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y54
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ANNUAIRE
HISTORIQUE
DO
DÉPARTEMENT DE L'YONNE
RECUEIL DE DOCUMENTS AUTHENTIQUES
DESTINES À FOBIIER LA STÀTIStiaCB DAPàRTEHEHTALE.
36' ANNÉE
Cl^ EcNANVIN Plerrel
\,^__^ ■' I CHABLIS I
ÀUXERRE
PERRIQUET ET ROUILLÉ, ÉDITEURS, RUE DE PARIS, 34
DU DiPlRTBHBM.
186S
Le volume do V Annuaire hUtorique êl ztcùhtique de l'Yonne^
pour 1861, contenait dans la S^ partie^les travaux suivants :
1. Un médecin du grand monde au xvii« siècle, par M. Aimé
CHÉRESTi
2. Nomenclature des commerceë, industries et professions exer-
cées dans le département de TTonne en 1858 et nombre des patentés
dans chaque profession, par M. Gihel, directeur des contribution^
directes de Tlonne.
3. Les Maréchaux de France de TAvalIonnais, par M. Ravdot, an-
cien représentant de TYonne.
4. La Vesvre de Gigny, par M. E. Lambert.
5. Collégiale de Montréal, M. E. Petit.
6. Le véritable emplacement de la Bataillo de Fontanetum (Fon-
tenoy-en-Puisaye) par M. A. Challe.
7. Essai d*une notice historique^^t statistique sur Irancy, par
M. SONNIÉ-MORET.
8. Guide pittoresque dans le département de Ttontie, (voyage
XV»), par MM. G. Cottead et V. Petit.
9. Forêts de ChâteUGérard et de Saint- Jean, par M. E. Petit.
10. Les Budgets des villes chefs-lieux d*arrondissement du dépar-
tement de rïonne, par M. A. Ghalle.
11. Sommaire des travaux du Conseil général^ session de 1860.
PLACEMENT DES DESSINS DE L'ANNUAIRE DE 1862.
-i* Panorama de la ville d'Avallon, vne prise dç la montagne des Alleux. 1^<0 3
4Châtean de Cbampignelles, façade sur le jardin, d'après un ancien dessin. )M *\
f^Cbâteau de Chastellux, vue prise de la route d'arrivée. 1^ \>
>Ghâîeau de Sailty» vue de la vallée. %n
^Tombes de Quarré-les-Tombes. S2^
^Portrait de M. le comte Léon de Barstard,- d'après une photographie. 50 ^
Le Panorama de la tUIc d^ATaUoii, en
raison de Timportance de ce dessin, ne pourra être imprimé
que dans le courant de janvier.
Il sera remis à chaque souscripteur à Fédition de TAn-
nuaire avec gravures sur la représentation du BON ci-inclus,
soit par les Editeurs, soit par le dépositaire ou par le li-
braire qui aura fourni le volume.
B.
'^^^"^ TABLE PAR ORDRE DES MATIÈRES.
Comité général de TÂnnuaire 1
Commisition permanente . —
Correspondants —
PREMIÈRE PARTIE. -^ calendrier «
Ères et suppntations chronologiques 3
C(>mpat ecclésiastique —
Quatre-lerops —•
Vêtes mobiles —
Commencement des quatre saisons 4
Eclipsés ~
Position géographique du département —
Population totale — — ^
Calendrier ciyil 5
Lever et coucher du soleil —
Cours de la lune —
Foires de l'Yonne —
Agenda municipal 17
DEUXIÈME PARTIE.
CBAP l**^. DocumenU généraux.
Puissances 2f7
Liste des souverains et des princes —
Républiques 28
Villes libres 30
Ambatsadeurs et ministres français
près les puissances étrangères —
Maison ciy. de TEmpereur des Français 31
Maison militaire 32
Gent-Gardes 33
Maison de Tlmpératrice —
-^ des enfants de France —
Conseil des Ministres —
Sénat. 34
Corps législatif 35
Conseil d^Eut STi
Cour de cassation 38
Haute-Cour de justice 39
Cour des comptes —
Cour impériale de Paris —
Cours impériales dés départonents 40
Archevêques et Evêques français 42
Division de la France en départements 43
Conservations forestières 46
Service forestier en Algérie —
Nouvelles circonscriptions académiques 47
Armée. — Maréchaux de France 48
Divisions militaires 48
— — Algérie —
CBAP. 2. Département de l'Yonne.
SECTION 1**. ADMINlSThATlOXCIVILK.
Préfecture de T Yonne 49
Archives ^ 53
Souft-Préfeciures —
Communes composant chaque canton 5i
Conseil général de l'Yonne 56
Conseils d'arrondissement par canton 5 i
Commissions d*inspect. des pharmacies 58
Médecins des enfants trouvés —
Conseils d'hygiène. — Vaccine -^
Tableau, par ordre alphabétique, des
483 communes du département de
l'Yonne, avec le chiffre de la su-
perficie , celui du revenu foncier,
les distances judiciaires, le nom du
canton et du bureau de poste aux-
quels chaque commune appartient CO
Tableau des communes par arrondisse-
ment et I ar ordre alphabétique, po-
pulation, noms des maires, adjoints,
cures, desservants et insti tuteurs du
département 69
Administrations municipales des prin-
ei|)ales villes du département 78
Architectes départementaux 80
Conseil dép. ies bèttments civils —
Asile départemental des aliénés —
Hospices. Comités gratuits de consult. 82
Hospices communaux. Comm. adm. —
Service des enfants trouvés et aband. 83
Prisons du département 84
Pénitencier départemental ._
Maison d'arrêt d'Auxerro —
Comm. de;<surveitlaftce' des prisons —
SECTION II. ADMIlMSTRATK^ ECCLÉSIASTIQUE.
Diocèse de Sens 85
Chapitre métropolitain —
Maison des (prêtres auxiliaires, A Pou-
tigny, et succursale de Sens —
SECTION HT. AOHIXISTRATION DE LA JUSTICE.
Cour d'Assises 86
Tribunaux de première instance —
Avoués^ avocats, etc. —
Tribunaux de commerce 8»
Justices de paix 89
Suppléants 90
Notaires —
Conimissaires-priseurs ! 92
Huissiers 93
Bureaux d'assistance judiciaire 94
SEGl'ION IV. INSTRUCTION PUBLIQUE.
Académie de Dijon 95
Inspection de l'Yonne — -
Conseil départemental —
Inspecteurs de l'Instruction primaire 96
Délégués cantonaux —
Comm. d'examen (instruc. second.) — -
Comm. d'examen (instruc. primaire) —
Etablissements d'instruction —
SECTION V. ADMINISTRATION MILITMRE.
1" division militaire KM
Garnisons 101
Gtles d'étapes 102
Gendjarmerie —
Commissaires de police cantonaux 103
SECTION VI. ADMINISTRATION FINANCIÈRE.
Hecelte générale 104
Trésor ^
Direction des contributions directes —
Cadastre 1C5
Vérificateurs des poids et mesures —
Percepteurs et perceptions lOO
Direction générale des douanes et con-
tributions indirectes . 111
Direction départementale, idem —
Inspections et sous-inspections —
Enregistrement et domaines 113
Eaui et forêts 1 14
Administration des Postes —
Maîtres de poste 116
SECTION VII. PONTS ET CHAUSSÉES.
Service ordinaire 117
Routes impériales
— départementales 1 1^
Service hydraulique
Bureaux de Fingénienr en chef ~
Service des ingénieurs ordinaires 119
Chemin de fer de Paris à Lyon 121
Ëmbranch. de La Hoche à Auxerre —
Chemin de fer d'Auxe^e à Ciamecy 122
Adminis'r. des lignes télégraphiques 122
Canal du Nivernais et rivière dToni\p 123
Canal de Bourgogne 124
Service vicinal — Personnel 125
Chemins de grande communication 126
— de moyenne communication 128
SECTION VIII. ÉTABLISSEMENTS DIVERS
d'utilité PUBLIQUE.
Bibliotbèqaes publiques 130
Inspection des monuments historiques 131
Architectes id. —
Monuments classés —
Sociétés et établissements scientifiques
et artistiques —
Sociétés médicales 133
Sociétés et établi^sem^^nts agricoles et
industriels 134
Sociétés et éUblisseniMits charitables
et de bienfaisances 137
Société* de Secours-Mutuels 140
Théâtres et sociétés m usicales 1 42
Compagnies de sapeurs-pompiers 143
Changements survenus depuis le tirage 144
TROISIEME PARTIE.
StatUtiqtie, Sciences et Arts.
Les Bourguignons et les Champenois
à Constantinople et en Morëe, par,
M. Félicien Thierry.
LesOrrydeFuIvy, par M. Ernest Petit
Léon de Bastard , notice biographique,
par M. Aimé Chérest.
Les Transports sur Tembrancbement
d' Auxerre à Laroche.
Tableau des Mercuriales'^de 1850 à
1860.
Résumé de ces Tableaux.
Mercuriales par quinzaine des prin-
cipaux marchés du département.
Population coiiiparée de l'Avalonnais,
sous Louis XVIet sousNapoléon III,
par M. Raudot.
La Puisaye, par M. B. Duranton.
Recherches sur la vie ijaoyenne com-
parée dans les 37 cantons du dé-
ëartement de l'Yonne, par M. Emile
lUCHÉ.
Mouvement de la Population du dé-
partement de l'Yonne pendant les
années 1852 à 1860 inclusivement 185
3
32
50
6tf
76
86
91
102
116
174
Guide pittoresque dans l'Yonne , par
" ' '"clor Petit,
du Conseil
MM. G. Cotteau et Victor Petit, |0p
Sommaire des travaux du Conseil ^
Général. 229
Mélanges. .
Faits généraux.
Faits départementaux.
Messagers et commissionnaire^.
Voitures publiques
242
253
263
26S
ANNUAIRE
STATISTIQUE
DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE.
COMITÉ GÉNÉRAL DE UANNUAIRE.
M. le Préfet, Président; — MM. Badin-d'hurterise, Barry, Baudoin,
Béthery de la Brosse, Bonneville, le comte de Bressieux, Brinquart,
Ghalle, Gouturat, Deligand, Dhumez, Camille Douget, Dughé, Dupont-
Delporte, Andoche Febvre, Flandin, Foagier, Frémy, [Guérinde Vaux,
GuiLLOT, .baron du Havelt, Houdahxe, Larabit, Le Comte, Lemaire,
Martenot aîné, le baron Martineau des Chesnez, Rampont- Leghin, le
comte Rodolphe d'Ornano, Prégy, Rabé, Rétif, le marquis de Tanuy,
Textoris, de ViRiEU et Vuitry.
COMMISSION PERMANENTE.
M. le Préfet, Président ; MM. Badin-b'hurtebisb, Challi, Qu antin,
N., membres.
CORRESPONDANTS.
MM. Belgrand, ingénieur en chef, à Paris.
Ghalle, président de la Société scientifique de TYonne, membre
du Conseil général, à Auxerre.
Chebest, avocat, à Auxerre.
Dey, directeur de TEnregistrement et des Domaines, à Yesoul
(Haute-Saône).
DucHi^, dr en médecine, membre du Conseil général de TYonne,
à Ouanne.
CoTTEAU, juge au tribunal civil de Coulommiers (Seine-et-Marne).
Besmaisons, conducteur principal des ponts et chaussées, à
Auxerre.
DuBANTON, Juge de paix, à Bléneau.
4
MM. FhAfimjn, conseiller à la Cour impériale de Paris, membre du
Conseil général de l'Yonne, à Paris.
Fbançois-Chasun, inspecteur du Crédit agricole, à Paris.
GiMEL, directeur des Contributions directes, à Auxerre.
HoTTOT, ancien sous-préfet, à Avallon.
Lambert, régisseur, à TaïUay.
Lechat. cbef de division à la Préfecture de TYonne.
Leclebc, juge de paix, à Auxerre.
Leclebc de Fourolles, président du Tribunal civil de Joîgny.
Le Maistre, ancien percepteur, à Tonnerre.
Bon Mabtineau DES Chesnez, aucicu sous-secrétaire d'Etat, et
secrétaire général auMinistère delà guerre, maire d'Auxerre.
Petit (Ernest), propriétaire à Vausse, près Châtel-Gérard.
Petit (Victor), dessinateur, à Paris.
Pi^fABD, conseiller à la Cour impériale de Paris, à Paris.
Qdawtin, archiviste du département de TYonne, à Auxerre.
Raudot, ancien représentant, âf Orbigny.
RAvm, ancien professeur de logique, à Auxerre.
RozE, propriétaire, à Tonnerre.
Salomon, ancien avoué, à Saint-Florentin.
Savatibr-Laroche, ancien représentant, à Auxerre.
Sqnk^é-Morbt, à Clamecy.
Thierry (Félicien), au château de la Vieille-Ferté.
Tonnelier, président du Tribunal civil d'Auxerrc.
Verbollot-d'Ambly, propriétaire, à Migennes.
ù
PREMIÈRE PARTIE.
CALENDRIER.
ÈRES ET SUPPUTATIONS CHRONOLOGIQUES
POUR l'année 1862.
Anwke 6575 de la période Julienne.
26<5 de h fondation de Rome, selon Varron
2609 depuis l'ère de Nabonassar fl.ée au «.erc^di 26 février
ae 1 au 3967 de la période Julienne, ou 747 ans avnnt
i;^onome°" ''' «^--'«S^^-' et 746\'„KTs
2638 des Olympiades, ou la 2» année de la 660» OlvmDiadP
commence en juillet ^862, en fixant l'ère deroivm'
tantinople, d'après l'Art de vénj^rks S ^""'"
4862 du Calendrier Grégorien établi en 4582, depuis 279 ans-
elle commence Je 4 «janvier. L'année 4862 du Calen'
drierJuhen commence 42 jours plus tard, le 43" aavier"
Comput ecclésiastique.
Nombre d'or en 1862. . . i
Epacte XXX
Cycle sol^iire. ..... 23
Indiction romaine. ... 5
Lettre dominicale. . . E
Ouàîre-Temps.
^^'^ ^2, U et 45.
'^"^^ '• . . . U.àSetU.
Septembre ... 47, 49 et 20.
Décembre. . . . n, f9et20.
Fêtes mobiles.
Septoagésime, 46 février. 1 Pentecôte, 8 juin
Les Cendres, 5 mars. | La Trinité, i 5 juin.
La Fête-Dieu, 4 9. juin,
Pâques, 20 avril.
Les Rogations, 26, 27 et 28 mai
Ascension, 29 mai.
Premier Dimanche de l'A vent, 30
novembre.
COMMENCEMENT DES QUATRE SAISONS.
Pbintemps.
Été. , .
Automne.
HiVEB.
le 20 mars à 8h
le 24 juin à 5
le 23 septem. à 7
le 2f décem. à 4
53» du soir.
30 du soir.
36 du mat.'
29 du mat.
Temps moyen
de Paris.
ECLIPSES.
Les 27 juin, 24 novembre et 24 décembre, éclipses partielles de
soleil, invisibles à Paris.
Le 42 juin et le 6 décembre, éclipses totales de lune, la première
invisible, la seconde en partie visible à Paris.
POSITION GÉOGRAPHIQUE.
Le département de l'Yonne est situé entre 0© 30' et 4° 36/ de lon-
gitude est et entre 47° 49' et 48© 22' de latitude nord.
POSITION EXACTE DES CINQ VILLES PRINCIPALES DE L YONNE,
NOMS.
LONGITDDE.
LATITUDE
septentrionale.
HAUTEUR
au dessus du niveau
de la mer.
1
Auxerre (cathédrale)
A vallon (église) . .
Joigny (St. -Jean). .
Sens (cathédrale). .
Tonnerre (St-Pierre)
1" 14' 10" E.
1" 34' 17" id.
1" 3' /i3"
0" 56' 49"
1" 38' 6"
47" 47' 54"
47" 29' 12"
47" 59' Ô"
48" 11' 54"
47* 51' 23"
122 •»
263 "
117 "^
76 "
179 »
Population totale du département de l'Yonne d'après le dernier
recensement quinquennal de 4864 : 370,305 habitants.
JANVIER.
Les jours croissent pendant ce mois de \ heure 4 minutes.
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FÊTES.
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©ère 1 Circoncision,
jeadi 2 s. Macaire, ab.
vend 3 sle Geneviève.
sam. 4 s Tite, pootife.
DiH. 5 s.Uonobert,p.
iuodi 6 Epiphanie.
mard 7 s A^alentin, év.
merc 8 s Lucien, m.
Ijeadi 9 s Adrien, ab.
vend 10 s. Fulbert, p.
sam. li 8 Hygin, m.
Dm. 12 ste Prisque, v.
loodi 13 s. Léonce, p.
mard 14 s Uilaire^ p.
merc 15 s Paul, !•' er.
jeudi 16 s Marcel, p.
'vend 17 s Antoine, ab.
;sam. 18 Ch. de s. P.
jDiM. 19 S.nom de Jésus
lundi 20 s Sébastien, m.
mard 21 ste Agnès, v.
merc 22 s Vincent, m.
jeudi 23 Fiancaill s« V.
vend 24 s Thimothée, p
isam. 2ô Conv. des. P.
OiM. 26 ste Paule.
lundi 27 A Jean Ch.
mard 28 s Raymond,
merc 29 s F. de Sales, p
jeudi 30 sle Martine, v.
vend 31 s Pierre N,
M'
7»6
7 56
7 56
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45
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du département.
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iPT sam. sont indiqués ici.
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7, Quarré-les-Tcmbes
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4 23
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i5. Moiïtréal
i5. Neuilly
16. Mailly-h-Ville
17. Aillant, Chcruy, Coul.-s-Y.
Noyers /
91. Appoigny, Bléneau, Guillon
• s. ChampigneIle8,Coul.-Ia-Vin.
Dannemoino, Maliguy
aS. Cbarnpiosi, ViUen.-s.-Yonn
a5. Brienon, Charny, Migé, Sou
gères, Vézelay
•6. Cussy-ie8>Furges
27. AuxcF'e
s8. Gravant
39, Ancy-le-FraBc,
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5i. Verinentob
P. Q. le 7, à >! h. 56 m. du soir. D. Q, le 23, à 6 h. 45 m. du matin.
P. L. le ^6, a 2 h. 4 m. du matin. N. L. le 30, à 2 h. 59 m. du matin.
6
FÉVRIER.
Les jours croissent pendant ce mois de 4 lieure 35 minutes.
FÊTES.
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s AndréCorsini 7 26 5 4
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s Séveriri, ab.
s. Julien.
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s Faustin.
s Onésime.
Septuagésime,
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i8Usiméon,p. m.
s Conrad,
s Gondebért, p
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Sexagésime.
s Mathias.
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s Léandre.
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97. .Wallon, Sainl-Fargeau
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Ï>.^Q. le 6, à 8 11. 20 m. du soir.
P. L. le -14, à S b. 15 m. du soir.
D. Q. le 2>l , à 2 h. 26 m. du soir.
N. L. le 28, à 4 h. 59 m. du soir.
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1 s Aubin.
2 Quinquagêsime,
3 s Simplice, p.
4 s Casimir
5 Les Cendres.
6 s Théophile, p.
7 s Krdoljo.
8 s Jean D.
9 Quadragésme,
iù sie Françoise.
11 s Vigile.
1-2 Quatre-temps
13 s Léaudre.
14 s Lubio
15 s Zacharie.
16 Reminescere.
J7 s Abraham er.
18 s Gabriel.
19 s Joseph.
20 s Vulfranc*
21 s Benoit, ab.
22 s Victorien
23 Oculi.
24:5 Thimolas.
26 Annonciation.
26 s Ludger,:p.
27 Mi-Caréme.
28:sSixle, p. .
29 s Amédée
30 Lœiare
31 s Guy, a.
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4. Druye9> AiitfliylC'Ch., Quaavi
5. iNeuvy-SaiiloiiTf $t-4ullin
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95. .Gravant, .l«»guy, Rfvijprâ
•6. Cti;iuiiioQt
•7. Sailli Sauveur
•8. Aillant. Aiicy-Ie-franc
99. Cbâtcl'Ceqsoir
V. Q. le 8, à 5 h. 30 m. d a soir.
P.L. le 46, à 5 h. 20 m. du matin.
D. Q. le 22, à 10 h . m. du ;ioir.
N. L. le 30, à 7 h. 55 m« du matin .|
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ste Denise, m.
s Pelierin, p.
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s Bernardin
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1. Chabli.s, Criiïy. le D<>iKind
N'îuvy, Seignelay, 1 horigny
9. Avallon.
5. Ancy-le-Fr. Chamy, Prrrenst
Toocy
4. Chain plosi
5. Auxprre, Montréal
B. Bléneau, Brit'non, Courson»
Chéroy, Neuilly
8. Danncmoiitc
g. Châiil-C'îiisoir, la Ferté-l.
St* Sauveur, Taulay
lo* Appoigny
i3. Tonaeitc
i.î. Véïclay
16. Ferreux
17. Se^gnelay
1 8 EgriselItfC-le-Bocage
t.>. Arthonnay, Grandchainp
s5. I.ainsecq, Sergines
tt. Sainte-Pallayr.
P. Q. le 7, à 3 h. 33 m. du matin. D. Q. le 20, à 3 h. 47 m. du soir.
P. L. le 43, à 44 h. 8 m. du soir. N. L. le 28, à 3 h. 35 m. du soir.
10
JUIN.
Les jours croissent de 'IS minutes jusqu'au 24 et décroissent ensuite
de 3 minutes jusqu'au 30.
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DlH.
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1 s Nicoracde
2 s Marcf'llin,m
3 sle Clolilde
4^5 Françoise.
5, s Gonif'ace, (i«
6's Norbert, p.
7 [s Aldéric
8: Pentecôte. .
9;s Félicien, m.
10 sle Marguerite
1 1 j Quatre- Temps.
12 s Jean Bac.
13 s Antoine deP
14, s Basile-Ie-Gr.
i^/TriniU.
16 s Censure, p.
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S Agrice, p.
s Marc, m.
FÊTE-DiED.
s Silvère, m.
Sacré-Cœur J.
s Paulin, p.
ste Christine
Naliv. s J.-Bap
s Guillaume
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s Ladislas, roi
s Vital m.
s Pierre et 8 P.
comm. s Paul
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il. Coulan^çe-b-Vincu«e, Liguy.
BTniitréal, Pruooy
is . Malicorne
i5 Thury. Vézelay
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St- Sainl-Florentin. St-Sauveur
s3. Avallun, La Celle-SHÎnl-Cyi
94 Brienon, Sens
ft5 Joiix-la-Ville,Saint-Marlin-
d'Ordon, Tonncsrre,
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P. Q. le 5, à 2 h. 52 m. du soir. D. Q. le ^9, à 3 h. 20 m. du matin.
P. L. le 42, à 6 h. 26 m. du matin. N. L. le 27, à 7 h. 3 m. du matin.
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Les Jours décroissent pendant ce mois de 58 minutes.
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N.D. duM>.-C.
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s Ursicin, de S.
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7. Âuxerre, Scpaux
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i«. Chablif. Monl^éa^ Villen.
J.-Genêts,Villiers-St-Benoîi
x4- Gollan, Ligny
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18. Treigny
ss, Auxerre
t5. Vécelay
s5. Sainî-Fargeau
s6. Châtel>Geu8oir
Si. Migé
P. Q. le 4, à ^^ h. m. du soir.
P. L. le U, à 4 h. 48 m. du soir.
D. Q. le ^8, à 5 h. 22 m. du soir.
N. L. le 26, à 9 h. 44 m. du soir.
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AOUT.
Les jours décroissent pendant ce mois de ^ heure 36 minutes.
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1 s Pierre -ès-L.
2 s Alphonse L.
3 Inv. St-Elienne
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5 Déd. ste Marie
6 Transfigurât,
s Gaëtan
s Gyriaque, m.
9!s Mazaire, m.
10 s Laurent, m.
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Assomption
s Joachim
sMammès, m.
s Agapit, m.
s Louis, p.
s Bernard, d.
ste Jeanne Fr.
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Cœur sle V.
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s Louis, roi
s Ëleuthère, p.
s Joseph C.
s Augustin, p.
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10. Joigny, Vennenton
i*. Prunoy, St-Martin-des-Ch.
i3. Qiiarrc, Si-Florenlin
16. Cheriy, Courson, Neuilly.
ferreux. Pont, Ravières,
Seignelay, Villeneuve- s.-Y.
17. Arcy-sur Cure
18. Vczelay, Vincdles
fio. Ligny
as Rogiiy
94. li'Isle, Neuvy, Peureuse
95. Châtel-C., l-eugny. Maligny,
St-Juîien-du-S., ViUen-la-G.
•S. Montréal
fl7. Tonnerre
38. Chablis, Tanlay, Yinneuf
ag. A vallon, Chéroy,
3o ChampIosl,L)ferlé-I oapièn
Mailly- Château, Venizy
5i. Cussy-les-Forges
P. Q. le 3, à 5 h. 5 m. au matin. D. Q. le 47, à 9 h. 57 m. du mat.
P. L. le 9, à 40 h. 2m. du soir. N. L. le 25, à 9 h. 49 m. du mat.
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SEPTEMBRE.
Les jours décroissent pendant ce mois de 'l heure 42 minutes.
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Nativité de la V.
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s Proie, m.
s Javence, p.
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Ex. d. 1. ste G.
s Porphyre, m.
s Corneille
QucUre Temps
s Joseph de G.
s Janvier
s Ëustacbe
N. D. des 7 D.
s Thomas
s Lin, pape
N. D. de la M.
Le s. Rédempt.
s Aunaire, p.
8 Damien, m.
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Dédicace s Mie.
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3. Gravanc
S, Vermenton
f>. I^insecq, Montréal, Toucy
7. Cotilang4-8.-Y. Cruiy, Piffon.
8. Bussy'en-Othe
9. Ancy*Ie-F. Les Ormes
to. St-Cyr-les-C. MaïUyla-YilIe
ti. Chaiiley
la. Con1ang<>8-l-Vineuse, Raviè-
res.Thorigny
14 • Joigny, Yëuilay .
i5. Joux I. -Ville.
16. Porreux
i8- Dannenioine
ig. Arlbonnay
91^ Noyers, Sens, Sain t-Fargeau,
St Martin- d'OrdoD
35. Ferreuse
96. Thury
97. Chastellux
99. Champignclles, Guillon» Le
Deiiând (Saint^j , Nemy,
Villen.-l*Archev.
5o. Tonnerre
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. Q. le >! , à ^0 h. 28 m. du matin. N. L. le 23, à 9 h. 6 m. du soir.
. L. le 8, à 8 h. 6 m. du matin. P. Q. le 30, à 4 h. ^ 8 m. du soir.
I n I0 JA h Ah f)i m r\n mafîn
D. Q. le 46, à 4 h. 31 m. du matin.
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OCTOBRE.
Les joars décroissent pendant ce mois de 4 heure 45 minutes.
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s Mellon, p.
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s Grépin
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Vigile et jeûne.
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T. Joigoj, La Celle-Saint-Cyr
S.' Montréal, Prueoy
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6, Auzerre, Flogny
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g. Druyes, Grandchunip, L'Isl<;
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i5. Appoigny, Cerisiers, Test-
Milon (Semenlron)
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18. Bléneau, Pninoj , Yézelay
ig.Chétoy,Sl-Jul-du S.Seigiiela}
flo. Châtel-Censoir, Mcsilles
SI. Leugoy
»3. Lainsetq, Ligny, Pont-s-Y.
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St-Cyr-I.-Coîo.'js, Rîivièr.s
sg. Avaiion, Saint <FIorentÎ4i
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Si. CbaMis, Saînl-Saiiveur,Ver
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P. L. le 7, à 8 h. 54 m. du soir. N. L. le 23, à 7 h. 45 m. du matin
D. Q, le 45, à \^ h. 54 na. du soir. P. Q. le 29, ^ U h. 53m. du soir.!
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NOVEMBRE.
Les jouit décroissent pendant ce mois de i heure \9 minutes.
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s Ch. Borromée
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s Didace
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ste Gertrude
s Edme, p.
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ste Elisabeth de H.
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1. Pontigny, Toucy
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5. Attxfrre, Noyer», Sergine»
6. L'Isle, Sl-Fargeau
10. AilIant,GuS8jles-F,
11. Auxerrtt
la. St-Marlio-des-Çb., Sé)Kiu3
Tonnerre
i5. Laiatecq
14. Arcy^sur-Cqre
i5. Véxeliiy
16. Ferreux
18 AvalloD, Songer s
•S. Champlost. Vermenfoo
tS. Brienop , ÇouIançes-la-Vin
La Ferté->Loupière
17. St<»Florcntio.
•9. Chastellux
So. Champignellea, Maligny,
Ouaine, iiens
IP. L.|Ie 6, à h.V58m. du soir/j
^. Q. le 44, à 6 h. 49m.dusoir.
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N. L. le 24, à 6 h. 23 m. du soir,
P. Q. le 28, à >f h. 44 m. du mat
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DECEMBRE.
Les jours décroissent de ^9 minutes jusqu'au 24 et croissent ensuite
de 4 minutes jusqu'au 34 .
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s François-Xav
s Pierre-Chris.
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8 Nicolas, p.
s Amb^oise , p.
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ste Gorgonie
s Melcbiade
s Damas, p.
s Valeri, abbé
ste Lucie, v.
s Spiridion
s Valérien
s Eusèbe.
Quatre Temps
s Gatien
s Grégoire
8 Philogone
s Thomas, ap.
s Maurice
ste V^icloire, v
Vigile et jeûne.
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ss Innocents
s Thomas de G.
s Sabin, p.
s Sylvestre, p.
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St-Bris, Tilleneuve-rArch
Villeneuve-la-Guy.
5. Joux-la-Ville
4. Cheny, MaiUy-Château
6. ChâUl-C. Guilloo, Migé
Noyer», St-Sauveur, Toucy
8. nixmont
9. L'isle
iS. Ancy-Ie-Fr., Grandcbamp,
Véielay.
16. Gravan, Ravières
17. Avallon
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SI. Ligny, S-Fàrgeau, S!.-Martin
d'Ordon
•4. Vernienfon
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â8. Leugny, Prunoy,
4g. Arlhonnay.ChastblluxTanla)
3o. Courson
3i. Chablis
V
p. L. le 6, à 7 h. 47 m. du matin. N. L. le 24, à 5 h. 43 m. du mat.
D. Q. le 44, à 40 h. 44 m. du mût. P. Q. le 27, à 44 h. 53 m. du soir
DEUXIÈME PARTIE.
DOCUMENTS GÉNÉRAUX.
CHAPITRE PREMIER.
PUISSANCES.
FRANGE.
NAPOLÉON III (Charles-Louis) , Empereur des Français, né le 20 avril 1808, du
mariage de Louis-Napoléoo, roi de Hollande, et de Hortense-Eugénie , reine de
Hollande ; marié le 29 janvier 1855, à
EUGÉNIE (éfarie) de Gnzman, comtesse de Téba, Impératrice des Français, née
le 5 mai 1826. De ce mariage :
Napoléon-Etigéne-Louis-Jean-Joseph, Prince Impérial, né le 16 mars 1856.
Mathilde-Lœtitia-Wilhelmine, fille de Jérôme-Napoléon, ancien roi de Westpba-
lie, oncle de TËmpereur, née le 27 mai 1820; mariée en 1841 au prince
Anatole-Demidoff de San Donato ;
Napoléon-Josepb-Charles-Paul, fils de Jérôme Napoléon, né le 9 septembre
1822, marié le 30 janvier 1859 à
Looise^Thérése-Marie-Glotilde, fille de Victor Emmanuel II, roi de Sardaigne ;
née le 3 mars 184Û.
AUTRICHE.
FRANÇOIS-JOSEPH I«' (Cbarles) , empereur d'Autriche, roi de Hongrie et de
Rohéme, etc., né le 18 août 1830 ; marié à filisabeth-Marie-Eagénie , née le 24
j décembre 1837, fille de Maximi lien- Joseph, duc de Bayière.
BADE.
FRÉDÉRIC, Guillaume-Louis, né le 9 septembre 1826, grand-duc de Bade, duc
deZaebringen ; marié à Louise- Marie Elisabeth, princesse de Prusse.
BAVIÈRE.
MâXIMILIEN h (Joseph), roi de Bavière, né le 28 novembre 1811 ; marié à
Frédérique-Françoise-Auguâte-Marie Hedwigo, fille du feu prince Frédéric-
Guillaume, oncle du roi de Prusse.
BELGIQUE.
LÉOPOLD 1er (Georges-Chrétien -Frédéric), né le 16 décembrel790, duc de Saxe-
Coboiirg-Gotha, roi des Belges 21 juillet 1831, veuf 6 décembre 1817, de Char-
lotte-Augusta, fille de feu Georges IV, et 11 novembre 1850 de Louise-Marie-
Thérése-Charlotte-Isabelle d'Orléans, fille de feu Louis-Philippe, roi des Fran-
çais, mort comte de Neoilly.
BRÉSIL.
I). PEDRO II DE ALGÀNTARâ, Jean-CharlesLéopold Salvador-Bibiano-Xavier-
da-Paula-Leocadio-Micbel-Gabriel-Raphaël-Gonzaga, né 2 décembre 1825, em-
pereur du Brésil 7 avril 1851. Prend lui-même les rênes du gouvernement 23
juillet 1840; marié 30 mai 1843, à
Thérése-Christine-Marie, fille de feu Ferdinand P', roi des Deux-Siciles^ née 14
mars 1822,
DANEMARCK^
FRÉDÉRIC Vn, (Charles-Chrétien), né 6 octobre 1808, roi de Danemarck.
ESPAGNE.
ISABELLE II (Marie-Louise , née à Madrid, 10 octobre 1850, reine d*£spagnc,
mariée 10 octobre 1846, à
DoinFraDC.ois-d'Assfse-Marie-FerdinaDd,né1e 15 rnai 18<^2, iafant d'Espagne.
Mérc delà reine, reine douairière :
Maric-Cbristice, née 27 avril 1806, fille de feu François P^ roi des Deux Siciles,
veuve du roi Ferdinand VII, 29 septembre 1833.
ÉTATS-ROM A ÎNS.
PIE IX (Mastai-Ferrctti), né à Sinigaglia, 15 mai 1792,évêque dlmola 17 décera>
bre 1852 ; cardinal ^5 décembre 1859; éiu pape, à Rome, 16 juin 1846.
GRANDE^RETAGNE ET IRLANDE.
VICTORIA I" (Àlexandriné), né 24 mai 1819, reine de la Grande-Bretagne et
d'Irlande, 20 juin 1857, mariée 10 février 1840, à
Albert-François-Augusle Charles-Emmanuel, né 26 août 1819, fils de feu lirnest,
duc de Sàle-Cobourg-Gotha.
GRÈCE.
OTHON. Frédéric Louis, né !«' juin 1815, fils de Louis, roi de Bavière, élu roi de
la Grèce 7 mai 1852 ; marié 22 novembre 1856, à
Marle-Frédéirique-Amélie, princesse d'Oldenbourg, née 21 décembre 1818.
HANOVRE.
GEORGES V, (Frédéric-Alexandre-Cbarlcs-Ernest-Auguste), né 27 mai 1819, roi
de Hanovre, marié 18 février 1845, à
Marie-AIexandrine-Wilhelmine-Catherine, née le 14 avril 1818, fille de Joseph,
duc de Saxe-AUenbourg. x
HESSE-GRANDDUCALE.
LOUIS III, né 9 juin 1816, grand-duc co-régent 5 mars 1848, marié 26 dcceinbre
1853, à ^
Matbilde-Caroline-Frédérique-Wilbelmine-Charlotte, née 50 août 1815, fille de
Louis, roi de Bavière, abdicataire.
HESSE-ÉLECTORALE.
FRÉDÉRIC- GUILLAUME 1»^, né 20 août 1802, électeur, succède à son père
Guillaume II le 20 novembre 1847.
PAYS-BAS.
GUILLAUME III. (Alexandre-Paul Frédéric-Louis), né 19 février 1817, roi des
Pays-Bas, 12 mai 1849; marié 18 juin 1859, à
Sophie-Frédcrique-Mathilde, née 17 juin 1818, fille de Guillaume I*^', roi 4e Wur-
temberg.
PERSE.
NASSER-ED-DIN-SCH\H, né le 10 du mois de sefor 1247 de rhégire (1829),
monté sur le trône le 21 du mois de Zil-ka*adé 1^64 de THégire (1848).
PORTUGAL.
BOM LCflZ Pr, fils de feu la reine Doua Maria II, roi de Portugal et des Algarves ,
et de Dom Fernando- A ugnsto-Antonîo; succède à son frère le 14 novembre
1861.
PRUSSE.
FRÉDÉRIC-GUILLAUME-LOUIS Y, né 22 mars 1797, roi de Prusse 2 janvier
1861 ; marié 16 novembre 1823, à
jElisabolh-I^Ottise de Bavière, née 15 novembre 1801.
29
RUSSIE
ALEXANDRE U NICOLAÏEVITSCH, né 29 avril 1818, empereur de toutes les
Russies; marié 28 avril 1841 à
Marie- A lexandrowua ( Maximiliennc-Wilhelmin'e-A uguste-Sophie-Marie) , née
8 août 1824, fille de feu Louis II, grand -duc de Hcsse.
ITALIE.
YICTOR-EMMAMJEL II (Marie Âlbert-Ëugène-Ferdinand -Thomas), né 14 mars
1820, roi de Sardaipe !^ mars 1849; roi dUtalie Ip â5 février 1861; veuf le 20
janvier 1855, de Marie-Adélaïde-Françoise-Reinière-Elisabeth-Clotilde, archidu-
chesse d'Autriche.
SAXE (Royaume de).
JE \N(Népomncéne-Marie- Joseph), né 12 décembre 1801, roi de Saxe, marié le
21 novembre 1822 à
Amélie- Auguste, née le 15 novembre 1801, fille dafeu roi de Bavière Maximîliea-
Joseph.
SUÉDE ET NORWÉGE.
CHARLES XT (Louis-Eugéne), né 3 mai 1826, roi de Suéde et de Norwëge le
Sjuilletl859; marié 19juin 1850à WilhelmineFrédérique-Alexandrine-Anoe-
Louise, née le 5 août 1828.
TURQUIE.
Sultan ABDUL-AZIZ, né le 9 février 1850, succède à son frère Abdul-Medjid, le
25jainl8ol.
WURTEMBERG.
GUILLAUME lef (Frédéric-Charles), né 27 septembre 1781, roi de Wurtemberg
50 octobre 1816^ veuf 9 janvier 1819 de Catherine Pawlowna, remarié 15 avril
I8â0, à
PauUoe-TMrèse-Louise, née 4se{^tembre 1800, fille de feu Louis-Frédéric- Alexan-
dre, duc de Wurtemberg.
RÉPUBLIQUES.
BoLiYU. — Le Général JORGE CORDOVA, président constUationnel.
Chili. — Manuel MONTT, président.
Confédération argentine. — M. SAIN TIAGO DERQUI, président.
CoNFSoéfiATioN GBBNADiNB. — Le docleuT Maria no OS PIN A» président.
CosTA-RiGA. — M. Jose-Maria MONTEALEGRË, président.
Boénos-Atrbs. — Le docteur Valentin aLSINA, gouverneur de TEtaU
RÉPUBLIQUE DOHiNiCAiNB. — B. BAëZ, président.
Equateur. — M. le général F. ROBLËS, président.
hTATs-UNis d^Amériqub. — LINCOLN, président.
Guatemala. — Le capitaine-géuéral Raphaël CARRERA, président
Haïti. — Le général GEFFRARD, président.
HoADURAs. — Le général Santos GUAHDIOLA, président.
LiBRRiA. -> ROBERTS (J.-J.), président.
Mexique. — S. Exe. !e comte BËxMTO JUAREZ, président.
Nicaragua. — M. le général Thomas MAKTINËZ, président.
Paraguay. — S. Exe. Dom Carlos Antonio LOPËZ, président.
Pérou. — S. Exe. le général don Ramou CASTILLA, président.
2)aint-Marin. — MM. Gioseppe FILIPPI et Pietro RIGHI, cap. rég. de la rép.
Sah-Salyador. — M. le général BARRIOS, président.
Suisse. — M. FREY-HÉROSÉ, président du conseil fédéral.
. Uruguay. — Don Bernardo BERRO,, président de la république.
Vesibkubla. — Le général en chef Jalian CASTRO, président.
50
VILLES LIBRES.
Brêhb (ville libre et anséatiqoe). — M. Smldt, séoateor, chargé da département
des afTaires étrangères; M. Mohr, I"boarguemestre.
Francfort (v. 1.) — M. Muiler, doctear en droit, bourgmestre-président.
Hambourg 'y. 1. et a.) — M. Kelliiighusen (H ), I" bourgmestre.
LuBEGK (T. 1. et a.) — M. Roeck. séoatenr, bouigmestre président.
AMBASSADEURS ET MINISTRES FRANÇAIS
RÉSIDANT PRÈS LES PUISSANCES ÉTRANGÈRES.
Autriche, — S. Exe. M. le duc de Grammont, ambassadeur à Vienne.
Bade. — M. de Monthérot, envoyé extraordinaire etmio. pléo., à CarUruhe.
Bavière. — M. le comte de Reculot, min. plén., à Munich.
Belgique. — M. le baron de Talleyrand, env. extr. et min. plén., à Bruxelles.
Brésil. — M. le chev. de Saint-Georges, env. extr. et min. plén., à Rio-Janeiro.
Brunswich. — M. le baron de M^laret, ministre plénip., résidant à Hanovre.
Chine. — M. de Bourboulon, ministre plénipotentiaire , à Shang-Haï,
Confédération argentine. — M. Lefebvre de Bécour, ministre plénipotentiaire,
à Parana.
Confédération germanique. -— M. le comte Salignac-Fénélon, envoyé extraord.
et ministre plénipotentiaire, à Francforf.
Danemarck. — M. Baudin, env. extr. et ministre plénip., à Copenhague.
Espagne. — S. E. M. Barrot (Adolphe), ambassadeur, à Madrid.
Etats -Romains. — S. Exe. M. le marquis de La Valette, ambassadeur, à Rome.
Etats-Unis ^ Amérique septentr.). — M. Mercier, envoyé extraordinaire et minis-
tre plénipotentiaire, à Washington.
Grande-Bretagne et Irlande. — S. E M. le général, comte de Flahaat de la
Billarderie, sénateur, ambassadeur à Londres.
Grèce. — M. Bourée, envoyé extr. et min. plénip., à Athènes.
Hanovre. — M. le baron de Malaret, envoyé extr. et min. plénip., à Hanovre.
Hessb-ëlectorale. — M. Sampayo. env. extr. et min. plén., à Cassel.
Hesse (Grand Duché). — M. le coirite Reiset, min, plénipotentiaire, à Darmstadt.
Mecklenbourg et villes libres. — M, Cintrât (Ed.), envoyé extraordinaire et
min. plénipotentiaire, à Hambourg.
Mexique.— M. Dubois Saligny, env. extr. et min. plénip., à Mexico.
Nassau. — M. lé comte de Reiset, ministre plénipotent., a Darmstadt.
Nouvelle-Grenade. — M. le baron Goury de Roslan; envoyé extraordinaire et
ministre plénipotentiaire, à Bogota. !
Pats-Bas. — M. le comte de Sartiges, envoyé extr. et min. plén., à La Haye '
Perse. — M. le baron Pichon, ministre plénipotentiaire, à Téhéran.
Portugal. — M. le comte de Comminges-Guitaad, env. extr. et min. plén. à
Lisbonne. *'
Prusse. — M. le prince de la Tour d'Auvergne, env. extr. et min. plén., à Berlin i
Russie. — S. Exe. le duc de Montebello,, ambassadeur, à St. Pétersbourg. ' î
Italie. — M. Benedelli, envoyé exl. et min. pU, à Turin. * I
Saxe (Royale). — M. le bon Forth-Rouen, envoyé extr. et m. pi., àDresde •
Saxe (Grand'-Ducalc).— M. le vicomte des Meloizes-Fresnoy, min. plén., à^Weimar
Suède et Norwége. — M. le comte de Damrémont, envoyé extr. et min nlén
àStockolm. , • f «a..
Suisse. — S, Exe. le marquis de Turgol, sénateur, ambassad. prés la coxxféd
. helvétique, à Berne.
Turquie. — S. Exe. M. le marqais de Manstier, lénatenr, ambassadeur à Cons
tantinoplô.
Wurtemberg. — M. le comte de Damrémont, envoyé extr. et m. pi., à SlQttea d
31
MAISON DE UEMPEREUR.
MAISON CIVILE.
Grande Aumânerie,
S. Em. Mgr. le cardinal Morlot, arch.
de Paris, sénateur,memb.du Gons.
privé, g^-aumônier.
Mgr Menjaud, archevêque de Bour-
ges^ premier aumônier.
Mgr. Tirmarche , évéque d'Adras ,
deuxième aumônier.
MM. L'abbé Deveze, vicaire général,
l'abbé Mullois, 1'' chapelain.
MM. l'abbé Versini, chapelain.
' Tabbé Liabeuf, id.
Tabbé Laine, id. chargé-
des fonctions curiales.
l'abbé de Gattoli, maître des cé-
rémonies de la chapelle^
l'abbé Allain, prêtre-sacristain,
maître des cérém. de lachap.
Service du grand-maréchal du Palais.
S. E. M. le maréchal Vaillant, sénateur, membre du Conseil privé, grand-
maréchal du palais, ministre de la maison de l'Empereur.
MM. le général de division Rolin, adjudant général du Palais.
Le b"" deMontbrun, b*"" de Varaigne, de Valabrègue de Lawoestine,
le baron Morio de rile,préfets du palais,
le comte Lepic, premier maréchal-des-logis du palais, surintendant des
palais impériaux,
le baron Emile Tascher de la Pagerie, Oppermann, maréchaux-des-
logis du palais,
le général de division Lechesne, gouverneur des palais des Tuileries,
et du Louvre,
le colonel Thiérion, députe, gouverneur du palais de St-Gloud.
Service du grand^chambellan,
S. E. M. le duc de Bassano , sénateur, grand-chambellan.
MM. le comte Baciocchi, premier chambellan , surintendant des spectacles
de la cour, de la musique de la chapelle et de la chambre,
le duc de Tarenle, le comte d'Arjuzon, le vicomte Olivier de Walsh,
le marquis de Gricourt, le marquis de Ghaumont-Quitry, le comte
de Labédoyère, le marquis de Gonegliano. le baron de Bulach, le
vicomte de Laferrière, le comte Roger de Riencourt, le comte
de Villeneuve de Ghenonceaux, le comte de Labédoyère, vicomte
Georges d'Arjuzon, chambellans,
le marquis de Latour-Maubourg, le comte de Nieuwerkerke, le comte
.de Gbampagny, le comte de Las Gases, le comte Henri de la Bour-
donnaye-Goeicondec, le comte de la Poeze, Thoinnet, le marquis
Visconli Ajimi, le baron de Solignac, chambellans honoraires.
M. Mocquard, secrétaire de l'Empereur, chef du cabinet.
M. Alfred Maury, membre de TAcadémie des inscriptions et belles-lettres,
bibliothécaire du palais des Tuileries.
M. le docteur Conneau, directeur du service des dons et secours*
Service du grand écuyer,
S.E. N., grand-écuyer.
MM. le général Fleury, aide-de-camp de l'Empereur, premier écuyer.
Bachon, le baron Bourgoing, le comte Auguste d'Ayguesvives , de
Grammont, le baron Lejeune, le comte de Gastelbajac, Davillier,
le marq. de Gaux, le marq. de la Tour du Pin Montauban, écuyers.
De Bnrgh, écuyer honoraire,
le comte d'Anre, écuyer, inspecteur des écuries impériales.
'
32
Service du grand veneur,
S. E. M. le maréchal Magnan, sénateur, grand -venear.
MM. le prince delà Moskowa,aide-de-camp de l'Emperenr, pr. veneur,
le marquis de Toulongeon, commandant des chasses à tir.
le baion Lambert et le marquis de Latour-Maubourg, député/ lieute-
nant^ de, vénerie.
' le baron Delà ge, lieute nat des chasses à tir.
Service du grand-maître des cérémonies.
S. E, M. le duc de Cambacérès, sénateur, grand-Maître des cérémonies.
M. le comte Rodolphe d'Ornano, député, premier maître des cérémon.
MM. Feuillet de Conches et le baron de Lajus, introducteurs des ambassa-
deurs, niaîtres des cérémonies.
Jules Lecocq et le baron Sibuet, aides des cérémonies, secrétaires à
l'introduction des ambassadeurs.
Services divers.
MM. Bure, trésorier général de la couronne.
Charles Thélin, trésorier de la cassette.
Auber, membre de Tlnstitut, directeur de la musique de la chapelle et
de la chambre,
le docteur Gonneau, premier médecin de l'Empereur.
Andral, Rayer, Darralde, JobertdeLambsile, le baron Bip. Larrey et
Gorrisart) médecins et chirurgiens ordinaires,
le baron Paul Dubois, chirurgien accoucheur.
Levy, Bouillaud, Gloquel, Velpeau, Veruois, Mèlier, Alquié, Tar-
dieu et Lheritier, médecins et chirurgiens consultants.
Delaroque (ils, Tenain, Longet, Boulu, Arnal, de Pielra Santa, Maffei
et Davaine, médecins et chirurgiens par quartier.
Barthez , médecin ordinaire du prince impérial.
Acar, premier pharmacien.
Evans, chirurgien-dentiste.
Talma, médecin-dentiste honoraire.
MAISON iiniTAmE.
S. E. M. le maréchal Vaillant,commandant la maison militaire de rEmpereur.
M. le général de division Rolia, adjudant général du palais.
MM. Favé, colonel d'artillerie.
Gastelnau, colonel d'élat-major.
Chef du cabinet topographie
de V Empereur ;
le baron Yvelin de BévIUe, gén.
de brig., aide de camp de l'Em-
pereur.
Ofjiciers dordonnariee :
le baron de Mené val, lieutenant-
colonel d'artillerie.
de Vassarl, chef d'escadron d'arU
Klein de K-léjnenberg^ capitaine
d'état-major.
Lebon-De:}mottes, cap. de cav.
le vicomte Friant, id.
de Jouffroy d'Albans, cap. d'inf.
Aides de camp de Vhmpereur.
MM. le comte Roguet, sénateur, gén.
de division,
le comté de Goyon, gén. de div.
de Failly, id.
le comte de Montebello, id.
Le Bœuf, id.
Frossard, id.
Mollard, id.
le b®** Yvelin de Béville, g. de bk
le prince de la Moskowa, id.
Fleury, id.
de Waubert de Genlis, colonel
d'état-major.
leiiiari]uisdeo'M o, id.
le comte Lepic, id.
le comte Reille» i^
â5
Les maires }>rocèdeiit au renouvellement des baux qui sont près d'expirer. Ils
doivent faire viser les actes de vente ou de location par le receveur de renregis-
trement, dans les vingt jours de l'approbation préfectorale.
Les percepteurs procèdent au recouvrement des rôles d'affouages qui leur ont
été envoyés approuvés, Ils font parvenir des avertissements individuels à toutes
les personnes inscrites sur les rôles, et, lorsque le délai de recouvrement est ex-
piré, ils remettent au maire un état général des contribuables qui ont payé la taxe.
Les états de situation des caisses d'épargne doivent être envoyés au Préfet, au
pins tard, dans la première dizaine de novembre.
Visite générale des fours et cbeminées ])our s'assUrer que le ramonage a été
effectué et que toutes les précautions ont été prises pour éviter les incendies.
Envoi au Préfet, chaque quinzaine, du tableau des 'mercuriales.
Publication des rôles de prestation en nature pour les chemins vicinaux. Le
maire certifie cette publication sur le rôle même.
Adjudication de l'entreprise de la coupe affouagère, dernier délai.
DÉCEIBRE.
Dans la première dizaine la situation mensuelle de la caisse municipale est
remise au maire.
Le 31, clôture des registres de l'état civil (Code Napoléon, 43), et des engage-
ments volontaires reçus par MM. les Mail es des chef-lieux de canton.
Clôture, par le maire du chef-lieu de la perception, des livres des percepteurs
et des receveurs municipaux pour l'année qui finit. Ycrification par le même
maire de la caisse du percepteur.
Pendant le mois.
Les percepteurs préparent les registres nécessaires pour l'année qui va commencer,
et les font coter et parapher par le maire du chef-lieu de la perception.
Les maires préparent la révision des listes des électeurs communaux.
Présentation des candidats pour la nomination de^ commissaires répartiteurs.
Les maires signalent les changements qui surviennent dans la liste des vétéri-
naires brevetés.
Les maires des communes où se tiennent des marchés publics, assistés d'une
commission spéciale, font procéder au pesage des grains de la aernière récolte
amenés aux derniers marches de ce mois, pour déterminer le poids légal de l'hec-
tolitre de chacun d'eux, et ils en dressent procès-verbal.
Convocation des électeurs appelés à nommer les juges des tribunaux de commerce.
Expiration du mois de délai accordé aux contribuables pour opter entre le paye-
ment en nature ou en argent de leur cote de prestation. Communication au rece-
veur municipal du registre des déclarations des contribuables. Avis aux contri-
buables qu'ils ont jusqu'au premier mars pour réclamer contre leurs cotisations.
E nlèvement, s'il y a lieu, des glaces et neiges.
Avant le 31, les maires sont tenus de faire les quêtes au profit de la caisse des
incendiés, et d'en assurer le versement avant cette époque entre les mains du receveur \
général ou des receveurs particuliers d'arrondissement.
Envoi au Préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Envoi au Sous-Préfet, par les maires, des demandes de secours présentées au
Ministre de l'Intérieur en faveur des établissements de charité çt de oienfaisftnce.
23
AOUT-
Première quinzaine.
Session trimestrielle et légale des conseils municipaax.
Les crédits restant à voter pour f861 doivent l'être dans cette session.
Les conseils municipaux arrêtent la liste des enfants aiii doivent être reçus
(;ratuitement dans les écoles communales. Sur cette liste doivent figurer tous les
indigents en âge de fréquenter les écoles. Elle doit, par conséquent, comprendre
les enfants -trouvés ou abandonnés placés dans la commune. La même opération
doit avoir lieu pour les salles d'asile publiques, dans les communes où existent
ces établissements.
Approbation de la liste d'affouage et examen des réclamations.
Remise au maire, par le receveur municipal, de la récapitulation mensuelle.
Pendant le mois.
Dépôt à la mairie de l'état nominatif de tous les contribuables, habitants assu-
jettis à la patente. Cet état, où doivent être consignées toutes les réclamations
faites pendant les 10 jours de son dépôt, doit, à l'expiration de ce délai, être ren-
voyé au contrôleur.
Publication de l'arrêté du Préfet fixant l'ouverture de la chasse et des prescrip-
lioDs locales. Les maires doivent prendre, de leur côté, et faire exécuter sur leur
territoire respectif, toutes mesures propres à assurer la sécurité publique et la
con^ervation des récoltes sur pied.
Envoi au Préfet, chaque qumzaine, du tableau des mercuriales.
Envoi à la sous-préfecture de la liste des affouagistes.
Avant le 90^ envoi à la sous-préfecture des demandes de secours sur les fonds
(le l'Etat, formées en faveur des établissements de bienfaisance.
SEPTEIBRE.
Première quinzaine.
Le bordereau mensuel de la [situation de la caisse est remis au maire par le
perceplenr.
Avant le 10, le maire reçoit de la préfecture les procès-verbaux d'estimation
des coupes aftouagères de Fexercice.
Pendant le mois.
Ban de vendanges. Les maires, après avoir consulté les prud'hommes, prennent
OQ arrêté pour fixer l'époque avant laquelle il ne sera psTs permis de vendanger.
Envoi au Préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Remise à l'instituteur, au garde champêtre et aux autres agents salariés de la
commune, de leur mandat de traitement pendant le trimestre/
Soumettre à l'approbation du Sous-Prefet le projet d'adjudication de la coupe
affouagére.
Fûer par un arrêté le jour où commencera le grappillage.
Les maires rappelleront que le concours d'admission à Tecole impériale d'agri-
ciiitore ouvre le 1'' octobre, et que les demandes d'inscription doivent être adres-
i>ées à la préfecture avant le 15 septembre.
Avant le 30, les observations des conseils municipaux et des commissions admi-
nistratives sor l'estimation de la coupe a£fouagére doivent parvenir à la préfecture.
114
OCTOBRE.
I
L'état trimestriel des recouvrements du percepteur est Tisé et l'encaisse constaté
par le maire du chef-lieu de perception.
Le premier dimanche, session trimestrielle des conseils de fabrique. (Décret du
50 décembre 1809).
Première dâaine.
Le bordereau trimestriel de la situation de la caisse est remis par le receveur
municipal au maire. Ordonnancement des traitements des employés communaux.
Le répertoire des actes soumis à l'enregistrement est présenté au visa du receveur.
Envoi sur papier libre, par le maire, au Préfet et aux Sous-Préfets, des actes de
décès survenus parmi les membres de la Légion -d'Honneur et des décorés de la
médaille militaire pendant le dernier trimestre.
Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés.
Pendant le mois.
Du {•' octobre de chaque année au f 5 janvier de l'année suivante, les posses-
seurs de chiens devront faire à la mairie une déclaration indiquant le nombre de
chiens et les usages auxquels ils sont destinés, en se conformant aux distinctions
établies en l'article premier du décret.
novembre.
de l'exploitation de la
^ du procès- verbal d'ad-
judfcation.
Les greffiers des tribunaux de simple police envoient aux receveurs de l'enregis-
ement l'état des jugements rendus pendant le trimestre précédent, et portant con-
imnation à l'amende.
La notice des décès survenus pendant le trimestre est envoyée par les maires
aux receveurs de l'enregistrement.
Les percepteurs envoient au Préfet le compte des impression^ fournies aux
communes, et au receveur général leurs demandes d'imprimés pour l'année suivante.
Envoi au Préfet et aux Sous-Préfets dé la liste nominative des condamnés libérés
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre.
Envoi au Préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Le maire se prépare pour prendre part aux travaux de la commissjon, qui, sur
la convocation du juge de paix, doit se réunir au chef-lieu de canton, dans la
première huitaine du mois de novembre.
NOVEIBRE.
Pendant le mois.
Le maire reçoit du percepteur la récapitulation sommaire des opérations linan-
cières, cflFectuées pendant le mois d'octobre.
Le premier, terme de rigueur pour l'envoi au Sous- Préfet ou au Préfet des
propositions, de travaux à faire aux édifices diocésains, et portant demandes de
secours à l'Etat. (Inst. min. du <0 juin 1853).
Session trimestrielle et légale des censeils municipaux. Celte sesfsion étant la
dernière de l'année, c'est l'occasion de jeter un coup d'œil en arrière et de songer
à régulariser les parties du service communal dont on n'aurait pu s ^occuper pré-
cédemment.
Vote sur la vente ou la distribution des coupes ordinaires des bois communaux
de l'exercice suivant et sur la fixation du vmgtième revenant au trésor sur le
produit d^s coupes de bois délivrées en affouages.
Réunions d'automne des comités de vaccine.
♦7
AGENDA MUNICIPAL.
JAIVIER.
Dans les premiers jours, publication des rôles des «ontributions directes^
Le 1" Dimanche, séance des conseils de fabriques. (Décret du 30 déc. 1809).
Dans le mois qui suit la publication des -rôles de prestations pour les chemins
vicinaux, les contribuables doivent déclarer au maire s'ils entendent s acquitter en
nature, faute de quoi ils seront obligés de payer en argent. (Loi du 21 mai 1836}.
Première dizaine.
Le maire reçoit du receveur municipal et vise le bordereau détaillé présentant la
situation de la caisse municipale à la fin du trimestre précédent. .
Déli\Tance du mandat de traitement de l'instituteur, de l'institutrice et des autres
employés coixununaux. , ,, . .
PrésenUtion du répertoire des actes administratifs au receveur de 1 enregistre-
ment. (Loi du 22 frimaire an vu, et \5 mai 1818). ,
Envoi par le.Maire, au receveur de l'enregistrement, de la notice des deces arrives
dans la commune pendant le dernier trimestre. (Loi du 22 frimaire an vn;.
Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés et abandonnes.
Envoi par le maire, au Préfet et aux Sous-Préfets, des actes de. deces survenus
pendant le trimestre précédent parmi les membres de la Légioa-d'Honneur, les dé-
corés de la médaille militaire et les pensionnaires de l'Etat. . i-ux x
Envoi, au Préfet et aux Sous-Préfets, de la liste nominative des condamnes iiheres
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre précédent.
Revision des listes électorales. ^ .
Le maire envoie à la Sous-Préfecture le certificat d'exercice de l'instituteur pour
le sem^re écoulé.
Première quinzaine.
Dépôt à la mairie des listes électorales révisées ; pubUcation par voie d^affiches
de ce dépôt. » * * i w
Envoi au sous-préfet des listes et des ^certificats constatant le dépôt et lapuDii-
cation. " ,
Expiration du délai fixé pour la déclaration à faire par les possesseurs de
chiens. , 4 • i
Les percepteurs rédigent et déposent, à la sous-préfecture, les listes, en triple
expédition, des plus imposés de chaque commune. . n Af ♦ i^e
Les admimistrations des établissements de bienfaisance envoient au Preiei les
états trimestriels de la population des hospices et du nombre desmdigents secourus.
(Instr. 8 février 1823). ,. , . ,.,^^
Recensement, par les maires^ des jeunes gens qui ont accompli leur viugueme
année, dans le courant de l'année précédente. (Loi 21 mars 1852).
Envoi au Sous-Préfet de l'un des doubles du tableau de recensement dresse par
le maire. Publication et affiches dans la commune du tableau de recensement.
Dfms le mois.
Du 15 au 31 janvier, les maires et les répartiteurs, assistés du percepteur des con-
tributions directes, rédigent un état-matrice des personnes imposables pour les cniens.
Le 20 janvier publication de la loi prescrivant réchenillage.
Les maires rédigent des tables alphabétiques pour chacun des registres des actes
de l'état civil derannéeprécédente, puis ils envoient un des doubles registres au
greffe du tribunal, avec le registre de publications de mariage, et déposent 1 autre
double aux archives de la mairie. (C. N. 45). Ils doivent y joindre le relevé du mou-
Tement de la population de leur eommune pendant l'année précédente.
18
Les maires des çhefs-lieux de canton déposent au greffe un double du registre des
engagements volontaires pendant l'année expirée ; l'autre double est déposé aux
archives de la mairie. (Loi du 21 mars 1832). Ils envoient à l'intendant militaire un
état nominatif des engagements volontaires qu'ils ont reçus pendant l'année précé-
dente.
Les greffiers des" tribunaux de police envoient aux Receveurs de l'enregistrement
l'extrait des jugen^ents de police rendus dans le trimestre précédent (Ordonnance
du 30 décembre 1823), et portant comdamnation à l'amende seulement.
Les greffiers des tribunaux de police correctionnelle et de simple police envoient
au Préfet les extraits des jugements rendus pendant le semestre précèdent. (Idem)-
Enlèvement des neiges et glaces.
Confection du tableau des mercuriales. — Chaque quinzaine, il doit être envoyé
un de ces états au Préfet. — MM. les Maires doivent aussi, chaque mois, réunir et
annoter tous les documents propres à éclairer la Commission de statistique per-
manente.
Réunion et conservation en volumes des cahiers du Bulletin des lois et des divers
recueils administratifs appartenant à la commune.
Convocation individuelle pour la session de février ; l'époque en est fixée par le
Préfet.
Envoi au Sous-Préfet des tableaux du mouvement de la population pendant l'an-
née précédente.
Remise aux instituteurs communaux, des imprimés sur lesquels doivent être dressés
les rôles de la rétribution scolaire. Pareille remise est faite aux institutrices et aux
directrices des salles d'asile pour les rétributions qui leur sont propres.
Envoi au Sous- Préfet de la liste des répartiteurs.
Le maire annote sur le tableau de recensement les décisions du conseil de révi-
sion insérées dans la liste d'émargement, concernant les jeunes gens de la classe
de 1859j puis il affiche cette même liste.
Arrête prescrivant l'élagage et le récepage des arbres et des haies.
Envoi de l'état certifié de vaccine pour l'année écoulée.
Publication d'un avis faisant connaître le jour fixé par le Préfet pour la vérification
des poids et mesures.
Le maire visite les prisons qui existent dans sa commune. Cette visite se renou-
velle tous les mois au moins une fois.
Le facteur rural est tenu de prendre, au moins deux fois par an, en présence
du maire, l'empreinte du timbre qui est fixé à demeure dans la boîte aux lettres de
chaque commune.
FÉVRIER.
Première quinzaine. ^
Première session ordinaire des conseils municipaux. (Loi du 15 mai 1855).
Leà conseils municipaux doivent délibérer pendant cette session sur le taux de la
rétribution à percevoir pendant l'année suivante, dans les écoles publiques mixtes
et de garçons et les salles d'asile, et sur chacune des opérations financières relatives
à l'instruction primaire. Le conseil fixe en même temps, s'il y a lieu, le taux de la
rétribution pour les écoles publiques de filles.
Dans les huit premiers jours, rapport du maire au Sous-Préfet sur le service ad-
ministratif et la surveillance des prisons, s'il en existe dans la ville»
Le maire doit recevoir du receveur municipal le bordereau récapitulatif des re-
cettes et des dépenses effectuées pendant le mois expiré. Cet envoi se renouvelle
dans les dix premiers jours de chaque mois pour celui qui vient de finir.
Dans cette quinzaine doit se faire l'échenillage des arbres, conformément à la
loi du 26 ventôse an iv.
Du 1* au 15 février, le ^percepteur adresse au directeur des contributions les
états-matrices, pour servir de base à la confection des rôles.
49
Dans le mois.
Les maires publient l'arrêté de clôture de la chasse, dès qu'il leur est parvenu.
Les percepteurs remettent au receveur des finances :
r Les états, en double expédition^ des cotes irrécouvrables et les états des restes
à recouvrer sur les contributions directes et sur les frais de poursuites de l'année
qui vient de s'écouler j
2° Les comptes de gestion des recettes et dépenses municipales de l'année pré-
cédente, pour être vérifiés.
Envoi au préfet, cha<|ue quinzaine, du tableau des mercuriales.
Arrêté prescrivant l'elagage des arbres et haies Tives et le curage des fossés qui
bordent les chemins vicinaux. Il est utile que cet arrêté ne soit pas pris à une date
postérieure.
Avant le 28, les percepteurs déposent aux archives de la préfecture les rôles et les
états de frais de poursuites qui ont plus de trois ans.
Envoi par le maire au préfet ou sous-préfet, des résultats des travaux de la session
trimestrielle.
Les maires prescrivent les mesures convenables dans l'intérêt des mœurs et de
la sûreté publique pendant les divertissements du carnaval.
Visite générafe des fours et cheminées. Cette opération doit être faite avec le
plus grand soin.
Dernier délai pour le paiement de la taxe d'affouage de l'année précédente, préa-
lablement à la remise, par le receveur municipal, de la liste des habitants en retard
de se libérer.
lARS.
En^troi par le receveur municipal au maire du bordereau récapitulatif des recettes
et des dépenses pour le mois précédent.
Le 15, clôture de l'ordonnancement des dépenses de l'exercice 1861, pour les com-
munes et les établissements de bienfaisance (Ordonnance du 24 janvier 1843).
Le 31 , clôture du paiement des dépenses de l'exercice 1861, pour les communes et
les établissements de bienfaisance (Ordonnance du 24 janvier 1843).
Le percepteur dresse immédiatement, de concert avec le maire, l'état de situation
devant servir de compte administratif de l'exercice clos. Dans les communes^impor-
j. r-j — J T— doivent
figurer à la première section des recettes et des dépenses du budget supplémentaire
de l'exercice courant.
Ptnàani le mois.
Trois mois après la publication des rôles, les percepleurss remettent au receveur
des finances les états des cotes indûment imposées aux rôles de l'exercice courant.
Echenlllage. Les maires visitent le territoire et font procéder d'office à Téchenil-
lage aux dépens de ceux qui l'ont négligé (Loi ventôse an vu), et prescrivent les
mesures nécessaires pour favoriser, s'il y a lieu, l'écoulement des grandes eaux.
Les percepteurs déposent aux sous-préfectures les rôles de 1860.
Clôturé définitive des listes électorales et envoi à la préfecture des tableaux de
rectification.
Remise à l'instituteur, au garde champêtre et aux divers agents salariés de la
commune, de leur mandat de traitement pour le trimestre écoulé.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Le tableau des vaccinations pratiquées dans la commune pendant Tannée der-
nière est envoyé à la préfecture.
Publication de Tépoque du travail des prestations.
Envoi par les maires au sous-prétet, des mercuriales relatives aux fourrages, de la
liste des contribuables les plus imposés et des propositions pour le choix des com-
missaires-répartiteurs.
20
AVRIL.
Le dimanche de la Quasimodô, session annuelle des conseils de fabrique. Les
réunions ont lieu à l'issue de la messe ou des vêpres, dans l'église ou dans un lieu
attenant à l'église, ou dans le presbytère. Renouvellement triennal des conseils de
fabrique. (Décret du 50 décembre 1809, art. vu). Nomination du président et du se-
crétaire du conseil (idem, ix). Règlement des comptes de gestion de 1861, budget
de 1863. Envoi de ces documents à la mairie et à l'archevêché.
Terme de toute demande en décharges, réductions, remises et modérations, sur
les contributions directes.
Envoi au maire, par le receveur municipal du bordereau trimestriel de la situation
de la caisse.
Première dixaine.
Présentation du répertoire des actes administratifs au receveur de l'enregistrement.
Envoi au receveur de l'enregistrement de la notice des décès survenus pendant
le trimestre précédent.
Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés ou abandonnés. (Instruction
du 8 février 1823).
Envoi à la préfecture et dans les mairies, par les receveurs, d*un exemplaire de
l'état de situation et de l'état des restes à recouvrer et des restes à payer ae l'exer-
cice clos. Ce dernier document est dressé de concert entre le receveur et le maire.
Envoi, sur papier libre, par le maire au Préfet et aux Sous-Préfets, des actes des
décès survenus parmi les membres de la Légion-d'Honneur pendant le dernier tri-
mestre.
Envoi au Préfet et aux Sous-Préfets, de la liste nominative des condamnés libérés
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre.
Les commissions administratives des établissements de bienfaisance doivent se
réunir dans les premiers jours d'avril dans une session annuelle qui a pour objet,
en ce qui concerne les hospices et bureaux de bienfaisance:
\° L'examen du compte a ordre et d'administration rendu par l'ordonnateur des
dépenses pour l'exercice précédent, clos le 31 mars de cette année.
2** L'examen du compte en deniers, rendu par le receveur de rétablissement pour
le même exercice.
3° La formation du budget de l'année prochaine.
Deuxième dizaine.
Convocation des conseils municipaux pour la session de mai.
Remise par le percepteur du compte de gestion de 1861 .
Avaut le 15, appréciation parle maire ou par l'agent-voyer des dépenses à faire sur
les chemins vicinaux de la commune. L'agent-voyer remet le tarif de conversion des
prestations en tâches au maire, qui doit le communiquer ou conseil municipal.
Troisième dizaine.
Préparation du budget de 1861 et des chapitres additionnels au budget de 1862.
Convocation (lorsqu'il y a lieu) des plus imposés pour la fin de la session de mai.
Avis de l'époque au^travail des mutations.
Pendant le mois,
Le3 greffier^ des tribunaux de police envoient aux receveurs de l'enregistrement
l'extrait des jugements rendus pendant le trimestre précédent et prononçant des
amendes, pour qu'ils en fassent le recouvrement. (Ordonnance du 30 décembre 1823).
Réunions du printemps des comités de vaccine. (Arrêté du Préfet du 23 oct. 1824).
État trimestriel du mouvement de la population des hospices et des indigents
secourus par les bureaux de bienfaisance.
Envoi a la mairie du travail des commissions hospitalières et de bienfaisance pen-
dant la session de ce mois.
Les bacs et bateaux de passage existant dans la commune sont visités par le
maire, de concert avec l'ingénieur des ponts-et- chaussées.
Nomination des cinq commissaires-répartiteurs dans chaque con^mune.
Envoi au Préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
; ■ 21
■AI.
Ouverture de la session de mai, aux époques déterminées par M. le Prélet. La
session dure 10 jours.
Le premier jour, règlement du compte de gestion du percepteur pour 1861. Au-
dition du compte administratif de Texercice 1861. Règlement des chapitres addi-
tionnels au budget de 1862. Exposé du budget de 1863. Examens par les conseils
municipaux, sïl y a lieu, des comptes et budgets de fabriques, hospices et bureaux
de bienfaisance.
Le deuxième jour, continuation de la session. Formation du budget de 1863.
Fixation de la taxe affouagère ç( des autres taxes communales ou de police. Vote
des prestations et des centimes pour les chemins. Vote de centemes pour l'instruc-
tion primaire.
Le troisième jour, fin de la session, vote d'impôts pour les dépenses ordinaires
ou extraordinaires de 1863, etc. Clôture de la session.
Le maire renvoie au conseil de fabrique un double des budgets de l'établisse-
ment religieux pour 1863 et des comptes de 1861, ainsi que les pièces à Tappui de
ces comptes. Le conseil de fabrique les adresse à l'archevêque.
Envoi au Préfet et aux Sous- Préfets des budgets et de toutes les pièces cpii s'y
rattachent ainsi que des votes d impôts, faute de quoi il ne sera pas donné suite
à ceux-ci. Cet envoi doit être fait avant le 20.
Les percepteurs reprennent leurs comptes de gestion qu'ils avaient déposés à la
mairie.
Publication du règlement pour les mesures à prendre contre les chiens errants.
Le receveur municipal adresse au maire Tétat récapitulatif sommaire de ses
opérations pendant le mois écoulé.
Pendant le mois^
Tournée des contrôleurs des contributions directes pour les mutations.
Les maires doivent avoir soin d*en publier Tavis, sitôt qu'il leur est parvenu.
Les maires des communes rurales dressent l'état des individus à vaccmer.
Les créanciers du département sont prévenus que c'est le 31 mai qu'expire le
délai d ordonnancement des dépenses de l'exercice 1861, et que celuj des'paiements
expire au 30 juin (Ordonn. du 4 juin 1843).
Envoi au Préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
JUIN.
Première quinxaine.
La récapitulation sommaire des opérations financières du mois écoulé est remise
au maire par le receveur municipal.
Les maires des communes et les administrateurs des établissements propriétaires
de bois, doivent envoyer au Préfet les propositions de coupes extraordinaires. Si
ret envoi n'est pas fait ayant le 15 juin, la proposition et le décret, qui peut en
être la suite, sont reculés d'une année.
Prendre toutes les mesures de sûreté pour qu'il n'arrive point d'accident aux
baigneurs.
Surveiller la récolte des foins et prendre aussi à cet effet toutes les mesures de
police jugées nécessaires.
Dans le mois.
Les receveurs municipaux envoient à la préfecture leur compte de gestion et les
pièces à l'appui.
Rédaction, par MM. les maires, de la liste des affouages.
Les maires font connaître au Préfet le nombre des feuilles de papier présumées
nécessaires pour les registres de l'état civil de l'année suivante.
22
Les maires doivent prendre les arrêtés nécessaires pour qne les habitants fassent
arroser le devant de leurs maisons, et poar aue les eniens soient muselés ou tenus
en laisse pendant la durée des grandes chaleurs. Autres mesures de salubrité et
de sûreté, quand elles sont jugées nécessaires.
Remise des mandats de traitement à tous les agents salariés de la commune.
Envoi au Préfet^ chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Dans les localités importantes, et lorsqu'il y a lieu, le maire fait procéder dans
ce mois et dans les mois suivants, à Tarrosement des rues et places publiques.
Publication du règlement concernant les baigneurs en pleine rivière.
JUILLET.
Le premier dimanche, session trimestrielle des conseils de fabrique. (Décret du
38 décembre 1809.)
Ordonnancement des traitements des employés communaux pour le trimestre expiré.
Première diaaine.
Les receveurs des communes et des hospices dressent Tétat trimestriel de situa-
tion de caisse. Ils doivent en remettre une copie aux maires ou ordonnateurs.
Envoi au receveur de Tenregistrement de la notice des décès survenus pendant
le trimestre.
Visa du répertoire des actes soumis à l'enregistrement.
Envoi sur papier libre, par le maïre, aux Préfets et aux Sous-Préfets, des actes
des décès survenus parmi les membres de la Légion -d'Honneur et les décorés de
la médaille militaire pendant le dernier trimestre.
Le maire envoie à la sous-préfecture le certificat d'exercice de l'instituteur pour
le trimestre écoulé.
Pendant le mois.
Les maires envoient aux Sous-Préfets les certificats de vie dès enfants trouvés
et abandonnés placés dans leur commune, et l'extrait des jugements de police por-
' tant peine d'emprisonnement et rendus dans le trimestre précédent.
Les greffiers des tribunaux de police envoient aux receveurs de l'enregistrement
l'état trimestriel des jugements rendus en matière de police municipale, et portant
condamnation à des amendes.
Les greffiers des tribunaux de police correctionnelle et de sim{)le police envoient
au Préfet l'extrait des jugements rendus pendant le semestre précédent.
Les jeunes gens, qui veulent entrer à rEcole normale primaire, doivent se faire
inscrire au secrétariat de Tlnspection, aux époques déterminées par l'arrêté du
Préfet.
Envoi au Préfet et aux Sous-Préfets de la liste nominative des condamnés libé-
rés assujettis à la surveillance, décédés pendant le tri^nestre.
Envoi du rapport sur l'état des récoltes.
Convocation, par lettres individuelles, des membres du conseil municipal pour
la session d'août, dès que Tépoque en est fixée par le Préfet.
Envoi au Préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Prise, par les facteurs ruraux, de 1 empreinte du timbre qui est fixée à demeure
dans la boite aux lettres de chaque commune. Le maire doit être présent à cette
opération.
Publication de la liste des habitants ayant droit à l'affouage.
33
Beaupoil de Saint-Aulaire, capi-
taine (i'artilîerie.
le comte de Clennont-Tonnerre,
capitaine d'état-major,
Masnier de Mauroy, cap. dlnfan.
Rolin, capitaine d* état-major.
Hulot, capitaine d'infanterie.
deQuélen, capitaine do cavalerie.
S. A. le prince Murât, id.
le marquis de Gallifet, id.
'Hamelin, lieutenant de vai sseau.
ESCADRON DES GENT-GARDBS A CHETAL.
MM. Verly, lient. -colonel, comm.
Hannot, capitaine-major.
Ciairiu, cap. adjud,-major.
Comte Despetits de la Salle, capi-
taine commandant.
Innoccnti, id.
MAISON DE L'IMPÉRàTRICE.
M*"*' la princesse d'Ëssling, grande maitiesse de la maison.
la duchesse de Bassano, dame d'honneur.
la comtesse de Montebello, la Comtesse de Lezay-Marnezia,la baronne de
Pierres, la baronne de Malaret, la marquise de Las Marismaç, la mar-
quise de Latour-Maubour^, la comtesse de Labédoyère, la comtesse de
la Poeze, la comtesse de Lourmel, la comtesse de Rayneval, de Sancy,
de Saulcy, la baronne de Viry-Cohendier, dames du palais.
la comtesse de Pons de Wagner, dame lectrice.
S.E.M. le comte Max. de Tascher de la Pagerie, duc de Dalberg,sén., grand-
■ maître de la Maison.
MM.le comte Ch. de Tascher delaPagerie, député, premier chambellan,
le Comte Lezay-Vjlarnezia, chambellan, marquis d'Havrincourt
le baron de Pierres, premier écuyer.
le marquis de Lagrange, écuyer.
Damas-Hinard, secrétaire des commandements.
De Saint-Albin,l)ibliothécaire particulier.
MAISON DES ENFANTS DB FRANCE.
Mme Tamirale Bruat, gouvernante.
Mmes Bizot et de Brancion, sous-gouvernantcs.
CONSEIL DES MINISTRES.
S. £. M. le comte Wàlbswki, Sénat., membre du Conseil privé, Ministre
d'État.
S. E. M. Delangle, sénateur. Garde des Sceaux, Ministre de la Justice.
S. E. M. Thouvenel, Séri.. Ministre des Affaires étrangères.
S. E. M. le comte de Pbbsigny, Sénateur, membre du Conseil privé, Mi-
nistre de rintcrieur.
S. E. M. FouLD, Ministre des Finances.
S. £. M. le maréchal comte Randon, Sénateur, Ministre de la Guerre.
S. £. M. le comte de Chasseloup-Lacbat, min. de la Marine et des Colonies.
S. £. M. RouLANDjSénat., Ministre de Tlnstruclion publique et des Cultes.
S. E. M. RouHEB, Sén., Ministre de l'Agricull.,^ du Comm. et deiiTrav. publ.
MINISTRES SANS PORTEFEUILLES.
S. E. M. BaLAUT, Sénateur.
S. E. M. Magne, Sénateur.
S. £• M. Baroche, membre du Conseil privée Président du Conseil d'État.
34
SÉNAT.
S. E. M. Tboi^long, premier Président de la Cour de cassât., membre du
Conseil privé, Prés, du Sf nat.
M. de KoYKR, preiiiier vice-président.
MM. le maréchal comte Babaguey d'Hilliebs, le maréchal comte Begnaud
DE Saint-Jean d*Angely ei le maréchal Pélissier duc de Maiakoû,
membre du Conseil privé, Vice-Présîdents. j^
Le général marquis d^Hadtpoul, Grand-Héférendaire.
Le Baron de Lacrosse, Secrétaire.
SÉNATEURS DE DROIT :
S. A. L le gén. prince Napoléon, S. A. le prince Louis-Lucien Bonaparte,
S. A. le prince Lucien Murât.
LL. ËÊm. les cardinaux de Bonald, Mathieu, Gousset, Donnet et MorkK.
LL. ££. les maréchaux Vaillant, Magnan, comte de CasléHane, comte
Baraguey d'Hilliers, Pélissier duc de MalakofT, comte Uandon, Certain-
Canrobert, de Mac-Mahon duc de Magenta, comte Regnaud de Sainl-Jean-
d'Angely, Niel, d'Ornano.
LL. EÈ. les amiraux Uamelin et Bomain-Desfossés.
Sénateurs nommés par V Empereur^ par ordre alphabétique :
MM.' général baron Achard, marquis d'Audiffret, général de Bar, marquis
de Barbançois, Barbarcus, vie. de Barrai, Ferd. Barrot, Bai'the, duc de Bas-
sano, comte de Bearn, comte de Beaumont, prince de Beauvau, man^uis de
Belbœuf , Biilaut. marqiiis de Boissy^ Bonjean, comte Josoph Boulay de la
Meurthe, baron de Bourgoing, général de BourjoHy (Le Pays), comte de
Bourqueney, baron Brénier, Bret, comte de Breteuil, Caignart de 2*aulcy,
duc dç Cambacérès, gén. Carrelet, comte X. de Casabianca, géo. niarq.
de Castelbajac, vice-amiral comte Casy, vice-am. comte Cécille, baron de
Chapuys-Montlavillc, gén. Charon, baron de Chassiron, Chevalier (Michel),
comte CLary, comte Colonna Walewski, gén. Cousin-Montauban, gén. marq.
de Cramayel, marq. de Croix, baron de Crouseilhes, Dariste, gén. Daumas^
Delangle, Doret, Dumas, Diipin aine, baron Ch. Dupin, Ëlie de Beaumont,
marq. d'Ëspeuilles, Favre, gén. comte de Flahaut, Forcade de La Roquette,
Ach. Fould, baron de Fourment, mar. de Gabriac, gén. Gémeau, mar. Ernest
de Girardin, de Goulhot de St-Germain, gén. comte de La Grange, marq. de
La Grange, Gréterin, vice-amiral baron (îrivel, bai on Gros, comte de Gros-
solles-Flamarens, gén. marq. de Grouchy, gén. Guesviller, baron Haussmann,
géo. marq. d'Hautpoul, bar. deHeeckeren, Herman, Hubert-Delisle, vice-
amir. baron Hugon, gén. Husson, gén. Korte, comte de Labédoyère, baron
de Lacrosse, bar. de Ladoucette, duc de La Force, vicomte de La Guéron-
nière, général vicomte de Lahitte, Laity, comte de Lamarre, gén. marq.
de Laplace, Larabit, comte de la Riboissière, marq. de La Roche-Jaquelein,
marquis de Laroche-Lambert, gén. comte de La Rue, marquis de Lavalette,
gén. marq. de Lawœstine, Lebrun, Lefebvre-BurUflé, comte Lemarois,
comte Louis Lemercier, vice-amiral Le Prédûur, baron L'eroy de Boisa u-
marié, Le Roy de Saint- Arnaud, comle de Lesseps, gén. l'Etang, gén. Levas-
9eur, Le Verrier, gén. Lyautey, Magne, Mallei, Mérimée, de Mésonan, Mi-
merel, gén. de Montréal, duc de Morlemart, gén. prince de la Moskowa,
prince Murât, gén. comte Ordener, gén. comte d'Ornano, duc de Pactone'
comte de Persigny, gén. bar. Piat, Piétri, prince Ponialowski, gén. baron
Renault, bairon de Richemont (Paul), vice-amiral Rigaurt de Genouitly, génJ
comte Boguet, gén. de Hostolan Rouher, Rouland,de Royer, gén,duc de Sti
Simon, gen. c. de Schramm, comte de Ségur d'Agnesseau, comte Siméon
35
(k&ivry, Stoium, vicomte de Sqleau, gin. 4fic (de Ta^cber 4c la Pagerie,
Thayer (Amédée), Thierry (Amédèe), baron de Thieiirien, gén. Tlùry, de
Tàorigny, Thouvenel^ Touraùgin, v. am. Tréhcmart, ijuc de Xrévise, marq.
delurgot, Vaïsse, baron de Taremie, duc de Viccnce^ comte ViUeneuve oe I
CheDonceaux^ba^ran de Vioçeat, prince 4e Wagram.
■ I
CORPS LÉtifSLATiF.
S. £. M. le comte de Mornt, Président, menolbre du Conseil firivé. * !
HM. ScHiveFPBR et ft£V£iL, Vioe-PPésidents. >
€onvte.de CâHSAoÉRÈs, cotirte Léopold LsHeti, oovnte Moji/kT (Joaebim),
secrétaires.
HéBBRT, gén. de^fv., Pemicrr, questeurs.
DÉPUTÉS MM.
^m. Comte liéopold Lebon, comte de Jon^e, Siodin.. — AISMI. Hébert,
c. de Cambacérès, Baudelot, GeoiTroj de ViJlenevve.*- ALLIKH. Baron de
Veauce^ Desmaroux de<&aukaJQ, Hambourg; 4e tCommeatr^^. -^.AJjPÊS (Bas-
ses), col. Bègttis. — ALPES (a.). Ffture. — ALPES ^Maritimes). Lubonis.
— AEBÊGHE. géaéral Dautbeville, comte de B^ophemune, comte Boissy «
d'Àq^las. --- ,ÂJU)EN^£S. DieJ^l<>ntagnac,bar. deXadoueette. -^AHljÈGE.
Didier, Busson. — AXIBE. Général vicomte -de Rambourgt. — AuPE. Ro-
goes-Salvaza , K... ^ AVËXRON. Gjrou de Buzaneingiies, lilalvetTRo^iat,
Auguste CbevalLer.
BOUCBES-IXU-liHQNE. Cauaple, nigaud, bar. Laugler de Gbarirouse.
CALVADOS. Vautiar, .Douesnél-Bubosq, comte de Golbert-Cbabannaîs, mar-
quis de Caulaincourt. — GANTAL. De Parleu, Greuzet. — CHARENTE.
Ernest GelUbert^es Séguins^ Tesnière, André. — CBÂRENTE-INFERIEtlRE.
baron Yast^Yimeux, Roy-Bry, baron Eschassérlaux, vicomte Lemèrcier
(AaatoleO. — CHER. Comte de Nesle, Guillaumin. •— G0RRÈ2E. Lafon,
boB de JouKenel. — CCHRSE. A'jibatucci (Se vérin), baron Mariaai. — COTE-
D!ÛR. Vernier, Louis BazUe. — CaTEâ^DU-NORD. Le Gorrec, Comtô Paul
de Cbampagny, comte de Latour, de Cuverville. •*- GRËDSE. Delainarre,
Sallandrouze de Lamernaix.
ûOfiDOGNE. Dupont (Paul), de Belleyme (Adolpb^), DusoUier^ TaîUefer.
— DOtIBS. Marqtius de Goi^gliaiio, Latoujf'Dteoulin. — DRÔI^. de
Lacheisserie, Minier de la Sizerane, Morin.
£U&£. Duc.d'AlbuféfA, marquis de BLossevillQ, Qomte d'Arju^on. — <ËWE-
ET-LOIH. viocMute ReiUe, Colonel Normand.
FINISTÈRE. Cûm'teDu C0uêdic,Conseil,comite de TromeliUvBois de MoUzilly.
, GARD. Pérouse, Ghabanon, André. — GAROfiïNS: (Haute). Conite de Tanrlac,
de Perpessac, Massatoiau, DAjyplan. — GERS, i^lîard, com.te de Lwange
(FrédériQ), «Gracier de Casss^gnac. --G^IRQNDÈ. ,G^rè, baP<MiTr»vût| colo-
nel Thiérion^ banon David, Arman.
s;aAULX.Deum6t, linuUeauK^Dugage, Gazelles.
ILE-ET-VILAINE. Marqttis de Pire, comte Catfarelli, de Dalmas, Duclos. —
INDRE. Charlemagne (Raeujj), Dielavau. -^INDRE-ET-LOIRE. Gouin, comte
deFlavîgny, Mame,—* ISÈRE. Arnaud,âe Voize,Flocard de Méjpieu^Faugier.
JURA. Dalloz (Ed.), comte de Tonlongeon.
LAKDES. JVIarrast (François)^ Corta.— LOIR-15T4Î8ER. Vicomte Clary, Gros-
nier. — •LOtttE.BaHaydelaSBenrandière, cdmtè de Ch^ln-peugerolles,
Bouclietil-Laro6be, colonel Dumaràls. —LOIRE (HftUtôy/Marquîs de Fay
de Latour-Maubourg, de Romeuf. — LOIBE-lNf fâUËtJÎE. Tbcioet, Voruz
Simon , Heury. — XOIKET. Nogent-Saint-Laurens . duc de Tarente
vicomte de Grouchy. — LOT. Comte Murât, DettheSL — LOT-ET-GA-
56
RONNE. Noubel, Laffite (Charles), vicomte de Richemont. — LOZÈRE.
Vicomte de Chambrun.
MAINE-ET-LOIRE. Segris, Bûcher deChauvigné, Louvet, comte de Las-Cazes.
— MANCHE. Comte de Kergolay, de Saint-Germain, Brohyer de Lit-
tinière, général Meslin. — MARNE. Haudos, général Parchappe, Car-
teret. — MARNE (Haute-). Baron de Lespérut, Chauchard. — MAYENNE.
Leclerc-d'Osmon ville, baron Mercier, Halligon. — MEURTHE. Drouot,
baron Buquet, Eugène Chevandipr, — MEUSE. N..., baron de Benoist,
comte de Ségur. — MORBIHAN général Boullé, Le Melorel delà Haichois,
comte de Champagny. — MOSELLE. Le colonel Hennocque, de Wendel,
baron de Geiger.
NIÈVRE. Richard de Montjoyeux, c. Lepeletier-d'Aunay. — NORD. Kolb-Ber-
nard. Brame, Lemaire, Plichon, de Clebsattel, Choque, Seydoux, Godard-
Desmarets.
OISE. Baron de Corberon, vicomte de Plancy, Lemaire. — ■ ORNE. De Chasot,
marquis de Sainte-Croix, comte de Torcy.
PAS-DE-CALAIS. Baron d'Herlincourt, Lequien, d'Hérambault, Le Sergeant
de Monnecove, Wattebled. — PUY-DE-DOME. De Chazelles (Léon),comtc
de Morny, N..., DÙmiral, marquis de Pierre. — PYRÉNÉES (B.). O'quin,
Larrabure , Etcheverry. — PYRENES (Hautes-) T Dauzat-Dembarrère,
Achille Jubinal. — PYRENEES-ORIENTALES. Durand (Justin).
RHIN (Bas-). Baron de Bussierre, Coulaux, comte Hallez-Claparède, baron d^
Coehorn. RHIN (Haut-). Lefébure, baron de Reinach, Kellers-Haas.
RHONE. Réveil, Henon, Laurent Descours, marquis de Mortemart
SAONE (Haute-). Marquis d'Andelarre, marquis de Grammont, Lélut. -]
SAONE -ET -LOIRE. Comte de Barbantane, Schneider, général baroi
Brunet Denon, comte de Chabrîllan. — SARTHE. marquis de Chaumont
Quitry, Leret-d'Aubigny, marquis de Talhouet, prince de Beauvau (Marc^
. — SAVOIE : de Boigne, Greyfié. — SEINE. GuyardrDelalain, DevincI
général. Perrot , Ollivier, Ernest Picard , Favre , Darimon , Fouch<
Lepelletier, Kœnîgswarter, Véron. — SEINE-INFERlEURE. Pouyer-Quei
tier, Quesné, de Corneille, Lédier, Reiset, Ancel. — ■ SEINE-ET-MARNi
Baron De Beauverger, Gareau, Josseau. — SEINE-ET-OÎSE. Baron Caru
de St-Martin,Darblay (jeune), Dambry,. Brochant de VîUiers. — SÈVR]
(Deu.x). David (Ferdinand), comte Du Hamel, Leroux (Charles) — SOMM
comte de Riencourt, Conneau, De Morgan, Randoing.
TARN. Gisclard, baron de Carayon-Latour , général baron Gorsse
TARN-ET-GARONNE. comte Janvier-Delamotte, Belmontet.
VAR. Lescuyer-d'Attainville, bar. Portalis (Jules), vie. de Kervéguen
VAUGLUSE. Millet. — VENDÉE, marquis de Sainte-Hermine, Leroux h
fred), général Lebreton. — VIENNE. Bourlon, Robert de Beauchamp
VIENNE (Haute-) Noualhier (Armand), Galley de Saint-Paul. — VOSG
Comte de Bourcier de Villers, Aymé, baron de Ravinel.
YONNE. Comte d'Ornano (Rodolphe), Ja val (Léopold), Le Comte (EugèB
CONSEIL DȃTAT.
L'Empereur,
S. A I. le Prince NAPOiioN.
S. E.M.Baroche, membre du Conseil privé, ministre sansportefeuille,Présid
MM. de Parieu, Vice-Président, président de la section de législation' justid
afiTaifes étrangères. > j i^
BouDET, président de la section du contentieux.
VuiLLEFROY, président de la section des travaux publics, de l'agricuUui
du commerce. " -
57
MM. le général de division Allard, président de la section de la guerre, de la
marine, de l'Algérie et des colonies.
VuiTRY, président de la section des finances.
BomvfLLiBRS, président de la section de l'intérieur, de Tinstruction publi-
que et des cultes.
Conseillers (TEtat en service ordinaire, MM.
Yillemain, Suin,Lacaze, Armand Lefebvre, Cuvier (Frédéric), Marchand, Flandin ,
Godelle,. Boula tijrnier, Baucbart. Conti, baron de Siberl de Gornillon, Heurtier,
Persil, vicomte de Cormenin, Maigne, Cornudet, Montaud, baron de Butenval,
comte Eugène Dubois, baron Quinette, Blondel, comte de Chantérac, vicomte de
la Guéronnière. baron Léon de Bussière^ vicomte de Rougé, Gasc, Duvergier,
Lestiboudois, de la Cour, vicomte du Martroy, Le Play, Bréhier, Manceaux, Lan-
giais, Bavoux, Ghassériau, Abbatucci, Bataille, Gomet, deLavenay, Riche, Loyer,
BesEOD, Merruau. Gandin.
Conseillers d'Etat en service ordinaire hors sections. HM.
Stourm, Peiitet, Darricau, Layrle, de Contencin, Vaïsse, Alfred Blanche , de
Boareuille. de Franqueville, Chaix-d'Kst-Ange, baron de Roujoux, Alphonse
Gauthier, Ser veux, Lascoux,Herbet, Marchand (Eugène],Baroche (Ërnest},Thnillier,
Barbier, Validai, Pelletier.
Secrétaire-général du Conseil d'Etat.
M. Boilay, ayant titre et rang de conseiller d'Etat.
Maîtres des Requêtes de première classe ^ MM.
Gaslonde, Pascalis, Pages, Léon Berger, Goupil, baron Gh. de Ghassiion, vi-
comte Redon de Beaupréau, Jahan, François, Louyer-Villermay, Du Berthier, vi-
comte Portalis (Ernestj, comte d'Argout, comte de Ségur, Golas de la Noue, baron
de Bernon, Crignon-de-Montigny, Berthier, Ghamblain, Aubernon .
Maitrei des Requêtes de deuxième classe, MM.
De Haupas, vie. de Missiessy, baron de Monteur, baron de Gardon de Sandrans,
Leblanc (Ernest), Gharles Robert, vicomte de Gasabianca, Mesnard, Fouquier^
Fonoul, Hudault, L'Hôpital, Boinvilliers, Faré, de Bosredon, Marbeau, Bordet,
comte de Belbeuf, Aucoc, Bauchàrt.
Auditeurs. — i" classe : MM.
Dufau, Gottin, Le Roy, Le Ghanteur, Yieyra-Molina, des Michels, Bartholony,
comte de Renepont, Lefèvre-Pontalis, Moreau (Adolphe), Boivin, RoUe, Talgny,
Bouard, Paixhans (Jules), Bayard, de Ravignan (Gustave), Bessières , Mégard
de Bourjolly, Dubodan, de Salverte, Walkenaer, Chadenet, Perret, baron de
Lacoste du Vivier, d'Hauteserve, baron de Mackau, Tarbé des Sablons, Godard de
Rivocet, Brincard. David, Flandin, Braiin, G. Rouher, de Lucay , Hély-d'Oissel, de
Meynard, vicomte Dubois, de Sainte-Foy, Legrand (Arthur), Alcock.
2* classe : MM.
Comte de Grévecœur, Sauvage, Cohen, comte de Saint- Gilles, Ginoux, Kratz,
de Villeneuve, Lacave-Laplagne, Danyau, de Bonnechose, Bégé, Péliet, Jac-
quet, Jacquemont du Donjon, de Barthélémy, de Bauiny, baron de Verneaux,
Lecomte Gustave, Kéalier, Dumas, de Vaufreland, Monnier, comte de hever-
seaux, Roussigné, vicomte des Roys, Gordier (Ëdgard), de Guigné. Cbauchat,
Savoye, Plantier, Lombard de BuflSères, Jonglez de Ligne, Grandidier, de Voyer-
d'Argenson, Charner (Victor), Jolly de Bonneville, de Raynal, de Franqueville,
Lézaud, de L'Aigle, Vicaire, Pastoureau.
Service extraordinaire, MM.
Cbarlemagne, Frémy, Ghevrea»; Gornuau, Conseillers d'Etat.
Chadenet, Chassaigne-Goyon, Dabeaux, Gavini, Leviez, Benedelti, Mattr^t
des Requêtes. Paul Lenglé, Auditeur.
58
Dflvergfei*, ecmité dé GisenMm-Raftvilte (Cbdr]es},Ticointe de Narefltac, Blouion-
Duveroet, vicomte de Vernhetle, de Belir, baron Fabvier, Plichon, vicomte Malher,
Crétel, Cabamis, baron de Barrât, Leclei-c, Vidât de Léry, baron Randoutn Ber-
tbîer, vieoMfe de Loverdo, Cbaucfaard, Picqaart, Auditeurs. *
COOR DE CASSATION.
PrerMer Président .
S. £x. M. Troplong, président du Sénat membre du Conseil privé.
Présidents, MM.
Nicias-GaiTlardy Vaïsse, Pascalis.
PréiideM honoraire :
M. BéMVfier.
Conêêillerê: MM.
Rives, Renouard, Hardoîn, Gaultier, Layielle, Delapalme, Legagneur» Pécourt
de Boissieux, Taiilandiei\ Moreau vAuguste), Laborie, Alcock, Glandaz, Moreau
(delà Meurthe) , Nachel, Flattstift-Iféiîe, Quenauft, Leroux de Bretagne Fouciier
(Victor), Bayle-Mouillard, Nouguier, d'Om», JaHon, Ayliés, Sénéca, Plbuffoulm
Poultier, Caussin de Perceval, Bresson, Leserurier, Nicolas, Férey, Quenoble de
Belleyme, d'Esparbès de Lussan» Souéf. RenauIt-d'Ubexi, baron Zanciacomi
aiefnard de Franc, I>u Bodait, Sevin, Calinéles, Mercier, de Vergés. '
Conseillers honoraires, MM.
Baron de Croiweilhes sénateur, Ôarennes» Rooher, Mater, baroa Meyronne
de Saint-Marc, de Gios, Feuilhade-Chauvln, Jaubert, Dehaussy de Robécourt*
Sylvestre. ^
Procureur général impérial :
M. DupîD aîàé^ sénateur.
Avocats généraux, MM.
De Marnas, de Raynal, Blanche, Gujho, de Peyramont, Savary.
(xrefier en chef :
M. Bernard.
HAUTE-COUR DE lUSTICE.
ConmUén à la Cour de CassaHon composant la Haute- Cour.
CHAHBRB BE llfêS BN ACCUSATION.
Juges, MM.
Legâgneur, Foucher, D'Oms, Laborie, Jallon.
Juges-suppléants, MM.
Deiapakne, QuiiiauU.
CHAHBAB DE J06EMENT Dfi LA HAUT£*C0UR.
Juges t MM.
Pécoùrt, de Boissieux, Moreau (de la Meurthe), Leroux-de-Bretagne, Sénéca
Juges-suppléants^ MM.
Bresson, plougoulm.
39
COUR DES COMPTES.
Premier Président
M. Barthe, sénateur.
Présidents, MM.
Savia de Surgy, baroQ Rodier, de Gombert.
Présidents honoraires, MM.
De Gasc, marquis d'Audiffret, sénateur.
Conseillers-maîtres, MM.
SaYalète, Rihouet, Barada, GauUhier de Lizoles, Bignon, Gauthier d'Haute-
serve, Passy (Félix), Adam, Musnier de Pleignes, La voilée, Montanier, Mariin,
Thomas, de Chabrier, Grandet,, Esquirol, Lequien, Serveux.
Conseillers-maîtres honoraires, MM.
Yialde Machurin, Picard, de Latena, Lebas de Courmont.
Conseillers référendaires de première classe, MM.
Liuier-rLamolte, de Guerny, Petit jean, Ruinart de Briment, Arnault, Colieau,
CoDstaet d'YauYiUe, Reynaud de Barbarin. Morisot, Hunout, David, Dausse, m^rq.
deFIers^ Dumez. Barré, comte Ogier d'Ivry, Paris, Briatie, Gounard, Dubois de
l'Ëstang, baron Bartholdi, Ficot-Lepage, Le Rat de Magnitot.
Conseillers référendaires de deuxième classe, MM.
De Montheau, Poinsinel de Sivry, comte de Mony-Colchen, baron Malcuet,
Dartouilh de Taillac, Dosseur, Damainvilie, Salel de Chastanet, Le Brun, de
Sessavalle, Dauchez, Persil, Peyre, de Loynes, Trubert Boucher, Huard de la
Marre, baron De Gnilhermy, Marcel, Receveau, Bougrain, Thierry, de Senne-
ville, Derville-Maléchard. Rousset, Denis de Hansy, Berger, vicomte O'D'onnell»
baron Jard-Panvillier, de Coral, de Saint-Paul- Laroche, Desiles-Bénard, l'Es-
calopier. Hailoy, Doyen, Picard (Adolphe), Gauthier d'Hauteserve, Bouchard, de
Latena (Gustave), Pécourt, Colmet-Dâage, Hennet de Bernoville, Dufresne, Lam-
bert. Hamelin de Riberolles, Picher de Grandchamps, Duseuil. Lafond de Laduye,
Ducret, Piquet de Courtin, Bœsse, Le Prieur de Blainvilliers, Lebas de Courmont
(A-1!.). Paixhans, Lessori de Sainte-Foy, Sylvestre de Sacy, Jaillet de Saint-Cer-
gaes Delaitre.
Conseillers- Référendaires honoraires, mii.
Fossé-Darcosse, Hubert, Maurice, Duboig de l'Estang (Alexandre), Lambot de
Fougères, Dupont, Blondel, Odier, Guignon, DulacdeFugères.Delabarre-Duparc,
Davy de Cassé, Bouchard (Auguste), Michelin, de Vienne, baron Le Prieur de
Blainvilliers» Abraham Dubois, Lefebvre, baron Fréteau de Pény,.
Auditeurs des Comptes de première classe j uu.
De la Chaussée, Trianon, Chevalier, Biollay Haincque de Saint-Senoch, Parent
du Chatelet, Bouland, Gosset, Razy.
Auditeurs des Comptes de deuxième classe, mu.
Hémar, Roger, de Finfe, NoUeval, Rihouet, Pichault de Lamartinière, de Ber-
Ihois, Reboul, de Roquefeuil.
Procureur général impérial.
M. Dutilleul.
Greffier en chef,
M. le vicomte Harmand d'Abancourt.
COUR IMPÉRL4LE DE PARIS.
Premier PrésidenL
M. Devienne^ sénateur.
Présidents de Chambre^ mm.
Lamy, Partarieu-Lafosse, Perrotde Chezelles aîné, Casenave, baron de Gaujal,
Hély d'Oissel
\
40
Présidents de Chambre honoraires, mm.
Rigal, Lassis, Delahaye^ Berville.
Conseillers, mm.
Lechanteur, Faure, De Froidefond Des Farges, vicomte de Bastard d'Estang,
Le Gorrec, Mourre, Jurien, marquis de Maleville, vicomte Terray, Salvaiiig
de Boissieu, Monsarrat, Faget de Baure, Henriot, Pérrotde Chezelles (Claude),
de Saint-Albin, Carré, Tardif, Pinard, Anspach, Filhori, Lenain, Frais-d'Her-
synaud> Haton, Molin, Bonniot de Salignac, Thevenin.Bonneville de Marsanfiry^
Belot, Le Peletier dMunay, Flandin, Martel, Metzinger , Le Gonidec. Brault,
Berriat Sainl-Prix, Dubarie, Sailiard, Prudiiomme, Treilhard, Conchon, Pasquier,
Pont, L'Evesquo, Puissan, Porter, Picot, Bertheiin, Gallois, de Beausire, Mongis,
Ganreau, Goujet, Gislaîn de Bontin, Mollot, Camusat-Busseroiles, Gulllemard,
Puget, Falconnet, Rolland de Millargues.
Conseillers honoraires, mm.
Demelz, Bernard, Chalret-Durieu, baron Cardon de Montig^iy, Gascfaon-
Bosqiiillon de Fontenay, Bergognié, Brisout de Barneville, Vanin, Dequevau,
Villiers, Hémar, Lefèvre, Thomassy, Bretboas de Laserre, Boulloche, Espivent de
la Ville, Boisnet^ Courborieu.
PARQUET.
Procureur-Général impérial
M. Chaix-d'Est-Ange, conseiller d'Etat.
AvocaUaGénérauXf mm.
Charrins, Morean, Barbier, De Vallée, Roussel, Salle.
Substituts du Procureur-Général impérial, mm .
Dupré-Lasale, Sapey, Lafaulotte, Hello, Marie, Moignon, Descoutures, Brière-
Valigny, Pinard, Sailentin, Armet de Lisle.
Grefp^ en chef : M Loi.
COURS IMPÉRIALES DES DÉPARTEMENTS.
Agen. Gers, Loi, Lot-et-Garonne.
M. Sorbier, premier président.
M. Léo-Dupré, procureur-général impé-
rial.
Aix. Bass. Alpes, Bouch.-du-Rhône, Var.
M. Poulie, premier ppésident.
M. Sigaudy, procureur-général impérial.
Amiens. Aisne, Oise, Somme.
M. de Tborigny, sén.^ premier président.
M. Dufour, procur.-genéral impér.
Angeks. Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe.
M. Métivier, premier président.
M. Métivier, procur -général impér.
Bastia. Corse.
M. Germanes,premier président.
M. deBigorie de Lascbamps,pr.-géu. imp.
Besançon. Doubs, Jura, Haute-Saône.
M. Dufresne, premier président.
M. Loiseau, procureur-général impérial.
Bordeaux. Cbarente,Dordogne, Gironde.
M. Raoul Duval, premier président.
M. Du Beux, procur.-géner. impér.
Bourges. Cher, Indre, Nièvre.
M. Corbin, premier président.
M. Robert de Chêne vière, proc.-gén. imp.
Caen, Calvados, Manche, Orne.
M. Mégard, premier président. .
M. Rabou, proc.-gén. impérial.
Cbambéry. Savoie, Haute-Savoie.
M, Girod, premier président.
M. Jolibois, proc.-gén. impérial.
Colmar. Bas-Rhin, Haut-Pihin.
M.Rief, premier président.
M. Blanc, proc.-gen. imp.
Dijon. Côle-d'Or, Saône-el-Loire,
Haute-Marne.
M Muteau, premier président.
M. Lenormant, proc.-gén. impérial.
Douai. Nord, Pas-de-Calais.
M. Salneuve de Moulon, prem. présid.
M. Pinard, proc.-gén. impér.
Grenoble. Hautes-Alpes, Drôme, Isère.
M. Bonafoux, premier président.
M. Moisson, procur.-genéral impér.
Limoges. Corrèze, Creuse, Haute-Vienne.
M. Tixier la Chassagne, premier pr .
M. St-Luc-Courborieu, proc.-général imp,
Lyon. Ain, Loire^ Rhône.
M. Gilardin, premier président.
M. Gaulot, proc.-général impér.
il
Metz. Ardennes, Moselle
M. Woirhaye, premier président.
M. le baron de Gérando, proc.-gén. imp.
Montpellier. Aude, Aveyron, Hérault,
Pyrénées-Orieqiales.
M. Goirand de fa Baume, premier pr.
M. Dessauret, proc.-gén. impér.
Nascv. Meurthe, Meuse, Vosges.
M- Lézaud, premier président.
M. Lemaire, proc .-général impér.
Nîmes. Ardèche, Gard, Lozère,
Vaucluse.
M. Tenlon, premier président.
M. Thoorel, procureur-général impérial.
Or^ass. Indre-et-Loire, Loir-et-Cher,
Loiret.
M. Du boy s (Ernest), premier présid.
M. Granaperret, proc. -général impér.
Pajus. Aube, Eure-et-Loire, Marne,
Seine, Seine-et-Marne, Seine-et-
Oise, Yonne.
M. Devienne, premier président, sénateur.
3f. Gliaix-d'Est-Ange ,procureur-gén. imp,
Pac. Landes, Basses-Pyrén., Hautes-
Pyrénées.
M. de Romeuf, premier président.
M. Durand-Fornas, procureur-gén. imp.
Poitiers. Charente-Inférieure, Deux-
Sèvres, Vendée^ Vienne.
M. de Sèze, premier président.
M. Damay, procur .-général impérial.
Rentres. Côtes-du-Nord, Finistère, Ile*
et-Vilaine, Loire-Infér-, Morbihan.
M. Boucly, premier président.
M. Camescasse, procur.-général impér.
RioM. Ailier, Cantal, Haute-Loire,
Puy-de-Dôme.
M. Lagrangc, premier présid.
M. Salneuve,procur.-genéral impér.
Rouen, Seine-Inférieure, Eure.
M. Massot-Regnier, premier présid.
M. Mille voye, proc.-gén. impér.
Toulouse. Ariége, Haute-Garonne,
Tarn, Tarn-et-Garonne.
M. Piou, premier président.
M. Gastambide, proc-gén. impérial.
ÀLGEK. Bône, Oran, Philippeville,
Blidah, Constantine.
M. Devaulx, président.
M. N..., procur.-général impérial,
]^ chef du service judiciaire en Algérie
43 •
ARCHEVÊQUES ET ÉVÊQUES.
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MÉTROPOLES
et
DIOCÈSES.
Paris
Chartres
Meanx
Orléans
Blois
YersaiUes
Cambra i
Arras
ARCHEVÊQUES
et
ÉVÊQUES.
MMgrs,
Le cardinal Moriot, ar.
Begnault
Allou
Dnpanloap
Fallu Duparc
Mabile
Regnieb, arch.
Parisis
Lyon et Viejîne le card. de Boxald, ar.
De Margaerye
Guérrin .
Riyet
Fillion
Ginoulhiac
cardinal BjUiet
Rendu
de Bonnechose,arch.
Didiot
Devoucoux
Rousselet (h.-Frédér.)
Daniel
Autun
Langres *
Dijon
Saint-Claude
Grenoble
Chambéry
Ajmecy
ROCEX
Bayeux
Evreux
Séez
Coutances
Sens et Auxerre Jolly-Mellon, arch.
Troyes Ravinet
Nevers Forcade
Moulins de Dreux-Brézé
Reims
Soissons
Châlons
Beauvais
Amiehs
Tours
Le Mans
Angers
Nantes
Laval
Bourges
Clermont
Limoges
LePuy
TuUe
Saint-Flour
Alby
Rodez
Cahors
Mende
Perpignan
Le card. Gousset, arch.
Christophe
Bara
Gignoux
Boudinet
GuiBERT , arch.
N.
Angebault
Jacqnemet
Wicart
MEW4UD, arch.
FéroB
Fruchaud
De Morlhon
Berteaud
De Pompignac
De Jerphanion, arch.
Delalle
Bardon
Foulquier
Gerbet
MÉTROPOLES
et
diocèses.
ARCHEVEQUES
et
ÉYÊ<^UES.
Bordeaux
Agen
Angoul?me
Poitiers
Périgueux
La Rochelle
Luçon
Saint-Denis (La
Réunion).
Basse-Terre (Guadeloupe).
S-Pierre et Fcrt
le card. Donnet, arch.
Le Levezpnde Vesins.
Gousseau
Pie
Baudry
Landriot
Colet
Maupoint
N...
de France
Auca
Aire
Tarbes
Rayonne
Toulouse et
Narbone
Monlanban
Pamiers
Carcassonne
Mouniq.
Del AM ARE, areb.
Epivent
Laurence
Lacroix
Desprez, arch.
Doue y
Bel aval
Roullet de la Bouillerie
et
Aix, Arles
Embrun Chalandon, arch.
Marseille Cruice
Fréjus et Toulon Jordan y
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Ajaccio ) i^arrebayrouse
Alger Pavy
Bezançon
Strasbourg
Metz
Verdun
Belley
SaintrDié
Nancy
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Nîmes
Valence
Viviers
Montpellier
Rennes
Quimper
Vannes
I Saint-Brieuc
le card. Mathieu, arch.
Rœss
Dupont des Loges
Rossât
Géraudde Langalerie
Caverot
Darboy
Debelay, arch.
Plantier
Lyonnet
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Le Courtier
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Dubreuil
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46
CONSERVATIONS FORESTIERES.
1" conservation. — Oise^ Seine, Seine-
et-Oise, Seine-et-Marne.
M. Becquet, conservateur à Paris.
2. conservation. — Eure, Seine-Infér.
M. de Suzanne, cons. à Rouen.
3. conservation. — Côte-d*Or.
M. Lerouyer-Lafossc, cons. à Dijon.
4. conservation. — Meurthe.
M. Fliche, conservateur à Nancy.
5. conservation. — Bas-Rhin.
M. Barte de Ste-Fare, c, à Strasbourg.
6. conservation. — Haut-Rhin.
M. Zaepfiel, cons. à Golmar.
7. conservation. — Aisne, Nord, Pas-de-
Calais, Somme.
M. Thierry, conservateur à Douai.
8. conservation. — Aube, Yonne.
M. Suremain de Missery, cons. à Troyes.
9. conservation. — Vosges.
M. Dubouays de la Begassière, conser-
vateur à.Épinal.
10. conservation. — Ardennes, Marne.
M. Martin, conservateur à Chalons.
11. conservation. — Moselle.
M. de Mecquenem, cons. à Metz.
12. conservation. — Doubs.
M. Youiseau, cons, à Bezançon.
13. conservation. — Jura.
M. Dutemps, conservateur à Lons-le-
Sanlnier.
U. conservation.— Hautes-Alpes, Drôme,
Isère.
M Thévenin, cons. à Grenoble.
15. conservation. — Calvados, Manche,
Mayenne, Orne, Sarthe, Eure et-Loire,
M.Barbereux, cons. à Alençon.
16. conservation. — Meuse.
M. Hun, cons. à Bar-le-Duc
17. conservation.— Ain, Rhône, Saône ct-
Loire.
M. Fourmont-Tournay, cons. à Mâcon.
18. conservation. — Ariége, Lot, Haute-
Garonne, Tarn-et-Garonne.
M. Soubirane, cons. à Toulouse.
19. conservation. — Indre - et - Loire,
Loir-et-Cher, Loiret.
M. Trumeau, conserv. à Tours.
20. conservation. — Cher, Indre, Tîièvre.
M. Des Méioizes, conserv. à Bourges.
21 . conservation. — Allier, Creuse. Loire,
Puy-de-Dôme.
M. d'Entraigues, conserv. à Moulins.
22. conservation. — Gers, Basses-Pyré-
nées, Hautes- Pyrénées.
M. Houdouart, conservateur à Pau.
23. conservation. — Côtes-du-Nord, Fi-
nistère, Ille-et- Yilaine, Loire -Infé-
rieure, Morbihan, Maine-et-Loire.
M. de Bruchard, conserv. à Renues.
24. conservation. — Charente, Char.-In-
lér.j Deux -Sèvres, Vendée, Vienne.
M Desmercière, conserv. à Niort.
25. conservation. — Aude, Pyrénées-
Orientales, Tarn.
M. Tailotte, cons. à Carcassonne.
26. conservation. —Basses -Alpes, Bou-
ches-du-Rhône, Var, Yaucluse.
M. Antheaume, cons. à Aix.
27. conservation. — Ardèche, Gard, Hé-
rault, Lozère.
M. Cler, conserv. à Nîmes.
28. conservation. — Aveyron, Cantal,
Corrèze', Haute-Loire, Haute-Viemae.
M. Laurenceau, conservât. àAuriliac.
29. conservation. — Dordogne, Gironde,
Landes, Lot-et-Garonne.
M. Poirson, conservât, à Bordeaux.
30. conservation.— Corse.
M. Cetto, conservateur à Ajaccio.
31. conservation. — Haute-Marne.
M. Bigeon de Coursy, conservateur à
Chaumont.
32. conservation. — Haute-Saône.
M. de Coucy, conservateur à Vesoul.
33. conservation. — Savoie.
M. Jacquot, conservateur à Chambéry.
3-1. conservation. — Haute Savoie.
M Bramaud- Boucheron, insp. faisant
fonctions de conservât, à Annecy.
33. conservation. — Alpes Maritimes.
M. Viney, conservateur à Nice.
SERVICE FORESTIER EN ALGÉRIE.
Province d'Alger. -=- M Monnier, inspecteur, chef du service.
— d'Oran. — M. Cherrier, id. id.
— de Constantine. — M. Licbtlin, id, id.
47
NOUVELLES CIRCONSCRIPTIONS ACADÉMIQUES.
DÊTERMINÊBS PAR Lli:.DÉ^:R«T ORGANIQUE DU 22 AOUT 1854.
Académie d*Aix , comprenant les départements des Basses-Alpes, des Bou-
ches-dn-Rhôiie, de la Corse, du Var et de Vaocluse (M.
Desclozearix, rectenr).
— de Besançoti, compreAani les départements da Doabs> du Jura et de
la Haute-Saône (M. Monty, recteur).
— de Bordeaux, comprenant les départements de la Dordo^ne, de la Gi-
roBde, des Landes, de Lot et Garonne, des Basses-Pyré-
nées (M. de Wailly, recteur) .
— AeCacn, eomprenant les dépArtemeots du Calrados, de TËtire, de la
Manche, de TOrne, de la Sarltve et de la Seine-InCerieure
(M. Théry, recteur j.
— de Clermont^ comprenant les dépàrtedients de TAtlrer, da GantaL de
la Corréze, de la Creuse, de la Raute-Lolre «tdn Puy-de-
Dôme (M Desroziers, recteur).
— de Dijon, comprenant les départements de l'Aube, de la Côte-d'Or, de
■la Uaute-Marne, de la Nièvre et de IToiine (M. Gournot,
recteur).
— de Douai, compren^afnt les dépaHements du Nord, de TAisnc, des
Ardennes, du Pas-deOaiais et de la Somme [M. Guillemin,
recteur),
^'de Grenoble, comprenant les départements des Hautes-Alpes, deVAr.
déche, de laDrôme. de Tlsére et de la Savoie (iM. O^i^t, recteur)
— de Lyon, comprenaift les déparlèments deTArn, de la Loi're, du 'Rhône
et de Saônc-et-Loirc (Itt. de la Saiissa^e, membre de Vins-
lilut, recteur).
— de Montpellier, comprenant les départements de TAude, duiïard, de
rHérauU , de la Lozère et des Pyrénées-Orientales (M.
Donné, recteur;.
— do Nancy, comprenant !es départements de la Meurthe, de la Meuse, de
la Moselle et des Vosges (M Dunoyer, recteur).
— de Paris, comprenant les départencicnts du Cher, d'Eure-et-Loir , de
Loir-et-Cher, du Loiret, de la Marna, de TOise, de la
Seine, de Seine-et-Marne et de Seiue-et-Oise (Son Exe.
le minisire de Tinstruclion publique, recteur ; M. Mourier
vice-recteur).
— dcPoftiers, comprenant les départements de la Charente, de la Gha-
rente-Inférieure, de l'Indre, d'Indrc-el-LtMre, des Deux-
Sévres, de la Vendée, de la Vienne, de in Haute-Vienne
(M Tabbé Juste, docteur en théologie, recteur).
— de Rennes, comprenant les départem. des Côtes*du-NoFd, du Finis-
tère, <i'ille-et-Viliiine , de la Loire-inférieure, de Maine -
et Loire, de la Mayenne et du Morbihan (M. Moarier,
recteur).
— de Strasbourg, comprenant les. départem. du Bas-Rhin et du Hant-
Rhin (M. Delcasso, recteur).
— de Toulouse, comprenant les départements de TAriége, de TAveyron,
de la Haute-Garonne, du Gers, du Lot, des Haules-Py*
rénées, du Tarn, de Tarn-et-Garovne (M. Rocher,
docteur en droit, conseiller honoraire à la Cour de Cassa-
tion, recteur).
48
ARMEE.
ËTAT-31AJ0It GÉNÉRAL DE L*ARMÉE.
MARéCHAUX DE FRANCE.
Leurs Excellences : MM.
Yaillaot, membre du Conseil privé, grand-maréchal du palais, ministre de la
maison de TEmpereur.
Magnau, commandant du 1*' corps d^armée, à Pnri«, grand veneur.
Comte de Gastellane, commandant du 4* corps d armée, à Lyon,
Comte Baraguey-d^Ililliers, Tîce-président du Sénat, commandant du 5« corps
d^armée, à Tours.
Pélissier, duc de Malakoiï, vice-président du Sénat, membre du conseil prive,
gouverneur général de l\41gérie.
Comte Randon, ministre de la guerre.
Ganrobert (François- Certain), commandant du 5« corps d'armée, à Nancy.
Reguaud-de Saint-Jean d'Angely, vice-président du 8énat,commnndant en chef
la garde impériale.
De Mac-Mahon, duc de Magenta, commandant du 2' corps d'armée^ à Lille.
Niel, commandant du 6« corps d'armée, à Toulouse.
Comte d'Ornano, gouverneur de Tbôtcl impérial des invalides.
MVISIONS MILITAIRES.
I" division : Seine, Seine-et-Oise, Oise,
Seine-et-Marne, Aube, Yonne, Loiret,
Eure - et - Loire. — Général, Soumaiu,
commandant à Paris.
2* div. : Seine-infèrieure , Eure , Calva-
Orne. — Général, baron Regnault, com-
mandant à Rouen.
3* div. : Nord, Pas-de-Calais, Somme.—
Général, Maissiat, comm. à Lille.
4* div. : Marne, Aisne, Ardennes. — Gé-
néral, baron Richepance, comm. à
Châlons-sur-Marne.
5" div. : Moselle, Meuse, Meurthe, Vosges.
— Général, Marey-Monge, comte de
Peluze, comm. à Metz.
6* div. : Bas-Rhin, Haut-Rhin. ~ Gén.
Ribell, comm. à Strasbourg.
7* div. : Doubs, Jura, Gôte-d^Or, Haute-
Marne, Haute-Saône.— Gén. Faucheux,
comm. à Besançon.
8* div. : Rhône, Loire, Saône-et-Loire,
Ain, Drôme, Ardèche. — Gén. Douay,
comm .«à Lyon.
9«» div. : Bouches-du-Rhône, Var, Basses-
Alpes, Vaucluse, Alpes-Maritimes. — :
Gen. d'Aurelle de Paladines, comm. à
Marseille.
10* div. : Hérault, AvejTon, Lozère. Gard.
Gén. Picard, comm. à Montpellier.
H» div. : Pyrénées-Orientales, Ariège,
Aude.— Gén. Durieu,com. à Perpignan.
12» div. : Haute-Garonne, Tarn-et-Ga-
ronne, Lot, Tarn. — Gén. Cassai -
gnoUes, comm. à Toulouse.
13" div. : Basses-Pyrénées, Landes, Gers.
— Gén. Decaen, comm. à Bayonne.
<4" div. Gironde, Charente-Inférieure,
Charente, Dordogne, Lot-et-Garonne.
— Gén. Daumas, comm. à Bordeaux.
<5« div. : Loire -Inférieure, Maine-et-
Loire, Deux-Sèvres, Vendée. — Gén.
de la Motterouge, comm. à Nantes.
16'' div, : lUe-et- Vilaine, Morbihan, Finis-
tère, Côtes-du-Nord, Manche, Mayenne.
— Gén. Uhrich, comm. à Rennes.
iT div. : Corse. — Gén. comte de Noue,
comm. à Bastia.
18"" div. : Indre-et-Loire, Sarthe , Loir-
et-Cher, Vienne. — Gén. Manèque,
comm. à Tours.
\'r div. : Cher, Nièvre, Allier, Indre. —
Gén. Sol, comm. à Bourges.
20* div. : Puy-de-Dôme, Haute-Loire,
Cantal. —Gén. De Martimprey, comm.
à Clermont-Ferrand.
21* div. : Haute-Vienne, Creuse, Corrèzc.
— Gén. Lafont de Villiers, comm. à
Limoges.
22* div. : Isère, Hautes-Alpes, Savoie,
Haute-Savoie. — Gén. Bourbaki, conu
à Grenoble.
ALGERIE.
i'^ div. : Province d'Alger (quarlier-gé- 2* div. .-Provinced'Oran. — Gén.DelignyJ
général à Blidah). — Gen. Yusuf, comm. à Oran. |
comm. à Alger,
3" div. : Province de Constantine. — Gén»
Desvaux, comm. à Constantine.
I
CHAPITRE II.
DEPARTEMENT DE LTONNE.
SECTION P^ — ADMINISTRATION CIVILE
préfecture: de i^'iroivjifE.
M. GHADENET, 0. ^, Maître des requêtes au conseil d'État, Préfet.
CONSEIL DE PRÉFECTURE.
Le PRÉFET, Président.
MM. LESCUYER *, avocat, BERT *, ancien avoué, CLÉMENCET.
Secrétaire général de la Préfecture : M. LESCUYER.
Jov/rs de réception du Préfet et d'entrée dans les bureaux,
M. le Préfet reçoit les mercredi et vendredi de chaque semaine, de une heure à
cinq heures de Taprès-midi.
II reçoit tous les jours, de dix à onze heures du matin, les chefs de service qui ont
à lui faire des communications verbales.
Le secrétaire général et le ct^f du cabinet du préfet reçoivent tous les jours, de une
ijeure à quatre heures, les personnes qui peuvent avoir à les entretenir d'affaires
administratives.
Les bureaux sont fermés au public à l'exception du bureau chargé spécialement des
légahsations, du visa des passeports, des récépissés, des états de contrainte, du col-
portage des imprimés et des permissions exigées par les lois et règlements de police.
CABINET DU PRÉFET.
M. N..., chef du cabinet, secrétaire particulier.
Réception, ouverture, classement, timbre et distribution des dépêches. — Notes
sur le jMsrsonnel des fonctionnaires de tout ordre. — Légion-d'honneur : Présentation,
mouvement du personnel. — Questions politiques. — Rapports périodiques. — Rapports
des commissaires de police. — Congés. — Imprimerie. — Librairie. — Journaux. —
Théâtres. — Bureaux de tabac (nominations). — Postes : Bureaux de direction et de
distribution, facteurs, courriers, service rural (nominations). — Percepteurs surnu-
lûéraires (nonainations). —Cérémonies publiques. — Demandes d'audience hors des
jours et heures indiqués. — Aflaires confidentieUes et réservées. — Arshives du
déparlement. — Bibliothèque administrative : Achat et entretien des livres. — Con-
grégations religieuses.
Personnel (idfninistratif. — Maires, adjoints, commissaires de police, gardes-
champêtres, instituteurs communaux. — Personnel des ingénieurs, conducteurs,
piqueurs, agents-voyers et cantonniers..— Personnel des receveurs, percepteurs,
agents et employés des diverses administrations financières.
30
i" DIVISION.
M. MICHELON, chef.
MM. Cadot, chef de bureau.
Klobukowsri, sous-chef.
Blin, Bouchot, Monne, Bolllé, employés.
Olite, expéditionnaire.
SECRETARIAT GENERAL ET AFFAIRES HUIT AIRES.
Police spéciale et administrative. — Crimes et délits. Morts accidentelles. —
Suicides. — Incendies et sinistres de toute nature. — Actes de dévouement. -^
Récompenses honorifiques et autres. — Chasse : ouverture et clôture, permis. —
Destruction des animaux nuisibles. — Louveterie. — Loteries. — Passeports et
permis de séjour. — Réfugiés politiques. — Secours de route. — Surveillance
des forçats et des condamnés libérés.
Commerce et indfistrie. — Tribunaux de commerce. — Chambres consultatives
des arts et manufactures. — Brevets d'invention. — Comptoirs d'escompte. — Foires
et marchés. — Mercuriales.
Elections. — Elections législatives, départementales et municipales. — Listes élec-
torales. — Jury : Formation des listes, Assises. — Pensions — Naturalisation.
Instruction publique. — Supérieure, secondaire et primaire. — Bourses dans les
lycées. — Sociétés savantes.
Beaux-arts. — Antiquités. — Monuments historiques. — Musées.
Postes. — Bureaux de direction et de distribution. — Courriers. — Service rural
(instruction). Vérification des caisses.
\ Domaines. — Propriétés de l'Etat, lies et îlots.— Domaines engagés. — Aliénations.
-— Concessions. — Contentieux. — vente d'objets appartenant à l'Etat.
JEaux et forêts. — Pêche fluviale. — Bois domaniaux et particuliers. — Défri-
chement.
Affaires militaires. — Recrutement : tirage, conseil de révision, engagements vo-
lontaires, déserteurs et insoumis. — Garnison. — Casernement, logement des troupes
chez l'habitant. — Convois militaires. — Fournitures et prestations pour le compte
du ministère de la guerre. — Ecole polytechnique. — Ecoles militaires. -^ Ecole
navale. — Invalides.— Pensionnaires de l'Etat et de la marine. — Secours à d'anciens
militaires.
Garde nationale. —Organisation et administration, conseils de recensement, jurys
de révision. — Tableaux annuels des citoyens mobilisables. — Inspection de rarme-
ment. — Conseils de discipline. — Sapeurs-pompiers.
Affaires diverses. — Recueil des actes administratifs. — Procès- verbal des déli-
bérations du Conseil Général. — Dépôt du sceau de la Préfecture. — Enregistre-
ment spécial des aifaires soumises au Conseil de Préfecture et notamment des
réclamations en matière de contributions directes. — Réception des déclarations de
mémoires et pièces déposées dans les divers cas indiennes par les lois et règle-
ments, et délivrance de récépissés. — Légalisations et visas de pièces. — Contrôles
des récépissés délivrés par les Receveurs des Finances. — Tenue des registres des
arrêtés du Préfet et du Conseil de Préfecture. — Répertoire des actes soumis à Ten-
registrement.
GOUPTABILITIB.
Budgets et comptes départementaux. Vérification et visas des pièces de dépenses
— Impositions extraordinaires et réalisation des emprunts. — Menues dépenses des
tribunaux et des justices de paix. — Dépenses relatives au casernement de la gendar-
merie. — Répartition du produit du travail des condamnés. — Remboursement par
l'Etat des dépenses des condamnés à plus d'un an. — Ordonnancement de tous les
traitements, salaires, retraites, indemnités, subventions et généralement de toutes-
les dépenses à la charge du budget de l'Etat ou du budget du département sur états
et pièces préalablement visés. — Rédactions des situations, états et comptes d'ordon-
nancement à envoyer aux ministres.
Poids et mesures. — Personnel, vérification annuelle et inventaire.
Contributions directes. — Répartement et sous-répartement entre les arrondisse-
ments et les communes. — Nominations des commissaires répartiteurs. — Cadastre -
51
confection et conservation des plans et matrices. — Recensement des valeurs mobi-
lières et des portes et fenêtres. — Patentes : mise en recouvrement des rôles. — Pour-
suites, remises et modérations. — Secours pour pertes diverses.
ContrUmtUms indirectes. — Inventaires, exercices, abonnements. — Bureaux de
tabacs et de poudre à feu.
Enreçistrement, — Attributions diverses sur les amendes de police.
2« DIVISION.
M. LECHAT, chef.
MM. Mandaroux, chef de bureau.
Mamgot, sous-chef.
GuÉRiN, André, Rousseau, employés.
Tardivon, expéditionnaire.
ADH1N1STRAT10N Gl^N^RALE ET D^PARTBHBNTALE.
Statistique généraJe de France. — Dénombrement quinquennal et renouvelle-
meot annuel de la population. — Commissions cantonales permanentes de statistique.
Police administrative. —Ateliers dangereux, insalubres ou incommodes. — M-a-
chines à vapeur. — Voitures publiques, roulage.
Police sanitaire. — Jury médical. — Médecins,— Herboristes.— Sages-femmes. —
Phannacies et drogueries. — Epidémies et épizooiies. — Vaccine.
Prisons et dépôts de sûreté. — Administration : personnel de tous les services,
régime disciplinaire^ moral et religieux; instruction élémentaire ; gardeet surveillance;
état sanitaire, service médical. — Service économique : eu entreprise ou en ré^ie :
cahiers des charges, marchés et adjudications; service des transfèrements; mobilier
elmatériel. — Travaux industriels: règlement des tarifs. — Budgets et comptes.—
Jeunes détenus.
Agriculture. — Secours et encouragements. — Institut national agronomique. —
Fermes régionales et fermes écoles. — Sociétés d'agriculture. — Comices agricoles.—
Commissions hippiques. — Dépôts d'étalons.
Affaires ecctesiastiques. — Edifices diocésains. — Mobilier de l'archevêché. —
Maîtrise de la cathédrale. — Séminaire.
Bâtiments départementaux. — Hôtels de Préfecture et de Sous-Préfectures. —
Académie. — Tribunaux. — Casernes de gendarmerie. — Prisons et dépôts de sûreté.
— Asile des aliénés. — Ecole normale primaire. — Travaux d'entretien de grosses
réparations et de constructions neuves. — Acquisitions, éclianges. — Baux à loyer. —
Assurance contre Tincendie.
Casernement de la gendarmerie. — Baux à loyer.
Mobiliers départementaux. — Achat et entretien. — Architectes de département
et d arrondissements.
Aliénés. — Asile public d'Auxerre : commission de surveillance et personnel de
lasile ; fixation du prix de pension; admission et sortie de pensionnaires; séques-
trations d'office des aliénés dangereux; places gratuites créées en faveur des aliénés
indigents non dangereux; répartition des dépenses entre le département et les
communes; recours à exercer contre les familles et les départements étrangers;
frais de transport et de séjour dans les établissements du' dehors d'aliénés appar-
tenant au département. — Administration et régime intérieur de l'asile ; budgets et
comptes.
Enfants trouvés ou abandonnés ou orphelines pauvres. — Bureaux d'admission.
- Secours aux enfants nouveaux-nés. — Inspection et service médical. — Dépenses
extérieures de toute nature. — Orphelinat départemental.
Dépôt de mendicité. — Administration et régime intérieur ; budgets et comptes.
Secours et encouragements de toute nature sur les fonds départementaux. —
Caisse de retraites et pensions des employés de l'administration départementale.
i Affaires diverses,— Sourds-muets.— Jeunes aveugles.— Ecole des arts et métiers,
p Ecoles vétérinaires. —Caisses d'épargnes. — Sociétés de secours mutuels —
p^mpagnies d'assurances. — Caisse des incendiés.
52
TRAVAUX PUBLICS ET T1CINAL1T]£.
Voies navigables- — Rivières d'Yonne, de Cure et d'Armançon ; canaux de Bour-
gogne et du Nivernais; entretien; amélioration; navigation; flottage.
Ports. — Classement. — Bacs et bateaux.
Service hydraulique, — Moulins et usines. — . Irrigations. — Dessèchement de
marais. —- Drainage.
Cours d*eau non navigables ni flottables. — Curage; redressement et élargisse-
ment. — Associations syndicales.
Chemin de f er de Paris à Lyon et chemin d'embranchement de Laroche àAuxerre.
— Achats de terrains; travaux de construction et d'entretfen.
Routes impériales et départemerUaies. — Classement; construction; entretien;
plantations.
Grande voirie. — Alignements; anticipations; contraventions.
Vicinalité. — Chemins de grande, de moyenne et de petite communication;
classement; fixation des limites; abornement; déclassement; aliénations: — Travauv
de construction, de réparation et d'entretien. — Création et répartition des res-
sources spéciales et des subventions dn département; règlement des dépenses. —
Chemins ruraux.
Mines et carrières.
Forges et hauts-fourneaux.
3« DIVISION.
M. BRODIER, chef.
MM. Brun, chef de bureau. *
Soudais, sous-chef.
Stempzinski^ Burat, employés.
Valot, expéditionnaire.
administration et contentieux des COHMUNES et des ETABLISSEMENTS COMMUNAUX.
Questions diverses relatives à l'administration municipale. — Circonscriptions
territoriales des communes. — Etablissement et suppression d'octrois; personnel,
tarifs, amendes et transactions. — Abattoirs, personnel, tarifs, règlements. — Tarifs
des droits de placage aux halles et marchés, de pesage et de mesut'age publics.
— Fixation des dépenses obligatoires; cotisations municipales; autorisations des
dépenses facultatives. — Gestion des propriétés immobiuères ; baux à ferme et
à loyer ; acquissions, aliénations, échanges et partages, constructions. — Actions
judiciaires et à transactions sur procès. — Expropriations pour cause d'utilité pu-
blique. — Dons et legs.
Police municipale et rurale. — Règlements locaux : parcours et vaines pâtures. —
Boulangerie : approvisionnements, taxe du pain.
Voirie urbaine. — Alignements, plans généraux d'alignements ; établissement de
trottoirs ; contraventions ; démolition des bâtiments menaçant ruines.
lnstru4;tion secondaire et primiire. — Collèges communaux : subventions muni-
cipales, traités, bourses communales. — Ecole normale primaire, personnel ; con»
tructions, administration; distribution de bourses. — Ecoles communales : maison
et mobiliers d'école ; fixation du traitement des instituteurs et du taux de la rétributioi
scolaire; subventions départementales; listes des élèves gratuits. -— Salles d'asilei
ouvroirs, etc.
Affaires diverses.^ Questions diverses spéciales à l'administration hospitaliè
— Création et suppression d'hospices, d'hôpitaux et de bureaux de bienfaisance.
Services intérieur et extérieur ; traités avec les congrégations hospitalières. — A
mission de vieillards indigents. — Recours contre les communes et les membres d
familles des indigents pour prix de journées . — Dons et legs. —^ Cession de bie
— Remboursement de rentes et remplois de capitaux. — Conversion d'une pa
les revenus en secours annuels à domicile. — Nominations de commissions admin
Iratives ; médecins, receveurs et économes. — Crèches. — Associations charitab
de toute nature.
S3
Cutte paroissial. — Cures ^ succursales, chapelles; fabriques, recours aux com-
munes; personnel; églises; presbytères, distraction des parties superflues de ces
établissements; cimetières, translations, règlements et tarifs pour les concessions de
terrains destinés à des sépultures privées.
Bois communaux et des éta>blissements publies. — Soumission au régime forestier ;
distraction de ce même régime; coupes; affouages ; reboisement et travaux d'amé-
liorations; constructions dans le rayon prohibe ; concessions de servitudes. — Per-
sonnel des gardes," formation et fusion de triage.
COMPTABILITÉ DES COMMUNES, DES HOSPICES ET HÔPITAUX COMMUNAUX ET DES
BUREAUX DE BIENFAISANCE.
Règlements des budgets des communes, des hospices et hôpitaux et des bureaux
de bienfaisance. — Comptes administratifs. — Receltes ordinaires et extraordinaires*
— Placements de tonds. — Répartitions des amendes de police. — Revenus des
propriétés immobilières, taxes locales de toute nature; impositions spéciales et ex-
traordinaires; emprunts. — Comptes amiuels des impositions.— Situation financière
des communes, des h9spices et hôpitaux et des bureaux de bienfaisance. — Trai-
tement des gardes champêtres. — Remboursement à l'Ëtat des frais d'administration
des bois soumis au régime forei>tier.
Budgets des collèges communaux.
Budgets des dépenses de l'instruction primaire à la charge du département; budget
de l'école normale primaire, budget économique du même établissement.
ARCHIVES.
m
M. QUANTIN *, archiviste.
Les archives de la Préfecture se composent : 1° de tous les titres des établissements
religieux supprimés en 1790 dans le département, savoir : des anciens archevêchés -
de Sens et de l'évôché d'Auxerre, des chapitres^ abbayes et prieurés d'hommes et de
femmes des deux diocèses; des titres et biens des émigrés, des cures et fabriques du dé-
Sartement, des tribunaux consulaires, etc. Parmi ces nombreux documents, il en est
edifférentes valeurs : les uns sontprécieux pour l'intérêt historique qu'ils présentent;
les autres pour les droits de propriété, servitude, etc., sur les biens devenus natio-
naux en 1790 et vendus comme tels.
2« De tous les actes de l'administration depuis 1790 dans ses diverses parties, telles
que les communes, la guerre, les finances, les élections, les biens nationaux, les
contributions, l'état civil, le clergé, les travaux publics.
. SOUS-PRÉFECTURES.
Le département de l'Yonne comprend cinq arrondissements ou sous-préfectures.
Le Préfet remplit les fonctions de Sous-Préfet pour l'arrondissement d'Auxerre.
MM. Blanc, sous-préfet à Avallon. — Secrétaire : M. Maurice.
Larrecuy de Civrieux ^, sous-préfet à Joigny. — Secrétaire : M. Manchet.
Baron de Farincodrt, sous-prétet à Sens. — Secrétaire-: M. Desbuissons.
Vicomte de Montferrier, auditeur au conseil d'État, sous-préfet à Ton-
nerre. — Secrétaire •• M. Soupault.
54
dication des communes composant chaque canton.
ABRONDISSEMENT d'AUXEBRE.
Auxerre (est). — Aug;y, Champs, Quenne, Saint-Bris, Yenoy.
Auxerr)e (ouest).— Appoigny, Auxerre, Charbny, Cheyannes, Honétean, Perrigny,
Saint- Georges, Yallan, Yaax, Yiltefargeaa.
Chahlis. — Aigrement , Beine , Chablis , Chemilly-sur-Serein , Ghichée , Ghitry ,
Courgis, Fontenay prés Chablis, Fyé, Lichéres, Milly,Poinchy, Préhy, Saint-Gyr-
les-Colons.
CoulangeS'lOr-Vineuse» — Charantenay , Conlanges-la-Yinease , Coulangeron , Es-
camps, Escolives, Gy-l'Evêque, Irancy, Jussy, Migé, Yal-de-Mercy, Yincelles,
Yincelolles.
CoulangeS' sur-Tonne. — Aodryes, Coulangcs- sur- Yonne , Grain, Etais, Festigny,
Fontenay-soas-Foaronnes, Lncy-sur- Yonne, Mailly-Château , Merry-sar- Yonne,
Trucy-sur- Yonne. ^
Courson. — Chastenay, Courson, Druyes, Foutenailles, Fonronnes. Lain, Herry-
Sec, Molesmes, MoufTy, Ouanne, Semenlron, Taingy.
Ligny. — Bleigny-le-Carreau. La Chapelle-Yaupelleteigne, Lignorelles, Ligny-le-
Ghàtel, Maligny , Mcrey , Montigny-leRoi, Ponligny, Rouyray, Yarennes, Ye-
nouse, YiHeneuve-Saint-Salve, Villy.
Saint-Florentin. — AvroUes, Boailly , Chéa, Germigny , Jaulges . Reboorceaux ,
Saint Florentin, Yergigny .
Saint-Sauveur. —- Fontenoy, Lainsecq , Mouliers, Ferreuse , Sainpuits, Sainte-
Colombe, Saints, Saint-Sauyeur, Sougéres, Thury, Treigny.
Seignelay. — Beaumont, Chemilly prés Seignelay, Cheny, Chichy, Gurgy, Haute-
rive, Héry, Mont-Saint Sulpice, Ormoy, Seignelay.
Toucy. — Beauvoir, Diges, Dracy, Egiény. Lalande, Leugny, Lévis, Lindry, Mou-
lins-sur-Ouanne, Parly, Pourrain, Toucy.
Yermenlon. — Accolay, Arcy-sur-Cure, Bazarnes, Bessy, Bois-d'Arcy, Crayant,
Essert, Lncy-sur-Cure, Mailiy-la-Ville, Prégilbert, Sainle-Pallaye» Sacy, Sery,
Yermenton.
ARRONDISSEMENT d'aVAIXON.
Àvallon, — Annay-la-Côte , Annéot , Ayallon, Domecy-sor-le-Yaalt , Etaules, Gi-
rolles, Island, Leyault, Lucy-le-Bois^ Magny, Menades, Pontaubert, Sauyigny-
le-Bois, Sermizelles, Tharot.
Guillon. — Anstrude , Cisery , Cussy-les-Forges , Guillon, Marmeaax , Montréal ,
Pizy, Saint-André. Santigny, Sauvigny le-Beuréal, Sauvigny-en-Terre-Pleine ,
Sceanx, Tizy, Trévilly , Vassy, Yignes.
L'IsU-sur- le- Serein. — Angely, Annoux, Athie, Blacy, Civry, Contarnonx , Dis-
sangis, Joux, risle> Massangis, Précy-le-Sec, Proyency, Sainte-Colombe, Talcy.
Quarré'les-Tombes — Beaoyillers, Bussiéres, Chastellux, Quarré-les-Tombes, Saint-
Brancher, Sainte- Magnance, Saint- G ermaiu-des-Champs, Saint-Léger.
Vézelay. — Asniéres, Asquins, Blannay, Brosses, Chamoux, Châtel-Censoir , Do-
mecy- sur-Cure, Foissy-les-Vézelay, Fontenay prés Yézelay, Givry, Lichéres^
Montillot, PierrePerthuis, St.-Moré, St.-Péro, Tharoiseau, Yézelay, Youteuay.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNT.
Aillant. — Aillant, Branches, Champvallon, Chassy, Fleury, Guerchy, Laduz, La
Yillotte, les Ormes, Merry- la-Vallée, Neuilly, Poilly , Saint- Aubin-Château-
Neuf, Sainl-Martin-sur-Ocre, Saint-Maurice-le-Vieil, Saint-Maurice-TizouaUle,
Senan^ Sommecaise, Yillenier, Yilliers-Saint-Benott, Villiers-sur-Tolon, Yolgré„
Bténeau. ^ Bléneau , Champce vrais, Champignelles, Louesmes^ Rogny, Saint<
Privé, Tannerre, Villeneuve-les Genêts.
55
5rt0Hon.— Celle-Chanme, Bligny-en-Othe, Brienon, Bassy-en-Othe. Chailley,
Ghamplost, Esnon, Mercy, Paroy-eD Othe^ Tarny, Yénizy.
Cerisieri» — Arces. Bœurs/G^nlly, Cerisiers, Coulours Dillot, Fôurnandin, Yaa-
dean, Tille-Chélive.
Ckamy. — Ghamben^le, Charny. Chêne-Ârnoolt, Chevillon, Dicy, Fontenouille^
Grand-Champ, La Fcrté-Loupiére. La Mothe-aax-Aulnais, Malico^ne, Marchais-
Béton, Ferreux, Pninoy, ^'"int-Denis-sur-Ouanne, Saint-Martin-sur-Oaanne,
Yillefranche. ^
Joigny. — -Bassou, Béon, Bonnard, Brion, Cëzy, Champlay, Chaïuvres, Charmoy,
Chichery,Epineaa-les-yoyc8, Joig^ny, Looze, Migennes. Paroy-sur-Tholon ,
Saint-Aobin- sur-Yonne, Saint-Cydroine. YiUecien, YiHeyallier.
Saint- Fargeau. — Fontaines, La?au, Mézilles, Roncbéres, Saint-Fargeau , Saint-
Martin-des-Champs, Sept-Fodds.
Saint-Julien-dU'SaulL — Cudot , La Celle Saint-Cyr , Précy , Saint-Ju1ien-du-
Sault, Saint-Loup- d'Ordon, Saint-Martin-d'Ordon , Saint-Romain-Ie-Preux ,
Sépanx, Yerlin.
Villmeuve-le-Roi. — Armean^ Bussy*le>Repos^ Chaumot. Dixmont, Les Bordes
Piffonds, Eousson, Yi11eneuTe-le-Roi.
yinRONl>|SSF.MENT DE SENS*
^'^???'.r"5''^""*y» Chéroy, Courtoîn, Dollot, Domats, Fouchêres, Jouy, La
Beiliolle, Montacher, Saini-Valérien, Savigny, Sublîgny,Yallery, Yernoy, Yille-
bougis, ViUegardin, Villeneuvela-Dondagre. Yllleroy.
Pont-sur-Yonne, — Champigny. Chaumonl, Guy, E?ry, Gisy-les-Nobles. Lixy,
Michery. Pont-sur- Yonne, Saint-Agnan, Sainl-Serolin, Villeblevin, Villemanoche,
Yillenavolte, Villeneuve-Ia-Guyard, Yilleperrot, Villethierry.
Sm (nordj. — Footaioe-la-Gaillarde, Maillot, Malay-le-Roi, Malay-le-Yicomie,
i'foe, l'assy, Mosoy, .Niint-Li6inent. daiigiiy, fioucy, aeus, vaumori, vcroii.
»'/5 (sndj. — Collemiers, Cornant, Courtois, Eprisellcs-le-Rocage , Eligny, Gron,
Marsangis, Nailly, Paron, Saint-Denis, Saint- Martin du -Tertre.
Serginef, — Compigny, Conrceaux. Courlon , Fleurigny , Grange-le-Bocaore, La
Chapelle-sur-Oreusc, Pailly, Plessis-Dunûée, Plessis-Saint- Jean , Sainl-Martin-
!Kur-Oreuse. Saint -Maurice-aux-Riches- Hommes, Serbonnes, Sergines, Sogiics,
Verlilly, Yilliers-Uonneux , Vinneuf.
f'illen€uveVArchei:éque, — Bagneaux, Chigy, Courgenay, Flacy, Foissy, Lallly,
La Poi>tole, Les Sièges, Molinons, Pont-sur -Vannes, Tbcil, Tborigny, Varcilles,
YiUeneuve-r Archevêque, Yilliers-Louis^ Voisines.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
inet^ie-Franc.— Aisy, Ancy-le-Franc, Ancy-le-Serveux, Argentenay. Argeoteuil,
Ghassignelles, Cry, Cusy, Fulvy, Juliy, Lézinncs, Nuits, Passy. Perrigny, Ra-
Yiéres, Sambourg, Stigny, Villiers- les Hauts, Yireaux.
Crttxy. — Artonnay, Baon, Commissey, Cruzy, GIgny, Gland, Mélbey, Pimelles,
Quincerot. Rngny, Saint-Martin, Saint-Vinnemerj Sennevoi-le-Bis, Sennevoi-
le-Haut, Tanlay, Thoiey, Trichey, Villon.
Flogny. — Bernouil, Beugnon, Butteaux, Carisey , Die, Flogny, L,^ Chapelle^
Yieille-Forét, Lasson, Neury Sauteur, Percey, Roffey, Sormery, Sou.naintrain,
Tronchoy, Villiers-Vineux.
Noyers. — Annay, Censy. Ghâtel-Gérard, Etivey, Fresnes, Grimault, Jouancy,
Hôlay, Moulins, Nitry. Noyers, Passilly, Poilly, Sainte- Vertu, Sarry.
Tonnerre.^BérUf Cheney. GoUaD, Dannemoine, Epincuil, Fley, Junay. Mol^me,
Serrigny, Tissé, Tonnerre, Vaannes, Vezinnes, Viviers, Yroaerre.
56
CONSEIL GÉNÉRAL DE L'YONNE H.
NOMS.
QUALIFICA-
TIONS.
RESIDENCES.
CANTONS
que représentent
les
Conseillers.
Baudoin aîné
Baron Martineàu des Chbsnez
Guérin-Deyaux ^
Larabit g. 0. -îifc
Badin-d'Hurtebise
Duché
RabéJ^
Frémy g. ^
Comte D'Ornano 0. *ft
Baron du Havelt ^
Rampont-Lechin
Eug. Lehaire
AIWIONDISSEMENT D'AUXERRE.
propriétaire
maire
procureur impérial
sénateur.
juge de paix
dopteur-médecin
juge de paix
gouv.duCrédit fonc.
chamb. de TEmper.
propriétaire
propriétaire
maire et propriét.
Auxerre
Auxerre
Versailles
Paris
Grain
Ouaine
Maligny
Paris
Paris
aux BafreSfC. deSt-Pnits
Leugny
Vermenton
Febvre (Pierre-Andoche)
Bethery de la Brosse
Comte DE ViRiEU
HouDAiLLE Achille
Flandin ^
Précy
Dupont-Delporte
GUILLOT
Brincart
Challe ^
couturat
Dhuhez
Barry
ARRONDISSEMENT D'A VALLON.
maire
propriétaire
propriétaire
maire
G. à la G.I. de Paris
Aval Ion
Gouricrolk's,c.deGuilloii
Annoux
St-Germain-des
Paris
Gh.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNE.
Ghassy
Saint-Privé
Brienon
Paris
Auxerre
Joigny
Ronchères
Précy
Paris.
ancien notaire
propriétaire
propriétaire
aud. au Gons. d'Etat
avocat
maire
maire
maire
BoNNEYiLLE DE Marsangy ^ |g. àla G. I. dc Paris
Comte DE Bressieux ^
N...
Deligand ^
Ad. VuiTRY G. *
FOAGIER
Camille Doucet 0. ^
ARRONDISSEMENT DE SENS.
propriétaire
maire
conseiller d'état
propriétaire
eh. de div.au min. d'État
Savigny
Sens
Paris
Serbonnes
Paris
Martenot aînéJ^
Marquis de Tanlay 0. ^
Textoris ^
Le Comte ^
RÉTIF ^
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
propriétaire
maire
maire
député
présid. bon. tr. civ.
Ancy-le-Franc
Tanlay
Cbeney
Paris
Tonnerre
Auxerre (est)
Auxerre (ouest)
Chablis
Coulanges-la-Vin.
Coulanges-s-Yon
ICourson
Ligny
Seignelay
Saint-Florentin
Saint-Sauveur
Toucy
Vermenton
Aval Ion
Guillon
L'Isle-sur- Serein
Quarré-l .-Tombes
Vézelay
Aillant-s.-Tholon
Biéneau
Brienon
Cerisiers
Charny
Joigny
Saint- Fargeau
St-Julien-d.-Saul^
Villen.-sur-Yonn€
Chéroy
Pont -sur-Yonne
Sens (nord)
Sens (sud)
Sergines
Villen-r Arche V.
Ancy-le-Franc
Cruzy
Flogny
Noyers
Tonnerre
(♦) Les élections pour le renouvellement du tiers des membres du Conseil général ont ei
lieu les 15 et 16 juin 1861. ^
87
CONSEILS D'ARRONDISSEMENT
•)■
.V0M9
QUALIFICATIONS.
RÉSIDENCES.
que représentent
Conaeaiers.
Delaraut.
Bidault.
Di>létuig.
Pelitier-Cho maille.
Colleau-Montauré.
Regnault.
Haoelte.
Mor«au.
l^vollée.
Lavolléc.
notaire .
juge de paix,
avocat,
propriétaire.
ARRORDISSKHENT
banquier,
propriétaire.
maire el noiaire.
juge d'instruction.
d'aux BRBG.
Auierre.
Chemillï-s-Serein
Vincelolles
Andryes.
Courson.
Ligny.
Sl-Plorentin.
Saint-Sauveur.
Seignelay.
Auxerre.
Sainte- Pallayc.
D'iï*I-LON,
Aï al Ion.
Avallon.
Monlréal.
Avalion.
Jouï-Ia; Ville.
Saint-Léger.
Quarré.
Châtel-Censoir.
Vézelay.
Anwrre (est).
Auierre (ouest).
Chablis.
Coul.-la-Vineuae.
Coul. -sur- Yonne.
Courson.
Ligny.
St.-Florentin.
St-SauTeur.
Seignelay.
Vermenlon.
I Avalion.
— Guillon.
iL'Isle,
propriét. et maire.
propriétaire et maire-
juge de paii.
innONDISSBHGNT DK JOIGNT.
propriétaire.
négociant,
propriétaire,
juge de paix.
propriétaire.
propriétaire.
Bléneau.
Brienou,
Charny.
Hézilles.
La Celle-8t-Cji
Villeneuve-».- ï
AnnoNDissKEiïiiiT ne t
notaire et maire. Chéroy.
propr. et maire. Champigny.
prupr. et maire. \illeneuve-l
négoc., anc. maïK. Sens.
propr. et maire. Fontaine-la-l
juge de paix. Sens,
presid. dulr. deo:m. Sens
anc. not. etmaire. Sereines.
maire. Lailly.
ARHONDISSBIIENT DB TOMHEHBB.
maitre de forges,
propriétaire,
adjoint au maire.
anc. juge de paix,
propriétaire etmi
propriétaire.
j Vézelay,
Aillant.
Bléneau.
Brienon.
Cerisiers.
Charny.
Joigny.
St-Fargeau.
St-Julien.
Villen.-sur- Yonne,
I Chéroy.
! Pont-sur-Yonne.
jseuB (nord).
J Sens (sud).
N...
Ancy-le-Franc.
Argenteuil.
Tanlay.
, Tronchoy.
N...
Tonnerre.
IPIogny.
I Noyers.
le renoniellement de la moitié il«s membres des Conseil* ffsrtondisMmeBl
58
COHMISSIOHS imiSnCTTOll DES PHARMACIES.
Les jnrys médicaux f^ont remplacés par une ou plnsiears Commissions de trois
membres pris dans les Conseils d'Iijgiène d'arrondissement, et composés d^un mé-
decin et de dôu pharmaciens, ou d*Dn médecin, don pharmacien et d'un chimiste,
sons le titre de : CommiMtUniM dCûupttlûm des PharwiaeUs.
ABKOffiHMEH. D'ACXBBKR.
MIL Coorot, doct. méd. et
Marie, méd. chim^ Salle,
pharmacien, à Anxerre.
AnBOXDlSSEIf. d'atallon.
MM. Quatrevanx, méd. chi-
miste, Yi]dien,doct méd,.
à Avallon; Thierry, phar-
macien, a Avallon.
AnmoxDissm. db joignt.
MM. Coartois, doct. en mé~
decine, à Joi^y, Bridou,
pharm., à Villeneuve-sur-
Tonne et Putois, pharm..
à Joigny.
AnnO^TDISSKM. "DE SIXS.
chimiste, à Sens, et Aude-
bert, pharm. à Sens.
AnnGHDISS. DE TONNERBS.
MM. Marquif:, médecin, à
Tonnerre, Thierry, phar.
à Ancy4e-Franc etLegris
pharm. à Tonnerre.
MM. Morean, médecin, à
S«is, Rolland, médecin-
Aux termes de la loi du 21 germinal an XI. une visite générale des officines de
pharmacie et ée% magasins des épiciers et droguistes a lien annuellement. L'épo<iue
en est fixée par le Préfet.
MÉDECINS DES ENFANTS TROUVÉS.
AAaOlIBlSSEM. D^AUXSKRE.
MM. Marie, à Auxerre.
Marie-Lesseré, à Appoigny.
Rathier, à Chablis.
Navères, à Iranc^.
Vesperini , à Mailly-la-Viile.
Tournier, à Druyes.
Moracbe, id.
Bernardin, à Oaanne.
Hélie, à Saint-Florentin.
Pommier^ à St-Sauveur.
De Jonchere, à Héry.
Marquet, à Parly.
Tassin, à Leugny.
N., àVermenton.
ARRONDISSEM. D*ATAIL0N .
Guiard, à Gy-l'Evéque.
Bert, à Avallon.
Leriche, à Cussy.
Collin, a Rouvray p. Quarré
Senreau, à Vézefay.
Petit, à Châtel-Censoir.
Pruneau, à Liste.
Maillard, à Sermizelles.
Guignol, à Pizy.
ARRONDISSEM. DE JOIGIfY.
Bonneviot, à Champignelles
Fontaine, àBrienon.
Molleveaux, à Chailley.
Baudoin , à Arces.
Beulard, à Villefranche.
Renault, à La Ferté-Loup.
Courtois, à Joigny.
Larchet, à Mézilles.
Bazot, à St-Julien-du-Sauit.
Laurence, à Aillant,
Bally, à Villeneuve-s.-Y.
ARRONDISSEMENT DE SENS.
Rocher, à Pontrsur- Yonne.
De Brouard, à Sens.
Fillemin, 'id.
Leberton. à Sergines.
Deville, a Villen.-l'Archev.
Colomb, à Thorigny.
ARRONDISS. DE TONNERRE.
Claisse, à S^Valérien
N., à Ancy-le-Franc.
Thierry, à Ravières.
N., à Tanlay.
N.j p. le canton de Fiogny.
Léiaié, à Noyers.
Boubet, àEtivey.
Marquis, à Tonnerre.
Gagniard, médecin de la contre-visite des enfants trouvés, à Avallon.
CONSEILS D'HYGIÈNE. — VACCINE.
Créés pour chaque arrondissement en vertu d'un arrêté du chef du pouvoir exé"
cutif du 18 décembre 1848.
AUXERRE.
MM. Courot , ] docteurs méd. à
Marie, ) inTArrA
Dionis des Carrières, S auxerre
Dachéne, id. Vermentori.
Duché, id. Ouanne
Sallé-Fremy, pharmacien , Auxerre
Poubeau, id. îd.
Hélie, médecin à Saint-Florentin
Vigreux, méd. vétér., Auxerre.
Rampont-Lechin, cons. génér., Toucy.
Badin d'Hurteb., j. de p. Coul.-s-Yon.
AVALLON.
Quatrevaux, doct. méd. Avallon.
Leriche, id. Cussy.
Pruneau, id. L'Isle.
Thierry, pharmacien, Avallon.
Jouneau, id. Vézelay.
Renaud, vétérinaire, Avallon.
Febvre, conseiller gén., Avallon .
Reuche, Vézelay
Vildieu, médecin, Avallon
Voisenet, id. Qnarré-les-Tombes.
59
JOIGNT.
Bally, docteor médecin, W.-sar-Tonne.
Benoit, pharmacien, Joigny.
Bridou, pl^ariBac., à Viilen. -sur- Yonne.
LcfebYre-Ârraait, médecin, Joigny.
Picard, docteor médecin, Joigny.
ô'BSegoier, àHautefeaille. c. Malicorne.
Simonneau, doct. méd. Aillant.
Robillard.méd. vétérinaire, Joigny.
Verrollot d*Ambly, à Migennus.
Codrtois, docteur médecin, Joigny.
Sens.
Horeaa,
Hédiard ,
Rolland, ) méd.> Sens.
DeChaoyean,
De Broaard,
Aadebert, pl^arm., Sens.
Martinot, yétérinaire, Sens.
Lamouroux, propr, La Pommeraye.
Pille, ingénieur, Sens.
XONIIBRRB.
Bfarqttis, doct., méd.. Tonnerre.
Legris, pharmacien, Tonnerre.
Thierry, doct., méd., Ancy-le-Fr.
Roaby, Garisey.
Mouton. ' Taniay.
Roguier Félix, Taniay.
Roy Charles^ Tonnerre.
Hérogoer, Tonnerre.
TABIiE^àV PAR ORDRE ^AliPHABETIQVE^
DES
483 COMMUNES DU DÉPARTEMENT DE l'YONNE
Avec le chiffre de la superficie, celui du revenu foncier, et les distances judiciaires,
le nom du canton et du bureau de poste auxquels chaque commune appartient.
Ce tableau est dressé, quant aux distances, sur celui de M. le Préfet de l'Yonne,
du i'"' décembre 1843, avec les modifications résultant d'arrêtés successifs.
(Nota. -^ Les distances judiciaires sont exprimées en kilomètres.
COMMUNES.
S g
<=> « a?
Ï3 "ô
S W h< fS
§•2 3
CANTONS.
BUREAUX
de
POSTE.
DISTANCE
de la commune
au I à
cant. li'arr.
au
ch.l.
Accolay
Aigremont
Aillant
Aisy
Ancy-le-Franc
Ancy-le-Libre
Andries
Angely
Annay-la-Côte
Annay-s-Serein
Annéot'
Annoux
Anstrudea
Appoigny
Arces
Arcy-sur-Cure
Argentenay
Argenteuil
Armeau
Arthonay
Asnières
Asquins
Athie
Augy
Auxerre
Avallon
AvroUes
Bagneaux
Baon
Bassou
Bazarnes
Beaumont
Beauvilliers
Beauvoir
Beine
Bellechaume
Béon ^
Bernouil
Béru
Bessy
Beugnon
Blacy
Blannay
Bleigny-le-Carreau
Bléneau -
927
21981
681
4607,
1820
31515
1797
37565
1471
58760
2165
34363
2979
28581
799
21939
1292
37490
2700
24895
2612
18136
613
8653
2678
31688
2208
83254
2351
18939
2632
33815
507
15576
3046
67191
1017
16265
3223
15302
1795
20308
2351
24183
490
10312
505
15898
4503
534781
2675
107033
1695
76501
1623
22029
857
7160
409
11169
1939
25509.
654
15456
621
6775
672
10514
2517
17267
2452
32010
1540
21141
456
4542
516
5135
1053
13892
770
1670
790
7033
3726
7098
029
12667
1943
50570
Vermcnton
Chablis
Aillant
Ancy-le-Franc
^ Id.
Id.
Coul.-sur.-Y.
Llsle-sur-le-S.
Avallon
Noyers
Avallon
L'Isle-sur-le-S.
Guillon
Auxerre
Cerisiers
Vermenton
Ancy-le-Franc
Id.
W«.-sur-Yonne
Cruzy
Vezelay
Id.'
L'Isle-sur-le-S.
Auxerre
Id.
Avallon
St-Florentin
W.-l'Archev.
Cruzy
Joigny
Vermenton
Seignelay
Quarré
Toucy
Chablis
Brienon
Joigny
Fiogny
Tonnerre
Vermenton .
Fiogny
L'Isle-sur-le-S.
Vezelay
Ligny
Bleneau
Vermenton
Chablis
Aillant
Nuits
Ancy-le-Franc
Id.
Coul.-sur-Y.
L'Isle
Avallon
Noyers
Avallon
L'Isle
Guillon
Appoigny
Arces.
Arcy-sur-Cure
Ancy-le-Franc
id.
Villevallicr
Cruzy
Vezelay
Id.
Lisle
Auxerre
Id.
Avallon
St-Florentin
^W.4'Archev.
Tanlay
Bassou
Vermenton
Seignelay
Quarré
Pourrain
Chablis
Brienon
Joigny
Fiogny
Tonnerre
Arcy-sur-Cure
Neuvy
L'Isle
4 vallon
Liçny
Bleneau
3
22
14
28
B
13
16
34
»
18
5
15
6
37
5
14
6
6
5
15
5
5
6
21
14
25
10
10
10
23
7
29
7
14
6
17
5
11
10
25
9
22
2
13
7
10
6
6
9
»
»
n
3
29
3
27
7
13
12
12
9
19
4
15
8
17
10
16
7
13
6
22
7
7
6
9
11
11
5
27
11
27
4
15
8
11
11
11
1)
14
22
28
20
58
53
50
37
48
43
33
44
46
57
10
33
29
49
52
46
60
38
42
50
6
»
49
29
55
48
20
19
15
66
16
13
31
40
29
27
27
34
48
39
11
55
61
COMMUNES.
4)
C3
a * H 2
>• fc. 52 «
o oj S A
CANTONS.
BUREAUX
de
POSTp
DISTANCE *
de la commune
au I à I au
cant. Il'arr.lch.-l.
BlIgny-en-Othe
Bœurs
Bois^l'Arcy
BoDnard
Bouillv
firancnes
Brannay
Brienon
Brion
Brosses
Bussières
Bussy-en-Othe
Bussy-le-Repos
Buljeaux
Carisey
Cens?
Cérilly
Cerisiers
Césy
Ctiaolis
Chailley
Ctiamoux
Champbeugle
Champcevrais
Champignelles
Champigny
Champlay
Cliamplost
Champs
CtiampTallon
Chamyres
Ctiarbuy
Charenlenay
Charmoy
Charnj
Chassignelles
Chassy
Chastellux
Chastenay
Châtel-Censoir
Châlei-Gérard
Chaomont
Chaumot
Chemilly p. Seig.
Chemilly-s.-Serem
Ghëne-Arnoult
Cheney
Cheny
Chéroy
Chéu
C'hevannes
Chevillon
Chichée
Chichery
Cliichy
CWgy
Chilry
Cisery
Ciyry
2563
13238
230
9442
348
9179
404
7774
1606
19154
1998
18166
2125
14269
1023
11969
1650
26720
1997
34906
5162
14001
2649
96424
379
24961
755
17953
1129
21013
486
3805
729
6380
2578
20491
1603
47527
2033
42512
1125
11942
694
8400
728
5557
3272
23448
4292
28798
2188
85715
2108
36018
2336
69982
439
14349
683
11490
558
21774
2340
54672
1464
19056
698
16204
1762
29243
1300
37997
1645
21401
1055
8722
903
11344
2463
39306
3066
12902
864
29139
1486
24207
572
12091
1294
9743
911
9707
595
7978
973
22058
1052
23320
748
26690
2350
91150
1306
15904
1870
33275
678
16604
232
4202
1554
19481
1520
15034
469
18812
1671
15050
Brienon
Cerisiers
Vermenton
Joigny
St-Florentin
Aillant
Chéroy
Bri enon
Joigny
Vézelay
Quarré-l.-T.
Brienon
W.-sur-Yonne.
Flogny
Id.
Noyers
Cerisiers
Cerisiers
Joigny
f^hablis
Brienon
Vézelay
Charny
Bléneau
Id.
Pont-sur-Y.
Joigny
Brienon
Auxerre
Aillant
Joigny
Auxerre
Coul.-la-Vln.
Joigny
Charny
Ancy-le-Franc
Aillant
Quarré
Courson
Vézelay
Noyers
Pont-s. -Yonne
W.-s.-Yonne
Seignelay
Chablis
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Tonnerre
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Auxerre
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St. -Florentin
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Pont-s.-Yonne
Brienon
Laroche
Vézelay
Cussy-1 .-Forges
Laroche
W.-s.-Yonne
Flogny
Flogny
Noyers
Arces.
Cerisiers.
Joigny
Chablis
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Vézelay
Charny
Bléneau
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W.-la-Guyard
Bassou
Brienon
Coulang.-L-V.
Joigny
Id.
Auxerre
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Charny
Ancy-le-Franc
Aillant
Chastellux
Courson
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Noyers
W.-la-Guyard
W.-s.-Yonne
Seignelay
Chablis
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Chéroy
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Auxerre
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Chablis
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Coulanges-sur-Y.
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Courgenay
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Courlon
Courson
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Courtois
Coutarnoux
Crain
Cravan
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Cndot
Cussy-les-Forges
Cusy
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Domats
Domecy-s.-Cure
Domecy-s.-Ie-V.
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Egriselles-le-Boc. •
Epineau-les-Vores
Epineuil
Escamps
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16599
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22700
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20933
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Sergines
Sens
Coulanges-la-V.
Coulanges-la-V.
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Sens
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Coul.-sur-Yon.
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Tonnerre
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Toucy
Sens
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Tonnerre
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Coulanges-la-V.
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Ayallon
Sens
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Coul.-sur-Yon.
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Sergines
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Coulanges-la-V.
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Coulanges-s.-Y.
Cerisiers
Sergines
W.-l'Archev.
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St-Valérien
Sens
L'Isle-s.-le-S.
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Vermenton
Cruzy
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Saint-Julien
Cussy-les-F.
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Pont
Tonnerre
Charny
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Gennigny
Gigny
Girolles
Givry
Gisy4es-Nobles
Gland
Grandchamp
Grange-le-Bocage
Grimanlt
Gron
Gnerchy
Gaillon
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Gy-l'Evêque
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Island
Jaulges
Joigny
Jouancy
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Joux-la-Ville
Jully
Jonay
Jussy
La Belliole
UCelle-St-Cyr
La Chapelle-s.-Or.
La Chapelle- Vaup .
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Laduz
La Ferté-Loup.
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Lalande
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La Postule
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Les Bordes
Les Ormes
Les Sièges
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17836
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27949
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33520
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15025
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Saint-Fargeau
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Aillant
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Chablis
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Toucy
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Courson
Noyers
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Chablis
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Id
Pont-sur-Y.
Cruzy
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Sens
Fleury
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Id.
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Ayallon
St-Florentin
Joigny
Noyers
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Ancy-le-Franc
Tonnerre
Coulanges-la-V.
Saint-Valérien
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Ligny
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Lucy-le-Bois
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Magny
Maillot
MailW-la-Ville
MaiUy-le-Château
Mâlay-le-Grand
Mâlay-le-Petit
Malicorne
Maligny
Marchais-Beton
Marmeanx
Marsangis
Massangis
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Menades
Mercy
Méré
Menry-la-Valiée
Merry-Sec
Méry-sur-Yomie
MéziUes
Michery
Migé
Migennes
Miliy
Môlay
Molesmes
Molinons
Molosmes
Monéteau
Montacher
Monligny
Montillot
Montréal
Mont-Saint-Sulp.
MoufFy \
Moulins, p. Noy.
Moulins-s.-Ouanne
Moutiers
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Nitry
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33090
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10246
15151
29394
32405
38905
47308
34424
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34443
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L'Isle-8.-le-S.
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Ligny
Charny
Guillon
Sens
L'Isle-s.-le-Ser.
Cruzy
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Ligny
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Courson
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Pont-s.-Yonne
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Ligny
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Guillon
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Sens
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Joigny
Villiers-St-B.
Lucy-le-Bois
Vermenton
Coulanges-s-Y.
Avallon
Sens
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Coulanges-s-Y.
Sens
Id.
Charny
Ligny
Charny
Guillon
Sens
L'Isle
Tanlay
Vézelay
Brienon
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Aillant
Courson
Coulanges-s.-Y.
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Pont
Coulanges-la-V.
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Chablis
Noyers
Courson
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Chéroy
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Piffonds
Pimelles
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Plessis-du-Mée
Plessis-Saint-Jean
PoUly
Poilly-s.-le-Serein
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Pontigny
Pont-sur-Vanne
Ponl-sur^Yonne
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Précy-le-Sec
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Provency
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Quenne
Quincerot
Rayières
Rebourceaox
Roffey
RognyetSt-Eusoge
Ronchères
Rousson
Rouvray
Rozoy
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Saintpuiis
Saint-Agnan
Saint-André
St-Aubin-Ch.-Neuf
St-Aubin-s.-Yonne
Saint-Brancher
Saint-Bris
SaintrCydroine
Saint-Clément
St-Cyr-les-Golons
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1335
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1103
20672
1256
32983
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22457
1047
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14592
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58
COMMISSIONS DINSPECTÏON DKS PHARMACIES.
Les jurys médicaax sont remplacés par une ou plusieurs Commissions de trois
membres pris dans les Conseils d'hygiène d'arrondissement, et composés d'un mé-
decin et de deux pharmaciens, ou d'un médecin, d'un pharmacien et d'un chimiste,
sous le titre de : Commissions dHnspection des pharmacies.
ARRONDISSEM. D'AUUBRR.
MM. Courot, doct. méd. et
Marie, méd. chim., Salle,
pharmacien, à Auxerre.
ARRONDISSEBI. D'AVALLON.
MM. Quatreyaux, méd. chi-
miste, Yildieu, doct méd,.
à AvalloUj Thierry, phar- MM. Moreau , médecin , à
Sens, Rolland, médecin
Aux termes de la loi du 21 germinal an XL une visite générale des officines de
pharmacie et des magasins des épiciers et droguistes a lieu annuellement. L'époque
en est fixée par le Préfet.
MÉDECINS DES ENFANTS TROUVÉS.
ARRONDISSBU. DB JOIGNT.
MM. Courtois, doct. en mé*
decine, à Joig;ny, Bridou,
pharm,, à Vilieneuve-sur-
Yonne et Putois, pharm.,
à Joigny.
ARRONDISSEM. ^E SINS.
, chimiste, à Sens, et Aude-
hert, pharm. à Sens.
ARRGNDISS. DE TONNERRE.
MM. Marquis, médecin, à
Tonnerre, Thierry, phar.
à Ancy-le-Franc et Legris
pharm. à Tonnerre.
ARRONDISSEH . D'AUXBRRE .
MM. Marie, à Auxerre.
Marie-Lesseré, à Appoigny.
Rathier, à Chablis.
Navères, àlrancj.
Vesperini , à MaïUy-la- Ville.
Tournier, à Druyes.
Morache, id.
Bernardin, à Ouanne.
Hélie, à Saint-Florentin.
Pommier, à St-Sauveur.
De Jonchère, à Héry.
Marqpiet, à Parly.
Tassm, à Leugny.
N., à Vermenton.
ARRONDISSEH. D'AVAILON .
Guiard, à Gy-l'Evêque.
Bert, à Avallon.
Leriche^ à Cussy.
Collin, a Rouvray p. Quarré
Seureau, à Vézelay.
Petit, à Châtel-Censoir.
Pruneau, à L'Isle.
Maillard, à Sermizelles.
Guignot, à Pizy.
ARRONDISSEH. DE JOIGNY.
Bonneviot, à Champignelles
Fontaine, àBrienon.
MoUeveaux, à Chailley. '
Baudoin , à Arces.
Beulard, à Villefr anche.
Renault, à La Ferté-Loup.
Courtois, à Joiçny.
Larchet, à Mézilles.
Bazot, à St-Julien-du-Sault.
Bally, à Villeneuve-s.-Y.
ARRONDISSEMENT DB SENS.
Rocher, à Pontrsur-Yonne.
De Brouard, à Sens.
Fillemin, *id.
Leberton. à Sergines.
Deville, a Villen.-l'Archev.
Colomb, à Thorigny.
ARROMDISS. DE TONNERRE.
Claisse, à S^Valérien
N., à Ancy-le-Franc.
Thierry, à Ravières.
N., à Tanlay.
N., p. le canton de Flogny.
Léiaié, à Noyers.
Boubet, àEtivey.
Marquis, à Tonnerre.
Laurence, à Aillant,
Gagniard, médecin de la contre-visite des enfants trouvés, à Avallon.
CONSEILS D'HYGIÈNE. — VACCINE.
Créés pour chaque arrondissement en vertu d'un arrêté du chef du pouvoir exé'
cutif du 18 décembre 1848.
AUXERRE.
MM. Courot, Idocteursméd. à
Dionis des Carrières, ) ^^uxerre
Duchéne, id. Vermenton.
Duché, Id. Ouanne
Sallé-Fremy, pharmacien , Auxerre
Poubeau, id. id.
Hélie, médecin à Saint-Florentin
Vigreux, méd. vétér., Auxerre.
Rampont-Lechin, cons. génér., Toucy.
Badin d*Hurteb., j. de p. Goul.-s-ton.
AVALLON.
Quatrevaux, doct. méd. Avallon.
Leriche, id. Cussy.
Pruneau, id. L'Isle.
Thierry, pharmacien, Avallon.
Jouneau, id. Vézelay.
Renaud, vétérinaire, Avallon.-
Febvre, conseiller gén., Avallon .
Reuche» Vézelay
Yildieu, médecin, Avallon
Voisenet, id. Qaarré-les-Tombes.
59
JOIGNT.
Bally, docteor nit^ecin, W.-sor-Tonne.
Benoit, pharmacien, Joigny.
Bridoo, pharmac, à Villen. -sur- Yonne.
LcfebTre-Ârraait, médecin, Joigny.
Picard, docteor médecin, Joigny.
D^aSegaier, kHautefeaille. c. Malicorne.
Simonoeau, doct. méd. Aillant.
RobiUard,méd. vétérinaire, Joigny.
Verrollot â*AmbIy, à Migenn«s.
Codrtois, docteur médecin, Joigny.
Sens.
Horeao, \
Hédiard , j ,
Rolland, > med.^ Sens.
De Ghaayeao, \
DeBroaard, /
Aadebert, pl^arm., Sens.
Marlinot, yétérinaire. Sens.
Lamoaroax, propr, La Pommeraye.
Pille, ingéniear, Sens.
Tonnerre.
Bfarquîs, doct., méd., Tonnerre.
Legris, pharmacien, Tonnerre.
Thierry, doct., méd.,
Roaby,
Mouton, '
Roguier Félix,
Roy Charles^
Hérogoer,
Ancy-le-Fr.
Carisey.
Tanlay.
Tanlay.
Tonnerre.
Tonnerre.
TiUiliEjLlJ PAR ORDRE ^AliPHABETIQlJE^
DES
483 COMMUNES DU DÉPARTEMENT DE l'yONNE
Avec le chiffre de la superficie^ celui du revenu foncier ^ et les distances judiciaires,
le nom du canton et du bureau de poste auxqueh chaque commune appartient.
Ce tableau est dressé, quant aux distances, sur celui de M. le Préfet de l'Yonne,
du i**" décembre 1843, avec les modifications résultant d'arrêtés successifs.
(Nota. — Les distances judiciaires sont exprimées en kilomètres.
COMMUNES.
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CANTONS.
BUREAUX
de
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DISTANCE
de la commune
au I à I au
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Annay-la-Côte
Annay-s-Serein
Annéot
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Appoigny
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Arcy-sur-Cure
Argentenay
Argenteuil
Armeau
Arthonay
Asnières
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Beauvoir
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L'Isle-sur-le-S.
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Vermenton
Ancy-le-Franc
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Cbablis
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Cbamoux
Champbeugle
Champcevrais
Champignelles
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Champlay
Champlost
Champs
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Chamyres
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Charenlenay
Charmoy
Charny
Cbassignelles
Chassy
Chastellux
Chastenay
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St-Marlin-du-Terl.
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Saint-Privé
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Saint-Sauveur
Saint-Serotin
Saint-Valérien
Saint-Vinnemer
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Ste-Magnance
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Yenouse
Veno^
Yergigny
Yerlin
Vermenlon
Vernoy
Véron
Vertilly
Vezannes
Yézelay
Vézinnes
Viçnes
Viileblevin
Villeboaçis
Viilechétive
Yillecien
Villefargeau
ViUefranche
Villegardin
ViUemanoche
ViUemer
YiUenaTotte
Villeneuve- la-Don.
Yilleneuve-la-Guy.
YUieneuve-l.-Gen.
9 S
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CANTONS.
2650
1061
1786
182
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343
235
1155
554
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1795
2322
596
5827
3186
4696
688
661
649
830
2487
1545
1166
1242
1041
1005
744
2744
1452
423
4893
792
2274
2725
1410
2564
1433
1591
561
900
1983
630
1177
716
1181
942
760
1378
2327
1454
1439
426
219
1074
1658
2468
14348
23633
41120
9683
22166
9541
38830
27822
6321
8630
19897
12176
8319
18375
19280
6756
165112
52276
54089
27477
10425
13516
11039
66100
11292
29198
17658
15583
9911
17353
21052
9858
14330
111103
12U69
48007
29218
25182
84172
20843
24983
4470
9521
27382
6508
33851
45348
16853
7401
13995
48579
22789
26314
45411
10778
4883
24295
99088
17738
Saint-Sauveur
Flogny
Ancy-le-FraBC
Chéroy
C ourson
L'Isle-sur-le-S.
Cruzy
Bléneau
Vézelay
Avallon
W.-r Arche V.
Guillon
Cruzy
W.-i'Archev.
Saint-SauYeur
Tonnerre
ïd.
Toucy
Saint-SaUYeur
Guillon
Cruzy
Flogoy
Coulanges-s.-Y.
Brienon
Coulanges-Ia-V.
Auxerre
Chéroy
W.-l'Arehev.
Ligny
Guillo
Guillon
Cerisiers
Sens
Auxerre ^
Brienon
Ligny
Auxerre
Saint-Florentin
,Saint- Julien
Ver menton
Chéroy
Sens
Sergines
Tonnerre
Vézelay
Tonnerre
Guillon
Pont-sur-Yonne
Chéroy
Cerisiers
Joigny
Auxerre
Charny
Pont-sur-Yonne
Ponl-s.-Yonne
Aillaat
Pon^sur-Yonne
Chéroy
Pon^sur-Yonne
Bléneau
BUREAUX
de
POSTE.
DISTARGE
de la commune
au
cant.
à I au
i'arr. I ch-1.
Saint-Sauveur
Neuvy
Ancy-le-Franc
Sens
Cour son
Llsle-sur-le-S.
Tanlay
Mézilles
Vézelay
Avallon
Theil
L'Isle-s- Serein.
Cruzy
Thorigny
Samt-Sauveur
Tonnerre
Id.
Toucy
Treigny
Guillon
Cruzy
Tonnerre
Vermentou
Saint-Florentin
Coulange-la-V.
Auxirre
Chéroy
Theil
Ligny
Guillon
Cerisiers
Theil
Auxerre
Saint-Florentin
Ligny
Auxerre
Saint-Florentin
SainWulien
Vermenton
Egriselles
Sens
Sergines
Tonnerre
Vézelay
Tonnerre
Guillon
W.-la-Guyard.
St-Valérien
Cerisiers
Vilievallier
Auxerre
Charny
Chéroy
Pont
Bassou
l»ont
St-Valérien
W.-ia-Guyard
Mézilles
14
9
7
15
7
6
10
16
7
6
14
7
11
36
24
25
8
28
16
9
38
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13
15
17
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9
15
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7
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16
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16
6
6
6
19
11
17
2
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23
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17
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5
15
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16
18
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15
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5
18
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21
11
12
5
20
6
6
6
6
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21
2
14
13
11
6
6
12
14
12
24
13
41
36
34
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58
28
50
44
38
46
41
48
49
52
65
35
35
33
23
45
55
53
43
23
37
16
6
70
50
23
67
40
46
6
32
17
6
27
42
23
53
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38
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6
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66
70
12
68
50
81
41
68
COMMUNES.
Villen.-St-Salvc
Villeneuve-rArch.
Villeneuve sur- Y.
Villeperrot
Villeroy
Villclhierry
Vilievallier
Villiers-Bo mieux
Villiers-les-Hauts
Villiers-Louis
Villiers-St-Benoîl
Villiers-s.-Tholon
Villiers-Vineux
Villon
Villy
Vincelles
Vinceloltes
Vinneuf
Vireaux
Viviers
Voisines
Volgré
Voutenay
Yrouerre
o « -;
S U ••£ — <
B «î »3 2
oj 4j n n
CANTONS.
BUREAUX
de
POSTE.
DISTANCE
de la commune
an I à 1 aa
cant. Irarr. ch-1.
704
695
4014
916
710
2088
837
1454
1911
1107
290
1550
1118
943
585
1253
185
1526
t458
918
2713
954
1004
4428
12520
46433
853
373
08724
37402
998
16761
44465
20590
16629
17440
13561
10553
12774
17980
11016
35945
22404
7553
26893
12725
12982
10101
I Ligny
W.-r)\rchev.
Villen.-sur-Y.
Pont-sur-Yonne
Chéroy
Id.
Joigny
Sergines
Ancy-le-Franc
W.-pArchev.
Aillant
Id.
Flogny
Cruzy
Ligny
Coulanges-la-V.
Id.
Sergines
Ancy-le-Franc
Tonnerre
W.-1'Archev.
Aillant
Vézelay
Tonnerre
I Ligny
W.-l^ichev.
Villen.-sur-Y.
Pont
Sens
Pont-sur-Yonne
Vilievallier
Thorigny
Ancy-le-Franc
Sens
Villiers-St-Ben.
Aillant
Flogny
Cruzy
JLigny
Vincelles
Id.
Serbonnes
Ancy-le-Franc
Tonnerre
Thorigny
Senan
Arcy
Tonnerre
I H
n
1
4
3
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24
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19
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11
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13
16
21
19
13
14
20
12
7
1
10
5
8
49
97
19
45
41
45
36
59
53
34
27
39
57
19
13
14
73
40
63
23
73
13
1 17
Nota. La commune de Saint-Serotin a été créée par ]a loi du 3 juillet 1861.
Elle a été formée des hameaux, fermes, etc., ci-après :
Saint-Serotin, les Terriers, la Friperie, la Colleterie et la Vallée des Bonces,
distraits de la commune de Nailly, 260 habitants, 618 hect. 30 ares 70 cent.
La Brigaille, les Baillis et Chemiteau, distraits de la commune de Lixy, 62 hab.
255 hect. 79 ares 40 cent.
La Bretille et les Gitris, distraits de la commune de Pont- sur- Yonne, 58 hab. —
268 hect. 78 ares 60 cent.
52 hect. 34 ares 10 cent-, distraits de la commune de Villeperrot, hab.
La Cave et la Sécherie, distraits de la commune de Brannay, 96 hab. — 131 hecl.
66 ares 89 cent.
'
TABLEAU niËm COMMCMES
FAR ARRONDISSEMENT ET PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE.
Population*, Noms des Maires, Adjoints, Curés"*, Desservants et Instituteurs.
COMMUNES.
Popala-
Uon.
M.\IRES.
ADJOINTS.
CURES.
ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.
Accolay.
Aigrement.
Andries.
Appoigny.
Arcy-sur-Cure.
Augy.
AUXERRE
Ayrolles.
Bazarnes.
Beaumont.
BeauYoir.
fieine.
Bessy.
Bleigny-ie- Carreau.
Bois-d'Arcy.
Bouill^.
Chablis.
Champs.
Charbuy.
i'harentenay.
Chastenay.
ChemiUy, p. Seign.
ChemilIy-s-Serein.
Gheny.
Chéu.
Chevannes.
Chichée.
Chichy.
Chitry.
Coalanges-la-Vin.
Coulangeron.
Cottlanges-sur-Y.
Conrgis.
Conrsoii.
Craio.
Crayan.
Diges.
Dracy.
Druyes.
Egleny.
Escamps.
EscoUves.
Essert.
Ëtais-la-Sauvin.
1077
155
li46
1834
1554
45081
649
613
427
395
683
563
394
133
356
2335
615
1352
668
334
583
352
800
668
1393
688
75
667
1353
428
1639
631
1418
822
1294
1599
650
931
568
1067
476
176
1832
Molnon Louis
Duchâlel.
Lapert.
Jeannequin.
Lemaire Ch.
Droubin.
B'^Marlineau
des Chesnez
G. 0. *.
Regnard.
Gourlot.
Gudarne.
Goonat.
Hardy.
Grégoire.
Truchy.
i^oulin.
Moreau.
Gounol.
Regnauld.-B.
Mocquut.
Foudrial.
Gauthier J.
Doré.
Jacquiliat.
Alli^aoel.
Fromonot.
Gauchot.
Picq.
Sourdillat.
Raoul Alex'*'*.
Livras.
Sonnet.
Poulin-Ood.
Forçeot.
Bouillie.
Vincent.
Jochèr.
Poulin.
Beaujard.
Feuilly.
Bercier.
Guinant.
Brififaut.
Rétif.
Fabre.
Momon Félix.
Courseault.
André Alban.
Bertrand.
Lecointe.
Guyard.
Laurent -Les-
seré ^ et
Flocard ^.
DelécoUe.
Melou Bern'*.
Chavance.
Malhié.
Sageat Hub.
Bureau.
Potherat.
Thomas.
Létang.
Charlier.
Belleveaux-B
Bétagon.
^^aris.
Gauthier F.T
Gaillard.
Villain.
Jacob.
Quignard.
Biitté.
Notton.
Mangin.
Hamelin.
Salvaire.
Durand.
Poulin Aug.
Foulley.
Loury.
Têtard.
Boi-^sard.
Lechiche.
Gauthier.
Montassier.
Simonneau.
Montar^ot.
Renaudin.
Barrault.
Mercier.
Leblanc.
N.
Gibier.
Plait.
Chauvin.
Picq.
Fortin.
Bernard.
Larfeuil.
Courtois.
Pradenc.
Ohauvois.
Verdier,
Jarrand.
Arnoult.
Roux.
Colard.
Roidot.
Thomas.
Begnard.
Petiot.
Laurant,
Fortin.
Soupey.
Thierriat.
Rousseau.
Husson.
Gailhard.
Guierry.
Collin.
HUOT.
Suisse.
Dondaike.
Bruley.
Querquelin.
Grandjean.
NiCOLLE (G.).
Fouinât.
Regnault.
Tridon.
Verdier.
Dumont.
Foussat.
Denis.
Merlot.
INSTITU-
TEURS.
Tachy.
N.
Duchâlel Gis.
Laurant.
Béthery.
Joffrain fils.
I Peltier,
l Lasnier,
I et Jussot.
Cornu.
Camus.
Niel.
Barlou.
Ménétrier.
Leblanc.
Thiébault.
N.
Descaves.
Plain.
Husot.
Goaard.
Roche.
Godard Era.
Moret.
Vilain.
Creveau.
Robin.
Dessignoiie.
FUleux.
N.
Rémoud.
Poulain.
Bellot.
Leseur.
Noirot.
Coison.
Gourliaa.
Ëspéron.
Bouillie.
Hurlot.
Raliu.
Vigreux.
Dumont.
Bourdiiiat.
Chalmeau.
Dufort.
( ) La population est indiquée d'après le dernier recensement quinquennal de 1861.
( ) U's noms des cures sont en lettres petites capitales, ceux des desservants en le^
très romames, et ceux des desservants bineurs en lettres italiques. Un — indique les
conuDiines reunies a une autre pour le cuite.
70
COMMUNES.
PopuJa-
tiOB.
MAIRES. ADJOINTS.
CURES.
INSTITU-
TEURS.
Festigny.
Fontenailles.
Fontenay p. Chablis
Fontenay-s.-Four*'.
Fontenoy.
Fouronnes.
Fyé.
Ckrmigny.
Gurgy.
Gy-rEvêque.
Hanterive.
Héry,.
Irancy.
Jaulges.
Jussy.
La Chapelle- Vaup.
Lain.
Lainsecq.
Lalande.
Leugny.
Levis.
Lichèresp. Aigrem.
Lignorelles.
Ligny.
Lindry.
Lucy-sur-Cure.
Lucy-sur-Yonne.
Mailly-la-Ville.
Mailly-le- Château.
Maligny.
Mère.
Merry-Sec.
Merry-sur- Yonne.
Migé.
Milly.
Molesme.
Monéteau.
Montignj.
Mont-Samt-Sulpice.
Mouffy.
Moulins-s.-Ouanne.
MOtttiers.
Ormoy.
Ouaine.
parly-les-Robins.
Ferreuse.
perrimy. |
poincny.
Pontigny.
pourrain.
Prégilbert.
Prény.
gueune.
ebourseaux.
ItouTray.
Stcy.
Sainpuits.
269
255
317
237
872
468
130
617
1073
635
352
1657
1023
501
504
247
491
387
423
T61
508
335
382
1544
1199
253
480
1(]07
1016
1214
386
516
643
1031
243
394
988
740
1503
240
366
965
705
1182
1061
338
499
237
770
1596
360
232
47
33^
701
899
Poirson.
Berson.
Fèvre NicoL
Bourdiliat.
Bréchot.
Droin.
Lasnier.
Fournier.
Naillet fils.
Guyard.
Guillol.
Bernard.
Mainferme.
Rousseau.
Brunet.
Papavoine.
Depieyres.
Merlot.
De la Celle.
Chastellet.
Front.
Gounot.
Hugot.
Houzelot.
Joly.
Moreau.
Tayon.
Vespérini.
Badin-d'Hur.
Rabé.
Renard.
Foudriat.
Moujon.
Manigot.
Fouiley Jean.
Jarry.
Boursin.
Potheral.
Gérand.
Bruand.
Duc rot.
Grossier.
Couturat.
Léçuillon.
Dejust.
Morisset.
de Bourste.
Dauvissat.
Cambuzat .
Baudoin.
Guilly P.
Marceau.
Guyard.
B. de Rebour-
Guiilé. [seaux
Rouard.
du Havelt ^
Courtet.
Godard.
Fèvre Claud.
Gautherot.
AUard père.
Savouret.
Dauvissat.
Crelté.
Deschamps.
Petit.
Girard.
Fèvre.
Chapt Etien.
Prolat.
Vigreux.
Hugot.
Dwglas.
Montassier.
Gallon.
Dejust.
Morienne.
Gros.
Lécullier.
Blonde.
Barbe.
Poinsot.
Robineau.
Amiot.
Boizanté.
Roblot.
Léger.
Lordontaois.
Millereau.
Mathé.
Vocoret.
Millot.
Petit Jean.
Lamas.
Chauvin.
Godard.
Roblin.
Billaut.
Savinel.
Gillon.
Buzigny.
Petiot.
Merat.
Coquard.
Rabé.
Bougault.
GuiUy V.
Taboue.
Troillé.
Lapoix.
Labille.
Cornevin.
Roux.
Jové.
Boyer.
Marcq.
Cazés.
Grimaidi.
Boyer,
Paillet.
Roblot.
Galabert.
Rossiguol.
Pélissier.
Ducrot,
Boucheron.
Poussât.
Massabuau.
Marsal.
Blonde].
Berlin.
Rlbouleau.
Cazes.
Pothin.
Raoul.
GOUKLOT.
Dupuis.
Denis.
Lefranc.
Beau.
Jojot •
HCCRARD.
Bardout.
Suisse,
Lemasson.
Guérin.
Gautherin.
Querquelin.
Cartaut.
Villiers.
Petit.
Laurant.
Durand.
Millot.
Laroche.
Fortin.
Veriot.
Soisson.
Duru.
Gautherin.
Boyer.
Gâteau.
Pradenc.
Bruky.
Monot .
Gourmand.
Laur.
Boyer.
Bertrand.
Lamotte fils.
Laurant.
Tanière.
Godard fils.
Gillet.
Hérardot.
N.
Jay.
Beraatt, Denis.
Perreau.
Martin.
Fou mois.
Perreau fils.
Vallet.
Lemoine.
Mérat.
Perdu.
Lhoste.
Godard père.
Gaulon.
Barbier.
Perreau.
Jouby.
Besse.
Thevenot.
Grégoire.
Hospied.
Foin.
Paillot.
Viel.
Ducrot.
Louzon;
Morin.
Laurent père
Demogé.
Fevre.
Hugot.
Massé.
Thibault.
Chatâis.
Paulvé
Bizard.
Goudon.
Dejust.
Tachy.
Pichon.
Lasnier.
Chdat.
Devillat.
Vosgien.
Ametln.
Motheré.
Viault.
Perrin.
Lamotte père
Mitavne.
HouaiHi.
71
COMMUNES.
Popala-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURES.
INSTITU-
TEURS.
Saint-Bris.
Saint-Cyr-les-CoI.
Sainte-Colombe.
Sainte-Pallaye.
Saint-Ftorentiu.
Saint-Oeorges.
Saints
Saint-Saavear.
Seignelay.
Sementron.
Sery.
Soagères.
Taingy.
Thurv.
Toucy.
Treigny.
Trucy-snr-Yoïme.
Val-dc-Mercy.
Vailan.
Yarennes.
Vaux.
Venoase.
Yenoy.
Yergigny.
Vermenton.
Villefargeau.
Villeneuve-S*-Salve
YiUy.
Vinceile».
Vineeloties.
Angely.
Annay-la-Côte.
Aunéot.
Annonx.
Anstrudes.
Asnières.
Asquins
Athie.
AVALLON.
BeauYtllierft.
Blacy.
Biannay.
Brosses.
Bussières.
Chamoux.
Ghastellux.
Châlel-Oensoir.
Cisery-les-G.-Ormes
Civry.
Goutamoux.
Cussy-l^s-Forges.
1851
21»7
695
276
258d
%d»
1320
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1432
995
1117
2839
2600
401
515
709
475
401
282
1220
460
2509
452
241
177
863
469
312
455
57
355
736
666
910
225
5538
223
274
272
1108
421
4M
617
13«4
160
354
319
619
Guenier.
Jacquinet.
Huiard.
(le Bonnaire.
Hélie.
TuDgnaad.
de Bontin.
Morisset.
Frottier.
G.deMontou
Boidequin.
Millot.
Goudron.
Pascault.
Paqueau.
de Guercby.
Guiliy.
Jolly.
Guyou.
Vueilliottc A.
Courtet.
Perrignon.
Naudet.
Matry.
LemaireEug.
Flandin.
Rimbert.
Phiiippon.
de Baaereau.
Bardout.
Charpillon.
Griffe. (N)
Xiaurent.
Guillemeao.
Biron.
Denis.
Thiliière.
Jarry.
Brette.
Bouillie.
Desbouez.
Cagnat.
Moreau.
Angilbert.
( Sonnet.
In.
Régnier.
MerAer.
Dufour.
Dupont.
Rocard.
Cou^taut.
Dujon.
Cbardon.
Naulin.
Rousseau.
j Grison.
Juventy.
Roy.
Robin.
Lécullier.
Petit.
Bardout Hug.
Guîgnepied.
Mathieu.
Boucays.
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Giffard.
Méaume.
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Vallot.
Lucas.
Grilletde Se
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Vie.
Gaben.
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Montassier.
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Poyard.
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Bernard.
Ladrée.
Régnier.
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Joachim.
N.
Raoul.
Fabier.
Fabîer.
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Joudrier.
Guettard.
Goupillean.
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Guillin.
Piffoux.
Fèbvre.
Morot de Grési^
Verrier. | gny.
deChâteaavieux
Berthoux.
Michel.
Cauibuzat.
Augueux.
Cotteau - Mont.
Barbier J.
Roy.
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Pelletier.
Gros.
Baudot.
Guyot.
Bonnetat.
Soupey.
Gambuzat.
Defert.
Lardary.
Caillât.
Morizot.
Léger.
Mithouard.
TÊuillier.
Régobis.
Collin J".
Gambuzat.
Ferrey.
Caroilge.
Barbier Ed.
Riotte.
Josserand.
Millot.
Grossetête.
Frénia1,aîné.
Frénial, j.
Gonrlet.
Rémond L.
Voisinot.
Couard.
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Darcy.
Gally.
Moreau.
Comparet .
Troncin.
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Naudin.
Gally J.-B.
Lairot, F.
Auvray.
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Baudot.
Gartault.
Prot.
Chéreau.
Chérest.
Létang.
Perdijon.
Guilleraain.
Soupey.
Dezer ville.
Borain.
Poulin.
N.
Godard,Gislam«
Droin.
Raoul.
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Humbert.
Paumier.
Goussot.
Bertin.
Flaget. ,
Breuillard.
Brîcard.
[ Givaudin.
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I Pourreau .
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Duehâtel père.
Simonnet.
N.
Mouchotte.
Lhéritier.
Breuillé.
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N.
Adine.
Bierry.
Guecnot.
Droin.
Nicolas.
[ Laporte.
Lebas.
N.
Bessy.
Minard.
Chatteau.
Perreau.
Sonnois.
Naudin.
Olivier.
Carré.
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Pelti^.
72
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURES.
INSTITU-
TEURS.
Dissangis.
Domecy-sur*Cure. ^
Domecy-s-le-Vault.
Etaules.
Foissy-les-Vezelay.
Foatenay p. Vézel.
Girolles.
Givry.
Guilloii.
Islaad.
.Foux-la-Yille.
Jjichères.
L'Isle-sur-Serein.
Lucy-le-Bois.
Magny.
Marmeaux .
Massangis.
Menades.
Montillot.
Montréal.
Pierre-Perlhuis.
Pizy.
Pontaubert.
Précy-le Sec.
Provency.
Quarré-les-Tombes.
Saint-André.
Saint-Brancher.
Sainte-Colombe.
Sainte-Magnance.
St-Germain-des-Ch.
Saint-Léger.
Sain^Mo^é.
saint-Père.
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gauvigny-ie-Beuréal
cauvigny-le-Bois.
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Basson.
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Béon.
239
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370
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436
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1271
1276
386
1069
319
177
734
377
302
349
284
347
201
280
178
349
756
1162
272
318
1468
1003
867
677
647
569
Millot.
Gontard.
De Domecy.
Gariel.
Lardereau.
Roussel.
Cunault.
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Marloux.
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Pannetrat.
De Lenferna.
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Roglet.
Garnier.
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Pififoux.
Petitier-Cho.
Teurrean.
Santigny.
Montandon.
Leduc.
HoudailleAc.
Tripier.
Lefeb.-Nailly.
Lairot.
Boisselat.
Larue.
Cordier.
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Guillier.
Maillard.
Dion Pierre.
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Voillereau.
Montarlot.
Santigny.
Legast.
Ravisy.
Borol.
Barrault.
Bourgeois.
Raugeot.
Thouard.
Guignot.
Leduc.
Villiers.
Durand.
Barillet.
Ratât.
Rémond G.
Meunier.
Rétif-
Boisseau.
Fournier.
Poyard.
Goujon.
Garnier.
Tavoillot.
Deffert.
Venlenay.
Labbé.
Durand.
Goureau.
RoUey.
Renault.
Thibault.
Guyard.
Verrier.
Chevillotte
Paris.
Simon.
Gandin.
Truchot
Joublin.
RoUot.
Tupin.
Colas.
Bailly.
Soisson.
Bécard.
Gourdault.
Riotte.
Robot.
Minard.
Champenois.
Gauthier.
Hobert.
Santigny.
Girardot.
Cunault.
Trempé.
Moreau.
Legast
Morlet.
Hilaire.
Charles.
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Evrard.
N.
Marquot.
Droit.
Lairot.
N.
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Fauvet.
Gally.
Bidanlt.
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Logerot.
Gautheron J.
Pauis.
N. ■
Courtot.
Minard.
Bourrey.
Viraliy.
Henry.
Durlot.
Mathieu Ch.
Leborne.
Deiacoste.
CulMn.
Lavancy.
Bouchot.
Compère.
Mouchot.
Breuillard.
Cunault.
Breuillard.
Paris.
Plagnard.
PitoU,
Barré.
Mathieu.
Pitois.
Vosgien.
Pensée.
Girard .
Sergent.
Dutartre.
Balès.
Dondenne.
Dizien.
Darlet.
Rouard.
Cavenel.
Caillot.
Mairry.
Jacob'
Roy.
Meunier.
Gaussard.
Henry.
Bureau.
Cunault.
Bonneau.
Roblin,Gaettar-
Cézant.
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Foachard.
Labalte.
Anceau.
Bessonnat.
Breuillard.
Bourgeot.
Maisonneuye
Perdu.
Chanlin.
Thibault.
Garnier.
Tissier.
Tavoillot.
Garnier.
Colas.
Gaumont p.
Peltir.
Leraaire.
Tavoillot.
Courtois.
Riotte.
Guechot, fils.
Bernasse.
Prévost.
Gerbaux.
Bourdillat.
Chaplost.
Boivin.
Boulotte.
Lhuillier.
Sommet.
Barbier.
Renaud.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.
Bachelet.
Lenoble.
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Michaut
Beaudoin.
Fournier.
Durand.
Thollois
Cte de Sébeville
Simonne t.
Prêtre.
DM vert.
Tissier.
Guérard.
Lapierre.
Ficatier.
Dubois.
Basset.
Bochot.
Guesnu.-
Dupont.
Bourderon.
Mocquot.
Court in.
75
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
INSTITU-
TEURS.
Bléneau.
1892
Convert.
Marliat.
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Berthelot.
Bligny-en-Othe.
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Delagnean.
Plumet.
Vivien.
N.
Bœurs.
918
Guerrey.
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Brelet.
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Bonnard.
186
Carré.
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—
Cassemiche.
Branches.
587
Duval.
Jeannet.
Millet.
Guillon.
Brienon.
2604
N.
N.
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Larbouillat.
■
Pouillot.
Brion ,
890
Saffroy.
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Laurent.
Mossot.
Bttssy-en-Othe.
1250
Grandvilliers
Forgeot.
Patnier.
Garnier.
Perdijon.
Cussy-le-Repos.
654
Valtal.
Villain.
Hugnot.
Cerilly.
241
Mizelle.
Verrier.
Moy,
Petit.
Cerisiers.
1435
Moreau.
Audebert.
BOISSELIER.
Dubé.
Césv.
1305
Levert.
Nicaise.
Langin.
Millet.
Chailley.
1238
Baudoin.
Appert.
Julien.
Gâteau, Trin.
Chambeugle. '
218
Berthet.
Baratin fils.
-~-
N.
Champce vrais.
1000
Durand.
Béguine.
Hollette.
Malicorne.
Champignelles.
1566
Pellegrin.
Vicard
Morel.
Forgeron.
Ghamplay.
901
Garreau.
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Girault.
Capet.
Ghamplost.
1447
Barthélémy.
N.
Bernard Juv.
Tridon,
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Bornât.
Champyallon.
536
BuretdeS.-A
Colson.
Créneau.
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i620
ChoUet.
Messager,
Fournier.
Bourgoin.
Charmoy.
406
Saulnier-M.
Bruneau.
Créneau.
Bernot.
Chamy.
1472
Perdu.
Mouchon.
TnoMÂS.
Seguin.
Chassy.
947
Précy aîné.
Renon.
Rodriguez.
Girard.
Chanmot.
795
Landrier.
Delidais.
Deligand.
Roux.
Chêne-Amoult.
312
Rosse.
Raigneau.
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N.
Chetilion.
580
Garuier.
Saulin.
N.
Champroux.
Chichery.
587
Capet.
Sapin Noël.
Putois.
Huot.
Coulonrs,
550
Foiry.
Legros.
Roy
Gauchot.
Cudot.
690
Mer y.
Baudoin.
Boulet.
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579
Du Ghâtelet.
Moreau Alex.
Roussel.
Gaumontfils.
DiUo.
157
Gousse.
Boulley.
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N,
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1816
Soutin.
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Marcantoni.
Huot.
Epineau-ies-Vosves.
470
Paillot.
Gagnier.
Blaisau.
Jay.
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491
Grand d'Esn.
Himot
Nicole.
Gamard.
Fleary.
1395
Dubois.
Soufflard.
Tridon.
Jeannest.
Fontaines.
1022
Breuillé.
Grue t.
Bichet.
Billeau.
Fontenouilles.
574
Rosse
Collon.
O'Neill.
Muzard.
Foumaudin.
438
Frottier.
Siriot.
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Boulogne.
Grandehamp.
1081
Berthet.
Delétane.
Poupard.
Barré.
Noiin .
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811
Ravin.
Niel.
Leclerc
JOIGNY.
5971
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Calmus, Jay,
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^J\^%A lr%A A V^ V»
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La Celie-Saint-Gyr.
1314
Pophilat.
Maquaire.
Barbe.
Petit-Jean.
Nasse.
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414
Thourigny.
Niel
Blanc.
La Ferté-Loupière.
1406
Thomas.
Moisson.
Coralli.
Coupinot.
La Moth&aux-Anln.
87
Buisson.
Jublot.
__
N.
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1257
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Frottier.
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262
Colfre. [de^
Lallier.
Morel
N.
Les Bordes.
744
Jubin-Mond.
Devoves.
Kune.
Méreau.
Les Ormes.
523
LdeGéraeaux
Ribière.
Delaçneau.
Marliac.
Coillier.
Looze.
430
Droit,
Paillot.
Largeot
Louesrae.
236
Noiot.
Bourgoin.
Heurley,
Lejarre.
Malicorne.
544
Lagoguey.
Get.
Demersay.
Bornât.
Marchais-Beton.
342
Quatresols.
Villermé. •
Devinât.
Bourgeois.
Mercy.
145
Moreau.
Gras.
Tremblay.
N.
Merry-la-Vallée.
1000
Bonjour.
Davoize.
Moulin.
Grimard.
74
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOIM'S.
CURÉS.
INSTITU-
TEURS.
Mézîlles.
1505
Ledroit.
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Stéphani.
Jorlin^ père.
Migennes.
720
Cloche.
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Pinet.
Jeanniot.
Neuilly.
880
Piat Ed.-Et.
Martin.
Huré.
Tercy.
Paroy-en-Othe.
464
Bernard.
Coq.
Bouttier J.
Lancelot.
Paroy-sur-ThoIon.
40*
Perreau.
Chollel.
Foumier.
Paris.
Perreux-les-Bois.
852
Franchis.
Perreau.
Froquières.
Boucherat.
Piffonds.
1075
Poisson.
Velard.
Rémond.
Milachon.
PoiUy.
1064
Marie.
Broué.
Serré (Ed.)
Boôlmeau.
Précy.
95 f
Barry.
RougemoRt.
Oudot.
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Prunoy.
730
Mouchon.
Bezançon.
Lavy.
Imbert.
Rogny.
Roncnères.
1460
Théveny.
Jaupitre.
Lecnien.
Vedei.
Gauthier.
285
Dhumez.
Pallix.
Dansin.
Rousson.
454
Vaudoux.
Labbé.
Douine.
Bosserelle.
St-Aubin-Ch.-Neuf.
1171
Léger.
Desfoux.
Cazes m.
Perdijon.
St-Aubin-s-Tonne.
411
Rigault.
Coquibus.
Brûlé (R./
Pelletier.
St-Cydroin^la-Roch
9â0
Chantemiile.
Lagoguey.
Chupiet.
Barré.
3t-Denis-s-0nanne.
403
Lebeau.
Ribière.
Hilaire.
Veau, Ant.
St-Fargeau.
2587
BarredeL.^
Mathieu.
Grossot.
Bérillon.
SWuliAn-dU'Sanit
2531
Protat.
Torchebœuf.
BiLLAUT.
Nique vert.
St-Lonp-d'Ofdon.
592
Barrière.
Jatuzot.
Emery.
Cornebise.
St-Martin-des-ch.
668
Grossier.'
Lesire.
Darlay.
Merlet.
St-Marlin-d'Ordon.
572
Collas.
Caire.
Lemotne.
Jolibois.
St-Martin-s-Ocre.
12a
Girard.
Filliout.
N.
N.
St-Martin-s-Ouan.
865
Delaunay.
Rosse.
Demersay.
Fourrey.
St-Maurice le-Vieil.
590
Hurlot.
Carriot,
N.
Carré.
St-Maurice-Thiz.
327
Gallet.
Bedoiseau.
—
Courtault.
St-Privé.
1165
Mouillot.
Chrétien.
Cailler.
Brisedoux.
St-Romain4e Preux.
478
Laurin.
Gardembois.
Lenief,
Toulot.
Senan.
880
Moussu. '
Carbe.
Crochot.
Roblneau.
Sépeanx.
833
Robert.
Griache.
Lenief.
Montagne.
Sep^Fonds.
373
de Valhaire.
Cotté.
Brujas.
N.
Sommecaise.
597
David.
Noël.
—
Lorin.
Tannerre.
9' 9
Desraoithier.
Charbuy.
Heurley.
Beaujean.
Turny.
1217
Montachet.
Fourrey.
Barbier (L.)
Berthetin,Yeau.
Vaudeurs.
981
Lnco.
Boit.
Chavy.
Huchard.
VeniSy.
1515
Martin.
Fourrey.
Manquest.
TanièreQuillaat
Verlin.
649
Robinard.
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Lemoine.
Arbinet.
VillechetiTe.
313
Uswald.
Levàsseut.
Poulain.
Gatouillat.
Villecien.
443
de Meynard
Vcillot.
Gaudet.
Tissier.
Viliefranche.
1058
Delarue.
Moreau.
Jolly.
Bardet.
Chaineau.
Villemer.
466
Houchot.
Vaché.
Girard.
Villeneuve-les-Gen.
641
deTierceville
Roblin.
. Brujas.
Jorlin fils.
Villeneu ve-s-Vonn .
5018
Bissonnier. |
Bridou.
Sauvegrain.
Denisot.
Duflot.
Villevallier,
485
Picard
Méreau.
Pigé.
Buchotte.
Villiers-st-Benoît.
1042
N.
N.
Morel.
Faussé.
Villiefs-s-Thoion.
852
Renon.
Guibert.
Cormier.
Paillot.
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438
Billiauit.
Roy.
Crochot.
Delp3 .
AHRONDISSEMENT J>B SENS.
Bagneaux.
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Chaumont.
Chéroy.
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Courceiwx,
562
519
1620
564
844
540
509
218
354
230
Foucher.
Marteau.
Devove.
Derondet.
Esprit-Roch.
Tonnelier..
Piesse.
Colson.
Poussard.
Dubois-B.
Lhoste.
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Brissot.
Cochard.
Laurain.
Ducard.
Fouet.
Thuillard.
Doublot.
Poullain.
Delmas.
Mackéonem.
Rellief.
Rem y.
Delaage.
Guillard.
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Cassery.
Febvre,
Proffit
Devinai.
Finot.
Bousset. Viviea
Hérisson.
Musset.
Fauvel.
Henry.
Veau.
Despradelle.
Oavenel.
75
COMMUEES.
Popula-
tion.
¥
MAIRES.
ADJOINTS.
CURES.
INSTITU-
TEURS.
Coargenay.
Courlon.
Conrtoin.
Courtois.
Cuy
Dollot.
Domats.
Ëgriselles-Ie-Bocage
Eligny.
Evry.
Flacy.
Fleurigny.
Foissy.
Fontaine-la-Gaillar
Foachères.
Gisy-les-Nobles.
Grange-le-Bocage.
Gron.
Jouy.
La Belliole.
La Chapeîle-sur-Or
Lailly.
La Postoile.
Les Sièges
Liiy.
Maillot.
Hâlay-ie Roi.
Mâlay-le- Vicomte.
Marsangis.
Michery.
MoiinoDS.
Kontacher.
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Noé.
PaiUy.
Paron.
Passy.
Plessis-du-Mée.
Plessis-Sl-Jean.
Pont-sur-Vannes»
Pont-sur- Yonne.
Rozoy.
Saiat-Agnan.
Saint-Clément.
Saint-Denis.
St-iïartin-du-Tertre
St-Marlin-s-Oreuse.
St-Maurice-aux-R.-H
Saint-Serotin,
Saint-Valérien.
Saligny.
Sayigny.
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523
366
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501
415
193
949
Flizot.
Acier J.-B.
Louismet
Naison.
Marteau.
Nezondet.
Loriilon.
Primault.
Chamillard.
Viart.
Gandin.
Prin.
Vajou.
de Fontaine.
Baudoin.
Viard.
Poulain.
Fouet J.-C.
Régnier.
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Coliard[Yillc
Lomé.
Saviniat.
Chevreau.
Potin.
Mathieu.
Thomas.
Godard.
Sens.
Serbonnes.
fiergines.
So^es.
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78^ Martineau.
1067 Tartois.
325 Petit.
730 Bagard.
972 Laissiau.
404 Hodry.
404 Bourcier.
469 Lelbrt.
536 Goupillon.
2S9 Chesnault.
476 Lalande.
318 Hesnault.
1903 LamydeBeatij.
270 Berthelot.
358 Masson.
7*2 Pouleau.
194 Gâteau.
633 Jeubert.
745 Lamothe.
1066 Mousard.
446 N.
1059 Claisse.
392 leriche.
398 c»'= de Bres-
[sieux
il098 Deligand
585 Cébert.
1317 Legendre.
34TGobry.
730Guénn.
Hardy. -
Acier h. F.
Trahot.
Denizot.
Driat.
Prieux.
Prouteau.
Severat.
Bissonnier.
Paulard.
Nioré.
Savignat.
Loison,ad.ap.
FayolleetDa-
Riche, [mien
Ponce.
Roze.
Thenard.
Fouet, Jacq.
Timbert.
Delajon.
Legrand.
Savignat.
Chenault.
Gassot.
Corjon.
Clément.
Pineau.
Deiécolle.
Moutardier.
Coçpé.
Siriau.
Anceiot.
Devove.
Motus.
Rondeau.
Harly-Perran
Dechambre.
Besnard.
Bourgoin.
Rolland.
Antheaume.
Rousseau.
Blondot.
Goujon d'Or.
Lepagnol.
Bouy.
Evrat.
Chrétien.
N.
Berlin.
[ Cothias.
I Vaillant.
( Dubois.
' i Vaudoux.
Masson.
Leroux.
Pilon.
Viard.
Fouard.
Gervais.
Govj^er.
Rivrain.
Rémond(m.j)
Febvre.
Paoli.
Nodot,
Neveu.
I
Darlot.
Guillerat.
Puech.
Duban.
Denavarre.
Haitre.
BouUé.
Mackëone p.
d'Ezerville.
Fouqueau.
Salmon.
Maitre.
Perreau-.
Demonperreux.
Grandjean.
Garlin.
Ponce.
Douine.
Duranton.
N.
Mackéone.
Jean.
N.
Viault.
Ricordeau.
Robert.
Viault.
PégoriM".
Moreau.
BUNETIER.
N.
Renault.
Crété.
BruHée.
Gonyer.
Marchand.
Michaut.
N.
Duban,
1 Gibier.
/ Martin.
ÎVaudoit, PiCHE-
NOT.CA.SSEUICHE
Barbier, Baissot
Boudard.
Ddranton.
Deny.
Prunier.
Régoby.
Rameau.
N.
N.
Léthumier a.
Heui'tefeu.
Péreladas.
Flatté.
Vérot.
! Fontaine.
! Maugis.
3 Denisot.
( Chiganne,R^7
Ducarruge.
Léthumier j.
Relief.
Aubert.'
Viault, Guyot
Besson.
Vallel.
Carré.
Roger.
Albaut fils.
Ansault.
Boudard.
N.
Bernard.
N.
Verpv.
Paris'.
Jarry.
Bigot.
Jays.
Lespagnol.
Planson.
Chassonoeau
Denisot.
Dechambre.
Maille.
Poinsot.
Fortin.
Longuet.
Cambuzat.
Petit.
Berlin.
Renard.
Bisson.
Constant.
Boudard.
N.
Vissuzaine.
Beau.
j Gougenot.
I Ricard.
Cothias.
Fillieux.
Leblanc.
Jutigny.
76
COMMUNES.
Popula-
tion.
Maires.
ADJOINTS.
CURÉS.
INSTITU-
TEURS.
Subliguy.
584
Letoffé.
Notté.
Pof devin.
Heurtefeu.
Thcil.
410
Haiidry.
Agoust.
Picquoin.
Bonuean.
Thorigny.
856
Vaillant, [de
Simonnet.
Laproste.
Coilin.
Vallery.
Vareilles.
835
deRochecbouart.
Gahours.
Bruand. I
Brulç.
365
Bourdon Th.
Rigoureau.
Perreau.
Raliu.
Vaumort.
315
Roche.
Lambert.
Picquoin.
Huchard.
Vernoy.
415
Dumaut.
Varennes.
Rémond.
Point.
Véron.
1254
Grenet.
Bordelot.
Chenot.
Prot.
Vertilly.
228
Juillet.
Plean.
Martin.
Denizot.
VillebleTin.
906
Descourtis.
Dumanl.
Croquet.
Houpin.
Villebouffis.
Villegardin.
624
Terrasse.
Bonneau.
Champagne.
Calie.
289
Duvean. .
Charpentier.
N.
Sommet.
Yillemanocbe.
836
Sadron.
Bourgoin.
Person.
Lamarre fils
Villenavotte.
142
Tesson.
Ferrien.
N.
N.
Villeneuve-l'Arch.
1857
Villiers.
Geoflroy.
Mazuc.
Crédé.
Villeneuve-la-Dond.
334
Bezançou.
Vallon.
Dupire.
Robinet.
Villeneuve- la-Guy.
1881
Lecomte.
Regnoul.
Sylvestre.
Séguin
Vivien.
Villeperrot.
198
Mondemé.
Guérin
Denis.
Villeroy.
246
Guillon.
Tourlier.
Champagne
N.
Villelhierry.
710
Dromiguy.
Navarre.
Labour
Cholat.
Villiers-Bouneux.
274
Poyau-CoU. ;
Prin.
Hartin.
Horsin .
Villiers-Louis.
553
Cothias.
Burté.
Garlin.
Thierry.
Viuneuf.
1464
Ohéreau.
Cajon.
Ballacey.
Lallement.
Voisines.
801
Maria.
Boulot.
Oalmeau
Malécot.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Aisy.
Ancy-le-Franc.
Ancy-le-Libre.
Annay-s-Serein.
Argeutenay.
Argenleuil.
Artonnay.
Baon.
Bernouii.
Béru.
Beugnon.
Butteaux.
Carisey.
Censy.
Chassignelles.
Châtel-Gérard.
Cheney.
GoUan.
Gommissey.
Cruzy.
Cry.
€u8y.
Dannemoine.
Dyé.
Epineuil.
Etivey.
Fléy
Flogny.
Fresnes.
Fulvy.
Gigny.
Gland
Orimault.
461
1859
373
625
232
628
668
187
211
268
368
440
435
104
406
560
293
408
1376
1009
321
312
611
427
581
590
371
418
227
190
450
311
Thierry Ant,
Martenol A.
Reddé Jean.
Gaulherln.
Marmignat. .
Bourguignat.
Léonard.
Ménétrier.
Truffot.
Garnier.
Darley.
Robert.
Baillot.
JuUien.
Chavance.
Philipot.
Textoris.
Plait.
Vaudeau
Bourguignat.
Mantelet.
MartenotJ.B
Cosson.
Glémandot.
JoUois.
Petit.
Moine.
Mary.
Voisinot.
Beau.
Roy.
Camus.
406Uchotte.
I Gailien.
Rémond L.
Larpin.
Poitoul.
Houdot
Portier.
Baillot
Courtaux.
Chavey.
Heurley.
Michaut.
Rousseau.
Chapoulade.
Lagoutte
Déon.
Houzard
Héiie
Rousseau.
Nancluse.
Anceau.
Gautherin.
Veuillot.
Fontaine.
Blonde.
Tranchant.
Sainte-Croix.
Lemoine.
Paris.
GoUin.
Paris jeune.
Flognv.
Batillàt.
JBoursault
Plisson.
Labour.
Forgeot.
Fonlanez.
N.
Tranchant.
Guichard.
Ferrand.
Bègue,
Maget.
Micnaut.
N...
Labosse.'
Darley.
Hariot.
Pussin.
Champenois.
Berihaut.
Georges.
Gourmand.
N.
Gouley.
Bègue.
Devinât.
Monnot.
Maget
Serré.
Guyot.
Labour (c.)
Perrot.
Fèvre.
Coppin.
Caillieu.
Montandon.
Egeley.
Regnault.
RigoUey.
Chouel.
Arbinel.
Déon.
Fourneral.
Roy.
Lebas.
Jacquemier
Brillé.
Poitout.
Bussy.
Brigodiot.
Monniot.
Chatais.
Paris.
Dupas. I
Vidult.
Montandon.
Bonnin.
Cornât.
Sagourin.
Chevalier.
Gordier.
Noël.
Viardot.
Brigodiot.
1 Lambert.
Noirot.
Malapris.
77
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
INSTITU-
TiiURS.
Jouancy.
Jully.
Jonay.
La Chap -Vieille-F.
LassoQ.
Lézinnes.
Melisey.
Môlay.
Molosmes.
Moulins.
Neuvy-Sautour.
Nitry.
Noyers.
Nuils-sur-Armançon
Pacy.
Pasilly.
Percey.
Perrigny-sur-Arm.
Pimelles.
Poilly-sa^Serein.
Quincerol.
Rayières.
Roffey.
Rngny.
Sainte- Vertu.
Saint-Martin.
Saint-Vinnemer.
Samboarg.
Sarry.
Sennevoy-le-Bas.
Sennevoy-le-Haut.
Serrigny.
Sormery.
Souinaintrain.
Sligny.
Tanlay.
Thorey.
Tissey.
Tonnerre.
Trichey.
Tronchoy.
Yezannes.
Yezinnes.
Yiliiers-ies-Hauts.
Villiers-Vineux.
ViUon.
Yireaux.
Yiviers.
Yronerre.
123 Pussin.
510 Marcoult.
194 Coquard.
673 Arnoult.
385 Massin.
629 Maupas.
576 Founiier.
359 Blot.
605 Moreau.
329 Delalevée.
1462 Fournier
848 Gautheriu.
1607 Marigiier.
457 Berthon
478 Lansin.
103 Lardin.
407 Clémendol.
193 Mignot.
215 Saget Louis.
635 Hoppenot.
318 Lamer.
1283 Rizier.
384 Babeuiile.
439 Guenin.
244 Boucherai.
339 Vaudeau.
562 Guyard.
212 Paris Charl.
486 Bidault.
312 Heurtefeu.
335 Sebiliaut.
360|pevaux.
376) Chaume.
421
365
665
231
256
4789
211
310
206
350
545
375
467
340
420
390
Viault.
Lemoine ^.
deTanlayOi^
Arbelot.
Gueniot.
Montreuil.
Petit.
Quignard.
Mathieu.
Carré.
Gougenot.
Boucheron.
Bertrand.
Queau.
B. de Viviers.
Dumet.
Bcthery.
Chauvot.
Verdeau,
Beugnon.
Courtin.
Délolle.
Godin.
Prêtât.
Bacot.
Marlot.
Viault.
Mion. ,
Pichenot.
Chevalier.
Détolle.
Pain.
Bouton.
Gelez.
Saget Louis.
Boudré.
Richebourg.
Gauthier.
Truffot.
Perreau.
Béchinat.
Brain.
Roy.
Paris Et.
Manceaux.
Cornuelle.
Bouzard.
Saussay.
\ lUain.
Poitou.
Roguier.
Menegaut.
Yvois,
Moucelot.
Legris.
Coquet.
Cavenet.
Malaquin.
Pacot.
Bouciey.
Genêt.
Fays.
Jouault.
Rayep.
Paquot.
Gadret.
Adam.
N.
Roux.
N.
Guinot.
Febvre.
Jobin.
Goiaudin.
Pillon.
Lemoyne.
Guillemeau.
DUCROT.
Millot.
Gallien.
N.
Letteron.
Chausfoin.
Ferrand.
Thierrial.
Chavance.
Hardy.
Huchard.
Vachez.
Billiault.
Zominy.
CoUin.
Renaud.
Gadret.
Déon.
Déon,
Raverat.
Porte.
BONNETAT.
Lombard.
Marquot.
Gogois,
\
Letteron.
Flory.
Gogais.
Gaulon.
Berthaud.
Vautrin.
Thibaut.
Guerhet.
Alépée.
Chervaux.
Détolle.
Ferrand.
N.
Montenot.
Junay.
Lambert.
Gibier.
Nodiot.
Perruchon.
Tanière fils
Perruchon.
Mattrat.
Crantin.
Seurre.
Chamoin.
Nieutin.
Quiliaut.
N.
N.
Paupy.
Seurre.
Quiliaut.
Landres.
Braley.
Picard.
Tavoillot.
Quiliaut.
Perrot.
Séffuin.
Ballacey.
Farcy.
Sebiliaut.
Fougeat.
Guérin.
Deligne, Lespa-
Couturotrgnol
Bernasse.
Mouillot.
Gaze.
Berault.
Gauthier.
Anceaux.
Camuzat.
Robin.
Humbert.
Barbenoire.
Charton.
Landre.
Heurtefeu.
Paillot.
Chassin.
Babeuiile.
78
ADMINISTRATIONS MUNICIPALES DES PRINCIPALES VILLES.
VILLE DADXERRE.
M. le baron Martineau bbs Chesnez, G. 0. ^ , ancien conseiller d'État et sous-
secrétaire d'État au département de la guerre, Maire.
MM. Laurent-Lesser^ ^, | ..• . ^
Flocar»*, i ^*ointt.
Membres du Conseil municipal, mm.
Courot, dooteur-médecin.
Lallemand. greffier en chef du trib. civ>
Gouffier, commissionnaire en Tins.
Escallier atné, propriétaire.
, Flocard, propriétaire.
'RavanU/ avoué.
Loozon, propriétaire.
Laurent-Lesseré, négociant, adjoint.
Salle atné, j]égociant.«
Baron de Madières, juge.
Thiolas (Valentin), propriétaire.
Charié ^« juge.
Remy, docteur-médecin.
Piétresson (Léon), notaire.
Marie, docteur médecin.
Tambour, ancien avoué, juge supp.
Legage, propriétaire.
Baucb^, propriétaire.
Milliaux, notaire.
Roblot, propriétaire.
Bazot) avocat.
Robin, g^refller de la justice de paix.
Larfeall ^, capitaine en retraite.
Plait-Amiet, oommissidnnaire en vins.
Toriera, notaire.
Lffévre, géomètre.
M. Joly, receveur municipal, rue Martineau.
Personnel de la Mairie tPAuxerte.
MM. Nodot, secrétaire en chef. IMM. Clereeau, chef de bur. de Tètat civil-
Frontier, > «mt^i/.v^fl Zinck, chef du bureau militaire, des
Trico, î «™P*^J*^»- ) contributions et des subsistances.
M. Métrai, architecte-voyer, conducteur des travaux communaux.
Police administrative, municipale et judiciaire,
M. Gabriel (Léon-François), commissaire cantonal de police.
Agents de police.
MM. Renard, sec. du bureau de police.
Huot, planton en permanence.
Foumoux, chargé de la sect. de l'E.
Potenot, — — N.-E.
Rémottd, — - — S.-B.
8
I^ bureau de police, à la mairie, est ouvert au public, tous les Jours, depuis
heures du matin jusqu'à l'heure de la retraite.
Babulaud, appariteur des pompes funèbres.
Gardes champêtres.
MM. Cadot, brigadier.
MM. Jousseatt, \
Filloux, I gardes.
Lemain, ;
Abattoir public: MM. Réméré, inspecteur ; Irr, receveur, et Dyé, conoierige.
Grenier d*abonâance : MM. Blin, garde-magasin conservateur; Joly, concierge.
VILLE DAVALLON.
MM. FiffiviŒ, Maire.
CAILLAT, ) Ajj^j^A^
Morizot', J ^^otnts.
Membres du Conseil municipal. MM.
Febvre, membre du conseil général.
Bethery de La Brosse, présid. du trib. c.
Tircuit, architecte.
Couturat, banquier.
Quatre vaux, médecin.
Caillât, ancien négociant.
Desnoyers, conducteur faisant fonctions
d'ingénieur.
79
Richard, propriétaire.
Morizot, propriétaire.
Roussean, juge de paix.
Galiy fils, marchand de bois.
Camus, cultivateur.
Nageotte, tanueuî.
Bierge, propriétaire.
Arthault. propriétrire.
Thibault, juge.
Ricard, procureur impérial.
Bidault^ jugti d'insimeiio».
Thébauit, propriétaire.
Vigoureux, négociant.
Hameau, ancien notaire.
Lecierc, avoué.
Thierry, pharmacien.
Kadot, receveur municipal.
Gordier, commissaire de police.
Burlot, architecte-voyer.
VILLE DE JOIGISY.
MM. CouTURAT, membre du conseil général. Maire.
N. Chezjban. \
LAVOLUâs, )
Adjoints,
MM.
Feneax-Gailiiont, architecte.
Cathelin-Lajoie, propriétaire.
LefebTre-Devanx, ancien juge <le paix.
Berlin, confiseur.
Berthe-Havard, ferblantier.
Duiand-Gailliout, rentier.
Bourianes, rentier.
Perrier-Godeau, propriétaire. ""
Petit-Moreau, entrepr. de bâtiments.
Benott-Gourtois, pharmacien.
Sévenat Paul, propriétaire.
Chaudot, notaire.
Lavollée-Jubin, adjoint.
Picard-Créné, propriétaire.
Memhm du Conml mutUcipal.
Epoigny, notaire.
Rivaille, receveur particulier.
Goquard, employé de i'enrdg&streineBt.
Bouron, ancien maire.
Roblot, architecte.
Frécault-Edme^ propriétaim. ,
Meignen Amédee, propriétaif e.
Peyron, rentier, ane. Gairossier.
Waasse, docteur médecin.
•*«
Ricard, secrétaire.
Cochet, receveur mtlliicipal.
Rogemond, commissaire de police.
N., architecte.
VILLE m SENS.
MM. Déugand ^, Maire.
Dubois, ) jj^_- s
Vaoooox, l^àjotnU.
MM.
Deligand, avocat.
Pieau, ma de bois, prés, du trib. de com.
Parent ^, architecte.
Dubois, avocat, ancien notaire.
Comisset Auguste, négociant.
Agdenier, propriétaire.
Giguet, propriétaire.
Petitpas, notaire.
Boucrand-Gomperat, propriétaire.
Ratier, juge honoraire.
Délions-Dufour, propriétaire.
DeChauveau, docteur-médecin.
Mancel, propriétaire.
Provent, avocat-avoué.
Membres du Conseil municipaL
•Vaudoux, négociant.
Tourneur , architecte.
Pignon, ancien a voué, juge supp.
Pille *îfe, ingénieur de la navigation.
Mortier, négociant.
Querelle, fabricant de rasoir^i.
Lallier. président du tribunal civil.
Marc, banquier.
Berthelin, ancien avoué, juge supp.
• 1 1 II
Lande, receveur municipaL
Louvet, commissaire de police..
Lasnier^ secrétaire en ebef de Ui mairie
Darmesin, arehitecto-voyer.
VILLE DE TONNERRE.
MM. MoNTuna. Mettre.
Leohis, lA^omts.
Mem(>res du Conseil muniùipal.
— , , I Bazile Auguste ^, offléici' éû rettaite.
Dormoîs Camille^ économe de Phospi^. J Colin, înspectenf des é©61es.
Diard Albert, mécanicien. l Roy-Viarfl, ptopriét«if^.
MM.
Rathier, «voué.
80
Lemaire-Prienr, fabrieanl de tan.
Roze, juge d'instiuction.
Heroguer, ju^e de paix.
Hardy, propriétaire.
D elorme-Bourgeois.
Thomas-Chapput, propriétaire.
Rétif, président iionoraire.
Saintot, propriétaire.
Yèbre, connseur.
Manier-Portier, vigneron.
Prévôt, ban^ier.
Thierry, vétérinaire.
Perruchon, filateur.
Garrel, receveur municipal.
Loreuil, commissaire de police.
Ravaux, secrétaire en cher de la mairie.
MM. BlSSONNlER,
Bridou,
Sâdvegrain,
Bekoist,
MM.
Bally, médecin.
Bridou, pharmacien.
Sauvegrain, marchand tanneur.
Bacheiet, maître tanneur.
Coppin, notaire.
Bondoux, marchand de bois.
Fontaine, maréchal.
Bridou. airecteur des coches.
Duru, commissionnaire en vins.
Plchot, propriétaire.
Bezançon, propriétaire.
Yalentin, cultivateur.
Lenfant, propriétaire.
Gillet, docteur en médecine.
VILLE DE VILLENEUVE-SUR-YONNE.
Maire,
I AdjoirUs,
Secrétaire
Membre$ du Conseil munieipaL
Boudet. directeur des postes.
1 Richard, commissionnaire en vins.
Fontaine- Yergelot, maître bottier.
Guillet, marchand de bois.
Gallon, propriétaire.
Putois, propriétaire.
Barde-Yer^elot, proj^riétaire.
C baudet père, propriétaire.
Pathier, commissionnaire en vins.
Benoîst, secrétaire delà mairie.
Poirier, commissaire de police.
Tourneur, à Sens.
Perruchon, à Tonnerre.
ARCHITECTES DÉPARTEMENTÀUl.
MM. Piéplu, à Auxerre.
Tircuit, à Avallon.
Grégoire Roux, à Joigny.
CONSEIL DÉPARTEMENTAL DES BATIMENTS CIVILS
Réorganisé par délibération du conseil général de l'Yonne, dans sa session de 1857.
MM. Mondot de Lagorce, ingénieur en chef des ponts et chaussées en retraite, pré-
sident. — N., secrétaire. — Dondenne, architecte, anc. professeur au collégt?
d' Auxerre. — Piéplu, architecte du département. — Boucheron, agent-voyer
central. — Desmaisons, conducteur principal des ponts et chaussées. —
Dantin, serrurier mécanicien.
* ■ ' - - —
ASILE DÉPARTEMENTAL DES ALIÉNÉS.
L'Asile départemental de l'Yonne, destiné au traitement des malades des deux
sexes atteints d'affections mentales nerveuses ou convulsives, est construit sur un
plan et dans des proportions répondant aux principales indications de la science.
tard faire sentir
agréable et exerce sur les malades l'influence la plus favorable, Tadministration ne
néglige rien pour que Forganisation du service intérieur réponde à tous les besoins.
Cet établissement renferme environ 400 malades, dont la plus grande partie
appartient au département de l'Yonne aux frais duquel il a été construit. ,
Des pavillons spéciaux offrant tout le confortable possible sont destinés aux
pensionnaires qui, entièrement isolés des malades au régime commun, rencontrent
les avantages des meilleures maisons de santé de la capitale unis aux sérieuses
garanties légales d'une administration régulière.
84
CommisHcm de surveillance.
MM. le Baron de Madières, juge d'instruction, président.
le Baron Martineau des Chesnez, G. O, ^, maire d'Auxerrc.
Mathieu, ancien avoué, administrateur provisoire des Aliénés.
Laurent-Lesseré ^, adjoint au maire d'Auxerre.
Bonneville, ancien conseiller de préfectiire, secrélaire.
Administration.
Directenr, médecin eu chef : MM. Peret, doct. en médecine.
Médecin-adjoint : N....,
Chirurgien : A. J.-Bw Marie, docteur en médecine.
Interne en médecine : Dauby.
Pharmacien : H. Monceaux.
Pharmacien honoraire: Sallé-Frémy.
Receveur ; Dautun aîné, rue Cochois, n» 19.
Econome : DessignoUe, à TAsile.
Chapelain : M. Dqtq,- me de Paris, n« 129.
Surveillant en chef : Allons. | Surveillante en chef : Mlle Brevelet.
Le service intérieur et les soins personnels à donner aux malades sont confiés à
des employés éprouvés quU sous l'impulsion des chefs de service, assurent une
surveillance permanente, active et intelligente en même temps qu*exelusive de
toute coercition irritante. Une décision préfectorale du 5 novembre 186 1[a fixé le
cadre de ce personnel de manière à s&tisfaire à toutes les indications du service.
Un règlement approuvé par S. Ë. M. le Ministre de Tlntérleur régit et détermine
tous les détails du service administratif et médical.
Placements d^office.
Les malades qui, dangereux pour la sécurité publique, ne peuvent pas payer le
prix de pension fixé par le^ règlement, sont admis dans TAsile sur un ordre du
Préfet qui détermine les conditions de cette admission. 11 en est de même des indi-
gents qui, sans 'être immédiatement dangereux, réclament cependant un traitement
spécial. (Art. 18 et 25 de la loi du 30 juin 1838.) Dans les deux cas, la demande de
la famille ou du maire adressée à M. le Préfet doit être accompagnée :
l'' De Textrait de naissance.
20 D'un certificat de médecin constatant l'opportunité ou la nécessité du pla-
cement.
Placements volontaires.
Les malades dont le placement est demandé par les familles, à la condition de
payer directement le prix de leur pension, sont admis par le Directeur de l'Asile
auquel doivent être {^Valablement remises les pièces ci-après indiquées, conformé-
ment à l'article 8 de la loi du 30 juin 1838:
1" Une demande d'admission contenant les noms, prénoms, âge, profession et
domicile tant de la personne* qui la forme que de celle dont le placement est ré-
clamé et rindication du degré de parenté, ou à défaut^ de la nature des relations
qui existent entre elles. La deniande sera écrite et signée par celui qui la formera
et visée par le Maire. S'il ne sait pas écrire, elle sera reçue par le Maire qui en
donnera acte.
Si la demande d'admission est formée par le tuteur d'un interdit^ ii devra joindre
à Tappui un extrait du jugement d'interdiction.
Cette demande écrite sur papier timbré contiendra en outre l'engagement de
payer la pension au taux fixé par le règlement pour la classe, dont la famille aura
fait choix et d'acquitter tous autres frais en dehors du régime ordinaire, tels que
tabac, fournitures diverses, chaufiage et éclairage particuliers, entretien du trous-
seau. . . r
20 Un passeport ou toute autre pièce destinée à constater l'identité tant du
malade que de la personne qui le place*
3« L'extrait de naissance. '
6
A" Un certificat d'un docteur en médecine constatant Tétat mental de la personne
à placer, indiquant les particularités de sa maladie et la nécessité de faire traiter
la personne désignée dans un établissement d'aliénés et de l'y lenir renfermée.
Ce certificat, écrit sur papier timbré, doit contenir tous les renseignements pro-
pres à éclairer sur l'origine, la marcbé et la nature do la maladie.
Classes de pension.
L'Asile d'aliénés de FYonne adtiftet quatre classes de pensionnaires, dont le prix
de journée est ûxé ainsi qu'il suit : Première, 6 fr. 60 c; Seconde, 3 fr. 30 c ; Troi-
sième, "2 fr.; Quatrième, I fr. 15 c.
Le pensionnaire de première classe ^ constamment une personne spécialement
chargée de tous les soins que réclament son état et les indications du traitement*
Dans la 2"^ classe, les malades ont également une chambre particulière, mais sans
service spécial (un surveillant pour quatre malades.)
Le régime alimentaire sain, varié et approprié aux besoins de chacun, varie
suivant les classes de pension.
La pension se paie d'avance par trimestre ou par mois entre les mains du Rece-
veur de TAsile auquel on peut en f^ire parvenir le montaJOki; soit en un mandat sur
la poste, soit en effets non sujets k l'escompte.
tes* malades peuiveot être vi:»i46s par leurs parents ou tuteur», en pr^seiïce d'un
ewplioyé>de la sp^aison, si toutefois cette viâitie a été autorisée par le médecin.
Les visites ont lieu au parloir. Lçs peï'sonnes qui ne seraient pas coftnues dans
r.éta];»liss^ment, ne sepont admises à visiter les. malades qu'après avoir représenté
l'aiitiQf isation des parents ou tuteurS: qui ont réclamé ie {àiacewent dans la maison
ioiiittiie attestation régulière des autoriiiés locales consiatant leur ideniité et leurs
rapports de parenté avec les malades.
HOSPICES.
Coniités graMtsd^eonsultatiûns
Ctéés en exécution du décret &a 7 messidor, an IX, pour les cinq arrondissements.
N.
Arrondissement
d'Auxerre,
K9f.
Ofaérest.
Lepère.
N.
d'Avallon,
i
deJoigny,
de Sem,
{
i
de Tonnerre,
Delamontagne.
Beaujard.
Pignon.
Proyent. .
Landry.
Moucelot.
Rathier.
Hamelln,
Houdaille.
Malet:
Gul^ier.
HOSPICES COMMUNAUX.
Xilorganisation et l'administration des hospices ont été réglées par la loi du 7 août
i85l et le décret du 23 mars 1852. Les comjnissions administratives sont composées
de 5 membres noipmés par le Préf-^t, non compris le ^aire,qui est président de droit.
COUHISSIOKS ADKiNl/^iraATlVJSS.
Bdutrais,. chapelain.
AXJXEIUlËi
Le Maire, président.
Charié,
Mon^ot de Lagorce,
Sauvalle, aîné,
Larfçuil.
N-,
Puissant, receveur.
LeMuet, économe.
Barbier, secrétaire.
Paradis et Courot, médecins.
Mai^, chiTUtgieri,
Rémy, chirurgien-adjoint.
Sallé-Frémy, pharmacien.
administrateurs.
Dondexme, architecte.
AVAULOîfc
Béthery de la Brosse,
^ Bau^eiiet Robert,
Rousseau,
Darcy, curé.
Ricara,
Râdot, receveur. '
Billardoh, «dcf éfiàlre.
• .' ■• '• aotéar.
Damien c. de St-André , ^
'OhaudDi^.
Croate,' . •
Lefebvrc Ch^«IS>
Colomb, avoué,
administrateurs.
administrftt^urs.
S9
Rosajpeliy, receveur.
Lefebvre, éccmome.
Biilardon, secrétaire,
MU. SENS.
RaUer,
Carlier,
Lallier,
Lande,
Darnay,
Petipas.
Garnier, chapelain.
Leclerc, receveur.
Drouin, économe.
Ribault, secrétaire.
TONNEBKB.
Hardy,
Belnet,
Rélif,
Siraudin,
Colin Charles,
Rolland, receveur.
Camille Dormois, économe.
GHABLI8.
Dnché,
Da?id,
Albanel Constantin
Moltot,
Miaalant,
Regnaolt, receveur.
comsoN.
Tanpin,
Carré,
LoQzon,
Petit,
Qnerqueiin, cnré,
Cliqnet, receveur.
administrateurs.
administrateurs.
admiAistrafteurs.
administrateurs.
CRAVJeV.
TEIUlBNTOIf.
Chevallier,
Mignot,
Duchéne,
Bourdillat,
Rigollet Augustin,
Kecnard, receveur.
VJ^ZELIT.
Sergent, cnré,
Regnault,
Foumeron,
Rogiet,
Demay,
Cardinal, recevenr.
administrateurs.
* administrateurs.
fiBlBNON.
Granvilliers,
Guillot,
Hervey,
Pouillot.
iiarbouinat, cnré.
Chardon, recev^sir.
administrateurs
SAINT-FABGEAU.
Dhumez,
Jacquemier,
Toutée,
3£arquis de Boisgelin,
Rémond,
Doriiac, receveur.
administrateurs.
SAINT- JUt UN.
Nicolle,
Qnillant,
Poogny,
Nioré,
Rebours,
Regnard, receveur.
adminislrateurs.
SAINT-FLORENTIN.
De Champgobert,
Espinas,
Rozé,
Voirin, curé.
Bonnet,
Jozon, receveur.
administra^urs.
BlHanUj curé,
Bourgoin Robillard,
Précy,
Cassemiche,
Frécault,
Larcena, receveur.
vulenewe-sur-t onnb .
Denise^, curé,
Guyon Alexandre.
Hesme.-
Pial,
Jubin, )
Giraud, receveur.
NOTBBS.
Maison,
administrateurs
* administrateurs.
Dupéché,
Régnier, ^ a^DQÎnistrateurs.
Challan Stanislas,
Miilot Marcel,
Petit, receveur.
SËRVIGB DES ENFANTS TROUVÉS ET ABANDOf^NÉS.
Il existait autrefois quatre tours d'exposition, à Auxerre, Joigny, Sens et Tonnerre.
En vertu de la décision prise par le Conseil Général de l'Yonne, dans sa session de
1830, M. le ministre de lintérieur a ordonné la fermeture des tours de Sens, Joigny
et Tonnerre, et la surveillance de celui d' Auxerre. Le même Conseil a décidé en t85l
([ue des bureaux d'admission seraient créés dans tous les chefs-lieux de sous-préfec
84
tares. Dans sa session de 1857, le Conseil Général a demandé la suppression du tour
surveillé d'Auxerre, le seul qui restât, à partir du 1" janvier 1858, et son remplace-
ment par un bureau d'admission.
Bureaux d'admission.
AuxERRE. — MM. le baron Martineau des Chesnez, président; le Procureur Impérial,
le chapelain de THÔtel-Dien ; N... ; Bazot, avocat; Barbier, secrétaire.
M. Berrade, inspecteur du service pour le département.
JoiGNY. — Le Sous-Préfet, président ; Lefebvre-Arrault, vice-président; le Procureur
Impérial; Calmus. curé doyen de StJean; Ragobert; Lefebvre-Mocquot, secrétaire.
Sens. — Le Sous-Préfet, président ; le Procureur Impérial, vice-président ; Ratier,
Cretté, Membres du bureau de bienfaisance ; Ribault, secrétaire.
PRISONS DU DÉPARTEMENT.
M. Dnfresne ^, ancien commandant de gendarmerie, directeur.
PÉNITENCIER DÉPARTEMENTAL.
MM. Drouhin, gardien chef.
Jacquemart et Rojot, gardiens ordinaires.
Raysée, gardien-portier.
Femmes Jacquemart et Rojot, surveillantes.
MM Fabbé Duru, aumônier.
Paradis et Gourot, médecins.
MAISON D'ARRÊT D'AUXERRE (Cour du Prétoire).
MM Schilling, gardien chef | Courtois, gardien-portier.
Mme Schilling, surveillante du quartier des femmes.
M. Dionis des Carrières, médecin.
M. Fortin, aumônier.
COMMISSIONS DE SURVEILLANCE DES PRISONS
Créées par ordonnances royales des 9 avril ^810 et 25 juin 1823.
MM. AUZRRRB.
Le Préfet, président.
Le Maire de la ville d'Auxerre,
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
Challe, avocat, membre du Cons. Général.
Fortin, curé de Saint-Etienne.
Flocard^ propriétaire, adjoint au maire
Bonneville, propriétaire.
Bon Demadières, juge d'instruction.
Chérest, avocat.
AVALLON.
Le Sous-Préfet.
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
Darcy, curé doyen.
Rousseau, juge de paix.
Malot, avocat. '
JOIGNT.
Le Sous-Préfet.
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur imoérial.
Calmus, curé archiprêtre.
N...
Emery, père.
Rivaille, receveur particulier.
SENS.
Le Sous-Préfet.
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
L'abbé Carlier.
Délions-Dufour.
Deligand.
Hermann.
Dubois.
Laroche.
Lamothe-Bellière.
TONNERRE.
Le Sous-Préfet.
Prou, président.
Le Procureur impérial.
Letteron, curé doyen.
Rendu, propriétaire.
Siraudin, propriétaire.
Roze, juge d'instruction.
Belnet, conservateur des hypothèques.
85
SECTION IL
ADHIiNISTRAriON ECCLESIASTIQUE.
DIOCÈSE DE SENS.
Ce diocèse a été formé d'une partie des anciens diocèses de Sens, Auxerre
Langres et Antun.
L'ircheyéqQe de Sens porte le titre d'Eyèqae d^Aoxerre, primat des.Oanles et de
Gfrnuioie.
La métropole de Sens compte, depuis Saint- Sàvinien, 111 prélats, dont 19 sont
révérés comme saints. 10 ont été cardinaux, et un, Pierre Roger, a été Pape,
80US le nom de Clément TI.
L'Archevêque de Sens a pour suffiragants les évéques de Troyes, Neyers et
Moulins.
Mgr Mellon Jolly ^, archevêque de Sens, évéque d' Auxerre.
Vicaires générauxt MM.
Titulaires : Bravard, ^ Sicardy, Roger.
BiMoraires : Lallier, Grapinet, Pichenot.
Boyer, Mourrut, super, du grand sémin.
Lacroix, clerc consist. de France à Rome.
Secrétariat général, MH.
Sicardy, vicaire général, secret, gén.
Grandjean, pro-«ecrétaire.
CHAPITRE MÉTROPOLITAIN.
Lidove, dess. de Cosnac (diocèse de Tulle).
Lacroix, clerc consistorial de France à
Rome.
Lebâcheur, vicaire général de Séez.
Desloges, ancien curé^ de Notre-Dame de
Melun, diocèse de Meaux.
Denizot, doyen de Villeneuve-sur-Yonne.
Soulbieu, secret, gén. de l'évèché de Séez.
Filleul, vicaire général de Séez.
Baugé, ancien vicaire général de Séez*
Henry- Vaast, doyen de Quarré-les-Tombos
Larfeuil, curé de St-Pierre à Auxerre.
Boisselier, doyen de Cerisiers.
Delaage, doyen de Chéroy.
Jay, curé de Saint-Thibault (Joi^n^).
Laureau, directeur du petit-sémmaire.
Ferrey, professeur au petit-séminaire.
Duru, aumônier de l'Asile des aliénés.
Letteron, archiprétre de Tonnerre.
Brissot, curé de Saint-Pierre de Sens.
Brullée, aumônier de Sainte-Colombe.
Choudey, aumOnier du Lycée.
MAISON DES PRÊTRES AUXILIAIRES,
CHANOIIIBS TITULAIIIBS*
MM.
Petitier, Grapinet, ^Aubert, Lallier)
Garlier ^, Pichenot, Morel, Michaut,
Vidot, Hunot.
CHANOINES HONORAIRBS^
Lahnent, prêtre sacristain.
Cassemiche,* doyen de Saint Maurice.
Bernard, curé doyen de St-Ëus. d'Auxerre.
Sergent, doyen de Vézelay.
Fortin, archiprétre d'Auxerre.
Galmns, archiprétre de Joigny.
Grossot, doyen de Saint-Fargeau.
Millon, super, du petit sémin. d' Auxerre.
Henrion, curé doyen de Bléneau.
Sicard, curé doyen de Saint-Sauveur.
Robin, ancien curé doyen de Vill.-l'Arch.
Gounnant, curé doyen de Cruzy.
I>ondaine,curé doyen de Goul.-s.- Yonne.
Darcy, archiprétre de St.-Lazare d'Aval.
A PONTIGNT.
MM. Boyer, iupéfieur.
Massé.
Bernard (Albert).
Danjou. ,
Bourbon.
MM. Potherat.
Robert.
Labour.
Bernard (Théobald).
I Laproste.
Succursale de Sens : MM. Cornât, Barbier.
86
SECTION IH.
ADMINISTRATION DE LA JUSTICE.
COUR D'ASSISES DE L'YONNE.
La Coar d^agsises de l'Tonne^ aînsî que celle de chaque département, est com-
fM>fée : i° 4*on Coiiieiller à la Cour Impériale de Patig, déléf aé ponY la pré-
sider ; 2<> de deax Jugées désignés parmi Jes présidents et juges du Tribunal d'Au-
xerre ; 3* ém Froenrear impérial prés le Tribunal ciyil ; 4» du €rretler du même
Tribunal.
Les aéi«ibD8 de la Géor d'assises sont trimestrielles.
TRIBUNAUX DE PREMIÈRE INSTANCE.
TRIBUNAL D AUXBRRB , MM.
Tonnellier^, présidenL
Leblanc-Duyernoy , vice-président.
BaroM Deandiéréf, Ja^e d'instraetion.
Marie
Do Roys
Charte 4fc
Métairie
Tambour
Chariot
Juges.
5 juges aoppléants.
Parquet, mm.
Henriquet, procureur impérial.
Greffe^ mm.
Lallemand, greffier en chef.
YthiAT % M
Loche 1 <'^™°*" greffiers.
Ce tribunal se divise en deux Chambres
qui se renonreliefit chaque année.
DIVISION DBS CHAMBRES FOUR l'aNNBB
1860-1864.
Première chambre.
(AiBiires civiles, ordres et contribations.}
Mardi et Mercredi à midi.
ATaudience du mereredi, expédition
des affaires sommaire^.
Les affaires do renregistrément et
toutes autres dites de bureau ouvert «ont
jugées de quinzaine en quinzaine à Tau-
dience du mardi.
MM. Tonnellier, président.
Chariot, ju<;e -suppléant.
Lallemand, greffier en chef.
Deuxième chambre.
(AlTatres de police eorr.; appels de siawle police ;
Affaires civiles renvoyées par le président.}
Jeudi et vendredi à midi.
Le jeudi : audience de police correc
(ionnelle pour les affaires à la requête
du procureur impérial, et des administra-
tions publiques ; appels de simple police.
Le vendredi : affaires civiles renvoyées.
Audiences des criées et affaires de po-
lice correctionnelte à requête de parties
civiles.
MM. Lebtanc-Dnvernoy, vice-président.
B*a de Madiéres, juge d'instructioo.
Charié, i J"^®*'
Tambour, juge • suppléant.
Ythier, commis-greffier
MM.
Lescuyer
Ribiére
Chérest
Michelon
AvocaU.
Lepérc
Berthelot
Savatier -Laroche fils.
CONSEIL OB l'ordre, MM.
Leseayer, bâtomrter
Lepére, secrétaire.
Chérest
Ribiére
N.
AcOUéS, MM.
Guiblin, licencié, me Ne«ve
Challe J., rue S^ufflot
Martin, licencié, rue de la Monnaie
Mocquot, rue Souflot
Ravault, licencié, rue du Temple
87
Ledoiu, licencié, r-ue d^ la Monnaie
Cabasson, rae Neuve
Momon, rue Fromenteau '
Marmottant, liceociét rue de Paris.
CHiMBREBEfi AVOUES, MM.
MomoD, président
Cabasson, syndic
Ravaull, rapporteur
Challe, secrétaire.
TRIBUNAL D*AVALLON, MM.
Bétheryde la Brosse i|^,.p.'é«deat
Bidault, juge d'instruction
Thibault, juge
Dodozjuge suppléant.
Parquet, mbi.
Ricard, procureur impérial
Bernard, substitut
Greffe^ H4i.
Camagnol, greffier
De Forcade, commis greffier ^
Jours d'audience. Mardi, mercredi, jeudi
firunet, bâtonnier. HoudaillcrÀubert
Thibault Houdaiii« Paul
Malet ^ . .
Lottin, père Stapaxfe :
Gai Hier Dodoz.
Avouée ^ MM.
Hérardot Pinon
Leclerc Pou lin , !
Lottin
CHAMBRE D£S AVOUES, MM-
Leclerc, président
Pinon, syndic
Poulin, rapporteur
Hérardot, secrétaire
TRIBUNAL BE JOIGNY. MM.
Leclerc, président.
Baron, juge d'instruction
Gauné, juge
Poinsot, juge suppléant
Parquet, mm.
Bergognié, procureur impérial
Deslions, substitut
Greffe, mm.
Hesme, greffier,
Labaisse et Gey, commis greffiers.
Delamontagne
Beanjard
Colomb.
/OMr« d'audience. Le Tribunal civil, le
mercredi et jeudi, àâyidi.
Le Tribunal de pplice correclionoeil^, le
vendredi, à 11 heures du matia* .
Avomii uvLé
Fouiller
Saulin
Çoestchy
CHAMBRE DÉS AVOUES, MM.
N .^ président
Coloihb, syndic
Fourier, rapporteur
Saulin^ trésorier secrétaire.
TRIBUNAL DB SENS, MM.
LalUer, iiré$iâent
P'errin, juge
Desroziers, juge d'instruction
Batier, juge honoraire
Berthelin Desbirons' ]
Libéra } Juges Supl>léttéte
Pignon * . )
* iPeacquet^ mm.
Jules Jfaudin, procureur inipértàl.
Moisson, substitut.
Greffe^ MM.
«
Tonnellier, greffier,
Briot, commis greffier.
Jours d'auâi&Me. Tribunal civily tes jeudi
et vendredi (criées).
Tribunal de police correct., le mercredi
Avocats, MM.
Deligand • - . >
Dubois
Tonnellier Alfred
Avoués j'Hm.
Mollet.
Provent
Landry
Lorain
Philipppn
Tonnellier
CHAMBRE DES AVOUES, MM.
Provent, président
Landry, syndic
Mollet, rapporteur
Lorain, secrétaire.
TRIBUNAL DE TONNERRE, MM
Prou, président
Roze, juge d'instruction
Hue, juge
Montreuil
N.
' \ juges suppléants.
88
Parquet,
MoUrré, procureur impérial
Dberbelot, substitut
Greffe.
Gherest-Delorme, greffier
Ménétrier, commis greffier.
Jours d'audience.
Référés le mercredi .
Affaires commerciales et sommaires, le
mercredi, 11 h. du matin.
Affaires ordinaires, le jeudi, 11 h. du m.
Affaires correctionnelles, le Tcndredi, 11
h. du matin.
Affaires de domaine, de régie et 4e criée
le samedi, à midi.
Avoués.
Rathier
Hamelin
Caillot
Navères
Grenon.
Avocat stagiaire.
M. Moucelot.
CHAMBRE DES AYOUl^Sy MM.
Hamelin, président Caillot, syndic
Navères, rapporteur Grenon, secrétaire-
trésorier.
TRIBUNAUX DE COMMERCE.
AUXGRBE. I
MM. Laurent-Lesseré 4^, président.
Mérat-Beugnon \
Pinard i5„«^
Truffot {^''«^
Legueux ;
MM. Bardottt-GaillardN
A. Rouillé f
Challe Jules (Juges suppléants
Chailley /
Félix Lethorre, greffier.
Zinck> commis-greffier.
Audience, le jeudi à midi.
JOIGNY
f
MM. Bénard, président.
Mersier fils
Burand-Gaillout ) juges.
Cappé -Blanchard
î
Pouillot, greffier
Ablon, commis-greffier.
Audience^ le mardi de chaque semaine,
à midi.
SENS.
MM. Fléau, président.
N. ..
Duchemin
Mortier
Yaudoux
juges.
juges suppl.
Clément
Troué
Perrin
Bonjean '
Laroche, greffier.
Audience, le mardi, kmidi.
(Les Tribunaux civils de* Tonnerre
ET D*AVALLON font Us fonctions. de Tri-
bunaux de commercé)
Le Tribunal de commerce d'Avallon a été supprimé par décret impérial du 25
janvier 1860.
89
JUSTICES DE PAIX.
JUSTICES
ê
JOURS .
POPULA-
de
JUGES.
GREFFIERS.
TION
par
CANTON.
PAIX.
d'audience.
Arrondissement d* Auxerre.
/
Auxerre (E.)
Chevillol.
Albanel.
vend, à U h.
12004
îAuxenre (0.)
Leclerc.
Robin.
vend. à \ \
15935
.Chablis.
Seurat.
Folliot.
jeudi à H.
7802
Coal.-la-Vin.
Coindreau.
Moreau.
jeudi à H.
9032
Coul.-sur-Y.
Badin d'Hurtebise.
Bossu.
samedi à 10.
8485
<Jourson.
Dejust.
Rabé ^.
Hermelin.
Boileau.
samedi à midi.
7718
Ligny.
Thérèse.
samedi à H.
7i88
SI. -Florentin.
Cosson.
jeudi k \\.
6170
St.-Sauveur.
pcignelay.
Grançon.
Bertrand.
merc. à H.
1307i
Dourneau ^.
Frottier.
jeudi à H.
8750
Toucy.
Lavollée-Parquin .
Charlîer.
vend. an.
11965
iVermenton.
Chevalier.
Sourdeau.
vend. ail.
10802
Arrondissement d'Avaîlon,
'ATallon.
Rousseau .
Pinard.
sam. et lundi.
12651
Guillon.
Henoult.
Angibout.
mardi à i 1 h.
6145
L'Isle^.-le-S.
))emoriIlon.
Destutt.
lundi à il.
6609
Quarré-les-T.
Montariot.
Léger.
merc. à ii.
7586
Vé.ielay.
Kegnauit. Brenot.
Arrondissement de Joigny.
lundi à i 1 .
11681
Aillant-8-Th.
Allais. '
Félix.
mardi à 10 h.
16363
Bléneau.
Duranton.
ïrouvain.
lundi à 10.
8939
Brienon.
Salmon
Delécolle.
mardi à 10.
11172
Cerisiers.
Bertrand.
Besnard.
jeudi à midi.
6036
Chamy.
Lavollée.
Suard.
jeudi à H.
11103
Joigny.
Landry.
Préau.
merc. à 9.
16392
St.-Fargeau.
Jacquemier.
Roche.
merc. à fl.
7697
IS-Jnlien-du-S.
Cassemiche.
Gerbeau.
mardi à midi.
8410
W'-8.-Yonne.
Brissaud.
Fenard.
me.etve. âil.
11423
Arrondissement de Sens.
Chéroy.
Laurent.
Vian.
m. et m. à 10.
9399
Poût-sur-Y.
Michel.
Jâcquesson.
j. etd. à midi.
12346
Sens (nord.)
Laude.
Lebel.
samedi à il.
12030
Sens (sud.)
Cornisset-Lamotte.
Baudoin.
1. et V. à midi.
12316
'Sergines.
WM'Arch.
B,rnnel de Serbonnes. ^
Guillon.
mardi à midi.
10369
Cheyanne.
Horeau.
merc. à 10.
10187
Arrondissemsnl de Tonnerre.
Ancy-le-Fr.
Ghallan.
Baudier.
jeudi à 10 h.
lundi à iO
9624
Cruzy.
Costel.
Coqueln.
7671
Flogny,
Perrin.
Devouges.
mardi à H.
7886
Noyers.
Maréchaux.
Millot.
lun. et V. à il.
7246
[Tonnerre.
Heroguier. Prunier. 1
mardi à \\.
10102
90
SUPPLÉANTS.
ARRONDISSEMENT D'aUXERIW.
MM. '
Auxerre | Q^^gf Ravault, Chérest.
Chablis. Cbarlier à Chablis, Raoul à
Chstry,
CoiilaDges-Ia-V. Salvaire à Coulang.-la
Vineuse, Lapert à Charentenay.
Coulanges-sui'-Y. Poulin et Barrey.
Courson. Depieyre 2i Lain, Petit à Coup-
SOQt.
Ligny. Perroche à Montigoy, Paîmbet à
Ligny.
Saial-Florentiii. Riquement et Espiuas.
Saint-Sauveur. Barrey et Jarry père.
Seignelay. Brette à Seignelay, Creusillat
à Héry.
Toucy. Insault à Beauvoir, Sonnet à
Toucy.
Vermenton. Fosseyeux à Cravant, de
Bonnaire à Saiote-Pallaye.
ARRONDISSEMENT D'ATALLON.
MM.
Avatlon. Paul Houdaille et Pinon.
Guillon. Ouillier Charles et N...
L'Isle. Delétang Calixte et Montandon.
Quarré. Régnier Vincent et Tripier
Pierre Edme.
Vézelay. Roglet C J. et Fouraeron Fr.'
Ph. Gab.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNT.
MM.
Aillant. Durville et Ravin.
Bléneau. Tenain et Couvert.
Brienon. Pouillot et Darnay.
Charny. Mouchoa et Lebret.
Cerisiers. Paris et Largeot.
Joigny. Lefèvre et Chaudot.
Saint-Julien. Protat et Pophilat.
Saint- Fargeau. Gaudel et Mathieu.
Villeneuve-sur-Yonne. Lenfant et Piat.
ARRONDISSEMENT DE SENS,
MM.
Chéroy. Claisse et Dubois.
Pont-sur-Yonne. Brossard et More.
Sens (Nord). Petipas et Landry.
Sens (Sud). Poulain et Darnay.
Sergines. Charpentier et N. .
Villeneuve-l'Archevêq» Bègue et Souy.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
MM.
Tonnerre. Rendu Ad.et Dormois Camil.
Ancy-le-Franc. Gourée à Ravières et
Mollion k Aucy-îe-Franc.
Cruzy. Goulley k Tanlay et Bertrand a
Villon.
Flogny. Millon à Tanlay etLespagnol à
Sormery.
Noyers- Rîgout à An nay- sur-Serein et
Roycr à Etivey.
NOTAIRES.
ARRONDISSEMENT D'AUXERBE.
MM. CantoM d* Auxerre.
Milliaux, \
Limosin, )
Piétresson, > à Auxerre.
Tortera, \
Esmelin, ^
Charpillon, à Saint-Bris.
Danet, à Cbevannes.
Bonvoust, à Charbuy.
Chaste! Let, à Appoigny.
Canton de ChahlU,
Cbarlier, à Chablis.
Raveneau, à Chablis.
Jacquinet, à Saint-Cyr-les-Colons.
Canton de Coulanges-la-Vineuse.
Salvaire, à Coulanges.
ïhévenot, à Migé.
Puissant, à Irauey.
MM. Canton de Coulanges-mr-Tonne*
Fabvre, à Etais.
Barrey, à Coulaûgcs-sur-Yonne.
Gillet, à Mailly-Chàteau.
Canton de Courson,
Petit, à Courson.
Montagne, à Druyes.
I Thérèse, à Ouanne.
Canton de Ligny.
Houzelot, à Ligny
Chauvin, à Maligny.
Perroche, à Montigny.
Canton de Saint-Florentin.
Julien, à Saint-Florentin.
Hermelin, id.
Guy, id.
Canton de Saint-Sauvew*
Jarry, à Saint-Sauveur.
91
Roslin de FourolIeS) à Saint-Sauveur.
Perreau, à Treigny.
Gonneau, à Thury.
Canton de Seignelay.
DejustàSeignelay.
Creusillat, à Héry.
Descoortis, au Mont-Saint-Sulpice.
Canton de Toucy.
Théroude, à Toucy.
Carreau, id.
Ânsaolt, à Beauvoir.
Percheron, à Leugny.
Barrey, à Pourrain.
HH. Canton de^ Vermenton.
Marquet, à Vermenton.
Ju?enty, id.
Lecointe, à Arcy-sur-Cure.
Fosseyeux, à Cravan!
CHAMBRE DES NOTAIRES.
Miiliaux, président.
Ansault, syndic.
Montagne, rapporteur.
Salvaire, trésorier.
Chanyin, secrétaire.
Creusillat et Perroche. membres.
NOTAIRES BONORATRBS.
Barrey; à Saint-Sauveur.
Charié, à Auxerre.
Poulin, à Goolanges-sur-Yonne.
Prudot, à Mailly-Cliâteau.
Jarry pière, à Saint-Sauveur.
Rocbe, à Ouaine.
Riqnemont, à Saint-Florentin.
ARRONIHSSEMENT u'AVALtaN.
Canton d^Avallon.
Desmolins, \
DuchaiUut, '
Canton de Guillon.
Lespa^nol, à Guiiion.
Baudom, à Mofttxéal.
Couture, à Santigny.
Canton de Vlale.
Gautherin, à l'isle.
Cottat, • id.
Delétang, à Joux-la-A^lle.
Canton de Quarré-Us-tomhes.
ThierceJin, à Quarré.
Poirel, à Saint-Léger.
Canton de Véxelay,
Chrétien, à Vézelay.
DestitttdeBlannay id.
Gauthier, à Châtel-Gensoir.
Trempé, à Voutenay.
CHAMBRE DES NOTAIRES.
Morio, président.
Baudoin, syndic.
Lespagnol, rapporteur.
Trempé, secrétaire.
Poirel, trésorier.
Gautherin et Cottat, memi^res.
NOTAIRES HONORAIRES.
Perrève Jean-Bap.-Alphonse, à Availon.
Régnier Vincent, à Quarré.
ARRONDISSBMENT DE JOIGNY.
Canton d^AiUant,
Grenet, à Aillant.
Boulangé, àChassy.
Florent, à Senan.
Ravin fils, à Guerchy.
Ravin, à Villiers-Saint-Benoit.
Canton de Blineau.
Juillet, à Bléneau.
Belacq père, à Tannerre.
Quatresols, à Champignelies.
Canton de Brienon.
Briilié, à Brienon.
Pouillot, id.
Descroix, à Bussy-en-Othe.
Viault, à Venizy.
Canton de Cerisiers.
Gallet, à Cerisiers.
Lachapelle, à Foumaudin.
Canton de Chamy,
Pélegrin ^jeune, à Cham^r.
Saeette, a La Ferté-Loupière.
Lebret, à Villefranche.
Fresneau, à Grandchamp.
Canton de Joigny.
Chaudot, à Jolgny.
Pelletier, id.
Loiseau,à Cézy.
Deschamps, à Champlay.
Canton de Saint-Pargeau,
Mathieu, à Saint-Fargeau.
Cbouppe, id.
Bègue, à Mézillesl
Canton de Saint-Julien- du^Sault,
Frécault, à SainfrJuIien-du-Sault.
Manieux, id.
Montaigu, à La GelIe*Saint-Gyr.
n
Canton de Villenewoe-sur-Yonne.
Goppin, à Villeneuve-sur- Yonne.
Lemoce de Yaudouard, id.
Laffrat, id.
Filliau, à Dixmont.
CHAMBRE DBS NOTAIRES
Laffrat; président.
Pelletier, syndic.
Brillié, rapporteur.
Epoigny, secrétaire.
Mathieu, trésorier.
N... et Pellegrin, membres.
NOTAIRES HONORAIRES.
Courtillier, àCésy.
Genty, à Saint- Julien-du-Sault.
Lenfant, à Villeneuve-sur-Yonne.
Ravin, à Guerchy.
Gilbert, à Brienon.
Pophilat, à Lacelle-Saint-Cyr.
ARRONDISSEMENT DE SENS,
Canton de Chéroy.
Poussard, à Cbéroy.
Ancelot, a Montacner.
Canton de Pont-sur-Yonne.
Vacher, à Pont-sur- Yonne.
Brossard, à Villeblevin.
Jolibois, à Vilieneuve-la-Guyard.
Canton de Sens*
Roilin,
Chardon,
Frottier,
Boudard,
Froment,
Prou.
Roulin jeune, à £griselle-le-Bocage.
Baillot, à Véron.
Canton de ^ergines.
Ancelot, à Sergines.
Perrol, id.
Charpentier, à Gourion. ^
Dromaip, à St-Maurice-auz-Riches-Hom
Canton de Villeneuve-l' Archevêque.
Noguet, à Villeneuve.
Bègue, id.
Souy^ à Thorigny.
Régnier, à Theil.
à Sens.
CHAMBRE DES NOTAIRES.
Brossard, président.
Poussard, syndic.
Froment, rapi>orteur,
Frottier, secrétaire.
Jolibois, trésorier.
Charpentier et Souy, membres.
NOTAIRES HONORAIRES.
Mou Pierre-Théodore, à Pont-sur Yonne.
Longuet, à Provins.
Bègue, à Villeneuve-rArchevô<iue.
Leclair, à Sens.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Canton d'Ancyle-Franc.
Genetet, à Ancy-le-Franc.
Joigny, id.
Jacquemin , à Ravières.
Canton de Cruxy.
Prunier, à Cruzy.
Goulley^ à Tanlay.
Ôesramee, à Villon.
Canton de Flogny.
Mary , à Flogny.
Gaspard, à Carisey.
Dionnet, à Neuvy-Sautour.
Canton de Noyers^
Pichenot, à Noyers.
Desguerrois, id.
Rigout, à Annay.
Canton de Tonnerre.
Constant, à Tonnerre.
Paupert, à Tonnerre.
BucDotte, àDannemoine.
Bernard, à Viviers.
CHAMBRE DES NOTAIRES.
Goulley, président.
Prunier, syndic.
Joigny, rapporteur.
Constant, secrétaire.
Buchotte, trésorier.
NOTAIRES HONORAIRES.
Charbonné, à Aunay-sur-Serein.
Cosson , à Dannemoine.
Biron, à Tanlay.
COMMISSAIRËS-PRISEURS.
A Auxerre, MM. Duchemin et Escallier.
A Avallon, Robinet.
A Joigny, Dajou.
A Sens, Cretté.
A Tonnerre, Gérard.
93
HUISSIERS.
iBBONDISSBUENT D'AUXBRRB.
Cantons d'Auxerre.
Gaillard Adolphe, audiencier au tribunal
civil et à la justice de paix (est).
Chocat, audiencier au tribunal civil et au
tribunal de commerce.
Berlin , audiencier au tribunal civil.
Maiseau, audiencier au tribunal civil et
à la justice de paix (ouestj.
Villot, audiencier au trib. civil et au trib.
de commerce.
Roy Charles.
Boileau Prosper-Hubert.
Puissant Gustave, audiencier à la justice
de paix (est).
Mesmer, aud. à la justice de paix (0.) et
simple police.
"Tous résidant à Auierre
Rigoreau, à Saint^Bris.
Canton de Coulanges-la-Vineuie.
Lachambre, à Goulanges4a-yineuse.
Morot, ia.
Canton de Courson,
Qoignard, à Courson.
Fouariat, à Ouanne.
Canton de Coulanges-sur-Yonne.
Denis, à Coulanges-sur-Yonne.
Droin, id.
Canton de Chablis,.
Gaérin, à Chablis.
Devaux, id.
Canton deLigny.
Féret, à Ligny.
Pijory id.
Canton de Saint-Florentin.
Daaphin, à Saint-Florentin.
Barat, id.
Canton de Saint-Sauveur.
Morisset, à Saint-Sauveur.
Labbé, à Saint-Sauveur.
Canton de Seignelay.
Gbérest, à Seignelay.
Moreau, id.
Canton de Touey.
Dobi^ie, à Toucy,
Memain^ à Pourrain.
ÛeJQst, a Leugny.
Canton de Vermenton,
MM.
Robin, à Vermenton.
Loory, id.
Corbay, id.
CHÀMBRB DE DISCIPLINB.
Maiseau, syndic-président.
N..., trésorier. '
Rigoreau, rapporteur.
Bertin, secrétaire.
Foudriat, )
Quignard, > membres.
Dejust, )
ARRONDISSEMENT D'AVALLON*
Canton d^Àvallon.
Noailles . \
Rousteau ^ ^^^l^»'
RoUey '
Canton de Guillon.
Gascard, à Guillon.
Candras, id.
Canton de Vlsle,
Rétif, â 1 Isle.
Quarré'les - Tombes,
Bussy, Dnpré, à Qnarré-les-Tombes.
Véxelay.
Morand et Gagneux, à Yézelay.
Père, à Châtel-Censoir.
CHAMBRE DE DISCIPLINlft.
Seure, syndic.
Gandras, rapporteur
RoUey, trésorier.
Rousseau, secrétaire.
Morand, membre.
ARRONDISSEMENT DS JOIGNY.
Canton d^Àillant,
Paty et Léger, à Aillant.
Ribière, à Saint-Aubin-Château-Neuf.
Bléneau.
Saulnier. à Bléneau.
Gagniara, à Champignelles.
Brienon,
Rozé fils et Moreau, à Brienon.
Tournelle, à Venisy.
Cerisiers,
Moequotet Cotty, à Cerisiers.
Chamy.
Grenet etDarbois, à Chamy.
Griache, à la Ferté-Loupière.
Joigny,
■m
Grenet, Garcet, Tirot, Chantereau, Taii-
1 lefer, à Joigny.
94
Saint-Fargeau.
MM.
Serretet Cheminant ^ à Saint-Fargeau.
Saint- Julien- du- SauU,
Fourrier et Renard, à SainWulien.
Villeneuve-sur- Tonne .
Bidault, Charmeux, Darde , à Villeneuve-
sur-Yonne.
CHAMBRE DE DISCIPLINE.
Grenet, syndic.
Fourier, rapporteur.
Ghantereau, trésorier.
N., secrétaire.
Darbois, membre.
▲urondissbhent de sens.
Canton de Chéroij.
Fauvillon, à Cfaéroy.
Pont'Sur-Yonne.
Lhuiliier, à Pont-sur-Yonne.
Delaporte, à Vilieneuve-la-Guyard
Sen$.
Ranqiie , Baudoin , Mouzelle , Martin ,
Griot, Grou, à Sens
Sergines.
Moret, Protin, à Sergines.
Villeneuve-V Archevêque,
Bègue, Darde, à YilleneuTe-rÂrclievéque.
CHAMBRE DB DISCIPLINE.
MM-
Baudoin, syndic.
Banque, rapporteur.
Delaporte, secrétaire.
Crou, trésorier.
Moret, membre.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Canton d'Àncy-le-Franc.
Boucheron et Renard, à Ancy-ie-Franc.
Cruxy.
Anceau et Gallabre, à Cniey.
Quincerot, à Flogny.
Jay, à Neuvy-Sautour.
Noyers.
Masson et Boivin, à Noyers.
Tonnerre,
Bègue
Fontaine
Yvert
Rayer
7
iti
Letteron '
J à Tonnerre.
\ à Tonnerre.
CHAMBRE DE DISCIPLINE.
Yvert, syndic.
Anceau, rap])orteur.
Fontaine, trésorier.
Renard, secrétaire.
Jay, membre.
BUREAUX D'ASSISTANCE JUDICIAIRE
Créés par la lot d)a 22 janvier 49^1 .
Un bureau d'assis^tance judiciaire est étajbli près chaque tribunal. Il est chargé de
statuer sur les demandes qui lui sont soi|mises par les personnes auxquelles leurs
moyens ne permettent pas de faire ies frais) des procès danslesquels elles peuvent être
engagées. Des offlciers ministériels sont désignés pour faire gratuitment les actes
nécessaires et soutenir les intérêts des assistés devant les tribunaux. Le personnel
de ces bureaux est pour partie rééligible fous les ans.
AUXERRE.
MM.
Pagart d'Hermensart, direc* de l'enreg. et
des domaines, président.
Challeçère, \
Bpnneville, ^ I membres.
Martin, avoue [ '"^"*" ^''
N. J
Lallemand, greffier du tribunal civil, se-
er^taife.
AVALLON.
Malot, avocat, président.
Thébault, ancien avoué \
Febvre, maire. I
Rameau, ancien notaire î
Destenave, rec. deTenreg. '
Çarmagnel, greffier du triban. , secrétaire.
membres.
JOIGNr.
Dehimontagne, avoué, président.
m
Pianson, ancien notaire \
Ragoberl, ancien avoué f membres.
Epoigny, notaire i
Maogeis, receveur de l'enreg. / _ ,
Hesme, greffier du tribunal, secrétaire. Bemet, avocat, président.
Bavoil, ancien contrôleur.
Tonnellier, greffier, secrétaire.
TOFTfrERnB.
SENS.
Landry, ancien avoué, président.
Ratier, juge hon >raire
Bougerol, recev. de l'enreg. . J membres.
Dubois, ancien notaire
Leclercde Champgobert
Rétif, ancien président.
Rendu, suppl. du juge de paix.
Fournerat, receveur de l'enregistrement.
SECTION IV.
INSTRUCTION PUBLIQUE.
L'iRStraction publique a été organisée par les lois des 15 mars 1S50,
9 mars, 10 avril 181^ lijttiaet 22 août 1854.
ACADÉMIE DE DIJON.
L'académie de Dijon comprend les départements de rAiibe^ de la Gôte-
(i'Or,de la Haute-Marne, de la Nièvre et de TYonne.
MM. GouRNOT O. ^, recteur.
RucK, inspecteur à Aoxerre
Tàchst de Barnbyàl, id à Dijon
Ratier, id. à Troyea
Gàllisti, id. à Nevers
Fàtbt, id. à Chanmont
G. Batlb, aeerétaire.
INSPECTION DE L'YONNE.
M. Rock, inspecteur, en résidence à Auxerre*
M. Martin, commis d'inspection.
Conseil départemental de VInstruction pub/tgue.
Ce conseil exerce, en ce qui concerne les affaires de l'instruction primaire et les
affaires disciplinaires et contentieuses relatives aux établissements particuliers d'in-
stroction secondaire, les attributions déférées au conseil académique par la lof du
15 mars 14KSÔ. Le Préfet exerce sous l'autorité du ministre et sur le rapport de l'Ins-
pecteiur de l'académie les attributions déférées au recteur par la loi du 15 mars f850
et par le décret organique du 9 mars 1852, en ce qui concerne l'instructioa primaire,
publique ou libre.
MM. Le Préfet, président
Baron Martineào des Chesnez, maire d' Auxerre> vice-président ;
RucK, inspecteur d'académie ;
Le Procureur Impérial ;
Toknellier, président du trib. civil d' Auxerre ;
Bbauiban, ins()ecteur des écoles primaires ;
MiLLON, supérieur du petit séminaire, délégué de TarcheTéque ;
Dtmu,aumônier de Tasile des aliénés et du pénitencier départemental,
désigné par rarehevéque -,
CouTDRAT, membre du Conseil Général;
Ghallb, membre du conseil général, secrétaire.
Chrrbst, id. id.
96
Infpeeteun de Vinstruetion primaire,
MM. FossEYEDX, *, inspecteur de 1" classe à Sens, oflScier de l'instruc-
tion publique^
Colin, inspecteur de 1" classe pour les arrondissements de Ton-
nerre et d'Avallon, officier de Tinslruclion publique ;
Beaujèan, inspecteur de l'« classe pour rarrondissemenl d'Au-
lerre, officier d'académie ;
HuGOT, inspecteur de 3* classe pour l'arrondissement de Joigny.
Mlle Geib, déléguée spéc. des salles d'asile, de l'Académie de Dijon, à Dijon.
DÉLÉGUÉS CANTONNAUX.
Le Conseil départemental désigne un ou plusieurs délégués résidant dans chaque
canton pour surveiller les écoles publiques et.libres du canton; ilssontnommés pour
trois ans, réélîgibles et révocables.
Instruction secondaire. — Commission d'examen des aspirants aux bourses
dans les Lycées et Collèges et au Prytanée impérial,
MM. l'Inspecteur d'Académie, président; Blin, Dondenne, Ravin, Vidal, profess. au
collège.
Commission d^eacamen pour Vinstruetion primaire,
MM. Leclerc, Fosseyeox . Hugot et Beaojean,
Bonnotte, professeur au collège^ inspecteur des écoles,
Monceaux, professeur/ id. Vincent, membre adjoint, pour
Laureau (Fabbé}, directeur dupetit i^xamen du chant,
séminaire,
ÉTABLISSEMENTS DINSTRUCTION.
Arrondissement d^Àuxerre,
COLLÈGE COMMUNAL D'AUXERRE.
Collège de plein exercice, comprenant la Division supérieure, la Division de
Grammaire et la Division élémentaire, et, de plus, une Division spéciale d'Elèves de
Mathématiques et de Français, recevant, dans les classes du matin, l'enseignement
scientifique donné aux quatre sections des sciences; et, dans les classes du soir, un
enseignement littéraire donné par les quatre professeurs de r«rdre supérieur des
lettres. — Enseignement en tous points semblable à celui des Lycées. Application
rigoureuse et complète du nouveau plan d'études ministériel.
BUREAU d'administration DU COLLÈGE D^AUXERRE.
MM. le Maire, président 1 MM. Lescuyer, avocat
cAaWe père, avocat " | if ondol de Xogforce; Tambour, anc. av.
Administration. — Principal : M Munier, officierde Tinstruction publique.
Suos-principal : M l^idal
Aumônier ; M l'abbé Thoré,
Mailres-d'études : MM. Hue/, Chardenoux, N,,,, Grignard et Salmon,
Maître de dessin et des trayaui gra-
Professeurs de Vordre des sciences.
Physique et chimie, M. Guineault^ licen-
cié es- se. phyg.
Préparateur de physique et de chimie,
M. Alexanàre Zabkowskt,
Mathématiques (I**' chaire), M. Bonnolté,
licencié ès-sc. math.
Mathématiques (â» chaire), M. Humhert
Mathématiques (5« chaire) et histoire na-
turelle, M. Regnard.
phiques^ M. Passepont.
Musique, MM. Chalmeau, Hermann.
Lyon et Oberti,
Escrime, M. louèter.
Professeurs de V ordre des lettres.
Histoire, M. Blin
Logique, M. Fouillée, licencié és-lettres.
Rhétorique^ M. Monceaux^ id.
Seconde, M. Marchand* id.
97
Troisième, M. Gardiennet, id.
Langue anglaise^ M- Milne,
Laogae allemande, M. Klobukowskù
Quatrième. M. Vidal.
Cinquième, M. GralioU
Sixième, M. Rousieau,
Septième. M. Buret,
Huitième, M. Salmoru •
Classe préparatoire, M. Grignard.
Coiirii supérieur de français, M Charde-
notix, ot les quatre Frofessears de
Tordre su ;>én€ur des lettres.
HM. MiUoD> sopérieor.
Laureau, directeur.
Ferrey, économe
PETIT SÉMINAIRE D'AUX ISRRE.
Lordercau, huifiéme.
Geillard, classe préparatoire.
, Mi! ne, langue anglaise.
PROFESSEURS, HV.
Ferrey, rhétorique.
Ledoc, seconde.
Labaisse, troisième.
Goyot, quatrième.
Paotrat, cinquième.
Rance, sixième.
SCIENCES,
i Poulin, physique et chimie..
i Poulin, niathémaliques (!*>' et 2* cours jf«
: Pautrat, arithmétique (o^'conrs).
' Geillard, arithmétique (4** cours).
I Passepont, cours de dessin.
I Grapin, cours de musique.
Maîtres d'études : MM. Sitanne, Martin
et Simon.
Régnier, septième.
ÉTABLISSEMENTS LIRRES D'INSTRUCTION SECONDAIRE : MM. Breuîllard,
Tabbé Carré, Fort, Gaulon, à Auxerrc; Pimbet, à Ligny.
ÉCOLE PRIMAIRE SUPÉRIEURE : M. Petit-Sigault, officier d'académie, à
Auxerre, rue Martineau.
ÉCOLE PRIMAIRE AVEC PENSIONNAT : M. Gohan-Vincent. à Auxerre, rue de
Paris
ÉCOLE PRIMAIRE DE JEUNES GENS dirigé par M. Michou, gendre et suc-
cesseur de M. Richard, à Saint-Fiorenlin.
Le programme de l'enseignement, comprenant les connaissances exigées pour
l'admission à l'école normale, à celle d'AUbrt et à celle des arts et métiers, est
ainsi conçu : Instruction morale et religieuse ; — Lecture ; — Ecriture; — Langue
française : — Arithmétique ; — Géométrie et arpeî)tage ; — Dessin linéaire ; —
Histoire et Géographie; — Notions des sciences physiques et naturelles applicables
aux usages de la vie; — Tenue des livres.
ÉCOLE NORMALE PRIMAIRE.
L'école normale primaire du département de TYonnea été fondée en 1834, et
ouverte le 1" février 1835. Le prix de la pension est de 400 fr.
Les frais de trousseau sont à la charge des élèves-m^ttres.
Les admissions s'effectuent conforjiément aux prescriptions du décret du 24
mars 1851 et de la circulaire ministérielle du 2 février 1855.
L'enseignement donné à l'EcQle normale comprend toutes les notions indiquées
dans Tart. 23 de la loi du 13 mai 1850.
Une école primaire annexée à l'Ecole sert à exercer les élèves maîtres dans l'ap-
plication des principes d'éducation et des méthodes d'enseignemeqt qui leur sont
enseignés théoriquement à l'école normale.- Les exercices de ces écoles sont diri-
gés par des élèves de deuxième et de troisième année, sous la surveillance du
directeur de l'école normale et d'un maître adjoint spécialement nommé à cet effet.
Directeur-économe, M. Dorlhâg, officier d'académie.
COMMISSION DE SURVE'^LLANCE, MM.
Bazott avocat, président.
Quantin, ordonnateur des dépenses.
Tambour, ancien avoué, membre.
Charié. juge, membre.
Goupilleau. ing. des ponts et ch., secret.
DorihaCy directeur de l'école.
7
98
L'enseignement des diverses parties est confié à MM.
Dorîhac, oflBcier d'Acad. dir. de Técole.
L'abbé Roguier, aumônier.
iSr' 1 «aaltres-adjoinu.
Gillet, directeur des écoles annexes sous
la surveillance du directeur de l'école
normale.
M. Moreau, professeur d'agriculture et
d'horticulture pratiques.
M. Robin est chargé du cours de chant.
PENSIONNATS POUR LÈS DEMOISELLES.
A AUXEBRE : Mmes les Àitgusiines — les Sœurs de la Providence — les Ursulines :
Mme Nicout-BourdoiSf — Mlles Mélanie Colin — Collin — Fèvre — Ralet —
Virally, — A CHABLIS : Mlle Ravaire, ~ COURSON : Mlle Boussard, -
COULANGES-LA-VINEUSE : Mlle PerroteL — SAINT-FLORENTIN : Sœurs
de la Présentation — Mlle De/icrïogf/i. —SAINT-SAUVEUR: mieDesleau. —
A SEïGNELAY : Dames de la Congrégation de JVcrers. — AT0Ur4Y: Dames
de Portieux, — VERMENTON : Mlle Lucie Bouché; Dames Ursulines.
ÉCOLES COMMUNALES DE FILLES.
Mlle Maniàot, directrice, Cour. Saint-Pierre.
Mlle Angèïe Lesieur, directrice, place Nolre-Dame-la-d'Hors.
ÉCOLES CHRÉTIENNES GjRATUITES.
Pour lesJgarçons : Frères des écoles chrétiennes, rue des Lombards, frère Augustin,
directeur.
Société SainUÀniùine, dite Soêm-Charles, rue Haute-Perrière,
M. Paillart, directeur.
Pbuia LIS FILLES : Sceurs de Saint-Vincent-de-Paul, place Lebeuf.
ScBurs de la Présentation de Tours, Cour Saint-Pierre.
Arrondissement d'Àvallon,
COLLÈGE COMMUNAL D'AVALLON.
Collège de plein exercice : cours préparatoire aux écoles spéciales, classe supé-
rieure de français ; cabinet de physique et de chimie ; gymnase.
MM.
Janin, principal.
Perroux, sous-principal.
Michel Gally, aumônier.
Professeurs, mm.
Mathématiques, physique et chimie,
Moreau, Thierry et Janin,
Rhétorique et seconde, Schmitt,
Troisième. Labour eau.
Quatrième, Bardin,
Cinquième, Peslier.
lêSe. 1 ^-''--
Huitième, Faivrc,
Français, Blanchard.
Langues vivantes, Simyan.
Musique, Raynaud.
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
M»" Baitly, à Avallon. M*»« Morizot, à Avillon.
Bourgeot, id. les Ursulines, id.
iV. id.
Arrondissement de Joigny^
COLLÈGE COMMUNAL DE JOIGWY,
Cours de littérature fait par le principal ; cours de dessin ; école primaire supérieure
annexée au collège ; école primaire élémentaire préparatoire aux classes de latin.
I
m
M. Basiardt principal.
Professeurs, um.
Sciences : mathématiques et physique,
Parisot,
Quatrième et cinquième, Cuisin,
Sixième et septiânë, Sirot
Huitième, Ccrberen.
Maîtres d'études :* Corherpn.
Ecole primaire supérieure : directeur,
M. Farisot
Ecole primaire élémentaire : M. Sarrot.
Dessin ; M. Sigond,
ÉTABLISSEMENT LIBRE D'INSTRUCTION SECONDAIRE.
M. Joiselle, h Brienon.
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELJLBS.
M"" Les Sœurs de Tours, à Joigny.
M"" Decomhard,k Joigny.
Yiollet, à Joigny.
Paris, à Brienon.
Mmes les Sœurs de la Promd, h fiassou.
id. de la Présentât, à St.-Fargeau.
M"« Decourtive, k Villeneuve-s-Yonne.
Mme yeuve J^Qulard, id.
Arronéissement de Sens,
LYCÉE IMPÉRIAL DE SENS.
Proviseur: VM. J. Clément, agrégé, oflBcier de Hnstruction publique.
Censeur : Bocquené, licencié és-lettres, oflBcier d'académie.
Aumônier : Tabbé ^ItQudey» qbaQOipe J^onorftire.
Econome : Tourette ; premier commis d'économat, Malus.
Maîtres répétiteurs: Deshays, Déville, Ëtournel, Jouffroy, Hurel, Hengy, Goqueii-
goiot, Peltier« Debuire, ColUlieux, Prost, Darin, Varin.
PROFESSEURS :
Divimn supérieure. — Enseignement littéraire,
MM.
Logique : Brémond, agrégé, officier d'académie.
Rhétorique : Jacob, agrégé.
Seconde : des Essarts, agfégé.
Troisième : Pinot, licencié ès-lettres.
Histoire: Mali et, bachelier ès-lettres.
Allemand : Diez, docteur ès-lettres.
Anglais : Motheré. [— Suppléant : Fallet.
Enseignement scientifique.
Mathématiques pures et appliquées : MM. Oiboi , agrégé, Arnaud, licencié es-
sciences et Laurent, licencié ès-sciences.
Pbysique, chimie, histoire naturelle : MM. Jeanjean, licepcié èç-scieoces et
Julliot, bachelier ès-sciences et ès-lettres.
Division de grammaire.
Qoatrième: Buzy^ licencié ès-lettres, officier d'académie.
Cinquième : Jamont, agrégé.
Sixième : Rou/é, agrégé.
Division élémentaire.
Septième : Deshays, bachelier és-letlres.
Huitième : Deville, bachelier ès-lettres.
Classe préparatoire : MM. Elournel. — Dessin d'imitation, Pigal. ^ Dessin
linéaire, Julliot. — Ecriture, Luquet. — Musique vocale, Lemarié. ^ Musi-
que instrumentale, Lemarlé, Morizot. Cacan, Machuel.
Médecins : MM. Hédiard et de Brouard. — Dentiste • M. GouptI.
100
jfCOLB FROFESSIOUNELLB ANNBXIÉB AU LTOIb.
Cours préparatoires aux professions commerciales^ industrielles e$ agricoles.
Grammaire française, littérature, tenue de'< livres : MM. Joufifroy, Varin.
Arithmétique, géométrie, mécanique, cosmographie ■ M. Arnaud.
Physique^ chimie, histoire naturelle, agriculture : M. Jeaijean.
Histoire de France, géographie, droit rural et commercial : M. Mallét.
Langue angolaise : M. Fallet.
Dessin d'imitation : M. Pigal.
Dessin linéaire : M. Julliot.
Écriture . M Luquel.
Conférences religieuses : M. l'abbé Choudey.
Cours élémentaire : M. Luquet.
GRAND SÉMINAIRE DIOCÉSAIN.
Dirigé par MM» de Saint-Laxare.
MM. Mourut, supérieur.
Valette, professeur de morale.
SoUasoIle, professeur de dogme.
Coutadeer, professeur de philosophie.
Bessières, prof, d'hist. et d'éloq. sacrée.
Mayguier, économe et prof. d'Ecr. sainte.
ÉTABLISSEMENTS LIBRES D'INSTRUCTION SECONDAIRE.
M. Roy, à Sens. | M. Benoist, à Villeneuve-la-Guyard.
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
Dames de Nevers, à Sens.
Sœurs de la Sainte Enfance, id.
M"«» Huet, à Sens.
Chominot, id.
Boucrandj id.
Sœurs de la Providence, à Pont-sur-Yonné.
Sceurs de la Sainte Enfance, à VilleneuTe-rArchevéque.
ÉCOLE COMMUNALE DE FILLES.
Mme Leclerc, directrice, professant la classe supérieure.
Mlles Moncourt, — 2** classe.
Robert, — 3® classe. I
Dautel, — 4e classe.
Mlle Ménard, travaux à l'aiguille.
SALLE D'ASILE.
Les sœurs de la Sainte-Enfance.
ÉCOLES PRIMAIRES LIBRES.
Pour les Garçons t ' Les Frères de la doctrine chrétienne.
( Guillon (pensionnat primaire).
Arrondissement de Tonnerre.
COLLÈGE COMMUNAL DE TONNERRE.
Collège de plein exercice: cours de dessin et de musique ; cours spécial de français.
MM. Duchéj principal ; — Espitalier, sous-principal.
Mathématiques, Mitaine.
Langue anglaise et cours spécial dl
français, Mary.
Professeurs, mm.
Logique et histoire, Espitalier.
Rhétorique et seconde, Hariot.
Troisième et quatrième, Melouzay.
Cinquième et sixième, lafont.
Septième et huitième, Gâche.
Classes élémentaires, Litschgy.
Langue allemande, Litschgy.
Maîtres d'études, Baldy, Cacda.
101
ÉTABLISSEMENTS LIBRES D'INSTRUCTION SECONDAIRE.
H. Lehxrge, à TooDerre.
M. iV..., à Noyers, école régionale d'agriculture et de commerce.
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
Les Ursulines, à Tonnerre. | Mme Adine^ à Tonnerre.
SECTION V.
A DMIIXISJ RATION MILITAIRE.
l*^® DIVISION. — Quartier général : Paris.
IfM. Magnan g. g. ^ maréchal de France, commandant le 1*' corps
d'armée.
Marquis de Làwoestine G. G. ^, général de division, commandant
supérieur des gardes nationales de la Seine.
Bligny-Bondurand, g. ^, intendant militaire de la 1" division.
Sixième subdivision.
MM. B^' DE Lauartiniére ^f général de brigade, commandant FYonne, à
Auxerre ;
DE Gappe ^, sous-intendant militaire^ à Auxerre;
Lemarchand, officier d'administration de l'intendance militaire, chef
du bureau de la sous-intendance à Auxerre.
Dépôt de Recrutement.
MM. Lbtors de Grécy ^, capitaine commandant le dépôt de recrutement
de l'Yonne ;
Dages, lieutenant attaché au même dépôt -,
Damingub, sergent id.
Berthelot, idf. id.
Corps du Génie. '
MM. HuART, ^, chef de bataillon, chef du génie dans le dép.,à Joigny ;
Bourra, ^, garde principal du génie à Joigny;
PoiNCELiN, garde de !'• classe du génie, à Auxerre.
GARNISONS.
Les villes de garnisons du département sont Auxerre et ioigny.
Auxerre aune caserne d'infanterie ; Joigny, deux quartiers de cavalerie.
GARKISO.'V d' auxerre.
Le dépôt du 89» de ligne est à Auxerre, le \" bataillon actif à Paris.
Etat-mjyor. MM. Richard, major ;
Mothu, capitaine-trésorier;
Savariau, capitaine d'habillement;
Du Porlail, capitaine commandant la place, à Auxerre.
Capitaines: MM. Olivier, Texcier, Houssin, Carlier, Boniface, Méda.
^tenanU: MM. Ronchon, Quilichiné, Boné.
Sout-Umtenantê : MM. Pallé, Gondard, Guiot, Jaubert de Becque, Gerbaux,
Adam.
i02
GARNISON DB lOIONT.
7* CHASSEURS.
MM. de Liniers^ehef d'ciâ., com. le dépôt.
Gombaud, major,
de Fontaines, capit. instructeur.
Broca, capit. adjttdant-ntajor.
Dasté, capitaine trésorier.
Charpentier, capit. d'iiabillement.
GITES D'ÉTAPES
CORBESPONDANT A LA PLACE d'aUIEBBE, DANS LA DIBEGTION DES CHEFS-LIEUX
DE SUBDIYISIONS FOBHANT LA l'« DIYISION MILITAIBE.
Obléans (6 gites). — Toacy, Saint-Fargeau, Bonny^ Gien, Ghâteauneuf,
Orléans.
Blois (8 gites). — Les mêmes^ Beaugency, Blois.
Ghabtbes (8 giUs). — Joigny. Gourtenay^ Montargis, Beanne, Pithiviers,
Augerrille, Outarville^ Ghartres.
Eyrejjx {9 ailes). — Joigny, Sens, Monterean, Melun, Lonjumeau, Saint-
Ûermain-en-Laye, Mantes, Passy, Étreux.
Rouen (10 gHes)k — Joigny, Sens, Montereau, Melun^ Villeneuve-Saint-
Georges, Saint-Denis, Pontoise, Magny, Ëcouen, Rouen.
Beautais (8 giiés). ^ Les mêmes jusqu'à Saint-Dents, et Beaumont-sur-
Oise et Çeauvatis.
VebsailLBs (6 ffiies)» ^ Lté mêmes que pour Rouen jusqu'à Lonjumeaa>
et Versailles.
Pabis (6 gites). — Joigny, Sens, Montereau, Melun, Gorbeil, Paris.
Melun [agites). — Voir ci-dessus l'itinéraire pour Paris.
Tbotes (3 gites). — Saint-Florentin, Auxon, Troyes.
GITES d'étapes COBBESPONDANT Â LA PLACE D'AUXEBBB, DANS LES fitBECTiONS
GI-APBiSS :
DuoN (5 gites). — Tonnerre, Ancy-le Franc, Moiitbard, Chanceaux, Dijon.
Nevebs (4 gites), — Goulanges-sur-Yonne, Varzy, La Charité, Nevers.
Magon (8 gites). ■— Vermenton, Avallon, Saulieu, Arnay-le-Duc, Ghagnj,
Ghalon, Tournus, Màcon.
GITES QUI NE COBBESPONDENt PAS À LA PLACE D'AUXEBBfe.
D'Orléans à Troyes. — Sens, Villfeneuvé-l' Archevêque.
De Chartres à Troyes. — Chéroy, Sens, Villeneuve -l'Archevêque.
GENDÀtlMERIE.
La gendarmerie du déparlement de l'Yonne fait partie de la 20* légion de cette
arme. Cette légion comprend, en outre^ les départements de la Côle-d'Or et de
'Aube.
MM. Bbnoist DE LA GRANDiknE ^, colôhel, chef de légion à Dijon.
BÂNAGUBT^, chef d'escadron, commandant la compagnie de VlTonoe.
Pbtitmb^gin ^, capitaine.
^OURRBAO, lieutenant-trésorier de la compagnie de TTonne.
GAtcÀB, maréchal *des-logi s, adjoint au trésorier.
103
Lieutmance d*Auxerre,
M. N.... capitaine.
MM.
Âaxerre, ircbrig., André, m.-d.-log^.-chef
— 2e — Simon, brigadier.
— se — Vauthier, id.
Saint-Florentin, Roohier id.
SaiDt-Saoveur, Menneret, id.
Vermeaton, Coûtant^ brigadier.
ToQcy, Horsot, id.
Coarson,
Chablis,
Vincelle»,
Seignelay,
MM
Poinsot,
Restif,
Bégné,
Viardat,
brigadier.
Coiilanges-8.'«-Y. Rifanx,
Ligny, - Tatt^énot.
Lieutenance d'Avallon.
MM. VArrNAQUE, lieutenant.
ÂTailoD, Lamy, mar.-des-log. ] Gnillon,
Vézelay, Lambert, brigadier.
L'IsIensur-Serein, Paiatre — ^
Brouio, brigadier.
Quarré-i-T. (à pied), Boudrot, —
Lieutenance de Joigny,
MM. Cario, capitaine à Joigny.
Joigny, Frontier, mar.-d.-log.
Bléneaa, Collenot, mar. - des-log.
Saiot-Fargeaa, Lalune. brigadier.
VilleneuTô 8-Y., Voîsenat, mar.-d.-log.
Charny, Moossot, —
lieutenance de Sens.
Cerisiers (à pied), Le Laing^ brigadier.
AilIant-s-Tholon, Judrin, —
Brienon, Aubin, —
St-Jul.-du Sanll, Adine, —
MM. DuNBsaiE ^, capitaine.
Sens-iar- Yonne, Mongin, mar.-des-log.
à cheval.
Taillant brig. à pied.
Pottt-sur-Yonne, Chaliueau, m. d.-l.à ch.
Villeneuvc-rÂrc. Têtard, mar. m. brig.
Chéroy,
Sergines
Duban,
Martin,
brigadier.
Lieutenance de Tonnerre.
MM. Petitjban Delagarde, iienlenant.
Tonnerre, Ëuvrard, niar.-dlog. Tanlay,
Noyers (à pied), Bordet,
Ancy-le-Franc, Blondot, brigadier.
Flogny,
Poiterey,
Dosnon,
brigadier.
COMMISSAIRES DE POLICE CANTONAUX.
Canton d'Aillant,
— Bléneaa,
— Brieuon,
Jouan.
Fiers.
Gros^.
Ch<iblis, Krenipf.
Coalanges-s-YonnoBourgoin.
Crnzy, Bourgeois
Ligny, Marais.
Pont-sur- Yonne, ' Malapert.
Vermenton, de Prinsac
Canten de Toucy,
•^ Saint Sauveur,
— ' Saint-Julien-du-S
-— Sainl-Fargeau
— Vézelay,
— Seignelay,
— Saint-Florentin,
-* Villeneuve- 8ur-Y.
Baqué ){$.
Mulot.
. Blond.
Cunaalt.
Leblond.
Brillié.
Bourgogne.
Poirier.
104
SECTIOiX VI.
ADML^fSTHATIOrV FliNAiAChiRlv
RECETTE GÉNÉRALE.
M. Jourdain ^, ancien Préfet,' Receyeur général.
MM. Ghamoin et Clayblou, fondés de pouvoirs.
j^H^, I Receveurs particuliers.
Ghamoin, caissier. De Potier, à Ayallon.
Ga8selin,chargé de la recette particulière Rivaille^ à Joigny.
de Tarrondissement d'Auxerre. Colle, à Sens.
Glayelou, chef de comptabilité. Dcsprez de Gezincourt, à Tonnerre.
Percepteurs surnuméraires.
MM. Dujon et Paillot à Âuxerre.
Dorotte, à Joigny. — (*)
TRÉSOR.
M. RossiGNEUx, payeur do département. | M. Rocher, chef de comptabilité.
DIRECTION DES CONTRIBUTIONS DIRECTES ET DU CADASTRE.
Directeur, M. Gimel, rue de la Monnaie. 4.
Inspecteur, M. Herbin, rue de la Monnaie, 14.
contrôleurs!
Ire division. — MM. Courtois, contrôleur principal, à Auxerre.
' Perceptions d'Aiixerre, Appoigny, Lindry, Mont^Saint-Sulpice,
Seignelay et Villefargeau.
2e division. — Larfeuil, contrôleur de 3* classe, à Auxerre.
Perceptions de Chabhs, Coulariges-la-Vineuse, Ligny, Monti-
gny, Saiût-Cyr, Saint-Bris et Saint-Florentin.
3e division. — Mérat, contrôleur de Ire classe, à Auxerre.
Perceptions de Coulanges-sur- Yonne , Courson, Gravant,
Mailly-le-Château Migé, Ouaine et Vermenton.
4e division. — Penard, contrôleur de 2e classe, à Saint-Fargeau.
, - Perceptions de Bléneau, Champignelies, Lainsecq, Saint-
Sauveur, Toucy et Villiers- Saint-Benoît.
5e division. — Perlongue, contrôleur de 3e classe, à Joigny.
Perceptions d'Aillant. Cézy, Charny, La Ferté-Loupière, Saint-
Julien-du-Sault et Villeneuve-sur-Yonne.
6e division. — Bacot, contrôleur 'de ire classe, à Joigny.
Perceptions de Joigny, Basson, Brienon, Cerisiers, Guerchy
et Venizy.
7e division. — Champagne, contrôleur de 2e classe, à Sens.
Perceptions de Sens, Domats, Mâlay-le-Grand, Paron, Theil
et Villeneuve-l'Archevêque.
8e division. — Dessus, contrôleur de 2e classe, à Sens. ^
Perceptions de Chéroy, Grange le-Bocage , Pont-sur- Yonne,
Sergines, Thorigny et Villeneuve-la-Guyard.
9e division. — Desponts, contrôleur de Ire classe, à Tonnerre.
Perceptions de Tonnerre, Cruzy, Fleys, Flogny, Neuvy-
Sautour, Rugny et Tanlay.
10* division. — Cotteau, contrôleur de 2e classe, à Avallon.
Perceptions d'Aisy, Ancy-le-Franc, Joux-la- Ville, Lézinnes,
L'Isle-sur-le-Serein, Molay, Noyers et Saatigny.
(*) Voir les Percepteurs, page 106.
105
H* division. — Dubois, contrôleur de 5* classe, à Avallon.
Perceptions d'Avallon, Châtel*Censoir, Guillon, Levault,
Quarré-les-Tombes et Vézelay.
MM. Rouyer et Jojot, surnuméraires.
BUREAUX DE LA DIRECTION.
M. Marty, contrôleur premier commis, rue de Paris.
EMPLOYÉS .
MM. Gnimont) Baibon, Bourgeois, Parigot et Petit.
Les bureaux sont ouverts, rue de la Monnaie, de 9 heures du matin à 4 heures du
soir.
CADASTRE.
Le^) plans-minutes de tout le déparlement sont dé ) osés à la Direction des contribu-
tions oirectes; ils se composent de 6,745 plans par cellaires et de 463 tableaux d'as-
semblage.
La Direction délivre des extraits de ces plans aux personnes qui en font la demande.
Le prix de ces extraits est réglé ainsi qu'il suit :
Pour dix parcelles et au-dessous, réunies s ^r une mime feuille. . . . 2 fr. »
Pour tout nombre de parcelles excédant dix, réunies sur une mêmefeuille,
par parcelle 20
Pour chaque parcelle sur une feuille séparée, avec indication des tenants
et aboulisî>ants. 50
Pour copie d'une section entière, par parcelle 10
Pour copie du plan entier d'une commune^ par parcelle . . . 05
I)âns le cas ou le plan délivré ne présente pas une demi.parceHe par hectare, le
prix des extraits est fixé à 5 centimes par hectare en sus des prix fixés ci-dessus,
mais alors le prix par parcelle est de 15 centimes au lieu de 20.
Les mêmes copies, en irait colorié^ moitié en sus du prix précédent.
La Direction délivre égale.nent des extraits des matrices cadastrales et des états
de section, d'après le tarif suivant :
Pour extrait de une à quinze lignes 75 centimes.
Pour chaque ligne en i us .... 03
Quand ils sont demandes, ces extraits sont délivrés immédiatement sur des for-
nrnles fournies par la Direction.
VÉRIFICATEURS DES POIDS ET MESURES.
Le système métrique décimal des poids et mesures posé en principe par l'Assem-
blée constituante (lois de> 8 mai et 8 octobre 1790), organisé par décrets de la Con-
vention des 1er août 1793, 18 germinal et 1er vendémiaire an iv, par les lois des
1822, a
de 1822,
d'insérer
dans les actes publics toutes dénominations de poids et mesures autres que celles
exprimées dans ces lois. Une ordonnance du 1er mai 1839 a constitué définitivement
tout le service.
Arrondt d'Auxerre, MM. Claude fils.
— d*Avallon, Ga8;neau.
— dé Joigny, Ghoin.
Ârf ond' de Sens,
— (le Tonnerre»
MM. Chenal.
May net.
••«W3i/t r «1
106
PERCEPTEURS ET COMMUNES DE LEURS PERCEPTIONS.
La première commane fndiqaée est le chef-lieu de la perception et la résidence da percepteur.
NOMS
des
PERCEPTEURS.
COMMUNES.
I
COMMUNES.
Arrondissement d'Auxerrc.
Giroud
Goulet.
I Auxerre
jAppoigny
( Monéteau.
Chablis
Beine
Chichée
' Bransiet < Fontenay p. Chablis
Fyé
Milly
Poinchy
/ Coulanges la-Vineuse
iËsrolives
Gy-l'£vêque
Jussy
Vincelles
Irancy
Vincelolles"
f CouIanges-suNYonn.
1 Andryes
Thierriat delaJCrain
Maison Blanche J 5^*^s
I Festigny
(Lucy- sur -Yonne
ÎCourson
Druyes
Fon tenailles
Fouronnes
Molesraes
Mouffy
i Gravant
Accolay
Bazarnes
Prégilbert
Sainle-Pallaye
Ligny
La Chapelle-Vaup.
Louzon ) Maligny
Mère
I Varennes
Villy
{Maillyle-Cbâteau
Fontenay- sur-Four.
Mailly-la-Ville
Merry -sur-Yonne
Sery
Trucy-sur-Yonne
Gaillard
Pineaud
Michaut
Noirot
Gousseau - Pa
quiée
Prudol
Lechère
Coste
Dousset
Migé
Charentenay
Coula ngeron
Escamps
Val-de-Mercy
Moutigny
Bleigny-le-Carreau
[Lignorelles
Pontîgny
iRouvray
(Veno\ize
Villeneuve-St-Salve
Mont-S-Sulpicè
Cheny
Chicby
Hauterive
Ormoy
iOuanne
Chastenay
Lain
Merry-Sec^
Sementron
Taingy
iLindry
Beauvoir
Diges
Eglény
Pourrai n
St-Cyr-les-Colons
Préhy
I Aigremont
Chemillv-sur-Serein
|Chilry
Courgis
Lichères
, Saint-Bris
(Augy
; Champs
I Quenne
\Venoy
Lainsecq
Sainte-Colombe
Ferreux
Sainpuits
Sougère
Thury
107
NOMS
des
PERCEPTEURS.
COMMUNES.
COMMUNES.
Jozon
Colette ej{(
Defranee
Truley
Saint-Florentin
AvroIIes
Bouilly
Cbéu
Germigny
Jaulgf's
Rebourceaux
Vepgigny
Saint-Sauveur
Fontenoy
Montiers
Saints
Treigny
. Seignelay
IBeaumont
Chemilly p. Seignel.
Gurgy
Héry
iToucy
Dracy
Lalande
Leugny
jLevis
i Moulins
fParly
> Vermenton
kArcy-sur^Cure
iBessy
Regnard père ^Bois-d'Arcy
Ëssert
Lucy-sur-Cure
Sacy
'l Ylllefargeau
[ Charbuy
Destntt de B!an- \ Chevannes
nay, ) Perrigny
(à Auxerre.) J Saint-Georges
rVallan
\Vaux
Arrondiêsement d*Avallon,
SAvallon.
Annay-Ia-Côte.
Annéot.
Etaules.
J Lucy-le-Bois.
/ Magny.
\ Sâuvigny-le-Bois.
I Châtel-Censoir.
i Asnières.
1 Brasses.
n«k . V JBlannay.
^ohtH^ <Lichères.
I Montillot.
f ^nt-Moré.
\ ¥^tenay.
Monnot
/
Bidoi
luUien
(à Avallon.)
BruUée
Poulin fils
Hè»
Gai lion.
Cisery.
[Cussy-les-Forges.
St-André-en-T.-PI.
Sauyigny-le-Beuréa 1.
Savigny-en-T.-PIaine
Sceaux.
TrevIUy.
Vignes.
Jeux -ta Vile.
Dissangis.
Massangis
Coutarnoux
Précy-le-Sec
Vault de Lugny. '
Domecy-sur-le -Vault.
I Girolles.
Island.
iMenades.
IPontaubert.
Sermizelles.
Tharot.
L'Isle-sur-Serein
Angely
Annoux
Athie
Blacy
Civry
Provency
Sainte-Colombe
Talcy
Quarré
Saint-Germain
Cbastellux
Saint- Brancher
Bussières
Beauvilliers
Saint-Léger.
Sainte-Magnance
Santigny
Anstrudes
Marmeaux
Montréal
IPisy
This^.
^Vàtey-sous-Pwy
108
NOMS
des
PERCEPTEURS.
COMMUNES
NOMS
des
PERCEPTEURS.
Cardinal
Michon
Lacam
(à Joigny.)
Daulié
Vézelay.
Asquins.
Chamoux.
Domècy-suF'Cure.
Foissy.
Fontenay.
Givry.
Pierre-PerthuiSi
Saint-Père.
Tharoiseau.
Arrondissement de Joigny,
Aillant
CbampvalloD
Chassy
Poilly
Si-Maurice-le-Vieil
iSt-Maorice-Thiz. ■
f Senan
f Villiers-sur-Tholon
IVoIgré
Basspu
Bonnard
Chaii][)1ay
Charmoy
Chichery .
Ëpineau-les-Vosves
iBténeau
Champcevrais
Rogny
Saint-Privé
Brieoon
Bellechaume
Bllgny-en-Otbe
i Russy-eo-0(he
(Esnou
Mercy
Paroy-en-Olhe
/ Cerisiers
' Arces
Bœurs
Cérilly
r.ouiours
Diilo
Fournaudin
\ Vaudeurs
Villeché tive
Cézy
Béon
Chamvres
Paroy-sur-Tholon
St-Aubin-sar- Yonne
Yillecien
Ville TaUerl
Dnmas
Thevenot
Joachim
Cbardon
BeQoist
Jousseaume
Martin
Gallois
(à Joi^y.)
Picon
COMMUNES.
Champignelles
Grand-Cbamp
Louesme
["Ma licorne
St-Deuiss.-Oaanne
Tannerre
Villen.-les-Genets
Charny
Chambeugle
Cbêne-Arnoult
ICheviilon
(Dicy
'Fontenouilles
S La Motbe-aux-Auln
iMarchais-Beton
(Perreux
Prunoy
St-Martin-s-Oaanne
Villefranche
Dorliac
Guerchy
Fleury
Branches
Ladaz
Neuilly
Vilieiner
Joigny
brion
Looze
Migennes
Saint-Cydroine
YiUierg-St-Benott
La Villotte
iLes Ormes
Merry-Yaux
Sl-Marlin-sor-Ocre
Soiumecaise
Sl-Aubin-Chât.-N.
La Ferté-Loopiére
Cudot
La Celle>Saint-Gyr
Précy
f Si-Romain-le- Preux
( Sépaux
^Saint-Fargeau
/ Lavau
\ Roncbères
^St-Martin-des-Cha.
i Hézilles
f Fontaines
VSeptfonds
109
NOMS
des
PBRGEPTBURS.
COMMUNES.
NOMS
des
PERCEPTEURS.
Larceoa
(
Bernard ^
Giraud
St-Julien-da-SaoU
Sl-Loap-d'Ordon
i St-Martin-d'Ordon
IVerlin
/ Venisy
) Chailley
) Champlost
VTurny
l ViUeneuve-f.-Yonne
l Armeaii
1 Bussy le-Repo»
l Ghaamot
i DixmoDt
f Les Bordes
[ Piffonds
Roussoû
Arrondiisement de Sens.
/Chéroy
/ Braonay
iBollot
Berlin aîné à
Sens
Touclialaaine^
Bezaaçon
yJouy
Montacher
ISaint-Valérien
Vallery
Yillebôug^is
Yillegardin
Bomats
Goartoin
Fouchères
iLa Belliole
Percherop <Savigny
iSubligny
Vèrnoy
VIllen.-la-Dondagre
Villeroy
Grange-le-Bocage.
St-Maurice-a.-R.-n.
Sognes
Berthelin ^Vertilly
iVilliers-Bonneux
GourceauiL
Plessis-Dumée
Mâlay-le-Grand
Maillot
Mâlay-le-Petil
/.i ^Nbé
Ghandeiiier fils iFonlaine-la-Gaillar.
Dubois k Sens
Lhermite
Cbartre
Soupey
GOMMUNES.
Paron
CoUeiiiier»
Cornant
Courtois
Egriselles-le-Bocage
Eligny
Gron
Marsaogis
Nailly ^ .
Sl-Marlin-du-Terlre
rPonl-sur-Yonne
Guy
Evry
iGisy-les-Nobles
Lixy
iMichery
I Saint- Serotin .
Villemanoche
Villehavotle
Villeperrot
(Sens
Saint-Clément
Saint-Denis
Soucy *
j Sergines
kCompigny
IPailly
^Plessis*Saint-Jean
j Gourion
I Serbonnes
! Vinneuf
Theil
Pont-sur-Vanne
Chigy
Les Sièges
Vareilles
Villiers-Louis
f Thorigny
\Fleurigny
^La Chapelle-s.-Or.
\La Postolle
#St-Martin*8.-0rease
( Voisines
à Sens
(Passy
iiosoy
Saligny
Vaumort
^Yéron
Beaayallet
Yillen.-la-Guyard
Champigny
Ghaumont
Saint- Agnand
YillebleTin
VilletMenry
ii<i
INOMS
des
PERCEPTEURS.
COMMUNES
Légier ^
/ Villen.-l'ArcheY.
Bagneaux
Courgenay
Nioré <Flacy
Lailiy
Molioqns
Foissy
Airondissement de Tonnerre.
Ancy-Ie-Franc
Argenteuil
Ghassigoelles
Cosy
Fleys
Stigny
Viller0-j98^B»tt»
Cruzy
..Gigny
Lepenne jGJand:
Pimeiles
Sennevoy-le-Bas
Seonevoy-le-Haat
Beru
GuyoD àcollan
de Moni leveaux j Serrigny
(àronnerre) Wissey
(Vézanoes
Viviers
,Yrouerre
Flogny
BuUeaux
kLa Gbap.-Vieille-F^
Dorotle
BoJzanlé
(Percey î
Tronchoy
^BernouiI
I Carisey
f Blé
\ Roffey
\Villier8-Vineux
Lézinnes.
Àncy-ie-Servcux
' Argentenay
Pacy
Samboorg
Vireaux
NOMÇ
des
PBRCEPTBUàS.
COMMUNES.
Nicolle
GojDiineri
Petit
/ Molay
i Annay
; Fresnes
i Nilry
f Poilly
\ Sainte- Vertu
iNouvy
Sormery
BeagnoQ
Lasso D
Soumaintrain
Noyer»
Censy
Ghâtel-Gérard
lElivey
GrimauU
iJooancy
IMouHos
Pasilly
Sarry
^iisy
I Nuits
ChallM.iehal^^*^'®''®»
^PerrigoT
Jolly
I
Rogfiier
Dauphin
Garrel
ÎRugny
Arthonoay
Mélisey
Quincerol
Tliorey
Trichey
Villon
fXaniay
Baon
Gommissey
Saint-Martin
Saint-Vinnemer
/Tonnerre
/ Gbeney
1 Dannemoine
< Ëpineuil
f Molosmes
r Junay
VVézinnes
111
DIRECTION GENERALE DES DOUANES
ET CONTRIBUTIONS INDIRECTES.
M. BAwnBR j^, conseiller a*Etat, directeur général, hôtel do Ministère des Fi-
nances, roe de Rivoli.
fiIREGTION BÉPARXEMENTALE.
MM. Cavrol ^, directeur au département, rue de la Belle-Pierre. 4.
Upayro de Crussol, contrôleur, i^ commis de dlrectioa, rue des Lombarde» 6.
Vaillaime, â« commis de direction, rue de Paris, 127.
Bureai» : rue des Templiers, b. 2.
INSPECTION D'AUXËR^E.
M, George, inspect. diTisionn., chef de seryice de la principalité d*Aiixerre,
• quai BoarboD, ii.
PRINCIPALITE D'AUXSaRB.
Bureaux et entrepôt des tabacs : rue Chantepinot, 8.
MM. Magdelaine, suryeillant de naTigatiod,
Doraod. receveur principal, entrep., rtte
Chantepinot, 8.
Besnard, commis de recette principale,
roeValentin.
Service Aelif.
Bureaux d'ordre : rue Chantepinot, 8.
BfM.
Servais , contrôleur à Auxerre, rue d'Ë-
glény. 10,
Poulet, Pons, Bcssiron, Gathelot, com-
mis i Auxerre.
Gommard, receveur à cheval de la
banlieue d'Auxerre.
Xolie, commis principal à cheval à Au-
xerre.
Albert, receveur à cheval à Chablis.
Ballol, com. princip. à cheval id.
Hupel, rec. à ch. à Courson
Cery, com. princ. à cheval id.
Priace, receveur à cheval à St-Florentin*
DelécoUe, com. principal à cheval id.
Girard, receveur à cheval à Toncy.
Bonnet, commis principal à cheval id.
Triou, rec. à cheval à Vermenton.
Boaard, commis principal à cheval id*
Service de la Navigation.
Bureau: Quai Condé.
JMM.
Dasuseau, rec. de nav., place 8t<-Nieolas.
rue de la Marine.
Service de la garantie des matières jf or
et d^ argent.
Bureau : rue des Lombards n^ 6.
MM.
Lapayre de Crussol, contrôleur de faran-
lie, rue des Lombards, 6.
Mérat, essayeur, Place-aux-Liens, 5.
Durand, receveur, rueiChantepinot, 8.
Service des Octrois,
Bureau central, rue Chantepinot, 8.
MM.
Martin^ préposé en chef de rociroi d*Aii«
xerre, Place-aux-Liens, 3.
Bretin, brigadier.
Caillaux, s.-brig.
Irr, receveur à Tabattoir.
Courtois, receveur à la Porte du Pont.
Yiault, id. da Temple.
Cotte, id. de Paris.
Jojot, id. Chantepinot.
Gérard, id. d'Egléoy.
Tribaudeau, receveur du Port.
Bertrand, 1«^ surveillantambolant.
Leblanc, â« id.
Pont, 3* id.
Boudin, 4« id.
Barré, surveillant à la Nouvelle l^orte.
Chatte, id. porte^aiat-Vigiie.
112
y
INSPECTION DE JOIGNY.
M. SAU8SAT, iospecleui' division., chef de service del»principali(é de Joigny.
PBINCIPALITé Dis JOIGNT.
MM
Lemaistre. rec. prioc. entrep., à Joigny.
Hériséy 1er com; de rec. princ. à Joigny.
Se/mice Actif
MM.
Edou, receveur à cheval à Aillant.
Faavilion, com. priocip. à cheval id.
Dusaassoy, rec' à ch. àBrienon.
Marque!, com. princ. id.
Jolly, receveur à cheyal à Gharny.
Péricr, commis principal à cheval id.
Baillot, recerear à cheval à St.-Fargeao.
Demetz, commis princ. àch. à St-Fargeaa.
Maigne de Sarrazac, r. à ch. à.Y.-le-Hoi.
Laillet, commis princ. à cheval id,
Sérodin-Bertin, com. principal à JoigDj.
Marchand, commis iJ.
Gonsiant, surnaméraire.
Service de la Navigation.
MM.
Dnclos, receveur de navig. à Laroche.
Thirard, vérificat. de navig. à Laroche
SOUS-lNSPEGtlON DE SENS.
M. BoifiN, sous-insp. divis.. chef de serv. de la principauté de Sens.
PRINCIPAUTÉ DE SENS.
Rody, receveur principal cntrep. à Sens.
Redond, commis de recette principale à
Sens.
MM. Service Actif.
Gavan, contrôleur de Se classe, à Sens
Boubei, Dupont, Lacroix,], Depontaiiler,
cominis à Sens.
Didier, surnuméraire.
Jacqueiin, receveur à cheval de la banl.
do Sens.
Chaule, com. princ. à cheval à Sens.
Lhermilte,rec. à cheval, à Pont-s-Tonne.
Bouzin, commis princip. achevai id.
Julien, rec. à cheval à Villen.-l'AreheT.
Cloutier, commis princ'. à cheval id.
Service des Octrois.
Boudrot, prép. en chef de Toct. de Sens ;
Yié, Dnmont, Thévenin, Gromard,
Dagnot, Troué, V. Lenoir, Perrault;
recev. d^octroi, à Sens.
Dernier EJme, Bos Jean, Thévenin, Mé-
nard, surv. amb. d'octroi à Sens.
SOUS-INSPECTION DE TONNERRE.
MM. B^TIF, sous-inspecteur divisionnaire, chef de service des principalilés
d'Aval Ion et de Tonnerre, résidant à Tonnerre.
PRIIiICIPALlTÉ D'A VALLON.
Berger, rec. princ. entrep. à Avallon,
George, ter commis de recette prioc. id.
Service Actif.
MM.
Garnier, rec. àchev. à Tlsle-s-le-Sereln.
Favcrolle, commis princ. à cheval id.
Reyssel, rec. à ch. à Quarré-l.-Tombes.
Rancelin, commis princ. à cheval id.
PRmCIPALITé DE TONNERRE.
^ ^ MM. Reysset, commis de recette principale,
Quatreveaux, receveur princ. entrepos.à! à Tonnerre.
Brûlé, receveur à cheval à Vëzelay.
Montsaingeon, commis princ. à chev. id.
Bessette, commis principal à Avalion.
Dallery, commis id.
Service des Octrois,
M. Fcvre, receveur de.Toctroi d'Aval-
lon.
Tonnerre.
I
113
MM
Service Actif.
Labouille, re(ï. achevai à Ancy-ie-Franc
Caillot, commis princ. à chev^a id.
Jaillet, receveur à cheval à Flogny.
Trouble, commis principal à cheval id,
Plollin , receveur à cheval à Noyers.
Yaleu. commis princ. à cheval id.
Bachelol-Soiiligné, commis chef deposte
à Tonnerre.
Foorriti, commis à Tonnerre
Sei-vice de la Navigation.
MM.
Bichery, recev. de navigr. à Tonnerre.
Vauciîez, surveillant à Tonnerre.
Bane, receveur de navig. à Raviéres.
Surnuméraires.
MM.
Chardon, surnuméraire de direction à
Auxerre
BesnarJ, surnuméraire de recette princi-
pale, à Auxerre.
Jaotjpelin, surn. de recette principale à
Joi|fny.
Couslan, Difiicr, Catus*e,Seurat,Gaume,
LoichejMol, surnuméraires du service
actif du département.
ADMINISTRATION DE L ENREGISTREMENT
ET DES DOMAINES.
M. PAGART D'HERMANSART, directeur.
INSPECTEUR.
M. Regnault de PfiÉMESNiL, à Auxcrrc.
VÉRIFICATEURS.
MM. Letanneur, à Âuxerre.
Conturat, à Avallon.
Pietresson Saint -Aubin, à Joigny.
Fels, à Sens.
Lacroix, à Tonnerre.
Courtaut, 1er commis de direction,. à
Auxerre.
Cassaigne, garde-magasin, contrôleur
du timbre.
Mauricart, timbreur.
Elf PLÛTES DE LA DIRECTION.
Balbon, chef de la comptabilité.
Adam, conunis d*ordre.
Gaillou, expéditionnaire.
CONSERVATEURS DES HYPOTHEQUES
Auxerre, Boullay.
Avallon, Mutinot.
Joigny, Bouygues.
Sens, Maliaruié.
Tonnerre, Belnet.
RECEVEURS.
Arràndiisement d' Auxerre.
Aiiienre, Brcdoux, receveur de Tenreg. des
actes civils, s.-s. privés et suc.
— Vidal, rec. de Tenregistrement des
actes judiciaires et des domaines.
Chablis, Gounot.
Coulanges-Ia-Vineuse, Maréchal
CoulaDges-sur- Yonne, Toussaint.
Coursoq, Dubois.
l^igny, Déclémy.
Saint-Florentin, Pancbart.
Saint-Sauveur, Dulac.
>elgnelay, Honore
Toucy, Bussière.
Vermenton, Mareschal.
Arrondissement d' Avallon.
Avallon, Destenave.
L'IsIe, Hermary.
Guillon, Mordaing.
Quarré-Ies-Tombes, Tribalet.
Vézelay, Designorio.
Arrondissement de Joigny.
Aillant, Jacquin.
Bléneau, Cotlance.
Brienon, Lerat.
Cerisiers, Prévost.
Charny, ( hevalier.
Saint-Fargeau, Fouraut.
Joigny, Maugeis.
Villeneuve-sur- Yonne, Letors de Crécy.
Arrondissement de Sens.
Chéroy, Tisserand.
Pont-sur- Yonae, Pertrizot.
Sens, Mouchet, receveur de l'enreg. des
artes civils, s.-s. p. et suce.
—Bouchage, receveur de Tenregistrem. des
actes judiciaires et des domaines.
Sergines, Randonnat.
Viileneuve-l'Archevêque,Justamond.
Arrondissement de Tonnerre,
Ancy-lb-Franc, Roy.
Cruzy, Ginalhac.
Flogny, Destable.
Noyers, Maison.
Tonnerre, Fournerat (enreg»el domaines).
. SURNUMÉRAIRES.
Auierre, Julien.
Avallon, N.
Joigny, Hunot.
Sens, Voulhier.
Tonnerre, Pagart d'Hermansart.
8
114
EAUX ET FORÊTS.
La France est divisée en 35 conservations forestières. Les départements de TAube et
de r Yonne forment la 8*" dont Troyes est le chef-lieu.
Le département de T Yonne a 739,521 hect. d'étendue territoriale ; les forêts en
occupent 172,696 hectares, c'est-à-dire le quart environ. Celles qui sont soumises au
régime forestier et appartiennent aux communes et aux établissements publics sont
d'une étendue de 15i,927 hect. Celles do l'Etat ont une superficie de 17,769 hect.
MM. DE MissERYji^, conservateur à Troyes.
Des Etangs, sous-inspecteur sédentaire.
Durey, garde général, chargé des travaux d'art.
INSPECTION D'AUXERRE.
MM. Gallot, inspecteur, à Auxerre, rue Joubert.
Rambourgt, sous -inspecteur à Auxerre. !Gand,'sous-insiecteur, à Avallon.
Chauvin, brigadier sédentaire, et Mauvi-
gnan, garde sédentaire, attacnés au bu-
reau de l'inspecteur.
Mariel, garde-général, à Coulanges-sur-
Yonne.
Touchaleaume, garde-général, àJTonnerre.
Clément, garde général, à Ancy-le-Franc.
ISNPECTION D'A VALLON.
Guérard^ inspecteur à Avallon.
Petit, brigadier sédentaire, attaché à l'ins-
pection d'Avallon.
de Montrichard, garde général, à Avallon.
INSPECTION DE SENS.
Mai cotte, inspecteur, à Sens.
Tonnellier s. -inspecteur, à Sens.
Abbat, commis d'inspect. g. sédentaire.
Marland, garde-général, à Joigny.
de Yalicourt, garde général, a Arces.
ADMINISTRATION DES POSTES,
Taxes à partir du \" janvier 1862.
Les lettres échangées entre les bureaux de poste de l'intérieur de l'Empire, de la
Corse et de l'Algérie et les lettres des et pour les militaires et marins en garnison
ou en station dans les colonies françaises ou présents sous les drapeaux ou pavillons
à l'étranger, paient jusqu'à 10 gram. inclus., 20 ou 30 c., selon qu'elles sont affran-
chies ou non ; au-dessus de 10 gram. jusqu'à 20 gr. inclus., 40 ou 60 c. ; au-dessus de
20 gr. jusqu'à 100 gr. inclus., 80 cent, ou 1 fr. 20 cent.; au-dessus de 100 gr. jus-
qu'à 200 gr. inclus., 1 fr. 60 c. ou 2 fr.. 40 c. et ainsi de suite, en ajoutant par 100 gr.
ou fraction de 100 gr. excédant, 80 c. en cas d'affranchissement, et 1 ir. 20 c. en
50 c.; et ainsi de suite, en ajoutant 10 c. par chaque 30 gr. ou fractionde 30 p*.
— Les lettres de la ville, siège du bureau, pour les autres localités de l'arro.;-
dissement postal, les lettres d'un bureau de poste pour une distribution dépendant
de ce bureau et réciproquement, qu'elles soient ou non affranchies, jusqu'à 10 gram.
exclus., 10 c. , de 10 gram. à 20 gr., 20 c. j de 20 gr. à 30 gr. , 30 c. ; de 30 gr. à 60 ^r.,
40 c. ; de 60 à 90 gr-, 50 c, et ainsi de suite, en ajoutant 10 c. par 30 gr. ou fraction
de 30 grammes excédant.
TAXE DES IMPRIMÉS, ÉCHANTILLONS, PAPIERS DE COMMERCE OU D'AFFAIRES.
(Lcn du 25 juin 1856;.
La taxe de ces objets est réglée à prix réduits , moyennant affranchissement en
numéraire ou en timbres postes. Le poids des imprimés ne doit pas dépasser 3 kilog.
et leur dimension 45 centimètres. Ils ne doivent renfermer aucune lettre ou note ma-
nuscrite pouvant tenir lieu de correspondances, sous peine d'une amende de 150
francs à 300 francs, et, en cas de récidive, de 300 francs à 3,000 fr. — Les imprimés
sont expédiés sous bandes mobiles couvrant au plus le tiers de la surface. Ils sont de
trois classes : 1° Zc« journaux politiques , taxe 4 centimes par exemplaire de 40 gr.
et au-dessous ; au-dessous de 40 grammes,augmentalion de 1 cent, par chaque 10 gr.
ou fraction de 10 gr. excédant; moitié des prix ci-dessus, lorsque le journal est pour
l'intérieur du département où il est publie ou pour les départements limitrophes.
(Les journaux publiés dans les départements de la Seine et de Seine-el-Oise ne
jouissent pas de la réduction pour les départements limitrophes). — 2° Les publi-
cations périodiques uniquement consacrées aux lettres, aux sciences, aux art^y
à i'agrieuUure et à Vindustrie, taxe 2 cent, par exemplaire de 20 grammes et au-
145
dessous; au-dessus de 20 grammes, augmentation de 1 c. par chaque 10 gr. ou fraction
tle 10 gr. excédant; moitié de ces prix dans lescas indiqués au paragraphe ci-dessus.
3** Les circulaires j prospectus, catalogues , avis divers et prix courants, livres ,
gravures, lithographies en feuilles, broches ou reliés, taxe 1 cent, par paquet ou
exemplaire isole de 5 grammes et au-dessous pour tout l'Empire ; 1 cent, en plus par
chaque 5 grammes ou fraction de 5 grammes excédant jusque 50 grammes; ae 50 gr.
à 100 gr., 10 c. uniformément; au-dessus de 100 gr., 1 c. eivsus par chaque 10 gr. ou
fraction de 10 gr. — Les avis de naissance^ mariage et décès, les prospectus, cata-
logues, circulaires, prix courants et avis divers sont reçus sous forme de lettres ou
sous enyeloppes ouvertes d'un côté : taxe 5 centimes par exemplaire de 10 grammes
et au-dessous, pour l'arrondissement du bureau, et 10 cent, pour le reste de l'Empire,
augmentation : 5 c. ou 10 c. pai^ chaque 10 gr. ou fraction de 10 grammes excédant. —
Les cartes de visite sont reçues sous enveloppes non fermées aux conditions ci-dessus,
La même enveloppe peut renfermer deux cartes sans augmentation de prix. — Les
éekantiUons sont affranchis aux prix des imprimés de la 3" classe. Ils ne devront pas
dépas^r un poids de 300 grammes. — Us ne devront avoir, sur aucune de leurs faces,
[longueur, hauteur ou largeur), une dimension supérieure à 25 centimètres.— Us de-
Yront, au moment où ils seront présentés à 1 affranchissement dans un bureau de
poste, porter une marque imprimée du fabricant ou du marchand expéditeur. —
Quant à la confection aes paquets, il est permis de leur donner les formes les plus
variées, pourvu qu'ils soient disposés de manière à ce que leur contenu puisse tou-
jours être facilement et promptement vérifié. Sont exclus comme échantillons les
objets de nature à détériorer ou à salir les correspondances ou à en compromettre la
sûreté. — Le port des papiers de commerce ou d affaires est de 50 c. par paquet
de 500 grammes et au-dessous. Au-dessus de 500 grammes, 1 c. en sus par chaque
10 grammes ou iraction de lO^rammes.
lettres chargées en généf al —Lettres chargées contenant des valeurs déclarées.
Les lettres auxquelles le public attache une importance particulière peuvent être
chargées. Les lettres à charger sont présentées au bureau de poste et affranchies.
L'administration en donne reçu aux déposants et ne les livre que sur reçu aux desti-
nataires. Elles payent une surtaxe fixe de 20 centimes outre la taxe fixée ainsi qu'il
suit : Jusqu'à 1 grammes inclusivement, 20 centimes ; au-dessus de 10 granunes
jusqu'à 20 grammes inclusivement, 40 centimes ; au-dessus de 20 grammes jusqu'à
1Û0 grammes inclusivement, 80 centimes; au-dessus de 100 grammes et pour chaque
100 grammes ou fraction de 100 grammes, 80 centimes en sus.
Elles sont revêtues d'une enveloppe fermée au moins de deux cachets en cire fine
et de même couleur, portant une empreinte spéciale à l'expéditeur, et placés de
manière à réunir tous les plis de l'enveloppe.
Le tarif des lettres chargées contenant des valeurs déclarées est le même que celui
des lettres chargées en général, si ce n'est qu'elles sont passibles d'un droit de 10
centimes par 100 francs ou fraction de 100 francs déclarés.
La déclaration ne doit pas excéder 2,000 f. Elle est portée en toutes lettres à l'angle
gauche supérieur de la suscription de l'enveloppe, et énonce en francs et centimes le
montant des valeurs insérées.
L'expéditeur s'assure ainsi, en cas de perte, sauf le cas de force majeure, le rem-
boursement des valeurs insérées.
Valeurs cotées.
Les valeurs cotées sont des objets précieux de petite dimension qui payent 2 ''lo de
la valeur estimée. L'estimation ne peut être inférieure à 30 francs ni supérieure à
1,000 francs. Elles sont renfermées, en présence des directeurs, dans des boites ou
étuis ayant au plus 10 centimètres de longueur, 8 centimètres de largeur et 5 centi-
mètres d'épaisseur.
Les objets réunis à la boite ne peuvent pas dépasser 900 grammes.
^ A Auxerre le bureau est ouvert, du 1er avril au 31 octobre, de 7 heures du matin à
' heures du soir^ et du 1er novembre au 31 mars, de 8 heures du matin à 7 heures du
soir, pour les dépôts d'argent, paiements, lettres chargées , poste restante et vente
des timbres-postes.
Les dimanches et jours fériés, le bureau ferme de 10 heures à midi et à 5 heures
pour clore la journée.
116
Des boîtes supplémentaires sont établies rue Chante-Pinot (ancien Hôtel-Dieu),
hôtel du Léopard, bureau d'octroi du port, porie du Temple, à la Mairie, porte Je
Paris (bureau de tabac) et rue d'Egleny.
INSPECTION DE L'YONNE.
MM. Lemoine, inspecteur des postes du département, rue de la Marine, n° I.
Vignes, sous-mspecteur du département, rue Fécaiiderie, n" 7.
Dreyfuss, premier commis d'inspection du département, rue de Paris, 88.
. Delahaye, brigadier-facteur du département.
BUREAUX.
Arrondissement d'Auxerre,
Appoigny, M. Porée, distributeur.
Arcy-sur-Cure, Mile Précy, directrice.
. [ MM. Guilmineau, directeur.
^ I Miellé, premier commis.
« i Lefèbvre, second commis.
j Guinault, troisième commis.
^ ' Pravas, surnuméraire.
Chablis, Mlle Gautier, directrice.
Chailley, Mlle Ployer, distributrice.
CouIanges-la-Vineuse, Mme Lamidé, direc.
Coulanges-s.-Y , Mlle Quaintenne, direct.
Courson, Mlle Carré, directrice.
Ligny, Mme Lormier, directrice. '
Moneteau, M. Loiseau, distributeur.
Pourrain, M. Tamponnet, distributeur.
Saint-Bris, Mme Hadery, directrice.
St-Fiorentin, Mme Dubois, directrice.
St-Sauveur, Mme Bethfort, directrice.
Seignelay, Mlle Pouçy, directrice.
Toucy, Mme v® Batbedat, directrice.
Treigny, Mme Mousset, distributrice.
Vermenton, Mme Raimbault, directrice.
Vincelles, Mme Mouchot, distributrice.
Arrondissement d'Avallon.
Avallon, M. . Mansel, directeur.
Châtel-Censoir, Mme Laray, distribut.
Lucy-le-Bois, M. Berthelot, directeur.
Quarré-les-ïombes, Mlle Ragon.directr.
Véî^elay, Mme Laederich, directrice.
L'Isle-s-1-Serein.Mlle Barbotte, directrice,
Chastellux, Mlle Augueux, distributrice.
Cussy-les-ForgeSj Mlle Forestier, id.
Guillon, Mme Soisson, directrice.
Arrondissement de Joigny.
Aillant, Mlle Thomas, directrice.
Arces, Mme Frontier, distributrice.
Basson, Mme v* Loisel, directrice.
Biéneau, Mlle Chastanet, directrice.
Brienon, Mlle Bonnard, directrice.
Cerisiers, Mlle Trubert, directrice.
Champignelles, Mme Boisseau, distr.
Cnarny, M. Chabassol, directeur.
Fleury, M. Moreau, distributeur.
Joigny, M. Bou^aud, directeur.
La Ferté-Loupière, M. N...., distribu.
trice.
Laroche (Saint-Cydroine), Mme Viltard,
directrice.
Mézilles, Mlle Roudault, distributrice.
Rogny, Mme Crapeau, distributrice.
S.-Fa'rgeau, Mme Clayeux, directrice.
S.-Julien-du-S., M"" ?• Michel, directr.
Villeneuve-sur- Yonne, M. Boudet, direct.
Villevallier, M. Fortin, directeur.
Villiers-S. -Benoît, Mme Godeau, distr.
Art ondissement de Sens.
Chéroy, Mlle Dubos, directrice.
Egriselle-le-B. , Mme Cosset, distributrice.
Pont-sur- Yonne, Mlle Leroux, directrice.
. : MM. Labarre, directeur.
g S Bernage, premier commis.
« i Bocher, 2« commis.
Doridat, surnuméraire.
Serbonnes, Mme Morin, distributrice.
Sergines, Mlle Chardon, directrice.
Saint- Valérien, Mme Fortin, distributrice.
Theil, Mme Mirauchaux, distributrice.
WM' Archevêque, Mme Peyrol. directr.
W«-la-Guyard, Mme v SuD} , directrice.
Thorigny-s.-Oreuse, Mme Brunot,direct.
Arrondissement de Tonnerre.
Ancy-le-Fr., Mme Mantelet, directrice.
Cruzy, Mme Vezien, directrice.
Flogny, Mme Giffard, directrice.
Neuvy-Sautour, Mme HUchard, distr.
Noyerâ, Mme v Pichot, directrice.
Nuits, Mme Paupert, directrice.
Tanlay, M. Piaux, directeur.
Tonnerre, M. Boissaux, directeur.
RELAIS ET MAITRES DE POSTES.
ROUTE N** 4 DE PARIS A GENÈVE.
Villeneuve-la-Guyard, Lecomte.^
Pont-sur-Yonne, Délions Henri.
Sens, Délions Auguste,
ïheil, Brice-Fiiiu.
j Arces, Gatelier.
; St-Florentin, N.
. Flogny, Mme Flogny.
1 Tonnerre, Bernard-Crevaut.
I Ancy-le-Franc, Passier.
Aisy, Ligerei.
ROUTE AUXIL. N» 5 DE SENS A ST.FLOR,
Villeneuve-sur- Yonne, Picard,
viileyallier, Picard.
Joigny, Airaull fiJs.
Esnon, Gatélier.
ROUTE n"* 6 DR PARIS A CHAHB^RT.
De WMa-Guyard à Joigny, v. plus haut.
Bassou, Paysant.
Auxerre, Pinard.
Vincelies, Petit.
Vermenton, Rousselet.
LncY-le-Bois, Berthelot.
Avallon, Barban.
Sainte-Magnance, Bizouard.
HÉVB ROUTE PAR SERHIZELLBS.
Sermizelies, Berthelot.
aODTE N** 60, DE NANCY A ORLEANS OH DE
TROTES A SENS,
Viileneuve-l'Archevôqne, N.
ROUTE N" 77 DE NE VERS A SEDAN, OU DE
TROYES A SENS.
Courson, Paysant.
H7
ROUTE Dl^PART. N<> I, DE SENS A NEMOUKS
Chéroy, Pierre. ;
ROUTE DE TROYES A AUXERRE PAR AUXON,
ST-FLORENTIN, MONTIGNY ET AUXERRE.
Montigny, J^cquiliat.
ROUTEDECLAMECYAAVALLONPARViéZELAY.
Vézelay, Fosseyeux.
ROUTE DE BRIARE A AUXERRE.
Saint-Fargeau, Perron.
Toucy, Coulon.
t
ROUTE D' AUXERRE A HONTARGIS.
Toucy, Coulon,
Charny, Chantereau.
ROUTE D' AUXERRE A TONNERRE.
Chablis, DaTid-Gallereux.
ROUTE DE PARIS A BESANÇON.
Pimelles, Hugot.
ROUTE DE TONNERRE A AVALLON.
Nitry, Berthelot.
SECTION vu.
PONTS ET CHAUSSÉES.
H: HEKNOUX^, Ingénieor en chef du Département, à Aùxerre.
§*
C»
SERVICE ORDINAIRE COMPRENANT
1** Les routes impériales dont voici la nomenclature et Vitinéraire :
N» 5. De Paris à Genève par Montereau,
Villeneuve -la- Guy ard , r.hampigny ,
Villemanoche, Pont-sur Yonne, Saint
Denis, Sens, Mâlay-le-Roy, Theil,
Vaumorl, Arces, Avrolles, Saînt-Flo-
rentin, Geriuigny, Percey, Flogny,
Tronchoy, Gheney, Dannemoine, Ton-
nerre, Lézinnes, Ancy le-Franc, Ful-
vy, Nuits, Aisy, Montbard et Dijon.
N" 5 bis. De Sens à Saint-Florentin par
Ro8oy,Vineneuve-SHr-Yonne,Arinea»,
Villevallier, Villecien. .Saint-Aubin,
Joigny. Laroche. Esnon et Brieuon.
^' a. De Paris à Chambéry par Joigny,
Epiuean-les-Voves , Dassou , Ap
poigriy, Auxerre, Champs. Vincelies,
Cravau, Vermenton, Reigny, Lucys.-
Cure, Arcy-sur-Cure, Voutenay, Ser-
mizelies, Avallon, Cussy-les-Forges,
Sainte Magnance et Rou^ray,
N* 60. De Nancy à Orléans par Troyes,
Villeneuve l'Archevêque , Molinons
Foissy, Sens, Paron et Courtenay.
No 65. De Neufchdteau à Bonny-sur-Loire
par Châtillon-sur Seine, Laignes, Pi-
• melles, Tanlay, Tonnerre, Fléy, Cha-
. blis, Poinchy, Beines, Auxerre, Ville-
fargean, Pourrain,' Toucy, Mézille»,
Saint-Fardeau et Lavau.
N® 77. De Nevers à Sedan par Clamecy-
Coulangos-sur-Yonne,' Courson,' Gy,
Lévêque, Vallan, Auxerre,Villeneuve-
1 Saint-Salves, Montigny, Pontigny,
Saint Florei^tin , Newvy-Saulour et
Troyes.
N*» 51 . De Poitiers à Àvallonpar Clamecy,
Dornecy, Chamoux. Vézélay.St. » ère
et Pontaubert. (l^ar suite de la rectifi-
cation en cours d'exécution, on aban-
donnerait Saint-Pére et Pontaubert
pour rejoindre la route impériale n^ 6
par Asquins et Blannay.
118
i^ les routes départementales dont voici les dénominations et Vitinéraire :
No 1. De Sens à Nemours par Sainl-Valé-
rien et Chéroy.
N* 1 bis. De Subtigny à Villeroy.
No 2. De Chéroy à Bray-sur - Seine par
Bol lot, Branuay, Ponlsur-Youne.
N° 5. De Joigny à Toucy par Paroy, Se-
nan,AiUaDt-s.-Tholon et Saint- Aubin.
N® Â. D'Àuxerre à Nogent -sur -Seine par
Monéteaa, Seignelay, Hauterive, Drie-
non , Bligny , Bellechaume , Arces ,
Vaudeurs, Les Sièges et Villeueuve-
l'Archevêque.
N° 5. De Saint- Far g eau à Vincelles par
Saint-Sauvear, Ouaîue, jMerry>Sec et
Coula nges -la- Vineuse.
N» 6. De Tonnerre à Avallon par Yrouerre.
Noyers, Massangis. Dissangis, l'Ke-sur-
Serein, Provencv et Sauvigny-le-Bois,
No 7. D' Avallon à Lormes par Chastellnx.
N« 8. De Cussy-les-F orges à Semur par
St-André-en-Terre-PIeiue et Epoisses.
N° 9, D'Aisy à Montargis, par Etivey,
Sauvigny, Pasiliy, Ceusy, Noyers, Ai-
gremont, Lichères, Saint-Cyr-les-Co-
lous, Saint-Bris, Aaxerre, Saint-Geor-
ges, Aillant-sar-Tholon. Senan,Volgré,
Saint-Romain-le-Preux, Yillefraoche,
Dicy et Château-Renard.
N** 9 bis. De la 'porte d^Eglény\à la porte de
Paris autour d^Auxerre.
N** 10. De Saint-Fargeau à Montargis
par Saint-Privé. Bléneau et Rogny.
No 11. De Joigny à, Avallon par la Belle-
Idée, Cheny, Hauterive, Ligny-le-Cbâ-
tel, Maligny, Chablis, Lichères, Nitry,
Jouxia-Ville, Lucy-le-Bois.
i^« 12. De Joigny à Montargis par Béon.
No 14. De Germigny aux Croûtes.
N® 15. D' Avallon à Montbard par Sauvi-
gny, Saiitigjiy, Vassy-sous-Pizy, Ans-
trudes et Aisy.
N» 1 6. De Tonnerre à Bar-sur Seine par
Saint-Martiu, Rngny, Villon, Arlhon-
nay et les Riceys.
N* 17. De Courson à Dicy par Fon tenail-
les. Ouaine. Moulins, Toacy, Villiers-
Saint-Benoît et Charny.
N*» 18. De Nuits à Laignes, par Raviéres,
Jully, Sennevoyet Gigny.
N* 19. De Saint-Aubin-ChàteaU'Neuf à
Mézilles par Villiers-Saint-Benoît.
No 20. D'AuxerreàVézelay par Vincelles,
Bazarnes, Trucy -sur- Yonne, Mailly-
la-Ville, Châtel-Ccnsoir et Asnières.
No 20 Annexe de Chamoux à la limite
de la Nièvre.
N'» 21. D'Auxerre à Semur par Noyers,
Soulangis, Sarry, Cbâtel-Gérard .Vassy-
sous-Pizy et Moutiers'Saint-Jean.
N** 22. De Cosneà Àuxerre par Sl-Amand,
Saint- Sauveur, Fontaines et Toucy.
N» 23. De Courtenay à Misy par Domats,
Montacher, Chéroy, Vallery, Ville-
Thierry et Saint-Agnan.
No 24. D'Auxerre à Donzy par Coursoo,
Druyes et Etais.
No 25. De Lucy-le-Bois à Cussy-les-F orges
par Sauvigny-le-Bois.
N* 26. De Tonnerre à Chaource par
Coussegrey.
No 27. De Joigny à Courtenay par Ville-
vallier. Saint-Julien-du Sault. Verlin,
et Saint-Martin -d'Ordon.
No 28. De Saint-Bris à lucy-le-Bois par
Vermenton.
N* 13. De Sens à Nogent-sUT-Seine par
Saint-Clément, Thorigny et Sognes.
§ 2. SERVICE HYDRAULIQUE COHPREflANT :
l*" La surveillance et la réglementation des rivières, ruisseaux et tous autres cours
d'eau non naiPigables ni flottables. ^ 2° La surveillance et la réglementation de
toutes les usines établies sur ces cours d*eau. — 3** Les irrigations et les drainages.
— 40 Les études pourrassainissement des terrains communaux à mettre en valeur.
(La police, le curage et Tarnélioratiou des cours d eau non navigables, ni flotU'
blés, ont éle'place's par décret impérial du 8 mai 1861 dans les aitribations spé-
ciales du Ministère de l'agricultuf e, du commerce et des travaux publics.)
§ 3.
Service des appareils à vapeur, des établissements insalubres ou dangereux, et
enfin des usines métallurgiques, hauts -fourneaux, patouillets, fonderies, etc.
MM. les ingénieurs des Ponts et Chaussées du service ordinaire remplissent,
dans le département, les fonctions d'ingéuieurs des mioes.
BUREAUX DE l'iNGÉNIBUR EN CHEF.
MM Ficatier Virgile^ conducteur embrigadé, chef de bureau.
Petit Charles, conducteur embrigadé.
Chailley, Petit Emile et Château Âlireri, employés secondaires.
419
Le départem^t est partagé en quatre arrondisseftnents d ^Ingénieurs ordinaires
ai nsi qa'il suit :
ARRONniSSBMENT D^AUIBRRE.
M. Desmaisons ^, conductear principal faisant fonctions d'ingéniear ordinaire,
a Auxerre.
Bureau.
HH. Frontier alné^ conductear embri-
gadé.
Jaloazot, conductear embrigadé.
ÂDsaaIt et Sanglé, employés secon-
daires.
Service actif.
MM. Berlin, conducteur embrigadé, à
Auxerre.
Sacbey, conductear embrigadé déta-
ché àSaint-Fargeau.
Ficatier ainé,conducteur embrigadé ,
à Auxerre.
Goquard, conducteur embrigadé à
Auxerre. .
Bobowicz, employé secondaire dé-
tacbé à Toucy.
Cet arrondissement comprend :
!•* Les routes impériales^
N°6, depuis Joigny jasqa'à la borne kilo-
métrique n^' 168, prés la gare de
Tembranchement d' Auxerre.
No 65. Du pont d* Auxerre à la limite da
département du Loiret-
N° 77. De la limite du département de
la Nièvre à la route impériale n» 65, à
Auxerre.
^"^ Les routes départementales^
No* 3,^,9 bis,10,17,i9,â2 et â4 entières.
N** 9. D'Auxerre k la limite da Loiret.
3" Service hydraulique.
Démarcation du côté de Tarrondisse-
ment de Sens :
Du point d^intersection des cantons de
Charoy et de Saint-Jalien-du-Sanlt
avec le département du Loiret, à la
rencontre du saiùt-Yraîn, par la route
départementale n<» 9.
Le Saint -Vrain depuis la route n? 9 Jus-
qu'à son embouebure dans l'Yonne
exclusivement.
LToune jusqu'à Laroche exclusivement.
Démarcation du côté de Parrondissement
de Tonnerre.
L'iTonne de Laroche à Auxerre inclusi-
vement.
Démarcation de Tarrondissement d' A val-
ion.
L*Yoane et ses aiOEluents de gaucho depuis
Auxerre jusqu'à Goulanges-snr-Yonnu
inclusivement.
ARROrrOISSEMENT D^AYAtLOlC.
M. Dbsnotbrs, conducteur' embrigadé faisant fonctions d'ingénieur ordinaire
à Âyallon.
2^ Les routes départementales,
N«« 7, 8, 15, 20, 20 annexe. 24, i5 et 28
Bureau.
m. (lommunaudat, conductear embri-
gadé.
Lebalte, employé secondaire.
Renault, id.
Service actif.
iiii. Brenot, conducteur embrigadé, dé-
taché à VermentOd.
Arbouin, conductear détaché à
Noyrs.
Levalloi^, employé secopdaire^ à
Âvalion.
Gaulon, conducteur auxiliaire, à
Avalion.
Cet arrondissement comprend :
1<* Les routes impériales
N« 6. De la borne k. 5 au-delà du
pont d'Aoxerre à la limite de la Gôte-
d'Or.
NM5i.De Poitiers à Avalion, entière.
entières.
No 6. De la borne kifométriciue n° 23, à
la route impériale n" 6, près Avalion.
N^" 9. De la route d'Aisy à la route im-
périale n" 6j prés Tauberge neuve
N» 11. De la route départementale n» 9,
près Lichères, à la route impériale
n*" 6j près Avalion. ,
3° Service hydraulique.
Démarcation du côté de Tarrondissemen t
d'Auxerre :
La rive droite de PYonne, depuis Cou-
langes-sur- Yonne jusqu^à Auxerre.
Démarcation du côté de l'arrondissement
de Tonnerre :
Ligne parallèle à la toute départemen-
tale n° 9, et passant par Aaxerre,-
Qoennes, Cbilry, Préhy, Noyers et
Aisy.
120
ARRONDISSEMENT DE SEMiî.
M. UuMBLOT, inoréoieur ordinaire, à Sens.
Viilencuve-rArchevêque, et 27 de Joi"
Bureau.
MM. Demboswki, conducteur uii\:!iaire.
.Millanl, id.
l.espngnol, employé .«ocondnire.
Lalaiide vt Boniieau, :<).
Service actif.
MM. Gkrzviiski, conduct.einl)ri-,'.,àSens.
Vincent, id.
Smroczewski, id.
Ficatier Anicet , conducteur em-
brigadé, détaché à Joigny.
Cet arrondissement comprend :
1° Les routes impérialea ,
N. 5 Hela limite de Seine-et-Marne à la
borne kilométrique n^ 150 , prés
Avrolle??.
W. s. his. De SensàSt-Fiorentin, entière
N. 60. De Nancy à Orléans, entière.
2° Les routes départementales y
No»l, 1 bis, 2, 12, 13 et 23 entières, n«4,
partie comprise entre ikienon et
gny à Courtenay.
S» Service hydraulique.
Démarcation du côlé de Tarrondis^emont
d' Auxerr<» :
Du point d'intersection des canton.s de
Charuy et de Saint-Julipo-du-Sault
avec 1« dépaitement du Loiret, à la
rencontre du Saint-Vrain avec la route
départementale n" 9. -prés St-Romain.
Le Saint-Vrain jusqu'à son embouchure
dans rVonne inclusivement.
La rivière dTonne, depuis l'embouchure
du Saint-Vrain jusqu'à Laroche excin-
Sjivement.
Démarcation du côté de l'arrondissement
de Tonnerre :
L'Armançon; depuis son embouchure
dans TYonne jusqu'à Tembouchure du
Oéanton exclusivement.
Le Créanton et ses affluents exclusive-
ment.
ARRONDISSEMBI^T DE TONNERRE.
M. Remise, ingénieur ordinaire, à Tonnerre.
périale n^ 17, près d'Auxerre, et la
Bureau.
MM. («ourtine, conducteur embrigadé.
Giraud jeune, employé secondaire.
Marache, id.
N. id.
Service actif.
Huot, conduct. embrig. a Tonnerre.
Dujardin , conducteur embrigadé
détaché à Auxerre.
Pinard, conducteur embrigadé déta-
ché àFulvy.
Millon, conducteur embrigadé, dé-
taché à Saint-Florentin.
Cet arrondissement comprend :
1o Les routes impériales,
N® 5. De la borne kilométrique n» 150 à
la limite de la Côte-d'Or.
N. 65. De la limite de la Côte-d'Or à la
route imp. n° 6, près Auxerre.
N. 77. Du Pont d* Auxerre, à la limite du
département de l'Aube.
20 Les roules départementales^
N0M4, 16, 17 et 18, entières
N. 4, Partie comprise entre la route im-
route impériale n'" 5 bis à l^rienon.
N'' H. De la roule impériale n^ 65, à la
borne kilométrique n^ 23 , prés
Noyers.
N. 11, De la route impériale n» 5 bis, (à
la Belie-Idée\ à la ferme de Vauchar-
mes, près Lichèrps.
Service hydraulique.
Démarcation du côté de l'arrondissement
de Sens :
L'Armançon depuis Laroche jusqu'à
l'embouchure du Créanton inclusive
ment.
Le Créanton et ses affluents inclusive-
menL
Cémarcation du côté de l'arrondissement
d'Auxerre.
L'Yonne, de Laroche à Auxerre exclusi
yement.
Démarcation du côté de l'arrondissement
d'Avallon :
Ligne parallèle'à la routedépartem. n.9
et passant par Auxerre. Quennes^ Chi-
try, Préhy, Noyers et Aisy.
121
CHEMIN DE FER DE PARIS A LYON ET A LA MÉDITERRANÉE.
Ministère des Travaux publies.
COrtTROLE ET SORYBILLANCE ADMINISTRATIVE.
MM. Thoyot, ingénieur en chef des Ponts-et-Ghaussées, ingénieur en chef
du Contrôle, rue d'Amsterdam, 21, à Paris,
comte de Vassart d'Hozier, ingénieur ordiniire des Mines, chargé du
Contrôle, rue de Grenelie-Saint-Germain, 128, à Paris.
Monestier, ingénieur ordinaire des Ponts-et-Chaussées, chargé du
contrôle, rue de l'Université, 7, à Paris.
Moussette, inspecteur principal de l'exploitation commerciale du
S"* arrondissement des chemins de fer, rue de la Chaussée-d' An-
tin, 26, à Paris.
Jame, inspecteur particulier de rExpIoitation commerciale du même
arrondissement.
Duformanoir, commissaire de surveillance administrative (section de
Moret à Sens) en résidence à Montereau.
Bertrou, commissaire de surveillance administrative (section de Sens
à Laroche et embranchement d'Auxerre) en résidence à Auxerre.
Dillon, commissaire de surveillance administrative (section de La-
roche à Nuits-sous-i\avière) en résidence à Tonnerre.
Directeur de la Compagnie : M. Chaperon, ingénieur eu chef des Pouts-
et-Chaussées, rue de la Chaussée-d'Antin, 7, à Paris.
Chef d'Exploitalion : M. Biderrhann, ingénieur ordinaire des Ponis-et-
Chaussées, à la Gare.
Chef du service commercial : M. l'feiffer, rue de Bercy Saint-Antoine, U ;
M. Boulanger, chef du contrôle de comptabilité, rue de Bercy St-Antoine, U;
M. Morel, chef du contentieux, id.
Agent général du mouvement : M. Dennery, à la gare de Paris.
Agent principal du mouvement (!'• section) : M. VioUe, à la gare de
ToDnerre.
Ministère de l'Intérieur, *
Commissariat spécial de police du chemio (ie fer pour les départements de
1 Aube, l'Yonne et Seiite-et-Marne : MM. Th. Yioceot, commissaire, à Montereau ;
l'iiibal, inspecteur spécial à Mo Jtereau.
EMBRANCHEMENT DE LAROCHE A AUXERRE.
GARE D'AUXERRE.
Chef de gare : M. Mallard. | Sous-chef : M . Michaut.
^wtou de la petite vilesse. -^ Chef de bureau : M. Piocha rd.
Bureau de ville. — Chef: M. Thadée-Jaczinski ; Sous chef : M. N
SERVICE MÉDICAL.
Médecin de l'embranchement de Laroche à Àuxerre : M, le docteur Dionis des
Carrières.
Pharmacien : M. S^llé-Frémy.
ENTRETIEN BT SURVEILLANCE DE LA YOIB,
MM. Delkrue ^, ingénieur en chef des Ponts^et-Chaussées. ingénieur en chef»
à Paris, rue de Beréy-Saiot-Antoiae, 4.
Do Boys, ingénieur ordinaire des Ponts-et-Chaussées, chargé du service de la
première section, rue de Lyon, 71, à Paris.
X
m
CHEFS DE SECTION
MM. Gbandenier, conducteur des ponts-et-chaussées, à Sens.
Giraud, id. id. Auxerre.
Durlot, id. ' id. Tonnerre
Bizard, id. id. Montbard.
CHEFS pE GARES DANS LA TRAVERSÉE DE l'TONNE:
Villeneuve-la- G uyard, MM. David; Pont -sur -Yonne, Décharné; Sens, Duboisî
Villeneuve-sur- Tonne, Langlet ; Saiut-Julien-du-Sault, Grillot; Cézy, Brière J
Joigny. Pommeau ^; Laroche, Berlhelemot; Bonnard, Gâteau; Chemitly. Yirot'
Monéteau, Gbaulin ; Auxerre, Maliard; Brienon, Celles; Saint-Florentin, Cel-
lier ; Flogny , Bentayou ; Tonnerre , Hotrinal ; Tanlay , Gail : Ancy-le-Franc ,
Baune; Nuits-sous-Ravières, Truet; Aisy, Pommerea'ux.
Employés comptables : MM. Roignat, à Villeneuve-sur- Yonne ; Gauthier, à
Brienon ; Brégnot, à Saint-Florentin ; Gullat, à Nuits ; Lasnier, à Aisy.
Chefs de bureau {petite vitesse) : MM. Siéger à Sens ; Drège à Joigny : Piochard
à Auxerre ; Durand à Tonnerre.
GARE DE TONNERRE.
Agent prineipal : MM. Violle ; — chef de gare : Hotrinal ; — sous-chefs ; Bonis
et Maréchal ; -^ chef de dépôt : Robert; — sous-chef : Pellerin.
CHEMIN DE FER D^AUXERRE A CLAMECY.
M. Marini ^, ingénieur ordinaire k Auxerre.
MM. Bossuat, Coquillon, Deveanlt. Si- 1 MM. David, Privé, Renault, employés
monii), conducteurs auxiliaires. | secondaires.
ADMINISTRATION DES LIGNES TÉLÉGRAPHIQUES.
BUREAU CENTRAL : Kue de Grenelle-Saint-Germain, 103, à Paris.
DIRECTION DEPARTEMENTALE : Rue Ncuve. 43, à AuxCfre
M. DE SACHY, directeur.
DIRECTION D^AUXERRE.
Place du Département, 4, et rue des Grands-Jardins, 4.
MM. Lair, directeur de station.
RouèEOT, Rëmond, stationnaires.
Gharollais, piéton; Thibault, Guerries, surveillant
Les bureaux sont ouverts au public, pour la correspondance des dépêches privées'
tous, les jours, y compris fêtes et dimanches, de 7 neures du matin à 9 heures da
soir^ depuis le 1er avril jusqu'au 1er octobre, et de 8 heures du matin à 9 heures du
soir depuis le 1er octobre jusqu'au 1er avril.
N. B. Le bureau d' Auxerre n'accepte pas les dépêches de nuit.
AVALLON.
M. Charles Lebaillif de Mesnager, ^lirecteur.
SENS.
MM. Cottet, chef de station; Leduc, surveillant de 1"* classe.
TONNERRE.
MM. Berty, chef de service.
Desvigne, contrôleur.
yalette,CariUon, Dion, stationnaires.
Berthier, surveillant.
Boivin, piéton.
123
En vertu de la loi du 3 juiUet 1861.
Les dépèches télégraphi(|ues de 1 à 20 mots, adresse et signature comprises,
sont soamises aux taxes suivantes perçues au département, savoir :
Les dépêches échangées entre deux bureaux d'un même département, à une
taxe fixe d'un franc, ainsi on percevra pour :
Avallon, \ fr. — Sens» 1 fr. — Tonnerre, iir. — Laroche, 1 fr.
N. B. Pour le village de Laroche, éloigné de 3 kilomètres de la gare, qui porte
le même nom, on perçoit 2 francs pour exprès.
Les dépêches échangées entre deux bureaux auelconques du territoire de l'em'
pire, hors le cas précèdent, à une taxe fixe de deux francs.
An-dessus de 20 mots, ces taxes sont augmentées de moitié pour chaque dizaine
des mots ou fraction de dizaine excédante.
L'indication de la date^ de Theure de dépôt et du lieu de départ est transmise
d'office : sauf ces indications tous les mots inscrits par l'expéditeur sur la minute
de sa dépêche sont comptés et taxes.
Le port des dépêches à domicilo ou au bureau de la poste dans le lien d'arri-
vée est patuit.
L'expéditeur peut comprendre dans sa dépêche la demande de collàtionnemènt
ou Taccusé de réception par le bureau de destination.
La taxe du collàtionnemènt est égale à celle de la dépêche. Copie de la dépêche
collationnée est remise, sans frais, au domicile de l'expéditeur.
La taxe de l'accusé de réception, avec mention de l'heure de la remise à domi-
cile, est égale à celle d'une dépêche simple pour le même parcours télégraphique.
SERVICE DU CANAL DU NIVERNAIS ET DE LA RIVIÈRE D'YONNE.
Ce service comprend les travaux d'entretien, de réparation et de perfec-
tionnement des rivières d'Yonne^ de Cure et d'Armançon et du canal du Ni-
?eroais, tout ce qui conceine le mouvement de la navigation et du flottage
sur ces cours d'eau, la police des ports qui en dépendent et l'instruction des
affaires concernant les usines gui y sont situées. Il a aussi pour objet les tra-
vaux d'amélioration de la navigation de ITonne au-dessous d'Auxerre.
Il s'étend, dans son ensemble, depuis l'origine du canal du Nivernais dans
la Loire à Decize (Nièvre) jusqu'au confluent de l'Yonne et de la Seine à
Montereau (Seine-et-Marne), et pour les affluents de l'Yonne depuis leur
source jusqu'à leur confluent.
M. Gambuzat ^; ingénieur en chef à Auienre.
Bureau de Vingénieur en chef.
MM. Lean, conducteur embrig., chef . MM. Boidot, Boudet^ Lin Emile et E^
de bureau. Raoul, employés secondaires.
A. Raoul et Riein^ conducteurs Oourdon et Finat , employés
auxiliaires. l temporaires.
1** ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.
M. Marini^, ingénieur ordinaire à Auxerre.
Cet ingénieur est chargé du service :
i° De la partie de la rivière d'Tonne, comprise entre Armes (origine de
IToone flottable en trains) et le fossé Renard, 16 kilom. environ , en aval
d'Aoxerre.
2" De la rivière de Cure, depuis le pont du tunnel d'Arcy ;
30 Du canal du Nivernais, depuis l'écluse double de Tannay, n*" 38-39,
jusqu'à son embouchure dans l'Yonne, à Auxerre.
m
MM. Prévost, conducteur auxiliaire, chef
de bureau.
Gauche, conducteur embiigadé.
Bernasse, conducteur auxiliaire.
Bureau de M. Marini
MM. Azière,Ménisselle,Boivin, employé:^
secondaires.
'Caillât, erapl. temporaire.
SERVICE ACTIF.
1" Division. —Entre la limite de la Nièvre et Mailly-ia-Ville (Yonne).
Rivière d' Yonne ei canal. — M. Fronlier, conducteur embrigadé à Magny,
commune de Merry-sur- Yonne.
2"* Division. — Entre Mailly-la-Ville et Técluse de Bélombre, et entre
Arcy et Gravant,
Rimèrcs d'Yonne et de Cure et canal. — M. Petit, conducteur embrigadé à
Mailly-la-Villc.
3«« Division. — De l'écluse de Bélombre à Auxerre, pour le canal, et au
fossé Renard pnur la rivière
Rivière d'Yonne et canal, — M. Millon, conducteur principal à Auxerre.
2" ARROiyDISSEMENT DE SENS.
M. HuMBLOT, ingénieur ordinaire à Sens.
Cet ingénieur est chargé du service de la rivière d'Yonne, depuis le fossé
Renard (16 kilom, en aval d'Auxerre) jusqu'au barrage de Saint-Martin, et
de l'Armançon au-dessous de Brienon.
Bureau de M. Humhlot.
MM. Léger, Roalier Jean, employés secondaires.
Cornu et Pellard, employés temporaires.
SERVICE ACTIF.
4"^ Division. — M. Lorillot, conducteur embrigadé, résidant à Bounard.
5"« Division. — M. Piedzickï, conducteur embrigadé, résidant à Joigny.
gme DiYigiop^. — ]j^. Desholières, cond. embrigadé, résidant à Sens.
MM. Salmon, conducteur embrigadé à Willeneuve-sur-Yonne ; Boidot^
Marchand, Pointe, conducteurs auxiliaires à Sens, Armeau et
Bassou.
3** ARRONDISSEMENT DE MONTEBEAU.
M. Pille ^, ingénieur ordinaire à Montereau.
Cet ingénieur es» chargé du service de la rivière d'Yonne, partie comprise
entre le barrage de Saint-Martin et le pont de Montereau.
Bureau de M. Pille.
MM. Picard, conducteur embrigadé.
Boulier, Courtois, Oudin, Desmoiières, employés secondaires.
Moreau, Jaubert, employés temporaires.
SERVICE ACTIF.
MM. Dauguet, conducteur principal à Villeneuve -la-Guyard et Boulier Martin,
employé secondaire à Cannes.
Maître et Regnault, conducteurs embrigadés à Pont-sur-Yonne et Girard,
conducteur embrigadé.
CANAL DE BOURGOGNE.
PARTIE comprise ENTRE LA ROGHB-SUR-YONNE ET LA LIMITE DE LA CÔ'TB-D'OR.
MM. Rolland de Ratel, ingénieur en chef, à Dijon.
Remise, ingénieur ordinaire, à Tonnerre.
125
CONDUCTEURS EHBRICADES.^
EMPLOYES SECONDAIRES
MM. Naudiiij, conducteur.
Verpeau, agent secondaire.
MM. Valdant, cond. principal à Brienon.
Lefils, à Ancy-le-Franc.
GoUerot, à Tonnerre.
Ce canal commence à Laroche-sur- Yonne, s'élève par les vallées de l'Arroançon et
département
interrompus pendant la Révolution ont été repris en Dan ix.
Les écluses sont au nombre de i'JI, savoir : 115 sur le versant de l'Yonne et 76 sur
celui, de la Saône. Chaque écluse a une chute moyeiine de 2 m. 6t.
Lebiez culminant est composé de deux parties en tranchées et d'un souterrain de
3,335 mètres de longueur. Ce biez culminant est pluà élevé que la Saune, à Saint-
Jean-de-Losne de 199 mètres; que l'Yonne, à Laroche, de 300 mètres.
SERVICE VICINAL.
PERSONNEL. — 1" service central.
MM. Boucheron, agent-voyer en chef, à Auxerre, quai Condé, i6.
Michaut, agent-voyer de 1^ classe, détaché à la Préfecture.
Guyard, id. de 2* classe, comptable.
Letup, Bertrand aîné, Bertrand jeune et Maison, agents second.
3l^ arrondissement d'auxeetre.
MM. Montarlot, agent-voyer principal, à Auxerre.
Labosse, agerU-voyer de 5" classe, à Chablis.
Loury, id. id. à Toucy. .
Neveux, id. de k^ classe, à Courson.
Mathieu, id. de 5* classe, à Saint-Sauveur.
Moine, agent-voyer, de 5« classe, à Saint-Florentin.
Raquin, id. id. à Gravant.
Michaut et Sonnet, agents secondaires de 2« classe, à Auxerre.
3° arrondissement d'avallon.
MM. Ragon, agent-voyer de 1^* classe, à Avallon.
Garnier, id. de 4* classe, à Montréal.
Dessignolle, id. , id. à Vézelay.
Farcy, agent secondaire de 2* classe, à Avallon.
Blond, id. id. id.
Leconte, id. 3* id.
hP arrondissement de joigny. .
MM. Gibier, agent-voyer principal, à Joigny.
Viault, id. de k* classe, à Saint-Fargeau.
Charles Er. id. de 4* classe, à Villeneuve-sur- Yonne.
Grandrup, id. de 5* classe à Arces.
Barbier, id. id. à Gharny.
Saint-André, agent-voy., 4' classe à Aillant.
Vallet, agent secondaire de !'• classe, à Joigny.
Mignard, id. de 2* classe, id.
5<> arrondissement de sens.
MM. Carré, agent-voyer principal, à Sens.
Charles, id. de 2® classe, à Pont-sur- Yonne.
Huchard, id. de 3« classe, à Villencuve-PArchevèque.
Puteau, id. de 4' classe, à Sens.
126
Renard, id. de 5* classe, à Saint-Valérien.
Mortier, agent secondaire de i^ classe, à Sens.
Colas, id. de 2« classe, à Sens.
6** ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
MM. Chenal, agent-voyer de 1'® classe, à Tonnerre.
Roy, id. de A" classe, à Flogny.
Boùssard, id. id. à Ancy-le-Franc.
Gautier, id. de 4* classe, à Noyers.
Loury Sosthène, agent secondaire de 1'» classe, à Tonnerre.
Lhuillier, id. de 2* classe, id.
CHEHINS DE GRANDE COMMtxMGATION.
Ce service comprend les chemins dont voici la désignalion et rHinéraire .*
N^ icr^ d'Auxerre à Cosne, par Che-
vanoes, Ëscamps, Volvant, Leu-
gny, la Bruyère, Levis , Fontenoy,
les Guillorés, les Robineaux, les
Cueillis, Sainis, Sainte-Colombe,
Treigny, La Folie et les Cbailloux.
2, de Oiablis à Vermenton, par Préby
et Saint-Cyr-les-Colons.
3, de Saint-Julien-du-Sault à Entrains
par Thèmes, la petite Celle, Précy,
Sépaux^ Saint-rRomain. La Perte,.
Sommecaisse, La VilloUe, Tôucy,
FoDteooy, Le Deffand, Thury, Lain-
Sainpuits.
4, d'Aillant à Entrains, par Chassy,
Saint- Maurice-le- Jeune , Egleny,
Beauvoir, Nantou, Pourrain, Diges,
Leugny, Sementron, Lain, Thury.
5, de Ligny au port du Crot-aux-Moi-
nes, par la Rue-Feuillée, Pontigny,
Venouse, Rouvray, Héry, Seignelay
et Beaumont.
6, de Saint-Sauveur à Clamecy, par le
Jarlois, Lainsecq, le Vaurimbert,
Champ-Martin, le Galois, Etais, la
Fontaine et le Tremblay,
7, de Chàtillon à Entrains par Cbam-
pignelles,Tannerre, Béon, Mézilles,
les Matignons, Saint-Sauveur, les
Renards, l'Orme-du-Pont, les Tho-
mas, Sainte-Colombe, la Breuille et
Sainpuits.
8, de la route impériale n® 77 aMai-
'zières, par la Houillère, Ligny, Va-
rennes, Carisey, Flogny.
9 de Saint-Sauveur à l'Isle-s.-Serein,
' par le Deffand, Lain, Taingy, Mo-
lesmes, Conrson, Fouronnes, Fon-
tenay,Mailiy-le-Châ(eau, Mailly-la-
Ville, Avigny, Voutenay, Lucy-le-
Bois et Provency.
10, d'Avallon à Quarré-les-Tombes,
par Cousin-la-Roche, Marault, Au-
xon, Villers, la Gorge et les Breuil-
' lottes.
11, de Vermenton à Guillon,par Sacy,
Joux-la- Ville , Dissangis , l'Isle ,
Pancy, les moulins Chouard et Salé,
les fermes de Chérisy, Saint-Ber-
nard , Perrigny, Courterolles et
Guillon.
12, de ITsle à Cbaource, pat Anuoux,
Sarry, Villiers-les-Hauts , Fulvy,
Cusy , Ancy-le-Franc , Pimelles,
Cruzy, Maulnes et Arthonnay.
13, de Montréal à Sainte-Magnance,
par Tréviselot, Trévilly, Cisery, Sa-
vigny, Chevannes et Sainte-Ma-
gnance.
14, de Bassou à Briare, par Basson,
Villemer, Neuilly, Champloiseau,
Lalaye, Aillant, Lamotte, les Or-
mes, le château de Bontin, les petits
bois de Courgoin, la Mouillère, les
petits et les grands Brossards, Bel-
Air, le Singe-Vert , Grandcbamp,
les fermes de la tuilerie Saint- Val,
la Bonde et la Gilbardière, Champi-
gnelles, la Vellerie, la ferme des
Rosses, Champcevrais, la ferme de
Prix, de la Maison-Tardive, les Pe-
tites-Maisons, Rogny, passe près de
l'écluse et du pont du Rondeau.
15, de Cerisiers a Courtenay, par Dix-
mont, les Bordes, Tallouan, Ville-
neuve-le-Roi, Bussy-le-Repos, les
127
Fourneaux, la Herse, les Chétifs,
Piffonds elles Guimbault.
16, de la route départementale n° 9 à
ChâtilloD, par Laborde, Chevillon,
Prunoy , Lafontaine , Charny, le
Clos, la Haute-Cave, les Siméons,
les Journets, les Roseaux, Cham-
beugle.
17, d'Ancy-le-Franc à la route dépar-
tementale n° 18, par Stigny et Jully.
18, de Saint-Amand à Saint-Julien du
Sault et Vilieneuve-sur-Yonne, par
Saint-Martin-sur-Ouanne, Malicor-
ne, ferme de Janvier, Champignel-
les, château et ferme de Crosilles,
Villeneuve-les-Genets , Septfonds,
les Nantiers, Saint-Fargeau, les Gi-
raads et Breuillambert.
19, de Senan à Appoigny, parLalaye,
Champloiseau, Guerchy et Bran-
ches.
20, de Joigny à Nogent-sur-Seine et à
Chigy, par les Sièges, Cerisiers, la
Grange-'Bertin, Dixmont, la Tuile-
rie, Beau regard.
21, d'Avallon à Coulange-sur-Yonne,
s'embranche sur la route impériale
DO 151, vis-à-vis le moulin dit le
Gué-Pavé, passe sous le tiameau du
Vaudonjon, traverse Monlillot, le
hameau de Fontenilles, passe près
de la ferme de la Forêt et de la
Maison-Rouge, Châtel-Censoir,Lu-
cy-sar-Yonne.
22, d'Auxerre à Briare, par Samt-
Georges, Lindry, Beauvoir, Eglen y,
Merry-la-Va\lée, La Villotte, Vil-
liers-Saint-Benoît, les Usages, les
Béatrix, les François, Tannerre,
Villeneuve-les-Genets, la Falquerie,
le Grand-Chemin, le Charme-Uond,
Bléoeau.
23, de Sens à Montereau et à Bray,
par Saint-Clément, Cuy, Evry, Gisy-
les-Nobles, Michery, Serbonnes,
Gourion, Vinneuf, Sergines et Gom-
I pigny.
24, de la route impériale n« 60 à
Villeneuve-sur-Yonne, par Serbois,
les Brins, Egriselle-leBoc, Bracy,
le bas de Marsangis et Rousson.
25, de Saint-iViaurice-aux-Riches-
flommes à Pont-sur- Yonne , par
Mauny, Tborigny, Fleurigny, Saint
Martin-sur-Oreuse , la Chapelle-
surOreuse et Gisy-les-Nobles.
26, de Sens à Voulx^ part du pontMe
Sens, passe près Saint-Martin-du-
Tertre, à Nailly, Brannay, Lixy et
Vallery.
27, de Theil à Villeneuve-sur-Yonne,
par la Folie, les Bordes.
28, de VilIeneuve-rArchevéque à Bray,
par Lailly, La Postolle , ïborïgny.
Barreaux, Servins,Pailly et Plessis-
Sâint-Jean, et Compigny.
29, de Sergines à Montereau, et à
Saint-Maurice par Serbonnes, Cour-
Ion et Vinneuf.
30, de Saint-Florentin à Rigny-le-
Ferron, par Venizy, le Rué, Chail-
ley, la grande Jaronnée, les Gal-
j beaux, Fournaudin, les Cormiers et
I les Vallées.
31, d'Auxerre à Champlay, par Perri-
gny, le Buisson-Pouilleux, Fleury,
Guerchy, Champloiseau, Neuilly, la
ferme d'Arblay.
32, de Tonnerre à Corbigny, par
Yrouerre, Sainte-Vertu, Nitry, Joux-
la-Ville , Précy-le-Sec, Voutenay,
emprunte la route impériale n. 6
jusqu'à la courbe de Givry, puis
la route impériale n. 151 jusqu'à
Vézelay, passe à St-Père, Asqnins
et Pierre-Pertuis.
33, de Cussy-les-Forges à Quarré-les-
Tombes, par Villers-Nonains.
34, de Ligny à Saint-Mards-en-Othe,
par Ligny, Chéu, Germigny, Beu-
gnon, Neïivy-Sautour et Sormery.
35, de Tonnerre à Montfort, par Tis-
sey, Collan, Maligny, Villy, Ligne-
relies et Souilly.
36, de Quarré-les-Tombes à Châtel-
Censoir, par Velars, Latreville,
Saint-Germain- des-Ghamps, Serée-
le-Ghâteau, Usy, Saint^Père, les bois
de la Madeleine, les Tremblats et
Asnières où il s'embranche sur la
route départementale n" 20.
37, de Villeneuve-la-Guyard à Voulx,
par Saint- Aignan.
38, de Courson à Chablis, par Cbaren-
tenay, Val-de-Mery, Vincelles, Vin-
celottes, Irancy, St-Gyr et Préhy.
39, de Vermenton à Entrains , par
Accolay,Sainte-Pallaye, Prégllbert,
128
Sery, Mailly-la-Ville , Mailly-Châ-i5i, de Saint-Florentin à Noyers par
teau-le-Bas, le Paumier, Misery,
Coulanges-sur-Yonne, Andries, Fer-
rières, Etais.
ZiO, de.Theil à Thorigny,par Voisines,
Fontaines et Villiers-Louis.
Zil, de Chéroy à Ferrière, par les
Villiers-Vineux, Carisey, i/yé,Ve-
zannes, Serrigny et Yrouerre.
52, de Leugny à Bléneau par Lalande
Fontaines, Mézilles , Septfonds et
Saint-Privé.
53, d'Avallon à Tannay par Pontau-
Morteaux, les Jacquins, Jouy et les • bert, Island, Menades et Foissy.
Bordes. ! 5/i, de Cerisiers à Rigny-leFeron,
Û2, de Saint-Valérien à Jouy , par l par Vaudeurs, Couleurs et Cérilly.
Moniacher et Villegardin. , 55, de Quarré-les-T6mbes à Rouvray,
U3, de Laroche à Tonnerre, par Che- par Saint- Léger.
ny , Ormoy, Mont-Saint-Sulpice ,j 56, de Tonnerre à Laignes, par Com-
Bouilly, Bas-Rebourseaux,Vergigny j missey, Tanlay, Baon et Grusy.
Chéu, Jaulges, Villiers-Vineux,Rof-| 87, d'Auxerre àCliâtillon-sur-Loinget
fey, Vézinnes et Junay. ' i et à Saint-Aubin-Château-Neuf, par
liUy de Savigny à Anstrudes, par Guil- 1 Chassy , Saint Maurice-Thîzouailles,
ion, Vignes, Pisy et Vassy. 1
Zi5, de Chablis à Noyers parChichée, i
Chemilly,Poilly, Molay et Perrigny. i
Û6,de Sens à Villeneuve-rArchevê-j
que, par Saligny , Fontaines, les 58, de Sens à Pont-su r-Yonne, par
Glérimois et Foissy. | Courtois et Yilleperrot.
47, deJoignyàFournaudin,parBrion, 89, d'Auxerre à Poniigny, par Ville-
Lcs Ormes, Saint-Aubin-Château-
Neuf, Bleury ,Sommecaise, Perreux,
Saint-M&rtin-sur-Ouanne et Mar-
chais- Béton.
Bussy-en-Othe et Arces.
neuve-Sain1>-Salve,Vonouse et Mon
Û8, de Toucy à Seignelay par Parly, tigny.
Lindry, Charbuy, Appoigny etche-leo, deCussy-les-Forges à St- Léger,
par Beauvilliers.
61, do Saint-Florentin à Ervy, par
Soumaintrain et Beuguon.
62, de Champs à Chablis, par Saint-
Bris, Chitry, Courgis et Chablis.
CHEMINS DE MOYENNE COMMUNICATION.
Ce service comprend les chemins dont voici la désignation et f itinéraire :
milly.
Û9, de Vermenton à Noyers, par Sacy,
Nitry.
50, d'Avallon à GuîUon par Maison-
Dieu.
N» 1", d'Ancy-le-Franc à Noyers, par
Cusy , Argenteuil et Moulins.
2, de Bonny-sur-Loire à Courtenay
par Bléneau, Champcc vrais, Mar-
chais-Beton, Champbeugle et Fon-
tenouilles.
4, de Domats à Dollot, par Saint-Va-
lérien, la BelioUe et Domats.
7, de Cézy aux Ormes, par Béon, la
route départem^" n° 9, Saint-Romain-
le-Preux et la Ferté-Loupière.
8, de Tisle à Talcy, par Blacy et
Thizy.
9, de Mont-Réal à Nuits-s.-Râvièros,
par les moulins de Talcy, Mon-
triant et Marmeaux , Etivey et
Nuits.
11, de Saint-Fargeau à Clamecy, par
les hameaux de la Chaux, de la Mar-
cinerie et du Chesneau, Treigny,
Diancy , Perreuse , Sainpuits et
Etais.
12, de Tonnerre à Gigny, ;par Com-
missey^ Baon, Glan! et Gigny.
13, de Sarry à Yrouerre, par Moulins,
Fresnes, Yrouerre.
1/i, de Saint-Martin à la route impé-
riale no 5, par Gommissey , Tanlay
et Saint-Vinnemer.
15, de Saint- l'argeaii à Gliâteau Re-
nard, par Chainpignelles et Mar-
chais-Beton
17, de Domats àSubligny, par Cour-
toin, Villeneuve -la-Dondagre et
Subligny.
20, de Vézelay à Mailly-la-Vilîe, par
Asq:Mnet Brosses.
21, d'Auxerrec\Ervy,par Vonoy.Blei-
129
gny-le-Carreau, Lîgnoreîles, Lîgny,
Jaulges, B'jtteaux et Perciey.
23, de Tcucy à Champlémy, par Sou-
gères et Etais.
26, d'Avallon à Corbigny, par les
Grandes-Châtelaines, le hameau de
Cure et Domecy-sur-Cure.
28, de Brienon à Troyes, par Chatton,
Champlost, Venizy, Turny et Neuvy-
Sautour.
29, de Courson à Vézelay, par Anus et
Mailly-le-Château-le-Bas.
30, de Toucy à Eglény, par Parly et
l'Epine, commune de Beauvoir.
31, de SaioL-Florentiu à Cerisiers,
par Champlost, Mercy, Belle-
chaume, Dillo et Villechétive.
32, de Poinchy à Villy, par Lacha-
pelle.
33, de Villiers-S*-Benoît à Louesme,
parles hameaux des Tricottetset
des Bergers.
34, de Cussy-les-Foï^es à Montréal,
par les hameaux de Maison-Dieu.
le Vellerot et Sceaux.
35, de Saint-Sérotin à Villeroy, par
Villebougis.
36, de Saint-Aubin-sur- Yonne à Tou-
cy, par Cézy et le hameau de la Pe-
tite Celle, s^embranchant sur le
chemin n» 32.
37, de Lixy à Villethierry, par les
Baissons et le hameau de Tros^.
38, de Soucy à Foissy, par Voisines et
la Chappelle-Saint-Léonard.
39, de Ghailley à St.-Mards-en-Othe,
par Ghailley et les hameaux de
Bœurs et Sormery.
ko, de Lailly à Pouy, par Vauluisant.
lii, de Sermizelles à la route impé-
riale n» 151, par Givry et Domecy-
sur-le-Vault.
^, de la route impériale n" 5 à Cour-
taoultpar Soumaintrain et Beugnon.
43, de Paron à Marsangis, parGron et
Etigny.
kd, de Vaaîx à Champigny, p ir Saint-
Agoan, Villeblevin, Chauniont et
Champigny.
45, de Saint-Denis à Marchais-Beton,
par Maïicorne.
47, de Saint^auveur à Druyes, par le
hameau de la Malerue, (commune
de Saints), Thury, Sougères, le ha-
meau des Billards et les fermes de
Maupertuis et des Martins.
/i8, de Sens à Brienon, par Veron, La
Grange-au-Doyen, Les Bordes, Dix-
mont, Bussy-enOthe, Vorvigny et
Brienon.
49, d*Arquian (Nièvre) à Aillant-sur-
Milleron (Loiret), par Lavau, Blé-
neau et Champcevrais.
50, de Villeneuve-rArchevêque à Ar-
ces, par le hameau des Hauts-de-
Flacy et Coulours.
51, d'Usy à la route impériale n" 6,
par Menades, Island, Pont-Aubert,
Le Vault.
52, de Pont-sur-Yonnc à Nemours,
par Villethierry.
53, de Vermenton à Tonnerre, par la
ferme de la Loge, Lichères, Poilly
et Yrpuerre.
5/i, de Chastellux à Villiers-Nonains,
par la Hivière (hameau de Chastel-
lux), Saint-Germain, Le Meix, ha-
meau de Saint-Germain et Marrault,
hameau de Magny.
55, d'Aillant à Charny, par Villiers-
sur Tholon, la Tuilerie, la Ferté-
Loupière, laGaulerie, les Carterons,
Chopinot et le hameau de la Borde.
56, de Theil à Fournaudin. par Va-
reilles, Vaudeurs, Les Loges et
Villefroide.
57, de Sergines à Nogent-sur-Seine,
par Paiily, Piessis-du-Mée et Cour-
ceaux .
59, de Saint-Julien à Chéroy, part de
St.- Julien, passe à Bussy, a Piffonds,
traverse le climat du chemin de
Courlenay et entre sur le territoire
de Savigny, puis aboutit sui; la rou-
te impériale u° 60 au point de jonc-
tion de l'ancien chemin de PiS'onds
à Savigny.
60, de Cerisiers à Laroche, part de
la route impériale n*" 5 à la sortie de
Cerisiers, traverse le village de
Villechétive, puis se dirige sur le
territoire de Bussy-en-Othe, traver-
se les bois de M. Lebrun de Plai-
sance, puis ceux de cette dernière
I commune et aboutit sur le chemin
' de moyenne communication n° 25
au rond point de la Ramée.
61, de Chéroy à Bazocbes, par les ha.
9
130
tiieàut des Jacqttbnft èl ^es Broutes.
62, de Chablis à Ttrtmerre, par Fyé et
Golloo.
6hy de la Mancbarde à Meugoes, par
Treîgny.
6tt, de Rigny-le-Ferron à Erry, par
par B(&ars, Sormery et Lasson.
66, d'Egriselles-le-Bocage à Coar-
toin, par le BâiUrdeail.
Le service général comprend en ou-
tre tous les chemins vicinaux ordi-
naires du département, au nombre in
2,060, désignés ordinairement sons le
titre de chemins de petite ooannunica*
tion.
SECTION VIII.
ETABLISSEMENTS DIVERS D'UTILITÉ PUBLIQUE.
BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES.
BiMidthèqtte d'Auœerre^ piace Noire- Dame-la- f Hors,
La bibliothèque d' Auxerre, fondée en 1796, par le P. Laire, savant Minime,
pour le service de Técole Centrale, échut à la ville par un arrêté du
premier Consul, du 8 pluviôse an XL Elle renferme 150 manuscrits dont
auelques'Uns sont très-précieux pour l'histoire , et environ 32,000 volumes.
On y remarque beaucoup de bonnes éditions; — musée et collection de
géologie, d'histoire naturelle et d'antiques du département
M. QuANTiN ^, archiviste du département, bibliothécaire.
COHUISSION DE SURVEILLANCE.
Mltl. le Maibe d*Aoxerre, président ;
ke pRiNCiPAi da CoHége ;
Leclerc, jage de paix ;
GHALLEpére, avocat:
Bazot, avocat;
L'abbé D<jru, aumônier de Tasite départemental des aliénés;
Ghbrest, avocat;
QoANTiif, bibliothécaire.
Bibliothèque dtAmlUm.^VBôUUàe'ViXle.
La bibliothèque d'Avallon^ composée de 3,000 à 4,000 volâmes, provient
surtout de l'ancienne maison des Doctrinaires du collège,
M. Chausson, bibliothécaire.
Bibliothèque de Joigny^ à l'HôteMe- Ville.
La bibliothèque de Joîgny se compose surtout d'ouvrages de littérature et
de voyages. Elle compte environ 5,800 volumes.
MM. Chezjean bt DussAussoT,bibIiothécaires.
Bibliothèque de Sens^ à V Hôtel- de-Ville.
Ce dépôt renfferme 8,000 à iO,000 volumes et quelques manuscrits, panni
Lesq[uels est le célèbre Missel original de la Messe de TAne. Un cabinet
d'histoire naturelle et curiosités ;nmsée de sculptures et d'antiques dans la cour
delà mairie.
U. Oatbatj, bîMiothécaire.
Bibliothèque de Tonnerre.
M. Hauiot, iiibliothécaire.
\
131
Gabinei d'anUquilés et 4'hipfo,ir0 natur^U^.
M. Camille Dormois, conservatear.
INSPECTION DES MONUMENTS HISTORIQUES DU DÉPARTEMENT
Ce service comprend la surveillance «Uis moaiwifiots impoHaots que ren-
ferme notre département et qui sont classés comme hiatoriques par décision
da Ministre -de rinlérieur. La reconnaissance d'un édifice comme historique
n'entraîne pas de droit Tallocation de fonds de la part du gouvernement; ce
n'est qu'une appréciation scientifique qui, cependant, est prise en considé-
ration dans les distributions annuelles des secours.
ARCHITECTES DES MONUMENTS ÇIÇTORIQU^S.
MM. Viollet-Leduc, à Paris, rue des Saints-Péres.
Piéplu, architecte du département, à Auxerre, rue Saint-Germain^ i.
M&imments classés :
Nou. — Les astérisijiies iwliqneiit qoe les moauments à la snite desqijels se troure et signe onX rcea des
allocatioas. •
ARRONDISSEMENT D'aUXERRE.
Eglise de Saint-Etienne,, à Auxerre.'^
Eglise de Saint-Pierre, à Auxerre.
Eglise Saiat-Germ.ain, à Auxerre.
Ancien pualais épiscopal servant de
préfecture, à Auxerre.*
Eglise de Pontigny.
Eglise deSaint-Ëusébe, à Auxerre.*
Eglise de GhabUs.*
Eglise de Saint-Bris.
Eglise de Vermenton.*
ARRONDISSEMENT d'AVALLON.
Eglise d'Avallon.
Eglise de Saint-Pierre-sous-Vézelay,*
Eglise de Vézelay.*
Eglise de Montréal.*
Eglise de Civry.*
Tombeau de Sainte-jltldgi^ance.
ARRQMDiaSEMENT DE iOMlNT.
Eglise de Saint-Jean de Joigny.
Eglise de Saint-Julien-du-Sault.
ARRÛNDISSEUNT DE 8BN8.
Cathédrale de Sens.
Murs et fragments romains, à Sens.
ARRONBISSEMJBNT PE XONNJÇI^RB.
Eglise de l'hospice de Tonnerre.*
K&mité des vroKuaim his^riques et des Sociétés sautantes au Ministre
de V Instruction publique.
MM. GoUçaiU) membre de la Société des sciences historiques et naturelles de
TYonne; Quantin, archiviste du département de l'Yonne; Salmon Philippe,
avocat, et N... membres correspondants nommés par arrêté de S. Ëxc.
M. le Ministre de l'Instruction publique, en date du 26 août 1858.
SOCIÉTÉS ET ÉTABLISSEMENTS SCIENTIFIQUES
ET ARTISTIQUES.
SOCIÉTÉ DES SCIENCES HISTORIQUES ET NATURELLES DE L'YONNE.
Fondée au mois de janvier 1B47^ la Société a sqn siégea Auxerre, dans les bâti-
ments de la bibliothèque; cependant elle étend sonaotion surtout le département.
Elle se compose de membres titulaires, de membres libres ayant domicile dans |e
département et de membres correspondants.
Le but de la société embrasse Tétude de Tarchéologie et de Thistoire proprement
dite du département, ainsi quo celle de Thlstoire naturelle dans tontes ses branches.
Elle publie chaque trimestre on bnlletin de ses travaux. Ses réunions' sont
mensuelles.
13â
Ceue Société a été déclarée établissement d'utilité publique par décret impérial
du 14 janvier 1861.
Sou bureau est composé de la manière suivanle :
Président : M. Challe père.
Vice- Présidents : MM. Quantin et Ghérbst.
Secrétaires : MM. Lkpërb et Mqncbadx.
Archiviste : M. Lorin.
Trésorier : M. Petit- SiGAULT.
olusjsiûcaleurs : MM. Ravin (Botanique), Monceaux (Entomologie): Bbrt fils
(Zoologie et Ornithologie); N. (Archéologie). ,
M. le baron Cbaillou de^ Barres qui fut Tun dos fondateurs de la Société et qui
Ta présidée jusqu'à sa mort, a léj^oé à la Société une rente de deux cents francs
affectée par le testateur à la fondation d*un prix bisannuel de quatre cents francs,
poiir les meilleurs travaux statistiques sur le département, ou les plus impor-
tantes recher^ches sur Thistoire locale*
SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DE SENS.
La Société archéologique de Sens a été instituée par arrêté de M. le^Ministre de
rintérieur en date du ^A juin 1844.
L^archéologie, les sciences et les arts sont Tobjet de ses travaux.
Membres d'honneur : Mgr rArchevéque, M. le Préfet, MM. le Sous-préfet
et le Maire de Sens.
Président : M. Tahbé Garlibr; Vice-président : M. Gigubt^ Secrétaire :
M. JuLLioT, professeur au Lycée; Vice-secrétaire : M. Phillippon;
Archiviste : M. Daudin ; Archiviste-adjoint : M. Lafargub; Trésorier:
M. Maurice.
SOCIÉTÉ D'ÉTUDEg^^jAVALLON.
Cetl%f|Qci^té, fondée Ie.5^vjriltl46^a'pi9sût» ba| de faire des recherches sur ce
qui coQ^^me.rbislûire/iîeasbieDèesriles alptscspéciatouient dans Tarrondissemen t
d'Avalkm) .o-inr.nHw.-) ,. iVi-flui -ili;.-. .\r) \ ',i['Hii'iiVï'y/"'>}\
' ul .; : = ,.
. . « .......
Secré-
Archi-
Membres de la commissidil 'd'^nm^ l MMî'Périâfliù^iPfêdépic^/Omitard Joseph.
^4âl!itmitt,^dëanvsla8:'l 'jonnoil^oh'Wj oi» ,l'. iMin'iuo')n'/f> Idj^do •luoij ahVhhop'j.
Cette société, fondée en 1858, a ï " ~
grès des li'éai«r-alÉcti^fiit d'en ptépè^
ture, sctd^mw]açôhlto»fiàre^'êi»Ôu._, „._^ ^ ^. _^
Cette Société est établie sou.s le patronage de M. le 9Téf&tf.4ë^l(ëiii^^m^é^. tift ;
Maire d9Plk)vtil#iirilà^ltt4%r'^oi>ra<%on^eÂ^^éHlb^e^¥o^dtftt^
Tou:)-l«^ïift^ifcbttô>ëo(siéléioi)gai#iëkift>ânéJ^ek{)d§lf}^tffp ^èrutragé^-'âim^l? '• '
La Société a fvon siège àAuxerre; elle se compose de membres fondateurs,» dè-'^'*'
membres titulaires, de membres correspâftldaikts et'dBfiH)u$critfteunssnno({'l) JnohÎHÔi^
plusieurs comités, savoir :
1« Comité d'Exposition, Qb^cgti^^dM^bAmatïwete de l/cptpaMiàB»îllu placement
2" Comité oe souscnpiicïï^podir Ce «jùîiiODLÇeïJioJies souscriiriiQnsid'aciions, le pla-
cement des billets^rprcanisaliîfi'ftél^f^^^ ' v ^ ?k
; ao Comité du Wr^Minki\mà^ sur leWdiW l'admission des
ouvrages ixdTem%Wmm'^iè ^Wé^M^ ^^"l "^
133
M. le Préfet de l'Yonne, pf-ésident honoraire. Job j2D
niEHBRES DE LA COMMISSION ADMINISTRATIVE: HOUO.)
MM. le baron Martineau des Chesnez, président: Larabit, vice-présfdenïi,J!!narquis
de Tanlay, vice-président ; Passepont, secrétaire ; Baron au j[lirv^v Challe,
Laurent-Les-eré, Chérest, Victor Petit. i*^ ^" «îîô
membrl: correspondant a paris : m. a. Dauzats, rue ^lyîWn^^* ^a
TRÉSORIER : M. G. Dallemagne. [Tr,n ,nun
Les statuts de cette Société ont été approuvés par M. le Préfet de l'Yonne, le 28
jnillet 1858.
JARDIN DES PLANTES DÉPARTEMENTAL.
Ce jardin est formé spécialement pour Télude de la Flore du département de
lYcone. ^IJH/v^r;>i
Dans ce jardin a été éri<;éo, le 4 mai 1849, la statue de Jean< Joseph Foorier, se-
crétaire perpétuel de Pacadémie des sciences, membre de Pacadémie française,
ancien préfet de Tlsère, né à Âuxerre le "li mars 1768, décédé à Paris le lt>
mai 1850. • Uo^d^
Directeur : M. Eug. Ravin, à Auxerre. 9npéHJ<)il(^rd cJ
COURS GRATUIT DE DESSIN D'AUi^tfÈJ'' ^?J' ^l "^"^^^
Ce cours, dont 1 organisation dennitive i'enaontjê^j^jj^^§jl(j,.|^(pj^^sse
par M. Passepont, peintre d'histoire à Auxerre. ^.^^ simiRtaoi y nO
Il a pour objet l'enseignement : 1*" du dessin iiné^\('e^.jfr;g{)(|uej|ixj^u in-
dustriels et aux beaux-arts; 2° de la figure, du <le§|j^naapres W%osse, du
paysage et de l'ornement. '^ virr^i^uy ,bl
Les jeunes gens qui désirent suivre le cours de dessin, doivent se faire
inscrire à la mairie; justifier qu'ils sont âgés,.d'dii'fceiti»]f4^>inë^^u'ils sont
domiciliés à Auxerre; qu'ils ont des parents ou, k défllftt^iélpdrents, des per-
sonnes honorables pour répondants. <i^u'i ,onnj:i3A
Le cours est ouvert pendant dix mois, dep&i#!%flifhèM?^ novembre de
chaque année jusqueset y compris le 31 août die^fWrfee^^Mftinte.
Il a lieu, à l'exception des jours fériés, tous ftl iMW^mera et vendredi
de chaque semaine, de 7 heures 1/2 à 9 ^*6"''6i®îffi8jit WL ^q
A la fin de chaque année scolaire, des prix's^niacÊernesaiJx élèves qui se
sont le plus distingués dans chaque spécialitév^Al^'^ii^ prix d'honneur fon-
dé par M. le baron Martineau-des-Chesnez, }f^pfil'i\ji§0pMioïkiid eJ
Les œuvres des élèves du cours sont exposQf^gpj^liqu^Âl^Vfiitj $t^Mki\(tViie
la durée des vacances, dans une des salles d^^f^jbij[^ii^^iîgye^fle la ville.
COURS GRATUIT DE DE^^m^^^J^*^^
MM. Richard, directeur de l'école "des^garcoi&^^i^cf^^V/H^
de dessin, sont chargés de ce cours. srwraisaHJ .u^in
SOCIÉTÉ MÉDICALE DfezîrPG^Nri.IanjiGU i>ifoj«id'b
ASSOCIATION SCIENTIFICUE ET DE BIhNF AISANCE DES^MÉMCINS,*ïftiSflÏAîiS<Js
ET VÉTJÉRINAIRES DU DEPARTEMENT;'J^'*>«SDM EN 1858.
Président : M. le docteur Bally, médecin des héptlàux, membre de l'académie de
médecine ; vice présidents : MM. Paradis et ,]W^|1^; ^î^^AfF^'fiÇ^^^^l : M. Du-
ché ; secrétaires des -éances : MM. Rémy et Courtois; ti-e^oriêr^ M. Salle ; ar-
chiviste : M. VigreuxA
154
Association générale des Médecins de France.
SOCIÉTÉ DE PRÉVOYANCE ET DE SECOURS MUTUELS
DBS MléDBCINS DU DIÎPARTBlfEIfT DE L'TONNC.
Celte Société, qui compte 50 membres, a été autorisée par décret impérial du
31 mars 1860.
Président : M. Rolland , à Sens ; Vice-présidents : MM. Ricordeau, médecin à Sei-
gnelay, et Toutée, médecin à SaintrFargean ; Secrétaire : M. Dionis des Carriè-
res; ^ecrétaire-adjoint : M. Lefèyre; Trésorier : M. Chavance, docteur-méde-
cin, à Appoignj.
Membres d'arrondissement pour faire partie du bureau :
Auxerre, MM. Ftathiet et Delisle; — Avallon, M. âélie; — Joigny, MM. Fontaine
et TrouTé; — Sens, MM. Moreau et Regaouit fils; — Tonnerre, MM. Royer et
Atidigé.
SOCIÉTÉS ET ÉTABLISSEMENTS AGRICOLES ET INDUSTRIELS.
CHAMBRES CONSULTATIVES D'AGRICULTURE.
*
Un décret du 25 mars 1892 a^créé^ dans chaque département, une chambre
consultative d'agriculture par arrondissement, dont les membres sont nom-
més par le Préfet.
Us sont nomùiés pour trois ans ; ils sont toujours rééligibles.
Un arrêté préfectoral fixe, chaque année, Tépoque delà session des cham-
bf es d'agriculture du département. Il en détermine là durée et arrête le
programme des travaux.
Les chambres consultatives d'agriculture présentent leurs vues sur les
questions qui intéressent l'agriculture. Leur avis peut être demandé sur les
changements à opérer dans IsT l^islation, en ce qui touche les intérêts agri-
coles, et notamment en ce qui concerne les contributions indirectes, les
douanes, les octrois, la police et l'epnploi des eaux.
Elles peuvent aussi être consultées sur l'établissement des foires et mar-
chés, sur la destination à donner aux subventions de l'état et du départe-
tbent, enfin sur l'établissement des écoles régionales et des fermes-écoles.
Voici la composition de ces chambres pour les cinq arrondissements da
département :
Arrondissement cfAtucerre.
Canton de : Auxerre (est), M. N
— Auxerre (ouest), M. Baudoin aîné, propriétaire à Auxerre;
— Chablis, M. Gabriel Maret, propriétaire à Chablis ;
— Coulanges-la- Vineuse, M. Larabit, sénateur, propriétaire à Iranc^ ;
— Coulanges-sur- Yonne, M. Badin d'Hurtebise, juge de paix, propriétaire
à Crain;
— Cour son, M. N...
— Liçny, M. Rabé, juge de paix, propriétaire à Maligny ;
— Seignelay, M. Frottier, propriétaire à Seignclay ;
— Saint-Florentin, M. Hermelin;
— Saint-Sauveur, M. le baron du Havelt ;
— Vermenton, M. Rousselet, maître de poste à Vermenton ;
— Toucy, M. Arrault, propriétaire et maire à Toucy.
Arrondissement d'Avallon,
Caiitdtl de: Avallofl,M.Cordier, propriétaire à "Montjalin;
— Gtiillon, M. Charles de La Brosse, prop'« à Guillon, et M. Teurreau-
Guégnol, propriétaire à Saint- André-en-Terre-pleine :
— Llsle-sur-Sereih, M. Guillier, propriétaire à Vassy, com. d'Etaules ;
— Quarré-les-Tombes, M. Houdaille, maire de St-Germain-des-Champs ;
— Vézèlay, M, Gontard, maire de Domecy-sur-Cure.
r
135
ArrancUssemerU de Joigny.
Canton de : Aillant, M. Précy, propriétaire et hiaire à Cbassy ;
— Bléneau, M. Gonvert, propriétaire à Bléneau ;
— Brienon, M. Verrollot d'Ambly, propriétaire à Brienon ;
— Cerisiers, M. Bertrand, ju^e dé paix du canton de Cerisiers ;
— Charny, M. Perdu, propriétaire à Charny;
— Joigny, M. Arrault ms, propriétaire à Joigny ;
— Sainl-Fargeau, M. Ëugèn\B ae Yathaire, à Sep^Fonds ;
— Saint-Julien-du-Sault, M. N...
— Yilleneuve-sur- Yonne, M. Brissaud, juge de paix da canton de Yille,
neuTC-sur- Yonne .
Arrondissement de Sens.
Canton de : Chéroy, M. Claisse, médecin à Saint-Yalérien;
~ Pont-sui^ Yonne , M. Le Comte , propriétaire et maître de poste à
Villeneuve-la-Guyard ;
— Sens (no/d), M. Leriche, propriétaire à Saligny ;
— Sens (sud), M. Harly-Perraua, propriétaire et maire à Paron;
— Sergines, M. Cébert, propriétaire et maire à Serbonnes ;
— Villeneuve-F Archevêque, M. Jayal, député, propriétaire à Yauluisant.
Arrondissement de Tonnerre,
Canton de : Ancy-le-Franc, M. Paris, propriétaire à Aisy ;
— Cruzy , M. de Tanlay, propriétaire et maire à Tanlay ;
— Flogny, M. le vicomte de Maleissye. propriétaire à Percey;
— Noyers, M. Mariglier;
— Tonnerre, M. Textoris , propriétaire à Cbeney.
COMMISSIONS CANTONALES DE STATISTIQITE
AGRICOLE BT INDUSTRIELLE.
Ces Commissions ont été instituées par décret du 10 juillet 1852. Il en existe une
par chef-lieu de canton. Elles ont pour mission de réunir les éléments de statistique
agricole et industrielle que le gouvernement peut avoir iutérét à connaître. Ces
commissions ont commencé à fonctionner le 1"' janvier 1853, elles présentent un état
trimestriel de leurs travaux. Les membres en sont nommés par le Préfet. Elles sont
ordinairement présidées par les Juges de paix.
SOCIÉTÉ CENTRALE DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE
POUR L*ENCOt'RAGEMENT DE l'aGRICULUURE.
Cette société a pour objet d'encourager et de perfectionner les diverses branches
de la culture du sol dans le département, et en même temps d'encourager et
développer l'industrie et le commerce de celte contrée, dans leurs rapports avec
l'agriculture.
La fondation de cette société, qui remonte à 1856 est due à l'initiative d'un
comité composé de MM. le baron Chaillou des Barres, Challe, Cordier, Lecomte,
Précy et le marquis de Tanlay.
Cette société publie chaque année un Bulletin. Ses réunions sont trimestrielles,
elle a chaque année une session publique et un concours dans un des cinq arron-
dissements.
Président d'honneur : M. le Prjéfet de l'Yonne.
Président : M. le marquis de Clermont-Tonnerbe ; — Vice-Pré«ideiit8 .
MM. Challe et Prect, membres du Conseil général : — Secrétaire : M. À.
RouiLLié ; — Secrétaire-adjoint : M. Ribièrb, avocat; ■— Trésorier : M. Ch:
Dallehagne.
membres du conseil d'administration :
PourFarrondissementd'Àuxerre, MM. Rampont-Lechin et David Gallerbux .
— d'Avallotit Cordier et Raudot.
— de Joigny, Précy aîné et Ravin, de Ouerchy.
— de Sens, Délions père et deFontaine père
— de Tonnerre, le marquis de Louvois efTBXTOWl^
136
V
SOCIÉTÉS D'AGRICULTURE ET COMICES AGRICOLES
d'arrondissembnts et de cantons.
Anct-lb-Franc. — MM. <ieLa Salle-Louvois, président; Boargui^nat filg, vice-
président ; Montandoii , secrétaire : Marlenot Augaste, vice-secrétaire ; Raye-
ncau, trésorier.
AuxERRE. — MM. Rampont-Lechin, président; Laurent -Lesseré et Saignes, vice-
présidents; Lepère, secrétaire; Sa vaiier Laroche, secrétaire-adjoint ; Yver, trésorier
AvALLON. — MM Gordier, président; Raudot, vice-présid. ; Gontard, secrétaire,
Guiilier Ctiarles, vice-secrétaire ; Coatur9t-Royer , trésorier.
Chablis. — MIVI. Jacquillat, président; Gautherin-Rampout, vice-président;
Plain, secrétaire ; iMolleveaux, trésorier.
Flogny. — MM. N... , président; Perrin, vice-président; Conrad de Maless3'e,
secrétaire ; Baziie, vice-secrétaire ; Fonrnier, trésorier.
JoiGNY. — MM. Précy, président; Ravin aîné et Beauvais, vice-présidents ;
Benott fils, secrétaire-archiviste; Camille Sauiin , vice-secréiaire ; Vigreux,
trésorier ; Sirot, secrétaire-adjoint ; Picard, Baudelocque, Pruneau, Roche, Pou-
pard et Grenet, scrutateurs.
Noyers. — MM. Mariglicr, président; N..., vice-président; N..., secrétaire;
Fiiieile, trésorier.
Sbns. — Af>l. Délions Isidore, président; Guichard , Tice-présiâent ; de Fon-
taine, sccrél«>ire; Délions Auguste, trésorier
Tonnerre, -r- MM. de Tanlay, président; Jacques Pâlotte et Rétif, vice-pré-
sidents; Ilamelin , 8ecréf..ire ; Rathier et Roguier vice-secrétaires; Camille
Dormoiâ, trésorier.
I^es sociétés de Saint-Fargeau et de Bléneau se sont réunies à la société de Joigny .
FERME-ÉCOLE DÉPARTEMENTALE.
La ferme-école du département de l'Yonne est située à L'Orme-du-Pont>
près Saint-Sauveur-en-Puisaye.
Propriété do M, le Gouverneur du Crédit foncier.
MM. Lefour, ^, inspecteur général de l'agriculture, inspecteur de l'Ecole;
Jaluzot, directeur;
Membres du Jury d'Examen nommés par S. E. M, le Ministre de Vagricul-
ture^ du commerce et des travaux publics.
MM. baron du Havelt ^, membre du Conseil général de l'Yonne, prési-
dent;
Dupont Delporte, ancien député, membre du Conseil général de l'Yonne,
secrétaire ;
Petit, président du comice agricole d'Auxerre;
Eugène de Vathaire, maire de Sept-Fonds:
Le Directeur de la Ferme-Ecole, membre de droit,
Préodot, surveillant-comptable ; Cavoix, chef de pratique ; Marlot, pro -
fesseur, vétérinaire; Guiltat, jardinier; M. Tabbé N.. aumônier.
Pour être admis à la Ferme-Ecole, il faut savoir lire, écrire et connaître les qua-
tre premières règles.
La rentrée a lieu chaque année à la fin d'octobre. Les candidats doivent adresser
au moms 45 jours à l'avance, par l'intermédiaire du maire de leur commun», à la
préfecture, une demande d'admission et joindre à cette demande : l*» L'extrait de
naissance constatant que le candidat a 16 ans accomplis; 2? Un certificat de vac-
cme. La durée des études est de 3 ans.
Trois médailles d'argent grand module sont accordées par MM. les membres du
Conseil général aux trois premiers élèves sortants, obtenant leur brevet de capacité,
el en outre une prime d'honneur de 400 francs est décernée à l'élève obtenant le
1" rang au Concours de la 3« année.
L'apprentissage est gratuit. L'élève apporte les linges et les hardes à son usage
personnel; le linge est blanchi et entretenu aux frais de l'établissement.
137
HA.RAS.
Le département de T Yonne et Idl^départements de la Haate-Marne, de
l'Ânbe et de la Gôte-d'Or forment la circonscription d'un Haras dont le chef-
lieu est à Moniiers-eri-Der (Haute-Marne).
M. N., membre, désigné pour le département de l'Yonne.
Une société hippique est établie à Bléneaa, au moyen d'actions prises par
plusieurs propriétaires.
COMMISSIONS HIPPIQUES.
Il ya pour le département de TTonne cinq commissions hippiques chargées
d'examiner les étalons qui se présenteraient à Tautorisation. Ces commissions
sont composées de six membres et se renouvellent chaque année par tiers.
Les réuuions ont lieu ordinairement en mars.
Auxerre,MM.
\..., membre du conseil pénéral.
Beynagoei, comm. la gen iarmerie.
Pinard, maître de poste, à Auxerre ,
Bourgeon, fermier, àV 11efar€:eaa,siipp).
Vigreux, Joynon, Boalef, Tétérinaires.
Avaîlon, mm.
Cordier, propriétaire, Montjalin.
Goiltier, id. Vassy.
Clavin, id. Provèncy.
DeYiriei), conseillergénérat, Annotix.
Berthelot, maître de poste, Lucy-lc-B.
Renaud, vétérinaire, Aval Ion.
Joigny, mm.
VéroUot d'Ambly, propriéc. Migimncs.
Arraiill fils, Joigoy.
Leblanc, propriétaire, W.-s.-Yon.
Saulnier-Montmariii^ maire de Gharmoy.
Robillard^ méd. vétér., Joigny.
Duguyot, vétérinaire, Champignelles.
oCnSt MM.
Délions, m. de poste, Sens.
De Sade, propriétaire, St.-Yalérien.
Le Comte, m. de poste, W.-la-Guyard.
Hélions (Isidore), m. de posto, Poiit-s-Y.
Viollet, véiérinairo, ?eus.
Tonnerre,
Qaigiiard, maire*
Roze Alfred, agric.
De Viviers, pr. et maire,
Textoris, id, id.
Fineile, méd. vétér.
Guyard, vétérinaire.
Tronchoy.
Vireaux.
Viviers.
Cheney.
Noyers.
Tanlay.
CHAMBRE CONSULTATIVE DES ARTS ET MANUFACTURES, A SENS.
MM. CornLsset (Auguste), président; Querelle, fabricant de rasoirs, secrétaire;
Maillot, fabricant de boutons ; Forest, marchand de rouennerie ; Lefort, ar-
chitecte; Aucher, marchand de nouveautés; Tiby (Hercule^ ancien maître
maçon ; Mortier, marchand de fer*. Clément, meunier; Duchemin, imprimeur;
Follet, pharmacien et Loyeux, orfèvre.
SOCIETES ET ÉTABLISSEMENTS CHARITABLES
ET DE BIENFAISANCE.
ORPHELINAT DÉPARTEMENTAL ÉTABLI A SENS.
Le conseil d*administration et de patronage de l'œuvre des enfants trouvés
et de rOrphelinat départemental de Sens est ainsi composé , par arrêté
préfectoral, sur h présentation de Mgr l'Archevêque :
MM. le baron de Farincourt, sous-préfet de Sens, président ; Hédiard Albert,
propriétaire, trésorier; liattier, ancien magistrat, et Lambert, méde-
cin, secrétaires; Tabbé Bavard, vicaire général ; Lallier, président du
tribunal civil; Darnay , ancien négociant; Tonnellier, greffier;
MM.dTauvilie, ancien maire, et Deligand, maire. MM. les fondateurs-
directeurs de l'Orphelinat, Grapinet et Vaudois, font partie du conseil.
138
DÉPÔT DÉPARTEMENTAL DE MENDICITÉ.
{/ancien Hôtel-Dieu de ;j| Madeleine, à Auxerre.)
Personnel : MM. Pinard O.eiff, chef d'escad. de gend. en retraite, directeur.
Nolot, agent comptable : Marie, médecin ; Pons, aumônier; Trois sœurs de la
congrégation de St- Vincent de Paul; Gasin, gardien-portier ; Perriu, gardien -
jardinier.
COMMISSION DE SURYEILLANCE *.
MM. le Préfet, président; Gballe père, vice-président ; Bonneville, secré-
taire; Battdoin, Flocard et Thomas-Malvin, membres.
Le dépôt, qui a été ouvert le l*'juin 1853, renferme des individus divisés en
deux catégories distinctes : les mendiants et les indigents.
La première comprend les individus arrêtés en flagrant délit de vagabon-
cage et séquestrés par jugement du tribunal de police correctionnelle ; la
seconde se compose des indigents invalides domiciliés dans le département,
secourus précédemment par la charité publique et admis au dépôt par irrété
de M.Me Préfet de T Yonne.
BUREAUX DE BIENFAISANCE.
AUXBRRE.
iMM. le Maire, préiideut; Marie, juge au tribunal civil; N...; Fortin, archi-
prèlre, curé de la cathédrale Saint-Etienne; Larfeuil, curé de Saint-
Pierre; Bazot, avocat, administrateurs; Paissant Aag., receveur;
Auge Charles, secrétaire.
Ce bureau tient ses séances à THÔtel -de-Ville, le dernier jeudi de chaque mots
à deux heures.
AVALLON.
MM. le Maire, président; Thibaut, de La Brosse, Baudenet, Darcy, curé et
Qaatr«vaux.
JOIGNY.
MM. le Maire, président ; Ibled, Lefebvre Devaux, Eméry fils, Grost.
SENS.
MM. le Maire, président; Oppenot, Lorne, Battier, Sépot, Lamotte.
TONNERRE.
MM. Siraudin, Rendu» Gérard-Maldan, Bazile, Campenon, administrateurs;
Rolland, receveur.
CAISSE D'ÉPARGNE D'AUXERRE.
La Caisse d'Epargné d'Auxerre a été fondée en 1835. Elle est administrée, sous
la présidence du maire, par um conseil composé de neuf membres, dont six eont
élus par l'assemblée des fondateurs et trois par le conseil muuicipal. Ils sont nom-
més pour trois ans et peuvent être réélus indéfiniment.
L'mtérêt des fonds qui y sont versés est, à partir du 1"" juillet 1853, de trois et|
demi poup cent, la caisse faisant une retenue de demi pour cent pour les frais d'ad^
ministration.
Les dépôts peuvent Hre de 1 franc jusqu'à 300 francs par semaine, sans fractioi
de franc, et aucun déposant ne peut avoir à son compte une somme supérieure
4,500 francs ou 2,000 francs nar la capitalisation des intérêts. Les demandes de
remboursement doivent être déposées quinze jours d'avance et peuvent être fait(
par la personne elle-même ou par un fondé de pouvoirs muni d'une procuratioi
sous-seing privé légalisée par le maire de sa commune et visée par le sous-préfet.
Les dépots sont reçues à la mairie, le dimanche et le lundi de chaque semaii
de a heures du malin à 2 heures après-midi.
139
Administraleûrs : Mltf. le Maire, président; Beraiit, Piétresson, Martinot, Ravin,
Gouffier, Roblot, de Bourste, Mondot de Lagorce, Rubigni*
Caissier : M. Quéru, à Anxerrc.
CAISSES d'épargnes DES ARRONDISSEMENTS.
MM. Perreau^ contrôleur et Chausson, caissier à Avallon; — Courcier, caissier
à Joigny; — Gâteau, caissier à Sens; — Ravaux, caissier à Tonnerre.
La caisse de Sens a des succursales à Chéroy, à Villenenve-rArchevêque et à
VilIeneuve-la-Guyard.
CAISSES d'épargnes DES CANTONS.
A Brienon, à Saint-Florentin .et à Villeneuve-sur- Yonne.
ASSOCIATION POUR UEXTINCTION DE LA MENDICITÉ A ÀUÎERRE.
Cette iDsiitntion, fondée en 1841, a pour but la distribution de secours à
domicile aux familles indigentes.
Indépendamment des revenus du bureau de bienfaisance, ses ressources
consistent dans une allocation municipale qui s'est élevée quelquefois jus-
qu'à 6,000 fr., et surtout dans les souscriptions annuelles consenties volon-
tairement par les habitants qui veulent bien s'associer à cette œuvre chari-
table. Les souscripteurs sont au nombre d'environ sept cents^ et les sous-
criptions se montent, année moyenne, à près de 9,000 fr.
L'association est dirigée par un comité composé de membres du bureau de
bienfaisance et de plusieurs des principaux souscripteurs. Il se réunit une
fois par mois, sous la présidence du maire, et appelle tour à tour à ses séances
un certain nombre des associés de l'œuvre, à l'effet de s'entourer de tous les
renseignements possibles sur la situation des pauvres.
Les secours sont donnés à domicile, et le plus ordinairement en nature,
par des Dames de charité, au nombre de quinze. Le comité détermine la quo-
tité du secours alloué à chaque Indigent
Comité : le Maire, président j MM. Marie, Rousseau Uzanne, N..., Sauvalle
aîné, Larfeuil, trésorier, N...., secrétaire.
Ce comité tient ses séances le dernier jeudi de chaque mois, à THôtel de
ville.
Cet établissement, qui a déjà 20 années d'existence^ a produit ju)9quMci
les résultats les plus satisfaisants. Son organisation, qui est très-simple, pour-
rait conséquemment être facilement imitée dans beaucoup de localités^ Elle
offre le moyen le plus sûr de distribuer les secours avec discernement et sou-
vent d'aller en porter au pauvre honteux, qui cache sa misère et reste ainsi
exposé aux plus cruelles privations.
ATELIER DE CHARITÉ D'AUÎËRRE.
Cet établissement, fondé il y a quelques années, est dû à la générosité de
M. Laurent-Lesseré, qui a fait don, pour sa création, d'une somme de 2,000 f.
11 est destiné à donner, pendant la mauvaise saison, du travail aux ouvriers
de certaines professions qui peuvent en manquer à cette époque de l'année,
ou à de pauvres femmes âgées et même infirmes qui n'en trouveraient pas
ailleurs-
On y confectionne du fil, des toiles, des souliers, des bas de laîtie et des
chaussons de tresse. La plus grande partie de ces objets est vendue à l'HôteU
Dieu et à l'Asile des aliénés , l'administration supérieure ayant sagement
autorisé ces deux établissements à traiter, à cet effet, à Tamiable avec la
commission de l'atelier de charité.
uo
L'établissement est dirigé par une commission composée de :
MM. N . . . , président ; \ Blin, professeur au collège ;
Xiarfeuil ; | Lyon iils.
SALLES D'ASILE,
Une salle d'asile est établie à Auxerre dans les bâtiments de l'ancienne
gendarmerie, sur la paroisse de Saint-Etienne, et reçoit environ 150 enfants
des deux sexes. La direction en est confiée à une des sœurs de la Présentation
de Tours.
Il existe aussi une salle d'asile sur la paroisse Saint-Eusèbe, rue Haute"
Perrière, et une autre salle d'asile, cour Saint-Pierre, tenues toutes deux
par les sœtirs de la présentation de Tours. ^
Ces établissements sont sous le patronage du Conseil municipal.
A Sens, salle d'asile tenue par les dames de la Sainte-Enfance.
A Joigny, — les sœurs Saint- Aude et Saint-Mesmin.
A Tonnerre, — les sœurs de la Présentation
ORPHELINATS D'AUXERRK.
Orphelinat sur la paroisse Saint-Pierre, tenu par les sœurs de la Présen-
tation de Tours^.
Cet Orphelinat estpatroné par M. le curé de cette paroisse et par une ré-
union de demoiselles, dont Mlle L. de Billy est présidente, et Mlle M. de
Bourste vice-présidente. Dans cet établissement sont placées à l'âge de neuf
ans les enfants abandonnées et les orphelines. Ces enfants suivent les cours
de l'école gratuite et sont exercées aux travaux à l'aiguille.
Orphelinat tenu par les dames religieuses de Saint~Vincent-de -Pau le, place
Lebeuf, ayant le même but.
SOCIÉTÉ DE CHARITÉ MATERNELLE D'AUXERRE.
Cette Société a pour but de fournir dés secours aux femmes en couches
dans l'indigence.
Madame Ghadenet, présidente de l'œuvre, hôtel de Préfecture.
Membres de droit du Comité : M." le Curé de la cathédrale et M. Je Maire.
Conseit d'administration : Mmes Sauvalle, Chérest, Ribière, Fleutelot et
Marey, et Mlles Duché et Lefèvre.
Trésorier-secrétaire: M. Jourdain, receveur général.
CONFÉRENCES DE SAINT VINCENT DE PÀULE.
Il existe plusieurs de ces Sociétés de bienfaisance tant aux chefs-lieux d'arrondis-
sement que dans quelques chefs-lieux des cantons. Ces sociétés ont été approu-
vées par arrêtés préfectoraux en exécution de la Circulaire ministérielle du 16 oc-
tobre 1861.
SOCIÉTÉS DE SECOURS MUTUELS.
SOCIÉTÉ DE PRÉVOYANCE ET DE SECOURS MUTUELS D'AUXERRE.
Cette Société, fondée le 1" mars 1851, a été autorisée par arrêté préfectoral du 22
mars 1853, et instituée légalement par décret impérial du 27 mai 1857.
Elle a pour but : 1° d'assurer à chacun de ses membres, en échange des cotisations
mensuelles qu'il dépose à sa caisse et qu'elle se cliarge de faire fructifier, soit des
ressourcées pour la vieillesse ou un fonds de premier établissement, soit des moyens
suffisants d existence; 2" de répandre des habitudes d'ordre et d'économie j 3" et de
procurer des secours à chacun de ses membres en cas de maladie.
141
Pour être admis dans ladite Société, il faut être âgé de seize ans au moins et de
cinqaanle ans au plus, être valide, d'une conduite régulière et domicilié depuis six
mois au moins dans la commune d'Auxerre.
Ses statuts ont été modifiés le 22 juin 1861, en harmonie avec le décret du 26
mars 1862, et approuvés par M. le Prélet de TYonne, le 23 septembre suivant.
Cette Société est administrée par un conseil d'admmistration composé comme il
suit:
Membres d'honneur : MM. le Préfet, le Maire, l'Archiprétre:
Président : MM. Laurent- Lesseré ; t*' vice- président : baron de Madières ; 2* vice-
président : Bader; i*' secrétaire : Limosin, 2« secrétaire : Rouillé; trésorier : Aug.
Puissant.
Et MM. Barat, entrepreneur ; Durand^ receveur principal ; Lallemand, greffier en
chef; Marie, juge ; SalIé aîné, négociant; Sauvalle aîné, ancien contrôleur ;
Jules Challe, négociant; Bader lil s, typographe; Petit-Jotras, bottier; Raftin,
Bernage, Chatte, Visse, Robert, et Lin, typographe, membres.
AvALLos. — M. Bethery de la Brosse, président;
Sens. — Société dite caisse d'Union : M Gornisset-Lamotte, président.
— Société de Saint-François Xavier; M. Duchemin, président.
ToNNEiiRB. — Sociétés de Secours mutuels des ouvriers réunis : M. Ra vaux, président
— — des sapeurs-pompiers : M. Perrucnon, id.
— — des vignerons : M. Lemaire-Berthon ;
Âccolay» — M. Momon, président
Brienon, — M. Delécolle, présideat.
Cézy» — M. Benoît, président.
Sauvignp'le-BoiSf M. le comte Berthier de Sauvigny, président.
Vermenton. — M. Eugène Lemaire, président.
Villeneuve-sur- Yonne, — M. Bissonnier, président
SOCIÉTÉ DE SECOURS MUTUELS ENTRE LES INSTITUTEURS PUBLICS
DU DEPARTEMENT.
Autorisée te 25 novembre 18/iâ.
Président, M. Ruck, inspecteur de PAcadémie ; trésorier, M. Peltier, insti-
tuteur ceinmunal; secrétaire, M. Dorlhac de Borne, directeur de TE-
cole noroisle. — La commission se compose, en outre, de MM. Colin
et Beaijgean, inspecteurs d'arrondissement, et de cinq instituteurs dé-
légués.
ASSOCIATION FRATERNELLE DES ANCIENS ÉLÈVES
DU COLLEGE D'AUXERRE.
Fondée en 1859, cette association a pour but d'établir, entre les anciens élèves du
collège d'Auxerre, un centre commun de relations arnica les et d'assistance fraternelle
et de coopérer en même temps, dans la mesure des ressources de la société, au main-
tiea de la hante réputation du vieux collège fondé par Jacques Amyot.
Men^f^s fixx Comité : MM. le docteur Flandin, à Paris, président; Sallé> avocat
.fl^rf^loli Ja Cour Impériale de Paris ; Thouard, notaire, secrétaire-tréso-
rier; Tambour, avocat ; Duplan, négociant ; Challe. membre du Conseil
géBéntlMde^yoana, délégué général de l'association; Dondenne^ délégué
•de'tréfiofïert hkh- jhm < ..
A^SΫW5iIAÏiqiS«*iB5. W-^fiP MVES DU COLLÈGE DE SENS.
Présid^'t(t'l"l&i:Rox«(i<0^>D5;>chéf:de!batai:l. du génie, rue Greffufhe, 5.
J^*» ' iM-^'L^Ve', cfërç ^i^fimiél'^iik'^mi^-m^^^^ avocat;
^flu..mv, ^"Hô^^râé^SaUsf Ô^fe;V4a^^^ ààioijiit'^fed^^^^^^
OT{|-)a.
ASSOCIATION DES DEMOISELLES ÉCONOMES A SENS.
Cette association, fondée à Senp, a pour but de secourir les jeunes filles
pauvres, de leur apprendre h travailler et de les placer convenablement.
Elle est placée sous la surveillance des sœurs de la Sainte-Enfance.
Les moyens d'action d^ cette Société sont dus à la charité publique
et aux versements réguliers des associés. Cette association, toute philanthro-
pique, a été fondée en 1827 par Mlle Chalambert. Les demandes doivent
être adressées aux demoiselles conseillères de l'oeuvre, MM"*^ Legueox,
Corniâset,Giguet, Julliot, Roze, Rolland, Deligand, Guyot, Dulphy, Vignon,
Perrot, Chardon, Perrin, Aucher, Chaney,deBonnaire^ de SéréviUe, Sicardj,
Eody JalletoD, sœurs. — honoraires : Mlles Manteau et De&cbamps.
THEATRES ET SOCIETES MUSICALES.
THÉàTRES.
Le département de ITonne est compris dans le4« arrondissement théâtral,
avec ceux de l'Aube et de la Haute-Marne. Il est desservi par deux troupes
ambulantes : MM. Bruneton et Besombes sont les directeurs désignés pour
l'année 1861-1862. i
Ily a une salle de spectacle dans chaque chef-lieu d'arrondissement, ains
qu'à Saint-Flerentin et à Villeneuve-sur- Yonne.
SOCIÉTÉS MUSICALES.
Auxerre.
SOGI^T^ PHILHARHONIQVB.
Cette société se compose de membres exécutants et de membres auditeurs.
Les répétitions ordinaires ont lieu le vendredi tie chaque semaine.
Président: M. Lescuyer j^; chef d'orchestre : M. Th. Vincent; chefs de
pupitre : MM. Herman , Bonamy.
La Société donne chaque année trois concerts d'abounemenC.
Cette Société est encouragée par une subvention de l'administration mu-
nicipale.
SOCISTi D*HARM0N1E.
MM. Bertrou, président; Grapin/ directeur.
SOCIETE DE SAINTE-CÉCILE.
MM. VioUet, président; Chalmeau, directeur.
SOCIÉTÉ CHORALE.
MM. Méry, président honoraire; Emile Bouché, directeur.
Avallon,
SOCIÉTÉ MUSICALE ET ORPHÉON.
M. f^ayaaud, diraeteur.
Sens.
ORPHÉON.
i&, Deligand, maire, président honoraire ; M. Adine, président ; M. Coura-
geux, directeur ; M. Lorin, sous- directeur; U. Jeandel, trésorier; M. Robin,
secrétaire ; M. Baugé, archiviste.
143
Tonnerre.
SOCIÉTJ^ d'harmonie.
M. Cornet, direcleur.
ORPidoN.
M. Ricbert, directeur.
ORPHÏON DES DAMES.
Mlle Fauvelet de Cliarbonnière, directrice.
A VermentoD, eiiste une Société sous le nom d' Union MutïeaU. Direc-
teur^ M. Boucheron '^.
A Goulanges-ia- Vineuse il existe une Société d'harmonie.
Plusieurs communes, entr'autres Irancy, Bazarnes, Gravant, Chablis, Saint-
Bris, Mailly-la-Ville, Noyers, Ancy-le-Franc, Ravières, etc. ont aussi des
sociétés d'harmonie et des orphéons.
COMPAGNIES DE SAPEURS-POMPIERS.
Il existe à Auxerre une compagnie de sapeurs-pompiers de t§0 homiDes.
MM. Larfeui) ^, capi(ain&«ommandant ; Méiral, agent-vojer, lieutenant;
Lorin, sous-Keiitenant. Une subvention mufiicipale est destinée à former
une caisse de secours.
TONNERRE.
MM. Perdraehoo, .capitaine ; Ravaux, lieateaaiit; Chenal, sous-liefitenaat.
Noyers.
M. Petit, lieutenant.
l
CHANGEMENTS SURVENUS DEPUIS LE TIRAGE.
M. ENOU, reeevear de deuxième classe des Contributions indirectes à Aillant, a été nommé
contrôleur à Armentiëres (Nord).
M. RÉTIF, sous-inspecteur des Contributions indirectes k Tonnerre, a été nommé inspecteur à
Glermont (Puy-de-Dôme).
M. CATHELOT, commis de troisième classe i Auxerre, a été nommé commis de deuxième à
Dijon, et remplacé k Auxerre par M. Martin, venant de Clamecy.
M. CONSTANT* surnuméraire dans la même administration à Joigny, a été nommé commis de
troisième classe, attaché an service des sucres k Billy-Berclan (Pas-de-Calais).
M. MARINI, ingénieur ordinaire des ponts et chaussées, attaché au service de la navigation de
l'Tonne et au service de construction du chemin de fer >d* Auxerre k la ligne de Nevcrs k Chagny,
a été attaché au service de la navigation de la Seine, 3« section.
M. VIÉ a été nommé juge au tribunal de commerce de l'arrondissement d'Aiixerre en remplace-
ment de M. Pinard, non rééligible; M. TRUFFOT a été réélu juge, et MM. ROUILLÉ et
CHALLE, juges-suppléants.
M. MANCEL a été élu juge au tribunal de commerce de l'arrondissement de Sens en remplace-
ment de M. Marc, décédé; M. Auguste CORNISSET en remplacement de M. Docbemin, non
rééligible; M. GAIGNETTE en remplacement de M. Mortier, non rééligible'; et MM. CLÉMENT
et DUBOIS, juges-suppléants.
ADDENDA.
Cours normal (V Institutrices.
Un cours normal, destiné à préparer ics jeunes personnes k obtenir le brevet de capacité pour
l'instmctlon primaire, a été créé k Auxerre eu 1861 parles soins de l'administration supérieure et
a été ouvert k la rentrée des classes.
La durée des cours d^études est de 3 ans. S'inscrire dans les bureaux de M. l'Inspecteur d'Aca-
démie.
/
\
TROISIÈME PARTIE.
STATISTIQUE. SCIENCES ET ARTS.
"1
- ji
TROISIÈME PARTIE.
nvATïïnviqTfm, sciEiicEft ev akts.
s»
LES BOURGUIGNONS ET LES CHAMPENOIS
A CONSTANTINOPLB ET EN MOREG^.
Ooi ne se souvient encore des grands faits accomplis en
Crimée, de la guerre inégale engagée entre la Russie et la Tur-
quie et des secours européens accordés si généreusement aux
Turcs? Qui ne se rappelle surtout Tintérêt plein d'angoisse
aveclequel la France suivait les travaux de son armée devant
Sébastopol, et sa joie triomphante mêlée de deuil quand elle
reçut la nouvelle d*une victoire qui lui coûtait tant de sang?
Cet épisode moderne, aussi brillant qu'il fut court, avait,
néanmoins, pour des chrétiens, quelque chose dlnsolite dans
son motif qui, surprenant l'esprit, le portait à regarder en
arrière, en le contraignant à faire certaines comparaisons. En
effet, ici il s'agissait de soutenir Tlslamisme contre le Chris-
tianisme, le Croissant contre la Croix ; de conserver enfin le
tombeau du Sauveur aux mains de ceux qui, si longtemps,
furent combattus par toutes les nations soumises à TEvangile
pour obtenir la possession de ce même tombeau.
Ainsi le voulait le droit des gens, base de la politique de notre
époque; cette politique qui, dans des vues profondes d'équi-
libre et de liberté, sans regarder aux croyances ni aux insti-
tutions, tend, de plus en plus, à maintenir chaque Etat dans
son intégrité et ne permet pas, sinon pour des causes justes
mais rares, l'absorption d'une nationalité par une puissance
dominatrice^ Tanéaniissement d'un gouvernement quelconque
par la conquête.
ijoatons qu'une large toléraiice, qu'une certaine philan-
tropie tout actuelle et assez générale, repoussant l'esprit de
secte et croyant à la perfectibilité indéfinie de Tesprit humain
qui doit constituer, un jour, la fraternité universelle, espé-
rait amener plus tôt, et croyait voir déjà poindre, par le
rapprochement des armées occidentales et des peuples orien-
taux, ce jour tant désiré.
Au Moyen-Age, la politique, à peine dans son enfance,
dans son rudiment presque barbare, bien différente de ce
que les siècles et les lumières Tout faite, voulait toute autre
chose : d'accord avec le pouvoir religieux, sous sa pression,
elle visait à porter les forces européennes vers les Saints-
Lieux, pour les faire respecter par les Infidèles et pour en
ouvrir le libre accès à tous les pèlerins de Tunivers. Les Sar-
rasins, les Arabes, les Turcs, aussi nombreux que des nuées
de sauterelles, s'étaient toujours avancés, depuis l'abaisse-
ment de l'empire romain, vers l'Europe et, dès Tan 640,
maîtres de la Syrie, de l'Egypte, de la Perse, de TAnatolie et
de la côte d'Afrique occupée en partie aujourd'hui par les
Français, convoitaient encore la vaste étendue de l'empire
grec jusque dans ses dépendances occidentales.
La Chrétienté, sans pressentir peut-êire tout le danger qui
la menaçait, s'émut surtout aux prédications de Pierre l'Er-
mite qui, en 1095, revenant d'un pèlerinage à Jérusalem,
redit toutes les .persécutions, tous les outrages qu'avaient à
souffrir les chrétiens grecs gardiens du Saint-Tombeau,
comme les dangers qui assaillaient les pèlerins, depuis que
les Arabes étaient dépossédés par les Turcs, ilouveaux mé-
créants, moins civilisés et moins tolérants que leurs prédé-
cesseurs. A ces lamentations, répétées en divers lieux, le
pieux et vaillant enthousiasme qui s'empara des populations
vint seconder les vues des puissances; chacun voulait aller
en Palestine, faire cesser une profanation odieuse. L'Eglise,
satisfaite de ce mouvement religieux qu'elle souhaitait,
qu'elle encourageait depuis longtemps, décida et publia,
dans son célèbre Concile tenu à Clermont la même année de
1095,1a croisade pour le recouvrement de la Terre-Sainte,
marquant ses héroïques champions du signe visible de la
Croix et promettant force indulgences de la part du St-Père
à tous ceux qui allaient en voyage d'outre-mer pour le service
de Dieu.
Notre projet n'est pas de raconter ici l'histoire des croi-
sades, de retracer la fondation du royaume de Jérusalem, les
rapides conquêtes, comme les désastreux revers des chrétiens
dans la Palestine et dans l'Egypte; nous voulons seulement
esquisser un épisode fameux, amené fortuitement par ces
migrations de peuples, qui arrivèrent à époques irrégulières,
durant cent cinquante-trois ans, quand un nouveau cri de
détresse était poussé par les frères d'Orient que menaçaient
dans leur précaire possession les innombrables armées des,
Soliman, des Salaheddin, des Malek-Adel, ces sultans non
moins vaillants que puissants et riches.
Sans que cet épisode émane tout particulièrement du
point de territoire que les auteurs de VAnmiaire sont habi-
tués à étudier, il tient trop intimement à son histoire an-
cienne, en tant que formé de parties des provinces de
Champagne et de Bourgogne, pour que les lecteurs ac-
coutumés de cette publication n^y trouvent pas une sorte de
filiation et un certain intérêt patriotique, lequel, dans les cir-
constances présentes, devant cet horrible massacre des po-
pulations chrétiennes de Syrie par leurs oppresseurs éternels
les Turcs, se fait encore mieux goûter. Ce motif seul pouvait
nous enhardir à parler de faits d'armes retracés plus d'une
fois déjà et très éloquemment, mais sans qu'aucun historien
ait eu la volonté de rendre justice à qui de droit en faisant la
part de ceux qui eurent l'initiative dans cette grande croi-
sade composée de toutes les nations, de ceux qui primèrent
après Beaudoin, comte' de Flandre, et qui s'attribuèrent les
fruits de la conquête en regard des Yétiitiens, qui étaient
essentiellement des Champenois et des Bourguignons.
La chevalerie franque, si remuante, si brave, si volontiers
aventureuse, si facilement enthousiaste, s'était fait remar-
quer, dès le début, parmi lés vainqueurs des Turcs. Hugues
deVermandois, surnommé le Grand, frère de Philippe J®', roi
de France, les Courtenay Josselin et Geoffroy, deux frères de
grande réputation dont le premier devint comte d'Edesse,
Raimond, comte de Toulouse et de Provence, le comte de
Blois, Guillaume, comte de Poitiers, Robert, duc de Normandie,
Geoffroy de Vendôme; Etienne de Bourgogne, Herpin, comte
de Bourges, etc., avaient été les compagnons du duc de Lor-
raine, le célèbre Godefroy de Bouillon, et de Robert II, comte
de Flandre; ils s'étaient emparés avec eux de Jérusalem,
ainsi que de diverses principautés, dont ils devinrent aussitôt
les titulaires. Au bruit de leurs brillants succès, puis, peu
après, de leurs revers, d'autres chevaliers avec leurs vassaux
s'étaient ébranlés successivement pour aller partager leurs
périls et leur gloire et pour soutenir leur fortune chancelante.
D'ailleurs, le but religieux, le pèlerinage à la Terre-Sainte,
que tout bon chrétien désirait accomplir alors, une fois au
moins, en vue des indulgences acordées par la cour de Rome
à tout pécheur se croisant, donnait un motif sacré à ces mi-
grations et servait à colorer la question d'intérêt privée de
gloire mondaine ou de politique générale.
En 1199, malgré les pertes énormes occasionnées par les
croisades depuis cent ans, soit en numéraire, soit en hommes ;
malgré l'état de souffrance et d'appauvrissement qui résultait
de ce déplacement pour l'Europe presque entière ; malgré les
difficultés, les dangers, les maux inouïs d'un long voyage en
Orient, dans ce temps où les ressources de navigation et de
locomotion étaient d'une simplicité barbare, les connaissances
de la médecine et de l'hygiène à peu près nulles, la ferveur
de l'entreprise n'était pas encore amortie et l'on se laissait
facilement gagner à l'enthousiasme de la croix. On partait,
cadet et pauvre, mais noble, audacieux, espérant du bout de
sa lance conquérir, avec l'absolution des fautes passées et
présentes, un royaume, une principauté, au moins un mar-
quisat ; on s'en allait, ignorant tout, ne doutant de rien, bra-
vant fatigues, maladies, périls. Combien revenait-il au foyer
de ces guerriers-pèlerins non pourvus de bonnes terres où
que la patrie attirait de préférence? et, combien de ceux
revenus résistaient-il aux suites du voyage? — Ceci est un fait
facile à constater dans Thistoire et dans les généalogies des
familles qui eurent des croisés en Syrie, que, sur mer au re-
tour, quelques jours, un mois, un ou deux ans après l'arrivée,
la mort prit ceux qui avaient échappé aux maladies des pays
chauds ou au fer des Sarrasins.
Donc, à cette époque. Innocent III, pape d'une politique
active, instruit de la situation critique où se trouvaient alors
les chrétiens de Palestine, lesquels, malgré de récents succès
emportés sur les Musulmans, venaient d'être abandonnés
par les croisés d'Allemagne, ceux-ci s'étant décidés tout-à-
coup à retourner dans leur pays en apprenant la mort de
l'empereur Henry, arrivée en Sicile, forma le dessein d'une
nouvelle croisade. A cet effet, Innocent envoya des légats
daos toutes les cours de FEurope, pour engager les souve-
rains à entrer daus ses projets ; il chargea, notamment, le
fameux curé de NeuilIy-sur-Marne, Foulques, connu par son
z^le religieux, son éloquence persuasive, sa vie exemplaire,
de prêcher la croix au royaume de France.
L'Avent de cette année-là, le comte de Champagne tint
cour-plénière, ainsi qu'il était d'usage che:^ les grands feuda-
taires aux fêtes solennelles (1), et, durant la tenue de cette
cour, dans son château d*Ecrï, il donna un superbe tournoi
à ses vâsaaux ainsi qu à divers seigneurs étrangers de haute
distinction, pour les divertir. Foulques, qui avait appris cette
réunion de toute la belle et noble chevalerie de Champagne
et de France sur les terres de son seigneur légitinîe, se ré-
jouit d'avoir une occasion aussi propice à sa mission et, di-
rigeant aussitôt ses pas de ce côté, plein d'ardeur, il partit
vêtu de sa robe de pèlerin, le bâton noueux à la main, pgur
le brillant tournois.
Thibaut III, comte de Champagne, était le fils puîné de
Henry P' surnommé le large ou le libéral, prince célèbre par
sa générosité, sa bonté, et de Marie, fille aînée de Louis VII,
roi de France. Il jouissait du titre de comté souverain depuis
deux ans seulement, n'ayant pas été d'abord appelé à gou-
verner les vastes possessions de ses pères ; mais, Henri II de
Champagne, son frère, partant pour l'Orient en 1190 avec sa
plus illustre parenté, qui avait fait vœu, ainsi que lui, de
prendre la croix (2), ce qui fut exécuté dans un rendez-vous
général à Yézelai, lui faisait donation et l'investissait, par
acte authentique, de ses comtés de Champagne et de Brie^
(1) Une cour plénière était la réunion de toute la chevalerie, des
grands- officiers et des vassaux du roi ou d'un grand vassai, chacun
8'acquittant, à cette occasion^ de sa charge» en personne, auprès de
son seigneur suzerain. «
{% Le rbi L'hilippe-Auguste, Eudes, duc de Bourgogne, ses cousins-
gern)ains, Richard, roi d'Angieterre, Thibaut, comte de Biois, ^t
Etienne, comte de Sancerre, ses oncles, les deux derniers de la mai-
son de Champagne, Rotrou III, comte de Perche, aussi son parent, et
Philippe de Flandre son allié. De ces hauts personnages réunis avec
une foule de nobles et de grands de tous pays au siège d'Acre, lequel
dura plus de deux ans et amena la farpine, les épidémies mortelles
dans le camp cisrné par les troupes de Salaheddin, lés comtes de
Sancçrre, du Perche, et Philippe de Flandre étaient déjà morts yers
la fin de l'ajan^^ «in^i qu'iin grand UQu^ti^^ de croisés*
8
au cas qu'il ne revînt pas de ce voyage aventureux. Il ne re-
vint pas, en effet. D'abord, ayant précédé les rois de France
et d'Angleterre, empêchés à mi-chemin par de graves acci-
dents de mer, il eut Thonneur d'être nommé aussitôt au com-
mandement de l'armée par les croisés, qui le reçurent avec
de grandes démonstrations de joie, tant ils avaient besoin de
renfort pour poursuivre le siège difficile de la ville d'Acre,
rempart considérable des Musulmans.
Mais, ce siège une fois emporté, ce fut surtout à l'instiga-
tion et à l'influence de Richard-Cœur-de-Lion, son oncle, et
de Philippe-Auguste, son cousin-germain, dont les prouesses
et le grand renom avaient tout crédit parmi les hauts barons
et l'armée, qu'Henry dut d'être porté au trône.
Ces souverains, avant de quitter la Terre-Sainte ravivée
par leurs efforts, pour retourner dans leurs Etats, voulaient
lui laisser un prince qui pût rallier les chrétiens, divisés
entre les partis de Conrad, marquis de Montferrat, vaillant
seigneur deTyr, et Guy de Lusignan. Guy tenait la royauté
du fait de sa femme et la mort de celle-ci venait de le dépos-
séder. Conrad, marié à Isabelle, la seconde fille d'Amàury V,
roi de Jérusalem, revendiquait l'héritage royal. La question,
soumise aux grands barons par Richard, venait d'être résolue
en faveur du marquis, lorsquTl fut assassiné par les ordres
du Vieux de la Montagne (4), envers lequel il avait quelque
faute à se reprocher. Richard, profitant de l'événement, fit
aussitôt épouser sa veuve par Henry de Champagne qui,
avec l'assentiment du baronnage, devint ainsi roi de Jéru-
salem. Richard^ pour offrir une compensation à Lusignan
qu'il aimait, lui abandonna le royaume de Sicile, conquis
par lui en se rendant d'Angleterre en Syrie.
(4) On sait que Vieux de la Montagne est la dénomination du
chef de là secte des Hassissins (d'où vient le mot assassin), que ses'
sectaires étant entièrement à sa dévotion il pouvait, par vengeance
ou pour de fortes sommes, faire assassiner qui bon lui semblait. Ces
soi-disant redresseurs de torts étaient habilement dressés à cet abo-
minable emploi. Le marquis de Montferrat, en grand besoin d'ar-
gent, avait fait piller, dit le continuateur de Guillaume de Tyr, uu
navire marchand appartenant à la nation des Hassissins. Gomme il
n'en voulut rien rendre au Vieux de la Montagne, deux sectaires
déguisés lui furent envoyés, qui un jour le tuèrent. Comme sa mort
arriva précisément au moment où elle était nécessaire au neveu
de Richard, celui-ci fut accusé d'avoir ordonné le meurtre.
4
>
Cependant, cette souveraineté, dévolue à Henry si soudaine-
ment, neTeut sans doute pas tenu éloigné pour toujours de son
beau et bon comté de Champagne, dont il regrettait le séjour
et dont il prisait davantage les solides qualités (sa mère lui
en envoyait le revenu), que celles de son vacillant trône d'O-
rient.. Mais, la Providence ne luj réservait pas une longue
\ie; il ne devait, pour ainsi dire, qu'entrevoir les gloires de
ce monde, car il périt déplorablement dès l'an 4497 en tom-
bant, par accident, d*une fenêtre sans appui située au haut
d'une tour de son palais d'Acre. Bernard le trésorier, auteur
contemporain, dit, en détaillant la mort du roi de Jérusalem,
qu'il avait commandé plusieurs fois qu'on mît un treillis à
*cette fenêtre, à cause des enfants, <( le cœur lui disait qu elle
lui ferait dommage, » ajoute-t-il naïvement.
La mort d'un jeune prince plein de qualités et de vertus,
que l'estime générale avait élevé au faite des honneurs en
aussi peu de temps, causa de vifs regrets aux Francs d'O-
rient et vint, en Europe, frapper sa mère, Marie de France,
d'un coup si poignant, qu'elle ne put surmonter sa douleur,
à laquelle elle succomba peu après avoir appris la fin mal-
heureuse et prématurée de son premier-né. Cette mort assu-
rait la donation faite à Thibaut, frère du jeune roi, qui devint
ainsi comte de Champagne à l'âge de vingt ans et fit son
hommage au roi de France comme tel.
C'était par suite de son avènement, sans doute, qu'il tenait
une cour plénière aussi brillante en 4199, ayant invité les'
plus grands seigneurs du royaume à son splendide tournois.
Ainsi que tous les princes de son sang, lesquels avaient rendu
la Champagne célèbre et riche par une industrie commer-
ciale bien supérieure à celle de leur temps, Thibaut III aimait
le luxe, le faste, la grandeur et conservait à la cour de son
comté cette magnificence qui rivalisait avec celle du souve-
rain. Il était pieux, de même que ses ancêtres, et libéral
envers sa noblesse comme envers les pauvres. Il avait épousé
en 4495 Blanche de Navarre, princesse charmante, instruite
et d'un grand mérite qui devait, en héritant de son frère,
faire entrer le royaume de Navarre dans la succession de la
maison de Champagne.
Donc, tandis que les grands coups de lance se donnent et
que les belles passes d'armes s'accomplissent sous les yeux
des plus belles et des plus nobles dames par la plus vail*
40
Uste cbevalerie du monde, quand déjà sont proclamés vain-
queurs Louis de Blois (branche de Champagne], Simon de
Hontfort, Renaud de Ittontmirail, Gaulhier de Brienne, Geof-
froy de Joinville, Gaulhier de Montbéliard, Eustachede Con-
flans, Geoffroy de Villehardoin, Everard de Montigny, Guy
de Coucy, Mathieu de Montmorency, Bernaxd de Montreuil
et, alors que poursuivent la victoire avec ardeur une foule
d'autres bouillants paladins, paratt au milieu de la carrière
Foulques, Thumble curé de Neuilly. A son aspect austère et
bien connu des gens de Champagne, son nom vole de bouche
en bouche, le tumulte cesse, tout s'arrête, chacun fait si-
lence, se recueille, devient^ attentif dans la prévoyance d'un
événement important, inaccoutumé. En effet, Foulques, sans*
faiblir devant cette masse imposante, parcourt aussitôt les
rangs des nombreux cavaliers, dit sa mission aux groupes
qui Tentourent, leur retrace Tétat critique des chrétiens de
la Palestine, déploie devant tous les yeux une bulle du pape
Innocent III, portant promesse dindulgences nombreuses
pour ceux qui prendront la croix et iront combattre les Mu*
sulmans. Puis, voyant ses auditeurs émus, préparés, il se
met à prêcher, demandant avec force Tamendement, la repen-
tance, décrivant les joies ineffables ou les tourments éternels
de la vie future. Et ses paroles éloquentes, ses larmes, d'un
effet aussi prompt que général^ touchent, enlèvent les cœurs,
font des conversions nombreuses, amenant les plus endurcis
à se croiser pour le rachat de leurs fautes. « lU ôtèrent
leurs heaumes et coururent à la Croix. » dit Bernard le
trésorier. D'ailleurs, en présence des damoiselles et châte-
laines qui occupaient les tribunes autour de la lice, il était
d'usage pour les jeunes chevaliers de se signaler « excités
par les dames et damoiselles y> assure le chroniqueur, « qui
pour les animer oubliaient guimpes et jupons, et cheveux de
fin or qui pendaient sur leurs épaules, » jetant dans la pous-
sière du champ de course aux plus dévoués leurs plus beaux
joyaux; chevaliers et barons jurèrent de prendre la croix et
de suivre dans la Palestine le comte Thibaut, leur sire, à la
première demande qu'il en ferait.
Il y eut bien des gens mal-disant qui prétendirent que
nombre de ces hauts et puissants seigneurs, récemment en
révolte contre leur roi Philippe-Auguste, prenaient la croix
par Gvajjjite de son resseotiment» mais nou^ ne saurions
44
admettre une aussi mesquine raison pour une aussi grande
entreprise.
C'était, on le voit, Thibaut Iliaque la chevalerie de Cham-
pagne, par un sentiment d'orgueil national, avait acclamé
comme son chef militaire ; mais ce mouvement fut suivi par
la noblesse de France, qui rendait hommage à la position
éminente, au caractère et aux talents du comte. Aussi, fut-il
reconnu, bien qu'il n'eût que vingt-deux ans, généralissime
de l'expédition d'outre-mer. \
Toutefois, il ne faudrait pas croire, malgré l'urgence, que
le départ des croisés dut s'effectuer immédiatement. En ce
temps, qui se rapprochait déjà de l'époque brillante nommée
Renaissance, mais qui est compris dans les siècles caractéri*
ses par la dénomination de Moyen-Age, è'est-à-dire, âge
touchant d'une part à Tantiquité et de l'autre à la civilisation
moderne, depuis Constantin jusqu'à François P^ les armées
comme les choses ne marchaient point à la vapeur. Et, lors-
qu'on y réfléchit, de la difficulté extrême de l'exécution naît
surtout l'étonnement qu'inspire l'entreprise gigantesque des
croisades. Barons et nobles paladins devaient d'abord mettre
ordre à leurs affaires, afin de pouvoir laisser leurs terres et
seigneuries sans trop de dommages aux mains de femmes,
de mineurs ou de mercenaires ; ils devaient réunir et amasser
les fortes sommes nécessitées par l'équipement, le long
voyage et la solde des gens d'armes, obtenus à grand' peine
des vassaux ou des juifs, qui prêtaient à gros intérêts sur le
patrimoine. Us devaient ensuite s'assurer des moyens de
transport sur mer et attendre que les galères fussent gréées,
approvisionnées I... tout cela s'exécutait sans méthode, diffi*
cilement, avec lenteur, car les routes ferrées manquaient
même alors et c'était si^r ses propres chevaux, à petites jour-
nées, que la noble chevalerie, sans redouter ni fatigues ni
intempéries, traversait toutes les contrées qu'elle avait à
parcourir. Ce qui le prouve, c^est que les préparatifs de celte
expédition ne durèrent pas moins de trois années. On se de-
mande si des secours expédiés aussi tardivement eussent été
bien efiicaces pour les chrétiens de la f^alestine ; mais, on le
sait, la facilité des communications, la rapidité de la marche
ne sont pas toujours des garanties pour les opprimés et, à'
la Palestine n'était pas réservé de les recevoir. Au reste, di-^
vers événements vinrent retarder l'organisation d'uite arm4e,
12
qui ne devait se former que de fractions éparses et sans autre
lien que la volonté générale, où le pèlerin tenait autant et
plus de place que le guerrier.
Les principaux croisés de France, de Champagne et autres
comtés, comme ceux de Flandre, s'étaient réunis en parlement
ou assemblée, d'abord à Soissons, pour résoudre en quel temps
il conviendrait de partir et quelle route Texpédition devrait
prendre ; mais il ne conclurent à rien alors, se voyant en trop
petit nombre pour délibérer. Au bout de deux mois, s'étant
rassemblés de nouveau à Corapiègne où, cette fois, tous les
comtes et barons qui avaient pris la croix se rendirent, il fut
convenu parmi eux d'envoyer en différents pays et ports de
mer pour engager la gent à se croiser et pour trouver des
vaisseaux de transport. On résolut d'adresser d'abord une
députation au doge ou duc de Venise, le vénérable Dandolo,
en sollicitant de la république vénitienne, — qui avait si
grant povoir sur mer, — son assistance en hommes et des
navires pour toute l'armée.
Ce fut Geoffroy de Ville-Harjjoin, grand maréchal de
Champagne, que Thibaut III désigna comme son principal
fondé de pouvoirs dans celte mission. Ville-Hardoin, le chro-
niqueur estimé (1) qui nous a laissé un récit véridique et
animé de son ambassade, ainsi que de l'expédition q-ui la sui-
vit, é^it un homme de grande capacité comme militaire,
mais il avait surtout une réputation d'habileté dans les négo-
ciations les plus difficiles et les plus délicates qui inspirait
la confiance. Ce ne fut qu'en 1201, dans la première semaine
du carême, qu'il arriva à Venise, où on l'accueillit parfaite-
ment. Le maréchal, bientôt mis en présence du doge et
chargé de porter la parole au nom des cinq autres envoyés
qui étaient : pour Beaudoin, comte de Flandres, Conon
de Béthune (2) et Allard Maqueriad, pour Louis, comte de
(1) VUIe-Hardoin, en ne pensant qu'à donner le récit d*une expé-
dition déviée de son objet, a été l'un des premiers qui aient osé faire
usage de notre vieux français, si naïf, si franc, si net, si plein d'un
coloris charmant, et il est à remarquer que Joinville, Thistorien
de Saint-Louis, non mdins intéressant que Ville-Hardoin et plus
agréable encore dans son langage, était, comme Iji, champenois,
et fut aussi attaché de près à son seigneur suzerain, car il tenait
la charge de sénéchal au comté de Champagne, ainsi que ses aïeux
l'avaient tenue.
(â) Qui fut aussi un poète remarquable.
43
Blois, Jean de Friaise et Gaulhier de Gandonville ; et pour
Thibaut III, généralissime de la croisade, Miles de Brabant,
pais Torateur lui-même; le maréchal, disons-nous, se rappe-
lant les pressantes recommandations de son seigneur, par
lesquelles il lui était enjoint d'enlever le succès à tout prix,
d'ailleurs pénétré de son sujet qui lui tenait uniquement au
cœur, eut des moyens de persuasion si éloquents, d'une force
tellement irrésistible, qu'il gagna de suite le duc Henry Dan-
dolo à sa cause. Peu après, appelé devant les principaux de.
la république et du peuple, dont il fallait le consentement,
dans la chapelle de St-Marc, la plus belle qui soit, remar*
que laconiquement le simple et rustique maréchal, que toutes
les magnificences de la somptueuse Venise ne détournent pas
un instant de son but, il ne fut pas moins heureux ; tombant
à genoux, lui et ses compagnons (fort grands seigneurs ce-
pendant), qui pleuraient à chaudes larmes^ il sut si bien
encore dépeindre les malheurs des chrétiens de Palestine, Jé-
rusalem, la ville sainte en servage de Turcs, et la honte
de Jésus-Christ, que le conseil et le peuple, au nombre
de dix mille, tant dans Téglise que sur la place, vivement
émus, surpris, entraînés, s'écrièrent d'un commun accord :
« Nous r octroyons, nous l'octroyons / » En quoi — dit
Ville-Hardoin — le bruit fut si grand que oncques ne fut vu
de tel.
Les pieuses larmes versées par les bons chevaliers qui,
dans leur simplicité franque, n'éprouvaient nul embarras de
pleurer publiquement en si sainte occurrence, bien que leur
gagnant le suffrage du peuple vénitien pour la croisade, n'a-
vaient pas, cependant, fait perdre tout-à-fait de vue à la ré-
publique-marchande, à son conseil et à son doge, les intérêts
mondains ; car, si, d'accord avec eux, elle promit le passage
à l'armée étrangère, ce fut au prix de 85,000 marcs d'argent
ou, selon M. de Sismondi, 4,250,000 francs (1) pour le
transport et la nourriture pendant neuf mois de 4,500 che-
vaux, 4,500 chevaliers, 9,000 écuyers et 20,000 fantassins ;
(1) Nous ne pouvons guère apprécier la valeur de ce chiffre main-
tenant, le numéraire étant fort rare en ce temps-là et les denrées ha-
bituelles à vil prix. Néanmoins, il devait être très élevé, car beaucoup
de croisés le trouvèrent trop onéreux et, ne pouvant souscrire à Ten*
gagement, prirent une autre voie, ce qui mit le désordre dans Texpé-
diUon et contribua à en changer le but.
u
de plus : ta màiiié de toutts lè^ eonqutits qrJCiU pôur^
raienf faire dans V expédition.
Cette importante négociation ternoinée, le maréchal de
Champagne, plein de joie de sa réussite, ne songea plus qu'à
retourner près de son suzerain, pour lui en faire connaître le
résultat. Il prit donc congé du Doge ainsi que ses compa-
gnons. « Et chevauchèrent leurs jomées tant qu'ils vinrent
à Plaisance en Lombardie, où se séparèrent (des autres) Geof-
froy le mareschal de Champagne et Alard Maqueriau qui s'en
allèrent droit en France, et les autres s'en allèrent à Gênes
et à Pise pour savoir quelle aide ils feraient à la terre d'outre-
mer. »
Quand Geoffroy franchit le Mont-Cenis il rencontra le
comte Gauthier de Brienne, qui s'en venait en Pouille con-
querre la terre de sa femme, car il s'était marié à la fille du
roi Tancrède depuis qu'il avait pris la croix (4). Avec lui se
(1) On lit le curieux passage qui suit dans le continuateur tie Guil*-
laumedeTyr :
n II y avait en la Pouille une demoiselle (Albérie) qui était fille du
roi Tancrède et qui, par le conseil de l'àpostole (le pape) et de quel-
ques prud'hommes, alla en Champagne vers le con^te Gauthier de
Brienne, et fit tant qu'il l'épousa. Quand il l'eut épousée, elle le mena
en la Pouille, et ils partirent pour Rome. L'àpostole, parce que Gau-
thier avait épousé cette dame par son conseil et son approbation* lui
donna du sien, lui attira du monde, et lui ordonna d'entrer au pays
delà Pouille »
Les faits ne s'étaient pas peut-être passés comme cette phrase
donnerait à le croire; le malheureux royaume de Sicile, jouet et
victime de tous les ambitieux, après la mort de son roi d'origine
normande Guillaume II, dit le Bon, était tombé, en 1189, aux mains
de Tancrède, comte de Leccé, fils de Roger, duc de la Pouille,
et d'une concubine, au détriment de Constance, fille du roi Roger.
Constance, mariée à l'empereur d'Autriche, Henry VI, sacré récem-^
ment roi des Romains, souverain d'une avidité et d'une cruauté
inouïes, disputa la Sicile et la Pouille à Tancrède qui les défendît
vaillamment, car c'était un prince brave, prudent et éclairé; il fit no-
tattiment échouer le siège de Naples, poussé avec vigueur, par l'em-
pereur et sa nombreuse armée d'Allemands. Mais la perte de son fils
aine, arrivée en ce temps-là, dit-on, lui donna un chagrin tel qu'il fut
cause de sa mort. Sa veuve, Sybille de M édaria, restée avec un fils en
bas-âge et trois filles, ne put résister longtemps aux forces de l'em-
pereur, bten que le jeune successeur de Tancrède eut été reconnu
avecjôiepar toutes les villes où la domination allemande n'existait
pas. Plein de perfidie, Henry lui offt'ait un accommodement auquel
elle crut devoir accéder, mais bientôt elle eut à s'en repentir, car,
non content de l'avoir dépouillée de tout ainsi que son fils, chargé
trouvaient Gauthier dé Montb^liard, Ea&tadie de Conflans»
Robert de Joinville, « et grant partie de la bonne gent (no-
blesse) de Champagne qui eroisés estoient. » Cette avant-
garde parut très contente en apprenant le succès obtenu par
Tanabassade. — Vous voyez comnae nous nous sommes déjà
mis en chemin pour gagner les devants ? — dirent les croi-
sés, en cela d'assez mauvaise foi, suivant l'entreprise fortufte
et douteuse où ils s'engageaient ; — quand vous serez arHvé»
d'un butin immense conquis sqr les pauvres Siciliens^ il la traînait à
sa suite en Allemagne avec ses enfants et nombre de barons de son
parti. Il Gt brûler les uns, crever les yeux aux autres, les jetant dans
des prisons ou dans des couvents. On prétend qu'il n^excepta dn
cruel supplice d'avoir les yeux crevés que rarchevêqiie de Salerne
seul, ce que l'esprit se refuse à croire. Heureusement pour s^s sujets,
cet empereur mourut peu après son élévation en Italie et sa femme
lui survécut à peine. .
1197 et 1198. — Bien que le pape fût nommé par l'impératrice tu-
teur de l'enfant mâle qu'elle laissait encore dans les bra&, et régent
du royaume, Innocent, persécuté par Marcuald, duc de la Rom«gne
qui, à peine les yeux de sa souveraine fermés, lui disputait la régence
à 'la tête d'une foule d'Allemands, songea à se garantir. Sybille et ses
filles (on croit que son fils mourut en prison) étaient parvenues bien-
tôt à se sauver de leurs couvents H s'étaient réfugiées en France. Ce
fut sans doute là qu'Albérie connut le comte Gauthier de Brienne, et
que son mariage avec lui, daté de 1191, se conclut. Celui-ci était
frère de Jean deBrienne, roi de Jérusalem, homme d'une vaillance
et d'une sagesse prudente bien connues du pape. II ne serait pas éton-
nant, dès lors, qu'innocent eût suscité la venue du comte avec ses
braves chevaliers pour repousser une invasion étrangère, d'ailleurs
odieuse à tous les pays d'Italie conquis par les Allemands, et qu'il eût
engagé la reine Sybille à prendre pour gendre tin gentilhomme cham- •
penois de grand renom et de grande famille, capable de défendre ses
intérêts. Mais, on peut le remarquer, ce ne fut que' neuf ans après
son union avec Albérie que l'accord entre le pape et Gauthier eût son
exécution, quand l'empereur et l'impératrice n'existaient plus. Gau-
thier de Brienne, qui venait réclamer au nom de sa femme le comté
de Lecce et la principauté de Tarente promis à sa belle^mère par
l'empereur lorsqu'elle se rendait à lui, fut, en effet, fort bien accueilli
en Pouille, où il débuta par de beaux succès. Mais sa témérité, son
hnprudence, le livrèrent, au bout de cinq ans, lui et ses barons, aux
Allemands, toujours sur le territoire de Sicile ; il assiégeait un châ-
teau tenu par le comtS Diépold d'où celui-ci sortit un matin pour sur-
prendre sous sa tente le comte, trop confiant dans sa valeur et trop
plein de mépris pour celle de ses ennemis, ce qui lui faisait négliger
les précautions ordinaires. Il fut tué et son armée taillée en pièces.
Néanmoins, la descendance de Brienne posséda longtemps encore
le comté de Lecce et ses autres terres de la Pouille.
Il y a bien des années de passées depuis cet épisode des lon^u^s.
4
à Venise, vous nous trouverez tous prêts pour vous accompa-
gner. — « Mais les aventures adviennent comme il plaît à
Dieu, — remarque le judicieux et pieux Ville-Hardoin — et
ils n'eurent plus le pouvoir de rejoindre Tarmée ; ce qui fut
grand dommage. Car moult estoient preu et vaillant. »
Ainsi, dès avant le départ de France, se disjoignaient les mem-
bres d'une expédition considérable, aventureuse, lointaine,
que Tunité et Taccord eussent seuls pu faire réussir. Là, ne
devaient pas se borner les entraves et les contre-temps, dus -
surtout à l'organisation sociale d'alors.
« Tant chevaucha Joffroy li mareschaus par ses jornées
que il vint à Troyes en Champagne » dit le vieil historien,
<( ettrovason seignor li conte Thibault malades et désai-
thiés (triste, découragé) ; » cependant, à la nouvelle de l'heu-
reuse conclusion du traité dont il lui avait confié la négo-
ciation, le comte fut si réjoui, que, ne sentant plus son mal, il
voulut se lever et chevaucher, ce qu'il n'avait fait depuis un
long temps. — « Et laz I oncques plus ne chevaucha que cete
foiz... la maladie crût et efforça tant qu'il fist sa devise et
son lais. » Manière toute poétique de dire que Thibaut fit
son testament en recommandant son âme à Dieu.
Ce jeune comte, qui mourait à vingt-trois ans, eut une
fin des plus édifiantes, pleine de résignation et inspira ud
regret universel pour ses grandes qualités comme pour ses
vertus.
Sa perte fut d'ailleurs d'autant plus sentie, qu'il laissait
une vaste entreprise militaire sans chef, ses états sans souve-
rain et la jeune princesse qu'il avait épousée. Blanche de
Navarre, près de lui donner un fils, seule pour faire face au
péril d'une position aussi importante à conserver que difficile
à défendre, carie droit à Théritage du comté allait être con-
testé à son enfant (1). Mais, fille du roi Sanche-le-Sage,
guerres italiennes ; cependant, ni les Français, toujours prêts à porter
étourdfment secours à l'opprimé (ressemblant un peu en cela, qu^OD
nous permette la comparaison, au brave et crédule Raton qui se brûle
les griffes pour le rusé Bertrand), ni les situations respectives, ni les
temps ne semblent beaucoup changés : les hommes passent, les peu-
ples restent.
(1) II le fut par les filles issues du mariage de Henry, roi de Jérusa>
lem, mariage fait en Palestine, tel quel, dit la chronique, la femme de
Henry ayant un premier mari encore vivant lorsqu'elle l'épousait.
Blanche devait succéder à son père en mérite, comme en
royauté et, malgré de longues et désastreuses guerres, garder
intacts au fils de Thibaut ses bons comtés de Champagne et
de Brie. Puis, elle eut pour la diriger Tactif dévouement du
maréchal, son habile expérience. Eh effet, Ville-Hardoin,
avant de partir pour la croisade dont il poussa toujours l'exé-
cution, ainsrqu'il s'était engagé à le faire au lit de mort de
son seigneur, l'avait mise, par ses négociations, sous la pro-
tection du roi Philippe-Auguste auquel, en tant que suzerain,
appartenait la tutelle de Tenfant nouveau-né.
Le comte Thibaut, prévoyant que sa mort pourrait arrêter
la croisade et tenant avant tout à ce que cette oeuvre pieuse
marchât à bonne fin comme à remplir son vœu de croisé,
avait distribué à ses hommes et à ses compagnons (ses vas-
saux et ses chevaliers] « dont il avait mult de bons, et nul
homme à cel jor n'en avoit plus, » une part de Vavoir qu'il
devait porter avec lui au pays d'outre-mer ; et il commanda
que l'on fit jurer sur sains (les saints évangiles) à ceux qui
recevraient cet argent, qu'ils iraient s'embarquer à Venise
avec les croisés, comme ils l'avaient promis. Mais, il y en
eut beaucoup qui, l'ayant touché, ne tinrent pas leur serment
et ils en furent très blâmés. Quant à son vœu d'aller en
Terre-Sainte, il avait chargé Renaud deDampierre(l) de l'ac-
complir en sa place, ce qui prouve une grande confiance
(1) Ce Renaud ne se trouve pas dans les généalogies des seigneurs
de Dampierre en Champagne, mais il est probable que, d'une branche
de cette illustre maison, qui conf^pte parmi les grands à côté des pairs
de Champagne, son absence de France le fit oublier. Il fut l'un de ceux
qui ne passèrent pas par Venise et qui allèrent débarquer directement à
Acre, n lisétaientbien 500 chevaliers et il passa aweceinmuU de menus
gens, dit Bernard, le trésorier, qui donne le titre de co7nte à Renaud de
Dampierre. Celui-ci avait, paraît-il, une autorité supérieure, puisque
voyant les croisés en nombre, malgré la trêve et malgré le roi de Jérusa-
lem, il voulait attaquer lesSarrasins. Mais le roT rabaissa son orgueil en
lui disant : qu'il n'était pas tel homme qu'il dût rompre les trêves,
qu'il attendît les seigneurs de France qui étaient allés à Venise. « Re-
naud, fort humilié, s'emporta injurieusement envers le roi, mais ce-
lui-ci le laissa sagement dire, ne voulant pas élever de dispute avec
les pèlerins. Le comte, voyant donc qu'il n'avait rien à faire dans ce
pays, proposa à plusieurs chevaliers d'aller à Antioche, ce qui fut
accepté par eux. Par malheur, comme, malgré les représentations
qu'on leur fit, ils s'aventurèrent follement sur le terrain ennemi, ils
furent tous, moins un, faits prisonniers par les Sarrasins sous les or-
dres du sultan d'AIep. '
18
envers lui. Celui-ci, en effet, plus loyal dans ses engagements,
partit avec Simon de Monlfort, d'autres seigneurs, et Tabbé
de la^Trappe. Il est dit même [Art de vérifier les dates, Cham-
pagne) qu'étant arrivé en Syrie, il fut pris dans un combat
qu'il livra au sultan d'Alep et demeura trente ans prisonnier
parmi les Infidèles. Thibaut commanda également qu'une
autre pdrt de l'avoir destiné par lui à la croisade fût réservée
pour les besoins de l'armée là où il en serait besoin. Il avait
fait promettre au maréchal, on Ta dit, de travailler à ce que
l'expédition ne fût pas empêchée par sa mort. Celui-ci, aus-
sitôt après le décès du comte, s'occupa donc de cette grave
affaire. Il lui fallut encore employer toute son activité, toute
sa<lipIoraatie et tout son crédit en cette occurrence, les grands
feudataires n'étant pas généralement tentés par l'honorable
mais fatigant, périlleux et coûteux emploi de généralissime.
Il essuya des refus, notamment de la part du duc de Bour-
gogne, auquel il avait songé tout d'abord, et à qui on eu
avait fait l'honneur. « Or, sachiez qu'il eust peust bien mielz
faire ! « s'écrie l'historien, au souvenir de son désappoin-
tement.
D'autres députés n'ayant pas été plus heureux du côté de
Thibaut, comte de Bar-Ie-Duc, cousin du défunt comte de
Champagne, Taffliction des pèlerins redoubla ainsi que le
regret de la perte de leur seigneur. Dans cette conjoncture,
après avoir délibéré sur ce à quoi il convenait de s'arrêter,
ils résolurent de convoquer une assemblée générale des croi-
sés, à la fin du mois, en la ville de Soissons, pour qu'ils eus-
sent à aviser. Cçux qui s'y trouvèrent furent Beaudoin, comte
de Flandres (il avait épousé la sœur du comte Thibaut), Louis,
comte de Blois, Hugues, comte de St-Paul, Geoffroy, comte
du Perche, tous de la parenté des comtes de Champagne.
A cette nouvelle réunion, le maréchal de Ville-Hardoin mit
en avant un nom que, dans l'embarras présent, ses lumières
et sa politique lui avaient suggéré ; c'était celui du marquis
Boniface de Montferrat. « Le marquis^ comme chacun sait,
dit-il, est grand prud'homme et l'un des plus prisés qui soient
en ce jour, si vous lui demandiez qu'il vînt ici, prît le signe
de la croix, se mît en lieu et place du comte de Champagne,
et que vous lui donnassiez la seigneurie de l'Ost (de l'armée),
je suis assuré qu'aussitôt il la prendrait. » Ce choix fut
trouvé si heureux que la proposition fut acclamée à l'instant,
49
car Bdniface de Montferrat était connu de tous pour un excel-
lent homme de guerre et, comme on le savait cousin du roi
de France, 3on élection promettait un grand appui à Tentre-
prise. On convint d'envoyer aussitôt vers lui des députés que
1 on allait charger de dépêches. Voici donc encore un retard,
le voyage, quelque diligence qu'y apportât la députation,
devant prendre bien des jours (1). Néanmoins, le marquis
Boniface, honoré de l'offre qui lui était faite, se trouva exac-
tement au rendez-vous assigné, après avoir traversé la Cham-
pagne, où on lui rendit beaucoup d'honneurs, et la France
où il fut très bien accueilli par le roi.
Le lieu de réunion se trouvait être encore Soissons ; plu-
sieurs comtes et barons y étant arrivés d'avance avec grand
nombre de pèlerins, lorsque la nouvelle que le marquis ap-
prochait se répandit, la foule des croisés alla au-devant de lui
en cortège, pour lui faire la réception la plus chaleureuse
possible.
Le lendemain de sa venue, on se réunit dans le verger de
l'abbaye de madame Sainte-Marie-de-Soissons^ où toute
l'assemblée requit unanimement le marquis de vouloir pour
Dieu prendre la croix et recevoir la seigneurie de rOst, à la
place du comte Thibaut de Champagne, en acceptant ^son
avoir et ses hommes, destinés pour cette entreprise. Puis,
tous ces fiers comtes, ces hauts-barons, ces humbles pèlerins
tombèrent lors à ses pieds, muU plorant. A cet aspect, le
marquis, confus et moins éloquent qu'ému, mit pareillement
les genoux en terre, en répondant qu'il le ferait très volon-
tiers. Aussitôt alors Tévêque de Soissons, et messire Foul-
ques le bon homme (le prédicateur de la croisade) (2), ainsi
que deux abbés de l'ordre de Citeaux, que le marquis avait
(1) Le Montferrat, province considérable de la Lombardie, mon-
tueuse, mais d'un excellent rapport, était situé entre le Piémont, le
Milanais et l'état de Gènes. Il contenait plus de deux cents villes,
bourgs et châteaux. Sa capitale primitive était Casai et il renfermait
Verceil, Plaisance, Crémone, Parme, Acqui, Savone, entourant ainsi
le petit territoire génois en s*étendant jusqu'à la mer.
(2) L'a<ljectif bon ne se prenait alors pour qualifier un individu
que lorsqu'il était à la perfection dans son état. Un bon chevalier,
c'était le guerrier d'expérience qui avait fait toutes ses preuves,
zomitiQ\Q prud'homme éiait l'homme des conseils par excellence.
Un roi, un suzerain, avait toujours autour de lui ses prud'hommes et
ses bons chevaliers.
20
amenés de son pays, le conduisant à Téglise Notre-Dame, lui
atlaclièrent la croix sur Tépaule et, « Ensi fina lis parle- .
ment. » dit le maréchal. Le jour suivant, Boniface prit donc
congé des nobles barons pour retourner en Montferrat mettre
ordre à ses affaires, recommandant que chacun fit comme lui
et promettant de se trouver à Venise à la même époque que
les croisés.
En traversant la Bourgogne, il passa par Citeaux, la célè-
bre abbaye, où il s'arrêta pour assister, au chapitre qui se
tenait à la Sainte Croix le 1 4 septembre ; le bon messire Foul-
ques, qui d'ailleurs, venait mettre en dépôt, sous la garde
des moines, les nombreux dons par lui recueillis en faveur
des frères d*au-delà les mers, devait y prêcher la croisade à
cette occasion. Le marquis y trouva « mult grand plenté
d'abbez (grand nombre d'abbés) et des barons,' et des autres
genz, desquels se croisièrent Eudes le champenois de Cham-
litle et Guillaume son frère (branche de la maison de
Champagne rejetée par son auteur et établie au comté de
Bourgogne), Richard de Dampierre et Eudes son frère, Guy et
Aymonde Pesmes, Guy deConflans et maintes bones genz
de Borgoingne » (1). Là aussi prirent la croix Févêque
(I) A deux lieues de Gray, en Franche-Comté (jadis la comté
de Bourgogne), sur un mamelon s'élevant à quelques centaines de
pas delà Saône, se voit encore, toute isolée, une haute tour carrée,
aux pierres noircies et creusées par le temps, vieux débris des an-
ciens âges, dont Texistence a précédé Pépoque des croisades. A vingt
lieues à la ronde, cette espèce d'obélisque est connue sous le nom de
la tour de Beaujeu. Ceux qui la firent construire, les sires de Beau-
jeu, étaient de riches et puissants seigneurs, dont la vaillance se fit
plus d'une fois remarquer aux croisades et notamment au temps
qui nous occupe (ils ont fourni un maréchal de Bourgogne et un
grand-maître du Temple; Hugues de Beaujeu avait figuré en 4146
au parlement de Vézelay et fut le fondateur du prieuré de Beaujeu (Du-
nod deCharnage). Mais, si Ton monte les trois étages qui composent
cette tour et dont les escaliers sont dans Tépaisseur de la muraille, en
arrivant au haut du parapet, l'immense étendue que l'œil embrasse de
toutes parts frappe moins peut-être parsa beauté que par les souvenirs
historiques qu'elle rappelle. Là, sans doute, plus de vieux donjons,
plus de forteresses inexpugnables, mais des noms illustres conservés
par d'humbles localités, sur un espace comparativement restreint.
Ces noms, que nous aHons voir envahir l'Orient et surtout l'antique
Grèce, sont, comme ainsi dire, renfermés dans l'arrondissement de
Gray.
En face de Beaujeu, d'abord, c'est Dampierre-sur-S^lon, gros vil-
21
d'Autun, Guignes, comte de Forest» Hugues de Coligny, et
Pierre Bromons de Provence, ainsi que bon nombre d'autres
gens notables dont les noms restent ignorés.
Et, comme les pèlerins se préparaient de tous côtés, il
leur arriva encore un grand malheur le carême suivant
(1202), « car, dit Ville-Hardoin, comme ils étaient sur le
point de partir, Geoffroy, comte de Perches (cousin, du côté
maternel, du comte de Champagne décédé), devint malade et
fist sa devise en tèle manière que il commanda que Estienne
son frère eut son avoir et menast ses hommes en TOst, de cet
eschange se fussent "bien passés les pèlerins s'il eut plu à
Dieu I Ainsi fina li cuens (le comte) il morut, dont grant
dommage fu, » C'était, paraît-il, un prince puissant et riche,
de réputation honorable, qui laissa de nombreux regrets, « et
bons chevaliers » ajoute l'auteur.
Une mort non moins déplorable pour la croisade, survenue
au moment du départ des Champenois, niais dont la nouvelle
ne leur parvint qu'à Venise, ce fut celle du curé deNeuilly (1),
dans sa cure de Neuilly, au mois de mai 1202, nouvelle
« dont il furent mull dolent li baron et les autres genz,
messire Folques, li bons hom, li saint hom, qui paria pre-
mièrement des croiz, fina et mori. »
Enfin, après Pâques et aux environs de la Pentecôte, les
lage assis au bord de la rive droite de la Saône. Ses anciens seigneurs,
de la maison puissante de Montfaucon (près Besançon) contractèrent
des aUiances royales en Palestine;
En remontant le cours de la rivière, voici Ray, d^où sortit la fa-
mille de la Roche (sur TOgnon) qui sut conquérir à la pointe de Tépée
le duché d'Athènes;
Plus loin, apparaît ChampliUe, dont le prince champenois, con-
quérant de la Morée, portait le nom acquis par son mariage;
A gauche apparaît le bourg de Pesme, de ia plus antique souche.
Les seigneurs (maison de Vienne qui a fourni des comtes et des ducs
de Bourgogne) furent de hauts-barons très-prises dans les conseils
par les Francs de ConstanUnople (Dunold);
Il serait superflu de pousser davantage la démonstration.
(i) On prétendit qu'il était mort du chagrin d'avoir été dévalisé des
sommes immenses confiées à ses soins pour la Terre- Sainte. Mais un
fait qui dément, du moins en partie, cette asserUon^ c'est que les re-
ligieux de Cileaux firent passer en Syrie des fonds déposés chez eux
par le curé de Neuilly et que ces fonds, reçus comme la manne au dé-
sert, se trouvèrent assez considérables pour permettre de faire rele-
ver les murs de Tyr et de Béryte, tous écroulés dans un tremblement
de terre. *
22
pèlerins commencèrent à s'ébranler pour tout de bon et à
quitter leurs terres. « Et sachiez que mainte larme i fut
plorée de pitié au départir de lors pays, de lors genz et de
lors amis. » En effet, abandonner famille, amis, vassaux,
puis ses bons et forts châteaux dans lesquels on passait plan-
tureusement la vie, pour courir si périlleuse aventure, il y
avait là de quoi contrister les cœurs, tellement bien trempés
qu'ils fussent. Les croisés prirent donc leur chemin accou-
tumé par la Bourgogne, le Mont-Joux, le Mont-Genis, la Lom-
bardie et finalement arrivèrent sans plus d'encombrés à
Venise, où on les logea dans une île près du port, appelée
Saint-Nicolas inhdo.
Dans ces pèlerins arrivés, suivant leur engagement, au
rendez-vous général, il ne faut pas voir la totalité des croisés,
mais seulement ceux de Champagne et autres qui accompa-
gnaient Geoffroy de Ville-Hardoin, le grand organisateur de
la croisade. Celte petite troupe, fidèle et ardente dans son en-
treprise en l'honneur de la Croix, devait trouver, îiélasi de
nouveaux désappointements, de nouvelles tribulations qui
Tattendaieni à son arrivée dans la république vénitienne. .
Les croisés des divers pays, après la dernière réunion où
ils avaient promis solennellement d'aller tous s'embarquer A
Venise et d'acquitter le prix convenu pour leur passage, une
fois séparés, s'étaient, pour la plupart, isolément ravisés. Les
uns, voyant de trop grandes difficultés à gagner la Vénétie
pour, de là, voguer vers l'Orient, les autres, outre ces diffi-
cultés, trouvant trop onéreux le prix du transport que la ra-
reté du numéraire les rendait incapables de solder, au déni
de leur parole, avaient choisi un autre passage, plus prompt,
plus sûr et moins coûteux.
Beaudoin, comte de Flandres qui, lui, s'était trouvé des
premiers au rendez-vous avec plusieurs autres chevaliers, fut
en grande peine et merveilleuse perplexité quand la nouvelle
arriva là qu'une considérablepartie des croisés s'en allaient par
différentes voies et s'embarquaient à d'autres ports. De ceux-
ci était une flotte ayant quitté la Flandre avec grand nombre
de gens d'armes et de soldats dont Jean de Nelle, chastelain
de Bruges, îhiery, fils du comte, PhHippe de Flandre elNicoIas
de Mailly étaient chefs et conducteurs. Ces puissants barons
avaient juré au comte Beaudoin sur les saints-évangiles
d'aller par le détroit de Maroc (de Gibraltar), se rendre en
23
Tarmée de Veiyse et, confiants en ce serment, le comte et
Henry, son frère, leur avaient envoyé des navires chargés de
vivres et autres provisions, ainsi que la plupart de leurs meil-
leurs hommes, ce qui rendait celte armée navale magnifique
et riche. Mais, ils tinrent mal ce qu'ils avaient juré à leur
seigneur aussi bien que ceux qui les accompagnaient, car ils
allèrent hiverner à Slarseille, promettant de rejoindre Beau-
doin au printemps, ce qu'ils se gardèrent bien d'exécuter,
par crainte des dangers à courir en remontant l'Adriatique.
Ce temps venu, ils tirent voile vers la Syrie où, seuls, ils ne
pouvaient accomplir d'exploits considérables.
Beaudoin, ainsi que les pèlerins de sa suite, avait mis
ses espérances de succès dans cette armée qui contenait ses
plus braves serjans et gens d'armes; aussi, furent-ils si affli-
gés d'en voir la défection, tant pour la gloire que parce qu'à
eux seuls ils seraient dans l'impossibilité de tenir les enga-
gements pris avec la république, qu'ils avisèrent, afin d'en-
voyer de tous côtés vers les pèlerins et, surtout, vers le comte
de Blois, qui était en route, pour l'exhorter à poursuivre l'en-
treprise et/?or crier merci, le priant d'avojr compassion de
la terre d'outre-mer, de ne pas chercher d'autre passage que
celui de Venise, ce qu'il ne pouvait ni ne devait faire, suivant
les conventions passées avec les Vénitiens.
Ce fut encore le maréchal de Champagne, infatigable dans
son zèle, que l'on députa avec le comte de Saint-Paul pour rem-
plir cette ingrate mission. Ils allèrent donc jusqu'à Pavie en
Lombardie, où ils trouvèrent le comte Louis et quantité de
bons chevaliers et de bones genz (vaillants soldais). A force
de remontrances, de prières, ils en déterminèrent aies suivre
plusieurs qui avaient l'intention de s'embarquer en d'autres
ports, ce qui n'empêcha pas que, dès Plaisance, ceux-ci les quit-
tèrent pour s'en aller en Pouille où, sans doute, l'espérance
de faire de faciles conquêtes à côté de Gauthfer de Brienne les
poussait. C'était Villain de Nfcuilly (sujet du comte de Cham-
pagne), Vun des bons chevaliers et des plus renommés de son
temps, Henry d'Ardilhères, Regnaud de Dampierre, Henry de
Longchamp, Gilles de Trasignies, homme-lige de Baudoin,
comte de Flandres, lequel lui avait donné cinq cents livres du
sien pour le suivre en ce voyage, et, avec eux beaucoup de che-
valiers et de gens de pied dont les noms ne sont pçint restés ;
ce qui diminua grandement l'armée qui s'assemblait à Venise,
24
dCoù il en advint grant mésaventure, Néanmoins, de la
Fouille il s'en alla Tannée suivante, au passage de mars, de
ces pèlerins qui abordèrent en Syrie, témoin Renaud de
Dampierre, d'autres suivirent la fortune des Francs, soit à
Constantinpple, soit en Grèce.
Le comte Louis, ses hommes et les barons qui s'étaient
réunis à lui, arrivés à Venise, firent leur entrée aux acdama-
tions de joie de^ pèlerins, dont les regards furent si charmés
en apercevant ce renfort, qu'ils trouvèrent que jamais il ne
s'était vu une plus belle armée, ni plus nombreuse et com-
posée de plus vaillants hommes. Ces nouveaux-venus se lo-
gèrent aussi dans l'île Saint-Nicolas, oîi les Vénitiens leur
procurèrent toutes choses nécessaires en abondance. Les na-
vires appareillés par la république Tétaient consciencieuse-
ment et les Francs, peu habitués au luxe de ce pays qui
avait un commerce considérable, s'émerveillaient, dans leur
simplicité, de voir une pareille flotte. Elle était si riche
et si belle pour le maréchal de Champagne « que oncqiies
ne nus hora chrestiens plus bel ne plus riche ne vit, » et il
y avait de nefs,^lères et vaisseaux préparés trois fois au-
tant qu'il en fallait pour transporter les croisés réunis à
Venise. « Ah ! — s'écrie le maréchal, plein du regret d'avoir
vu manquer une expédition sainte qui lui avait donné tant
de peines et qui lui tenait tant au cœur — comme ce fut
grand dommage que ceux qiii allèrent chercher d'autres ports
ne vinrent se joindre à cette armée ! bien fust la chrestienté
halcie (relevée) et la terre des Turcs abassiel » Quant aux
Vénitiens, ils se déclaraient prêts à partir, mais, auparavant,
comme ils avaient fort bien tenu toutes leurs conventions et
au-delà, ils sommèrent les comtes et les barons de tenir les
leurs en acquittant le prix consenti par eux.
Là était le nœud de la difficulté: il fallait non-seulement rem-
bourser les frais exigés pour chaque homme présent, mais en-
core ceux généralement faits. On quêta au camp ; alors, il s'en
trouva qui déclarèrent n'être pas en état de payer, de sorte
que les barons durent se contenter de ce qu'on en put tirer et,
quand les sommes ramassées eurent été remises au doge, ils
virent avec chagrin qu'ils étaient bien loin de compte. Les
principaux s'assemblèrent pour aviser, étant d'accord sur
ce qu'il n'y avait rien à reprocher aux Vénitiens, relativement
à l'exécution du traité passé avec eux au contraire. Ils con-
25^
vinrent que, n^étant pas en nombre suffisant pour acquitter
le passage par la défection de ceux qui s'embarquaient à
d'autres ports, l'honneur voulait qu'ils contribuassent,
chacun selon ses moyens, à payer la dette, car il valait
mieux employer tout leur avoir en ce lieu que de manquer -^à
leur parole. Que d'ailleurs, si l'armée se rompait, c'était
perdre l'occasion et les facilités de jamais recouvrer la terre
d'outre-mer.
Ces nobles conclusions des hauts-barons trouvèrent une
rude opposition parmi la foule des pèlerins qui, moins poin-
tilleux, moins grands, moins enthousiastes d'une expédition
devenue aussi onéreuse, disaient : « Puisque nous avons
payé notre passage, qu'on nous embarque, sinon, nous nous
pourvoirons ailleurs. » En suivant cette façon d'agir, le
camp eut été rompu et, au dire de Ville-Hardoin, c'était là
leur désir. L'engagement avec le conseil était tel, cependant,
que les sommes partielles versées ne comptaient pas jusqu'à
ce que le tout lui fût acquis, et sans doute qu'il n'eût rien
rendu, si les pèlerins avaient demandé la résiliation du mar-
ché. D'autres, cependant, d'accord avec kft chefs de l'expé-
dition et mus par un sentiment pieux, a9R*aient qu'ils don-
neraient tout ce qu'ils possédaient et iraient pauvres en
V armée plutôt que par leur abandon elle vînt à se dissoudre,
« Quar Diez le nos rendra bien quand lui plaira, » ajou-
taient-ils. ,
Alors, avec un mouvement très généreux, le comte de Flan-
dre commença à livrer tout ce qu'il avait et ce qu'il put em-
prunter, en quoi il fut imité aussitôt par le comte Louis, de
Blois, parle marquis de Moniferrat, le comte de Saint-Paul
et tous ceux de leur parti. C'était merveilleux et triste à voir
tant de belle et riche vaisselle d'or et d'argent qui se trans-
portait à l'hôtel du doge I malgré tous ces sacrifices, il man^
qua encore du prix convenu trente-quatre mille marcs
d'argent. Ceux qui avaient mis jeur avoir à com^^rt en ne
voulantpour rien contribuer en furent fort réjouis, jugeant
que par cette cause le camp serait rompu et l'entreprise
raanquée. .
Mais, c'était là que l'habileté mercantile des Vénitiens allait
se déployer avec toutes ses ressources. Le doge et son con-
seil eussent pu, selon le traité passé entre eux et les Francs,
garder rigoureusement comme acquis l'argent touché sans
26
oéâumoins délivrer la flotte. Cependant, sentant qu'il ne
leur serait pas honorable d'user de cette rigueur, qu*un grand
blâuie en retomberait sur la république, ils comprirentde suite
qu'ils avaient mieux à faire.
Zara, que Thistorien nomme Jadres, ville de Dalmatie, si-
tuée sur une petite île de rAdriatique, vaste et forte, jadis en
la possession de Venise, s*était soulevée contre son autorité
en se remettant entre les mains du roi de Hongrie, lequel
avait installé une grosse garnison dans ses rours^ Jamais,
avec les seules troupes dont disposait le conseil, on n'eut pu
faire rentrer Zara sous l'obéissance du pouvoir vénitien. Aussi,
le doge fut fort bien accueilli lorsqu'il vint faire la proposi-
tion d'employer les croisés à reprendre cette place. En com-
pensation de leur concours, on leur accorderait du temps
pour le payement des 30,000 marcs d'argent qu'ils devaient
encore, jusqu'à ce que les conquêtes faiteà en commun leur
eussent donné le moyen de se libérer.
Dandolo en fit l'ouverture aux barons, et cçt intérêt à la
Shylock (1) qu'il fallait solder de leur sang n'effraya, prétend
Ville-Hardoin, que ceux qui désiraient voir l'armée se dis-
soudre, car malgr&leurs répugnances, la condition fut reçue
par la vaillante chevalerie franque, toujours prodigue d'elle-
même.
Le dimanche suivant, le doge alla en grande pompe à
l'église de Saint-Marc, où tous les Vénitiens notables, les ba-
rons et pèlerins de l'armée se rendirent et là, avant que la
messe fut commencée, il monta au pupitre pour adresser une
allocution à la seigneurie de Venise. Après avoir fait l'éloge
pompeux des croisés et de leur vaillance, en félicitant les Vé-
nitiens de s'être associés dans une aussi grande entre-
prise, après avoir rappelé son grand âge et sa débilité, recon-
naissant pourtant qu'il n'y avait personne mieux que lui qui
pût conduire les Vénitiens à l'assaut de Zara et en Syrie,
il demanda au peuple la permission de prendre la croix, en
laissant son fils à sa place comme gouverneur de l'Etat.
Une acclamation unanime accorda ce qu'il demandait, et
tout le monde, attendri de compassion, ne put s'empêcher de
(1) Personnage du Marchand de Venise, pièce de Shakspeare. Le
juif Siiylock exigeait une livre de la chair de son débiteur devenu in-
solvable.
27
pleurer à chaudes larmes, en voyant ce bon vieillard, qui
avait tant de raisons de rester au logis (outre son grand âge,
il avait, quoique ses yeux parussent encore beaux, perdu la
vue par une blessure reçue à la tête), être encore d*une telle
vigueur et faire encore paraître tant de courage. « Hal —
s^écrie Thonnête et sinaple nnaréchal — que peu luy ressem-
bloient ceux qui à d'autres pors estoient allé por eschiver
le péril I » Le vieux duc, après cela, se mettant à genoux
devant Tautel tout en pleurant, on lui attacha la croix
« sur un grand chapel de coton (1) pour que la gent la
vissent. »
Toutefois, les pèlerins français furent très joyeux de voir
croisé avec eux uti homme d'aussi grand sens et d'aussi
grande valeur, et dès lors, on commença à équiper les vais-
seaux et à les répartir entre les barons, fixant l'embarque-
ment au mois de septembre prochain.
Pendant ce temps d'attente il arriva encore un renfort d'Al-
lemagne dont les croisés se réjouirent grandement; c'était
« une compaignie de mult bone gent, » parmi lesquels l'é-
vêque d'Halbersladl, et le comte Berthold de Hatzenelenbo-
gen, Garnier de Borlande, Thierry de Los, Henry d'Orme,
Thierry de Diest, Alexandre deVillers^ Ulric de Toone, etc.
Les navires chargés à'armes et de viandes, de chevaliers et
de serjanzy les escuz furent rangés le long des bords des
navires, et les banières, dont il avait tant de belles, placées
aux hunes et châteaux de poupe. On embarqua, en outre,
plusieurs pierrières et mangonneaux jusqu'à trois cents,
enfin, tous les engins habituels de la guerre. En sorte que
« oncques plus belle escadre ne partit de nul port ; » et ce
fut à l'octave de la Saint-Remi (8 octobre 1202), qu'elle sortit
du port de Venise (2).
(1) Il ne s'agit pas ici d'un bonnet de coton, comme quelques his-
toriens l'ont laissé croire à l'égard de saint Louis. Le côlon, d'ail-
leurs, était-il err usage dans ce temps? Jacques de Vitry, qui s'est
occupé à décrire les mœurs et les contrées d'Orient, dit que le ver
bombyx, renfermé dans sa soie, dont on savait très bien l'usage,
éiait nommé coton et non pas cocon comme aujourd'hui, d*où il suit
que le chapel^ espèce de haut berret, était d'une soie de couleur
claire ou blanche, digne d'un prince, et sur lequel la croix rouge de-
vait bien se laisser voir.
(2) André Dandolo dit que cette flolfe était de trois cents vaisseaux.
/
28
Les crai&és mirent un mois pour arriver devant Zara et ce
fut la veille de la Saint-Martin qu'ils, en aperçurent les mu-
railles, ils les trouvèrent si hautes, ainsi que les tours, car
c'était une ville close, qu'ils s'émerveillèrent d'abord sur sa
force, sur sa richesse et sur sa beauté. Mais ils se demandè-
rent aussitôt les uns aux autres : a Comment porroit estre
prise tele ville par force se Diex meisme nel fait I »
Le Doge., qui était parti le premier de Venise, Qi jeter Paa-i
cre en rade de Zara pour attendre l'arrivée du reste de la
flotte. Les vaisseaux apparurent le lendemain, par wnjoi^r
clairet beau; aussitôt, on se saisit du port, rompant la
chaîne qui le tenait fermé « qui mult ère forz, et bien ator-
née (4) ; » puis on prit terre de telle sorte que le port se
trouva entre l'armée et la ville. C'est avec un naïf orgueil
que le maréchal-historien retrace le plaisir qu'il ressentit à
voir sortir des vaisseaux tant de braves chevaliers et serjanz
et tant de bons destriers ; puis à voir se dresser tant de riches
tentes et de si beaux pavillons I L'armée ayant ainsi pris son
campement aux environs de la ville, on commença à l'assié-
ger, bien que tous les hauts-barons ne fussent pas encore là,
car le marquis de Montferrat était resté en arrière pour ses
affaires (le pape lui avait fait défense de tirer les armes contre
les chrétiens tant qu'il serait croisé), et Etienne de Perche,
ainsi que Mathieu de Montmorency, se trouvaient malades à
Venise. Montmorency vint bien rejoindre l'armée lorsqu'il fut
guéri, mais Etienne ne se conduisit pas aussi loyalement, car
il profita de la circonstance pour passçr en Ppuille, avec Rotrou
de Monlfort, Philippe de Laval et plusieurs autres, d'où ils
partirent, au passage de mars, pour la Syrie.
Voici que, le lendemain de la Saint-Martin, les principaux
habitants de Zara sortirent de la ville et vinrent trouver le
duc de Venise en son pavillon, pour faire acte de soumission
et lui dire qu'ils rendraient la place à merci, leur vie sauve.
Le duc ne pouvant pas décider une chose de cette impor-
tance sans avoir l'assentiment de ses alliés, voulut consulter
les barons Frî^ncs, et laissa les députés sous sa tente^ atten-
dant son retour.
Tandis qu'il s'entendait avec les Francs, dont l'avis se
trouvait conforme au sien, car ils lui conseillèrent d'accepter
(1) Les ports de mer étaient-prdinairement fermes par des chaînes.
29
la capitulation, le priant même de le faire, et^ alors qu'il ise
rendait à son pavillon avec eux pour arrêter les articles de la
reddition, des croisés, de ce parti qui désirait toujours voir
les choses aller au plus mal, afin que l'armée ne pût se main-
tenir, vinrent aborder les députés. Entamant le point de la
négociation ils leurs conseillèrent fort de ne pas se rendre,
assurant que les habitants de Zara pouvaient être certains
que les pèlerins ne voulaient pas les attaquer et, qu'en se
tenant fermes du côté des Vénitiens, lisseraient sauvés. Ces
chevaliers envoyèrent, de plus, Tun d'entre eux, Robert de
Boves, sous les murs delà ville, répéter les mêmes paroles, et
les députés, ébranlés par ces .perfides conseils, se retirèrent
sans attendre le retour du doge.
On peut supposer l'effet que produisit sur Dandolo ren-
trant sous sa tente le départ des envoyés de Zara. Il en sut
aussitôt la cause et bientôt Tabbé de Vaux-Cemay, ce fameux
Guy, depuis évêque de Carcassonne qui se fit si cruellement
connaître aux Albigeois, se dressant comme membre du
conseil, s'écria : « Seigneurs ! je vous fais défense, de par
Fapostole de Rome, d'attaquer cette ville, parce qu'elle est à
des chrétiens et que vous êles pèlerins I » (c'est-à-dire, croi-
sés pour combattre les ennemis seuls de la chrétienté). A ces
mots, le duc, fort irrité, prit la parole à son tour. « Sei-
gneurs I — dit-il en s'adressant aux comtes et barons —
j'avais cette ville à tna discrétion et vos gens me l'ont ôtée.
Vous étiez convenus de nous aider à la conquérir et je vous
somme de le faire I »
Les barons, après en avoir délibéré, convinrent entre eux
des torts de ceux qui cherchaient chaque jour à mettre le dés-
accord dans le camp et s'assurèrent qu'il était de leur devoir
d'aider les Vénitiens suivant les conventions mutuelles. En
conséquence, retournant vers le doge : « Sire, dirent-ils,
nous vous aiderons à prendre cette ville, en dépit de ceux qui
l'ont détournée de se rendre à vous. »
On entama donc vigoureusement l'attaque par terre et par
mer. Au bout de cinq jours, une tour ayant pu être approchée,
on commença à la saper, ce qu'ayant vu les assiégés, ils vin-
rent de nouveau faire leur soumission. La capitulation accep-
tée aux mêmes conditions que précédemment, l'affaire se
termina ainsi avec promptitude, sans effusion de sang.
Alors le duc proposa aux barons d'hiverner dans cette ville,
30
qui était très riche et bien approvisionnée en toutes choses,
donnant pour raison que l'hiTcr arriyait et qu'il ne leur serait
pas profitable de partir de là avant Pâques, car on ne pourrait
trouver de vivres ni de marchés dans aucun autre lieu de relâ-
che vers la Syrie.
Cette proposition acceptée, on se partagea la ville con-
quise : les Vénitiens eurent leur quartier près du port où
les vaisseaux étaient à l'ancre et les Francs prirent l'autre
portion.
Aussitôt les logements furent faits et répartis à chacun
selon son rang, puis l'armée quitta le camp et vint s'établir
dans la ville. Mais, au lieu de jouir tranquillement de cette
bonneet grasse existence qu'ils devaient à rinfortunéeZara [i],
voilà qu'au bout de trois jours, sans motif connu ou que
l'auteur ait voulu faire connaître, Vénitiens et Français se
prirent corps à corps dans une rixe, « mult grant et mult
fière ; » c'était après les vêpres : on courut de part et d'au-
tre aux armes et la mêlée devint si sanglante qu'il y eut peu
de rues où l'on ne se battit à coups d'épées et de lances, d'ar-
balètes et de dards, a Et mult i ot genz navrez et morz. »
Hais les Vénitiens, qui commençaient à avoir le dessous,
eussent été écrasés si les barons, voulant arrêter le mal, ne
fussent venus tout armés, à travers la mêlée pour essayer d'en
apaiser la fureur. Malgré cette intervention, les combattants
étaient-ils à peine séparés sur un point qu'ils reprenaient la
lutte sur un autre avec plus d'acharnement encore, de sorte
que ce massacre dura bien avant dans la nuit qui, seule, les
obligea enfin de se séparer, quoiqu'à grand'peine. Ce fut là le
plus grand malheur arrivé en TOst, dit le maréchal, et il s'en
fallut de peu que l'armée ne fût entièrement perdue ; mais,
grâce au ciel, le mal n'alla pas jusqu'au bout.
Les pertes avaient été considérables des deux côtés, plu-
sieurs seigneurs périrent aussi de l'aventure. Le duc et les
(1) n est dit, Art de vérifier les dates ^ que Zara fut saccagée par
l'armée alliée et qu'elle eut ses murs détruits pour Pempêcher de se
révolter à l'avenir. Vilie-Hardoin ne parle de rien de semblable et
l'assertion nous semble avoir peu de probabilité, pour le premier
point, puisque l'on hivernait dans celte ville; car c'eût élé comme dé-
truire son propre bien. Sans doute que la rixe des Vénitiens avec
t les Francs, dont le même ouvrage ne parle pas, a donné lieu à une
I confusion dans les faits.
31
barons travaillèrent encore de tout leur pouvoir durant une
semaine à pacifier Tun et Tautre camp. Ils firent tant qu'en-
fin, avec l'aide de Dieu, la paix fut scellée.
Laissant passer l'hiver en sûreté dans le port à nos héros,
pour lesquels le temps n'avait pas apparemment les ailes
rapides que nous lui connaissons, nous remettrons à l'année
prochaine, ainsi qu'eux, la continuation de leurs hauts-faits,
c'est-à-dire, à raconter comment, au lieu de cingler droit vers
la Syrie, on les amena à s'engager dans la Mer de l'Archipel,
pour aller prendre Constantinople, l'incomparable ville des
Empereurs grecs.
FÉLICIEN THIERRY.
\
LES ORRY DE FULVY
« On rencontre, allant de Tonnerre
« Au territoire bourguignon,
u Un paysage gai, petit coin de la terre,
u Aussi délicieux que les bords du Lignon :
tt Voisine d'un bosquet, solitude charmante,
u Abri du rossignol, de mes courses le but,
u Dans des roches de marbre brut
M Y jaillit avec force une source abondante...
u Là coule en serpentant le paisible Armançon
M Qui va bordant Fulvy de l'une de ses rives
« Et Tenrichit de son poisson ;
M Qu'un joli châteauneûrà mi-côte domine,
a Ayant le village à ses pieds,
« Et pour vue un bassin que remplit, que termine
« Un ensemble enchanteur de tableaux variés. .. »
Ces vers, que le dernier des Orry de Fulvy mettait en tête
d'une de ses charmantes fables, peignent mieux que nous ne*
le pourrions faire la situation riante et pittoresque du village
et du château de Fulvy. Je ne suis jamais passé devant la
grille seigneuriale de cette résidence sans songer au ministre
honnête-homme qui en est sorti et au poète infortuné qui y
composa un si grand nombre de poésies.
Quoique le château subsiste encore en entier, Tentretien
des bâtiments ne répond malheureusement plus à la beauté
du paysage; cette construction, autrefois si belle, est mainte-
nant triste et délabrée; elle semble poi'ter le deuil de ses an-
ciens seigneurs : vous chercheriez en vain ces merveilles ar-
tistiques qui en décoraient Tintérieur; ces objets d'art, ces
tableaux de Vanloo dont le salon était orné, et ce n'est point
3S
sans mauvaise humeur que Ton parcourt les débris du parc
mal entretenu qui entoure la propriété.
La famille des Orry dont nous allons nous occuper, a droit
à nos sympathies, et quoique ce nom n*ait jamais eu dans
l'histoire un grand retentissement, les détails qui sly ratta-
chent ne sont pas dépourvus d'intérêt:
Avant de parler de Philibert Orry, contrôleur général et de
Jean-Louis, son frère, intendant des finances, il est utile de
donner quelques renseignements sur Torigine de cette
maison.
Les Orry paraissent descendre d'une famille italienne
qui serait venue s'établir en France dans le courant du
xvic siècle.
Dès 1600, Marc Orry était un des premiers imprimeurs de
Paris ; il habitait la rue Saint-Jacques, à renseigne du Lion-
Rampanty enseigne qui servit plus tard d*armoiries à ses
descendants (1).
Charles Orry, qui paraît ensuite, devint seigneur de Fulvy
par son alliance avec Màgdelaine Le Coquyno, fille des sei-
gneurs de ce nom, originaires de Florence.
Jean Orry, père des deux ministres, avait d'abord été em-
ployé dans les vivres et fut nommé munitionnaire général
pendant la guerre de la succession. Louis XIV Tenvoya en
Espagne pour y prendre connaissance de la situation finan-
cière de la péninsule, et Orry s'acquitta de cette mission avec
tant d'intelligence, qu'il fut pourvu de la surintendancei de
l'armée et qu'une nouvelle mission pour l'Espagne lui fut
confiée en 1702. Il en revint en 1708 et se vit forcé d'y re-
tourner en 1713 sur la prière du roi d'Espagne et surtout de
la princesse des Ursins, qui réussit par son crédit à le placer
à la tête des finances.
Dans son ministère, qu'il occupa jusqu'en 1715, Orry donna
les preuves d'un véritable talent : il établit les maltôtes lors
de l'avènement au trône de Philippe V, ce qui lui attira de
nombreux désagréments et des ennemis qui plusieurs fois
menacèrent de le tuer : il fut même poursuivi par quelques-
(1) C'était sans doute l'écusson de famille. — Le contrôleur géné-
ral, Philibert Orry, portait : De pourpre à un lion d'or, rampant et
grimpant sur un rocher d'argent, mouvant du côté droit de reçu,
(Armoriai d'Hozier, t. i, p. 464, 465.)
3.
I
l
36
Ce qui est certain, c'est que, pendant le ministère de Orry, le
Trésor ne manqua pas une seule fois de tenir ses engage-
ments, et la dette, qui s'élevait à la somme de dix-huit mil-
lions, fut amortie par des dépenses retranchées et de sages
réformes.
Orry aurait bien désiré alléger encore les charges dont le
peuple était accablé , mais il n'eut pas la satisfaction de
mettre ses projets à exécution et quand la France déclara la
guerre à l'Empereur et à l'Empire, il fallut recourir à de nou-
veaux emprunts (1).
On eut une grande confiance dans le gouvernement pendant
ce long espace de quinze années que ne parcoururent pas
toujours les ministres les plus renommés. Les financiers
même donnèrent parfois à son exemple des preuves de désin-
téressement : en 174i, Orry ayant projeté l'abolition des
droits sur l'exportation de beaucoup de marchandises fran-
çaises, les fermiers généraux, à qui revenaient ces droits, of-
frirent d'eux-mêmes la remise un an avant la fin de leur bail,
dans l'intérêt du commerce (2).
On ne peut pas dire qu'Orry fut un homme de génie, mais
son esprit d'ordre lui tint lieu de ces qualités supérieures qui
semblent promettre le succès et qui ne robtiennent pas tou-
jours : « Il avait un cœur droit, l'amour du bien de l'Etat, de
la sagacité, plus de bon sens que d'imagination, peu d'é-
tendue et d'élévation dans les idées, de l'attachement aux
usages établis (3). » Il convenait très-bien au cardinal de
Fleury, qui aimait les gens de routine et ne redoutait rien
tant que les novateurs, les gens à imagination et à grandes
vues.
Orry avait pour maxime que l'économie était la base d'une
bonne administration et, quand Louis XV voulait faire quelque
dépense extraordinaire, il y mettait obstacle en disant :
« Pendant la guerre de 1701, j'ai, sous les murs de Ver-
« sailles, donné l'aumône à des gens qui portaient la livrée
« du roi, je ne veux pas que semblable chose arrive sous
« mon administration. »
(1) Voir à cet égard Jacques Bresson, tiistolre financière de la
France.
(2) BaiUi, t. ii, p. 125.
(3) Monlhyon, les Ministres des finances de France, depuis 1660
jusqu'en 1791.
37
Pendant ce ministère, la restriction dans les dépenses da
roi fut telle, que le plus beau présent qu'il ait fait à M*« de
Mailly, sa première maîtresse, consista en quatre flambeaux
d'argent, et Louis XV, plus tard si prodigue envers ses maîtres-
ses, n'en a enrichi aucune ; il est vrai qu'il se dédommagea lar-
gement dans la suite et qu'on n'eut pas de reproche à lui faire
sous le rapport de sa lésinerie. Toujours est-il que M""' de
Mailly mang^ea 400,000 livres de son bien par les dépenses
exagérées que lui nécessita Tamour-propre de son royal
amant; la famille de Mailly fit des réclamations et Orry, par
accommodement, remboursa la moitié de la somme (1).
Orry a été l'un des ministres de France les plus estimés et
les plus appréciés ; malgré ses manières brusques et un peu
grossières, on n'eut jamais à lui reprocher que son entête-
ment dans les deux ou trois couplets que Ton s'est permis à
son égard :
« Plus opiniâtre qu^un mulet
« Comme tout le monde sait... (2) »
Du reste, quel est, au xviii* siècle, l'homme d'Etat qui n'a
pas eu les honneurs de la chanson? Et puis ne touchons-nous
pas au bon temps de la chaconne et de la faridondaine?
Quand on faisait à Orry des observations sur son carac-
tère, il répondait : « Comment voulez-vous que je ne marque
« pas d'humeur? Sur vingt personnes, il y en a dix-neuf qui
« me prennent pour une bête ou pour un fripon. »
En 4742, la musique de la reine, qui n'avait point été
payée de ses deux derniers termes, se présenta chez le con-
trôleur général ; celui-ci ayant entendu les réclamations qui
se faisaient dans son antichambre, entrouvrit la porte et la
referma d'un ton irrité en disant, après en avoir appris la
cause : «Qu'ils chantent, mais qu'ils me laissent tranquilles,
« j'ai sur les bras en Bohême une musique qui presse bien
<( davantage (3). »
Mais si Orry n'avait point su acquérir ce vernis, ce masque
de cour, cette urbanité, cette politesse qui tempère souvent
(1) Monttiyon, Ministres des finances de France.
(2) Journal de l'avocat Barbier.
(5) Grosley, Mémoire pour servir à l'histoire des,Troyens célèbres.
Paris, 1813. .
38
ratnertume d'un refus, sa modestie, sa simplicité, sa fruga-
lité, son désiménessement surtout, sont des vertus dont les
surintendants et les contrôleurs des finances n'ont jamais fait
grand cas. M. de Rochefort, dans ses souvenirs et mé-
langes (1), cite une particularité qui lui fait^grand honneur :
En revenant de Metz, Louis XV coucha chez Orry, dans son
château de La Chapelle [2], et fut tellement surpris de la sim-
plicité de cette demeure qu'il s'écria : « Je ne crois pas qu'il
Y AIT dans mon royaume UN FINANCIER AUSSI MAL LOGÉ QUE
MON MINISTRE DES FINANCES. » Cette phrasc ne résume-t-elle
pas le plus bel éloge qu'un roi puisse faire à un mi-
nistre !
On peut donner une idée de l'affection que la ville et la
cour portaient à Orry. Il était tombé malade en juin 1742 et
partit aux eaux de Bourbonne où deu'X courriers se rendaient
tous les jours de Paris pour les signatures nécessaires; il re-
vint passer sa convalescence dans sa maison de campagne de
Bercy. Pour lui faire fête, on lui prépara un feu d'artifice sur
la rivière, vis-à-vis de son jardin, et l'on prétendit que c'était
par ordre de la cour, car on ne devait tirer des feux sur la ri-
vière que pour les fêtes publiques. Une foule nombreue as-
sista à cette réjouissance et prouva l'intérêt qu'elle' portait au
ministre (3).
Outre sa place de contrôleur général, Orry avait encore été
nommé trésorier de Tordre du Saint-Esprit par la démission
du comte de Maurepas, et directeur général des bâtiments à
la place du duc d'Aniin (4) (1737) ; à celte charge était atta-
chée la direction de l'Imprimerie royale, de la Ittonnaie, des
médailles et enfin la collection des tableaux, statues et autres
objets d'art. C'est de cette même année que date le rétablis-
sement de l'exposition de peinture et de sculpture supprimée
en 1714 (5); aussi l'académie de peinture offrit-elle à ce mi-
nistre le titre de vice-protecteur. Ces diverses fonctions, dont
il s'occupait avec une constante activité, ne lui laissaient au-
cuft loisir.
(1) La Bouisse de Rochefort, Souv* et Mél., 2 vol. in-S*». Paris,
1825.
(2) Près de Nogent-sur Seine.
(3) Journal de l'avocat Barbier.
(4) Journal de l'avocal Barbier,
(fi) Micbaud. — Lacretelie.
39
C'est donc un nouveau titre qui doit recommander Orry à
notre souvenir que la protection qu'il accorda aux aiis et aux
artistes ; au nombre de ces 'illustres protégés, il faut signaler
le spirituel auteur de Vert-Vert ;c* est h lui que Gressel a dé-
dié une de ses plus gracieuses épîlres à Toccasion d'un nou-
vel an. Orry aida et favorisa le peintre Natoire, qui fut direc-
teur de l'académie de Rome et dut à son protecteur une
position honorable que son talent seul ne lui eut peut-être
pas procurée (1). Sur la recommandation de Voltaire, il se
chargea de la fortune de Marmontel et n'eut pas le pouvoir
de mettre cette bonne pensée à exécution après sa démission
du ministère (2).
Depuis longtemps déjà, Orry demandait à se retirer pour
vivre tranquille et indépendant, quand il eut, en décembre
1745, une querelle assez vive avec les sieurs Paris, qui
avaient la conduite des vivres en Flandre et en Allemagne ;
ceux-ci voulaient avpir un supplément sur le marché des en-
trepreneurs qui perdaient, disaient-ils, ou du moins qui ne
gagnaient pas autant qu'ils auraient désiré. Le contrôleur
général refusa énergiquement : il y eut brigue de cour à cet
égard de la part du duc de Richelieu, de la marquise dePom-
padour et du ministre d'Argenson. Le contrôleur comprit
qu'on lui en voulait de plus loin et demanda à se retirer; sa
démission fut acceptée (3).
M™« de Pompadour avait été la plus acharnée contre lui.
La manière dont Orry s'était attiré l'inimitié de la favorite est
assez connue. Alors que la marquise n'était encore que
M"® d'Etiolés et lorsqu'on commençait à soupçonner la fa-
veur dont elle jouissait auprès du roi, elle vint demander au
ministre une place de fermier général pour son mari. Orry,
qui avait sans doute le talent de ne point céder aux regards
séduisants d'une jolie femme, lui répondit sèchement : « Si
« ce qu'on dit est vrai, vous n'avez pas besoin de moi ; si ce
« qu'on dit n'est pas vrai, vous n'aurez pas la place (4). »
Le refus et la forme du refus ne lui rendirent pas cette
dame très-favorable. Elle fit donner à M. de Machaud la
(1) Biographie universelle, Michaud.
(2) Mémoires de Marmontel.
(3) Journal de l'avocat Barbier.
(4) Montbyon, Ministres des finances de France.
40
charge de contrôleur général et celle de directeur des bâti-
ments à Lenormand de Tournehem, son oncle. « Au reste,
* dit le journal Barbier, Orry sort de sa place avec Testimé
« publique et grand éloge. Il n'a pas plus de soixante mille
« livres de rente, après un ministère pendant lequel il a eu
« trois baux de fermes qui valent de droit 300,000 livres
« chacun... 11 remplissait très-bien ses fonctions et avait les
« fonds prêts pour la campagne prochaine. »
Philibert Orry se retira dans sa terre de La Chapelle et
mourut deux ans plus tard, en 1747, âgé de cinquante-sept
ans. II n'a jamais été marié et il laissa tous ses biens, par
substitution, à son neveu Louis-Philibert Orry, le poète, dont
il sera tout-à-rheure question.
IL
JEAN-HENRI-LOUIS ORRT, INTENDANT DES FINANCES.
On n*a pas d'aussi grands éloges à faire de Jean-Henri
Lftuis Orry, intendant des finances, frère du contrôleur gé-
néral. S'il se montra dans son administration digne des
hautes fonctions qui lui avaient été confiées, sa vie privée
n'offre pas toujours un modèle de bonne conduite et de sage
économie.
Jean Orry, né le 24 janvier 1703, s'était d'abord fait nom-
mer maître des requêtes; son crédit auprès du cardinal de
Fleury, dont son frère, était l'ami, le fil arriver à l'intendance
à la place de M. Amelot de Chaillou, auquel on donna la
charge de secrétaire d'Etat (février 1737). Jean Orry était en
même temps directeur de la compagnie des Indes et on lui
rendit cette justice, c'est que personne n'entendait mieux que
lui les afi^aires et que jamais la compagnie des Indes ne fut
mieux administrée que par lui.
Le journal historique de Collé donne de ce personnage un
singulier portrait. Il dit que jamais homme ne fut à la fois
plus méprisé et plus estimé, qu'il dut ces jugements extrêmes
de l'opinion publique à son inconduite comme particulier et
à son habileté comme administrateur. Il ajoute que c'était un
aigle en matière de commerce, actif, laborieux, sans préju-
gés, écoutant tout le monde et expédiant les affaires avec
justice et diligence.
41
La passion que cet intendant des finances avait pour le jeu
lui avaitfait, d'autre part, Une très-mauvaise réputation. Il al-
lait assez souvent passer la soirée chez la maîtresse du con-
trôleur général, son frère, et là on jouait des jeux défendus,
ce qui procurait à la dame un gros revenu de cartes : en un
jour ou plutôt en une nuit, il perdit chez elle, au biribi, une
somme considérable de vingt mille louis ou 480,000 livres,
que lui gagna un officier des gardes, Houël. Cette folie ne
tarda pas à se divulguer et faillit même lui coûter sa place.
Le contrôleur général feignit de presser le cardinal de Fleury
de la lui faire ôter et ce fut le seul expédient qu*il trouva pour
la lui conserver ; mais Tanecdote ne fut point oubliée par
leurs bons amis de cour (1).
Avant d'être nommé intendant des finances, Jean Orry n'é-
tait pas riche et son frère l'avait beaucoup aidé pour la cons-
truction du château de Fulvy ; il ne possédait guère alors que
quatre ou cinq mille livres de rentes. On l'intitule dans df-
vers actes seigneur de Fulvy, Villiers-les Hauts et Mereuil.
En '1732, il se fit donner par engagement la terre de Châtel-
Gérard et reprit de fief la même année (2).
Un jour que Jean Orry se rendait dans son château de Ful-
vy, à l'époque oii il n'était encore que maître des requêtes, il
se cassa la jambe en descendant de voiture à Tonnerre. Ni-
(1) Ce Houël, officier des gardes, dont nous parlons ici, avait fait sa
fortune d'une ma itère assez singulière : se trouvant à une soirée où
l'on jouait fort gros jeu et comme il était simple spectateur, en tenant
une orange à la main, il s'écria : Qui me donne vingt- quatre sous de
mon orange? On les lui donna ; il mit la pièce sur une carte, gagna,
doubla, doubla toujours, et avant la fin de la soirée il avait devant
lui plus de 75,000 livres. Le succès le favorisa encore dans la suite et
il parvint à amasser au jeu une fortune colossale. Il s'est fait au siècle
dernier quelques fortunes qui n'ont pas une origine plus illustre.
Jamais du reste le démon du jeu n'a eu de plus fervents adorateurs
que sous les règnes de Louis XIV et de Louis XV : à Paris, il était dé-
fendu déjouer au hoca, au pharaon, au brelan, à la bassette, etc.. et
cependant chez le roi on perdait facilement en un" matin cinq à six
mille pistoles (comme on disait alors), — c'est M"»" de Sévigné qui
nous raconte ceha.
Voici maintenant ce que dit Feuquières : u Le jeu de M"* 'de Mon-
u tespan est monté à un tel excès que les pertes de cent mille écus
M sont communes. Le jour de Noël, elle perdit sept cent mille écus ;
•» elle joua sur trois cartes et gagna. A ce jeu là on peut perdre cin-
M quante ou soixante fois en un quart d'heure, d
Archives de l'ancienne Bourgogne à Dijon.
42
colas Callol, chirurgien de Thôpital, fut appelé pour le soi-
gner el raccompagna même à Fulvy où il demeura jusqu'au ré-
lablissemenldesonm'alade. Orry, en reconnaissance des bons
soins donnés par Callot, employa tout son crédit pour, lui faire
avoir une charge à Tonnerre, et ce dernier fut, en effet, nommé
receveur des domaines (1). .
La fortune d'Orry de Fulvy n'augmenta jamais considéra-
blement, malgré les bénéfices qu'il prélevait de tous côtés et
les revenus que'lui procurait l'administration de la compa-
gnie des Indes. Sa femme, étant allée dîner une fois à la table
de Louis XV, avec plusieurs dames de la cour, au nombre
desquelles se trouvait M"® de Mailly, maîtresse du roi, cette
dernière l'apostropha assez vivement dans une altercation
qu'elles eurent ensemble et lui reprocha de prélever un pot de
vin sur toutes les marchandises de la compagnie des Indes.
Cette scène; en présence du roi, aurait pu avoir de graves
conséquences, mais il n'en arriva heureusement rien dé fâ-
cheux (2).
L'établissement le plus utile que l'on doit à l'intendant
Orry est la belle manufacture de porcelaine qu'il fonda de
ses propres deniers, à Vincennes, alors qu'il était gouverneur
du château (1738). Les fermiers généraux l'achetèrent neuf
ans plus tard et firent élever à Sèvres, pour le compte du roi,
les vastes bâtiments où ils la transportèrent. M. Bertier, mi-
nistre de Paris, en eut la surveillance. C'était toute justice de
donner cette direction à un membre de la famille du fondateur.
Orry de Fulvy pensait être nommé intendant de Paris en
1740, mais cette charge, qui valait 40,000 livres de rentes,
fut donnée à d'Argenson. Il conserva l'inlendance des fi-
nances après la démission de son frère, mais il ne surv'éciit
que quatre ans au contrôleur général et mourut en mai ITol ,
à l'âge de quarante-huit ans seulement.
Orry avait épousé, en août 1728, Hélène-Louise-Henriette,
de la Pierre de Bouzies, dont il eut deux enfants : Adélaïde-
Henrielte-Philiberie et Louis-Philibert, dont nous allons
parler (3).
(1) Note due à l'extrême obligeance de M. Camille Dormois.
(2) Journal Barbier.
(3) Adélaïde-Henriette Philiberte, née le 29 juillet 1730 et Louis
Philibert, né le4 avrili736. (Armoriai de d'Hozier, 1. 1, p. 464.)
43
m.
L0U1S*PH1L1BERT ORRY.
Parmi les poètes les plus féconds du siècle dernier et les
plus dignes d'être cités, il en est un dont les rives de TAr-
mançon peuvent revendiquer la gloire; c'est le marquis de
Fulvy, Louis-Philibert Orry, fils de l'intendant des finances.
Si Ton suppose que nous voulons faire au marquis plus
d'honneur qu'il n'en iiaérile, nous dirons que Rivarol, dans
son petit dictionnaire des grands hommes, lui donne place à
côté de Delille, Florian, Théveneau, etc., noms illustres
dans les annales poétiques du xviiio siècle.
Le caractère du marquis de Fulvy, sa douceur, sa bonté,
son affabilité^ son esprit exempt de toute prétention, lui
avaient fait de nombreux amis et son amour pour la poésie
lui avait acquis une réputation méritée ; ces goûts lui servi-
rent plus tard à adoucir l'ennui et les regrets de l'exil. C'é-
tait le poète du bon ton, le poète de la vertu, le poète chaste
par excellence, et, malgré ses nombreuses productions, il
s'est rarement oublié au point de blesser la morale.
Orry avait recueilli peu de chose de l'héritage paternel,
mais la brillante fortune que lui avait léguée le contrôleur
général, son oncle, le mil à même, de figurer honorablement
dans le monde. Né avec un caractère ardent, l'amour des let-
tres et des arts, il se laissa entraîner par le faste du luxe qui
régnait alors et qu'il ne put soutenir longtemps.
Dissipateur d'une fortune considérable, il vint se retirer
dans la terre de Fulvy, que son père avait fait ériger en tnar-
quisat après la construction du château. C'est là qu'il se
plaisait surtout à cultiver les muses. Il y recevait fréquem-
ment Jean JNogent, vieillard natif de Fulvy, aussi aimable que
spirituel, auquel on doit d'assez jolies comédies et qui cultiva
avec succès la poésie légère. L'almanach des muses contient
de lui de nombreux articles; le journal de Bachaumont re-
produit aussi quelques fragments de pièces relatives aux évé-
nements de l'époque. Jean Nogent devait sa fortune à la pro-
tection de l'intendant Orry dont il avait été longtemps l'em-
ployé, et la reconnaissance que le protégé devait au père
s'était plus tard reportée sur le fils. Ce vénérable vieillard est .
mort en 1808, âgé de près de cent ans.
4i
En 1776, Orry se vit forcé de vendre la magnifique ba-
ronnie de Vignory, son engagement de Châtel-fiérard, le châ-
teau de Fulvy qui lui était si cher et dans lequel il avait
composé ces fables charmantes, quoique peu connues main-
tenant.
Un recueil de cent trente-trois fables a été publiée à Madrid
en 1798. Le seul exemplaire qui existe peut-être en France
se trouve à la bibliothèque impériale (1).
La fable intitulée Le Pêcheur et le Brochet contient ces
détails :
tt Un jour dans un fllet que les pêcheurs jetèrent
u Pour moi, seigneur de ce château,
u Vingt brochets 4'un coup se trouvèrent ;
u Dix-neuf étaient petits, on les remit à Peau ;
M Un seul aux pêcheurs parut beau
tt Et ce fut le seul qu'ils gardèrent. »
Le pêcheur lui reproche d'avoir dévoré à lui seul plus que
tous les autres poissons. Le brochet Tavoue et ajoute :
« Mais du sort des humains que le nôtre diffère t
« J'éprouve un châtiment que les petits ont fui
« Et ie plus gros voleur est parmi vous celui
Qui se tire le mieux d'affaire, n
Le marquis de Fulvy dédie cette fable à M. de Lamoignon,
garde des sceaux de France et ancien camarade de collège de
Tauteur. II voulait sans doute rappeler le mot de Lamoignon
au chancelier, auquel il avait recommandé d*écrire sur son
palais :
Aux grands voleurs point de relâche t
C'est un principe et une idée qu'il est bon de mettre en
circulation encore aujourd'hui ; l'application en serait morale.
On sait malheureusement qu'il n'en a pas toujours été ainsi
et l'on est averti par mille exemples présents et passés que la
méthode contraire a prévalu.
Dans la vingt-deuxième fable où Pandore est mise en scène
avec un colporteur, elle répond à un reproche de son interlo-
cuteur par ce trait :
« Monstre, reprit Pandore, aux malheureux mortels
M Tu nuis bien plus que moi, tu fais bien plus de victimes.
(i) Côté Y, 6614, t. V, A. 260..
45
u Si je portai les maux, toi tu portes les crimes,
M Et ce sont là des maux réels, n
4
Orry conserva toujours pour son oncle un profond respect,
et c'est à la mémoire de «et honnête ministre qu*il adressait
un hommage à la fin de la trente^troisième fable intitulée :
UEléphant et le Tigre, maîtres du Lian.
u toi dont la mémoire est ton plus doux bienfait,
M A quel point mon âme est émue
« Lorsque dans l'éléphant, vizir de la forêt,
u Chacun après ma fable lue
H Sans balancer te reconnaît. »
L'almanach de M. d*Aquin de Château-Lion ayant publié,
en 1787, une anecdote dans laquelle on rappelait que le con-
trôleur Orry avait été le premier protecteur de Marmontel, le
marquis de Fulvy écrivit à ce sujet à cet auteur :
' « Permettez-moi, monsieur, de vous dire tout le plaisir
que je dois à Talmanach de M. d'Aquin, nommé : Les
Etrennes d'Apollon. Ce dieu lui-même ne pourrait m'en
donner de plus jolies. Tout le monde en conviendra en lisant
un article de ce recueil où il est fait mention de vous et de
M. Orry, frère de mon père. »
Nous ne citerons point ces vers qui n'ont rien de remar-
quable et qui n'avaient sans doute de valeur aux yeux du
marquis de Fulvy que parce qu'ils rappelaient un bienfait de
son oncle; nous donnerons seulement la réponse de Marmon-
tel ; elle est datée du 27 décembre 1788 :
« Il est très vrai, monsieur le marquis, que M. de Voltaire,
que je regarde comme mon père en Apollon, ayant daigné je-
ter un coup d'œil sur ma tendre jeunesse et voulu m'attirer
de Toulouse à Paris, je lui opposai mon infortune et l'extrême
difficulté que j'aurais à subsister de mon travail dans le pays
de l'opulence/Il est très vrai qu'il insista, mais inutilement, à
vaincre ma timidité. II est encore vrai qu'il finit par s'adres-
ser à M. Orry et par le supplier de se charger d'un jeune
homme qu'il protégeait, et que M. Orry eut la bonté de lui
accoi'der sa prière. Le dernier billet que je reçus de M. de
Voltaire à Toulouse était conçu en ces termes : « Venez, mon
cher enfant, M. Orry se charge de votre fortune. »
« A ces mots, je partis, et en arrivant a Paris au mois
d'octobre 1745, j'eus la douleur d'apprendre, de M. de Vol-
46
taire lui-mftne, que M. Orry n'était plus en place ; je n'en ai
pas moins conservé pour lui la plus vive reconnaissance et si
je "n'étais pas accablé de travail, je me donnerais la satisfac-
tion de vous Texpriaier en vers, pour vous remercier du style
touchant de la lettre que vous m'avez fait Thonneur de ni*é-
crire. Mais la prose aura le mérite d'une plus grande ingé-
nuité et vous exprjmera plus naïvement les sentiments res-
pectueux que je conserve pour la mémoire de M. Orry. »
Quelques-uns des vers du marquis de Fulvy ont été à tort
attribués à Louis XVIII, et notamment un joli quatrain com-
mençant par ces mots :
« Dans le temps des chaleurs extrêmes... »
«
On a môme dit que ce prince Vavait écrit de sa propre
main sur l'éventail de Marie*Ântoinette. Mais ce fait est in-
vraisemblable.' Ce qui a pu donner lieu à cette confusion,
c'est que, dans une relation de voyage imprimée en 1788, on a
inséré à la suite diverses poésies méléps, de Lemierre, de
Louis XVIII et du marquis de Fulvy. Ce dernier est l'auteur
de la plupart de ces poésies, dl n'y a que deux pièces de
Louis XVIII : Une boutade improvisée pour la fête de Ma-
dame et Les Mouchoirs blancs, anecdote historique.
On trouve de nombreux articles de M. Orry dans les publi-
cations du xviiie siècle, dans le Mercure, dans les Etrennes
d'Apollon, dans le journal à la main de Bachaumont (1),
(i) Le marquis de Fulvy est un poète aimable, dit Bachaumont, qui
se consacre surtout à chanter les événements du jour. A diverses épo-
ques, Bachaumont cite de lui des vers sur la mort de la comtesse de
Bussy, sur le voyage du roi à Cherbourg, sur Taccouchement de la
reine, sur les gilets ridicules que Ion portait alors. Cette dernière
pièce est adressée aux censeurs des gilets nouveaux :
M Peut-on voir des guerriers rangés sur des gilets?
> u Dites-vous..; quant à moi, le tableau qui vojas blesse
u Je le préfère aux plus jolis bouquets :
u Même en peinture un soldat m'intéresse
M Loin que ce dessin choque et doive être frondé,
u Des bataillons de soie il faut peindre à la tête
tt Nos héros que Bellone fête :
tt D'Estaing et Broglio, La Fayette et Condé.
u Tel qui, dans Tapathie où la plupart nous sommes,
« Sans gloire et sans vertu serait toujours resté,
«» Pour guide alors vers Timmortalité
« Aurait son gilet des grands hommes. »
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dans VAlmanach des Muses, Ce recueil, qui rendit son dernier
soupir galant en 1789, conlientde lui des vers dans lesquels
le poète semble exhaler Famertume dont son âme est remplie.
On éprouve un sentiment pénible en voyant le dernier repré-
sentant des Orry être aux prises avec Tinfortune et réclamer
des secours au ministre des finances :
« Les travaux d'un aïeul et d'un oncle et d'un père,
« La gloire que jadis acquit leur ministère,
« Disait le pauvre Orçou (1), pour moi ne parient plus.
« C'est à nos seuls talents que l'autorité cède ;
« Ainsi vous accordez par an deux mille écus
« A G... (2) le chanteur, au chanteur D. . (3)
« Je ne viens point ici moins heureux mille fois
« Occuper votre temps de mes complaintes fades;
« Mais je viens établir sur vos bontés mes droits.
« Quels sont-ils?— Le Mercure est plein de mes charades, n
La réclamation ne fut point entendue ; on avait alors bien
d'autres choses à s'occuper. Orry quitta la France en 1791;
sa première pensée fut d'aller en Espagne pour y demander
des secours en faveur des services rendus par le ministre des
finances, son aïeul. Il obtint du gouvernement une rente via-
gère de douze mille livres qui lui permirent de compter sur
un avenir tranquille- et assuré, sans crainte des préoccupa*
tions matérielles de la vie.
C'est avec cette subvention que le marquis de Fulvy se re-
tira en Angleterre et vint habiter Londres. Sa maison, simple
comme celle d'un émigré, paraissait un sanctuaire où Ton
n'entiait qu'avec respect et où l'on ne recevait que quelques
amis intimes et fidèles, car il sufiisait de le connaître pour
s'attacher irrévocablement à lui. Tout offrait l'image de la
paix et du bonheur chez ce vénérable vieillard, occupé à cher-
cher encore sous les glaces de l'âge, les fleurs de la poésie.
Il avait choisi dans un âge avancé une épouse vertueuse,
digne de lui, et qui, d'un caractère merveilleusement assorti
au sien, a fait la consolation et tous les agréments de ses der-
nières années, une femme forte donnée par le ciel à Thomme
de bien... Ses amis aimaient à jouir de ce spectacle des
(i) Orgon est un pseudonyme que prend Orry.
(2) Garât.
(3) Dèze.
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mœurs antiques. Quoiqu'il communiquât peu ses poésies
dont il ne fit jamais vanité, on connaît cependant de lui
quelques pièces pleines de grâce et de délicatesse... (1) »
Le marquis de Fulvy ne voulut point rentrer eh France en
'1814 et mourut à Londres le 18 janvier 1823, sans laisser de
postérité de son mariage. Il avait cependant eu d*une demoi-
selle Lecoq, belle et spirituelle personne, un fils naturel né à
Fulvy, portant son nom et reconnu par lui (2).
Plusieurs journaux de Tépoqua ont parlé de la mort de
M. Orry de Fulvy.
Le journal Les Débats du 1 5 juin 1 823 a publié sur lui un
article d'après une lettre écrite par un correspondant de Lon-
dres. Le Miroir du 15 mai 1823 à donné sur ce poète une
notice spirituelle et caustique (3). M. de la Bouisse de Roche-
fort, dans ses souvenirs et mélanges, lui a aussi consacré
plusieurs pages intéressantes, et c'est de son livre que quel-
ques-uns de ces détails ont été extraits (4).
Nous croyons que la Société des sciences historiques et na-
tiirelles de l'Yonne ferait acte de patriotisme et de bon goût en
publiant un volume des œuvres choisies de Orry, en obéissant
aux vœux que cet honnête homme faisait au bord de la tombe
et qui prouvent Texquise délicatesse de son caractère : « Si
Von publie quelques ouvrages de moi, je veux que ce soit
après V examen le plus scrupuleux des pièces que Von im-
primera. Repentant des mauvais exemples que f ai pu don-
(4) Journal des Débats du 45 juin 1825.
(2) Sait-on ce qu'est devenu le fils naturel de Orry? II est sans
doute mort en bas âge. — Quant à M"© Lecoq, elle a eu d'un père in-
connu une fille mariée à M. de Bussy, régisseur des poudres. — No-
tes de M. Le Maistre.
(3) On avait été jusqu'à dire que Orry était un marquis imaginaire,
un marquis de Caral^as, mais le Journal Le Miroir infirme tous ces
bruits. Son article ne laisse pas d'être mordant : « Le marquis de Fu-
« Ivy florissait peu de temps après la muse limonadière, entre le
« marquis de Villette et le chevalier de Meude-Maupas. C'était l'iné-
T< vitable de l'époque, versifiant partout et sur tout. Il a même rédigé
« pour les Etats généraux des cahiers ou des avis en couplets, sur
Il l'air : Du haut en bas. »
(4) Nous avons été guidé dans nos recherches sur les Orry par le
savant M. Fournerat, à la complaisance duquel on ne s'adresse jamais
en vain, qui sait une foule de détails sur les familles du siècle dernier
et a connu plusieurs de leurs représentants.
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ner pendant ma vie^ je suis loin de vouloir y ajouter de
mauvaises leçons après ma mort. »
La famille Orry, éteinte maintenant, est représentée dans
les lignes féminines par MM. de Bertier, de Sauvigny, par
suite de Talliance de Jeanne Orry avec Louis-Bénigne Bertier,
premier président du parlement Maupeou.
Ernest Petit.
M. LÉON DE BÂSTARD.
NOTICE BIOGRAPHIQUE (4).
Depuis quelques années la Société des Sciences historiques
et naturelles de TYonne a fait des pertes cruelles. Mais le
coup qui Ta frappée dans la personne de M. Léon de Bastard
était si rnâprévu, que jamais peut-être elle n'en a reçu de plus
sensible. Nous savions tous que la mission lointaine confiée
à notre cher collègue devait toucher à son terme. Nous sa-
vions quil avait échappé, comme par miracle, aux dangers
de la perfidie chinoise. Ses lettres nous faisaient espérer un
!)rompt retour et nous prouvaient que dans ses nouvelles
onctions il avait conservé pour nos modestes travaux la
sympathie la plus constante. Nous nous réjouissions de le
revoir, toujours bienveillant, toujours empressé à Tétude,
toujours dévoué à ses amis et à son pays d^adoption. C'est
alors que nos espérances ont été brusquement trompées. Au
moment même où nous nous apprêtions à fêter sa bienvenue,
nous avons appris tout-à-coup sa maladie avec sa^mort, et
nous n'avons eu que la triste consolation de rendre les der-
niers devoirs à sa dépouille mortelle.
Nos regrets ont trouvé partout un douloureux écho. Déjà
des voix, plus autorisées que la mienne, ont payé à la mé-
moire de M. de Bastard un juste tribut d'éloges. M. Grangier
de la Marinière, dans le Journal des Débats, et M. Guessard,
dans la Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, ont publié d'in-
téressantes notices sur cette vie si pleine de promesses et si
fatalement Interrompue par une fin prématurée. Néanmoins
(1) Lue à la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne,
dans la séance du 10 novembre 1861.
»VSc€^PT^
51
la Société, qui s'honorait de compter M. de Bastard au pre-
mier raog de ses membres, a pensé qu'elle aussi devait lui
rendre un témoignage mérité : et c'est pour accomplir ce
pénible devoir que je viens évoquer encore une fois le sou-
venir de Tami qui n'est plus, raconter ses travaux, ses pro-
jets, rappeler enfin les qualités si rares qui lui avaient conquis
parmi nous les plus vives affections.
Jean-Denis-Léon comte de Bastard d'Estang naquit à Paris
le 16 avril 1822. Son père occupait alors de hautes fonctions
administratives, qu'il abandonna en 1830 pour chercher dans
la vie privée un repos digne de lui. Sa mère appartenait à
une famille honorable que des propriétés importantes ratta-
chent au département de l'Yonne. Une grande partie de son
enfance et de sa première jeunesse s'écoula à Maligny, dans
ce château qu'il aimait tant et où plus tard il accuifiula tant
de beaux livres, tant de notes précieuses. Au sortir du collège
Stanislas, il suivit les cours de l'Ecole de Droit. Le 26 février
1844 il fut reçu licencié. Il se fit même inscrire comme sta-
giaire au tableau de Tordre des avocats près la cour de Paris.
Mais une vocation qui ne se démentit jamais l'appelait à
d'autres études. En 1848, il entra à l'Ecole des Chartes. Là
sa vive intelligence et son activité laborieuse ne tardent pas
à le faire remarquer : un arrêté de M. le ministre de l'ins-
truction publique le nomma élève boursier pour l'année 1847.
Il subit ses derniers e^iamens en août 1848 et soutint sa thèse
le 15 janvier 4849. Enfin le 5 février suivant il obtint le titre
d'archiviste-paléographe. Son diplôme ipentionne expressé-
ment que ce titre lui fut décerné après des épreuves subies,
avec distinction. Sur treize élèves de troisième année, il était
classé le sixième ; et parmi ses condisciples, parmi ceux qui
lui disputaient la prééminence, je vois figurer M. Léopold
Delisle, aujourd'hui membre de l'Institut, ainsi que M. Marty-
Laveaux, lauréat de l'Académie française et auteur d'ouvrages
estimés. M. Delisle n'avait que le troisième rang; M. Marty-
Laveaux le huitième. On peut apprécier par là le mérite de
toute la promotion.
Quant à M. de Bastard, il avait pour les études historiques
un goût si prononcé, que ses succès précoces ne sauraient
nous surprendre. Dès 1844, à peine âgé de 22 ans, il com-
posa pour Y Annuaire de r Yonne un article sur Lacurne de
Saittte-PâUaye, article doublement remarquable, aussi bien
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par le choix du sujet que par la précision des recherches. Non,
ce n'est pas par hasard que le jeune auteur avait entrepris de
raconter la vie studieuse de notre illustre compatriote. Il y
trouvait un modèle suivant ses goûts, un exemple qu*il se
promettait de suivre ; l'exemple d'un homme de bien, préfé-
rant rétude aux honneurs, consacrant sa fortune à augmenter
le patrimoine de la science, et méritant de compter parmi les
émules de Mabillon, de Martène et de Lebeuf. Tel fut le pre-
mier type qui s'offrit à l'esprit de M. le comte de Bastard, et
nous pouvons affirmer qu'il resta fidèle jusqu'à la fin aux
aspifalions de sa jeunesse.
Il publia ensuite un article sur Maligny, et celui-là, comme
le précédent, vaut la peine d'être noté : car il indique la voie
spéciale dans laquelle M. de Bastard devait diriger tous ses
efforts. On Ta dit avec raison : « C'était une curiosité toute
« naturelle qui lui avait inspiré d'abord le désir de connaître
« en détail l'histoire de Maligny, celle des anciens hôtes du
« château, et de proche en proche celle du pays d'alentour. »
M. Guessard ajoute avec une légère nuance de regret : « A
« cette époque ses vues ne s'étendaient pas plus loin, elles
« ne dépassaient pas de beaucoup l'horizon du château pa-
« ternel. » La vérité est que M. de Bastard concentra toujours
ses études dans les limites de l'Auxerrois et des régions les
^lus voisines. Même quand il semblait s'en écarter, il s'y
rattachait encore par quelque lien. Mais qu'on ne s'y trompe
pas. Il avait assez d'intelligence et d'aptitude au travail pour
aborder, s'il eût voulu, quelque phase de l'histoire générale
de la France. Il a prouvé qu'une pareille tâche n'était pas au-
dessus de ses forces. Seulement il se faisait des devoirs de
l'historien proprement dit une idée trop sévère pour ambi-
tionner ce titre avant de s'y être préparé par un travail assidu.
Il était trop modeste pour affronter prématurément ce, qu'on
appelle la grande publicité. Les patients travaux de l'archéo-
logie locale et la publicité restreinte de nos recueils provin-
ciaux convenaient mieux à ses goûts. D'autres tendances,
d'autres habitudes venaient encore fortifier les prédilections
naturelles de son esprit. Dans un temps où chacun, reniant
sa province, cherche à conquérir une position plus ou moins
brillante dans la cohue de la société parisienne, M. de Bas-
tard, quoique né à Paris, s'était fait'à demi-provincial. Bien
qu'il eut tout ce qu'il faut pour briller sur un plus vaste
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théâtre, il aimait à vivre au milieu de nous. Il avait fait de
nos contrées son pays d'adoption. II s'intéressait vivement
à leur prospérité et ne manquait jamais Toccasion de protes-
ter par ses paroles ou par ses exemples contre les abus d'une
centralisation exagérée, qui menace d'étouffer partout ailleurs
que d^ns la capitale les derniers vestiges de l'activité intel-
lectuelle. Voilà pourquoi M. de Bastard se plaisait à évoquer
les souvenirs de l'époque lointaine, où l'Âuxerrois jouait un
rôle important dans les fastes nationaux. Voilà pourquoi il
s'honorait d'enrichir notre Annuaire par des notices qu^on
peut citer comme un modèle d'érudition.
C'est encore près de nous qu'il choisit le sujet de sa thèse
à l'Ecole des Chartes. Il l'emprunta aux événements mémo-
rables dont Vézelay fut le théâtre au commencement du xii®
siècle. Mieux que personne je puis témoigner du soin avec
lequel il prépara son travail ; car je dois à son amitié la pos-
session des notes innombrables qu'il recueillit alors et qui
IqI servirent de canevas. Elles prouvent que M. de Bastard
n'était pas de ceux qui acceptent sans contrôle les assertions
des historiens les plus accrédités: Il fouillait sans répit les
bibliothèques et les archives. Il n'admettait que les docu-
ments les plus dignes de foi, et fidèle aux traditions de l'Ecole
des Chartes, il allait puiser aux sources les plus pures. Ses
recherches l'amenèrent à penser que les lettres de M. Augus-
tin Thierry sur l'insurrection communale de Vézelay contien-
nent de nombreuses inexactitudes et portent souvent l'em-
preinte des préocupations de l'époque oii elles furent publiées.
L'illustre historien de notre Tiers-Etat vivait au milieu
d'hommes qui, sûrs de leurs libertés civiles, ne songeaient
} qu'à assurer le triomphe de leurs libertés politiques, il était
mêlé aux grandes luttes qui agitèrent la France pendant
toute la Restauration. De là vint qu'entraîné par son imagina-
tion, il confondit parfois les libéraux du xii» siècle avec ceux
duxix«; et, tout en paraissant traduire le récit des chroni-
queurs, il donna à l'insurrectidn de Vézçlay une physionomie
trop moderne. Pour n'en citer qu'un exemple, Hugues de
Poitiers raconte que les moines, rentrés en possession de
tous leurs privilèges, s'empressèrent d'effacer jusqu'aux
moindres traces du triomphe éphémère des bourgeois.
« Egressi sunt quidam de fratribus et fregerunt tabulam
« impii Simonis et vestibulum domui ipsius, quae contra
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« jus ad contumeliam contradicentium fratrum SBdificaverat. »
D'après la version de M. Augustin Thierry, les moines victo-
rieux auraient déchiré une proclamation politique affichée par
les insurgés sur les murs de la ville. Mais M. de Bastard
établit par des arguments sans réplique qu'il s'agit là tout
simplement d'un comptoir de changeurs, tabula nummula-
riorum, établi sans la concession du monastère et que les
moines détruisirent, comme ils détruisirent également les
fours et les pressoirs élevés en dépit du pressoir et du four
banal.
Non content de ces critiques de détail, M. de Bastard
voulut, aller plus loin. Il soutint que l'insurrection de Véze-
lay n'avait aucun caractère politique et qu'il n'y fallait voir
qu'une lutte énergique, mais passagère, en faveur de libertés
civiles. Cette opinion nouvelle, appuyée sur des textes spé-
cieux, fut accueillie avec faveur par quelques-uns, et vive-
ment combattue par d'autres. M. Léon Aubineaula préconisa
dans le journal V Univers. M. Bourquelot protesta dans la
Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, Tout le monde, parti-
sans et adversaires, s'accorda pour reconnaître que l'œuvre
du jeune archiviste était le début d'un homme appelé à un
brillant avenir. De son côté, M. de Bastard s'étonnait, dans
sa modestie, du bruit qui s'était fait autour de sa thèse. A
peine l'avait-il achevée, que de nouvelles études lui avaient
fourni sur Vézelay des documents inattendus. Il avait vu
s'élargir à ses yeux cette vaste scène de luttes, dont Hugues
de Poitiers n*a raconté qu'une phase, et dont M. Thierry n'a
esquissé qu'un chapitre. Il avait compris alors qu'en criti-
quant une exagération, il avait risqué de tomber dans l'exa-
gération contraire. Aussi, quelque temps après, il m'écrivait
à ce sujet : « Je vous envoie ma thèse de l'Ecole des Chartes,
« et vraiment c'est un bien grand manque de coquetterie de
<( ma part, ne doutant pas que vous n'y trouviez bien des
« lacunes. » Ce qu'il n'ajoutait pas, c'est que lui-même,
éclairé par un travail constant, était plus capable que pei]-
sonne de compléter l'œuvi^ de sa jeunesse ; et sans doute il
l'eut complétée, si d'autres sujets d'étude n'avaient pas dé-
tourné son attention.
M. de Bastard aimait trop l'histoire et tenait par trop de
liens à l'Auxerrois pour ne pas être un des premiers membres
de notre Société. Dès qu'elle eût pris naissance, il sollicita
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l'honneur d'en faire partie; et, dès qu'il fut reçu» il enrichit
notre Bulleiin d'articles remarquables, comme il avait dtéjà
fait pour Y Annuaire, Mais il ne tarda pas à sentir qu'il épui-
sait ses forces à composer de courtes notices, tantôt sur un
sujet et tantôt sur un autre. Il conçut le projet plus vaste
d'entreprendre quelque grande monographie ou même d'abor-
der une époque tout entière de notre passé. Il se borna dès
lors à entasser notes sur notes, documents sur documents.
Nous verrons plus tard l'emploi qu'il en sut faire. Indiquons
seulement un nouveau trait de son aimable caractère.
Les recherches de H. de Bastard ne profitaient pas qu'à
lui. Jamais personne ne mit plus largiement en pratique le
sine invidiâ communico de Lebeuf. Jamais collègue ne fui
plus obligeant, et plus prodigue de ses découvertes. Il s'en-
quérait des sujets que chacun de nous étudiait spécialement,
et, quand il trouvait sur sa route un document qui nous fût
utile, il le recueillait avec joie. Il le copiait avec une patience
inépuisable. II s'empressait de le transmettre à celui qu'il
devait intéresser. J'en atteste le savant auteur du Cartulaire,
celui de la Bibliothèque historique et tant d'autres dont la
reconnaissance ne faillira pas à la mémoire de M. de Bastard.
On composerait des volumes en réunissant les lettres^, les
copies^ les fragments qu'il distribuait ainsi de toutes parts,
et qui nous apportaient, dans l'isolement de notre province,
un secours inestimable.
Cependant son activité n'était pas alors restreinte au culte
de la science. Il franchissait peu à peu les premiers degrés
des fonctions publiques, à peine sorti de l'Ecole des Charles,
il fut attaché aux archives des affaires étrangères. Quelques
mois après, il fit partie d'une mission créée par M. de Falloux
pour l'exploration de la Bibliothèque Vaticane. C'est à cette
occasion qu'il recueillit dans le fonds de la Reine de Suède
tant -de documents inédits relatifs à l'histoire de nos contrées.
Sa moisson fut purement Auxerroise, dit M. Guessard qui
Taccompagnaàt et qui raconte avec tant de charme les inci-
dents de leur voyage commun. A son retour de Rome, M. de
Bastard passa des archives au cabinet du ministre et ensuite
à la direction politique. M. Baroche, qui lui confia des tra-
vaux spéciaux et qui n'avait pas tardé à apprécier son mérite,
ne voulut pas quitter les affaires étrangères sans lui laisser
un ténooignage de sa haute estime. Il le fit nomiaer chevalier
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de la Légion-d'Honneur. Jasque-là les services de M. de
Bastard avaient toujours été gratuits. En 1853, il devint
attaché'payé. Mais, comme il le disait plaisamment, ses
appointements plus que modestes ne suffisaient pas à solder
les notes de son relieur. Enfin, le 25 août 4857, un décret le
nomma deuxième secrétaire d'ambassade ; il fut en même
temps désigné pour remplir ses nouvelles fonctions à l'am-
bassade de Constantinople. Malheureusement la santé de son
père était profondément altérée et tout faisait redouter un
dénouement prochain. Dans de telles circonstances, M. de
Bastard ne crut pas devoir quitter le toit paternel. Il demanda
un congé, on le lui refusa, et comme il n'était pas homme à
transiger avec les devoirs que lui imposait son cœur, il solli-
cita sa mise en disponibilité. Ainsi sa carrière diplomatique
se trouva subitement interrompue ; et, libre de ses moments,
il put désormais se consacrer tout entier à ses études de pré-
dilection.
Il en profita pour livrer à la publicité quelques-uns des do-
cuments qu'il avait recueillis sur l'histoire de l'Auxerrois
pendant la guerre des Anglais et pendant les agitations du
XVI® siècle. Il publia aussi des lettres inédites de Lebeuf qu'il
s'était procurées à Paris dans les ventes d'autographes, et qu'il
accompagna de notes aussi remarquables par la concision que
par le savoir. A l'occasion du Congrès scientifique, il réédita
un curieux opuscule sur l'entrée de Louis XIV à Auxerre.
Hais l'ouvrage U plus impojrtant auquel il consacra ses loi-
sirs, est sans contredit la Biographie de Jean de Février es,
vidante de Chartres, seigneur de Maligny, qu'il fit imprimer
à Auxerre en 4858.
Ce livre, M. le comte de Bastard eût pu (le signer d'un
nom honorable entra tous. Il eût pu le placer sous la pro-
tection des titres qu'avait déjà obtenus sa jeunesse labo-
rieuse. Il préféra modestement y inscrire ces seuls mots :
par un membre de la Société des sciences historiques et
naturelles de l'Yonne. C'est là, si l'on veut, un mince détail,
mais un détail qui peint l'homme et révèle ses afi'ections les
plus chères. Nous serions bien ingrats, nous autres survivants
de cette Société à laquelle il reportait le mérite de ses œuvres,
si nous omettions d'en témoigner ici notre profonde grati-
tude. Nous le devons d'autant mieux que l'œuvre est une des
meilleures qui soient sorties du sein des sociétés savantes de
57
province, et qu'elle a jeté sur la nôtre un véritable lustre. On
7 retrouve les qualités ordinaires de Tauteur^ la clarté du
style, la méthode, l'exactitude minutieuse, l'érudition sans
pédantisme, et quelque chose de plus que dans les courtes
notices publiées antérieurement, l'animation du récit, l'inté-
rêt soutenu dans les développements de longue haleine. Si
H. de Bastard n'y a pas ajouté de larges considérations sur
l'époque oii vivait son héros, c'est qu'il n'était pas encore prêt
à dire son dernier mot sur le xvi» siècle. Dans ses desseins,
la Biographie de Jean de Ferrières n'était qu'un essai, un
début, le premier pas tenté dans une voie féconde. Elle devait
être suivie de travaux plus complets encore sur les guerres
religieuses dans l'Auxerrois et sur les principaux acteurs de
ce drame sanglant.
Pour atteindre le but qu'il s'était proposé, M. de Bastard
redoublait d'ardeur. Non seulement il interrogeait nos ar-
chives, même celles de nos plus humbles communes; non
seulement il consultait tous les grands dépôts de Paris ; il
n'hésitait pas à traverser la Manche pour compléter ses inves-
tigations au British Muséum. Il revenait ensuite à Maligny
classer et méditer ses notes. Jamais il n'avait tant aimé cette
charmante résidence. Jamais il n'y avait fait d'aussi longs
séjours. Il y transporta la majeure partie de ses livres, et
notamment ceux qui se rattachent à l'histoire du département
de l'Yonne. Ces derniers forment à eux seuls une collection
précieuse et peut-être unique, dont le catalogue raisonné
rendrait d'utiles services à la bibliographie départementale.
On y trouve réunis les ouvrages les plus estimables, les édi-
tions les plus recherchées, et les opuscules, les brochures, les
singularités dont le souvenir même avait complètement dis-
paru. C'est que M. de Bastard était un collectionneur émé-
rite. Dès sa première jeunesse, il fréquentait les ventes et
les bouquinistes avec une véritable passion. S'il aimait
les bons livres pour les étudier avec soin, il aimait aussi les
livres rares, ne fût-ce que pour les parcourir et leur assigner
la place qu'ils méritent dans notre histoire intellectuelle.
D'autres, à sa place, eussent suivi le torrent du siècle et
demandé au luxe mondain des satisfactions vulgaires. Quant
à lui, il n'avait de recherche que pour son cabinet et sa bi-
bliothèque. Avec quel soin il les ornait I Avec quel plaisir il
rangeait sur ses tablettes les vieilles reliures des siècles
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passés à côté de celles de Cape oa de Dam I Comme tous les
bibliophiles éclairés, il regrettait le temps où nos livres
offraient d'élégants caractères sur un papier de pâte solide
et d'une nuance amie de l'œil. Aussi, quand il insérait quelque
notice dans le Bulletin ou dans l Annuaire, il ne manquait
pas de la faire tirer à part sur papier de Hollande. Lorsqu'il
publia sa biographie de Jean de Ferrières, il tint à ce que la
forme fût aussi soignée que le fonds, et, grâce à lui, les
presses auxerroises purent montrer qu'elles étaient encore
dignes de la patrie des Foumier. Mais, s'il avait les qualités
des bibliophiles, il n'^en avait pas les travers. Ses richesses,
comme celles de Grolier, étaient toujours à la disposition de
ses amis. Il les prétait, il les donnait. En cela, comme tou-
jours^ il ne connaissait pas de plus grand bonheur que celui
d'être obligeant, serviabie, généreux. Voilà comment il avait
conquis parmi nous autant d'affection que 4*estime. Une place
de vice-président étant devenue vacante, la Société s'empressa
de la lui offrir. Nous y vîmes l'occasion de lui marquer nos
profondes sympathies, et en même temps le moyen de res-
serrer les liens qui l'unissaient à nous.
J'arrive à la dernière phase de la vie de M. de Bastard, à
celle qui s'ouvrait sous les plus brillants auspices, et qu'une
mort déplorable a si tôt terminée. On se rappelle dans quelles
circonstances il avait interrompu sa carrière diplomatique et
demandé sa mise en disponibilité. Personne ne pouvait lui
reprocher une résolution que les événements n'avaient que
trop justifiée. S'il avait rdPusé de partir, à Constantinople,
c'était pour assister aux derniers moments de son père, c'é-
tait pour accomplir le plus sacré des devoirs. Aussi tout fai-
sait présager qu'il obtiendrait facilement d'être remis en
activité de service. Mais il n'avait d'ardeur que pour l'étude
et de passion que pour les livres. Quand il s'agissait de solli-
citer des fonctions ou des titres, il ne montrait ni grand em-
pressement ni longue persévérance. Ses amis furent obligés
d'intervenir, et c'est grâce à leurs efforts qu'un arrrêté de
M. le comte Walewski, en date du 4 janvier 1860, le rappela à
l'activité de son grade. Peu de temps après, M. Thouvenel,
nouveau ministre des affaires étrangères, le désigna comme
attaché à l'ambassade extraordinaire de M. le baron Gros en
Chine, et comme devant y remplir les fonctions de premier
secrétaire. L'occasion étaU belle pour se faire un nom dans
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la diplomatie et conquérir un avancement rapide. Pourtant il
m'écrivait le 28 mai 4860 : « Mes vœux ne sont pas exaucés,
« je n'ai rien désiré de pareil... Je vous raconterai comment
« les choses se sont passées et comment il m'a été proposé
« d'aller à Pékin dans des termes tels qu'il y aurait eu mau-
« vaise grâce, pour ne pas dire refus de service, à ne pas
« consentir. » A notre première entrevue, il me confirma
verbalement ce^u'il m'avait indiqué dans sa lettre. Une place
était vacante aux archives des affaires étrangères. C'éttiil
celle-là qu'il ambitionnait. Elle ne l'éloignait pas de sa mère,
de sa famille, de ses amis. Elle était conforme à ses goûts
laborieux et modestes. Mais on lui fit observer que des fonc-
tions actives convenaient mieux à son âge et à son nom ; qu'il
avait en 1 852 interrompu son avancement, et que le seul
moyen de regagner le temps perdu était d'accepter une mis-
sion exceptionnelle, qui permettrait de lui donner une récom-
pense également exceptionnelle. Le ministre se prononça dans
ce sens et dans des termes à la fois si bienveillants et si
impératifs que M. de Bastard dut s'incliner.
Faut-il le dire? De vagues pressentiments semblaient alors
attrister son esprit. Il ne répondait qu'avec froideur à ceux
qui lui vantaient les charmes d'un lointain voyage et d'une
marche triomphale au cœur du Céleste-Empire. Quand il
parlait de son retour, parfois il lui arrivait d'ajouter : Si j'en
reviens!.,. La même appréhension se glissait dans ses let-
tres. « Si je ne me trompe, m'écrivait-il, je pense être de re-
« tour dans un an, à supposer que je revienne, ce que je me
« plais à espérer. » Et puis, chassant les sombres pensées,
il s'écriait : « Somme toute, dans ceci, ma mère seule est à
« plaindre. Mon frère, qui a séjourné quatre ans et demi
« dans tous ces pays, m*assure que ce n'est pas un voyage
« que je. vais faire, mais une promenade. » Qui ne Peut
pensé ainsi? Qui pouvait prévoir le terrible dénouement?
Une fois résolu à partir, M. le comte de Bastard se dis-
posa à tirer de sa mission tout le profit qu'en pouvait at-
tendre un homme intelligent et laborieux. Il était observa-
teur trop rigide de ses devoirs pour négliger ses fonctions
diplomatiques. Mais il espérait avec raison qu'elles lui lais-
seraient assez de loisir pour étudier de près le monde nou-
veau dans lequel il devait vivre. Habitué à retracer les agi-
tations d'un autre âge, il se proposait de consacrer sa pluma
60
à la peinture plus émouvante des événements qui allaient se
dérouler sous ses yeux. Il ne renonçait pas non plus à satis-
faire^ dans rExtrême-Orient, ses goûts de collectionneur ou
de bibliophile; et son visage s'animait d'un gai sourire,
quand il songeait, selon ses propres expressions, à bouqui-
ner sur les quais de Pékin I
Avant de quitter la France^ il vint au sein de la Société
résigner ses fonctions de vice-président. La Société n*accepta
sa démission qu'en lui conférant le titre de vice-président
honoraire. Elle reçut ses adieux sans se douter, hélas I que
c'étaient des adieux suprêmes. Nous étions presque fiers de
le voir partir pour une mission aussi brillante; et nous n'a-
vions même pas la crainte de voir s'amoindrir, par une longue
absence, les excellentes relations que nous avions contrac-
tées avec lui. Il nous témoignait tant d'affection I II prenait
tant de soins pour que les nouvelles de notre pays, nos let-
tres, nos recueils, nos journaux lui parvinssent partout sur
sa route. Il nous promettait si cordialement de nous écrire
pendant son voyage et de venir nous serrer la main au re-
tour... Mais laissons ^es -illusions passées, et hâtons-nous de
le suivre à travers les mers jusqu'à sa dernière étape. Nous
retrouverons toujours, sous l'habit brodé du diplomate, l'an-
cien élève de l'Ecole des chartes, l'observateur intelligent, le
chercheur de curiosités, et aussi le compagnon assidu de
nos travaux, l'ami fidèle à toutes ses affections.
Quelques-unes de ses lettres, choisies au hasard, le mon-
treront tel qu'il était, tel que la mort Ta surpris. En voici
d'abord une qu'il m'écrivait de Ceylao, à la date du 24 juin.
Elle rappelle les incidents qui signalèrent le début de son
voyage, et témoigne de ses préoccupations constantes.
« Je crois que vous ne m'en voudrez pas de venir vous im-
« portuner... à distance, il est vrai, pour vous dire que le
« vice-président de la Société des sciences de l'Yonne est
« encore de ce monde... Vous avez peut-être lu dans les
« journaux que le Malabar, bateau à vapeur de la Compa-
« gnie anglaise chargée du transport des dépêches de la
« Chine et de l'Inde^ a été jeté à, la côte. Je ne vous apprends
« donc pas le fait. Mais ce que vous ne savez peut-être pas,
« c'est que, pendant l'événement, les deux ambassades fran-
« çaise et anglaise, et partant le soussigné, étaient à bord.
« Comment cela s'est-il fait? Je me réserve devons le narrer
61
« à mon rétour. Qu'il vous suflSse de savoir que le 22 de ce
« mois, à deux heures de raprès-midi, nous nous sommes
« embarqués ici sur ledit bateau, par un assez mauvais
« temps ; que la chaîne de Tancre ayant été cassée, nous
« avons été jetés sur une roche, d'où voie d'eau telle qu'à
« trois heures et demie les vagues envahissaient le pont du
« bâtiment. Nous avons été recueillis par les canots qu'on
« nous a expédiés de la rade et du port. Personne n'a péri,
« mais tous nos bagages sont perdus, je vous assure, gilets
« de flanelle comme lettres de créance, chemises et instruc-
« tions, bonnets de coton et uniformes, bottes et pleins pou-
« voirs. Et voilà comment, depuis quinze jours, je suis à
« Galle, chef-lieu de la province méridionale de Tile de Cey-
« lan. J'ai fait une excursion dans l'île, mais n'ai pas ac-
« cepté l'invitation qu'on a bien voulu m'adresser pour aller
«chasser les éléphants. Il y a ici, non compris la garnison
« de cent cinquante hommes, à peu près cent Européens et
« sept à huit mille Indiens ; une imprimerie^ trois libraires
« et une bibliothèque. J'ai visité le tout et même acheté des
« brochures, dans la rue, à un bouquiniste. A Colombo, ca-
« pitale de l'île, ou j'ai passé trois jours, le gouvernement
« colonial a aussi une imprimerie dont le directeur touche
« 500 livres sterling, id est 42,500 fr. (vous voyez que les
« Anglais font bien les choses). On y imprime en caractères
« indigènes. Sauf le désagrément d'être naufragé, et d'être
« dans un pays dont la chaleur, pendant le jour, est aussi
« grande que l'humidité pendant la nuit, je vois des choses
« très-curieuses. Quel profit en tirerai-je ? Je l'ignore. Mais
(^ très certainement ce voyage, qui commence assez mal, j'en
« dois convenir^ aura pour moi, faute d'autre résultat, celui
« de me faire trouver la France le premier des pays, et les
« Français, s'ils le voulaient, le premier des peuples.
« Nous partons aujourd'hui même sur un bateau que nous
« attendions depuis une semaine et qui vient nous prendre
« de Bombay, pour nous mener à Hong-Kong où nous de-
« vrions être.
« Rappelez-moi, je vous prie, au souvenir de mes collé-
« gués de la Société, et assurez-les bien que je n'ai pas ou-
« blié les excellentes relations que j'ai toujours eues avec
« eux. Elles ne sont qu'interrompues, j'en conserve le ferme
« espoir. »
62
J'ai déjà déféré au vœu de notre cher collègue. J'ai déjà
la à la Société ces lignes affectueuses et profondément sen-
ties. Alors elles flattaient nos espérances. Pourquoi faut-il
qu'aujourd'hui elles ne servent plus qu'à justifier nos re-
grets 1... En abordant les côtes de la Chine, M. de Bastard
tourne encore ses regards vers notre pays. Il écrit à M. Per-
riquet une lettre datée de Sanghal, le 29 juillet :
« La Constitution des premiers jours de mai m'est arri-
« vée par le dernier courrier, je veux dire il y a deux ou
« trois jours. Je vous remercie bien de n'avoir pas oublié
« ma petite recommandation; Soyez certain que j'ai lu avec
4c grand intérêt les nouvelles du département et soyez assez
« bon pour continuer les envois... L'ambassadeest installée
« à bord du Duchayla, frégate à vapeur ; c'est de là que je
« vous écris,, dans une fort bonne cabine, dont l'eraplace-
« ment était occupé, avant mon arrivée, par une pièce de
« quarante. Le sabord me sert de fenêtre... Soyez assez ai-
« mable pour me rappeler au souvenir des Auxerrois qui vou-
« dront bien ne pas avoir perdu de moi toute mémoire. »
Le24 juillel,il m'écrit une seconde fois à propos de la Société,
de ses publications, de ses embarras financiers. Est-il beau-
coup d'entre nous, je le demande, qui dans un tel^éloignement,
au milieu d'événements si extraordinaires, conserveraient un
souvenir aussi fidèle à notre modeste association? « Je reçois
« ici, me dit-il, et je lis les journaux d'Auxerre : or, je viens
« de voir dans ceux qui me sont arrivés avant-hier, que la
« publication de la Bibliothèque historique est interrompue
« faute de fonds : c'est déplorable. Mieux vaudrait ne pas
« continuer, c'est-à-dire interrompre à tout jamais, que d'a-
« journer constamment C9tte publication. J'écris aujourd'hui
4( à M. Challe pour mettre à la disposition de la Société
« quelques fonds, afin de pouvoir au moins faire imprimer
« trois ou quatre feuilles cette année. Pressez donc et
« M. l'abbé Duru et l'imprimeur.
« II serait ridicule et même fort prétentieux de ne pas
« vous dire un mot du milieu dans lequel je vis. Et d'abord,
« comme il se pourrait que vous ne connaissiez pas Tchéfou,
« village d'une centaine d'âmes... chinoises, je vous en
« donne de suite la longitude et la latitude :
« La t. N. 37° 36'.
« Long. 149^8'
1
63
« C'est sur la plage de cette baie et à quelques lieues du
« Tillage, que le corps expéditionnaire est campé depuis six
« semaines. Bon campement, sain et bien approvisionné par
« les Chinois eux-mêmes. Les Anglais sont de Tautre côté
< du golfe Péchéli, à Tahanwan. Demain les deux armées
« alliées seront embarquées sur leurs flottes respectives et
« iront débarquer en un même point, Pétang, pour de là
« prendre à revers les forts de Takou, que les canonnières
« attaqueront de face. Les commandants ont reçu Tordre
« d'appareiller le S6. les opérations militaires commence-
« ront donc le 28 ou le 29. Le succès n*en paraît pas dou-
« teux et on assure qu'il sera prompt. Les deux ambassades
« suivront de près Farmée et on négociera dès que faire se
« pourra.
« De Marseille ici j'ai voyagé à grande vitesse. J'ai eu à
« peine le temps de voir. Aussi craindrais-Je de me tromper
« si j'émettais, une opinion sur TExtrême-Orient. D'ailleurs
« ce sont là des choses dont on se préoccupe fort peu en
« France.
« De bons esprits assurent que nous en aurons fini avant
<( l'hiver. Je remets donc au printemps prochain le plaisir de
« vous voir. »
Le 4 septembre, tiouvelle lettre à M. Perriquet, écrite de
Tientsin, et dont je crois devoir transcrire quelques pas-
sages : « La Cmstitution m' arrive très exactement, et les
« numéros du ^6 juin au 7 juillet me sont parvenus ces
« jours-ci. J'ai en même temps reçu, sous forme de circu-
« laire, une lettre imprimée du secrétaire de la Société cen-
« traie de l'Yonne, relativement au sorgho. Or, elle m'a été
« remise précisément le lendemain du jour où j'arrivais de
« Taiou, après avoir remonté pendant dix-huit heures le
« Peïho, dont les rives et tous les environs sont exclusive-
« ment plantés de sorgho. Je pourrais donc à la rigueur ré-
« pondre à H. Rouillé, non pas quelle est la contenance de
« mes propriétés plantées en sorgho, mais bien ce qu'on en
« fait en Chine. Un de nos interprètes, à ^qui j'en ai parlé,
« m'a dit qu'il y avait un article complet et instructif sur le
« sorgho dans k Pen-tsao-kcmy-mou (lisez Encyclopédie
« agricole et horticole des Chinois), et il m'en a promis une
« traduction.
« Je voudrais bien vous donner quelques nonvell^s^ mais
64
« vous n'ignorez pas que ce sont les cordonniers qni sont le
« plus mal chaussés. Vous savez d'ailleurs, par les jour-
« naux, tous les détails de l'expédition militaire, qui a été
<( prompte et heureuse. Je vous recommande les articles du
« Times qui, je n'en doute pas, seront traduits dans les
« journaux français. Le correspondant du journal anglais
« est ici, et il est parfaitement informé. Les négociations ont
« commencé et marcheront vite. On dit que l'ambassade part
« la semaine prochaine pour Pékin. Le lieu d'où cette lettre
« est datée vous montre que nous ne sommes qu'à vingt-cinq
« lieues de la capitale du Céleste-Empire.
« Merci bien d'avoir pensé à moi à Toccasion du naufrage
« du Malabar. La Constitution du 28 juin dernier m'en est
« une preuve.
« Soyez assez bon pour me réserver un exemplaire des
« tirages à part du Bulletin de la Société ; je tiens beau-
« coup à avoir la dissertation de M. Challe sur la bataille de
« Fontenoy, qu'il a lue à la séance du 24 juin... Yeuillez me
« rappeler au souvenir des Âuxerrois qui ne m'ont pas
« oublié... »
Voilà bien jusqu'au bout le compagnon dévoué de nos tra-
vaux, et aussi le curieux, le collectionneur infatigable. Au
bas d'une lettre écrite le 18 octobre sous les murs de Pékin,
je lis ce post-scriptum : « Veuillez dire à M. Chérest que j'ai
« trouvé dans un village le catalogue de la bibliothèque im-
« périale de Pékin, ouvrage rare, me dit-on, même en
« Chine. » Enfin, le 47 novembre, la veille du jour où il se
coucha pour ne plus se relever, il écrit à son frère : « Le
<( Duchayla ramène l'ambassade à Suez. S'il ne fait pas un
« trou dans l'eau, je rapporterai du bibelot ! » Pauvre gar-
çon I il ne devait rien rapporter, même sa vie.
Dans des climats aussi différents du nôtre, les santés les
plus robustes subissent de graves atteintes. La moindre im-
prudence, un travail trop soutenu, des émotions trop vives
deviennent souvent le germe de maladies terribles. M. de
Bastard travaillait avec excès. Chaque courrier qui partait
pour l'Europe emportait une quantité incroyable de lettres
qu'il adressait à sa famille et à. ses amis. Il étudiait sans
cesse. Il prenait des notes et préparait les matériaux de Tou-
vrage qu'il devait consacrer à l'expédition de 4860. Ce n'était
encore là que sa moindre occupation. Restait toujours le
65
fardeau de ses fonctions diplomatiqneis, fardeau qu'un évène-
ment survenu dans le personnel de Tambassade rendit en-
core plus lourd. Ajoutons que lés derniers temps de son sé-
jour en Chine lui réservaient des énaotions poignantes. Qui
ne se rappelle le guet-à*pens de Tong-Tcheou ? M. de Bas-
tard avait été chargé, par M. le baron Gros, d'aller dans cette
ville porter une dépêche aux plénipotentiaires chinois, et ré-
clamer d'eux une réponse immédiate. Il voyageait sans es-
corte et sans précaution : car Tennemi, atterré par nos pre-
mières victoires^ semblait très résolu à la paix, et rien jus-
qu'alors ne faisait supposer une violatioà odieuse de Tarmis-
tice. Plusieurs autres membres de Texpédition, chargés de
missions diverses, s'acheminaient vers Tong-Tcheou en môme
temps que M. de Bastard, et tous avec la même confiance.
La plupart d'entr'eux y trouva la nàôrt. Un petit nombre sur-
vécut, ntfais après avoir subi les plus cruels supplices. M. de
Bastard ne dut son salut qu'à âon activité et à sa présence
d'esprit. Dès qu'il eut obtenu la réponse du plénipotentiaire
chinois, il partit à la pointe du jbur, accompagné par un
mandarin. En route, il rencontra l'armée tartare qui se dis-
posait à surprendre traîtreusement les troupes alliées. Il lon-
gea pendant quelque temps les lignes ennemies, craignanjt à
chaque pas d'être fait prisonnier. Mais son attitude résolue;
celle du mandarin qui l'accompagnait et qui au moindre
mouvenaent suspect eiit payé cher sa trahison, la rapidité de
leur marche, que sais-je î un hasard heureux, une protectioii
spéciale de la Providence, lui permirent de regagner sain et
sauf le quartier^général. Ce n'était pas encore là que la mort
l'attendait. Il comprit néanmoins combien il Tavait appro-
chée, et de quel sort il avait été menacé, quand il apprit les
traitements barbares infligés aux malheureui qu'il aval! lais-
sés derrière lui, à Tong-Tcheou. Plus tard il assista aux funé-
railles des victimes, et vie les plaies saignantes de ceui que
les Chinois rendîrenft encore vivants. Son esprit en reçut lipe
impression profonde.
Je ne crois pas nécessaire de rapporter avec plus de dé-
tails des événements qui sont encore présents à toutes les
mémoires. Tout le monde a lu les rapports si clairs, si
fermes et si simples, adressés pai* M! de Bastard à M. le ba-'
roB Groà. Tout le'monde peut lîre'également les extraits des
lettres qu'il adressait à son frère et qu'a publiées M. Guessàrd,
S.
lettres charda^antes, pleines de détails cwftuK et i'hutnom.
Je n'y joindrai qu'un frpgment écrit, le 31.Qçtobr«> à Pékin.
<i Le temps m& noanque toujours. I;i'ambass!ad6 est établie
« ici depuis le 24. Je n'ai eu k moi quedeux heures que j'ai
« jQons^crée», je ne vous, le dissimulerai pas, aune jQâfterie
«dans. la ville. Les so^v^nirs français ne sont pas rares dans
« ce pays. Je rainasse ce que je puis de notes et docunaents
« à ccxsujet. Nous ^vons entendu la messe dimanche! der-
«. nier, dite par un awmpnier de l'armée,, daas la cathédraie
«. catholique de. Pékin, murée depuis 1$3^. X^ veille^ on avait
« entjQrré, dans, le eiipetière catholique portiugais, hors des
« rempart,s dei la ville, les malheureux qui ont saccombé
«pendant l^ur captivité, après, qu'ils QOt été pris à TOBg-
« Tçheou, contre toutesjes lois de l'honpeur. Vorus aurezJu.
« cet in<;^.d^nt.dans los journaux. J'6n,sai£i.queJique ehQ$!e ; si
« ce jouTTià.je ne m'étais pas leTé.niatia, ayaôt des dépêches
« pressées à porter^ je. serais en ceiipoment gisant, dans ce
« cwetii^re, à côté de mes pauvres oov)pagnpns de voyage.
« Onafe dit qu'il y a a^ssi un cimetièrje qui appanfcenait jar
« dfts.aqx missionnaires français.' AU prefloier jour, j'irai le
« yqir.., J'espère^tre. e^ France au, mQift.d'4vril'>{KP0chôin,.v»
Ei|, èffçt,; les négQciatipq^ m^rchaienA rapidement. Lia paix
fut, bijBAtiôt .signée, el l>fflbas5?de fiîapçaise,,^^^
glorie;^sô ipissipn, se prégajpa à qqittftr laChiw* Le j^Hir d»
déparrt fujL $xé au 1 9 ïïovembi;e, L^ ^eille^ M^jl-ç bar^o^.Gr^s.
réunit, à ■ Tie.atsin, dî^ps w dîper. d'î^diettx^'les pri^<]âpa«K,
iijçn^l^res^u corps e^péditionfl^aira. C'est a^.^qrMr de ce dîner
qtt^. M. de, Ba^tçiçd fut, pris, sMhite^ent df'uja aqeès.djeâ^viîe
chaude. -Dains spn^délire, il se .croj5?|it souiois, pan les Cbir
nais, i?i^?^,mêmes traitements , q^ue Ifts, captifs de .JTpngrXch^otf ••
O'fti,C!0Ti(îptaît, poiiy le guérjir, sHr.lesj.pl^^^^^ du tropi^jv^,
mais, il nje put .arriver jMsqiiç-l^^.jPîe Tien.tq^i^ à, Hpag-JKpugr
on le d^sqeffdit par le Peïhp mx nije, eanoçfti^re. Il fui laïi-
suite f*îï\nsppr^.à bord du l)wAai//p^r,tî^iWiqijp»rS'Rflfès son
embarquement, le 2 décembre 1860, à hiijjt.h^^reS'eM^iïiie
du, soir, il ipOMrut en. rade d^ Canton. U n'etait'âgé q^e de
38 ans,, -Quelques, g'ersîoiines oijt, rapporté fluci, d^qs l^s iur
tervalle^ des crises à :lr'^ Yiolenpe.^çsqjuellçsil. succpfflbari
avait conservé toute lài lucidité dé sqa esprj^ On lui:a niéoie
attribué/ de;§ paroles, "d^^î^ déclaration? . empreîftesr.d'ufte
grande, ferveur religieuse. Si j'ep. or^is de^ renseigiûjçmefits
67
qui paraîssesrt plus* exacts, îl ri*é\ltV, lyettdanl sa Btfâfiadîè; qm
detfès courts instants de côTmais^àDce; et ne conaprît'jarii$is'
la gravité d^^se^n éiat. Mgr Mlerin, ^Véque' de Cachinchinej !
étant veoulùi' appM^ier fëssèfeour^ dé' la fèlîgîdti; i! put' à
peine répéter les prières que lui dîctairlèfVënérâbfë t)rélat: Dû
reste, M. de Bastard avait été nourri dans la foi catholique. Il '
avait conservé \es traditions de son enfance, et l'Eglise qui
avait béni son berceau pouvait également bénir sa tombe
comme celle d'un fils respectueux et dévoué.
Cette mort inattendue a plongé dans le deuil et la conster-
nation tous ceux qui connaissaient M. de Bastard. Mais nulle
part elle n*a excité plus de regrets qu'au sein de notre So-
ciété. A certains égards, elle nous a rappelé la perte égale-
ment douloureuse que nous avons faite naguère en perdant
Tun de nos fondateurs, celui qui le premier présida nos
séances, et pendant tant d'années dirigea nos travaux. Je ne
veux pas ici tenter un parallèle oiseux entre M. Léon de Bas-
tard et M. le baron Chaillou des Barres. L'un a été frappé
avant l'âge et presque au début de sa carrière ; l'autre est
mort après une longue vie, couronnée par une verte vieillesse.
Chacun avait sa physionomie èistinctr et ses qualités spé-
cialesi Pourtant j*aperçois entr'eux des traits frappants de
ressemblance. Tous deux avaient compris que la fortune ne
dispense pas du travail, et que chaque homme, en ce monde^
doit compte à son pays des facultés qu'il a reçues de Dieu.
Tous deux savaient concilier avec les devoirs de la vie active
et des fonctions publiques, l'amour éclairé des sciences et
des lettres. Tous deux, dévoués à notre département, se plai-
saient à en étudier l'histoire, et à ranimer parmi nous les es-
pérances du présent parles souvenirs glorieux du passé. Tous
deux apportaient dans les relations journalières un charme
sympathique : l'un avec une nuance charmante d'esprit et de
verve, l'autre avec un caractère plus marqué d'abandon et de
bonhomie. Tous deux, enfin, possédaient au suprême àegfé
cette généreuse obligeance qui sied aux grandes positions et
qui en rehausse l'éclat. Aussi leurs noms méritent de rester
associés dans nos souvenirs, de même que leur image à tous
deux méritait d'être placée dans cette enceinte, à côté de
celles de nos illustres patrons, les Lebeuf et les Sainte-
Pallaye.
Ah ! si M. de Bastard pouvait entendre nos éloges et re-
68
cueillir le témçfigoage de aotrq Affectueuse estime, sa modestie,
si prompte à s'effaroucher, protesterait, sans doute. Qu'il nous
pardonne de parler de lui, non pas suivant ses goûts, mais
sùivai^t nos devoirs. Nous sommes sûrs qu'en le louant avec
effusiQU, nous demeurons fidèles à la justice aussi bien qu'à
l'amitié. : / .
Aimé Chérbst.
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LES TRANSPORTS
SUR l'embranchement D'aUXERRE a LAROCHE.
Sans remonter jasqa*aux beaax jaurs du Coche d'Auxerre,
il fat un temps^ et ce temps n'est pas loin de nous, oii, au
chef-lieu du département, deux ou trois grandes diligences,
les comtesses ou berlines, les messageries LaffUe-Caillard,
la Guillotine (4), et deux ou trois coucous partant de Tau-
berge Mitaine, de Ta-uberge Baudoin, à la porte de Paris, du
Chapeau-Rouge sur le quai,, et faisant la correspondance avec
Montereau, suffisaient amplement au transport des voyageurs.
A Texception de quelques moments de l'année, pendant
lesquels la circulation était plus active sur les grandes rputes
et où il fallait songer à retenir ses places plusieurs jours à
l'avance, ces différents véhicules étaient rarement pleins ;
plus d'une fois même, telle ou telle de ces voitures, dites à
volonté, a dû tristement se résigner à partir à vide.
Quant au service commercial, il était fait en grande partie
par la navigation, prospère alors ; la Compagnie des Coches
était une puissance, et néanmoins plusieurs autres entre-
prises se soutenaient honorablement à côté d'elle.
Le surplus des transports du commerce s'effectuait par
roulage. Les diligences ne transportaient qu'exceptionnelle-
ment les articles de messageries.
Nous n'avons pu nous procurer de renseignements, de
chiffres de nature à nous rappeler l'importance réelle du mou-
vement en voyageurs et en marchandises, par les moyens de
(i) ^om ÛQnH parles coQducteurs à une entrepriseï qui menaça
un instant de faire tomber toutes les autres par sa concurrence.
70
locomotion antérieurs au chemins de fer, tant au départ
d'Aweeffe qu'à Tarrivée en cette ville. En ce qui concerne le
tonnage des expéditions et des arrivages du commerce, il est
de toute impossibilité, en Tabsence de documents, de s*en
faire une idée, même approximative. Quant au transport des
voyageurs, il est penBors d'en apprécier à peu près le chiffre
en se reportant à la capacité des véhicules en question.
Chaque diligence était divisée en un coupé de trois places,
un in^em^r. de 3ix. places, ,vne rp^pn^ deJ^uit.TpJaces^ et
une impériale sous la bâche où on logeait encore trois voya-
geurs qui prenaient alors le nom de lapins dans l'idiôme des
gens du métier. Chaque diligenee pouvait donc contenir vingt
voyageurs.
Quant au^ petites voitures, elles consistaient ordinairement
en uîi seul comiiartimenl de six on huit places ; îé conducteur
prenait parfois à côté de lui un ou deux voyageurs. C'était
ainsi pour chaque voiture une capacité dc^htiit â'dix per-
sonnes.
JNous, savons que toutes les places n'étaient pas occupées
chaque jour, loin de jà. Od peut dono admettre que grandes
et petîtes voitures sortaient chaque jour d^'Auxerre une
moyenne de 75 voyageurs fournis par Auxerre, sa îmnlieue et
les correspondances dii Nivernais, de J'Avallonnais et du
Touïïerrois, et qu'elles en amenaient un pareil nombre qu'elles
rendaient à cette même ville., à éette niétne banlieue et à ces
ménies correspondances. ' ;
C'est leur faire^ croyôns-nous, la part très large.
Nous arrivons ainsi à un mouvement annuel de 54 mille
voyageurs tajit au départ qu'à J'an^ivée. ' '
. . ' . < . . I • ■ ..^ •
\A cr^cttlatjon et le transit commercial se ^ontuàturellehlent
développés avec la facilité et la rapidité deîi communications.
Les chemins de fer ont opéré une dernière et profonde révo-
lution dans le5 relations sociales et commerciales, dans les
déplacements de personnes et de marchandises, de provinces
à provîûees dans chaque Sfat, de nations à tiatioË^ dans le
monde entier. • . <
Il n'est pas salis intérêt dé rechercher de > quelle influence
ont été les nouveaux moyens de locomotion sur nos contrées.
C'est une statistique qui peut avoir son utilité un jour^ npus
en avons la certitude ea songeant aux se^rVjiÇfts 046 ijoas ren-
Î1,
drakîHujaiinl^i oeite qui nows ma4iqtte :»ar les thin^parts
par voitures. Elle a, en conséquence, sa place dans VAnnuam^
der¥ùwne.
^ - »
i^ous aj^^ps pu recueillir, suk le mouvement de U ^aoe
d'^uxerre j^v4859 et 1860, des-renseigaetûents certains 4osit
^'^^actitude OfOus est garantie ^r leur spiirce.
îls permettront de juger deVétai auqttàles moyens per-
•f6€lionnés4^.transportont ameaéle mou^^irient de voyageurs
i^jie marchaPîdises à Auxerre. ^^mv bien iîOjpstater le pçogrè^,
il est bon de remarquer, à rayaatage dûàemin defer,.^i>e
les documeot^ à notre disposition, pour 1 859, nf £iMLtj^^
jûaêotion des voyageurs à rarrivée^ pas plu^ quedes voyageurs
pfis par les cénvois dans les gares et staiioiois de latraverséie
4ii déparlement, voyageurs qm autrefois venaient, pour la
plupart, prendre les voitures à Auxerre, et ont par consé-
-qaeui concouru à la formation du chiffrée auquel nouç^^vions
porté no3 appréciations, très arbitraires du reste, en ce qui
concerné le mouvement avec les anciep$ moyens do. transport.
Dans le cours de Tannée 1859, on a compté au départ, à
la gare d'Auxerre, 68,083 voyageurs avec billets . . 68,082
3,188 sur réquisition. 3,188
Et environ 900 voyageurs jouisjsant de.cireulations
gratuites, toucheurs de bestiaux, militaires de la.
gendarinerie, etc. • 900
Soit un total de 72,1 70 voy^^geurs au déi>art 72,170
ce qui Aous donn^^ur moyenne un départ de 200 vQyageur$
par jour environ.
ISp^s avons déjà dit que les documents qui nous ont .été
i^mimus^iqués ne consU talent pa^ les voyageurs à rarrivée.
0x1 peut, sans erainte d'exagération, en porter le nombre au
même chiffre. Cette base constituerait dione <un mouv^ent
quotidien de 400 voyageurs-
Dans ce chiffre sont compris les voyageurs fournis par les
correspondances de la Nièvre et de rlvaiUonnais dans la
même année, et dont le relevé sùîl :
Les correspondances de Clamecy ont sorti de la gared'Au*
42,080 voyageurs, et y en ont amené 8,815;
Celles d'Avallon ont fourni à la gare d'Aiixerre 8,872 voya^
geors, elles en ont emporté 1 3,832.
72
Ces chifires se subdivisent ainsi pour diaque mois de
Tannée :
GLAMEGT.
aller. retour.
AVALLQR.
aller. retour.
Janvier
795
575
998
579
Février
698
495
879
565
Mars
825
687
989
615
Avril
795
525
877
599
Mai
1208
725
1109
815
Juin
H97
805
1095
897
Juillet
876
627
1032
669
Août
1303
865
1396
7B5
Septembre
1276
'927
1499
806
Octobre
1101
1126
1304
'1084
Novembre
-1170
790
1154
813
Décembre
836
668
900
675
Totaux 12080 8815 13232 8872
Il nous reste à constater Timportance des transports à
grande et à petite vitesse durant la même période.
1® Transports à grande vitesse.
Il a été enregistré à Farrivée 35,562 colis messageries, et
au départ 24,118 colis messageries, et 26,484 colis bagages.
. Il ne reste à la gare aucune trace des bagages à Taprivée.
Les messageries remises à la correspondance de la Nièvre
par la gare d'Auxerre se sont élevées au poids de 82,879
kilogrammes, et celles qui oiit été amenées à la gare par
cette même correspondance au poids de 42,589 kilogrammes.
Le poids des messageries remises par la gare à la corres-
pondance d*Avallon a été de 60,755 kilogrammes ; celui des
messageries fournies à la gare par cette correspondance de
46,983 kilogrammes.
Le tout se répartit ainsi entre les douze mois de Tannée :
GLÂMEGT.
AVÂLLON.
.
aller. retour.
aller. retour.
Janvier
8185 4151
7173 : 4773
Février
•6750 3467
5895 3855
Mars
6980 31 55
5954 3687
Avril
7225 3855
5775 4435
Mai
6875 3483
4385 3965
73
Jain
5960
3485
4425
3373
Juillet
6790
3395
3672
3525
Août
7599
3676
4285
3845
Septembre
6685
8A78
3965
3737
Octobre
5985
339i
4325
3555
Novembre
6590
3i25
4855
3685
Décembre
6255
3925
6346
4578
Totaux 82879 42589 60755 i6983
2^ Transports de marchandises à petite vitesse. .
Les expéditions, dans le cours de 1859, ont donné un ton-
nage de 43,925,2i3 kilogrammes.
Dans les éléments constitutifs de ce tonnage entrent 16
voitures, 405 chevaux, 6,684 vaches, boeufs et bétes de trait,
11,318 veaux et porcs, 17,384 moutons, 15,308,311 kilo-
grammes de vin pouvant représenter 14 militons il'hectolitres
environ, 3,194,875 kilogrammes de charbon et 883,365 ki-
logrammes de bois.
Il faut noter que les marchandises qui ont donné le plus
fort tonnage sont les bestiaux, les vins et les charbons. Quani
aux bois, ils n'entrent, comme on le voit, que pour un chiffre
assez modique danâ les expéditions. C'est encore la naviga-
tion qui est chargée, pour longtemps encore sans doute, du
transport de ces matières.
Les arrivages en petite vitesse se sont élevés à un tonnage
général de 17,954,420 kilogrammes, lequel se partage ainsi
mensuellement :
Janvier.....;. 1,523,563
Février.....:. 1,467,663
Mars 1,744,990
Avril 1,537,174
Mai......-.;. 1,221,880
Juin.......... 1,009,465
Juillet 1,175,996
Août......... 1,454,850
Septembre. 1 ,854,390
Octobre...;... 1,750,840
Novembre 1,783,821
Décembre 4 ^429,788
Total 17,954,420
74
• ^ remarqaera que les arrrragfes flottent entre les limites
e^èmes de 1,854,390 kilogrammes, quiositle plus fort toa-
iiïrgé de râuDëe, donné par le mois de septembre, et 1 ,009,405
îcilogrammes f[ui est le plus bas «t est différent a'Êi mois de
jdin, et qu'ils se maintiennent le plus généralement dans cme
iiroîfenne ée 11 à 1500 mille kilogrammes pour s'élever Vm^
fois au-desstts de 1 700 mille.
11 a été Ternis, en petite vitesse, par la^are d'Auxerre au
rotttege Kn«rd, réexpédition pour Claroecy,
un poids de 524,653 kil.
Au rcTdîage Rôusseletpour Atallon un poids
d6.... 679,500
«> «I
^semble...... *404,153kiL
De spn^ôlié, laigare d'Auxerre a neçu du roulage Pinard^
r'éexpé^itioD de Claoa^cy^ un. poids de 443,345 kîL
Du roulage E^uE^^etet, réex{>éditioii d*Aval-
Joji, m poids de 345,906
^W^W"
Ensemble 791 ,4 51 kil.
i^'anjBfée 1860 offre peii d'écarts sur r^nn^ précédente.
Aussi nous bornei^ons'nous à constater quelques-uns des
chiffres qui établissent le mouvement des transports de cette
année, sans entrer dans les détails que. nous avons cru né-
icessaires pour la première 4)ériode de cette statistique,
Ainsi, on a enregjistné au départ S4,1 18 colis messageries et
22,867 colis bagages, et àTarrivée 33,284 colis messageries.
Le nombre des voyageurs au départ s'est élevé à 69,625,
à l'arrivée à 75,970., soit un mouvement o^oyen de 404 voya-
geurs par jour.
Le tonnage général des expéditions a éié de 29,279,887
kilogrammes, «avoir : en vins 9,759,900; en charbons
3,630,675; en pierre 940,640 ;, et en marchandises diverses
14,948,972 kilogramnaes
A quoi il faut ajouter 35,282 animaux, bestiaux et voi-
tures, savoir : I9«21 9 moutons, 18,00i8 porcs, 8 veaux, 851
vaches 6,429 bc^i 726 chevaux, 1 âne». 2^zèbres, 1 éléphant
27 voitures.
Les arrivages en fefi^ vitesse ont donné un tonnage de
1 8 millions environ.
• *
75
Quant aax correspondances de la Nièvre et de rAyallon-
nais, elles ont fourni en voyageurs, messageries et marchan-
dises, à peu de différence près, le même contingent qu'en
1859 dans le mouvement de la gare d'Auxerre pendant Tan-
née 1860.
Les renseignements qui précèdent suffisent déjà à donner
ane idée de l'importance des transports sur Tembranchement
d'Auxerre à Laroche dans te cours des deux années 4859
eH860.
C'est l'ébauche d'un^ statistique que noAS espérons con-
tinuer et développer plus tard et dont les résultats permet-
tront de suivre, avec l'intérêt qui s'y attache, la marche
ascendante ou décroissante, éventualité peu probable, du
mouvement de voyageurs et de marchandises dans nos
contrées.
Les EnrTBVRS.
■^^•-^•-"■■•■f-»»*>i— ^****»»i^i»»-
f.
TABLEAU DES MERCURIALES
de 1850 à 1860.
(Voir VAnnuaire, apnées 1850 et 1851.)
Dès 18i9, réditeur.de V Annuaire, satisfaisant au vœu
exprimé par la eommission « de voir diriger les recherches
sur la statistique, » a entrepris la publication d*un travail
dont il n'est pas nécessaire de démontrer Timportance et
l'utilité.
C'est le relevé, par mois d'abord, par quinzaine ensuite,
des quantités et des prix des grains et autres denrées ven-
dus sur les marchés du département depuis le commence-
ment du xixe siècle, avec l'établissement des moyennes.
Ce travail a été poussé, dans les volumes de 1850 et 1851,
jusqu'à Tannée 18i9 inclusivement, c'est-à-dire pendant une
période d'un demi-siècle.
Depuis cette époque, les autres matières ont réclamé une
si large place dans YAnnuairef et certaines circonstances
sont venues entraver si impérieusement la bonne volonté des
éditeurs, que cette statistique a été interrompue à leur grand
regret.
Ces obstacles ont cessé, et les éditeurs se sont empressés
de se munir de renseignements qui leur permissent de pour-
suivre un travail dont les hommes d'études apprécient les
avantages.
Le volume de 1861 contient donc l'état, par quinzaine,
des quantités et du prix moyen des céréales (froment, méteil,
seigle, orge, avoine), des comestibles (pain, bœufs, vaches,
veaux, moutons et porcs), des fourrages (foin et paille), et des
combustibles (bois et charbons), vendus sur les marchés de
• 77 ••
l'Yonne depuis Tannée 1850 jusqu'à rannée < 860, inclusive-
ment, soit pendant onze années.
Les éditeurs ont pensé que ce travail avait son conoplément
naturel dans une autre statistique, non moins utile, le relevé
des mêmes objets et des mêmes prix par marché.
Ils font donc suivre le premier travail de tableaux indi-
quant les quantités et les prix moyens des grains, comes-
tibles et autres denrées vendus dans le cours de Tannée 4860
sur chacun des onze principaux marchés du département
qui se tiennent à Auxerre, Avallon, Joigny, Sens, Tonqerre,,
Chéroy, Saint-Florentin, Toucy, Vermenton, VilleneuVie-T Ar-
chevêque et Villeneuve-sur-Yonne,
Les éléments de cette dernière statistique, entr*autres avan-
tages, permettront de suivrci avec les fluctuations des cours
sur les différents marchés qui en font l'objet et du chiffre des
transactions qui s'y sont opérées, le développement jdu la
décroissance de chacun d'eux. C'est une nouvelle mine ou-
verte à l'esprit d'investigation. *
Ces relevés seront suivis de rapprochements et de compa-
raisons sur les différentes natures de produits, qui, en gron-*
pant les résultats les plus saillants fournis par la statistique,
simplifieront la tâche des lecteurs qui voudront y recourir. .
Les Editeurs.
{Voir les tableaux d'autre fart)
78
MOIS.
GRAINS.
T< tf T 'T I I ■ ' . »* !■ < ■! I »» H |fc ■ ■ H tt^
FROMBN^.
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ANNÉE
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JuîD.i..,
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12 54
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Mars....
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Avril.:
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Mai
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12 14
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1365
6 71
3230
5 84
Juin....
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10 9
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6 90
3799
6 29
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Juillet .
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13 67
1536
10 50
806
8 34
1154
6 77
3689
6 39
Août...
8134
13 67
993
9 95
486
7 75
492
6 75
3145
6 13
Septem
12975
13 05
1636
9 71
1716
7 71
1120
6 58
5480
5 44
Octobre
10084
13 07
1477
9 57
978
7 99
1431
6 68
3602
5 26
Novem.
13164
13 16
1347
9 75
1137
7 94
3619
6 90
4153
5 7
Déeem .
16423
13 71
1657
10 12
1651
9 19
2821
6 49
4490
5 1
Totaux.
147795
18443
14673
22751
4920S
Moyen n
12 81
'
[l2 95
8 12
6 62
5 60
ANNEE
Janvier.
Février.
Mars....
Avril,...
Mai
Juin
Juillet..
Août....
Septem.
Octobr. .
Novem.
Décem..
Xotaux.
Moyenn
15080
15 70
12410
15 64
12842
16 46
9563
16 10
11524
16 13
9207
15 65
8659
14 92
9245
16 10
,1^4^
16s6t
12400
17 55
14621
17 29
16978
17 28
142969
16 30
1782
1267
1576
1815
1898
968
1231
1100
a.«9a
1063
1382
1729
17104
11 40\
11 23
12 41
13 10
13 57
12 73
12 21
12 51
13 19
13 59
13 57
13 85
12 79
1574
1728
1599
1090
916
957
776
781
185»
1166
1294
3047
16781
10 7
2134
7 70
3493
10 72
1764
7 93
3837
11 46
2242
7 96
5128
11 27
2033
8 29
3666
11 Si5
1606
8 72
3993
10 76
1606
8 15
3550
9 73
811
7 83
3736
9 61
532
7 51
2768
10 84
970
7 16
3095
Il 17
1371
7 44
3407
11 77
3540
8 19
4712
11 46
1497
8 11
5177
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6 54
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3 37
33
18
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79
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95
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10
10
25
10
12
10
25
10
2 9113 44
à .
86
RÉSUMÉ DES TABLEAUX QUI PRÉCÈDENT.
Si nous embrassons la période de dix années qui s*est
écoulée de 4850 à 4859 inclusivement, nous remarquerons
les résultats suivants.
§ ^®^ — CÉRÉALES.
Froment. Les plus fortes quantités de cette céréale ven-
dues sur les divers marchés du département Font été dans
les années 1855 (163,306 hectolitres), 1856, (170,178 hect.),
1857 (179,830 hect.), 1858 (200,339 hect.) et 1859 (208,923
hect.) ; les plus faibles dans les années 1 850 (1 21 ,807 hect.)
et 1853 (133,732 hect.) Dans les années 1851,1852 et 1854,
il en a été vendu 147,795, 142,969 et 146,876 hect.
Il est à noter que l'année 1856, pendant laquelle le prix du
blé a été le plus élevé dans cette période décennale ainsi
qu'on le verra plus loin, figure parmi les années qui ont four-
ni la plus grande quantité d'hectolitres à la vente sur les
marches du département.
Il importe surtout de rapprocher les cours extrêmes de
cette céréale pendant cette même période. Les années dans
lesquelles la moyenne du prix du froment a été la plus basse
sont les années 1850 (12.89), 1851 (12.81), 1852 (16.30),
1858 (15.80) et 1859 (15.71). Les années qui présentent les
moyennes les plus élevées sont 1853 (22.55), 1854 (28.01),
1855 (28.69), 1856 (30.01), 1857 (23.82). On remarque
que c'est en 1856 que le prix s'est maintenu le plus haut ; on
se rappelle, en effet, la misère causée par la cherté du blé et
du pain dans cette campagne.
On peut remarquer encore que, dans la période décennale
qui nous occupe, le prix moyen du froment n'a pas atteint le
chiffre auquel il est arrivé dans la première moitié du xix* siè-
cle, puisqu'en 1817 il a monté à 46.64, et qu'il n'est pas
non plus descendu aussi bas, puisqu'en 1819, il s'est abaissé
à 10.55.
87
MéteiL Sauf Tannée 4858, oii il en a été vendu 32,804
hectolitres, les quantités n'ont pas éprouvé de grands écarts,
car nous les voyons se maintenir contre 45,668 hect. qui est
la plus quantité (4859) et 34 ,44 3 hect. qui est la plus forte
(1855).
Les prix moyens les plus élevés appartiennent aux années
1853 (47.53), 4854 (24 .88), 4855 (22.48), 4856 (23.49) et
1857 (18.42); les plus bas aux années 4850 (9.44), 4851
(12.81), 4852 (42.78), 4858 (14 .94) et 4859 (44.48).
On remarque, et sans étonnement, que l'année 4856 est
encore celle qui offre la moyenne la plus haute.
Dans la première moitié du xix^ siècle, le raéteil a monté
à 40.37 (4817) et il est descendu à 7.26 (4848).
Seigle. Pour cette céréale, nous ne nous occuperons pas
des quantités vendues, en raison de la faible différence qu'on
y constate, à part toutefois l'année 4856 pendant laquelle il
ne s'en est vendu que 8,907 hectolitres, c'est-à-dire à peine
la moitié d'une année ordinaire.
Les années qui donnent la moyenne la plus haute sur le
prix de cette céréale sont 4853 (14.78), 1854 (17.31), 4855
(18.22), 4856 (49.05) et 4857 (14.75), et celles qui accu-
sent la moyenne la plus basse sont: 4850 (7.03), 4854
(8.52), 1852 (40.56), 4858 (9.37) et 4859 (9.44).
Les années 4850 et 4856 fournissent les deux extrêmes.
Orge. Contrairement à ce qui a été constaté dans la pre-
mière moitié de ce siècle, le cours de l'orge s'est toujours
maintenu dans notre période décennale au-dessus de 6 fr.
l'hectolitre, mais il a rarement franchi 45 fr., tandis qu'on
a pu remarquer que si, en 4840 et 4848, il a été de 5.50
et 5.95, en 4817, il a été de 33.77 sans compter plusieurs
autres années où il a varié de 48 à 25 fr.
De 4850 à 4852 inclusivement, nous avons les moyennes
de 6. .59, 6.62 et 7.94 ; en 1858 et 1 859, celles de 9.42 et
8.74; les prix les plus hauts sont ceux de 4853 (40.26),
4854 (14.40), 4855 (13.58), 4856 (44.52) et 4857 (42.88),
C'est encore l'année 4856 qui donne la moyenne la plus
élevée de la période, tandis que le minimum appartient à
l'année 4850.^
Il n'est pas sans intérêt de rapprocher les quantités ven-
dues dont les plus fortes reviennent aux années 4854 (31 ,742
88
hect.), 4855 (31,945 hect.), 1856 {41,165 hect.), 1857
48,259), 1858 (50,512 hect.) et 1859 (42,618 hect.) De
1850 à 1853 inclusivement, elles varient de 20,014 (1850) à
24,130(1853).
Avoine, Nous n'avons pas lieu de constater pour cette cé-
réale les variations considérables qui ont été signalées de
1802 à 1849. Dans la période décennale de 1850 à 1859, la
moyenne du prix de l'avoine oscille entre les deux extrêmes
suivants : 5.40 (1850) et 9.31 (1854), tandis que, pendant
dix années de la première moitié du siècle, il avait dépassé
10 fr.
Les chiffres suivants que nous grouperons mettront mieux
en évidence les résultats de notre statistique qui toutefois
révèle, sinon de grands écarts, du moins une élévation pres-
que constante : 4 850 (5.40), 1851 (5.60), 1852 (6.06),
1853 (7.08), 1854 (9.31), 1855 (8.16), 1866 (7.43), 1857
(8.95), 1858 (9.12), 4859 (8.41).
§ 2. — COMESTIBLES.
Pain. L'observation qui a été faite dans la première partie
de ce travail [Annuaire 1850) trouve encore son application
ici, puisque dans notre période, comme dans celle de 1812
à 1849, la taxe du pain a dû suivre les fluctuations du prix
des céréales. Nous nous bornerons donc à rappeler les années
où la taxe fut la plus basse, et celles où elle fut la plus
élevée.
De 4850 à 1853 inclusivement, la taxe moyenne du pain
blanc et du pain bis a été de 23 et 17 c. 23 et 18, 28 et 23,
35 et 30. De 1854 à 1859, elle a été de 43 et 39, 45 et 40,
46 et 41, 37 et 32, 26 et 21, 25 et 21.
Nous ferons ici la remarque bien naturelle que nous avons
faite pour les céréales, c'est que Tannée 1856 est celle qui
présente la moyenne la plus élevée.
11 est à constater aussi que c'est à partir de 1 853 que l'é-
lévation de la taxe est le plus sensible, et que, depuis cette
année jusqu'en 1856 inclusivement, elle a été croissant pour
s'abaisser successivement et d'une manière notable en 1857,
1858 et 1859.
Viande. L'augmentation que nous avons pu constater sur
la taxe du pain dans la période décennale qui nous occupe
89
est bien autrement frappante sur la viande depuis 4854. Elle
s'explique assez bien, croyons-nous, par raccroissement du
bien-être général que n*a pas suivi peut-être le développe-
ment de rélevage et par suite de la production.
Un résumé synoptique est ce qui conviendra le mieux pour
faire suivre utilement la marche du prix de la viande pendant
les dix années qui font Tobjet de notre statistique :
Boeuf.
Vaehe.
Vean.
MoDton.
Porc.
4850
90
85
92
90
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1851
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1.10
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1852
81
77
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90
1853
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82
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1854
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97
95
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1855
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1.07
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1856
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1.07
1.10
1.25
1.29
1857
1.07
1.05
1.11
1.29
1.31
1858
1.06
1.03
1.10
1.26
1.30
1859
1.01
98
1.09
1.30
1.24
Ainsi les années 1850, 1851, 1852 et 1 853 sont celles
pendant lesquelles la viande a été au plus bas prix et déjà
cependant, dès 1853, Taugmentation commence à se faire
sentir sur le mouton et le porc.
C'est en 1855 que les prix ont été le plus élevés sur toute
espèce de viande. Quelle en est la cause? Notre tâche n'est
pas de la rechercher.
Si nous rapprochons les prix des premières années de ceux
des années 1855 à 1859, on peut évaluer à 1/3 environ la
proportion dans laquelle s'est augmenté le prix de la viande
dans ce laps de temps.
§ 3. — FOURRAGES.
Foin et Paille. Constatons d'abord que dans le cours de
la période décennale sur laquelle perlent nos observations
les années 1857, 1858 et 1859 sont celles qui nous offrent
la moyenne la plus élevée dans le prix du quintal métrique
de foin, la première 9.02, la seconde 10.26 et la troisième
9.42.
Cette cherté a eu pour cause principale, si nous ne nous
trompons, la prolongation de la sécheresse au printemps de
ces trois années, qui a compromis la récolte des prairies.
90
Laissant de côté ces trois aanées exceptionnelles, nous
trouvons que les années où le prix moyen du foin a été le
plus bas, sont les années 1850 (5.08), 4851 (5.39), 1853
(6.90), 1854 (5.34), 1855(5.52), 1856 (6.87); en 1852,1e
prix moyen a été de 7.03.
On voit qu'entre le prix le plus bas, 5.08, et le prix le plus
élevé, 10.26, la différence est de plus du double.
Quant à la paille, le prix du quintal métrique en a varié
ainsi pendant ces dix années : de 1850 à 1853, 3.09, 3.47,
3.80, 4.06; et de 1854 à 1859, 3.43, 3.59, 4.29, 4.15,
5.04 et 3.92. En sorte que c'est encore en 1858 que le prix
de la paille a été le plus élevé.
L'écart, on le voit, n'est pas aussi considérable sur ce pro-
duit que sur le foin, puisque de 3.09, qui est le plus bas prix
à 5.04, qui est le plus haut, la différence n'excède guère les
4/7.
§ 4. — COMBUSTIBLES.
Bois et Charbons. Les variations que nous avons si-
gnalées dans la plupart des produits que nous venons de
passer en revue sont loin d'être aussi considérables sur les
bois, bien cependant qu'il faille constater une tendance
à la hausse, surtout à partir de 1853.
C'est ainsi que de 1850 à 1853 inclusivement, les prix du
stère de bois de chêne ont été de 11 .70, 10.18, 10.10 et
10.45, et qu'à dater de 1854 jusqu'en 1858, il a été de
10.52,11.64,10.82,10.65, 11.09, pour redescendre à
5 10.13 en 1859, mais remonter, comme nous le verrons
plus tard, à 12.32 en 1860.
Le contraire se manifeste sur le bois blanc qui se maintient
à 7.50, 7.65, 7.94, et s'élève même une fois jusqu'à 8.70,
dans la période de 1850 à 1856 ; mais qui descend en 1857
à 7.25, en 1858 à 6.32, pour se relever légèrement à 6.92
en 1859.
Qiiant aux charbons de bois et fossiles, ils ne subissent
que des fluctuations peu importantes, durant les dix années
que nous avons examinées et des rapprochements sur ce point
n'offriraient, croyons-nous, qu'un bien faible intérêt.
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10.
POPULATION COMPARÉE DE L'AVALLONNAIS,
sous LOUIS XYl ET SOUS NAPOLEON III.
Le progrès est partout ; il n'est pas un discours officiel ou
officieux, pas une conversation, pour ainsi dire, où Ton ne
parle du progrès. Du haut des sublimes inventions de la vac-
cine, de la vapeur, du télégraphe électrique, des chemins de
fer et des canons rayés, on jette un regard de commisération
sur nos pauvres grands pères qui se laissaient décimer et
enlaidir par la petite vérole, allaient à Paris dans de lourdes
diligences très peu diligentes ou par le coche d'Auxerre, et ne
savaient tuer leurs ennemis qu*à cent ou deux cents toises au
plus.
Un jour, après avoir entendu de bien belles choses sur le
progrès, je me suis demandé si je ne pourrais pas, sur un
point très-important, sur la population, constater le progrès
d'une manière certaine dans mon pays, dans TAvallonnais.
Avant la grande révolution on n'avait jamais fait de recense-
ment exact de la population, mais on avait les registres des
baptêmes, mariages et sépultures, tenus par les curés, et
dont les doubles étaient, chaque année, déposés aux greffes
des bailliages, comme les actes de l'état-civil le sont aujour-
d'hui aux greffes des tribunaux de première instance. Après
m'être assuré que les registres des paroisses étaient au greffe
d'Avallon, je me suis dit : comparons les naissances, décès
et mariages des communes comprises dans l'arrondissement,
mais à deux époques éloignées ; la première, comprenant
quinze années avant la révolution, de 1775 à 1789, et la se-
conde, quinze années également, de 1846 à 1860, et je ver-
rai, par des documents certains, irrécusables, quel a été,
dans mon pays, le progrès sur le point le plus important de
103
tous, car il ne s'agira pas des choses, mais des hommes eux-
mêmes.
Je me mis immédiatement à l'œuvre, et voici ce que je
trouvai d'abord .pour le chef-lieu, pour Avallon :
Naissances. Décès. Mar.
1'* période de 15 années,
de 1775 à 1789. 2,097 1,621 Ubi
2<' période de 15 années,
dcl8Â6àl860. 1,701 ifiUS 539
En moins, 396 En plus, 227 En plus, 87
A ce résultat, je m'écriai : c'est impossible I je me suis
trompé. Alors je vérifiai mes notes, je refis mes additions et
soustractions, mais je ne m'étais pas trompé, j'arrivai tou-
jours à ce résultat, que les naissances avaient diminué de
396, que les décès s'étaient accrus de 227, qu'en un mot on
avait reculé au lieu d'avancer, résultat étrange, paradoxal,
car enfin Avallon s'est embelli, le nombre de ses maisons a
beaucoup augmenté, le bien-être a fait de grands progrès de-
puis 1789.
Persuadé que cette anomalie devait être attribuée à des
circonstances extraordinaires et dont je ne pouvais me
rendre compte, je continuai mes recherches dans le reste du
canton ; dans ces villages dont la population avait été com-
plètement émancipée en 1789, où l'on voit tant de maisons
neuves si supérieures aux anciennes, tant de signes de pros-
périté, j'étais bien sûr de retrouver les preuves d'un progrès
incontestable.
Or, voici ce que je trouvai pour le canton entier, en y com-
prenant Avallon :
Naissances. Décès. Ifar.
1" période. 5,121 û,394 1,249
2« période. 3,921 4,237 1,423
DIfiérence en moins, 1,200 En moins, 457 En plus, 174 (1)
(1) CANTON d' AVALLON.
Détail par communes.
V* période, de 1775 à 1789. 3' période, de 174 6 & 1860 .
Naissances. Décès. Mariages. Naissances. Décès. Mar.
Annay-la-Côte. 137 156 53 142 164 .65
Annéot. 37 28 9 19 22 9
404
Cette fois mon étonnement redoubla. Comment! 1,900
naissances de moins dans les quinze dernières années ! II est
vrai qu'il y a 1 57 décès de moins, mais, en définitive, Tac-
croissement de la population a été de 727 personnes dans la
première période, tandis que dans la seconde, au lieu d'un
accroissement, on a un déficit de 316 par l'excédant des dé-
cès sur les naissances. Peut-on se consoler par un excédant
de 1 94 mariages de la seconde période comparée à la pre-
mière? Mais quel progrès dans des mariages inféconds?
Je cherchai les causes de cette décroissance de la popula-
tion et je crus l'avoir trouvée. La grande route de Paris à
Lyon passait autrefois à travers tout lé canton, elle donnait
des débouchés et de l'ouvrage à une foule de propriétaires et
d'ouvriers ; le chemin de fer de Lyon ayant rendu la route à
peu près déserte, une partie de la population a été forcée
d'aller autre part chercher des moyens d'existence. Cette
explication me sembla plausible, seulement je ne m'expli-
quais pas bien comment, avec une population que l'on sup-
posait diminuée et 4 ,200 naissances de moins, on avait un
chiffre de décès égal, à 157 près, au chiffre d'avant 1789.
L'esprit un peu perplexe, je passai à un autre canton, à
celui de L'Isle-sur-le-Serein, qui, s'il avait souffert, dans sa
partie occidentale, de la perte de la grande route, avait dû
trouver une sorte de compensation dans sa partie orientale,
rapprochée du chemin de fer de Lyon. Je me remis à cona-
pulser, compulser, et j'arrivai aux chiffres suivants :
Avallon.
2,097
1,621
452
1,701
1,848
539
Domecy-s. -le-Vault 159
118
31
98
88
59
Etaules.
200
174
79
210
163
79
Girolles.
20Zi
172
47
105
153
à9
Island.
188
190
60
149
140
53
Le Vault.
/|58
liàli
85
224
258
iOâ
Lucy-le-Bois.
325
295
85
284
308
87
Magny.
Util
326
105
320
401
136
Menades.
76
64
26
98
97
24
Pontaubert.
21/^
207
70
166
135
66
Sauvigny-le-Bois.
333
343
78
250
253
83
Sermizelles.
153
146
41
103
119
ko
Tharot.
83
loo
28
62
88
32
Totaux.
5,121
4,394
1,249
3,921
4,237
1,423
405
Naissances. Déeès. Mar.
1« période. 2,911 2,666 697
2« période. 2,137 2,û02 787
Différence en moins, 77/t En moins, 25^ En plus, 90(5)
Ainsi, dans la première période, raccroissement de la po-
pulation avait été de 251 par Texcédant des naissances sur
les décès ; dans la seconde, le déficit est, au contraire, de
265. Dans ce canton aussi, au lieu de progresser, on re-
cule.
Ohl me suis-je dit, pour le canton de Guillon, qui se rap-
proche beaucoup du chemin de fer de Lyon, dont le sol est
presque partout d'une admirable fécondité, où l'agriculture a
fait tant d'efforts heureux, dans ce canton qui fournit au re-
crutement les plus beaux conscrits du département, nous al-
lons enfin trouver le progrès.
Plein d'espoir, je me remets au travail, et voici le ré-
sultat :
(i) CANTON DE l'iSLE-SUR-LE-SEREIN.
Déiail par communes.
1776-1789.
1746-1800.
Naissances
Décès.
Mariages.
Naissances,
Décès.
Mar.
Angely.
130
126
29
104
105
42
Annoux.
111
71
25
116
106
55
Athfe.
89
95
21
70
74
36
Blacy.
106
122
25
108
139
50
Civry.
18a
168
52
111
133
49
Goutarnoux.
128
106
21
105
152
44
Dissangis.
153
109
31
60
77
26
Joux-la-Ville.
458
370
144
418
380
146
L'Isle-sur-le-Serein.
420
363
71
287
526
77
Massangis.
239
239
60
17Q
223
54
Précy-lo-Sec.
353
353
94
245
285
84
Provency.
235
221
50
103
122
29
Sainte-Colombe.
200
213
44
131
163
54
Talcy.
105
100
26
100
118
41
Totaux. 2,911 2,656 697 2,137 2,402 787
406.
Naissances. Décès. Mar.
1" période. 2,875 2,329 ' 607
2« période. 1,894 1,978 725
Différence en moins, 931 En moinS; 351 En plus, 118 (1)
Mon étonnement fut au conoble. Comment ! dans un can-
ton si favorisé l'accroissement était,* avant la révolution, de
444 personnes, et il y a, dans la seconde période, un déficit,
faible il est vrai, mais enfin un déficit de 84 personnes. Les
décès excèdent les naissances.
Je cherchai une cause à ce fait si étrange sans en trouver,
et, de guerre lasse, je me dis enfin : mais peut-être, coname
certaines gens le prétendent, les chemins de fer font-ils un
efl*et tout contraire de celui que je suppose, peut-être ne don-
nent-ils de Tembonpoint aux extrémités qu'en amaigrissant
les parties intermédiaires; peut-être qu'ils font l'eflfet des
rectifications des cours d'eau qui donnent une impulsion ra-
(i) CANTON DE GUILLON.
Détail par communes.
1775-1789. 1846-1860.
Naissances. Décès. Mariages. Naissances. Décès. Mar.
Anstrude. ' 5/i7 270 63 25Z| 258 95
Gussy-les-Forges. 289 227 50 180 298 75
Guillon. 403 328 SU 258 261 82
Marmeaux. i^i ng 35 86 81 SU
Montréal.. 275 234 56 160 186 51
ï*ïzy. 212 200 47 107 113 36
St-André-en-Terre-PLâOO 149 36 106 94 51
Santigny. 134 92 44 90 91 32
29
51
Sauvigny-le-Beuréal . n
(avant la révolution, de la 090 «ao aa (^8 70
paroisse) < u-^u 262 06 [mixc QA
Savigny-en-Terre-Pl.l V^^ ^^
Sceaux. 85 70 30 105 86 36
Thisy. 81 45 16 97 82 30
Cisery, , .
(avantla révolution de la L,c o/> ' «« < 36 SU 24
paroisse de) sHO 00 25 > e/. lo og
Trévilly. ( j ôO £io
Vassy-soMs-Pizy. 132 131 26 102 73 U6
Vignes. 138 117 29 89 94 29
Totaux. 2,875 2,329 607 1,894 1,978 727
107
pide au courant en desséchant les propriétés riveraines?
L'explication, toutefois, ne me paraissait pas sans objection ;
mais, faute de mieux, j'étais tenté de m'en contenter.
Voyons donc alors les cantons les plus éloignés du chemin
de fer. Je compulse, en m'armant de patience, les registres
du vaste canton de Vézelay; mais je fus arrêté un moment
par une lacune dans ces documents. Les baptêmes, sépul-
tures et mariages de quatre communes de ce canton, Domecy-
sur-Cure, Fontenay, Pierre -Perthuis et Lichères, ne sont
pas au greffe d'Avallon, on n*y trouve que les actes de
Tétat-civil de la seconde période; je n'ai pas pu faire la com-
paraison pour ces communes. Mais ces actes qui me man-
quent n'auraient pu modifier qu'en mal le résultat final du
canton de Vézelay, car ces quatre communes ont eu, dans la
seconde période 1 846-1 860 :
Naissances 688
Décès 776
De sorte que l'excédant des décès est de 88
Quant au reste du canton de Vézelay, après de longues re-
cherches, j'ai trouvé :
Naissances. Décès. Mar.
1" période. /i,2/il 3,911 1,083
T période. 3,378 3,5/i3 1,25/k
Différence en moins, 863 En moins, 368 En plus, 171(1)
(1) CANTON DE VÉZELAY,
Moins les quatre communes de Domecy-sur-Gure, Fontenay,
Pierre-Perthuis et Lichères.
Détail par communes.
1775-1789.
«
1846-1860.
Naissances.
Décès.
Mariages.
Naissances. Décès.
Mar.
Asniëres.
271
251
60
296 303
113
Asquins.
las
/ll2
119
298 273
109
Blannay.
170
177
kl
7/1 86
28
Brosses.
/i03
35/1
100
885 IM
15/i
Chamoux.
167
135
/i5
188 19/i
71
Châtel-Censoir.
582
620
168
hiii im
165
Givry.
195
ieu
51
91 118
!\k
108
Il n'y avait encore dans ce résultat rien de satisfaisant.
Dans la première période, l'accroissement de la population
est de 330 ; dans la seconde, la diminution est de 165 per-
sonnes par Texcédant des décès sur les naissances.
Je n'avais plus que le canton de Quarré, et pour celui-là
j'avais meilleur espoir. L'agriculture y était autrefois si ar-
riérée et le pays si pauvre ; il tend à changer de face et on y
voit de nouvelles maisons bien construites, couvertes en
tuiles, qui font un grand contraste avec les masures cou-
vertes en chaume, ce qui annonce que Taisance se répand
dans ces campagnes. Le nombreux bétail qu'on élève dans le
canton de Quarré et dont le prix a plus que doublé depuis
quinze ans, doit avoir fait la fortune de ce pays.
Mais là encore il devait y avoir une déception :
Naissances.
Décès.
Mar.
!'• période.
3,288
2,829
730
2« période.
2,829
3,890
868
Diflfêrence en
moins^ lib9 £n plus.
1,061 En
plus, 138 (1)
Montillot
272
226
63
317
310 114
Saint-Moré.
181
187
41
141
145 46
Foissy.
/
\
(avant la révolution de la
paroisse de)
St-Père.
)607
513
155
120
)345
155 50
373 147
ïharoiseau.
175
122
42
94
106 43
Vézelay.
573
570
142
445
454 131
Voutenay.
170
180
50
110
130 39
Totaux.
4,241
3,911
1,083
3,378
3,543 1,254
(1) CANTON DE QUARRÉ-LES-TOMBES.
Détail par communes.
1775-1789.
1846-1860.
Bu&sières.
Ghastellux.
Quarré-les-Tombes»
Salnt-Brancher.
Naissances.
236
254
887
309
SlrGermaîn-des-ch. 573
Décès.
190
163
681
255
466
Mariages.
57
72
200
65
99
Naissances. Décès.
164 338
292
899
235
412
311
1,120
376
547
Mar.
44
79
256
77
134
109
Ainsi, non-seulement il y a 459 naissances de moins dans
la seconde période, mais 1 ,061 décès de plus, c'est encore
pis que dans les autres cantons.
Je sais qu'on peut trouver une explication à cette morta-
lité croissante et vraiment effrayante. Il y a aujourd'hui^ dans
le canton de Quarré, plus d'enfants trouvés et d'enfants de
Paris qu'il n'y en avait avant 1789; ces enfants meurent en
grand nombre par suite de la fatigue du voyage et de mau-
vais soins. C'est possible, seulement ceci revient à dire que
plus les grandes villes s'accroissent, plus il y a d'enfants
trouvés, plus il y a d'enfants légitimes confiés forcément par
leurs parents à des nourrices mercenaires, malheureux en-
fants qui, pour la plupart, vont peupler les cimetières des
campagnes pauvres. C'est le revers de la médaille des rues
magnifiques, des boulevards merveilleux, des monuments gi-
gantesques, des fêtes babyloniennes.
En résumé, voici, pour l'arrondissement d'Avallon, le ré-
sultat comparatif et général, moins les quatre communes du
canton de Vézelay, dont les registres d'avant la révolution
m'ont fait défaut :
Naissances. Décès. Mar.
l'' période (1775-1789), 48,434 16,122 4,362
2« période (1846-1860). 14,159 16,050 5,079
Différence en moins, 4,275 En moins, 72 En plus, 717
Ainsi, à 7â près, nous trouvons le même nombre de décès,
une diminution de 4,275 naissances, c'est-à-dire de près d'un
quart, et un accroissement de 71 7 mariages très peu féconds ;
c'est vraiment à n'y pas croire après 60 ans de progrès.
Dans la première période, la population, par l'excédant
des naissances sur les décès, s'accroît de 2,312 ; dans la se-
conde période, elle diminue au contraire de 1 ,891 par Tex-
cédant des décès sur les naissances.
Beauvilliers.
(avant la révolution de la
paroisse de) ^777 827 163
St-Léger de Fourche-
ret
Saînte-Magnance. 250 247 74
Totaux. 3,288 2,829 730
45
570
105
752
25
158
232
2,829
341
3,890
95
868
110
Si le résultat de ces recherches avait été tont Topposé, si
on avait constaté pour notre arrondissement 4,275 naissances
de plus dans la période de 4846 à 4860 et un accroissement
de population de plus de quatre mille âmes sur la période
d'avant la révolution, certes on ne manquerait pas de célébrer
Timmense progrès qui se serait fait dans la population, suite
naturelle des progrès de Tagriculture, de Taisance, de la
bonne administration, etc., etc. Serait-il déplacé, en présence
du fait contraire authentiquement démontré, de dire que nous
nous abusons peut-être sur nos progrès, au moins dans notre
pays?
En examinant le résultat de nos recherches, la première
idée qui nous vient naturellement, c'est que la population,
avant la révolution, devait être dans notre pays aussi consi-
dérable que de nos jours, puisqu'elle donnait un nombre de
décès à peu près égal et beaucoup plus de naissances. Si on
supposait la population plus faible, alors il faudrait admettre
que le progrès était encore bien plus grand que je ne le sup-
pose sous Louis XVI.
Ensuite le nombre des jeunes gens capables de travailler
fortement ou de défendre la patrie devait être plus considé-
rable que de nos jours. Sur les 48,432 naissances de la pre-
mière période, il y en avait au moins la moitié du sexe mas-
culin, et à vingt-et-un ans il devait en rester, si Ton adopte
la table de Deparcieux sanctionnée par le bureau des longi-
tudes, 5,776 qui, sauf les infirmes, ont pu défendre la France
dans les grandes guerres de la république et de l'empire,
tandis que sur les 44,459 naissances delà seconde période,
si l'on compte la moitié du sexe masculin, il ne restera à
vingt-et-un ans, que 4,436 garçons, c'est-à-dire à peu près
un quart de moins. Si pour toute la France le nombre des
naissances avait diminué dans cette proportion, la force réelle
de la population ouvrière et agricole et de la France militaire
diminuerait dans un avenir prochain de près d'un quart de
ce qu'elle était à la fin du siècle dernier et au commencement
de celui-ci.
Enfin la mortalité, bien loin de diminuer, a augmenté,
quoique le nombre des décès soit le même. En eflfet, la nnor-
lalité est beaucoup plus forte sur les enfants que sur les per-
sonnes adultes; d'après le bureau des longitudes, un sixième
des enfants meurent dans la première année, un cinquième
411
se parviennent pas à Fâge de deux ans, un quart à Fâge de
quatre ans et un tiers à Fâge de quatorze ans (p. 215, 1860).
Aussi, plus il y a de naissances, plus il y a de décès. Lorsque
dans la seconde période de 18i6-1860 nous voyons 4,275
naissances de moins et, à 72 près, le même nombre de décès,
nous pouvons être assurés que la mortalité a été beaucoup
plus forte. S*il y avait eu, comme à h première période,
4,275 naissances de plus en quinze ans, nous aurions cons-
taté les nombreux décès qui auraient enlevé une partie de
ces enfants. Ainsi, d'après les tables du bureau des longi-
tudes, ces 4,275 naissances auraient donné en quinze ans
1,456 décès. La vie moyenne, bien loin d'augmenter dans
Tarrondissemenl d'Avallon, a donc diminué.
Comment se fait-il que notre pays soit, sous le rapport de
la population, dans cette triste position? Est-ce que nous ne
jouissons pas dans notre arrondissemei^t des principes de
1789? EsVce que la propriété y est concentrée en un petit
nombre de mains ? Au contraire, la terre y est très morcelée
et se morcelé tous les jours davantage. Est-ce que le bienfait
de la vaccine n'y est pas répandu? Mais il est bien peu de nos
habitants qui ne soit vacciné, et la petite vérole ne tue à peu
près personne, malheureusement d'autres maladies tout aussi
meurtrières l'ont fort bien remplacée, ou plutôt fort mal. Est-ce
que les malades sont livrés à des empiriques? Au contraire,
nous avons de nombreux et d'excellents médecins reçus par la
faculté. Est-ce que nos paysans sont ignares et arriérés ? Mais
les instituteurs répandent partout la lumière de l'écriture et
de la lecture, du calcul et de la géographie, et il est peu
d'hommes et de femmes qui n'aient admiré la civilisation
et les belles choses dans la grande capitale et n'en aient fort
profité. Je vois les dimanches beaucoup de messieurs en re-
dingotie dans les villages et j'admirais dernièrement une
jardinière en crinoline qui sarclait ses carottes. Est-ce que
notre pays est pauvre et sans capitaux? Allons donc, nous
avons de la rente, des actions, des obligations de chemins de
fer, du crédit foncier, même du mobilier, jusque dans les
villages et en grande quantité. Est-ce que la justice est mal
rendue dans notre arrondissement? Loin de là, les magistrats
sont très vigilants et très intègres. Est-ce que la police est
mal faite? Comment donc! l'arrondissement s'est enrichi
depuis quelques années d'une cinquième brigade de gendar-
142
merie et d*iin nouveau commissariat de police, tandis qu'avant
la révolution il ny avait pour tout le bailliage d'Avallon qu'uA
brigadier et trois cavaliers de la maréchaussée. Est-ce que les
ingénieurs, les agents-voyers sont inertes; est-ce que Fadmi-
nistration sommeille? Au contraire, elle nous protège, nous
surveille, guide tous nos pas, nous enveloppe d'une sollicitude
continuelle. Et à ce propos il y a des choses bizarres. Sept pa-
roisses, situées à une petite distance d'Avallon et actuellement
du canton de llsle : Civry, Coutarnoux, Dissangis, Tlsle,
Massangis, Provency, Sainte-Colombe, étaient autrefois du
bailliage de Troyes et de la généralité de Paris, très loin de
la justice et du subdélégué, le sous-préfet de Tépoque. Evi-
demment Faction de la justice et de l'administration, à cause
du grand éloignement, devaient s'y faire sentir fort peu, et
cependant, dans les quinze années de 1775 à 1789, l'excédant
des naissances sur les décès^dans ces sept communes est]de
140; et lorsqu'elles sont] délivrées de celte organisation ab-
surde et près du tribunal, près de la sous-préfecture, proté-
gées et contenues par une brigade de gendarmerie placée au
milieu d'elles, qu'elles jouissent enfin de tous les bienfaits
d'une administration vigilante, l'excédant des décès sur les
naissances dans les quinze dernières années est de 219.
Faut-il en conclure que plus on administre et que l'on croit
faire de bien aux populations, moins on leur en fait? Ce serait
absurde aux yeuxjde l'immense majorité des Français. _^ :
En présence des chiffres désolants que j'ai rapportés plus
haut, il m'est venu un doute. Est-ce que l'agriculture a fait
dans notre arrondissement autant de progrès qu'on le pense
généralement? Les produits nécessaires à la nourriture de
rhomme y ont-ils beaucoup augmenté? Les habitants de ces
paroisses, il y a quatre-vingts ans, neMevaient pas trop mal
vivre, puisque la population augmentait. J'admets bien qu'au-
jourd'hui on mange plus de viande, plus de blé et moins de
grains inférieurs; mais si la quantité des bestiaux et des
mesures de blé a augmenté beaucoup, si tout y est plus abon-
dant, comment se fait-il que la population y diminue? Et
cependant l'agriculture incontestablement a fait des progrès ;
les concours du comice de l'arrondissement d'Avallon sont
sans contredit les plus beaux du département de l'Yonne, je
dirai même des départements voisins; la race chevaline no-
tamment a fait des progrès admirables, comment se fait-il
143
donc que la race humaine en ait fait si peu, qu'elle ail reculé
au lieu d'avancer?
Après tout, me dira-t-on, si votre pays est en décadence,
tant pis pour lui ; mais heureusement qu'il est une rare excep-
tion dans la France et que partout ailleurs le progrès marche
à pas de géant.
Il m'est pénible de penser que mon pays fait ainsi tache
dans la prospérité générale, et que s'il prenait envie à M. le
sénateur Charles Dupin de faire une nouvelle carte coloriée
de la France, mon pays serait barbouillé de l'encre la plus
noire. Pour l'objet qui nous occupe, mon pauvre pays est-il
donc une anomalie, une sorte de monstruosité? Examinons.
Neker, dans son ouvrage de Tadministration des finances,
donne le relevé des actes de baptêmes, de sépultures et de
mariages de 177Ï à 1 780,et la statistique générale du royaume
le relevé de ces actes, de 1781 à 1784. Il en résulte que pen-
dant ces quatorze années le nombre des naissances s'est élevé
à 13,269,056, et en moyenne à 947,789 par an. Mais il ne
faut* pas oublier que ce chiffre est un minimum, ainsi que
l'explique Neker. Il y a un certain nombre de naissances de
protestants et de juifs qui n'y sont pas ; des pays même ont
été omis dans ce relevé. D'un autre côté, si la Pitance a perdu
Landau et Fhilippeville, elle a gagné la principauté de Mont-
belliard etleComtat-Venaissin, beaucoup plus peuplés, c'est-
à-dire que pour comparer les naissances actuelles avec celles
de 1771 à 1784, il faut ajoutera ces dernières au moins
6,000 naissances, car les populations réunies [à la France,
déduction faite de celles qu'elle a perdues, donnent au moins
ce chiffre. En résumé, la France, telle qu'elle est aujourd'hui,
avait, dans les quatorze années de 1771 à 1784, au minimum,
en moyenne 955,000^ naissances annuelles.
Or, dans les quatorze dernières années, de 184H à 1858
(on n'a pas encore publié le chiffre de 1859 et 1860), le re-
levé des naissances monte à 13,368,415, c'est en moyenne
954,582 naissances, c'est-à-dire exactement le même chiffre
que sous Louis XVI. Il n*y a donc eu aucun progrès sous ce
rapport, ou plutôt on a reculé. En effet, la population actuelle
de 36 millions de Français ne donne pas plus de naissances
que les 30 millions de Français sous Louis XVI (car il y en
avait en 1789 30 millions, comme je l'ai démontré dans mes
ouvrages de La France avanP la révolution et De la dém-
114 '
dence et de la grandeur de la France, et s'il n'y avait eu que
25 millions, comme ont le croit généralement, Targument
serait encore bien plus fort). Ces 36 millions auraient dû don-
ner, si le progrès avait été aussi grand que sous Louis XVI,
1,146,000 naissances annuelles, près de 200,000 de plus.
D'un autre côté, comme il résulte des publications officielles
que la population de la capitale et de presque toutes les villes
de premier et second ordre a beaucoup augmenté, leurs nais-
sances ont dû être plus nombreuses et par conséquent les
naissances des petites villes et des campagnes ont dû dimi-
nuer presque partout, et je suis persuadé que si on faisait
pour tous les arrondissements essentiellement agricoles un
travail semblable à celui que je viens de faire pour l'arron-
dissement d'Avallon, on arriverait à peu près au même résultat.
Quant aux décès, leur nombre a été, dans les quatorze an-
nées de 1771 à 1784, de 11,883,918, et en moyenne de
848,851 par an. Mais pour comparer ces décès avec ceux
de nos jours, il faut ajouter 5 à 6,000 décès annuels que
devaient donner ces populations qui sont aujourd'hui réunies
à la France, ce qui ferait à peu près 854. Or, dans les
quatorze années de 1845 à 1858, le nombre des décès a été
de 11,967,297 (1), soit en moyenne de 854,806 par an, le
même chiffre que sous Louis XVI.
Mais ces chiffres égaux ne sont pas même exacts. Dans le
t
(1) Relevé des naissances et décès de la France entière, moins les
morts-nés, pendant les giuUorze années i8/i5-1858.
Décès.
87/1,023
858,796
857,082
936,833
992,779
795,596
810,695
817, M9
775,655
982,008
84/1,158
856,026
831,/i98
76/1,701
Années.
Naissances.
1858
969,3/i3
1857
9/i0,709
1856
952,116
1855
899,559
185/i
923,/i61
1853
936,967
1852
965,080
1851
979,907
1850
962,972
18/i9
995,/i66
l8/i8
9/i8,7/i8
18/i7
918,581
18/i6
983,/i73
iSU6
992,035
Totaux. 13,368^/115
11,967,297
445
chiffre de ces quatorze dernières années ne figurent pas les
enfants morts-nés dont on a fait une catégorie à part et avec
raison. Mais avant la révolution ces enfants morts nés, s'ils
étaient inscrits sur les registres, ne Tétaient pas au registre
des baptêmes puisqu'ils n'étaient pas baptisés, mais dans
celui des sépultures. Sans doute plus d'un enfant mort-né
n'était inscrit ni aux baptêmes ni aux sépultures, mais tous
les curés soigneux ne manquaient pas de les mettre dans ce
dernier registre. Or, maintenant les enfants morts-nés sont au
nombre de 30 à 40 mille par an, et il devait y en avoir autant
avant la révolution ; dès lors il devait y avoir à cette première
époque, au minimum, 15^000 décès annuels de moins que
de nos jours lorsqu'il s'agit de comparer les décès des deux
époques; d'où j'en conclus que la population augmente moins
aujourd'hui dans la France entière que sous Louis XVI. Il
est vrai que les quinze premières années du règne de Louis
. XVI furent certainement l'époque la plus prospère, la plus
heureuse de l'ancienne monarchie, ce qui, par parenthèse,
n'empêcha pas la plus terrible des révolutions.
Il est un fait certain, c'est que de tous les Etats de l'Eu-
rope, sauf la Turquie, la France est le pays où la population
augmente le moins. Pourquoi cela? — Pourquoi? Le progrès
peut être. — Pourquoi? II est écrit : cherchez et vous trou-
verez. '
Raudot,
Ancien représentant de TYonne.
LA PUISAYE.
C0UP-D*CE1L SUR LA PUISAYE. — SES ASPECTS. — SON LANGAGE.
— SES MOEURS. — BLÉNEAU. — SAINT-EUSOGE. — GHAM-
PIGNELLES KT SON CHATEAU.
I.
Que n'a-t-on pas dit, depuis vingt ans, que n*a-t-on pas
écrit au sujet de la Puisaye ? Livrée à Tabandon et presque à
Toubli durant les cinquante années qui ont précédé cette pé-
riode, la Puisaye se trouve aujourd'hui vengée des préven-
tions et des injustices du passé. Autant on la négligeait,
autant on s'en occupe; autant on la dédaignait^ autant on
l'exalte. Elle gagne, d'ailleurs, chaque jour à être mieux
connue.
En 1790, lors de la formation des départements, celui du
Loiret, découpé dans l'ancienne province de l'Orléanais, sem-
bla répudier cette modeste et douce^ alliée qui lui appartenait
cependant depuis des siècles par son administration, ses ha-
bitudes, son langage, ses relations de toute sorte; par son
histoire et même en grande partie par sa position géogra-
phique. Elle fut incorporée tout entière au département de
l'Yonne avec les populations duquel elle n'avait guère eu jus-
qu'alors que quelques relations obligées de voisinage (1).
Dans les commencements du nouveau régime, l'établisse-
(1) Aujourd'hui même, après soixante ans de séparation adminis-
trative, on voit encore prévaloir la force des anciennes habitudes.
Les populations de la Puisaye en général se portent plus nom-
breuses et plus volontiers aux marchés deChâtillon-sur-Loing et aux
foires de Gien et de Montargis que sur Toucy, Auxerre, Aillani et Joi-
gny. Sans doute la différence des distances entre pour quelque chose
dans ces préférences ; mais la conformité des usages, les sympathies
nées d'anciennes relations maintenues à travers tous les obstacles, n'y
sont certainement pas étrangères.
417
ment d'un district à Saint-Fargeau, son chef-lieu, lui avait
donné de sérieuses espérances. Mais, si légitimes qu'elles
fussent, ces espérances ne tardèrent pas à s'évanouir avec le
changement des circonscriptions administratives qui rédui-
sait bientôt le rôle de Saint-Fargeau aux proportions extrê-
mement amoindries de chef-lieu de canton. La petite province
de Puisaye se trouva ainsi définitivement reléguée, comme
une orpheline, dans Texil de ses gâtines incultes et de ses
forêts inaccessibles, au plus profond de l'arrondissement de
Joigny. La situation n'était certes pas brillante : pauvre pré-
sent, triste avenir I
C'est égal : loin de se décourager dans cette nouvelle
épreuve qui comptait tant de sœurs aînées, la Puisaye ne se
fit même pas boudeuse ni inquiète. Elle travailla, elle défri-
cha ses gâtines ; elle se mit à l'çeuvre si résolument, elle
dépensa tant de sueurs et d'intelligence qu'elle finit par
vaincre les préjugés, conquérir un rang, attirer et fixer l'at-
tention. Branche violemment séparée de sa tige, la Puisaye
avait trouvé en elle-même assez de sève et de vigueur non
seulement pour vivre, mais pour produire de nouvelles pousses
et, plus efficacement secondée dans la suite, atteindre les
hauteurs où nous la voyons parvenue.
Depuis moins d'un demi siècle, la Puisaye a vu doubler à
peu près le chiffre de sa population et décupler la richesse de
ses produits et la valeur de son territoire.
IL
C'est la loi de 1836 sur les chemins vicinaux qui marqua
pour la Puisaye l'ère décisive des réparations ; et c'est l'un des
promoteurs les plus actifs de.cetteloi, M. Chaillou des Barres,
qui s'en fit le principal et glorieux exécuteur (1).
(i) M. le baron Chaillou des Barres est un de ces hommes dont la
mémoire, les travaux et les bienfaits ne doivent jamais périr. Son
nom vénéré vit encore partout dans le département de l'Yonne, et
particulièrement en Puisaye, dont il représentait un des cantons au
conseil général. Longtemps secrétaire de cette assemblée, M. Chaillou
des Barres fit des procès-verbaux de ses délibérations une œuvre
hors ligne et qui mérita à plusieurs reprises d'être recommandée
par le ministre comme le modèle du genre C'est sur son rapport que,
dans la session de 1852, furent arrêtées les mesures d'organisation
provisoire des chemins vicinaux dans le département de l'Yonne. Il
11.
4
A eette époque, la Puisaye était littéralement inabordable
aux voitures. Ses voies de communication étaient si rares ou
si difficiles qu'on pourrait dire qu'elles n'existaient pas. Ses
bois et ses charbons arrivaient très-péniblement, très-oné-
reusement au port de Rogny, et ses autres produits, de plus
en plus nombreux, languissaient aux trois quarts faute de
moyens d'écoulement.
Ce déplorable état de choses n'avait pas échappé aux re-
gards si pénétrants et si judicieux du baron Chaillou des
Barres. II habitait, il aimait la Puisaye sur les confias de
laquelle est situé le château des Barres. Dès longtemps il
avait étudié et connaissait à fond les ressources et la valeur
du pays^ ses intérêts, ses besoins. Il s'en était posé généreu-
sepoent le champion^ et, remise aux mains d'un tel avocat,
une cause aussi juste ne pouvait manquer d'être gagnée.
Même avant la loi, M. Chaillou des Barres avait beaucoup
fait déjà pqur arracher la Puisaye à ses boues et à ses préci-
pices. Mais des efforts isolés, quels qu'ils fussent, ne pou-
vaient se comparer à l'action collective d'un service large-
ment organisé et subventionné, à cette puissance des forces
de toute nature apportées par une loi au bénéfice de laquelle
la Puisaye fut appelée une des premières, avec des droits inr
contestables sans doute, mais grâce aussi à l'influent concours
de >M. Chaillou des Barres et à la légitime autorité dont il
jouissait au sein du conseil général.
Avec les chemins vicinaux, la vie active pénétra enfin dans
celte pauvre province de Puisaye si longtemps déshéritée et
vouée à l'immobilité. Le commerce et Tindûstrie s'y déve-
loppèrent avec les idées de progrès, d'émulation, d'aisance et
de bien-être. Le mouvement de la circulation y prend chaque
jour de nouveaux accroissements.
III.
Hais que parler aujourd'hui des routes belles et fréquen-
tées? Même en Puisaye, c'est là désormais un sujet de vieux
proposait les années suivantes une série de mesures qui, heureuse-
ment expérimentées dans nos localités, devinrent le point de départ
de cette excellente loi du 3i mai 1836 pour laquelle on a emprunté
au rapport de AI. Chaillou des Barres son plan de classification des
chemins et jusqu'aux noms qu'il avait créés pour chacune de* leurs
catégories. /
449
style, un anachronisme : arrière I Voici venir les chemins de
fer. Déjà ils sont à nos portes, emportant tout sur leurs ailes
de feu. Déjà le sifflet perçant de la locomotive est venu ré-
veiller de son sommeil séculaire cette vieille terre dont la
poussière renferme tant de tombeaux et de ruines. A ce cri
nouveau, ses habitants ont tressailli de désir el^d'impatience.
La génération actuelle marche si vite ! que dis-je, marcher?
elle court, elle vole. En quelques Jours les niveaux §onl tirés,
les plans dressés, la ligne entière tracée. Que faut-il de plus?
L'examen, puis Tapprobation des pouvoir^ compétents et le
vote des millions jugés nécessaires.
Encore quelques années, ô Puisaye, terre classique des om-
brages et de la solitude, paisible patrie des jougs et des
charriots à bœufs ; encore quelques mois peut-étrç, et les
pionniers seront à Tœuvre pour déchirer le sein de tes mon-
tagnes, combler tes vallées et préparer la voie à ce géant mo-
derne irrésistible, la vapeur I Et, toi aussi, tu verras bientôt
s'élancer brusquement, comme par bonds immenses, de lon-
gues files de v^agons à travers les mille accidents de ton sol
surpris et ébranlé 1
Une branche de railsvay nous arriverait vraiment fort à
point. A Pheure qu'il est — jugez par là du bon vieux temps
— à rheure qu'il est, il faut encore trois jours et deux nuits
de voiture aux habitants de Textréme Puisaye pour aller
témoigner, plaider, solliciter au chef-lieu de Tarrondissement
ou du départemeiit. C'est une promenade de HO à 1 50 kilo-
mètres, aller et retour. La voie de fer en projet qui doit tra-
verser cette partie de la Puisaye pour déboucher sur Auxerre
ou sur Joigny, en abrégeant ces énormes distances, abrége-
rait du même coup, à part ses autres avantages, une foule de
tribulations très onéreuses ; elle couperait court à des diffi-
cultés de transport incompatibles avec les exigences de notre
époque et qui rappellent le coche accéléré d'Auxerre à Paris.
Tout p'est pas heur et profit, du reste, dans ces 'grandes
métamorphoses qu'apporte le railway à ses nouveaux pos-
sesseurs. Certains intérêts locaux s'en accomodent fort peu ;
certains tempéraments ombrageux sont pris d'attaques de
nerfs à la vue des premiers convois ; ils n'aiment pas, ils re-
doutent ces transformations à la minute. On se demande où
tout cela doit aboutir ; on craint des retours, des revers de
médaille; on regrette la sécurité des diligences et des coucous
et le passé aura toujours ses admirateurs.
120
Il faut bien en convenir, la locomotive, pour être arrivée en
plein dix-neuvième siècle, exerce parmi nous avec une rare
insolence le droit du seigneur au Moyen Âge. Sa machine
ultra-féodale renverse, brise et passe impitoyablement partout.
Que sa baguette magique trouve moyen de fendre les rochers,
percer les monts à jour, franchir les cours d'eau et les vallées
profondes,, à la bonne heure I on admire les prodiges de son
art et Ton y applaudit. Hais, quand on la voit abattre un quar-
tier dans telle ville, r^ser la moitié de tel village, mutiler
comme à plaisir la campagne et les beaux domaines aux sou-
venirs séculaires et respectueusement transmis de génération
en génération, voilà qui n'est pas toujours pris en aussi bonne
part. On trouve que la nouvelle Puissance, indemnité comprise,
fait payer souvent fort cher son droit de joyeux avénemenl (1 ).
Elle rompt en visière avec toutes les habitudes, les tradi-
tions et les véhicules du passé ; cependant on se dispute les
faveurs de cette reine du jour. Elle brûle, elle dévore autour
d'elle : n'importe, on s'empresse, on se battra bientôt pour
l'honneur de la voir passer plus près de sa porte et pour le
plaisir d'être éveillé dix fois chaque nuit par le son aigu de
ses sifflets.
Hais laissons la, cette terrible adorée, poursuivre sa course
triomphale à travers les fiefs que lui prodiguent d'une main
si libérale les serfs de la civilisation, et rentrons en Puisaye
en attendant qu'elle en vienne prendre possession à son jour.
Elle porte, dit-on, dans ses flancs les secrets de l'avenir:
parlons du passé ou bien du présent sans trop prévoir et
nous alarmer. Après tout, l'avenir n'est pas un monopole ;
d'ailleurs, il n'appartiendrait encore pas exclusivement aux
locomotives.
(1) Un exemple entre mille: Le maire de Gtiampcevrais, proprié-
taire important et l'un des cultivateurs les plus habiles de la Puisaye,
se trouve avoir réuni depuis vingt ans par suite d'acquisitions et d'é-
changes successifs, environ six à sept cents hectares.
£h bien, les plans du projet de chemin de fer coupent sa propriété
en deux parties à peu près égales sur un parcours de quatre kilomè-
tres et au-delà.
Un autre riche propriétaire de la même commune, menacé dans des
proportions à peu près égales, a cru devoir suspendre les travaux de
construction d'une maison importante dont il venait de poser les pre-
mières assises au milieu de sa propriété que le railway doit entamer
et partager comme la précédente.
121
IV.
La Puisaye est une de nos contrées les plus riches en sou-
venirs historiques. Ses immenses ferriers témoignent de Tim-
portance qu'elle avait acquise dans des temps fort éloignés
et dont rhistoir'e n'a pu encore pénétrer le mystère ni même
préciser les époques.
Saint-Fargeau, avec ses mille ans de date et son château,
éveille les noms célèbres du fils de Hugues Capet, de Jacques
Cœur, des Chabannes, de M"® de Montpensier et de tant
d^autres dont les physionomies diverses ont été reproduites
avec tant de finesse, de vérité et de bonheur par le pinceau
inimitable de M. Chaillou des Barres dans sa notice sur le
château de Saint-Fargeau.
Des noms, des souvenirs également célèbres et plus anciens
encore se rattachent à la ville de Bléneau, qui existait dès les
premiers siècles de Tère chrétienne et dont le château-fort et
les bastions voisins furent illustrés si longtemps par la royale
maison des Courtenay. Ici, du reste, chaque village, chaque
ferme où vous posez le pied a ses ruines à vous faire voir, ses
souvenirs à faire revivre, son histoire à raconter.
Bléneau a eu le rare bonheur de trouver, dans un vieil ami,
un historien aussi consciencieux qu'éclairé : j'ai nommé
M. Déy, ancien inspecteur des domaines dans l'Yonne, et
aujourd'hui directeur à Vesoul. Mais M. Déy, après avoir pu-
blié dans l'Annuaire de 1 848 un aperçu historique remarqua-
ble de la ville de Bléneau (1), ne s'est pas tenu pour satisfait.
(1) Au milieu de ses savantes recherches et commentaires sur les
origines de la ville de Bléneau, sur l'étymologie de son nom et de
celui du Loing, M. Déy a commis une erreur matérielle que nous
croyons devoir signaler eo passa^it.
Armé du procès-verbal de consécration de Tautel de Tabbaye de
Gluny, en 1095, dans lequel il est dit, à propos des limites géogra-
phiques des immunités de l'abbaye: Versus Trinorchium^bannus
terminus est super rivulum quem dicunt Lonçam Aquam^ inter Blch
noscum et Donziacum; M. Déy croit reconnaître le Loing dans
lonçam aquam^ et Bléneau dans Blanoscum.
Mais, à part que B/ano5cu«7i n'a jamais voulu dire Bléneau, la rivière
du Loing n'est nullement située entre cette dernière ville et celle de
Donzy, qui est à quinze ou dix-huit lieues du Loing et dans une di-
rection opposée à son cours. D'ailleurs, le Loing ne prend pas se
source dans les montagnes de la Nièvre, comme l'indique encore
123
Il s*est livré à de nouvelles recherches, à de nouvelles études
qui lui ont permis, quelques années plus tard, d'étendre son
cadre et de nous donner dans Thistoirede la ville et du comté
de Saint-Fargeau un travail à peu près complet sur la Puisaye.
Ce travail d'ensemble forme un volume de 430 pages dont le
bulletin de la Société des Sciences ^ publié successivement
les livraisons de 1856 à 1860, époque où cette publication a
été terminée.
Il faut être doué d'un grand talent d'investigation et d'un
esprit à la fois judicieux, patient et exercé pour réunirdes
quatre coins d'une province tant de matériaux divers ; coor-
donner les dates et les faits ; assigner sa place et son rôle à
chaque localité, à chaque événement, à chaque personnage
qui entre en scène ; et composer enfin de tout cela un livre,
c'est-à-dire un édifice. Peut-être certaines parties auraient-
elles demandé de plus grands développements. Quoi qu'il en
soit, le livre de M. J)éy est rempli de faits, de critiques sa-
vantes, d'appréciations personnelles, sans doute, mais géné-
ralement raisonnées. Il se divise en quatre parties : Temps -
barbares; Moyen Age; Tempsmodernes; Age contemporain.
La première partie remonte aux temps les plus reculés, les
plus obscurs de l'histoire, et s'arrête au x« siècle;
La seconde embrasse la grande période féodale si tour-
mentée» si guerroyante, qui s'étend du xi« au xvi^ siècle ;
M. Déy, mais tout simplement dans le grand étang de Moutiers qui
réunit les eaux de tous les versants voisins et dont la décharge, gros*
sie des eaux du Bourdon, donne naissance à la petite rivière.
Quelques pages plus loin, M. Déy, parlant des arbres gigantesques
connus sous le nom de Rosny et qu'il a vus dans la cour des fermes
et sur les places publiques de plusieurs communes des environs de
Bléneau, signale les rendez-vous de chasse du Rosny des Gays, du
Rosny des Messants et dcxcelui des Carbons^ les seuls Rosny qui
soient restés debout dans la circonscription. Puis il ajoute interrogati-
vement : Dans quel temps et à quelle occasion ces arbres commémo-
ratifs ont-ils été plantés ?
Voici la réponse à sa double question :
Vers la fin du xvi* siècle, le grand ministre Sully, îjmppé du bon
effet produit par un arbre magnifique planté au milieu de la place de
son pays natal (Rosny, Seine-et-Oise), conçut et exécuta immédiate-
ment le projet de faire planter un arbre sur la place publique de
chaque commune du royaume. L'exemple fut suivi par les particu-
liers, et la France, vingt ans plus tard, comptait cinq cent mille
Ro$ny*
<23
La troîMème partie correspond à l'époqae da pouvoir mo-
oarcbiqae proprement dit : à la domination, à l'autorité des
rois de France qui expire avec la Révolution ;
Enfin, la quatrième, restreinte aux limites si rapprochées
de ces deux dates — 1789 et 4800, — n*est pas la moins
féconde en événements, en péripéties, en résultats profonds
et imprévus.
Telle est Téconomie de l'ouvrage de H. Déy, qui remarque
très-judicieusement que, par une saisissante coïncidence, cha-
cune des grandes phases de notre histoire nationale vient se
refléter dans l'histoire de la Puisaye. Mais cet ouvrage parle
peu des habitudes de vie qui régnent dans la Puisaye; de ses
aspects physiques, d'une foule de locutions vulgairement en
usage parmi ses habitants et qui en font une langue à part.
L'idiome d'un peuple, d'une province, le climat qu'il habite.
Pair qu'il respire, ses usages, son costume, sa vie intérieure
ne marquent-ils pas d'un cachet infaillible son caractère, ses
mœurs, ses tendances, ses progrès, et à ces divers titres ne
fonlHils pas partie intégrante de son histoire? Ce sujet mo-
deste, inédit et plus en rapport avec nos faibles forces, nous
a paru assez intéressant à étudier et à faire connaître. Aussi
bien, il n'y a pas de temps à perdre si nous voulons garder
mémoire des vieux types nationaux déjà fortement altérés,
avant la grande fusion générale des sociétés et des langues
dont nous sommes incessamment menacés par l'inondation
universelle des chemins de fer.
Nous y ajouterons quelques notes recueillies, glanées, c'est
le mot, après M. Déy — qui ne laisse guère après lui — sur
la ville de Bléneau ; sur Saint-Eusoge, commune de Rogny, et
sur le château de Champiguelles emporté avec tant d'autres
par la tempête de 93. Nous aurons, du reste, occasion de
faire plus d'un emprunt à M. Déy dans le cours de cette
notice.
V.
ASPECTS DE Là PtJISATE.
De ce que la Puisaye est un pays montagneux par excel-
lence, on conclut volontiers pour elle à une riche variété de
perspectives et d'horizons. C'est cependant une erreur.
En général, ses montagnes ont un caractère particulier et
124
circonscrit ; elles sont d'ailleurs si rapprochées les unes des
autres que, comme points de vue, elles se nuisent réciproque-
ment. Vous ne trouvez pas ici, ainsi que dans les environs de
Tonnerre, de Saint-Florentin et de Joigny, de belles chaînes
se détachant régulièrement sur un long parcours au milieu
de vastes plaines ouvertes de tous côtés et offrant aux regards
une foule de gracieux paysages et des horizons illimités. La
Puisaye ne présente guère qu'une suite de coteaux, de mame-
lons inégalement, bizarrement découpés, s'élevant en désordre
à divers intervalles sur un sol déjà fort tourmenté et se suc-
cédfint à l'infini à travers les mille méandres décrits à leurs
pieds.
Otez ces géants de granit qui vont là-bas escalader le ciel,
et vous aurez, dans l'ensemble de la Puisaye, une miniature
à peu près exacte des Pyrénées ou des Alpes.
Mais ce qui achève ici le tableau, ce qui lui donne un cachet
vraiment original, ce sont ces bouquets de bois semés çà et
là le long des pentes; ce sont. surtout ces bouchûres inévi-
tables dont le double rideau non content de sillonner en tout
sens le sommet de chaque mont, descend luxueusement dans
les détails de chaque val et court encore avec une sorte d'a-
charnement à travers les ravins les plus étroits, les plus acci-
dentés, sans en oublier aucun caprice.
On dit que les bouchûres puisayennes sont des haies con-
tinues^ pour clore les champs et nécessaires dans un pays de
pâture et d'élève. Oui, mais ce n'est pas que 'cela. Il y a
d^abord la haie proprement dite, plantée en ronces 6\x en
épines, haute de un ou deux mètres et qui ne diffère pas
beaucoup des haies de tous les pays. Mais ce qu'il y a de re-
marquable, c'est que ces haies sont bordées de gros arbres,
chênes, coudriers, charmes, ormes, châtaigniers, écourtés,
pour la plupart, à 8 ou 19 pieds du sol et produisant des
pousses à l'instar des têtes de saules. Rien de plus singulier
que ce pêle-mêle d'arbres non alignés, torlus, inclinant l'un
à droite, l'autre à gauche, incultes de pied en cap et produi-
sant dans leur parfait désordre toutes les rusticités et les
contorsions, toutes les vigueurs et les infirmités de la grande
race arboréenne. Sous ce rapport, la Puisaye c'est le parc de
Versailles à rebours.
Dans les fonds, il y a moins i'étrognes; on laisse volon-
tiers la liberté aux futaies, et dans le voisinage des étangs,
425
où le terrain est encore plus couvert, il n'est pas rare de ren-
contrer des chênes de quatre-vingts pieds d'élévation et de
cent mètres d'envergure. Les champs abrités par eux n'en
donnent pas de plus belles récoltes.
En enfilant le dédale de ces longues allées, l'étranger, qui
ne voit que quelques pas devant soi, hésite à s'engager plus
avant, la multiplicité des voies qui se croisent venant accroître
son embarras dans le.choix de tant de routes sans issue ap-
parente. Mais l'embarras dure peu : quelque direction qu'il
ait prise, il aboutit fatalement à un village, à une ferme, à
une manœuvrerie ou à un château. Car, c'est encore là un (les
caractères essentiels de la Puisaye, d'avoir des habitations
disséminées sur toutes les parties de son territoire. Citons,
pour exemple, le canton de Bléneau qui, sur une superficie
de moins de 25 mille hectares et indépendamment de ses
huit chefs-lieux communaux, ne compte pas moins de 430
hameaux et écarts de toute espèce.
Le seul canton de Saint-Sauveur offre, par exception, quel-
ques sites pittoresques et des points élevés. La Montagne
aux allouettes, entre Sougères et Sainpuits, est en renom de
serpolet et de fins levrauts. Celle du Roi-Chaty également,
entre Lainsecq et ïhury. Mais le plateau le plus élevé de la
Puisaye, c'est celui qui forme point d'intersection entre ces
deux dernières communes et Sainte-Colombe, au-dessus du
hameau des Jarlois. Il mesure 380 mètres d'élévation, et ce
Mont-Blanc de la Puisaye ne le cède guère, dans l'Yonne,
qu'aux hauteurs du Morvand qui avoisinent Quarré-les-
Tombes.
A part trois ou quatre filets d'eau intermittents, qui coulent
comme ils peuvent à travers tant d'aspérités et d'obstacles,
la Puisaye ne possède qu'un seul vallon, celui du Loing, mais
qui se prolonge dans sa plus grande traversée, de l'Orme-du-
Ponl à Rogny. Ce vallon, étroit, sinueux au possible, se com-
pose en grande partie de praîries d'une étendue moyenne de
5 à 600 mètres sur chaque rive. Parallèlement à la petite
rivière dont elle emprunte les eaux et un peu au-dessus, à
partir de Saint-Privé, coule, à mi-côte, la belle rigole ali-
mentaire des canaux deBriare et du Loing.
En résumé, la Puisaye est un vaste échiquier très irrégulier,
dont les cases originales sont chaque jour plus compromises
par les abattis, plus défigurées par les chemins vicinaux et
126
sttf lesquôlles, la panie engagée, il ne serait pas facile de
dentier éùliec et mat. C'est encore, mais c'était surtout autre-
fois une collection infiniment variée de fourrés mystérieux oh
les druides de notre vieille Gaule ont dû rendre plus d'un
oracle.
Les savants ont beaucoup discuté sur l'étymologiedeson
nom ; tous s'accordent à lui reconnaître une origine celtique,
mais ils diffèrent dans la décomposition et l'interprétation des
détails. L'un veut faire dériver la première syllabe Put de
poiser, verbe celtique qui signifiait enfoncer dans la boue^
patter. Des chartes du xii^ siècle, qui intitulent la Puisaye
Poiseia, viendratetit à l'appui de cette opinion. Un autre fait
intervenir js^oe/ qui signifie lac, marais, étang. Suivant un
troisième interprétateur, le nom de Puisaye serait formé sim-
plement de Puy, montagne, et say, forêt.
Sans plus ample informé et n'ayant pas d'ailleurs la science
requise pour apprécier la valeur vraie de ces sens divers, nous
les adopterons tous à la fois. Aussi bien> la Puisaye n'abonde-
t-elle pas également en montagnes, en forêts, en fondrières
et en étangs, sans oublier le poisson?
VL
LANGAGE.
Malte-Brun évalue à 800 le nombre des langues existantes
sur toute la surface du globe. Si l'on ajoutait à ce nombre
celui des différents dialectes et patois locaux en usage dans
les quatre parties du monde, on arriverait à un chiffre bien
plus élevé.
Depuis longtemps l'étude des langues anciennes et mo-
dernes occupe très sérieusement l'Europe Savante, et ses études
n'ont pas été stériles. A force de cbercbar, nos linguistes ont
enfin saisi le secret des hiéroglyphes égyptiens et jeté, par là,
un grand jour sur l'histoire si vantée et si peu connue de cette
vieille terre des Pharaons. Ils ont découvert aussi et mis à
jour au profit de l'histoire, les rapports intimes qui existent
entre le sanscrit et les langues orientales. Ils ont démontré
que ces relations originelles s'étendent à nos grands idiomes
européens, particulièrement aux langues allemande et slave.
On pourrait conclure de là, pour le passé : à la commune
<Ï7
origine des langues; pour l'avenir et eu égard à la rapidité
toujours croissante des communications : à la possibilité
d'adoption quoique lointaine encore d'une langue universelle.
D'autre part, les récita de nos missionnaires en Chine et dans
la haute Asie nous montrent, parmi ces nombreuses peuplades
qu'ils évangélisent, une variété infinie de dialectes ayant tous
entre eux des liens de parenté visibles, mais n'exigeant pas
moins une étude spéciale pour être compris et surtout pour
être parlés.
Pourquoi cette confusion du langage nous surprendrait-elle
au sein de la barbarie lorsque, en France, au milieu des li>-
mières attrayantes^ des beautés sans nombre de la langue
maternelle et en dépit de nos principes absolus d'unité, nous
voyons vivre et se perpétuer depuis tant de siècles une demi-
douzaine d'idiomes parfaitement distincts? Cela prouve tout
simplement que les mots, les façons de parler, de même que
certaines habitudes fortement trempées sont tenaces, sont in-
destructibles une fois. qu'ils ont pris racine dans un pays. Des
siècles s'écouleront peut-être avant que le système décimal,
si simple et si exacte ait complètement détrôné dans notre
arithmétique populaire les inégalités de l'aime ou de la livre
et les complications des parties aliquotes.
VIL
Pour en revenir à la contrée dont nous nous occupons, elle
n'a pas à revendiquer les honneurs d'un patois natif régulier,
uniforme. On y parle français, grâce à Dieu, mais quel fran-
çais dans la langue vulgaire, ou plutôt quel jargon I
Bien qu'on y retrouve à peu près toutes les parties du dis-
cours, le langage de la Puisaye est sans principes, sans règles
que l'on puisse saisir. Ce qu'on aperçoit, c'est qu'il tire en
grande partie son origine de la langue romane, laquelle, en
s'émancipant, en s'épurant pour donner corps à notre belle
langue nationale, disparut généralement en France dès le
ix« siècle. Elle s'est conservée toutefois dans certains climats,
mais elle n'a pu échapper à des modifications successives et
même à des altérations profondes sous l'action du temps et
au contact de populations habituées au nouveau langage ou
à d'autres variantes.
Nous avons donc du roman dans le langage de la Puisaye,
128
mais du roman mêlé d'alliages qui ne sont pas toujours très
purs. C'est une sorte d'amalgame de mots de toute prove-
nance, corrompus, détournés de leur sens propre, agencés de
ci, de là sans règle et sans ordre. Pour cela, il n'en est pas
plus intelligible.
On dira, par exemple, oyau pour oiseau ; pouée pour puits ;
taillot pour tilleul ; chioUe pour chouette ; agouant, agouante
pour agaçant, agaçante; fùy pour fusil; paingne ou péfont
pain ; on dit aussi emblûres pour emblaves, tournure pour
habillement complet; pieu pour pluie, et Guieu pour Dieu.
Rude-bon et même rude-doux signifie excellent ; chaque si-
gnifie à mesure que.
Brament, abréviation ou contraction de bravement, est le
mot le plus usité du vocabulaire puisayen. Il s'introduit par-
tout et à tout propos ; mais il n'exprime pas que la vaillance.
On dit : travailler brament, diner brament, pleurer bra-
ment et rire brament. On supprime fréquemment la particule
négative ne et l'on prodigue l'adverbe jd pour déjà ou pour
eficore.
C'est pas jà brament, ça; c'est pas ja fini,
Œti, cKtite, corruption de l'adjectif chétif, chétive, sou-
vent employés ailleurs, ont ici un sens fort étendu, spéciale-
ment comme qualificatifs des personnes. S'agit-il de faire l'éloge
d'un maître, d'une maîtresse, d'un dignitaire ou personnage
quelconque, on dira : il est jà pas ch'ti; aile est jà pas
cWtite; et, en cas de comparaison : il ou aile est jà pas si
pire que l'autre. Na se dit beaucoup pour on : na va, na
vient.
Les pronoms démonstratifs celle (employé au masculin
comme au féminin), celles, sont invariablement précédés de
Tarticle le, la, les, suivant les cas. Ainsi le celle, la celle,
les celles, etc. Les pronoms possessifs le mien, la mienne, le
tien, la tienne, etc., se prononcent toujours le meune, la
Tnewne; également au pluriel : les meunes, les teunes, les
seunes.
Quand, à l'époque des fruits, il vous prend fantaisie de
manger des fraises, des prunes, des raisins, gardez-vous d'en
demander sous ces titres. Mais si vous dites : Dounai ma des
fréottes, despeurnes, des raïns, on vous servira sur Pheure.
On dit encore gent, gente et géante pour gentil et gentille,
mente pour mensonge, blafe pour blafard, pauvresse pour
429
pauvre femme, disettes pour dires, commérages, chieuvre
pour chèvre. StêmosieUy il est bé géant; stidame, aile est
bé gente; ça, c'est des mentes ; le temps est blafe, etc.
Quelquefois au milieu d'ua adverve ou d*un verbe on in-
troduit un g qui fait singulière figure. Ainsi : higer, avantr-
higer, hier, avant-hier. Et dans les verbes : pager, balegeVy
envoger pour payer, balayer, envoyer.
Vogez-vous bé sti yeuve cori ou coï? envogez-li un co de
fûy.
Le verbe galoper est toujours pris dans un sens actif :
galoper les voleurs, galoper les poules; on dit encore d'une
façon très usitée corder pour s'accorder, bicher pour em-
brasser, s'apeuter pour s'épouvanter, s'apanter pour avoir
honte, sietter o\x souetter pour s'asseoir.
Dans les verbes pronominaux le pronom possessif leur est
toujours substitué au personnel se. Ainsi on dira : leur dis-
puter, leur battre, pour se disputer, se battre. Y leu ontjité
d'sus drai là [drai là veut dire ici proche), y leu on tués de
co ou envomés [envornés, étourdis).
Le Puisayen qui se montre parfois économe de lettres, en
devient prodigue d'autres fois, sans se mettre en peine de les
coordonner. Ainsi en conjuguant le verbe pouvoir, nous disons
au prétérit : j'ai pu, nous avons pu; lui, dira : j'ai poui, nous
avons jt7om, etc.; ou bien encore : yaipouvu, ils ont pouvu.
Répond, du verbe répondre, est employé invariablement à
tous les temps : Je réponds, j'ai répond, ils m'ont répond.
Cependant le retranchement de la syllabe finale n'a pas lieu
pour les autres verbes de la même conjugaison : répandre,
suspendre, prétendre, etc.
Du reste, cette anomalie est empruntée à l'Orléanais et au
pays chartrain de même que le verbe corder.
Les Flamands, pour désigner un garçon et une fille, disent :
un gât, une gatte. En Puisaye, on n'a gardé que le masculin
gdt. La fille est désignée sous le nom de gobette, ou plus
souvent encore, plus génériquement, de /*eme//e. Il existe même
une troisième variante, canaille; mais cette dernière ne s'ap-
plique qu'aux petits enfants à soi appartenants.
Ainsi une pauvre mère de famille que j'interrogeais sur les
cinq jeunes enfants dont je la voyais entourée, me répondit
gravement : « Tous ne sont pas à moi : j'ai trois canailles et
deux nourrissons. »
430
D'dHtPes fois le Pttisayen simplifie les mots en réduisant de
moitié le nombre des lettres : pé, me, pour père, mère. Voici
la prière que les mères chrétiennes apprenaient autrefois à
leurs enfants à balbutier dès le berceau et que quelques-uns
répètent encore aujourd'hui chaque matin à leur réveil :
« BonjoUy mon pé, ma me, mon grand pe\ ma grand*me\
< tote la compagnie du bon Guieu et de la bonne saité
« Viarget
« Bon Guieu et bou/ne saité Viarge mé faissent la grâce
« de passer ène bov/ne jourthée, bounement, sans mal, sans
« mawmi fortune, si tous plait, mon bon Guieu l Je sus
iL voti^te petit enfant. Au if^om du bon Guieu, je me sus levé,
« /jA bornée Viarge salué; qu'a m'enwyelle honorablement
« ma vie, sans jamais m' garde des peines d'enfer et m' garde
« de V ennemi. Je dofwne moun âme à Jésus-Christ en me
« seignant, »
Comme on vient de le voiir, le langage vulgaire de la Pai-
saye ne se distingue pas seulement par des incorrections
grammaticales, mais par des vices nombreux de prononcia-
tion. Cette prononciation tient plutôt de la langue bourgui-
gnonne aiguë, musicale, précipitée, que de la froideur c^ooe
et des tons allongés du Champenois au repos. Car, dans la
dispute, le mouton champenois s*anime ; il devient saccadé^
pittoresque ; il devient lion.
Ici la phrase est habituellement peu articulée, molle de
fibres, mais coulante, rapide, et la finale chantée à demi-ton ;
seulement }es notes sont presque toujours fausses. L'anima-
tion, la colère, à la campagne notamment, échauffent vite les
têtes et colorent la voix. Alors le diapason s'élève; alors ce
n'est plus qu'un ouragan de cris, de sons entrechoqués^ inin-
telligibles pour qui n'a pas le secret de l'argot local, ce sont
enfin des glapissements aigus et durs à déchirer l'oreille d'un
sourd. J'ajouterais, si j^osais, que les femmes ont générale-
ment Torgane du larynx plus étoffé, plus vigoureux et l'ex-
pression bien moins châtiée.
Le morvandiau, si éclatant dans son tounérre, affectionne
cependant la finale sourde neu. Àinsi^ il dira : neu pour nuit,
mjéneu pour minuit, /?et* pour peur, pieu pour pluie, etc. C'est
ei^eore là un vestige de la langue romane. En Puisaye aussi
on emploie ces finales : on dit encore bœu, œu. Du reste, la
langue française autorise elle-même les exceptions bœu gras,
œu dur.
434
t
Il en est de même pour 8i§;Ber, assigner, qtie ricauiiai&, en
géuéral, prononce siner, assiner, restes évidents encore de
Tancienne prononciation roniane.
Au xyi« siècle, on prononçait ^p finançais pur : cyne pour
cygne, maline pour maligne, anneau pour agneait. Tous le$
jours nous entendons dire : moé pour moi, roué pour roî,
gloére pour gloire. Mathurin Régnier fait bien rimer histoire
avec douaire, et Saint-Gelais paroisse avec pécheresse.
« Les habitants de la Puisaye, dit M. Déy dans Touvrage
que nous avons cité plus haut, partent la langue nationale
sans altération de patois, ipais mélangée de mots étrangers.
Dans ce chemin défoncé^ cette flaque d'eau est une gouille ;
l'abreuvoir de cette ferme est un marchais ; tout près, eette
chaumière est une manoBUvrerie, et son puisard un mitou;
cette jachère couverte de bruyères est une gâtine; cet enclos
est MVL^ pâture; les arbres ébranchésàla façon des saules qui
en dessinent l'enceinte sont des étrognes ; les haies qui le dé-
fendent, des bouchxires; les moutons qui y paissent un lot de
bergeat. »
Très bien, mais ce n'est pas tout, il s'en faut.
Nous voudrions bien, par exemple, voir M. Déy ou mUtBù
un académicien, un philologue de la vieille roche, nous tra--
duire, indépendamment de ceux que nous venons de signaler
en assez grand nombre e\ qui sont d'un usage journalier en
Puisaye :
Substantifs, adjectifs, adverbes : arcandier, aguerjoite,
barrages, baucheton, balles, berse, bioton, bison, boudi^
bricolle, cabasson^ cavi, cancuelle, çalon^ croix de calon^
chéchan, chianton, charnier, chipaUe. dardée, drèche, éeoi
eisHé, enfondu, erguelle, gaujard, guélin, gourlon, hougis,,
menneteu, ouasse, musse, picasse^ pchon, plain, soie et
soille, létet
Puis les verbes : arcander, chiauler, bafuter, cheuyer^
empicasser, clincher, gavionner, javagner, mousser, nou^
better, patter, roudner, saquer^ sietter, et soitter, s'apevr-
ter, s'apanter, etc. etc.
Nous en passons et par centaines et des meilleurs.
Afin d'épargner la peine aux traducteurs, nous allons in^
diquer nous-mêmes la signification de ces divers spécimens
de la laiigue indigène :
132
Âfcandier
signifie
homme de peine, celui qui se donne bien
du mal pour ne rien faire.
Aguerjotte
— ^
petite cerise, merise.
Barrages
"~"
signes divers et mystérieux sur les maux,
les plaies.
Baucheton
— ■
bûcheron.
Balles
—
menues pailles.
Berse
—
bêche.
Bioton
—
petite bouteille de cuisine.
Bison, Bisonne
—
oie, oison.
Boudi
— .
veau.
Bricolle
—
bride pour sabots.
Cabasson
—
garde genoux.
Cavi
—
pourquoi (interrogatif).
Cancuelle
— -
hanneton.
Calon
•—
noix.
Croix de calon
—
coquilles de noix.
Chéchau
—
petit sac de toile (bissac).
Chianton
—
charançon.
Charnier
—
paisseau, échalas.
ChipoUe
—
botte, petit paquet.
Courot
—
verrou.
Dardée
—
partie du jour, temps de Kattelée.
Brèche
—
à sec.
Ecoi et 8*14
•«.
abri.
Enfondu
—
mouillé, trempé jusqu'aux os.
Erguelle
—
ruelle.
Gavjard
—
serpe à long manche.
Guélin^ guéline
* —
agneau, agnelle.
Gourion
—
bourdon, frelon.
Menneteu
—
certes, assurément.
Mittais
laboureur à façons.
Musse
—
petit passage, cachette.
Nougis
—
noyer.
yOuasse
—
pie.
Picasse
—
maigreJ)oisson, piquette.
Pchon
' —
un peu.
Plain
1
chanvre, filasse, étoupe.
Soie et soille
—
seau à étable.
Tête
■—
sein, mamelle.
Les
verbes
•
•
•
Arcander
signifie
peiner, fatiguer.
Bafûter
Cheuyer
Chiauler
Clincher
Empicasser
Gaviênner
plaisanter, se moquer,
gâter, perdre,
pleurnicher,
pencher, incliner,
ensorceler, donner des maladies,
faire dés signes, des croix sur les maux pour
les guérir.
Javagner
Musser
Noubetter
Patter
signifie
Rouâner —
Saquer —
S*açoufer —
Sietter ou soiUer —
S'apanter -^
S'apeuter —
133
contrarier, molester.
passer sans bruit.
donner dessurooms, des qualifications (des
noubettes).
être boueux et difficile (en parlant des
chemins),
crier fort, tempêter,
mettre, poser,
crier fort, s*égosiller. '
s'asseoir.
avoir honte, rougir,
s'épouvanter.
Tous ces verbes appartiennent, c'est à remarquer, à la
même conjugaison.
Nous avons vu déjà que, dans les fermes, un troupeau de
moutons se dit un lot de bergeat ; pour les bétes à cornes,
le gros bétail, se sont des têtes d'aumailles (1); et les che-
vaux et juments, des pièces de cavalerie.
Mais on n'aurait qu'une très imparfaite idée de l'emploi et
du sens complet de la plupart de ces mots si on ne les a pas
suivis dans leurs diverses applications. Il existe même cer-
taines nuances impossibles à saisir à moins d'un long exer-
cice.
On dira, par exemple : J'ai ben arcandé, aujourd'hui î
(j'ai eu bien de la peine I) mais en parlant d'un autre, si vous
dites : c'est un arcandier ! cette épithète est toujours prise
en mauvaise part.
Les adverbes cavi, menneteu, pchon sont de tous les en-
tretiens. — Cavi rfowc ? (pourquoi donc?) — un pchon de
vin, un pchon de pain, un pchon de bois. — Êtes-vous un
honnête homme? oh, menneteu, oui! — Êtes-vous un vo-
leur? oh, menneteu, non t — Un tel est drèche, il n'a plus
le sou, il est à sec. Drèche, en français, s'entend du résidu
de Torge qui a fermenté. Appliqué à l'ivrogne, l'adjectif pui-
sayen n'est qu'une figure assez juste du sens propre.
La plupart des incorrections sont disgracieuses et la pro-
(1) humaine est un vieux mot dont l'étymologie latine, un peu bar-
bare, almatia^ dérive de manualia {pecQra\ animaux apprivoisés.
C'était la catégorie des bestiaux domestiques qu'il était permis, au
moyen âge, de mener paître dans les forêts d'où étaient exclus les
moutons et les, chèvres.
12.
nonciation en est malsonnante. C'est là la règle générale. Elle
a pourtant quelques exceptions :
Enfondu rend on ne peut pas mieux Tétat d'un homme
bien mouillé. Bison, tisonne, bisette sonnenl plus agréable-
ment à Toreille que oie et oison. Disettes (petits dires, faux
bruits) est une expression jolie, heureuse. Pauvresse est plus
heureux encore, plus poétique ei forme contraste jusque dans
la pensée qu'il exprime.*
Musse, passage, musser, passer en se cachant, se disent
particulièrement du gibier. Ces deux locutions, assez douces
encore, que l'on rencontre souvent dans Montaigne, dans
Ronsard, ont pour racine le verbe latin mnssure, marmotter,
parler bas. Leur prononciation fait image et l'espèce de chu-
chottement causé par le bruit du lièvre ou du lapin qui passe
à la dérobée, n'aurait-il pas donné naissance à cette expres-
sion î C'est l'effet pour la cause.
Un volume ne suffirait pas aux i*emarques, âtix t^ommen-
taires de cette linguistique, et force nous est d'abréger les
détails. Mais nous ne pouvons omettre de signaler encore :
méon pour maison; réon pour raison; pléi pouT plaisir.
Nous avions déjà fait remarquer la suppression de Vs dans
raisin. On dit encore : en c'est pour c'en est; Y pleut : vins
don à Vécoi ou en s' lé (à l'abri) sous mon parapku, SHé ne
serait-il pas un dérivé éloigné du latin ctlare, cacher, celer?
Quand à moi pour avec moi [quandb et ego) . La c'est pour ça
Test, etc.
En 1849, il m'en souvient, le jour d'une élection et immé-
diatement avaqt la fermeture du scrutin, j'ai entendu un maire
de la Puisaye s'écrier brament pour dernier appel : les seunes
gui ont pas voté, qui veunentt
Disons encore que toutes les parties de la Puisaye ne par-
lent pas absolument la même langue. L'accent varie peu,
mais il n'en est pas ainsi des expressions qui varient d'un
canton et même d'une comrhune à l'autre. El de même que le
grand foyer parisien a chassé et fait disparaître insensible-
' '* - ' ^* ' ')caux di
irer lès p
^_-_, quoique
deste de chef-lieu de canton, après avoir la première épuré
son langage, a perfectionné peu à peu celui de ses voisins
les plus rapprochés, tandis quç les localités éloignées subis-'
435
snient moins Tinfluence corrective de la petite métropole.
CependaDt, même au cœur de Saint-Fargeau, il existe encore
de nombreux vices de langage et de prononciation. On y dit
encore communément : ^oirtée pour soirée, y fayaii pour il
fallait, sietteZ'Vous pour asseyez-vous, fait pour faîte, et fé
pour faire, sans compter une foule d'imperfections du genre
de celles que nous avons relevées et d'autres encore.
Pour en citer Un dernier exemple : le mot poupée est in-
connu dans la langue populaire. On ne connaît et Ton ne
proBonce aux enfants, pour désigner cet innocent petit jouet
de leurs premiers ans, qu'un nom, catin, si ignoble qu'à peine
on ose le dire. Enfin, on a donné un féminin au qualificatif
propre- à-rien y et Ton dit en parlant d'une femme /?ropre-à-
rienne.
Il en est de même pour la ville de Bléneau et ses envirans.
Mais là comme à Saint-Fargeau, la profionciation est si pré-
cipitée, si peu accentuée, si fausse de ton$, que des phrases
entières vous échappeni fréquemment. Du reste, dans ces
deux cantons, si l'on en excepte un petit nombre de hameaux
et de fermes éloignés des chefs-lieux, il suffit d'un peu d'at-
tention et de quelques semaines d'exercice pour être à peu
près au courant du langage.
C'est toute autre chose à Saint-Sauveur et surtout aux extré-
mités est de ce canton. Là, le jargon puisayen règne encore
en maître dans toute sa simplicité rustique, et l'on pourrait
défier l'oreille la plus fine et la plus exercée de saisir la con-
versation de deux ou plusieurs villageois s'entretenant en-
semble. On ne perçoit guère que de gros sons dialogues et
qui n*ont rien de mélodieux ; ils sont même si disparates, si
opposés au commun langage qu'ils semblent destinés à ac-
croître plutôt qu'à diminuer les difficultés de compréhension.
Ce langage là, comme celui du Morvand, est intraduisible : il
faut l'avoir entendu pour s'en faire une juste idée.
VIII.
COUTUMES, INTÉRIEUR, HABITUDES DE VIE.
La Puisaye compte un bon millier de fermes et manœu-
vreries dont l'étendue et l'importance varient à l'infini. Ses
habitants peuvent être divisés en quatre classes : h le pro-
136
prîétaire; 2** le fermier; 3® l'artisan ou commerçant; 4® le
baucheton (bûcheron) et le valet de ferme. Quelques excep-
tions qui ne se trouvent pas directement comprises dans Tune
ou Tautre de ces catégories y trouveraient facilement leur
place par assimilation.
— En Puisaye, le propriétaire n*a pas seulement pour souci
de toudher chaque année le revenu de, ses terres et le produit
de ses bois. Les baux y sont faits à peu prè5 tous à moitié et
à cheptel ; c'est-à-dire que le produit des récoltes et des ani-
maux vendus y est partagé chaque année en nature par égales
portions entre le fermier et le propriétaire.
Celui-ci a donc une action incessante à exercer sur chacune
des opérations de la ferme : l'élève et la vente des jeunes che-
vaux et du bétail gros et menu ; la rentrée et le battage des
grains, puis les mesurées qui suivent et ne peuvent avoir lieu
sans qu*il soit présent, lui ou son mandataire. Il a même à
s'occuper du marnage, des ensemencements et d'une foule
de détails intérieurs. Dans les fermes importantes, le pro-
priétaire a souvent un pied-à-terre; il a^ses greniers propres
et quelquefois sa grange séparée de celles du fermier. Dans
ce dernier cas, le partage des grains se fait dès Tépoque des
moissons ; on partage à la gerbe et on rentre chacun chez soi
sa moitié.
— La direction d'une ferme pour être bonne et fructueuse
exige la réunion de bien des qualités diverses : aussi les bons
fermiers sont rares. En effet, il ne suffit pas au fermier de
savoir bien conduire une charrue ni même d'avoir des con-
naissances générales en agriculture. Il faut encore qu'il ait
étudié et appris les règles spéciales à appliquer aux différents
terrains sur lesquels il opère. Il lui faut en outre une sur-
veillance active sur son personnel ; une grahde expérience
des animaux et du meilleur régime à faire à chaque espèce.
Il faut (!fue l'ordre, le travail, l'économie, la propreté régnent
dans toutes les parties de la ferme. Aux champs, à la maison,
tout doit marcher sous son autorité, avec ensemble, mais san*)»
confusion. Enfin, et ce n'est pas la moindre de ses qualités,
il doit savoir vendre et acheter sur les foires. Cette science
des ventes et achats constitue une sorte de diplomatie à part
dans laquelle excellent la plupart de nos fermiers. Certes,
Talleyrand passait dans toutes les chancelleries de la poli-
tique pour un maître consommé en ruses de tout aloi) en
137
habileté de parole, en Tart assez difScile de la dissimulation.
Eh bien, certaines lames choisies parmi nos plénipotentiaires
de la ferme lui en eussent montré encore, surtout à la faveur
de cette bonhomie de visage, de mise, de langage et d'allures;
à la faveur de cette niaiserie calculée et imperturbable qui
couvre si hermétiquement la profondeur de leur jeu.
— La plupart des fermes comptent un manœuvre : on
appelle de ce notn l'homme de confiance, espèce de surveil-
lant, que le propriétaire loge et occupe dans les dépendances
de la fermé avec certains privilèges tels que la jouissance d'un
ou deux champs réservés, l'entretien d'une bêlô à corne aux
frais de la ferme, etc.
Le manœuvre de la ferme se distingue complètement du
locataire des petites exploitations isolées qui sont données à
ferme sous le nom de manœuvreries, parce que, en effet, les
terres dépendant de la modeste habitation ne comportent pas,
en raison de leur peu d'étendue, le déploiement d'un attirail
de ferme; le travail d'un ou deux manœuvres suffit à leur
mise en culture.
— Les gens d'art et d'industrie sont peu nombreux en
Puisaye; il en est de même des commerçants. Les uns et les
autres ne s'étendent guère au dehors et leurs opérations se
trouvent circonscrites aux besoins des seules localités où ils
exerercent.
Le Puisayen a si longtemps vécu dans l'isolement de ses
montagnes, séparé pour ainsi dire du reste du monde, que
malgré les moyens nombreux que lui ouvrent ses voies de
communications, il a conservé encore une grande partie de
ses habitudes sédentaires. A l'exception de Saint-Fargeau, oii
le mouvement des affaires se prononce, où s'élargissent les
magasins, où les spécialités s'émancipent, les médecins cu-
mulent la pharmacie^ les boulangers la pâtisserie, les bouchers
la charcuterie, les maçons la plàtrerie, la vitrerie, la pein-
ture même, et quelle peinture! Tel réunit au rasoir du frater
l'horlogerie, le parapluie, la violonnerie et même la chimie ;
tel à l'épicerie joint la chapellerie, les farines, la rouennerie et
les chaussures.
Ces alliances disparates, hétérogènes ont bien leur raison
d'être dans le cercle forcément limité des opérations de chaque
sorte et dans la nécessité pour les commerçants de faire appel
à diverses sources de produits pour atteindre, en fin d'année,
un chiffœ d'affaires satisfaisant.
138
— Parmi les employés de la ferme, il existe des spécialités
doat on ne s*écarte guère dans les attributions données à
chacun d'eux. A'u garçon de charrue, les labours et les char-
rois ; au bouvier, les bœufs et tout ce qui les concerne ; au
basse-courrier y les travaux de la basse-cour et les opérations
imprévues. Le berger, lui, en Puisaye conime ailleurs, est
tout entier et exclusivement à ses moutons. Telles sont les di-
visions en usage et qui sont respectées de part et d'autre,
excepté pendant les temps rigoureux de Thiver où chacun
s'occupe à la grange.
Les domestiques couchent tous dans les étables. Chacun
d'eux a aux pieds de son lit un petit coffre pour loger son
linge et ses effets. En général. Tannée se jlivise pour eux en
deux termes : le premier terme comprend les huit mois de
Tannée qui séparent la Toussaint de la Saint-Jean; le second,
part de la Saint-Jean pour expirer à la Toussaint. Eu égard
aux grands travaux agricoles de cette seconde période, les
quatre mois qui la composeni sont payés le méme^prix que
les huit mois précédents. Les salaires sont assez élevés en
Puisaye, et un bon domestique y obtient aisément i et 500 fr.
Du reste, c'est pour les ouvriers une carrière que la domes-
ticité dans les fermes, et il serait bien à désirer que Ton
rendit à cette intéressante corporation le livret obligatoire^
qu'elle réclame depuis longtemps et dont tout le monde re-
connaît la nécessité.
— En dehors des grands travaux de la fauchaison et de la
moisson qui Toccupent tous les ans, Touvrier de la Puisaye
n'a guère pour ressource d'occupation que les bois. Il se fait
donc baucheton, en général, et doit trouver dans les forêts
qui couvrent encore un tiers de la Puisaye de quoi exercer ses
bras, gagner son pain et celui de sa famille. L'augmentation
considérable dans les prix de façon des bois avait donné, ces
années dernières, une faveur marquée à la profession de bû-
cheron : cette faveur ne s'est pas complètement maintenue.
Les salaires sont revenus à un taux plus modéré.
Les ouvriers de Puisaye s'associent pour tous les genres de
travaux. En hiver et au printemps, soit qu'ils coupent le bois,
soit qu'ils travaillent à des défrichements, terrassements, ils
se réunissent en aussi grand nombre que le permet llmpor-
tance de chaque entreprise. Quelquefois il y a un chef
d'atelier, mais le plus souvent ils sont tous égaux et se
139
donnent le titre de communs. Mon commun, mes communs.
En été, ils forment également des sociétés de 3, 4, 5, 6 et
jusqu'à 12 et 15 individus. Ils se rendent dans les fermes
voisines et entreprennent à prix débattu la fauchaison et quel-
quefois le fanage en bloc ou à Tarpent. Les prix convenus
sont ordinairement payés aussitôt les travaux achevés. De
même pour la moisson quand Tépoque en est venue. Mais
il arrive souvent que les deux opérations sont confiées à la
même société^ car les menus grains entrent volontiers dans
les entreprises de fauchaison. On traite pour les avoines
comme pour les prairies artificielles. La faulx expéditive com-
mence même à envahir les froments dont la coupe, d'ailleurs,
ne se fait pas dans les mêmes conditions ni aux mêmes prix.
Le travail des moissons une fois achevé, la masse des travail-
leurs retourne à ses bois pour n'en plus sortir avant Tannée
suivante. Mais, à part les chômages forcés, les contre-temps,
les maladies, ce travail continu dans la forêt n'est pas tou-
jours assez productif pour suffire aux charges d'une maison.
D'ailleurs, l'ouvrier puisayen ne brille pas, en général, par
la force physique, par la vigueur du sang, par la persévé-
rance au travail. De même, au moral, il ne se distingue guère
par la vivacité des idées non plus que par l'énergie des réso-
lutions. Sa nature a pourtant quelque chose de généreux, et
son caractère s'accentue parfois. L'un et l'autre semblent
manquer d'exercice : on dirait qu'ils n'ont pas l'occasion ha-
bituelle de se révéler, de se produire.
En efl'et, n'étant pas propriétaire et ne pouvant pas songer
à le devenir, l'ouvrier de Puisaye ne sent pas l'aiguillon du
travail ni la soif du gain le solliciter nuit et jour. Son ambi-
tion est à peu près satisfaite quand il a payé son loyer, son
boulanger et qu'il a pourvu à l'entretien de sa famille. Ses
principales charges acquittées, s'il lui reste queques écus au
fond de sa bourse, il se croit riche et va se permettre des li-
cences de cabaret. Chez lui, le vin est rare, ce qui ne l'em-
pêche nullement de le trouver bon et de chercher l'occasion
d'en boire.
Son alimentation ordinaire n'est, d'ailleurs, pas de nature
à lui donner des forces, à exciter son courage. Les légumi-
neux, la pomme de terre et le chou-rave en font les principaux
frais. Ces végétaux, mêlés à du pain qui n'est souvent pas de
bonne qualité et assaisonnés d'eau, ne seraient pas très subs-
uo
tantiels pour des corps exercés quotidiennement à iln rude
labeur. Chaque ménage compte, terme moyen, quatre ou cinq
enfants dont les premières années subissent des privations
forcées et dont le développement physique laisse généralement
à désirer.
Les filles, d'une santé aussi frêle que les jeunes gens, se
marient de bonne heure, deviennent mères de nombreux en-
fants et leur communiquent les vices de leur constitution ou
les faiblesses de leur tempérament. Le mariage est, du reste,
pour elles une question de travail, et elles semblent ne se
marier que pour se reposer. Une fois mère, la jeune femme
fait son lit, soigne son enfant et son mari et se croit affran-
chie de tout autre soin (1). L'homme reste seul chargé de
pourvoir à tous les besoins de la famille, et il a beau s'épuiser
de travail, il est souvent dans la misère (2). Il n'est, d'ail-
(1) II y a pourtant une exception qui mérite d'être notée à cause de
sa siifgularité même.
A l'époque des moissons, toutes les femmes non propriétaires, petites,
grandes, jeunes, vieilles, et celles-là mêmes qui jouissent d'une cer-
taine aisance, se croient obligées d'aller glaner. Alors les femmes de
Puisaye entreprennent une véritable lutte et déploient une activité et
un courage extraordinaires. Elles partent, par troupes, au petit lever
du jour, s'en vont jusqu'à cinq et six kilomètres ramasser les épis ou--
bliéSf qu'elles lient en bottes avec de Tosier et apportent ainsi der-
rière leur dos ou bien sur leur tête. Rentrées à midi, elles repartent
deux heures après, bravant ainsi les ardeurs du soleil et les fatigues
durant fespaced'un long mois, car le glanage commence dès la coupe
des seigles et se poursuit jusqu'à la fin des avoines.
Il est des familles qui recueillent ainsi péniblement jusqu'à huit et
dix niesures de grain, grosse affaire pour de petites gens qui, ne pou-
vant prétendre aux honneurs de la propriété, s'en dédommagent ainsi
de leur mieux et témoignent, par là, du bon vouloir qui les anime.
On juge, en effet, par là, de l'élan, de l'extension qui serait donnée
au travail, si la propriété était divisée en Puisaye comme elle l'est
dans presque toutes ies autres parties du département.
v2) Une industrie nouvelle, l'encartage des boutons, est venue de-
puis quelque temps apporter des ressources bien précieuses aux po-
pulations ouvrières de BléDeau et des localités voisines.
£n effet, U a été fondé, à Briare, un établissement, unique en son
genre, pour la fabrication des boutons en porcelaine de toute forme,
de toute couleur et de toute dimension. Une terre jaunâtre sert de
matière première. On la mélange avec du lait ; puis on la livre à la
cuisson, après lui avoir ^fait subir les mille phases d'une préparation
aussi intelligente que minutieuse. Fondé sur les plus vastes propor-
tions et muni d'appareils et d'outillages complets, l'établissement oc-
141
leurs pas ingénieux pour se créer des occupations et des
ressources. Quand le travail accoutumé fait défaut, il se re-
pose au risque de jeûner. Quelquefois il va à la pêche pour
se distraire et oublier ses privations.
L'intérieur des ménages n'annonce pas la richesse ni même
Taisance; cepeiidant il y règne un certain ordre et une grande
propreté. Le pourtour des lits en bois et les différents meu-
bles sont généralement cirés et bien entretenus. En été,
chaque samedi, le carreau est lavé et la toilette de revue faite
à toute la maison. Sans être spacieux, les logements sont
aérés et commodément établis. Du reste, les constructions en
Puisaye sont assez élevées et le chaume y est fort rare, même
à la campagne. Mais les loyers sont élevés aussi, très élevés.
La plus modeste demeure rapporte cent francs par an à son
propriétaire. C'est la conséquence inévitable d'un accroisse-
ment de population incomparablement supérieur à celui des
constructions. Les logements un peu favorables sont disputés
pied à pied ; on a beau convertir et bâtir à neuf, il ne s'en
trouve jamais assez et les meilleurs sont toujours engagés
cinq et six mois avant l'échéance. Les loyers des maisons
sont annuels et expirent invariablement à la Toussaint. En
raison de la solennité religieuse du jour, on n'est tenu de
vider les lieux que le lendemain, 2 novembre, à midi. Alors,
c'est vraiment un curieux spectacle que ce chassé croisé de
locataires émigrants de tous côtés avec l'attirail si compliqué
d'un mobilier en désordre. Chaque année la vue de ce mou-
vement de familles ambulantes, de ces exhibitions mobilières
cupe un personnel de six cents ouvriers et il fonctionne la nuit comme
le iour.
Ses produits immenses sont admirables de confection et de bon
marché. Aussi on les expédie à toute l'Europe et même aux Améri-
cains et aux Chinois. Mais, pas un sixain de boutons ne sort de la fa-
brique sans être mis en carte. Pour satisfaire à cet immense détaU
d'opérations qui réclament la main d'homme, il a été créé des entre-
pôts d'encartage dans un rayon étendu autour de Briare. Le salaire
n'est pas élevé : un centime par carte de douze douzaines. Les prix
varient, du reste, avec les difficultés. Les plus habiles gagnent sept
et huit sous par jour. Les enfants n'atteignent pas ce chififlre; mais ils
sont occupés et la pauvre mère de famille est bien heureuse d'avoir à
toucher, de ce petit travail, quatre à cinq francs chaque quinzaine.
Cinq à six mille francs sont ainsi répandus chaque année comme une
rosée bienfaisante sur nos populations les plus nécessiteuses.
t4â
me rappelle les tribus noraades de TAfriquequi, après avoir
épuisé les ressources d'une contrée, chargent leurs tentes^
leur mobilier et leurs familles sur des chevaux et des droma^
daires pour aller tranquillement s'établir ailleurs.
La coiffure des femmes n'a rien de particulier; celle des
hommes, fermiers et baucbetons, se compose, malgré quel-
ques mélanges introduits par la mode, à peu près exclusive-
ment encore, même pour les enfants, du feutre rond à basse
forme et à larges bords.
Du reste, il faut venir en Puisayepour trouver des propriétai-
res qui possèdent, l'un jusqu'à 60 et 80 maisons ; l'autre des
forêts où certains hectares de chênées (futaies de chêne) dont
le fond vaudrait cent écus à peine, produisent chacun douze
à quinze mille francs de superficie. C'est aussi beau, mais
ça vaut bien mieux que les chênées vierges du Brésil.
La mise des habitants est tenue propre, mais pas assez re-
nouvelée. Sous le rapport hygiénique, on est vêtu trop légère-
ment en hiver surtout, faute de pouvoir mieux faire. Il est,* du
reste, facile de reconnaître qu'un très petit nombre de familles
ouvrières sont alingées (pourvues de linge) convenablement
et portent des vêtements un peu étoffés.
Un des caractères principaux des habitants de la Puisaye,
c'est la superstition. Grands et petits, tous en sont, plus ou
moins entachés. Ils redoutent l'approche de certains indivi-
dus qu'ils croient revêtus de pouvoirs mystérieux et initiés à
une foule de secrets, mais surtout de maléfices inconnus aux
simples mortels. Quand ils sont malades ou seulement me-
nacés, ils font secrètement ou, mieux encore, font faire des
démarches auprès de ces demi-dieux pour en obtenir gué-
rison ou au moins préservation. Les sorciers, qui ne sont pas
si bêtes, ne se le font pas dir^ à deux fois : ils rendent leurs
oracles, tracent gravement leurs signes cabalistiques, admi-
nistrent des potions toujours dévotement recueillies et estro-
pient quelquefois leurs dupes. Mais ils sont en possession de
la confiance populaire aussi bien que de la crainte, et aucune
considération, aucun fait n'est capable d'ébranler le crédit
clandestin dont ils jouissent.
Les fièvres intermittentes sont endémiques dans un rayon
fort étendu de la Puisaye. Il n'est pas rare de voir des indi-
vidus atteints les conserver des années entières, par indo-
lence autant que par misère. De là naissent souvent des
443
affections chroniques du ventre, puis des hydropisies trop
fréquenles dans ces contrées. Ces fièvres sont dues principale-
ment à la mauvaise constitution et au mauvais régime d*ali-
mentation des habitants; à la présence dévastes et nombreux
étangs dont les plus grands alimentent le canal de Briare; et
aussi aux vapeurs qui s'échappent en avril et en octobre des
terres retournées après un long repos et dont le sous-sol est
ioiperméable. Le dessèchement de plusieurs étangs parmi les
plus nuisibles à la santé publique, les opérations de drainage
et d'autres mesures d'assainissement ont déjà produit de bons
effets hygiéniques auxquels ajouteront encore les perfection-
nements en projet.
Les gens aisés qui vivent bien sont rarement atteints de
ces fièvres endémiques* contre lesquelles le caifé à Teau est
prescrit par tjous les organes de la Faculté.
L'instruction, l'éducation des enfants se développent cha-
que jour et sont de mieux en mieux appréciés. Mais la misère
et Pindifférence des classes ouvrières avaient créé en Puisaye
un arriéré qui demande encore plusieurs années pour être
rempli.
Dans une sphère plus élevée, le progrès est plus marqué,
plus sensible. Aujourd'hui, on ne trouve pas seulement en
Puisaye des bacheliers et des licenciés ; on y rencontre de
belles maisons coquettement assises oii le luxe le dispute au
confortable. On y trouve de beaux jardins anglais avec leurs
massifs incorrects de verdure et de fleurs; des serres où
poussent le bananier, la canne à sucre et vingt ou trente mille
autres plantes empruntées au soleil de l'Inde et du Pérou, ni
plus ni moins qu'au Jardin des Plantes. On y trouve de beaux
salons richement décorés et meublés; on y entend résonner
les pianos d'Erard et les grands airs de TOpéra.
Il y a cinquante ans à peine, le vestiaire des grandes mai-
sons de la Puisaye était encore modelé à l'antique. Les hommes
y portaient l'habit Louis XV avec ses basques profondes, et
les tailleurs féminins ignoraient l'art des tournures, des
pinces-taille et des crinolines. Aujourd'hui on y reçoit le
journal des modes et les confections parisiennes y expédient
leurs primeurs par la grande vitesse.
Autrefois on se donnait des bals bourgeois costumés à
ravir ; on y dansait huit et dix heures durant, au son de la
vielle et de la cornemuse, et il n'y avait qu'un entr'acie pen-
144
dant lequel Torchestre et les acteurs se rendaient au buffet.
Là, on avalait à aui mieux mieux des crêpes, de grosses nèfles
et du fromage à la crèine assaisonnés d'un verre ou deux de
vigoureux Coulanges. Puis, avec ce fortifiant solide, chacun
s'empressait de se remettre en scène.
Alors, dans les maisons les plus huppées, au lieu du cou-
vert d'argent qui, de même que l'équipage à quatre roues, est
devenu un luxe vulgaire, on ne se servait que de cuillers en
étain ou en fer battu çt Ton faisait cercle pour le repas autour
de la gamelle commune.
Ah I c'était alors le bon temps I Aujourd'hui, la Puisaye
n'est plus chez elle , elle n'a plus de réunions indigènes ; elle
est envahie et ne s'appartient plus. Ses gâtines sont inces-
samment fouillées par le fer de la charrue; ses forêts s'éclair-
cissent ; ses bouchûres disparaissent. On la dépouille ainsi
de tous ses vieux ornements qui faisaient sa gloire et lui
donnaient une physionomie tout-à-fait exceptionnelle. Elle
est défigurée, méconnaissable ; elle n'est plus elle-même, et
Ton a beau dire, la civilisation a bien aussi ses barbaries I
XIV.
BLÉNEAU.
Les actes de baptême les plus anciens que nous ayions dé-
couvert à Bléneau ne remontent pas au-delà de 1595. Cette
même année il y eut à Bléneau 90 naissances, et ce chiffre
mérite bien d'être relevé, car il n'a probablement pa$ été
atteint depuis. Il atteste, comme conséquence, une population
sensiblement plu§ élevée que celle de nos jours, laquelle a
partout doublé à ^eu près depuis cinquante ans.
La cure de Bléneau comptait alors trois et jusqu'à quatre
vicaires. Quelle que soit la difféi^ence des temps, des croyances
et des pratiques religieuses; il est évident que ce personnel
ecclésiastique répondait à des besoins nombreux et en rap-
port avec une population considérable.
Paraii les 90 actes de naissance de 1595 dont nous venons
de parler, il en est un qui nous a paru devoir être signalé en
raison de la qualité des personnages qui y figurent. Voici le
texte de cet acte, dont la rédaction se fait remarquer par les
oins d ont elle a été l'objet :
Mo
« Le neufiesmè jour de décembre Tan mil cinq cent quatre
vingt-seize fut baptisé par moy M. Fr. Coualard, chapelain
de Saint-Posant, avec permission de M. le curé de Bléneau,
audit lieu Saint-Posant (1), Jacques fils de noble seigneur de
Lenfernal seigneur de Premières et de noble damoiselle Mag-
deleine de Courtenay. Les parrains honorable et discrette
personne M« Francoys Bonneau prestre et noble seigneur
Jehan de Courtenay (2) chevallier seigneur des Salles, et la
marraine haulte et puissante dame Edmée du Cbesnoy... de
très hault et puissant seigneur Gaspard de Courtenay cheval-
lier seigneur de Bléneau. »
Suivent les signatures : D. Courtenay, des Salles ; E. Du-
Chesnay^ Bonneau et Couallard. Les initiales du prénom de
chacun des signataires se trouvent entrelacées avec celles du
nom de famille. C'était Tusage du temps. Mais nous signale-
rons comme une exception la présence de deux parrains et
d'une seule marraine. Sans doute le curé figure ici comme
parrain d'honneur.
L'apparition du nom de Courtenay dans les actes de bap-
tême de Bléneau n'est d'ailleurs pas une exception. En feuil-
letant le vieux registre cartonné qui contient, ou plutôt qui
contenait ces actes de 1 595 à 1 604 (car il existe d'importantes
lacunes), nous l'avons vu figurer plusieurs fois.
Une chose à remarquer, c'est que pour l'année 1596 le
chifire des naissances tombe tout-à-coup sans cause connue
de 90 à 71 et l'année suivante à 64. Cette dernière année, le
nombre des décès constatés est de 30, celui des mariages 9.
Ces chiflres sont-ils bien exacts et leurs résultats complets ?
C^est ce que nous ne saurions affirmer.
Les noms de famille les plus connus à cette époque sont
les suivants : Bonneau, Brangerre,,Cadiou, Claverger, Cra-
(1) La chapelle Notre-Dame-de -Saint -Posant, bâtie dans la cour du
château du Coudray, était desservie, comme on le voit ici, par un
prêtre habitué qui en prenait le titre.
(2) Jehan deCourtenay était le cinquième et dernier des fils de Fran-
çois de Courtenay, seigneur de Bléneau, décédé en 1695, Gaspard de
Courtenay était Taîné de ses fils ; François, Odel et Charles, les trois
autres par ordre de naissance.
Le défunt avait eu trois filles, deux étalentmortes au moment de son
décès. Madeleine de Courtenay, mère de l'enfant dont ii est ici ques-
tion, était la seule survivante. Il y avait séparaUon de biens entre elle
et son mari.^
U6
myer, François, Hory, Grossot, Poinchault, Remy, Secourt.
Quelques-uns de ces noms possèdent encore des représen-
tants dans le pays. Moins d*un siècle plus tard, en 4 674 , nous
voyons figurer des noms dont la plupart sont conservés :
Lobier, Durand, Bazin, Poupet, Laurent, Verne, Fouassin,
Gaultier, Guérin, Gyonet, Rocher, Satiat, Rasle, Thepin.
Quelques autres :,Videloup, Hucheloup, Pantoufle, Rigollot
ont heureusement disparu.
A cette époque, on enterrait parfois dans la chapelle Saint-
Roch, au milieu de Tancien cimetière. Les restes de cette
chapelle ont disparu Tannée dernière avec rétablissement du
champ de foire.
Le chiffre des naissances annuelles, descendu à 63 en
1 674 , subit de nouvelles et sensibles réductions dans les
dernières années du xvii^ siècle. Nous avons constaté les
mêmes résultats à Ghampignelles ; ils se reproduisent encore
à Tannerre, à Rogny et dans toutes les communes du rayoD
dont nous regrettons de ne pouvoir parler amplement au-
jourd'hui.
Ces réductions, étendues et inexpliquées, n'auraient-elles
pas pour cause la révocation de Tédit de Nantes, ainsi que le
leur attribue une persistante tradition locale?
Il est, en effet, de croyance générale, en Puisaye, que le
fameux décret de prohibition, tant reproché à Louis XIV, et
qui fut considéré par un grand nombre de protestants comme
un arrêt de proscription, en frappant au cœur Châtillon-sur-
Loing, Tun des boulevards de la Réforme, eut un contre-coup
immense dans les communes avoisinantes, telles que Rogny,
Bléneau, Champcevrais, Champigneiles et autres, placées
sous la tutelle réformiste. Il y eut des perturbations pro-
fondes, des exils sans nombre; et Ton ajoute que les ruines
immobilières qui en furent la conséquence servirent à édifier
plus d'une grande fortune.
XV.
SAINT-EUSOGE.
Les Normands au x® siècle, les Anglais aux xiii» et xiv^, ont
fait à nos contrées de bien cruelles visites. Leur passage n'é-
tait marqué que par le pillage, le sang et les ruines. Dans les
siècles suivants, ce sont les Huguenots qui reprennent cette
147
guCTre exterminatrice de laquelle Saint-Eusoge n'a pu se re-
lever. A^ant 89, Saint-Eusogfe, qui a été depuis incorporé à la
commune de Rogoy, formait un corps de paroisse important,
ayant son territoire, sa cure, son château et ses droits dis-
tincts. Elle dépendait du diocèse d'Auxerre, de TElection de
Gien, de la généralité et coutume d'Orléans.
Saint-Eusoge fut même un moment déclaré commune en
1 790 et attaché à ce titre, séparément, au canton primitif de
Bléneau. Cependant l'église seule avec trois ou quatre mastires
restaurées depuis, a échappé aux coups des dévastateurs. Son
état d'isolement et son intérieur délabré semblent trahir sa
tristesse et son deuil attestés encore à Texlérieur parle linceul
de verdure qui la dérobe aux regards. La fondation de cette
église, dont !e style porte la date du xi* ou xii« siècle, n'est
pas bien -connue. On sait seulement qu'elle a eu pour fonda-
teurs les seigneurs du Pré qui ont leur tombe au milieu du
chœur. Une autre tombe en pierre très dure et sur le liseré de
laquelle on voit des traces d'inscriptions peu lisibles, avec
quelques oiseaux grossièrement taillés, occupe encore le mi^
lieu de la nef : elle appartenait aux seigneurs de Chesne «t
servait autrefois à reposer les morts lorsqu'on les apportait à
l'église.
^le a été placée sous l'invocation du prêtre martyr saint
Eusèbe, si célèbre par son zèle et ses prédications contre les
ariens. Le nom d'Eusèbe se disait en latin Eusogius, ce qui
a donné lieu au nom français Saint-Eusoge ou Ezoges que les
liabitants, par corruption, ont prononcé Sainte-Loge, locu-
tion <|ui est encore la plus en usage aujourd'hui. Avant les
guerres civiles, Saint-Eusoge avait une importance plus
grande; mais en 1650 on y comptait encore 120 feux, c est-
à-dire environ 500 habitants. Thomas Corneille en fait men-
tion dans son dictionnaire géographique.
Tout le monde sait que la Puisaye, inébranlable dans sa
foi catholique et se trouvant aux portes de ChâtiUon-sur-
Loing, l'un des principaux boulevards des Huguenots, eut la
plus à ressentir les marques de leur fureur. Châtillon appar^
tenait à Tamiral de Coligni qui se mit à la tête des calvinistes
après la mort de Henri II et forma un parti si puissant qu'il
faillit ruiner la religion catholique en France (1).
<i) Golignyfut «ne des premières victimes 4u massacre de ia Saint-
Barthélémy. Les catlioliques l'appelaient le fléau de la rance. Il faut
148
Le vandalisme de ces temps néfastes semble n'avoir rien
laissé échapper à la destruction. On ignore répoque,précis«
où Saint-Eusoge a disparu. On présume que Téglise aura été
pillée, le village et le château du Pré détruits en 1652, à peu
près en même temps que le château de Bléneau qui fut brûlé
cette année-là le jour de Saint-Jean après les vêpres. Les Hu-
guenots enveloppèrent dans la même ruine plusieurs dépen-
dances de Saint-Eusoge : les villages de la Chapelle-Saiot-
Jean, des Maisons-Brûlées, des Cornabœufs, de la Buisson-
nière et de la Cour-des-Denis. Tous ces noms, qui figurent sur
les plans terriers anciens, ont été aussi conservés fidèlement
par la tradition, et les habitants des localités voisines qui les
prononcent tous les jours en passant par là ne se doutent
guère qu'ils foulent aux pieds tant de ruines. Ils se doutent
encore moins peut-être que, au xv* siècle, la majeure partie
du territoire de Saint-Eusoge était plantée en vigne (<). Ce
convenir que les maux qu^il fit à sa patrie prenaient moins leur source
dans son caractère personnel que dans celui de la secte dont il avait
eu le malheur de devenir le chef.
Il demanda un jour à Charles IX la permission de mener une
armée de huguenots en Flandre contre TEspagne pour les empêcher
de troubler la France. Charles, étant en paix avec ses voisins, ne
voulut pas permettre. « M, Fadmiral^ dit Brantôme à cette occasion^
voyait bien le naturel de ses huguenots; que sMl ne les occupoit et
amusoit au dehors, que pour le seur ils recommenceroient à brouiller
au dedans, tant il les cognoissoit brouillons, remuants, frétillants et
amateurs de la picorée. Je sçay ce quMl m^en dit une fois à la Eos-
chelle, que Je l'estois allé voir, n
En ce temps là et même plus tard, l'ombre plus ou moins protec-
trice de la tour de Châtillon s'étendait bien loin, car je lis dans un
acte de foy et hommagey reçu par M* Liger, advocat ès-parlement et
notaire royal de Châtillon le 7 août 1745 :
« Fut présente Henriette Lenoir laquelle s'est transportée à la
principale porte et entrée du château, où étant arrivée et après avoir
frappé à trois fois différentes elle auroit demandé en présence de moy,
notaire, si très-hauit et très-puissant seigneur, Mgr Sigismond de
Montmorency, étoit en son château, bu autres personnes de sa part,
pour voir faire les sommations requises par la coutume, étant en
devoir et posture de vassalle, faire et porter mondit seigneur duc
de Châtillon, et accepter foy et bornage qu'elle est tenue de lui ren-
dre et porter à cause de son fief de Noux-Besnard située paroisse de
Ghampcevrais à cause de ta grosse tour de Châtitton, etc. n
(1) Un des principaux habitants de la Puisaye, à qui nous faisions
part de notre étonnement au sujet de ces vignes jadis très-étendues
sur le sol de la Puisaye, si peu hospitalier pour elles, nous donna.
149
fait nous est révélé par des notes sans nom d'auteur et qui
appartenaient aux archives de la fabrique. ^
Nous lisons encore dans ces notes, qui prennent le titre
assez prétentieux d'ANNALES, que l'ancienne cloche de l'église,
assez belle et pesant 802 livres, avait été fondue en 1516 et
portait pour inscription : Anne de sainct Eusèbe an Puisais
suis nommé de par les paroissiens ellevée et me nomme
Jacques de Cortenay Van mil cinq cent et seize.
Le château de Pré, construit dans la prairie arrosée par le
Loing, à deux pas de son cours, entre le Coudray et Sainl-
Eusoge, semble avoir emprunté son nom à son emplacement.
Les fossés qui l'entouraient existent encore et dessinent l'é-
tendue de son enceinte. On voyait encore, en 1835, de nom-
breuses ruines qui ont été employées dans la reconstruction
du château actuel de Saint-Eusoge. La date de construction
de l'ancien château n'est pas connue; probablement il existait
dès la fin du xv« siècle, car on lit dans un aveu et dénombre-
ment du château, du Pré, rendu à Briare par M. Jean du Pré
le 13 janvier 1525 que M. Imber Gaultier, curé de la paroisse
en 1 493, avait arrenté des terres du seigneur par contrat du
13 juillet de cette dernière année.
L'église de Saint-Eusoge, qui possédait, à part de riches
ornements, un quartier de pré dans la prairie du Loing et
trois arpents de terres près la croix d'Âguied, jouissait aux
environs d'une grande notoriété et même d'une certaine su-
prématie. Toutes les paroisses d'alentour, même celles du
diocèse de Sens, étaient dans l'usage de s'y rendre en dévo-
tion aux époques des grandes solennités, et la paroisse de
Bogny allait tous les ans, bannière en tête, y chanter les
vêpres le dimanche d'après la Saint-Jacques et la Saint
Christophe.
par sa réponse le secret de l'énigme « : Que voulez-vous ? empri-
sonnés comme nous l'étions dans nos montagnes, ne pouvant pas
amener du vin de l'extérieur et ne voulant pas boire de l'eau, nous
faisions du vin quand même et on le trouvait bon. »
. Le propriétaire ajoutait que depi^s l'ouverture des voies de commu-
nication il avait détruit ses vieilles vignes et arraché même celles
qu*il avait récemment plantées.
Ses vieilles vignes ! voulez-vous savoir ce que dure une vigne en
Puisaye ? après 6 ans d'un élevage très-cérémonieux et très onéreux,
la vigne fait ses iO ans bien à peine; elle a produit en moyenne
annuelle 8 hectolitres.
43.
150
En 1729, rarchevêque de Paris, Mgr de Beaumont, avait
fait don à l'église de Saint-Eusoge de deux belles châsses de
bois doré ornées de glaces, renfermant des reliques des saints
Théodore, Simplicie, Pré et Venusle. La translation solen-
nelle de ces reliques du château à l'église donna lieu à une
èéréïiionie qui attira un clergé nombreux et' une foule im-
mense. Nous avons sous les yeux le procès-verbal de trans-
lation oii nous remarquons que la présence de M^ Jean Erard,
bachelier ès-lois, curé de Gien, Tonnelier, bachelier de Sor-
bonnes et doyen de Châtillon, Bouttray, chanoine de Sainte-
Geneviève de Paris, ne fit pas céder au curé du lieu. M® Le
Rouilly, une parcelle de ses attributions curiales. Lui seul
préside la fête et accomplit les cérémonies voulues, moins la
prédication toutefois qu*il laissa au docteur Tonnelier (1).
Ce M. Le Rouilly était d'ailleurs ombrageux et jaloux à
l'excès. Il avait des démêlés fréquents avec tous ses voisins
et chercha querelle plus d'une fois à son pieux seigneur
Bï. de Chesne.
Le château du Pré ayant disparu vers 1650, le titre en fut
conservé, mais le seigneur ne ngure plus désormais que sous
le nom habituel de seigneur de Chesne, titre attaché à la
maison dont le château actuel a pris la place.
Henri de Bar, devenu chevalier seigneur de Limanton, le
Pré, le Chesne et la Cormière, avait vendu, par acte authen-
tique des 1 1 et 1 6 janvier 1 677, ces fiefs, terres et seigneuries
avec toutes leurs circonstances et y compris la Margaudière
à M® Jean Guyot, avocat au Parlement de Paris. Le fils de ce
dernier ayant vu mourir à la fleur de l'âge sa fille unique,
mariée à Jean-Noël Arnauld de Bouîx en 1729, fit trois ans
plus tard un testament olographe par lequel il lègue, tant en
son nom qu'en celui de sa femme^ une somme de 400 fr. à
Téglise de Saint-Eusoge. Le curé avait aussi 150 fr. de rente
viagère.
(1) La chronique rapporte à ce sujet un fait bien extraordin^re :
Il paraîtrait q^e, en 1795, au forl de la tourmente révolutionnaire,
des habitants de Rogny, dans le but de soustraire ces objets de véné-
ration aux coups forcenés des profanateurs, auraient mis en œuvre,
mais vainement, tous les moyens possibles pour enlever les deux
reliquaires et les déposer en lieu sûr. Ces deux châsses sont demeu-
rées intactes dans les niches de pierre disposées pour elles de chaque
côté du maître-autel de l'église dé Saini-Eusoge.
13i
h?r ce même testament, il constitua h son pctit-fils Jean-
Noël Arnauld, outre sa portion héréditaire, la somme de
50,000 fr. à prendre sur les biens et effets de sa succession,
si mieux n'aimaient les frères et sœurs du privilégié lui
abandonner la seigneurie de Chesae avec toutes ses dépen-
dances. Lors du partage qui suivit le décès de leur aïeul, en
1745, les héritiers optèrent pour Tabandon de la terre de
Chesne.
X\I.
La révolution de 1789 et les événements qui suivirent et
qui portèrent le dernier coup à Téglise de Sainl-Eusoge, pa-
raissent n'avoir pas atteint sensiblement le seigneur du lieu
qui vendit la terre de Chesne en 1799 à M. le comte Tryon de
Montalembert. Celte même terre passa en 1 818 à M. le vicomte
Claude-Emmanuel d'Harcourt qui répara les ruines, étendit et
améliora considérablement sa propriété. Par ses soins éclairés
une nouvelle habitation plus vaste et plus commode prit en
1840 la place de l'ancien château devenu inhabitable dans
toutes ses parties. Le possesseur actuel de Saint-Eusoge,
M. le marquis d'Harcfourt, ancien pair de France, neveu et
héritier du vicomte, compléta heureusement cette restaura-
tion et ces embellissements. Il ajouta même au fond du do-
maine, qui ne comprend pas moins aujourd'hui de 800 hec-
tares de prairies et terres labourables et de ÎWO hectares de
bois d'une condition et d'une valeur incomparablement supé-
rieure à celles de l'ancien domaine de Chesne.
Lorsqu'on part de Bléneau dans la direction de Rogny, on
aperçoit aux Chaumes-Blanches une maison de récente con-
struction et qui promet de devenir imporlante. Puis après
avoir gravi la côte voisine on voit apparaître, à droite, comme
une belle surprise, détachant ses blanches couleurs sur un
fond de verdure, la maison de campagne de M. Marie, avocat,
ancien député et ancien ministre. A gauche, l'Iiorizon s'élargit
bientôt; le Loing étend ses rives, et sur la colline prochaine,
au travers des massifs de feuillage qui déroulent le long de
ses pentes leurs riches tapis, l'œil découvre les sommets du
château de Saint-Euspge. La discrétion dont s'enveloppe le
monument s^ trahit aux aientours par le luxe des pelouses
alternées de fleurs,'par le dessin artistique des allées et par
152
la longue avenue qui vient déboucher sur la route escortée
d'une forêt de sapins.
Ici, encore, l'inexorable locomotive prétend faire des
siennes : la voie ferrée doit traverser de part en part la pro-
priété de Saint-Eusoge et mutiler ses magnifiques jardins. De
plus, une station doit être établie à quelques centaines de
mètres du château.
Il existe des sources fort belles dans les dépendances de
Saint-Eusoge. Celle qui est au-dessus du moulin avait un
grand renom de vertu curative. On s*y rendait en foule chaque
année le jour de Sainte-Anne dont la fête était célébrée avec
beaucoup de solennité dans une chapelle spéciale voisine de
Téglise. Cette fête, qui tombe le 26 juillet, fixait les assises
de la justice qui se tenaient le jeudi suivant. Si ce jeudi
coïncidait avec la fête de Saint-Germain, on renvoyait les
assises à huitaine.
Une autre source existe dans la prairie à peu de distance
des ruines de Tancien château du Pré. Les eaux en sont
abondantes et limpides. Au fond du bassin gazonné et om-
bragéqui les contient, on les voit jaillir avec force. Cette fon-
taine, dédiée à saint Fort (1 ) par la piété populaire, attire cha-
que année encore un grand concours de dévots visiteurs le
(1) On ignore l'époque de la naissance du bienheureux Fort Ga-
briéli ; mais on sait qu^il vit le jour a Gubio, dans le duché d'Urbin.
11 fut élevé par ses parents dans les sentiments d'une grande piété
et conçut bientôt un goût décidé pour la vie solitaire. En consé-
quence il quitta jeune encore sa famille et sa patrie pour se retirer au-
dessus d'une haute montagne aux confins de FOmbrie et des Marches
d'Âncône où habitaient de fervents ermites dont il voulut partager
les austérités et imiter les pieux exemples. Il choisit pour sa demeure
une caverne tout-à-fait isolée et surpassa par ses austérités toutes
celles de ses frères. Quelques herbes crues étaient sa nourriture; il
ne buvait que de Teau et couchait sur la terre nue. Un lambeau
d'habit grossier couvrait son corps pénitent.
Cependant il se sentit pressé de quitter la vie libre des ermites pour
la vie plus régulière, plus assujettie des religieux. Il désirait surtout
pratiquer la vertu d'obéissance pour vaincre sa volonté et en faire à
Dieu un généreux sacrifice. Dans ce dessein il se présenta au monas-
tère Font-Avellane que le bienheureux Rodolphe venait de fonder et
y reçut l'habit l'an 1050 de Gui d'Arezzo qui en était prieur. Fort-Ga-
briéii vécut là dans une grande réputation de sainteté et mourut le
9 mai lOiO. De temps immémorial il est honoré dans sa ville natale à
Gubio et Benoit XIV a approuvé son culte le 47 mars 4736.
{Godescard.)
i
453
lendeiDaÎQ de Pentecôte. Ce jour-là, par un pieux souvenir du
passé, le clergé de Rogny et des paroisses voisines vient
célébrer les offices religieux dans la pauvre église de Saint-
Eusoge. On vient de fort loin puiser de Teau ou tremper des
linges dans la merveilleuse fontaine. Les pèlerins arrivent de
Gien et même de Cosne, principalement en vue d'obtenir la
guérison des enfants malades ou infirmes (1).
La jeunesse qui se rend à ces assemblées organise des
fêtes, des réjouissances. On danse le soir sur la place Sainl-
Ëusoge dont les débitants de liquides et de friandises ont
envahi dès le matin les abords ; et alors les quatre ou cinq
masures encore debout autour de Téglise semblent oublier
un moment leur douleur séculaire.
Noblesse oblige (2) : le marquis d'Harcourt connaît la ma-
xime; il fait mieux, il la met en pratique. Le jour de la fête
rentrée du parc est libre et le château se fait généreusement
hospitalier pour les membres du clergé. Des prix de cour-
ses aux enfants des deux sexes, toujours si avidement dispu-
tés, sont distribués le soir aux heureux vainqueurs dans la
cour même du château.
M. le marquis vient y passer la saison d'été tout entière avec
sa famille. A cette occasiou, le curé de Rogny, chaque di-
manche, célèbre une messe le matin dans Téglise de Saint-
Eusoge. L'état déplorable de cette église a depuis longtemps
fixé l'attention du noble châtelain par les soins duquel un
plan de restauration est à l'étude.
De son côté, M"*** la marquise, avide de bonnes œuvres, et
(1) Les sources de Saint-Eusoge ne sont pas les seules en crédit dans
les environs. La fontaine des Painchaults, dédiée à saint Bon, et peu
éloignée de Saint-Eusoge, jouit d'une assez grande réputation pour la
vertu bienfaisante de ses eaux. Il en est de môme de la fontaine si-
tuée au bas du Goudray, proche le moulin, et connue autrefois sous
le nom de Noire-Dame-de-Saint-Posant, alors qu'il existait au même
endroit une chapelle sous ce vocable.
(2) La maison d'Uarcourt est une des plus anciennes et des plus illus-
tres de France. Ses armes sont : de gueules, à deux fasces d'or,
El) épousant Mlle de Saint-Aulaire (on sait que le comte de Saint-
Aulaire, pair de France, a occupé successivement, et avec distinction,
les plus hauts postes de la diplomatie), M. le marquis d'Harcourt
devenait le beau-frère du comte de Castres dont la fille a épousé le
général Mac-Mahon aujourd'hui maréchal de France et duc de Ma-
genta.
154
dont les pauvres connaissent si bien la demeure, ne se con-
teote pas de donner des secours à ceux qui souffrent. Sa
sollicitude éclairée s'est étendue aux enfants, et une école de
filles avec salle d'asile a été fondée à Rogny par ses soins
généreux. Ce double établissement, si précieux dans une
commune de 1,500 âmes, est confié à la direction de trois
religieuses qui soignent en même temps tous les pauvres
malades et rendent de très grands services à la commune.
XVII.
GHAMPIGNBLLES.
Le château de Champignelles ne saurait prétendre aux hon-
neurs d'une haute antiquité. Le style extérieur de l'édifice,
tel que le représente le dessin de l'Annuaire, trahit une date
récente : la fin du xviic siècle ou le commencement du xviu*^.
A celte époque de Renaissance, de transition, l'architecture,
incertaine encore, admettait volontiers tous les genres à la
fois dans une construction importante.
Celle-ci mesurait près de 30 toises (vieux style) de déve-
loppement sur les deux façades. Celle du levant donnait sur
la cour au fond de laquelle étaient les dépendances; celle du
couchant dominait un beau vallon d'une peûte extrêmement
rapide aux pieds du château, monumental malgré ses imper-
fections et dont l'aspect devait être aussi agréable qu'impo-
sant. Pour ceux-là même qui ne l'ont pas vu, il est facile de,
comprendre le vide immense qu'il a laissé en disparaissant.
L'ensemble des constructions com^prenait un corps de logis
principal percé de sept ouvertures avec deux pavillons carrés
faisant saillie aux extrémités et flanqués eux-mêmes de deux
autres pavillons rentrés et à la Mansard. L'espèce de balcon
ou plutôt de belveder qui domine, dans le dessin, la façade
principale, nous paraît être une œuvre de bien mauvais goût
et l'on nous assure qu'il n'a jamais existé dans les construc-
tions. Une terrasse de ce genre n'avait, du reste, aucune rai-
son d'être, la vue du château étant très limitée, au levant par
une montagne dont le sommet atteignait et au-delà les com-
bles du monument.
L'intérieur se composait : du vestibule d'entrée avec esca-
loo
lier; de la salle à manger, du salon et de la chambre à cou-
cher du maître, adroite; à gauche, d'une vaste ' salle] de
billard, d'un antichambre avec cabinets et de la chambre à
coucher de la maîtresse du logis.
Au premier, les distributions étaient les mêmes quant au
nombre et à retendue des pièces. En sorte qu'avec une mai-
son aussi vaste, le dernier seigneur de Champignelles ayant
chez lui ses deux enfants, eût été dans l'impossibilité de rece-
voir, sans se déplacer et un peu dignement, un seul hôte de
qualité qui serait venu le voir. ♦
On n'a pas conservé trace du château qui a précédé celui
dont nous parlons. Nous avons été heureux d'en rencontrer
le plan, quoique bien avarié déjà, dans la boutique d*un vieux
menuisier, le père Godeau. Il avait conservé depuis 60 ans,
avec les plans du château, une liasse de manuscrits y relatifs,
mais il a eu depuis peu d'années la faiblesse de prêter ces
feuilles à lire et on ne les lui a jamais rendues. Nous n'avons
pu nous en procurer une seule.
Malgré l'importance de ses anciens seigneurs, il ne paraît
pas que Champignelles ait joué un rôle sérieux dans l'histoire
de la Puisaye. On constate bien son existence à une époque
reculée, mais c'est à peu près tout. Champignelles est nommé
dès les xi® et xii« siècles. En 1440, la seigneurie appartenait
à Jacques Cœur, le célèbre argentier de Charles VII, posses-
seur en même temps de Saint-Fargeau et de toutes les sei-
gneuries qui en dépendaient alors. Plus tard elle passa aux
mains des princes de Courtenay, seigneurs de Bléneau, à la
famille desquels était alliée la maison de Lusignan.
Mais si l'histoire est à peu près muette sur Champignelles
pour les temps éloignés, deux grands événements dont cette
commune a été le théâtre depuis moins d'un siècle Tout com-
plètement dédommagée. Ils ont eu l'un et l'autre un véritable
retentissement et leur souvenir vivra longtemps encore dans
la mémoire des habitants.
XVIII.
Mais avant d'aborder ce double épisode et pour suivre un
certain ordre chronologique, il nous a paru convenable de
dire quelques mots de l'église de Champignelles qui, malbea
156
reusement, ne se distingue guère que par rantiquilé de sa
date. L*édifice, le vaisseau (car la vieille tour a disparu), dont
la construction semble remonter au xii® siècle, se compose
d'un vaste carré à peu près régulier et ne comptant à Tinté-
rieur ni piliers, ni voûte, ni ornements quelconques. Les
quatre murs ont été récemment couverts d'une couche de
plâtre à Tintérieur et Ton ne voit ressortir que les longues
traverses de la charpente avec quelques bois debout pour la
soutenir.
L'ancienne tour détruite a été remplacée par une autre tour
de construction tout-à-fait récente au-devant de l'église en 4 845
probablement sur l'emplacement de celle qui avait disparu.
La nouvelle tour bâtie en briques forme un carré assez élevé
au-dessus duquel est gracieusement assis un clocher octogone,
élancé, du meilleur effet comme coup-d'œil à distance et
comme décoration surtout en l'absence du château. Une
double et large arcade cintrée donne entrée sous le porche
de la tour. La première arcade, fermée d'une grille, donne
accès du dehors, et par la seconde on pénètre dans l'église.
C'est à la générosité de M"® Lusignan, dernière représen-
tante de la maison de Champignelles, qu'est due l'érection
de cette tour. Pour se venger des mille tracasseries (1) que lui
(1) Au nombre de ces propriétés était la petite halle aux grains qui
autrefois dépendait du château, mais qui était tellement à la conve-
nance de la commune, que celle-ci faisait tous ses efforts pour l'obtenir
à titre gratuit sous le bénéfice des immunités dites communales nées
à la suite de la révolution.
. Voici, à ce sujet, la dernière lettre connue de Mlle de Champi-
gnelles ; nous copions textuellement Toriginal :
M Paris, ce 13 novembre 1813.
tt J'ai reçu ce papier que vous m'avez a^dressé, monsieur, le 21 oc-
tobre. Mon conseil n'étant point à t*aris, je n'ai pu qu'hier, à son
arrivée, lui montrer les trois pièces susdites. Je vous prie de m'en-
voyer de suite la copie exacte du sous-seing par laquelle je vous ai
fait vente de la halle.
« Saint-Loup louait ladite halle, vous qui êtes sur les lieux, U vous
serait possible de vous procurer les différents baux. A qui Saint-
Loup la louait-il? Combien était-ce par an, je ne me le rappelle pas...
« D'après cela j'établirai ma défense.
« 11 faut que les habitants de Champignelles aient bien envie de me
faire tout le mal qui leur passe dans la tête pour me disputer cette
prophète...
« Recevez, messieurs, mes sentiments distingués,
d'à. r. db champignelles.
157
avait récemment suscitées la commune à Toccasion de cer-
taines parcelles de propriétés autrefois dépendantes du châ-
teau, M"® de Champignelle légua par son testament une somme
de 20,000 fr. à la commune. On lit, en effet, sur une grande
plaque de marbre noir fixée au mur latéral de gauche dans
l'église de Champignelles, l'inscription suivante :
A LÀ MÉMOIRE,
•
De mademoiselle Adelaïde-Charlotte-Louise de Rogres de Lusignan
de Champignelles, décédée à Paris le 50 octobre 1830, fille de feu ,
Louls-Ârmand de Rogres de Lusignan de Champignelles et de dame
Louise-Thérèse-Charlotte D'y de Missy,
De Charles-Henri de Rogres de Lusignan, son frère, décédé à
Champignelles, le 12 novembre 1770,
De Louis-Réné de Rogres de Lusignan de Champignelles, son
aïeul, lieutenant général des armées du roi, décédé à Champignelles
le M mai 1784, époux de dame Jeanne-Henriette Lefebure de Lau-
brière,
Et de Charles-Louis de Rogres de Lusignan de Champignelles,
son bisaïeul, décédé le 28 avril 17S6,
Ces trois derniers enterrés dans l'église de Champignelles (1).
Le testament olographe de mademoiselle de Champignelles,
fait à Paris le premier mai 1830, contient ce qui suit : « Je
donne et lègue à la commune de Champignelles, pour rétablir
son église, la somme de vingt mille francs, et mettre une
pierre en marbre avec les noms de mes parents qui y ont été
enterrés, et une messe à perpétuité pour le repos de leur âme,
une autre pour mon père et ma mère. »
Le conseil municipal de Champignelles, plein de reconnais-
sance pour la bienfaitrice de la commune, a arrêté que ses
dernières volontés seraient gravées sur ce marbre destiné à
en perpétuer le souvenir; leur accomplissement est confié à
la vigilance et à la piété des habitants de la commune de
Champignelles.
La délibération est du 7 mai 1834, elle est signée : Cour-
tois ; Vicard fils ; Jeannot, adjoint ; Pogé, gendre Maiseau ;
Bourdin, avocat; Lavollée; Davot, Pierre; Duguiot, getidre
Belhomme ; et Joseph-Fidèle Pelegrin, maire, président du
conseil municipal.
(1) Les armes de la maison de Champignelles étaient : d'or, à troi
tonneaux de gueules^ au lamùel de cinq pendans d^azur.
158
|)aBs le cours 4e l'aauée 1 860, une autre iuscripiioii placée
sur une pierre blanche, au naur de droite de l'église et à peu
près en face la première, par les soins de M. le baron de
Braudoise, allié à Tilluslre famille du baron Séguier, porle ce
qui suit :
A la mémoire .
de Jeanne de Sancerre,
femme de Jean V de Champignelles,
arrière petit-flls de Louis le Gros,
roi de France,
et petit neveu
do Pierre I! de Courtenay,
empereur de Gonstantinople.
Elle mourut à Champignelles
le il avril 1513,
et fut,
scion ses dernières volontés,
inhumée dans cette église ;
près d'elle ont été aussi inhumés
ses deux petits -fils
Jean II de Courtenay
et Pierre If,
seigneur de Champignelles,
mort le IS mars 1594.
L'auteur de cette dernière inscription était, malgré la dis-
tance des temps, parfaitement renseigné, car, en mai dernier
et par suite des travaux de restauration du maître-autel et
des deux autels collatéraux du chœur, des fouilles ont été
pratiquées et ont amené la découverte des tombeaux indiqués
dans l'inscription. Nous tenons de M. le curé lui-même qu'en
faisant procéder à ce§ recherches souterraines pour diriger
ia décharge d'une piscine près de l'autel latéral dé droite, les
ouvriers ont mis à nu, à moins d'un mètre de profondeur,
une large tombe en briques et en ciment qui, pour n'être pas
romain et après six siècles, a offert aux coups de pioche une
très sérieuse résistance. Le caveau sépulcral, une fois ouvert,
présentait, avec de nombreux ossements non confondus, trois
têtes bien conservées dont l'une, peu volumineuse et assez
allongée, paraissait avoir appartenu à une femme. Les deux
autres étaient des têtes d'enfant. M. le curé de Champignelles,
après avoir constaté lui-même l'existence et la forme de ces
ossements, les a fait soigneusement replacer dans la voûte
qu'ils occupaient et l'ouverture du caveau a été aussitôt rem-
plie et fermée.
159
XIX.
En compulsant les archives de la mairie, nous avons constaté
que, en 1597, il y avait eu à Champignelles 75 naissances et
84 Tannée suivante. C'est un bon tiers en sus delà moyenne
actuelle. Les mêmes registres donnent, en 1 631 , T^l , et Tan-
née suivante 68 naissances. II semble qu'il y ait eu à 35 ans
de distance une diminution déjà sensible. Le plus ancien des
registres porte la date de 1584; mais il contient plusieurs
lacunes. Celui de 1631 est un registre oblong assez bien
conservé. En tête on trouve une note écrite avec beaucoup de
soin et portant que Téglise de Champignelles, dédiée à Sainte-
Colombe, appartient à M"® Colombe de Champignelles.
En présence des chiffres qui précèdent et des indications
puisées dans des documents antérieurs, ce n'est point une
conjecture que d'admettre l'importance qu'a eue autrefois
Champignelles. Dubouchet, dans son excellente histoire de la
maison des Courtenay, le testament de Guillaume de Cour-
tenay en 1276, et d'autres pièces qu'il produit, établissent
clairement celte importance qui s'étendait du reste à la plu-
part des localités voisines. Ainsi Champignelles avait déjà au
xiiie siècle des foires très fréquentées aussi bien que La Ferié-
Loupière et Charny. Des léproseries ou maisons-Dieu (1) exis-
(1) Ces établissements de bienfaisance, qui portent aujourd'hui le
nom d'bôtel-Dieu et d'hospices, possédaient des maisons, des biens,
des rentes, des revenus de toute espèce. De nos jours, on croit géné-
ralenaent que Ja gestion de ces établissen^ents, avant 1789, était bien
vicieuse, ou, tout au moins, sans beaucoup d'ordre dans l'emploi des
secours. C'est une erreur.
Il nous est tombé sous la main, un compte de gestion rendu par
Je receveur administrateur de l'hôtel-Dieu de Bléneau pour les année^
1768, 1769 et 1770. La gestion du receveur embrassait une période
de trois années, au bout desquelles on lui donnait un successeur. Dans
un détail de 27 pages, ce compte présente par chapitre les recettes
et les dépenses avec un ordre, une clarté et une méthode au moins
égale à la comptabilité actuelle. Chaque nature d'opération y est
distinguée et les divisions se suivent sans se confondre. La récapitu-
lation finale donne pour résultats d'ensemble 1,946 livres 11 sols, 6
deniers de recette, et 1,898 livres 17 sols de dépense. C'est un pro-
duit annuel de 650 livres qui aujourd'hui serait au moins double et
ne laisse pas de représenter un avoir important. Le procès-verbaJ
de clôture et d'approbation porte :
1» Aujourd'hui 20 octobre 1771, nous Pautrat, curé de Bléneau,
<60
taient dans ces trois communes de même que dans celles de
Malicorne, Sainl-Martin-sur-Ouanne, Tannerre, Villeneuve-les-
Genêts et Villiers-Saint-Benoît. Et ces établissements étaient
certainement dus à Taffluence de population qu'avait attirée
dans ces localités l'industrie du fer que Ton fabriquait alors
sur une vaste échelle pour les besoins de la guerre. Qui sait
à quelle époque remontait Timporlance acquise par nos loca-
lités? La Puisaye, pays couvert, accidenté, inabordable aux
armées rangées, fort riche en bois et en minerai de fer, n*a-l-
elle pas pu jouer un rôle considérable dès Tépoque des inva-
sions romaines? Les Gaulois ne Tauraient-ils pas choisie
comme un pays propice pour se mettre à couvert, pour y
fonder des entrepôts militaires plus à Tabri des coups de
Tennemi et où la résistance oifrait toujours plus d'avantage en
cas d'attaque ?
L'obscurité qui pèse sur Thistoire de ces temps reculés, si
riches de faits et d'intérêt, ne permet de rien préciser, ni
même de rien affirmer à leur endroit, mais ces énormes amas
de scories, ces montagnes de résidus qui embrassent toute la
zone comprise entre Toucy et Tannerre, sont des documents
historiques d'une irrésistible éloquence.
XX.
Avec nos principes actuels d'unité absolue, nous nous fai-
sons difficilement à l'idée de l'état de choses précédent, à
l'éparpillement si compliqué des anciennes attributions fis-
cales et administratives.
Ainsi, il nous répugne d'admettre que le comte de Çham-
pignelles allât exercer ses droits seigneuriaux sur de lointains
Germain, procureur 6sca!, Edme Convert, Edme Lefebvre, Louis
Bourgoin, Brigault, tous notables habitants de Biéneau assemblés à
l'effet d'examiner les comptes du sieur Convert, rendant compte de
la recette et de la dépense de ses trois années d'exercice de receveur
de Phôtel-Dieu, lequel compte à nous représenté, nous avons re-
connu que la recette était de... la dépense, de... et le reliquat de...
que ledit sieur, rendant, a remis entre les mains du sieur Claude
Trouvain ayant compte, et ont été les pièces justificatives examinées
par ladite assemblée, dont décharge et quittance ainsi que des litres,
etc., etc.
161
domaiDes, tandis que M. de Courtenay, seigneur de Bléneau,
venait aux portes de son château exercer sur Villars et sur
Parc-Vieil. Ce dernier domaine, après bien des vicissitades,
était passé, au xvf siècle, de la maison Choisy à la maison
Dupé dont le chef, Hervey Dupé, seigneur de Launay et d*Or-
vaux près Nantes, avait épousé Jeanne Lespervier. Il en eut
trois fils. Jean, le second de ses enfants, devint. seigneur de
Cbâtillon et de Tannerre par son mariage avec Antoinette de
Choisy en 1514. Il était mort avant 1531, car sa veuve com-
parut à la rédaction de la coutume de Lorris avec Pierre, son
fils aine.
Ce dernier, baron de Tannerre, Tundes cent gentilshommes
de la maison du roi, ne laissa pas d'enfants, Hervé, son frère,
qui avait épousé Claudine Stuart, nièce du comte d'Aubigny,
maréchal de France, eut un fils, Edme, qui prenait le litre de
baron de Louesme et de Tannerre. Edme-François, fils du
précédent, marié en 1614, eut pour héritier direct François
Dupé qui s'intitulait marquis de Louesme et fut père dePierre-
Ednie Dupé, dernier comte de Louesme, capitaine de cava-
lerie, lequel épousa Marie-Françoise de Constant de Villemond,
veuve en premières noces du baron de Helldorf, colonel d'in-
fanterie.
Il paraît que les ancêtres du comte de Louesme joignaient
la fortune et la noblesse; mais le dérangement profond des
aflfaires de son père et les prodigalités de sa jeunesse avaient
amené la saisie de tous ses biens. L'état de gêne qui en résul-
tait s'aggravait encore des prétentions exagérées de sa femme.
Celle-ci avait eu de son premier mariage deux enfants : un
fils, Maurice, baron de Helldorf, auquel le comte de Louesme
avait donné par contrat de mariage ses terres de Louesme et
du Parc-Vieil; et une fille, Française-Charlotte-Julie, qui fut
mariée à Louis-Pierre deGrimault, comte de Moyen.
Tels étaient, dit M. Déy, auquel nous allons emprunter le
récit du drame émouvant que nous avons à rapporter, tels
étaient les nobles hôtes du Parc-Vieil vers 1767.
« Depuis longtemps déjà le marquis de Louesme et sa
famille vivaient en mauvaise intelligence avec le lieutenant
général Louis-Rénéde Rogres, marquis de Champignelles.
« Celui-ci, comme seigneur suzerain du lieu, avait à Téglise
la place d'honneur ; c'est à lui que le bedeau faisait le plus
profond salut ; c'est à lui que le fabricien oflfrait d'abord le
162
pain bénit ; c'est à lui enfin que le curé envoyait le premier
coup d'encensoir. M. de Louesrae ne manquait pas d'orgueil,
mais ami de la paix et d'humeur accomodante, il ne sentait
pas assez vivement, an gré de la comtesse, la position infé-
rieure qui lui était faite et l'injure permanente dont il était
l'objet. Des cancans de village, colportés par les flatteurs des
deux camps, envenimaient cette sourde querelle qui s'aigris-^
sait anssi d'un levain de vieille rancune (1).
« Le marquis de Champignelles, créancier du marquis de
Louesme d^une somme de 6,000 livres, avait cédé, en 1740,
cette créance à son fils ; celui-ci en avait poursuivi le recou-
vrement, et les fils Dupé, pour se libérer, avaient été forcés
de lui abandonner des biens en paiement. D'autres dettes
étant devenues exigibles, les terres de Louesme et du Parc-
Vieil avaient été affermées judiciairement au sieur Taconnet,
bourgeois de Paris, qui en avait fait saisir les censives. Le
comte de Louesme avait essayé de liquider camplétement les
dettes de son père et dei conserver ces propriétés à la famille
(1) Ce qui ajoutait encore, dans Tesprit altier et jaloux de M"* de
Louesme, à ses griefs imaginaires, c'est que, chaque dimahciiej, pour
franchir les quelques cents mètres qui séparaient le château de Té-
glise de Champignelles, le comte faisait atteler son plus beau carrosse
et la comtesse se faisait apporter en palanquin, tandis que les pauvres
hôtes de Parc-Vieil étaient obligés de parcourir à pied les deux pentes
d'un ravin alors inaccessibles aux voitures et d'un grand kilomètre de
parcours.
C'était là une manie, une vanité de grand seigneur qui prenait les
proportions d''un crime aux yeux d'une voisine qui se posait en
rivale.
Dans un volumineux dossier dont nous devons la communication à
l'obligeance de M. Paul Lavollée, propriétaire actuel du château de
Parc-Vieil, nous avons trouvé des pièces qui établissent le profond
embarras financier du comte de Louesme, lequel laissait tomber en
ruines jusqu'au ponl-levis de son château. Comme on savait ses biens
saisis^ il battait monnaie diCQcilement et ne trouvait à vendre qu^à
force de concessions.
Ainsi, le 17 avril 1766, il vendait à un sieur Dhémare, marchand de
bois à Montargis, cent chênes à choisir, à la Gibardière, moyennant
600 livres versées comptant^ plus 24« livres de pot de vin.
Le 22 janvier de l'année, il vendait quinze arpents de bon et beau
bois fonds et superficie à un sieur Cheminan, de Grandchamp, moyen-
nant 784 livres, en principal, plus 24 livres de pot de vin, toujours
au comptant. La même année, H faisait de nouvelles ventes non moins
avantaigeuses pour ses acquéreurs.
<63
(le sa femme ; il était même parvenu à désintéresser le sieur
Taconnet qui lui avait cédé, le 13 août 1775, les ceiisives
saisies. Ces embarras financiers augmentèrent toutefois, et,
pour les dissimuler, la maison du Parc-Vieil affectait, vis-à-
vis de M. de Champignelles, des airs de hauteur d'autant plus
grands que ce dernier avait successivement réuni au fief su-
zerain presque tous les fiefs qui en relevaient et qu'on pouvait
lui supposer le désir d'y joindre aussi le Parc-Vieil,
« Les terres de cette seigneurie s'étendaient jusqu'aux
bords de l'Agréau (1), sous les murs du château de Champi-
gnelles, et chaque jour la chasse de M. de Louesme y faisait
une sorte de parade qui avait plus d'une fois excité la bile
du vieux général. Enfin les choses en vinrent à ce point que
M. de Moyon provoqua en duel le comte de Champignelles
qui refusa, soit que ses soixante-trois ans lui en fissent un
devoir, soit que sa position de lieutenant général ne lui per-
mit pas de mesurer son épée avec celle d'un simple capitaine.
Quoiqu'il en soit, le dimanche suivant, quand M. de Cham-
pignelles sortit de la messe et'que la foule qui l'avait précédé
s'ouvrit sur son passage, la comtesse de Moyon vint au devant
de lui et lui offrit un sabre de bois, en disant : Je salue votre
seigneurie avec cette épée comme Arlequin. Cette scène fit,
dans le pays, une profonde impression; les ennemis du géné-
ral en augmentèrent le retentissement par des placards inju-
rieux, et la pa^ssion ne connut plus de bornes.
« Ces placards étaient ainsi conçus.
EPEE A VENDRE.
s'adresser a m. de GHAMPIGNELLE. CETTE ÉPÉB EST TOUTE
NEUVE quoiqu'il LA PORTE DEPUIS SO ANS. IL PRÉVIENT LES
ACQUÉREURS DE NE CE POINT ALARME SI ELLE EST SI ROUILLIÊ
CES qu'il ne la jamais TIRÉ NI
BON MARCHÉ LUI ÉTANT INUTILE.
CES qu'il ne la jamais TIRÉ NI ICI NI A l'aRMÉE. IL EN FERA
<( Cependant les créanciers du comte de Louesme se mon-
traient de plus en plus pressants et obtenaient plusieurs
jugements contre lui. Chargé de le mettre à exécution, Charles
Jolivet, huissier à cheval du châtelet de Paris, à la résidence
de Charny, avait vu le château du Parc se fermer devant lui
(1) La carte du dépôt de la guerre intitule ce ruisseau le Four et
non l'Agréau.
164
«
et n'avait pu remplir sa mission. II réclame alors l'assistance
de la force publique et se présente de nouveau au Parc-Vieil,
le 1 "juillet 1 768, appuyé de la gendarmerie de Saint-Fargeau,
commandée par le brigadier Charles-Maurice-Hubert Labossé.
Quand la petite troupe arriva devant le château, le pont-levis
était levé : on tint conseil, mais pendant qu'on délibérait, les
murs se garnirent de défenseurs et la résistance s'organisa.
Sommant d'abaisser le pont-levis, la force publique fut sona-
mée à son tour de se retirer si elle ne voulait essuyer le feu
de la place. Une semblable menace ne pouvait effrayer un
brave militaire comme Labossé; elle hâta sa résolution. Il
commanda l'assaut, et, qui le croirait, rivalisant d'ardeur,
l'oflScier ministériel tente lui-même l'escalade. Aussitôt la
fusillade commença comme on l'avait annoncé et ne discon-
tinua qu'après la retraite des assiégeants. Deux des leurs
étaient restés sur le champ de bataille. C'était Jolivet et le
gendarme Gautray.
« La journée du 2 se passa à enterrer les morts; le 3, le
siège recommença. Mais, cette fois, le commandant a pris
ses mesures. Ses hommes, disséminés en tirailleurs, arrivent
d'arbre en arbre jusqu'aux bords des fossés, et combattant
ainsi à armes égales, Antoine Godard, un des assiégés, tombe
bientôt frappé d'un coup mortel Presque aussitôt le pont-
levis s'abaisse et la place est conquise.
« Cette scène sanglante, dont le moyen âge offrit tant
d'exemples, a le droit de surprendre en 1768, et, circon-
stance aussi remarquable, c'est que le sang versé au Parc-
Vieil pour la défense des lois ne sera pas sans gloire pour la
France. Marguerite Gillet, veuve Jollivet, obtiendra pour ses
enfants orphelins 4,000 livres de dommages-intérêts qui seront
consacrés à leur éducation ; l'intelligence et la bravoure de
Labossé se seront révélés, et puis le temps viendra où l'en-
fant du peuple aura aussi sa place au soleil de la patrie.
Patience I
« Jean-Baptiste-Moïse Jolivet, fils de l'huissier de Charny,
d'abord avocat, sera bientôt administrateur du département
de Seine-et-Marne, député à l'assemblée législative, conser-
vateur général des hypothèques, auteur de plusieurs ouvrages
d'économie politique, conseiller d'Etat, commandant de la
Légion-d'Honneur et comte de l'Empire (<) I Quant à Labossé,
(1) Le comte Jollivet avait acquis, sous le premier empire, la terre
<65
quoiqu'il ait commencé trop tôt sa carrière, il aura le temps
encore de conquérir les épaulettes de colonel de hussards et
le bonheur de voir ses deux fils, Tun, Mathieu Labossé, gé-
néral et baron de TEmpire, Tautre, Jean-Frédéric, colonel de
cavalerie.
« Mais revenons au Parc-Vieil.
« Le comte et la comtesse de Louesme furent arrêtés at
une instruction criminelle fut dirigée contre eux et leurs com-
plices, au bailliage de Montargis. Un an s'écoula de la sorte,
mais l'affaire ayant été portée de Paris, le 4 juillet 1769, la ^
justice humaine, terrible, impitoyable, condamna le comte et
la comtesse de Louesme à avoir la télé tranchée en place de
Grève et prononça, au profit du roi, la confiscation de tous
leurs biens. »
Hâtons-nous d'ajouter que cette terrible sentence ne reçut
pas son exécution. Par l'influence d'une femme alors trop
célèbre et qu'elle connaissait, dit-on, personnellement, la
comtesse de Louesme obtint des lettres de grâce pour elle et
pour son mari. On ajoute même que le roi, sur le récit pom-
peux que lui avait fait la Dubarry, voulut voir la cotntesse de
Louesme et loua cette femme-soldat de. son sangfroid intré-
pide au milieu des balles.
La confiscation avait été d'abord maintenue, puis le béné-
fice en avait été accordé en 1774 au comte de Moyon, devenu
colonel. Mais les créanciers étaient nombreux. Un contrat
d'union intervint entre eux après quoi la terre de Louesme et
le Parc-Vieil furent vendus. Enfin, le 10 septembre 1780, le
marquis de Champignelles opérait le retrait de la terre de '
Parc- Vieil surMessire Saulnier, conseiller d'Etat, qui s'en était
rendu acquéreur. Le marquis, en effet, pouvait retenir cette
terre comme puissance de fief mouvant à lui immédiatement.
Cependant la chose n'alla pas de soi. L'acquisition avait coûté
àMessire Saulnier 67,150 livres en principal, mais il avait dû
payer en outre 16,000 livres tant pour les frais que pour cer-
tains objets mobiliers abandonnés par les anciens proprié-
taires, et il voulait être indemnisé de cette dernière somme,
et le château d'Avrolles, proche Saint-Florentin. Bienfaiteur généreux
et éclairé, il dota cette commune d'une rente annuelle de 300 fr. ap-
plicable au traitement d'un instituteur. Il accorda la même faveur
aux communes de Turny et de Venizy, qui lui ont conservé, comme
AvroUes, un pieux souvenir de reconnaissance.
14.
166
ce qui souffrait quelques difficultés. Le 'marquis, désireux de
ne plus voir se renouveler les scènes déplorables que nous
venons de raconter, finit par céder aux exigences d'ailleurs
fort justes de Tacquéreur et consentit à lui payer la terre
83,150 livres. Le contrat de retrait féodal s'abstient de dési-
gner les contenances et appartenances de Parc-Vieil ; il porte
simplement la seigneurie telle qu'elle se consiste et comr-
porte sans en rien excepter y retenir ni réserver.
XXIII.
Lors de la formation des districts en 4790, Champignelles
fut érigé en chef-lieu de canton. Mais les districts n'eurent
pas une longue durée et leur disparition enleva à Champi-
gnelles son titre et sa position de chef-lieu cantonal.
Du reste, cette commune, très importante en population,
, ne Test pas moins par son commerce et son industrie. La
propriété y est plus divisée que dans la plupart des communes
voisines, et, comme conséquence, le travail y est plus actif
et Tagriculture généralement plus développée.. Bâti en am-
phithéâtre sur le penchant d'une colline, Champignelles a
l'inconvénient d'avoir des rues en pente et d'être assez peu
abordable au couchant. Mais ces désavantages sont compensés
largement par la position excellente de Champignelles au
centre de cinq ou six communes dont il attire les produits
sur ses marchés hedbomadaires où les œufs, le laitage et les
volailles abondent de tous côtés. Les affaires y sont d'autant
plus actives que les pourvoyeurs du marché parisien viennent
s'y approvisionner et expédient par le chemin de fer.
La population de Champignelles était peu sympathique à
la famille de Lusignan. Le comte Roch, qui était mort très
âgé en 1785 et qui passait pour n'être pas très riche, jalou-
sait fort les fortunes roturières qu'il voyait s'élever autour
de lui.
Ces jalousies étaient un peu partagées par le marquis son
fils qui lui succéda et affectait une hauteur approchant du
dédain. La sœur du marquis. M"® de Champignelles, avait
été mariée, le 30 août 1764, au comte de Douhault, lequel
mourut sans enfants dix-huit mois après son mariage. Sa
167
jeune veuve, qu'affecta vivement celte mort prématurée, re-
vint à Champignelles auprès de sa famille. Elle vécut ainsi
vingt-deux ans dans la retraite et le silence., et mourut à
Orléans chez une de ses parentes le 21 janvier 1788, laissant
pour unique héritier son frère, le niavquis Arraan,d-Louis
Rogres, alors sous-Ueutenâni dans les gardes du corps.
La tombe est ordinairement un asile respecté. Il n'en devait
pas être ainsi pour Mn»e de Doub^a^U, et les malheurs dont sa
vie avait été abreuvée n'eippêchèrent pas une intrigante d'ex-
ploiter sa mort même pendant plus de vingt ans, à la faveur
des événements qui suivirent la révolution. Mais laissons en-
core M. Déy nous raconter les principaux épisodes de cette
infâme çonçiédie :
« Dans les premiers jours d'octobre 1791, dit-il, on était
à Champignelles d^ns la plus vive agitation. La garde natio-
nale était en ^rmes; on parlait des quinze njille émigrés à
Coblentz, des quatre cent mille hommes de troupes étrangères
qui devaient, avec eux, envahir la France; on parlait de
Tabi^^nçe de M, de Champignelles qiui, sans doju^6 aussi, pas-
sait la frontière...
•X Au milieu de ces émotions populaires et à la tombée de
la nuit, un équipage s'arrête à la porte de l'auberge du
Cheval-Blanc ; Pierre Bauchet, l'hôte de céans, se présente,
QiW^^ Oumoutier de Mérinville, c'c le nom de l'illustre
voyageuse, le prie de la faire conduire au château. A son
arrivée, le concierge Jean Loup, dit Saint-Loup, s'empressa à
la portière, mais étonné de n'y rencontrer qu'une dame qu'il
ne connaît pas plus que sa femme de chambre, il s'enquiert
du nom de la visiteuse et du but de sa visite.
« La marquise de Mérinville, cousine de M. de Champi-
gnelles, demanda à loger au château. — Je vous fais excuse,
répond Saint-Loup, mais je ne connais à M. de Champignelles
aucune parente de ce nom, et j'ai, du reste, la recommandation
la plus expresse de ne recevoir personne sans un ordre écrit.
Force fut donc à la marquise de revenir au Cheval-Blanc et
de s'y installer.
« Une grande dame logée chez Bauchet, et Saint-Loup lui
refusant la porte du château I II en fallait bien moins pour
exciter l'attention publique.
« Dès le soir, une foule de curieux envahissait l'auberge.
La marquise de Mérinville parlait à chacun avec bienveillance.
168
Le lendemain et les jours suivants les visiteurs se pressaient
plus nombreux. Bauchet ne savait auquel entendre, et la
marquise, oubliant, au milieu de ce peuple, l'orgueil d'un
vain titre et des traditions surannées, descendit bientôt à
une assez grande familiarité pour qu'on osât lui, offrir un
verre. Elle accepta sans difficulté et s'associa aux conversa-
tions de tout genre et aux libations de toute nature. — On
prétend, dit enfin la populaire marquise, qne je ressemble
beaucoup à ma cousine de Douhault; voyons, mes amis, re-
gardez-moi bien, est-ce vrai? Chacun s'empresse, et, après
avoir analysé ses vagues souvenirs, assure qu'elle ressemble,
en effet, à s'y méprendre, à madame de Douhauk.
« Ne vous en étonnez pas, braves habitants de Chanapi-
« gnelles, car je suis madame de Douhault elle-même. Mon
« frère a fait croire à ma mort, mais je vis pour vous aimer
« et pour bénir avec vous la chute de tous les tyrans, de tous
« les oppresseurs.
« Je répudie et je maudis ma famille ; heureuse de consa-
* crer ma vie à soulager l'infortune, je vais fonder un hôpital,
« et tous mes biens appartiennent dès aujourd'hui à la ville
« de,Champignelles.»
Des bravos tumultueux couvrirent la voix de la marquise
à qui rémotion ne permit pas de continuer.
A ce moment, le père Bauchet est interpellé par un de ses
voisins. — C'est bien madame de Douhault? — Dame, fau-
drait voir; et Bauchet se haussa sur la pointe des pieds. —
Eh bien? dit l'autre. Comment, vous ne reconnaissez pas
madame de Douhault? — Ma foi, répond Bauchet, non, vrai-
ment, puisqu'il faut vous le dire.
Un cri de réprobation s'éleva à l'instant contre le malheu-
reux Bauchet. La marquise, indignée, choisit un autre gîte,
et l'auberge si pleine est bientôt déserte.
Le sieur Retard, secrétaire de la mairie, devenu en même
temps secrétaire intime de la marquise, organisa une sous-
cription pour subvenir aux frais du procès : elle s'éleva bien
vite à '1700 livres. On annonça ensuite une enquête à son
de caisse et on y procéda sur l'heure. Quatre-vingt-seize té-
moins se présentèrent : tous reconnurent M"*® de Douhault.
Dès ce moment, elle a reconquis à Champignelles son état
civil; elle est appelée à toutes les fêtes de famille et trois fois
elle y accepte le titre de marraine. Ces plaisirs toutefois ne
169
Tempêchent pas d'aviser aux moyens de rentrer dans la pos-
session de ses biens usurpés et de reprendre plus légalement
sa position sociale. M. de Champignelles est assigné devant
le tribunal du district de Saint-Fargeau en partage de la suc-
cession de ses père et mère et en restitution dont le chiffre
est porté à cinq cent mille francs. Mais il est temps de faire
connaître le héros de cette histoire, la femme Buiret.
Un pauvre homme, exerçant la profession de menuisier à
Paris, avait, en 1756, une fille Anne, dite Nanon, que les
malheurs de ses parents laissèrent toute jeune à la charge de
son aïeul, le père Broquet, menuisier appareilleur. Celui-ci
étant venu se fixer à Sens, sa petite-fille Ty accompagna. De
bonne heure l'âge avait développé chez elle de mauvais pen-
chants. A dix-neuf ans elle épousa Jean Baudin, tourneur à
Sens. Mais elle quitta bientôt son mari pour suivre un épicier
de Courtenay et commencer une vie d'aventures et déboutes.
En 1785, au moyen d'une légère altération du nom de son
mari, elle prit le nom d'une femme de chambre de la reine
dont elle revêtit la petite livrée. Elle loua une voiture et se
mit en quête des reconnaissances du Mont-de-Piété sous
' prétexte de retirer les effets des inligents à l'occasion de la
naissance du Dauphin, et effectivement pour se les appro-
prier. La police étant bientôt sur ses traces, elle fut écrouée
à la Salpétrière sous le nom de Grainville. Relaxée en 17S9,
elle prit l'année suivante le nom d'Anne-Louise de Champi-
gnelles et fut condamnée à un mois de prison pour supposi-
tion de nom tendant à abuser le public, ce qui ne l'empêcha
pas d'emprunter de nouveaux noms de baronne et de mar-
quise qui ne lui appartenaient pas plus que le premier.
Ayant quitté Paris en 1 791 , elle arrive à Auxerre, par le
coche, se présente chez M""® Deschamps sous le nom de veuve
de Mérinville, née de Champignelles ; M"*® Deschamps lui
confia un sac d'argent pour M. D'Avigneau, son neveu, dé-
puté, alors à Paris. Elle se rend ensuite à Saint-Julien ; mais
l'abbesse, qui connaissait parfaitement la famille de Cham- .
pignelles, lui fit mauvais accueil. Piquée au vif, la visiteuse
lui adressa ce billet :
Madame, je sui surpris de votre manierre de pansé à mon
aigard si vous aitre inquiette de mon nom le voilas Anne
Louise Adailaide de Champlinelles, veuve du sieur Montiel
de Mérinville dame pour a compagne madame Etlisabaite.
170
M"® Deschamps, bientôt informée, s'empressa de faire sai-
sir les effets delà prétendue marquise qui restitua à peu près
et obtint main levée.
D'Auxerre, Anne Buret se rendit à Saint-Fargeau et se pré-
senta au château, toujours sous le nom deCharapignelles.
Elle pria M. de Saint-Fargeau de lui prêter sa voiture, et c'est
précisément cette voiture d'emprunt qui servit à la trans-
porter à Cliampignelles, comme nous l'avons dit plus haut,
métamorphosée en marquise de Mérinville, puis en marquise
de Douhault.
« Le tribunal de Saint-Fargeau, continue M. Déy, lui trouva
peu de naturel dans ce dernier rôle : elle était plus jeune,
plus grande, plus forte que madame de Douhault. Elle n'avait
ni ses manières distinguées, ni son langage, ni son ortho-
graphe, ni son style pur et facile.
<< Elle ignorait tout ce que ne pouvait ignorer madame de
Douhault : ses souvenirs d'enfance, de pension, de première
communion, de jeunesse, de mariage, de fortune, de vie con-
jugale ; elle dénaturait toute Thistoire de sa famille et la
sienne propre.
« En conséquence, le tribunal la débouta de ses préten-
tions, lui fit défense de prendre à l'avenir les noms et qua-
lités de madame de Douhault, la condamna à 5,000 fr. de
dommages -intérêts applicables aux pauvres de Champi-
gnelles. »
Sans se déconcerter et comptant sans doute plus sur la
marche des événements que sur la bonté de sa cause, la
fausse marquise part pour le Ben7 où madame de DouhaoU
avait habité la belle propriété de son mari. Sa marche n .
semble à un triomphe; partout la garde nationale lui fai:
escorte et pare sa voiture de rubans et de guirlandes de
fleurs.
« Arrivée à Bourges, le conseil municipal s'empresse de
rendre ses devoirs à la marquise. A Argenton, la foule se
porte en foule à son hôtel et Tehvahit de toutes parts, aspi-
rant au bonheur de la voir. Quelques personnes hasardent des
doutes timides sur son identité, mais le flot les repousse
fiomme àChampignelles. C'était si bien madame de Douhault I
Elle inteijeta appel du jugement de Saint-Fargeau; elle fit
mieux : elle s'inscrivit en faux contre l'acte de décès de ma-
damede Douha ut,et prît à partie les témoins qui l'avaient signé .
171
Noi|s n'entreprendrons pas d'énumérer les phases si di-
verses, si compliquées de tous les procès auxquels donna lieu
le conflit de juridiction et les appels successifs qui s'ensui-
virent, non plus que les nouveaux méfaits qui attirèrent à
Tex-rempailleuse de nouvelles condamnations. Ce qui surprend
le plus dans la suite de cette affaire, c'est que pendant vingt
ans, des hommes haut placés consentent à dépenser leur in-
fluence, leur talent et même leur argent pour le triomphe
d'une cause impossible et que les tribunaux français, quel-
ques nébuleux que fussent les temps, ont eu le courage et la
gloire de répudier toujours, de flétrir comme elle le nàéritait.
Une autre gloire non moins grande, quoique d'un autre
genre, demeure acquise^ à M"« Lusignan de Champignelles,
dernière du nom, nièce de l'infortunée marquise de Douhault,
pour l'éclatant et généreux pardon dont elle couvrit tant d'ini-
mitiés et d'injustes persécutions. Sa seule vengeance, écrite
dans son testament, se traduit par un legs de vingt mille
francs à la commune de Champignelles. Nobles représailles I
Le marquis de Champignelles ayant émigré pour échapper
à la guillotine, ses biens avaient été confisqués. Le château
toutefois fut à peu près respecté, même aux plus mauvais
jours de la terreur. Le mobilier, d'ailleurs, avait été vendu en
1793, et acheté par les habitants de Champignelles. Les in-
térieurs du château avaient subi de fortes avaries lorsqu'il
fut procédé à sa démolition générale en 1800.
Le marquis de Champignelles mourut en 1803, au milieu
de ses procès, dont sa fille accepta le pénible et douloureux
héritage. Elle eut, comme nous l'avons dit, le bonheur de
triompher et la générosité de pardonner.
XXV
Jeux terribles de la fortune et mobilité des temps I
Une aventurière, une vile comédienne, faisant la mort
complice de son crime, insultant au malheur, insultant à la
crédulité publique, vient jeter impunément l'éclat de ses
scandales comme un suprême outrage à la mémoiro' d'une
femme pure et vénérée ; elle vient s'efforcer de salir dans sa
chute le noble écusson d'une famille illustre. D'un autre côté,
voici Parc-Vieil qui dépendait du château de Champignelles
et qui lui a survécu. Le suzerain a succombé et le vassal est
172
reste debout, dégagé de ses liens et très-bien portant daiis sa
verte vieillesse.
Aujourd'hui il ne reste plus du château de Champignelles
que quelques débris informes des vastes celliers creusés sous
les constructions. L'ancienne cour donne passage à une
grande rue et les remises ont été converties en bâtiments
d'habitation. Tout le reste a disparu.
L'aspect des grandes ruines excite naturellement les re-
grets, les pieuses sympathies. Mais notre vénération pour ces
glorieux souvenirs du passé ne doit pas ét^e exclusive : les
ruines accumulées par la Révolution ne sont pas toutes res-
tées infécondes. Si donc, à la vue de ces derniers vestiges de
nos vieux châteaux, la pitié, l'émotion s'emparent de vous ; si
' la richesse et la puissance de ceux qui les ont édifiés vous ap-
paraissent dans leur éclat antique, rehaussé encore par la
double majesté qu'impriment le malheur et la tombe, n'ou-
blions pas non plus à quelles conditions s'élevaient ces fas-
tueux monuments d'un autre âge. Là, où le comte de Louesme
bataillait scandaleusement, stérilement contre le marquis de
Champignelles, vous avez le consolant spectacle d'une vallée
fertile où respirent, au milieu de travaux productifs, l'aisance,
l'activité, le bien-être. Le superbe château n'est plus, mais
les misérables chaumières qui l'entouraient autrefois dispa-
raissent aussi, ou plutôt elles se transforment en des habi-
tations saines, commodes, élégantes et presque seigneuriales.
Et ce n'est point là un exemple rare, un fait exceptionnel.
La Puisaye est restée longtemps en arrière dans cette voie
de progrès. Chez elle l'impulsion a été tardive, lente à pro-
duire ses effets ; mais l'élan est donné et a déjà produit dés
résultats sensibles ; il est loin toutefois d'avoir dit son der-
nier mot.
Sur tous les points de la contrée et de préférence où les
sites apparents offrent plus de perspective et d'horizon, on
voit s'élever des constructions importantes. Le touriste habi-
tué de la Puisaye est agréablement surpris quand il aperçoit
tout-à-coup une habitation riante et splendide là où peu d'an-
nées auparavant son regard n'avait rencontré qu'un terrain
inculte et désert.
Une maison de campagne magnifique, qui a les proportions
d*un château, vient d'être édifiée aux portes de Saint-Fargeau.
Une autre maison plus riche encore, dit-on, plus étendire.
473
est aujourd'hui en construction à quelques kilomètres de
Bléneau et à quelques pas de cette plaine fameuse où, le 7
mars 1652, Turejine forçait dans ses lignes Condé et arra-
chait ainsi la couronne de Louis XIY aux efforts désespérés
de la Ligue. Mais, ici, point d'épaisses murailles, point de
tours crénelées, de fossés çrofonds et d'étroites fenêtres hé-
rissées de fer. L'aspect de ces nouveaux manoirs n'a rien de
formidable. Les murs dessinent des formes sveltes, des lignes
régulières et harmonieuses. Les intérieurs promettent une
opulente, une noble élégance. Les gens de guerre n'ont rien
à voir ici où deux maîtres nouveaux, le goût et l'art, ingénieux
favoris de la richesse, se sont assigné rendez-vous pour donner
satisfaction aux besoins d'aise et de confort, aux recherches
exquises et aux mille délicatesses de luxe et de jouissance,
seules préoccupations du moment. L'accès en est facile, inof:-
fensif, gracieux à séduire, et pourtant on y dormira plus tran-
quille, plus en sécurité à l'abri des persiennes closes, qu'on
ne faisait jadis dans la grosse tour de Châtillon ou derrière
le pônt-levis de Sainl-Fargeau quand la foule des Hallebar-
diers remplissait la salle d'armes et que le guetteur veillait du
haut de son beffroi.
B. DURANTON.
'»>,■ •■■^•r ■* ■...■(■■11. ■■ ■■ ■•! .T. ir-' -■T'.r-r^v "Li
ftECttERtËES SUR LA VIE «OYÊNNE COMPARÉE
DANS LES 37 CANTONS DU DÉPARTEMENT
DE L*YONNE.
L'élude de la vie moyenne comparée ch«z différents groupes
de population, suivant certaines zones géolo|[iques et certains
milieux plus ou moins salubres. plus ou moins bien dotés par
Tagriculture ou Tindustrie, n'est pas une spéculation de cu-
riosité pure. L« naturaliste, le philosophe, le médecin et l'ad-
ministrateur y trouvent de nombreux éléments d'induction
qui doivent profiter suriout à l'hygiène publique. Cette science
est encore nouvelle parmi nous, parce que la statistique hu-
maine est à l'élat rudimentaire. C'est à pçine depuis un demi-
siècle que les dénombrements et les mouvements annuels de
la population méritent quelque confiance : toutes les recher-
ches antérieures ne peuvent servir de base à aucun travail
sérieux.
L'antiquité cependant n'avait pas négligé ce moyen de
connaître ses forces intimes, la puissance de sa vitalité.
Montesquieu dit quelque part :
« Dans un dénombrement de Rome, fait quelque temps
» après l'expulsion des rois, et dans celui que Démétrius de
» Phalère fit à Athènes, il se trouva à peu près le même nombre
» d'habitants : Rome en avait 440000, Athènes 431 ,000. Mais
» ce dénombrement de Rome tombe dans un temps oîi elle
» était dans la force de son institution, et celui d'Athènes
» dans un temps où elle était entièrement corrompue. On
» trouva que le nombre des citoyens pubères faisait à Rome
175
» le quart de ses habitants, et qu'il faisait à Athènes un peu
» moins du vingtième. La puissance de Rome était donc à
y^ celle d'Athènes à peu près comme un quart est à un ving-
» tième, c'est-à-dire qu'elle était cinq fois plus grande. y>
— Qu'est-ce donc que la vitaliré d'une population, ou ce
qui est la même chose, qu'est-ce que la vie moyenne ?
— Rigoureusement, la vie moyenne est le quotient de la
somme des âges des décédés divisée par letjr nombre. C'est,
en un mot, le nombre d'année que chacun aurait eu en par-
tage si la vie eût été égale pour tons.
Celte opération, qui donne infailliblement l'âge moyen des
morts, n'est possible que là oii se trouve une table bien exacte
des décès par âge pour une population donnée. Et efncore il
faut en écarter tous les éléments hétérogènes, c'est-à-dire faire
abstraction de tous les décédés qui n'appartiennent pas au
groupe de population par droit de naissance. Il faudrait de
même, suivant quelques savants é€ont)mistes, y réintégrer
les décès accomplis loin do sol natal, mais qui font partie in-
tégrante du groupe dont la vie moyenne est en ques?tion. Ici
nous ne sommes pas complètement de cet avis. Si, par exem-
ple, vous recherchez quelle est l'influence d'un climat parti-
culier, d'une condition géologique essentielle sur la vitalité
des habitants, à quel titre ramènerez-vous à la table mor-
tuaire de la contrée lesdécëdés qui auront toujours vécu loin
du pays et qui auront subi des modifications toutes différentes
de celles que vous voulez apprécier? Il serait plus logique d*y
adjai'ndre les morts étrangers qui ont vécu de longues années
sur le sol dont vous étudiez les influences, parce qu'alors ils
rentrent dans la catégorie de ceu^ dont vous poursuivez les
modifications.
Mais Je procédé que nous employons nous délivre de ces
incertitudes. Nous avons obtenu le chiflre de la vie moyenne
en recherchant le rapport de la population aux naissances.
Celte méthode est d'une exactitude que les faits les mieux
observés n'ont pas encore démentie.
On conçoit, dit un éminent démographe, que la popu-
lation propre à un pays (déplacement supposé nul ou compensé)
est égale au nombre des individus qui y naissent par an, mul-
tiplié par le nombre des années qu'ils vivent. S'il n'ait un
million d'individus etiifa'ite vivent 36 ans, la population sera
de 36 millions.
476
Exemple : Paris a eu durant la période quinquennale 4855
à 1859 un total de 476,628 décédés, soit en moyenne par
an, 35,326. Ces individus, d*après la table des décès par âge
ont vécu ensemble 990,000 ans. Le quotient donne en vie
moyenne 28 ans.
D'autre part, il y a eu à Paris, durant la même période»
une moyenne annuelle de 39,987 naissances. Si Ton divise
par ce nombre la population municipale recensée en 1856, et
qui s'élevait à 1,130,488, on a, comme rapport delà popula-
tion aux|naissances le chiffre 28 qui est encore la vie moyenne
de la population de la capitale de la France.
Nous avons insisté sur ces détails justificatifs parce que
beaucoup de personnes sont peu familiarisées avec ce genre
de calculs, et qu'il est bon de vulgariser une méthode simple
et facile qui permet à tout le monde d'aborder les plus impor-
tants problèmes de la vie sociale.
Le présent travail consiste, comme son titre l'indique, à
rechercher quelle est la vie moyenne dans les 37 cantons du
déparlement de l'Yonne. Nous avons voulu mettre en regard
deux périodes de 25 années chacune, la première de 1801 à
1826, la seconde de 1826 à 1851. Par ce moyen, on jugera
d'un coup d'œil des progrès faits par chaque canton dans la
vitalité depuis le commencement de ce siècle.
Pour la première période, nous nous sommes servis du
recensement de 1801, 1806 et 1821. Pour la seconde, nous
avons mis en œuvre ceux de 1826, 1831, 1836, 1841, 1846
et 1851. Nous avons pris la moyenne de ces recensements
pour chaque période, et nous avons cherché le rapport de
cette population recensée avec la moyenne annuelle des nais-
sances pendant les deux premiers quarts de ce siècle.
Les naissances ont été empruntées au mouvement de la po-
pulation de 1801 à 1851, publié par M. Duranton dans l'An-
nuaire de 1859, et qui est extrait lui-même d'un relevé des
actes de l'état civil dans toutes les communes de l'Yonne, dû
à l'active sollicitude de M. Quantin.
La population militaire a été écartée de ces chiffres parce
qu'il ne nous a pas paru certain qu'elle fût consignée dans
tous les recensements, et que cette portion de citoyens a une
existence spéciale, qui la fait sortir évidemment des condi-
tions communes à la population municipale.
Nous devous maintenant un mot d'explication sur le choix
177
que nous avons fait des catégories cantonales. Le canton
est une division toute faite, connue et acceptée partout. C'est
un point de vue particulier que nous ne devions pas repous-
iser. Il existe une certaine homogénéité de population dans ce
partage du territoire; une certaine communauté d'habitudes,
de travaux et de régimes économiques qu'il est impossible de
nier. Ainsi, certains cantons sont essentiellement agricoles,
d'autres viticoles, quelques-uns plus industriels, quelques
autres plus commerçants. Il y a des nuances tranchées qui
ont une influence décisive sur le bien-être, la moralité, révo-
lution des forces physiques et par conséquent sur la vitalité de
certaines populations.
Cependant une autre division nous paraissait bien plus sé-
duisante, c'était la division ^^s populations par zones géolo-
giques homogènes. II est vraisemblable que nous aurions
trouvé dans cette répartition des résultats bien plus accen-
tués, et nous aurons occasion de le démontrer tout-à-l'heure
pour les cantons qui sont situés sur un sol de même nature
dans toute leur étendue.
Robineau-Desvoidy avait abordé ce problême à ce point de
vue particulier dans ses excellentes recherches statistiques
sur le canton de Saint-Sauveur. Il avait montré combien
la vie moyenne diffère pour les habitants des sols calcaires
perméables ou des sols marécageux. Plus récemment, une
étude de ce genre a été faite sur le Berry par M. de La
Tremblais et l'on y trouve de curieuses révélations sur la
vitalité des populations de l'Indre et du Cher. On lui a reproché
seulement d'avoir négligé ces rapprochements décisifs qui
démontrent l'influence tellurique d'une manière irréfutable.
Ainsi la Brenne et ses prolongements semblent une écharpe fu-
nèbre qui embrasse tout le Berry dans sa largeur, depuis la
Creuse jusqu'à l'Allier et la Loire. « Il y a là soixante ou
» soixante-dix communes, dit M. Guillard, sur lesquelles on
» peut faire une étude compacte, étude de vitalité par les
» mortuaires, par la proportion des naissances et par la
» proportion des âges. On en ferait une pareille sur la portion
» de la Sologne qui s'étend au nord-ouest du déparlement
» du Cher. On réunirait ainsi, malgré leur dispersion, toutes
)> les communes sous lesquelles s'étend l'imperméable sol
y> glaiseux. »
C'est un travail de ce genre que nous voulions livrer cette
'178
année auK lecteurs de l'Annuaire. Mais le iemp^ nous a
manqué pour en aborder les immenses détails, c'est-à-dire la
recherche de la vie moyenne dans les 482 communes de ce
département. Cette tâche sera mise à Tordre du jour pour
Tannée prochaine, et toutes les combinaisons au point de vue
géologique ou économique seront mises en oeuvre pour faci-
liter Texplication des résultats obi^enus. Mon actif collabora-
teur^ M. Billeau, instituteur à Fontaines, membre de la société
des Sciences historiqi^ies et naturelles de TYonne, qui a bien
voulu se charger des calculs de la vie moyenne pour nos
37 cantons, nous promet son concours pour les communes
en particulier. Nous arriverons ainsi à rendre complète Tétude
que n^^s CQmrnençons aujoiird'hui.
Nous avons fait suivre les tableaux de la vie nioyenne ppur
nos Cantons du calcul fait pour les cinq arroi^dissements en
particulier et pottr le département en générai. On aura ainsi
sous les yeux les résultats qui concernent les grandes divisions
et qui sont la moyenne des régions, comprises dans chaque
arrondissement et dans le département tput entier.
Voici les tableaux tels que nois les avons conçus :
Classement des Cantons de l'Yonne, par ordre 4^ décrois-
sance de la vie moyenne.
PREMIÈRE PÉRIODE, 1801 à 182l>.
NOMS DES CANTOnS:
NOUS DBS CANTONS.
Ancy-le-Franc . -
Cruzy
Noyers
Tonnerre
Cliablis
Coul anges -la- Vin.
Lisie -sur-Serein. .
Avollon
Courson
Guillon
Seignelay
Vézelay
Flogny
Aillatil
Coulanges-s-Yon .
Chéroy
Toucy
Auierre (est) . . .
Pont-sur- Yonne. .
31
Saint- Florentin . .
s (nord). . . .
Ligny-le-Châlel .
Sergines ....
Auierre (ouest),
firienon ....
Villen. - l'Archev,
SaiiU-Sauveiir.
Vermenton , . .
Joigny
Charny .....
Villeneuve-s-Yo
Quarré-les-Tomb.
Saint- Julien -du-S
Cerisiers ....
Sens (sud). . . .
Saiiit-Fargeau, ,
Bléneau
DEUXIÈME
Cruzy
Ancy-le-franc .
Flogny ....
Courson . . .
Guillon ....
Noyers ....
Avallon ....
PÉRIODE,
15 ao
9 27 21
36 32
113
Tonnerre
Coulanges-la-Vin.
Lisie- sur-Serein .
là Toucy
*" Saint-Florentin . .
Ctiablis
Véielay
Ligny-le-Chàlel. .
Saint-Sauveur . ,
Pont- sur -Ton ne.
1&
Cerisiers . . ; . .
Chéroy
Sens (nord). . . .
Aillant
Villen, -l'Archev.
Coulanges-s-Ton.
Quarré-les-Tomb.
Vermenton ....
Auxerre (ouest) . .
Auxerre(est) . . .
Sens (sud) .....
Sergines
Joigny
Charny
Saint-Julien-du-S.
Saint-Fargeau. . .
Vill.eneuve-S-Yon.
Bléneau
480
Classement des Arrondissements par ordre de décroissance
de la vie moyenne.
PREMIÈRE PÉRIODE.
Tonnerre. . .' 36 ans —
Àvallon 35 ans —
Auxerre . 31 ans •—
Sens 30 ans —
Joigny 28 ans --
DEUXIÈME PÉRIODE.
Tonnerre 43 ans —
Avàllon 39 ans —
Auxerre 37 ans —
Sens 35 ans —
Joigny 33 ans — 10 mois — 6 jours.
DÉPARTEMENT.
Première période 31 ans — 5 mois — jours.
Deuxième période 37 ans — mois — jours.
Cantohs par ordre de décroissance de la différence de la
. vie moyenne entre les deiuc périodes.
10 mois -—
9 jours.
4 mois —
1 jour.
9 mois —
3 jours.
3 mois —
jour.
5 mois —
6 jours.
)DE.
mois —
13 jours.
3 mois —
6 jours.
5 mois —
â4 jours.
3 mois —
8 jours.
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NOMS D£S CANTONS.
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NOMS DES CANTONS.
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17
18
19
Flogoy
Cruzy
Sens (sud) ....
Cerisiers .....
Saint-Florentin . .
Courson
Toucy.
Brienon
Saint-Sauveur. . .
Guillon
Quarré-les-Tomb.
Avallon ......
Bléneau • ... . .
Seignelay. . . . .
Ligny
Saint-Fargean. . .
Saint- Julien-du-S.
Charny
Noyers
10
U
10
20
8
8
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21
8
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U
22
8
U
27
23
8
10
24
8
1
25
6
U
26
5
17
27
3
24
28
S
17
29
6
lo
23
30
6
9
3
31
6
6
20
32
6
6
19
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4
22
34
6
2
20
35
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36
5
5
1
37
5
3
5
Villeneuve -l'Arch
Vézelay
Joigny
Vermenton . . .
Pont-sur-Yonne.
Sens (nord) . . •
Coulanges-la-Vin
Chéroy .....
Lisle-sur-Serein.
Auxerre (ouest) .
Tonnerre ....
Sergines ....
Aillant .....
Coulanges- s -Yon
Villeneuve-s-Yon
Auxerre (est) . .
Ancy-le-Franc. .
Chablis ; . . . .
5
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11
11
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11
17
12
17
29
18
13
20
1
29
12
m
Après un examen attentif de ces tableaux, de nombreux
commentaires se présentent à l'esprit. Deax zones bien dis-
tinctes paraissent partager notre département sous le rapport
de la vitalité. Dans la zone du sud et de Test on trouve une
majorité de cantons qui sont aux premiers rangs pour reten-
due de la vie moyenne. Cruzy, Ancy-le-Franc, Flogny, Hoyers,
Courson, Avallon, Guillon, Tonnerre, Cqulanges-la-Vineuse,
Seignelay, figurent dans le premier tiers pour les deux pé-
riodes. La vie moyenne qui était de 32 à 40 ans dans les 25
premières années de ce siècle, y est montée de 40 à 48 ans.
Notons cependant que le chiffre de. 48 n'existe que pour Cruzy
et qu'il retonibe immédiatement à 42 ans 9 mois pour
Ancy-le-Franc qpi vient a{)rès. Cet excès de vitalité pour le
camon de CrMzy ne pourrait s'expliquer que par Témigration
et une diminution dans les naissances et par conséquent une
diminution dans h Qciortalité. Ce canton, du reste, est un de
ceux où la propriété e$t le plus morcelée et où l'aisance règne
le plus généralement. Tout vient concourir ici à rallongement
de la vie moyenne. Quant aux neuf autres cantons, ils sont
tous d^ns de bonnes conditions économiques et ils semblent
arrivée pour ainsi-dirç à l'apogée de leur prospérité.
D'autre part, dans la zone du nord et de l'ouest, nous trou*
vous aux deux périodes les cantons de filéneau, de Saint-
Fargeau, de Villeneuve-sûr-Yonne, Saint-Julien-du-Sault,
Charny, Joigny, Sens (sud), Villeneuve-l'Archevêque qui figu-
rent au plus bas de l'échelle. Leur vitalité dans la première
période est descendue jusqu'à 23 ans pour Bléneau, et n'a
pas monté au-delà de 35 ans pour Villeneuve-l'ArcheVêque
dans la seconde période. Ce sont les retardataires du dépar-
tement de TYonne. La propriété y est moins divisée, l'aisance
moins répandue ; la lutte de l'homme avec le sol a été plus
lente et plus pénible. Il y a là des progrès à faire, des amé-
liorations à introduire, progrès et améliorations qui sont en
chemin, car ces contrées ont gagné depuis un demi-siècle
6 et 8 ans de longévité.
Si nous jetons un cpup-d'œil sur la carte géologique de
l'Yonne, nous trouvons de nouveaux rapports entre la nature
de certains sols et l'évolution plus ou moins prolongée de la
vie moyenne. Ainsi les dix premiers cantons, qui ont une
vitalité supérieure dans ces deux périodes, appartiennent tous
à la CAuche perméable du calcaire jurassique. Ce sont les
15,
182
plateaux élevés et salubres du Tonnerrois et de Tarrondisse-
ment d'Auxerre.
Un contraste frappant vient nous saisir si nous descendons
aux cantons les plus deshérités, à ceux qui offrent la plus
faible expression de la vie moyenne. Les 6 ou 8 derniers sont
situés sur les couches humides et imperméables des étages
néocomiens, des sables verts, de la craie et du terrain ter-
tiaire.
Les cantons mixtes, dont le territoire se partage entre les
zones perméables et les bas fonds marécageux, occupent une
place moyenne dans les tableaux que nous avons établis.
Aillant, Toucy, Saint-Sauveur, ont des communes entières
sur les couches perméables, tandis que les autres sont assises
sur des terrains argileux. La statistique des communes prises
individuellement démontrera les différences de la vie moyenne
pour les habitants dans Tune et l'autre condition.
Nous avons dans le classement des arrondissements une
preuve de plus de ce que nous professons au sujet de Tin-
fluence géologique. Tonnerre, le plus entièrement calcaire,
donne 43 ans de vie moyenne, Avallon 39, Auxerre 37, Sens
35, et Joigny 33. La proportion des terrains imperméables
dans chacun de ces arrondissements est fidèlement reproduite
par la proportion d'abaissement de la vitalité.
Nous n'insisterons pas plus longtemps sur ces observations,
qui ferontl'objet d'une étude plus sérieuse l'année prochaine.
Contentons-nous d'indiquer, comme sanction de notre doc-
trine, quelques rapprochements que nous avions déjà pré-
sentés en publiant notre travail sur la taille des conscrits
considérés dans les différents milieux géologiques. Toutes
€es questions ont des points de contact beaucoup plus qu'on
ne le présume vulgairement. Si la nature géologique du sol
modifie la taille de l'homme, si elle modifie sa santé, son
bien-être, il est logique de penser qu'elle modifie aussi la
durée de sa vie.
Voyons donc rapidement ce qui se passe dans quelques
déparlements de la France, quant à la vitalité des populations.
Parmi ceux qui sont en première ligne, nous rencontrons
l'Aube, la Côte-d'Or, la Haute-Marne, les Vosges et TYonne
qui sont en partie des départenients à calcaire perméable.
Au plus bas de l'échelle nous voyons figurer l'Allier, le
Cher, la Loire, le Loiret, l'Indre, la Nièvre qui sont constitués
par des terrains tertiaires marécageux.
183
Peu de départements Offrent à Tobservalion un territoire
géologique entièrement homogène; il faut donc abréger les
citations qui ne pourraient rien donner d'absolu et attendre
qu'une étude par zones identiques soit faite pour la France
comme nous avons Tintention de la faire pour le département
de l'Yonne.
Les chiffres 31 et 37 qui représentent la moyenne de vita-
lité pour le département de l'Yonne ne sont pas les mêmes
que ceux exprimés par les statistiques publiées sur la vitalité
de la France par départements, parce que l'opération n'a pas
été faite sur des périodes aussi importantes que les nôtres.
Ces chiffres varient nécessairement selon l'époque et la
durée des périodes.
Hâtons-nous d'ajouter aussi que la nature géologique du
sol n'est qu'un des nonibreux éléments qui doivent entrer
dans l'appréciation des causes du plus ou moins de vitalité
des populations. Chaque localité a son histoire physiologique,
économique et sociale ; il faut la consulter avant tout, ce
sont des constitutions individuelles qui sont du ressort du
médecin et du philosophe.
En parcourant les écrits des économistes les plus autorisés,
nous avons été douloureusement surpris de leur liaanière de
conclure vis-à-vis des questions. les plus capitales de la vie
de l'homme. Pour la plupart d'entre eux les phénomènes
sociaux relatifs à la naissance, à la vie moyenne, au mariage,
à la mort n'ont que deux moteurs, principaux : l'abondance
ou la disette. Y a-t-il abondance? naissances augmentées, |
vie moyenne agrandie, mariages multipliés, décès diminués. 1
Y a-t-il disette? alors diminution des naissances, de la vita- ^
lité, des mariages et accélération des coups de la mort. Oui,
sans doute, tout cela peut être une conséquence fatale de l'a-
bondance ou de la disette, mais n^y a-t-il que cela au fond du
problème ? J'en appelle à tous les hommes qui ont sérieuse-
ment étudié les conditions de la vie humaine.
Les sciences médicales sont appelées à porter un rigoureux
contrôle sur ces données trop exclusives. Déjà des travaux im-
portants ont été publiés à ce sujet, et il paraît démontré main-
tenant que ces questions économiques ne peuvent avoir de
solution complète sans faire un appel aux lumières et à
l'expérience de ceux qui sont voués par profession à l'étude de
l'homme sain et de l'homme malade.
484
^En €6 qui concerne particulièrement I^ limites variables
de la vie moyenne par régions déterminées, nous sejions
presque atnenés à émettre un doute sur là valeur constante de
ce progrès comme témoignage de la prospérité des popula-
tions. Diverses causes très-différentes peuvent produire l'aug-
mentation ou la diminution de la vitalité. Quelques ans de
ces effets ne sont que transitoires, et nous aurons à étudier
Tannée prochaine dans^ plusieurs communes, Août le bilan
économique nou^ est connu, par quel mécanisme la vie
moyenne s'élève et s'abaisse dans certaines circonstances.
Nous ne nous inscrivons pas pour cela en faux contre les
affirmations générales des statisticiens qui chantent victoire
au profit de Thumanité dont la vie s'allonge, mais nous
aurons peut-être à démontrer que ces phénomènes sociaux, si
séduisants en apparence^ ont parfois des revers de médaille
qui éveillent de bien tristes pensées.
JEmile Duché, d. m.,
^ , Membre da Conseil général de TTonne.
l*««MM«MMMMa
I i
MOUVEMENT DE LA POPULATION.
(Voir les Annuaires 1949, 1850 et 1851.)
Les circonstances qui ont interrompu, malgré les éditeurs
et à leur grand regret, la publication des tableaux statistiques
sur les mercuriales, ont eu les mêmes effets pour la conti-
nuation de la statistique sur le mouvement it la population.
Nous en réprenons aujourd'hui la publication à partir de
Tannée 4856 jusqu'à Tannée 1860 inclusivement.
Il restera, avant cette période quinquennale, une lacune de
quelques années que nous espérons combler plus tard, mais
que nous avons été dans la nécessité de laisser subsister pour
cette année, attendu TinsuIBsance des documents de nous
connus sur les années 1 850 à 1855.
(Voir les tableaax (Taatre part,}
ASNEE Ï85(i.
Répartilion des Natsuancet, Mariages et Décès, par arrondisssment
et avec disUnction de sexe et d'état civil.
ÉTAT CIVIL.
AR
i
ÏONI
1
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i
i
Enfants légitimes . .
KaloreU reconnus. .
Naturels aon reconnns
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maies . .
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, mâles. .
femelles .
(mâles, . .
( Femelles
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3
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Entre garçons et veuve
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Entre Teufs et veuTcs
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TOTâllï. . . .
RÉPARTITION
PAR MOIS
IBEOBDISSBKPBIS.
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Mariages.
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COUPASAISOKS ET RESULTATS.
Mariage'
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ces.
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tion.
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sances
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875
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34
80
5
3.05
3,04
303
2763
8229
7768
556
85
Enfants décédés avant la déclaralion de naissance et pour lesgMls
il fi'y a eu qu'un acte de décès à dresser,
RÉPARTITION PAR MO!S ET PAR SEXE.
Garçons légilimes
'Filles légilîmes ■ . . .
Garçons nalnrelg .
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ANNÉE 1857.
ARRONDISSEMENTS.
Euiants lêgitimea .
NalnreU n
femelles
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IEDire garfons et filles
Entre garçons et leovea. . . .
Entre venfo et filles
Entre veufs et Teuves
Tolaoï.
iGarfons, ,
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Filles .*!!!!!!..'.'.",.'.
Femmes mariées
Veuves ^
Totanj.
REPARTITIO.N FAR MOIS.
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196
70 93
146 141
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59 46
COMPARAISON'»
ET RÉSULTATS.
Accrois-
Diminu-
Arrondis^eniens
Mariage*
Décès.
i)e
tion.
mariage.
Auxerre ....
889
2488
2338
150
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GUIDE PITTORESOUE
DANS LE DEPARTEMENT DE LTONNE
VOYAGÉ SEIZIÈME.
AVANT-PROPOS.
Nous avons exprimé bien souvent le regret d'être forcés de voir
trop vite les localités que nous traversions.
Il en est résulté inévitablement une rédaction souvent inexacte;
c'est au moins ce qu'il ressortirait d'une réclamation qui devait noas
être adressée par deux honorables ecclésiastiques des cantons d'An-
cy-le-Franc et de Noyers. « On nous renvoyait d'une manière pi-
quante à l'école. » La réclamation ne nous fut point adressée parce
que personne ne voulut la signer.
Nous regrettons beaucoup cette détermination, ou ce scrupule.
Voici pourquoi: Depuis l'année 1843, c'est-à-dire, dépuis bientôt
vingt ans, Y Annuaire de r Yonne publie annuellement un article
itinéraire et descriptif de toutes les communes du département.
Ces différents articles seront prochainement réunis et classés
(après avoir été revus et corrigés) en un seul volume. Aussi, deman-
dons-nous avec instance, dès maintenant, qu'on veuille bien
adresser à notre éditeur, M. Perriquet, toutes les rectifications, si-
gnées ou non signées, peu nous importe, auxquelles nos articles
donneraient lieu.
La véritable valeur du travail que nous^avons entrepris, c'est son
exactitude rigoureuse. Cette exactitude est longue et difficile à
obtenir si elle est l'œuvre d'une seule personne ; elle devient facile,
au contraire, par la coopération de chacun des lecteurs de l'An-
nuaire. Nous sollicitons cette coopération. M. Cotteau et moi sommes
heureux de témoigner de nouveau nos remerciments à SI. Challe.
197
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
I.
PARTIS HISTORIQUE.
Ancienne église Saint-Julien^ par M. Tabbé Gallt. — Ballâtin d'AvalIon, 1859.
AvalUmi par M. Tabbé Baddiau, — fie Moryan), tome 2, 1854.
rAvallonnais à Pépoque celtique, par M. Baudouin. — Bulletin d'A vallon, 1859.
BataiUe de Montcullan ou de Quarré'leS'TomheSy par M. Fabbé Henrt. — Bull,
de ITonne, 1857.
CMteau de Chasiellux, par M. le Baron! Chaillou-des-Barres . — Annuaire de
ITonDe, 1840.
Chastellux, par M. Tabbé Baudiau. — (le Morvand), t. 2. 1854.
Chemin de fer d'Àvallon, par M. François- Ghaslin. — Ann. de l'Yonne, 1865.
Episode des guerres civiles du xvi* siècle à Àvallon^ par M. Quantin, — Bull, de
ITonne, 1856.
Illustrations militaires de V arrondissement d'Àvallon, par M. Philippe Dupin. —
Ann. de rTonne, 1845.
«
Inscription du portail de V église d^AvaUon, par M. Moreau. — Bull, de l'Yonne,
1856.
Les maréchaux de France de rAvallonnaiSj par H. Raudot. — BuU. d'Avallon^
1860 et ann. de ITonne de 1861.
MéiaiUer d'Àvallon, par M. Bardin. -7- Bull. d'Avallon, 1859-1860.
Les Mines d'or du Morvany par M. Baddot. — Ann. de l'Yonne, 1859.
Mosaïque de Chcutellux^ par M. le Comte de Ghastellux. — Ann, de ITonne
1838.
Lutte municipale entre Charles-le-Téméraire et les Âvallonnais, par M. Baudouin. -^
Bull. d'Aval Ion, 1860.
Note sur l*ancienne route d'Avallon à Chastellux^ par M. F. Moreau. — Bull. d'A-
vallon, 1860.
Notes sur les sources des environs d'Àvallon, par M F. Moreau. — Bull. d'Avallon,
1859.
Note sur les terrains d'Àrkose de V arrondissement d'Àvallon, par M. Moreau. —
Ànn. de l'Yonne^ 1838.
Notice sur l'abbé Bocquillot^ par M. G. Jordan. — Bull. d'Avallon. 1859.
Notice sur la Carte agronomique et géologiqne de l'arrondissement d'Avallon, par
N. Belgrànd. —Ann. de ITonne, 1850-1851.
Notice sur les Etablissements publics d'Avallon, par M. Tabbé Gallt. —• Bull, de
ITonoe, 1852, et Ann. de ITonne, 1853-1854.
Notice sur les Tombeaux de Quarré-les-Tombês^ par M. l'abbé Henrt. — Bull.
d'Avallon, 1860.
Notice sur Yauban, par M. Ad. Bidault. — Bull. d'Avallon, 1860.
/
/
498
Notice sur la ville el V église SaintrLaxare d'Àvallon. par M. Quantjn. — ànn. de
rYonne, 1852.
Précis historique sur les routes impériales de {Tonne, par M, Dir» — Ann. de
l'Yonne, 1856.
QnarréleS'Tombes, par M. Tabbé Baudiau. — (le Morvand), t. 2, 1854.
Recherches sur la ville d'Avallon. au xv« siècle y par M. Quantin. — Bull, de TYonne,
1853.
Recherches sur les épidémies de VAvailonnais, par M. Baudoin, — BuH. d'Avallon,
3859.
Ruines Gallo romaines des CharUats, par M. Baudouin. — Bail. d'Avallon, 1 859.
Saint-Germain-des-Champs, par M. Tabbé Baudiau. — (le Morvan), t. 2, 1854.
Séances de la Société des Sciences de p Yonne à Àvallfin. —-Bail, de l'Yonne, 1857.
Siège d'Àvallon en 1433, par M. Ghalle. — Bail, de l'Yonne, 1857, et Ann. de • i
ITonne, 1858. -i
Une heure des Cent- Jours, par M. Raudot. t- Ann, de l'Yonne, 1860.
Une petite ville {Avallon) à la fin du XTi« siècle, par M. Raudot. — Bull, de f Yonne,
1857, et Ann. de l'Yonne, 1858. 1
II.
PARTIE GÉOLOGIQUE. 1
De BoNmARD, NûHce géologique sur quelques parties de la Bourgogne. -* Aon. des |
Mines, 1'* série, t. x, p. 193 et 427, 1825. ^
De Bonnard, Sur la constance des faits géognostiques qui accompagnmt le gisement |
des terrain d'Arkoseà lest du plateau central de la France. — Ann. des Mines, '9
t. XII, p. 898, 1027. ^
MoREAu,. iVo^e sur le terrain d'Arkose d'Avallon.— Bull, de la Soc. Géol. de FrAnce,
lr« série, t. viii, p. 213, 1837. — t'd., Ann. stat. de l'Yonne, t. ii. p. 344, ..
1838. ;
MoREAU, Noie sur le gisement et le mode de formation du terrain d'Arkose.^— Bull, é
Sk>c. Géol. de France, t. x, p. 249, 1839. 1
RosËT, Mémoire sur les Monts qui séparent la Loire du Rhône et de la Saône. — '-\
Mém. Soc. Géol. de France, V* .série, t. it. p. 106, 1840.
Réunion extraordinaire à Avallon. — Bull. Soc. Géol. de France, 2« série^ l. ii, p.
§75 et SUIT., 1840.
G. GoTTEAU, Etudes sur les Echinides fossiles du département du VTonne. -^ 1. 1, p.
29 et suiv., extrait du BuH. Soc. des Se. hist. et nat. de l'Yonne, 1850*
Belçrand, Notice sur la Carte agronomique et géologique de V arrondissement d'A- \
vallon. — Ann. de l'Yonne, p. 111, 1851. -
MoREAu,JVo<tce«ir les porphyres du départemenl de l'Yonne. — BulC. Soc. des Se.
hist. et nat. de l'Yonne, t. vu. p. 257. 1853.
GoTTBAU, Etudes sur les Mollusques fossiles du département de V Yonne, ^ i'« fasci-
cule, passim. 1853-1857.
Letherie et Baulin, statistique géologique du départetnen^ de l'Yonne* ■^-'^Sb'l .
rriquel et Rouillé , Editeurs à Auxerre .
^
*>■
r
'.
«99
i\ÎOAEAiT, Note sur la géographie physique du Morvan. — Bull, de la Sdc. des St\
hist et nat. de ITonne, t. xi, p. 568, 1857.
CoTTEAU, Aperçu d'ensemble sur la géoL et lapaléont. du département de f Yonne.
— Congrès scient, de France, xviiie session, 1. 1. p. 306etsaiv., 1859.
Martin, Notice paléont. et strat. établissant une concordance inobservée jusqu'ici entre
Vanimalisatian du lias inf. de la Côte-d^Or et de VTonne et celle du grès d'Hei-
tange et Luxembourg ., id. — t. i, p. 343 et suiv.
MoREAU, Note sur la formation des Arkoses. — id. , p. 393 et suiv.
ill ARTiN, Paléont, stratig. de Vinfra-lias du département de la Côte-d'Or. — Mém. de
la Soc, Géol. de France, 2' série, t. yil 1860.
ATAtii^oM, ville chef-iieu d^arron- cette fois encore, soutenir notre ré-
dissement, située sar un plateau éleré cit par un résumé historique, riche
dominant la rive droite du Cousin ; à et brillant tableau dont notre petit
/i9 kil. d'Auxerre. Pop. 5,540 bab. travail n'est que la bordure d'enca-
(Voir, pour tout ce qui eoncerne les drement.
administrations publiques, la pre- Un panorama de la ville d*Avallon
mière partie TAnnuaire.) accompagne ou plutôt précède la
Hôtels du Lion d'Or, de la Poste. texte. Cette vue d'ensemble, prise du
De même que nous Pavons fait dé- haut du parc des Alleuxj peut donner
jà, pour les autres villes du départe- une idée générale et presque com-
ment, nous allons tracer rapidement plète de Tensemble si pittoresque da
l'itinéraire que pourrait suivre un la ville. Aussi jugeons-nous utile de
touriste pressé passant par Availon. commencer notre courte et rapide
Ceux de nos lecteurs qui désireraient promenade par la description de no-
une notice moins écourtée trouve- tre dessin. Nous supposons le lecteur
ront, en tête de notre petit travail placé sur le sommet des belles roches
descriptif, un Bulletin bibliographie escarpées du parc des Alleux.
que indiquant les principaux mémoi- Nous indiquons, entre parenthèses,
res historiques publiés récemment et la page où se trouvent mentionnés
relatifs aux édifices d' Availon, et à les édifices dessinés,
quelques localités environnantes. Les
Annales availonnaises, ainsi que no- Description générale. Vers le cen-
tre Bulletin le fait reconnaître, ont tre du dessin on remarque les deux
été l'objet d*études importantes et principaux monuments d* Availon ,
nombreuses. Availon est, après Au- c'est-à-dire Péglise de Saint-Lazare
xerre, la ville de notre département à (page 209), et, un peu sur la gauche,
l'égard de laquelle le plus de travaux la tour de l'Horloge (page 216). En
historiques ont été publiés. Aussi, avant du clocher de Saint-Lazare se
dans la rapide promenade pittoresque trouve le bâtiment occupé par les an-
que nous allons faire^ nous borne- ciennes écoles chrétiennes. Un peu à
rons-nous simplement à décrire les gauche est le Tribunal et la maison
choses que l'on peut voir vite. Toute- de détenllon (page 216) donnant sur
fois, pour l'intelligence de nos des- la rue Bocquillot qui est visible dans
criptions^ M. Ghalle a bien voulu, le dessin et aboutissant à la petite
200
Porte (page 215), en avant, de la- à peu de distance du collège (page
Quelle on voit la éharmante prome- 216), dont on entrevoit le faîte des
nade dite Terreau de la Petite-Porte toits seulement, derrière la tour Gau-
(page 215). La tour Gaujard est à jard^ A gauche de la maison d'école,
gauche ; l'Eperon fortifié, qui domine on voit le Terreau de la Porte-Neuve,
la route de TOrme, est à droite Au-dessous on reconnaît la bordure
et domine les beaux escarpements delà route de Lorme, contournant,
de roches granitiques qui plongent en écharpe, le flanc cultivé delà mon-
Jusqu'au fond de la vallée. tagne, et descendant par le fond du
Le chevet de Téglise Saint-Lazare vallon de Touest, arrosé par le petit
cache le beau bâtiment des Ursulines. cours d^eau des Potots ou de Touiilon,
La tour qui est en face porte le nom croyons-nous, droit au grand pont du
de l'Ë&charguet. Plus à droite se voit Cousin. On entrevoit ce pont (page
une autre tour s'élevant au-dessus 21/i) à la base de beaux escarpements
d^une énorme muraille défensive très de roches de la colline dite la Mor-
bien conservée ainsi que sa petite lande, au sommet de laquelle s'élève
guérite en pierre. Un peu plus à une maison bourgeoise, qui, en cons-
droite on voit l'église neuve de Saint- truction en 1830, a pris le nom de
Martin (page âll). Plus à droite en- Maison-d'Alger. Au-dessous du pont
core et précédée de quelques arbres du faubourg de Cousin-le-Pont, s'é-
verts, on remarque la Sous-préfec- lance d'une rive à l'autre la belle ar-
ture (page 215). Enfin, à l'extrémité che construite pour le passage des
du dessin, on aperçoit l'ancienne tuyaux des fontaines remontant au
église de Saint-Martin (page 212). En niveau de la ville après êtredescen-
avant s'étend un immense terrain ro- dus d'un plateau un peu plus élevé
cheux et ondulé qu'on nomme les à l'extrémité duquel s'élève la belle
Chaumes, Le versant rapide de cette maison des Alleux, placée, dans no-
colline forme, à gauche, le vallon tre dessin, tout-à-fait à gauche, au
profond qui isole, du côté do l'est, sommet de magnifiques escarpements
tout un (*.ôté de la ville. Le fond de ce de roches dont notre dessin peut à
vallon est occupé par un petit cours peine rendre, sur un seul de leurs
d'eau venant de l'étang des Minimes différents aspects, l'effet remarqua-
(page 212). blement pittoresque.
Une longue route, actuellement en Le camp des Alleux (page 216) se
construction, longe ce ruisseau, qui, trouve à gauche et tout-à-fait en de-
ainsi que notre dessin l'indique, ira- hors; de notre panorama, lequel ne
verse un groupe de maisons formant rend pas, nous le reconnaissons par-
le faubourg de Gousin-la-Roche. Sur faitement, la profondeur de l'étroite
le premier plan, à droite, on voit la et tortueuse vallée du Cousin. Mais
route <jle Quarré-les-Tombes aboutis- nous avons inutilement cherché un
sant au Pont-Claireau (page 214). Le point de vue qui permit de rendre
colurs du Gousin, divisé par plusieurs tout à la fois le fond de la vallée et le
îles, occupe le premier plan ; son ni- haut de la ville sur ses deux côtés est
veau est à 102 mètres au-dessous du et ouest. La vallée n'est belle que vue
point où nous sommes placés. de la ville, et la ville n''est réellement
Remontons à la tour de l'Horloge, belle que vue de la vallée.
Juste derrière la tour Gaujard,
mais à 700 mètres au delà, se trouve Antiquité. On a beaucoup discuté
l'Hôpital (page 213), bel établissement sur l'origine d'Avallon et sur l-'étymo-
qui n'est pas visible de notre obser- logie de son nom. Sans vouloir renou-
vatoire. Un peu à gauche s'élève l'é- vêler ici une discussion à propos de
norme maison d'école, bâtie en 1860, u pommes » ou de » pommiers n nous
204
nous bornons à dire qu'on s'accorde grande partie de son parcours en fa-
à reconnaître dans TAbalone, de l'Iti- veur d'une route nouvelle traversant
néraire d'Antonin, et dans TAbâllo les grands plateaux qui s'étendent au
de la Table de Peutinger, la ville nord d'Avallon.
d'A vallon. Mais on ignore si, lors de j^ous aurons, en parlant de l'église
la rédaction de ces deux documents saint-Lazare, î'occision de reparler
géographiques, Avallon avait quelque ^e l'ancien château d'Avallon. En ce
importance comme ville, ou si ce né- ^^^ touche les découvertes d'antiqui-
tait qu'un château.fort, ainsi que des fe faites à Avallon, nous prions nos
documents relatifs au vu* siècle le lecteurs de se reporter à l'article pu-
feraient penser. bliépar M. Baudoin: VAvallonnais à
Selon toutes probabilités, ce cM^ l^ époque celtique.
teau-fort n était point seul ou isolé ; ^
une agglomération plus ou moins con- ^^ double point de vue de la géolo-
sidérable d'habitations devait s'éten- ^î® ©* cl© la paléontologie, Avallon
dreenavantdelaforteresseàpeuprès P^ut être rangé parmi les localités
dans la situation de la ville actuelle ^^^ plus intéressantes de France. C'est
et dans la vallée du Cousin, c'est-à- un point devenu depuis longtemps
dire où nous voyons les faubourgs de classique pour l'étude des Arkoses et
Cousîn-le-f^nt et de Cousin-la-Ro • du Lias. Placé à l'extrémité de ce puis-
che. sant massif qui s'étend de la Loire à
Il semble évident que dès l'installa- 'a Saôno et se rattache au plateau
tion ou la construction d'un château central de la France, Avallon est bâti
sur le sommet de la montagne, il fal- sur les rivages mêmes de la mer liasi-
lut nécessairement établir avec le que, et si, d'un, côté s'élèvent, comme
fond de la vallé, là où coulait une des falaises, ces belles roches graniti-
limpide rivière, des communications ques que les eaux n'ont jamais recou-
fréquentes. On serait amené à penser vertes, du côté opposé s'étendent et
que des habitations nombreuses se se superposent les dépôts argileux et
rapprochèrent du cours d'eau qui, calcaires, si riches en corps organisés
aujourd'hui encore, est Tune des fossiles, qui se formèrent successive-
causes de la prospérité de la ville. "^^^^ au commencement de la période
Mais durant les premiers temps du j'urassique. L'intérêt tout particulier
moyen-âge, il devint urgent de ren- Q"© présente la géologie des environs
fermer dans une forte muraille dé- d'Avallon a fait choisir cette ville, en
fensive le centre principal des habi- *8Zi5,' comme lieu de réunion de la
tations, c'est-à-dire la ville actuelle. Société géologique de France, L'as-
bâtieen partie le long delà rue qui semblée était nombreuse ; les excur-
reliait le château à la route romaine, sî^ns qui eurent iieu, les discussions
tracée en ligne directe sur le plateau, Q"i cû furent la conséquence ont
occupé maintenant par les faubourgs laissé dans l'esprit de tous les mem-
de Saint-Martin et de Saint-Nicolas, bres un souvenir qui ne s'effacera
La distance mesurée en ligne droi- Pas.
te, depuis la voie romaine jusqu'à Aujourd'hui il n'entre pas dans
l'entrée du château, c'est-à-dire à la notre but de donner une description
Tour de l'Horloge, peut être évaluée détaillée de tous les faits géologiques
à 700 mètres, A mi-chemin de cette constatés aux environs d'Avallon ; ce
distance on reconstruisit au xv* siècle serait sortir du cadre qui nous est tra-
ies murs de la ville et la grande porte, ce. Nous nous bornerons à indiquer
ou Bastille, qui fut démolie il y a cent au géologue qui aurait quelques jours
ans. La voie romaine conduisant à à passer à Avallon, iesi excursions qui
Auxerre fut abandonnée sur la plus nous paraissent les plus intéressan-
Î02
tes. Celui qui voudra se livrer à une roches peuvent être étudiées. Signalé
étude plus complète et plus approfon- pour la première fois par M. de Bon-
die, p<>urra consulter les nombreux nard, ce point a été visité, en 1845,
mémoires dont les terrains d'Avallon par la Société Géologique. De petites
ont été l'objet; nous avons signalé carrières ouvertes sur le plateau per-
les plus importants dans la Notice bi> mettent de voir de bons exemples de
bliographique qui précède ce tra- TArkose proprement dite, qui n^est
vail. en cet endroit que du granité désa-
Ce sont les Arkoses que nous irons grégé, uni par un ciment quartzeux,
d'abord visiter. Le massif granitique et en contact avec le granité lui-
n'a pas été constitué dans l'origine même. Outre la Barytine rose, cette
tel que nous le voyons maintenant. Arkose renferme de la Fluorine et de
Les roches dont il se compose sont la Galène, et il n'est pas rare d'en
sorties, à différentes époques, des en- rencontrer d'assez beaux échantil-
trailles de la terre, et ont été, posté- Ions. Jusqu'ici aucun fossile n'a été
rieurement à leur formation, plus ou découvert, aux environs d'Avallon,
moins profondément modifiées. Les dans ce dépôt dont le granité forme
phénomènes intérieurs qui les avaient les principaux éléments. M. Martin a
mises au jour ont prolongé longtemps été plus heureux dans la Côte-d'Or ;
leurs effets : pendant le dépôt des il décrit et figure un assez grand nom-
terrains de transition et des couches bre d'espèces provenant de cette zone
inférieures du lias, des sources ther- que caractérise V^viciUa contorta^ et
maies abondantes, des gaz chargés de qu'il rapporte, bien qu'avec quelque
Silice, de Baryte et die Galène, traver- doute, à l'infra-lias.
seront le granité, se répandirent soit Un peu plus loin, au-dessus de i'Ar-
au milieu des eaux, soit dans les sédi- kose proprement dite, se montrent
menls déjà formés , et donnèrent en abondance des fragments et des
naissance aux roches d'Arkose. Les blocs siliceux appartenant à TArkose
Arkoses d'Avallon ont été considérés coquillièredeM. de Bonnard et dans
par M. de Bonnard comme crîs/o//me5 lesquels on reconnaît effectivement
ou coquillières , suivant que les émis- toutes les coquilles du calcaire à
sions qui les ont produites ont péné-» Ostreaarcuata. Ces fossiles sont re-
*tré le granité ouïes calcaires infé- présentés seulement par des moules
rieurs du lias. Cemotd'/^rAose, appli- intérieurs tapissés de petits cristaux
que ainsi à des roches d'origine et "dé quartz et des empreintes exté-
d'âge si différents, a donné lieu à une rieures d'une netteté parfaite. La ro-
grande confusion ; aussi nous parta- che qui les renferme est elle-même
geons l'opinion de M. Martin, qui, éminemment quartzeuse, avec des
dans son beau Mémoire sur l'infra- nids et des taches de Barytine; nous
lias de la Côte-d'Or, désigne sous le y avons recueilli VOstrea arcuata^ le
nom d'arkose l'ensemble des strates Spirifer Walcotii, ? Ammonites bisul-
gréseuses, granîtoïdes ou marneuses calus très bien caractérisés.
comprises entre le granité et les lu- En traversant la vallée du Cousin,
machelles de l'infra-lias, et regarde creusée entièrement dans le granité,
V Arkose coquillière ûe M. de Bonnard on retrouve, sur la rive opposée et à
comme étant en réalité une roche une hauteur identique, les mêmes
métamorphique qui n'a aucune res- couches encore mieux développéesqiie
semblance avec FArkose proprement sur le plateau de Chaumes. Comme Ta
dite. fait remarquer M. Moreau, on voit
Aux portes mêmes d'Avallon» sur très bien, en cet endroit, les filons de
le plateau de Chaumes, se trouve un quartz et de barytine pénétrer au
gisement où Pune et l'autre de ces travers du granité et se répandre daus
203
Tarkose qui a quelquefois deux ou de la Barytîne et de la Fluorine avec
trois mètres d'épaisseur. Là égale- de la Galène à petites facettes réputée
ment existent les calcaires du lias argentifère ; en 1839, on a fait, en cet
modifiés par l'élément igné et ren- endroit, des tentatives Infructueuses
fermant un grand nombre d'emprein- d'exploitation,
tes de coquilles. La nouvelle route Pour visiter le lias et ses différents
d'A vallon à Quarré-les -Tombes, der- étages, c'est du côté de Lucy-le-Bois
rière les Panats, traverse ce terrain, et de Sauviçny que nous devrons
et on peut l'observer sur une Ion- nous diriger : en une journée nous
gueur de plus de deux kiloinètres, pourroijs passer en revue toutes les
dans les fossés et les berges de la subdivisions dont se compose cette
route. puissante formation. Au sortir même
Pont^Aubert, à quelques kilomè- d'A vallon, dans les fossés qui longent
très d'Avallon, est encore un point la route de Lucy-le-Bois, se montrent
que nous recommandons pour Tétude les lumachelies grises et les calcaires
de Tarkose» C'est, du reste, une des noduleux et compactes de Tlnfra*
promenades les plus pittoresques que lias ; mais ils ne sont représentés que
nous connaissions. La vallée qui con- par desimpies afQeurements, et sou-,
duit au village est étroite, sinueuse, vent Therbe qui garnit les fossés ém-
et bordée, à droite et à gauche, de ro- pêche de les constater. Un peu plus
chers granitiques escarpés. Des blocs loin se dé^veioppent les calcaires à
énormes ont roulé çà et là dans la ostrea arcuata : sur le bord de la
valiée et Jusque dans le lit du Cousin, route s'ouvrent quelques carrières
dont les eaux claires, rapides et peu qui permettent d'étudier la roche et
p ofondes, rappellent les gaves des d'y recueillir des tossiles. Les calcai-
Pyrénées, si ce n'est que les sapins res sont durs, subcompaotés, noirâ-
sont remplacés par des aulnes et des très, et alternent avec des argiles de
peupliers. A l'ouest de Pont -Au bert, même couleur. L'ostrea arcuata
au delà du ruisseau d'Island, les ar- abonde et .des bancs entiers de cal-
koses se présentent sous un aspect caire en sont remplis. Associés à cette
tout particulier; elles renferment des espèce se rencontrent de gigantes-
blocs de granité de un à deux mètres ques Ammonites {Ammonites bisulca-
cubes, et des fragments plus petits, tus)^ des Nautiles (iVat^i^t'/us ttriatus)^
engagés dans une pâte de calcaire des Belemnites (Belemnites aoutus),
ferrugineux, contenant de la Barytine premiers représentants de ce genre
rosée, de la Galène et un peu de si- curieux disparu depuis longtemps de
lice. Ce granité est profondément al- l'animali^ation du globe, des Pleuro-
téré ; le Feldspath est passé à l'état tomaires énormes, des Cardinies aux
de Kaolin, et le Mica est devenu ver* espèces variées, des Pholadomies, de
dâlre. Faut-il y voir une alternance grandes et larges Limes, des Spirifères,
de l'Arkose avec le calcaire, ou bien de nombreuses Térôbratules, des Pen-
doit-on supposer que les blocs de tacrinites, des fragments de lignites
granité sont reliés entre eux par une et quelquefois, mais bien rarement,
pâte calcaire qui est venue pertinem- de précieux débris d'Icthyosaure.
ment les envelopper?... Question dé- Au-dessus des calcaires à Ostreaar-
licate, déjà débattue, et qui attend citata s'étendent les marnes inférieu-
encore une solution. res à Belemnites. Derrière l'église Va-
En retournant à Avallon par la lentin, à une centaine de mètres en-
route de Vézelay, il faut s'arrêter un viron de la route, sur la gauche, il
instant au-delà du pont, sur la gau- existe une petite colline qui montre
che : l'arkose est accompagnée d'un un bon développement de cette as-
silex noirâtre et corné qui renferme sise : les champs sont couverts de dé'^
204
bris de Beletnnites, et en quelques sur ce point que nous avons décou-'
instants on peut y recueillir de nom- vert, il y a quelques années, les dé-
breux exemplaires du B. elavatus, bris d'un Oursin fort rare, qoe nous
umbilicatus et niger. Le calcaire qui avons dédié à M. Moreau sous le nom
les renferme est tendre, argileux et de Rhabdocidaris Moraldina.
d'un gris blanchâtre. De nombreuses Cette assise, dont Tépaisseur mo-
espèces d'ammonites bien différentes yenne ne dépasse pas cinq mètres,
de celles qui caractérisentlazone à os' sert de base aux calcaires bitumineux
trea arcuata^ des limes, des Spirifères employés à la confection du ciment
et plusieurs Bracbiopodes accompa- de Vassy. Ces calcaires, exploités à
gnent les Belemnites. Cette assise, ciel ouvert, derrière l'usine et sur
remplie de débris organiques, se lie une profondeur d'environ douze mè-
intlmement à des marnes puissantes, très, sont d'uoe couleur bleufttre et
de couleur variable, sans fossiles, forment des bancs de quinze à vingt
surmontées elles-mêmes par les cou- centimètres de hauteur, et séparés
ches à osirea cymbium qui commen- par des couches très épaisses d'une
cent ^ se montrer sur les bords du argile schisteuse, noirâtre, propre à
plateau. la fabricatlQn de la tuile. Le banc le
Avant d'arriver à la butte de Vassy, plus inférieur est plus épais que les
un pli de terrain nous rapproche des autres et fournit le meilleur ciment,
couches inférieures. C'est sans doute Cet ensemble de couches est traversé
en cet endroit que M. Martin, en 1857, par de beaux filons de chaux carbo-
rencontra une extraction assez impor- natée blanche, cristallisée et accom-
tante des calcaires marneux et com- pagnée souvent de pyrites de fer. L'o-
pactes de l'infra-Iias et qu'il put y rigine de ces filons paraît plutonique,
recueillir une série de charmants fos> et leur direction générale est celle
siles, dont le test presque microscopi- du soulèvement de la Côte -d'Or,
que était admirablement conservé, et Les calcaires bitumineux renfer-
se détachait avec ses ornements les ment une assez grande quantité de
plus délicats sur la roche lavée par fossiles intéressants : des Ammonites
les eaux pluviales. parmi lesquels nous citerons 1'^. Des-
Les couches à Ostrea cymbiwm peu- placei, très variable dans ses orde-
vent être étudiées à côté même de l'u- ments, et VA . heterophyllus, remar-
sine de Vassy, dans des carrières quable par ses vastes proportions,
d'où l'on extrait de la pierre à b&tlr : des Nautiles, des fielemnites, des Pei-
la roche est jaunâtre, à texture gros- gnes, des débris assez fréquents de
sière et terreuse, disposée en bancs Plésiosaure et d'Ichihyosaure. La
peu épais vet alternant avec des lits plupart de ces fossiles sont recou-
d'argile également jaunâtres. Les verts d'une légère couche pyfiteuse
fossiles y sont très nombreux : indé- qui leur donne une belle couleur
pendamment de V Ostrea cymbium qui bronzée, et les fait vivement recher-
domine et semble remplacer VOstrea cher des collecteurs. Dans les argiles
arcuata des couches inférieures, on schisteuses intercallées entre les bancs
y rencontre dès Ammonites très va- calcaires, il n'est pas rare de rencoa-
riés, des Belemnites qui rappellent trer, à l'état charbonneux, des troncs
celles que nous avons signalées tout- d'arbres aplatis, de trois ou quatre
à-l'heure, des Gastéropodes, de beaux mètres de longueur, que les ouvriers
Peignes tantôt lisses et circulaires désignent sous le nom de p/anc^e^, et
iPecten disciformis), tantôt couverts dont la cassure terreuse ne présente
de côtes rayonnantes (peclen aquU plus aucune trace d'organisation.
valvis), des Pholadomyes, des Rhyn- Au-dessus de ces calcaires bitumi-
chonelies et des Térébratules. C'est neux se développent encore des ar-
205
giles schisteuses d'une puissance de plaires dont la taille dépasse soixante
50 mètres environ, avec quelques centimètres,
bancs de calcaires subordonnés, mais Un terrain curieux et que le géolo-
la nature de ces calcaires et de ces gqe, dans la course que nous venons
argile? n'est plus la même. A vingt de lui indiquer, n'a pu suffisamment
mètres environ. du sommet de la col- étudier, c'est Tinfra-lias et ses diffé-
Une, existe, au milieu de ce dépôt, rentes assises : malheureusement ces
une zone très fossilifère où abondent couches n'ont que peu d'épaisseur ;
les Ammonites serpentinus, bifrons, elles affleurei^t aux environs d'Aval-
comurcopiœfle Trochtis duplicatus, le Ion sur un petit nombre de points, et,
Nucula Hammeri, le Leda rostralis^ comme nous l'avons déjà dit, ces af-
le Pecten pumilus, le Throcodathus fleurements sont parfois assez difflci-
maclra, et beaucoup d'autres encore, les à saisir. 11 y a quelques années, la
Bien que le point où affleure cette nouvelle route d'Auxerre, à trois ou
assise soit très restreint et qu'il ait quatre cents mètres d'Avallon, vers le
été souvent exploré, il est bon de s'y Vault de Lugny, offrait sur la droite,
arrêter quelques instants ; on est dans les fossés, un assez beau déve-
presque certain d'y recueillir des es- loppement des lumachelle? de l'in-
pèces intéressantes. Ici se termine le fra-lias et des argiles qui les accom-
lias : les différentes assises que nous pagnent. On pouvait y recueillir de
avons rencontrées depuis A vallon larges dalles couvertes de Cardinies
constituent les étages smEBtuRiEN, et sur lesquelles se montraient éga-
LiAsiEN et TOARCiEN de d'Orbiguy ; lement, bien que plus raretnent, des
tout en présentant des faunes très Peignes, des Limes, des . Plicatules,
distinctes, ils forment certainement des Moules et des Térébratules. C'est
un môme groupe, et offrent un ensem- en cet endroit que M. Descharaps,
ble de caractères qui ne permet pas ancien pharmacien à A vallon, avait
de les séparer. rencontré, lors de la confection de la
En revenant à Avallon par la route route, un Oursin rarissime, l'hemipe-
de Sauvigny, nous retrouvons la mê- dina serialis, le seul exemplaire si-
me série de couches. Les assises à gnalé jusqu'ici dans notre départe-
Ostrea cymbium^ sur la droite, au mi- ment, et d'autant plus précieux qu'il
lieu d'un petit bois dont le nom nous établirait une concordance entre ces
échappe, sont l'objet de plusieurs ex- couches et celles que M. Leymerie
ploitations; les caractères de la roche venait de décrire dans le Mont-d'Or
sont les mêmes qu'à Vassy et le fos- lyonnais, sous le nom d'infra-lias. Au-
sile dominant est encore VOstrea jourd'hui les fossés de la route sont
cymbium. En se rapprochant d'Aval- en partie remplis ; le gisement a
Ion, les calcaires à Ostrea arcuata re beaucoup perdu de son intérêt, ce-
paraissent : à cent cinquante mètres pendant Tannée dernière nous y avons
environ dans les terres, sur la gau- recueilli encore plusieurs espèces;
che de la route, des carrières sont mais tout fait présumer que d'ici à
ouvertes ; les fossiles sont plus abon- quelques années cet affleurement au-
dants encore que sur la route de Lu- ra disparu comme bien d'autres et
cy-le-Bois, et quelques heures suffisent qu'on retrouvera à peine, sur ce point,
pour faire une ample moisson de Be- des vestiges de lumachelles. Aussi ce
lemnites, de Cardinies, de Pholado- que nous conseillons avant tout au
myes, de Spirifères, de Térébratules, géologue qui désire étudier les envi-
de Pentacrinites. V Ammonites bisul- rons d'Avallon, c'est d'aller, en arrî-
calus atteint des dimensions colossa- vaut, trouver M. Moreau. Le nom de
les, et nous avons nous même re- M. Moreau est intimement lié à la
cueilli, dans ces carrières, des exem- géologie d'Avallon. Savant aussi dis-
206
tingaé que modeste» il connaît dans lequel Louis le transmet à son fils
tous ses détails un pays qa'il a visité Pépin. Le château d'Avallon, qui
et décrit tant de fois; il n'ignore au- gardait les défilés du Morvand, avait
cune carrière, aucun ravin, aucun sans doute une grande valeur, puis-
affleurement, et si quelque chose qu'il fut, vers 951, une cause de
égale son savoir, c'est la bienveillance brouille et de guerre entre le duc
avec laquelle il s''empresse toujours de Bourgogne Gislebert et le roi
devons faire part du résultat de ses Raoul, son beau-frère, qui s'en était
recherches et de ses observations. De- emparé pour le réunir au comté
puis l'époque où, vers 1825, M. Mo- d'Auxerre. Les événements du siècle
reau a fait avec M. de Bonnard, son suivant constatent encore c^ttebaute
illustre maître, ses premières courses importance. Le duc Henry le Grand
géologiques aux environs d'Avallon, étant mort sans enfants, en 1002, le
je ne saurais dire combien de géolo- roi Robert, son neveu, vient trois ans
gués de France, d'Allemagne et d'An-r après, avec une armée nombreuse,
gleterre, sont venus frapper à sa pour enlever le duché de Bourgogne
porte et lui demander d'être leur à Othon Guillaume, beau-fils et do-
guide, et tous sont revenus très sa- nataire de Henry, et, après avoir vai-
tisfaits de ce qu'ils avaient vu et ap- nement attaqué Auxerre, il s'arrête
pris. devant Avallon qu'il ne peut prendre
qu'après trois mois de siège et seule-
RÉSUMÊ HISTORIQUE. ment par famine, selon le récit des
vieilles chroniques, plus croyables
Avallon est incontestablement 1'^^- sans doute que les crédules annalistes
ballo des pièces de monnaie antiques des^ siècles ultérieurs qui content
dont on connaît cinq ou six exem- gravement que les murailles de la
plaires. Il figure sous ce nom, comme place tombèrent tbut-àcoup au chant
on l'a vu plus haut, dans l'Itinéraire des hymnes, comme celles de Jérl-
d'Antonin et la Carte de Peutinger. chc.La ville n'en fut pas moins dé-
n est appelé, au vu* siècle, Caàalo- vastée et la plupart, des habitants
nem castrum par le moine Jonas, et, massacrés ; impitoyable cruauté qui
au x«, Avalonem castrum par Flo- pesait sans doute encore bien des an-
doard. On ne sait rien de son histoire nées après sur la conscience du dévot
et de son importance dans ces pre- monarque, car on le voit, en 1022,
miers temps, si ce n'est qu'il avait faire distribuer quinze livres d'or a
déjà, au VI' siècle, des écoles publi- ceux qui avaient survécu et nourrir
ques dans lesquelles fut élevé celui ceux d'entre eux, au nombre de 300,
des saints du nom de Germain qui fut qui étaient encore dans la misère,
depuis évoque de Paris, et que le Après la mort de Robert, son second
pays avallon nais, pagus avalensis, fils, du même nom que lui, devint la
qui avait fait partie du territoire tige d'une nouvelle branche de ducs
éduen,suivitcommelui,dèslev'siè- de Bourgogne, et Avallon, dont il
cle, le sort de la Bourgogne, qui tan- s'était tout d'abord emparé, fut relevé
tôt avait ses rois particuliers, tantôt de ses ruines et de nouveau fortifié,
était réunie au royaume d'Austrasie, Cependant les habitants étaient
jusqu'au ix« siècle où elle eut des serfs de corps et de biens. Us appar-
ducs héréditaires jusqu'en 4/i75. Aval- tenaient à trois maîtres difl'érente. Le
Ion est nbffamé dans deux capitulai- duc en possédait une partie, d'autres
res, le premier de 806, par lequel étaient serfs de l'abbé de Saint-Mar-
Charlemagne le donne avec l'Auxois, tin, et d'autres, enSn, des chanoines
pagus alûiensis.h son fils Louis le de Saint- Lazare. Le duc Eudes 111
Débonnaire, et le second, de 817, par affranchit les siens et leur donna la
907
charte de commune que les hs^bltants qaMI ne se retirât dans eette abbaye
de Vézelay venaient d'obtenir, des pour y passer sous le froo le^ quioaze
moines, leurs seigneurs, et que ces dernières années de sa vie, était fort
derniers ne tardèrent pas à retirer, riche. Elle devait ses trésors, tant
Celle d'Âvallon avait sans doute été aux libéralités des princes qu'aux pé«
payée à leur duc, qui, se disposant à lerinagesioimeases qu'attirait le chef
partir pour la quatrième croisade) de Saint-Lazare qu'elle prétendait
avait de grands besoins et faisait ar- posséder, et que oepeactont une son-
gent de tout. C'est ainsi qu'en 1187, tenee de l'official d'Autun de 1487
les habitants de Dijon avaient obtenu déclara être une fausse relique. On
une charte semblable de Hugues III, peut juger de sa richesse par Tinven-
son père, à la veille de son second taire de ses ornements que relate la
voyage en Terre-Sainte, et que lui- charte de 1077 ; une taWe d'argent,
même, à son retour, ayant grand be- deux croix d'or et deux d'argent,
sola de réparer les brèches faites à un encensoir d'argent, trois calices
ses finances par son expédition d'oa- d'argent et un d'or, trois patènes
ire-mer, donna, en 1203, une charte d'argent et une d'or, cinq chasses d'ar-
de commune à la ville de Beaune. gentet uned'or, une aiguière d'ar-
L'abbé de Saint-Martin d'Â vallon sui- gent, une couronne d'argent, deux
vit, en 1110, l'exemple du duc et écrins, une table et onzQ coffres en
affranchit ses sujets. Les chanoines de ivoire, vingt-deux reliquaires d'or et
St Lazare furent plus récalcitrants. Ils quatorze d'argent, une statue de la
ne cédèrent que beaucoup plus tard, Sainte-Vierge avec u^ couronne et
sur l'insistance du duc Hugues IV, et des bracelets d'or, une statue de saint
encore n'accordèrent-ils pas toutes Lazare en or, etc., etc. Peu d'années
les franchises qu-'il réclamait, m Le après, l'église fut reconstruite avec
« clergé regardait alors l'établisse- une rare magnificence sous le vocable
« ment des communes comme de Saint-Lazare. Le peu qui en reste»
odieux, en ce qu'il diminuait son rapproché des descriptions de son
u autorité. On voit même l'abbé ancien état, montre que c'était, en
tt Guibert les nommer exécrables, effet,une éclatante merveille de sculp-
a execrabilibus communiis. n Cette ture et d'architecture,
observation est d'un prêtre du siècle Tous les trésors qui y étaient réunis
dernier, l'abbé Courtépée (1). Les ha- furent peut-être pillés par les Anglais
bitants acquéraient ainsi le droit en 1559, quand le roi Edouard III ar-
qu'ils ont conservé jusqu'en 1790, de riva dans le pays avec son armée qui
nommer quatre échevins pour régir , y passa une partie de l'hiver, après
gouverner, manier, administrer la avoir pris et dévasté la ville de Ton -
ville et subvenir à ses affaires et nerre. Les chroniques racontent qu'il
négoces, celui de présenter au choix occupa IJontréal et qu'il tint une par-
du roi un capitaine ou lieutenant tie de l'hiver son quartier-général à
pour leur défense, et, quand le Tiers- Guillon, «et toujours couraient ses
Etat fut admis aux Etats de fiour- « maréchaux et ses coureurs le pays,
gogne, ce qui eut lieu à partir du « ardant, gâtant et pillant tout en-
quatorzième siècle, i^ y envoyèrent « tour eux. » A la vérité aucune
deux députés. d'elles ne parle d'A vallon, mais est-il
L'église dô Notre-Dame, qui avait probable qu'une armée entière soit
été donnée à l'abbaye de Cluoy parle restée un mois tout près d'une petite
duc Hugues P' en 1077, un an avant ville qui contei^alt tant de richesses,
sans l^attaquer et la prendre Ce qui
(1) Désorganisation du Duché de Bourgogne, paraît avéré, c'est qu'au commence-
t.i, p. 161. ment du xv'^ siècle, ses tours et ses
808
remparts étaient en raine, car en de Tarroée que le duc Wolfgang des
1519 et 1521 les ducs de Bourgogne Deux-Ponts conduisait dans Touest
Jean et Philippe-le-Bon lui accordé- au secours des protestants. Les fau-
rent des octrois pour plusieurs an- bourgs furent encore en partie brû-
nées, afin d'en employer le produit lés, mais Tassant fut repoussé, pén-
aux travaux des fortifications. Elles dant que le duc se gorgeait à tel point
ne lui servirent guère pour se défen- des bons vins du pays, qu'il en mou-
dre, carenl/i33 elle fut surprise et rai t quelques semaines plus tard,
occupée par un chef de bandes appe- La Ligue causa plus tard de grands
lé Jacques d'Espallly, et surnommé troubles dans la ville. Les ligueurs
Fort-Epice, habile aventurier, hardi s'en emparèrent en 1590, en ehas-
soldatetimpitoyable pillard, qui guer- sèrent les magistrats royaux et y
royait pour le roi Charles VIL II la tinrent garnison. L'année suivante,
garda huit mois et y fut assiégé par le le maréchal d'Anîcourt tenta de la
duc de Bourgogne en personne, qui reprendre, en faisant sautera lamine
en reprit possession après un siège de une des portes. Mais les partisans de
six semaines. Les faubourgs avaient la Ligue défendirent énergiquement
été brt^lés et détruits dans cette guer- leurs rues et en chassèrent les assail-
re et la population diminuée de plus lants. Ce fut un grand triomphe pour
de moitié par les massacres, la misère le parti. On ^attribua à un. miracle
et la fuite. Pillés et ruinés par les de Parchange saint Michel et l'on fon-
bandes françaises^ les Avallonuais le da une procession annuelle dite de la,
furent peut-être plus encore par les Saucisse par allusion au saucisson
soldats du duc. Il fallut ensuite peu- de poudre dont la mine avait été
dant bien des années faire de grandes bourrée. Mais quatre ans plus tard,
dépenses pour relever les remparts Pardeur ultra-catholique étant cai-
de la ville, abattus en partie par la mée par l'abjuration de Henri IV, les
sape et le bélier des assiégeants, et habitants ouvrirent leurs portes au
qu'en attendant, pour mettre la ville comte de Rochefort, gouverneur de
à Pabri d"'un nouveau coup de main, Vézelay, qui fit prisonnière, presque
on entoura d'une palissade, reliée par sans coup férir, la garnison des 11-
des fagotsd'épine. Cependant, unefois gueurs, et la procession delà Saucisse
la paix rétablie, Avallon sortit de ses fut abolie, pour faire place à celle de
ruines, les habitants revinrent, et, la Délivrance, que les mêmes fidèles
avec la tranquillité et le travail, l'ai- suivirent.avec la même dévotion,
sance reparut dans sou sein. Vingt Le xvi« siècle avait été funeste aux
ans après le terrible siège de 1433, en monuments delà ville. En 1589 la
élevait la tour carrée qui subsiste en- foudre avait brûlé le grand clocher
core aujourd'hui au centre de la ville, de Saint-Lazare, et la toiir qui le sup-
pour y placer le guet et une horloge, portait, fort endommagée elle-même,
et Ton se mettait à paver les rues. Un ne. subsista ensuite que quarante-
siècle plus tard, en 15i3, lapopula- quatre ans. Le petit clocher central
tion avait presque triplé. Les guerres de la même églis0fut lui-même frap-
de religion vinrent enrayer de nou- pé par le tonnerre en 1595 et dispa-
veau cette prospérité. Il fallut encore rut six ans plus tard dans une tein-
réparer à grands frais les fortifica- pête.
tiens endommagées faute d'entretien, La peste fit de grands ravages à
acheter des armes et des munitions, Avallon de 1531 à 1537. Dans cctie
faire le guet sur les remparts et sou- dernière année on enterra 700 per-
doyer une garnison qui « vivait à dis- sonnes dans des cinrjetières improvi-
tt crétion et sans rien payer. » En ses aux Chaumes et à la Morlande.
11(69 on eut à soutenir un court siège Par un bienfait de la Providence,
UQ
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c'est peu »prè« cette, époque^' ea être iijûuter un quatrième nom à
iG6hy qu'un généreux Avalloonats» le cette liste, celui du marécbal de La
président Odebert, fonda et dota avec Madeleine de Ragny, et partager
une noble munificence 8on collège, avec Tarrondissement de Tonnerre
tjui subsiste encore aujourd'hui, et Thonneur d'avoir produit Davout,
enrichit son hôpital d'un capital con- quoiqu'il soit né dans Tarrondisse-
sidérable. ment d'Avallon, a'il <î.st vrai, que,
Il n'y eut dans le cours du xviii* commele ditrabbéCourtépéeenson
siècle que peu d'événements impor- t 5. p. Â33, sa famille était originaire
tants pour Avallon ; la reconstruction de Noyers et issue de la forte et lllus-
en 4713, dins de belles proportions, tre race .des barons qui ont possédé
de l'hôpital richement doté par le cette,villedepui9 le xi* siècle Jusqu'au
président Odebert ; celle de l'hôtel- xvi*.
de ville en 1770, et en 1791 la démo-
lition de l'église de Saint-Julien, dont MONUMENTS religieiUX.
les fidèles paroissiens y soutinrent , , ,
contre les démolisseurs un siège de Saint-Julien. Petite église, de^foo-
huit jours, digne d'un plus heureux dation fort ancienne, mais recons-
succès, et qui a été récemment si truite en 1520, Elle s*élevaik sur le
bien raconté par M. Bardin dans le milieu dé l'emplacement qu'occupe
bulletin de la Sooiété d'Etudes, actuellement la place du marché^ ou
ïerrainonsen citant quelques vieux Place Saint-Julien. Plusieurs fois«en-
usages que le siècle dernier avait abo- dommagée'par le feu du clçl cette
lis à Avallon. D'abord le guetteur de église fut démolie en 17»3.
nuit qui, avec ses deux sonnettes, L'historique de la démolition a été
allait crier l'heure dans les rues et raconté par M. l'abbé Gally dans une
avertir ceux que son passage éveil- *^ès intéressante et curieuse notice,
lait « de prier pour les trépassés. « accompagnée de dessins pouvant
On lo retrouve encore aujourd'hui donner une Idée de l'édifice et de la
dans plusieurs de nos villes du Nord, haute flèche qui le surmontait.
Puis « le fantôme de carôme-pre- Cette petite église fut établie, lors
nant, w que Ton promenait le mer- de sa construction primitive^ en de-
credi des Cendres dans une procession ^^^^ ^® l'enceinte fortifiée du châ-
religieuse où marchaient les prêtres teau et au milieu du quartier qui s'é-
comrneà un véritable convoi. La ce- t^t^t formé le long de Tancien chemin
rômonie se terminait par une messe romain; elle fut probablement la
de requiem en l'honneur du carnaval deuxième église construite à Avallon.
défunt. Et enfin la liturgie locale, et Durant les premiers temps du
d'une poésie plus élevée, de la messe moyen âge ce fut un usage presque
de Pâques-fleurie (le dimanche des constant d'établir la principale église
Rameaux), où l'on faisait pleuvoir sur dans l'enceinte du château destiné à
la tète du peuple des gâteaux renom- défendre la ville. On mettait ainsi l'é-
raés dans le pays et que l'on appelle ^ifice religieux à l'abri d'un coup
des oublies, en même temps qu'on demain. Cette disposition se retrouve
rendait des oiseaux â la liberté sous ^ Avallon, de même que nous l'avons
la voûte de l'église. trouvée à Joigny et Auxerre. Cette
On vante, non sans raison, l'esprit première église d'Avallon, consacrée
aOable des Avallonnais. Leur goût a Notre-Dame, fut mise plus tard sous
pour le métier de- la guerre est mani- ^^ vocable de Saint Lazare,
festé par ce phénomène de trois ma-
réchaux sorti de leur sein, Chastellux, Saint-Lazabe. Pour bien faire com-
Vauban et Davout. Il faudrait peut- prendre la description de cette belle
48.
2<9
église, il serait nécessaire que nous mêmes arcades sont soutenues pai^
pussions placer sous les yeux de nos une grande console en pierre fort
lecteurs plusieurs plans d'çnsemble curieuse, et dont nous regrettons de
et de nombreux dessins de détails, ne pouvoir, dès cette année-ci, don-
Nous n'avons à notre disposition, ner un dessin. Le plan de l'édifice rap-
quant à présent, que la lithographie pelait le type des basiliques. Il sub-
qui accompagne une notice sur la siste également de ce viel édifice les
ville et l'église d'A vallon, par M. deux chapelles, en demi-cercle, qui
Quantîn, et publiée dans V Annuaire terminaient les deux bas-côtés ; ceux-
de 1852. ci furent en partie conservés dans
Nous remonterons, tout •l'abord, la reconstruction de la grande nef et
aux premières années du xi* siècle, des bas-côtés vers la fin du xii« siècle,
« En Pan 1002, le roi Robert s'empa- ainsi qu'on peut le reconnaître fa-
ra d'Àvallon après un siège de trois elle ment.
mois. — En l'an 4022, le même prin- Durant les premières années du
ce, touché de la misère des Avallon- xii® siècle, époque où l'église d'Aval-
nais, les aida à relever leur ville. » Ion dépendit de la puissante abbaye
On voit, par cette citation, qu'en de Cluny, celle-ci fit élever une ma-
1002 la ville et le château d'Avallon gnifique.fa7ade, dont nous ne voyons
étaient assez bleu fortifiés pour résis- plus que deux portails. (Voir Tein-
ter pendant trois mois aux attaques nuaire de 1852.) Ces deux portails
d'une armée. « La ville fut démante- sont des chefs-d'œuvre de sculpture
lée et pil?ée. » décorative. Leur ornementation peut
C'est à cette époque que nous pen- être comparée à toat ce qu'il se fit de
sons devoiT faire remonter la ruine plus riche en Bourgogne durant le
d'un très petit édifice religieux dont xii« siècle. On y remarque une adres-
les débris ont été retrouvés, en 1861, se de ciseau extraordinarre, et dont
sous l'emplacement du maître- autel nos plus habiles ornemanistes appro-
de Saint-Lazare. Le sol ayant été cheraient difficilement. On admire
abaissé et fouillé pour pouvoir con- notamment des colonnes torses, îail-
solîder les murs du sanctuaire, on léesavec une rare perfection , et des
mit à découvert l'entrée d'un caveau, détails de chapiteaux d'une élégance
ou très petite chapelle souterraine, infinie. Malheureusement les intem-
dont l'entrée était tournée vers l'est, perles des saisons, depuis six* siècles,
Par les soins et aux dépens de la So- les huguenots et les démocrates, en
ciété d*études d'Avallon, cette antique quelques instants, et plus récemment
chapelle vient d'être consolidée. Un un digne ecclésiastique, croyant « res-
escalier placé derrière le maître-autel taurer et nettoyer» les portails de
permettra de descendre facilement son église, ont dégradé, mutilé, bri-
dans cette petite crypte au-dessus de se, retaillé une foule de sculptures
laquelle on reconstruisit, vers l'an charmante^s'. Des bas-reliefs entiers,
1080, une église plus grande « à eau- des statues colossales, un grand nom-
so du grand concours de peuples bre de statuettes sont tombées sous
qu'il y avait, ordinairement pour ho- les coups de briseurs d'images, et, ce
norer la nouvelle relique de Saint- qui est plus regrettable encore, sous
Lazare. » De cette église neuve il le marteau et le ciseau de quelques
reste encore le chœur, voûté en tailleurs de pierre,
quart de sphère, et aussi plusieurs Si nos lecteurs veulent bien jeter
arcades en plein-cintre, enclavées un coup d'œil sur le dessin publié en
dans le mur, du côté nord, de la nef 1852, ils reconnaîtront immédiate-
de la chapelle de Saint- Pierre, autre- ment l'ensemble monumental et ri-
fois église paroissiale. Deux do ces che de ces deux portail?, ainsi que les
211
routilatfoadquMls ont éprouvées, nû- est de consolider quelques partiel
tamroent dans lo tympaa et le lin* très compromises, et aussi de rendre
teau. à la vénérable église son aspect prî-
Une très mauvaise gravure de Tou- mitif à Plr^térleur, cruellement amoin-
vragede dora Plancliera Hisioire de drîpar d'imprudentes et a'igùoran tes
Bourgopie, tome î*% » semble faire mains.
reconnaître dans le tympan du grand Nous attendrons, peur compléter
portail un u christ bénissant u deux notre description, que la restauration
anges et les symboles des évangélis- deTédifice soit terminée. Disons seu^
tes. Les deux arcades plein^intre qui lement que la nef et ses bas-côtés
soutiennent le linteau, qui sans doute appartiennent à la plus belle époque
s'.était fendu, en 1589, datent de celte ogivale de la Bourgogne,
époque. C'est probablement vers le Le style architectural de l'écoîé de
même temps qu'on boucha à moitié Bourgogne à la fin du xii* siècle est
le petit portail de droite ; on enclava remarquable par Télégance qù'll-don-
dans la muraille une longue inscrip- na à la sculpture décorative, imita-
tion en lettres gothiques dont M. Mo- tion de Tart antique de Rome. On
reau a publié le texte dans le ^t«//e(i7i reconnait dans l'ensemble de la
de t* Yonne, année 13S2. grande nef de l'église de Saint-La-
On voit, à gauche du grand por- 2are l'œuvre d'une colonie d^ouvriers
tail, de larges piliers ou contreforts, venue de Cluny.
soutenant les angles d'un clocher. Terminons cette note provisoire
haute tour carrée, construite sur sur l'ancienne église coll^ale d'A-
l'emplacement du petit portail de vallon en disant quelques mots d'une
gauche, et qui fut ruinée par la fon- grande chapelle qui est contiguêà
dre en 1589, puis renversée de nou* l'église de Saint-Lassare et qui, autr^-
veau en 1633 par un ouragan. « Ce fois, se nommait église de Sainte
fut à la suite de ces désasSres que le Pierre; o^est aujourd'hui la chapéHe
chapitre releva, tant bien que mal, le de la Sainte-Vierge. C'est une grande
haut du portail qui avait été écraisé^ nef voûtée en pierre à nervures ogî-
et la tour. » vales de la fin du xv* siècle, recons-
Des travaux considérables de res* truite sur les piliers dVne très an-
tauration sont en cours d'exécution, cienne égliiite.
Ces travaux ont commencé par le dé- On remarque près de l'autel un ta-
blaiement du sol de l'église qui avait bleau réprésentant la résurrection de
été relevé à plus d'un mèire de hau< Latare dans le style italien du xvt*'
teur et qui cachait, par cela même, siècie. On lit dans le bas de ce ta*
les bases des colonnes*. Les vieilles bleau qui n'est pas sans mérite : ex-
tombes formant l'ancien dallage se- do^is. psTRi-ciPpEiiLi. âvalonensis-
ront soigneusement replacées. Le receptor. 1637.
mausolée d'Hercule de Chastellux et Signalons à l'attention des visiteurs
d'Anne de Blégny, sa fcmme^ sera la belle croix finement sculptée en
convenablement restauré et placé pierre qu'on a placée provisoirement
dans une chapelle ainsi que l'inscrip- au-dessus du portail de la la chapelle,
lion sur marbre noir qui avait rem- à l'extérieur, et dont la provenance
placé, dans le chœur, les deux statues^ est inconnue ; style du xvi' siècle,
des défunts, lesquelles furent en*
fouies dans les matériaux de remblai Saint-Martin. Cette églîsa parois^
destinés à relever le niveau du dallage siale est située à peu de dîstanofe à
de l'église, en 17Zi2. L^œut re de res- l'est de la place du Grand-Cours ou
tauratioil est entreprise à l'aide de place Bourbon. Sa façade, d'ordrer
souscriptions particulières. Le but dorique, est lourde d'ensemble. Un
2\i
))etitportaii« d^ordre ionique, donne & la famille i>debert, et sur te bord
entrée dans la nef. Celle-ci, voûtée d'un vaste étang aujourd'hui très
en plein cintrei est réguljère et assez amoindri par la culture. L'ancienne
grande» mais n'offre aucun Intérêt chaussée fut élargie pour le passage
archéologique. Cette église, bâtie vers d^la grande route de Lyon.
1650, faisait partie d'un couvent de Cet étang est alimedté par un petit
Visitandines « beau et bien bâti » (dit cours d'eau prenant sa source à peu
l'abbé Courtépée) où les religieuses de distance du village de Sauvigny-le-*
restèrent jusqu'en 4790. Leur pre- Bois^etvlentpasserau fond du vallon
mière supérieure, à Availon, fut Hé- profond et pittoresque bordé de ro-
lène de Ghastellux, fille d'Olivier, chers au pied desquels le faubourg
comte de Chastellux, dont nous par- de Cousin-la Roche s'est établL Le pa-
Ions page 226. norama que publie l'Annuaire montre
Des travaux considérables de res^ ce curieux et agreste vallon dans ta
tauration et d'agrandissement furent plus grande partie de son étendue,
fait», il y a une dizaine d^années, à
l'église de Saint-Martin. monuments divbrs.
Vis-à-vis de cette église, on remar-
que la belle et longue promenade des Chatead. Si, dans les annales Aval-
Capucins, et aussi la façade assez lonnaises, il est quelquefois question
laide du théâtre. du château, c'est toujours en termes
L'ancienne église de Saint-Martin fort laconiques, et il est très difficile
éstsituée vers l'extrémitédu faubourg de se faire une idée exacte de Tas-
de ce nom, un peu à l'écart sur la pect que devait pré^nter cette Qon-
droita c'est un très ancien édifice struction.lout a disparu, ou au moins
bâti sur le bord de la voie romaine nous ne connaissons rien qui puisse,
d'Autun à Sens. On a pensé qu'il fut avec certitude, nous montrer ce que
élevé sur l'emplacement d'un temple fut la demeure des ducs de Bourgo-
antique, près d'une fontaine qu^on gne. Son emplacement englobait les
voit encore. terrains occupés actuellement par le
L'église actuelle semble avoir été collège et le couvent des Ursulines
reconstruite vers la fin du xi* siècle, au noM, le tribunal et la maison de
ou les premières années du xii*. Elle détention, ft l'ouest, et par les élises
était en forme de croix latine ; la nef de Saint-Lazare et Saint-Pierre à l'est
est démolie, mais les bras de la croix Le côté sud, c'est-à-dire celui qui
et Tabside présentent encore, malgré touche à la Petite porte pouvait, selon
leur état de dégradation, un exemple toutes les probabilités, être occupé
intéressant de Tarchitecture romane par le château ou donjon. Cette de-
dans rAvallonnai& On remarque no- meure seigneuriale ne devait être
tamment les modillons variés qui qu'une grosse tour semblable à celle
bordent la corniche. qui subsiste encore à Villeneuve-le*
L'intérieur de l'édifice est divisé en Eoi, et pareille, également, à l'an-
un grand nombre de chambres destl- cienne Grosse-Tour de Sens, démolie
nées au logement des soldats en pas- seulement en 1784. D'autre tourelles
sage. Il est très regrettable que l'é^ de moindre importance devaient, â
loignementourispiement de ce vieil Avalion, compléter la résidence des
édifice ait été, il y a quelques années, ducs de Bourgogne. La principale en-
une cause de délaissement. trée était placée à Pendroit où s'éiève
A peu de distance, à l'est de cette la tour de l'Horloge; la poterne occu-
église, fut construit, vers 1610, un pait l'emplacement de la Porte-Boc-
couvent de Minimes, sur remplace- quiilot, ou Petite-Porte. L'escarpe-
ment d'une maison forte appartenant ment des rochers à l'est, au sud et à
S(3
l'ouest (Aûnoait à la muraille d'on* Morlande que les u gourmets h Tont
ceinte qui ies couronnait une très chercher leur eau.
grande force. Cet escarpement a été
très amoindri lors qu'on traça, vers Halle. Elle est située à peu de dis*
istruc-
aspect
Porte. triste et délabré.
Le panorama que nous publions peut Nous ayons dit déjà que la place du
donner une idée de la forte position marché occupe ^ Templaoement de
qa'occupait Tancien ch&teau d'Aval- rancienneéglise (le Saint-Julien.
Ion. Le champ de foire est établi le long
du Grand-Cours. Ce terrain aété ni-
CoLLÉGE. Cet établissement est si- vêlé 11 y a quelques aunées.
tué à quelques pasÂTouest de la tour
de rhorloge. 'Restauré à di verses épo- Hôpital. Vaste bâtiment situé vers
ques et reconstruit presqu'eiUière- Textrémité de la promenade du
ment en 165/i ik Taide des libéralités Grand-Cours et au bout de la rue des
de Pierre Odebert» de famille avalloQ- Odebert !1 fut eonstruit aux frais
naise, né à Dijon, vers 157A, et pre- de La ville en 1793 sur Templaeement
mfer président aux requêtes du palais, de ranclen grand-cimetière. Le pré-
M Le buste du président, exécuté à sident Pierre Odebert iui fit don, en
Dijon moyennant 105 livres, parle 1659, d'une somme de 30,000 livres,
sculpteur Tassin, avait été placé selon L^ensemble extérieur de Tédiice ne
les loteolions de la ville, sur la gran- présente rien de particulier à signa*
de porte du Collège. Il en fut enlevé 1er.
à Toccasionde la reconstruction de
cette porte en 1769. tt C'est la porte HoreL-Dfi- Ville. Situé dans la
actuelle, dVyrdre toscan, et sur la- grande rue et visrà-vis de la place
quelle on lit Collbgidm Odkbkrtiiiom. Saint-Julien, cet édifice, reconstruit
DNA. XNiB. Les bâtiments nWrent au* en 1770, présente une façade adsez
cun intérêt architectural. • régulière, mais qui semble plutôt
de leurs anneaux, sont plaeées en
guise de bornes aux côtés dç l'entrée.
FoHTAiNEs. Nous uo parlcrous loi Ces deux <c gardiens m semblent da-
que des fontaines qui prennent leur ter du xvf s^iècle.
source dans le massif même de la La bibliothèque, très riche en do-
montagne d'Âvallon. Les eaux de ces cuments locaux, est établie dans le
fontaines, soigneusement recueillies, second étage de rflôtel-de-Ville,
durant le moyen-âge, dans de petits
bassins en pierre, recouverts d'une Place saint-' julien. Cette place a
voûte, n*ont pas cessé d'être utilisées, été agrandie de tout remplacement
La plus remarquable et la plus impor- qu'occupait l'église de Saint-Julien,
tante de ces sources est celle qui sort On y remarquait il y a quelques an-
des rochers de laMorlande, à ml* néeslafaçaded'untrèsvleil édifice dé-
côte, signé comme étant la résidence des
Malgré Pabondance et la qualité des anciens ducs de Bourgogne. Les dé-
eaux nouvellement amenées à Aval- pendancQS de cette demeure portent
Ion, c'est toujours à la source de la le nom de cour-catin, qui est celui de
su
«Nicolas^Catin, chevalier et capitaine des vieux édifices Tabbô Gourtépée
de cent hommes d'armes qui Toccupa dit: «On ne peut qu'applaudir au
sous les ordres des ducs de Bourgo- « zèle des magistrats qui ont bâti un
gne. » Il ne subsiste de Tancien b&- « bel hôpital, élevé Thôtel de-ville,
liment qu'une tourelle d'escalier et « établi des lanternes, percé dans le
quelques pans de murs, datant du « voisinage des routes aisées, impra-
xv« siècle (?), enclavés dans des cons- « ticables auparavant, formé des pro-
tructions récentes. n menades publiques. Ils ont fait
u ouvrir la ville en abattant les vieil-
PoifTS. Deux ponts de pierre tra^ « les portes, aussi obscures que mas«
versent le Cousin. Le plus important a sives, et n'ont rien négligé pour
est celui qui fut b&ti en 1775, pour le » la rendre plus commode et plus
passage de la nouvelle route allant u agréable ; il n'y manque qu'une
àLormesparChastellux. C'est nn bel « fontaine publique, souvent proje-
ouvrage d'art et remarquable par m tée, et qui sans doute s'exécucera
l'obliquité de ses deux piles centrales « bientôt. » Le bon et savant abbé
mises ainsi dans le u (il n de l'eau, écrivait cela vers 1777.
avant la rectification des rives. Deux de ces « vieilles portes, aussi
L'ancien pont était en bois, un peu obscures que massives » s'élevaient
plus sur la gauche, et le chemin,après à peu de distance de chacune des
avoir côtoyé la rivière durant quel- extrémités de Grand-Cours. Celle qui
ques pas tournait pour monter par avait le plus d'importanceétait cens-
une pente rapide dans le petit vallon truite vers l'entrée de la Grande-Rue
que la route actuelle laisse sur la actuelle, et formait une sorte de pe-
droite. tite forteresse défendue par des tours;
Le Pont-CIaireau, situé à l'extré- on la nommait la Bastii^le et la route
mité du faubourg de Cousin-la-Roche venant de Dijon y aboutissait,
est de reconstruction toute récente. L'autre porte,ditePorie-Auxerro!se,
Le site qui l'environne est on ne peut donnait sur le grand chemin d'Âu-
plus pittoresque. Un grand banc de xerre qui, autrefois, passait devant
rochers que notre panorama montre l'hôpital avant la rectification de la
en partie, le domine, et le Cousin, grande route de Paris et dont M. Déy
qu'une retenue ou barrage relève, y a publié dans l'Annuaire de l'Yonne
forme une belle cascade. . la curieuse histoire.
Nous ne savons trop si nous devons On remïirquo encore près de l'em-
considérer comme pont la grande placement de cette porte une belie
arche, de construction hardie, qui muraille surmontée de sa guérite de
traverse le Cousin pour porter d'une pierre, et nommée éperon en terme
rive à l'autre les tuyaux des précieu de fortification,
ses fontaines d'Avallon, alimentées '
par les trois cours d'eau de l'Etang Porte-Neuve. Elle s'ouvrait dans
du Chapitre, de Montmain et d'AilloQ, les murs d'enceinte du côté de
tous trois prenant leur source dans le l'ouest. Près de là on remarque une
grand plateau granitique couvert ancienne maison, du xvi* siècle, dont
d'épaisses forêts qui s'étend au sud la façade donne sur une cour précé-
d'Avallon et que traversent les routes dée d'une porte en plein cintre sur
allant à Lormes et à Quarré-les- laquelleonllt ces mots gravés en go-
Tombes, thique:
Ce beau travail est dû à M. l'Ingé- J^ ^n^j la poj^t^ ^\ anlcm
nieur Belirrand. ^ •• *
* °^ mire par mou ^^ ^^^^ ^^w^^-
PpiiTES çt Promenades. A Tégard C'est Une des très rares habitations
215
^ai'ticulières offrant quelque (atérêt par leur importauce, soit par leur
pittoresque et architectural à A?al- heureuse situation. A Touest et à une
Ion. distance, à vol d^oîseau de 7 kilom.,
on remarque le sommet aplani de la
Petite-Porte. C'est la seule porte haute montagne de Montmarte, dont
de ville dont il reste quelque chose, nous avons parlé (Annuaire de 1850,
c'est-à-dire deux lourds et gros pi- page 309) k propos de la découverte,
lasires en pierre de taille datant du faite en 1820, de plusieurs statues
siècle dernier. Ce n'était' autrefois antiques en marbre. Ces statues ap-
qu'une poterne dépendante du châ- partiennent à M. Ravizy , d'Ayallon,
teau ou forteresse d' A vallon. Elle fait promenade des Capucins, où elles
face au midi et se trouve à Tëxtré- sont déposées, dit-on. Nous avons eu
mité de la ville au bout de la rue le regret de ne pouvoir être admis à
Bocquillot ; eufio c'est par cette les voir.
même porte que sort la route d'Aval- Vers l'entrée de la ville d'Avallon,
Ion à Lormes et en Nivernais. A droite en arrivant d'Auxerre, on aperçoit à
on remarque une assez belle tour droite le Grand-Cours, belle prome-
ronde datant du xv* siècle, et à gau- nade tracée en ligne droite, ombragée
che la h'a.uie muraille d'un éperon par des tilleuls, et bordée de murs
surmonté de sa guérite en pierre. En d'appui. On remarque notamment
face on remarque « une promenade l'escalier à large palier qui relie à la
plantée de tilleuls et nommée Ter- grande terrasse une seconde*terrasse
reau de la Petite-Porte. plus basse. Toutes deux furent éta-
C'est ici, sur cette esplanade lour blies vers 1775, sur remplacement
gue d'une ciaquantaine de pas, que des anciens fossés de la ville,
devront venir tous les amateurs de
l)eaux sites et nous ne disons qu'une Sons - préfecture. L'hôtel de la
chose vraie en affirmant que le point sous-préfecture a été établi récem-
de vue dont on jouit de cette petite roeot dans une très belle habitation
promenade est le plus beau de tout bourgeoise bâtie il y a peu d'années,
le Morvan ava'.loonais, et bien certai- Le panorama que nous publions
nement le plus inattendu pour les permet de reconnaître l'heureuse si-
étrangers venus par l'ancienue route tuation du beau jardin qui dépend de
de Parig. On domine de plus de cent l'hôteL
mètres, et par une pente escarpée, le
fond de l'étroite vallée creusée par le Tour de l'Horloge. C'est l'un des
Cousin, petite rivière torrentueuse monuments civils les plus intéres-
prenaut sa source au milieu des mon- sants que notre département ait cou-
tâgnes de Morvan. On voit se relever serves. La Tour de l'Horloge, ou bef-
h 103 mètres de hauteur les grandes frol d'Avallon, fut construite par lés
et pittoresques roches granitiques avallonnais au-dessus d'une porte, dite
couvertevS de beaux massifs d'arbres de la Boucherie, et dépendant du mur
verts dépendant du parc des Alleux, d'enceinte du château, du côté de la
belle habitation bourgeoise bâtie vers ville. La tour, commencée en 1455,
l'extrémité d'escarpements magnifi- était finie en 1460, car une cloche du
ques et vers l'un des côtés d'un très- poids de 521 livres était placée dès
ancien camp retranché dont nous cette époque sur la charpente de la
parlons page 216. A droite et à gau- toiture, sorte de flèche surmontée
chc, la vue s étend sur la lisière de d'une lanterne à huit pans, ainsi que
grandes masses de forêts de l'efifet le notre dessin le laisse entrevoir. Les
plus pittoresque. Plusieurs maisons charpentes furent faites par Nicolas
de campagne attirent les regards soit Boulevauit et Nîchot-Michot. Le nom.
416
du maçon est Jean Bery. Le tout portion dans les bois communaui.
coûta, dit M. Tabbé Baudiau, 306 liv. La façade principale de cet établis-
10 sous, i dénier. Nous ignorons ce sèment^ toujours occupé par les Ur-
que coûtèrent dMmportants travaux sullnes, donne sur la grande rue et
de restauration^ à la toiture, il y a présente un bel aspect malgré d^assez
quelques années. La hauteur totale nombreux remaniements. Une grande
de rédifice est de A2 mètres. cour intérieure, bordée sur ses qua-
Situé sur le point culminant de la tre cô:és .d*une galerie voûtée, rap-
ville et à Textrémlté de la Grande- pelle bien les dispositions claustrales
rue, la tour de Phorloge se compose adoptées au moyen-âge. Ce vaste
de trois étages reliés entr*eux par un bâtiment, vendu pendant la Révolu-
escalier placé dans une tourelle à l'un tion et divisé en plusieurs lots, a per^
des angles de la tour. De belles fe^ du une grande partie de son aspect
nôtres à croisillons de pierre don- monumental. Un assez grand Jardin
nent beaucoup de caractère à cet édi- a^étend à Test jusques sur les anciens
fice, construit tout entier^, au-dessus remparts de la ville,
d'une forte arcade plein cintre assez
difficile à classer comme style archéo- excursions pittoresques.
logique. (xiv« siècle?)
A quelques pas de cette porte une Faubourgs de la vallée* Les fau-
maison portant le n** 7 de la rue Boc- bourgs de Gousin-le-Pont et de Cou-
quillot ofllreun aspect pittoresque dû sln-la-Roche forment deux agglomé-
à de jolies fenêtres en pierre à fines rations de constructions Irrégulières,
moulures du xv* siècle. Sur le cûté de toutes deux établies sur la rive droite
la place Saint-Lassare une autre mai- du Cousin. De nombreux moulins,
son, à tourelle d'escalier, mérite aussi des tanneries, papeteries, scieries,
quelques instants d^attention (xv* et d'autres fabriques encore, don-
siècle), nent à ce quartier, isolé ou plutôt
Mousavonsparlé page 213dela mai- enfoui dans l'étroite «vallée du Cou-
son de la cour Catin \ nous ne con- sin, une animation remarquable. Une
naissons plus rien à signaler en mai* longue rue étroite et tortueuse, à
aons andennes. laquelle aboutissent une foule de
Fetites ruelles qui témoignent de
absence presque absolue de latrines
caractère spécial ; .il est installé <lans publiques ou privées, traverse cette
une maison bourgeoise]doat la façade industrieuse localité, mise en com^
est vis-à-vis des riches portails de munication avec la ville par plusieurs
l'église Saint-Lazare. grands chemins pavés, à pentes ra-
La maison de détention est conti- pides tracées en lacets, et auxquels
guê au tribunal ; les bâtiments que aboutissent une foule de petits sen*
nousn'avons pas visités n'offrent rien, tiers passant souvent sur le revers
à rextérieur, digne d'être signalé. escarpé des rochers.
En nous mettant au point de vue
Ursûlines. Le couvent des sœurs exclusivement pittoresque nous cou-
de cet ordre est situé à côté de ia sellions aux touristes de ne regarder
Tour de i'âorloge ; c'est tin édifice ces deux faubourgs que du haut des
assez important construit vers 1629, « Terreaux » de la ville,
époque ou les Ursulines de Dijon en-
voyèrent plusieurs de leurs soeurs Excursion au Camp-des-Alleux. On
à Avallon. Celles-ci ne purent s*y suit la route de Lormes jusqu'aux pré-
établir qu'à la condition, dit Cour- mières maisons du hameau des P£-
tépée, qu*elles ne pourraient exiger tiTSs- Châtelaines, situé A 750* du
217
pont du Cousin ; puis, prenant à gau- jusqu'au faubourg de Gousin-le-Boat
che un grand chemin on arrive en Le ctietnin passe sous la première ar-
quelques minutes à une longue allée che du Ipont, longe la rive droite du
droite bordée de mélèzes et qui fait Cousin, puis côtoie la base de grande»
partie de la propriété des Alleux, et t>elies roches forçant la rivière à
Cette avenue, longue de 230 mètres, décrire de brusques détours. Le site
aboutit au camp lui - môme y dont devient de plus en plus sauvage d*as-
remplacement est occupé par un pect, surtout au*-delà du hameau des
massif de bois, un Jardin et un verger Auats et vers l*embottchure du vallon
dépendant d'une ferme b2itie à 150 qui s'ouvre sur la gauche, vis-à-vis du
mètres de la belle maison bourgeoise parc d'Orbigny, dont les grands mas-
qu'on voit d'Àvallan, si pittoresque- sifs d'arbres verts couronnent les
ment située au sommet des escar*- bancs de rochers escarpés au pied
pements de roches de la vallée. Ce desquels passe le petit chemin tor-
sont ces mômes escarpements qui, tueuxquenoussuivons. C'est l'un des
à rouest, au nord et à l'est, bordent sites des plus agrestes que Ton puisse
le camp des Alleux ; le quatrième voir dans tout le Morvan avallonnais.
côté, faisant face au sud, n'est se- On aperçoit à un kiL de distance la
paré du plateau, aujourd'hui une clocher de la belle église de Pont- Au-
belle prairie, que par un retranche- bert dont nous parlerons en décrivant
ment, ou levée, qui présentait une la route d'A vallon à Clamecy par Vé-
longueur de 350 mètres environ sur zeiay.
une élévation de 3 à 4 mètres. Cette
levée de terre, sur laquelle ont poussé Excursion k Mélusibn. Très-jolie
de beaux arbres, n'a pu ôtre formée, course à 3 klL d'A vallon, dans la val-
comme au camp d'A vroUes, par les léedu Cousin. On traverse le faubourg
matériaux extraits d'un avant-fossé, de Cousin-la-Roche, mais au lieu de
Le roc est ici à fleur de sol, et c'est passer le Pont*CIaireau on tourne su-
en ramassant la couche de terre vé- bitement sur la gauche, au pied du
gétale qui le recouvrait qu'on est par- bel escarpement de roches qui domine
venu à élever le retranchement, ou la rive droite du Cousin. Le chemin,
remblai, assez peu défensif que nous serré entre la rivière et les roches,
retrouvons encore sur les deux tiers s'avance par de pittoresques contours
de son étendue primitive, c'est-à-dire vers la papeterie delà Vesvre, éta-
250 mètres environ. Il n'est pasdou- blissement important où l'on fabrique
teux que ce retranchement n'ait été, des cartons trè.s-estimés. Un vaste
dès son origine, surmonté d'une circuit bordé de bois et de roches, de
rangée de pieux palissades qui for- belles prairies traversées par le Gou-
maient laréelle défense du camp, qui, sin, divisé en plusieurs bras, enfln le
selon nous, ne fut jamais qu'un petit hameau de Méiusien, blotti dans un
établissement militaire permanent, petit vallon sur les rives d'un joli
une sorte de u caserne» en plein ruisseau, appellent l'attention et char-
vent, ment les yeux. La promenade peut se
La surface totale peut être évaluée prolonger, toujours sur les rives tor-
à huit hectares et pouvait renfermer tueuses du Cousin, jusqu'à l'embou-
hjOOO hommes. chure du ruisseau venant des beaux
Enfin nous ne pensons pas que ce Etangs de Marault, situés à â kiL
camp remonte au-delà du iv* siècle de plus loin. On peut alors revenir par
l'Ère chrétienne. Tanclenne ou la nouvelle route de
Quarré-les-TombesàAvallon.DIstance
Excursion à Orbignt. On descend moyenne, ^ kil.
218
Aussitôt aprèsavoir dépassé le pont Ignore le nom Jusqu'à présent. Des
du Cousin, dont nous avons parlé fouilles faites sur une petite étendue
page 21/i, la route remonte ie côté des ruines ont donné des résultats
nord de la vallée par une pente ra- tout-à-faic inattendus, eu égard sur-
pide, tracée en écha^-pe sur le flanc tout à risolement, au centre d'une
d'une haute colline rocheuse décrite contrée couverte de forêts, d'habita-
déjà à propos du camp des Alleux, tionsgallo-romaines d'une importaitce
page 216. On dominé, adroite, ua et d'une richesse incontestables. \!. le
frais et tortueux vallon que l'ancien comte de Gliastellux en rendit compte
chemin suivait par le fond; la tran- dans une lettre insérée dans 1'^»-
chée actuelle ne date que de Tannée niuiire de 1839, et, tout récemment
1766. Cette côte est longue, dauge- encore, MM. Baudoin et Moreau, d'A-
reuseettresfatigante.ApreslkU.de vallon, viennent de publier d'inté-
montée, on passe au hameau des P£- ressauts articles à ce sujet.
TiTEs-CuATELiiNEs, puîs, 1,500 mè* Nous cspérous que de nouvelles
très plus loin, devant la belle f^rme fouilles pourront être commencées
des Gaandes-Ghat£lain£s, aux abords et que la belle mosaïque transportée
de laquelle on trouve de nombreux au château de Chastoliux ne sera pas
fragments de poteries anciennes. la seule découverte à signaler.
Laissant s'éloigner sur la droite la pe- Nous con^tinuons notre route qui,
tite route d'Uzy, on s'avance au mi- traversant en ligne droite les bois de
lieu de grands bols, en suivant la 11- la Bouchoise, où se retrouvent encore
gne de faîte d'une longue colline on- des débris de poteries antiques, nous
dulee. Bientôt on aperçoit, sur la amène, après quelques minutes de
gauche, le hameau important de marche, à la Umite de notre départc-
MoNTMAROELiN , au-de1à d'un vallon ment. C'est la limite territoriale la
boisé et arrosé par un petit cours plus capricieuse qu^on puisse signa-
<l*eau que nous avons vu, page 2iUt se 1er pour le contour qu'elle décrit au
réunir au Cousin, près de la Tour-au- delà et en deçà de la Cure, qui était
Crible, en traversant les bois de la limite naturelle.
Montmain. Nous coupons une petite route qui
M. Moreau a découvert, dans ce ha- traverse, à notre droite, les bois de
îneau, un petit affleurement de pou- Cérée (Nièvre) et, à notre gauche,
dingue carbonifère, un peu au sud de ceux de la Bouchoise, et allant de Vê-
la ligne qui passerait par Uuffey, zelay à Quarré-les-Tombes. Nous dl-
Ste-Maguance et Villers-les-Nonains. rons immédiatement quelques mots
Arrivée à la hauteur de Montmar- de cette routé, classée sous le n* 36,
delitt, la route pénètre de nouveau et qui partant de Châtel - Censoir
dans les bois. Ici nous devons quitter passe à Asniôres, V^zelay, SaiûtPè-
la grande route et suivre un assez re, Usy, Cérée, Saint-Germain des-
•mauvais chemin s'enfonçant sur la Champs, Lautreville et Velars.
droite et se dirigeant droit à Toueët. Uncoup-d'œil jetésur la carte fait
Après l'avoir suivi l'espace de 600 reconnaître que cette petite route
mètres environ, et en plein bois, on longe à une courte distance leslimi-
reroarque une suite de monticules, tes de notre département, et môme
formés de pierrailles, recouverts de qu'elle traverse encre la belle ferme
mousses. de Cerée et le hameau du môme nom,
Nous sommes ici sur l'emplacement une partie du territoire de la Nièvre
d'une station antique et sur les ruines dépendant de la commune de Saint-
d'une riche villa romaine dont on André en-Morvan.
219
A trois kiU à notre gauche, au-de- des Tartres, on exploite un granité
là du bois, on trouve porphyroïde employé comme pierre
de taille dans les constructions.
SAiMT-GEaiiiAiM-Dfis-CHAMPi», Après Evoir dépassé le grand cbe-
vlUage dépendant du canton deQuar- min de Vézelay à Quarré-les-Tombes,
ré-les-Tombes, situé sur une colline la route servant de limite au dépar-
élevée et traversé par la petite route tement de la Nièvre, sur la droite,
de Vézelay à Quarré. Pop. 1.200 hab. descend en ligne directe durant
SaiutGermaln-des-Charaps, le seul i,200 mètres, vers le flanc d'une col-
ci clocher n que Ton trouve entre Vé- line qâî*elle contourne à droite, en
zelay et Quarré-les-Tombes, est si- laissant le vieux chemin suivre la
tué au centre d'un vaste territoire montée conduisant au hameau des
fortement ondulé et qui présente, de Qoatre-Vents.
quelques points élevés, une vue très On continue à descendre vers le
étendue. Plusieurs vallons à demi^ fond de la belle et tortueuse vallée
boisés s'étendent jusqu'aux bords de arrosée par la Cure, véritable torrent
la Cure. L'un de ces valions est occu- que nous cache encore une étroite
pé, dans sa partie supérieure, par un colline dont le sommet est dominé par
vaste étang dont le trop plein ali« une grande croix de bois, u Ce n'est
mente un moulin. qu'à l'instant où l'on commeuce à des-
L*église offre peu de valeur archl- cendre une dernière côte, ainsi que le
tecturale; le chœur, voûté en pierre dit M. Ghalllou des Barres, que, toutà
à nervures ogivales, semble dater du coup, après une attente mêlée de
XVI* siècle. On y remarque quelques beaucoup d'impatience, Ctiastellux se
pierres tumulaires et un tableau : montre dans son riche développement
saint Germain, donné par M. le comte et la fière hauteur de ses murailles. »
de Chastelliix, en 1817. Un voyageur à pied, s'il y en avait
Deux: belles maisons dYcole, de encore, s'arrêterait saisi d-étonne-
construction récente, l'une pour les ment à la vue de cette belle résidence
garçons, l'autre pour les « demoi- seigneuriale si sévère d'aspect et si
selles tf méritent de Hxer l'attention, imposante dans son isolement.
Plusieurs hameaux importants dé- La situation du château de Chastel-
pendent de la paroisse de Saiot-Ger- lux, comme résidence toujours riche-
main, notamment celui de Montigny ment habitée, est unique dans notre
d'où la vue est fort belle sur une département. Un château en ruine, à
grande partie de la valléj de la Cure demi -recouvert de lierre, provoque-
et celle de la Ghalaux, l'un de ses rait infiniment moins l'attention des
principaux affluents du département touristes ou la surprise des simples
de la Nièvre. passants, que cette vaste demeure
Le village de Saint-Germain-des- féodale qui se présente telle qu'elle
Champs est au milieu de roches gra- eût pu être durant le moyen*âge, for-
nitiques très variables dans leur na- tement retranchée sur le sommet es-
ture et leur aspect. Sur certains carpe d'un rocher et au-dessus d'une
points, les granités sont rouges et rivière torrentueuse,
jaunâtres et alternent pour ainsi dire Ce rocher granitique, haut de /iS
avec des roches verdâtres à grains mètres, se rattache au versant de
fins qui . paraissent être de véritables gauche d'une chaîne de collines bor-
siénites. Sur d'autres points le granité dant l'étroite et tortueuse vallée de la
est traversé par des filons de quartz Cure, belle et rapide rivière dont nous
passant au silex et au jaspe, et ren- remonterons bientôt le cours presque
fermant delà Barytine. A la montagne j'usqu'à sa source. Le sommet de ces
320
collines présente une ligne ondulée dustrie manufaeluriére au eentre
«'élevant d*environ 200 mètres aude»- d'une contrée ne vfvant que pauvre^
sus du ch&teau, d'où il résulte que ment du produit de la culture des
celui-ci semble b&tl au fond d'un terres et de Texploitation des bois.
« entonooin » Do grands massifs de Un moulin à blé, une fécuierie, un
verdure, dépendant des vastes forêts moulin à tan, une scierie mécanique
qui couvrent encore une partie de et uue liuilerle furent organisés aux
TÂvallonnais, se groupent sur le peà- frais du pliilantropique propriétaire,
chant de vallons profonds etsolitai* vers 1818. Une somme considérable
ressur notre droite, c'est-à-dire vers y fut engagée et perdue. Le mauvais
la région du couchant. » vouloir, la routine, la paresse et la
Un brusque détour de la route, défiance tarirent bientôt une source
contournant un massif de roches gra« réelle de richesse, ou au moins de
nitiques, vient rejoindre le vieux che- bien-être pour la contrée.
»In qui descend, par une pente es- Sollicité souvent de faire disparaî-
carpée, du hameau des QoÂTRE-VfiiiTs tre les murs calcinés de l'usine, M. le
dont nous avons parlé, pour aboutir comte Amédée deChasteliux, si pré-
au hameau de la Rivièie, petit grou- maturément enlevé à sa famille, ré-
pe de maisons où se trouvent étiiblis pondait, triste et pensif: « Non 1 ces
Je bureau de poste et l'hôtel du ma- murs noircis sont une leçon pour
récfaal de Chastellax, sorte d'auberge nous tous. »
morvandelle où doivent s'arrêter les Une grande colline rocheuse, d'un
touristes venant visiter le ch&teau aspect sauvage, plusieurs vallons tor-
dont nous ne sommes plus séparés tueux ombragés par d'épais bouquets
que par la Cure et l'escarpement des de bois et des massifs d'arbres yerts,
rochers sur lequ<3l il est bâti. le cours torrentueux de la Cure,
On traverse la rivière sur un pont donnent à l'ensemble du paysage un
de pierre de deux arches rebâties il y aspect très pittoresque,
a quelques années. La grande route Un brusque détour de la route nous
longe à gauche la base des rochers ; ramène directement vers l'autre fa-
le vieux diemin tourne sur la droite çade du chftteau qu'on apercevrait
et bientôt n grimpe» parle fond d'un alors tel que notre dessin ie repré-
vallon et le long des murs du parc, sente, si un épais rideau de verdure,
vers le centre du village de Ghastel- composé d'arbres verts ea grande
lux. Nous conseillons aux touristes partie, n'interceptait assez malen-
de snivre la grande route, de préfé- contreusement la vue. Ce rideau d'ar-
r^ce même à l'allée du parc qui bres, destinés à cacher, pour le châ-
I mène directement aux bâtiments de teau, la vue de ia grande route, a été
service par une- pente très-rapide; supprimé dans notre dessin. Disons
cette allée, d'ailleurs, n'est pas lais- immédiatement que la grosse tour
j sée au public continuellement. d'angle se nomme tour U'Âmboîse,
La montée par ia grande route per- parce que Marguerite d'Amboise la fit
met de reconnaître parfaitement tout rebâtir en pairtie. La façade, à droite,
l'ensemble du site, l'un des plus eu- donne sur l'escarpement plongeant
l rieux de notre département. dans la Cure ; la façade de gauche est
• A gauche, près du pont, on remar- celle qu'on voit en arrivant par ia
que avec regret de longs pans demurs, route deLormes; c'est la plus éten-
ruinés par un incendie, ie 13 décem- due et elle se réunissait autrefois à la
bre 1850, et qui sont les seuls restes grosse tour Saint-Jean, qu'on entre-
d'une vaste usine construite avec ie voitdansnotre dessin surmontée d'un
plus grand soin par M. le comte de lanternon.
Chasteilux, désireux d'appeler i'in- L'entrée du parc conduisant immé-
Î21
dtatemeot au cfa&teau est vi8-à>vi»du gend^s explicatif es donnent à ces
deuxième coude de la route; il n'y a portraits u^ véritable Intérêt histo-
ni grille ni barrière, mais seulement rique ; c*est Tarbre généalogique il-
un garde-fou bordant une large allée lustré et pariant aux yeux des visi-
courbe tracée en travers du vallon teurs. Disons que ceux-ci Sont tou-
qui isole le château du côté de Test. Jours invités à écrire leur nom sur un
On remarque, à gauche, une belle registre disposé à cet effet
pièce d^eau carrée, nommée le canal, Une description exacte des grands
lardée de charmantes pelouses om- appartements du château a été don-
bragées par de vieux arbres plantés née par l'historien de Chastellux, M.
le long d'anciennes allées dessinées à Ghalllou des Barres, Annuaire do
la française et se reliant À de grands rYonne, 1840, page 19a. Nous ne la
massifs de verdure habilement dlspo- donnerons pas de nouveau ; de môme
ses. L^aveuue d'arrivée se divise en nous engageons nos lecteurs à se re-
deux branches : celle de gauche; pas^ porter au curieux ouvrage de M. Bau*
sant dans un escarpement de roches, diau sur le Morvand, tome ii, page
conduit dans les arrières-cours et 356. On trouvera là de minutieux dé-
aussi au village; celle de droite con- tails. Nous dirons seulement quelques
tourne le château et passe devant le mots des constructions primitives re«
grand perron que notre dessin laisse montant aux premières années du
entrevoir. Ce perron, qui date seule* xu* siècle après avoir rappelé le nom
nientdel820, époque où M. le comte de quelques uns des sdgneurs de
César de Chastellux fit faire des trai* Chastellux.
vauxconsidérabîes do reconstruction, Le plus ancien membre connu de
donne entrée dans un vaste vestibule, cette illustre famille est Hugues de
sorte de lalle des gardes restaurée Chastellux, chevalier, qui vivait en
autant que cela a été possible dans io70. Il laissa entr^autres enfants,
sa décoration primitive, datant du Artaud, I*' du nom, qui lui succéda
xi!t* siècle. On y remarque notamment avec le titre de sire de Chastellux que
cinq énormes chenets en fer forgé et 'sos descendants portèrent jusqu^à ré*
qui forent enlevés en 1793, puis re- rection de la baronnie en comté, en
trouvés dans des hameaux assez éioi- 16âl. De nombreux iîefs relevaient de
gné». ce comté dont le territoire s*étendait
Grâce à la présence d*esprit et au partie en Nivernais, partie en Bour-
dévouement d'un ancien régisseur de gogne.
la terre de Chastellux, le château Claude, sire de Chastellux, fut sans
n'eut pas â souffrir autant que d'au- contredit, par sa prudence, son con-
tres résidences seigneuriales des ac* rage et ses br4ilants faits d'armes
tes de pillage et de dévastation qui Thomme le plus considérable de sa
signalèrent les ^premiers temps de la maison. Il naquit à Chastellux en
révolution française. 1386. Le duc de Bourgogne, Jean-
La restauration.dulchâteau s'éten- sans -Peur, se Rattacha bientôt et le
dit aux appartements de réception fit son conseiller et son chambellan,
comme aussi aux appartements pri- Claude de Chastellux prit parti pour
vés. La salle à manger, le billard, un ce prince, contre le roi de France
petit salon et le grand salon furent Charles VII, dont il battit les troupes
remis à peu près et avec sobriété à la bataille de Cravant le 31 juillet
dans leur aocien*état ; les peintures 1423. Les chanoines d'Auxerro, sei-
rourales furent également^restaurées gneurs de Cravant le récompeuitè-
avec soin, et plusieurs grands por* rent, pour la restitution de cette sel*
traits de famille vinrent reprendre gneurie, en lui accordant, le 6 août
leur place séculaire. De longues lé- suivant, pour lui et pour Taîoé dea
222
siens, à perpétuité, un titre de cha- retentissement considérable dans tôu-
noine, la jouissance d'une prébende te notre contrée. Madame la comtesse
et le droit de sépulture dans Téglise de Chastellux,sa veuve et ses enfants,
cathédrale d*Auxlerre. n'ont pas cessé de résider dans la
Guillaume-Antoine de Chastellux, vaste et silencieuse demeure de leurs
brigadier du roi, est le dernier mem- ancêtres, antique château-fort dont
bre de cette famille qui ait pris pos- nous allons retracer en quelques mots
session de ce canooicat en 1733 ; il Taspect primitif,
avait épousé Claire-Thérèse d'Agues- En Pan 1116, il y aurait eu au châ-
seau, et mourut en l7/i2. Henri-Geor- teau de Ghastellux « castrum Lucli n
ges-César de Ghastellux, créé mare- une grande assemblée de barons,
chai de camp le 9 mars 1788, épousa d'évèques et d'abbés de Bourgogne.
Angélique-Victoire de Durfort de A cette époque le château devait être
Civrac, dont il eut plusieurs enfants, à peine terminé et ne se composait
L'afné,César~Laurent, comte de Chas- que de hautes tours rondes reliées
tellux, maréchal de camp et pair de entr'elles par une épaisse muraille
France, épousa le 17 novembre 1813 crénelée et gardée par un chemin
Adelaïde-Louise-Zéphirîne de Damas, de ronde, disposition générale que
veuve du comte de Vogué. De ce ma- nous avons cherché à bien faire cora-
rlage il eut deux filles, Tune fut ma- prendre en décrivant les châteaux
riée au marquis de Lur-Saluces^ de Joigny et de Saint-Fargeau (^n-
Tautre, mademoiselle Marguerite, nuaires de 1858 1860). Des hangars
épousa le 13 janvier 18Zi2 son cousin et des roagasius étaient adossés au
M. Amédée-Gabriel- Henri, marquis côté intérieur do ces murs d'en-
puis comte de Ghastellux (de la bran- ceinte. Les logements établis dans
che ducale de Rauzan) né en 4821 et les salles voûtées des tours étaient
mort le 3 septembre 1857. indépendants les uns des autres.
M. le comte César- Laurent de (Ihas- On retrouve à Ghastellux cette dis-
tellux mourut le 8 septembre iS^lif position primitive. Les tours ron-
âgée de 7^ ans. Il laissa une fortune des, construites en gros matériaux
qu'il avait peu ménagée. Durant Ion- de granit, occupent l'étroit espace du
gués années, il eut les mains largement sonimetde roches choisi comme lieu
ouvertes en faveur d'une foule de gens da facile défense. Successivement, à
qui ne s'adressèrent jamais en vain à des époques plus rapprochées de no-
sa générosité ou à son vif désir de ve^ tre temps, on remplaça les hangars
nir en aide à rinJustrie. Il ne ren- par de beaux corps de logis ; c'est
contra que des industriels et légua alors qu'on ouvrit des fenêtres dans
une fortune obérée à ses enfants, les murs d'enceinte. Ces fenêtres.
Ceux-ci eurent à combler des vides successivement élargies, enlevèrent
considérables â la suite d'une époque aux vieilles murailles leur apparence
qui fut difficile à traverser. Nous vou^ défensive. Quelques-unes de. ces mê-
lons parler de la période de nos an- mes fenêtres furent transformées en
naies locales de 18/t6 à J8ô2, et du- portes donnant accès sur les anciens
rant laquelle les habitants de la corn- remparts extérieurs, transformés,
mune de Ghastellux laissèrent en tre- eux aussi, en spacieuses terrasses
voir des sentiments d'hostilité que bordées do statues et do massifs de
rien ne pouvait laisser supposer, et fleurs ou d'arbastes rares,
qui trouvèrent un appui assez inat- On peut siîivre, à Cha>tellux, bien
tendu dans les communes environ- facilement, ces diverses transforma-
nantes. tiens ; nous croyons qu'il est superflu
La mort si prématurée de M. le do les décrire ici; elles eurent lieu du-
comte Amédée de Ghastellux eut un rant les xv et xvi* siècles. Toutefois,
223
nous dirons quelques mots de la belle et des mieux conservées que nous
tourronde,dltede Saint-Jean, et à la- connaissions. Elle est déposée provl-
quelle on se plaît à donner fine destî- soirement, ainsi que plusieurs autres
nation toute fantastique, bonne tout objets antiques trouvés dans des
au plus à effrayer les enfants. Nous fouilles faites sur les terres de Chus-
voulops parler des cachots, des ou- tellux, dans un galetas,
bliéttes, des escaliers secrets et de la 11 nous reste à parler de la çha-
chambre de torture qu'on montre pelle. On y arrive par le grand esca-
avec bonne foi aux curieux. lier de pierre établi en spirale dans
Cette belle et haute tour, qu'on ne une tour, donnant sur la cour inté-
voit bien que du préau qui précède rieure qui est très curieuse à visiter
réglîse paroissiale, s'élève isolément pour la petite galerie à arcades qui la
en avant du château et ne s'y rattache , contourne dans l'angle le plus étroit
que par un petit préau fort élevé au- des constructions. Voir le dessin pu-
dessous duquel sont établies de larges blié par VAnnxmire de l'Yonne de
salies voûtées, autrefois servant de 18/iO.
celliers et aujourd'hui de cuisine et La chapelle est placée à peu près
dépendances diverses. à la hauteur du premier étage » elle
D'après un usage constant au semble dater de la fin du xv* siècle et
moyen-âge, les escaliers étaient éta- renferme q'uelques œuvres d'art, en-
blis dans l'épaisseur des murs. On tr'autres des vitraux peints. On re-
retrouve cette disposition ici ; un marque aussi plusieurs inscriptions
escalier intérieur fait communiquer funéraires ; noiis copions Tune d'elles
entr'eux les quatre étages de la tour, seulement :
Le dernier étage, crénelé et bordé
d'un chemin de ronae, permettait icy sont les cœvrs de havlts mt
une surveillance continuelle. C''étaît pyissants seignevus et dame messirk
en quelque sorte un corps-de-garde, olivier de chxVstellvz, chevalier des
On a transformé aujourd'liui ce corps ordres dv roy et madame margverittê
de garde en ancienne chambre de d*amboysés.\ femme, qvi trbspassèhent,
torture de môme que les latrines sont scavoir la ditte dame av mois de no-
devenues « d'affreuses oubliettes » vembre mil six cents cinq et le dict
aux yeux de tous les villageois* seignevr av mois de ianyier mil six
La tour Saint-Jean ne date, selon *^^^''^ "^^^ ^^^'^'
nous, que de la fin du xi* siècle;
nulle trace de constructions romaî- . Les archives de Chastellux sont
nés n'est apparente, si, comme on le encore très importantes ; M. Tabbé
suppose, le château actuel est bâti Baudiau les a consultées avec fruit,
sur l'emplacement d^un édifice anti- Deux minutes suffisent pour se ren-
oue. Ce qui est antique et d'une très dre du château à l'église paroissiale
grande beauté décorative, c'est la mo- reconstruite, croyons -nous pres-
saïque trouvée en 1837 dans les bois qu'entièrement il y a ZiO ans; elle
des Chaniats, ainsi que nous l'avons dépendait autrefois de la paroisse de
dit déjà. Elle est divisée en neuf com- Saint-André-en-Morvan (Nièvre), et
partjments, d'un mètre carré envi- portait le nom de prieuré de Saînt-
ron, bordés d'enroulements élégants; Germain. C'est un édifice peu inté-
divers animaux fantastiques occupent ressaut au point de vue architectu-
le centre des compartiments. rai. Au côté nord de la nef s'ouvre
Espérons qu'on pourra, un jour, la chapelle funéraire de la famille de
trouver dans les salles basses du châ- Chastellux, reconstruite en 1822. Un
teau, un emplacement digne de cette grand nombre d'in?crlptioris, gravées
belle mosaïque, l'une des plus fines sur marbre blanc ou noir, rappellent
2â4
les noms et les titres des principaux à quelques pas de Péglise se trouve
membres de cette illustre maison, le presbytère bâti en 1823, et près de
Vers le centre de cette chapelle on a ,là une beUe écote déjeune ^lles fon«
replacé le mausolée de Louis de Chas- dée en i8/i6.
te!lux/qu*une statue en pierre, de L'ancien chemin passait près de
style médiocre, représente agenouil- l'église et arrivait par une montée
lé, les mains Jointes, en avant d'un rapide au sommet de la colline qui
prie-Dieu armorié. On lit cette ins- domine Ghastellux au sud. La route
cription : nouvelle, c'est-à-dire celle qui passe à
Test du château, arrive au même point
CT GIT Ls csvR DE HAVT ET PVISSA7IT par de longs coutours^qui permettent
sBiGN£VR HE^siRB LovYs DB cHASTELLux de reconnaître tous les travaux d'em-
sEiGNEVR Dv DIT LiBv, YfcoMTiï D*AVAL- bellissemcnt ot d'amélioratlon oxécu-
LON. 1" CHANOINE HÉRÉDITAIRE DE LA CA- ^^s par M. Ic comto do Chastellui de
THÉDRALE DAVXERHE, CHEVALIER DE IgiS à 4830 UOtammeUt
L'ORDRE DV ROI, GENTILHOMME DE SA ^^^g ^^olr dépassé le parc de
î!t"î^fn;.?JI.l"SIÎ "*" "^**^'- ^^ ""^ Chaàtollux la route continuant à mon-
LA. CITADELLE DE MET?. ^^^.^ j^^^^ ^^ hamoaux do la Rde-
Au-dessous de la dalle de plerrequl S'an'llk^^^^^^^
soutient la siatue, on a placé une 5"®>2P[$fl::rTrv^^^
sorte dWBP^^^^^^^ du département rfe l'Yonne dans ce-
sorte d urne de pierre sur laquelle ou ,^j ^^ ^^ j^^^^^^^ ^^ p^j^^ ,^ p,„g
élevé de son itinéraire. La vue s'étend
PASSANT TEL Fvf MON CORPS QVB MON- «? ^P^ ^^^J® "^""K^J montagnouse
TRE MA FICVRE - SI TV VAS A QVAREÉ TV «^ ^?*^.*®^^P^°^*7,itf ^^^5!^^"
TRovvERAs MES OS — MON ESPRIT EST VI- D^^nts 00 Clamccy (Nievpey et d Avai-
VANT PAR LES ESCRIPTVRES — ET MON ^^^' ^^^ haUtOS COllîneS HUOS dU TOU-
CŒVR EST DEDANS CE PETIT LiEv CLOS. uorrois, du Somurols ot de l'Auxer-
IL TREPASSA LE ili OCTOBRE 1580. Toîs bornont rhorizon à perte de vue
dans la région du nord-ouest, prin-
C'est dans le caveau de cette cba^ cipalement. Lapetite ville de Vézelay,
pelle que repose M. Amédée de Chas- éloignée de 15 kil., attire surtout les
tellux. regards par la hauteur de sa situation
Nous regrettons beaucoup de ne et aussi la profondeur des vallons qui
pouvoir, faute d'espace, donner un la précèdent et que nous décrirons
plus grandnombre d'inscriptions. dans TAnnuaire prochain.
ROUTE D'AVALLON A CHATEAU-CMINON PAR QUARRÉ-LES-TOMBES
ET MONTSAUCHE.
DESCRIPTION DE LA PARTIE COMPRISE DANS LE DÉPARTEMENT DE l'YONNE.
Après avoir suivi la rue principale Le vieux chemin, au contraire,
du faubourg de Cousin- la -Roche et tourne sur la gauche pour gravir la
dépassé le pont Glaireau dont nous pente escarpée que la route nouvelle
parlons page 21/ii, la route s'engage contourne habilement aussitôt après
presqu'aussitôt dans une longue et avoir franchi le vallon boisé de Mont-
étroite vallée arrosée par un 'joli main au fond duquel coule un char-
cours d'eau. mant ruisseau allant se jeter dans le
UÀTEAU DK RAILLY,
TOMBES DE QUARBÎ .
225
Cousin. Laissons cette route nouvelle considérable, au-delà duquel vient se
se prolonger en pente régulière au réunir à la route que nous suivons le
milieu dMmmenses bois et prenons grand chemin de Vézelay à Quarré-
pédestrement le vieux chemin plus les-Tombes, et que nous décrivons
accidenté et plus court qui nous brièvement. Maintenant nous par-
mène directement aux grands étangs courons une contrée élevée un peu
de Maraultpar lesPanats, belle rési- froide, mais qui offre quelques belles
dence de campagne admirablement échappées de vue : à Test sur les vas-
située sur le penchant d'une colline tes terrains dénudés du canton de
dominant les rives profondes et tor- Guillon et d'Epoisses (Gôte-d'Or). au
tueuses du Cousin. sud sur les grandes forêts du Morvan,
Vue des Panats, la ville d*Avallon enfin à Pouest sur les cantons de Vô-
se présente sous Tun de ses aspects zelay et de Gourson.
les plus pittoresques ; la curieuse si- On traverse le hameau de la Gorge,
tuation de la ville se découvre d'une puis i kil. plus loin on longe la chàus-
manière charmante et offre le tableau sée d^un assez vaste étang et nous
le plus habilement composé. entrons dans le bourg de Quarrè-les-
Un point de vue d'un tput autre ca- tombes par Tune de ses rues les plus
ractère se découvre du château de irrégulières et les plus mal bâties. La
Marault, situé sur le sommet d'une route que nous avons suivie serait
colline d'où la vue s'étend sur les établie, dit-on, sur le tracé d'une
grandes nappes d'eau des étangs de voie romaine.
Marault. Ces deux étangs occupent
le fond d'une vallée sur une longueur ovAUS-iiES^ tombes. Bourg
de plus de 2 kil. chef-lieu de canton de l'arrondisse-
Le terrain granitique de Marault ment d'A vallon, situé entre les val-
mérite un examen tout particulier: léesde la Cure et du Cousin sur une
sur quelques points il passe au gneiss colline très élevée, à 20 kil. d'Avallon.
et contient des cristaux de feldspath Pop. 2,300 hab.
d'une grande dimension. C'est dans Plusieurs auberges sur la Grande
cette roche que se trouve un filon de Placer
porphyre rouge quartzifère chargé de Quarré-les-Tombes doit son sur-
cristaux de Pinite ; il s'étend sur une nom, et surtout sa célébrité parmi
longueur de quatre à cinq kilomè- les antiquaires, à l'agglomération en-
tres, de Marault à Magny ; il est sur- core peu expliquée d'un grand nom-
tout très apparent au moulin Gadoue, bre de tombes vides, en pierre, aa-
à l'endroit où il traverse la rivière, jourd'hui placées dans le cimetière
Dans les escarpements tjue présen- contigu à l'église. Le premier auteur
tent les deux rives, le filon, suivant qui en ait parlé est le chanoine d'A-
les observations de M. Morean, atteint vallon, Lazare-André Bocquilloi. La
vingt mètres de puissance. dissertation qu'il publia en 1713
La route emprunte la chaussée de donna lieu à une foule d'autres disser-
Tun des étangs et arrive au hameau tations qui occupèrent vivement le
de Marault, distant d'Avallon de 8 monde savant au siècle dernier. Ge
kil. On laisse à gauche une petite sujet ne semble point épuisé, encore
route allant à Gusssy-les-Forges, par bien qu'on ait fini par s'acc%rder à
Villiers-les-Nonains, puis on traverse peu près sur un point, c'est que tou-
une contrée ondulée coupée de nom- tes ces tombes vides, autrefois au
breux bouquets de bois en laissant nombre de 2,000, proviennent de la
sur la droite les hameaux de Auxon carrière de Champ-Rolard, située près
et de Gharhelibu avant d'arriver à de Dissangis, c'est-à-dire à /iO kil.
YiLLiERS-LES-POTOTS, hamoau assez de.Quarré.
19.
39B
Dans son ^imanach de Sem de certains points des amas d'ârône con-
1802, M. Tarbé analyse toutes les sidérables. Dans la forêt Leduc e^
conjectures sucrées par la réunion celle de Saiot-Lé^er, vers i*extrémité
de ces tombes; la question depuis méridionale du département, on ex-
60 ans ne semble pas s'être éclaircie ploite, comme pierre de taille, un
bien sensiblement. Les arguments granité remarquable par sa couleur
nouveaux laissent place à d'autres grise, blanchâtre, et sa texture gros-
conjectures, sière ; il renferme assez fréquemment
Quoiqu'il en soit et sans oser émet- de grands cristaux d'Ortbose blanc
tre une opinion personnelle, nous qui lui donnent un aspect porpëy-
donnons un dessin de ces^ fameu- roïde, et sont désignés dans le pays
ses tombes vides. Nous avons reprè- sous le nom de Denté de cheval. €e
sente le couvercle à demi renversé même granité se rencontre, autour de
pour en faire voir Tintérieur. Quarré, en blocs isolés et dont le vo-
L'église de Quarré occupe l'un des lume énorme dépasse trente et môme
côtés d'une mte place triangulaire quarianté mètres cubes,
et bordée de quelques maisons assez La route de Montsauche etdeChà-
bien b&ties. L'ensemble de l'édifice* teau-Ghinon contourne le côté sud
offire peu dMntérèt archéologique mai- de Téglise et longe bientôt le mur de
gré plusieurs reconstructions par- clôture d'un parc dessiné à l'anglaise»
tielles assez récentes. Nous ne par- puis laissant à droite le hameau de
Ions que pour mémoire du bas-relief Ghamplay près duquel on volt une
qui remplit le tympan du fronton de pierre nommée Roche des-Fées» oa
la façade de t'église; celle-d semble pénètre en ligne droite dans la belle
avdr été reconstruite vers les premiè- forêt dite Forêt-au-Duc (Ducs de
res années du xvf siècle, à en Juger Bourgogne qui la possédaient). Au
par les voûtes ogivales du dhœur, as- sommet de la montée, on peut, eB je-
sez élégantes. tant un eoup-d'œii vers le nord, re*
Le tombeau de Louis de Ghasteliux connaître dans Tazur de rhorizon les
a été brisé : une inscription piaoée grands plateaux de Saint-Bris et les
au-dessous d'un petit buste en marbre environs d'Auxerre. On continue à
blanc donné par M. le comte deGbas monter; le pays devient de plus en
teliux, en 1819, rappelle i^ue, «le plus maigre, froid et pauvre d'aspect,
mausolée ancien fut détruit par les Quelques hameaux sont établis datts
malheurs des temps, n c'est-à-dire en ce triste côté de notre département;
1793. ils doivent leur formation à Olivier de
On remarque enoore les peintures Qhastellux qui amena de Picardie, eu
du dôme central : Travatuc de la 1612, quelques familles ruinées par
cf^a^ion ; quelques tableaux estima- les guerres et auxquelles il donna A
blés, ainsi que la chaire et le banc» défricher et cultiver le territoire que
d'œuvre en bois sculpté, style Louis nous traversons et qui touche à la H-
XIU. mite de la Nièvre.
Le canton de Quarré-les-Tombes Au hameau des Livaux, on cons-
tout entier est essentiellement grami- trait en ce moment une petite cha-
tique. A partir d'A vallon, le sol 8*élève pelle. G'est la plus élevée, comme pe-
insen^ijlblement et atteint, sur le ter- sition gé(^aphique, de toutes celles
ritoire de Quarré, son maximum d'al«- de notre département. A 600 mètres
titude. Le granité se montre sous les de cette chapelle la route entre dans
aspects les plus variés. Le plus sou- le département de la Nièvre, limité
vent sa couleur est rose ou jaunâtre; par un assez mauvais <shemin qui,
il «e désagrège assez facilement au iournantsurladroiÉe^longeiesgFands
contact de l'air et forme alors sur bois de la Perçusse t>u du Roi, en co-
227
toyant le ruisseau des Guettes nom la Cure qui nous ramène à Ghastellux.
d*un moulin à eau élevé de A20 mè- Âu Que de Dun situé au « fin fond »
très au-dessus du niveau de la mer de la vallée, nous ne sommes éloignés
et qui serait aussi le moulin le plus du curieux et solitaire village de
élevé de notre département si la li- Dun-les-Places que de 800 mètres en*
mite départementale eut dévié de viron. Plus loin nous laissons sur la
quelques pas à gauohc. Rappelons rive gauche, au sommet d'une belle
comme point de comparaison que colline boisée, la chapelle de Saint-
TYonne, au pont d'Auxerre, est à 100 Mabc, ancien pèlerinage, reconstruite
mètres d'élévation en moyenne. en 1680, restaurée en 4 851 . Puis après
Continuant notre excursion, prati- une demi heure de marche, on passe
cable à pied seulement, nous montons au hameau des Iles-Ménéfriers, et,
à travers bois et par une ponte rapide successivement aux hameaux de
au point culminant de tout le terri- Grotte-Fou, Mont-Gaudfer, Mont-Gau-
toire du département de FYonne au dier-le-Bas, La Verdijsre et Raillt,
bouquet du Roi, m*a-t-on dit, grand où nous croisons une bonne petite
chêne plusieurs fois séculaire d*où la route allant de Saint-Germain-des-
Yue est, comme panorama, la plus champs à Marigny (Nièvre). Au pont
étendue qu'on puisse trouver dans de Railly, reconstruit en pierre en
nos contrées. Cet arbre est à 609 mè- 1807, une surprise est ménagée au
très de hauteur. touriste ; c^est la vue d'un petit chft-
De cet observatoire^ qui domine de leau à tourelles , bâti d'une maniè-
tous côtés d'immenses forêts, Thori- re pittoresque sur la pente boisée
zon s'étend à perte de vue sur les dé- d'une belle colline dominant la rive
partementsde la Côte^'Or, de Saône- droite de la Cure.
et-Loire, de la Nièvre et de l'Yonne. Le château de Railly, reconstruit
Une telle étendue de territoire ne vers la fin du xvi siècle, offrait encore,
peut se décrire que longuement; nous avant la révolution, le type complet
y renonçôns.L'arrondissement d'Aval- d'une foule de « maisons-fortes n dé-
Ion tout entier et une notable par- pendant d'une puissante châtellenie.
tie des arrondissements de Tonnerre Aux angles extérieurs du corps de
et d'Auxerre se découvrent facile- logis principal s'élevaient deux tours
ment. se réunissant par des murailles d'en-
Une descente excessivement rapide ceinte très^épaisses à deux autres
nous amène en quelques minutes sur tours d'angle. Il résultait de cette dis-
la rive droite delà Cure, élevée de position une cour intérieure de forme
378 mètres au hameau de Longeau. à peu près carrée dans laquelle on pé-
LaCure, véritable torrent, roule au nétrait en passant sous une cint]uième
milieu des roches granitiques qui en- tour construite AU-dossus même de la
combrent ou bordent le lit tortueux porte et destinée à la défendre,
qu'elle s'est creusé au fond d'une Les bâtiments de dépendances, re-
étroite et sauvage vallée. Nous sou- construits récemment, offrent un as-
haitons aux touristes une promenade pect agréable et une distribution bien
sur les rives de la haute Cure le jour entendue. Un pont de bo!s et une
où les écluses de l'étang des Settons glacière d'un style rustique, de belles
sont ouvertes, ils peuvent se croire pelouses, de grands pâturages sur les
transportés dans les Alpes ou les Py-
rénées, (i) 400 hectares de surface. Il cdntient 33 millions
Descendons maintenant le cours de îl^^t'IsM^tmètr"^» ftig^'eîrsa'? sS
mètres de hauteur. Le fond de l'étang est k 580
(1) L'Etang des Settons dont nous sommes mètres au-dessus de la mer, L'ensemble du pays
éloignés de 16 kil. à vol d'oiseau, occupe un im- est triste, froid et pauvre. La principale soorca
meose marais, traversé par la Cure, et présentant de la Cure est à 10 kil plus au sud.
I
228
rives rocheuses de la Cure, ombragées Ici la vallée prend un caractère
ça et là par d'épais rideaux de verdure, plus sévère encore, pr esq ue sauvage ;
donnent au parc de Railly uncarac- degrands rochers granitiques bordent
tère agreste tout particulier. la Cure et l*obligent à faire de brus-
Reprenous notre sentier tortueux ques et continuels détours. Bientôt
qui, longeant la rive droitede la Cure, enfin nous arrivons à Ghastellux, et
passe tantôt sur d'épais massifs de plus encore que vue du haut (ies
roches, tantôt sous de frais et beaux montagnes, cette sévère résidence
ombrages, avant d'arriver au pitto- seigneuriale produit un effet saisis-
resque moulin de Lingoult. sant et durable.
G. GOTTEAU ET V. PETIT.
SOMMAIRE
DES
TRAVAUX DU CONSEIL GÉNÉRAL
DU DÉPARTEMENT DE l'YONNE,
Session de 1861.
,«.
SÉANCE DU 26 AOUT.
La séance est ouverte à une heure.
Etaient présents:
MM. Badin d'Hurtebiâe, Barrey, Baudoin, Béthery de la Brosse,
Bonneville de Marsangy, le comte de Bressieux, Brlncard, Challe,
Gouturat, Deligand, Dhumez, Duché, Dupont-Delporte, Febvre, Gué-
rin-Devaux, Guillot, le baron du Havelt, Houdaille, Larabit,Le Comte,
Lemaire, Martenot, le baron Martineau des Chesnez, le Comte d'Or-
nano, Précy, Rabé, Rampont-Lechin , Rétif, Textoris, le comte de
Virieu et Vuitry.
M. le Préfet donne lecture du décret fixant l'ouverture de la ses-
sion des Conseils généraux au 26 août et la clôture au 9 septembre, et
du décret qui compose ainsi le bureau du Conseil général de l'Yonne,
pendant la session de 1861, savoir:
Président: M. Larabit, sénateur;
Vice-présidents: MM. le baron Martineau des^ Chesnez, maire
d'A'uxerre, et le comte d'Ornano, député ;
Secrétaires: MM. Camille Doucet, chef de division au ministère
d'Etat, et Brincard, auditeur au Conseil d'Etat.
M. le Préfet, après avoir déclaré la session ouverte, reçoit le ser-
ment des membres nouvellement élus et les installe en qualité de
membres du Conseil général de l'Yonne, savoir :
Pour le canton de Goulanges-sur-Yonne, MM. Badin d'Hurtebise.
— r de Courson, Duché.
— • de Toucy, Rampont-Lechin.
«30
Pour le canton de Vermenton, Lemaire.
— de L'isle, • Comte de Virieu.
— d'Aillant, Précy.
— de Bléneau, Dupont-Delporte.
— de Saint-Julien-du-Sault, Barry.
— de Sens (sud), Deligand.
— de Flogny, Textoris.
M. le président Larabit prend ensuite la parole. Il signale la paix
profonde dont jouit la France après deux guerres glorieuses; il
montre le gouvernement assistant avec calme à la transformation de
ritalie, en continuant à défendre le Souverain-Pontife, pendant
qu'il protège les chrétiens partout où ils sont persécutés, et porte
partout jusque dans l'extrême Orient nos armes et notre civilisation.
Il s'applaudit des mesures libérales par lesquelles l'Empereur, dans
UD acte célèbre, procède avec maturité au couronnement de son édi-
fice. Il constate tous les éléments de prospérité assurés à notre com-
merce, et que développeront encore des traités de commerce récem-
ment conclus avec l'Angleterre et d'autres nations ; le département de
l'Yonne, surtout, à cause de sa position exceptionnelle, participera à
tous ces avantages; aux cent soixante-dix kilomètres de voie ferrée
qu'il possède déjà, viendra s'ajouter la ligne d'Auxerre à Nevers, et
bientôt aussi, il faut l'espérer, l'embranchement d'Avallon et le che-
min de grande ceinture.
M. le président déplore la perte récente de M. Arrault qui laissera
de si profonds souvenirs dans le Conseil général dont il était le secré-
taire. Il s'applaudit de trouver, parmi les membres nouvellement
élus, d'anciens amis que le Conseil accueillera avec confiance.
Il termine en se félicitant de voir placé à la tète du département
un préfet dont l'expérience des affaires et les habitudes laborieuses
assurent une administration forte et sage.
M. le président reçoit le serment de M. Bertrand, élu par le canton
de Pont-sur-Yonne.
M. le préfet Ghadenet lit son rapport sur la situation administrative,
du département. Il est heureux de déclarer qu'elle n'a point cessé
d'être prospère, et plus tard, lorsque le travail aura fortifié des études
auxquelles le temps seul a manqué, il se présentera avec plus de con-
fiance devant le Conseil général.
En 1860, les recettes de l'administration de l'enregistrement et des
domaines se sont accrues de 225,421 fr. 19 c, dont la plus grande
partie provient des transmissions de propriété à titre onéreux. — Les
contributions indirectes, grâce à l'élévation du droit de consommation
sur l'alcool et à la hausse du prix des tabacs, produisent une augmen-
tation de 235,126 fr. 62 centimes. La situation financière est satisfai-
sante ; les charges actuelles s'amoindrissant, chaque année, jusqu'en
1867, où tout impôt extraordinaire aura disparu, il sera permis de
subvenir aux besoins nouveaux que l'avenir révélera. Les routes im-
périales et départementales sont dans un état qui laisse peu de chose
à désirer. Le gouvernement s'occupe constamment d'améliorer la na-
vigation de TYonne, pour laquelle quatre nouveaux barrages viennent
d'être adjugés, et bientôt il fera droit aux réclamations du Conseil re-
lativenient au Canal de Bourgogne et à celui du Nivernais, — Les
S34
chemins vicinaux présentent une situation prospère dont il faut attri-
buer le principal mérite à Tintelligente initiative des populations, à
Thabile direction du service des agents-voyers ; à cette prospérité
concourra encore la généreuse allocation de vingt-cinq millions pro-
mis par TEmpereur. — L'enseignement primaire est en pleine voie de
progrès; le nombre des écoles et celui des élèves se sont accrus. —
La population de TAsile des Aliénés s'est augmentée, et, dans TYonne,
on compte u^n aliéné sur 1,055 habitants. — Le nombre des enfants
assîtes a diminué; un autre point à signaler, c'est l'action des secours
temporaires sur les admissions dans les hospices, qui se sont trouvées
notablement restreintes. Sous l'habile impulsion de leur directeur, les
archives départementales continuent à être méthodiquement classées.
— Le Conseil départemental des bâtiments civils rend, comme par le
passé, des services éminents.
L'agriculture réalisa chaque année de remarquables progrès dont
l'espèce chevalin^ principalement offre, dans la Puisaye et TAvallon-
nais des exemples frappants; les machines, dont l'emploi commence
à se vulgariser, contribueront encore à en activer le développement
et à compenser la pénurie des bras qui devient chaque jour plus
manifeste. D'où vient cette pénurie? Ce n'est point de l'émigration delà
France dans les coDtrées lointaines, ni du département vers Paris, ni
même des campagnes dans les villes. La cause en est multiple; il faut la
chercher dans les défrichements récemment exécutés et le mode per-
fectionné des cultures qui nécessitent un plus gran4 nombre de bras;
il faut le reconnaître, surtout, dans l'aisance, la richesse générale qui
élève progressivement au rang des propriétaires ruraux les journa-
liers et les manœuvres. — Une loi récente a autorisé l'exécution d'un
chemin de fer d'Auxerre à Nevers ; bientôt, il faut l'espérer, Avallon
jouira du même bienfait.
M. le préfet dépose sur le bureau les rapports^ et les dossiers
spéciaux à chacune des affaires soumises aux délibérations du Conseil
général.
Sur la proposition de M. le président, des congés sont accordés
pour toute la session à MM. le marquis de tanlay et Camille Doucet
et pour plusieurs jours à MM. Flandin et Foaçier.
M. le président donne lecture d'ufie lettre qui lui v. été adressée,
et dans laquelle on demande que les prpcè^-verbaux des séances du
Coâseil général soient communiqués, chaque matin, aux journaux du
département. < .
Après avoir entendu M. le préfet, qui trouve quelques inconvé-
nients à l'adoption de cette mesure, le Conseil décide que la com-
munication des procès-verbaux sera permise, mais seulement à
l'issue de la session.
M. le préfet lit son rapport sur la consti'ucMon du palais de justice
d'Auxerre.
Le Conseil en donne acte à ce magistrat, et décide qu'il sera
envoyé à la commission des bâtiments.
Sur l'invitation de M. le président, le Conseil procède à la forma-
tion de ses cinq commissions.
La séance est levée à trois heures.
232
SÉANCE DU 27 AOUT.
La séance est ouverte à trois heures.
M. le préfet assiste à la séance.
Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté.
M. le président donne communication de différentes pièces adres-
sées au Conseil général ; elles sont renvoyées aux commissions des
attributions diverses et de la viabilité.
Un projet d'adresse à l'Empereur, pour le remercier des mesures
bienveillantes prescrites dans sa lettre du 48 août dernier, en faveur
des chemins vicinaux, est lu par un membre et adopté sans discus-
sion à Tunanimité. M. le préfet est prié de vouloir bien le trans-
meltre immédiatement au ministère de l'intérieur.
Le Conseil donne acte à M. le préfet de son rapport sur le dénom-
brement quinquennal de la population opéré en 1861. Il le remercie
également des détails renfermés dans son rapport sur la taxe muni-
cipale des chiens.
Après avoir entendu sa cinquième commission, le Conseil est d'avis
que la commune de Junay doit subvenir, dans la proportion de sa
contribution foncière et mobilière, aux travaux à effectuer au pres-
bytère de Vézinnes ; il prie toutefois M. le préfet d'apprécier si les
dépenses faites particulièrement par la commune de Junay pour
l'entretien de sa chapelle de secours n'entraînent pas une juste com-
pensation dans les dépenses actuellement réclamées.
Le Conseil général donne des avis favorables pour la création d'un
marché aux veaux à Charny et d'un marché aux comestibles à Arcy-
sur-Cure.
Sur le rapport de la commission de viabilité, et après une discus-
sion approfondie entre M. le préfet et plusieurs membres, le prix de
la journée d'hommes est élevée de Ifr. 78 c. à 2 fr., et le tarif des pres-
tations, pour l'année 1862, est ainsi arrêté d'une manière uniforme
pour tout le département :
Journée d'homme 2 f.. «> c.
— de. cheval ou mulet . . 2 50
— de bœuf ,...,. i 25
— de vache 1 »»
— d'âne ........ 50
— de voiture ...... 50
Acte est ensuite donné à M. le préfet de son rapport sur les impo-
sitions d'office.
Le Conseil général vote, pour 1862, les centimes ci-après, savoir :
7 centimes 5/10"**" au principal des contributions foncière et per-
sonnelle mobilière pour les dépenses facultatives et d'utilité dépar-
tementale ;
5 centimes au principal des quatre contributions directes, pour
les chemins vicinaux ;
2 centimes au principal des mêmes contributions, pour l'instruc-
tion primaire;
U centimes extraordinaires sur le principal des quatre contribu-
233
lions, autorisés par la loi du 8 mars 1854^ pour le service des routes
départementales ;
Et 6 centimes sur le principal des mêmes contributions, autorisés
par la loi du 28 juillet 1860, pour la construction d'un palais de
justice à Auxerre.
Il arrête, en outre, le contingent^ en principal et centimes addi-
tionnels aux contributions foncière, personnelle-mobilière et des
portes et fenêtres, et le répartit entre les cinq arrondissements.
Le compte définitif du fonds de secours et non valeurs pour 1859,
et le compte provisoire pour 1860, sont approuvés tels quMls sont
présentés par M. le préfet.
Le Conseil donne acte des rapports qui lui sont communiqués sur
les comptes d'emploi et sur le fonds d'abonnement, sur la caisse des
incendiés et sur les caisses d'épargne.
Le Conseil général, sur la proposition de la commission des bâti-
ments, vote les crédits suivants à inscrire au budget de 1862, sous-
chapitre 1®', première section :
Art. {*'. jiéparations et appropriations de l'hôtel de la préfec-
ture 5,243 »
Art. 2. Travaux d'appropriation à Thôtel de la sous-pré-
fecture d'Avallon 761 39
Une somme de 149 fr. 25 c, à prendre sur les fonds libres de 1861,
est affectée au même emploi.
Art. 3. Travaux d'appropriation à l'hôtel de la sous-préfecture de
Joigny 3,000 h
Art. 4. Travaux de réparations au tribunal d'Avallon. . 236 93
Art. 5, Travaux d'appropriation au tribunal de Joigny . 409 50
Art. 6. Travaux de réparations et d'appropriation au
tribunal de Sens. 5,850 »
Art. 7. Travaux d'appropriation au tribunal de Tonnerre. 4,570 »
Art 8. Travaux d'appropriation à la maison pénitentiaire
d'Auxerre 2,835 d
M. le préfet est de plus autorisé à prélever pour cette destination,
sur les fonds libres de 1861, la somme de 394 fr. 32 c.
Art. 9. Travaux d'appropriation à la prison d'Avallon. . 698 14
Art. 10. Travaux d'appropriation à la prison de Joigny. 304 50
Art. 11. Travaux d'appropriation à la prison de Sens. . 1,480 46
Une somme de 698 fr. fr., 72 c. sera, en outre, prise sur les fonds
libres de 1861, pour le même objet.
Art. 12. Travaux d'appropriation à la prison de Tonnerre 580 n
Art. 13. Travaux d'appropriation à la caserne de Vézejay 643 65
Les crédits suivants sont ensuite votés pour l'entretien des bâti-
ments départementaux, savoir :
Art. 14. Entretien de l'hôtel et des bureaux de la pré-
fecture 3,575 »
Art. 15. Entretien des sous-préfectures 2,100 a
Art. 16. — des tribunaux 1,200 »
Art. 17. — des prisons »... 1,550 «
Art. 18. — des casernes de gendarmerie . . . 1,550 w
ArL 19. — de l'asile des aliénés 2,000 i»
Art. 20. Traitement de l'architecte du département . 3,000 »
33i
Sur l'eiposé présenté p^r M. te rappof tear de la troisième commis-
sion, M. le préfet est invité à procéder à la formation et an dépôt
dans les archi^vea d'un aties complet dtes plans des édifices départe-
mentaux.
Un crédit de l,iOO fr. est ensuite porté au sous-chapitre XIV pour
la construction d'une citerne avec pompe dans l'hôtel de la sous-
préfecture de Tonnerre*,
La séance est l»vée à six heures^
SÉANCE DU 28 AOUT.
La séance est ouverte à deux heures.
M. le préfet assiste à la séance.
Le prôcès-verbal de la précédente séance est lu et adopté.
Le Conseil, continuant Texamen des affaires dont le rapport lui est
soumis, après avoir entendu la cinquième commission, invite M. le
préfet à lui soumettre, dans sa prochaine session, un projet pour la
construction d*un bâtiment spécial destiné au tribunal de commerce
de Joigny.
Il émet ensuite l'avis d'autoriser la commune de Coulanges-sur-
Yonne à établir une foire annuelle le 9 novembre.
Il donne acte à M. le préfet des renseignements intéressants qu'il
lui a communiqués sur le service hydraulique.
Le Consejl entend le rapport de la troisième commission sur le
projet de reconstruction du palais de justice d'Auxerre. Après avoir
écouté les observations de M. le maire d'Auxerre, qui maintient le
chiffi*e des prétentions de la ville, et la réponse d'un membre, gui
faisant appel à des sentiments de conciliation, propose à la ville de
renoncer au bénéfice du jugement d'expropriation prononcé contre
elle, le Conseil général, conformément aux conclusions de sa troisième
commission, annule sa délibération du 26 août 1859, en ce qui re-
garde le choix d'un emplacement pour la reconstruction du palais de
Justice; invite M. le préfet: i^ à enjoindre à l'adjudicataire de sus-
pendre immédiatement tous travaux; 2^ à faire notifier à la ville
d'Auxerre et aux autres propriétaires que le département entend ne
pas profiter, sauf indemnité, s'il y a lieu, du jugement d'expropriation
prononcé à son profit le 12 mars 1861 ; etS^ à étudier le plus promp-
tement possible les moyens de reconstruire le palais de justice sur
un autre emplacement.
8'occupant ensuite des routes impériales, le Conseil donne acte à
M. le préfet des communications intéressantes contenues dans son
rapport, et le prie de solliciter auprès de S. Exe M. le ministre des
travaux publics le maintien de l'indemnité de 3 francs par mois ac-
cordée aux cantonniers, ainsi qu'une augmentation du crédit annuel
pour faire face à cette nouvelle dépense. 11 exprime, en outre, le
vœu que la rectification de la rampe de Montfort soit prochainement
exécutée.
Il donne un avis favorable au déclassement des portions de l'an-
cieahè route impériale n* 77^ de Nevers à Sedan» situées entre Cour*
235
son et la borne kilométrique n^ 16, et, d'autre part, entre la route
départementale n^ 5 et le pont de la Croix-Péo.
Acte est ensuite donné à IM. le préfet de ses rapports sur les canaux '
de Bourgogne et du Nivernais et sur la rivière d'Yonne.
,Le Conseil, reprenant Texamen du budget, vote les crédits sui-
vants :
Sous-chapitre III, i" section, loyers des dépôts de sûreté 1^93 »
Sous-cl)apitre IV, art. 1", mobilier de l'hôtel de la pré-
fecture 5,750 »
— art. 2, mobilier des hôtels de sous-
préfectures 5,365 50
— art. 5, service départemental de l'in-
struction publique 1,000 »
Sous-chapitre V, art 1, % 5 et 4, casernement de la
gendarmerie dtf,250 »
Est, de plus, renouvelé le vœu pour le rétablissement de la brigade
deThorigny, et le vote d'une somme de 1,000 fr. destinée au caser-
nement dans le cas où ce vœu viendrait à être réalisé.
Les crédits suivants sont adoptés.
Sous-chapitre VI :
Art. 3. Loyer et frais de Daux des bâtiments qui n'appartiennent
pas au département 300 »
Art. i. Frais d'entretien du mobilier de la cour d'assises
et des tribunaux dOO n
Art. /i. Achat de mobilier destiné aux tribunaux d'Aval-
lon et de Joigny 522 29
Art. 6. Menues dépenses et frais de parquet de la cour
d'assises et des tribunaux 8,700 »
Art. 7. Menues dépenses des justices de paix. .' . . 1,850 »
La séance est levée à six heures et demie.
SÉANCE DU 29 AOUT.
La séance est ouverte à deux heures, M. le préfet y assiste.
Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.
Le Conseil générai entend le rapport de sa deuxième commission
sur le projet d'embranchement d'Avallon sur la ligne d'Auxerre à
Nevers, et les observations de plusieurs membres, ainsi que de M. le
préfet, en faveur de ce projet. A f unanimité, il émet l'avis que cet
embranchement ail pour point de départ Bazarnes ou Gravant par
Vermenton, qu'il soit prolongé sur Nuits sous*Ravières ou sur Mont-
bard par Semur, et enfin il vote la somme de 100,000 francs pour
contribuer à l'acquisition des terrains nécessaires à la construction
de ce chemin.
La commission des finances présente son rapport sur la comptabi-
lité départementale de P'exercice 1660.
M. le préfet quitte la salle, conformément à la loi» Le Conseil gé-
néral, procédant alors à sa délibération^ approuve le compte tel qu'il
est présenté et inscrit au budget de 1862 la somme de 19,088 fr. SI c
formant le boni total produit par la balance des receites et des dé*
236
penses de rexercice 4860. Il voit avec satisfaction qa^aucune dépense
nouvelle n'a été introduite.
Immédiatement après le vote, M. le président annonce qu'il aura
Thonneur d'écrire à S. Exe. le ministre deî l'intérieur, pour l'informer
que le compte départemental est approuvé.
M. le préfet rentre dans la salie.
M. le président Larabit cède le fauteuil à M. !e baron Martineau des
Chesnez.
Acte est donné de la communication du livre de M. Goste, sur la
pisciculture.
Sur le rapport de la deuxième commission, le Conseil renouvelle
les témoignages de satisfaction qu'il a déjà formulés plusieurs fois,
tant sur Tétat général du service vicinal que sur l'activité et Tintelli-
gence de ceux qui y concourent; de plus, il inscrit au budget de 1862
les allocations suivantes :
Sous-chapitre XXÏV :
Art. 4. Subvention pour travaux 114,595 73
Art. % Traitement du personnel 24,675 »
Art. 3. Dépenses diverses 4,300 n
Sous-chapitre XXV :
Dépenses sur ressources éventuelles 241,605 33
Adoptant la proposition qui lui est faite par trois de ses membres^
le Conseil alloue la somme de 4,000 fr. à M. l'agent-voyer eh chef, et
celle de 300 fr. à chacun de MM. les agents-voyers principaux, à
titre de gratification extraordinaire, pour être inscrite au sous-cha-
pitre XVII, art. 4.
Acte est donné à M. le préfet de son rapport relatif aux chemins de
grande communication. Le Conseil décide en outre que les dix-sept
chemins énumérés dans le tableau qui a été mis sous ses yeux seront
définitivement classés comme chemins de grande communication, et
que les communes désignées dans ce tableau seront considérées
comme intéressées à la confection ou à Tentretien de ces chemins.
Le Conseil général, après avoir pris connaissance de rapports de
M. le préfet sur les chemins de moyenne et de petite communication,
le remercie des détails intéressants qu'ils renferment.
Il exprime ensuite l'avis que la portion rectifiée sur la route dépar-
tementale n^ 11 soit déclassée, que la largeur de l'ancienne route soit
réduite à 5 mètres, que le sol en soit abandonné gratuitement aux
communes comme voie vicinale, et que les parcelles réservées soient
vendues au profit du département.
Après avoir entendu le rapport de la deuxième commission, le
Conseil général porte à trente-deux centimes cinq dixièmes, par mètre
courant, l'entretien des routes départementales, et vote, en consé-
quence, les crédits suivants :
4'® Section, sous-chapitre VII 473,434 38
2e Section, sous-chapitre XV. 94,86662
Il inscrit de plus, à la 3' section, la somme de 445.766 43 c, ap-
prouve la répartition de ce crédit telle qu'elle est présentée par M. le
préfet, ainsi que les virements demandés au sous-chapitre XV, n<»* 2,
4, 8 et 44, S 4", et n» 4, g 2; et à la 2* section, sous-chapitre XXII,
n<» 6 et 44 du budget de 4864.
237
Le Conseil remercie M. le préfet de sa double communication sur
les enfants assistés et l'Orphelinat départemental ; il émet le veu que
la tutelle des enfants assistés, en restant confiée aux commissions
hospitalières, soit réglementée et mieux définie; que le tuteur soit
nommé par le préfet, sur la présentation de la commission, et enfin
qu'un comité de surveillance et de patronage soit officiellement
établi dans les communes où résident les enfants assistés; il approuve
l'augmentation des tarifs, proposée par M. le préfet, pour les trois
premières années, ainsi que le compte de recettes et dépenses se
soldant au chiffre de 81,700 fr.. et porte au sous-chapitre VIII du
bubget de 1862 la somme de 50,966 fr. 70 c.
La commission des établissements publics présente son rapport
sur Tasile des aliénés d'Auxerre; conformément à ses conclusions, le
concours des communes à la dépense de leurs aliénés est fixé à
15,000 fr., et celui que peuvent fournir les aliénés ou leurs familles à
5,500 fr. La somme de 8^844 fr. 58 c* pour solde de la.portion con-
tributive mise à la charge des communes ou des familles dans le prix
de journée des aliénés indigents de l'exercice 1859, est inscrite au
sous-chapitre XIII, § 2 du budget de 186S. Au même budget sont
votés les crédits suivants :
Sous-chapitre IX :
Art. 1*'. Aliénés à la charge du département .... 66,625 »
Art. 2. Frais de transport et de nourriture en route des
aliénés indigents du département 1,200 »
Total. . 67,825 n
S^occupant ensuite du dépôt de mendicité, le Conseil général
approuve le compte des recettes et dépenses de l'année 1860 et en
fixe le reliquat à la somme de 10,528 fr. 48 c, qui sera reportée au
compte des recettes de 1861. — Une allocation de 8,000 fr. est votée
pour Texercice 1862. De plus, M. le préfet est invité à réclamer de
nouveau, près de M. le maire de la ville d'Auxerre, l'établissement
d'une cloison en bois, pour isoler de l'intérieur de la chapelle, le
passage qui conduit à rescaiier.
La cinquième commission présente ensuite son rapport sur la
question de la translation du chef-^lieu de canton de Cerisiers à
Arcés. Conformément aux propositions de M. le préfet et de la com-
mission, le Conseil général émet l'avis que le chef-lieu du canton soit
maintenu à Cerisiers; toutefois, il appelle l'attention bienveillante de
M. le préfet sur la situation de la commune de Bœurs, afin d'amé-
liorer, s'il est est possible, ses communications avec Cerisiers.
Le Conseil adopte les crédits suivants, à porter au budget de 1862 :
Frais pour la formation des listes électorales. . . . 1,660 »>
Archives départementales 3,520 »
Publication des inventaires sommaires 500 »
Corps de garde de la préfecture 500 n
Secours de route aux voyageurs indigents 5,000 n
Mesures contre les épidémies. . 500 »
Mesures contre les épizooties 150 »
Primes pour la destruction des animaux nuisibles. . . 2,000 »
Frais de bureau de l'inspecteur d'Académie 1,000 n
838
Le Oonseil inscrit également, suivant détail, la somme de 24 fr.
88 c au 80u9-cfaapitre XIII, art. 1 et % et celle de 915 fr. 45. c. au
sous^cbapitre XXI,art. 1, 2, 5. /i, 5, 6, 7, 8, 9, 10 et 11.
Passant ensuite ans recettes de la première section, le Conseil
général, sur la proposition de M. le rapporteur des finances, vote les
recettes suivantes :
Fonds libres de 1860.
Art. 1, Sur les centimes ordinaires et le fonds commun. (H^ 64
Art % Sur les produits éventuels ordinaires. ^ . . 3,594 59
Recettes de 1862.
Art. 1, § 1. Produit de 10 cent 5/10«* additionnels or-
dinaires 234,258 67
% 2. Part«du département dans le fonds com-
mun . 170,000 n
Art. 3. Produits éventuels ordinaires. . . . . . Iy850 h
Art. 4, S 2. Pensions d'aliénés 2,500 n
Les projets de voies ferrées qui intéressent le département ayant
été mis sous les yeux de l'assemblée par M. le préfet, le vœu est
émis ^ue 'le chemin de ^ande ceinture destiné à relier POuest à
l'Est, et dont l'exécution touciie à un si haut point Fint^êt général,
traverse le département de l'Yonne, et que les études en soient
faites le plus tôt possible.
La séance est levée à six heures.
SÉANCE DU 30 AOUT.
La séance est ouverte à huit heures dii matin; M. le préfet y
assiste.
Le procès- verbal de la séance du ^ août est adopté.
Conformément aux propositions de M. le préfet, le conseil générti
vote la somme de 9,000 fr. en fave«ir des associations agricoles du
département et alloue 100 fr. à la ferme-école de l'Orme-du-Pont,
pour distribution de médailles; il inscrit un crédit de 1^000 fr. pour
encouragement au drainage.
Acte est donné à M. le préfet de la communication d'une lettre de
M. le gouverneur du crédit foncier.
Un crédit de 2,700 fr. est ouvert au budget pour le reboisement
des montagnes ; en outre, les sommes suivantes seront inscrites :
Encouragement pour la publication de T Annuaire historique et sta-
tistique de l'Yonne 1,000 »
Secours à d'anciens employés et à leurs veuves. ... 4,891 m
Indemnités aux employés de la préfecture pour travaux
extraordinaires pendant la session du Conseil général. . 1,550 »
Encouragements pour les actes de courage ei de dé-
vouement 300 »
Apre» avoir pris connaissance du rapport de M. le préfet et de la
^ ommissiou; le Conseil inscrit au sous-chapitre XVII du budget
♦
99»
la somme de 5,000 fr. pour âtre di»lribuée ODvprîmes aux concours de
Toucy et d^Avallon, aux étalons, poulains et poulichjes désignés par
lé jury.
Un allocation de i,400 fr. est accordée pour l'entretien d^^^IèK^ds
sages-femmes. Les sommes suivantes sont en outre inscrites, savoir :
Emploi du legs Grochot 200 »
Dépenses du conseil de salubrité. 300 n
Entretien d'élèves à Téeole d'Arts et Métiers de GhÂloi». l,2iS0 n
Le Conseil , après avoir enteadu les observations de plusieurs
membres, vote un crédit de 3,000 fr. pour consourlr à Teiitretien des
deux églises de Saint-Etienne d^Auxerre et de Pontigny; de plus, il
accorde les secours suivants, mais à U condition expresse qu'ils ne
seront pas répétés dans le prochain budget, savdir :
Pour l'église de Saint-Père 1,000 n
— de Chablis 500 w
— de Villenéuve-sur- Yonne. .... 500 »
Les crédits suivants soo^ également ouverts au bu((get de 1863 :
Encouragement à la société des sciences de PYonne. . I^OOQ »
— à la société archéologique de Sens . . îtOQ, »
Subvention pour l'enseignement de la musique vocale
et insti^umentale AfP^^ **
Encouragement au jeune Viardot ]J00 n
— aux jeunes Hisset et Farcy. . . . , ijWO. »
Subventions en faveur de la colonie de MeUr^y . . . '900' »
Pensions Napoléon en faveur d'anciens mi)itàire3« . • 2,\M m
Encouragement pour la propagation des secours Qpi-
tuels ,....•/. 300 I»
Entretien de sourds-muets à Paris et à Bordeaux. . . 2,500 »
Entretien déjeunes aveugles à Paris 1,200 »
Secours aux enfants légitimes dont les mères sont veuves
ou délaissées par leurs maris « • 1.500 »
Frais de publication des délibérations du Çonseil.généir^L ,2,100 n
Achat d'ouvrages d'administration 525 n
Frais d'inspection des pharmacies 6pkOO n
Frais d'Illumination des édifices départementaux. . • 400i »
Avances pour travaux d'intérêt public 5»pp0 »
Réserve pour dépenses imprévues. , %0!il 28
Conseil départemental des bâtiments civilç '000 n
Assurance des pièces-minutes du cadastre. . . • . 192 88
Assurance du mobilier départemental 134 20
Assurance contre les risques locatifs pour' les jcas^}:^es
de gendarmerie ^ • . 457 10
Inspection des archives communales 600 »
Intérêts du prix des bâtiments de l'ancien hôpital génér;al. i2,500 n
Frais relatifs à l'exposition universelle de Londres. . . 500 »
Consiruction d'appareils destinés aux illumiaaXioQs de
l'hôtel de la préfecture et de celui de la sous-préfecture
de-Sens . '1,«50 w
Le Conseil général, passant ensuite aux recettes de ;l9 4^u;pime
section , les établit ainsi :
2i0
Fonds libres de 1860.
Art. 2. Sur produits des propriétés immobilières . . 1 67
Art. 5. Sur produits spéciaux afférents à des dépenses
de la 2« section 7,2â4 22
Recèdes de 1862.
Art. 1. Produit des centimes facultatifs ..... 167,32722
Art. 2. Revenu et produit des propriétés immobilières. 2,120 »
Art. 3, § 2. Produit des retenues sur les traitements
des employés 7,000 »
Vente des cartes topographiques . . . 150 »
S 3. Droits de visite des pharmacies. . . . 8,000 «
$ 4. Dons, legs et fondations 2,389 »
§ tf. Remboursements d^avances pour travaux
d'intérêt public , 3,000 »
Total 194,312 51
Le Conseil décide que la somme de 18,650 fr. en excédant des re-
cettes de la T section sera affectée, s'il est besoin, aux dépenses de
construction du palais de justice à Auxerre. Il vote en outre les cré-
dits demandés par M. le préfet, dont le détail est inscrit au budget
départemental, 3» section, et s'élevant au chifffe de . . 287,206 67
La séance est suspendue à onze heures.
Elle est reprise à une heure et demie.
Le Conseil arrête la liste des membres devant composer, pendant
l'année 1862, le jury d'expropriation pour cause d'utilité publique.
Il donne son avis sur quelques questions qui lui sont souniises par
S. Exe. M. le ministre de l'agriculture, relativement à la pèche flu-
viale.
Il porto au budget une somme de 600 fr. pour concourir aux frais
de publications des Usages locaux de déparlemenl, et celle de 3,000
fr. pour être remise, s'il y a lieu, à titre provisoire à M. Gallot, comme
indemnité de supplément de dépenses entraîné par la substitution de
la gravure à la lithographie dans la confection de la Carte cantonale.
Le Conseil général, sur le rapport de la quatrième commission, ex-
prime sa satisfaction sur la situation prospère de Técole normale, et
s'associe aux vœux formulés par M. le Préfet et la commission de
surveillance en faveur du directeur de cet établissement. Il propose
de restituer au sieur Jeannon, qui a abandonné l'enseignement pri-
maire pour embrasser l'état ecclésiastique, la somme de 1,000 fr. par
lui versée. Il fixe ainsi le budget des dépenses de 1861 :
Dépensés obligatoires , . . 29,370 »'
Dépenses extraordinaires • • • 31,764 98
Après avoir examiné le compte des recettes et dépenses de
l'exercice 4861, qui s'est élevé, savoir :
En recettes, à 62,227 48
En dépenses, à 37,931 39
Il approuve le compte et le fixe à 4,576 09
en excédant de recettes.
Passant ensuite à l'examen du budget de 1862, il l'établit de la ma-
nière suivante:
241
Titre V, •— Recettes.
Reste disponible de 1860 4,576 06
Fonds de 1862. — 2 cénUmes S6,i92 69
Total . 60,768 75
Titre IL — Dépenses.
Dépenses ordinaires et obligatoires 29,570 n
Dépenses extraordinaires 30,706 30
Allocation pour suppléer à Tinsuffisance des sommes
votées pour les dépenses ordinaires des années anté-
rieures 492 4S
Somme égale aux ressources 60,768 75
Le Conseil général après avoir entendu le rapport de la cinquième
commission, émet le vœu que l'ouverture du canal Saint-Louis reçoive
une prompte exécution, et sur la proposition de la première com-
mission, il fixe à 75 centimes le prix de la journée de travail.
Le Conseil écoute ensuite le rapport de M. le préfet sur la suite qui
a été donnée aux vœux renouvelés ou exprimés dans la dernière ses-
sion; il appelle l'attention de M. le préfet sur le vœu émis par le
Conseil d'arrondissement d'Auxerre, pour qu'on supprime les arts
d'agrément du programme des écoles de filles, et sur le vœu du Con-
seil d'arrondissement de Joigny pour que l'usage et la police des
cours d'eau soient réglés le plus tôt possible.
Après avoir renouvelé quelques-uns des vœux qu'il avait déjà for-
mulés pendant les années antérieures, il émet le vœu que le gouver-
nement pourvoie aux travaux les plus urgents de conservation des
monuments historiques de l'Yonne ; que les plans et les matrices ca-
dastrales soient renouvelés dans les communes où ce travail est de-
venu nécessaire, et, enfin, que l'administration recherche le moyen
de faire jouir les campagne du bénéfices des assurances.
Le Conseil vote des remerciments à son bureau, et Tordre du jour
étant épuisé, M. le président déclare close la session de 1861 ; la
séance est levée à six heures.
Clos à Auxerre, en séance, le trente et un août mil huit cent
soixante et un.
Ont signé au registre :
MM. Badin d'Hurlebise, Barry, Baudoin, Bertrand, Béthery de la
Bro>se, Bonneville de Marsangy, le comte de Bressieux, Brincard,
Challe, Couturat, Deligand, Dhumez, Duché, Dupont-Delporte, Febvre,
Flandin, Frémy, Guérin-Devaux, Guillot, le baron du Havelt, Hou-
daille, Larabit, Le Comte. Lemaire, Martenot, le barou Martineau des
Cbesnez, le comte d'Ornano, Précy, Uabé, Rampont-Lechin, Rétif,
Textoris, le comte de Virieu et Vuitry.
2*.
.1 1 ri rfi i
FAITS fiENÉRÀUX.
4860. — SEPTEMBRE 40, — Plusieurs Anglais et quel-
gues Français tombent entre les mains des Cbinais qui leur
font subir les plus atroces traitements. MM. Norman, Ao4er-
son et Bowlby, ce dernier, correspondant du Times, sont
massacrés.
«OCTOBRE 22. — Les Français entrent dans Pékin ; ht paix
est signée le 26.
NOVEMBRE 17. — Un Français se proclame roid'Arau-
canie sous le nom d'Orélie-Antoine l*^.
DÉCEMBRE 12. — M. le Ministre de instruction pu-
blique décide Torganisation d'un concoure entre les institu-
teurs pour le meilleur tra^i^l sur les besoins de rinstnictioA
primaire.
20. — La Caroline du sud se séjmre de TUnion amé-
ricaine.
48êi . — JANVIER 2. — Une circulaire du Ministre de
Tinstruction publique déclare obligatoires le timbre et le
dépôt préalable pour les mandements épiscopaux.
Mort de Frédéric-Guillaume IV^ roi de Prusse. — Avène-
ment de son frère, le prince régent, sous le nom de Gruil-
laume I»-.
Le Mississipi se sépare de l'Union américaine. — L'Alabama
suit son exemple.
13. — Le comte et la comtesse de Montémolin succombent
à la même maladie dans la ville de Trieste.
16. — Un décret supprime la surtaxe existant en France
sur tes sucres étrangers.
243
18. — ' M. Thûuvenel, ministre des affaires étrangères,
adresse une première circulaire par laquelle il déclare que la
France accepterait le concours des puissances qui seraient
désignées pour partj^ger avec elle la w,i$sion de protéger les
chrétiens en Syrie.
49. — La flotte française, doqjt la présejMîe ôBfipêcbait le
bofflbardement de Ga,ëte, quitte le pprt.
22. — Le Sénat se réunit pq^r diélibéi^er sur I^ projet de
sénatu^-iQiQfiÇsulte relatif à la repiîodijLçtiiQn, par les journaux,
à^ coa)9L'6-rend\i des débats légi^l^i^ifs.
23. — Bombardement de Gaëte par terre et par naer.
24. — Réception à^ p. tacordaire à TAiCadémie. — Dis-
cojurâ dç $1. Gaizot.
26. — La LouipÂaoe se sépftce d^ l'jUniQp atoéricaine.
27. — M. Caussidière, préfet de police en 1848, meurt à
P^fis,
Sfc^. — jJn ayertîssegieat eç^t ^ftoné âyu Courrier 4^ Di-
manche, — M. Grégory Ganesco, son rédacteur en eUef, est
^pql^é de f r*npe.
FÉVRIER i«^ — |Le.^éjj4J yote, à la majorité de 122 yoix
contre 2, le projet de sénatus-consulte soumis le %% janvii^
^ ^ d^béraMp^s.
Organisation nouvelle de la réserve de Tarmée fjrail-
6«i?ç.
2. — Le prince de Monaco fait cession à la France A^
c^ji^p^unes de )lenton et de Roquebrune.
3. — Décret réglant le mode de disctissiop de Tadresse
4^s l^ Chambres françaises.
4. — Ouverture de la session- législative en France,
Hjort du paréc^;^} Bosquet.
8. — M. Davis est élu président des six États séparés de
rApi4Fique, k savoi^r : la Carpline du sud, la Géorgie, la Flo-
fi^, rAlabama, le Sljssissipi et la Louisiane.
13. — Capitulation de Gaëte. — La torvelte française la
Jjfouetie CQ^dpit le roi Fr^pçojis II et la reine à Rome.
15. — W"*" PU^iïbfitb Paterson* ei. M. Jiérômç Bopaparte,
son fils, présenten,t jlupmb diemand^e à flj^ de compte, liquidation
ejt p^tagp dje la succie^io-n dai prince Jérôme, contre le
ptTince I^apioléon ; le tribunal civil de la Seine déclare les de-
mandeurs non-rccevables et les condamne a,ux dépens.
244
16. — Une brochure anonyme (depuis allribuée à M. de la
Guéronnière) parait à Paris sous le titre : La France, Rome
et r Italie.
17. — M. Mirés, banquier à Paris, est mis en état d'arres-
tation.
20. — Mort de M. Scribe.
25. — Les Français, au nombre de 3,000, enlèvent le
camp de Ki-Hoa (Cochinchine).
Le Corps législatif annule Télection de M. Dabeaux.
26. — La nouvelle Constitution de Tempire d*Autriche est
promulguée.
27. — Des troubles graves ont lieu à Varsovie.
28. — Mgr Pie, évêque de Poitiers, est déféré au Conseil
d'Etat pour la publication d'un mandement.
MARS 2. — Une démonstration imposante a lieu à Var-
sovie, à l'occasion des funérailles des victimes des derniers
troubles.
4. — M. Delangle, ministre de la justice, adresse à l'Em-
pereur un rapport au sujet du procès Mirés.
7. — Le Sénat vote l'adresse qui est présentée le lendemain
à l'Empereur.
11. — M. Blanqui est arrêté sous l'inculpation de société
secrète.
13. — Le général Cialdini obtient la reddition de la cita-
delle de Messine.
14. — La Chambre des députés de Turin confère à Victor-
EmmanueMe titre de roi d'Italie,
16. — Mort de la duchesse de Kent, mère de la reine d'An-
gleterre.
17. — Promulgation de l'ukase émancipant les paysans
russes.
18. — Le Pape prononce, en consistoire secret, une allo-
cution importante dans laquelle il s'élève contre la prétendue
civilisation des adversaires de l'Église.
19. — Les plénipotentiaires signent à Paris une conven-
tion qui prolonge de trois mois, c'est-à-dire jusqu'au 5 juin,
la durée de l'occupation française en Syrie.
20. — La ville de Mendo'za (république argentine) est dé-
truite par un tremblement de terre. — Le nombre des victimes
est évalué à 10,009.
2iS
22. — Le Corps législatif vote l'adresse en réponse au dis-
cours d'ouverture ; la présentation à TEmpereur a lieu le
lendemain.
30. — Un décret supprime le mandement de Tévôque de
Poitiers en déclarant qu'il y a abus.
Le gouvernement britannique reconnaît le royaume dltalie.
AVRIL 2. — Translation du cercueil de Napoléon P' de la
chapelle Saint-Jérôme dans le tombeau construit sous le
dôme des Invalides.
5. — De nouvelles manifestations ont lieu à Varsovie; le
gouvernement dissout la société agronomique.
8. — Une manifestation plus grave que les précédentes a
lieu à Varsovie; la troupe charge et fusille la foule désar-
mée.
9. — Le Moniteur publie une circulaire par laquelle le
Ministre de la justice recommande aux procureurs généraux
Tapplication des articles 201 et 204 du Code pénal à tout
ministre du culte qui critiquerait publiquement les actes de
Tautorité.
10.. — Prise de la citadelle de Mytho (Cochinchine) par les
troupes françaises.
13. — Saisie d'une brochure intitulée : Lettre sur l'his-
toire de France, adressée au prince Napoléon par le duc
d'Aumale.
Décret et arrêté sur la décentralisation administrative.
MAI 1 «'. — Le gouvernement français signe un traité de
commerce avec la Belgique.
6. — Ouverture de l'exposition des beaux-arts à Paris.
4. — Le tribunal de police correctionnelle de la Seine con-
damne M. Dumineray, éditeur de la Lettre sur l'histoire de
France, à un an de prison et 5,00* fr. d'amende; et M. Beau,
imprimeur, à six mois de prison et 5,000 fr. d'amende.
8. — Le comte Ladislas Teleki, chef du parti hongrois, se
suicide.
13. — M. le Ministre de l'intérieur invite les préfets à sur-
veiller toutes tentatives de publication qui seraient faites au
nom d% personnes bannies ou exilées du territoire.
19. — La reine d'Espagne signe le décret qui annexe la
république dominicaine à l'Espagne.
246
38. — L'assemblée générale des francs-maçons se réitnit
à Paris pour procéder à l'élection d'un grand-maître. Le
prince Napoléon est élu en remplacement du prince Murât.
24. — Un arrêté du ministre de Tlntérieur retire les bre-
vets de MM. Beau et Dumineray, le premier imprimeur, le
second éditeur de la Lettre siir l'histoire de France.
Un arrêté du préfet de police interdit les réunions des
francs-rtiaçons et renvoie l'assemblée au mois d'octobre.
29. — Lé Corps législatif vote l'abrogation de l'article du
décret du M février 4852, qui prononce la suppt'essioUi d'ttn
journal âptës deux coifdaiiilnations.
JUÏN 2. — Le corps expéditionnaire français en Syrie
opère son embarquement.
6. — Mort de M. de Cavour.
7. — Saisie d'ùà ouvrage àufog^aphîé intitulé : Vms iur
le gouvernement de la France, par M. de Brôglie.
9. — La conférence réunie à Constantinople décide que le
chef du Liban sera choisi pafmi les chrétiens, qu'il sera nom-
mé pour trois ans et révocable seulement par les puissances
réunies.
11. — M. Auguste Blanqui est condamné à quatre ans de
prison pour délit de société secrète ; trois'autres personnes
sont comprises dans le même jugement.
15. — Renouvellement partiel des conseils généraux de
France.
22. — Un terrible incendie a lieu à Londres et eanse une
perte de cent millions.
Un terrible ouragan ravage plusieurs départements du
centre et du midi.
25. — La France reconnaît le roi d'Italie.
Mort du sultan Abdul-Medjid; le sultan Abdul-Aziz^ son
frère, lui succède.
27. — Clôture de la session du Corps législatif*
Réception, par Napoléon III, de l'ambassade siamoise.
28. — Ordonnance de non-liéu rendue eii faveur de M. de
Broglië^ à propos des Vues sur le gouvernement de la
France,
29. — Clôture de là session du Sénat.
Tentative insurrectionnelle de Loja (Espagne).
247
3(k — L'empefeufT d'Atrtrichê refitse de fôeevoi* Tadi^fese
de la diète hongroise.
Giôtore de Tex^sitièn des beaux-arts à Paris.
Apparitiofi d'iiâe brillaûte cdmète.
JUILLET i^, "— Xim convention est signée avec TAng^le-
tenre pour régler rimrBaigration des travailleurs indiens dans
les colonies françaises.
4. — Un . décret autorise rémission des 300,000 obliga-
tions treatenaires destinées à couvrir la dépense qu'exigeront
les nouvelles voies ferrées.
5. — Les merotbres de la légation anglaise au Japon sont
assaillis par une bande d'assassins ; plusieurs d'ei^tre eux
reçoivent de graves bless&res.
6. — L'insurrection deLoja (Espagne) est comprinaée.
44 . — Un jugefloient condamne M. Mires, banquier^ à cinq
ans de prison et 3,000 fr. d'amende.
42. — Le général Mac-Glellan, commandant Tarmée dés
Etats du nord (Amérique), bat l'armée du sud dans une^im-
portante rencontre. — Cette bataille prend le nom de Btills-
Run.
14. — Un jeune homme de 24 ans, du nom de Becker, est
arrêté à Bade au moment où il venait de tirer un coup de pis-
tolet sur le roi j&uillaume de Prusse.
24 . — Les troupes des Etats du sud (Amérique) rempor-
tent Une importante victoire sur l'armée du nord. — La ba-
taille prend le nom de Manassio-Junction.
23. — Une importante manifestation a lieu à Varsovie à
l'occasion d'un service célébré pour le repos de l'âme du
prince Czartoryski.
34 . — Le Pays publie «ne note oii il es^t parlé d'un con-
flit et d'une altercation très grave qui a éclaté entre le géné-
ral de Goyon et H. de Mérode, à propos d'dne rixe entre un
soldat français et un soldat romain.
AOUT 2. — Mort du R. P. Ventura.
6. — Arrivée à Saint-Cioud du roi Charles XV de Suède.
Ouverture du Parlement anglais.
43. — Inauguration solennelle du boulevard Malesherbes
à Paris.
248
14. — Un décret impérial augmente les cadres lie la
marine.
Une bande de Mexicains parcourt les rues de Mexico aux
cris de : Mort aux étrangers t — Un individu tire sur le mi-
nistre de France.
16. — M. Fabiani, rédacteur de Y Observateur eorse, est
arrêté à la suite de la publication d'un article ou le procureur
général avait cru voir une offense personnelle.
18. — Par une lettre datée de Châlons, rEmp.ereur donne
ordre au Ministre de l'intérieur qu'il soit affecté une alloca-
tion de 25 millions pour rachèvement des chemins vicinaux.
Un conflit a lieu à Ville-le-Grand entre les autorités fran-
çaises et suisses.
21. — La Diète de Pesth (Hongrie), apprenant que l'Em-
pereur a décidé sa dissolution à propos du conflit survenu
à l'occasion de l'adresse, décide que sa dissolution est illé-
gale.
Une tentative de débarquement d'une troupe de partisans
des Bourbons a lieu près Ascoli (Naples).
22. — Un rescrit royal dissout la Diète de Hongrie.
23. — Le Moniteur publie une circulaire ministérielle qui
décide que dorénavant les rapports des préfets aux Conseils
généraux devront être adressés à leurs membres huit jours
avant l'ouverture de la session.
Le baron Yidil est condamné à un an d'emprisonnement
par la cour criminelle de Londres^ pour blessures faites à son
fils.
24. — M. Ricasoli adresse à toutes les cours une circu-
laire dans laquelle il expose la situation des provinces napo-
litaines.
25. — Vingt-deux personnes périssent dans un accident
arrivé sur le chemin de fer de Londres à Brighton.
26. — Le tribunal de Bastia condamne M. Fabiani, rédac-
teur de l'Observateur, à trois mois dé prison.
27. — Les Conseils généraux se réunissent dans tous les
départements de l'Empire ; la plupart signent une adresse à
propos de Tallocation de 25 millions affectée à l'achèvement
des chemins vicinaux.
*
SEPTEMBRE 2. — Un conflit a lieu entre un détachement
n9
des troupes piémonlaises et les gendarmes pontificaux sur la
frontière napolitaine.
13. — Le vaisseau monstre Great-Estem essuie une vio-
lente tempête dans la merdlrlande; il rentre en Angleterre
dans le plus triste état, n'ayant échappé au naufrage qu'à
grand*peine.
17. — Le général Borghès, se disant commandant en chef
pour François II, appelle les Calabrais aux armes et tient la
campagne avec une petite troupe.
Les unionistes gagnent sur les séparatistes la bataille de
Lexinton (Amérique du liord).
18. — Un jeune homme d'Athènes, du nom de Dousios,
attente à la vie de la reine de Grèce.
19. — Ouverture, à Bordeaux, de la 28« session du Con-
grès de France.
22. — Publication au Moniteur du rapport de la commis-
sion chargée de juger le concours ouvert entre tous les insti-
tuteurs, sur un mémoire concernant les besoins de Tinstruc-
tion primaire.
23. — Oscar Becker est condamné, par le jury de Bruçh-
sal, à vingt années de détention, pour tentative de meurtre
sur la personne du roi de Prusse.
26. — Un accident a lieu sur le chemin de fer du nord ;
cinq personnes sont tuées sur le coup.
Apparition, à Turin, d'une brochure par laquelle leP.Pas-
saglia condamne le pouvoir temporel.
30. — Le Pape, en consistoire, prononce une allocution
dont le mot d'ordre est : « Pas de transaction. »
OCTOBRE 1". — A la date du 1« octobre, les traités de
commerce signés avec TAngleterre et la Belgique reçoivent
leur complète exécution.
6. — Le roi de Prusse arrive au château de Compiègne, où
il est reçu par l'Empereur et llmpératrice. — ' Cette visite de-
vient l'objet des commentaires de la presse européenne.
9. — M. le contre-amiral Jurien de la Gravière est appelé
au commandement de la division navale qui doit être en-
voyée dans le golfe du Mexique pour obtenir satisfaction de
Tinsulte faite, le 14 août, à la France.
12. — Le roi des Pays-Bas arrive à Compiègne.
Cent ouvriers mineurs sont ensevelis dans les mines houil*
lères de LaH^e (G^ird). --« Après un sauvetage lâtwrieax, trais
seulement d'entre eux sont retirés vivants.
44. — Couronnement dn l'ai de Prusse à Kœnisberg.
L'état de siège est proclamé à Varsovie à la suite des ma-
nife^tatians populaires.
15. — La cour d'assises de la Seine condamne, parcôntu-
tb9[e%r à 1» peine de mort, le sieur Jud, dcelaré coupable d'as-
s^srtïât lur la personne de M.'k eonâéiller Poinsot,
16. — Une circulaire ministérielle enjoint aux préfets de
diss<yikdre le comité supérieur et les comités praviaeiaux de
la société de Saint Vincent-de-Paul.
La Revue des Beu^-Mondes est frappée d'un avertissement
pour un article de M. Eugénie Forcade sur la polîticfut fioan-^
cièré du gouvernem^ent.
21 . — Les mesures de rigueur redoublent à Varsovie. Des
citoyeiifs ayant été arrêtés dans la cathédrale, t'ad^ministra-
tian du diocèse proteste et déclare que toutes les églises de
la ville l'esteront provisoirement fermées.
28. — Un nouveau conflit éclate entre la Suisse et la
France à propos de l'occupation momentanée du hameau de
la CressoDi^ière par les soldats français.
31 . — La France, l'Angleterre et l'Espagne signent à Lon-
dres une convention destinée à assurer une action commune
pour exiger du Mexique satisfaction due à leurs griefs.
'^ La fin dtt odois d'octobre est signalée en Russie par
des désordres qui éclatent simultanément dans les Univer-
sités ; H troupe réussit à comprimer les désordres.
NOVEMBRE 8. — Le vaisseau de guerre américain le San-
, Jàeehto (des Etals du Iforâ], rencontre en mer le vapeur
anglais le Trent; le capitaine du San-Jacento force le
vapeur de lui livrer MM. Slidell et Mason, ministres des
Etats du Sud près la eoûr d'Angleterre. La conduite du San-
Jaoenio cause une vive indignation en Angleterre. D'un autre
côté, la ville de New-York illumine.
9» -*^ Saisie du Courrier du Dimanche contenant un ar-
ticle de M. Pelletan, intitulé : La liberté comme en Atitriche.
. H /-^Dôm Pedro, roi de Portugal, succombe aux atteintes
d'une fièvre maligne, à l'âge de vingt-quatre ans.
14. — Publication^ au Moniteur, d'un projet de réforme
dés finances présenté par M. Fould. M. Fould propose le
261
vote du budfei par chapitres, et Tabandon dû droit d'onTi^ti^
des crédits extraordinaires. Le Moniteur publie en mente
temps une l<^ttre par laquelle l'Empereur charge M. Fould du
portefeuille des finances.
t5. — M. Jefferson Davis est élu président des Etats
confédérés.
17. — L*administrÉtc«r du dtocèsfe de Varsovie est arrêté;
le clergé se refuse à élire un nouveau dignitaire*
20. — M. RicasoK, chef du cabinet de Turin, dépose snir
le bureau de la chambre le projet qu'il avait formulé dans le
bet d'arrivel* à ira arrangement avec le Sâint-Sifegé.
21 . — Mort du P. Lacordaire à Sorrèze.
25. — Distribution à la Sorbonne des récorapen^s accor-
dées aux membres d^s sociétés bavantes de province.
28. -^ La cour d'assises d'Athènes condamne l'assassin
Dousios à la peine de mort.
29. — ^ Par suite d'un conflit stirvenu entre l'Italie et l'Es-
pagne, à propos des archives des consulats, le baron Teco,
ambassadeur du roi dltaiie, quitte Madrid.
30. — La Cour impériale de Paris condamne M. le marquis
de Fiers, conseiller référendaire de 1'« classe à la Cour des
Comptes, à 2 mois d'emprisonneinent et 2,000 d'amende^ en
vertu de l'article 2 de la loi de sûreté générale, punissamt les
manœuvres et intelligences à l'étranger.
DÉCEMBRE 1 . — L'Enopereur rend un décret qui ordonna
la suppression du droit d'entrée à la Bourse de P^ris.
— Le cabinet britanique adresse une demande de satis-
faction au gouvernement fédéral à propos de la conduite du
San-Jacento.
— Un décret porte qu'à Tavenir aucun décret ayant pour
but d'autoriser ou d'ordonner des travaux, ou des mesures
quelconques pouvant avoir pour efi'et d'ajouter aux charges du
budget, ne sera soumis à la signature de TEmpereur qu'ac-
compagné de l'avis du ministre des finances.
2. — Le Sénat se réunit pour la discussion et l'adoption du
projet de sénatus-consulte ayant pour but de sanctionner les
réformes financières annoncées dans la lettre de l'Empereur
du 1 4 novembre.
3. — M. Thouvenel adresse au cabinet de Washington une
dépêche dans laquelle il juge l'affaire du Trent dans un sens
25f
défavorable à la conduite du capitaine Wilkes du San-
lacent 0,
8. — Une éruption du Vésuve détruit la ville de Torre del
Greco.
10. — Le Journal des Débais annonce que Tadministra-
teur du diocèse de Varsovie, vieillard âgé de 78 ans, est
condamné à dix ans.de déportation en Sibérie.
— VAmi de la Religion est frappé d'un avertissement
pour un article intitulé : Premier pas de la Russie vers la
responsabilité ministérielle,
11 — Une immense panique, bientôt suivie de troubles,
éclate à Constantinople.
14. — Le prince Albert, époux de la reine Victoria d'Angle-
terre, succombe à l'âge de 42 ans.
— M. V. de Laprade, professeur à la faculté de Lyon, est
révoqué à la suite de la publication d'une pièce de vers
intitulée : Les Muses d'Etat^ dans le Correspondant.
— Un avertissement est donné au Correspondant.
17. — M. le comte de Pourtalès, ambassadeur de Prusse à
Paris, meurt subitement.
20. — Le tribunal de la Seine condamne M. Eugène
Pelletan à trois mois de prison, pour son article intitulé : La
Liberté comme en Autriche.
24. — Un premier avertissement est donné au Journal des
Débats pour un article de M. Saint-Marc-Girardin, à propos
de la discussion à laquelle s'est livré le Sénat.
FAITS DÉPARTEMENTAUX.
f860. — DÉCEMBRE 23. — M. Richertest chargé d'orga-
niser et de diriger l'enseignement de la musique dans les
communes du département.
29. — M. Théophile Vincent est nommé commissaire
spécial de police des chemins de fer« à la gare de Montereau.
29. — M. Dumesnil est nommé receveur d'enregistrement
à Pont-sur-Yonne.
31. — M. Dreyfus, commis d'inspection des postes du
déparlement, est promu à la 3« classe.
1861. — Janvier 7. ^- Mort de M. Tambour, ancien
banquier, ancien juge au tribunal de commerce, ancien adjoint
au Maire d'Âuxerre.
12. — Des élections ont lieu pour le renouvellement des
membres du tribunal de commerce de Tarrondissement
d'Auxerre ; sont élus : président, M. Lsiurent-Lesseré, réélu ;
juges, MM. Mérat, Truffot et Legueux; juges-suppléants,
MM. Bardou-iraillard^ réélu, Challe et Chailley.
14. — Par décret impérial de ce jour, la Société des
Sciences historiques et naturelles de l'Yonne est déclarée
établissement d'utilité publique.
— Des études sont commencées en vue de l'établissement
d'un embranchement d'Auxerre à Avallon.
— M. Larréguy de Civrieux, sous-préfet de l'arrondisse-
ment de Louhans, est nommé sous-préfet de l'arrondissement
de Joigny en remplacement de M. de Casablanca, nommé
sous-préfet de l'arrondissement d'Amberl (Puy-de-Dôme).
— M. Garnier, receveur des contributions indirectes à
Llsle, est élevé à la première classe.
19. — M. Desnoyers, faisant fonctions d'ingénieur ordi-
naire à Avallon, est chargé, sous les ordres de M. Boucau-
354
mont, ingénieur en chef, des études du chemin de fer
d'Auxerre à A vallon.
20. — Mort de M. Hugues Monteix, ancien adjoint au
maire d'Auxerre, ancien membre du tribunal de commerce.
28. — La nouvelle de la mort de M. le comte Léon de
Bastard, mort &n Chine, arrive d^Qs 1^ départeiuent et y cause
un deuil universel.
29. — ^ Des décrets autorisent la Congrégation des Sœurs
de Ligny \ fonder u,n établissement k Mézilles, et la Congré-
gation des filles de Saint-Vincent de Paul à fonder un éta-
blissement à Gigny.
— M. te vicomte de Montferrier, m.embre du conseil de
préfecture de la Drame, est nommé sous-préfet de Tonnerre
en remplacement de M. le baron Fabvier, appelé au séeréta-
riai général de la Haute-Yieone.
— MM. Labillois, commis des cootributions indirectes à
Sens, et Bichebourg, commis principal à Noyers, sont cem-
placés par MM. Boubée et Yalen, venant l'un de fitevecs, et
l'autre de Troyes.
31 . — M. de Valicourt, garde général stagiaire des eaux
et forêts à Villiers-Cotierets, est nommé garde général à
Arces.
FÉvBîER î, — Un décfet impérial déclare d'utilité pu-
blique la construction dans la ville d'Auxerre d^un palais de
justice.
5. — ^ Exécution sur la place publique d'Auxerre de La^lt,
condamné par la cour d'assises de l'Yonne pour infanticide.
40. — M. Bénard-Genty est élu président du tribunal de
commerce de l'arrondissement de Joigny, M. Mersier fils, juge,
et M. Emery fils, juge suppléant.
19. — VIndicateur de Sens est tranformé en journal po-
litique.
20. — Clôture de la chasse dans le département.
25. — Mort de Mi Arrault, ingénieur des mines, chevalier
de la Légion d'Honneur, menibre du Conseil général de
JTonne, inaire de Toucy.
28. — MM. Loichem<>i çl Didier sont nommés surnumé-
raires des contributions iiadirectes à Auxerre en reokplaca-
ment de MM. Martin et Trouslard.
2Î. — Tirage au sort de ta cla^e 4860.
966
Mars 4. -^ Un gravie skiislne eomt»ercial éclate à S^s,
M. Houehoux, banquier^ ^usp^nd ses paiements^ avec un pas-
sif de i ,200 mille francs.
M. Henei-Bdo^Mftfie Maft^oeau des Ohesp^, ils ^^U. le
baron Martineau des Chesnez, maire d'Auxerre, est pronm^n
grade de capitaine de vaisseau.
9. — Le banquet annuel des Anciens élèves du oeUège
d'Auxerre a lieu à Paris, à I*ihôtel du Louvre, sou^s la pré^
sideace de M. SaHé, avocat gâiéral k la cour impéiriale.
Apparition d'une magnifique aurore boréale dtan^ k/diirecr
tiûn du Nor>d*£st.
H. fioBstchy es|; nommé avoué à Joiguy fin remplaeenneot de
M. Couturat.
4'L — ûttVierturÊ de la premiène &esskui itrimest^ielle des
assises de TYonne, sous la présidence de M. le aooseiilepr
Metxinger.
16. — M. Desmolins est nommé notaire à Avallon en rem-
placement de M. fieno|[ent.
Avril 3. — Le cprps législatif ^dopte Je projet de loimr
torisant la yillp d'iuK^rrie à contra,cter m efQprjint d^ iOO
mille francs poiur les travaux de pay^e.
M. le comte Michel, préfiet de ÏJmw* peiaaautjB avec
M. Chadeniet, préfet de 1^ Charente.
9. — Miprt de M. Messein, cbev^Jiçr Ae h Légion d'floiuieur,
ancien directeur des contributions dîrect^^ d^ ITionne.
17. — Un décret déclare d'utilité publique leg travam ni-
cessa,ir^s pour assurer une Aavigation njontinue -sur J*ïônne
entre Lanoche el Montereau.
24. — W. Jaiudin, procurejar impérijal Ji,iB;Uffec^ fè^t^cmmé
procureur impérial à Sens en rempiaee^aent de M^ Gilh^l-
Boncber, noqaméà Meaux.
— M. Garrel, commis principal de 4 ''^iclas^^a au ministère 4^6
la guerre, est nommé percepteur à Tonnierre, en remplacement
de M. Le Maistre.
25. — MM. Fourié et Dallery ^nt noi^mé^ commis de S**
classe des contributions indirjBctes à Tonnerrie i^t à Aj^aJJon.
M. Cloutier, commis à cheval à cheval à Courson, passe à
yiUe».euye-rArchôyiêqn.e en reinptaeement de M. Céry qui lui
succède à Courson.
256
29. — Le Conseil de révision commence ses opérations.
li. Chadenet s'installe à la préfecture de ITonne et reçoit
les fonctionnaires de tous ordres.
La gelée frappe une grande partie des vignobles du dépar-
tement.
Mai 43. — La commission d'enquête du chemin de fer
d'Auxerre à Nevers et à Avallon, se réunit à rhôtel de la pré-
fecture; elle déclare que la construction de cette voie est d'uti-
lité publique.
1 6. — Mort de M. Villlers, receveur de l'hospice d'Auxerre,
membre de la Société des Sciences historiques et naturelles
deTYonne.
M. Sagette est nommé notaire à La Ferté-Loupière en rem-
placement de M. Thomas.
30. — Pose de la première pierre du pont de Prégilbert.
Juin 4*'. — M. Auguste Puissant est nommé receveur de
l'hospice, en remplacement de M. Villiers.
6. — M. Jacquesson est nommé greflBer de la justice de
paix de Pont-sur-Yonne, en remplacement de M, Patris.
10. — Ouverture de la 2« session trimestrielle des assises
de l'Yonne, sous la présidence de M. le conseiller Flandin.
1 5 et 1 6. — Elections pour le renouvellement des membres
du Conseil général et des Conseils d*arrondissement.
M. Marchand est nommé commis des contributions indi-
rectes à Soignies, en remplacement de M. Pages; M. Reysset
à Tonnerre, en remplacement de M. Desombres ; et M. Gaume,
surnuméraire à Tonnerre, en remplacement de M. Chabre.
22. — Un orage effroyable exerce les plus grands ravages
dans le département sur une étendue de 30 à 40 lieues. — Des
communes ont été dévastées.
25. — Le Corps législatif autorise le ministre des travaux
publics à entreprendre la construction du chemin de fer
d'Auxerre à la ligne de Nevers à Chagny, par Clamecy.
29. --Un décret autorise rétablissement d'une caisse
d'épargne à Saint-Florentin.
Apparition d'une magnifique comète.
Juillet 3. — Une loi érige en commune le hameau de
Saint-Sérotin.
10. — M. de Saehy est nommé inspecteur des lignes télé-"
graphiques, avec résidence à Auxerre.
11 . — M. Paul Cottet est nommé chef de station télégra-
phique à Sens.
13. — M. le docteur Poret, directeur-médecin de Tasile de
Rennes, est nommé directeur-médecin de Tasile de rionnCi
à Auxerre, en i^emplacement de M. Renaudin, appelé à
Dijon. ^
14. — M. Prosper Mosniei* est nommé huissier à Auxerre,
en remplacement de M. Auguste Puissant.
15. — M. Pagard d'Hermansard est nommé directeur de
Tenregistrement et des domaines à Auxerre, en remplacement
de M. Coyn, admis, sur sa demande, à faire valoir ses droits
à la retraite.
1 9, 20 et 21 . — De grandes fêtes ont lieu à Sens à l'occa-
sion de rinauguration de la statue élevée dans cette ville à
la mémoire du célèbre chimiste Thénard.
27 et 28. — La Société centrale d'agriculture de TYonne,
réunie aux Comices de Tarrondissement d'Auxerre et du can-
ton de Chablis, tient son^ concours annuel à Auxerre* Cette
solennité attire à Auxerre une très grande affluence; le con-
cours a été très remarquable à tous les points de vue.
Août 2. — M. Goulet est nommé percepteur d*Appoigny
en remplacement de H. Chàrtre appelé à la perception de
Theil.
5. — Un décret compose ainsi le bureau du Conseil géné-
ral de TYonne: Président, M. Larabit, sénateur; Yice-Prési-
dents, MSi. le baron Martineau des Chesnez et le !comte
d'Ornano; Secrétaires : MM. Camille Doucet et Brincard.
7. — Le projet de restauration du clocher de l'église
Saint-Eusèbe d'Auxerre est approuvé par le Ministre d'Etat.
8. — Distribution des prix du Lycée de Sens.
9. — M. Larabit, sénateur, est promu à la dignité de
grand-officier de la Légion-d'Honneur.
M. Quantin, archiviste de l'Yonne, Yice-Président de la
Société des Sciences de ce département, obtient de l'Acadé-
démie des inscriptions et belles-lettres, dans le concours our
vert pour les meilleurs ouvrages sur les antiquités de France^
258
lâ 2« médaille d'or pour son deuxième volume du Cartulaire
général de r Yonne.
12. --^ Distribution des prix du collège d'Auxerre.
13. — M. Couturat, membre du Conseil général et maire
de Joigny est nommé membre du Conseil départemental
d'instruction publique en remplacement de M. Arraull décédé.
45. — M. Chadenet, Préfet de TYonne, est promu au
grade d'officier de la Légion-d'Honneur.
Sont nommés chevaliers de l'Ordre, MM. Charié, juge,
Larréguy de Civrieux, Sous-Préfet de Joigny et Dourneau,
juge de paix du canton de Seignelay.
19. — La 3® session trimestrielle des assises de l'Yonne
s'ouvre sous la présidence de M. le conseiller Le Gorrec.
22. — Driesler, contrôleur des contributions directes à
Joigny, est remplacé par M. Perlongue, venant de Chartres.
26. — Ouverture de la session du Conseil général sous la
présidence de M. le sénateur Larabit.
Le Conseil général décide que les proçès-verbaux de ses
séances seront mises à la disposition des rédacteurs des
journaux du département, après la clôture de la session.
Septembre 2. —Le 89® de ligne, venant de Poitiers, rem-
place à Auxerre le 56® désigné pour la garnison de Phas-
bourg.
8. — Mort à Amiens de M. -Boulangé, inspecteur des do-
maines, auparavant vérificateur à Auxerre.
8 et 9. — Grand concours d'orphéons et de musique
d'harmonie à Tonnerre.
9. — M. Louvet est nommé commissaire de police à Sens
en remplacement de M. Chapelon, et M. Rogemond à Joigny
en remplacement de M. Louvet.
15. — La ligne télégraphique d'Auxerre à Avallon est ou-
verte aux dépêches privées.
— Une nouvelle société d'harmonie se fonde à Auxerre sous
le titre dé Société Sainte-Cécile. M. Viollet en est le président,
M. Chalmeau le directeur.
16. M. Prévost, venant de la Drôme, est nommé receveur
de l'enregistrement et des domaines à Cerisiers. '
16. — Le conseil municipal de Sens décide la créaiioa
/^
259
d'un cours gratuit de dessin linéaire et d'ornement dans cett^
ville.
14. — M. Bessiron, surnuméraire des contributions indi-
rectes à Grenoble, est nommé commis de 3® classe à Auxerre.
M. Bichery est nommé receveur de navigation à Tonnerre,
et M. Banc à Ravières.
23. — M. Gallet est nommé notaire à Cerisiers en rempla-
cement de M. Saux.
25. — M. Letors de Crécy, receveur de Tenregistrement à
Montereau, est appelé au bureau de Villeneuve-sur-Yonne.
27. M. Janin, professeur de mathématiques à Châlons-sur-
Marne, est nommé principal dii collège d'Avallon en rempla-
éement de M. Brienon.
30. — Ouverture des vendanges à Auxerre.
La récolte est faible en quantité, mais elle sera d'une qua-
lité exceptionnelle. On lacompai'e à 1846 et même 18H.
0cT0BBEl®^ — M. Dubois, surnuméraire à Rouen, est
nommé contrôleur des contributions directes à Avallon en
remplacement de M. Methivier.
M. Jacquin, venant de l'Oise, est nommé receveur de
l'enregistrement à Aillant eja remplacement de M. Pambet. ,
5. — Le conseil municipal de Villeneuve-sur-Yonne décide
la création dans cette ville d'une caisse d'épargne.
M. Bouchage, receveur de l'enregistrement à Sergines, passe
au bureau de Sens, il est remplacé par M. Randonnat, ve-
nant de l'Isère.
16. — M. Martin, percepteur à Migé, passe à la perception
de Villiers-Saint-Benoît.
20. — M. Cappe est appelé à la sous-intendance militaire
d' Auxerre, en remplacement de M. Lecarruyer de Beauvais,
admis à la retraite.
Novembre 2. — M. Gaillard est nommé percepteur à Migé.
5. — Fondation d'une caisse de secours des fonctionnaires
et employés des administrations publiques du département
en faveur des veuves et orphelins des fonctionnaires et em-
ployés décédés.
6. — Mort à Fontainebleau de M. Bertrand, ancien député
260
d6 l'Yonne et membre 4u Conseil général de ce département.
.7. — M. Petilpas, ancien notaire, est nommé suppléant
de la justice de paix du canton nord de Sens, en remplace-
ment de M. Qhaullay, démissionnaire.
25. — Réunion à Paris, à la Sorbonne, sous la prési-
dence de M.RouIand, ministre de Tinstruction publique, des
délégués des sociétés savantes de province. M. Quantin ar-
chiviste de TYonne, obtient ex œquo avec M. Merlet son col-
lègue d'Eure et Loire, le premier prix des travaux historiques
pour son ouvrage sur la géographie au paoyen âge des pays
composant aujourd'hui le département de TYonne. Un prix
de valeur de 1000 francs lui est décerné et la société Scienti-
fique de l'Yonne, sous les auspices de laquelle s'est fait le
travail, reçoit une médaille d'or de 200 fr.
Un arrêté ministériel autorise le placement dans l'église de
Maligny d'un marbre funéraire avec une inscription à la mé-
moire de M. le comte Léon de Bastard d'Estang, secrétaire
d'ambassade, mort à bord du Duchaya en rade de Hong-
Kong le â décembre <860 dans sa 38« année.
29. — Mort de M. Manger, ancien élève du collège d*Au-
xerre, inspecteur général de Tuniversité.
La société centrale d'agriculture de TYonne renouvelle son
bureau. M. le Marquis deClermont-Tonnerre est nommé pré-
sident.
DÉCEMBRE 2. — Le confiée agricole de l'arrondissement
d'Auxerre renouvelle son bureau. M. Rampont-Lechin en est
élu président.
8. — Mort de M. Remacle, avocat à Auxerre, membre du
conseil municipal et du conseil d'administration de l'hospice.
9. — La quatrième session trimestrielle des assises dç
l'Yonne s'ouvre sous la présidence de Bl. Adrien de Bontin,
conseiller à la Cour impériale de Paris.
11. — Mort de M. Boivin, ancien membre du Conseil mu-
nicipal d'Auxerre, administrateur de la caisse d'épargne,
membre de la commission d'extinction de la mendicité et du
bureau de bienfaisance. '
— Un décret convoque le Conseil général de l'Yonne pour
le 8 janvier 1852, à l'eflet de délibérer sur le projet de coiis-
triictjon d'un palais de justice à Auxerre.
S61
14. — La société d'agriculture de Joigny renouvelle son
bureau. M.'Précy est réélu président à Funanimité.
<8-2<. — Des succursales de la caisse d'épargne de Sen^
sont établies à Villeneuve-la-Guyard, à Yilleneuve-r Arche-
vêque et à Chéroy.
28. — Les notables commerçants de l'arrondissement
d'Auxerre procèdent an renouvellement des membres sortant
du tribunal de commerce. Sont élus juges ; MIVI. Yié et Truffot,
juges suppléants, MM. Rouillé et Challe, ces trois derniers
réélus.
2'63
MESSAGERS ET COMMISSIO?iNAIRES.
AccoLÂY, Marceaux, lundi et vend.
Aillant, Mizier, lundi et vend.
Appoigny, Lorimy, 3 fois par sem.
Arcy-sur-Cure, tous les 45 jours.
AvALLON, Marceaux, 3 f. par sem.
Passou, Lorimy, 2 f. par sem.
BouNON (Merry-S.), Rigault, 2 fois
par semaine.
Branches, Lorimy, 3 f. par sem."
Brienon, Lorimy, lundi et vend.
Chablis, Tonnerre, Lorimy, 3 fois
par semaine.
id. hôtel de TEpée, 3 f. p. s.
Charny, Château-Renard et Mon-
TARGis, Rigault, 3 f. par'semaine.
Lorimy, 2 fois par semaine.
Chitry, Victor Barré, r. du Temple,
2 fois par jour.
Clamecy, Lorimy et Boudard,'2 fois
par semaine.
GouLANGES-LA-ViNEOSE , Lorimy, 3
fois par semaine.
ÇouLANGES-s-Y., lundi et Vendredi,
id. Rigault, 2 f. par sem.
id. Loury, 1 f. par semaine.
Grain, Lorimy, 2 fois par semaine.
Gravant, Lorimy, lundi et vend.
GouRsoN, Rigault, 2 foisjpar sem.
id. Lorimy, 3 f. par sem.
Cruzy, Tissu-Coquibus,[sans époq.
fixe.
DoRNECY, Tissu, 2 fois par sem.
Druyes, Marceaux, lundi et vend.
Egï,ény, Beauvoir Rigault, 3 fois
par sem.
Etais, "Marceau, 3 fois par sem.
Fleury, Naux,;3 fois par semaine,
Mizier, lundi et vendredi.
ÏRANCY, Lorimy, 2 fois par-sem.
id.- Barré, 2 fols par jour.
JoiGNY, Lorimy, tous les 2 jours.
Joux-LA-VïLLÈ, Naux, 1 f.|par sem.
Lain, Lorimy, 1 fois par sem.
Leugny, Lorimy, lundi et vendredi.
Ligny-le-Chatel, Sassey, 1. etven.
L'Isle-sur-Serein, Tissu-Coquibus.
sans jour fixe.
Mailly-le-Chateau, Lorimy, vend.
Maligny, 2 fois par semaine.
Mont-St-Sulpice, Lorimy et Naux,
2 fois par semaine.
MoNTiGNY, Sassey et Coulbois, lun.
et vend.
MiGÉ, Lorimy, 2 fois par semaine.
Nevers, Loury, tous les f3 jours.
Noyers, Naux, Schlaquemeurdin,
sans épo,q. fixe; Régnier, Putois.
OuANNE, Fièvre, lundi et vendredi.
OuANNE, Fièvre, lundi et vendredi,
id. Lorimy, lundi et vendredi.
PouRRAïN, Jacquet, lundi et vend.
Saint-Amand, Loury, vendredi.
Saint-Bris, Victor Barré, rue du
Temple, 2 fois par jour.
Saint-Cyr, Giraudon, Jundi, merc.
et vendredi.
id. Victor Barré, 2 f . par j .
Saint-Fargeau, hôtel du Léopard,
t. les jours ; Jacquet, 3 f. par s.
Saint-Florentin, hôtel de TEpée.
Saint-Maurice, Rigault, 1 fois par
semaine, venant de Paris.
Saint-Sauveur, Loury, 1 f. par s.
Seignelay, Boudard et Sassey, t.l.j.
id. Sassey, hôtel de TEpée,
tous les jours de 3 à 4» heures.
Taingy, Bertheau, 2f. par semaine.
Thury, Lorimy, 1 f. par semaine.
ToucY, Defert, lun. et vend.
Troyes, hôtel de l'Epée, mercredi,
id. Putois, t. les mercredis.
Trucy-s.-Yonne, Lorimy, vend.
Varzy, Loury, tous les 15 jours.
Vermenton, Lorimy, 3 f. par sem.
id. Léopard, 3 f. par sem.
Villiers-St-Benoit, Mizier, 3 fois
par semaine.
Vincelles, Lorimy, lundi et vend.
Vincelqttes, Lorimy, id.
285
VOITURES PUBLIQUES
d'auxbrrb aux localités ci-après :
Aillant^ par Perrigny, Gaerchy et Fleary, tous les joorSy bOtel de la
Fontaine. Départ à 5 heures du soir.
Avallon, bureau à la gare du chemin de fer, 4 h. tO m. du nutlin,
H h. 15 8. -- Départ d'Âvallon, 5 h. m., i h. s,, 5 h. 20 s.
ChabUs^ Hôtel du Uopard^ 5 h. Ju soir.
ChdteauChinon^ départ d'Auxerre 4 h. du m. — Départ de Cbâ-
teau-ChiooD, 10 h. du matin.
Chdtel-Cenmr^ Hôtel du Léopard, 3 h. du foîr.
Clameey^ bureau à la gare, départ d'Auxerre, 12 h 15 du s. 5 h. s.
— Départ de Clamecj, 6 h. m. , 1 h. s.
La Charité^ Correspondance avec Nevers, bureau à la gare, départ
d'Auxerre, 12 h. 15 s. — Départ delà Charité, 7 h. m. et c&iex Loury,
rue Bourneil, tous les 10 jours.
Chdtillon-eH'BazoiSy bureau à la gare, départ d*Auxerre, 11 h. 50 s.
— Départ de Châtillon-en-Bazois, 9 h. s.
Cosne, bureau à la gare, départ d'Auxerre, 5 h. s. — Départ de
Cosne, 5 h. m.
Netert^ passant par Clamecy, bureau à la gare, départ d'Auxerre,
Il h. 50 s» —- Départ de Nevers, 7 h. s.
ParxB^ Hôtel du Léopard, bureau des Messageries impériales.
Saint-Bris^ Voitures des dépêches , deux fois par jour, Victor Barré,
vue du Temple.
Saint'Sauveur^ par Leugny, hôtel de la Fontaine. Départ à 5 h. 1/2
du soir.
Saint-Fargeau^ Correspondance avec Orléans par Toucy, Briare et
Gien. Dépêches, t h. du matin, Barré.
Saint-Florentin, Hôtel de TEpée, départ : 4 h. l/i du soir.
Seignelay et Coulanges-lorVineuse, A Tbôtel de la Bouteille^ rue du
Pont, service des dépêches, 4 h. 1/5 dn soir, Boudard, hôtel De la Cote-
d'Or, 4 h, 1/9 du s.
Tonnerre, Voiture David, 7 h. 1/4 matin Correspondance avec
<^hàtillon et Troyes.
266
ïoucy, Tous les jours, bôlel de L'Epée, ^ h. du soir, correspondant
avec Saint-Sauveur,
TroyeB, Correspondance avec Chaumont et la Lorraine, passant,
par Chablis, Tonnerre (correspondance avec Châlillon-sur-Seine), et
Ervy, départ toM$ les jours, à 7 h. 1/â du soir, hôtel du Léopard.
Ver/nenton, Hôtel du Léopard, entreprise M.frtin, à là h. et à S h.
du soir.
CHEMIN DE FER DE PARIS A LYON.
EMBRANCHEMENT d'âUXERRE A LAROCHE.
Service d'hiver.
Trains de départ d'Âuxerre : — 8 h. 30 m. du matin, iOh. 20 m.
du mat., 2 h. 40 du soir, 4 h. 40 du soir, 10 h SO du soir.
Trains d'arrivée à Auxerre : — 2 h. 38 m. du malin, 8 h. 20
m. du mat., midi 1/4 du soir, 5 h. 7 du soir, 6 h. 88 du soir.
[Bureau^ rue du Temple), — Départ du bureau, 3/4 d'heure avant
chaque départ de traiù.
Pour ce qui concerne le personnel et les autres détails relatifs au
service (voir p. 42^).
ENTREPRISE GÉNÉRALE DES COCHES
DE LA HAUTE- SEINE, DE l'YONNE ET DES CANAUX AFFLUENTS.
Bureaux : Quai Bourbon, à Auxerre;
et, a Paris, port Saintr-Bernard et port de Bercy, ûB.
M. AuG. JossiGR, propriétaire de l'Entreprise générale des Coches.
Deux départs par semaine de Paris et d'Auxerre, le mercredi et le
dimanche.
Les marchandises doivent être rendues sur les ports, au plus tard, la
veille de chaque départ. ,
Transports spéciaux de Paris à Dijon, Gfadions, Lyon, Marseille, et
vice versa.
Service direct de Troyes à Paris et de Paris à Troyfs, avec corres-
pondance sur Auxerre
TABLE ALPHABETIQUE
DES DEUX PREMIÈRES PARTIES DE l'aNiNUAIRE.
)tages.
A
Abattoir d*Auxerre 102
Académie de Dijon 93
Adjoints aux maires 69
Administration civile 49
Administration ecdé-
siakique 85
Administ. financière 104
Adminîsl. do la justice 86
Administ. militaire ICI
Administ. municipales
des principales villes
du déparlement 78
Administ. des postes iià
Administ. des lignes
télégraphiques 15^2
Agenda municipal 17
Algérie 48
Aliénés (asile dép. des) 80
Ambassadeurs 30
Archevêques et évêques 42
Architectesjdépartem. 80
Archifec.des mon. hi.st. 131
Archives de l'Yonne r>:{
Armée. Etat-msj.jîénéral 48
Assistance judiciaire (bu-
reaux d'} 94
Association des demoisel-
les économes, à J^ens 141
Association des anciens
élèves du collège
d'Auxerre 14 1
— du collège de Sens. 141
Atelier de charité 139
aS j V- Tnbunaui.
B
Bâtiments civils 72
Conseil départemental 80
Bibliothèques publiques 130
Bureaux de la préfecture 49
— de postes 110
-r de bienfaisance 138
C
Caisses d'épargnes 138
Cadastre 105
Cabinet de M. le Préfet |[ 49
Calendrier ' 5
CanalMe ' Bourgogne 124
— du Nivernais 123
Chambres consultatives
des arts et manufac-
tures à Sens 137
'— d'agriculture 134
Chapitre diocésain 85
Changements survenus
depuis le tirage 144
Chefs-lieux de préfec-
ture 45
Chemin de fer 121
Chemins vicin. (serv. des) 125
— (nomenclature et
itinéraire des) 126
Circonscrip. académiq. 47
Comices agricoles 159
C ♦mité de l'Annuaire 1
Corn i tés gratuits ée cbn-
suitdlion 106
— des travaux hist. 155
rûmmis>aires de police 102
Commissaires de police
cantonaux 10 ^
— priseurs 92
Commission d'examen
pour l'instruction se-
condaire 97
—•d'examen pour l'ins-
truction prmiaire 97
Commission permanente
de l'Annuaire i
— de surveillance des
prisons départem. 84
Commissions de statist. 135
Commission d'inspect.
des pharmacies 58
Commissions hippiq. 137
Communes du départ,
corap. chaque canton 54
Communes du départe-
ment ( superiicic, re-
venu, distances judi*
claires, noms des can-
tons et bureaux de
poste 60
(population , maires,
adjoints, curés et ins-
tituteurs par arrond). 69
Comput ecclésiastique 3
Conférences de St- Vin-
cent de Paul 140
Conseil départemental
d'instruttion publique 95
-^d'Etat 36
Conseil de prélecture 49
pages.
— gcnéfai de l'Vonne
— d'arrondissement
— municipaux des prin-
cipales villes
Conseils des ministres.
— d'hygiène
Conservateurs des hy-
pothèques
Conservations forestières 46
Contributions directes
(personnel)
— indir. (person.)
Corps législatif
Correspondants de
l'Annuaire
Cour de cassation
— impériale drf Paris
— impériales de France
et départements qui
en ressortissent
— d'assises del'Yenne
— des comptes
Cours de la lune
Cours gratuit de dessin
d'Auxerre
— de Sens
Cours normal d'institu-
trires
Crédit mobilier (Société
générale de)
Cultes (direct générait»)
Curés
D
Délégués cantonaux
Départements de la
France
Dépôt de mendicité
Desservants
Diocèse de Sens
Directions générales des
contributions direc-
rectes, douanes et con-
trib. indirectes, etc.
Division de la France en
départements
E
Eaux et forêts
Eclipses
Ecole normale primaire
Ecoles impériales
Embranchement de La-
roche à Auxerre 121
56
57
78
33
58
113
104
134
35
1
38
3y
40
110
39
133
133
IH
id.
id.
m
96
43
13S
93
85
fil
43
114
4
97
49
113
o
48
pages.
Enfants trouvés et aban-
donnés (service des) 83
Enregistrement et do-
maines
Ères et supputations
chronologiques
Ftat-ïnajor (corps d')
Extinction de la mendi-
dicîté (assoc. pour V) 139
F
Ferme-école 136
1 êtes mobiles 3
Foires de l'Yonne 5
Forêts 40
G
Garnisons lOi
Gendarmer, de TYonne i02
Génie 10 i
Gîtes d'étapes 402
Grenier d'abondance
d'Auxerre 78
II
Haras i37
Haute-cour de justice 38
Hospices 8i
Huissiers 93
I
Inspecteurs de l'instruc-
tion primaire 96
Inspection de l'Académ. 95
inspection des monu-
uients historiques 13i
Instituteurs communaux 69
Instruction^ubiique 9ô
— (Etablissements d') 86
J
Jardin des plantes dé«
parlementai 133
Jours de la lune 5
— du mois . 5
— de la semaine 5
Justices de paix 89
pages.
I^ver et coucher de
la lune &
Lignes télégraphiques i22
Lycée impérial de Sens 99
■ M
iMaires 69
Maison d'arrêt J'Auxerre 84
Maison de l'Emperfur 31
— dje l'Impératrice 33
iMaisons des prêtres auxi-
liaires, à Pontigny 85
iMarécliaux de France 48
Médecins des enfants
trouvés 58
Mendicité (dépôt de) 138
Monuments historiques 131
N
Navigation de l'Yonne et
du canal du Nivernais 1 23
Notaires 90
pages.
104
136
117
118
o
Orphelinats d'Auxerre 140
Orphelinat départemen-
tal à Sens 137
Lever et
soleil
L
coucher du
Payeur du département 104
Pénilencierdepartem. 84
Percepteurs ( personnel
des) 106
Ponts et chaussées 117
Populat. des communes
de la France 43
Population totale du dé-
partement 4
Position géographique
du département 4
Postes aux letires(bur). 116
Postes aux chevaux 116
Préfecture de l'Yonne 49
Prisons du département 84
Puissances 27
Q
3iQuatre-t<*mps
R
Recette générale
aecev. Se l'enregistr.
Routes impériales
— départementales
S
Saisons (commencement
des)
■Salies d'asile
Sapeurs-pompiers
Séminaire diocésain
Sénat
Service hydraulique
Service vicinal
— personnel
Société de charité ma-
ternelle d'Auxerre
Société des Sciences
historiques et natu-
relles de l'Yonne
— archéologique de Sens 132
— des amis des arts id.
— d'études d'Avallon 132
— médicale de l'Yonne 133
— de prévoyance et de
seco'irs hnituels des
médecins de l'Yonne 134
140
142
135
53
29
4
140
143
100
34
118
125
125
140
131
— de secours mutuels
Sociétés musicales
Sociétés d'agriculture
Sous -Préfectures
Souverains de l'Europe
Suppléants des juges de
paix
T
Théâtres
Trésor
Tribunaux civils
— de commerce
Vaecine
Vérificateurs des poids
et mesures
Villes libres
Y
Yonne (rivière d')
90
10'
188
58
105
30
123