocage 

Eligny 
Gron 

Marsaogis 

Nailly ^ . 

Sl-Marlin-du-Terlre 

rPonl-sur-Yonne 

Guy 
Evry 

iGisy-les-Nobles 

Lixy 

iMichery 

I Saint- Serotin . 

Villemanoche 

Villehavotle 

Villeperrot 

(Sens 
Saint-Clément 
Saint-Denis 
Soucy * 

j Sergines 
kCompigny 
IPailly 
^Plessis*Saint-Jean 

j Gourion 
I Serbonnes 
! Vinneuf 

Theil 

Pont-sur-Vanne 

Chigy 

Les Sièges 

Vareilles 

Villiers-Louis 

f Thorigny 
\Fleurigny 
^La Chapelle-s.-Or. 
\La Postolle 
#St-Martin*8.-0rease 
( Voisines 



à Sens 



(Passy 
iiosoy 
Saligny 
Vaumort 

^Yéron 



Beaayallet 



Yillen.-la-Guyard 

Champigny 

Ghaumont 

Saint- Agnand 

YillebleTin 

VilletMenry 



ii<i 



INOMS 

des 

PERCEPTEURS. 



COMMUNES 



Légier ^ 



/ Villen.-l'ArcheY. 
Bagneaux 
Courgenay 
Nioré <Flacy 

Lailiy 
Molioqns 
Foissy 

Airondissement de Tonnerre. 

Ancy-Ie-Franc 
Argenteuil 

Ghassigoelles 

Cosy 

Fleys 

Stigny 

Viller0-j98^B»tt» 

Cruzy 
..Gigny 
Lepenne jGJand: 

Pimeiles 
Sennevoy-le-Bas 
Seonevoy-le-Haat 

Beru 
GuyoD àcollan 
de Moni leveaux j Serrigny 
(àronnerre) Wissey 

(Vézanoes 
Viviers 
,Yrouerre 



Flogny 
BuUeaux 
kLa Gbap.-Vieille-F^ 



Dorotle 



BoJzanlé 



(Percey î 
Tronchoy 
^BernouiI 
I Carisey 
f Blé 
\ Roffey 
\Villier8-Vineux 

Lézinnes. 
Àncy-ie-Servcux 
' Argentenay 
Pacy 

Samboorg 
Vireaux 



NOMÇ 
des 

PBRCEPTBUàS. 



COMMUNES. 



Nicolle 



GojDiineri 



Petit 



/ Molay 
i Annay 
; Fresnes 
i Nilry 
f Poilly 
\ Sainte- Vertu 

iNouvy 
Sormery 
BeagnoQ 
Lasso D 
Soumaintrain 

Noyer» 
Censy 

Ghâtel-Gérard 

lElivey 

GrimauU 

iJooancy 

IMouHos 

Pasilly 

Sarry 



^iisy 
I Nuits 

ChallM.iehal^^*^'®''®» 

^PerrigoT 
Jolly 



I 



Rogfiier 



Dauphin 



Garrel 



ÎRugny 
Arthonoay 
Mélisey 
Quincerol 
Tliorey 
Trichey 
Villon 

fXaniay 
Baon 
Gommissey 
Saint-Martin 
Saint-Vinnemer 

/Tonnerre 
/ Gbeney 
1 Dannemoine 
< Ëpineuil 
f Molosmes 
r Junay 
VVézinnes 



111 



DIRECTION GENERALE DES DOUANES 
ET CONTRIBUTIONS INDIRECTES. 



M. BAwnBR j^, conseiller a*Etat, directeur général, hôtel do Ministère des Fi- 

nances, roe de Rivoli. 

fiIREGTION BÉPARXEMENTALE. 

MM. Cavrol ^, directeur au département, rue de la Belle-Pierre. 4. 

Upayro de Crussol, contrôleur, i^ commis de dlrectioa, rue des Lombarde» 6. 
Vaillaime, â« commis de direction, rue de Paris, 127. 

Bureai» : rue des Templiers, b. 2. 



INSPECTION D'AUXËR^E. 

M, George, inspect. diTisionn., chef de seryice de la principalité d*Aiixerre, 

• quai BoarboD, ii. 

PRINCIPALITE D'AUXSaRB. 

Bureaux et entrepôt des tabacs : rue Chantepinot, 8. 
MM. Magdelaine, suryeillant de naTigatiod, 



Doraod. receveur principal, entrep., rtte 

Chantepinot, 8. 
Besnard, commis de recette principale, 

roeValentin. 

Service Aelif. 
Bureaux d'ordre : rue Chantepinot, 8. 

BfM. 

Servais , contrôleur à Auxerre, rue d'Ë- 
glény. 10, 

Poulet, Pons, Bcssiron, Gathelot, com- 
mis i Auxerre. 

Gommard, receveur à cheval de la 
banlieue d'Auxerre. 

Xolie, commis principal à cheval à Au- 
xerre. 

Albert, receveur à cheval à Chablis. 

Ballol, com. princip. à cheval id. 

Hupel, rec. à ch. à Courson 

Cery, com. princ. à cheval id. 

Priace, receveur à cheval à St-Florentin* 

DelécoUe, com. principal à cheval id. 

Girard, receveur à cheval à Toncy. 

Bonnet, commis principal à cheval id. 

Triou, rec. à cheval à Vermenton. 

Boaard, commis principal à cheval id* 

Service de la Navigation. 
Bureau: Quai Condé. 

JMM. 

Dasuseau, rec. de nav., place 8t<-Nieolas. 



rue de la Marine. 

Service de la garantie des matières jf or 

et d^ argent. 

Bureau : rue des Lombards n^ 6. 

MM. 

Lapayre de Crussol, contrôleur de faran- 

lie, rue des Lombards, 6. 
Mérat, essayeur, Place-aux-Liens, 5. 
Durand, receveur, rueiChantepinot, 8. 

Service des Octrois, 

Bureau central, rue Chantepinot, 8. 

MM. 

Martin^ préposé en chef de rociroi d*Aii« 

xerre, Place-aux-Liens, 3. 
Bretin, brigadier. 
Caillaux, s.-brig. 
Irr, receveur à Tabattoir. 
Courtois, receveur à la Porte du Pont. 
Yiault, id. da Temple. 

Cotte, id. de Paris. 

Jojot, id. Chantepinot. 

Gérard, id. d'Egléoy. 

Tribaudeau, receveur du Port. 
Bertrand, 1«^ surveillantambolant. 
Leblanc, â« id. 

Pont, 3* id. 

Boudin, 4« id. 

Barré, surveillant à la Nouvelle l^orte. 
Chatte, id. porte^aiat-Vigiie. 



112 



y 



INSPECTION DE JOIGNY. 
M. SAU8SAT, iospecleui' division., chef de service del»principali(é de Joigny. 

PBINCIPALITé Dis JOIGNT. 



MM 

Lemaistre. rec. prioc. entrep., à Joigny. 
Hériséy 1er com; de rec. princ. à Joigny. 

Se/mice Actif 

MM. 

Edou, receveur à cheval à Aillant. 
Faavilion, com. priocip. à cheval id. 
Dusaassoy, rec' à ch. àBrienon. 
Marque!, com. princ. id. 
Jolly, receveur à cheyal à Gharny. 
Péricr, commis principal à cheval id. 



Baillot, recerear à cheval à St.-Fargeao. 
Demetz, commis princ. àch. à St-Fargeaa. 
Maigne de Sarrazac, r. à ch. à.Y.-le-Hoi. 
Laillet, commis princ. à cheval id, 
Sérodin-Bertin, com. principal à JoigDj. 
Marchand, commis iJ. 

Gonsiant, surnaméraire. 

Service de la Navigation. 
MM. 
Dnclos, receveur de navig. à Laroche. 
Thirard, vérificat. de navig. à Laroche 



SOUS-lNSPEGtlON DE SENS. 
M. BoifiN, sous-insp. divis.. chef de serv. de la principauté de Sens. 

PRINCIPAUTÉ DE SENS. 



Rody, receveur principal cntrep. à Sens. 
Redond, commis de recette principale à 
Sens. 

MM. Service Actif. 
Gavan, contrôleur de Se classe, à Sens 
Boubei, Dupont, Lacroix,], Depontaiiler, 

cominis à Sens. 
Didier, surnuméraire. 
Jacqueiin, receveur à cheval de la banl. 

do Sens. 
Chaule, com. princ. à cheval à Sens. 



Lhermilte,rec. à cheval, à Pont-s-Tonne. 
Bouzin, commis princip. achevai id. 
Julien, rec. à cheval à Villen.-l'AreheT. 
Cloutier, commis princ'. à cheval id. 

Service des Octrois. 

Boudrot, prép. en chef de Toct. de Sens ; 

Yié, Dnmont, Thévenin, Gromard, 

Dagnot, Troué, V. Lenoir, Perrault; 

recev. d^octroi, à Sens. 
Dernier EJme, Bos Jean, Thévenin, Mé- 

nard, surv. amb. d'octroi à Sens. 



SOUS-INSPECTION DE TONNERRE. 

MM. B^TIF, sous-inspecteur divisionnaire, chef de service des principalilés 

d'Aval Ion et de Tonnerre, résidant à Tonnerre. 



PRIIiICIPALlTÉ D'A VALLON. 

Berger, rec. princ. entrep. à Avallon, 
George, ter commis de recette prioc. id. 

Service Actif. 
MM. 
Garnier, rec. àchev. à Tlsle-s-le-Sereln. 
Favcrolle, commis princ. à cheval id. 
Reyssel, rec. à ch. à Quarré-l.-Tombes. 
Rancelin, commis princ. à cheval id. 

PRmCIPALITé DE TONNERRE. 

^ ^ MM. Reysset, commis de recette principale, 

Quatreveaux, receveur princ. entrepos.à! à Tonnerre. 



Brûlé, receveur à cheval à Vëzelay. 
Montsaingeon, commis princ. à chev. id. 
Bessette, commis principal à Avalion. 
Dallery, commis id. 

Service des Octrois, 

M. Fcvre, receveur de.Toctroi d'Aval- 
lon. 



Tonnerre. 



I 



113 



MM 



Service Actif. 



Labouille, re(ï. achevai à Ancy-ie-Franc 
Caillot, commis princ. à chev^a id. 
Jaillet, receveur à cheval à Flogny. 
Trouble, commis principal à cheval id, 
Plollin , receveur à cheval à Noyers. 
Yaleu. commis princ. à cheval id. 

Bachelol-Soiiligné, commis chef deposte 

à Tonnerre. 
Foorriti, commis à Tonnerre 

Sei-vice de la Navigation. 
MM. 
Bichery, recev. de navigr. à Tonnerre. 



Vauciîez, surveillant à Tonnerre. 
Bane, receveur de navig. à Raviéres. 

Surnuméraires. 
MM. 

Chardon, surnuméraire de direction à 
Auxerre 

BesnarJ, surnuméraire de recette princi- 
pale, à Auxerre. 

Jaotjpelin, surn. de recette principale à 
Joi|fny. 

Couslan, Difiicr, Catus*e,Seurat,Gaume, 
LoichejMol, surnuméraires du service 
actif du département. 



ADMINISTRATION DE L ENREGISTREMENT 

ET DES DOMAINES. 
M. PAGART D'HERMANSART, directeur. 



INSPECTEUR. 
M. Regnault de PfiÉMESNiL, à Auxcrrc. 

VÉRIFICATEURS. 
MM. Letanneur, à Âuxerre. 
Conturat, à Avallon. 
Pietresson Saint -Aubin, à Joigny. 
Fels, à Sens. 
Lacroix, à Tonnerre. 
Courtaut, 1er commis de direction,. à 

Auxerre. 
Cassaigne, garde-magasin, contrôleur 

du timbre. 
Mauricart, timbreur. 

Elf PLÛTES DE LA DIRECTION. 

Balbon, chef de la comptabilité. 
Adam, conunis d*ordre. 
Gaillou, expéditionnaire. 

CONSERVATEURS DES HYPOTHEQUES 

Auxerre, Boullay. 
Avallon, Mutinot. 
Joigny, Bouygues. 
Sens, Maliaruié. 
Tonnerre, Belnet. 

RECEVEURS. 

Arràndiisement d' Auxerre. 

Aiiienre, Brcdoux, receveur de Tenreg. des 
actes civils, s.-s. privés et suc. 
— Vidal, rec. de Tenregistrement des 
actes judiciaires et des domaines. 

Chablis, Gounot. 

Coulanges-Ia-Vineuse, Maréchal 

CoulaDges-sur- Yonne, Toussaint. 

Coursoq, Dubois. 

l^igny, Déclémy. 

Saint-Florentin, Pancbart. 

Saint-Sauveur, Dulac. 

>elgnelay, Honore 



Toucy, Bussière. 
Vermenton, Mareschal. 

Arrondissement d' Avallon. 
Avallon, Destenave. 
L'IsIe, Hermary. 
Guillon, Mordaing. 
Quarré-Ies-Tombes, Tribalet. 
Vézelay, Designorio. 

Arrondissement de Joigny. 
Aillant, Jacquin. 
Bléneau, Cotlance. 
Brienon, Lerat. 
Cerisiers, Prévost. 
Charny, ( hevalier. 
Saint-Fargeau, Fouraut. 
Joigny, Maugeis. 
Villeneuve-sur- Yonne, Letors de Crécy. 

Arrondissement de Sens. 
Chéroy, Tisserand. 
Pont-sur- Yonae, Pertrizot. 
Sens, Mouchet, receveur de l'enreg. des 

artes civils, s.-s. p. et suce. 
—Bouchage, receveur de Tenregistrem. des 

actes judiciaires et des domaines. 
Sergines, Randonnat. 

Viileneuve-l'Archevêque,Justamond. 

Arrondissement de Tonnerre, 
Ancy-lb-Franc, Roy. 
Cruzy, Ginalhac. 
Flogny, Destable. 
Noyers, Maison. 
Tonnerre, Fournerat (enreg»el domaines). 

. SURNUMÉRAIRES. 
Auierre, Julien. 
Avallon, N. 
Joigny, Hunot. 
Sens, Voulhier. 
Tonnerre, Pagart d'Hermansart. 

8 



114 

EAUX ET FORÊTS. 

La France est divisée en 35 conservations forestières. Les départements de TAube et 
de r Yonne forment la 8*" dont Troyes est le chef-lieu. 

Le département de T Yonne a 739,521 hect. d'étendue territoriale ; les forêts en 
occupent 172,696 hectares, c'est-à-dire le quart environ. Celles qui sont soumises au 
régime forestier et appartiennent aux communes et aux établissements publics sont 
d'une étendue de 15i,927 hect. Celles do l'Etat ont une superficie de 17,769 hect. 
MM. DE MissERYji^, conservateur à Troyes. 
Des Etangs, sous-inspecteur sédentaire. 
Durey, garde général, chargé des travaux d'art. 

INSPECTION D'AUXERRE. 
MM. Gallot, inspecteur, à Auxerre, rue Joubert. 
Rambourgt, sous -inspecteur à Auxerre. !Gand,'sous-insiecteur, à Avallon. 



Chauvin, brigadier sédentaire, et Mauvi- 
gnan, garde sédentaire, attacnés au bu- 
reau de l'inspecteur. 

Mariel, garde-général, à Coulanges-sur- 
Yonne. 

Touchaleaume, garde-général, àJTonnerre. 

Clément, garde général, à Ancy-le-Franc. 

ISNPECTION D'A VALLON. 
Guérard^ inspecteur à Avallon. 



Petit, brigadier sédentaire, attaché à l'ins- 
pection d'Avallon. 
de Montrichard, garde général, à Avallon. 

INSPECTION DE SENS. 
Mai cotte, inspecteur, à Sens. 
Tonnellier s. -inspecteur, à Sens. 
Abbat, commis d'inspect. g. sédentaire. 
Marland, garde-général, à Joigny. 
de Yalicourt, garde général, a Arces. 



ADMINISTRATION DES POSTES, 
Taxes à partir du \" janvier 1862. 
Les lettres échangées entre les bureaux de poste de l'intérieur de l'Empire, de la 
Corse et de l'Algérie et les lettres des et pour les militaires et marins en garnison 
ou en station dans les colonies françaises ou présents sous les drapeaux ou pavillons 
à l'étranger, paient jusqu'à 10 gram. inclus., 20 ou 30 c., selon qu'elles sont affran- 
chies ou non ; au-dessus de 10 gram. jusqu'à 20 gr. inclus., 40 ou 60 c. ; au-dessus de 
20 gr. jusqu'à 100 gr. inclus., 80 cent, ou 1 fr. 20 cent.; au-dessus de 100 gr. jus- 
qu'à 200 gr. inclus., 1 fr. 60 c. ou 2 fr.. 40 c. et ainsi de suite, en ajoutant par 100 gr. 
ou fraction de 100 gr. excédant, 80 c. en cas d'affranchissement, et 1 ir. 20 c. en 




50 c.; et ainsi de suite, en ajoutant 10 c. par chaque 30 gr. ou fractionde 30 p*. 
— Les lettres de la ville, siège du bureau, pour les autres localités de l'arro.;- 
dissement postal, les lettres d'un bureau de poste pour une distribution dépendant 
de ce bureau et réciproquement, qu'elles soient ou non affranchies, jusqu'à 10 gram. 
exclus., 10 c. , de 10 gram. à 20 gr., 20 c. j de 20 gr. à 30 gr. , 30 c. ; de 30 gr. à 60 ^r., 
40 c. ; de 60 à 90 gr-, 50 c, et ainsi de suite, en ajoutant 10 c. par 30 gr. ou fraction 
de 30 grammes excédant. 

TAXE DES IMPRIMÉS, ÉCHANTILLONS, PAPIERS DE COMMERCE OU D'AFFAIRES. 

(Lcn du 25 juin 1856;. 

La taxe de ces objets est réglée à prix réduits , moyennant affranchissement en 
numéraire ou en timbres postes. Le poids des imprimés ne doit pas dépasser 3 kilog. 
et leur dimension 45 centimètres. Ils ne doivent renfermer aucune lettre ou note ma- 
nuscrite pouvant tenir lieu de correspondances, sous peine d'une amende de 150 
francs à 300 francs, et, en cas de récidive, de 300 francs à 3,000 fr. — Les imprimés 
sont expédiés sous bandes mobiles couvrant au plus le tiers de la surface. Ils sont de 
trois classes : 1° Zc« journaux politiques , taxe 4 centimes par exemplaire de 40 gr. 
et au-dessous ; au-dessous de 40 grammes,augmentalion de 1 cent, par chaque 10 gr. 
ou fraction de 10 gr. excédant; moitié des prix ci-dessus, lorsque le journal est pour 
l'intérieur du département où il est publie ou pour les départements limitrophes. 
(Les journaux publiés dans les départements de la Seine et de Seine-el-Oise ne 
jouissent pas de la réduction pour les départements limitrophes). — 2° Les publi- 
cations périodiques uniquement consacrées aux lettres, aux sciences, aux art^y 
à i'agrieuUure et à Vindustrie, taxe 2 cent, par exemplaire de 20 grammes et au- 



145 

dessous; au-dessus de 20 grammes, augmentation de 1 c. par chaque 10 gr. ou fraction 
tle 10 gr. excédant; moitié de ces prix dans lescas indiqués au paragraphe ci-dessus. 
3** Les circulaires j prospectus, catalogues , avis divers et prix courants, livres , 
gravures, lithographies en feuilles, broches ou reliés, taxe 1 cent, par paquet ou 
exemplaire isole de 5 grammes et au-dessous pour tout l'Empire ; 1 cent, en plus par 
chaque 5 grammes ou fraction de 5 grammes excédant jusque 50 grammes; ae 50 gr. 
à 100 gr., 10 c. uniformément; au-dessus de 100 gr., 1 c. eivsus par chaque 10 gr. ou 
fraction de 10 gr. — Les avis de naissance^ mariage et décès, les prospectus, cata- 
logues, circulaires, prix courants et avis divers sont reçus sous forme de lettres ou 
sous enyeloppes ouvertes d'un côté : taxe 5 centimes par exemplaire de 10 grammes 
et au-dessous, pour l'arrondissement du bureau, et 10 cent, pour le reste de l'Empire, 
augmentation : 5 c. ou 10 c. pai^ chaque 10 gr. ou fraction de 10 grammes excédant. — 
Les cartes de visite sont reçues sous enveloppes non fermées aux conditions ci-dessus, 
La même enveloppe peut renfermer deux cartes sans augmentation de prix. — Les 
éekantiUons sont affranchis aux prix des imprimés de la 3" classe. Ils ne devront pas 
dépas^r un poids de 300 grammes. — Us ne devront avoir, sur aucune de leurs faces, 
[longueur, hauteur ou largeur), une dimension supérieure à 25 centimètres.— Us de- 
Yront, au moment où ils seront présentés à 1 affranchissement dans un bureau de 
poste, porter une marque imprimée du fabricant ou du marchand expéditeur. — 
Quant à la confection aes paquets, il est permis de leur donner les formes les plus 
variées, pourvu qu'ils soient disposés de manière à ce que leur contenu puisse tou- 
jours être facilement et promptement vérifié. Sont exclus comme échantillons les 
objets de nature à détériorer ou à salir les correspondances ou à en compromettre la 
sûreté. — Le port des papiers de commerce ou d affaires est de 50 c. par paquet 
de 500 grammes et au-dessous. Au-dessus de 500 grammes, 1 c. en sus par chaque 
10 grammes ou iraction de lO^rammes. 

lettres chargées en généf al —Lettres chargées contenant des valeurs déclarées. 

Les lettres auxquelles le public attache une importance particulière peuvent être 
chargées. Les lettres à charger sont présentées au bureau de poste et affranchies. 
L'administration en donne reçu aux déposants et ne les livre que sur reçu aux desti- 
nataires. Elles payent une surtaxe fixe de 20 centimes outre la taxe fixée ainsi qu'il 
suit : Jusqu'à 1 grammes inclusivement, 20 centimes ; au-dessus de 10 granunes 
jusqu'à 20 grammes inclusivement, 40 centimes ; au-dessus de 20 grammes jusqu'à 
1Û0 grammes inclusivement, 80 centimes; au-dessus de 100 grammes et pour chaque 
100 grammes ou fraction de 100 grammes, 80 centimes en sus. 

Elles sont revêtues d'une enveloppe fermée au moins de deux cachets en cire fine 
et de même couleur, portant une empreinte spéciale à l'expéditeur, et placés de 
manière à réunir tous les plis de l'enveloppe. 

Le tarif des lettres chargées contenant des valeurs déclarées est le même que celui 
des lettres chargées en général, si ce n'est qu'elles sont passibles d'un droit de 10 
centimes par 100 francs ou fraction de 100 francs déclarés. 

La déclaration ne doit pas excéder 2,000 f. Elle est portée en toutes lettres à l'angle 
gauche supérieur de la suscription de l'enveloppe, et énonce en francs et centimes le 
montant des valeurs insérées. 

L'expéditeur s'assure ainsi, en cas de perte, sauf le cas de force majeure, le rem- 
boursement des valeurs insérées. 

Valeurs cotées. 

Les valeurs cotées sont des objets précieux de petite dimension qui payent 2 ''lo de 
la valeur estimée. L'estimation ne peut être inférieure à 30 francs ni supérieure à 
1,000 francs. Elles sont renfermées, en présence des directeurs, dans des boites ou 
étuis ayant au plus 10 centimètres de longueur, 8 centimètres de largeur et 5 centi- 
mètres d'épaisseur. 

Les objets réunis à la boite ne peuvent pas dépasser 900 grammes. 
^ A Auxerre le bureau est ouvert, du 1er avril au 31 octobre, de 7 heures du matin à 
' heures du soir^ et du 1er novembre au 31 mars, de 8 heures du matin à 7 heures du 
soir, pour les dépôts d'argent, paiements, lettres chargées , poste restante et vente 
des timbres-postes. 

Les dimanches et jours fériés, le bureau ferme de 10 heures à midi et à 5 heures 
pour clore la journée. 



116 



Des boîtes supplémentaires sont établies rue Chante-Pinot (ancien Hôtel-Dieu), 
hôtel du Léopard, bureau d'octroi du port, porie du Temple, à la Mairie, porte Je 
Paris (bureau de tabac) et rue d'Egleny. 

INSPECTION DE L'YONNE. 

MM. Lemoine, inspecteur des postes du département, rue de la Marine, n° I. 
Vignes, sous-mspecteur du département, rue Fécaiiderie, n" 7. 
Dreyfuss, premier commis d'inspection du département, rue de Paris, 88. 
. Delahaye, brigadier-facteur du département. 



BUREAUX. 

Arrondissement d'Auxerre, 

Appoigny, M. Porée, distributeur. 
Arcy-sur-Cure, Mile Précy, directrice. 
. [ MM. Guilmineau, directeur. 
^ I Miellé, premier commis. 
« i Lefèbvre, second commis. 
j Guinault, troisième commis. 
^ ' Pravas, surnuméraire. 
Chablis, Mlle Gautier, directrice. 
Chailley, Mlle Ployer, distributrice. 
CouIanges-la-Vineuse, Mme Lamidé, direc. 
Coulanges-s.-Y , Mlle Quaintenne, direct. 
Courson, Mlle Carré, directrice. 
Ligny, Mme Lormier, directrice. ' 
Moneteau, M. Loiseau, distributeur. 
Pourrain, M. Tamponnet, distributeur. 
Saint-Bris, Mme Hadery, directrice. 
St-Fiorentin, Mme Dubois, directrice. 
St-Sauveur, Mme Bethfort, directrice. 
Seignelay, Mlle Pouçy, directrice. 
Toucy, Mme v® Batbedat, directrice. 
Treigny, Mme Mousset, distributrice. 
Vermenton, Mme Raimbault, directrice. 
Vincelles, Mme Mouchot, distributrice. 

Arrondissement d'Avallon. 
Avallon, M. . Mansel, directeur. 
Châtel-Censoir, Mme Laray, distribut. 
Lucy-le-Bois, M. Berthelot, directeur. 
Quarré-les-ïombes, Mlle Ragon.directr. 
Véî^elay, Mme Laederich, directrice. 
L'Isle-s-1-Serein.Mlle Barbotte, directrice, 
Chastellux, Mlle Augueux, distributrice. 
Cussy-les-ForgeSj Mlle Forestier, id. 
Guillon, Mme Soisson, directrice. 

Arrondissement de Joigny. 
Aillant, Mlle Thomas, directrice. 
Arces, Mme Frontier, distributrice. 
Basson, Mme v* Loisel, directrice. 
Biéneau, Mlle Chastanet, directrice. 
Brienon, Mlle Bonnard, directrice. 



Cerisiers, Mlle Trubert, directrice. 
Champignelles, Mme Boisseau, distr. 
Cnarny, M. Chabassol, directeur. 
Fleury, M. Moreau, distributeur. 
Joigny, M. Bou^aud, directeur. 
La Ferté-Loupière, M. N...., distribu. 

trice. 
Laroche (Saint-Cydroine), Mme Viltard, 

directrice. 
Mézilles, Mlle Roudault, distributrice. 
Rogny, Mme Crapeau, distributrice. 
S.-Fa'rgeau, Mme Clayeux, directrice. 
S.-Julien-du-S., M"" ?• Michel, directr. 
Villeneuve-sur- Yonne, M. Boudet, direct. 
Villevallier, M. Fortin, directeur. 
Villiers-S. -Benoît, Mme Godeau, distr. 

Art ondissement de Sens. 

Chéroy, Mlle Dubos, directrice. 
Egriselle-le-B. , Mme Cosset, distributrice. 
Pont-sur- Yonne, Mlle Leroux, directrice. 
. : MM. Labarre, directeur. 
g S Bernage, premier commis. 
« i Bocher, 2« commis. 

Doridat, surnuméraire. 
Serbonnes, Mme Morin, distributrice. 
Sergines, Mlle Chardon, directrice. 
Saint- Valérien, Mme Fortin, distributrice. 
Theil, Mme Mirauchaux, distributrice. 
WM' Archevêque, Mme Peyrol. directr. 
W«-la-Guyard, Mme v SuD} , directrice. 
Thorigny-s.-Oreuse, Mme Brunot,direct. 

Arrondissement de Tonnerre. 

Ancy-le-Fr., Mme Mantelet, directrice. 
Cruzy, Mme Vezien, directrice. 
Flogny, Mme Giffard, directrice. 
Neuvy-Sautour, Mme HUchard, distr. 
Noyerâ, Mme v Pichot, directrice. 
Nuits, Mme Paupert, directrice. 
Tanlay, M. Piaux, directeur. 
Tonnerre, M. Boissaux, directeur. 



RELAIS ET MAITRES DE POSTES. 

ROUTE N** 4 DE PARIS A GENÈVE. 



Villeneuve-la-Guyard, Lecomte.^ 
Pont-sur-Yonne, Délions Henri. 
Sens, Délions Auguste, 
ïheil, Brice-Fiiiu. 



j Arces, Gatelier. 
; St-Florentin, N. 
. Flogny, Mme Flogny. 
1 Tonnerre, Bernard-Crevaut. 
I Ancy-le-Franc, Passier. 
Aisy, Ligerei. 



ROUTE AUXIL. N» 5 DE SENS A ST.FLOR, 

Villeneuve-sur- Yonne, Picard, 
viileyallier, Picard. 
Joigny, Airaull fiJs. 
Esnon, Gatélier. 

ROUTE n"* 6 DR PARIS A CHAHB^RT. 

De WMa-Guyard à Joigny, v. plus haut. 

Bassou, Paysant. 

Auxerre, Pinard. 

Vincelies, Petit. 

Vermenton, Rousselet. 

LncY-le-Bois, Berthelot. 

Avallon, Barban. 

Sainte-Magnance, Bizouard. 

HÉVB ROUTE PAR SERHIZELLBS. 

Sermizelies, Berthelot. 

aODTE N** 60, DE NANCY A ORLEANS OH DE 
TROTES A SENS, 

Viileneuve-l'Archevôqne, N. 

ROUTE N" 77 DE NE VERS A SEDAN, OU DE 
TROYES A SENS. 

Courson, Paysant. 



H7 

ROUTE Dl^PART. N<> I, DE SENS A NEMOUKS 

Chéroy, Pierre. ; 

ROUTE DE TROYES A AUXERRE PAR AUXON, 
ST-FLORENTIN, MONTIGNY ET AUXERRE. 

Montigny, J^cquiliat. 

ROUTEDECLAMECYAAVALLONPARViéZELAY. 

Vézelay, Fosseyeux. 

ROUTE DE BRIARE A AUXERRE. 

Saint-Fargeau, Perron. 
Toucy, Coulon. 

t 

ROUTE D' AUXERRE A HONTARGIS. 

Toucy, Coulon, 
Charny, Chantereau. 

ROUTE D' AUXERRE A TONNERRE. 

Chablis, DaTid-Gallereux. 

ROUTE DE PARIS A BESANÇON. 

Pimelles, Hugot. 

ROUTE DE TONNERRE A AVALLON. 

Nitry, Berthelot. 



SECTION vu. 

PONTS ET CHAUSSÉES. 



H: HEKNOUX^, Ingénieor en chef du Département, à Aùxerre. 



§* 



C» 



SERVICE ORDINAIRE COMPRENANT 



1** Les routes impériales dont voici la nomenclature et Vitinéraire : 



N» 5. De Paris à Genève par Montereau, 
Villeneuve -la- Guy ard , r.hampigny , 
Villemanoche, Pont-sur Yonne, Saint 
Denis, Sens, Mâlay-le-Roy, Theil, 
Vaumorl, Arces, Avrolles, Saînt-Flo- 
rentin, Geriuigny, Percey, Flogny, 
Tronchoy, Gheney, Dannemoine, Ton- 
nerre, Lézinnes, Ancy le-Franc, Ful- 
vy, Nuits, Aisy, Montbard et Dijon. 

N" 5 bis. De Sens à Saint-Florentin par 
Ro8oy,Vineneuve-SHr-Yonne,Arinea», 
Villevallier, Villecien. .Saint-Aubin, 
Joigny. Laroche. Esnon et Brieuon. 

^' a. De Paris à Chambéry par Joigny, 
Epiuean-les-Voves , Dassou , Ap 
poigriy, Auxerre, Champs. Vincelies, 
Cravau, Vermenton, Reigny, Lucys.- 
Cure, Arcy-sur-Cure, Voutenay, Ser- 
mizelies, Avallon, Cussy-les-Forges, 
Sainte Magnance et Rou^ray, 

N* 60. De Nancy à Orléans par Troyes, 



Villeneuve l'Archevêque , Molinons 
Foissy, Sens, Paron et Courtenay. 

No 65. De Neufchdteau à Bonny-sur-Loire 
par Châtillon-sur Seine, Laignes, Pi- 

• melles, Tanlay, Tonnerre, Fléy, Cha- 
. blis, Poinchy, Beines, Auxerre, Ville- 
fargean, Pourrain,' Toucy, Mézille», 
Saint-Fardeau et Lavau. 

N® 77. De Nevers à Sedan par Clamecy- 
Coulangos-sur-Yonne,' Courson,' Gy, 
Lévêque, Vallan, Auxerre,Villeneuve- 
1 Saint-Salves, Montigny, Pontigny, 
Saint Florei^tin , Newvy-Saulour et 
Troyes. 

N*» 51 . De Poitiers à Àvallonpar Clamecy, 
Dornecy, Chamoux. Vézélay.St. » ère 
et Pontaubert. (l^ar suite de la rectifi- 
cation en cours d'exécution, on aban- 
donnerait Saint-Pére et Pontaubert 
pour rejoindre la route impériale n^ 6 
par Asquins et Blannay. 



118 



i^ les routes départementales dont voici les dénominations et Vitinéraire : 



No 1. De Sens à Nemours par Sainl-Valé- 
rien et Chéroy. 

N* 1 bis. De Subtigny à Villeroy. 

No 2. De Chéroy à Bray-sur - Seine par 
Bol lot, Branuay, Ponlsur-Youne. 

N° 5. De Joigny à Toucy par Paroy, Se- 
nan,AiUaDt-s.-Tholon et Saint- Aubin. 

N® Â. D'Àuxerre à Nogent -sur -Seine par 
Monéteaa, Seignelay, Hauterive, Drie- 
non , Bligny , Bellechaume , Arces , 
Vaudeurs, Les Sièges et Villeueuve- 
l'Archevêque. 

N° 5. De Saint- Far g eau à Vincelles par 
Saint-Sauvear, Ouaîue, jMerry>Sec et 
Coula nges -la- Vineuse. 

N» 6. De Tonnerre à Avallon par Yrouerre. 
Noyers, Massangis. Dissangis, l'Ke-sur- 
Serein, Provencv et Sauvigny-le-Bois, 

No 7. D' Avallon à Lormes par Chastellnx. 

N« 8. De Cussy-les-F orges à Semur par 
St-André-en-Terre-PIeiue et Epoisses. 

N° 9, D'Aisy à Montargis, par Etivey, 
Sauvigny, Pasiliy, Ceusy, Noyers, Ai- 
gremont, Lichères, Saint-Cyr-les-Co- 
lous, Saint-Bris, Aaxerre, Saint-Geor- 
ges, Aillant-sar-Tholon. Senan,Volgré, 
Saint-Romain-le-Preux, Yillefraoche, 
Dicy et Château-Renard. 

N** 9 bis. De la 'porte d^Eglény\à la porte de 
Paris autour d^Auxerre. 

N** 10. De Saint-Fargeau à Montargis 
par Saint-Privé. Bléneau et Rogny. 

No 11. De Joigny à, Avallon par la Belle- 
Idée, Cheny, Hauterive, Ligny-le-Cbâ- 
tel, Maligny, Chablis, Lichères, Nitry, 
Jouxia-Ville, Lucy-le-Bois. 

i^« 12. De Joigny à Montargis par Béon. 



No 14. De Germigny aux Croûtes. 

N® 15. D' Avallon à Montbard par Sauvi- 
gny, Saiitigjiy, Vassy-sous-Pizy, Ans- 
trudes et Aisy. 

N» 1 6. De Tonnerre à Bar-sur Seine par 
Saint-Martiu, Rngny, Villon, Arlhon- 
nay et les Riceys. 

N* 17. De Courson à Dicy par Fon tenail- 
les. Ouaine. Moulins, Toacy, Villiers- 
Saint-Benoît et Charny. 

N*» 18. De Nuits à Laignes, par Raviéres, 
Jully, Sennevoyet Gigny. 

N* 19. De Saint-Aubin-ChàteaU'Neuf à 
Mézilles par Villiers-Saint-Benoît. 

No 20. D'AuxerreàVézelay par Vincelles, 
Bazarnes, Trucy -sur- Yonne, Mailly- 
la-Ville, Châtel-Ccnsoir et Asnières. 

No 20 Annexe de Chamoux à la limite 
de la Nièvre. 

N'» 21. D'Auxerre à Semur par Noyers, 
Soulangis, Sarry, Cbâtel-Gérard .Vassy- 
sous-Pizy et Moutiers'Saint-Jean. 

N** 22. De Cosneà Àuxerre par Sl-Amand, 
Saint- Sauveur, Fontaines et Toucy. 

N» 23. De Courtenay à Misy par Domats, 
Montacher, Chéroy, Vallery, Ville- 
Thierry et Saint-Agnan. 

No 24. D'Auxerre à Donzy par Coursoo, 
Druyes et Etais. 

No 25. De Lucy-le-Bois à Cussy-les-F orges 
par Sauvigny-le-Bois. 

N* 26. De Tonnerre à Chaource par 
Coussegrey. 

No 27. De Joigny à Courtenay par Ville- 
vallier. Saint-Julien-du Sault. Verlin, 
et Saint-Martin -d'Ordon. 

No 28. De Saint-Bris à lucy-le-Bois par 
Vermenton. 



N* 13. De Sens à Nogent-sUT-Seine par 
Saint-Clément, Thorigny et Sognes. 

§ 2. SERVICE HYDRAULIQUE COHPREflANT : 
l*" La surveillance et la réglementation des rivières, ruisseaux et tous autres cours 
d'eau non naiPigables ni flottables. ^ 2° La surveillance et la réglementation de 
toutes les usines établies sur ces cours d*eau. — 3** Les irrigations et les drainages. 
— 40 Les études pourrassainissement des terrains communaux à mettre en valeur. 
(La police, le curage et Tarnélioratiou des cours d eau non navigables, ni flotU' 
blés, ont éle'place's par décret impérial du 8 mai 1861 dans les aitribations spé- 
ciales du Ministère de l'agricultuf e, du commerce et des travaux publics.) 

§ 3. 

Service des appareils à vapeur, des établissements insalubres ou dangereux, et 
enfin des usines métallurgiques, hauts -fourneaux, patouillets, fonderies, etc. 
MM. les ingénieurs des Ponts et Chaussées du service ordinaire remplissent, 

dans le département, les fonctions d'ingéuieurs des mioes. 

BUREAUX DE l'iNGÉNIBUR EN CHEF. 

MM Ficatier Virgile^ conducteur embrigadé, chef de bureau. 
Petit Charles, conducteur embrigadé. 
Chailley, Petit Emile et Château Âlireri, employés secondaires. 



419 



Le départem^t est partagé en quatre arrondisseftnents d ^Ingénieurs ordinaires 
ai nsi qa'il suit : 

ARRONniSSBMENT D^AUIBRRE. 

M. Desmaisons ^, conductear principal faisant fonctions d'ingéniear ordinaire, 

a Auxerre. 



Bureau. 

HH. Frontier alné^ conductear embri- 
gadé. 
Jaloazot, conductear embrigadé. 
ÂDsaaIt et Sanglé, employés secon- 
daires. 

Service actif. 

MM. Berlin, conducteur embrigadé, à 
Auxerre. 

Sacbey, conductear embrigadé déta- 
ché àSaint-Fargeau. 

Ficatier ainé,conducteur embrigadé , 
à Auxerre. 

Goquard, conducteur embrigadé à 
Auxerre. . 

Bobowicz, employé secondaire dé- 
tacbé à Toucy. 
Cet arrondissement comprend : 

!•* Les routes impériales^ 

N°6, depuis Joigny jasqa'à la borne kilo- 
métrique n^' 168, prés la gare de 
Tembranchement d' Auxerre. 

No 65. Du pont d* Auxerre à la limite da 
département du Loiret- 

N° 77. De la limite du département de 



la Nièvre à la route impériale n» 65, à 
Auxerre. 

^"^ Les routes départementales^ 
No* 3,^,9 bis,10,17,i9,â2 et â4 entières. 
N** 9. D'Auxerre k la limite da Loiret. 

3" Service hydraulique. 

Démarcation du côté de Tarrondisse- 
ment de Sens : 

Du point d^intersection des cantons de 
Charoy et de Saint-Jalien-du-Sanlt 
avec le département du Loiret, à la 
rencontre du saiùt-Yraîn, par la route 
départementale n<» 9. 

Le Saint -Vrain depuis la route n? 9 Jus- 
qu'à son embouebure dans l'Yonne 
exclusivement. 

LToune jusqu'à Laroche exclusivement. 

Démarcation du côté de Parrondissement 
de Tonnerre. 

L'iTonne de Laroche à Auxerre inclusi- 
vement. 

Démarcation de Tarrondissement d' A val- 
ion. 

L*Yoane et ses aiOEluents de gaucho depuis 
Auxerre jusqu'à Goulanges-snr-Yonnu 
inclusivement. 



ARROrrOISSEMENT D^AYAtLOlC. 

M. Dbsnotbrs, conducteur' embrigadé faisant fonctions d'ingénieur ordinaire 
à Âyallon. 

2^ Les routes départementales, 

N«« 7, 8, 15, 20, 20 annexe. 24, i5 et 28 



Bureau. 

m. (lommunaudat, conductear embri- 
gadé. 

Lebalte, employé secondaire. 
Renault, id. 

Service actif. 

iiii. Brenot, conducteur embrigadé, dé- 
taché à VermentOd. 
Arbouin, conductear détaché à 

Noyrs. 
Levalloi^, employé secopdaire^ à 

Âvalion. 
Gaulon, conducteur auxiliaire, à 
Avalion. 
Cet arrondissement comprend : 

1<* Les routes impériales 

N« 6. De la borne k. 5 au-delà du 
pont d'Aoxerre à la limite de la Gôte- 
d'Or. 

NM5i.De Poitiers à Avalion, entière. 



entières. 

No 6. De la borne kifométriciue n° 23, à 
la route impériale n" 6, près Avalion. 

N^" 9. De la route d'Aisy à la route im- 
périale n" 6j prés Tauberge neuve 

N» 11. De la route départementale n» 9, 
près Lichères, à la route impériale 
n*" 6j près Avalion. , 

3° Service hydraulique. 

Démarcation du côté de Tarrondissemen t 
d'Auxerre : 

La rive droite de PYonne, depuis Cou- 
langes-sur- Yonne jusqu^à Auxerre. 

Démarcation du côté de l'arrondissement 
de Tonnerre : 

Ligne parallèle à la toute départemen- 
tale n° 9, et passant par Aaxerre,- 
Qoennes, Cbilry, Préhy, Noyers et 
Aisy. 



120 



ARRONDISSEMENT DE SEMiî. 

M. UuMBLOT, inoréoieur ordinaire, à Sens. 

Viilencuve-rArchevêque, et 27 de Joi" 



Bureau. 

MM. Demboswki, conducteur uii\:!iaire. 
.Millanl, id. 

l.espngnol, employé .«ocondnire. 
Lalaiide vt Boniieau, :<). 

Service actif. 

MM. Gkrzviiski, conduct.einl)ri-,'.,àSens. 
Vincent, id. 

Smroczewski, id. 
Ficatier Anicet , conducteur em- 
brigadé, détaché à Joigny. 
Cet arrondissement comprend : 

1° Les routes impérialea , 

N. 5 Hela limite de Seine-et-Marne à la 
borne kilométrique n^ 150 , prés 
Avrolle??. 
W. s. his. De SensàSt-Fiorentin, entière 
N. 60. De Nancy à Orléans, entière. 
2° Les routes départementales y 

No»l, 1 bis, 2, 12, 13 et 23 entières, n«4, 
partie comprise entre ikienon et 



gny à Courtenay. 

S» Service hydraulique. 

Démarcation du côlé de Tarrondis^emont 
d' Auxerr<» : 

Du point d'intersection des canton.s de 
Charuy et de Saint-Julipo-du-Sault 
avec 1« dépaitement du Loiret, à la 
rencontre du Saint-Vrain avec la route 
départementale n" 9. -prés St-Romain. 

Le Saint-Vrain jusqu'à son embouchure 
dans rVonne inclusivement. 

La rivière dTonne, depuis l'embouchure 
du Saint-Vrain jusqu'à Laroche excin- 
Sjivement. 

Démarcation du côté de l'arrondissement 
de Tonnerre : 

L'Armançon; depuis son embouchure 
dans TYonne jusqu'à Tembouchure du 
Oéanton exclusivement. 

Le Créanton et ses affluents exclusive- 
ment. 



ARRONDISSEMBI^T DE TONNERRE. 

M. Remise, ingénieur ordinaire, à Tonnerre. 

périale n^ 17, près d'Auxerre, et la 



Bureau. 

MM. («ourtine, conducteur embrigadé. 
Giraud jeune, employé secondaire. 
Marache, id. 

N. id. 

Service actif. 
Huot, conduct. embrig. a Tonnerre. 
Dujardin , conducteur embrigadé 

détaché à Auxerre. 
Pinard, conducteur embrigadé déta- 
ché àFulvy. 
Millon, conducteur embrigadé, dé- 
taché à Saint-Florentin. 
Cet arrondissement comprend : 

1o Les routes impériales, 

N® 5. De la borne kilométrique n» 150 à 

la limite de la Côte-d'Or. 
N. 65. De la limite de la Côte-d'Or à la 

route imp. n° 6, près Auxerre. 
N. 77. Du Pont d* Auxerre, à la limite du 

département de l'Aube. 

20 Les roules départementales^ 
N0M4, 16, 17 et 18, entières 
N. 4, Partie comprise entre la route im- 



route impériale n'" 5 bis à l^rienon. 
N'' H. De la roule impériale n^ 65, à la 

borne kilométrique n^ 23 , prés 

Noyers. 
N. 11, De la route impériale n» 5 bis, (à 

la Belie-Idée\ à la ferme de Vauchar- 

mes, près Lichèrps. 

Service hydraulique. 

Démarcation du côté de l'arrondissement 

de Sens : 
L'Armançon depuis Laroche jusqu'à 

l'embouchure du Créanton inclusive 

ment. 
Le Créanton et ses affluents inclusive- 

menL 
Cémarcation du côté de l'arrondissement 

d'Auxerre. 
L'Yonne, de Laroche à Auxerre exclusi 

yement. 
Démarcation du côté de l'arrondissement 

d'Avallon : 
Ligne parallèle'à la routedépartem. n.9 

et passant par Auxerre. Quennes^ Chi- 

try, Préhy, Noyers et Aisy. 



121 

CHEMIN DE FER DE PARIS A LYON ET A LA MÉDITERRANÉE. 



Ministère des Travaux publies. 

COrtTROLE ET SORYBILLANCE ADMINISTRATIVE. 

MM. Thoyot, ingénieur en chef des Ponts-et-Ghaussées, ingénieur en chef 
du Contrôle, rue d'Amsterdam, 21, à Paris, 
comte de Vassart d'Hozier, ingénieur ordiniire des Mines, chargé du 

Contrôle, rue de Grenelie-Saint-Germain, 128, à Paris. 
Monestier, ingénieur ordinaire des Ponts-et-Chaussées, chargé du 

contrôle, rue de l'Université, 7, à Paris. 
Moussette, inspecteur principal de l'exploitation commerciale du 
S"* arrondissement des chemins de fer, rue de la Chaussée-d' An- 
tin, 26, à Paris. 
Jame, inspecteur particulier de rExpIoitation commerciale du même 

arrondissement. 
Duformanoir, commissaire de surveillance administrative (section de 

Moret à Sens) en résidence à Montereau. 
Bertrou, commissaire de surveillance administrative (section de Sens 

à Laroche et embranchement d'Auxerre) en résidence à Auxerre. 
Dillon, commissaire de surveillance administrative (section de La- 
roche à Nuits-sous-i\avière) en résidence à Tonnerre. 
Directeur de la Compagnie : M. Chaperon, ingénieur eu chef des Pouts- 
et-Chaussées, rue de la Chaussée-d'Antin, 7, à Paris. 

Chef d'Exploitalion : M. Biderrhann, ingénieur ordinaire des Ponis-et- 
Chaussées, à la Gare. 

Chef du service commercial : M. l'feiffer, rue de Bercy Saint-Antoine, U ; 
M. Boulanger, chef du contrôle de comptabilité, rue de Bercy St-Antoine, U; 
M. Morel, chef du contentieux, id. 

Agent général du mouvement : M. Dennery, à la gare de Paris. 
Agent principal du mouvement (!'• section) : M. VioUe, à la gare de 
ToDnerre. 

Ministère de l'Intérieur, * 

Commissariat spécial de police du chemio (ie fer pour les départements de 
1 Aube, l'Yonne et Seiite-et-Marne : MM. Th. Yioceot, commissaire, à Montereau ; 
l'iiibal, inspecteur spécial à Mo Jtereau. 

EMBRANCHEMENT DE LAROCHE A AUXERRE. 

GARE D'AUXERRE. 

Chef de gare : M. Mallard. | Sous-chef : M . Michaut. 

^wtou de la petite vilesse. -^ Chef de bureau : M. Piocha rd. 
Bureau de ville. — Chef: M. Thadée-Jaczinski ; Sous chef : M. N 

SERVICE MÉDICAL. 

Médecin de l'embranchement de Laroche à Àuxerre : M, le docteur Dionis des 

Carrières. 
Pharmacien : M. S^llé-Frémy. 

ENTRETIEN BT SURVEILLANCE DE LA YOIB, 

MM. Delkrue ^, ingénieur en chef des Ponts^et-Chaussées. ingénieur en chef» 
à Paris, rue de Beréy-Saiot-Antoiae, 4. 
Do Boys, ingénieur ordinaire des Ponts-et-Chaussées, chargé du service de la 
première section, rue de Lyon, 71, à Paris. 



X 



m 

CHEFS DE SECTION 

MM. Gbandenier, conducteur des ponts-et-chaussées, à Sens. 

Giraud, id. id. Auxerre. 

Durlot, id. ' id. Tonnerre 

Bizard, id. id. Montbard. 

CHEFS pE GARES DANS LA TRAVERSÉE DE l'TONNE: 

Villeneuve-la- G uyard, MM. David; Pont -sur -Yonne, Décharné; Sens, Duboisî 
Villeneuve-sur- Tonne, Langlet ; Saiut-Julien-du-Sault, Grillot; Cézy, Brière J 
Joigny. Pommeau ^; Laroche, Berlhelemot; Bonnard, Gâteau; Chemitly. Yirot' 
Monéteau, Gbaulin ; Auxerre, Maliard; Brienon, Celles; Saint-Florentin, Cel- 
lier ; Flogny , Bentayou ; Tonnerre , Hotrinal ; Tanlay , Gail : Ancy-le-Franc , 
Baune; Nuits-sous-Ravières, Truet; Aisy, Pommerea'ux. 

Employés comptables : MM. Roignat, à Villeneuve-sur- Yonne ; Gauthier, à 
Brienon ; Brégnot, à Saint-Florentin ; Gullat, à Nuits ; Lasnier, à Aisy. 

Chefs de bureau {petite vitesse) : MM. Siéger à Sens ; Drège à Joigny : Piochard 
à Auxerre ; Durand à Tonnerre. 

GARE DE TONNERRE. 

Agent prineipal : MM. Violle ; — chef de gare : Hotrinal ; — sous-chefs ; Bonis 
et Maréchal ; -^ chef de dépôt : Robert; — sous-chef : Pellerin. 

CHEMIN DE FER D^AUXERRE A CLAMECY. 

M. Marini ^, ingénieur ordinaire k Auxerre. 

MM. Bossuat, Coquillon, Deveanlt. Si- 1 MM. David, Privé, Renault, employés 
monii), conducteurs auxiliaires. | secondaires. 



ADMINISTRATION DES LIGNES TÉLÉGRAPHIQUES. 
BUREAU CENTRAL : Kue de Grenelle-Saint-Germain, 103, à Paris. 

DIRECTION DEPARTEMENTALE : Rue Ncuve. 43, à AuxCfre 

M. DE SACHY, directeur. 

DIRECTION D^AUXERRE. 

Place du Département, 4, et rue des Grands-Jardins, 4. 

MM. Lair, directeur de station. 

RouèEOT, Rëmond, stationnaires. 

Gharollais, piéton; Thibault, Guerries, surveillant 

Les bureaux sont ouverts au public, pour la correspondance des dépêches privées' 
tous, les jours, y compris fêtes et dimanches, de 7 neures du matin à 9 heures da 
soir^ depuis le 1er avril jusqu'au 1er octobre, et de 8 heures du matin à 9 heures du 
soir depuis le 1er octobre jusqu'au 1er avril. 

N. B. Le bureau d' Auxerre n'accepte pas les dépêches de nuit. 

AVALLON. 

M. Charles Lebaillif de Mesnager, ^lirecteur. 

SENS. 

MM. Cottet, chef de station; Leduc, surveillant de 1"* classe. 

TONNERRE. 



MM. Berty, chef de service. 
Desvigne, contrôleur. 
yalette,CariUon, Dion, stationnaires. 



Berthier, surveillant. 
Boivin, piéton. 



123 

En vertu de la loi du 3 juiUet 1861. 

Les dépèches télégraphi(|ues de 1 à 20 mots, adresse et signature comprises, 
sont soamises aux taxes suivantes perçues au département, savoir : 

Les dépêches échangées entre deux bureaux d'un même département, à une 
taxe fixe d'un franc, ainsi on percevra pour : 

Avallon, \ fr. — Sens» 1 fr. — Tonnerre, iir. — Laroche, 1 fr. 

N. B. Pour le village de Laroche, éloigné de 3 kilomètres de la gare, qui porte 
le même nom, on perçoit 2 francs pour exprès. 

Les dépêches échangées entre deux bureaux auelconques du territoire de l'em' 
pire, hors le cas précèdent, à une taxe fixe de deux francs. 

An-dessus de 20 mots, ces taxes sont augmentées de moitié pour chaque dizaine 
des mots ou fraction de dizaine excédante. 

L'indication de la date^ de Theure de dépôt et du lieu de départ est transmise 
d'office : sauf ces indications tous les mots inscrits par l'expéditeur sur la minute 
de sa dépêche sont comptés et taxes. 

Le port des dépêches à domicilo ou au bureau de la poste dans le lien d'arri- 
vée est patuit. 

L'expéditeur peut comprendre dans sa dépêche la demande de collàtionnemènt 
ou Taccusé de réception par le bureau de destination. 

La taxe du collàtionnemènt est égale à celle de la dépêche. Copie de la dépêche 
collationnée est remise, sans frais, au domicile de l'expéditeur. 

La taxe de l'accusé de réception, avec mention de l'heure de la remise à domi- 
cile, est égale à celle d'une dépêche simple pour le même parcours télégraphique. 



SERVICE DU CANAL DU NIVERNAIS ET DE LA RIVIÈRE D'YONNE. 

Ce service comprend les travaux d'entretien, de réparation et de perfec- 
tionnement des rivières d'Yonne^ de Cure et d'Armançon et du canal du Ni- 
?eroais, tout ce qui conceine le mouvement de la navigation et du flottage 
sur ces cours d'eau, la police des ports qui en dépendent et l'instruction des 
affaires concernant les usines gui y sont situées. Il a aussi pour objet les tra- 
vaux d'amélioration de la navigation de ITonne au-dessous d'Auxerre. 

Il s'étend, dans son ensemble, depuis l'origine du canal du Nivernais dans 
la Loire à Decize (Nièvre) jusqu'au confluent de l'Yonne et de la Seine à 
Montereau (Seine-et-Marne), et pour les affluents de l'Yonne depuis leur 
source jusqu'à leur confluent. 

M. Gambuzat ^; ingénieur en chef à Auienre. 

Bureau de Vingénieur en chef. 

MM. Lean, conducteur embrig., chef . MM. Boidot, Boudet^ Lin Emile et E^ 
de bureau. Raoul, employés secondaires. 

A. Raoul et Riein^ conducteurs Oourdon et Finat , employés 

auxiliaires. l temporaires. 

1** ARRONDISSEMENT D'AUXERRE. 

M. Marini^, ingénieur ordinaire à Auxerre. 
Cet ingénieur est chargé du service : 
i° De la partie de la rivière d'Tonne, comprise entre Armes (origine de 
IToone flottable en trains) et le fossé Renard, 16 kilom. environ , en aval 
d'Aoxerre. 
2" De la rivière de Cure, depuis le pont du tunnel d'Arcy ; 
30 Du canal du Nivernais, depuis l'écluse double de Tannay, n*" 38-39, 
jusqu'à son embouchure dans l'Yonne, à Auxerre. 



m 



MM. Prévost, conducteur auxiliaire, chef 
de bureau. 
Gauche, conducteur embiigadé. 
Bernasse, conducteur auxiliaire. 



Bureau de M. Marini 

MM. Azière,Ménisselle,Boivin, employé:^ 
secondaires. 
'Caillât, erapl. temporaire. 



SERVICE ACTIF. 

1" Division. —Entre la limite de la Nièvre et Mailly-ia-Ville (Yonne). 
Rivière d' Yonne ei canal. — M. Fronlier, conducteur embrigadé à Magny, 
commune de Merry-sur- Yonne. 

2"* Division. — Entre Mailly-la-Ville et Técluse de Bélombre, et entre 
Arcy et Gravant, 
Rimèrcs d'Yonne et de Cure et canal. — M. Petit, conducteur embrigadé à 
Mailly-la-Villc. 

3«« Division. — De l'écluse de Bélombre à Auxerre, pour le canal, et au 
fossé Renard pnur la rivière 
Rivière d'Yonne et canal, — M. Millon, conducteur principal à Auxerre. 

2" ARROiyDISSEMENT DE SENS. 

M. HuMBLOT, ingénieur ordinaire à Sens. 

Cet ingénieur est chargé du service de la rivière d'Yonne, depuis le fossé 
Renard (16 kilom, en aval d'Auxerre) jusqu'au barrage de Saint-Martin, et 
de l'Armançon au-dessous de Brienon. 

Bureau de M. Humhlot. 

MM. Léger, Roalier Jean, employés secondaires. 
Cornu et Pellard, employés temporaires. 

SERVICE ACTIF. 

4"^ Division. — M. Lorillot, conducteur embrigadé, résidant à Bounard. 
5"« Division. — M. Piedzickï, conducteur embrigadé, résidant à Joigny. 
gme DiYigiop^. — ]j^. Desholières, cond. embrigadé, résidant à Sens. 

MM. Salmon, conducteur embrigadé à Willeneuve-sur-Yonne ; Boidot^ 
Marchand, Pointe, conducteurs auxiliaires à Sens, Armeau et 
Bassou. 

3** ARRONDISSEMENT DE MONTEBEAU. 

M. Pille ^, ingénieur ordinaire à Montereau. 

Cet ingénieur es» chargé du service de la rivière d'Yonne, partie comprise 
entre le barrage de Saint-Martin et le pont de Montereau. 

Bureau de M. Pille. 

MM. Picard, conducteur embrigadé. 

Boulier, Courtois, Oudin, Desmoiières, employés secondaires. 
Moreau, Jaubert, employés temporaires. 

SERVICE ACTIF. 

MM. Dauguet, conducteur principal à Villeneuve -la-Guyard et Boulier Martin, 
employé secondaire à Cannes. 
Maître et Regnault, conducteurs embrigadés à Pont-sur-Yonne et Girard, 
conducteur embrigadé. 

CANAL DE BOURGOGNE. 

PARTIE comprise ENTRE LA ROGHB-SUR-YONNE ET LA LIMITE DE LA CÔ'TB-D'OR. 

MM. Rolland de Ratel, ingénieur en chef, à Dijon. 
Remise, ingénieur ordinaire, à Tonnerre. 



125 



CONDUCTEURS EHBRICADES.^ 



EMPLOYES SECONDAIRES 



MM. Naudiiij, conducteur. 

Verpeau, agent secondaire. 



MM. Valdant, cond. principal à Brienon. 
Lefils, à Ancy-le-Franc. 
GoUerot, à Tonnerre. 

Ce canal commence à Laroche-sur- Yonne, s'élève par les vallées de l'Arroançon et 




département 

interrompus pendant la Révolution ont été repris en Dan ix. 

Les écluses sont au nombre de i'JI, savoir : 115 sur le versant de l'Yonne et 76 sur 
celui, de la Saône. Chaque écluse a une chute moyeiine de 2 m. 6t. 

Lebiez culminant est composé de deux parties en tranchées et d'un souterrain de 
3,335 mètres de longueur. Ce biez culminant est pluà élevé que la Saune, à Saint- 
Jean-de-Losne de 199 mètres; que l'Yonne, à Laroche, de 300 mètres. 



SERVICE VICINAL. 

PERSONNEL. — 1" service central. 

MM. Boucheron, agent-voyer en chef, à Auxerre, quai Condé, i6. 
Michaut, agent-voyer de 1^ classe, détaché à la Préfecture. 
Guyard, id. de 2* classe, comptable. 

Letup, Bertrand aîné, Bertrand jeune et Maison, agents second. 

3l^ arrondissement d'auxeetre. 
MM. Montarlot, agent-voyer principal, à Auxerre. 
Labosse, agerU-voyer de 5" classe, à Chablis. 
Loury, id. id. à Toucy. . 

Neveux, id. de k^ classe, à Courson. 

Mathieu, id. de 5* classe, à Saint-Sauveur. 

Moine, agent-voyer, de 5« classe, à Saint-Florentin. 
Raquin, id. id. à Gravant. 

Michaut et Sonnet, agents secondaires de 2« classe, à Auxerre. 

3° arrondissement d'avallon. 
MM. Ragon, agent-voyer de 1^* classe, à Avallon. 
Garnier, id. de 4* classe, à Montréal. 
Dessignolle, id. , id. à Vézelay. 

Farcy, agent secondaire de 2* classe, à Avallon. 
Blond, id. id. id. 

Leconte, id. 3* id. 

hP arrondissement de joigny. . 
MM. Gibier, agent-voyer principal, à Joigny. 

Viault, id. de k* classe, à Saint-Fargeau. 

Charles Er. id. de 4* classe, à Villeneuve-sur- Yonne. 

Grandrup, id. de 5* classe à Arces. 

Barbier, id. id. à Gharny. 

Saint-André, agent-voy., 4' classe à Aillant. 

Vallet, agent secondaire de !'• classe, à Joigny. 
Mignard, id. de 2* classe, id. 

5<> arrondissement de sens. 
MM. Carré, agent-voyer principal, à Sens. 

Charles, id. de 2® classe, à Pont-sur- Yonne. 
Huchard, id. de 3« classe, à Villencuve-PArchevèque. 
Puteau, id. de 4' classe, à Sens. 



126 

Renard, id. de 5* classe, à Saint-Valérien. 
Mortier, agent secondaire de i^ classe, à Sens. 
Colas, id. de 2« classe, à Sens. 

6** ARRONDISSEMENT DE TONNERRE. 

MM. Chenal, agent-voyer de 1'® classe, à Tonnerre. 
Roy, id. de A" classe, à Flogny. 

Boùssard, id. id. à Ancy-le-Franc. 

Gautier, id. de 4* classe, à Noyers. 
Loury Sosthène, agent secondaire de 1'» classe, à Tonnerre. 
Lhuillier, id. de 2* classe, id. 

CHEHINS DE GRANDE COMMtxMGATION. 

Ce service comprend les chemins dont voici la désignalion et rHinéraire .* 



N^ icr^ d'Auxerre à Cosne, par Che- 
vanoes, Ëscamps, Volvant, Leu- 
gny, la Bruyère, Levis , Fontenoy, 
les Guillorés, les Robineaux, les 
Cueillis, Sainis, Sainte-Colombe, 
Treigny, La Folie et les Cbailloux. 

2, de Oiablis à Vermenton, par Préby 
et Saint-Cyr-les-Colons. 

3, de Saint-Julien-du-Sault à Entrains 
par Thèmes, la petite Celle, Précy, 
Sépaux^ Saint-rRomain. La Perte,. 
Sommecaisse, La VilloUe, Tôucy, 
FoDteooy, Le Deffand, Thury, Lain- 
Sainpuits. 

4, d'Aillant à Entrains, par Chassy, 
Saint- Maurice-le- Jeune , Egleny, 
Beauvoir, Nantou, Pourrain, Diges, 
Leugny, Sementron, Lain, Thury. 

5, de Ligny au port du Crot-aux-Moi- 
nes, par la Rue-Feuillée, Pontigny, 
Venouse, Rouvray, Héry, Seignelay 
et Beaumont. 

6, de Saint-Sauveur à Clamecy, par le 
Jarlois, Lainsecq, le Vaurimbert, 
Champ-Martin, le Galois, Etais, la 
Fontaine et le Tremblay, 

7, de Chàtillon à Entrains par Cbam- 
pignelles,Tannerre, Béon, Mézilles, 
les Matignons, Saint-Sauveur, les 
Renards, l'Orme-du-Pont, les Tho- 
mas, Sainte-Colombe, la Breuille et 
Sainpuits. 

8, de la route impériale n® 77 aMai- 
'zières, par la Houillère, Ligny, Va- 
rennes, Carisey, Flogny. 

9 de Saint-Sauveur à l'Isle-s.-Serein, 

' par le Deffand, Lain, Taingy, Mo- 

lesmes, Conrson, Fouronnes, Fon- 



tenay,Mailiy-le-Châ(eau, Mailly-la- 
Ville, Avigny, Voutenay, Lucy-le- 
Bois et Provency. 

10, d'Avallon à Quarré-les-Tombes, 
par Cousin-la-Roche, Marault, Au- 
xon, Villers, la Gorge et les Breuil- 

' lottes. 

11, de Vermenton à Guillon,par Sacy, 
Joux-la- Ville , Dissangis , l'Isle , 
Pancy, les moulins Chouard et Salé, 
les fermes de Chérisy, Saint-Ber- 
nard , Perrigny, Courterolles et 
Guillon. 

12, de ITsle à Cbaource, pat Anuoux, 
Sarry, Villiers-les-Hauts , Fulvy, 
Cusy , Ancy-le-Franc , Pimelles, 
Cruzy, Maulnes et Arthonnay. 

13, de Montréal à Sainte-Magnance, 
par Tréviselot, Trévilly, Cisery, Sa- 
vigny, Chevannes et Sainte-Ma- 
gnance. 

14, de Bassou à Briare, par Basson, 
Villemer, Neuilly, Champloiseau, 
Lalaye, Aillant, Lamotte, les Or- 
mes, le château de Bontin, les petits 
bois de Courgoin, la Mouillère, les 
petits et les grands Brossards, Bel- 
Air, le Singe-Vert , Grandcbamp, 
les fermes de la tuilerie Saint- Val, 
la Bonde et la Gilbardière, Champi- 
gnelles, la Vellerie, la ferme des 
Rosses, Champcevrais, la ferme de 
Prix, de la Maison-Tardive, les Pe- 
tites-Maisons, Rogny, passe près de 
l'écluse et du pont du Rondeau. 

15, de Cerisiers a Courtenay, par Dix- 
mont, les Bordes, Tallouan, Ville- 
neuve-le-Roi, Bussy-le-Repos, les 



127 



Fourneaux, la Herse, les Chétifs, 
Piffonds elles Guimbault. 

16, de la route départementale n° 9 à 
ChâtilloD, par Laborde, Chevillon, 
Prunoy , Lafontaine , Charny, le 
Clos, la Haute-Cave, les Siméons, 
les Journets, les Roseaux, Cham- 
beugle. 

17, d'Ancy-le-Franc à la route dépar- 
tementale n° 18, par Stigny et Jully. 

18, de Saint-Amand à Saint-Julien du 
Sault et Vilieneuve-sur-Yonne, par 
Saint-Martin-sur-Ouanne, Malicor- 
ne, ferme de Janvier, Champignel- 
les, château et ferme de Crosilles, 
Villeneuve-les-Genets , Septfonds, 
les Nantiers, Saint-Fargeau, les Gi- 
raads et Breuillambert. 

19, de Senan à Appoigny, parLalaye, 
Champloiseau, Guerchy et Bran- 
ches. 

20, de Joigny à Nogent-sur-Seine et à 
Chigy, par les Sièges, Cerisiers, la 
Grange-'Bertin, Dixmont, la Tuile- 
rie, Beau regard. 

21, d'Avallon à Coulange-sur-Yonne, 
s'embranche sur la route impériale 
DO 151, vis-à-vis le moulin dit le 
Gué-Pavé, passe sous le tiameau du 
Vaudonjon, traverse Monlillot, le 
hameau de Fontenilles, passe près 
de la ferme de la Forêt et de la 
Maison-Rouge, Châtel-Censoir,Lu- 
cy-sar-Yonne. 

22, d'Auxerre à Briare, par Samt- 
Georges, Lindry, Beauvoir, Eglen y, 
Merry-la-Va\lée, La Villotte, Vil- 
liers-Saint-Benoît, les Usages, les 
Béatrix, les François, Tannerre, 
Villeneuve-les-Genets, la Falquerie, 
le Grand-Chemin, le Charme-Uond, 

Bléoeau. 

23, de Sens à Montereau et à Bray, 
par Saint-Clément, Cuy, Evry, Gisy- 
les-Nobles, Michery, Serbonnes, 
Gourion, Vinneuf, Sergines et Gom- 

I pigny. 

24, de la route impériale n« 60 à 
Villeneuve-sur-Yonne, par Serbois, 
les Brins, Egriselle-leBoc, Bracy, 
le bas de Marsangis et Rousson. 

25, de Saint-iViaurice-aux-Riches- 
flommes à Pont-sur- Yonne , par 
Mauny, Tborigny, Fleurigny, Saint 



Martin-sur-Oreuse , la Chapelle- 
surOreuse et Gisy-les-Nobles. 

26, de Sens à Voulx^ part du pontMe 
Sens, passe près Saint-Martin-du- 
Tertre, à Nailly, Brannay, Lixy et 
Vallery. 

27, de Theil à Villeneuve-sur-Yonne, 
par la Folie, les Bordes. 

28, de VilIeneuve-rArchevéque à Bray, 
par Lailly, La Postolle , ïborïgny. 
Barreaux, Servins,Pailly et Plessis- 
Sâint-Jean, et Compigny. 

29, de Sergines à Montereau, et à 
Saint-Maurice par Serbonnes, Cour- 
Ion et Vinneuf. 

30, de Saint-Florentin à Rigny-le- 
Ferron, par Venizy, le Rué, Chail- 
ley, la grande Jaronnée, les Gal- 

j beaux, Fournaudin, les Cormiers et 
I les Vallées. 

31, d'Auxerre à Champlay, par Perri- 
gny, le Buisson-Pouilleux, Fleury, 
Guerchy, Champloiseau, Neuilly, la 
ferme d'Arblay. 

32, de Tonnerre à Corbigny, par 
Yrouerre, Sainte-Vertu, Nitry, Joux- 
la-Ville , Précy-le-Sec, Voutenay, 
emprunte la route impériale n. 6 
jusqu'à la courbe de Givry, puis 
la route impériale n. 151 jusqu'à 
Vézelay, passe à St-Père, Asqnins 
et Pierre-Pertuis. 

33, de Cussy-les-Forges à Quarré-les- 
Tombes, par Villers-Nonains. 

34, de Ligny à Saint-Mards-en-Othe, 
par Ligny, Chéu, Germigny, Beu- 
gnon, Neïivy-Sautour et Sormery. 

35, de Tonnerre à Montfort, par Tis- 
sey, Collan, Maligny, Villy, Ligne- 
relies et Souilly. 

36, de Quarré-les-Tombes à Châtel- 
Censoir, par Velars, Latreville, 
Saint-Germain- des-Ghamps, Serée- 
le-Ghâteau, Usy, Saint^Père, les bois 
de la Madeleine, les Tremblats et 
Asnières où il s'embranche sur la 
route départementale n" 20. 

37, de Villeneuve-la-Guyard à Voulx, 
par Saint- Aignan. 

38, de Courson à Chablis, par Cbaren- 
tenay, Val-de-Mery, Vincelles, Vin- 
celottes, Irancy, St-Gyr et Préhy. 

39, de Vermenton à Entrains , par 
Accolay,Sainte-Pallaye, Prégllbert, 



128 

Sery, Mailly-la-Ville , Mailly-Châ-i5i, de Saint-Florentin à Noyers par 



teau-le-Bas, le Paumier, Misery, 

Coulanges-sur-Yonne, Andries, Fer- 

rières, Etais. 
ZiO, de.Theil à Thorigny,par Voisines, 

Fontaines et Villiers-Louis. 
Zil, de Chéroy à Ferrière, par les 



Villiers-Vineux, Carisey, i/yé,Ve- 
zannes, Serrigny et Yrouerre. 

52, de Leugny à Bléneau par Lalande 
Fontaines, Mézilles , Septfonds et 
Saint-Privé. 

53, d'Avallon à Tannay par Pontau- 



Morteaux, les Jacquins, Jouy et les • bert, Island, Menades et Foissy. 

Bordes. ! 5/i, de Cerisiers à Rigny-leFeron, 

Û2, de Saint-Valérien à Jouy , par l par Vaudeurs, Couleurs et Cérilly. 

Moniacher et Villegardin. , 55, de Quarré-les-T6mbes à Rouvray, 

U3, de Laroche à Tonnerre, par Che- par Saint- Léger. 

ny , Ormoy, Mont-Saint-Sulpice ,j 56, de Tonnerre à Laignes, par Com- 

Bouilly, Bas-Rebourseaux,Vergigny j missey, Tanlay, Baon et Grusy. 

Chéu, Jaulges, Villiers-Vineux,Rof-| 87, d'Auxerre àCliâtillon-sur-Loinget 

fey, Vézinnes et Junay. ' i et à Saint-Aubin-Château-Neuf, par 

liUy de Savigny à Anstrudes, par Guil- 1 Chassy , Saint Maurice-Thîzouailles, 

ion, Vignes, Pisy et Vassy. 1 

Zi5, de Chablis à Noyers parChichée, i 

Chemilly,Poilly, Molay et Perrigny. i 
Û6,de Sens à Villeneuve-rArchevê-j 

que, par Saligny , Fontaines, les 58, de Sens à Pont-su r-Yonne, par 

Glérimois et Foissy. | Courtois et Yilleperrot. 

47, deJoignyàFournaudin,parBrion, 89, d'Auxerre à Poniigny, par Ville- 



Lcs Ormes, Saint-Aubin-Château- 
Neuf, Bleury ,Sommecaise, Perreux, 
Saint-M&rtin-sur-Ouanne et Mar- 
chais- Béton. 



Bussy-en-Othe et Arces. 



neuve-Sain1>-Salve,Vonouse et Mon 



Û8, de Toucy à Seignelay par Parly, tigny. 
Lindry, Charbuy, Appoigny etche-leo, deCussy-les-Forges à St- Léger, 



par Beauvilliers. 

61, do Saint-Florentin à Ervy, par 
Soumaintrain et Beuguon. 

62, de Champs à Chablis, par Saint- 
Bris, Chitry, Courgis et Chablis. 

CHEMINS DE MOYENNE COMMUNICATION. 
Ce service comprend les chemins dont voici la désignation et f itinéraire : 



milly. 

Û9, de Vermenton à Noyers, par Sacy, 
Nitry. 

50, d'Avallon à GuîUon par Maison- 
Dieu. 



N» 1", d'Ancy-le-Franc à Noyers, par 
Cusy , Argenteuil et Moulins. 

2, de Bonny-sur-Loire à Courtenay 
par Bléneau, Champcc vrais, Mar- 
chais-Beton, Champbeugle et Fon- 
tenouilles. 

4, de Domats à Dollot, par Saint-Va- 
lérien, la BelioUe et Domats. 

7, de Cézy aux Ormes, par Béon, la 
route départem^" n° 9, Saint-Romain- 
le-Preux et la Ferté-Loupière. 

8, de Tisle à Talcy, par Blacy et 
Thizy. 

9, de Mont-Réal à Nuits-s.-Râvièros, 
par les moulins de Talcy, Mon- 
triant et Marmeaux , Etivey et 
Nuits. 

11, de Saint-Fargeau à Clamecy, par 
les hameaux de la Chaux, de la Mar- 



cinerie et du Chesneau, Treigny, 
Diancy , Perreuse , Sainpuits et 
Etais. 

12, de Tonnerre à Gigny, ;par Com- 
missey^ Baon, Glan! et Gigny. 

13, de Sarry à Yrouerre, par Moulins, 
Fresnes, Yrouerre. 

1/i, de Saint-Martin à la route impé- 
riale no 5, par Gommissey , Tanlay 
et Saint-Vinnemer. 

15, de Saint- l'argeaii à Gliâteau Re- 
nard, par Chainpignelles et Mar- 
chais-Beton 

17, de Domats àSubligny, par Cour- 
toin, Villeneuve -la-Dondagre et 
Subligny. 

20, de Vézelay à Mailly-la-Vilîe, par 
Asq:Mnet Brosses. 

21, d'Auxerrec\Ervy,par Vonoy.Blei- 



129 



gny-le-Carreau, Lîgnoreîles, Lîgny, 

Jaulges, B'jtteaux et Perciey. 
23, de Tcucy à Champlémy, par Sou- 

gères et Etais. 
26, d'Avallon à Corbigny, par les 

Grandes-Châtelaines, le hameau de 

Cure et Domecy-sur-Cure. 

28, de Brienon à Troyes, par Chatton, 
Champlost, Venizy, Turny et Neuvy- 
Sautour. 

29, de Courson à Vézelay, par Anus et 
Mailly-le-Château-le-Bas. 

30, de Toucy à Eglény, par Parly et 
l'Epine, commune de Beauvoir. 

31, de SaioL-Florentiu à Cerisiers, 
par Champlost, Mercy, Belle- 
chaume, Dillo et Villechétive. 

32, de Poinchy à Villy, par Lacha- 
pelle. 

33, de Villiers-S*-Benoît à Louesme, 
parles hameaux des Tricottetset 
des Bergers. 

34, de Cussy-les-Foï^es à Montréal, 
par les hameaux de Maison-Dieu. 
le Vellerot et Sceaux. 

35, de Saint-Sérotin à Villeroy, par 
Villebougis. 

36, de Saint-Aubin-sur- Yonne à Tou- 
cy, par Cézy et le hameau de la Pe- 
tite Celle, s^embranchant sur le 
chemin n» 32. 

37, de Lixy à Villethierry, par les 
Baissons et le hameau de Tros^. 

38, de Soucy à Foissy, par Voisines et 
la Chappelle-Saint-Léonard. 

39, de Ghailley à St.-Mards-en-Othe, 
par Ghailley et les hameaux de 
Bœurs et Sormery. 

ko, de Lailly à Pouy, par Vauluisant. 

lii, de Sermizelles à la route impé- 
riale n» 151, par Givry et Domecy- 
sur-le-Vault. 

^, de la route impériale n" 5 à Cour- 
taoultpar Soumaintrain et Beugnon. 

43, de Paron à Marsangis, parGron et 
Etigny. 

kd, de Vaaîx à Champigny, p ir Saint- 
Agoan, Villeblevin, Chauniont et 
Champigny. 

45, de Saint-Denis à Marchais-Beton, 
par Maïicorne. 

47, de Saint^auveur à Druyes, par le 
hameau de la Malerue, (commune 
de Saints), Thury, Sougères, le ha- 



meau des Billards et les fermes de 
Maupertuis et des Martins. 
/i8, de Sens à Brienon, par Veron, La 
Grange-au-Doyen, Les Bordes, Dix- 
mont, Bussy-enOthe, Vorvigny et 
Brienon. 

49, d*Arquian (Nièvre) à Aillant-sur- 
Milleron (Loiret), par Lavau, Blé- 
neau et Champcevrais. 

50, de Villeneuve-rArchevêque à Ar- 
ces, par le hameau des Hauts-de- 
Flacy et Coulours. 

51, d'Usy à la route impériale n" 6, 
par Menades, Island, Pont-Aubert, 
Le Vault. 

52, de Pont-sur-Yonnc à Nemours, 
par Villethierry. 

53, de Vermenton à Tonnerre, par la 
ferme de la Loge, Lichères, Poilly 
et Yrpuerre. 

5/i, de Chastellux à Villiers-Nonains, 
par la Hivière (hameau de Chastel- 
lux), Saint-Germain, Le Meix, ha- 
meau de Saint-Germain et Marrault, 
hameau de Magny. 

55, d'Aillant à Charny, par Villiers- 
sur Tholon, la Tuilerie, la Ferté- 
Loupière, laGaulerie, les Carterons, 
Chopinot et le hameau de la Borde. 

56, de Theil à Fournaudin. par Va- 
reilles, Vaudeurs, Les Loges et 
Villefroide. 

57, de Sergines à Nogent-sur-Seine, 
par Paiily, Piessis-du-Mée et Cour- 
ceaux . 

59, de Saint-Julien à Chéroy, part de 
St.- Julien, passe à Bussy, a Piffonds, 
traverse le climat du chemin de 
Courlenay et entre sur le territoire 
de Savigny, puis aboutit sui; la rou- 
te impériale u° 60 au point de jonc- 
tion de l'ancien chemin de PiS'onds 
à Savigny. 

60, de Cerisiers à Laroche, part de 
la route impériale n*" 5 à la sortie de 
Cerisiers, traverse le village de 
Villechétive, puis se dirige sur le 
territoire de Bussy-en-Othe, traver- 
se les bois de M. Lebrun de Plai- 
sance, puis ceux de cette dernière 

I commune et aboutit sur le chemin 
' de moyenne communication n° 25 
au rond point de la Ramée. 

61, de Chéroy à Bazocbes, par les ha. 

9 



130 



tiieàut des Jacqttbnft èl ^es Broutes. 
62, de Chablis à Ttrtmerre, par Fyé et 

Golloo. 
6hy de la Mancbarde à Meugoes, par 

Treîgny. 
6tt, de Rigny-le-Ferron à Erry, par 

par B(&ars, Sormery et Lasson. 
66, d'Egriselles-le-Bocage à Coar- 

toin, par le BâiUrdeail. 



Le service général comprend en ou- 
tre tous les chemins vicinaux ordi- 
naires du département, au nombre in 
2,060, désignés ordinairement sons le 
titre de chemins de petite ooannunica* 
tion. 



SECTION VIII. 
ETABLISSEMENTS DIVERS D'UTILITÉ PUBLIQUE. 

BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES. 

BiMidthèqtte d'Auœerre^ piace Noire- Dame-la- f Hors, 

La bibliothèque d' Auxerre, fondée en 1796, par le P. Laire, savant Minime, 
pour le service de Técole Centrale, échut à la ville par un arrêté du 
premier Consul, du 8 pluviôse an XL Elle renferme 150 manuscrits dont 
auelques'Uns sont très-précieux pour l'histoire , et environ 32,000 volumes. 
On y remarque beaucoup de bonnes éditions; — musée et collection de 
géologie, d'histoire naturelle et d'antiques du département 

M. QuANTiN ^, archiviste du département, bibliothécaire. 

COHUISSION DE SURVEILLANCE. 

Mltl. le Maibe d*Aoxerre, président ; 
ke pRiNCiPAi da CoHége ; 
Leclerc, jage de paix ; 
GHALLEpére, avocat: 
Bazot, avocat; 

L'abbé D<jru, aumônier de Tasite départemental des aliénés; 
Ghbrest, avocat; 
QoANTiif, bibliothécaire. 

Bibliothèque dtAmlUm.^VBôUUàe'ViXle. 

La bibliothèque d'Avallon^ composée de 3,000 à 4,000 volâmes, provient 
surtout de l'ancienne maison des Doctrinaires du collège, 

M. Chausson, bibliothécaire. 

Bibliothèque de Joigny^ à l'HôteMe- Ville. 

La bibliothèque de Joîgny se compose surtout d'ouvrages de littérature et 
de voyages. Elle compte environ 5,800 volumes. 

MM. Chezjean bt DussAussoT,bibIiothécaires. 
Bibliothèque de Sens^ à V Hôtel- de-Ville. 

Ce dépôt renfferme 8,000 à iO,000 volumes et quelques manuscrits, panni 
Lesq[uels est le célèbre Missel original de la Messe de TAne. Un cabinet 
d'histoire naturelle et curiosités ;nmsée de sculptures et d'antiques dans la cour 
delà mairie. 

U. Oatbatj, bîMiothécaire. 

Bibliothèque de Tonnerre. 
M. Hauiot, iiibliothécaire. 



\ 



131 

Gabinei d'anUquilés et 4'hipfo,ir0 natur^U^. 
M. Camille Dormois, conservatear. 

INSPECTION DES MONUMENTS HISTORIQUES DU DÉPARTEMENT 

Ce service comprend la surveillance «Uis moaiwifiots impoHaots que ren- 
ferme notre département et qui sont classés comme hiatoriques par décision 
da Ministre -de rinlérieur. La reconnaissance d'un édifice comme historique 
n'entraîne pas de droit Tallocation de fonds de la part du gouvernement; ce 
n'est qu'une appréciation scientifique qui, cependant, est prise en considé- 
ration dans les distributions annuelles des secours. 

ARCHITECTES DES MONUMENTS ÇIÇTORIQU^S. 

MM. Viollet-Leduc, à Paris, rue des Saints-Péres. 

Piéplu, architecte du département, à Auxerre, rue Saint-Germain^ i. 

M&imments classés : 

Nou. — Les astérisijiies iwliqneiit qoe les moauments à la snite desqijels se troure et signe onX rcea des 

allocatioas. • 



ARRONDISSEMENT D'aUXERRE. 

Eglise de Saint-Etienne,, à Auxerre.'^ 
Eglise de Saint-Pierre, à Auxerre. 
Eglise Saiat-Germ.ain, à Auxerre. 
Ancien pualais épiscopal servant de 

préfecture, à Auxerre.* 
Eglise de Pontigny. 
Eglise deSaint-Ëusébe, à Auxerre.* 
Eglise de GhabUs.* 
Eglise de Saint-Bris. 
Eglise de Vermenton.* 

ARRONDISSEMENT d'AVALLON. 

Eglise d'Avallon. 

Eglise de Saint-Pierre-sous-Vézelay,* 



Eglise de Vézelay.* 
Eglise de Montréal.* 
Eglise de Civry.* 
Tombeau de Sainte-jltldgi^ance. 

ARRQMDiaSEMENT DE iOMlNT. 

Eglise de Saint-Jean de Joigny. 
Eglise de Saint-Julien-du-Sault. 

ARRÛNDISSEUNT DE 8BN8. 

Cathédrale de Sens. 

Murs et fragments romains, à Sens. 

ARRONBISSEMJBNT PE XONNJÇI^RB. 

Eglise de l'hospice de Tonnerre.* 



K&mité des vroKuaim his^riques et des Sociétés sautantes au Ministre 

de V Instruction publique. 

MM. GoUçaiU) membre de la Société des sciences historiques et naturelles de 
TYonne; Quantin, archiviste du département de l'Yonne; Salmon Philippe, 
avocat, et N... membres correspondants nommés par arrêté de S. Ëxc. 
M. le Ministre de l'Instruction publique, en date du 26 août 1858. 



SOCIÉTÉS ET ÉTABLISSEMENTS SCIENTIFIQUES 

ET ARTISTIQUES. 

SOCIÉTÉ DES SCIENCES HISTORIQUES ET NATURELLES DE L'YONNE. 

Fondée au mois de janvier 1B47^ la Société a sqn siégea Auxerre, dans les bâti- 
ments de la bibliothèque; cependant elle étend sonaotion surtout le département. 
Elle se compose de membres titulaires, de membres libres ayant domicile dans |e 
département et de membres correspondants. 

Le but de la société embrasse Tétude de Tarchéologie et de Thistoire proprement 
dite du département, ainsi quo celle de Thlstoire naturelle dans tontes ses branches. 

Elle publie chaque trimestre on bnlletin de ses travaux. Ses réunions' sont 
mensuelles. 



13â 

Ceue Société a été déclarée établissement d'utilité publique par décret impérial 
du 14 janvier 1861. 

Sou bureau est composé de la manière suivanle : 
Président : M. Challe père. 
Vice- Présidents : MM. Quantin et Ghérbst. 
Secrétaires : MM. Lkpërb et Mqncbadx. 
Archiviste : M. Lorin. 
Trésorier : M. Petit- SiGAULT. 

olusjsiûcaleurs : MM. Ravin (Botanique), Monceaux (Entomologie): Bbrt fils 
(Zoologie et Ornithologie); N. (Archéologie). , 

M. le baron Cbaillou de^ Barres qui fut Tun dos fondateurs de la Société et qui 
Ta présidée jusqu'à sa mort, a léj^oé à la Société une rente de deux cents francs 
affectée par le testateur à la fondation d*un prix bisannuel de quatre cents francs, 
poiir les meilleurs travaux statistiques sur le département, ou les plus impor- 
tantes recher^ches sur Thistoire locale* 

SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DE SENS. 

La Société archéologique de Sens a été instituée par arrêté de M. le^Ministre de 
rintérieur en date du ^A juin 1844. 
L^archéologie, les sciences et les arts sont Tobjet de ses travaux. 

Membres d'honneur : Mgr rArchevéque, M. le Préfet, MM. le Sous-préfet 

et le Maire de Sens. 
Président : M. Tahbé Garlibr; Vice-président : M. Gigubt^ Secrétaire : 

M. JuLLioT, professeur au Lycée; Vice-secrétaire : M. Phillippon; 

Archiviste : M. Daudin ; Archiviste-adjoint : M. Lafargub; Trésorier: 

M. Maurice. 

SOCIÉTÉ D'ÉTUDEg^^jAVALLON. 

Cetl%f|Qci^té, fondée Ie.5^vjriltl46^a'pi9sût» ba| de faire des recherches sur ce 
qui coQ^^me.rbislûire/iîeasbieDèesriles alptscspéciatouient dans Tarrondissemen t 

d'Avalkm) .o-inr.nHw.-) ,. iVi-flui -ili;.-. .\r) \ ',i['Hii'iiVï'y/"'>}\ 

' ul .; : = ,. 

. . « ....... 

Secré- 
Archi- 

Membres de la commissidil 'd'^nm^ l MMî'Périâfliù^iPfêdépic^/Omitard Joseph. 
^4âl!itmitt,^dëanvsla8:'l 'jonnoil^oh'Wj oi» ,l'. iMin'iuo')n'/f> Idj^do •luoij ahVhhop'j. 

Cette société, fondée en 1858, a ï " ~ 

grès des li'éai«r-alÉcti^fiit d'en ptépè^ 

ture, sctd^mw]açôhlto»fiàre^'êi»Ôu._, „._^ ^ ^. _^ 

Cette Société est établie sou.s le patronage de M. le 9Téf&tf.4ë^l(ëiii^^m^é^. tift ; 
Maire d9Plk)vtil#iirilà^ltt4%r'^oi>ra<%on^eÂ^^éHlb^e^¥o^dtftt^ 

Tou:)-l«^ïift^ifcbttô>ëo(siéléioi)gai#iëkift>ânéJ^ek{)d§lf}^tffp ^èrutragé^-'âim^l? '• ' 

La Société a fvon siège àAuxerre; elle se compose de membres fondateurs,» dè-'^'*' 
membres titulaires, de membres correspâftldaikts et'dBfiH)u$critfteunssnno({'l) JnohÎHÔi^ 





plusieurs comités, savoir : 
1« Comité d'Exposition, Qb^cgti^^dM^bAmatïwete de l/cptpaMiàB»îllu placement 

2" Comité oe souscnpiicïï^podir Ce «jùîiiODLÇeïJioJies souscriiriiQnsid'aciions, le pla- 
cement des billets^rprcanisaliîfi'ftél^f^^^ ' v ^ ?k 
; ao Comité du Wr^Minki\mà^ sur leWdiW l'admission des 
ouvrages ixdTem%Wmm'^iè ^Wé^M^ ^^"l "^ 



133 

M. le Préfet de l'Yonne, pf-ésident honoraire. Job j2D 

niEHBRES DE LA COMMISSION ADMINISTRATIVE: HOUO.) 

MM. le baron Martineau des Chesnez, président: Larabit, vice-présfdenïi,J!!narquis 
de Tanlay, vice-président ; Passepont, secrétaire ; Baron au j[lirv^v Challe, 
Laurent-Les-eré, Chérest, Victor Petit. i*^ ^" «îîô 

membrl: correspondant a paris : m. a. Dauzats, rue ^lyîWn^^* ^a 

TRÉSORIER : M. G. Dallemagne. [Tr,n ,nun 

Les statuts de cette Société ont été approuvés par M. le Préfet de l'Yonne, le 28 
jnillet 1858. 

JARDIN DES PLANTES DÉPARTEMENTAL. 

Ce jardin est formé spécialement pour Télude de la Flore du département de 
lYcone. ^IJH/v^r;>i 

Dans ce jardin a été éri<;éo, le 4 mai 1849, la statue de Jean< Joseph Foorier, se- 
crétaire perpétuel de Pacadémie des sciences, membre de Pacadémie française, 
ancien préfet de Tlsère, né à Âuxerre le "li mars 1768, décédé à Paris le lt> 
mai 1850. • Uo^d^ 

Directeur : M. Eug. Ravin, à Auxerre. 9npéHJ<)il(^rd cJ 

COURS GRATUIT DE DESSIN D'AUi^tfÈJ'' ^?J' ^l "^"^^^ 

Ce cours, dont 1 organisation dennitive i'enaontjê^j^jj^^§jl(j,.|^(pj^^sse 
par M. Passepont, peintre d'histoire à Auxerre. ^.^^ simiRtaoi y nO 

Il a pour objet l'enseignement : 1*" du dessin iiné^\('e^.jfr;g{)(|uej|ixj^u in- 
dustriels et aux beaux-arts; 2° de la figure, du <le§|j^naapres W%osse, du 
paysage et de l'ornement. '^ virr^i^uy ,bl 

Les jeunes gens qui désirent suivre le cours de dessin, doivent se faire 
inscrire à la mairie; justifier qu'ils sont âgés,.d'dii'fceiti»]f4^>inë^^u'ils sont 
domiciliés à Auxerre; qu'ils ont des parents ou, k défllftt^iélpdrents, des per- 
sonnes honorables pour répondants. <i^u'i ,onnj:i3A 

Le cours est ouvert pendant dix mois, dep&i#!%flifhèM?^ novembre de 
chaque année jusqueset y compris le 31 août die^fWrfee^^Mftinte. 

Il a lieu, à l'exception des jours fériés, tous ftl iMW^mera et vendredi 
de chaque semaine, de 7 heures 1/2 à 9 ^*6"''6i®îffi8jit WL ^q 

A la fin de chaque année scolaire, des prix's^niacÊernesaiJx élèves qui se 
sont le plus distingués dans chaque spécialitév^Al^'^ii^ prix d'honneur fon- 
dé par M. le baron Martineau-des-Chesnez, }f^pfil'i\ji§0pMioïkiid eJ 

Les œuvres des élèves du cours sont exposQf^gpj^liqu^Âl^Vfiitj $t^Mki\(tViie 
la durée des vacances, dans une des salles d^^f^jbij[^ii^^iîgye^fle la ville. 

COURS GRATUIT DE DE^^m^^^J^*^^ 

MM. Richard, directeur de l'école "des^garcoi&^^i^cf^^V/H^ 
de dessin, sont chargés de ce cours. srwraisaHJ .u^in 

SOCIÉTÉ MÉDICALE DfezîrPG^Nri.IanjiGU i>ifoj«id'b 

ASSOCIATION SCIENTIFICUE ET DE BIhNF AISANCE DES^MÉMCINS,*ïftiSflÏAîiS<Js 
ET VÉTJÉRINAIRES DU DEPARTEMENT;'J^'*>«SDM EN 1858. 

Président : M. le docteur Bally, médecin des héptlàux, membre de l'académie de 
médecine ; vice présidents : MM. Paradis et ,]W^|1^; ^î^^AfF^'fiÇ^^^^l : M. Du- 
ché ; secrétaires des -éances : MM. Rémy et Courtois; ti-e^oriêr^ M. Salle ; ar- 
chiviste : M. VigreuxA 



154 

Association générale des Médecins de France. 
SOCIÉTÉ DE PRÉVOYANCE ET DE SECOURS MUTUELS 

DBS MléDBCINS DU DIÎPARTBlfEIfT DE L'TONNC. 

Celte Société, qui compte 50 membres, a été autorisée par décret impérial du 
31 mars 1860. 

Président : M. Rolland , à Sens ; Vice-présidents : MM. Ricordeau, médecin à Sei- 
gnelay, et Toutée, médecin à SaintrFargean ; Secrétaire : M. Dionis des Carriè- 
res; ^ecrétaire-adjoint : M. Lefèyre; Trésorier : M. Chavance, docteur-méde- 
cin, à Appoignj. 

Membres d'arrondissement pour faire partie du bureau : 
Auxerre, MM. Ftathiet et Delisle; — Avallon, M. âélie; — Joigny, MM. Fontaine 
et TrouTé; — Sens, MM. Moreau et Regaouit fils; — Tonnerre, MM. Royer et 
Atidigé. 

SOCIÉTÉS ET ÉTABLISSEMENTS AGRICOLES ET INDUSTRIELS. 

CHAMBRES CONSULTATIVES D'AGRICULTURE. 

* 

Un décret du 25 mars 1892 a^créé^ dans chaque département, une chambre 
consultative d'agriculture par arrondissement, dont les membres sont nom- 
més par le Préfet. 

Us sont nomùiés pour trois ans ; ils sont toujours rééligibles. 

Un arrêté préfectoral fixe, chaque année, Tépoque delà session des cham- 
bf es d'agriculture du département. Il en détermine là durée et arrête le 
programme des travaux. 

Les chambres consultatives d'agriculture présentent leurs vues sur les 
questions qui intéressent l'agriculture. Leur avis peut être demandé sur les 
changements à opérer dans IsT l^islation, en ce qui touche les intérêts agri- 
coles, et notamment en ce qui concerne les contributions indirectes, les 
douanes, les octrois, la police et l'epnploi des eaux. 

Elles peuvent aussi être consultées sur l'établissement des foires et mar- 
chés, sur la destination à donner aux subventions de l'état et du départe- 
tbent, enfin sur l'établissement des écoles régionales et des fermes-écoles. 

Voici la composition de ces chambres pour les cinq arrondissements da 
département : 

Arrondissement cfAtucerre. 
Canton de : Auxerre (est), M. N 

— Auxerre (ouest), M. Baudoin aîné, propriétaire à Auxerre; 

— Chablis, M. Gabriel Maret, propriétaire à Chablis ; 

— Coulanges-la- Vineuse, M. Larabit, sénateur, propriétaire à Iranc^ ; 

— Coulanges-sur- Yonne, M. Badin d'Hurtebise, juge de paix, propriétaire 

à Crain; 

— Cour son, M. N... 

— Liçny, M. Rabé, juge de paix, propriétaire à Maligny ; 

— Seignelay, M. Frottier, propriétaire à Seignclay ; 

— Saint-Florentin, M. Hermelin; 

— Saint-Sauveur, M. le baron du Havelt ; 

— Vermenton, M. Rousselet, maître de poste à Vermenton ; 

— Toucy, M. Arrault, propriétaire et maire à Toucy. 

Arrondissement d'Avallon, 

Caiitdtl de: Avallofl,M.Cordier, propriétaire à "Montjalin; 

— Gtiillon, M. Charles de La Brosse, prop'« à Guillon, et M. Teurreau- 

Guégnol, propriétaire à Saint- André-en-Terre-pleine : 

— Llsle-sur-Sereih, M. Guillier, propriétaire à Vassy, com. d'Etaules ; 

— Quarré-les-Tombes, M. Houdaille, maire de St-Germain-des-Champs ; 

— Vézèlay, M, Gontard, maire de Domecy-sur-Cure. 



r 



135 

ArrancUssemerU de Joigny. 

Canton de : Aillant, M. Précy, propriétaire et hiaire à Cbassy ; 

— Bléneau, M. Gonvert, propriétaire à Bléneau ; 

— Brienon, M. Verrollot d'Ambly, propriétaire à Brienon ; 

— Cerisiers, M. Bertrand, ju^e dé paix du canton de Cerisiers ; 

— Charny, M. Perdu, propriétaire à Charny; 

— Joigny, M. Arrault ms, propriétaire à Joigny ; 

— Sainl-Fargeau, M. Ëugèn\B ae Yathaire, à Sep^Fonds ; 

— Saint-Julien-du-Sault, M. N... 

— Yilleneuve-sur- Yonne, M. Brissaud, juge de paix da canton de Yille, 

neuTC-sur- Yonne . 

Arrondissement de Sens. 

Canton de : Chéroy, M. Claisse, médecin à Saint-Yalérien; 

~ Pont-sui^ Yonne , M. Le Comte , propriétaire et maître de poste à 
Villeneuve-la-Guyard ; 

— Sens (no/d), M. Leriche, propriétaire à Saligny ; 

— Sens (sud), M. Harly-Perraua, propriétaire et maire à Paron; 

— Sergines, M. Cébert, propriétaire et maire à Serbonnes ; 

— Villeneuve-F Archevêque, M. Jayal, député, propriétaire à Yauluisant. 

Arrondissement de Tonnerre, 

Canton de : Ancy-le-Franc, M. Paris, propriétaire à Aisy ; 

— Cruzy , M. de Tanlay, propriétaire et maire à Tanlay ; 

— Flogny, M. le vicomte de Maleissye. propriétaire à Percey; 

— Noyers, M. Mariglier; 

— Tonnerre, M. Textoris , propriétaire à Cbeney. 

COMMISSIONS CANTONALES DE STATISTIQITE 

AGRICOLE BT INDUSTRIELLE. 

Ces Commissions ont été instituées par décret du 10 juillet 1852. Il en existe une 
par chef-lieu de canton. Elles ont pour mission de réunir les éléments de statistique 
agricole et industrielle que le gouvernement peut avoir iutérét à connaître. Ces 
commissions ont commencé à fonctionner le 1"' janvier 1853, elles présentent un état 
trimestriel de leurs travaux. Les membres en sont nommés par le Préfet. Elles sont 
ordinairement présidées par les Juges de paix. 

SOCIÉTÉ CENTRALE DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE 

POUR L*ENCOt'RAGEMENT DE l'aGRICULUURE. 

Cette société a pour objet d'encourager et de perfectionner les diverses branches 
de la culture du sol dans le département, et en même temps d'encourager et 
développer l'industrie et le commerce de celte contrée, dans leurs rapports avec 
l'agriculture. 

La fondation de cette société, qui remonte à 1856 est due à l'initiative d'un 
comité composé de MM. le baron Chaillou des Barres, Challe, Cordier, Lecomte, 
Précy et le marquis de Tanlay. 

Cette société publie chaque année un Bulletin. Ses réunions sont trimestrielles, 
elle a chaque année une session publique et un concours dans un des cinq arron- 
dissements. 

Président d'honneur : M. le Prjéfet de l'Yonne. 

Président : M. le marquis de Clermont-Tonnerbe ; — Vice-Pré«ideiit8 . 

MM. Challe et Prect, membres du Conseil général : — Secrétaire : M. À. 

RouiLLié ; — Secrétaire-adjoint : M. Ribièrb, avocat; ■— Trésorier : M. Ch: 

Dallehagne. 

membres du conseil d'administration : 

PourFarrondissementd'Àuxerre, MM. Rampont-Lechin et David Gallerbux . 

— d'Avallotit Cordier et Raudot. 

— de Joigny, Précy aîné et Ravin, de Ouerchy. 

— de Sens, Délions père et deFontaine père 

— de Tonnerre, le marquis de Louvois efTBXTOWl^ 



136 

V 

SOCIÉTÉS D'AGRICULTURE ET COMICES AGRICOLES 
d'arrondissembnts et de cantons. 

Anct-lb-Franc. — MM. <ieLa Salle-Louvois, président; Boargui^nat filg, vice- 
président ; Montandoii , secrétaire : Marlenot Augaste, vice-secrétaire ; Raye- 
ncau, trésorier. 

AuxERRE. — MM. Rampont-Lechin, président; Laurent -Lesseré et Saignes, vice- 
présidents; Lepère, secrétaire; Sa vaiier Laroche, secrétaire-adjoint ; Yver, trésorier 

AvALLON. — MM Gordier, président; Raudot, vice-présid. ; Gontard, secrétaire, 
Guiilier Ctiarles, vice-secrétaire ; Coatur9t-Royer , trésorier. 

Chablis. — MIVI. Jacquillat, président; Gautherin-Rampout, vice-président; 
Plain, secrétaire ; iMolleveaux, trésorier. 

Flogny. — MM. N... , président; Perrin, vice-président; Conrad de Maless3'e, 
secrétaire ; Baziie, vice-secrétaire ; Fonrnier, trésorier. 

JoiGNY. — MM. Précy, président; Ravin aîné et Beauvais, vice-présidents ; 
Benott fils, secrétaire-archiviste; Camille Sauiin , vice-secréiaire ; Vigreux, 
trésorier ; Sirot, secrétaire-adjoint ; Picard, Baudelocque, Pruneau, Roche, Pou- 
pard et Grenet, scrutateurs. 

Noyers. — MM. Mariglicr, président; N..., vice-président; N..., secrétaire; 
Fiiieile, trésorier. 

Sbns. — Af>l. Délions Isidore, président; Guichard , Tice-présiâent ; de Fon- 
taine, sccrél«>ire; Délions Auguste, trésorier 

Tonnerre, -r- MM. de Tanlay, président; Jacques Pâlotte et Rétif, vice-pré- 
sidents; Ilamelin , 8ecréf..ire ; Rathier et Roguier vice-secrétaires; Camille 
Dormoiâ, trésorier. 

I^es sociétés de Saint-Fargeau et de Bléneau se sont réunies à la société de Joigny . 

FERME-ÉCOLE DÉPARTEMENTALE. 

La ferme-école du département de l'Yonne est située à L'Orme-du-Pont> 

près Saint-Sauveur-en-Puisaye. 

Propriété do M, le Gouverneur du Crédit foncier. 

MM. Lefour, ^, inspecteur général de l'agriculture, inspecteur de l'Ecole; 
Jaluzot, directeur; 

Membres du Jury d'Examen nommés par S. E. M, le Ministre de Vagricul- 
ture^ du commerce et des travaux publics. 

MM. baron du Havelt ^, membre du Conseil général de l'Yonne, prési- 
dent; 
Dupont Delporte, ancien député, membre du Conseil général de l'Yonne, 
secrétaire ; 

Petit, président du comice agricole d'Auxerre; 
Eugène de Vathaire, maire de Sept-Fonds: 
Le Directeur de la Ferme-Ecole, membre de droit, 

Préodot, surveillant-comptable ; Cavoix, chef de pratique ; Marlot, pro - 
fesseur, vétérinaire; Guiltat, jardinier; M. Tabbé N.. aumônier. 

Pour être admis à la Ferme-Ecole, il faut savoir lire, écrire et connaître les qua- 
tre premières règles. 

La rentrée a lieu chaque année à la fin d'octobre. Les candidats doivent adresser 
au moms 45 jours à l'avance, par l'intermédiaire du maire de leur commun», à la 
préfecture, une demande d'admission et joindre à cette demande : l*» L'extrait de 
naissance constatant que le candidat a 16 ans accomplis; 2? Un certificat de vac- 
cme. La durée des études est de 3 ans. 

Trois médailles d'argent grand module sont accordées par MM. les membres du 
Conseil général aux trois premiers élèves sortants, obtenant leur brevet de capacité, 
el en outre une prime d'honneur de 400 francs est décernée à l'élève obtenant le 
1" rang au Concours de la 3« année. 

L'apprentissage est gratuit. L'élève apporte les linges et les hardes à son usage 
personnel; le linge est blanchi et entretenu aux frais de l'établissement. 



137 



HA.RAS. 

Le département de T Yonne et Idl^départements de la Haate-Marne, de 
l'Ânbe et de la Gôte-d'Or forment la circonscription d'un Haras dont le chef- 
lieu est à Moniiers-eri-Der (Haute-Marne). 

M. N., membre, désigné pour le département de l'Yonne. 

Une société hippique est établie à Bléneaa, au moyen d'actions prises par 
plusieurs propriétaires. 

COMMISSIONS HIPPIQUES. 

Il ya pour le département de TTonne cinq commissions hippiques chargées 
d'examiner les étalons qui se présenteraient à Tautorisation. Ces commissions 
sont composées de six membres et se renouvellent chaque année par tiers. 
Les réuuions ont lieu ordinairement en mars. 



Auxerre,MM. 
\..., membre du conseil pénéral. 
Beynagoei, comm. la gen iarmerie. 
Pinard, maître de poste, à Auxerre , 
Bourgeon, fermier, àV 11efar€:eaa,siipp). 
Vigreux, Joynon, Boalef, Tétérinaires. 

Avaîlon, mm. 

Cordier, propriétaire, Montjalin. 

Goiltier, id. Vassy. 

Clavin, id. Provèncy. 

DeYiriei), conseillergénérat, Annotix. 

Berthelot, maître de poste, Lucy-lc-B. 

Renaud, vétérinaire, Aval Ion. 

Joigny, mm. 
VéroUot d'Ambly, propriéc. Migimncs. 
Arraiill fils, Joigoy. 

Leblanc, propriétaire, W.-s.-Yon. 



Saulnier-Montmariii^ maire de Gharmoy. 
Robillard^ méd. vétér., Joigny. 
Duguyot, vétérinaire, Champignelles. 

oCnSt MM. 

Délions, m. de poste, Sens. 
De Sade, propriétaire, St.-Yalérien. 
Le Comte, m. de poste, W.-la-Guyard. 
Hélions (Isidore), m. de posto, Poiit-s-Y. 
Viollet, véiérinairo, ?eus. 

Tonnerre, 



Qaigiiard, maire* 
Roze Alfred, agric. 
De Viviers, pr. et maire, 
Textoris, id, id. 
Fineile, méd. vétér. 
Guyard, vétérinaire. 



Tronchoy. 

Vireaux. 

Viviers. 

Cheney. 

Noyers. 

Tanlay. 



CHAMBRE CONSULTATIVE DES ARTS ET MANUFACTURES, A SENS. 

MM. CornLsset (Auguste), président; Querelle, fabricant de rasoirs, secrétaire; 
Maillot, fabricant de boutons ; Forest, marchand de rouennerie ; Lefort, ar- 
chitecte; Aucher, marchand de nouveautés; Tiby (Hercule^ ancien maître 
maçon ; Mortier, marchand de fer*. Clément, meunier; Duchemin, imprimeur; 
Follet, pharmacien et Loyeux, orfèvre. 



SOCIETES ET ÉTABLISSEMENTS CHARITABLES 

ET DE BIENFAISANCE. 

ORPHELINAT DÉPARTEMENTAL ÉTABLI A SENS. 

Le conseil d*administration et de patronage de l'œuvre des enfants trouvés 
et de rOrphelinat départemental de Sens est ainsi composé , par arrêté 
préfectoral, sur h présentation de Mgr l'Archevêque : 

MM. le baron de Farincourt, sous-préfet de Sens, président ; Hédiard Albert, 
propriétaire, trésorier; liattier, ancien magistrat, et Lambert, méde- 
cin, secrétaires; Tabbé Bavard, vicaire général ; Lallier, président du 
tribunal civil; Darnay , ancien négociant; Tonnellier, greffier; 
MM.dTauvilie, ancien maire, et Deligand, maire. MM. les fondateurs- 
directeurs de l'Orphelinat, Grapinet et Vaudois, font partie du conseil. 



138 

DÉPÔT DÉPARTEMENTAL DE MENDICITÉ. 

{/ancien Hôtel-Dieu de ;j| Madeleine, à Auxerre.) 

Personnel : MM. Pinard O.eiff, chef d'escad. de gend. en retraite, directeur. 
Nolot, agent comptable : Marie, médecin ; Pons, aumônier; Trois sœurs de la 
congrégation de St- Vincent de Paul; Gasin, gardien-portier ; Perriu, gardien - 
jardinier. 

COMMISSION DE SURYEILLANCE *. 

MM. le Préfet, président; Gballe père, vice-président ; Bonneville, secré- 
taire; Battdoin, Flocard et Thomas-Malvin, membres. 

Le dépôt, qui a été ouvert le l*'juin 1853, renferme des individus divisés en 
deux catégories distinctes : les mendiants et les indigents. 

La première comprend les individus arrêtés en flagrant délit de vagabon- 
cage et séquestrés par jugement du tribunal de police correctionnelle ; la 
seconde se compose des indigents invalides domiciliés dans le département, 
secourus précédemment par la charité publique et admis au dépôt par irrété 
de M.Me Préfet de T Yonne. 

BUREAUX DE BIENFAISANCE. 

AUXBRRE. 

iMM. le Maire, préiideut; Marie, juge au tribunal civil; N...; Fortin, archi- 
prèlre, curé de la cathédrale Saint-Etienne; Larfeuil, curé de Saint- 
Pierre; Bazot, avocat, administrateurs; Paissant Aag., receveur; 
Auge Charles, secrétaire. 

Ce bureau tient ses séances à THÔtel -de-Ville, le dernier jeudi de chaque mots 
à deux heures. 

AVALLON. 

MM. le Maire, président; Thibaut, de La Brosse, Baudenet, Darcy, curé et 
Qaatr«vaux. 

JOIGNY. 

MM. le Maire, président ; Ibled, Lefebvre Devaux, Eméry fils, Grost. 

SENS. 

MM. le Maire, président; Oppenot, Lorne, Battier, Sépot, Lamotte. 

TONNERRE. 

MM. Siraudin, Rendu» Gérard-Maldan, Bazile, Campenon, administrateurs; 
Rolland, receveur. 

CAISSE D'ÉPARGNE D'AUXERRE. 

La Caisse d'Epargné d'Auxerre a été fondée en 1835. Elle est administrée, sous 
la présidence du maire, par um conseil composé de neuf membres, dont six eont 
élus par l'assemblée des fondateurs et trois par le conseil muuicipal. Ils sont nom- 
més pour trois ans et peuvent être réélus indéfiniment. 

L'mtérêt des fonds qui y sont versés est, à partir du 1"" juillet 1853, de trois et| 
demi poup cent, la caisse faisant une retenue de demi pour cent pour les frais d'ad^ 
ministration. 

Les dépôts peuvent Hre de 1 franc jusqu'à 300 francs par semaine, sans fractioi 
de franc, et aucun déposant ne peut avoir à son compte une somme supérieure 
4,500 francs ou 2,000 francs nar la capitalisation des intérêts. Les demandes de 
remboursement doivent être déposées quinze jours d'avance et peuvent être fait( 
par la personne elle-même ou par un fondé de pouvoirs muni d'une procuratioi 
sous-seing privé légalisée par le maire de sa commune et visée par le sous-préfet. 

Les dépots sont reçues à la mairie, le dimanche et le lundi de chaque semaii 
de a heures du malin à 2 heures après-midi. 



139 

Administraleûrs : Mltf. le Maire, président; Beraiit, Piétresson, Martinot, Ravin, 
Gouffier, Roblot, de Bourste, Mondot de Lagorce, Rubigni* 
Caissier : M. Quéru, à Anxerrc. 

CAISSES d'épargnes DES ARRONDISSEMENTS. 

MM. Perreau^ contrôleur et Chausson, caissier à Avallon; — Courcier, caissier 

à Joigny; — Gâteau, caissier à Sens; — Ravaux, caissier à Tonnerre. 
La caisse de Sens a des succursales à Chéroy, à Villenenve-rArchevêque et à 
VilIeneuve-la-Guyard. 



CAISSES d'épargnes DES CANTONS. 



A Brienon, à Saint-Florentin .et à Villeneuve-sur- Yonne. 

ASSOCIATION POUR UEXTINCTION DE LA MENDICITÉ A ÀUÎERRE. 

Cette iDsiitntion, fondée en 1841, a pour but la distribution de secours à 
domicile aux familles indigentes. 

Indépendamment des revenus du bureau de bienfaisance, ses ressources 
consistent dans une allocation municipale qui s'est élevée quelquefois jus- 
qu'à 6,000 fr., et surtout dans les souscriptions annuelles consenties volon- 
tairement par les habitants qui veulent bien s'associer à cette œuvre chari- 
table. Les souscripteurs sont au nombre d'environ sept cents^ et les sous- 
criptions se montent, année moyenne, à près de 9,000 fr. 

L'association est dirigée par un comité composé de membres du bureau de 
bienfaisance et de plusieurs des principaux souscripteurs. Il se réunit une 
fois par mois, sous la présidence du maire, et appelle tour à tour à ses séances 
un certain nombre des associés de l'œuvre, à l'effet de s'entourer de tous les 
renseignements possibles sur la situation des pauvres. 

Les secours sont donnés à domicile, et le plus ordinairement en nature, 
par des Dames de charité, au nombre de quinze. Le comité détermine la quo- 
tité du secours alloué à chaque Indigent 

Comité : le Maire, président j MM. Marie, Rousseau Uzanne, N..., Sauvalle 
aîné, Larfeuil, trésorier, N...., secrétaire. 

Ce comité tient ses séances le dernier jeudi de chaque mois, à THôtel de 
ville. 

Cet établissement, qui a déjà 20 années d'existence^ a produit ju)9quMci 
les résultats les plus satisfaisants. Son organisation, qui est très-simple, pour- 
rait conséquemment être facilement imitée dans beaucoup de localités^ Elle 
offre le moyen le plus sûr de distribuer les secours avec discernement et sou- 
vent d'aller en porter au pauvre honteux, qui cache sa misère et reste ainsi 
exposé aux plus cruelles privations. 

ATELIER DE CHARITÉ D'AUÎËRRE. 

Cet établissement, fondé il y a quelques années, est dû à la générosité de 
M. Laurent-Lesseré, qui a fait don, pour sa création, d'une somme de 2,000 f. 

11 est destiné à donner, pendant la mauvaise saison, du travail aux ouvriers 
de certaines professions qui peuvent en manquer à cette époque de l'année, 
ou à de pauvres femmes âgées et même infirmes qui n'en trouveraient pas 
ailleurs- 

On y confectionne du fil, des toiles, des souliers, des bas de laîtie et des 
chaussons de tresse. La plus grande partie de ces objets est vendue à l'HôteU 
Dieu et à l'Asile des aliénés , l'administration supérieure ayant sagement 
autorisé ces deux établissements à traiter, à cet effet, à Tamiable avec la 
commission de l'atelier de charité. 



uo 

L'établissement est dirigé par une commission composée de : 

MM. N . . . , président ; \ Blin, professeur au collège ; 

Xiarfeuil ; | Lyon iils. 

SALLES D'ASILE, 

Une salle d'asile est établie à Auxerre dans les bâtiments de l'ancienne 
gendarmerie, sur la paroisse de Saint-Etienne, et reçoit environ 150 enfants 
des deux sexes. La direction en est confiée à une des sœurs de la Présentation 
de Tours. 

Il existe aussi une salle d'asile sur la paroisse Saint-Eusèbe, rue Haute" 
Perrière, et une autre salle d'asile, cour Saint-Pierre, tenues toutes deux 
par les sœtirs de la présentation de Tours. ^ 

Ces établissements sont sous le patronage du Conseil municipal. 

A Sens, salle d'asile tenue par les dames de la Sainte-Enfance. 

A Joigny, — les sœurs Saint- Aude et Saint-Mesmin. 

A Tonnerre, — les sœurs de la Présentation 

ORPHELINATS D'AUXERRK. 

Orphelinat sur la paroisse Saint-Pierre, tenu par les sœurs de la Présen- 
tation de Tours^. 

Cet Orphelinat estpatroné par M. le curé de cette paroisse et par une ré- 
union de demoiselles, dont Mlle L. de Billy est présidente, et Mlle M. de 
Bourste vice-présidente. Dans cet établissement sont placées à l'âge de neuf 
ans les enfants abandonnées et les orphelines. Ces enfants suivent les cours 
de l'école gratuite et sont exercées aux travaux à l'aiguille. 

Orphelinat tenu par les dames religieuses de Saint~Vincent-de -Pau le, place 
Lebeuf, ayant le même but. 

SOCIÉTÉ DE CHARITÉ MATERNELLE D'AUXERRE. 

Cette Société a pour but de fournir dés secours aux femmes en couches 
dans l'indigence. 

Madame Ghadenet, présidente de l'œuvre, hôtel de Préfecture. 

Membres de droit du Comité : M." le Curé de la cathédrale et M. Je Maire. 
Conseit d'administration : Mmes Sauvalle, Chérest, Ribière, Fleutelot et 
Marey, et Mlles Duché et Lefèvre. 
Trésorier-secrétaire: M. Jourdain, receveur général. 

CONFÉRENCES DE SAINT VINCENT DE PÀULE. 

Il existe plusieurs de ces Sociétés de bienfaisance tant aux chefs-lieux d'arrondis- 
sement que dans quelques chefs-lieux des cantons. Ces sociétés ont été approu- 
vées par arrêtés préfectoraux en exécution de la Circulaire ministérielle du 16 oc- 
tobre 1861. 

SOCIÉTÉS DE SECOURS MUTUELS. 



SOCIÉTÉ DE PRÉVOYANCE ET DE SECOURS MUTUELS D'AUXERRE. 

Cette Société, fondée le 1" mars 1851, a été autorisée par arrêté préfectoral du 22 
mars 1853, et instituée légalement par décret impérial du 27 mai 1857. 

Elle a pour but : 1° d'assurer à chacun de ses membres, en échange des cotisations 
mensuelles qu'il dépose à sa caisse et qu'elle se cliarge de faire fructifier, soit des 
ressourcées pour la vieillesse ou un fonds de premier établissement, soit des moyens 
suffisants d existence; 2" de répandre des habitudes d'ordre et d'économie j 3" et de 
procurer des secours à chacun de ses membres en cas de maladie. 



141 

Pour être admis dans ladite Société, il faut être âgé de seize ans au moins et de 
cinqaanle ans au plus, être valide, d'une conduite régulière et domicilié depuis six 
mois au moins dans la commune d'Auxerre. 

Ses statuts ont été modifiés le 22 juin 1861, en harmonie avec le décret du 26 
mars 1862, et approuvés par M. le Prélet de TYonne, le 23 septembre suivant. 

Cette Société est administrée par un conseil d'admmistration composé comme il 
suit: 

Membres d'honneur : MM. le Préfet, le Maire, l'Archiprétre: 
Président : MM. Laurent- Lesseré ; t*' vice- président : baron de Madières ; 2* vice- 
président : Bader; i*' secrétaire : Limosin, 2« secrétaire : Rouillé; trésorier : Aug. 
Puissant. 

Et MM. Barat, entrepreneur ; Durand^ receveur principal ; Lallemand, greffier en 
chef; Marie, juge ; SalIé aîné, négociant; Sauvalle aîné, ancien contrôleur ; 
Jules Challe, négociant; Bader lil s, typographe; Petit-Jotras, bottier; Raftin, 
Bernage, Chatte, Visse, Robert, et Lin, typographe, membres. 

AvALLos. — M. Bethery de la Brosse, président; 

Sens. — Société dite caisse d'Union : M Gornisset-Lamotte, président. 

— Société de Saint-François Xavier; M. Duchemin, président. 
ToNNEiiRB. — Sociétés de Secours mutuels des ouvriers réunis : M. Ra vaux, président 

— — des sapeurs-pompiers : M. Perrucnon, id. 

— — des vignerons : M. Lemaire-Berthon ; 
Âccolay» — M. Momon, président 

Brienon, — M. Delécolle, présideat. 

Cézy» — M. Benoît, président. 

Sauvignp'le-BoiSf M. le comte Berthier de Sauvigny, président. 

Vermenton. — M. Eugène Lemaire, président. 

Villeneuve-sur- Yonne, — M. Bissonnier, président 

SOCIÉTÉ DE SECOURS MUTUELS ENTRE LES INSTITUTEURS PUBLICS 

DU DEPARTEMENT. 

Autorisée te 25 novembre 18/iâ. 

Président, M. Ruck, inspecteur de PAcadémie ; trésorier, M. Peltier, insti- 
tuteur ceinmunal; secrétaire, M. Dorlhac de Borne, directeur de TE- 
cole noroisle. — La commission se compose, en outre, de MM. Colin 
et Beaijgean, inspecteurs d'arrondissement, et de cinq instituteurs dé- 
légués. 

ASSOCIATION FRATERNELLE DES ANCIENS ÉLÈVES 

DU COLLEGE D'AUXERRE. 

Fondée en 1859, cette association a pour but d'établir, entre les anciens élèves du 
collège d'Auxerre, un centre commun de relations arnica les et d'assistance fraternelle 
et de coopérer en même temps, dans la mesure des ressources de la société, au main- 
tiea de la hante réputation du vieux collège fondé par Jacques Amyot. 

Men^f^s fixx Comité : MM. le docteur Flandin, à Paris, président; Sallé> avocat 
.fl^rf^loli Ja Cour Impériale de Paris ; Thouard, notaire, secrétaire-tréso- 
rier; Tambour, avocat ; Duplan, négociant ; Challe. membre du Conseil 
géBéntlMde^yoana, délégué général de l'association; Dondenne^ délégué 
•de'tréfiofïert hkh- jhm < .. 

A^SΫW5iIAÏiqiS«*iB5. W-^fiP MVES DU COLLÈGE DE SENS. 
Présid^'t(t'l"l&i:Rox«(i<0^>D5;>chéf:de!batai:l. du génie, rue Greffufhe, 5. 




J^*» ' iM-^'L^Ve', cfërç ^i^fimiél'^iik'^mi^-m^^^^ avocat; 

^flu..mv, ^"Hô^^râé^SaUsf Ô^fe;V4a^^^ ààioijiit'^fed^^^^^^ 



OT{|-)a. 



ASSOCIATION DES DEMOISELLES ÉCONOMES A SENS. 

Cette association, fondée à Senp, a pour but de secourir les jeunes filles 
pauvres, de leur apprendre h travailler et de les placer convenablement. 

Elle est placée sous la surveillance des sœurs de la Sainte-Enfance. 

Les moyens d'action d^ cette Société sont dus à la charité publique 
et aux versements réguliers des associés. Cette association, toute philanthro- 
pique, a été fondée en 1827 par Mlle Chalambert. Les demandes doivent 
être adressées aux demoiselles conseillères de l'oeuvre, MM"*^ Legueox, 
Corniâset,Giguet, Julliot, Roze, Rolland, Deligand, Guyot, Dulphy, Vignon, 
Perrot, Chardon, Perrin, Aucher, Chaney,deBonnaire^ de SéréviUe, Sicardj, 
Eody JalletoD, sœurs. — honoraires : Mlles Manteau et De&cbamps. 



THEATRES ET SOCIETES MUSICALES. 

THÉàTRES. 

Le département de ITonne est compris dans le4« arrondissement théâtral, 
avec ceux de l'Aube et de la Haute-Marne. Il est desservi par deux troupes 
ambulantes : MM. Bruneton et Besombes sont les directeurs désignés pour 
l'année 1861-1862. i 

Ily a une salle de spectacle dans chaque chef-lieu d'arrondissement, ains 
qu'à Saint-Flerentin et à Villeneuve-sur- Yonne. 

SOCIÉTÉS MUSICALES. 
Auxerre. 

SOGI^T^ PHILHARHONIQVB. 

Cette société se compose de membres exécutants et de membres auditeurs. 
Les répétitions ordinaires ont lieu le vendredi tie chaque semaine. 

Président: M. Lescuyer j^; chef d'orchestre : M. Th. Vincent; chefs de 
pupitre : MM. Herman , Bonamy. 

La Société donne chaque année trois concerts d'abounemenC. 

Cette Société est encouragée par une subvention de l'administration mu- 
nicipale. 

SOCISTi D*HARM0N1E. 

MM. Bertrou, président; Grapin/ directeur. 

SOCIETE DE SAINTE-CÉCILE. 

MM. VioUet, président; Chalmeau, directeur. 

SOCIÉTÉ CHORALE. 

MM. Méry, président honoraire; Emile Bouché, directeur. 

Avallon, 

SOCIÉTÉ MUSICALE ET ORPHÉON. 

M. f^ayaaud, diraeteur. 

Sens. 

ORPHÉON. 

i&, Deligand, maire, président honoraire ; M. Adine, président ; M. Coura- 
geux, directeur ; M. Lorin, sous- directeur; U. Jeandel, trésorier; M. Robin, 
secrétaire ; M. Baugé, archiviste. 



143 

Tonnerre. 

SOCIÉTJ^ d'harmonie. 

M. Cornet, direcleur. 

ORPidoN. 

M. Ricbert, directeur. 

ORPHÏON DES DAMES. 

Mlle Fauvelet de Cliarbonnière, directrice. 

A VermentoD, eiiste une Société sous le nom d' Union MutïeaU. Direc- 
teur^ M. Boucheron '^. 

A Goulanges-ia- Vineuse il existe une Société d'harmonie. 

Plusieurs communes, entr'autres Irancy, Bazarnes, Gravant, Chablis, Saint- 
Bris, Mailly-la-Ville, Noyers, Ancy-le-Franc, Ravières, etc. ont aussi des 
sociétés d'harmonie et des orphéons. 



COMPAGNIES DE SAPEURS-POMPIERS. 

Il existe à Auxerre une compagnie de sapeurs-pompiers de t§0 homiDes. 

MM. Larfeui) ^, capi(ain&«ommandant ; Méiral, agent-vojer, lieutenant; 
Lorin, sous-Keiitenant. Une subvention mufiicipale est destinée à former 
une caisse de secours. 

TONNERRE. 

MM. Perdraehoo, .capitaine ; Ravaux, lieateaaiit; Chenal, sous-liefitenaat. 

Noyers. 
M. Petit, lieutenant. 



l 



CHANGEMENTS SURVENUS DEPUIS LE TIRAGE. 



M. ENOU, reeevear de deuxième classe des Contributions indirectes à Aillant, a été nommé 
contrôleur à Armentiëres (Nord). 

M. RÉTIF, sous-inspecteur des Contributions indirectes k Tonnerre, a été nommé inspecteur à 
Glermont (Puy-de-Dôme). 

M. CATHELOT, commis de troisième classe i Auxerre, a été nommé commis de deuxième à 
Dijon, et remplacé k Auxerre par M. Martin, venant de Clamecy. 

M. CONSTANT* surnuméraire dans la même administration à Joigny, a été nommé commis de 
troisième classe, attaché an service des sucres k Billy-Berclan (Pas-de-Calais). 

M. MARINI, ingénieur ordinaire des ponts et chaussées, attaché au service de la navigation de 
l'Tonne et au service de construction du chemin de fer >d* Auxerre k la ligne de Nevcrs k Chagny, 
a été attaché au service de la navigation de la Seine, 3« section. 

M. VIÉ a été nommé juge au tribunal de commerce de l'arrondissement d'Aiixerre en remplace- 
ment de M. Pinard, non rééligible; M. TRUFFOT a été réélu juge, et MM. ROUILLÉ et 
CHALLE, juges-suppléants. 

M. MANCEL a été élu juge au tribunal de commerce de l'arrondissement de Sens en remplace- 
ment de M. Marc, décédé; M. Auguste CORNISSET en remplacement de M. Docbemin, non 
rééligible; M. GAIGNETTE en remplacement de M. Mortier, non rééligible'; et MM. CLÉMENT 
et DUBOIS, juges-suppléants. 

ADDENDA. 

Cours normal (V Institutrices. 

Un cours normal, destiné à préparer ics jeunes personnes k obtenir le brevet de capacité pour 
l'instmctlon primaire, a été créé k Auxerre eu 1861 parles soins de l'administration supérieure et 
a été ouvert k la rentrée des classes. 

La durée des cours d^études est de 3 ans. S'inscrire dans les bureaux de M. l'Inspecteur d'Aca- 
démie. 



/ 

\ 



TROISIÈME PARTIE. 



STATISTIQUE. SCIENCES ET ARTS. 



"1 

- ji 



TROISIÈME PARTIE. 



nvATïïnviqTfm, sciEiicEft ev akts. 



s» 



LES BOURGUIGNONS ET LES CHAMPENOIS 



A CONSTANTINOPLB ET EN MOREG^. 



Ooi ne se souvient encore des grands faits accomplis en 
Crimée, de la guerre inégale engagée entre la Russie et la Tur- 
quie et des secours européens accordés si généreusement aux 
Turcs? Qui ne se rappelle surtout Tintérêt plein d'angoisse 
aveclequel la France suivait les travaux de son armée devant 
Sébastopol, et sa joie triomphante mêlée de deuil quand elle 
reçut la nouvelle d*une victoire qui lui coûtait tant de sang? 

Cet épisode moderne, aussi brillant qu'il fut court, avait, 
néanmoins, pour des chrétiens, quelque chose dlnsolite dans 
son motif qui, surprenant l'esprit, le portait à regarder en 
arrière, en le contraignant à faire certaines comparaisons. En 
effet, ici il s'agissait de soutenir Tlslamisme contre le Chris- 
tianisme, le Croissant contre la Croix ; de conserver enfin le 
tombeau du Sauveur aux mains de ceux qui, si longtemps, 
furent combattus par toutes les nations soumises à TEvangile 
pour obtenir la possession de ce même tombeau. 

Ainsi le voulait le droit des gens, base de la politique de notre 
époque; cette politique qui, dans des vues profondes d'équi- 
libre et de liberté, sans regarder aux croyances ni aux insti- 
tutions, tend, de plus en plus, à maintenir chaque Etat dans 
son intégrité et ne permet pas, sinon pour des causes justes 
mais rares, l'absorption d'une nationalité par une puissance 
dominatrice^ Tanéaniissement d'un gouvernement quelconque 
par la conquête. 

ijoatons qu'une large toléraiice, qu'une certaine philan- 



tropie tout actuelle et assez générale, repoussant l'esprit de 
secte et croyant à la perfectibilité indéfinie de Tesprit humain 
qui doit constituer, un jour, la fraternité universelle, espé- 
rait amener plus tôt, et croyait voir déjà poindre, par le 
rapprochement des armées occidentales et des peuples orien- 
taux, ce jour tant désiré. 

Au Moyen-Age, la politique, à peine dans son enfance, 
dans son rudiment presque barbare, bien différente de ce 
que les siècles et les lumières Tout faite, voulait toute autre 
chose : d'accord avec le pouvoir religieux, sous sa pression, 
elle visait à porter les forces européennes vers les Saints- 
Lieux, pour les faire respecter par les Infidèles et pour en 
ouvrir le libre accès à tous les pèlerins de Tunivers. Les Sar- 
rasins, les Arabes, les Turcs, aussi nombreux que des nuées 
de sauterelles, s'étaient toujours avancés, depuis l'abaisse- 
ment de l'empire romain, vers l'Europe et, dès Tan 640, 
maîtres de la Syrie, de l'Egypte, de la Perse, de TAnatolie et 
de la côte d'Afrique occupée en partie aujourd'hui par les 
Français, convoitaient encore la vaste étendue de l'empire 
grec jusque dans ses dépendances occidentales. 

La Chrétienté, sans pressentir peut-êire tout le danger qui 
la menaçait, s'émut surtout aux prédications de Pierre l'Er- 
mite qui, en 1095, revenant d'un pèlerinage à Jérusalem, 
redit toutes les .persécutions, tous les outrages qu'avaient à 
souffrir les chrétiens grecs gardiens du Saint-Tombeau, 
comme les dangers qui assaillaient les pèlerins, depuis que 
les Arabes étaient dépossédés par les Turcs, ilouveaux mé- 
créants, moins civilisés et moins tolérants que leurs prédé- 
cesseurs. A ces lamentations, répétées en divers lieux, le 
pieux et vaillant enthousiasme qui s'empara des populations 
vint seconder les vues des puissances; chacun voulait aller 
en Palestine, faire cesser une profanation odieuse. L'Eglise, 
satisfaite de ce mouvement religieux qu'elle souhaitait, 
qu'elle encourageait depuis longtemps, décida et publia, 
dans son célèbre Concile tenu à Clermont la même année de 
1095,1a croisade pour le recouvrement de la Terre-Sainte, 
marquant ses héroïques champions du signe visible de la 
Croix et promettant force indulgences de la part du St-Père 
à tous ceux qui allaient en voyage d'outre-mer pour le service 
de Dieu. 

Notre projet n'est pas de raconter ici l'histoire des croi- 



sades, de retracer la fondation du royaume de Jérusalem, les 
rapides conquêtes, comme les désastreux revers des chrétiens 
dans la Palestine et dans l'Egypte; nous voulons seulement 
esquisser un épisode fameux, amené fortuitement par ces 
migrations de peuples, qui arrivèrent à époques irrégulières, 
durant cent cinquante-trois ans, quand un nouveau cri de 
détresse était poussé par les frères d'Orient que menaçaient 
dans leur précaire possession les innombrables armées des, 
Soliman, des Salaheddin, des Malek-Adel, ces sultans non 
moins vaillants que puissants et riches. 

Sans que cet épisode émane tout particulièrement du 
point de territoire que les auteurs de VAnmiaire sont habi- 
tués à étudier, il tient trop intimement à son histoire an- 
cienne, en tant que formé de parties des provinces de 
Champagne et de Bourgogne, pour que les lecteurs ac- 
coutumés de cette publication n^y trouvent pas une sorte de 
filiation et un certain intérêt patriotique, lequel, dans les cir- 
constances présentes, devant cet horrible massacre des po- 
pulations chrétiennes de Syrie par leurs oppresseurs éternels 
les Turcs, se fait encore mieux goûter. Ce motif seul pouvait 
nous enhardir à parler de faits d'armes retracés plus d'une 
fois déjà et très éloquemment, mais sans qu'aucun historien 
ait eu la volonté de rendre justice à qui de droit en faisant la 
part de ceux qui eurent l'initiative dans cette grande croi- 
sade composée de toutes les nations, de ceux qui primèrent 
après Beaudoin, comte' de Flandre, et qui s'attribuèrent les 
fruits de la conquête en regard des Yétiitiens, qui étaient 
essentiellement des Champenois et des Bourguignons. 

La chevalerie franque, si remuante, si brave, si volontiers 
aventureuse, si facilement enthousiaste, s'était fait remar- 
quer, dès le début, parmi lés vainqueurs des Turcs. Hugues 
deVermandois, surnommé le Grand, frère de Philippe J®', roi 
de France, les Courtenay Josselin et Geoffroy, deux frères de 
grande réputation dont le premier devint comte d'Edesse, 
Raimond, comte de Toulouse et de Provence, le comte de 
Blois, Guillaume, comte de Poitiers, Robert, duc de Normandie, 
Geoffroy de Vendôme; Etienne de Bourgogne, Herpin, comte 
de Bourges, etc., avaient été les compagnons du duc de Lor- 
raine, le célèbre Godefroy de Bouillon, et de Robert II, comte 
de Flandre; ils s'étaient emparés avec eux de Jérusalem, 
ainsi que de diverses principautés, dont ils devinrent aussitôt 



les titulaires. Au bruit de leurs brillants succès, puis, peu 
après, de leurs revers, d'autres chevaliers avec leurs vassaux 
s'étaient ébranlés successivement pour aller partager leurs 
périls et leur gloire et pour soutenir leur fortune chancelante. 
D'ailleurs, le but religieux, le pèlerinage à la Terre-Sainte, 
que tout bon chrétien désirait accomplir alors, une fois au 
moins, en vue des indulgences acordées par la cour de Rome 
à tout pécheur se croisant, donnait un motif sacré à ces mi- 
grations et servait à colorer la question d'intérêt privée de 
gloire mondaine ou de politique générale. 

En 1199, malgré les pertes énormes occasionnées par les 
croisades depuis cent ans, soit en numéraire, soit en hommes ; 
malgré l'état de souffrance et d'appauvrissement qui résultait 
de ce déplacement pour l'Europe presque entière ; malgré les 
difficultés, les dangers, les maux inouïs d'un long voyage en 
Orient, dans ce temps où les ressources de navigation et de 
locomotion étaient d'une simplicité barbare, les connaissances 
de la médecine et de l'hygiène à peu près nulles, la ferveur 
de l'entreprise n'était pas encore amortie et l'on se laissait 
facilement gagner à l'enthousiasme de la croix. On partait, 
cadet et pauvre, mais noble, audacieux, espérant du bout de 
sa lance conquérir, avec l'absolution des fautes passées et 
présentes, un royaume, une principauté, au moins un mar- 
quisat ; on s'en allait, ignorant tout, ne doutant de rien, bra- 
vant fatigues, maladies, périls. Combien revenait-il au foyer 
de ces guerriers-pèlerins non pourvus de bonnes terres où 
que la patrie attirait de préférence? et, combien de ceux 
revenus résistaient-il aux suites du voyage? — Ceci est un fait 
facile à constater dans Thistoire et dans les généalogies des 
familles qui eurent des croisés en Syrie, que, sur mer au re- 
tour, quelques jours, un mois, un ou deux ans après l'arrivée, 
la mort prit ceux qui avaient échappé aux maladies des pays 
chauds ou au fer des Sarrasins. 

Donc, à cette époque. Innocent III, pape d'une politique 
active, instruit de la situation critique où se trouvaient alors 
les chrétiens de Palestine, lesquels, malgré de récents succès 
emportés sur les Musulmans, venaient d'être abandonnés 
par les croisés d'Allemagne, ceux-ci s'étant décidés tout-à- 
coup à retourner dans leur pays en apprenant la mort de 
l'empereur Henry, arrivée en Sicile, forma le dessein d'une 
nouvelle croisade. A cet effet, Innocent envoya des légats 



daos toutes les cours de FEurope, pour engager les souve- 
rains à entrer daus ses projets ; il chargea, notamment, le 
fameux curé de NeuilIy-sur-Marne, Foulques, connu par son 
z^le religieux, son éloquence persuasive, sa vie exemplaire, 
de prêcher la croix au royaume de France. 

L'Avent de cette année-là, le comte de Champagne tint 
cour-plénière, ainsi qu'il était d'usage che:^ les grands feuda- 
taires aux fêtes solennelles (1), et, durant la tenue de cette 
cour, dans son château d*Ecrï, il donna un superbe tournoi 
à ses vâsaaux ainsi qu à divers seigneurs étrangers de haute 
distinction, pour les divertir. Foulques, qui avait appris cette 
réunion de toute la belle et noble chevalerie de Champagne 
et de France sur les terres de son seigneur légitinîe, se ré- 
jouit d'avoir une occasion aussi propice à sa mission et, di- 
rigeant aussitôt ses pas de ce côté, plein d'ardeur, il partit 
vêtu de sa robe de pèlerin, le bâton noueux à la main, pgur 
le brillant tournois. 

Thibaut III, comte de Champagne, était le fils puîné de 
Henry P' surnommé le large ou le libéral, prince célèbre par 
sa générosité, sa bonté, et de Marie, fille aînée de Louis VII, 
roi de France. Il jouissait du titre de comté souverain depuis 
deux ans seulement, n'ayant pas été d'abord appelé à gou- 
verner les vastes possessions de ses pères ; mais, Henri II de 
Champagne, son frère, partant pour l'Orient en 1190 avec sa 
plus illustre parenté, qui avait fait vœu, ainsi que lui, de 
prendre la croix (2), ce qui fut exécuté dans un rendez-vous 
général à Yézelai, lui faisait donation et l'investissait, par 
acte authentique, de ses comtés de Champagne et de Brie^ 



(1) Une cour plénière était la réunion de toute la chevalerie, des 
grands- officiers et des vassaux du roi ou d'un grand vassai, chacun 
8'acquittant, à cette occasion^ de sa charge» en personne, auprès de 
son seigneur suzerain. « 

{% Le rbi L'hilippe-Auguste, Eudes, duc de Bourgogne, ses cousins- 
gern)ains, Richard, roi d'Angieterre, Thibaut, comte de Biois, ^t 
Etienne, comte de Sancerre, ses oncles, les deux derniers de la mai- 
son de Champagne, Rotrou III, comte de Perche, aussi son parent, et 
Philippe de Flandre son allié. De ces hauts personnages réunis avec 
une foule de nobles et de grands de tous pays au siège d'Acre, lequel 
dura plus de deux ans et amena la farpine, les épidémies mortelles 
dans le camp cisrné par les troupes de Salaheddin, lés comtes de 
Sancçrre, du Perche, et Philippe de Flandre étaient déjà morts yers 
la fin de l'ajan^^ «in^i qu'iin grand UQu^ti^^ de croisés* 



8 

au cas qu'il ne revînt pas de ce voyage aventureux. Il ne re- 
vint pas, en effet. D'abord, ayant précédé les rois de France 
et d'Angleterre, empêchés à mi-chemin par de graves acci- 
dents de mer, il eut Thonneur d'être nommé aussitôt au com- 
mandement de l'armée par les croisés, qui le reçurent avec 
de grandes démonstrations de joie, tant ils avaient besoin de 
renfort pour poursuivre le siège difficile de la ville d'Acre, 
rempart considérable des Musulmans. 

Mais, ce siège une fois emporté, ce fut surtout à l'instiga- 
tion et à l'influence de Richard-Cœur-de-Lion, son oncle, et 
de Philippe-Auguste, son cousin-germain, dont les prouesses 
et le grand renom avaient tout crédit parmi les hauts barons 
et l'armée, qu'Henry dut d'être porté au trône. 

Ces souverains, avant de quitter la Terre-Sainte ravivée 
par leurs efforts, pour retourner dans leurs Etats, voulaient 
lui laisser un prince qui pût rallier les chrétiens, divisés 
entre les partis de Conrad, marquis de Montferrat, vaillant 
seigneur deTyr, et Guy de Lusignan. Guy tenait la royauté 
du fait de sa femme et la mort de celle-ci venait de le dépos- 
séder. Conrad, marié à Isabelle, la seconde fille d'Amàury V, 
roi de Jérusalem, revendiquait l'héritage royal. La question, 
soumise aux grands barons par Richard, venait d'être résolue 
en faveur du marquis, lorsquTl fut assassiné par les ordres 
du Vieux de la Montagne (4), envers lequel il avait quelque 
faute à se reprocher. Richard, profitant de l'événement, fit 
aussitôt épouser sa veuve par Henry de Champagne qui, 
avec l'assentiment du baronnage, devint ainsi roi de Jéru- 
salem. Richard^ pour offrir une compensation à Lusignan 
qu'il aimait, lui abandonna le royaume de Sicile, conquis 
par lui en se rendant d'Angleterre en Syrie. 

(4) On sait que Vieux de la Montagne est la dénomination du 
chef de là secte des Hassissins (d'où vient le mot assassin), que ses' 
sectaires étant entièrement à sa dévotion il pouvait, par vengeance 
ou pour de fortes sommes, faire assassiner qui bon lui semblait. Ces 
soi-disant redresseurs de torts étaient habilement dressés à cet abo- 
minable emploi. Le marquis de Montferrat, en grand besoin d'ar- 
gent, avait fait piller, dit le continuateur de Guillaume de Tyr, uu 
navire marchand appartenant à la nation des Hassissins. Gomme il 
n'en voulut rien rendre au Vieux de la Montagne, deux sectaires 
déguisés lui furent envoyés, qui un jour le tuèrent. Comme sa mort 
arriva précisément au moment où elle était nécessaire au neveu 
de Richard, celui-ci fut accusé d'avoir ordonné le meurtre. 



4 



> 

Cependant, cette souveraineté, dévolue à Henry si soudaine- 
ment, neTeut sans doute pas tenu éloigné pour toujours de son 
beau et bon comté de Champagne, dont il regrettait le séjour 
et dont il prisait davantage les solides qualités (sa mère lui 
en envoyait le revenu), que celles de son vacillant trône d'O- 
rient.. Mais, la Providence ne luj réservait pas une longue 
\ie; il ne devait, pour ainsi dire, qu'entrevoir les gloires de 
ce monde, car il périt déplorablement dès l'an 4497 en tom- 
bant, par accident, d*une fenêtre sans appui située au haut 
d'une tour de son palais d'Acre. Bernard le trésorier, auteur 
contemporain, dit, en détaillant la mort du roi de Jérusalem, 
qu'il avait commandé plusieurs fois qu'on mît un treillis à 
*cette fenêtre, à cause des enfants, <( le cœur lui disait qu elle 
lui ferait dommage, » ajoute-t-il naïvement. 

La mort d'un jeune prince plein de qualités et de vertus, 
que l'estime générale avait élevé au faite des honneurs en 
aussi peu de temps, causa de vifs regrets aux Francs d'O- 
rient et vint, en Europe, frapper sa mère, Marie de France, 
d'un coup si poignant, qu'elle ne put surmonter sa douleur, 
à laquelle elle succomba peu après avoir appris la fin mal- 
heureuse et prématurée de son premier-né. Cette mort assu- 
rait la donation faite à Thibaut, frère du jeune roi, qui devint 
ainsi comte de Champagne à l'âge de vingt ans et fit son 
hommage au roi de France comme tel. 

C'était par suite de son avènement, sans doute, qu'il tenait 
une cour plénière aussi brillante en 4199, ayant invité les' 
plus grands seigneurs du royaume à son splendide tournois. 
Ainsi que tous les princes de son sang, lesquels avaient rendu 
la Champagne célèbre et riche par une industrie commer- 
ciale bien supérieure à celle de leur temps, Thibaut III aimait 
le luxe, le faste, la grandeur et conservait à la cour de son 
comté cette magnificence qui rivalisait avec celle du souve- 
rain. Il était pieux, de même que ses ancêtres, et libéral 
envers sa noblesse comme envers les pauvres. Il avait épousé 
en 4495 Blanche de Navarre, princesse charmante, instruite 
et d'un grand mérite qui devait, en héritant de son frère, 
faire entrer le royaume de Navarre dans la succession de la 
maison de Champagne. 

Donc, tandis que les grands coups de lance se donnent et 
que les belles passes d'armes s'accomplissent sous les yeux 
des plus belles et des plus nobles dames par la plus vail* 



40 

Uste cbevalerie du monde, quand déjà sont proclamés vain- 
queurs Louis de Blois (branche de Champagne], Simon de 
Hontfort, Renaud de Ittontmirail, Gaulhier de Brienne, Geof- 
froy de Joinville, Gaulhier de Montbéliard, Eustachede Con- 
flans, Geoffroy de Villehardoin, Everard de Montigny, Guy 
de Coucy, Mathieu de Montmorency, Bernaxd de Montreuil 
et, alors que poursuivent la victoire avec ardeur une foule 
d'autres bouillants paladins, paratt au milieu de la carrière 
Foulques, Thumble curé de Neuilly. A son aspect austère et 
bien connu des gens de Champagne, son nom vole de bouche 
en bouche, le tumulte cesse, tout s'arrête, chacun fait si- 
lence, se recueille, devient^ attentif dans la prévoyance d'un 
événement important, inaccoutumé. En effet, Foulques, sans* 
faiblir devant cette masse imposante, parcourt aussitôt les 
rangs des nombreux cavaliers, dit sa mission aux groupes 
qui Tentourent, leur retrace Tétat critique des chrétiens de 
la Palestine, déploie devant tous les yeux une bulle du pape 
Innocent III, portant promesse dindulgences nombreuses 
pour ceux qui prendront la croix et iront combattre les Mu* 
sulmans. Puis, voyant ses auditeurs émus, préparés, il se 
met à prêcher, demandant avec force Tamendement, la repen- 
tance, décrivant les joies ineffables ou les tourments éternels 
de la vie future. Et ses paroles éloquentes, ses larmes, d'un 
effet aussi prompt que général^ touchent, enlèvent les cœurs, 
font des conversions nombreuses, amenant les plus endurcis 
à se croiser pour le rachat de leurs fautes. « lU ôtèrent 
leurs heaumes et coururent à la Croix. » dit Bernard le 
trésorier. D'ailleurs, en présence des damoiselles et châte- 
laines qui occupaient les tribunes autour de la lice, il était 
d'usage pour les jeunes chevaliers de se signaler « excités 
par les dames et damoiselles y> assure le chroniqueur, « qui 
pour les animer oubliaient guimpes et jupons, et cheveux de 
fin or qui pendaient sur leurs épaules, » jetant dans la pous- 
sière du champ de course aux plus dévoués leurs plus beaux 
joyaux; chevaliers et barons jurèrent de prendre la croix et 
de suivre dans la Palestine le comte Thibaut, leur sire, à la 
première demande qu'il en ferait. 

Il y eut bien des gens mal-disant qui prétendirent que 
nombre de ces hauts et puissants seigneurs, récemment en 
révolte contre leur roi Philippe-Auguste, prenaient la croix 
par Gvajjjite de son resseotiment» mais nou^ ne saurions 



44 

admettre une aussi mesquine raison pour une aussi grande 
entreprise. 

C'était, on le voit, Thibaut Iliaque la chevalerie de Cham- 
pagne, par un sentiment d'orgueil national, avait acclamé 
comme son chef militaire ; mais ce mouvement fut suivi par 
la noblesse de France, qui rendait hommage à la position 
éminente, au caractère et aux talents du comte. Aussi, fut-il 
reconnu, bien qu'il n'eût que vingt-deux ans, généralissime 
de l'expédition d'outre-mer. \ 

Toutefois, il ne faudrait pas croire, malgré l'urgence, que 
le départ des croisés dut s'effectuer immédiatement. En ce 
temps, qui se rapprochait déjà de l'époque brillante nommée 
Renaissance, mais qui est compris dans les siècles caractéri* 
ses par la dénomination de Moyen-Age, è'est-à-dire, âge 
touchant d'une part à Tantiquité et de l'autre à la civilisation 
moderne, depuis Constantin jusqu'à François P^ les armées 
comme les choses ne marchaient point à la vapeur. Et, lors- 
qu'on y réfléchit, de la difficulté extrême de l'exécution naît 
surtout l'étonnement qu'inspire l'entreprise gigantesque des 
croisades. Barons et nobles paladins devaient d'abord mettre 
ordre à leurs affaires, afin de pouvoir laisser leurs terres et 
seigneuries sans trop de dommages aux mains de femmes, 
de mineurs ou de mercenaires ; ils devaient réunir et amasser 
les fortes sommes nécessitées par l'équipement, le long 
voyage et la solde des gens d'armes, obtenus à grand' peine 
des vassaux ou des juifs, qui prêtaient à gros intérêts sur le 
patrimoine. Us devaient ensuite s'assurer des moyens de 
transport sur mer et attendre que les galères fussent gréées, 
approvisionnées I... tout cela s'exécutait sans méthode, diffi* 
cilement, avec lenteur, car les routes ferrées manquaient 
même alors et c'était si^r ses propres chevaux, à petites jour- 
nées, que la noble chevalerie, sans redouter ni fatigues ni 
intempéries, traversait toutes les contrées qu'elle avait à 
parcourir. Ce qui le prouve, c^est que les préparatifs de celte 
expédition ne durèrent pas moins de trois années. On se de- 
mande si des secours expédiés aussi tardivement eussent été 
bien efiicaces pour les chrétiens de la f^alestine ; mais, on le 
sait, la facilité des communications, la rapidité de la marche 
ne sont pas toujours des garanties pour les opprimés et, à' 
la Palestine n'était pas réservé de les recevoir. Au reste, di-^ 
vers événements vinrent retarder l'organisation d'uite arm4e, 



12 

qui ne devait se former que de fractions éparses et sans autre 
lien que la volonté générale, où le pèlerin tenait autant et 
plus de place que le guerrier. 

Les principaux croisés de France, de Champagne et autres 
comtés, comme ceux de Flandre, s'étaient réunis en parlement 
ou assemblée, d'abord à Soissons, pour résoudre en quel temps 
il conviendrait de partir et quelle route Texpédition devrait 
prendre ; mais il ne conclurent à rien alors, se voyant en trop 
petit nombre pour délibérer. Au bout de deux mois, s'étant 
rassemblés de nouveau à Corapiègne où, cette fois, tous les 
comtes et barons qui avaient pris la croix se rendirent, il fut 
convenu parmi eux d'envoyer en différents pays et ports de 
mer pour engager la gent à se croiser et pour trouver des 
vaisseaux de transport. On résolut d'adresser d'abord une 
députation au doge ou duc de Venise, le vénérable Dandolo, 
en sollicitant de la république vénitienne, — qui avait si 
grant povoir sur mer, — son assistance en hommes et des 
navires pour toute l'armée. 

Ce fut Geoffroy de Ville-Harjjoin, grand maréchal de 
Champagne, que Thibaut III désigna comme son principal 
fondé de pouvoirs dans celte mission. Ville-Hardoin, le chro- 
niqueur estimé (1) qui nous a laissé un récit véridique et 
animé de son ambassade, ainsi que de l'expédition q-ui la sui- 
vit, é^it un homme de grande capacité comme militaire, 
mais il avait surtout une réputation d'habileté dans les négo- 
ciations les plus difficiles et les plus délicates qui inspirait 
la confiance. Ce ne fut qu'en 1201, dans la première semaine 
du carême, qu'il arriva à Venise, où on l'accueillit parfaite- 
ment. Le maréchal, bientôt mis en présence du doge et 
chargé de porter la parole au nom des cinq autres envoyés 
qui étaient : pour Beaudoin, comte de Flandres, Conon 
de Béthune (2) et Allard Maqueriad, pour Louis, comte de 

(1) VUIe-Hardoin, en ne pensant qu'à donner le récit d*une expé- 
dition déviée de son objet, a été l'un des premiers qui aient osé faire 
usage de notre vieux français, si naïf, si franc, si net, si plein d'un 
coloris charmant, et il est à remarquer que Joinville, Thistorien 
de Saint-Louis, non mdins intéressant que Ville-Hardoin et plus 
agréable encore dans son langage, était, comme Iji, champenois, 
et fut aussi attaché de près à son seigneur suzerain, car il tenait 
la charge de sénéchal au comté de Champagne, ainsi que ses aïeux 
l'avaient tenue. 

(â) Qui fut aussi un poète remarquable. 



43 

Blois, Jean de Friaise et Gaulhier de Gandonville ; et pour 
Thibaut III, généralissime de la croisade, Miles de Brabant, 
pais Torateur lui-même; le maréchal, disons-nous, se rappe- 
lant les pressantes recommandations de son seigneur, par 
lesquelles il lui était enjoint d'enlever le succès à tout prix, 
d'ailleurs pénétré de son sujet qui lui tenait uniquement au 
cœur, eut des moyens de persuasion si éloquents, d'une force 
tellement irrésistible, qu'il gagna de suite le duc Henry Dan- 
dolo à sa cause. Peu après, appelé devant les principaux de. 
la république et du peuple, dont il fallait le consentement, 
dans la chapelle de St-Marc, la plus belle qui soit, remar* 
que laconiquement le simple et rustique maréchal, que toutes 
les magnificences de la somptueuse Venise ne détournent pas 
un instant de son but, il ne fut pas moins heureux ; tombant 
à genoux, lui et ses compagnons (fort grands seigneurs ce- 
pendant), qui pleuraient à chaudes larmes^ il sut si bien 
encore dépeindre les malheurs des chrétiens de Palestine, Jé- 
rusalem, la ville sainte en servage de Turcs, et la honte 
de Jésus-Christ, que le conseil et le peuple, au nombre 
de dix mille, tant dans Téglise que sur la place, vivement 
émus, surpris, entraînés, s'écrièrent d'un commun accord : 
« Nous r octroyons, nous l'octroyons / » En quoi — dit 
Ville-Hardoin — le bruit fut si grand que oncques ne fut vu 
de tel. 

Les pieuses larmes versées par les bons chevaliers qui, 
dans leur simplicité franque, n'éprouvaient nul embarras de 
pleurer publiquement en si sainte occurrence, bien que leur 
gagnant le suffrage du peuple vénitien pour la croisade, n'a- 
vaient pas, cependant, fait perdre tout-à-fait de vue à la ré- 
publique-marchande, à son conseil et à son doge, les intérêts 
mondains ; car, si, d'accord avec eux, elle promit le passage 
à l'armée étrangère, ce fut au prix de 85,000 marcs d'argent 
ou, selon M. de Sismondi, 4,250,000 francs (1) pour le 
transport et la nourriture pendant neuf mois de 4,500 che- 
vaux, 4,500 chevaliers, 9,000 écuyers et 20,000 fantassins ; 

(1) Nous ne pouvons guère apprécier la valeur de ce chiffre main- 
tenant, le numéraire étant fort rare en ce temps-là et les denrées ha- 
bituelles à vil prix. Néanmoins, il devait être très élevé, car beaucoup 
de croisés le trouvèrent trop onéreux et, ne pouvant souscrire à Ten* 
gagement, prirent une autre voie, ce qui mit le désordre dans Texpé- 
diUon et contribua à en changer le but. 



u 

de plus : ta màiiié de toutts lè^ eonqutits qrJCiU pôur^ 
raienf faire dans V expédition. 

Cette importante négociation ternoinée, le maréchal de 
Champagne, plein de joie de sa réussite, ne songea plus qu'à 
retourner près de son suzerain, pour lui en faire connaître le 
résultat. Il prit donc congé du Doge ainsi que ses compa- 
gnons. « Et chevauchèrent leurs jomées tant qu'ils vinrent 
à Plaisance en Lombardie, où se séparèrent (des autres) Geof- 
froy le mareschal de Champagne et Alard Maqueriau qui s'en 
allèrent droit en France, et les autres s'en allèrent à Gênes 
et à Pise pour savoir quelle aide ils feraient à la terre d'outre- 
mer. » 

Quand Geoffroy franchit le Mont-Cenis il rencontra le 
comte Gauthier de Brienne, qui s'en venait en Pouille con- 
querre la terre de sa femme, car il s'était marié à la fille du 
roi Tancrède depuis qu'il avait pris la croix (4). Avec lui se 

(1) On lit le curieux passage qui suit dans le continuateur tie Guil*- 
laumedeTyr : 

n II y avait en la Pouille une demoiselle (Albérie) qui était fille du 
roi Tancrède et qui, par le conseil de l'àpostole (le pape) et de quel- 
ques prud'hommes, alla en Champagne vers le con^te Gauthier de 
Brienne, et fit tant qu'il l'épousa. Quand il l'eut épousée, elle le mena 
en la Pouille, et ils partirent pour Rome. L'àpostole, parce que Gau- 
thier avait épousé cette dame par son conseil et son approbation* lui 
donna du sien, lui attira du monde, et lui ordonna d'entrer au pays 
delà Pouille » 

Les faits ne s'étaient pas peut-être passés comme cette phrase 
donnerait à le croire; le malheureux royaume de Sicile, jouet et 
victime de tous les ambitieux, après la mort de son roi d'origine 
normande Guillaume II, dit le Bon, était tombé, en 1189, aux mains 
de Tancrède, comte de Leccé, fils de Roger, duc de la Pouille, 
et d'une concubine, au détriment de Constance, fille du roi Roger. 
Constance, mariée à l'empereur d'Autriche, Henry VI, sacré récem-^ 
ment roi des Romains, souverain d'une avidité et d'une cruauté 
inouïes, disputa la Sicile et la Pouille à Tancrède qui les défendît 
vaillamment, car c'était un prince brave, prudent et éclairé; il fit no- 
tattiment échouer le siège de Naples, poussé avec vigueur, par l'em- 
pereur et sa nombreuse armée d'Allemands. Mais la perte de son fils 
aine, arrivée en ce temps-là, dit-on, lui donna un chagrin tel qu'il fut 
cause de sa mort. Sa veuve, Sybille de M édaria, restée avec un fils en 
bas-âge et trois filles, ne put résister longtemps aux forces de l'em- 
pereur, bten que le jeune successeur de Tancrède eut été reconnu 
avecjôiepar toutes les villes où la domination allemande n'existait 
pas. Plein de perfidie, Henry lui offt'ait un accommodement auquel 
elle crut devoir accéder, mais bientôt elle eut à s'en repentir, car, 
non content de l'avoir dépouillée de tout ainsi que son fils, chargé 



trouvaient Gauthier dé Montb^liard, Ea&tadie de Conflans» 
Robert de Joinville, « et grant partie de la bonne gent (no- 
blesse) de Champagne qui eroisés estoient. » Cette avant- 
garde parut très contente en apprenant le succès obtenu par 
Tanabassade. — Vous voyez comnae nous nous sommes déjà 
mis en chemin pour gagner les devants ? — dirent les croi- 
sés, en cela d'assez mauvaise foi, suivant l'entreprise fortufte 
et douteuse où ils s'engageaient ; — quand vous serez arHvé» 

d'un butin immense conquis sqr les pauvres Siciliens^ il la traînait à 
sa suite en Allemagne avec ses enfants et nombre de barons de son 
parti. Il Gt brûler les uns, crever les yeux aux autres, les jetant dans 
des prisons ou dans des couvents. On prétend qu'il n^excepta dn 
cruel supplice d'avoir les yeux crevés que rarchevêqiie de Salerne 
seul, ce que l'esprit se refuse à croire. Heureusement pour s^s sujets, 
cet empereur mourut peu après son élévation en Italie et sa femme 
lui survécut à peine. . 

1197 et 1198. — Bien que le pape fût nommé par l'impératrice tu- 
teur de l'enfant mâle qu'elle laissait encore dans les bra&, et régent 
du royaume, Innocent, persécuté par Marcuald, duc de la Rom«gne 
qui, à peine les yeux de sa souveraine fermés, lui disputait la régence 
à 'la tête d'une foule d'Allemands, songea à se garantir. Sybille et ses 
filles (on croit que son fils mourut en prison) étaient parvenues bien- 
tôt à se sauver de leurs couvents H s'étaient réfugiées en France. Ce 
fut sans doute là qu'Albérie connut le comte Gauthier de Brienne, et 
que son mariage avec lui, daté de 1191, se conclut. Celui-ci était 
frère de Jean deBrienne, roi de Jérusalem, homme d'une vaillance 
et d'une sagesse prudente bien connues du pape. II ne serait pas éton- 
nant, dès lors, qu'innocent eût suscité la venue du comte avec ses 
braves chevaliers pour repousser une invasion étrangère, d'ailleurs 
odieuse à tous les pays d'Italie conquis par les Allemands, et qu'il eût 
engagé la reine Sybille à prendre pour gendre tin gentilhomme cham- • 
penois de grand renom et de grande famille, capable de défendre ses 
intérêts. Mais, on peut le remarquer, ce ne fut que' neuf ans après 
son union avec Albérie que l'accord entre le pape et Gauthier eût son 
exécution, quand l'empereur et l'impératrice n'existaient plus. Gau- 
thier de Brienne, qui venait réclamer au nom de sa femme le comté 
de Lecce et la principauté de Tarente promis à sa belle^mère par 
l'empereur lorsqu'elle se rendait à lui, fut, en effet, fort bien accueilli 
en Pouille, où il débuta par de beaux succès. Mais sa témérité, son 
hnprudence, le livrèrent, au bout de cinq ans, lui et ses barons, aux 
Allemands, toujours sur le territoire de Sicile ; il assiégeait un châ- 
teau tenu par le comtS Diépold d'où celui-ci sortit un matin pour sur- 
prendre sous sa tente le comte, trop confiant dans sa valeur et trop 
plein de mépris pour celle de ses ennemis, ce qui lui faisait négliger 
les précautions ordinaires. Il fut tué et son armée taillée en pièces. 
Néanmoins, la descendance de Brienne posséda longtemps encore 
le comté de Lecce et ses autres terres de la Pouille. 

Il y a bien des années de passées depuis cet épisode des lon^u^s. 



4 

à Venise, vous nous trouverez tous prêts pour vous accompa- 
gner. — « Mais les aventures adviennent comme il plaît à 
Dieu, — remarque le judicieux et pieux Ville-Hardoin — et 
ils n'eurent plus le pouvoir de rejoindre Tarmée ; ce qui fut 
grand dommage. Car moult estoient preu et vaillant. » 
Ainsi, dès avant le départ de France, se disjoignaient les mem- 
bres d'une expédition considérable, aventureuse, lointaine, 
que Tunité et Taccord eussent seuls pu faire réussir. Là, ne 
devaient pas se borner les entraves et les contre-temps, dus - 
surtout à l'organisation sociale d'alors. 

« Tant chevaucha Joffroy li mareschaus par ses jornées 
que il vint à Troyes en Champagne » dit le vieil historien, 
<( ettrovason seignor li conte Thibault malades et désai- 
thiés (triste, découragé) ; » cependant, à la nouvelle de l'heu- 
reuse conclusion du traité dont il lui avait confié la négo- 
ciation, le comte fut si réjoui, que, ne sentant plus son mal, il 
voulut se lever et chevaucher, ce qu'il n'avait fait depuis un 
long temps. — « Et laz I oncques plus ne chevaucha que cete 
foiz... la maladie crût et efforça tant qu'il fist sa devise et 
son lais. » Manière toute poétique de dire que Thibaut fit 
son testament en recommandant son âme à Dieu. 

Ce jeune comte, qui mourait à vingt-trois ans, eut une 
fin des plus édifiantes, pleine de résignation et inspira ud 
regret universel pour ses grandes qualités comme pour ses 
vertus. 

Sa perte fut d'ailleurs d'autant plus sentie, qu'il laissait 
une vaste entreprise militaire sans chef, ses états sans souve- 
rain et la jeune princesse qu'il avait épousée. Blanche de 
Navarre, près de lui donner un fils, seule pour faire face au 
péril d'une position aussi importante à conserver que difficile 
à défendre, carie droit à Théritage du comté allait être con- 
testé à son enfant (1). Mais, fille du roi Sanche-le-Sage, 

guerres italiennes ; cependant, ni les Français, toujours prêts à porter 
étourdfment secours à l'opprimé (ressemblant un peu en cela, qu^OD 
nous permette la comparaison, au brave et crédule Raton qui se brûle 
les griffes pour le rusé Bertrand), ni les situations respectives, ni les 
temps ne semblent beaucoup changés : les hommes passent, les peu- 
ples restent. 

(1) II le fut par les filles issues du mariage de Henry, roi de Jérusa> 
lem, mariage fait en Palestine, tel quel, dit la chronique, la femme de 
Henry ayant un premier mari encore vivant lorsqu'elle l'épousait. 



Blanche devait succéder à son père en mérite, comme en 
royauté et, malgré de longues et désastreuses guerres, garder 
intacts au fils de Thibaut ses bons comtés de Champagne et 
de Brie. Puis, elle eut pour la diriger Tactif dévouement du 
maréchal, son habile expérience. Eh effet, Ville-Hardoin, 
avant de partir pour la croisade dont il poussa toujours l'exé- 
cution, ainsrqu'il s'était engagé à le faire au lit de mort de 
son seigneur, l'avait mise, par ses négociations, sous la pro- 
tection du roi Philippe-Auguste auquel, en tant que suzerain, 
appartenait la tutelle de Tenfant nouveau-né. 

Le comte Thibaut, prévoyant que sa mort pourrait arrêter 
la croisade et tenant avant tout à ce que cette oeuvre pieuse 
marchât à bonne fin comme à remplir son vœu de croisé, 
avait distribué à ses hommes et à ses compagnons (ses vas- 
saux et ses chevaliers] « dont il avait mult de bons, et nul 
homme à cel jor n'en avoit plus, » une part de Vavoir qu'il 
devait porter avec lui au pays d'outre-mer ; et il commanda 
que l'on fit jurer sur sains (les saints évangiles) à ceux qui 
recevraient cet argent, qu'ils iraient s'embarquer à Venise 
avec les croisés, comme ils l'avaient promis. Mais, il y en 
eut beaucoup qui, l'ayant touché, ne tinrent pas leur serment 
et ils en furent très blâmés. Quant à son vœu d'aller en 
Terre-Sainte, il avait chargé Renaud deDampierre(l) de l'ac- 
complir en sa place, ce qui prouve une grande confiance 

(1) Ce Renaud ne se trouve pas dans les généalogies des seigneurs 
de Dampierre en Champagne, mais il est probable que, d'une branche 
de cette illustre maison, qui conf^pte parmi les grands à côté des pairs 
de Champagne, son absence de France le fit oublier. Il fut l'un de ceux 
qui ne passèrent pas par Venise et qui allèrent débarquer directement à 
Acre, n lisétaientbien 500 chevaliers et il passa aweceinmuU de menus 
gens, dit Bernard, le trésorier, qui donne le titre de co7nte à Renaud de 
Dampierre. Celui-ci avait, paraît-il, une autorité supérieure, puisque 
voyant les croisés en nombre, malgré la trêve et malgré le roi de Jérusa- 
lem, il voulait attaquer lesSarrasins. Mais le roT rabaissa son orgueil en 
lui disant : qu'il n'était pas tel homme qu'il dût rompre les trêves, 
qu'il attendît les seigneurs de France qui étaient allés à Venise. « Re- 
naud, fort humilié, s'emporta injurieusement envers le roi, mais ce- 
lui-ci le laissa sagement dire, ne voulant pas élever de dispute avec 
les pèlerins. Le comte, voyant donc qu'il n'avait rien à faire dans ce 
pays, proposa à plusieurs chevaliers d'aller à Antioche, ce qui fut 
accepté par eux. Par malheur, comme, malgré les représentations 
qu'on leur fit, ils s'aventurèrent follement sur le terrain ennemi, ils 
furent tous, moins un, faits prisonniers par les Sarrasins sous les or- 
dres du sultan d'AIep. ' 



18 

envers lui. Celui-ci, en effet, plus loyal dans ses engagements, 
partit avec Simon de Monlfort, d'autres seigneurs, et Tabbé 
de la^Trappe. Il est dit même [Art de vérifier les dates, Cham- 
pagne) qu'étant arrivé en Syrie, il fut pris dans un combat 
qu'il livra au sultan d'Alep et demeura trente ans prisonnier 
parmi les Infidèles. Thibaut commanda également qu'une 
autre pdrt de l'avoir destiné par lui à la croisade fût réservée 
pour les besoins de l'armée là où il en serait besoin. Il avait 
fait promettre au maréchal, on Ta dit, de travailler à ce que 
l'expédition ne fût pas empêchée par sa mort. Celui-ci, aus- 
sitôt après le décès du comte, s'occupa donc de cette grave 
affaire. Il lui fallut encore employer toute son activité, toute 
sa<lipIoraatie et tout son crédit en cette occurrence, les grands 
feudataires n'étant pas généralement tentés par l'honorable 
mais fatigant, périlleux et coûteux emploi de généralissime. 
Il essuya des refus, notamment de la part du duc de Bour- 
gogne, auquel il avait songé tout d'abord, et à qui on eu 
avait fait l'honneur. « Or, sachiez qu'il eust peust bien mielz 
faire ! « s'écrie l'historien, au souvenir de son désappoin- 
tement. 

D'autres députés n'ayant pas été plus heureux du côté de 
Thibaut, comte de Bar-Ie-Duc, cousin du défunt comte de 
Champagne, Taffliction des pèlerins redoubla ainsi que le 
regret de la perte de leur seigneur. Dans cette conjoncture, 
après avoir délibéré sur ce à quoi il convenait de s'arrêter, 
ils résolurent de convoquer une assemblée générale des croi- 
sés, à la fin du mois, en la ville de Soissons, pour qu'ils eus- 
sent à aviser. Cçux qui s'y trouvèrent furent Beaudoin, comte 
de Flandres (il avait épousé la sœur du comte Thibaut), Louis, 
comte de Blois, Hugues, comte de St-Paul, Geoffroy, comte 
du Perche, tous de la parenté des comtes de Champagne. 

A cette nouvelle réunion, le maréchal de Ville-Hardoin mit 
en avant un nom que, dans l'embarras présent, ses lumières 
et sa politique lui avaient suggéré ; c'était celui du marquis 
Boniface de Montferrat. « Le marquis^ comme chacun sait, 
dit-il, est grand prud'homme et l'un des plus prisés qui soient 
en ce jour, si vous lui demandiez qu'il vînt ici, prît le signe 
de la croix, se mît en lieu et place du comte de Champagne, 
et que vous lui donnassiez la seigneurie de l'Ost (de l'armée), 
je suis assuré qu'aussitôt il la prendrait. » Ce choix fut 
trouvé si heureux que la proposition fut acclamée à l'instant, 



49 

car Bdniface de Montferrat était connu de tous pour un excel- 
lent homme de guerre et, comme on le savait cousin du roi 
de France, 3on élection promettait un grand appui à Tentre- 
prise. On convint d'envoyer aussitôt vers lui des députés que 
1 on allait charger de dépêches. Voici donc encore un retard, 
le voyage, quelque diligence qu'y apportât la députation, 
devant prendre bien des jours (1). Néanmoins, le marquis 
Boniface, honoré de l'offre qui lui était faite, se trouva exac- 
tement au rendez-vous assigné, après avoir traversé la Cham- 
pagne, où on lui rendit beaucoup d'honneurs, et la France 
où il fut très bien accueilli par le roi. 

Le lieu de réunion se trouvait être encore Soissons ; plu- 
sieurs comtes et barons y étant arrivés d'avance avec grand 
nombre de pèlerins, lorsque la nouvelle que le marquis ap- 
prochait se répandit, la foule des croisés alla au-devant de lui 
en cortège, pour lui faire la réception la plus chaleureuse 
possible. 

Le lendemain de sa venue, on se réunit dans le verger de 
l'abbaye de madame Sainte-Marie-de-Soissons^ où toute 
l'assemblée requit unanimement le marquis de vouloir pour 
Dieu prendre la croix et recevoir la seigneurie de rOst, à la 
place du comte Thibaut de Champagne, en acceptant ^son 
avoir et ses hommes, destinés pour cette entreprise. Puis, 
tous ces fiers comtes, ces hauts-barons, ces humbles pèlerins 
tombèrent lors à ses pieds, muU plorant. A cet aspect, le 
marquis, confus et moins éloquent qu'ému, mit pareillement 
les genoux en terre, en répondant qu'il le ferait très volon- 
tiers. Aussitôt alors Tévêque de Soissons, et messire Foul- 
ques le bon homme (le prédicateur de la croisade) (2), ainsi 
que deux abbés de l'ordre de Citeaux, que le marquis avait 

(1) Le Montferrat, province considérable de la Lombardie, mon- 
tueuse, mais d'un excellent rapport, était situé entre le Piémont, le 
Milanais et l'état de Gènes. Il contenait plus de deux cents villes, 
bourgs et châteaux. Sa capitale primitive était Casai et il renfermait 
Verceil, Plaisance, Crémone, Parme, Acqui, Savone, entourant ainsi 
le petit territoire génois en s*étendant jusqu'à la mer. 

(2) L'a<ljectif bon ne se prenait alors pour qualifier un individu 
que lorsqu'il était à la perfection dans son état. Un bon chevalier, 
c'était le guerrier d'expérience qui avait fait toutes ses preuves, 
zomitiQ\Q prud'homme éiait l'homme des conseils par excellence. 
Un roi, un suzerain, avait toujours autour de lui ses prud'hommes et 
ses bons chevaliers. 



20 

amenés de son pays, le conduisant à Téglise Notre-Dame, lui 
atlaclièrent la croix sur Tépaule et, « Ensi fina lis parle- . 
ment. » dit le maréchal. Le jour suivant, Boniface prit donc 
congé des nobles barons pour retourner en Montferrat mettre 
ordre à ses affaires, recommandant que chacun fit comme lui 
et promettant de se trouver à Venise à la même époque que 
les croisés. 

En traversant la Bourgogne, il passa par Citeaux, la célè- 
bre abbaye, où il s'arrêta pour assister, au chapitre qui se 
tenait à la Sainte Croix le 1 4 septembre ; le bon messire Foul- 
ques, qui d'ailleurs, venait mettre en dépôt, sous la garde 
des moines, les nombreux dons par lui recueillis en faveur 
des frères d*au-delà les mers, devait y prêcher la croisade à 
cette occasion. Le marquis y trouva « mult grand plenté 
d'abbez (grand nombre d'abbés) et des barons,' et des autres 
genz, desquels se croisièrent Eudes le champenois de Cham- 
litle et Guillaume son frère (branche de la maison de 
Champagne rejetée par son auteur et établie au comté de 
Bourgogne), Richard de Dampierre et Eudes son frère, Guy et 
Aymonde Pesmes, Guy deConflans et maintes bones genz 
de Borgoingne » (1). Là aussi prirent la croix Févêque 



(I) A deux lieues de Gray, en Franche-Comté (jadis la comté 
de Bourgogne), sur un mamelon s'élevant à quelques centaines de 
pas delà Saône, se voit encore, toute isolée, une haute tour carrée, 
aux pierres noircies et creusées par le temps, vieux débris des an- 
ciens âges, dont Texistence a précédé Pépoque des croisades. A vingt 
lieues à la ronde, cette espèce d'obélisque est connue sous le nom de 
la tour de Beaujeu. Ceux qui la firent construire, les sires de Beau- 
jeu, étaient de riches et puissants seigneurs, dont la vaillance se fit 
plus d'une fois remarquer aux croisades et notamment au temps 
qui nous occupe (ils ont fourni un maréchal de Bourgogne et un 
grand-maître du Temple; Hugues de Beaujeu avait figuré en 4146 
au parlement de Vézelay et fut le fondateur du prieuré de Beaujeu (Du- 
nod deCharnage). Mais, si Ton monte les trois étages qui composent 
cette tour et dont les escaliers sont dans Tépaisseur de la muraille, en 
arrivant au haut du parapet, l'immense étendue que l'œil embrasse de 
toutes parts frappe moins peut-être parsa beauté que par les souvenirs 
historiques qu'elle rappelle. Là, sans doute, plus de vieux donjons, 
plus de forteresses inexpugnables, mais des noms illustres conservés 
par d'humbles localités, sur un espace comparativement restreint. 
Ces noms, que nous aHons voir envahir l'Orient et surtout l'antique 
Grèce, sont, comme ainsi dire, renfermés dans l'arrondissement de 
Gray. 

En face de Beaujeu, d'abord, c'est Dampierre-sur-S^lon, gros vil- 






21 

d'Autun, Guignes, comte de Forest» Hugues de Coligny, et 
Pierre Bromons de Provence, ainsi que bon nombre d'autres 
gens notables dont les noms restent ignorés. 

Et, comme les pèlerins se préparaient de tous côtés, il 
leur arriva encore un grand malheur le carême suivant 
(1202), « car, dit Ville-Hardoin, comme ils étaient sur le 
point de partir, Geoffroy, comte de Perches (cousin, du côté 
maternel, du comte de Champagne décédé), devint malade et 
fist sa devise en tèle manière que il commanda que Estienne 
son frère eut son avoir et menast ses hommes en TOst, de cet 
eschange se fussent "bien passés les pèlerins s'il eut plu à 
Dieu I Ainsi fina li cuens (le comte) il morut, dont grant 
dommage fu, » C'était, paraît-il, un prince puissant et riche, 
de réputation honorable, qui laissa de nombreux regrets, « et 
bons chevaliers » ajoute l'auteur. 

Une mort non moins déplorable pour la croisade, survenue 
au moment du départ des Champenois, niais dont la nouvelle 
ne leur parvint qu'à Venise, ce fut celle du curé deNeuilly (1), 
dans sa cure de Neuilly, au mois de mai 1202, nouvelle 
« dont il furent mull dolent li baron et les autres genz, 
messire Folques, li bons hom, li saint hom, qui paria pre- 
mièrement des croiz, fina et mori. » 

Enfin, après Pâques et aux environs de la Pentecôte, les 

lage assis au bord de la rive droite de la Saône. Ses anciens seigneurs, 
de la maison puissante de Montfaucon (près Besançon) contractèrent 
des aUiances royales en Palestine; 

En remontant le cours de la rivière, voici Ray, d^où sortit la fa- 
mille de la Roche (sur TOgnon) qui sut conquérir à la pointe de Tépée 
le duché d'Athènes; 

Plus loin, apparaît ChampliUe, dont le prince champenois, con- 
quérant de la Morée, portait le nom acquis par son mariage; 

A gauche apparaît le bourg de Pesme, de ia plus antique souche. 
Les seigneurs (maison de Vienne qui a fourni des comtes et des ducs 
de Bourgogne) furent de hauts-barons très-prises dans les conseils 
par les Francs de ConstanUnople (Dunold); 

Il serait superflu de pousser davantage la démonstration. 

(i) On prétendit qu'il était mort du chagrin d'avoir été dévalisé des 
sommes immenses confiées à ses soins pour la Terre- Sainte. Mais un 
fait qui dément, du moins en partie, cette asserUon^ c'est que les re- 
ligieux de Cileaux firent passer en Syrie des fonds déposés chez eux 
par le curé de Neuilly et que ces fonds, reçus comme la manne au dé- 
sert, se trouvèrent assez considérables pour permettre de faire rele- 
ver les murs de Tyr et de Béryte, tous écroulés dans un tremblement 
de terre. * 



22 

pèlerins commencèrent à s'ébranler pour tout de bon et à 
quitter leurs terres. « Et sachiez que mainte larme i fut 
plorée de pitié au départir de lors pays, de lors genz et de 
lors amis. » En effet, abandonner famille, amis, vassaux, 
puis ses bons et forts châteaux dans lesquels on passait plan- 
tureusement la vie, pour courir si périlleuse aventure, il y 
avait là de quoi contrister les cœurs, tellement bien trempés 
qu'ils fussent. Les croisés prirent donc leur chemin accou- 
tumé par la Bourgogne, le Mont-Joux, le Mont-Genis, la Lom- 
bardie et finalement arrivèrent sans plus d'encombrés à 
Venise, où on les logea dans une île près du port, appelée 
Saint-Nicolas inhdo. 

Dans ces pèlerins arrivés, suivant leur engagement, au 
rendez-vous général, il ne faut pas voir la totalité des croisés, 
mais seulement ceux de Champagne et autres qui accompa- 
gnaient Geoffroy de Ville-Hardoin, le grand organisateur de 
la croisade. Celte petite troupe, fidèle et ardente dans son en- 
treprise en l'honneur de la Croix, devait trouver, îiélasi de 
nouveaux désappointements, de nouvelles tribulations qui 
Tattendaieni à son arrivée dans la république vénitienne. . 

Les croisés des divers pays, après la dernière réunion où 
ils avaient promis solennellement d'aller tous s'embarquer A 
Venise et d'acquitter le prix convenu pour leur passage, une 
fois séparés, s'étaient, pour la plupart, isolément ravisés. Les 
uns, voyant de trop grandes difficultés à gagner la Vénétie 
pour, de là, voguer vers l'Orient, les autres, outre ces diffi- 
cultés, trouvant trop onéreux le prix du transport que la ra- 
reté du numéraire les rendait incapables de solder, au déni 
de leur parole, avaient choisi un autre passage, plus prompt, 
plus sûr et moins coûteux. 

Beaudoin, comte de Flandres qui, lui, s'était trouvé des 
premiers au rendez-vous avec plusieurs autres chevaliers, fut 
en grande peine et merveilleuse perplexité quand la nouvelle 
arriva là qu'une considérablepartie des croisés s'en allaient par 
différentes voies et s'embarquaient à d'autres ports. De ceux- 
ci était une flotte ayant quitté la Flandre avec grand nombre 
de gens d'armes et de soldats dont Jean de Nelle, chastelain 
de Bruges, îhiery, fils du comte, PhHippe de Flandre elNicoIas 
de Mailly étaient chefs et conducteurs. Ces puissants barons 
avaient juré au comte Beaudoin sur les saints-évangiles 
d'aller par le détroit de Maroc (de Gibraltar), se rendre en 



23 

Tarmée de Veiyse et, confiants en ce serment, le comte et 
Henry, son frère, leur avaient envoyé des navires chargés de 
vivres et autres provisions, ainsi que la plupart de leurs meil- 
leurs hommes, ce qui rendait celte armée navale magnifique 
et riche. Mais, ils tinrent mal ce qu'ils avaient juré à leur 
seigneur aussi bien que ceux qui les accompagnaient, car ils 
allèrent hiverner à Slarseille, promettant de rejoindre Beau- 
doin au printemps, ce qu'ils se gardèrent bien d'exécuter, 
par crainte des dangers à courir en remontant l'Adriatique. 
Ce temps venu, ils tirent voile vers la Syrie où, seuls, ils ne 
pouvaient accomplir d'exploits considérables. 

Beaudoin, ainsi que les pèlerins de sa suite, avait mis 
ses espérances de succès dans cette armée qui contenait ses 
plus braves serjans et gens d'armes; aussi, furent-ils si affli- 
gés d'en voir la défection, tant pour la gloire que parce qu'à 
eux seuls ils seraient dans l'impossibilité de tenir les enga- 
gements pris avec la république, qu'ils avisèrent, afin d'en- 
voyer de tous côtés vers les pèlerins et, surtout, vers le comte 
de Blois, qui était en route, pour l'exhorter à poursuivre l'en- 
treprise et/?or crier merci, le priant d'avojr compassion de 
la terre d'outre-mer, de ne pas chercher d'autre passage que 
celui de Venise, ce qu'il ne pouvait ni ne devait faire, suivant 
les conventions passées avec les Vénitiens. 

Ce fut encore le maréchal de Champagne, infatigable dans 
son zèle, que l'on députa avec le comte de Saint-Paul pour rem- 
plir cette ingrate mission. Ils allèrent donc jusqu'à Pavie en 
Lombardie, où ils trouvèrent le comte Louis et quantité de 
bons chevaliers et de bones genz (vaillants soldais). A force 
de remontrances, de prières, ils en déterminèrent aies suivre 
plusieurs qui avaient l'intention de s'embarquer en d'autres 
ports, ce qui n'empêcha pas que, dès Plaisance, ceux-ci les quit- 
tèrent pour s'en aller en Pouille où, sans doute, l'espérance 
de faire de faciles conquêtes à côté de Gauthfer de Brienne les 
poussait. C'était Villain de Nfcuilly (sujet du comte de Cham- 
pagne), Vun des bons chevaliers et des plus renommés de son 
temps, Henry d'Ardilhères, Regnaud de Dampierre, Henry de 
Longchamp, Gilles de Trasignies, homme-lige de Baudoin, 
comte de Flandres, lequel lui avait donné cinq cents livres du 
sien pour le suivre en ce voyage, et, avec eux beaucoup de che- 
valiers et de gens de pied dont les noms ne sont pçint restés ; 
ce qui diminua grandement l'armée qui s'assemblait à Venise, 



24 

dCoù il en advint grant mésaventure, Néanmoins, de la 
Fouille il s'en alla Tannée suivante, au passage de mars, de 
ces pèlerins qui abordèrent en Syrie, témoin Renaud de 
Dampierre, d'autres suivirent la fortune des Francs, soit à 
Constantinpple, soit en Grèce. 

Le comte Louis, ses hommes et les barons qui s'étaient 
réunis à lui, arrivés à Venise, firent leur entrée aux acdama- 
tions de joie de^ pèlerins, dont les regards furent si charmés 
en apercevant ce renfort, qu'ils trouvèrent que jamais il ne 
s'était vu une plus belle armée, ni plus nombreuse et com- 
posée de plus vaillants hommes. Ces nouveaux-venus se lo- 
gèrent aussi dans l'île Saint-Nicolas, oîi les Vénitiens leur 
procurèrent toutes choses nécessaires en abondance. Les na- 
vires appareillés par la république Tétaient consciencieuse- 
ment et les Francs, peu habitués au luxe de ce pays qui 
avait un commerce considérable, s'émerveillaient, dans leur 
simplicité, de voir une pareille flotte. Elle était si riche 
et si belle pour le maréchal de Champagne « que oncqiies 
ne nus hora chrestiens plus bel ne plus riche ne vit, » et il 
y avait de nefs,^lères et vaisseaux préparés trois fois au- 
tant qu'il en fallait pour transporter les croisés réunis à 
Venise. « Ah ! — s'écrie le maréchal, plein du regret d'avoir 
vu manquer une expédition sainte qui lui avait donné tant 
de peines et qui lui tenait tant au cœur — comme ce fut 
grand dommage que ceux qiii allèrent chercher d'autres ports 
ne vinrent se joindre à cette armée ! bien fust la chrestienté 
halcie (relevée) et la terre des Turcs abassiel » Quant aux 
Vénitiens, ils se déclaraient prêts à partir, mais, auparavant, 
comme ils avaient fort bien tenu toutes leurs conventions et 
au-delà, ils sommèrent les comtes et les barons de tenir les 
leurs en acquittant le prix consenti par eux. 

Là était le nœud de la difficulté: il fallait non-seulement rem- 
bourser les frais exigés pour chaque homme présent, mais en- 
core ceux généralement faits. On quêta au camp ; alors, il s'en 
trouva qui déclarèrent n'être pas en état de payer, de sorte 
que les barons durent se contenter de ce qu'on en put tirer et, 
quand les sommes ramassées eurent été remises au doge, ils 
virent avec chagrin qu'ils étaient bien loin de compte. Les 
principaux s'assemblèrent pour aviser, étant d'accord sur 
ce qu'il n'y avait rien à reprocher aux Vénitiens, relativement 
à l'exécution du traité passé avec eux au contraire. Ils con- 



25^ 

vinrent que, n^étant pas en nombre suffisant pour acquitter 
le passage par la défection de ceux qui s'embarquaient à 
d'autres ports, l'honneur voulait qu'ils contribuassent, 
chacun selon ses moyens, à payer la dette, car il valait 
mieux employer tout leur avoir en ce lieu que de manquer -^à 
leur parole. Que d'ailleurs, si l'armée se rompait, c'était 
perdre l'occasion et les facilités de jamais recouvrer la terre 
d'outre-mer. 

Ces nobles conclusions des hauts-barons trouvèrent une 
rude opposition parmi la foule des pèlerins qui, moins poin- 
tilleux, moins grands, moins enthousiastes d'une expédition 
devenue aussi onéreuse, disaient : « Puisque nous avons 
payé notre passage, qu'on nous embarque, sinon, nous nous 
pourvoirons ailleurs. » En suivant cette façon d'agir, le 
camp eut été rompu et, au dire de Ville-Hardoin, c'était là 
leur désir. L'engagement avec le conseil était tel, cependant, 
que les sommes partielles versées ne comptaient pas jusqu'à 
ce que le tout lui fût acquis, et sans doute qu'il n'eût rien 
rendu, si les pèlerins avaient demandé la résiliation du mar- 
ché. D'autres, cependant, d'accord avec kft chefs de l'expé- 
dition et mus par un sentiment pieux, a9R*aient qu'ils don- 
neraient tout ce qu'ils possédaient et iraient pauvres en 
V armée plutôt que par leur abandon elle vînt à se dissoudre, 
« Quar Diez le nos rendra bien quand lui plaira, » ajou- 
taient-ils. , 

Alors, avec un mouvement très généreux, le comte de Flan- 
dre commença à livrer tout ce qu'il avait et ce qu'il put em- 
prunter, en quoi il fut imité aussitôt par le comte Louis, de 
Blois, parle marquis de Moniferrat, le comte de Saint-Paul 
et tous ceux de leur parti. C'était merveilleux et triste à voir 
tant de belle et riche vaisselle d'or et d'argent qui se trans- 
portait à l'hôtel du doge I malgré tous ces sacrifices, il man^ 
qua encore du prix convenu trente-quatre mille marcs 
d'argent. Ceux qui avaient mis jeur avoir à com^^rt en ne 
voulantpour rien contribuer en furent fort réjouis, jugeant 
que par cette cause le camp serait rompu et l'entreprise 
raanquée. . 

Mais, c'était là que l'habileté mercantile des Vénitiens allait 
se déployer avec toutes ses ressources. Le doge et son con- 
seil eussent pu, selon le traité passé entre eux et les Francs, 
garder rigoureusement comme acquis l'argent touché sans 



26 

oéâumoins délivrer la flotte. Cependant, sentant qu'il ne 
leur serait pas honorable d'user de cette rigueur, qu*un grand 
blâuie en retomberait sur la république, ils comprirentde suite 
qu'ils avaient mieux à faire. 

Zara, que Thistorien nomme Jadres, ville de Dalmatie, si- 
tuée sur une petite île de rAdriatique, vaste et forte, jadis en 
la possession de Venise, s*était soulevée contre son autorité 
en se remettant entre les mains du roi de Hongrie, lequel 
avait installé une grosse garnison dans ses rours^ Jamais, 
avec les seules troupes dont disposait le conseil, on n'eut pu 
faire rentrer Zara sous l'obéissance du pouvoir vénitien. Aussi, 
le doge fut fort bien accueilli lorsqu'il vint faire la proposi- 
tion d'employer les croisés à reprendre cette place. En com- 
pensation de leur concours, on leur accorderait du temps 
pour le payement des 30,000 marcs d'argent qu'ils devaient 
encore, jusqu'à ce que les conquêtes faiteà en commun leur 
eussent donné le moyen de se libérer. 

Dandolo en fit l'ouverture aux barons, et cçt intérêt à la 
Shylock (1) qu'il fallait solder de leur sang n'effraya, prétend 
Ville-Hardoin, que ceux qui désiraient voir l'armée se dis- 
soudre, car malgr&leurs répugnances, la condition fut reçue 
par la vaillante chevalerie franque, toujours prodigue d'elle- 
même. 

Le dimanche suivant, le doge alla en grande pompe à 
l'église de Saint-Marc, où tous les Vénitiens notables, les ba- 
rons et pèlerins de l'armée se rendirent et là, avant que la 
messe fut commencée, il monta au pupitre pour adresser une 
allocution à la seigneurie de Venise. Après avoir fait l'éloge 
pompeux des croisés et de leur vaillance, en félicitant les Vé- 
nitiens de s'être associés dans une aussi grande entre- 
prise, après avoir rappelé son grand âge et sa débilité, recon- 
naissant pourtant qu'il n'y avait personne mieux que lui qui 
pût conduire les Vénitiens à l'assaut de Zara et en Syrie, 
il demanda au peuple la permission de prendre la croix, en 
laissant son fils à sa place comme gouverneur de l'Etat. 

Une acclamation unanime accorda ce qu'il demandait, et 
tout le monde, attendri de compassion, ne put s'empêcher de 

(1) Personnage du Marchand de Venise, pièce de Shakspeare. Le 
juif Siiylock exigeait une livre de la chair de son débiteur devenu in- 
solvable. 



27 

pleurer à chaudes larmes, en voyant ce bon vieillard, qui 
avait tant de raisons de rester au logis (outre son grand âge, 
il avait, quoique ses yeux parussent encore beaux, perdu la 
vue par une blessure reçue à la tête), être encore d*une telle 
vigueur et faire encore paraître tant de courage. « Hal — 
s^écrie Thonnête et sinaple nnaréchal — que peu luy ressem- 
bloient ceux qui à d'autres pors estoient allé por eschiver 
le péril I » Le vieux duc, après cela, se mettant à genoux 
devant Tautel tout en pleurant, on lui attacha la croix 
« sur un grand chapel de coton (1) pour que la gent la 
vissent. » 

Toutefois, les pèlerins français furent très joyeux de voir 
croisé avec eux uti homme d'aussi grand sens et d'aussi 
grande valeur, et dès lors, on commença à équiper les vais- 
seaux et à les répartir entre les barons, fixant l'embarque- 
ment au mois de septembre prochain. 

Pendant ce temps d'attente il arriva encore un renfort d'Al- 
lemagne dont les croisés se réjouirent grandement; c'était 
« une compaignie de mult bone gent, » parmi lesquels l'é- 
vêque d'Halbersladl, et le comte Berthold de Hatzenelenbo- 
gen, Garnier de Borlande, Thierry de Los, Henry d'Orme, 
Thierry de Diest, Alexandre deVillers^ Ulric de Toone, etc. 
Les navires chargés à'armes et de viandes, de chevaliers et 
de serjanzy les escuz furent rangés le long des bords des 
navires, et les banières, dont il avait tant de belles, placées 
aux hunes et châteaux de poupe. On embarqua, en outre, 
plusieurs pierrières et mangonneaux jusqu'à trois cents, 
enfin, tous les engins habituels de la guerre. En sorte que 
« oncques plus belle escadre ne partit de nul port ; » et ce 
fut à l'octave de la Saint-Remi (8 octobre 1202), qu'elle sortit 
du port de Venise (2). 



(1) Il ne s'agit pas ici d'un bonnet de coton, comme quelques his- 
toriens l'ont laissé croire à l'égard de saint Louis. Le côlon, d'ail- 
leurs, était-il err usage dans ce temps? Jacques de Vitry, qui s'est 
occupé à décrire les mœurs et les contrées d'Orient, dit que le ver 
bombyx, renfermé dans sa soie, dont on savait très bien l'usage, 
éiait nommé coton et non pas cocon comme aujourd'hui, d*où il suit 
que le chapel^ espèce de haut berret, était d'une soie de couleur 
claire ou blanche, digne d'un prince, et sur lequel la croix rouge de- 
vait bien se laisser voir. 

(2) André Dandolo dit que cette flolfe était de trois cents vaisseaux. 



/ 



28 

Les crai&és mirent un mois pour arriver devant Zara et ce 
fut la veille de la Saint-Martin qu'ils, en aperçurent les mu- 
railles, ils les trouvèrent si hautes, ainsi que les tours, car 
c'était une ville close, qu'ils s'émerveillèrent d'abord sur sa 
force, sur sa richesse et sur sa beauté. Mais ils se demandè- 
rent aussitôt les uns aux autres : a Comment porroit estre 
prise tele ville par force se Diex meisme nel fait I » 

Le Doge., qui était parti le premier de Venise, Qi jeter Paa-i 
cre en rade de Zara pour attendre l'arrivée du reste de la 
flotte. Les vaisseaux apparurent le lendemain, par wnjoi^r 
clairet beau; aussitôt, on se saisit du port, rompant la 
chaîne qui le tenait fermé « qui mult ère forz, et bien ator- 
née (4) ; » puis on prit terre de telle sorte que le port se 
trouva entre l'armée et la ville. C'est avec un naïf orgueil 
que le maréchal-historien retrace le plaisir qu'il ressentit à 
voir sortir des vaisseaux tant de braves chevaliers et serjanz 
et tant de bons destriers ; puis à voir se dresser tant de riches 
tentes et de si beaux pavillons I L'armée ayant ainsi pris son 
campement aux environs de la ville, on commença à l'assié- 
ger, bien que tous les hauts-barons ne fussent pas encore là, 
car le marquis de Montferrat était resté en arrière pour ses 
affaires (le pape lui avait fait défense de tirer les armes contre 
les chrétiens tant qu'il serait croisé), et Etienne de Perche, 
ainsi que Mathieu de Montmorency, se trouvaient malades à 
Venise. Montmorency vint bien rejoindre l'armée lorsqu'il fut 
guéri, mais Etienne ne se conduisit pas aussi loyalement, car 
il profita de la circonstance pour passçr en Ppuille, avec Rotrou 
de Monlfort, Philippe de Laval et plusieurs autres, d'où ils 
partirent, au passage de mars, pour la Syrie. 

Voici que, le lendemain de la Saint-Martin, les principaux 
habitants de Zara sortirent de la ville et vinrent trouver le 
duc de Venise en son pavillon, pour faire acte de soumission 
et lui dire qu'ils rendraient la place à merci, leur vie sauve. 
Le duc ne pouvant pas décider une chose de cette impor- 
tance sans avoir l'assentiment de ses alliés, voulut consulter 
les barons Frî^ncs, et laissa les députés sous sa tente^ atten- 
dant son retour. 

Tandis qu'il s'entendait avec les Francs, dont l'avis se 
trouvait conforme au sien, car ils lui conseillèrent d'accepter 

(1) Les ports de mer étaient-prdinairement fermes par des chaînes. 



29 

la capitulation, le priant même de le faire, et^ alors qu'il ise 
rendait à son pavillon avec eux pour arrêter les articles de la 
reddition, des croisés, de ce parti qui désirait toujours voir 
les choses aller au plus mal, afin que l'armée ne pût se main- 
tenir, vinrent aborder les députés. Entamant le point de la 
négociation ils leurs conseillèrent fort de ne pas se rendre, 
assurant que les habitants de Zara pouvaient être certains 
que les pèlerins ne voulaient pas les attaquer et, qu'en se 
tenant fermes du côté des Vénitiens, lisseraient sauvés. Ces 
chevaliers envoyèrent, de plus, Tun d'entre eux, Robert de 
Boves, sous les murs delà ville, répéter les mêmes paroles, et 
les députés, ébranlés par ces .perfides conseils, se retirèrent 
sans attendre le retour du doge. 

On peut supposer l'effet que produisit sur Dandolo ren- 
trant sous sa tente le départ des envoyés de Zara. Il en sut 
aussitôt la cause et bientôt Tabbé de Vaux-Cemay, ce fameux 
Guy, depuis évêque de Carcassonne qui se fit si cruellement 
connaître aux Albigeois, se dressant comme membre du 
conseil, s'écria : « Seigneurs ! je vous fais défense, de par 
Fapostole de Rome, d'attaquer cette ville, parce qu'elle est à 
des chrétiens et que vous êles pèlerins I » (c'est-à-dire, croi- 
sés pour combattre les ennemis seuls de la chrétienté). A ces 
mots, le duc, fort irrité, prit la parole à son tour. « Sei- 
gneurs I — dit-il en s'adressant aux comtes et barons — 
j'avais cette ville à tna discrétion et vos gens me l'ont ôtée. 
Vous étiez convenus de nous aider à la conquérir et je vous 
somme de le faire I » 

Les barons, après en avoir délibéré, convinrent entre eux 
des torts de ceux qui cherchaient chaque jour à mettre le dés- 
accord dans le camp et s'assurèrent qu'il était de leur devoir 
d'aider les Vénitiens suivant les conventions mutuelles. En 
conséquence, retournant vers le doge : « Sire, dirent-ils, 
nous vous aiderons à prendre cette ville, en dépit de ceux qui 
l'ont détournée de se rendre à vous. » 

On entama donc vigoureusement l'attaque par terre et par 
mer. Au bout de cinq jours, une tour ayant pu être approchée, 
on commença à la saper, ce qu'ayant vu les assiégés, ils vin- 
rent de nouveau faire leur soumission. La capitulation accep- 
tée aux mêmes conditions que précédemment, l'affaire se 
termina ainsi avec promptitude, sans effusion de sang. 

Alors le duc proposa aux barons d'hiverner dans cette ville, 



30 

qui était très riche et bien approvisionnée en toutes choses, 
donnant pour raison que l'hiTcr arriyait et qu'il ne leur serait 
pas profitable de partir de là avant Pâques, car on ne pourrait 
trouver de vivres ni de marchés dans aucun autre lieu de relâ- 
che vers la Syrie. 

Cette proposition acceptée, on se partagea la ville con- 
quise : les Vénitiens eurent leur quartier près du port où 
les vaisseaux étaient à l'ancre et les Francs prirent l'autre 
portion. 

Aussitôt les logements furent faits et répartis à chacun 
selon son rang, puis l'armée quitta le camp et vint s'établir 
dans la ville. Mais, au lieu de jouir tranquillement de cette 
bonneet grasse existence qu'ils devaient à rinfortunéeZara [i], 
voilà qu'au bout de trois jours, sans motif connu ou que 
l'auteur ait voulu faire connaître, Vénitiens et Français se 
prirent corps à corps dans une rixe, « mult grant et mult 
fière ; » c'était après les vêpres : on courut de part et d'au- 
tre aux armes et la mêlée devint si sanglante qu'il y eut peu 
de rues où l'on ne se battit à coups d'épées et de lances, d'ar- 
balètes et de dards, a Et mult i ot genz navrez et morz. » 
Hais les Vénitiens, qui commençaient à avoir le dessous, 
eussent été écrasés si les barons, voulant arrêter le mal, ne 
fussent venus tout armés, à travers la mêlée pour essayer d'en 
apaiser la fureur. Malgré cette intervention, les combattants 
étaient-ils à peine séparés sur un point qu'ils reprenaient la 
lutte sur un autre avec plus d'acharnement encore, de sorte 
que ce massacre dura bien avant dans la nuit qui, seule, les 
obligea enfin de se séparer, quoiqu'à grand'peine. Ce fut là le 
plus grand malheur arrivé en TOst, dit le maréchal, et il s'en 
fallut de peu que l'armée ne fût entièrement perdue ; mais, 
grâce au ciel, le mal n'alla pas jusqu'au bout. 

Les pertes avaient été considérables des deux côtés, plu- 
sieurs seigneurs périrent aussi de l'aventure. Le duc et les 



(1) n est dit, Art de vérifier les dates ^ que Zara fut saccagée par 
l'armée alliée et qu'elle eut ses murs détruits pour Pempêcher de se 
révolter à l'avenir. Vilie-Hardoin ne parle de rien de semblable et 
l'assertion nous semble avoir peu de probabilité, pour le premier 
point, puisque l'on hivernait dans celte ville; car c'eût élé comme dé- 
truire son propre bien. Sans doute que la rixe des Vénitiens avec 

t les Francs, dont le même ouvrage ne parle pas, a donné lieu à une 

I confusion dans les faits. 



31 

barons travaillèrent encore de tout leur pouvoir durant une 
semaine à pacifier Tun et Tautre camp. Ils firent tant qu'en- 
fin, avec l'aide de Dieu, la paix fut scellée. 

Laissant passer l'hiver en sûreté dans le port à nos héros, 
pour lesquels le temps n'avait pas apparemment les ailes 
rapides que nous lui connaissons, nous remettrons à l'année 
prochaine, ainsi qu'eux, la continuation de leurs hauts-faits, 
c'est-à-dire, à raconter comment, au lieu de cingler droit vers 
la Syrie, on les amena à s'engager dans la Mer de l'Archipel, 
pour aller prendre Constantinople, l'incomparable ville des 
Empereurs grecs. 

FÉLICIEN THIERRY. 



\ 



LES ORRY DE FULVY 



« On rencontre, allant de Tonnerre 

« Au territoire bourguignon, 
u Un paysage gai, petit coin de la terre, 
u Aussi délicieux que les bords du Lignon : 
tt Voisine d'un bosquet, solitude charmante, 
u Abri du rossignol, de mes courses le but, 

u Dans des roches de marbre brut 
M Y jaillit avec force une source abondante... 

u Là coule en serpentant le paisible Armançon 
M Qui va bordant Fulvy de l'une de ses rives 

« Et Tenrichit de son poisson ; 
M Qu'un joli châteauneûrà mi-côte domine, 

a Ayant le village à ses pieds, 
« Et pour vue un bassin que remplit, que termine 
« Un ensemble enchanteur de tableaux variés. .. » 



Ces vers, que le dernier des Orry de Fulvy mettait en tête 
d'une de ses charmantes fables, peignent mieux que nous ne* 
le pourrions faire la situation riante et pittoresque du village 
et du château de Fulvy. Je ne suis jamais passé devant la 
grille seigneuriale de cette résidence sans songer au ministre 
honnête-homme qui en est sorti et au poète infortuné qui y 
composa un si grand nombre de poésies. 

Quoique le château subsiste encore en entier, Tentretien 
des bâtiments ne répond malheureusement plus à la beauté 
du paysage; cette construction, autrefois si belle, est mainte- 
nant triste et délabrée; elle semble poi'ter le deuil de ses an- 
ciens seigneurs : vous chercheriez en vain ces merveilles ar- 
tistiques qui en décoraient Tintérieur; ces objets d'art, ces 
tableaux de Vanloo dont le salon était orné, et ce n'est point 



3S 

sans mauvaise humeur que Ton parcourt les débris du parc 
mal entretenu qui entoure la propriété. 

La famille des Orry dont nous allons nous occuper, a droit 
à nos sympathies, et quoique ce nom n*ait jamais eu dans 
l'histoire un grand retentissement, les détails qui sly ratta- 
chent ne sont pas dépourvus d'intérêt: 

Avant de parler de Philibert Orry, contrôleur général et de 
Jean-Louis, son frère, intendant des finances, il est utile de 
donner quelques renseignements sur Torigine de cette 
maison. 

Les Orry paraissent descendre d'une famille italienne 
qui serait venue s'établir en France dans le courant du 
xvic siècle. 

Dès 1600, Marc Orry était un des premiers imprimeurs de 
Paris ; il habitait la rue Saint-Jacques, à renseigne du Lion- 
Rampanty enseigne qui servit plus tard d*armoiries à ses 
descendants (1). 

Charles Orry, qui paraît ensuite, devint seigneur de Fulvy 
par son alliance avec Màgdelaine Le Coquyno, fille des sei- 
gneurs de ce nom, originaires de Florence. 

Jean Orry, père des deux ministres, avait d'abord été em- 
ployé dans les vivres et fut nommé munitionnaire général 
pendant la guerre de la succession. Louis XIV Tenvoya en 
Espagne pour y prendre connaissance de la situation finan- 
cière de la péninsule, et Orry s'acquitta de cette mission avec 
tant d'intelligence, qu'il fut pourvu de la surintendancei de 
l'armée et qu'une nouvelle mission pour l'Espagne lui fut 
confiée en 1702. Il en revint en 1708 et se vit forcé d'y re- 
tourner en 1713 sur la prière du roi d'Espagne et surtout de 
la princesse des Ursins, qui réussit par son crédit à le placer 
à la tête des finances. 

Dans son ministère, qu'il occupa jusqu'en 1715, Orry donna 
les preuves d'un véritable talent : il établit les maltôtes lors 
de l'avènement au trône de Philippe V, ce qui lui attira de 
nombreux désagréments et des ennemis qui plusieurs fois 
menacèrent de le tuer : il fut même poursuivi par quelques- 



(1) C'était sans doute l'écusson de famille. — Le contrôleur géné- 
ral, Philibert Orry, portait : De pourpre à un lion d'or, rampant et 
grimpant sur un rocher d'argent, mouvant du côté droit de reçu, 
(Armoriai d'Hozier, t. i, p. 464, 465.) 

3. 



I 

l 



36 

Ce qui est certain, c'est que, pendant le ministère de Orry, le 
Trésor ne manqua pas une seule fois de tenir ses engage- 
ments, et la dette, qui s'élevait à la somme de dix-huit mil- 
lions, fut amortie par des dépenses retranchées et de sages 
réformes. 

Orry aurait bien désiré alléger encore les charges dont le 
peuple était accablé , mais il n'eut pas la satisfaction de 
mettre ses projets à exécution et quand la France déclara la 
guerre à l'Empereur et à l'Empire, il fallut recourir à de nou- 
veaux emprunts (1). 

On eut une grande confiance dans le gouvernement pendant 
ce long espace de quinze années que ne parcoururent pas 
toujours les ministres les plus renommés. Les financiers 
même donnèrent parfois à son exemple des preuves de désin- 
téressement : en 174i, Orry ayant projeté l'abolition des 
droits sur l'exportation de beaucoup de marchandises fran- 
çaises, les fermiers généraux, à qui revenaient ces droits, of- 
frirent d'eux-mêmes la remise un an avant la fin de leur bail, 
dans l'intérêt du commerce (2). 

On ne peut pas dire qu'Orry fut un homme de génie, mais 
son esprit d'ordre lui tint lieu de ces qualités supérieures qui 
semblent promettre le succès et qui ne robtiennent pas tou- 
jours : « Il avait un cœur droit, l'amour du bien de l'Etat, de 
la sagacité, plus de bon sens que d'imagination, peu d'é- 
tendue et d'élévation dans les idées, de l'attachement aux 
usages établis (3). » Il convenait très-bien au cardinal de 
Fleury, qui aimait les gens de routine et ne redoutait rien 
tant que les novateurs, les gens à imagination et à grandes 
vues. 

Orry avait pour maxime que l'économie était la base d'une 
bonne administration et, quand Louis XV voulait faire quelque 
dépense extraordinaire, il y mettait obstacle en disant : 
« Pendant la guerre de 1701, j'ai, sous les murs de Ver- 
« sailles, donné l'aumône à des gens qui portaient la livrée 
« du roi, je ne veux pas que semblable chose arrive sous 
« mon administration. » 

(1) Voir à cet égard Jacques Bresson, tiistolre financière de la 
France. 

(2) BaiUi, t. ii, p. 125. 

(3) Monlhyon, les Ministres des finances de France, depuis 1660 
jusqu'en 1791. 



37 

Pendant ce ministère, la restriction dans les dépenses da 
roi fut telle, que le plus beau présent qu'il ait fait à M*« de 
Mailly, sa première maîtresse, consista en quatre flambeaux 
d'argent, et Louis XV, plus tard si prodigue envers ses maîtres- 
ses, n'en a enrichi aucune ; il est vrai qu'il se dédommagea lar- 
gement dans la suite et qu'on n'eut pas de reproche à lui faire 
sous le rapport de sa lésinerie. Toujours est-il que M""' de 
Mailly mang^ea 400,000 livres de son bien par les dépenses 
exagérées que lui nécessita Tamour-propre de son royal 
amant; la famille de Mailly fit des réclamations et Orry, par 
accommodement, remboursa la moitié de la somme (1). 

Orry a été l'un des ministres de France les plus estimés et 
les plus appréciés ; malgré ses manières brusques et un peu 
grossières, on n'eut jamais à lui reprocher que son entête- 
ment dans les deux ou trois couplets que Ton s'est permis à 
son égard : 

« Plus opiniâtre qu^un mulet 

« Comme tout le monde sait... (2) » 

Du reste, quel est, au xviii* siècle, l'homme d'Etat qui n'a 
pas eu les honneurs de la chanson? Et puis ne touchons-nous 
pas au bon temps de la chaconne et de la faridondaine? 

Quand on faisait à Orry des observations sur son carac- 
tère, il répondait : « Comment voulez-vous que je ne marque 
« pas d'humeur? Sur vingt personnes, il y en a dix-neuf qui 
« me prennent pour une bête ou pour un fripon. » 

En 4742, la musique de la reine, qui n'avait point été 
payée de ses deux derniers termes, se présenta chez le con- 
trôleur général ; celui-ci ayant entendu les réclamations qui 
se faisaient dans son antichambre, entrouvrit la porte et la 
referma d'un ton irrité en disant, après en avoir appris la 
cause : «Qu'ils chantent, mais qu'ils me laissent tranquilles, 
« j'ai sur les bras en Bohême une musique qui presse bien 
<( davantage (3). » 

Mais si Orry n'avait point su acquérir ce vernis, ce masque 
de cour, cette urbanité, cette politesse qui tempère souvent 



(1) Monttiyon, Ministres des finances de France. 

(2) Journal de l'avocat Barbier. 

(5) Grosley, Mémoire pour servir à l'histoire des,Troyens célèbres. 
Paris, 1813. . 



38 

ratnertume d'un refus, sa modestie, sa simplicité, sa fruga- 
lité, son désiménessement surtout, sont des vertus dont les 
surintendants et les contrôleurs des finances n'ont jamais fait 
grand cas. M. de Rochefort, dans ses souvenirs et mé- 
langes (1), cite une particularité qui lui fait^grand honneur : 
En revenant de Metz, Louis XV coucha chez Orry, dans son 
château de La Chapelle [2], et fut tellement surpris de la sim- 
plicité de cette demeure qu'il s'écria : « Je ne crois pas qu'il 

Y AIT dans mon royaume UN FINANCIER AUSSI MAL LOGÉ QUE 

MON MINISTRE DES FINANCES. » Cette phrasc ne résume-t-elle 
pas le plus bel éloge qu'un roi puisse faire à un mi- 
nistre ! 

On peut donner une idée de l'affection que la ville et la 
cour portaient à Orry. Il était tombé malade en juin 1742 et 
partit aux eaux de Bourbonne où deu'X courriers se rendaient 
tous les jours de Paris pour les signatures nécessaires; il re- 
vint passer sa convalescence dans sa maison de campagne de 
Bercy. Pour lui faire fête, on lui prépara un feu d'artifice sur 
la rivière, vis-à-vis de son jardin, et l'on prétendit que c'était 
par ordre de la cour, car on ne devait tirer des feux sur la ri- 
vière que pour les fêtes publiques. Une foule nombreue as- 
sista à cette réjouissance et prouva l'intérêt qu'elle' portait au 
ministre (3). 

Outre sa place de contrôleur général, Orry avait encore été 
nommé trésorier de Tordre du Saint-Esprit par la démission 
du comte de Maurepas, et directeur général des bâtiments à 
la place du duc d'Aniin (4) (1737) ; à celte charge était atta- 
chée la direction de l'Imprimerie royale, de la Ittonnaie, des 
médailles et enfin la collection des tableaux, statues et autres 
objets d'art. C'est de cette même année que date le rétablis- 
sement de l'exposition de peinture et de sculpture supprimée 
en 1714 (5); aussi l'académie de peinture offrit-elle à ce mi- 
nistre le titre de vice-protecteur. Ces diverses fonctions, dont 
il s'occupait avec une constante activité, ne lui laissaient au- 
cuft loisir. 

(1) La Bouisse de Rochefort, Souv* et Mél., 2 vol. in-S*». Paris, 
1825. 

(2) Près de Nogent-sur Seine. 

(3) Journal de l'avocat Barbier. 

(4) Journal de l'avocal Barbier, 
(fi) Micbaud. — Lacretelie. 



39 

C'est donc un nouveau titre qui doit recommander Orry à 
notre souvenir que la protection qu'il accorda aux aiis et aux 
artistes ; au nombre de ces 'illustres protégés, il faut signaler 
le spirituel auteur de Vert-Vert ;c* est h lui que Gressel a dé- 
dié une de ses plus gracieuses épîlres à Toccasion d'un nou- 
vel an. Orry aida et favorisa le peintre Natoire, qui fut direc- 
teur de l'académie de Rome et dut à son protecteur une 
position honorable que son talent seul ne lui eut peut-être 
pas procurée (1). Sur la recommandation de Voltaire, il se 
chargea de la fortune de Marmontel et n'eut pas le pouvoir 
de mettre cette bonne pensée à exécution après sa démission 
du ministère (2). 

Depuis longtemps déjà, Orry demandait à se retirer pour 
vivre tranquille et indépendant, quand il eut, en décembre 
1745, une querelle assez vive avec les sieurs Paris, qui 
avaient la conduite des vivres en Flandre et en Allemagne ; 
ceux-ci voulaient avpir un supplément sur le marché des en- 
trepreneurs qui perdaient, disaient-ils, ou du moins qui ne 
gagnaient pas autant qu'ils auraient désiré. Le contrôleur 
général refusa énergiquement : il y eut brigue de cour à cet 
égard de la part du duc de Richelieu, de la marquise dePom- 
padour et du ministre d'Argenson. Le contrôleur comprit 
qu'on lui en voulait de plus loin et demanda à se retirer; sa 
démission fut acceptée (3). 

M™« de Pompadour avait été la plus acharnée contre lui. 
La manière dont Orry s'était attiré l'inimitié de la favorite est 
assez connue. Alors que la marquise n'était encore que 
M"® d'Etiolés et lorsqu'on commençait à soupçonner la fa- 
veur dont elle jouissait auprès du roi, elle vint demander au 
ministre une place de fermier général pour son mari. Orry, 
qui avait sans doute le talent de ne point céder aux regards 
séduisants d'une jolie femme, lui répondit sèchement : « Si 
« ce qu'on dit est vrai, vous n'avez pas besoin de moi ; si ce 
« qu'on dit n'est pas vrai, vous n'aurez pas la place (4). » 

Le refus et la forme du refus ne lui rendirent pas cette 
dame très-favorable. Elle fit donner à M. de Machaud la 



(1) Biographie universelle, Michaud. 

(2) Mémoires de Marmontel. 

(3) Journal de l'avocat Barbier. 

(4) Montbyon, Ministres des finances de France. 



40 

charge de contrôleur général et celle de directeur des bâti- 
ments à Lenormand de Tournehem, son oncle. « Au reste, 
* dit le journal Barbier, Orry sort de sa place avec Testimé 
« publique et grand éloge. Il n'a pas plus de soixante mille 
« livres de rente, après un ministère pendant lequel il a eu 
« trois baux de fermes qui valent de droit 300,000 livres 
« chacun... 11 remplissait très-bien ses fonctions et avait les 
« fonds prêts pour la campagne prochaine. » 

Philibert Orry se retira dans sa terre de La Chapelle et 
mourut deux ans plus tard, en 1747, âgé de cinquante-sept 
ans. II n'a jamais été marié et il laissa tous ses biens, par 
substitution, à son neveu Louis-Philibert Orry, le poète, dont 
il sera tout-à-rheure question. 

IL 

JEAN-HENRI-LOUIS ORRT, INTENDANT DES FINANCES. 

On n*a pas d'aussi grands éloges à faire de Jean-Henri 
Lftuis Orry, intendant des finances, frère du contrôleur gé- 
néral. S'il se montra dans son administration digne des 
hautes fonctions qui lui avaient été confiées, sa vie privée 
n'offre pas toujours un modèle de bonne conduite et de sage 
économie. 

Jean Orry, né le 24 janvier 1703, s'était d'abord fait nom- 
mer maître des requêtes; son crédit auprès du cardinal de 
Fleury, dont son frère, était l'ami, le fil arriver à l'intendance 
à la place de M. Amelot de Chaillou, auquel on donna la 
charge de secrétaire d'Etat (février 1737). Jean Orry était en 
même temps directeur de la compagnie des Indes et on lui 
rendit cette justice, c'est que personne n'entendait mieux que 
lui les afi^aires et que jamais la compagnie des Indes ne fut 
mieux administrée que par lui. 

Le journal historique de Collé donne de ce personnage un 
singulier portrait. Il dit que jamais homme ne fut à la fois 
plus méprisé et plus estimé, qu'il dut ces jugements extrêmes 
de l'opinion publique à son inconduite comme particulier et 
à son habileté comme administrateur. Il ajoute que c'était un 
aigle en matière de commerce, actif, laborieux, sans préju- 
gés, écoutant tout le monde et expédiant les affaires avec 
justice et diligence. 



41 

La passion que cet intendant des finances avait pour le jeu 
lui avaitfait, d'autre part, Une très-mauvaise réputation. Il al- 
lait assez souvent passer la soirée chez la maîtresse du con- 
trôleur général, son frère, et là on jouait des jeux défendus, 
ce qui procurait à la dame un gros revenu de cartes : en un 
jour ou plutôt en une nuit, il perdit chez elle, au biribi, une 
somme considérable de vingt mille louis ou 480,000 livres, 
que lui gagna un officier des gardes, Houël. Cette folie ne 
tarda pas à se divulguer et faillit même lui coûter sa place. 
Le contrôleur général feignit de presser le cardinal de Fleury 
de la lui faire ôter et ce fut le seul expédient qu*il trouva pour 
la lui conserver ; mais Tanecdote ne fut point oubliée par 
leurs bons amis de cour (1). 

Avant d'être nommé intendant des finances, Jean Orry n'é- 
tait pas riche et son frère l'avait beaucoup aidé pour la cons- 
truction du château de Fulvy ; il ne possédait guère alors que 
quatre ou cinq mille livres de rentes. On l'intitule dans df- 
vers actes seigneur de Fulvy, Villiers-les Hauts et Mereuil. 
En '1732, il se fit donner par engagement la terre de Châtel- 
Gérard et reprit de fief la même année (2). 

Un jour que Jean Orry se rendait dans son château de Ful- 
vy, à l'époque oii il n'était encore que maître des requêtes, il 
se cassa la jambe en descendant de voiture à Tonnerre. Ni- 

(1) Ce Houël, officier des gardes, dont nous parlons ici, avait fait sa 
fortune d'une ma itère assez singulière : se trouvant à une soirée où 
l'on jouait fort gros jeu et comme il était simple spectateur, en tenant 
une orange à la main, il s'écria : Qui me donne vingt- quatre sous de 
mon orange? On les lui donna ; il mit la pièce sur une carte, gagna, 
doubla, doubla toujours, et avant la fin de la soirée il avait devant 
lui plus de 75,000 livres. Le succès le favorisa encore dans la suite et 
il parvint à amasser au jeu une fortune colossale. Il s'est fait au siècle 
dernier quelques fortunes qui n'ont pas une origine plus illustre. 

Jamais du reste le démon du jeu n'a eu de plus fervents adorateurs 
que sous les règnes de Louis XIV et de Louis XV : à Paris, il était dé- 
fendu déjouer au hoca, au pharaon, au brelan, à la bassette, etc.. et 
cependant chez le roi on perdait facilement en un" matin cinq à six 
mille pistoles (comme on disait alors), — c'est M"»" de Sévigné qui 
nous raconte ceha. 

Voici maintenant ce que dit Feuquières : u Le jeu de M"* 'de Mon- 
u tespan est monté à un tel excès que les pertes de cent mille écus 
M sont communes. Le jour de Noël, elle perdit sept cent mille écus ; 
•» elle joua sur trois cartes et gagna. A ce jeu là on peut perdre cin- 
M quante ou soixante fois en un quart d'heure, d 
Archives de l'ancienne Bourgogne à Dijon. 



42 

colas Callol, chirurgien de Thôpital, fut appelé pour le soi- 
gner el raccompagna même à Fulvy où il demeura jusqu'au ré- 
lablissemenldesonm'alade. Orry, en reconnaissance des bons 
soins donnés par Callot, employa tout son crédit pour, lui faire 
avoir une charge à Tonnerre, et ce dernier fut, en effet, nommé 
receveur des domaines (1). . 

La fortune d'Orry de Fulvy n'augmenta jamais considéra- 
blement, malgré les bénéfices qu'il prélevait de tous côtés et 
les revenus que'lui procurait l'administration de la compa- 
gnie des Indes. Sa femme, étant allée dîner une fois à la table 
de Louis XV, avec plusieurs dames de la cour, au nombre 
desquelles se trouvait M"® de Mailly, maîtresse du roi, cette 
dernière l'apostropha assez vivement dans une altercation 
qu'elles eurent ensemble et lui reprocha de prélever un pot de 
vin sur toutes les marchandises de la compagnie des Indes. 
Cette scène; en présence du roi, aurait pu avoir de graves 
conséquences, mais il n'en arriva heureusement rien dé fâ- 
cheux (2). 

L'établissement le plus utile que l'on doit à l'intendant 
Orry est la belle manufacture de porcelaine qu'il fonda de 
ses propres deniers, à Vincennes, alors qu'il était gouverneur 
du château (1738). Les fermiers généraux l'achetèrent neuf 
ans plus tard et firent élever à Sèvres, pour le compte du roi, 
les vastes bâtiments où ils la transportèrent. M. Bertier, mi- 
nistre de Paris, en eut la surveillance. C'était toute justice de 
donner cette direction à un membre de la famille du fondateur. 

Orry de Fulvy pensait être nommé intendant de Paris en 
1740, mais cette charge, qui valait 40,000 livres de rentes, 
fut donnée à d'Argenson. Il conserva l'inlendance des fi- 
nances après la démission de son frère, mais il ne surv'éciit 
que quatre ans au contrôleur général et mourut en mai ITol , 
à l'âge de quarante-huit ans seulement. 

Orry avait épousé, en août 1728, Hélène-Louise-Henriette, 
de la Pierre de Bouzies, dont il eut deux enfants : Adélaïde- 
Henrielte-Philiberie et Louis-Philibert, dont nous allons 
parler (3). 



(1) Note due à l'extrême obligeance de M. Camille Dormois. 

(2) Journal Barbier. 

(3) Adélaïde-Henriette Philiberte, née le 29 juillet 1730 et Louis 
Philibert, né le4 avrili736. (Armoriai de d'Hozier, 1. 1, p. 464.) 



43 

m. 

L0U1S*PH1L1BERT ORRY. 

Parmi les poètes les plus féconds du siècle dernier et les 
plus dignes d'être cités, il en est un dont les rives de TAr- 
mançon peuvent revendiquer la gloire; c'est le marquis de 
Fulvy, Louis-Philibert Orry, fils de l'intendant des finances. 
Si Ton suppose que nous voulons faire au marquis plus 
d'honneur qu'il n'en iiaérile, nous dirons que Rivarol, dans 
son petit dictionnaire des grands hommes, lui donne place à 
côté de Delille, Florian, Théveneau, etc., noms illustres 
dans les annales poétiques du xviiio siècle. 

Le caractère du marquis de Fulvy, sa douceur, sa bonté, 
son affabilité^ son esprit exempt de toute prétention, lui 
avaient fait de nombreux amis et son amour pour la poésie 
lui avait acquis une réputation méritée ; ces goûts lui servi- 
rent plus tard à adoucir l'ennui et les regrets de l'exil. C'é- 
tait le poète du bon ton, le poète de la vertu, le poète chaste 
par excellence, et, malgré ses nombreuses productions, il 
s'est rarement oublié au point de blesser la morale. 

Orry avait recueilli peu de chose de l'héritage paternel, 
mais la brillante fortune que lui avait léguée le contrôleur 
général, son oncle, le mil à même, de figurer honorablement 
dans le monde. Né avec un caractère ardent, l'amour des let- 
tres et des arts, il se laissa entraîner par le faste du luxe qui 
régnait alors et qu'il ne put soutenir longtemps. 

Dissipateur d'une fortune considérable, il vint se retirer 
dans la terre de Fulvy, que son père avait fait ériger en tnar- 
quisat après la construction du château. C'est là qu'il se 
plaisait surtout à cultiver les muses. Il y recevait fréquem- 
ment Jean JNogent, vieillard natif de Fulvy, aussi aimable que 
spirituel, auquel on doit d'assez jolies comédies et qui cultiva 
avec succès la poésie légère. L'almanach des muses contient 
de lui de nombreux articles; le journal de Bachaumont re- 
produit aussi quelques fragments de pièces relatives aux évé- 
nements de l'époque. Jean Nogent devait sa fortune à la pro- 
tection de l'intendant Orry dont il avait été longtemps l'em- 
ployé, et la reconnaissance que le protégé devait au père 
s'était plus tard reportée sur le fils. Ce vénérable vieillard est . 
mort en 1808, âgé de près de cent ans. 



4i 

En 1776, Orry se vit forcé de vendre la magnifique ba- 
ronnie de Vignory, son engagement de Châtel-fiérard, le châ- 
teau de Fulvy qui lui était si cher et dans lequel il avait 
composé ces fables charmantes, quoique peu connues main- 
tenant. 

Un recueil de cent trente-trois fables a été publiée à Madrid 
en 1798. Le seul exemplaire qui existe peut-être en France 
se trouve à la bibliothèque impériale (1). 

La fable intitulée Le Pêcheur et le Brochet contient ces 
détails : 

tt Un jour dans un fllet que les pêcheurs jetèrent 

u Pour moi, seigneur de ce château, 

u Vingt brochets 4'un coup se trouvèrent ; 
u Dix-neuf étaient petits, on les remit à Peau ; 

M Un seul aux pêcheurs parut beau 

tt Et ce fut le seul qu'ils gardèrent. » 

Le pêcheur lui reproche d'avoir dévoré à lui seul plus que 
tous les autres poissons. Le brochet Tavoue et ajoute : 

« Mais du sort des humains que le nôtre diffère t 
« J'éprouve un châtiment que les petits ont fui 
« Et ie plus gros voleur est parmi vous celui 
Qui se tire le mieux d'affaire, n 

Le marquis de Fulvy dédie cette fable à M. de Lamoignon, 
garde des sceaux de France et ancien camarade de collège de 
Tauteur. II voulait sans doute rappeler le mot de Lamoignon 
au chancelier, auquel il avait recommandé d*écrire sur son 
palais : 

Aux grands voleurs point de relâche t 

C'est un principe et une idée qu'il est bon de mettre en 
circulation encore aujourd'hui ; l'application en serait morale. 
On sait malheureusement qu'il n'en a pas toujours été ainsi 
et l'on est averti par mille exemples présents et passés que la 
méthode contraire a prévalu. 

Dans la vingt-deuxième fable où Pandore est mise en scène 
avec un colporteur, elle répond à un reproche de son interlo- 
cuteur par ce trait : 

« Monstre, reprit Pandore, aux malheureux mortels 

M Tu nuis bien plus que moi, tu fais bien plus de victimes. 

(i) Côté Y, 6614, t. V, A. 260.. 



45 

u Si je portai les maux, toi tu portes les crimes, 
M Et ce sont là des maux réels, n 

4 

Orry conserva toujours pour son oncle un profond respect, 
et c'est à la mémoire de «et honnête ministre qu*il adressait 
un hommage à la fin de la trente^troisième fable intitulée : 
UEléphant et le Tigre, maîtres du Lian. 

u toi dont la mémoire est ton plus doux bienfait, 

M A quel point mon âme est émue 
« Lorsque dans l'éléphant, vizir de la forêt, 

u Chacun après ma fable lue 

H Sans balancer te reconnaît. » 

L'almanach de M. d*Aquin de Château-Lion ayant publié, 
en 1787, une anecdote dans laquelle on rappelait que le con- 
trôleur Orry avait été le premier protecteur de Marmontel, le 
marquis de Fulvy écrivit à ce sujet à cet auteur : 
' « Permettez-moi, monsieur, de vous dire tout le plaisir 
que je dois à Talmanach de M. d'Aquin, nommé : Les 
Etrennes d'Apollon. Ce dieu lui-même ne pourrait m'en 
donner de plus jolies. Tout le monde en conviendra en lisant 
un article de ce recueil où il est fait mention de vous et de 
M. Orry, frère de mon père. » 

Nous ne citerons point ces vers qui n'ont rien de remar- 
quable et qui n'avaient sans doute de valeur aux yeux du 
marquis de Fulvy que parce qu'ils rappelaient un bienfait de 
son oncle; nous donnerons seulement la réponse de Marmon- 
tel ; elle est datée du 27 décembre 1788 : 

« Il est très vrai, monsieur le marquis, que M. de Voltaire, 
que je regarde comme mon père en Apollon, ayant daigné je- 
ter un coup d'œil sur ma tendre jeunesse et voulu m'attirer 
de Toulouse à Paris, je lui opposai mon infortune et l'extrême 
difficulté que j'aurais à subsister de mon travail dans le pays 
de l'opulence/Il est très vrai qu'il insista, mais inutilement, à 
vaincre ma timidité. II est encore vrai qu'il finit par s'adres- 
ser à M. Orry et par le supplier de se charger d'un jeune 
homme qu'il protégeait, et que M. Orry eut la bonté de lui 
accoi'der sa prière. Le dernier billet que je reçus de M. de 
Voltaire à Toulouse était conçu en ces termes : « Venez, mon 
cher enfant, M. Orry se charge de votre fortune. » 

« A ces mots, je partis, et en arrivant a Paris au mois 
d'octobre 1745, j'eus la douleur d'apprendre, de M. de Vol- 



46 

taire lui-mftne, que M. Orry n'était plus en place ; je n'en ai 
pas moins conservé pour lui la plus vive reconnaissance et si 
je "n'étais pas accablé de travail, je me donnerais la satisfac- 
tion de vous Texpriaier en vers, pour vous remercier du style 
touchant de la lettre que vous m'avez fait Thonneur de ni*é- 
crire. Mais la prose aura le mérite d'une plus grande ingé- 
nuité et vous exprjmera plus naïvement les sentiments res- 
pectueux que je conserve pour la mémoire de M. Orry. » 

Quelques-uns des vers du marquis de Fulvy ont été à tort 
attribués à Louis XVIII, et notamment un joli quatrain com- 
mençant par ces mots : 

« Dans le temps des chaleurs extrêmes... » 

« 

On a môme dit que ce prince Vavait écrit de sa propre 
main sur l'éventail de Marie*Ântoinette. Mais ce fait est in- 
vraisemblable.' Ce qui a pu donner lieu à cette confusion, 
c'est que, dans une relation de voyage imprimée en 1788, on a 
inséré à la suite diverses poésies méléps, de Lemierre, de 
Louis XVIII et du marquis de Fulvy. Ce dernier est l'auteur 
de la plupart de ces poésies, dl n'y a que deux pièces de 
Louis XVIII : Une boutade improvisée pour la fête de Ma- 
dame et Les Mouchoirs blancs, anecdote historique. 

On trouve de nombreux articles de M. Orry dans les publi- 
cations du xviiie siècle, dans le Mercure, dans les Etrennes 
d'Apollon, dans le journal à la main de Bachaumont (1), 

(i) Le marquis de Fulvy est un poète aimable, dit Bachaumont, qui 
se consacre surtout à chanter les événements du jour. A diverses épo- 
ques, Bachaumont cite de lui des vers sur la mort de la comtesse de 
Bussy, sur le voyage du roi à Cherbourg, sur Taccouchement de la 
reine, sur les gilets ridicules que Ion portait alors. Cette dernière 
pièce est adressée aux censeurs des gilets nouveaux : 

M Peut-on voir des guerriers rangés sur des gilets? 
> u Dites-vous..; quant à moi, le tableau qui vojas blesse 

u Je le préfère aux plus jolis bouquets : 
u Même en peinture un soldat m'intéresse 
M Loin que ce dessin choque et doive être frondé, 
u Des bataillons de soie il faut peindre à la tête 

tt Nos héros que Bellone fête : 
tt D'Estaing et Broglio, La Fayette et Condé. 
u Tel qui, dans Tapathie où la plupart nous sommes, 
« Sans gloire et sans vertu serait toujours resté, 
«» Pour guide alors vers Timmortalité 

« Aurait son gilet des grands hommes. » 



47 

dans VAlmanach des Muses, Ce recueil, qui rendit son dernier 
soupir galant en 1789, conlientde lui des vers dans lesquels 
le poète semble exhaler Famertume dont son âme est remplie. 
On éprouve un sentiment pénible en voyant le dernier repré- 
sentant des Orry être aux prises avec Tinfortune et réclamer 
des secours au ministre des finances : 

« Les travaux d'un aïeul et d'un oncle et d'un père, 

« La gloire que jadis acquit leur ministère, 

« Disait le pauvre Orçou (1), pour moi ne parient plus. 

« C'est à nos seuls talents que l'autorité cède ; 

« Ainsi vous accordez par an deux mille écus 

« A G... (2) le chanteur, au chanteur D. . (3) 

« Je ne viens point ici moins heureux mille fois 

« Occuper votre temps de mes complaintes fades; 

« Mais je viens établir sur vos bontés mes droits. 

« Quels sont-ils?— Le Mercure est plein de mes charades, n 

La réclamation ne fut point entendue ; on avait alors bien 
d'autres choses à s'occuper. Orry quitta la France en 1791; 
sa première pensée fut d'aller en Espagne pour y demander 
des secours en faveur des services rendus par le ministre des 
finances, son aïeul. Il obtint du gouvernement une rente via- 
gère de douze mille livres qui lui permirent de compter sur 
un avenir tranquille- et assuré, sans crainte des préoccupa* 
tions matérielles de la vie. 

C'est avec cette subvention que le marquis de Fulvy se re- 
tira en Angleterre et vint habiter Londres. Sa maison, simple 
comme celle d'un émigré, paraissait un sanctuaire où Ton 
n'entiait qu'avec respect et où l'on ne recevait que quelques 
amis intimes et fidèles, car il sufiisait de le connaître pour 
s'attacher irrévocablement à lui. Tout offrait l'image de la 
paix et du bonheur chez ce vénérable vieillard, occupé à cher- 
cher encore sous les glaces de l'âge, les fleurs de la poésie. 
Il avait choisi dans un âge avancé une épouse vertueuse, 
digne de lui, et qui, d'un caractère merveilleusement assorti 
au sien, a fait la consolation et tous les agréments de ses der- 
nières années, une femme forte donnée par le ciel à Thomme 
de bien... Ses amis aimaient à jouir de ce spectacle des 

(i) Orgon est un pseudonyme que prend Orry. 

(2) Garât. 

(3) Dèze. 



48 

mœurs antiques. Quoiqu'il communiquât peu ses poésies 
dont il ne fit jamais vanité, on connaît cependant de lui 
quelques pièces pleines de grâce et de délicatesse... (1) » 

Le marquis de Fulvy ne voulut point rentrer eh France en 
'1814 et mourut à Londres le 18 janvier 1823, sans laisser de 
postérité de son mariage. Il avait cependant eu d*une demoi- 
selle Lecoq, belle et spirituelle personne, un fils naturel né à 
Fulvy, portant son nom et reconnu par lui (2). 

Plusieurs journaux de Tépoqua ont parlé de la mort de 
M. Orry de Fulvy. 

Le journal Les Débats du 1 5 juin 1 823 a publié sur lui un 
article d'après une lettre écrite par un correspondant de Lon- 
dres. Le Miroir du 15 mai 1823 à donné sur ce poète une 
notice spirituelle et caustique (3). M. de la Bouisse de Roche- 
fort, dans ses souvenirs et mélanges, lui a aussi consacré 
plusieurs pages intéressantes, et c'est de son livre que quel- 
ques-uns de ces détails ont été extraits (4). 

Nous croyons que la Société des sciences historiques et na- 
tiirelles de l'Yonne ferait acte de patriotisme et de bon goût en 
publiant un volume des œuvres choisies de Orry, en obéissant 
aux vœux que cet honnête homme faisait au bord de la tombe 
et qui prouvent Texquise délicatesse de son caractère : « Si 
Von publie quelques ouvrages de moi, je veux que ce soit 
après V examen le plus scrupuleux des pièces que Von im- 
primera. Repentant des mauvais exemples que f ai pu don- 



(4) Journal des Débats du 45 juin 1825. 

(2) Sait-on ce qu'est devenu le fils naturel de Orry? II est sans 
doute mort en bas âge. — Quant à M"© Lecoq, elle a eu d'un père in- 
connu une fille mariée à M. de Bussy, régisseur des poudres. — No- 
tes de M. Le Maistre. 

(3) On avait été jusqu'à dire que Orry était un marquis imaginaire, 
un marquis de Caral^as, mais le Journal Le Miroir infirme tous ces 
bruits. Son article ne laisse pas d'être mordant : « Le marquis de Fu- 
« Ivy florissait peu de temps après la muse limonadière, entre le 
« marquis de Villette et le chevalier de Meude-Maupas. C'était l'iné- 
T< vitable de l'époque, versifiant partout et sur tout. Il a même rédigé 
« pour les Etats généraux des cahiers ou des avis en couplets, sur 
Il l'air : Du haut en bas. » 

(4) Nous avons été guidé dans nos recherches sur les Orry par le 
savant M. Fournerat, à la complaisance duquel on ne s'adresse jamais 
en vain, qui sait une foule de détails sur les familles du siècle dernier 
et a connu plusieurs de leurs représentants. 



49 

ner pendant ma vie^ je suis loin de vouloir y ajouter de 
mauvaises leçons après ma mort. » 

La famille Orry, éteinte maintenant, est représentée dans 
les lignes féminines par MM. de Bertier, de Sauvigny, par 
suite de Talliance de Jeanne Orry avec Louis-Bénigne Bertier, 
premier président du parlement Maupeou. 

Ernest Petit. 



M. LÉON DE BÂSTARD. 



NOTICE BIOGRAPHIQUE (4). 



Depuis quelques années la Société des Sciences historiques 
et naturelles de TYonne a fait des pertes cruelles. Mais le 
coup qui Ta frappée dans la personne de M. Léon de Bastard 
était si rnâprévu, que jamais peut-être elle n'en a reçu de plus 
sensible. Nous savions tous que la mission lointaine confiée 
à notre cher collègue devait toucher à son terme. Nous sa- 
vions quil avait échappé, comme par miracle, aux dangers 
de la perfidie chinoise. Ses lettres nous faisaient espérer un 

!)rompt retour et nous prouvaient que dans ses nouvelles 
onctions il avait conservé pour nos modestes travaux la 
sympathie la plus constante. Nous nous réjouissions de le 
revoir, toujours bienveillant, toujours empressé à Tétude, 
toujours dévoué à ses amis et à son pays d^adoption. C'est 
alors que nos espérances ont été brusquement trompées. Au 
moment même où nous nous apprêtions à fêter sa bienvenue, 
nous avons appris tout-à-coup sa maladie avec sa^mort, et 
nous n'avons eu que la triste consolation de rendre les der- 
niers devoirs à sa dépouille mortelle. 

Nos regrets ont trouvé partout un douloureux écho. Déjà 
des voix, plus autorisées que la mienne, ont payé à la mé- 
moire de M. de Bastard un juste tribut d'éloges. M. Grangier 
de la Marinière, dans le Journal des Débats, et M. Guessard, 
dans la Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, ont publié d'in- 
téressantes notices sur cette vie si pleine de promesses et si 
fatalement Interrompue par une fin prématurée. Néanmoins 



(1) Lue à la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, 
dans la séance du 10 novembre 1861. 



»VSc€^PT^ 



51 

la Société, qui s'honorait de compter M. de Bastard au pre- 
mier raog de ses membres, a pensé qu'elle aussi devait lui 
rendre un témoignage mérité : et c'est pour accomplir ce 
pénible devoir que je viens évoquer encore une fois le sou- 
venir de Tami qui n'est plus, raconter ses travaux, ses pro- 
jets, rappeler enfin les qualités si rares qui lui avaient conquis 
parmi nous les plus vives affections. 

Jean-Denis-Léon comte de Bastard d'Estang naquit à Paris 
le 16 avril 1822. Son père occupait alors de hautes fonctions 
administratives, qu'il abandonna en 1830 pour chercher dans 
la vie privée un repos digne de lui. Sa mère appartenait à 
une famille honorable que des propriétés importantes ratta- 
chent au département de l'Yonne. Une grande partie de son 
enfance et de sa première jeunesse s'écoula à Maligny, dans 
ce château qu'il aimait tant et où plus tard il accuifiula tant 
de beaux livres, tant de notes précieuses. Au sortir du collège 
Stanislas, il suivit les cours de l'Ecole de Droit. Le 26 février 
1844 il fut reçu licencié. Il se fit même inscrire comme sta- 
giaire au tableau de Tordre des avocats près la cour de Paris. 
Mais une vocation qui ne se démentit jamais l'appelait à 
d'autres études. En 1848, il entra à l'Ecole des Chartes. Là 
sa vive intelligence et son activité laborieuse ne tardent pas 
à le faire remarquer : un arrêté de M. le ministre de l'ins- 
truction publique le nomma élève boursier pour l'année 1847. 
Il subit ses derniers e^iamens en août 1848 et soutint sa thèse 
le 15 janvier 4849. Enfin le 5 février suivant il obtint le titre 
d'archiviste-paléographe. Son diplôme ipentionne expressé- 
ment que ce titre lui fut décerné après des épreuves subies, 
avec distinction. Sur treize élèves de troisième année, il était 
classé le sixième ; et parmi ses condisciples, parmi ceux qui 
lui disputaient la prééminence, je vois figurer M. Léopold 
Delisle, aujourd'hui membre de l'Institut, ainsi que M. Marty- 
Laveaux, lauréat de l'Académie française et auteur d'ouvrages 
estimés. M. Delisle n'avait que le troisième rang; M. Marty- 
Laveaux le huitième. On peut apprécier par là le mérite de 
toute la promotion. 

Quant à M. de Bastard, il avait pour les études historiques 
un goût si prononcé, que ses succès précoces ne sauraient 
nous surprendre. Dès 1844, à peine âgé de 22 ans, il com- 
posa pour Y Annuaire de r Yonne un article sur Lacurne de 
Saittte-PâUaye, article doublement remarquable, aussi bien 



52 

par le choix du sujet que par la précision des recherches. Non, 
ce n'est pas par hasard que le jeune auteur avait entrepris de 
raconter la vie studieuse de notre illustre compatriote. Il y 
trouvait un modèle suivant ses goûts, un exemple qu*il se 
promettait de suivre ; l'exemple d'un homme de bien, préfé- 
rant rétude aux honneurs, consacrant sa fortune à augmenter 
le patrimoine de la science, et méritant de compter parmi les 
émules de Mabillon, de Martène et de Lebeuf. Tel fut le pre- 
mier type qui s'offrit à l'esprit de M. le comte de Bastard, et 
nous pouvons affirmer qu'il resta fidèle jusqu'à la fin aux 
aspifalions de sa jeunesse. 

Il publia ensuite un article sur Maligny, et celui-là, comme 
le précédent, vaut la peine d'être noté : car il indique la voie 
spéciale dans laquelle M. de Bastard devait diriger tous ses 
efforts. On Ta dit avec raison : « C'était une curiosité toute 
« naturelle qui lui avait inspiré d'abord le désir de connaître 
« en détail l'histoire de Maligny, celle des anciens hôtes du 
« château, et de proche en proche celle du pays d'alentour. » 
M. Guessard ajoute avec une légère nuance de regret : « A 
« cette époque ses vues ne s'étendaient pas plus loin, elles 
« ne dépassaient pas de beaucoup l'horizon du château pa- 
« ternel. » La vérité est que M. de Bastard concentra toujours 
ses études dans les limites de l'Auxerrois et des régions les 
^lus voisines. Même quand il semblait s'en écarter, il s'y 
rattachait encore par quelque lien. Mais qu'on ne s'y trompe 
pas. Il avait assez d'intelligence et d'aptitude au travail pour 
aborder, s'il eût voulu, quelque phase de l'histoire générale 
de la France. Il a prouvé qu'une pareille tâche n'était pas au- 
dessus de ses forces. Seulement il se faisait des devoirs de 
l'historien proprement dit une idée trop sévère pour ambi- 
tionner ce titre avant de s'y être préparé par un travail assidu. 
Il était trop modeste pour affronter prématurément ce, qu'on 
appelle la grande publicité. Les patients travaux de l'archéo- 
logie locale et la publicité restreinte de nos recueils provin- 
ciaux convenaient mieux à ses goûts. D'autres tendances, 
d'autres habitudes venaient encore fortifier les prédilections 
naturelles de son esprit. Dans un temps où chacun, reniant 
sa province, cherche à conquérir une position plus ou moins 
brillante dans la cohue de la société parisienne, M. de Bas- 
tard, quoique né à Paris, s'était fait'à demi-provincial. Bien 
qu'il eut tout ce qu'il faut pour briller sur un plus vaste 



53 

théâtre, il aimait à vivre au milieu de nous. Il avait fait de 
nos contrées son pays d'adoption. II s'intéressait vivement 
à leur prospérité et ne manquait jamais Toccasion de protes- 
ter par ses paroles ou par ses exemples contre les abus d'une 
centralisation exagérée, qui menace d'étouffer partout ailleurs 
que d^ns la capitale les derniers vestiges de l'activité intel- 
lectuelle. Voilà pourquoi M. de Bastard se plaisait à évoquer 
les souvenirs de l'époque lointaine, où l'Âuxerrois jouait un 
rôle important dans les fastes nationaux. Voilà pourquoi il 
s'honorait d'enrichir notre Annuaire par des notices qu^on 
peut citer comme un modèle d'érudition. 

C'est encore près de nous qu'il choisit le sujet de sa thèse 
à l'Ecole des Chartes. Il l'emprunta aux événements mémo- 
rables dont Vézelay fut le théâtre au commencement du xii® 
siècle. Mieux que personne je puis témoigner du soin avec 
lequel il prépara son travail ; car je dois à son amitié la pos- 
session des notes innombrables qu'il recueillit alors et qui 
IqI servirent de canevas. Elles prouvent que M. de Bastard 
n'était pas de ceux qui acceptent sans contrôle les assertions 
des historiens les plus accrédités: Il fouillait sans répit les 
bibliothèques et les archives. Il n'admettait que les docu- 
ments les plus dignes de foi, et fidèle aux traditions de l'Ecole 
des Chartes, il allait puiser aux sources les plus pures. Ses 
recherches l'amenèrent à penser que les lettres de M. Augus- 
tin Thierry sur l'insurrection communale de Vézelay contien- 
nent de nombreuses inexactitudes et portent souvent l'em- 
preinte des préocupations de l'époque oii elles furent publiées. 
L'illustre historien de notre Tiers-Etat vivait au milieu 
d'hommes qui, sûrs de leurs libertés civiles, ne songeaient 
} qu'à assurer le triomphe de leurs libertés politiques, il était 
mêlé aux grandes luttes qui agitèrent la France pendant 
toute la Restauration. De là vint qu'entraîné par son imagina- 
tion, il confondit parfois les libéraux du xii» siècle avec ceux 
duxix«; et, tout en paraissant traduire le récit des chroni- 
queurs, il donna à l'insurrectidn de Vézçlay une physionomie 
trop moderne. Pour n'en citer qu'un exemple, Hugues de 
Poitiers raconte que les moines, rentrés en possession de 
tous leurs privilèges, s'empressèrent d'effacer jusqu'aux 
moindres traces du triomphe éphémère des bourgeois. 
« Egressi sunt quidam de fratribus et fregerunt tabulam 
« impii Simonis et vestibulum domui ipsius, quae contra 



54 

« jus ad contumeliam contradicentium fratrum SBdificaverat. » 
D'après la version de M. Augustin Thierry, les moines victo- 
rieux auraient déchiré une proclamation politique affichée par 
les insurgés sur les murs de la ville. Mais M. de Bastard 
établit par des arguments sans réplique qu'il s'agit là tout 
simplement d'un comptoir de changeurs, tabula nummula- 
riorum, établi sans la concession du monastère et que les 
moines détruisirent, comme ils détruisirent également les 
fours et les pressoirs élevés en dépit du pressoir et du four 
banal. 

Non content de ces critiques de détail, M. de Bastard 
voulut, aller plus loin. Il soutint que l'insurrection de Véze- 
lay n'avait aucun caractère politique et qu'il n'y fallait voir 
qu'une lutte énergique, mais passagère, en faveur de libertés 
civiles. Cette opinion nouvelle, appuyée sur des textes spé- 
cieux, fut accueillie avec faveur par quelques-uns, et vive- 
ment combattue par d'autres. M. Léon Aubineaula préconisa 
dans le journal V Univers. M. Bourquelot protesta dans la 
Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, Tout le monde, parti- 
sans et adversaires, s'accorda pour reconnaître que l'œuvre 
du jeune archiviste était le début d'un homme appelé à un 
brillant avenir. De son côté, M. de Bastard s'étonnait, dans 
sa modestie, du bruit qui s'était fait autour de sa thèse. A 
peine l'avait-il achevée, que de nouvelles études lui avaient 
fourni sur Vézelay des documents inattendus. Il avait vu 
s'élargir à ses yeux cette vaste scène de luttes, dont Hugues 
de Poitiers n*a raconté qu'une phase, et dont M. Thierry n'a 
esquissé qu'un chapitre. Il avait compris alors qu'en criti- 
quant une exagération, il avait risqué de tomber dans l'exa- 
gération contraire. Aussi, quelque temps après, il m'écrivait 
à ce sujet : « Je vous envoie ma thèse de l'Ecole des Chartes, 
« et vraiment c'est un bien grand manque de coquetterie de 
<( ma part, ne doutant pas que vous n'y trouviez bien des 
« lacunes. » Ce qu'il n'ajoutait pas, c'est que lui-même, 
éclairé par un travail constant, était plus capable que pei]- 
sonne de compléter l'œuvi^ de sa jeunesse ; et sans doute il 
l'eut complétée, si d'autres sujets d'étude n'avaient pas dé- 
tourné son attention. 

M. de Bastard aimait trop l'histoire et tenait par trop de 
liens à l'Auxerrois pour ne pas être un des premiers membres 
de notre Société. Dès qu'elle eût pris naissance, il sollicita 



55 

l'honneur d'en faire partie; et, dès qu'il fut reçu» il enrichit 
notre Bulleiin d'articles remarquables, comme il avait dtéjà 
fait pour Y Annuaire, Mais il ne tarda pas à sentir qu'il épui- 
sait ses forces à composer de courtes notices, tantôt sur un 
sujet et tantôt sur un autre. Il conçut le projet plus vaste 
d'entreprendre quelque grande monographie ou même d'abor- 
der une époque tout entière de notre passé. Il se borna dès 
lors à entasser notes sur notes, documents sur documents. 
Nous verrons plus tard l'emploi qu'il en sut faire. Indiquons 
seulement un nouveau trait de son aimable caractère. 

Les recherches de H. de Bastard ne profitaient pas qu'à 
lui. Jamais personne ne mit plus largiement en pratique le 
sine invidiâ communico de Lebeuf. Jamais collègue ne fui 
plus obligeant, et plus prodigue de ses découvertes. Il s'en- 
quérait des sujets que chacun de nous étudiait spécialement, 
et, quand il trouvait sur sa route un document qui nous fût 
utile, il le recueillait avec joie. Il le copiait avec une patience 
inépuisable. II s'empressait de le transmettre à celui qu'il 
devait intéresser. J'en atteste le savant auteur du Cartulaire, 
celui de la Bibliothèque historique et tant d'autres dont la 
reconnaissance ne faillira pas à la mémoire de M. de Bastard. 
On composerait des volumes en réunissant les lettres^, les 
copies^ les fragments qu'il distribuait ainsi de toutes parts, 
et qui nous apportaient, dans l'isolement de notre province, 
un secours inestimable. 

Cependant son activité n'était pas alors restreinte au culte 
de la science. Il franchissait peu à peu les premiers degrés 
des fonctions publiques, à peine sorti de l'Ecole des Charles, 
il fut attaché aux archives des affaires étrangères. Quelques 
mois après, il fit partie d'une mission créée par M. de Falloux 
pour l'exploration de la Bibliothèque Vaticane. C'est à cette 
occasion qu'il recueillit dans le fonds de la Reine de Suède 
tant -de documents inédits relatifs à l'histoire de nos contrées. 
Sa moisson fut purement Auxerroise, dit M. Guessard qui 
Taccompagnaàt et qui raconte avec tant de charme les inci- 
dents de leur voyage commun. A son retour de Rome, M. de 
Bastard passa des archives au cabinet du ministre et ensuite 
à la direction politique. M. Baroche, qui lui confia des tra- 
vaux spéciaux et qui n'avait pas tardé à apprécier son mérite, 
ne voulut pas quitter les affaires étrangères sans lui laisser 
un ténooignage de sa haute estime. Il le fit nomiaer chevalier 



56 

de la Légion-d'Honneur. Jasque-là les services de M. de 
Bastard avaient toujours été gratuits. En 1853, il devint 
attaché'payé. Mais, comme il le disait plaisamment, ses 
appointements plus que modestes ne suffisaient pas à solder 
les notes de son relieur. Enfin, le 25 août 4857, un décret le 
nomma deuxième secrétaire d'ambassade ; il fut en même 
temps désigné pour remplir ses nouvelles fonctions à l'am- 
bassade de Constantinople. Malheureusement la santé de son 
père était profondément altérée et tout faisait redouter un 
dénouement prochain. Dans de telles circonstances, M. de 
Bastard ne crut pas devoir quitter le toit paternel. Il demanda 
un congé, on le lui refusa, et comme il n'était pas homme à 
transiger avec les devoirs que lui imposait son cœur, il solli- 
cita sa mise en disponibilité. Ainsi sa carrière diplomatique 
se trouva subitement interrompue ; et, libre de ses moments, 
il put désormais se consacrer tout entier à ses études de pré- 
dilection. 

Il en profita pour livrer à la publicité quelques-uns des do- 
cuments qu'il avait recueillis sur l'histoire de l'Auxerrois 
pendant la guerre des Anglais et pendant les agitations du 
XVI® siècle. Il publia aussi des lettres inédites de Lebeuf qu'il 
s'était procurées à Paris dans les ventes d'autographes, et qu'il 
accompagna de notes aussi remarquables par la concision que 
par le savoir. A l'occasion du Congrès scientifique, il réédita 
un curieux opuscule sur l'entrée de Louis XIV à Auxerre. 
Hais l'ouvrage U plus impojrtant auquel il consacra ses loi- 
sirs, est sans contredit la Biographie de Jean de Février es, 
vidante de Chartres, seigneur de Maligny, qu'il fit imprimer 
à Auxerre en 4858. 

Ce livre, M. le comte de Bastard eût pu (le signer d'un 
nom honorable entra tous. Il eût pu le placer sous la pro- 
tection des titres qu'avait déjà obtenus sa jeunesse labo- 
rieuse. Il préféra modestement y inscrire ces seuls mots : 
par un membre de la Société des sciences historiques et 
naturelles de l'Yonne. C'est là, si l'on veut, un mince détail, 
mais un détail qui peint l'homme et révèle ses afi'ections les 
plus chères. Nous serions bien ingrats, nous autres survivants 
de cette Société à laquelle il reportait le mérite de ses œuvres, 
si nous omettions d'en témoigner ici notre profonde grati- 
tude. Nous le devons d'autant mieux que l'œuvre est une des 
meilleures qui soient sorties du sein des sociétés savantes de 



57 

province, et qu'elle a jeté sur la nôtre un véritable lustre. On 
7 retrouve les qualités ordinaires de Tauteur^ la clarté du 
style, la méthode, l'exactitude minutieuse, l'érudition sans 
pédantisme, et quelque chose de plus que dans les courtes 
notices publiées antérieurement, l'animation du récit, l'inté- 
rêt soutenu dans les développements de longue haleine. Si 
H. de Bastard n'y a pas ajouté de larges considérations sur 
l'époque oii vivait son héros, c'est qu'il n'était pas encore prêt 
à dire son dernier mot sur le xvi» siècle. Dans ses desseins, 
la Biographie de Jean de Ferrières n'était qu'un essai, un 
début, le premier pas tenté dans une voie féconde. Elle devait 
être suivie de travaux plus complets encore sur les guerres 
religieuses dans l'Auxerrois et sur les principaux acteurs de 
ce drame sanglant. 

Pour atteindre le but qu'il s'était proposé, M. de Bastard 
redoublait d'ardeur. Non seulement il interrogeait nos ar- 
chives, même celles de nos plus humbles communes; non 
seulement il consultait tous les grands dépôts de Paris ; il 
n'hésitait pas à traverser la Manche pour compléter ses inves- 
tigations au British Muséum. Il revenait ensuite à Maligny 
classer et méditer ses notes. Jamais il n'avait tant aimé cette 
charmante résidence. Jamais il n'y avait fait d'aussi longs 
séjours. Il y transporta la majeure partie de ses livres, et 
notamment ceux qui se rattachent à l'histoire du département 
de l'Yonne. Ces derniers forment à eux seuls une collection 
précieuse et peut-être unique, dont le catalogue raisonné 
rendrait d'utiles services à la bibliographie départementale. 
On y trouve réunis les ouvrages les plus estimables, les édi- 
tions les plus recherchées, et les opuscules, les brochures, les 
singularités dont le souvenir même avait complètement dis- 
paru. C'est que M. de Bastard était un collectionneur émé- 
rite. Dès sa première jeunesse, il fréquentait les ventes et 
les bouquinistes avec une véritable passion. S'il aimait 
les bons livres pour les étudier avec soin, il aimait aussi les 
livres rares, ne fût-ce que pour les parcourir et leur assigner 
la place qu'ils méritent dans notre histoire intellectuelle. 

D'autres, à sa place, eussent suivi le torrent du siècle et 
demandé au luxe mondain des satisfactions vulgaires. Quant 
à lui, il n'avait de recherche que pour son cabinet et sa bi- 
bliothèque. Avec quel soin il les ornait I Avec quel plaisir il 
rangeait sur ses tablettes les vieilles reliures des siècles 



58 

passés à côté de celles de Cape oa de Dam I Comme tous les 
bibliophiles éclairés, il regrettait le temps où nos livres 
offraient d'élégants caractères sur un papier de pâte solide 
et d'une nuance amie de l'œil. Aussi, quand il insérait quelque 
notice dans le Bulletin ou dans l Annuaire, il ne manquait 
pas de la faire tirer à part sur papier de Hollande. Lorsqu'il 
publia sa biographie de Jean de Ferrières, il tint à ce que la 
forme fût aussi soignée que le fonds, et, grâce à lui, les 
presses auxerroises purent montrer qu'elles étaient encore 
dignes de la patrie des Foumier. Mais, s'il avait les qualités 
des bibliophiles, il n'^en avait pas les travers. Ses richesses, 
comme celles de Grolier, étaient toujours à la disposition de 
ses amis. Il les prétait, il les donnait. En cela, comme tou- 
jours^ il ne connaissait pas de plus grand bonheur que celui 
d'être obligeant, serviabie, généreux. Voilà comment il avait 
conquis parmi nous autant d'affection que 4*estime. Une place 
de vice-président étant devenue vacante, la Société s'empressa 
de la lui offrir. Nous y vîmes l'occasion de lui marquer nos 
profondes sympathies, et en même temps le moyen de res- 
serrer les liens qui l'unissaient à nous. 

J'arrive à la dernière phase de la vie de M. de Bastard, à 
celle qui s'ouvrait sous les plus brillants auspices, et qu'une 
mort déplorable a si tôt terminée. On se rappelle dans quelles 
circonstances il avait interrompu sa carrière diplomatique et 
demandé sa mise en disponibilité. Personne ne pouvait lui 
reprocher une résolution que les événements n'avaient que 
trop justifiée. S'il avait rdPusé de partir, à Constantinople, 
c'était pour assister aux derniers moments de son père, c'é- 
tait pour accomplir le plus sacré des devoirs. Aussi tout fai- 
sait présager qu'il obtiendrait facilement d'être remis en 
activité de service. Mais il n'avait d'ardeur que pour l'étude 
et de passion que pour les livres. Quand il s'agissait de solli- 
citer des fonctions ou des titres, il ne montrait ni grand em- 
pressement ni longue persévérance. Ses amis furent obligés 
d'intervenir, et c'est grâce à leurs efforts qu'un arrrêté de 
M. le comte Walewski, en date du 4 janvier 1860, le rappela à 
l'activité de son grade. Peu de temps après, M. Thouvenel, 
nouveau ministre des affaires étrangères, le désigna comme 
attaché à l'ambassade extraordinaire de M. le baron Gros en 
Chine, et comme devant y remplir les fonctions de premier 
secrétaire. L'occasion étaU belle pour se faire un nom dans 



69 

la diplomatie et conquérir un avancement rapide. Pourtant il 
m'écrivait le 28 mai 4860 : « Mes vœux ne sont pas exaucés, 
« je n'ai rien désiré de pareil... Je vous raconterai comment 
« les choses se sont passées et comment il m'a été proposé 
« d'aller à Pékin dans des termes tels qu'il y aurait eu mau- 
« vaise grâce, pour ne pas dire refus de service, à ne pas 
« consentir. » A notre première entrevue, il me confirma 
verbalement ce^u'il m'avait indiqué dans sa lettre. Une place 
était vacante aux archives des affaires étrangères. C'éttiil 
celle-là qu'il ambitionnait. Elle ne l'éloignait pas de sa mère, 
de sa famille, de ses amis. Elle était conforme à ses goûts 
laborieux et modestes. Mais on lui fit observer que des fonc- 
tions actives convenaient mieux à son âge et à son nom ; qu'il 
avait en 1 852 interrompu son avancement, et que le seul 
moyen de regagner le temps perdu était d'accepter une mis- 
sion exceptionnelle, qui permettrait de lui donner une récom- 
pense également exceptionnelle. Le ministre se prononça dans 
ce sens et dans des termes à la fois si bienveillants et si 
impératifs que M. de Bastard dut s'incliner. 

Faut-il le dire? De vagues pressentiments semblaient alors 
attrister son esprit. Il ne répondait qu'avec froideur à ceux 
qui lui vantaient les charmes d'un lointain voyage et d'une 
marche triomphale au cœur du Céleste-Empire. Quand il 
parlait de son retour, parfois il lui arrivait d'ajouter : Si j'en 
reviens!.,. La même appréhension se glissait dans ses let- 
tres. « Si je ne me trompe, m'écrivait-il, je pense être de re- 
« tour dans un an, à supposer que je revienne, ce que je me 
« plais à espérer. » Et puis, chassant les sombres pensées, 
il s'écriait : « Somme toute, dans ceci, ma mère seule est à 
« plaindre. Mon frère, qui a séjourné quatre ans et demi 
« dans tous ces pays, m*assure que ce n'est pas un voyage 
« que je. vais faire, mais une promenade. » Qui ne Peut 
pensé ainsi? Qui pouvait prévoir le terrible dénouement? 

Une fois résolu à partir, M. le comte de Bastard se dis- 
posa à tirer de sa mission tout le profit qu'en pouvait at- 
tendre un homme intelligent et laborieux. Il était observa- 
teur trop rigide de ses devoirs pour négliger ses fonctions 
diplomatiques. Mais il espérait avec raison qu'elles lui lais- 
seraient assez de loisir pour étudier de près le monde nou- 
veau dans lequel il devait vivre. Habitué à retracer les agi- 
tations d'un autre âge, il se proposait de consacrer sa pluma 



60 

à la peinture plus émouvante des événements qui allaient se 
dérouler sous ses yeux. Il ne renonçait pas non plus à satis- 
faire^ dans rExtrême-Orient, ses goûts de collectionneur ou 
de bibliophile; et son visage s'animait d'un gai sourire, 
quand il songeait, selon ses propres expressions, à bouqui- 
ner sur les quais de Pékin I 

Avant de quitter la France^ il vint au sein de la Société 
résigner ses fonctions de vice-président. La Société n*accepta 
sa démission qu'en lui conférant le titre de vice-président 
honoraire. Elle reçut ses adieux sans se douter, hélas I que 
c'étaient des adieux suprêmes. Nous étions presque fiers de 
le voir partir pour une mission aussi brillante; et nous n'a- 
vions même pas la crainte de voir s'amoindrir, par une longue 
absence, les excellentes relations que nous avions contrac- 
tées avec lui. Il nous témoignait tant d'affection I II prenait 
tant de soins pour que les nouvelles de notre pays, nos let- 
tres, nos recueils, nos journaux lui parvinssent partout sur 
sa route. Il nous promettait si cordialement de nous écrire 
pendant son voyage et de venir nous serrer la main au re- 
tour... Mais laissons ^es -illusions passées, et hâtons-nous de 
le suivre à travers les mers jusqu'à sa dernière étape. Nous 
retrouverons toujours, sous l'habit brodé du diplomate, l'an- 
cien élève de l'Ecole des chartes, l'observateur intelligent, le 
chercheur de curiosités, et aussi le compagnon assidu de 
nos travaux, l'ami fidèle à toutes ses affections. 

Quelques-unes de ses lettres, choisies au hasard, le mon- 
treront tel qu'il était, tel que la mort Ta surpris. En voici 
d'abord une qu'il m'écrivait de Ceylao, à la date du 24 juin. 
Elle rappelle les incidents qui signalèrent le début de son 
voyage, et témoigne de ses préoccupations constantes. 

« Je crois que vous ne m'en voudrez pas de venir vous im- 
« portuner... à distance, il est vrai, pour vous dire que le 
« vice-président de la Société des sciences de l'Yonne est 
« encore de ce monde... Vous avez peut-être lu dans les 
« journaux que le Malabar, bateau à vapeur de la Compa- 
« gnie anglaise chargée du transport des dépêches de la 
« Chine et de l'Inde^ a été jeté à, la côte. Je ne vous apprends 
« donc pas le fait. Mais ce que vous ne savez peut-être pas, 
« c'est que, pendant l'événement, les deux ambassades fran- 
« çaise et anglaise, et partant le soussigné, étaient à bord. 
« Comment cela s'est-il fait? Je me réserve devons le narrer 



61 

« à mon rétour. Qu'il vous suflSse de savoir que le 22 de ce 
« mois, à deux heures de raprès-midi, nous nous sommes 
« embarqués ici sur ledit bateau, par un assez mauvais 
« temps ; que la chaîne de Tancre ayant été cassée, nous 
« avons été jetés sur une roche, d'où voie d'eau telle qu'à 
« trois heures et demie les vagues envahissaient le pont du 
« bâtiment. Nous avons été recueillis par les canots qu'on 
« nous a expédiés de la rade et du port. Personne n'a péri, 
« mais tous nos bagages sont perdus, je vous assure, gilets 
« de flanelle comme lettres de créance, chemises et instruc- 
« tions, bonnets de coton et uniformes, bottes et pleins pou- 
« voirs. Et voilà comment, depuis quinze jours, je suis à 
« Galle, chef-lieu de la province méridionale de Tile de Cey- 
« lan. J'ai fait une excursion dans l'île, mais n'ai pas ac- 
« cepté l'invitation qu'on a bien voulu m'adresser pour aller 
«chasser les éléphants. Il y a ici, non compris la garnison 
« de cent cinquante hommes, à peu près cent Européens et 
« sept à huit mille Indiens ; une imprimerie^ trois libraires 
« et une bibliothèque. J'ai visité le tout et même acheté des 
« brochures, dans la rue, à un bouquiniste. A Colombo, ca- 
« pitale de l'île, ou j'ai passé trois jours, le gouvernement 
« colonial a aussi une imprimerie dont le directeur touche 
« 500 livres sterling, id est 42,500 fr. (vous voyez que les 
« Anglais font bien les choses). On y imprime en caractères 
« indigènes. Sauf le désagrément d'être naufragé, et d'être 
« dans un pays dont la chaleur, pendant le jour, est aussi 
« grande que l'humidité pendant la nuit, je vois des choses 
« très-curieuses. Quel profit en tirerai-je ? Je l'ignore. Mais 
(^ très certainement ce voyage, qui commence assez mal, j'en 
« dois convenir^ aura pour moi, faute d'autre résultat, celui 
« de me faire trouver la France le premier des pays, et les 
« Français, s'ils le voulaient, le premier des peuples. 

« Nous partons aujourd'hui même sur un bateau que nous 
« attendions depuis une semaine et qui vient nous prendre 
« de Bombay, pour nous mener à Hong-Kong où nous de- 
« vrions être. 

« Rappelez-moi, je vous prie, au souvenir de mes collé- 
« gués de la Société, et assurez-les bien que je n'ai pas ou- 
« blié les excellentes relations que j'ai toujours eues avec 
« eux. Elles ne sont qu'interrompues, j'en conserve le ferme 
« espoir. » 



62 

J'ai déjà déféré au vœu de notre cher collègue. J'ai déjà 
la à la Société ces lignes affectueuses et profondément sen- 
ties. Alors elles flattaient nos espérances. Pourquoi faut-il 
qu'aujourd'hui elles ne servent plus qu'à justifier nos re- 
grets 1... En abordant les côtes de la Chine, M. de Bastard 
tourne encore ses regards vers notre pays. Il écrit à M. Per- 
riquet une lettre datée de Sanghal, le 29 juillet : 

« La Constitution des premiers jours de mai m'est arri- 
« vée par le dernier courrier, je veux dire il y a deux ou 
« trois jours. Je vous remercie bien de n'avoir pas oublié 
« ma petite recommandation; Soyez certain que j'ai lu avec 
4c grand intérêt les nouvelles du département et soyez assez 
« bon pour continuer les envois... L'ambassadeest installée 
« à bord du Duchayla, frégate à vapeur ; c'est de là que je 
« vous écris,, dans une fort bonne cabine, dont l'eraplace- 
« ment était occupé, avant mon arrivée, par une pièce de 
« quarante. Le sabord me sert de fenêtre... Soyez assez ai- 
« mable pour me rappeler au souvenir des Auxerrois qui vou- 
« dront bien ne pas avoir perdu de moi toute mémoire. » 

Le24 juillel,il m'écrit une seconde fois à propos de la Société, 
de ses publications, de ses embarras financiers. Est-il beau- 
coup d'entre nous, je le demande, qui dans un tel^éloignement, 
au milieu d'événements si extraordinaires, conserveraient un 
souvenir aussi fidèle à notre modeste association? « Je reçois 
« ici, me dit-il, et je lis les journaux d'Auxerre : or, je viens 
« de voir dans ceux qui me sont arrivés avant-hier, que la 
« publication de la Bibliothèque historique est interrompue 
« faute de fonds : c'est déplorable. Mieux vaudrait ne pas 
« continuer, c'est-à-dire interrompre à tout jamais, que d'a- 
« journer constamment C9tte publication. J'écris aujourd'hui 
4( à M. Challe pour mettre à la disposition de la Société 
« quelques fonds, afin de pouvoir au moins faire imprimer 
« trois ou quatre feuilles cette année. Pressez donc et 
« M. l'abbé Duru et l'imprimeur. 

« II serait ridicule et même fort prétentieux de ne pas 
« vous dire un mot du milieu dans lequel je vis. Et d'abord, 
« comme il se pourrait que vous ne connaissiez pas Tchéfou, 
« village d'une centaine d'âmes... chinoises, je vous en 
« donne de suite la longitude et la latitude : 

« La t. N. 37° 36'. 
« Long. 149^8' 



1 



63 

« C'est sur la plage de cette baie et à quelques lieues du 
« Tillage, que le corps expéditionnaire est campé depuis six 
« semaines. Bon campement, sain et bien approvisionné par 
« les Chinois eux-mêmes. Les Anglais sont de Tautre côté 
< du golfe Péchéli, à Tahanwan. Demain les deux armées 
« alliées seront embarquées sur leurs flottes respectives et 
« iront débarquer en un même point, Pétang, pour de là 
« prendre à revers les forts de Takou, que les canonnières 
« attaqueront de face. Les commandants ont reçu Tordre 
« d'appareiller le S6. les opérations militaires commence- 
« ront donc le 28 ou le 29. Le succès n*en paraît pas dou- 
« teux et on assure qu'il sera prompt. Les deux ambassades 
« suivront de près Farmée et on négociera dès que faire se 
« pourra. 

« De Marseille ici j'ai voyagé à grande vitesse. J'ai eu à 
« peine le temps de voir. Aussi craindrais-Je de me tromper 
« si j'émettais, une opinion sur TExtrême-Orient. D'ailleurs 
« ce sont là des choses dont on se préoccupe fort peu en 
« France. 

« De bons esprits assurent que nous en aurons fini avant 
<( l'hiver. Je remets donc au printemps prochain le plaisir de 
« vous voir. » 

Le 4 septembre, tiouvelle lettre à M. Perriquet, écrite de 
Tientsin, et dont je crois devoir transcrire quelques pas- 
sages : « La Cmstitution m' arrive très exactement, et les 
« numéros du ^6 juin au 7 juillet me sont parvenus ces 
« jours-ci. J'ai en même temps reçu, sous forme de circu- 
« laire, une lettre imprimée du secrétaire de la Société cen- 
« traie de l'Yonne, relativement au sorgho. Or, elle m'a été 
« remise précisément le lendemain du jour où j'arrivais de 
« Taiou, après avoir remonté pendant dix-huit heures le 
« Peïho, dont les rives et tous les environs sont exclusive- 
« ment plantés de sorgho. Je pourrais donc à la rigueur ré- 
« pondre à H. Rouillé, non pas quelle est la contenance de 
« mes propriétés plantées en sorgho, mais bien ce qu'on en 
« fait en Chine. Un de nos interprètes, à ^qui j'en ai parlé, 
« m'a dit qu'il y avait un article complet et instructif sur le 
« sorgho dans k Pen-tsao-kcmy-mou (lisez Encyclopédie 
« agricole et horticole des Chinois), et il m'en a promis une 
« traduction. 

« Je voudrais bien vous donner quelques nonvell^s^ mais 



64 

« vous n'ignorez pas que ce sont les cordonniers qni sont le 
« plus mal chaussés. Vous savez d'ailleurs, par les jour- 
« naux, tous les détails de l'expédition militaire, qui a été 
<( prompte et heureuse. Je vous recommande les articles du 
« Times qui, je n'en doute pas, seront traduits dans les 
« journaux français. Le correspondant du journal anglais 
« est ici, et il est parfaitement informé. Les négociations ont 
« commencé et marcheront vite. On dit que l'ambassade part 
« la semaine prochaine pour Pékin. Le lieu d'où cette lettre 
« est datée vous montre que nous ne sommes qu'à vingt-cinq 
« lieues de la capitale du Céleste-Empire. 

« Merci bien d'avoir pensé à moi à Toccasion du naufrage 
« du Malabar. La Constitution du 28 juin dernier m'en est 
« une preuve. 

« Soyez assez bon pour me réserver un exemplaire des 
« tirages à part du Bulletin de la Société ; je tiens beau- 
« coup à avoir la dissertation de M. Challe sur la bataille de 
« Fontenoy, qu'il a lue à la séance du 24 juin... Yeuillez me 
« rappeler au souvenir des Âuxerrois qui ne m'ont pas 
« oublié... » 

Voilà bien jusqu'au bout le compagnon dévoué de nos tra- 
vaux, et aussi le curieux, le collectionneur infatigable. Au 
bas d'une lettre écrite le 18 octobre sous les murs de Pékin, 
je lis ce post-scriptum : « Veuillez dire à M. Chérest que j'ai 
« trouvé dans un village le catalogue de la bibliothèque im- 
« périale de Pékin, ouvrage rare, me dit-on, même en 
« Chine. » Enfin, le 47 novembre, la veille du jour où il se 
coucha pour ne plus se relever, il écrit à son frère : « Le 
<( Duchayla ramène l'ambassade à Suez. S'il ne fait pas un 
« trou dans l'eau, je rapporterai du bibelot ! » Pauvre gar- 
çon I il ne devait rien rapporter, même sa vie. 

Dans des climats aussi différents du nôtre, les santés les 
plus robustes subissent de graves atteintes. La moindre im- 
prudence, un travail trop soutenu, des émotions trop vives 
deviennent souvent le germe de maladies terribles. M. de 
Bastard travaillait avec excès. Chaque courrier qui partait 
pour l'Europe emportait une quantité incroyable de lettres 
qu'il adressait à sa famille et à. ses amis. Il étudiait sans 
cesse. Il prenait des notes et préparait les matériaux de Tou- 
vrage qu'il devait consacrer à l'expédition de 4860. Ce n'était 
encore là que sa moindre occupation. Restait toujours le 



65 

fardeau de ses fonctions diplomatiqneis, fardeau qu'un évène- 
ment survenu dans le personnel de Tambassade rendit en- 
core plus lourd. Ajoutons que lés derniers temps de son sé- 
jour en Chine lui réservaient des énaotions poignantes. Qui 
ne se rappelle le guet-à*pens de Tong-Tcheou ? M. de Bas- 
tard avait été chargé, par M. le baron Gros, d'aller dans cette 
ville porter une dépêche aux plénipotentiaires chinois, et ré- 
clamer d'eux une réponse immédiate. Il voyageait sans es- 
corte et sans précaution : car Tennemi, atterré par nos pre- 
mières victoires^ semblait très résolu à la paix, et rien jus- 
qu'alors ne faisait supposer une violatioà odieuse de Tarmis- 
tice. Plusieurs autres membres de Texpédition, chargés de 
missions diverses, s'acheminaient vers Tong-Tcheou en môme 
temps que M. de Bastard, et tous avec la même confiance. 
La plupart d'entr'eux y trouva la nàôrt. Un petit nombre sur- 
vécut, ntfais après avoir subi les plus cruels supplices. M. de 
Bastard ne dut son salut qu'à âon activité et à sa présence 
d'esprit. Dès qu'il eut obtenu la réponse du plénipotentiaire 
chinois, il partit à la pointe du jbur, accompagné par un 
mandarin. En route, il rencontra l'armée tartare qui se dis- 
posait à surprendre traîtreusement les troupes alliées. Il lon- 
gea pendant quelque temps les lignes ennemies, craignanjt à 
chaque pas d'être fait prisonnier. Mais son attitude résolue; 
celle du mandarin qui l'accompagnait et qui au moindre 
mouvenaent suspect eiit payé cher sa trahison, la rapidité de 
leur marche, que sais-je î un hasard heureux, une protectioii 
spéciale de la Providence, lui permirent de regagner sain et 
sauf le quartier^général. Ce n'était pas encore là que la mort 
l'attendait. Il comprit néanmoins combien il Tavait appro- 
chée, et de quel sort il avait été menacé, quand il apprit les 
traitements barbares infligés aux malheureui qu'il aval! lais- 
sés derrière lui, à Tong-Tcheou. Plus tard il assista aux funé- 
railles des victimes, et vie les plaies saignantes de ceui que 
les Chinois rendîrenft encore vivants. Son esprit en reçut lipe 
impression profonde. 

Je ne crois pas nécessaire de rapporter avec plus de dé- 
tails des événements qui sont encore présents à toutes les 
mémoires. Tout le monde a lu les rapports si clairs, si 
fermes et si simples, adressés pai* M! de Bastard à M. le ba-' 
roB Groà. Tout le'monde peut lîre'également les extraits des 
lettres qu'il adressait à son frère et qu'a publiées M. Guessàrd, 

S. 



lettres charda^antes, pleines de détails cwftuK et i'hutnom. 
Je n'y joindrai qu'un frpgment écrit, le 31.Qçtobr«> à Pékin. 

<i Le temps m& noanque toujours. I;i'ambass!ad6 est établie 
« ici depuis le 24. Je n'ai eu k moi quedeux heures que j'ai 
« jQons^crée», je ne vous, le dissimulerai pas, aune jQâfterie 
«dans. la ville. Les so^v^nirs français ne sont pas rares dans 
« ce pays. Je rainasse ce que je puis de notes et docunaents 
« à ccxsujet. Nous ^vons entendu la messe dimanche! der- 
«. nier, dite par un awmpnier de l'armée,, daas la cathédraie 
«. catholique de. Pékin, murée depuis 1$3^. X^ veille^ on avait 
« entjQrré, dans, le eiipetière catholique portiugais, hors des 
« rempart,s dei la ville, les malheureux qui ont saccombé 
«pendant l^ur captivité, après, qu'ils QOt été pris à TOBg- 
« Tçheou, contre toutesjes lois de l'honpeur. Vorus aurezJu. 
« cet in<;^.d^nt.dans los journaux. J'6n,sai£i.queJique ehQ$!e ; si 
« ce jouTTià.je ne m'étais pas leTé.niatia, ayaôt des dépêches 
« pressées à porter^ je. serais en ceiipoment gisant, dans ce 
« cwetii^re, à côté de mes pauvres oov)pagnpns de voyage. 
« Onafe dit qu'il y a a^ssi un cimetièrje qui appanfcenait jar 
« dfts.aqx missionnaires français.' AU prefloier jour, j'irai le 
« yqir.., J'espère^tre. e^ France au, mQift.d'4vril'>{KP0chôin,.v» 

Ei|, èffçt,; les négQciatipq^ m^rchaienA rapidement. Lia paix 
fut, bijBAtiôt .signée, el l>fflbas5?de fiîapçaise,,^^^ 
glorie;^sô ipissipn, se prégajpa à qqittftr laChiw* Le j^Hir d» 
déparrt fujL $xé au 1 9 ïïovembi;e, L^ ^eille^ M^jl-ç bar^o^.Gr^s. 
réunit, à ■ Tie.atsin, dî^ps w dîper. d'î^diettx^'les pri^<]âpa«K, 
iijçn^l^res^u corps e^péditionfl^aira. C'est a^.^qrMr de ce dîner 
qtt^. M. de, Ba^tçiçd fut, pris, sMhite^ent df'uja aqeès.djeâ^viîe 
chaude. -Dains spn^délire, il se .croj5?|it souiois, pan les Cbir 
nais, i?i^?^,mêmes traitements , q^ue Ifts, captifs de .JTpngrXch^otf •• 
O'fti,C!0Ti(îptaît, poiiy le guérjir, sHr.lesj.pl^^^^^ du tropi^jv^, 
mais, il nje put .arriver jMsqiiç-l^^.jPîe Tien.tq^i^ à, Hpag-JKpugr 
on le d^sqeffdit par le Peïhp mx nije, eanoçfti^re. Il fui laïi- 
suite f*îï\nsppr^.à bord du l)wAai//p^r,tî^iWiqijp»rS'Rflfès son 
embarquement, le 2 décembre 1860, à hiijjt.h^^reS'eM^iïiie 
du, soir, il ipOMrut en. rade d^ Canton. U n'etait'âgé q^e de 
38 ans,, -Quelques, g'ersîoiines oijt, rapporté fluci, d^qs l^s iur 
tervalle^ des crises à :lr'^ Yiolenpe.^çsqjuellçsil. succpfflbari 
avait conservé toute lài lucidité dé sqa esprj^ On lui:a niéoie 
attribué/ de;§ paroles, "d^^î^ déclaration? . empreîftesr.d'ufte 
grande, ferveur religieuse. Si j'ep. or^is de^ renseigiûjçmefits 






67 

qui paraîssesrt plus* exacts, îl ri*é\ltV, lyettdanl sa Btfâfiadîè; qm 
detfès courts instants de côTmais^àDce; et ne conaprît'jarii$is' 
la gravité d^^se^n éiat. Mgr Mlerin, ^Véque' de Cachinchinej ! 
étant veoulùi' appM^ier fëssèfeour^ dé' la fèlîgîdti; i! put' à 
peine répéter les prières que lui dîctairlèfVënérâbfë t)rélat: Dû 
reste, M. de Bastard avait été nourri dans la foi catholique. Il ' 
avait conservé \es traditions de son enfance, et l'Eglise qui 
avait béni son berceau pouvait également bénir sa tombe 
comme celle d'un fils respectueux et dévoué. 

Cette mort inattendue a plongé dans le deuil et la conster- 
nation tous ceux qui connaissaient M. de Bastard. Mais nulle 
part elle n*a excité plus de regrets qu'au sein de notre So- 
ciété. A certains égards, elle nous a rappelé la perte égale- 
ment douloureuse que nous avons faite naguère en perdant 
Tun de nos fondateurs, celui qui le premier présida nos 
séances, et pendant tant d'années dirigea nos travaux. Je ne 
veux pas ici tenter un parallèle oiseux entre M. Léon de Bas- 
tard et M. le baron Chaillou des Barres. L'un a été frappé 
avant l'âge et presque au début de sa carrière ; l'autre est 
mort après une longue vie, couronnée par une verte vieillesse. 
Chacun avait sa physionomie èistinctr et ses qualités spé- 
cialesi Pourtant j*aperçois entr'eux des traits frappants de 
ressemblance. Tous deux avaient compris que la fortune ne 
dispense pas du travail, et que chaque homme, en ce monde^ 
doit compte à son pays des facultés qu'il a reçues de Dieu. 
Tous deux savaient concilier avec les devoirs de la vie active 
et des fonctions publiques, l'amour éclairé des sciences et 
des lettres. Tous deux, dévoués à notre département, se plai- 
saient à en étudier l'histoire, et à ranimer parmi nous les es- 
pérances du présent parles souvenirs glorieux du passé. Tous 
deux apportaient dans les relations journalières un charme 
sympathique : l'un avec une nuance charmante d'esprit et de 
verve, l'autre avec un caractère plus marqué d'abandon et de 
bonhomie. Tous deux, enfin, possédaient au suprême àegfé 
cette généreuse obligeance qui sied aux grandes positions et 
qui en rehausse l'éclat. Aussi leurs noms méritent de rester 
associés dans nos souvenirs, de même que leur image à tous 
deux méritait d'être placée dans cette enceinte, à côté de 
celles de nos illustres patrons, les Lebeuf et les Sainte- 
Pallaye. 

Ah ! si M. de Bastard pouvait entendre nos éloges et re- 



68 

cueillir le témçfigoage de aotrq Affectueuse estime, sa modestie, 
si prompte à s'effaroucher, protesterait, sans doute. Qu'il nous 
pardonne de parler de lui, non pas suivant ses goûts, mais 
sùivai^t nos devoirs. Nous sommes sûrs qu'en le louant avec 
effusiQU, nous demeurons fidèles à la justice aussi bien qu'à 
l'amitié. : / . 

Aimé Chérbst. 



' ' « 



■ , ( 



' . » 



-fp** 



«MM**** 



• I 



' ■' • 1 . 



I > 



,1 '• 



I ' 



f; 



, I 



3s«;QsçaB«3S3;5 



LES TRANSPORTS 



SUR l'embranchement D'aUXERRE a LAROCHE. 



Sans remonter jasqa*aux beaax jaurs du Coche d'Auxerre, 
il fat un temps^ et ce temps n'est pas loin de nous, oii, au 
chef-lieu du département, deux ou trois grandes diligences, 
les comtesses ou berlines, les messageries LaffUe-Caillard, 
la Guillotine (4), et deux ou trois coucous partant de Tau- 
berge Mitaine, de Ta-uberge Baudoin, à la porte de Paris, du 
Chapeau-Rouge sur le quai,, et faisant la correspondance avec 
Montereau, suffisaient amplement au transport des voyageurs. 

A Texception de quelques moments de l'année, pendant 
lesquels la circulation était plus active sur les grandes rputes 
et où il fallait songer à retenir ses places plusieurs jours à 
l'avance, ces différents véhicules étaient rarement pleins ; 
plus d'une fois même, telle ou telle de ces voitures, dites à 
volonté, a dû tristement se résigner à partir à vide. 

Quant au service commercial, il était fait en grande partie 
par la navigation, prospère alors ; la Compagnie des Coches 
était une puissance, et néanmoins plusieurs autres entre- 
prises se soutenaient honorablement à côté d'elle. 

Le surplus des transports du commerce s'effectuait par 
roulage. Les diligences ne transportaient qu'exceptionnelle- 
ment les articles de messageries. 

Nous n'avons pu nous procurer de renseignements, de 
chiffres de nature à nous rappeler l'importance réelle du mou- 
vement en voyageurs et en marchandises, par les moyens de 



(i) ^om ÛQnH parles coQducteurs à une entrepriseï qui menaça 
un instant de faire tomber toutes les autres par sa concurrence. 



70 

locomotion antérieurs au chemins de fer, tant au départ 
d'Aweeffe qu'à Tarrivée en cette ville. En ce qui concerne le 
tonnage des expéditions et des arrivages du commerce, il est 
de toute impossibilité, en Tabsence de documents, de s*en 
faire une idée, même approximative. Quant au transport des 
voyageurs, il est penBors d'en apprécier à peu près le chiffre 
en se reportant à la capacité des véhicules en question. 

Chaque diligence était divisée en un coupé de trois places, 
un in^em^r. de 3ix. places, ,vne rp^pn^ deJ^uit.TpJaces^ et 
une impériale sous la bâche où on logeait encore trois voya- 
geurs qui prenaient alors le nom de lapins dans l'idiôme des 
gens du métier. Chaque diligenee pouvait donc contenir vingt 
voyageurs. 

Quant au^ petites voitures, elles consistaient ordinairement 
en uîi seul comiiartimenl de six on huit places ; îé conducteur 
prenait parfois à côté de lui un ou deux voyageurs. C'était 
ainsi pour chaque voiture une capacité dc^htiit â'dix per- 
sonnes. 

JNous, savons que toutes les places n'étaient pas occupées 
chaque jour, loin de jà. Od peut dono admettre que grandes 
et petîtes voitures sortaient chaque jour d^'Auxerre une 
moyenne de 75 voyageurs fournis par Auxerre, sa îmnlieue et 
les correspondances dii Nivernais, de J'Avallonnais et du 
Touïïerrois, et qu'elles en amenaient un pareil nombre qu'elles 
rendaient à cette même ville., à éette niétne banlieue et à ces 
ménies correspondances. ' ; 

C'est leur faire^ croyôns-nous, la part très large. 

Nous arrivons ainsi à un mouvement annuel de 54 mille 
voyageurs tajit au départ qu'à J'an^ivée. ' ' 

. . ' . < . . I • ■ ..^ • 

\A cr^cttlatjon et le transit commercial se ^ontuàturellehlent 
développés avec la facilité et la rapidité deîi communications. 
Les chemins de fer ont opéré une dernière et profonde révo- 
lution dans le5 relations sociales et commerciales, dans les 
déplacements de personnes et de marchandises, de provinces 
à provîûees dans chaque Sfat, de nations à tiatioË^ dans le 
monde entier. • . < 

Il n'est pas salis intérêt dé rechercher de > quelle influence 
ont été les nouveaux moyens de locomotion sur nos contrées. 
C'est une statistique qui peut avoir son utilité un jour^ npus 
en avons la certitude ea songeant aux se^rVjiÇfts 046 ijoas ren- 



Î1, 

drakîHujaiinl^i oeite qui nows ma4iqtte :»ar les thin^parts 
par voitures. Elle a, en conséquence, sa place dans VAnnuam^ 
der¥ùwne. 

^ - » 

i^ous aj^^ps pu recueillir, suk le mouvement de U ^aoe 
d'^uxerre j^v4859 et 1860, des-renseigaetûents certains 4osit 
^'^^actitude OfOus est garantie ^r leur spiirce. 

îls permettront de juger deVétai auqttàles moyens per- 
•f6€lionnés4^.transportont ameaéle mou^^irient de voyageurs 
i^jie marchaPîdises à Auxerre. ^^mv bien iîOjpstater le pçogrè^, 
il est bon de remarquer, à rayaatage dûàemin defer,.^i>e 
les documeot^ à notre disposition, pour 1 859, nf £iMLtj^^ 
jûaêotion des voyageurs à rarrivée^ pas plu^ quedes voyageurs 
pfis par les cénvois dans les gares et staiioiois de latraverséie 
4ii déparlement, voyageurs qm autrefois venaient, pour la 
plupart, prendre les voitures à Auxerre, et ont par consé- 
-qaeui concouru à la formation du chiffrée auquel nouç^^vions 
porté no3 appréciations, très arbitraires du reste, en ce qui 
concerné le mouvement avec les anciep$ moyens do. transport. 

Dans le cours de Tannée 1859, on a compté au départ, à 
la gare d'Auxerre, 68,083 voyageurs avec billets . . 68,082 

3,188 sur réquisition. 3,188 

Et environ 900 voyageurs jouisjsant de.cireulations 
gratuites, toucheurs de bestiaux, militaires de la. 
gendarinerie, etc. • 900 

Soit un total de 72,1 70 voy^^geurs au déi>art 72,170 

ce qui Aous donn^^ur moyenne un départ de 200 vQyageur$ 

par jour environ. 
ISp^s avons déjà dit que les documents qui nous ont .été 

i^mimus^iqués ne consU talent pa^ les voyageurs à rarrivée. 

0x1 peut, sans erainte d'exagération, en porter le nombre au 

même chiffre. Cette base constituerait dione <un mouv^ent 

quotidien de 400 voyageurs- 
Dans ce chiffre sont compris les voyageurs fournis par les 

correspondances de la Nièvre et de rlvaiUonnais dans la 

même année, et dont le relevé sùîl : 

Les correspondances de Clamecy ont sorti de la gared'Au* 

42,080 voyageurs, et y en ont amené 8,815; 
Celles d'Avallon ont fourni à la gare d'Aiixerre 8,872 voya^ 

geors, elles en ont emporté 1 3,832. 



72 

Ces chifires se subdivisent ainsi pour diaque mois de 
Tannée : 





GLAMEGT. 

aller. retour. 


AVALLQR. 
aller. retour. 


Janvier 


795 


575 


998 


579 


Février 


698 


495 


879 


565 


Mars 


825 


687 


989 


615 


Avril 


795 


525 


877 


599 


Mai 


1208 


725 


1109 


815 


Juin 


H97 


805 


1095 


897 


Juillet 


876 


627 


1032 


669 


Août 


1303 


865 


1396 


7B5 


Septembre 


1276 


'927 


1499 


806 


Octobre 


1101 


1126 


1304 


'1084 


Novembre 


-1170 


790 


1154 


813 


Décembre 


836 


668 


900 


675 



Totaux 12080 8815 13232 8872 

Il nous reste à constater Timportance des transports à 
grande et à petite vitesse durant la même période. 

1® Transports à grande vitesse. 

Il a été enregistré à Farrivée 35,562 colis messageries, et 

au départ 24,118 colis messageries, et 26,484 colis bagages. 

. Il ne reste à la gare aucune trace des bagages à Taprivée. 

Les messageries remises à la correspondance de la Nièvre 
par la gare d'Auxerre se sont élevées au poids de 82,879 
kilogrammes, et celles qui oiit été amenées à la gare par 
cette même correspondance au poids de 42,589 kilogrammes. 

Le poids des messageries remises par la gare à la corres- 
pondance d*Avallon a été de 60,755 kilogrammes ; celui des 
messageries fournies à la gare par cette correspondance de 
46,983 kilogrammes. 

Le tout se répartit ainsi entre les douze mois de Tannée : 





GLÂMEGT. 


AVÂLLON. 


. 


aller. retour. 


aller. retour. 


Janvier 


8185 4151 


7173 : 4773 


Février 


•6750 3467 


5895 3855 


Mars 


6980 31 55 


5954 3687 


Avril 


7225 3855 


5775 4435 


Mai 


6875 3483 


4385 3965 



73 



Jain 


5960 


3485 


4425 


3373 


Juillet 


6790 


3395 


3672 


3525 


Août 


7599 


3676 


4285 


3845 


Septembre 


6685 


8A78 


3965 


3737 


Octobre 


5985 


339i 


4325 


3555 


Novembre 


6590 


3i25 


4855 


3685 


Décembre 


6255 


3925 


6346 


4578 



Totaux 82879 42589 60755 i6983 

2^ Transports de marchandises à petite vitesse. . 

Les expéditions, dans le cours de 1859, ont donné un ton- 
nage de 43,925,2i3 kilogrammes. 

Dans les éléments constitutifs de ce tonnage entrent 16 
voitures, 405 chevaux, 6,684 vaches, boeufs et bétes de trait, 
11,318 veaux et porcs, 17,384 moutons, 15,308,311 kilo- 
grammes de vin pouvant représenter 14 militons il'hectolitres 
environ, 3,194,875 kilogrammes de charbon et 883,365 ki- 
logrammes de bois. 

Il faut noter que les marchandises qui ont donné le plus 
fort tonnage sont les bestiaux, les vins et les charbons. Quani 
aux bois, ils n'entrent, comme on le voit, que pour un chiffre 
assez modique danâ les expéditions. C'est encore la naviga- 
tion qui est chargée, pour longtemps encore sans doute, du 
transport de ces matières. 

Les arrivages en petite vitesse se sont élevés à un tonnage 
général de 17,954,420 kilogrammes, lequel se partage ainsi 
mensuellement : 

Janvier.....;. 1,523,563 

Février.....:. 1,467,663 

Mars 1,744,990 

Avril 1,537,174 

Mai......-.;. 1,221,880 

Juin.......... 1,009,465 

Juillet 1,175,996 

Août......... 1,454,850 

Septembre. 1 ,854,390 

Octobre...;... 1,750,840 

Novembre 1,783,821 

Décembre 4 ^429,788 

Total 17,954,420 



74 

• ^ remarqaera que les arrrragfes flottent entre les limites 
e^èmes de 1,854,390 kilogrammes, quiositle plus fort toa- 
iiïrgé de râuDëe, donné par le mois de septembre, et 1 ,009,405 
îcilogrammes f[ui est le plus bas «t est différent a'Êi mois de 
jdin, et qu'ils se maintiennent le plus généralement dans cme 
iiroîfenne ée 11 à 1500 mille kilogrammes pour s'élever Vm^ 
fois au-desstts de 1 700 mille. 

11 a été Ternis, en petite vitesse, par la^are d'Auxerre au 
rotttege Kn«rd, réexpédition pour Claroecy, 
un poids de 524,653 kil. 

Au rcTdîage Rôusseletpour Atallon un poids 
d6.... 679,500 



«> «I 



^semble...... *404,153kiL 

De spn^ôlié, laigare d'Auxerre a neçu du roulage Pinard^ 

r'éexpé^itioD de Claoa^cy^ un. poids de 443,345 kîL 

Du roulage E^uE^^etet, réex{>éditioii d*Aval- 

Joji, m poids de 345,906 



^W^W" 



Ensemble 791 ,4 51 kil. 

i^'anjBfée 1860 offre peii d'écarts sur r^nn^ précédente. 
Aussi nous bornei^ons'nous à constater quelques-uns des 
chiffres qui établissent le mouvement des transports de cette 
année, sans entrer dans les détails que. nous avons cru né- 
icessaires pour la première 4)ériode de cette statistique, 

Ainsi, on a enregjistné au départ S4,1 18 colis messageries et 
22,867 colis bagages, et àTarrivée 33,284 colis messageries. 

Le nombre des voyageurs au départ s'est élevé à 69,625, 
à l'arrivée à 75,970., soit un mouvement o^oyen de 404 voya- 
geurs par jour. 

Le tonnage général des expéditions a éié de 29,279,887 
kilogrammes, «avoir : en vins 9,759,900; en charbons 
3,630,675; en pierre 940,640 ;, et en marchandises diverses 
14,948,972 kilogramnaes 

A quoi il faut ajouter 35,282 animaux, bestiaux et voi- 
tures, savoir : I9«21 9 moutons, 18,00i8 porcs, 8 veaux, 851 
vaches 6,429 bc^i 726 chevaux, 1 âne». 2^zèbres, 1 éléphant 
27 voitures. 

Les arrivages en fefi^ vitesse ont donné un tonnage de 
1 8 millions environ. 



• * 



75 

Quant aax correspondances de la Nièvre et de rAyallon- 
nais, elles ont fourni en voyageurs, messageries et marchan- 
dises, à peu de différence près, le même contingent qu'en 
1859 dans le mouvement de la gare d'Auxerre pendant Tan- 
née 1860. 

Les renseignements qui précèdent suffisent déjà à donner 
ane idée de l'importance des transports sur Tembranchement 
d'Auxerre à Laroche dans te cours des deux années 4859 
eH860. 

C'est l'ébauche d'un^ statistique que noAS espérons con- 
tinuer et développer plus tard et dont les résultats permet- 
tront de suivre, avec l'intérêt qui s'y attache, la marche 
ascendante ou décroissante, éventualité peu probable, du 
mouvement de voyageurs et de marchandises dans nos 
contrées. 

Les EnrTBVRS. 



■^^•-^•-"■■•■f-»»*>i— ^****»»i^i»»- 



f. 



TABLEAU DES MERCURIALES 



de 1850 à 1860. 



(Voir VAnnuaire, apnées 1850 et 1851.) 



Dès 18i9, réditeur.de V Annuaire, satisfaisant au vœu 
exprimé par la eommission « de voir diriger les recherches 
sur la statistique, » a entrepris la publication d*un travail 
dont il n'est pas nécessaire de démontrer Timportance et 
l'utilité. 

C'est le relevé, par mois d'abord, par quinzaine ensuite, 
des quantités et des prix des grains et autres denrées ven- 
dus sur les marchés du département depuis le commence- 
ment du xixe siècle, avec l'établissement des moyennes. 

Ce travail a été poussé, dans les volumes de 1850 et 1851, 
jusqu'à Tannée 18i9 inclusivement, c'est-à-dire pendant une 
période d'un demi-siècle. 

Depuis cette époque, les autres matières ont réclamé une 
si large place dans YAnnuairef et certaines circonstances 
sont venues entraver si impérieusement la bonne volonté des 
éditeurs, que cette statistique a été interrompue à leur grand 
regret. 

Ces obstacles ont cessé, et les éditeurs se sont empressés 
de se munir de renseignements qui leur permissent de pour- 
suivre un travail dont les hommes d'études apprécient les 
avantages. 

Le volume de 1861 contient donc l'état, par quinzaine, 
des quantités et du prix moyen des céréales (froment, méteil, 
seigle, orge, avoine), des comestibles (pain, bœufs, vaches, 
veaux, moutons et porcs), des fourrages (foin et paille), et des 
combustibles (bois et charbons), vendus sur les marchés de 



• 77 •• 

l'Yonne depuis Tannée 1850 jusqu'à rannée < 860, inclusive- 
ment, soit pendant onze années. 

Les éditeurs ont pensé que ce travail avait son conoplément 
naturel dans une autre statistique, non moins utile, le relevé 
des mêmes objets et des mêmes prix par marché. 

Ils font donc suivre le premier travail de tableaux indi- 
quant les quantités et les prix moyens des grains, comes- 
tibles et autres denrées vendus dans le cours de Tannée 4860 
sur chacun des onze principaux marchés du département 
qui se tiennent à Auxerre, Avallon, Joigny, Sens, Tonqerre,, 
Chéroy, Saint-Florentin, Toucy, Vermenton, VilleneuVie-T Ar- 
chevêque et Villeneuve-sur-Yonne, 

Les éléments de cette dernière statistique, entr*autres avan- 
tages, permettront de suivrci avec les fluctuations des cours 
sur les différents marchés qui en font l'objet et du chiffre des 
transactions qui s'y sont opérées, le développement jdu la 
décroissance de chacun d'eux. C'est une nouvelle mine ou- 
verte à l'esprit d'investigation. * 

Ces relevés seront suivis de rapprochements et de compa- 
raisons sur les différentes natures de produits, qui, en gron-* 
pant les résultats les plus saillants fournis par la statistique, 
simplifieront la tâche des lecteurs qui voudront y recourir. . 

Les Editeurs. 



{Voir les tableaux d'autre fart) 



78 



MOIS. 



GRAINS. 



T< tf T 'T I I ■ ' . »* !■ < ■! I »» H |fc ■ ■ H tt^ 



FROMBN^. 



Q|i*2 



i '-Ss 



s 



MFTEIL. 









SEIGLE. 



gCA 
"S 






I I !■ I jl I I I j 

ORG£. 

" < I 



I 






s. o 



AVOINE. 



§,5 ^fi 



ANNÉE 



Janvier. 
Févri^er.. 
Mars; .. 

AvrH.... 

Mai..^..,^ 

JuîD.i.., 

Jurllât.. 

Âoftt.... 

Septeav 

Octôbr.,' 

Novém^F 

Déoemb 



Totaux; 
Moyeati 



9979 
i230Ô 
13649 

9686 

9»J0 
11608 
10^12^ 

8287 
13773 
10448 
14414 
lî4620 



12 92 
n 08 
12 80 
12 51 
ISÎ 63 
12 66 

12 54 

13 29 
13 60 
13 31 
H 87 

m ^ 



^21807 



12 89 



1345 
1765 

m9 

16T1 
l,58â 
172Ô 
1264 
1184 
1718 
Î167 
1674 



18688 



8 59 
8 70 
8 71 
Si 801 

8 ^2 

9 » 
» 89' 
9 30 
9 ^ 
9 67 
9 54 

9 a^ 



9^11 



437 
1053 
1322 

572 

923 
1709 
1014 
. 592 
a»880 

977 
1304 
1684 



13465 



6 31 
6 13 
6 36 
6 85 
6 57 
$ 63 

6 76 
a 82' 
8 53 
8 11 

7 64 
7 68 



1017 

1906 

2529 

1791 

11211 

1326 

14S8 

1L19 

iioa 

1061 
3fl84 
2j4I9 

'20014 



T09f 



6 12 
6 03 
6 32 
6 51 
6; 29 
6 53 
6 59 

6 62 

7 2JLj 
7 17 
7 12 
6. 50 



6 59 



2576 
4930 
5740 
414& 
a047 
3844 
'4224 
3378 
5108 
3829 
5885 
4027 

51633 



4 
4 
4 
4 

5 
5 



88 
76 
82 
77 
0$ 
35 

5 80 

6 06 
5 97 
5 95 
5 78 
5 64 



5 40 



^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ 



i— n" 





.- 


, 




: 


t 


, 






•-.i^NEE 


JaanJ^ 


12786 12 9| 


1612 


9 12 


937 


7 64 


.1«98 


6 5j9 


45^6 


i^a^ 


Février 


r 9835 


11. 95 


1320 


.^, § 


1459 


7 33 


1711 


6 41 


4015 


5 29 


Mars.... 


l 13683 


12 6 


1808 


8/77 


1613 


7 45 


'23ai 


6^61 


6571 


5 26 


Avril.: 


!ia337 


\n 4 


1605 


9'^ 


1Q65 


7 67 


2012 


e 70 


3716 


5 96 


Mai 


13843 


12 14 


1612 


9 41 


1296 


7 66 


1365 


6 71 


3230 


5 84 


Juin.... 


12624 


;ia.i9 


lft40 


10 9 


1329 


6 90 


3799 


6 29 


S559 


6 29 


Juillet . 


11727 


13 67 


1536 


10 50 


806 


8 34 


1154 


6 77 


3689 


6 39 


Août... 


8134 


13 67 


993 


9 95 


486 


7 75 


492 


6 75 


3145 


6 13 


Septem 


12975 


13 05 


1636 


9 71 


1716 


7 71 


1120 


6 58 


5480 


5 44 


Octobre 


10084 


13 07 


1477 


9 57 


978 


7 99 


1431 


6 68 


3602 


5 26 


Novem. 


13164 


13 16 


1347 


9 75 


1137 


7 94 


3619 


6 90 


4153 


5 7 


Déeem . 


16423 


13 71 


1657 


10 12 


1651 


9 19 


2821 


6 49 


4490 


5 1 


Totaux. 


147795 




18443 




14673 




22751 




4920S 




Moyen n 




12 81 


' 


[l2 95 




8 12 




6 62 




5 60 



ANNEE 



Janvier. 
Février. 
Mars.... 
Avril,... 

Mai 

Juin 

Juillet.. 
Août.... 
Septem. 
Octobr. . 
Novem. 
Décem.. 

Xotaux. 
Moyenn 



15080 


15 70 


12410 


15 64 


12842 


16 46 


9563 


16 10 


11524 


16 13 


9207 


15 65 


8659 


14 92 


9245 


16 10 


,1^4^ 


16s6t 


12400 


17 55 


14621 


17 29 


16978 


17 28 


142969 






16 30 



1782 
1267 
1576 
1815 
1898 
968 
1231 
1100 

a.«9a 

1063 
1382 
1729 

17104 



11 40\ 

11 23 

12 41 

13 10 
13 57 
12 73 
12 21 

12 51 

13 19 
13 59 
13 57 
13 85 



12 79 



1574 

1728 

1599 

1090 

916 

957 

776 

781 

185» 

1166 

1294 

3047 

16781 



10 7 


2134 


7 70 


3493 


10 72 


1764 


7 93 


3837 


11 46 


2242 


7 96 


5128 


11 27 


2033 


8 29 


3666 


11 Si5 


1606 


8 72 


3993 


10 76 


1606 


8 15 


3550 


9 73 


811 


7 83 


3736 


9 61 


532 


7 51 


2768 


10 84 


970 


7 16 


3095 


Il 17 


1371 


7 44 


3407 


11 77 


3540 


8 19 


4712 


11 46 


1497 


8 11 


5177 




20106 




46562 


10 86 




7 91] 





5 36 

5 66 

6 28 
6 9 
6 54 
6 20 
5 94 

5 99 

6 16 
6 29 
6 25 
6 16 



6 6 



COMESTIBLES. , , , 


FOUR- 


COMBtJSTIBtEs. 1 


PUK 


VUNDB. 


BAGES. 


fiOH. 


CBABBON 


11^ 


a 1 S H s 

llî i i 


1 


J 


î 


1 


i 


1 


i 
1 





















33 




18 


S3 


86 


94 


l 2 


1 3 


4 44 


2 40 


13 5t 


8 51 


3.16 


i 




34 




19 


91 




93 


1 1 


1 


4 55 


2 51 


IB 27 


8 


2 90 




94 




la 


91 


81) 


90 




1 


4 95 


3 79 


13 08 


8 






S3 




18 


SI 


87 


9] 


L 1 


1 2 


4 79 


3 99 


13 75 


8 


3 71 




as 




IS 


91 


86 


84 




96 


5 18 


3 


12 67 


8 50 


2 8T 




ii 




19 


90 


86 


90 


l' 2 


1 1 


5 1 


3 98 


U 15 


7 80 


3 98 




93 




IS 


91 


89 


89 


1 l 


1', 3 


5- 4 




10 33 


6 62 


2 71 




S4 




19 


90 


85 


M 


93 


1 2 


5 45 


3 a 


10 40 


G 82 


3 72 




as 




M 


so 


84 


93 


83 


1 S 


5 19 


3 39 


10 22 


6 58 


2 93 




SI 




19 


89. 


Si 


95 


95 


90 


5 52 


3 39 


10 95 


7 63 


2 84 




34 




19 


90 


84 


95 


93 


92 


5 43 


3 33 


11 56 


7 63 


2 77 




i4 




19 


89 


84 


90 


. 92 


90 


5 38 


3 63 


9 85 


6^10 


2 76 




!3 




17 


90 


85 


9Î 


.90 


9() 


5 08 


3 09 


11 70 


7 50 


2 86 


5 „„ 




186i. 




■ ■ 




S3 




18 


88 


83 


~ââ 


90 


88 


5 79 


3 70 


9 79 8 50 


a 79 


3 30 




Î3 




18 


86 


81 


.86 


91 


85 


5 (14 


3 28 


9 57 


8 97 


2 77 


3 29 




« 




.18 


86 


80 


8S 


n 


84 


5' 16 


3 28 


10 • 


8 40 


3 91 


3 37 




33 




18 


84 


79 


81 


95 


83 


5 8 


8 53 


10 59 


8 12 


3'SM 


3 27 




Î3 




18 


83 


79 


80 


94 


83 


5 18 


3 43 


10 65 


9 . 


3 21 


3 27 




33 




13 


84 


79 


80 


94 


81 


5 45 


3 57 


10 38 


8 90 


3 80 


3 36 




25 




,30 


"83 


79 


76 


95 


81 


5 87 


3 75 


10 35 


9 5 


2 80 


3 28- 




35 




20 


83 


79 


7i5 


sa 


83 


5. B5 


3.40 


10 39 


9 - 


2 80 


â-25 




34 




IQ 


83 


77 


79 


^e 


83 


5_5e 


3 40 


10 38 


9 50 


3 80 


3 24' 




34 




19 


82 


■ta 


79 


95 




5 4n 


3 41 


10 31 


8 78 


3^30 


3 Ùh 




34 




19 




78 


ta 


^8 




9 43 


3 48 


10 


8 


2 68 


8 17' 




34 




19 


81 


77 


78 


' 9i 


88 


5 37 


3 B4 


10 31 


7 70 


2 80 


3' 15 


|; 


- 




— 


,— 


— . 





— 


• 


— : 








■ 


■ 


: 




33 




W 


83 


79 


80 


LJO 


84 


5,39 


3 W 


IQ 18 


7 94 


987 


S •SB' 




1852. 




■ ""^ 




36 




31 


SI 


79 


"tT 


»3 


87 


5 23 


3 81 


10 1 


8 S|5 


2 7( 




M 




iî 


81 


TT 


79 


94, 


89 


^48 


■à 48 


10 


8^ 


i,9I 




87 




42 


81 


71 


81.. 


94 


85 


6 31 


8 63 


9 92 


8 87 


3e£ 




39 




M 


81 


77 


83 


1 1 


87 


5 63 


3 «4 


10 Ift 


9 15 


a 7( 




se 




34 


■^ 


78 


79' 


.97 


85 


6-9» 


3 85 


10 7 


g 5 


3 9C 




38 




Sa 


81 


78 


75 


ea 


88 


7 9 


3 75 


10 7 


8 78 


S.7< 




37 




n 


,81 


79 


75 


95 


90 


7 39 


3 79 


9 90 


8 


a 71 




Î6 




33 


81 


7B 


78 


95 


91 


J 63 


3 86 


10 


9 


3 9i 




99 




34 


31 


78 


80 


93 


1> 5 


8 4 


3 90 


9 99 


9 


3 8{ 




30 




35 




78 


87 


90 


93 


8 34 


4 7 


10 4IJ 


8 8& 


S7S 




se 




25 


81 


78 


84 


.89 


.94 


8 53 


4 20 


10 42 


8 45 


2 75 




80 




35 


.«0, 


77 


63 


8S 


93 


8 50 


4 20 


10,50 


9 


2ja 


. 


38 




sa 


SI 


77 


80 


S3 


90 


7 S 


8 80 


10 10 


«10 


âW 


•1 





80 



MOIS. 



GRAINS. 



FROMENT. 



I • 

B CO 






MJ^TEIL. 






cxg 



SEIGLE. 






r © 

cug 



OR«B. 



S tn 



.S >» 

C g 



AVOINE. 



s co 



i2 ^ 



ANNEE 



Jaovieri 


15036 


16 7q 


1514 


13 39 


1629 


13 53 


.2067 


7 86 


3729 


5 94 


Février» 


10946 


16 95 


1348 


13 26 


1343 


11 98 


1530 


8 38 


3099 


6 5 


Mars...» 


11718 


16 81 


1694 


13 89 


18;i5 


11 09 


2303 


8 9 


5924 


6 32 


Avril.... 


10510 


16 55 


1490 


13 54 


1111 


12 16 


2661 


7 99 


4215 


6 27 


Mal 


11639 


16 88 


1561 


13 38 


1067 


11 05 


1898 


8 8 


3798 


6 41 


Juin 


9889 


19 50 


1530 


15 51 


1448 


13 2 


1789 


8 57 


3900 


6 69 


Juillet.. 


8965 


22 65 


1238 


17 75 


9239 


14 65 


1458 


8 90 


3139 


7 27 


Août.... 


7477 


25 29 


1069 


18 91 


821 


15 5 


801 


9 75 


2943 


7 45 


Sept 


12240 


26 93 


1596 


19 65 


1807 


18 95 


1618 


11 75 


2734 


7 21 


Octob. .. 


11878 


29 05 


1341 


21 70 


1080 


16 6 


1492 


13 


3949 


8 9 


Novemb 


12985 


31 75 


1236 


24 38 


701 


19 76 


3540 


15 24 


4476 


9 12 


Décemb 


10440 


31 50 


1265 


25 


1110 


20 10 


2972 


15 59 


3990 


9 19' 


Toteox. 


133732 




16840 




15171 




24129 




47894 




Moyenn 




22 55 




17 53 


. 


14 78i . 


llO 26 




T^ 8 



ANNEE 



Janvier. 
Eévrier. 
Mars .... 
Avril.... 

Mai 

Juin 

Juillet .. 
Août .... 

Sept..,.. 
Octob... 
Novemb 
Décemb 

Totaux . 
Môyenn- 



14409 


31 42 


1521 


25 


1587 


20 47 


2643 


17 01 


4228 


• 8630 


29 54 


1450 


23 88 


838 


18 74 


'2020 


14 98 


3629 


10704 


28 65 


1604 


23 16 


1031 


18 21 


3009 


15 30 


5849 


14493 


28 65 


1906 


23 53 


1496 


18 54 


4073 


15 31 


4372 


11586 


29 33 


1860 


24 8 


1792 


19 22 


3608 


15 


3603 


9522 


30^65 


1667 


24 98 


1780 


20 80 


4051 


16 10 


3789 


9351 


30 49 


1441 


24 90 


1353 


18 21 


2550 


15 42 


4099 


5920 


26 88 


767 


18 18 


678 


12 45 


389 


11 50 


2849 


14456 


25 60 


1478 


17 75 


1692 


14 


971 


10 35 


5138 


20504 


25 69 


1455 


19 28 


1925 


36 30 


2161 


11 32 


4033 


. 17262 


25 15 


1661 
1887 


19 26 


1421 


15 52 


3574 


14 75 


4943 


20039 


24 16 


18 60 


1905 


15 28 


4593 


12 18 


6057 


146876 


. 


18667 


■ 


17498 




31742 




52594 


* j 


28 1 




21 88 




17 31 




14 10 


-V 



9 27 

10 22 
9 8 
9 60 
9 55 
16 16 

11 98 
Il 10 
7 55 
7 75 
7 90 
7 66 



9 31 



janvier. 
Février. 
Mars..,. 
Avril.... 

Mai 

Juin.. *. 
Juillet • 
Août.... 

oCpt • «« * • 

Oclpb... 
Novemb 
Décemb 



.17543 
10161 
.15101 
14632 
12467 
18784 
13946 
10125 
1221.7 
13667 
14692 
14981 



ïotaux. 16330$ 
ifoyenni 



24 97 


1838 


19 


1380 


15 30 


2847 


24 41 


1917 


19 31 


2000 


16 


3101 


24 26 


2139 


20 15 


2184 


15 90 


3223 


24 78 


2324 


19 


1954 


15 26 


3350 


25 75 


. 2163 


20 15 


1716 


16 35 


211Ô 


28 30 


2120 


22 20 


1989 


17 98 


2627 


27 64 


1465 


20 50 


1624 


15 66 


2295 


29 95 


1330 


22 15 


1420 


17 35 


1790 


33 78 


1625 


26 24 


1962 


22 90 


1075 


33 62 


1813 


25 18 


994 


22 80 


1806 


33 75 


1691 


25 88 


441 


21 ^ 


5386 


33 50 


1598 


26 50 


822 


22 15 


2326 




21413 




18486 




31945 


28 69 




32 18 




18 22 





11 83 

12 1 
12 15 
12 

12 95 

13 93 

12 25 

13 32 
15 32 
15 17 

15 41 

16 «2 



13 68 



ANNÉE 



3779 
3630 
2781 
3067 
3254 
2901 
6115 
4500 
6226 
7169 
6924 
6925 

56271 



7 97 

7 81 
9 97 

8 ÈO 

9 45 
8 88 
8 32 

95 
97 
82 
89 
95 



8 16 



81 



COMESTIBLES. 



PAIN 



o 



ce 



'jQ. 



ce 

• mm 



YIANDB. 



a 
8 



tn 

Ci 

.£3 

es 

> 



s 
es 

> 



en 
a 

o 

Cm 



FOUR- 
RAGES. 



COMBUSTIBLES. 



0) 



BOIS. 



a 



c 
os 



CHARBON. 



73 






1853. 



29 




24 


S9 




24 


29 




24 


29 




24 


29 




24 


32 




27 


35 




29 


39 




34 


41 




36 


44 




39 


47 




42 


47 




42 


35 




30 



75 
77 
78 
80 
81 
84 
85 
87 
86 
89 
90 
89 



83 



75 


78 




89 


91 


8 12 


4 13 


10 20 


7 50 


2 71 


78 


80 




90 


93 


8 15 


4 16 


10 75 


7 8 


2 35 


78 


79 




90 


93 


7 89 


4 26 


10 54 


7 


2 72 


80 


80 




98 


98 


7 86 


4 38 


10 58 


7 


3 


81 


82 


l 


1 


1 


7 73 


4 40 


10 75 


7 8 


2 87 


84 


84 


1 


3 


1 1 


7 29 


4 39 


10 33 


6 83 


2 71 


84 


83 






l 2 


6 41 


4 35 


10 29 


6 68 


2 72 


85 


86 




12 


1 3 


6 47 


4 42 


10 49 


7 51 


2 72 


85 


89 




3 


1 3 


5 63 


3 36 


10 16 


8 


3 


87 


90 




6 


1 8 


5 72 


3 48 


11 


8 16 


3 5 


87 


93 




8 


1 11 


5 55 


3 40 


10 50 


8 


3 


88 


92 


i 


3 


1 10 


6 


4 


9 90 


8 


3 5 


82 


84 


1 




l 3 


6 90 


4 6 


10 45 


7 44 2 82 



26 
27 
27 
2-2 
27 
27 
18 
27 
27 
29 
15 
15 



3 24 



1854. 



48 




43 


90 


89 


92 


l 2 


1 13 


5 33 


3 49 10 30 


8 50 


3 


46 




40 


91 


1 


1 


1 2 


1 17 


4 77 


3 49 


9 50 


8 70 


3 31 


46 




40 


95 


88 


97 


1 5 


1 20 


5 15 


3 40 


10 31 


7 45 


3 12 


45 




39 


1 1 


1 1 


1 4 


l 17 


1 25 


5 34 


3 46 


10 60 


7 43 


3 35 


45 




39 


1 1 


1 


1 2 


1 19 


1 26 


4 51 


3 41 


11 


7 75 


3 30 


46 




41 


1 


99 


1 4 


1 22 


1 23 


5 20 


3 50 


10 40 


7 74 


2 78 


47 




42 


1 1 


95 


1 19 


1 18 


1 n 


5 36 


3 52 


11 13 


7 68 


2 94 


44 




38 


99 


97 


96 


1 23 


1 25 


6 


3 75 


10 


6 50 


2 92 


40 




35 


1 


99 


99 


1 25 


1 23 


5 54 


3 76 


10 56 


7 81 


2 69 


40 




35 


1 1 


95 


l 2 


1 27 


1 28 


5 75 


2 71 


10 68 


7 55 


3 22 


40 




35 


1 2 


99 


1 7 


1 20 


1 25 


5 75 


3 16 


11 


7 50 


3 8 


39 




34 


1 5 


1 3 


1 9 


1 21 


1 23 


5 40 


3 09 


10 81 


7 25 


2 76 


43 




39 


98 


97 


95 


1 16 


1 22 


5 34 


3 43 


10 52 


7 65 


3 4 



3 22 
3 27 
29 
20 
33 
19 
42 
40 
11 
18 
43 
32 



1855. 



40 




35 




3 1 


1 




4 


l 16 


1 29 


40 




35 


t 


61 


2 




3 


1 15 


1 30 


40 




35 




5 




1 




4 


1 15 


1 29 


40 




35 




11 




10 




9 


1 26 


1 35 


42 




37 




13 




15 




10 


1 30 


1 35 


45 




39 




14 




11 




11 


1 38 


1 30 


46 




41 




15 




13 




16 


1 36 


1 30 


47 




42 




15 




12 




18 


1 33 


1 26 


51 




46 




15 




12 




10 


1 37 


1 33 


54 




48 




13 




10 




25 


1 29 


1 34 


53 




47 




12 




8 




11 


1\29 


1 31 


53 




47 




11 




8 




14 


1 28 


1 31 


45 




40 


1 


11 


1 


7 


1 


11 


1 27 


1 31 



6 
6 
6 
6 
6 
4 
5 
5 
5 
6 
5 



50 
20 

10 
50 
95 
54 
80 
90 

88 
97 



3 
3 
3 
3 
3 
3 
3 
3 
3 
4 
3 
4 



65 
50 
45 
40 
60 

30 
91 
30 

80 
22 



5 52 



3 59 



11 
11 
10 
11 
11 
13 
13 
12 
11 
11 
10 
11 



12 

90 
16 
29 
50 
50 

80 
80 
15 
50 



7 
7 
7 
6 
7 
8 
8 
8 
7 
8 
7 
8 



40 
5 
19 
60 
'5 
50 
50 

56 

50 
55 



11 64 



7 85 



3 
3 
3 
3 
3 
3 
2 
2 
2 
2 
2 
2 



11 

15 
37 
40 
35 
50 
50 
50 
91 
80 
50 



35 
30 
40 
69 
60 
75 
75 
75 
75 
27 
1 
2 75 



2 92 

6. 



3 11 



82 



MOIS. 



GRàiNS. 



FROUKNT. 



a «p 

S- 



*^ 2 



M^TEIL. 



C M 



*- 2 



SEIGLE. 



ORGE. 



es «09 



r o 



cr-* 






AVOINE. 



EQ 






«= 2 



ANNEE 



lauvier. 


12435 


31 60 


1175 


24 85 


527 


20 90 


3120 


15 55 


5382 


7 55 


Février. 


12088 


30 


1237 


23 10 


648 


19 40 


3111 


14 40 


5591 


7 28 


Mars.... 


12247 


29 24 


]455 


43 27 


593 


19 2 


2265 


16 6 


7641 


7 7 


Avril.... 


10615 


27 80 


1618 


22 


538 


17 32 


3927 


13 80 


4612 


6 91 


Mai 


13271 


29 60 


1443 


24 85 


686 


19 45 


2961 


14 60 


5016 


6 93 


Juin 


11384 


32 20 


1448 


25 83 


688 


21 50 


4659 


15 26 


5476 


7 38 


J>uillet.. 


8774 


33 80 


1130 


25 50 


760 


20 


2876 


14 57 


5313 


7 71 


Août.... 


12073 


32 78 


1526 


23 45 


649 


18 45 


1958 


14 


3389 


7 83 


Sept 


22140 


29 2 


1524 


21 51 


1759 


18 96 


3346 


14 25 


5686 


7 59 


Oclob. .. 


17068 


29 45 


1102 


21 65 


822 


18 52 


2245 


14 52 


4397 


7 40 


Novemb 


19710 


27 80 


1426 


20 70 


552 


18 


5672 


14 80 


6423 


7 84 


Décemb 


18363 


26 85 


1600 


20 37 


685 


17 12 


5025 


13 46 


5346 


7 67 


Totaux . 


170178 




16484 




8907 




41165 




64272 




Moyenn 




30 1 




23 19 




19 5 




14 52 




7 43 



ANNEE 



3 anvier. 
Février. 
Mars .... 
Avril.... 

Mai. 

Juin..... 
Juillet.. 
Août .... 

Sept 

Oclob... 
Novemb 
Décemb 

Totaux . 
Moyenn 



17185 
15015 
13680 
10403 
14437 
14169 
11688 
16328 
15590 
1672Ô 
14985 
19630 



179830 



26 99 

27 25 
26 76 
26 27 
26 84 
26 74 
22 70 
22 80 
19 90 
18 79 
17 50 
17 34 



23 82 



1920 
1934 
1811 
8250 
9934 
1761 
1224 
1286 
980 
991 
1214 
1499 



32804 



20 40 
20 90 

20 85 
22 

21 75 
21 50 
18 8 
16 91 
15 55 
15 2 

13 34 

14 80 



18 42 



850 

995 

955 

851 

1336 

1049 

1269 

1019 

1715 

746 

580 

796 



12161 



17 33 
17 

17 8 
17 18 
17 91 
17 18 
14 
13 

12 75 
11 80 
10 95 
10 84 



14 75 



4930 
2994 
4890 
4870 
4950 
3205 
1173 
2018 
2436 
4280 
5369 
7144 



48259 



13 60 

14 3 
14 71 

14 49 

15 55 
16 

13 10 
12 80 
10 68 
10 10 
9 95 
9 56 



12 88 



49031 

4839' 

5840 

3841 

4675 

3800 

4282 

3933 

2088 

5051 

4152 

3997 



51401 



7 65 

8 50 
8 62 

8 39 

9 40 
16 65 
9 90 
9 80 
8 71 
8 88 
8 54 
8 38 



8 95 



1 


















ANNEE 


Janvier. 


19955 


16 61 


1187 


13 10 


2184 


10 15 


4563 9 30 1 


3662 


8 36 


Février. 


17457 


16 36 


1319 


12 50 


680 


. 9 90 


5376 


9 1 


4768 


8 50 


Mars..^. 


' 16642 


16 46 


6978 


13 


1170 


9 71 


5056 


8 95 


6117 


8 72 


Avril..., 


14446 


15 29 


1143 


10 84 


663 


8 95 


5232 


8 77 


3462 


8 57 


Mai 


16706 


15 73 


1547 


12 10 


1081 


9 3 


6035 


8 88 


5850 


9 14 


Juin.. .. 


14984 


16 8 


1680 


11 80 


742 


9 19 


2828 


9 34 


4191 


9 79 


Juillet . 


15799 


17 18 


1038 


12 14 


600 


9 90 


2356 


10 1 


3841 


10,48 


Août.... 


16627 


16 10 


1154 


12 46 


1287 


9 75 


2003 


9 50 


3648 


10 20 


Sept 


15240 


15 48 


1071 


U 87 


2675 


9 44 


3429 


9 1 


^92 


8 92 


Octob... 


15254 


15 22 


1011 


11 61 


1044 


9 28 


2391 


9 5 


4183 


9 13 


Novemb 


16337 


14 85 


760 


Il 25 


838 


8 53 


7981 


9 10 


5950 


9 5 


Décemb 
ToUux. 


13892 


14 30 


1455 


10 73 


Y684 


8 70 


4262 


8 56 


5233 


8 60 


193339 




20343 




20648 




50512 




55197 




Moye nn 




15 80 




11 94 




9 37 




9 39 




9 12 



^ 



COMËSTIBLËlS. 



PAIN 



e 
es 






c« 



VIANDE. 



a 
8 



S S 

cv o» 




O 

S 



2. 



FOUR- 
RAGES. 



s 



« 



«S 



COMBUSTIBLES. 



' 



BOIS. ! CHARBOK. 



«I 



s 



.S 

*o 



co 

.o 



4856. 



50 




45 


1 6 




4 


1 10 


1 25 


1 31 


6 


4 24 


11 50 


9 


3 


47 




42 


1 10 




2 


I 10 


1 25 


1 31 


6 12 


4<30 


11 40 


7 75 


2 50 


46 




40 


1 9 




8 


1 8 


1 25 


1 30 


6 25 


4 40 


11 35 


7 35 


3 


45 




39 


1 10 




9 


l 10 


1 26 


1 24 


6 15 


4 


10 26 


6 60 


2 80 


46 




40 


1 10 




10 


1 11 


1 25 


1 25 


6 20 


4 5 


10 50 


7 


3 


48 




43 


1 12 




10 


1 15 


1 15 


l 30 


6 


4 


10 10 


7 


2 90 


51 




46 


1 10 




10 


1 15 


1 20 


1 30 


6 25 


4 50 


11 75 


7 25 


3 ' 


50 




45 


1 9 




9 


1 7 


1 33 


1 32 


7 47 


4 57 


10 


7 


2 74 


46 




40 


1 10 




11 


1 12 


1 35 


1 30 


8 


5 


10 80 


7 70 


3 


46 




40 


1 10 




15 


1 10 


1 30 


1 30 


8 88 


4 1 


10 


7 49 


2 80 


44 




39 


1 10 






1 10 


1 29 


1 31 


7 15 


4 9 


10 25 


7 9 


2 95 


43 




38 


1 8 




6 


1 11 


1 22 


1 33 


7 97 


4 40 


12 


8 75 


2 92 


—"- 




■^— 


— — 


— ■ 


-— 


— ^"— 


— — 


— — 


— — 


— — 




■' ' *" 





46 




41 


1 9 


1 


7 


1 10 


l 25 


] 29 


6 87 


4 29 


10 82 


7 49 


2 88 



3 
2 
3 
3 
2 
3 
2 
3 
2 
3 
3 
3 



18 
65 



95 

50 
75 
90 
33 
60 
33 



3 9 



4857. 



42 




36 




6 




5 


1 12 




26 


1 32 


9 25 


4 2 


11 80 


7 9012 90 


3 30 


43 




37 




7 




5 


1 10 




31 


1 34 


8. 88 


4 18 


10 


7 85 


3 18 


3 42 


42 




36 




8 




5 


1 5 




30 


1 28 


8 70 


4 


11 20 


7 75 


3 3 


3 30 


42 




36 




8 




6 


1 13 




25 


1 30 


8 


3 80 


11 80 


7-50 


3 15 


3 40 


42 




36 




10 




7 


1 12 




30 


1 30 


8 


3 76 


10 95 


7 


3 20 


3 50 


42 




36 




U 




7 


1 10 


JL 


35 


1 28 


8 40 


4 


10 5o 


6 90 


3 2 


3 33 


39 




33 




7 




6 


1 11 




25 


1 30 


8 


3 90 


9 90 


7 


3 


3 25 


37 




31 




7 




5 


1 7 




82 


1 30 


9 


3 80 


10 


7 50 


3 


3 33 


.34 




29 




7 




4 


1 8 




30 


1 29 


10 


4 70 


11 25 


7 55 


2 78 


3 33 


31 




25 




8 




5 


1 13 




31 


1 35 


10 5 


4 51 


10 10 


7 40 


2 80 


3 29 


30 




25 




6 




4 


I 16 




29 


1 34 


10 17 


4 tS9 


10 45 


6 75 


3 3 


3 33 


29 




24 




7 




4 


1 15 


' 


30 


l 35 


9 80 


4 50 


9 90 


6' 


2 90 


3 25 


37 




32 


1 


7 


1 


5 


1 11 


1 


29 


1 31 


9 2 


4 15 


10 65 


7 25 


3 


3 33 






4858. 



28 

27 

27 

26 

26 

27 

27 

27 

26 

26 

25 

25 



261 



23 


1 7 


1 4 


1 15 


1 27 


1 36 


9 71 


5 14 


10 75 


6 41 


2 70 


3 34 


22 


1 8 


1 5 


1 12 


1 25 


1 35 


9 70 


5 15 


10 


6 


2 72 


3 83 


22 


1 7 


1 4 


1 16 


1 26 


1 37 


9 39 


4 8 


9 62 


5 83 


2 82 


3 60 


21 


1 5 


1 5 


1 15 


1 25 


1 30 


9 75 


5 


9 80 


6 


2 80 


3 60 


21 


1 6 


1 4 


1 15 


1 30 


1 30 


9 50 


4 80 


10 


6 80 


3 


3 65 


21 


1 10 


1 7 


1 12 


1 30 


1 83 


9 80 


5 


10 5 


67 5 


2 90 


3 60 


21 


1 7 


1 3 


1 10 


1 28 


1 28 


U 25 


6 72 


10 50 


55 


2 85 


3 35 


21 


1 3 


1 


1 7 


1 30 


l 28 


11 50 


6 10 


11 


6 


3 10 


3 42 


21 


1 3 


98 


1 6 


1 25 


1 27 


11 


5 70 


9 83 


6 


3 2 


3.33 


20 


1 5 


1 5 


1 3 


1 24 


1 29 


8 80 


3 90 


11 50 


7 12 


3 2 


3 32 


20 


1 4 


1 5 


1 


1 25 


1 30 


U 15 


4 19 


10 50 


7 


3 20 


3 54 


22 


1 10 


99 


1 14 


1 28 


1 25 


11 60 


5 80 


9 60 


6 50 


3 


3 38 


23 


1 6 


1 3 


1 10 


1 26 


1 30 


10 26 


5 4 


11 9 


6 32 


2 92 


3 45 



84 



VOIS. 



GRAINS. 



FROMBIfT. 



«su 
S. "S 



.2 ►. 

&. o 



METEIL. 



cr-* 






SEIGLE. 



S co 

S "* 






ORGE. 



C 09 



t. o 



AVOINE. 



cr — 



•r- o 



ANNEE 



Janvier 


22838 


14 15 


1051 


10 59 


2422 


8 76 6118 


8 81 


3417 


8 75 


Février 


16935 


13 87 


1025 


10 49 


2259 


8; 72 


4794 


8 69 


4904 


9 05 


Mars ... 


15374 


14 11 


1164 


10 6»» 


19i2 


8 66 


3977 


8 80 


6330 


9 13 


Avril . . 


18406 


15 


1292 


10 75 


1792 


8 49 


3595 


8 50 


4579 


8 76 


Mai 


2153f> 


16 08 


2204 


Il 50 


2747 


8 86 


4545 


8 80 


5482 


8 75 


Jaia.... 


15076 


15 64 


1170 


11 25 


1308 


8 75 


2518 


8 83 


4180 


8 60 


Juillet . 


10809 


15 28 


535 


11 08 


8a2 


7 77 


1225 


8 45 


3339 


8 03 


Âoftt... 


17530 


16 


1480 


11 ly 


944 


7 89 


1260 


8 7) 


5468 


7 90 


Septem 


17905 


15 66 


1620 


11 21 


3336 


8 


5354 


7 08 


5354 


7 28 


Octobre 


17954 


17 09 


1213 


12 30 


1541 


9 95 


3939 


9 48 


4671 


8 


Novem. 


16870 


17 70 


1400 


U 50 


1270 


9 


2173 


9 28 


4100 


8 50 


Décem . 


18190 


18 


1508 


11 75 


1340 


9 50 


3120 


9 50 


370O 


8 20 


Totaux. 


208923 




15668 




21563 




42618 




55524 




Hoyenn 




15 71 




11 18 




9 44 




8 74 




8 41 



ANNEE 



Janvier. 


17058 


18 01 


1800 


13 80 


2743 


12 60 


4006 


10 43 


4384 


7 08 


Février. 


10237 


18 36 


1065 


14 01 


1134 


It 33 


2736 


10 31 


2935 


7 47 


Mars.... 


1 2350 


18 73 


1760 


14 49 


2107 


U 35 


4853 


10 62 


7883 


7 93 


Avril.... 


11532 


19 75 


1370 


15 19 


1604 


11 81 


3332 


11 44 


4135 


8 05 


Mai 


11276 


20 40 


1578 


15 90 


1405 


12 37 


3129 


12 07 


4812 


8 78 


Juin 


12718 


22 37 


1802 


17 70 


1376 


13 


2818 


n 10 


5276 


S 49 


Juillet.. 


10934 


21 12 


1165 


17 30 


709 


12 15 


1880 


U 88 


3965 


8 86 


Août.... 


9162 


21 92 


640 


16 80 


561 


U 55 


726 


U 28 


2088 


9 10 


Septem. 


8636 


21 24 


941 


16 80 


2335 


12 70 


1265 


U 45 


4132 


8 85 


Octobr . 


13495 


21 69 


895 


16 47 


1475 


12 


2262 


11 75 


4501 


8 65 


Novem. 


14896 


21 68 


783 


16 45 


2196 


12 26 


3108 


U 75 


5796 


8 73 


Décem.. 


18197 


20 88 


1231 


16 65 


4199 
21844 


12 77 


5489 
35604 


11 44 


5578 
55485 


8 48 


Totaux . 


150491 




15036 






Moyeon 




20 51 




15 96 




12 14 




11 37 




8 37 



85 



COMESTIBLES. 



PAIN 



o 


mmm 


c 


A 


<s 


OQ 


^■^ 


*^^ 


A 


A 



OQ 
3 



VIANDE. 



8 



•g 

es 






o 

a 



O 



FOUR- 
BÂGES. 



fi 
.o 



0) 



es 



COMBUSTIBLES. 



BOIS. 



' 2 



o 

a 
ce 



CHARBON. 



«Q 

O 



.S 
*n 

(O 



1859. 



24 




19 


24 




19 


24 




19 


25 




20 


26 




21 


26 




21 


26 




21 


26 




21 


26 




21 


27 




23 


27 




23 


29 




25 


25 




21 



1 
1 



1 
1 
1 
1 



3 

99 



10 

98 

93 

6 

5 

5 



98 
92 

94 
98 

93 

98 
4 

10 



1 
1 
1 
1 
1 
1 
1 
1 
1 
1 
1 
1 



10 

8 

10 

io 

15 

2 

17 
18 
15 
10 



27 
30 
25 
31 
30 
28 
32 
30 
33 
35 
32 
30 



1 
1 
1 
1 
1 
1 
1 
1 
1 
1 
1 



24 
24 
24 
24 
28 
30 
20 
28 
22 
22 
21 
25 



10 85 
10 53 
10 45 
10 14 
10 10 
10 40 
8 50 



1 1 98 1 9 1 30 J 24 9 42 3 92 10 13 



8 
7 
8 
9 
8 80 



24 
85 
20 



4 

4 
4 
3 
3 
3 
3 
3 
3 
4 
4 
3 



32 
23 

80 
70 
75 
74 
93 
80 

10 
75 



10 
10 
10 
10 
10 
11 
10 
9 
9 

10 
10 
10 



7 
12 
40 
12 
50 



60 
50 

10 
25 



6 

7 
7 
7 
7 
7 
6 
6 
7 
6 
7 
7 



83 
30 
35 

20 
40 
41 
40 



15 
10 



2 
3 
3 
2 
3 
3 
3 
3 
2 
3 
3 
3 



9013 33 
15 3 23 



20 
82 



81 
25 
30 
36 



6 92 3 4 3 32 



33 

40 
33 
43 
43 
33 
33 
40 
35 



4860. 



30 
30 
30 
31 
33 
35 
35 
35 
35 
35 
35 
34 



33 



25 
25 
25 
26 
28 
31 
31 
31 
31 
30 
30 
29 



28 



4 

10 
10 

5 
12 
10 

7 
10 

9 
14 
14 
13 



1 9 



5 
99 

5 
6 
5 
5 
11 
5 
8 
7 
. 7 



1 5 



1 20 
1 27 
1 18 



15 
18 
15 
10 
17 
20 
I 20 
1 21 
1 20 



1 18 



1 
1 
1 
1 
1 
1 
1 
1 
1 
1 
1 
1 



35 
32 
30 
30 
39 
35 
30 
35 
30 
34 
35 
30 



1 32 



21 

21 

20 

24 

20 

21 

27 

30 

35 

28 

30 

25 



6 


44 


6 


25 


6 




6 


20 


6 75| 


7 




6 


80 


6 


50 


6 


17 


6 





1 25 



6 



31 

58 



6 41 



3 
3 
4 
4 
4 
4 
4 
5 
5 
4 
5 
5 



71 
85 



65 
70 



65 

72 
15 



12 
12 
13 
12 
12 
12 
11 
12 
13 
12 
12 
12 



16 
16 

10 
15 

90 



5 
59 
75 



4 53112 32 



11 50 
11 60 
U 75 
10 

11 51 
10 80 
9 75 
10 
U 80 

10 50 
11 

11 50 



10 88 



3 
2 
2 
2 
2 
2 
3 
2 
3 
2 
3 
2 



10 
83 
83 
80 
83 
90 

80 
20 
83 

80 



16 
10 
10 
10 
25 



10 
12 
10 
25 
10 



2 9113 44 



à . 



86 



RÉSUMÉ DES TABLEAUX QUI PRÉCÈDENT. 



Si nous embrassons la période de dix années qui s*est 
écoulée de 4850 à 4859 inclusivement, nous remarquerons 
les résultats suivants. 

§ ^®^ — CÉRÉALES. 

Froment. Les plus fortes quantités de cette céréale ven- 
dues sur les divers marchés du département Font été dans 
les années 1855 (163,306 hectolitres), 1856, (170,178 hect.), 

1857 (179,830 hect.), 1858 (200,339 hect.) et 1859 (208,923 
hect.) ; les plus faibles dans les années 1 850 (1 21 ,807 hect.) 
et 1853 (133,732 hect.) Dans les années 1851,1852 et 1854, 
il en a été vendu 147,795, 142,969 et 146,876 hect. 

Il est à noter que l'année 1856, pendant laquelle le prix du 
blé a été le plus élevé dans cette période décennale ainsi 
qu'on le verra plus loin, figure parmi les années qui ont four- 
ni la plus grande quantité d'hectolitres à la vente sur les 
marches du département. 

Il importe surtout de rapprocher les cours extrêmes de 
cette céréale pendant cette même période. Les années dans 
lesquelles la moyenne du prix du froment a été la plus basse 
sont les années 1850 (12.89), 1851 (12.81), 1852 (16.30), 

1858 (15.80) et 1859 (15.71). Les années qui présentent les 
moyennes les plus élevées sont 1853 (22.55), 1854 (28.01), 
1855 (28.69), 1856 (30.01), 1857 (23.82). On remarque 
que c'est en 1856 que le prix s'est maintenu le plus haut ; on 
se rappelle, en effet, la misère causée par la cherté du blé et 
du pain dans cette campagne. 

On peut remarquer encore que, dans la période décennale 
qui nous occupe, le prix moyen du froment n'a pas atteint le 
chiffre auquel il est arrivé dans la première moitié du xix* siè- 
cle, puisqu'en 1817 il a monté à 46.64, et qu'il n'est pas 
non plus descendu aussi bas, puisqu'en 1819, il s'est abaissé 
à 10.55. 



87 

MéteiL Sauf Tannée 4858, oii il en a été vendu 32,804 
hectolitres, les quantités n'ont pas éprouvé de grands écarts, 
car nous les voyons se maintenir contre 45,668 hect. qui est 
la plus quantité (4859) et 34 ,44 3 hect. qui est la plus forte 
(1855). 

Les prix moyens les plus élevés appartiennent aux années 
1853 (47.53), 4854 (24 .88), 4855 (22.48), 4856 (23.49) et 
1857 (18.42); les plus bas aux années 4850 (9.44), 4851 
(12.81), 4852 (42.78), 4858 (14 .94) et 4859 (44.48). 

On remarque, et sans étonnement, que l'année 4856 est 
encore celle qui offre la moyenne la plus haute. 

Dans la première moitié du xix^ siècle, le raéteil a monté 
à 40.37 (4817) et il est descendu à 7.26 (4848). 

Seigle. Pour cette céréale, nous ne nous occuperons pas 
des quantités vendues, en raison de la faible différence qu'on 
y constate, à part toutefois l'année 4856 pendant laquelle il 
ne s'en est vendu que 8,907 hectolitres, c'est-à-dire à peine 
la moitié d'une année ordinaire. 

Les années qui donnent la moyenne la plus haute sur le 
prix de cette céréale sont 4853 (14.78), 1854 (17.31), 4855 
(18.22), 4856 (49.05) et 4857 (14.75), et celles qui accu- 
sent la moyenne la plus basse sont: 4850 (7.03), 4854 
(8.52), 1852 (40.56), 4858 (9.37) et 4859 (9.44). 

Les années 4850 et 4856 fournissent les deux extrêmes. 

Orge. Contrairement à ce qui a été constaté dans la pre- 
mière moitié de ce siècle, le cours de l'orge s'est toujours 
maintenu dans notre période décennale au-dessus de 6 fr. 
l'hectolitre, mais il a rarement franchi 45 fr., tandis qu'on 
a pu remarquer que si, en 4840 et 4848, il a été de 5.50 
et 5.95, en 4817, il a été de 33.77 sans compter plusieurs 
autres années où il a varié de 48 à 25 fr. 

De 4850 à 4852 inclusivement, nous avons les moyennes 
de 6. .59, 6.62 et 7.94 ; en 1858 et 1 859, celles de 9.42 et 
8.74; les prix les plus hauts sont ceux de 4853 (40.26), 
4854 (14.40), 4855 (13.58), 4856 (44.52) et 4857 (42.88), 

C'est encore l'année 4856 qui donne la moyenne la plus 
élevée de la période, tandis que le minimum appartient à 
l'année 4850.^ 

Il n'est pas sans intérêt de rapprocher les quantités ven- 
dues dont les plus fortes reviennent aux années 4854 (31 ,742 



88 

hect.), 4855 (31,945 hect.), 1856 {41,165 hect.), 1857 
48,259), 1858 (50,512 hect.) et 1859 (42,618 hect.) De 
1850 à 1853 inclusivement, elles varient de 20,014 (1850) à 
24,130(1853). 

Avoine, Nous n'avons pas lieu de constater pour cette cé- 
réale les variations considérables qui ont été signalées de 
1802 à 1849. Dans la période décennale de 1850 à 1859, la 
moyenne du prix de l'avoine oscille entre les deux extrêmes 
suivants : 5.40 (1850) et 9.31 (1854), tandis que, pendant 
dix années de la première moitié du siècle, il avait dépassé 
10 fr. 

Les chiffres suivants que nous grouperons mettront mieux 
en évidence les résultats de notre statistique qui toutefois 
révèle, sinon de grands écarts, du moins une élévation pres- 
que constante : 4 850 (5.40), 1851 (5.60), 1852 (6.06), 
1853 (7.08), 1854 (9.31), 1855 (8.16), 1866 (7.43), 1857 
(8.95), 1858 (9.12), 4859 (8.41). 

§ 2. — COMESTIBLES. 

Pain. L'observation qui a été faite dans la première partie 
de ce travail [Annuaire 1850) trouve encore son application 
ici, puisque dans notre période, comme dans celle de 1812 
à 1849, la taxe du pain a dû suivre les fluctuations du prix 
des céréales. Nous nous bornerons donc à rappeler les années 
où la taxe fut la plus basse, et celles où elle fut la plus 
élevée. 

De 4850 à 1853 inclusivement, la taxe moyenne du pain 
blanc et du pain bis a été de 23 et 17 c. 23 et 18, 28 et 23, 
35 et 30. De 1854 à 1859, elle a été de 43 et 39, 45 et 40, 
46 et 41, 37 et 32, 26 et 21, 25 et 21. 

Nous ferons ici la remarque bien naturelle que nous avons 
faite pour les céréales, c'est que Tannée 1856 est celle qui 
présente la moyenne la plus élevée. 

11 est à constater aussi que c'est à partir de 1 853 que l'é- 
lévation de la taxe est le plus sensible, et que, depuis cette 
année jusqu'en 1856 inclusivement, elle a été croissant pour 
s'abaisser successivement et d'une manière notable en 1857, 
1858 et 1859. 

Viande. L'augmentation que nous avons pu constater sur 
la taxe du pain dans la période décennale qui nous occupe 



89 

est bien autrement frappante sur la viande depuis 4854. Elle 
s'explique assez bien, croyons-nous, par raccroissement du 
bien-être général que n*a pas suivi peut-être le développe- 
ment de rélevage et par suite de la production. 

Un résumé synoptique est ce qui conviendra le mieux pour 
faire suivre utilement la marche du prix de la viande pendant 
les dix années qui font Tobjet de notre statistique : 





Boeuf. 


Vaehe. 


Vean. 


MoDton. 


Porc. 


4850 


90 


85 


92 


90 


99 


1851 


83 


79 


80 


1.10 


84 


1852 


81 


77 


80 


93 


90 


1853 


83 


82 


84 


1. » 


1.03 


1854 


98 


97 


95 


1.16 


1.22 


1855 


1.11 


1.07 


1.11 


1.27 


1.31 


1856 


1.09 


1.07 


1.10 


1.25 


1.29 


1857 


1.07 


1.05 


1.11 


1.29 


1.31 


1858 


1.06 


1.03 


1.10 


1.26 


1.30 


1859 


1.01 


98 


1.09 


1.30 


1.24 



Ainsi les années 1850, 1851, 1852 et 1 853 sont celles 
pendant lesquelles la viande a été au plus bas prix et déjà 
cependant, dès 1853, Taugmentation commence à se faire 
sentir sur le mouton et le porc. 

C'est en 1855 que les prix ont été le plus élevés sur toute 
espèce de viande. Quelle en est la cause? Notre tâche n'est 
pas de la rechercher. 

Si nous rapprochons les prix des premières années de ceux 
des années 1855 à 1859, on peut évaluer à 1/3 environ la 
proportion dans laquelle s'est augmenté le prix de la viande 
dans ce laps de temps. 

§ 3. — FOURRAGES. 

Foin et Paille. Constatons d'abord que dans le cours de 
la période décennale sur laquelle perlent nos observations 
les années 1857, 1858 et 1859 sont celles qui nous offrent 
la moyenne la plus élevée dans le prix du quintal métrique 
de foin, la première 9.02, la seconde 10.26 et la troisième 
9.42. 

Cette cherté a eu pour cause principale, si nous ne nous 
trompons, la prolongation de la sécheresse au printemps de 
ces trois années, qui a compromis la récolte des prairies. 



90 

Laissant de côté ces trois aanées exceptionnelles, nous 
trouvons que les années où le prix moyen du foin a été le 
plus bas, sont les années 1850 (5.08), 4851 (5.39), 1853 
(6.90), 1854 (5.34), 1855(5.52), 1856 (6.87); en 1852,1e 
prix moyen a été de 7.03. 

On voit qu'entre le prix le plus bas, 5.08, et le prix le plus 
élevé, 10.26, la différence est de plus du double. 

Quant à la paille, le prix du quintal métrique en a varié 
ainsi pendant ces dix années : de 1850 à 1853, 3.09, 3.47, 
3.80, 4.06; et de 1854 à 1859, 3.43, 3.59, 4.29, 4.15, 
5.04 et 3.92. En sorte que c'est encore en 1858 que le prix 
de la paille a été le plus élevé. 

L'écart, on le voit, n'est pas aussi considérable sur ce pro- 
duit que sur le foin, puisque de 3.09, qui est le plus bas prix 
à 5.04, qui est le plus haut, la différence n'excède guère les 
4/7. 

§ 4. — COMBUSTIBLES. 

Bois et Charbons. Les variations que nous avons si- 
gnalées dans la plupart des produits que nous venons de 
passer en revue sont loin d'être aussi considérables sur les 
bois, bien cependant qu'il faille constater une tendance 
à la hausse, surtout à partir de 1853. 

C'est ainsi que de 1850 à 1853 inclusivement, les prix du 
stère de bois de chêne ont été de 11 .70, 10.18, 10.10 et 
10.45, et qu'à dater de 1854 jusqu'en 1858, il a été de 
10.52,11.64,10.82,10.65, 11.09, pour redescendre à 
5 10.13 en 1859, mais remonter, comme nous le verrons 
plus tard, à 12.32 en 1860. 

Le contraire se manifeste sur le bois blanc qui se maintient 
à 7.50, 7.65, 7.94, et s'élève même une fois jusqu'à 8.70, 
dans la période de 1850 à 1856 ; mais qui descend en 1857 
à 7.25, en 1858 à 6.32, pour se relever légèrement à 6.92 
en 1859. 

Qiiant aux charbons de bois et fossiles, ils ne subissent 
que des fluctuations peu importantes, durant les dix années 
que nous avons examinées et des rapprochements sur ce point 
n'offriraient, croyons-nous, qu'un bien faible intérêt. 



fiS 

)^ 

a 

H 

M 
ri 



«0 

H 

A 

ta 
M 

o 

u 



•dlissoii 



I 
I 5 



o 






o 



•ouBia 



I 

ni 



«^ 



•an^qo 



I 



V. 



<o 



-a 

I 3 
I O 



•onied j ^ 






•uioji ! s 



«.s 



I -^ 






O 



<M(M©ie^ffi<M 



rôô'o o oo OQoô o o o o 



gP^ 



O ooo 



o 



.S'^ 



o oooo o 

o àA iO ÏO SO it? i 



64 04 04 04^^ 



« co eo « 00 25 eo co co £2 Ç5 2 £2 2 2 22 £2 S£2 12 2- S Î2t2i 



«jy .s5f,«8f ^«ïr*5r-^«*«^ço*«»«^««r"«T«îr"«T«^''T'<!r*sr«^«5r«T«^ 



-f8 






!:>- as <0 l* 



|jO«**«r»ftO*^*^*^ 



l7«i ;5 j^ !>• ^ Vf «gr CD CO iÇ *^ '^ *^ 



OO OOO OO 
«•O" ** ««r "«T »5r •=? "T 



OOOO o OOOOOO OOOO O 






I -^ 
-ao^noK -Sis 



8<5Q Q QO<» 
ce ^«d 



OOOOOOOOOOW5OOOOQ0 



•mB8A. 






SSStNwW 



c^ 



ooo 



OOOOOOOOOOOQ 



•oqoBA 



•jnaog 



1-^ 



I d^ 






Z 1 






np xijd 
xnaâ 



-< 

o* 



I "âon^ np xijd 



il 



H 

Z 

ta 

O 



•9JîiTop9q,i ap 



•snpudA 



H 
O 
K 
O 



•aj'Hlopaq,! ap 



'snpuaA 
S9J)il0)a9H 



u 

o 



1 



•ajinopaiîj ap 
uâXoui xiid 



-snpuaA ' 



K 1 






•ajîiipîDaqj ap 
uaiom xud 



'snpaaA 
saj)i[o)JdH 



•9j'Hlo:>oaqd ap 
ua.toai xud 



•snpuaA 
saj^îioioaH 



00 



OOi« OOOOOOO OO ooooo 



t-i«^^OOO<0 o O o îC O O O o o o O O O O"*" 



SSSSS§Sf5S?5^«g§88^^^^SSSSS 



coift-^Ot-sft^Nî^oo-^-QîDao-goi^O 
l>>Xb«QOaOO)0)aOQOOOO>Od90CdOOOX<90QOQOQOQOQO 






■«!r<N<M«<r*çt-oooooooî50>c*i«^"«^"*'2?^<MXX-"gs 
ao«Ol>»wîoo^^»ftoool^5o»oo>ow5eo■«TOa■^o•«^■«TOO 



c^ 



QO 
<9 



S^ 






o >o X OO o ©I r* 



©l-M 



€0 



ssa 



— o -r- <M W -^ <W <M CO W W •<- 



A ft » 



yp^CfiSO "^ ■••00 



— O 



lO O 00 ifi 

A A <i A 

00 OOOO fO 00 



s 2 



A A A 



I—» A A evr A aW» bîîîaNa «G^Ot"AG^a 



A A 



QOJO-'srOOl^ift— 00i5O000iC0»^O(Nt-00— »A»I>OCO 

r-Oit*oc»r3coo"^<0'e^«o vroso ooooo-^©^«»ft 

CTNC^00«00f0«»ft»flOl>t*O«©ïôb-ç0OO«D«b*r' 



•9f*s*vr^i--.ooo«o«o^'^osoàOG^«veob«oo(N«ïrooo 



U^'^'^OdOOQOtOX 



xo >ci^ -^ xoeoooot- OOOOOOO u) <^ 

AXe400*«rOO iOQOtNGM^O^ OOO 
r-l^Q0XX05OOO0>'-'«'00O©fl00<M$l<N51©i;j-j-< 



o 




04 



ïiî wî ï/5 o àiS io iO ao W5 ^ àO W5 s so « à?5 I So 
Pi (N <N (N 0< C<l (M (M ffll g<i qi C<l 0<1 Ol <N C<1 ffli ' g* 



00 






o o oaft o 00 vr i o 

A«0<«- ^O •ïTOO-*' 

aO ï(0 o t^ ÇO ï> <oooi> I <o 






00 

"ôo" 



«o 



00 



^^^^S^fSIS^'^SIS^^^^^SSSi^'^iSSSio I Si 



o 



55 



UO o 1^ ce G<1 :0 • X 
©1 00 W ^ ^ — I «N 



00 



o 



o 






ce 

Ci 









a S-S ES B*c! 2-C3 S-ca g^c £,= g.c E,a 2,a E^a E, 
.s b^.S çy.S tr^? cr'.S c^-S 5y'*5 t?*-^ o*.^ ^'s ^'s ^«s ^ 



p. a .a', p. s .p .a .a .a .a .a .a 
tj^x çyn &•►< &« trx er"»-! ît'^^ try crxi «5*2 *=^S ^►^ 
.0 .9 .0 .a .a .a .a .a .a .a. a .a 

;vo P^^ p/o P/o ia/T3 ara Q.r:i ç-fo p/o p^^ p/o o^ 






> u 

a ?" 

■•^ fa S 



uo 






es 



a i~^ »»~ ^ïf 

5=^ 53 ® « 



o o 

O ^ 






m 

e 
ri 

h 



Q 

3 













• 

CA 

u 

H 

ca 
o 


/•anssoj 1 


1 Ae«AAaAAaAAA«AftAJ<AAAAAAA 

f ». 1 


K fl 


; uoqjeqa | ^ 


1 • "-"'I 


« « 


i 1 ^ 

r * 1 eo 


1 AAA«AAttAAAAAAAAAAAAAAAi»0 


A • 


\ -au^TO } «1 


1 AA»nAAAAAAAAAAAA»A«AA»AA 


A A 


H 

S 
g' 

a 
o 

ht 


1 1 O" 


aaaaaa«aaaaaaaaa«aaaa«aaI 


A • 


1 -niOJ { i2S 
Vs 1 o« 


«eAAMAA«AAaAAAAAAAAAA«AA 


fi « 


• 


^•uoqaoo j «3 


C^aa«04aaaa«aaaaaaaaaaaa»a 




•uoînoK [ ^5 


© © ' 1 

"Vaaa^aaaaaaaaaa^aaaaaaaa 


Si 

©1- 


. -nceA ' 


-^ 1 


© © 1 

^!-'A»A'^AAAAAAAAAAAAAA*AA»*^ 




' -aqoBA {-2 3 


A»A AAAAAAAAAAAAAA^AAAA 


©1^ 


( -jnaog 


0)d i 


MAA «AAAAAAMAAAaAAAAAAA 


«- 


P4 


< 'âoiiîî np xud 1 
1 •[Bni 'ïnôd 1 


(N9l^04O4(N»lO40q(MC4^?5CoSSSG^(NC0 ««53« 


^ 


1 '^o\ysf np xud 


co ce c*5 ce ^ c'o co <^ <^ co w co co 00 co fi*3 w 00 co 00 co w w 


S 


• 

u 

K 

»^ 

O i 


f •dJîilop9qj ap 1 
, udAoui xud: 


U^ CO Wî WJ © t- (M £2 l« t<. 00 © CO N fc* G<l 00 »^ r- W5 ïx S 1 

l>«ï>l>l^aOt^QO(X 00 aoxQO©oo© ©© oo©oooooooooo 1 


00 


1 'snpudA 1 


M«ao©'^iiî«oooî> — ©«»©c^o-^ooo"«rco©oo«5© 





• 

'1 


( -ajîiioîodq.l ap i 
ua.toiu xij<j 1 


■*■•*■*-■*• ^- ^- ^H ^^ ^- ^- «^ l-H l—l l-H t-N HN l-H l-H HN 1-^ 1-^ HN ^^ • 


10 


1 'snpudA 
^ soj^îiopaH 


»««r <NOl>000005t^ ©CO OOaO ©»'^© C50SC<|iOO5 A "^ 1 


© 




•aj^iiopoq,! ap 
uaAoui xud 






1 ' 'snpuaA 1 
^ soJîîioiaaH 1 


ggg2gSSS|g§§ïïî;:«eSSfe2«'*|5 1 


© 




•8j]nop8qj ap | 

Ui)AOUI \Ud j 




îO 

2 


1 'snpuaA 


^«2*^*î2*'5«*;^OSOOW©©a2W A A A aC^ AOOàg-^ 


i 


FROMENT. 


^•ajinopoqj op j 
uaAom xiJd 1 


t^t^t^ 0000 05 05 ©0 ©C*l C*>^- 05 ©-^ ©"^ ■*• » ^- © © © 1 
■*• ■*• -^ -^ — — •*■ <N N ©1 <N <M e^ — <N <N (N (N (M <M <N ©^ 01 <N " 


1; 


1 «snpuaA 1 
[ swîifopaH j 


co 2S »^ «^ © t^ <*5 ® ôo *!r © ©1 30 00 ©1 00 00 os ©1 QD "^ «0 © 00 


s 

•«r 




• 



QO 
&3 


S &.= ë-.S &.2 &.2 §-.2 »S 2.2 2.2 &.2 g,S 2*2 & 

1 c-x ~M !:^t-j "« ^« c^x e*x tJ^X CTm O'x tJ^X e^M 

p^-o p,'0 p/o &^ P^ euro P^ra Q-ns P/a p,'0 Pure o,-^ 
• •••*• ^^ « • • • 

c > !3 C -s .2 :3 <5 o, -S > « 
1 ^f^'^^'^^^<m07ZQ 


• A 

• • 

• « 





,,,:,^ 


• 

•31Î880J 1 


• 


1 




*ajj9t ap 1 y 
uoqjBqa 1 f 


1 






•oucig j «1 


AAAAAAAAAAMAAAAAAAAAAAAA 


1 
1 




1 £ 

« 1 «o 


A«eAAft-9AAAAA»AAA«AAAAAAAA 






Si 


•9ll|8d 1 5| 


1 


1 




1 o* 


*AfiAe«AAAfiAAAA*AaAA«>A«AA 


1 




.( 
1 

\ 


- 1 • 

•uoqoo3 S'^ 


S -^Sc^sSS^SSSSSS 






1 _: 


1 sssss^^sssss%s?«sgssgssss 

1 ^^^-^x-^.^-^-^^-.-.-^^^^^^-^^^ 


3 




•UBOA j-^S 


1 g§22$Sg 2 SS2 2S22 

1 ^^^^..-^ ^^ ^^^«^^^^^^ ^^^^^^ 


1* 




1 • 


1 S2 gSS S2S 
1 — , 


I 




•jnaoa j ^2 


1 O O o o o o o 


^ 


• 


2) 


'jSon^ np xud 


SSS«S§S§SS5Sc'o««w«Sw«So^8S 


00 




•jSo|i^ np xud 
•\Tsnb 'uiajd 


CCO^O'ÎOOWCCWCCOOOCCOWCOCQWCOOOOÔCOCOC'bCOCOPO 


S3 


a 

a 




•ajîHopaq.î ap 

UdAOUI XUcI 


1 t>i;Ok<-t^L^OOQOQOQOaO^-OOOOOOQOQOX9QOQOOOQ0 1-^QO 


■S 

00 

1 


li3 


•snpuaA 
'saJïi[opaH 




os 


i^ 


» 1 

o ; 

es A 
O i 


•aJïiioiaaqj ap 
uaAoui xij<{ 




c5 

04 




•snpuaA 
saj^ippaH 


8«*as5isssgss§s§assgssggg 






il 


•aJiîfOïoaqj ap i 
uaAoui XI Jd 


AAaAAaAAA;)AAAAA«AACOAA«AA 

1 


« 




•snpuaA 
saj^nop^H 




1» 




*M i 


•a.nïPP»ÏÏJ ap 1 
uaXoui xiJd 1 




1 s 




•snpuaA 1 
sajjîiopaH 1 


^ ^•C>ltfO^^"lO^^^"(5>l^^"^" ^- "*• 


ce 

CD 

13 




^ i 

ss 1 

^ i 


•ajinopa^.ï ap 
uâiCoui xud 




o» 




•snpuaA 
saj^nopaH 


( 




1 


• 

o 

00 


r a J es J e : c : es • a : sa * a là : d : g : a. 

*^*S 2*S s 'S N*S3 N*S N"S N'S 2 -g ^s•a n'H n'S n'S 

fi &«3 PS s^cî g-c S«a Efi E.fi S,cS.sS.gS,câ, 

&« &K &x &«• &« §.« &H &« &« &s S'a &« 
t: g c S ^: g t: § *: g c J û § t; J fe J cj 5:; J cj 

p/O CWT3 fc-O P,'© Wa A-O Oi-O P/O e/C fctS P^ Ql/V 

i i 1 1 -i 1 1 i i 1 M 


* • 



8. 



A 


■3USS0J 1 


la 


■««a^a,. j, ^ ., 


s 

3 


'""• 'il 1 


.. 


»« 4] 1 ■ 


1 

S 


■""■' ' 


•« hil --1 




•noqwa j «3 j S SSSSSSSSSSSSSSggSSSSS 1 g 


;. 


■noiBoi, «a 1 °ssssgs.?ssgissssssssssss 1 ; 


s 


•„„i .= 1 ssssssssssssasassssàsiss i - 


"■ 


■,,„1 •= _2_ 2SSSSSSSSS2SSSS - 




.j„„j .g asssssâwssgiâss " 


^ 


'i?S°L;ï'' assasasissgsssîsassssssssîsT s 


= 




i 




s 


4ÎS™ "-|-SS15S-=Si2-2ï2 = ~S--2 = « 1 


H 




° 


=:K"„ •SS-2SS- ..= — = - -"s—s-S ^ 


i 


■aiiucnwqj ap S S PE2 SS g 


■mpm« ,ï -...«...,„..„;._ g, 


s 


-ss^ :i„£K:ïf:î:S::.!LS^ïS: ï 


.■s 


..S.'h "SS==5rs3SS=-S""S,2S~S-S, g 


g 


■W..IOM.i|„p -£2ES8ïSS-3S"-'"SS3 ="-S ' S 


i 


«SÎSh sfSîsss§Kgasçsss|ïissïies jg 



9BB 



•aiissoj 



.(A 

H 

9 

o 



•9«?q3 












ftAA«e«A»AA*A 



A*Aa«AaAAAAAA I 



A A A A A. A AAAAAAAAAAAAAAaAAA 



SAaeAAAAAAAAaAAOAAAAAAACiA 



AAAAAAAAAAA«A<tA 



a a A A • *> a 



O 



•ailied 



o.S 



A * a a A 



aaAaAAa**aA«Aa*a» 



•nioj 



0.5 



A A A A A a 



AAAAAAaa 



A * a A A a 



/ 'UoqooQ 






AAAaaaAAaA 



a a A a « A a 



a « « a 



^l'ao}now 



-H 

O 






aa«*aAAeAAa«aAeaaaaaaaAa 



•^nBdA 






AAAA»AâAC:«.aeAaoaAAA«Aaa 



•9qoBA 






A»aeAAAAAAMAAaAA«AaAaM*A 



•jn«>a 



^U4 



A A a A A « A. A a A a a 



aaoAaaaaaAA 



; *âO{IH np \Ud 

•ftsiib •xnd'fl 






-il. 

M 

fi 

■s- 

ri 



0< 



•âoiîTf ap.xud 



.^ CO CO ^ CO ^ ^ ^*i os CO CO 00 CO £0 CO CO CO CO ci CO-9d CO ^ 00 



00 
(N 



cS 



H 

E 

o 



•aiinopaqj ap 
uaÀoui xijj 



îiî «^ -^ l-' c<i «o ^ ^ 



©iir^*-l**05aftoao>oo«^i;r^'^ 

o U3 c»'9) 00 r- «o 00 «o *<T (M 



Oi-vco 

l>l>l>l>X)Q0a000Q0Q0Q090O 00 O» 00 90 X. 00 QC O 00 00 00 



•snpua.v 
s8j|il0|aaH 



•srQo»ftoeeoot-oo«co»^i^ooo»'Offoos©ît<«ç^©cor- 

00l>Q0Oa(^O->«TC6 9â0da0C00dC^00l'«OV3?0<^00a0&l 



COt^ 00 



00 



00 
(N 



/ -ejïiioîaaq.i dp 
H 1 naioui xij|i 



i^ Rr<NOO ^cotai-^oi adojr«eot« ^^ 



«TTV <M05 00 



O 



■ 



i 



*sapo9A 



.o A-^iO-T A^i>«o.o>«^ «•-TO«^««f«»co<©w-«-©iCîeo 
■<--•- (N o5 .-^ CN*. 



8 






•ajîipiadifj ap 
uaiooi xud 



A «3 A a 



00 04 «4 A S «5 
.© X <M.04 04 CO 



a A 



C4 — <?< 



A A A a 



-snpuaA 
sdJlHojaaH 



A.OO A a A,-^.çO«^eo A "T A Q^ A « A OO.W.Ç© A « a A A 



«o 



u 



j('aiîiiopaqj ap 






■i 



rsnpuaA 
saj)iio)39H 



^2>lO--er5C00>Ç^C000<Nîiî»-çpe4©4X»0— l>05 85 0:<» 



■m 

o 
.Si 



ajîiioîoaqj.ap 
ua&oui xud 



00 CO *<rCO 'à>co .^p*04 wi<NOO C9«r 0>«OI>O3 «OOi CO 



•«* JOi 



c©«or-Xfc-^ 

■T CO 'Ow' 
l>.O&l>«0000O>©QQÇ|«fO'^. P— ©l'^.Q"*' — Ç4— O"*- 



'snpua.v 
saj^ipioaH 



O4e>^çe0OCO(NODaQt«t^»^>C «09404^000 Q'^OXQO^ 

« 0^54 — co-*"^54e^CT^c<looc^*-o5 -^r -^ -^ ««r « <m 



Si 



a» 



00 



o 

00 
4/5 



00 



4s3 



.S tra ^-g ^-g *=^-S- c^2:e*S cr| b-s b-'S e^g ers & 

«tk ^h «"h ^h -^^x ^'Ik b'K.cy'M tr^ ^h ïtk c^h 
..3 .53 .P .S .p .. P .P .? .s .5» .s .? 

•£•§ &,'« PjW" p/o~pw^- p.fo p^ • »/« e,r« pkTO &/« p/o 



•S «3 

.HÎS 



> ^ 






u 

5 



«8 



mn 









- '9 

** o 

OQ O 



55 Q 



e 

ri 

fi 

ri 
ri 



M 
U 



•8RS80J J 









4» 

lU 



i 'ouBia «5 



" \ -au^q^ j « 



M 



■dUlBd 



— . g 






I 



I - 

uoqoo3 «2 



/ • 



A A A 



AAAAAAAAAA 



A A 



a A A A A 



AAAAASAAAAAAAAAAAAAftAAAA 



A A A A A 



A A A A A A 



A A A A A A A 



A A S A A A A 



AAAAAAAAAAAAAAAA«iAA«AA 



AA*AAAAAAAAAAAAA»AAAaA 



i-uo^now [-23 I 



A A A A 



AAAAAAAAA«AAAAaAAA 






•nH8A 



-2^ j 



A A M 



A A 



AAAAAAAAAAAA 



A A 



•aqoeA j^3 



I _: 



^( 



•Soji^ np xud 



Oi 



j 'Soifj np xud 



A A A A 



A A A A A 



AAAAAAAA^AAAA 



A A « 



A A A 



AAA|^AA«AAAA 



ce;ocececoceQOQOooooâOQO<soooooo'«7^oo 



s^a^saasç s^s;s; ssî 5SS ^ss 2 s2 5g 2S 9g ss a S 

Cj cta Cv *** CQ OQ C3 e»3 C'a C3 viv t'a CO CQ CQ PQ CQ OQ CQ ÇQ co OO PP TO 



91 



09 



Cs3 
Z 

o 

> 

-< 



•ojinop^qj ap 
iia^oui xiid 



AAAAAAAA 



A » a » a * 



'8lipU9A 



AAAAAAAAAA 



« A 



AAaftAft^AAA 



o 



•ajîijopaqj ap 
na\oui xiij 



Od o Od Od Od Od Od O O O O <«■ "^ 



O r- 00 <o -«T a> -^ « I co 



•snpuaA 



o ffO «* <M «^r l'' IL'- <?! 05 00 oo «*? o 



•^ G^04<r6<v^ 



CO 



eM(N«o 



-s 



^ ÇO 00 -r- l- l>« ©I •<* 



09 



O 



•dJîuopaqj ap 

UdAOlU XUJ 



s^® 



!>• cifc^àîîcoSoi "^ëf^fSKvi 






04 ^s:> <^<p- 0000 



•snpuaA 
saj^îlopaH 



fl^©i<o««reoaoo'Noes«P"«T^o 

^ ^* (M 00 T- "" W9 CO ^ t^ 09 M9 







•ajîïiopdq.i ap 

II8\0UI XUd 



V90 iCt^00l>'Oe>H'-<0»ftîftW9t^ 
aO CO O) ST 09 G<l «9 iC (M d (N CO 



C4 



W9 



CO 00 



,ff0'«!r000000G<ï00«^»O"<*»/9«O«OCOCOM0»ftïi9aO«9-^'«»lfti<9 



*snpu9A 



•^ (N©iao^-^cooow9«-«-©l-^^e^M^<^— OO'T'SÎ 



H 

O 

ce 



•ajïHOjooqj ap 

U9A0UI XUJ 



t^NH^OOOQO»/90»(9©IOOOS5aO»C©OW9s^ï>- t-O»^ 
«O •• «9 «V « 0& ©I » •-* CO OS 0> ©« •-< •-< ^ «) 05 0> ©«0> 

COï^t-t-t-OOOOOSOOSOj-jO^OOOOOOj-JOSOSOC 



•snpo8A 



»/9>^e^«*îi500(aOOS©OOQi-*OOQO*0«*'«t«9©«OOCOO>© 

ooc<ie<ioo«'*.*®«9i-HOoao«9*«tao««c<p© — «.o i^ i— ce o 



00 






:a :a :c :û :s !a r^c :c :c :â :c :a 

S*S N'S N'S N-g N-g N-g N-g N-g N-g N-g Kj-g N-g 
a a fl g, a S- c g, a S. a £, a g, a 2.aacsg,c3g.sg, 

•pm C«f4 Cr>>^ 0^p« ~«»N w^>p« O^firt 0^>^ ~*v« o*»!-* V..M o^«M D^ 

&.P.P .3 «P-P.-» «3 .P. S. S .p. 
« &H ïrw ty^x &H &•« tr-^^ &•« tr*>< tr*>«! &•« B'm 
.p .p .p .p .p .p .P .P .p .P .P .p 

pL^Td P/T3 Pi/O P/d P/O P/T3 CWTd CWTd P/P PTO P/P 0,*^ 



> 
p 

<0 



kl 



CO 



5 



•p .5 :s «2 o, 
S ►n ►n •< Oi 



O 



4 



<3 

CO 
01 



s 



© 

!i9 



ce 

09 



94 



•s 



m 

m 

fis 

a 

«S 




2 A 'OUBia 



o 



•au ïîa 



u 

< 



•01 ;lîd 



•aïoj 



•noqooo 



'Qo^nopi 



•in»A 



•«qwA 



•jnaofl 



'^^^ i 



'*y'*f'^'^'*— r«f«f*r'^'*f'^'*f«^«^Mf-^ "^ ^ ^ ^ ^ •« 



•v«r 



I 



w 

o 

£> 



V 



•5 






«.5 



je-l 



— »:4 






,:4 



• rs 

rf 



03 m^ 



*ienb 'xn^ 



*j9on^ np xud 
2 ) 'J^oii?! np xud 

( 'IBlib *UI9JJ 



é\ 



aa 



•wiijoiadq.ï ap 
uaAoui xud 



-«npaaA 
< I 8aj)iio)a9fi 



•ajliiojaaqj ap 
uaAoui xud 



o 



'snpadA 
saJt{|0)aaH 



•aJinotaaqj ap 
^ I aa.iom xud 

o 



*snpua.\ 
saiiiiopaH 



/ -ajîiiopaqj ap 
= I uaiom xijj 

•M I 'snpiidA 
* \ ^dj^îiopaH 



-aiincnaaM i ap 
K ^ ua^oui xu<i 

o 



'snpuaA 
saj)i|opaH 



00 






w 



SSSS5S»?Sg3SgSSSgSSSgSSS8 

2 22 2 2S 2 2! s 2 2 2 s fi **• a c' «< 0* fl* « « (w <N <M ©i 

^"^ ^^^ ^^^ ^^^ ^^^ ^^^ ^^^ ^^m ^^ l*"^ P^'^ (•'N W^M PBM4 ^^i4 ^i^ï tVf Vm4 Hi4 ni4 Mrt ta^rf ^^a ^^^ 



es >iN 00 JO 91 



g «>i^êo 

t«^ Mf ^Ai» <v iQ lo ift lo kA «9 ce 



sr 



coçoQO «O co «0 «0 iQ « <e u) 



SSS'^a 8 gS « gg gggg og^ 



SSSSS^SSSSSSSSSSSSSSSSSS 



ggggsggg%^^gisgsgs>gs%%ssg 



coS^gS«Sg^SSSSSSSSSSS«<?SS 



S2â3£S2&SâS3£3SSESSSSES3 



S^SS?iSS?i%SS?iSSS$SSS%SSSSS 



Sï%;'âS3SSS^gi;S^g^'gSggggSj;Sog. 



^r;»gS-^^^S^%8gSSSS!Sg;;;3(g;«§S 



or^r«aor*t«i>oo0»c»eoooo»QO9»0»o»QeQOc»e>ooooA 






kl' 



^•^<*8rteo«^ 04 ^r t<« 00 M "^ «v I 



KM 



ScQ es ^* '^ o 9 ^ QO ao 
oeoQt<- e»M5a3eoi9ûS 

.o o o «o ^O «^ >^ CQ CO 04 9i| 64 09 04 »H M Mfi-« M e>9 ^ M (M 












go 1^ lO U) l'î 09 «^ 1^ o © b« Od o 01 ' 
i^«)MfCi^Mf^cee)S><eu9o)N 






O 
« 

M 






s 



s 



s 



s 



s; 






QO 



SI 



00 



«0 

us 
«1 






2 ÎS S S ÎS 2 Î2 iS S ÎZ ÎS ® "* 23 »^ >* î2 »Q îfi >Q «** ^ ' 

•V M .^ •- Qi] o) 04 ^ « 04 9i| 0;| co o|^«4^^«^ 



•o 



85gSoS*Sg"*aaârî?g?:??8gS8S8=P 1 2 






• • « • • 



«2 ©••^-"•^ Cr.»« tji.^ ïT.S tj*.3 Çy<«3 C.3 0^3 ÇT-S 0*«3 CT 



a 
s 



s 



g o*K ^a o*a ï^H o*H o«Mi CH tr*H er<M o*« tTM «2^ 
&.«« fc-o c-çj c-^s ft^ crc o,-^ G^'-o 0**0 ft,'6 ftro c^ ^ •* 



Q 

ce 



Ct4 



i2 > .3 "s s o 



•â .S 5 o a. -«^ 



(JS O 



c 






9. 



«MB 



h3 

44 '^ 



H 

08 

U 
I!! 

e 



•oiiîjsoi I I 






'Dueig 



1 4» 



•ou^qo : v>M. 



I S 
I -^^ 



! «i 



•aniBd j « 



•ïnOf[ } « I 



•uoqoo3 j «2 



1 ^ 



•nçoA *'; 



'oqoeA 






•;|na)a ji?J2 



=i 



a. 



*9o|i9 iip xud 



t 



*3o|ix np Yud 



M 

se, 

3 



•aHî^opdqj »p 
uaioui xud 



•«npudA 
^9J|tiop9H 



o 

es 



•ail^o^,)aqj dp 



'sapudA 



<0 



•aJinop9q,i9p 
udXoui xud 



•snpuaA 

S9J)T|0)99H 



^{ 






•9Jïii04J9q.i 9p 

u9Aoui ma 



•8npB9A . 
-S9.llIl0t,)9H 



•ojnï|ovJ9q;l ap 

uoÀoui md 



•BOpuaA 



oc 



ffTJ-gi 






OOOOOOOOOOOOOOOOQOOr^OQ CiO 



^^ r>^ «i^ »^ |_4 HN Nii« ta^ Ni4 ^^ kii^ kii^ l-N ^i4 ^N ^^ ^i4 hH kii^ l-N t^4 



QOOO • nOOQOOOOOOOOeoOOO «O 

*^»^4 ^fm M4 kii^ IMI HN HN M4 ^^ M4 »M »M kii^ ^^ »M »M «i^ »H4 »M 



CM «*5 es e*5 PO eortco îCWCO"^*^ 



91 mm 



• • 






50 



00*000 t-00»0 tiîOOO 



o o 

A 00 QC ft 



©OOOO COOOOOOOOQOOOO^OQOO 



^^^§ttTOTO«W?ÎÎ^WWro«^«W««r*V^'*T •^■VlftlOtfl 



O o ^ o O o o O o O o o o o c O o s. <=> o o o o O 



8^^ ^m^ ^«fc .^kk. ,^«^ ^1^ ^v <i^ ^"^ g^ .^^ ^«^ ^^ ^**. ^^ (*^s _^^^ *«^ ^^ j^^ ^^ ^j /^ 



SO>OOOppOOOQOOOOOOOC:05 0,00 






>0»Q«P<Ot*0©»OOoeOC'10 00« QOî^OOOOOr» 
«»« <N c< « e< Ol CO (N « co co « «N cl 05 « « « 05 rt « « 05 



^1 05 05 **5 CO 05 05 €*9 05 05 ^ w co C*5 Oî CO 4*5 co î'î C5 ?Ô 05 05 05 






i-'î ♦^ «5 d ^ r- »<5 

«^05 di-^tOt^ 



«5 r- ©I 05 «O 

<5I 05 o «^ t- 



00 o CO 2Ô 05 



0(N (MO 30* o tJ^ o l"» i'- r— JO Q 10 I- ïO »>. »o r- CO 

.o» 0© CB-.0» © o ^o »-• »-«.*f» •-iGOO'T'OOOO'-'O'-^OeH 



2Swoo©iooçôca»'-io«w5'«»î2£^'^MîJi-^ior^05ùi 



;e»0 i'*OIClOOQD<OOt*WC'aOÏ^OOOC^ WOW5-- 
i-Ho>-io*^«^"^*^(yi«^<N€0*^©©000'-*»-i»*^'N»-«l' 



OtOOiCeOo— O0505M5r'«C-V0305*^O«*rOOCS»C<Mi<5 
•MiOl— 2>W5>OK5à-oc»*r<0»0©4 vr<MW5- '*ll^0tf5-*'0 



* A A 



1/5 

« Ç' A A A 

05 



o 

iO 

«*«f»AA «A 



A A M A 



3 



<5ë r^ -^ CO t- « «TC9 o Vf -M <M ©■! «M /M rs ;c -N 05 — -M iO 30 i- 

8<5iftOO»<M0505«^Ô5l-^OOOS35l-*~0''f«TOJ05ic^i(5i^»— I 

>^r-r-t^ooaoflOoo050^oocîOooO'^ooop 



ooo'^oçsi'-oeo-'.'OOOiO'N"»»;^ — ^«o-voe»^»»î©o 
»«050'^«>t^l>«^i«e'«ïr«©**r«»rirK5C^-«r'«T'^ac"v**QOO 
«îtffte^^O^iCO^OOWSO^-^r --r 00ii5«»r ^ -i- « -^ W5 -^ S -»- 



oc 



o 

0< 



H5 



«o 



!« 



«O 

<*5 



o 



o 



» 



C5 



ce 
a» 



00 

o 









C>1 



M5 



<M 



05 



GO 



30 



••" 'rt •*" «p» 
«•-• «a •— sK 



&*« crM o*H «TK CTK CTK ï?*« cr>< o"H tTH w« crM 5 ►. 

.5. s. 9.=;. s. s. s. 9. 9. s. p. 9 o^ 

sj^ o,-a cvc s>.rs Ars c--5 c-*^ 2.-0 c-'a ^--c o-'O s-"a fc^ ■^ 



N-2 N's N-s N^s K'S N*g N-g n-s n-s n-s n-s N 

••« c*.s -ty.^ tr*»*** o*.S ©".s c"-!^ ty-p^ o*«— &"* cr-— cr.^- 



-^ r 



't fe *r < «^ -s *-î 



<; (^ c ;^ o 



-r* 



jtn,-^àf- 



ijfa 



«0 



H 
ta 

9 

n 
« 
O 



.^•aijssoi 'i 1 






o 



I M 



«» 



i M 



•«med ! 5 3 
I o 



•uioj j ii| 



I _J 
'aoq303 j «2 



OOOOOiQQOOOO^OOOOOiOOOOOOO 



I -i 



©OOeoOOOOOOOOOQOOQQOÔQQO 



'niï8 






0«OOQS500000W300CSQOOQIC©COÔ 



•dqa«jv iî5 



C4 s (M s s «à 9« ^ s <N <N s 91 s SS 04 ^ % s â*S s oi 



•jnaoa j «3 



©poo©oo©ei©o«e:oc>oooooooop 



le 



$ 



c 
fi 



fi 



=s 



*âo{ii np xud 



04e4(Ne4e4G^9l»l$l9l9ICOeO<N99^c5frl<N — 



coco 00 91 91 



2 j 'âoira np xud 



94 «'^ C^ C3 C9 93 oq Cf? C*? Cv eQ v3 6<3 v9 ffv C*3 v3 «^ Cv C3 CO CQ cr^ cq 



•^ècoo^-v©*-» ©»*rQD9i -^ ^aoeo-"»» — ^ «« 



$ 



00 



K 

K 

o 
> 
< 



•8Jii|op9qj op 



•snpuaA 



S©**(N»-"i^w5uor-©e«i*ooj©»Q©«©o©t«»oii 
ç0»0^O*<T00C0»0'^©»r5t^©*-©^00©tf0—9«— l-* 
«^ «»l "^ -^ o 91 "^ "^ •^ Cl C^ — *T<ro ^ ■!.. ^ c^ .«r 91 ^ 






W)i]OjJ9qj dp 
advoui xuci 



» «k 



00 QOOO •»• 

© — (yi9ioi 



M M A 



(M 



«k « « 









e<i 



•^^oo9ie<i 



I K 



(*snpua\ 
t;0Jin0);)8H 



CM aOOOCO o ^ 



« A 



• SJS • çgiftoo-r »o 



n^ «ï (^3 "— ira 



.J 
o 

ce 



'dj^ijopaq.i op 

Ud'ioUI TU il 



CO 



•;înpuaA 
wjîiiopdH 



© 

00 



00 






91 
91 



© 



s§ 



^ 



à I ud^ou 

« ; 



op»qj ap 

OUI XI JJ 



A A M 



S 






•snpuDA 
f;9J)ilo)09H 



ift "^ «5 00 ■«!• © tO©30 1/5QpC0^ ©<o ^ oo 

»c c*» Ss oc ««r ^ ©r^i/5So^ ©©ao ^ «S 

a<oio^«!r©*Oif)i>-ooQO©©©oc©o ©© 

05 »f5 «5 i«0 î« 90 © — t- ;0 O © © a« © © a © 91 a a » 6>'iQ 

co io — "^ "^T MO «^ 09 Vf co ««r i> r^ 00 © •^ ^ ^» 



001- 



ta 






9Jîi[op9qj op 

UOÀOIU XlJd 



©i/0*9O9«rr-i^'Muo© 

*foo^» ©©oof^aoîo 



enwoioo 

OOUOl-^ QO 



gg^i^Ssa = 



W«OaC©l*-ïn-l'-©© — 00O»Çl — — 05^91»-"^'^O'^O 
■^ ^■^'- -'""^■^ — 91 91 CM 91 9191 q<l<Nl 9101919191 91 91 91 



p i 'siipuaA 



«91©05-^(M©«©©O»0 91©O«0»'0 91M5©«<q'lflîC 
«0^©a«-"><rt-««r00910lO'^©00*q't>'i-a^©9l©© 



n 



00 



© 

91 



00 

03 

. 00 

1 Ci 




' . ^.- 



ifi« 



■mBh 



i 


■»n«oj i 




*=^ 




:'^v,^'^ à 








...,« 4 








■»anO |i| 








s 


■81IIBJ i| 










■om H 










s- 


•nonwD JS5 


aSâSSSSS?S%SÂS^S^ÂSSSSSS 


s 


■uoinoH S= 




_ 


•iiMA ^;3 


SSSSSS^SSSsggSSSiSSggSSS 


s 


•snpBA |ji= 




s 


■jnma 1^5 










5 


■jSoiis np lud 
■ten!) -inaa 




S 


■jSonanpiijcl 1 


Ss;sgst^S3;;!SSSS^SS^^;;^S^s;:s;j; 


!i 


•1 

i 


uaioui lud , 




K 


■enpuai 


^gSggSiagâilsIi^gli^SsSs 


i 




■Wl!l0l3aq,]3p 
naioiu xud 


s SSSP feSgSS ■- nsasSS SS 


i 


•snpuai 


3g?|3S-3^ggHls-S=3S|g-p 


i 




■3j|noi33qj ap 


2, = SSi3g?gS Sïï!2 5SSaffli2=ïi2 


K 


■snpusA 
saji!|0)39ii 


5 ■^gîssSSI'SsâsSSsisS^Hii 


2 

a 


i 

X 


■wi!|oi9aq,| 8p 


■5 saa^s S8SB8SS îs=£S!ass 


s 


-snpuaA 


Kjsssss^ssgssss ■sasssscs' 


i 


i 

i 


■9J1l|oiwq.[ ap 


ssa-s"as-is"Eaas s'-eaa sa 


s 


■snpaaA 


iiipiisiii iagiiâpiiii 





s'l-5î>si>3i.i'i.É si '111.3 î.i'âi'1 

slslsl5'IS'JîsO?§-i's2's ; 



I I ï I É s 

^ •< JS O K O 



• / 

m 1 

n \ 

^ J 

o 


•81ISS0J 1 


AAAAeAAA»AAA«A»«AAAaAA«ft j 




•8JJ8Î ap 1 § 1 
noqjçqô | ^ | 


AsaaAAftftAAAAAaAAAAAAfiAAA j 




1 to 1 


AAAAAAaAAftftA»A«AAAAAAA«A 




y -au^qD j iî| j 


AAAAAAaAAAAaAAA«A>»AA«AAA 

t 1 




FOURRAGE 


1 I cr 1 


«A»AAaAAAe«A»Aft«AAAAfiAAA 




^ 1 fs* 


»»«SAAAAftA»ftaA«AAAAAAAAAA 




• 

i< 

1-4 
1 1 


1 -2 1 


oooooooooooooooooooooooo 


O 


1 -2 1 


SeMG^(NeM(M<M(N(N<M<N<N(M(N^<MCqc^(N<M(M^^(N 


s 


•neaA 


-; 1 

^3 


OOOOOOOOOOOOOOOOOOOCîOOO© 


1 ' 
1 


o 


•oijofeA -23 


1 

1 — ^ — ^ — ^ ^ .^- 


1 
1 ^ 


1 • 


^ ^ -,- .^ -^ .^ -,- ^ -•- ^ ^ ^ — .^ — ^ .^ .^ -.- -^ -^ •«»- -^ -1^ 






PAIN. 


^ 'SoiiîT np xud 1 


(©ço«5r«5f<!rco«ooooooa>'^'M©©oooo55^S22 

GMOl G<1C^NC<1(NC^IC<1<M(M 0000 CO fiasco COCO«©^C^<MO0eO 


^ 


1 'âoïiï np xud 


(Me5|oo©<î^(N«M'<5f^î<oi>i*)«©oço<d*©Sï2Sî2SfiSS 
<wcoeococococo(roeocococo coco coco eo<wcotfoco 00 eoco 




AVOINE. 


<< -djîiiopaqa a j 
1 uaÂoiu xiJti 1 


«o «o l> i> l> 00 1> © 00 Oi o © © © © o» X 00 QO 00 o> o> 00 os 


00 


1 'snpudA 

^ S8IÎI10;38H 


o<o«*»co©i-"Os©»0'^o«eoooo-«-oo©^»ftgeO£-«P 

«o «5 a?3 Oi 05 tfO « « o !0 -^ «o CO 0> vT »«r ©1 "«T ïr-i C5| aO © ^ «o 




»- 


• 

O 
X ' 
O 


f 'aj^ippaq^t ap 
naXora xiJd 


Sî 3î s 


1 s 

1 O 


i 'snpuoA 1 
[ sajîîiopaH 




's 


• 


•9J!ji[opaq,i 9p j 
uaiCora xiij 


5J5 1 

^_^aAAAaaaaft*A<4aaA^^ »«a «aa 

© *52 


X 


1 *snpudA 1 
^ s8i:)i|opaH 




i^ 




•9Jî|[o;oaq,l ap 
1 ndAGui xïj(i 


ïo 00 ©1 vr O co co ;© 00 aoooiOffO t^ac »o d^«o 


Od 


^ 'snpua^ 
, sajînopajî 


t^'2(N<®«o»ac©«!rt^w5©©ac a a aeo<?o «coflO©<o i 






FKOMENT. 


^ 'dJînoïoaqj ap | 
uaAoaix|Jd 


©00©©^.ç>lX«©O © cof àoï^©w^'*'iMv-©c:> 1 
o©i>.afcaooo©GO© — ©tfoo^cO<M(Mcoco<Mco-»-ci-^ — © 




•snpuaA j 
^ saJîîicnoaH j 


^î5^!r'î''Î^S<^«oO"^QOl!ri>©coooo<M:ooor^'=' 1 


-M 


1 

1 


^ 1 

i 

-^ 1 


n| si ••! si si s- ^.S ^^.S N.2 2-2 :.2 n.2 
3 &.2 o-fi &.2 &.2 ë-.2 g.2 g-.2 &.2 &-S &.2 a.2 & 

Ct'm'O^w ct-h cTj^ Wx to^H triH \s*^ o*h ^'^x tT*« ï^^w 

. . P , p .0 .P .0 .P .5 .0 .p . p . p 

p.ro &,'« PTO Pr« P.TS ia/T3 jvo Pi-o ftns çlto p,'^ p^^ 

• ••••• ^if « • • • • 

1 ^ s -g 1 -9 a <§ 1- 1 S .g 


• • 

• • 

• • 

2 <» 

P|2 



10. 



POPULATION COMPARÉE DE L'AVALLONNAIS, 



sous LOUIS XYl ET SOUS NAPOLEON III. 



Le progrès est partout ; il n'est pas un discours officiel ou 
officieux, pas une conversation, pour ainsi dire, où Ton ne 
parle du progrès. Du haut des sublimes inventions de la vac- 
cine, de la vapeur, du télégraphe électrique, des chemins de 
fer et des canons rayés, on jette un regard de commisération 
sur nos pauvres grands pères qui se laissaient décimer et 
enlaidir par la petite vérole, allaient à Paris dans de lourdes 
diligences très peu diligentes ou par le coche d'Auxerre, et ne 
savaient tuer leurs ennemis qu*à cent ou deux cents toises au 
plus. 

Un jour, après avoir entendu de bien belles choses sur le 
progrès, je me suis demandé si je ne pourrais pas, sur un 
point très-important, sur la population, constater le progrès 
d'une manière certaine dans mon pays, dans TAvallonnais. 
Avant la grande révolution on n'avait jamais fait de recense- 
ment exact de la population, mais on avait les registres des 
baptêmes, mariages et sépultures, tenus par les curés, et 
dont les doubles étaient, chaque année, déposés aux greffes 
des bailliages, comme les actes de l'état-civil le sont aujour- 
d'hui aux greffes des tribunaux de première instance. Après 
m'être assuré que les registres des paroisses étaient au greffe 
d'Avallon, je me suis dit : comparons les naissances, décès 
et mariages des communes comprises dans l'arrondissement, 
mais à deux époques éloignées ; la première, comprenant 
quinze années avant la révolution, de 1775 à 1789, et la se- 
conde, quinze années également, de 1846 à 1860, et je ver- 
rai, par des documents certains, irrécusables, quel a été, 
dans mon pays, le progrès sur le point le plus important de 



103 

tous, car il ne s'agira pas des choses, mais des hommes eux- 
mêmes. 

Je me mis immédiatement à l'œuvre, et voici ce que je 
trouvai d'abord .pour le chef-lieu, pour Avallon : 

Naissances. Décès. Mar. 

1'* période de 15 années, 
de 1775 à 1789. 2,097 1,621 Ubi 

2<' période de 15 années, 
dcl8Â6àl860. 1,701 ifiUS 539 

En moins, 396 En plus, 227 En plus, 87 

A ce résultat, je m'écriai : c'est impossible I je me suis 
trompé. Alors je vérifiai mes notes, je refis mes additions et 
soustractions, mais je ne m'étais pas trompé, j'arrivai tou- 
jours à ce résultat, que les naissances avaient diminué de 
396, que les décès s'étaient accrus de 227, qu'en un mot on 
avait reculé au lieu d'avancer, résultat étrange, paradoxal, 
car enfin Avallon s'est embelli, le nombre de ses maisons a 
beaucoup augmenté, le bien-être a fait de grands progrès de- 
puis 1789. 

Persuadé que cette anomalie devait être attribuée à des 
circonstances extraordinaires et dont je ne pouvais me 
rendre compte, je continuai mes recherches dans le reste du 
canton ; dans ces villages dont la population avait été com- 
plètement émancipée en 1789, où l'on voit tant de maisons 
neuves si supérieures aux anciennes, tant de signes de pros- 
périté, j'étais bien sûr de retrouver les preuves d'un progrès 
incontestable. 

Or, voici ce que je trouvai pour le canton entier, en y com- 
prenant Avallon : 

Naissances. Décès. Ifar. 

1" période. 5,121 û,394 1,249 

2« période. 3,921 4,237 1,423 

DIfiérence en moins, 1,200 En moins, 457 En plus, 174 (1) 



(1) CANTON d' AVALLON. 

Détail par communes. 

V* période, de 1775 à 1789. 3' période, de 174 6 & 1860 . 

Naissances. Décès. Mariages. Naissances. Décès. Mar. 
Annay-la-Côte. 137 156 53 142 164 .65 

Annéot. 37 28 9 19 22 9 



404 

Cette fois mon étonnement redoubla. Comment! 1,900 
naissances de moins dans les quinze dernières années ! II est 
vrai qu'il y a 1 57 décès de moins, mais, en définitive, Tac- 
croissement de la population a été de 727 personnes dans la 
première période, tandis que dans la seconde, au lieu d'un 
accroissement, on a un déficit de 316 par l'excédant des dé- 
cès sur les naissances. Peut-on se consoler par un excédant 
de 1 94 mariages de la seconde période comparée à la pre- 
mière? Mais quel progrès dans des mariages inféconds? 

Je cherchai les causes de cette décroissance de la popula- 
tion et je crus l'avoir trouvée. La grande route de Paris à 
Lyon passait autrefois à travers tout lé canton, elle donnait 
des débouchés et de l'ouvrage à une foule de propriétaires et 
d'ouvriers ; le chemin de fer de Lyon ayant rendu la route à 
peu près déserte, une partie de la population a été forcée 
d'aller autre part chercher des moyens d'existence. Cette 
explication me sembla plausible, seulement je ne m'expli- 
quais pas bien comment, avec une population que l'on sup- 
posait diminuée et 4 ,200 naissances de moins, on avait un 
chiffre de décès égal, à 157 près, au chiffre d'avant 1789. 

L'esprit un peu perplexe, je passai à un autre canton, à 
celui de L'Isle-sur-le-Serein, qui, s'il avait souffert, dans sa 
partie occidentale, de la perte de la grande route, avait dû 
trouver une sorte de compensation dans sa partie orientale, 
rapprochée du chemin de fer de Lyon. Je me remis à cona- 
pulser, compulser, et j'arrivai aux chiffres suivants : 



Avallon. 


2,097 


1,621 


452 


1,701 


1,848 


539 


Domecy-s. -le-Vault 159 


118 


31 


98 


88 


59 


Etaules. 


200 


174 


79 


210 


163 


79 


Girolles. 


20Zi 


172 


47 


105 


153 


à9 


Island. 


188 


190 


60 


149 


140 


53 


Le Vault. 


/|58 


liàli 


85 


224 


258 


iOâ 


Lucy-le-Bois. 


325 


295 


85 


284 


308 


87 


Magny. 


Util 


326 


105 


320 


401 


136 


Menades. 


76 


64 


26 


98 


97 


24 


Pontaubert. 


21/^ 


207 


70 


166 


135 


66 


Sauvigny-le-Bois. 


333 


343 


78 


250 


253 


83 


Sermizelles. 


153 


146 


41 


103 


119 


ko 


Tharot. 


83 


loo 


28 


62 


88 


32 


Totaux. 


5,121 


4,394 


1,249 


3,921 


4,237 


1,423 



405 

Naissances. Déeès. Mar. 

1« période. 2,911 2,666 697 

2« période. 2,137 2,û02 787 



Différence en moins, 77/t En moins, 25^ En plus, 90(5) 

Ainsi, dans la première période, raccroissement de la po- 
pulation avait été de 251 par Texcédant des naissances sur 
les décès ; dans la seconde, le déficit est, au contraire, de 
265. Dans ce canton aussi, au lieu de progresser, on re- 
cule. 

Ohl me suis-je dit, pour le canton de Guillon, qui se rap- 
proche beaucoup du chemin de fer de Lyon, dont le sol est 
presque partout d'une admirable fécondité, où l'agriculture a 
fait tant d'efforts heureux, dans ce canton qui fournit au re- 
crutement les plus beaux conscrits du département, nous al- 
lons enfin trouver le progrès. 

Plein d'espoir, je me remets au travail, et voici le ré- 
sultat : 



(i) CANTON DE l'iSLE-SUR-LE-SEREIN. 

Déiail par communes. 







1776-1789. 




1746-1800. 




Naissances 


Décès. 


Mariages. 


Naissances, 


Décès. 


Mar. 


Angely. 


130 


126 


29 


104 


105 


42 


Annoux. 


111 


71 


25 


116 


106 


55 


Athfe. 


89 


95 


21 


70 


74 


36 


Blacy. 


106 


122 


25 


108 


139 


50 


Civry. 


18a 


168 


52 


111 


133 


49 


Goutarnoux. 


128 


106 


21 


105 


152 


44 


Dissangis. 


153 


109 


31 


60 


77 


26 


Joux-la-Ville. 


458 


370 


144 


418 


380 


146 


L'Isle-sur-le-Serein. 


420 


363 


71 


287 


526 


77 


Massangis. 


239 


239 


60 


17Q 


223 


54 


Précy-lo-Sec. 


353 


353 


94 


245 


285 


84 


Provency. 


235 


221 


50 


103 


122 


29 


Sainte-Colombe. 


200 


213 


44 


131 


163 


54 


Talcy. 


105 


100 


26 


100 


118 


41 



Totaux. 2,911 2,656 697 2,137 2,402 787 



406. 

Naissances. Décès. Mar. 

1" période. 2,875 2,329 ' 607 

2« période. 1,894 1,978 725 



Différence en moins, 931 En moinS; 351 En plus, 118 (1) 

Mon étonnement fut au conoble. Comment ! dans un can- 
ton si favorisé l'accroissement était,* avant la révolution, de 
444 personnes, et il y a, dans la seconde période, un déficit, 
faible il est vrai, mais enfin un déficit de 84 personnes. Les 
décès excèdent les naissances. 

Je cherchai une cause à ce fait si étrange sans en trouver, 
et, de guerre lasse, je me dis enfin : mais peut-être, coname 
certaines gens le prétendent, les chemins de fer font-ils un 
efl*et tout contraire de celui que je suppose, peut-être ne don- 
nent-ils de Tembonpoint aux extrémités qu'en amaigrissant 
les parties intermédiaires; peut-être qu'ils font l'eflfet des 
rectifications des cours d'eau qui donnent une impulsion ra- 



(i) CANTON DE GUILLON. 

Détail par communes. 

1775-1789. 1846-1860. 

Naissances. Décès. Mariages. Naissances. Décès. Mar. 

Anstrude. ' 5/i7 270 63 25Z| 258 95 

Gussy-les-Forges. 289 227 50 180 298 75 

Guillon. 403 328 SU 258 261 82 

Marmeaux. i^i ng 35 86 81 SU 

Montréal.. 275 234 56 160 186 51 

ï*ïzy. 212 200 47 107 113 36 

St-André-en-Terre-PLâOO 149 36 106 94 51 

Santigny. 134 92 44 90 91 32 



29 
51 



Sauvigny-le-Beuréal . n 

(avant la révolution, de la 090 «ao aa (^8 70 

paroisse) < u-^u 262 06 [mixc QA 

Savigny-en-Terre-Pl.l V^^ ^^ 

Sceaux. 85 70 30 105 86 36 

Thisy. 81 45 16 97 82 30 

Cisery, , . 

(avantla révolution de la L,c o/> ' «« < 36 SU 24 

paroisse de) sHO 00 25 > e/. lo og 

Trévilly. ( j ôO £io 

Vassy-soMs-Pizy. 132 131 26 102 73 U6 

Vignes. 138 117 29 89 94 29 

Totaux. 2,875 2,329 607 1,894 1,978 727 



107 

pide au courant en desséchant les propriétés riveraines? 
L'explication, toutefois, ne me paraissait pas sans objection ; 
mais, faute de mieux, j'étais tenté de m'en contenter. 

Voyons donc alors les cantons les plus éloignés du chemin 
de fer. Je compulse, en m'armant de patience, les registres 
du vaste canton de Vézelay; mais je fus arrêté un moment 
par une lacune dans ces documents. Les baptêmes, sépul- 
tures et mariages de quatre communes de ce canton, Domecy- 
sur-Cure, Fontenay, Pierre -Perthuis et Lichères, ne sont 
pas au greffe d'Avallon, on n*y trouve que les actes de 
Tétat-civil de la seconde période; je n'ai pas pu faire la com- 
paraison pour ces communes. Mais ces actes qui me man- 
quent n'auraient pu modifier qu'en mal le résultat final du 
canton de Vézelay, car ces quatre communes ont eu, dans la 
seconde période 1 846-1 860 : 

Naissances 688 

Décès 776 



De sorte que l'excédant des décès est de 88 

Quant au reste du canton de Vézelay, après de longues re- 
cherches, j'ai trouvé : 

Naissances. Décès. Mar. 

1" période. /i,2/il 3,911 1,083 

T période. 3,378 3,5/i3 1,25/k 



Différence en moins, 863 En moins, 368 En plus, 171(1) 



(1) CANTON DE VÉZELAY, 

Moins les quatre communes de Domecy-sur-Gure, Fontenay, 

Pierre-Perthuis et Lichères. 





Détail par communes. 










1775-1789. 


« 


1846-1860. 






Naissances. 


Décès. 


Mariages. 


Naissances. Décès. 


Mar. 


Asniëres. 


271 


251 


60 


296 303 


113 


Asquins. 


las 


/ll2 


119 


298 273 


109 


Blannay. 


170 


177 


kl 


7/1 86 


28 


Brosses. 


/i03 


35/1 


100 


885 IM 


15/i 


Chamoux. 


167 


135 


/i5 


188 19/i 


71 


Châtel-Censoir. 


582 


620 


168 


hiii im 


165 


Givry. 


195 


ieu 


51 


91 118 


!\k 



108 

Il n'y avait encore dans ce résultat rien de satisfaisant. 
Dans la première période, l'accroissement de la population 
est de 330 ; dans la seconde, la diminution est de 165 per- 
sonnes par Texcédant des décès sur les naissances. 

Je n'avais plus que le canton de Quarré, et pour celui-là 
j'avais meilleur espoir. L'agriculture y était autrefois si ar- 
riérée et le pays si pauvre ; il tend à changer de face et on y 
voit de nouvelles maisons bien construites, couvertes en 
tuiles, qui font un grand contraste avec les masures cou- 
vertes en chaume, ce qui annonce que Taisance se répand 
dans ces campagnes. Le nombreux bétail qu'on élève dans le 
canton de Quarré et dont le prix a plus que doublé depuis 
quinze ans, doit avoir fait la fortune de ce pays. 

Mais là encore il devait y avoir une déception : 





Naissances. 




Décès. 


Mar. 


!'• période. 


3,288 




2,829 


730 


2« période. 


2,829 




3,890 


868 


Diflfêrence en 


moins^ lib9 £n plus. 


1,061 En 


plus, 138 (1) 


Montillot 


272 


226 


63 


317 


310 114 


Saint-Moré. 


181 


187 


41 


141 


145 46 


Foissy. 


/ 






\ 




(avant la révolution de la 
paroisse de) 

St-Père. 


)607 


513 


155 


120 
)345 


155 50 
373 147 


ïharoiseau. 


175 


122 


42 


94 


106 43 


Vézelay. 


573 


570 


142 


445 


454 131 


Voutenay. 


170 


180 


50 


110 


130 39 


Totaux. 


4,241 


3,911 


1,083 


3,378 


3,543 1,254 



(1) CANTON DE QUARRÉ-LES-TOMBES. 

Détail par communes. 



1775-1789. 



1846-1860. 



Bu&sières. 
Ghastellux. 
Quarré-les-Tombes» 
Salnt-Brancher. 



Naissances. 

236 
254 
887 
309 



SlrGermaîn-des-ch. 573 



Décès. 

190 
163 
681 
255 
466 



Mariages. 

57 
72 

200 
65 
99 



Naissances. Décès. 
164 338 



292 
899 
235 
412 



311 

1,120 

376 

547 



Mar. 

44 
79 

256 
77 

134 



109 

Ainsi, non-seulement il y a 459 naissances de moins dans 
la seconde période, mais 1 ,061 décès de plus, c'est encore 
pis que dans les autres cantons. 

Je sais qu'on peut trouver une explication à cette morta- 
lité croissante et vraiment effrayante. Il y a aujourd'hui^ dans 
le canton de Quarré, plus d'enfants trouvés et d'enfants de 
Paris qu'il n'y en avait avant 1789; ces enfants meurent en 
grand nombre par suite de la fatigue du voyage et de mau- 
vais soins. C'est possible, seulement ceci revient à dire que 
plus les grandes villes s'accroissent, plus il y a d'enfants 
trouvés, plus il y a d'enfants légitimes confiés forcément par 
leurs parents à des nourrices mercenaires, malheureux en- 
fants qui, pour la plupart, vont peupler les cimetières des 
campagnes pauvres. C'est le revers de la médaille des rues 
magnifiques, des boulevards merveilleux, des monuments gi- 
gantesques, des fêtes babyloniennes. 

En résumé, voici, pour l'arrondissement d'Avallon, le ré- 
sultat comparatif et général, moins les quatre communes du 
canton de Vézelay, dont les registres d'avant la révolution 
m'ont fait défaut : 

Naissances. Décès. Mar. 

l'' période (1775-1789), 48,434 16,122 4,362 

2« période (1846-1860). 14,159 16,050 5,079 

Différence en moins, 4,275 En moins, 72 En plus, 717 

Ainsi, à 7â près, nous trouvons le même nombre de décès, 
une diminution de 4,275 naissances, c'est-à-dire de près d'un 
quart, et un accroissement de 71 7 mariages très peu féconds ; 
c'est vraiment à n'y pas croire après 60 ans de progrès. 

Dans la première période, la population, par l'excédant 
des naissances sur les décès, s'accroît de 2,312 ; dans la se- 
conde période, elle diminue au contraire de 1 ,891 par Tex- 
cédant des décès sur les naissances. 



Beauvilliers. 

(avant la révolution de la 

paroisse de) ^777 827 163 

St-Léger de Fourche- 

ret 

Saînte-Magnance. 250 247 74 

Totaux. 3,288 2,829 730 



45 
570 


105 
752 


25 
158 


232 
2,829 


341 
3,890 


95 
868 



110 

Si le résultat de ces recherches avait été tont Topposé, si 
on avait constaté pour notre arrondissement 4,275 naissances 
de plus dans la période de 4846 à 4860 et un accroissement 
de population de plus de quatre mille âmes sur la période 
d'avant la révolution, certes on ne manquerait pas de célébrer 
Timmense progrès qui se serait fait dans la population, suite 
naturelle des progrès de Tagriculture, de Taisance, de la 
bonne administration, etc., etc. Serait-il déplacé, en présence 
du fait contraire authentiquement démontré, de dire que nous 
nous abusons peut-être sur nos progrès, au moins dans notre 
pays? 

En examinant le résultat de nos recherches, la première 
idée qui nous vient naturellement, c'est que la population, 
avant la révolution, devait être dans notre pays aussi consi- 
dérable que de nos jours, puisqu'elle donnait un nombre de 
décès à peu près égal et beaucoup plus de naissances. Si on 
supposait la population plus faible, alors il faudrait admettre 
que le progrès était encore bien plus grand que je ne le sup- 
pose sous Louis XVI. 

Ensuite le nombre des jeunes gens capables de travailler 
fortement ou de défendre la patrie devait être plus considé- 
rable que de nos jours. Sur les 48,432 naissances de la pre- 
mière période, il y en avait au moins la moitié du sexe mas- 
culin, et à vingt-et-un ans il devait en rester, si Ton adopte 
la table de Deparcieux sanctionnée par le bureau des longi- 
tudes, 5,776 qui, sauf les infirmes, ont pu défendre la France 
dans les grandes guerres de la république et de l'empire, 
tandis que sur les 44,459 naissances delà seconde période, 
si l'on compte la moitié du sexe masculin, il ne restera à 
vingt-et-un ans, que 4,436 garçons, c'est-à-dire à peu près 
un quart de moins. Si pour toute la France le nombre des 
naissances avait diminué dans cette proportion, la force réelle 
de la population ouvrière et agricole et de la France militaire 
diminuerait dans un avenir prochain de près d'un quart de 
ce qu'elle était à la fin du siècle dernier et au commencement 
de celui-ci. 

Enfin la mortalité, bien loin de diminuer, a augmenté, 
quoique le nombre des décès soit le même. En eflfet, la nnor- 
lalité est beaucoup plus forte sur les enfants que sur les per- 
sonnes adultes; d'après le bureau des longitudes, un sixième 
des enfants meurent dans la première année, un cinquième 



411 

se parviennent pas à Fâge de deux ans, un quart à Fâge de 
quatre ans et un tiers à Fâge de quatorze ans (p. 215, 1860). 
Aussi, plus il y a de naissances, plus il y a de décès. Lorsque 
dans la seconde période de 18i6-1860 nous voyons 4,275 
naissances de moins et, à 72 près, le même nombre de décès, 
nous pouvons être assurés que la mortalité a été beaucoup 
plus forte. S*il y avait eu, comme à h première période, 
4,275 naissances de plus en quinze ans, nous aurions cons- 
taté les nombreux décès qui auraient enlevé une partie de 
ces enfants. Ainsi, d'après les tables du bureau des longi- 
tudes, ces 4,275 naissances auraient donné en quinze ans 
1,456 décès. La vie moyenne, bien loin d'augmenter dans 
Tarrondissemenl d'Avallon, a donc diminué. 

Comment se fait-il que notre pays soit, sous le rapport de 

la population, dans cette triste position? Est-ce que nous ne 

jouissons pas dans notre arrondissemei^t des principes de 

1789? EsVce que la propriété y est concentrée en un petit 

nombre de mains ? Au contraire, la terre y est très morcelée 

et se morcelé tous les jours davantage. Est-ce que le bienfait 

de la vaccine n'y est pas répandu? Mais il est bien peu de nos 

habitants qui ne soit vacciné, et la petite vérole ne tue à peu 

près personne, malheureusement d'autres maladies tout aussi 

meurtrières l'ont fort bien remplacée, ou plutôt fort mal. Est-ce 

que les malades sont livrés à des empiriques? Au contraire, 

nous avons de nombreux et d'excellents médecins reçus par la 

faculté. Est-ce que nos paysans sont ignares et arriérés ? Mais 

les instituteurs répandent partout la lumière de l'écriture et 

de la lecture, du calcul et de la géographie, et il est peu 

d'hommes et de femmes qui n'aient admiré la civilisation 

et les belles choses dans la grande capitale et n'en aient fort 

profité. Je vois les dimanches beaucoup de messieurs en re- 

dingotie dans les villages et j'admirais dernièrement une 

jardinière en crinoline qui sarclait ses carottes. Est-ce que 

notre pays est pauvre et sans capitaux? Allons donc, nous 

avons de la rente, des actions, des obligations de chemins de 

fer, du crédit foncier, même du mobilier, jusque dans les 

villages et en grande quantité. Est-ce que la justice est mal 

rendue dans notre arrondissement? Loin de là, les magistrats 

sont très vigilants et très intègres. Est-ce que la police est 

mal faite? Comment donc! l'arrondissement s'est enrichi 

depuis quelques années d'une cinquième brigade de gendar- 



142 

merie et d*iin nouveau commissariat de police, tandis qu'avant 
la révolution il ny avait pour tout le bailliage d'Avallon qu'uA 
brigadier et trois cavaliers de la maréchaussée. Est-ce que les 
ingénieurs, les agents-voyers sont inertes; est-ce que Fadmi- 
nistration sommeille? Au contraire, elle nous protège, nous 
surveille, guide tous nos pas, nous enveloppe d'une sollicitude 
continuelle. Et à ce propos il y a des choses bizarres. Sept pa- 
roisses, situées à une petite distance d'Avallon et actuellement 
du canton de llsle : Civry, Coutarnoux, Dissangis, Tlsle, 
Massangis, Provency, Sainte-Colombe, étaient autrefois du 
bailliage de Troyes et de la généralité de Paris, très loin de 
la justice et du subdélégué, le sous-préfet de Tépoque. Evi- 
demment Faction de la justice et de l'administration, à cause 
du grand éloignement, devaient s'y faire sentir fort peu, et 
cependant, dans les quinze années de 1775 à 1789, l'excédant 
des naissances sur les décès^dans ces sept communes est]de 
140; et lorsqu'elles sont] délivrées de celte organisation ab- 
surde et près du tribunal, près de la sous-préfecture, proté- 
gées et contenues par une brigade de gendarmerie placée au 
milieu d'elles, qu'elles jouissent enfin de tous les bienfaits 
d'une administration vigilante, l'excédant des décès sur les 
naissances dans les quinze dernières années est de 219. 
Faut-il en conclure que plus on administre et que l'on croit 
faire de bien aux populations, moins on leur en fait? Ce serait 

absurde aux yeuxjde l'immense majorité des Français. _^ : 

En présence des chiffres désolants que j'ai rapportés plus 
haut, il m'est venu un doute. Est-ce que l'agriculture a fait 
dans notre arrondissement autant de progrès qu'on le pense 
généralement? Les produits nécessaires à la nourriture de 
rhomme y ont-ils beaucoup augmenté? Les habitants de ces 
paroisses, il y a quatre-vingts ans, neMevaient pas trop mal 
vivre, puisque la population augmentait. J'admets bien qu'au- 
jourd'hui on mange plus de viande, plus de blé et moins de 
grains inférieurs; mais si la quantité des bestiaux et des 
mesures de blé a augmenté beaucoup, si tout y est plus abon- 
dant, comment se fait-il que la population y diminue? Et 
cependant l'agriculture incontestablement a fait des progrès ; 
les concours du comice de l'arrondissement d'Avallon sont 
sans contredit les plus beaux du département de l'Yonne, je 
dirai même des départements voisins; la race chevaline no- 
tamment a fait des progrès admirables, comment se fait-il 



143 

donc que la race humaine en ait fait si peu, qu'elle ail reculé 
au lieu d'avancer? 

Après tout, me dira-t-on, si votre pays est en décadence, 
tant pis pour lui ; mais heureusement qu'il est une rare excep- 
tion dans la France et que partout ailleurs le progrès marche 
à pas de géant. 

Il m'est pénible de penser que mon pays fait ainsi tache 
dans la prospérité générale, et que s'il prenait envie à M. le 
sénateur Charles Dupin de faire une nouvelle carte coloriée 
de la France, mon pays serait barbouillé de l'encre la plus 
noire. Pour l'objet qui nous occupe, mon pauvre pays est-il 
donc une anomalie, une sorte de monstruosité? Examinons. 

Neker, dans son ouvrage de Tadministration des finances, 
donne le relevé des actes de baptêmes, de sépultures et de 
mariages de 177Ï à 1 780,et la statistique générale du royaume 
le relevé de ces actes, de 1781 à 1784. Il en résulte que pen- 
dant ces quatorze années le nombre des naissances s'est élevé 
à 13,269,056, et en moyenne à 947,789 par an. Mais il ne 
faut* pas oublier que ce chiffre est un minimum, ainsi que 
l'explique Neker. Il y a un certain nombre de naissances de 
protestants et de juifs qui n'y sont pas ; des pays même ont 
été omis dans ce relevé. D'un autre côté, si la Pitance a perdu 
Landau et Fhilippeville, elle a gagné la principauté de Mont- 
belliard etleComtat-Venaissin, beaucoup plus peuplés, c'est- 
à-dire que pour comparer les naissances actuelles avec celles 
de 1771 à 1784, il faut ajoutera ces dernières au moins 
6,000 naissances, car les populations réunies [à la France, 
déduction faite de celles qu'elle a perdues, donnent au moins 
ce chiffre. En résumé, la France, telle qu'elle est aujourd'hui, 
avait, dans les quatorze années de 1771 à 1784, au minimum, 
en moyenne 955,000^ naissances annuelles. 

Or, dans les quatorze dernières années, de 184H à 1858 
(on n'a pas encore publié le chiffre de 1859 et 1860), le re- 
levé des naissances monte à 13,368,415, c'est en moyenne 
954,582 naissances, c'est-à-dire exactement le même chiffre 
que sous Louis XVI. Il n*y a donc eu aucun progrès sous ce 
rapport, ou plutôt on a reculé. En effet, la population actuelle 
de 36 millions de Français ne donne pas plus de naissances 
que les 30 millions de Français sous Louis XVI (car il y en 
avait en 1789 30 millions, comme je l'ai démontré dans mes 
ouvrages de La France avanP la révolution et De la dém- 



114 ' 

dence et de la grandeur de la France, et s'il n'y avait eu que 
25 millions, comme ont le croit généralement, Targument 
serait encore bien plus fort). Ces 36 millions auraient dû don- 
ner, si le progrès avait été aussi grand que sous Louis XVI, 
1,146,000 naissances annuelles, près de 200,000 de plus. 

D'un autre côté, comme il résulte des publications officielles 
que la population de la capitale et de presque toutes les villes 
de premier et second ordre a beaucoup augmenté, leurs nais- 
sances ont dû être plus nombreuses et par conséquent les 
naissances des petites villes et des campagnes ont dû dimi- 
nuer presque partout, et je suis persuadé que si on faisait 
pour tous les arrondissements essentiellement agricoles un 
travail semblable à celui que je viens de faire pour l'arron- 
dissement d'Avallon, on arriverait à peu près au même résultat. 

Quant aux décès, leur nombre a été, dans les quatorze an- 
nées de 1771 à 1784, de 11,883,918, et en moyenne de 
848,851 par an. Mais pour comparer ces décès avec ceux 
de nos jours, il faut ajouter 5 à 6,000 décès annuels que 
devaient donner ces populations qui sont aujourd'hui réunies 
à la France, ce qui ferait à peu près 854. Or, dans les 
quatorze années de 1845 à 1858, le nombre des décès a été 
de 11,967,297 (1), soit en moyenne de 854,806 par an, le 
même chiffre que sous Louis XVI. 

Mais ces chiffres égaux ne sont pas même exacts. Dans le 

t 

(1) Relevé des naissances et décès de la France entière, moins les 
morts-nés, pendant les giuUorze années i8/i5-1858. 

Décès. 
87/1,023 
858,796 
857,082 
936,833 
992,779 
795,596 
810,695 
817, M9 
775,655 
982,008 
84/1,158 
856,026 
831,/i98 
76/1,701 



Années. 


Naissances. 


1858 


969,3/i3 


1857 


9/i0,709 


1856 


952,116 


1855 


899,559 


185/i 


923,/i61 


1853 


936,967 


1852 


965,080 


1851 


979,907 


1850 


962,972 


18/i9 


995,/i66 


l8/i8 


9/i8,7/i8 


18/i7 


918,581 


18/i6 


983,/i73 


iSU6 


992,035 




Totaux. 13,368^/115 



11,967,297 



445 

chiffre de ces quatorze dernières années ne figurent pas les 
enfants morts-nés dont on a fait une catégorie à part et avec 
raison. Mais avant la révolution ces enfants morts nés, s'ils 
étaient inscrits sur les registres, ne Tétaient pas au registre 
des baptêmes puisqu'ils n'étaient pas baptisés, mais dans 
celui des sépultures. Sans doute plus d'un enfant mort-né 
n'était inscrit ni aux baptêmes ni aux sépultures, mais tous 
les curés soigneux ne manquaient pas de les mettre dans ce 
dernier registre. Or, maintenant les enfants morts-nés sont au 
nombre de 30 à 40 mille par an, et il devait y en avoir autant 
avant la révolution ; dès lors il devait y avoir à cette première 
époque, au minimum, 15^000 décès annuels de moins que 
de nos jours lorsqu'il s'agit de comparer les décès des deux 
époques; d'où j'en conclus que la population augmente moins 
aujourd'hui dans la France entière que sous Louis XVI. Il 
est vrai que les quinze premières années du règne de Louis 
. XVI furent certainement l'époque la plus prospère, la plus 
heureuse de l'ancienne monarchie, ce qui, par parenthèse, 
n'empêcha pas la plus terrible des révolutions. 

Il est un fait certain, c'est que de tous les Etats de l'Eu- 
rope, sauf la Turquie, la France est le pays où la population 
augmente le moins. Pourquoi cela? — Pourquoi? Le progrès 
peut être. — Pourquoi? II est écrit : cherchez et vous trou- 
verez. ' 

Raudot, 

Ancien représentant de TYonne. 



LA PUISAYE. 



C0UP-D*CE1L SUR LA PUISAYE. — SES ASPECTS. — SON LANGAGE. 
— SES MOEURS. — BLÉNEAU. — SAINT-EUSOGE. — GHAM- 
PIGNELLES KT SON CHATEAU. 



I. 

Que n'a-t-on pas dit, depuis vingt ans, que n*a-t-on pas 
écrit au sujet de la Puisaye ? Livrée à Tabandon et presque à 
Toubli durant les cinquante années qui ont précédé cette pé- 
riode, la Puisaye se trouve aujourd'hui vengée des préven- 
tions et des injustices du passé. Autant on la négligeait, 
autant on s'en occupe; autant on la dédaignait^ autant on 
l'exalte. Elle gagne, d'ailleurs, chaque jour à être mieux 
connue. 

En 1790, lors de la formation des départements, celui du 
Loiret, découpé dans l'ancienne province de l'Orléanais, sem- 
bla répudier cette modeste et douce^ alliée qui lui appartenait 
cependant depuis des siècles par son administration, ses ha- 
bitudes, son langage, ses relations de toute sorte; par son 
histoire et même en grande partie par sa position géogra- 
phique. Elle fut incorporée tout entière au département de 
l'Yonne avec les populations duquel elle n'avait guère eu jus- 
qu'alors que quelques relations obligées de voisinage (1). 

Dans les commencements du nouveau régime, l'établisse- 

(1) Aujourd'hui même, après soixante ans de séparation adminis- 
trative, on voit encore prévaloir la force des anciennes habitudes. 

Les populations de la Puisaye en général se portent plus nom- 
breuses et plus volontiers aux marchés deChâtillon-sur-Loing et aux 
foires de Gien et de Montargis que sur Toucy, Auxerre, Aillani et Joi- 
gny. Sans doute la différence des distances entre pour quelque chose 
dans ces préférences ; mais la conformité des usages, les sympathies 
nées d'anciennes relations maintenues à travers tous les obstacles, n'y 
sont certainement pas étrangères. 



417 

ment d'un district à Saint-Fargeau, son chef-lieu, lui avait 
donné de sérieuses espérances. Mais, si légitimes qu'elles 
fussent, ces espérances ne tardèrent pas à s'évanouir avec le 
changement des circonscriptions administratives qui rédui- 
sait bientôt le rôle de Saint-Fargeau aux proportions extrê- 
mement amoindries de chef-lieu de canton. La petite province 
de Puisaye se trouva ainsi définitivement reléguée, comme 
une orpheline, dans Texil de ses gâtines incultes et de ses 
forêts inaccessibles, au plus profond de l'arrondissement de 
Joigny. La situation n'était certes pas brillante : pauvre pré- 
sent, triste avenir I 

C'est égal : loin de se décourager dans cette nouvelle 
épreuve qui comptait tant de sœurs aînées, la Puisaye ne se 
fit même pas boudeuse ni inquiète. Elle travailla, elle défri- 
cha ses gâtines ; elle se mit à l'çeuvre si résolument, elle 
dépensa tant de sueurs et d'intelligence qu'elle finit par 
vaincre les préjugés, conquérir un rang, attirer et fixer l'at- 
tention. Branche violemment séparée de sa tige, la Puisaye 
avait trouvé en elle-même assez de sève et de vigueur non 
seulement pour vivre, mais pour produire de nouvelles pousses 
et, plus efficacement secondée dans la suite, atteindre les 
hauteurs où nous la voyons parvenue. 

Depuis moins d'un demi siècle, la Puisaye a vu doubler à 
peu près le chiffre de sa population et décupler la richesse de 
ses produits et la valeur de son territoire. 

IL 

C'est la loi de 1836 sur les chemins vicinaux qui marqua 
pour la Puisaye l'ère décisive des réparations ; et c'est l'un des 
promoteurs les plus actifs de.cetteloi, M. Chaillou des Barres, 
qui s'en fit le principal et glorieux exécuteur (1). 

(i) M. le baron Chaillou des Barres est un de ces hommes dont la 
mémoire, les travaux et les bienfaits ne doivent jamais périr. Son 
nom vénéré vit encore partout dans le département de l'Yonne, et 
particulièrement en Puisaye, dont il représentait un des cantons au 
conseil général. Longtemps secrétaire de cette assemblée, M. Chaillou 
des Barres fit des procès-verbaux de ses délibérations une œuvre 
hors ligne et qui mérita à plusieurs reprises d'être recommandée 
par le ministre comme le modèle du genre C'est sur son rapport que, 
dans la session de 1852, furent arrêtées les mesures d'organisation 
provisoire des chemins vicinaux dans le département de l'Yonne. Il 

11. 



4 

A eette époque, la Puisaye était littéralement inabordable 
aux voitures. Ses voies de communication étaient si rares ou 
si difficiles qu'on pourrait dire qu'elles n'existaient pas. Ses 
bois et ses charbons arrivaient très-péniblement, très-oné- 
reusement au port de Rogny, et ses autres produits, de plus 
en plus nombreux, languissaient aux trois quarts faute de 
moyens d'écoulement. 

Ce déplorable état de choses n'avait pas échappé aux re- 
gards si pénétrants et si judicieux du baron Chaillou des 
Barres. II habitait, il aimait la Puisaye sur les confias de 
laquelle est situé le château des Barres. Dès longtemps il 
avait étudié et connaissait à fond les ressources et la valeur 
du pays^ ses intérêts, ses besoins. Il s'en était posé généreu- 
sepoent le champion^ et, remise aux mains d'un tel avocat, 
une cause aussi juste ne pouvait manquer d'être gagnée. 

Même avant la loi, M. Chaillou des Barres avait beaucoup 
fait déjà pqur arracher la Puisaye à ses boues et à ses préci- 
pices. Mais des efforts isolés, quels qu'ils fussent, ne pou- 
vaient se comparer à l'action collective d'un service large- 
ment organisé et subventionné, à cette puissance des forces 
de toute nature apportées par une loi au bénéfice de laquelle 
la Puisaye fut appelée une des premières, avec des droits inr 
contestables sans doute, mais grâce aussi à l'influent concours 
de >M. Chaillou des Barres et à la légitime autorité dont il 
jouissait au sein du conseil général. 

Avec les chemins vicinaux, la vie active pénétra enfin dans 
celte pauvre province de Puisaye si longtemps déshéritée et 
vouée à l'immobilité. Le commerce et Tindûstrie s'y déve- 
loppèrent avec les idées de progrès, d'émulation, d'aisance et 
de bien-être. Le mouvement de la circulation y prend chaque 
jour de nouveaux accroissements. 

III. 

Hais que parler aujourd'hui des routes belles et fréquen- 
tées? Même en Puisaye, c'est là désormais un sujet de vieux 

proposait les années suivantes une série de mesures qui, heureuse- 
ment expérimentées dans nos localités, devinrent le point de départ 
de cette excellente loi du 3i mai 1836 pour laquelle on a emprunté 
au rapport de AI. Chaillou des Barres son plan de classification des 
chemins et jusqu'aux noms qu'il avait créés pour chacune de* leurs 
catégories. / 



449 

style, un anachronisme : arrière I Voici venir les chemins de 
fer. Déjà ils sont à nos portes, emportant tout sur leurs ailes 
de feu. Déjà le sifflet perçant de la locomotive est venu ré- 
veiller de son sommeil séculaire cette vieille terre dont la 
poussière renferme tant de tombeaux et de ruines. A ce cri 
nouveau, ses habitants ont tressailli de désir el^d'impatience. 
La génération actuelle marche si vite ! que dis-je, marcher? 
elle court, elle vole. En quelques Jours les niveaux §onl tirés, 
les plans dressés, la ligne entière tracée. Que faut-il de plus? 
L'examen, puis Tapprobation des pouvoir^ compétents et le 
vote des millions jugés nécessaires. 

Encore quelques années, ô Puisaye, terre classique des om- 
brages et de la solitude, paisible patrie des jougs et des 
charriots à bœufs ; encore quelques mois peut-étrç, et les 
pionniers seront à Tœuvre pour déchirer le sein de tes mon- 
tagnes, combler tes vallées et préparer la voie à ce géant mo- 
derne irrésistible, la vapeur I Et, toi aussi, tu verras bientôt 
s'élancer brusquement, comme par bonds immenses, de lon- 
gues files de v^agons à travers les mille accidents de ton sol 
surpris et ébranlé 1 

Une branche de railsvay nous arriverait vraiment fort à 
point. A Pheure qu'il est — jugez par là du bon vieux temps 
— à rheure qu'il est, il faut encore trois jours et deux nuits 
de voiture aux habitants de Textréme Puisaye pour aller 
témoigner, plaider, solliciter au chef-lieu de Tarrondissement 
ou du départemeiit. C'est une promenade de HO à 1 50 kilo- 
mètres, aller et retour. La voie de fer en projet qui doit tra- 
verser cette partie de la Puisaye pour déboucher sur Auxerre 
ou sur Joigny, en abrégeant ces énormes distances, abrége- 
rait du même coup, à part ses autres avantages, une foule de 
tribulations très onéreuses ; elle couperait court à des diffi- 
cultés de transport incompatibles avec les exigences de notre 
époque et qui rappellent le coche accéléré d'Auxerre à Paris. 

Tout p'est pas heur et profit, du reste, dans ces 'grandes 
métamorphoses qu'apporte le railway à ses nouveaux pos- 
sesseurs. Certains intérêts locaux s'en accomodent fort peu ; 
certains tempéraments ombrageux sont pris d'attaques de 
nerfs à la vue des premiers convois ; ils n'aiment pas, ils re- 
doutent ces transformations à la minute. On se demande où 
tout cela doit aboutir ; on craint des retours, des revers de 
médaille; on regrette la sécurité des diligences et des coucous 
et le passé aura toujours ses admirateurs. 



120 

Il faut bien en convenir, la locomotive, pour être arrivée en 
plein dix-neuvième siècle, exerce parmi nous avec une rare 
insolence le droit du seigneur au Moyen Âge. Sa machine 
ultra-féodale renverse, brise et passe impitoyablement partout. 
Que sa baguette magique trouve moyen de fendre les rochers, 
percer les monts à jour, franchir les cours d'eau et les vallées 
profondes,, à la bonne heure I on admire les prodiges de son 
art et Ton y applaudit. Hais, quand on la voit abattre un quar- 
tier dans telle ville, r^ser la moitié de tel village, mutiler 
comme à plaisir la campagne et les beaux domaines aux sou- 
venirs séculaires et respectueusement transmis de génération 
en génération, voilà qui n'est pas toujours pris en aussi bonne 
part. On trouve que la nouvelle Puissance, indemnité comprise, 
fait payer souvent fort cher son droit de joyeux avénemenl (1 ). 

Elle rompt en visière avec toutes les habitudes, les tradi- 
tions et les véhicules du passé ; cependant on se dispute les 
faveurs de cette reine du jour. Elle brûle, elle dévore autour 
d'elle : n'importe, on s'empresse, on se battra bientôt pour 
l'honneur de la voir passer plus près de sa porte et pour le 
plaisir d'être éveillé dix fois chaque nuit par le son aigu de 
ses sifflets. 

Hais laissons la, cette terrible adorée, poursuivre sa course 
triomphale à travers les fiefs que lui prodiguent d'une main 
si libérale les serfs de la civilisation, et rentrons en Puisaye 
en attendant qu'elle en vienne prendre possession à son jour. 
Elle porte, dit-on, dans ses flancs les secrets de l'avenir: 
parlons du passé ou bien du présent sans trop prévoir et 
nous alarmer. Après tout, l'avenir n'est pas un monopole ; 
d'ailleurs, il n'appartiendrait encore pas exclusivement aux 
locomotives. 



(1) Un exemple entre mille: Le maire de Gtiampcevrais, proprié- 
taire important et l'un des cultivateurs les plus habiles de la Puisaye, 
se trouve avoir réuni depuis vingt ans par suite d'acquisitions et d'é- 
changes successifs, environ six à sept cents hectares. 

£h bien, les plans du projet de chemin de fer coupent sa propriété 
en deux parties à peu près égales sur un parcours de quatre kilomè- 
tres et au-delà. 

Un autre riche propriétaire de la même commune, menacé dans des 
proportions à peu près égales, a cru devoir suspendre les travaux de 
construction d'une maison importante dont il venait de poser les pre- 
mières assises au milieu de sa propriété que le railway doit entamer 
et partager comme la précédente. 



121 

IV. 

La Puisaye est une de nos contrées les plus riches en sou- 
venirs historiques. Ses immenses ferriers témoignent de Tim- 
portance qu'elle avait acquise dans des temps fort éloignés 
et dont rhistoir'e n'a pu encore pénétrer le mystère ni même 
préciser les époques. 

Saint-Fargeau, avec ses mille ans de date et son château, 
éveille les noms célèbres du fils de Hugues Capet, de Jacques 
Cœur, des Chabannes, de M"® de Montpensier et de tant 
d^autres dont les physionomies diverses ont été reproduites 
avec tant de finesse, de vérité et de bonheur par le pinceau 
inimitable de M. Chaillou des Barres dans sa notice sur le 
château de Saint-Fargeau. 

Des noms, des souvenirs également célèbres et plus anciens 
encore se rattachent à la ville de Bléneau, qui existait dès les 
premiers siècles de Tère chrétienne et dont le château-fort et 
les bastions voisins furent illustrés si longtemps par la royale 
maison des Courtenay. Ici, du reste, chaque village, chaque 
ferme où vous posez le pied a ses ruines à vous faire voir, ses 
souvenirs à faire revivre, son histoire à raconter. 

Bléneau a eu le rare bonheur de trouver, dans un vieil ami, 
un historien aussi consciencieux qu'éclairé : j'ai nommé 
M. Déy, ancien inspecteur des domaines dans l'Yonne, et 
aujourd'hui directeur à Vesoul. Mais M. Déy, après avoir pu- 
blié dans l'Annuaire de 1 848 un aperçu historique remarqua- 
ble de la ville de Bléneau (1), ne s'est pas tenu pour satisfait. 



(1) Au milieu de ses savantes recherches et commentaires sur les 
origines de la ville de Bléneau, sur l'étymologie de son nom et de 
celui du Loing, M. Déy a commis une erreur matérielle que nous 
croyons devoir signaler eo passa^it. 

Armé du procès-verbal de consécration de Tautel de Tabbaye de 
Gluny, en 1095, dans lequel il est dit, à propos des limites géogra- 
phiques des immunités de l'abbaye: Versus Trinorchium^bannus 
terminus est super rivulum quem dicunt Lonçam Aquam^ inter Blch 
noscum et Donziacum; M. Déy croit reconnaître le Loing dans 
lonçam aquam^ et Bléneau dans Blanoscum. 

Mais, à part que B/ano5cu«7i n'a jamais voulu dire Bléneau, la rivière 
du Loing n'est nullement située entre cette dernière ville et celle de 
Donzy, qui est à quinze ou dix-huit lieues du Loing et dans une di- 
rection opposée à son cours. D'ailleurs, le Loing ne prend pas se 
source dans les montagnes de la Nièvre, comme l'indique encore 



123 

Il s*est livré à de nouvelles recherches, à de nouvelles études 
qui lui ont permis, quelques années plus tard, d'étendre son 
cadre et de nous donner dans Thistoirede la ville et du comté 
de Saint-Fargeau un travail à peu près complet sur la Puisaye. 
Ce travail d'ensemble forme un volume de 430 pages dont le 
bulletin de la Société des Sciences ^ publié successivement 
les livraisons de 1856 à 1860, époque où cette publication a 
été terminée. 

Il faut être doué d'un grand talent d'investigation et d'un 
esprit à la fois judicieux, patient et exercé pour réunirdes 
quatre coins d'une province tant de matériaux divers ; coor- 
donner les dates et les faits ; assigner sa place et son rôle à 
chaque localité, à chaque événement, à chaque personnage 
qui entre en scène ; et composer enfin de tout cela un livre, 
c'est-à-dire un édifice. Peut-être certaines parties auraient- 
elles demandé de plus grands développements. Quoi qu'il en 
soit, le livre de M. J)éy est rempli de faits, de critiques sa- 
vantes, d'appréciations personnelles, sans doute, mais géné- 
ralement raisonnées. Il se divise en quatre parties : Temps - 
barbares; Moyen Age; Tempsmodernes; Age contemporain. 

La première partie remonte aux temps les plus reculés, les 
plus obscurs de l'histoire, et s'arrête au x« siècle; 

La seconde embrasse la grande période féodale si tour- 
mentée» si guerroyante, qui s'étend du xi« au xvi^ siècle ; 



M. Déy, mais tout simplement dans le grand étang de Moutiers qui 
réunit les eaux de tous les versants voisins et dont la décharge, gros* 
sie des eaux du Bourdon, donne naissance à la petite rivière. 

Quelques pages plus loin, M. Déy, parlant des arbres gigantesques 
connus sous le nom de Rosny et qu'il a vus dans la cour des fermes 
et sur les places publiques de plusieurs communes des environs de 
Bléneau, signale les rendez-vous de chasse du Rosny des Gays, du 
Rosny des Messants et dcxcelui des Carbons^ les seuls Rosny qui 
soient restés debout dans la circonscription. Puis il ajoute interrogati- 
vement : Dans quel temps et à quelle occasion ces arbres commémo- 
ratifs ont-ils été plantés ? 

Voici la réponse à sa double question : 

Vers la fin du xvi* siècle, le grand ministre Sully, îjmppé du bon 
effet produit par un arbre magnifique planté au milieu de la place de 
son pays natal (Rosny, Seine-et-Oise), conçut et exécuta immédiate- 
ment le projet de faire planter un arbre sur la place publique de 
chaque commune du royaume. L'exemple fut suivi par les particu- 
liers, et la France, vingt ans plus tard, comptait cinq cent mille 
Ro$ny* 



<23 

La troîMème partie correspond à l'époqae da pouvoir mo- 
oarcbiqae proprement dit : à la domination, à l'autorité des 
rois de France qui expire avec la Révolution ; 

Enfin, la quatrième, restreinte aux limites si rapprochées 
de ces deux dates — 1789 et 4800, — n*est pas la moins 
féconde en événements, en péripéties, en résultats profonds 
et imprévus. 

Telle est Téconomie de l'ouvrage de H. Déy, qui remarque 
très-judicieusement que, par une saisissante coïncidence, cha- 
cune des grandes phases de notre histoire nationale vient se 
refléter dans l'histoire de la Puisaye. Mais cet ouvrage parle 
peu des habitudes de vie qui régnent dans la Puisaye; de ses 
aspects physiques, d'une foule de locutions vulgairement en 
usage parmi ses habitants et qui en font une langue à part. 
L'idiome d'un peuple, d'une province, le climat qu'il habite. 
Pair qu'il respire, ses usages, son costume, sa vie intérieure 
ne marquent-ils pas d'un cachet infaillible son caractère, ses 
mœurs, ses tendances, ses progrès, et à ces divers titres ne 
fonlHils pas partie intégrante de son histoire? Ce sujet mo- 
deste, inédit et plus en rapport avec nos faibles forces, nous 
a paru assez intéressant à étudier et à faire connaître. Aussi 
bien, il n'y a pas de temps à perdre si nous voulons garder 
mémoire des vieux types nationaux déjà fortement altérés, 
avant la grande fusion générale des sociétés et des langues 
dont nous sommes incessamment menacés par l'inondation 
universelle des chemins de fer. 

Nous y ajouterons quelques notes recueillies, glanées, c'est 
le mot, après M. Déy — qui ne laisse guère après lui — sur 
la ville de Bléneau ; sur Saint-Eusoge, commune de Rogny, et 
sur le château de Champiguelles emporté avec tant d'autres 
par la tempête de 93. Nous aurons, du reste, occasion de 
faire plus d'un emprunt à M. Déy dans le cours de cette 
notice. 

V. 

ASPECTS DE Là PtJISATE. 

De ce que la Puisaye est un pays montagneux par excel- 
lence, on conclut volontiers pour elle à une riche variété de 
perspectives et d'horizons. C'est cependant une erreur. 

En général, ses montagnes ont un caractère particulier et 



124 

circonscrit ; elles sont d'ailleurs si rapprochées les unes des 
autres que, comme points de vue, elles se nuisent réciproque- 
ment. Vous ne trouvez pas ici, ainsi que dans les environs de 
Tonnerre, de Saint-Florentin et de Joigny, de belles chaînes 
se détachant régulièrement sur un long parcours au milieu 
de vastes plaines ouvertes de tous côtés et offrant aux regards 
une foule de gracieux paysages et des horizons illimités. La 
Puisaye ne présente guère qu'une suite de coteaux, de mame- 
lons inégalement, bizarrement découpés, s'élevant en désordre 
à divers intervalles sur un sol déjà fort tourmenté et se suc- 
cédfint à l'infini à travers les mille méandres décrits à leurs 
pieds. 

Otez ces géants de granit qui vont là-bas escalader le ciel, 
et vous aurez, dans l'ensemble de la Puisaye, une miniature 
à peu près exacte des Pyrénées ou des Alpes. 

Mais ce qui achève ici le tableau, ce qui lui donne un cachet 
vraiment original, ce sont ces bouquets de bois semés çà et 
là le long des pentes; ce sont. surtout ces bouchûres inévi- 
tables dont le double rideau non content de sillonner en tout 
sens le sommet de chaque mont, descend luxueusement dans 
les détails de chaque val et court encore avec une sorte d'a- 
charnement à travers les ravins les plus étroits, les plus acci- 
dentés, sans en oublier aucun caprice. 

On dit que les bouchûres puisayennes sont des haies con- 
tinues^ pour clore les champs et nécessaires dans un pays de 
pâture et d'élève. Oui, mais ce n'est pas que 'cela. Il y a 
d^abord la haie proprement dite, plantée en ronces 6\x en 
épines, haute de un ou deux mètres et qui ne diffère pas 
beaucoup des haies de tous les pays. Mais ce qu'il y a de re- 
marquable, c'est que ces haies sont bordées de gros arbres, 
chênes, coudriers, charmes, ormes, châtaigniers, écourtés, 
pour la plupart, à 8 ou 19 pieds du sol et produisant des 
pousses à l'instar des têtes de saules. Rien de plus singulier 
que ce pêle-mêle d'arbres non alignés, torlus, inclinant l'un 
à droite, l'autre à gauche, incultes de pied en cap et produi- 
sant dans leur parfait désordre toutes les rusticités et les 
contorsions, toutes les vigueurs et les infirmités de la grande 
race arboréenne. Sous ce rapport, la Puisaye c'est le parc de 
Versailles à rebours. 

Dans les fonds, il y a moins i'étrognes; on laisse volon- 
tiers la liberté aux futaies, et dans le voisinage des étangs, 



425 

où le terrain est encore plus couvert, il n'est pas rare de ren- 
contrer des chênes de quatre-vingts pieds d'élévation et de 
cent mètres d'envergure. Les champs abrités par eux n'en 
donnent pas de plus belles récoltes. 

En enfilant le dédale de ces longues allées, l'étranger, qui 
ne voit que quelques pas devant soi, hésite à s'engager plus 
avant, la multiplicité des voies qui se croisent venant accroître 
son embarras dans le.choix de tant de routes sans issue ap- 
parente. Mais l'embarras dure peu : quelque direction qu'il 
ait prise, il aboutit fatalement à un village, à une ferme, à 
une manœuvrerie ou à un château. Car, c'est encore là un (les 
caractères essentiels de la Puisaye, d'avoir des habitations 
disséminées sur toutes les parties de son territoire. Citons, 
pour exemple, le canton de Bléneau qui, sur une superficie 
de moins de 25 mille hectares et indépendamment de ses 
huit chefs-lieux communaux, ne compte pas moins de 430 
hameaux et écarts de toute espèce. 

Le seul canton de Saint-Sauveur offre, par exception, quel- 
ques sites pittoresques et des points élevés. La Montagne 
aux allouettes, entre Sougères et Sainpuits, est en renom de 
serpolet et de fins levrauts. Celle du Roi-Chaty également, 
entre Lainsecq et ïhury. Mais le plateau le plus élevé de la 
Puisaye, c'est celui qui forme point d'intersection entre ces 
deux dernières communes et Sainte-Colombe, au-dessus du 
hameau des Jarlois. Il mesure 380 mètres d'élévation, et ce 
Mont-Blanc de la Puisaye ne le cède guère, dans l'Yonne, 
qu'aux hauteurs du Morvand qui avoisinent Quarré-les- 
Tombes. 

A part trois ou quatre filets d'eau intermittents, qui coulent 
comme ils peuvent à travers tant d'aspérités et d'obstacles, 
la Puisaye ne possède qu'un seul vallon, celui du Loing, mais 
qui se prolonge dans sa plus grande traversée, de l'Orme-du- 
Ponl à Rogny. Ce vallon, étroit, sinueux au possible, se com- 
pose en grande partie de praîries d'une étendue moyenne de 
5 à 600 mètres sur chaque rive. Parallèlement à la petite 
rivière dont elle emprunte les eaux et un peu au-dessus, à 
partir de Saint-Privé, coule, à mi-côte, la belle rigole ali- 
mentaire des canaux deBriare et du Loing. 

En résumé, la Puisaye est un vaste échiquier très irrégulier, 
dont les cases originales sont chaque jour plus compromises 
par les abattis, plus défigurées par les chemins vicinaux et 



126 

sttf lesquôlles, la panie engagée, il ne serait pas facile de 
dentier éùliec et mat. C'est encore, mais c'était surtout autre- 
fois une collection infiniment variée de fourrés mystérieux oh 
les druides de notre vieille Gaule ont dû rendre plus d'un 
oracle. 

Les savants ont beaucoup discuté sur l'étymologiedeson 
nom ; tous s'accordent à lui reconnaître une origine celtique, 
mais ils diffèrent dans la décomposition et l'interprétation des 
détails. L'un veut faire dériver la première syllabe Put de 
poiser, verbe celtique qui signifiait enfoncer dans la boue^ 
patter. Des chartes du xii^ siècle, qui intitulent la Puisaye 
Poiseia, viendratetit à l'appui de cette opinion. Un autre fait 
intervenir js^oe/ qui signifie lac, marais, étang. Suivant un 
troisième interprétateur, le nom de Puisaye serait formé sim- 
plement de Puy, montagne, et say, forêt. 

Sans plus ample informé et n'ayant pas d'ailleurs la science 
requise pour apprécier la valeur vraie de ces sens divers, nous 
les adopterons tous à la fois. Aussi bien> la Puisaye n'abonde- 
t-elle pas également en montagnes, en forêts, en fondrières 
et en étangs, sans oublier le poisson? 

VL 

LANGAGE. 

Malte-Brun évalue à 800 le nombre des langues existantes 
sur toute la surface du globe. Si l'on ajoutait à ce nombre 
celui des différents dialectes et patois locaux en usage dans 
les quatre parties du monde, on arriverait à un chiffre bien 
plus élevé. 

Depuis longtemps l'étude des langues anciennes et mo- 
dernes occupe très sérieusement l'Europe Savante, et ses études 
n'ont pas été stériles. A force de cbercbar, nos linguistes ont 
enfin saisi le secret des hiéroglyphes égyptiens et jeté, par là, 
un grand jour sur l'histoire si vantée et si peu connue de cette 
vieille terre des Pharaons. Ils ont découvert aussi et mis à 
jour au profit de l'histoire, les rapports intimes qui existent 
entre le sanscrit et les langues orientales. Ils ont démontré 
que ces relations originelles s'étendent à nos grands idiomes 
européens, particulièrement aux langues allemande et slave. 
On pourrait conclure de là, pour le passé : à la commune 



<Ï7 

origine des langues; pour l'avenir et eu égard à la rapidité 
toujours croissante des communications : à la possibilité 
d'adoption quoique lointaine encore d'une langue universelle. 

D'autre part, les récita de nos missionnaires en Chine et dans 
la haute Asie nous montrent, parmi ces nombreuses peuplades 
qu'ils évangélisent, une variété infinie de dialectes ayant tous 
entre eux des liens de parenté visibles, mais n'exigeant pas 
moins une étude spéciale pour être compris et surtout pour 
être parlés. 

Pourquoi cette confusion du langage nous surprendrait-elle 
au sein de la barbarie lorsque, en France, au milieu des li>- 
mières attrayantes^ des beautés sans nombre de la langue 
maternelle et en dépit de nos principes absolus d'unité, nous 
voyons vivre et se perpétuer depuis tant de siècles une demi- 
douzaine d'idiomes parfaitement distincts? Cela prouve tout 
simplement que les mots, les façons de parler, de même que 
certaines habitudes fortement trempées sont tenaces, sont in- 
destructibles une fois. qu'ils ont pris racine dans un pays. Des 
siècles s'écouleront peut-être avant que le système décimal, 
si simple et si exacte ait complètement détrôné dans notre 
arithmétique populaire les inégalités de l'aime ou de la livre 
et les complications des parties aliquotes. 

VIL 

Pour en revenir à la contrée dont nous nous occupons, elle 
n'a pas à revendiquer les honneurs d'un patois natif régulier, 
uniforme. On y parle français, grâce à Dieu, mais quel fran- 
çais dans la langue vulgaire, ou plutôt quel jargon I 

Bien qu'on y retrouve à peu près toutes les parties du dis- 
cours, le langage de la Puisaye est sans principes, sans règles 
que l'on puisse saisir. Ce qu'on aperçoit, c'est qu'il tire en 
grande partie son origine de la langue romane, laquelle, en 
s'émancipant, en s'épurant pour donner corps à notre belle 
langue nationale, disparut généralement en France dès le 
ix« siècle. Elle s'est conservée toutefois dans certains climats, 
mais elle n'a pu échapper à des modifications successives et 
même à des altérations profondes sous l'action du temps et 
au contact de populations habituées au nouveau langage ou 
à d'autres variantes. 

Nous avons donc du roman dans le langage de la Puisaye, 



128 

mais du roman mêlé d'alliages qui ne sont pas toujours très 
purs. C'est une sorte d'amalgame de mots de toute prove- 
nance, corrompus, détournés de leur sens propre, agencés de 
ci, de là sans règle et sans ordre. Pour cela, il n'en est pas 
plus intelligible. 

On dira, par exemple, oyau pour oiseau ; pouée pour puits ; 
taillot pour tilleul ; chioUe pour chouette ; agouant, agouante 
pour agaçant, agaçante; fùy pour fusil; paingne ou péfont 
pain ; on dit aussi emblûres pour emblaves, tournure pour 
habillement complet; pieu pour pluie, et Guieu pour Dieu. 
Rude-bon et même rude-doux signifie excellent ; chaque si- 
gnifie à mesure que. 

Brament, abréviation ou contraction de bravement, est le 
mot le plus usité du vocabulaire puisayen. Il s'introduit par- 
tout et à tout propos ; mais il n'exprime pas que la vaillance. 
On dit : travailler brament, diner brament, pleurer bra- 
ment et rire brament. On supprime fréquemment la particule 
négative ne et l'on prodigue l'adverbe jd pour déjà ou pour 
eficore. 

C'est pas jà brament, ça; c'est pas ja fini, 

Œti, cKtite, corruption de l'adjectif chétif, chétive, sou- 
vent employés ailleurs, ont ici un sens fort étendu, spéciale- 
ment comme qualificatifs des personnes. S'agit-il de faire l'éloge 
d'un maître, d'une maîtresse, d'un dignitaire ou personnage 
quelconque, on dira : il est jà pas ch'ti; aile est jà pas 
cWtite; et, en cas de comparaison : il ou aile est jà pas si 
pire que l'autre. Na se dit beaucoup pour on : na va, na 
vient. 

Les pronoms démonstratifs celle (employé au masculin 
comme au féminin), celles, sont invariablement précédés de 
Tarticle le, la, les, suivant les cas. Ainsi le celle, la celle, 
les celles, etc. Les pronoms possessifs le mien, la mienne, le 
tien, la tienne, etc., se prononcent toujours le meune, la 
Tnewne; également au pluriel : les meunes, les teunes, les 
seunes. 

Quand, à l'époque des fruits, il vous prend fantaisie de 
manger des fraises, des prunes, des raisins, gardez-vous d'en 
demander sous ces titres. Mais si vous dites : Dounai ma des 
fréottes, despeurnes, des raïns, on vous servira sur Pheure. 

On dit encore gent, gente et géante pour gentil et gentille, 
mente pour mensonge, blafe pour blafard, pauvresse pour 



429 

pauvre femme, disettes pour dires, commérages, chieuvre 
pour chèvre. StêmosieUy il est bé géant; stidame, aile est 
bé gente; ça, c'est des mentes ; le temps est blafe, etc. 

Quelquefois au milieu d'ua adverve ou d*un verbe on in- 
troduit un g qui fait singulière figure. Ainsi : higer, avantr- 
higer, hier, avant-hier. Et dans les verbes : pager, balegeVy 
envoger pour payer, balayer, envoyer. 

Vogez-vous bé sti yeuve cori ou coï? envogez-li un co de 
fûy. 

Le verbe galoper est toujours pris dans un sens actif : 
galoper les voleurs, galoper les poules; on dit encore d'une 
façon très usitée corder pour s'accorder, bicher pour em- 
brasser, s'apeuter pour s'épouvanter, s'apanter pour avoir 
honte, sietter o\x souetter pour s'asseoir. 

Dans les verbes pronominaux le pronom possessif leur est 
toujours substitué au personnel se. Ainsi on dira : leur dis- 
puter, leur battre, pour se disputer, se battre. Y leu ontjité 
d'sus drai là [drai là veut dire ici proche), y leu on tués de 
co ou envomés [envornés, étourdis). 

Le Puisayen qui se montre parfois économe de lettres, en 
devient prodigue d'autres fois, sans se mettre en peine de les 
coordonner. Ainsi en conjuguant le verbe pouvoir, nous disons 
au prétérit : j'ai pu, nous avons pu; lui, dira : j'ai poui, nous 
avons jt7om, etc.; ou bien encore : yaipouvu, ils ont pouvu. 

Répond, du verbe répondre, est employé invariablement à 
tous les temps : Je réponds, j'ai répond, ils m'ont répond. 
Cependant le retranchement de la syllabe finale n'a pas lieu 
pour les autres verbes de la même conjugaison : répandre, 
suspendre, prétendre, etc. 

Du reste, cette anomalie est empruntée à l'Orléanais et au 
pays chartrain de même que le verbe corder. 

Les Flamands, pour désigner un garçon et une fille, disent : 
un gât, une gatte. En Puisaye, on n'a gardé que le masculin 
gdt. La fille est désignée sous le nom de gobette, ou plus 
souvent encore, plus génériquement, de /*eme//e. Il existe même 
une troisième variante, canaille; mais cette dernière ne s'ap- 
plique qu'aux petits enfants à soi appartenants. 

Ainsi une pauvre mère de famille que j'interrogeais sur les 
cinq jeunes enfants dont je la voyais entourée, me répondit 
gravement : « Tous ne sont pas à moi : j'ai trois canailles et 
deux nourrissons. » 



430 

D'dHtPes fois le Pttisayen simplifie les mots en réduisant de 
moitié le nombre des lettres : pé, me, pour père, mère. Voici 
la prière que les mères chrétiennes apprenaient autrefois à 
leurs enfants à balbutier dès le berceau et que quelques-uns 
répètent encore aujourd'hui chaque matin à leur réveil : 

« BonjoUy mon pé, ma me, mon grand pe\ ma grand*me\ 
< tote la compagnie du bon Guieu et de la bonne saité 
« Viarget 

« Bon Guieu et bou/ne saité Viarge mé faissent la grâce 
« de passer ène bov/ne jourthée, bounement, sans mal, sans 
« mawmi fortune, si tous plait, mon bon Guieu l Je sus 
iL voti^te petit enfant. Au if^om du bon Guieu, je me sus levé, 
« /jA bornée Viarge salué; qu'a m'enwyelle honorablement 
« ma vie, sans jamais m' garde des peines d'enfer et m' garde 
« de V ennemi. Je dofwne moun âme à Jésus-Christ en me 
« seignant, » 

Comme on vient de le voiir, le langage vulgaire de la Pai- 
saye ne se distingue pas seulement par des incorrections 
grammaticales, mais par des vices nombreux de prononcia- 
tion. Cette prononciation tient plutôt de la langue bourgui- 
gnonne aiguë, musicale, précipitée, que de la froideur c^ooe 
et des tons allongés du Champenois au repos. Car, dans la 
dispute, le mouton champenois s*anime ; il devient saccadé^ 
pittoresque ; il devient lion. 

Ici la phrase est habituellement peu articulée, molle de 
fibres, mais coulante, rapide, et la finale chantée à demi-ton ; 
seulement }es notes sont presque toujours fausses. L'anima- 
tion, la colère, à la campagne notamment, échauffent vite les 
têtes et colorent la voix. Alors le diapason s'élève; alors ce 
n'est plus qu'un ouragan de cris, de sons entrechoqués^ inin- 
telligibles pour qui n'a pas le secret de l'argot local, ce sont 
enfin des glapissements aigus et durs à déchirer l'oreille d'un 
sourd. J'ajouterais, si j^osais, que les femmes ont générale- 
ment Torgane du larynx plus étoffé, plus vigoureux et l'ex- 
pression bien moins châtiée. 

Le morvandiau, si éclatant dans son tounérre, affectionne 
cependant la finale sourde neu. Àinsi^ il dira : neu pour nuit, 
mjéneu pour minuit, /?et* pour peur, pieu pour pluie, etc. C'est 
ei^eore là un vestige de la langue romane. En Puisaye aussi 
on emploie ces finales : on dit encore bœu, œu. Du reste, la 
langue française autorise elle-même les exceptions bœu gras, 
œu dur. 



434 

t 

Il en est de même pour 8i§;Ber, assigner, qtie ricauiiai&, en 
géuéral, prononce siner, assiner, restes évidents encore de 
Tancienne prononciation roniane. 

Au xyi« siècle, on prononçait ^p finançais pur : cyne pour 
cygne, maline pour maligne, anneau pour agneait. Tous le$ 
jours nous entendons dire : moé pour moi, roué pour roî, 
gloére pour gloire. Mathurin Régnier fait bien rimer histoire 
avec douaire, et Saint-Gelais paroisse avec pécheresse. 

« Les habitants de la Puisaye, dit M. Déy dans Touvrage 
que nous avons cité plus haut, partent la langue nationale 
sans altération de patois, ipais mélangée de mots étrangers. 
Dans ce chemin défoncé^ cette flaque d'eau est une gouille ; 
l'abreuvoir de cette ferme est un marchais ; tout près, eette 
chaumière est une manoBUvrerie, et son puisard un mitou; 
cette jachère couverte de bruyères est une gâtine; cet enclos 
est MVL^ pâture; les arbres ébranchésàla façon des saules qui 
en dessinent l'enceinte sont des étrognes ; les haies qui le dé- 
fendent, des bouchxires; les moutons qui y paissent un lot de 
bergeat. » 

Très bien, mais ce n'est pas tout, il s'en faut. 

Nous voudrions bien, par exemple, voir M. Déy ou mUtBù 
un académicien, un philologue de la vieille roche, nous tra-- 
duire, indépendamment de ceux que nous venons de signaler 
en assez grand nombre e\ qui sont d'un usage journalier en 
Puisaye : 

Substantifs, adjectifs, adverbes : arcandier, aguerjoite, 
barrages, baucheton, balles, berse, bioton, bison, boudi^ 
bricolle, cabasson^ cavi, cancuelle, çalon^ croix de calon^ 
chéchan, chianton, charnier, chipaUe. dardée, drèche, éeoi 
eisHé, enfondu, erguelle, gaujard, guélin, gourlon, hougis,, 
menneteu, ouasse, musse, picasse^ pchon, plain, soie et 
soille, létet 

Puis les verbes : arcander, chiauler, bafuter, cheuyer^ 
empicasser, clincher, gavionner, javagner, mousser, nou^ 
better, patter, roudner, saquer^ sietter, et soitter, s'apevr- 
ter, s'apanter, etc. etc. 

Nous en passons et par centaines et des meilleurs. 

Afin d'épargner la peine aux traducteurs, nous allons in^ 
diquer nous-mêmes la signification de ces divers spécimens 
de la laiigue indigène : 



132 



Âfcandier 


signifie 


homme de peine, celui qui se donne bien 
du mal pour ne rien faire. 


Aguerjotte 


— ^ 


petite cerise, merise. 


Barrages 


"~" 


signes divers et mystérieux sur les maux, 
les plaies. 


Baucheton 


— ■ 


bûcheron. 


Balles 


— 


menues pailles. 


Berse 


— 


bêche. 


Bioton 


— 


petite bouteille de cuisine. 


Bison, Bisonne 


— 


oie, oison. 


Boudi 


— . 


veau. 


Bricolle 


— 


bride pour sabots. 


Cabasson 


— 


garde genoux. 


Cavi 


— 


pourquoi (interrogatif). 


Cancuelle 


— - 


hanneton. 


Calon 


•— 


noix. 


Croix de calon 


— 


coquilles de noix. 


Chéchau 


— 


petit sac de toile (bissac). 


Chianton 


— 


charançon. 


Charnier 


— 


paisseau, échalas. 


ChipoUe 


— 


botte, petit paquet. 


Courot 


— 


verrou. 


Dardée 


— 


partie du jour, temps de Kattelée. 


Brèche 


— 


à sec. 


Ecoi et 8*14 


•«. 


abri. 


Enfondu 


— 


mouillé, trempé jusqu'aux os. 


Erguelle 


— 


ruelle. 


Gavjard 


— 


serpe à long manche. 


Guélin^ guéline 


* — 


agneau, agnelle. 


Gourion 


— 


bourdon, frelon. 


Menneteu 


— 


certes, assurément. 


Mittais 




laboureur à façons. 


Musse 


— 


petit passage, cachette. 


Nougis 


— 


noyer. 


yOuasse 


— 


pie. 


Picasse 


— 


maigreJ)oisson, piquette. 


Pchon 


' — 


un peu. 


Plain 


1 


chanvre, filasse, étoupe. 


Soie et soille 


— 


seau à étable. 


Tête 


■— 


sein, mamelle. 


Les 


verbes 


• 
• 

• 


Arcander 


signifie 


peiner, fatiguer. 



Bafûter 

Cheuyer 

Chiauler 

Clincher 

Empicasser 

Gaviênner 



plaisanter, se moquer, 
gâter, perdre, 
pleurnicher, 
pencher, incliner, 
ensorceler, donner des maladies, 
faire dés signes, des croix sur les maux pour 
les guérir. 



Javagner 

Musser 

Noubetter 

Patter 



signifie 



Rouâner — 

Saquer — 

S*açoufer — 

Sietter ou soiUer — 

S'apanter -^ 

S'apeuter — 



133 

contrarier, molester. 

passer sans bruit. 

donner dessurooms, des qualifications (des 

noubettes). 
être boueux et difficile (en parlant des 

chemins), 
crier fort, tempêter, 
mettre, poser, 
crier fort, s*égosiller. ' 
s'asseoir. 

avoir honte, rougir, 
s'épouvanter. 



Tous ces verbes appartiennent, c'est à remarquer, à la 
même conjugaison. 

Nous avons vu déjà que, dans les fermes, un troupeau de 
moutons se dit un lot de bergeat ; pour les bétes à cornes, 
le gros bétail, se sont des têtes d'aumailles (1); et les che- 
vaux et juments, des pièces de cavalerie. 

Mais on n'aurait qu'une très imparfaite idée de l'emploi et 
du sens complet de la plupart de ces mots si on ne les a pas 
suivis dans leurs diverses applications. Il existe même cer- 
taines nuances impossibles à saisir à moins d'un long exer- 
cice. 

On dira, par exemple : J'ai ben arcandé, aujourd'hui î 
(j'ai eu bien de la peine I) mais en parlant d'un autre, si vous 
dites : c'est un arcandier ! cette épithète est toujours prise 
en mauvaise part. 

Les adverbes cavi, menneteu, pchon sont de tous les en- 
tretiens. — Cavi rfowc ? (pourquoi donc?) — un pchon de 
vin, un pchon de pain, un pchon de bois. — Êtes-vous un 
honnête homme? oh, menneteu, oui! — Êtes-vous un vo- 
leur? oh, menneteu, non t — Un tel est drèche, il n'a plus 
le sou, il est à sec. Drèche, en français, s'entend du résidu 
de Torge qui a fermenté. Appliqué à l'ivrogne, l'adjectif pui- 
sayen n'est qu'une figure assez juste du sens propre. 

La plupart des incorrections sont disgracieuses et la pro- 



(1) humaine est un vieux mot dont l'étymologie latine, un peu bar- 
bare, almatia^ dérive de manualia {pecQra\ animaux apprivoisés. 
C'était la catégorie des bestiaux domestiques qu'il était permis, au 
moyen âge, de mener paître dans les forêts d'où étaient exclus les 
moutons et les, chèvres. 

12. 



nonciation en est malsonnante. C'est là la règle générale. Elle 
a pourtant quelques exceptions : 

Enfondu rend on ne peut pas mieux Tétat d'un homme 
bien mouillé. Bison, tisonne, bisette sonnenl plus agréable- 
ment à Toreille que oie et oison. Disettes (petits dires, faux 
bruits) est une expression jolie, heureuse. Pauvresse est plus 
heureux encore, plus poétique ei forme contraste jusque dans 
la pensée qu'il exprime.* 

Musse, passage, musser, passer en se cachant, se disent 
particulièrement du gibier. Ces deux locutions, assez douces 
encore, que l'on rencontre souvent dans Montaigne, dans 
Ronsard, ont pour racine le verbe latin mnssure, marmotter, 
parler bas. Leur prononciation fait image et l'espèce de chu- 
chottement causé par le bruit du lièvre ou du lapin qui passe 
à la dérobée, n'aurait-il pas donné naissance à cette expres- 
sion î C'est l'effet pour la cause. 

Un volume ne suffirait pas aux i*emarques, âtix t^ommen- 
taires de cette linguistique, et force nous est d'abréger les 
détails. Mais nous ne pouvons omettre de signaler encore : 
méon pour maison; réon pour raison; pléi pouT plaisir. 
Nous avions déjà fait remarquer la suppression de Vs dans 
raisin. On dit encore : en c'est pour c'en est; Y pleut : vins 
don à Vécoi ou en s' lé (à l'abri) sous mon parapku, SHé ne 
serait-il pas un dérivé éloigné du latin ctlare, cacher, celer? 
Quand à moi pour avec moi [quandb et ego) . La c'est pour ça 
Test, etc. 

En 1849, il m'en souvient, le jour d'une élection et immé- 
diatement avaqt la fermeture du scrutin, j'ai entendu un maire 
de la Puisaye s'écrier brament pour dernier appel : les seunes 
gui ont pas voté, qui veunentt 

Disons encore que toutes les parties de la Puisaye ne par- 
lent pas absolument la même langue. L'accent varie peu, 
mais il n'en est pas ainsi des expressions qui varient d'un 
canton et même d'une comrhune à l'autre. El de même que le 
grand foyer parisien a chassé et fait disparaître insensible- 
' '* - ' ^* ' ')caux di 

irer lès p 

^_-_, quoique 

deste de chef-lieu de canton, après avoir la première épuré 
son langage, a perfectionné peu à peu celui de ses voisins 
les plus rapprochés, tandis quç les localités éloignées subis-' 



435 

snient moins Tinfluence corrective de la petite métropole. 
CependaDt, même au cœur de Saint-Fargeau, il existe encore 
de nombreux vices de langage et de prononciation. On y dit 
encore communément : ^oirtée pour soirée, y fayaii pour il 
fallait, sietteZ'Vous pour asseyez-vous, fait pour faîte, et fé 
pour faire, sans compter une foule d'imperfections du genre 
de celles que nous avons relevées et d'autres encore. 

Pour en citer Un dernier exemple : le mot poupée est in- 
connu dans la langue populaire. On ne connaît et Ton ne 
proBonce aux enfants, pour désigner cet innocent petit jouet 
de leurs premiers ans, qu'un nom, catin, si ignoble qu'à peine 
on ose le dire. Enfin, on a donné un féminin au qualificatif 
propre- à-rien y et Ton dit en parlant d'une femme /?ropre-à- 
rienne. 

Il en est de même pour la ville de Bléneau et ses envirans. 
Mais là comme à Saint-Fargeau, la profionciation est si pré- 
cipitée, si peu accentuée, si fausse de ton$, que des phrases 
entières vous échappeni fréquemment. Du reste, dans ces 
deux cantons, si l'on en excepte un petit nombre de hameaux 
et de fermes éloignés des chefs-lieux, il suffit d'un peu d'at- 
tention et de quelques semaines d'exercice pour être à peu 
près au courant du langage. 

C'est toute autre chose à Saint-Sauveur et surtout aux extré- 
mités est de ce canton. Là, le jargon puisayen règne encore 
en maître dans toute sa simplicité rustique, et l'on pourrait 
défier l'oreille la plus fine et la plus exercée de saisir la con- 
versation de deux ou plusieurs villageois s'entretenant en- 
semble. On ne perçoit guère que de gros sons dialogues et 
qui n*ont rien de mélodieux ; ils sont même si disparates, si 
opposés au commun langage qu'ils semblent destinés à ac- 
croître plutôt qu'à diminuer les difficultés de compréhension. 
Ce langage là, comme celui du Morvand, est intraduisible : il 
faut l'avoir entendu pour s'en faire une juste idée. 

VIII. 

COUTUMES, INTÉRIEUR, HABITUDES DE VIE. 

La Puisaye compte un bon millier de fermes et manœu- 
vreries dont l'étendue et l'importance varient à l'infini. Ses 
habitants peuvent être divisés en quatre classes : h le pro- 



136 

prîétaire; 2** le fermier; 3® l'artisan ou commerçant; 4® le 
baucheton (bûcheron) et le valet de ferme. Quelques excep- 
tions qui ne se trouvent pas directement comprises dans Tune 
ou Tautre de ces catégories y trouveraient facilement leur 
place par assimilation. 

— En Puisaye, le propriétaire n*a pas seulement pour souci 
de toudher chaque année le revenu de, ses terres et le produit 
de ses bois. Les baux y sont faits à peu prè5 tous à moitié et 
à cheptel ; c'est-à-dire que le produit des récoltes et des ani- 
maux vendus y est partagé chaque année en nature par égales 
portions entre le fermier et le propriétaire. 

Celui-ci a donc une action incessante à exercer sur chacune 
des opérations de la ferme : l'élève et la vente des jeunes che- 
vaux et du bétail gros et menu ; la rentrée et le battage des 
grains, puis les mesurées qui suivent et ne peuvent avoir lieu 
sans qu*il soit présent, lui ou son mandataire. Il a même à 
s'occuper du marnage, des ensemencements et d'une foule 
de détails intérieurs. Dans les fermes importantes, le pro- 
priétaire a souvent un pied-à-terre; il a^ses greniers propres 
et quelquefois sa grange séparée de celles du fermier. Dans 
ce dernier cas, le partage des grains se fait dès Tépoque des 
moissons ; on partage à la gerbe et on rentre chacun chez soi 
sa moitié. 

— La direction d'une ferme pour être bonne et fructueuse 
exige la réunion de bien des qualités diverses : aussi les bons 
fermiers sont rares. En effet, il ne suffit pas au fermier de 
savoir bien conduire une charrue ni même d'avoir des con- 
naissances générales en agriculture. Il faut encore qu'il ait 
étudié et appris les règles spéciales à appliquer aux différents 
terrains sur lesquels il opère. Il lui faut en outre une sur- 
veillance active sur son personnel ; une grahde expérience 
des animaux et du meilleur régime à faire à chaque espèce. 
Il faut (!fue l'ordre, le travail, l'économie, la propreté régnent 
dans toutes les parties de la ferme. Aux champs, à la maison, 
tout doit marcher sous son autorité, avec ensemble, mais san*)» 
confusion. Enfin, et ce n'est pas la moindre de ses qualités, 
il doit savoir vendre et acheter sur les foires. Cette science 
des ventes et achats constitue une sorte de diplomatie à part 
dans laquelle excellent la plupart de nos fermiers. Certes, 
Talleyrand passait dans toutes les chancelleries de la poli- 
tique pour un maître consommé en ruses de tout aloi) en 



137 

habileté de parole, en Tart assez difScile de la dissimulation. 
Eh bien, certaines lames choisies parmi nos plénipotentiaires 
de la ferme lui en eussent montré encore, surtout à la faveur 
de cette bonhomie de visage, de mise, de langage et d'allures; 
à la faveur de cette niaiserie calculée et imperturbable qui 
couvre si hermétiquement la profondeur de leur jeu. 

— La plupart des fermes comptent un manœuvre : on 
appelle de ce notn l'homme de confiance, espèce de surveil- 
lant, que le propriétaire loge et occupe dans les dépendances 
de la fermé avec certains privilèges tels que la jouissance d'un 
ou deux champs réservés, l'entretien d'une bêlô à corne aux 
frais de la ferme, etc. 

Le manœuvre de la ferme se distingue complètement du 
locataire des petites exploitations isolées qui sont données à 
ferme sous le nom de manœuvreries, parce que, en effet, les 
terres dépendant de la modeste habitation ne comportent pas, 
en raison de leur peu d'étendue, le déploiement d'un attirail 
de ferme; le travail d'un ou deux manœuvres suffit à leur 
mise en culture. 

— Les gens d'art et d'industrie sont peu nombreux en 
Puisaye; il en est de même des commerçants. Les uns et les 
autres ne s'étendent guère au dehors et leurs opérations se 
trouvent circonscrites aux besoins des seules localités où ils 
exerercent. 

Le Puisayen a si longtemps vécu dans l'isolement de ses 
montagnes, séparé pour ainsi dire du reste du monde, que 
malgré les moyens nombreux que lui ouvrent ses voies de 
communications, il a conservé encore une grande partie de 
ses habitudes sédentaires. A l'exception de Saint-Fargeau, oii 
le mouvement des affaires se prononce, où s'élargissent les 
magasins, où les spécialités s'émancipent, les médecins cu- 
mulent la pharmacie^ les boulangers la pâtisserie, les bouchers 
la charcuterie, les maçons la plàtrerie, la vitrerie, la pein- 
ture même, et quelle peinture! Tel réunit au rasoir du frater 
l'horlogerie, le parapluie, la violonnerie et même la chimie ; 
tel à l'épicerie joint la chapellerie, les farines, la rouennerie et 
les chaussures. 

Ces alliances disparates, hétérogènes ont bien leur raison 
d'être dans le cercle forcément limité des opérations de chaque 
sorte et dans la nécessité pour les commerçants de faire appel 
à diverses sources de produits pour atteindre, en fin d'année, 
un chiffœ d'affaires satisfaisant. 



138 

— Parmi les employés de la ferme, il existe des spécialités 
doat on ne s*écarte guère dans les attributions données à 
chacun d'eux. A'u garçon de charrue, les labours et les char- 
rois ; au bouvier, les bœufs et tout ce qui les concerne ; au 
basse-courrier y les travaux de la basse-cour et les opérations 
imprévues. Le berger, lui, en Puisaye conime ailleurs, est 
tout entier et exclusivement à ses moutons. Telles sont les di- 
visions en usage et qui sont respectées de part et d'autre, 
excepté pendant les temps rigoureux de Thiver où chacun 
s'occupe à la grange. 

Les domestiques couchent tous dans les étables. Chacun 
d'eux a aux pieds de son lit un petit coffre pour loger son 
linge et ses effets. En général. Tannée se jlivise pour eux en 
deux termes : le premier terme comprend les huit mois de 
Tannée qui séparent la Toussaint de la Saint-Jean; le second, 
part de la Saint-Jean pour expirer à la Toussaint. Eu égard 
aux grands travaux agricoles de cette seconde période, les 
quatre mois qui la composeni sont payés le méme^prix que 
les huit mois précédents. Les salaires sont assez élevés en 
Puisaye, et un bon domestique y obtient aisément i et 500 fr. 
Du reste, c'est pour les ouvriers une carrière que la domes- 
ticité dans les fermes, et il serait bien à désirer que Ton 
rendit à cette intéressante corporation le livret obligatoire^ 
qu'elle réclame depuis longtemps et dont tout le monde re- 
connaît la nécessité. 

— En dehors des grands travaux de la fauchaison et de la 
moisson qui Toccupent tous les ans, Touvrier de la Puisaye 
n'a guère pour ressource d'occupation que les bois. Il se fait 
donc baucheton, en général, et doit trouver dans les forêts 
qui couvrent encore un tiers de la Puisaye de quoi exercer ses 
bras, gagner son pain et celui de sa famille. L'augmentation 
considérable dans les prix de façon des bois avait donné, ces 
années dernières, une faveur marquée à la profession de bû- 
cheron : cette faveur ne s'est pas complètement maintenue. 
Les salaires sont revenus à un taux plus modéré. 

Les ouvriers de Puisaye s'associent pour tous les genres de 
travaux. En hiver et au printemps, soit qu'ils coupent le bois, 
soit qu'ils travaillent à des défrichements, terrassements, ils 
se réunissent en aussi grand nombre que le permet llmpor- 
tance de chaque entreprise. Quelquefois il y a un chef 
d'atelier, mais le plus souvent ils sont tous égaux et se 



139 

donnent le titre de communs. Mon commun, mes communs. 
En été, ils forment également des sociétés de 3, 4, 5, 6 et 
jusqu'à 12 et 15 individus. Ils se rendent dans les fermes 
voisines et entreprennent à prix débattu la fauchaison et quel- 
quefois le fanage en bloc ou à Tarpent. Les prix convenus 
sont ordinairement payés aussitôt les travaux achevés. De 
même pour la moisson quand Tépoque en est venue. Mais 
il arrive souvent que les deux opérations sont confiées à la 
même société^ car les menus grains entrent volontiers dans 
les entreprises de fauchaison. On traite pour les avoines 
comme pour les prairies artificielles. La faulx expéditive com- 
mence même à envahir les froments dont la coupe, d'ailleurs, 
ne se fait pas dans les mêmes conditions ni aux mêmes prix. 
Le travail des moissons une fois achevé, la masse des travail- 
leurs retourne à ses bois pour n'en plus sortir avant Tannée 
suivante. Mais, à part les chômages forcés, les contre-temps, 
les maladies, ce travail continu dans la forêt n'est pas tou- 
jours assez productif pour suffire aux charges d'une maison. 
D'ailleurs, l'ouvrier puisayen ne brille pas, en général, par 
la force physique, par la vigueur du sang, par la persévé- 
rance au travail. De même, au moral, il ne se distingue guère 
par la vivacité des idées non plus que par l'énergie des réso- 
lutions. Sa nature a pourtant quelque chose de généreux, et 
son caractère s'accentue parfois. L'un et l'autre semblent 
manquer d'exercice : on dirait qu'ils n'ont pas l'occasion ha- 
bituelle de se révéler, de se produire. 

En efl'et, n'étant pas propriétaire et ne pouvant pas songer 
à le devenir, l'ouvrier de Puisaye ne sent pas l'aiguillon du 
travail ni la soif du gain le solliciter nuit et jour. Son ambi- 
tion est à peu près satisfaite quand il a payé son loyer, son 
boulanger et qu'il a pourvu à l'entretien de sa famille. Ses 
principales charges acquittées, s'il lui reste queques écus au 
fond de sa bourse, il se croit riche et va se permettre des li- 
cences de cabaret. Chez lui, le vin est rare, ce qui ne l'em- 
pêche nullement de le trouver bon et de chercher l'occasion 
d'en boire. 

Son alimentation ordinaire n'est, d'ailleurs, pas de nature 
à lui donner des forces, à exciter son courage. Les légumi- 
neux, la pomme de terre et le chou-rave en font les principaux 
frais. Ces végétaux, mêlés à du pain qui n'est souvent pas de 
bonne qualité et assaisonnés d'eau, ne seraient pas très subs- 



uo 

tantiels pour des corps exercés quotidiennement à iln rude 
labeur. Chaque ménage compte, terme moyen, quatre ou cinq 
enfants dont les premières années subissent des privations 
forcées et dont le développement physique laisse généralement 
à désirer. 

Les filles, d'une santé aussi frêle que les jeunes gens, se 
marient de bonne heure, deviennent mères de nombreux en- 
fants et leur communiquent les vices de leur constitution ou 
les faiblesses de leur tempérament. Le mariage est, du reste, 
pour elles une question de travail, et elles semblent ne se 
marier que pour se reposer. Une fois mère, la jeune femme 
fait son lit, soigne son enfant et son mari et se croit affran- 
chie de tout autre soin (1). L'homme reste seul chargé de 
pourvoir à tous les besoins de la famille, et il a beau s'épuiser 
de travail, il est souvent dans la misère (2). Il n'est, d'ail- 



(1) II y a pourtant une exception qui mérite d'être notée à cause de 
sa siifgularité même. 

A l'époque des moissons, toutes les femmes non propriétaires, petites, 
grandes, jeunes, vieilles, et celles-là mêmes qui jouissent d'une cer- 
taine aisance, se croient obligées d'aller glaner. Alors les femmes de 
Puisaye entreprennent une véritable lutte et déploient une activité et 
un courage extraordinaires. Elles partent, par troupes, au petit lever 
du jour, s'en vont jusqu'à cinq et six kilomètres ramasser les épis ou-- 
bliéSf qu'elles lient en bottes avec de Tosier et apportent ainsi der- 
rière leur dos ou bien sur leur tête. Rentrées à midi, elles repartent 
deux heures après, bravant ainsi les ardeurs du soleil et les fatigues 
durant fespaced'un long mois, car le glanage commence dès la coupe 
des seigles et se poursuit jusqu'à la fin des avoines. 

Il est des familles qui recueillent ainsi péniblement jusqu'à huit et 
dix niesures de grain, grosse affaire pour de petites gens qui, ne pou- 
vant prétendre aux honneurs de la propriété, s'en dédommagent ainsi 
de leur mieux et témoignent, par là, du bon vouloir qui les anime. 

On juge, en effet, par là, de l'élan, de l'extension qui serait donnée 
au travail, si la propriété était divisée en Puisaye comme elle l'est 
dans presque toutes ies autres parties du département. 

v2) Une industrie nouvelle, l'encartage des boutons, est venue de- 
puis quelque temps apporter des ressources bien précieuses aux po- 
pulations ouvrières de BléDeau et des localités voisines. 

£n effet, U a été fondé, à Briare, un établissement, unique en son 
genre, pour la fabrication des boutons en porcelaine de toute forme, 
de toute couleur et de toute dimension. Une terre jaunâtre sert de 
matière première. On la mélange avec du lait ; puis on la livre à la 
cuisson, après lui avoir ^fait subir les mille phases d'une préparation 
aussi intelligente que minutieuse. Fondé sur les plus vastes propor- 
tions et muni d'appareils et d'outillages complets, l'établissement oc- 



141 

leurs pas ingénieux pour se créer des occupations et des 
ressources. Quand le travail accoutumé fait défaut, il se re- 
pose au risque de jeûner. Quelquefois il va à la pêche pour 
se distraire et oublier ses privations. 

L'intérieur des ménages n'annonce pas la richesse ni même 
Taisance; cepeiidant il y règne un certain ordre et une grande 
propreté. Le pourtour des lits en bois et les différents meu- 
bles sont généralement cirés et bien entretenus. En été, 
chaque samedi, le carreau est lavé et la toilette de revue faite 
à toute la maison. Sans être spacieux, les logements sont 
aérés et commodément établis. Du reste, les constructions en 
Puisaye sont assez élevées et le chaume y est fort rare, même 
à la campagne. Mais les loyers sont élevés aussi, très élevés. 
La plus modeste demeure rapporte cent francs par an à son 
propriétaire. C'est la conséquence inévitable d'un accroisse- 
ment de population incomparablement supérieur à celui des 
constructions. Les logements un peu favorables sont disputés 
pied à pied ; on a beau convertir et bâtir à neuf, il ne s'en 
trouve jamais assez et les meilleurs sont toujours engagés 
cinq et six mois avant l'échéance. Les loyers des maisons 
sont annuels et expirent invariablement à la Toussaint. En 
raison de la solennité religieuse du jour, on n'est tenu de 
vider les lieux que le lendemain, 2 novembre, à midi. Alors, 
c'est vraiment un curieux spectacle que ce chassé croisé de 
locataires émigrants de tous côtés avec l'attirail si compliqué 
d'un mobilier en désordre. Chaque année la vue de ce mou- 
vement de familles ambulantes, de ces exhibitions mobilières 



cupe un personnel de six cents ouvriers et il fonctionne la nuit comme 
le iour. 

Ses produits immenses sont admirables de confection et de bon 
marché. Aussi on les expédie à toute l'Europe et même aux Améri- 
cains et aux Chinois. Mais, pas un sixain de boutons ne sort de la fa- 
brique sans être mis en carte. Pour satisfaire à cet immense détaU 
d'opérations qui réclament la main d'homme, il a été créé des entre- 
pôts d'encartage dans un rayon étendu autour de Briare. Le salaire 
n'est pas élevé : un centime par carte de douze douzaines. Les prix 
varient, du reste, avec les difficultés. Les plus habiles gagnent sept 
et huit sous par jour. Les enfants n'atteignent pas ce chififlre; mais ils 
sont occupés et la pauvre mère de famille est bien heureuse d'avoir à 
toucher, de ce petit travail, quatre à cinq francs chaque quinzaine. 
Cinq à six mille francs sont ainsi répandus chaque année comme une 
rosée bienfaisante sur nos populations les plus nécessiteuses. 



t4â 

me rappelle les tribus noraades de TAfriquequi, après avoir 
épuisé les ressources d'une contrée, chargent leurs tentes^ 
leur mobilier et leurs familles sur des chevaux et des droma^ 
daires pour aller tranquillement s'établir ailleurs. 

La coiffure des femmes n'a rien de particulier; celle des 
hommes, fermiers et baucbetons, se compose, malgré quel- 
ques mélanges introduits par la mode, à peu près exclusive- 
ment encore, même pour les enfants, du feutre rond à basse 
forme et à larges bords. 

Du reste, il faut venir en Puisayepour trouver des propriétai- 
res qui possèdent, l'un jusqu'à 60 et 80 maisons ; l'autre des 
forêts où certains hectares de chênées (futaies de chêne) dont 
le fond vaudrait cent écus à peine, produisent chacun douze 
à quinze mille francs de superficie. C'est aussi beau, mais 
ça vaut bien mieux que les chênées vierges du Brésil. 

La mise des habitants est tenue propre, mais pas assez re- 
nouvelée. Sous le rapport hygiénique, on est vêtu trop légère- 
ment en hiver surtout, faute de pouvoir mieux faire. Il est,* du 
reste, facile de reconnaître qu'un très petit nombre de familles 
ouvrières sont alingées (pourvues de linge) convenablement 
et portent des vêtements un peu étoffés. 

Un des caractères principaux des habitants de la Puisaye, 
c'est la superstition. Grands et petits, tous en sont, plus ou 
moins entachés. Ils redoutent l'approche de certains indivi- 
dus qu'ils croient revêtus de pouvoirs mystérieux et initiés à 
une foule de secrets, mais surtout de maléfices inconnus aux 
simples mortels. Quand ils sont malades ou seulement me- 
nacés, ils font secrètement ou, mieux encore, font faire des 
démarches auprès de ces demi-dieux pour en obtenir gué- 
rison ou au moins préservation. Les sorciers, qui ne sont pas 
si bêtes, ne se le font pas dir^ à deux fois : ils rendent leurs 
oracles, tracent gravement leurs signes cabalistiques, admi- 
nistrent des potions toujours dévotement recueillies et estro- 
pient quelquefois leurs dupes. Mais ils sont en possession de 
la confiance populaire aussi bien que de la crainte, et aucune 
considération, aucun fait n'est capable d'ébranler le crédit 
clandestin dont ils jouissent. 

Les fièvres intermittentes sont endémiques dans un rayon 
fort étendu de la Puisaye. Il n'est pas rare de voir des indi- 
vidus atteints les conserver des années entières, par indo- 
lence autant que par misère. De là naissent souvent des 



443 

affections chroniques du ventre, puis des hydropisies trop 
fréquenles dans ces contrées. Ces fièvres sont dues principale- 
ment à la mauvaise constitution et au mauvais régime d*ali- 
mentation des habitants; à la présence dévastes et nombreux 
étangs dont les plus grands alimentent le canal de Briare; et 
aussi aux vapeurs qui s'échappent en avril et en octobre des 
terres retournées après un long repos et dont le sous-sol est 
ioiperméable. Le dessèchement de plusieurs étangs parmi les 
plus nuisibles à la santé publique, les opérations de drainage 
et d'autres mesures d'assainissement ont déjà produit de bons 
effets hygiéniques auxquels ajouteront encore les perfection- 
nements en projet. 

Les gens aisés qui vivent bien sont rarement atteints de 
ces fièvres endémiques* contre lesquelles le caifé à Teau est 
prescrit par tjous les organes de la Faculté. 

L'instruction, l'éducation des enfants se développent cha- 
que jour et sont de mieux en mieux appréciés. Mais la misère 
et Pindifférence des classes ouvrières avaient créé en Puisaye 
un arriéré qui demande encore plusieurs années pour être 
rempli. 

Dans une sphère plus élevée, le progrès est plus marqué, 
plus sensible. Aujourd'hui, on ne trouve pas seulement en 
Puisaye des bacheliers et des licenciés ; on y rencontre de 
belles maisons coquettement assises oii le luxe le dispute au 
confortable. On y trouve de beaux jardins anglais avec leurs 
massifs incorrects de verdure et de fleurs; des serres où 
poussent le bananier, la canne à sucre et vingt ou trente mille 
autres plantes empruntées au soleil de l'Inde et du Pérou, ni 
plus ni moins qu'au Jardin des Plantes. On y trouve de beaux 
salons richement décorés et meublés; on y entend résonner 
les pianos d'Erard et les grands airs de TOpéra. 

Il y a cinquante ans à peine, le vestiaire des grandes mai- 
sons de la Puisaye était encore modelé à l'antique. Les hommes 
y portaient l'habit Louis XV avec ses basques profondes, et 
les tailleurs féminins ignoraient l'art des tournures, des 
pinces-taille et des crinolines. Aujourd'hui on y reçoit le 
journal des modes et les confections parisiennes y expédient 
leurs primeurs par la grande vitesse. 

Autrefois on se donnait des bals bourgeois costumés à 
ravir ; on y dansait huit et dix heures durant, au son de la 
vielle et de la cornemuse, et il n'y avait qu'un entr'acie pen- 



144 

dant lequel Torchestre et les acteurs se rendaient au buffet. 
Là, on avalait à aui mieux mieux des crêpes, de grosses nèfles 
et du fromage à la crèine assaisonnés d'un verre ou deux de 
vigoureux Coulanges. Puis, avec ce fortifiant solide, chacun 
s'empressait de se remettre en scène. 

Alors, dans les maisons les plus huppées, au lieu du cou- 
vert d'argent qui, de même que l'équipage à quatre roues, est 
devenu un luxe vulgaire, on ne se servait que de cuillers en 
étain ou en fer battu çt Ton faisait cercle pour le repas autour 
de la gamelle commune. 

Ah I c'était alors le bon temps I Aujourd'hui, la Puisaye 
n'est plus chez elle , elle n'a plus de réunions indigènes ; elle 
est envahie et ne s'appartient plus. Ses gâtines sont inces- 
samment fouillées par le fer de la charrue; ses forêts s'éclair- 
cissent ; ses bouchûres disparaissent. On la dépouille ainsi 
de tous ses vieux ornements qui faisaient sa gloire et lui 
donnaient une physionomie tout-à-fait exceptionnelle. Elle 
est défigurée, méconnaissable ; elle n'est plus elle-même, et 
Ton a beau dire, la civilisation a bien aussi ses barbaries I 



XIV. 

BLÉNEAU. 

Les actes de baptême les plus anciens que nous ayions dé- 
couvert à Bléneau ne remontent pas au-delà de 1595. Cette 
même année il y eut à Bléneau 90 naissances, et ce chiffre 
mérite bien d'être relevé, car il n'a probablement pa$ été 
atteint depuis. Il atteste, comme conséquence, une population 
sensiblement plu§ élevée que celle de nos jours, laquelle a 
partout doublé à ^eu près depuis cinquante ans. 

La cure de Bléneau comptait alors trois et jusqu'à quatre 
vicaires. Quelle que soit la difféi^ence des temps, des croyances 
et des pratiques religieuses; il est évident que ce personnel 
ecclésiastique répondait à des besoins nombreux et en rap- 
port avec une population considérable. 

Paraii les 90 actes de naissance de 1595 dont nous venons 
de parler, il en est un qui nous a paru devoir être signalé en 
raison de la qualité des personnages qui y figurent. Voici le 
texte de cet acte, dont la rédaction se fait remarquer par les 
oins d ont elle a été l'objet : 



Mo 

« Le neufiesmè jour de décembre Tan mil cinq cent quatre 
vingt-seize fut baptisé par moy M. Fr. Coualard, chapelain 
de Saint-Posant, avec permission de M. le curé de Bléneau, 
audit lieu Saint-Posant (1), Jacques fils de noble seigneur de 
Lenfernal seigneur de Premières et de noble damoiselle Mag- 
deleine de Courtenay. Les parrains honorable et discrette 
personne M« Francoys Bonneau prestre et noble seigneur 
Jehan de Courtenay (2) chevallier seigneur des Salles, et la 
marraine haulte et puissante dame Edmée du Cbesnoy... de 
très hault et puissant seigneur Gaspard de Courtenay cheval- 
lier seigneur de Bléneau. » 

Suivent les signatures : D. Courtenay, des Salles ; E. Du- 
Chesnay^ Bonneau et Couallard. Les initiales du prénom de 
chacun des signataires se trouvent entrelacées avec celles du 
nom de famille. C'était Tusage du temps. Mais nous signale- 
rons comme une exception la présence de deux parrains et 
d'une seule marraine. Sans doute le curé figure ici comme 
parrain d'honneur. 

L'apparition du nom de Courtenay dans les actes de bap- 
tême de Bléneau n'est d'ailleurs pas une exception. En feuil- 
letant le vieux registre cartonné qui contient, ou plutôt qui 
contenait ces actes de 1 595 à 1 604 (car il existe d'importantes 
lacunes), nous l'avons vu figurer plusieurs fois. 

Une chose à remarquer, c'est que pour l'année 1596 le 
chifire des naissances tombe tout-à-coup sans cause connue 
de 90 à 71 et l'année suivante à 64. Cette dernière année, le 
nombre des décès constatés est de 30, celui des mariages 9. 
Ces chiflres sont-ils bien exacts et leurs résultats complets ? 
C^est ce que nous ne saurions affirmer. 

Les noms de famille les plus connus à cette époque sont 
les suivants : Bonneau, Brangerre,,Cadiou, Claverger, Cra- 

(1) La chapelle Notre-Dame-de -Saint -Posant, bâtie dans la cour du 
château du Coudray, était desservie, comme on le voit ici, par un 
prêtre habitué qui en prenait le titre. 

(2) Jehan deCourtenay était le cinquième et dernier des fils de Fran- 
çois de Courtenay, seigneur de Bléneau, décédé en 1695, Gaspard de 
Courtenay était Taîné de ses fils ; François, Odel et Charles, les trois 
autres par ordre de naissance. 

Le défunt avait eu trois filles, deux étalentmortes au moment de son 
décès. Madeleine de Courtenay, mère de l'enfant dont ii est ici ques- 
tion, était la seule survivante. Il y avait séparaUon de biens entre elle 
et son mari.^ 



U6 

myer, François, Hory, Grossot, Poinchault, Remy, Secourt. 
Quelques-uns de ces noms possèdent encore des représen- 
tants dans le pays. Moins d*un siècle plus tard, en 4 674 , nous 
voyons figurer des noms dont la plupart sont conservés : 
Lobier, Durand, Bazin, Poupet, Laurent, Verne, Fouassin, 
Gaultier, Guérin, Gyonet, Rocher, Satiat, Rasle, Thepin. 
Quelques autres :,Videloup, Hucheloup, Pantoufle, Rigollot 
ont heureusement disparu. 

A cette époque, on enterrait parfois dans la chapelle Saint- 
Roch, au milieu de Tancien cimetière. Les restes de cette 
chapelle ont disparu Tannée dernière avec rétablissement du 
champ de foire. 

Le chiffre des naissances annuelles, descendu à 63 en 
1 674 , subit de nouvelles et sensibles réductions dans les 
dernières années du xvii^ siècle. Nous avons constaté les 
mêmes résultats à Ghampignelles ; ils se reproduisent encore 
à Tannerre, à Rogny et dans toutes les communes du rayoD 
dont nous regrettons de ne pouvoir parler amplement au- 
jourd'hui. 

Ces réductions, étendues et inexpliquées, n'auraient-elles 
pas pour cause la révocation de Tédit de Nantes, ainsi que le 
leur attribue une persistante tradition locale? 

Il est, en effet, de croyance générale, en Puisaye, que le 
fameux décret de prohibition, tant reproché à Louis XIV, et 
qui fut considéré par un grand nombre de protestants comme 
un arrêt de proscription, en frappant au cœur Châtillon-sur- 
Loing, Tun des boulevards de la Réforme, eut un contre-coup 
immense dans les communes avoisinantes, telles que Rogny, 
Bléneau, Champcevrais, Champigneiles et autres, placées 
sous la tutelle réformiste. Il y eut des perturbations pro- 
fondes, des exils sans nombre; et Ton ajoute que les ruines 
immobilières qui en furent la conséquence servirent à édifier 
plus d'une grande fortune. 

XV. 

SAINT-EUSOGE. 

Les Normands au x® siècle, les Anglais aux xiii» et xiv^, ont 
fait à nos contrées de bien cruelles visites. Leur passage n'é- 
tait marqué que par le pillage, le sang et les ruines. Dans les 
siècles suivants, ce sont les Huguenots qui reprennent cette 



147 

guCTre exterminatrice de laquelle Saint-Eusoge n'a pu se re- 
lever. A^ant 89, Saint-Eusogfe, qui a été depuis incorporé à la 
commune de Rogoy, formait un corps de paroisse important, 
ayant son territoire, sa cure, son château et ses droits dis- 
tincts. Elle dépendait du diocèse d'Auxerre, de TElection de 
Gien, de la généralité et coutume d'Orléans. 

Saint-Eusoge fut même un moment déclaré commune en 
1 790 et attaché à ce titre, séparément, au canton primitif de 
Bléneau. Cependant l'église seule avec trois ou quatre mastires 
restaurées depuis, a échappé aux coups des dévastateurs. Son 
état d'isolement et son intérieur délabré semblent trahir sa 
tristesse et son deuil attestés encore à Texlérieur parle linceul 
de verdure qui la dérobe aux regards. La fondation de cette 
église, dont !e style porte la date du xi* ou xii« siècle, n'est 
pas bien -connue. On sait seulement qu'elle a eu pour fonda- 
teurs les seigneurs du Pré qui ont leur tombe au milieu du 
chœur. Une autre tombe en pierre très dure et sur le liseré de 
laquelle on voit des traces d'inscriptions peu lisibles, avec 
quelques oiseaux grossièrement taillés, occupe encore le mi^ 
lieu de la nef : elle appartenait aux seigneurs de Chesne «t 
servait autrefois à reposer les morts lorsqu'on les apportait à 
l'église. 

^le a été placée sous l'invocation du prêtre martyr saint 
Eusèbe, si célèbre par son zèle et ses prédications contre les 
ariens. Le nom d'Eusèbe se disait en latin Eusogius, ce qui 
a donné lieu au nom français Saint-Eusoge ou Ezoges que les 
liabitants, par corruption, ont prononcé Sainte-Loge, locu- 
tion <|ui est encore la plus en usage aujourd'hui. Avant les 
guerres civiles, Saint-Eusoge avait une importance plus 
grande; mais en 1650 on y comptait encore 120 feux, c est- 
à-dire environ 500 habitants. Thomas Corneille en fait men- 
tion dans son dictionnaire géographique. 

Tout le monde sait que la Puisaye, inébranlable dans sa 
foi catholique et se trouvant aux portes de ChâtiUon-sur- 
Loing, l'un des principaux boulevards des Huguenots, eut la 
plus à ressentir les marques de leur fureur. Châtillon appar^ 
tenait à Tamiral de Coligni qui se mit à la tête des calvinistes 
après la mort de Henri II et forma un parti si puissant qu'il 
faillit ruiner la religion catholique en France (1). 

<i) Golignyfut «ne des premières victimes 4u massacre de ia Saint- 
Barthélémy. Les catlioliques l'appelaient le fléau de la rance. Il faut 



148 

Le vandalisme de ces temps néfastes semble n'avoir rien 
laissé échapper à la destruction. On ignore répoque,précis« 
où Saint-Eusoge a disparu. On présume que Téglise aura été 
pillée, le village et le château du Pré détruits en 1652, à peu 
près en même temps que le château de Bléneau qui fut brûlé 
cette année-là le jour de Saint-Jean après les vêpres. Les Hu- 
guenots enveloppèrent dans la même ruine plusieurs dépen- 
dances de Saint-Eusoge : les villages de la Chapelle-Saiot- 
Jean, des Maisons-Brûlées, des Cornabœufs, de la Buisson- 
nière et de la Cour-des-Denis. Tous ces noms, qui figurent sur 
les plans terriers anciens, ont été aussi conservés fidèlement 
par la tradition, et les habitants des localités voisines qui les 
prononcent tous les jours en passant par là ne se doutent 
guère qu'ils foulent aux pieds tant de ruines. Ils se doutent 
encore moins peut-être que, au xv* siècle, la majeure partie 
du territoire de Saint-Eusoge était plantée en vigne (<). Ce 



convenir que les maux qu^il fit à sa patrie prenaient moins leur source 
dans son caractère personnel que dans celui de la secte dont il avait 
eu le malheur de devenir le chef. 

Il demanda un jour à Charles IX la permission de mener une 
armée de huguenots en Flandre contre TEspagne pour les empêcher 
de troubler la France. Charles, étant en paix avec ses voisins, ne 
voulut pas permettre. « M, Fadmiral^ dit Brantôme à cette occasion^ 
voyait bien le naturel de ses huguenots; que sMl ne les occupoit et 
amusoit au dehors, que pour le seur ils recommenceroient à brouiller 
au dedans, tant il les cognoissoit brouillons, remuants, frétillants et 
amateurs de la picorée. Je sçay ce quMl m^en dit une fois à la Eos- 
chelle, que Je l'estois allé voir, n 

En ce temps là et même plus tard, l'ombre plus ou moins protec- 
trice de la tour de Châtillon s'étendait bien loin, car je lis dans un 
acte de foy et hommagey reçu par M* Liger, advocat ès-parlement et 
notaire royal de Châtillon le 7 août 1745 : 

« Fut présente Henriette Lenoir laquelle s'est transportée à la 
principale porte et entrée du château, où étant arrivée et après avoir 
frappé à trois fois différentes elle auroit demandé en présence de moy, 
notaire, si très-hauit et très-puissant seigneur, Mgr Sigismond de 
Montmorency, étoit en son château, bu autres personnes de sa part, 
pour voir faire les sommations requises par la coutume, étant en 
devoir et posture de vassalle, faire et porter mondit seigneur duc 
de Châtillon, et accepter foy et bornage qu'elle est tenue de lui ren- 
dre et porter à cause de son fief de Noux-Besnard située paroisse de 
Ghampcevrais à cause de ta grosse tour de Châtitton, etc. n 

(1) Un des principaux habitants de la Puisaye, à qui nous faisions 
part de notre étonnement au sujet de ces vignes jadis très-étendues 
sur le sol de la Puisaye, si peu hospitalier pour elles, nous donna. 



149 

fait nous est révélé par des notes sans nom d'auteur et qui 
appartenaient aux archives de la fabrique. ^ 

Nous lisons encore dans ces notes, qui prennent le titre 
assez prétentieux d'ANNALES, que l'ancienne cloche de l'église, 
assez belle et pesant 802 livres, avait été fondue en 1516 et 
portait pour inscription : Anne de sainct Eusèbe an Puisais 
suis nommé de par les paroissiens ellevée et me nomme 
Jacques de Cortenay Van mil cinq cent et seize. 

Le château de Pré, construit dans la prairie arrosée par le 
Loing, à deux pas de son cours, entre le Coudray et Sainl- 
Eusoge, semble avoir emprunté son nom à son emplacement. 
Les fossés qui l'entouraient existent encore et dessinent l'é- 
tendue de son enceinte. On voyait encore, en 1835, de nom- 
breuses ruines qui ont été employées dans la reconstruction 
du château actuel de Saint-Eusoge. La date de construction 
de l'ancien château n'est pas connue; probablement il existait 
dès la fin du xv« siècle, car on lit dans un aveu et dénombre- 
ment du château, du Pré, rendu à Briare par M. Jean du Pré 
le 13 janvier 1525 que M. Imber Gaultier, curé de la paroisse 
en 1 493, avait arrenté des terres du seigneur par contrat du 
13 juillet de cette dernière année. 

L'église de Saint-Eusoge, qui possédait, à part de riches 
ornements, un quartier de pré dans la prairie du Loing et 
trois arpents de terres près la croix d'Âguied, jouissait aux 
environs d'une grande notoriété et même d'une certaine su- 
prématie. Toutes les paroisses d'alentour, même celles du 
diocèse de Sens, étaient dans l'usage de s'y rendre en dévo- 
tion aux époques des grandes solennités, et la paroisse de 
Bogny allait tous les ans, bannière en tête, y chanter les 
vêpres le dimanche d'après la Saint-Jacques et la Saint 
Christophe. 

par sa réponse le secret de l'énigme « : Que voulez-vous ? empri- 
sonnés comme nous l'étions dans nos montagnes, ne pouvant pas 
amener du vin de l'extérieur et ne voulant pas boire de l'eau, nous 
faisions du vin quand même et on le trouvait bon. » 
. Le propriétaire ajoutait que depi^s l'ouverture des voies de commu- 
nication il avait détruit ses vieilles vignes et arraché même celles 
qu*il avait récemment plantées. 

Ses vieilles vignes ! voulez-vous savoir ce que dure une vigne en 
Puisaye ? après 6 ans d'un élevage très-cérémonieux et très onéreux, 
la vigne fait ses iO ans bien à peine; elle a produit en moyenne 
annuelle 8 hectolitres. 

43. 



150 

En 1729, rarchevêque de Paris, Mgr de Beaumont, avait 
fait don à l'église de Saint-Eusoge de deux belles châsses de 
bois doré ornées de glaces, renfermant des reliques des saints 
Théodore, Simplicie, Pré et Venusle. La translation solen- 
nelle de ces reliques du château à l'église donna lieu à une 
èéréïiionie qui attira un clergé nombreux et' une foule im- 
mense. Nous avons sous les yeux le procès-verbal de trans- 
lation oii nous remarquons que la présence de M^ Jean Erard, 
bachelier ès-lois, curé de Gien, Tonnelier, bachelier de Sor- 
bonnes et doyen de Châtillon, Bouttray, chanoine de Sainte- 
Geneviève de Paris, ne fit pas céder au curé du lieu. M® Le 
Rouilly, une parcelle de ses attributions curiales. Lui seul 
préside la fête et accomplit les cérémonies voulues, moins la 
prédication toutefois qu*il laissa au docteur Tonnelier (1). 

Ce M. Le Rouilly était d'ailleurs ombrageux et jaloux à 
l'excès. Il avait des démêlés fréquents avec tous ses voisins 
et chercha querelle plus d'une fois à son pieux seigneur 
Bï. de Chesne. 

Le château du Pré ayant disparu vers 1650, le titre en fut 
conservé, mais le seigneur ne ngure plus désormais que sous 
le nom habituel de seigneur de Chesne, titre attaché à la 
maison dont le château actuel a pris la place. 

Henri de Bar, devenu chevalier seigneur de Limanton, le 
Pré, le Chesne et la Cormière, avait vendu, par acte authen- 
tique des 1 1 et 1 6 janvier 1 677, ces fiefs, terres et seigneuries 
avec toutes leurs circonstances et y compris la Margaudière 
à M® Jean Guyot, avocat au Parlement de Paris. Le fils de ce 
dernier ayant vu mourir à la fleur de l'âge sa fille unique, 
mariée à Jean-Noël Arnauld de Bouîx en 1729, fit trois ans 
plus tard un testament olographe par lequel il lègue, tant en 
son nom qu'en celui de sa femme^ une somme de 400 fr. à 
Téglise de Saint-Eusoge. Le curé avait aussi 150 fr. de rente 
viagère. 

(1) La chronique rapporte à ce sujet un fait bien extraordin^re : 
Il paraîtrait q^e, en 1795, au forl de la tourmente révolutionnaire, 
des habitants de Rogny, dans le but de soustraire ces objets de véné- 
ration aux coups forcenés des profanateurs, auraient mis en œuvre, 
mais vainement, tous les moyens possibles pour enlever les deux 
reliquaires et les déposer en lieu sûr. Ces deux châsses sont demeu- 
rées intactes dans les niches de pierre disposées pour elles de chaque 
côté du maître-autel de l'église dé Saini-Eusoge. 



13i 

h?r ce même testament, il constitua h son pctit-fils Jean- 
Noël Arnauld, outre sa portion héréditaire, la somme de 
50,000 fr. à prendre sur les biens et effets de sa succession, 
si mieux n'aimaient les frères et sœurs du privilégié lui 
abandonner la seigneurie de Chesae avec toutes ses dépen- 
dances. Lors du partage qui suivit le décès de leur aïeul, en 
1745, les héritiers optèrent pour Tabandon de la terre de 
Chesne. 

X\I. 

La révolution de 1789 et les événements qui suivirent et 
qui portèrent le dernier coup à Téglise de Sainl-Eusoge, pa- 
raissent n'avoir pas atteint sensiblement le seigneur du lieu 
qui vendit la terre de Chesne en 1799 à M. le comte Tryon de 
Montalembert. Celte même terre passa en 1 818 à M. le vicomte 
Claude-Emmanuel d'Harcourt qui répara les ruines, étendit et 
améliora considérablement sa propriété. Par ses soins éclairés 
une nouvelle habitation plus vaste et plus commode prit en 
1840 la place de l'ancien château devenu inhabitable dans 
toutes ses parties. Le possesseur actuel de Saint-Eusoge, 
M. le marquis d'Harcfourt, ancien pair de France, neveu et 
héritier du vicomte, compléta heureusement cette restaura- 
tion et ces embellissements. Il ajouta même au fond du do- 
maine, qui ne comprend pas moins aujourd'hui de 800 hec- 
tares de prairies et terres labourables et de ÎWO hectares de 
bois d'une condition et d'une valeur incomparablement supé- 
rieure à celles de l'ancien domaine de Chesne. 

Lorsqu'on part de Bléneau dans la direction de Rogny, on 
aperçoit aux Chaumes-Blanches une maison de récente con- 
struction et qui promet de devenir imporlante. Puis après 
avoir gravi la côte voisine on voit apparaître, à droite, comme 
une belle surprise, détachant ses blanches couleurs sur un 
fond de verdure, la maison de campagne de M. Marie, avocat, 
ancien député et ancien ministre. A gauche, l'Iiorizon s'élargit 
bientôt; le Loing étend ses rives, et sur la colline prochaine, 
au travers des massifs de feuillage qui déroulent le long de 
ses pentes leurs riches tapis, l'œil découvre les sommets du 
château de Saint-Euspge. La discrétion dont s'enveloppe le 
monument s^ trahit aux aientours par le luxe des pelouses 
alternées de fleurs,'par le dessin artistique des allées et par 



152 

la longue avenue qui vient déboucher sur la route escortée 
d'une forêt de sapins. 

Ici, encore, l'inexorable locomotive prétend faire des 
siennes : la voie ferrée doit traverser de part en part la pro- 
priété de Saint-Eusoge et mutiler ses magnifiques jardins. De 
plus, une station doit être établie à quelques centaines de 
mètres du château. 

Il existe des sources fort belles dans les dépendances de 
Saint-Eusoge. Celle qui est au-dessus du moulin avait un 
grand renom de vertu curative. On s*y rendait en foule chaque 
année le jour de Sainte-Anne dont la fête était célébrée avec 
beaucoup de solennité dans une chapelle spéciale voisine de 
Téglise. Cette fête, qui tombe le 26 juillet, fixait les assises 
de la justice qui se tenaient le jeudi suivant. Si ce jeudi 
coïncidait avec la fête de Saint-Germain, on renvoyait les 
assises à huitaine. 

Une autre source existe dans la prairie à peu de distance 
des ruines de Tancien château du Pré. Les eaux en sont 
abondantes et limpides. Au fond du bassin gazonné et om- 
bragéqui les contient, on les voit jaillir avec force. Cette fon- 
taine, dédiée à saint Fort (1 ) par la piété populaire, attire cha- 
que année encore un grand concours de dévots visiteurs le 

(1) On ignore l'époque de la naissance du bienheureux Fort Ga- 
briéli ; mais on sait qu^il vit le jour a Gubio, dans le duché d'Urbin. 
11 fut élevé par ses parents dans les sentiments d'une grande piété 
et conçut bientôt un goût décidé pour la vie solitaire. En consé- 
quence il quitta jeune encore sa famille et sa patrie pour se retirer au- 
dessus d'une haute montagne aux confins de FOmbrie et des Marches 
d'Âncône où habitaient de fervents ermites dont il voulut partager 
les austérités et imiter les pieux exemples. Il choisit pour sa demeure 
une caverne tout-à-fait isolée et surpassa par ses austérités toutes 
celles de ses frères. Quelques herbes crues étaient sa nourriture; il 
ne buvait que de Teau et couchait sur la terre nue. Un lambeau 
d'habit grossier couvrait son corps pénitent. 

Cependant il se sentit pressé de quitter la vie libre des ermites pour 
la vie plus régulière, plus assujettie des religieux. Il désirait surtout 
pratiquer la vertu d'obéissance pour vaincre sa volonté et en faire à 
Dieu un généreux sacrifice. Dans ce dessein il se présenta au monas- 
tère Font-Avellane que le bienheureux Rodolphe venait de fonder et 
y reçut l'habit l'an 1050 de Gui d'Arezzo qui en était prieur. Fort-Ga- 
briéii vécut là dans une grande réputation de sainteté et mourut le 
9 mai lOiO. De temps immémorial il est honoré dans sa ville natale à 
Gubio et Benoit XIV a approuvé son culte le 47 mars 4736. 

{Godescard.) 



i 



453 

lendeiDaÎQ de Pentecôte. Ce jour-là, par un pieux souvenir du 
passé, le clergé de Rogny et des paroisses voisines vient 
célébrer les offices religieux dans la pauvre église de Saint- 
Eusoge. On vient de fort loin puiser de Teau ou tremper des 
linges dans la merveilleuse fontaine. Les pèlerins arrivent de 
Gien et même de Cosne, principalement en vue d'obtenir la 
guérison des enfants malades ou infirmes (1). 

La jeunesse qui se rend à ces assemblées organise des 
fêtes, des réjouissances. On danse le soir sur la place Sainl- 
Ëusoge dont les débitants de liquides et de friandises ont 
envahi dès le matin les abords ; et alors les quatre ou cinq 
masures encore debout autour de Téglise semblent oublier 
un moment leur douleur séculaire. 

Noblesse oblige (2) : le marquis d'Harcourt connaît la ma- 
xime; il fait mieux, il la met en pratique. Le jour de la fête 
rentrée du parc est libre et le château se fait généreusement 
hospitalier pour les membres du clergé. Des prix de cour- 
ses aux enfants des deux sexes, toujours si avidement dispu- 
tés, sont distribués le soir aux heureux vainqueurs dans la 
cour même du château. 

M. le marquis vient y passer la saison d'été tout entière avec 
sa famille. A cette occasiou, le curé de Rogny, chaque di- 
manche, célèbre une messe le matin dans Téglise de Saint- 
Eusoge. L'état déplorable de cette église a depuis longtemps 
fixé l'attention du noble châtelain par les soins duquel un 
plan de restauration est à l'étude. 

De son côté, M"*** la marquise, avide de bonnes œuvres, et 



(1) Les sources de Saint-Eusoge ne sont pas les seules en crédit dans 
les environs. La fontaine des Painchaults, dédiée à saint Bon, et peu 
éloignée de Saint-Eusoge, jouit d'une assez grande réputation pour la 
vertu bienfaisante de ses eaux. Il en est de môme de la fontaine si- 
tuée au bas du Goudray, proche le moulin, et connue autrefois sous 
le nom de Noire-Dame-de-Saint-Posant, alors qu'il existait au même 
endroit une chapelle sous ce vocable. 

(2) La maison d'Uarcourt est une des plus anciennes et des plus illus- 
tres de France. Ses armes sont : de gueules, à deux fasces d'or, 

El) épousant Mlle de Saint-Aulaire (on sait que le comte de Saint- 
Aulaire, pair de France, a occupé successivement, et avec distinction, 
les plus hauts postes de la diplomatie), M. le marquis d'Harcourt 
devenait le beau-frère du comte de Castres dont la fille a épousé le 
général Mac-Mahon aujourd'hui maréchal de France et duc de Ma- 
genta. 



154 

dont les pauvres connaissent si bien la demeure, ne se con- 
teote pas de donner des secours à ceux qui souffrent. Sa 
sollicitude éclairée s'est étendue aux enfants, et une école de 
filles avec salle d'asile a été fondée à Rogny par ses soins 
généreux. Ce double établissement, si précieux dans une 
commune de 1,500 âmes, est confié à la direction de trois 
religieuses qui soignent en même temps tous les pauvres 
malades et rendent de très grands services à la commune. 



XVII. 

GHAMPIGNBLLES. 

Le château de Champignelles ne saurait prétendre aux hon- 
neurs d'une haute antiquité. Le style extérieur de l'édifice, 
tel que le représente le dessin de l'Annuaire, trahit une date 
récente : la fin du xviic siècle ou le commencement du xviu*^. 
A celte époque de Renaissance, de transition, l'architecture, 
incertaine encore, admettait volontiers tous les genres à la 
fois dans une construction importante. 

Celle-ci mesurait près de 30 toises (vieux style) de déve- 
loppement sur les deux façades. Celle du levant donnait sur 
la cour au fond de laquelle étaient les dépendances; celle du 
couchant dominait un beau vallon d'une peûte extrêmement 
rapide aux pieds du château, monumental malgré ses imper- 
fections et dont l'aspect devait être aussi agréable qu'impo- 
sant. Pour ceux-là même qui ne l'ont pas vu, il est facile de, 
comprendre le vide immense qu'il a laissé en disparaissant. 
L'ensemble des constructions com^prenait un corps de logis 
principal percé de sept ouvertures avec deux pavillons carrés 
faisant saillie aux extrémités et flanqués eux-mêmes de deux 
autres pavillons rentrés et à la Mansard. L'espèce de balcon 
ou plutôt de belveder qui domine, dans le dessin, la façade 
principale, nous paraît être une œuvre de bien mauvais goût 
et l'on nous assure qu'il n'a jamais existé dans les construc- 
tions. Une terrasse de ce genre n'avait, du reste, aucune rai- 
son d'être, la vue du château étant très limitée, au levant par 
une montagne dont le sommet atteignait et au-delà les com- 
bles du monument. 

L'intérieur se composait : du vestibule d'entrée avec esca- 



loo 

lier; de la salle à manger, du salon et de la chambre à cou- 
cher du maître, adroite; à gauche, d'une vaste ' salle] de 
billard, d'un antichambre avec cabinets et de la chambre à 
coucher de la maîtresse du logis. 

Au premier, les distributions étaient les mêmes quant au 
nombre et à retendue des pièces. En sorte qu'avec une mai- 
son aussi vaste, le dernier seigneur de Champignelles ayant 
chez lui ses deux enfants, eût été dans l'impossibilité de rece- 
voir, sans se déplacer et un peu dignement, un seul hôte de 
qualité qui serait venu le voir. ♦ 

On n'a pas conservé trace du château qui a précédé celui 
dont nous parlons. Nous avons été heureux d'en rencontrer 
le plan, quoique bien avarié déjà, dans la boutique d*un vieux 
menuisier, le père Godeau. Il avait conservé depuis 60 ans, 
avec les plans du château, une liasse de manuscrits y relatifs, 
mais il a eu depuis peu d'années la faiblesse de prêter ces 
feuilles à lire et on ne les lui a jamais rendues. Nous n'avons 
pu nous en procurer une seule. 

Malgré l'importance de ses anciens seigneurs, il ne paraît 
pas que Champignelles ait joué un rôle sérieux dans l'histoire 
de la Puisaye. On constate bien son existence à une époque 
reculée, mais c'est à peu près tout. Champignelles est nommé 
dès les xi® et xii« siècles. En 1440, la seigneurie appartenait 
à Jacques Cœur, le célèbre argentier de Charles VII, posses- 
seur en même temps de Saint-Fargeau et de toutes les sei- 
gneuries qui en dépendaient alors. Plus tard elle passa aux 
mains des princes de Courtenay, seigneurs de Bléneau, à la 
famille desquels était alliée la maison de Lusignan. 

Mais si l'histoire est à peu près muette sur Champignelles 
pour les temps éloignés, deux grands événements dont cette 
commune a été le théâtre depuis moins d'un siècle Tout com- 
plètement dédommagée. Ils ont eu l'un et l'autre un véritable 
retentissement et leur souvenir vivra longtemps encore dans 
la mémoire des habitants. 



XVIII. 

Mais avant d'aborder ce double épisode et pour suivre un 
certain ordre chronologique, il nous a paru convenable de 
dire quelques mots de l'église de Champignelles qui, malbea 



156 

reusement, ne se distingue guère que par rantiquilé de sa 
date. L*édifice, le vaisseau (car la vieille tour a disparu), dont 
la construction semble remonter au xii® siècle, se compose 
d'un vaste carré à peu près régulier et ne comptant à Tinté- 
rieur ni piliers, ni voûte, ni ornements quelconques. Les 
quatre murs ont été récemment couverts d'une couche de 
plâtre à Tintérieur et Ton ne voit ressortir que les longues 
traverses de la charpente avec quelques bois debout pour la 
soutenir. 

L'ancienne tour détruite a été remplacée par une autre tour 
de construction tout-à-fait récente au-devant de l'église en 4 845 
probablement sur l'emplacement de celle qui avait disparu. 
La nouvelle tour bâtie en briques forme un carré assez élevé 
au-dessus duquel est gracieusement assis un clocher octogone, 
élancé, du meilleur effet comme coup-d'œil à distance et 
comme décoration surtout en l'absence du château. Une 
double et large arcade cintrée donne entrée sous le porche 
de la tour. La première arcade, fermée d'une grille, donne 
accès du dehors, et par la seconde on pénètre dans l'église. 

C'est à la générosité de M"® Lusignan, dernière représen- 
tante de la maison de Champignelles, qu'est due l'érection 
de cette tour. Pour se venger des mille tracasseries (1) que lui 

(1) Au nombre de ces propriétés était la petite halle aux grains qui 
autrefois dépendait du château, mais qui était tellement à la conve- 
nance de la commune, que celle-ci faisait tous ses efforts pour l'obtenir 
à titre gratuit sous le bénéfice des immunités dites communales nées 
à la suite de la révolution. 

. Voici, à ce sujet, la dernière lettre connue de Mlle de Champi- 
gnelles ; nous copions textuellement Toriginal : 

M Paris, ce 13 novembre 1813. 

tt J'ai reçu ce papier que vous m'avez a^dressé, monsieur, le 21 oc- 
tobre. Mon conseil n'étant point à t*aris, je n'ai pu qu'hier, à son 
arrivée, lui montrer les trois pièces susdites. Je vous prie de m'en- 
voyer de suite la copie exacte du sous-seing par laquelle je vous ai 
fait vente de la halle. 

« Saint-Loup louait ladite halle, vous qui êtes sur les lieux, U vous 
serait possible de vous procurer les différents baux. A qui Saint- 
Loup la louait-il? Combien était-ce par an, je ne me le rappelle pas... 

« D'après cela j'établirai ma défense. 

« 11 faut que les habitants de Champignelles aient bien envie de me 
faire tout le mal qui leur passe dans la tête pour me disputer cette 
prophète... 

« Recevez, messieurs, mes sentiments distingués, 

d'à. r. db champignelles. 



157 

avait récemment suscitées la commune à Toccasion de cer- 
taines parcelles de propriétés autrefois dépendantes du châ- 
teau, M"® de Champignelle légua par son testament une somme 
de 20,000 fr. à la commune. On lit, en effet, sur une grande 
plaque de marbre noir fixée au mur latéral de gauche dans 
l'église de Champignelles, l'inscription suivante : 

A LÀ MÉMOIRE, 

• 

De mademoiselle Adelaïde-Charlotte-Louise de Rogres de Lusignan 
de Champignelles, décédée à Paris le 50 octobre 1830, fille de feu , 
Louls-Ârmand de Rogres de Lusignan de Champignelles et de dame 
Louise-Thérèse-Charlotte D'y de Missy, 

De Charles-Henri de Rogres de Lusignan, son frère, décédé à 
Champignelles, le 12 novembre 1770, 

De Louis-Réné de Rogres de Lusignan de Champignelles, son 
aïeul, lieutenant général des armées du roi, décédé à Champignelles 
le M mai 1784, époux de dame Jeanne-Henriette Lefebure de Lau- 
brière, 

Et de Charles-Louis de Rogres de Lusignan de Champignelles, 
son bisaïeul, décédé le 28 avril 17S6, 

Ces trois derniers enterrés dans l'église de Champignelles (1). 

Le testament olographe de mademoiselle de Champignelles, 
fait à Paris le premier mai 1830, contient ce qui suit : « Je 
donne et lègue à la commune de Champignelles, pour rétablir 
son église, la somme de vingt mille francs, et mettre une 
pierre en marbre avec les noms de mes parents qui y ont été 
enterrés, et une messe à perpétuité pour le repos de leur âme, 
une autre pour mon père et ma mère. » 

Le conseil municipal de Champignelles, plein de reconnais- 
sance pour la bienfaitrice de la commune, a arrêté que ses 
dernières volontés seraient gravées sur ce marbre destiné à 
en perpétuer le souvenir; leur accomplissement est confié à 
la vigilance et à la piété des habitants de la commune de 
Champignelles. 

La délibération est du 7 mai 1834, elle est signée : Cour- 
tois ; Vicard fils ; Jeannot, adjoint ; Pogé, gendre Maiseau ; 
Bourdin, avocat; Lavollée; Davot, Pierre; Duguiot, getidre 
Belhomme ; et Joseph-Fidèle Pelegrin, maire, président du 
conseil municipal. 

(1) Les armes de la maison de Champignelles étaient : d'or, à troi 
tonneaux de gueules^ au lamùel de cinq pendans d^azur. 



158 

|)aBs le cours 4e l'aauée 1 860, une autre iuscripiioii placée 

sur une pierre blanche, au naur de droite de l'église et à peu 

près en face la première, par les soins de M. le baron de 

Braudoise, allié à Tilluslre famille du baron Séguier, porle ce 

qui suit : 

A la mémoire . 

de Jeanne de Sancerre, 

femme de Jean V de Champignelles, 

arrière petit-flls de Louis le Gros, 

roi de France, 

et petit neveu 

do Pierre I! de Courtenay, 

empereur de Gonstantinople. 

Elle mourut à Champignelles 

le il avril 1513, 

et fut, 

scion ses dernières volontés, 

inhumée dans cette église ; 

près d'elle ont été aussi inhumés 

ses deux petits -fils 

Jean II de Courtenay 

et Pierre If, 

seigneur de Champignelles, 

mort le IS mars 1594. 

L'auteur de cette dernière inscription était, malgré la dis- 
tance des temps, parfaitement renseigné, car, en mai dernier 
et par suite des travaux de restauration du maître-autel et 
des deux autels collatéraux du chœur, des fouilles ont été 
pratiquées et ont amené la découverte des tombeaux indiqués 
dans l'inscription. Nous tenons de M. le curé lui-même qu'en 
faisant procéder à ce§ recherches souterraines pour diriger 
ia décharge d'une piscine près de l'autel latéral dé droite, les 
ouvriers ont mis à nu, à moins d'un mètre de profondeur, 
une large tombe en briques et en ciment qui, pour n'être pas 
romain et après six siècles, a offert aux coups de pioche une 
très sérieuse résistance. Le caveau sépulcral, une fois ouvert, 
présentait, avec de nombreux ossements non confondus, trois 
têtes bien conservées dont l'une, peu volumineuse et assez 
allongée, paraissait avoir appartenu à une femme. Les deux 
autres étaient des têtes d'enfant. M. le curé de Champignelles, 
après avoir constaté lui-même l'existence et la forme de ces 
ossements, les a fait soigneusement replacer dans la voûte 
qu'ils occupaient et l'ouverture du caveau a été aussitôt rem- 
plie et fermée. 



159 



XIX. 

En compulsant les archives de la mairie, nous avons constaté 
que, en 1597, il y avait eu à Champignelles 75 naissances et 
84 Tannée suivante. C'est un bon tiers en sus delà moyenne 
actuelle. Les mêmes registres donnent, en 1 631 , T^l , et Tan- 
née suivante 68 naissances. II semble qu'il y ait eu à 35 ans 
de distance une diminution déjà sensible. Le plus ancien des 
registres porte la date de 1584; mais il contient plusieurs 
lacunes. Celui de 1631 est un registre oblong assez bien 
conservé. En tête on trouve une note écrite avec beaucoup de 
soin et portant que Téglise de Champignelles, dédiée à Sainte- 
Colombe, appartient à M"® Colombe de Champignelles. 

En présence des chiffres qui précèdent et des indications 
puisées dans des documents antérieurs, ce n'est point une 
conjecture que d'admettre l'importance qu'a eue autrefois 
Champignelles. Dubouchet, dans son excellente histoire de la 
maison des Courtenay, le testament de Guillaume de Cour- 
tenay en 1276, et d'autres pièces qu'il produit, établissent 
clairement celte importance qui s'étendait du reste à la plu- 
part des localités voisines. Ainsi Champignelles avait déjà au 
xiiie siècle des foires très fréquentées aussi bien que La Ferié- 
Loupière et Charny. Des léproseries ou maisons-Dieu (1) exis- 

(1) Ces établissements de bienfaisance, qui portent aujourd'hui le 
nom d'bôtel-Dieu et d'hospices, possédaient des maisons, des biens, 
des rentes, des revenus de toute espèce. De nos jours, on croit géné- 
ralenaent que Ja gestion de ces établissen^ents, avant 1789, était bien 
vicieuse, ou, tout au moins, sans beaucoup d'ordre dans l'emploi des 
secours. C'est une erreur. 

Il nous est tombé sous la main, un compte de gestion rendu par 
Je receveur administrateur de l'hôtel-Dieu de Bléneau pour les année^ 
1768, 1769 et 1770. La gestion du receveur embrassait une période 
de trois années, au bout desquelles on lui donnait un successeur. Dans 
un détail de 27 pages, ce compte présente par chapitre les recettes 
et les dépenses avec un ordre, une clarté et une méthode au moins 
égale à la comptabilité actuelle. Chaque nature d'opération y est 
distinguée et les divisions se suivent sans se confondre. La récapitu- 
lation finale donne pour résultats d'ensemble 1,946 livres 11 sols, 6 
deniers de recette, et 1,898 livres 17 sols de dépense. C'est un pro- 
duit annuel de 650 livres qui aujourd'hui serait au moins double et 
ne laisse pas de représenter un avoir important. Le procès-verbaJ 
de clôture et d'approbation porte : 

1» Aujourd'hui 20 octobre 1771, nous Pautrat, curé de Bléneau, 



<60 

taient dans ces trois communes de même que dans celles de 
Malicorne, Sainl-Martin-sur-Ouanne, Tannerre, Villeneuve-les- 
Genêts et Villiers-Saint-Benoît. Et ces établissements étaient 
certainement dus à Taffluence de population qu'avait attirée 
dans ces localités l'industrie du fer que Ton fabriquait alors 
sur une vaste échelle pour les besoins de la guerre. Qui sait 
à quelle époque remontait Timporlance acquise par nos loca- 
lités? La Puisaye, pays couvert, accidenté, inabordable aux 
armées rangées, fort riche en bois et en minerai de fer, n*a-l- 
elle pas pu jouer un rôle considérable dès Tépoque des inva- 
sions romaines? Les Gaulois ne Tauraient-ils pas choisie 
comme un pays propice pour se mettre à couvert, pour y 
fonder des entrepôts militaires plus à Tabri des coups de 
Tennemi et où la résistance oifrait toujours plus d'avantage en 
cas d'attaque ? 

L'obscurité qui pèse sur Thistoire de ces temps reculés, si 
riches de faits et d'intérêt, ne permet de rien préciser, ni 
même de rien affirmer à leur endroit, mais ces énormes amas 
de scories, ces montagnes de résidus qui embrassent toute la 
zone comprise entre Toucy et Tannerre, sont des documents 
historiques d'une irrésistible éloquence. 



XX. 

Avec nos principes actuels d'unité absolue, nous nous fai- 
sons difficilement à l'idée de l'état de choses précédent, à 
l'éparpillement si compliqué des anciennes attributions fis- 
cales et administratives. 

Ainsi, il nous répugne d'admettre que le comte de Çham- 
pignelles allât exercer ses droits seigneuriaux sur de lointains 



Germain, procureur 6sca!, Edme Convert, Edme Lefebvre, Louis 
Bourgoin, Brigault, tous notables habitants de Biéneau assemblés à 
l'effet d'examiner les comptes du sieur Convert, rendant compte de 
la recette et de la dépense de ses trois années d'exercice de receveur 
de Phôtel-Dieu, lequel compte à nous représenté, nous avons re- 
connu que la recette était de... la dépense, de... et le reliquat de... 
que ledit sieur, rendant, a remis entre les mains du sieur Claude 
Trouvain ayant compte, et ont été les pièces justificatives examinées 
par ladite assemblée, dont décharge et quittance ainsi que des litres, 
etc., etc. 



161 

domaiDes, tandis que M. de Courtenay, seigneur de Bléneau, 
venait aux portes de son château exercer sur Villars et sur 
Parc-Vieil. Ce dernier domaine, après bien des vicissitades, 
était passé, au xvf siècle, de la maison Choisy à la maison 
Dupé dont le chef, Hervey Dupé, seigneur de Launay et d*Or- 
vaux près Nantes, avait épousé Jeanne Lespervier. Il en eut 
trois fils. Jean, le second de ses enfants, devint. seigneur de 
Cbâtillon et de Tannerre par son mariage avec Antoinette de 
Choisy en 1514. Il était mort avant 1531, car sa veuve com- 
parut à la rédaction de la coutume de Lorris avec Pierre, son 
fils aine. 

Ce dernier, baron de Tannerre, Tundes cent gentilshommes 
de la maison du roi, ne laissa pas d'enfants, Hervé, son frère, 
qui avait épousé Claudine Stuart, nièce du comte d'Aubigny, 
maréchal de France, eut un fils, Edme, qui prenait le litre de 
baron de Louesme et de Tannerre. Edme-François, fils du 
précédent, marié en 1614, eut pour héritier direct François 
Dupé qui s'intitulait marquis de Louesme et fut père dePierre- 
Ednie Dupé, dernier comte de Louesme, capitaine de cava- 
lerie, lequel épousa Marie-Françoise de Constant de Villemond, 
veuve en premières noces du baron de Helldorf, colonel d'in- 
fanterie. 

Il paraît que les ancêtres du comte de Louesme joignaient 
la fortune et la noblesse; mais le dérangement profond des 
aflfaires de son père et les prodigalités de sa jeunesse avaient 
amené la saisie de tous ses biens. L'état de gêne qui en résul- 
tait s'aggravait encore des prétentions exagérées de sa femme. 
Celle-ci avait eu de son premier mariage deux enfants : un 
fils, Maurice, baron de Helldorf, auquel le comte de Louesme 
avait donné par contrat de mariage ses terres de Louesme et 
du Parc-Vieil; et une fille, Française-Charlotte-Julie, qui fut 
mariée à Louis-Pierre deGrimault, comte de Moyen. 

Tels étaient, dit M. Déy, auquel nous allons emprunter le 
récit du drame émouvant que nous avons à rapporter, tels 
étaient les nobles hôtes du Parc-Vieil vers 1767. 

« Depuis longtemps déjà le marquis de Louesme et sa 
famille vivaient en mauvaise intelligence avec le lieutenant 
général Louis-Rénéde Rogres, marquis de Champignelles. 

« Celui-ci, comme seigneur suzerain du lieu, avait à Téglise 
la place d'honneur ; c'est à lui que le bedeau faisait le plus 
profond salut ; c'est à lui que le fabricien oflfrait d'abord le 



162 

pain bénit ; c'est à lui enfin que le curé envoyait le premier 
coup d'encensoir. M. de Louesrae ne manquait pas d'orgueil, 
mais ami de la paix et d'humeur accomodante, il ne sentait 
pas assez vivement, an gré de la comtesse, la position infé- 
rieure qui lui était faite et l'injure permanente dont il était 
l'objet. Des cancans de village, colportés par les flatteurs des 
deux camps, envenimaient cette sourde querelle qui s'aigris-^ 
sait anssi d'un levain de vieille rancune (1). 

« Le marquis de Champignelles, créancier du marquis de 
Louesme d^une somme de 6,000 livres, avait cédé, en 1740, 
cette créance à son fils ; celui-ci en avait poursuivi le recou- 
vrement, et les fils Dupé, pour se libérer, avaient été forcés 
de lui abandonner des biens en paiement. D'autres dettes 
étant devenues exigibles, les terres de Louesme et du Parc- 
Vieil avaient été affermées judiciairement au sieur Taconnet, 
bourgeois de Paris, qui en avait fait saisir les censives. Le 
comte de Louesme avait essayé de liquider camplétement les 
dettes de son père et dei conserver ces propriétés à la famille 



(1) Ce qui ajoutait encore, dans Tesprit altier et jaloux de M"* de 
Louesme, à ses griefs imaginaires, c'est que, chaque dimahciiej, pour 
franchir les quelques cents mètres qui séparaient le château de Té- 
glise de Champignelles, le comte faisait atteler son plus beau carrosse 
et la comtesse se faisait apporter en palanquin, tandis que les pauvres 
hôtes de Parc-Vieil étaient obligés de parcourir à pied les deux pentes 
d'un ravin alors inaccessibles aux voitures et d'un grand kilomètre de 
parcours. 

C'était là une manie, une vanité de grand seigneur qui prenait les 
proportions d''un crime aux yeux d'une voisine qui se posait en 
rivale. 

Dans un volumineux dossier dont nous devons la communication à 
l'obligeance de M. Paul Lavollée, propriétaire actuel du château de 
Parc-Vieil, nous avons trouvé des pièces qui établissent le profond 
embarras financier du comte de Louesme, lequel laissait tomber en 
ruines jusqu'au ponl-levis de son château. Comme on savait ses biens 
saisis^ il battait monnaie diCQcilement et ne trouvait à vendre qu^à 
force de concessions. 

Ainsi, le 17 avril 1766, il vendait à un sieur Dhémare, marchand de 
bois à Montargis, cent chênes à choisir, à la Gibardière, moyennant 
600 livres versées comptant^ plus 24« livres de pot de vin. 

Le 22 janvier de l'année, il vendait quinze arpents de bon et beau 
bois fonds et superficie à un sieur Cheminan, de Grandchamp, moyen- 
nant 784 livres, en principal, plus 24 livres de pot de vin, toujours 
au comptant. La même année, H faisait de nouvelles ventes non moins 
avantaigeuses pour ses acquéreurs. 



<63 

(le sa femme ; il était même parvenu à désintéresser le sieur 
Taconnet qui lui avait cédé, le 13 août 1775, les ceiisives 
saisies. Ces embarras financiers augmentèrent toutefois, et, 
pour les dissimuler, la maison du Parc-Vieil affectait, vis-à- 
vis de M. de Champignelles, des airs de hauteur d'autant plus 
grands que ce dernier avait successivement réuni au fief su- 
zerain presque tous les fiefs qui en relevaient et qu'on pouvait 
lui supposer le désir d'y joindre aussi le Parc-Vieil, 

« Les terres de cette seigneurie s'étendaient jusqu'aux 
bords de l'Agréau (1), sous les murs du château de Champi- 
gnelles, et chaque jour la chasse de M. de Louesme y faisait 
une sorte de parade qui avait plus d'une fois excité la bile 
du vieux général. Enfin les choses en vinrent à ce point que 
M. de Moyon provoqua en duel le comte de Champignelles 
qui refusa, soit que ses soixante-trois ans lui en fissent un 
devoir, soit que sa position de lieutenant général ne lui per- 
mit pas de mesurer son épée avec celle d'un simple capitaine. 
Quoiqu'il en soit, le dimanche suivant, quand M. de Cham- 
pignelles sortit de la messe et'que la foule qui l'avait précédé 
s'ouvrit sur son passage, la comtesse de Moyon vint au devant 
de lui et lui offrit un sabre de bois, en disant : Je salue votre 
seigneurie avec cette épée comme Arlequin. Cette scène fit, 
dans le pays, une profonde impression; les ennemis du géné- 
ral en augmentèrent le retentissement par des placards inju- 
rieux, et la pa^ssion ne connut plus de bornes. 

« Ces placards étaient ainsi conçus. 

EPEE A VENDRE. 
s'adresser a m. de GHAMPIGNELLE. CETTE ÉPÉB EST TOUTE 
NEUVE quoiqu'il LA PORTE DEPUIS SO ANS. IL PRÉVIENT LES 
ACQUÉREURS DE NE CE POINT ALARME SI ELLE EST SI ROUILLIÊ 
CES qu'il ne la jamais TIRÉ NI 
BON MARCHÉ LUI ÉTANT INUTILE. 



CES qu'il ne la jamais TIRÉ NI ICI NI A l'aRMÉE. IL EN FERA 



<( Cependant les créanciers du comte de Louesme se mon- 
traient de plus en plus pressants et obtenaient plusieurs 
jugements contre lui. Chargé de le mettre à exécution, Charles 
Jolivet, huissier à cheval du châtelet de Paris, à la résidence 
de Charny, avait vu le château du Parc se fermer devant lui 

(1) La carte du dépôt de la guerre intitule ce ruisseau le Four et 
non l'Agréau. 



164 

« 

et n'avait pu remplir sa mission. II réclame alors l'assistance 
de la force publique et se présente de nouveau au Parc-Vieil, 
le 1 "juillet 1 768, appuyé de la gendarmerie de Saint-Fargeau, 
commandée par le brigadier Charles-Maurice-Hubert Labossé. 
Quand la petite troupe arriva devant le château, le pont-levis 
était levé : on tint conseil, mais pendant qu'on délibérait, les 
murs se garnirent de défenseurs et la résistance s'organisa. 
Sommant d'abaisser le pont-levis, la force publique fut sona- 
mée à son tour de se retirer si elle ne voulait essuyer le feu 
de la place. Une semblable menace ne pouvait effrayer un 
brave militaire comme Labossé; elle hâta sa résolution. Il 
commanda l'assaut, et, qui le croirait, rivalisant d'ardeur, 
l'oflScier ministériel tente lui-même l'escalade. Aussitôt la 
fusillade commença comme on l'avait annoncé et ne discon- 
tinua qu'après la retraite des assiégeants. Deux des leurs 
étaient restés sur le champ de bataille. C'était Jolivet et le 
gendarme Gautray. 

« La journée du 2 se passa à enterrer les morts; le 3, le 
siège recommença. Mais, cette fois, le commandant a pris 
ses mesures. Ses hommes, disséminés en tirailleurs, arrivent 
d'arbre en arbre jusqu'aux bords des fossés, et combattant 
ainsi à armes égales, Antoine Godard, un des assiégés, tombe 
bientôt frappé d'un coup mortel Presque aussitôt le pont- 
levis s'abaisse et la place est conquise. 

« Cette scène sanglante, dont le moyen âge offrit tant 
d'exemples, a le droit de surprendre en 1768, et, circon- 
stance aussi remarquable, c'est que le sang versé au Parc- 
Vieil pour la défense des lois ne sera pas sans gloire pour la 
France. Marguerite Gillet, veuve Jollivet, obtiendra pour ses 
enfants orphelins 4,000 livres de dommages-intérêts qui seront 
consacrés à leur éducation ; l'intelligence et la bravoure de 
Labossé se seront révélés, et puis le temps viendra où l'en- 
fant du peuple aura aussi sa place au soleil de la patrie. 
Patience I 

« Jean-Baptiste-Moïse Jolivet, fils de l'huissier de Charny, 
d'abord avocat, sera bientôt administrateur du département 
de Seine-et-Marne, député à l'assemblée législative, conser- 
vateur général des hypothèques, auteur de plusieurs ouvrages 
d'économie politique, conseiller d'Etat, commandant de la 
Légion-d'Honneur et comte de l'Empire (<) I Quant à Labossé, 

(1) Le comte Jollivet avait acquis, sous le premier empire, la terre 



<65 

quoiqu'il ait commencé trop tôt sa carrière, il aura le temps 
encore de conquérir les épaulettes de colonel de hussards et 
le bonheur de voir ses deux fils, Tun, Mathieu Labossé, gé- 
néral et baron de TEmpire, Tautre, Jean-Frédéric, colonel de 
cavalerie. 

« Mais revenons au Parc-Vieil. 

« Le comte et la comtesse de Louesme furent arrêtés at 
une instruction criminelle fut dirigée contre eux et leurs com- 
plices, au bailliage de Montargis. Un an s'écoula de la sorte, 
mais l'affaire ayant été portée de Paris, le 4 juillet 1769, la ^ 
justice humaine, terrible, impitoyable, condamna le comte et 
la comtesse de Louesme à avoir la télé tranchée en place de 
Grève et prononça, au profit du roi, la confiscation de tous 
leurs biens. » 

Hâtons-nous d'ajouter que cette terrible sentence ne reçut 
pas son exécution. Par l'influence d'une femme alors trop 
célèbre et qu'elle connaissait, dit-on, personnellement, la 
comtesse de Louesme obtint des lettres de grâce pour elle et 
pour son mari. On ajoute même que le roi, sur le récit pom- 
peux que lui avait fait la Dubarry, voulut voir la cotntesse de 
Louesme et loua cette femme-soldat de. son sangfroid intré- 
pide au milieu des balles. 

La confiscation avait été d'abord maintenue, puis le béné- 
fice en avait été accordé en 1774 au comte de Moyon, devenu 
colonel. Mais les créanciers étaient nombreux. Un contrat 
d'union intervint entre eux après quoi la terre de Louesme et 
le Parc-Vieil furent vendus. Enfin, le 10 septembre 1780, le 
marquis de Champignelles opérait le retrait de la terre de ' 
Parc- Vieil surMessire Saulnier, conseiller d'Etat, qui s'en était 
rendu acquéreur. Le marquis, en effet, pouvait retenir cette 
terre comme puissance de fief mouvant à lui immédiatement. 
Cependant la chose n'alla pas de soi. L'acquisition avait coûté 
àMessire Saulnier 67,150 livres en principal, mais il avait dû 
payer en outre 16,000 livres tant pour les frais que pour cer- 
tains objets mobiliers abandonnés par les anciens proprié- 
taires, et il voulait être indemnisé de cette dernière somme, 

et le château d'Avrolles, proche Saint-Florentin. Bienfaiteur généreux 
et éclairé, il dota cette commune d'une rente annuelle de 300 fr. ap- 
plicable au traitement d'un instituteur. Il accorda la même faveur 
aux communes de Turny et de Venizy, qui lui ont conservé, comme 
AvroUes, un pieux souvenir de reconnaissance. 

14. 



166 

ce qui souffrait quelques difficultés. Le 'marquis, désireux de 
ne plus voir se renouveler les scènes déplorables que nous 
venons de raconter, finit par céder aux exigences d'ailleurs 
fort justes de Tacquéreur et consentit à lui payer la terre 
83,150 livres. Le contrat de retrait féodal s'abstient de dési- 
gner les contenances et appartenances de Parc-Vieil ; il porte 
simplement la seigneurie telle qu'elle se consiste et comr- 
porte sans en rien excepter y retenir ni réserver. 



XXIII. 

Lors de la formation des districts en 4790, Champignelles 
fut érigé en chef-lieu de canton. Mais les districts n'eurent 
pas une longue durée et leur disparition enleva à Champi- 
gnelles son titre et sa position de chef-lieu cantonal. 

Du reste, cette commune, très importante en population, 
, ne Test pas moins par son commerce et son industrie. La 
propriété y est plus divisée que dans la plupart des communes 
voisines, et, comme conséquence, le travail y est plus actif 
et Tagriculture généralement plus développée.. Bâti en am- 
phithéâtre sur le penchant d'une colline, Champignelles a 
l'inconvénient d'avoir des rues en pente et d'être assez peu 
abordable au couchant. Mais ces désavantages sont compensés 
largement par la position excellente de Champignelles au 
centre de cinq ou six communes dont il attire les produits 
sur ses marchés hedbomadaires où les œufs, le laitage et les 
volailles abondent de tous côtés. Les affaires y sont d'autant 
plus actives que les pourvoyeurs du marché parisien viennent 
s'y approvisionner et expédient par le chemin de fer. 

La population de Champignelles était peu sympathique à 
la famille de Lusignan. Le comte Roch, qui était mort très 
âgé en 1785 et qui passait pour n'être pas très riche, jalou- 
sait fort les fortunes roturières qu'il voyait s'élever autour 
de lui. 

Ces jalousies étaient un peu partagées par le marquis son 
fils qui lui succéda et affectait une hauteur approchant du 
dédain. La sœur du marquis. M"® de Champignelles, avait 
été mariée, le 30 août 1764, au comte de Douhault, lequel 
mourut sans enfants dix-huit mois après son mariage. Sa 



167 

jeune veuve, qu'affecta vivement celte mort prématurée, re- 
vint à Champignelles auprès de sa famille. Elle vécut ainsi 
vingt-deux ans dans la retraite et le silence., et mourut à 
Orléans chez une de ses parentes le 21 janvier 1788, laissant 
pour unique héritier son frère, le niavquis Arraan,d-Louis 
Rogres, alors sous-Ueutenâni dans les gardes du corps. 

La tombe est ordinairement un asile respecté. Il n'en devait 
pas être ainsi pour Mn»e de Doub^a^U, et les malheurs dont sa 
vie avait été abreuvée n'eippêchèrent pas une intrigante d'ex- 
ploiter sa mort même pendant plus de vingt ans, à la faveur 
des événements qui suivirent la révolution. Mais laissons en- 
core M. Déy nous raconter les principaux épisodes de cette 
infâme çonçiédie : 

« Dans les premiers jours d'octobre 1791, dit-il, on était 
à Champignelles d^ns la plus vive agitation. La garde natio- 
nale était en ^rmes; on parlait des quinze njille émigrés à 
Coblentz, des quatre cent mille hommes de troupes étrangères 
qui devaient, avec eux, envahir la France; on parlait de 
Tabi^^nçe de M, de Champignelles qiui, sans doju^6 aussi, pas- 
sait la frontière... 

•X Au milieu de ces émotions populaires et à la tombée de 
la nuit, un équipage s'arrête à la porte de l'auberge du 
Cheval-Blanc ; Pierre Bauchet, l'hôte de céans, se présente, 
QiW^^ Oumoutier de Mérinville, c'c le nom de l'illustre 
voyageuse, le prie de la faire conduire au château. A son 
arrivée, le concierge Jean Loup, dit Saint-Loup, s'empressa à 
la portière, mais étonné de n'y rencontrer qu'une dame qu'il 
ne connaît pas plus que sa femme de chambre, il s'enquiert 
du nom de la visiteuse et du but de sa visite. 

« La marquise de Mérinville, cousine de M. de Champi- 
gnelles, demanda à loger au château. — Je vous fais excuse, 
répond Saint-Loup, mais je ne connais à M. de Champignelles 
aucune parente de ce nom, et j'ai, du reste, la recommandation 
la plus expresse de ne recevoir personne sans un ordre écrit. 
Force fut donc à la marquise de revenir au Cheval-Blanc et 
de s'y installer. 

« Une grande dame logée chez Bauchet, et Saint-Loup lui 
refusant la porte du château I II en fallait bien moins pour 
exciter l'attention publique. 

« Dès le soir, une foule de curieux envahissait l'auberge. 
La marquise de Mérinville parlait à chacun avec bienveillance. 



168 

Le lendemain et les jours suivants les visiteurs se pressaient 
plus nombreux. Bauchet ne savait auquel entendre, et la 
marquise, oubliant, au milieu de ce peuple, l'orgueil d'un 
vain titre et des traditions surannées, descendit bientôt à 
une assez grande familiarité pour qu'on osât lui, offrir un 
verre. Elle accepta sans difficulté et s'associa aux conversa- 
tions de tout genre et aux libations de toute nature. — On 
prétend, dit enfin la populaire marquise, qne je ressemble 
beaucoup à ma cousine de Douhault; voyons, mes amis, re- 
gardez-moi bien, est-ce vrai? Chacun s'empresse, et, après 
avoir analysé ses vagues souvenirs, assure qu'elle ressemble, 
en effet, à s'y méprendre, à madame de Douhauk. 

« Ne vous en étonnez pas, braves habitants de Chanapi- 
« gnelles, car je suis madame de Douhault elle-même. Mon 
« frère a fait croire à ma mort, mais je vis pour vous aimer 
« et pour bénir avec vous la chute de tous les tyrans, de tous 
« les oppresseurs. 

« Je répudie et je maudis ma famille ; heureuse de consa- 
* crer ma vie à soulager l'infortune, je vais fonder un hôpital, 
« et tous mes biens appartiennent dès aujourd'hui à la ville 
« de,Champignelles.» 

Des bravos tumultueux couvrirent la voix de la marquise 
à qui rémotion ne permit pas de continuer. 

A ce moment, le père Bauchet est interpellé par un de ses 
voisins. — C'est bien madame de Douhault? — Dame, fau- 
drait voir; et Bauchet se haussa sur la pointe des pieds. — 
Eh bien? dit l'autre. Comment, vous ne reconnaissez pas 
madame de Douhault? — Ma foi, répond Bauchet, non, vrai- 
ment, puisqu'il faut vous le dire. 

Un cri de réprobation s'éleva à l'instant contre le malheu- 
reux Bauchet. La marquise, indignée, choisit un autre gîte, 
et l'auberge si pleine est bientôt déserte. 

Le sieur Retard, secrétaire de la mairie, devenu en même 
temps secrétaire intime de la marquise, organisa une sous- 
cription pour subvenir aux frais du procès : elle s'éleva bien 
vite à '1700 livres. On annonça ensuite une enquête à son 
de caisse et on y procéda sur l'heure. Quatre-vingt-seize té- 
moins se présentèrent : tous reconnurent M"*® de Douhault. 

Dès ce moment, elle a reconquis à Champignelles son état 
civil; elle est appelée à toutes les fêtes de famille et trois fois 
elle y accepte le titre de marraine. Ces plaisirs toutefois ne 



169 

Tempêchent pas d'aviser aux moyens de rentrer dans la pos- 
session de ses biens usurpés et de reprendre plus légalement 
sa position sociale. M. de Champignelles est assigné devant 
le tribunal du district de Saint-Fargeau en partage de la suc- 
cession de ses père et mère et en restitution dont le chiffre 
est porté à cinq cent mille francs. Mais il est temps de faire 
connaître le héros de cette histoire, la femme Buiret. 

Un pauvre homme, exerçant la profession de menuisier à 
Paris, avait, en 1756, une fille Anne, dite Nanon, que les 
malheurs de ses parents laissèrent toute jeune à la charge de 
son aïeul, le père Broquet, menuisier appareilleur. Celui-ci 
étant venu se fixer à Sens, sa petite-fille Ty accompagna. De 
bonne heure l'âge avait développé chez elle de mauvais pen- 
chants. A dix-neuf ans elle épousa Jean Baudin, tourneur à 
Sens. Mais elle quitta bientôt son mari pour suivre un épicier 
de Courtenay et commencer une vie d'aventures et déboutes. 
En 1785, au moyen d'une légère altération du nom de son 
mari, elle prit le nom d'une femme de chambre de la reine 
dont elle revêtit la petite livrée. Elle loua une voiture et se 
mit en quête des reconnaissances du Mont-de-Piété sous 
' prétexte de retirer les effets des inligents à l'occasion de la 
naissance du Dauphin, et effectivement pour se les appro- 
prier. La police étant bientôt sur ses traces, elle fut écrouée 
à la Salpétrière sous le nom de Grainville. Relaxée en 17S9, 
elle prit l'année suivante le nom d'Anne-Louise de Champi- 
gnelles et fut condamnée à un mois de prison pour supposi- 
tion de nom tendant à abuser le public, ce qui ne l'empêcha 
pas d'emprunter de nouveaux noms de baronne et de mar- 
quise qui ne lui appartenaient pas plus que le premier. 

Ayant quitté Paris en 1 791 , elle arrive à Auxerre, par le 
coche, se présente chez M""® Deschamps sous le nom de veuve 
de Mérinville, née de Champignelles ; M"*® Deschamps lui 
confia un sac d'argent pour M. D'Avigneau, son neveu, dé- 
puté, alors à Paris. Elle se rend ensuite à Saint-Julien ; mais 
l'abbesse, qui connaissait parfaitement la famille de Cham- . 
pignelles, lui fit mauvais accueil. Piquée au vif, la visiteuse 
lui adressa ce billet : 

Madame, je sui surpris de votre manierre de pansé à mon 
aigard si vous aitre inquiette de mon nom le voilas Anne 
Louise Adailaide de Champlinelles, veuve du sieur Montiel 
de Mérinville dame pour a compagne madame Etlisabaite. 



170 

M"® Deschamps, bientôt informée, s'empressa de faire sai- 
sir les effets delà prétendue marquise qui restitua à peu près 
et obtint main levée. 

D'Auxerre, Anne Buret se rendit à Saint-Fargeau et se pré- 
senta au château, toujours sous le nom deCharapignelles. 
Elle pria M. de Saint-Fargeau de lui prêter sa voiture, et c'est 
précisément cette voiture d'emprunt qui servit à la trans- 
porter à Cliampignelles, comme nous l'avons dit plus haut, 
métamorphosée en marquise de Mérinville, puis en marquise 
de Douhault. 

« Le tribunal de Saint-Fargeau, continue M. Déy, lui trouva 
peu de naturel dans ce dernier rôle : elle était plus jeune, 
plus grande, plus forte que madame de Douhault. Elle n'avait 
ni ses manières distinguées, ni son langage, ni son ortho- 
graphe, ni son style pur et facile. 

<< Elle ignorait tout ce que ne pouvait ignorer madame de 
Douhault : ses souvenirs d'enfance, de pension, de première 
communion, de jeunesse, de mariage, de fortune, de vie con- 
jugale ; elle dénaturait toute Thistoire de sa famille et la 
sienne propre. 

« En conséquence, le tribunal la débouta de ses préten- 
tions, lui fit défense de prendre à l'avenir les noms et qua- 
lités de madame de Douhault, la condamna à 5,000 fr. de 
dommages -intérêts applicables aux pauvres de Champi- 
gnelles. » 

Sans se déconcerter et comptant sans doute plus sur la 
marche des événements que sur la bonté de sa cause, la 
fausse marquise part pour le Ben7 où madame de DouhaoU 
avait habité la belle propriété de son mari. Sa marche n . 
semble à un triomphe; partout la garde nationale lui fai: 
escorte et pare sa voiture de rubans et de guirlandes de 
fleurs. 

« Arrivée à Bourges, le conseil municipal s'empresse de 
rendre ses devoirs à la marquise. A Argenton, la foule se 
porte en foule à son hôtel et Tehvahit de toutes parts, aspi- 
rant au bonheur de la voir. Quelques personnes hasardent des 
doutes timides sur son identité, mais le flot les repousse 
fiomme àChampignelles. C'était si bien madame de Douhault I 

Elle inteijeta appel du jugement de Saint-Fargeau; elle fit 
mieux : elle s'inscrivit en faux contre l'acte de décès de ma- 
damede Douha ut,et prît à partie les témoins qui l'avaient signé . 



171 

Noi|s n'entreprendrons pas d'énumérer les phases si di- 
verses, si compliquées de tous les procès auxquels donna lieu 
le conflit de juridiction et les appels successifs qui s'ensui- 
virent, non plus que les nouveaux méfaits qui attirèrent à 
Tex-rempailleuse de nouvelles condamnations. Ce qui surprend 
le plus dans la suite de cette affaire, c'est que pendant vingt 
ans, des hommes haut placés consentent à dépenser leur in- 
fluence, leur talent et même leur argent pour le triomphe 
d'une cause impossible et que les tribunaux français, quel- 
ques nébuleux que fussent les temps, ont eu le courage et la 
gloire de répudier toujours, de flétrir comme elle le nàéritait. 

Une autre gloire non moins grande, quoique d'un autre 
genre, demeure acquise^ à M"« Lusignan de Champignelles, 
dernière du nom, nièce de l'infortunée marquise de Douhault, 
pour l'éclatant et généreux pardon dont elle couvrit tant d'ini- 
mitiés et d'injustes persécutions. Sa seule vengeance, écrite 
dans son testament, se traduit par un legs de vingt mille 
francs à la commune de Champignelles. Nobles représailles I 

Le marquis de Champignelles ayant émigré pour échapper 
à la guillotine, ses biens avaient été confisqués. Le château 
toutefois fut à peu près respecté, même aux plus mauvais 
jours de la terreur. Le mobilier, d'ailleurs, avait été vendu en 
1793, et acheté par les habitants de Champignelles. Les in- 
térieurs du château avaient subi de fortes avaries lorsqu'il 
fut procédé à sa démolition générale en 1800. 

Le marquis de Champignelles mourut en 1803, au milieu 
de ses procès, dont sa fille accepta le pénible et douloureux 
héritage. Elle eut, comme nous l'avons dit, le bonheur de 
triompher et la générosité de pardonner. 

XXV 

Jeux terribles de la fortune et mobilité des temps I 
Une aventurière, une vile comédienne, faisant la mort 
complice de son crime, insultant au malheur, insultant à la 
crédulité publique, vient jeter impunément l'éclat de ses 
scandales comme un suprême outrage à la mémoiro' d'une 
femme pure et vénérée ; elle vient s'efforcer de salir dans sa 
chute le noble écusson d'une famille illustre. D'un autre côté, 
voici Parc-Vieil qui dépendait du château de Champignelles 
et qui lui a survécu. Le suzerain a succombé et le vassal est 



172 

reste debout, dégagé de ses liens et très-bien portant daiis sa 
verte vieillesse. 

Aujourd'hui il ne reste plus du château de Champignelles 
que quelques débris informes des vastes celliers creusés sous 
les constructions. L'ancienne cour donne passage à une 
grande rue et les remises ont été converties en bâtiments 
d'habitation. Tout le reste a disparu. 

L'aspect des grandes ruines excite naturellement les re- 
grets, les pieuses sympathies. Mais notre vénération pour ces 
glorieux souvenirs du passé ne doit pas ét^e exclusive : les 
ruines accumulées par la Révolution ne sont pas toutes res- 
tées infécondes. Si donc, à la vue de ces derniers vestiges de 
nos vieux châteaux, la pitié, l'émotion s'emparent de vous ; si 
' la richesse et la puissance de ceux qui les ont édifiés vous ap- 
paraissent dans leur éclat antique, rehaussé encore par la 
double majesté qu'impriment le malheur et la tombe, n'ou- 
blions pas non plus à quelles conditions s'élevaient ces fas- 
tueux monuments d'un autre âge. Là, où le comte de Louesme 
bataillait scandaleusement, stérilement contre le marquis de 
Champignelles, vous avez le consolant spectacle d'une vallée 
fertile où respirent, au milieu de travaux productifs, l'aisance, 
l'activité, le bien-être. Le superbe château n'est plus, mais 
les misérables chaumières qui l'entouraient autrefois dispa- 
raissent aussi, ou plutôt elles se transforment en des habi- 
tations saines, commodes, élégantes et presque seigneuriales. 
Et ce n'est point là un exemple rare, un fait exceptionnel. 

La Puisaye est restée longtemps en arrière dans cette voie 
de progrès. Chez elle l'impulsion a été tardive, lente à pro- 
duire ses effets ; mais l'élan est donné et a déjà produit dés 
résultats sensibles ; il est loin toutefois d'avoir dit son der- 
nier mot. 

Sur tous les points de la contrée et de préférence où les 
sites apparents offrent plus de perspective et d'horizon, on 
voit s'élever des constructions importantes. Le touriste habi- 
tué de la Puisaye est agréablement surpris quand il aperçoit 
tout-à-coup une habitation riante et splendide là où peu d'an- 
nées auparavant son regard n'avait rencontré qu'un terrain 
inculte et désert. 

Une maison de campagne magnifique, qui a les proportions 
d*un château, vient d'être édifiée aux portes de Saint-Fargeau. 
Une autre maison plus riche encore, dit-on, plus étendire. 



473 

est aujourd'hui en construction à quelques kilomètres de 
Bléneau et à quelques pas de cette plaine fameuse où, le 7 
mars 1652, Turejine forçait dans ses lignes Condé et arra- 
chait ainsi la couronne de Louis XIY aux efforts désespérés 
de la Ligue. Mais, ici, point d'épaisses murailles, point de 
tours crénelées, de fossés çrofonds et d'étroites fenêtres hé- 
rissées de fer. L'aspect de ces nouveaux manoirs n'a rien de 
formidable. Les murs dessinent des formes sveltes, des lignes 
régulières et harmonieuses. Les intérieurs promettent une 
opulente, une noble élégance. Les gens de guerre n'ont rien 
à voir ici où deux maîtres nouveaux, le goût et l'art, ingénieux 
favoris de la richesse, se sont assigné rendez-vous pour donner 
satisfaction aux besoins d'aise et de confort, aux recherches 
exquises et aux mille délicatesses de luxe et de jouissance, 
seules préoccupations du moment. L'accès en est facile, inof:- 
fensif, gracieux à séduire, et pourtant on y dormira plus tran- 
quille, plus en sécurité à l'abri des persiennes closes, qu'on 
ne faisait jadis dans la grosse tour de Châtillon ou derrière 
le pônt-levis de Sainl-Fargeau quand la foule des Hallebar- 
diers remplissait la salle d'armes et que le guetteur veillait du 
haut de son beffroi. 

B. DURANTON. 



'»>,■ •■■^•r ■* ■...■(■■11. ■■ ■■ ■•! .T. ir-' -■T'.r-r^v "Li 



ftECttERtËES SUR LA VIE «OYÊNNE COMPARÉE 

DANS LES 37 CANTONS DU DÉPARTEMENT 

DE L*YONNE. 



L'élude de la vie moyenne comparée ch«z différents groupes 
de population, suivant certaines zones géolo|[iques et certains 
milieux plus ou moins salubres. plus ou moins bien dotés par 
Tagriculture ou Tindustrie, n'est pas une spéculation de cu- 
riosité pure. L« naturaliste, le philosophe, le médecin et l'ad- 
ministrateur y trouvent de nombreux éléments d'induction 
qui doivent profiter suriout à l'hygiène publique. Cette science 
est encore nouvelle parmi nous, parce que la statistique hu- 
maine est à l'élat rudimentaire. C'est à pçine depuis un demi- 
siècle que les dénombrements et les mouvements annuels de 
la population méritent quelque confiance : toutes les recher- 
ches antérieures ne peuvent servir de base à aucun travail 
sérieux. 

L'antiquité cependant n'avait pas négligé ce moyen de 
connaître ses forces intimes, la puissance de sa vitalité. 
Montesquieu dit quelque part : 

« Dans un dénombrement de Rome, fait quelque temps 
» après l'expulsion des rois, et dans celui que Démétrius de 
» Phalère fit à Athènes, il se trouva à peu près le même nombre 
» d'habitants : Rome en avait 440000, Athènes 431 ,000. Mais 
» ce dénombrement de Rome tombe dans un temps oîi elle 
» était dans la force de son institution, et celui d'Athènes 
» dans un temps où elle était entièrement corrompue. On 
» trouva que le nombre des citoyens pubères faisait à Rome 



175 

» le quart de ses habitants, et qu'il faisait à Athènes un peu 
» moins du vingtième. La puissance de Rome était donc à 
y^ celle d'Athènes à peu près comme un quart est à un ving- 
» tième, c'est-à-dire qu'elle était cinq fois plus grande. y> 

— Qu'est-ce donc que la vitaliré d'une population, ou ce 
qui est la même chose, qu'est-ce que la vie moyenne ? 

— Rigoureusement, la vie moyenne est le quotient de la 
somme des âges des décédés divisée par letjr nombre. C'est, 
en un mot, le nombre d'année que chacun aurait eu en par- 
tage si la vie eût été égale pour tons. 

Celte opération, qui donne infailliblement l'âge moyen des 
morts, n'est possible que là oii se trouve une table bien exacte 
des décès par âge pour une population donnée. Et efncore il 
faut en écarter tous les éléments hétérogènes, c'est-à-dire faire 
abstraction de tous les décédés qui n'appartiennent pas au 
groupe de population par droit de naissance. Il faudrait de 
même, suivant quelques savants é€ont)mistes, y réintégrer 
les décès accomplis loin do sol natal, mais qui font partie in- 
tégrante du groupe dont la vie moyenne est en ques?tion. Ici 
nous ne sommes pas complètement de cet avis. Si, par exem- 
ple, vous recherchez quelle est l'influence d'un climat parti- 
culier, d'une condition géologique essentielle sur la vitalité 
des habitants, à quel titre ramènerez-vous à la table mor- 
tuaire de la contrée lesdécëdés qui auront toujours vécu loin 
du pays et qui auront subi des modifications toutes différentes 
de celles que vous voulez apprécier? Il serait plus logique d*y 
adjai'ndre les morts étrangers qui ont vécu de longues années 
sur le sol dont vous étudiez les influences, parce qu'alors ils 
rentrent dans la catégorie de ceu^ dont vous poursuivez les 
modifications. 

Mais Je procédé que nous employons nous délivre de ces 
incertitudes. Nous avons obtenu le chiflre de la vie moyenne 
en recherchant le rapport de la population aux naissances. 
Celte méthode est d'une exactitude que les faits les mieux 
observés n'ont pas encore démentie. 

On conçoit, dit un éminent démographe, que la popu- 
lation propre à un pays (déplacement supposé nul ou compensé) 
est égale au nombre des individus qui y naissent par an, mul- 
tiplié par le nombre des années qu'ils vivent. S'il n'ait un 
million d'individus etiifa'ite vivent 36 ans, la population sera 
de 36 millions. 



476 

Exemple : Paris a eu durant la période quinquennale 4855 
à 1859 un total de 476,628 décédés, soit en moyenne par 
an, 35,326. Ces individus, d*après la table des décès par âge 
ont vécu ensemble 990,000 ans. Le quotient donne en vie 
moyenne 28 ans. 

D'autre part, il y a eu à Paris, durant la même période» 
une moyenne annuelle de 39,987 naissances. Si Ton divise 
par ce nombre la population municipale recensée en 1856, et 
qui s'élevait à 1,130,488, on a, comme rapport delà popula- 
tion aux|naissances le chiffre 28 qui est encore la vie moyenne 
de la population de la capitale de la France. 

Nous avons insisté sur ces détails justificatifs parce que 
beaucoup de personnes sont peu familiarisées avec ce genre 
de calculs, et qu'il est bon de vulgariser une méthode simple 
et facile qui permet à tout le monde d'aborder les plus impor- 
tants problèmes de la vie sociale. 

Le présent travail consiste, comme son titre l'indique, à 
rechercher quelle est la vie moyenne dans les 37 cantons du 
déparlement de l'Yonne. Nous avons voulu mettre en regard 
deux périodes de 25 années chacune, la première de 1801 à 
1826, la seconde de 1826 à 1851. Par ce moyen, on jugera 
d'un coup d'œil des progrès faits par chaque canton dans la 
vitalité depuis le commencement de ce siècle. 

Pour la première période, nous nous sommes servis du 
recensement de 1801, 1806 et 1821. Pour la seconde, nous 
avons mis en œuvre ceux de 1826, 1831, 1836, 1841, 1846 
et 1851. Nous avons pris la moyenne de ces recensements 
pour chaque période, et nous avons cherché le rapport de 
cette population recensée avec la moyenne annuelle des nais- 
sances pendant les deux premiers quarts de ce siècle. 

Les naissances ont été empruntées au mouvement de la po- 
pulation de 1801 à 1851, publié par M. Duranton dans l'An- 
nuaire de 1859, et qui est extrait lui-même d'un relevé des 
actes de l'état civil dans toutes les communes de l'Yonne, dû 
à l'active sollicitude de M. Quantin. 

La population militaire a été écartée de ces chiffres parce 
qu'il ne nous a pas paru certain qu'elle fût consignée dans 
tous les recensements, et que cette portion de citoyens a une 
existence spéciale, qui la fait sortir évidemment des condi- 
tions communes à la population municipale. 

Nous devous maintenant un mot d'explication sur le choix 



177 

que nous avons fait des catégories cantonales. Le canton 
est une division toute faite, connue et acceptée partout. C'est 
un point de vue particulier que nous ne devions pas repous- 
iser. Il existe une certaine homogénéité de population dans ce 
partage du territoire; une certaine communauté d'habitudes, 
de travaux et de régimes économiques qu'il est impossible de 
nier. Ainsi, certains cantons sont essentiellement agricoles, 
d'autres viticoles, quelques-uns plus industriels, quelques 
autres plus commerçants. Il y a des nuances tranchées qui 
ont une influence décisive sur le bien-être, la moralité, révo- 
lution des forces physiques et par conséquent sur la vitalité de 
certaines populations. 

Cependant une autre division nous paraissait bien plus sé- 
duisante, c'était la division ^^s populations par zones géolo- 
giques homogènes. II est vraisemblable que nous aurions 
trouvé dans cette répartition des résultats bien plus accen- 
tués, et nous aurons occasion de le démontrer tout-à-l'heure 
pour les cantons qui sont situés sur un sol de même nature 
dans toute leur étendue. 

Robineau-Desvoidy avait abordé ce problême à ce point de 
vue particulier dans ses excellentes recherches statistiques 
sur le canton de Saint-Sauveur. Il avait montré combien 
la vie moyenne diffère pour les habitants des sols calcaires 
perméables ou des sols marécageux. Plus récemment, une 
étude de ce genre a été faite sur le Berry par M. de La 
Tremblais et l'on y trouve de curieuses révélations sur la 
vitalité des populations de l'Indre et du Cher. On lui a reproché 
seulement d'avoir négligé ces rapprochements décisifs qui 
démontrent l'influence tellurique d'une manière irréfutable. 
Ainsi la Brenne et ses prolongements semblent une écharpe fu- 
nèbre qui embrasse tout le Berry dans sa largeur, depuis la 
Creuse jusqu'à l'Allier et la Loire. « Il y a là soixante ou 
» soixante-dix communes, dit M. Guillard, sur lesquelles on 
» peut faire une étude compacte, étude de vitalité par les 
» mortuaires, par la proportion des naissances et par la 
» proportion des âges. On en ferait une pareille sur la portion 
» de la Sologne qui s'étend au nord-ouest du déparlement 
» du Cher. On réunirait ainsi, malgré leur dispersion, toutes 
)> les communes sous lesquelles s'étend l'imperméable sol 
y> glaiseux. » 

C'est un travail de ce genre que nous voulions livrer cette 



'178 

année auK lecteurs de l'Annuaire. Mais le iemp^ nous a 
manqué pour en aborder les immenses détails, c'est-à-dire la 
recherche de la vie moyenne dans les 482 communes de ce 
département. Cette tâche sera mise à Tordre du jour pour 
Tannée prochaine, et toutes les combinaisons au point de vue 
géologique ou économique seront mises en oeuvre pour faci- 
liter Texplication des résultats obi^enus. Mon actif collabora- 
teur^ M. Billeau, instituteur à Fontaines, membre de la société 
des Sciences historiqi^ies et naturelles de TYonne, qui a bien 
voulu se charger des calculs de la vie moyenne pour nos 
37 cantons, nous promet son concours pour les communes 
en particulier. Nous arriverons ainsi à rendre complète Tétude 
que n^^s CQmrnençons aujoiird'hui. 

Nous avons fait suivre les tableaux de la vie nioyenne ppur 
nos Cantons du calcul fait pour les cinq arroi^dissements en 
particulier et pottr le département en générai. On aura ainsi 
sous les yeux les résultats qui concernent les grandes divisions 
et qui sont la moyenne des régions, comprises dans chaque 
arrondissement et dans le département tput entier. 

Voici les tableaux tels que nois les avons conçus : 



Classement des Cantons de l'Yonne, par ordre 4^ décrois- 
sance de la vie moyenne. 

PREMIÈRE PÉRIODE, 1801 à 182l>. 



NOMS DES CANTOnS: 



NOUS DBS CANTONS. 



Ancy-le-Franc . - 

Cruzy 

Noyers 

Tonnerre 

Cliablis 

Coul anges -la- Vin. 
Lisie -sur-Serein. . 

Avollon 

Courson 

Guillon 

Seignelay 

Vézelay 

Flogny 

Aillatil 

Coulanges-s-Yon . 

Chéroy 

Toucy 

Auierre (est) . . . 
Pont-sur- Yonne. . 



31 



Saint- Florentin . . 
s (nord). . . . 
Ligny-le-Châlel . 
Sergines .... 
Auierre (ouest), 
firienon .... 
Villen. - l'Archev, 
SaiiU-Sauveiir. 
Vermenton , . . 

Joigny 

Charny ..... 
Villeneuve-s-Yo 
Quarré-les-Tomb. 
Saint- Julien -du-S 
Cerisiers .... 
Sens (sud). . . . 
Saiiit-Fargeau, , 
Bléneau 



DEUXIÈME 

Cruzy 

Ancy-le-franc . 
Flogny .... 
Courson . . . 
Guillon .... 
Noyers .... 
Avallon .... 



PÉRIODE, 

15 ao 

9 27 21 

36 32 



113 



Tonnerre 

Coulanges-la-Vin. 

Lisie- sur-Serein . 

là Toucy 

*" Saint-Florentin . . 

Ctiablis 

Véielay 



Ligny-le-Chàlel. . 
Saint-Sauveur . , 
Pont- sur -Ton ne. 



1& 



Cerisiers . . ; . . 

Chéroy 

Sens (nord). . . . 

Aillant 

Villen, -l'Archev. 
Coulanges-s-Ton. 
Quarré-les-Tomb. 
Vermenton .... 
Auxerre (ouest) . . 
Auxerre(est) . . . 
Sens (sud) ..... 

Sergines 

Joigny 

Charny 

Saint-Julien-du-S. 
Saint-Fargeau. . . 
Vill.eneuve-S-Yon. 
Bléneau 



480 



Classement des Arrondissements par ordre de décroissance 

de la vie moyenne. 

PREMIÈRE PÉRIODE. 

Tonnerre. . .' 36 ans — 

Àvallon 35 ans — 

Auxerre . 31 ans •— 

Sens 30 ans — 

Joigny 28 ans -- 

DEUXIÈME PÉRIODE. 

Tonnerre 43 ans — 

Avàllon 39 ans — 

Auxerre 37 ans — 

Sens 35 ans — 

Joigny 33 ans — 10 mois — 6 jours. 

DÉPARTEMENT. 

Première période 31 ans — 5 mois — jours. 

Deuxième période 37 ans — mois — jours. 

Cantohs par ordre de décroissance de la différence de la 
. vie moyenne entre les deiuc périodes. 



10 mois -— 


9 jours. 


4 mois — 


1 jour. 


9 mois — 


3 jours. 


3 mois — 


jour. 


5 mois — 


6 jours. 


)DE. 




mois — 


13 jours. 


3 mois — 


6 jours. 


5 mois — 


â4 jours. 


3 mois — 


8 jours. 



Q 
en 

o 



w 
o 



NOMS D£S CANTONS. 



09 

c 
< 



O 



(m 

O 



H 

PS 
Q 
« 



e 



NOMS DES CANTONS. 



00 






9 
O 



1 

2 

3 

U 

5 

6 

7 

8 

9 

10 

11 

12 

13 

ili 

15 

16 

17 

18 

19 



Flogoy 

Cruzy 

Sens (sud) .... 
Cerisiers ..... 
Saint-Florentin . . 

Courson 

Toucy. 

Brienon 

Saint-Sauveur. . . 

Guillon 

Quarré-les-Tomb. 
Avallon ...... 

Bléneau • ... . . 

Seignelay. . . . . 

Ligny 

Saint-Fargean. . . 
Saint- Julien-du-S. 

Charny 

Noyers 



10 


U 


10 


20 


8 


8 


1 


21 


8 


6 


U 


22 


8 


U 


27 


23 




8 


10 


24 




8 


1 


25 




6 


U 


26 




5 


17 


27 




3 


24 


28 




S 


17 


29 


6 


lo 


23 


30 


6 


9 


3 


31 


6 


6 


20 


32 


6 


6 


19 


33 


6 


4 


22 


34 


6 


2 


20 


35 


5 


8 


U 


36 


5 


5 


1 


37 


5 


3 


5 





Villeneuve -l'Arch 

Vézelay 

Joigny 

Vermenton . . . 
Pont-sur-Yonne. 
Sens (nord) . . • 
Coulanges-la-Vin 
Chéroy ..... 
Lisle-sur-Serein. 
Auxerre (ouest) . 
Tonnerre .... 
Sergines .... 
Aillant ..... 
Coulanges- s -Yon 
Villeneuve-s-Yon 
Auxerre (est) . . 
Ancy-le-Franc. . 
Chablis ; . . . . 



5 
3 
U 
k 
Ix 
!i 
U 
/t 
U 
U 
U 
3 
3 
3 
3 
3 
3 
2 



1 

10 
10 
9 
8 
7 
5 
U 
li 

8 
6 
6 
3 
4 
8 
7 



6 
16 
27 
11 
11 
24 

7 
11 
17 
12 
17 
29 
18 
13 
20 

1 
29 
12 



m 

Après un examen attentif de ces tableaux, de nombreux 
commentaires se présentent à l'esprit. Deax zones bien dis- 
tinctes paraissent partager notre département sous le rapport 
de la vitalité. Dans la zone du sud et de Test on trouve une 
majorité de cantons qui sont aux premiers rangs pour reten- 
due de la vie moyenne. Cruzy, Ancy-le-Franc, Flogny, Hoyers, 
Courson, Avallon, Guillon, Tonnerre, Cqulanges-la-Vineuse, 
Seignelay, figurent dans le premier tiers pour les deux pé- 
riodes. La vie moyenne qui était de 32 à 40 ans dans les 25 
premières années de ce siècle, y est montée de 40 à 48 ans. 
Notons cependant que le chiffre de. 48 n'existe que pour Cruzy 
et qu'il retonibe immédiatement à 42 ans 9 mois pour 
Ancy-le-Franc qpi vient a{)rès. Cet excès de vitalité pour le 
camon de CrMzy ne pourrait s'expliquer que par Témigration 
et une diminution dans les naissances et par conséquent une 
diminution dans h Qciortalité. Ce canton, du reste, est un de 
ceux où la propriété e$t le plus morcelée et où l'aisance règne 
le plus généralement. Tout vient concourir ici à rallongement 
de la vie moyenne. Quant aux neuf autres cantons, ils sont 
tous d^ns de bonnes conditions économiques et ils semblent 
arrivée pour ainsi-dirç à l'apogée de leur prospérité. 

D'autre part, dans la zone du nord et de l'ouest, nous trou* 
vous aux deux périodes les cantons de filéneau, de Saint- 
Fargeau, de Villeneuve-sûr-Yonne, Saint-Julien-du-Sault, 
Charny, Joigny, Sens (sud), Villeneuve-l'Archevêque qui figu- 
rent au plus bas de l'échelle. Leur vitalité dans la première 
période est descendue jusqu'à 23 ans pour Bléneau, et n'a 
pas monté au-delà de 35 ans pour Villeneuve-l'ArcheVêque 
dans la seconde période. Ce sont les retardataires du dépar- 
tement de TYonne. La propriété y est moins divisée, l'aisance 
moins répandue ; la lutte de l'homme avec le sol a été plus 
lente et plus pénible. Il y a là des progrès à faire, des amé- 
liorations à introduire, progrès et améliorations qui sont en 
chemin, car ces contrées ont gagné depuis un demi-siècle 
6 et 8 ans de longévité. 

Si nous jetons un cpup-d'œil sur la carte géologique de 
l'Yonne, nous trouvons de nouveaux rapports entre la nature 
de certains sols et l'évolution plus ou moins prolongée de la 
vie moyenne. Ainsi les dix premiers cantons, qui ont une 
vitalité supérieure dans ces deux périodes, appartiennent tous 
à la CAuche perméable du calcaire jurassique. Ce sont les 

15, 



182 

plateaux élevés et salubres du Tonnerrois et de Tarrondisse- 
ment d'Auxerre. 

Un contraste frappant vient nous saisir si nous descendons 
aux cantons les plus deshérités, à ceux qui offrent la plus 
faible expression de la vie moyenne. Les 6 ou 8 derniers sont 
situés sur les couches humides et imperméables des étages 
néocomiens, des sables verts, de la craie et du terrain ter- 
tiaire. 

Les cantons mixtes, dont le territoire se partage entre les 
zones perméables et les bas fonds marécageux, occupent une 
place moyenne dans les tableaux que nous avons établis. 
Aillant, Toucy, Saint-Sauveur, ont des communes entières 
sur les couches perméables, tandis que les autres sont assises 
sur des terrains argileux. La statistique des communes prises 
individuellement démontrera les différences de la vie moyenne 
pour les habitants dans Tune et l'autre condition. 

Nous avons dans le classement des arrondissements une 
preuve de plus de ce que nous professons au sujet de Tin- 
fluence géologique. Tonnerre, le plus entièrement calcaire, 
donne 43 ans de vie moyenne, Avallon 39, Auxerre 37, Sens 
35, et Joigny 33. La proportion des terrains imperméables 
dans chacun de ces arrondissements est fidèlement reproduite 
par la proportion d'abaissement de la vitalité. 

Nous n'insisterons pas plus longtemps sur ces observations, 
qui ferontl'objet d'une étude plus sérieuse l'année prochaine. 
Contentons-nous d'indiquer, comme sanction de notre doc- 
trine, quelques rapprochements que nous avions déjà pré- 
sentés en publiant notre travail sur la taille des conscrits 
considérés dans les différents milieux géologiques. Toutes 
€es questions ont des points de contact beaucoup plus qu'on 
ne le présume vulgairement. Si la nature géologique du sol 
modifie la taille de l'homme, si elle modifie sa santé, son 
bien-être, il est logique de penser qu'elle modifie aussi la 
durée de sa vie. 

Voyons donc rapidement ce qui se passe dans quelques 
déparlements de la France, quant à la vitalité des populations. 
Parmi ceux qui sont en première ligne, nous rencontrons 
l'Aube, la Côte-d'Or, la Haute-Marne, les Vosges et TYonne 
qui sont en partie des départenients à calcaire perméable. 

Au plus bas de l'échelle nous voyons figurer l'Allier, le 
Cher, la Loire, le Loiret, l'Indre, la Nièvre qui sont constitués 
par des terrains tertiaires marécageux. 



183 

Peu de départements Offrent à Tobservalion un territoire 
géologique entièrement homogène; il faut donc abréger les 
citations qui ne pourraient rien donner d'absolu et attendre 
qu'une étude par zones identiques soit faite pour la France 
comme nous avons Tintention de la faire pour le département 
de l'Yonne. 

Les chiffres 31 et 37 qui représentent la moyenne de vita- 
lité pour le département de l'Yonne ne sont pas les mêmes 
que ceux exprimés par les statistiques publiées sur la vitalité 
de la France par départements, parce que l'opération n'a pas 
été faite sur des périodes aussi importantes que les nôtres. 

Ces chiffres varient nécessairement selon l'époque et la 
durée des périodes. 

Hâtons-nous d'ajouter aussi que la nature géologique du 
sol n'est qu'un des nonibreux éléments qui doivent entrer 
dans l'appréciation des causes du plus ou moins de vitalité 
des populations. Chaque localité a son histoire physiologique, 
économique et sociale ; il faut la consulter avant tout, ce 
sont des constitutions individuelles qui sont du ressort du 
médecin et du philosophe. 

En parcourant les écrits des économistes les plus autorisés, 
nous avons été douloureusement surpris de leur liaanière de 
conclure vis-à-vis des questions. les plus capitales de la vie 
de l'homme. Pour la plupart d'entre eux les phénomènes 
sociaux relatifs à la naissance, à la vie moyenne, au mariage, 
à la mort n'ont que deux moteurs, principaux : l'abondance 
ou la disette. Y a-t-il abondance? naissances augmentées, | 

vie moyenne agrandie, mariages multipliés, décès diminués. 1 

Y a-t-il disette? alors diminution des naissances, de la vita- ^ 
lité, des mariages et accélération des coups de la mort. Oui, 
sans doute, tout cela peut être une conséquence fatale de l'a- 
bondance ou de la disette, mais n^y a-t-il que cela au fond du 
problème ? J'en appelle à tous les hommes qui ont sérieuse- 
ment étudié les conditions de la vie humaine. 

Les sciences médicales sont appelées à porter un rigoureux 
contrôle sur ces données trop exclusives. Déjà des travaux im- 
portants ont été publiés à ce sujet, et il paraît démontré main- 
tenant que ces questions économiques ne peuvent avoir de 
solution complète sans faire un appel aux lumières et à 
l'expérience de ceux qui sont voués par profession à l'étude de 
l'homme sain et de l'homme malade. 



484 

^En €6 qui concerne particulièrement I^ limites variables 
de la vie moyenne par régions déterminées, nous sejions 
presque atnenés à émettre un doute sur là valeur constante de 
ce progrès comme témoignage de la prospérité des popula- 
tions. Diverses causes très-différentes peuvent produire l'aug- 
mentation ou la diminution de la vitalité. Quelques ans de 
ces effets ne sont que transitoires, et nous aurons à étudier 
Tannée prochaine dans^ plusieurs communes, Août le bilan 
économique nou^ est connu, par quel mécanisme la vie 
moyenne s'élève et s'abaisse dans certaines circonstances. 
Nous ne nous inscrivons pas pour cela en faux contre les 
affirmations générales des statisticiens qui chantent victoire 
au profit de Thumanité dont la vie s'allonge, mais nous 
aurons peut-être à démontrer que ces phénomènes sociaux, si 
séduisants en apparence^ ont parfois des revers de médaille 
qui éveillent de bien tristes pensées. 

JEmile Duché, d. m., 

^ , Membre da Conseil général de TTonne. 



l*««MM«MMMMa 



I i 



MOUVEMENT DE LA POPULATION. 



(Voir les Annuaires 1949, 1850 et 1851.) 



Les circonstances qui ont interrompu, malgré les éditeurs 
et à leur grand regret, la publication des tableaux statistiques 
sur les mercuriales, ont eu les mêmes effets pour la conti- 
nuation de la statistique sur le mouvement it la population. 

Nous en réprenons aujourd'hui la publication à partir de 
Tannée 4856 jusqu'à Tannée 1860 inclusivement. 

Il restera, avant cette période quinquennale, une lacune de 
quelques années que nous espérons combler plus tard, mais 
que nous avons été dans la nécessité de laisser subsister pour 
cette année, attendu TinsuIBsance des documents de nous 
connus sur les années 1 850 à 1855. 



(Voir les tableaax (Taatre part,} 



ASNEE Ï85(i. 

Répartilion des Natsuancet, Mariages et Décès, par arrondisssment 

et avec disUnction de sexe et d'état civil. 



ÉTAT CIVIL. 


AR 

i 


ÏONI 

1 


ISSÉ 

f 


MEN 

i 


TS. 


i 


i 


Enfants légitimes . . 
KaloreU reconnus. . 
Naturels aon reconnns 
1 


maies . . 
femellM. . 

, mâles. . 
femelles . 

(mâles, . . 
( Femelles 

OTAUI. . . . 


12^0 
1296 
24 
16 
25 
30 

2631 


438 

7 

16 
3 
3 

S94 


10-5 

IM7 
35 
3) 
29 
23 

22i0 


TSI 
73a 
14 
26 
21 
13 


4(9 
440 
5 
2 
i. 
2 


3943 
895S 
85 
91 
» 
71 


1594 


870 


8229 


S 


Entre garçonael filles. 
Entre garçons et veuve 




691 

26 
91 

Si 

862 


2U 

14 

"294 


589 
22 

■72 
55 

~738 


457 
13 
55 


235 
13 

35 

23 

308 


2217 
8^ 
277 
tXil 

2« 


Entre Teufs et veuTcs 

TOTAUÏ. . . . 


^ 


Gsrçons 




70) 
M9 
145 
534 

278 


265 
IJ9 
Si 
241 
142 

in 

~5 


636 
314 
120 
410 
276 
2t4 

I9T0 


461 
2« 
96 
369 
2<5 
174 

ÏË«Ô 


216 
154 

se 
m 

145 

lis 


22Î9 
12H 

501 
1736 
1140 

898 

T768 














Femmes mariées . . . 




TOTâllï. . . . 







RÉPARTITION 


PAR MOIS 












IBEOBDISSBKPBIS. 


1 


.£ 


1 


^ 


H 


.S 




1 


1 

i 


1 

2 


g 
1 


■1 


1 






Naissances. 


1 


Auierre. . , . 

ÀTfllIon . . . , 
Joigoy .... 

Sens 

Tonnerre . . . 






14 
H 
12 
18 
'8 


179 
144 
86 


2631 
89i 
2240 
1591 

— 


TOIADÏ... 






















13 


731 


8^ Il 



AiallOD. , .,. 

JoigDY 

S*in 

Toonerre . . 



Anierre . 

AialloD . 
Joigny. . 



Mariages. 



m 


75 


S 


10 


i 10 


m 


Vl 








IV* 


(V 








NK 


41 


1 


H> 


5 1 




m 


i 


lU 


î 1 


523 


2(9 


10 


ii 


ia 3 



Tonoerre . , . 



19S123S9 
36 974 
1601970 



COUPASAISOKS ET RESULTATS. 





Mariage' 


Naissan- 
ces. 


Décès. 


Acerois- 
semenl 

de 
popula- 
tion. 


Diminu- 
Uon. 


Nomjire 
de Nai» 

sances 

par 

mariage. 


Anierru". . . . 
Aïallon . . . . 
Joigoy 

TooQerre. . . . 

TOTAUI . . 


862 
29} 

738 
56) 
308 


2631 

804 
22» 

IS94 
870 


23S9 
974 

1970 
1560 
875 


232 

^0 - 
34 


80 
5 


3.05 
3,04 
303 


2763 


8229 


7768 


556 


85 





Enfants décédés avant la déclaralion de naissance et pour lesgMls 
il fi'y a eu qu'un acte de décès à dresser, 

RÉPARTITION PAR MO!S ET PAR SEXE. 



Garçons légilimes 

'Filles légilîmes ■ . . . 

Garçons nalnrelg . 


1 


1 


1 


1 


1 


'Â 


1 


j 


S 

1 


1 

3 

S 


1 


g 

1 


j' 


16 
<6 

2 
34 


33 


15 
8 

; 

26 


10 
7 

20 


14 
6 

2 
22 


it 

28 


11 
7 

19 


14 
9 

4 

27 


13 
5 

1 
20 


19 

7 

1 
28 


Il 17 
8 7 

1 < 

. 2 

20 27 


na 

102 

16 
10 

304 




REPARTITION P 


AB 






ON 


"fil 7 




N 










103 
39 
61 
09 

m 

m] 




5 
5 
12 

2 

34 


1 

7 
6 
6 

33 


7 
9 

1 

26 


5 
6 

2 


M 3 
6 7 
5 7 


i 


i 

5 
2 

27 


S 

i 


6 
3 
9 
3 

28 


1 
4 
5 
4 

20 


27 










^ 


â 



188 

ANNÉE 1857. 



ARRONDISSEMENTS. 



Euiants lêgitimea . 
NalnreU n 



femelles 
Temellea 



IEDire garfons et filles 
Entre garçons et leovea. . . . 
Entre venfo et filles 
Entre veufs et Teuves 

Tolaoï. 

iGarfons, , 
HommeB mariés 
Filles .*!!!!!!..'.'.",.'. 
Femmes mariées 
Veuves ^ 

Totanj. 



REPARTITIO.N FAR MOIS. 



............. 


1 


1 


iiMMlIlllil 




Avallon '.'.'.'. '. 

Joignï 

Sens 

Tonnerre .... 

Totaui . . . 


225 
88 
230 
160 
SS 

m 


a 

1 







Anierre. . . , 
Avallon .... 
Joigny 

Tonnerre . . , 

Totaux. . 

Auierre . . . . 
Avallon . . . . 
Joigny 

Tonnerre . . . 

Totsuï . . 



(03 S3 


.W 


m 


45 59 










21. 26 




96 72 




-•■' 


39 103 




59 12 


il 


5.1 


49 51 


M 


■n 52 


u 


11 


21 30 


31 


358 336 


157 


2M 


nS269 


196 



70 93 
146 141 
79 1-23 
59 46 






COMPARAISON'» 


ET RÉSULTATS. 














Accrois- 
















Diminu- 




Arrondis^eniens 


Mariage* 




Décès. 


i)e 


tion. 




























mariage. 


Auxerre .... 


889 


2488 


2338 


150 








32f 








2[:6 


2,GG 




75a 


2209 


2m 


Ëi 




2,91 




582 


1594 


U86 


(08 




2.91 


Tonnerre . . . 
Totaui: . . 




881 


SGO 


21 


296 


2,73 


2873 


8057_ 


80)0 


343 


i4,(:o 



.BÉPARTITION PXB 


MOIS 


ET PAR SEX 












SîllS."". ■.■.;;::: 


1 


1 


i 


■< 


S 


1 


i 


1 


1 
t 


1 


1 
1 


1 


il 


20 
14 

■ 


15 

20 


,s 

2 

13 


8 

r. 

1 

2 

28 


13 

4 

2 
2 

21 


i 

6 

1 
) 

22 


2 
3 

1 
6 


12 

9 

t 
1 

23 


t2 

20 


12 
6 

1 

20 


16 
10 

26 


18' 158 
10 101 

si 12' 

33 283 i 


Garçons naturel» 

FiUes naturelles 


RéparUlion 


pa 




nd 


iss 




m 


. 






ATallon 


3 
6 
10 
5 


2 ■> 
7 8 
5 2 
4 4 


3 

e 

i 
3 

23 


2 

l 


i 

t 

4 


3 
5 

1 


t 
3 
2 


i 


4 6 1 
3 T II 

41 4 1 


29 
66 
37 
38 








^ 


« 


23 


20 


16 


19 


J2 


34 



kmtE 1858. 

IUpartUi^ndeinulstaneet,MaTia!fesel Dèeès, par arronéiticmenl 

«t <teec dittinctton tte lexe et é 'étol cMl^ 



ARRONDISSEMENTS. 



EttbQts légttli 

MalnTcls 

Malnrels 



) femelle» 

Itnllej. . 
Femelles 



2M7 9iG2360 I65S 



iEntr« gsrïons etliUea. . . 
Entre garçons el veuves. . 
Entre veufs et fille*. . . . 
Entre veufs et veuves . . . 



841 308 697 439 

îl 10 31 20 



52 10 k\ 49 



9S5 338 842 377 



( Gartons 

i Hommes mariés. . 

1 Veufe 

\ Filles . ...... 

F Femmes mariées . 
1 Veuves , 



_, 344 C04 377 

426 ^^5\ 404 238 

'■ " 64 Ht 

343 536 313 

., 141 9îf 217 

818 (35 2r" " " 



2674 1212 2309 1442 







MEPARTITION 


PAR MOIS 














1 


1 


lia 


■1 


1 
■5 


ï 


1 


i 


1 

ê. 


1 


j 




Naitaaneet. j| 


Auierre. . . . 
AïoUdd .... 
Joigoï .... 
Sens . . n . . 
Tonnerre. . . 


23 

W 
9 


2. 

a 


TOTAUL.. 


















» 


7; 


II 





<;01l[-AttAISDN£ 


ET RÉSULTATS 










NaUsan 

MB. 


Dé«èB. 


Accrois- 


Dimiau- 
tion. 


Hombr. 
de Nai» 

mariage 




"' "^' 


Auierre . . . . 
Aïaîlon . . . . 

lonaerre. . . . 

TOTADI . . 


985 
3SS 
842 
ST7 
340 


2547 
046 
2360 
1655 
857 


2674 
12(2 

a 

m 


Si 
2t3 


m 
s 


3.58 
2,64 

a,80 

2,87 
2;S! 


3102 


S9S5 


8502 


S64 


401 


W,*l 



Enfants décèdes avant la déclaralion de naissance et pour lesguelt 
il «V a eu qu'un acte de décès à dressa-. 

HÉPARTITIOM PAR MOIS ET PAR SEXE. 





1 


1 


1 


< 


S 


4 


É 

1 


î 


1 


■g 
1 


1 
1 


Ï 


H 




23 
13 

2 
2 

42 


(6 

8 
1 

25 


s 

2 

1 


: 

20 


1! 


13 


15 
5 

2 


II 

■i 

26 


12 
9 

; 

25 


(4 
10 

i 
29 


(5 
14 


15 
9 

26 


180 
<(S 

12 
18 




FiUis léplimes 

Gn^ons naturels . , 

Filles oatareltes. . . 








RÉPARTITION f 


AR 
11 

S 

8 



3 

2 


9 

i 

8 
3 

4 

!5 


RBON 


DI 

91 
3 

9 

8 

i 

S 


SE 
12 
2 
7 
3 
4 

18 


M 

4 
3 

T 
7 

i 


N 
8 
i 

3 
2 

i 


9 
3 

1 
6 




7 
3 
8 

■r 
i 


(Il 

41 
S* 

ei 

81 




ATsUon ' , ' ' 


7 
5 
S 
2 

27 


2 
5 

1 

20 


) 

5 
5 


4 
3 
5 
3 








sei.T.\", ■.',■,■,;:: ;:;; : 








TOTALI. , 




25, 


29 


30 


26 


328 





ÉTAT CIVIL. 


AR 

1 


OND 

d 

1 


ISSE 

i 


MEN 

1 


rs. 


1 


Totaux. . , . 


tm 
I2a() 

2» 
19 
25 

30 

2ïfl8 


505 

485 
7 

2 
6 

101 1 


1168 

1193 

il 

32 

4« 

2534 


820 
7Ï0 
■2i 
20 
31 
30 


490 
416 
6 
5 
5 
14 

936 


4161 

lia 

82 
106 
128 

8971 




830 
35 
M 
55 

1010 


333 

to 

27 
15 

1.1 


657 
2G 
5I> 
43 

781 


460 
12 

58 
3i 

564 


2B.1 
8 
30 
18 

350 


2574; 
91 
261 

107 


% Entre garçons et veuvoi! 


î Entre veufs et Teuves 

Totaai. . . . 




810 
510 
210 
730 
320 
320 

3130 


■113 
164 

m 

3i7 
157 

13) 


OOe' 377 
400' 252 
126' 111 

8151 499 


240 
«>1 

toi 

191 

163 
131 

992 


2910 
1517 
641 
2583 

1381. 
986 

lOOM 










1 Veuves 

Totauï, . . , 


223 
2800 


173 

15 







HEPARTITION 


PAR 


UOIS. 














................ 


1 




i 


1 


É 


1 


1 


1 

ë 


1 


1 

a 


i 




Avallon .... 

^jgny 

Tonnerre . . . 
Totani . . 




Hal 


San 


ces 


195 
6j 
197 
133 

74 


246 
78 
193 
133 
70 

7^ 


239 
76 
2flS 
132 

75 

rai 


2J9 
92 
180 
175 

77 

m 


138 
85 
204 
135 
84 

7Ô6 


(95 
103 
200 
124 
76 


2798 
1011 
2534 
I69t 

93G 

8977 





193 



Auxerre. . 
Avallon . . 
Joigny. . . 
Sens.*. . . 
Tonnerre . 



Totaux . 



227 


{2A 


95 


65 


80 


98 


60 


61 


61 


52 


523 


400 



46 
34 
93 
39 
35 



Mariages, 



90 
8 

40 

25 

5 



65 70 

48 27 

68 99 

87 72 

51 38 



52 
10 
66 
33 
15 



35 52 

7; 15 

27 48 

27, 23 

3 15 



36 
12 
41 
42 
15 



136 
60 

80 
49 
50 



247 168 319 306 176| 99 153 146 575 
Décès. 



77 1010 

4 385 

44 784 

46 564 

10 350{ 



181 3093 



Auxerre . 
Avallon . 
Joigny. . 
Sens. . . 
Tonnerre 



334 
115 
213 
143 
90 



542 
103 
193 
133 
69 



399 
115 
200 
136 
74 



Totaux ... 895 840 924 887 690 664 851 |i]87 904 



337 
107 
232 
126 

85 



226 

102 

197 

105 

60 



234 198 

97 99 
188 230 

98 256 
47 68 



175 
190 
402 
278 
142 



197 

123 
316 
166 

102 



235 248 

94 88 

216 178 

134 135 

96 75 



205 

75 

244 

117 

84 



775 724 785 10066 



3130 

1308 

28091 

1827 

929 



COMPARAISONS ET RESULTATS. 



Arrondissemens 


Mariage* 


Naissan- 
ces. 


Décès. 


Accrois- 
sement 

de 
popula- 
tion. 


Diminu- 
tion. 


Nombre 
de Nais- 
sances 

par 
mariage. 


Auxerre .... 
Avallon .... 

Joigny 

Sens 

Tonnerre . . . 

Il Totaux . . 


1010 
385 
784 
564 
350 

3093 


2798 
1011 
2534 
1698 
956 


3130 
1308 
2809 
1827 
992 


» 


332 
297 
275 
129 
56 


2,77 
2,62 
3,23 
3,01 
2,67 


8977 


10066 


» 


1089 


14,30 



Enfants décédés avant ta déclaration de naissance et pour lesquels 
il n^y a eu qu'un acte de décès à dresser. 

RÉPARTITION PAR MOIS ET PAR SEXE. 



Garçons légitimes . 

Filles légitimes 


> 

--s 


• 

> 


• 

ce 

(-1 
.ce 

S 


• 

> 
< 


• 

1 


• 

'3 

"-5 






© 
< 


a 

o. 


t 






• 

i 


a 

Q 


1 

H 


20 
11 

n 
1 

32 


22 

10 

1 
1 

34 


13 

9 

1 

» 

23 


17 
8 

1 
1 

27 


26 
17 

2 

1 

46 


14 

8 

t> 
2 

24 


16 

7 

2 

B 

25 


24 

7 

M 
1 

32 


15 

8 

1 

24 


8 
6 

3 

» 

17 


15 

8 

» 
» 

23 


i 

21211 
11 110 


Garçons naturels 

Filles naturelles 


3 

1 

36 


13 
9 

343 


Répartition 
Auxerre 


pa\ 

16 


r a 
12 


m 

7 


ma 

8 


Uss 
9 


em 
13 


en 

10 


t. 
7 


10 


8 9 18 127 1 


Avallon 


2 

11 

5 

2 

36 


2 

11 

7 

5 

57 


4 

7 
3 
4 

25 


4 
6 
3 
4 

25 


7 

12 

6 

3 

37 


6 
3 
2 

» 

24 


4 
2 
3 
5 

24 


2 

7 
5 
4 

25 


2 
8 
4 
2 

26 


>. 3 2 

5 5 9 

6 5: 9 


38 
86 
58 
34 

343 


Joienv 


Sens 


Tonnerre 


1 1 


3 
41 




20 


23 



17. 



ANNEE <860. 

Répartition des Naissances, Mariages et Décès, par arrondissemenl 
et avec distincl'on de sexe et d'état civil. 



ÉTAT CIVIL. 


AR 

i 


OKE 

i 
% 


ISSE 


MEN 

1 


T8. 


1 


1 


"""*"|-"-'m«:: 
'•""■|"~"™- ■|Mi,■: 
TOTADl. . . . 


1230 
1293 
2t 
M 
21 
18 


m 

6 

5 

3 

~m 


1151 

IU6I 
35 

30 
44 

23^ 


761 

785 
19 
18 
18 
19 


425 
437 

e 

2 
6 
3 


4047 

40321 

90 

73 
79 
87 


1620 


879 


i 


Ealre garçons el filles 

Enlre garçons et veuves 


73: 

5- 
60 


248 
H 
20 
II 

290 


593 
25 
58 
42 

718 


400 
M 
38 
97 

476 


260 
II 
17 
23 

311 


2233 
74 
191 
163 

2660 


Entre venfs et veuves 

ToTiOi. . . . 


1 


Gar 


763 

388 
188 


198 
152 
75 
170 
Ul 
IU6 


508 
30S 
130 
456 
249 
201 


364 

205 
97 
306 
I9i 

nt 


IS8 
172 
61 
lli 

lis 

100 


t97t 
1222 

531 
1583 
1066 

837 








Femmes mariées 


339 

289 


TOTABI. - . . 


250i 


842 


1849 


1307 


728 


7236 







RÉPARTITION 


PAR MOIS 












„.„.,..„,.„. 


1 


1 
1 


1 


ï 


1 


1 


J 


1 


1 


1 


§ 

S. 


1 


1 




Naitsances, 




1 






?!■ 




n 


1 




Avallon .... 




V 


3 


m 


■S 


954 








2 


20 


4 


1352 










1/; 


■A 


1020 














879 
















TOTAUI... 














î 


68! 




2 


67 


6 


8408 



Anieire, . , 
Avallon. . . 
Joignjr. . . . 

Sens. . . . 
Tonnerre . . 



Anierre . 
ATalloD . 

Joigny. . 



Iffï 


119 38 


M 


5 16 


3 M 


1 


(* 


5C 11 


va 


1 S 


11 




» 


W 41 


w 


5 l 


2 it 








K' 


4 i2 


1 JS 




57 


44 7 


54 


1 9 


|. 18 




412 


33Ô 128 


292 


<9 C 


9 Î3 


3. 



}3 352 152 26«0 





nu 


9m 


?34 


215 


Wi 


tt-? 


tfiN 


171 


W7 




m 


9 


11 




Hl 




Ml 


«; 


,■.7 


l.S 


.54 


.SU 




«.1 






loi 


IHIi 


)« 




154 


151 


194 


IM 


Ufl 




i:t7 


1 












11 


tl' 






'1,1 


'l;^ 






.1 


75 




55 


«4 


B7 


57 


42 


55 


3H 


4H 


so 




^ 


6Ï5 


Î93 


661 


664 


603 


54Ï 


5.53 


520 


5«7 


m 


533 


7 



COMPARAISONS ET RESULTATS, 





Hwiage- 


Naigsaa 


Décès. 


Accrois- 
semeol 

de 
popula- 
bon. 


DimiDU. 

tion. 


NombrJ 
de Nais. 

par 

mariage. 


Agxerr« .... 
AraUo* . . . . 

TOTADI . , 


863 
2» 
718 
4?S 
311 


2663 

054 
2352 
1620 

879 


2504 
842 
(849 
I30T 
728 


99 
(12 

503 
313 
151 

1178 




3.00 

3,38 
3,27 

340 
2:82 


2060 


8408 


7230 




nJ& 



BÉPÀRTiriON PAR 


M( 


IS 


ET 


PAR SEXE 










Garçon» léfiiUmes 

raies légiUmes ■ . . . 

Gargone nalnrels 


1 


^ 


é 
s 


i 


"' 


"1 


1 


^ 
1 


1 
t 


1 


1 


i 


1 


2fi 
16 

46 


22 
15 

2 
39 


18 
10 

; 


21 
6 

27 


18 
8 

! 
28 


12 

4 

3 

19 


10 
14 

2 


17 

13 

35 


21 

34 


17 

9 

1 
28 


1! 

2 

1 

32 


(7 
12 

29 


a)7 

135 

ts 

to 

37r 




RÉPARTITION P 


AR 
i4 

3 
13 
13 

3 

46 


A 
9 

7 

13 

2 
39 


HR 

8 
6 
8 
5 


0> 
12 
1 

6 

27 


DISS 
H 6 
2 3 

9 7 


M 
12 

4 
4 
6 

26 


N 

3 
II 
5 

31 


. 

S 
4 

10 

34 


H 

4 
6 

3 

28 


10 

4 
5 
S 
5 

32 


; 

6 

S 
3 


126 
46 
K9 
71 

45 






&.■,■.',■.".:;:::::: 


Tonnerre . ., . , 

T0TAi:i. . 




i 



GUIDE PITTORESOUE 

DANS LE DEPARTEMENT DE LTONNE 



VOYAGÉ SEIZIÈME. 



AVANT-PROPOS. 

Nous avons exprimé bien souvent le regret d'être forcés de voir 
trop vite les localités que nous traversions. 

Il en est résulté inévitablement une rédaction souvent inexacte; 
c'est au moins ce qu'il ressortirait d'une réclamation qui devait noas 
être adressée par deux honorables ecclésiastiques des cantons d'An- 
cy-le-Franc et de Noyers. « On nous renvoyait d'une manière pi- 
quante à l'école. » La réclamation ne nous fut point adressée parce 
que personne ne voulut la signer. 

Nous regrettons beaucoup cette détermination, ou ce scrupule. 
Voici pourquoi: Depuis l'année 1843, c'est-à-dire, dépuis bientôt 
vingt ans, Y Annuaire de r Yonne publie annuellement un article 
itinéraire et descriptif de toutes les communes du département. 
Ces différents articles seront prochainement réunis et classés 
(après avoir été revus et corrigés) en un seul volume. Aussi, deman- 
dons-nous avec instance, dès maintenant, qu'on veuille bien 
adresser à notre éditeur, M. Perriquet, toutes les rectifications, si- 
gnées ou non signées, peu nous importe, auxquelles nos articles 
donneraient lieu. 

La véritable valeur du travail que nous^avons entrepris, c'est son 
exactitude rigoureuse. Cette exactitude est longue et difficile à 
obtenir si elle est l'œuvre d'une seule personne ; elle devient facile, 
au contraire, par la coopération de chacun des lecteurs de l'An- 
nuaire. Nous sollicitons cette coopération. M. Cotteau et moi sommes 
heureux de témoigner de nouveau nos remerciments à SI. Challe. 



197 



BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE 

I. 

PARTIS HISTORIQUE. 

Ancienne église Saint-Julien^ par M. Tabbé Gallt. — Ballâtin d'AvalIon, 1859. 

AvalUmi par M. Tabbé Baddiau, — fie Moryan), tome 2, 1854. 

rAvallonnais à Pépoque celtique, par M. Baudouin. — Bulletin d'A vallon, 1859. 

BataiUe de Montcullan ou de Quarré'leS'TomheSy par M. Fabbé Henrt. — Bull, 
de ITonne, 1857. 

CMteau de Chasiellux, par M. le Baron! Chaillou-des-Barres . — Annuaire de 
ITonDe, 1840. 

Chastellux, par M. Tabbé Baudiau. — (le Morvand), t. 2. 1854. 

Chemin de fer d'Àvallon, par M. François- Ghaslin. — Ann. de l'Yonne, 1865. 

Episode des guerres civiles du xvi* siècle à Àvallon^ par M. Quantin, — Bull, de 
ITonne, 1856. 

Illustrations militaires de V arrondissement d'Àvallon, par M. Philippe Dupin. — 
Ann. de rTonne, 1845. 

« 

Inscription du portail de V église d^AvaUon, par M. Moreau. — Bull, de l'Yonne, 

1856. 

Les maréchaux de France de rAvallonnaiSj par H. Raudot. — BuU. d'Avallon^ 
1860 et ann. de ITonne de 1861. 

MéiaiUer d'Àvallon, par M. Bardin. -7- Bull. d'Avallon, 1859-1860. 

Les Mines d'or du Morvany par M. Baddot. — Ann. de l'Yonne, 1859. 

Mosaïque de Chcutellux^ par M. le Comte de Ghastellux. — Ann, de ITonne 

1838. 

Lutte municipale entre Charles-le-Téméraire et les Âvallonnais, par M. Baudouin. -^ 
Bull. d'Aval Ion, 1860. 

Note sur l*ancienne route d'Avallon à Chastellux^ par M. F. Moreau. — Bull. d'A- 
vallon, 1860. 

Notes sur les sources des environs d'Àvallon, par M F. Moreau. — Bull. d'Avallon, 

1859. 

Note sur les terrains d'Àrkose de V arrondissement d'Àvallon, par M. Moreau. — 
Ànn. de l'Yonne^ 1838. 

Notice sur l'abbé Bocquillot^ par M. G. Jordan. — Bull. d'Avallon. 1859. 

Notice sur la Carte agronomique et géologiqne de l'arrondissement d'Avallon, par 
N. Belgrànd. —Ann. de ITonne, 1850-1851. 

Notice sur les Etablissements publics d'Avallon, par M. Tabbé Gallt. —• Bull, de 
ITonoe, 1852, et Ann. de ITonne, 1853-1854. 

Notice sur les Tombeaux de Quarré-les-Tombês^ par M. l'abbé Henrt. — Bull. 
d'Avallon, 1860. 

Notice sur Yauban, par M. Ad. Bidault. — Bull. d'Avallon, 1860. 



/ 
/ 



498 

Notice sur la ville el V église SaintrLaxare d'Àvallon. par M. Quantjn. — ànn. de 
rYonne, 1852. 

Précis historique sur les routes impériales de {Tonne, par M, Dir» — Ann. de 
l'Yonne, 1856. 

QnarréleS'Tombes, par M. Tabbé Baudiau. — (le Morvand), t. 2, 1854. 

Recherches sur la ville d'Avallon. au xv« siècle y par M. Quantin. — Bull, de TYonne, 
1853. 

Recherches sur les épidémies de VAvailonnais, par M. Baudoin, — BuH. d'Avallon, 
3859. 

Ruines Gallo romaines des CharUats, par M. Baudouin. — Bail. d'Avallon, 1 859. 

Saint-Germain-des-Champs, par M. Tabbé Baudiau. — (le Morvan), t. 2, 1854. 

Séances de la Société des Sciences de p Yonne à Àvallfin. —-Bail, de l'Yonne, 1857. 

Siège d'Àvallon en 1433, par M. Ghalle. — Bail, de l'Yonne, 1857, et Ann. de • i 
ITonne, 1858. -i 

Une heure des Cent- Jours, par M. Raudot. t- Ann, de l'Yonne, 1860. 

Une petite ville {Avallon) à la fin du XTi« siècle, par M. Raudot. — Bull, de f Yonne, 
1857, et Ann. de l'Yonne, 1858. 1 

II. 

PARTIE GÉOLOGIQUE. 1 

De BoNmARD, NûHce géologique sur quelques parties de la Bourgogne. -* Aon. des | 
Mines, 1'* série, t. x, p. 193 et 427, 1825. ^ 

De Bonnard, Sur la constance des faits géognostiques qui accompagnmt le gisement | 
des terrain d'Arkoseà lest du plateau central de la France. — Ann. des Mines, '9 
t. XII, p. 898, 1027. ^ 

MoREAu,. iVo^e sur le terrain d'Arkose d'Avallon.— Bull, de la Soc. Géol. de FrAnce, 
lr« série, t. viii, p. 213, 1837. — t'd., Ann. stat. de l'Yonne, t. ii. p. 344, .. 
1838. ; 

MoREAU, Noie sur le gisement et le mode de formation du terrain d'Arkose.^— Bull, é 
Sk>c. Géol. de France, t. x, p. 249, 1839. 1 

RosËT, Mémoire sur les Monts qui séparent la Loire du Rhône et de la Saône. — '-\ 
Mém. Soc. Géol. de France, V* .série, t. it. p. 106, 1840. 

Réunion extraordinaire à Avallon. — Bull. Soc. Géol. de France, 2« série^ l. ii, p. 
§75 et SUIT., 1840. 

G. GoTTEAU, Etudes sur les Echinides fossiles du département du VTonne. -^ 1. 1, p. 
29 et suiv., extrait du BuH. Soc. des Se. hist. et nat. de l'Yonne, 1850* 

Belçrand, Notice sur la Carte agronomique et géologique de V arrondissement d'A- \ 
vallon. — Ann. de l'Yonne, p. 111, 1851. - 

MoREAu,JVo<tce«ir les porphyres du départemenl de l'Yonne. — BulC. Soc. des Se. 
hist. et nat. de l'Yonne, t. vu. p. 257. 1853. 

GoTTBAU, Etudes sur les Mollusques fossiles du département de V Yonne, ^ i'« fasci- 
cule, passim. 1853-1857. 

Letherie et Baulin, statistique géologique du départetnen^ de l'Yonne* ■^-'^Sb'l . 



rriquel et Rouillé , Editeurs à Auxerre . 



^ 



*>■ 



r 



'. 



«99 

i\ÎOAEAiT, Note sur la géographie physique du Morvan. — Bull, de la Sdc. des St\ 
hist et nat. de ITonne, t. xi, p. 568, 1857. 

CoTTEAU, Aperçu d'ensemble sur la géoL et lapaléont. du département de f Yonne. 
— Congrès scient, de France, xviiie session, 1. 1. p. 306etsaiv., 1859. 

Martin, Notice paléont. et strat. établissant une concordance inobservée jusqu'ici entre 
Vanimalisatian du lias inf. de la Côte-d^Or et de VTonne et celle du grès d'Hei- 
tange et Luxembourg ., id. — t. i, p. 343 et suiv. 

MoREAU, Note sur la formation des Arkoses. — id. , p. 393 et suiv. 

ill ARTiN, Paléont, stratig. de Vinfra-lias du département de la Côte-d'Or. — Mém. de 
la Soc, Géol. de France, 2' série, t. yil 1860. 



ATAtii^oM, ville chef-iieu d^arron- cette fois encore, soutenir notre ré- 
dissement, située sar un plateau éleré cit par un résumé historique, riche 
dominant la rive droite du Cousin ; à et brillant tableau dont notre petit 
/i9 kil. d'Auxerre. Pop. 5,540 bab. travail n'est que la bordure d'enca- 

(Voir, pour tout ce qui eoncerne les drement. 
administrations publiques, la pre- Un panorama de la ville d*Avallon 
mière partie TAnnuaire.) accompagne ou plutôt précède la 

Hôtels du Lion d'Or, de la Poste. texte. Cette vue d'ensemble, prise du 

De même que nous Pavons fait dé- haut du parc des Alleuxj peut donner 
jà, pour les autres villes du départe- une idée générale et presque com- 
ment, nous allons tracer rapidement plète de Tensemble si pittoresque da 
l'itinéraire que pourrait suivre un la ville. Aussi jugeons-nous utile de 
touriste pressé passant par Availon. commencer notre courte et rapide 
Ceux de nos lecteurs qui désireraient promenade par la description de no- 
une notice moins écourtée trouve- tre dessin. Nous supposons le lecteur 
ront, en tête de notre petit travail placé sur le sommet des belles roches 
descriptif, un Bulletin bibliographie escarpées du parc des Alleux. 
que indiquant les principaux mémoi- Nous indiquons, entre parenthèses, 
res historiques publiés récemment et la page où se trouvent mentionnés 
relatifs aux édifices d' Availon, et à les édifices dessinés, 
quelques localités environnantes. Les 

Annales availonnaises, ainsi que no- Description générale. Vers le cen- 
tre Bulletin le fait reconnaître, ont tre du dessin on remarque les deux 
été l'objet d*études importantes et principaux monuments d* Availon , 
nombreuses. Availon est, après Au- c'est-à-dire Péglise de Saint-Lazare 
xerre, la ville de notre département à (page 209), et, un peu sur la gauche, 
l'égard de laquelle le plus de travaux la tour de l'Horloge (page 216). En 
historiques ont été publiés. Aussi, avant du clocher de Saint-Lazare se 
dans la rapide promenade pittoresque trouve le bâtiment occupé par les an- 
que nous allons faire^ nous borne- ciennes écoles chrétiennes. Un peu à 
rons-nous simplement à décrire les gauche est le Tribunal et la maison 
choses que l'on peut voir vite. Toute- de détenllon (page 216) donnant sur 
fois, pour l'intelligence de nos des- la rue Bocquillot qui est visible dans 
criptions^ M. Ghalle a bien voulu, le dessin et aboutissant à la petite 



200 

Porte (page 215), en avant, de la- à peu de distance du collège (page 

Quelle on voit la éharmante prome- 216), dont on entrevoit le faîte des 

nade dite Terreau de la Petite-Porte toits seulement, derrière la tour Gau- 

(page 215). La tour Gaujard est à jard^ A gauche de la maison d'école, 

gauche ; l'Eperon fortifié, qui domine on voit le Terreau de la Porte-Neuve, 

la route de TOrme, est à droite Au-dessous on reconnaît la bordure 

et domine les beaux escarpements delà route de Lorme, contournant, 

de roches granitiques qui plongent en écharpe, le flanc cultivé delà mon- 

Jusqu'au fond de la vallée. tagne, et descendant par le fond du 

Le chevet de Téglise Saint-Lazare vallon de Touest, arrosé par le petit 
cache le beau bâtiment des Ursulines. cours d^eau des Potots ou de Touiilon, 
La tour qui est en face porte le nom croyons-nous, droit au grand pont du 
de l'Ë&charguet. Plus à droite se voit Cousin. On entrevoit ce pont (page 
une autre tour s'élevant au-dessus 21/i) à la base de beaux escarpements 
d^une énorme muraille défensive très de roches de la colline dite la Mor- 
bien conservée ainsi que sa petite lande, au sommet de laquelle s'élève 
guérite en pierre. Un peu plus à une maison bourgeoise, qui, en cons- 
droite on voit l'église neuve de Saint- truction en 1830, a pris le nom de 
Martin (page âll). Plus à droite en- Maison-d'Alger. Au-dessous du pont 
core et précédée de quelques arbres du faubourg de Cousin-le-Pont, s'é- 
verts, on remarque la Sous-préfec- lance d'une rive à l'autre la belle ar- 
ture (page 215). Enfin, à l'extrémité che construite pour le passage des 
du dessin, on aperçoit l'ancienne tuyaux des fontaines remontant au 
église de Saint-Martin (page 212). En niveau de la ville après êtredescen- 
avant s'étend un immense terrain ro- dus d'un plateau un peu plus élevé 
cheux et ondulé qu'on nomme les à l'extrémité duquel s'élève la belle 
Chaumes, Le versant rapide de cette maison des Alleux, placée, dans no- 
colline forme, à gauche, le vallon tre dessin, tout-à-fait à gauche, au 
profond qui isole, du côté do l'est, sommet de magnifiques escarpements 
tout un (*.ôté de la ville. Le fond de ce de roches dont notre dessin peut à 
vallon est occupé par un petit cours peine rendre, sur un seul de leurs 
d'eau venant de l'étang des Minimes différents aspects, l'effet remarqua- 
(page 212). blement pittoresque. 

Une longue route, actuellement en Le camp des Alleux (page 216) se 
construction, longe ce ruisseau, qui, trouve à gauche et tout-à-fait en de- 
ainsi que notre dessin l'indique, ira- hors; de notre panorama, lequel ne 
verse un groupe de maisons formant rend pas, nous le reconnaissons par- 
le faubourg de Gousin-la-Roche. Sur faitement, la profondeur de l'étroite 
le premier plan, à droite, on voit la et tortueuse vallée du Cousin. Mais 
route <jle Quarré-les-Tombes aboutis- nous avons inutilement cherché un 
sant au Pont-Claireau (page 214). Le point de vue qui permit de rendre 
colurs du Gousin, divisé par plusieurs tout à la fois le fond de la vallée et le 
îles, occupe le premier plan ; son ni- haut de la ville sur ses deux côtés est 
veau est à 102 mètres au-dessous du et ouest. La vallée n'est belle que vue 
point où nous sommes placés. de la ville, et la ville n''est réellement 

Remontons à la tour de l'Horloge, belle que vue de la vallée. 

Juste derrière la tour Gaujard, 
mais à 700 mètres au delà, se trouve Antiquité. On a beaucoup discuté 

l'Hôpital (page 213), bel établissement sur l'origine d'Avallon et sur l-'étymo- 

qui n'est pas visible de notre obser- logie de son nom. Sans vouloir renou- 

vatoire. Un peu à gauche s'élève l'é- vêler ici une discussion à propos de 

norme maison d'école, bâtie en 1860, u pommes » ou de » pommiers n nous 



204 

nous bornons à dire qu'on s'accorde grande partie de son parcours en fa- 
à reconnaître dans TAbalone, de l'Iti- veur d'une route nouvelle traversant 
néraire d'Antonin, et dans TAbâllo les grands plateaux qui s'étendent au 
de la Table de Peutinger, la ville nord d'Avallon. 
d'A vallon. Mais on ignore si, lors de j^ous aurons, en parlant de l'église 
la rédaction de ces deux documents saint-Lazare, î'occision de reparler 
géographiques, Avallon avait quelque ^e l'ancien château d'Avallon. En ce 
importance comme ville, ou si ce né- ^^^ touche les découvertes d'antiqui- 
tait qu'un château.fort, ainsi que des fe faites à Avallon, nous prions nos 
documents relatifs au vu* siècle le lecteurs de se reporter à l'article pu- 
feraient penser. bliépar M. Baudoin: VAvallonnais à 

Selon toutes probabilités, ce cM^ l^ époque celtique. 
teau-fort n était point seul ou isolé ; ^ 

une agglomération plus ou moins con- ^^ double point de vue de la géolo- 
sidérable d'habitations devait s'éten- ^î® ©* cl© la paléontologie, Avallon 
dreenavantdelaforteresseàpeuprès P^ut être rangé parmi les localités 
dans la situation de la ville actuelle ^^^ plus intéressantes de France. C'est 
et dans la vallée du Cousin, c'est-à- un point devenu depuis longtemps 
dire où nous voyons les faubourgs de classique pour l'étude des Arkoses et 
Cousîn-le-f^nt et de Cousin-la-Ro • du Lias. Placé à l'extrémité de ce puis- 
che. sant massif qui s'étend de la Loire à 

Il semble évident que dès l'installa- 'a Saôno et se rattache au plateau 
tion ou la construction d'un château central de la France, Avallon est bâti 
sur le sommet de la montagne, il fal- sur les rivages mêmes de la mer liasi- 
lut nécessairement établir avec le que, et si, d'un, côté s'élèvent, comme 
fond de la vallé, là où coulait une des falaises, ces belles roches graniti- 
limpide rivière, des communications ques que les eaux n'ont jamais recou- 
fréquentes. On serait amené à penser vertes, du côté opposé s'étendent et 
que des habitations nombreuses se se superposent les dépôts argileux et 
rapprochèrent du cours d'eau qui, calcaires, si riches en corps organisés 
aujourd'hui encore, est Tune des fossiles, qui se formèrent successive- 
causes de la prospérité de la ville. "^^^^ au commencement de la période 
Mais durant les premiers temps du j'urassique. L'intérêt tout particulier 
moyen-âge, il devint urgent de ren- Q"© présente la géologie des environs 
fermer dans une forte muraille dé- d'Avallon a fait choisir cette ville, en 
fensive le centre principal des habi- *8Zi5,' comme lieu de réunion de la 
tations, c'est-à-dire la ville actuelle. Société géologique de France, L'as- 
bâtieen partie le long delà rue qui semblée était nombreuse ; les excur- 
reliait le château à la route romaine, sî^ns qui eurent iieu, les discussions 
tracée en ligne directe sur le plateau, Q"i cû furent la conséquence ont 
occupé maintenant par les faubourgs laissé dans l'esprit de tous les mem- 
de Saint-Martin et de Saint-Nicolas, bres un souvenir qui ne s'effacera 

La distance mesurée en ligne droi- Pas. 
te, depuis la voie romaine jusqu'à Aujourd'hui il n'entre pas dans 
l'entrée du château, c'est-à-dire à la notre but de donner une description 
Tour de l'Horloge, peut être évaluée détaillée de tous les faits géologiques 
à 700 mètres, A mi-chemin de cette constatés aux environs d'Avallon ; ce 
distance on reconstruisit au xv* siècle serait sortir du cadre qui nous est tra- 
ies murs de la ville et la grande porte, ce. Nous nous bornerons à indiquer 
ou Bastille, qui fut démolie il y a cent au géologue qui aurait quelques jours 
ans. La voie romaine conduisant à à passer à Avallon, iesi excursions qui 
Auxerre fut abandonnée sur la plus nous paraissent les plus intéressan- 



Î02 

tes. Celui qui voudra se livrer à une roches peuvent être étudiées. Signalé 
étude plus complète et plus approfon- pour la première fois par M. de Bon- 
die, p<>urra consulter les nombreux nard, ce point a été visité, en 1845, 
mémoires dont les terrains d'Avallon par la Société Géologique. De petites 
ont été l'objet; nous avons signalé carrières ouvertes sur le plateau per- 
les plus importants dans la Notice bi> mettent de voir de bons exemples de 
bliographique qui précède ce tra- TArkose proprement dite, qui n^est 
vail. en cet endroit que du granité désa- 

Ce sont les Arkoses que nous irons grégé, uni par un ciment quartzeux, 
d'abord visiter. Le massif granitique et en contact avec le granité lui- 
n'a pas été constitué dans l'origine même. Outre la Barytine rose, cette 
tel que nous le voyons maintenant. Arkose renferme de la Fluorine et de 
Les roches dont il se compose sont la Galène, et il n'est pas rare d'en 
sorties, à différentes époques, des en- rencontrer d'assez beaux échantil- 
trailles de la terre, et ont été, posté- Ions. Jusqu'ici aucun fossile n'a été 
rieurement à leur formation, plus ou découvert, aux environs d'Avallon, 
moins profondément modifiées. Les dans ce dépôt dont le granité forme 
phénomènes intérieurs qui les avaient les principaux éléments. M. Martin a 
mises au jour ont prolongé longtemps été plus heureux dans la Côte-d'Or ; 
leurs effets : pendant le dépôt des il décrit et figure un assez grand nom- 
terrains de transition et des couches bre d'espèces provenant de cette zone 
inférieures du lias, des sources ther- que caractérise V^viciUa contorta^ et 
maies abondantes, des gaz chargés de qu'il rapporte, bien qu'avec quelque 
Silice, de Baryte et die Galène, traver- doute, à l'infra-lias. 
seront le granité, se répandirent soit Un peu plus loin, au-dessus de i'Ar- 
au milieu des eaux, soit dans les sédi- kose proprement dite, se montrent 
menls déjà formés , et donnèrent en abondance des fragments et des 
naissance aux roches d'Arkose. Les blocs siliceux appartenant à TArkose 
Arkoses d'Avallon ont été considérés coquillièredeM. de Bonnard et dans 
par M. de Bonnard comme crîs/o//me5 lesquels on reconnaît effectivement 
ou coquillières , suivant que les émis- toutes les coquilles du calcaire à 
sions qui les ont produites ont péné-» Ostreaarcuata. Ces fossiles sont re- 
*tré le granité ouïes calcaires infé- présentés seulement par des moules 
rieurs du lias. Cemotd'/^rAose, appli- intérieurs tapissés de petits cristaux 
que ainsi à des roches d'origine et "dé quartz et des empreintes exté- 
d'âge si différents, a donné lieu à une rieures d'une netteté parfaite. La ro- 
grande confusion ; aussi nous parta- che qui les renferme est elle-même 
geons l'opinion de M. Martin, qui, éminemment quartzeuse, avec des 
dans son beau Mémoire sur l'infra- nids et des taches de Barytine; nous 
lias de la Côte-d'Or, désigne sous le y avons recueilli VOstrea arcuata^ le 
nom d'arkose l'ensemble des strates Spirifer Walcotii, ? Ammonites bisul- 
gréseuses, granîtoïdes ou marneuses calus très bien caractérisés. 
comprises entre le granité et les lu- En traversant la vallée du Cousin, 
machelles de l'infra-lias, et regarde creusée entièrement dans le granité, 
V Arkose coquillière ûe M. de Bonnard on retrouve, sur la rive opposée et à 
comme étant en réalité une roche une hauteur identique, les mêmes 
métamorphique qui n'a aucune res- couches encore mieux développéesqiie 
semblance avec FArkose proprement sur le plateau de Chaumes. Comme Ta 
dite. fait remarquer M. Moreau, on voit 

Aux portes mêmes d'Avallon» sur très bien, en cet endroit, les filons de 
le plateau de Chaumes, se trouve un quartz et de barytine pénétrer au 
gisement où Pune et l'autre de ces travers du granité et se répandre daus 



203 

Tarkose qui a quelquefois deux ou de la Barytîne et de la Fluorine avec 
trois mètres d'épaisseur. Là égale- de la Galène à petites facettes réputée 
ment existent les calcaires du lias argentifère ; en 1839, on a fait, en cet 
modifiés par l'élément igné et ren- endroit, des tentatives Infructueuses 
fermant un grand nombre d'emprein- d'exploitation, 
tes de coquilles. La nouvelle route Pour visiter le lias et ses différents 
d'A vallon à Quarré-les -Tombes, der- étages, c'est du côté de Lucy-le-Bois 
rière les Panats, traverse ce terrain, et de Sauviçny que nous devrons 
et on peut l'observer sur une Ion- nous diriger : en une journée nous 
gueur de plus de deux kiloinètres, pourroijs passer en revue toutes les 
dans les fossés et les berges de la subdivisions dont se compose cette 
route. puissante formation. Au sortir même 

Pont^Aubert, à quelques kilomè- d'A vallon, dans les fossés qui longent 
très d'Avallon, est encore un point la route de Lucy-le-Bois, se montrent 
que nous recommandons pour Tétude les lumachelies grises et les calcaires 
de Tarkose» C'est, du reste, une des noduleux et compactes de Tlnfra* 
promenades les plus pittoresques que lias ; mais ils ne sont représentés que 
nous connaissions. La vallée qui con- par desimpies afQeurements, et sou-, 
duit au village est étroite, sinueuse, vent Therbe qui garnit les fossés ém- 
et bordée, à droite et à gauche, de ro- pêche de les constater. Un peu plus 
chers granitiques escarpés. Des blocs loin se dé^veioppent les calcaires à 
énormes ont roulé çà et là dans la ostrea arcuata : sur le bord de la 
valiée et Jusque dans le lit du Cousin, route s'ouvrent quelques carrières 
dont les eaux claires, rapides et peu qui permettent d'étudier la roche et 
p ofondes, rappellent les gaves des d'y recueillir des tossiles. Les calcai- 
Pyrénées, si ce n'est que les sapins res sont durs, subcompaotés, noirâ- 
sont remplacés par des aulnes et des très, et alternent avec des argiles de 
peupliers. A l'ouest de Pont -Au bert, même couleur. L'ostrea arcuata 
au delà du ruisseau d'Island, les ar- abonde et .des bancs entiers de cal- 
koses se présentent sous un aspect caire en sont remplis. Associés à cette 
tout particulier; elles renferment des espèce se rencontrent de gigantes- 
blocs de granité de un à deux mètres ques Ammonites {Ammonites bisulca- 
cubes, et des fragments plus petits, tus)^ des Nautiles (iVat^i^t'/us ttriatus)^ 
engagés dans une pâte de calcaire des Belemnites (Belemnites aoutus), 
ferrugineux, contenant de la Barytine premiers représentants de ce genre 
rosée, de la Galène et un peu de si- curieux disparu depuis longtemps de 
lice. Ce granité est profondément al- l'animali^ation du globe, des Pleuro- 
téré ; le Feldspath est passé à l'état tomaires énormes, des Cardinies aux 
de Kaolin, et le Mica est devenu ver* espèces variées, des Pholadomies, de 
dâlre. Faut-il y voir une alternance grandes et larges Limes, des Spirifères, 
de l'Arkose avec le calcaire, ou bien de nombreuses Térôbratules, des Pen- 
doit-on supposer que les blocs de tacrinites, des fragments de lignites 
granité sont reliés entre eux par une et quelquefois, mais bien rarement, 
pâte calcaire qui est venue pertinem- de précieux débris d'Icthyosaure. 
ment les envelopper?... Question dé- Au-dessus des calcaires à Ostreaar- 
licate, déjà débattue, et qui attend citata s'étendent les marnes inférieu- 
encore une solution. res à Belemnites. Derrière l'église Va- 

En retournant à Avallon par la lentin, à une centaine de mètres en- 
route de Vézelay, il faut s'arrêter un viron de la route, sur la gauche, il 
instant au-delà du pont, sur la gau- existe une petite colline qui montre 
che : l'arkose est accompagnée d'un un bon développement de cette as- 
silex noirâtre et corné qui renferme sise : les champs sont couverts de dé'^ 



204 

bris de Beletnnites, et en quelques sur ce point que nous avons décou-' 
instants on peut y recueillir de nom- vert, il y a quelques années, les dé- 
breux exemplaires du B. elavatus, bris d'un Oursin fort rare, qoe nous 
umbilicatus et niger. Le calcaire qui avons dédié à M. Moreau sous le nom 
les renferme est tendre, argileux et de Rhabdocidaris Moraldina. 
d'un gris blanchâtre. De nombreuses Cette assise, dont Tépaisseur mo- 
espèces d'ammonites bien différentes yenne ne dépasse pas cinq mètres, 
de celles qui caractérisentlazone à os' sert de base aux calcaires bitumineux 
trea arcuata^ des limes, des Spirifères employés à la confection du ciment 
et plusieurs Bracbiopodes accompa- de Vassy. Ces calcaires, exploités à 
gnent les Belemnites. Cette assise, ciel ouvert, derrière l'usine et sur 
remplie de débris organiques, se lie une profondeur d'environ douze mè- 
intlmement à des marnes puissantes, très, sont d'uoe couleur bleufttre et 
de couleur variable, sans fossiles, forment des bancs de quinze à vingt 
surmontées elles-mêmes par les cou- centimètres de hauteur, et séparés 
ches à osirea cymbium qui commen- par des couches très épaisses d'une 
cent ^ se montrer sur les bords du argile schisteuse, noirâtre, propre à 
plateau. la fabricatlQn de la tuile. Le banc le 

Avant d'arriver à la butte de Vassy, plus inférieur est plus épais que les 
un pli de terrain nous rapproche des autres et fournit le meilleur ciment, 
couches inférieures. C'est sans doute Cet ensemble de couches est traversé 
en cet endroit que M. Martin, en 1857, par de beaux filons de chaux carbo- 
rencontra une extraction assez impor- natée blanche, cristallisée et accom- 
tante des calcaires marneux et com- pagnée souvent de pyrites de fer. L'o- 
pactes de l'infra-Iias et qu'il put y rigine de ces filons paraît plutonique, 
recueillir une série de charmants fos> et leur direction générale est celle 
siles, dont le test presque microscopi- du soulèvement de la Côte -d'Or, 
que était admirablement conservé, et Les calcaires bitumineux renfer- 
se détachait avec ses ornements les ment une assez grande quantité de 
plus délicats sur la roche lavée par fossiles intéressants : des Ammonites 
les eaux pluviales. parmi lesquels nous citerons 1'^. Des- 

Les couches à Ostrea cymbiwm peu- placei, très variable dans ses orde- 
vent être étudiées à côté même de l'u- ments, et VA . heterophyllus, remar- 
sine de Vassy, dans des carrières quable par ses vastes proportions, 
d'où l'on extrait de la pierre à b&tlr : des Nautiles, des fielemnites, des Pei- 
la roche est jaunâtre, à texture gros- gnes, des débris assez fréquents de 
sière et terreuse, disposée en bancs Plésiosaure et d'Ichihyosaure. La 
peu épais vet alternant avec des lits plupart de ces fossiles sont recou- 
d'argile également jaunâtres. Les verts d'une légère couche pyfiteuse 
fossiles y sont très nombreux : indé- qui leur donne une belle couleur 
pendamment de V Ostrea cymbium qui bronzée, et les fait vivement recher- 
domine et semble remplacer VOstrea cher des collecteurs. Dans les argiles 
arcuata des couches inférieures, on schisteuses intercallées entre les bancs 
y rencontre dès Ammonites très va- calcaires, il n'est pas rare de rencoa- 
riés, des Belemnites qui rappellent trer, à l'état charbonneux, des troncs 
celles que nous avons signalées tout- d'arbres aplatis, de trois ou quatre 
à-l'heure, des Gastéropodes, de beaux mètres de longueur, que les ouvriers 
Peignes tantôt lisses et circulaires désignent sous le nom de p/anc^e^, et 
iPecten disciformis), tantôt couverts dont la cassure terreuse ne présente 
de côtes rayonnantes (peclen aquU plus aucune trace d'organisation. 
valvis), des Pholadomyes, des Rhyn- Au-dessus de ces calcaires bitumi- 
chonelies et des Térébratules. C'est neux se développent encore des ar- 



205 

giles schisteuses d'une puissance de plaires dont la taille dépasse soixante 
50 mètres environ, avec quelques centimètres, 
bancs de calcaires subordonnés, mais Un terrain curieux et que le géolo- 
la nature de ces calcaires et de ces gqe, dans la course que nous venons 
argile? n'est plus la même. A vingt de lui indiquer, n'a pu suffisamment 
mètres environ. du sommet de la col- étudier, c'est Tinfra-lias et ses diffé- 
Une, existe, au milieu de ce dépôt, rentes assises : malheureusement ces 
une zone très fossilifère où abondent couches n'ont que peu d'épaisseur ; 
les Ammonites serpentinus, bifrons, elles affleurei^t aux environs d'Aval- 
comurcopiœfle Trochtis duplicatus, le Ion sur un petit nombre de points, et, 
Nucula Hammeri, le Leda rostralis^ comme nous l'avons déjà dit, ces af- 
le Pecten pumilus, le Throcodathus fleurements sont parfois assez difflci- 
maclra, et beaucoup d'autres encore, les à saisir. 11 y a quelques années, la 
Bien que le point où affleure cette nouvelle route d'Auxerre, à trois ou 
assise soit très restreint et qu'il ait quatre cents mètres d'Avallon, vers le 
été souvent exploré, il est bon de s'y Vault de Lugny, offrait sur la droite, 
arrêter quelques instants ; on est dans les fossés, un assez beau déve- 
presque certain d'y recueillir des es- loppement des lumachelle? de l'in- 
pèces intéressantes. Ici se termine le fra-lias et des argiles qui les accom- 
lias : les différentes assises que nous pagnent. On pouvait y recueillir de 
avons rencontrées depuis A vallon larges dalles couvertes de Cardinies 
constituent les étages smEBtuRiEN, et sur lesquelles se montraient éga- 
LiAsiEN et TOARCiEN de d'Orbiguy ; lement, bien que plus raretnent, des 
tout en présentant des faunes très Peignes, des Limes, des . Plicatules, 
distinctes, ils forment certainement des Moules et des Térébratules. C'est 
un môme groupe, et offrent un ensem- en cet endroit que M. Descharaps, 
ble de caractères qui ne permet pas ancien pharmacien à A vallon, avait 
de les séparer. rencontré, lors de la confection de la 

En revenant à Avallon par la route route, un Oursin rarissime, l'hemipe- 
de Sauvigny, nous retrouvons la mê- dina serialis, le seul exemplaire si- 
me série de couches. Les assises à gnalé jusqu'ici dans notre départe- 
Ostrea cymbium^ sur la droite, au mi- ment, et d'autant plus précieux qu'il 
lieu d'un petit bois dont le nom nous établirait une concordance entre ces 
échappe, sont l'objet de plusieurs ex- couches et celles que M. Leymerie 
ploitations; les caractères de la roche venait de décrire dans le Mont-d'Or 
sont les mêmes qu'à Vassy et le fos- lyonnais, sous le nom d'infra-lias. Au- 
sile dominant est encore VOstrea jourd'hui les fossés de la route sont 
cymbium. En se rapprochant d'Aval- en partie remplis ; le gisement a 
Ion, les calcaires à Ostrea arcuata re beaucoup perdu de son intérêt, ce- 
paraissent : à cent cinquante mètres pendant Tannée dernière nous y avons 
environ dans les terres, sur la gau- recueilli encore plusieurs espèces; 
che de la route, des carrières sont mais tout fait présumer que d'ici à 
ouvertes ; les fossiles sont plus abon- quelques années cet affleurement au- 
dants encore que sur la route de Lu- ra disparu comme bien d'autres et 
cy-le-Bois, et quelques heures suffisent qu'on retrouvera à peine, sur ce point, 
pour faire une ample moisson de Be- des vestiges de lumachelles. Aussi ce 
lemnites, de Cardinies, de Pholado- que nous conseillons avant tout au 
myes, de Spirifères, de Térébratules, géologue qui désire étudier les envi- 
de Pentacrinites. V Ammonites bisul- rons d'Avallon, c'est d'aller, en arrî- 
calus atteint des dimensions colossa- vaut, trouver M. Moreau. Le nom de 
les, et nous avons nous même re- M. Moreau est intimement lié à la 
cueilli, dans ces carrières, des exem- géologie d'Avallon. Savant aussi dis- 



206 

tingaé que modeste» il connaît dans lequel Louis le transmet à son fils 
tous ses détails un pays qa'il a visité Pépin. Le château d'Avallon, qui 
et décrit tant de fois; il n'ignore au- gardait les défilés du Morvand, avait 
cune carrière, aucun ravin, aucun sans doute une grande valeur, puis- 
affleurement, et si quelque chose qu'il fut, vers 951, une cause de 
égale son savoir, c'est la bienveillance brouille et de guerre entre le duc 
avec laquelle il s''empresse toujours de Bourgogne Gislebert et le roi 
devons faire part du résultat de ses Raoul, son beau-frère, qui s'en était 
recherches et de ses observations. De- emparé pour le réunir au comté 
puis l'époque où, vers 1825, M. Mo- d'Auxerre. Les événements du siècle 
reau a fait avec M. de Bonnard, son suivant constatent encore c^ttebaute 
illustre maître, ses premières courses importance. Le duc Henry le Grand 
géologiques aux environs d'Avallon, étant mort sans enfants, en 1002, le 
je ne saurais dire combien de géolo- roi Robert, son neveu, vient trois ans 
gués de France, d'Allemagne et d'An-r après, avec une armée nombreuse, 
gleterre, sont venus frapper à sa pour enlever le duché de Bourgogne 
porte et lui demander d'être leur à Othon Guillaume, beau-fils et do- 
guide, et tous sont revenus très sa- nataire de Henry, et, après avoir vai- 
tisfaits de ce qu'ils avaient vu et ap- nement attaqué Auxerre, il s'arrête 
pris. devant Avallon qu'il ne peut prendre 

qu'après trois mois de siège et seule- 
RÉSUMÊ HISTORIQUE. ment par famine, selon le récit des 

vieilles chroniques, plus croyables 
Avallon est incontestablement 1'^^- sans doute que les crédules annalistes 
ballo des pièces de monnaie antiques des^ siècles ultérieurs qui content 
dont on connaît cinq ou six exem- gravement que les murailles de la 
plaires. Il figure sous ce nom, comme place tombèrent tbut-àcoup au chant 
on l'a vu plus haut, dans l'Itinéraire des hymnes, comme celles de Jérl- 
d'Antonin et la Carte de Peutinger. chc.La ville n'en fut pas moins dé- 
n est appelé, au vu* siècle, Caàalo- vastée et la plupart, des habitants 
nem castrum par le moine Jonas, et, massacrés ; impitoyable cruauté qui 
au x«, Avalonem castrum par Flo- pesait sans doute encore bien des an- 
doard. On ne sait rien de son histoire nées après sur la conscience du dévot 
et de son importance dans ces pre- monarque, car on le voit, en 1022, 
miers temps, si ce n'est qu'il avait faire distribuer quinze livres d'or a 
déjà, au VI' siècle, des écoles publi- ceux qui avaient survécu et nourrir 
ques dans lesquelles fut élevé celui ceux d'entre eux, au nombre de 300, 
des saints du nom de Germain qui fut qui étaient encore dans la misère, 
depuis évoque de Paris, et que le Après la mort de Robert, son second 
pays avallon nais, pagus avalensis, fils, du même nom que lui, devint la 
qui avait fait partie du territoire tige d'une nouvelle branche de ducs 
éduen,suivitcommelui,dèslev'siè- de Bourgogne, et Avallon, dont il 
cle, le sort de la Bourgogne, qui tan- s'était tout d'abord emparé, fut relevé 
tôt avait ses rois particuliers, tantôt de ses ruines et de nouveau fortifié, 
était réunie au royaume d'Austrasie, Cependant les habitants étaient 
jusqu'au ix« siècle où elle eut des serfs de corps et de biens. Us appar- 
ducs héréditaires jusqu'en 4/i75. Aval- tenaient à trois maîtres difl'érente. Le 
Ion est nbffamé dans deux capitulai- duc en possédait une partie, d'autres 
res, le premier de 806, par lequel étaient serfs de l'abbé de Saint-Mar- 
Charlemagne le donne avec l'Auxois, tin, et d'autres, enSn, des chanoines 
pagus alûiensis.h son fils Louis le de Saint- Lazare. Le duc Eudes 111 
Débonnaire, et le second, de 817, par affranchit les siens et leur donna la 



907 

charte de commune que les hs^bltants qaMI ne se retirât dans eette abbaye 
de Vézelay venaient d'obtenir, des pour y passer sous le froo le^ quioaze 
moines, leurs seigneurs, et que ces dernières années de sa vie, était fort 
derniers ne tardèrent pas à retirer, riche. Elle devait ses trésors, tant 
Celle d'Âvallon avait sans doute été aux libéralités des princes qu'aux pé« 
payée à leur duc, qui, se disposant à lerinagesioimeases qu'attirait le chef 
partir pour la quatrième croisade) de Saint-Lazare qu'elle prétendait 
avait de grands besoins et faisait ar- posséder, et que oepeactont une son- 
gent de tout. C'est ainsi qu'en 1187, tenee de l'official d'Autun de 1487 
les habitants de Dijon avaient obtenu déclara être une fausse relique. On 
une charte semblable de Hugues III, peut juger de sa richesse par Tinven- 
son père, à la veille de son second taire de ses ornements que relate la 
voyage en Terre-Sainte, et que lui- charte de 1077 ; une taWe d'argent, 
même, à son retour, ayant grand be- deux croix d'or et deux d'argent, 
sola de réparer les brèches faites à un encensoir d'argent, trois calices 
ses finances par son expédition d'oa- d'argent et un d'or, trois patènes 
ire-mer, donna, en 1203, une charte d'argent et une d'or, cinq chasses d'ar- 
de commune à la ville de Beaune. gentet uned'or, une aiguière d'ar- 
L'abbé de Saint-Martin d'Â vallon sui- gent, une couronne d'argent, deux 
vit, en 1110, l'exemple du duc et écrins, une table et onzQ coffres en 
affranchit ses sujets. Les chanoines de ivoire, vingt-deux reliquaires d'or et 
St Lazare furent plus récalcitrants. Ils quatorze d'argent, une statue de la 
ne cédèrent que beaucoup plus tard, Sainte-Vierge avec u^ couronne et 
sur l'insistance du duc Hugues IV, et des bracelets d'or, une statue de saint 
encore n'accordèrent-ils pas toutes Lazare en or, etc., etc. Peu d'années 
les franchises qu-'il réclamait, m Le après, l'église fut reconstruite avec 
« clergé regardait alors l'établisse- une rare magnificence sous le vocable 
« ment des communes comme de Saint-Lazare. Le peu qui en reste» 
odieux, en ce qu'il diminuait son rapproché des descriptions de son 
u autorité. On voit même l'abbé ancien état, montre que c'était, en 
tt Guibert les nommer exécrables, effet,une éclatante merveille de sculp- 
a execrabilibus communiis. n Cette ture et d'architecture, 
observation est d'un prêtre du siècle Tous les trésors qui y étaient réunis 
dernier, l'abbé Courtépée (1). Les ha- furent peut-être pillés par les Anglais 
bitants acquéraient ainsi le droit en 1559, quand le roi Edouard III ar- 
qu'ils ont conservé jusqu'en 1790, de riva dans le pays avec son armée qui 
nommer quatre échevins pour régir , y passa une partie de l'hiver, après 
gouverner, manier, administrer la avoir pris et dévasté la ville de Ton - 
ville et subvenir à ses affaires et nerre. Les chroniques racontent qu'il 
négoces, celui de présenter au choix occupa IJontréal et qu'il tint une par- 
du roi un capitaine ou lieutenant tie de l'hiver son quartier-général à 
pour leur défense, et, quand le Tiers- Guillon, «et toujours couraient ses 
Etat fut admis aux Etats de fiour- « maréchaux et ses coureurs le pays, 
gogne, ce qui eut lieu à partir du « ardant, gâtant et pillant tout en- 
quatorzième siècle, i^ y envoyèrent « tour eux. » A la vérité aucune 
deux députés. d'elles ne parle d'A vallon, mais est-il 

L'église dô Notre-Dame, qui avait probable qu'une armée entière soit 

été donnée à l'abbaye de Cluoy parle restée un mois tout près d'une petite 

duc Hugues P' en 1077, un an avant ville qui contei^alt tant de richesses, 

sans l^attaquer et la prendre Ce qui 

(1) Désorganisation du Duché de Bourgogne, paraît avéré, c'est qu'au commence- 

t.i, p. 161. ment du xv'^ siècle, ses tours et ses 



808 

remparts étaient en raine, car en de Tarroée que le duc Wolfgang des 
1519 et 1521 les ducs de Bourgogne Deux-Ponts conduisait dans Touest 
Jean et Philippe-le-Bon lui accordé- au secours des protestants. Les fau- 
rent des octrois pour plusieurs an- bourgs furent encore en partie brû- 
nées, afin d'en employer le produit lés, mais Tassant fut repoussé, pén- 
aux travaux des fortifications. Elles dant que le duc se gorgeait à tel point 
ne lui servirent guère pour se défen- des bons vins du pays, qu'il en mou- 
dre, carenl/i33 elle fut surprise et rai t quelques semaines plus tard, 
occupée par un chef de bandes appe- La Ligue causa plus tard de grands 
lé Jacques d'Espallly, et surnommé troubles dans la ville. Les ligueurs 
Fort-Epice, habile aventurier, hardi s'en emparèrent en 1590, en ehas- 
soldatetimpitoyable pillard, qui guer- sèrent les magistrats royaux et y 
royait pour le roi Charles VIL II la tinrent garnison. L'année suivante, 
garda huit mois et y fut assiégé par le le maréchal d'Anîcourt tenta de la 
duc de Bourgogne en personne, qui reprendre, en faisant sautera lamine 
en reprit possession après un siège de une des portes. Mais les partisans de 
six semaines. Les faubourgs avaient la Ligue défendirent énergiquement 
été brt^lés et détruits dans cette guer- leurs rues et en chassèrent les assail- 
re et la population diminuée de plus lants. Ce fut un grand triomphe pour 
de moitié par les massacres, la misère le parti. On ^attribua à un. miracle 
et la fuite. Pillés et ruinés par les de Parchange saint Michel et l'on fon- 
bandes françaises^ les Avallonuais le da une procession annuelle dite de la, 
furent peut-être plus encore par les Saucisse par allusion au saucisson 
soldats du duc. Il fallut ensuite peu- de poudre dont la mine avait été 
dant bien des années faire de grandes bourrée. Mais quatre ans plus tard, 
dépenses pour relever les remparts Pardeur ultra-catholique étant cai- 
de la ville, abattus en partie par la mée par l'abjuration de Henri IV, les 
sape et le bélier des assiégeants, et habitants ouvrirent leurs portes au 
qu'en attendant, pour mettre la ville comte de Rochefort, gouverneur de 
à Pabri d"'un nouveau coup de main, Vézelay, qui fit prisonnière, presque 
on entoura d'une palissade, reliée par sans coup férir, la garnison des 11- 
des fagotsd'épine. Cependant, unefois gueurs, et la procession delà Saucisse 
la paix rétablie, Avallon sortit de ses fut abolie, pour faire place à celle de 
ruines, les habitants revinrent, et, la Délivrance, que les mêmes fidèles 
avec la tranquillité et le travail, l'ai- suivirent.avec la même dévotion, 
sance reparut dans sou sein. Vingt Le xvi« siècle avait été funeste aux 
ans après le terrible siège de 1433, en monuments delà ville. En 1589 la 
élevait la tour carrée qui subsiste en- foudre avait brûlé le grand clocher 
core aujourd'hui au centre de la ville, de Saint-Lazare, et la toiir qui le sup- 
pour y placer le guet et une horloge, portait, fort endommagée elle-même, 
et Ton se mettait à paver les rues. Un ne. subsista ensuite que quarante- 
siècle plus tard, en 15i3, lapopula- quatre ans. Le petit clocher central 
tion avait presque triplé. Les guerres de la même églis0fut lui-même frap- 
de religion vinrent enrayer de nou- pé par le tonnerre en 1595 et dispa- 
veau cette prospérité. Il fallut encore rut six ans plus tard dans une tein- 
réparer à grands frais les fortifica- pête. 

tiens endommagées faute d'entretien, La peste fit de grands ravages à 
acheter des armes et des munitions, Avallon de 1531 à 1537. Dans cctie 
faire le guet sur les remparts et sou- dernière année on enterra 700 per- 
doyer une garnison qui « vivait à dis- sonnes dans des cinrjetières improvi- 
tt crétion et sans rien payer. » En ses aux Chaumes et à la Morlande. 
11(69 on eut à soutenir un court siège Par un bienfait de la Providence, 



UQ 

si 



• S: 

ei 
di 

Pi 



•ai 



809 

c'est peu »prè« cette, époque^' ea être iijûuter un quatrième nom à 
iG6hy qu'un généreux Avalloonats» le cette liste, celui du marécbal de La 
président Odebert, fonda et dota avec Madeleine de Ragny, et partager 
une noble munificence 8on collège, avec Tarrondissement de Tonnerre 
tjui subsiste encore aujourd'hui, et Thonneur d'avoir produit Davout, 
enrichit son hôpital d'un capital con- quoiqu'il soit né dans Tarrondisse- 
sidérable. ment d'Avallon, a'il <î.st vrai, que, 

Il n'y eut dans le cours du xviii* commele ditrabbéCourtépéeenson 
siècle que peu d'événements impor- t 5. p. Â33, sa famille était originaire 
tants pour Avallon ; la reconstruction de Noyers et issue de la forte et lllus- 
en 4713, dins de belles proportions, tre race .des barons qui ont possédé 
de l'hôpital richement doté par le cette,villedepui9 le xi* siècle Jusqu'au 
président Odebert ; celle de l'hôtel- xvi*. 
de ville en 1770, et en 1791 la démo- 
lition de l'église de Saint-Julien, dont MONUMENTS religieiUX. 
les fidèles paroissiens y soutinrent , , , 
contre les démolisseurs un siège de Saint-Julien. Petite église, de^foo- 
huit jours, digne d'un plus heureux dation fort ancienne, mais recons- 
succès, et qui a été récemment si truite en 1520, Elle s*élevaik sur le 
bien raconté par M. Bardin dans le milieu dé l'emplacement qu'occupe 
bulletin de la Sooiété d'Etudes, actuellement la place du marché^ ou 

ïerrainonsen citant quelques vieux Place Saint-Julien. Plusieurs fois«en- 
usages que le siècle dernier avait abo- dommagée'par le feu du clçl cette 
lis à Avallon. D'abord le guetteur de église fut démolie en 17»3. 
nuit qui, avec ses deux sonnettes, L'historique de la démolition a été 
allait crier l'heure dans les rues et raconté par M. l'abbé Gally dans une 
avertir ceux que son passage éveil- *^ès intéressante et curieuse notice, 
lait « de prier pour les trépassés. « accompagnée de dessins pouvant 
On lo retrouve encore aujourd'hui donner une Idée de l'édifice et de la 
dans plusieurs de nos villes du Nord, haute flèche qui le surmontait. 
Puis « le fantôme de carôme-pre- Cette petite église fut établie, lors 
nant, w que Ton promenait le mer- de sa construction primitive^ en de- 
credi des Cendres dans une procession ^^^^ ^® l'enceinte fortifiée du châ- 
religieuse où marchaient les prêtres teau et au milieu du quartier qui s'é- 
comrneà un véritable convoi. La ce- t^t^t formé le long de Tancien chemin 
rômonie se terminait par une messe romain; elle fut probablement la 
de requiem en l'honneur du carnaval deuxième église construite à Avallon. 
défunt. Et enfin la liturgie locale, et Durant les premiers temps du 
d'une poésie plus élevée, de la messe moyen âge ce fut un usage presque 
de Pâques-fleurie (le dimanche des constant d'établir la principale église 
Rameaux), où l'on faisait pleuvoir sur dans l'enceinte du château destiné à 
la tète du peuple des gâteaux renom- défendre la ville. On mettait ainsi l'é- 
raés dans le pays et que l'on appelle ^ifice religieux à l'abri d'un coup 
des oublies, en même temps qu'on demain. Cette disposition se retrouve 
rendait des oiseaux â la liberté sous ^ Avallon, de même que nous l'avons 
la voûte de l'église. trouvée à Joigny et Auxerre. Cette 

On vante, non sans raison, l'esprit première église d'Avallon, consacrée 
aOable des Avallonnais. Leur goût a Notre-Dame, fut mise plus tard sous 
pour le métier de- la guerre est mani- ^^ vocable de Saint Lazare, 
festé par ce phénomène de trois ma- 
réchaux sorti de leur sein, Chastellux, Saint-Lazabe. Pour bien faire com- 
Vauban et Davout. Il faudrait peut- prendre la description de cette belle 

48. 



2<9 

église, il serait nécessaire que nous mêmes arcades sont soutenues pai^ 

pussions placer sous les yeux de nos une grande console en pierre fort 

lecteurs plusieurs plans d'çnsemble curieuse, et dont nous regrettons de 

et de nombreux dessins de détails, ne pouvoir, dès cette année-ci, don- 

Nous n'avons à notre disposition, ner un dessin. Le plan de l'édifice rap- 

quant à présent, que la lithographie pelait le type des basiliques. Il sub- 

qui accompagne une notice sur la siste également de ce viel édifice les 

ville et l'église d'A vallon, par M. deux chapelles, en demi-cercle, qui 

Quantîn, et publiée dans V Annuaire terminaient les deux bas-côtés ; ceux- 

de 1852. ci furent en partie conservés dans 

Nous remonterons, tout •l'abord, la reconstruction de la grande nef et 

aux premières années du xi* siècle, des bas-côtés vers la fin du xii« siècle, 

« En Pan 1002, le roi Robert s'empa- ainsi qu'on peut le reconnaître fa- 

ra d'Àvallon après un siège de trois elle ment. 

mois. — En l'an 4022, le même prin- Durant les premières années du 
ce, touché de la misère des Avallon- xii® siècle, époque où l'église d'Aval- 
nais, les aida à relever leur ville. » Ion dépendit de la puissante abbaye 
On voit, par cette citation, qu'en de Cluny, celle-ci fit élever une ma- 
1002 la ville et le château d'Avallon gnifique.fa7ade, dont nous ne voyons 
étaient assez bleu fortifiés pour résis- plus que deux portails. (Voir Tein- 
ter pendant trois mois aux attaques nuaire de 1852.) Ces deux portails 
d'une armée. « La ville fut démante- sont des chefs-d'œuvre de sculpture 
lée et pil?ée. » décorative. Leur ornementation peut 

C'est à cette époque que nous pen- être comparée à toat ce qu'il se fit de 
sons devoiT faire remonter la ruine plus riche en Bourgogne durant le 
d'un très petit édifice religieux dont xii« siècle. On y remarque une adres- 
les débris ont été retrouvés, en 1861, se de ciseau extraordinarre, et dont 
sous l'emplacement du maître- autel nos plus habiles ornemanistes appro- 
de Saint-Lazare. Le sol ayant été cheraient difficilement. On admire 
abaissé et fouillé pour pouvoir con- notamment des colonnes torses, îail- 
solîder les murs du sanctuaire, on léesavec une rare perfection , et des 
mit à découvert l'entrée d'un caveau, détails de chapiteaux d'une élégance 
ou très petite chapelle souterraine, infinie. Malheureusement les intem- 
dont l'entrée était tournée vers l'est, perles des saisons, depuis six* siècles, 
Par les soins et aux dépens de la So- les huguenots et les démocrates, en 
ciété d*études d'Avallon, cette antique quelques instants, et plus récemment 
chapelle vient d'être consolidée. Un un digne ecclésiastique, croyant « res- 
escalier placé derrière le maître-autel taurer et nettoyer» les portails de 
permettra de descendre facilement son église, ont dégradé, mutilé, bri- 
dans cette petite crypte au-dessus de se, retaillé une foule de sculptures 
laquelle on reconstruisit, vers l'an charmante^s'. Des bas-reliefs entiers, 
1080, une église plus grande « à eau- des statues colossales, un grand nom- 
so du grand concours de peuples bre de statuettes sont tombées sous 
qu'il y avait, ordinairement pour ho- les coups de briseurs d'images, et, ce 
norer la nouvelle relique de Saint- qui est plus regrettable encore, sous 
Lazare. » De cette église neuve il le marteau et le ciseau de quelques 
reste encore le chœur, voûté en tailleurs de pierre, 
quart de sphère, et aussi plusieurs Si nos lecteurs veulent bien jeter 
arcades en plein-cintre, enclavées un coup d'œil sur le dessin publié en 
dans le mur, du côté nord, de la nef 1852, ils reconnaîtront immédiate- 
de la chapelle de Saint- Pierre, autre- ment l'ensemble monumental et ri- 
fois église paroissiale. Deux do ces che de ces deux portail?, ainsi que les 



211 

routilatfoadquMls ont éprouvées, nû- est de consolider quelques partiel 
tamroent dans lo tympaa et le lin* très compromises, et aussi de rendre 
teau. à la vénérable église son aspect prî- 

Une très mauvaise gravure de Tou- mitif à Plr^térleur, cruellement amoin- 
vragede dora Plancliera Hisioire de drîpar d'imprudentes et a'igùoran tes 
Bourgopie, tome î*% » semble faire mains. 

reconnaître dans le tympan du grand Nous attendrons, peur compléter 
portail un u christ bénissant u deux notre description, que la restauration 
anges et les symboles des évangélis- deTédifice soit terminée. Disons seu^ 
tes. Les deux arcades plein^intre qui lement que la nef et ses bas-côtés 
soutiennent le linteau, qui sans doute appartiennent à la plus belle époque 
s'.était fendu, en 1589, datent de celte ogivale de la Bourgogne, 
époque. C'est probablement vers le Le style architectural de l'écoîé de 
même temps qu'on boucha à moitié Bourgogne à la fin du xii* siècle est 
le petit portail de droite ; on enclava remarquable par Télégance qù'll-don- 
dans la muraille une longue inscrip- na à la sculpture décorative, imita- 
tion en lettres gothiques dont M. Mo- tion de Tart antique de Rome. On 
reau a publié le texte dans le ^t«//e(i7i reconnait dans l'ensemble de la 
de t* Yonne, année 13S2. grande nef de l'église de Saint-La- 

On voit, à gauche du grand por- 2are l'œuvre d'une colonie d^ouvriers 
tail, de larges piliers ou contreforts, venue de Cluny. 
soutenant les angles d'un clocher. Terminons cette note provisoire 
haute tour carrée, construite sur sur l'ancienne église coll^ale d'A- 
l'emplacement du petit portail de vallon en disant quelques mots d'une 
gauche, et qui fut ruinée par la fon- grande chapelle qui est contiguêà 
dre en 1589, puis renversée de nou* l'église de Saint-Lassare et qui, autr^- 
veau en 1633 par un ouragan. « Ce fois, se nommait église de Sainte 
fut à la suite de ces désasSres que le Pierre; o^est aujourd'hui la chapéHe 
chapitre releva, tant bien que mal, le de la Sainte-Vierge. C'est une grande 
haut du portail qui avait été écraisé^ nef voûtée en pierre à nervures ogî- 
et la tour. » vales de la fin du xv* siècle, recons- 

Des travaux considérables de res* truite sur les piliers dVne très an- 
tauration sont en cours d'exécution, cienne égliiite. 
Ces travaux ont commencé par le dé- On remarque près de l'autel un ta- 
blaiement du sol de l'église qui avait bleau réprésentant la résurrection de 
été relevé à plus d'un mèire de hau< Latare dans le style italien du xvt*' 
teur et qui cachait, par cela même, siècie. On lit dans le bas de ce ta* 
les bases des colonnes*. Les vieilles bleau qui n'est pas sans mérite : ex- 
tombes formant l'ancien dallage se- do^is. psTRi-ciPpEiiLi. âvalonensis- 
ront soigneusement replacées. Le receptor. 1637. 
mausolée d'Hercule de Chastellux et Signalons à l'attention des visiteurs 
d'Anne de Blégny, sa fcmme^ sera la belle croix finement sculptée en 
convenablement restauré et placé pierre qu'on a placée provisoirement 
dans une chapelle ainsi que l'inscrip- au-dessus du portail de la la chapelle, 
lion sur marbre noir qui avait rem- à l'extérieur, et dont la provenance 
placé, dans le chœur, les deux statues^ est inconnue ; style du xvi' siècle, 
des défunts, lesquelles furent en* 

fouies dans les matériaux de remblai Saint-Martin. Cette églîsa parois^ 
destinés à relever le niveau du dallage siale est située à peu de dîstanofe à 
de l'église, en 17Zi2. L^œut re de res- l'est de la place du Grand-Cours ou 
tauratioil est entreprise à l'aide de place Bourbon. Sa façade, d'ordrer 
souscriptions particulières. Le but dorique, est lourde d'ensemble. Un 



2\i 

))etitportaii« d^ordre ionique, donne & la famille i>debert, et sur te bord 
entrée dans la nef. Celle-ci, voûtée d'un vaste étang aujourd'hui très 
en plein cintrei est réguljère et assez amoindri par la culture. L'ancienne 
grande» mais n'offre aucun Intérêt chaussée fut élargie pour le passage 
archéologique. Cette église, bâtie vers d^la grande route de Lyon. 
1650, faisait partie d'un couvent de Cet étang est alimedté par un petit 
Visitandines « beau et bien bâti » (dit cours d'eau prenant sa source à peu 
l'abbé Courtépée) où les religieuses de distance du village de Sauvigny-le-* 
restèrent jusqu'en 4790. Leur pre- Bois^etvlentpasserau fond du vallon 
mière supérieure, à Availon, fut Hé- profond et pittoresque bordé de ro- 
lène de Ghastellux, fille d'Olivier, chers au pied desquels le faubourg 
comte de Chastellux, dont nous par- de Cousin-la Roche s'est établL Le pa- 
Ions page 226. norama que publie l'Annuaire montre 

Des travaux considérables de res^ ce curieux et agreste vallon dans ta 
tauration et d'agrandissement furent plus grande partie de son étendue, 
fait», il y a une dizaine d^années, à 
l'église de Saint-Martin. monuments divbrs. 

Vis-à-vis de cette église, on remar- 
que la belle et longue promenade des Chatead. Si, dans les annales Aval- 
Capucins, et aussi la façade assez lonnaises, il est quelquefois question 
laide du théâtre. du château, c'est toujours en termes 

L'ancienne église de Saint-Martin fort laconiques, et il est très difficile 
éstsituée vers l'extrémitédu faubourg de se faire une idée exacte de Tas- 
de ce nom, un peu à l'écart sur la pect que devait pré^nter cette Qon- 
droita c'est un très ancien édifice struction.lout a disparu, ou au moins 
bâti sur le bord de la voie romaine nous ne connaissons rien qui puisse, 
d'Autun à Sens. On a pensé qu'il fut avec certitude, nous montrer ce que 
élevé sur l'emplacement d'un temple fut la demeure des ducs de Bourgo- 
antique, près d'une fontaine qu^on gne. Son emplacement englobait les 
voit encore. terrains occupés actuellement par le 

L'église actuelle semble avoir été collège et le couvent des Ursulines 
reconstruite vers la fin du xi* siècle, au noM, le tribunal et la maison de 
ou les premières années du xii*. Elle détention, ft l'ouest, et par les élises 
était en forme de croix latine ; la nef de Saint-Lazare et Saint-Pierre à l'est 
est démolie, mais les bras de la croix Le côté sud, c'est-à-dire celui qui 
et Tabside présentent encore, malgré touche à la Petite porte pouvait, selon 
leur état de dégradation, un exemple toutes les probabilités, être occupé 
intéressant de Tarchitecture romane par le château ou donjon. Cette de- 
dans rAvallonnai& On remarque no- meure seigneuriale ne devait être 
tamment les modillons variés qui qu'une grosse tour semblable à celle 
bordent la corniche. qui subsiste encore à Villeneuve-le* 

L'intérieur de l'édifice est divisé en Eoi, et pareille, également, à l'an- 
un grand nombre de chambres destl- cienne Grosse-Tour de Sens, démolie 
nées au logement des soldats en pas- seulement en 1784. D'autre tourelles 
sage. Il est très regrettable que l'é^ de moindre importance devaient, â 
loignementourispiement de ce vieil Avalion, compléter la résidence des 
édifice ait été, il y a quelques années, ducs de Bourgogne. La principale en- 
une cause de délaissement. trée était placée à Pendroit où s'éiève 

A peu de distance, à l'est de cette la tour de l'Horloge; la poterne occu- 
église, fut construit, vers 1610, un pait l'emplacement de la Porte-Boc- 
couvent de Minimes, sur remplace- quiilot, ou Petite-Porte. L'escarpe- 
ment d'une maison forte appartenant ment des rochers à l'est, au sud et à 



S(3 

l'ouest (Aûnoait à la muraille d'on* Morlande que les u gourmets h Tont 

ceinte qui ies couronnait une très chercher leur eau. 

grande force. Cet escarpement a été 

très amoindri lors qu'on traça, vers Halle. Elle est située à peu de dis* 

istruc- 
aspect 

Porte. triste et délabré. 

Le panorama que nous publions peut Nous ayons dit déjà que la place du 

donner une idée de la forte position marché occupe ^ Templaoement de 

qa'occupait Tancien ch&teau d'Aval- rancienneéglise (le Saint-Julien. 

Ion. Le champ de foire est établi le long 

du Grand-Cours. Ce terrain aété ni- 

CoLLÉGE. Cet établissement est si- vêlé 11 y a quelques aunées. 
tué à quelques pasÂTouest de la tour 

de rhorloge. 'Restauré à di verses épo- Hôpital. Vaste bâtiment situé vers 

ques et reconstruit presqu'eiUière- Textrémité de la promenade du 

ment en 165/i ik Taide des libéralités Grand-Cours et au bout de la rue des 

de Pierre Odebert» de famille avalloQ- Odebert !1 fut eonstruit aux frais 

naise, né à Dijon, vers 157A, et pre- de La ville en 1793 sur Templaeement 

mfer président aux requêtes du palais, de ranclen grand-cimetière. Le pré- 

M Le buste du président, exécuté à sident Pierre Odebert iui fit don, en 

Dijon moyennant 105 livres, parle 1659, d'une somme de 30,000 livres, 

sculpteur Tassin, avait été placé selon L^ensemble extérieur de Tédiice ne 

les loteolions de la ville, sur la gran- présente rien de particulier à signa* 

de porte du Collège. Il en fut enlevé 1er. 
à Toccasionde la reconstruction de 

cette porte en 1769. tt C'est la porte HoreL-Dfi- Ville. Situé dans la 

actuelle, dVyrdre toscan, et sur la- grande rue et visrà-vis de la place 

quelle on lit Collbgidm Odkbkrtiiiom. Saint-Julien, cet édifice, reconstruit 

DNA. XNiB. Les bâtiments nWrent au* en 1770, présente une façade adsez 

cun intérêt architectural. • régulière, mais qui semble plutôt 




de leurs anneaux, sont plaeées en 
guise de bornes aux côtés dç l'entrée. 

FoHTAiNEs. Nous uo parlcrous loi Ces deux <c gardiens m semblent da- 
que des fontaines qui prennent leur ter du xvf s^iècle. 
source dans le massif même de la La bibliothèque, très riche en do- 
montagne d'Âvallon. Les eaux de ces cuments locaux, est établie dans le 
fontaines, soigneusement recueillies, second étage de rflôtel-de-Ville, 
durant le moyen-âge, dans de petits 

bassins en pierre, recouverts d'une Place saint-' julien. Cette place a 
voûte, n*ont pas cessé d'être utilisées, été agrandie de tout remplacement 
La plus remarquable et la plus impor- qu'occupait l'église de Saint-Julien, 
tante de ces sources est celle qui sort On y remarquait il y a quelques an- 
des rochers de laMorlande, à ml* néeslafaçaded'untrèsvleil édifice dé- 
côte, signé comme étant la résidence des 

Malgré Pabondance et la qualité des anciens ducs de Bourgogne. Les dé- 
eaux nouvellement amenées à Aval- pendancQS de cette demeure portent 
Ion, c'est toujours à la source de la le nom de cour-catin, qui est celui de 



su 

«Nicolas^Catin, chevalier et capitaine des vieux édifices Tabbô Gourtépée 
de cent hommes d'armes qui Toccupa dit: «On ne peut qu'applaudir au 
sous les ordres des ducs de Bourgo- « zèle des magistrats qui ont bâti un 
gne. » Il ne subsiste de Tancien b&- « bel hôpital, élevé Thôtel de-ville, 
liment qu'une tourelle d'escalier et « établi des lanternes, percé dans le 
quelques pans de murs, datant du « voisinage des routes aisées, impra- 
xv« siècle (?), enclavés dans des cons- « ticables auparavant, formé des pro- 
tructions récentes. n menades publiques. Ils ont fait 

u ouvrir la ville en abattant les vieil- 

PoifTS. Deux ponts de pierre tra^ « les portes, aussi obscures que mas« 
versent le Cousin. Le plus important a sives, et n'ont rien négligé pour 
est celui qui fut b&ti en 1775, pour le » la rendre plus commode et plus 
passage de la nouvelle route allant u agréable ; il n'y manque qu'une 
àLormesparChastellux. C'est nn bel « fontaine publique, souvent proje- 
ouvrage d'art et remarquable par m tée, et qui sans doute s'exécucera 
l'obliquité de ses deux piles centrales « bientôt. » Le bon et savant abbé 
mises ainsi dans le u (il n de l'eau, écrivait cela vers 1777. 
avant la rectification des rives. Deux de ces « vieilles portes, aussi 

L'ancien pont était en bois, un peu obscures que massives » s'élevaient 
plus sur la gauche, et le chemin,après à peu de distance de chacune des 
avoir côtoyé la rivière durant quel- extrémités de Grand-Cours. Celle qui 
ques pas tournait pour monter par avait le plus d'importanceétait cens- 
une pente rapide dans le petit vallon truite vers l'entrée de la Grande-Rue 
que la route actuelle laisse sur la actuelle, et formait une sorte de pe- 
droite. tite forteresse défendue par des tours; 

Le Pont-CIaireau, situé à l'extré- on la nommait la Bastii^le et la route 
mité du faubourg de Cousin-la-Roche venant de Dijon y aboutissait, 
est de reconstruction toute récente. L'autre porte,ditePorie-Auxerro!se, 
Le site qui l'environne est on ne peut donnait sur le grand chemin d'Âu- 
plus pittoresque. Un grand banc de xerre qui, autrefois, passait devant 
rochers que notre panorama montre l'hôpital avant la rectification de la 
en partie, le domine, et le Cousin, grande route de Paris et dont M. Déy 
qu'une retenue ou barrage relève, y a publié dans l'Annuaire de l'Yonne 
forme une belle cascade. . la curieuse histoire. 

Nous ne savons trop si nous devons On remïirquo encore près de l'em- 
considérer comme pont la grande placement de cette porte une belie 
arche, de construction hardie, qui muraille surmontée de sa guérite de 
traverse le Cousin pour porter d'une pierre, et nommée éperon en terme 
rive à l'autre les tuyaux des précieu de fortification, 
ses fontaines d'Avallon, alimentées ' 

par les trois cours d'eau de l'Etang Porte-Neuve. Elle s'ouvrait dans 
du Chapitre, de Montmain et d'AilloQ, les murs d'enceinte du côté de 
tous trois prenant leur source dans le l'ouest. Près de là on remarque une 
grand plateau granitique couvert ancienne maison, du xvi* siècle, dont 
d'épaisses forêts qui s'étend au sud la façade donne sur une cour précé- 
d'Avallon et que traversent les routes dée d'une porte en plein cintre sur 
allant à Lormes et à Quarré-les- laquelleonllt ces mots gravés en go- 
Tombes, thique: 

Ce beau travail est dû à M. l'Ingé- J^ ^n^j la poj^t^ ^\ anlcm 
nieur Belirrand. ^ •• * 

* °^ mire par mou ^^ ^^^^ ^^w^^- 

PpiiTES çt Promenades. A Tégard C'est Une des très rares habitations 



215 

^ai'ticulières offrant quelque (atérêt par leur importauce, soit par leur 

pittoresque et architectural à A?al- heureuse situation. A Touest et à une 

Ion. distance, à vol d^oîseau de 7 kilom., 

on remarque le sommet aplani de la 

Petite-Porte. C'est la seule porte haute montagne de Montmarte, dont 

de ville dont il reste quelque chose, nous avons parlé (Annuaire de 1850, 

c'est-à-dire deux lourds et gros pi- page 309) k propos de la découverte, 

lasires en pierre de taille datant du faite en 1820, de plusieurs statues 

siècle dernier. Ce n'était' autrefois antiques en marbre. Ces statues ap- 

qu'une poterne dépendante du châ- partiennent à M. Ravizy , d'Ayallon, 

teau ou forteresse d' A vallon. Elle fait promenade des Capucins, où elles 

face au midi et se trouve à Tëxtré- sont déposées, dit-on. Nous avons eu 

mité de la ville au bout de la rue le regret de ne pouvoir être admis à 

Bocquillot ; eufio c'est par cette les voir. 

même porte que sort la route d'Aval- Vers l'entrée de la ville d'Avallon, 

Ion à Lormes et en Nivernais. A droite en arrivant d'Auxerre, on aperçoit à 

on remarque une assez belle tour droite le Grand-Cours, belle prome- 

ronde datant du xv* siècle, et à gau- nade tracée en ligne droite, ombragée 

che la h'a.uie muraille d'un éperon par des tilleuls, et bordée de murs 

surmonté de sa guérite en pierre. En d'appui. On remarque notamment 

face on remarque « une promenade l'escalier à large palier qui relie à la 

plantée de tilleuls et nommée Ter- grande terrasse une seconde*terrasse 

reau de la Petite-Porte. plus basse. Toutes deux furent éta- 

C'est ici, sur cette esplanade lour blies vers 1775, sur remplacement 

gue d'une ciaquantaine de pas, que des anciens fossés de la ville, 
devront venir tous les amateurs de 

l)eaux sites et nous ne disons qu'une Sons - préfecture. L'hôtel de la 
chose vraie en affirmant que le point sous-préfecture a été établi récem- 
de vue dont on jouit de cette petite roeot dans une très belle habitation 
promenade est le plus beau de tout bourgeoise bâtie il y a peu d'années, 
le Morvan ava'.loonais, et bien certai- Le panorama que nous publions 
nement le plus inattendu pour les permet de reconnaître l'heureuse si- 
étrangers venus par l'ancienue route tuation du beau jardin qui dépend de 
de Parig. On domine de plus de cent l'hôteL 
mètres, et par une pente escarpée, le 

fond de l'étroite vallée creusée par le Tour de l'Horloge. C'est l'un des 

Cousin, petite rivière torrentueuse monuments civils les plus intéres- 

prenaut sa source au milieu des mon- sants que notre département ait cou- 

tâgnes de Morvan. On voit se relever serves. La Tour de l'Horloge, ou bef- 

h 103 mètres de hauteur les grandes frol d'Avallon, fut construite par lés 

et pittoresques roches granitiques avallonnais au-dessus d'une porte, dite 

couvertevS de beaux massifs d'arbres de la Boucherie, et dépendant du mur 

verts dépendant du parc des Alleux, d'enceinte du château, du côté de la 

belle habitation bourgeoise bâtie vers ville. La tour, commencée en 1455, 

l'extrémité d'escarpements magnifi- était finie en 1460, car une cloche du 

ques et vers l'un des côtés d'un très- poids de 521 livres était placée dès 

ancien camp retranché dont nous cette époque sur la charpente de la 

parlons page 216. A droite et à gau- toiture, sorte de flèche surmontée 

chc, la vue s étend sur la lisière de d'une lanterne à huit pans, ainsi que 

grandes masses de forêts de l'efifet le notre dessin le laisse entrevoir. Les 

plus pittoresque. Plusieurs maisons charpentes furent faites par Nicolas 

de campagne attirent les regards soit Boulevauit et Nîchot-Michot. Le nom. 



416 

du maçon est Jean Bery. Le tout portion dans les bois communaui. 
coûta, dit M. Tabbé Baudiau, 306 liv. La façade principale de cet établis- 
10 sous, i dénier. Nous ignorons ce sèment^ toujours occupé par les Ur- 
que coûtèrent dMmportants travaux sullnes, donne sur la grande rue et 
de restauration^ à la toiture, il y a présente un bel aspect malgré d^assez 
quelques années. La hauteur totale nombreux remaniements. Une grande 
de rédifice est de A2 mètres. cour intérieure, bordée sur ses qua- 

Situé sur le point culminant de la tre cô:és .d*une galerie voûtée, rap- 
ville et à Textrémlté de la Grande- pelle bien les dispositions claustrales 
rue, la tour de Phorloge se compose adoptées au moyen-âge. Ce vaste 
de trois étages reliés entr*eux par un bâtiment, vendu pendant la Révolu- 
escalier placé dans une tourelle à l'un tion et divisé en plusieurs lots, a per^ 
des angles de la tour. De belles fe^ du une grande partie de son aspect 
nôtres à croisillons de pierre don- monumental. Un assez grand Jardin 
nent beaucoup de caractère à cet édi- a^étend à Test jusques sur les anciens 
fice, construit tout entier^, au-dessus remparts de la ville, 
d'une forte arcade plein cintre assez 

difficile à classer comme style archéo- excursions pittoresques. 
logique. (xiv« siècle?) 

A quelques pas de cette porte une Faubourgs de la vallée* Les fau- 
maison portant le n** 7 de la rue Boc- bourgs de Gousin-le-Pont et de Cou- 
quillot ofllreun aspect pittoresque dû sln-la-Roche forment deux agglomé- 
à de jolies fenêtres en pierre à fines rations de constructions Irrégulières, 
moulures du xv* siècle. Sur le cûté de toutes deux établies sur la rive droite 
la place Saint-Lassare une autre mai- du Cousin. De nombreux moulins, 
son, à tourelle d'escalier, mérite aussi des tanneries, papeteries, scieries, 
quelques instants d^attention (xv* et d'autres fabriques encore, don- 
siècle), nent à ce quartier, isolé ou plutôt 

Mousavonsparlé page 213dela mai- enfoui dans l'étroite «vallée du Cou- 
son de la cour Catin \ nous ne con- sin, une animation remarquable. Une 
naissons plus rien à signaler en mai* longue rue étroite et tortueuse, à 
aons andennes. laquelle aboutissent une foule de 

Fetites ruelles qui témoignent de 
absence presque absolue de latrines 
caractère spécial ; .il est installé <lans publiques ou privées, traverse cette 
une maison bourgeoise]doat la façade industrieuse localité, mise en com^ 
est vis-à-vis des riches portails de munication avec la ville par plusieurs 
l'église Saint-Lazare. grands chemins pavés, à pentes ra- 

La maison de détention est conti- pides tracées en lacets, et auxquels 
guê au tribunal ; les bâtiments que aboutissent une foule de petits sen* 
nousn'avons pas visités n'offrent rien, tiers passant souvent sur le revers 
à rextérieur, digne d'être signalé. escarpé des rochers. 

En nous mettant au point de vue 

Ursûlines. Le couvent des sœurs exclusivement pittoresque nous cou- 
de cet ordre est situé à côté de ia sellions aux touristes de ne regarder 
Tour de i'âorloge ; c'est tin édifice ces deux faubourgs que du haut des 
assez important construit vers 1629, « Terreaux » de la ville, 
époque ou les Ursulines de Dijon en- 
voyèrent plusieurs de leurs soeurs Excursion au Camp-des-Alleux. On 
à Avallon. Celles-ci ne purent s*y suit la route de Lormes jusqu'aux pré- 
établir qu'à la condition, dit Cour- mières maisons du hameau des P£- 
tépée, qu*elles ne pourraient exiger tiTSs- Châtelaines, situé A 750* du 



217 

pont du Cousin ; puis, prenant à gau- jusqu'au faubourg de Gousin-le-Boat 
che un grand chemin on arrive en Le ctietnin passe sous la première ar- 
quelques minutes à une longue allée che du Ipont, longe la rive droite du 
droite bordée de mélèzes et qui fait Cousin, puis côtoie la base de grande» 
partie de la propriété des Alleux, et t>elies roches forçant la rivière à 
Cette avenue, longue de 230 mètres, décrire de brusques détours. Le site 
aboutit au camp lui - môme y dont devient de plus en plus sauvage d*as- 
remplacement est occupé par un pect, surtout au*-delà du hameau des 
massif de bois, un Jardin et un verger Auats et vers l*embottchure du vallon 
dépendant d'une ferme b2itie à 150 qui s'ouvre sur la gauche, vis-à-vis du 
mètres de la belle maison bourgeoise parc d'Orbigny, dont les grands mas- 
qu'on voit d'Àvallan, si pittoresque- sifs d'arbres verts couronnent les 
ment située au sommet des escar*- bancs de rochers escarpés au pied 
pements de roches de la vallée. Ce desquels passe le petit chemin tor- 
sont ces mômes escarpements qui, tueuxquenoussuivons. C'est l'un des 
à rouest, au nord et à l'est, bordent sites des plus agrestes que Ton puisse 
le camp des Alleux ; le quatrième voir dans tout le Morvan avallonnais. 
côté, faisant face au sud, n'est se- On aperçoit à un kiL de distance la 
paré du plateau, aujourd'hui une clocher de la belle église de Pont- Au- 
belle prairie, que par un retranche- bert dont nous parlerons en décrivant 
ment, ou levée, qui présentait une la route d'A vallon à Clamecy par Vé- 
longueur de 350 mètres environ sur zeiay. 
une élévation de 3 à 4 mètres. Cette 

levée de terre, sur laquelle ont poussé Excursion k Mélusibn. Très-jolie 
de beaux arbres, n'a pu ôtre formée, course à 3 klL d'A vallon, dans la val- 
comme au camp d'A vroUes, par les léedu Cousin. On traverse le faubourg 
matériaux extraits d'un avant-fossé, de Cousin-la-Roche, mais au lieu de 
Le roc est ici à fleur de sol, et c'est passer le Pont*CIaireau on tourne su- 
en ramassant la couche de terre vé- bitement sur la gauche, au pied du 
gétale qui le recouvrait qu'on est par- bel escarpement de roches qui domine 
venu à élever le retranchement, ou la rive droite du Cousin. Le chemin, 
remblai, assez peu défensif que nous serré entre la rivière et les roches, 
retrouvons encore sur les deux tiers s'avance par de pittoresques contours 
de son étendue primitive, c'est-à-dire vers la papeterie delà Vesvre, éta- 
250 mètres environ. Il n'est pasdou- blissement important où l'on fabrique 
teux que ce retranchement n'ait été, des cartons trè.s-estimés. Un vaste 
dès son origine, surmonté d'une circuit bordé de bois et de roches, de 
rangée de pieux palissades qui for- belles prairies traversées par le Gou- 
maient laréelle défense du camp, qui, sin, divisé en plusieurs bras, enfln le 
selon nous, ne fut jamais qu'un petit hameau de Méiusien, blotti dans un 
établissement militaire permanent, petit vallon sur les rives d'un joli 
une sorte de u caserne» en plein ruisseau, appellent l'attention et char- 
vent, ment les yeux. La promenade peut se 

La surface totale peut être évaluée prolonger, toujours sur les rives tor- 
à huit hectares et pouvait renfermer tueuses du Cousin, jusqu'à l'embou- 
hjOOO hommes. chure du ruisseau venant des beaux 

Enfin nous ne pensons pas que ce Etangs de Marault, situés à â kiL 
camp remonte au-delà du iv* siècle de plus loin. On peut alors revenir par 
l'Ère chrétienne. Tanclenne ou la nouvelle route de 

Quarré-les-TombesàAvallon.DIstance 

Excursion à Orbignt. On descend moyenne, ^ kil. 



218 



Aussitôt aprèsavoir dépassé le pont Ignore le nom Jusqu'à présent. Des 
du Cousin, dont nous avons parlé fouilles faites sur une petite étendue 
page 21/i, la route remonte ie côté des ruines ont donné des résultats 
nord de la vallée par une pente ra- tout-à-faic inattendus, eu égard sur- 
pide, tracée en écha^-pe sur le flanc tout à risolement, au centre d'une 
d'une haute colline rocheuse décrite contrée couverte de forêts, d'habita- 
déjà à propos du camp des Alleux, tionsgallo-romaines d'une importaitce 
page 216. On dominé, adroite, ua et d'une richesse incontestables. \!. le 
frais et tortueux vallon que l'ancien comte de Gliastellux en rendit compte 
chemin suivait par le fond; la tran- dans une lettre insérée dans 1'^»- 
chée actuelle ne date que de Tannée niuiire de 1839, et, tout récemment 
1766. Cette côte est longue, dauge- encore, MM. Baudoin et Moreau, d'A- 
reuseettresfatigante.ApreslkU.de vallon, viennent de publier d'inté- 
montée, on passe au hameau des P£- ressauts articles à ce sujet. 
TiTEs-CuATELiiNEs, puîs, 1,500 mè* Nous cspérous que de nouvelles 
très plus loin, devant la belle f^rme fouilles pourront être commencées 
des Gaandes-Ghat£lain£s, aux abords et que la belle mosaïque transportée 
de laquelle on trouve de nombreux au château de Chastoliux ne sera pas 
fragments de poteries anciennes. la seule découverte à signaler. 
Laissant s'éloigner sur la droite la pe- Nous con^tinuons notre route qui, 
tite route d'Uzy, on s'avance au mi- traversant en ligne droite les bois de 
lieu de grands bols, en suivant la 11- la Bouchoise, où se retrouvent encore 
gne de faîte d'une longue colline on- des débris de poteries antiques, nous 
dulee. Bientôt on aperçoit, sur la amène, après quelques minutes de 
gauche, le hameau important de marche, à la Umite de notre départc- 
MoNTMAROELiN , au-de1à d'un vallon ment. C'est la limite territoriale la 
boisé et arrosé par un petit cours plus capricieuse qu^on puisse signa- 
<l*eau que nous avons vu, page 2iUt se 1er pour le contour qu'elle décrit au 
réunir au Cousin, près de la Tour-au- delà et en deçà de la Cure, qui était 
Crible, en traversant les bois de la limite naturelle. 
Montmain. Nous coupons une petite route qui 

M. Moreau a découvert, dans ce ha- traverse, à notre droite, les bois de 
îneau, un petit affleurement de pou- Cérée (Nièvre) et, à notre gauche, 
dingue carbonifère, un peu au sud de ceux de la Bouchoise, et allant de Vê- 
la ligne qui passerait par Uuffey, zelay à Quarré-les-Tombes. Nous dl- 
Ste-Maguance et Villers-les-Nonains. rons immédiatement quelques mots 

Arrivée à la hauteur de Montmar- de cette routé, classée sous le n* 36, 
delitt, la route pénètre de nouveau et qui partant de Châtel - Censoir 
dans les bois. Ici nous devons quitter passe à Asniôres, V^zelay, SaiûtPè- 
la grande route et suivre un assez re, Usy, Cérée, Saint-Germain des- 
•mauvais chemin s'enfonçant sur la Champs, Lautreville et Velars. 
droite et se dirigeant droit à Toueët. Uncoup-d'œil jetésur la carte fait 
Après l'avoir suivi l'espace de 600 reconnaître que cette petite route 
mètres environ, et en plein bois, on longe à une courte distance leslimi- 
reroarque une suite de monticules, tes de notre département, et môme 
formés de pierrailles, recouverts de qu'elle traverse encre la belle ferme 
mousses. de Cerée et le hameau du môme nom, 

Nous sommes ici sur l'emplacement une partie du territoire de la Nièvre 
d'une station antique et sur les ruines dépendant de la commune de Saint- 
d'une riche villa romaine dont on André en-Morvan. 



219 

A trois kiU à notre gauche, au-de- des Tartres, on exploite un granité 

là du bois, on trouve porphyroïde employé comme pierre 

de taille dans les constructions. 

SAiMT-GEaiiiAiM-Dfis-CHAMPi», Après Evoir dépassé le grand cbe- 

vlUage dépendant du canton deQuar- min de Vézelay à Quarré-les-Tombes, 

ré-les-Tombes, situé sur une colline la route servant de limite au dépar- 

élevée et traversé par la petite route tement de la Nièvre, sur la droite, 

de Vézelay à Quarré. Pop. 1.200 hab. descend en ligne directe durant 

SaiutGermaln-des-Charaps, le seul i,200 mètres, vers le flanc d'une col- 
ci clocher n que Ton trouve entre Vé- line qâî*elle contourne à droite, en 
zelay et Quarré-les-Tombes, est si- laissant le vieux chemin suivre la 
tué au centre d'un vaste territoire montée conduisant au hameau des 
fortement ondulé et qui présente, de Qoatre-Vents. 
quelques points élevés, une vue très On continue à descendre vers le 
étendue. Plusieurs vallons à demi^ fond de la belle et tortueuse vallée 
boisés s'étendent jusqu'aux bords de arrosée par la Cure, véritable torrent 
la Cure. L'un de ces valions est occu- que nous cache encore une étroite 
pé, dans sa partie supérieure, par un colline dont le sommet est dominé par 
vaste étang dont le trop plein ali« une grande croix de bois, u Ce n'est 
mente un moulin. qu'à l'instant où l'on commeuce à des- 

L*église offre peu de valeur archl- cendre une dernière côte, ainsi que le 

tecturale; le chœur, voûté en pierre dit M. Ghalllou des Barres, que, toutà 

à nervures ogivales, semble dater du coup, après une attente mêlée de 

XVI* siècle. On y remarque quelques beaucoup d'impatience, Ctiastellux se 

pierres tumulaires et un tableau : montre dans son riche développement 

saint Germain, donné par M. le comte et la fière hauteur de ses murailles. » 

de Chastelliix, en 1817. Un voyageur à pied, s'il y en avait 

Deux: belles maisons dYcole, de encore, s'arrêterait saisi d-étonne- 

construction récente, l'une pour les ment à la vue de cette belle résidence 

garçons, l'autre pour les « demoi- seigneuriale si sévère d'aspect et si 

selles tf méritent de Hxer l'attention, imposante dans son isolement. 

Plusieurs hameaux importants dé- La situation du château de Chastel- 
pendent de la paroisse de Saiot-Ger- lux, comme résidence toujours riche- 
main, notamment celui de Montigny ment habitée, est unique dans notre 
d'où la vue est fort belle sur une département. Un château en ruine, à 
grande partie de la valléj de la Cure demi -recouvert de lierre, provoque- 
et celle de la Ghalaux, l'un de ses rait infiniment moins l'attention des 
principaux affluents du département touristes ou la surprise des simples 
de la Nièvre. passants, que cette vaste demeure 

Le village de Saint-Germain-des- féodale qui se présente telle qu'elle 

Champs est au milieu de roches gra- eût pu être durant le moyen*âge, for- 

nitiques très variables dans leur na- tement retranchée sur le sommet es- 

ture et leur aspect. Sur certains carpe d'un rocher et au-dessus d'une 

points, les granités sont rouges et rivière torrentueuse, 

jaunâtres et alternent pour ainsi dire Ce rocher granitique, haut de /iS 

avec des roches verdâtres à grains mètres, se rattache au versant de 

fins qui . paraissent être de véritables gauche d'une chaîne de collines bor- 

siénites. Sur d'autres points le granité dant l'étroite et tortueuse vallée de la 

est traversé par des filons de quartz Cure, belle et rapide rivière dont nous 

passant au silex et au jaspe, et ren- remonterons bientôt le cours presque 

fermant delà Barytine. A la montagne j'usqu'à sa source. Le sommet de ces 



320 

collines présente une ligne ondulée dustrie manufaeluriére au eentre 
«'élevant d*environ 200 mètres aude»- d'une contrée ne vfvant que pauvre^ 
sus du ch&teau, d'où il résulte que ment du produit de la culture des 
celui-ci semble b&tl au fond d'un terres et de Texploitation des bois. 
« entonooin » Do grands massifs de Un moulin à blé, une fécuierie, un 
verdure, dépendant des vastes forêts moulin à tan, une scierie mécanique 
qui couvrent encore une partie de et uue liuilerle furent organisés aux 
TÂvallonnais, se groupent sur le peà- frais du pliilantropique propriétaire, 
chant de vallons profonds etsolitai* vers 1818. Une somme considérable 
ressur notre droite, c'est-à-dire vers y fut engagée et perdue. Le mauvais 
la région du couchant. » vouloir, la routine, la paresse et la 
Un brusque détour de la route, défiance tarirent bientôt une source 
contournant un massif de roches gra« réelle de richesse, ou au moins de 
nitiques, vient rejoindre le vieux che- bien-être pour la contrée. 
»In qui descend, par une pente es- Sollicité souvent de faire disparaî- 
carpée, du hameau des QoÂTRE-VfiiiTs tre les murs calcinés de l'usine, M. le 
dont nous avons parlé, pour aboutir comte Amédée deChasteliux, si pré- 
au hameau de la Rivièie, petit grou- maturément enlevé à sa famille, ré- 
pe de maisons où se trouvent étiiblis pondait, triste et pensif: « Non 1 ces 
Je bureau de poste et l'hôtel du ma- murs noircis sont une leçon pour 
récfaal de Chastellax, sorte d'auberge nous tous. » 
morvandelle où doivent s'arrêter les Une grande colline rocheuse, d'un 
touristes venant visiter le ch&teau aspect sauvage, plusieurs vallons tor- 
dont nous ne sommes plus séparés tueux ombragés par d'épais bouquets 
que par la Cure et l'escarpement des de bois et des massifs d'arbres yerts, 
rochers sur lequ<3l il est bâti. le cours torrentueux de la Cure, 
On traverse la rivière sur un pont donnent à l'ensemble du paysage un 
de pierre de deux arches rebâties il y aspect très pittoresque, 
a quelques années. La grande route Un brusque détour de la route nous 
longe à gauche la base des rochers ; ramène directement vers l'autre fa- 
le vieux diemin tourne sur la droite çade du chftteau qu'on apercevrait 
et bientôt n grimpe» parle fond d'un alors tel que notre dessin ie repré- 
vallon et le long des murs du parc, sente, si un épais rideau de verdure, 
vers le centre du village de Ghastel- composé d'arbres verts ea grande 
lux. Nous conseillons aux touristes partie, n'interceptait assez malen- 
de snivre la grande route, de préfé- contreusement la vue. Ce rideau d'ar- 
r^ce même à l'allée du parc qui bres, destinés à cacher, pour le châ- 

I mène directement aux bâtiments de teau, la vue de ia grande route, a été 

service par une- pente très-rapide; supprimé dans notre dessin. Disons 

cette allée, d'ailleurs, n'est pas lais- immédiatement que la grosse tour 

j sée au public continuellement. d'angle se nomme tour U'Âmboîse, 

La montée par ia grande route per- parce que Marguerite d'Amboise la fit 

met de reconnaître parfaitement tout rebâtir en pairtie. La façade, à droite, 

l'ensemble du site, l'un des plus eu- donne sur l'escarpement plongeant 

l rieux de notre département. dans la Cure ; la façade de gauche est 

• A gauche, près du pont, on remar- celle qu'on voit en arrivant par ia 

que avec regret de longs pans demurs, route deLormes; c'est la plus éten- 

ruinés par un incendie, ie 13 décem- due et elle se réunissait autrefois à la 

bre 1850, et qui sont les seuls restes grosse tour Saint-Jean, qu'on entre- 

d'une vaste usine construite avec ie voitdansnotre dessin surmontée d'un 

plus grand soin par M. le comte de lanternon. 

Chasteilux, désireux d'appeler i'in- L'entrée du parc conduisant immé- 



Î21 

dtatemeot au cfa&teau est vi8-à>vi»du gend^s explicatif es donnent à ces 

deuxième coude de la route; il n'y a portraits u^ véritable Intérêt histo- 

ni grille ni barrière, mais seulement rique ; c*est Tarbre généalogique il- 

un garde-fou bordant une large allée lustré et pariant aux yeux des visi- 

courbe tracée en travers du vallon teurs. Disons que ceux-ci Sont tou- 

qui isole le château du côté de Test. Jours invités à écrire leur nom sur un 

On remarque, à gauche, une belle registre disposé à cet effet 

pièce d^eau carrée, nommée le canal, Une description exacte des grands 

lardée de charmantes pelouses om- appartements du château a été don- 

bragées par de vieux arbres plantés née par l'historien de Chastellux, M. 

le long d'anciennes allées dessinées à Ghalllou des Barres, Annuaire do 

la française et se reliant À de grands rYonne, 1840, page 19a. Nous ne la 

massifs de verdure habilement dlspo- donnerons pas de nouveau ; de môme 

ses. L^aveuue d'arrivée se divise en nous engageons nos lecteurs à se re- 

deux branches : celle de gauche; pas^ porter au curieux ouvrage de M. Bau* 

sant dans un escarpement de roches, diau sur le Morvand, tome ii, page 

conduit dans les arrières-cours et 356. On trouvera là de minutieux dé- 

aussi au village; celle de droite con- tails. Nous dirons seulement quelques 

tourne le château et passe devant le mots des constructions primitives re« 

grand perron que notre dessin laisse montant aux premières années du 

entrevoir. Ce perron, qui date seule* xu* siècle après avoir rappelé le nom 

nientdel820, époque où M. le comte de quelques uns des sdgneurs de 

César de Chastellux fit faire des trai* Chastellux. 

vauxconsidérabîes do reconstruction, Le plus ancien membre connu de 

donne entrée dans un vaste vestibule, cette illustre famille est Hugues de 

sorte de lalle des gardes restaurée Chastellux, chevalier, qui vivait en 

autant que cela a été possible dans io70. Il laissa entr^autres enfants, 

sa décoration primitive, datant du Artaud, I*' du nom, qui lui succéda 

xi!t* siècle. On y remarque notamment avec le titre de sire de Chastellux que 

cinq énormes chenets en fer forgé et 'sos descendants portèrent jusqu^à ré* 

qui forent enlevés en 1793, puis re- rection de la baronnie en comté, en 

trouvés dans des hameaux assez éioi- 16âl. De nombreux iîefs relevaient de 

gné». ce comté dont le territoire s*étendait 

Grâce à la présence d*esprit et au partie en Nivernais, partie en Bour- 

dévouement d'un ancien régisseur de gogne. 

la terre de Chastellux, le château Claude, sire de Chastellux, fut sans 
n'eut pas â souffrir autant que d'au- contredit, par sa prudence, son con- 
tres résidences seigneuriales des ac* rage et ses br4ilants faits d'armes 
tes de pillage et de dévastation qui Thomme le plus considérable de sa 
signalèrent les ^premiers temps de la maison. Il naquit à Chastellux en 
révolution française. 1386. Le duc de Bourgogne, Jean- 
La restauration.dulchâteau s'éten- sans -Peur, se Rattacha bientôt et le 
dit aux appartements de réception fit son conseiller et son chambellan, 
comme aussi aux appartements pri- Claude de Chastellux prit parti pour 
vés. La salle à manger, le billard, un ce prince, contre le roi de France 
petit salon et le grand salon furent Charles VII, dont il battit les troupes 
remis à peu près et avec sobriété à la bataille de Cravant le 31 juillet 
dans leur aocien*état ; les peintures 1423. Les chanoines d'Auxerro, sei- 
rourales furent également^restaurées gneurs de Cravant le récompeuitè- 
avec soin, et plusieurs grands por* rent, pour la restitution de cette sel* 
traits de famille vinrent reprendre gneurie, en lui accordant, le 6 août 
leur place séculaire. De longues lé- suivant, pour lui et pour Taîoé dea 



222 

siens, à perpétuité, un titre de cha- retentissement considérable dans tôu- 
noine, la jouissance d'une prébende te notre contrée. Madame la comtesse 
et le droit de sépulture dans Téglise de Chastellux,sa veuve et ses enfants, 
cathédrale d*Auxlerre. n'ont pas cessé de résider dans la 

Guillaume-Antoine de Chastellux, vaste et silencieuse demeure de leurs 
brigadier du roi, est le dernier mem- ancêtres, antique château-fort dont 
bre de cette famille qui ait pris pos- nous allons retracer en quelques mots 
session de ce canooicat en 1733 ; il Taspect primitif, 
avait épousé Claire-Thérèse d'Agues- En Pan 1116, il y aurait eu au châ- 
seau, et mourut en l7/i2. Henri-Geor- teau de Ghastellux « castrum Lucli n 
ges-César de Ghastellux, créé mare- une grande assemblée de barons, 
chai de camp le 9 mars 1788, épousa d'évèques et d'abbés de Bourgogne. 
Angélique-Victoire de Durfort de A cette époque le château devait être 
Civrac, dont il eut plusieurs enfants, à peine terminé et ne se composait 
L'afné,César~Laurent, comte de Chas- que de hautes tours rondes reliées 
tellux, maréchal de camp et pair de entr'elles par une épaisse muraille 
France, épousa le 17 novembre 1813 crénelée et gardée par un chemin 
Adelaïde-Louise-Zéphirîne de Damas, de ronde, disposition générale que 
veuve du comte de Vogué. De ce ma- nous avons cherché à bien faire cora- 
rlage il eut deux filles, Tune fut ma- prendre en décrivant les châteaux 
riée au marquis de Lur-Saluces^ de Joigny et de Saint-Fargeau (^n- 
Tautre, mademoiselle Marguerite, nuaires de 1858 1860). Des hangars 
épousa le 13 janvier 18Zi2 son cousin et des roagasius étaient adossés au 
M. Amédée-Gabriel- Henri, marquis côté intérieur do ces murs d'en- 
puis comte de Ghastellux (de la bran- ceinte. Les logements établis dans 
che ducale de Rauzan) né en 4821 et les salles voûtées des tours étaient 
mort le 3 septembre 1857. indépendants les uns des autres. 

M. le comte César- Laurent de (Ihas- On retrouve à Ghastellux cette dis- 
tellux mourut le 8 septembre iS^lif position primitive. Les tours ron- 
âgée de 7^ ans. Il laissa une fortune des, construites en gros matériaux 
qu'il avait peu ménagée. Durant Ion- de granit, occupent l'étroit espace du 
gués années, il eut les mains largement sonimetde roches choisi comme lieu 
ouvertes en faveur d'une foule de gens da facile défense. Successivement, à 
qui ne s'adressèrent jamais en vain à des époques plus rapprochées de no- 
sa générosité ou à son vif désir de ve^ tre temps, on remplaça les hangars 
nir en aide à rinJustrie. Il ne ren- par de beaux corps de logis ; c'est 
contra que des industriels et légua alors qu'on ouvrit des fenêtres dans 
une fortune obérée à ses enfants, les murs d'enceinte. Ces fenêtres. 
Ceux-ci eurent à combler des vides successivement élargies, enlevèrent 
considérables â la suite d'une époque aux vieilles murailles leur apparence 
qui fut difficile à traverser. Nous vou^ défensive. Quelques-unes de. ces mê- 
lons parler de la période de nos an- mes fenêtres furent transformées en 
naies locales de 18/t6 à J8ô2, et du- portes donnant accès sur les anciens 
rant laquelle les habitants de la corn- remparts extérieurs, transformés, 
mune de Ghastellux laissèrent en tre- eux aussi, en spacieuses terrasses 
voir des sentiments d'hostilité que bordées do statues et do massifs de 
rien ne pouvait laisser supposer, et fleurs ou d'arbastes rares, 
qui trouvèrent un appui assez inat- On peut siîivre, à Cha>tellux, bien 
tendu dans les communes environ- facilement, ces diverses transforma- 
nantes. tiens ; nous croyons qu'il est superflu 

La mort si prématurée de M. le do les décrire ici; elles eurent lieu du- 
comte Amédée de Ghastellux eut un rant les xv et xvi* siècles. Toutefois, 



223 

nous dirons quelques mots de la belle et des mieux conservées que nous 

tourronde,dltede Saint-Jean, et à la- connaissions. Elle est déposée provl- 

quelle on se plaît à donner fine destî- soirement, ainsi que plusieurs autres 

nation toute fantastique, bonne tout objets antiques trouvés dans des 

au plus à effrayer les enfants. Nous fouilles faites sur les terres de Chus- 

voulops parler des cachots, des ou- tellux, dans un galetas, 

bliéttes, des escaliers secrets et de la 11 nous reste à parler de la çha- 

chambre de torture qu'on montre pelle. On y arrive par le grand esca- 

avec bonne foi aux curieux. lier de pierre établi en spirale dans 

Cette belle et haute tour, qu'on ne une tour, donnant sur la cour inté- 
voit bien que du préau qui précède rieure qui est très curieuse à visiter 
réglîse paroissiale, s'élève isolément pour la petite galerie à arcades qui la 
en avant du château et ne s'y rattache , contourne dans l'angle le plus étroit 
que par un petit préau fort élevé au- des constructions. Voir le dessin pu- 
dessous duquel sont établies de larges blié par VAnnxmire de l'Yonne de 
salies voûtées, autrefois servant de 18/iO. 

celliers et aujourd'hui de cuisine et La chapelle est placée à peu près 

dépendances diverses. à la hauteur du premier étage » elle 

D'après un usage constant au semble dater de la fin du xv* siècle et 
moyen-âge, les escaliers étaient éta- renferme q'uelques œuvres d'art, en- 
blis dans l'épaisseur des murs. On tr'autres des vitraux peints. On re- 
retrouve cette disposition ici ; un marque aussi plusieurs inscriptions 
escalier intérieur fait communiquer funéraires ; noiis copions Tune d'elles 
entr'eux les quatre étages de la tour, seulement : 
Le dernier étage, crénelé et bordé 

d'un chemin de ronae, permettait icy sont les cœvrs de havlts mt 

une surveillance continuelle. C''étaît pyissants seignevus et dame messirk 

en quelque sorte un corps-de-garde, olivier de chxVstellvz, chevalier des 

On a transformé aujourd'liui ce corps ordres dv roy et madame margverittê 

de garde en ancienne chambre de d*amboysés.\ femme, qvi trbspassèhent, 

torture de môme que les latrines sont scavoir la ditte dame av mois de no- 

devenues « d'affreuses oubliettes » vembre mil six cents cinq et le dict 

aux yeux de tous les villageois* seignevr av mois de ianyier mil six 

La tour Saint-Jean ne date, selon *^^^''^ "^^^ ^^^'^' 
nous, que de la fin du xi* siècle; 

nulle trace de constructions romaî- . Les archives de Chastellux sont 
nés n'est apparente, si, comme on le encore très importantes ; M. Tabbé 
suppose, le château actuel est bâti Baudiau les a consultées avec fruit, 
sur l'emplacement d^un édifice anti- Deux minutes suffisent pour se ren- 
oue. Ce qui est antique et d'une très dre du château à l'église paroissiale 
grande beauté décorative, c'est la mo- reconstruite, croyons -nous pres- 
saïque trouvée en 1837 dans les bois qu'entièrement il y a ZiO ans; elle 
des Chaniats, ainsi que nous l'avons dépendait autrefois de la paroisse de 
dit déjà. Elle est divisée en neuf com- Saint-André-en-Morvan (Nièvre), et 
partjments, d'un mètre carré envi- portait le nom de prieuré de Saînt- 
ron, bordés d'enroulements élégants; Germain. C'est un édifice peu inté- 
divers animaux fantastiques occupent ressaut au point de vue architectu- 
le centre des compartiments. rai. Au côté nord de la nef s'ouvre 

Espérons qu'on pourra, un jour, la chapelle funéraire de la famille de 

trouver dans les salles basses du châ- Chastellux, reconstruite en 1822. Un 

teau, un emplacement digne de cette grand nombre d'in?crlptioris, gravées 

belle mosaïque, l'une des plus fines sur marbre blanc ou noir, rappellent 



2â4 

les noms et les titres des principaux à quelques pas de Péglise se trouve 
membres de cette illustre maison, le presbytère bâti en 1823, et près de 
Vers le centre de cette chapelle on a ,là une beUe écote déjeune ^lles fon« 
replacé le mausolée de Louis de Chas- dée en i8/i6. 
te!lux/qu*une statue en pierre, de L'ancien chemin passait près de 
style médiocre, représente agenouil- l'église et arrivait par une montée 
lé, les mains Jointes, en avant d'un rapide au sommet de la colline qui 
prie-Dieu armorié. On lit cette ins- domine Ghastellux au sud. La route 
cription : nouvelle, c'est-à-dire celle qui passe à 

Test du château, arrive au même point 

CT GIT Ls csvR DE HAVT ET PVISSA7IT par de longs coutours^qui permettent 

sBiGN£VR HE^siRB LovYs DB cHASTELLux de reconnaître tous les travaux d'em- 

sEiGNEVR Dv DIT LiBv, YfcoMTiï D*AVAL- bellissemcnt ot d'amélioratlon oxécu- 

LON. 1" CHANOINE HÉRÉDITAIRE DE LA CA- ^^s par M. Ic comto do Chastellui de 

THÉDRALE DAVXERHE, CHEVALIER DE IgiS à 4830 UOtammeUt 

L'ORDRE DV ROI, GENTILHOMME DE SA ^^^g ^^olr dépassé le parc de 

î!t"î^fn;.?JI.l"SIÎ "*" "^**^'- ^^ ""^ Chaàtollux la route continuant à mon- 
LA. CITADELLE DE MET?. ^^^.^ j^^^^ ^^ hamoaux do la Rde- 

Au-dessous de la dalle de plerrequl S'an'llk^^^^^^^ 
soutient la siatue, on a placé une 5"®>2P[$fl::rTrv^^^ 



sorte dWBP^^^^^^^ du département rfe l'Yonne dans ce- 

sorte d urne de pierre sur laquelle ou ,^j ^^ ^^ j^^^^^^^ ^^ p^j^^ ,^ p,„g 

élevé de son itinéraire. La vue s'étend 

PASSANT TEL Fvf MON CORPS QVB MON- «? ^P^ ^^^J® "^""K^J montagnouse 

TRE MA FICVRE - SI TV VAS A QVAREÉ TV «^ ^?*^.*®^^P^°^*7,itf ^^^5!^^" 

TRovvERAs MES OS — MON ESPRIT EST VI- D^^nts 00 Clamccy (Nievpey et d Avai- 

VANT PAR LES ESCRIPTVRES — ET MON ^^^' ^^^ haUtOS COllîneS HUOS dU TOU- 

CŒVR EST DEDANS CE PETIT LiEv CLOS. uorrois, du Somurols ot de l'Auxer- 

IL TREPASSA LE ili OCTOBRE 1580. Toîs bornont rhorizon à perte de vue 

dans la région du nord-ouest, prin- 

C'est dans le caveau de cette cba^ cipalement. Lapetite ville de Vézelay, 

pelle que repose M. Amédée de Chas- éloignée de 15 kil., attire surtout les 

tellux. regards par la hauteur de sa situation 

Nous regrettons beaucoup de ne et aussi la profondeur des vallons qui 

pouvoir, faute d'espace, donner un la précèdent et que nous décrirons 

plus grandnombre d'inscriptions. dans TAnnuaire prochain. 



ROUTE D'AVALLON A CHATEAU-CMINON PAR QUARRÉ-LES-TOMBES 

ET MONTSAUCHE. 

DESCRIPTION DE LA PARTIE COMPRISE DANS LE DÉPARTEMENT DE l'YONNE. 

Après avoir suivi la rue principale Le vieux chemin, au contraire, 
du faubourg de Cousin- la -Roche et tourne sur la gauche pour gravir la 
dépassé le pont Glaireau dont nous pente escarpée que la route nouvelle 
parlons page 21/ii, la route s'engage contourne habilement aussitôt après 
presqu'aussitôt dans une longue et avoir franchi le vallon boisé de Mont- 
étroite vallée arrosée par un 'joli main au fond duquel coule un char- 
cours d'eau. mant ruisseau allant se jeter dans le 



UÀTEAU DK RAILLY, 




TOMBES DE QUARBÎ . 



225 

Cousin. Laissons cette route nouvelle considérable, au-delà duquel vient se 
se prolonger en pente régulière au réunir à la route que nous suivons le 
milieu dMmmenses bois et prenons grand chemin de Vézelay à Quarré- 
pédestrement le vieux chemin plus les-Tombes, et que nous décrivons 
accidenté et plus court qui nous brièvement. Maintenant nous par- 
mène directement aux grands étangs courons une contrée élevée un peu 
de Maraultpar lesPanats, belle rési- froide, mais qui offre quelques belles 
dence de campagne admirablement échappées de vue : à Test sur les vas- 
située sur le penchant d'une colline tes terrains dénudés du canton de 
dominant les rives profondes et tor- Guillon et d'Epoisses (Gôte-d'Or). au 
tueuses du Cousin. sud sur les grandes forêts du Morvan, 

Vue des Panats, la ville d*Avallon enfin à Pouest sur les cantons de Vô- 
se présente sous Tun de ses aspects zelay et de Gourson. 
les plus pittoresques ; la curieuse si- On traverse le hameau de la Gorge, 
tuation de la ville se découvre d'une puis i kil. plus loin on longe la chàus- 
manière charmante et offre le tableau sée d^un assez vaste étang et nous 
le plus habilement composé. entrons dans le bourg de Quarrè-les- 

Un point de vue d'un tput autre ca- tombes par Tune de ses rues les plus 
ractère se découvre du château de irrégulières et les plus mal bâties. La 
Marault, situé sur le sommet d'une route que nous avons suivie serait 
colline d'où la vue s'étend sur les établie, dit-on, sur le tracé d'une 
grandes nappes d'eau des étangs de voie romaine. 
Marault. Ces deux étangs occupent 

le fond d'une vallée sur une longueur ovAUS-iiES^ tombes. Bourg 
de plus de 2 kil. chef-lieu de canton de l'arrondisse- 

Le terrain granitique de Marault ment d'A vallon, situé entre les val- 
mérite un examen tout particulier: léesde la Cure et du Cousin sur une 
sur quelques points il passe au gneiss colline très élevée, à 20 kil. d'Avallon. 
et contient des cristaux de feldspath Pop. 2,300 hab. 
d'une grande dimension. C'est dans Plusieurs auberges sur la Grande 
cette roche que se trouve un filon de Placer 

porphyre rouge quartzifère chargé de Quarré-les-Tombes doit son sur- 
cristaux de Pinite ; il s'étend sur une nom, et surtout sa célébrité parmi 
longueur de quatre à cinq kilomè- les antiquaires, à l'agglomération en- 
tres, de Marault à Magny ; il est sur- core peu expliquée d'un grand nom- 
tout très apparent au moulin Gadoue, bre de tombes vides, en pierre, aa- 
à l'endroit où il traverse la rivière, jourd'hui placées dans le cimetière 
Dans les escarpements tjue présen- contigu à l'église. Le premier auteur 
tent les deux rives, le filon, suivant qui en ait parlé est le chanoine d'A- 
les observations de M. Morean, atteint vallon, Lazare-André Bocquilloi. La 
vingt mètres de puissance. dissertation qu'il publia en 1713 

La route emprunte la chaussée de donna lieu à une foule d'autres disser- 
Tun des étangs et arrive au hameau tations qui occupèrent vivement le 
de Marault, distant d'Avallon de 8 monde savant au siècle dernier. Ge 
kil. On laisse à gauche une petite sujet ne semble point épuisé, encore 
route allant à Gusssy-les-Forges, par bien qu'on ait fini par s'acc%rder à 
Villiers-les-Nonains, puis on traverse peu près sur un point, c'est que tou- 
une contrée ondulée coupée de nom- tes ces tombes vides, autrefois au 
breux bouquets de bois en laissant nombre de 2,000, proviennent de la 
sur la droite les hameaux de Auxon carrière de Champ-Rolard, située près 
et de Gharhelibu avant d'arriver à de Dissangis, c'est-à-dire à /iO kil. 
YiLLiERS-LES-POTOTS, hamoau assez de.Quarré. 

19. 






39B 

Dans son ^imanach de Sem de certains points des amas d'ârône con- 
1802, M. Tarbé analyse toutes les sidérables. Dans la forêt Leduc e^ 
conjectures sucrées par la réunion celle de Saiot-Lé^er, vers i*extrémité 
de ces tombes; la question depuis méridionale du département, on ex- 
60 ans ne semble pas s'être éclaircie ploite, comme pierre de taille, un 
bien sensiblement. Les arguments granité remarquable par sa couleur 
nouveaux laissent place à d'autres grise, blanchâtre, et sa texture gros- 
conjectures, sière ; il renferme assez fréquemment 

Quoiqu'il en soit et sans oser émet- de grands cristaux d'Ortbose blanc 

tre une opinion personnelle, nous qui lui donnent un aspect porpëy- 

donnons un dessin de ces^ fameu- roïde, et sont désignés dans le pays 

ses tombes vides. Nous avons reprè- sous le nom de Denté de cheval. €e 

sente le couvercle à demi renversé même granité se rencontre, autour de 

pour en faire voir Tintérieur. Quarré, en blocs isolés et dont le vo- 

L'église de Quarré occupe l'un des lume énorme dépasse trente et môme 

côtés d'une mte place triangulaire quarianté mètres cubes, 

et bordée de quelques maisons assez La route de Montsauche etdeChà- 
bien b&ties. L'ensemble de l'édifice* teau-Ghinon contourne le côté sud 

offire peu dMntérèt archéologique mai- de Téglise et longe bientôt le mur de 

gré plusieurs reconstructions par- clôture d'un parc dessiné à l'anglaise» 

tielles assez récentes. Nous ne par- puis laissant à droite le hameau de 

Ions que pour mémoire du bas-relief Ghamplay près duquel on volt une 

qui remplit le tympan du fronton de pierre nommée Roche des-Fées» oa 

la façade de t'église; celle-d semble pénètre en ligne droite dans la belle 

avdr été reconstruite vers les premiè- forêt dite Forêt-au-Duc (Ducs de 

res années du xvf siècle, à en Juger Bourgogne qui la possédaient). Au 

par les voûtes ogivales du dhœur, as- sommet de la montée, on peut, eB je- 

sez élégantes. tant un eoup-d'œii vers le nord, re* 

Le tombeau de Louis de Ghasteliux connaître dans Tazur de rhorizon les 

a été brisé : une inscription piaoée grands plateaux de Saint-Bris et les 

au-dessous d'un petit buste en marbre environs d'Auxerre. On continue à 

blanc donné par M. le comte deGbas monter; le pays devient de plus en 

teliux, en 1819, rappelle i^ue, «le plus maigre, froid et pauvre d'aspect, 

mausolée ancien fut détruit par les Quelques hameaux sont établis datts 

malheurs des temps, n c'est-à-dire en ce triste côté de notre département; 

1793. ils doivent leur formation à Olivier de 

On remarque enoore les peintures Qhastellux qui amena de Picardie, eu 

du dôme central : Travatuc de la 1612, quelques familles ruinées par 

cf^a^ion ; quelques tableaux estima- les guerres et auxquelles il donna A 

blés, ainsi que la chaire et le banc» défricher et cultiver le territoire que 

d'œuvre en bois sculpté, style Louis nous traversons et qui touche à la H- 

XIU. mite de la Nièvre. 

Le canton de Quarré-les-Tombes Au hameau des Livaux, on cons- 

tout entier est essentiellement grami- trait en ce moment une petite cha- 

tique. A partir d'A vallon, le sol 8*élève pelle. G'est la plus élevée, comme pe- 

insen^ijlblement et atteint, sur le ter- sition gé(^aphique, de toutes celles 

ritoire de Quarré, son maximum d'al«- de notre département. A 600 mètres 

titude. Le granité se montre sous les de cette chapelle la route entre dans 

aspects les plus variés. Le plus sou- le département de la Nièvre, limité 

vent sa couleur est rose ou jaunâtre; par un assez mauvais <shemin qui, 

il «e désagrège assez facilement au iournantsurladroiÉe^longeiesgFands 

contact de l'air et forme alors sur bois de la Perçusse t>u du Roi, en co- 



227 

toyant le ruisseau des Guettes nom la Cure qui nous ramène à Ghastellux. 
d*un moulin à eau élevé de A20 mè- Âu Que de Dun situé au « fin fond » 
très au-dessus du niveau de la mer de la vallée, nous ne sommes éloignés 
et qui serait aussi le moulin le plus du curieux et solitaire village de 
élevé de notre département si la li- Dun-les-Places que de 800 mètres en* 
mite départementale eut dévié de viron. Plus loin nous laissons sur la 
quelques pas à gauohc. Rappelons rive gauche, au sommet d'une belle 
comme point de comparaison que colline boisée, la chapelle de Saint- 
TYonne, au pont d'Auxerre, est à 100 Mabc, ancien pèlerinage, reconstruite 
mètres d'élévation en moyenne. en 1680, restaurée en 4 851 . Puis après 

Continuant notre excursion, prati- une demi heure de marche, on passe 
cable à pied seulement, nous montons au hameau des Iles-Ménéfriers, et, 
à travers bois et par une ponte rapide successivement aux hameaux de 
au point culminant de tout le terri- Grotte-Fou, Mont-Gaudfer, Mont-Gau- 
toire du département de FYonne au dier-le-Bas, La Verdijsre et Raillt, 
bouquet du Roi, m*a-t-on dit, grand où nous croisons une bonne petite 
chêne plusieurs fois séculaire d*où la route allant de Saint-Germain-des- 
Yue est, comme panorama, la plus champs à Marigny (Nièvre). Au pont 
étendue qu'on puisse trouver dans de Railly, reconstruit en pierre en 
nos contrées. Cet arbre est à 609 mè- 1807, une surprise est ménagée au 
très de hauteur. touriste ; c^est la vue d'un petit chft- 

De cet observatoire^ qui domine de leau à tourelles , bâti d'une maniè- 
tous côtés d'immenses forêts, Thori- re pittoresque sur la pente boisée 
zon s'étend à perte de vue sur les dé- d'une belle colline dominant la rive 
partementsde la Côte^'Or, de Saône- droite de la Cure. 
et-Loire, de la Nièvre et de l'Yonne. Le château de Railly, reconstruit 
Une telle étendue de territoire ne vers la fin du xvi siècle, offrait encore, 
peut se décrire que longuement; nous avant la révolution, le type complet 
y renonçôns.L'arrondissement d'Aval- d'une foule de « maisons-fortes n dé- 
Ion tout entier et une notable par- pendant d'une puissante châtellenie. 
tie des arrondissements de Tonnerre Aux angles extérieurs du corps de 
et d'Auxerre se découvrent facile- logis principal s'élevaient deux tours 
ment. se réunissant par des murailles d'en- 

Une descente excessivement rapide ceinte très^épaisses à deux autres 
nous amène en quelques minutes sur tours d'angle. Il résultait de cette dis- 
la rive droite delà Cure, élevée de position une cour intérieure de forme 
378 mètres au hameau de Longeau. à peu près carrée dans laquelle on pé- 
LaCure, véritable torrent, roule au nétrait en passant sous une cint]uième 
milieu des roches granitiques qui en- tour construite AU-dossus même de la 
combrent ou bordent le lit tortueux porte et destinée à la défendre, 
qu'elle s'est creusé au fond d'une Les bâtiments de dépendances, re- 
étroite et sauvage vallée. Nous sou- construits récemment, offrent un as- 
haitons aux touristes une promenade pect agréable et une distribution bien 
sur les rives de la haute Cure le jour entendue. Un pont de bo!s et une 
où les écluses de l'étang des Settons glacière d'un style rustique, de belles 
sont ouvertes, ils peuvent se croire pelouses, de grands pâturages sur les 
transportés dans les Alpes ou les Py- 
rénées, (i) 400 hectares de surface. Il cdntient 33 millions 

Descendons maintenant le cours de îl^^t'IsM^tmètr"^» ftig^'eîrsa'? sS 

mètres de hauteur. Le fond de l'étang est k 580 
(1) L'Etang des Settons dont nous sommes mètres au-dessus de la mer, L'ensemble du pays 
éloignés de 16 kil. à vol d'oiseau, occupe un im- est triste, froid et pauvre. La principale soorca 
meose marais, traversé par la Cure, et présentant de la Cure est à 10 kil plus au sud. 



I 



228 

rives rocheuses de la Cure, ombragées Ici la vallée prend un caractère 

ça et là par d'épais rideaux de verdure, plus sévère encore, pr esq ue sauvage ; 

donnent au parc de Railly uncarac- degrands rochers granitiques bordent 

tère agreste tout particulier. la Cure et l*obligent à faire de brus- 

Reprenous notre sentier tortueux ques et continuels détours. Bientôt 

qui, longeant la rive droitede la Cure, enfin nous arrivons à Ghastellux, et 

passe tantôt sur d'épais massifs de plus encore que vue du haut (ies 

roches, tantôt sous de frais et beaux montagnes, cette sévère résidence 

ombrages, avant d'arriver au pitto- seigneuriale produit un effet saisis- 

resque moulin de Lingoult. sant et durable. 

G. GOTTEAU ET V. PETIT. 



SOMMAIRE 

DES 

TRAVAUX DU CONSEIL GÉNÉRAL 

DU DÉPARTEMENT DE l'YONNE, 



Session de 1861. 



,«. 



SÉANCE DU 26 AOUT. 

La séance est ouverte à une heure. 

Etaient présents: 

MM. Badin d'Hurtebiâe, Barrey, Baudoin, Béthery de la Brosse, 
Bonneville de Marsangy, le comte de Bressieux, Brlncard, Challe, 
Gouturat, Deligand, Dhumez, Duché, Dupont-Delporte, Febvre, Gué- 
rin-Devaux, Guillot, le baron du Havelt, Houdaille, Larabit,Le Comte, 
Lemaire, Martenot, le baron Martineau des Chesnez, le Comte d'Or- 
nano, Précy, Rabé, Rampont-Lechin , Rétif, Textoris, le comte de 
Virieu et Vuitry. 

M. le Préfet donne lecture du décret fixant l'ouverture de la ses- 
sion des Conseils généraux au 26 août et la clôture au 9 septembre, et 
du décret qui compose ainsi le bureau du Conseil général de l'Yonne, 
pendant la session de 1861, savoir: 

Président: M. Larabit, sénateur; 

Vice-présidents: MM. le baron Martineau des^ Chesnez, maire 
d'A'uxerre, et le comte d'Ornano, député ; 

Secrétaires: MM. Camille Doucet, chef de division au ministère 
d'Etat, et Brincard, auditeur au Conseil d'Etat. 

M. le Préfet, après avoir déclaré la session ouverte, reçoit le ser- 
ment des membres nouvellement élus et les installe en qualité de 
membres du Conseil général de l'Yonne, savoir : 

Pour le canton de Goulanges-sur-Yonne, MM. Badin d'Hurtebise. 
— r de Courson, Duché. 

— • de Toucy, Rampont-Lechin. 



«30 

Pour le canton de Vermenton, Lemaire. 

— de L'isle, • Comte de Virieu. 

— d'Aillant, Précy. 

— de Bléneau, Dupont-Delporte. 

— de Saint-Julien-du-Sault, Barry. 

— de Sens (sud), Deligand. 

— de Flogny, Textoris. 

M. le président Larabit prend ensuite la parole. Il signale la paix 
profonde dont jouit la France après deux guerres glorieuses; il 
montre le gouvernement assistant avec calme à la transformation de 
ritalie, en continuant à défendre le Souverain-Pontife, pendant 
qu'il protège les chrétiens partout où ils sont persécutés, et porte 
partout jusque dans l'extrême Orient nos armes et notre civilisation. 
Il s'applaudit des mesures libérales par lesquelles l'Empereur, dans 
UD acte célèbre, procède avec maturité au couronnement de son édi- 
fice. Il constate tous les éléments de prospérité assurés à notre com- 
merce, et que développeront encore des traités de commerce récem- 
ment conclus avec l'Angleterre et d'autres nations ; le département de 
l'Yonne, surtout, à cause de sa position exceptionnelle, participera à 
tous ces avantages; aux cent soixante-dix kilomètres de voie ferrée 
qu'il possède déjà, viendra s'ajouter la ligne d'Auxerre à Nevers, et 
bientôt aussi, il faut l'espérer, l'embranchement d'Avallon et le che- 
min de grande ceinture. 

M. le président déplore la perte récente de M. Arrault qui laissera 
de si profonds souvenirs dans le Conseil général dont il était le secré- 
taire. Il s'applaudit de trouver, parmi les membres nouvellement 
élus, d'anciens amis que le Conseil accueillera avec confiance. 

Il termine en se félicitant de voir placé à la tète du département 
un préfet dont l'expérience des affaires et les habitudes laborieuses 
assurent une administration forte et sage. 

M. le président reçoit le serment de M. Bertrand, élu par le canton 
de Pont-sur-Yonne. 

M. le préfet Ghadenet lit son rapport sur la situation administrative, 
du département. Il est heureux de déclarer qu'elle n'a point cessé 
d'être prospère, et plus tard, lorsque le travail aura fortifié des études 
auxquelles le temps seul a manqué, il se présentera avec plus de con- 
fiance devant le Conseil général. 

En 1860, les recettes de l'administration de l'enregistrement et des 
domaines se sont accrues de 225,421 fr. 19 c, dont la plus grande 
partie provient des transmissions de propriété à titre onéreux. — Les 
contributions indirectes, grâce à l'élévation du droit de consommation 
sur l'alcool et à la hausse du prix des tabacs, produisent une augmen- 
tation de 235,126 fr. 62 centimes. La situation financière est satisfai- 
sante ; les charges actuelles s'amoindrissant, chaque année, jusqu'en 
1867, où tout impôt extraordinaire aura disparu, il sera permis de 
subvenir aux besoins nouveaux que l'avenir révélera. Les routes im- 
périales et départementales sont dans un état qui laisse peu de chose 
à désirer. Le gouvernement s'occupe constamment d'améliorer la na- 
vigation de TYonne, pour laquelle quatre nouveaux barrages viennent 
d'être adjugés, et bientôt il fera droit aux réclamations du Conseil re- 
lativenient au Canal de Bourgogne et à celui du Nivernais, — Les 



S34 

chemins vicinaux présentent une situation prospère dont il faut attri- 
buer le principal mérite à Tintelligente initiative des populations, à 
Thabile direction du service des agents-voyers ; à cette prospérité 
concourra encore la généreuse allocation de vingt-cinq millions pro- 
mis par TEmpereur. — L'enseignement primaire est en pleine voie de 
progrès; le nombre des écoles et celui des élèves se sont accrus. — 
La population de TAsile des Aliénés s'est augmentée, et, dans TYonne, 
on compte u^n aliéné sur 1,055 habitants. — Le nombre des enfants 
assîtes a diminué; un autre point à signaler, c'est l'action des secours 
temporaires sur les admissions dans les hospices, qui se sont trouvées 
notablement restreintes. Sous l'habile impulsion de leur directeur, les 
archives départementales continuent à être méthodiquement classées. 
— Le Conseil départemental des bâtiments civils rend, comme par le 
passé, des services éminents. 

L'agriculture réalisa chaque année de remarquables progrès dont 
l'espèce chevalin^ principalement offre, dans la Puisaye et TAvallon- 
nais des exemples frappants; les machines, dont l'emploi commence 
à se vulgariser, contribueront encore à en activer le développement 
et à compenser la pénurie des bras qui devient chaque jour plus 
manifeste. D'où vient cette pénurie? Ce n'est point de l'émigration delà 
France dans les coDtrées lointaines, ni du département vers Paris, ni 
même des campagnes dans les villes. La cause en est multiple; il faut la 
chercher dans les défrichements récemment exécutés et le mode per- 
fectionné des cultures qui nécessitent un plus gran4 nombre de bras; 
il faut le reconnaître, surtout, dans l'aisance, la richesse générale qui 
élève progressivement au rang des propriétaires ruraux les journa- 
liers et les manœuvres. — Une loi récente a autorisé l'exécution d'un 
chemin de fer d'Auxerre à Nevers ; bientôt, il faut l'espérer, Avallon 
jouira du même bienfait. 

M. le préfet dépose sur le bureau les rapports^ et les dossiers 
spéciaux à chacune des affaires soumises aux délibérations du Conseil 
général. 

Sur la proposition de M. le président, des congés sont accordés 
pour toute la session à MM. le marquis de tanlay et Camille Doucet 
et pour plusieurs jours à MM. Flandin et Foaçier. 

M. le président donne lecture d'ufie lettre qui lui v. été adressée, 
et dans laquelle on demande que les prpcè^-verbaux des séances du 
Coâseil général soient communiqués, chaque matin, aux journaux du 
département. < . 

Après avoir entendu M. le préfet, qui trouve quelques inconvé- 
nients à l'adoption de cette mesure, le Conseil décide que la com- 
munication des procès-verbaux sera permise, mais seulement à 
l'issue de la session. 

M. le préfet lit son rapport sur la consti'ucMon du palais de justice 
d'Auxerre. 

Le Conseil en donne acte à ce magistrat, et décide qu'il sera 
envoyé à la commission des bâtiments. 

Sur l'invitation de M. le président, le Conseil procède à la forma- 
tion de ses cinq commissions. 

La séance est levée à trois heures. 



232 



SÉANCE DU 27 AOUT. 

La séance est ouverte à trois heures. 

M. le préfet assiste à la séance. 

Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. 

M. le président donne communication de différentes pièces adres- 
sées au Conseil général ; elles sont renvoyées aux commissions des 
attributions diverses et de la viabilité. 

Un projet d'adresse à l'Empereur, pour le remercier des mesures 
bienveillantes prescrites dans sa lettre du 48 août dernier, en faveur 
des chemins vicinaux, est lu par un membre et adopté sans discus- 
sion à Tunanimité. M. le préfet est prié de vouloir bien le trans- 
meltre immédiatement au ministère de l'intérieur. 

Le Conseil donne acte à M. le préfet de son rapport sur le dénom- 
brement quinquennal de la population opéré en 1861. Il le remercie 
également des détails renfermés dans son rapport sur la taxe muni- 
cipale des chiens. 

Après avoir entendu sa cinquième commission, le Conseil est d'avis 
que la commune de Junay doit subvenir, dans la proportion de sa 
contribution foncière et mobilière, aux travaux à effectuer au pres- 
bytère de Vézinnes ; il prie toutefois M. le préfet d'apprécier si les 
dépenses faites particulièrement par la commune de Junay pour 
l'entretien de sa chapelle de secours n'entraînent pas une juste com- 
pensation dans les dépenses actuellement réclamées. 

Le Conseil général donne des avis favorables pour la création d'un 
marché aux veaux à Charny et d'un marché aux comestibles à Arcy- 
sur-Cure. 

Sur le rapport de la commission de viabilité, et après une discus- 
sion approfondie entre M. le préfet et plusieurs membres, le prix de 
la journée d'hommes est élevée de Ifr. 78 c. à 2 fr., et le tarif des pres- 
tations, pour l'année 1862, est ainsi arrêté d'une manière uniforme 
pour tout le département : 

Journée d'homme 2 f.. «> c. 

— de. cheval ou mulet . . 2 50 

— de bœuf ,...,. i 25 

— de vache 1 »» 

— d'âne ........ 50 

— de voiture ...... 50 

Acte est ensuite donné à M. le préfet de son rapport sur les impo- 
sitions d'office. 

Le Conseil général vote, pour 1862, les centimes ci-après, savoir : 

7 centimes 5/10"**" au principal des contributions foncière et per- 
sonnelle mobilière pour les dépenses facultatives et d'utilité dépar- 
tementale ; 

5 centimes au principal des quatre contributions directes, pour 
les chemins vicinaux ; 

2 centimes au principal des mêmes contributions, pour l'instruc- 
tion primaire; 

U centimes extraordinaires sur le principal des quatre contribu- 



233 

lions, autorisés par la loi du 8 mars 1854^ pour le service des routes 
départementales ; 

Et 6 centimes sur le principal des mêmes contributions, autorisés 
par la loi du 28 juillet 1860, pour la construction d'un palais de 
justice à Auxerre. 

Il arrête, en outre, le contingent^ en principal et centimes addi- 
tionnels aux contributions foncière, personnelle-mobilière et des 
portes et fenêtres, et le répartit entre les cinq arrondissements. 

Le compte définitif du fonds de secours et non valeurs pour 1859, 
et le compte provisoire pour 1860, sont approuvés tels quMls sont 
présentés par M. le préfet. 

Le Conseil donne acte des rapports qui lui sont communiqués sur 
les comptes d'emploi et sur le fonds d'abonnement, sur la caisse des 
incendiés et sur les caisses d'épargne. 

Le Conseil général, sur la proposition de la commission des bâti- 
ments, vote les crédits suivants à inscrire au budget de 1862, sous- 
chapitre 1®', première section : 

Art. {*'. jiéparations et appropriations de l'hôtel de la préfec- 
ture 5,243 » 

Art. 2. Travaux d'appropriation à Thôtel de la sous-pré- 
fecture d'Avallon 761 39 

Une somme de 149 fr. 25 c, à prendre sur les fonds libres de 1861, 
est affectée au même emploi. 
Art. 3. Travaux d'appropriation à l'hôtel de la sous-préfecture de 

Joigny 3,000 h 

Art. 4. Travaux de réparations au tribunal d'Avallon. . 236 93 
Art. 5, Travaux d'appropriation au tribunal de Joigny . 409 50 
Art. 6. Travaux de réparations et d'appropriation au 

tribunal de Sens. 5,850 » 

Art. 7. Travaux d'appropriation au tribunal de Tonnerre. 4,570 » 
Art 8. Travaux d'appropriation à la maison pénitentiaire 

d'Auxerre 2,835 d 

M. le préfet est de plus autorisé à prélever pour cette destination, 
sur les fonds libres de 1861, la somme de 394 fr. 32 c. 
Art. 9. Travaux d'appropriation à la prison d'Avallon. . 698 14 
Art. 10. Travaux d'appropriation à la prison de Joigny. 304 50 
Art. 11. Travaux d'appropriation à la prison de Sens. . 1,480 46 
Une somme de 698 fr. fr., 72 c. sera, en outre, prise sur les fonds 
libres de 1861, pour le même objet. 
Art. 12. Travaux d'appropriation à la prison de Tonnerre 580 n 
Art. 13. Travaux d'appropriation à la caserne de Vézejay 643 65 
Les crédits suivants sont ensuite votés pour l'entretien des bâti- 
ments départementaux, savoir : 

Art. 14. Entretien de l'hôtel et des bureaux de la pré- 
fecture 3,575 » 

Art. 15. Entretien des sous-préfectures 2,100 a 

Art. 16. — des tribunaux 1,200 » 

Art. 17. — des prisons »... 1,550 « 

Art. 18. — des casernes de gendarmerie . . . 1,550 w 

ArL 19. — de l'asile des aliénés 2,000 i» 

Art. 20. Traitement de l'architecte du département . 3,000 » 



33i 

Sur l'eiposé présenté p^r M. te rappof tear de la troisième commis- 
sion, M. le préfet est invité à procéder à la formation et an dépôt 
dans les archi^vea d'un aties complet dtes plans des édifices départe- 
mentaux. 

Un crédit de l,iOO fr. est ensuite porté au sous-chapitre XIV pour 
la construction d'une citerne avec pompe dans l'hôtel de la sous- 
préfecture de Tonnerre*, 

La séance est l»vée à six heures^ 



SÉANCE DU 28 AOUT. 

La séance est ouverte à deux heures. 

M. le préfet assiste à la séance. 

Le prôcès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. 

Le Conseil, continuant Texamen des affaires dont le rapport lui est 
soumis, après avoir entendu la cinquième commission, invite M. le 
préfet à lui soumettre, dans sa prochaine session, un projet pour la 
construction d*un bâtiment spécial destiné au tribunal de commerce 
de Joigny. 

Il émet ensuite l'avis d'autoriser la commune de Coulanges-sur- 
Yonne à établir une foire annuelle le 9 novembre. 

Il donne acte à M. le préfet des renseignements intéressants qu'il 
lui a communiqués sur le service hydraulique. 

Le Consejl entend le rapport de la troisième commission sur le 
projet de reconstruction du palais de justice d'Auxerre. Après avoir 
écouté les observations de M. le maire d'Auxerre, qui maintient le 
chiffi*e des prétentions de la ville, et la réponse d'un membre, gui 
faisant appel à des sentiments de conciliation, propose à la ville de 
renoncer au bénéfice du jugement d'expropriation prononcé contre 
elle, le Conseil général, conformément aux conclusions de sa troisième 
commission, annule sa délibération du 26 août 1859, en ce qui re- 
garde le choix d'un emplacement pour la reconstruction du palais de 
Justice; invite M. le préfet: i^ à enjoindre à l'adjudicataire de sus- 
pendre immédiatement tous travaux; 2^ à faire notifier à la ville 
d'Auxerre et aux autres propriétaires que le département entend ne 
pas profiter, sauf indemnité, s'il y a lieu, du jugement d'expropriation 
prononcé à son profit le 12 mars 1861 ; etS^ à étudier le plus promp- 
tement possible les moyens de reconstruire le palais de justice sur 
un autre emplacement. 

8'occupant ensuite des routes impériales, le Conseil donne acte à 
M. le préfet des communications intéressantes contenues dans son 
rapport, et le prie de solliciter auprès de S. Exe M. le ministre des 
travaux publics le maintien de l'indemnité de 3 francs par mois ac- 
cordée aux cantonniers, ainsi qu'une augmentation du crédit annuel 
pour faire face à cette nouvelle dépense. 11 exprime, en outre, le 
vœu que la rectification de la rampe de Montfort soit prochainement 
exécutée. 

Il donne un avis favorable au déclassement des portions de l'an- 
cieahè route impériale n* 77^ de Nevers à Sedan» situées entre Cour* 



235 

son et la borne kilométrique n^ 16, et, d'autre part, entre la route 
départementale n^ 5 et le pont de la Croix-Péo. 

Acte est ensuite donné à IM. le préfet de ses rapports sur les canaux ' 
de Bourgogne et du Nivernais et sur la rivière d'Yonne. 

,Le Conseil, reprenant Texamen du budget, vote les crédits sui- 
vants : 

Sous-chapitre III, i" section, loyers des dépôts de sûreté 1^93 » 

Sous-cl)apitre IV, art. 1", mobilier de l'hôtel de la pré- 
fecture 5,750 » 

— art. 2, mobilier des hôtels de sous- 

préfectures 5,365 50 

— art. 5, service départemental de l'in- 

struction publique 1,000 » 

Sous-chapitre V, art 1, % 5 et 4, casernement de la 
gendarmerie dtf,250 » 

Est, de plus, renouvelé le vœu pour le rétablissement de la brigade 
deThorigny, et le vote d'une somme de 1,000 fr. destinée au caser- 
nement dans le cas où ce vœu viendrait à être réalisé. 

Les crédits suivants sont adoptés. 
Sous-chapitre VI : 

Art. 3. Loyer et frais de Daux des bâtiments qui n'appartiennent 
pas au département 300 » 

Art. i. Frais d'entretien du mobilier de la cour d'assises 
et des tribunaux dOO n 

Art. /i. Achat de mobilier destiné aux tribunaux d'Aval- 
lon et de Joigny 522 29 

Art. 6. Menues dépenses et frais de parquet de la cour 
d'assises et des tribunaux 8,700 » 

Art. 7. Menues dépenses des justices de paix. .' . . 1,850 » 

La séance est levée à six heures et demie. 

SÉANCE DU 29 AOUT. 

La séance est ouverte à deux heures, M. le préfet y assiste. 

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. 

Le Conseil générai entend le rapport de sa deuxième commission 
sur le projet d'embranchement d'Avallon sur la ligne d'Auxerre à 
Nevers, et les observations de plusieurs membres, ainsi que de M. le 
préfet, en faveur de ce projet. A f unanimité, il émet l'avis que cet 
embranchement ail pour point de départ Bazarnes ou Gravant par 
Vermenton, qu'il soit prolongé sur Nuits sous*Ravières ou sur Mont- 
bard par Semur, et enfin il vote la somme de 100,000 francs pour 
contribuer à l'acquisition des terrains nécessaires à la construction 
de ce chemin. 

La commission des finances présente son rapport sur la comptabi- 
lité départementale de P'exercice 1660. 

M. le préfet quitte la salle, conformément à la loi» Le Conseil gé- 
néral, procédant alors à sa délibération^ approuve le compte tel qu'il 
est présenté et inscrit au budget de 1862 la somme de 19,088 fr. SI c 
formant le boni total produit par la balance des receites et des dé* 



236 

penses de rexercice 4860. Il voit avec satisfaction qa^aucune dépense 
nouvelle n'a été introduite. 

Immédiatement après le vote, M. le président annonce qu'il aura 
Thonneur d'écrire à S. Exe. le ministre deî l'intérieur, pour l'informer 
que le compte départemental est approuvé. 

M. le préfet rentre dans la salie. 

M. le président Larabit cède le fauteuil à M. !e baron Martineau des 
Chesnez. 

Acte est donné de la communication du livre de M. Goste, sur la 
pisciculture. 

Sur le rapport de la deuxième commission, le Conseil renouvelle 
les témoignages de satisfaction qu'il a déjà formulés plusieurs fois, 
tant sur Tétat général du service vicinal que sur l'activité et Tintelli- 
gence de ceux qui y concourent; de plus, il inscrit au budget de 1862 
les allocations suivantes : 

Sous-chapitre XXÏV : 

Art. 4. Subvention pour travaux 114,595 73 

Art. % Traitement du personnel 24,675 » 

Art. 3. Dépenses diverses 4,300 n 

Sous-chapitre XXV : 

Dépenses sur ressources éventuelles 241,605 33 

Adoptant la proposition qui lui est faite par trois de ses membres^ 
le Conseil alloue la somme de 4,000 fr. à M. l'agent-voyer eh chef, et 
celle de 300 fr. à chacun de MM. les agents-voyers principaux, à 
titre de gratification extraordinaire, pour être inscrite au sous-cha- 
pitre XVII, art. 4. 

Acte est donné à M. le préfet de son rapport relatif aux chemins de 
grande communication. Le Conseil décide en outre que les dix-sept 
chemins énumérés dans le tableau qui a été mis sous ses yeux seront 
définitivement classés comme chemins de grande communication, et 
que les communes désignées dans ce tableau seront considérées 
comme intéressées à la confection ou à Tentretien de ces chemins. 

Le Conseil général, après avoir pris connaissance de rapports de 
M. le préfet sur les chemins de moyenne et de petite communication, 
le remercie des détails intéressants qu'ils renferment. 

Il exprime ensuite l'avis que la portion rectifiée sur la route dépar- 
tementale n^ 11 soit déclassée, que la largeur de l'ancienne route soit 
réduite à 5 mètres, que le sol en soit abandonné gratuitement aux 
communes comme voie vicinale, et que les parcelles réservées soient 
vendues au profit du département. 

Après avoir entendu le rapport de la deuxième commission, le 
Conseil général porte à trente-deux centimes cinq dixièmes, par mètre 
courant, l'entretien des routes départementales, et vote, en consé- 
quence, les crédits suivants : 

4'® Section, sous-chapitre VII 473,434 38 

2e Section, sous-chapitre XV. 94,86662 

Il inscrit de plus, à la 3' section, la somme de 445.766 43 c, ap- 
prouve la répartition de ce crédit telle qu'elle est présentée par M. le 
préfet, ainsi que les virements demandés au sous-chapitre XV, n<»* 2, 
4, 8 et 44, S 4", et n» 4, g 2; et à la 2* section, sous-chapitre XXII, 
n<» 6 et 44 du budget de 4864. 



237 

Le Conseil remercie M. le préfet de sa double communication sur 
les enfants assistés et l'Orphelinat départemental ; il émet le veu que 
la tutelle des enfants assistés, en restant confiée aux commissions 
hospitalières, soit réglementée et mieux définie; que le tuteur soit 
nommé par le préfet, sur la présentation de la commission, et enfin 
qu'un comité de surveillance et de patronage soit officiellement 
établi dans les communes où résident les enfants assistés; il approuve 
l'augmentation des tarifs, proposée par M. le préfet, pour les trois 
premières années, ainsi que le compte de recettes et dépenses se 
soldant au chiffre de 81,700 fr.. et porte au sous-chapitre VIII du 
bubget de 1862 la somme de 50,966 fr. 70 c. 

La commission des établissements publics présente son rapport 
sur Tasile des aliénés d'Auxerre; conformément à ses conclusions, le 
concours des communes à la dépense de leurs aliénés est fixé à 
15,000 fr., et celui que peuvent fournir les aliénés ou leurs familles à 
5,500 fr. La somme de 8^844 fr. 58 c* pour solde de la.portion con- 
tributive mise à la charge des communes ou des familles dans le prix 
de journée des aliénés indigents de l'exercice 1859, est inscrite au 
sous-chapitre XIII, § 2 du budget de 186S. Au même budget sont 
votés les crédits suivants : 
Sous-chapitre IX : 

Art. 1*'. Aliénés à la charge du département .... 66,625 » 

Art. 2. Frais de transport et de nourriture en route des 
aliénés indigents du département 1,200 » 

Total. . 67,825 n 
S^occupant ensuite du dépôt de mendicité, le Conseil général 
approuve le compte des recettes et dépenses de l'année 1860 et en 
fixe le reliquat à la somme de 10,528 fr. 48 c, qui sera reportée au 
compte des recettes de 1861. — Une allocation de 8,000 fr. est votée 
pour Texercice 1862. De plus, M. le préfet est invité à réclamer de 
nouveau, près de M. le maire de la ville d'Auxerre, l'établissement 
d'une cloison en bois, pour isoler de l'intérieur de la chapelle, le 
passage qui conduit à rescaiier. 

La cinquième commission présente ensuite son rapport sur la 
question de la translation du chef-^lieu de canton de Cerisiers à 
Arcés. Conformément aux propositions de M. le préfet et de la com- 
mission, le Conseil général émet l'avis que le chef-lieu du canton soit 
maintenu à Cerisiers; toutefois, il appelle l'attention bienveillante de 
M. le préfet sur la situation de la commune de Bœurs, afin d'amé- 
liorer, s'il est est possible, ses communications avec Cerisiers. 
Le Conseil adopte les crédits suivants, à porter au budget de 1862 : 
Frais pour la formation des listes électorales. . . . 1,660 »> 

Archives départementales 3,520 » 

Publication des inventaires sommaires 500 » 

Corps de garde de la préfecture 500 n 

Secours de route aux voyageurs indigents 5,000 n 

Mesures contre les épidémies. . 500 » 

Mesures contre les épizooties 150 » 

Primes pour la destruction des animaux nuisibles. . . 2,000 » 
Frais de bureau de l'inspecteur d'Académie 1,000 n 



838 

Le Oonseil inscrit également, suivant détail, la somme de 24 fr. 
88 c au 80u9-cfaapitre XIII, art. 1 et % et celle de 915 fr. 45. c. au 
sous^cbapitre XXI,art. 1, 2, 5. /i, 5, 6, 7, 8, 9, 10 et 11. 

Passant ensuite ans recettes de la première section, le Conseil 
général, sur la proposition de M. le rapporteur des finances, vote les 
recettes suivantes : 

Fonds libres de 1860. 

Art. 1, Sur les centimes ordinaires et le fonds commun. (H^ 64 
Art % Sur les produits éventuels ordinaires. ^ . . 3,594 59 

Recettes de 1862. 

Art. 1, § 1. Produit de 10 cent 5/10«* additionnels or- 
dinaires 234,258 67 

% 2. Part«du département dans le fonds com- 
mun . 170,000 n 

Art. 3. Produits éventuels ordinaires. . . . . . Iy850 h 

Art. 4, S 2. Pensions d'aliénés 2,500 n 

Les projets de voies ferrées qui intéressent le département ayant 
été mis sous les yeux de l'assemblée par M. le préfet, le vœu est 
émis ^ue 'le chemin de ^ande ceinture destiné à relier POuest à 
l'Est, et dont l'exécution touciie à un si haut point Fint^êt général, 
traverse le département de l'Yonne, et que les études en soient 
faites le plus tôt possible. 

La séance est levée à six heures. 



SÉANCE DU 30 AOUT. 

La séance est ouverte à huit heures dii matin; M. le préfet y 
assiste. 

Le procès- verbal de la séance du ^ août est adopté. 

Conformément aux propositions de M. le préfet, le conseil générti 
vote la somme de 9,000 fr. en fave«ir des associations agricoles du 
département et alloue 100 fr. à la ferme-école de l'Orme-du-Pont, 
pour distribution de médailles; il inscrit un crédit de 1^000 fr. pour 
encouragement au drainage. 

Acte est donné à M. le préfet de la communication d'une lettre de 
M. le gouverneur du crédit foncier. 

Un crédit de 2,700 fr. est ouvert au budget pour le reboisement 
des montagnes ; en outre, les sommes suivantes seront inscrites : 

Encouragement pour la publication de T Annuaire historique et sta- 
tistique de l'Yonne 1,000 » 

Secours à d'anciens employés et à leurs veuves. ... 4,891 m 

Indemnités aux employés de la préfecture pour travaux 
extraordinaires pendant la session du Conseil général. . 1,550 » 

Encouragements pour les actes de courage ei de dé- 
vouement 300 » 

Apre» avoir pris connaissance du rapport de M. le préfet et de la 
^ ommissiou; le Conseil inscrit au sous-chapitre XVII du budget 



♦ 



99» 

la somme de 5,000 fr. pour âtre di»lribuée ODvprîmes aux concours de 
Toucy et d^Avallon, aux étalons, poulains et poulichjes désignés par 
lé jury. 

Un allocation de i,400 fr. est accordée pour l'entretien d^^^IèK^ds 
sages-femmes. Les sommes suivantes sont en outre inscrites, savoir : 

Emploi du legs Grochot 200 » 

Dépenses du conseil de salubrité. 300 n 

Entretien d'élèves à Téeole d'Arts et Métiers de GhÂloi». l,2iS0 n 

Le Conseil , après avoir enteadu les observations de plusieurs 
membres, vote un crédit de 3,000 fr. pour consourlr à Teiitretien des 
deux églises de Saint-Etienne d^Auxerre et de Pontigny; de plus, il 
accorde les secours suivants, mais à U condition expresse qu'ils ne 
seront pas répétés dans le prochain budget, savdir : 

Pour l'église de Saint-Père 1,000 n 

— de Chablis 500 w 

— de Villenéuve-sur- Yonne. .... 500 » 
Les crédits suivants soo^ également ouverts au bu((get de 1863 : 
Encouragement à la société des sciences de PYonne. . I^OOQ » 

— à la société archéologique de Sens . . îtOQ, » 
Subvention pour l'enseignement de la musique vocale 

et insti^umentale AfP^^ ** 

Encouragement au jeune Viardot ]J00 n 

— aux jeunes Hisset et Farcy. . . . , ijWO. » 
Subventions en faveur de la colonie de MeUr^y . . . '900' » 
Pensions Napoléon en faveur d'anciens mi)itàire3« . • 2,\M m 
Encouragement pour la propagation des secours Qpi- 

tuels ,....•/. 300 I» 

Entretien de sourds-muets à Paris et à Bordeaux. . . 2,500 » 

Entretien déjeunes aveugles à Paris 1,200 » 

Secours aux enfants légitimes dont les mères sont veuves 

ou délaissées par leurs maris « • 1.500 » 

Frais de publication des délibérations du Çonseil.généir^L ,2,100 n 

Achat d'ouvrages d'administration 525 n 

Frais d'inspection des pharmacies 6pkOO n 

Frais d'Illumination des édifices départementaux. . • 400i » 

Avances pour travaux d'intérêt public 5»pp0 » 

Réserve pour dépenses imprévues. , %0!il 28 

Conseil départemental des bâtiments civilç '000 n 

Assurance des pièces-minutes du cadastre. . . • . 192 88 

Assurance du mobilier départemental 134 20 

Assurance contre les risques locatifs pour' les jcas^}:^es 

de gendarmerie ^ • . 457 10 

Inspection des archives communales 600 » 

Intérêts du prix des bâtiments de l'ancien hôpital génér;al. i2,500 n 

Frais relatifs à l'exposition universelle de Londres. . . 500 » 

Consiruction d'appareils destinés aux illumiaaXioQs de 
l'hôtel de la préfecture et de celui de la sous-préfecture 
de-Sens . '1,«50 w 

Le Conseil général, passant ensuite aux recettes de ;l9 4^u;pime 
section , les établit ainsi : 



2i0 

Fonds libres de 1860. 

Art. 2. Sur produits des propriétés immobilières . . 1 67 

Art. 5. Sur produits spéciaux afférents à des dépenses 
de la 2« section 7,2â4 22 

Recèdes de 1862. 

Art. 1. Produit des centimes facultatifs ..... 167,32722 

Art. 2. Revenu et produit des propriétés immobilières. 2,120 » 
Art. 3, § 2. Produit des retenues sur les traitements 

des employés 7,000 » 

Vente des cartes topographiques . . . 150 » 

S 3. Droits de visite des pharmacies. . . . 8,000 « 

$ 4. Dons, legs et fondations 2,389 » 

§ tf. Remboursements d^avances pour travaux 

d'intérêt public , 3,000 » 

Total 194,312 51 

Le Conseil décide que la somme de 18,650 fr. en excédant des re- 
cettes de la T section sera affectée, s'il est besoin, aux dépenses de 
construction du palais de justice à Auxerre. Il vote en outre les cré- 
dits demandés par M. le préfet, dont le détail est inscrit au budget 
départemental, 3» section, et s'élevant au chifffe de . . 287,206 67 

La séance est suspendue à onze heures. 

Elle est reprise à une heure et demie. 

Le Conseil arrête la liste des membres devant composer, pendant 
l'année 1862, le jury d'expropriation pour cause d'utilité publique. 

Il donne son avis sur quelques questions qui lui sont souniises par 
S. Exe. M. le ministre de l'agriculture, relativement à la pèche flu- 
viale. 

Il porto au budget une somme de 600 fr. pour concourir aux frais 
de publications des Usages locaux de déparlemenl, et celle de 3,000 
fr. pour être remise, s'il y a lieu, à titre provisoire à M. Gallot, comme 
indemnité de supplément de dépenses entraîné par la substitution de 
la gravure à la lithographie dans la confection de la Carte cantonale. 

Le Conseil général, sur le rapport de la quatrième commission, ex- 
prime sa satisfaction sur la situation prospère de Técole normale, et 
s'associe aux vœux formulés par M. le Préfet et la commission de 
surveillance en faveur du directeur de cet établissement. Il propose 
de restituer au sieur Jeannon, qui a abandonné l'enseignement pri- 
maire pour embrasser l'état ecclésiastique, la somme de 1,000 fr. par 
lui versée. Il fixe ainsi le budget des dépenses de 1861 : 

Dépensés obligatoires , . . 29,370 »' 

Dépenses extraordinaires • • • 31,764 98 

Après avoir examiné le compte des recettes et dépenses de 
l'exercice 4861, qui s'est élevé, savoir : 

En recettes, à 62,227 48 

En dépenses, à 37,931 39 

Il approuve le compte et le fixe à 4,576 09 

en excédant de recettes. 

Passant ensuite à l'examen du budget de 1862, il l'établit de la ma- 
nière suivante: 



241 

Titre V, •— Recettes. 

Reste disponible de 1860 4,576 06 

Fonds de 1862. — 2 cénUmes S6,i92 69 

Total . 60,768 75 

Titre IL — Dépenses. 

Dépenses ordinaires et obligatoires 29,570 n 

Dépenses extraordinaires 30,706 30 

Allocation pour suppléer à Tinsuffisance des sommes 
votées pour les dépenses ordinaires des années anté- 
rieures 492 4S 

Somme égale aux ressources 60,768 75 

Le Conseil général après avoir entendu le rapport de la cinquième 
commission, émet le vœu que l'ouverture du canal Saint-Louis reçoive 
une prompte exécution, et sur la proposition de la première com- 
mission, il fixe à 75 centimes le prix de la journée de travail. 

Le Conseil écoute ensuite le rapport de M. le préfet sur la suite qui 
a été donnée aux vœux renouvelés ou exprimés dans la dernière ses- 
sion; il appelle l'attention de M. le préfet sur le vœu émis par le 
Conseil d'arrondissement d'Auxerre, pour qu'on supprime les arts 
d'agrément du programme des écoles de filles, et sur le vœu du Con- 
seil d'arrondissement de Joigny pour que l'usage et la police des 
cours d'eau soient réglés le plus tôt possible. 

Après avoir renouvelé quelques-uns des vœux qu'il avait déjà for- 
mulés pendant les années antérieures, il émet le vœu que le gouver- 
nement pourvoie aux travaux les plus urgents de conservation des 
monuments historiques de l'Yonne ; que les plans et les matrices ca- 
dastrales soient renouvelés dans les communes où ce travail est de- 
venu nécessaire, et, enfin, que l'administration recherche le moyen 
de faire jouir les campagne du bénéfices des assurances. 

Le Conseil vote des remerciments à son bureau, et Tordre du jour 
étant épuisé, M. le président déclare close la session de 1861 ; la 
séance est levée à six heures. 

Clos à Auxerre, en séance, le trente et un août mil huit cent 
soixante et un. 

Ont signé au registre : 

MM. Badin d'Hurlebise, Barry, Baudoin, Bertrand, Béthery de la 
Bro>se, Bonneville de Marsangy, le comte de Bressieux, Brincard, 
Challe, Couturat, Deligand, Dhumez, Duché, Dupont-Delporte, Febvre, 
Flandin, Frémy, Guérin-Devaux, Guillot, le baron du Havelt, Hou- 
daille, Larabit, Le Comte. Lemaire, Martenot, le barou Martineau des 
Cbesnez, le comte d'Ornano, Précy, Uabé, Rampont-Lechin, Rétif, 
Textoris, le comte de Virieu et Vuitry. 



2*. 



.1 1 ri rfi i 



FAITS fiENÉRÀUX. 



4860. — SEPTEMBRE 40, — Plusieurs Anglais et quel- 
gues Français tombent entre les mains des Cbinais qui leur 
font subir les plus atroces traitements. MM. Norman, Ao4er- 
son et Bowlby, ce dernier, correspondant du Times, sont 
massacrés. 

«OCTOBRE 22. — Les Français entrent dans Pékin ; ht paix 
est signée le 26. 

NOVEMBRE 17. — Un Français se proclame roid'Arau- 
canie sous le nom d'Orélie-Antoine l*^. 

DÉCEMBRE 12. — M. le Ministre de instruction pu- 
blique décide Torganisation d'un concoure entre les institu- 
teurs pour le meilleur tra^i^l sur les besoins de rinstnictioA 
primaire. 

20. — La Caroline du sud se séjmre de TUnion amé- 
ricaine. 

48êi . — JANVIER 2. — Une circulaire du Ministre de 
Tinstruction publique déclare obligatoires le timbre et le 
dépôt préalable pour les mandements épiscopaux. 

Mort de Frédéric-Guillaume IV^ roi de Prusse. — Avène- 
ment de son frère, le prince régent, sous le nom de Gruil- 
laume I»-. 

Le Mississipi se sépare de l'Union américaine. — L'Alabama 
suit son exemple. 

13. — Le comte et la comtesse de Montémolin succombent 
à la même maladie dans la ville de Trieste. 

16. — Un décret supprime la surtaxe existant en France 
sur tes sucres étrangers. 



243 

18. — ' M. Thûuvenel, ministre des affaires étrangères, 
adresse une première circulaire par laquelle il déclare que la 
France accepterait le concours des puissances qui seraient 
désignées pour partj^ger avec elle la w,i$sion de protéger les 
chrétiens en Syrie. 

49. — La flotte française, doqjt la présejMîe ôBfipêcbait le 
bofflbardement de Ga,ëte, quitte le pprt. 

22. — Le Sénat se réunit pq^r diélibéi^er sur I^ projet de 
sénatu^-iQiQfiÇsulte relatif à la repiîodijLçtiiQn, par les journaux, 
à^ coa)9L'6-rend\i des débats légi^l^i^ifs. 

23. — Bombardement de Gaëte par terre et par naer. 

24. — Réception à^ p. tacordaire à TAiCadémie. — Dis- 
cojurâ dç $1. Gaizot. 

26. — La LouipÂaoe se sépftce d^ l'jUniQp atoéricaine. 

27. — M. Caussidière, préfet de police en 1848, meurt à 
P^fis, 

Sfc^. — jJn ayertîssegieat eç^t ^ftoné âyu Courrier 4^ Di- 
manche, — M. Grégory Ganesco, son rédacteur en eUef, est 
^pql^é de f r*npe. 

FÉVRIER i«^ — |Le.^éjj4J yote, à la majorité de 122 yoix 
contre 2, le projet de sénatus-consulte soumis le %% janvii^ 
^ ^ d^béraMp^s. 

Organisation nouvelle de la réserve de Tarmée fjrail- 

6«i?ç. 

2. — Le prince de Monaco fait cession à la France A^ 

c^ji^p^unes de )lenton et de Roquebrune. 

3. — Décret réglant le mode de disctissiop de Tadresse 
4^s l^ Chambres françaises. 

4. — Ouverture de la session- législative en France, 
Hjort du paréc^;^} Bosquet. 

8. — M. Davis est élu président des six États séparés de 
rApi4Fique, k savoi^r : la Carpline du sud, la Géorgie, la Flo- 
fi^, rAlabama, le Sljssissipi et la Louisiane. 

13. — Capitulation de Gaëte. — La torvelte française la 
Jjfouetie CQ^dpit le roi Fr^pçojis II et la reine à Rome. 

15. — W"*" PU^iïbfitb Paterson* ei. M. Jiérômç Bopaparte, 
son fils, présenten,t jlupmb diemand^e à flj^ de compte, liquidation 
ejt p^tagp dje la succie^io-n dai prince Jérôme, contre le 
ptTince I^apioléon ; le tribunal civil de la Seine déclare les de- 
mandeurs non-rccevables et les condamne a,ux dépens. 



244 

16. — Une brochure anonyme (depuis allribuée à M. de la 
Guéronnière) parait à Paris sous le titre : La France, Rome 
et r Italie. 

17. — M. Mirés, banquier à Paris, est mis en état d'arres- 
tation. 

20. — Mort de M. Scribe. 

25. — Les Français, au nombre de 3,000, enlèvent le 
camp de Ki-Hoa (Cochinchine). 

Le Corps législatif annule Télection de M. Dabeaux. 

26. — La nouvelle Constitution de Tempire d*Autriche est 
promulguée. 

27. — Des troubles graves ont lieu à Varsovie. 

28. — Mgr Pie, évêque de Poitiers, est déféré au Conseil 
d'Etat pour la publication d'un mandement. 

MARS 2. — Une démonstration imposante a lieu à Var- 
sovie, à l'occasion des funérailles des victimes des derniers 
troubles. 

4. — M. Delangle, ministre de la justice, adresse à l'Em- 
pereur un rapport au sujet du procès Mirés. 

7. — Le Sénat vote l'adresse qui est présentée le lendemain 
à l'Empereur. 

11. — M. Blanqui est arrêté sous l'inculpation de société 
secrète. 

13. — Le général Cialdini obtient la reddition de la cita- 
delle de Messine. 

14. — La Chambre des députés de Turin confère à Victor- 
EmmanueMe titre de roi d'Italie, 

16. — Mort de la duchesse de Kent, mère de la reine d'An- 
gleterre. 

17. — Promulgation de l'ukase émancipant les paysans 
russes. 

18. — Le Pape prononce, en consistoire secret, une allo- 
cution importante dans laquelle il s'élève contre la prétendue 
civilisation des adversaires de l'Église. 

19. — Les plénipotentiaires signent à Paris une conven- 
tion qui prolonge de trois mois, c'est-à-dire jusqu'au 5 juin, 
la durée de l'occupation française en Syrie. 

20. — La ville de Mendo'za (république argentine) est dé- 
truite par un tremblement de terre. — Le nombre des victimes 
est évalué à 10,009. 



2iS 

22. — Le Corps législatif vote l'adresse en réponse au dis- 
cours d'ouverture ; la présentation à TEmpereur a lieu le 
lendemain. 

30. — Un décret supprime le mandement de Tévôque de 
Poitiers en déclarant qu'il y a abus. 

Le gouvernement britannique reconnaît le royaume dltalie. 

AVRIL 2. — Translation du cercueil de Napoléon P' de la 
chapelle Saint-Jérôme dans le tombeau construit sous le 
dôme des Invalides. 

5. — De nouvelles manifestations ont lieu à Varsovie; le 
gouvernement dissout la société agronomique. 

8. — Une manifestation plus grave que les précédentes a 
lieu à Varsovie; la troupe charge et fusille la foule désar- 
mée. 

9. — Le Moniteur publie une circulaire par laquelle le 
Ministre de la justice recommande aux procureurs généraux 
Tapplication des articles 201 et 204 du Code pénal à tout 
ministre du culte qui critiquerait publiquement les actes de 
Tautorité. 

10.. — Prise de la citadelle de Mytho (Cochinchine) par les 
troupes françaises. 

13. — Saisie d'une brochure intitulée : Lettre sur l'his- 
toire de France, adressée au prince Napoléon par le duc 
d'Aumale. 

Décret et arrêté sur la décentralisation administrative. 

MAI 1 «'. — Le gouvernement français signe un traité de 
commerce avec la Belgique. 

6. — Ouverture de l'exposition des beaux-arts à Paris. 

4. — Le tribunal de police correctionnelle de la Seine con- 
damne M. Dumineray, éditeur de la Lettre sur l'histoire de 
France, à un an de prison et 5,00* fr. d'amende; et M. Beau, 
imprimeur, à six mois de prison et 5,000 fr. d'amende. 

8. — Le comte Ladislas Teleki, chef du parti hongrois, se 
suicide. 

13. — M. le Ministre de l'intérieur invite les préfets à sur- 
veiller toutes tentatives de publication qui seraient faites au 
nom d% personnes bannies ou exilées du territoire. 

19. — La reine d'Espagne signe le décret qui annexe la 
république dominicaine à l'Espagne. 



246 

38. — L'assemblée générale des francs-maçons se réitnit 
à Paris pour procéder à l'élection d'un grand-maître. Le 
prince Napoléon est élu en remplacement du prince Murât. 

24. — Un arrêté du ministre de Tlntérieur retire les bre- 
vets de MM. Beau et Dumineray, le premier imprimeur, le 
second éditeur de la Lettre siir l'histoire de France. 

Un arrêté du préfet de police interdit les réunions des 
francs-rtiaçons et renvoie l'assemblée au mois d'octobre. 

29. — Lé Corps législatif vote l'abrogation de l'article du 
décret du M février 4852, qui prononce la suppt'essioUi d'ttn 
journal âptës deux coifdaiiilnations. 

JUÏN 2. — Le corps expéditionnaire français en Syrie 
opère son embarquement. 

6. — Mort de M. de Cavour. 

7. — Saisie d'ùà ouvrage àufog^aphîé intitulé : Vms iur 
le gouvernement de la France, par M. de Brôglie. 

9. — La conférence réunie à Constantinople décide que le 
chef du Liban sera choisi pafmi les chrétiens, qu'il sera nom- 
mé pour trois ans et révocable seulement par les puissances 
réunies. 

11. — M. Auguste Blanqui est condamné à quatre ans de 
prison pour délit de société secrète ; trois'autres personnes 
sont comprises dans le même jugement. 

15. — Renouvellement partiel des conseils généraux de 
France. 

22. — Un terrible incendie a lieu à Londres et eanse une 
perte de cent millions. 

Un terrible ouragan ravage plusieurs départements du 
centre et du midi. 

25. — La France reconnaît le roi d'Italie. 

Mort du sultan Abdul-Medjid; le sultan Abdul-Aziz^ son 
frère, lui succède. 

27. — Clôture de la session du Corps législatif* 
Réception, par Napoléon III, de l'ambassade siamoise. 

28. — Ordonnance de non-liéu rendue eii faveur de M. de 
Broglië^ à propos des Vues sur le gouvernement de la 
France, 

29. — Clôture de là session du Sénat. 
Tentative insurrectionnelle de Loja (Espagne). 



247 

3(k — L'empefeufT d'Atrtrichê refitse de fôeevoi* Tadi^fese 
de la diète hongroise. 
Giôtore de Tex^sitièn des beaux-arts à Paris. 
Apparitiofi d'iiâe brillaûte cdmète. 

JUILLET i^, "— Xim convention est signée avec TAng^le- 
tenre pour régler rimrBaigration des travailleurs indiens dans 
les colonies françaises. 

4. — Un . décret autorise rémission des 300,000 obliga- 
tions treatenaires destinées à couvrir la dépense qu'exigeront 
les nouvelles voies ferrées. 

5. — Les merotbres de la légation anglaise au Japon sont 
assaillis par une bande d'assassins ; plusieurs d'ei^tre eux 
reçoivent de graves bless&res. 

6. — L'insurrection deLoja (Espagne) est comprinaée. 

44 . — Un jugefloient condamne M. Mires, banquier^ à cinq 
ans de prison et 3,000 fr. d'amende. 

42. — Le général Mac-Glellan, commandant Tarmée dés 
Etats du nord (Amérique), bat l'armée du sud dans une^im- 
portante rencontre. — Cette bataille prend le nom de Btills- 
Run. 

14. — Un jeune homme de 24 ans, du nom de Becker, est 
arrêté à Bade au moment où il venait de tirer un coup de pis- 
tolet sur le roi j&uillaume de Prusse. 

24 . — Les troupes des Etats du sud (Amérique) rempor- 
tent Une importante victoire sur l'armée du nord. — La ba- 
taille prend le nom de Manassio-Junction. 

23. — Une importante manifestation a lieu à Varsovie à 
l'occasion d'un service célébré pour le repos de l'âme du 
prince Czartoryski. 

34 . — Le Pays publie «ne note oii il es^t parlé d'un con- 
flit et d'une altercation très grave qui a éclaté entre le géné- 
ral de Goyon et H. de Mérode, à propos d'dne rixe entre un 
soldat français et un soldat romain. 

AOUT 2. — Mort du R. P. Ventura. 

6. — Arrivée à Saint-Cioud du roi Charles XV de Suède. 
Ouverture du Parlement anglais. 

43. — Inauguration solennelle du boulevard Malesherbes 
à Paris. 



248 

14. — Un décret impérial augmente les cadres lie la 
marine. 

Une bande de Mexicains parcourt les rues de Mexico aux 
cris de : Mort aux étrangers t — Un individu tire sur le mi- 
nistre de France. 

16. — M. Fabiani, rédacteur de Y Observateur eorse, est 
arrêté à la suite de la publication d'un article ou le procureur 
général avait cru voir une offense personnelle. 

18. — Par une lettre datée de Châlons, rEmp.ereur donne 
ordre au Ministre de l'intérieur qu'il soit affecté une alloca- 
tion de 25 millions pour rachèvement des chemins vicinaux. 

Un conflit a lieu à Ville-le-Grand entre les autorités fran- 
çaises et suisses. 

21. — La Diète de Pesth (Hongrie), apprenant que l'Em- 
pereur a décidé sa dissolution à propos du conflit survenu 
à l'occasion de l'adresse, décide que sa dissolution est illé- 
gale. 

Une tentative de débarquement d'une troupe de partisans 
des Bourbons a lieu près Ascoli (Naples). 

22. — Un rescrit royal dissout la Diète de Hongrie. 

23. — Le Moniteur publie une circulaire ministérielle qui 
décide que dorénavant les rapports des préfets aux Conseils 
généraux devront être adressés à leurs membres huit jours 
avant l'ouverture de la session. 

Le baron Yidil est condamné à un an d'emprisonnement 
par la cour criminelle de Londres^ pour blessures faites à son 
fils. 

24. — M. Ricasoli adresse à toutes les cours une circu- 
laire dans laquelle il expose la situation des provinces napo- 
litaines. 

25. — Vingt-deux personnes périssent dans un accident 
arrivé sur le chemin de fer de Londres à Brighton. 

26. — Le tribunal de Bastia condamne M. Fabiani, rédac- 
teur de l'Observateur, à trois mois dé prison. 

27. — Les Conseils généraux se réunissent dans tous les 
départements de l'Empire ; la plupart signent une adresse à 
propos de Tallocation de 25 millions affectée à l'achèvement 
des chemins vicinaux. 

* 

SEPTEMBRE 2. — Un conflit a lieu entre un détachement 



n9 

des troupes piémonlaises et les gendarmes pontificaux sur la 
frontière napolitaine. 

13. — Le vaisseau monstre Great-Estem essuie une vio- 
lente tempête dans la merdlrlande; il rentre en Angleterre 
dans le plus triste état, n'ayant échappé au naufrage qu'à 
grand*peine. 

17. — Le général Borghès, se disant commandant en chef 
pour François II, appelle les Calabrais aux armes et tient la 
campagne avec une petite troupe. 

Les unionistes gagnent sur les séparatistes la bataille de 
Lexinton (Amérique du liord). 

18. — Un jeune homme d'Athènes, du nom de Dousios, 
attente à la vie de la reine de Grèce. 

19. — Ouverture, à Bordeaux, de la 28« session du Con- 
grès de France. 

22. — Publication au Moniteur du rapport de la commis- 
sion chargée de juger le concours ouvert entre tous les insti- 
tuteurs, sur un mémoire concernant les besoins de Tinstruc- 
tion primaire. 

23. — Oscar Becker est condamné, par le jury de Bruçh- 
sal, à vingt années de détention, pour tentative de meurtre 
sur la personne du roi de Prusse. 

26. — Un accident a lieu sur le chemin de fer du nord ; 
cinq personnes sont tuées sur le coup. 

Apparition, à Turin, d'une brochure par laquelle leP.Pas- 
saglia condamne le pouvoir temporel. 

30. — Le Pape, en consistoire, prononce une allocution 
dont le mot d'ordre est : « Pas de transaction. » 

OCTOBRE 1". — A la date du 1« octobre, les traités de 
commerce signés avec TAngleterre et la Belgique reçoivent 
leur complète exécution. 

6. — Le roi de Prusse arrive au château de Compiègne, où 
il est reçu par l'Empereur et llmpératrice. — ' Cette visite de- 
vient l'objet des commentaires de la presse européenne. 

9. — M. le contre-amiral Jurien de la Gravière est appelé 
au commandement de la division navale qui doit être en- 
voyée dans le golfe du Mexique pour obtenir satisfaction de 
Tinsulte faite, le 14 août, à la France. 

12. — Le roi des Pays-Bas arrive à Compiègne. 

Cent ouvriers mineurs sont ensevelis dans les mines houil* 



lères de LaH^e (G^ird). --« Après un sauvetage lâtwrieax, trais 
seulement d'entre eux sont retirés vivants. 

44. — Couronnement dn l'ai de Prusse à Kœnisberg. 

L'état de siège est proclamé à Varsovie à la suite des ma- 
nife^tatians populaires. 

15. — La cour d'assises de la Seine condamne, parcôntu- 
tb9[e%r à 1» peine de mort, le sieur Jud, dcelaré coupable d'as- 
s^srtïât lur la personne de M.'k eonâéiller Poinsot, 

16. — Une circulaire ministérielle enjoint aux préfets de 
diss<yikdre le comité supérieur et les comités praviaeiaux de 
la société de Saint Vincent-de-Paul. 

La Revue des Beu^-Mondes est frappée d'un avertissement 
pour un article de M. Eugénie Forcade sur la polîticfut fioan-^ 
cièré du gouvernem^ent. 

21 . — Les mesures de rigueur redoublent à Varsovie. Des 
citoyeiifs ayant été arrêtés dans la cathédrale, t'ad^ministra- 
tian du diocèse proteste et déclare que toutes les églises de 
la ville l'esteront provisoirement fermées. 

28. — Un nouveau conflit éclate entre la Suisse et la 
France à propos de l'occupation momentanée du hameau de 
la CressoDi^ière par les soldats français. 

31 . — La France, l'Angleterre et l'Espagne signent à Lon- 
dres une convention destinée à assurer une action commune 
pour exiger du Mexique satisfaction due à leurs griefs. 

'^ La fin dtt odois d'octobre est signalée en Russie par 
des désordres qui éclatent simultanément dans les Univer- 
sités ; H troupe réussit à comprimer les désordres. 

NOVEMBRE 8. — Le vaisseau de guerre américain le San- 
, Jàeehto (des Etals du Iforâ], rencontre en mer le vapeur 
anglais le Trent; le capitaine du San-Jacento force le 
vapeur de lui livrer MM. Slidell et Mason, ministres des 
Etats du Sud près la eoûr d'Angleterre. La conduite du San- 
Jaoenio cause une vive indignation en Angleterre. D'un autre 
côté, la ville de New-York illumine. 

9» -*^ Saisie du Courrier du Dimanche contenant un ar- 
ticle de M. Pelletan, intitulé : La liberté comme en Atitriche. 
. H /-^Dôm Pedro, roi de Portugal, succombe aux atteintes 
d'une fièvre maligne, à l'âge de vingt-quatre ans. 

14. — Publication^ au Moniteur, d'un projet de réforme 
dés finances présenté par M. Fould. M. Fould propose le 



261 

vote du budfei par chapitres, et Tabandon dû droit d'onTi^ti^ 
des crédits extraordinaires. Le Moniteur publie en mente 
temps une l<^ttre par laquelle l'Empereur charge M. Fould du 
portefeuille des finances. 

t5. — M. Jefferson Davis est élu président des Etats 
confédérés. 

17. — L*administrÉtc«r du dtocèsfe de Varsovie est arrêté; 
le clergé se refuse à élire un nouveau dignitaire* 

20. — M. RicasoK, chef du cabinet de Turin, dépose snir 
le bureau de la chambre le projet qu'il avait formulé dans le 
bet d'arrivel* à ira arrangement avec le Sâint-Sifegé. 

21 . — Mort du P. Lacordaire à Sorrèze. 

25. — Distribution à la Sorbonne des récorapen^s accor- 
dées aux membres d^s sociétés bavantes de province. 

28. -^ La cour d'assises d'Athènes condamne l'assassin 
Dousios à la peine de mort. 

29. — ^ Par suite d'un conflit stirvenu entre l'Italie et l'Es- 
pagne, à propos des archives des consulats, le baron Teco, 
ambassadeur du roi dltaiie, quitte Madrid. 

30. — La Cour impériale de Paris condamne M. le marquis 
de Fiers, conseiller référendaire de 1'« classe à la Cour des 
Comptes, à 2 mois d'emprisonneinent et 2,000 d'amende^ en 
vertu de l'article 2 de la loi de sûreté générale, punissamt les 
manœuvres et intelligences à l'étranger. 

DÉCEMBRE 1 . — L'Enopereur rend un décret qui ordonna 
la suppression du droit d'entrée à la Bourse de P^ris. 

— Le cabinet britanique adresse une demande de satis- 
faction au gouvernement fédéral à propos de la conduite du 
San-Jacento. 

— Un décret porte qu'à Tavenir aucun décret ayant pour 
but d'autoriser ou d'ordonner des travaux, ou des mesures 
quelconques pouvant avoir pour efi'et d'ajouter aux charges du 
budget, ne sera soumis à la signature de TEmpereur qu'ac- 
compagné de l'avis du ministre des finances. 

2. — Le Sénat se réunit pour la discussion et l'adoption du 
projet de sénatus-consulte ayant pour but de sanctionner les 
réformes financières annoncées dans la lettre de l'Empereur 
du 1 4 novembre. 

3. — M. Thouvenel adresse au cabinet de Washington une 
dépêche dans laquelle il juge l'affaire du Trent dans un sens 



25f 

défavorable à la conduite du capitaine Wilkes du San- 
lacent 0, 

8. — Une éruption du Vésuve détruit la ville de Torre del 
Greco. 

10. — Le Journal des Débais annonce que Tadministra- 
teur du diocèse de Varsovie, vieillard âgé de 78 ans, est 
condamné à dix ans.de déportation en Sibérie. 

— VAmi de la Religion est frappé d'un avertissement 
pour un article intitulé : Premier pas de la Russie vers la 
responsabilité ministérielle, 

11 — Une immense panique, bientôt suivie de troubles, 
éclate à Constantinople. 

14. — Le prince Albert, époux de la reine Victoria d'Angle- 
terre, succombe à l'âge de 42 ans. 

— M. V. de Laprade, professeur à la faculté de Lyon, est 
révoqué à la suite de la publication d'une pièce de vers 
intitulée : Les Muses d'Etat^ dans le Correspondant. 

— Un avertissement est donné au Correspondant. 

17. — M. le comte de Pourtalès, ambassadeur de Prusse à 
Paris, meurt subitement. 

20. — Le tribunal de la Seine condamne M. Eugène 
Pelletan à trois mois de prison, pour son article intitulé : La 
Liberté comme en Autriche. 

24. — Un premier avertissement est donné au Journal des 
Débats pour un article de M. Saint-Marc-Girardin, à propos 
de la discussion à laquelle s'est livré le Sénat. 



FAITS DÉPARTEMENTAUX. 



f860. — DÉCEMBRE 23. — M. Richertest chargé d'orga- 
niser et de diriger l'enseignement de la musique dans les 
communes du département. 

29. — M. Théophile Vincent est nommé commissaire 
spécial de police des chemins de fer« à la gare de Montereau. 

29. — M. Dumesnil est nommé receveur d'enregistrement 
à Pont-sur-Yonne. 

31. — M. Dreyfus, commis d'inspection des postes du 
déparlement, est promu à la 3« classe. 

1861. — Janvier 7. ^- Mort de M. Tambour, ancien 
banquier, ancien juge au tribunal de commerce, ancien adjoint 
au Maire d'Âuxerre. 

12. — Des élections ont lieu pour le renouvellement des 
membres du tribunal de commerce de Tarrondissement 
d'Auxerre ; sont élus : président, M. Lsiurent-Lesseré, réélu ; 
juges, MM. Mérat, Truffot et Legueux; juges-suppléants, 
MM. Bardou-iraillard^ réélu, Challe et Chailley. 

14. — Par décret impérial de ce jour, la Société des 
Sciences historiques et naturelles de l'Yonne est déclarée 
établissement d'utilité publique. 

— Des études sont commencées en vue de l'établissement 
d'un embranchement d'Auxerre à Avallon. 

— M. Larréguy de Civrieux, sous-préfet de l'arrondisse- 
ment de Louhans, est nommé sous-préfet de l'arrondissement 
de Joigny en remplacement de M. de Casablanca, nommé 
sous-préfet de l'arrondissement d'Amberl (Puy-de-Dôme). 

— M. Garnier, receveur des contributions indirectes à 
Llsle, est élevé à la première classe. 

19. — M. Desnoyers, faisant fonctions d'ingénieur ordi- 
naire à Avallon, est chargé, sous les ordres de M. Boucau- 



354 

mont, ingénieur en chef, des études du chemin de fer 
d'Auxerre à A vallon. 

20. — Mort de M. Hugues Monteix, ancien adjoint au 
maire d'Auxerre, ancien membre du tribunal de commerce. 

28. — La nouvelle de la mort de M. le comte Léon de 
Bastard, mort &n Chine, arrive d^Qs 1^ départeiuent et y cause 
un deuil universel. 

29. — ^ Des décrets autorisent la Congrégation des Sœurs 
de Ligny \ fonder u,n établissement k Mézilles, et la Congré- 
gation des filles de Saint-Vincent de Paul à fonder un éta- 
blissement à Gigny. 

— M. te vicomte de Montferrier, m.embre du conseil de 
préfecture de la Drame, est nommé sous-préfet de Tonnerre 
en remplacement de M. le baron Fabvier, appelé au séeréta- 
riai général de la Haute-Yieone. 

— MM. Labillois, commis des cootributions indirectes à 
Sens, et Bichebourg, commis principal à Noyers, sont cem- 
placés par MM. Boubée et Yalen, venant l'un de fitevecs, et 
l'autre de Troyes. 

31 . — M. de Valicourt, garde général stagiaire des eaux 
et forêts à Villiers-Cotierets, est nommé garde général à 
Arces. 

FÉvBîER î, — Un décfet impérial déclare d'utilité pu- 
blique la construction dans la ville d'Auxerre d^un palais de 
justice. 

5. — ^ Exécution sur la place publique d'Auxerre de La^lt, 
condamné par la cour d'assises de l'Yonne pour infanticide. 

40. — M. Bénard-Genty est élu président du tribunal de 
commerce de l'arrondissement de Joigny, M. Mersier fils, juge, 
et M. Emery fils, juge suppléant. 

19. — VIndicateur de Sens est tranformé en journal po- 
litique. 

20. — Clôture de la chasse dans le département. 

25. — Mort de Mi Arrault, ingénieur des mines, chevalier 
de la Légion d'Honneur, menibre du Conseil général de 
JTonne, inaire de Toucy. 

28. — MM. Loichem<>i çl Didier sont nommés surnumé- 
raires des contributions iiadirectes à Auxerre en reokplaca- 
ment de MM. Martin et Trouslard. 

2Î. — Tirage au sort de ta cla^e 4860. 



966 

Mars 4. -^ Un gravie skiislne eomt»ercial éclate à S^s, 
M. Houehoux, banquier^ ^usp^nd ses paiements^ avec un pas- 
sif de i ,200 mille francs. 

M. Henei-Bdo^Mftfie Maft^oeau des Ohesp^, ils ^^U. le 
baron Martineau des Chesnez, maire d'Auxerre, est pronm^n 
grade de capitaine de vaisseau. 

9. — Le banquet annuel des Anciens élèves du oeUège 
d'Auxerre a lieu à Paris, à I*ihôtel du Louvre, sou^s la pré^ 
sideace de M. SaHé, avocat gâiéral k la cour impéiriale. 

Apparition d'une magnifique aurore boréale dtan^ k/diirecr 
tiûn du Nor>d*£st. 

H. fioBstchy es|; nommé avoué à Joiguy fin remplaeenneot de 
M. Couturat. 

4'L — ûttVierturÊ de la premiène &esskui itrimest^ielle des 
assises de TYonne, sous la présidence de M. le aooseiilepr 
Metxinger. 

16. — M. Desmolins est nommé notaire à Avallon en rem- 
placement de M. fieno|[ent. 



Avril 3. — Le cprps législatif ^dopte Je projet de loimr 
torisant la yillp d'iuK^rrie à contra,cter m efQprjint d^ iOO 
mille francs poiur les travaux de pay^e. 

M. le comte Michel, préfiet de ÏJmw* peiaaautjB avec 
M. Chadeniet, préfet de 1^ Charente. 

9. — Miprt de M. Messein, cbev^Jiçr Ae h Légion d'floiuieur, 
ancien directeur des contributions dîrect^^ d^ ITionne. 

17. — Un décret déclare d'utilité publique leg travam ni- 
cessa,ir^s pour assurer une Aavigation njontinue -sur J*ïônne 
entre Lanoche el Montereau. 

24. — W. Jaiudin, procurejar impérijal Ji,iB;Uffec^ fè^t^cmmé 
procureur impérial à Sens en rempiaee^aent de M^ Gilh^l- 
Boncber, noqaméà Meaux. 

— M. Garrel, commis principal de 4 ''^iclas^^a au ministère 4^6 
la guerre, est nommé percepteur à Tonnierre, en remplacement 
de M. Le Maistre. 

25. — MM. Fourié et Dallery ^nt noi^mé^ commis de S** 
classe des contributions indirjBctes à Tonnerrie i^t à Aj^aJJon. 
M. Cloutier, commis à cheval à cheval à Courson, passe à 
yiUe».euye-rArchôyiêqn.e en reinptaeement de M. Céry qui lui 
succède à Courson. 



256 

29. — Le Conseil de révision commence ses opérations. 
li. Chadenet s'installe à la préfecture de ITonne et reçoit 

les fonctionnaires de tous ordres. 

La gelée frappe une grande partie des vignobles du dépar- 
tement. 

Mai 43. — La commission d'enquête du chemin de fer 
d'Auxerre à Nevers et à Avallon, se réunit à rhôtel de la pré- 
fecture; elle déclare que la construction de cette voie est d'uti- 
lité publique. 

1 6. — Mort de M. Villlers, receveur de l'hospice d'Auxerre, 
membre de la Société des Sciences historiques et naturelles 
deTYonne. 

M. Sagette est nommé notaire à La Ferté-Loupière en rem- 
placement de M. Thomas. 

30. — Pose de la première pierre du pont de Prégilbert. 

Juin 4*'. — M. Auguste Puissant est nommé receveur de 
l'hospice, en remplacement de M. Villiers. 

6. — M. Jacquesson est nommé greflBer de la justice de 
paix de Pont-sur-Yonne, en remplacement de M, Patris. 

10. — Ouverture de la 2« session trimestrielle des assises 
de l'Yonne, sous la présidence de M. le conseiller Flandin. 

1 5 et 1 6. — Elections pour le renouvellement des membres 
du Conseil général et des Conseils d*arrondissement. 

M. Marchand est nommé commis des contributions indi- 
rectes à Soignies, en remplacement de M. Pages; M. Reysset 
à Tonnerre, en remplacement de M. Desombres ; et M. Gaume, 
surnuméraire à Tonnerre, en remplacement de M. Chabre. 

22. — Un orage effroyable exerce les plus grands ravages 
dans le département sur une étendue de 30 à 40 lieues. — Des 
communes ont été dévastées. 

25. — Le Corps législatif autorise le ministre des travaux 
publics à entreprendre la construction du chemin de fer 
d'Auxerre à la ligne de Nevers à Chagny, par Clamecy. 

29. --Un décret autorise rétablissement d'une caisse 
d'épargne à Saint-Florentin. 

Apparition d'une magnifique comète. 

Juillet 3. — Une loi érige en commune le hameau de 
Saint-Sérotin. 



10. — M. de Saehy est nommé inspecteur des lignes télé-" 
graphiques, avec résidence à Auxerre. 

11 . — M. Paul Cottet est nommé chef de station télégra- 
phique à Sens. 

13. — M. le docteur Poret, directeur-médecin de Tasile de 
Rennes, est nommé directeur-médecin de Tasile de rionnCi 
à Auxerre, en i^emplacement de M. Renaudin, appelé à 
Dijon. ^ 

14. — M. Prosper Mosniei* est nommé huissier à Auxerre, 
en remplacement de M. Auguste Puissant. 

15. — M. Pagard d'Hermansard est nommé directeur de 
Tenregistrement et des domaines à Auxerre, en remplacement 
de M. Coyn, admis, sur sa demande, à faire valoir ses droits 
à la retraite. 

1 9, 20 et 21 . — De grandes fêtes ont lieu à Sens à l'occa- 
sion de rinauguration de la statue élevée dans cette ville à 
la mémoire du célèbre chimiste Thénard. 

27 et 28. — La Société centrale d'agriculture de TYonne, 
réunie aux Comices de Tarrondissement d'Auxerre et du can- 
ton de Chablis, tient son^ concours annuel à Auxerre* Cette 
solennité attire à Auxerre une très grande affluence; le con- 
cours a été très remarquable à tous les points de vue. 

Août 2. — M. Goulet est nommé percepteur d*Appoigny 
en remplacement de H. Chàrtre appelé à la perception de 
Theil. 

5. — Un décret compose ainsi le bureau du Conseil géné- 
ral de TYonne: Président, M. Larabit, sénateur; Yice-Prési- 
dents, MSi. le baron Martineau des Chesnez et le !comte 
d'Ornano; Secrétaires : MM. Camille Doucet et Brincard. 

7. — Le projet de restauration du clocher de l'église 
Saint-Eusèbe d'Auxerre est approuvé par le Ministre d'Etat. 

8. — Distribution des prix du Lycée de Sens. 

9. — M. Larabit, sénateur, est promu à la dignité de 
grand-officier de la Légion-d'Honneur. 

M. Quantin, archiviste de l'Yonne, Yice-Président de la 
Société des Sciences de ce département, obtient de l'Acadé- 
démie des inscriptions et belles-lettres, dans le concours our 
vert pour les meilleurs ouvrages sur les antiquités de France^ 



258 

lâ 2« médaille d'or pour son deuxième volume du Cartulaire 
général de r Yonne. 

12. --^ Distribution des prix du collège d'Auxerre. 

13. — M. Couturat, membre du Conseil général et maire 
de Joigny est nommé membre du Conseil départemental 
d'instruction publique en remplacement de M. Arraull décédé. 

45. — M. Chadenet, Préfet de TYonne, est promu au 
grade d'officier de la Légion-d'Honneur. 

Sont nommés chevaliers de l'Ordre, MM. Charié, juge, 
Larréguy de Civrieux, Sous-Préfet de Joigny et Dourneau, 
juge de paix du canton de Seignelay. 

19. — La 3® session trimestrielle des assises de l'Yonne 
s'ouvre sous la présidence de M. le conseiller Le Gorrec. 

22. — Driesler, contrôleur des contributions directes à 
Joigny, est remplacé par M. Perlongue, venant de Chartres. 

26. — Ouverture de la session du Conseil général sous la 
présidence de M. le sénateur Larabit. 

Le Conseil général décide que les proçès-verbaux de ses 
séances seront mises à la disposition des rédacteurs des 
journaux du département, après la clôture de la session. 

Septembre 2. —Le 89® de ligne, venant de Poitiers, rem- 
place à Auxerre le 56® désigné pour la garnison de Phas- 
bourg. 

8. — Mort à Amiens de M. -Boulangé, inspecteur des do- 
maines, auparavant vérificateur à Auxerre. 

8 et 9. — Grand concours d'orphéons et de musique 
d'harmonie à Tonnerre. 

9. — M. Louvet est nommé commissaire de police à Sens 
en remplacement de M. Chapelon, et M. Rogemond à Joigny 
en remplacement de M. Louvet. 

15. — La ligne télégraphique d'Auxerre à Avallon est ou- 
verte aux dépêches privées. 

— Une nouvelle société d'harmonie se fonde à Auxerre sous 
le titre dé Société Sainte-Cécile. M. Viollet en est le président, 
M. Chalmeau le directeur. 

16. M. Prévost, venant de la Drôme, est nommé receveur 
de l'enregistrement et des domaines à Cerisiers. ' 

16. — Le conseil municipal de Sens décide la créaiioa 



/^ 



259 

d'un cours gratuit de dessin linéaire et d'ornement dans cett^ 
ville. 

14. — M. Bessiron, surnuméraire des contributions indi- 
rectes à Grenoble, est nommé commis de 3® classe à Auxerre. 

M. Bichery est nommé receveur de navigation à Tonnerre, 
et M. Banc à Ravières. 

23. — M. Gallet est nommé notaire à Cerisiers en rempla- 
cement de M. Saux. 

25. — M. Letors de Crécy, receveur de Tenregistrement à 
Montereau, est appelé au bureau de Villeneuve-sur-Yonne. 

27. M. Janin, professeur de mathématiques à Châlons-sur- 
Marne, est nommé principal dii collège d'Avallon en rempla- 
éement de M. Brienon. 

30. — Ouverture des vendanges à Auxerre. 
La récolte est faible en quantité, mais elle sera d'une qua- 
lité exceptionnelle. On lacompai'e à 1846 et même 18H. 

0cT0BBEl®^ — M. Dubois, surnuméraire à Rouen, est 
nommé contrôleur des contributions directes à Avallon en 
remplacement de M. Methivier. 

M. Jacquin, venant de l'Oise, est nommé receveur de 
l'enregistrement à Aillant eja remplacement de M. Pambet. , 

5. — Le conseil municipal de Villeneuve-sur-Yonne décide 
la création dans cette ville d'une caisse d'épargne. 

M. Bouchage, receveur de l'enregistrement à Sergines, passe 
au bureau de Sens, il est remplacé par M. Randonnat, ve- 
nant de l'Isère. 

16. — M. Martin, percepteur à Migé, passe à la perception 
de Villiers-Saint-Benoît. 

20. — M. Cappe est appelé à la sous-intendance militaire 
d' Auxerre, en remplacement de M. Lecarruyer de Beauvais, 
admis à la retraite. 

Novembre 2. — M. Gaillard est nommé percepteur à Migé. 

5. — Fondation d'une caisse de secours des fonctionnaires 
et employés des administrations publiques du département 
en faveur des veuves et orphelins des fonctionnaires et em- 
ployés décédés. 

6. — Mort à Fontainebleau de M. Bertrand, ancien député 



260 

d6 l'Yonne et membre 4u Conseil général de ce département. 
.7. — M. Petilpas, ancien notaire, est nommé suppléant 
de la justice de paix du canton nord de Sens, en remplace- 
ment de M. Qhaullay, démissionnaire. 

25. — Réunion à Paris, à la Sorbonne, sous la prési- 
dence de M.RouIand, ministre de Tinstruction publique, des 
délégués des sociétés savantes de province. M. Quantin ar- 
chiviste de TYonne, obtient ex œquo avec M. Merlet son col- 
lègue d'Eure et Loire, le premier prix des travaux historiques 
pour son ouvrage sur la géographie au paoyen âge des pays 
composant aujourd'hui le département de TYonne. Un prix 
de valeur de 1000 francs lui est décerné et la société Scienti- 
fique de l'Yonne, sous les auspices de laquelle s'est fait le 
travail, reçoit une médaille d'or de 200 fr. 

Un arrêté ministériel autorise le placement dans l'église de 
Maligny d'un marbre funéraire avec une inscription à la mé- 
moire de M. le comte Léon de Bastard d'Estang, secrétaire 
d'ambassade, mort à bord du Duchaya en rade de Hong- 
Kong le â décembre <860 dans sa 38« année. 

29. — Mort de M. Manger, ancien élève du collège d*Au- 
xerre, inspecteur général de Tuniversité. 

La société centrale d'agriculture de TYonne renouvelle son 
bureau. M. le Marquis deClermont-Tonnerre est nommé pré- 
sident. 

DÉCEMBRE 2. — Le confiée agricole de l'arrondissement 
d'Auxerre renouvelle son bureau. M. Rampont-Lechin en est 
élu président. 

8. — Mort de M. Remacle, avocat à Auxerre, membre du 
conseil municipal et du conseil d'administration de l'hospice. 

9. — La quatrième session trimestrielle des assises dç 
l'Yonne s'ouvre sous la présidence de Bl. Adrien de Bontin, 
conseiller à la Cour impériale de Paris. 

11. — Mort de M. Boivin, ancien membre du Conseil mu- 
nicipal d'Auxerre, administrateur de la caisse d'épargne, 
membre de la commission d'extinction de la mendicité et du 
bureau de bienfaisance. ' 

— Un décret convoque le Conseil général de l'Yonne pour 
le 8 janvier 1852, à l'eflet de délibérer sur le projet de coiis- 
triictjon d'un palais de justice à Auxerre. 



S61 

14. — La société d'agriculture de Joigny renouvelle son 
bureau. M.'Précy est réélu président à Funanimité. 

<8-2<. — Des succursales de la caisse d'épargne de Sen^ 
sont établies à Villeneuve-la-Guyard, à Yilleneuve-r Arche- 
vêque et à Chéroy. 

28. — Les notables commerçants de l'arrondissement 
d'Auxerre procèdent an renouvellement des membres sortant 
du tribunal de commerce. Sont élus juges ; MIVI. Yié et Truffot, 
juges suppléants, MM. Rouillé et Challe, ces trois derniers 
réélus. 



2'63 
MESSAGERS ET COMMISSIO?iNAIRES. 



AccoLÂY, Marceaux, lundi et vend. 
Aillant, Mizier, lundi et vend. 
Appoigny, Lorimy, 3 fois par sem. 
Arcy-sur-Cure, tous les 45 jours. 
AvALLON, Marceaux, 3 f. par sem. 
Passou, Lorimy, 2 f. par sem. 
BouNON (Merry-S.), Rigault, 2 fois 

par semaine. 
Branches, Lorimy, 3 f. par sem." 
Brienon, Lorimy, lundi et vend. 
Chablis, Tonnerre, Lorimy, 3 fois 

par semaine. 

id. hôtel de TEpée, 3 f. p. s. 
Charny, Château-Renard et Mon- 

TARGis, Rigault, 3 f. par'semaine. 

Lorimy, 2 fois par semaine. 
Chitry, Victor Barré, r. du Temple, 

2 fois par jour. 
Clamecy, Lorimy et Boudard,'2 fois 

par semaine. 
GouLANGES-LA-ViNEOSE , Lorimy, 3 

fois par semaine. 
ÇouLANGES-s-Y., lundi et Vendredi, 
id. Rigault, 2 f. par sem. 
id. Loury, 1 f. par semaine. 
Grain, Lorimy, 2 fois par semaine. 
Gravant, Lorimy, lundi et vend. 
GouRsoN, Rigault, 2 foisjpar sem. 

id. Lorimy, 3 f. par sem. 
Cruzy, Tissu-Coquibus,[sans époq. 

fixe. 
DoRNECY, Tissu, 2 fois par sem. 
Druyes, Marceaux, lundi et vend. 
Egï,ény, Beauvoir Rigault, 3 fois 

par sem. 
Etais, "Marceau, 3 fois par sem. 
Fleury, Naux,;3 fois par semaine, 

Mizier, lundi et vendredi. 
ÏRANCY, Lorimy, 2 fois par-sem. 

id.- Barré, 2 fols par jour. 
JoiGNY, Lorimy, tous les 2 jours. 
Joux-LA-VïLLÈ, Naux, 1 f.|par sem. 
Lain, Lorimy, 1 fois par sem. 
Leugny, Lorimy, lundi et vendredi. 
Ligny-le-Chatel, Sassey, 1. etven. 



L'Isle-sur-Serein, Tissu-Coquibus. 

sans jour fixe. 
Mailly-le-Chateau, Lorimy, vend. 
Maligny, 2 fois par semaine. 
Mont-St-Sulpice, Lorimy et Naux, 

2 fois par semaine. 
MoNTiGNY, Sassey et Coulbois, lun. 

et vend. 
MiGÉ, Lorimy, 2 fois par semaine. 
Nevers, Loury, tous les f3 jours. 
Noyers, Naux, Schlaquemeurdin, 
sans épo,q. fixe; Régnier, Putois. 
OuANNE, Fièvre, lundi et vendredi. 
OuANNE, Fièvre, lundi et vendredi, 
id. Lorimy, lundi et vendredi. 
PouRRAïN, Jacquet, lundi et vend. 
Saint-Amand, Loury, vendredi. 
Saint-Bris, Victor Barré, rue du 

Temple, 2 fois par jour. 
Saint-Cyr, Giraudon, Jundi, merc. 
et vendredi. 

id. Victor Barré, 2 f . par j . 
Saint-Fargeau, hôtel du Léopard, 

t. les jours ; Jacquet, 3 f. par s. 
Saint-Florentin, hôtel de TEpée. 
Saint-Maurice, Rigault, 1 fois par 

semaine, venant de Paris. 
Saint-Sauveur, Loury, 1 f. par s. 
Seignelay, Boudard et Sassey, t.l.j. 
id. Sassey, hôtel de TEpée, 
tous les jours de 3 à 4» heures. 
Taingy, Bertheau, 2f. par semaine. 
Thury, Lorimy, 1 f. par semaine. 
ToucY, Defert, lun. et vend. 
Troyes, hôtel de l'Epée, mercredi, 
id. Putois, t. les mercredis. 
Trucy-s.-Yonne, Lorimy, vend. 
Varzy, Loury, tous les 15 jours. 
Vermenton, Lorimy, 3 f. par sem. 
id. Léopard, 3 f. par sem. 
Villiers-St-Benoit, Mizier, 3 fois 

par semaine. 
Vincelles, Lorimy, lundi et vend. 
Vincelqttes, Lorimy, id. 



285 
VOITURES PUBLIQUES 

d'auxbrrb aux localités ci-après : 
Aillant^ par Perrigny, Gaerchy et Fleary, tous les joorSy bOtel de la 

Fontaine. Départ à 5 heures du soir. 

Avallon, bureau à la gare du chemin de fer, 4 h. tO m. du nutlin, 

H h. 15 8. -- Départ d'Âvallon, 5 h. m., i h. s,, 5 h. 20 s. 

ChabUs^ Hôtel du Uopard^ 5 h. Ju soir. 

ChdteauChinon^ départ d'Auxerre 4 h. du m. — Départ de Cbâ- 
teau-ChiooD, 10 h. du matin. 

Chdtel-Cenmr^ Hôtel du Léopard, 3 h. du foîr. 

Clameey^ bureau à la gare, départ d'Auxerre, 12 h 15 du s. 5 h. s. 

— Départ de Clamecj, 6 h. m. , 1 h. s. 

La Charité^ Correspondance avec Nevers, bureau à la gare, départ 
d'Auxerre, 12 h. 15 s. — Départ delà Charité, 7 h. m. et c&iex Loury, 
rue Bourneil, tous les 10 jours. 

Chdtillon-eH'BazoiSy bureau à la gare, départ d*Auxerre, 11 h. 50 s. 

— Départ de Châtillon-en-Bazois, 9 h. s. 

Cosne, bureau à la gare, départ d'Auxerre, 5 h. s. — Départ de 
Cosne, 5 h. m. 

Netert^ passant par Clamecy, bureau à la gare, départ d'Auxerre, 
Il h. 50 s» —- Départ de Nevers, 7 h. s. 

ParxB^ Hôtel du Léopard, bureau des Messageries impériales. 

Saint-Bris^ Voitures des dépêches , deux fois par jour, Victor Barré, 
vue du Temple. 

Saint'Sauveur^ par Leugny, hôtel de la Fontaine. Départ à 5 h. 1/2 
du soir. 

Saint-Fargeau^ Correspondance avec Orléans par Toucy, Briare et 
Gien. Dépêches, t h. du matin, Barré. 

Saint-Florentin, Hôtel de TEpée, départ : 4 h. l/i du soir. 

Seignelay et Coulanges-lorVineuse, A Tbôtel de la Bouteille^ rue du 
Pont, service des dépêches, 4 h. 1/5 dn soir, Boudard, hôtel De la Cote- 
d'Or, 4 h, 1/9 du s. 

Tonnerre, Voiture David, 7 h. 1/4 matin Correspondance avec 
<^hàtillon et Troyes. 



266 

ïoucy, Tous les jours, bôlel de L'Epée, ^ h. du soir, correspondant 
avec Saint-Sauveur, 

TroyeB, Correspondance avec Chaumont et la Lorraine, passant, 
par Chablis, Tonnerre (correspondance avec Châlillon-sur-Seine), et 
Ervy, départ toM$ les jours, à 7 h. 1/â du soir, hôtel du Léopard. 

Ver/nenton, Hôtel du Léopard, entreprise M.frtin, à là h. et à S h. 
du soir. 



CHEMIN DE FER DE PARIS A LYON. 

EMBRANCHEMENT d'âUXERRE A LAROCHE. 

Service d'hiver. 

Trains de départ d'Âuxerre : — 8 h. 30 m. du matin, iOh. 20 m. 
du mat., 2 h. 40 du soir, 4 h. 40 du soir, 10 h SO du soir. 

Trains d'arrivée à Auxerre : — 2 h. 38 m. du malin, 8 h. 20 
m. du mat., midi 1/4 du soir, 5 h. 7 du soir, 6 h. 88 du soir. 

[Bureau^ rue du Temple), — Départ du bureau, 3/4 d'heure avant 
chaque départ de traiù. 

Pour ce qui concerne le personnel et les autres détails relatifs au 
service (voir p. 42^). 

ENTREPRISE GÉNÉRALE DES COCHES 

DE LA HAUTE- SEINE, DE l'YONNE ET DES CANAUX AFFLUENTS. 

Bureaux : Quai Bourbon, à Auxerre; 
et, a Paris, port Saintr-Bernard et port de Bercy, ûB. 

M. AuG. JossiGR, propriétaire de l'Entreprise générale des Coches. 

Deux départs par semaine de Paris et d'Auxerre, le mercredi et le 
dimanche. 

Les marchandises doivent être rendues sur les ports, au plus tard, la 
veille de chaque départ. , 

Transports spéciaux de Paris à Dijon, Gfadions, Lyon, Marseille, et 
vice versa. 

Service direct de Troyes à Paris et de Paris à Troyfs, avec corres- 
pondance sur Auxerre 



TABLE ALPHABETIQUE 

DES DEUX PREMIÈRES PARTIES DE l'aNiNUAIRE. 



)tages. 
A 

Abattoir d*Auxerre 102 

Académie de Dijon 93 

Adjoints aux maires 69 

Administration civile 49 
Administration ecdé- 

siakique 85 

Administ. financière 104 

Adminîsl. do la justice 86 

Administ. militaire ICI 
Administ. municipales 
des principales villes 

du déparlement 78 

Administ. des postes iià 
Administ. des lignes 

télégraphiques 15^2 
Agenda municipal 17 
Algérie 48 
Aliénés (asile dép. des) 80 
Ambassadeurs 30 
Archevêques et évêques 42 
Architectesjdépartem. 80 
Archifec.des mon. hi.st. 131 
Archives de l'Yonne r>:{ 
Armée. Etat-msj.jîénéral 48 
Assistance judiciaire (bu- 
reaux d'} 94 
Association des demoisel- 
les économes, à J^ens 141 
Association des anciens 
élèves du collège 
d'Auxerre 14 1 
— du collège de Sens. 141 
Atelier de charité 139 

aS j V- Tnbunaui. 

B 

Bâtiments civils 72 

Conseil départemental 80 
Bibliothèques publiques 130 
Bureaux de la préfecture 49 
— de postes 110 

-r de bienfaisance 138 

C 

Caisses d'épargnes 138 

Cadastre 105 

Cabinet de M. le Préfet |[ 49 

Calendrier ' 5 

CanalMe ' Bourgogne 124 

— du Nivernais 123 
Chambres consultatives 



des arts et manufac- 
tures à Sens 137 
'— d'agriculture 134 
Chapitre diocésain 85 
Changements survenus 

depuis le tirage 144 

Chefs-lieux de préfec- 
ture 45 
Chemin de fer 121 
Chemins vicin. (serv. des) 125 
— (nomenclature et 

itinéraire des) 126 

Circonscrip. académiq. 47 
Comices agricoles 159 

C ♦mité de l'Annuaire 1 
Corn i tés gratuits ée cbn- 
suitdlion 106 

— des travaux hist. 155 
rûmmis>aires de police 102 
Commissaires de police 

cantonaux 10 ^ 

— priseurs 92 
Commission d'examen 

pour l'instruction se- 
condaire 97 

—•d'examen pour l'ins- 
truction prmiaire 97 

Commission permanente 
de l'Annuaire i 

— de surveillance des 
prisons départem. 84 

Commissions de statist. 135 

Commission d'inspect. 
des pharmacies 58 

Commissions hippiq. 137 

Communes du départ, 
corap. chaque canton 54 

Communes du départe- 
ment ( superiicic, re- 
venu, distances judi* 
claires, noms des can- 
tons et bureaux de 
poste 60 

(population , maires, 
adjoints, curés et ins- 
tituteurs par arrond). 69 

Comput ecclésiastique 3 

Conférences de St- Vin- 
cent de Paul 140 

Conseil départemental 
d'instruttion publique 95 

-^d'Etat 36 

Conseil de prélecture 49 



pages. 



— gcnéfai de l'Vonne 
— d'arrondissement 

— municipaux des prin- 

cipales villes 
Conseils des ministres. 

— d'hygiène 
Conservateurs des hy- 
pothèques 

Conservations forestières 46 
Contributions directes 
(personnel) 

— indir. (person.) 
Corps législatif 
Correspondants de 

l'Annuaire 
Cour de cassation 

— impériale drf Paris 

— impériales de France 
et départements qui 
en ressortissent 

— d'assises del'Yenne 

— des comptes 
Cours de la lune 
Cours gratuit de dessin 

d'Auxerre 

— de Sens 
Cours normal d'institu- 

trires 
Crédit mobilier (Société 

générale de) 
Cultes (direct générait») 
Curés 

D 

Délégués cantonaux 

Départements de la 
France 

Dépôt de mendicité 

Desservants 

Diocèse de Sens 

Directions générales des 
contributions direc- 
rectes, douanes et con- 
trib. indirectes, etc. 

Division de la France en 
départements 

E 

Eaux et forêts 
Eclipses 

Ecole normale primaire 
Ecoles impériales 
Embranchement de La- 
roche à Auxerre 121 



56 
57 

78 
33 

58 

113 



104 

134 

35 

1 

38 

3y 



40 

110 

39 

133 

133 

IH 

id. 
id. 

m 



96 

43 

13S 

93 

85 



fil 
43 



114 

4 

97 

49 



113 

o 
48 



pages. 

Enfants trouvés et aban- 
donnés (service des) 83 

Enregistrement et do- 
maines 

Ères et supputations 
chronologiques 

Ftat-ïnajor (corps d') 

Extinction de la mendi- 
dicîté (assoc. pour V) 139 

F 

Ferme-école 136 

1 êtes mobiles 3 

Foires de l'Yonne 5 

Forêts 40 

G 

Garnisons lOi 

Gendarmer, de TYonne i02 
Génie 10 i 

Gîtes d'étapes 402 

Grenier d'abondance 
d'Auxerre 78 

II 

Haras i37 

Haute-cour de justice 38 

Hospices 8i 

Huissiers 93 

I 

Inspecteurs de l'instruc- 
tion primaire 96 
Inspection de l'Académ. 95 
inspection des monu- 

uients historiques 13i 
Instituteurs communaux 69 

Instruction^ubiique 9ô 

— (Etablissements d') 86 

J 

Jardin des plantes dé« 

parlementai 133 

Jours de la lune 5 

— du mois . 5 

— de la semaine 5 
Justices de paix 89 



pages. 

I^ver et coucher de 

la lune & 

Lignes télégraphiques i22 

Lycée impérial de Sens 99 

■ M 

iMaires 69 

Maison d'arrêt J'Auxerre 84 
Maison de l'Emperfur 31 
— dje l'Impératrice 33 

iMaisons des prêtres auxi- 
liaires, à Pontigny 85 
iMarécliaux de France 48 
Médecins des enfants 
trouvés 58 

Mendicité (dépôt de) 138 
Monuments historiques 131 

N 

Navigation de l'Yonne et 

du canal du Nivernais 1 23 
Notaires 90 



pages. 

104 
136 
117 
118 



o 

Orphelinats d'Auxerre 140 
Orphelinat départemen- 
tal à Sens 137 



Lever et 
soleil 



L 

coucher du 



Payeur du département 104 
Pénilencierdepartem. 84 
Percepteurs ( personnel 

des) 106 

Ponts et chaussées 117 

Populat. des communes 

de la France 43 

Population totale du dé- 
partement 4 
Position géographique 

du département 4 

Postes aux letires(bur). 116 
Postes aux chevaux 116 

Préfecture de l'Yonne 49 
Prisons du département 84 
Puissances 27 

Q 

3iQuatre-t<*mps 



R 

Recette générale 
aecev. Se l'enregistr. 
Routes impériales 

— départementales 

S 

Saisons (commencement 

des) 
■Salies d'asile 
Sapeurs-pompiers 
Séminaire diocésain 
Sénat 

Service hydraulique 
Service vicinal 

— personnel 
Société de charité ma- 
ternelle d'Auxerre 

Société des Sciences 
historiques et natu- 
relles de l'Yonne 

— archéologique de Sens 132 

— des amis des arts id. 

— d'études d'Avallon 132 

— médicale de l'Yonne 133 

— de prévoyance et de 
seco'irs hnituels des 
médecins de l'Yonne 134 

140 

142 

135 

53 

29 



4 

140 
143 
100 
34 
118 
125 
125 

140 



131 



— de secours mutuels 
Sociétés musicales 
Sociétés d'agriculture 
Sous -Préfectures 
Souverains de l'Europe 
Suppléants des juges de 
paix 






T 

Théâtres 
Trésor 

Tribunaux civils 
— de commerce 



Vaecine 

Vérificateurs des poids 

et mesures 
Villes libres 

Y 

Yonne (rivière d') 



90 



10' 



188 



58 

105 
30 



123