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\
De
6//
ANNUAIRE
HISTORIQUE
DU DÉPARTEMENT DE LTONNE
RECUEIL DE DOCUMENTS AUTHENTIQUES
DESTINÉS A FORMER LA STATISTIQUE DÉPARTEMENTALE
54' ANNÉE
QUATRIfiVS VOLUME IMi LA TROUliMB S^RIE
1890
ICHANVIN Pierre
à
CHABU8
" »
AUXERRE
L. BONSANT, ÉDITEUR, RUE DE PARIS, 31
SI TROUri AOBRI
CHKZ TOUS LES LIBRAIftES DU DKPARTIMBNT
1889
L'Annuaire Aistari^tce et statistique de l'Yonne pour 1889, conte-
nait, dans sa troisième partie les travaux et documents suivants :
lo Dictons et sobriquets populaires se rapportant à différents pays du
département de l'Yonne, par M. G. Moiset.
2o Statistique de la population dans le département de l'Yonne avant
1790, par M. Quantin.
30 Une Cause célèbre (Desrues l'empoisonneur), par M. Billeau.
4® Les Droits honorifiques à Rigny-le-Ferron en 1664.
50 Pourrain (histoire et description), par M. l'abbé Mémain.
6® La Porte à fers d'animaux de l'église de Chablis, par M. C. Moiset.
70 A la recherche du 14® mobile en 1870, par M. Miniez.
80 Lettre d'un déporté politique.
90 Du culte de saint Louis dans le département de l'Yonne, par M. Fr.
Molard.
IQo Fleury sous la féodalité et pendant la Révolution, par M. A. -M.
Moreau.
llo M. Bonnerot, ancien député de l'Yonne.
12o Mercuriales de l'Yonne en 1888.
lâo Evénements généraux et locaux.
tes Planches publiées dans V Annuaire 1889, sont :
Porte latérale de l'église de Chablis.
Portrait de M. Bonnerot, ancien député de l'Yonne,
PREMIERE PARTIE-
CAIiBUrDRlElt.
ERES ET SUPPUTATIONS CHRONOLOGIQUES *
POUR l'année 1890.
Année 1890 du Calendrier Grégorien établi en octobre 1582, depuis 308 ans ; elle
commence le !•' janvier.
— 1890 du calendrier Julien, commence le 13 jauTier. — Les Russes ont conservé
l'année Julienne, qui est maintenant en avance de 12 jours sur la nôtre.
Ainsi, lorsque nous sommes au 1*^ janvier, le calendrier russe indique
13 janvier. On a Pbabitude dans les correspondances (i^exprimer cette
différence ainsi, le 1/13 janvier.
— 98 du calendrier républicain français, commence le 22 septembre 1889 et
l'année 99 commence le 23 septembre 189U.
— 5650 de l'ère des Juifs, commence le 19 septembre 1889 et Tannée 5651 com-
mence le 6 septembre 1890.
— 1307 de THégyre ou ère des Turcs, commence le 19 septembre 1889, et l'année
1308 commence le 7 septembre 1890.
— 6603 de la période Julienne.
Comput ecclésiastique.
Nombre d'or en 1890
Epacte
Cycle solaire
Indiction romaine
Lettre dominicale
10
)X
23
3
E
Quatre-Temps.
Février 26, 28 et 1" mars.
Mai 28, 30 et 31.
Septembre 17, 19 et 20.
Décembre 17, 19 et 20.
Fêtes mobiles.
Septuagésime 2 février.
Cendres 19 février.
Pâques « avril.
Rogations 12, 1 3 et 14 mai.
Ascension 15 mai.
Pentecôte 25 mai.
Trinité f'^uin.
Fête-Dieu 5 juin.
1*' Dimanche de l'Avent . 30 noveinb.
COHMKNGEMENT DES QUATRE SAISONS, TEMPS MOYEN DE PARIS.
Printexnps, le 20 mars, à 3 b. 50 m. du mat. 1 Automne, le 23 sept. , à 2 h. 32 m. «lu mat.
Été, le 21 juin, à h. 3 m. du soir. | Hiver, le 21 décembre, à 8 b. 54m. du soir
PUENOHENKS METEOROLOCIQCES**.
Eclipses pour 1890.
6^ Eclipse annulaire de soleil, le 17 juin 1890, visible à Paris comme éclipse parliellt'.
Commencement, 8 b. 9 du matin; mileu, 10 h. 7 m. ; lin de Péclip&e, 11 b. 59 m.
v;^Eclipse partielle de lune, le 26 novembre 1890, invisible à Paris.
la. Eclipse annulaire et totale de soleil, le 11 décembre 1890, invisible à Paris.
^ Ces différentes ères et|8uppuiaiions chrooologiques ont été expliquées dans les
tomes 1 et IL de la première série de l'Annuaire (années i837 et ib38).
»♦
Le jour astronomique est de 24 heures.
?
4
TABLEAU DES PLUS GRANDES MARÉES DE L'ANNÉE 1890.
Le soleil et la lune, par leur attraction sur la mer, détei minent des marées qui
se combinent ensemble et qui produisent les marées que nous observons. La marée
composée est très grande vers les syzygies ou nouvelles et pleines lunes. Alors elle
est la somme des marées partielles qui coïncident Les marées des syzygies ne
sont pas toutes également fortes, parce que les marées partielles qui concourent
à leur production varient avec les déclinaisons du soleil et de la lune, et les dis-
tances de ces astres à la terre: elles sont d'autant plus considérables que la lune
et le soleil sont plus rapprochés de la terre et du plan de l'équateur. Le tableau
ci-dessous renferme les hauteurs de toutes les grandes marées pour l'année 1890.
Joars et heares des noavelles et pleines lunes.
Janvieh.
FÉVRIER.
Mars. .
Avril. .
Mai . .
Juin. .
Juillet.
Août. . .
Septembre.
Octobre. .
Novembre.
Décembre .
P. L. le 6, à 5 h. 46 m. matin
N. L. le 20, à 11 h. 58 m. soir.
P. L. le 5, à 1 h. 23 m. matin
N. L. le 19, à 10 h. 37 m. matin
P. L.
le 6, à
6 h.
57 m.
soir.
N. L.
le 20, à
9 h.
Il m.
soir.
P. L.
le 5, à
9 h.
34 m.
matin
N. L.
le 19. a
8 h.
15 m.
matin
P. L.
le 4, à
9 h.
18 m.
soir.
N. L.
le 18, à
8 h.
28 m.
soir.
P. L.
le 3, a
6 h.
44 m.
matin
N. L. le 17, à 10 h. 7 m. malin
P. L. le 2, à 2 h. 32 m. soir.
N. L. le 17, à h. 59 m. malin
P. L. le 31, à 9 h. 34 m. soir.
N. L. le 15, à 4 h. 29 m. soir,
le 30, à 4 h. 44 m. matin
8 h. 2 m. matin
I
P. L.
N. L. le 14.
P. L.
a
a
a
à
le 28,
N. L. le 13,
P. L. le 27,
N. L. le 12, à
P. L. le 26, à
N. L. le 12, à
P. L. le 26, à
h. 9 m. soir.
11 h. 14 m. soir.
11 h. 51 m. soir.
1 h. 47 m. soir.
1 h. 32 m. soir.
3 h. 20 m. matin
6 h 6 m. malin
Haatear
de la marée.
. 0.74
. 1.01
. 0.80
. 1.07
. 0.90
. 1.07
. 0.97
. 0.9fi
. 0.97
. 0.84
. 0.94
. 0.74
. 0.94
. 0.73
. 1 .01
. 0.79
, 1.09
. 0.87
. 1.11
. 0.93
. 101
. 0.93
. 0.87
. 0.91
. 0.77
On a remarqué qu'', dans nos ports, les plus grandes marées suivent d'un Jour
et demi la nouvelle et la pleine lune. Ainsi, on aura l'époque où elles arrivent, en
ajoutant un jour et demi à la date des syzygies. On voit, par ce tableau, que, pen-
dant l'année 1890, les plus fortes marées seront celles des 22 janvier, 20 février,
22 mars, 2 août, 31 août, 30 septembre et 29 octobre. Ces marées, surtout celles
des 20 février, 22 mars, 31 août et 30 septembre, pourraient occasionner quelques
désastres, si elles étaient favorisées par les vents.
Voici l'unité de hauteur pour quelques ports :
Port de Brest 3 m. 21 c.
Lorient 2 24
Cherbourg 2 82
Granville 6 15
Port de Saint-Malo . . . . 5 m. 68 c.
Audierne 2 00
Oruisic 2 50
Dieppe 4 40
L'unité de hauteur à Brest est connue avec une grande exactitude. Elle a été
déduite d'un grand nombre d'observation^ de hautes et basses mers équinoxiales.
La moyenne de ces observations a donné 6'"415 pour la différence entre les hautes
et basses marées ; la moitié de ce nombre ou 3'"21 est ce qu'on appelle (( l'unité de
hauteur. »
Pour avoir la hauteur d'une grande marée dans un port, il faut multiplier la
hauteur de la marée prise dans le tableau précédent par Tunité de hauteur qui con-
vient à ce port.
Exeuple. Quelle sera à Brest la hauteur de la marée qui arrivera le 30 sep-
tembre, un jour et demi après la syzygie du 28? — Multipliez 3 m. 21 c, unité de
hauteur à Brest, par le facteur 1.11 ae la Table, vous aurez 3 m. 56 c. pour la
hauteur de la mer au-dessus du niveau moyen qui aurait lieu si Taclion du soleil
et de la lune venait à cesser.
Année 1890
JANVIER.
Les jours croissent pendant ce mois de 4 heure 6 minutes.
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FÊTES.
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FOIRES DE LTONNE
Les petites foires d'Anzerrel
do l*' lundi de chaque mois
et les marchés aux bestians
de Toacy da 1*' samedi sont
indiqués ici.
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jeudi
vend
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DlM.
lundi
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Circoncision,
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4 16
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Epiphanie.
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Noces.
7 55
4 19
17
5 30
8
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7 55
4 20
18
6 32
9
s Julien.
7 54
4 21
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10
s Paul, 1" er.
7 54
4 22
20
8 43
11
s Théodore.
7 53
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12
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7 53
4 25
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Bap, de N. S.
7 52
4 26
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s Uilaire^ p.
7 51
4 28
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s Maur.
7 51
4 29
•25
1 g^20
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s Guillaume.
7 50
4 31
26
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17
9 Antoine, ab.
7 49
4 32
•27
3 55
18
Cf'. de s. P.
7 48
4:u
28
5 \tx
19
s Sulpice.
7 48
4 35
29
6 29
20
s Nom de^Jésus
7 47
4 37
30
7 34
21
s Scholasiique
7 4C
4 38
1
8 25
22
s Vincent, m.
7 45
4 40
2
9 4
23
s lldefonse.
7 44
441
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9 36
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s Babyias.
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4 43
4
10 2
25
C. de s. Paul.
7 41
4 44
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li) 25
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ste Paule.
7 40
4 46
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10 40
27
s Jean Chrys.
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4 48
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28
s Cyrille.
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4 49
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11 29
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s*e Kadégonde
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4 51
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11 54
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ste Bathilde.
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4.
6.
7.
8.
12.
13.
14.
16.
17.
19.
20.
21.
22.
23.
25.
26.
27.
28.
29.
31.
Champlgnelles, Joi-
gny, Treigny.
Avallon, Toucy.
Auxerre, L'Isle, St-
Bris. ^
Quarré-les-Tombes.
La Ferté-Loup, (fr.)
Villiers-St-Benoît.
Montréal, St-Florentin.
Ouaine.
MaiUy-la-Ville.
Chéroy, Coulanges-s-
Y., Neuilly, Noyers.
Dyé.
Appoigny, Lainsecq
Aillant, Goulanges-
la-Vin.
Dannemoine , Mali-
gny.
VilIeneuve-s-Yonne .
Bléneau, Chari\y, Mi-
gé, Pesselières (Sou-
gères) , Tonnerre ,
Vézelay, Villeneuve-
l'Archevèque.
Cussy-les-Forges.
Auxerre.
Gravant, Etais.
Ancy-le-Fr., Saint
Sauveur (2 jours).
Brienon , Vallery ,
Vermenton.
P. L. le 6, à 5 h. 46 m. du mat.
D. Q. le 14, â G h. 42 m. du mat.
N. L. Ie20,àll h 58 m. du soir.
P. Q. le 27, il 8 h. 26 m. du soii.
MARS.
Les jours croissent pendant ce mois de 'l heure 50 minutes.
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du soleil.
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de la lune.
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1. Foissy-les-Vézelay,
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puits, Saint-Martin-
d'Ordon , Sergines,
Toucy.
2. Véron.
8. Auxerre.
4. Dniyes, Mailly-1-Ch.,
Quarré-les-Tombes.
6. Champignelles.
8. Joigny, Thury.
10. St-Germain-des-Gh.,
St"Florentin.
11. Gravant, Ravières.
12. Egriselles-le-Bocage.
13. Eglény, St-Sauveur.
14. Vezelay^
15. Ouaine, Villeneuve-
r Archevêque.
16. Ferreux.
1^. Bléneau, Trucy-s-Y.
18. Gheroy, Magny.
19. Lainsecq, Ligny,
21. Ghastellux, Montréal.
22. Châtel-Censoir.
23. L'IsIe. St-Maurice-R.-H.
24. Auxerre.
25. Leugny.
26. Ghaumont.
27. Avallon.
28. Ancy-1-Fr., Brienon.
29. Tonnerre, Toucy.
30. Uzy (Doraecy).
31. Les Ormes, Noyers,
Migé, St-Père.
P. L. le 6, à G h. 57 m. du soir.
p. Q. le 1 4, à 4 b. 14 m. du mat.
N. L. le 20, à 9 h. 1 1 m. du soir.
P. Q. le 28. à 9 h. 42 m. du mal.
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Les jours croissent pendant ce mois de 4 heure 43 minutes.
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Pâques.
s Ambroisc.
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s Fuibert.
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s Maxime.
s Benoit,
s Jules,
s Tiburce.
8 Paterne,
s Fiuctueux.
s Anicet.
s Parfait,
ste Godcberte.
ste Opportune
s Georges.
s Marc, évang.
s Fidèlp.
sMarcellin.
s Clct, p. m.
s Robert.
s Eutrope.
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1. Aillant, Flocny, Neu-
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gères), Verra enton.
3. Champignelles, Courson.
4. Brienon,St-VaIérien,
Villeneuve-8-Yonne .
5. Charny, Toucy, Ville-
neuve-les-Genêts.
6. St-Julien, Treigny.
7. Arthonnay, Auxerre,
Joigny, Hsle, Ville-
neuve-la-Guyard.
8. Bazames, St-Fargeau
9. St-Léger-Vauban.
10. Piffonds.
12. Villiers-St-Benoît.
18. Chevillon.
14. Grandchamps, Pru-
noy, St-Florentin .
15. Lainsecq, Rogny.
16. Ferreux, Vézelay.
20. MaiUy-la-Ville.
21. Saint-Privé.
22. Cussy-les-Forges.
23. L'Isle, Moutiers, Test-
Milon(Sementrori).
24. Quarré-l-Tomb., Vinneuf.
25. Brienon, Coulanges-
s-Yonne, Lavau.
26. Chastellux, Domats,
Sépeaux, Tonnerre.
27. Ligny, St-Martio-s-Oaanne
29. Villefranehe.
30. Domecy-s-Cure, Sens(fr.),
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P. L. le 5, à 9 h. 34 no. du matin.
D. Q. Iel2, àll h. 3 m. du mat.
N. L. le 19, à 8 h. 15 m. du mat.
P. Q. le 27, à 5 h. 1 m. du matin
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Ste Venance.
Virgile Jeûne.
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8. Vital,
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Ancy-le-Franc, Andryes,
Ferreuse, Toucy.
Mailly - le - Château,
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Auxerre, Montréal.
Bléneau, Courson,
Chéroy, St-Léger.
Noyers.
Arces, Dannemoine.
Châtel-Censoir , La
Ferté, Neuilly, St-
Sauveur, Tanlay.
Appoigny, Charny,
Joigny (franche).
St-Florentin, Senne-|
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Cerisiers, Vézelay.
Chassy, Ferreux.
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Auxerre, Taingy.
Aillant, Ravières.
Artbonnay, Grandcbamp,
Vermenton.
Lainsecq, Sergines.
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Germam-d-Champs ,
Villeneuve-la-Guy.
St-Julien-du-Sault.
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Malicorne.
Brienon.
Foissy-les-Véx., Tonnerre.
N.L. le 18, à 8 h. 28 m. du soir
P. Q. le 26, à 10 h. 44 m. du soir
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Les jours croissent de 20 minutes jusqu'au 20 et décroissent ensuite
de 4 minutes jusqu'au 30.
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2. Auxerre, Chastellux,
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4. Cudot, Cussy-les-F.,
Pourrain.
5. Champcevrais, Cham-
pignelles, St-Lé^r.
6. Noyers, St-Valénen,
Treigny, Villeneuve-
8-Yonne. (franche).
7. Joigny, Mélisey, Toucy.
8. Bussy-en-Othe, Pes-
selières (Sougères).
9. St-Florentin
10. Coulanges-s-Yonne,
11. Goulanges-la-Vin., Ligny,
Montréal, Pninoy.
15. Thury, Vézelay.
16. Appoigny, La Celle-
St-Cyr, Ferreux.
17. Mailly-la-Ville.
18. Châtel-Gérard.
19. Leugny.
20. Dixmont, Lavau, Ro-
gny.
22. Saint-Sauveur.
23. Avallon.
24. Gravant, VilIeneave-l'Arch.
25. Fleury, Joax-la-ViUe, St-
Martin-d'Ordon.
27. Brienon, L'Isle-s-S.,
Saintpuits.
28. Charny, Courson,
Tonnerre.
29. Etais.
30. Ancy-le-Fr,, Toucy.
P. L. le 3 à 6 h. 44 m. du malin.
D.Q. Je 9, à 9 h. 59 m. du soir.
N. L. le 17, à 10 h. 7 m. du malin.
P. Q. le 25, à 2 h. 3 m. du soir.
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Les jours décroissent pendant ce mois de 1 heure.
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1. Aillant.
3. Quarré-les-Tombes,
Ghampignelles.
4. Mailly-le-Châtcau.
5. Joigny , Lainsecq ,
Toùcy.
6. Ra\ières,Verraenton,
7. Auxerre, Sépeaux.
8. Noyers.
9.. Egriselles-le-Bocage,
Lifçny.
10. Bleneau.
11. Villiers-Saint-Benoitl
(2 jours).
12. Montréal.
13. St-Florentin.
17. Chastellux, Deffand
(Saints).
18. Treigny.
22. Auxerre.
23. Vézelay.
25. Armeau , Brienon,
St-Fargeau.
26. Chûîel-Censoir, Ton-
nerre.
31. Migé.
P. L. le 2, à 2 h. 32 m. da soir.
b 0. le 9, à 4 h. 53 m. du mal.
P.L. le 31, à 9
N. L. le 1 7, à h. 59 m. du mal.
P. Q. le 25, à 2 h. 54 m. du mat.
il. 34 m, du soir.
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AOUT.
Les jours décroissent pendant ce mois de 4 heure 38 minutes.
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s Gaëtan.
s Justin,
s Amour.,
s Laurent, m.
s(e Suzanne,
ste Glaire, v.
sHippoljte, m.
s Ëusèbe.
Assomption
s Roch.
s Mammès.
ste Hélène.
s Louis, év.
s Bernard, d.
s Privât.
s Symphorien
s Sidoine,
s Barlûélemy
s Louis, roi
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s Gésaire.
s Augustin, év.
Décoll. s J.-B.
s Fiacre,
s Ovide.
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Avallon, Toucy.
Auxerre.
St-Léger-Vauban .
Champignelles.
Joigny, Vermenton.
Saint-Florentin.
Prunov, St- Martin -
des-Cliamps.
Quarré -les-Tombes.
Saintpuits.
Courson , Ferreux ,
Pont-sur- Yonne, Ra-
vières, Villen.-s-Y.
Vézelay, Vincelles.
Ligny, Mézilles, Pes-
selières (Sougères).
Chastellux.
Neuilly, Rogny.
Moutiers, Saint-Ger-
main-des-Champs .
L'Isi e,Magny ,Neuvy
Sautour, Perreuse.
Châtel-Censoir, Leu-
gny, Maligny, Saint-^
Julien-du-Sàult,Vil-|
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Montréal.
Tanlay, Vinneuf.
Brienon, Chéroy.
Appoigny, Charny,
Coulanges-1-V., Do-
mecy-sur-Cure , La
Ferté, Mailly-le-Ch.,
Tonnerre, Venizy.
Taingy.
D. Q. le 7. à 2 h. 28 m. du soir. P. Q. le 23. à 1 h. 29 m. du soir.
N. L. le 15, à 4 h. 29 m. du soir. P. L. le 30, à 4 h. 44 m. du mat.
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SEPTEMBRE.
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s Jean-Ghrys.
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1. Auxerre, Cnssy-les-Forges.
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2. Aillant, Gravant, Ser-
gines (franche).
3. Cudot.
4. Ghampignelles.
5. St-Léger, Saint-Valé
rien, Vermenton,
6. Av4llon , Lainsecq ,
Montréal. Toucy.
7. Coulanges-8- Yonne ,
Quarrc, Thorigny.
8. Auxerre, Bassy-en-Othe,
Joux-la-V., Si-Florentin.
9. Ancy-le-Franc, Les
Ormes, Piffonds.
10. Mailly-1-V., Treigny.
11. Chailley, Guerchy.
12. Ravières.
14. Joigny, Vézelay.
16. Chlteï-Gérard, Dan-
nemoine, Perreux.
17. Sennevoy-l-Bas,Trucy-s-Y.
19. Arthonnay.
21. Andryes, Noyers, St-Far-
geaa. St-Martin-d'Ordon,
Sens. i
22. Foissy-les-Véz., La
Ferté (franche).
25. Cour son, Guerchy.
26. Brienon, Thury, Vil-
lefranche.
27. Ghaslellax, Domats, St-
Martin-s-Ouan., Tonnerre,
Villcneuve-I'Archevêque .'
29. LeDefl'ands(Saints),Neuvy.
St-Germain-des-Ghamps.
30. Uzy (Domecy).
D. Q. le 6, à 3 h. 39 m. du mat. » P. Q. le 21, à 10 h. 15 m. du soir.
N. L. le 14, à 8 h. 2 m. du mal. Ip. L. le 28, à 1 h. 9 m. du soir.
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s Théophile.
s Galiste.
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s Luc, évang.
s Savinien.
ste Gléopâtre.
ste Ursule,
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s Gratien.
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2. Champignelles.
3. Montréal, Prunoy.
4. Toucy.
5. Quarré-les- Tombes,
Villen.-les-Genêts.
6. Auxerre, Flogny.
8. Egriselles-le-Bocage,
Ste-Pailaye.
9. Druye8,Eglény,risle.
10. Ouaine.
11. Joigny, La vau.
12. Villiers-saint-Benoit.
13. Grandchamp.
15. Appoigny, Test-Mi-
Ion (Sementron).
16. Cerisiers.
17. Etais.
18. Bléneau, Pniuoy, Vézelay.
19. Châtel-Gensoir. Cbéroy. St-
Julien-du-Sault.
20. Bazarnes, Mézilles.
21. Leugny.
23. Champcevrais.
24. Diges (châtaignes).
25. Lainsecq, Ligny-l-C,
Quarrè, Tonnerre.
26. Gravant.
27. Treigny.
28. Bussy-ea-Othe, Charny (2
jours), Ravières.
29. Avallon,St-Florentm,
Rogny.
30. Ancy-le-Fr., Precy.
31. Brienon, Chablis, St-
Sauveur,Yermenton.
D. Q. le 5, à 8 h. 33 m. du soir.
Tf. L. le 13, à 11 h. 14 m. du soir.
P. Q. le 2^, à 5 h. 46 m. du mat.
P. L. le 27, à 11 il. SI m. du soir.
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NOVEMBRE.
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1. Toucy.
2. Neuvy-Saut., Ville-|
neuve-8- Yonne.
3. Auxerre, La Celle-St
Cy r, Noyers, Sergines
4. Aillant, Courson.
5. Pourrain.
6. Champignelles, risle,
St-Fargeau, St-Privé.
7. Neuilly.
8. Joigny, St-Léçer.
9. Coulanges-s- Yonne,
10. Cussy-les-Forges.
11. Auxerre.
12. Arces. St-Martin-des-Ch.,
Sépeaux.
13. Lamsecq.
14. Arcy-sur-Cure.
15. Vézelay.
16. Perreux, Pont-sur-
Yonne (bestiaux).
18. Avallon, Pesselières (Sou-
gères).
22. Magny.
23. Vermenton.
24. Liçny.
25. Brienon,Coul.-la-V.,
La Ferté, Perreuse.
26. Quarré-les- Tombes.
27. Saint-Florentin.
29. Chastellux,Tonnerre.
30. Maligny, Ouaine.
D. Q. le 4, à 4 h. 23 m. du soir.
N. L. le 12, à 1 h. 47 m. du soir.
P. Q. le 19, à h. 54 m. du soir.
P. L. le 26, à 1 h. 32 m. du soir
16
DECEMBRE.
Les jours décroissent de 22 minutes juscpi'au 20 et croissent ensuite
de 6 minutes jusqu'au 3^ .
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S Eloi.
s Sylvain,
s François,
ste Barbe.
s Sabbas, abbé
s Nicolas, év.
ste Fare, v.
Imm. Concept,
ste Gorgonie.
ste Valère, v,
s Daniel,
s Valeriy ab.
ste Luce, v.
s Nicaise.
s Mesmin.
ste Adélaïde.
s Olympe.
S Gratien.
S Timolhée.
s Gaëtan
s Thomas, ap.
s Honorât,
ste Victoire, v
ste Delphine.
NOKL.
s Etienne, 1*' m
s Jean, ap. év.
ss Innocents
s Trophime.
s Colombe,
s Sylvestre, p.
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il 6
1. Auxerre, Cruzyj Fois-
sy-l-Véz., Montréal,'
St-Bris, Villeneuve-^
l'Archevêque, Ville-
neuve-la-Guyard.
3. Joux-la-Ville.
4. Cerisiers, Cliampignelles,
Mailly-Ie-Châtean.
5. Saint-Valérien. Ville-}
neuve-s-Yonne (fr.).
6. Châtel-Cens., Fleury,
Migé, Noyers, Saint-
Sauveur, Toucy.
8. Dixmont,St-Florentin
9. L'Isle.
10. Courson, Egriselles-
le-Bocage.
12. Chéroy, Taingy.
13. Ancy-Ie-Fr., Joigny,
Vézelay.
15. Grandchamp, St-Ger-
main-des-Champs.
16. Gravant, Ravières.
17. Avallon,
19. Lainsecq.
21. Liçny, St-Fargeau,
Samt-Martin- d Ord.
24. Ver menton.
26. Brienon, Chailley,
St-Julien-du-Sault .
27. Tonnerre.
28. Leugny, Prunoy.
29. Arthonnay, Ghastel-
lux, Tanlay.
30. Saint-Sauveur.
31. Chablis.
B. Q. le 4, à 1 h. 36 m. du soir.
N. L. le 12, à 3 h. 20 m. du mat.
P. Q. le 18, à 8 h. 46 m. du soir
P. L. le 26, à 6 h. 6 m. du mat.
47
AGENDA MUNICIPAL
Dans les premiers jours, publication des rôles des contributions directes.
Le i^i* Dimanche, séance des conseils de fabriques. (Décret du 3o déc. 1809).
Dans le mois qui suit la publication des rôles de prestations pour les chemins ▼{-
cinanx, les roniribuabies doivent déclarer au maire s^ils entendent s^acquitter en
nature, faute de quoi ils seront obligés de payer en argent (Loi du ai mai i836).
Première dixaine.
Le maire reçoit du reccTenr municipal et vise le bordereau à^taillé présentant la
situation de la caisse municipale à la fin da trimestre précédent.
Délivrance du mandat Ho traitement des employés communaui.
Présentation du répertoire des actes administratifs an recefeur de Penregistrement.
(Lois des 21 frimaire an vu, et i5 mai 1818).
Envoi par le Maire, au receveur de Tenregisirement, delà notice des décès arrivés
dans la commune pendant le dernier trimestre. (Loi du aa frimaire an vu).
Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés et abandonnés.
Envoi par le maire, au préfet et aux sons-préfets, des actes de décès snrvenus pendant
le trimestre précédent parmi les membres de la Légicn d^honneur, les décorés de la
médaille militaire et les pensionnaires de J^Eut.
Envoi, au préfet et aux sous- préfets, de la liste nominative des condamnés libérés
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre précédent.
Révision des listes électorales.
Envoi par le percepteur à la sous-préfecture de la liste en double des prestataires
qui ont opté pour le travail en nature. Envol du relevé sommaire de Pemploi
des prestations soit 'en argent, soit en nature, définitif pour Tannée précédente et
provisoire pour Tannée courante.
Première quinzaine.
Dépôt à la mairie des listes électorales révisées ; publication par voie d^afiBches de
ce dépôt.
Envoi au sons-préfet des listes et des certificats constatant le dépôt et la publica-
tion.
Expiration du délai fixé pour la déclaration à faire par les possesseurs de chiens.
Les administrations des établissements de bienfaisance envoient an préfet les
états trimestriels de la population des hospices et du nombre des indigents secou»
rus (Inst. 8 fév. i823).
Recensement^ par les maires, des jeunes gens qui ont accompli leur vingtième
année dans le courant de Tannée précédente. (Loi ai mars i83a).
Envoi au sous-préfet de Tifn des doubles du tableau de recensement dressé par le
maire. Publication et affiches dans la commune du tableau de recensement.
Dant le mois.
Du i5 au Si janvier, les maires et les répartiteurs, assistés du percepteur des con«
tributions directes, rédigent un état-mattice des personnes imposables pour les
chiens .
Le ao janvier, publication delà loi prescrivant Téchenillage.
Les maires rédigent des tables alphabétiques pour chacun des registres des actes de
Tétat civil de l^année précédente, puis ils envoient un double des registres au
greffe du tribunal, avec le registre de publications de mariage, et déposent Tautre
double aux archives de la mairie. (C. civ. 43). Ils doivent y joindre le relevé du mou-
vement de la population de leur commune pendant Tannée précédente.
Les maires des chefs-lieux de canton déposent au greffe un double du registre des
engagements volontaires pendant Tannée expirée; Tautre double est déposé aux
archives de la mairie. (Loi du ai mars i833). Ils euvoient & Tintendant militaire un
état nominatif des engagements volontaires qu^ils ont reçus pendant Tannée précé
dente.
Les greffiers des tribunaux de police envoient aux receveurs de Ten régis trement
1890. 2
^„ „.'''»i
.<
,'f
18
rextrait des jugements de police rendus dans le trimestre précédent (Ordonnance du
3o décembre i823), et portant condamnation à Tamende seulement.
Lès greffierB des tribunaux de police correctionnelle et de simple police envoient
au Préfet les extraits des jugements rendus pendant le semestre précédent. (IdSn,)
Enlèvement des neiges et glaces.
Confection du tableau des mercuriales. — Chaque» quinzaine, il doit être envoyé
un de ces états au préfet. — MM. les maires doivent aussi, chaque mois, réunir et
annoter tous les documents propres à éclairer la commission de statistique per-
manente.
Réunion et conservation en volumes des cahiers du Bulletin des lois et des divers
recueils administratifs appartenant à la commune.
Convocation individuelle pour la session de février ; Pôpoque en est fixée par le
Préfet.
Envoi au sous-préfet des tableaux du mouvement de la population pendant Tannée
précédente.
Envoi au sous-préfet de la délibération relative à la nomination des commissaires
répartiteurs.
Le maire annote sur le tableau de recensement les décisions du conseil de révision
insérées dans la liste d^émargemeut, concernant les jeunes gens de la classe dernière,
puis il affiche cette m^e liste.
Arrêté prescrivant Télagage et le recépage des arbres et des haies.
Envoi de Tétat certifié de vaccine pour Tannée écoulée.
Publication d^un avis faisant connaître le jour fixé parle Préfet pour la vérification
des poids et mesures.
Le maire visite les prisons qui existent dans sa commune. Cette visite se renou-
Telle tous les mois au moins une fois.
Le facteur rural est tenu de prendre, au moins deux fois par an, en présence
du maire, Tempreinte du timbre qui est fixé k demeure dans la botte aux lettre* de
chaque commune.
Première quinzaine.
Première session ordinaire des conseils municipaux. (Loi du 5 avril i884).
Dans les huit premiers jours, rapport du maire au sous-préfet sur le serviceadmi-
nistratifet la surveillance des prisons , s'il en existe dans la ville.
Le maire doit recevoir du receveur municipal le bordereau récapitulatif des re-
cettes et des dépenses effectuées pendant le mois eipiré. Cet envoi se renouvelle
dans les dix premiers jours de chaque mois pour celui qui vient de finir.
Ûans cette quinzaine doit se faire Téchenillage des arbres, conformément h la loi
du 26 ventôse an IV.
Du 1®' au i5 février, le percepteur adresse au directeur des contributions les états
matrices, pour servir de base à la confection des rôles.
Dans le mois.
Les maires publient Parrêté de clôture de la chasse, dès quM leur est parvenu.
Les percepteurs remettent au receveur des finances :
i^ Les états, en double expédition, des cotes irrécouvrables et les états des restes
à recouvrer sur les contributions directes et sur les frais de poursuites de Tannée qui
Tient de s^écouler ;
a^ Les comptes de gestion des recettes et dépenses municipales de Tannée précé-
dente, pour être vérifiés.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales
Arrêté prescrivant Télagage des arbres et haies vives et le curage des fossés qui
bordent les chemins vicinaux. II est utile que cet arrêté ne soit pas pris à une date
postérieure.
Avant le 28, les percepteurs déposent aux archives de la préfecture les rôles et les
états de frais de poursuites qui ont plus de trois ans.
Envoi par le maire au préfet ou sous^préfet des résultats des travaux de la ses-
sion trimestrielle.
49
Lbb maires prescrÎTentles mesares convenables dans Tlntérât des mœurs et de la
sûreté pablique pendant les divertissements du carnaral.
Visite générale des fours et cheminées. Cette opération doit être faite avec le plus
Çrand soin.
Dernier délai pour le payement de la taxe d^affouage de Tannée précédente, préa-
lablement à la remise^ par le receveur municipal , de la liste des habitants en retard
de se libérer.
Envoi par le receveur municipal au maire du bordereau récapitulatif des recettes
et des dépenses pour le mois précédent.
Le i5, clôture de Tordonnancement des dépenses de ^exercice 18889 P<^ur les com-
munes et les établissements. de bienfaisance TOrdonnance du ^^ janvier i843).
Le 3i, clôture du payement des dépenses de Pexercice i888| pocr les communes et
les établissements de bienfaisance (Ordonnance du 34 janvier 1843).
Le maire dresse son compte administratif. Le percepteur, de concert avec le maire,
établit Tétat des restes à recouvrer et des restes à payer, qui doivent figurer à la pre-
mière section des recettes et des dépenses du budget supplémentaire de Texercice
courant.
Pendant U mois.
Trois mois après la publication des rôles, les percepteurs remettent an receveur
des finances les états des cotes indûment imposées aux rôles de Texercice courant.
Echenillage. Les maires visitent le territoire ei font procéder d'office à Pécbenillage
aux dépens de ceux qui Tout négligé (Loi ventôse an Tii), et prescrivent les mesures
nécessaires poor favoriser, sMI y a lieu, Técoulement des grandes eaux.
Les percepteurs déposent aux sous-préfectures les rôles de i889.
Le 3i, clôture définitive des listes électorales et envoi à la préfecture des tableaux
de rectification.
Remise au garde champêtre et aux divers agents salariés de la commune, de leur
mandat de traitement pour le trimestre écoulé.
EuToi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Le tableau des vaccinations pratiquées dans la commune pendant Tannée dernière
est envoyé à ïa préfecture.
Publication de Pépoque du travail des prestations.
Envoi par les maires au sous*préfet des mercuriales relatives aux fourrages, et
des propositions du conseil municipal pour le choix des commissaires-répartiteurs.
Les créanciers du département sont prévenus que c^est le 3i mars qu^expire le
délai d^ordonnancement des dépenses de Pexercice 1888 et que celui des payements
expire au 30 avril,
AVWML.
Le dimanche de la Quasi modo, session annuelle des conseils de fabrique. Les
réunions ont lien à Pissuo de la messe ou des vôpres, dans Péglise ou dans un lieu,
attenant à Péglise, ou dans le presbytère. Renouvellement .triennal des conseils de
£aibrique (Décret du 3o décembre 1809, art. tu). Nomination du président et du se-
crétaire du conseil (Idem, ix). Règlement des comptes de gestion de 1889, budget de
i88g. Envoi de ces c^ocuments à la mairie et à Parchevèché.
l^rme de toute demande en décharges, réductions, remises et modérations sur Us
contributions directes.
Envoi au maire, par le receveur municipal, du bordereau trimestriel de la situa-
tion de la caisse.
Première dizaine.
Présentation du répertoire des actes administratifs au receveur de Penregistrement.
l!)nvoi au receveur de Penregistrement de la notice des décès survenus pendant le
trimestre précédent.
Délirrance des certificats.de vie des enfiints trouTés ou abandonnés. (Instruction
du 8 février i8a3).
Envoi à la préfecture et dans les mairies, par les receyeurs, d'un eiemplaire du
libre, par le maire &d préfet et aux soug.préfel», des nclea des décès
membres de la Lésion d'bonneur pendapi le dernier trimealre.
Il aui aous-préfeu, da la lîsle nominative des condamnés libérés
illance, décédas pendant le trimestre.
I adminUtralives dei établÎBsements de bienraisance doivent se
niera juurs d'avril dans une scasioii aanaelle qui a pour objet, en
hospicee et bureaux de bîenlaisance ;
simple d'ordre et d'administration rendu par l'ordonnateur des
rclce précédent, claa le 3> mars de celte année.
«mpte en deniers rendu par le receveur de l'elablissemenl pour
da budget de l'année prochnine. *
Deuxième diiaine.
rcepleur du compte de geslion de 1B8S,
récialion par le maire ou par l'ag^t voyer des dépenses i faire
:inaux de la commune. L'ajenl-voyer remet le tarit de conver-
B en ISicbes au maire, qui doit le communiquer au conseil.
TroUième dixaine.
Ptndcmt le mott..
tribunaui de police envoient eui recereurt de l'enreBÎtt
enta rendus pendant le irimeilre précédent et prononçant des
U en ressentie recouvrement. [Ordonnance du 3o décembre i6a3).
ntemps des comités de vaccine. (Arrêté du préfet du ■l'^ oct. i8i4).
du mouvement de la population des hospices et des indigenla
ireaui de bienfaisance,
edu travail des commissions bospiiaiiéies et de bienfaisance pen-
lui de passa)(e eiisUnt dans la commune sont visités par le maire,
igénieur des ponts-et-cbaussées.
:inq commissaiies-réparllteurs dans chaque corn
chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
session de mai, oui époques déterminée! par M. le pré**!. La
maines. — Règlement du romple'de )^lion du percepteur ponr
■ compte Bdminislralirde l'etvrcice 188g. Règlement des chapitres
id^de i690- Exposé du budget de 1891 . Eiamens, p.ir les cou-
des comptes et budgets des hospices et bureaux de bienfaisance,
s fabriques. — Fornfation du budget de iSol. Fixation de la taxe
autres tsies communales ou de police. Vote des preaiations et
■ les cliemins. Vote de centimes pour l'instruction primaire. —
ir les dépenses ordinaires ou extraordin,<îres de iS9i, etc.
eau conaeil de fabrique un double des budgets de rétablissement
i[ et des comptes de i3S9, ainsi que les pièces à l'appui de oes
sil de fabrique les adresse à l'archevêque.
et aui Boua-préfela des budgets et de toutes les pièces qui s'y rtt-
les votes d'impèts, faute de quoi il ne sera pas donné suite à eeui-ci.
■éprennent leurs comptes de gestion qu'ils a valent déposés h la mairie.
'èglement pour les mesures a prendre contrôles chiens errants,
oicipal adresse au maire l'état récapitulatif sommaire de ses opé-
I mois écoulé.
ai
Pendant le moit.
Tournées des contrôleurs des eontributions directes pour les mutations.
Les maires doifent aToir soin d'en publier Vvr\$, sitdt qu'il leur est parrenu.
Les maires des communes rurales dressent Pétat des indiTidus à Taociner.
EuYoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
«Vin.
Première quinzaine,
La récapitulation sommaire des opérations financières du mois écoulé est remise
au maire par le receveur municipal. 1^
Les maires des communes et les administrateurs des établissements propriétaires
de bois, doivent envoyer aux préfets les propositions de coupes extraordinaires. Si
cet envoi n'est pas fait avant le iS juin, la proposition et le décret qui peut en être
la suite, sont reculés d'une année.
Prendre toutes les mesures de sûreté pour qu'il n'arrive point d'accidents aux
baigneurs.
Surveiller la récolte des foins et prendre aussi à cet effet toutes les mesures de
police jugées nécessaires.
Dans le mois.
Les receveurs municipaux envoient à la préfecture leur compte de gestion et les
pièces à l'appui.
Rédaction, par MM. les maires, de la liste des affouages.
Les maires font connaître an préfet le nombre des feuilles de papier présumées
ne'cessaires pour les registres de l'état civil de l'année suivante.
Les maires doivent prendre les arrêtés nécessaires pour que les habitants fassent
'arroser le devant de leurs malsons, et pour que les chiens soient muselés ou tenus
en laisse pendant lit durée des grandes chaleurs. Autres mesures de salubrité et de
sûreté, quand elles seront jugées nécessaires.
Remise des mandats de traitement aux agents salariés de la commune.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau dei mercuriales.
Dans les localités importantes, et lorsqu'il y a lieu, le maire fait procéder dans
ce mois et dans les mois suivants à Tarrosement des rues et des places publiques.
Publication du règlement concernant les baigneurs en pleine rivière.
Le premier dimanche, session trimestrielle des conseils de fabrique (Décret du
3o décembre 1809). «
Ordonnancement des traitements des employés communaux pour le trimestre
écoulé.
Première dizaine.
Les receveurs des communes et des hospices dressent l'état trimestriel de situa-
tion de caisse. Ils doivent en remettre une copie aux maires pu aux ordonnateurs.
Envoi au receveur de l'enregistrement de la notice des décès pendant le trimestre.
Visa du répertoire des actes soumis à Penregistrement. .
Envoi sur papier libre, par le maire, au préfet et aux sous-préfets, des actes des
décès survenus parmi les membres de la Légion d'honneur et les décorés de la mé-
daille militaire pendant le dernier trimestre.
Pendant le moie.
Les maires envoient aux sous-préfets les certificats de vie des enfants trouvés et
abandonnés placés dsns leur commune, et l'extrait des jugements de police por-
tant peine d'emprisonnement et rendus dans le trimestre précédent.
Les greffiers des tribunaux de police envoient aux receveurs de l'enregistrement
l'état trimestriel des jugements rendus en matière de police municipale, et portant
condamnation à dea amendes.
^
22
Les greffiers des tribunaux de police correctionnelle et de simple police enToient
au piéfet Pextrait des jugements rendus pendant le semestre précédent.
Les jeunes gens qui veulent entrer à l^école normale primaire, doivent se faire
Inscrire an secrétariat de Pinspection, aux époques déterminées parParrèté du préfet.
Envoi au préfet et aux sous-préfets do la liste nominative des condamnés libérés
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre.
Envoi du rapport sur Tétat des récolles.
Convocation, par lettres individuelles, des membres du conseil municipal pour
la session d''août, dès que Tépoque.en e&t fixée par le préfet.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Prise, par les facteurs ruraux, de l'empreinte du timbre qui est fixé & demeure
dans la bolle aux lettres de chaque commune. Le maire doit être présent à cette
opération.
Publication de la liste des habitants ayant droit à Taffouage.
AOVT.
Première quinzaine.
Session trimestrielle et légale des conseils municipaux.
Les crédits restant à voter pour i8go doivent Tèlre dans celte session.
Appiobation de la liste d'affouage et examen des réclamations.
Remise au maire, parle receveur municipal, de la récapitulation mensuelle. .
pendant le mois.
Dépôt à la mairie de Pétat nominatif de tcus les contribuables, habitants assu-
jettis à la patente. Cet état, où doivent être consi^ées toutes les réclamations faites
pendant les lo jours de son dépôt, doit, à Texpiration de ce délai, être renvoyé au
contrôleur.
Publication de l'arrêté du préfet fixant l'ouverture de la chasse et des prescriptions
locales. Les maires doivent prendre, de leur côté, et faire exécuter, sur leur terri-
toire respectif, toutes mesures propres à assurer la sécurité publique et la conser-
vation des récoltes sur pied.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Envoi à la sous- préfecture de la liste des affouagistes.
0EPTEHBBE*
Première quinzaine.
L^ bordereau mensuel de la situation do la caisse est remis au maire par le per*
cepteur.
Avant le lo, le maire reçoit de la préfecture les procès-verbaux d'estimation des
coupes afTouagères de Texercice. ^
Pendant le mois.
Ban de vendanges. Les maires, après avoir consulté les prud'hommes, prennent
un arrêté pour fixer l'ouverture soit facultative, soit obligatoire, des vendanges.
Envoi au prOfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Remise au garde champêtre et aux autres agents salariés de la commune, de leur
mandat de traitement pendant le trimestre.
Soumettre à l'approbation du sous-préfet le projet d'adjudication de la coupe
affouagère.
Fixer par un arrêté le jour où commencera lu grappillage.
Les maires rappelleront que le concours d''admission à l'école d'agriculture ouvre
lo ler octobre, et que les demandes d'inscription doivent être adressées à la préfec-
ture avant le i5 septembre.
Avant le 3o, les observations des conseils municipaux et des commissions admi-
nistratives sur l'estimation de la coupe afi^ouagère doivent parvenir à la préfecture.
23
OCTOBBE,
L^état trimestriel des recoayrements du percepteur est Tiié et reoeiisse eoDitaté
psr le maire du chef- lieu de perception.
Le premier dimanche, session trimestrielle des conseils de fabrique. (Décret du
30 décembre 1809).
Première dtxaine.
Le bordereau trimestriel de la situation de la caisse est remis par le receveur mu-
nicipal au maire. Ordonnancement des traitements des employés communaus.
Le répertoire des actes soumis à l'enregistrement est présenté au visa du receyeur.
Envoi sur papier libre, par le maire, au préfet et aux 6ous*préfe(s, des actes de
décès surrenus parmi les membres de la Légion d^boaneur et Jes décorés de la mé-
daille militaire pendant le trimestre.
Délivrance des certificats de vie des enfants assistés.
Pendant le mois.
Du i'^' octobre de chaque année au 1 5 janvier de Tannée suivante, les possesseurs
de chiens devront faire à la mairie une déclaration indiquant le nombre de chiens
et les usages auxquels ils sont destinés, en se conformant aux distinctions établies
en, Ta rticle premier du décret.
Convocation des conseils municipaux pour la session de novembre.
Les maires adjugent, s^ils ne l^ont déjà fait, Pentreprise de Pexploitation de la
coupe affouagère, et envoient à Tinspecleur des forêts copie du procès-verbal d^adjn-
dication .
Les greffiers des tribunaux de simple poHce envoient aux receveurs de Penregis-
ment Pétat des jugements rendus pendant le trimestre précédent, et portant con-
damnation à Pamende.
La notice dos décès survenus pendant le trimestre est envoyée par les maires aux
receveurs de Penregistrement.
Les percepteurs envoient aux préfets le compte des impressions fournies aux com-
munes et au trésorier- payeur général leurs demandes d'imprimés pour Pannée suivante.
Envoi au préfet et aux sous-préfets de la liste nominative des condamnés libérés
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des jnercuriales.
Le maire se prépare pour prendre part aux travaux de la commission, qui, sur la
convocation des juges de paix« doit se réunir au chef-lieu de canton, dans la première
huitaine du mois de novembre.
MOVEMlIBi:.
Pendant le mou.
Le maire reçoit du percepteur la récapitulation sommaire des opérations finan-
cières effectuées pendant le mois d'octobre.
Le ler, terme de rigueur pour Penvoi au sous-préfet ou au préfet des propositions
de travaux à faire aux édifices diocésains, et portant demandes de secours à PEtat.
(Inst. min. du lo juin i853).
Session trimestrielle et légale des conseils municipaux. Celte session étant la der«
nière de Pannée, c'est Poccasion de jeter un coup d'oeil en arrière et de songer à ré-
gulariser les parties du service communal dont on aurait pu s'occuper précédemment.
Vote sur la vente ou la distribution des coupes ordinaires des bois communaui de
l'exercice suivant et sur la fixation du vingtième revenant au trésor sur le produit
des coupes de bois délivrées en affouage.
Réunion d]^automne des comités de vaccine.
Les maires procèdent au renouvellement des baux qui sont près d'expirer. Ils
doivent faire viser les actes de vente ou de location par le receveur de l'enregistre-
ment, dans les vingt jours de l'approbation préfectorale.
Les percepteurs procèdent au recouvrement des rôles d'affouage qui leur ont été
envoyés approuvés. Ms font parvenir des avertissements individuels à toutes les
personnes inscrites sur les rôles, et, lorsque le délai de recouvrement est expiré,
ils remettent au maire un état général des contribuables qui ont payé la taxe.
24
Les états de situation des caisses d^épargne doivent être envoyés au préfet, au plaa
tard, dans la première dizaine de novembre.
Visite générale des fours et cheminées pour s^assarer que le ramonage a été effec-
tué et que toutes les précautions ont été prises pour éviter les incendies.
Envoi au préfet, chaque ^quinzaine, du tableau des mercuriales.
Publication des rôles de prestation en nature pour les chemins vicinaux. Le maire
certifie cette publication sur le rôle môme.
Adjudication de Tentreprise de la coupe affouagère, dernier délai.
Avant le 3o, envoi à la sous-préfecture des demandes de secours sur les fonds de
PEtat, formées en faveur des établissements de bienfaisance .
DÉCEBIBIUB*
Dans la première dizaine la situation mensuelle de la caisse municipale est remise
an maire.
Le3i, clôture des registres de Tétat civil (Code civil, /fl), et des engagements
volontaires reçus par les maires des chefs-lieux de cantons.
Clôture, par le maire du chef-lien de la perception, des livres des percepteurs et
des receveurs municipaux pour Tannée qui finit. Procès verbal en triple de cette
opération. Vérification par le même maire de la caisse du percepteur.
Pendant le mois.
Les percepteurs préparent les registres nécessaires pour Tannée qui va commen-
cer, et les font coter et parapher par le maire du chef- lieu de la perception.
Les maires préparent la révision des listes des électeurs communaux.
Présentation des candidats pour la nomination des commissaires répartiteurs.
Les maire» signalent les changements qui surviennent dans la liste des véiérinairea
brevetés .
Les maires des communes où se tiennent des marchés publics, assistés d^une
commission spéciale, font procéder au pesage des grains de la dernière récolle
amenés aux derniers mabcbés de ce mois, pour déterminer le poiiTs légal de Thecto-
litre de chacun d^eux, et ils en dressent procès-verbal.
Convocations des électeurs appelés à nommer les juges des tribunaux de commerce.
Expiration du mois de délai accordé aux contribuables pour opter entre le paye-
ment en nature ou en argent de leur cote de prestation. Communication au rece-
veur municipal du registre des déclarations des contribuables. Avis aux contribuables
qu^ils ont jusqu^au premier mars pour réclamer contre leurs coti&ations. Enlèvement,
sMl y a lieu, des glaces et des neiges.
Avant le 3i, les maires sont tenus de faire les quêtes au profit delà caisse des
incendiés, et d^en assurer le versement avant cette époque entre les mains du tréso-
rier-payeur général ou des receveurs particuliers d'arrondissement.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
25
DEUXIÈME PARTIE.
DOGUMENTS_GÉNÉRAUX.
CHAPITRE PREMIER.
PUISSANCES EUROPÉENNES.
FRANGE. — M. Carnçt, Président de la Répoblique, du pour 7 ans le 3 dé-
cembre 1887.
ALLEMAGNE. — Guillaume 11, né le 37 janfier i859, marié le 27 février 1881 à la
princesse Victoria de Siesirig-Holstein, empereur d* Allemagne le 16 juin 1888.
États d^ Allemagne. — Les Etats secondaires de TAllemagne se composent de :
Le duché d'Anhalt ; le grand duché de Bade; le duché de Brunswick; la Hesse
grand^ducale; la principauté de Lichtenstein ; les principautés de Lippe; le grand
duché de Luxembourg et duché du Limbourg; les grands duchés de Mecklembourg ;
le grand duché d^Oldenbourg; les principautés de Reuss ; les duchés de Saxe; l«s
principautés de Schwartzbourg ; la principauté de Valdcck et Pyimont; et le comté
de Waidec et Limbourg.
AUTRICHE. — FaANçois-Toseph F', Charles, né le 18 août i83o, empereur d'Au-
triche, roi de Hongrie et de Bohême, etc. , le 2 décembre 1848, marié le â4 avril i854,
à Elisabeth-Amélie-Eugénio, née lea4 décembre I837, flile de Maximilien Joseph,
dnc de Bavière.
BAVIÈRE. — Otboti, Guillaume, né le 27 avril 1848, fils de Maximilien II, roi
en juillet 1886.
BELGIQUE. — Léopold II, Louis-Philippe- Marie- Victor, né le 9 avril i835, roi
le 10 décembre i865, marié le 22 août i853, à Marie-Henriette-Ànne, née le 33 août
i836, filiedefeu Parchiduc Joseph, palatin de Hongrie.
UANEMARCK. — Cbsistiaii IX, né le 8 avril 1818, roi le i5 novembre i863, marié
le 36 mai I842, à Luuise-Wilhelmine-Frédérique-Caroline-Augnsle-Julie, née le 7
septembre 1817, fille de Guillaume, Landgrave de Hesse-Cassel.
ESPAGNE. — Alphomsi XIII, né le 17 mai ]88(>, loi d'Espagne. — Rbinière Ma-
rie-Christine-Henriette- Désirée-Félicité, née le ai juillet 18S8, veuve d'Alphonse XII,
décédé le a5 novembre i885, fille de Charles-Ferdinand, archiduc d'Autriche, ré-
gente du royaume pendant la minorité du prince.
GRANDE-BRETAGNE ET IRLANDE. —Victoria i", Alexandrine, né le a4
mai 1819, reine de Grande-Bretagne et d'Irlande le 20 juin 1837, veuve de François-
Albert-Auguste-Charles-Emmanuel, duc de Saxe-Cobourg-Gotha.
GRÈCE. — Gbobgbs i«r,, Chrétien-Guillaume-Ferdinand-Adolphe, né le 34 dé-
cembre 1845, roi le 3o mars i863, marié le 37 octobre I867 à Olga-Gonstantinovrna,
née le 3 septembre i85i> fille du grand duc Constantin de Russie.
ITALIE. — HuHBEBT I"', Renier-Charles- Emmanuel -Jean-Marie-Ferdinand-
Eugène, fils (le Victor-Emmanuel XI, né le I4 "^^r» ^^Ht marié le aa avril 1868 à
Marguerite-Marie-Thérèse-Jeanne, princesse de ^Savoie, sa cousine.
MONACO (principauté de). — Charlbs, Honoré-Grimaldi, né le 8 décembre I818,
prince de Monaco le 30 juin 1856, veuf de Antoinette-Ghislaine, comtesse de
Mérode.
PAYS-BAS. —Gcillachb III, Alexandre-Paul-Frédéric-Louis, né le 10 février
1817, roi des Pays-Bas le la mai 1840, marié le 18 juin i83o, à Sophie- Frédérique-
Mathilde, née le 17 juin 18I8, fille de Guillaume i*'', roi de Wurtemberg, veuf le
3 juin I877: remarié le 7 janvier 1879 à Adclaide-Emma, princesse de Waldeck-
Pyrmont^ née le 2 avril 1858.
56
ablobI", né en 1 861, m
.mélie d'Orléans, fille du
NOEE m ALBiA!inBOT[TSCH, ne le 3() février 184S, empereur de
mars 18B1 ; marie le aS oclobre iS&i à Marie-FeodorownB,
<47, fille de Chrialian IX, roi Je Dnaeinarek.
Lian XIII, Giocchino Pecci, né à Curpinetto le 1 man 1810,
Il février 18:8.
— AlBEEi, né le i3 aTr[l i8a8, roi le 37 ociohw 187Î, marié
>line Wasa.
ÏGE. — OscAK II (Frédcrlcl, né le 31 janvier ISag, roi le 18
ié le 6 juin 1857 à Sopbie Wilfaelmine, née le g fuilUt i836,
, due de Kassau,
nmer, président de la ConrédératioD belvéliqae.
n Aan-DL-HiiiiD, né le 16 chatun i3S8dB THégire/ii septembre
août 1876.
-Charles l«r, Frédéric-Alerundre, né le 6 mars iSiS, roi le
ei3 juillet i846i Olga-NicotaiewDB, néeje 3q août 1811, fille
ipereiir do Russie.
liSSÀDEURS ET MINISTRES FRANÇAIS
aiDAICT PIES LBS PDISSANi^g ATKANGfeRBR.
rbetle, ambassadeur à Berlin.
ïU, ambassadeur à Vieone.
re, cbargË d'affaires.
e, envoyé eitraordiQ. elminislreplén., à Bruxelles.
e Ametot de Gbaillou, env. eitr. et min. pléa., à RiiKlanciro.
ie Bacourt, envoyé eitr. et ministre plénipôteal. à Santiago.
, eoToyé eitraordinaire, à Pékin.
riNEETPAHAGDAr. — M. Bouvier, min
te d'Aubignj, ministre plénipotentiai
na, ambassadeur à Madrid.
B-seplentrionale). — M. RoQslan, envoyé extraordinaire et
lia ire, â 'Wasbinstoa.
Irlande. — M. Waddin^lon, ambassadeur à Londres.
ion. envoyé eitraord. et ministre plénip. à Athènes,
de Seamaisons, ministre plénipotentiaire à Haiti.
, ambassadeur i Rome,
wicz, ministre plénipoleatiaire, à Yeddo.
re, ministre plénipolenliaire, à Tancer.
iote-Foii, envoyé eitr. et ministre pfén., à Meiico.
érard, chargé d'affaires.
i.urùer Salnt-Chaffray, minjsire plénip. à Montevideo.
Horliére, consul.
and, envoyé eilr. et ministre plénip., à La Haye.
. de Saial-Didier, envoyé eilr. et ministre plén. k Lima,
ly, ministre plénipotentiaire, à Téhéran.
it, envoyé eitraora. et ministre plénipot., à Lisbonne,
outouly, envoyé eitr. et ministre plén., à Bucbarest.
■nlaye, ambassadeur, à St-Pélersbourg.
rfebvre de Béliaine, ambassadeur, à Rome,
nio, envoyé extraord. et ministre plénip., à Belgrade.
M. Hiliel, envoyé eitraordinaireet ministre plénipoleatiaire, à
el Arago, ambassad. près la Confédération belvéliqrie, à Berne,
intebello, ambassadeur â Conslantino^te.
incbard de Farges, envoyé eilraordinaire.
27
FRANGE
M. Carsiot, Président de la République.
MINISTBES.
MM. Tirard, ministre du commerce et do Tindastrie, président du Conseil.
Constans. ministre de Tintérieur.
ThéTenet, ministre de la justice et des cultes.
Spuller, ministre des affaires étrangères.
RouTier, ministre des finances.
De Freycinet, ministre de la guerre.
Barbey, ministre de la marine.
Fallières, ministre de Tinstruction publique.
Yves Gayot, ministre des travaux publics.
Paye, ministre de Tagriculture.
Colonies :
Algérie : M. Tirman, gouverneur civil. — MAtTiiiiQCB : M. Germain Casse, gouver-
neur.— Guadeloupe: M. Le Boucher, gouverneur. — Gcyanhe : M. Le Cardinal,
gouverneur. — Cochincbire : M. N , gouverneur. — Iles $t-Pibrrb et Miqurlon
(Amérique): M. de Laucolho, commandant. — Sénégal :*M. Clément-Thomas, gou-
verneur. — Le Gabon: M. Bories, commandant. — La Réunion: M. Manés, gouver-
neur. — Matottb (Afrique): M. Papinaud, gouverneur. — NossiBé:.M. Clément,
commandant. — Etablissements de lIndb: M. Nonël, gouverneur. — Etablissements
DE l'Océanib: m. Lacascade, gouverneur. — Nouvelle-Calédonie: M. Pardon, gou-
verneur.
Gouvernement général de V Indo-Chine.
Gouverneur général civil de Plndo-Cbine française ; M. Piquet, — Résident gé-
néral an Tonkin et en Annam : M. Rlieinarl ; M. Brière, résident supérieur h Hanoï ;
M. Hector, résident supérieur à Hué. — Résident général au Cambodge: M. Palasne
deCbampeaux. — Lieutenant gouverneur delà Cochiiichine ; M. Oan^l.
Pays de protectorats.
Madagascar : M. Le Myre de Villcrs, résiident général. — Tunisie : M. Massicaolt,
résident général. ..
SÉNAT
Bureau :
Le Royer, présid. ; Humbort, IMagnin, N.., N.., vice-présid. ; Guyot-Lavaline,
Frézoul, Pradal, Maze, Huon de Penanster, Goujon, secrétaires; amiral
Peyron, Corbon, Gayot, questeurs.
Sénateurs inamovibles :
Elus par V Assemblée nationale: MM. d'Audiffre^Pasquier. — Barlhélemy-St-Hilaire.
-- Bérenger. — g«' Billot. — Calmon.— Cazot. —colonel de Chadois. — Corbon.—
Cordier. — de Gornulier-Lucinière. — Denorn|andie. — Domon.— Fouberi — Gouin.
-- Hambert.— Kranlz.— Laarent-Pichat.— Le Royer.— Luro. — Magnin.— de Malle-
ville. — Martel.— de Montaignac— Pajot. — Hervé de Saisy.— Scheurer-Kestner. —
Schœlcher.— Jules Simon.— Testelin.— Tbéry. — de Tréville.—Tribert.— Wallon.
Elus par le Sénat: MM. Allou. — Baragnon. — Bardoux. — Berthelol. — Brun.
— Bufifet. — g" Gampenon — de Carayon-Latour. — Chesnelong. — Clamageran.
-- Deschanel. — Diets-Monin. - Didier, — Grandperret. — g"* Gresiey. — Albert
Grévy. — Lalanue. —John Lemoine. — Macé. — de Marcère. — Vice-amiral Peyron.
— de Pressensé. - Tirard. — Oscar de Vallée. — de Voisins-Lavernière.
Sénateurs par Départements:
^•"' ■" «f^'^'f.''' Goujon. Morellet. | Aude, -y Lades-Gout, Marcou.
i «r_j>. r, » Aveyron. — Mayran, Delsol, Lacombe.
BoucheS'du-Rhône. — Challemel-Lacour,
Borne, Velten.
Calvados. — Bocber, Laval ley, do Saint-
Pierre (vicomte).
Cantal, — Devèa, L. Cabanes.
Charente. — Brémond d'Ars, Canrobert.
Charente-Inférieure, — Mestreau, Combes,
Barbedette.
Cher, — Peaudecerf, Girault, Pauliat.
MM.
Aisne.— Waddington, Sébline, Malézieui,
Leroux.
Allier. — Chantemille, Cornil, Bruel.
Mpes (Basses-). — Soustre, Bouteille.
Alpes (Hautes-). ^Xùvier Blanc, C.Chaix.
Alpes Maritimes.— Chiris, Léon Renault.
Ardèche. — Chalamet, Pradal.
Ardennes. — Péronne, Gailly, Neveux.
Ariége.-^ Frézoul, Vigarosy.
Aube, — Gayot, Tézenas.
28
Corrèse. — - bar. Lafond de S'-Mur, de Sal,
Lecherbonnier.
Corse, — de Casabianca, Morelli, Péraldi.
Côte d'Or. — Mazeau, Hugot. OUivier.
Côtes-du-Nord, — Marquis de Carné, comte
de Tréveneuc> marquis de PAngle-Beau-
manoiri Huon de Penanster, Ollivier.
Creuse. — Parry, Laroche, Lecler.
Dordogne. — Roger, Garrigat, Dossolier.
Doubs, — Oudet, Gandy, Bernard.
Drôme. — Fayanl, Loubet.
Eure, — Comte d^Osmoy, G** Lecointe.
Eure-et-Loir. — Emile Labiche, V inet.
Finistère, — Halna du Frétay, Soubigou,
Le Guen, de Raismes.
Gard. — Meinadier, Claris, Dide.
Garonne {Haute-). '— Hébrard, Camparan,
Ferai, de Rémusat.
Gers. — Lacave-Laplagne, de Montesquieu
Gironde, — Dupouy, Trarieux, de Lur-
Saluces, Caduc, Lavertuion.
Hérault. — Li8bonne,Combe8cure,Griffe.
Ille-et-Vilaine. — De la. Villegonlier, ami-
. rai Véron, deCallac.
Indre. •— Clément, comte de Bondy.
Indre-et-Loire. — Guinot, Nioche. ^
Isère, — Couturier, Marion, Bey.
Jura. — Général Grévy, LeIièvro,Tburel.
Landes, — Pasat, Lourties, Ces Cau-
penne.
Loir-et-Cher* — Bozérian, Dufay.
Loire, — Brosgard, Madignier, Reymond,
Brunon.
Loire {Haute-), — De Lafayette, Vissaguet.
Loire-Inférieure. — Baron de Lareinty,
Espivenldela Villeboisnet, Guibourd,
Decroix.
Loiret. — Cochery père, Fousset.
Lot. — Beral, de Verninac.
Lot-et-Garonne. — Faye, Laporte, Durand.
Lozère, — Roussel, de Rozières.
Maine-et-Loire, — Le général d^Andigné,
baron Léon Le Guay, Blavier.
Manche. — Lenoêl, Labiche, Sébire.
Marne, — Diancourt, Margaine.
Marne {Haute), — Danelle-Bernardin, Bi-
zot de Fonteny, Darbot.
Mayenne. — Dnteil, Lebreton.
Meurthe-et-Moselle. — Volland, Marquis.
Meuse — Boulanger. Develle.
Morbihan. — Audren de Kerdrel, comte
de la Monneraye, Fresneau.
Nièvre, — De Laubespin, de SaTigny.
îford, ^ Merlin, Girard, Cirier, Clayea'
Çcrepel, Gery-Legrand .
Oise. — Cuvinot, Frank-Chauveau, Che-
vet.
Orne. — De îa Sicotière, Poriquet, Libert.
Pas-de-Calais. — Huguet, Demiautte, Paris,
marquis d^Havrincourt.
Pux-de'Bqme, — Guyot-Lavaline, Le Guay,
Girot-Pouzol.
Pyrénées (Basses-), — Marcel Barthe,
Lacaze, Plantié.
Pyrénées (Hautes-), — Général Defflis,
Dupré.
Pyrénées- Orientales, — Emmanuel Arago,
Escarguel.
Rhin (H.-) {Bel/ort),— F rérj.
Rhône. — Guyot, Munier, £d. Millaud,
Ferras.
Saône (Haute-). — Noblot, Jobard.
Saône-et-Loire. — Martin , Demole, Ma-
they.
Stfr/Ae.— Cordelet,Rubillard,LeMonnier.
Sauoie. — Carquct, Parent.
Saw oie (Haute-). — Chauraontel, Chardon.
Seine, — Peyrat, Tolain, G. Martin, De
Freycinei, Poirrier.
Seine-Inférieure, — Pouyer-Quertier, An-
cel, général Robert, Lizot.
Seine-et-Marne, — FoucherdeCareil, Du-
fraigne.
Seine-et-Oise. — Léon Sa>, Feray, Maze,
Journault.
Sèvres (Deux-). — Bergeon, Emile Garian
de Balzan.
Somme, — Dauphin, Magniez, Fréd. Petit.
Tarn. — Bernard-La vergne, Barbey.
Tarn-et-Gar. — Delbreuil, Garrisson.
Var. — Daumas, Ferrouillat.
Vaucluse. — Gent, Naquet.
Vendée. — Biré, de Béjarry, flalgan.
Vienne. — G*' Ladmirault, g* Arnaudeau,
de Beauchamp.
Vienne (Haute-), — Teisserenc de Bort,
Pénicaud, Donnet.
Vosges. — Çh. Ferry, George, Kiener.
Yonne. —• Charton, Guichard.
Alger f Mauguin. — Oran, Jacques. —
Constantine, Lesueur.
GOLONICS
Martiniifuey Allègre.
Guadeloupe, Isaac.
I Réunion, Milhet-Fontarabie.
I Inde, J. Hébrard.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Bureau :
MM. Floquet, président ; de Mahy, Casimir Périer, Jules Develle, Peytral, vice-
présidents ; Rabier, Pichon. Lavertujon, Boissy-d^Anglas, Jumel, Philippon,
deKergoIay, Amédéo Dufaure, secret.; Royer, Guillaumou, Dnclaud, questeurs.
29
Représentanti par Départements :
MM.
ÂiN. — Gigaet, Pocbon, Herbet, Bizot,
PbilipoD, Germain Henri.
AissE. -> Deville, Pasqnter, Castelin, Du-
monteil, Desjardins, Macherez^Godclle,
comte CaffarelH.
ÂLLiEB. — Labussière, Gncon, Thivrier,
Dumas, MaihéF., Ville.
Alpes (Basses). — Fouquier H., Deloncle
F., J. Beinacb, Isoard, Mac-Adaras.
Alpes (Hautes). — Laurençon, Flourens,
Euzière.
Alpes (Maiilimes). — Rouvier, David,
Biscboffsheim, Borrigtione.
Aedêchb. — Blachère, Fougeirol, Claczel,
Morin-Latour, de Montgolfier.
Ardennes. — Corneau, Linard, Jacque-
mart, Varlet, baron de Ladoucetle.
Arisge. — Delcassé LasbaysseSjSenienac.
Aube. — Comte A., Thierry-Delanoue, Mi-
cbou, Casimir Perier, Royer L.-A.,
Bambou rgt.
Aude. — Marty, Théron> Mir, Dujardin-
Beaumetz> Ferroul, Turrel A '
Ayetron. — De Benoii. Clausel de Gous-
sergoes, de Montéty. Roques, Barascud,
Cibiel, Maruéjouls.
Bblport. — Grizez.
Booches-du-Bhonb . — Leydet, Camille
Pelletan, Lagnel, Peytra), Bouge, fiouv
Cb., Granety Antide Boyer.
Galyados. — Baron Gérard, Engerand,
de CornuHer, Paulmier, de Colbert-La-
place, Conrad de AVitt, J. Delafosse.
Cantal. — Bastid \., Lascombes, Fran-
cis Charmes, Amagat.
Cbabexte. — Laroebe-Joubert, Déroulède,
Arnous, Cunéo d'Ornano, Duclaud, de
Champvaliier.
CHABEnTE-lRFÉRiEnRE. — Eschasseriaux,
Garnier, Biaud, Delmas, comteLemcr-
cier, Jolibois, Roy de Loulay.
Cbeb.— -Baron d^Aremberg, Baudin, Pa-
jot, de Montsaninin, Henri Maret.
CoRRÈZE. — Dubois (Arnauld);Labrousse,
Borie, Vacher, Delestable.
Corse. — Comte Multedo, Gavini, de
Villeneuve, Horace de Choiseul,Arène.
Côte-d'Or. — Prost V., Spuller, Leroy
(Arlb.), Bargy, Levéque, Bizouard-Beit.
CÔTBS-DO-NoRD . — Jacquemine de Largen-
taye, comte de Goyon, de Boisboissel,
' de Kergarîou, Le ProYost de Luunay, Le
Cerf, Armez, de La Noue.
Creuse. — Martinon, Cornudek, Coulis-
son, Gousset, Lacôte.
boRDOGKE. — De la Batut, Thirion-Mon-
tauban, Theulier, Maréchal , Meilhodon,
deFourtou, Clerjounie, Yillemonte.
DovBs. *- De Moustier, Beauquier^ de
Jouffroyd'AbbanSjViette, Dtonys Ordi-
naire. \
Drôhe. — Chevandier, Madier de Mont-
jau, BoisBy d''Ang1&s, Maurice Faure,
Bizarelli.
Eure. — Louis Passy, C. Fouquet, Bully,
Olry, Thorel, Loriot.
EuRE-BT«LoiRB . — Noêl-Parfait,M ilochav^
Isambert, Terrier, Deschanel.
FivisTBBB. — De Gasté, Boucher, Frep-
pei, Leborgne, Gaéguen, Cleck,de &er-
menguy, Hémon, Dumcnez-Oosmao^ J.
de Kerjégu«
Gard. — Desmons, d^ Rnmel, de Bernis,
E. Jamais, Bonnefoy-Sibour, F. Gau8«
sorgues.
Garonne (Uaule). — Germain G., Pion J.,
Abeille, Constans, Calvinhac, Mande-
ville, £ Caze.
Gers. — Deynaud, Paul de CassagnaCy
Faure, Pevrusse, Descamps A.
Gironde. — DeLur-Saluces,Froin,Chiehéy
AimelaUlle H. (dit Aimol), Jourde, Ray-
nal, Cazauvielh, Du Périer de Larsan,
Surchamp, Obissler-St-Martin, Robert
Mitcbell.
Héradlt. — Vernhes, Vernières, Ménard-
Dorian, Déandreis, Salis, Razimbaud.
Illb- ET- Vilaine. — Marie Delafosse, A.
Porteu, Barbotin, Le Hérissé, Carron,
La Chambre, de Lorgeril, Le Gonidec
do Traissan.
Indre . — Benazet, Balsan, David,.de Saint-
Martin, Lccomte.
Indre-et-Loire. — Delahaye, Arribat, do
Saussay, A. Pesson.
IsftBE. — Bivet, A. Rey, Durand-Savoyat,
Saint-Romme. Ant. Dubost^ Bovier-
La pierre, Jouffray, Lombard.
Jura. — Bourgeois J.-B , Trouillot, Poa-
pin, Reybert.
Landes. ~ Loustalot, Léglise, de Guiliou-
tei, Jumel, Sourigues.
Loir-ét-Cber. — Deniau, Tassin^ Julien,
de Possessc,
Loire. — Levet, Chollet, AudifTied, Ger-
hay, Girodet, Soubet, Neyrand
Loire (Haute). — J. Maigne, C. Dupuy,
de Kergolay, Malartre.
Loirb-Inpérieure. — de La Ferronnays,
de Pontbriant, Sibille, Le Cour, Gaze-
nove de Pradines, de Juigné, Fidèle
Simon, J. de Lareinty.
Loiret. — Loreau, Lacroix, Rabicr, Vi-
gier, G. Cochery,
Lot. — L. Talou, Rey, Vival, Lachièze.
Lot-et-Garonnb. — LafGte de Lajoan-
nenque, Deluns-Montaud, Fal Hères,
Leygues.
Lozère. — Jourdan , Grou8set>deCoIombet .
30
Maine-et-Loire. — Faire, de SûUnd, gé-
néral de Lacretelle, de Maillé, de la
Boûrdonoaye, Berger F.-E., de Tervcs.
Mahche. — Biotteau, Cabart-Dauneville,
Brien8,de La Maninière, A. Legrand,
Rauliue, du Mesnildot.
Marne. — L. Bourgeois, Vallc, Langîet,
Thomas, Bertrand, L. Moriliot.
Marne (Haute). — Rouvre (Bourlon de),
du Breuil de St-Germain, Albin Roset.
Mayenne. — De Villebois-Mareuil, Chris-
tian d'Elva, colonel de Plazanet, Bigot,
Chaulin-Servinière .
Mecrtbe-et-Mosellb. — Mézières, Vioz,
Gabriel, Papelier. M. Barrés, Cordier.
Meuse, — J. Develle, R. Poincarré,Royer,
BuTîgnier.
Morbihan.— Comte Dillon, de Lamarzelle,
prince de Léon, de Lanjuinais, de Mun,
du Bodan, Lorois E.
NiÂVRB. — O^Espeuilles, Jules Jaluzot^
Ducoudray, G. Lapone, Thurigny.
fiORD. — Hirouz, Maxime Lecomte, Eliez-
Evrard, Micban, Dejardin-Verkinder,
Trannin, £. Dubois, Lalou, Bergerot,
général de Frescheville, Plichon, Wer-
quin, P. Legrand, Le Gavrian, des
notours, B. Moreao, Dron, de Monta-
lembert, L. Renard, Sirot, Thellier de
PoncheTille.
Oise. — BoudeTiI]e,DeIaunay,Hainsse]io,
de PAiglc, Gaillard.
Orne. — De Léyis-Mirepoix^ de Mackau,
A. Christophe, Gcvelot, Dogue de la
Fauconnerie.
Pas-de-Calais. — Ledieu, Taillandier,
Déprez André, Haynaut, A. Fanien, A.
Adam, Boolanger-Bernet, Boudenoot,
Ribot, Jonnart, Georges Graux.
Puy-de-Dôme. — Farjon, Mège, Guyot-
Dessaigne, Bony-Cisternes, de Bar,
Lavillc, Duchasseint.
Pyrénées (Basses). — Haulon, Labat, Et-
cheverry, Barthou^ Vignancoui't, Léon
Say, Qointaa.
Pyrénées ^Hautes-). — Do Rreteuil, Fé-
raud, Martial Baile, Achille Fould.
Pyrénées-Orientales. — Bariisso!,RoIland,
£. Brousse, £. Vilar.
Rbône. — Burdeau, Theveriet, Ed. Thiers^
Lagrange, Couturier, Cuillaumon, Bé-
rard,Aynard,Prcnat, Million L ,Lachize.
Saône (Haute-). — Sigoard, Baîhault, Be-
zanson, Mprcier.
Saône-et-Loirb. — Magnien, Schneider,
Boysset, Gillot, Boutbier de Rocheiort,
Sarrien, Guillemaut, Boullay, de La-
cretelle.
Sartbe. — LeglufHc^de La Rochefoucauld,
d^Aillères, ViIfeu,G.Galpin,CaTaignac.
Savoie. ~* Pierre Blanc, J. Roche, Antoine
Perriev, Carquet, Horteur.
Sayoie (Haute-0. — Brunîer, Ducroz, Cé-
sar Duval, Folliet.
Seine. — "Yves Guyot, Mesoreur, Ghau-
temps, Barodet, Chassaing, Naquet, de
Lanessan, A. Després, Terrai l-Mermeix,
Marins Martin, E. Ferry, G. Berger,
Maujan, Henri Brisson, Ch. Floquet,
Lockroy, H. Ma thé, Millerund,C.Diey-
fus, Hovelacque, Paulin-Méry, Jacques,
Pichon, E.Farcy,Laguerre, Marmottao,
Le Senne, E. Roche, L.aisant, Joffrin,
Saint-Martin, Martineau, Granger, Du-
may^ Tony RéYillon, Goussot, Revest,
Lauc, Boudeau, Louis de Belleval, Bau-
lard, Pierre Richard.
Sbine-Infér. — Breton, Legras, Siegfried,
Félix Faure, baron Piérard, Geryais,
Dautresme, R. Waddington, Lecheyal-
lier, de Montfort, N . . ,
Seine-et- Marne. — Gastellier, Ouvré,
Prevet, comte Grefiulhe, Montaut.
Seime-et-Oise. — Argeliès, A. Dufaure,
Lebaudy, Hubbard, Brincard, Barbe,
Hély d'Oissel, Gauthier, Haussmann.
Sèvres (Deux). — Delà Rochejaquelein,
Goirand. ^ntonin Proust, Pontois>Tau-
dière.
Somme. — Alfred François, de Douville-
Maiilefeu, Millovoye, Dompierre-d^Hor-
noy, Blin de Bourdon, Descaurc, Gon-
tran (sonnet, d'Estourmel.
Tarn. — Cavalié, de Salages, Abrial, ba-
ron Reille, Dupuis-Dutemps, Poulie.
Tarn-et -Garonne. — Lasserre, Chabrié,
Prax-paris, Arnault.
Var. — Rousse, Clemenceau, Camille
Raspail, Cluseret.
Vaocluse. — Delpech, Pourquery de Bois-
serin, A. Michel, Gaillard.
Vendée. — Sabouraud, P. Le Roux, A.
Batiot. P. Bourgeois, L. de la Basse-
tière, Baudry d^Asson*
Vienne. — Ni vert, Serph Gusman, de
Soubeyran, baron Demarçay, Denizot,
Dupuytrem,
Vienne (Haute-). — Vacherie, Le Veillé,
Gotteroo, Leouzon -Leduc, Lavertujon.
Vosges. — Brugnot, Boucher, Mougio,
Frogier de Ponlevoy« Méline, Picot,
Alb. Ferry.
Tonne. — René Laffon, Mtrlou, Garnier,
Dethou, Bézine, Rathier.
Algérie. — ^^^''j Letellier, Bourlier. —
Conifantme, Thomson, Forcioli. — Oran,
Saint'Germain, Etienne.
Colonies,
Martinique, Deproge, Hurard. — Guade-
loupe, Gerville-Réache, M.-E. Réaux.—
La Réunion, £. Le Roy, de Mahy. —
Inde française, Pierre Alype. — La
Guyane, Franconie. — Le Sénégal, ami-
ral Vallon. — CocHincmiiE, Terniaien.
31
CONSEIL D^ItAT.
Sous la présidence du Ministre de la Justice,
Vice^Président : M. Laferrière. — Présidents tle sections : MM. Berger, Collet, A.
Picart, Bloudeau^ Tétreau.
Conseillers en service ordinaire, — MM. Lamé-Fleury, Uislërc, Camille Sée, Chante-
Grellet, Cazel, Gotelle, Courcelles-Senouil, vice-amiral Cloné. Marguerie, Duval,
Du MesDÎIy Léon Bequet, Schnerb, Duboy, Braun, Cbauchat, Bousquet, Chabrol,
Oelmas, Jacquin, Roussel, A. Rousseau, général Mojon,CouloD, Marquez di firagaz,
Colonna Ceccaldi.
Conseillers en service extraordinaire. — MM. Tiphaigne,Pallain, Guillain, Charmes, .
Tisserand, Nicolas, Buisson, Herbette L., général de Saint-Germain, Catusso,Dumay,
Bard, de Liroo, Gay, Fournier, BoufTet, Boulin, Prioul.
Mattres des requêtes : MM. Auburtiii, Yacherot, Mayniel, Colson, Valabrègue, de
Ronville, Gauwain. Krantz, Dédebat, de Sâlverte, Saint-Paul, Bonthouz, Hébrard
de Villeneuve, de Préconrt, Léon Grévy, Lyon, Vergé, Lionel-La roze, Bailly, Bénac,
Vacherie, Baudenet, Berard-Varagnac, de Mouy, Jagerschmidt, Marcel, Chauvel-
Bi&e,MartinBienTenu,Dornois,Desnoyers,Faoquier. — Seer^fa/re^'^n^ra/^M.Ploureos.
COUR DE CASSATION.
Pretnier Président: M. Barbier. — Présidents : ÎAM, Lœw, Bedarrides, Merrille.
Conseillers : MM. Dupré, Forichon, Talandier, Descoutures, Falconnet, Bécot,Voi-
sin, Ballot-Beaupré, Crépon, Rivière, Sallan1in,Faure-Biguet,Guériii. Dupré>Lasalle,
Lepelletier^ Babinet, Daresle, Greffier, Démangeât, Petit, Deiise, de Larouverade,
De LagreTol, Monod, Legendre, Feraud-Giraud, Seyestre, Roussel ier,Manau,Vételay,
Lescouyé, Tanon, Micbaux-Bellaire, Denis, George-Lemaire, Poulet, Tappie, Poux-
Franklin, Génie, Hérisson, Chambaraud, Lardenois, Cotelle, Gonse, Bernard.
Procureur général : M. Ronjat. — Avocats généraux : MM. Charrins, Petiton,
Gheyrier, Desjardins, Bertrand, Loubers. — Greffier en chef -, M. Menard.
TRIBUNAL DES CONFLITS.
Président : M. le Ministre de la Justice. — Vice-Président : M. Collet.
Membres : MM. Braun, Collet, Chante-Grellet, conseillers d'Etat; de Larouyerade,
Ballot-Beaupré, Greffier, conseillers à la Cour de cassation ; Chabrol, Chambaraud,
membres élus par le tribunal. — Membres suppléants : MM. Leyeillée, de Rouyille.
— Commissaires du gouvernement : MM. Marguerie et Loubers. — Commissaires-
suppléants: MM. Bertrand et Valabrègue. — Secrétaire : M. Quentin.
COUR DES COMPTES.
MM. Bethmont, premier président ; Renaud, procureur général ; 3 présidents
de chambre, i8 conseillers maîtres.
COUR D*APPEL DE PARIS.
Premier Président : M* Périvier*
Prévenu de chambres : MM. Lefevre de Fiefyille, Ducreux, Try, Calary, Ville-
tard de Laguerie, Boucher -Cadart, Fauconneau-Dufresne, Pradines, Bresselle.
Conseillers: MM. Collette de Baudicourt, Legeard de la Diriais, Barbaroux,Rouzé,
de Lanzac, de Bertheville, Enchère, Limperani, Geneste, Lepellelier, Rossard de
MianviUe, de Théyenard, Hua, Bérard des Glajeux, Onfroy de Bréviile, Thiriot,
Mariage, Paillet, Gués, Bagneris, Jacquemin, Persac, Dupont, Aubert, Barbette,
Muteau, Clerc, Boulay, Faynot, Godin, Gaze, Viollaud, Gauthier^ Ricard, Hue,
Godard, Morand, Vacher, Robert, Cadenave, Béra, Casati, MuUe, Delegorgue, Beau-
temps, Beaupré, Pouradier-Duleil, Adam, Portanier de la Rochette, Pilet des Jardins,
Horteloup, Mercier, Labour, Gressier, Potier, Benoit, Martinet, Feuilloley, Berr,
Ponltier, Goste, Commoy.
PARQUET. — Procureur général : M. Quesnay de Beaurepaire. —Avocats généraux:
MM. Manuel, Boulier, Harel, Rau, Bloch, Raynaud, Sarrut. — Substituts du Pro-
cureur général : MM. Laflon, Cruppi, Andrieu, Symonet, Ditte, Jacomy, Falcmiaigne,
Duyal, de Baudesson, Lefranc, Tnibierge. — Greffier en chef : M. Lot.
32
COURS D'APPEL DES DÉPARTEMENTS.
AGEN. Gers, Lot, Lot-et-Garonne.
Lasserre, premier président.
Baradat, procureur général.
Aix. Basses-Alpes, Alpes-Maritimes,
Bouches-du-Rhône, Var.
Buben de Couder, premier président.
Naquet, procureur général.
Amiens. Aisne, Oise, Somme.
Daussy, premier président.
Melcot, procureur général.
Angers. Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe.
Forquet de Dorne, premier président.
Moras, procureur général.
Bastia. Corse.
Jorel, premier président.
Dormaud, procureur général.
Besançon. Doubs, Jura, Haute-Saône.
Faye, premier président.
Regnault, procureur général.
Bordeaux. Charente, Dordogne, Gironde.
Delcurrou, premier président.
Alphandéry, procureur général.
Bourges. Cher, Indre, Nièvre.
Fau, premier président.
Marquet, procureur général.
Caen. Calvados, Manche, Orne.
Houyvet, premier président.
Faguet, procureur général.
Cbambéry. Savoie, Haute-Savoie.
Roë, premier président.
Molines, procureur général.
Dijon. Côte-d'Or, Saône-et-L., H"-Marne.
Marignan, premier président*
Maillet, procureur général.
Douai. Nord, Pas-de-Calais.
Mazeau, premier président.
Maulion, procureur général.
Grenoble. Hautes-Alpes, Drôme, Isère.
Le Grix, premier président. "
Duboin, procureur général.
Limoges. Corrèze, Creuse, Haute-Vienne.
Du Rocher, premier président.
Baudoin, procureur général.*
Lyon. Ain, Loire, Rhône.
Fourcade, premier président.
Fochier, procureur général.
Montpellier. Aude, Aveyron, Hérault,
Pyrénées-Orientales .
Maillard, premier président.
Verdier, procureur général.
Nancy. ArdenneS, Meurthe et Moselle,
Meuse, Vosges.
Serre, premier président.
Sadoul, procureur général.
Nîmes. Ardèche, Gard, Lozère,
Vaucluse.
Gouazé, premier président.
Gandellé-Bayle, procureur général.
Orléans. Indre-et-Loire, Loir-et-Cher,
Loiret.
Dubec, premier président.
Fachot, procureur général.
Paris. Aube, Eure-et-Loire, Marne,
Seine, Seine-et-M., Seine-et-Oise, Yonne.
Périvier, «premier président.
Quesnay de Beaurepaire, procur. général.
Pau. Landes, Basses-Pyrén., Hautes-
Pyrénées.
Monpela, premier président.
Barraillier, procureur général.
Poitiers. Charente-Inférieure, Deux-
Sèvres, Vendée, Vienne.
Loiseau, premier président.
Péret, procureur général.
Rennes.- Côtes-du-Nord, Finistère, Ile-
et-Vilaine, Loire-Infér., Morbihan.
De Kerbertin, premier président.
Michel-Jaffard, procureur général.
RioM. Allier, Cantal, Haute-Loire,
Puy de-Dôme.
Allary, premier président.
Gubian, procureur général.
Rouen. Seine-Inférieure, Eure.
Beylot, premier président.
Marais, procureur général.
Toulouse. Ariége, Haute-Garonne, Tarn,
Tarn-et-Garonne.
Fabreguetles, premier président.
Lasserre, procureur général.
Alger. Bône, Oran, Philippe ville,
Blidah. Constantine.
Zeys, premier président.
Flandin, procureur général, chef du ser-
vice judiciaire en Algérie.
Nouméa (Nouvelle Galédonie), proc, chef du service judiciaire, M. de Langlard.
La Guadeloupe, procureur général, chef du service judiciaire, M. Le Bihan.
La Martinique, procureur général, chef du service judiciaire, M. Raiffer.
Pondichéry, procureur-général, M. Le Jemble.
La Guyane, procureur de la République. M. Liontel.
Océanie (Etablissements français d'), procureur de la République, chef du service
judiciaire, M. Artaud.
SaKgon (Cochinchine), M. Baudin, procureur général.
Saint-Denis (Réunion), procureur général, M. Brunet.
Saint-Louis (Sénégal), présid., chef du serv. judic, M. Ursleur.
Iles Saint-Pierre et Miquelon (Amérique), chef du service judiciaire, M. Caperon.
33
ARCHEVÊQUES ET ÉVÊQUES.
MÉTROPOLES
et
DIOCèSKS.
ARCHEVÊQUES
et
JBTÊQUES.
«.■«^h^l^k^
Paris
Chartres
Meanx
Orléans
Blois
Versailles
Cambrai
Ârras
Mm,
Card. Richard, arcb.
Begnault
de Briey
Coullié
Laborde
Goax.
Thibaudier, arch.
Dennei
Ltonet Vienke Foulon, arch.
Âutun
Langres
Dijon
SaintrClaude
Grenoble
RODBN
Bayeux
Eyreux
Séez
Coutances
Perraud
Lame
Lecot.
Marpot
FaTa
Thomas, archev.
Huffonin
Grolleau
Trégaro
Germain
SEMsetAuxBRRE Gard. Bernadou, arch.
Troyes Gortet
Nevers Lelong
Moulins de Dreux-Brézé
Reims
SoissoDs
Gbâlons
BeauTais
Amiens
Tours
Le Mans
Angers
Naotes
Layal
Bourges
Clermont
Limoges
LePuy
Tulle
SaintrFlour
Alby
Rodez
Câbors
Hende
Perpignan
Bordeaux
Agen
Angoolême
Langénieux, arch.
Duval.
Sourrieu
Péronne
Jacquenet
Meignan, arch.
Labouré
Freppel
Le Coq
Glérét.
Marchal, arcb.
Boyer
Renoua rd.
Petit.
Dénecbaux
Baduel
FoNTBifEAu, arch.
Bourret
Grimardias
Baptifolier.
Gaussai!.
card. GuiLBERT, arch.
Cœuret-Varin
Sebaux
METROPOLES
et
DIOCÈSES.
ARCHEVÊQUES
et
ÉTÊQUES.
MM*
Jutean.
Dabert
Ardin
Catteau
Poitiers
Périgueux
La Rochelle
Luçon
Saint-Denis (La
Réunion) Fuzet.
Basse-Terre (Guadeloupe) N...
S-Pierre et Fort
de France Carméné
AUCH
Aire
Tarbes
Bayonne
Toulouse et
Narbonne
Montauban
Pamîers
Carcassonne
Besançon
Verdun
Belley
SaintrDié
Nancy
Aix, Arles et
Embrun
Marseille
Fréjuset Toulon
Digne
Gap
Ajaccio
Nice
Atignon
Nimes
Valence
Viviers
Montpellier
Rennes
Quimper
Vannes
Saint-Brieuc
GOUZOT.
Delannoy
BiUèrc
Fienry-Hottot.
Card. Dbsprez, arch.
Fiard
Rougerie
BiUard
Dugblliee, arch.
Pagis.
Luçon.
N....
Turinax
Goutte-Soulard, arch.
Robert
Oury.
Servonnet.
Berthet.
De la Foata
Balaïn
Vigne, arch.
Gilly.
Cotton
Bonnet
Rovérié de Cabrières
Plage, arcb.
Lamarche.
Bécel
Fallières.
CUAMBéRT Leuillibux, aTch.
Annecy Isoard
Tarentaise Bouvier
S.-Jean de Maurienne Rosset
Alger Card. ALLBMAND-LAyi6ERiE,ar.
Constantine Combes
Oran Géraud-Sonbrier.
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87
FORÊTS
M. Clément de Gr4ndprby, inspecteur général.
CONSERVATIONS
1" conserration. — Oise, Seine, Seine-
et-Oise, Seine-et-Marne.
M. Mérandon, conservateur à Paris.
2. — Aisne, Nord, Oise, Pas-de-Calais,
Somme.
M. de GayfSer, conserrat. à Amiens.
3. — Calvados, Eure, Eure-et-Loire, Man-
che, Seine-Inférieure.
M. Bellaud, cons. à Rouen.
4. — Côtes-du-Nord, Finistère, Ile-et-
Vilaine, Mayenne, Morbihan, Orne,
Sarthe.
M. Gharlemagne, conserv. à Alençon.
5. — Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Loi-
ret, Loire-Inférieure, Maine-et-Loire.
M. Ronssin du Châtel, cons. à Tours.
6. — Aube, Côte-d'Or, Haute-Marne,
Yonne.
M. Herpin, cons. à Troyes.
7. — Ardennes, Aube, Marne.
M. Durocher, conservât, à Charleville
8. — Ardennes, Meuse.
M. Dreyfus, conserv. à Bar-le-Duc.
9. — Meurthe-et-Moselle, Meuse, Vosges.
M. Guerrier de Dumast, conservateur
à Nancy.
fO. — McurLhe et-Moselle, Vosges.
M. d'Arbois de Jubainville, conserv. à
Epinai.
il. — Haute-Marne.
M. Moel, conserv. à Chaumont.
12. — Haute-Saône.
M. Jolyet, conservateur à Vesoul.
13. — Doubs, territoire de Belfort.
M. Maison, conserv. à Besançon.
U. — Jura.
M. de Martel, cons. à Lons-le-Saulnier.
15.— Ain, Saône et-Loire.
M. Mangenot, cons. à Mftcon.
16. — Côle-d'Or.
M. Broillard, conserv. à D^on.
17. — Cher, Indre, Nièvre.
M. Ethis, conservateur à Bourges.
18. — Charente. Charente-Inlér , Deux-
Sèvres, Vendée, Vienne.
M. Combrau, conserv. à Niort.
19. — Allier, Creuse, Haute- Vienne. Puy-
de-Dôme.
M. Bar te de Ste-Fare, cons. à Moulins.
20. — Aveyron, Cantal, Corrèze, Haute-
Loire, Lot.
M. Rousseau, conserv. à Aurillac>
21. —Isère, Loire, Rhône.
M. Levret, conserv. à Grenoble.
22. —Savoie, Haote-Savoie.
M S^diliot, conserv. à Chambéry.
23. — Ardècbe, Drôme, Vaucluse.
M. Garichon, conserv. A Valence.
24. ^ Hautes-Alpes.
M. Darcy, conserv. à Gap.
25. — Gard, Hérault, Lozère.
M. Bourdin, conserv. à Ntmes.
26. — Basses-Alpes, Bonches-du-Rhône.
M. Porstall, conservateur à Aix.
27. — Alpes- Maritimes, Var.
M. GallotCh., conservateur à Nice.
28. — Corse.
M. Mabaret, conserv. à Ajaccio.
29. — Aude, Pyrénées- Orientales, Tarn.
M. Bert, conserv. à Garcassonne.
30. — Ariège, Hte-Garonne, Gers, Tarn-
et-Garonne.
M. Poulmaire, conserv. à Toulouse.
31. — Dordogne, Gironde, Landes, Lot-
et-Garonne.
M. Cousin, conserv. à Bordeaux.
32. — Gers, Basses-Pyrénées, Hautes-
Pyrénées.
M. Simon, conser. à Pau.
SERVICE FORESTIER DE L'ALGÉRIE.
MM. Combe, conservateur, à Alger; Mathieu, conservateur, à Oran; de Lamirault,
conservateur, à Gonstantine.
38
ACADEMIES.
Académie d'Aix, comprenant les départements des Basses-Alpes, des Bouches-du-
Rhône, des Alpes-Maritimes, de la Corse, du Yar et de Yaucluse
(M. Belin, recteur).
^ de Besançon, comprenant les départements du Doubs, du Jura et de la
Haute-Saône et le terntoire de Belfort (M. Brédif, recteur).
^ de Bordeaux, comprenant les départements de la Gironde, de la Dordogne, des
Landes, de Lot-et-Garonne, des Basses -Pyrénées (M. Ouvré,
recteur).
— de Caen, comprenant les départements du Calvados, de l'Eure, de la Man-
che, de l'Orne, de la Sarthe et de la Seine-Inférieure (M. Zévort,
recteur.)
— de Ghambéry, comprenant les départements de la Savoie et de la Haute -Sa-
voie (M. Zeller, recteur).
— de Glermont, comprenant les départements du Puy-de-Dôme, de l'Allier, du
Cantal, de la Corrèze, de la Creuse et de la Hte- Loire (M. Micé,
recteur).
^ de Dijon, comprenant les départements de la Gôte-d'Or, de l'Aube, de la
Haute-Marne, de la Nièvre et de l'Yonne (M. Chappuis, recteur).
•— de Grenoble, comprenant les départements de l'Isère, des Hautes-Alpes, de
1 Ardèche et de la Drôme (M. Gérard, recteur).
— de Lille, comprenant les départements du Nord, de l'Aisne, des Ardennes,
du Pas-de-Calais et de la Somme (M. Couat, recteur).
— de Lyon, comprenant les départements du Bhône, de l'Ain, de la Loire et de
la Saône-et-Loire (M. Charles, membre de l'institut, recteur).
— de Montpellier, comprenant les départements de l'Hérault, de l'Aude, du Gard,
de la Lozère et des Pyrénées -Orientales (M. Chancel, recteur).
— de Nancy, comprenant les déparlements de Meurthe-et-Moselle, de la Meuse
et aes Yosges (M. Mourin, recteur).
— de Paris, comprenant les départements de la Seine, du Cher, d'Eure-et-Loir,
de Loir-et-Cher, du Loirel, de la Marne, de l'Oise, de Seine-et-
Marne et de Seine-et-Oise (le ministre de l'instruction publique,
recteur: M. Gréard, vice-recteur).
— de Poitiers, comprenant les départements de la Yienne, de la Charente, de
la Charente- Inférieure, de l'Indre, d'Indre-et-Loire, des Deux-
Sèvres, de la Vendée, de la* Haute- Yienne (M. Chaignet, recteur).
— de Rennes, comprenant les départements d'Illc-et-Yilaiue, des Côtes-du-Nord,
du Finistère, de la Loire- Inférieure, de Maine-et-Loire, de la
Mayenne et du Morbihan (M. Jarry, recteur).
•— de Toulouse, comprenant les départements de la Ha,ute- Garonne, de l'Ariège,
de l'Aveyron, du Gers, du Lot, des Hautes-Pyrénées, du Tarn,
de Tarn-et-Garonne (M. Perroud, recteur).
d'Alger, comprenant les départements d'Alger, de Constàntine et d'Oran
(M. Jeanmaire, recteur).
39
ARMÉE DE TERRE.
Le territoire de la France est divisé, pour rorsanisation de l'armée active, de
la réserve de l'armée active, de Tarmée territoriale et de sa réserve, en 18 régions
et subdivisions de régions.
Chaque région est occupée par un corps d'armée qui y tient garnison.
Vu corps of'armée spécial est, en outre, aûecté à r Algérie.
(Loi des 7, 18 et 21 juillet 1873).
Maréchaux de France :
Ganrobert, de Mac-Mahon, duc de Magenta.
Généraux commandant les i8 corps d'armée :
I*'' corps (région Nord et Pas-de-Calais),quartier générale Lille : général Jamont,
commandant en chef ; général Maurand, commandant la division de Lille ; général
Mathelin, command* la division d'Arras; M. Sanson, intendant militaire.
2" (région Aisne, Oii^e, Somme, Seine-et-Oise, Seine), quartier général à
Amiens : général de Cools, comm. en chef ; général Delloye, coromand* la division
d'Amiens ; général Fay, command. la division de Compiègne ; M. Baratier, intendant
militaire.
3* (région Calvados, Eure, Seine-Inférieure, Seine-et-Oise et Seine), quartier
général à Rouen : général du Guiny, command. en chef ; général Pesme, commandant
la division de Rouen ; général Kramezel, command. la divis. de Paris ; M. de Geoffre
de Ghabrignac, intendant militaire.
4* (région Eure-et-Loire, Mayenne, Orne, Sarthe, Seine-et-Oise et Seine), quartier
générai au Mans : général Coiffé, command. en chef; général de Poilloiie de Saint-
Mars, commandant la div. de Paris ; général Bonnet, comm. la div. du Mans ; M. Pé-
zeril, intend, milit.
5* (région Loiret, Loir-et-Cher, Seine-et-Marne, Yonne, Seine-et-Oise et Seine),
auart. général à Orléans : général Blet, comm. en chef; général Caillot, command. la
ivis. de Paris ; général Deilis, command. la division d'Orléans ; M. Robert, inten-
dant militaire.
6* (région Ardeanes, Aube, Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse et Vosges),
quartier général à Cbâlons-sur-Marne : général de Mirlbel, commandant en chef ;
général Hervé, comm la divis. de Nancy ; général Hubert de la Hayrie, comman-
dant la division de Reims ; M. Lafosse, intendant militaire.
7* (région Ain, Doubs, Jura, Haute-Marne, Belfort, Haute-Saône et Rhône),
quartier général à Besançon : général Logerot, command. en chef ; général Thomas,
commandant, la division de Chaumont ; général Boussenard, commandant la division
de Besançon ;M. Laurent, intendant militaire.
8® (région Côte-d'Or, Cher, Nièvre, Saône-et-Loire, Rhône), quartier général à
Bourges : général Galand, comm. en chef; général Hay Durand, comm. là division
deDiion; général Ueiniz, commandant la division de Bourges; M. Tranchard,
intendant militaire.
9* (répion Maine-et-Loire, Indre-et-Loire, Indre, Deux-Sèvres et Vienne), quartier
général à Tours: général Hervé, commandant, en chef; général de Beaufort, com-
mandant la division de Cbâteauroux ; général Fabre, command. la division d'Angers ;
M. Thievard, intendant militaire.
10« (région Côtes du-Nord, Manche, Ille-et Vilaine), quartier général à Rennes:
général Hanrion, commandant en chef: général d'Aubigny, commandant la division
de Rennes ; général Vosseur, commandant la division de St-Servan ; M. Berneval-
Francheville, intendant militaire.
11® (région Finistère, Loire-Inférieure, Morbihan et Vendée), quartier général
à Nantes : de Négrier, comm. en chef; général Lamy, commandant la division, de
Nantes ; général Colonieu, command. la division, de Vannes ; M. Garric, intendant
militaire.
12* (région Charente, Corrèze, Creuse, Dordogne et Haute-Vienne), quartier
général à Limoges : général de Launay, commandant en chef; général Renaud, com-
mandant la division d'Angouléme ; général de Larclause, commandant la division de
Périgueux ; M. Meunier, intendant militaire.
40
Allier, Loire, Par-de-DAme, Hante-Loire, Cantal et BhAne), qturUur
rmont: aénëral Dafauredu Bessol, commtnd. en chef; général Gneïlat
. de Saint-Etienne 1 Eénéral deGI«laiB, command, la division deLjon;
ère, intendant mililaire.
I Hautes-Alpes, Drame, Isère, Saioie, Iliute-Safoie et RhAne), quartier
m : K^néral baron Bert;e, commandant en ciief ; génëral Lespian,
la division de Grenoble : général O'Neill, commundant la division de
</l. Péret, intendant militaire.
. Basses-Alpes, Aipes-Harilimes, ArdËche, Bouches-du^RiiAne, Corse,
Vaucluse), quartier général à Marseille : général Japy, commandant
éral Thiéry, comm. la division de Nice ; général Qnenol, command.
gnon; H. Legros, intendant militaire.
II Aude, Aveïron, Héraalt, Lozère, Tarn et Pyrénées-Orientales),
léral à Monlpeltier : général Boisdenemeti, commandant en chef-,
>a, comm. la dlris, de Montpellier ; général Gand, command. la divis.
I ; H. Dumoulin, intendant militaire.
. Arlége, Haute-Garonne, Gers, Lot, Lot-et-Garonne et Tarn-el-Garonne),
éral i Toulouse: général Waroel, comm. en cbef; gëuërai Vincendon,
la division de Moalauban \ général Jacquelot de Montcets, command.
eTooloute; H. Rossignol, intendant militaire.
1 Charente-Intérieure, Gironde, Landes, Basses et Kautes-Py renées),
ïral  Bordeaux '- général Ferroa, command. en chef; général Pl>llebert,
1 division de Bordeaux; général Munier, comm. la division de Bayonne;
, intendant militaire.
i d'Alger, d'Oran et Constantlne), quartier ^aéral è Alger : général
nand, en cher ; général Poizai, comm. la division d'Alger ; U. Plannaz,
ilitaire ; général Détrie, eomm. la divis. d'Oran ; M. Daussier, iolendant
ènéral Hnnier, CMnmandant la division de Conslanline ; )f. Pontingon,
ilitaire.
ir de Paris, commandant supérieur de la l" division mililaire : général
CORPS DE LA MARINB.
SICTION d'activité. — TICE-Alim*UI.
-icboQ, Aube, Jurien de ta Gravière, Allemand Lafont, Peyron, baron
irnant, Tliomassel, Ribourt, Krantz, Duperré, de Fauque de Jonqnière,
irqnois, de Prltzbuer, Bergasse du Pelit-îbouars, I,espës, 11 lot, Rleunier,
ac,Ribel.
i section sont encore compris trente-deux conlre-ai
lion comprend le cadre de réserve.
ARRONDISSEMENTS MARITIMES.
idissement. — Cherboarg.
Lespèi, préfet maritime. . , -
issemenla:Dnnkerque,Havre. Soui-arrondissement ; Bordeaux.
j. „ , n«.„i 5° Arrondissement. — Toulon.
"SS^^i^^fc.'™»^?! Vic^mir. Duperré préfet maritime.
ZWè, préfet maritime. Sous-arrondisEemenls : Marseille ol Nice.
ndissement . Sainl-Servan. ^^^ „ Commissaire : SanteUi,clief du
)ndissement. — Lorient. service de la marine à Bastia.
de Marqnessac, préfet marit. Algérie.— Contre-amiral de Blond de 8t-
irrondisseraent : Nantes. Hilaire, com. de la marine en Algérie.
41
ÉCOLES SPÉCIALES.
ÉCOLE CENTRALE DES ARTS ET MANUFACTURES.
A Paris, rue de Yaacanson.
L'École Centrale des Arts et Manufactures établie à Paris est spécialement desti-
Diçlômes d'ingénieur
délivrés chaque année par le ministre de TAgriculture et du Commerce aux Elèves
désignés par le Conseil de TEcole comme a^ant satisfait d'une manière complète à
toutes les épreuves du concours. Des Certificats de capacité sont accordés à ceux
qui, n'ayant satisfait que partiellement aux épreuves, ont néanmoins justifié de
connaissances suffisantes sur les points les plus importants de renseignement. Le
Journal officiel publie la liste des élèves qui ont obtenu le Diplôme ou le Certificat
de capacité. — L'Ecole ne reçoit que des Elèves externes. — Les étrangers y peu-
vent être admis comme les nationaux; leur admission a lieu aux mêmes conditions.
Les Elèves ne portent aucun uniforme ni aucun autre signe distinctif.
La durée des études est de trois ans. — Le prix de renseignement, y compris les
frais qu'entraînent les diverses manipulations, est de 900 francs par an, exigibles
en trois termes ainsi qu'il suit : 450 fr. la veille de l'ouverture des cours ; 225 fr.
le 1er février, et 225 fr. le 1er mai — Toute somme versée demeure acquise à
rétablissement. — Indépendamment des 900 fr., les Elèves sont tenus de verser à
la caisse de l'Ecole, au commencement de chaque année et à titre de dépôt, une
somme de 35 fr. destinée à garantir le paiement des objets perdus, cassés ou dété-
riorés par leur foute. Ce dépôt leur est remboursé à la fin ae Tannée, ou lorsqu'ils
aulttent l'Ecole pour une cause quelconque, sur le vu de la quittance délivrée par
1 Agent comptable pour solde de leur compte définitif.
Des subventions peuvent être accordées sur les fonds de l'Etat aux Elèves fran-
çais qui se recommandent à la fois par l'insuffisance constatée des ressources de
leur famille et par leur rang de classement, soit à la suite des examens d'admis-
sion, soit après les épreuves de passage d*une division dans la division supérieure.
Les candidats qui désirent prendre part aux encouragements de l'Etat doivent
en faire la déclaration par écrit avant le 15 juillet à la préfecture de leur départe-
ment.
Les subventions sur les fonds de l'Etat peuvent être cumulées avec les alloca*
tions accordées par les Départements et les Communes. — Si la somme des sub-
Tentions obtenues par un Elève dépasse le prix de l'enseignement, le surplus lui est
payé chaque mois par douzième, à titre de pension alimentaire.
Nul n'est admis a TEcole que par voie de concours, après avoir justifié qu'on a
eu 17 ans révolus au 1^*^ janvier de Tannée dans laquelle en se présente.
Le concours a lieu à Paris. Il s'ouvre le 1*' août et est clos le 2o octobre.
L'inscription pour le concours se fait au secrétariat de l'école, rue des Coutures-
Saint- Gervais. 1. Le programme est envoyé gratuitement à ceux qui en font la
demande au airecteur à partir du !«' avril au 1*' octobre.
Par arrêté du Ministre de l'Agriculture et du Commerce du 7 mars I872« un
cours d'Enseignement supérieur agricole a été institué à l'Ecole centrale.
ÉCOLES D'ARTS ET MÉTIERS.
Ces écoles sont destinées à former des chefs d'atelier et des ouvriers instruits et
habiles pour les industries où Ton travaille le fer et le bois.
Les éièyes, au nombre de 900 par école, sont nommés par le ministre après un
42
conconrs. Aux tenues d'un décret du 6 novembre <ST3 qui régit aujourd'hui ces
écoles, il est accordé des bourses on fraciioas de bourse a tous les élèTes dont les
parents sont jngés ne pouvoir acquitter les uns aucune partie de la pension, tes
antres qu'une partie seulement, be plus, les parents peuvent Cire dispensés eicep-
., Il . — |g DiiniBi^fg ijg payer la pension ou traction de pension laissée à
I, par suite d'événements survenue depuis l'admission, iU ne le
ECOLE SUPÉRIEURE DU COHHBRCB.
A Paris, rue Amelot, 102.
eiclusivement consacrée aui études commerciales ; elle est la
lambre de Commerce de Paris, et est destinée à former des négo-
.Bra, des administrateurs, dea directeurs, des employés d'établis-
Is et commerciaui, etc. — Elle est partagée en trois divisions ou
irs complet des études dure 3 ans. ~ LEcole reçoit dei élèves
5 ans ré-'Olus, au prix de 2,000 Tr-j et des élèves externes (demi-
sunant à l'école) au prit de 1,000 fr.
ÉCOLE FORESTIÈRE, étalilie !i Nancj.
e de Nancy a été réorganisée par décret en date du 9 janvier 1S88.
:Cruteût parmi les élèves diplOmés de l'Inslitut natiunal agrono-
niode a<ld\)IË à l'Ecole Polytechnique pour le recrutement de ses
n faveur des élèves sortant de l'Ecole Poljtech-
-J73, est maintenue.
. .. l'Ecole nationale foreaiière. les élèves dlplémés de l'Institut
■lit avoir eu 32 ans au plus au i" janvier de I année courante. En
;3 jeunes gens ayant satisfait A la lui militaire, la limite d'igfi est
qu'ils ont passé anus les drapeaux,
Slèvcs reçus chaque année ne peut être supérieur à 12.
1,500 fr. chacune sont instituées annuellement en faveur des
arestière
élivei et leur destination. — La durée des cours établis è l'Ecole
eux ans ; à la lin de chaque année, les élèves sont soumis a des
esquels ils sont de nouveau classés.
est satisfaisant, les élèves de la seconde division passent dans la
de la première sont envoyés dans les inspections forestières les
en qualité de ganles généraux stagiaires, pour y acquérir, sous la
ecteurs, les uonnnissaiices pratiques, et dés qu ils ont fait preuve
:cessaire pour eiercer un emploi, ils sont nommés, au fUret à me-
, à des cantonnements de gardes généraux. Ils jouissent, pendant
;e, d'un traitement de 1 ,200 fr.
ÉCOLE DES MEMES.
A Paris, boulevard Saint-Michel, 60 el 62.
lines, placée sous la surveillance du ministre de l'agrîcul-
'ce et des travaux publics, assisté du conseil de l'Ecole, a pour
ner des ingénieurs destinés au recrutement du corps des
ndre dans le public la connaissance des sciences el des arts rela-
ninérale, et, en particulier, de former des praticiens propres  di
es privées d'exploitation de mines et d'nainea mi néralu iniques ; 3°
isser tous les matériaux nécessaires pour compléter la statistique
i départements de la France el des colonies françaises ; 4° de
éeet une bibliothèque consacrés spécialement A l'industrie miné-
4d
raie, et de tenir les collections an niveau des progrès de rin4ustrie des mines et
usines et des sciences qui s'y rapportent ; 5** enfin d'exécuter, soit pour les admi*
nistralions publiques, soit pour les particuliers, les essais et analyses qui peuvent
aider au progrès de l'industrie minérale.
L'Ecole reçoit trois catégories d'élèves : 1" les élèves-Ingénieurs, destinés
au recrutement du corps des mines, pris parmi les élèves de l'Ëcole Polytechnique ;
2** les élèves externes admis par voie de concours et qui, après avoir justifié à leur
sortie de connaissances suffisantes, sont déclarés aptes à diriger les eiploitations de
mines et d'usines métallurgiques, et reçoivent à cet effet un diplôme qui leur confère
le titre d' « ancien élève externe à l'Ecole supérieure nationale des mmes ; » 3" enfin,
des Elèves étrangers admis, sur la demande aes ambassadenrs ou chargés d'affaires,
par décisions spéciales do ministre.
Les cours oraux de minéralogie, de géologie et de paléontologie sont ouverts au
public, du 15 novembre au 15 avril.
La bibliothèque est ouverte au public tous les jours (dimanches et fêtes ex-
ceptés) de 10 à 3 heures, et tous les jours aux étrangers et aux personnes qui
désirent étudier.
Tous les services de PEcole, enseignement, musée, bibliothèque et bureau d'essais
sont gratuits.
ÉCOLE NAYALB
Etablie sur le vaisseau Le Borda en rade de firest.
La loi du 20 avril 1832 autorise Touverture d'un concours public à TefTet d'ad-
mettre, en qualité d'élèves de l'Ecole navale nationale, les jeunes gens qui se des-
tinent au corps des officiers de marine. Cette école est organisée conformément
aux dispositions des ordonn. des 1er nov. 1830, 2 avril 1850 et des décrets des
24 septembre 1860 et \A décembre 1862.
Programme de l'examen. — Examen oral : Histoire (programme de la classe de
troisième) ; Géographie (troisième et quatrième) ; Langue française (troisième et
classes de grammaire) ; Langue latine (troisième et classes de grammaire) ; Langue
anglaise (troisième).— 1» Arithmétique. — 2° Algèbre. — 3" Géométrie. — 1" Trigo-
nométrie rectiligne. — 5" Mathématiques appliquées. — 6" Physique. — 7° Chimie.
— 8" Géographie.
Compositions. — 1» Composition française. Récits, lettres, descriptions de divers
genres ; — 2° Version latine ; — 3" Thème anglais ; — 4» Calcul numérique de
trigonométrie rectiligne ; — 5» Tracé géographique d'une des questions de géomé-
trie exigées à l'examen oral ; — 6" Dessin au trait d'une tète d'après un modèle.
Les candidats devront se faire inscrire du 1'' au 25 avril à la préfecture du dé-
partement où est établi le domicile de leur famille.
Aucun candidat ne pourra concourir s'il n'est âgé de 1 1 ans au moins accomplis le
1" janvier de l'année du concours, ou s'il a dépassé le maximum d'âge fixé à 17 ans.
Pension annuelle 700 francs. — Trousseau et objets divers 900 francs.
Les familles des candidats qui, dénués de fortune, prétendraient à une place
gratuite ou demi-gratuite, à un trousseau ou demi-trousseau, doivent le faire cbn-
naîlre, sous peine de déchéance, au moment de l'inscription, par une demande re-
mise au préfet du département où elles résident. Cette demande, adressée au mi-
nistre de la marine, devra être appuyée de renseignements détaillés sur les moyens
d'existence, le nombre d'enfants et les autres charges des parents, ainsi qu'un re-
levé du rôle des contributions. L'insulfisance de la fortune des parents et des
jeunes gens sera constatée par une délibération motivée du conseil municipal, ap-
prouvée par le préfet. — Les bourses et demi-bourses, trousseaux et demi-trousseaux
seront accordés par le ministre de la marine, sur la prof)osition du conseil d'ins-
truclion de l'Ecole navale, conformément à la loi du S juin 1850. — En outre, il
pourra être accordé, sur la proposition du même conseil, une première mise d'équi-
Sement militaire (570 francs) à chaque boursier ou demi-boursier nommé aspirant
e 2* classe, après avoir satisfait aux examens de sortie.
ÉCOLE SPÉCIALE MILITAIRE A SAINT-CYR.
8
d
et l'infanterie de marine.
44
L'admission à FEcole n'a lieu que par voie de concours ; ce concours est ouvert
chaque année, à l'époque déterminée par le ministre de la ffuerre.
Nul ne peut se présenter au concours, s'il ne justifie qu'il est Français ou natu-
ralisé, et qu'il aura dix-sept ans au moins au 1er janvier, et vingt-et-un ans au
plus au 1er janvier de Tannée du concours.
Tout candidat nommé élève doit, s'il a l'âge requis^ avoir contracté un enga-
gement volontaire de 5 ans avant d*entrer à TËcole.
Les sous-officiers, caporaux ou brigadiers et soldats des corps de l'armée qui
pourront justifier de deux ans de présence effective sous les drapeaux, au 1er
janvier qui suit l'époque du concours, sont admis à concourir, pourvu qu'ils n'aient
pas accompli alors leur vingt-cinquième année.
Il est publié chaque année un programme des matières sur lesquelles les can-
didats doivent être examinés.
Le prix de la pension est de 1,500 fr. ; celui du trousseau est de 600 à 700 fr.
Les élèves qui désirent servir dans l'arme de la cavalerie doivent le faire con-
naître au moment de leur admission à l'Ecole ; ils suivent, à titre d'essai, des
cours d'équitation c{ui font juger de leur aptitude à servir dans cette arme. La
liste des élèves destinés à la cavalerie est formée par suite de cet essai ; ils sont
nommés sous-lieutenants dans les régiments de cavalerie s'ils satisfont aux examens
de sortie, et vont alors passer un an à Saumur comme officier-^lève.
ÉCOLE NORMA.LK SUPÉRIEURE.
A Paris, rue d'Ulm, 45.
Cet établissement est placé sous Tautorilé immédiate du ministre de l'instruc-
tion publique. — II e:^t aestiné à former des professeurs dans les lettres et dans les
sciences pour tous les lycées. — L'Ecole normale supérieure prépare au grade de
licencié-ès-lettres, de licencié-ès-sciences, aux divers ordres d'agrégation, et à la
ves qui auront suivi avec fruit le cours triennal à se présenter immédiatement à
l'agrégation. — Les élèves reçus à la suite des épreuves annuelles sont consi-
dérés comme boursiers. Les principales conditions d examen sont \° de n'avoir pas
eu moins de 18 ans, ni plus de 24 ans révolus, au 1er janvier de l'année où l'on en
présente ; 2» de n'être atteint d'aucune infirmité ou d'aucun vice de constitution qui
rende impropre à l'enseignement, et d'en produire une attestation ainsi qu'un certi-
ficat d'aptitude morale aux fonctions de l'instruction publique, etc. etc. ; 3° d'être
Eourvu du grade de bachelier ès-lei très pour h section des lettres, et de celui de
acbelier-ès-sciences pour la section des sciences, et d'en représenter les diplômes
avec l'engagement légalisé de se vouer pour dix ans à l'instruction publique, et, en
cas de minorité, une déclaration du père ou tuteur, aussi légalisée, et autorisant à
contracter cet engagement. Le registre d'inscription est ouvert aux chefs-lieux des
académies, du 1er février au 1er mars ; les épreuves ont lieu vers la fin de juin,
dans toutes les académies. Elles consistent, pour la section des lettres, en une dis-
sertation de philosophie en français, un discours latin, un discours français, une
version latine, un thème grec, une pièce de vers latins, une composition histo-
rique ; pour la section des sciences, en compositions de mathématiques et de phy-
sique, plus les compositions en version latine et en philosophie qui sont communes
aux candidats des lettres et des sciences. Les candidats déclarés admissibles doivent
se trouver à l'Ëcole normale vers le 5 août, pour y subir un examen oral, dont les
résultats, comparés à ceux des premières épreuves, peuvent seuls, avec les divers
renseignements recueillis sur leur compte, assurer leur admission. La durée du
cours normal est de trois années. Indépendamment des conférences de l'intérieur,
les élèves de la section des sciences suivent les cours publics de la faculté, du
collège de France et de l'école des hautes études.
ÉCOLE POLYTECHNIQUE.
A Paris, rue Descartes, 5 et 21, Montagne Sainte-Geneviève.
Cette Ecole a été réorganisée par décret du 15 avril 1873.
On ne peut y être admis que par voie de concours. A cet effet, des examens
/
45
publics ont lieu tous les ans. Un arrêté du ministre de la guerre, rendu public
aTant le fer avril, fait connaître le programme des matières sur lesquelles doirent
porter ces examens, ainsi que l^époque de leur ouverture.
Pour être admis au concours, il tant être Français, et avoir plus de seize ans, et
moins de vingt ans au 1er janvier de Tannée du concours. Il faut être bachelièr-
es-sciences ou ès-lettres. Toutefois les militaires des corps de l'armée y sont
admis jusqu'à l'âge de vingt-cinq ans^ pourvu qu'ils n'aient pas accompli leur
vingt-cinquième année avant le jour fixe jpour Touverlure dudit concours, et qu'ils
justifient de deux ans de service effectii et réel sous les drapeaux.
Le prix de la pension est de 1,000 fr. par an ; celui du trousseau est de 500 à
600 francs.
La durée du cours complet d'instruction est de deux ans. Les élèves qui ont sa-
tisfait aux examens de sortie et dont l'aptitude physique aux services puolics a été
constatée, ont le droit de choisir, suivant le rang de mérite qu'ils occupent sur la
génie maritime, la marine nationale et le corps des ingénieurs hydrographes, les
ponts et chaussées et les mines, le corps d'état-m^lor, les poudres et salpêtres, l'ad-
ministration des postes et celle des tabacs, et les lignes télégraphiques.
ÉCOLE D£S PONTS ET CHAUSSÉES.
Rue des Saints-Pères, 38.
L'Ecole des Ponts et Chaussées, créée en 1741, constituée à nouveau par le
décret de l'Assemblée nationale du 17 janvier 1791, et organisée sur des bases plus
étendues par la loi du 30 vendémiaire an lY (22 octobre i795), le décret du 7 fruc-
tidor an XII (24 août 1804), a reçu depuis cette époque de nouveaux développements
consacrés par le décret du 13 octobre 1851. Elle est placée sous Tautorité du mi-
nistre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics, et dirigée par un in$«
pecteur général, directeur, et par un ingénieur en chef, inspecteur aes études, as-
sistés du Conseil de l'Ecole.
Son but spécial est de former les ingénieurs nécessaires au recrutement du corps
des ponts et chaussées. — Elle admet exclusivement en qualité d'élèves ingénieurs
les jeunes ^ens annuellement choisis parmi les élèves de l'Ecole Polytechnique
ayant terminé leur cours d'étude et ayant satisfait aux conditions imposées par les
règlements. Elle admet, en outre, à participer aux travaux intérieurs de l'Ecole des
élèves externes français ou étrangers. Elle en admet également à suivre les cours
oraux. Les conditions d'admission ont été réglées par un arrêté ministériel en date
du 18 février 1852.
Les leçons orales ont pour objet : 1" la mécanique appliquée au calcul de l'effet
dynamique des machines et de la résistance des matériaux de construction ; — 2<*
rhydraulique ; — 3^ la minéralogie ; — 4<> la géologie ; — 5"* la construction et
l'entretien des routes ; — 6*" la construction des ponts ; — 7** la construction et
l'exploitation des chemins de fer j — 8'' l'amélioration des rivières et la construc-
tion des canaux ; -— 9° l'amélioration des ports, la construction des travaux à la
mer ; — lO** l'architectnre ; — 11" le droit administratif et les principes d'adminis-
tration ; — 12^ l'économie politique et la statistique ; ^ 13"* la construction et
l'emploi des machines locomotives et du matériel roulant des chemins de fer ; —
14" Tes dessèchements: les irrigations et la distribution d'eau dans les villes ; 15" la
langue anglaise ; 16" la langue allemande.
La bibliothèque et les galeries de modèles sont ouvertes aux élèves ingénieurs,
aux élèves externes, et aux ingénieurs des ponts et chausbées.
ÉCOLES TETÉRINÀIRES.
Les écoles nationales vétérinaires sont établies à Alfort, à Lyon et à Toulouse.
Les écoles vétérinaires nationales ne reçoivent que des élèves internes. Toutefois,
les élèves qui le demanderont, après avis conforme du Conseil de l'Ecole, pourront
obtenir l'autorisation de suivre les cours en qualité d'externes.
L'admission n'a lieu que par voie de concours et conformément aux règles ci-
après exprimées :
46
re admis nn concours s'il n'd préalablement justifié qu'il tvait plus
:t luoins de vingE-cin^ ans au 1er janVier de l'anaée dans laquelle
o. — Aucune dispense d'âge ne peut être accordée.
d'adroission au concours doivent èlre adressées au Ministre de
commerce et des travaux publics, soit directement, soit par l'inter-
et du département où résine le candidat. — Elles doiTent (tre par-
.ère le 20 septembre au plus tard ; toute demande produite après
isiderée comme nnlle et non avenue.
doivent Être accompaanées des pièces suivantes ; t° L'acte de
didat ; 2° Un ceiUricat du docteur en médecine cnastatant qu'il a
u'il a eu la plile vérole; 3° Un certificat de bonnes vie et mienra
irité locale; i' Une obligation souscrite sur papier timbré par les
liât pour garantir le paiement de sa pension pendant tout le temps
l'Ecole. Cette pen'iinn est de GOO fr. par an pour l'annéi; scolaire ;
lés à suivre les cours comme externes payent 200 tr,
s gens autorisés à coucourir doivent être rendus à l'Ecole le ler
lalui, à l'effet de juslirier de l'autorisation qu'ils ont obtenue. —
rais entrent à l'Ecole et reçoivent du garde-magasin les objets de
lurée des éludes est de 4 ans. — Des demi-bourses sont destinées
travail et I* bonne conduite des élèves inlemes. Elles ne peuvent
[u'après sli mois d'études au moins, et elles ne sont accordées
1 mieux noiés anx examens généraux seraeslriels. On ne peut ob-
B demi-bourse qu'après un intervalle de sii mois au moins. Ces
ivent être retirées lorsque les élèves viconeni à démériter. Parmi
, il en est attribué deui à chaque dénartement. Celles-ci sont ré-
3S des départements dont se compose la circonscription de chaque
ves qui, après quatre années d'étude, sont reconnus en état d'eiier-
lire, reçoivent un diplôme, dont la rétribution est fixée à 100 h.
PRXTANÉE HILITAIHE DE LA FLÈCHE.
li-pension de 423 Tr., et celui du trousseau d
ue d'admission est fixée au 1" octobre de cbaque année. Les e
admis gratuitement, doivent avoir alors plus de 10 ans et moii
armacie de Paris enseigne tontes les sciences qui se rattachent à
le reçoit des pharmaciens et des herboristes de <'' classe, qui ont
r par toute la France, et des pharmaciens et berboristes de 2* classe,
rcer seulement dans le département de la Seine. Les conditions de
té et de réception, primitivement réglée.i par la loi du 21 germinal
lodiliées et se trouvent aigourd'buit réglées par le décret impérial
I, par le règlement du S3 décembre, par les inelructions des
ire suivants e1 par l'arrêté du 30 novembre IS6T et parles décrets
75, 12 juillet et 31 août 18TS.
ÉCOLES D'AGRICULTURE.
leauphle-le-Château (Seine-et-Oise).
lar Nozay (Loire-lnrérieure).
léraultj : École d'agriculture et Je viliculturei
47
Ces écoles reçoivent des internes («,200 fr. de pension), des externes (200 ïr.)
et des audilears libres.
Tout candidat à l'internat doit être âgé de dix-sept ans révolus dans Tannée de
l'admission.
Toute demande d'admission dans lesécoles d agriculture doit être adressée au minis-
tre de l'agriculture et du commerce.. Elle doit être parvenue au ministère le 20
septembre au plus tard, avec les pièces suivantes : 1" L'acte de naissance du can-
didat ; — 2** Un certificat du maire de sa résidence, constatant qu'il est de bonnes
vie et mœurs. — 3° Un certificat d'un médecin ou officier de santé, attestant que
le pétitionnaire a été vacciné ou qu'il a eu la petite vérole ; — 4" Une obligation
souscrite sur papier timbré par les parents, le tuteur ou le protecteur du candi-
dat, pour garantir le payement, par trimestre et d'avance, de sa pension pendant
toute la durée de son séjour à l'école.
ËZAVEN d'admission. — Lcs éprcuvcs de l'examen se passent dans chaque école
devant un jury nommé par le ministre. Les opérations au jury commencent le 1***
octobre. — Les candidats doivent donc se trouver à l'école au plus tard le i*'
octobre au matin. En arrivant, ils se présentent au directeur^ à qui ils justifient
de leur lettre d'autorisation, et reçoivent de lui un numéro d'ordre d'après lequel
ils subissent les épreuves. Les matières sur lesquelles portent l'examen sont : 1**
L'arpentage, le levé des plans, le nivellement et le cubage j 2* L'arithmétique, jus-
qu'aux progressions inclusivement ; 3" La géométrie ; 4° Les éléments de physique
et de chimie ; 5' La géographie de l'Europe, et spécialement celle de la France ;
6° Une narration.
Durée des études. — La durée des études est de deux ans et demi. Les élèves in-
ternes ou externes arrivés au terme de leurs études subissent un examende sortie
consistant en trois épreuves, savoir : 1*» Une composition écrite sur un sujet donné ;
2" Des interrogations devant les professeurs; 3<> Une dissertation sur un sujet tiré
un sort ou sur un plan de culture préparé dans le mois qui aura précédé l'examen
ÉCOLE DE CAVALERIE DE SAUMUR.
Décret du 25 mai i883.
L'école de Sanmur est spécialement instituée en vue ; i° de compléter et de per-
;;ectionner rinstruction des iieutenants He cavalerie, d'artillerie et du génie, désignés
pour en suivre les cours ; i^ de compléter rinstruction des élèves de Saint-Cyr ;
3^ de donner aux sous-ofïîciers aspirant à Tépaulctte la somme de connaissances que
tout officier doit posséder.
Les conditions d^admission des jeunes gens de la classe civile qui demandent à
suivre les cours de l'Ecole comme cavaliers-élèves sont les suivantes :
i^ Etre ftgé de dix-huit ans au moins et de vingt-quatre ans au plus au 27 mars ou
&ua7 septembre de l'année courante et en justifier par un extrait d'acte de naissance
dûment légalisé; avoir au moins la taille exigée pour servir dans la cavalerie légère
(ob mètre soixante^quatre centimètres); toutefois, une tolérance de taille de quatre
centimètres pourra être accordée à tout candidat ftgé de moins de vingt ans qui jus-
tifiera qu'il sait monter à cheval;
o!> Etre reconnu par le conseil d'administration de l'Ecole, et d'après l'avis de l'un
de ses médecins, apte au service de la cavalerie; être muni: d'un certificat de
bonnes vie et mœurs dûment légalisé et délivré dans les formes prescrites parTarticle
46 de la loi du 27 juillet 1872; du consentement dûment légalisé des père, mère ou
tuteur, si le candidat a moins de vingt ans accomplis; d'un extrait du casier judi-
ciaire délivré par le greffier du tribunal civil de Tarroudisscment dons lequel est ne
le candidat;
5" Savoir parler et écrire correctement la langue française.
Connaître : la géographie générale, l'histoire de France, depuis Louis XIV jus-
qu'à nos jours, l'arithmétique élémentaire, y compris les fractions ordinaires,les pro-
portions et le système métrique; la géométrie élémentaire (lignes et plans).
4" Avoir effectué entre les mains du receveur particulier des finances delà ville
de Saumur) pour le compte du Trésor, le versement d'une somme de trois cents
48
francs, destinée k couvrir TEtat des dépenses d^enlreiien à l^Ecole et Tachât de livres
dMnstraction.
La durée des cours est de onze mois, du i*'' octobre au 3i août, pour toutes les
divisions.
Les cavaliers-élèves bien notés pour leur zè!e et leur aptitude, et qui auront satis-
fait aux examens semestriels, seront nommés brigadiers à rEcole,et si, en fin de
cours y ils satisfont aux examens de sortie, ils seront envoyés dans les régiments de
cavalerie avec le grade de maréchal des logis.
Ceux dont Pinstruction militaire ou équestre n^aura pas été jugée suffisante seront
dirigés sur un régiment comme brig dlors ou mâme comme simples cavaliers.
Les jeunes gens qui désirent concourir pour être admis comme cavaliers-élèves
sous-officiers à Thcolede (Cavalerie, n'ont aucune demande a formuler; ils se ren-
dent à Saumur à leurs frais, et les dépenses qu'occasionne leur séjour dans cette
ville jusqu'au jour exclu de leur engagement volontaire sont également à leur charge.
A leur arrivée à Saumur, ils se présentent au général commandant PEcole, l'in-
forment de leur intention et lui remettent les pièces nécessaires à leur admission.
ÉCOLES DE BERGERS.
Bergerie et école des Bergers de Rambouillet (Seine-et-Oise).
Vacherie nationale de Gorbon par Cambremer (Calvados).
CHAPITRE IL
DEPARTEMENT DE LTOiNNE
SÉNATEURS DE L'YONNE
MM. Gharton, rue Saint-Martin, 31, à Versailles.
GuiGHARD Jules, 3i, quai de Billy, à Paris.
DÉPUTÉS DE L'YONNE.
MM. René Laffon, 1, rue de Gérisolles, Paris.
Dbthou, 30, avenue des Gobelins, à Paris.
Mbrlou, 2u, rue de Verneuil, Paris.
Bézine, 58, boulevard Saint-Germain, Paris.
Garnier, 372, rue Saint-Honoré, Paris.
Rathier, 27, avenue de Tourville, Paris.
SECTION I. ADMINISTRATION CIVILE.
M. BOUDIER, Préfet.
M. DURÉAULT, Secrétaire général.
CONSEIL DE PRÉFECTURE.
MM. Le PRÉFET. Président; STROSSMAYER, MILLIAUX et GRANJUX,
CoQgeillers. — • Commissaire du gouvernement : M. DUREAULT, secrétaire général
de ta Préfecture ; Secrétaire-greffier, M. Boullé.
Jours d'entrée dans les bureaux.
Le public est admis dans les bureaux les lundi, mercredi et vendredi, de une
heure à trois beures.
Les bureaux sont fermés au public tous les autres jours, à l'exception du bureau
chargé spécialement des légalisations, du visa des passeports, des récépissés, des
états de contrainte, du colportage des imprimés et des permissions exigées parles
lois et règlements de police.
1890. 4
50
CABINET DU PRÉFET.
M. DupONTEiL, chef de cabinet, secrétaire particulier.
Attributions. — Ouverture, timbre, classement et distribution du courrier. —
Personbel des administrations. — Distinctions bonorifiques. — Légion d'bonneur. —
Médailles de sauvetage. — Diplômes d'bonneur. — Palmes académiques. — Ordres
étrangers. — Demandes de secours présentées par d'anciens fonctionnaires ou leurs
veuves. — Fonctions à la nomination du Préfet : bureaux de tabac, postes, adminis-
trations financières, commissaires de police. — Congés. — Cérémonies publiques. —
Audiences. — Aflaires confidentielles et réservées. — Personnel des cultes et affaires
eecclésiastiques.
r* DIVISION.
M. Maurice, cbef de division.
16' BUREAU
MM. RojoT, sous-cbef de bureau, chargé de la direction du bureau; Touhn et
Boulot, rédacteurs; Saint-André, Thibault, commis-expéditionnaires.
ATTRIBUTIONS.
Administratioa et oonteatleut de» communet et dM établhaetiieiiti Commu-
naux. — Questions diverses reiativesàPadmlnistraiion municipale des hospices, hôpi-
taux et des bureaux de bienfaisance. — Personnel de ces établissements. — Circons-
criptions territoriales. — Octrois : Etablissement et personnel, tarifs, amendes et
transactions. — Abattoirs, personnel, tarifs, règlements.— Tarifs des droits de place
aux halles et marchés ; de pesage et de mesurage publics.^ Fixation des dépenses
obligatoires. — cotisations municipales et mandatement des dépenses y afférentes.
— Autorisations des dépenses facultatives. — Gestion des propriétés immobilières :
baux à ferme et à loyer ; acquisitions, aliénations, échanges et partages, cons ■
tructions. — Actions judiciaires et transactions sur procès. — Expropriations pour
cause d'Utilité publique. — Dons et legs. — Comptabilité des communes, hospices,
hôpitaux et bureaux de bienfaisance.
Police municipale et rurale. — Règlements locaux : parcours et vaines pâtures.
Instruction publique supérieure, secondaire et primaire. — Comptes et budgets
de l'instruction publique à la charge des départements. — Bourses dans les lycées,
collèges et écoles primaires supérieures. — Collèges communaux : budgets, subven-
tions municipales, traités, bourses communales.— Ecoles normales primaires : bud-
gets, personnel, administration, distribution de bourses. — Ëcoles communales :
maisons et mobiliers d'école. — Instituteurs communaux: fixation du traitement
des instituteurs ; subventions départementales. — Salles d'asiles. — Ouvroirs. —
Classes d'adultes. — Ecoles libres.
Culte paroissial. — Cures. — Succursale^. -*• Chapelles. — Fabriques. —
Secours aux communes. — Personnel. — Eglises et presbytères. — Cimetières :
translations, règlements, tarifs pour les concessions de terrains destinés à des sé-
pultures privées. ^ Dons et legs.
Monuments historiques. — Classement, réparation et entretien. — Subventions.
Bois communaux et d'établissements publies — Soumission au régime fores>
tier; distraction de ce même réffime; coupes affouagères; reboisement et travaux
d'améliorations ; constructions aans le rayon prohibé; concessions de servitudes.
— Formation et fusion de triage.
Foires et Marchés. -^ Créations ; changements de dates.
Gardes-champétres. — Gardes forestiers. ^- Gardes particuliers.
Musées — Créations ; Dons et subventions.
Postes et Télégraphes. — Création de bureaux ; Réclamations diverses relatives
à l'organisation du service.
Contributions indirectes. -> Recueil des actes administratifs.
2° BUREAU.
MM. Tardivon, cbef de bureau ; Bonnotte, Clouet» commis expéditionnaires.
ATTRIBUTIONS.
Commerce et industrie. — Chambres et tribunaux de commerce. ^ Chambrent
91
consultative des arts et manufactures. — Elections consulaires. — Breyets d'inren-
tion. — Mercuriales. — Poids et mesures.
Agrriottlturd. — Sociétés et Comices agricoles. — Commissions hippiques. —
Etalons. — Haras. — Secours et encouragements. — Rapports sur les récoltes^ —
Chaire d'agriculture. -^ Station agronomique.
fttatifttlqiiet. — Statistique générale de la France. — Dénombrement quinç^uennal
et mouvement annuel de la population. — Commissions cantonales de statistique. —
Statistiques industrielles, commerciales et agricoles.
Police •aaKairc. — Conseils d'hygiène. — Police de la médecine et de la phar-
macie. — Herboristes. — Sages-femmes. — Épidémies — fipizoolies* •— Vaccine. —
Transport de corps.
Affaires diverses. — Chasse. — Pèche. — touvelerie. — Destruction des
animaux nuisibles. — Caisses d'épargne. — Société de secours mutuels. — Asiles
d'alicnés : administration, comptes el bbdgets. — Hospice national des Quinze-
Vingts. — Jury criminel — Concessions déterres en Algérie. — Etat-civil — Décès
de légionnaires et médaillés militaires. — Exécution de la convention de 1875 pour
la transmission à l'étranger des actes de l'état^civil.
2« DIVISION.
M. Savart, chef de division.
1" BUREAU. ^
IfM. MiGNARD, chef de bureau; Loury, sous -chef; Picron, rédacteur; ARMAfti)|
commis-expédilîoncaire.
ATTRIBUTIONS
Bâtiments départementaux. — Hôtels de la Préfecture et des Sou s- Préfectures.
— Académie. — Tribunaux. — Casernes de gendarmerie. — Prisons et dépôts de
sûreté. ^ Ecole d'agriculture de La Brosse. — Ecoles normales primaires. — Tra-
vaux d'entretien, de grosses réparations et de constructions neuves. — Acqtiisitions.
— Échanges. — Baux à loyer. — Achat et entretien du mobilier. — Assurance
contre l'incendie.
Architectes du déparlement. — Casernement de la gendarmerie. — Baux à loyer.
École d'agriculture : Administration ; personnel ; Comité de surTeillance et de
pKerfectionnemeiit ; Régime intérieur; Concours pour l'admission; Bourses; Exploita-
lion ; Cotnptes et budgets.
Bcmiaine publia et privé de PÉUit. — Edifices diocésains. -^ Gfosses réparations
et mobilier. — Aliénation^ et échanges. — Contentieux. — Vente d'objets appar-
tenant à l'Etat. — Domaines engages. — Domaine forestier. — Bois de l'Etat. -^
Autorisations de défrichement. — Domaine fluvial, arrêtés de délimitation. — Iles
el îlots : Concessions et locations. — Vente d'arbres. — Répertoire des actes soumis
à l'enregistrement.
Travaux publics et Voirie. — Voies navigables : Rivières d'Yonne, de Cure et
d'Armançon ; Canaux de Bourgogne et du Nivernais ; entretien, amélioration, navi-
Î>atlon, flottage. — Ports. — Classements. — Bacs et bateaux. — Service hydrau-
ique. — Moulins el usines. — Irrigations. — Dessèchement de marais. — Drainage.
— Cours d'eau non navigables ni flottables : Curage ; redressement et élargissement ;
construction : entretien. — Associations syndicales.
Chemins de fer : Achats de terrains ; Travaux de construction et d'entretien. —
Chemin de fer du Serein.
Ponts et chaussées: Roules nationales; Classement; Conslruction, Entretien et
plantations.
Grande voirie: Alignements; anticipations; contraventions.
Vicinalité : Chemins de grande, de moyenne el de petite communication ; classe-
ment ; fixation des limites ; aborneincnt ; déclassement ; aliénations. — Travaux
de construction, de réparation et d'entretien. — Création et répartition des res-
sources spéciales et des subventions du département. — Règlement des dépenses.
Chemins ruraux. *— Voirie urbaine : Alignements; plans généraux d'alignements ;
Établissement de trottoirs ; Contraventions ; Démolition de bâtiments r enaçant
rniaes.
52
Voitures publiques et roulage.
Machines à vapeur.
Ateliers dangereux, insalubres ou incommodes. — Usines et carrières.
Service départemental. — Procès-verbal des délibérations du Conseil géné-
ral. — Impressions et fournitures à la charge du département. — Commandes. —
Vérification et règlement. — Procès-verbal des délibérations de la Commission dé-
partementale. — Convocation des membres du Conseil général et des conseils d'ar-
rondissement et de la Commission départementale. — Caisse des retraites des em-
ployés ^es administrations départementales et liquidation des pensions. — Secours
aux anciens employés dépirtementaux et à leurs veuves.
Ecoles et Institutions diverses. — Ecole des arts et métiers. — Ecole
centrale des arts et manufactures. -- Ecole forestière. — Ecole nationale des Beaux-
Arts. — Ecole navale. — Ecole polytechniqae. — Ecole spéciale militaire de Saint-
Cyr. -— Ecole vétérinaire. — Prytanée militaire. — Ecole d horticulture de Versailles.
— Jeunes aveugles. — Sourds-muets.
se BUREAU.
MM. MoNNE, chef de bureau; Sourdy, sous-chef; Loiseâu et Drillon, commis expé-
ditionnaires.
ÂTTRIRUTIONS
AfTaîrei militaires. — Recrutement. — Tirage au sort. — Révision. — Enga
gements volontaires. — Garnisons. — Convois. — Logement des troupes chez
l'habitant. — Déserteurs et insoumis. — Invalides. — Pensionnaires de la marine. —
Pensions et secours à d'anciens militaires et à leurs veuves. — Armée territoriale.
— Recensement et classement des voitures, chevaux et mulets propres au service
de Tarinée.
Sapeurs-pompiers.
Elections. — Casier administratif. — Listes électorales. — Sections électorales
municipales. — Elections des conseils municipaux, des maires et adjoints. — Elec-
tions au Conseil d'arrondissement et au Conseil général. — Elections législatives et
sénatoriales. ~ Réunions publiques, — Conférences. — Légalisation et visa de
pièces.
Affaires diverses. — Prisons : Administration ; Personnel, discipline et régime
intérieur ; Service médical; Service économique par entreprise ou en régie ; Canier
des charges ; Marchés et adjudications ; Transfèrements ; Travaux industriels ;
Règlement de tarifs; Jeunes détenus; Récidivistes et rélégation.
Rapports des commissaires de police et de la gendarmerie. — Crimes, délits,
accidenls, incendies, sinistres. — Recherches dans l'intérêt des familles.
Passeports à l'intérieur et à l'étranger. — Réfugiés politiques. — Secours de
route et moyens de transport. — Naturalisation. — Expulsions. — Rapatriement. —
— Colportage. — Chanteurs ambulants. — Secours en cas d'extrême misère. —
Envoi de malades indigents aux eaux thermales. — Cercles et associations. — Impri-
merie. — Librairie et dépôt légal. — Loteries.
Contributions directes. — Répartement et sous-répartement. — Nomination
des commissaires répartiteurs. — Cadastre. — Conservation des plans et matrices. —
Recensement des valeurs mobilières et des portes et fenêtres. — ^atentes. — Mise
en recouvrement des rôles. — Poursuites. — Cotes irrécouvrables. — Amendes et
condamnations pécuniaires. — Secours pour pertes et événements malheureux. —
Contrôle des récépissés délivrés par les receveurs des finances.
3* BUREAU.
MM. Perreau, sous-chef de bureau, chargé de la direction du bureau; Caillât
et YvER, rédacteurs.
ATTRIBUTIONS.
Comptabilité générale et départementale. — Mandatement de tous les traite-
ments, à l'exception de ceux des mstituteurs. — Mandatement des salaires, retraites,
subventions, indemnités et généralement de toutes les dépenses à la charge du bud-
det de l'État et du département, liauidées par les bureaux compétents £t sur pro-
duction de pièces justificatives régulièrement établies. ^ Etablissement du compte
53
départemental, du budget rectificatif et da budget primitif du départemental. » Im-
positions départementales extraordinaires et réalisation des emprunts. — Rédaction
des situations. — Etats et comptes d'ordonnancements à envoyer aux ministres. —
Attributions diverses sur les amendes de police.
M. DONPENNE, architecte du département.
ARCHIVES.
MM. MOLARD, archiviste du département ; Dbot, employé.
Les archives de la Préfecture se composent : I* de tous les titres des établissements
religieux supprimés en 1790 dans le département, eavoir : des anciens archevêchés
de Sens et de l'évêché d'Auxerre, des chapitres^ abtayes et prieurés d'hommes et de
femmesdesdeux diocèses; des titres et biens des émigrés, descures et fabriques du dé-
Sartement, des tribunaux consulaires, etc. Parmi ces nombreux documents, il en est de
ifférentes valeurs : les uns sont précieux pour Tinlérôl historique qu'ils présentent;
les autres pour les droits de propriété, servitude, etc. fur les biens devenus natio-
naux en 1790 et vendus comme tels. 2" De tous les actes de l'administration deDULSt790
dans ses diverses parties, telles que les communes, la guerre, les finances, les élec-
tions, les biens nationaux, les contributions, l'état civil, le clergé, les travaux publicF.
Pierre Tnciié, huissier de salle ; Uitier, concierge, garçon de bureau.
SOUS-PRÉFECTURES.
Le département de l'Yonne comprend cinq arrondisseinenls ou sous-préfectures.
Le Préfet remplit les fonctions de Sous-Préfet pour Tarrondissement d'Auxerre.
MM. Gasta, sous-préfet à A\ailon ; Dozier, secrétaire.
Justin, sous-préfet à Joigny ; FouQum, secrétaire.
PocYDEBAT, sous-préfct à Sens ; Gbeslé, secrétaire.
Charles, sous-préfet à Tonnerre ; Manchet, secrétaire.
IISUICATION DES COMMUNES COMPOSANT CHAQOE CANTON.
ARRO!(DISfiEliSNT D^AUXBRRE.
Auxerre (est). — Auf;y, Champs, Quennc, Saint^Bris, Venoy.
Aaxerre {p\kesi\. — Appoigny, Annerre, Charbuy, Chevannes, Mooetoau, Perrîgny,
Saiiu-Georges, Vallan, Vaux, Villefargeaii.
Chablis. — Aî^rcmoni, Bcinc, Chablis, Chorailly-sur-Serein, Chichée, Chitry, Cour-
gis, Fonlenay-près-Cliablis, Fyé, Lichères, Milly, Foinchy, Préhy, Sainl-Cyr-lcs-
Colons. _,
Coulaneei'la-Vineuse , — Charcntenay, Coiilanges-la- Vineuse, Coulangeron, lîiS-
camps, Escolives, Gy-l'Evéque, Irancy, Jussy, Migé, Val-de-Mercy, Vincelles,
VinceloUes. . c • c* .
Coulanges'sur 'Yonne, — Andryes, Coulanges sur- Yonne, Crain, Etais, rcstigiiy,
Fonienay-sous-Fouroniies, Lucy sur- Yonne, Mailly-Chàieau, Merry-sur- Yonne,
Trucy- sur-Yonne.
Courson, — Chaslenay, Conrson, Druyes, Fontenailles, Fonronnes, Lain, Merry-
Sec, Molesmes, MoufTy, Ouanne, Semenlron, Taingy.
LignX' — Bléigny-le-Carreau, La Chapelle- Vaupelloieigne, Lîgnorelles, Ligny-le-
Châtel, Maligny, Mérey, Moniigny-lo-Roi, Ponliguy, Rouviay, Varennes, Vo-
nouse, Villeneuve-Saini-S.Jve. Villy. . o •
Saint-Florentin, — Avroli-i t?vuil!y. Chéu, Germigny, Jaulges, Uebourceaox, Saint-
Florenlin, Vergîgnv . ^
Saint-Sauveur. — Fontenoy, Lainsecq, Moutiers, Pcrreuse, Saiupuits, 5ainle-Co-
lombe. Saints, Saint-SauTeur, Sougères, Thury, Treigny.
54
Çtfi^fi^. — Beaumont, CbemilIy-près-Seignelay, Cbeny, Chicby, Gu^gy. Haule-
rive, Hcry, Mont-sainl-Sulpice, Ormoy, Seignelay, Sougôres-sur-Sinotté.
Toucr.— Beauvoir, Diges, Dracy, Eglény, Lalundei Leugny, LévU^Lindry, Moulins-
stir-Ouanne, Parly, Pourrain, Toticyr
ermenton. — Accolay, Ârcy-sur-Cure, Buzarncs, Bessy, Bois d''Arcy, Gravant, Es-
aert, Lucy sur-Cuie, Mailly-la-Vine, Prigilberf, Sainle-Pallaye, Sacy, Sery,
V ermenton.
ARKONDISSEMENT d'ATALLON.
Àvallon. Annay-Ia-Cûtd, Annéot, Avallon, Domery-sur-le-^'ault, Etaules. Gi-
rolles, Island, Lucy le-Bois, Magny, Ménades, Pontaubert, Sauvigny-le-BoiS)
Sermiïclles, Ifaarol, Tbory, Vanlt-de-Lugny.
Guilion. — Bierry-!es Bclies-Fontainps, Cisery, Cussy^Iea- Forges, Guillon, Mar-
meaux, Monlrcai, Pizy, Saint-André, Santigny, Sauvigny*le-Beuréal , Savigny-'
en-Terrc-Plaine, Sceaux, Thizy, Trévilly, Vassy, Vignes.
L'isle-sur-^le Serein» — Angely, Annoux, Atbie, Blacy, Civry, Coutarnoux, Dissangis,
Joux, risie, Massangis, Précy-le-Sec, Provency, Sainte-Colombe, Talcy.
Quarré-tes^Tomhes. — Beauvillcrs , Bussièrcs, Cbastcllux , Quarré-les Torebes,
Saint-Branchcr, Sainte- Magnance, Sainl-Gormain-drs-CbampSy Saint-Léger.
Vezelay.-^ Asniëies, Asquiiis, Blannay» Brosses, (Jhamoux, CliàleUCensoir, Do-
inery-sur-Cure, Foissy-les-Vczeiay, Fontenay-près- Véxelay, Givry, Lichèrcs,
Montiilot, Picrrc-Perthuis, Si-Moré, St-Père, Tharoisean, Vézelay, Voutcnay.
AriRONDISSEMENT DE JOIGNY.
Aillant. — Aillant, Brancbes , ChnmpvuIIon , Chassy, Fleury, Guercby, Laduz
La Villotte, les Ormes, Merry-la-Vallée, Menilly, Poilly, Saint-Aubin-Château-
Nenf, Saint-.>!artin-sur Ocre, Saint-Maurice le-Vieil, Saini-Maurice-Thizouaillc,
Senan, Sommecaise, Villcmer, Villiers - Saint - Benoit, Vtlliers • sur-Tbolon,
Volpré.
Bléneau, — Bléneau, Chainpcevrais, CbanipignoUes, Loucsmcs, Rogny, Saint-Privé,
Tanuerre, Villeneuve-les-Genôis.
Brienon. — Bellechaume, Rligny enOthc, Brionon , Bussy-ou-Otbe, Chatlley,
Champlost, EsnoD, Mercy, Paroy-en-Oibe, Turny, Vcnizy.
Cerisiers. — Arces, Bœurs , CeriMy, Cerisiers., Coulours, Diliot, Fournaudin, Vau-
dcurs, Ville-Chéiive.
Charny, — Cbambuugle, Cbarny, Cbéne-Arnoult, Chevillon, Dicy, Fontenouillo,
Grand-Champ, La Ferié-Lonpière, La Motbc-aux-Aulnais, Malicornc, Marchais-
Belon, Perreux, Prunoy, Saint-Denis-sur-OuannA, Sainl-Marliii-sur-Ouanne, Ville-
f'rancbe.
Joigny, — Bassou, Béon, Bonnard, Brion, Cézy, Cbamplay« Chamvres, Charmoy*,
Cbicheiy, Epineau-lcs-Voves, Joigny, Looze, Migenncs, Paroy-sur-Tholon, Saiot-
Aubin- sur Yonne, Saint-Cydroine, Villecien, Vilievallier.
Saint- Fargeau. — Fontaines, Lavau, Mézilles, Ronchères, Saint-Fargeau, Saint-Mar-
tin des Champs, Sept-Foiits.
Saint-Julien du-Sattlt. - Cudot^ La CelIr-SaintCyr, Précy, Saint-Julien -du-Sault,
Saint - Loup • d^Ordon, Saint- Martin -d^Ordon, Saint-Horoain-le-Preux, Sépeaux,
Verlin.
Vil leneuve-sur- Yonne . — Armeau, Bu<;8y-1e-Repos, Cbaumot, Dixmont, les Bordes, Pif-
fonds, BoussoM, Villeneuve-sur-'Yonne.
ARROMDiSSEMEKT DE SENS.
Chéroy. — Brannay, Chéroy, Courtoin, Dollot, Doraals, Fouchères, Jouy, La
Belliolle, Moniacher, Saint- Valérien, Savigny, Subligny.Vallery, Vernoy, Ville-
bougis, Villegardin. Villeneuve-ia-Dondagre Villeroy.
Pont'sur- Yonne, — Champigny, Cbaumoni, Cuy, Evry, Gisy-les-Nobles, Lix?,
Micbery. Ponl-sur-Youne, Saint-Agnan. Saini-Seroiin, Vilièblevin, Yillema-
Docbe, Villenavolle. VilleDeuve-la-Guyard, Villeperrol, Villelbierry.
Sens (nord). — Foniaine-la-Gailiarde, Maillot Malay-ie-Petit, Malay-le-Grand,
Noé, Passy, Rosoy, Saint-Glémcnt, Saligny, Soucy, Sens, Vaumort, Véroq.
Sens {8uô]t — Collemiers, Cornant, Courtois, Egriselles-ie-Bocagi', Etigny, Gron,
, Marsangis, Nailly, Paron, Sain^Denis, Snini-Martin-du-Tertre.
Sergines. — Compigny, Courceaux. Gourion, Fleurigny, Grange- ie-Bocage, La Cha
pelle-sur-Oreuse, Pailly, Pie&sis-Uumée, Picssis-Saint-Jean, Saint-Mariin-s.-Orease
55
Saint-Maorice-aux-Ricbea-Hommes, Serbonnes, Sergines, Sognes, Vertilly, VilHei-
Bonnens, Vinoeuf.
yiHeneuverPÀrehwètiue, -^ Bagneaiii, Chigy, Courgenay, Flaey, Foissy, Lailly, La
PoBtoIe, Les Glérimois, Les Siège», Mulinous, Pont-sur-Vannes, Theil, Thorigay,
Vareilles, YilIeoeuve-l^Arcbevéque, Viliiers- Louis, Voisines.
ARKOJIDISSEIIERT DE TONNERRE.
Àncy-le-Franc, — Aisy, Ancy-le-Franc, Ancy -le- Libre , Argentenay, Argenteui),
Chassignelles^ Cry, Cusy, Fulvy. Jully, L^zinnes, Nuits, Passy, Perrigny, Ravières,
Sanabourgy Stigny, Villiers-les-riauts, Vireaux.
Crufy. -^ Arlbonnay, Baon, CominiBsey, Crnzy, Gtgny, Glantj, Mélisey^ PimelJes,
Qaincerot, Riignv, Saint-Martin, Saint-Vinnemer, Sennevoy-le-Bas, Sennevoy-le-
Haut, Tanlay, Tnorey, Tricbey, Villon.
Flogny. — Bernoiiil, Beugnon, Butleaux, Carîsey, Dyé, Flogny, La Cbapelle Vieille-
Forêt, Lasson, ^'euvy-Sautour, Percey, Roffoy, Sormery, Soumaintrain, Troncboy,
Villiers-Vineox.
NoiyerSt — Annay, Gcnsy, Chft tel -Gérard, Etivey, Fresnes, Grimault, Jouaoey, Mo-
lay. Moulins, Mitry, Noyers, Husilly, Poilly, Sainte-Vertu, Sarry.
Tonnerre, — Béru^ Cbeney, Collan, Dannerooine, Epineuil, Fley, Junay, Molosœe,
Serrigny, Tissé, Tonnerre, Veaannes, V^ezinnes. Viviers, Truucrre.
POSITION GÉOft^APHIQUB DU DEPARTEMENT ET DBS CINQ PRINCIPALES VILLES.
L6 département deTYonne est situe entre 0° 30' et i" 56' de longitude est et entre
47* 19' et 4SO 2â' de latitude nord.
VILLES.
Aaxerre (catbédrab)
AvallOQ (église) . .
Joignj (Saint- Jeao)
Sens (ratbé(lrale) .
Tonnerre (S t- Pierre.
LONGITODB.
en degrés. en temps.
!• 14' 10" E.
!• 34* 17'* id.
l« 3' 4H'* id.
0« 56' 49" id.
. 1« 38» 6" id.
4m.
6
4
3
6
57
P
15
47
33
LATIiaOB
septentrionale.
47* 4r 64"
47* 29' 12"
47* 59* 0"
48» 11' 64"
47- 51' 93"
HAUTKDR
au dessus du niveau
de la mer
on altitude.
133 m
267 m.7
116 m,7
76 in,4
179 «,3
SUPERFICIE.
La superficie du département de l'Yonne est de 7,428 kilomètres 04 h. carrés.
Voir la population^ page 74 et suivantes.
56
CONSEIL GÉNÉRAL DE L'YONNE
NOMS.
QUALIFICATIONS
RÉSIDENCES.
CANTONS
que représentent
les Conseillers.
▲RRONDIS^BMENT D'AUXBRBB
Legrand
avoue'
Auxerre
Auxerre (ouest)
MiUiaux jXi
maire
Auxerre
Auxerre (est)
Folliot
négociant
Chablis
Chablis
Houdé
docteur
Cou1anges-l-Vin.
Coula nges-la-Vin.
RaYoau
ancien notaire
Saint-Marc
Coulanges-s-Yonne
Duché
docteur-médecin
Ouaine
Courson
Beaudoin
ancien notaire
Ligny
Ligny
Lordereau
docteur-médecin
Saint-Florentin
Saint-Florentin
Merlou
dépnté
Saint-Sauveur
Saini-Sauveur
N
Seignelay
Ribière
propriétaire
Auxerre
Toucy
Boudard
médecin
Vermenton
Vermenton
▲RRONDISSBMBNT D^ATALLON.
Hervieu
maire
Avallon
Avallon
Anceau
propriétaire
Avallon
Guillon
Bidault de Tlsle.
|uge.
Paris
L^lsle-sur- Serein.
ChevilloUe
notait e
Quarré-l-Tombes
Quarré-I.-Tombes
Vézelay
De Cbàicauvieut
maire
Blannay
ARRONDISSRHBNT DB JOIGNT.
Roy
vétérinaire
Aillant
Aillant- s.-Tholon.
Duguyot
rétérinaire
Champignellcs
Bléneau
Henri Loup
maire.
Bussy-en-Oihe
Brienon
Baron Brincard ^
propriétaire
Paris
Cerisiers
De Tryon-Montalemberl.
propriétaire
La Fertë
Charny
Sanlnier
avocat
Paris
Joigny
Toutée
juge
maire
Paris
Saint-Fargeau
Coste
Saint- Julien
St^ulien-du-Sault
J. Arnaud
licencié en droit
Paris
Villen.-sur-Tonne
»
ARRONDISSRHBNT DB SENS.
Navault
notaire
Mon tacher
Chéroy
Eugène Petit
médecin
Pont-sur-Yonne
Pont -sur-Yonne.
Landry
ancien maire
Sens
Sens (sud) -
Sens (nord)
maire
Fontaine-1-Gaill.
Pérou se
ingénieur en chef
Paris
Sergines
Villen.-PArchev.
Chardon
propriétaire
Villeneuve- TArch
ARRONDISSEMENT DB TONNBRRB.
Martenot Auguste
maire
Ancy-Ie-Franc
Ancy-Ie-Franc
De Tanlay
propriétaire
Tanlay
Cruxy
Laubry
greffier
Flogny
Flogny
E. Petit
propriétaire
Chàtel-Gérard
Noyers
Régnier
ancien maire
Tonnerre
Tonnerre
COMMISSION DEPARTEMENTALE
Nommée en exécution de la loi des iS juin, 25 juillet et lo août 1871.
MM. Coste, président, Chardon, Cbevillottc, Lordereau, Folliot, Ho4idé,Sau1nier,
secrétaire.
B7
CONSEILS D'ARRONDISSEMENT
NOMS
QUALIFICATIONS.
RÉSIDENCES.
CANTONS
que représeolent
les Conseillers
Thierry.
Forl-Mussot.
Gautherin.
Cretlé.
Riant.
Perreaa A.
Gamet.
Vérolot.
Leriche.
Baril Ion.
Pillon.
Jeannez Camille.
Esçéron.
Adine.
Gauthier.
Vallée.
Rétif fils.
Rostain.
Chariot.
Dicqnemare.
Perreau.
Houmon.
Dethou Léon.
Grand.
Robert.
LcTert.
Girandon.
Arranlt.
Bertrand.
Laffrat.
Régnier.
Louvrier.
Guillié.
Ghapron.
Dapéchez.
Gagé.
Fijal kow6ki.
Bourbon.
Bézine.
Paris.
Antony Thierry.
Martenol Charles.
Paillery.
Clémendot.
Langin.
Blot.
Perreau.
Véron.
ARROlfDISSBHBNT
direct, à La Brosse.
adjoint.
docteur médecin.
ancien notaire.
lid de bois.
propriétaire.
maire.
ancien notaire.
négociant.
maire.
propriétaire.
propriétaire.
ARBOIfDISSBHENT
propriétaire.
négociant.
maire.
propriétaire.
notaire.
propriétai
maire.
propriétaire.
propriétaire.
ARRONDISSBMBNT
maire.
propriétaire.
vétermaire.
huissier.
propriétaire.
propriétaire.
maire.
propr étaire.
maire.
D*AUXBRRB.
}La Brosse.
Auierre.
Chablis.
Irancy.
Coul .-sur-Yonne.
Coursod.
Montigny.
St-Florentin.
Saint-Sauveur
Cheny.
Mouhns-s-Ouan.
Vermenton.
d'atallon.
Avallon.
Avalloo.
Trérilly.
L'IsIe.
Joux-la-Ville.
Quarré.
Saint-Léger.
Avallon.
Asqoins.
DB JOIGNT.
Villemer.
Bléneau.
Brienon
Cerisiers.
Chamy.
Epinean-l-Voves
Mézilles.
St-Martin-a'Ord
Villeneuve-s.-Y.
ARRONDISSEHBNT DE 8BN8.
propriétaire.
propriétaire.
médecin.
imprimeur.
propriétaire.
maire.
architecte.
maire.
député.
Jouy.
Saint-Sérotin.
Vill.-la-Guyard
Sens.
Sens.
Marsangis.
Sens.
Gourion.
Molinons.
Auxerre (est).
Auxerre (ouest).
Chablis.
Coul. 4a- Vineuse.
Coul.-sur-Yonne.
Courson.
Ligny.
St-Florentin.
St-Sauveur.
Seignelaj.
Toucy.
Vermenton.
I Avallon.
iGuillon.
Llsle.
I Quarré-l.-Tombes
I Vézelay.
Aillant.
Bléneau.
Brienon.
Cerisiers.
Chamy.
Joigny.
StrFargeau.
St-Julien.
Villen.-sur-Yonne.
I Chéroy.
I Pont-sur-Yonne.
I Sens (nord).
I Sens (sud).
I Sergines.
I Villen.-FArchev.
ARRONDISSBMBNT DB TONNBRRB.
Lézinnes.
Buflfon(Côte-d'Or
I maire,
[maire,
agriculteur,
propriétaire
ancien maire,
docteur médecin,
maire,
adjoint,
ancien maire.
lAncy-
le-Franc.
<3ruzy-le-Châtel. j Cruzy.
Neuvy-Sautour. j^j^g^y
Flogny.
Noyers.
Stc-V»'rlu.
Tonnerre.
Dannemoine.
S Noyers,
j Tonnerre.
58
CONSEILS D'HYGIÈNE. — VACCINE.
Créés en vertu d'un arrêté du chef du Pouvoir exécutif du i8 décembre 18^8.
Les préfets et les sous-préfets sont présidents de droit de ces conseils.
Conseil départemental à Auxerre,
MM.
Dionis des Carrières ^, médecin, Âuxerre
L'ingénieur en chef du Dép', à Auxerre.
Dejust, docteur-médecin, Auxerre.
Monceaux, pharmacien, Auxerre.
Duché, docteur-médecin, Ouanne.
Ravin, cx-pharmacien, à Auxerre. (
Conseils d'arrondissements
A VALLON.
Boudard, médecin, cons. gén.,yermenfon.
Tonnellier, médecin, Auierre.
Crochot, vétéi inaire, Auxerre.
Poubeau, propriétaire, Auxerre.
Droin, médecin à Auxerre.
Ficatier, médecin à Auxerre.
Houdaille, ancien député.
Gagniard Edme, doct.-médecin à Avallou.
Bert, médecin à Availon.
Renaud et Degoix, vétérinaires à Avallon.
Simon, docteur-médecin à Quarré.
Leriche, doct.-méd. à Cussy-les-Forges.
Dardaillon, pharmacien à Avallon.
Haran, docteur-médecin, à Vézelay.
Roche, docteur-médecin à Châtel-Gensoir
Ducrot, docteur-médecin à l'Isle.
JOIGNY.
Grenet, docteur-médecin à Joigny.
Baudelocque, docteur -médecin à Bassou.
Benoit, pharmacien à Joigny.
Roy, med. -vétérinaire à Aillant.
Delécolle, ancien maire à Joigny.
Devillebichot, pharmac.à Vil len-s- Yonne
Pouillot, docteur-médecin à Brienon.
Tarlois, in^. civ., propriétaire à Senan.
Duguyot,vetérin.,c. gen., Champignelles.
Mayaud, pharmacien à Villeneuve-s-Y.
Longbois, docteur-médecin à Joigny.
SENS.
Quenouille, docteur-médecin à Sens.
Bonneau, ingénieur a Sens.
Moreau, docteur-médecin à Sens.
Petit, docteur-médecin à Pont-sur^ Yonne.
Pollet, pharmacien à Sens.
Limarre, médecin-vétérinaire à Sens.
Lefort, architecte à Sens.
Bourbon, médecin à Courlon.
Biot, vétérinaire à Pont-sur- Yonne.
Blandin, pharmacien à Sens.
Chardon, conseiller général à Villenouye
l'Archevêque.
TONNERRE.
Droin, docteur-médecin à Tonnerre.
Marion^ pharmacien à Ancy-le-Franc.
Beugnon, docteur-médecin à Flogny.
Bertail, médecin à Ancy-le-Franc.
Quillot,médecin, dir. derusine deFrangey.
Chotier, docteur-médecin à Noyers.
Dautun, agriculteur à Commissey.
Thierry Henri, vétérinaire à Tonnerre.
Prunier, pharmacien à Tonnerre.
Barbe, conducteur principal des ponts et
chaussées, à Tonnerre.
COMMISSIONS D'INSPECTION DKS PHARMACIES.
Les jurys médicaux sont remplacés par une ou plusieurs Commissions de trois
membres pris dans les Conseils d'hygiène d'arrondissement, et composés d'un mé-
decin et de deux pharmaciens, ou d^un médecin, d'un pharmacien et d'un chimiste,
sous le titre de : Commissions d'inspection des Pharmacies.
Bert, doc leur- médecin à; arrondisseh. de sens.
Avallon, Dardaillon, phar- MM. Moreau, médecin, à
▲rrondisseu. d'auxerrr.
MM. Dionis des Carrières,
docteur- médecin , Pou-
beau, ancien pharmacien,
Monceaux , chimiste à
Auxerre.
arrondisseh. d' avallon.
MM. Simon, docteur-méde-
cin à Quarré-les- Tombes,
macien à Avallon
Sens, Quenouille, méde-
cin-chimiste à Sens, et
Pollet, pharm. à Sens.
ARRONDISS. DE TONNERRE.
MM. Droin, doct.-médec,
Tonnerre ; Prunier, çh.,
Tonnerre ; Bertail, méd.,
Ancy-le-Franc.
ARRONDISSEM. DB JGIGNT.
MM. Grenet, doct. en mé-
decine, à Joigny, Mayaud,
pharmac, à Villen.-sY.
Baudelocque , docteur-
médecin à Bassou.
Aux termes de la loi du 21 germinal an XI. une visite générale des officines des
pharmacies et des magasins des épiciers et droguistes a lieu annuellement. L'époque
en est fixée par le Préfet.
PROTECTION DES ENFANTS DU PREMIER AGE.
Loi du 23 décembre 1874.
Tout enfant âgé de momî de deux ans, qui est placé, moyennant salaire, en nour-
B9
rice, en seyrage ou en garde, hors du domicile de ses parents, devient par ce fait
l'objet d'une surveillance de l'autorité publique ayant pour but de protéger sa vie et
sa santé. (Art. 1" de la loi).
Cette surveillance est confiée dans le département de la Seine au préfet de police,
et dans les autres départements aux préfets.
Ces fonctionnaires sont assistés d'un comité ayant pour mission d'étudier et de
proposer les mesure.s à prendre, et composé comme il suit :
Deux membres du Conseil général désignés par ce Conseil ;
Dans le département de la Seine, le directeur de l'assistance publique^ et dans
les autres départements, l'inspecteur du service des enfants assistés, et six autres
membres qui sont nommée par le Préfet. (Art. 2 de ladite loi).
Une Commission locale de surveillance est instituée dans toute commune où il
existe au moins cinq enfants d'un jour à deux ans placés en nourrice, en sevrage ou
en garde, moyennant salaire, hors du domicile de leurs parents ; la commission
comprend nécessairement deux mères de famille. (Arrêté préfectoral du 27 janvier
1878. — Art. 2 du règlement d'administration publique du z7 février 1877.
Dans les communes où il n'a pas été institué de commission locale, le maire
exerce les pouvoirs conférés à ces Commissions. (Art. 7 du règlement).
Des médecins inspecteurs, institués conformément à l'article 5 de la loi, sont
chargés de visiter les enfants placés en nourrice, en sevrage on en garde dans leurs
circonscriptions. (Art. 9 du règlement).
Membres du Comité départemental.
MU. Loris, ancien conseller général ; le D** Duché, membre du Conseil gé*
néral ; le D' Dionis des Carrières, membre du Conseil d'hygiène et de salubrité du
département ; £smelin, membre du bureau de bienfaisance de ladite ville ; Joly
Charles, propriétaire ; Ducondut, inspecteur du service des enfants assistés ; Richard,
proprié tiiire; Droin^ médecin en chef de Thospice; Guiblin, ancien avoué.
Médecins- Inspecteurs. (1).
M. Souplet. ~ * Auxerre, Augy, Champs, Quennes, Sai^t-Brls, Venoy.
M. Chollet. — * Cbevanni'S, Sainl-Georges, Vallan, Vaux, Villefargeau.
M. Mocquot. — * Appoigny, Cliarbuy, Monéteau, Perrigny-près-Auxerre, Branches,
Fleury, Guerchy, Chicht^y. Curgy, Chemilly-près-Seiguelay, Beaumont.
M. Gautherin. — Beines. * Chablis, Ghemilly-sur-Sereio, Chichée, Courgis,
Fonlenay près-Chablis, Fyé, Milly, Poinchy, Préhy.
M.Durand. — * Saint-Bris, Chilry, Samt-Cyr-les -Colons.
M. Popuius. — * Coulanges-la- Vineu.se, Escolives, Irancy, Jussy, Val-de-Mercy,
Vincelles, Vincelottes.
M. Houdé. — Charentenay, Gy-l'Evêque, Migô.
M. Collinot. — Andryes, * Coula nges-sur- Yonne, Crain, Festigny, Lucy-sur-
Yonne.
M. Vespérini. — Bois-d'Arcy, * Mail ly-ia- Ville, Sery.
M. Mouly. — Fontenay-sous-Fourounes, Fouronnes, * Mailly-le-Château, Merry-
sur- Yonne, Tnicy- sur- Yonne.
M. Tournier. — * Druycs, Etais, Lainecq, Sainpuits, Souçèrcs-en-Puisaye.
M. Duché. — Chastenay, Coulangeron, Courson, FontenaïUes, Lain, Merry-Sec,
Mofesmes, MoufTy, * Ouanne. Somentron, Taingy.
M. Forestier. — Chenv, Chichy, Hautorive, Héry, Mont-Saint-Sulpice, Ormoy,
* Seigneliy, Sougères-sur-Sinotte.
M. Lordereau. — AvroUes, Bouilly,Chéu, 6ermigny,Jaulges,Rebourseaux,* Saint-
Florentin, Vergigny,
M. Merlou. — Moulfers, Pcrreuse, Sainte-Colombe, Saints-cn-Puisaye, * Saint-
Saoveur, Thury, Treigny.
M. Tassin. — Diges, Lalande, *Leugny. Levis. Moulins-s-Ouan., Fonlenoy, Escamps.
M. Leroux. — Bleigny-le-Carreau, La Chapelle- Vaupellcigne, Lignorelles, * Ligny-
(1) Les astériques indiquent les communes où résident les médecins-inspecteurs.
Hallgny, Mérê, Uontigny, ponligny, RoDvraj, Tarennes, Venonze, Vil-
iol-Salve, Villjr.
lyot. — ' Toucy, Dracy, Ponlaines, Parif, Poarrain, Beaovoir, Eglëa;,
)lre. — Accolay, Arcy-aur-Cure, Besay, Easerl, Lucysur-Cure.Sacr, * Ver-
aul. — Bazaroc^ 'Gravant, Prégilbert, Sainte-Pallaye.
ard. — Annaf-li-C'^le. Anaéot, 'Avatlon, Da'necy-Hur-I&-Vaul(, EUnles,
ilaad, l.ucf -ie-Bots, Magny. Menades, Poataub«r[, Sauvigny-le-Bois, Ser-
harot, l'bory, Le Vaull-de-Lugny.
he. — Blerry-les-belles Fontaines, * Cassy-les Forges, Pisy, Saiot-André,
i-Terre Pleine, Sceaux.. Vassf aoa^-Pîsv, Vignes, Ste-Magnance.
ly. — Cisery les-GraDds-Ormes, ' Guillon, Sanligny, Sauvtgoj-le-BeurÉal,
ot. — Ange)y, Aaaoui, Aihie, Blacy, Cirry, Coularnoui, DissaDgis,
Ile, * L'isle sur- Serein, Miasangi', Marmeaui, Monlréal, t'récy-le-Sec,
Sainte-Otombe, Talcv, Thizy.
i ATallon. — Chaslellui, Sa iDt-Germain-d es-Champs.
■n. — Beauvitlien, Ba^siètes, ' Quarré-1 es-Tombes, Seiat- Brancher
10. — AsniAres, Asquins, Blannay, Brosses, Chamoux, Chîtel-Censoir,
r-Cnre, FoIsfiy-le-i-'Vézelay, Foalenay prèa-Vézelay, GiTry, J.ichëres,
■ierre-Pertbnis, Saial-MorË, Saint-Père, Tharoiseau, 'Vézelar, Vouteoay.
lard. — • Aillant, Champïallon, Chsmvres, Chaasy, laduz, l'aroy-aur-
lillv, Saint-Mauricc-le- Vieil, Saint-Maurice-Tbiiouailles, Senao, Villiers-
. Volgfé.
laUki aine. — Merry-la -Vallée, Saint- Aubin-ChJleao-Neiif, Saint-Martin-
■ VillEers-Sainl-Beooil. La Viilotte, Granchamp.
dre. — * BtËneau, Ctiampcevrai;, R(^y, Saint-PriT^.
au. — * Cbainpignelles, Louesme Tannerre, Villeneave-lea-Genèts.
hy. — Beliechaume,Bligny-en-0(he, ' Bnenon-l'ArcbeTiqne, Cbamploal.
rcy,
m. — * Buseyren-Olhe, Paroy-en-Olhe.
enon. — ' Bisurs, Chailleï, Fournaudin, Tumy, Veniay.
— Arces, ' Cerisiers. Coulours, Cérilly, Dilio, Vaudeur.t, VlllechêliTC,
i^areities Villiera-Louia, Tbeil, Pant-snr- Vanne.
BTd. — Cudot, Dicy, Prnnoy, ' Villerranche.
iT. — CbampbeDgië, * Cbarny, Cbeoe-Arnault, Fan lenoui lies, La Uolhe-
ilski. — * Charny, Malicorne, Marchaia-Beton, Saint-Denis-sur-Ouanne
in-sur-Onannc.
— Ghevillon, ' La Ferlé-Loupière, Perreui, Les Ormea, Sommecaise,
it-Romaia-ie-Preux, Se peau i.
he. — BËOn, Brion, ' Joigny, Looze, Migennea, Satnt-Aabin sur-Yonne,
uiDe.Villecien.
lelocqne. — * Biasoa, Bonnard, CbaiLptaj, Cbarmay, Epineau-les-Voves,
illemer.
rd. — CËxy, La Ceile-Saint-Cyr, ' St-Jnliea-du Sault, St Loup-d'Ordon,
n-d'Ordon, Ver lin, VilleTallier, Précy,
ée. — Lavau, Méziiles, Roachères, * Saint-Fargeau, Saint-Martin-des-
eptfonds.
ind, — Anneau, Lea Bordes, Diimont, Pa'sy, * Viileaeuve-s-Yonne,VÉroa.
I Villenenvx' sur-Yonne, — Bussy-le Repos, Chaumot, Piffonds, Rousson,
e-BocaKB, Haraan^a.
i. — GourtoiD, Dnilol. Domats, Fouehères, La Belliole. * Sainl-Valérien,
ubligny, Vallcry, Vernoy. ViilenciiTe tt-Dondagre, Villebougis, Villeroy,
uy, MoDlacher, Viliegardin.
à font-sur- Yonne. — Cuy, Evry, G ii^-les- Nobles, Michery, La Chapelte-
, Saint-llarlin-sur-Oreuse, Branoay. Liiy.
}ul. — Champigu]', Cbauuiont, Siinl-Aignan, Villeblevin, * VilleneuTe-la-
lllethierry.
r. — ' Pont-snr-Ywine, Sainl-Sérotin, Villemanocbe, VillenaTotte, Ville-
61
M. René Moreau. — Fonlaine-la-Gaillarde, Mâlay-Ie- Petit, Saligny, Maillot, MÂlay
ie-Grand, Noé, Rosoy, Sens (nord).
M. Moochet, h Sens. — Collemiers, Cornant, Etigny, Gron, Paron.
M. Quenonille. — Courtois, Nailly, Saint-Denis, Saint- Mari in-du-Tertre, * Sens
(sud), Saint-Clément, Soucy.
M. Bourbon. — * Courlon, Serbonnes, Vinneuf.
M. Goupil. — Compigny, Courceanx, Paillv, Plessis-du-Mée, Plessis- Saint-Jean,
* Sergines, Verlilly.
M. BriSvSot. — Fleurigny, Granj^e-le-Bocage, Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes,
Sognes, Villers-Bonneux, La Postolle, * Thorigny, Voisines.
M. Mathieu. — Les Sièges, Bagneaux, Chigy, Cuurgenay, Flacy, Foissy, Lailly,
Molinons, * VilleneuTe-l' Archevêque.
M. Bertail. — ♦ Ancy-le-Franc, Ancy-le-Libre, Argentenay, Ar^enteuil, Chassi-
gnelles, Cusy, Fulvy, Lézinnes, Paoy-sur-Armançon, Sambourg, Stigny, Yilliers-les-
Hauts, Yireaux, Gigny, Gland, Sennevoy-la-Bas, SenneToy-le-llant, Jully.
M. Viardot. — Aisy, Cry, Nuits, Perrigny-sur-Armançon, * Ravières.
M. N.... — Arlhonnay, Quincerot, Trichey.
M. Mouton— Cruzy, Rugny, Thorey, Baon, Commissey, Mélisey, PimeIIes,Saint-
Martin, Saint- Yinneœer, * Tanlay, Villon.
M. Beugnon. — Bernonil, Carisey, Dyé, * Flogny, La Chapelle-Vicille-Forét,
Percey, Roffey, Tronchoy, Villiers-Vineux.
M. Audigé. — Beugnon, Butteaux, Lasson, * Neuvy-Santour, Sormery, Soumain-
train.
M. Chotier. — Annay-sur-Serein, Censy, Châlel-Gérard, Etivey, Fresnes. Grimault,
Jouancy, Môlay, Moulins, Nitry, * Noyers, Poilly-snr-Serein, Pasilly, Sainte-Vertu,
Sarry, Aigremont, Lichères-près-Aigreinont.
M. Droin. — Béru, Chêne/, Collan, Dannomoine, Epineuil, Fléys, Junay,
Molosmes, Serrigny, Tis^ey, * Tonnerre, Vézannes, Vézinnes, Viviers, yrouerre.
ADMINISTRATIONS MUNICIPALES DES CHEFS-LIEUX D'ARRONDISSEMENTS
VILLE D'AUIERRE.
MM. MiLLiAux, maire ; Fort-Mussot et Godard, adjoints.
Membres du Conseil municipal.
MM. Milliaux, Godard, Martin, Fort-Musfot, Du^ravier, Legrand, Massé, Droin,
Rocher. Boucher, Patry, Girard, Brette, Bernot, Pelletier, Hugot, Potin, Rémond, Gui-
gnier, Boivin-Sonnet, Pellemoine, Boivin Edmond, Gilotte, N...N...N...N...
MM. Charles Joly, receveur municipal ; Moreau^ architecte-voyer, conducteur des
travaux communaux j Seibert, inspecteur du service de l'éclairage, des eaux et des
marchés.
Personnel de la Mairie : MM. Nodot , secrétaire en chef ; Boucher, chargé de
la comptabilité ; Finance, expéditionnaire; Edmond, chef du bureau de Tétat civil;
Jules Abu, chef du bureau militaire, des contributions et des élections ; Leln,
garçon de bureau ; Letors, concierge.
Police administrative, municipale et judiciaire : MM. Drouhin, commissaire-
ordonnateur den pompes funèbres ; A Heaume, commissaire de police ; agents de
police : Fournoux, brigadier. Brocard, Méhomme, Barilliet, Jacquinot (le bureau
de police est ouvert au public, (ous les jours , depuis 8 heures du matin jusqu'à
9 heures du soir) ; gardes champêtres : Massé, brigadier, Decouenne, Ring, Mou-
zet, Charrier. MailUrd.
Abattoir |)ublic : MM. Bouvret, inspecteur ,* Chasseigne, receveur ; Crochet,
Terrain, vétérinaires experts ; Couderc, concierge.
62
Sapeurs-pompiers: MM. Moreau, capitaine; Merle, lieutenant; Bouché Marcel,
sous-lieutenant. — Tambour de ville : M. Roy.
VILLE DAVALLON
MM. IlERYiEu, maire ; Adlne et Garistie, adjoints.
Membres du Conseil munieipaL
MM. Hervico, Verrier, Thibault, anc. juge^ Bessetlc, Morizot, Lepère, Robinet^
Barban, Communaudat, Bonin, Garistie, Adme, Ëspéron, Gambon, Morio, Hou-
daille, Villeminot, Gagnepain, Bidault, Gorniau, Vigoureux, Basseporte, N .
MM. Jouanique, rece?. municipal ; Lélu, commiss. de police; Mathieu, architecte-
voyer ; Roy, secrétaire de la mairie*
VILLE DE JOIGNY.
MM. Zanote, maire ; Bërthb et Billettb, adjoints.
Membres du Conseil municipal,
MM. Zanote, Leriche, Rétif, Lignot, Bertbe, Pouillot, Petit'^Moreau, LayoUée^
Droin, Goquard, Auberger, Protat-Cathelin, Merlin-Barbier^ DuraUd-Baillet, Roset,
Thurv, Barat-Godeau, Besnard, Perrier, Billette.
MM. Loury, recieveur municipal ; Barbier, secrétaire de la mairie ; Saufs, com-
missaire de police ; Neveux, architecte-voyer ; Ghamproux, cotnmissaire-priseor.
VILLE DE SENS
MM. Perrin, maire ; Robert et Gravoisier, adjoints.
Membres du Conseil municipal.
MM. Robert, Ghapron, Huchard, Fougeu, Gravoisier, Bailly, Luce, Tantôt, Du-
péchez, Guibert, Thiriel, Gaujard, Rousseau, Gheurlin, Poulain, Ardilly, Moreau,
Pariçot, Recordon, Landry, Horsin, Neymayer, Perrin, Rousseau Alphonse, BruUé,
Monjardet, N... .
MM. Grou, receveur municipal ; Senet, secrétaire de la mairie ; Mallat,
commissaire de police ; Sarrazin, architecte-voyer.
VILLE DE TONNERRE.
MM. GiLLOT, maire ; PERREAt; et CoURTirfBj adjoints.
Membres du Conseil munieipaL
MM. Gillot, Portier, Perreau, Fèvre, Gourtine, Reddé, Lemaire, Diard, N..., Gott-
baux, N..., Morisot, Lefrançois, Bérost, Legoux, Eté, Elie, Hugot, Paris, N ,
Rendu, Thierry.
MM. Durieux, receveur municipal ; Carré, secrétaire de là mairie; Harion,
commissaire de police.
ASILE DÉPARTEMENTAL DES ALIÉNÉS.
Commission de surveillance.
MM. Guiblin, ancien avoué, président, administrateur provisoire des biens des
aliénés non-iuterdits ; Momon, ancien avoué; Trutey, président du tribunal de com-
merce; Folliot, conseiller général, maire de Chablis; FougeroUes, ingénieur civil,
secrétaire.
Administration et Service médical.
Directeur, médecin en chef: MM. N , docteur en médecine; Médecin-
a^oint : Pichenot, docteur en médecine ^ interne en médecine : Emourgeon ; çbar«
macien : Ravin ; receveur-économe : Vivargent ; secrétaire : Allons ; surveillant
/*
63
en chef: Besançon ; surveillante en chef: M"* veuve Maitfejean; commis d'éco-
nomat : Chevallier ; garde-magasins : Larchevéque.
HOSPICES COMMUNAUX.
L'organisation et l'administration des Hospices ont été r'glées par la loi de
1879. — Les commissions administratives sont composées de six membres
dont deax nommés par le conseil municipal el quatre nommés par le Préfet, non
compris le Maire, président de droit.
COMMISSIONS ADMINISTRATIVES.
ÂuxBRRE. -^ MM, le Maire, président; Ythier, Legrand, Richard, Martin,
Esmelin, administrateurs ; Coulbois, receveur; Pougy, secrétaire; Naudier, éco-
nome; Vannereau, Ficatier, médecins ; Dionis des Carrières ^, Dejust, chirurgiens ;
Souplet, médecin du bureau d'admission et de consultations gratuites ; N ,
pharmacien ; Dondenne, architecte ; Mme Trottard, surveillante générale.
ÂTALLOiH. — MM. Bouché Jules, Odobé, Degoix, Hobinet, Bidault, Brunel, Auberger,
Bessette, administrateurs; Farcy, secrétaire; Jouanique, receveur.
JoiGNT. — Pouillot, Berthe-Havard,Bourgoin, Quignard, La voilée, Délécolle, admi-
nistrateurs ; Lefebvre, secrétaire-économe ; Bouvet, receveur.
Sens. — Conrtaui, Fljalkowski, Cravoisier, Mingat, Bissey, Dupéchez, adminis-
trateurs; Larchevéque, secrétaire-économe; Moreau, receveur; Tantôt, architecte.
Tonnerre. — Delautel, Flaive, Pruneau, Caillot, Fèvre, Lefrançois, administra-
teurs ; Lambert, économe ; Durieux, receveur.
Chablis. — Mérat-Bertrand, Miaulant, Cailly. Moreau -Riotte, Picq-Bonnet, Pic
Charles.
CouRsoN. — Bouille Louis, Jacquier Amédée, Farget Louis, Laperl Etienne.
Cravant. — Sonnet, notaire^ Droin, Chapotot, Diversin, Quantin Paul, Gourcau
Maxime.
St-Florentin. — Deligne, Bataillon Jules, SallolBiron, Barat, Lorey, Ragnet.
Vermenton. — Gérard, notaire, Roque Alfred, Robin, Pouiin Eugène, Martin A.,
Baneaa Louis-Gustave.
VÉZELAY. — Gagneux,Poulin J.-B., Dellac, Doré François, Monot Pierre, Rosne.
Brienon. — Pain, notaire, Thierry Tous^ainf , Mére.iu Cyrille, Duguel, Fossé Félii,
Bézine Pierre.
Saint-F ARCEAU. — Davld Emile, Suchey, Ballut Théophile, Dayid Emile, Bcaupin,
Leloup.
Saint-Jclien-du-Sadlt. — Vincent, Ablon, Robillard P.,Gilk't Claude, Roudault-
Michecoppin.
ViLLENEUVE-suR-YoNiSE. •— Bondoux , Rapin Constant, Besançon, Plain, Yiaut,
Royer.
Noyers. — Millot, Langin L.-P., Heorley, Mos'and, Musey E., Chàllan.
SERVICE DES ENFANTS ASSISTÉS.
M. DucoNDCT, inspecteur du service pour le département ; Chabaneix, sous-ins-^
pecteur ; Olive et Treille, employés.
Bureau d'admission,
AuxERRE. — MM. le Secrétaire général de la Préfecture, président; le Procureur
de la République ou son représentant, vice-pré-^ident ; Legrand, avoué, membre
de la commission de l'Hospice; Chambard père, membie du bureau de bienfai-
sance ; Olive, secrétaire.
Ce bureau propose les admissions pour tout le déparlement.
L'Inspecteur départemental des enfants assistés a entrée et voix délibérative dans
ce bureau. Il peut se taire suppléer par le Sous-Inspecteur.
=^.-K
1
64
SERVICE DES ENFANTS ASSISTÉS DE LA SEINE
MM. Aubard, directeur; Hédot, commis, à Ouanne. — M"* Doré, sufFeillanle,
à Auxerre.
Médecins attachés au serTice : MM. Tonnellier et Ficatier, à Auxerre. — Duché, à
Ouanne. — Tournier, à Étais. — Boudard, à Vermenton. — Vespérini, à Mailly-la-
Vilie.. — Merlou, à Saint-Sauveur. — Houdé, à Coulanges-la-Yineuse.
MAISON D'ARRÊT, DE JUSTICE ET DE CORRECTION.
M. N...., à Dijon, directeur des prisons de F Yonne.
Auxerre. — MM. Courcier, gardien chef ; Carré, Durand, Trognon, gardiens
ordinaires: Fourgeot, gardien-portier ; Mme Courcier, surveillante. — MM. Dau-
phin, aumônier; Souplet, médecin.
AvALLON. — MM. Bloque!, gardien chef ; Node, gardien ordinaire.
JoiGNY. — - MM. Vallot, gardien chef; Gérard, gardien ordinaire.
Sens. — MM. Richard, gardien chef ; Caraux, gardien ordinaire.
Tonnerre. — M. Bourillot, gardien chef ; Delbrel, gardien ordinaire.
COMMISSIONS DE SURVEILLANCE DES PRISONS
Créées par ordonnances royales des 9 avril 4840 et 25 juin 482d.
Auxerre : MM. le Préfet, président; le Maire de la ville d'Auxerre, vice-président;
le Président du Tribunal civil, le Procureur de la République, N...., secrétaire,
Leroy Octave, Trutey fils et Guiblin.
AvÂLLOM : MM. le Sous-Préfet, le Maire« le Président du Tribunal civil, le Pro-
cureur de la Républioue; Chrétien, notaire; de la Brosse, Bouché, Odobé, Hon-
daille, ancien député, Bert, Prudot, Verrier.
JoiGNY : MM. le Sous-Préfet, le Maire, le J^résident du TribunSl civil, Berlhe,
adjoint, Détape, receveur particulier, Chailley, banquier, N...
Sens : MM. le Sous-Préfet, le Maire, le Président du Tribunal civil, le Procur. de
la République, Mathieu, Gérard, Fijalkowski, docteur Moreau René.
Tonnerre : MM. le Sous-Préfet, le Maire, le Président du Tribunal civil, le Proc.
de la République, Moreau, Folacci, avoué, Roy-Gallois, Fontaine.
65
COMMUNES DE OONNE.
PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE
Avec la superficie^ le revenu foncier, let distances judiciaires en kilomètres^
le nom, du canton et du bureau de poste.
sa
O « a?
DISTANCE
ël
mi
BUREAUX
de la commune
. COMMUNES.
1^
CANTONS.
de
* ^ mm
•
5«
POSTE.
aa k aa
eant. Tarr. ch.-l.
Accolay
927
24204
Verincnton
Vermenton
2
23
23
Aigremont
680
4701
Chablis
Chablis
14
30
»
Aillant
1820
33899
Aillant
Aillant
»
13
21
Aisy
1797
38184
Ancy-le-Franc
Aisy
16
34
58
Ancy-le-Franc
1470
63505
Id.
Ancy-le-Franc
»
18
53
Ancy-Ie-Libre
2165
35103
Id.
Lézinnes.
6
14
49
Andryes
2279
29417
Coul.-sur.-Y.
Andryes.
6
37
37
Angely
862
2-P751
L'Isle-sur-le-S.
Liste
3
12
52
Annay-la-Gôte
1292
37690
ATallon
Avallon
6
6
45
Annay-s-Serein
2700
25239
Noyers
Noyers
5
16
35
Annéot
613
18139
Avallon
Avallon
4
4
50
Annoux
897
8943
L'Isle-sur-le-S.
L'Isle
6
21
52
Appoigny
2008
85731
Auxerre
Appoigny
10
10
10
Arces
2394
19594
Cerisiers
Arces
10
30
35
Arcy-sur-Cure
2632
34724
Vermenton
Arcy-sur-Cure
7
32
32
Argentenay
507
15769
Ancy-le-Franc
Lézmneo.
8
13
48
Argenteuil
3046
67958
Id.
Ancy-le-Franc
6
16
60
Anneau
mi
16800
Villen.-s-Yonne
Villen.-s-Yonne
5
15
38
Arlhonnay
2550
15515
Cruzy
Vézelay
Cruzy
10
25
60
Asnières
1795
20542
Vézelay
10
25
45
Asquins
2183
24283
Id.
Id.
2
16
48
Athie
490
10454
L'Isle-sur-le-S:
L'Isle
6
9
51
Augy
505
16678
Auxerre
Auxerre
6
6
.6
Auxerre
4494
578967
Id.
Id.
»
»
•
AvalloD
2675
113831
Arallon
Avallon
»
»
52
A?rolles
1695
76229
St-Florenlin
St-Florentin
4
29
29
Bagneaux
1623
22181
Villen.-l'Arch.
Villen.-l'Arch.
3
27
58
Baon
857
7217
Crazy
Tanlay
8
13
48
Bassou
409
11786
Joigny
Basson
12
12
16
Razarnes
1939
25678
Vermenton
Gravant
9
20
20
Beaumont
655
16186
Seignelay
Seignelay
4
15
15
BeauTilliers
621
6820
Quarré
Quarré
8
17
65
BeaaYoir
672
10725
Toucy
Chablis
Pourrain
10
16
16
Beines
2157
17695
Chablis
7
13
13
fiellechaume
2452
32491
Brienon
Brienon
6
24
29
Béon
I5'i0
21618
.Joigny
Cézy
6
6
33
Bernouil
456
4652
Flogny
Flogny
8
12
33
Béra
516
5190
Tonnerre
Tonnerre
11
11
29
Bessy
1053
15201
Vermenton
Arcy-sur-Cure
5
29
29
BeognoD
770
17051
Flogny
Guillon
Neuvy
13
28
37
Bierry-les-bellcs-Fonl.
2678
31829
Aisy
14
27
59
Blacy
88i
7168
L*Isle-sur-le-S.
L'Isle
4
18
55
Blannay
726
7144
Vézelay
Sermizelles
8
11
42
Bleigny-le-Garreau
1029
13604
Ligny
Liçny
11
11
11
BléneaU
3943
53693
Biéneau
Bleneau
»
54
56
Ce tableau est conforme, . quant aux distances, à celui dressé par le Préfet de
ITonne, le 6 septembre 1861, en exécution de l'art. 93 du règleraentdu 18 juin 1818.
La superficie est relevée sur le travail statistique dressé par le Minstère de
rinlérieur en 1879.
Les chiffres de la colonne du revenu foncier nous ont été fournis par M. Amyot,
directeur des contributions directes du département de TYonne.
1890. 6
—
|.hI
nrSTANCB
ai
BUREAUX
de la commune
1
CANTONS.
de
5"
j=3
cial.ll'arr.lcb.-t-
363
13430
Brienon
Brienon
3
21
27
2230
9989
Cerisiers
Arces
27
43
4«
34»
9394
Vermenlon
Aroj-B.Cnre
17
35
35
41)1
S4S4
Joifiny
Bassou
13
13
16
eo'i
19309
Sl-Florailin
St. -Florentin
8
23
23
1098
18964
Aillant
Guerchy
11
lï
15
108t
13293
Chéroy
Pont-s.-Yonne
10
13
73
2023
127311
Brieaun
Brienon
18
23
)650
2T485
Joigny
La R..che.
7
34
1870
35133
Vézeliy
Quarré-I.-T.
Chitel-Censoir
12
23
34
iie2
13918
Cussy-I .-Forges
Bussy-en-Olhe
40
n
68
3649
97154
BneaoD
15
29
2379
25671
Villen.-s-Yonne
Villen.-s-Yonne
23
49
755
18391
Flopy
Flogny
7
22
31
1129
21385
Id.
Flogny
4
15
28
486
3813
Noyers
Noyers
4
24
41
6557
Cerisier»
Arces.
14
38
49
2577
21679
Cerisiers
Cerisiers.
20
20
I6U3
49714
Joigny
Cézï
Chablis
6
6
33
2<33
13040
22
44
1123
21191
Chailley
15
32
38
694
8581
Vézelay
Véielay
S
23
49
728
5686
Charny
Charny
5
32
34
3272
24099
Biéneau
5
47
36
m2
39091
Id.
(5
37
46
2088
87050
Poot-aur-Y.
7
19
75
2108
36764
Joigny
Joigny
7
7
21
2293
71459
Brienon
Brienon
7
25
30
439
13025
Auierre
Champs
10
10
10
683
12095
Aillanl
Joigny
8
2»
558
22120
Joigny
%.
4
4
31
2310
55300
Auxerre
Anxerre
10
10
10
1J64
19296
Coul.-la-Vio.
Migè
8
20
20
698
16369
Joigny
Bassou
9
9
19
1762
31842
Charny
Cliarny
27
48
1300
38(15
Ancy-le-Franc
Ancy.ie-Franc
3
21
56
1645
21801
Ailliat
Aillant
3
15
20
1055
8471
Quarré
Chaslellui
12
11
65
0U4
11351
Coursoo
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12
18 ■ 37
70
COMMUNES.
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CANTONS.
BUREAUX
de
POSTE.
DISTANCE
de la commune
au I à
cant. rarr.
an
ch-l.
Montréal
Mont-Saint-Sulp.
Mouffy
Moulins, p. Noy^
Moulins-s.-Ouanne
Moutiers
Nailly
Neuilly
Neuvy-Saulour.
Nilry
Noé
Noyers
Nuits
Orraoy
Ouanne
Pacy-sur-Arm.
Pailly
Parly
Paron
Paroy-en-Othe
Paroy-sur-Tholon
Pasiliy
Passy
Percey
Perreuse
Perreux
Perrigny
Perrigny-s.-Arm.
Pierre- Perthuis
Pitfonds
Pimelles
Pizy
Plessis-du-Mée
Plessis-Saint-Jean
Poilly-s.-Tholon
Poilly-s.-Sereiu
Poinchy
Pontaubert
Pontigny
Ponl-8ur-Vanne
Pont-sur-Yonne
Pourrain
Précy
Précy-le-Sec
Prégiibert
Préhy
Provency
Prunoy
Quarre-1-Tombes.
Quenne
Quincerot
Ravières
Rebourceaux
Roffey
Roguy
Roncbères
742
1961
489
1513
1025
3141
2161
1339
1906
3470
855
3566
1158
1333
2916
1335
1489
2077
1050
532
421
999
574
957
574
2637
1263
1399
734
2455
991
1208
777
1103
1956
2128
506
391
1193
1047
1383
2585
2116
1674
643
1419
1188
2489
4605
872
991
2185
479
854
3258
1130
31073
52559
4619
10332
15372
30066
25159
39738
49243
34771
8373
35201
36889
27221
38364
30588
25488
29176
16861
12287
12885
6019
9613
19418
5658
19742
43361
28900
7909
39644
11361
31881
16529
20883
33421
18626
11913
12178
23381
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574.H0
3'«5^5
4177J
13560
13414
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27473
42634
38497
15156
7508
61717
15683
13i93
25978
7715
Guillon
Seignelay
Courson
Noyers
Toucy
Saint-SauTeur
Sens
Aillant
Flogny
Noyers
Sens
Noyers
Ancy-Ie-Franc
Seignelay
Courson
Ancy-le-Franc
Sergines
Toucy
Sens
Bricnon
Joigny
Noyers
Sens
Flogny
St-Sauveur
Charny
Auxerre
Ancy-le-Franc
Vézelay
Villen.-s-Yonne
Cruzy
Guillon
Sereines
Aillant
Noyers
Chablis
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ViTlen.-l'Arch.
Pont-s.-Y< une
Toucy
Saint-Julien
L'Isle-s.-le-Ser.
Vermenton
Chablis
L'Isle-s.-le-Ser.
Charny
Quarre
Auxerre
Cruzy
Ancy-le-Franc
St-Florentin
Flogny
Bléneau
Saint-Fargeau
Guillon
Mont-S-Sulpice
Courson
Noyers
Toucy
Saint-Sauveur
Sens
Neuilly
Neuvy
Noyers
Theil
Noyers
Nuits
Brienon^
Ouanne '
Lézinnes
Sergines
Toucy
Sens
Brienon
Joigny
Noyers
Véron
Flogny
Saint-Sauveur
Charny
Auxerre
Aisy
vezelay
Villen.-sur-Y.
Cruzy
Guillon
Sergines
Aillant
Chablis
Chablis
Avallon
Pontigny
Theil
Pont
Pourrain
Sépeaux
Lucy-le-Bois
Vermenton
Chablis
Llsle-sur-leSer.
Charny
Quarre
Auxerre
Cruzy
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St-Florenlin
Flogny
Rogny
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12
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5
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»
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14
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47
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70
7
56
56
24
35
47
41
46
04
59
71
COMMUNES.
Roasson
Rouvray
Rozoy
Ragny
Sacy
Sainpuits.
Saint-Âgnan
Saint-André
Sl-Aubin-Ch.-Neuf
St-Aubin-s.-Yonne
Saint-Brancher
Saint-Bris
Saint-Ciément
Saint- Cydroioe
St-Cyr-Ies-Colons
Si-Denis p. Sens
St-Denis-s-Ouanne
Saint-Fargeau
Saint-Florentin
Saint-Georges
St-Germain-d.-Gh.
St -Julien -dù-Sault
Saint-Léger
St-Loup-d'Ordon
St-Martin-des-Cb.
Sl-Martin-d'Ordon
St-Marlin-du-Tert.
St-Martin-s.-Arm.
Sl-Martin-s.-Ocre
St-Martin-s-Oreuse
St-Martin-s.-Ouan.
St-Maarice-a.R.-H.
Sl-Maurice-le-Vi(îl
St-Maurice-Thiz.
Saint-Moré
Saint-Père
Saint-Privé
St-Romain-le-Pr.
Saint-Sanveur
Saint-Serotin
Saint- Valérien
Saint-Vinnemer
Sle-Colorabe
Stc-Colombe-s.-L.
Ste-Magnance
Sainte-Pallaye
Sainte-Vertu
Saints
Saliffny
Sambourg
Santigny
Sarry
Sauvigny-le-Bcur.
San vigny-Ie -Bois
Sayigny
Sayigny-en-T.-Pl.
iperficie
n bect.
Revenu
cier selon
matrice
dastrale.
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561
17631
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18361
1344
24869
1434
43561
2490
25636
887
27304
2207
13362
3123
108110
847
18583
895
32972
3458
37839
676
13228
1021
7719
5080
60352
1106
92224
960
36422
3592
39792
2381
86719
3381
34060
1767
33866
3422
24013
1017
18457
691
9798
1412
25751
458
6210
1591
19869
1536
10668
3317
37488
493
10331
195
5057
1198
I50i9
1531
21679
4141
37066
1036
16652
3088
43846
1410
19905
2232
49168
1262
25396
184K
41554
1476
17246
1937
25061
407
11621
1435
16279
2771
34594
999
15396
1246
16676
933
21345
2564
10323
483
15770
1534
26960
1644
24495
870
55971
CANTONS.
BUREAUX
de
POSTE.
DISTANCE
de la commune
au
cant.
il j au
rarr.Ich-1.
Villen.-8-Tonne
Ligny
Sens
Cruzy
Vermenton
Saint-Sauveur
Pont.-s.-Yonne
Guillon
Aillant
Joigny
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Auxerre
Sens
Joigny
Cbablis
Sens
Charny
St-Fargeau
St-Florentin
Auxerre
Quarré
Saint- Julien
Quarré
Saint-Julien
Saint-Fargeau
Saint-Julien
Sens
Cruzy
Alliant
Sergines
Charny
Sergines
Aillant
Aillant
Vézelay
Bléneau
Saint- Julien
Saint-Sauveur
Pont-sur- Yonne
Chéroy
Cruzy
L'Isle-sur-le-S.
Saint-Sauveur
Quarré
Vermenton
Noyers
Saint-Sauvcur
Sens
Ancy-le-Franc
Guillon
Noyers
Guillon
Avallon
Chéroy
Guillon
Villen.-sur-Y.
Ligny
Sens
Cruzy
Vermenton
Entrains! Nièv)
Villen.-la-Guy.
Cussy-letrF.
S»-AubinCh.-N
Cézy
Cussy-l.-Forges
Saint-Bris
Sens
Laroche
St-Bris
Sens
Charny
Saint-Fargeau
Saint -Florentin
Auxerre
Chastellux
Saint-Julien
Quarré
Saint-Julien
Saint-Fargeau
Saint-Julien
Sens
Tanlay
S»-Aubin-Ch.-N
Thorigny
St-Martin-s-Ouanne
St-Maurice-R-H
Aillant
Id.
Arcy
Vézelay
Blôueau
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Samt-Sauveur
Pont-su^Yonne
Saint- Valérien
Tanlay
L'Isle-sur-le-S. .
Saint-Sauveur
Cussy-les-F.
Vermenton
Noyers
Saint-Sauveur
Sens
Lézinnes
Guillon
Noyers
Cussy-les-F.
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Egriselles-le-B.
Cussy-les-F.
3
20
47
8
17
17
6
6
51
8
17
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33
1.3
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15
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5
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15
67
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18
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49
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31
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62
»
10
37
4
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21
48
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20
47
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20
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12
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24
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7
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18
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18
18
15
17
35
2
13
51
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56
51
18
13
35
»
39
39
6
18
75
8
16
73
14
10
45
5
11
50
6
41
41
13
14
62
6
23
23
11
14
34
5
35
35
6
6
64
12
15
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20
62
7
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Guillon
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Seignelay
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5
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25
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19871
Cruzy
Cruzy
9
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Sennevoy-le-Haut
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15168
Id.
Id.
10
27
62
Sens
2166
33108'^
Sens.
Sens
»
»
57
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1991
41573
Saint-Julien.
Sépeaux
16
15
36
Septfonds
1801
8546
Saint-Fargeau
Saint-Fargeau
7
46
40
Serbonnes
993
27189
Sergines
Serbonnes
5
16
74
Sergines
1896
5i596
Sergines
»
19
76
Sermizelles
701
%40
Ayallon
Sermizelles
11
11
41
Serrigny
750
8078
Tonnerre
Tonnerre
7
7
29
Sery
425
5005
Vermenton
Maihy-la-Yille
10
26
26
Sognes
1043
5748
Sergines
St-Maurice-R-H
15
24
77
Sommecaise
1552
18543
Aillant
La Ferté
11
24
31
Sormery
3106
46516
Flogny
Neuvy-Sautour
19
35
42
Soucy
2162
33510
Sens
Sens
7
7
63
Sougeres
2650
14827
Saint-Sauveur
Thury
13
36
36
Sougères-s-Sinotte
698
t*
Seignelay
Seignelay
»
»
»
Soumaintrain
1061
24106
Flogny
Neuvy
Ancy-le-Franc
Sens
13
28
38
Stigny
Suoligny
1786
782
40898
10061
Ancy-le-Franc
Chéroy
6
15
24
8
59
58
Taingy
2081
22506
Courson
Courson
8
28
28
Talcy
688
9782
L'Isie-sur-le-S.
L'Isle-sur-le-S.
6
17
5K
Tanlay
1298
39224
Cruzy
Tanlay
12
9
44
Tannerre
2893
28614
Bléneau
Villiers-st-Bcn.
16
38
38
Tharoiseau
343
6305
Vézelay
Vézelay
7
10
55
Tharot
235
8659
Avallon
Avallon
6
6
46
Theil
1155
20011
Villen.-l'Arch.
Theil
14
12
51
Thizy
553
12540
Guillon
L'Isle-s- Serein.
8
17
57
Thorey
693
8252
Cruzy
Cruzy
10
16
51
Thorigny
' 1705
19210
Villen.-l'Arch.
Thorigny
Lucy-Ie-Bois
16
15
63
Thory
825
»
Avallon
10
10
45
Thury
2322
19906
Saint-Sauveur
Thury
8
35
35
Tissey
596
6756
Tonnerre
Tonnerre
7
7
30
Tonnerre
3827
581783
Id.
Id.
»
»
35
Toucy
3492
55471
Toucy
Toucy
»
24
24
Treigny
4696
54981
Saint-Sauveur
Treigny
Guillon
9
45
45
Trévilly
686
27455
Guillon
4
14
61
Tricbey
661
10400
Cruzy
Cruzy
9
20
55
Tronchoy
659
13749
Flogny
Tonnerre
7
8
43
Trucy-sur-Yonne
831
11093
Coulanges-s.-Y.
Mailly- la- Ville
15
25
23
Turny
2487
66.69
Brienon
Saint-Florentin
12
29
35
Val-de-Mercy
1345
15500
Coulanges-la-V.
Coulange-la-V.
4
16
16
Vallan
1166
30058
Auxerre
Auxerre
6
6
6
Vallery
Vareille
1242
18391
Chéroy
Vallery
6
20
77
1041
15754
Villen.-i'Arch.
Theil
12
16
54
Yarennes
1005
10499
Guillon
Ligny
2
23
23
Yassy
Yaudeurs
744
17393
Guillon
10
23
60
2744
21435
Cerisiers
Cerisiers
6
28
40
Yault de Lugny
1519
33635
Avallon
Avallon
6
6
48
Yaumort
1452
10019
Sens
Theil
14
14
49
Vaux
42:^
14784
Auxerre
Auxerre
6
6
6
Venizy
4893
112219 Brienon |
Saint-Florentin
10
27
33
Venouse
792
12265
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Ligny
7
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17
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de la commune
COMMUNES.
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CANTONS.
de
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POSTE.
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5« 1
g- S
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tant. l'arr-lch-J.
Venoy
2274
49185
Auxerre
Auxerre
6
6
2
Vergigny
9318
29487
Saint-Florentin
Saint-Florentin
4
27
27
Verlin
U10
26208
Saint-Julien
SainWulien
5
15
42
Vermenton
2564
85360
Vermenton
Vermenton
*
24
24
Vernoy
J441
21218
Chéroy
Egriselles
20
18
61
Véron
4591
25681
Sens
Yéron
9
9
42
Vertilly
561
4446
Sergines
Sergines
10
27
77
Tezannes
900
9619
Tonnerre
Tonnerre
10
10
35
Vézelay
2180
28699
Vézelay
Vézelay
»
15
50
Yézinnes
630
6716
Tonnerre
Tonnerre
5
5
39
▼ignés
yiUebleTin
1177
33894
Guillon
Guillon
5
18
66
716
46209
Pont-sur-Yonne
Villen.-la-Guy.
11
23
78
Yillebougis
1181
«7715
Chéroy
St-Valérien
15
14
72
YiilechétiYe
943
7614
Cerisiers
Arces
4
28
42
Villecien
760
14195
Joigny
Cézy
6
6
33
Viliefargeau
1378
48758
Auxerre
Auxerre
6
6
6
Villefranche
2327
23214
Cbarny
Villefranche
7
22
44
Yillegardin
1073
26595
Pontrsur-Yonne
Chéroy
6
23
68
Villemanoche
1439
46024
Pont-s.-Yonne
Pont
2
14
71
Viliemer
426
11109
Aillant
Neuilly
11
13
20
Villenavotte
220
4995
Pont-sur-Yonne
Pont
5
8
64
VilieneuTe-la-Don.
1444
24749
Chéroy
St-Yalérien
17
14
72
Villeneuve-la-Guy.
1658
101909
PontrSur-Yonne
Villen.-laGuy.
12
24
81
Villeneuve-l'Arch.
673
12895
Yillen.-rArch.
Villen.-l'Aich.
»
24
55
ViUeneuYe-l.-Gen.
2468
18206
Biéneau
Champignelles
12
43
43
Villen. St-Salve
703
50576
Liguy
Villen.-sur-Y.
Mootigny
12
11
11
Villeneuve-sur-Y.
4014
106727
Villen.-sur-Y.
•
17
44
Villeperrot
815
13517
Pont-sur-Yonne
Pont
4
9
19
Villeroy
710
12063
Chéroy
Sens
15
9
66
Villethierry
2088
38752
Id.
Vallery
11
20
76
Vlllevallier
837
17946
Joigny
Villevallier
9
9
36
Yilliers-Bonneux
1454
17054
Sergines
Thorigny
Ancy-le-Franc
12
24
82
Yilliers-les-Hauts
1911
44755
Ancy-le-Franc
7
24
53
▼illiers-Louis
1107
11240
YilleQ.-l'Arch.
Theil
17
13
56
ViUiers-St-Benoît
2189
27021
Aillant
Villiers-St-Ben.
16
29
32
Yilliers-s-Tholon
1550
18632
Id.
Aillant
2
12
22
Yilliers-Yineux
1118
13366
Flogny
Flogny
5
16
31
Yillon
943
10667
Cruzy
Cruzy
8
21
56
Yilly
585
12987
Ligny
Ligny
5
19
19
Yincelles
1253
18456
Coulanges-Ia-Y.
Yincelles
5
13
13
Vincelottes
185
11553
Id.
Id.
5
14
14
Yinneuf
1526
36811
Sergines
Gourion
12
23
86
Yireaux
1458
21847
Ancy-le-Franc
Lézinnes
10
13
46
Viviers
918
7735
Tonnerre
Tonnerre
7
7
30
Voisines
2713
27500
Villen.-l'Arch.
Thorigny
14
12
70
Yolgré
923
13177
Aillant
Senan
6
11
28
Voutenay
1004
13297
Vézelay
Arcy
13
5
37
Yrouerre
1428
10285
Tonnerre
Tonnerre
8
18
33
74
COMMUNES DE L'YONNE
PAR ARRONDISSEMENT.
Population (*), Noms des Maires, Adjoints, Curés (**), Desservants et Instituteurs.
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURES.
Instituteurs.
ARRONDISSEMENT D'AUXERRR.
Accolay.
976
Aigrement.
159
Andryes.
1043
Appoigny.
1520
Arcy-sur-Care.
1335
Augy.
330
AUXERRE.
17456
AvroUes.
676
Bazarnes.
603
Beaumont.
398
Beauvoir.
39(1
Beines.
695
Bessy.
525
Bleign y-Ie- Carreau .
Bois-d'Arcy. "
359
HO
Bouiily.
325
Chablis.
2379
Champs.
664
Charbiiy.
1238
Charentenay.
604
Chastenay.
294
Chemilly, p. Seign.
558
Chemiily-s-Serein.
329
Cheny.
1128
Chéu.
640
Cbevannes.
1459
Chichée.
654
Chichy.
63
Chilry.
6^6
Coulanges-la-Vin.
1296
Coulangeron.
406
CouIanges-sur-Y.
913
Courgis.
591
Coursou.
1365
Crain.
635
Cravant.
1250
Digps.
1720
Dracy.
660
Druyes.
973
Egleny.
598
Escamps.
1023
Escolives.
460
Essert.
139
Etais-la-Sauvin.
1628
Momon Louis
Gendre Ad.
André Florimond
Chavance E.
Coppin.
Perreau J.
MiLLIADX.
Biot Delph.
Visse.
Bernard Paul
Chatelet Th.
Roblot G.
Pépin Eug.
Truchy.
^'oulin A.
Mouturat £.
Folliot.
Bel vaux.
Hédot A.
Loury Alcide
Desfoux.
Malhieu E.
Martin Isid.
Boucheron Ë.
Fromonol.
Loi seau A.
Rigout E.
Dedron L.
Petit A.
Houdé.
Bouillie P.
Collinot.
Courland A.
Lechauve C.
GC'Udard L.
Droin J.-B.
Michaut.
Baujard.
Merlot.
Guillon J.
Huchàrd G.
Renaudin.
Ménétré.
Merlot C.
Momon Auguste.
Renault.
Moreau C.
Guyot P.
Baiily A.
Simonnet.
fort-mussot.
Godard.
Royer D.
Courvoui.
Villain.
Joly A.
Lamblin J.
Bourdillat.
Maf!sè I.
Tillien Jules.
Piuot E.
Cailly.
Renaudin E.
Bouret J
Moreau.
Proux Max
Ri vin.
Heurley.
Mocquot C.
Buucberon.
Lecœur F.
Mary B.
Gouvine.
Viré E.
Desçrez .
Couillaut.
Boirauté.
Vincent.
Lamy A.
Gautroi.
Diver>in.
Genêlre.
AUard.
Guenot Hip.
Pinat C.
Puissant.
Givaudin.
Barrant.
Carré J.
Lebiet.
Renetz.
Alliot.
Monot.
Chanvin.
Vincent.
BÉUOND.
Gdignepibd.
f Boussard.
Deschamps.
Blanchot.
Vallée.
Rousseau.
Ferrand.
Desmeuzes.
Piat.
PoiUaine,
Cuinet.
DUBAN. ^
Bourand.
Petiot.
Debeauve.
Auge.
Roblot.
Bougatilt.
Carré.
Husson.
Mocquot.
Bourcev.
1. 1 .....
Potin.
Roussel.
Lenfant.
JovÉ.
Moricard.
MONTASSIER.
Durlot.
Clouzard.
Lagrange.
N
Leclerc.
Plard.
Zomîny.
Prieux.
Picq,
Chauvin.
{") La population est indiquée d'après le recensement quinquennal
( ) Les noms des curés sont en lettres petites capitales, ceux des
lettres romaines, et ceux des desservants bincurs en lettres italiques
les communes réunies à une autre pour le cuite.
Nota. Les dernières élections municipales ont ea lieu le 6 mai 1888.
iCornevin.
Habert.
Mandron, Leiong,
Bruno.
RamonlGhe\iUote
Mignot, Leclerc,
Desleau.
JArbinet. Giliet.
Moreaa, Billon.
Vallée.
Badin.
Toutée.
Beaujard.
Godard.
Brisedou.
Truchy.
Ramon.
Gallard.
Boul lotte.
Joachim.
Lesire, Leseur.
Chevillard.
Buisson.
Brunot.
Boucherai.
Roger.
Cholat.
Bonnetat Carré.
Desbœufs
Béthery.
Lagarde.
Fèvre.
Roger.
Moreau.
Chérest, Gillon.
Badin [gny.
Delétang, Monti-
Laureau, Terrier,
Noël [Noël.
Dufour.
Peigné.
Soret.
Badin.
Rousseau.
Gouvrion, Arche-
nault.Gromand.
de 1886.
desservants ea
Un — indique
75
COMMUNES
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
Fesligny.
Fontenailles.
Fontenay p. Chablis
Fonlenay-s.-Four".
FoDtenoy.
Fouronnes.
Fyé.
Germigny.
Gurev,
Gy-T'Evêque.
Haulerivc.
Héry.
Irancy.
Jaulges.
Jussy.
La Chapelle- Vaup.
Lain.
Lainsecq.
Laiande.
Leafiny.
Levis."
Lichèresp. Aigrem.
Lignorelles.
Ligny.
Lindry.
Lucy-sur-Cure.
Lucv-sur-Yonne.
Maiïly-la-Ville.
Mailly-le-Château.
Mali^ay.
Mère.
Merry-Sec.
Merry-sur-Yonne.
Migé
Milly.
Molesmc.
Monéteau.
Monligny.
Mont-Sain t-SuIpice.
Moofly.
Moulins-s.-Ouanne.
Moutiers.
Ormoy.
Goanne.
Parly
Ferreuse.
Perrigny.
Poinchy.
Ponliony.
Pourrain.
Prégilbert.
PréSy.
Quennes.
Rebourseanx.
Rouvray.
Sacy.
Sainpuits.
Saint-Bris
270
Beaufumé J.
Trémeau.
Durlot,
203
Berson Jules.
Dappoigny.
N
280
DauTÎssat.
Rcgnaud flip
N
2^0
Petit Z.
Prélat.
N....
780
Allard H.
Pelletier I.
Pautrat.
480
Martin.
Droin.
Jeanniot.
116
Gautheron J.
Robin L.
N...
512
Lorey.
Desvaux.
Putois.
584
Romand F.
Demeaux.
Basset.
GSO
Lamy Jean.
Jacquin I .
Gâteau.
349
Chavard.
Filley A.
Gautnerin F.
Baudot.
U88
Moreau.
Magne.
868
Chariat.
Gauthier.
Ragot.
446
François-
Richard ot.
Dupas.
437
Jonard F.
Brunet E.
N
220
Mérat.
Rousselet.
IN ■ . y • .
502
Girault.
Lécolle.
Bardout.
901
de Beauvais.
Pichon.
Poulain.
383
Agnès Emile.
Gilet Clém.
Delourme
665
Colas.
Muzard.
Laurent.
460
Guyon J.
Morienne.
Pautrat.
330
Duchâtel.
Lemome E.
Reynès.
340
Tremblay.
Jolly.
N
1346
Tournier.
Denombret.
Sautëreau.
1072
Martin F.
Rigalle F.
Dupuis.
252
Barreau J.
Moreau H.
Picq.
3^5
Gauthier.
.lust Pierre.
Régnier.
Gallien.
1026
Chandelier.
Vattairc.
949
Prudot
Soirat.
Jojot*
1107
Gt'inot A.
Bonneyie J.
Françon.
331
Robert.
Léger.
Goule'y.
451
Thillière
Drillon.
Lenfant.
501
Camelin
Magdelénat.
Servolle.
901
Gilon.
Billaudet.
Brisedoux.
244
Bonnet.
Mignard.
Guillot Eloi.
Brisedoux.
338
J. Richard.
Taillandier.
875
Houcbot A.
Foarnier.
Car tant.
807
Gamet.
Cbambeau.
Pion.
1188
Savignat.
Huchard.
Dalbanne.
236
Guerreau.
Bruant.
Debeauve,
404
Pillon.
Morienne.
Aléonard.
1015
Surugue.
Michon.
Hey
689
Cappé.
Basset E.
Regnault.
1093
Boudin.
Angilbcrt.
Labour.
1034
Lavoilée.
Boujaalt
Rousseau.
275
Lemoulle.
Millot J.
Hallard.
566
Laveau.
Marci and.
Carreau,
200
Coquarl.
Aubron Henri
Brisedoux.
851
ûuranton.
Devilliat H.
Boyer.
1508
Chatelel.
Demarnay E.
Boudrot.
377
Guilly Ed.
Chev illard.
Roux.
218
Daudier.
Mottot
Moricard,
504
Petitjean Ad.
Naulin.
Méaume.
aoo
Lapoix.
Dubois C.
Cuinet.
317
Brillé.
Malaquin.
Chrétiennot.
603
Carré.
Barbier.
Jays.
843
Roux J.-B.
Grand Jean.
Crochet-
1616
Goisot A.
Girard.
Cormier,
Gallois.
Moreau J.
Landre.
Morin.
Robert.
Camus.
Fouché.
Pernot.
Vallée.
Mairry.
Château.
Diirr.
Blin.
Têtard.
Millot
Lambert.
Barraud.
Pinon.
Simonneau.
Michaut.
Breuilié.
Rodot.
Coûtant.
Ferlet.
Choux.
Dureau.
Lemoine [seur.
Combraqae, Le-
Paillot.
Viault.
Pompon.
Grégoire.
Mercier.
Gillodes.
Moreau.
Malaquin.
Cholat.
Colas.
Rodier.
Jolly.
Félix.
Robin.
Létang.
Robert.
Drillon.
Roy.
Mothré.
Château.
Landre.
Chalmeau.
Berault.
Delétang.
Hobin.
Gravier.
Baudot.
Massot.
Belin. [notte
Simonneau, Bon-
76
COMMUNES.
pupuU-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
1
[Deffressigne
Saint-Cyr-l-Col.
800 Denizot.
Moreau G.
JoUbois.
Dpiïgraiiges et
Sainte-Coiombe.
626 Millot.
Dubois. |tre.
Crescitz.
Chevillotte.
Saint-Flt)rentin.
261
bordereau F,
Berthelin.Lemai-
Heurlëy.
Pichon.
Saint-Georges.
Sainle-Pallaye.
2693
Fèvre.
Guignolle.
Garo.
Viault.
664
Girard.
Moreau Th.
Montenat
Chaussefoin.
Saints.
1031
Loury.
Marchand.
Merlot.
Desclaire.
Saint-Sanveur.
1847
Merlou.
Havoué N.
Millot.
Paupert.
Seîgnelay.
1273
Crochot.
Garobuzat.
Champenois.
Bernard.
Sementron.
374
Pierre Anal.
Nicolle J.
Auge.
Richard.
Sery.
255
Ferlet.
Carré Léon.
N
Bobin.
Sougères.
1270
Guenot.
Choux.
Neveu.
Leclerc, Ck)rbiii.
Sougères-s.-Sinotte.
360
Boucbez.
Delorme.
Basset.
La veau.
Taingy.
937
Plessis.
Dessignolle.
Robinet.
Jay, Moreau.
Tbury.
1004
Gonneau.
Angilbert.
Raffîot.
Lassaussaie.
Toucy.
3203
LavoUée.
Boisseau Ch.
Jobin S.
Appert.
Guilly.
Treigny.
2560
Normand A.
Mathieu.
Lemoule.
Vie.
Pauivé.
Tnicy-sur-Yonne.
Val-de-Mercy.
355
Roger Just.
Guilly.
Roux.
Riotte.
436
Remy Germ.
Frémy.
Denis.
Bourgoin.
Vallan.
658
Campenon A.
Bezouilie.
Gâteau.
Persenot.
Varennes.
401
Fiaget K.
Briffaux L.
Mathieu.
Gruet.
Hébert.
Vaux.
406
Renaudin E.
Vincent.
Vivien.
Venouse.
307
Darlot.
Chardon.
Chrétiennot.
Du feu.
Yenoy.
1268
Alliot.
Hergot. Hubert.
Garlin.
Pinoii,Trnffol.
Vergigny.
452
Lizerand.
Horsot.
Bertheau.
liouiard.
Yermenton.
2240
Rimbert.
Martin.
JOURDE.
Petit, Roy.
Villefargeau.
^ 430
Pailleret.
Prout.
Lethorre.
Hodon, Capat.
Villeneuve-S'-Saive
23t»
Maë$ Georges
Moriamé.
Commun.
Choiumelon.
ViUy.
161
Lécullier.
Robinet.
Françon.
Cheure.
Vincelles.
8)0
Boullé H.
Tribaudot.
Fillieux.
Guibert.
Vincelottes.
47liBardout.
Raveneau.
Fitlieux.
Bréchot.
ARRONDISSEH
ENT D'AVALLON
4
Angely.
424iGros.
Joudrier.
Seguin.
Gaze.
Annay-la-Côle.
426'
Baudot.
Souiïlaid.
Hernesl.
: Breuillard.
Anuéot.
57
ThiriondeNftville
Orbichon.
Mathi u.
N...
Annoux.
285
D'Avoul.
Plain.
Fénerol.
Papavoine.
Asnières.
540
Gàmbuzat.
Chappuis.
Bouvier.
Gerbeau.
Asquins.
791
Gbaufifard.
Colas £.
Henry.
Lhoste.
Athie.
236
Charton.
Naudot.
.N.....
Cuisinier.
A VALLON.
6335
Heryieu.
ADI^E.
Garistie.
Barré.
Colotcbet.
Thorin.
Beauvilliers.
241
Ducbé.
Tarterel.
N
Bourgeois.
Bierryl-Belles-Fon.
673
B* d'Anstrndes.
Labour.
Barrey.
PiletCranUflDer
Blacy.
309
Garnier.
Roux.
) Pittoux.
Rodier [champs
Blannay.
242
de ChateauvicQx
Lucy.
Hamelin.
Renon.
Brosses.
891
Brisedoux.
Maiîleau.
Guttin.
Sonnois.
Bussières.
449
Blin.
Soupault.
Phi ippon.
Caillot.
Baron.
Chamoux.
377
Detbire.
Guibert.
Coiutat.
Ghastellux.
561
de Ghastellux
Ferrey.
Leseur.
Tanière.
Gbâtel-Censoir.
1148
Pallier.
Roche.
Guilliet.
Caillot.
Ci sery-les -G .-Ormes
150
Barbier.
Dannoux.
Fraysse.
Château
Civry.
283
Sebillolte.
Tavoillot.
Ravereau.
Ythier.
Coutarnoux.
2i7
Perrève.
Berruelle.
Tissier.
Piault.
Cussy-les-Forges.
643
» Gaulherot.
Blandin.
Labbé.
Pelletier.
Dissangis.
250
i|Riotte Justin
Riotte Jules.
In....
Blaisot.
77
COMMUNES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
Domecy-sur-Cure.
Domecy-s-le-Yault.
Etaules.
Foissy-les-Vezelay.
Fontenay p. Vézel.
Girolles.
Givry.
GuilIoD.
Island.
Joux-la-ViUe.
Lichëres.
Llsle^ur-Serein.
Lucy-ie-Bois.
Magny.
Manneaux.
Massangis.
Menades
Hontillol.
Montréal.
Pierre-Perthuis.
Pizy.
Pontaubert.
Précy-le-Sec.
Pro?cncy.
Qnarré-les-Tombes.
Saint-André.
SaintrBranchcr.
Sainte-Colombe.
Sainte-Ma^nance.
Si-Germain- des-Ch .
Saint-Léger.
Saint-Moré.
Saint-Père.
Santigny.
Sanvigay-Ie-Beuréal
Sauvigny-le-Bois.
Savigny-en-terre-P.
Sceaux*.
Serroizelles.
Talcy.
Tbaroiseau.
Tharot.
Thizy.
Thory.
TréYiUy.
Vassy.
VaultdeLugny.
Vézelay.
Vignes
Voutenay.
Aillant.
Arces.
Armeau.
Bassou.
Bellechaume.
Béon.
784 Daviot.
3(U Ghauveau.
601 Ronde.
443 Parcault.
588 Charbon neau
316 Dannoux.
362 Voillereau.
867 Gandras.
ii80 Meunier.
Illi Rétif.
183 Ghavance.
979 Vajlée.
5' 5 Monnet.
1168 Goujon.
229 Halley A.
537 Bouchard.
189 Pannetrat.
718 Gourlot.
532 Rouzaud B.
220 Berthier.
299 c Barbier.
447 Bourrey.
637 Dacrot.
468 Darion.
2101
398
927
412
816
1252
1225
348
987
291
180
662
362
277
305
400
273
202
536
316
170
296
716
901
246
328
1393
931
770
600
567
595
Gaufroy.
GafJret.
Berthier.
Guignol.
Morlet.
Veuillot.
Caquereau.
Maillot et Rooche
Boidot. Marsigny
iVIontigny.
Durand.
Arfeux.
Rétif.
Favre.
Cailin. Safi^ette.
Minard.
Bierry.
Ducrot.
Ratât.
Viteau.
Coquillat.
Bécard.
Rigollet.
Pavillon. Tont^.
Perrot.
Potherat.
JofTron.
Marsigny.
Hamelin.
Javev.
Panoetîer.
Bouvier.
Bréchat.
Rémond.
Rémond.
Pissier
Moricard.
L4IR0T.
Billot, [nier.
Dan.
Levèque.
Bidault.
Cdmbuzat,Var-
Benoit.
Poulet.
Frégé.
Degoix.
Genêt.
Charlier.
Benoist.
Mathieu.
Porcheron.
Regobis.
Panmier.
Durey.
Simon.
Collas.
Guerry.
Picoche.
Barbe.
Riotte.
Courtot.
Poulet.
Orbichon.
Minard.
Gagner.
Mouchoax.
Guilloux.
Diipressoir.
RondèEdms.
Logerol.
Thibault.
Rostain F.
GUIGNOT.
Gaéniffey, Fabn-
reau et Ronde.
Nleatin Jean.
Millot.
Aupépin.
Dejoux.
Briffaux.
Hurion, Bonnerot
Sureau.
Boutron.
Chauffard [Boyard
Simon.
Aubron.
Dabreail, Sapin.
Carre André.
Labbé.
Voisenat.
Cheure.
Moreau.
Dhivert.BIUIot
Joublin.
Bouchot.
Gaichard.
Marcelot.
Mithouard.
Laforest.
Coilin.
Morand.
Dannoux.
Colas Pierre.
Gally.
Tatesausse.
Bailiy L.
Perrot.
Yitureau.
Carre Louis.
Gally.
Lallement.
Caillât.
Simon.
Gelin.
Gourlet.
Michaut.
Secrétin.
Leblanc.
Guichard.
Mathieu.
Rousseau .
Perdrix.
Voisinot.
Santigny.
Pesnon.
Champdaveine.
Baudin.
Guichard.
Tarteret.
Boussard.
Mousnier.
Gillot.
Champenois.
fraisse.
Picard.
Legast Ch.
Villot.
Rouard.
Baudot.
Noël.
Rose.
Guilloux.
LORIDON.
Guesnn.
Gelin.
Dutarlre.
Dapoigny.
Morinat.
Poulaine.
1 Bonnerot.
Chevillotte.
Marchand.
Poirier.
Boursier.
Picard H.
Devoir.
Chariot.
Coulbois.
Soliveau.
Ravault.
Noirot.
Poirier Alex.
Diot P.
Domeau.
Mongeot.
Dion P.
Destut d'As^y.
Minard.
Guérard.
Prétot A.
Gauthier.
Le$[ast A.
Gnttin.
Delassaâseigne.
Boblin.
Labalte.
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Roy Pierre.
Fournier.
Valenlin
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Desbarres.
Renard.
Lenoble L.
Grand.
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Huot xM.
Mercier.
Bourderon.
Paitrat.
Noblot
Riondel.
Picon.
Pommier.
Boyer,
Régna rd.
Quénéc.
Sonnois.
Ficatier.
Bonnet.
Moreau.
COMMUNES.
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MAIRES.
ADJOINTS.
CUBÉS.
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BléDeau.
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Larcber,
BODLET.
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Bligny.«n-Othe.
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Faudard A.
Delagneau,
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Bonnard.
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Méreau.
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Paquereau.
Brion,
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Prin. [goat-
Bg.M.p„,
Palhier.
Danguy.
BLondel
Heurley.
Hatol.
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Bourgeois.
Hasson.
Cerisiers.
Jorry H.
Chaste lain
Glébin.
Tissier.
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Bénard.
Prolat,
Moucbouï,
Bout.
Chaillej.
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Trucby.
Viaul, UorilEEI,
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Boisgarnier.
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Rameau.
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Callier.
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Rousseau.
Champlost.
ChampTallon.
Desbarres.
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Gallet.
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79
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Institateors.
Migennes.
Neuilly.
Paroy-en-Othe.
Paroy-sur-Tholon.
Penreux.
Piffonds.
Poilly-sur-Tholon .
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Prunoy.
Rogny.
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St-Aabin-Ch. -N et^f .
St-Aubin-s-Youie.
St-Cydroine.
St-Denis-s-Oaanne.
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St-Julien-da-SauU.
St-Loujwi'Ordon.
St-Martin-des-ch.
S^MarliIl-d'Ordon.
St-Martin-s-Ocre.
St-Martin-s-Oaan.
St-Maarice-Ie-Yieil.
St-Maurice-Thiz.
Si-Privé.
St-Romain-le-Preux
Senan.
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Sept-Fonds.
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Tannerre.
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Vaudenrs.
Venisy.
Verlin.
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Villemcr.
Villeneuve-les-Gen.
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Champigny.
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Compigny.
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Coarceanx.
1598
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Gallois.
812
Ladoué.
Gaudeau.
405
Charpentier.
Lâchât.
390
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Chaumanin.
775
Baratin.
Fourchotte.
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Baillot.
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1014
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Breton A.
834
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Fournier.
646
Gillon.
Giroux.
1475
Boitot.
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299
De Vergennes
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411
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Lasseron.
1032
Gravier.
Carré Henri.
355
Cotson.
Joinas D.
1068
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Perchein.
374
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Binoche.
2642
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Bénard, Gayot.
1995
Coste.
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540
Gayard.
Deschamps.
704
Moreau.
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512
Girardot.
Beriot C.
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Gallet.
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771
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514
Bardot J.
Berault.
350
Gallet A.
Jolibois.
1147
Richard.
Cinmière.
430
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Laurin.
911
Garnier.
Cathelin.
805
Griache.
Gaunot.
374
Jaiouzot.
Prot F.
562
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Henrion L.
905
Tbillière.
Bardot.
1023
Naslot.
Paillery.
849
Millet.
Gauthier.
1320
Garret.
Cherest.
628
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Moreau.
315
Dogas.
Dié.
411
Bidault.
Rigault.
904
Rosse.
Leriche.
393
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Guibert.
616
Coffre.
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5127
Laffrat.
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Rapin.
4C0
Pasquerot.
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1020
Bénard.
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838
Martin E.
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430
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530,Douine.
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Michel F.
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1375
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Percheron.
395
Charbonnier.
Loyer.
731
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494
Notté S.
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470
Guichard J.
Guichard L.
212
Guillon H.
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302
Lejaulne.
Mouroux.
217
FétoQX.
Chaumont.
Fayolle.
Huré.
Pommier,
Paulin.
Gaillard.
Rossignol.
Monchot.
Renaud.
Jean.
Lelaing.
Pallix.
Aubert.
Loriferne.
Guérinot,
Lenfant.
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Morin.
Pichard.
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Mitaine.
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Baudin.
Briois.
Soirat.
Briois.
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Moreau.
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Gendot.
Boisselle.
Guérin.
Maëlsache.
Giffard.
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Milion.
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Fouard.
Carré.
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Soirat.
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ChAteau.
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Rollin.
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Dafonr. Beranlt.
Bolnat.
Dalouzeau.
Nicolas.
Durville.
Solas.
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Courtois.
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Boulmeau.
Longuet.
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Leclerc.
Mantelet, Favot.
Vie.
Gagnepain.
Milachon.
Ancellin.
Simard.
Fort.
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Cotbias, Boadrot.
Meunier.
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Gautherot.
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Vosgien.
Gason.
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Dedienne, Messa-
Desormes.
Vengeon.
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Carré.
Poisson.
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Pissier.
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Berlin.
Henry.
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Veillot.
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Boudier.
Bernard, Laurent
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tion.
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CourTon.
Courtoin.
Courtois.
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Doilot.
Domats.
Egriselles-le-Bocage
Etigny.
Evry.
Flacy,
Fleurigny.
Foissy.
Fontaine-la-Gaillar.
Fouchères.
Gisy-les-Nobles.
Grange-Ie-fiocage.
Gron.
Jouy.
La Belliole.
La Chapelle-suivOr.
Lailly.
La Postolle.
Les Clérimois
Les Sièges
Lixy.
Maillot.
Mâlay-le-Grand.
Mâlay-le-Petit.
Marsangis.
Michcry.
Molinons.
Montacher.
Nailly.
Noé.
Pailly.
Paron.
Passy.
Plessis-du-Mée.
PlessisSt-Jean.
Pont-sur-Vanne.
Pont-sur- Yonne.
Rozoy.
Saint-Agnan.
Saint-Clément.
Saint-Denis.
St-Martin-du-Terlre
St-Martin-s-Oreuse.
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Saint-Serotin.
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Saligny.
Savigny.
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Serbonnes.
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Ramonet.
N. ...
Cottet.
Gois.
Garcean.
Le franc.
Adam A.
Haot.
Gousse.
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Denisot.
Roger.
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Gautel.
Régnier.
Delajon A.
Bénard Ë.
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Percheron.
Garnier.
Bourgoin.
Pineau L.
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Gironde.
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Ancy-le-Libre.
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965
550
285
664
129
1824
346
1732
153
184
633
258
502
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Cécile.
Donon.
Galicier.
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Briois J.-B.
Trahot.
Sadron.
Duveau.
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Dodet.
Renard.
Coiiade.
Guillié.
Moret.
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Dromigny.
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Lefèvre.
N....
MESSâOEB.
Jacquelin.
Joachim.
Lefèvre,
Yallée.
GuilUé.
Moreau.
Pelit.
Ballacey.
Calmeau
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
516
1367
396
559
200
56$
579
193
218
239
360
381
435
97
488
487
263
422
330
856
296
24i
603
403
562
551
342
502
182
185
423
Soupe.
Martenot A.
Balacé.
Truffot.
Martine.
Gottan.
Munier.
Boulard.
Langelot.
Heurley F.
Gibier C.
Yol.
Blonde.
Guérin J.-B.
Gueneau.
Philipot.
Gervais A.
Plait.
Boulard.
Martenot.
Flamant.
VeuUioi.
Chevallier.
Lejay A.
Rolland.
Guinot.
FouUey.
Deferl.
Collin.
Léger.
Du tartre 0.
Maigret.
Lanier.
Dellne
Alépée.
Yézin.
Méa Auguste.
Chadrin.
Roguier.
Fofgeot.
Harpey.
Bion.
Quicroit.
Jacquinot.
Guérin J.
Richard L.
Marconi.
Jacquesson.
Moreau.
Mathelin.
Berger.
Gauthier.
Labour.
Michecoppin.
Gallcy.
Mérat.
Bouron.
Couperot.
Colas.
Regnault.
Brigodiot.
Dutartre L.
Didier.
Hariot.
Escaliier.
Chopin.
Escaliier.
Lallement.
Batilliat.
Moreau
Hugot.
Poulhés.
Cadoux.
Bouillier.
briois.
Pillon.
Poilout.
Pussin.
Prieux.
Albert.
Durand.
Grimard.
Gouot.
N.
Lambert.
Hugot.
Bessière.
Thomas.
Poulhés,
P(MtOUt.
GuloUtt.
Lenoir.
Roux.
Goberot.
Sarrazin.
Aubrat.
Charpentier.
Lhoste.
Rémy.
Bosserelle.
Desbordes.
Durin.
Roy, GrCmy.
Maudier.
Gibier.
Mirauchaux.
Brunat.
Bouzon.
N...
N
Lespaffnol.
Tavoiuot.
Jouchery.
Larrivé.
Barry.
Paris.
Facque.
Roger.
Ger?ais.
I Marloux.
Démon.
Houchot.
Noirot.
Bonnerot.
Boucherat.
Lorot.
Laumet.
Huchard.
Roy.
Chaudet.
Gallet, Fonchère.
Collon
Gabiot.
Vantier.
Gautard.
Guillemot.
Simon.
Hulinel.
Michault.
Ancel.
Yezin.
Lechien.
Caillet.
Servais.
Guillain.
Hélie.
Durlot.
Laporte.
Blot.
Bessonnat.
6
82
COMMUNES.
Popula-
Uon.*
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
Gland
227
Roussel.
' Guidon.
1 Roguier.
! Savy.
Grimault.
434
Malapris.
Pussin.
' Coppin.
' Blin.
Jouancy.
«09
Millot.
Béthery.
1 Leclerc.
Moreau.
JuUy.
413
Flory.
Lemour.
; Patriat.
Verdot.
Junay.
La Chap.-Vieille-F.
185
Coquard.
Hélie Victor.
Tiby.
Helancray.
637
Floguy.
Testard.
! Foufnier.
Lenfant. "
Lasson.
319
Court in.
Berluguet.
1 Piat
Jeangneau.
Angelot.
Lézinnes.
760
Paris Léon.
Paillot Arm.
! Ri£faux.
Melisey.
503
Joilois.
OuTrier.
1 Mathieu.
Lepea.
MÔlay.
309
Mantelet.
Berthault.
î Parât.
Pont^iller.
Molosmes.
600
Sarpin.
Traffot, Durand.
■N
Flo^ny, ÏAmotte.
Moulins.
277
Ghampeau.
Paris.
: Pillon.
Dumonnet.
Neuyy-Sautour.
1310
Gourmand.
Darley.
I Bailly.
Gauthereau.
Nitry.
736
Cîarré.;
Pilon.
1 Bavard.
GUERiN, Renard.
Tavoillot.
Noyers.
1533
Langin.
Gamelin.
Ménétrier.Renant
Nuits-sur-Armançon
454
Bourgeois.
Bruerre.
Pillon.
Landre.
Pacy.
461
Jullien-Légerot.
Aubereer.
Cunault.
1 Gallien.
Bussy.
Pasilly.
84
Renard.
Thomas.
Ottens.
Percey.
385
Montjardet.
Gibier
Gaillot.
George.
Perrigny-sur-Arm.
Pimelles.
172
Chometon.
Dorotte.
Chausfoin.
Martin
166
Saget.
Paniol.
Nolle.
Moreau.
Pontailler.
Poilly-sur-Serein.
716
Richardot.
Bougault.
Boibien.
Quincerot.
228
Pouillot.
Richebourg.
Blanchon.
Fromonot.
Ravières.
1469
Déport G.
Charpentier.
Truflfot A.
Moutenot.
Leblanc.
Roffey.
369
Guyot L.
Tremblay.
FayoUe.
Rugny.
326
Simon.
Bessonnat.
Baudin.
Finet.
Sainte-Vertu.
236
Blot.
Blondeau.
Billiault.
Vézien.
Saint-Martin-s-Arm .
306
Masson.
Brain.
Redon
Coquet.
Saint-Vinnemer.
561
Labosse.
Gourdeaux.
Blanchot.
Sommet.
Sambourg.
170
Paris.
Roy.
Collin.
Guiollot,
Accault.
Sarry.
393
Rathier.
Leclerc.
Gillîer.
Sennevoy-le-Bas.
285
Scordel.
Ferrand
Rigout.
Milion.
Sennevoy4e-Haut.
320
Ferrand.
Sébillaut.
Rigout,
Fougeat.
Serrigny.
260
Nicolie.
Hugot.
Raverat.
Duveaux.
Sormery.
961
Cousin.
Guillot.
Piat.
Renaud, Cadet.
Soumaintrain.
385
Mignot.
Hugot.
Bonnetat.
Breuillard.
Stigny.
297
Hugot.
Baillot.
Mertens.
Goubinat.
Tanlay.
563
de Tanlay.
Rémond.
Marquot.
Millot.
Thorey.
157
Arbelot.
Bourgeois.
Bersier.
Paquereau.
Tissey.
228
Roblot.
Claude.
Raverat.
Blanvillain.
Tonnerre.
5095
GlLLOT.
Perreau.
Courtine.
Sgarnier.
CDARLOT.PmVOSt
Nientin.Bérault.
Geoffroy.
Trichey.
180
CourtauU.
Sirjean.
Bersier,
Lespagnol.
Tronchoy.
260
Cavenet.
Alépée.
Prieui.
Moreau.
Vezannes.
166
Bonnet.
Coquard.
Jacquet.
Henry.
Yezinnes.
315
Marion.
Laversne.
Gérard.
Tiby.
Berthelin.
Yilliers-les-Hauts.
350
Goullier.
Rogu ier.
Berthault.
Villiers-Vineux.
350
Gaulon.
Genêt.
Morillon.
Bertheau.
Villon.
351
Prunier.
Provost.
Alépée.
Gros.
Vireaux.
514
Quillot.
Ménard.
Feuillet.
Niel.
ViTiers.
531
Boivin.
Balacey.
Babeuille.
Parisot.
Chauveau.
Yrouenre.
396
Mantelet.
Parisot.
Têtard.
83
RECAPITULATION
DES CHIFFRES DIS TABLEAUX QUI PRiciDINT.
1« Par canton.
NOMS
DES LIEUX.
Anierre (Kst)
- (Ouest)
Chablis
Coulanges-la-Vin.
Coulanges-8- Yonne.
Gourson
Sainl-Florenlin
Saint 'Sauveur
Seignelay
Toucy
Vermenlon
Avallon
GuilioQ
L'Isle-sur-Serein
Quarré-les-Tombes
Vézelay
Aillant
Bléneau
Brienon .
Cerisiers
Charny
Saint-Fargeau
^wuUen-du-SauU
!;ïHeneuve.s- Yonne
'-'ûeroy
Jont-sur-Yonne
^ns (Nord)
q""- (Sud)
JilIeneuve-rArch.
Ancy-le-Franc
t:f^«y-le-Châlel
ïï^yers.
tonnerre
-^'ixerre
^Vallon
POPULATION.
habitants.
11970
f7684
7651
8361
6889
7246
6777
6044
«2422
8078
12097
9952
12929
6f49
G608
7572
10124
15290
9071
91^98
5445
10230
16949
7652
7615
10881
8756
H079
13086
12995
8977
9099
9119
6554
7275
6703
10007
ni.
SUPERFICIE.
hectares.
I 24925
19162
14019
19027
20366
15498
9335
27091
11922
21316
19438
19699
16934
19088
18560
25498
27922
25304
23488
14574
26090
21111
24706
15446
17998
24374
19175
28495
23886
26284
28327
270(»0
17553
29398
18757
2» Par arrondissement.
«eus
*^nnerrc
S iir.
BEVEMU FONCIER
Imposé.
francs.
1214271
231870
249209
167314
206387
255613
354615
276190
276609
305915
315790
451150
446425
292411
179981
332508
437574
228914
594201
105872
280305
566471
228592
348311
288275
431989
627591
704963
396768
391896
700252
312106
317415
233382
325446
115171
20261 1
3886783
43382
99779
1702475
93161
196639
3079515
63992
122201
2553207
39658
121035
1888664
I ^onne
8« Total pour tout le département,
i 355364 I 742268
I 13110664
84
INSTITUTRICES DU DEPARTEMENT (*)
PAR ARRONDISSEMENT
COMMUNES.
INSTITUTRICES
COMMUNES.
INSTITUTRICES
Arrondissement d'Auxerre,
Accolay.
Andryes.
Appoigny.
Arcy-sùr-Cure.
AuXERRfi
Avrolles.
Bazames.
Beines.
Bessy.
Chablis.
Champs.
Charbuy.
Charentenay.
Chemilly, p. SeiQn,
Cheny.
Chéu.
Cheyannes.
Chichée.
Chilry.
Coulanges-la-Vin.
Coulanges-sur-Y.
Courgis.
Courson.
Crain.
Cravant.
Diges.
Dracy.
Druyes.
Egleny.
Escamps.
Etais-Ia-Sauvin.
Escolives (cl. enf).
Fonlenoy.
Germigny.
Gurey.
Gy-rEvôque
Haiiterive.
Héry.
— Jes Baudières.
Irancy.
Jussy.
Annay-la-Oôle.
Asnières.
Asquins
AVALLOiN.
Brosses.
Chasiellux.
ChâlelOensoir.
Cussy-les-Forges.
Mme Millot.
— Billon.
M"** Sansoy,DumoDt
— Boulmier*.
Mlles Michelin, Pou-
let, Besse.
Mme Vallée
Mlle Vallet.
Mme Perreau.
— Ducrot.
Itflle Sarraille.
— Allard.
Mme Lesire.
Mlle Segault.
Mme Ferrier.
— Roger.
— Bazot.
Mlle Leseur.
— Gillot.
— Vallet.
— Dureau.
Mme Loi seau.
— Mercier.
— Nicolle.
Mlle Geoffroy.
— Rouhier.
— Du four.
— Durville.
— Bertheau.
— Moulurât.
Mme Soret.
— • Marsigny*.
— Baiin.
Mlle Robert.
Mme Prol.
Mlle Charvaut.
Mme Mairry.
(Libre).
Mlle Durr.
— Sasâin
— Boudin.
Mme Millol.
Lain.
Lainsecq.
Leugny.
Ligny.
Lindry.
Mailly-la-Ville.
Mailly-le-Château.
Maligny.
Merry-Sec.
Merry-sur-Yonne.
Migé.
Monéteau.
Montignj.
Mont-Samt-Sulpice.
Moutiers.
Ormoy.
Ouanne.
Parly.
Perngny.
Ponligny.
Pourrain.
Sacy.
Saint-Bris
Saini-Cyr-les-Col.
Saint-Florentin.
Saint-Georges.
Saints
Saint-Sanyeur.
Seignelay.
Sery.
Sougères.
Taingy.
Thury.
Toucy.
Treigny.
Val-de-Mercy.
Vallan.
Varennes.
Venoy.
Vermcnton.
Vincelles.
Vincelottes.
Arrondissement d*Avallon.
Mme Dubois*.
— Baudon*.
— Danguy.
Mme Chamonn.
Mlle Ragobert.
(Libre).
Mlle Coussé.
Mlle Callot,
Domecy-sur-Cure.
Elaules.
Guillon.
Island.
Joux-la-Ville.
L'Isle-sur-Serein.
Lucy-le-Bois.
Magny.
Mme Cas.
(Libre).
Mme Vaulrm*.
MUe Pommot. M"*Hérard.
Mlle Carré.
Mme Melou*.
Mlle Hugot.
— Boudin.
— Maisonneaye.
Mme Merci- r.
Mlle Repiquet.
Mme Piaf.
Mlle Mongeot.
M" e Pezé.
Mlle Ravier.
Mme Bernard.
— Hédot.
— PoirsoD.
— Chouard.
— Ansault*.
Mlle Plaisir.
Mme Massot.
Mlle Carré. [mond.
Mme Desgranges, MUe Ré-
Mlle Gardiennet.
— Gabrielle.
Mmes Desclaire et Ranx.
Mlle Terrain.
— Poncet.
(Libre).
Mlle André.
Mme Lagoguey.
— Martnelot
— Ménétrier.
Mme Paulvé.
— Bourgoin.
Mme Gabrielle.
(Libre).
Mlle Gnillemot.
Mme Veau.
Mlle Méaume.
Mme Bréchot.
Mme Gibert.
— Chocat*.
— Pavillon.
(Libre).
— Oudot*.
Mlle Vosoien.
Mme Gourdaalt*.
-— Lapleigné*.
(*) Les noms suivis d'une astérisque sont ceux des institutrices congréganistes.
85
COMMUNES
INSTITUTRICES
COMMUNES.
INSTITUTRICES
Harmeaux.
Massangis.
Montillot.
Montréal.
Précy-le-Sec.
Quarré-les-Tombes.
Saiole-Magnaiice.
Aillant.
Arces,
Armean.
Bassou
Beilechaume.
Béon.
Bléneau.
Bcenrs.
Branches.
Brienon.
Brion.
Bussy-en-Olhe.
Buss^-le-Repos.
Cerisiers.
Cézy.
Chailley.
Ghampcevrais.
Ghampign elles.
Champlay.
Champlost.
CharapTallun.
ChamTTes
Charny.
Cliassy.
Chaumot.
Cbevillon.
Chichery.
Coulonrs.
Cadot.
Dicy.
Diimont.
Epineau-les-Voves.
Fleory.
Fontaines.
Fontenouilles.
Grandchamp.
Guerchy.
JOIGNY.
La Celle-Saint-Cyr.
La Ferté-Loupière.
La Chaîne.
Çhampigny.
Cheroy.
Courgenay.
Conrlon.
Gourtoin.
Dollot.
Domats.
£^selles-le-Bocage
Gisy-les-Nobles.
(Libre).
Mme Tailleur*.
— Paamier.
Mlle CorgeroD.
Mme Gaodot.
— Jacquet*.
— Yissuzaine*.
St-Germain-des-Cli.
Saint-Léger.
Saint-Pèie.
Sauviçny-le-Bois.
Tbaroiseau.
Vault-de-Lugny.
Vézelay.
Arrondissement de Joigny.
Mlle Bord.
— Huot.
— Richard.
— Perreau.
Mme Bonnet.
Mlle Dion
Mme Gautrot.
— Dnfour.
— Martin.
Mlle Lenobie.
Mlle PoncY.
Mme Pécherot.
Mlle Rouif.
MmeTi^sier.
Mlles Ravier, Lefort.
— Tnichy.
Mme Doré.
Mlle Billault.
Mme Delagneau*.
Mlle Boyer.
— Foarrwr.
Mme Truchon.
Mlle Duma\et.
Mme Dieu. '
— Simone! .
\111e Rame«iU.
Mme Mercier.
Mlle Bénard.
— Courtois.
Mme Lavergne.
Mlle Lorol,M""'Marc
Mme Lagaeau.
Mlle Marchand.
Mme Lhuillier.
— Ledoux
— Lam^.
Mlle Martin.
— Vigreux.
— Desmeuzes.
— Carré.
— Letellier.
Arrondissement de Sens.
Layau.
Les Bordes.
Les Ormes.
Malicorne.
Merry-la-Vall^e.
Mézilles.
Migennes.
Neuilly.
Perreux.
Pilt'onds.
Poilly-sur-Tholon.
Précy.
Prunoy.
Rogny.
St-Aubin-Ch.-Neuf.
St-Cydroine.
St-Fargeau.
St-Jnlien-du-SauU.
St-Loup-d'Ordon.
St-Martin-des-Ch.
St-Martin-d'Ordott
St-Martin-s-Ouanne
St-Maurice-le-Vieil.
St-Privé.
Seoan.
Sépeaux.
Sommecaise.
Tannerre.
Turny.
Vaudeurs.
Venisy.
Verlin.
Villecien(cl.enf.)
Villefranche-S»-Phal
Villemer. (cl. enf.).
Villeneu ve-les-Gcn .
Villeneuve-&- Yonne.
Yillevallier.
Villierâ-St-Benoit.
Villiers-sur-Tholon .
Mlle Aubert.
— Bonnet.
Mlle Beognon.
MmeGuimard.
Mlle Moulurât.
Mlle Lespagnol.
Mme Courtaux^.
Mlle Solas.
Mme Pichon.
I Gron.
La Charmée (Lailly)
Les Sièges.
Mâlay-le-Grand.
Marsangis.
Micbery.
Montacher.
Nailly.
Passy.
1
Mme Maugis*.
— Gueniffet.
Mlle Fauche.
Mme Vitureau.
(Libre).
Mlle Séguin.
Mme Buffé.
Mme Guenot.
Mlle Thevenon
Mme Payeur.
Mlle Baux.
Mme Bardot.
— Girard.
— veuve Gillet.
Mlle Jeannin.
Mlle Carré.
Mme Lhomme*.
— Dnfour.MlleLefièTre.
— Boinat.
— Dalouzeau.
Mme Bourgoin.
Mme Rave.
— Marcoux.
— Bousselier.
Mme Carré.
— Pourradier.
Mlle Roy.
Mme Leroux.
iMlle Gourlian.
(Libre).
Mlle Bader.
Mlle Préau.
Mlles Salmon,Girard.
Mme Niel.
Mlle Bertout.
Mme Cothias.
— Piat.
Mlle Robin.
Mme Gautherot.
— Vosgien.
— Gason.
Mme Gillet.
— Trognon.
— Rzepecka.
Mme Boivin.
— Duval.
Mlle Lordereau.
Mme Glachant.
Mme Bégat.
— Hospied.
Mlle Bézme.
Mme Hivert.
Mlle Vacher.
— Fourier.
— Château.
Mme Perreau.
86
COMMUNES.
INSTITUTRICES
COMMUNES.
INSTITUTRICES
Ponl-sur-Yonne,
Mme Lamoureux.
Véron.
Mlle Pouard.
Saint-Clément.
Mlle Roux.
Villeblevin.
— Finot.
St-Martin-du-Tertre
Mme Perré.
Villebougis.
— Drouat.
St-Martin-s-Oreuse.
— Perrignon
Villemanocbe.
— Gallois.
SI-Maurice-auX'R-H
— Passera rd*.
Villeneuve-la-Guy.
Mme Josselin.
Saint-Valérien.
Mlle Manigaut.
Villeneuve-l'Arch.
Mlle Guyard.
Sens.
Mme Nottet.
Villethierry.
Mme Châl^ laid.
Sergines.
M «ne Viellard.
Villiers-Louis.
— Facque.
Soucy.
Mlle Tonnellier.
Viuneuf.
— Roger.
Thorigny.
Mme Fournier*.
Voisines.
— Gervais,
Vallery.
Mlle Rémy.
Arrondissement de Tonnerre,
Aisy.
Mlle fiûugault.
GrimauU.
Mme X.., Mlle Carré.
Ancy-le-Franc.
Mme Morin.
La Chapelle-V.-F.
— Paris.
Annay -sur-Serein.
— Noirot*
Lézinnes.
— Angelot.
Argenteuil.
— Roblot*.
Mélisey.
•— Le|>eu.
Arthonnay.
Mlle Uoy.
Neuvy-Sautour.
— Crotté.
Beuguon.
( Libre).
Nilry.
— Boursier*.
Châtel-Gérard.
Mlle Suchetet.
Noyers
— Maitret*.
Collan.
Mme Simon.
Pacy.
(Libre).
Cruzy.
— Zinck*.
Poilly-sur-Serein.
Mlle Buchillet.
Cry.
(Libre).
Ravières.
Mme Crépin*.
Dannemoine.
Mlle Lespagnol.
Saint-Vinnemer.
— Sommet.
Epineuil.
Mme Servais.
Sormery.
Mlle Rossignol.
(Libre).
Etivey.
Mlle Repiquet.
Soumaintrain.
Flogny.
Mme Terrillon.
Taniay.
Mme Mailleret*.
Gigny.
Gland.
(Libre).
Tonnerre.
Mlle Roubier.
1 (Libre).
Ivireaux.
(Libre).
DIRECTRICES ]
DES ECOLES MATERNELLES ET CLASSES ENFANTINES
Aillant, cl. enfant.
Mlle Vergeron.
Michery (cl. enfant.). Mlle Chalmeau.
Appoigny, —
— Albré.
Mont St-Su!p.,cl. euf. Mlle Cprneau.
Auxerie, St Etienne
, — Biez.
Noyers, Mme Dutreux*.
— St-Pierre,
Mme ilemblin.
Pont-s Yonne, cl. enf. Mlle Bohler.
— St-Eusèbe
, Mue ingr^nd.
Rogny, cl. enfant. Mme Coursault.
Avalion,
(Libre).
Saint-Bris, Mlle Comeau.
Bléneau,
Mme Gillon.
SaintFargeau, Mme Denis-
Brannay, cl. enfant^
— Lhéritier.
Saint-Florentin, Mlle Linard.
Brienon,
Mme Merol.
St-Julien-du-S.,cl. enf. Mlle Girardot.
Cézy,
Mlle Lefort.
Saint- Sauveur, — Mme Chocat.
Chablis,
Mlle Ducherain.
St-Sérotin, cl. en&nt. Mme Neveux.
Champigny,cl. enfa
nt. Mme Drominy.
Seignelay, — Mlle Darré.
Champlosi, —
Mra3 Renaud.
Sens, — BéUgand, Brion.
Charny, —
— Mercier.
Sergines, cl. enfant. Mlle Patou.
Chéroy, —
Mlle Lamy.
Thorigny, — Mme Bousselier*.
Courlon, —
— Brunat.
Tonnerre, — Coudevilain*.
Gravant, —
— Cottin.
Toucy, — Seguin.
Cruzy,
Mme Laplaud*.
Vermenlon, (Libre).
Fleury, cl. enfant.
— Bertillon.
Véron, cl. enfant. Mlle Charpentier.
L'Isle, -
Mme Bernier, •
Vi'zelay, (Libre).
Joigoy,
Mlle Vergé.
Villeblevin, cl. enfant. — Finot.
Mme Tacny.
Villiers-St-B., cl. enf. Mlle Laveau.
Laduz cl. enfant.,
Mlle Rousseau.
Villen.-la-Guy..cl enf. Mlle Bizard.
Ligny, —
— Renard.
Villen.-rArch.,cLenf. — Guyard.
Les Orme^î,
(Libre).
Villeneuve-s- Yonne, Mlle Besnard.
Mailly-le-Chât.,cl. e
nf. — Ficatier.
Villiers-s-Th., cl. enf. Mlle Loison.
Maligny,cl. enfant.
— Sadoul.
-
87
SECTION II.
ADMINISTRATION ECCLÉSIASTIQUE.
DIOCESE DE SENS.
Ce diocèse a été formé d'one partie des anciens diocèses de Sens, Aux erre,
Langres et Autun.
L'Archevêque de Sens porte le titre d'Ëvêque d'Auxerre, primat des Gaules et de
Germanie.
La métropole de Sens compte, depuis Saint-Savinien, 112 prélats, dont 19 sont
révérés comme saints, ^0 ont été cardinaux, et un, Pierre Roger, a été pape, sous
le nom de Clément VI.
L'Archevêque de Sens a pour suffragants les évêques de Troyes, Nevers et
Hoalins.
Mgr Victor-Félix Ber^iadou O. ^, cardinal, archevêque de Sens, évêque d'Auxerre,
primat des Gaules et de Germanie, prélat assistant au trône pontifical.
Vicaires généraux, Secrétariat.
Titulaires : Grandjean, Leduc, Dizien.
Honoraires : Boyer, Mourrut, super, du
Gr.-Séminaire, Joubert, ancien vie. g.
de Gap; Carlier,2doyen du Chapitre.
CHAPITRE MÉTROPOLITAIN.
Grandjean, secrétaire-général.
Dizien, secrétaire particulier.
Bertrand, archiviste.
CHANOINES TITULAIRES.
MM. Carlier ^, Choudey, archiprétre,
Mémam, fiillauit, filondel, Gally, Bruand,
Villiers, Robert Auguste.
CHANOINES HONORAIRES.
Kune, doyen de Villeneuve-sur-Yonne.
Créneau, archiprêtre de Joigny.
Desvignes, curé de StThibault, Joigny.
Bouchot, curé de Saint-Moré.
Barré, archiprfttre d' A vallon.
Guisnepied.doyendeSt-Eusèbed'Auxerre.
Cailler, ancien curé de Champignelles.
Jové, doyen de Coulanges-sur- Yonne.
Tridon, doyen de Charny.
Langin, doyen de Sereines.
Laproste, doyen de Saint- Fargeau.
Hézard, cure de Saint-Pierre, de Sens.
Seguin, professeur au petit Séminaire.
Dutartre, curé de Vignes.
Garnier, archiprêtre de Tonnerre.
Bonnelat, doyen de Soumaintrain.
Joorde, doyen de Vermenton.
Beau, doyen de Saint-Maurice, de Sens.
Boussard, curé de SI- Pierre d'Auxerre.
Delinolte, directeur du Petit-Séminaire.
Montassier, ancien doyen de Courson.
Ansaalt, ancien aumônier des Ursuiines.
MAISON DES PRÊTRES AUXILIAÏHES
A PONTIGNY.
MM. Boyer, supérieur, Massé, Lernard (Albert), Bernard (ThéobaKî), Laproste,
Rémond, Jeannon, Hamelip, Lamiraut, Labour.
Saccursale de Sens : MM. Cornât, Bourbon, Danjou.
GRAND SÉMINAIRE DIOCÉSAIN
Dirigé par MM. de Saint-Lazare.
Jossemagne, professeur de philosophie.
Saunai, profeeseur d'histoire.
Chalvet, économe.
MM. Mourrut, supérieur,
Romain, proresseur de morale.
Ghavanne, professeur de dogme.
CULTE ÉVANGÉLIQUE.
pasteurs protestants : MM. Billeberger, à Auxerre;N.., à A vallon ;Dussauze, à Sens;
Nicolet, à Maligny ; Régnier, à Saint-Florentin.
J
88
SECTION m.
ADMINISTRATION DE LA JUSTICE.
COUR D'ASSISES DE LTONNE.
La Cour d^assises de l'Yonne^ ainsi que celle de chaque département, est com-
posée : i^ d*un Conseiller à la Cour d* Appel de Paris, délégué pour la pré-
sider ; â<> de deux Juges désignés parmi les présidents et juges du Tribunal d'Au-
xerre ; S» da Procureur de la République pré» le Tribunal civil ; 4*> du Greffier du
même tribunal.
Les sessions de la Cour d'assises sont trimestrielles.
TRIBUNAUX DE PREMIÈRE INSTANCE.
TRIBUNAL D AUXERRE.
MM.PIanteau, président.
Serviii, }uge d'instruclion.
Bezou el Mërat^ jnges.
Tulpain et Nillus, juges-suppléanis.
Cottoau. juge honoraire.
Parquet : Le Bourdellès, procureur de la
République; Monnot des Angles^ substitut.
Grefe : Léopold Lallemand, greflisr en
chef ; Gaillardot et Colombani, commis-
greiiieri»; Ytbier, Decoude et Emery,
employés.
(Affaires civiles, ordres et contribations.)
Mercredi et Jeudi à midi.
(Affaires de police corr.; appels de simple police).
Mardi à midi.
Les audiences de criées auront lieu le Vendredi,
de quinzaine en quinzaine.
Avocats: MM. Herold, Rémacle, Ri bain,
de Breuze, Marraoïtaut, fiouve, Leclerc,
Geniy.
Avoués: LegranJ, Bertin, Gueullette,
E. Àmand, Barbier, Fourier.
CHAMBRE DES AVOUÉS.
MM. Fourier, président.
N. . . ., syndic.
Guenllette, secrétaire,
fiertiriy trésorier.
TRIBUNAL d'aVALLON.
MM. Goussard, président.
Perrin, juged^nsiruction.
Guillot, juge.
Poulin, Hérardot, juges suppléants.
Parquet : Bauchard, procureur do la
Republique.
Greffe: G. Brenot, greffier j Tatesausse,
commis greffier.
Jours d* audience . Mardi, mercredi, jeudi .
Avocat: M. Houda:lle Paul."
Avoués: Billardon, Prudot/Bressju, 1
PinoD Lucien. I
CHAMBRE DES AVOUÉS.
MM. Pinon, président.
Bresson, syndic.
Hillardon, rapporteur.
Prudot, secrétaire.
TRIBUNAL DE JOIGNY.
MM. Regnault, président.
'lugot, juge dUnstruction.
(Couturier, juge,
Bonichon, juge suppléant.
Parquet: Grandjean, procureur de la
République.
Greffe: Cassemiche, greffier; Tonrgon,
commis-greffier.
Jours d'audience^ lue Tribunal civil, les
mercredi et jeudi ; le jeudi, à midi
(criées).
Le Tribunal de police correctionnelle, le
vendredi, à midi.
Avoués : Marot, Besnard, Meignen,
Torcat, Droin.
CHAMBRE DES AVOUÉS.
MM. Torcat, prési<leut.
Besnard, syndic.
Droin, rapporteur.
Meiguen, trésorier-secrétaire.
TRIBUNAL DE SENS.
MM. Bebenne, président.
Moussu, juged^nstruction.
Cornai, juge.
CarteroQ, juge suppléant.
Parquet : Raoujt, procureur de la Ré-
publique ; Prud'homme, substitut.
Greffe: FeineuT, greffier; Briot, Tho-
rin, commis greffiers.
Jours d'audience. Tribunal civil, le jeudi
et le vendredi (criées).
Tribunal de police correctionnelle, l6
I mercredi .
89
Avocat: Doligandi, Landry, Tonnellier.
Perrin, Saavage fils.
Avoués : Peretti, Gérard, Petiot, Pou-
lain de Corbion , Patey.
CHAMBRE DES ÀYOU^S.
MM« Gérard, président.
Patey, syndic.
Perrelli, rapporteur.
Petiot, secrétaire.
TRIBUNAL DE TONNERRE.
MM.Coiirtin deTorsay, président.
Patron, juge d^instractioii.
Caillot, juge.
Audibert, juge suppléant.
Parquet : François, procureur de la Ré-
publique.
Greffe : Gudin, greffier; Batréau,com'
mis greffier.
Jours (Taudienee, Ordres et convocations
de créanciers, le lundi ordinairement.
Référés- le mercredi.
AflTairea commerciales et sommaires, le
jeudi, à midi.
Affaires ordinaires, le jeudi, à midi.
Affaires correctionnelles, le vendredi,
à midi ; entre parties civiles, le 3^ veii-
' drcdi de chaque mBis.
Affaires do domaine, de régie et de eriét
le samedi, & une heure du soir.
Avoués: Raimbert,Folacci, Jacob, Morel.
CHAMBRB DES ATOURS.
Morel, président.
Folacci, syndic.
Jacob, rapporteur.
Raimbert, secrétaire-trésorier.
AUXERRE.
MM.Trutey fils, président; Plat, Dupré,
Plaît jeune, Lanier, juges; "Ythier,
G. Rouillé, Mativet, A tbanel, juges-
suppléants.'
Ars. Tissier, greffier ; Ledoux, com-
mis greffier.
Roy et Caron, syndics.
Audience^ le samedi, à midi.
JOIGNY.
MM. Couturier, présid.; Chaumet, Rétif,
Rondoux, juges ; Périn, Mahieu,
jngcs- suppléants.
TRIBUNAUX DE COMMERCE.
Mersif-r, greffier.
Jours d'audience , le mardi de chaque
semaine, à midi.
SENS.
MM. Gibex, président; Rouif, Gaujard,
Devilliers, Barbier, juges; Larcher«
M..« Soisson, Lamy, jugea-suppl.
Chapron, greflier.
Jours d'audience^ le mardi, & midi.
(Les Tribunaux civils de Tonnerre
ET d'Atallon font fonctions de Tribik-
naux de commerce).
CHAMRRE DE COMMERCE
Bureau: MM. Trutey, président; Ab!on, vice - président ; Piat, secrétaire. —
Membres : MM. C. Quillot, Bondoux, Dupré aîné, Couturier, Prévost, Faivre, Th.
Auge, Pescheux, G. Sébillotte.
CHAMBRE DE COMMERCE DE L'ARRONDISSEMENT DE SENS
MM. Roy, Lelièvre, Soisson, Hurpeau A., Pléau, Barbier E., Déon (Ulysse), Perriu
A., Quenouille J., Gaujard £., Leseur E., Domange A.
90
JUSTICES DE PAIX.
JUSTICES
JOURS
DE
JUGES.
GREFFIERS.
PArx.
d'audience.
• Arrondissement d'Auxerre.
Auxerre (E.)
Berthélemot.
Goppin.
vend, à 11 h.
Auxerre (0.)
Desrue.
Sibilat.
vend. à 1 1
Chablis.
Denis.
Perrot.
jeudi à 11.
Coul.-la-Vin.
Mauget.
Moreau.
jeudi à 1 1 .
Coul.-sur-Y.
Mulon.
Davril.
samedi à 10.
Oourson.
Siret.
Billaudet.
jeudi à midi.
Ligny.
St- Florentin.
Gnyard.
Renard.
samedi à 11.
Barrey J.
Vocorei.
jeudi à 11.
Si-Sauveur.
Vivien.
Millot.
merc. à 11.
Seignelay.
Defert.
N. ..
jeudi à 11.
Toucy.
Cbambon.
fiertin.
vend . à 1 1 .
Vermenton.
Camus.
Sourdeau.
vend, à 11.
Arrondissement d'Avallon,
A vallon.
Vincent.
Pinard.
sam. et lundL
Guillon.
Ccrsiron.
Mazillier.
mardi à 11 h.
L'Isle-s.-le-S.
Carteret.
Garnier.
lundi à 11.
Quarré-les-T.
Petitier-Chomaille.
Léger.
merc. à 11.
Vézelay.
Destutt de Blannay.
Massé.
lundi à 11.
Arrondissement de Joigny,
Aillant-s-Th.
Gillier.
Martin.
mardi à 10 h.
Bléneau.
Gaulard.
Digeon.
Delécoile.
lundi à 10.
Brienon.
Raçot.
mardi à 10.
Cerisiers.
Maillard.
Goulton.
jeudi à midi.
Charny.
P. Cbaile.
Busigny.
lendi à 11.
lundi à midi.
Joigny.
Delust.
Ballot.
Magny.
St Fargeau.
Koché.
merc. à 11.
S-Julien-du-S.
Droin.
Morier.
mardi à midi.
W«-s.-Yonne.
Demoucby.
Fenard.
me .etve. à 11.
V
•
Arrondissement de Sens.
Chéroy.
Bonsant.
Boulanger.
m. et m. à 10 h-
Pont-8ur-Y.
Leclerc.
LetVanc
j. et d à midi.
Sens (nord).
Guillot.
Picquet.
samedi à 11.
Sens (sud).
Chapelot.
Maillard.
1. et v. à midi.
Sergines.
WM'Arch.
Perrot.
Vie.
mardi à midi.
Dubois.
Véron.
merc. à 10,
Arrondissement de Tonnerre.
Ancy-le-Fr.
Bourbon. Baudier. t
jeudi à 10 h.
Cruzy.
Torracinta.
Martin.
vend à 11. 1
. Flogny.
Callabre.
Laubry.
mardi à M. 1
Noyers.
Baudoin.
Benoisi.
lun. et V. à If.
Tonnerre.
Quétin.
Martin.
mardi à 1 1 .
91
SUPPLÉANTS.
AKRONDISSEMBNT d'AUXERUB.
Auxerre } ^*'* Momon, MilUaux.
\ Ouest. Legrand, Guimard.
Chablis. Folliot, Denis.
CoulaDges-la - Vin. Cretlé, Gibert.
Coulanges-sur-Y. Prudot et Tournier.
Coorson. Ledoux, àOuaine.
Ligny. Baudouin, Trousseau.
Saint-Florentin. Deligne et Rozé.
Sl-Sauveur. De Fourolles, Delorme
Seignelay. Grandjean-Delisle, à Seignelay
et Sautumier, à Mont-Saînt-Sulpice.
Toacy. Groinas, fiusigny.
Vermenton. Boudard, Chandelier.
ARRONDISSBMENT D'AVALLON.
Avallon. Houdaille Jules et Robinet.
Guilion. Galion, Bardin.
L'Isle. Delétang et Grenan.
Quarré. Tripier Pierre-Edme.
Vézelay. Lefranc.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.
Aillant. Grenel et Monnet.
BIcneau. Quatresols et Maiic.
Brienon. Loup et Moreau.
Cbarny. Gauthier et Guéniot.
Cerisiers. Bourgeon et MoreL
Joigny. Chantereau et Lavollée.
Saint-Julien. Coste et Michecoppin.
Saint-Fargeau: Chouppe et Thoumas La
Chas^agne.
Yilleneuve-sur-Yonne. Laffrat et Lemoce
de Vaudouard.
ARRONDISSEMENT DE SENS,
Chéroy. Thorailler et Navault.
Pont-sur-Yonne. Bro-^sard et Vacher.
Sens (Nord). Mulon et Baudouard.
Sens (Sud). Gérard et Recordon.
Sergines. Charpentier et Chaplot.
Villeneuve-rArchevôq. Lecomte et Rayer.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Tonnerre. Jacquemin et Denis.
Ancy-le-Franc. Renard et RigolletàAncy-
le-Franc.
Cruzy-le-ChAtel. Scordel à Sennevoy-le-
Bas, Labosse à Saint-Vinnemer.
Flogny.GodretàFiogny,BoussardàNeuvy-
Sautour et Desliens à La Chapelle.
Noyers. Ferrand à Noyers et Gautherin à
Fresnes.
NOTAIRES.
ARROiSDlSSEHENT D'aUXEI:RE.
RM. Cantons d* Auxerre,
Ronmet, Le Lièpvre, Pilleboue, Parry,
Guimard, tous à Auxerre; Tissier, à
Si-Bris ; Joynon, à Chevannes; Pipaut, à
Charbuy; Carré, à Appoigny.
Canton de Chablis.
^ Gérard, Rigollet, à Chablis ; Chanterelle,
a Saint-Cyr-Ies-Colons.
Canton de Coulanges-la-Vineuse,
Regnault, à Coulanges; Taupin, à Migé ;
Cranlin, à Irancy.
Canton de Coulanges-sur-Tonne.
Commaille,à Etais; Barrey, àCoulang.-
&ur-Yonne; Pinon, à Mailiy-Chàteau.
Canton de Courson.
Robert, à Courson ; Girault, à Druyes ;
Barbier, a Ouanne.
Canton de Ligny,
Bernage, à Ligny ; Ythier, à Maligny:
Trousseiu, à Monligny.
Canton de Saint-Florentin,
Beau, Bonaotte, Rozé, à Sl-Florentin.
MM. Canton de Saint-Sauveur.
Goudron, Roslin de Fourolle,à S-Sauveur ;
Delorme, à Treigny; Cha?ard, à Thury.
Canton de Seignelay.
Grand, à Seignelay ; Lebeau, à Héry ;
Lucand, à Mont-Saint-Sulpice.
Canton de Toucy.
Boisseau, Dejust, à Toucy ; Cassin,
à Beauvoir; Buttner, à Leugny; Mas-
quin, à Pourrain.
Canton de Vermenton.
Gagnard, Galand, à Vermenton; Re-
nard, à Arcy-sur-Cure; Sonnet, à Gravant.
CHAMBRE DES NOTAIRES.
Rigollet, président; Goudron, syndic;
Regnault, rapp. ; Carré, trésor. ; Le Lièp-
vre, secret.; Boisseau, membre.
NOTAIRES HONORAIRES.
Charpillon, à Saint-Bris ; Milliaux, à
Auxerre; Dejust, à Seignelay; Hermelin,
à Saint-Florentin ; Limosin, à Auxerre ;
Gonneau, à Thury ; Perreau, à Treigny ;
Esmelin, à Auxerre ; Dejust, à Auxerre;
Théveny,à St-Bris; JuIIien,à St-Florentin;
Gillet, à Mailly-le-Château ; Keaudoin,
à Ligny-le-Châtel.
ê2
ARRONDISSEMENT d'aVALLON.
Canton ^Àvallon,
Gonneau, Morio, Duchaillut,à Avallon.
Canton de Guillon,
Bardin, à Guiilon; Baudoiii,à Montréal ;
Boussard, à Santigny.
Canton de VIsle.
Gaveau, à l'Isle ; Rétif,à Joux-la-Ville.
Canton de Quarré-les-Tombes,
Ghevillotte, à Quarré ; Morvand, à St-
Léger.
Canton de Véxelay,
Roubier, à Vézelay ; Lefranc, à ChÂlel-
CoDsoir ; Sadon, à Voutenay.
CHAMBRB DES NOTAIRES.
Lefranc, président; Morio, syndic;
Bardin, rapporteur; Gaveau, secrétaire-
trésorier; Morvand, membre.
NOTAIIIBS nONORAIHBS.
Delétang, à Joux-la-Ville.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.
Canton d* Aillant.
Grenet, à Aillant; Gallel, à Chassy;
Pesleau, à Senan ; Ravin, à Guerchy;
Fau Villon, à Villiers-Saint-Benoit.
Canton de Bléneau.
Loup, H Bléneau ; Quatresols, ù Cham-
pignelies.
Canton de Brienon.
Pain et Saffroy, à Brienon ; de Saint*
Drémond, à Bussy ; Saffroy, à Venizy.
Canton de Cerisiers.
Bourgeon,à Cerisiers; Voisenat, à Four-
naudin.
Canton de Chamy,
Petit, à Charny ; Guéniot, à La
Ferté-Loupière ; David, à Villefranche ;
Levasseur, à Grandchamp.
Canton de Joigny.
Balsacq, Barat, E. Goisset, à Joigny ;
Leroy, à Cézy; Ribière, à Champlay.
Canton de Saint-Fargeau,
Mathieu, Cbouppe, à Saint-Fargeau ;
Bègue, à Mézilles.
Canton de Saint- Julien- du'Sault.
Roudault, Michecoppin, à Saint-Julien-
du-Sault; Bonnerot, a La Celle-Saint-Cyr.
Canton de Villeneuve-sur-îonne.
Allard, LafTrat, Moreau, à Yilleneuve-
sur- Yonne ; Boige, à Dixmont.
CHAMBRE DBS NOTAIRES.
Mathieu, président; Michecoppin, syn-
dic; Levasseur. rapporteur!; Barat, secré-
taire: Drémond, trésorier; Ravin, Leroy,
membres.
NOTAIRES HONORAIRES.
Manieax, à St-Julien; Boulangé, à
Chassy ; FrécauU, Laffrat et Lemoce de
Vauduuard, à Villeneuve-s- Yonne; Fres-
neau, à Prunoy ; Besançon, à St-Julien ;
Grenet père, à Aillant.
ARRONDISSEMENT DE SENS.
Canton de Chéroy,
Thorailler, à Chéroy ; Navault, à Mon-
tacher.
Canton de Pont-sur-Tonne,
Montassier, à Pont-sur- Yonne ; Gavoit, à
Villeblevin ; Saussoy, à Villen. -la-Guy.
Canton le Sens,
Gille, Recordon, Mulon, Rabourdin,
Aubin, Michel, à Sens ; Roulin jeune, à
Egriselle-ie-Bocage ; Colin, à Véron.
Canton de Sergines,
Mâcha voine, Charpentier, à Sergines;
Henry, à Courlon ; Cnaplot, à Saint-Mau
rice-aux-Riches-Hommes.
Canton de Villeneuve- l'Archevêque,
Fèbvre, Renard, à Villeneuve ; Rayer, à
Thorigny; Descourtis, à Theil.
CHAMBRE DES NOTAIRES.
Charpentier, président; Chaplot, syn-
dic; Mulon, rapporteur; Henry, tréso-
rier ; Aubin, secrétaire ; Thorailler et Mon-
tassier, membres.
NOTAIRES HONORAIRES.
Poussard, à Chéroy; Vacher, à Pont-
sur-Yonne;Brossard, à Villeblevin; Ré-
gnier, à Theil ; Perrot, à Sergines ; Char-
{)entier, À Sens ; Jolibois, à Villeneuve-
a-Guyard, et Sépot, à Sens.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Canton d^Ancy le-Franc.
Besancenet, Tallard, à Ancy-le^Franc ;
Sagette, à Ravières.
Canton de Cruzy,
GouUey, à Tanlay.
Canton de Flogny,
Godret, ii Flogny ; N , à Carisey ;
Boussard, h Neuvy-Sautour.
Canton de Noyers.
Maison, Ferrand, à Noyers; Planson, à
Annay-sur«Serein.
93
Canton de Tonnerre.
Denis, à Tonnerre ; Constant, à Ton-
nerre j Simon, à Dannemoine; Roulin,
à Viviers.
CHAMBHB DBS NOTAIRES.
Denis, président; GoalJey, syndic;
Godret, rapporteur; Sagetle, trésorier;
Boussard, secrétaire ; Planson et Simon,
membres.
NOTAIRES HONORAIRES.
Goulley, à Tanlay ; RigoUet, à Ancy-
le-Franc.
COMMISSiLiRES-PRISfiUBS.
MM. Navarre, à Auierre ; Depoid, à Ayallon ; Charoproux, à Joigny; Pannier, à Sens;
Noël de la Courraie, à Tonnerre.
HUISSIERS.
ARRONDISSEMENT D'AUXBRRE.
Cantons d'Àuxerre»
Laarent, audienc. aux trib. civil , de com-
merce, justice de paix (est) et à la simple
pol.; Dédron,aud.au trio, civil; Dalbanne,
aud. au trib. civil, à la justice de paix
(est) et à la simple police; Jacob, aud.
a la justice de paix (ouest^ et simple po-
lice; Petit, aud. au trib. civil, à la justice
deDaix (ouest) et à la simple police; Cosle.
audiencier au tribunal civil et au tribunal
de commerce tous résidant à Auxerre.
Canton de Coulang es-la- Vineuse.
Billaadet, Morot, à CoulaDges4a-Vin.
Canton de Courson.
Quignard, Courson; Laville, Ouanne.
Canton de Coulang es-sur-Yonne.
Sautereau, à Coulanges-sur-Yonne.
Canton de Chablis.
Paris, à Chablis.
Canton deLigny.
Villain, à Ligny.
Canton de Saint-Florentin.
Barat ûls, à Saint-Florentin.
Canton de Saint-Sauveur.
Vallée, Fourneau, à Saint-Sauveur.
Canton de Seignelay.
Dcsgruelles, Nillot, à Seignelay.
Canton de Toucy.
Dejust, à Toucy.
Canton de Vermenton.
Robin, Barrault, à Vermenton.
CHAMBRE DB DISCIPLINE.
Petit, syndic -président ; Coste, tré-
sorier ; Biliaadel, rapport. ; Quignard, se-
crétaire ; Barat, niemore.
ARRONDISSEMENT d'A VALLON.
Canton d^Avallon.
Housselot, Jacquenet, Guérot^à A vallon.
Canton de Guillon.
Ëuzières, à Guillon.
Canton de Clsle,
Rétif, ^ llsle.
Canton de Quarrê-les Tombes.
N..., à Quarré-les-Tombes.
Canton de Véxelay.
N .. , à Yézelay; Baron, à Châlel-
Censoir
CHAMBRE DB DISCIPLINE.
Guérot, syndic-présid. ; Roiisselot, tré-
sorier; Jacquenet, secret.; Rétif, rapport.
ARRONDISSEMENT DB JOIGNT.
Canton d'Aillant.
Paty et Mathieu, à Aillant ; RibièrCi à
Saint-Aubin-Chftteau-Neii f.
Canton de Bléneau.
Jacq, à Bléneau.
Canton de Brienon.
Moreau et Bigot, à Brienun.
Canton de Cerisiers.
Robert, à Cerisiers.
Canton de Charny.
Dumont, à Charny.
Canton de Joigny.
Grenet, Taillefer, Tirot, à Joigny.
Canton de Saint-Far geau.
Bœuf, à Saint-Fargeau.
Canton de Saint- Julien du- Sault.
Poulin, à SainMulicn-du-Sault.
Canton de Villencuve-sur-Yonne.
Charmeux fils, Royer, à Villen.-s- Yonne.
94
CHAMBRE DE DISCIPLINE.
Damont, syndic; Tiroi, très. ; Mathieu,
rapporteur ; Royer, secrétaire ; Bœuf,
membre.
ARRONDISSEMENT DE SENS.
Canton de Chéroy,
Foucault, à Chéroy.
Canton de Pont-sur-Tonne.
Lhuiliier, à Pont-sur- Yonne.
Canion de Sens,
Emonière, Feret, Luce et Raguet, à
Sens.
Canton de Sergines.
Gervais, à Sergines.
Canton de Villeneuve-V Archevêque.
Darde, Matignon, à Villeneuve-rArch.
CHAMBRE DE DISCIPLINE.
Gervais, syndic ; Lhuiliier, rapporteur ;
Raguet, secrétaire ; Feret, trésorier ; Ma-
tignon, membre.
ARRONDISSEMOrr DE TONNBftllK.
Canton d^Àney-le-Frane.
Brunat, à Ancy-Ie-Franc.
Canton de Cruzy.
N. . et Berger, à Cruzy.
Canton de Flogny,
Gaillot, à Flogny ; Sommier, à Neuvy-
Sautour.
Canton de Noyers.
Garteau, à Noyers.
Canton de Tonnerre.
Chevance, Grassat, Boulanger, à Ton-
nerre.
CnAAfBRE DE DISCIPLINE.
Garteau, syndic ; Berger, rapporteur ;
Gaillot, secrétaire; Grassat, trésorier ;
Brunat, membre.
BUREAUX D'ASSISTANCE JUDICIAIRE
Gréés par la loi du 22 janvier 1851.
Un bureau d'assistance judiciaire est établi près chacpie tribunal. Il est chargé de
statuer sur les demandes aui lui sont soumises par les personnes auxquelles leur&
moyens ne permettent pas ae faire les frais des procès dans lesquels elles peuvent être
engagées. Des officiers ministériels sont désignés pour faire gratuitement Ias actes
nécessaires et soutenir les intérêts des assistés devant les tribunaux. Le personnel
de ces bureaux est pour partie rééligible tous les ans.
AUXERRE.
N , président ; Duréault, Milliaux
et de Breuze, memb. ; Laliemand, greffier
du tribunal civil, secrétaire.
AVÂLLON.
N , président; le sous-préfet, Morio,
notaire, Thibault, anc. juge, membres ;
Brenot, greiïier du tribunal, secrétaire.
JOIGNY.
MM. Delécolle, présid. ; Bataillard, rece-
veur des domaines; Lavoîlée^ anc. notaire;
Besnard , avM»ê ; Torcal, avoué, memères ;
Gassemicbe, secrétaire.
SENS.
Charpentier, président ; Licois, Gérard,
Jozon, Beriaud, receveur des domaines,
membres ; Feineux, secrétaire.
TONNERRE.
Constant, notaire, président; Charles,
sous-préfet; Jacob, avoué, et Jacquemin,
ancien notaire, membres; Gudin, gref-
I fier du tribunal, secrétaire.
SECTION IV.
INSTRUCTION PUBLIQUE.
L'instruction publique a été organisée par les lois des 15 mars 1850, 9 mars
1852, 14 juin 1854, 21 juin 1K65, 10 avril 1867, 16 juin 1881 , 28 mars 1882 et 30 oc-
tobre 1886.
ACADÉMIE DE DIJON.
L'Académie de Dgon comprend les départements de TAube, de la G ôte-d'Or, de
la Haute-Marne, de la Nièvre et de l'Yonne.
M. GHAPPfjis, recteur de l'Académie de Dijon.
INSPECTION DE LTONNE.
MM. Parrenin, inspecteur à Auxerre; Bourgeois, commis principal dMnspection
académique ; Guënier, commis auxiliaire.
Conseil départemental de P Enseignement primaire.
Ce conseil exerce les attributions qui sont déGnies par la loi du 30 octobre 1886.
HM. le Préfet, président ; l'inspecteur d'Académie, Tice-président ; Coste, Hoadé«
Laobry, conseillers généraux; Legouge, inspecteur primaire à Anierre ;
fiomet, inspecteur primaire à Joisny ; Burot, directeur de l'école normale ;
Mlle Foucret, directrice de l'école normale; MM. Thorin, instituteur &
Avallon ; Chat, instituteur à Joigay ; Mlle Vigreux, institutrice à Joigny ;
Mme Nottet, institutrice à Sens.
Membres adjoints pour les affaires contenlieuses et disciplinaires concernant l'en-
seignement privé : M. Orband, frère Andallque, directeur d'école privée à Sens, et
Mme Devoir, directrice d'école privée à Sens.
Inspecteurs de l^instruction primaire.
MM. Legouge, officier de l'instruction publique, inspecteur de l''* classe pour la
circonscription d'Auxerre (8 cantons) ; Helval, inspecteur de 2* classe pour rarron^
diss. d'A vallon ; Boknet, officier d'Académie, inspecteur de 2® classe pour la circons-
cription de Joigny (6 cantons) ; BoÉ, offiicier d'Académie,inspecteur de f* classe pour
Tarrondissement de Sens ; Gautherot, officier d'Académie, inspecteur de 2* classe
pour l'arrondissement de Tonnerre ; Huleux, officier d'académie, inspecteur de
3e classe à Toucy (7 cantons).
Délégués cantonaux.
Le Conseil départemental désigne, conformément à l'art. 52 de la loi du 30 octobre
1888, plusieurs délégués résidant dans chaque canton pour surveiller les écoles pu-
bliques et privées du canton ; ils sont nommes pour 3 ans, rééligibles et révocables.
Commission d^examen des aspirants aux bourses dans les Lycées et Collèges.
MM. l'Inspecteur d'Académie, président; Naudin, Folliet, Marcbal, Martin,
Dnpré, professeurs au collège.
Commission ^examen pour les brevets de capacité de Vinstruction primaire.
MM. Salle, principal du collège d'Auxerre ; Lasnier, inspecteur primaire hono-
raire; Legouge et Huleux, inspecteurs primaires; Marchai, Rouget, Folliet, Laurent,
Martin, Oestre, Dupré, Begnard, professeurs au collège ; Moreau, instituteur pu-
blic à Auxerre, et Mlle Michelin, institutrice publique à Auxerre.
ETABLISSEMENTS D'INSTRUCTION.
Arrondissement d'Auxerre.
COLLÈGE COMMUNAL D'AUXERRE.
Collège de plein exercice, comprenant la Division supérieure, la Division de
Grammaire et la Division élémentaire, et, de plus, renseignement spécial des Ma-
thématiques et du Français, tel q-n'il a été réglé par les arrêtés ministériels.
Organisation en tous points semblaple à celle des lycées.
BUREAU d'administration DU VOLLÉGB D* AUXERRE.
MM. Plnspecteur d^académie, président; le Préfet; ie Maire ; N..., Legraod,
conseiller* municipaux ; Massot, ancien maire d'Auxerre ; SalIé, principal du
collège.
COMMISSION 08 SCRTEILLANCE.
Délégation du Consoil municipal.
MM. Legrand, président, Martin, Droin, Bernot, Pellemoine, Pelletier, Boucber^
Boirin^^onnet et Hugot.
96
Administration, ^ Principal : M. SalIé.— Sous-prîncipal : M. Dussert. — Econome,
M. David. — Aumônier: M. Pabbé Cbartraire. — Médecin : d"^ Tonnelier.
Enseignement classique.
Mathématiques (i^^ chaire), M. Marchai,
Iicencié>ès*8ciences mathématiques.
Mathématiques (2® chaire), M. Laurent,
licencié ès^sciences mathématiques.
Physique (1'® chaire), M. Imbault, licen-
cié ès-sciences physiques et mathémat.
Physique (^e chaire), M. Fontaine, licencié
ès-sciences mathémat. et physiques.
Philosophie, M. Rouget, agrégé de philos.
Histoire, M. Dutate, licencié ès-leiires.
id.
id.
id.
Rhétorique, M. Folliet,
Seconde, M. N
Troisième, M. Massis.
Quatrième, M.Cestre.
Cinquième, M, Drouet.
Sixième, M. Guinot.
Septième, M.Granjon.
id
Langue anglaise, M. Dupré.
Enseignement spécial.
Mathématiques, M. Lemoine.
Physique et chimie,! M. Pillot, licencié
ès-sciences physiques et mathématiques.
Histoiie, M. Ferey, licenciées-lettres.
Littérature, M. Dubois, licencié es-lettres
1'® année, M. Denoux.
Classe primaire, M. Pastor.
Classe enfantine, Mme Granjou.
Maîtres-répétiteurs ; MM. Defert, Savon-
net, Tourdot, Bourgeois, Blandin, Salle,
Rochefort, Joffrain. Pa^^emard^Plubel,
Oudot.
Préparateur, M. Grapin.
Maître de dessin et des travaux graphi-
ques, M. Biard.
Musiq. : Lyon, Viollet,Chaindé,Ple88y,Go-
Gymnastique, M. Regnard. [gois.
Escrime, le maître d^armes du régiment.
Huitième, M. Louis.
Languealieroande, MM. Mosmann^Mariin.
Un cabinet de physique, un laboratoire de chimie, une collection d'histoire natu-
relle et une riche bibliothèque sont attachés h rétablissement.
COLLÈGE DE JEUNES FILLES D'AUXERRE.
Directrice: Mlle Collin, officier d^académie; maltresse-surveillante: Mlle Gour-
lot; maîtresse de classe primaire : Mlle Grain ; professeurs : Mlles Bunlon, Ramon,
Bouvard, Ravaire, Faure, Vidal, et MM. Marchai, Ccstre, Rouget, Folliet,
Imbault, Hérold, Biard, Lemoine, Mosmann, Regnard.
Bureau d'admiDistration du collège déjeunes filles : MM. Tinspecteur d'Académie,
président; le mnire; Monceaux, Le Bourdellès, Palry; Mmes Collin, directrice,
Dondenne et Hugot.
ÉTABLISSEMENTS LIBRES D'INSTRUCTION SECONDAIRE.
A Auxerre : MM. Cerneau-Gohan, Da?id; à Vitleneuve-Saint-Salves : M. Perroux.
PENSIONNATS PUBLICS ET LIBRES DU DÉPARTEMENT.
Garçons : '^
Auierre : les frères des écoles chrétiennes. - - Avallon : les frères des écoles chré-
tiennes. — Sens : pension Collin ; les frères des écoles chrétiennes. — Villeblevin,
les frères de la Doctrine chrétienne. — St-)^.orentin : J\I. Pichon. — Gravant:
M. Montigny. — Toucy : M. Guilly. — Ancy-le-Fraoc : M. Démon. — Brienon :
M. Paquereau. — A Saint-Fargeau ; M. Mathé. — Saint-Sauveur : M. Paupert. —
Tonneire : les (rères Maiistes.
Filles :
Auxerre: Mlles Desleau, Billaud, Foiusé, Delécolle, les Ursulines, les Sœiirs
de la Providence do Sens, les Augusiines, les Sœurs de Saint-Vincent-de-PanI) les
Sœurs de Sainlc-Colombe-lès-Sens. — Ligny-Ie-Cbâtel : les Ursulines de Troyes. —
Saint-Florentin ; M"*Guichard, les Sœurs de la Présentation de Tours. — Avallon:
les Ursulines, les Sœurs delà Sainte-Enfance, M"*Boussard. — Montréal : les Sœurs
de la Providence de Vitleaux. — Brienon : les Sœurs de la Présentation de Tours. —
Joigny : Mlle Guyard, les Sœurs de la Présentation de Tours. — Saint-Valérien:
les Sœurs de la Providence de Sens. — Vallery : les Sœurs de la Présention de Sens.
— Pont-sur- Yonne : les Sœurs de la Providence de Sens. — Villeneuve-la-Guyard :
Mlle Fontenoy. — Sens : Mme Devoir, Mlle Terrier, les Sœurs de la Providence de
Sens, les Sœurs de la Sainte- En fan ce de Sainte-Colombe-lès-^Scns, les Sœurs de la
Charité, \es Sœurs de Congrégation du Bon-Pasieur d'Angers. — Villeneuvo-rArche-
\èque : les Sœurs de la Sainte-Enfance. — Ancy-le-Franc : Mlle Hurey. — Aisy : les
hœurs de Saint-Vincenl-de-Paul. — Flogny : les Sœurs de la Provi<lcnce de Sens. —
Tonnerre : Mlle Benoit, les Ursulines. — Bléneau : les Sœurs de la Providence de
97
Sens. —Sain uSauveur : Mile Terrain, les Sœnrs de la Providence de Sent — Saints-
eD-Puisaye : les Sœurs de la ProTidence de Sens. — Treigny : ■ les Sœurs de It Provi-
dence de Sens "-> Toucy : les Sœurs de la Providence de Porlieuz.
ECOLB NORMALE PRIBUIRE D'INSTITUTEURS.
Directeur, M. Buroi; économe, M. Guillomain ; médecin: M. MassoD.
CONSEIL D'ADMlNISTRATfON.
MM. l'inspecteur d^académie, président; le directeur; Coste, Legiand, eon-
scillers généraiiz ; MiSlaui, maire d^Auxerre; Surugue, ag.-voyer en ehet ; Planteau,
président du Tribunal civil ; Hérold, avocat.
L^enseigocment des diverses parties est confié à MM. le Directeur de Técole ;
Guillemaiii, Pcliier, mailres-adjoints ; Gendre, Douche, Dantonel, professeuis;
Raillard, directeur de rérole annexe; Brun, professeur de chant; fiiard, professeur de
dessin; Fasqaelle, professeur d'*agritulture ; Regoard, prolesseur de gymnastique.
ECOLE NORMALE PRIMAIRE D*iNSTiTUTRICES.
Directrice : M"* Foucret ; l'conome : Mile Fourneau ; professeurs : Mme Vuillemot,
Mlles Brîvois, Man'bel ei Fourneau ; directrice de IVcolt* annexe : Mme Gorju ; diftc-
trice dePécole maternelle : Mlle Fauche; médecin : D' Droio.
COHSEIL D^ADMIMISTBATION.
IMiM. I*inspecteur d^académie, président; Folliot et Boudard/ conseillers géné-
raux; Massot, ancien conseiller général ; Momon, ancien avoué; Claude ; Le Bour-
dcllès, procureur de la République; la directrice de Pécoie.
ECOLES COMMUNALES DE GARÇONS D'AUXERRE.
MM. Arbinet, instituteur ; Fourrey, Cbattey, Chaude, institut<*urs- adjoints (école
du quartier Saint-Pierre). — Gillet, iastiluteur ; Martin, Tourey, instituteurs-adjoints
(quartier Saint-Eusèbe). — Moreau, instituteur; Guillcmain, Blin, institut -adj.
(quartier St-£tienne}. — Ecole mixte du hameau de Laborde: M. BiUon, instituteur^
ÉCOLES COMMUNALES DE FILLES D'AUXERRE.
Mlles Poulet, directiice (quartier Saint-Pierre) ; Mtcheli»; directrice (quartier St«
Etienne); fiesse', directrice (quartier Saint-Eusèbe).
ÉCOLES LIBRES GRATUITES D»AUXERRE.
Garçons : Frères des écoles chrétiennes. — Société Saint-Àntoinet dite Sl-Charles,
Pilles : Seeurs de Saint-Vincent-de-PauL ^ Sœurs de la Présentation de Tours,
ECOLES PRIMAIRES SUPIÎRIECRES ET COURS CO VI PLÉMENT AIRES.
Garçons: Sens, M. Malluile, directeur. — Saint-Florentin, M. Pichon, directeur.
Saini-Fargeau, M. Maihé, directeur. — Toucy, M. Guilly, directeur.—
Saint-Sauveur, M. Paupert, directeur.
Filles: Bléneau, MlleGuilIunt, directrice. — Joigny, Mlle Vigreui, directrice.
Saiot'Sauveur, Mlle Terrain, directrice.
Arrondissement d'Àvallon.
COLLÈGE COMMUNAL D'AVALLON.
Collège de plein exercice: cours préparatoire aux écoles spéciales, e'^seignement
classique et enseignement spécial ; cabinet de physique et do chimie ; gymnase.
MM. Vcsehorre, princip. ; Bonin, aumôn
PROFESbEURS
lMiy.sique et chimie, M. Bonvalot.
I^hiloiophie et histoire, M. Vescherre.
Matliëmatiques, M. Brivet.
Rbélorique et seconde, M. Pradal.
Troisième et quatrième, M. Trinqueti
Cinquième et sixième, M. Burtey;
1890
Septième et huitième, M. Chambon.
Enseignem. spéc, MM. Trinquet, Burtey.
Langues vivantes, M. Tritsch.
Classe préparatoire, M. Lafoiit.
Classe primaire, M^e Carie.
Dessin géométrique, M. Lafont.
Dessin d'imitation, M. Bonvalot.
Musique, MM. Raynaud et Yolland.
Gymnastique, M. Chambon.
98
Arrondmement de Joigny,
COLLÈGE COMMUNAL DE JOIGNY.
Enseignement classique et professionnel. Cabinet de physique et china îc. Classe prépa-
ratoire aux classes de latin et de français. Cours spécial pour le volontariat. Gymnase.
MM. Delétang, principal ; Pénard, aumôn.
Enseignement classique.
Matbémaiiques, M. Dsciati.
Troisième et quatrième, iVI. Cuisin.
Cinquième et sixième, M. Dudaux.
Septième, huitième et année préparatoire,
M. Forgcot.
Enseignement spécial.
Sciences physiques et nalur., M. Docbe.
ECOLE SECONDAIRE ECCLÉSIASTIQUE
PETIT SÉMINAIRE.
Mathématiques, M. Usciati.
Lettres, M. Mathieu.
Enseignement primaire : M™* Forgeot.
Langue allemande, M. Rochelle.
Langue anglaise, id.
Dessin, M. Rarraih.
Musique, MM. Roville, Pellard,
Gymnastique, M. Foucault.
MM. Leduc, supérieur. — Delinotte,
directeur, t— Belin, économe.
LETTRES.
MM. Séguin, rhétorique. — Laborie, se-
conde. — Giraud, troisième. — Méry,
quatrième. — Girardot, cinquième. — Bor-
nol, sixième. — Py, septième. — Gentil,
Méry, anglais. — Tirot, allemand. —
Hétif, musique.
SCIENCES,
MM. Rétif, physique et chimie. —
Rétif, géométrie. — Rétif, algèbre —
Rétif, arithmétique (i" cours). — Bou-
cher, arithmétique (2" cours\ — Bornot,
arithmétique (3*" cours).
huitième. — Bertin, classe préparatoire^ | Surv. : Boucher, Bertin, Bain, Boussot.
ÉCOLE COMMUNALE DE GARÇONS.
M. Brigout, directeur, assisté do deux matires-adjoints.
M. Chat, directeur, assisté de deux matires-adjoints.
ÉCOLE COMMUNALE DE FILLES ET ÉCOLE PRIMAIRE SUPÉRIEURE.
Mlle Vigreux, directrice/ assistée de six maf tresses-adjointes.
Arrondissement de Sens,
LYCÉE DE SENS.
ADMlNISTRATIOfl
Proviseur : M. Scbnox. •— Censeur des études : M. Franck Le Savoureux. «- Aumô-
nier : Pabbé Pinçon. — Econome: M. Bersche. — Commis dVco'nomat : IVI. Basset.
Lettres.
Philosophie, M. Arnal, agrégé de lettres. — Rhétorique, M. Piétresson Sainl-
Aubin, agrégé de grammnire. — Seconde, M. Marchand, licencié ès-lettres. — Troi-
sième, M. Viltard,agrégé de grammaire. — Histoire, M. Candriilier, licenciées-lettres.
Sciences.
Mathématiques, MM. Cernessoii. licenciées-sciences mathématiques et physiques;
Sestre, licencié es -sciences mathématiques et physiques. — Physique, MM. Monlonp,
licencié ès-sciences physiques, et Brullc, licencié es «sciences mathématiques et
physiques.
Langues étrangères *
Anglais, M. Gauthier, bioveté pourPanglais. — Allcroand,MM.SchauroannetJehl,
brevetés pour Pallemand.
Ditision de grammaire.
Quatrième, M. Bertranl. licencié ès-!ettres. — Cinquième, M. Grenet, licencié
ès-lcttres. — Sixième, M. Dauvé, licencié es -lettres, oflicier d^Àcadémie.
Division élémentaire*
Septième, M. Jouffroy. — Huitième^ M. Léger, pourvu du certificat d'aptitude à
renseignement des classes élémentaires. — Classe primaire, M» Jouaire«
99
EXSEIGNEIICNT SPÉCIAL
Sciences mathêma tiques, MM. H urabert, ngrôcc de malliématiques (enseignement
spécial), ei TbiéhauU, licencié ès-scienccs raatboniatiques. — Sciences physiques,
MM. Brullé et Monloup. — Morale, M.\rnal. — Lé(;islation, Histoire et Géographie,
Liitérature, MM. Marclel, licencié es lettres, et Plessiz, agrégé de renseignement
spécial (lettres). — Dessin d^milation, M. Pillard, pourvu du certificat d'aptitude
à renseignement du dessin (r' degré). — Dessin graphique, M. Pillard. — Maitre
dWriinro, M. Léger. — Musique vocale et piano, M. Creité. — Musique instrumen-
tale, MM. Cretté et Rousset. — Gymnastique et eiercices militaires, M. Tourlier.
MaUret répétiteurs,
MM. Geher, Minard, Basseporte, Dunand, Silvy, Salomon, Dubois, Buan, Legroi
et Boulandet.
Service médical. — Médecin, M. Mouchet; Dentiste, M. Goupil.
ÉCOLE COMMUNALE DE GARÇONS.
A Sens, M. M.illnile, directeur, assisté de dix maîtres-adjoints ; professeurs de
dessin: M. Nottet; M. Pillard, dessin d^mitation; M. Martin, modelage.
ÉCOLE COMMUNALE DE FILLES.
A Sens, M"*^ Notlet née Boiirdillat, diiectr., asiiistée de sept maltresses-adjointes.
ÉCOLES MATERNELLES COMMUNALES
A Sens, Mlle Céligand, directrice; Mlle Brion, directrice.
SALLES D'ASILE LIBRES.
Les Sœurs de la Sainle-Enfaoce, rue dti Lion-d^Or ; les Sœurs de Saint* Vincent;
de-Paul, f.iubourg d'Yonne; les Sœurs de la Providence, faubourg Saint-Savinien-
les Dames de Nevers, rue Victor-Guichard.
Arrondissement de Tonnerre,
COLLÈGE COMMUNAL DE TONNERRE.
Collé{;e de plein exercice : enfseignement spécial, réparti en trois années, prépa-
rant aux écoles ouvertes aux élèves de français, à celles do Chàlons, d^Alfort, etc.
Coars de dessin linéaire et d'*imitation. — Cours de musique. — Classe préparatoire
aux classes de latin et de français, cours de chant. -— Cabinet de physique. —
Laboratoire de chimie. — Gvmnase.
MM. Salesse, principal j Pabbé Pruvost,
aumônier.
PROFESSEURS :
Piiilosophie et histoire, M. Andriot.
Rhétorique et seconde, M. Sale se.
MKlhéinatiqucs, M. Mingel.
Sciences, MM. Prax etPrunet.
Troisième et quatrième, M. Grennt.
Cinquième et sixième, (M. Moralillo.
Septième et huitième, M. Courtois. |
Enseignement spécial, MM. Prax (sciences),
Lacioix (lettresj
Classe primaire, M. Murot.
Allemand, M. Marcot.
Dessin, ^i . Labbé.
Musique, M. Henry.
Gymnastique, M. Voisselaing.
Maître d^étud es, MM. Morizot, Démarche.
Escrime, M. Martin.
SECTION V.
ADMINISTRATION MILITAIRE.
5<^ CORPS d'armée.
Commandant en chef: général N..,. — Quartier général à Orléans.
Colonel Tillaye, chef d'éial-major.
Le département de PYonne est compris en entier dans la 5* région. Son territoire
ou point de vue militaire est subdivisé comme il suit :
«
1" Subdivision, — Comprenant les arrondissements de Sens et de Joigny^ moinMes
cantons de SaintJulien-du-Sault, Aillant, Charny, Bléncau et Saint-Farçeau. r ; -
lie général commandant les i^* et 3® subdivisions réside à Fontainebleau. ' /
j. .-
100
5" Subdivision. — Comprenant les arrondiss»» d'Auxerre, do Tonnerre etd'Avaibn.
6^ Subdivision, — Comprenant, avec une partie du Loiret, les cantons de Sainl-
Julien-iu-Sault, Aillant, Charny, Biéneaii et Saint-Fi<r^<'au.
Le général commandant les 5' cl 6* subdivisions rébide à Auxerre.
État-major de la 19® brigade et des 5e et 6^ subdivisions.
MM. Vigneaux O ij^, général de brigade, commandant à Auxorre.
Des Btosses, capitaine brev., o(ïic. d'ordon. du général i N. . ., archiviste.
Administration.
MM. Pages, sous-intcndant militaire, à Auxerre.
Babout^ oflicier d'administration, chef de bureau.
Recrutement d' Auxerre.
Sainte-Marie^, cher d'escadr. comm. le dépôt de recrutement, à Auxerre;
Hegnanlt, capiiaine-adjoint ; Gérard, lieutenant-adjoint.
Armée territoriale,
Maraval ^, capitaine-major; Delcros, lieutenaut-adjoint.
Géiie.
De Baitlard du Lys ^, command.,clief du génie dans le départ., à Auxerre.
Wibratle, adjoint de i'" classe, à Auxerre.
Hôpitaux militaires,
N.. . >^, médecin major de i*^^ classe, chargé du service militaire à Thospiee
civil d'Auxerre.
Deschamps, médecin major de i* classe, charge du service militaire à Thos-
pice civil de Joigny.
Bony, médecin m-ijor de a® classe, chargé du service militaire à rbospice
civil de Sens.
GARNISONS.
i« GABNISON d'AUXBRRB.
46* régiment dMnfanierie do liiine. — MM. Alessandri O ^i colonel; Renouanl,
lieutenant-colonel ; Prcndergast, corhmand. du i" bataillon ; Obert, commaudani du
2«; Varachc, commandant du 'S* \ N.. ., commanclaut du 4*; Marc, major, comman-
dant le dépôt ; N. .., nié'lccin-major de i*^* classe; Pongis et Richard, méderins-
majors de i* classe; Gaadct, capitaine-trésorier; Poujol, capitaine d^habillement;
Nicolas, chef de musique.
â<* GARNISON DE JOIGNT.
Le i3* régiment de dragons on entier esta Joigny — Etat-major : MM. Lacoste de
PIsIe, colonel ; c^'d'Aubigny d^Assy,iieui.-colonei ; Thomas, major; Konard,capitaiDe
trésorier; Benei, capitaine d'habillemS Deschamps, mécecin-major de i'* classe.
3** GARNISON DE SENS.
8a*: régiment d^infanteriede ligne. — MM. ncaomonty major, commandant le déta-
chement^ commandant d^armes; de la Cornillcrie, chef de bataillon ; Hlocb, trésorier;
Lhomme, capitaine d^babillement ; Bony, médecin-major de a* classe.
Bureau de recrutement de Sens,
MM. Buvignier, chef de bataillon, commandant le recrutement ^ Schmitt, capi-
taine-adjoint; Dubas, sousiieutenani-adjoint.
Armée territoriale.
MM. Laborie, capitaine-major ; Chauvin, sous lieutenant-adjoint.
ARMÉE TERRITORIALE.
Infanterie, — Sj* Régiment, à Auxerre. — M. Louis, lieutenant-colonel com-
mandant.
33^ Régiment, à Sens. — M. Perrot, lieutenant-colonel, commandant.
Compagnie de Sections des Chasseurs forestiers. — 5* corps d'armée, 8* compagnie. "
\$à.. Gagneur de Patornay, à Auxerre.
101
GENDARMERIE.
La gendarmerie du département de TYonne fait partie de la 5^ Icfrîon de cette arme.
Mm. Martin O j^, l*-colonel, chef de légion à Orléans; Schmîdt ^, chefdVtcadron
commandant la compagnie de l'Toniie; Schwertt>chler, lientenanl-lrésorier; Debaa-
ebcy, ii)arcchal-d«*s-logis, adjoint au irésiorifr; Sol, secrétaire du commandant.
Lieuienancc d'Auxerre.
MM. Lafontainp, capitaine. [ Snint-Fiorentin. Tiirnin, brigadier.
Aaxerpo, l'^brig., Crapex, adjudant
— 2"
- 3«
Coar&on,
Clmblis,
Vincclles,
Sarrazin, brigadier.
Raffei, — à pied
Dolet, biigadit^r.
Royer, m.-deâ-logis.
Ma«isé, brigadier.
\ Saint-Sunveuri
i Vermenton,
I Toncy,
Seignclay,
Cou langea t'Y.i
Lieutenane9 d'Àvallon.
MM. Gaffez, lieutcnaui
Âvailoo, Lalire, m.-d.-l.-cbef.
— Perdereau, brîg. k p.
LlsIe-sur-Serein, Guny, brigadier.
Vézelay,
Gui lion,
Qnarré-I-T.,
Ch&tel-Cen&oir,
Marlet, mar.-d-logis.
Letrôno, brigadier.
Forrien, m. -d. -logis.
Clérct, briji^adier.
Duban, —
Saunière, —
Chesnais, mar. dea log.
Jeannol, brigadier.
Debranlt, — à pied.
Paul, -
Lieuienanee de Joigny,
Chnrny,
MM. Meignan, capitaine.
Joigiiy, Doussot, m.-d.l-cbcf
— Baliacey, brigadier.
VilieDeu»c-9.-Y., Fuseau, m.d.-l.
Bloneau, Boudier, m.-d.-I.hp.
Snint-Fargeau, Uebille, — à chov.
Villiers-Si-Benolt, Cbagnard, brigadier.
Lieutenance de Sens,
MauT^t, brigadier.
Aillant-s-Tholon, Rretonni-au, brigad.
Brienon, Churpin, —
Si Juiien-d-Sa>iIr, Barrîer, brig. h pied.
Cerisiers, Roditin,m.-<l.-l.àpied.
Laroche^ Bertin, brigad. à pied.
MM. Rcrnbard, capitaine.
Sens-.<;ur-Yonne, llernecker, mar.-d.-l.-
che( à cheval.
— Bonaccorai^ brig. à p.
Pool sur- Yonne^ Gro88ard,m.-d.-l. à cb.
Vilicneuve-rArc, Polvèchc, m.-des-logis.
Chcroy,
Sergines,
Saiiii-Vnlérien,
Thorigny,
Lieutenance de Tonnerre.
MM. Rouget, lieutenant.
Tonaerre, Saillant, m.-d -l.-chef
— Renvoyé, brig. à pied.
Noyers (& pied), Bonin, mar.-J-I. à p.
An«îy-Ie-Franc,
Cruzy-lc-Ghfttel,
Flogny,
Bray, brigadier à pied.
Faivre, — à cli.
Rogor, — à pied.
Guillon, ~ à pied.
Dagtiiilane.4, brigadier.
Silvestrc, brigadier.
Nouvion —
SECTION VI.
ADMINISTRATION FINANCIÈRE.
TRÉSORERIE GÉNÉRALE.
M. ViLLETTB, trésorier-payeur général pour l'Yonne.
Dubariy, Lcntier, Dognon, fondés de
pouvoiis.
Comptabilité,
MM. Lcntier, chef.
Tardif, Lasnier, Parisoi, employés.
Dépense.
Rerthcau, chef,
fioizanté, Pierrot, Crcité*
Rentet,
Dognon, chef.
Crcpin, Jcanniot, Foigne, empl.
Crédit Foncier de France.
M. Huniberl.
Recette particulière,
M. Hom maire, chef.
Caisse,
M. N. ..., caissier; Meiller, empl.
Receveurs particuliers.
MV1. Chevallier, h Avallon; Détape, à
Joigny; Futrier, à Sens; Sandrique, à
Tonnerre.
Percepteur de ville : M. Saget, rue Saint-Germain.
Percepteurs surnuméraires.
MM» Barreau y Tapio, Mérat, Coufland.
102
CONTRIBUTIONS DIRECTES ET CADASTRE
Directeur du dcpartemeni, M. Focrnier ^. •— Inspecteur^ M. Motheau.
CONTRÔLEIRS :
1. division. — M. Croll, contrôleur principal, à Auxerre ; perceptions d''Au-
xerre, Appoigny, Fouirain, Mont-Saint Sul|)ice, Scignelay et ViMefargeau.
2. division. — M. Cuevalirr, contrôleur de i*"® classe, à Auxerre; perceptions de Cha-
blis, Coulanges-la- Vineuse, Ligny, Montigny, Si-Cyr, St-Bris et Saini-Plorentin.
3. division. — M. Rocrgocim, contrôleur de 3* classe, à Auxerre; perceptions aeCou-
langes-8-"Yonne, Courson, Cravani, Mailly lo-Ch&ieau,Migé, Ouaiiieet Vcrmenlon.
4- division. — M.Millerf.ait, conlrôlt^ur du i* classe, à Saint- Kargeau; perceptions de
BliMicau, Champiçnelles, l^ainsecq, Sl-Saiivenr, Toucy, et VilliersSt- Benoît.
5. division. — M. Lokez, contrôleur de 3* classe à Joigny ; perceptions d'Aillant,
Cczy, Charny, La Ferlé Loupière, St-Julien-du-S. et Villeneuve-s- Yonne.
6. division. -^ M. Piochap.d de la Brûlerie, contrôleur de u* classe, à Joigcy ;
perceptions de Joigny, Bassou, Hrienon, Cerisiers, Guerchy et Venizy.
7. division. — M. Boucherot, conirôlour <le 3® classe, à Sens; perceptions de Sens,
Domats, Mâlay-le-Grand,I*aron,Theil,Villeneuvc-rArchvêque.
8. division. — M. Mercier, contrôleur de 2® cl:»sse, à Sens ; perceptions de Cliéroy,
Grango-le-Bocage, Pont-sur -Yonne, Sergines, Tliorigny et Villeneuve-la-Guyard.
9. division. — iM. Prudent, contrôleur do ac classe, à Tonnerre; perceptions de
Tonnerre, Cruzy, Fleys, Flogny, ^euvy Saulour, Rugny et Tanlay.
10. division. — M. Kocyer, contrôleur hors classe, à Tonnerre; perceptions d'Aisy,
AncY-le-Franc, Joux-la-V'ille, Lrzinnes, LMsle s-Serein, Molay, Noyers et Santigny.
11. division. — M. Bacdot, contrôleur de (i^^ classe, à Avallon ; percej>tions d''A val-
Ion, Ch&lel-Censoir, Guillon, V^aull-de-Lugny, Quarrc-les-Tombes et Vézelay,
M. Jodelei^ surnuméraire.
BUREAUX DE LA DIRECTION.
MM. Barada, cont^ commis princip. ; <tuimont,Parigot, Lenain,lNe»le, cftnployés.
Les bureaux sont ouverts, rue do la Madeleine, 12, de 8 h. dn matin à 4 b* du suir.
SUCCURSALE DE LA BANQUE DE FRANCE A AUXERRE. -
COKSEIL d''aDM1NI81 RATION:
Censeurs : MM. Limosin, Munier ot Villeite ;
Administr. :MM. Chrimbon-Perrol, Marlin,Pjrquin, Gauchery, Raoul, Dnprcaioc.
Directeur : MM. Rabany, hôtel de la banque; Barbier, caissier, hôiel delà Banque;
Amiot, teneur de livres; Devauz, expéJilionnaiie ; Bouchard, garçon de recettes;
Colas, concierge; Denis, Durrot, Moulin, Devay, auxiliaires à la recette.
Les opérations de la succursale d'Auxerre sont les mêmes que colles de la Banque
centrale, à Paris; elles consistent principalement :
A escompter les lundi, mercredi et vendredi de chaque semaine, excoplé les jours
leriés, à toute personne admise à l'escompte li's elfeîs de commerce ayant au plus trois
mois dVchifancc, revêtus de trois signatures au moins, ou de deux signatures avec
un dépôt de titres suppléant la 3* signature, et payables à Atixerre, à Paris, ou dans
Jes villes où il existe une suc( ursale de la Banque ;
A faire, à tout propriétaire «le litres nominatijs ou au po'teur, donûcilié ou non à
Auxerre, des avances sur les valeurs dénommées ci- après :
Rentes françaises, 3 et 4 W^ P*^""" c<îot ; Obligations du Tiésnr ; Bons du
Trésor : 80 0/0 du cours de la J^ourse- —Obligations de la \ il le de l'aris ; Ob'igations
de <ertiiiries Villes Françaises; Obligations de certains Déparlenients ; Actions et
Obligations des chemins de fer français ; Obligations du Crédit foncier ; Obligttions
de la Société algérienne : 73 0/0 du cours de la Bourse.
A délivrer des billets à ordre et des virements payables à Paris et dans les autres
succursales; Commission do 0,05 c. par 100 francs, avec un minimum de 5o c
A encaisser les arrérages des valeurs déposées à la Banque;, à Pans, et à en re*
mettre le montant aux déposants, ou aux porteurs de leurs récépissés, moyenoant
une commission de 5 c. par 100 fr. avec minimum de 5o c.
La caisse et les bureaux sont ouverts de 9 h. à 4 h- du soir — Les opération
pour les avances, billets «^ ordre et viremtïuts »>ont arrêtés à 3 heures.
BrREAU AUXILIAIRE DE SENS.
M. Simon-Suisse, chef; M. Lecomte, caissier; M. Pcrsonnet, garçon de rccctlcs ;
M . Ducrot, garçon de recettes, concierge.
■««^««^M^lM
103
PERCEPTEURS ET COMMUNES DE LEURS PERCEPTIONS
La première commane Indiquée est le chef-lieu de ia perception et la résidence da pereeptear.
«o-s
des
PERCEPTEURS.
MONTANT
PRINCIPAL
PROrUlT
COMMUNES.
des rôles
par
commune.
des
quatre
contributions.
d'un f ent.
additionnel
au principal
ARBONDISSBI
iENT D*AUXBRRB.
Trésorier gén.
1 Auxerre
271 07 71
148441 15
1484 41
Daguet. • .
Appoigny
32133 10
16359 62
163 60
Monéteaa
1-2274 09
62 92
56 21
/
ChabI is
54147 61
24673 79
246 74
L
Beine
13829 87
5878 75
68 79
\
Chichée
15532 70
8059 25
80 59
Caro . . .<
Fontenayp. Chablis
42. 2 35
1555 7X
15 56
i
Fyé
4554 85
1952 25
19 52
1
Milly
5492 78
2447 75
24 48
\
Poincby
7iC5 15
3034 50
30 35
' Coulanges la-Yineuse
351* 5 74
13482 34
134 82
: Esrolives
8979 45
4009 »
40 C9
Gy-l'Evêque
8244 48
4"('7 53
40 08
Gaudot . . J
Jussy
8501 57'
3536 II
35 36
Vincelles
14255 40
6096 59
60 97
1
Irancy
1880t> 25
8167 83
81 68
'
Vinceloltes
7023 72
3118 it
31 18
' Coulanges-sur-Yonn.
10305 42
6562 08
65 60
Andryes
11' 64 18
6355 96
63 56
BfGhercl
Crain
7167 87
3625 25
30 25
A# V Vftl^^B ^.^ A • m^
Etais
16953 4L
7361 II
73 61
Festigny
37t9 84
1314 50
13 15
,Lucy sur -Yonne
4742 23
2f49 58
25 50
Courson
20952 56
9839 58
1,8 40
Oruyes
13113 58
6738 33
67 38
Chevreau . .•<
Fontenailles
24( 6 76
■ 928 25
9 28
Fonronnes
7474 83
3164 86
31 65
Molesmes
4545 22
2i2L 91
21 22
.Mouffy
2919 89
1312 75
13 13
,
''Cravant
208C6 05
10438 88
1^4 39
j
Accolay
13275 11
6812 74
68 13
Morisson . . <
Bazarnes
1988 92
5723 50
57 24
i
Prégilbert
6322 99
2^71 58
25 72
^
^Sainte-Pallaye
14574 23
1936 33
19 36
*
' Ligny
26344 78
129:6 33
129 06
La Chapelle- Vaup.
6479 73
2365 50
23 66
l^ablc. . .^
Maligny
21254 81
9493 n
94 93
Méré
5972 1')
2568 50
25 69
Yarences
7800 65
3675 25
36 75
Yilly
5415 81
2725 «
27 25
105
NOMS
des
PERCEPTEURS.
MOITTANT
PRINCIPAL
PRODUIT
COMMUNES.
des rôles
par
commune.
des
quatre
contributions.
d'un cent,
additionnel
au principal
Lalnsecq
8450 67
5315 58
S2 16
Sainte-Colombe
9183 01
4Ioo 50
41 (i
Beanvallet . . ^
Ferreuse
4899 lo
18o3 5o
18 Oi
Sainpuiis
1 1660 73
5674 5o
86 75
Sougère
]3o4o 28
5 35 66
50 36
^
Thury
12555 41
6276 33
62 76
f Saint-Florentin
41114 66
21260 75
212 61
i ÀYroUes
14774 21
8402 n
84 02
iBouilly
5ol4 89
2579 H
25 79
Trinquand
(Chéu
8447 88
3516 5o
35 17
1 Germigny
13287 77
6812 17
68 12
fjaulgps
11047 o4
4839 4o
48 39
1 Rebourceaux
5767 75
2128 08
21 28
Vergigny
7328 51
3954 33
39 54
Saint-Sauveur
27524 26
13715 46
137 15
i Fontenoy
ll7o4 19
5225 35
52 25
De Nirande. .
(Moutiers
l79o6 98
7397 »
73 97
i Saints
16177 38
7915 75
79 16
[Treigny
28045 7o
13183 05
131 83
' Seignelay
3o776 99
13869 58
138 7o
^Beaumont
9496 93
3342 75
33 43
Bullot
Ichem il? p. Seignel.
9210 49
3ol6 5o
3o 17
■'lAlA^H • • • i
i Gurgy
15997 o7
7428 16
74 28
'Héry
29852 07
13463 17
134 63
^ Sougèfes-sup-Siootte
n If
w »
If H
[ Toucy
34694 98
21327 51
913 28
IDracy
12497 22
5486 25
54 86
JLalande
6791 18
3o62 75
3o 63
Goulet Ip. . .<
(Leugny
12383 67
6o59 91
6o 6o
jLevis
8110 25
3592 33
35 92
/Moulins
85o9 49
3195 II
31 95
[ Parly
14658 89
6338 08
63 38
1
Verthenton
4o36o o9
23592 91
235 93
'
iArcy-sur-Cure
15145 88
77PO 7>
77 91
iBessy
6 >23 24
3281 75
32 82
Sûffroy. . .<
^Bois-d'Arcy
1824 33
8-29 5o
»'do
JËssert
3653 86
1695 II
16 95
i
'Lucy-sur-Cure
3874 44
1856 75
18 57
(
Sacy
13113 76
5966 75
59 67
.' Villefargeau
127*'8 41
55o7 92
55 08
l Charbuy
18311 43
8152 42
81 53
ROQX,
j Chevannes
11864 49
10146 £8
loi 47
(à Auxerre.)
\Perrigny "
14ol5 o2
44 9o N
49 Po
1 Sa'niGeorges
8789 9-2
434o 17
43 4o
[ Vallun
9795 84
4479 50
44 Bo
\Vaux
6560 9o
25o3 II
25 03
107
NOMS
MONTANT
PRINCIPAL
PRODUIT
des
PBRGBPTBORS.
COMMUNES
des rôles
par
commune.
des
quatre
contributions.
d^un cent,
additionnel
au principal
\
Santigny
7314 41
28o2 n
28 o2
[
Anstrudes
10494 65
499"^ 66
49 99
^
Marmeaux
5754 80
â255 n
22 55
Geille , . .<
Montréal
lo227 63
4650 50
46 51
i
Pisy
8940 39
4246 92
42 47
Thisy
5265 24
22ol 25
22 ol
\
Vassy-sous-Pizy
6199 51
26a2 75
26 c3
t
f Yault de Lugny
14655 73
7571 25
75 71
Domecy-6ur-le Vault
3830 o6
1771 5o
17 72
Girolles
79o7 o6
4134 75
41 35
Breoot
Isla.id
lllo7 65
556p 5a
55 6a
(îiAva;!on.)
Menades
3321 o9
1721 H
17 21
Poniaubert
51o7 35
27 2 tt
27 02
'
Sermizelles
4ol5 u
2o31 83
2o 32
\^Tharol
2479 53
1267 5o
12 67
^Yézelay
. J7973 48
8850 1.8
88 50
Asquins
98. 8 14
6125 83
61 26
a
1
Chamoux
3854 79
2144 n
21 44
Domecy-sur-Cure
11639 77
6388 75
63 89
Foissy
3661 22
» 1997 5o
19 98
Cardinal . J
\Fontenay
BUS 34
3750 «
37 ^50
'
Givry
5o48 87
2164 11
24 64
' Pierre-Pertliuis
4o45 93
1981 25
19 81
^ Saint-Père
12316 26
6572 08
65 72
xTbaroiseau
3oU 8o
1525 w
15 25
ARRONDISSE
UENT DE JOIGNY.
■
i
< Aillant
17183 27
10914 95
lo9 15
Champvallon
6296 68
3u31 25
3o 31
i Chaï^sy
12571 58
6718 45
67 18
|Poilly
17636 56
7o72 25
7o 72
Cliiapp*. . .<
f St-Maurice-le- Vieil
5920 24
2436 »»
24 36
■ m
St-Mauricp-Thiz;
4o8o 31
1417 50
14 18
Seiian
12471 52
62o2 o8
62 02
Viliiers-sur-Thulon
lo219 40
63o4 3o
63 04
'
^ Volgré
5675 76
3159 50
31 70
B:i8S0U
11447 57
59o9 5o
59 lo
Bonnard
7o8o 18
3o53 58
30 54
•
R'ÎOUI . . .i
Ghamplay
19117 16
9563 (8
95 63
\ Charmoy
7595 79
3484 75
. 34 85
1 Chichery
12o6o 48
5242 o8
52 42
[ Epineau-Ies-Vosves
7169 23
3754 75
37 55
['Bléncaa
29221 45
12534,77
125 35
Igot . . . -
1 Champccviais
12678 91
5554 5o
55 55
Rogny
17927 04
8432 A
84 32 1 '
V Saint-Privé
14775 13
71o5 n
71 o5
1 1
1Q8
^k V ^V 1B ■ £^
MONTANT
PRINCIPAL
PRODUIT 1
NOMS
^^ ^>%. ^ ^ «tt ^ ^rV^kV w ^«
des rôles
des
d*un cent. '1
dos
COMMUNES.
par
quatre
additionnel II
PERCEPTEURS.
commune.
contributions.
au principal 1
Brienon
4735 54
23792 54
257 93
Bcllechaume
9937 96
22o «
52 20
Bligny-en-Olhe
3218 27
645 50
16 46
Léotaud . , . >
' Bussy-cn-Oihe
5193 32
14082 91
140 83
Esiioii
7381 25
4158 83
41 59
Mercy
2429 72
looo 5o
lo »
I
Paroy-en-Olhe
5062 5L
2465 w
24 65
Cerisiers
12868 82
7360 59
73 61
Arces
13ol2 94
5436 73
54 37
Bœurs
9280 ol
4182 75
41 83
Cérilly
3994 53
2o98 5o
2o 99
PouzauU . .<
Conlours
7576 13
3220 H
32 20
Dillo
1654 81
696 5o
6 97
Foarnaudiii
5413 37
1980 84
19 81
Vaudours
10399 46
4385 w
43 85
.
^Yillechélive
5584 15
2558 50
25 59
Cézy
20818 50
11296 88
112 97
Béoti
8118 64
4970 90
49 71
Chamvres
1255i 41
5491 50
54 92
Berg*>rand <
Paroy-sur-Tholon
6752 53
2851 n
28 51
(à Joigny.) i
Sl-Aiibin-siir- Yonne
9654 51
5509 75
55 lo
Villecien
7357 72
3825 92
38 26
1
Villevailier
9996 15
5300 42
53 tf
Champigneiles.
20455 41
9427 15
94 27
Grand Champ
13608 75
6230 50
62 31
1 Louesme
3738 14
15 5 17
15 35
Boudin . . .<
, Ma licorne
8)89 62
3538 25
35 38
fSt-Denis-s.-Ouanne
6394 49
2525 5o
25 26
Tannerre
12oo6 39
6415 N
64 15
\VilIen.-les-Genels
8787 68
4430 5o
44 31
Charny
22659 88
llooo 75
110 08
Chambeugle
25o4 33
978 «
9 78
Chéne-Ârnoult
4578 29
1875 75
18 76
Chevilloii
7471 6o
2975 83
29 76
Dicy
7874 5o
3799 78
38 If
Mallet . . .'
yFontciiouilles
7116 18
2971 75
29 72
\La 1 othe-aux-AaIn.
lo47 32
645 25
6 45
1m .1 chais-Beton
4167 38
1642 n
16 42
iPi rreux
11143 49
5544 58
55 45
'Prunoy
11378 28
5344 75
53 45
S(-Martiii-s~Oaanne
9677 92
4619 50
46 2o
•
, Villefranche
10654 6o
5037 41
5o 37
Guerchy
16028 96
6555 83
65 56
Fleury
19873 96
89o9 4-^
89 o9
Piogé ... . i
Branches
12828 05
5o95 42
50 95
w s
Laduz
6896 31
2733 5o
27 34
Neuilly
19218 49
8193 83
81 94
34 53 ^'
i Villemer
9527 04
3482 75
409
MONTANT
PRINCIPAL
PnODUlT
NOMS
dci rôles
des
d'un cent.
des
COMMUNES.
par
quatre
additionnel
PRRCBPTBURS.
commune.
contributions.
au principal
/ Joigny
131861 87
71425 45
714 25
lr^^\ Loo^e
lo603 20
5579 50
55 80
6579 94
29if2 50
29 23
(à Joigny) \ Mjgenneu
lSo93 38
6784 09
67 84
iSaint-Cydroiue
14690 13
7090 17
70 90
/ Villiers-SUBenotl
Uoê9 89
6286 i7
62 86
iLa Villotte
6281 95
2775 »
27 75
ILeg Ormes
5218 82
2344 80
23 45
Scl.walm. . ./Merry-Vaux
IU'26 98
5926 i7
59 26
jSt-Martin-sur-Ocrc
3 57 36
1000 ff
10 ft
/ SomiDPcaise
lo558 9o
4475 50
44 76
( St-Aubin.Ghât.-N.
14147 27
7946 42
79 46
La P'crlé-Loopiére
18043 25
8065 09
80 65
Cudot
8953 40
4157 75
41 58
Rocher J^^ Celle-Siinl Cyr
19631 o9
8196 n
81 96
nocuer. . -^ p^^^y
10884 83
5270 50
52 71
^ St-RomaÎD-le Preux
l Sépaux
6o69 c4
2?4l 1»
22 41
lo791 18
5546 88
55 47
.' Saiut-Fargeau
41252 64
20707 30
207 07
1 Lavau
22 51 84
11405 II
114 05
1 Koncbéres
53ol 65
9034 H
20 34
Dorolle • . . { Sl-Marlln-dcsCh.
14918 42
6594 07
65 94
1 Mézilies
2:6 2 93
11747 57
117 48
1 FoiitaÎQcs
133 7 83
6778 »»
67 78
\Seplfoiids
6834 01
; 966 «
29 66
/Sl-Julien-du Sault
338Ôi 23
18150 69
181 51
r«.wi. - ) Sl-Loup-d'Ordon
Caudroa . • si-Marlin-d'Ordon
8984 26
4084 50
40 85
56(.6 84
2711 n
27 11
IVerlin
7490 25
3301 ff
33 04
•' VcDizy
29oo8 33
16749 78
167 50
jChamplosl
12838 68
7245 13
72 45
21371 60
9598 84
95 99
\TurDy
18510 89
9556 75
95 57
/Villeneuve-*. -Ton ne
74561 38
413-22 43
413 22
l Ariiieati
10124 78
4331 67
43 32
IBiissy Ic-IVepos
10524 'i2
4833 50
48 34
Bouraichon. JChaumot
11801 52
4998 50
49 99
\Dixmout
20159 41
9492 45
94 92
JLes Bordes
8833 56
4035 45
40 35
iPiffoDds
13960 05
6240 08
62 40
l ttOVSf OD
8798 65
3983 75
39 84
110
COMMUNES
ARRONDISSEMENT DE SENS.
Chéroy
Brannay
Dollot.
iJouy.
Moniachrr.
Saint Vaiérion.
Vallery.
Vi)lebou<ri8.
TiliegardiD
Bedel. . .
Ansault. . .
Barreau . .
Lévy
(à Scos)
Lorimy
(à Sens)
^Bomats
Coaitoin
Fouchéres
La Bclliole
Saviffny
|Subljgny
Vernoy
Vii1en.-la-Dondagre
Villeroy
Grange-le-lîocagp.
St-Maurice-a.-R.-U.
Sognes
Verlilly
jVJIlîers-Bonneux
'Courceaui
PlessiS'Dumée
Mâlay~Ie-Grand
Maillot
Mâ>ay-le-Petit
Noé
' Fonlaine-la-Gaillar.
Passy
Kosoy
Saligny
Yaumort
Véron
Paron
GoUemiers
Cornant
{Courtois
Ëgriselles-le Bocage
Ëligny
[Gron
Marsangis
NaiUy
St-Marlin-du*Tertre
MONTANT
PRINCIPAL
PRODUIT -
des rôles
des
d'un cenl.!
par
quatre
addilionnetj
commune.
contributions.
au principal-
15298 »8
6574 n
es 74
821i 6»
3157 «
31 57
9207 03
3047 50
30 48
8i0i 08
3105 50
31 06
12053 35
5398 n
53 98
i6682 8i
6769 34
67 69
i2233 23
4689 58
46 90
7115 56
2813 50
28 14
5575 35
2255 50
S2 56
15278 50
6366 75
63 67
8382 97
1616 n
16 16
7361 17
2915 80
29 16
5898 11
2302 M .
23 02
8494 15
3830 50
38 31
6084 73
2358 83
23 59
8479 89
3697 n
36 97
8748 46
3715 50
37 16
4569 58
1547 w
15 47
8496 20
3008 33
30 08
19611 16
7817 17
78 17
5825 64
1808 67
18 09
4630 47
1834 n
18 34
9791 01
3485 n
34 85
7326 03
2768 H
27 68
5657 26
2525 50
25 26
11858 91
6648 80
66 49
7416 17
2819
28 19
5960 41
2960
29 60
4832 30
2534 50
25 35
3896 59
1623 85
16 24
5863 85
2737 30
27 37
5386 05
2054
20 54
6098 83
2651
26 51
6458 75
2805
28 05
14479 89
7757 34
77 57
9098 16
4714 93
47 15
6882 05
2799 42
27 99
2812 98
1003 50
10 Oi
, 3682 39
1603 67
16 04
12835 04
5608 17
56 08
7423 28
2984
29 84
11480 84
5292 90
52 93
14279 80
6106 25
61 06
13422 75
5900 83
59 01
6962 96
2930 50
29 30 1
111
NOMS
des
MONTART
PRINCiPâl»
PRODUIT
COMMUNES
des rôle 9
par
des
quatre
d'un cent,
additionnel
PKRCKPTBURS.
commune.
contributions.
au principal
■
Ponl-sur-Yonne
25596 63
13785 42
137 85
1
Cuy
6893 63
2971
29 71
l
Evry
5796 34
2554
25 54
1
Gisy-les-Nob)es
10613 68
5535 25
55 35
IJxy
8i99 15
2941 83
29 42
Michery
17015 40
9063
90 63
à
Saint-Serotin
9455 35
3562 50
35 63
t
Yillemanoche
15562 49
6767 91
69 68
1
YilleDaTOtle
1664 85
757 50
7 58
YiHeperrot
5643 18
2128 50
21 29
,
Sens
212061 49
125552 37
1255 52
Goste (à Sens) ]
Saint-Clément
10330 44
4829 42
48 29
Sainl-Denis
4977 50
2306 50
23 07
,Soucy
12029 54
5505 88
55 06
(
Sergines
26837 79
12868 50
128 69
i
Compigny
7184 79
2868
28 68
]
PaiUy
9142 94
3921
39 21
Berthelin . ,\
Plessis-Saint-Jean
9889 77
3620 67
36 21
]
Courlon
21361 16
10255 17
102 55
Serbonnes
12371 59
5628 50
56 29
\
Yinneuf
1
21010 52
9106 02
91 06
/
Theil
9233 36
3885 58
38 86
l
Pont-sur-Yanne
5631 01
2145 22
21 45
RibaillierdesIslesJ
Chigy
11213 93
4559 75
45 60
— ■ ■■■ ^w^m^r^^^^ ^^^^mr ^am^^^r^^^ ^
Les Sièges
10163 69
5325 33
53 25
f
Yareiiles
6128 03
2491 50
24 92
^
Yiliiers-Louis
4774 45
2537
25 37
f
Thorigny
16190 93
6439 50
64 40
Ledru *'
Fleurigny
13572 27
5262 50
52 63
La Chapelle-s.-Or.
12537 55
5611 75
56 12
Aid^UA U • • « '
La Pos toile
7311 34
3171 59
31 72
)
St-Martin«s.-0reu8e
8762 82
4532 42
45 32
\
Yoisines
12528 09
4474 25
44 74
[
Yillen.-la-Guyard
41229 62
- 18586 73
185 87
1
Champigny
26030 72
12984 65
129 85
Rousseau . .<
Chaamont
12064 04
4779 83
47 80
Saint-Agnari
9449 52
3554 50
35 55
YiliebleTÎn
15323 65
7603 17
76 03
(
Viilethierry
13918 69
5319 25
53 19
Yillen.-rArchey.
30039 70
17930 76
179 31
Bagneaux
9799 76
4937 50
49 38
fts*
Courgenay
13791 12
5703 08
57 03
Twseron. . .<
Flacy
7128 36
3452 75
34 53
1
Foissy
12307 56
6575 50
65 76
LaiUy
11771 40
4713 87
47 14
iMolinons
7687 72
3831
38 31 J
_ J
NOMS
des
COMMUNES.
des rùies
par
'"m *
qualre
MODBLT
d'un uni.
addiiionnel
PBBCKmORS.
contributions.
su principil
AMOSDISSKBIHT tlB TOHNERBK.
fNuill
9i38 76
S 988 43
39 88
Ui.T
rSSi 17
4617 99
46 18
Henard. . ^
10669 33
B789 80
B7 90
86i6 71
S33a 90
33 36
r^tv/n
B86I 3%
3S31
35 31
17799 97
11060 BO
110 61
Àiicj-Ic-Franc
2*371 if>
14419 BO
144 20
Argeaieuil
16807 47
8B36 SO
85 37
Chaiiigiiellei
8663 78
B07B 50
fO 76
Micllr. . . . Cuisy
6S11 80
3673 BO
36 74
FBsy
SiSl 17
3483 66
34 83
Sligiiy
870S 17
B8Ï3
B3 33
8909 il
B093 7B
. BO 33
i Cruiy
2337S 69
13487 86
134 88
Gigiijf
7S1I SO
4441 93
44 43
llugotJulM. JGIïiiiI
«53 il
3733
37 îî
] Pime
389i 19
3399
32 99
iSeniicToy-le-Bas
»03B i7
3391
33 91
( Senoevay-le-Haiit
4367 46
3464 7S
Si 65
/Fléj»
7433 01
3468 BO
34 66
Béru
37B8 13
1681
16 SI
kothri
5763 74
a3B7 SB
33 B7
„„.,.. . .k.;*>
S346 64
3163
31 63
3636 90
1590
15 90
fvézaunea
3718 36
1461
1* 61
6313 S7
3874 38
38 7*
Uruucire
6903 83
3377 93
33 78
/Flogny
19435 36
6300 67
63 01
/ Beniouil
3502 88
1330 50
13 30
L Bulieaui
83 4S 39
4049 50
40 30
ICarisey
6837 S3
4213 91
43 16
i-uilWl. . .^1^^ Cbip.-Viùille-F.
7010 SI
3806 3B
38 08
1165S B6
6923 16
69 23
1 Petceï
7413 30
3883 BO
88 84
f RotfBJ
8137 56
3533 43
8B 33
I Tniiicboy
BOBO 39
3397 7B
33 80
\Villier8.Vineui
6302 91
3506 91
35 07
f LïZiniiei
13806 78
6818 59
68 19
Uncy-Je-Libre
9069 18
47*8 59
*7 49
«•■"■"'•• ■ èr,"'""
38S9 98
9631 43
91S1 66
4268 67
31 51
*ï 69
f Sa iD bourg
4948 93
3333 50
33 3*
(Viieaui
6309 73
2857
38 37
.BI,.l.iy
5363 38
3304 SB
33 04
A»nar
104B0 93
BSOi 3B
55 04
tnrin Fn'*neï
29B6 08
1*39 SO
14 30
U339 68
9018 23
90 18
, ( Poitlj
1038S 03
4364 BO
43 65
■
SaiDte-Veilu
7817 S9
3690 BO
36 91
113
NOMS
des
PERCEPTEURS.
G0\1MUNES.
N
Legier
Manteau. .
Blanc . .
Ghallan. .
NeuYy
BfUgDOIl
LassoD
Sormery
Soumaintrain
Noyers •
Censy
ChAtel-Gërard
Elivey
Grimauit
iJouancy
'Moulins
Pasilly
Jarry
'Ragny
Arihonnay
Blél isey
Quincerot
Thorey
Trichey
Villon
Taulay
Baon
Gommissey
Saint-Martin
Saint-Yinnemer
'Tonnerre
Cheney
Dannemolne
.^Epineuil
Junay
Molosmes
Véziuncs
MONTANT
des rôles
par
commune.
23933 22
7301 83
6229 87
17421 98
10730 34
24806
2308 57
7768 37
7430 33
8384 53
2786 61
5760 25
3247 25
9406 24
5784 87
10118 70
8429 18
4049 40
2579 86
2815 82
6235 02
10678 62
3572
8870 35
6880 91
11042 37
85966 39
5466 01
10185 84
9257 17
3864 64
10697 72
6180 68
RECAPITULATION
PRINCIPAL
des
quatre
contributions.
Arrondissements d*Auxerre
Bois de l'État.
— Avallon
Bois de TÉlat.
— Joigny
Bois de l'État.
•^ Sens
Bois de l'État.
— Tonnerre
Bois de l'État.
Totaux.
Bois de l'État.
12264 65
4003 66
2703 25
8873 92
5375 42
14765
940
4000 75
4539 25
4203 41
1148 75
2960
1711 33
4039
3288 75
5732 17
3921 50
1634 50
1409
1194
3568 09
6401 72
1784
4638
3922 25
5738 08
52221 62
2750 25
5384 33
4883 25
1514 75
5270 75
2749
PRODUIT
d'un cent,
additionnel
au principal
1918219
51
892247 45
5665 00
659657
61
345872 96
5251 00
1470606
33
723452 97
11309 00
1168086
61
549878 79
7329
756891
78
407977 08
5198 00
5973461
84
2919429 25
34752 00
122 65
40 04
27 03
88 74
53 75
147 65
9 40
40 oi
45 39
42 03
11 49
29 60
17 H
40 39
32 89
57 32
39 22
16 35
14 09
11 94
35 68
64 02
17 84
46 38
39 22
57 38
522 22
27 50
53 84
48 83
15 15
52 71
27 49
8922 47
56 65
3458 73
52 51
7234 54
113 09
5498 79
73 29
4079 77
51 98
29194 29
347 52
1890
S
414
VÉRIFICATEURS DES POIDS ET MESURES.
Art. d'Auxerre, MM. Ficatier, vérificat.
— id. Desl'orgcs, vcr.adj.
— d'A\alIon et Tonnerre(parlie), Geay.
Arr. de Joigny et de Ton-
nerre (partie). MM. Bisard.
— de Sens, Bu^not.
CONTRIBUTIONS INDIRECTES.
DIRECTION DE L'YONNE.
RUE PE PARIS, 67.
MM. Gavand, directeur; Hugvt, i®*" commis j Bernard, Uiipuis, Brasleret, Gomard,
commis de direction ; N...., surnuméraire.
INSPECTION DU DÉPARTEMENT.
MM. Gautier et Broussier, inspecteurs, en résidence à Âuierrc.
▲RBONDISSBMBNT D'AUXBRRE.
Bureaux et entrepôt des tabacs: rue de PariSf i36.
La?allart, receveur principal, euirep.
Service Actif.
»
Feunelte, contrôleur à Auxerre.
Breuillé £., Camus, Perrier,La8sivot,( om-
mîs à Auxerre.
N . . . . , surnumér.iire.
Siraub, receveur à cheval delà banlieue/
Bourgeois, commis princ. à cheval, id.
Boisset, receveur à cheval à Chablis.
Detouillon, corn, princ. à cheval id.
Seillé, receveur à cheval à Coursou.
Gulgnabert, corn, princ. à cheval id.
Morisset, rccev. à cheval à Sl-Florentin.
Garnier, comm. princ. à chev. id.
Enfer, receveur à cheval, à Si Sauveur.
Dellac, com. princ. à che7. id.
Paupert, receveur à cheval à Toucy.
Legrand, commis princ. à chev., id,
Fromonot, recev. à cheval à Vermenton.
Rouquier, com. principal à cheval id.
Garantie des matières d'or et d'argent (1).
MM. N. . ., conirôleur de garantie.
N . . . , , recev. ; N . . . . , essayeur .
Service de» Octrois,
Bureau du préposé en chef : rm du Collège, U.
MM. Bouvret, préposé e.i chef, à Au-
xerre: Maison, brigadier; Besanger, Jn-
cob, Girard et Lhermiite, surveill.
Chasseignc, receveur à Tabattoir.
Paquet, receveur, bureau de Lyon .
Boudin,
Vincent,
Morin,
Boulé,
Surugue,
Kourgoin,
BonnoUe,
Dupré,
Berthelot, id.
Girauit,
Pont,
(i) Par décret du 18 août i887> inséré & VOfficiel dn 14 octobre 1^87, le bureau de
garantie pour Fessai et la marque des ouvrages d^or et d^argent, établi à Auierre, est
supprimé h partir du !«■* janvier 1888.
La circonscription de ce bureau, comprenant tout le département de P^Socne et
Farrondissement de Clamecy (Nièvre), est rattachée au bureau de Dijon.
SOUS-DIRECTION DE JOIGNY.
MM. Guiraudct, sous-direct. ; INardon, Bobin, Frailong, commis de sous-direction ;
Bichonnier, surnum., pour les arrondissem, de Joigny et de Sens, résidant à Joigny.
ARRONDISSBHENT DE JOIGNT.
Vigourous, recev. pr. enlrop. h Joigny.
id.
id.
de Toucy.
id.
id.
de la Tournelle.
id.
id.
de Moiiéleau.
id.
id.
do Vallan.
id.
id.
de Paris.
id.
id.
d'Eglény.
id.
id.
de Darnus.
id.
id.
do Coulanges.
id.
id.
de Vaux.
id.
id.
gare St-Amatre.
id.
id.
des Moreaax.
Service Actif*
Balault, receveur à cheval à Aillant.
Pascault, côm. princip. à cheval id.
Chalumeau, receveur à cheval à Brienon.
Dupas, commis principal id.
Capelie, receveur à cheval h Charny.
Pbilippon, comm. princ. à cheval id.
fiacon, recev. à cheval à St-Fargeau.
François, com. pr. & chev. id.
I Samain, rec. à chev. à ViUen.-s-Yonne.
Hivert, com. pr. à cheval, à Villen.-s.-Y.
Leblanc, commis principal h Joigny.
Lamoureux, commis à Joigny.
Service des Sucres,
Fardet, com. pr. a* cl. chef de service Ji
Brienon.
Picotin, commis de 1"' classe^ à Brienon.
Lanerot et RoUin (2® classe), à Brienon.
Fourn{er,Bardet, prép. de 3* cl. à Brienon.
115
LcufanI
AaaOKDISSJlHSlfT DB flJillS.
M. Leroy, receveur entreposeur à Sens
Service Actif,
N. .., commis principal, chef de poste,
à Sens.
Laurey, Mouilleseaux, commis.
Hugot, rec. achevai à Pont-sar-Yonno.
Le Men,com. princip. achevai id.
Rémond, receveur à cheval à Tborignj.
Robinet, comm. princ. & chev., id.
Favier, receveur à cheval .à St-Valérien.
l, corn, princ. à chef., St-Valérien.
Belbcnitlt, rec. h chfval à Villen.-rÀreb.
Glandut, commis princ. à cheval id.
Service de F Octroi.
Mangcmalin,prép.enchefdePoct.de5ens.
Vie, Créveau, Fontaine^ Delépine, Dau-
boux, Robin, Charpentier, Piilu, recev,
Uciagneau, Brun, Marotte, Sabard, Bon-
neau, surveiM. ambul. à Sens.
Foing, recev. princ. entrepoi. à Tonnerre
Service Actif.
Laurent, commis principal, chef de poste
à Tonnerre.
Fournier, commis à Tonnerre.
Boilley, recev. à ch. à Ancy-le-Franc.
Gény, commis princ. à cheval id.
ABRONDISSBHENT DB TONNBRRB
Schneider, receveur h cheval à Tonnerre.
Magnien, corn, princ. à ch. à Tonnerre.
Coifre, receveur à cheval à Noyers.
Carré, corn, princ. à chev. à Noyers.
Service des Distilleries
Guignard, commis principal; Bispail et
RafTy, préposés.
Riret, recev. cntrep. à A vallon.
Micfaul, commis principal à Avallon.
Hibains, commis à Avallon.
Deraoutrond, receveur à cheval à Plaie.
Algrain, com princ à cheval à J'Isle.
ARRONDISSBIIENT D'AYALLON.
Chahre, rec. à chev. à Quarré-les-Tombes,
Ravel, comm. princ. à cheval id.
Lejeune, receveur à cheval à Véielay.
Grosse, commis princ. h cheval, id.
ENREGISTREMENT ET DOMAINES.
Ma. Chanrond, directeur du département ; Fournier, inspecteur ; Lebout,
receveur-rédacteur ; Balbon, garde-magasin, contrôleur de comptabilité ; Mauricard
iimbrcur ; Gùillou, commis dVdre ; Chevallier et Camelin, expéditionnaires.
SOÛS-INSPECTEURS ET VÉRIFICATEURS
MM. Fil, sous-inspecteur à Auxerre.
Raile, id. à Avallon.
Bégis, id. à Sens.
Diolot, id. à Tonnerre.
Aubertin, id. à Joigny.
CONSERVATEURS DES HYPOTHÈQUES
MM. de Laurens, à Auxerre.
Bué, à Avallon.
Séry, à Joigny.
Miibaret du Basly, à Sens.
Legrand, à Tonnerre.
RECEVEURS
Arrondissement d' Auxerre.
Auxerre , Dulet, recev. de l'enregistr. des
actes civils, sous-seincsprivcs etsuccess.
—Desnoy^rs, recev. de l'enregistrement
des actes judiciaires et des domaines.
Chablis, Teyssendier.
Coulanges-la -Vineuse, Merenlié.
("oulanges-sur-Yonce, Faute.
Courson, Wahl.
^'Çny, Tellecey.
Samt-Florentin, Forêt.
Saint-Sauveur, l^archant
Seignelav, Régnier.
foucy, Decornet.
VermentoB, Hugodot.
Arrondissement d' Avallon,
Avallon, Vieux-Vincent.
L'IsIe, Culson.
Guillon, Leblanc.
Quarré-les-Tombes, Renaut.
Vézelay, Puyfoulboux.
Arrondissement de Joigny,
Aillant, Parisot.
Bléneau, Godard.
Brienon, de Lafaurie.
Cerisiers, Legendre.
Charny, Sanglé-Ferrière.
Joigny (actes judic.), Bataillard.
— acles civils), Maiso neuve.
Saint-Fargeau, Colin.
Saint-Julien du Sault, Pillion.
Villeneuve-sur- Yonne, Demousseaux.
Arrondissement de Sens.
Chéroy, Bagard.
Pont-sur- Yonne, Boizard.
Sens, Lbuilhcr, receveur de l'enreg. des
actes civils, sous-seings privés et succès.
Berriaud, receveur de renregislrement des
actes judiciaires et des domaines.
Sergines, Ësbrayat.
Villeneuve-rArcb., Yver.
116
Arrondissement de Tonnerre
Ancy-lt-Franc, Dupré. ,
Cruzy, Caassette.
FlogDy, Baudier.
Noyers, Guitlon.
Tonnerre, Fouard (enreg* cl domaines).
SURNUMÉRAIRES.
Rou pillard, à Auxerre ; Leduc, à Aval Ion ;
Delafosse, à Joigny ; Lejence et Jeanson, à
Sens ; Hubert, a Tonnerre.
FORÊTS.
6« CONSERVATION.
M. Herpin, conservateur à Troyes.
INSPECTION D'AUXERRE.
MM. FoRTUNET, inspecteur à Auxerre.
Bélbery de la Brosse, inspecteur-adjoint, à
Auxerre.
Fauconnier, brigadier sédentaire, attaché
au bureau de l'inspecteur.
INSPECTION D'AVALLON.
Picard, inspecteur à Avallon.
Caumartin, inspecteur-adj., à Avallon.
Parison, brigadier sédentaire, attaché au
bureau de l'inspecteur.
INSPECTION DE SENS.
Le Tellier, inspecteur à Sens.
De Patornay, inspecteur-adjoint, à Sens.
Gerbais, brigadier sédentaire, attaché au
bureau de l'inspecteur.
De Larminat, garde général à Joigny.
INSPECTION DE TONNERRE.
Trombert, inspect. à Tonnerre.
DftFonteny.inspect.-adjoint, à Tonnerre.
Pigeot^ garde séaentaife,attachéau bureau
de l'inspecteur.
Conrad, garde général, à Ancy-le-Franc.
POSTES ET TELEGRAPHES.
Direction de l'Yonne : Rtie Paul-Armandot, 1 bis.
MM. MoRiN, directeur-, Répond et Mahéde la Villeglé, inspecteurs ; Jouany, sous-
inspecteur ; Lambert, commis principal de direction; Granamaî're, Charrue, Dela-
mour, Papou et Ravault, commis de direction ; Maresché et Dujust,brigadiers'fac leurs.
SERVICE DES POSTES
Bureau d'Auxerre, — MM. Pimpaneau, recev. princip. des deux services; Lallement,
commis principal; Goussot, Descotles et Vigreux, commis; Morvant, Nurit, Perrin,
surnum. ; Caplat, agent trieur ; Chanu et Beauvais, gardiens de bureau.
Les bureaux de poste où est installé le télégraphe sont marqués d'un T.
Arrondissement d'Auxerre,
Andryes, M. Bénard, facteur boîtier.
Appoigny, y, Mlle Pacot, receveuse.
Arcy-sur-Cure, Mlle Lesouple, receveuse.
Chablis, T, Mlle Rapin, receveuse.
Champs, Mme fiesnard, receveuse.
Cheny, T, Mlle Perdijon, receveuse.
Chevannes, 7", Mme Leeonte, receveuse.
Coulanges-la-V., T, Mme Vincent, recev.
Coulanges-s-y., T, M"" Chesne, receveuse.
Courson, T, Mme Mathieu, receveuse.
Gravant, Mlle Mandron, receveuse.
Druyes, Mlle Musard, receveuse.
Etais, M. Durand, facteur-boîtier.
Héry, T, Mlle Pain, receveuse.
Leugny, r, M. Adry, facteur-bollier.
Ligny, T, Mme Anis, receveuse.
Maiily-la-Ville, T, Mlle Moreau, recev.
Mailly-Châleau, T, M"' Couturier, recev.
Migé, r, MmeMarmagne, receveuse.
Monétcau, Mlle Houroux, receveuse.
Montigny, Mme Lebreton, receveuse.
Mont-St-Sulpice, T, Mlle Labelle, recev.
Ouanne, r, Mme Rameau, receveuse.
Pontigny, Mme Crochot, receveuse.
Pourrain, Mme Gilles, receveuse.
Saint-Bris, 7, Mme Beaurieux, receveuse.
St-Florentin, T, M. Guirabert, receveur.
St-Sauveur, 7', Mlle Mathieu, receveuse.
Seignelay,* 7", Mme Hugot, receveuse.
Thury, T, Mlle Vimont, receveuse.
Toucy, r, M. Jean, receveur.
Treigny, T, Mme Bernot, receveuse.
Vermenton,* T, Mlle Rozé, receveuse.
Vincelles, Mlle Mouchot, receveuse.
Arrondissement d* Avallon,
Avallon, T, M. Perret, recev., Moricard,
Regoby, Piaggio. commis auxiliaires.
Châtel-Censoir, Mme Loup, receveuse.
Ghastellux, M"* Tanière, receveuse.
Cussy-1-Forges, T, Mlle Fortin, recev.
Guillbn, 7", Mme Boulanger, receveuse.
L'Isle-s-1-Serein, T, Mlle Manchet, recev.
Lucy-le-Bois, T, Mlle Leblanc, recev.
Quarré-1-Tombes, T, Mlle Panier, recev.
Sermizelles, Mme Thomas, receveuse.
Vé^eiay, Ty Mlle Dupuy, receveuse.
Arrondissement de Joigny.
Aillant/ J, Mlle Diard, receveuse.
Arces, J, Mme Mortier, receveuse.
117
s
Bassou, T, Mme Maury, receveuse.
Bléneau, T, Mme Chambon, receveuse.
Brienon, T, Mlle Berthiot, receveuse.
Bussjr-en-Othe, J, Mlle Monn^ret, recev.
Cerisiers, T, Mme Troutlet, receveuse.
Cézy. r, M"" Schuyten, receveuse,
Chailiey, M Lasseroo, receveur.
Ctiainpignelies,7,Mme Brunot, receveuse.
Charny, r, Mlle Val, receveuge.
Dixmont, Mme Lantier, receveuse.
Fleury, r, Mlle Caron, receveuse.
( MM. Dard, receveur des Postes et
) Télégr. ; JaniD, Jussot, Laurent,
commis ; Conchaudron , commis
auxiliaire, Dumont, gard. de bur.
Grandchamp, M. Barde, facteur- boîtier.
Guerchy, T, Mlle Treille, receveuse.
La Ferlé-Loupière, r, Mlle Polosse, recev.
Laroche (St-Cydr.), r, M'"ViIUrd recev.
Lavau, J, Mme Sansois, receveuse.
Mézilles, 7, Mile Pezières, receveuse.
Rogny, Ty Mme Morey, receveuse.
Sl-Aùbin-Ch.-Neuf, T, M. Ri bière, recev.
St-Fargeau, 7, M. Lassausaie, receveur.
St-Julien-du-S. , Mlle Huck, receveuse.
St-Marlin-s-Ouanne, T^Mlle Alépée, recev.
Senan, M. Bélrix, lacleur-boitier.
Sépeaux, T, Mlle Barbe, recftveuse.
Villefranche-St-Phal,r, Mlle Barbe, recev
yilleneuve-sur-Y., T, MM. Boudet, recev.,
Fancbou, surnum., Jotte, commis auxil.
Villevallier, M. Dumont, receveur.
Villiers-S. -Benoît, T, Mme Carrier, recev.
Arrondissemeni de Sens.
Ghampigny, J, Mlle Rouellat, receveuse.
Chéroy, 7', MlleSalvaire, receveuse.
a
«3
Gourion, T, Mlle Martin, recev. (créât).
£griselle-le-B., Mlle Fauche, receveuse.
Mâlav-le-Grand, Mlle Fort, rec^îveuse
Pont-s-Yonne, Mlle Lamurée, receveuse.
St-Maurice-R.-H., T, Mlle Guéret, rec.
M>1. Roesch, recev.; Milloo, commis
principal ; Quatre^ Breton^Cornette,
Barré, Mao^emaUn, commis; Picq,
Séguin, gardiens de bureau ; Adam,
Cartier, com. auxiL; Barrey, agent
trieur; Longuet, fact -surv.
Serbonnes, Mme Gerdy, receveuse.
Sergines, T, M. Transy, receveur.
Saint- Valérien, 7", Mme Bernard, recev.
Tbeil, Mme Simon, receveuse.
Thorigny, T, Mi: e Lécorché, receveuse.
Valîery, T, Mlle Monmarche, receveuse.
WM'Archevêque, T, Mlle Lally, recev.
WMa-Guyard, T, Mme Préau, receveuse.
Véron, J, Mme Marchai, receveuse.
Arrondissement de Tonnerre,
Aisy, Mlle fiablot, receveuse.
Ancy-le-Fr., 7", M. Dosnon, receveur.
Cruzy, r, Mlle Hérault, receveuse.
Flogny, J, !V511e Bayara, receveuse.
Neuvy-Sautour, 7", M. Boisseau, recev.
Lézinnes, Mme Guichard, receveuse.
Noyers, Mlle Larbouillat, receveuse.
Nuits, T, Mlle Paupert, receveuse.
Ravières, Mlle Roulet, receveuse.
Tanlay, Mlle Dupille, receveuse.
Tonnerre, M. Bernard, recev. des P. et T.;
Pfeifi'er,Lacaille,6éthery, Renaud, com-
mis; Caulet, Kellermann, Yuillaume^
commis auxil.; Bournazel, fact. surv.,
Roblin, gardien de bur.
SERVICE TÉLÉGRAPHIQUE.
Bdrf.au d'Auxerre : Rue Dampierre^ 7. — MM. Granet, commis princip.; Vuille-
root, Peyron, Vinot, Plessis, Saignes, commis; Péliot, Yinot, Cartier, Lambert.
Champy, Maugey, commis auxiliaires ; Portallier, facteur surveillant ; Duplant et
Gérant, facteurs auxiliaires.
Les bureaux d'Auxerre, Sens, Tonnerre, Joigny. Avallon, St-Fargeau et Villeneuve-
sur- Yonne sont ouverts, pour la correspondance des dépêches privées, tous les jours
V compris fêtes et dimanches, de 7 heures du matin à 9 heures du soir, depuis
le 1<^' mars jusqu'au 1'' novembre, et de 8 heures du matin à 9 heures du soir, de-
puis le !•' novembre jusqu'au 1**" mars.
Les bureaux n'acceptent pas les dépêches de nuit.
BUREAUX MUNICIPAUX NON FUSIONNÉS. — EMPLOYÉS CHARGÉS DU SERVICE
TÉLÉGRAPHIQUE SEULEMENT.
MM. Garnier, à Noyers ; Cullet, à Pont-sur- Yonne ; Mme Alvise^, à Ravières ;
Gagnard, à St-Julien-du-Sault ; Mme Javey, à Joux-la-Ville ; M. fiarrois, àSantigny ;
M. Ménétrier, a Arthonnay.
Ces bureaux sont ouverts de 9 h. du matin à midi, de 2 h. à 7 h. du soir; le di-
manche: de 8 h. 1/2 à 9 h. 1/2 du matin^ de 5 à 6 h. du soir.
Gares ouvertes à la télégraphie privée :
Chemilly, Châlel-Censoir, Gravant Laroche, Mailly-la-Ville, Villeneuve-la-Guyard,
Theil, Chigy, Les Sièges, Malay-le- Vicomte, Monéteau , Sermizelles, Arcy, Subhgny,
Villeneuve-la-Dondagre, Savigny, Vincellcs, Etivey et 33 écluses.
SURVEILLANCE DES LIGNES.
MM. Delcos, chef-surveillant; Cartier, Soufflet, Dechavanne et Genty, surveillants;
Joussot, Chouard, Jeangneau, Latroye et Collas, ouvriers.
118
SECTION Vil.
PONTS ET CHAUSSÉES.
M. Bazin ^, inspecteur général, à Paris, 131, boulevard Raspaii.
M> B. DE Mas)J$, ingénieur en chef du déparlement, rue de Goulanges, 17, à Auxerre.
SERVICE ORDINAIRE
1* Routes nationales :
N" 5. De Paris a Genève par Montereau,
Villeneave la-Guyard, Champigny, Ville-
manocbe, Pont-sur-Yonne, Saint-Deuis,
Sens, Mâlay-le-Roy, Theil, Vaumort,
Arces, AvroUes, Saint-Florentin, Ger-
migny, Percey, Flogny, Tronchoy,
Cheney, Dannemoine, Tonnerre, Lé-
zinnes, Ancy-le-Franc^ Fulvy, Nuits,
Aisy, Montbard et Dijon.
N* 5 bis. De Sens à Brie- Comte-Robert par
Rosoy, Villeneuv'-sur- Yonne, Armeau,
Villevallier, Villecien, Saint-Aubin,
Joigny, Laroche, Esnon et Bricnon.
N* 6. De Paris à Chambéry par Joigny,
Epineau-les-Voves, Bassou, Appoigfiy,
Auxerre, Champs, Vincelles, Gravant,
Vermenton, Reigny, Lucy-sur-Cure,
Arcy -sur-Cure, Saint-Moré, Voutenay,
Sermizelles, Ayallon, Cussy-1 es-Forges,
Sainte-Magnance et Rouvray.
N** 60. De Nancy à Orléans par Troyes,
Villeneuve - l'Archevêque , Molinons,
Foissy, Sens, Paron et Court enay.
N" 65. De Neufchâteau à Bonny-sur-Loire
par Chàtillon-sur-Seine, Laignes, Pi-
inelles, Tanlay, Tonnerre, Fléy, Cha-
blis, Poinchv, Beines, Auxerre, Ville-
faijgeau, Pourrain, Toucy, Mézilles,
Sainl-Fargeau et Lavau.
N" 77. De Nevers à Sedan, par Clamecy,
Coulanges-sur- Yonne, Courson, Gy-
Lévêque, Vallan, Auxerre, Villeneuve-
Saint - Salves , Monligny , Ponligny,
Saint - Florentin, Neuvy - Sautour et
Troyes.
N*" 151. De Poitiers à A vallon, par Cla-
mecy, Dornecy, Ghamoux, Vézelay,
Asquins et Blannay.
Longueurs des routes nationales dans le
département, 528 kil., 354 met.
BliREAUX DE l'INGÉNIEUR EN CHEF
MM. Boivin, conducteur, chef de bureau ; Simonnin. commis comptable.
Le département est divisé en trois arrondissements d'ingénieurs ordinaires, ainsi
qu'il suit :
ARRONDISSEMENT DU NORD.
M. Bonneau. ingénieur ordinaire à Sens,
rue St-Pierre-le-Donjon, 9.
Bureau,
MM. Jannin, conducteur, complable.
Charles, commis d'ordre.
Service actif.
MM. Millard, conducteur à Sens.
Martin, conducteur à Joigny.
Cet arrondissement comprend les routes
nationales :
N» 5. De la limite de Seine-et-Marne à la
borne kilométr. n'* 150, près Avrolles.
N* 5 bis. Entre Sens et St-Florentin.
N*" 60. De la limite de l'Aube à la limite
du Loiret.
ARRONDISSEUENT DU SUD-OUEST
M. Rossignol, ingénieurordin.,à Auxerre,
rue des Ballets, 22.
Bureau.
MM. Faivre, conduct. ; Dubord, stagiaire.
Service actif.
MM. Raoul, conduct. princ. elPourrière,
conduct. à Auxerre ;Millon, conducteur
princ. à St-Florentin.
Cet arrondissement comprend les roules
nationales :
No 5, depuis la borne kilomët. 150 près
Avrolles jusqu'à la borne 180 près de
Tonnerre.
N' 6, depuis Joigny jusqu'à la borne ki-
lométrique n* 170, au-delà d'Auxerre.
N" 65. Depuis le pont d'Auxerre juqu'à
la limite du Loiret.
N* 77. Depuis la limite de la Nièvre jus-
qu'à celle de l'Aube.
ARRONDISSEMENT DU SUD-EST.
M. Mallié, ingénieur ordinaire, à Auxerre,
place de la Bibliothèque.
Bureau.
MM. Farcy, conducteur, comptable.
Allouis et Tulout, commis.
Service actif.
MM, N. . . ., conducteur à Tonnerre.
Offroy, conducteur à Auxerre.
Labalte, conducteur à A vallon.
Cet arrondissement comprend les routes
nationales :
N" 5. De la borne kilométrique n" 180 à
la limite de la C6te-d'0r.
H9
N» 6, De Id borne kil. n» 170, près Ah-
xerre, à la limite de la Côte-d Or.
N* 65. De la limite de la Côte-d'Or à la
jonction avec la route n* 6, près Aoxerre.
N* 151. Depuis la limite de la Nièvre
jusqu^à fiiannay.
SERVICE DE LA NAVIGATION DE L'YONNE.
Ce service comprend la rivière I Vonne depuis Aiizcrrojn<>qu^à Montcreau^ainai que
les dérivations de Gurg^y, de Joigny et de Gourion. Il comprend aussi le mouvement
delà navigation, la police des ports qui en dépendent, Pinstruction des aflaires
coocernant les usines situées sur la rivière, et le service de la pècbo.
M. Bazin ^, inspeclear général. 131, boulevard Raspail, à f^aris.
M. B. DE Mas ^, ingénieur en chef, k Auierre, rue de Coula nges, 17,
Bureau de Tingénieur m cbef : MM. Boivin, conduct., cbef de bureau; N ,
conducteur; Corolleur, Toussaint et Fonrrey, commis.
Le service de la navigation de l'Yonne est divisé en doux arrondissements d^ingc-
nienr ordinaire, savoir :
Premier arrondissement, comprenant la rivière d^'Vonnc entre Auxerre et Laroche,
et la dcrivation de Gurgy .
M. Cléry, ingénieur ordinaire, h Auxerre, boulevard Vanlabello.
Bureau : MM. Boulier jeunoi conducteur^ chef de bureau; Chevallier ot Razou,
conducteurs.
Service actif: M. Ménisselle, conducteur à Auxerre, avenue de Si-FIorentin. —
Rivièie d'Yonne d^Auxorre & Laroche, et dérivation de Gurgy.
Deuxième arrondissement, comprenant la rivière d^Yonne entre Laroche et Mon-
tcreau et les dérivations de Joigny et Gourion .*
M. BoNNEAU, ingénieur ordinaire è Sens.
Bureau: MM. Grelier et Charles, conducteurs ; Gourdon, Bouziat et Baudoin,
commis; Hiigart, stagiaire.
Service actif : M. Roulier aîné, conducteur à Joigny. — Rivière d^Yonne de Laroche
^ la limite des arrondissements do Sens et Joigny, et dcrivation de Joigny.
M. Lambert, subdivtsionnaire nu barrage de Saint-Martin. — Rivière d^Yonne
delà limite des arrondissements de Sens et do Joigny à Sixte.
M. Sauvât, conducteur à Misy. — Bivière d'Yonne de Sixte à Montereau et déri-
vation de Gourion.
ANNONCE DES GRUES DANS LE BASSIN DE l'vONNE.
Des services locaux ont été or^^anisés en i885 pour Pannonce des crues de PYonne
cideses piincipaiix afiluents: la Cure, le Serein et PArmançon; ils son*, rattaches
auftenricc hydroméirique central du bassin de la Seine et placis sous la direction de
M. B. OB Mas, Ingénieur en chef, à Auxerre, rue de Coulanges, 17.
Ces services sont confiés :
A M. BoiDOT, conducteur de la navigation, à Olamccy, pour la rivière d^Yonne
entre Armes (Nièvre) et la limite du déparlement de P Yonne ;
A M. Clért, ingénieur ordinaire de la navigation, & Auxerre, pour la rivière
(ITonne, entre la limite du département de la Nièvre et Laroche, et pour les rivières
de Serein et d'Armancon ;
A M. BoNNEAu, ingénieur ordinaire de la navigation, A Sens, pour la rivière
d'Yonne entre Laroche n Montereau ;
A M. Safprot, conducteur dv. la navigation, à Vermenlon, pour la rivière de Cure
entre Arcy et Cravanl.
îSola. — One ligne télégraphique ot téléphonique, mettant en rapport chaque
barrage avec les deux bariages voisins de l^amont et <ie Pavai, est établie lo long de
la rivière d'Yonne et de la Seine, entre Auxerre et Paris. Cette ligne, ouverte aux
dépêches piivées, e&l en communication avec celle do la Seine à Montereau et avec
celie du lanal du Nivernais à Auxerre.
120
CHEMINS DE FER DE L ÉTAT
ÉTUDES, TRAVAUX ET CONTROLE DE TRAVAUX.
Réseau P.-L.-M. — Lignes d'Auxerre à Gien^ de Triguères à Clamecy, d'Avallon à
NuitS'Sous-RavîèreSy d Ànxerre à Saint-Florentin^ de Cosne à Clamecj et de Tannay à
Château-Chinon .
RÉSEAU d'Orléans. — Lignes de Bourges à Gien^ d'argent à Beaune^la-Rolande
et de Bourges à Cosne,
Les lignes concédées à la G^ P.-L.~M. font partie de la 6' inspection.
M. Ricour^, inspecteur général, à Paris, boulevard Raspail, 131.
Les lignes concédées à la G* d'Orléans font partie de la 16® inspection.
M. Rousseau ^, inspecteur général à Paris, rue de la Pompe, 12.
M. Lethier, ^, ingénieur en chef, à Auxerre, rue Boumcil, 26.
Bureau : MM. Ficatier j^, conduct. princip., chef de bureau, rue des Lombards, 10;
Renvoizé, commis ; Ghaillier, Bonnet et Gabrielle, agents temporaires.
Les lignes énumérées ci-dessus sont réparties en cinq arrondissements dïngé-
nieurs, savoir :
1" arrondissement. — Comprenant les lignes d'Auxerre à Gien (entre Gien et
Saint-Sauveur); de Triguères à Glamecy (entre Fontenoy et Sttrgy) ; d'Avallon à
Nuits-sous-Ravières ; d'Auxerre à Saint-Florentin et de Cosnt à Clamecy.
M Clérv, ingénieur ordinaire à Anxerre, boulevard Yaulabelle, 20 bis.
Bureau : MM. Gaudré et Gannier, commis; MoUaret, agent temporaire.
Service actif: MM. Luzy, conduct. à F isle-sur- Serein ; Mégrot, conduct. à Cosne.
2* arrondissement. - Comprenant les lignes d'Auxerre à Gien (entre Auxerre el
Saint-Sauveur); de Triguères à Clamecy (entre Triji^uères et Fontenoy); de Bourges
à Gien; d'Argent à Beauoe-la-Rolande (partie comprise dans le départem. du Cher).
M. Rossignol, ingénieur ordinaire à Auxerre, rue des Ballets. 22.
Bureau : MM. Barthélémy, Dupaquier et Laigut, conducteurs ; Mény, Angilbert,
Girard. Huot, commis: Parisot, agent temporaire.
Service actif : MM. Raimbault, Aubry, Philippe, Jacquemain, Poulin et Comte,
conducteurs à Gien ; Henriet, conducteur à Coulions; Valzoches, commis; Boudin,
Lenoir^ Monloup, Sarrault et Vignelles, agents temporaires à Gien.
3* arrondissement- — Comprenant la partie de la ligne d'Argent à Beanne-la-
Rolande située dans le département du Loiret.
M. Mabilat, conducteur faisant fonctions d'ingénieur ordinaire, à Orléans.
99ureau : M. Martin, commis.
^ arrondissement. — Comprenant la ligne de Bourges à Cosne.
M. Goillot, ingénieur ordinaire à Nevers.
Bureau : MM. Lua, Michel, Richard, conducteurs; Jeannet, Jamot, Mercier et
Marchenoir, commis; Meyer, Rigout, agentS^temporaires.
Service actif: MM. Renaud, Pré^ermain, conducteurs; Leforl, commis; Isabel,
Sellier, agents temporaires aux Aix-d*AnguiUon ; Bilbaut, conducteur, Lachaux,
commis à Veaugnes; Mercier, Martin, Deshayes, Renaud, conducteurs, Regouby,
commis à Ménétréol ; Vignier, conducteur, Jobin, agent temporaire à Sancerre : San-
glé, Lantier, conducteurs, Morizot, commis, Desbois, agent temporaire à St-Satur ;
Mégrot, Bonin, conducteurs, Champenois, Beaufils, commis à Cosne.
5' arrondissement. — Comprenant la ligne de Tannay à Château-Chinon.
M. Krabmer, sous-ingénieur à Nevers.
Bureau : MM. Montarron, Passelcau et Chapuis, commis.
Service actif : M. Bidron, conductear à Grand-Ry.
SERVICE VICINAL.
PERSONNEL .
M Surugue,agent-voyer chef, r. Philibert-Roux, 17, à Auxerre (bureaux à la Préfec"
ture) ; MM. Guyard, agent-voyer d'arrondissement, chef de bureau ; Sonnet, chef de
comptabilité ; Quignard et Hodry, dessinateurs ; Ducreux, expéditionnaire.
.* .^-
121
ARRONDISSEMENT o'AUXERRE.
M. Mathieu, agent-voyer d'arrondissement, rue Française, 14, à Auxerre.
Bureau : MM. Lecomte, agent-voyer chef de bureau; N , agent secondaire ;
Paiochaux et Terrillon, agents temporaires.
ÀgentS'Vojrers cantonaux: — MM. Girardot, à Auxerre; Protat, à Chablis;
Dumay, à Coulanges-la-Yin.; Hugot, à Coulanges-sur- Yonne ; Dcfosse, à Courson;
Moine, à Saint-Florentin ; Michaut, à Saint-Sauveur; Denize,à Seignelay ; Frontier,
àToaey ; Dagan, à Vermenton ; Deloncle, à Ligny-ie-Châtel.
ARRONDISSEMENT D'AYALLON.
M. Barbier, agent-Yoyer d'arrondissement, àAvallon. — Bureau : MM. Reposeur,
agent-voyer, chef de bureau ; Kcposeur, agent secondaire.
Agenif'voxers cantonaux : MM. Prestat, à Avallon ; Scberb, à Guillon ; Frontier,
à l'Isle-sur-Serein ; Chaineau, à Quarréles-Tombes ; Raverat, à Vézeiay.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.
M. Defosse, agent-voyer d'arrondissement, à Joigny. — Bureau : MM. Colas,
agent-voyer, chef de bureau; Lessiau, agenl-voyer comptable.
Agenti-voy ers cantonaux : MM. Bourcier, à Aillant; Ganneau, à Bléneau ; Boucheron,
à Brienon ; Leblond, à Cerisiers ; Heurley, a Charny ; Maudhuy, à Joigny ; Rayssier,
à Saint-Fargeau ; Manson, à Yilleneuye-sur-Yonne.
ARRONDISSEMENT DE SENS.
M. Bertrand, asent-voyer d'arrondissement, à Sens. — Bureau : MM. Gourmand,
ageD^voyer chef de bureau ; Cheminant, agent temporaire.
AgentS'Vorers cantonaux : MM. Fromonot, à Pont-s- Yonne ; Roblot, à Sens ; Roy,
à Sergines; Veau, à Yilleneu ve-F Archevêque ; Préau, à Saint-Yalérien.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
M. Renard, agent-voyer d'arrondissement, à Tonnerre. — Bureau : MM. Renard
fils, agent-voyer, chef de bureau; Simon, agent-voyer.
Agents vojers cantonaux : MM. Galland, à Ancy-le-Franc ; Bonneau , à Cruzy-le-
Châlel ; Gaillard, à Flogny; Bertrand aîné, à Noyers; Lelur, à Tonnerr*
Ce service comprend, en dehors du classement, de la construction, de l'entretien et
de la police aes chemins vicinaux ordinaires, de la reconnaissance de la plupart
des chemins ruraux, de la rédaction et de la tenue à jour de la carie départementale,
l'achèvement, l'entretien et la police des chemins de grande communication dont
voici la désignation et l'itinéraire :
Feuillée, Pontigny, Venouse, Rouvray,
N"* 1", d'Auxerre à Cosne, par Che-
vannes, Escamps, Yolvant, Leugn]^, la
Bruyère, Levis, Fontenoy, les Guillo-
rés, lec Robineaux, les Cueillis, Saints.
Sainte-Colombe, Treigny, La Folie et
les Ghailloux.
Héry, Seignelay, Beaumonl et Bouard.
6, de Saint-Sauveur à Clamecy, par le
Jarlols , Lainsecq , le Yaurimbert,
Champ -Martin, le Galois, Etais, la
Fontame et le Tremblay.
2, de Chablis à Vermenton, par Préhy et
Saint-Cyr-les-Colous.
3, de ViUeneuve-sur- Yonne à Entrains
par Saint-Julien-du-Sault, Thèmes, la
petite Celle, Précv, Sépeaux, Saint-
Komain, La Ferlé, Sommecaise, La
Yillotte, Toucy, Fontenoy, Le Deffand,
Thury, Lainsecq, Sainpuits.
4, d'Aillant à Entrains et à Toucy, par
Ghassy, Saint-Maurice-le-Jeune, Egleny,
Beauvoir, Nantou, Pourrain, Diges.
Leugny, Sementron, Lain, Thury. ' ^aingy, Molesibes, Courson, Fouronnes,
', de Ligny au pont de Bassou, par la Rue- 1 Fontenay, Mailly-le-Château, Mailly-la«
7, de Châtillon à Entrains, par Cham-
pignelles, Tannerre, Béon, Mézilles, les
Matignon s. Saint - Sauveur, les Re-
nard •«, l'Orme -du -Pont, les Thomas,
Sle-Colombe, la Breuille et Sainpuits.
8, de la route nationale n* 77 à Maizières,
par la Mouillère, Ligny, Varennes, Ca-
risey, Flogny.
9, de Saint-Sauveur à l'Isle-sur-Serein et
Vermenton, par le Deffand, Lain,
122
Ville, Avigny, Voutenay, Lucy-le-Bois,
et Provency.
10, d'AvalloQ à Saint-Brisson, par Cou-
8ia-la-Roche, Marra uU, Auxon, Villiers,
la Gorge et les BreuilioUes et à
Quarré-les-Tombes.
11, de Yermenton au chemin de grande
coramuo. n*88, parSacy, Joux-la-Ville,
Dissangis, Plsle, Pancy, les moulins
Gbouard et Salé, les fermes dt^ Ché-
risy, Saint-Bernard, Perrigny, Courle-
roUeset Guillon.
12, de risle à Arthonnay, par Annoux,
Sarry. Villiers-les-tiauts, Fulvy, Cusy,
Ancy-le-Franc, Pimelles, Cruzy, M aul-
nes etArlhonnay.
13, de Montréal à Sle-Magnance, par
Tréviselot, Trévilly, Cisery, Savigny,
le Monceau, Chevanues et Ste-Magnunce.
14, de Bassou à Briare et à Gieu, par
Basson, Villemer, Neuilly, Champloi-
seau, Lalaye, Aillant, Lamotte, les
Ormes, le château de Bontin, les petits
bois de Courgoin, la Mouillère, les
petits et le» grands Brossards, Bel-
Air, le Singe-Vert, Grandchamp, les
fermes de la tuilerie St-Val, la Bonde
et la Gilbardière, Ghanipignelles, la
Vellerie^ la ferme des Rosses, Cliamp-
cevrais, la ferme de Prix, de la Mai-
son-Tardive, les Petites-Maisons, Ro-
Çny, passe près de l'écluse et du pont
du Rondeau.
15, de Cerisiers à Courtenay, par Dix-
mont, les Bordes, Tallouan, Ville-
neuve-le-Roi, Bussy-le-Repos, les Four-
neaux, la Herse, les Chetifs, PiiFonds
et les Guirabault.
16, du ch. de grande communie, n» 89 à
Châtillon, par Labordc, Chevillon,
Prunoy, Lafontaine, Charny, le Clos
la Haute-Cave, les Siméons, les Jour-
nets, les Roseaux, Chambeugle.
17, d'Ancy-le-Franc au ch. de grande
commun, n" 98, par Sligny et Jully.
18, de St-Amand St-Julien-du-Sault et
Villeneuve-sur- Yonne, par St-Martin-
sur-Ouanne, Malicorno, ferme de Jan-
vier, Champignelles, château et ferme
de Crosilles, Villeneuve -les -Genêts,
Sepffonds, les Nantiers, St-Fargeau,
les Girauds et Breuillambert.
19, de Senan à Appoigny, par Lalaye,
Champloiscau, Guerchy et Branche).
20, de Joigny à No§ent-sur- Seine et à
Chigy, par les Sièges, Cerisiers, la
Grange-Berlin, Dixmont, la Tuilerie et
Beauregard .
21, d'Avallon à Coulanges- sur- Yonne,
s'embranche sur la route nationale
ïi" 1M» vis-à-vis le moulin dit le Gué-
Pavé, passe sous le* hameau du Vau-
donjon, traverse Montillot, le hameau
de Fontenilles, passe près de la ferme
de la Forêt et de la Maison-Rouge,
Châtel-Censoir et Lucy-sur-Yonne.
22, d Auxerre à Briare, p. St-Georges,
Lindry, Beauvoir, Eteleny, Merry-la-
Vallée, la V illotte, Villiers-St-Benoit,
les Usages, les Béalrix, les François,
Tannerre, Villeneuve-Ies-Genets, la
Falquerie, le Grand-Chemin, le Char-
me-Rond, Bléncau.
23, de Sens à Montereau et à Bray, par
St-Clément, Cuy,Evry, Gisy-les-Nobles,
Micliery, Sèrbonnes Courlon, Vinneuf,
Sergines et Compigny.
24, de Villeneuve-sur- Yonne à Courtoin,
par Serbois, les Brins, Egriselîe-le-
Bocage, Bracy, le bas de Marsangis et
Rou>son.
25, de St-Maurice-aux-Riches-Hommes
à Pont-sur- Yonne, par Mauny, Thori-
gny, Fleurigny, St-Martin-sur-Oreuse,
la ChapeJle-s-Ôreusc et Gisy-les-Nobles.
26, de Sens à Voulx et à Villelhierry,
part du Pont de Sens, pasvsc près St-
Martin-du-Tertre, à Nailly, Brannay,
Lixy et Vallery.
27, de Theil à Viileneuve-sur-Yonne, par
la Folie, les Bordes.
28, de Villeneuve-l'Archevêque à Bray et
Molinons, par Lailly, La Postolle, fho-
rigny, Barreaux, Sirvin^, Pailly, Pies-
sis Saint-Jean et Compigny.
29, de Sergines à Montereau, et à St-Mau-
ricc par Sèrbonnes, Courlon et Vinneuf
30, de Saint-Florentin à Rigny-le-Ferron,
par Venizy, le Rué.Chaillcy, la grande
Jaronnée, les Galbeaux, Fournaudin,
les Cormiers et les Vallées.
31, d'Auxerre à Champlay,par Perrigny,
le Buisson-Pouilleux, Fleury, Guerchy,
ChampI oiseau, Neuilly, ferme d'Arblay.
32, de Tonnerre à Corbigny, par Yrouerre,
Sainte-Vertu, Nitry, Joùx-la-Ville, Pré-
cy-le-Sec, Voulenay, emprunte la route
nationale n'* 6 jusqu^à la courbe de Gi-
vry, puis la route nationale n' 151 jus-
qu'à Vézehy, passe à Saint-Père, As-
quins et Pierre-Perlhuis.
33, de Cussy- les- Forges à Quarré-les-
Tombes, par Villers-^onain8.
34, de Ligny à Saint-Mards-en-Othe, avec
embrancliement sur Varennes, par Li-
gny, Chéu, Germigny, Beugnon, Neavy-
Sautour et Sormery.
35, de Tonnerre à Montfort, par Tissey,
123
Collan, Haligny, Tilly, Lignorelles et
Sooilly.
36, de Qaarré-les-Tombes à Châtel-Cen-
soir, par Velars, Lantreville, Sainl-Ger-
main-des-Cbamps, Serée - le - Château,
Usy, Saint-Père, les bois de la Made-
leine, les Tremblais et Asnières où il
s'embranche sur la route départemen-
tale n* 20.
37, de Champ! gny à Voulx, par Cbau-
montet Samt-Agnan.
38, de Courson à Chablis, par Cbarenle-
nay, Val-de-Mercy, Vincellcs, Vincc-
loltes, Irancy, Saint-Cyr et Préhy.
39, de Vermcnton à Enlrains, par Acco-
lay, Sainte-Pallaye, Prépilberl, Scrv,
Mailly-la- Ville, Mailly-Châleau-le-Ba*s,
le Paumicr, Misery, Coulanges- sur-
Yonne, Andries, Ferrières, Elais.
40, de Theil à Thorigny, par Voisines,
Fontaines et Villiers-Louis.
41, de Chéroy à Ferrières età Voulx, par
les Morteanx, les Jacquins, Jouy et les
Bordes.
42, de Saint-Valérien à Jouy, par Monla-
cher et \illegardin.
43, de Laroche à Tonnerre, par Cheny,
Ormoy, Mont-Saint-Sulpice. Bouiliy,
Bas-Rebourseaux, VergignY,Chéu, Jaul-
ges, Villiers-Vineux, Rofiey, Vézinnes
el Junay.
44, de SaTigny à Anstrudes, par Guillon,
Vignes, Pisy et Vassy.
45, de Chablis à Noyers, par Chichée,
Chemilly, Poilly^ Môlay elPerrigny.
46, de Sens à ViUcneuve-l'Archevôque,
par Saîigny, Fontaines, les Clérimois et
Foissy.
47, de Joigny à Fonrnaudin, parBrion,
Bussy-en-Othe et Arces.
48, de Toucy à Seignelay, par Parly, Lin-
drv,Chartuy, Appoigny et Chemilly.
49, deVerroenton à Noyers, par Sacy, Ni-
50, d'AvalIon à Guillon. par Maison-Dieu.
51, de Saint-Florentin a Noyers, par Vil-
liers-Vineux, Carisey, Dyé, Vezannes,
Serrigny et Yrouerre.
52, de Leugny à Bléneau, par Lalande,
Fontaines, Mézilles, Septfonds et Saint-
Privé.
53, d'Avallon à Tanna?, par Ponfauberl,
Islaad, Menades el Foissy.
54, de Cerisiers à Rigny-le-Ferron, par
Vaudeurs, Contours el Cérilly.
55 de Lormes à Rouvray, par Quarré-
les-Torabes et Saint- 1 éger.
56, de Laignes à Tonnerre, par Commis-
jey, Tanlay, Baon et Cruzy, avec em-
branchement de Lhou à Tanlay.
, d'Auxerre à Châtillon-sur-Loing et à
5ainl-Aubin-Château-Neuf, par Chassy,
VaSaiût-Maurice-Thizouailles, Les Ormes,
Saint - Aubin - Château - Neuf, Bleury,
Sommecaise, Perreux, Saint- Martin-
sur-Ouanne et Marchais-Beton.
38, de Sens à Pont-sur- Yonne, par Cour-
tois el Villeï>errot.
59, d'Auxerre à Pontigny, par Villeneuve-
Saint-Salve, VenoHsc el Montigny.
69, de Cussy-les-Forges à Saint-Léger,
par Beauvilliers.
61, de Saint-Florentin à Ervy, par Sou-
m inlrain et Beugnon.
6î, de Champs à Chablis, par Saint-Bris,
Chitry, Courgis et Chablis.
63, de Sens à Domats, par Subligny, Ville-
neuve-la-Dond.igre,Courloin et Domats.
61, de Bonny- sur-Loire à Courlenay et
à Aillant - sur- M illerion, par Bléneau,
Champcevrais, Marchais-Beton,Champ-
beugle et Fontenouilles.
65, de Domats à Vallery, par les Ches-
neanx,La Belliole,St-Valérien et Vallery.
66, de Saint-Fargeau à Clamecy, par la
Chaux, la Délroubic, la Marcmerie, le
Chêneau, Treigny, Perreuse, le Metz,
Sainpuils, les Barres et Etais.
67, de Joigny à La Ferlé, par Chamvres,
Champvallon, Volgré, Senan et Villiers-
sur-Tnolon.
68, deL'Isle à Aisy, par Annoux, Châlel-
Gérard el Vausso.
69, de Saint-Florentin à Cerisiers, par
Avrolles, Champlost, Mercy, Bellechau-
me, Dilo, Vilecnétive.
70, de Bazoches à la route nationa'e n*
60, avec embranchements sur Ville-
neuve-la-Don dagre, i)ar Saint-Sérotin,
Villebougis, Fouclières et Villeneuve-
la-Dondagre, Subligny, Viiierol, Cham-
pigny el Vinneuf.
71, de Sermizelles à Tharoisrau, par Gi-
vry el Domecy-sur-le-Vault.
72, de Sens à Piffonds, par Paron, Gron,
Ëligny, Marsangis, Chaumot et PifFonds.
73, de Saint-Sauveur à Coula nges-sur-
Yonne, par la Malle rue, Thury, Sou-
gères, les Simons, les Billards, Mauper-
tuis el Druycs.
74, d'Arqiilan à Bléneau, par Lavau, la
Grand-Cour et Bléneau.
75, de Chastellux à Charbonnières el à
Villicrs-Nonains, par les hameaux de
Marraull, le Meix et Saint-Germain.
76, de Theil à Fouroaudin el à Ponl-sur-
Vanne, par Vareilles, Vaudeurs, les
Loges et Villefroide.
■jT, de Cerisiers à Laroche, par Cerisiers,
Villechétive, Bussy-en-OUie, Migennes.
78, de Brienon à Ligny, par Bouilly et
Rebourseaux.
79^ de Riguy-le-Ferron à Nogent-sur-
Seine, par Flacy, Bagneaux, Courgenay,
Saint-Maurice- a -'^•ches-Hommes et
Sogn
124
80, d'Auxerre à Brienon et à Laroche, par
Chemilly, Beaumont, Ormoy et Cheny.
81, de Sens à Nemours, avec embranche-
ment de Sublign^ à Villeroy, par Ville-
roy, Saint- Valénen et Chéroy.
82, de Chéroy à Barsur-Seine, par DoUot,
Brannay, Pont-sur- Yonne.
83, de Joigny à Toucy, par Paroy,Senan,
Aillant et Saint-Aubin.
84, d*Aux€rre à Nogent- sur-Seine, par
Monéteau, Seignclay, Haulerive, Brie-
non, Bligny, Bellechaume, Arces, Vau-
deurs, les Sièges et Villeneuve-l'Arch.
85, de Saint-Fargeau à Vinct- Iles, par St
Sauveur, Ouanne, Merry-Sec et Cou-
langes-la-Viueuse.
86, de Tonnerre à A vallon, par Yrouerre,
Noyers^ Massangis, Dissangis, L'Isle-
sur-Serein, Proveiicy, Sauvigny-le-Bois.
87, d'A vallon à Lormes, par Chastellux.
88, de Cussy-les-Forges a Seraur, par St-
André-en-Terre-Pleinc et Epois'^es.
89, d'Aisy à Montargis (avec embranche-
ment de la porte d'Egleny à la Porie
de Paris, à Auxerre), par Etivey, Sau-
vigny, Pa^'iliy, Censy, Noyers, Aigre-
mont, Lirhères, Sainl-Cyr-les-Colons,
St-Bris, Auxerre, St-Georges, Ailant-
sur-Tholon, Senan, Volgré, St-Romain-
le-Preux, Villefranche, Dicy, Château-
Renard.
90, de Saint-Fargeau à Montargis, par
Saint-Privé, Bléneau et Rogny.
91, de Joigny à Avallon, p?r Ja Belle-
Idée, Cheny, Hauterive, Liany-le-Châ-
tel, Maligny, Chablis, Licbères, Nilry,
Joux-la-ViÛe et Lucy-le-Bois.
92, de Joigny à Montargi^i, p»r Béon.
93, de Sens à Nogent-sur-Seine par St-
Clément, Thorigny et Sognes.
94, de Germigny aux Croûtes.
95, d'Avallon à Montbard, par Sauvigny,
Sanligny, Vassy-s-Hizy, Anstrudc, Aisy
9P, de Tonnerre à Bar-s-Srine i)ar St-Mar-
tin,Ruguy, Villon, Arthonnay,les Riceys.
97, de Courson à Dicy, par FontenalUes,
Ouanne, Moulins, Toucy, Villiers-St-
Benoît et Charny.
98, de Nuits à Laignes, par Rayières, Jul-
ly, Sennevoy et Gigny.
99, de Saint- Aubin à Mézilles, par Vil-
liers-Sainl-BenoU.
iOO, d'Auxerre à Vézolay et à Maison-
Dieu (Nièvre), par Vinoelles, Bazarnes,
Trucy-sur- Yonne, Mailly-1 a-Ville, Châ-
tel-Censoir, Asnièrcs et Chamoux.
iOl, d'Auxerre à Semur, par Sarry, Châ-
lelGérard, Vassy.
102, de Cosne à Auxerre, par Saint Amand
(Nièvre), St-Sauveur,Fontaines et Toucy.
i03, de Courtenayà Villeneuve-U'Guyard,
par Pomats, Montacher, Chéroy, Valle-
ry, Ville-Thierry et Saint-Agnan.
104, d'Auxerre à Donzy, par Courson,
Druyes et Etais.
i05, de Lucy-le-Bois à Cussy-les-Forges,
par Sauvigny-le-Bois.
106, de Tonnerre à Chaource, par Cousse-
gray.
107, do Villevallier à Courtenay, par St-
Julien-du-Sault, Verlin et Saint-Mar-
tin-d'Ordon
108, de Vézelay à Avallon, par St-Père,
Pontaubert.
<09, de Noyers à Ancy-le-Franc, par Cusy,
Argenteuil et Moulins.
110, de Vil len. -l'Archevêque à Grange-
le-Bocae<», par Lailly cl la Charmée.
Hl, d'Aillant à Vermenton, par lo Ma-
rais, Lindry, Pourrain, Ëscamps. les
Huiliers, Avigneau, la Grillelière, Migé,
Val-de-Mercy.
112, d'Arcesà Ervy, par Chailley, le Rué,
Courcharap, BouUay, Neuvy-Sautourel
la Vallée.
113, de Vermenton à Joux-la-V., p. Essert.
de Cézy aux Ormes, par Béon, le
ch. de grande com. n* 8i>, St-Romain-
le-Preux et la Ferté-Loupière.
1 14, de llsle à Talcy, par Biacy et Tliizy.
ll.>, de Montréal à Nuits s.-Ravières, par
les moulins de Talcy, M^ntriant et Mar-
moaux, Etivey et Nuits, de Rouvray à
Lormes, par Quarré-les-Tombes.
116, de Tonnerre à Gigny, par Commis-
sey, Baon, Gland etGigny.
117, de Sarry à Yrouerre, par Moulins,
Fresncs, Yrouerre.
118, de risle à Chaource, par Argenteuil,
Pacy, Lézinnes, Saint-Vinnemer, Tan-
lay, Saint-Marlin et Mélisey.
119, ae Samt-Fargeau à Château-Renard,
par Charapignelles et March<ûs-Beton.
120, de Charny à Perreux.
121, de Seignelay à Ervy, par Pontigny et
les Prés-du-Bois.
1*22. de Saint-Julien à Cerisiers, par Ar
meau et les Brûleries.
123, de Vézelayà Maillyla- Ville, par As-
quins et Brosses.
12Î, d'Auxerre à Ervy, par Venoy, Blei
gny- le - Carreau, Lignorelles, Ligny,
Jaulges, Butteaux et Percey.
125, de Champlemy à Ouanne et à Leu-
gy, par Etais, Sougères, Taingy, Ouanne,
Chastenay et Leugny.
126, de Vaudeurs à ViUechétive.
127, d'Avallon à Corbigny, pai les Gran-
des-Châtelames, le hameau de Cure et
Domecy-sur-Cure.
128, de Vézelay à L'Isle, par Pontaubert,
Le Vault-de-Lugny, Annéot, Vassy et
Provency.
129, de Brienon à Troyes, par Chatlon,
Champlost, Venizy, Turny et Neav)-
Sautour.
125
130, de Courson à Yézeiay, par Anus et
MailIy-le-Château-1e-Bas.
f3t,de Poinchy à Villy^ par Lachapelle.
f32, de Yilliers-Saint-Benoit à Louesme,
par les hameaux des Tricottets et des
Bergers.
133, de Cussy-les-Forges à Montréal, par
les hameaux de Maison-Dieu, le Velle-
rot et Sceaux.
131, de Saint-Aubin-sur-Yonne, à Toucy,
par Cézj et le hameau de la Petite-
Celle, avec embranchement sur Béon.
135, de Toucy à Foissy, par Voisines et
la Chapelle-Saint-Léonard.
136, de Chailley à Saint-Mards-en-Otbe,
par Chailley et les hameaux de Bœurs
et Sormery.
137, des Sièges à Pouy, par Vauluisant.
138, de Saint-Denis-sur-Ooannc à Mar-
chais-Beton, par Mallcorne.
139, de Bazarnes à Tonnerre, par Ghe-
milly, le Puits-de-Courson, la croix
Pilate, Chemillv-sur-Serein, et Viviers.
140, de Stigny à Èrienon, par Veron, la
Grange-au-Doyen, les Bordes, Dixmont,
Bussy-en-Othe, Vorvigny et Brienon.
141, de Villeneuve-l'Arcnev. à Arces, par
le ham. des Hauts-de-Flacy et Coulours.
142, d'Usy à la route nationale n* f>, par
Menades,Island,Pont-Aubert et le Vault.
113, de Pont-sur- Yonne à Nemours, par
Villethierry.
144, de Vermenton à Tonnerre, par la
ferme de la Loge, Lichères, Poilly
et Yrouerre.
U5, d'Aillant à Charny, par Villiers-sur-
Tholon, la Tuilerie, la Ferlé- Loupière,
la Gaulerie, les Carterons, Ghophiot et
le hameau de la Borde.
146, de Sens à Theil (annexe) de Va-
reille& à la route nationale n" 60, par
Maillot, Mâlay-le-Grand, Noé, Pont-sur-
Vanne, Vareifies.
147, de Sergines à Noçent-sur-Seine, par
Pailly, Plessis-du Mee et Courceaux.
148, de Varzy à Toucy, par Druyes, Tuin-
gy et Ouanne.
149, de Saint-Julien à Chèroy, part de
Saint-Julien, passe à Bussy, à Piffonds,
traverse le climat du chemin de Cour-
tenay et entre sur le territoire de Sa-
vigny, puis aboutit sur la roule na-
lionale n" 60 au point de jonction de
l'ancien chemin de Piffonds à Savigny.
150, de Chablis à Tonnerre, p'Fyé et Collan.
151, de Mézilles à Meugnes, par Treigny.
152, de Rigny-le-Ferron à Ervy, par
Bœnrs, Sormery et Lasson.
153, de Ncuiily à Laferté-Loupière, par
Senan et Ghailleuse.
154, de Saint-Aubin-Ghâteau-Neuf aux
Ormes, par Froville,
155, de Saint-Maurice-Thiz. à Merry-Ia«
Vallée, par Saint-Martin-sur-Ocre.
156, de Ghaumont à Plagy, par Villeble-
vm et Villeneuve-la-Guyard.
1 .7, de Sens à Egriselles-le-Bocage^ par
Gron, Gollemiers et Gornant.
158, de Léteau à Villefargeau, par Perri-
gny et Saint-Georges.
159, de Goulanges-la- Vineuse à Fontaines,
par Sauilly, Diges, Moulins, avec em-
branchement de Moulins sur Toucy.
160, de Saint-Fargeau à Grandchamps^
par Sept-Fonds, Tannerre et Louesme.
161, de Flogny à Soumaintrain.
162, de Gruzy à Ervy, par Maulne, Villon
et Quincerot.
163, d'Auxerre à Vaux.
164, de Gheny à Toncy, par fioonard,
Basson et Ghichery.
165, de Goulanges-la- Vineuse à Footenay-
sous-Fouronnes.
166, d'A vallon à Girolles, par Tharot.
107, de Lucy-le-Bois à Vezelay, par Gi-
rolles et Sermizelles.
168, de Marmeaux à Santigny.
169, de Montréal à l'islc, par Angely.
170, de Montjalin à Bierry-le-Haut, par
Sauvign}-le-Bois.
171, de Rosoy à Passy, par Veron.
172, d'Evry à la Chapelle-sur-Oreuse.
173, de Saint-Glément à Saligny et Sens,
embranchement.
174, de Villiers-Bonneux à Sogncs.
175, de Vareilles à Ghigy.
176, d'Aillant à Poiily-sur-Tholon.
177, de Gharmoy à Branches.
178, deVolsré à Aillant
1 79, de Bellechaume à Paroy.
1 80, de Gudot à Montcorbon.
181, de Brion à Neuilly.
182, de Ghamplay à Gésy.
183, de Looze à Laroche-Saint-Gydroine.
184, de Septfonds à Saint-Sauveur.
185, de Saint-Fargeau à Treigny.
186, de Kavières a Fontaines-les-Sèches.
187, de Tronchoy à Li^nièrcs.
188, de Tonnerre à Epineuil.
189, de Ravières à Gland.
190, de Sennevoy-le-Bas à Fontaines-1-S.
191, de Tonnerre à Noyers.
192, d'Avallon àMarigny,p^ Montmardelin.
193, de St-Valérien a Sl-Martin-d'Ord .p'
la Belliole, Gourtoia, Vernoyet Piffonas.
194, de Précy à Gourlenay, par Gudot et
St-Loup-d'Ordon.
195, de Vinneuf à Balloy.
196, de DoUot à Villem'anoche, parLixy
et Fossois.
Le service général comprend en outre
tous les chemins vicinaux ordinaires du
département désignés ordinairement sous
le titre de chemins vicinaux ordinaires.
126
CHEMINS DE FEU.
CHEMINS DE FER DE PARIS A LYON ET A LA MÉDITERRANÉE.
Directinn : MM. Noblemaire, directeur; Goffînet, sous-directcor (rue Si-Lazare»
88, à Paris). — Exploitation MM. Picard, chef de Pexploitatiou, Boan< au, Berquet'
sous-chefs (boulevard Diderot, à Pari'.). — Voie : MM. Denis, ingénieur en chef. Mi-
chel et Ghardard, ingénieurs tn chef adjoints, à Paris; Picard, ingénieur à Dijon. —
Traction : MM. Henry, ingénieur en chef; Baudry, ingénieur en chef adjoint ; MoUe-
Teau, ingénieur, à Paris. — Construction : M. Geott'roy, ingénieur en chef, à Paris.
PERSONNEL DE l' EXPLOITATION DANS LE DEPARTEMENT.
MM. Aubert, inspecteur principal de la 2*^ section, à Nevers ; Trenïblay, inspec-
teur à Auxerre ; Bonnin, inspecteur à Avalloa ; Gibey, iaspcct. à Tonnerre ; Lcuvel,
inspecteur à Sens ; Béranger, inspecteur à Clamecy ; Lelogeais, agent commercial à
Nevers; Pisards et Prochassou, chefs des bureaux a'inspection à Nevers.
Service des trains. — MM. Pajot, inspecteur des trains à Nevers: Plassard, chef
de train principal à Nevers ; Grilot, sous-chef de (rain principal à Gravant.
CONTRÔLE DE l'ÉTaT.
MM. de la Tournerie, inspecteur général des ponts et chaussées, rue des Saints-
Pères, 76 Ois, à Paris ; Worms de Romilly, ingénieur tn chef, rue Balzac, 7 ; Pé-
rouse, ingénieur en chef^ruc Fresnel, 19 ; Pelletan, ingénieur des Mines, avenue de
l'Observatoire, 51 ; Monestier, ingcn. des ponts et chaussées, r. de Téhéran, z4, à Paris;
D'Ivernois, inspecteur principal de l'exploitation commerciale, boulevard Malesberbcs,
43 ; Wagner, inspecteur particulier, 8, avenue d'Orléans, à Paris; Marcel, insper'eur
particulier, à Houilles (Seine-et-Oise).
SURVEILLANCE ADMINISTRATIVE.
MM. de Prandières et Haag ^, commissaires de surveillance administrative, à
Sens (section de Sons à Laroche); Fermier »f(^ commissaire de surveillance admi-
nistrative, à Auxerre (section de Laroche à Clamecy, Auxerre à Toucy-Moulins H
Surgy) ; Gondemine, commiss. de surveillance administrative, à Avallon (section de
Gravant aux Laumes) ; Delorseville, commissaire de surveillance administrative, à
Tonnerre (section de Laroche à Nuits).
GARES COMPRISES DANS LE DÊPARt EMENT.
Lif^e de Laroche à Nevers. — Bonnard : Mathieu, chef de gare; Séguin, facteur de
1*6 classe. — Chemilly : Mathieu, chef de gare; Gilbert, facteur de f* classe. —
Monét^au : Frapat, chef de gare; Leduc, facteur de l" classe.
Auxerre (St-Gervais). — MM.Millié, chef de gare ; de la Taille, s.-chef de ^are de
remplacement ; Fichot et Bonnin, sous-chefs de gare. — Bureau de grande vitesse :
Redon, facteur-chef; Chanmont, Boulé, Labonde, Guyoux, Benoist, facteurs de
1" classe ; Lacheny, Page, Du^uis, facteurs de 2« clas'^e. — Bureau de petite vitesse:
Jobard, chef de bureau; Tixier, BeauGls, Ballot, commis de première classe ; Lher-
mitte, commis de deuxième classe ; Jarsan, Alexandre, sous-chefs d'équipe. — Bureau
de ville : MxVL Geste père et fils, correspondants de la G®, représentés par M. Muttel.
facteur
leurs d(« . «.«..-^. . -, , — o — , ^^ , , --- ,
Sannegouaud, agents comptables; Maniquet, Lafuite, sous-chefs d'équipe. — Mailly-
la- Ville : Paris, chef de gare; Aube, facteur de ['^ classe. — Ghâtel- Gensoir : Cre-
vau, chef de gare; Moreau, facteur de fe classe. — Coulanges-sur-Yonne ; Gardeur,
chef de gare; Egeley, facteur de l'"o clastie. — Surgy : Ferrebœuf, chef de gare.
Ligne de la Bourgogne. — Villeneuve-la-Guyard : Gossol, chef de gare. — Gham-
pigny : Ghabre, chef de gare. — Pont-sur- Yonne : Vinol, chet de gare.
Sens. — Grosboroe, chef de gare ; Epineard, Gattier, sous chefs; Boulât, sous-
chef de gare de remplacement; Faivre, cher de bweau: Poteau, Berger, Perraudin,
Daniel, Bénard, Bauban, agents comptables.
Etigny-Véron : Collier, chef de gare. — Villeneuve-sur-Yonne : Dessertaux, chef
de gare; Tallard, Brelin, Garré, Li»gendre, agents comptablet. — Saint-Julien-du-
Sault: Dutrou, chef de gdre; Chabot, Masson^ agents comptables.— Gézy : Ghardoo,
chef de gare.
JoiGNY. — Gernesson^ chff de gare; Glémencet, Ghuard, Badeaier, Roussel, agents
comptables.
L-Jtm
127
L^BOCHé. — Colomb, ehel de gare; Cotte, Lemosse, sous-chefs; Plart, Aveline,
Carroné, Boalé, agents comptables.
BrienoB : Perdu, chef de gare; Poygnaud, Petit, agents comptables; St- Florentin :
Maarel, chef de gare; Moassel^ Bernard, Yéron, agents comptables. — Flogny : Le-:
niao, chef de gare; Lhermite, Bey, agents comptables.
Tonnerre. — Cheviliard, chef de gare; Roze, Picard, sons-chefs de gare; Prêtre,
chef de bureau; Bayon, Bonnet, Roblin, Rousseau. Bertrand, agents comptables.
Tanlay : Santarelli, chef de gare; Poulain, agent comptable. — Lézinnes : Billau-
dot, chef de gare ; ftoze, agent comptable. — Ancy-le-Franc : Moutenot, chef de
gare; Balneyre, Allemand, agents comptables. — Nuits-sous-Ravières : Petit, chef de
gare; Reille, Delor, sous-chefs de gare; Bujon, sons-chef de gare de remplacement ;
Coalon, Chapean, Monot, Boyard, agents comptables. — Aisy : Thévenot, chef de
gare; Enaull, agent comptable.
Ligne d^Âuxerre à Gien. — AuxERRB (St-Amatre). Serin, chef de gare; Miel, Mou-
gio, agent comptables. — Chevannes-Villefargeau : Jarry, chef de çare. — Diges-
Pourrain: Girard, chef de gare. — Leugny : Vigjaudon, chef de station. — Saulily:
Briet, chef de gare. — Toucy-Moulins : Gaveau, chef de gare; Mureau, agent
comptable. — Fontenoy : Mahaut, chef de gare. — Saint-Sauveur : Vallel, chef de
gare-, Porte, agent comptable. -~ Saint-Pargeau : Martin, chef de gare; Chamouard,
agent comptable. — Samt-Privé : Mme Verlot, chef de station. — Bléneau : Girard,
chef de gare.
Ligne de Triguères àClamecy. — Charny : Roussel, chef de gare; Page, facteur de
I'* classe. — St-Martin-s-Ouanne : N.., chef de station. — Grandchamp : Beaulier,
chef de gare. — Villiers-St-Benoit: Rogue, chef de gare. — Dracy-s-Ouanne : N. . .,
chef de station. — Toucy-Ville : Grenaud, chef de gare; Worger, facteur de pre-
mière classe. — Lain-Thury : Gaojour, chef de gare. — Druyes : Coulon, chef de
gare.— Andryes : Mme Louvelle, chef de station.
Ligne de Gravant à Auiun. — Vermenton : Rohrer, chef de gare ; Lazardeux, facteur
de l'* classe. — Arcy-s-Cure : Massé, chet de gare. — Sermizelles : Verdot, chef do
gare. — Vassy : Maucourant, chef de gare.
AvÀLLON. — Saget, chef de gare; Taigny, sons-chef de gare de remplacement;
Darand, sous-chet de gare; Baudry, facteur-chef; Ancelin, Carré, Merland, facteurs
de première classe.
Maison Dieu : Toorlier, chef de gare; Mège, facteur de 1'* classe. — Sainl-André-
en-Terre-Pleine : Grey, chef de gare.
Ligne à'Avallon à Nuits-sous-Ravières, — Provency : Thierry, chef de gare. —
L'Isie-sur-Serein : Thierry chef de gare; Beauvais, agent comptable. — L'Isle-
Angely:Lecomte, chef de gare; Piault, agent comptable. — Thizy-Montréal : Palle-
goii, chef dn gare. — Etivey : Bougault, chef de gare.
Construction des lignes d'Epinac aux Launtes, de Cosnc à Clamecy^
de Corheil à Montereau,
MM. Renaudot, ingénieur en chef à Paris; Hanin, ingénieur à Auierre, place de
la Gare; Hryniewicki, ingénieur à Oosne; Valentin, ingénieur à Dijon.
Bureaux de M. Hanin, — MM. David, chef de bureau ; Heynemans, comptable ;
Bardieret Perruche, dessinateurs; Page, garçon de bureau.
SECTION VIII.
ADMINISTRATION DE L'AGRICULTURE
Siiième région, dite région de l'Est^ comprenant les départements de l'Ain, de la
Côte-d'Or, du Doubs, du Jura, de la Haute-Saône, de Saône-et-Loire et de l'Yonne.
M. Tisserand ^, directeur de Tagriculture, inspecteur général de la région.
M. Gobin, professeur titulaire de la chaire d'agriculture de l'Yonne.
ECOLE PRATIQUE D'AGRICULTURE DE L'YONNE.
128
^Qstrucleur militaire.
STATION AGRONOMIQUE DE L'YONNE
Créée par décision du Conseil général en date du 27 octobre 1874^, la Station
agronomique a pour but : l"" De faire toutes les analyses qui peuvent intéresser les
cultivateurs ; 2" De répandre dans le public des principes raisonnes d'agriculture ; '
3" D'étudier, par des recherches de laboratoire et des expériences agricoles, les
questions locales à l'ordre du jour.
Personnel. — MM. de Wiilf, directeur; Michaut, chimiste-préparateur; Lécrivain,
garçon de laboratoire.
HARAS.
Le département de TYonne et les départements de la Haute-Marne, de TAube et
de la Côte-d'Or forment la circonscription d'un Haras dont le chef-lieu est à
Mon lier -en-Der (Haute-Marne).
SOCIÉTÉ CENTRALE DE L'YONNE
Pour l'encouragement de l'Agriculture,
Président d'honneur : M. le Préfet de l'Yonne. Président, MM. Fortunet ; vice-
présidents, Richard et Guénier ; secrétaires, Cambuzat etLasnier; trésorier, Sappin.
SOCIÉTÉS D'AGRICULTURE ET COMICES AGRICOLES
Ancy- le- Franc, —MM. Thierry, président ; E. Martenot, vice-président ; Déport,
maire de Ravières, secrétaire; Rigolet, trésorier.
Auxerre. — MM de Bogard, président honoraire; Richard, président; J. Guénier
et Crochot aine, vice-présidents; G. Rouillé, secrétaire; Paul Petit, secret. -adjoint;
Pinard G., trésorier.
Aval Ion, — Comte de Perthuis, président ; Gauthier et Barban, vice-présidents ;
Emile Odobé, secret. ; Anceau et E. Petit, secrél.-adj. ; Jules Bouché, trésorier.
Brifnon. — Minangoin, président; Thierry et Desbarres, vice-présid. ; Diicaslel,
* secrétaire ; Gonguet, trésorier.
Courson. — Et. Girault, président ; H. Dhumez, vice-président; A. Girauit et Aug.
Lamy, secrétaires.
/'Vogfnr.— Comte du Luard, président; Portier, vice-président; Bègue, secrétaire;
Colas, trésorier.
Joignr. — Tartois, président ; Couturier Paul et Grenet, vice-présidents ; Durville,
secrétaire; Ablon, trésorier.
Noyers, — Lao^in, président ; Gautherin, vice-président ; Lemaire, secrétaire :
Langin P., trésorier.
Saint-Florentin, — Lancôme, président; Dubost et Berthelin, vice-présidents;
Denis et Fournier, secrétaires; Trinquant, trésorier.
Saint-Sauveur. — Émery, président; Garnier, vice-président; Dedienne et Vieillard,
secrétaires.
Sens. — De Fontaine, président; Renaudal et Bréjoux, vice-présidents; Lacaille,
secrétaire ; Juliiot, trésorier.
Tonnerre. — N. . ., président ; Lejay et Lasnier, vice-présidents; Thierry H., se-
crétaire ; Lucotte et Nieutin, vice -secrétaires ; Roy, trésorier.
l VÉTÉRINAIRES DIPLÔMÉS EXERÇANT DANS LE DÉPARTEMENT
ARRONDISSEMENT d'âUXERRE
MM. Joynon Charles-Louis-Théodore, à Lain. — Crochot Pierre-Françoisj
à Seignelay. — Lemaître Julien-Alexis, à Saint-Florentin. — Dubiel Antoine,
à Thury. — Brillant L. et Malhicu, à Cheny. — Bdhomme Pascal-Auguste-Marîe-
Gabriel, à Toucy. — Colas Alphonse-Adrien, à Leugny. — Roche Isidore, à
Saint-Sauveur. — Crochot Louis-Emile, à Auxerre. — Baudry Louis, à Vermenton. —
Durey Alexandre-Sillemain-Appolinaire, à Ligny. — Denis Philippe-Emile-Louis, à
Saint-Florentin. -— Tournaire Edouard, à Chablis. — Bourgoin Félix-Ferdinand-
Floribert, à Courson. — Terrain Léon-François, à Auxerre.
129
ARRÔNDISSBIIBNT d'AVALLON
MM. Amyot Joseph, Renaud Louis-Auguste et Degoii Jean-Bapliste-Léon, à
ÀTallon. — Beau Jules-Antoine- Joseph et Amiot Jean-Baptiste-Mesmin-Cyprien,
à Guillon. — Milot François-Bazile, à L'Isle. — Che^y Charles, à Pontauhert.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNY
MM. Lambert Emile -Ambroise, à Saint-Fargeau. — Lefébure Henri-Xavier et
Poopard Paul-Joseph, à Joigny.— Duguyot Pierre-Arséne-Onézime, à Champignelles.
— Grand Louis-Henri-Isidore, Genct Philippe-Alexandre, à Brienon. — Roy Pierre,
à Aillant. — Yiault Ëdme-Onézime-Démoslhèncs, à ^ illeneuve-^ur- Yonne. —
Boulet Charles-Bernard, à Charny. — Vivien Georges, à Cerisiers. — Bernard
Alkert, à Bléneau.
ARRONDISSEMENT DE SENS
MM. Platn £mil(^*Albert, Lamarre Joseph-Antoine et Carré Jules, à Sens. — Biot
Lidore-Augustin et Hullot Alexandre, à Pont-sur- Yonne. — Mathé Julien-Stanislas,
à Sergines. — Couenon Alcide-Ëugène, à Cbéroy. — Cosson Eugène-Louis-Alexandre,
à Yilleneuve-rArchevêque. — billot, à Thorigny.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE
MM. Guyard Louis-Edme, à Tanlay.— Simon Alfred^ à Ancy-le-Franc. — Chauvelot
Charles-Ferdinand, à Neuvy-Sautour. — Thierry Leopold-Henri, à Tonnerre. —
Milley Antoine-Amédée, à Noyers. — Bègue Louis-Fugène, à Flogny. — Billiard,
à Tonnerre. — Marion, à Ravières. — Froussard, à Noyers.
ÉTABLISSEMENTS DIVERS d'uTILITÉ PUBLIQUE.
BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES.
Bibliothèque d'Àuxerre, place de la Bibliothèque (Mtuée).
La bibliothèque d'Auxerre, fondée en 1796, par le P. Laire, savant Minime, pour
le service de l'école centrale, échut à la ville par un arrêté du premier Consul du
8 pluviôse an XI. Elle renferme 200 manuscrits dont quelques-uns sont très pré-
cieux pour l'histoire, et environ 35,000 volumes. On y remarque beaucoup de bonnes
éditions. — Bibliothécaire: M. Molard.
BibHothèque d'Avallon,à V Hôtel- de- Ville.
La bibliothèque d'Avallon, composée de 3 à 4,000 volumes, provient surtout de
l'ancienne maison des Doctrinaires du collège. — Bibliothécaire : M. Chambon.
Bibliothèque de Joigny^ à l'Hôtel-de-Ville.
La bibliothèque de Joigny se compose surtout d'ouvrages de littérature et de
voyages. Elle compte plus de 10,000 volumes. — Bibliothécaire : M. Cussin.
Bibliothèque de Sens, à VEôtel-de-Ville.
Cette bibliothèque renferme 10,500 volumes et quelques manuscrits, parmi lesquels
est le célèbre Missel original de la Messe de Fane. Cabinet d'histoire naturelle et
cariosités. Musée de sculpture et d'antiques dans la cour de la mairie. — Bibliothé-
caire; M. Morin de Champrousse.
Bibliothèque de Tonnerre,
MM. Hariot, bibliothécaire ; N. . . ., conservateur du musée.
BIBLIOTHÈQUES POPULAIRES.
11 existe dans le département 99 Bibliothèques populaires, dans les communes*
vivantes :
Appoigny^ Arces, Au^cerre, (hameau de Laborde, c. d'Auxerre), Avrolles, Bassou,
Beauraont, Beines, Beugnon, Bleigny-ïe-Capreau, Bléneau, Bœurs-en-Oihe, Branches,
Brienon, Bulteaux, Champlost, Champvallou, Cbarbuy, Charentenay, Charmoy,
Charny, Chemilly, Cheny, Chéu, Chitry, Commissey, Coulanges-la-Vineuse, Cou-
langes *' "^ * "^ . A^i*.-l T? t?.î W?l^ I?«.,-^«.,«„
Germi
L
Mi ^ ^^
Perrigny'jQuennes, Saint-Cyr, St-lJenis-sur-CÎaanne, St'-Fargeâu, StFlorentin, St-
1890 9
130
Georges, St-JTilien-du-Sault, St-Martia-s-Ouanne, St-Sauveur, Senan, Sommecaîse,
Sormery, Soagères-ft-Sinotte, Tonnerre (comprenant ]es eommunes de Dannemoine),
Cheney, Epineui), Colan, Junay, Molosmes, Serrigny, Tissey, Vézinnes), Tricbey,
Turny, Mercy, Varennes, Vuudeurs, Venizy, Venoy, Villemer, Villeneuve^t-Sahes,
VilUers-Saint-Bcnoît, Vincellcs, VinceloUes, Voisines, Dtllo, Les Ormes, Les
Hrûleries (commnne de Dixinonl), Talouan (hameau de Vineneuve sur-Yonoe),
Cornant.
Toules ces Bibliothèques sont rattachées h la Société dMnstruction populaire.
Les conrunuoes suivantes possèdent également des Bibliothèques populaires fonc-
tionnant en dehors de la Société : La Chapelle-Cbampigny, Chicbery, Ëpincau-les-
Voves, Guillon, Migennes, Nenilly, ^'euvy-Saulour, Ormoy, Seignelay, Sens, Ser-
gines, Véron, Villoblevin, Vi!leneuve-la-Guyard, Yilleneuve-sur-Yonne.
SOCIÉTÉ POUR LA PROPAGATION DE L'INSTRUCTION POPULAIRE
Le but de celte Société est de travailler au développement de PinstructioD dans
le département, en encourageant dans les communes la formation de bibliothèques
et l'organisation de cours, conférences et lectures populaires. 99 bibliothèques
populaires ont été déjà fondées dans l'Yonne ; les différentes Sociétés qui les admi-
nistrent comptent 5,000 adhérents.
Bureau, — MM. Monceaux, président ; N. . . . , vice-président ; N. . . . , secrétaire ;
Fauchereau, secrétaire-adjoint; Kielmann, trésorier.
SOCIÉTÉS D'INSTRUCTION MILITAIRE
Auxerre : MM. Amand, président ; Fermier, vice-président ; Milliaux fils, secré-
taire ; Bloch, trésorier.
A Charbuy : M. Mérat, président. — A Appoigny : M. le docteur Chavance, prési-
dent.-— A Ormoy : M. Grandge^^, président.— A Molay : M.N..., président. — A Ville-
blevin : M. le docteur Guillié, président. — Villiers-sur-Tholon. — Charapigny,
M. Verrié. président — Chaumont, M. Charbonné, président. — Pont-sur- Yonne.
— Mâlay-lé-Grand : M. Chicouard, président — Villemanoche, M. Michaut, président.
— Villeneuve-la -Guyard^ M. Guillié, président. — Avallon, M. Labalte, président.
— Joigny, M. N..., président.
SOCIÉTÉS DE SPORT ET DE GYMNASTIQUE
Sport Auxerrois : M. Claude, présideiit honoraire ; M. L. Richard, président.
Sociétés de Charbuy, Epineau et Vermenton.
Société de GYWNASTrQUE de Joigny, dite VEtoilede l'Yonne. — M. Leriche, présid.
Société de Gymnastique de Sens : M. Gerst, ancien percepteur, présid. d'honneur ;
M. Re cordon, président actif.
Société de Gymnastique de Toucy : M. N. , président.
Villiers-Saint-Benoit. — M. Bonin, président.
Saint-Florentin. — M Trinquand, président.
Tonnerre. — M. Robin, président.
SOCIÉTÉS DE TIR
A Sens : M. Moreau, président. — A Avallon : M. Petit-Légut, président. — A Joi-
gny : M. Leriche, président. — A St-Florentin : M. Lancôme, président. — A Ville-
neuve l'Arcbev. : M.Cosson, président. -— Auxerre, Bleigny-le-Carreau, Ste-Magnanec,
Vézelay, Villeneuve-sur- Yonne.
INSPECTION DES MONUMENTS HISTORIQUES DU DÉPARTEMENT.
Ce service comprend la surveillance des monuments importants que renferme
notre déparlement et qui sont classes comme historiques par décision du Ministre
de l'Intérieur. La reconnaissance d'un édiâce comme historique n'entraîne pas de
droit l'allocation de fonds dt*. la pari du gouvernement ; ce n'est qu'une appréciation
scientifique qui, cependant, est prise en considération dans les distributions annuelles
des secours.
Architectes des Monuments historiques :
MM. Bœswilvald, inspecteur général, à Paris ; Dondenne, architecte à Auxerre.
monuments classés provisoirement
Nota. — Les astérisques indiquent que les moBumenis à la suite desquels se trouTe ce signe ont reçu df &
allocations.
ÀrronéUssement d* Auxerre,
Église Saint-Étienne, à Auxerre. * — < Église Saint-Germain, à Auxerre. — Église
431
Saint-Pierre, à Aaxerre. — Ancien palais épiscopal (préfecture)^ à Aaxerre. * — Église
Saint-Eosèbe, à Aaxerre.,-^ Tour de l'Horloge, à Auxerre. — Eglise d'Appoigny. —
Église de Poatigny. — Église de Chablis. * — Clochers de Vermenton. • — Eglise
de Moutiers. — Église de Saint-Florentin. — Église de Chitry-le-Fort. — Eglise de
MaiUy-ie-Ohàteau. — Tour du château de Saint-Sauveur (propriété particulière). •—
Porte de ville à Druyes.
Arrondissement d'Avallon,
Église d'AYallon. — Église de Saint-Père-sops^Vézelay. * — Église de Pontaubert.
— Église de la Madeleine, à Vézelay. * — Église de Montréal. * — Remparts de
Vézelay. — Tombeau de Sainte-Magnance. — ChAteau de Chasteilux.
Arrondissement de Joigny,
, Sépulcre de l'église St-Jean de Joigny. — Église de St-Julien-du-SauIt (verrières). —
Eglise de Villeneuve-sur-Yonne. — Porte et enceinte de la ville de Yitleneuve-sur-
Yonne. — Château de Saint-Fargeau.
Arrondissement de Sens,
, Cathédrale de Sens. -- Salle synodale de Sens. — Église de l'hôpital de Sens. —
Église Saint-SaTioien et Saint-Potenlien, À Sens. -^ Murs lomains, a Sens. — Arche-
Tdché de Sens. — Église de Vallery (Tombeau des Condés dans cette église).
arrondissement de Tonnerre.
Eglise de l'hospice de Tonnerre. — Portail de l'église Saint-Pierre de Tonnerre. —
Crjrpte de Sainte-Catherine, sous la halle de Tonnerre. — Ch&leau de Tanlay (pro-
priété particulière). — Château d'Ancy-le- Franc (propriété particulière). - Portails
de réglise de Neuvy-Sautour.
Comité des travaux historiques et des Sociétés savantes au Ministère de l'instruction
ftubtiifue,
MH. Cotteau, président de la Société des sciences historiques et naturelles
deTYonne; Quantin, ancien archiviste ; Molard, archiviste du département ;
Salmon Philippe, avocat, membres correspondants nommés par arrêté de M. le
Ministre de I Instruction publique, en date du 26 août 1858.
SYNDICAT COMMERCIAL DE L'ARRONDISSEMENT D'AUXERRE
Société ayant pmir but le développement et la défense du commerce et de
li'indwtrie.
Bureau: MM. Th. Augé, président ; Dupré aîné, vice-président; Sappin, trésorier;
Dfot aine ^t Bertbier Georges, secrétaires. — Membres de la (Jiamhre : MM. Jossier,
Collioet, Albauel, Perreau Alfred, Auger, Dejusl C, Henrv, Bertbeau, Glénisson,
Barreau, Dobignie, Dubois atné, Pain, Miniez. — Membres aélégués correspondants :
MM. Carré, fabricant de biscuits à Chablis; Debaix aîné, négociant en vins à Cou-
langes-la -Vineuse; Riant, marchand de bois à Coulanges-s-^nne; Fournier, mar-
chand de nouveautés à Lign^r-le-Chàlel ; Pannier, quincaillier à Saint Florentin;
Leriche, épicier en gros à Suint-Sanveur; Deguy Henry, induAtriel à Seignelay;
Davril, ancien fabricant de paequet à Toucy; Roque, négociant-banquier à Yer-
meoton ; fiertheau, marchand de grains à Courson.
Conseil judiciaire : MM. Ribain, avocat ; Barbier, avoué.
SYNDICAT DU COMMERCE EN GROS DES YINS ET SPIRITUEUX
DO DÉPAlVTEMKItT DE l'YONNE.
Bureau: MM. Trutey, président ; Fromont fils. vice-président; Petit-Deblesson,
secrétaire ; Paul Petit, trésorier. — Membres : MM. Quignard, de Tronchoy ; Debaix
aîné, de Coulanges-la-Yineuse ; Dnpré aîné, d'Auxerre; Frécault, de Joigny; Féiix-
Gnérin, d'Auxerre ; Beauvaîs, de Tonnerre ; Rancelin, de Yilleneuve-s- Yonne.
SYNDICAT AGRICOLE ET VITICOLE AUXERROIS
Ayant pour but l'achat en commun des matières utiles à l'agricuiture
et à la vitUndture.
CoMMissiOiN ADMINISTRATIVE. — MM. le président du Comice, membre de droit ;
LasDÎer, président; Hugot et Guénier, vice-présidents; Michaut, secrétaire; Pinard
G., trésorier ; Marcilly F., P. Pinard, Geste père, Nurdin, Jacquot, membres.
132
SOCIÉTÉS ET ÉTABLISSEMENTS SCIENTIFIQUES
ET ARTISTIQUES.
SOCIÉTÉ DES SCIENCES HISTORIQUES ET NATURELLES DE L'YONNE
Déclarée établissement d'utilité publique par décret du 14 janvier 1861 .
Président : M. G. Cotteau ^ ; vice-présidents : MM. le d" Dionis des Carrières ^
et Ernest Petit (de \ausse); vice-président honor. -. Qùantin ^ ; secrétaires : Mon-
ceaux et Molard ; archiviste: Demay; trésorier : Guiard.
MUSÉE DÉPARTEMENTAL
Fondé par la Société des Sciences de l'Yonne.
Directeur : M. G. Cotteao. — Conservateurs pour les beaux-arts et l'archéologie :
MM. Biard, Monceaux, Manifacier et Quantin.
Ce Musée comprend diverses sections d'une importance réelle et oui compren-
nent, outre une galerie de peinture et de sculpture déjà remarquable, l'archéologie,
la géologie et l'histoire naturelle départementales. Les catalogues de la section
d'archéologie, des galeries de sculpture et de peinture ont été publiés.
SOCIÉTÉ DES ARCHITECTES DE L'YONNE
MM. Grégoire-Roux, architecte à Auxerre, président ; Roblot, architecte a Sens,
vice-président; Brion, architecte à Auxerre, rue du Grand-Caire, 32, secrétaire ;
Fijalkovfski, architecte à Sens, et Moreau, architecte à Auxerre, membres du bureau.
SOCIÉTÉ DES GÉOMÈTRES-EXPERTS.
M. Pissier, géomètre-expert à Joigny, président.
SOCIÉTÉ D'ÉTUDES A AVALLON.
Fondée le 5 avril iSSg.
Président d'honneur : M. le Sous- Préfet ; président : N ; vice-président :
N ; secrétaires : Gagniard et Jordan; trésorier : B. Lecomle; archiviste :
Baudouin ; conservateur du musée : Manshuy.
SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DE SENS.
Instituée par arrêté de M. le ministre de l'intérieur en date du 24 /«*" '844-
Membres d'honneur: Mgp rArchevôque, M. le Préfet, MM. le Sous-Préfet et le Maire
de Sens; président : MM. Julliot; vice président : Provent; secrétaire: Paul
Diichemin ; vice-secrétaire: Aubin, notaire; archiviste : Baudoin; vice-archiviste :
Jozon; trésorier: Lorifcrne.
COURS GRATUIT DE DESSIN.
Professeur : M. Biard, à Auxerre.
Cours de Géométrie descriptive avec application à l'industrie^
Auxerre. — M. Ménisselle, employé des ponts et chaussées, chargé du cours.
SOCIÉTÉS ET ÉTABLISSEMENTS DE BIENFAISANCE.
DÉPÔT DÉPARTEMENTAL DE MENDICITÉ.
{Ancien Hôtel- JHeu de la Madeleine^ à Auxerre.)
COMMISSION DE SURVEILLANCE :
MM. le Préfet, président ; Guiblin, vice-président; Esmelin, Hugot, N. ...,
membres.
Personnel : MM. N , directeur ; Mathé, économe; Tonnelier et Droin, méde-
cins; Monceaux, pharmacien; vicaire de St-£usèbe, aumônier; Favot, gardien.
BUREAUX DE BIENFAISANCE.
Les commissions administratives sont composées de six membres non compris
le Maire, président de droit.
133
Ville èfÀuxerre. — MM. le Maire, président ; Chambard père, Chavard, Eamelin,
Richard, Hugot, Boivin-Sonoet ; ConlDois, receTear; Pougy, secrétaire. Médecin du
bnreau de bienfaisance : M. Souplet.
Ville d'Avallon. — MM. le Maire, président; Bandenet, Callé, Barré, Perreau,
Lepère, Terrier, administrateurs ; Jouanique, receveur.
Ville de Joigny. — MM. le Maire, président; Berthe, Grenet, Ghailley, Coquard,
Anberger et DélécoUe, administrateurs ; Bouvet, receveur.
Ville de Sens. — MM. le Maire, président ; Rousseau, Robert, Parigot, Licois,
Courtaox et Gaujard, administrateurs ; Senet, secrétaire ; Moreau, receveur.
Ville de Tonnerre, — MM. le Maire, présidi^nt ; Denis, Folacci, Roy-Gallois,
Moine, Diard et Lefrançois, administrateurs ; Durieux, receveur.
ASSOCIATION POUR VEXTINCTION DE LA MENDICITÉ A AUIERRE.
Cette institution, fondée en 1841, a pour but la distribution de secours à domi-
cile aux familles indigentes.
Comité : MM. le Maire, président ; L. Richard, secrétaire ; Chavance, trésorier ;
Claude, Martin, Salmon, Godard, E. Bouché, Kielmann, Ficatier, Léger, Bernard,
Boché, Saffroy, membres.
SOCIÉTÉ DE CHARITÉ MATERNELLE D'AUXERRE.
Cette Société a pour but de fournir des secours aux femmes en couches dans
rindigence. — Membre de droit du Comité : M. le Maire ; Mmes Boudier, prési-
dente d'honneur ; Piat, présidente; Simon, vice présidente ; Plait jeune, Ribière,
flagot, Berthier-Ravin, Bertheau, Guilliet Paul, Guimard, Rouillé, Yillette,
Ficatier, Fourier, Bertin ; Secrétaire-trésorier : M. Maurice.
ASSOCIATION DES DEMOISELLES ÉCONOMES A SENS.
Cette association, fondée à Sens, a pour but de secourir les jeunes filles pauvres,
de leur apprendre À travailler et de les placer convenablement. Elle est placée
soas la surveillance des sœurs de la Sainte-Enfance.
n existe à Avallon une association ayant le même but, subventionnée par le bureau
de bienfaisance. Les orphelines ou jeunes filles pauvres, au nombre de 25 à 30, sont
placées sous la direction des religieuses de Saint-Yincent-de-Paul.
CAISSES D'ÉPARGNES.
Auxerre. — MM. Lévy, caissier ; Bathereau, sous-caissier ; Larrin, contrôleur »
Sassîn, employé ; Emery, concierge. — Succursales : à Appoigny, Chablis, Cheny»
CoQlanges-la-yineuse,Coulanges-sur- Yonne, Courson, Ligny, St-Sauveur, Seignelayi
Toncy et Vermenton.
Avallon. — M. Tatessauce, caissier. — Succursales : à L'Isle, Guillon, Quarré,
Vézelay et Châtel-Censoir.
ioignj. — M. Breuillet, caissier ; Colas et Bouyer, employés. — Succursales : à
Aillant, Basson, Brienon, Cerisiers, Cbarny, Dixmont, Saint-Fargeau, Saint-Julien-
du-Sault; Villeneuve-sur- Yonne, et La Ferlé-Loupière.
Sens. — M. Jolly, caissier; Rolland, Roblotet Jacquet, employés.— Succursales :
à Chéroy, Pont-sur-Yonne, Siergines^ Villeneuve-rArcnevéque,Villeneuve-la-Guyard,
Thorigny, Saict-Yalérien, Véron et Vinneuf.
Tonnerre. — MM. Lalné, caissier., Lagrifoul, employé.— Succursales : à Ancy-le-
PranCj'Cruzy, Flogny, Neuvy-Sautour, Noyers, Ravières.
Saint-Florentin. — M. Guillot, caissier.
SOCIÉTÉS DE SECOURS MUTUELS
Société de secoim mutuels des instituteurs et institutrices du départen»ent.
-Présidents honoraires : M. le Préfet et M. Lalande, ancien inspecteur d'académie ;
président, M. Parrenin, inspecteur d'Académie ; vice -présidents, MM. Vieillot, direc
134
leur de l'Ecole normale, et Laurent, inspecteur primaire à Joigny ; trésorier,
M. Moreau, instituteur à Auxerre ; secrétaire, M. Gillct, instituteur à Auxerre ;
administrateurs, sept instituteurs nommés pour trois ans et choisis parmi les 35
délégués.
Société médicale de IToniie, scientifique et de prévoyance, comprenant les
médecins, ptiarmaciens et vétérinaires du département, fondée le 21 août 1844. —
MH. Dionis, président ; Populus et Ttiieri7, vice-présidents ; Duché, secrétaire
général ; L. Roche et Souplet, secrétaires des séances ; Doussot, trésorier ; Dejust,
ibliothécaire ; N , archiviste.
AMociation médicale de l'Tonne, Société de prévoyance et de secours mutuels
des médecins du département. — Association générale des médecine de France. —
MM. Chav«nce, présid. ; Pouillot, Michalski, vice-prés.* Vignes, secret. ;Ficatier, très.
Cette Société a été autorisée par décret impérial au 31 mars 1860.
Arrondissement d' Auxerre,
Auxerre. — Société de secours mutuels et de prévoyance : MM. Massot, président;
Bemage et RafGn, vice-présidents ; Ë. Thomas, trésorier; Bernot, secrétaire ; Larue,
secrét.-adjoint. — Société de St-François-Xavier : MM. Quantin^, président ; U. Ri-
chard, trésorier ; Witier, secret. — Société de secours mutuels pour les veuves et les
orphelins des fonctionnaires et emplovés de l'Yonne, M. Guimont, président. —
Société privée des Ouvriers des Ateliers Muzey, Dumeu, président. — Les Pré-
vovants de l'Avenir, société civile de retraites, M. G. Bertoier, président. — So-
ciété typographique auxerroise, M. Leroux, président.
Accolay. — Société de secours mutuels, M. Momon, président.
Appoigny. — Société de secours mutuels, M. Carré, président. ~ Cultivateurs et
vignerons d'Appoigny, M. Sidenier Alphonse, président.
Beines. — Société de Saint- Vincent, M. Jeanniot J.-B., président.
Chablis. — Société de Saint-Vincent, M. Depaquit, président.
Chichée. — Société privée, M. Quitlot, président.
Coulange-la-Vineuse. — Société de secours mutuels, M. Houdé, président.
Héry. — Société de secours mutuels, M. Paulvé, président.
Lignorelles. — Société de secours mutuels, Tremblay, président. — La Fraternelle,
M. Tremblay, président.
Ligny-le-Châtel. — Société de secours mutuels, M. Feuilley, président.
Mailly-le-Château. — Société de secours mutuels, M. Prudot, président.
Maligny. — Société des vignerons, M. Rousselet, président. — Société de Sainl-
Eloi et de Saint- Vincent, M. Roy, président.
Montigny-la-Resle. — Société de secours mutuels, M. Vincent, président.
Mont-St-Sulpice, Bouilly, Chichy.— Société de secours mutuels, M. Brunot, président.
Ormoy. — Société de secours mutuels, IVf. Sourdillat, président.
Pontigny. — Société de secours mutuels, M. Henry Dubois, président.
Saint-Bris. — Société privée, M. Prévost, président.
Saint-Florentin. — Société de secours mutuels (hommes), M. Hermelin, président.
— Société de secours mutuels (femmes), M°" Rozé, présidente. — Société
privée. M. Moiset, président.
Samt-Sauveur. — Sapeurs-Pompiers, M, Préaudot, président.
Seignelay. — Société de secours mutuels, M. Chérest, président.
Toucy. — La Fraternelle, M. Giguet, président.
Trucy-sur- Yonne. — Société de Saint-Vincent, M. De Massol, président.
Val-de-Mercy. — La Fraternelle. M. Sempé, président.
Vermenton. — Société de secours mutuels, M. Buneau, président.
Villy. — Société de Saint- Vincent, M. Robinet, président.
I^'incelles. — Société de Saint-Vincent, M. Périé, président.
Arrondissement d' Avait on,
Avallon. — Société d'assistance mutuelle, M. Morio, président.
Châtel-Censoir. — Société de secours mutuels, M. Cnampion, président.
L'Isle-s-Serein. — Société de secours mutuels, M. Vallée, président.
Montillot. — Société de Saint-Vincent, M. Berthoux, président.
Saint-Privé. — Société de secours mutuels, M. Couillant, président.
Vézelay. — Société de secours mutuels, M. Destutt de Blannay, président.
Arrondissement de Joigny.
Joigny. — Société de secours mutuels, M. Berthe, président.
185
Aillant. — Société de secours mntaels, M. Roy, président.
Armeau. — Société de secours mutuels, M. Courlault, président.
Bassou et Bonnard. — Société de secours mutuels, AL Vallée, présid<;nt.
Béon — Société de secours mutuels, M. Yial, président.
Biéneau. — Société de secours mutuels, M. Lemonnier Paul, président.
Brienon. —Société de secours mutuels, Si. Hurpeau, président. — La Prévoyante
(femmes), Mme Parigot, présidente. — Société des sapeurs-pompiers, M. Parigot,
président.
Bassy-en-Ottie. — Société de secours mutuels, M. Loup, président.
Cézy. — Société de secours mutuels, M. Ymcent, président.
Cbaroy. -^ Société des sapeurs-pompiers, M. Ghalle, président.
Gbassy. — Société de secours mutuels, M. Gallet, président.
Migennes. — Société des sapeurs -pompiers, M. Cloche, président. — La Prévoyance
des mécaniciens et chauffeurs au dépôt de Laroche, IVI. Foltre, président.
PruDoy. — Société de secours mutuels, M. Ladoué, président.
Rogoy. — Société de secours mutuels, M. Rousseau, président. — La Prévoyance,
M. d'Harcourt, président.
Rousson. — Société de secours mutuel.^, M. Labbe, président.
Saint-Cydroine. — Société de secours mutuels, M. Besneux, président.
Saint-Fargeau. — Société de recours mutuels, M. Vacher, président.
SaiatrJuUen-du-Sault. — Société de secours mutuels, M. Goste, président.
St-Prïvé. — Société de secours mutuels, M. Couillaut, président.
Villemer et Nenilly. — Société de secours mutuels, M. Hournon, président.
Villeneuve-sur- Yonne. — Société de secours mutuels, M. Gharmeux, président. —
L'Union fraternelle des vignerons. M. Colin, président.
Viiliers-sur-Tholon. — Société de se'^^urs mutuels, M. Leau, président.
Arrondissement de Sens.
Sens. -> Caisse d'union, M. Landry, ancien maire de Sens, président. -«■ Société de
Saînt-François-Xavier, M. Duchemm, président.
Chéroy. — Société de secours mutuels, M. Regnault, président.
Collemiers. — Société de secours mutuels^ M. L. Colin, président.
Eligny. — Société de Saint- Vincent, M. Grosset, président.
Fonlaine-la-Gaillarde. — Société de Saint -Vincent, M. de Fontaine, président.
GroQ. — Société de secours mutuels, M. Grégoire, président.
Michery. — Société des amis de l'ordre, M. Berlin, président.
Paron. — Société de secours mutuels, M. Godnair, président.
Pont-sor-Yonne. — Société de secours mutuels, M. iJournier, président.
Saint-Clément. — Société la Fraternelle, M. G. Pouteaû, président. — Les Tra-
vailleurs, M. Gay, président.
Saint-Martin-du -Tertre. — Société de secours mutuels, M. Gagé, président.
Soucy. — Société de secours mutuels, M. Cloué, président.
Tkorigny. ■— Société de Saint- Paul, M. Souy, président.
Vallery. — Société de Saint-Thomas de Cantorbéry, M. Bénard, président.
Véron. — Société de Saint -Vincent, M. Giguet, président'.
Villeblevin. — Société de secours mutuels, M. Brossard, président.
Villeneuve-la-Guyard. — Société de secours mutuels, M. Bordet, président.
Vil leneuve-r Archevêque. — Société de secours mutuels^ M. Gauthier, président.
Vmneuf. -r Société de secours mutuels, M. Lefort, président.
Voisines. — Société de secours mutuels, IMC. Lhoste, président.
Arrondissement de Tonnerre.
Tonnerre. — Société des sapeurs-pompiers. M. Jacob, président. — Société des
ouvriers réunis, M. Régnier, président. — Société des vignerons (l'«). M, Batréao,
président. — Société des vignerons (2«), M. Martin, président.
Ancy-Ie- Franc. — Société des sapeurs-pompiers, M. Bidault, président.
Argenteuil. — Société des travailleurs, M. le colonel Richard, président.
Epineuil. — Société La Fraternelle, M. Tranchant, président.
Nitry.^ Société de secours mutuels, M. Lenoble, président.
Noyers. — Société des ouvriers, M. Langin, président. — Société de secours
mutuels, M. Rabasse^ président.
Poiil^-s-Serein. — Société de secours mutuels, M. Boutrolle, président.
Serngny. — Société de secours mutuels, M. Nicolle, président.
136
Association dei anciens élèves du Collège d'Auxerrel — Fondée en 1859, cette
association a pour but d'établir, entre les anciens élèves du collège d'Auxerre, un
centre commun de relations amicales et d'assistance fraternelle et de coopérer en
même temps, dans la mesure des ressources de la Société, au maintien de la haute ré-
putation du vieux collège fondé par Jacques Amyot. Comité : MM. Duplan, pré-
sident, à Villeneuve-Saint-Georges; Aubron, trésorier, notaire à Paris. — Membres:
MM. Binoche Félix, avocat à Paris; Droin Ernest, juge au tribunal de commerce
de la Seine ; D*^ Boucheron, à Paris ; Picot, juge de paix, ^ Paris ; Milliaux,
avoué à Paris. — Délégué générai de l'Association à Auxerre : M. Munier, ancien
principal du Collège.
Cette association continue à décerner, chaque année, en son nom, trois prix d'hon-
neur aux élèves du Collège. Elle continue aussi à entretenir dans l'internat des
demi'-bourses ou des quarts de bourse. JDe 1859 à 1870, il a été concédé 15 demi-
bourses et 19 quarts de bourse. De 1870 jusqu'à c« jour, il a été constamment payé
une demi-bourse à un élève de famille modeste, classé dans les pins méritants.
Association amicale des anciens Élèves du Collègue et du Ziycée de Sens.
Fondée en 1843, reconnue comme établissement d'utilité publique, par décret
du 25 mai 1880.
Comité d^administration pour l'année 1890:
Commissaires à Paris: MM. Gustave Ducoudfay, président, 3, rne de Breton-
viiliers; Lortat-Jacob, trésorier, 4, rue et place Louvois; Chéreau Louis, secrétaire,
103, rue Montmartre; Emile JMersier, 5, rne Blanche; Octave Sachot. 19, rue du
Dragon; Georges de Serbonnes, 57, rue Taitbout; Nivert-Desmont, 105, avenue de
Ncuilly, à N euill y-sur-Seine ; André Lalande, 4, rue Legoff.
Commissaires correspondants : à Sens: MM. le docteur Compérat, vice-présîdent ;
Raoul Evral, Horace Leforl, Henri Gandillon, Georges Beaudoin; — a Joigny:
M. Boncley ; — à Saint-Julien-du-Sault : M. le docteur Coste; — à Auxerre : M.Li-
mosin ; — à Villeneuve-l'Archev. : MM. le D' Mathieu et Chardon ; — à Bray-sur-
Seine : M. Penancier ; — à Villeneuve-sur- Yonne : MM. le D^ Esménard et Arsène
Bondoux ; — à Courlenay : M. Bailly ; — à Châleau-Renard: M. leD' Poirier.
M. Alfred Julien, à Sens, receveur ^pour Sens et les déparlements autres que la
Seine.
SOCIÉTÉS MUSICALES
ORPHEONS.
Commanes.
Avallon,
Brienon ,
Chablis.
Coula nges-s-Ton ne,
Germigny,
Joigny,
Montigny,
Auxerre (Philharmon
Egrisell es -le- Bocage,
Aillant,
Ancy-le-Franc,
Andryes,
Appoigny,
Arcy-sur-Cure,
Argenteuii,
Arthoonay,
Auxerre,
Bléneau.
Les Bordes,
Brienon ,
Directeurs.
Chapotot.
Communes.
Neuilly.
Fronticr. Saint-Florentin,
Perreau. Sens,
N... Tonnerre,
Vaîlée. Vergigny,
Leroux « Villeneuve-la-Guyard,
W . . . . ' ViUeneuve-s-"Sonne,
HARMONIES.
ique). Vincent. | Sens,
Hardoin. | Sens
FANFARES.
Brosses,
Bussy-en-Olhe,
La Celle-Saint-Cyr,
Cerisiers,
Chablis,
Champignelles,
Cbamplay,
Charbuy,
Charentenay,
Cbarny,
Bllenn.
Amand.
Boisseau.
Desgranges.
Bazin.
Douillet.
Lorol.
Plessis.
Loup.
Senanges.
Mérot.
Froniier,
Cbâtel-Censoir,
Directeurs.
Buhour.
Marliac.
Bertauche.
Sagonrin.
Vallet.
Cliarron.-
Ducy.
Bardin.
Rousset.
Mailleau.
Larrivée.
Franjou.
Rlgault.
Boucheron.
Collé.
N...
Gagé.
Renaud •
6a ch»
Gallet A.
Gagné.
137
Chaumot-Piffonds,
Labbe.
Mon t-$ai n t-Sul pîce ,
Dupuet.
Collemiers,
Gaicbanl.
Noyers.
Langin.
CouIanget-sur-Yonne,
Leseur.
Orgy,
N..!...
Coargis.
Coarlon,
Armeoaud.
Faroy-en-Otbe,
Robichon V.
Cajon.
Passy,
de Viltebichot.
COUKOD,
Jarry,
Poilly,
N...
CinTant,
Petit.
Pont-sur- Yonne,
Leroux.
Dannemoine,
Chevallier.
Qiiarré-lea-Tombea.
Lo1)bé.
Dïges.
Brenillard.
Bavièrea,
Tizien.
Dinnont,
Daguin.
Rogny.
Saint-Bris,
Mlégeville.
DomaU,
N...
Givaudin.
Eglény,
N...
Saint-Cyr-Ies-Colons,
Hivert.
Egriselles-le-B
Tourlier.
Saint-Fargeau,
Uervier.
Epioeuil,
Gallot.
r^ainl-Florentin,
Mariiac.
Éligny,
Gnichard.
Sainte-Magnance,
Millier.
~.
Juflin.
Sl-NJarlin-du-Tertre,
Lefort.
Fleury,
Dnfey.
St-Martin-a-Ouanne,
Echard. -
Gisy-les-Noblec,
Gagé T.
St-Maurice-B.-H ,
Cerbelaud .
Gron,
Boustet.
Saint-Valérien,
^...
Goereby,
N...
Seignelay,
Delagneau.
Goillon,
Lombard.
Senan»
Fil lot.
Héry,
Coquard.
Sens,
Vuidot.
Irancy,
Guillaume.
Les Siégea,
Tonnelier.
Joigny,
Odinot.
Sergincs,
Piin.
LaChapelle-V.-Forét,
, N...
Serrigny,
LeneTea.
La Ferté-Loupière,
Besançon.
Taniay,
N....
Latau,
fierry.
Tonnerre,
Henry.
L'Isle-sur- Serein.
A. Bétif.
Toucy,
Collé.
Ligny-le-Chfttel,
Madelin.
Vassy-les Avallon.
Florent.
Lindry,
Joly.
Vaumort,
Riotte.
Loosc,
Fouchy,
Vermenton,
Perso n.
Mailly-la-Viïle,
Brisedouz.
Véron,
Grenet.
Mailly-le-Chàteau,
Boisante.
Vézelay.
Grange.
Maligny,
Larocbe.
Villeblevin,
N...
—
Masqoelei.
VilIerranchoSt.Pbal,
Deforceville.
Michery,
Petit.
VilleoeuTc-PArchey.,
Pattbsier.
Migé,
0. Verain.
_-.
Oecbambres.
Migennea,
Corna. i
VilIeneuve-8-Yonne,
Viauh.
MoDtacher,
BemoDte.
Vincolles,
Moutardier.
Montallery,
Fort.
Vinneiif,
Berlauche.
MoDtigny,
Clerc.
Voutcnay ,
Sadon fils.
Montréal,
Collas.
Correapondaut dePAnnuaire générai de la musique, des Sociétés chorales et ins<
trnuientalea : Lucien Viollet, 41 « rue de Paris, à Auxene.
Agents de la Société des auteurs lyriques : Vigreux, à Auxcrre; Odobé, à Aval-
Ion ; Tbévenot, à Joigny; Lorin, à Sens ; Grassat, à Tonnerre.
— -^jue^çr:^'
1890
10
i
TROISIÈME PARTIE
STATISTIQUE, SCIENCES <5c ARTS
TROISIÈME PARTIE
STATISTIQUE, SCIENCES ET ARTS
LE CAHIER DU MARQUIS DE FULVY
1788.
Wous avons trouvé dernièrement une petite plaquette
dont le litre nous a tout d abord fortement intrigué. Que
pouvait-être ce Cahier du Marquis de Fulvy et quelle ma-
tière pouvait-il bien traiter? Nous nous souvenions bien
d'avoir lu autrefois une notice de notre ami Ernest Petit
sur les Orry de Fulvy, financiers du xvni® siècle, qui
possédaient la terre de FuUy dans le Tonnerrois, mais
nous n'avions aucune réminissense de ce Cahier. C'est
qu'en effet c'est une pièce rare, tirée sans doute à bien
peu d'exemplaires, et nous n'en connaissons pas d'autre.
Elle porte la date de 1 788 et fut publiée sans doute à la fin
de cette année, mais on n'y trouve pas le heu d'impression .
Le dernier descendant des Orry de Fulvy a déposé là, en
vers faciles et légers, les aspirations de la noblesse libérale
et frondeuse de 1788, aspirations qu'on ne s'attendait
peut-être pas à trouver dans la bouche d'un noble et d'un
soutien du trône et de l'autel, et qui plus est, d'Un fami-
lier de la Cour. C'est une page curieuse, que sa rareté
rend presque inédite; nous l'offrons aux méditations des
lecteurs de Y Annuaire historique sans l'accompagner
d'aucun commentaire qui pourrait en gâter le texte,
nous contentant de donner quelques détails biogra-
phiques sur i'auleur de ces petits vers hardis pour leur
époque, bien tournés, dénotant des habitudes littéraires
bien réelles.
La famille Orry a produit plusieurs personnages qui
se sont illustrés aans l'administration hnancière. Leur
ancêtre avait été un simple imprimeur et libraire parisien,
Marc Orry, dont le petit-fils, Jean Orry, financier et
économiste remarquable, devint, sur la "désignation du
roi Louis XIV, directeur général des finances espagnoles
et ministre, fonctions qu'il occupa de 1702 à 1715.
Revenu en France à celle époque et possesseur de la
seigneurie de Fulvy qui lui revenait de sa mère, Magde-
leine Le Coquyno, appartenant elle-même à une famille
d'origine italienne, il devint président à mortier au
Parlement de Metz, avec les titres de conseiller du Roi
en tous ses conseils, seigneur de Vignory, de Fulvy, etc.
C'était ainsi un grand personnage de la Robe et de la
Finance. Il mourut extrêmement riche le 29 septembre
1749, laissant deux fils qui devinrent eux-mêmes minis-
tres, Tun contrôleur, l'autre intendant des finances.
Philibert Orry, comte de Vignory, qui devint le premier
contrôleur des finances, est assez" connu pour que nous
n'insistions pas sur sa biographie ni sur son système fî-
nancierqui n'a que faire ici. Ce que nous devons retenir,
c'est qu'il joignait à sa charge de contrôleur général des
finances celle de directeur général des bâtiments et qu'il
avait ainsi dans ses attributions, en outre de l'imprimerie
royale et de l'Hôtel des monnaies et médailles, les musées
et collections de tableaux, statues et objets d'art. Dès la
Première année de son entrée en fonctions, il rétablit
exposition de peinture et de sculpture, supprimée depuis
plusieurs années. Il fut l'ami et le protecteur du peintre
Natoire, de Gresset, de Marmontel et de bien d'autres
hommes de lettres ou artistes.
Disgracié en 1745 par une brigue de cour, à laquelle
prirent part à la fois la marquise de Pompadour, le
ministre d'Argenson et le duc de Richelieu, le contrôleur
se retira et mourut dans ses terres deux ans après sans
avoir été marié, laissant sa fortune à son neveu Louis-
Philibert Orry, le poète qui, malgré sa jeunesse, avait
sans doute déjà puisé 3es goûts littéraires chez son oncle,
dans la fréquentation des artistes et des hommes de lettres
qu'il rencontrait dans ses salons.
Jean-Henri-Louis Orry, intendant des finances, frère
du contrôleur général et "père du marquis de Fulvy, fut à
la fois seigneur dans le Tonnerrois, de Villiers-les-Hauts,
Mereuil, Châtel-Gérard et Fulvy, dont il reconstruisit le
château et fît ériger la terre en marquisat. C est à lui qu'on
doit l'introduction en France d'une de nos grandes indus-
tries. Il fonda, en effet, de ses propres deniers, la manu-
facture de porcelaines de Vincennes qui devait être trans-
portée dix années plus tard à Sèvres et installée sur une
plus grande échelle pour le compte du roi Louis XV.
Orry ae Fulvy ne survécut, du reste, que quatre ans à
son frère le contrôleur général.
Louis-Philibert Orry, marquis de Fulvy, héritier des
précédents, aurait pu sans doute, comme son oncle et son
père, fournir une brillante carrière dans l'administration.
Héritier d'une grande fortune, il préféra se livrer à ses
goûts littéraires et artistiques et nous le voyons entretenir
des relations avec tous les hommes ayant quelque renom
à la fin du xvin® siècle. Nous ne dirons pas avec Rivarol
qu'il fut un grand poète; cependant ses vers valaient, à
noire avis, ceux de Delille et de Florian, auxquels on les
compare. Très fécond dans ses productions, il ne parut à
celte époque aucunes Etrennes d'Appollon, aucun Mercure^
aucun Almanach des Grâces, aucun recueil poétique sans
qu'on y trouvât quelqu'une de ses pièces.
Il fit de nombreuses fables, d'une allure pétillante et
pleine de charme, qu'il réimprima plus tard, en 1798, à
Madrid, sous forme d'un charmant petit volume. Cette
édition est d'une extrême rareté et nous n'en connaissons
qu'un exemplaire à la Bibliothèque nationale. C'est en
tête d'une de ces fables que notre poète a décrit le séjour
riant et pittoresque du château de Fulvy. On reconnaît
dans ces vers la facilité du poète, alliée à l'art de bien
dire.
En voici quelques-uns :
On rencontre, allant de Tonnerre
Au territoire bourguignon,
Un paysage gai, petit coin de la terre,
Aussi délicieux que les bords du Lignon,
Voisine d'un bosquet, solitude charmante,
Abri du rossignol, de mes courses le but,
Dans des rochers de marbre brut
Y jaillit avec force une source abondante.
Là coule en serpentant le paisible Armançon
Qui va bordant Fulvy de Tune de ses rives
Et l'enrichit de son poisson ;
Qu'un joli Ghâteau-Ncuf à mi-côte domine,
Ayant le village à ses pieds,
Et pour vue un bassin que remplit, que termine
Un ensemble enchanteur de tableaux variés...
Malheureusement pour lui ou peut-être heureusement,
nous ne saurions 1 affirmer, car les temps nouveaux
étaient proches, le marquis Orry de Fulvy, ami du faste
et des plaisirs, dévora en peu de temps l'immense fortune
que lui avait léguée son oncle. Les petites maisons et les
cabarets dorés où l'on chantait l'Amour et les Grâces
durent en absorber une bonne partie. Le château de
Fulvy où il s'était retiré, après la vente de la terre de
Vignory, ne put même l'abriter bien longtemps, et la
Révolution le trouva complètement ruiné, déjà âgé et im-
plorant des ministres inattentifs une pension qui ne vint
pas et ne lui aurait point du reste été payée longtemps. .
En 1791, il émigra et passa en Espagne où le souvenir
des services rendus par son grand-père lui fit obtenir une
pension de 12,000 livres. Cette subvention lui assura une
vieillesse tranquille qu'il passa tantôt à Bruxelles, tantôt
à Londres ou il mourut, en 1823.
Ami personnel de Monsieur, frère du Roi, depuis
Louis XVIII, on retrouve la trace de cette amitié dans la
Relation d'un voyage de Paris à Bruxelles et Coblentz, par
Louis XVIII, Paris, 1823. Dans cette édition on trouve
plusieurs pièces de vers du marquis de Fulvy, mélangées
avec la Boutade improvisée pour la fêle de Madame et les
Mouchoirs blancs, anecdote historique, qui sont de
Louis XVIII.
Il est'piquant de retrouver dans le Cahier du Marquis
de Fulvy les pensées de réformes politiques d'un ami du
Roi que la France républicaine avait rejeté et que l'étran-
ger nous imposa vingt-cinq ans plus tard.
Henri Monceaux.
CAHIER DU MARQUIS DE FULVY
Sur Tair : Du Haut en Bas.
C'est mon avis....
Il n'est pas neuf; mais du génie
Si les beaux fruits
Etoient par le zèle produits,
« Une voix qui t'a oien servie,
« Pourrois-je dire à ma Patrie :
« C'est mon avis. »
C'est mon avis,
Quand le divorce pourra plaire,
Qu'il soil permis.
Par là nous verrons affermis
Les droits d'hymen, sa loi plus chère ;
On veut bien moins ce qu'on peut faire ;
C'est mon avis.
C'est mon avis,
Que se piquent moins de paraître
Des érudits.
En Gaulois du temps d'Amadis,
Les François, tels qu'ils doivent être.
Aiment Dieu, leur femme et leur maître ;
C'est mon avis.
C'est mon avis.
Sur les objets de fantaisie
Impôts grossis,
Et sur les besoins, adoucis.
Loin de nous cette Loterie
De tant de malheureux suivie ;
C'est mon avis.
C'est mon avis,
Ministres, magistrats intègres
Comme Louis.
Les serfs dans leurs droits rétablis,
Du peuple les repas moins maigres.
Un destin plus doux pour les nègres,
C'est mon avis.
C'est mon avis.
Et j'ai pour mes garans Turenne
Et mon pays.
Que d'autres guerriers soient punis
Comme à Moscou, Berlin ou vienne.
Non les nôtres que l'honneur mène,
C'est mon avis.
8
C'est mon avis,
Que ces cabriolets trop prestes
Soient interdits.
Nos jeunes gens moins étourdis,
Nos belles dames plus modestes,
Et nos petits abbés moins lestes,
C'est mon avis.
C'est mon avis,
Que Ton n'ait plus sur son passage
Dans tout Paris
Gros chiens, bœufs et sales Laïs.
Les uns parfois font du ravage ;
Aux mœurs les autres font outrage,
C'est mon avis.
C'est mon avis.
Un Code criminel, ouvrage
Selon Thémis.
Procès moins chers, plus tôt finis.
Des avocats sans bavardage.
Des procureurs sans brigandage,
C'est mon avis.
C'est mon avis,
Garder un bon ministre, sage,
Soutien des lys.
Mais quand ses devoirs sont remplis.
Un autre s'en va, bon voyage;
Ne pas augmenter son bagage^
C'est mon avis.
C'est mon avis.
Du haut clergé la résidence.
Mieux répartis
Aux travaux les dons assortis ;
De nos pasteurs l'honnête aisance
Et de nos moines l'abstinence ;
C'est mon avis.
C'est mon avis
Que tout vieillard célibataire
Adopte un fils,
Afin que ne s'étant soumis
Aux liens dont l'hymen nous serre
11 soit au moins son tributaire ;
C'est mon avis.
C'est mon avis
Que titre ni rang ne s'achète.
Que bien acquis
Des grands talents ils soient le prix.
Que tout seigneur plus sensé mette
Sa gloire à n'avoir point de dette ;
C'est mon avis.
9
C*est mon avis,
Par qui les mange, en leurs volières,
Pigeons nourris.
Que lièvres et lapins détruits,
En paix les hôtes des chaumières
Recueillent leurs moissons entières ;
C'est mon avis.
C'est mon avis^
Contre tous fripons anathème ;
Au gibet mis
Les Monopoleurs enrichis
En rendant la disette extrême,
Et les Agioteurs de môme;
C'est mon avis.
C'est mon avis,
Une paye aux guerriers plus forte,
Momdre aux commis.
Des pauvres les biens mieux régis.
Tout Hôtel-Dieu pourvu de sorte,
Plus digne du beau nom qu'il porte ;
C'est mon avis.
C'est mon avis,
D'un vieux préjugé populaire
Bravons les cris.
Que personnels soient les délits,
D'un coupable, même à son frère,
Que la honte soit étrangère ;
C'est mon avis.
C'est mon avis,
Que grosse pension réduite
En forme six.
Les malheurs auront plus d'abris.
Que chacun de ces lots acquitte
Une créance de mérite ;
C'est mon avis.
C'est mon avis.
Rien ne peut réparer la perte
Des biens ravis
Aux cœurs injustement flétris.
A toute main la presse ouverte
Est l'arme au furieux offerte ;
C'est mon avis.
C'est mon avis.
Lettre de cachet abolie
Pour tous, hormis
Pour ceux qui n'ont point d'ennemis
Ni de fortune à faire envie,
Ni de femme jeune et jolie;
C'est mon avis.
10
C'est mon avis,
Toute propriété sacrée,
Toutes, depuis
Les palais jusques aux réduits.
Et, des Lois seules entourées,
La plus faible plus révérée ;
C'est mon avis.
C'est mon avis,
Rendons à notre voisinage
Ce qu'on a pris
De ses mœurs et de ses habits.
Sa joie est le remue-ménage.
Douce gaîté vaut davantage ;
C'est mon avis.
C'est mon avis,
Que par une chaîne éternelle,
'Tous bons amis,
Nous tenions à la France unis.
Ne disputons plus que de zèle
A qui lera le mieux pour elle ;
C'est mon avis.
FLEURY
sous LA FÉODALITÉ ET PENDANT LA RÉVOLUTION
(suite) (1).
En exécution d*un décret de TAssemblée nationale du
44 décembre 1789, décret ayant pour objet la constitution
des municipalités dans toutes les communes de France,
les citoyens actifs de la commune de Fleury se réunirent
le dimanche 7 février 1790, à une heure du soir. Les ci-
toyens actifs seuls étaient électeurs. Pour posséder la qua-
lité de citoyen actif, il fallait être âgé de 25 ans, payer
une contribution directe quelconque et n'être point en
domesticité.
Pour 1 élection des membres de TAssemblée nationale,
la loi du 22 janvier 1790 portait que tous les citoyens
actifs du canton se réunissaient au chef-lieu en Assem-
blées primaires. Ces Assemblées nommaient un électeur
à raison de 200 citoyens actifs. Ces électeurs se réunis-
saient au district pour élire les membres de l'Assemblée
nationale, les 36 membres de l'administration départe-
mentale et les 12 membres de l'administration du district.
Pour être électeur des Assemblées primaires, il fallait
payer une contribution équivalente à dix journées de tra-
vail. C'était ainsi le suffrage à deux degrés.
La réunion se tint au Heu accoutumé, c'est-à-dire dans
la nef de l'église, la commune ne possédant point d'autre
local public. « Afin de faciliter la ditte Assemblée, dit le
(1) Voir Annuaire de r Yonne, 1889.
12
procès- verbaJ , que nous reproduisons dans les pièces jus-
tificatives, les vespres avaient été chantées à l'issue de la
grand-messe. » D'après l'art. 25 du décret de l'Assemblée
nationale, la municipalité de Fleury, qui comptait, d'a-
près le dénombrement de 1789, 266 feux, devait être
composée de: i° Une Assemblée municipale, comprenant
un maire, cinq officiers municipaux et un procureur de
la commune; 2° Un Conseil général, comprenant les
membres de l'Assemblée municipale et douze membres
ou notables. Les membres étaient nommés pour deux ans
el renouvelés par moitié chaque année. Le maire était
élu pour deux ans; il n'était rééligible que pour la même
période.
Le corps municipal était divisé en conseil et en bureau;
le tiers des officiers municipaux formait le bureau ; les
autres composaient le conseil. Le bureau était élu chaque
année par le corps municipal. Un procureur de la com-
mune, n'ayant point voix délibérative, était adjoint à la
municipalité. Il était élu par les citoyens actifs dans les
mêmes conditions que le maire. Le corps municipal se
réunissait une fois par mois.
Le décret de l'Assemblée nationale établissait ainsi les
municipalités sur des bases beaucoup plus larges et beau-
coup plus démocratiques que celles que leur avaient
fixées les lettres-patentes du 8 juillet 1787. Ces lettres-
f)atentes, qui avaient institué les municipalités dans toute
a France, avaient fixé, proportionnellement à la popula-
tion, le chiffre des membres composant l'Assemblée mu-
nicipale de chaque commune. Celle de Fleury était com-
posée de huit membres. Le syndic, ou officier municipal,
était compris parmi ces membres ; tous étaient élus par
les citoyens actifs de la commune, réunis en Assemblée
générale. Le seigneur de la commune et le curé de la pa-
roisse, c'est-à-dire le maître temporel et le maître spirituel,
en faisaient partie de droit; ce privilège concédé aux no-
bles et aux prêtres, était et devait paraître absolument
inique aux vilains, pressurés par la dîme ; le cens et les
innombrables droits seigneuriaux et ecclésiastiques aux-
quels ils étaient assujettis, annihilaient tous les bons
effets (jue les communes pouvaient recueillir de cette
institution. Aussi, l'Assemblée nationale s'empressa-t-elle
13
de remédier au fâcheux état de choses qui en résultait
et de réorganiser les municipalités.
L'issemblée des citoyens actifs de Fleury, composée de
165 électeurs, constitua ainsi son bureau : Président,
M. Chasteau, commissaire des guerres, syndic de la mu-
nicipalité; secrétaire, M. Leblanc, curé; scrutateurs,
MM. Paradis, Guérin et Guinant. Les divers scrutins eu-
rent lieu ensuite par voie d'appel nominal. Furent élus :
maire, Chasteau; ofBciers municipaux, Jaltier, Guérin,
Masson, Viel et Leblanc, curé; procureur de la commune,
Guinant; notables, membres du Conseil général, Rigollet,
Courtois, Marie, Perrannier, Chevallier, Connin, Hou-
chot, Dufey, Berry, Chatelet, Meunier, Bardot. Immédia-
tement après la proclamation des résultats des scrutins,
les élus prêtèrent devant l'Assemblée le serment prescrit
par le décret, et qui était ainsi conçu : « Je jure de main-
tenir de tout mon pouvoir la Constitution du Royaume,
d'être fidèle à la nation, à la loy et au roy, et de bien rem-
plir mes lonclions. »
Après la prestation du serment, l'Assemblée se sépara.
Le dimanche 14 février suivant, les habitants de la com-
mune, convoqués le dimanche précédent par le maire, se
réunirent en Assemblée générale dans l'église après les
vêpreâ. Le maire, après avoir rappelé à l'Assemblée le
serment prêté par le corps municipal, fit un appel cha-
leureux au patriotisme de ses administrés, et les invita
à « lever tous la main » et à prêter le serment « d être fi-
dèles à la nation, à la loy, au roy, de maintenir de tout
leur pouvoir la Constitution décrétée par l'Assemblée na-
tionale et acceptée par le roy. » Tous les citoyens, enthou-
siasmés par ces nobles paroles, « levèrent la main et ré-
pétèrent tour à tour : je le jure. » Après quoi M. le curé
Leblanc «c fit chanter, dit le procès-verbal, des prières
pour le Roy, auxquelles toute la commune a assisté. »
Le premier soin de la nouvelle municipalité fut, aussi-
tôt après son entrée en fonctions, d'élaborer un règlement
pour la police intérieure et extérieure de la commune,
« propre à réprimer la licence et à rétablir l'ordre et la
tranquillité. » Sur la proposition du maire, et après avis
conforme du procureur de la commune, le corps munici-
pal et le Conseil général, réunis le 21 février suivant,
u
décidèrent : 1*^ Que le procureur de la commune, accora-
Eagné d'un officier municipal, « ferait la police dans les
ôtelleries, cabarets et chez les particuliers vendant du
vin » tous les dimanches et fêles, afin d'éviter « qu'il ne
se commette aucun scandale ni désordre pendant les
offices »; 2** qu'il serait interdit aux débitants de donner
à boire pendant les offices, sous peine d une amende
de 3 livres pour la première fois et ae 6 livres pour la se-
conde fois ; 3° que le i ^'^ mars de chaque année, le pro-
cureur de la commune, assisté de deux officiers munici-
paux et d'un maçon, ferait la visite des fours, puits et
cheminées, « afin de prévenir les accidents du feu »;
4° que le procureur de la commune serait chargé de
prendre les mesures propres à assurer le bon entretien
des chemins « généraux et intérieurs de la commune » ;
5® qu'il serait mterdit aux vaches de pâturer le long des
chemins et sentiers et dans les sombres, aux moutons et
aux cochons de pâturer dans les prés, à aucune époque de
l'aÈnée ; 6° gu'il serait loisible à chacun de tuer sur son
terrain les pigeons pendant les quatre époques de la se-
maine et de la maturité des grains et pendant la semaille
des chenevières ; 7^ que la chasse serait interdite sur les
terres ensemencées, « depuis le i®"" mars jusqu'à la dé-
pouille, et dans les vignes, depuis le 1®" mai jusqu'après
les vendanges » ; 8° que les glaneurs ne pourraient péné-
trer dans un champ avant que la moisson et la dîme fus-
sent enlevées, « à peine d'être punis comme voleurs »;
9° qu'il serait procédé régulièrement, par les soins du
corps municipal, au recensement de la population;
10® que le trésorier de la commune ferait 1 acquisition
d'un boisseau, d'une pinte, de balances et de poids éta-
lonnés, ainsi que d'un tambour « de raoienne grandeur,
armé de ses baguettes », destiné à servir à la publication
des décrets, lettres-patentes, ordonnances et règlements,
leur lecture au prône étant jugée insuffisante. Après l'a-
doption du règlement, l'Assemblée élut, conformément à
l'article 32 de la loi municipale, Claude Jaltier aux fonc-
tions de secrétaire-grefiier, lequel prêta aussitôt le ser-
ment obligatoire.
La loi des 22 décembre 1789, 15 janvier, 26 février et
3 mars 1790 ayant substitué l'organisation départemen-
15
laie aux anciennes provinces et divisé chaque déparlement
en districts, la commune de Fleury fut appelée à faire
partie du district de Joigny, l'un des sept dislricts qui
composaient le département de l'Yonne. Le district de
Joigny n'ayant été créé qu'à titre provisoire, TAssemblée
municipale de Fleury se réunit le 28 mars 1790, à Teffet
de rédiger une adresse à l'Assemblée nationale sollicitant
la permanence du district et le maintien du tribunal de
justice qui y existait précédemment. L'Assemblée, après
avoir entendu le maire en ses propositions, et le procu-
reur de la commune en ses réquisitions, formula ses vœux
en faveur de la permanence du district et déclara adhérer
formellement, « avec autant d'empressement et de respect
que de reconnaissance, à tous les décrets de V Auguste
Diette, notamment à celui portant établissement d'un dis-
trict en la ville de Joigny, la suppliant, au nom de Tintérèt
de toutes les communes qui doivent correspondre au
district de la ville de Joieny, de décréter que le district
de la ditte ville sera et aemeurera permanent et que le
tribunal de la justice n'en sera point séparé. » L'Assem-
blée décida ensuite qu'une expédition de la présente dé-
libération serait adressée sans relard au bureau intermé-
diaire de l'ancien département de Joigny, et que le
procureur-sj^ndic serait invité à transmettre celle expédi-
tion au président de l'Assemblée nationale, avec prière de
la communiquer à « l'Auguste Diette. » Le vœu de l'As-
semblée municipale fut exaucé, car le district de Joigny
fut maintenu jusqu'à la Constitution de l'an III qui sup-
{)rima les districts et créa les arrondissements, et devint
e chef-lieu d'un des cinq arrondissements de l'Yonne.
M. Chasteau, maire de Fleury, ayant été appelé aux fonc-
tions d'administrateur du district de Joigny, fonctions in-
compatibles avec celles de maire, l'Assemblée générale
des citovens actifs de la commune se réunit le 4 juillet, à
l'effet de pourvoir à son remplacement. Par 60 voix sur
78 votants, M. Edme-Jacques Jaltier fut élu maire.
Le même jour eut lieu dans la salle du presbytère, en
présence des membres de l'Assemblé municipale et d'un
grand nombre d'habitants, l'adjudication « au plus offrant
et dernier enchérisseur », des dîmes de la paroisse de
Fleury, sur la mise à prix faite par le curé Leblanc de
16
deux mille livres. Après plusieurs surenchères faites par
les sieurs Berry, huissier, et Lesouple, maçon, le curé
Leblanc fut déclaré adjudicataire moyennant la somme de
2455 livres, y compris l'imposition établissant la dîme,
imposition s'élevant pour 1790 à la somme de 205 livres,
que le curé avait déclaré, dans sa seconde surenchère,
prendre à sa charge. En présentant sa dernière mise,
celui-ci avait déclaré qu'il n'entendait point comprendre
dans la présente soumission la portion de dîme qui était
indivise entre lui et le curé de Guerchy, laquelle portion
était réservée aux décimateurs pour la percevoir de la
manière qu'ils avaient accoutumé de faire. Est-ce cette
dernière clause qui arrêta les autres soumissionnaires?
Il est permis de le croire. Toujours est-il que ni l'un ni
Tautre « n'enchérit au par-dessus du curé » après cette
dernière surenchère. Celui-ci se montra très touché du
désistement — quelque peu tardif qu'il dût lui paraître —
de ses co-adjudicatairés, et il leur adressa aussitôt tous
ses remerciements « de l'attention qu'ils avaient eu de ne
la pas faire monter plus haut, et regardant cette attention
de leurs parts comme un dédomagement de la nullité
presque absolue de la récolte de 1 année dernière. » Il
avait sans doute la certitude d'avoir fait une bonne affaire
et d'en recueillir de beaux bénéfices, quoiqu'il eût dé-
passé de 455 livres — chiffre relativement considérable,
puisqu'il la dépassait de près d'un quart — la somme
qu'il avait primitivement offerte. Il feut avouer que les
habitants de Fleury eussent été fondés, si le curé Leblanc
eût été sans concurrent, à laisser planer sur leur pasteur
ces « soupçons injurieux » que celui-ci déclarait vouloir
éviter en demandant la mise en adjudication des dîmes.
Le 18 juillet, le sieur Edme-Jacques Jaltier présenta à
l'Assemblée municipale, en sa qualité de trésorier des
revenus communaux, l'état de sa gestion depuis le 8 sep-
tembre 1788, date de son entrée en fonctions. Le tréso-
rier expose tout d'abord que les terres, prés et bois com-
munaux sont affermés pour la somme annuelle de
34 livres 16 sols; que le ci-devant seigneur de Fleury, le
sieur du Busçiuet, ayant tenté d'imposer aux habitants un
nouveau terrier, à l'aide duquel il prétendait les grever de
« droits insolites, inconnus et môme désavoués par la
17
coutume, et d'usurper les bruyères et friches commu-
nales, la municipalité s'était trouvée dans la nécessité de
se pourvoir en justice contre ces agissements, et que cette
malheureuse affaire avait occasionné des dépenses consi-
dérables, sur lesquelles il restait dû la somme de
96 livres 2 sols 11 deniers. Il constate ensuite que ses re-
celtes totales, pendant les deux années de sa gestion, se
sont élevées à la modeste somme de 155 livres 8 sols, et
que ses dépenses n'ayant atteint que le chiffre de 125 li-
vres 3 sols 9 deniers, il reste en caisse une somme de
28 livres 4 sols 1 denier. Sur l'état des dépenses nous re-
levons : une somme de 6 livres payée au sieur Berry,
huissier, pour trois significations par lui faites au sieur
du Busquet, à la requête de la municipalité; 24 livres
payées à feu IP Petit, avocat, « pour son transport avec
HP Deschamps, notaire », article qui, dit le trésorier, est
sans quittance, « cet avocat n'étant point dans l'usage
d'en donner »; 1 livre 12 sols payés au commissionnaire
envoyé au bureau intermédiaire de Joigny à l'occasion
du terrier; 24 livres payées au sieur Joux « pour sa coppie
des titres du ci-devant*^ seigneur, suivant sa quittance du
26 novembre 1789; 12 livres pour le prix d'un tambour
et 3 livres pourcelui d'une peau. L'Assemblée municipale,
après avoir approuvé les comptes présentés par le tréso-
rier, choisit pour le remplacer dans cette fonction, in-
compatible avec celle de maire qu'il occupait, le sieur
Jacques Masson.
Le 27 juillet, l'administration municipale procéda à
l'arpentage des bruyères et friches communales, dont la
propriété était revendiquée « comme terres vennes et
vagues » par le sieur du Busquet. La superficie totale
constatée par l'arpentage fut de 46 arpents 78 perches
10 pieds 9 pouces. Le même jour, l'Assemblée municipale
déclara réitérer, « pour assurer aux habitants de la com-
mune la plenne et entière jouissance et dispausition des
dittes bruières et friches, toutes protestations nécessaires
contre les emparements entrepris par ledit sieur du
Busquet en sa ditte qualité sur quellques particuilliers
qui en avoit défriché depuis nombre d'années différentes
pourtions pour leur subsistance et celle de leur famille et
sans leur donner aucune sorte de dédomagement. » Elle
1890 n
48
réclama en terminant « la sauvegarde et protection de
l'administration ».
Les difficultés pendantes entre la commune et son an-
cien seigneur ne semblent guère avoir altéré les rapports
des habitants avec le sieur du Busquet, car celui-ci fat
élu, quelques jours après la précédente délibération,
commandant de la garde nationale. A vrai dire, celle
nomination ne paraît point avoir été très agréable à la
municipalité, car elle se fit un peu tirer Toreille pour
donner l'investiture au nouveau commandant. Ce n'est
qu après avoir reçu une pétition de la garde nationale
qu'elle s'exécuta. La cérémonie de réception eut lieu en
présence de la garde nationale et des habitants assemblés
sur la place publique. Le sieur du Busquet, accompagné
des sieurs Berry, père et fils, Benoist frères, Esclavy et
Dufey, officiers, se présenta devant le maire, assisté des
officiers municipaux et des notables, et le requit de le
faire reconnaître à la commune en sa qualité de comman-
dant de la garde nationale. Le maire répondit à cette re-
quête par une autre; il invita la sieur du Busquet, con-
formément à la proclamation du Roi du 16 mars 1790 et
du décret de l'Assemblée nationale du 28 janvier précé-
dent, à prêter entre ses mains et en présence de toute la
commune assemblée, le serment « d'être fidèle à la nation,
à la loy et au roy, de maintenir de tout son pouvoir, sur
la réquisition des corps administratifs et municipaux, la
Constitution du roj^aume, et de prêter pareillement sur
les mesmes réquisitions main forte à l'exécution des or-
donnances de justice et à celle des décrets de l'Assemblée
nationale acceptés et sanctionnés par le Roy. » Quoique
Tobéissance au corps municipal dut lui paraître un peu
dure, le sieur du Busquet n'en prêta pas moins le serment
exigé, après quoi le maire « l'annonça et le fit reconnaître
à la commune pour commandant en chef de la garde
nationale. Ensuite le nouveau commandant se mit à la
tête de la milice, puis la bénédiction du drapeau et une
messe solennelle eurent lieu en présence du corps muni-
cipal et des habitants.
Le 14 novembre 1790, l'Assemblée des citoyens actifs
se réunit dans la nef de TégUse, & Teflet de procéder au
renouvellement pour moitié de la municipalité et des no-
19
tables, conformément au décret de l'Assemblée nationale
du U décembre 1789. La réunion n'ayant commencé qu'à
trois heures du soir, l'Assemblée dut se séparer après
avoir constitué son bureau et remettre au dimanche sui-
vant le scrutin pour Télection municipale. 67 électeurs
prirent part au scrutin pour l'élection du bureau : le curé
Leblanc fut élu président; Jean-Etienne Esclavy, secré-
taire; Edme Guérin, Jean Houzé et Jean-Baptiste Guérin,
maître d'école, scrutateurs. Les membres du bureau
prêtèrent immédiatement le serment patriotique prescrit
par le décret du 3 février 1790, relatif aux Assemblées
primaires, et qui était ainsi conçu : « Je jure de mainte-
nir de tout mon pouvoir la Constitution du royaume,
d'être fidèle à la nation, à la loy et au roy, de choisir en
mon âme et conscience les plus dignes de la confiance
publique, et de remplir avec zèle et courage les fonctions
civiles et politiques qui me seront confiées. » Ensuite la
séance fut levée et l'élection de la municipalité renvoyée
au dimanche suivant.
En ouvrant la séance du 21 novembre, le cui'é Leblanc,
président, déclara qu'une loi nouvelle ayant décidé qu'il
y avait incompatibilité entre les fonctions de curé et celles
démembre de la municipalité, il croyait devoir résigner
ses fonctions d'officier municipal. Le président rappela
ensuite que d'après la loi municipale, deux des cinq offi-
ciers municipaux et six notables étaient soumis à la
réélection, le maire et le procureur de la commune con-
servant leurs fonctions pendant deux années. Les noms
des membres sortants ayant été tirés au sort, le scrutin
pour leur remplacement fut aussitôt ouvert. Furent élus ;
Edme Viel et Hubert Chevallier, officiers municipaux;
Louis Rollin, Louis Chastellet, Brice Remy, Mathieu
Dubois, Adrien Bardot et Claude Bouvet, notables.
La commune de Fleury, d'après la nouvelle organisa-
tion départementale établie par le décret du 8 mars 1790,
fut appelée à former, avec les communes de Villemer,
Bassou, Branches, Champlay, Charmoy, Chichery, Epi-
neau-les-Voves, Guerchy, Keuilly, le canton de Villemer,
un des 71 que comprenait l'Yonne.
La loi du 16 août 1790, concernant l'organisation iu-
diciaire, portait qu'un juge de paix, élu par tous les
20
citoyens actifs, serait installé au chef-lieu de canton et
aue des assesseurs prudhommes, élus également et pris
aans chaque commune en raison de sa population, lui
seraient adjoints. Le juge de paix ne pouvait juger seul;
il devait être assisté dans ses fonctions de deux assesseurs.
Les assesseurs furent supprimés par la loi du 18 mars
1801 . Le juj^e de paix devait être âgé de 30 ans et payer
une contribution équivalente à dix journées de travail ; il
était élu pour deux ans et rééligible, ainsi que les prud-
hommes assesseurs. Le juge de paix et ses assesseurs
formaient un bureau de paix et de conciliation pour les
matières excédant la compétence des juges de paix.
L'Assemblée des citoyens actifs de Fleury se réunit le
28 novembre, à l'effet de procéder à l'élection des quatre
assesseurs que la loi luiattribuait. Les sieurs" Jean-Baptiste
Berry, EdmeGuérin, Léger Esclavy et Jean-Pierre Esclavy
furent élus et proclamés « prudhommes assesseurs du
juge de paix. » Le sieur Berry ayant observé que sa
charge d'huissier lui paraissait incompatible avec la nou-
velle fonction qu'on voulait lui confier, l'Assem y ée décida
qu'il serait remplacé, s'il y avait lieu, par le sieur Edme
Desvaux, le plus élevé en suffrages. L'élection du juge de
f)aix, par les Assemblées primaires, eut lieu dans toutes
es communes du canton de Villemer les 13, 14, 20 et 21
du mois de décembre. Le sieur Louis-François-Urbain
Chasteau, ancien maire de Fleury et administrateur du
district de Joigny, fut élu juge de paix.
Le 28 décembre, le nouveau magistrat, accompagné de
Claude Jaltier, son secrétaire-greffier, se présentait de-
vant la municipalité de Fleury pour prêter devant elle le
serment patriotique prescrit à tous les fonctionnaires.
Cette formalité accomplie, le sieur Chasteau reçut le ser-
ment de son secrétaire-greffier et en requit acte, ce qui
lui fut accordé par la municipalité. Le même serment
dut être renouvelé successivement devant les municipa-
lités des communes du canton.
La loi du 16 août 1790 sur l'organisation judiciaire
décidait (titre 2, art. 3) que tous les juges seraient élus
par les justiciables pour six années et qu'ils seraient
rééligibles. Pour être élieible, il fallait avoir 30 ans ac-
complis et avoir été pendant cinq ans juge ou homme de
21
loi. Les juges étaient élus au scrutin individuel par les
électeurs des Assemblées primaires réimis au district.
Chaque district avait un tribunal, composé de cinq juges
et de quatre suppléants. Les juges de district étaient juges
d'appel des uns envers les autres. Un officier chargé des
fonctions de ministère public était attaché à chaque tri-
bunal ; il était nommé par le pouvoir exécutif. Les juges
nommaient des greffiers inamovibles.
Le 14 janvier 1791, le curé Leblanc se transporta au
greffe de la municipalité pour informer celle-ci de son
intention de prêter le dimanche suivant, au prône de la
raesse paroissiale et en présence de la municipalité et
des fidèles rassemblés, le serment imposé aux ministres
des cultes par le décret de l'Assemblée nationale du 27
novembre 1790, sanctionné par le roi le 26 décembre
suivant. En conséquence de cette déclaration, le maire,
assisté des officiers municipaux, des notables et du secré-
taire-greffier, se transporta à l'église le dimanche suivant
16 janvier et « se plaça dans la neffe de l'église en fasse
de la cloche a lefet de ouir et entendre le sermon annoncé
et qui devoit être fait ce jourd'hui par le dit sieur Léon
Leblanc, curé de cette paroisse. » Lorsque la municipalité
fut installée, le curé Leblanc est monté en chaire, et avant
de faire le prône, a prononcé le serment « d'être fidèle 5
la nation, à la loy et au roy, de maintenir de tout son
pouvoir la Constitution décrettée par l'Assemblée nalio-
nalle et sanctionnée par le roy, et de veiller avec soin sur
les fidèles de la paroisse qui lui est confiée. » Le même
serment fut ensuite prononcé par le vicaire Niel. Est-ce
cette bonne volonté manifestée par le curé et son vicaire
à l'égard de l'Assemblée nationale et du nouvel état de
choses qu'elle avait créé, qui incita le corps municipal à
adresser quelaucs jours plus tard une requête à l'admi-
nistration du district de Joio^ny, dans le but de réclamer
le maintien d'un vicaire à Fleury? Nous ne savons; tou-
jours est-il que l'Assemblée municipale se réunit le
23 janvier à Tefifetde rédiger cette requête, en exposant
« les raisons de nécessité publique qui doivent leur con-
server l'avantage [sic) dont elle a jouy jusqu'à présent d'un
vicaire. » Ces raisons sont « que sur environ 260 feux
qui compose cette population de mil et quelques âmes, il
22
il y en a 50 au plus réunie autour du clocher; le plus
grand nombre des maisons est environné de son accin
en sorte quel sont toutes plus ou moins elloignées lune
de lautre et forme une série d'un card de lieue et plus,
il y a ensuite neuf écars distance du clocher'de deux et
trois quars de lieue. » Cette situation, ajoute la munici-
palité, « rend la déserte de la cure extrêmement difficile
et au-dessus des forces d'un seul homme, à quoy ajouter
que les chemins sont presque ympraticables clans les
temps humides. » En conséquence « l'intérêt public ne
[)ermettant pas de négliger un établissement aussy utile »,
a municipalité adresse à l'administration du district une
requête « à l'effet d'optenir par son entremise lavantage
désirable pour la commune de l'établissement d'un vi-
caire. V Inutile de dire que cette requête ne fut point
agréée et que l'ancien décimateur qui, dans le but de s'é-
pargner la besogne, avait ju^é à propos de s'adjoindre un
pauvre diable de vicaire qu'il réduisait à la portion con-
grue, c'est-à-dire à 120 livres, alors que le bénéfice
curial s'élevait à près de 3.000 livres, fut placé dans la
douloureuse alternative ou de payer lui-même son vicaire
ou de s'en passer. C'est sans doute à ce dernier parti qu'il
s'arrêta; d'ailleurs les événements se précipitaient et le
moment était proche où cures et curés allaient disparaître
emportés par la tourmente révolutionnaire.
Le 28 février, en exé^^ution des ordres de l'administra-
tion du district de Joigny, le maire convoqua l'Assemblée
générale des habitants de la commune à l'effet de procé-
der à l'évaluation du revenu du bénéfice curial, évalua-
tion basée sur le revenu des deux dernières années. La
recette totale fut évaluée à la somme de 2.223 livres,
chiffre qui était loin d'être exact, puisque nous avons vu
plus haut que la perception des dîmes seules avait
été adjugée l'année précédente pour la somme de
2,455 livres, non compris la portion de dîme indivise
avec la cure de Guerchy. Le casuel de la cure était évalué
à 369 livres, on peut donc conclure sans exagération que
le revenu curial total s'élevait au bas mot à 3.000 livres.
L'énumération des diverses recettes de h cure est trop
curieuse pour que nous oniettions de les mentionner
brièvement ici. P'abprd noqs avons le chapitre des dîmes,
23
qui se décompose ainsi : 55 bichels de froment, 50 de
raéteil, 60 de seigle, 30 d'orge, 30 d'avoine, 3 de petits
pois, 2 de « voisse », 1 de lentilles, *i de « chenvye »,
100 livres de chanvre, 100 agneaux, 20 feuillettes de vin,
1 .200 bottes de paille, plus les « balles. » A ajouter encore
le produit des vignes faisant partie du bénéfice curial,
évalué à 20 feuillettes, ce qui aonne, d'après l'évaluation
de la valeur en argent, une somme de 1.854 livres. Le
casuel vient ensuite; il comprend : 130 livres pour l'acquit
des fondations, 9 livres de rente due à la cure, 42 livres
pour trois confréries, 18 livres pour mariages, 170 livres
pour inhumations et services, total : 369 livres. L'évalua-
lion des dépenses comprenant : la perception des dîmes,
1 1 livres, la mise en cave de la récolte de vin, 132 livres,
l'entretien des deux arpents et demi de viçne appartenant
à la cure, 199 livres, la portion de dîme due à la cure de
Guerchy, 47 livres, le traitement du vicaire, 1 20 livres, la
nourriture de celui-ci, 250 livres, les réparations du pres-
bytère, du chœur et d'une partie du clocher de l'église, à
la charge du curé, en sa qualité de gros décimateur,
30 livres, se monte à la somme de 989 livres 14) sols. Le
revenu net accusé est ainsi de 1 .233 livres 10 sols, chiffre
qui peut être porté, selon les données fournies plus haut,
à plus de deux mille livres. On voit que le « Census Dei »,
ainsi que l'appellent les saints canons, rapportait pas mal
à son représentant à Fleury.
Le 9 mai, le maire communiquajà l'Assemblée muni-
cipale, convoquée à cet effet, un arrêté du département
en date du 9 avril précédent, statuant sur la requête à
lui présentée le 1 8 juillet 1 790 par l'Assemblée municipale
de Fleury, relative à l'usurpation des friches et bruyères
attribuée au sieur du Busquet, ancien seigneur de ^^leury.
L'arrêté déboutait la municipalité de sa demande et éta-
blissait « que le sieur du Busquet était en possession
réelle de friches, bruyères et terres vagues dont la pro-
priété était réclamée par le Conseil municipal de la pa-
roisse de Fleury à l'époque du 4 août dernier, et que les
habitants navoient aucune possession. » L'arrêté portait
enfin que la municipalité de Fleury ne pouvait se mettre
en possession desdiles friches et bruyères, et qu'elle de-
vait se pourvoir par les voies de droit contre les usurpa-
24
lions (Qu'elle dénonçait. 4près avoir pris connaissance de
cet arrêté, la municipalité déclara protester contre Tarrêté
du département qui semblait reconnaître, contre toute
équité, à M. du Busquet, la propriété des bruyères com-
munales, que celui-ci, ni aucun de ses prédécesseurs,
anciens seigneurs de Fleury, n'avaient jamais possédée
et dont la commune jouissait de temps immémorial. Elle
arrêta ensuite qu'une requête, exposant l'état de la ques-
tion et les droits de la commune, serait rédigée séance
tenante et adressée dans le plus bref délai 'à l'administra-
tion du directoire du département. Après avoir exposé
que les habitants avaient tuujours joui, dans tous les
temps et sans en être aucunement empêchés par les an-
ciens seigneurs, des bruyères dont le sieur du Busquet
revendiquait actuellement la propriété, bien qu'il n'ait
jamais eu < l'avantage de la possession », et rappelé les
tentatives infructueuses faites par le sieur Gault, usu-
fruitier de la terre de Fleury, et renouvelées par le sieur
du Busquet, devenu nu-propriétaire par suite du décès de
celui-ci, pour s'approprier une portion dé ces bruyères,
défrichéeji par quelques propriétaires, la municipalité de-
mande que le sieur Dubusquet soit invité à faire la preuve
« par titres clairs et certains » de son droit de propriété, la
commune de Fleury n'étant pas obligée d'en produire « at-
tendu qu'il suffît de dire qu'elle possède parce qu'elle pos-
sède ». La municipalité s'en référait ainsi à cette maxime
de droit féodal qui régissait la coutume libérale d' Auxerre :
« Nul seigneur sans titre », et à cette autre qui reconnais-
sait aux communes, qui en avaient la jouissance immé-
moriale, le droit de propriété sur les friches, terres vaines
et vagues, et qui se résumait en ces trois mots : « posses-
sion vaut titre. » La municipalité conclut en demandant,
dans le cas très probable où le sieur du Busquet ne pour-
rail produire de titres de propriété dans un délai fixé,
qu'elle soit autorisée « à se pourvoir parles voyes de droit
pour faire maintenir et confirmer la communauté des ha-
bitants de Fleury, dans la jouissance de sa possession
civille et immémorial des friches et terres vaines q^uifont
partie de son territoire. » Nous verrons dans la suite que
la municipalité revint plusieurs fois sur cette importante
question.
25
Louis XVI ayant quitté Paris à Tinsu de TAssemblée
nationale dans le but de passer à l'étranger, celle-ci dé-
créta le 21 juin 1791 que toutes les gardes nationales du
royaume seraient réquisitionnées et mises à la disposition
des municipalités, et que celles-ci seraient invitées à
prendre les mesures nécessaires pour assurer Tordre
public et arrêter la fuite du roi. En conséquence du décret
et de Tarrèté du département de l'Yonne du 22 juin, pres-
crivant l'exécution de ces mesures, la municipalité s'as-
sembla extraordinairement le 23 juin pour en prendre
connaissance; après quoi le maire libella la réquisition
prescrite et intima au sieur Jean-Baptiste Berry, comman-
dant en second de la garde nationale, l'ordre « de dispo-
ser sa troupe pour quelle soit preste en cas dévènement. »
Ces précautions furent heureusement inutiles et cet évé-
nement, qui allait précipiter la chute d'un trône assis sur
dix siècles d« despotisme féodal, monarchique et théocra-
lique, ainsi que l'avènement d'un régime nouveau plus
conforme aux aspirations et aux besoins du peuple, la
République, se passèrent sans qu'aucune émotion et
qu'aucun trouble ne vinssent troubler l'heureuse quié-
tude des paisibles habitants de Fleury.
En vertu d'un arrêté du ministre de la guerre du
23 août, d'un arrêté du département de l'Yonne du 30
suivant et d'un ordre du district du 5 septembre, la muni-
cipalité délivra le 22 septembre suivant les deux fusils
qu'elle avait reçus des magasins de l'Etat, aux sieurs
François-Edme Nollot et Claude Hollier. A quel usage
étaient destinés ces deux fusils? C'est ce que la délibé-
ration prise à cet effet par la municipalité omet de nous
révéler.
Le 13 novembre eut lieu le second renouvellement par
moitié du corps municipal et du Conseil général. L As-
semblée des citoyens actifs se tint exactement dans les
mêmes conditions c|ue celles qui l'avaient précédée; les
trois officiers municipaux sortants, Edme Rigollet, Jacques
Masson et Jean-Baptiste Guérin, furent réélus, ainsi que
les quatre notables, Edme Dufey, Jean Houchot, Mathieu
Perrannier et Edme Bardot. Les deux autres notables sor-
tants, Jacques Connin et Alexis Mary, furent remplacés
par Jean Guérin, gendre Saffroy, et Jacques Jacob.
26
M. du Busquet ayant compris les bruyères communales
dans la déclaration de ses biens seigneuriaux qu'il fit au
district conformément à la loi, la municipalité protesta le
8 décembre contre cette nouvelle tentative d'usurpation
et déclara réserver expressément « tous droits et actions
contre le dit sieur Dubusquet. »
Le 12 février 1792 eut lieu, en présence de la municipa-
lité, et en exécution de la loi des 26 septembre et 2 octo-
bre 1791, l'adjudication au rabais de la perception des
contributions foncière, mobilière et des patentes. La
contribution foncière s'élevait au chiffre de 9.140 livres
12 sols; la contribution mobilière à 2.128 livres 5 sols,
se décomposant ainsi : principal, 1.737 livres 3 sols;
sous additionnels, 163 livres 14 sols; dépenses dépar-
tementales, 237 livres 6 sols; dépenses du district,
90 livres 2 sols. Le total des deux contributions était
ainsi de 11.268 livres 17 sols. Le produit de la contri-
bution des patentes n'était point évalué, étant essentiel-
lement incertain et variable ; l'adjudicataire était tenu
de faire la perception de cette contribution à raison
de 3 deniers par livre. Le cautionnement à fournir par
l'adjudicataire était fixé au tiers des deux contribu-
tions foncière et mobilière. Mise à prix à 12 deniers pour
livre, l'adjudication fut prononcée au profit de François
Benoist pour le prix de six deniers pour livre pour la
contribution foncière et trois deniers pour livre pour la
contribution mobilière et celle des patentes.
Le 25 mai suivant, la municipalité adressait à l'admi-
nistration une requête dans laquelle elle exposait que la
contribution foncière imposée à la commune lui paraissait
excessive, eu égard à l'évaluation du revenu des pro-
priétés foncières sur lequel elle était assise. Ce revenu
étant évalué à 16.196 livres 2 sols et le total de la contri-
bution s'élevantà 9.140 livres 12 sols, la commune était
indûment grevée, en prenant la base ordinaire de cette
contribution, c'est-à-dire le cinquième du revenu foncier,
de 5.901 livres 7 sols 7 deniers. En conséquence, la mu-
nicipalité priait l'administration de vouloir bien surseoir
« à l'exécution du rolle de la commune » et accorder un
dégrèvement imposé par la justice et Téquité.
Le 15 juillet, le sieur Georges du Busquet, lieutenant-
27
colonel du 30® régiment de dragons, se présenta devant
TAssemblée municipale, réunie sur la place publique et
en présence de la plus grande partie des habitants, prêta
le serment fédératif « d'estre fidelle à la loy, à la nation
et au roy, et de maintenir de tout son pouvoir la Consti-
tution du Royaume. » Le procès-verbal de cette presta-
tion fut dressé et transcrit sur le registre de la municipa-
lité, revêtu delà signature du sieur du Busquet et de celles
du maire et cle§ omciers municipaux.
Au mois d'août suivant, des actes de rébellion contre
TAssemblée nationale et la municipalité se produisirent à
Fleury et provoquèrent une émotion très vive parmi la
population. La municipalité ayant décidé de faire appel
au patriotisme et de solliciter la générosité des habi-
tants en faveur « des braves volontaires de la citée gui
se vouent à la défense de la patrie », les officiers munici-
paux furent chargés d'organiser la quête etde se présenter
chez chacun des habitants. Tous les citoyens, sauf cinq,
s'empressèrent de répondre à Tappel de la municipalité
et de concourir, chacun selon ses moyens, à l'œuvre pa-
triotique qui leur était proposée. Ces cinq récalcitrants,
mauvais citoyens et mauvais patriotes, furent : Louis
Courtois, Brice Robert, Jacques Platard, Edme Mary et
Hubert Jaltier. Lorsque les officiers municipaux se pré-
sentèrent chez Louis Courtois, celui-ci s'emporta en in-
vectives et en menaces contre eux, et s'écria « que s'ils
n'étaient que trois ils ne s'en retourneraient pas », ajou-
tant « qu'il ne pouvait mourir qu'une fois. » L'un des
officiers municipaux, craignant qu'il ne tentât, dans sa
fureur, de mettre ses menaces à exécution, s'empara du
fusil de Courtois, que celui-ci avait auprès de lui, et après
s'être assuré qu'il était chargé, il en ôta vivement l'a-
morce, puis il le lui rendit. Les officiers municipaux se
retirèrent ensuite sains et saufs, après toutefois s'être em-
parés de divers effets appartenant à Courtois, et lui avoir
déclaré que ces effets lui seraient rendus lorsqu'il aurait
apporté à la municipalité son offrande pour les défenseurs
de la patrie. Jacques Platard les reçut à peu près de la
même manière, et leur dit entre autres choses malson-
nantes « qu'il se moquait de tout, que la nouvelle loi
étoit des foutues bestises, et que ceux qui aloientà l'Assem-
28
blée étoient des foutues bestes. » Mêmes paroles grossières
et mêmes invectives de la part d'Edme Mary, protestant
furieusement « qu'il émoit mieux faire son ouvrage que
d'aller à l'Assemblée à Villemer, et que s'ils néloient que
trois hommes de la garde nationale, il les contenteroit à
coups de barre. » Hubert Jallier montra un peu moins de
violence dans son refus et se borna à dire comme Mary
« qu'il émoit mieux faire son ouvrage que d'aller aux
Assemblées à Villemer. » Là, comme chez Courtois, les
officiers municipaux, en se retirant, s'emparèrent de di-
vers effets appartenant à Jaltier et lui imposèrent les
mêmes conditions, s'il voulait rentrer en leur possession.
La même scène se reproduisit chez Brice Robert, suivie
de la même confiscation d'effets. Les trois récalcitrants,
auxquels des effets avaient été enlevés, au lieu de s'exé-
cuter, persévérèrent dans leur obstination anti-patriotiçiue
et adressèrent à l'administration du district une plainte
contre les officiers municipaux. L'administration chargea
le citoyen Chasteau, juge de paix et officier de police du
canton de Villemer, de se transporter à Fleury pour y
procéder à une enquête sur les faits signalés. Cette en-
quête eut lieu le 1®'' septembre, en présence de l'Assemblée
municipale, convoquée à cet effet sur la réquisition du
citoyen Chasteau. Après avoir exposé les griefs invoqués
par les sieurs Courtois, Robert et Jaltier et reçu les dépo-
sitions des officiers municipaux et les témoignages des
citoyens présents aux scènes que nous venons de raconter,
le citoyen Chasleau proposa à l'Assemblée « de remettre
à linstant les effets qui ont été enlevés aux dits Courtois,
Robert et Jaltier, après sommation à eux faitteen présence
de la commune et au nom de la patrie, de contribuer de
leur faculté au soulagement des braves volontaires delà
commune qui se sacrifient à la défense de la patrie, et
en cas de refus de leur part, d'inscrire leurs noms sur
une Uste qui sera affichée à Ihormes, dans la place pu-
blique, laquelle liste portera en tête : Inscription de ci-
toyens suspectes et indiférents au danger de la patrie. »
Cette proposition fut acceptée à l'unanimité; l'Assemblée
décida en outre « que le corps municipal interviendra
dans les plaintes qui pouroient être rendues par les parti-
culliers ci-dessus aénomés, dopposer la conviction de leur
29
ingratitude envers les braves vollonlaires de la (commune
et de leur incivisme. » Nous voulons croire que celte dé-
cision produisit tout Teffet que ses auteurs en attendaient
et que le bon procédé employé à leur égard par la muni-
cipalité, bien plus que la menace d'un affichage flétris-
sant et que la réprobation unanime de leurs concitoyens,
ramena les citoyens Courtois, Robert et Jaltier à des sen-
timents plus humains et plus patriotiques que ceux qu'ils
avaient manifestés tout d'abord, et en termes aussi gros-
siers et aussi violents. Ainsi se terminèrent ces regretta-
bles incidents qui, pendant quelques jours, émotionnèrent
et indignèrent la population tout entière de Fleury.
Le l®"" septembre 1792 eut lieu en grande pompe « la
cérémonie et bénédiction de l'harbre de la liberté. » La cé-
rémonie eut lieu « à Tissue des vespres », en présence du
sieur Chasteau, juge de paix du canton de Villemer, delà
municipalité et du Conseil général, de la garde nationale
en armes et de la plus grande partie des. nabitanls de la
commune. Le sieur Chasteau prononça d'abord un dis-
cours patriotique dans lequel il célébra les bienfaits delà
liberté, dont cet arbre était l'emblème, et adjura ses
concitoyens de puiser, dans les sentiments communs d'é-
galité et de fraternité, ces vertus civiques qui font le bon
citoyen et gui honorent l'humanité; après ce discours,
tous les assistants enthousiasmés prononcèrent le serment
« de maintenir la liberté et légalité ou de mourir en les
deflTendant. » Le curé Leblanc procéda ensuite à la béné-
diction de l'arbre, puis il entonna le Te Deum. Pendant
que le clergé chantait l'hymne religieux, la municipalité
et la garde nationale défilaient trois fois devant l'arbre de
la liberté; après chaque défilé, « la garde nationnalle,
dit le procès-verbal, sest arrangée en cercle et ont fait
une décharge avec chacun son fusil. » Le Te Deum
achevé, le clergé entonna « un Libéra pour nos pères
et concitoyens defTuns qui ont sacrifié leur sang pour
la patrie et pour ceux qui ont péri le dix aoult der-
nier. » En face de l'emblème de la liberté, les cœurs
s'unissaient ainsi dans un sentiment commun, d'allé-
gresse et d'espérance pour l'ère nouvelle qui s'ou-
vrait en proclamant devant les rois et leurs peuples
asservis les droits éternels et imprescriptibles de l'homme
30
et du citoyen, la liberté, Tégalité et la fraternité des peu-
ples, de tristesse et de deuil pour les héroïques martyrs
qui versaient sur les champs de bataille leur sang pour
la défense de la patrie.
Le 10 septembre, l'administration du département de
l'Yonne prit, en vertu des instructions qui lui avaient
été adressées par le gouvernement, un arrêté portant que
réquisition serait faite, dans toute l'étendue du départe-
ment, des grains et armes disponibles, et que les grains
et armes ainsi réquisitionnés seraient immédiatement
transportés aux chefs-lieux des districts pour être de là
diriges sur les quartiers généraux des armées de la Répu-
blique. En conséquence de cet arrêté, les administrateurs
du district de Joigny confièrent à deux commissaires, les
citoyens Charles Peltier, maire, et Nicolas Mocquot, ancien
maire de la commune de Villemer, la mission de procéder,
dans les communes du canton, au recensement et à la
levée des grains disponibles. Les commissaires se trans-
portèrent à Fleury le vendredi 21 septembre ; après avoir
fait connaître au corps municipal et au Conseil général
assemblés l'objet de leur mission et leur avoir « rap-
pelle avec énergie le danger de la patrie », les commis-
saires invitèrent les magistrats municipaux à les accom-
pagner « dant toutes les maisons, granges et greniers où
il pourait se trouvé du graiq en gerbe ou battu affin de
les faire conduire à Joigny dans le bref délay. » Cette
proposition ayant été agréée, la visite domiciliaire eut
lieu immédiatement, d'après les indications fournies par
la municipalité. Douze propriétaires furent visités et une
réquisition de cinquante-six bichets de froment leur fut
imposée par les commissaires. Cette quantité devant être
rendue à Joigny à la première réquisition, les commis-
saires chargèrent le maire et le procureur de la commune
de veiller à ce qu'elle soit exactement livrée et transpor-
tée à destination.
Le 2 décembre eut lieu, en vertu d'un décret de la Con-
vention en date du 19 octobre, le renouvellement de la
municipalité et du Conseil général. Furent élus : maire,
Florimond Berry; procureur, Antoine Houzé ; officiers mu-
nicipaux, Léon Leblanc, curé, Edme Dufey, Guérin, gen-
dre Saffroy , André Chauvigny, Jacques Connin ; notaËles^
34
Jallier, gendre Dubois, Jean Bouchot, Léger Esclavy,
Adrien Bardot, Edme Létot, Jacques Jacob, Louis Chas-
tellel, Jean-Pierre Esclavy, Edme Benoist, Laurent Couil-
laut, Louis ToiJin, Hubert Courtois. Les fonctions de curé
etd'ofScier municipal étant incompatibles en vertu du dé-
cret du 10 août 1790, le citoyen Edme Jaltier, notable,
fut élu le 8 décembre, par l'Assemblée des citoyens actifs,
en remplacement du curé Leblanc, qui fut lui-même en-
suite élu notable aux lieu et place d'Edme Jallier. Les
membres du corps municipal et du Conseil général prê-
tèrent aussitôt le serment « d*être fidelle à la République,
de maintenir la liberté et l'égallité de tout son pouvoir,
et de remplir avec zelle et courage les fonctions qui leur
sont déléguées. ^ La municipalité ainsi constituée élut le
jour même le citoyen Edme-Pierre Gendrot en qualité de
secrétaire-greffier, et le curé Leblanc en celle d'officier
public, chargé, aux termes de la loi du 29 septembre pré-
cédent, de constater 1 etat-civil des citoyens.
Par deux requêtes adressées à l'administration départe-
mentale les 14 août 1791 et 25 mai 1792, la municipalité
avait protesté contre le contingent de la contribution fon-
cière imposé à la commune de Fleury pour l'année 1792
et sollicité un dégrèvement de 5.701 livres 7 sols; ces
requêtes ne furent point agréées et le dégrèvement solli-
cité fut non seulement repoussé pour 1792, mais la con-
tribution mobilière subit encore pour Tannée 1793 une
augmentation de 461 livres 3 sols et fut portée de 9.140 li-
vres 12 sols à 9.601 livres 15 sols.
Le 23 décembre, le Conseil général adressa une nou-
velle-requête à l'administration départementale dans la-
quelle, après avoir exposé pour la troisième fois ses
griefs et la situation précaire dans laquelle se trouvaient
les habitants à la suite des gelées printanières qui avaient
ruiné le vignoble et causé un dommage évalué, ainsi que
le constatait un procès-verbal d'expertise dressé par le ci-
toyen Jean Précy, administrateur du département, à la
somme de 12.883 livres 6 sols 8 deniers, il sollicita de
nouveau un dégrèvement sur le rôle de 1 792 et une dé-
charge sur celui de 1793. Ces requêtes eurent un résultat
tout aussi négatif que les précédentes.
La Convention ayant décrété le 7 décembre 1 792 que
32
tous les objets d'or et d'argent consacrés à l^xercice du
culte catholique seraient inventoriés par les municipalités
et transportés à la Monnaie pour y être forfdus au profit
des armées républicaines, le maire et les officiers muni-
cipaux de Fleurj procédèrent à l'exécution de ce décret le
30 décembre suivant. Ils se transportèrent à l'église et
invitèrent les sieurs Pierre Esclavy et Edme Dubois,
marguilliers, « à leur ouvrir les coffres et armoires et à
leur remettre sous les yeux les ustancilles d'argent outre
que calice, ciboire et soleil. » Les marjguilliers ayant ob-
tempéré à cette invitation, la municipalité constata la
présence de deux seuls objets argentés, une vieille croix
de bois et un encensoir, et de quelques autres « meubles
et ustancilles de cuivre, » Tous les objets précieux et
d'une valeur quelconque avaient sans doute été enlevés
auparavant. Les officiers municipaux constatèrent le ré-
sultat peu fructueux de leur visite sur un procès-verbal
qu'ils transmirent à l'administration du district, en la
priant de vouloir bien conserver à Téglise, vu leur peu de
valeur — à peine trois livres — les deux seuls objets sus-
ceptibles d'être portés à la Monnaie. Les administrateurs
du district n'agréèrent point cette demande et ils adressè-
rent le 2 janvier 1793 une lettre à la municipalité lui en-
joignant de lui faire parvenir immédiatement « à fin de
vérification » la croix et l'encensoir mentionnés dan s l'in-
ventaire dressé le 30 décembre précédent.
Le même jour, sur les plaintes réitérées de plusieurs
habitants, le maire dressa procès-verbal contre le meunier
de Vauban qui se servait, pour « le payé du grain quil
emmenait moudre en son moulin », d une sebilïe et d'un
boisseau trop courts, et lui défendit d'user dorénavant de
ces mesures. Ce dernier ne tenant aucun compte de cette
défense, le maire et les officiers municipaux, « munis de
leurs écharpes », se transportèrent le 2 février suivant
au moulin pour y déposer une mesure étalonnée te four-
nie par la commune, sous condition que ledit meunier
remettra ce quelle a coûté », « attelloner » les diverses
mesures employées dans le moulin, et saisir celles qui ne
contiendraient point la quantité requise par la loi. Celte
visite ne fut point du goût du meunier, (jui reçut avec la
plus mauvaise grâce du monde les ofiiciers municipaux,
33
ce qui n'empêcha point ceux-ci d'accomplir leur mission.
Ils conslatorent après « mesurage » que « la tremée »
contenait 5 boisseaux, le boisseau 20 pintes et un demi-
setier au lieu de 22 pintes, et la sébille de bois trois
chopines « et plus. » Ces constatations eurent le don de
mettre en fureur le meunier, qui se répandit en invectives
et en menaces contre la municipalité. Le maire voulant
faire taire l'irascible meunier « qui 1 ennuiait dans sa
police », celui-ci répondit « ynsolament que ce n'étoit
point la police qu'il faisoit, mais que cettoit l'impolice
mesme. » Sa fureur s'éleva à son paroxysme lorsqu'il vit
le maire, qXii tenait dans ses mains la fameuse sébille de
bois dont l'usage lui avait été interdit un mois aupara-
vant, se mettre en devoir de la briser en morpeaux; il
s'élança d'un bond sur le maire et le saisit à la gorge en
lui criant qu'il ne casserait point sa sébille. Les officiers
municipaux s'interposèrent aussitôt et retirèrent le maire
des mains de ce forcené; mais cette action impressionna
tellement les honorables fonctionnaires, qu'ils se retirè-
rent en abandonnant au meunier la malencontreuse sé-
bille. Ils dressèrent toutefois le procès-verbal de celte dé-
sagréable visite et l'adressèrent à Tadministralion du dis-
trict ; nous ignorons quelle sui le celle-ci donna à l'incartade
du « chevalier de la farine. »
Le 24 mars, le Conseil général, après avoir pris con-
naissance d'un mandement de l'évêque de Sens dans
lequel ce prélat prescrivait une réduction des fêtes reli-
gieuses dans le but « de venir au secours de la classe
indigente », se déclara opposé à celte réduction et arrêta
« que toutes les fêtes accoutumées d'être célébrées avant
la Révolution continueront à l'avenir de l'être de la même
manière et ainsi que par le passé. » Il décida çn outre
que cet arrêté serait, à la diligence du procureur de
la commune, communiqué aux habitants « par affiche
et annonce. »
La Convention ayant décrété le 21 mars la formation
d'un Comité de salut public dans chaque commune, les
citoyens actifs de Fleury se réunirent le 28 avril, au nom-
bre "^de 28, en Assemblée générale, à Teffet de procéder à
l'élection des membres du Comité. Les citoyens élus fu-
rent : Edme Jaltier, gendre Bardot, Jean Guinant, Edme
1889 III
34
Guérin, Jacques Masson, Edme Bardot, Jacques Jacob,
Edme Benoit, Léger Esclavy, Edme Dubois, Pierre Esclayy,
Claude Bardot et Edrae Rigollet.
Le 5 mai suivant, les nouveaux élus prêtèrent devant
le Conseil général le serment prescrit par la Constitution
aux fonctionnaires de la Répuolique.
Le 14 mai, le Conseil général adressa à Tadministra-
lion du district une demande tendant à rétablissement
d'un marché hebdomadaire qui se tiendrait le jeudi.
Cette demande, que justifiaient la situation et la popula-
tion — la plus élevée du canton — de la commune de
Fleury, avait été inspirée au Conseil général par le décret
de la Convention sur les subsistances, qui autorisait les
Conseils d'administration des districts à établir des mar-
chés dans les communes suffisamment importantes, et
par Tarrêlé de l'administration départementale qui invi-
tait les communes intéressées à aaresser une demande,
avec motifs à l'appui, au district.
La Convention ayant décidé le 10 juin que les biens
communaux pourraient être partagés entre les habitants
de chaque commune, « les citoyens habittans des deux
sexes » de la commune de Fleury se réunirent « sous
l'arbre de la liberté » à l'eifet de prendre connaissance de
ce décret et de décider sMl y avait lieu d'en faire l'appli-
cation. Les biens communaux consistaient en : 46 arpents
79 carreaux de terres vaines et vagues en deux parties,
situées au lieu dit le Veau-Satan ; c'est cette propriété que
le sieur du Busquet avait tenté, mais en vain, d'usurper;
2° une pièce de terre d'une contenance de 13 arpents,
située au lieu dit Prie, comprenant 10 arpents de terres
vaines et vagues et 3 arpents de terres cultivables. Les
habitants décidèrent à l'unanimité de laisser les choses
en l'élat, c'est-à-dire que les 56 arpents de terres incultes
continueraient comme par le passé à servir de pâturage
commun et que les 3 arpents de terres cultivables seraient
affermés comme auparavant. Quarante habitants revêti-
rent de leurs signatures le procès-verbal de celte réunion.
Une cérémonie patriotifjue eut lieu à Fleury à l'occasion
de l'assassinat de Lepeletier de Saint-Fargeau, ainsi que
le constate le compte de recettes et dépenses présenté par
le trésorier à la municipalité le 30 août 1793. En effet
35
nous y lisons ce qui suit : « A été payé 30 sols au petit
Robert pour avoir battu la caisse à la cérémonie du
C. Pelletier; plus a été payé au citoyen Fredouille la
somme de 6 livres 2 sols pour la poudre qu'il a fourny
pour la cérémonie du citoyen Pelletier; plus a été payé au
C, Paynau, maistre paintre, la somme de <8 livres pour
avoir auté leffeigie au cydevanl roi de sur le drapeau de
Ja commune de Fleury. »
Par un décret en date du 14 août 4793 la Convention
ayant proclamé la liberté pour les communes d'établir des
foires et des marchés publics, le Conseil général se réunit
le 6 octobre et décida la création de quatre foires annuelles
à ces diverses dates : 1®'' mars, 25 juin, 30 août et <•'' dé-
cembre, et d'un marché le dimanche pour la vente des
fruits, légumes, volailles, beurres, œufs, graines et den-
rées de toute espèce. Il fut décidé que ce marché se tien-
drait « vers l'arbre de la liberté. »
Le 5 frimaire an II (25 novembre 1793), la municipalité
se transporta dans l'église de Fleury à l'effet de visiter les
caveaux qui servaient de sépulture aux anciens seigneurs ;
le plomb qui y était enfoui en fut retiré et la municipalité,
après avoir constaté qu'il représentait un poids de 734
livres, décida d'en faire don à la République « pour finir
dexlerminé la tyranie et les brigands de la Venaée. »
Le 25 frimaire suivant, le Conseil général décida de
faire descendre les trois plus petites clocîhes de l'église —
il y en avait quatre à cette époque — et de les consacrer
également au service de la patrie.
Le 29 frimaire il fixa, conformément au décret du 29
septembre, les salaires, gages et mains d'œuvre des ou-
vriers et le prix du travail à la journée. Citons quelques
Erix : la journée d'un homme nourri varie de 10 sols en
iver à 20 sols en été; non nourri, de 18 sols en hiver
à 34 sols en été; celle d'un homme et deux chevaux, 9 li-
vres, d'un homme et un cheval 4 livres 10 sols; la façon
d'un arpent de vigne, 45 livres. Ces prix étaient d'un tiers
plus élevés que ceux portés au tarif de 1790.
Le 18 nivôse an II, les habitants se réunirent pour pro-
céder, conformément à la loi, à la nomination d'un agent
national en remplacement du procureur de la commune,
dont le titre avait été supprimé par la Convention ; le ci-
36
loyen Jean Houzé, procureur, fut élu à lunanimité agent
national. Les pouvoirs du bureau du Comité de salut
public étant expirés, ils élurent ensuite également à l'u-
nanimité les citoyens François Benoist et Jean Guibert en
qualité de président et de secrétaire dudit Comité.
Le 2a nivôse, les citoyens Louis Zanolte et Edme Lavi-
née, commissaires délégués par le directoire du district
de Joigny pour faire le recensement des grains dans la
commune de Fleury, se présentèrent à la municipalité,
accompagnés de leurs adjoints, les citoyens Nicolas Moc-
3uot et Pierre Vachery, et requirent le maire, au nom du
irectoire, « de faire battre les bleds de toutes espèces de
grains sur le champs et sant délais comme aussy de faire
rentré tout les meules de foin et paille, le tout sous la
responsabilité de la municipalité, conformément au pou-
voir du 6 nivôse qui leur a été donné par le directoire du
district de Joigny. »
Le 13 pluviôse an II (l*^** février 1794), une somme de
40 millions fut votée par la Convention pour être répartie,
à titre de secours, entre toutes les communes de la
République; le 14 ventôse, l'administration du district de
Joigny informa la municipalité de Fleury que sa quote-
f>art dans la répartition générale était de 354 livres, et
'invita à répartir immédiatement cette somme entre les
plus nécessiteux de la commune. Le 26 suivant, le Conseil
général et le « Comité révolutionnaire » réunis, procé-
dèrent à cette répartition ; 42 habitants furent appelés
à participer à ce secours.
La commune n'avait point à celte époque de fossoyeur
et les citoyens étaient ooligés, paraît-il, d'enterrer eux-
mêmes leurs parents, ce qui ne devait guère être agréa-
ble pour les habitants; le 28 germinal an II, le Conseil
Îjénéral décida, sur la proposition d'un membre, de « sa-
arierun citoyen chargé denterrer les morts dans le sanc-
tuaire destine à la sépulture des citoyens », moyennant
une indemnité fixée « à 30 solspour les grands et à 25 sols
pour les petits », et de sonner la cloche les « testes et les
jours destinés aux triomphes de la République, » et le
matin, le midi et le soir de chaquçjour, « afin de rappeler
les citoyens à leurs fonctions journalières. » Le Conseil
général décida d'accorder, pour rémunérer ce dernier
travail, « l'herbe du sanctuaire et les feilles d'horme. »
37
C'est le l^"" floréal an II, à Toccasion d'une Assemblée
générale des habitants, que nous trouvons pour la pre-
mière fois la désignation de « temple de la raison » subs-
tituée à celle d'édise paroissiale
En exécution du décret ordonnant la levée en masse,
présenté par Barrère au nom du Comité de salut public
et voté par la Convention le <6 août 1793, lequel, outre
la réquisition des citoyens, des armes et des chevaux,
f)rescrivait que, sur tout le territoire de la République,
e sol des caves serait lessivé pour en extraire le salpêtre ;
le citoyen Lacam, « agent national » pour les salpêtres du
district de Joigny, se présenta le 16 floréal devant la mu-
nicipalité pour remplir la mission dont il était investi.
Afin d'activer l'exploitation du salpêtre dans la commune
de Fleury, l'agent national proposa au Conseil général de
confier là direction de ce travail au citoyen Jean Vaissière,
chef de l'atelier de Bassou, ce qui fut accepté, La muni-
cipalité s'engagea « à faire toutes les dilligences pour se
conformer à la loy, à faire exécuter toutes les réquisitions
nécessaires pour opérer promptement ce travail, à veiller
et surveiller les ouvriers, et a donner chaque décade à
l'agent national un état des frais et résultat qui auront
lieu. »
Plusieurs citoyens s'étant plaints que quelques mal in-
tentionnés « coupais des épis de seigle qui se trouvaient
dans leur froment », fait tout à fait répréhensible à leur
avis « parce qu'il était encore une preuve de la justice du
despotisme de Tanciénne tiranie qui a toujours cherché
à prendre les peuples par la famine », la municipalité
arrêta le « duody de la 3'' décade de floréal, qu'il serait
interdit à tous les citoyens de ne point couper les épis de
seigle ny aucune espèce de grain avant leur maturité sous
penne d^eslre traduit à la police correctionnelle. »
Pour se conformer à la loi du 29 frimaire an II, le
citoyen Guérin, ci-devant maître d'école, chantre et gou-
verneur de l'horloge », se présenta devant la municipalité
le 29 floréal, muni d'un certificat de civisme en bonne et
due forme, et déclara qu'il avait l'intention d'ouvrir une
école nationale, en se conformant aux lois et règlements
delà Convention sur l'instruction nationale; acte lui fut
donné par la municipaUté de sa déclaration.
38
Le 10 prairial suivant, le Conseil général, constatant
que la conduite du citoyen Guérin avait toujours été, de-
puis le commencement de la Révolution, « pleine de ci-
visme et vraiment républiquaine », et que la mission
« d'élever et d'instruire la jeunesse dans les principes
d'un vertueux républicanisme » pouvait lui être confiée,
le désigna à l'unanimité pour remplir la fonction de
« maître d'écoles. »
En exécution de l'arrêté du Comité de salut public du
41 prairial an II, le Conseil général se réunit le 22 dudit
mois à reflet d'établir le prix de la main d'œuvre pour la
prochaine récolle. Il fixa la journée du moissonneur
nourri à 1 livre 12 sols; celle d'une femme à 25 sols,
celle d'un faucheur à 2 livres, celle d'un faneur à 18 sols;
le fauchage à la tâche à 8 livres l'arpent; le charroi des
blés à 8 sols la douzaine.
Le 4 fructidor, le citoyen Charpentier, commissaire dé-
signé par le directoire de Joigny pour activer la fabrica-
tion des sulains dans le district, conformément au décret
de la Convention du 29 germinal, se présenta devant le
Conseil général et après lui avoir exhibé ses pouvoirs, lui
enjoignit « de nommer un vray républiquain pour veiller
et diriger ce travail ymportant pour la fabriquation des
sulains dans la commune de Fleury, » Le Conseil général
désigna pour remplir celle mission le citoyen Berry,
maire.
Le 3 fructidor, l'administration du district imposa à la
commune de Fleury une réquisition de 50 quintaux de
blé pour l'alimentation du marché de Joigny, et délégua,
pour activer cette réquisition, le citoyen Larcher. Le com-
missaire du district signifia le 3 fructidor celte réquisition
au maire et lui déclara, en vertu de ses instructions, que
si les 50 quintaux demandés n'étaient pas rendus à Joigny
dans le délai de huit jours, « la responsabilité retomberait
absolument et individuellement sur la tête de chacun des
membres de ladite commune. » Le Conseil général s'as-
sembla immédiatement et répartit entre 39 citoyens la
réquisition imposée, qui fut transportée à Joigny dans le
délai fixé. Le 28 fructidor, une nouvelle réquisition de
25 quintaux de blé, à rendre dans un délai de trois jours,
fut signifi.ée à la commune. Le 30 fructidor, troisième ré-
39
quisilion de 4 chevaux et un charretier « pour compléter
le contingent des rôles q^ui sont établi à Bassou»; le 41
vendémiaire an III, quatrième réquisition de 50 quintaux
de blé; le 29 vendémiaire, cinquième réquisition de 60
quintaux d'avome, signifiée par le citoj'en Précy fils,
commissaire du directoire du district de Joigny ; le 22 bru-
maire, sixième réquisition de 40 quintaux de blé ; le 27,
septième réquisition, approuvée par le représentant du
peuple Robin et signifiée par le commissaire Barquier, de
100 quintaux de blé ou farine. Malgré la célérité qu'ap-
portait le Conseil général dans leur répartition, les réqui-
sitions n'abondaient guère à Joigny, aussi « le Commité
révollusionnaire » de Joigny adressa-t-il le 30 frimaire
une lettre très vive à la municipalité de Fleury, lui enjoi-
gnant de conduire sur le marché de cette ville, « sous
24 heures pour tout délais », les 82 quintaux de blé qui
restaient à livrer pour compléter le contingent des réqui-
sitions successives imposées à la commune. Le Conseil
général en fit immédiatement la répartition entre 46 pro-
priétaires et arrêta que les 82 quintaux de blé devraient
être rendus à la maison commune le lendemain 1^' nivôse,
pour être conduits « le duody » au district de Joigny.
Quelque graves que fussent les préoccupations des
magistrats de la commune de Fleury à celte époque, elles
ne les absorbaient point d'une façon tellement exclusive
que la note gaie dût être rigoureusement bannie de
leurs délibérations. Celte note nous est donnée dans le
procès-verbal de l'Assemblée de la municipalité du 29 fri-
maire, procès-verbal folichon qui détonne agréablement
à travers ces délibérations, noyées pour ainsi dire dans
cette phraséologie compassée et gourmée qui était alors
et est encore aujourd'hui la caractéristique de la prose
officielle, et qui nous montre sous un jour légèrement
folâtre les graves ofiiciers municipaux de Fleury. Donc, le
29 frimaire susdit, la citoyene Catherine Guibert, veuve
du citoyen Jean-Baptiste Berry, se présenta devant la mu-
nicipalité assemblée « en la chambre commune dudit
lieu » pour y faire cette déclaration « que la citoyenne
Louise Berry, fille domestique chez elle, est grosse d'en-
viron sept mois, la ditte fille ne voulant déclaré cellui qui
luy a fait. » Procès-verbal de cette déclaration fut dressé,
40
lequel fut gravement enregistré sans commentaire à la
suite des délibérations municipales et signé par le maire
et un ofticier municipal.
Quelques jours plus tard, un objet plus sérieux que la
grossesse de la citoyenne Berry était soumis à la munici-
E alité. Le 15 brumaire précédent, le Comité de salut pu-
lic avait arrêté qu'une réquisition de sabots pour le ser-
vice des armées de la République, dont un g[rand nombre
de soldats manquaient de chaussures, serait faite par les
soins des municipalités, dans toute l'étendue de la Répu-
blique. En conséquence, le Conseil général se réunit le
7 nivôse suivant et décida de réquérir « au nom de la
loj; » le citoyen Claude Nelly, sabotier, de fournir 9 dou-
zaines de paires de sabots et'de les livrer par tiers, chaque
décade, avant le 20 nivôse, au domicile du citoyen Gelé,
agent de la commission de Joigny. Trois citoyens de
FÏeury, les sieurs Edme Dufey, Edme Benoist et Jacques
Platard, ayant été requis de fournir trois chevaux et une
voiture pour conduire du foin à Metz et à « Longuevy »,
c'est-à-aire à une distance de 104 lieues, présentèrent
à leur retour à Fleury une requête au Conseil général à
l'effet d'obtenir une indemnité de voyage, indemnité s*é-
levant à la somme totale de 573 livres, dont 273 livres
pour le transport, une allocation de 300 livres leur ayant
été accordée à Metz et à Vauxcouleurs, et 300 livres pour
étapes non payées. Le Conseil général reconnut le bien
fondé de celte" réclamation et décida que la somme de-
mandée leur serait intégralement payée.
Le 18 nivôse, huitième réquisition de 35 quintaux d'a-
voine, faite par le district de Joignv; le 27 nivôse, neu-
vième réquisition de 15 quintaux dfe blé, faite « révollu-
sionairement » par l'administration de Joigny ; le
14 pluviôse, dixième réquisition de 105 bottes de foin à
conduire au magasin militaire de Joigny.
Le 20 pluviôse, le citoyen Leblanc, ancien curé, adressa
à la municipalité sa démission de membre du Conseil
général et d officier public, motivée par un arrêté du ci-
toyen Guillemardet, représentant du peuple, par lequel il
lui était enjoint de résider au chef-lieu du district. Le
Conseil général déclara accepter avec regret cette démis-
sion, le citoyen Leblanc « n'ayant jamais cessé de bien
41
méritté de la commune » dans les différentes fonctions
qu'il avait occupées depuis la Révolution. Il élut ensuite
à l'unanimité le citoyen Adrien Bardot en qualité d'officier
public.
Le 8 ventôse, onzième réquisition de 130 quintaux de
blé, livrables sous huit jours à Joigny. Une somme de
160 francs ayant été allouée à la commune de Fleury
pour être répartie entre les vieillards, infirmes ou indi-
gents, le Conseil général se réunit le 2 floréal et répartit
' cette somme entre 21 personnes, dont 9 hommes et 12
femmes.
En vertu de la loi du 27 frimaire an II qui avait décrété
la liberté de l'enseignement, le citoyen Louis Fontaine se
présenta le 25 floréal devant la municipalité pour y faire
la déclaration « qu'il enseignerait à Fleury les langues
latinne et française, la géographie et les mathématiques
élémentaires. )>
En vertu des pouvoirs discrétionnaires à lui conférés
par la Convention, le représentant du peuple Mailhe, dé-
légué pour les départements de l'Yonne et de la Côte^l'Or,
nomma le 12 prairial le citoyen Fontaine-Paradis agent
national, en remplacement du citoyen Jean Houzé. L'ar-
rêté de nomination porte en tête cette devise : Liberté,
justice, égalité, humanité. Le 28 prairial, le nouvel
agent national se présenta devant la municipalité pour y
prêter le serment requis par la loi. Le 29 prairial, ta mu-
nicipalité, accompagnée de deux commissaires désignés
par Je district, procéda au recensement des grains pres-
crit par un arrêté du Comité de salut public.
Le 3 thermidor, les citoyens Jean-Baptiste Guérin,
Claude Jaltier et Jean-Baptiste Paradis se présentèrent au
greffe de la municipalité et y firent la déclaration aue
« désirant donner un témoignage public de leur attache-
ment au culte catholique et attendu quil ny a dans ce
moment en cette commune aucun ministre de ce culte,
ils ont 1 intention de se réunir à leurs concitoyens du
mesme culte dans l'église de cette commune et d'y réciter
suivant lusage ordinaire les formules de prières qui leur
ont été transmises; ils assurent en conséquence la muni-
cipalité de cette commune de la plus entière soumission
aux lois de la République, tant dfe leur part que dé celle
42
de tout leurs concitoyens du mesme culte. » Acte leur fut
donné de cette déclaration par l'agent national et le se-
crétaire-greffier, après quoi les pieux déclarants et leurs
non moins pieux coreligionnaires purent « paisiblement
et sous la surveillance des autorités constituées » se réunir
dans le temple de la Raison, pour appeler sur les fanati-
ques insurgés de la Vendée et les royalistes émigrés qui
combattaient contre les armées de la République les bé-
nédictions du Dieu des catholiques.
Le 17 messidor, le Conseil général décida de délivrer •
les deux faux attribuées à la commune de Fleury par le
district, suivant Tavisdu citoyen commissaire Legros^ aux
sieurs François Plard et Brice Courtois. Ces faux étaient
accordées moyennant le prix de 5 livres <0 sols et à la
condition pour les acçjuéreurs « de faucher les prés
des femmes veuves qui ont des enlants à la deffence de
la patrie au prix de 50 livres par arpent. »
Le '17 messidor, l'administration du district adresse à
la municipalité de Fleury une lettre l'invitant à dresser
f )rocès- verbal « de la conduite tenue par le citoyen Paradis
e 26 du mois dernier et à le transmettre sans délai à l'ad-
ministration. » Quels étaient les faits imputés au citoyen
Paradis? Avait-il déjà oublié la promesse solennelle qu'il
avait faite d'être soumis aux lois de la République, ja'a-
voir dans son cœur Tamour des vertus et l'horreur des
vices? C'est ce que nous ignorons ; vraisemblablement, la
municipalité ne donna aucune suite à cette demande
d'enquête, car nous n'en avons trouvé aucune trace dans
les procès-verbaux de ses délibérations.
Le 15 messidor, l'administration du district adressa à
la municipalité des remontrances pour la négligence
qu'elle apportait dans l'exécution des lois et principale-
ment dans l'envoi des réquisitions de grains imposées à
la commune; le directoire informait, en terminant, les
magistrats municipaux qu'une réquisition de 22 quintaux
de blé était imposée à leur commune et qu'ils seraient
personnellement et individuellement responsables du
moindre retard apporté dans l'exécution de cette réquisi-
tion. La municipalité, tout émue de celte sévère admones-
tation, décida le 19 messidor d'adresser au directoire
quelques observations de nature à atténuer la responsa-
43
bilité que celui-ci voulait lui faire encourir. Tout d'abord
elle taxe les administrateurs d'incurie ou tout au nnoios
de n^ligence, car, dit-elle, les lettres, arrêtés et commu-
nications diverses du district ne sont presque jamais si-
gnés, ce qui leur Ole tout caractère d authenticité, et les
lois ne portent même point la signature du secrétaire.
Les arrêtés du Comité ae salut public leur parviennent
trop tardivement; l'arrêté du 21 floréal, portant que les
villages seraient réquisitionnés pour Talimentation des
villes, n'ayant été connu qu'après au'un grand nombre
de citoyens, s'inspirant de l'esprit de l'arrêté du Comité
de salut public du 4 germinal qui affectait à l'approvision-
nement de Paris et des armées le cinquième aes grains,
farines et légumes secs, eurent envoyé à Paris tout le
grain dont ils pouvaient disposer. En outre, la commune
possède à grand peine la quantité de grains ou de farine
nécessaires à la nourriture de ses habitants, ainsi d'ailleurs
que les commissaires délégués l'ont constaté dans le recen-
sement du 28 prairial dernier. La municipalité déclare
que, « soumise aux autorités constituées, et aussi pleine
au sentiment de ses devoirs que déterminée à les remplir,
elle ne peut toutefois répondre que de son zèle, de son ac-
tivité et de ses efforts, mais nullement de leur succès, »
Elle considère que l'exécution d'une réquisition serait
très difficile et peut-être impossible en ce moment, et
« que les visites domiciliaires faites avec toute la rigueur
que semble exiger la circonstance pourraient être extrê-
mement dangereuses et mettre les citoyens au désespoir. »
Elle termine en soumettant toutes ces observations « à la
sagesse des citoyens administrateurs. »
Soit qu'ils n'eussent qu'une médiocre confiance dans
l'efficacité de leurs remontrances, soit qu'ils appréhen-
dissent pour eux-mêmes, s'ils n'obtempéraient point au
plus tôt à l'arrêté du 15 messidor, les officiers munici-
paux procédèrent dès le lendemain à la répartition des
22 quintaux de blé imposés par le district. Quarante-
(juatre citoyens furent compris dans celte répartition et
invités « au nom de la loy » à faire transporter le 21 mes-
sidor leurs réquisitions à la municipalité de Joigny.
Le 30 messidor, le Conseil général fut convoqué extra-
ordinairemenl, sur la réquisition de l'agent national, à
44
Teffet de délibérer sur deux arrêtés de Tadministralion du
district de Joigny, relatifs au citoyen Joachira Héreau,
propriétaire domicilié en cette commune, suspecté de
jacobinisme. L'Assemblée, après avoir reçu communi-
cation de ces deux arrêtés, décida d'ouvrir une enquête
et d'appeler devant elle les citoyens dont le témoignage
pourrait éclairer l'administration sur la personne du
citoyen incriminé. Le citoyen Jacques Meunier, inter-
rogé d'abord, déclara avoir entendu le citoyen Héreau
dire dans la rue : « Enfin, j'ai mis le maire au pas »;
puis, s'adressant audit maire, il a ajouté,, dit-il : « Nous
voilà maintenant heureux, nous sommes les maîtres;
les églises vont être vendues. Celle de Fleury le sera :
tu y feras cabaret, et moi j'établirai dedans des jeux
de boule. » Après cette déclaration, le maire recon-
nut que Héreau lui avait dit plusieurs fois que les églises
allaient être vendues, mais ma le propos relatif au cabaret
et au jeu de boule. L*agent national observa alors que
Héreau ayant surchargé un certificat de civisme que lui
avait délivré le Comité civil de Montreuil, commune de
Paris, la constatation de cette surcharge lui fit refuser un
certificat de résidence par la municipalité de Fleury, fait
dont le maire reconnut l'exactitude. Un membre de la
municipalité déclara ensuite que vers la fin du mois d'oc-
tobre 1793, le susdit Héreau s'étant transporté chez le
citoyen Edme Dufin, officier municipal et fermier du ci-
toyen Landon, avec un grand nombre de personnes aux-
quelles il avaitpromis de faire délivrer du blé, il invectiva
grossièrement et saisit même au collet le citoyen Dufey,
en le sommant de remettre à ceux qui l'accompagnaient
le blé qu'il détenait de plusieurs individus. Sur son refus,
il le menaça de faire venir un bataillon et de s'emparer
par la force de ce qu'il ne voulait point donner de bon
f;ré. Voyant qu'il n'obtenait rien par la persuasion ni par
a menace, il frappa le citoyen Dufey et, « lui donnant un
coup de tête dans l'estomac », il s'écria « qu'il élait jaco-
bin dans l'âme, grand ami de Robespierre et qu'il ne te-
nait qu'à lui de le faire obéir. » Ce fait fut attesté par deux
membres du Conseil général présents à celte scène, les
citoyens Edme Benoist et Jacques Jacob. Le citoyen Louis
Châtelet, également membre du Conseil, déposa que le
45
citoyen Héreau avait menacé de le frapper et qu'il lui
avait dit en présence du maire « qu'il était temps qu'il se
retirât de devant lui. » Tous les membres déclarèrent en
outre « qu'ils avaient très souvent entendu dire et répéter
au citoyen Héreau qu'il était jacobin. » Les dépositions
terminées, le Conseil général décida qu'un proces-verbal
en serait dressé et envoyé sur-le-champ à l'aaministration
du district. Répondant à la seconde partie de la lettre des
administrateurs du district, relative aux acquisitions faites
par le citoyen Héreau à Fleury et ailleurs, le Conseil gé-
néral déclara : <i que Héreau aachelédu citoyen Chasteau,
actuellement membre du département de l'Yonne, une
maison et ses dépendances, avec environ 28 arpents de
terre et prés situés en cette commune, acquisition qu'on
présume lui avoir coûté 60 à 70,000 livres; qu'il a égale-
ment acheté à Appoigny un domaine ci-devant national,
d'une partie duquel il retire un revenu de 58 bichets de
blé par an; qu'il n'est point à la connaissance d'aucun
des membres que ce citoyen ait fait d'autre acquisition
que celle d'une parcelle de terre de < 1 carreaux qui lui a
coûté 1 ,100 francs. » Le Conseil ajouta que, d'ailleurs, le
citoyen Chasteau, qui avait été ou vendeur, ou fondé de
pouvoir du citoyen Héreau, pouvait donner à l'adminis-
tration du district tous renseignements complémentaires
et précis. Nous devons ajouter (jue le maire s'inscrivit en
faux — après coup, il est vrai — contre une partie des
faits allégués par les ennemis du citoyen Héreau ; on peut
lire, en effet, au-dessous du procès-verbal de celte impor-
tante délibération, intercalée entre celle-ci et les signa-
tures des membres de la municipalité et du Conseil gé-
néral, cette déclaration : « Le maire déclare le tout nul à
la réserve de ce qu'il a reconnu vrai. » Etait-ce la tardive
révolte et la protestation d'une conscience droite contre
les hypocjrisies et les lâchetés de la réaction thermido-
rienne? II se pourrait, car nous ferons observer que le
citoyen Héreau n'ayant pas été appelé devant le Conseil
général pour y répondre à ses accusateurs, il paraît bien
difficile de croire que les membres du Conseil qui, par
leurs déclarations mêmes, paraissaient le considérer
comme un adversaire politique très dangereux, n'aient
point désiré profiter de l'occasion qui leur était offerte
46
pour essayer de perdre « un de ces infâmes jacobins »
que la réaction thermidorienne jetait en pâture aux mânes
de Robespierre.
Le 23 thermidor (10 août 1795), l'anniversaire de la
chute du trône fut célébré à Fleury en grande pompe. La
fête patriotique eut lieu sur la place de l'arbre de la li-
berté. A neuf heures du matin, le corps municipal, la
garde nationale et les habitants se rassemblèrent à la
maison commune, d'où ils se rendirent en cortège, la
f farde nationale, tambours et drapeau en tête, précédant
a municipalité, que suivaient les habitants, sur la place
publique, « au lieu des assemblées communales. » Là, le
citoyen Fontaine*, procureur de la commune et agent na-
tional, prononça un discours patriotique « analogue à la
fête )* qui fut très applaudi et suivi des cris mille fois ré-
pétés de : Vive la République! Après ce discours, le cor-
tège entoura Tarbre de la liberté, devant lequel tous les
citojjens entonnèrent d'une seule et même voix des hymnes
patriotiques. Le corps municipal se retira ensuite à la
maison commune, oii procès-verbal de celte fête fut
dressé; il fut décidé, en outre, que le discours du procu-
reur de la commune serait déposé aux archives et que
« mention honorable en serait faite au procès-verbal. »
Ensuite, sur la proposition du citoyen Cormin, officier
municipal, la municipalité décida d'inviter un cultivateur
facétieux, le sieur Jacques Bouquin, qui, pour faire pièce
à ses voisins, avait moissonné et enlevé depuis plus de
quinze jours l'intérieur d'une pièce de seigle en « laissant
sur pieu le bled qui occupait la rive, de manière à gêner
les volailles de tous les voisins », à moissonner de suite
et sans aucun délai le seigle qu'il avait laissé. L'acte du
sieur Bouquin détonnait un peu en ce jour d'allégresse
générale, de concorde et d'union patriotiques.
Le 6 fructidor, treizième réquisition de 3 quintaux de
froment, livrables dans le délai de huit jours entre les
mains du citoyen Hubert, garde du magasin miUtaire de
Joigny.
Le 5 vendémiaire an IV, le Conseil général se réunit
sur la réquisition du procureur de la commune pour dé-
libérer sur divers objets et notamment sur l'horloge com-
munal. Le procureur exposa à l'Assemblée que ledit hor*
47
loge était arrêté « faute d'une corde usée et, en outre,
parce que le citoyen Jean Guérin chargé de la monter n'a
pas été payé depuis deux ans des honoraires qui lui sont
alloués pour prendre ce soin », et il invita le Conseil à
remédier à un état de choses si préjudiciable aux habi-
tants. Le maire prit la parole ensuite et déclara « qu'il y
avait dans Tarmoire, appartenant à la municipalité, du
chanvre propre à faire la corde qu'il faut renouveler à
l'horloge. » En conséquence, le Conseil arrêta : l"" que le
maire serait chargé de faire faire ladite corde par un cor-
dier de la commune à son choix; 2** que la somme de
90 franôs due à Jean Guérin pour les deux années échues
lui serait payée sur les deniers communaux; 3** qu'il lui
sera alloué une somme de 100 francs par an « pour mon-
ter, régler et dégraisser l'horloge. » Le procureur donna
ensuite lecture d'une requête adressée par le citoyen
Guiberl aux administrateurs du district de Joigny, au
sujet d'un cuvier prêté par celui-ci pour lessiver le sal-
pêtre, et d'un arrêté du directoire renvoyant cette requête
a la municipalité pour statuer ce que de raison. Le Conseil
décida de charger la municipalité de se réunir le lende-
main afin d'entendre les ouvriers employés à la confec-
tion du salpêtre et de statuer sur la requête susdite. Le
lendemain, le citoyen Hubert Vincent, « marchand potier
de terre, employé au lessivage des terres salpêtrées », se
présenta devant la municipalité et déclara que le citoyen
Guibert ayant refusé de recevoir le cuvier qu'il avait prêté
« pour le service de la Républiçiue », sous prétexte que
les opérations du lessivage l'avaient détérioré, il avait cru
devoir, en l'absence du citoyen Houzé, de Chassy, chef de
l'atelier de Fleury, laisser ledit cuvier en dépôt dans la cave
du citoyen Edme Bardot, où il est encore actuellement. Vin-
cent ajouta que la vétusté, et non les opérations auxquelles
il avait servi, était la cause du mauvais état du cuvier,
« vu qu^avant de s'en pouvoir servir, les ouvriers avaient
employé trois jours à Tabreuver, ainsi que plusieurs
personnes pourraient l'attester ». Nous ignorons quelle
suite fut donnée à cette grave affaire^ la municipalité s'é-
tant séparée sans prendre aucune décision ; mais nous
voulons croire qu'elle n'eut point de fâcheuses conséquences
pour les habitants de Fleury.
48
Le 12 vendémiaire suivant, le citoyen Leblanc se pré-
senta au greffe de la municipalité et y fit la déclaration
« qu'il se proposait d^exercer le ministère du culte connu
sous la dénomination de culte catholique dans l'étendue
de cette commune. » Il ajouta qu'il se soumettait expres-
sément « aux lois de la République » et réclama, au nom
de la loi du 11 prairial an III, qu'acte lui fut donné de
sa déclaration, ce à quoi le secrétaire-greffier Gendrot
acquiesça.
Le 1®^ vendémiaire, quatorzième réquisition de 24 quin-
taux de grains, imposée parle directoire de Joigny pour
le marché de celte ville. Le 12 vendémiaire, le Conseil
Général se réunit pour délibérer sur cette réquisition ; il
écida de surseoir à l'exécution de cette réquisition et de
représenter aux administrateurs du district de Joigny que
la réquisition susdite était hors de proportion avec les
ressources de la commune, ainsi que le constatait le ta-
bleau dressé par la municipalité le premier jour complé-
mentaire de l'an III, en exécution de l'arrêté du directoire
du département en date du 8 fructidor précédent et de
celui de l'administration du district, relatifs tous deux à
l'approvisionnement des marchés. Ce tableau, adressé le
même jour au district, établissait ainsi qu'il suit les res-
sources actuelles en grains de la commune : froment,
25 quintaux; méteil, 25 quintaux; seigle, 50 quintaux;
orge, 20 quintaux; avoine, 10 quintaux. Le Conseil gêné;
rai s'étant ainsi conformé aux deux arrêtés précités, il lui
semblait impossible que les administrateurs du district
voulussent traiter la commune de Fleury, qui avait été et
sera toujours soumise à la loi, comme une commune re-
belle et réfractaire à leurs décisions. Le Conseil faisait
ensuite observer que la loi qui obligeait les cultivateurs
à conduire leurs grains h nn des marchés de l'arrondisse-
ment, les laissant libres de choisir le marché qui leur
paraissait le plus favorable, les habitants de la commune,
consultés, avaient déclaré préférer conduire leurs grains
au marché d'Aillant, beaucoup moins éloigné que celui de
Joigny. Le Conseil terminait en déclarant « que, néan-
moins, pour subvenir aux besoins urgents de ses frères
de Joigny, il ferait conduire 6 quintaux de blé au marché
de la dite commune le 18 du présent mois, à compte de
ce que la commune peut fournir dans l'année. » Cette
49
demi-saiisfaction accordée aux administrateurs du dis-
trict ne paraît guère leur avoir été sensible, bien au con-
traire, car le 22 vendémiaire ils imposaient à la commune
une quinzième réquisition de 6 quintaux de blé et char-
geaient un brigadier et quatre gendarmes de la signifier
à la municipalité. Le brigadier notifia le 24 vendémiaire
l'arrêté du directoire au Conseil général et déclara qu'il
était chargé d'en assurer Texécution immédiate. L'arrêté
portait cju'ordre était donné à la municipalité : 1® de re-
mettre immédiatement aux gendarmes la liste des ci-
toyens requis par le Conseil général pour conduire 6 quin-
taux de blé au marché de Joigny ; 2** de répartir immé-
diatement une nouvelle réquisition de 6 quintaux pour
compléter la quantité de 12 quintaux, quote-part de la
commune dans l'approvisionnement de chaque marché de
Joigny. Le Conseil général, après avoir pris connaissance
de cet arrêté, décida : i"" que les 6 quintaux de blé requis
précédemment seraient conduits au prochain marché de
Joigny et que le tableau des citoyens requis serait remis
au brigadier de gendarmerie : 2® qu'il serait représenté à
l'administration que les travaux de la vendange et des
semailles avaient seuls pu suspendre l'envoi des 6 quin-
taux requis; que l'urgence des travaux, jointe à la disette
de bras, mettrait la commune dans l'impossibilité absolue
de fournir les <2 quintaux fixés par chaque marché,
quantité qui, d'ailleurs, l'épuiserait bien avant le prin-
temps prochain ; S"" « que le directoire serait itérativement
invité à s'expliquer sur l'article 2 de l'arrêté du Conseil
général remis à l'administration le jour même qu'elle a
pris la résolution d'envoyer ici des gendarmes. » Le bri-
gadier de gendarmerie requit ensuite le Conseil général
« de régler et payer au citoyen Edme Guérin, aubergiste,
le mémoire des dépenses faites par lui et ses gendarmes
et leurs chevaux, tant pour leur souper que pour leur
coucher et déjeuner. » Puis il présenta au Conseil ledit
mémoire s'élevant à la somme fantastique de 419 livres j
soit environ 84 livres pour les deux repas et le coucher
de chaque gendarme ! (1 ) La valeur de chaque article de.dé-
(i) Il ne faut pas oublier qu'il s'agit de 4i9 livres en assignats
dont la dépréciation était extrême, en môme temps que la disette
du numéraire était à son apogée.
1890 IV
so
f)ense porté à ce mémoire paraît au moins décuplée; ainsi
a bouteille de vin est cotée 1 5 livres, la livre de pain 5 li-
vres, la botte de foin 6 livres, le bichel d*avoine 200 li-
vres, un fromage 3 livres, etc. Après avoir pris connnais-
sance de ce mémoire, le Conseil général arrêta « que
Tadministration du district serait invitée à déclarer par
qui sera supportée la dépense ci-dessus, si ce sera par la
nation, par les gendarmes, par la commune entière, ou
par les citoyens requis et en retard de conduire leur ré-
quisition. »
Le 9 brumaire, le corps municipal décida, sur la réqui-
sition du procureur de la commune, de faire conduire au
prochain marché de Joigny 6 quintaux de blé qu'il répartit
entre douze citoyens. Le procureur de la commune com-
muniqua le même jour à la municipalité une lettre des
officiers municipaux de la commune de Villemer, chef-lieu
du canton, par laquelle, en exécution de la loi du 19 ven-
démiaire dernier, ils convoquaient l'Assemblée commu-
nale de Fleury pour le 15 courant, à l'effet de nommer
l'agent municipal et son adjoint. La municipalité, suivant
l'invitation qui lui en était faite par lesdits officiers mu-
nicipaux, décida de convoquer a la date fixée « tant par
affiches qu'an son de la caisse », l'Assemblée communale
[)our procéder à cette élection. Elle décida en outre que
es hanitants « seraient itéra tivement avertis le soir au son
de la caisse », que l'assemblée primaire cantonale se
tiendrait le lendemain 10, à Villemer, pour la nomination
du juge de paix et de ses assesseurs et du président de
l'adunnistration municipale du canton.
Le 6 brumaire précédent, le corps municipal s'était
réuni pour établir la liste des pères et mères des défen-
seurs de la patrie qui avaient droit aux secours publics,
conformément aux arrêtés du Comité des secours publics
des 1 7 ventôse et 16 germinal an IIL Le corps municipal
allait commencer ce travail, lorsque le local où il était as-
semblé fut tout-à-coup envahi par une foule de citoyens
auxquels des certificats d'indigence avaient été refusées et
dont les noms avaient été rayés dans les listes précédentes
établies par le Conseil général. « Ces citoyens, dit le
procès-verbal de la municipalité, ont fait avec vivacité
des réclamations violentes, tous ont prétendu que la mu-
nicipalité ne devait refuser d'enregistrer personne et qu'il
51
suffisait d'avoir un enfant au service de la patrie pour
avoir droit aux secours publics. » Le procureur de la com-
mune essaya de calmer ses concitoyens surexcités et de
les désabuser en leur lisant les arrêtés du Comité des se-
cours publics, lesquels portaient expressément que les
indigents seuls seraient appelés à participer aux secours
accordés par lEtat; mais il n'y réussit qu'à moitié, car le
procès-verbal constate « qu'ils se retirèrent en murmu-
rant » après celte lecture et les explications du procureur.
En présence de celte manifestation hostile de la plus
grande prfriie des pères de famille, le corps municipal,
« voulant éviter tout reproche de partialité sans désofcéir
à ta loi, » décida de laisser à l'administration municipale
du canton, qui, conformément à la Constitution de l'an III,
devait remplacer les corps municipaux, le soin d'établir
la liste en question.
En exécution de la loi du 7 vendémiaire an IV, édictant
les mesures nécessaires pour assurer la subsistance des
chevaux attachés au service des armées de la République,
et de l'arrêté du département du 23 suivant, Tadministra-
tion du district de Joigny prit le 1" brumaire un arrêté
imposant à la commune de Fleury une réquisition de
300 quintaux de foin et 200 quintaux de paille, et mettant
en demeure le Conseil général, sous sa responsabilité, de
faire la répartition de ce contingent entre les cultivateurs
de son ressort, et de les inviter à le conduire sans délai
dans le magasin militaire de Joigny.
Le Conseil général se réunit le 11 brumaire à reflfet de
prendre connaissance de l'arrêté de l'administration du
district; après discussion, l'Assemblée décida de repré-
senter à l'administration : « 1° Qu'il était impossible à la
commune de Fleury de fournir aucune paille aux maga-
sins de la République, attendu qu'elle n'en recueille pas
assez pour la consommation de ses bestiaux; 2*" qu'une
partie des prés situés sur la commune a été amodiée à
des citoyens des communes voisines; que ceux de l'émigré
Chenu ont été amodiés pour être payés en nature à la
quantité de 712 bottes, qui font environ 71 quintaux, ce
qui réduit le contingent de la commune à 229 quintaux,
contingent qu'il lui est impossible de remplir. )> Toute-
fois, le Conseil général, pour faire acte de bonne volonté
et de patriotisme, décida de prélever sur le strict néces-
52
saire des habitants la quantité de 50 quintaux de foin qu'il
répartit séance tenante entre huit cultivateurs.
Le 15 brumaire, l'Assemblée communale se réunit à
l'effet de procéder à l'élection de deux fonctionnaires
chargés de remplacer le maire et le procureur de la com-
mune supprimés par la loi. Le citoyen Paradis fut élu
agent municipal par 32 voix sur 42 votants; le citoyen
Claude Jaltier fut élu adjoint par 28 voix.
Malgré les objurgations réitérées de l'administration du
district, la municipalité de Fleury avait toujours négligé
de faire conduire aux marchés de Joigny le contingent
assigné à la commune. Devant ce parti pris évident de la
municipalité de ne tenir aucun compte aeses injonctions,
l'administration du district prit le 10 vendémiaire un ar-
rêté ordonnant au citoyen Potonnier, maréchal-des-logis
de gendarmerie h Joigny, de se transporter immédiate-
ment à Fleury, avec son détachement, à l'effet d'activer la
levée de 264 quintaux de blé, chiffre auquel s'élevait, à
raison de 24 quintaux par marché, le contingent assigné
à cette commune pour l'approvisionnement du marché de
Joigny, depuis le 1" vendémiaire jusqu'au 11 brumaire
suivant. Le maréchal-des-logis arriva à Fleury avec
son détachement le 18 brumaire; il se présenta aussitôt
à l'agent municipal et lui notifia l'arrêté de l'admi-
nistration du district. L'agent municipal, après avoir pris
connaissance de cet arrête, invita le citoyen Potonnier à
vouloir bien surseoir à son exécution et référer sur-le-
champ à l'administration du district des motifs de la non-
exécution des réquisitions prescrites, motifs résidant dans
l'impossibilité absolue pour les habitants de fournir un
contmgent aussi élevé, ainsi que le constatait le tableau
des ressources en grains dressé par la municipalité le pre-
mier jour complémentaire an III. Il l'invita a porter a la
connaissance de l'administration que les habitants de
Fleury, « convoqués par trois fois à l'effet de découvrir le
fondement de l'énorme différence qui se trouve dans l'é-
noncé de leurs ressources actuelles en grains par les deux
actes précités, les dits habitants, en protestant de leur
plus entière soumission aux lois et aux actes des autorités
constituées et surtout de leur désir de contribuer aux be-
soins de leurs concitoyens par l'approvisionnement des
53
marchés, ont été d'avis qu'il soit fait, pour connaître la
vérité, un recensement général des grains existant dans
ladite commune, par tels commissaires qui seront choisis
et nommés par Tautorité administrative. » L'agent muni-
cipal demanda enfin au citoyen maréchal-des-logis de
faire retirer le détachement au'il commandait, afin de
donner le temps à la municipalité de prendre les instruc-
tions indispensables en pareille circonstance, ce qu'il
s'engagea ae faire sans aucun retard. Le citoyen Potonnier
déclara qu'il ne pouvait acquiescera cette demande, mais
qu'il suspendait toute exécution de ses ordres jusqu'à ce
que l'administration eût statué; ce oui ne fut point, pa-
ratt-il, du goût de ses hommes, car 1 un d'eux, en se re-
tirant, menaça l'agent municipal « de voir revenir dès le
lendemain dans la commune vingt-cinq gendarmes pour
activer cette réquisition, sans avoir égard à aucune re-
présentation. » L'agent municipal adressa sur-le-champ
une lettre aux ad mmistra leurs du département, dans la-
quelle il exposait les faits et demandait des instructions
immédiates sur la conduite qu'il devait tenir dans une
circonstance aussi grave.
La mauvaise humeur des gendarmes se manifesta le
surlendemain 18 d'une manière tout à fait intempestive
et arbitraire. Un pauvre diable de jardinier de Fleury en
fut l'innocente victime. Ce malheureux jardinier, appelé
Simon Terre, père d'une nombreuse famille, s'était rendu
à Guerchy pour y' acheter des ponimes de terre destinées
à suppléer à la disette de blé où il se trouvait et à nourrir
sa famille. Il s'en revenait tranquillement le 18 brumaire,
à 10 heures du malin, accompagné de sa femme et con-
duisant deux ânes chargés chacun.de deux paniers de
tubercules, lorsqu'il fit la rencontre de cinq gendarmes
qui retournaient à Joigny. Ceux-ci, dans le but sans doute
d'effrayer le pauvre homme, l'arrêtèrent en lui disant
3u'il ne lui était point permis de transporter ainsi des
enrées alimentaires, que c'était le fait d'un agioteur et
d'un accapareur et cju'ils allaient le conduire lui et ses
ânes en prison à Joigny. Simon Terre s'excusait comme
il pouvait en disant qu'il ignorait que ce commerce fût
interdit, alors qu'il s'agissait de l'alimentation d'une
pauvre famille privée de pain et de blé; les gendarmes
54
n'écoutèrent aucune observation et l'obligèrent à faire
tourner bride à ses ânes et à les suivre à Guerchy, dans
le but, disaient-ils, de s'assurer de la véracité de ses allé-
galions. Ils voulurent bien toutefois laisser sa femme re-
venir librenîent à Fleury ; ce qu'elle fit en toute hâte, alin
de faire part de ce fait à l'agent municipal. Arrivés à
Guerchy, les gendarmes promenèrent le malheureux
Terre et ses ânes, qui pliaient sous la charge, dans difiTé-
rentes rues et le conduisirent ensuite chez le citoven Lor-
dereau, agent municipal. Là, le maréchal-des-logis, com-
mandant le détachement, déclara à l'agent municipal
qu'il allait conduire Simon Terre à Joigny comme acca-
pareur ; sur les vives instances du citoyen Lordereau, il
consentit enfin à laisser la liberté à son prisonnier, à la
condition qu'il donnât à lui et à ses gendarmes une
somme d'argent à titre de « peine » ; il demanda à Simon
Terre ce qu'il voulait donner pour qu'il le laissât aller.
Celui-ci, qui tremblait de tous ses membres, offrit une
somme de 100 francs. Le sous-officier refusa dédaigneu-
sement en disant que cette somme était insuffisante « et
ne pouvait produire tout au plus que pour boire bouteille. >
Enfin, après une longue discussion, les gendarmes et leur
prisonnier tombèrent d'accord et convinrent que le sieur
Simon Terre donnerait 50 livres par chaque gendarme,
soit 250 livres. Terre se préparait à compter celte somme,
que l'agent municipal lui avait sans doute avancée, lors-
que sa femme se présenta munie d'un certificat de l'agent
municipal de Fleury, constatant l'indigence de l'inculpé
et invitant les gendarmes à le mettre immédiatement en
liberté. Le maréchal-des-logis dut s'exécuter, quoique de
fort mauvaise grâce; mais, comme il ne voulait point
abandonner tout espoir de récupérer les 250 francs qui
lui échappaient, il donna Tordre à un de ses gendarmes
d'accompagner le sieur Terre à Fleury, de le conduire
chez l'agent municipal et de demander à celui-ci un cer-
tificat constatant la remise qu'il lui faisait de son prison-
nier. Arrivés à Fleury, le gendarme et Simon Terre se
présentèrent à l'agent municipal ; celui-ci, après avoir
entendu la requête du gendarme, lui représenta « que
n'étant porteur d'aucun ordre écrit qui annonçât les mo-
tifs d'une pareille réquisition, il ne pouvait faire ce qu'il
55
demandait et Ta invité de se retirer, ce qu'il a fait après
plusieurs insistances à réclamer la décharge dont il s'agit,
auxquelles Tagent a continué de représenter l'irrégularité
de sa démarche. » Ensuite, le citoyen Terre requit l'agent
municipal de recevoir « sa plainte dénonciative » contre
les gendarmes et l'abus de pouvoir qu'ils avaient commis
à son égard et qui constituait ^ un attentat à la sûreté
publique et un vol qui méritent d'être réprimés. » Il dé-
clara déposer cette plainte « pour être pris par le minis-
tère public telles conclusions que ce délit nécessitera pour
la vindicte publique. » Nous ignorons quelle suite fut
donnée à cet acte d'arbitraire des agents chargés d'assu-
rer l'ordre et la tranquillité publics.
Le même jour, le citoyen Courtois, aubergiste, présenta
à l'agent municipal un mémoire des dépenses faites chez
lui par le détachement de gendarmerie pendant les 16,
17 et 18 brumaire ; ce mémoire se montait à la somme de
1,458 livres 10 sols. Comme dans le mémoire précédent
du citoyen Guérin, la valeur des objets est portée à un
prix absolument fantastique; ainsi la bouteille de vin y
est cotée 25 livres, la livre de pain 7 livres, la botte de
foin 12 livres, la livre de porc 27 livres, le bichet d'avoine
133 livres.
Le 22 brumaire, le détachement, qui avait quitté
Fleury le matin du 19, revint en cette commune muni
des ordres formels du district d'activer la levée des réqui-
sitions arriérées sans tenir compte des protestations de la
municipalité. Le maréchal-des- logis Potonnier communi-
qua ces ordres à l'agent municipal, en l'informant qu'il
allait procéder immédiatement à leur exécution. L'agent
municipal lui communiqua alors une lettre du président
de l'administration départementale l'informant que le di-
rectoire allait immédiatement délibérer sur celte affaire et
que sa décision lui serait notifiée ultérieurement. En con-
séquence, l'agent municipal « n'ayant encore reçu aucune
décision ultérieure, invita ledit citoyen Potonnier à vou-
loir bien référer de nouveau à l'administration des motifs
qu'il venait d'énoncer sur le retard desdites réquisitions. »
Il lui communiqua ensuite le mémoire du citoyen Cour-
tois, mémoire que le citoyen Potonnier reconnut exact,
ce dont il fit la déclaration par écrit.
56
Le 23 frimaire, le citoyen Rouquin, dit Chaumon, gen-
darme de la brigade d'Auxerre, se présenta à l'agent
municipal, à la tête d'un détachement de quatre gen-
darmes, et lui communiqua un ordre du capitaine com-
mandant la gendarmerie de TYonne, daté du 20 frimaire,
lui prescrivant de se rendre à Fleury, Parlv, Chichery,
Branches, Bassou, communes du canton de Villeiner,
afin d accélérer la levée des réquisitions que leurs habi-
tants devaient fournir aux marchés d'Auxerre. Il était
prescrit à ladite brigade « de rester dans chaque com-
mune à ses frais jusqu'à ce que le contingent des grains
fût conduit à la halle du marché d'Auxerre, conformément
à l'article 7 de l'arrêté de l'administration du départe-
ment en date du 13 frimaire. » Le citoyen Chaumon ayant
requis l'agent municipal de lui fournir un logement,
ainsi qu'à ses gendarmes et à leurs chevaux, celui-ci fît
observer qu'indépendamment des ordres dont il était
Porteur, il était mdispensable de lui en représenter de
administration directe du canton de Villemer. En con-
séquence, il l'invita d'en référer à l'administration muni-
cipale de Villemer ou au commissaire du directoire exé-
cutif près ladite administration « pour ensuite être pris
telles mesures qu'il conviendra pour l'exécution de la
loi. » Le citoyen Chaumon y consentit, mais il déclara
« qu'attendu qu'il était six heures du soir et qu'il faisait
très obscur, qu'il ne pouvait sans danger, surtout pour
ses chevaux, aller plus loin, qu'il entendait se logera
l'auberge dans cette commune aux dépenses de qui il
appartiendrait. » Nous ignorons ce qu'il advint de cette
affaire de réquisitions arriérées et comment et par qui
furent payées les dépenses faites par les gendarmes à
Fleury; ^à partir de cette époque, les délibérations de
la municipalité — réduite à l'agent municipal et à son
adjoint — ou pour parler plus exactement, les décla-
rations de ces fonctionnaires, car c'est sous cette forme
que les actes de ceux-ci sont transcrits sur le registre
municipal, sont absolument muettes sur cet objet et
n'offrent plus, d'ailleurs, aucune espèce d'intérêt. La
Révolution et la Commune qu'elle a créée ont vécu.
La loi municipale de l'an IV a pour ainsi dire supprimé
la vie municipale si intense et si active pendant l'époque
\.
57
révolutionnaire; le corps délibérant n'existe plus; il ny
a plus qu'un simple agent naunicipai élu, il est vrai, par
les citoyens de la comniune, mais chargé uniquement de
faire exécuter les lois et décrets, ainsi que les arrêtés des
directoires du département et du district; elle sommeillera
encore pendant toute la durée de l'empire, annihilée par
l'organisation despotique imposée aux communes par ce
monstrueux régime, qui, en leur infligeant un corps mu-
nicipal nommé par l'administration préfectorale, interdi-
sait aux citoyens toute immixtion dans les affaires com-
munales, pour ne renaître qu'après la Révolution de
Juillet.
Ici s'arrête notre tâche; nous terminerons en disant
que la commune de Fleury appartient au canton et à l'ar-
rondissement de Joigny et qu'elle est située à 14 kilo-
mètres d'Auxerre, n de Joigny et 10 d'Aillant. Le ruisseau
des Deux-Serres, oui prend sa source à Charbuy, l'arrose
et se jette ensuite dans le Ravillon, à Guerchy. Sa popu-
lation, d'après le dernier recensement, est de 1,254 habi-
tants; elle était en 1856 de 1,521 ; elle a ainsi diminuée
de 267 âmes pendant une période de 30 années. Sa su-
perficie est de 1 ,506 hectares et son altitude de 229 mètres.
Elle appartient au terrain crétacé, étage des sables verts
ou ferrugineux. Le point d'émergement de la craie h am-
monites dans la vallée de l'Yonne (terrain crétacé) esta
Joigny où elle s'abaisse à 76 mètres, et le point de la plus
grande altitude, à Fleury, où elle atteint 229 mètres. Le
sommet du télégraphe est à 141 mètres au-dessus du ni-
veau de l'Yonne. La mesure agraire usitée est celle de
22 pieds. Avant la Révolution, la mesure pour les liquides
était la pinte d'un litre 30 centilitres, celle pour lesgrains
était le boisseau de 25 litres 40 centilitres. La commune
de Fleury est pourvue d'un bureau de poste et d'un
bureau télégraphique.
A. -M. MOREAU.
58
PIÈCES JUSTIFICATIVES
IV
Cahier des suppliques et doléances de la paroisse de Fleury, diocèse
de Sens, bailliage d'Auxerre, généralité de Paris, élection et dé-
partement de Joigny, arrondissement d'Aillant.
Les députés représentant la communauté des habitants et proprié-
taires de fonds de la paroisse de Fleury, avant d'eiposer les suppli-
ques et doléances que la tendresse paternelle du Roy sollicite de
toutes les paroisses qui forment les différents bailliages du royaume,
regardent, comme un premier devoir de leur part, de rendre de
nouveaux hommages aux vertus de l'auguste monarque qui, depuis
son avènement au trône, s'est déclaré le Dieu tutélaire de la nation,
en manifestant de la manière la plus touchante son amour pour les
peuples et l'ambition de les rendre heureux.
Impatiente d'arriver à un but si glorieux, Sa Majesté ne s'est jamais
lassée de chercher et d'étudier les moyens de prouver à toute la
nation combien elle a à cœur d'opérer à jamais le soulagement de
ses peuples, en éclairant toutes les parties de l'administration et en
adoptant une base fixe et inébranlable.
C'est à ces fins si précieuses à son cœur et si désirables pour la
nation, que Sa Majesté se détermine à la rassembler autour d'elle,
afin de ne rien laisser à désirer, s'il est possible, à sa bienveillance
pour ses peuples, en concertant avec elle l'exécution de ses vues
paternelles, persuadée que la grandeur ne consiste que dans le hon-
neur de ses sujets. Heureux les princes dont les prospérités sont des
biens publics! Cette époque à jamais mémorable est le signal de la
félicite publique. Toutes les misères vont être soulagées, les abus
réformés dans toutes les parties de l'administration.
Le peuple cessera d'être la victime de l'arbitraire, il verra ses be-
soins prévenus, ses intérêts ménagés, ses plaintes discutées.
Toute la nation, devenant témoin des sentiments justes et bien-
faisants du souverain, abjurera cette défiance qui trouble le repos du
contribuable et lui rapportera ce tribut d'amour et de reconnaissance
si précieux à un monarque qui attache toute sa gloire au bonheur de
ses peuples.
En nous manifestant la sagesse et la bienveillance d'un Roy qui
nous aime, qui ne veut de félicité que pour nous, cette heureuse
Révolution procurera le bien inestimable de faire concourir tous les
cœurs et tous les vœux à l'exécution et à la stabilité de la réforme ;
de faire renaître l'esprit patriotique, de créer de vrais citoyens, de
préserver un intérêt social, de régénérer la nation, d'en former un
véritable corps politique vivant et organisé, en un mot, de représenter
aux citoyens une patrie, un intérêt commun, une chose publique, et
de former entre eux, et avec le souverain, une véritable société.
59
Tel est but glorieux auquel aspire Sa Majesté avec autant d'ardeur
que d'impatience depuis son heureux avènement au trône.
Son amour pour ses peuples le lui a inspiré, sa sagesse Ta com-
biné avec tant de discernement et de sagacité, sa main bienfaisante
en a tracé le plan avec tant de justesse que nous touchons au moment
de partager avec elle le triomphe de sa tendresse et de son amour
pour nous.
Tous les maux vont donc être soulagés ? Les actions de grâces
sont dans toutes les bouches et dans tous les cœurs, et les signes de
l'allégresse, tout éclatants qu'ils soient, sont encore loin d'en égaler
le sentiment.
Pleins de cette confiance, pénétrés, comme tous les Français, des
sentiments d'amour, de respect et de reconnaissance pour Sa Majesté,
les députés de la paroisse de Fleurjr se font un devoir d'exposer avec
franchise, et sans altération, la vérité qu'exigent les vues bienfai-
santes du monarque pour le bonheur de la nation.
SUPPLIQUES ET DOLEANCES
« La vérité suffit, elle seule est assez forte pour triompher des
« obstacles que l'imposture et l'opinion opposent à la félicité
« publique. »
Sous quelque rapport que l'on envisage la paroisse de Fleurv, elle
ne présente qu'une communauté malheureuse et qui ne semble être
connue dans le dénombrement que pour une forte contribution aux
impôts. Elle ressemble, s'il est permis de s'exprimer ainsi, à un corps
épuisé par les maladies violentes, qui dépérit insensiblement faute
de substances pour le restaurer.
La vérité de cette première réflexion va être démonstrativement
établie, et jusqu'à l'évidence, par des faits notoires, dont la vérifica-
tion opérera le soulagement que cette paroisse espère particulière-
ment des intentions de Sa Majsté.
Les députés de la paroisse de Fleury représentent donc que depuis
longtemps l'assiette des impositions est établie sur deux bases éga-
lement vicieuses : l'arpentage du territoire, l'évaluation des terres.
CAUSE DU VICE DE L'ARPENTAGE
M. l'Intendant, animé du désir de faire pour le mieux, avait conçu
le projet de faire lever l'arpentage d'un grand nombre de paroisses,
nommément de celle de Fleurv.
Il a fait ensuite procéder à l'évaluation des terres en distinguant
chaque climat et les a fait diviser en quatre classes, persuadé qu'il
se procurerait par ces opérations une règle certaine pour l'assiette
proportionnelle des tailles.
Ces deux opérations étaient, en effet, de nature à éclairer la reli-
gion du magistrat, à la satisfaction des contribuables, si les agents
auxquels elles ont été confiées se fussent conduits par le même
principe.
Mais n'envisageant, au contraire, qu'une occasion de lucre, les ou-
vriers ont sacrifié le bien public à leur intérêt personnel et sans
craindre de compromettre la religion du magistrat, lequel n'avait
60
réglé leur salaire que sur la quantité d'arpents, ils n'ont pas craint
d'en faire paraître plus que moins dans leurs procès- verbaux.
El afin d'écarter tout contradicteur, ces arpenteurs ont opéré sans
le concours ni la participation des habitants.
Les paroisses voisines n'ont point été appelées pour reconnaître
et régler les limites. Enfin, personne n'a été consulté, ni sur les
différentes natures du sol, ni sur la qualité des productions.
CAUSE DU VICE DE L'ÉVALUATION DES TERRES
L'évaluation des terres qui composent le territoire de la paroisse
de Fleury est à un taux beaucoup trop haut, eu égard à la nature du
sol, à la qualité des productions et au revenu que le propriétaire en
retire. On va démontrer que cette évaluation n'a eu d'autre règle
que le préjugé.
Pour s'éviter le travail de l'examen et de la subdivision qu'auraient
nécessairement exigé les différentes espèces de terres qui forment
l'universalité du sol de la paroisse de Fleury, les agents infidèles de
M. l'Intendant ont cru plus simple et plus expédient de classer cette
paroisse dans la vallée d'Aillant, et en supposant son sol de même
nature et qualité, ils ont porté l'évaluation des terres au même taux.
Mais c'est une erreur de iait facile à détruire.
A l'examen de la carte, le rapprochement des deux sols, la com-
paraison des productions, la différence du prix de l'amodiation des
terres suffisent pour faire cesser une illusion qui, en trompant les
vues de justice du magistrat, occasionnent depuis la surcharge pro^
gressive de la paroisse de Fleury. C'est ce qui va être démonstrati-
vement établi.
Le prix commun des héritages de toute nature se trouve, par la
division de toute la masse, donner un revenu de 7 livres 10 sols
l'arpent; le taux de l'imposition est 1 sol 6 deniers pour livre quant
à l'exploitation; la taille personnelle, à raison de 1 sol des revenus
de toute nature; les accessoires ou second brevet sont ordinairement
moitié du principal de la taille et la capitation le huitième.
Le taux des terres étant porté trop haut, il s'ensuit donc que la
division de toute la masse est aussi a un taux trop fort et dispropor-
tionné avec la véritable valeur.
Cette différence se fait nécessairement sentir sur les différentes
parties qui forment l'ensemble de l'imposition.
Voilà donc les deux bases vicieuses sur lesquelles est établie l'as-
siette des tailles depuis plusieurs années.
1' Un arpentage infidèle qui, en augmentante contenance du ter-
ritoire de la paroisse, a nécessairement augmenté la masse de l'impôt;
2* Une évaluation des terres d'après une comparaison funeste avec
un sol de meilleure qualité et plus fertile en tous genres ; laquelle
évaluation a produit le môme effet et deviendrait par la suite plus
onéreuse encore.
Peut-on se dissimuler que le résultat de pareilles opérations ne
peut être qu'une source de maux et d'erreurs, contre laquelle l'ordre
et l'intérêt publics réclament unanimement, que la justice désavoue,
mais qui n'échappera pas aux recherches attentives de Sa Majesté
sur tout ce qui peut nuire au bien et au soulagement du peuple,
61
ayant pouf principe d'avoir préférablement égard à l'état et à l'aisance
des vrais citoyens, de ceux qui possèdent et cultivent les terres,
lesquels constituent la base physique et politique de l'Etat.
Combien la paroisse de Fleury n'a-t-elle pas particulièrement
souffert de cette source d'erreurs ?
Après avoir gémi une longue suite d'années sous le poids d'impo-
sitions outre mesure, elle a payé : 1' un presbytère, dont la recons-
titution s'est montée, en somme, à la quotité de sa taille; 2* contre
le vœu des règlements sur les corvées, la paroisse de Fleury a été
commandée pour les travaux d'une nouvelle route de communication
de Brienon à Seignelay, distante de près de quatre lieues de son
clocher, où elle ne pouvait se transporter sans ôtre obligée de passer
deux fois, et à grands risques, la rivière à gué, chemin qui lui est
absolument étranger et par sa situation et par son éloignement, dont
elle n'est jamais dans le cas de profiter, parce qu'elle n'a aucune re-
lation directe ou indirecte avec Brienon ni Seignelay.
Quelques représentations qu'elle ait pu faire, la paroisse de Fleury
n'a pu se rédîmer de cette corvée injuste et vexatoire qu'en payant
une somme de 2.000 livres, dont il a été fait un rôle particulier.
Il résulte de cette récapitulation que dans la révolution de trois
années seulement, il a été levé dans la paroisse de Fleury, en
charges extraordinaires, une somme de 6.000 livres et plus, en outre
des impositions royales et indépendamment des circonstances mal-
heureuses qui en ont aggravé le poids, notamment l'incendie qui a
consumé, en 1787, tout le village de Neuilly, distant d'une lieue et
demie de Fleury. Le montant de la taille est presque doublé depuis
dix ans, et depuis 1782 elle est augmentée de 1.622 livres 11 sols.
Par surcroit de malheur, la communauté des habitants, malgré la
modération et les précautions les plus sages par elle employées, est
menacée d'avoir un procès à soutenir pour obtenir de la justice l'af-
franchissement qu'elle ne peut espérer des dispositions du seigneur,
de différents droits usurpés sur la liberté, tendant à gôner les pro-
priétés, désavoués par la coutume qui, d'ailleurs, ne sont établis
Ear aucuns titres, d'après l'avis et consultation des avocats que les
abitants ont choisis pour en connaître le mérite lors de la commu-
nication que le seigneur en a donnée comme contraire à l'occasion
de la rénovation de son terrain, lequel coûtera 10 à 12,000 livres à
la paroisse, et répand l'alarme et l'inquiétude parmi les habitants.
Cette succession d'événements, plus onéreux les uns que les
autres, a tellement énervé les facultés des habitants, qu'ils se livre-
raient au découragement s'ils n'étaient soutenus par la confiance
dans la nouvelle administration provinciale et par l'espoir de re-
cueillir des secours salutaires auxquels Sa Majesté se propose d'aviser
efficacement avec la nation.
Mais afin de ne rien laisser h désirer sur l'état et la situation de la
paroisse de Fleury, tant par rapport aux individus que par rapport
aux fonds, comme sur son état-civil.
Afin d'éclairer complètement l'esprit de sagesse et de justice qui
dirigera les opérations projetées par la bienveillance de Sa Mfiyesté
pour le bonheur et le soulagement du peuple, comme aussi pour
prouver, jusqu'à la conviction, combien leurs réclamations sont fon-
dées, que rien n'est- hasardé dans leur exposé, les députés de la pa-
62
roisse de Fleury ajouteront ici ces observations particulières qu'ils
soumettent à la vérification :
1* Sur la nature du sol en général ;
2' Sur la nature des vignes ;
3' Sur la nature des prés ;
4' Sur la nature des bois;
5' Sur la nature des pâturages ;
6' Sur le défaut d'engrais ;
7' Sur l'amodiation des terres ;
8" Sur la difficulté de l'exportation.
OBSERVATIONS :
On se dispensera de faire ici la description topographique du ter-
ritoire de la paroisse de Fleury; les plans et cartes qui viennent
d'être récemment levés par l'ordre du gouvernement ne laissent rien
à désirer à cet égard.
1
: campagne
NATURE DU SOL EN GENERAL
Le sol de tout le territoire de la paroisse de Fleury est un fond
sablonneux, dont la qualité est tellement variée que dans un climat
de l'étendue de trois à quatre arpents il y a quatre ou cinq espèces
de terres différentes, de sorte que la culture y est extrêmement in-
grate et difficile; l'expérience du cultivateur le plus consommé y est
souvent trompée. Plus de la moitié des terres de tout le finage n*est
conséquemment propre qu'à produire du seigle. L'autre moitié n'est
pas susceptible de. rapporter indifféremment froment et méteil ; on
peut môme mettre en fait qu'il n'y a pas un huitième des terres de
nature à produire du pur froment et de belle qualité.
Peut-on se dissimuler que les productions d'un sol de cette nature
étant toutes de médiocre qualité, les facultés du colon s'en ressentent
et cette influence est d'autant plus sensible que non seulement le
froment, le méteil et le seigle ne peuvent jamais atteindre l'élite des
marchés, mais encore les menus grains ne réussissent que très rare-
ment, pour ne pas dire point.
NATURE DES VIGNES
Le vin est léger, sans corps ni couleur, il n'a point assez de cou-
leur pour pouvoir entrer dans la spéculation du commerce ; en effet,
les commissionnaires d'Auxerre et de Joigny le regardent à peu près
comme nul, en sorte que la majeure partie se consomme dans le
pays. Le prix du peu qui se vend suffit à peine pour payer les frais
de culture (qui ne coûtent pas moins que dans les grands vignobles),
les dépenses de paisselage, d'entretien et les droits d'aides dont la
multiplicité et l'obscurité font un des plus grands fléaux de la
NATURE DES PRÉS
Les prés étant également d'un fond de sable, et la majeure partie
très- humides par leur situation, l'herbe qu'ils jettent est grosse,
pleine de joncs, par conséquent d'une (rès médiocre qualité, ne con-
tenant aucun sucre substantiel, en sorte qu'il faut une disette géné-
rale pour que le propriétaire puisse espérer s'en défaire, et ce n'est
63
toujours qu'à très bas prix, en comparaison des foins de l'espèce
ordinaire.
NATURE DES BOIS
La paroisse de Fieury ne possède d'autres bois que de l'aulne ou
veme, et en trop petite quantité pour la consommation des habitants,
ce qui les oblige a couper tous les neuf ans.
NATURE DES PATURAGES
Elle n'a d'autres pâturages que les prés dont il s'agit, lesquels ne
sont, en général, que des pâtis. Le tout est de nature si humide et
si froide que l'habitant est privé de la ressource de pouvoir élever
de gros troupeaux, ce qui prive la ?ulture d'un bon engrais et réduit
l'habitant à ne pouvoir risquer d'élever des montons que le nombre
suffisant pour se vêtir et sa famille.
DÉFAUT d'engrais
Le pays est dépourvu de toute espèce d'engrais pour l'amélioration
des terres. La culture se fait avec des vaches. Très peu d'habitants
en ont plus de deux; ils ne peuvent donc cultiver que trois ou quatre
arpents par tournure. On sait aisément que le fumier de deux ou
trois vaches est bien insuffisant pour fumer convenablement cette
quantité de terre, indépendamment d'une portion de vigne quelcon-
que et d'une chenevière.
Aussi le propriétaire fait-il la triste expérience que son fonds s'a-
bâtardit et diminue de valeur plutôt que d'augmenter; cela est prouvé
par le prix des baux qui sont sur les mômes taux aujourd'hui qu'ils
étaient il y a trente-six ans et plus ; jamais ils ne se sont ressentis
de l'augmentation que l'influence des événements publics a prodi-
gieusement occasionnée.
AMODIATION DÈS TERRES
Les terres ne sont pas amodiées plus de trois boisseaux, mesure
racle, par arpent, moitié froment, moitié méteil, et il y en a très peu
qui soient louées mesure pissante, ce qui ne fait que deux pintes et
une chopine de plus que le racle (1).
A l'égard des prés, môme ceux de la première qualité, ils ne sont
amodiés que 24 a 30 livres l'arpent.
DIFFICULTÉ DE L'EXPORTATION
La paroisse de Fieury n'a d'autres débouchés pour l'exportation
de ses denrées que le marché de la ville d'Auxerre et celui de Joigny.
Ils seraient suffisants, sans doute, si la communication avec ces deux
villes était également libre en toutes saisons ; mais le mauvais état
(1) Note en marge : <c Le bichet, composé de deux boisseaux, contient
44 pintes et pèse 90 livres. »
64
des chemins^ qui sont impraticables^ non seulement pendant la
saison d'hiver, mais môme en toute autre, après quelques jours de
pluie, surtout ceux qui conduisent à Auxerre, ne peuvent permettre
aucune exportation de grains ou du moins une très petite quantité, à
cause du détour considérable que l'on est obligé de prendre pour
éviter les accidents. A ce moyen, l'habitant est toujours dans la pé-
nurie, ne jouit d'aucune aisance, joint avec beaucoup de peine les
deux bouts de l'année ; le moindre événement dérange l'équilibre et
lui fait sentir incessamment la misère. On peut encore ajouter une
vérité, que jamais dans les circonstances les plus pénibles la paroisse
de Fleuiy n'a participé aux secours que M. l'Intendant paraît avoir
fait distribuer dans d*autres cantons de sa généralité.
RÉFORME DE L' ADMINISTRATION ET DE L'IHPOT
M. Necker, ce génie privilégié, que la Providence semble avoir
tiré de ses trésors pour concourir de ses talents et de ses lumières
avec le meilleur des rois à la restauration de la chose publique, ce
ministre, ami de la nation, a tracé avec tant d'érudition la manière
dont on peut procéder à la réforme de l'administration et de l'impôt
dans tous leurs rapports, et jusqu'aux moindres détails a exposé avec
tant de sagacité les principes sur lesijuels on doit agir, qu'il ne reste
plus aux vrais patriotes qu'à se réunir pour invoquer ardemment la
pleine et entière exécution de ses projets lumineux et salutaires qui,
en caractérisant le véritable homme d'Etat, tracent la route de la
félicité publique. Que reste-t-il à demander?. La pénétration et la sa-
gesse de ce ministre incomparable ont traité tout ce qui constitue le
gouvernement civil et politique. Rien n'est échappé a son étude in-
fatigable pour le bonheur public, enfin il ne laisse rien à désirer sur
toutes les parties qui l'intéressent le plus. Surlanécessitédela réforme
de l'impôt et de Tadministration, en indiquant les maximes de conduite
auxquelles est attaché le succès de cette réforme; sur la suppression
de la ferme générale, en indiquant les moyens de remplacer le pro-
duit des impôts perçus par la ferme générale et les autres impôts de
toute nature ; sur l'établissement de l'impôt réel, en établissant
toutes les opérations subséquentes et relatives pour y réussir, à l'a-
vantage du gouvernement, la satisfaction générale ; enfin, sur toutes
les opérations concomitantes- et subséquentes de la réforme.
NÉCESSITE d'établir UNE MEILLEURE POLICE DANS LES CAMPAGNES
La police, également intéressante et au bon ordre de la société et
à la conservation des différentes productions, est malheureusement
la partie la plus négligée dans presque toutes les paroisses de
campagne.
Le nom de police est, pour ainsi dire, inconnu. La surveillance
des préposés n'est en activité que pour les intérêts des seigneurs,
pour lesquels ils semblent être uniquement établis. Leur inertie
pour le public devient de plus en plus fatale et aux mœurs et aux
propriétés. Leur inaction entraîne la dépravation et la débauche, et
occasionne la dégradation et le dépérissement des héritages de toute
65
nature. Les mauvais sujets, enhardis par FimpuDité, se propagent;
les usurpations, les dégradations dans les terres, même ensemencées,
dans les vignes, dans les bois, dans les prés, dans les concises, sans
égard à la maturité des récoltes, se multiplient. Le citoyen honnête
en gémit, le cultivateur se décourage. L'un et l'autre, réduits à soufirir,
restent toigours victimes des desordres, et l'agriculture y perd
infiniment.
DE LA MILICE
La milice, de la manière dont elle se forme aujourd'hui, est très
onéreuse aux campagnes. Les habitants des campagnes sont attachés
à leur état et à leurs cantons. Ce sentiment est heureux et se forti-
fierait encore lorsqu'ils trouveront leur bonheur et leur repos dans
cet état. Ils redoutent la milice parce qu'elle est forcée, et que même
sans les tirer de chez eux, elle les menace continuellement d'être
obligés de partir. Pour cette raison, ils trouvaient la milice très
adoucie lorsqu'on leur a quelquefois permis de mettre un homme à
leur place. Ils subvenaient à cette dépense par une cotisation, et ne
regardaient plus la milice que comme une sorte d'impôt.
Âiyourd'hui qu'on ne leur donne plus cette facilité, la milice con-
tinue d'être pour eux un engagement forcé qui leur déplaît souve-
rainement, comme attaquant leur liberté. Ce même argent, qui suffi-
sait pour acheter un milicien et quelquefois pour en acheter deux,
est levé pour celui qui doit tomber au sort. Il est vrai que la milice
ne devient un impôt pour eux (}ue lorsqu'ils le veulent. Il semble
qu'il serait facile d'êter de la milice, même dans l'état actuel, ce qui
chagrine le plus les habitants de la campagne : l'obligation de tirer,
qui soumet au sort des gens qui, par raisons personnelles et par ca-
ractère, ont le plus grand éloignement pour le service. Il ne s'agit
que de donner aux paroisses la faculté de fournir un domicilié dont
elles répondront. Cet arrangement est absolument indifférent pour
l'Etat, et on ne peut croire le plaisir qu'il ferait aux campagnes.
DROITS FÉODAUX. — SUPPRESSION DES JUSTICES SEIGNEURULES
Il serait bien à désirer que les terres fussent libres comme les
hommes et les productions ; qu'on ne connût plus les distinctions
bizarres des fiefs et des censives et que cette institution, dont il ne
reste que la partie purement fiscale, pût être totalement abolie, ne
fût-ce que pour le grand nombre de procès qu'elle suscite et les dé-
penses ruineuses que coûte aux campagnes la rénovation des terriers.
Ne pourrait-on pas, du moins, en ôter un des inconvénients les plus
considérables, supprimer les justices seigneuriales qui embrouillent
et rendent les affaires interminables, et dans lesquelles, pour l'ordi-
naire, la justice est assez mal exercée, à cause du défaut de résidence
des baillis, qui sont représentés par des praticiens, sous le nom de
lieutenants, la plupart ineptes et ignorants.
Etablir dans tous les gros bourgs, à quatre ou cinq lieues de dis-
tance, un prévôt et* un procureur fiscal dont l'appel ressortirait au
plus proche bailliage.
On ne peut se dissimuler que la mauvaise organisation des justices
1890 V
66
seigneuriales est, sans contredit, le fléau le plus meurtrier des cam-
pagnes. La majeure partie des praticiens, aussi ignorants en la forme
qu'au fond, n'ont pas moins l'art de s'enrichir aux dépens des mal-
heureux habitants par leur avidité qui, en les mettant dans la dé-
tresse, prépare encore la ruine de leur postérité par les irrégularités
et les nullités dont leurs actes et leur procédure sont presque toujours
viciés. Le plus petit incident occasionne des frais énormes, au-dessus
des facultés du malheureux qui, le plus souvent, est réduit à vendre
une portion de ses fonds pour les payer et éviter par ce sacrifice dé-
sastreux la ruine entière de sa famille. Les procureurs d'oflftce,
préposés par état à la surveillance de la chose publique, ne sont
uniquement attachés qu'aux intérêts du seigneur, pour lequel ils né-
gligent et l'ordre et la tranquillité publique.
Dans la plus grande partie des justices, le greffe et le notariat se
trouvent réunis dans la même main, maigre le principe qu'on ne
peut cumuler deux fonctions publiques dans la société, d'où il résulte
des abus sans nombre, aussi contraires à Tordre qu'à l'intérêt
publics.
Une justice ainsi organisée est une vraie pomme de discorde. Elle
divise les familles, elle rend les habitants fourbes et alertes à se sur-
prendre. Elle favorise le fort contre le faible, la fourberie contre la
candeur et l'imposture contre la franchise.
En un mot, on pourrait définir la science perfide de pareils pra-
ticiens :
« L'art d'embrouiller et de détruire les idées naturelles de l'équité
« dans l'esprit des hommes, afin d'y substituer lafi:aude, la surprise
« et la mauvaise foi. »
NÉCESSITE DE POURVOIR LES CAMPAGNES DE CHIRURGIENS ET DE SAGES-
FEMMES INSTRUITS
La conservation de l'espèce humaine et la population formant les
deux bases principales de l'Etat, le gouvernement ne peut trop s'oc-
cuper des moyens les plus propres a les favoriser 1 un et l'autre.
La plus grande partie des campagnes sont malheureusement dé-
Eourvues^ des ressources qui peuvent le plus eflScacement. y contri-
uer. Point de chirurgiens, point de sages-femmes, la plupart sans
étude et sans expérience. La vie des habitants se trouve livrée à l'i-
gnorance et à l'impéritie.
Plus ou moins éloigné des villes où il pourrait espérer un secours,
le citoyen, dans les campagnes, est obligé de se livrer au hasard et
à la chance de l'inexpérience, et s'il est assez heureux pour échapper,
la plaie de sa bourse reste incurable.
Les campagnes ne sont pas plus heureuses en sages-femmes : la
plupart n'ont reçu aucune instruction, la routine fait toute leur
science ; le moindre événement les déconcerte, le plus petit déran-
gement dans l'ordre naturel les égare, elles perdent la tête, et l'Etat
perd des citoyens sans nombre.
« Oh ! règne heureux, dont chaque année est également mémora-
« ble, dont chaque jour a sa gloire propre et indépendante.
« Que les malheurs de l'Etat, dont la cause est étrangère à son
67
« règne, ne nuisent point à l'admiration qu'exigent les vertus d'un si
« grand Roy 1 Le terme approche où ils vont ôtre réparés.
« Puisse l'ange de la paix (M. Necker] éclairer toujours ses
« conseils!
« Puisse le ciel prolonger les jours de ce nouveau Salomon, plein
« de ses vertus, exempt de ses faiblesses, couvert de la gloire la
« plus solide, qui goûte, à chaque instant, le plaisir vraiment divin
« de faire des heureux !
« Son nom chéri de la race présente sera prononcé avec transport
« par la postérité la plus reculée qui, en recueillant les fruits durà-
« Lies de ses bienfaits, bénira la mémoire d'un Roy adoré par ses
« pères. >
Signé : Chasleau (commissaire des guerres, syndic municipal). —
Alexis Mary. — Guinant. — P. Guérin. — J. Masson. —
Paradis. — B. Guérin. — Benoist. — G. Guibert. —
E. Viel. — F.-J. Jaltier. — E. Dufey. — Jaltier. — Des-
vaux. — B. Berry. — L. Poulliot. — J. Houzé. — Brice.
— Courtois. — E. Horry. — B. Guérin. — Benoit. —
Hubert Chevallier. — E. RigoUet. — C. Bourgogne. —
Lelong. — Frollon. — Bourgeot. — L. Lory. — J.-N.
Lavot. — L. Calmus. — Rollin. — Edme Courtois. —
L. Bardot. — L.-M. Courtois. — Lelièvre. — Louis Le-
ôomte. — B. Lesouple. — Isidore Chavard. — Berry. —
J. Cornu. — Le Blanc (curé). — Bardot (greffier).
7 FÉVRIER 1790
Copte du procès-verbal de l* Assemblée de la commune de Fleury pour
la nomination d*un maire et autres membres qui doivent composer
l'Assemblée municipale, d'un procureur de la commune et de douze
fMtables, nombre double du corps municipal formant le Conseil gé-
néral de la commune. En exécution des Lettres-Patentes du Roy
sur un décret de l'Assemblée nationale pour la constitution des mu-
nicipalités» Données à Paris au mois de décembre mil sept cent
quatre-vingt-neuf.
Aujourd'hui^ dimanche, septième jour du mois de février mil sept
cent quatre-vingt-dix, en vertu des Lettres-Patentes du Roy sur un
décret de l'Assemblée nationalle pour la constitution des municipa-
lités, données à Paris au mois de décembre 1789. Signées par Sa Ma-
jesté et plus bas par M. le comte de Saint-Priest, ministre et secrétaire
d'Etat; et scellées du sceau de l'Etat.
La convocation de l'Assemblée de la commune de Fleury aiant été
faitte au prosne, la publication et l'affiche des dittes lettres-patentes
aiant aussi été faittes conformément et au désir du décret sus énoncé
dimanche dernier 31 janvier, les sindic et membres de la munici-
palité ont assemblés en la manière accoutumée tous les citoyens
actifs de la commune de Fleury dans la nôf de l'église, à une heure
de relevée, les vespres aiant été chantées à l'issue de la grande messe,
à l'effet de faciliter la ditte assemblée.
68
En cette assemblée se sont trouvées les personnes cy-après nom-
mées, sans que l'ordre dans lequel elles se sont rangées puisse nuire
ni préjudiciel à aucune d'elles (suit une liste de 165 personnes
présentes).
Le sindic a fait lecture des lettres-patantes sur le décret sus énoncé
et a déclaré qu'il s'agit en exécution d'icelles de procedder d'abord
à la nomination d'un président et d'un secrétaire, ensuitte de trois
scrutateurs pour compter les voix et proclamer les résultats. Il a été
ensuite observé par le sindic que suivant la vérification faitte du dé-
nombrement des habitans la commune contenoit 266 feux, en con-
séquence duquel nombre pour se conformer à l'article 25 du décret,
le corps municipal devoit être composé de six membres, y compris
le maire, d'un procureur de la commune et de douze notables pour
former le Conseil général d'icelle.
Enfin, il a déclaré que pour parvenir à remplir le vœu du décret
de V Auguste Diette, pour la sûreté et la liberté des sufrages, il auroit
le 14 janvier dernier écrit au président pour représenter à l'Assem-
blée nationalle que la voie du scrutin prescritte par son décret étoit
impraticable dans la plus grande partie des paroisses de la campagne,
nottament dans celle de Fleury, la majeure partie des habitans ne sa-
chant point écrire, pourquoi et pour suppléer à ce mode d'une ma-
nière egallement sûre pour la liberté des sufrages il auroit prévenu
M. le président de V Auguste Diette qu'il seroit proceddé aux élections
dont il s'agit de la manière et ainsy qu'il a été pratiqué à l'élection
^e la municipalité le 19 août 1787, d'après l'approbation de l'Asseni-
blée provincialle lors subsistante. En conséquence, chaque citoyen
actif viendra, sur l'appel qui sera faitte pai' le secrétaire, faire son
bulletin sur le bureau, en présence des trois scrutateurs, et le mettra
dans le vase placé à cet effet sur le bureau. A l'égard de ceux qui ne
savent point écrire, ils viendront décliner au secrétaire, en présence
du président et des trois scrutateurs, le nom des personnes qu'il
aura intention de désigner pour la place de maire, celles de membre
de la municipalité, de procureur de la commune et pour celles de
notables. Qu'il seroit tiré une ligne *à la suitte de chaque nom sur
laquelle le secrétaire feroit une croix chacune et autant de fois qu'il
seroit désigné par tel ou tel individu. Que lorsque l'élection de tous
seroit complètement faitte, les trois scrutateurs dépouilleront et
compteront le nombre de voix que chaque élu aura recueillies com-
parativement l'un à l'autre, tant par les scrutins que par le cueilleur
des voix que le secrétaire aura reçues de la part des citoiens qui ne
sçavent point écrire comme il est ci-dessus expliqué.
Il a été ensuite, suivant les dispositions du décret et instructions
y jointes à l'efTet d'établir la formation du corps municipal et du
Conseil de la commune, proceddé d'abord à l'élection du président de
l'assemblée et du secrétaire, et de suitte au choix de trois scrutateurs.
Par la majorité des voix la place de président a été déférée à
M. Louis-François-Urbain Chasteau, commissaire des guerres, sindic
de la municipalité ; celle de secrétaire, à M. Léon Le Blanc, curé, et
les sieurs Pierre-François Paradis, Edme Guérin et Germain Guinant
ont été élus scrutateurs, comme plus anciens d'âge. Le président
avec le secrétaire et les trois scrutateurs s'étant placés au Ùeu dési-
69
gné par la commune pour recevoir de la manière ci-dessus expliquée
le sufrage de chaque citoien actif et éligible, le secrétaire a fait
l'appel généralle à l'effet de constater le nombre des votants. Ensuite
il a appelé chaque citoien tour à tour pour écrire ou faire écrire le
nom de celui qu'il désignoit pour remplir la place de maire.
Le sieur Louis-François-Urbain Chasteau, commissaire des guerres,
'sindic de la municipalité, a été élu et proclamé maire à la pluralité
de 101 voix sur la quantité de 114. Ensuitte et après que la personne
du sieur Chasteau a été proclamé maire, le secrétaire a encore appelé
chaque citoien actif et éligible séparément pour désigiier et nommer
les cinq officiers municipaux. Edme-Jacques Jaltier a recueilli
81 voix ; Jean-Baptiste Guerin a recueilli 65 voix ; Jacques Masson a
recueilli 62 voix; Pierre-Amable Viel a recueilli 54 voix; M. Léon
Le Blanc, curé, 47 voix.
Après laquelle élection il a été proceddé, sans interruption et dan s
la môme forme, à la nomination du procureur de la commune :
Jean Guinant a été proclamé à la majorité des voix. Enfin, il a été
proceddé de suitte et dans la même forme à la nomination de douze
notables, nombre double des officiers municipaux, pour former dans
les cas fixés par le décret de l'Assemblée nationalle le Conseil gé-
néral de la commune. Edme Rigollet a recueilli 66 voix; Brice
Courtois, 64; Alexis Marie, 63; Mathieu Perrannier, 62; Hubert Che-
valier, 61; Jacques Conin, 58; Jean Bouchot» 55; Edme Dufey, 55;
Brice Berry l'aîné, 54; Jacques Meunier, 52; Louis Châtelet, 42;
Edme Bardot, 32.
Toutes les élections ci-dessus complètement faittes et proclamées,
le maire, les autres membres du corps municipal, le procureur de la
commune et les douze notables ont aussitôt prêté devant la commune
assemblée le serment « de maintenir de tout leur pouvoir la Consti-
tution du royaume, d'être fidèles à la Nation, à la Loy et au Roy, et
de bien remplir leurs fonctions. » Après la prestation duquel serment
le président a dissoas l'assemblée et a délare que la séance étoit levée.
Fait et arresté à Fleury lesdits jour, lieu et heure susdits, et ont
les habitans susnommés signé, à l'exception cependant de ceux qui
ont déclaré ne le sçavoir, auxquels j'ai soussigné président de laditte
assemblée, donné acte de leurs déclarations. (Suivent 36 signatures.)
VI
14 FÉVRIER 1790
Prestation du serment de la Commune devant le Corps municipal et
les douze Notables formant le Conseil général.
Cejourd'huy dimanche, quatorzième jour du mois de février 1790,
la commune, convoquée dès dimanche dernier 7 du courrant par le
maire, est restée assemblée dans l'église après les vespres. Le maire
a dit : Messieurs, le corps municipal, le procureur de la commune
et les douze notables formant le Conseil général ont prêté dimanche
dernier devant vous le serment solennel « de maintenir de tout leur
pouvoir la Constitution du Royaume, d'être fidèles à la Nation, à la
70
Lov et au Roy, et de bien remplir leurs fonctions. » Ce serment qui
a été prononcé devant vous est dans tous ses rapports le gage et le
garant du zèle toujours actif et du dévouement sans bornes dont les
concitoiens auxquels vous avès confiés vos intérêts les plus chers
seront sans cesse animés pour le bien-être commun et particulier.
L'engagement qu'il contient d'être fidel à la Nation, à la Loy, au
Roy, de maintenir la Constitution du Royaume, est un engagement
commun à tous les véritables François, chacun doit s'empresser de
le contracter. L'amour de la Patrielui en fait un devoir autant que
son intérêt particulier. Il n'en est aucun parmi vous, Messieurs, qui
n'éprouve dans cette occasion touchante le désir de manifester ses
sentiments d'amour, de fidélité, de soumission et de respect pour
une Nation qui l'honore, pour la Loy dont la protection assure sa
tranquilité, et pour un Roy uni d'un môme intérêt et d'un même
vœu avec les représentants de la nation et ne veut de bonheur que
pour elle. Levés donc tous la main et jurés « d'être fidèles à la
Nation, à la Loy, au Roy, de maintenir de tout votre pouvoir la
Constitution décrétée par l'Assemblée nationalle et acceptée par le
Roy. » Tous les citoyens ont levé la main et répété tour à tour : je
le jure. Après lequel serment M. Le Blanc, cure, a fait chanter les
prières pour le Roy auxquelles toute la commune a assistée. Fait les
dits jour, lieu et an que dessus et ont signé. (Suivent 16 signatures.)
VII
21 FÉVRIER 1790
Plan de règlement provisoire pour la Police intérieure et extérieure.
Cejourd'huy dimanche, vinçt-unième jour de février 1790, le sieur
Chasteau, maire, a convoque l'Assemblée du corps municipal, du
procureur de la commune et des douze notables formant le Conseil
général. La ditte assemblée s'est tenue dans l'église, n'aiant aucun
lieu destiné aux séances de la municipalité. Le corps municipal, le
procureur de la commune et le Conseil général étant tous réunis, le dit
sieur Chasteau a dit : Messieurs, la nouvelle organisation des muni-
cipalités va être pour les peuples le gage et le garant de la liberté,
de la sécurité de touttes les propriétés publiques et particulières.
Mais nous ne pouvons nous dissimuler que cette heureuse influence
n'aura lieu sur le bonheur du peuple qu'autant que les citoiens ap-
pelles à en remplir les fonctions importantes prendront véritablement
a cœur de seconder un établissement aussi propice, par un zèle tou-
jours actif, une surveillance infatiguable pour tout ce qui intéresse
l'ordre et la tranquilité publique. En vous honorant de leurs sufrages,
vos concitoiens vous ont confiés leurs intérêts les plus chers ; en
l'acceptant, vous avès contracté l'engagement de justifier leur con-
fiance par votre exactitude à acquitter toutes les fonctions qui vous
sont attribuées par VÀuguste Diette des représentants de la Nation.
Vous devès sans cesse avoir présent à la pensée cet engagement im-
portant; il doit être d'autant plus sacré pour vous, que vous l'avès
ratiffîé par le serment solennel que vous avès prêté au pied des
71
autels en présence de vos concitoiens « de maintenir de tout votre
pouvoir la Constitution du Royaume, d'ôtre fidèles à la Nation, à la
Loy, au Roy, et de bien remplir vos fonctions. » Hâtons-nous donc,
Messieurs, d'acquitter nos obligations envers nos concitoiens. La
tâche ne seroit pénible que pour ceux qui ne seroient point pénétrés
du véritable esprit patriotique, mais il n'en est aucun parmi vous,
et j'en serois garant, qui ne soit animé des sentiments d'amour pour
la Patrie et pour un monarque dont la conduite confiante et pater-
nelle avec les représentants de la Nation prouve qu'il est uni avec
elle d'un même intérêt et d'un même vœu pour l'affermissement de
la prospérité du Royaume.
Notre empressement ne peut être ralenti que par l'établissement
des départements et des districts auxquels notre administration doit
être subordonnée. Mais en attendant que le travail d'un établissement
si propice à la prospérité de la nation soit arrivé au terme d'activité,
occupons-nous sans relâche des règlements provisoires propres à
réprimer la licence, à rétablir l'ordre et la tranquilité si désirables
pour le bien-être commun et particulier.
Le culte divin est le premier objet qui doit plus particulièrement
fixer notre surveillance et notre attention. Je vous proposerai donc,
Messieurs, afin d'éviter qu'il ne se commette aucun scandale ni dé-
sordre pendant les offices, d'établir une police toutes les fêtes et di-
manches, laquelle sera exercée par le procureur de la commune,
assisté d'un des membres du corps municipal, qui feront le service
tour à tour pendant deux dimanches consécutifs, particulièrement
dans les hôtelleries, cabarets et chez les habitans vendant vin.
En conséquence que deffenses soient faittes auxdits aubergistes, ca-
baretiers et autres de donner à boire pendant les oflSces à peine de
trois livres d'amande pour la première fois, de six livres pour la
deuxième, dont les deux tiers applicables au profit de la commune
et l'autre tiers au profit du bureau de charité, lesquelles amandes
seront remises au trésorier de la commune qui en comptera en re-
cette et dépense.
Pour l'ordre et la tranquilité intérieure, je vous proposerai, Mes-
sieurs : 1° de faire publier à son de tambour et afficher à l'orme la
deffence à touttes personnes tenant hôtellerie ou cabaret de ne donner
à coucher à aucun voiageur sans au préalable s'être enquis de son
nom et qualité, à l'effet de quoy elles seroient tenues d'avoir un re-
gistre^ qu'ils feront cotter et parapher par première et dernière page
par le procureur de la commune, sur lequel ils écriront les noms et
qualités des voiageurs qui demanderont à coucher, lequel registre
elles seront tenues de représenter au corps municipal à la première
réquisition ; 2' qu'elles seront tenues d'avertir le procureur de la
commune lorsqu'il arrivera chez elles quelques rixes ou batteries ;
3* que deffenses leur sera faitte de garder et recevoir des buveurs plus
tard que dix heures du soir; 4* que le procureur de la commune
veillera avec la plus grande attention à ce qu'il ne séjourne point
d'eau dans les rues du village, de faire donner dans l'occasion l'é-
coulement nécessaire pour la salubrité de l'air; 5° que tous les ans
au 1" mars le procureur de la commune, assisté de deux officiers
municipaux et d'un maçon, feront la visite des fours, puits et che-
72
minées afin de prévenir les accidents du feu. Et pour indemniser le
maçon de la perte du tems qu'il emploira à cette visite, il sera
exempt de travailler aux chemins communaux ; 6" que deffense sera
faitte de jouer à la balle et au bâton dans les places publiques, cours
des cabarets et en quelque lieu que ce soit, comme jeux dangereux
sens toutes sortes de rapport.
Je vous proposerai de dresser très incessamment deux états des
chemins, sçavoir : un des chemins généraux et intérieurs d'usage et
indispensables pour l'exploitation des terres, vignes, prez et charrois
dans les lieux circonvoisins, et l'autre qui contiendra les chemins
d'aucune utilité impérieuse comme aiant été mal à propos et indue-
ment frayés, afin de pourvoir à l'entretien et conservation des pre-
miers et taire proscrire les autres s'il est requis par les propriétaires
des terres sur lesquelles ils se sont établis. Ensuite de former une
liste exacte de tous les chefs de famille et de leurs enfans et domes-
tiques en état de travailler, laquelle liste vous diviserès, suivant
l'usage suivi et pratiqué jusqu'à présent, par brigade, en observant
de réunir les citoiens par quartier, autant que faire se pourra. Cette
liste indiquera les laboureurs de chevaux et chartiers, et vous éviterès
de confier la conduite des brigades à aucun des dits laboureurs et
chartiers, afin de ne point diminuer le nombre des voitures pour
charroyer les pierres dans les rues et chemins.
Entr' autres objets auxquels il est égallement instant de pourvoir
la garde des héritages paraît être celui qui exige de notre part la
plus grande activité pour arrester les dégâts et dépravations qui se
commettent journellement dans les héritages de tout ffenre, particu-
lièrement dans les bois vernois et autres. Les départements et
districts n'étant point encore constitués, nous sommes malheureu-
sement réduits à de simples deffenses jusqu'à ce que revêtus des au-
torisations nécessaires nous soions en état de mettre en vigueur les
lois, règlements et ordonnances qui interviendront sur cette matière.
En attendant,- Messieurs, des règlements combinés avec les abus et
capables de les réprimer, je vous proposerai : T d'enjoindre à tout
propriétaire de vaches de les conduire ou faire conduire dans les
pâtis et bruyères avec celles confiées aux pâtres ; 2' de faire deffense
de les faire pâturer, quoique traînées à la main, le long des chemins
et sentiers et dans les sombres qui tiennent aux terres ensemencées,
non plus que dans les vignes, ni dans aucun taillis; 3' de faire def-
fense de mener paître les moutons dans les prez, dans aucun temps
de l'année ; 4° de conduire les cochons ni dans les prez, ni dans au-
cune sorte d'emblure, .dans aucun temps de l'année. Le tout à peine
d'être dénoncé au ministère public pour être puni suivant les
ordonnances.
A l'égard des bois, cette partie semble exiger encore plus de sur-
veillance et de sévérité. Je vous proposerai donc de faire publier,
avec la deffense de toute espèce de dégradation, l'avertissement au
public que tout propriétaire, sur sa déclaration appuyée de deux té-
moins, obtiendra des dommages et intérests contre ceux qu'ils auront
trouvés en flagrant délit.
Vous n'avès pas besoin. Messieurs, d'autre règlement que le décret
de l'Assemblée nationalle sur l'abolition du droit exclusif des pigeons
73
et colombiers. Il porte « que les pigeons seront enfermés aux épo-
ques fixées par les communautés, durant ce tems qu'ils seront re-
gardés comme gibier, et que chacun aura le droit de les tuer sur son
terrain », l'Assemblée nationalle aiant eu pour objet d'assurer au
cultivateur le fruit de ses semences. Ces époques ne peuvent être
fixées que pendant les semailles; ainsi, Messieurs, je vous propose-
rai de wire afficher et publier au son de tambour la defïense à toute
personne sans distinction de laisser sortir les pigeons depuis le
!•' notars jusqu'au T'may inclusivement, depuis le 1" juillet jusqu'au
1" septembre inclusivement, tems de la maturité des grains, depuis
le 1" octobre jusqu'au 1" novembre aussi inclusivement, enfin pen-
dant la semaille des chenevières, laquelle sera indiquée, étant su-
bordonnée à la nature du tems. Durant lesquelles quatre époques
les pigeons seront regardés comme gibier, et chacun aura le droit
de les tuer sur son terrain.
La chasse ne mérite pas moins votre attention que tout autre, la
mauvaise interprétation du décret sur l'abolition du droit exclusif de
la chasse a donné lieu à une licence aussi nuisible aux biens de la
terre que contraire au bon ordre. Je vous proposerai donc, Messieurs,
de faire afficher et publier au son de tambour que touttes personnes
jusqu'après vendange. La licence des glaneurs exige
rieusement votre attention pendant le tems des récoltes. Je vous
proposerai de faire afficher et publier au son de tambour la deffense
aux glaneurs de ne rien prendre avant qu'on ait enlevé du champ la
moisson et la dixme à peine d'être punis comme voleurs, et aux
vaches et autres conducteurs de vacnes de ne conduire leurs bes-
tiaux dans les nouveaux chaumes que quatre, jours après que les
grains auront été couppez afin de ne point frustrer les pauvres de ce
qui leur appartient, comme aussi defiénse de cueillir du chaulme ou
égneuble avant le 1" octobre sur les terres d'autry, à peine d'être
puni suivant les règlements. Comme aussi de faire égallement affi-
cher et publier au son de tambour la defiénse de conduire les bes-
tiaux dans les prez depuis la mi-mars jusqu'à ce qu'ils aient été
fauchez
Le gouvernement aiant intérêt sous plusieurs rapports de connaître
la population du Royaume, nous devons nous empresser de nous
mettre en état de satisfaire à la demande qui en sera faitte d'un mo-
ment à l'autre, pourquoy. Messieurs, je vous proposerai de travailler
à la confection de ce dénombrement.
Les fabricîens ont dans différentes occasions pris le prétexte du
mauvais ordre dans lequel sont les titres de propriété de la fabrique
pour justifier ou leur négligence ou leur retaraement dans les re-
couvrements. Ce qui a donné lieu à un abus qu'il importe de faire
cesser : les fabriciens restent toujours reliquataires de sommes
plus ou moins considérables. Par là les fonds de la fabrique se trou-
vent exposés à nombre d'inconvénients qui peuvent occasionner la
perte, smon de la totalité, au moins d'une partie des fonds. Il en ré-
sulte d'ailleurs une sorte de stagnation qui empêche l'augmentation
des revenus. Je vous proposerai donc, Messieurs, de vous livrer à
74
rexamen des titres dont est question, d'en faire un inventaire géné-
ral afin de pourvoir au renouvellement des titres nouvels et de faire
revivre au profit de la fabrique la circulation de ses revenus, qui
restent à son détriment dans des mains étrangères. Il résultera de
cette opération qu'en opérant l'avantage de la fabrique vous opérerès
tout à la fois la tranquilité des fabriciens comptables. Enfin, Mes-
sieurs, afin d'assurer l'exécution des différents règlements tant pour
la police intérieure que pour celle qui regarde la conservation des
héritages d'une manière stable et invariable et qui puisse servir de
guide à ceux de nos concitoiens qui nous succéderont dans notre
administration, je vous proposerai de dresser un tableau chronolo-
gique de tous et chacun des dits règlements dans l'ordre périodique
où ils doivent être affichés et publiés. Gomme aussi afin d'assurer
la plus grande publicité possible à l'exécution de tous les décrets,
lettres-patentes, ordonnances et règlements, je vous proposerai de
faire l'acquisition d'un tambour, lequel restera chez le greffier qui
sera chargé de les publier dans tous les carfours et afficher, indé-
pendamment de la lecture qui en sera faitte au prosne. Par cette
précaution, vous éviterès à vos concitoiens le chagrin d'être exposés
par ignorance à aucune contravention, et en les mettant sous la pro-
tection de la loy vous vous épargnerès à vous-même l'obligation
toujours pénible de les rappeler à son exécution.
La fidélité des poids et mesures importe trop à la sûreté publique
pour vous dispenser d'avoir un boisseau de grange et étalonné, une
pinte, des balances et des poids aussi étalonnés. Je vous proposerai
a cet effet. Messieurs, d'autoriser le sieur Jaltier, trésorier de la
commune, de faire l'achat des dits effets et du tambour, que le mon-
tant du tout lui soit alloué sans difiQculté dans son compte.
(Suit l'approbation du Conseil général, après avis conforme du
procureur de la commune.)
VIII
28 MARS 1790
Adresse h VAssembléè nationale,
Cejourd'huy dimanche, vingt-huitième jour du mois de mars 1790,
le sieur Chasteau, maire, a convoqué l'assemblée du corps munici-
pal et les douze notables formant le Conseil général de la commune.
La ditte assemblée s'est tenue à l'issue des vespres dans la nef de
l'église, n'aiant encore aucun lieu destiné aux séances de la muni-
cipalité. Le corps municipal, le Conseil général réunis et le procu-
reur de la commune présent, le sieur Chasteau a dit: Messieurs, l'é-
tablissement d'un district en la ville de Joigny est un nouveau bien-
fait de l'Assemblée nationalle dont notre commune partage l'avan-
tage avec toutes celles qui doivent correspondre à ce point central.
Cet établissement remplira complètement le grand objet d'utilité que
V Auguste Diette s'est proposé, lorsqu'elle aura décrète que le district
de Joigny sera permanent et que le tribunal de justice n'en sera
point séparé. La sagesse qui préside aux décrets du Sénat auguste a
75
suspendu sa décision définitive sur la permanence du district de
Joigny et sur la réunion du tribunal de justice, jusqu'à ce qu'il se
soit assuré du vœu général des communes qui doivent y correspon-
dre. Admirons, Messieurs, avec sensibilité la procédure avec laquelle
V Auguste Diette cherche à connaître les avantages et les inconvé-
nients, avec quelle justesse elle les calcule sous tous les rapports,
afin d'atteindre, autant qu'il est possible, à la perfection d'une Cons-
titution dont la juste combinaison et la stabilité porteront le bel
empire de la France au plus haut degré de gloire, de prospérité et
de félicité. Mais le plus bel hommage que nous puissions rendre aux
vues salutaires de nos dignes représentants, c'est de seconder leur
zèle et leurs efforts toujours actifs pour la prospérité publique, en
éclairant les doutes qui les ont déterminés a suspendre leur décret
sur la permanence du district de la ville de Joigny et la réunion du
tribunal de justice.
L'intérêt social autant que l'intérêt particulier de notre commune
nous en fait un devoir. Le sentiment de la reconnaissance serait
d'ailleurs seul capable de dicter l'adhésion de nos concitoiens à un
décret aussi propice dans tous ses rapports à leur bien-être, comme
à celuy des communes correspondantes au district de Joigny.
Le procureur de la commune entendu et les avis pris, la compa-
gnie a unanimement dit et déclaré que les représentations faittes
par le sieur Chasteau, maire, sont toute l'expression de son opinion
sur l'avantage désirable de la permanence du district de la ville de
Joigny et la réunion du tribunal de justice : que c'est avec autant
d'empressement et respect que de reconnaissance qu'elle déclare ad-
hérer formellement à tous les décrets de V Auguste Dte^te, nottamment
à celui portant établissement d'un district en la ville de Joigny, la
suppliant au nom de l'intérêt de touttes les communes qui doivent
correspondre au district de la ville de Joigny, de décréter que le dis-
trict de la ditte ville sera et demeurera permanent et que le tribunal
de justice n'en sera pas séparé. A l'effet de quoy l'assemblée a arresté
qu'il seroit sans aucun retard envoyé une expédition de la présente
délibération au bureau intermédiaire de l'ancien département de la
ditte ville de Joigny avec invitation au procureur-syndic de faire
connaître à V Auguste Diette le vœu particulier de la commune de
Fleury en adressant la ditte expédition au président. Fait et arresté
lesdits jour et an et ont «igné à l'exception de ceux qui ne le sçavent.
Chasteau, Niel, Guérin, Le Blanc, Jaltier, F.-J. Jaltier, J. Masson.
IX
Adjudication des Dixmes
4 JUILLET 1790
Aujourd'huy dimanche, Quatrième jour du mois de juillet 1790,
à l'issue des vespres chantes et célébrés en l'église de la ditte pa-
roisse de Fleury, et l'assemblée annoncée au prosne de la messe
paroissial étant assemblée en la salle du presbytère, lieu indiqué.
Les habitans de cette paroisse y ettant en grand nombre, faisant et
76
représentant la majeure partie d'iceux, ensembles Messieurs les
maire et oflaciers municipaux, procureur de la commune et notables
et de notre secrétaire-greffier de la municipalité. Ou étant le dit
sieur Léon Le Blanc, curé de la ditte paroisse, nous auroit représenté
aue son intention étet de soumettre à une adjudication, au plus of-
frant et dernier enchérisseur, toutes les dixmes générallement quel-
conques qu'il a étet en usage de percevoir en vertu de son titre de
cure de la ditte paroisse. Et ce pour éviter tout soupçon injurieux
dont on auroit pu le charger dans le compte qu'il auroit incessam-
ment à rendre a la nation du produit des dittes dixmes, sur toutes
lesquelles il a fait mise lui premier de la somme de deux mil livres
aux charges par toutes autres adjudicataires que luy don payer le
montant de la ditte adjudication entre les mains du dit sieur curé
au jours et festes de la saint André prochain en un seul payement,
en fournissant par l'adjudicataire bonnes et valables cautions etser-
tificateurs de cautions, atendu qu'il s'agit des deniers nationaux et
ce dans la huitaine, les quel seront tenu de faire leur soumission
devant le corps municipal. Et a ledit sieur curé signé Le Blanc, curé.
A quoy est comparu Jean-Baptiste Berry, huissier, demeurant au
dit Fleury, qui a fait mises au pardessus du dit sieur curé de la
somme de cent livres, aux mesmes charges, clauses et conditions
cy dessus et a signé Berry.
A quoy est aussy comparu Léonard Lesouple, masson, demeurant
à Fleury, lequel a encherry de la somme de vingt livres au pai^
dessus de la mise du dit sieur Berry aux mesmes charges et con-
ditions cy dessus et a ledit Lesouple signé Léonard Lesouple.
Et en outre a esté fait mises par le dit sieur curé de la somme de
quatre-vingts livres encore aux mesmes charges, clauses et conditions
cy dessus. Et a signé Le Blanc, curé.
Et en outre a esté fait mises de la somme de vingt livres par le
dit Lesouple, aux mômes charges clauses et conditions cy dessus, et
a signé Lesouple.
Et par le dit sieur curé qui a fait mises de la somme de dix livres
et à la charge en outre d'acquitter pour ces impositions de la pré-
sente année 1790 de la somme de deux cent cinq livres, et a signé
Leblanc, curé.
Et par le ait Lesouple qui a fait mises au pardessus du dit sieur
curé de la somme de dix livres aux mesmes charges, clauses et con-
ditions cy dessus, et a signé Lesouple.
Et par le dit sieur curé a fait mises de la somme de dix livres au
pardessus de celles susdites, aux mêmes charges, clauses et condi-
tions cy dessus. Et en outre nontant point comprendre dans la ditte
dixme la portion de dixme dont il jouit par indivis avec M. le curé
de Guerchy. Et a signé Le Blanc, curé.
Et atendu cjue personne n'a encherry au pardessus du dit sieur
curé il luy a été présentement adjugé moyennant la ditte somme de
2.455 livres aux mêmes charges, clauses et conditions cy dessus, le-
quelle réiterre son acceptation pour la sus ditte mise, en remerciant
ces coadjudicataires de l'attention qu'ils ont eu de ne la pas faire
monter plus hault, et regardant cette attention de leur part comme
un dédommagement de la nullité presque absolue de la récolte de
l'année dernière. Et a signé Le Blanc, curé.
77
Le tout fait en présence du corps municipal et celuy de la paroisse
assemblé qui ont signé, à la réserve de ceux qui ont déclaré ne
sçavoir signé. (Suivent 18 signatures.)
Procès-verbal de réception du commandant de la garde nationale et
de la bénédiction du drapeau.
6 OCTOBRE 1790
Cejourd^huy mercredi, sixième jour du mois d'octobre 1790, le
corps municipal de la commune de Fleury, sur la pétition de la p;arde
nationalle du dit lieu, a convoqué extra ordinairement l'assemblée des
habitans à l'effet de leur faire reconnaître le sieur George-Michel
du Busquet pour commandant de la ditte garde nationalle. Après
•avoir par le dit sieur du Busquet prêté entre les mains du corps mu-
nicipal et en présence de la ditte commune assemblée le serment cy
après en sa calité de commandant de la ditte garde nationalle, con-
formément à la proclamation du Roy du 16 mars 1799, sur le décret
de l'Assemblée nationalle du 8 janvier au dit an. Le corps municipal
estant réuni sur la place public avec les habitans et le corps de la
milice national est comparu le sieur du Busquet accompagné des
sieurs Berry père et fils, Benoît frères, Esclavy, Dufay, oflSciers de
la ditte garde, les quels nous auroit requis de faire reconnaître à la
commune le dit sieur du Busquet pour commandant de la ditte garde
nationalle, sur quoy nous avons requis le dit sieur du Busquet de,
conformément aux décrets sus datés, entre nos mains et eu présence
de la commune assemblée, prêté le serment d'être fidel à la Nation,
à la Loy et au Roy, de maintenir de tout son pouvoir, sur la réqui-
sition des corps administratifs et municipaux, la Constitution du
royaume et de prêter pareillement sur les mesmes réquisitions main
forte à l'exécution des ordonnances de justice et à celle des décrets
de l'Assemblée nationalle acceptés et sanctionnés par le Roy. Et
après que le dit sieur du Busquet a évu prononcé le serment cy
dessus l'avons annoncé et fait reconnaître a la commune pour com-
mandant en chef de la garde nationalle. Et a le dit sieur du Busquet
signé du Busquet.
Ensuite le dit sieur du Busquet s'étant mis à la tête de la ^arde
nationalle, le corps municipal s'est transporté à l'église paroissial du
dit lieu pour assister à la bénédiction du drapeau et à la messe so-
lennel qui doit estre célébrée à cet effet. Fait et arresté les dit jour
et an. Et ont signé : Jaltier, Guérin, Viel, Rigollet, Masson, Berry,
Guinant, Le Blanc, Mary, Connin.
XI
Bénédiction du Drapeau,
7 OCTOBRE 1790.
L'an 1790, le 7 octobre à l'heure de midy a été faitte avec la plus
grande solennité par nous preste-curé soussigné la cérémonie de la
bénédiction du drapeau donné à messieurs de la Garde nationnalle
78
de cette paroisse par M. Michel-Georges du Busquet, chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, gentilhomme ordinaire de
Monsieur, frère du Roy, premier chef d'escadron au régimeat de
Monsieur, ancien seigneur de cette paroisse.
Furent présents à laditte cérémonie ledit sieur nommé Comman-
dant en chef de laditte garde nationnale de Fleury, ensemble tout
le corps, et nommèrent MM. Berry, commandant en second ; Esclavy,
capitaine aide-major; Buvée, adjudant; François Berry, porte-
drapeau ; Jean Bouchot, sous-lieutenant ; François Guillerat, ser-
Çent-major; Edme Saffroy, caporal et Edme Salfroy, sergent. Fut
également présent le corps de messieurs les officiers municipaux
ayant leur maire à leur tête dans le rang qui suit : Jacques Jaitier,
maire, Jacques Masson, Jean Guinant, procureur de la commune,
Edme Viel, Jean-Baptiste Guérin et Edme Rigollet. Furent aussi
Îirésents invités à la cérémonie, par déportation, un détachement de
a milice nationale de Joigny composé de M. Antoine Alexandre
Lesire, sous-lieutenant, et Antoine-Marie Pichot, 1" fusiller de la
compagnie de chasseurs, lesquels ont signé.
Berry, du Busquet, J. Bouchot, Leblanc, curé, Esclavy, A. Lesire,
Pichot, Claude Buvée, Berry, Guillerat, Esclavy, F. Guérin, F. Saffroy,
Guibert, Berry, E. Viel, E. Guibert.
{'Extrait des registres de Vétat-civil de FleuryJ,
XII
Procès-verbal de prestation de serment de M, Chasteau, jv^e de paix
du canton de Villemer.
26 DÉCEMBRE 1790
Cejourd'hui dimanche, vingt-sixième jour du mois de décembre
1790, le sieur Jaitier, maire, a extraordinairement assemblé le corps
municipal et le Conseil général de la commune de Fleury à la réqui-
sition au sieur Louis-François-Burbin Chasteau pour par luy prêté
le serment prescrit par les décrets de jl'Assemblée nationale, en sa
qualité de juge de paix du canton de Villemer, suivent le procès-
verbal délection des 13, 14, 20 et 21 des dits mois et an en l'assem-
blée primaire des citoyens actifs des paroisses de Bassou, Ghanlay,
Charmoy, Branches, Chichery, Guerchy, Fleury, Neuilly, les Voves
et Villemer composant le dit canton.
Sur quoy le procureur de la commune a requis que le serment
du dit sieur Chasteau en sa ditte qualité soit fait devant le Conseil
général de la commune de Fleury, et à l'instant le dit sieur Chasteau
a prête le serment de maintenir de tout son pouvoir la Constitution
du royaume décrettée par l'Assemblée national et acceptée par le
Roy, d'estre fidelle à la Nation, à la Loy et au Roy, et de remplir
avec zèle et impartialité les fonctions de son ofûce.
Ensuitte le dit sieur Chasteau a reçu le serment de Claude Jaitier
en qualité de secrétaire-greffier d'exercer les fonctions qu'il luy
confie avec toutes lexactitude, la discrétion et la fidélité requises,
comme aussy de maintenir la Constitution du royaume et d'estre
fidèle à la Nation^ à la Loy et au Roy.
79
Be tout quoy le dit sieur Ghasteau a requis acte que nous lui
avons octroyé, et qu'il luy soit dans le jour délivré une expédition
de la présente délibération contenant la prestation de son serment
en présence de la commune, et celle de son greffier devant luy pour
le tout estre joint à l'expédition du procès-verbal de son ellection cy
dessus relattée et envoyé au greffe du tribunal du district de Joigny
à r effet d'y estre dépausé et a le dit sieur Ghasteau et Jaltier signé
avec nous les dits jour et an que dessus. (Suivent 22 signatures.)
XIII
Délibération portant évaluation du revenu du bénéfice curial.
28 PÉVRIER 1791
Cejourd'hui 28 février 1791, nous maire et officiers municipaux et
conseil de la commune avons extraordinairement assemblé la pa-
roisse à l'effet de prendre communication de la lettre à nous adressée
par Monsieur Latlier, secrétaire du district, en datte du 26 de ce
mois, qui nous ordonne de donner communication de la susditte
lettre et du tableau du revenu du bénéfice de la cure de Fleury en-
voyé par le sieur Léon Le Blanc, curé de la ditte paroisse, en datte
du 1"' décembre 1790, de luy signé et certifié véritable. Lequel
Le Blanc aiant fait la lecture le jour d'hier à la sortie des vespres
devant la porte de l'église, les habittants y estant en grand nombre,
après avoir conféré ensemble, nous sommes convenu que l'assemblée
par nous requise ce tiendrait demain à neuf heures précises du mattin
au lieu accoutumé de tenir nos séances afin de procéder à l'évalua-
tion du revenu du bénéfice de la cure du dit Fleury et donné le dé-
tail des années depuis les années 1778 jusques y compris l'année
1789.
Ce que nous avons fait par nous maire et officiers municipaux et
le Conseil de la commune, les habittants de la ditte paroisse y estant
en grand nombre, après mûrement avoir examiné le susdit revenu
des années cy dessus ennoncées et après en avoir fait le calcul des
susdittes années et avoir apporté le tribut à sa juste valleur ainsy que
la dépense à sa juste valleur pour une année commune et en faire le
détail article par article, tant en recette qu'en dépense.
CHAPITRE DES RECETTES
1* 55 bichets de froment évallués 6 livres le bichet, année commune,
qui fait la somme de 330 livres en total, cy 330 l.
Plus 50 bichets de méteil évallués cinq livres le bi-
chet; année commune, ce qui fait tout ensemble la
somme de 250 livres, cy 250
Plus 60 bichets de seigle évallués 4 livres le bichet,
année commune, fait le tout ensemble la somme
de 240 livres, cy 240
Plus 30 bichets d'orge avoineux estimés, année com-
— —
A reporter* . . 820 h
80
Report . . 8201.
mune, 3 livres 5 sols le bichet, fait la somme de
97 livres 10 sols, cy 97 1. 10 s.
Plus 30 biche ts d'avoine estimés, année commune,
3 livres le bichet, fait la somme de 90 livres, cy. 90
Plus 3 bichets de petits pois évallué 5 livres le bi-
chet, soit 15 livres, cy 15
Plus 2 bichets de voisse évallué 5 livres le bichet,
soit 10 livres, cy 10
Plus 1 bichet de lentilles évallué 5 livres, cy 5
Plus 100 livres de chanvre évallué, année com-
mune, 6 sols la livre, fait la somme de 30 livres,
cy 30
Plus 3 bichets de chenvye évallué 5 livres le bichet,
soit 15 livres, cy 15
Plus 100 agnaux, année commune, évallué à 18 de-
niers la pièce, fait 7 livres 10 sols, cy 7 1. 10 s.
Plus 20 feuillettes de vin de dixme, année commune,
évallué 30 livres le muid, diminution du congé,
fait 300 livres, cy 300
Plus 20 feuillettes de vin pour la récolte de ces vi-
gnes évallué pareillement, année commune, 30 li-
vres le muid, fait 300 livres, cy 300
Plus 1.200 de paille, tant grosse que menue, évallué,
année commune, 12 livres le 100, fait 144 livres,
cy 144
Plus les balles évalluées, année commune, 20 livres,
cy 20
Plus pour les honoraires du sieur curé pour acquitter
les fondations payé par l'église la somme de 130
livres, cy 130
Plus pour rente deue à la cure par chacun an 9 li-
vres, cy 9
Plus pour les honoraires des confréries du Saint-
Sacrement et la Sainte-Vierge, Saint-Loup, 14 li-
vres chacune par an fait 42 livres, cy ^ 42
Plus six mariages, année commune, à 3 livres chaque^
fait 18 livres, cy 18
Plus pour ces honnoraires aux illuminations, inhu-
mations et service, année commune, fait 150 li-
vres, cy 150
Plus pour inhumination des enfents 20 à 20 sols cha-
que fait 20 livres, cy 20
Total de la revenu exacte se monte à la somme total
de 2.223 livres, cy 2.223
CHAPITRE DE DEPENCE
Pour parvenir h la levée des dixmes et autres charges qui doit estre
acquittée par le dit sieur curé par année commune,
1* Pour lever la dixme du territoire 28 bichets de blé> moitié seigle
81
et méteil estimé, année commune, 4 livres 10 sols le bichet, fait
126 livres, cy 126
Plus 4 bichets d'orge évallué 3 livres 5 sols le bichet,
le tout fait 13 livres, cy 13
Plus pour la dépanse dos vendanges pour en faire la
récolte 20 vendangeurs tant pour noriture que
payement, 20 sols chaque le tout fait 20 livres, cy 20
Plus 4 hotteux à raison de 30 sols par jour tant pour
noriture et payement, 6 livres, cy 6
Plus 2 hommes à la cuve à 30 sols par jour pour
noriture et payement, 3 livres, cy 3
Plus pour lever la diime de vin 3 journées à 3 hom-
mes à 30 sols chaque pour noriture et payement
fait 13 livres 10 sols, cy 13 1. 10 s.
Plus 10 journées à 2 hommes pour lever la dixme de
vin tant pour noriture et payement, 30 livres, cy 30
Plus 8 journées à une homme pour rester à la cuve
à 30 sols par jour fait 12 livres, cy 12
Plus 40 feillettes pour enveseller le vin de son béné-
fice à 3 livres la pièce, fait 120 livres, cy 120
Plus deux milliers et demy déchallats par an à raison
d'un millier par arpent fait 30 livres, cy 30
Plus 400 de provins par arpent à 15 sols du cent fait
7 livres 10 sols, cy 7 1. 10 s.
Plus pour façon de deux arpents et demy de vigne à
raison de 30 livres l'arpent, fait 75 livres, cy. . . . 75
Plus pour le fuma&;e d'une denrée par arpent de vigne
par chacun an a raison de 8 voitures par denrée,
tant pour achat, charroy et portage de fumier et
rafraîchir, à raison de 3 livres 9 sols par voiture,
fait pour 2 denrées et demy la somme de 69 livres,
cy 69
Le revenu des terres et prés de la cure demeure com-
pansé par les charroys de dixme et autres que le
fermier est obligé de faire, aussy cette article pas-
sera pour mémoire tant en recette que dépence.
Plus pour le terrage d'une denrée aussjr par chaque
arpent pour 2 denrées et demy fait 17 livres 10 sols,
cy 17 1. 10 s.
Plus 47 livres que le dit sieur curé est tenu de payer
au sieur curé de Guerchy pour raison d'une portion
de dixme qu'il a à percevoir sur le finage de
Fleury, cy 47
Plus la somme de 120 livres pour le payement de son
vicaire, cy 120
Plus pour la noriture du sieur vicaire par chacun an
la somme de 250 livres, cy 250
Plus linallement pour les réparations locatives tant
du presbytère, cœur et partie du clocher, année
commune, la somme de 30 livres, cy 30
989 1. 10 s.
1890 VI
82
Total de la dépence se monte, sauf erreur de calcul
ou obmission tant d'une part que d'autre, la pré-
sente dépence se monte à la somme de 989 li-
Très 10 sols, cy 989 1. 10 s.
Et la recette totale sus ennoncée se monte à la somme
de 2.223 livres aussy sauf erreur de calcul ou ob-
mission, partant il reste de revenu net au dit sieur
curé de Fleury la somme de 1.233 livres 10 sols, cy 1 .233 1. 10 s.
Fait et arretter la présente délibération le dit jour et an que
dessus, et le sieur procureur de la commune a requis que copie de
la présente délibération soit envoyée à Messieurs les administrateurs
du directoire du district de Joigny pour y faire droit. Fait en pré-
sence des maire et officiers municipaux et conceil de la commune
et encore en présence de André Berry, Marie-Jacques Perranier,
Augustin Sonnet, Jean Bertillon, Jacques Platard, Claude HoUier,
Edme Houchot, Jean-Pierre Cornebize, Brice Berry, Toussaint Houry.
Jean Pauttard, Edme Nevers, Edme Lestot, Jean Chomon, Pierre
Ballaguet, Edme Cornebize, François Courtois, Jean-Baptiste Cour-
tois, tout les susnommés qui ont 'déclaré ne sçavoir signé. Et tout
les soussignés ensuitte. (Suivent 53 signatures.)
XIV
Réquisition de la Garde nationale,
23 JUIN 1791
Cejourd'huy jeudy 23 juin 1791, la municipalité étant eitraordi-
nairement assemblée en vertu du décret de l'Assemblée nationalle
en datte du 21 du présent mois concernant l'enlèvement du Roy, et
de l'arretté du département de l'Yonne du jour d'hier qui nous an-
nonce du décret cy dessus relatté, nous. Maire, requéront le sieur
Jean-Baptiste Berry, commandant en second de la garde nationalle
de cette paroisse, de disposer sa troupe pour qu'elle soit preste en
cas d'événement. Le procureur de la commune requiert que copie
de la présente soit délivrée au dit sieur Berry, commandant en se-
. cond de la garde nationalle, afin de cy conformer. Fait le dit jour et
an que dessus. (Suivent les signatures.)
XV
Délibération relative h Vimposition foncière*
25 MAY 1792
Le maire, les officiers municipaux et le Conseil général de la com-
mune de Fleury ne peuvent se dispenser de mettre sous les yeux de
l'administration la disproportion exorbitante du mandement pour la
contribution foncière, qui monte en total à la somme de 9.140 1. 12 s.,
avec le montant des évalluations de différentes propriétés de la ditte
commune qui est de la somme de 16.196 1. 2 s., de laquelle évallua-
tion le cinquième est de 3.239 L 4 s^, en sorte que le cinquième
83
comparé au montant du mandement sus énoncé démontre que la
ditte commune est grevée de la somme de 5.901 1. 7 s. 7 d. Quelle
que soit le désir de la commune de Fleury de contribuer aux charges
de la Nation, les facultés peuvent seuUes faire le tarif de la contri-
bution. Il sufjQroit le tableau comparatif cy dessus pour établir la
conviction de la surcharge de l'imposition foncière, mais ils «goûte-
ront encore que tout le territoire de la commune de Fleury étant un
fond sablonneux, toutes les productions en sont médiocres par la
raison encore que le pays est privé de la source de toute espèce
d'engrais, que la culture est tellement difficile que le cultivateur le
plus expérimenté est souvent trompé.
Les maire et officiers municipaux, pour appuier la sincérité de
leurs représentations, demandent qu'il plaise a l'administration de
faire vérifier l'évalluation quel a fait des différents héritages et en
même temps la nature du sol. En attendant il suplie l'administration
de surseoir à l'exécution du roUe de la commune de Fleury jusqu'à
ce quelle ce soit procuré les connaissances justificatives de l'exposé
cy dessus pour accorder à la ditte paroisse un dégrèvement relative
à la nature du sol et à l'évaluation des différentes propriétés. Ils sont
en droit d'atendre de Fadministraûcn cet acte de justice qui est
dictée par la loy sur les contributions. Présenté le 25 may 1792,
l'an IV de la Liberté. La municipalité : Jaltier, maire, Guérin, officier
municipal, Masson, Guinant.
XVI
Délibération concernant quatre habitants coupables de s*être refusés
h participer h la quête publiqrie faite en faveur des volontaires de
la commune.
1" SEPTEMBRE 1792
Cejourd'huy samedy, premier jour du mois de septembre 1792, an
quatrième de la liberté et de l'égallité, à l'heure de onze, à l'issue de
la messe paroissial et patronal, le sieur Jaltier, maire, sur la réqui-
sition du sieur Chasteau, juge de paix et officier de police du canton
de Villemer, à luy adressée cejourd'huy sept heures du matin, a
extraordinairement assemblé le corps municipal et le Conseil géné-
ral de la commune. Tous réunis, le sieur Jaltier leur a fait lecture
de la lettre sus énoncée portant réquisitoire, ensuitte le dit sieur
Chasteau a dit : Frères citoyens, avant de déployer les moyens que
la loy exprime contre les attroupements, mon atachement pour mes
concitoyens, ma porté à requérir une assemblée extraordinaire du
corps municipal et du Conseil général de la commune, pour après
vous avoir représenté que les motifs respectables qui vous a deter*
miné à solliciter la générosité de vos concitoyens en faveur des
braves voUontaires de notre citée qui se vouent à la défence de la
patrie vous a un peu égaré dans l'exécution.
Je crois en conséquence devoir concourir avec vous pour éviter
qu'un zèle outré n'entraîne de suites fâcheuses et ne trouble l'ordre
et la tranquilité de nos concitoyens.
Ensuitte le dit sieur Chasteau a exposé les plaintes à luy faittes
84
par : 1* Louis Courtois ; 2* Brice Robert et Hubert Jaltier, en propo-
sant de reporter à l'instant les- effets qui ont été enlevés à ces parti-
culliers pour leur être remises après sommation a eux faite en pré-
sence de la commune et au nom de la patrie de contribuer de leur
faculté au soulagement de nos braves vollontaires, et en cas de refus
de leur part, d'inscrire leurs noms sur une liste qui sera affichée
à l'horme dans la place publique, laquelle liste portera en teste :
Inscription de citoyens suspects et indiférents au danger de la patrie.
Laquelle proposition a été a l'instant unanimement accueillie.
Ont ensuite comparu : 1* Jean Houzé ; 2* Nicolas Jouan ; 3* Edme
Dufaye ; 4* François-Edme Ravin ; 5o Claude Burat, lesquels ont dit
que Louis Courtois des Fréchots a dit en présence de Isidore Cha-
vard, Nicolas Chomon, Mathias Dubois et autres, que lorsqu'ils se
sont présentés chez Louis Courtois, que s'ils n'étoîent que trois ils
ne s'en retourneroient pas, et disant qu'il ne pouvait mourir qu'une
fois, sur quoy le sieur Nicolas Jouan se seroit emparé du fusil du dit
Courtois qui était à la cheminée après en avoir ôté l'amorce afin
d'éviter l'effet de ces menaces, qu'il l'avait ensuitte remis le dit fusil
auprès de la cheminée.
Que lorsqu'ils se sont présentés chez Jac(jues Platard, gendre
Létot, pour solliciter également sa générosité, le dit Platard leur
auroit dit qu'il se moquait de tous et que les nouvelles loys étoient
des foutus bestises et ceux qui alaient à l'assemblée étoient des
foutus hestes,
Edme Mary, gendre Jarry, a dit qu'il émoit mieux faire son ou-
vrage que d'aller à l'assemblée à Viîlemer, et que s'ils n' étoient que
trois hommes de la garde national, il les contenterait à coups de
barre.
Que s'étant présenté chez Hubert Jaltier, gendre Clouzeau, pour
le môme objet, il leur auroit dit qu'il émoit mieux faire son ouvrage
que d'aller aux assemblées à Viîlemer. Que ces quatre citoyens sont
les seuls qui aient refusé de concourir au soulagement des braves
vollontaires de la commune^ auquel tous les autres citoyens se sont
empressé de donner des marques de générosité. Requérant les sus-
nommés qu'il leur soit donné actes de leurs dires et déclarations et
de leurs protestations contre les faits controuvés par les nommés
Courtois, Robert et Jaltier dans la plinte qu'ils ont hazardé de rendre
afin de prévenir leur oprobre parmi leurs concitoyens.
Sur quoy, ouï le procureur de la commune, le corps municipal et
le Conseil général de la commune ont unanimement arrêté que les
effets appartenant aux dits Courtois, Robert et Jaltier leur seroient à
l'instant rendus après invitation à eux faite de contribuer de leurs
facultés au soullagement des braves vollontaires de la commune qui
se sacrifie à la déience de la patrie, qu'en cas de refus de leur part
leurs noms seront inscrits sur une liste portant pour inscription :
Citoyens suspects et indiférents aux dangers de la patrie. Comme
aussy que pour éclairer la justice sur les démarches que la plus
saine partie des citoyens a fait pour solliciter la générosité pubhque
en faveur des braves vollontaires. Le corps municipal interviendra
dans les plaintes qui pouraient être rendues par les particulliers cy
dessus denomé dopposer la conviction de leur ingratitude envers les
85
brayes Yollontaires de la commune et de leur médisance. Fait et
arrêté en Conseil général les dits jour, lieu, heure et an cy dessus,
(Suivent 18 signatures.)
XVII
Bénédiction de Varhre de la Liberté,
1" SEPTEMBRE 1792
Le 1" septembre 1792, à l'issue des vespres, la cérémonie et bé-
nédiction de rharbe de la liberté, Léon Le Blanc, curé, procession-
nellement assisté du clerger de la paroisse et du sieur Urbain Chas-
teau, juge de paix du canton de Villfemer (après avoir fait un discours,
il a été procédé au serment de maintenir la liberté et Tégalité ou de
mourir en les deffendant, suivant Textrait du procès-verbal du 15
aoult dernier des administrateurs du département composant le
Conseil général) (1), nous, maire et officiers municipaux et conceil de
la commune et des gardes nationnalles de cette paroisse estant à
leur tête leur capitaine et commandant, la bénédiction aérant été
faite, il a été procédé d'un Te Devm dont lequel on a fait trois fois le
tour de l'église et de l'arbre de la liberté, et a chaque fois que l'on
a arrivé au pied de l'arbre, la susdittte garde nationnalle s'est arran-
gée en cercle et ont fait une décharge avec chacun son fusil et en-
suitte a été chanté au pied de l'arbre des Libéra pour nos frères et
concitoyens deffuns qui ont sacrifiés leur sang pour la patrie que
ceux qui ont péris le dix aoult dernier. Fait et arrêté le 1" septembre
1792, l'an IV de la Liberté.
Signé : Jaltier, maire, Le Blanc, curé, Niel, Guérin,
Hubert Chevallier, RigoUet, Claude Burat,
Gendrot, greffier.
XVIII
Réquisition de grains pour Varmée nationale.
21 SEPTEMBRE 1792
Cejourd'hujr vendredy 21 septembre 1792, l'an IV de la liberté et
I" de l'égalité, nous, Edme-Charles Pellier, maire, et Nicolas Moc-
quot, ancien maire de la commune de Villemer, nomer commissaires
par Messieurs les administrateurs du district de Joigny du 10 sep-
tembre présent mois, relative à la délibération du département de
l'Yonne du dit concernant la levée des grains pour la troupe natio-
nalle, nous nous sommes transporté en la paroisse de Fleury où
étant nous avons fait assemblé le corps municipalle et le Conseil
général de la commune, leur avont lait part de notre mission et fait
lecture de la délibération et arretté du département, rappelle avec
énergie le danger de la patrie, nous les avont ynvité de nous accom-
(1) Passage ajouté en marge.
86
pagné dant toutes les maisons, granges et greniers où il pourrait se
trouver du grain en gerbe ou battu afin de les faire conduire à Joigny
dans le bref délai, et de suitte nous nous sommes transporté ches
les propriétaires de leurs communes cy après dénomés : 1* M. Du
Busquet, 20 bichets; 2' M. Chasteau, juge de paix, 7 bichets; 3* la
veuve du sieur Paradis, 6 bichets ; 4* Jean-Pierre Esclavy, 3 bichets;
5* Jean Guérin, 1 bichet; 6' Alexis Marye, 3 bichets; T Jean-Baptiste
Berry, 1 bichet ; 8* Jacques Connin, 3 bichets ; 9' Edme Jaltier, gen-
dre Breuillé, 2 bichets ; 10" Jacques Masson, 3 bichets ; 11* Edme
Benoit, gendre Goudron, 3 bichets ; 12' Martin Lestot, 2 bichets ;
totalité, 56 bichets. La quantité que la commune de Fleury fournira
pour la troupe nationalle monte a 56 bichets de blé fromant.
Nous avont commis Messieurs \e maire et procureur de la com-
mune k surveiller à la délivrance des dits grains pous estre rendu à
Joigny sous la première réquisition qui leur sera donnée, et estre
déposé aux lieux yndiqués par l'administration. Fait et arretté par
nous, commissaires, en présence de Messieurs les officiers munici-
paux de la ditte commune les jour et an cy dessus, et avont signé :
Jaltier, maire, Guérin, officier, Guinant, pr., E. Niel, Hubert Che-
vallier, E. Rigollet, Pellier, commissaire, Mocquot, commissaire.
Bardot, Jacob, Louis Chastellet, Guérin, Dufey, Burat, Bardot,
Houchot.
XIX
ProcèS'Verbal d'une visite h l'église de la municipalité,
30 DÉCEMBRE 1792
Cejourd'huy dimanche 30 décembre 1792, Tan I" de la Républi-
que, nous, maire et ofûciers municipaux de la commune de Fleury,
en vertue du décret de l'Assemblée nationalle du 10 septembre der-
nier, nous nous sommes transporté dant l'église et sacristie de la
ditte commune où étaient présents Jean-Pierre Esclavy et Edme
Dubois, marguilliers, leurs avont demandé d'ouvrir les coffres et
armoires et de nous remettre sous les zieux les meubles et ustan-
cilles d'argent outre que calice, ciboire et soleil. En conséquence les
susdits marguilliers nous ont représenté : T une croix de bois ex-
trêmement ancienne et couverte autre fois d'une feille légère d'ar-
gent et sur laquelle il est resté tout au plus deux gros ; 2* une en-
censoir de cuivre recouverte d'une légère feille d'argent, après quoy
n'ayant plus rien trouvé dant les coffres et armoires que les meubles
et ustancilles de cuivre jaune et de cuivre argenté nous nous sommes
retiré et avont fait mention par le présent procès-verbal des deux
seuls objets désignés par le susdit comme susceptible d'estre portée
à la Monnaye. Mais comme ces deux objets ensemble ne fourniraient
pas pour trois livres de mattière d'argent, nous priont l'administra-
tion de nous en concéder la jouissance. Et avont signé le présent
grocès-verbal avec les marguilliers soussignés. Signé : Berry, Esclavy,
'ubois, Houzé, Chauvigny, Dufey, Guérin, Gendrot, F. Esclavy.
87
XX
Procès-verbal d*une visite de la municipalité au moulin de Vauhan»
2 FEVRIER 1793
Cejourd'huy samedi 2 février nQS, Tan II de la République fran-
çoise^ nous, maire et officiers municipaux de la commune de Fleury,
munis de son écharpe, nous nous sommes transporté au moulin de
Yeauban pour luy déposé une mesure de cuivre laquelle mesure
tient painte, racle comme létallon qui est dépozée au greffe de
nostre municipalité. Cette mesure est fournie par la commune sous
condition que le dit meunier remettra ce quelle a coûté. En luy re-
présentant la quitance au même ynstant, nous avont attelloné la
tremée, nous avont fait à chaque boisseau un trou. Enfin elle c'est
trouvée tenir cinq boisseaux auquelle nous avont fait cinq trous,
nous avont d'abord saizi une sébille de bois davec leauel meunier
se servait pour se payer du grain qu'il amenait moudre a son moulin.
La ditte sébile tient trois chopines et plus. Ensuitte nous avons aussy
emporté le boisseau du dit meunier, lequel boisseau ne tient que
vingt paintes et un demistier au lieu quil doit tenir vingt-deux
paintes par chaque boisseau. Après plusieurs contestations faites
par le dit meunier, la municipalité a fait taire le dit meunier qui
nous ennuiait dans notre police. Le dit meunier nous a répondu
ynsolament, il nous a dit que ce n'était point la police que nous fai-
sions et que cettait l'impolice mesme. Le maire a pris la sébile de
bois qui tient trois choppines et plus pour la briser par devant plu-
sieurs membres de la municipalité et notables présents, le dit meu-
nier a empoigné le dit Berry, maire, en disant qu'il ne casserait pas
la sébile. Le citoyen Berry, maire, ygnore les faits graves que le dit
meunier avait envie d'exercer contre luy. En outre nous avont
dressé le 2 janvier 1793 procès-verbal contre le dit meunier qui
deffent au dit meunier de ne ce point servir de sa sébile en question
en mesme temps du boisseau trop court, ce quil n'a point fait. Fait
et arretté les dits jour et an que dessus. (Suivent les signatures.)
XXI
Délibération sur un mandement du citoyen évêque relatif h la
célébration des fêtes»
24 MARS 1793
Cejourd'huy dimanche, vingt-quatrième jour du mois de mars,
l'an II de la République francoise, en l'assemblée du Conseil général
de la commune où étoient, d'après convocation, réunis les maire,
officiers municipaux et membres du Conseil ; le citoyen maire a re-
présenté que le citoyen curé ayant prude ment donné en chaire con-
naissance d'un mandement du citoyen évoque sur une réduction des
fêtes en faveur des indigens et de suitte ayant prié les officiers mu-
nicipaux de délibérer sur ce qu'ils croiroient d'arrêter à l'occasion
88
du dit mandement; il aroit réuni les membres du conseil à dessein
d'en délibérer et de faire un arrêté. En conséquence la matière mise
en délibération, et les avis recueillis, ouï le citoyen procureur de la
commune, il a été convenu d'une voix unanime que les motifs
énoncés au mandement du citoyen évêque étoient dignes de louan-
ges, attendu qu'il avoit en vue dans le projet d'une réduction de
fête, de venir au secours de la classe indigente, mais que tous les
citoyens de la paroisse de Fleury, dans laquelle il n'y a que l'exercice
du culte catholique, avoient trop généralement exprimé leur vœu
sur la continuation de l'ancien usage dans la célébration des fêtes,
{>our pouvoir adopter le projet du citoyen évêque ; en conséquence,
e Conseil général de la commune arrête que toutes les fêtes accou-
tumées d'être célébrées avant la Révolution continueront à l'avenir
de l'être de la même manière et ainsy que par le passé ; et qu'il sera
donné connoissance à la diligence du procureur de la commune par
affiche et annonce aux citoyens du contenu de la présente délibéra-
tion. Fait en l'assemblée du Conseil général les jour, mois et an que
dessus, et ont signé les membres composant le Conseil avec moi
greffier soussigné. [Suivent les signatures.)
XXII
Élection d'un Comité de salut public composé de douze membres.
28 AVRIL 1793
Cejourd'huy dimanche, vingt-huitième jour du mois d'avril 1793,
l'an II de la République françoise, à quatre heures de Taprès-midy,
en l'assemblée du Conseil général de la commune convoquée en la
manière accoutumée, le citoyen maire a donné communication et
fait lecture du décret de la Convention nationalle du 21 mars de la
présente année, pour la formation d'un Comité de salut public, et de
suitte d'un arrêté du département en datte du 9 du présent mois,
lequel sous l'autorisation des citoyens Gamier et Thureau, commis-
saires de la Convention nationalle, dérogeant à l'article 111 du susdit
décret reconnu pour être d'une trop difficile exécution, n'exige, pour
parvenir à la nomination de douze membres pour former le dit
Comité, que le quart des citoyens actifs en qualité de votans si on
ne peut en rassembler un plus grand nombre. En conséquence et
avant de commencer le scrutin, il a été fait un appel des citoyens
actifs de la commune présens lesquels s'étant trouvés au nombre de
28, il a été reconnu que ce nombre était supérieur au dixième exigé
par le susdit arrêté du département. Et de suitte les maire et officiers
municipaux faisant les fonctions de scrutateurs, il a été procédé par
un seul scrutin à la pluralité, conformément à la loy sus énoncée,
à la nomination de douze citoyens qui formeront dans l'étendue de
cette commune le Comité de sûreté.
Les scrutins recensés et dépouillés, le citoyen maire en a annoncé
le résultat et a proclamé à haute voix et dans l'ordre qui suit les
douze citoyens qui ont obtenu la majorité des suffrages, à sçavoir :
Edme-Jacques Jaltier, gendre Bardot, Jean Guinant, gendre Paradis,
89
Edme Guérin père, Jacques Masson, Edme Bardot, gendre Pacque-
reau, Jacques Jacob, Edme Benoit, Léger Esclavy, Edme Dubois,
J. -Pierre Esclavy, Claude Bardot et Edme Rigollet.
Et comme aux termes de la Constitution nul fonctionnaire public
ne peut entrer en exercice de ses fonctions avant qu'il n'ait aupara-
vant prêté le serment de fidélité à la République et à ses fonctions,
attendu que plusieurs des citoyens nommés sont absens, le citoyen
maire les a ajournés à dimanche prochain 5 du présent mois, auquel
jour ils seront prévenus et invités par le secrétaire-grefîier de se
trouver en la maison commune pour y prêter le serment exigé par
la loy. Fait à Fleury en l'assemblée du Conseil général, les dits
jour et an cy dessus. Signé : Berry, Jaltier, Houzé, Le Blanc, Guérin,
Gonnin, Chauvigny, Esclavy, Jacob.
XXIII
Visite des caveaux de Véglise par la municipalité.
5 FRIKAIRE 1793
Cejourd'huj 5 frimaire 1793, l'ah II de la République françoise
une et indivisible, la municipalité de la commune de Fleury cest
transportée dans l'église de la ditte commune avec plusieurs ma-
neuvres à l'effet de faire faire les ouvertures des caveaux qui étoient
dant la ditte église ou que les cy devant privilégiés se faisait trans-
{ porter après leurs déceds. Les caveaux étant ouvers, il cest trouvé
a quantité de sept cent trente-quatre livres de plomb pesant, qui
étoit d'aucune utilité dans les dits caveaux. La municipalité et au
nom de tous leurs concitoyens font un don à la République du
glomb expliqué cy dessus pour finir d'exterminé la tyrannie et les
rigants de la Vendée. Fait les jour et an que dessus. Signé : Berry,
maire, et B. Guérin.
XXIV
Délibération fixant les salaires des ouvriers.
S9 FRIMAIRE AN II
Cejourd'huy 29 frimaire an II de la République françoise une et V
indivisible, le Conseil général de la commune de Fleury étant as-
semblé au lieu de nos séances ordinaires, un membre a dit que l'ar-
ticle 8 du décret de l'Assemblée nationnalle du 29 septembre der-
nier authorize les dits Conseils généraux de chaque commune à
fixer les salaires, gages, main d'œuvre et journée de travail dant
chaque commune aux plus hauts prix de 1790, et moitié de ce prix
en suse. La mathière mise en délibération, les opinions prises, le
procureur de la commune entendu, le Conseil général a ûxé et
arretté le prix du travail, main deuvre et journée suivant l'esprit de
la loy dans le tableau cy dessous auquel se trouve annexés les
prix de 1790.
Prix de 1790 : Journée d'homme depuis le l" novembre jusqu'au
1*' mars, 6 à 7 s. ; depuis le 1" mars jusqu'au 15 may, 10 s.
90
Depuis le 15 may jusqu'au 1*' septembre, 14 s. — Journée d'en-
fant, 6 à 6 s. ; journée de femme, 6 à 7 s. (Ces journaliers sont
nourris.)
Journée de charrois à 2 chevaux en été, 6 1.; à 1 cheval en été,
31. — Façon générale des vignes : 30 1. l'arpent.
Façons particulières : ruellage, 5 1. ; sombrage, 10 1. ; binage,
7 1.10 s.; débinage, 7 1. 10 s.
Façons des terres emblavées en bled, 16 1. ; en menus grains, 4: 1.
D'après les prix sus énoncés pour 1790, les journées dénommées
s'élèvent pour la présente année, jusqu'au 1" septembre prochain,
ainsi qu'il suit :
Journée d'homme depuis le 1" novembre jusqu'au 1" mars, 10 s*
et nourri, ou 24 s. sans nourriture.
Journée d'homme depuis le 1" mars jusqu'au 15 may, 15 s. et
nourri, ou 30 s. sans nourriture.
Journée d'homme depuis le 15 may jusqu'au 1" septembre, 20 s.
et nourri, ou 36 s. sans nourriture.
Journée d'enfants, 8 s. et nourri, ou 18 s. sans nourriture; jour-
née de femme, 10 s. et nourri, ou 20 s. sans nourriture.
Journée de charrois à 2 chevaux en été, 9 1. ; à 1 cheval en été,
4 1. 10 sols.
Façon générale des vignes, 45 1. ; façons particulières : ruellage,
7 1. 10 s. ; sombrage, 15 1. ; binage, 11 1. 15 s.; débinage, 11 1. 15 s.
Façons des terres emblavées en bled, 241.; en menus grains, 6 1.
Fait et arrêté en l'assemblé du Conseil général les jour, mois et an
susdits. (Suivent les signatures.)
XXV
Recensement des grains, foins et pailles.
22 NIVOSE AN II
Cejourd'huy 22 nivôse an II de la République françoise une et in-
divisible, est comparu les citoyens Louis Lamotte, Edme Lavinée,
tous deux commissaires, en vertue des pouvoirs du directoire du
district d'Auxerre, en datte du 2 nivôse, et les citoyens Nicolas Moc-
quot et Pierre Vachery, leur adjoint, à l'effet de faire le recensement
conformément au pouvoir cy dessus, signé Chardon pour copie con-
forme. Et avont arretté qu'il serait pris deux officiers municipaux
dans notre sain pour accompagner les dits commissaires à leur opé-
ration. Fait et arretté en la maison commune de Fleury les dits jour
et an que dessus. Et ont signé : Berry, Esclavy, Lavinée, Lamotte,
Chauvigny. Nous, commissaires et adjoint, requéront la municipalité
de la commune de Fleury à faire battre les bleds de toutes espèces
de grains, sur le champ et sans délais, comme aussy de faire rentré
tout les meules de foin et paille, le tout sout la responsabilité de la
municipalité, conformément au pouvoir du 6 nivôse quil leur a été
donné par le directoire du district de Joigny, signé Guilminot,
Thouraille, Ragon, Collet, Boulart, agent nationnalle, et Lhuillier,
secrétaire-greffier. Fait en la maison commune, ce 22 nivôse l'an se-
cond de la République françoise une et indivisible.
Signé : Lamotte, Lavinée, Mocquot, Vachery.
91
XXVI
Délibération concernant la fabrication des salpêtres.
16 FLOREAL AN II
Salpêtres. Liberté, Égalité.
Cejourd^huy 16 floréal an II de la République françoise une et in-
divisible, s'est présenté en nostre commune de Fleury le citoyen
Lacam , agent nationnal pour les salpestres du district de Joigny,
lequel nous a requit dactiver l'exploitation du salpestre conformé-
ment à la loy du 11 frimaire de la présente année, et il nous a en
concéquence demandé un sujet qu'il peut ynstruire et diriger ensuitte
ce travail ymportant. D'après la déclaration que nous luy avont faite
quil n'estoit personne en nostre connaissance qui peut remplir ses
veux, il nous a proposé le citoyen Jean Vaissière, chef de lattellier
de Bassout, qui reste chargé de faire ce travail sous sa responsabilité
personnelle. Nous avont accepté la proposition du citoyen agent et
sommes convenu de faire toutes les dilligences afin de nous con-
former à la loy et promettant de faire exécuter toutes les réquisitions
nécessaires pour opérer promptement ce travail. L'agent nationnal
pour les salpestres nous charge expressément de veiller et surveiller
les ouvriers employés à ce travail et de luy donné chaque décade
état des frais et résultats qui auront lieu. Fait et arretté les dits jour,
mois et an que dessus, et ont signé les maire et ofKiciers municipaux.
Signé : Berry, maire, Houzé, agent national, Esclavy, offi-
cier municipal, A. Chauvigny,B. Guérin, E. Dufey.
XXYII
Défense de couper les épis de seigle dans les blés.
3' DECADE DE FLORÉAL AN II
Aujourd'huy duody de la troisième décade de floréal, l'an II de la
République une et indivisible, la municipalité de la commune de
Fleury, assemblée au lieu de cest séances ordinaires, un membre a
dit que dans tout les temps qu'il avait vus avec peine plusieurs ci-
toyens qui coupais des épis de seigle qui se trouvais dans leur fro-
ment. Cest encore une preuve de la justice du despotisme de Tan-
cienne tirannie qui a toujours cherché à prendre les peuples par la
famine. Mais la susditte municipalité voulant remédier à des pareilles
abus, l'agent nationnale entendu, les opinions prises, arrette qu'il
est défendu à tout les citoyens propriétaires de cette commune de
ne point couper les épis de seigle ni aucune espèce de grains avant
leur maturité sous peinne d'estre traduit à la police correctionnelle.
Le présent aresté sera proclamé dant tout les lieux de cette commune
afin que personne n'en ignore. Fait et aresté les jour et an que
dessus, et ont signé : Berry, Dufey, Houzé, Chauvigny, Esclavy,
Guérin.
92
XXVIII
Déclaration de grossesse.
29 FRIMAIRE AN III
Cejourd'huy 29 frimaire, Tan III de la République une et indivi-
sible, la municipalité étant assemblée en la chambre commune du
dit lieu, est comparu la citoyenne Catherine Guibert, veuve du ci-
toyen Jean-Baptiste Berry, quil nous a déclaré que la citoyenne
Louise Berry, fille domestique chès elle, est grosse d'environ sept
mois. La ditte fille ne voulant déclaré celluy qui lui a fait. Signe :
Berry, maire, et Esclavy.
XXIX
Réquisition de sabots.
7 NIVOSE AN III
En exécution de Tarresté du Comité de salut public du 15 bru-
maire dernier portant une réquisition de sabots dant toute l'étendue
de la République pour le service des armées. En exécution de l'arresté
précité les membres du Conseil général de la commune de Fleury
requiert au nom de la loy le citoyen Claude Nelly, fabriquant de sa-
bots, demeurant en cette commune, de fournir neuf douzaines de
paires de sabots dicv au 20 nivôse présent mois et pour estre livré
ches le citoyen Gelé, agent de la commission à Joigny. Le susdit fa-
briquant est tenu de livré ses sabots par thiers et chaque décade
dans les proportions qui vont estre nottifiées sur le champ audit fa-
briquant. Donné la présente réquisition le 7 nivôse troisième année
républiquaine. (Suivent les signatures.)
XXX
Requête de trois habitants réquisitionnés pour conduire du foin h
Longwy.
29 PLUVIOSE AN III
En la séance du Conseil général de la commune de Fleury du
29 pluviôse, l'an III de la République françoise une et indivisible,
un membre a fait lecture du mémoire des citoyens Edme Dufey,
Edme Benoist, Jacques Platard, de la commune de Fleury. Dont il
expose quils ont été requis le 3 floréalle dernier de fournir trois che-
vaux attelle d'une voiture pour conduire à Nogent et la y prendre
du foin qu'ils ont voiture par Metz jusqu'à Lanvoui distance de
Fleury de 104 lieues et cy sont rendu suivant qu'il est constaté par
leur billet de livraison de 202 bottes de foin formant 20 quintaux
20' livres pourquoy il leur revient à 4 sols 6 deniers par quintal pour
les 104 lieues la somme de 473 livres 4 sols, et n'ayant reçu que la
somme de 200 livres à Veaux Couleurs et à Metz, telle qu'il est cons-
taté par leur billet de route, les dits Dufey, Benoist et Platard ré-
93
clame en outre les étappes qui ne leur ont point été payées ainsy
quil est aisé de sen convaincre par la lettre de voiture, ce qui se
monte à la somme de 300 livres par nous étappes payées et avances
faites au voiturier Germain Houcnot par les dits propriétaires de che-
vaux qui s'oblige de payer les salaires du voiturier et mesme les
avances quil a aussy fàitte aussitôt quil auront reçu l'indemnité
quil réclame enfin 273 livres d'une part et la somme de 300 livres
d'autre part pour nous étappes payées qui font en total la somme
de 573 livres que les citoyens Dufey, Benoist et Platard réclame.
L'agent nationnalle entendu, la mathière mise en délibération, les
opinions prises, le Conseil général de la commune de Fleury est
d avis que les citoyens Dufey, Benoist et Platard reçoive la susditte
somme de 573 livres pour avoir conduit des foins à Lonvoui et pour
nous étappes payées a la charge par eux d'indemnizer le voiturier
cy contre nomé qui a fait la route. Renvoyont la présente délibéra-
tion à l'administration avec toutes les pièces justificatives pour y
faire droit. Délibérer en Conseil général les jour et an que oessus.
(Suivent les signatures.)
XXXI
Demande de rétablissement du culte catholique.
26 PIUIRIAL AN III
Le 26 prairial an III de la République françoise une et indivisible,
se sont présentés au greffe de la municipalité de Fleury Jean-
Baptiste Guérin, Claude Jaltier et Jean-Baptiste-Pierre-Cirille Paradis,
tout trois propriétaires, domiciliés de cette commune^ qui ont déclaré
que désirant donné des témoignages publics de leur attachement au
culte catholique qu'ils professent, dont l'objet est surtout d'enseigner
à tout les hommes les préceptes d'une bienfaisance réciproque à ce
sacrifice de leur volonté particulière à lotorité des lois et atendu quil
ny a dans ce moment en cette paroisse aucun ministre de ce culte,
ils ont lintention de se réunir a leurs concitoyens du mesme culte
dant l'église de cette commune et dy réciter suivant l'usage ordi-
naire les formules de prières qui leurs ont été transmises pour de-
mander à Dieu d'entretenir dant leurs cœurs l'amour des vertue qui
honore l'humanité, et l'horreur des vices destructeurs du bonheur
social, assurent en conséquence la municipalité de cette commune
de la plus entière soumission aux lois de la République tant de leurs
part que de celle de tout leurs concitoyens du mesme culte. Et ont
signé ainsi qu'il suit : J.-B. Guérin, Paradis, Jaltier.
Nous soussignés, maire et officiers municipaux de la commune de
Fleury, donnons acte aux citoyens Guérin, Jaltier et Paradis, tout
trois domiciliés en cette commune, de la déclaration qu'ils ont faite,
signée et déposée au greffe de cette municipalité, de leur entière
soumission aux lois de la République, à TefTet de se réunir paisi-
blement dans le temple avec leurs concitoyens pour y exercer le
culte catholique sous la surveillance des authorités constituées.
A Fleury, ce 3 messidor, l'an III de la République françoise une et
indivisible. Signé : Fontaine, agent national, et Gendrot,* secrétaire-
greffier.
94
xxxn
Délibération concernant l'acquisition de deux faux,
17 MESSIDOR AN III
Cejourd'huy 17 messidor, troisième année républiquaine, le
Conseil général de la commune de Fleury, régulièrement convoqué
et assemblé en la maison commune, a arrette à la majorité de ses
membres ce qui suit : Sur l'avertissement du citoyen Legros, com-
missaire du district de Joigny, le Conseil général a nome pour ac-
quéreur de deui faux délivrée par le district au prix de 5 livres 10 sols
et aux conditions de fauché les prés des femmes veuves qui ont des
enfants à la deffence de la patrie au prix de 50 livres par arpent, les
citoyens François Plard et Brice Courtois, gendre Nevers, faucheurs
de cette commune, auquel il a été délivré extrait du présent après
quil ont accepté la mission. Signé : Berry, RoUin, Connin, Esclavy,
Guérin, Courtois, Houchot, Chatellet.
XXXIII
Requête au directoire du district de Joigny
19 MESSIDOR AN III
Le 19 messidor. Tan III de la République françoise une et indivi-
sible, le corps municipal, convoqué par le maire, étant assemblé
dans la maison commune, l'agent national a lu une lettre d'envoi
des administrateurs du district de Joigny, adressée à la municipalité
en date du 16 de ce mois, parvenue au maire hier soir 18; Tagent
national a lu ensuite un arrêté de l'administration du même district
en date du 15 du présent mois, imprimé, formant in-4' et contenant
en quatre pages, outre le titre et le préambule, sept articles; puis il
a dit : « Je requiers que la municipalité s'occupe a l'instant du con-
tenu du présent arrêté et y fasse droit » ; et après avoir posé sur le
bureau la lettre imprimée et l'arrêté, il a signé son réquisitoire :
L. Fontaine, agent national.
Le corps municipal, faisant droit aux réquisitions de l'agent na-
tional et délibérant sur le champ, et les opinions prises et recueillies,
l'agent entendu, il a unanimement arrête : T de faire aux membres
composant le directoire du district les observations suivantes, après
avoir préalablement et provisoirement pris, sur les conclusions de
l'agent national, les mesures les plus promptes pour aller au secours
de ses frères de la commune de Joigny; 2' de faire parvenir le plus
promptement possible ses représentations aux dits administrateurs.
Représentations du corps municipal de la commune de Fleury aux
citoyens administrateurs composant le directoire du district : 1* la
lettre et l'arrêté imprimés n'ont à la fin aucune signature manuscrite;
les seings du vice-président et du secrétaire même sont imprimés,
ce qui ôte à ces actes importants un degré d'authenticité. Il en est
de même de toutes les lois qui parviennent à la municipalité. Le
95
visa du secrétaire du district n'est point signé. Dans ces temps de
troubles, de révolution et de disette, ne serait-il pas à craindre que
des malveillants, cachés dans les ténèbres, compromissent les mu-
nicipalités, en leur adressant des arrêtés gui n'émaneraient pas réel-
lement des autorités constituées. Il ne faudrait qu'une presse, des
caractères typographiques et un peu d'audace. La signature bien
connue du secrétaire, en levant tous les doutes, préviendrait le
danger des arrêtés pseudonymes. L'empreinte du timbre n'est pas
assez nette pour tranquiliser et dissiper toute crainte de contre-
faction ;
2* L'arrêté du Comité de salut public du 21 floréal, cité dans celui
du directoire, n'était j)oint encore connu de la municipalité de Fleury;
aucune copie certifiée, aucun extrait officiel ne lui est parvenu ;
3* Le défaut de connaissance de cet arrêté a été cause que plu-
sieurs habitants de cette commune ont retranché de leur nécessaire
même, et l'ont ou conduit, ou envoyé à Paris, croyant suivre en cela
l'esprit de l'arrêté du Comité de salut public du 4 germinal qui af-
fecte à l'approvisionnement de Paris et des armées le cinquième des
grains, farines et légumes secs. Si ces nombreux envois n'étaient
pas aussi notoires qu'ils le sont, leur enregistrement au bureau des
coches d'eau en ferait foi ;
4* Si la municipalité eût été informée plus tôt de l'arrêté du Co-
mité de salut public précité du 21 floréal, elle aurait pu prendre
des mesures légales pour faire réserver pour leur destination le peu
de subsistances qu'on pourrait prélever en ce moment sur les besoins
journaliers des cultivateurs et propriétaires de grains ou farines, ou
requérir des commerçants en objets de cette nature ;
5* Par le recensement fait en cette commune le 28 prairial dernier,
il était constant que les commissaires délégués y avaient trouvé à
peine les grains ou farines nécessaires à la nourriture de ses habitants
jusqu'au moment où ils pourraient couper les premiers seigles. Ce-
pendant tous ne sont pas cultivateurs. Les ouvriers, marchands et
journaliers ne vivent que de celui qu'ils achètent. Les bailleurs de
terre à moisson n'auront droit d'exiger le prix de leurs baux en
denrées que dans les premiers mois de l'an prochain, et il faut qu'ils
vivent d'ici à cette époque reculée ;
6* Fleury est comme Joigny un pays vignoble où l'on récolte peu
de grains ;
T Dans ce moment les fermiers et cultivateurs sont obligés de
nourrir, de payer même en grains un grand nombre d'ouvriers
étrangers qui n'ont pas été, et qui n'ont pu être, le 28 prairial, com-
pris dans le recensement, et qu'ils emploient à faucher et k faner
leurs prés, et qu'ils emploient ensuite à la moisson. Si on leur en-
lève le peu de grains qui leur reste, leurs foins courront risque
d'être avariés ou entièrement perdus ; leurs moissons ne seront pas
faites à temps, leurs grains ne seront pas serrés secs, et toutes les
communes populeuses du district en souffriraient les premières ;
8" Il paraît dur à la municipalité d'être personnellement et indivi-
duellement responsable du moindre retard dans l'exécution d'une
réquisition si difûcile et peut-être impossible à effectuer en ce mo-
ment* La municipalité, soumise aux autorités constituées, et aussi
96
pleine du sentiment de ses devoirs que déterminée à les remplir, ne
peut répondre que de son zèle, de son activité et de ses efforts, mais
nullement de leur succès. Aucune force armée n'est pour le moment
à sa disposition. La jeunesse est aux frontières. Malgré les soins de
la municipalité, la garde nationale n'est point encore réorganisée, et
presque tous ses chefs anciens sont morts ou passés dans le corps
municipal;
9* Les subsistances qu'une famille craindrait de se voir enlever,
et qu'elle ne prévoit pas pouvoir remplacer, peuvent être enfouies,
cachées au point qu'il soit presque impossible de les trouver ; et les
visites domiciliaires, faites avec toute la rigueur que semble exiger
la circonstance, peuvent être extrêmement dangereuses et mettre les
citoyens au désespoir. La municipalité soumet toutes ces observa-
tions à la sagesse des citoyens administrateurs. Signé : Berry,
Esclavy, Chauvigny, Dufey, Guérin, Gendrot.
XXXV
Délibération relative au citoyen Héreau,
(30 MESSIDOR AN 3.)
Ce jourd'huy 30 messidor, à 10 heures du matin, l'an IIP de la ré-
publique française une et indivisible, le Conseil général de la Com •
mune de Fleiiry étant extraordinairement assemblé sur la réquisition
du citoyen Fontaine, agent national ; ledit agent national a dit ;
« Citoyens, c'est pour la seconde fais que vous êtes convoqués,
relativement à l'affaire dont je vais vous entretenir; la première
fois vous vous êtes séparés sans prendre de détermination ; soit que
vous ne vous soyez pas crus assez nombreux, soit que vous ayez
cru devoir prendre des renseignements ultérieurs et plus positifs
sur le compte du citoyen Héreau ; je vais vous faire lecture du pre-
mier arrête de l'administration du district de Joigny que je vous ai
communiqué à votre précédente assemblée; je vous lirai ensuite
l'arrêté pris hier par la même administration. » De suite ledit agent
a fait lecture desdits deux arrêtés, puis il a ajouté : « Je requiers
que séance tenante, le Conseil général délibère et donne à l'admi-
nistration les renseignements qui sont à sa connaissance, soit à
charge, soit à décharge, sur le compte du citoyen Joachim Héreau,
propriétaire, domicilié en cette commune, et les éclaircissements
qui lui sont demandés sur les acquisitions faites par ledit individu
en cette commune et autres voisines. Je requiers que vous disiez la
vérité, toute la vérité, rien que la vérité ; je vous invite à n'envisa-
ger que l'intérêt public, à faire taire toute prévention; je connais
assez les membres du Conseil pour ne leur pas parler d'esprit per-
sonnel et de vengeance particulière, elle n'entrera jamais sans doute
ici dans le cœur des magistrats du peuple ; et ledit agent national a
signé son réquisitoire : L. Fontaine, agent national.
Le Conseil général, faisant droit au réquisitoire de l'agent, le
maire a mis la matière en délibération et a observé qu'il n'a pas dé-
pendu de lui que la municipalité délibérât lors de la dernière convo-
97
caliOD, faile par lai et Taffent national ; gu'il a au contraire proro-
q\ié la réponse à faire a l'administration du district; le Conseil
général convenant de ces faits a déclaré ou^il n'était pas alors assez
nombreux pour délibérer sur une matière si importante, et qu'il
let a demandé que le Conseil mandât à sa séance le citoyen Jacqued)
Meunier, de cette commune, qui avait des renseignements positifs à
donner, et k l'unanimité, le Conseil général a arrêté que ledit
citoyen serait mandé, ce qui a été sur le champ exécuté. Le citoyen
Jacques Meunier s'est sur le champ rendu à la maison commune, et
interpellé par le président à déclarer ce qu*il savoit de la conduite
publique du citoyen Joachim Héreau, il a dit que dans le courant de
nivôse dernier, il a entendu le citoyen Joachin Héreau dire dans la
rue : Enfin, j'ai mis le maire au pas; puis, s'adressant audit maire^
il a «goûté : Nous voilà maintenant heureux, nous sommes les maî-
tres ; les églises vont être vendues ; celle de Fleury le sera ; tu y
feras cabaret, et moi j'établirai dedans des jeux de boule. Le Conseil
ayant sommé ledit Jacques Meunier de signer sa déclaration, il a
déclaré ne savoir signer. Sur cruoi le citoyen maire en convenant
que Héreau lui a dit plusieurs rois à la vérité que les églises allaient
être vendues, a déclaré qu'il ne se souvenait pas du propos relatif
au cabaret et aux jeux de boule. Le citoyen agent a observé que
Joachim Héreau s'était absenté de la commune au commencement
de germinal dernier, et que vers le milieu de prairial dernier, il
avait demandé un certificat de résidence à la municipalité, et avait
Srésenté au maire un certificat du comité civil de la section de
[ontreuil, commune de Paris, signé Delavoye Pierre, président et de
deux commissaires civils ; que ledit certificat avoit été délivré audit
Héreau le 12 germinal sur l'attestation de deux citoyens déclarant
qu'il était bien connu d'eux pour avoir résidé onze ans sur ladite
section ; mais que la date du dit certificat ayant été écrite en chifires,
avant de la présenter au maire, on avait surchargé les chiffres douze
et on en avait fait un six, ce c[ue le citoyen maire a également avoué
et reconnu être vrai, et ce qui a été cause qu'on lui a refusé le cer-
tificat de résidence. Un membre de la municipalité a déclaré que
vers la fin du mois d'octobre 1793 (vieux style), en présence d'un
grand nombre de personnes, et notamment des citoyens Edme Be-
noist et Jacques Jacob, membres du Conseil général actuel, le sus-
dit Héreau se transporta en la ferme du citoyen Landon, et c[ue là
ayant pris au collet le citoj^en Edme Dufey, officier municipal et
fermier dudit Landon, il lui déclara qu'il fallait qu'il délivrât aux
Sersonnes qu'il amenait en foule, du blé appartenant à plusieurs in-
ividus ; le menaçant en cas de refus, de faire venir un bataillon,
et ajoutant en lui donnant un coup de tête dans l'estomac, qu'il était
jacobin dans l'âme, grand ami de Robespierre, et qu'il ne tenoik qu'à
lui de le faire obéir. Le Conseil général arrêtant que copie entière
du présent procès-verbal sera sur le champ envoyée à l'administra-
tion du district, déclare çu'il a très-souvent entendu dire et répéter
audit Héreau qu'il était jacobin; le citoyen Louis Châtelet, membre
1800 VII
98
du Conseil, déclare que le citoyen Héreau Ta menacé de le fraper et
lui a dit en présence du maire, qu'il était temps qu'il se retirât de
devant lui. Quant à la fortune du citoyen Héreau, le Conseil général
déclare qu'il est à sa connaissance qu'il a acheté du citoyen Louis-
Urbain-François Chasteau, actuellement membre du département de
l'Yonne, une maison, jardin et dépendances, avec 28 arpents envi-
ron tant de terres que de prés situés en cette commune ; qu'il ignore
le montant du prix des acquisitions, qu'il présume seulement et a
entendu dire que, compris le mobilier, elles étaient revenues audit
Héreau, à la somme de 60 à 70,000 livres; le Conseil déclare que J.
Héreau a depuis acheté en cette commune du citoyen Jean-Bap-
tiste Poupard, de cette commune, onze carreaux de terre sur le pieds
de cent francs le carreau ou environ ; qu'il a pareillement acheté
sur le territoire de la commune d'Apçoigny, district d'Auxerre, un
domaine ci devant national, d'une partie duquel il retire 58 bichets
de blé par an ; qu'au reste ledit citoyen Chasteau peut, sur ces diffé-
rentes acquisitions, donner à l'administration du district de Joigny,
des renseignements plus précis et plus certains, comme ayant été,
ou vendeur des premiers, ou fondé, pour les derniers, de la procu-
rition dudit Joacnim Héreau, et c'est ce qu'il a déclaré savoir. Fait
et arrêté en la maison commune lesdits jour et an que dessus.
Ensuite a été ajouté après coup ceci : Le maire déclare le tout nul à
la réserve de ce qu'il a reconuu vrai. (Suivent les signatures}.
XXXVI
Célébration de ^anniversaire du iO AoûL
23 THERMIDOR (10 AOUTJ AN 3.
Ce jourd'huy 23 thermidor (10 août, vieux style) , neuf heures du
matin, en vertu de l'article 5 du décret du ' ' de ce mois, le Corps
municipal s'est rassemblé à la Maison commune où un détachement
de la garde municipale est venu le chercher, et de suite la munici-
palité, accompagnée des habitants, et précédée de la garde nationale,
s'est rendue au lieu des assemblées communales à l'effet d'y célé-
brer l'anniversaire de la chute du trône ; le procureur de la Com-
mune a prononcé un discours analogue à la fête, qui a été suivi des
cris de : Vive la République ! tous ensembles, avec les tambours et
les drapeaux, se sont rendus auprès de l'arbre de la Liberté où l'on
a chanté des hymnes patriotiques. Le Corps municipal s'est ensuite
retiré à la Maison commune où il a arrête que le discours du Pro-
cureur de la Commune serait déposé aux archives, et que mention
honorable en serait faite au présent procès-verbaj. Fait et arrêté en
la Maison commune les jour et an que dessus. ^
Signé : Berry, maire ; L. Fontaine, procureur de la Commune ;
Gendrot, greffier; Esclavy, Dufey, Connin, B. Guérin.
XXXVII
Rétahliss&tnent du culte cathoUqueé
(12 VENDÉMIAIRE AN 4).
Aujourd'hui, 12 vendémiaire de l'an 4 et de la République est
comparu le citoyen héojf. Le Blanc, lequel a déclaré qu'il se propose
99
d'exercer le ministère du culte connu sous la dénomination de
catholique dans retendue de cette commune, et a reqi^s ^u'il lui
soit donné acte de sa soumission aux lois de la république, de
laquelle déclaration il lui a été donné acte, conformément à la loi
du 11 prairial de Tan 3. Et a signé : Le Blanc, Gendrot, secrétaire-
greffier.
XXXVIII
Délibération relative h une réquisition de hlé par la gendarmerie»
(24 VENDélIIAIRE AN 4).
L'an 4* de la république française une et indivisible, le 24 vendé-
miaire, le Conseil général étant* convoqué et réuni à la maison com-
mune, le procureur de la Commune a lu un arrêté de l'administra-
tion du district de Joigny du 22 du courant à lui représenté par un
brigadier de gendarmerie envoyé avec des gendarmes à cet effet,
portant que la Municipalité est tenue : 1* de remettre à l'instant aux
gendarmes le tableau des citoyens qu'elle à requis de conduire du
blé aii marché de Joigny ; 2* de compléter la somme de douze quin-
taux par marché et notamment pour le l*'^ marché qui se tiendra à
Joigny, et a requis le Conseil de délibérer à l'instant. Le Conseil
général, après avoir délibéré, après avoir recueilli les voix, et le
procureur de la Commune entendu, arrête : 1* que les six quintaux
de blé requis par son arrêté du 12 de ce mois seront conduits au
marché à grams epii se tiendra à Joigny le 2d de ce mois; qu'en
conséquence, le tableau des citoyens requis sera remis à l'officier de
gendarmerie ; 2* qu'il sera représenté à l'administration que les tra-
vaux de la vendange, et ceux des semailles ont seuls pu suspendre
l'envoi des six quintaux requis, et que la disette des grains ne per-
mettant pas de battre les grains en même temps qu'on ensemence
les terres, puisque ce sont les mêmes hommes ^ui battent et qui sè-
ment tour a tour; il est impossible que les habitants fournissent 12
quintaux par marché, quantité qui d'ailleurs épuiserait la commune
avant le printemps ; 3" que le directoire est itérativement invité à
s'expliquer sur l'article 2 de l'arrêté du Conseil général remis à l'ad-
ministration le jour même qu'elle a pris la résolution d'envoyer ici
les gendarmes. (Suivent les signatures).
Et ledit jour avant la séparation des membres du Conseil, le bri-
gadier de gendarmerie a requis le Conseil général de régler et paj^er
au citoyen Edme Guérin, aubergiste, le mémoire des dépenses faites
par lui et ses gendarmes, leurs chevaux, tant pour leur souper que
pour leur coucher et déjeuner ; le Conseil général a réglé ledit mé-
moire à la somme de 419 livres (Ij ; il arrête en même temps que l'ad-
ministration du district sera invitée à déclarer par qui sera sup-
portée la dépense ci-dessus, si ce sera par la nation, par les
gendarmes, par la commune entière, ou par les citoyens requis et
(1) H ne faut pas oublier qu'il s'agit d'assignats dont, k cette date du 16
octobre 1795, 15 livres représentaient â peine une livre réelle.
en retard de conduire leur réquisition. Fait à la maison commune,
les jour, mois et an que dessus.
Pour cinq gendarmes, mémoire de dépenses. — sept bouteilles de
vin à 15 1. font 105 1. — Soupe et omelette, 20 1. — 8 livres de pain à
cent sous, 40 1. — Fromage, 3 1. — 6 bottes de foin, 36 1. — Un
bichet d'avoine, 200 1. — Pour le coucher, 12 francs. — Pour dé-
jeuner, 3 1. — Total : 419 livres. (Suivent les signatures).
XXXIX
Lettre de Vagent municipal sur une seconde réquisition
faite pc/la gendarmerie,
(18 BRUMAIRE AN 4),
L'agent municipal de la Commune de Fleuri expose que nommé
aux fonctions d'agent municipal de cette commune le 15 de ce mois
sur la fin du jour, dès le commencement du jour suivant, un déta-
chement de gendarmerie à cheval composé de cin(| hommes est
venu notifier a la municipalité de Fleuri un ordre signé Badenier,
substituant le procureur syndic de l'administration du district
de Joigny, daté du 10 vendémiaire dernier, de fournir pour l'appro-
visionnement du marché de Joigni 264 quintaux de blé pour réquisi-
tion arriérée du 1" vendémiaire dernier au 11 brumaire présent. La
copie de l'invitation que j'ai faite au commandant de ce détachement
de référer à l'autorité administrative des motifs de l'impossibilité où
la commune se trouve de satisfaire à cette énorme réquisition, prou-
vera à l'administration le besoin indispensable où je me trouve de
recevoir des instructions sur la conduite ç[ue ^e dois tenir dans une
circonstance d'autant plus pressante que j'ai été menacé par un des
gendarmes de voir revenir dès demain dans la commune 25 gen-
darmes pour activer cette ré(}uisition sans avoir égard à aucune re-
présentation. Ce 18 brumaire l'an 4. — P.-S. Je crois qu'un
recensement est le seul parti convenable. Signé : Paradis.
XL
Arrestation arbitraire d*un habitant de Fleury par cinq gendarmes.
(18 BRUMAIRE AN 4).
Ce 18 brumaire, an 4, à l'heure de sept du soir ou environ,
est comparu en la maison de l'agent nationale de la commune
de Fleuri devant ledit agent, Simon Terre, jardinier, demeurant
à Fleuri, accompagné de l'un des gendarmes composant le détache-
ment arrivé à Fleuri le 16 de ce mois, lequel gendarme lui a
demandé une décharge de la remise qu'il lui fait de la personne
dudit Simon Terre. A quoy le dit agent lui ayant représenté que
n'étant porteur d'aucun ordre écrit qui annonçât les motifs d'une
pareille réquisition, il ne pouvoit faire ce qu'il âemandoit, et l'a in-
vité de se retirer, ce qu'il a fait après plusieurs insistances à réclamer
401
la décharge dont il s'agit, auxquelles l'agent a continué de repré-
senter l'irrégularité de sa demande.
Ensuite ledit Simon Terre a requis ledit agent de recevoir la
plainte dénonciatrice qu'il lui fait que revenant ce jourd'huy à Guer^
chi à l'heure de 10 environ du matin dans le chemin de Guerchi à
Fleuri, à la conduite de deux ânes chargés de quatre paniers de
pommes de terre qu'il avoit achetées à Guerchi chez le sieur Tra-
velli, il a été arrête par cinq gendarmes qui l'ont reconduit à Guer-
chi, où ils lui ont fait parcourir différentes rues malgré la charge
excessive dont les deux ânes étaient accablés, et en lui faisant les
reproches d'être un agioteur et un accapareur, et qu'ils alloient le
conduire en prison à Joigni, et l'ont effectivement conduit jusqu'à la
maison du citoyen Lordereau, agent national à Guerchi, et après
plusieurs menaces réitérées de. le conduire dans les prisons de Joi-
gni, le maréchal des Logis commandant ce détachement a fini par
lui demander ce qu'il vouloil donner aux gendarmes de sa suite
pour qu'ils le laissassent aller, ledit Simon Terre a offert cent francs,
laquelle somme il a dit être insuffisante et ne produire que pour
boire bouteille, et après plusieurs discussions ils sont tombés d'ac-
cord à la somme de cinquante livres par chaque gendarme, ce qui
faisoit un total de deux cent cinquante Livres, ce qu'il étoit près
de donner à l'instant où sa femme est venue le réclamer munie d'un
certificat de l'agent de Fleuri. Cette conduite étant un attentat à la
sûreté publique et un vol de la part de ces gendarmes qui mérite
être réprimé, ledit Simon Terre en a porté la plainte énonciatrice
pour être pris par le ministère public telles conclusions que ce délit
nécessitera pour la sécurité publique. Fait lesdits jour, heure et an
que dessus en présence des citoyens Louis Fontaine, instituteur;
Jacques Jacob, jardinier et Edme Saffroi, cultivateur ; tous trois ha-
bitants de cette commune qui ont signé, ledit Simon Terre ayant
déclaré ne savoir écrire ni signer, de ce requis. Signé : Paradis,
Fontaine, Saffiroy, Jacob.
XLI
Dépenses faites par les gendarmes les i6, i7 et i8 brumaire.
(18 BRUMAIRE AN 4].
Etat de dépenses présenté par le citoyen Isidore Courtois, auber-
giste de cette commune, faites chez lui par un détachement de gen-
darmerie composé de cinq hommes et cmq chevaux arrivé en cette
commune le seize brumaire présent mois et portant un ordre de
l'administration du district de Joigni en date du 20 vendémiaire der-
nier signé Badenier, substituant le procureur syndic de ladite ad-
ministration, et que le commandant dudit détachement n'a point
requis l'agent municipal de cette commune de régler avant son
départ.
Le 16 brumaire l'an 4 pour le dîner de 3 gendarmes et 3 chevaux (1)^
(1) Même observation qu'à la page précédente.
102 •
une soupe et une douzaine d*œufs y compris l'accomodage ; 55 1.-
Plus 2 livres de pain : 14 1.; plus 2 bouteilles de vin : 50 1.; plus
2 botttes de foin : 24 1.; plus un souper, viande et légumes pour 3
hommes : 45 1.; plus 2 1. de pain : 14 1.; plus 2 bouteilles de vin :
50 fr.; plus pour 2 hommes une livre et demie de porc : 40 fr.;
plus 2 livres de pain : 14 fr.; plus 2 bouteilles de vin : 50 fr.; plus
5 bottes de foin : 60 fr.; plus le tiers d'un bichet d'avoine à 400 fr.
le bichet : 133 fr.; plus le 17 brumaire, pour le déjeuner de
4 hommes, 2 bouteilles de vin : 50 fr. ; plus 2 livres de pain : 14 fr.; ,
Îlus 5 bottes de foin : 60 fr.; plus le tiers d'un bichet d'avoine :
33 fr.; plus un diner de 3 hommes pour soupe et viande : 50 fr.;
{>lus 2 livres de pain : 14 fr.; plus 3 bouteilles de vin : 75 fr.; plus
e même jour pour le souper de 4 hommes, un ragoût de viande :
60 fr.; plus 3 livres de pain : 21 fr.: plus 3 bouteilles de vin :
75 fr.; plus 5 bottes de foin : 60 fr.; plus le 18 brumaire, pour le
déjeuner de 5 hommes, trois livres et demie de pain : 24 fr. 10 s.;
plus 2 bouteilles de vin : 50 fr.; plus un morceau de porc salé :
30 fr.; plus le tiers d'un bichet d'avoine : 133 1.; plus 6 bottes de
foin^ 60 1.; total : 1458 livres 10 sols. Ledit Courtois a déclaré ne
savoir signer. Signé : Paradis, agent national.
XLII
Troisième réquisition h main armée.
(22 fiRUHAIRE AN 4).
Le 22 brumaire, l'an 4 de la République, est comparu devant l'a-
gent municipal de cette commune le citoyen Catien Potonnier, ma-
réchal-des-logis de gendarmerie commandant le détachement arrivé
en cette commune le 16 de ce mois, lequel lui ayant déclaré qu'il
avait reçu de nouveau du district de Joigny les ordres de revenir
dans cette commune pour activer, avec le détachement qu'il com-
mande, les réquisitions de grains mentionnées dans les ordres à lui
représentés ledit jour 16 de ce mois, ledit agent lui a représenté une
lettre signée Bezanger/ Sardy, président de l'administration départe-
mentale, dont la teneur suit : « Auierre, le 18 brumaire, l'an 4* de
la république française une et indivisible. L'administration départe-
mentale au citoyen Agent Municipal de la commune de Fleuri.
« Nous recevons à l'instant, citoyens, les pièces que vous nous
adressés relativement aui réquisitions assises sur votre commune
par le district de Joigni. Nous allons nous accuper de délibérer sur
cet objet, et nous vous transmettrons de suite notre décision. Signé :
le président, Bezanger Sardy. » Et comme ledit agent n'a encore
reçu aucune décision ultérieure, il invite ledit citoyen Potonnié de
vouloir bien référer de nouveau à l'administration des motifs qu'il
vient d'énoncer sur le retard desdites réquisitions. Fait les jour et
an que dessus. Signé : Paradis, Potonier.
Et ledit jour et an que dessus, ledit citoyen Potonié ayant pris
lecture du mémoire des dépenses présenté par le citoyen Isidore
Courtois, aubergiste en cette commune et transcrit aux deux pages
précédentes, a déclaré reconnaître la vérité et l'exactitude des diffé-
rents articles qu'il contient, et a signé : Potonié.
103
XLIII
Quatrième réquisition h main armée,
(23 FRIMAIRE AN 4j
Le 23 frimaire Tan 4 de la république française une et indivisible^
s'est présenté devant moi agent municipal de la commune de Fleuri
le citoyen Claude-François Bouquin, dit Chaumon, gendarme de la
brigade d'Auxerre, commandant un détachement de quatre gen-
darmes, actuellement en station à Auxerre, lequel m'a présenté les
ordres dont la teneur suit : « Aillant, Gendarmerie nationale du
département de l'Yonne. Il est ordonné à un brigadier et quatre gen-
darmes de la résidence d'Auxerre de se porter dans les communes
des cantons de Villemer, Chicheri, Bassou, Branches, Fleuri.
Poilli, où ils s'adresseront aux municipalités et agents nationaux
aux<|uels ils communiqueront les états des communes (jui ont né-
glige d'approvisionner conformément à la loi le marche d'Auierre
des grains que les dites communes devaient y fournir. La brigade de
gendarmerie restera dans chaque commune à ses frais jusqu'à
ce que le contingent des grains soit conduit à la halle du marché
d'Auierre conformément à l'art. 7 de l'arrêté de l'administration du
département en date du 19 frimaire. A Auierre, le 20 frimaire,
an 4r républicain. Le capitaine commandant la gendarmerie natio-
nale du département de l'Yonne, signé : Chardon.
LES FONTAINES D'AUXERRE
PAR L.-G. MÉRAT
Notice par M. H. Monceaux.
Nous publions aujourd'hui le travail inédit de l'un de
ces savants modestes, comme la province savait en con-
server autrefois. Le manuscrit, nédigé en 1790, Tannée
même de la mort de notre auteur auxerrois, contient,
malgré son ancienneté, des renseignements sur les fon-
taines d'Auxerre qui n'ont point tous été connus ni publiés
{)ar les auteurs des notices sur les fontaines de Yallan et
a fontaine Sainte-Geneviève, parus en 1833, 1853 et
1860, et pour partie dans VAlmanach historique. Ce petit
travail en sera donc un utile complément. Il nous dira en
même tempscequ'élait leservice des eauxà Auxerre en 1 790
et ce qu'il avait été pendant de longues années. A coup
sûr il sera lu avec intérêt par les Auxerrois au moment
où la municipalité vient de décider la construction d'un
réservoir spécial pour les eaux provenant de la fontaine
Sainte-Geneviève.
Mais peut-être ne sera-t-on point fâché de faire plus
ample connaissance avec l'auteur du Mémoire sur les
grandes fontaines et de connaître un peu sa notice bio-
graphique. Nous la donnerons donc ici, nous servant sur-
tout des lignes que lui a consacrées son petit-fils, le doc-
teur Mérat, autre savant d'origine auxerroise, qui aurait
tous les droits possibles à être plus connu de ses compa-
triotes.
Laurent- Germain Mérat, né à Auxerre en 1712, fit ses
405
humanités dans rétablissement des pères de la Doctrine
chrétienne de Noyers, très renommé alors pour son en-
seignement. Il commença ensuite des études d'histoire
naturelle pour lesquelles il se passionna, et bientôt^
envoyé à Paris car sa famille pour y faire ses études
médicales, il s aaonna surtout à Tétude de la botanique
et se perfectionna dans cette science sous le célèbre Ber-
nard de Jussieu.
Après plusieurs années de séjour, il était connu
également à Paris comme bon dessinateur. Aussi pen-
sa-t-on à lui pour accompagner au Pérou, en cette qua-
lité, les académiciens qui, sous la direction de La Con-
damine, allèrent mesurer un degré du Méridien. Mais
lorsqu'on le chercha pour le charger de cette mission,
dit son petit-fils, il était dans les Alpes, herborisant et
visitant successivement la Suisse, la Savoie, l'Italie, l'Al-
lemagne, la Hollande et revenant ensuite aux Pyrénées
et à 1 Espagne, toujours à pied, suivant la recommanda-
tion de Tournefort, l'un oe ses guides les plus chers. Il
résida aussi quelque temps à Montpellier pour en con-
naître la Faculté, alors la plus célèbre de l'Europe.
Revenu h Paris, il se lia avec tous les savants qui en-
seignaient les sciences naturelles, Bernard de Jussieu,
Geoffroy, Thouin, Buffon, Daubenton, etc. En 1738, il
herborisa avec le grand Linné, durant le séjour que fit à
Paris l'illustre suédois.
Mais pierre qui roule n'amasse pas mousse, dit le pro-
verbe. Aussi, à cette époque, Mérat fut-il obligé, comme
bien d'autres, d'abandonner la science pure pour abor-
der une profession plus ou moins lucrative, pouvant lui
donner le pain de chaque jour. C'est ainsi qu'il revint à
Auxerre, après avoir passé avec succès les examens exi-
gés pour 1 exercice de la pharmacie, et qu'il s'établit dans
une maison située place des Fontaines.
En 1 751 , il fut reçu membre de la Société des sciences
et belles-lettres d'Auxerre qui précéda avec honneur la
Société des sciences de l'Yonne, fondée cent ans plus
tard.
Pendant quarante ans, Mérat, réduit aux horizons bor-
nés de l'Auxerrois, étudia les i)lantes de la contrée, les
décrivit et en composa un traité intitulé : Histoire des
106
plantes qui croissent dans le Comté Auœerrois^ etc., ouvrage
orné de planches dessinées par lauleur. Cet ouvrage ren-
ferme la description de plus de 3.000 plantes. Il est fort
savant pour son temps et il est à regretter que Mérat,
chargé de famille, n*ait pu le faire imprimer à l'époque
où il fut terminé. D'autres travaux plus modernes ont
rendu, du reste, son travail moins précieux. Toutefois,
notre compatriote en fit deux copies, dont Tune peut être
consultée par les botanistes, car elle est placée dans la
Biblothèque d'Auxerre, à laquelle elle a elé donnée par
son petit-fils, F.-V. Mérat, auteur de la Nouvelle Flore des
environs de Paris^ qui a eu tant d'éditions.
Mais ce n'est pas le seul travail auquel se soit livré le
botaniste Auxerrois. Mérat a composé un autre traité bien
plus volumineux, qui comprend toutes les plantes con-
nues de son temps, c'est-à-dire plus de 7.000, décrites
dans la première édition des Species, de Linné, avec les
caractères des genres, du même auteur, dont le Gênera
avait paru dès 1737, caractères placés en tête des espèces
et traduits en français. Cet important ouvrage, xjui eut
obtenu le plus grand succès, car il manquait à la science
à cette époque, est resté manuscrit pour la même raison
que la flore auxerroise.
On connaît de Mérat plusieurs autres travaux manus-
crits ou imprimés, parmi lesquels il faut citer son Mé-
moire sur les différentes espèces de raisins du terroir
auxerrois et sur la variété du terroir. L'auteur y fait l'é-
numéralion de vingt-huit espèces de raisins qu'on trouve
dans le territoire d'Auxerre. Quatre de ces espèces don-
nent le meilleur vin rouge; neuf donnent le meilleur vin
blanc. Onze donnent un vin de qualité inférieure et les
huit autres sont bonnes pour être servies sur les tables à
l'état de raisin. Ce Mémoire est conservé dans les registres
de la Société littéraire d'Auxerre que la Bibliotnèque
possède, et il mériterait d'être repris et publié avec an-
nexes complémentaires dans le bulletin de notre société
centrale d'agriculture, ou dans celui du comice d'Auxerre.
Mérat a donné encore l'article Vigne au Dictionnaire
d'histoire naturelle de Valmont de Bomare, à la condition
de n'être désigné que par l'épithèle de un auteur bourgui-
gnon. Il a donné l'analyse de plusieurs «ources d'eaux
107
minérales des environs d'Auxerre, tombées aujourd'hui
dans l'oubli, notamment l'analyse de Feau minérale
ferrugineuse d'Appoigny, qu'il fît conjointement avec le
docteur Berryat.
Les travaux de Mérat sur la botanique n'ont point été
inutiles à la science: Boreau, un autre botaniste, origi-
naire de Vézelay, dans sa flore du centre de la France, a
indiqué tous les habitats des plantes observées par Mérat
aux environs d'Auxerre, et le docteur F.-V. Mérat a dû
sans doute aux travaux de son grand-père et à ceux de son
oncle, l'abbé Mérat, curé de Cnitry, le goût des sciences
naturelles et de la botanique, qui en a fait un maître à
son tour.
Nous pourrions nous étendre plus encore sur Texis-
tence scientifique du botaniste auxerrois; mais Y Annuaire
historique n'est point un recueil scientifique, nous allions
l'oublier. Contentons-nous de rappeler que Laurent-Ger-
main Mérat mourut à Auxerre le 14 mai 1790, à l'âge de
78 ans, au moment même ou il venait de terminer sa
notice sur les grandes fontaines, en face desquelles une
partie de son existence s'était écoulée et dont il avait voulu
retracer Thistoire abrégée.
Voici le texte de ce petit Mémoire, pris sur le manus-
crit original en notre possession :
Mémoire historique sur les Fontaines d'Auxerre, par
L.-G. Mérat, de la Société des Sciences et Belles-Lettres
d'Auxerre, etc.
La ville d'Auxerre est sur un coteau très élevé et ter-
miné, à sa partie supérieure, par un terrain presque plat.
Elle a toujours été célèbre pour la qualité de ses Vins,
mais non pour la quantité de ses eaux; elle n'avait pour
tout secours en ce genre que la rivière et quelques
sources, le long du rivage, du côté d'Est-Sud-Est et à
une distance très éloignée de sa partie supérieure.
Pour remédier, en quelque sorte, à cet inconvénient,
vers l'an 1397, on forma le projet de se procurer de l'eau
dans la ville. Pour y parvenir, on avait projeté de cons-
truire une tour vis-à-vis le clos de l'abbaye Saint-Julien
à cet effet. Mais ce ne fut que cinq ans après qu'on en
vint à l'exécution, c'est-à-dire en 1402.
408
On fit alors un devis pour introduire dans la ville un
bras du ruisseau de Vallan et Teau de la fontaine Saint-
Amatre, en dédommageant Tabbaye de Teau que Ton
ôtait à son moulin.
Ce devis fut exécuté avec quelque succès, et le ruisseau
fut conduit si proche de la porte de la ville, nommée
Porte de Chantqpinot, qu'une forge qui était placée prit le
nom de Forge de Chantepinot.
Dans la suite on s'aperçut que Teau remplissait les
caves et les celliers des quartiers Saint-Père et Saint-
Pélerin, et qu'elle était presqu'inutile à la partie supé-
rieure de la ville, qui en avait le plus besoin.
On lut donc obligé de supprimer celte eau, au moyen
d'un fossé qui la fît écouler en deux parties : l'une, proche
réélise du faubourg appelé Saint-Martin, l'autre, pres-
qu au bout du clos de labbaye Saint-Julien, du côté de la
ville, et qui va tomber dans les fossés. C'est là ce qu'on
nomme rivière de Ranteaume,
On voyait encore, il y a peu d'années, des vestiges de
cette tour ou espèce de réservoir, un peu au-dessous de
la vigne du prieuré du faubourg nommé Saint-Amatre,
dont l'église faisait autrefois partie du grand cimetière
public nommé le cimetière du Mont-Artre^ Mons autricus.
Ce fut la sépulture des compagnons ^e saint Pèlerin,
apôtre et premier évêque d'Auxerre, ainsi que de plusieurs
de ses successeurs, éminens en sainteté, et autres saints
personnages en grand nombre.
• •
En Tan 1495, on s'occupa de procurer, d'une autre
manière plus avantageuse, de Teau à la ville. On entre-
prit de la tirer directement du village de Vallan, très
abondant en sources et distant d'Auxerre d'environ cinq
quarts de lieue.
En conséquence, le 3 juillet de ladite année, les habi-
tants d'Auxerre traitèrent avec Antoine Bourneuil, com-
mandeur du Saulce, commanderie de Tordre de Malthe,
placée sur le bord de l'Yonne, entre Coulanges-les-Vineuses
et la petite ville de Saint-Bris, sur la paroisse d'Escolives;
leauel commandeur, en cette qualité, était seigneur de
Vallan. Il accorda aux Auxerrois, par acte passé parde-
109
vant D'Epougnes, notaire, la permission de faire clore et
enfermer, en sa dite seigneurie, les eaux pour les faire
conduire à la ville par telles voies qu*ils jugeraient à
propos, à leurs frais et dépens, aux conditions de lui en
donner, en son hôtel du Temple, près de la porte de la
ville qui porte ce nom, la grosseur d'un pois.
L'année suivante, au mois de juin, les chevaliers de
Tordre de Saint-Jean de Jérusalem, assemblés en cha-
f)itre à Paris, consentirent, approuvèrent et ratifièrent
'acte. Il est signé Sarrazin, Du Fay, de Bruniest et de la
Marche.
Il se trouva sans doute beaucoup de difficultés dans
l'exécution de ce projet, puisque ce ne fut que vingt-trois
ans après la ratification de l'acte, le 17 mai 1519, que les
gouverneurs et jurés du fait commun passèrent marché
pardevant notaire, avec Jean Guillaumot, maçon, pour
faire une prison (ce sont les termes de l'acte) pour empri-
sonner les fontaines de la ville, près lepHon^ fondée de
treize pieds hors d'œuvre et dix pieds dans œuvre, ainsi
que le surplus des travaux portés au devis, moyennant
455 livres. L'acte est signé Chacheré, notaire.
Le 31 août 1523, autre marché entre les officiers de
ville et Pierre Guillon, fontainier, et Guillaume, maçon,
pour fournir les corps et tuyaux nécessaires pour la con-
duite des eaux, depuis Vallan jusqu'à la place du Pilori,
nommée aujourd'hui place des Fontaines, à raison de
30 sols la toise, non compris les réservoirs qui devaient
être payés séparément, et à la journée, enfin pour cons-
truire des regards, de 50 en 50 toises.
Le 27 avril 1 532, tous les tuyaux furent posés, depuis
Vallan jusqu'à la porte du Temple, ainsi qu'il paraît par
une quittance de Pierre Gory, potier de terre, qui a reçu
4,016 livres pour les avoir posés, cimentés, plombés et
attérés pendant le cours de 2,880 toises. La visite en fut
faite le 15 mai 1533.
• •
Malgré toutes ces dépenses, les opérations faites jusqu'à
lors ne réussirent pas complètement et on n'eut de l'eau
qu'en 1580. Cela est évident par Tinscription qui se lit
lie
sur une pierre placée au fond du vestibule de la maison
de ville. Celte inscription est ainsi conçue :
ŒdileSy anno Domim 1580, aquds eœ fonte Valenti, à
duobus milliaribuSy impensà publicd, duœndas in urbem
curaverunt, erogata ad id opus duo Autreodorum millia,
non Patriam tantum, sed se tpsos eoronantes,
« L'an du Seigneur 4580, les échevins firent conduire à
Auxerre les eaux de la fontaine de Vallan, qui en est éloi-
gnée de deux milles, et payèrent pour cela, des deniers
publics, deux mille autréodores ou sols d'or, et travaillè-
rent ainsi à leur propre gloire, en travaillant à celle de la
Patrie. »
M. Le Beuf, dans le deuxième volume de ses Mémoires
sur l'histoire d'Auxerre, page 401 , dit qu'en 1580 les eaux
de Vallan furent conduites jusque devant la maison de
ville, où elles coulaient pardessous le perron dans un
bassin; mais il a omis de dire que de dessous le perron,
elles montaient dans un jet d'eau qui retombait dans un
bassin d'une seule pièce.
Cet ouvrage a été détruit en 1730, lorsqu'on a recons-
truit la façade de la maison de ville et qu'on en a supprimé
le perron (1).
L'inscription ci-dessus prouve que les eaux de Vallan
sont venues à Auxerre; mais elles n'y coulèrent pas long-
temps. On manqua sans doute à quelques précautions
nécessaires pour perpétuer l'écoulement de ces eaux qui,
par le nivellement fait en 1763, par M. Lucas, n'ont que
trente pieds d'exhaussement au-dessus du pavé de la
porte du Temple, sur une distance de 2.959 toises, ce qui
ne donne qu'une ligne 1/3 de pente pour 50 toises.
Cette pente légère ne peut conduire l'eau qu'avec un
nivellement fait avec toutes les précautions possibles. Et
comme il se trouve, sur la route de Vallan à Auxerre,
deux entrepentes qu'on ne peut éviter, sans le secours
d'aqueducs qui ne paraissent pas avoir été jamais cons-
truits, puisque les anciens tuyaux existent encore en partie
(1) Depuis 1790, le perron a été rétabli; il serait à désirer
gu'il en fut de môme du bassin et du jet d'eau qui étaient à la
fois un ornement pour le monument et une chose utUe pour
les habitants du quartier.
in
sur place, le poids des eaux, leur frottement et leur
effort contre les corps rendirent bientôt les travaux in-
fructueux.
Le besoin d'eau subsistant toujours engagea à une
nouvelle tentative, 67 ans après, sur un nouveau nivel-
lenient. Par un acte d'assemblée générale dd 44 octobre
1646, les maire et échevins furent autorisés à faire tous
marchés et traités à ce nécessaire, et le 31 janvier 1647,
les sieurs Berault, lieutenant des eaux et forets, procureur
du fait commun, Edme Bargedé et Jean Girardin, dépu-
tés par le Corps de ville, traitèrent avec le sieur Lecierc
de Judinville, architecte du Roi, commissaire ordinaire
d'artillerie, moyennant la somme de 15,000 livres, au
moyen de laquelle somme celui-ci s'obligeait de faire
venir et couler par corps ou tuyaux les eaux de Vallan
dans la ville, avec plusieurs r^ards et ce au volume de
quatre pouces qu'il devait distribuer en quatre cantons :
le premier sur la place du Pilori; le deuxième devant la
maison de ville; le troisième au portail de Saint-Pierre,
et le quatrième à la Croix de pierre; en outre, la grosseur
d'un poids à la commanderie du Temple, suivant l'acte
Sassé entre M* Antoine de Bourneil et les habitants
'Auxerre.
Le 25 août 1649, il fut payé au dit sieur Lecierc, pour
les ouvrages par lui exécutés suivant le contrat, la somme
convenue. Cependant on ne sait par quel accident les
eaux manquèrent après cette reprise. C'est la dernière
tentative qui fut faite pour les eaux de Vallan.
On voit encore des vestiges de ces travaux, sur le che-
min d'Auxerre à Vallan, par les canaux qui se trouvent
le long de la côte, à droite du chemin et d'autres sur la
gauche; mais il y a toute apparence que l'eau n'a jamais
coulé par ces derniers, qui paraissent encore tout neufs.
D'ailleurs, ils sont d'une grosseur insuffisante pour con-
tenir le dernier volume d eau promis.
Ce qui donnerait lieu de penser que l'opération de la
eauche est la plus ancienne, c'est que les tuyaux de la
droite étaient de bois, avec des liens de fer, depuis Vallan
jusqu'auprès du Moulin-Rouge, distant d'Auxerre d'un
442
quart de lieue, et que par le marché de 4 523, ils devaient
être de terre. La quittance du potier de terre qui les a
fournis en fait même une preuve incontestable.
• •
La fontaine qui existe maintenant sur la place du
Pilori tire ses eaux d*un petit canton, nommé Sainte-Ge-
neviève, à un quart de lieue de dislance d'Auxerre. Elle
est seule pour subvenir aux besoins des trois quarts des
habitants de la ville, et voici ce qui donna lieu à cette en-
treprise :
Dès Tan 4620 et auparavant, il existait à Sainte-Gene-
viève une fontaine qui ne pouvait être alors d aucune
utilité à la ville, ayant un écoulement directement opposé.
En 1640, les R. P. Capucins, qui étaient réduits à Veau
d'une citerne, trouvant, dans leurs promenades, cette
source, conçurent le dessein d'en tirer parti.
Alors un hydrauliste allemand, après avoir examiné le
lieu, et tiré la hauteur du sol, entreprit de la conduire
jusqu'au couvent. On obtint du prieur et des religieux de
Saint-Eusèbe, à qui ce terrain appartenait, la permission
d'y creuser et d'y placer des canaux.
Celte permission fut obtenue en 4647. Au mois de juin
de la même année, il fut dressé un acte par devant notaire,
portant consentement et permission aux R. P. Capucins
de chercher des eaux dans ledit terrain, d'v faire à cet
eflTet toutes fouilles nécessaires, de les conauire et faire
couler par canaux ou autres voies dans leur couvent,
perpétuellement et à toujours, à leurs frais et dépens;
pourvu que par le cours des dites eaux, celles de l'an-
cienne fontaine ne fussent pas altérées, qu'on ne nuisit
point aux aisances et appartenances de leur chapelle,
non plus qu'aux prés du dit prieuré à quelque sorte que
ce fut. L'acte est signé Morisson, prieur et Chartier reli-
gieux de Saint-Eusèbe, dépendant de l'abbaye de Saint-
Laurent de Cosne.
Muni de cet acte, l'hydrauliste allemand fit faire les
fouilles et réussit à trouver de l'eau. Il pratiqua des rues
couvertes, vulgairement appelées Ruyes couvertes, de la
longueur d'environ 40 à 50 toises; et ensuite il employa
des tuyaux de terre. L'eau y coula, mais il poussa dans
413
ces tuyaux beaucoup de racines, nommées Queues de re-
nard, qui les engorgèrent et les firent crever.
Par suite de ces accidents, les premiers travaux devin-
rent inutiles, et, au mois de mars 4648, le même Leclerc
de Judinville, dont il a été question plus haut, entreprit
de faire réussir cet ouvrage et le marché en fut passé par
devant notaire.
Par ce marché ledit Leclerc s'oblige :
4*» De conduire un pouce d'eau, depuis Sainte-Geneviève
jusqu'au couvent des Capucins;
2° De faire construire trois regards, savoir : un à
soixante toises environ de la source, un autre à pareille
distance du couvent et le troisième entre les deux ;
3^ De faire construire dans le iardin des Capucins un
bassin à huit pans, de 4 5 pieds de diamètre et de deux
pieds de profondeur;
4"* De conduire les eaux par tuyaux dans tous les
ofBces de la maison, et de là au bassin ;
5"* D'entretenir ces ouvrages pendant trois années,
moyennant la somme de 4 .600 livres, et que les tuyaux
seraient fournis par eux. Enfin, qu'ils obtiendraient la
liberté des passages nécessaires.
Il fut aussi convenu q^ue le surplus du volume d'un
pouce d'eau appartiendrait au dit sieur Leclerc. Tout fut
exécuté et réussit parfaitement, en 4651, quoique, dans
le même temps, cet artiste eût échoué dans ses travaux
pour la ville.
En 1654, les vignerons crevèrent les tuyaux en diffé-
rents endroits, et, sur la plainte des Capucins, la ville
leur accorda une indemnité de 400 livres.
La perte des eaux de Vallan et la réussite des Capucins
engagèrent les officiers municipaux à faire aussi des re-
cherches dans le même terrain ; ils y trouvèrent effective-
ment de nouvelles sources.
On proposa alors aux Capucins de faire couler ces
eaux dans leurs canaux jusqu'au regard qui est i 60
toises de leur couvent, pour de là être conduites à la
ville. On leur fit observer aussi qu'un pouce d'eau, dont
ils jouissaient depuis 4 9 à 20 ans, était plus que suffisant
1893 VIII
114
pour leurs besoins et aue, s*ils le voulaient, ils pourraient
en abandonner moitié à la ville.
Ces pères y acquiescèrent, tant pour obliger que pour
témoigner leur reconnaissance. Un de ces religieux,
nommé le frère Macé, de Troyes, conduisit ces travaux
jusqu'à Auxerre, à la place du Pilori, ou est la fontaine
actuellement existante.
La ville d'Auxerre s'engagea par acte à conserver à
perpétuité aux Capucins le tiers ou un derai-pouce d'eau
et à tous les frais nécessaires pour la conduite des eaux
et leur entretien. Alors il fut construit une cuvette de
plomb, percée de trois trous égaux, tant de diamètre que
de niveau, l'un desquels était pour les Pères et les deux
autres pour la ville, ce qui prouve que dans ce temps on
tirait un pouce et demi d'eau, même dans les sécheresses.
La cuvette de plomb fut placée sur Téchenet du regard
qui est le plus près du couvent et qui y subsiste encore
aujourd'hui.
Le terrain de Sainte-Geneviève, d'où partent ces sources,
reçoit de la montagne qui la domine beaucoup d'eau,
d'une excellente qualité et qu'on pourrait dire incorrup-
tible, s'il était possible de la recevoir pure de sa source.
Cette eau, suivant l'analyse exacte qui en a été faite, est
la plus salutaire de toutes celles des environs. Son résidu
est une terre ferrugineuse et un sel très doux.
• •
Malgré tout et par la suite des temps, cette eau si sa-
lutaire ne venait point en grande quantité à AUxerre. En
1765, M. Couplet, de l'Académie royale des sciences de
Paris et savant hydrauliste, qui venait à la ville de Cou-
langes-les-Vineuses, à l'invitation de M. D'Aguesseau,
seigneur de Coulanges, pour procurer des eaux à
ce pays où elles étaient très rares et éloignées, donna
aussi, à son passage par Auxerre, des mémoires aux
officiers municipaux dans lesquels il leur indiquait des
moyens pour se procurer un volume d'eau plus considé-
rable. Ces mémoires sont restés sans exécution.
En 1732, M. Couplet fils se rendit également à Auxerre.
Il dressa le 27 octobre un procès-verbal de visite, vérifica-
tion, alignement et autres opérations, desquelles il ré-
E
116
sulla qu'en réunissant aux eaux de Sainte-Geneviève
celles des fontaines de Cassoir, distantes d'Auxerre d*un
quart de lieue et peu éloignées des premières, on pour-
rait procurer à la ville quatre pouces d'eau.
Au mois d'août 1 761 , les officiers municipaux d'Auxerre,
s appuyant sur cette consultation, firent visiter le lieu
ar le sieur Bouquet, hydrauliste, qui travaillait alors à
a conduite des eaux d'une fontaine vanoise d'Escolives,
pour les diriger au château du commandeur du Saulce.
On exposa au sieur Bouquet Tétat des choses à Tégard
des eaux de Sainte-Geneviève et comment on tirait le peu
qu'il y en avait alors, les différents petits canaux qui les
K)urnissaient, leur situation et la plus grande quantité
d'eau qu'ils fournissaient auparavant.
Le sieur Bouquet examina le local, qui est une plate-
forme inclinée, fort élevée, sablonneuse, dominée et
adossée à une montagne de sable beaucoup plus élevée.
Il décida que les eaux venaient de cette montagne, qu'on
en pourrait tirer un gros volume et que, pour y parvenir,
il lallait, au moyen d'une tranchée, supprimer tous les
épanchements qui formaient toutes les ramifications sur
la plate-forme, les réunir en un seul conduit ou canal, ce
qui causerait moins de dépense.
Cet avis fut suivi : à mesure qu'on ouvrait la tranchée,
on s'apercevait de la suppression de l'eau dans les rami-
fications et elle se réunissait en un seul ruisseau. Ces tra-
vaux, dont on voyait le succès, avaient augmenté le volume
d'eau de plus de trois quarts en sus, à la grande satisfac-
tion des habitants d'Auxerre.
Tandis qu'on espérait, avec raison, de conduire beau-
coup d'eau à la ville, le P. Férié, religieux minime,
hydrauliste, examina les travaux et donna son avis; mais
malheureusement ces opérations ne réussirent pas. Il est
probable que, par les fouilles qu'il fit faire, on a percé le
lit argileux sur lequel les eaux coulaient. Alors elles se
sont précipitées et se sont infiltrées à travers les sables
inférieurs et il est impossible de recouvrer cette perte
avec avantage.
Il est certain que la montagne contient suffisamment
d'eau pour en fournir un assez gros volume, puisqu'en
considérant tout son pourtour, on n'y trouve que des
116
mouillières et sourdis qui s^épanchent de toutes parts. Ce
ne serait donc que le plan qu'on prendrait qui déciderait
de la quantité plus ou moins grande d'eau qu'on, pour-
rait se procurer pour la ville.
En examinant avec attention cet emplacement, on
pourrait recommencer une opération dans une partie su-
1)érieure à celle des ramifications, rejoindre la source et
a détourner des endroits ou elle se perd pour n'en former
qu'un seul canal, en évitant soigneusement d'altérer le
lit argileux. C'est le moyen de parer aux inconvénients
de perte d'eau et d'en rassembler au moins autant qu'a-
vant la dernière opération.
Pour ménager la dépense, on pourrait, à peu de frais,
faire quelques tentatives, en ouvrant une tranchée dans
le petit vallon qui est au-dessus de la première opération
faite. Le débouché de ce vallon regarde le Sud-Est : il y
a toute apparence qu'on y trouverait, sinon une forte
source, au moins une branche qui fortifierait celle dont
on jouit aujourd'hui. Ce qui donne lieu de l'espérer, c'est
aue, par une creusée qui a été faite précédemment, à
1 embouchure de cette gorge, on y a trouvé de l'eau qui
n'a point tari. Mais ensuite, la chute des terres l'a fait
perdre de vue en comblant la creusée. En outre, quantité
de suintements qui se trouvent aux environs et tout le
long du vallon qui descend à la ville, en donnent une
preuve sensible.
L'avantage qu'on tirerait de cette tentative est que,
comme l'embouchure de ce vallon est sur un terrain
ferme et qui se continue dans une distance assez longue
pour rejomdre le second regard de l'autre source, il y
aurait beaucoup moins de dépense à faire pour y former
un canal sur le solide oui y conduirait l'eau sans être su-
jette à être affectée par les eaux pluviales, qui, entraînant
avec elles beaucoup de limons, les rendent troubles et
bourbeuses.
Voilà ce qu'il y aurait à faire pour rendre plus abon-
dante la fontaine d'Auxerre sur l'ancienne place du Pilori,
dite maintenant place des Grandes-Fontaines.
La maçonnerie de cette fontaine a été réparée et le bas-
«17
sin refait à neuf au commencement de Tannée 1790^ mais
on ne s'est point occupé des derniers travaux dont je viens
de parler. Aussi Teau n'est-elle pas bien abondante. Si
elle diminuait trop considérablement, on pourrait y avoir
recours avec toute confiance.
Ici finit le manuscrit de L.-G. Mérat; nous ne referons
pas aujourd'hui Thisloire des grandes fontaines depuis
4790. Tout le monde se rappelle les deux dates de 1853
et de 1880, dates mémorables pour Thygiène des habitants
d'Auxèrre et Tavenir de la ville. En 1853, les eaux de
Vallan furent ramenées triomphalement après plus de
300 ans d'interruption. Mais devenues insufiisanles, par
suite de Textension de la ville et de l'augmentation du
chiffre des habitants, ces eaux ont été remplacées en 1880
par les eaux souterraines provenant de la même vallée de
Vallan, projetées, cette fois, avec une telle abondance
dans nos nouveaux réservoirs, au moyen de turbines
Euissantes, qu on ne craint plus la disette. Nous sommes
eureux, pour notre part, d'avoir pu y être pour quelque
chose et d'avoir apporté notre goutte d'eau à ce grand
travail.
H. M*
SOUVENIRS DE L'INVASION DB 1815.
LA BATAILLE DE GUITTARD DE LEUGNY
CONTRE LES COSAQUES.
Si celte histoire eût paru 25 ou 30 ans plus tôt au lieu
d'être publiée dans TAnnuaire de 1890, il se fût trouvé
nombre de contemporains pour en aflSrmer l'exactitude
absolue. Us étaient encore nombreux en 1860, ceux qui
avaient vu les scènes que je vais raconter, et la Bataille
de Guittard de Leugny contre les Cosaques (1) était connue
et racontée dans les veillées à quinze lieues à la ronde.
Un écrivain parisien, M. Adolphe Belot, dans son volume
Le Pigeon (2), la mentionne à côté de celle de Jean Bon de
Migé qui, à la suite d'une rixe avec un soldat allemand,
noya ce dernier qu'il tint pendant dix minutes la tête dans
un seau d'eau.
Aujourd'hui les anciens sont disparus. Le héros de
cette' histoire est mort depuis longtemps. Bien qu'elle
(1) Dans nos contrées, on donnait le nom de Cosaques à tous
les soldats alliés, à quelque nationalité qu'ils appartinssent. En
réalité, de Cosaques, il n'y en avait pas dans l'Yonne. En 1815,
le département fut occupé par des Autrichiens, Saxons, Badois,
Wurtembergeois et soldats du Darmstadt.
(2) Les renseignements avaient été fournis à M. Adolphe Belot
par son collaborateur et ami J. Dautin, littérateur distingué, en-
levé trop tôt aux lettres et qui était originaire de Migé, près Au-
419
n'ait qu'un intérêt relatif, il est peut-être bon d'en faire
le récit si on ne veut pas qu'à son tour elle tombe dans
l'oubli.
Disons d'abord que Toccupation de Leugny, en 4814,
ne donna lieu à aucun incident connu. Un escadron du
3® rég^iient de dragons wurtembergeois accupa le village.
Son cLet^ le lieutenant-colonel Charles de Bert (1), donna,
en partant, aux autorités, un certificat constatant que ses
soldats avaient été bien traités pendant leur séjour. Le
moyen défaire autrement?
Dans le mois de juillet 1815, quelques jours après la
bataille de Waterloo, Leugny fut occupé par un escadron
du 12® régiment de hussards autrichiens, commandé par
le baron d'Orozy, « chambellan et chef d'escadron au ser-
vice de Sa Majesté l'Empereur d'Autriche ».
Vers la fin du même mois, trois compagnies du batail-
lon Hallen von Hallerstein et la deuxième compagnie des
grenadiers de Bianchi^àe l'armée impériale et royale »,
prirent également leurs quartiers dans cette commune.
Toutes ces troupes étaient sous le commandement du
lieutenant-colonel Hallen von Hallerstein.
Ordre fut donné aux habitants de rendre toutes les ar-
mes et toutes les munitions qu'ils possédaient : quatre
fusils, deux pistolets, quatre sabres, six piques, treize li-
vres de poudre, dix-sept livres et demie de balles, cent
trente-cinq livres de grenaille de plomb, trente-et-une
livres et demie de grenaille de fer, cent dix-huit pierres à
fusil, furent livrés aux vainqueurs. Leur chef en donna
reçu.
Cette occupation de quatre compagnies et d'un escadron
était une lourde charge pour un petit pays de six cents
habitants. Chaque soldat, en outre du logement, avait
droit pour sa nourriture à :
Deux livres de pain.
Une demi livre de légumes secs.
Une demi livre de viande.
Vingt centilitres d'eau-de-vie ou quatre-vingts centili-
tres de vin.
(1) Le nom et récriture de cet officier semblent indiquer une
origine française ,
120
Quant aux chevaux, leur entretien ne fut pas moins
coûteux. Pour ne citer qu*un exemple, le 22 août la com-
mune dut fournir, dans les vingt-quatre heures: 1,500
bottes de foin et 315 doubles décalitres d'avoine. Cette ré-
quisition ne fut pas la seule dont le bourg eut à souffrir;
les 19 et 30 septembre, on vit se renouveler ces exi-
gences.
Les quatre compagnies dinfanterie quittèrent le pays
le 5 août.
Quant aux hussards, ils demeurèrent jusqu*à la fin
d'octobre, époque où le département fut complètement
évacué par les Alliés.
Si Ton en croit les attestations délivrées par les chefs à
la municipalité, la bonne harmonie — bonne harmonie
forcée, du côté des vaincus, bien entendu — semble
avoir régné entre les habitants et les troupes pendant
l'occupation.
Seul, un incident d'une certaine gravité se produisit.
C'est l'objet de notre récit.
Dans une maison située en face des halles, sur la route
de St-Sauveur à Auxerre, existait une boulangerie-au-
berge tenue par une veuve Guittard, âgée alors de cin-
quante-trois ans. Le mari de cette femme, Jean Guittard,
ancien grenadier au régiment de Lyonnais^ était mort en
lui laissant la lourde charge d'une auberge et d'une bou-
laneerie à diriger et une famille composée de trois filles
et a un garçon. Ce dernier était le plus jeune des enfants:
né le 19 vendémiaire an V, il était, à l'époque dont nous
parlons, âgé de dix-huit ans. C'est le héros de l'histoire
que nous racontons.
La conscription ayant enlevé l'ouvrier boulanger qui
aidait sa mère, il l'avait remplacé depuis longtemps et
s'était mis au travail à un âge où, généralement, les en-
fants ne pensent qu'à jouer.
Grand et fort, le corps bien proportionné, il était le por-
trait vivant de son père l'ancien grenadier de Lyonnais^
dont le congé de jibéralion donne ainsi le signalement :
« taille de cinq pieds six pouces, yeux bleus, cheveux et
sourcils châtams, visage long et beau ».
C'était un type accompli de force et de beauté phy-
sique.
121
C'était aussi un modèle absolu de franchise, de droi-
ture et de loyauté; il en fut toujours ainsi durant sa trop
courte vie.
Dévoué au soutien de sa nnère et de ses sœurs, toutes les
nuits il faisait à la maison maternelle le travail de la
boulangerie, puis, cette tâche terminée, étant le seul ou-
vrier boulanger du pays, il lui fallait aller à lanoien four
banal confectionner, pour le compte de la municipalité,
le pain nécessaire à la nourriture des troupes étrangères.
Chaque ménage logeait un certain nombre de soldats;
la veuve Guittard en avait huit, en outre '/auberge pos-
sédant de grandes écuries, hébergeait une vingtaine de
chevaux dont les cavaliers occupés au pansage, bien que
logés ailleurs, étaient pour ainsi dire en permanence dans
la cour et dans la maison.
Vers la fin de juillet, les soldats logés à Tauberge pre-
naient leur repas de midi dans la salle commune; un
certain nombre d'autres, une douzaine environ, buvaient
à côté de ceux-ci. Les étrangers ne trouvèrent pas le dé-
jeuner de leur goût et le dirent très brutalement à l'hô-
tesse; celle-ci, cjui ne péchait pas par excès de patience
et n*avait jamais eu froid aux yeux et qui, il faut bien le
dire, ne possédait pas un caractère très commode, leur
répondit sur le même ton, en les regardant bien en face :
« que s'ils n'aimaient pas ça, ils pouvaient manger de la
m. . . . , que c'était assez bon pour eux. » Ici, le mot im-
mortalisé par Cambronne et craché par lui à la face des
Anglais à Waterloo, quelques semaines auparavant, sortit
des lèvres de la vaillante femme, et pour moi qui l'ai bien
connue, il n'est pas douteux qu'elle ne l'ait lancé à la tête
des ennemis avec la même énergie que l'héroïque Fran-
çais.
Les Autrichiens ne comprenaient peut-être pas notre lan-
gue, mais ils comprenaient certainement ce mot là, car,
a peine Teurent-ils entendu qu'ils se levèrent tous en fu-
reur et se précipitèrent sur celle qui Pavait prononcé ;
et bravement, vingt contre une, ils se mirent à l'accabler
d'injures et à la rouer de coups.
Ace moment, les filles étaient absentes et Guittard faisait
au four banal le pain des soldats ; un domestique, Joseph
Delval, voyant sa maîtresse entre les mains de ces force-
122
nés, se précipite vers son jeune mattre en criant : « Guit-
tard I Guiltard ! viens vile, les Cosaques tuent ta mère ! »
En entendant ces mots, le fils poussa un cri de déses-
poir et ehercha autour de lui une arme quelconque. RienI
Seule, une roulêfte, instrum'ent avec lequel les pâtissiers
travaillent leur pâle, se trouvait à portée de sa main; iL
s*en saisit et, vêtu seulement d'un pantalor?, Le torse nu,
il s*élança, traversa la rue d'un bond de tigre, sauta par
une fenêtre et tomba au milieu des étrangers au moment
où ceux-ci, pour varier leurs plaisirs, étaient en train de
traîner la malheureuse femme par les cheveux I
Ah I mes amis, quel branle-bas I
L*enfant, i'ai déjà dit qu'il avait dix-huit ans, em-
brassa la scène d'un coup d'œil, traversa la salle d'un
seul bond, et ferma d'un coup de pied la porte qui don-
nait sur la cour. Il est de ces voluptés dont on aime
à se saturer à loisir; il tenait à garder ses ennemis tous
à sa portée; il se jeta dans la mêlée et levant son bras
armé de la roulotte, lentement, avec une force centu-
plée par la rage, il le laissa retomber sur le crâne de
celui qui traînait sa mère par les cheveux et l'assomma
neti
Vlan I !
Il n'en restait plus guère que dix-neuf !
Ainsi surpris, les autres essayèrent de se mettre en
défense en poussant des hourras pour se donner du
courage, les sabres turent tirés ; mais, lui, sentant
son courage s'élever à la hauteur de sa tâche, sans dire
un mot, sans pousser un cri, comme un bon ouvrier
qui tient à faire consciencieusement sa besogne, conser-
vant l'offensive, tenait tête partout, à droite, à gauche,
en face et continuait à abattre sur les crânes, sur les
épaules, sur les reins, l'arme terrible qu'il avait en main
et dont chaque coup mettait un homme hors de combat.
Cette roulotte! je idi regardais encore l'autre jour : elle
est en bois de buis, a 42 centimètres de longueur, 64
millimètres de diamètre. Quand on la prend on en a
plein la main et les doigts ne peuvent se rejoindre; elle
pèse 1 k. 250, bien emmanchée au bout d'un bras ner-
veux, ayant en face de soi des crânes allemands, pour un
fils défendant sa mère, quelle belle et agréable fcesogne
cela (Jut faire |
423
Quand Guittard, las de frapper et ne trouvant plus
d'ennemis debout devant lui, s'arrêta, neuf Autrichiens
gisaient par terre ensanglantés, aveuglés et presque tous
atteints à la tête. Les autres, une douzaine environ, plus
ou moins blessés, avaient brisé les fenêtres et, sautant
dans la rue, s'étaient enfuis en hurlant comme des bêtes
sauvages.
Il était maître du champ de bataille I
Poussant du pied les blessés dans un coin, il s'occupa
de sa mère. La malheureuse femme évanouie gisait tou-
jours sur le plancher; il la releva, la prit dans ses bras
et la porta sur son lit où lui et ses sœurs, qui étaient
accourues, lui prodiguèrent leurs soins.
Cependant les soldats qui s'étaient échappés avaient
jeté l'alarme dans le pays. Dans l'espace de quelques
minutes toute la population du bourg se trouva rassem-
blée devant la maison. Les Autrichiens, non plus, n'a-
vaient pas perdu leur temps; avant que Guittard, tout
occupé de sa mère, eut songé à s'enfuir, des baïonnettes
brillèrent, la maison fut cernée; dix mains brutales
s'abattirent sur son épaule nue, tandis que vingt fusils le
couchaient en joue. Il était prisonnier. En butte aux bru-
talités des héros de tout à l'heure, qui retrouvaient tout
leur courage en face de leur ennemi désarmé et impuis-
sant, il dut subir leurs vociférations et leurs coups.
On lui jeta une veste sur les épaules, une voilure fut
amenée et le malheureux enfant, nu-tête, nu-pieds, atta-
ché de cordes, meurtri, brisé, dut traverser la foule de
ses compatriotes consternés; on le hissa dans la voiture,
quatre soldats y prirent place avec lui, d'autres escor-
tèrent à cheval et on partit pour Toucy, où résidait le
colonel du régiment.
Mais, la voiture partie, un spectacle plus réjouissant
pour des patriotes attendait les assistants, ce fut la sortie
des victimes. Ils défilèrent tous devant la population
rassemblée; les uns soutenus sous les bras par deux
camarades, d'autres, plus malades, portés à quatre. Ahl
quelle débâcle I Les spectateurs, d'abord tout consternés,
gardaient le silence, mais, en voyant s'allonger cette
lamentable procession, les idées clîangèrent subitement
et c'est au bruit des éclats (}*un fou rire que les héros
124
défilèrent piteusement au milieu de la foule pour rega-
gner chacun son lit. « Ça n'est pas lai tout seul oui les a
arrangés comme ça ! » disait une commère. « AnI mon
Dieu, regarde donc celui-là, Cadet, il^ la tête en bouil-
lie. » Et les rires de redoubler; ce qui mit les officiers en
fureur. Ils firent déblayer la place par leurs hommes,
avec force menaces, et chacun dut rentrer chez soi.
Pendant ce temps le héros de cette aventure suivait la
route de Toucy, où le bruit de l'événement avait précédé
le triste cortège; aussi, en arrivant dans cette ville, était-il
attendu à l'entrée par une foule considérable qui escorta
la voilure en plaignant le mallîeureux.
Dès le soir même, dans l'une des salles du château, il
comparaissait devant le colonel et s'entendait sommaire-
ment condamner à recevoir cent coups de schiague; cin-
quante devaient être donnés à Toucy et cinquante à Leu-
gny « au milieu de ses compatriotes, pour l'exemple »,
disait TAutrichien.
Cependant le maire de Leugny, M. Rubigny (1), était
accouru à Toucy. Lorsqu'il apprit la condamnation, Jjl
mit en jeu toutes les influences dont il pouvait" disposer
pour en atténuer la rigueur. Une personne dont il ne
m'est permis de parler qu'avec respect, et dont l'influence,
sur l'esprit du colonel, était considérable, intervint puis-
samment auprès de lui; elle fit valoir le jeune âge du
condamné, l'obligation où il s'était trouvé de défendre sa
mère. Après une résistance fort longue, celui-ci cédant
à ces sollicitations, déclara que si Guittard manifestait
du repentir et implorait son pardon, il lui serait fait
remise de la moitié de sa peiné; M. Rubigny courut com-
muniquer cette décision au condamné qui refusa nette-
ment.
(1) M. Germain Rubigny, de Thonorable famille de ce nom,
bien connue à Auxerre, fut notaire et maire de Leugny pendant
plus de 30 ans. Pendant la Révolution, il était juge au tribunal
civil de Saint-Fa rgeau, alors chef-lieu de district. Il est Tauteur
d'une prière à l'Être suprême qui était dite à l'issue des séances
de la Société populaire de Saint-Fargeau et d'un système de
représentation nationale qui fut, par les soins de la Convention,
imprimé et distribué à tous ses membres. Il mourut dans un âge
fort avancé, entouré de l'estime générale.
125
Guittard était mon grand-père. On se sent fier d^être
le petit-fils d'un pareil homme I
De nouvelles instances faites auprès du colonel eurent
néanmoins pour résultat d'obtenir une remise de 25
coups. Guittard, au lieu de 100 coups, en recevrait 75,
savoir : 25 à Toucy et le reste à Leugny.
Il passa la nuit sur une botte de paille, dans une salle
du château, gardé à vue par deux soldats, le fusil chargé.
Le lendemain matin, dans la cour, les préparatifs du
supplice commencèrent ; on avait invité la population à
assister à Texécution de la sentence, mais, sauf quelques
enfants, personne n'y vint.
Le patient, les reins nus, fut d'abord couché sur un
lar^e banc, dans le sens de la longueur ; les bras furent
ramenés au-dessus de la lête, une corde solide et faisant
f plusieurs tours les prit ensemble avec le banc ; les pieds
urent attachés de la même façon, puis, un soldat, armé
d'une baguette de coudrier, s'avança, la brandit en l'air
et visant directement un peu au-dessous de la ceinture,
la laissa retomber. La baguette traversa l'air en sifflant;
au premier coup l'enfant poussa un cri de douleur ter-
rible, puis, honteux de cette manifestation de faiblesse
arrachée à la nature humaine, il résolut de dévorer sa
souffrance et de ne pas donner à ses ennemis le spectacle
de sa douleur.
A chaque coup, il sentait se détacher un lambeau de
sa chair. Le sang coulait, mais il s'était promis de ne pas
pousser un cri et il se tint parole. Cependant la baguette
s'élevait et retombait toujours, la douleur, terrible d'abord,
diminuait; il sentait une chaleur épouvantable, un en-
gourdissement profond, ses tempes bourdonnaient et bat-
taient à se rompre. Combien cela dura-t-il? Quand le
vingt-cinquième coup fut donné, ses reins n'étaient plus
qu'une plaie. On lui jeta un seau d'eau sur le corps, cela
le ranima On mit vers lui une cruche pleine, il se
précipita dessus, but abondamment et resta couché san-
glant sur la paille.
Quelques neures plus tard, sous un soleil brûlant, la
voiture qui l'avait amené le ramenait à Leugny.
La scène qui suit m'a été racontée cent fois par celui
qui conduisajt. Quatre soldats, armés de fusils, étaient
126
dans la voiture et Guittard au milieu d'eux ; on avait né-
gligé de lui attacher les pieds et les mains; à quoi bon?
ne venait-il pas de recevoir vingt-cinq coups de schla-
gue, n'était-il pas à demi-mort.
Quant à lui, assis entre ses quatre gardiens, il songeait.
Il savait ce que c'était que la schlague, il venait d'en
goûter ; l'idée d'en recevoir cinquante autres coups ne
pouvait entrer dans sa cervelle et il s'était juré de se
soustraire à ce nouveau supplice.
La chaleur était accablante, le cheval allait au petit
trot. Les soldats sommeillaient à demi. On était entre les
villages du Vernoj et du Colombier, en face d'un bois.
Tout à coup, Guittard se lève, fait un bond prodigieux,
passe par dessus les soldats et s'élance de la voiture.
Ceux-ci veulent le retenir par sa veste, mais ce vêtement,
dont les manches ne sont pas passées dans les bras, leur
reste dans les mains ; ils voient leur prisonnier enjamber
par dessus la roue, sauter à terre, glisser, se relever et
disparaître dans le taillis.
Il traverse le bois avec la rapidité de la foudre et
tombe dans un champ de blé que des hommes étaient
en train de moissonner; ceux-ci, ne sachant de quoi il
s'agissait et voyant apparaître ce garçon demi-nu qui
bondissait et jetait le désordre dans leurs javelles, crient
après lui et le menacent; il passe comme un éclair auprès
d'eux et franchit d'un bond de chevreuil la haie du
champ, au moment oii les soldats qui le poursuivaient
apparaissent à leur tour.
Il avait été vu, des coups de feu furent tirés sur lui;
les détonations lui firent encore accélérer son allure ; il
avait de l'avance et de bonnes jambes, toute poursuite
était inutile et les soldats durent revenir à Leuçny sans
leur prisonnier. Ils reçurent à leur tour chacun vingt-cinq
coups de schlague pour l'avoir laissé échapper.
Durant un grand mois, notre héros erra de village en
village, de ferme en ferme, nourri par les paysans, cou-
chant dans les bois et n'osant que rarement user de l'hos-
pitalité d'un oncle qu'il avait à Sauilly, car il craignait
que les recherches se portassent surtout chez ce parent.
Il parvint facilement à faire donner de ses nouvelles à
sa mère, mais, ni elle, ni ses sœurs ne purent le voir;
elles étaient surveillées et auraient été suivies.
127
Les Autrichiens organisèrent des battues et firent des
perquisitions sur tout le territoire des communes de
Diges et de Moulins. Dans les chemins creux, dans les
fermes, les patrouilles apparaissaient soudain et récla-
maient « le Grant Poulanger ».
« Vous le cherchez et vous n'êtes que trois, leur dit un
jour un paysan goguenard, méftezvous de le rencontrer. )>
Grâce à la complicité de tous ses concitoyens, Guitlard
sut toujours leur échapper; néanmoins, ne se sentant
plus en sûreté, il gagna le hameau de Fougilet, commune
de Sougères, où il avait des parents. Là, lennui de cette
vie errante et fugitive le prit et il songeait à passer la
Loire et à gagner les départements de TOuest que les
Alliés commençaient à évacuer lorsque M. Rubigny lui
fit dire de se cacher plus que jamais, mais de ne pas
s'éloigner.
Cependant, il avait fallu fournir le pain aux Autrichiens
comme précédemment, et Guiltard n était plus là pour le
taire; le domestique de la veuve, Joseph Del val, s'était
mis à Toeuvre; mais, rien moins que boulaneer, le pro-
duit de son travail était noir, dur et difficile à aigérer. Au
bout d'un certain temps les soldats se plaignirent à leurs
chefs Ceux-ci portèrent ces plaintes au maire qui leur
répondit qu'il n'y avait que Guittard de boulanger dans le
pays et que tant qu'il serait absent il ne fallait pas
compter avoir de bon pain ; il promettait, du reste, de
recommander à Delval défaire le pain le meilleur pos-
sible; il vit ce dernier, en effet, et voici un échantillon du
dialogue qui s'établit entre eux :
— « Tu ne peux donc pas faire le pain encore plus
mauvais, disait le maire, moins il sera bon et plus les
Autrichiens regretteront ton maître ; c'est le seul moyen
d'obtenir sa grâce et de le faire revenir.
— « Impossible, monsieur le maire, répondait Delval,
au contraire, j'ai peur, à force de manier la pâte, de de-
venir un vrai boulanger et de le faire meilleur ; une idée :
si je mêlais un peu de plâtre dans la farine?
— « Diable I s'ils allaient s'en apercevoir, ça devien-
drait grave; enfin, essaie toujours, mais n'en mets guère,
tu entends, Delval, n'en mets guère. »
On n'a jamais pu savoir si Delval en mit peu ou beau-
128
coup, mais, au bout de quelques jours, le pain n'était
plus mangeable.
Les plaintes recommencèrent; M. Ru'bigny y répondit
comme précédemment gu'il n'j^ pouvait rien et que si on
voulait du bon pain, il tallait taire revenir le Grand Bou-
langer. Un capitaine partit pour Toucy et soumit le cas au
colonel; celui-ci,cédant peut-être aux influences quiavaient
déjà agi sur lui précédemment, accorda la grâce de Guit-
lard à l'officier, qui revint annoncer cette bonne nouvelle
à M. Rubigny. Mais ce dernier réclama l'écrit qui consta-
tait cette remise de peine, le capitaine n'avait que la pa-
role de son chef. Le maire répondit que Guiltard ne con-
sentirait jamais à revenir sans une grâce signée. Ils
repartirent tous les deux pour Toucy et en revinrent avec
une pièce officielle accordant grâce entière à Jean-Baj)-
tiste Guittard, dit le Grand Boulanger, à la condition qu il
reviendrait, dans son pays, pour faire le pain des Alliés.
Mais sa pauvre mère dut fournir la toile cirée nécessaire
à la confection de six cents fourreaux de shakos pour les
soldats, Coût : Six cents francs. Toujours pratiques, ces
Allemands I
M. Rubigny, avant de faire revenir Guittard, fît encore
une condition. « Je connais son caractère, qu'aucun de
vos hommes ne l'insulte, qu'aucune allusion au passé ne
soit faite en sa présence, ou je ne réponds de rien ; ce
qu'il a fait, il le recommencera s'il est poussé à bout ».
Il fut mis à l'ordre : « que tout soldat qui insulterait le
Grand Boulanger serait schlagué à sa place ».
L'un d'eux qui ne tint pas suffisamment compte de
cette recommandation et qui le regardait en frappant sur
ses reins et en poussant des cris ironiques de douleur,
fut aperçu d'un officier et reçut vingt-cinq coups de
schlagué. Il paraît que c'était le tarif.
Conformément aux conventions arrêtées, Guittard re-
vint et fit du pain aux Alliés comme par le passé. Phéno-
mène bizarre I Pources hommes qui ne connaissaient d'au-
tre loi que la force, ce Français qui les avait si rudement
frottés acc[uit à leurs yeux un prestige extraordinaire ; ils
ne parlaient du Grand Boulanger qu'avec un respect
mêlé de terreur; on vit des soldats passant près de lui,
poussés par une force inconnue, s'arrêter et faire le salut
129
militaire ; mais lui, détournait la tète, et^ malgré leurs
avances, malgré leur désir de lui faire oublier le passé, il
ne voulut jamais, tant que dura leur séjour, avoir avec
eux le moindre rapport.
L'occupation de Leugny cessa à la fin d'octobre.
L'année suivante, Guiltard se maria à Coulanges-sur-
Yonne; à vingt ans, il était père de famille.
En 1830, un incendie dévora plusieurs maisons; tou-
jours au premier ranç, il se multiplia pour combattre le
fléau. Une médaille d'argent fut le prix de son dévoue-
ment. Il mourut en 1840 à l'âge de 43 ans. Il conserva
toute sa vie les marques des vingt-cinq coups de schlague
qu'il avait reçus.
Durant de longues années, dans ngs campagnes^ aux
veillées, pendant que les femmes filaient le chanvre, au
f pressoir, pendant que coulait le vin doux, les paysans,
es vieux soldats, les Marie-Louise (1), ces fils de la terre,
race héroïque, éternelle chair à canon, toujours sacrifiés
et toujours dévoués, le vieux bonnet de police sur l'oreille,
la pipe aux dents, évoquaient souvent les souvenirs de
gloire de l'immortelle époque. Suivant le fil de leur
pensée, ils arrivaient aux jours sombres où il avait fallu
défendre le sol et l'honneur de la patrie, et, écrasés par le
nombre, subir deux invasions. Abîmés dans ces souve-
nirs et dans les tristesses du temps présent, ils devenaient
silencieux et songeaient ; plus d'un alors essuyait furti-
vement une larme sur une joue hâlée.
Mais, sortant de sa torpeur, Tun d'eux venait-il dire :
« C'est égal, Guittard a joliment arrangé ceux qui bat-
taient sa mère I » Aussitôt, ces faces assombries retrou-
vaient un sourire, tous le connaissaient et Taimaient et
(1) Pendant la campagne de France, on appelait « les Marie-
Louise » les conscrits des classes 1814 et 1815 levés par décrets
de l'impératrice régente. C'étaient des enfants dont pas un n'a-
vait de poil au menton. C'est avec 70,000 de ces enfants enca-
drés de quelques vieux soldats que le génie de Napoléon tint tète
pendant trois mois aux 850,000 soldats de la coalition et faillit
les vaincre. « En avant ! les Marie-Louise » s'écriaient les offi-
ciers, et ces héroïques petits soldats s'élançaient à la baïonnette
sur les masses profondes de vieux soldats Russes et Prussiens,
avec un courage indomptable.
1890 IX
430
Ton citait les épisodes de la lutte. « Quel gaillard I
Quelle poigne I Comme il les avait frottés et bousculés I »
Dans la limite de ses forces, celui-là les vengeait. Pour
ces héros obscurs, qui avaient soutenu l'honneur de la
France dans cent batailles, c'était comme une consolation
après avoir été vaincus, un contre cinq, un contre dix, de
savoir que vingt de ces orgueilleux vainqueurs avaient
été battus, écrasés et obligés de fuir devant un enfant
armé d un bâton. Il est vrai qu'en dehors de sa prodi-
§ieuse force corporelle, cet enfant possédait au suprême
egré les plus nobles facultés du cœur, celles qui rendent
Thomme mvincible : Tamour filial, l'amour de la patrie
et la haine de l'étranger.
Ch. Miniez.
LES FORETS DU DEPARTMENT DE L'YOIE
STATISTtQUE GÉNÉRALE DES FORÊTS
CHAPITRE P^
Contenance et répartition des forêts
La superficie occupée par les forêts dans le déparle-
ment deTYonne est évaluée à 174,60* hectares d après
les documents publiés par le Ministre des finances en
exécution de Tarticle 1®' de la loi du 9 août 1879 sur la
nouvelle évaluation du revenu foncier et les états d'as-
siette de r Administration forestière.
Arrondisse-
ments.
•
1
1
•
t
s
œ
Domanianx
BOIS
Gommm-
naux.
Particoiiers.
Contenance
totale
des bois.
Auxerre .
1
111.962
hect.
202.162
hect.
2.485
hect.
4.842
hect.
32.255
hect.
39.582
À vallon..
42.601
99.819
2.448
9.051
16.246
27.745
4oiguy...
91.993
196.278
3.842
6.811
43.928
54.581
Sens
62.593
122.182
2.671
1.450
17.073
21.194
Tonnerre.
39.163
121.035
2.439
10.819
15.241
28.499
Yonne . . .
342.318
741.476
13.885
32.973
124.743
171.601
Dans le classement des États de TEurope établi sur la
proportion de la surface des forêts par rapport à l'étendue
432
territoriale, la France occupe le 8® rang, ses forêts cou-
vrent 17,3 0/0 du territoire.
Dans le classement des déparlements français, celui de
l'Yonne arrive au 20® rang avec 23 0/0 de forêts; les dé-
partements limitrophes ont : la Nièvre le n"* 10 avec
30 0/0, la Côle-d'Or le n^ 1 1 avec 29 0/0, l'Aube le n° 33,
le Loiret le n° 35, et Seine-et-Marne le n*" 39, ces trois der-
niers avec 18 0/0.
L'arrondissement de Sens présente 17 0/0 de forêts,
viennent ensuite les arrondissements d'Auxerre avec
19 0/0, Tonnerre 23 0/0, Joigny et Avallon, ces deux der-
niers avec 27 0/0.
Parmi les cantons, celui d'Auxerre Est n'offre qu'une
proportion de 6 0/0, tandis que celui de Vézelay pré-
sente 40 0/0 de forêts.
Enfin si Ton se reporte aux communes, on constate que
les communes de Champs, Quenne, Vallan, Vaux, Cha-
blis, Vincelottes, Fontenailles (arrondissement d'Au-
xerre); Annéot, Cisery, Montréal, Savigny-en- Terre-
Plaine, Trévilly, Athie, Tharoiseau (arrondissement
d'Avallon); Bligny-en-Olhe (arrondissement de Joignv);
Cuy, Evry, Villeblevin, St-Clément, Saint-Denis, Pailly,
Plessis-du-Mée, Sergines (arrondissement de Sens) ; Pacj
(arrondissement de Tonnerre) ; n'ont pas du tout de bois
sur leur territoire.
L'origine de cette irrégularité dans la distribution des
forêts peut être attribuée à des causes multiples telles que
les besoins de la consommation qui, en réglant le prix des
bois, ont influé sur la conservation ou la destruction des
forêts ; la constitution géologique, minéralogique et ord-
f[raphiq[ue dont dépendent la fertilité du sol et le climat;
'extension de certaines cultures, comme la vigne ; la den-
sité de la population, et, aussi, dans un passé plus éloi-
gné, l'organisation gallo-romaine et l'organisation féo-
dale.
En France, en prenant une population moyenne de
68 habitants par kilomètre carré, on trouve qu'il y a 25
ares de forêts de toutes catégories par habitant, mais
seulement 7 ares 05 de forêts soumises au régime
forestier. L'Yonne, qui a une population de 47 habitants
par kilomètre carré, comprend 49 ares de bois par habi-
133
tant, dont 12 ares 89 soumis au régime forestier. La
Côle-d'Or fournit 67 ares, la Nièvre 60, l'Aube 43, le Loi-
ret 34, Seine-et-Marne 30 ares.
Le classement des arrondissements d'après la conte-
nance des bois par habitant donne : Sens, 33 ares, Au-
xerre, 35, Joigny, 59, Avallon, 65, et Tonnerre 72 ares.
Pour les cantons, on trouve: Auxerre [i cantons), 12
ares. — Sens (2 cantons) , 21 . — Pont-sur-Yonne, 26. —
Coulanges-la-Vineuse, 27. — Seignelay, 28. — St-Floren-
tin, 30. — Sergines, 31. — Chablis, 33. — Tonnerre, 33.
— Toucy, 34. — Joigny 34 — Flogny, 38. -r Sl-Sauveur,
39. — Avallon, 39. — Villeneuve-sur- Yonne, 40. — Ver-
menton, 40. — St-Julien-du-Sault, 41. — Ligny-le-
Châlel, 44. — Guillon, 46. —Aillant, 49 — Charny, 51.
— Villeneuve- TArchevêque, 56. — Chéroy, 56. —
Llsle, 57. — Courson, 64. — Cerisiers, 66. — Blé-
neau,69. — Quarré-les-Tombes, 81 . — Noyers, 82. —
Brienon, 89, — Ancy-le-Franc, 92. — Coulanges-sur-
Yonne, 94. — Vézelay, 1 h. 01, — Cruzy-le-Châtel, 1 h.
29, et St-Fargeau, 1 h. 30.
A Lichères, canton de Vézelay, on compte 5 h. 66 par
lête d'habitant.
L'Atlas de la nouvelle évaluation du revenu foncier des
propriétés non bâties de la France faite par l'Aministra-
tion des Contributions directes en exécution de l'article P'
de la loi du 9 août 1879, fournit des renseignements fort
intéressants au point de vue des forêts comparées aux
autres propriétés.
Des données de ce travail, il ressort que :
L'étendue des bois dans le département de l'Yonne a
diminué depuis la confection du cadastre (181 1 à 1842).
Le revenu net imposable des bois par hectare ne s'est
élevé que de 2,4 0/0, tandis que celui de l'ensemble des
cultures s'est élevé de 4,3 0/0.
La contribution foncière en principal des bois a dimi-
nué de fr. 04 par hectare depuis 1851 , tandis que celle
de l'ensemble des cultures est restée stationnaire.
Le taux de Timpôt ou rapport de la contribution fon-
cière en principal au revenu net imposable est descendu
de fr. 27, soit 3,3 0/0, tandis que celui de l'ensemble
des cultures est descendu de 1 fr. 33, soit 23,7 0/0.
134
Le revenu net correspondant à 1 franc d'impôt s'est
élevé pour les bois de fr. 06 depuis 1851, tandis que
pour l'ensemble des cultures il s'est abaissé de fr. 34.
Enfin la propriété boisée supporte 1 franc d'impôt pour
une valeur vénale de 497 fr. 91 , tandis que pour le même
impôt la valeur vénale de l'ensemble des cultures est de
748 fr. 37.
En résumé, la propriété boisée diminue d'étendue, son
revenu net augmente, mais dans de très faibles propor-
tions. Elle reste grevée d'un impôt beaucoup plus lourd
que l'ensemble des cultures, sans compter les frais de
garde et les risques d'incendie.
Cependant on doit reconnaître que dans le départe-
ment de l'Yonne, presqu'en entier situé dans le bassin de
Paris et où vient s'approvisionner le commerce de la ca-
pitale, le prix relativement élevé du bois fait de la forêt
une propriété avantageuse et recherchée par les particu-
liers.
On peut dire qu'en chiffres ronds les particuliers pos-
sèdent les trois quarts des bois du département ; en effet :
L'Etal possède 8, t 0/0 de la propriété boisée.
Les communes, sec-
tions de communes et
établissements publics. 19,2 0/0 — —
Les particuliers 72,7 0/0 — —
En moyenne, en France, les bois particuliers ne com-
prennent que 66,6 0/0 de la propriété forestière ; dans la
Côle-d'Or44,l, dans l'Aube 6ô, dans Seine-et-Marne 76,3,
dans le Loiret 67,88, enfln dans la Nièvre 81,3.
La distribution des forêts par catégories de «proprié-
taires est loin de se faire dans les difïérenls arrondisse-
ments et cantons suivant la moyenne indiquée ci-dessus.
Dans chaque arrondissement, l'Etat et les communes
possèdent des bois, mais dans des proportions très va-
riables relativement à l'étendue totale des forêts, ainsi que
le montre le résumé ci-dessous.
Bois soumis au régime forestier.
Auxerre. Avallon. Joigny. Sens. Tonnerre.
18.6»/. 41.4Vo 19.6 Vo 19.5 Vo 46,6 »/»
435
Bois particuliers.
Auxerre. Âvallon. Joigny. Sens. Tonnerre.
81.4 Vo 58.6 Vo 80.4 «/o 80.5^0 53.4 7o
Il ne subsiste de forêts de l^Etat que dans les cantons
d*Auxerre, Chablis, Coulanges-sur-Yonne et St-Florentin,
de l'arrondissement d'Auxerre. — Guillon, Llsle-sur-Se-
rein, Quarré-les-Tombes, Vézelay, de Tarrondissement
d*Avallon.— Brienon, Cerisiers et Villeneuve-sur-Yonne,
de Tarrondissement de Joigny. — Sens, Sergines et Ville-
neuve-r Archevêque, de Tarrondissement de Sens — Ancy-
le-Franc, Cruzy-le-Châtel et Noyers, de Tarrondissement
de Tonnerre.
Dans cinq cantons seulement^ les communes ou établis-
sements publics ne possèdent pas de bois, savoir :
Seignelay, Toucy, Villeneuve- sur- Yonne, Chéroy et
Sergines.
Par suite, il n'y a que trois cantons : Seignelay, Toucv
et Chéroy, dans lesquels ne se fait pas sentir l'action ad-
ministrative; d'autre part, cette action s'exerce sur 5,802
hectares dans le canton de Brienon et seulement sur 8 hec-
tares dans le canton de Ligny-le-Châtel.
Pour expliquer la distribution des bois soumis au ré-
gime forestier dans le département de l'Yonne, il faudrait
exposer la division du territoire entre les différents peu-
ples gaulois : Senones, Lingons et Œduens ; faire 1 his-
toire des diflTérents pays d'Auxerre, de Sens, de Tonnerre
et d'Avallon sous 1 administration romaine et de leur
transformation en comtés sous le gouvernement des rois
francs. On arriverait ainsi jusqu'au ix® siècle, c'est-à-dire
à l'époque de la féodalité, où les comtes administrateurs
amovibles des comtés se sont approprié leurs fîefs et où
la hiérarchie des possesseurs de tiefs secondaires se cons-
titua. On vit, au x® siècle, s'établir le comté de Joiçnv,
démembré du comté de Sens et qui releva du comte de
Champagne. La durée de ces grands fiefs fut diverse : Le
comté de Sens fut réuni à la couronne par le roi Robert,
en 10<5, le comté d'Auxerre fut acheté par Charles V en
4371, le comté d'Avallon fut réuni au duché de Bour-
gogne au milieu du xi® siècle et les comtés de Joigny et
de Tonnerre subsistèrent jusqu'en 1789.
L .
436
Si, d autre part, on étudie l'histoire des divisions ecclé-
siastiques et le développement des établissements reli-
gieux dans Tarchevêché de Sens et dans les évêchés d'Au-
xerre, de Langres et d'Autun, on pourra se convaincre
que Taccroissement des domaines ecclésiastiques coïncida
avec rétablissement du régime féodal et ne fit qu'aug-
menter au moment du grand élan chrétien des croisades,
mais que dès le commencement du xiv' siècle la formalité
de Tamortissement ralentit singulièrement leffet des do-
nations. On peut dire que quand Louis XI porta les pre-
mières atteintes à la féodalité, les établissements reli-
gieux loin de recevoir des libéralités, durent se mettre im-
médiatement en garde contre les convoitises des seigneurs
et la fiscalité de l'autorité royale.
A la fin du xv® siècle la distribution des forêts est faite.
Le roi possède les forêts que les ducs de Bourgogne de
la 1"^® race avaient pris soin de conserver et d'acquérir ; il
n'yaen efletdansTYonnede forêts d'origine royale que
dans les territoires ayant fait autrefois partie du duché
de Bourgogne : Mailly-le-Château (forêt de Freloy), Quarré-
les-Tombes (forêt au Duc), Châtel-Gérard, Etivey, Sarry
(forêt de Châtel-Gérard).
L'archevêché de Sens, l'évêché d'Auxerre, les chapitres
des cathédrales de Sens et d'Auxerre ; les chapitres de Vé-
zelay, d'Avallon, de Chablis, de St-Julien-du-Sault, les
abbayes de Vézelay, de Pontigny, de Mou tiers-St- Jean, de
St-Martind'Autun, de St-Germain-des-Prés, de St-Germain
d'Auxerre, de Molesmes, de Molosmes, de Vé^lay, de
Crisenon, de Quincy, de St-Michel, de Vauluisant, de Sl-
Pierre-le-Vif, de St-Remi, de St-Marien, des Isles; les
prieurés de Jullv, de Ste-Vertu, de Vausse, de Regny, de
Dillot et de TEniourchure avaient reçu les donations qui
devaient constituer leurs domaines forestiers; les char-
treuses de Basseville et de Valprofonde étaient fondées et
dotées, ainsi que les commanderies d'Auxerre et de Pont-
Aubert, l'Ordre de Malte possédait les forêts de Launay et
de Cerisiers.
C'est sans doute postérieurement au xv® siècle que les
Dames du Lys de Melun, les Carmélites de Sens, là cure de
Versailles et le collège d'Auxerre ont reçu ou acquis les
bois qui sont entrés dans le domaine national à la^Révo-
137
lulion, mais Timporlance de ces bois est si minime qu'il
n'y a pas lieu d'en tenir compte dans un tableau d en-
semble de la distribution des forêts.
Généralement, les établissements religieux possédaient
des forêts à leur proximité et la situation des bois doma-
niaux provenant de biens ecclésiastiques peut être déter-
minée dans un rayon de quelques lieues du siège de l'é-
tablissement. C'est ainsi que la forêt de Pontigny est près
de l'abbaye, que les forêts des Ferrières et de Chauffour
se voient depuis Vézelay, qu'il n'y a que deux lieues de
Moutiers-St-Jean à la forêt de St-Jean-sur-A vallon, que
Courbepine se trouve à proximité de Brienon, seigneurie
des archevêques de Sens.
Cependant, il faudrait se garder de trop généraliser.
Les abbayes célèbres et dont l'origine est la plus an-
cienne, avaient reçu des donations avant le grand mou-
vement religieux qui a suivi l'an 1000 et qui donna nais-
sance aux autres monastères enrichis au moment et à
l'occasion des croisades ; elles ont gardé leurs bois quel-
qu'éloignés qu'ils fussent; St-Germain-des-Prés possé-
dait la forêt de Bagneaux dans la vallée de la Vanne.
Pour les bois communaux, il est une observation qu'il
ne faut jamais perdre de vue quand on s'occupe de la
condition des terres au moyen âge, c'est l'infinie variété
qui se rencontre partout, non pas seulement de duché à
duché, de comté à comté, mais de village à village. Cette
variété se révèle à la lecture des chartes et des anciens
terriers. Elle s'explique parfaitement quand on se reporte
à l'origine de la féodalité : chaque seigneur ayant joint
par usurpation, la souveraineté à la propriété et le pou-
voir s'étant décentralisé, sauf le faible lien de la suze-
raineté, il arriva que chacun des seigneurs agit en maître
à l'égard de ses hommes, colons, serfs, main-mortables.
Cette domination, ce droit de propriété, n'étant pas ré-
glé uniformément par le pouvoir central, présentait une
variété infinie, selon le caractère, la volonté, le caprice
du seigneur, et selon le plus ou moins de résistance qu'il
rencontrait dans ces hommes de poeste ou ses sujets.
Chaque territoire se divisait en trois parties bien dis-
tinctes à l'origine : le domaine seigneurial, les terres des
serfs et le ban. C'est généralement dans le ban que se
438
trouvaient les forêts dont jouissaient en commun le sei-
f;neur et les serfs. Au moment de leur toute-puissance,
es seigneurs s attribuèrent en propre et à l'exclusion des
serfs une partie de la forêt, et concédèrent Tusage dans
l'autre partie dont ils se réservèrent la propriété. Dans
nombre de seigneuries, les sujets n opposèrent aucune
résistance et les seigneurs prirent toute la forêt, dans
d'autres, au contraire, les haoitants surent se faire main-
tenir l'usage tout au moins dans une partie de la forêt et,
au moment du grand mouvement de l'affranchissement,
les communes firent reconnaître à leur tour leur pro-
priété. Ce sont, en général, les chartes d'affranchissement
qui forment le premier titre de propriété des forêts com-
munales.
Quant aux forêts sectionales appartenant à de petits
hameaux dispersés dans les campagnes boisées ou boca-
gères, elles tirent, comme ces hameaux eux-mêmes, leur
origine de concessions de portions de leurs domaines fai-
tes par les seigneurs féodaux ou par les monastères à des
particuliers, moyennant des rentes foncières et à cens, et
a charge d'y bâtir.
En résumé, s'il est prouvé que certaines communautés
d'habitants tenaient leurs bois de la libéralité des sei-
gneurs, il est non moins évident, que pour la grande
majorité, les bois banaux étaient aborigènes, qu'ils
avaient été de tout temps la possession commune et
qu'aucun acte gracieux du seigneur ne les avait octroyés.
Mais jusqu'à la Révolution et à la loi protectrice du
10 juin 1793 qui excepte du partage les bois communaux,
on voit ce bien commun menacé ae toutes parts.
Si on étudie attentivement les déclarations des biens,
charges, dettes et statistiques des communautés de la gé-
néralité de Dijon, fournies par ordre de l'intendant Bou-
chu par ses subdélégués qui ont visité les communautés
de 1666 à 1669, on voit les seigneurs cherchant à saisir
une partie des propriétés forestières communales, et chaque
fois que l'occasion se présente, profitant des embarras fi-
nanciers d'une communauté pour payer ses dettes et se
faire donner les bois communaux en échange. Puis, vers
le commencement du xvii® siècle, les seigneurs qui
avaient abandonné ou prétendaient avoir abandonné la
139
propriété en même temps que l'usage, voulu
Duer et dans bien des cas s attribuèrent le tii
Jurent s'attri-
tiers des bois
communaux, sous prétexte que la concession absolue faite
à la commune ne leur ôtait point leur qualité de commu-
nistes, et de communistes éminents, pour qui ce n'était pas
trop d'une part exceptionnelle ; ce fut là le droit de triage,
qui diminua ent'ore l'étendue des forêts communales.
Enfin si le pouvoir royal avait, pour protéger ses forêts,
f)romulgué la loi d'inaliénabilité, il avait mis en péril les
brêts communales, en méconnaissant la qualité de pro-
priétaire impérissable qui doit caractériser les commu-
nautés, et en rendant un édit qui avait autorisé le par-
tage des communaux.
Enfin, un procès-verbal de la séance de TAdministra-
lion du département de l'Yonne du 15 fructidor an II de
la République, dénonce la véritable situation des bois
communaux à cette époque, m Ces propriétés précieuses
sont livrées au brigandage par la cupidité ou par l'incu-
rie des communes propriétaires et par la malveillance des
citoyens égarés. » Les administrateurs du département
de l'Yonne ordonnent à toutes les municipalités de faire,
dans la quinzaine de ce jour, la déclaration des bois qui
appartiennent à leurs communes, en remplissant à cet
effet un tableau divisé par colonnes, pour la nature, l'âge,
la consistance du bois et la date des arrêtés du pouvoir
exécutif qui ont autorisé les coupes.
Malheureusement bien des partages de bois commu-
naux avaient été faits, les déclarations ont été incom-
plètes ou n'ont point été fournies et d'ailleurs si nous en
avons trouvé un exemplaire en ce qui concerne les bois
communaux d'Avallon, les archives départementales ne
conservent aucune trace de ces déclarations, qui auraient
dû servir de base à Tassiette de la propriété forestière
communale à l'origine du nouvel état de choses.
En résumé, la propriété forestière communale est abo-
rigène, elle a résisté aux envahissements de la féodalité
surtout dans les parties du département qui, au moyen
âge, dépendaient du duché de Bourgogne, mais elle a
constamment diminué d'étendue, par suite de la convoitise
des seigneurs jusqu'à la Révolution et par le partage et
les usurpations pendant l'époque troublée de la fin du
jviii® siècle.
140
Mais depuis que le code forestier de 1827 a entouré de
garanties légales la propriété forestière communale, son
étendue et son importance n'ont fait que s'accroître. Les
broussailles et buissons livrés au parcours des troupeaux
sur des terrains communaux sont devenus des bois sus-
ceptibles d'aménagement et d'exploitation régulière etoa
peut dire que le domaine forestier communal dans le dé-
Eartement de l'Yonne est aujourd'hui constitué sur des
ases peu variables, si aucune mesure violente ne le re-
met dans l'état signalé par les Administrateurs réunis en
séance le 15 fructidor an II.
En ce qui concerne les bois appartenant aux particu-
liers, les chiffres indiqués dans cette étude ont été em-
pruntés au travail de l'Administration des Contributions
directes, établi en exécution de l'article P' de la loi du 9
août 1879, donnant les modifications survenues au ca-
dastre et, pour la date du l®"" janvier 1879, la contenance
des propriétés boisées imposables, c'est-à-dire la conte-
nance de toutes les propriétés forestières autres que
celles de TElat. Il a suffi de retrancher des données de ce
travail les contenances des forêts communales, section-
nales et d'établissements publics pour que le reste donnât
la superficie des bois des particuliers.
Le relevé des bois particuliers fait d'autre part, com-
mune par commune, par les soins du personnel forestier,
nous a montré c|ue les chiffres donnant les contenances,
d'après le travail des Contributions directes, sont très suf-
fisamment exacts, vu la large part qui reste nécessaire-
ment à l'appréciation personnelle, lorsqu'il s'agit de dis-
tinguer les propriétés boisées véritables des prés plantés
de peupliers ou d'aulnes ou d'autres terrams plus ou
moins couverts de végétaux ligneux.
Nous avons déjà dit plus haut que les particuliers pos-
sèdent 72,7 0/0 de la propriété boisée du département de
l'Yonne, et nous en avons indic[ué la répartition par ar-
rondissement, nous donnons ci-après quelques renseigne-
ments sur cette catégorie de bois particuliers :
Les défrichements pour l'ensemble du département
ont été supérieurs aux reboisements de 4,086 hectares
fournis par les arrondissements de Sens et de Joigny.
Dans l'arrondissement de Sens les défrichements l'em-
portaient sur les reboisements de 3,921 h.
U1
Dans rarrondissernent de Joieny les défri-
chements remportaient sur les reooisements de \ ,689 h.
Au contraire, les reboisements ont été supé-
rieurs aux défrichements :
Dans Tarrondissement d'Avallon de 853 h.
— d'Auxerre de 660 h.
— de Tonnerre de ^^ h.
Une remarque intéressante sur Futilité des bois et l'in-
térêt des populations à ne pas dépasser une certaine
limite dans le déboisement et la transformation des bois
en terres cultivables nous est fournie pour le canton de
St-Florentin. Dans ce canton, le moins boisé du déparle-
ment, qui ne comprend que 1,814 hectares de bois dont
670 seulement à des particuliers, on n'a pas défriché un
seul hectare de bois depuis la confection du cadastre en
1810, et, au contraire, on a reboisé 127 hectares.
Dans une étude sur la division de la propriété foncière
dans le département de l'Yonne présentée à la Société
centrale a agriculture de ce département en 1865,
M. Guimel, directeur des Contributions directes et du ca-
dastre, s'exprime ainsi : « Si l'on ajoute que l'Yonne
renferme 155,000 hectares de bois, sans compter ceux qui
appartiennent encore à l'Etat, nature de fonds peu acces-
sible au morcellement et dont la majeure partie se trouve
dans la 9^ catégorie, que plus de 50,000 hectares sont
concentrés en un très petit nombre de mains et par lots
énormes, dont quelques-uns atteignent 1,000, 2,000,
3,000 et jusqu'à 4,000 hectares; que les établissements
de main-morte (communes, hospices) possèdent plus de
45,000 hectares, on demeurera convaincu que la grande
propriété a encore dans l'Yonne de fortes assises et
qu'elle est à même d'opposer une ferme résistance aux
envahissements du morcellement.
« Il convient de rappeler ici l'influence exercée par les
ventes des bois de l'Etal. Ces bois ont peu changé de na-
ture de culture, il n'en a pas été défriché le quart; ils ont
formé environ 50 articles de rôle, ce qui est insignifiant
pour le nombre, mais il n'en est pas de même pour la
contenance, les 4,653 hectares ^aliénés) étant possédés en
majeure partie par lots de plus de 100 hectares, cette
contenance est entrée dans les hautes catégories ou la
U2
c[uantité des cotes est assez restreinte, et par suite y ont
joué un rôle plus sensible. On est donc fondé à dire que
la grande propriété presqu'exclusivement s'est accrue de
la superficie des bois nouvellement entrés dans la matière
imposable. »
Il existe dans le département de TYonne de véritables
domaines forestiers.
Au-dessus de 3,000 hectares : le domaine de St-Far-
geau, situé sur les communes de St-Fargeau, Lavau, St-
Martin-d es-Champs.
Au-dessus de 2,000 hectares : le domaine de Chastellux,
situé sur Chastellux, St-Germain-des- Champs, Quarré,
St-Léger, Domecy-sur-Cure, Island, Asnières, Lichères.
Au-dessus de 1,000 hectares : les bois de la Guiche, sur
Aisy, Cry et Perrigny ; — les bois de Louvois, sur Ancy-le-
Franc, Argenteuil, Cusy, Chassignelles ; — les bois de
Cruzy, sur Cruzy; — les bois de Plaisance, sur Bussy-en-
Othe; — les bois Lacour, sur St-Fargeau, St-Martin, Sept-
fonds, Mézilles, Moutiers, Lavau, Ronchères; — les bois
de la Rochefoucault, sur Venizy et Chailley.
De 1 ,000 à 700 hectares : les bois de Juigné, sur Mou-
tiers et Treigny.
De 700 à 500 hectares : les bois de Vergennes, sur St-
Fargeau, Septfonds, Ronchères. St-Martin — les bois de
la Briffe, sur Joigny — les bois Rossignol, sur Joigny —
les bois de St-Léger, sur St-Léger-Vauban.
De 500 à 400 : le domaine de Lavau, sur Lavau ; —
le domaine de La Barre, sur Brosses et Montillot.
De 400 à 300 hectares : la forêt de Champlive, sur Mas-
sangis; — les bois de Montmorency, sur Joux-la-Ville; —
les Bois de la Potence, sur Arces ; — les bois de Vaumo-
rin, sur Vaumort; — les bois des Brosses, sur Ravières; —
le bois Chiron, sur Tonnerre; — la garenne de Tonnerre,
sur Tonnerre.
Dans cette énumération ne sont compris que les grands
domaines forestiers aménagés en coupes annuelles et ré-
gulières. On a laissé de côté les propriétés boisées soit
groupées, soit disséminées, qui se sont constituées par
succession ou acquisition depuis Torigine du cadastre,
bien que quelques-unes atteignent plus de iOOO hectares
et que beaucoup aient des contenances de 1 00 à 300 hec*^
tares»
143
Quelques propriétaires coupent leurs bois à 25 ans,
quelques-uns même modifient les aménagenients à 20 ans
pour porter la révolution à 25 ans. On pourrait citer quel-
ques bois coupés à 22, mais la majorité coupe à 20 ans et
malheureusement un certain nombre de propriétaires
mal inspirés abaissent la révolution de leurs bois à 16
ans.
Quant aux arbres de réserve, on ne saurait établir^un
classement quelconque dans les bois particuliers ; les uns
sont couverts d'arbres de futaie aussi nombreux que ceux
des forêts domaniales en conversion, les autres ne com-
portent que quelques rares baliveaux : 30 à 40 par hec-
tare.
Mais on peut dire qu'en général les propriétaires fores-
tiers du département de l'Yonne jouissent de leurs bois
en bons pères de famille.
CHAPITRE II
Constitution géologique du département de l'Yonne
et distribution des forêts suivant les terrains qui la
composent.
Les renseignements qui vont suivre sont presque tous
empruntés à la statistique géologique du département de
TYonne exécutée et publiée par M. Raulin, professeur à
la Faculté des sciences de Bordeaux. Le département de
TYonne présente un sol assez accidenté, mais ne ren-
ferinepas de véritables montagnes. Il y a pourtant des
différences de niveau assez grandes entre le point le plus
bas et le point le plus élevé : le premier est à 54 mètres
au-dessus du niveau de la mer et le second à 609,
ce qui donne une différence de 555 mètres entre les alti-
tudes de ces deux points. Les régions basses sont dans la
partie septentrionale du département et les régions éle-
vées dans la partie méridionale ; d'autre part, à mesure
qu'on marche du N.-O. vers le S.-E., le fond des vallées va
en s'élevant de telle sorte que les coteaux les plus élevés
n'ont au-dessus des vallées dans chaque partie, qu'une
hauteur variant à peine du 'simple au double. La plus
grande pente du département n'a qu'une hauteur verti-
cale de 234 mètres, elb se trouve au canton de la Perouse
Ui
de la forêt domaniale au Duc (609 mètres, signal de la
Perouse, 375 mètres, la Cure, au bas de ce canton).
Le département de l'Yonne est placé au point de jonc-
tion de trois grandes régions naturelles : le plateau
central, la plaine de la Neustrie et le plateau de la Bour-
gogne. On peut le considérer comme formé par la réunion
de six régions élémentaires : le Morvan, la Terre-Plaine,
la Bourgogne, la Puisaye, le Gâtinais et le Sénonais. Le
Morvan forme une surface bombée dont Taltitude va en
décroissant du point culminant S.-E. vers les bords; la
Terre-Plaine, forme, comme son nom l'indique, une
i)laine située au pied et au N. du Morvan, et dont la sur-
ace va en s'abaissant vers le N.-N.-O.; la Bourgogne est
formée par deux terrasses successives, toutes deux légère-
ment inclinées vers le N.-O.; la Puisaye, le Gâtinais et le
Sénonais forment une troisième terrasse qui s'abaisse
aussi dans la même direction.
La portion du Morvan située dans l'Yonne se trouve
comprise presqu'entièrement entre le Cousin et Ta Cure,
ses angles sont à Ste-Magnance, au canton de la Pérouse
de la forêt domaniale au Duc, à Domecy-sur-Cure et à
Pontaubert. La roche fondamentale est le granité recou-
vert à la surface des terres rouges argilo-sableuses. Près
des deux tiers de la surface des parties élevées du Mor-
van sont occupés par des bois et forêts dont les essences
principales sont le chêne, le hêtre, le charme, l'aulne.
Les plantations de résineux y réussissent bien. On y
trouve en abondance le genêt, le houx, la bruyère com-
mune, la fougère à Taigle et la digitale pourpre.
La partie de la Terre-Plaine comprise dans le départe-
ment entre le Serein et le Cousin a la forme d'un triangle
dont le sommet serait au Vault-de-Lugny et la base entre
Pisy et Ste-Magnance. Le lias constitue toute la région, où
les bois ont cédé la place à de riches cultures. Par suite
de la bonne qualité du sol pour les céréales et les prai-
ries, les bois autrefois nombreux ont graduellement dis-
paru et on n'en trouve plus qu'au nord de Cussy-les-
Forges.
La Bourgogne constitue un vaste triangle comprenant
près des 3/5® de la surface du département. Les angles
sont situés à Pisy, Sormery et Perreuse. Cette région est
formée par la série de trois étages oolithiques et sur quel-
145
ques points par les étages crétacés inférieurs et moyens.
Les étages oolithiques inférieurs et moyens forment la
première terrasse; Tétage supérieur et les deux étages
crétacés forment la seconde. C'est un pays de cultures au
milieu desquelles se trouvent des forêts et des bois, soit
sur les plateaux élevés, soit sur les pentes rapides ou ro-
cheuses des vallées et des vallons. Sur la première ter-
rasse, les deux zones formées parla grande oolithe et par
le calcaire corallien constituent deux lonçues bandes de
forêts se réunissant à l'O. de TYonne par la forêt de Fre-
toy. Les marnes et les calcaires oxfordiens présentent
beaucoup moins de forêts, excepté à l'est de la vallée de
TArmançon. La deuxième terrasse ainsi que les parties
formées par les marnes kimméridiennes portent quelques
bois entre TArmançon et le Serein. La zone formée par
les deux étages inférieur et moyen ou terrain crétacé
renferme une grande quantité de forêts et de petits bois
entremêlés de cultures.
Le Sénonais est un plateau séparé en deux parties par
la vallée de la Vanne; la partie méridionale, connue sous
le nom de Forêt d'Othe, est un haut plateau découpé par
de profonds vallons. Le Sénonais est formé par les cou-
ches moyennes et supérieures de la craie blanche, recou-
vertes sur tous les points élevés par des argiles salDleuses
tertiaires. Les bois sont fréquents sur les parties élevées
formées par les argiles sableuses tertiaires.
La petite région de la Puisaye forme entre la Bour-
gogne et le Gâtinais une bande allongée d'une largeur
peu considérable. C'est un pays très ondulé, à colhnes
arrondies, formé par les parties inférieure et moyenne du
terrain crétacé, composées de sables et d'argiles ; les bois
couvrent une grande partie du pays; dans plusieurs com-
munes il y a une grande quantité de châtaigniers.
Enfin, le Gâtinais est un grand plateau légèrement in-
cliné vers l'O. dont les vallées se rendent toutes dans celle
du Loing. La craie est le terrain fondamental du Gâti-
nais, mais elle n'apparaît que dans le fond de quelques
vallées. Partout les plateaux sont formés d'une épaisse
assise de sables argileux tertiaires. Le Gâtinais est très
boisé dans sa partie méridionale élevée, froide de Treigny
à Charny, dans sa partie moyenne, les cultures occupent
146
plus de la moitié du sol ; à partir de St-Valérien, les bois
diminuent beaucoup d'étendue et ne sont plus fréquents
que dans la zone découpée par des vallons qui avoisinent
la vallée de l'Yonne.
L'ensemble de ces trois dernières régions : Sénonais,
Gâtinais et Puisaye, a ses angles situés à Sormery, Ville-
neuve-la-Guyard et Ferreuse. C'est une seule terrasse qui
va en s'abaissant légèrement vers l'O., elle est essentiel-
lement formée par l'étage supérieur du terrain crétacé
recouvert sur les points élevés par des sables argileux ter-
tiaires.
Ajoutons qu'enfin, partout dans le département, le fond
des grandes vallées est dépourvu de bois, en raison de sa
fertilité.
En résumé :
Les terrains primitifs (granité) du déparlement de
l'Yonne sont couverts de bois et de forêts dont les princi-
paux massifs sont : les bois de St-Léger, la forêt doma-
niale au Duc, les bois de Chastellux et les bois d'Avallon.
Les terrains de transition (porphyres et terrain carbo-
nifère) ne jouent aucun rôle dans la constitution générale
du sol, ils ne doivent être considérés que comme un ac-
cident digne d'intérêt. Le porphyre existe dans les bois
communaux de Magny et de Marrault, dans le bois parti-
culier de la Belle-Verne sur St-Germain-des-Champs,
dans les bois de Montperroux et d'Avallon entre St-Bran-
cher, Cussy et Ste-Magnance, oii on a constaté également
la présence du terrain carbonifère.
L'étage liasique ne présente de forêts que sur les ar-
koses graniloïdes des bois d'Avallon (partie), dePontau-
bert, dlsland, de Domecy-sur-Cure ; les calcaires à gry-
phées et les marnes à béiemnites fournissent partout un
sol de trop bonne qualité pour que les bois n'aient pas
cédé la place aux cultures, il n'y a que des bosquets, sauf
le bois de Regny au nord de Cussy-les-Forges.
Les forêts forment une zone remarquable sur la grande
oolithe ; les principales surfaces boisées sont : les bois de
Ravières, de Nuits, le massif domanial de St-Jean et de
Châtel-Gérard, la forêt de Champlive, le massif communal
d'Annay-la-C6te et de Girolles, et l'immense forêt située
à Touest de Vézelay, comprenant outre des bois particu-
liers, la forêt domaniale des Ferrières et les forêts com-
I
147
munales de Vézelay, Chamoux, Asnières, Chatel-Censoir
et Lichères.
L'étage oolithique moyen comprend de belles et nom-
breuses forêts : forêt domaniale de Gland, bois d'Ancv-le-
Franc, forêt communale de Aitrj;, forêt d'flervaux, forêt
domaniale de Regny, bois de Mailly-la-Ville et forêt do-
maniale de Fretoy, sur le calcaire oxfordien moyen ; forêt
domaniale de Panfol, forêt de Maulnes, boîs de Cruzy, de
Rugnv et de Commissey, bois de la ville de Tonnerre,
bois Jes Brions, forêt domaniale de Préhy, bois du Val-
^de-Mercy, sur le calcaire corallien et le calcaire à astartes.
L'étage oolithique supérieur est presque dégarni de
forêts ; il n'y a même qu'un très petit nombre de bois dont
les plus importants sont : les bois de Quincerot, de Mo-
losme, la garenne de Tonnerre, les bois de Maligny et de
Mill^.
L étage néocomien ne présente qu'une multitude de
petits bosquets ; les plus grandes surfaces boisées, quoi-
ue fort petites encore, sont les bois de Venouse et le bois
u Brandon, près de Leugny.
La végétation forestière occupe une grande partie de la
surface formée par Tétage crétacé moyen ou étage des
sables verts. A l'est de l'Yonne, elle est réunie en forêts
séparées par des espaces considérables réservés à la cul-
ture; les principales sont : les bois de la Chapelle-Vieille-
Forêt, la forêt domaniale de Pontigny,les boisae Saint-Ger-
main, les Grand et Petit Parcs de Seignelay, la forêt doma-
niale de Thureau-du-Bard. A l'ouestde l'Yonne, d'Appoigny
à Pourrain, ily a des bois d'étendue assez médiocre entre-
coupés de cultures ; de Pourrain jusqu'au-delà de St-Sau-
veur, le pays n'est plus qu'une vaste forêt dans laquelle
se trouve disséminés une multitude d'espaces réservés
aux cultures.
Les bois sont fort rares sur la craie proprement dite ;
le front méridional du Sénonais en est complètement dé-
pourvu; dans le Sénonais et le Gâtinais, les bois qui sont
très fréquents sur ies parties élevées tertiaires, ne descen-
dent guère que sur les parties de la craie envahies par
les éboulis. Le terrain tertiaire porte une grande quantité
de bois et sa surface pourrait même être considérée
comme une vaste forêt entrecoupée de grandes clairières
en culture, La forêt d'Othe comprenant les bois commu-
U8
naux de Joigny, Brienon, Bellechaume, Arces, Avrolles,
Champlosl, Venizy, Chailley el Turny et les forêts doma-
niales de l'Abbesse, de Courbepine, de Malgouvernes el
des Rajeuses ; les bois de la Potence, la forêt domaniale
de Cerisiers, les bois communaux des Sièçes, les forêts
domaniales de Vareilles, Bagneaux, Vauluisant, St-Mau-
rice-aux-Riches-florames, Voisines, Launay et Soucy sont
assis sur le terrain tertiaire, comme aussi sur la rive
gauche de l'Yonne les bois de St-Julien-du-Sault; les bois
de Cézy, le bois des Ferrières, la forêt de Merry-Vaux, les
bois de Bontin, de Sommecaise et de la Ferté, entre la.
vallée du Tholon et celle du Vrain et entre cette dernière
et celle de TOuanne, et enfin les bois du bassin du
Loing dont les principaux sont : la forêt de Dracy, les bois
de Mezilles et de Ronchères, les bois de Malcouronne et de
Villeneuve-les-Genêts, les bois de la Lande, du Bailly et du
Beau-Buisson, entre St-Fargeau, Lavau et St-Martin-des-
Champs, et tant d'autres agglomérations qui, pour n'a-
voir pas de nom collectif, n'en occupent pas moins des
étendues considérables.
Les bois proprement dits manquent sur les terrains
d'alluvion,.mais on y trouve dans les prés des aulnaies
et des plantations de peupliers.
CHAPITRE III
Essences forestières
Les essences principales spontanées dans les forêts du
département de l'Yonne sont : le chêne pédoncule, le
chêne rouvre, le hêtre, le charme et le châtaignier.
Les essences subordonnées comprennent ; l'alisier
blanc et l'alisier torminal, l'aulne glutineux, le bouleau
blanc, le cerisier-merisier, Térable champêtre, l'érable
plane et l'érable sycomore, le frêne commun, l'orme
champêtre et l'orme diffus, le peuplier blanc, le peuplier
noir, le peuplier pyramidal et le peuplier-tremble, le poi-
rier commun, le pommier acerbe, le saule fragile, le saule
marceau et le saule blanc, le sorbier domestiaue et le
sorbier des oiseleurs, le tilleul à petites feuilles et le
tilleul à grandes feuilles.
Quant à la flore arbustive, elle est très variée en ar-
U9
bustes, arbrisseaux, sous-arbrisseaux, végétaux sarraen-
leux et même parasites; les principales espèces sont :
Tairèlle myrtille, lesajoncs,ramélanchier, les aubépines,
le baguenaudier, la bourdaine, les bruyères, le buis, le
cerisier de Sainte-Lucie, les chèvrefeuilles, la clématite,
le coignassier, les cornouillers, le coudrier, les daphnés,
Tépine-vinette, le fusain, les genêts, les genévriers, les
groseillers, le gui, le lierre, le houx, le néflier, le ner-
prun, les pruniers, les ronces, les rosiers, les spirées, les
sureaux, le troène et les viornes.
Les essences introduites sont Tepicea, le mélèze, le pin
sylvestre, le pin lariceo et le pin maritime.
Enfin, parmi les essences exotiques naturalisées qu'on
rencontre quelquefois en forêt, il convient de citer : le
marronnier, le noyer, les platanes, le peuplier du Canada,
le cèdre, le pin Weymouth, le robinier faux acacia.
Le chêne est la véritable essence nationale, c'est le
bois le plus précieux que produisent nos forêts; il occupe,
sans contestation, le premier rang pour les constructions;
le charronnage.. la menuiserie, Tébénisterie, la tonnel-
lerie l'emploient à des usages nombreux, enfin on en fait
des échalas, des lattes, des treillages. L'écorce fournil le
tan aux usines du département et s'exporte même soit
en Normandie, soit en Suisse.
Le hêtre donne un bois de travail et de feu; d'une fente
et d'un travail faciles, il est fréquemment employé dans
l'industrie, particulièrement par les charrons, menuisiers,
mécaniciens, boisseliers, sabotiers.
Le charme fournit un des meilleurs combustibles que
nous possédions; on l'emploie aussi pour la fabrication
d'outils divers et pour la confection de certaines pièces
de machines qui ont à subir des frottements.
Le châtaignier ne produit dans le département de
l'Yonne que du bois de feu ou, lorsqu'il est exploité en
taillis, des échalas et des cercles de futailles.
Les alisiers donnent un très bon combustible; les gra-
veurs sur bois, tourneurs, mécaniciens, facteurs d'ins-
truments recherchent l'alisier terminal.
L'aulne, employé à couvert, peut fournir des chevrons
et des pièces de menue charpente ; il sert aussi avanta-
geusement pour travaux hydrauliques, conduites d'eau,
boisages de puits et de mines ; on en fabrique différents
150
ustensiles de ménage, des meubles communs, de la bois-
sellerie, de la saboterie, des tonneaux à ciment.
Le bouleau sert à la saboterie, à la menuiserie, au
charronnage, au tour, on en fait des cercles, des harts,
ses jeunes rameaux sont recherchés pour les balais.
Le merisier est employé par les ébénistes et les me-
nuisiers pour la confection des meubles, surtout par les
tourneurs qui en fabriquent des bois de chaises et de
fauteuils ; les luthiers et tabletiers en tirent aussi profit.
L'érable fournit un excellent bois de travail recherché
par les menuisiers, mécaniciens, tourneurs, luthiers; on
en fait des manches de fouet, des outils.
Le frêne est très recherché pour le charronnage (bran-
cards, timons), pour la fabrication des rames, avirons,
cercles de tonneaux, etc.
L'orme donne un bois très précieux pour une foule
d'usages et tout particulièrement pour le charronnage,
i)our la construction des machines et dans l'artillerie pour
aire les jantes des roues, les affûts de canon.
L'orme tortillard est excellent pour faire les moyeux.
Le bois du peuplier blanc est recherché en menuiserie
pour boiseries, en ébénisterie pour charpente de meubles,
en charronnage pour panneaux et coffres de voitures; les
tourneurs, sculpteurs, layetiers en font aussi une grande
consommation. Le peuplier noir et le peuplier pvramidal
sont moins estimés. Le peuplier tremble est employé pour
les boulangeries et pour la fabrication des allumettes; on
Tutilise aussi pour la confection des doubles fûts dans le
commerce des vins de prix et pour celle des tonneaux à
ocre et à ciment.
Après le buis et le sorbier domestique, le poirier four-
nit le bois le plus recherché pour la gravure sur bois; il
est employé avec avantage par les sculpteurs, tourneurs
et ébénistes, par les fabricants de musique, de mathéma-
tiques (règles, équerres). Il prend et conserve très bien la
couleur noire et remplace souvent l'ébène.
Le bois du pommier, très voisin de celui du poirier, a
les mêmes usages et les mêmes qualités, mais à un moin-
dre degré.
On emploie le saule en sculpture, on en fait également
des voliges, des échalas, du bois de boulangerie.
Les graveurs sur bois, sculpteurs, tourneurs, armuriers.
151
mécaniciens, ébénistes tirent un grand parti du bois de
sorbier; le sorbier domestique tient le premier rang pour
la fabrication des outils tels que rabots et varlopes.
Le bois de tilleul est utilisé par les menuisiers et les
ébénistes pour les charpentes des meubles, et aussi par
les sculpteurs et les tourneurs. Les couches fibreuses de
Técorce sont employées à fabriquer des cordes à puits.
Les principales espèces de la flore arbustive fournissent
des produits d*une certaine utilité : les baies des airelles
myrtilles, connues sous le nom de brimbelles ou de pou-
riot, se mangent crues ou cuites, on les emploie aussi
pour donner de la couleur aux vins rouges; — les jeunes
pousses d'ajonc hachées forment un excellent fourrage,
les ajoncs forment aussi des haies d'une taille facile ; —
l'amélanchier fournit un fruit comestible; — les aubépines
sont employées pour former des haies et aussi pour y
greffer des* végétaux cultivés de la même famille; — la
bourdaine donne un charbon très léger et homogène, le
f>lus estimé pour la fabrication de la poudre de chasse; —
es bruyères sont souvent concédées aux populations ri-
veraines des forêts pour en faire de la litière; — le buis
donne un bois très recherché par les graveurs et les tour-
neurs; — le cerisier de Sainte-Lucie sert à greffer et son
bois est employé pour de menus ouvrages de tour et d'ébé-
nisterie; les jeunes rameaux, lorsqu'ils sont droits, sont
recherchés pour tuyaux de pipes ; — on fait des balais gros-
siers avec les rameaux du chèvrefeuille à balais; — le
►coignassier sert de sujet pour la greffe des fruitiers que
l'on veut maintenir à basses tiges ; — le bois du cornouiller
est très recherché pour manches d'outils, menues pièces
de machines, échalas, échelons, cercles, bâtons, gaules,
fourches, manches de parapluies, cannes, bâtis d'ou-
vrages de vannerie; ses fruits sont comestibles, on les
distille aussi pour faire de l'eau-de-vie ; — le coudrier
fournit des cercles, des tuteurs, des aiguillons; on sait
que la noisette est comestible; — le daphné lauréole est
recherché des horticulteurs pour greffer les daphnés
exotiques à feuilles persistantes que l'on cultive pour
la beauté de leurs fleurs; — les fruits de l'épine- vinette
sont employés en confiserie; — le bois de fusain, carbonisé
en vases clos, sert à fabriquer le fusain avec lequel on
dessine; il produit l'un des meilleurs charbons pour la
152
fabrication de la poudre ; — les concessions de genêts
sont très nombreuses dans le Morvan, on en fait des fa-
gots pour chauffer le four, pour couvrir des abris tempo-
raires, on fabrique également des balais de genêts; — les
fruits des genévriers renferment une huille essentielle
très odorante qui les fait employer à différents usages, on
en fabrique une liqueur réputée antiscorbutique; — on
connaît les fruits des groseillers ; — Ten veloppe cellulaire
verte et la pulpe des fruits du gui servent à faire de la glu,
analogue à celle du houx; — le bois du houx convient
pour une foule d'emplois : dents d'engrenage, outils, ou-
vrages de marqueterie et de tour, cannes; — les fruits du
néflier sont comestibles lorsqu'ils sont blessés; — les fruits
du nerprun servent en pharmacie vétérinaire à la prépa-
ration du sirop de nerprun ; — les fruits du prunier épi-
neux, connus sous le nom de prunelles, senelles, entrent
dans la préparation de la liqueur de ce nom ; — les fruits
des ronces sont comestibles ; dans la forêt au Duc on ré-
colte les fruits de la ronce framboisier pour faire des
confitures; — les églantiers sont recherchés par les horti-
culteurs pour grefler les rosiers cultivés; — le bois de
sureau sert à labriquer de menus objets de tour et de
tableterie; les fleurs sont utilisées en herboristerie et les
fruits s'emploient frauduleusement pour donner de la
couleur aux vins rouges; — le troëne sert à faire de jolies
bordures qui supportent très facilement la taille, les jeunes
pousses servent à la vannerie fine, les baies renferment
une matière tinctoriale d'un noir violacé, utilisée par les
chapeliers, gantiers, teinturiers; — les viornes sont em-
ployées à faire des harts.
Les essences résineuses introduites dans le départe-
ment ont déjà atteint des dimensions qui permettent de
les utiliser comme bois d'oeuvre, mais on ne saurait en-
core se prononcer sur leurs qualités; tout porte à croire
cependant que les épicéas du Morvan, les pins sylvestres
et les pins noirs ou laricio donneront des pièces de char-
pente, des sciages et des chevrons de qualité moyenne
qu'on sera heureux de trouver dans le pays, quand les
bois, dits sapin des Vosges ou du Jura, feront défaut ou
coûteront trop cher.
Parmi les essences exotiques naturalisées : le cèdre et
le pin Weymouth, le marronnier, le noyer, les platanes
153
et le peuplier du Canada ne se présentent en fait qu'à
Tétat de très rares exceptions ; le robinier faux acacia est
assez abondant et se recommande par des qualités excep-
tionnelles. Bois dur, nerveux, élastique, l'acacia est au
premier rang des bois de charronnage; il est préférable à
tous autres pour échalas, tuteurs, chevilles; il prend un
beau poli et il est recherché en menuiserie et pour les
ouvrages de tour.
CHAPITRE IV
Production générale des Forêts en 1886.
La propriété forestière présente une différence fonda-
mentale avec la propriété agricole. Pendant que les champs
et les prés livrent tous les ans une récolte à l'agriculture,
la lorêt accumule chaque année sur le sol la production
due à la végétation et ne permet d'en réaliser les produits
que lorsque le matériel constitué par ces accroissements
successifs a acquis une valeur marchande. Pour C[u'une
forêt produise un revenu annuel, il faut qu'elle soit amé-
nagée et qu'elle renferme despeuplements gradués depuis
le premier âge jusqu'à celui de 1 exploitation, et d'autre
part il est nécessaire que les peuplements soient complets
et homogènes.
Mais il n'est point de forêt assez régulièrement consti-
tuée pour fonctionner ainsi, et il est dès lors fort difficile
d'exprimer exactement par des recherches de statistique
la quantité de matière ligneuse que produit ou peut pro-
duire le département de l'Yonne.
Dans la statistique publiée par l'Administration des
forêts en 1878, on trouve qu'en 1876 le département de
l'Yonne aurait produit i'^^iSO de bois à l'hectare, dont
3'°^780 de bois aefeuet O^^'iSO seulement de boisd'œuvre
et que la valeur moyenne de la production en argent à
rhectare était alors de 28 fr. 31 .
Ces chiffres sont demeurés constants pour la période
décennale 1876-1886, et on peut dire que les forêts du
département de TYonne produisent en moyenne à Thec-
tare 4 mètres cubes de bois, d'une valeur de 28 francs, y
compris les écorces, ce qui donne pour le revenu total de
la propriété boisée une somme de 4,800,000 fr., soit
13 fr. 79 par tête d'habitant.
154
Il convient toutefois de remarquer qne la population
trouve de nombreuses ressources en bois dans les arbres
des vergers, les noyers, les châtaigniers, les peupliers,
les haies, les clôtures, enfin dans la vigne. Le produit
annuel en est considérable et ne figure pas dans les
chiffres ci-dessus.
Le revenu moyen en bois pour lensemble de la France
étant de 6 fr. 50 environ par tête d'habitant, on voit que
le département offre une production en argent supérieure
à la moyenne. D'où on doit conclure que tous les produits
ligneux ne sont pas consommés dans le département et
qu'une notable proportion est exportée au dehors.
D'après les relevés qui nous ont été gracieusement
fournis par MM. les Ingénieurs en chef et par les Compa-
gnies de chemins de fer, le tonnage des produits fores-
tiers expédiés en 1886 en dehors du département de
TYonne par les ports ou les gares situés dans le départe-
ment s'élève à 96,679 tonnes, savoir : 51 ,402 tonnes
par voie d'eau et 45,277 tonnes par voie de fer :
Ports du canal du Nivernais et de la rivière d'Yonne en
amont d'Auxerre, ligne principale 22,169 tonnes
Embranchement de Vermenton 1 5,526 —
Ports de l'Yonne en aval d'Auxerre. . 5,775 —
Canal de Bourgogne .... 7,932 —
Gares du chemin de fer de Paris à Lyon
et à la Méditerranée 45,049 —
Gares du chemin de fer de l'Est 228 —
(Voir pièce annexe n^ 1 , le mouvement commercial des
ports en 1886.)
Le commerce des bois exporte du département des
bois de chauffage, du charbon de bois, des falourdes et
margotins, des bois de charpente, des bois de mine, des
sciages de bois blanc, des écorces à tan, du merrain, des
cercles, des lattes et des échalas. Les principaux lieux de
destination des produits transportés par eau sont Paris et
Rouen, quelques tonnes de marchandises sont débarquées
en route à Melun, Corbeil, Maisons-Alfort et Charenton.
186 tonnes de marchandises seulement sont sorties des
bassins de la Seine : 2 tonnes à destination de Cercy-la-
Tour et 182 tonnes à destination de Montluçon.
Ce sont les bois de chauffage pour la consommation de
155
Paris qui forment la branche la plus importante du com-
merce des bois dans TYonne. En i886,*le port de Vermen-
lon a expédié sur Paris 4,300 décaslères de bois, dont
3,800 en bois flotté et 500 en bois neuf.
Les bois neufs proviennent principalement de trois
massifs principaux : le massif d'Hervaux, comprenant la
forêt domaniale de Regny, les forêts communales d'Her-
vaux, Thory, Joux, Lucy-îe-Bois et les bois particuliers
s y rattachant; le massif forestier de Nitry, comprenant
les forêts communales de Nitry, Lichères, Vermenton,
Saint-Cyr-Ies-Colons et les bois particuliers ; le massif
d'Annay et de Girolles, comprenant les forêts communales
de ce nom, des bois particuliers et parties des forêts
communales de Saint-Moré, de Voulenayetde Sermizelles.
Quant aux bois de flot, ils sont fournis par le Morvan
et proviennent des bois de Montsauche appartenant à di-
vers particuliers, des bois de Sainl-Brinon, à la famille de
ce nom, des bois de Vermot à un héritier de Mme la ba-
ronne de Candras, des bois de Vesigneux à M. de Cha-
bannes, tous ces bois situés dans le département de la
Nièvre, ainsi que partie des bois de Bazoches à la famille
de Vibraye. Quelques décastères de la forêt domaniale au
Duc, département de l'Yonne, sont également jetés à la
Cure.
Bien que les neuf dixièmes des bois flottés expédiés par
le port de Vermenton proviennent du département de la
Nièvre, comme ils sont généralement exploités par les
marchands de bois de l'Yonne et qu'ils sont embarqués
à un port du département, nous avons pensé pouvoir rat-
tacher à la statistique forestière de l'Yonne quelques ren-
seignements sur celte branche du commerce de Dois :
Les bois flottés se distinguent en : bois gris (chêne,
charme et divers mélangés), — traverses (hêtre fendu),
— bois blancs (bouleau, aulne, tremble), — menuise et
rondins de hêtre, — tortillards et faux bois.
Le bois gris est envoyé à Paris pour le chaufi'age ; les
menuises et les traverse^ de flot sont destinées aux fabri-
ques de produits chimiques; les bois blancs se consom-
ment partie dans la localité, partie à Auxerre ; les tortil-
lards et faux bois sont vendus au détail dans le pays.
L'unité de vente est le décastère.
Les prix moyens de chacune des espèces de marchan-
156
dises ayant fait Tobjet de transactions sur le 'port de Ver-
menton en i 886 ont été les suivants :
Bois gris H fr. le décastère.
Traverses 85 —
Bois blancs.... 80 — :
Menuises 75 —
Tortillards 80 —
Les expéditions pour Paris se font par bateaux de 30 à
32 décastères de bois et de 35 décastères de menuises et
de traverses. Les frais de transport sont de 18 fr. par dé-
castère au port de Bercy et de 20 fr. aux ports des Inva-
lides ou de Grenelle.
Enfin, pour compléter les renseignements recueillis sur
le commerce des bois, il a paru intéressant de donner la
mercuriale des produits forestiers dans le département de
TYonne pendant la période décennale de 1877 à 1887.
Les bois de charpente qui valaient rendus à port 6 fr.
le décistère équarri, toisé à Tusage de Paris, ont été sans
cesse en diminuant de valeur jusqu'au prix actuel de
3 fr. 25. Cette diminution s'explique par le ralentissement
des constructions, la stagnation des aflTaires et la substi-
tution du fer au bois.
Le prix delà moulée, après avoir passé par un maximum
de 1 70 fr. le décastère après le grand hiver de 1 879 à 1 880
et un minimum de 90 fr. à la suite des exploitations de
bois gelé, a repris son cours normal moyen de 1 20 fr.
Le sac de charbon de bois de 53 kilogrammes qui va-
lait en gare de Joigny 5 fr. 90 en 1880 a subi une baisse
de 1 franc depuis cette époque.
Le prix des écorces qui était de 205 fr. les 104 bottes
en 1877 est descendu à 120 fr. en 1885 et en 1886, pour
reprendre en 1887 le cours sensiblement normal de 165 fr.
En résumé, la valeur de lensemble des produits dans
les ports de l'Yonne a atteint son maximum en 1880 et
1881 , pour descendre immédiatement à son minimum en
1882 et 1883.
Sauf pour les bois de charpente, dont on ne saurait
prévoir le relèvement des prix, les autres produits ont, en
1887, une valeur moyenne satisfaisante qui ne se modi-
fiera sensiblement pendant une nouvelle période de dix
ans que par suite de circonstances imprévues.
<57
La mercuriale des produits forestiers dans le départe-
ment de l'Yonne indiqué les prix des différentes espèces
de marchandises les plus généralement fabriquées pour
la période < 877-1887 :
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158
Nous donnons également les prix du décalstèrede mou-
lée bois dur de dix ans en dix ans, de 1847 à 1887.
Mercuriale du décastère de moulée bots dur (1817-1887).
Années 1817 103 francs.
— 1827 145
— 1837 110
— 1847 80
— 1857 100
— 1867 90
— 1877 120
— 1887 110
Il ressort de ce tableau qu'après avoir atteint le maxi-
mum de 145 Ir. en 1827 et être descendu au minimum de
80 fr. en 1847, le prix du décastère de moulée est en 1887
à peu de chose près le même qu'en 1817.
Malgré Taccroissement de la population de Paris, l'a-
mélioration des voies de navigation, l'extension des che-
mins vicinaux, l'ouverture des lignes de chemins de fer,
la valeur de ce produit est demeurée constante..
On peut en conclure que la propriété boisée traitée en
taillis sous futaie à une révolution de 25 à 30 ans, est
susceptible de donner à chaque génération un revenu
sensiblement égal et que par la elle constitue réellement
la propriété immobilière la plus convenable pour les êtres
impérissables comme les communes et les établissements
i)ublics et le meilleur placement foncier pour les pères de
àmille.
L'étendue des bois et forêts du département de l'Yonne
semblant à peu près définitivement fixée, le traitement
généralement adopté étant le traitement au taillis sous
futaie, la statistique vient conseiller l'exploitation à 25ans
pour que l'ensemble de la propriété boisée donne le re-
venu le plus élevé et le plus constant.
CHAPITRE V
Débit des bois. — Mode de débit, de mesurage et de
vente des bois d'œuvre.
Sous la dénomination de bois d'œuvre, on comprend
les bois propres à tous les emplois autres que le cnauf-
fage; ils se divisent en bois de service et bois de travaih
459
Les bois de service s'appellent aussi bois de construc-
tion et surtout bois de charpente.
Les bois de travail ou d'industrie comprennent les bois
employés par les diflTérenles industries ou par les diflfé-
renls métiers.
BOIS DE SERVICE
On ne donne pas de nom particulier aux charpentes de
chêne dans les coupes, on se borne simplement à les
distinguer en grosse et en petite charpente.
En terme de cubageon distingue: le volume en grume,
c'est-à-dire le volume cylindrique ou entier des bois
ronds, qu'ils soient ou non recouverts de leur écorce, et
le volume équarri, c'est-à-dire le volume des pièces de
charpente plus ou moins équarries avant le transport
hors des coupes.
. Dans les arrondissements de Sens, Joigny et 4uxerre>
le mode de cubaee des bois ronds seul usité est le cubage
au quart sans déduction, qui écjui vaut aux 0,78 du volume
cylindrique, soit un peu moins des 3/4 du volume total
de la pièce. Le mesurage des longueurs se fait de 25 en
25 centimètres pleins et celui des circonférences ou gros-
seurs de 3 en 3 centimètres pleins.
Dans les arrondissements d^Avallon et de Tonnerre,
on emploie le cubage au 1/6 déduit qui est sensiblement
égal aux 0,54 du volume cylindrique.
Dans la forêt domaniale au Duc et dans quelques autres
forêts voisines du département de la Côte-d'Or, où s'ap-
provisionnait encore, il y a quelques années, une compa-
gnie de Besançon, le cuoage se fait au 1/5 déduit, ce qui
donne un volume sensiblement égal à la moitié (50,3) du
volume cylindrique.
Les résultats de ces divers procédés de cubage s'expri-
ment légalement en mètres et décimètres cubes; mais
dans le commerce des bois de charpente on emploie gé-
néralement le mot stère pour exprimer la solidité du
mètre cube plein, on compte alors par stères et décistères.
On se sert encore dans certaines localités de ^expression
solive.
Ces diflTérents procédés de cubage s'appliquent aux
160
bois en grume sans écorce, tels qu'ils ont été découpés
après rabattage dans les coupes en exploitation. Dans le
cas très rare où la pièce de chêne est pourvue de son
écorce, il est d^usage de déduire 1/10® de la circonférence.
Quant aux bois de service, qui doivent être exportés
loin du lieu de production, on les équarrit sur le parterre
des coupes, afin de rendre leur transport plus facile et
moins coûteux. Le toisage se fait à Téquerre suivant Tu-
sage de Paris.
Pour abréger les calculs, on se sert de tarifs de cubage;
le plus usité dans le département de TYonne est le tarif
Cordouin.
Comme il a été dit pour les bois en grume, le mesurage
des grosseurs se fait de 3 en 3 centimètres pleins et celui
des longueurs de 25 en 25 centimètres pleins. La gros-
seur est mesurée au milieu des morceaux pour les arbres
à décroissance constante. Si dans la première moitié de
la pièce, à partir du gros bout, il se présente une grosseur
moindre que celle du milieu, Tacquéreur a droit de de-
mander Tapplication de cette dimension réduite ou encore
de prendre les grosseurs aux deux bouts, à 0°25 de cha-
cune des extrémités et d'adopter la moyenne. On établit
aussi des redans aux endroits où la décroissance cesse
d'être régulière et on cube la pièce comme si elle se com-
posait de plusieurs pièces. Il est encore d'usage de me-
surer les longueurs en affranchissant les sections d'abat-
tage, racine et fausse coupe et d'accorder à l'acquéreur
une déduction de 1 mètre sur la longueur pour chaque
nœud vicieux ou pour roulure. La fourniture pour les li-
vraisons en gros se fait avec les 4 0/0. Pour être livrables,
les morceaux de charpente ne doivent pas avoir moins de
2 mètres de longueur et moins de 9 centimètres d'équar-
rissage.
On peut comprendre aussi parmi les bois de service
ceux que Ton emploie comme traverses dans la construc-
tion des voies ferrées. Les traverses fabriquées habituel-
lement dans le département de l'Yonne sont :
La traverse intermédiaire pour la Compagnie Paris-
Lyon-Méditerranée : longueur, 2,70 à 2,75, — largeur,
0,20, — hauteur, 0,15.
La traverse intermédiaire pour la Compagnie d'Or-
161
léans : longueur, 2^60 à 2,70, — largeur, 0,20 à 0,24,—
hauteur, 0,14 à 0,16.
La traverse demi-ronde pour la Belgique : longueur,
2,50 à 2,60, — largeur, 0,28. — hauteur, 0,14.
Les étais de mine doivent encore être rangés parmi les
bois de service. On ne fait que très peu d étais dans le
massif de la forêt d'Othe : dans le Tonnerrois on livre
quelques étais pour Blanzy ; c'est en Puisaye qu'on fa-
brique surtout des étais pour Commentry et pour le
Creuzot.
Commentry demande des étais en chêne écorcés et
sciés des deux bouts, en bois de brin, sain et sans nœud
vicieux, droits (aucune courbure de plus de O^'OS n'étant
admise). Ces étais doivent avoir au moins 0"12 de dia-
mètre au petit bout.
Les fournitures doivent comprendre :
2 0/0 de 4"50 de longueur.
1 0/0 de 3,50 —
7 0/0 de 3,»» —
20 0/0 de 2,50 —
35 0/0 de 2,30 —
30 0/0 de 2,10 —
5 0/0 de 1,80 —
La vente se fait au mètre linéaire.
Les étais pour le Creuzot doivent avoir les dimensions
ci-après :
Longueur : 2"»» Diamètre au petit bout : 0"095
2,33 — 0,10
1,33 — 0,11
1,50 — 0,11
1,67 — 0,11
1,85 — 0,11
2,10 — 0,12
2,33 — 0,12
2,50 — 0,12
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2,33 — 0,14
2,80 — 0,14
1890 XI
162
BOIS DE TRAVAIL OU d'iNDUSTRIE
Atitrefois, les bois de travail à livrer aux ouvriers des
diflTérents métiers étaient façonnés sur le parterre des
coupes, en planches de différentes épaisseurs. Aujour-
d'hui on ne fait plus de sciage à la main dans les coupes,
toutes les planches se débitent dans les scieries mécani-
ques ou bien les bois en grumes sont sciés sur place dans
les cours des particuliers ou des charrons.
Au contraire, les bois de fente se débitent surtout en fo-
rêt, parce que le bois se fend beaucoup mieux et plus
facilement lorsqu'il est vert et tout saignant que lors-
qu'il est desséché ; parce qu'aussi tous les bois ne sont
pas propres à la fente et que dans les coupes en exploita-
tion l'ouvrier a plus de facilité pour choisir le bois qui
convient à ce genre de débit; parce qu'enfin il peut sou-
vent employer à des ouvragées de fente des pièces de
fausse-coupe et lirer ainsi le parti le plus utile du bois.
La fabrication du merrain s'est considérablement ra-
lentie dans le département de l'Yonne ; ce n'est plus que
dans les forêts à proximité des vignobles que les mar-
chands de bois tentent encore le débit en merrain. Dans
l'arrondissement de Sens et dans le Morvan on ne fabrique
pas de merrain.
L'unité de vente du merrain est le quart garni, lequel
comprend le nombre de douves et de fonos nécessaire
pour construire 15 feuillettes dans l'arrondissement de
Joigny, soit un quart de douves et un quart de fonds.
Les douves ont 0,80 de longueur et 0,18 d'épaisseur.
Les fonds ont. . 0,54 — et 0,1 8 —
Le Quart de douves s'empile à 36 rangs pleins et le
quart de fonds à 30 rangs.
Dans la forêt d'Hervaux, le millier de merrain se di-
vise en six quarts garnis. Un quart garni comprend les
douves et les fonds nécessaires pour fabriquer 25 feuil-
lettes. Le millier de merrain doit donc produire 1 50 feuil-
lettes.
Le quart de douves se compose de 30 flèches ou 60
rangs ; le beau merrain comprend 9 douves à la flèche;
le quart de fonds ne contient que 26 flèches 1 /S ou 53 rangs,
chaque rang comprend 4 ou 5 fonds.
163
Le merrain pour quart et pour huitième s'empile
de même, les longueurs des douves et des fonds pour bois
de quart sont de 0,68 et de 0,45 et pour bois de huitième
de 0,54 et de 0,38.
Les déchets de la fabrication du merrain se vendent au
cent comme bois de seau.
Les bois de*fenle comportent encore les échalas, les lat-
tes et les cercles.
Les échalas se fabriquent en chêne, en acacia et pour
une petite quantité en châtaignier.
On distingue cinq espèces aéchalas en chêne : Téchalas
de cœur carré, Téchalas de cœur cornu (c'est-à-dire fendu
en triangle), l'échalas mêlé (carré et cornu) ; ces trois ca-
tégories prises dans les arbres de 50 à 70 ans ; puis Té-
chalas de taillis et enfin Téchalas d^aubier provenant des
déchets de fabrication des trois premières catégories et de
la latte. L'échalas d'aubier se vend généralement comme
chauffage aux boulangers et aux pâtissiers.
Les échalas d'une longueur de i ,33 (4 pieds) et de 0,04
de côté pour les vignobles de l'Auxerrois se vendent au
millier. Le millier comprend 40 bottons et le botton 25
échalas. Un botton a généralement de 0,76 à 0,80 de tour
et pèse sec 22 kilogrammes.
Pour les vignobles de Chablis, on fabrique des échalas
de 4 ,0& de longueur.
Les lattes d'une longueur de 1,33, de 0,03 de largeur
et de 0,004 d'épaisseur se vendent à la botte. La botte liée
à 2 liens comprend 50 lattes, son pourtour est de 50 cen-
timètres environ et son poids sec ae 13 kilogrammes.
On refend encore, dans les coupes, les jeunes perches
de bouleau, de chêne, de saule, de coudrier, de frêne, de
merisier, de châtaignier, d'orme et de cornouiller pour la
fabrication des cercles.
On fait des cercles de 1 ,66 — 2,00 — 2,33 — 2,66 —
2,80 — 3,00 — 3,33 et 3,66 de longueur, soit 5, 6, 7,
8,8 1/2,9, 10 et 11 pieds.
Les cercles se mettent en bottes de 24 jusqu'à la lon-
fueur de 3,00 et de 12 pour les longueurs au-dessus. Les
oltes de cercles à cuves, quand, rarement encore, on en
fabrique, ne comprennent que 6 cercles. La vente a lieu
au mille de 42 bottes ou de 84 bottes, et aussi souvent à
la botte.
464
Le bois d'aulne se débite aussi en bois pour tonnes à
ciment dans TAvallon nais; ces bois se découpent à trois
dimensions pour les douves et une seule pour les fonds.
Douves : longueur 0,92 — 0,77 — 0,67. Fonds : lon-
gueur 0,53.
L'empilage se fait comme celui du bois de chauffage ;
r® dimension : 0,92 de longueur de bûche, 5,33 de
couche, 0,68 de hauteur : 3«'33i.
2° dimension : 0,77 de longueur de bûche, 5,33 de
couche, 0,68 de hauteur : 2,790.
3° dimension : 0,67 de longueur de bûche, 6.33 de
couche, 0,68 de hauteur : 2,428.
Pour les fonds, on met deux longueurs Tune au bout
de l'autre, on a alors :
Fonds ; 0,55 + 0,55 de longueur de bûche, 5,33 de
couche, 0,68 de hauteur : 3"'987.
Le bois d'aulne se vend aussi concurramment avec le
bouleau pour la confection des sabots. On vend à la toise
(2 mètres) depuis 0,30 de circonférence.
Pans le massif de Châtel-Gérard, on débite certains
brins de charme et d'érable ayant une forme spéciale en
bois pour manches; la découpe se fait à i°33 de lon-
gueur. La vente a lieu au cent.
Enfin, aux environs d'Avallon, on façonne dans les
coupes des garrots destinés à la Compagnie Paris-Lyon-
Méditerrahée. Ce sont des morceaux bien droits d une
longueur de 0,90 et de 0,08 à 0,1 5 de circonférence desti-
nés à serrer les cordes qui retiennent les marchandises
sur les trucs ou wagons découverts
On emploie à cet usage principalement le charme et
aussi (juelquefois le chêne, l'érable, le hêtre et même le
merisier. L'empilage se fait comme celui des cordes de
charbonnette, savoir : 5,33 de couche sur 0,67 de hauteur.
La vente a lieu soit à la corde, soit au mille après façon.
La livraison à la Compagnie se fait par bottes de 25.
MODE DE DÉBIT, DE MESURAGE ET DE VENTE
DES BOIS DE CHAUFFAGE
La loi du 4 juillet 1837 a prescrit l'usage dn stère pour
la vente des bois de feu, mais les anciennes mesures ont
163
persisté et sauf sur les ports où la vente se fait au déca-
stère, les transactions dans les coupes ont lieu au moule
ou à la corde, la longueur de bûche étant de 42 pouces
ou 1°i4 dans tout le département.
La corde de vente dans le massif de la forêt d'Othe a
5,33 de couche et 0,82 de hauteur; soit un volume de
4,982 vendu pour 5 stères. La corde, dans TAvallonnais
et dans le Jonnerrois, a 5,33 découche et 0,68 de hau-
teur, soit un volume de 4,131 vendu pour 4 stères.
Dans les forêts de Vézelay, de Fretoy et dans la Puisaye,
la corde s'empile sur 6,67 de couche et 1,14 de hauteur,
ce qui donne un volume de 8 stères 668.
Dans les environs de Villiers-St-Benoit, l'empilage a lieu
sur 5,33 de couche et 0,89 de hauteur, soit un volume de
5 stères 407.
Dans les coupes où Ton fabrique des échalas, les ex-
trémités des tiges et les parties impropres à la fente ayant
des longueurs très variables forment ce qu'on nomme des
recèpes ou souches. Une corde de repèpes comprend gé-
néralement 2 pilons; le pilon de coupe a 1,33 sur toutes
faces, soit un volume de 2,352. Dans beaucoup de loca-
lités la corde de recèpes rendue au domicile de l'acheteur
est comptée pour 4 stères et si l'acquéreur exige le réem-
pilage, il se fait par pilons sur une base de 1 ,33 de côté
et une hauteur de 1 ,14 seulement.
Le bois à charbon ou charbonnette se livre à la corde.
La corde devrait mesurer 1'6 pieds (5'°33) de couche,
21 pieds (0,66)dehauteur et2 pieds de longueur de bûche,
ce qui donnerait un volume de 2,321 .
C'est ainsi que se façonne et s^empile la charbonnette
dans les arrondissements d'Avallon et de Tonnerre, mais
souvent les ouvriers débitent le bois à 0,63 de longueur
seulement.
Dans la forêt d'Othe on ne débite qu'à 0,62 et l'empilage
se fait sur 16 pieds (5,33) de couche et de 0,82 à 0,84 de
hauteur.
Dans la forêt de Fretoy, la longueur de bûche étant de
0,66, on empile sur 5,33 et 0,72 de hauteur.
Dans la Puisaye, l'empilage se fait sur 5,33 — 0,89
et 0,66.
A Villiers-St-Benoit, la couche et la hauteur restant de
5^33 et 0,89, la longueur de bûche est réduite à 0,61 .
466
Comme on peut le voir d'après les données ci-dessus le
volume de la corde de charbonnetle est loin d'être le
même dans les différents massifs du département de
l'Yonne.
Dans l'Avallonnais, on cuit généralement des fourneaux
de 3 cordes ou 6 stères 963, qui rendent en moyenne
9 sacs de charbon contenant 2 hectolitres et demi et pe-
sant 65 kilogrammes.
Dans le massif de Châtel-Gérard, les fourneaux sont de
4 cordes et rendent près de i 1 sacs d'une capacité de
2 hectolitres 50 et d'un poids moyen de 52 à 54 kilo-
grammes.
Sauf pour les bois reposant sur le granit qui donnent
un chàrnon plus lourd, on peut dire qu'en moyenne, dans
l'Yonne, l'hectolitre de charbon pèse de 18 à 22 kilo-
grammes. Mais il convient de faire remarquer que te '
poids de l'hectolitre de charbon est fonction de l'essence
du bois, de l'âge du taillis, de la nature du terrain, du
temps au moment de la cuisson, de la conduite du four-
neau et enfin de l'état hygroscopique de l'air à l'époque
de la livraison.
Si le poids de l'hectolitrede charbon est variable et rend
difficile la vente au poids, la capacité des sacs n'est pas
moins variable et susceptible d^mduire en erreur l'acne-
teur qui ne connaîtrait pas les usages locaux. Ainsi, on a
le sac de forêt, peu employé il est vrai, qui contient
3 hectolitres; le sac de Paris, le plus généralement
adopté, dont la capacité varie de 2*»50 à 2^30 ; le sac de 2
hectolitres; ces aeux derniers sont employés pour le
commerce en gros ; puis enfin, le sac d'un hectolitre
pour la vente au détail. Ce sac, consciencieusement rem-
I)li de charbon de bonne qualité, doit peser de 20 à 22 ki
ogrammes.
S'il y a sac et sac, il y a aussi fagot et fagot.
Dans l'Avallonnais, on fabrique Te fagot à 2 liens sur
1"33 de longueur et 0,33 de pourtour; la grosse bourrée
à i lien sur 1'"83 de longueur et 0,80 de pourtour; la
bourrée de vente ou bourrée de ramille se fait après
la façon de la charbonnettê de bois pelard ; on la lie à <
lien, elle a généralement 2" de longueur et de 0,65 à 0,75
de pourtour. Enfin, le craquelin qu'on lie à 1 lien sur <"
de longueur, 0,52 de pourtour avec 4 ou 5 paretaents,
467
Fagots, bourrées et craquelins se livrent avec les 4 0/0.
Dans les environs de Vézelay, les bourrées de vente ont
O^OO de pourtour et pèsent de 9 à 10 kilogrammes ; dans
le massii de Châtel-Gérard, on les fait à 0,95 de tour;
dans les bois de Villiers-St-Benoil, le pourtour n'est plus
que de 0,70 ; dans la Puisaye, il descend même à 0,60.
On fabrique aussi des fagots dits de chemin de fer qui
ont i, 66 de longueur, 0,6 i de tour et qui pèsent 16 kilo-
grammes en moyenne. Ils sont liés à 2 harts et com-
prennent du bois de grosseurs diverses, depuis la brin-
dille jusqu'à 0,15 de circonférence, avec celte condition
que tous les brins doivent pouvoir être cassés à la main
et au genou. Les margotins destinés à la place de Paris
ont 0,38 de longueur et 0,38 de pourtour, leur poids est
d'un kilogramme environ. Un cent de bourrées donne, en
moyenne, 450 margotins, un wagon peut transporter
5,200 margotins.
Dans l'inspection de Sens, les marchands de bois aban-
donnent les recèpes au bûcheron, celui-ci, en sciant son
bois, détache au pied une recèpe de 0,15 de longueur en-
viron. Ces recèpes ou souches de bûcherons s'empilent
en cordes de 4 pieds ou 1 ,33 de toutes faces.
MODE DE FABRICATION ET DE VENTE DES EGORGES
L'écorce joue un rôle important dans l'industrie et le
commerce français, le département de l'Yonne comprend
des tanneries florissantes et des moulins à écorce pour le
commerce; on cherche donc à écorcer dans toutes les
coupes où cette faculté est accordée et où il se trouve
assez de chênes dans le taillis.
Dans les arrondissements de Sens et de Joigny, la botte
d'écorce dans les ventes a : 1,15 de longueur, 1,10 de
pourtour, et pèse, en moyenne, 17 kil. 500.
Dans la Puisaye, la longueur restant de 1,15, le pour-
tour varie de 1,10 à 1,15 et le poids moyen s'élève de
17 kil. 500 à 19 kilogrammes.
Dans l'Avallonnais, on suit l'usage dit de Clamecy :
longueur, 1,^7; pourtour, 1,17; poids, 1^ à 20 kilo-
grammes. Quelquefois, mais bien rarement, on lie encore
en faix de 2"* de longueur, 1 ,33 de tour, pesant 40 kilo-
grammes,
168
Dans les arrondissements d'Auxerre et de Tonnerre, on
fabrique soit à 1 ,17 sur 1 ,17, usage de Clamecy, soit 1 ,15
sur 1,10, usage de Villeneuve-sur- Yonne.
Il va sans dire (jue le poids moyen des bottes d'écorce
varie beaucoup suivant le sol, l'âge du taillis, la propor-
tion de Técorce de futaie et les conditions de fabrication.
Pour la vente au cent de bottes on livre les 4 0/0.
Dans beaucoup de tanneries, lusage se généralise de
faire les réceptions au poids à Tarrivée dans les magasins
du battoir.
STATISTIQUE SPÉCIALE DES FORÊTS
soumises au réçime forestier.
CHAPITRE VI
Organisation générale. — Étendue et distribution des
forêts soumises. — Énumération des forêts doma-
niales, communales et d'établissements publics.
ORGANISATION GÉNÉRALE DE l'aDMINISTRATION DES FORÊTS
DANS LE DÉPARTEMENT
Lorsqu'une loi du 27 janvier 1790 établit le départe-
ment de l'Yonne dans ses limites actuelles, l'Ordonnance
de Louis XIV sur le fait des Eaux et Forêts était encore en
vigueur, les maîtrises correspondaient aux généralités.
Les maîtrises particulières d'Auxerre et de Sens dépen-
daient du grand maître de la généralité de Paris; celle
d'Avallon du grand maître de la généralité de Dijon ; enfin,
les pays qui forment les cantons de St-Sauveur, de Toucy
et de Courson et en partie ceux de Bléneau et de St-Far-
geau étaient englobés dans la généralité d'Orléans. .
Par l'arrêté du 6 pluviôse an IX (26 janvier 1801),
rendu pour l'exécution de la loi du 16 nivôse, le départe-
ment de l'Yonne fut compris dans le deuxième arrondis-
sement forestier dont le siège était à Troyes.
Quand^ par l'Ordonnance royale du 1®*" août 1827,
rendue pour l'exécution du Code forestier, la France fut
169
divisée en vingt conservations et que les conservations
furent subdivisées en inspections et sous-inspections, le
département de l'Yonne, maintenu dans le ressort de la
2® conservation, dont le chef-lieu était toujours Troyes,.
comprit deux inspections : l'inspection d'Auxerre avec les
sous-inspections a Avallon et de Tonnerre et l'inspection
de Joigny avec la sous-inspection de Sens.
Cette organisation dura jusqu'en 4837, mais depuis
celte époque jusqu*en i 887, c'est-à-dire pendant l'espace
d'un demi-siècle, elle a subi bien des modilications, indi-
quées ci-après :
«
ORGANISATION FORESTIÈRE DU DÉPARTEMENT DE l'tONNE
DE 1837 A 4887
4837. — 2 inspections : Avwerre^ g. g. Auxerre, s. i.
Tonnerre, ç. g. Tonnerre, s. i. Avallon, g. g. Avallon,
g. g. Ancy-ïe-Franc.
Joigny, g. g. Brienon, s. i. Sens, g. g. Sens.
1838. — lis bois de l'arrondissement d'Avallon sont
distraits de l'inspection d'Auxerre et forment une inspec-
tion et un cantonnement, d'où :
3 inspections : Auxerre, g. g. Auxerre, s. i. Tonnerre,
g. g. Tonnerre, g. g. Ancy-le-Franc.
Avallon, g. g. Avallon.
Joigny, g. g. Brienon, s. i. Sens; g. g. Sens,
1840. — Création d'un second poste de garde général
à Avallon. Les résidences des sous-inspecteurs sont trans-
férées de Sens à Joigny et de Tonnerre à Auxerre, d'où :
3 inspections : Auxerre, s. i. Auxerre, g. g. Auxerre,
g. g. Tonnerre, g. g. Ancy-Ie-Franc.
Avallon, g^ g. Avallon, g. g. Avallon.
Joigny, s. i. Joigny, g. g. Brienon, g. g. Sens.
1843. — Création à'un poste de garde général à Joigny,
d'où :
3 inspections ; Auxerre et Avallon sans changement.
Joigny, s. i. Joigny. g. g. Joigny, g. g. Brienon, g. g.
Sens.
1844. — Le personnel de l'inspection d'Auxerre com-
prend en plus un garde général attaché et la résidence du
garde général est transférée de Brienon à Arces.
<70
1845. — L'inspection de Joigny comprend, en vue du
transfert du siège de l'inspection à Sens : 1 inspecteur à
Joigny, 1 inspecteur à Sens, 1 sous-inspecteur à Sens, 2
gardes généraux à Joigny et i garde général à Arces.
1846. — Création d un poste de garde général des tra-
vaux à No;|^ers, inspection d'Auxerre, d'un poste de garde
général adjoint à Quarré-les-Tombes,- inspection d' A val-
lon. Transfert à Sens du siège de l'inspection de Joigny,
d'où :
3 inspections : Auxerre, s. i. Auxerre, g. g. Auxerre,
g. g. Tonnerre, g. g. Ancy-le-Pranc, g. g. travaux, Noyers.
Avallon, s. i. Avallon, g. g. Avallon, g. g. adj. Quarré.
Sens, s. i. Sens, g. g. Joigny, g. g. Joigny, g. g. Arces.
i 847. — Les inspections d' Auxerre et a Avallon demeu-
rent sans changement ; le personnel de l'inspection de
Sens comprend en plus un garde général des travaux
d'art à Joigny et un garde à cheval à la Postole.
1848. — Suppression des postes de gardes généraux
des travaux d'art.
1849.— Le nombre des inspections est ramené à deux.
2 inspections : Auxerre, s. i. Auxerre, g. g. attaché.
Auxerre, g. g. Tonnerre, g. g. Ancy-le-Franc, s. i. Aval-
lon, g. g. Avallon, g. g. adj. Quarré.
Joigny y s. i. Sens, g. g. Joigny, g. g. Arces.
1850. — Le siège de l inspection est de nouveau trans-
féré de Joigny à Sens,1'inpecteur en résidence à Avallon
a continué à y habiter, il figure sous les ordres de l'ins-
pecteur d'Auxerre.
2 inspections : Auxerre, s. i. Auxerre, g. g. Tonnerre,
g. g. Ancy-le-Franc, g. g. a, Châtel-Gérard, ins. Avallon,
s. i. Avalïon, g. g. Avallon, g. g. a. Quarré.
Sens, s. i. Sens, g. g. Joigny, g. g. Arces, g. à cheval.
Thorigny.
1852. — L'inspection d'A vallon qui n'a d'ailleurs ja-
mais cessé de fonctionner reprend son existence régulière,
d'où:
3 inspections : Auxerre, s. i. Auxerre, g. g. Courson,
g.g.Tonnerre, g. g. Ancy-le-Franc, g. g. a. Châtel-Gérard.
Avallon, s. i. Avallon, g. g. Avallon, g. g. a. Quarré.
Sens, s. i. Sens, g. g. Joigny, g. g. Arces, g. à cheval,
Thorigny.
i 853 à i 879. — Pendant cette période de vingt-six ans,
iln^y a aucune modification dans la constitution des ins-
pections et des cantonnements. En 1853, le poste de garde
général adjoint à Châtel-Gérard est supprimé. En 1854,
transfert à Coulanges du siège du cantonnement de Cour-
son. En 1855, le poste de garde général adjoint à Quarré-
les-Tombes est supprimé. En 1863, transfert à Courson
du siège* du cantonnement de Coulanges. En 1865, trans-
fert à Brienon du siège du cantonnement d*Arces.
1879. — Le cantonnement de Brienon est supprimé et
les forêts qui le composent sont réparties entre les canton-
nements de Sens et de Joigny, d'où :
3 inspections : Auœerre, s.i. Auxerre, g. g. Tonnerre,
g. g. Ancy-le-Franc, g. g. Courson.
Avallon, s. i. Avallon, g. g. Avallon.
Sens, s. i. Sens, g. g. Joigny.
1880. — Pas^de changement.
188J . — Le cantonnement de Courson est supprimé et
une partie des forêts de l'arrondissement de Tonnerre
passe dans l'inspection d'Avallon, d'où :
3 inspections : Auœerre,s. i. Auxerre, g. g. Ancy-le-
Franc, g. g. Tonnerre.
Avallon, s. i. Avallon, g. g. Avallon.
Sens, s. i, Sfins, g. g. Joigny.
1882. — A la fin de l'année, création de l'inspection de-
Tonnerre. Le département est divisé en quatre inspections
avec circonscriptions d^auxiliaires, mais la nouvelle or-
ganisation ne fonctionne pas complètement.
Auœerre, i. a. Auxerre, aux. Vermenton.
Avallon, i. a. Avallon, g. g. Avallon.
Sens, i. a. Sens, g. g. Joigny.
Tonnerre, aux. Tonnerre, g. g. Ancy-le-Franc.
1883 — Suppression des circonscriptions d'auxiliaires
et reconstitution des cantonnements :
Auxerre, i, a. Auxerre, g. g. Coulanges.
Avallon, g. g. Avallon, g. g. Tlsle-sur-Serein.
Sens, i. a. Sens, g g. Joigny.
Tonnerre, i. a. Tonnerre, g. g. Ancy-le-Franc.
1885. — L'inspection d'Avallon est transformée en
chefferie :
Auxerre, i. a. Auxerre, g. g. Coulanges,
172
AvalloUj i. Avallon, i. a. Avallon.
SenSy i. a. Sens, g. g. Joigny,
Tonnerre, i. a. Tonnerre, g. g. Ancv-le-Franc.
1887. — L^inspection d'Auxerre est transformée en
chefferie :
Aucoerreyins, Auxerre, i. a. Auxerre.
Avallon^ i. Avallon, i. a. Avallon.
Sens, i, a. Sens, g. g. Joigny.
Tonnerre, i. a. Tonnerre, g. g. Ancy-le-Franc.
Le service forestier dans le département de l'Yonne,
chargé de gérer et d'administrer les forêts de l'Etat, des
communes ou sections de communes et des établisse-
ments publics, présente aujourd'hui l'organisation indi-
quée dans le tableau ci-après :
8® CONSERVATION
TROYES
Département de V Yonne :
Chefferie d'Auxerre, cantonnements d'Auxerre-Nord,
Auxerre-Sud.
Cheffene d' Avallon, cantonnements d-Avallon-Sud,
Aval Ion-Nord.
Inspection de Sens, cantonnements de Sens, Joigny.
Inspection de Tonnerre, cantonnements de Tonnerre,
Ancy-le-Franc.
Les inspections et les chefferies sont dirigées par des ins-
pecteurs, chefs de service ; les cantonnements d'Auxerre-
Nord et d*A vallon-Sud sont gérés directement par les ins-
pecteurs; les cantonnements d'Auxerre-Sud, d'Avallon-
Nord, de Sens et de Tonnerre sont confiés à des inspec-
teurs adjoints, et les cantonnements de Joigny et d'Ancy-
le-Franc à des gardes généraux.
Chaque chef de service a un préposé sédentaire attaché
à son bureau.
Le service actif de surveillance est assuré par 126 pré-
posés, savoir :
8 brigadiers : 7 domaniaux, 1 mixte — 29 gardes : 16
domaniaux, 13 mixtes, en totalité 37 préposés.
11 brigadiers communaux, 71 gardes communaux, 7
gardes communaux auxiliaires, en totalité, 89 préposés
communaux.
173
1 3 préposés domaniaux ou mixtes sont logés en mai-
sons forestières, savoir :
Inspection d'Auxerre,
La maison forestière des Champsgras, forêt de Fretoy.
commune de Maillj^-le-Château. '
La maison forestière de Cyr-Guillaume, forêt de Fre-
toy, commune de Merry-sur-Yonne.
La maison forestière de Pontigny, forêt de Pontigny,
commune de Vergi^ny.
La maison forestière de Rebourseaux, forêt de Ponti-
gny, commune de Vergigny.
Inspection d'Avallon.
La maison forestière de la Vernoie, forêt au Duc, com-
mune de Quarré-les-Tombes.
La maison forestière double du Gué-des-Étangs, forêt
au Duc, commune de Quarré-les-Tombes.
La maison forestière de St-Jean, forêt de St-Jean-sur-
Avallon, commune de Bierry-les-Belles- Fontaines.
Inspection de Sens.
La maison forestière de Soucy, forêt de Soucy, com-
mune de Soucy. .
La maison forestière du Sauvageon , forêt de Vaului-
sant, commune de Lailly.
La maison forestière de TÉpine, forêt de Courbepine,
commune de Bellechaume.
Inspection de Tonnerre.
La maison forestière de Missery, forêt de Châtel-Gé-
rard, commune de Châtel-Gérard.
La maison forestière de Panfol, forêt de Panfol, com-
mune d'Arthonnay.
Les autres préposés résident, savoir :
Inspection d^Auxerre.
Aillant-sur-Tholon. — Andryes. — Arcy-sur-Cure. —
Bleigny-Ie^Carreau. — Coulangeron (Chery).— Courson. —
Druyes. — Essert. — Etais. — Fontenay-sous-Fouronnes.
— Fouronnes.— Gy-l'Evêque. — Héry. — Mailly-la-Ville.
— Merry-la-ValIée. — Milly. — Monéteau. — Nitry. — St-Cyr-
les-Colons ( Croix-Pilate et Puits-de-Courson). — St-Far-
174
geau.— St-Georges.— Sougères-en-Puisaye. — Vergigny.
— Villiers-St-Benoit.— Vilïiers-sur-Tholon.~ Yincelles.
Inspection d'Avallon,
Annay-la-Côte. — Annoux. — Asnières. — Avallon,
(Cousin -le -Pont et Cousin-la-Roche). — Beauvilliers
(Sully). — Bierry-les-Belles-Fonlaines. — Chamoux. —
Chastellux. — Coularnoux. — Domecy- sur -Cure, —
Foissy-les-Vézelay, — Girolles. — Lucy - le - Bois, —
Magny. — Massangis (Tormancy). — Menades. —
Monliilot, — St-Germain-des-Champs. — St-Léger-Vau-
ban. — St-Moré. — Sermizelles. — Vézelay.
Inspection de Sens,
Arces. — Baçneaux (le Marchais). — Bellechaume. —
Bœurs (les Boudins). — Brion (la Fourcholle). — Bussy-
en-Olhe. — Coulours (Villefroide). — Courgenay. —
Cudot. — Dixmonl. — Foissy. t- Joiçny (Beauregard
et Bois-Cœur). — Les Sièges.— Marsangis. — Michery. —
Nailly. — Paroy-en-Othe. — Ponl-sur-Yonne (Vaugouret).
— St-Julien-du-SauH. — St-Maurice-aux-Riches- Hom-
mes (la Chaume). — Soucy. — Vaudeurs. — Venisy
(les Fourneaux). — Véron (Bois-Bourdin). — Yillechétive.
Inspection de Tonnerre.
Aisy. — Ancy-le-Franc. — Annoux. — Arlhonnay.
— Châtel-Gérard. — Cruzy. — Dyé. — Etivey. — Gland.
— Jully. — La Chapelle-Vieille-Forêt. — Molosmes. —
Moulins. — Nuits-sous-Ravières. — Pimelles. — Quin-
cerot. — Ravières. — Rugny. — Sainte-Vertu. — Sarry.
— Sennevoy-le-Haut, — Sormery. — Stigny. — Tan-
lay. — Tonnerre. — Villiers- les -Hauts. — Villon. —
Vireaux. — Yrouerre.
Comme on a pu le remarquer, les circonscriptions fo-
restières ne correspondent pas toujours aux circonscrip-
tions administratives :
La chefferie d^Auxerre s'étend sur tout l'arrondisse-
ment de ce nom, sur les bantons d'Aillant, de St-Fargeau
et de Bléneau de l'arrondissement de Joigny et sur la
commune de Nitry de l'arrondissement de Tonnerre.
La chefferie d'Avallon se renferme exactement dans les
limites de l'arrondissement.
175
L'inspection de Sens comprend tout Farrondissenient
de ce nom et l'arrondissement de Joigny moins les can-
tons d'Aillant, de St-Fargeau et de Bleneau.
Enfin, l'inspection de Tonnerre embrasse tout l'arron-
dissement, moins la commune de Nitry.
D'autre part, il convient de citer les forêts ou portions
de forêts situées dans le département de l'Yonne, bien
qu'appartenant à des communes ou sections d'autres dé-
partements.
C'est ainsi que la commune de Rougemont, arrondis-
sement de Semur (Côte-d'Or), possède sur le territoire de
la commune d'Aisy, uue forêt d'une étendue de 130 hec-
tares 09 ares dépendant du cantonnement de Tonnerre,
inspection de ce nom ;
Que la section de Chalvron-Charency, commune de St-
Aubin-des-Chaumes, arrondissement de Clamecy (Nièvre),
possède sur le territoire de la commune de Domecy-sur-
Cure, une forêt de 59 hectares 07 ares dépendant du can-
tonnement d'Avallon-Sud, inspection d'Avallon, et que la
ferme du Colombier, commune de Billy, arrondissement
de Clamecy (Nièvre), possède un droit de co-propriété dans
le bois des Ferrières de la commune d'Andryes, faisant
partie du cantonnement d'Auxerre-Sud, inspection d'Au-
xerre.
Au contraire, la gestion des 52 hectares 1 4 ares 58 cen-
tiares, partie des bois communaux de Vieux- Château
(Côte-d'Or), situés sur le territoire de la commune de
Sainte-Magnance, arrondissement d'Avallon (Yonne), est
confiée au chef du cantonnement de Saulieu, inspection
de Semur, 3® conservation.
Le garde général à Lormes, inspection de Clamecy,
20® conservation, gère les 12 hectares 66 ares des bois
sectionaux de Meulot, commune de St-André (Nièvre),
situés sur le territoire de la commune de Chastellux
(Yonne).
Enfin, la commune de Fontenay, près Vézelay, arron-
dissement d'Avallon (Yonne), possède sur le territoire de
la commune de Maison-Dieu, arrondissement de Clamecy
(Nièvre), une forêt communale de 51 hectares 69 ares
faisant partie de l'inspection de Clamecy (20® conser-
vation).
* -»
176
L'hospice de Vézelay possède aussi sur le territoire de
la même commune de la Maison-Dieu le canton de Vau-
prevoux d'une contenance de 3 hectares 83 ares.
ETENDUE ET DISTRIBUTION ADMINISTRATIVE DES . FORÊTS
SOUMISES AU RÉGIME FORESTIER
La distribution de l'ensemble de la propriété forestière
dans le département de l'Yonne a été indiauée au premier
chapitre de la statistique générale. Le tableau ci-dessous
fait connaître la distribution administrative actuelle des
forêts soumises au régime forestier.
Distribution administrative des Forêts soumises
au régime forestier.
CONSERVATION
N*
8
Dési-
gnation.
Trêves
Superficie
des forêts.
Yonne.
46816.80
INSPECTIONS
Auxerre
(chefferie)
Avallon
(chefferie)
Sens.
Tonnerre
Saperficie
des forêts.
CANTONNEMENTS
Désignation
Auxerre
Nord.
Superficie
des forêts
2515.12
ARRONOtS-
SBMBNTS.'
Auxerre
1371.39
Joigny
1143.73
9380.90
11490.23
Auxerre
Sud.
Avallon
Sud.
Avallon
Nord.
13361.54
12584.13
Sens.
f^ Joigny.
Tonnerre
Ancy-le
Franc.
/Auxerre
[5919.6$
AQRK ^Q ) Tonnerre
6865.78; ggg j5
f Joigny
V 289.98
I
3964.231 Avallon
I
7526.00 1 Avallon
/ Sens
( 358.79
8679.67
8700.46
3883.67
Joigny
Tonnerre
Tonnerre
477
RELATION ENTRE LA SURFACE DES FORÊTS SOUMISES AD REGIME
FORESTIER ET LE CHIFFRE DE LA POPULATION
Le classement des arrondissements d'après la surface
des forêts soumises au régime forestier rapportée à chaque
tête d'habitants, donne :
Tonnerre. 13,240h28 de bois soumis, soit 33*38 par tête.
Avallon... 11,490 23 — 26,49 —
Joigny... 10,472 17 — il,23 —
Sens 4,123 18 — 6,44 —
Auxerre.. 7,29104 — 6,33 —
Yonne... . 46,616 90 — 12,89 —
«.
DISTRIBUTION DES FORETS SOUMISES PAR NATURE
DE PROPRIÉTAIRES.
La nature des propriétaires influe sur les services que
les forêts rendent à la société ; les forêts d'êtres moraux,
réellement impérissables et faisant partie de Torganisa-
tion nationale sont celles qui doivent rendre le plus de
services.
Dans cette catégorie se trouvent :
i° Les forêts appartenant à l'organe des intérêts collec-
tifs généraux, l'Etat, c'est-à-dire les forêts domaniales.
2** Les forêts appartenant aux organes des intérêts
locaux, les communes et les sections de communes, forêts
communales et sectionales.
3° Enfin les forêts appartenant aux organes des intérêts
spéciaux : les établissements publics : forêts d'établisse-
ments publics.
On a jusqu'alors ran^é parmi les forêts communales
deux forêts de l'inspection d'A vallon qui présentent un
caractère de copropriété tout spécial :
La forêt d'Hervaux (1 ) et les Petits-Bois de l'Isle, for-
mant deux séries distinctes et des cantons détachés situés
également dans le cantonnement d'Avallon-Nord, d'une
(1) Voir Notice sur Vlsle- sur-Serein^ par M. Ernest Petit.
Auxerre, Gallot, 1867.
1890 XII
178
contenance totale de i 235 h. 05, appartiennent par indivis
à des agglomérations d'habitants ou même à une ferme
isolée dépendant de l'ancienne terre de l'Isle, savoir : les
communesdeMassangis, Ci vry, l'Isle, Coularnoux, Dissan-
gis, Sainte-Colombe, les sections de Bourg-Moreau de la
commune de Thory ; de Buisson et de Marzy de la com-
mune d'Angely ; de Provency et de Genouilly de la com-
mune de Provency ; et la ferme de Buissenot de la com-
mune d'Athie.
La forêt de Petit-Grange (1), connue aussi sous le nom
de Forêt des 17 Communes, d'une étendue de 227 h. 32,
située sur le territoire de la commune deBierry-les-Belles-
Fontaines, cantonnement d'Avallon-Nord, provenant d'une
concession faite par l'abbé de Moustiers-Saint-Jean le 12
janvier 1583 aux habitants de la terre de ce nom, appar-
tient par indivis aux communes ou hameaux ci-après,
proportionnellement au nombre de feux, arrêté à une
époque non précisée dans les documents à notre connais-
sance.
Ces communes ou hameaux sont : Athie, Bard, Curey
(commune de Corsamt), Fain, Jeux, Menetreux (commune
de Corsaint), Moutiers-Saint-Jean, Saint-Just (commune
de Fain), Tivauches (commune de Corsaint), Turley
(commune de Corsaint), Viserny, département de la Côte-
d'Or, Chevigny (commune de Bierry-les-Belles -Fontaines),
Cormarin (commune de Vignes), Ètivey, Montceau (com-
mune de Talcy), Moutot (commune de Guillon), Santigny,
Talcy, Thisy, Vignes, département de T Yonne.
La gestion de ces deux forêts est confiée au service
forestier de l'inspection d'Avallon et les intérêts financiers
sont administrés par des syndicats formés d'un délégué
de chaque commune nommé par le conseil municipal.
Les syndics choisissent parmi eux un président.
Les coupes ordinaires du syndicat d'Hervaux sont
délivrées en affouages aux habitants dont le nombre varie
de 1 ,000 à 1 ,050; celles du syndicat de la Terre-de-Saint-
Jean sont vendues et le produit en est réparti entre les
(1) Voir Notice historique sur la forêt Saint- Jean et sur le bois
dit des il Communes^ par M. le colonel Goureau. Bulletin de la
Société d'études d'Amllont 1868.
179
différentes communes d'après un tableau dressé par
l'administration préfectorale du département de l'Yonne.
Dans ce tableau 100 parts sont divisées entre 831 feux;
les chiffres inscrits en face du nom de chaque commune
ou hameau copartageant indiquent en francs et en cen-
times la part à prélever pour chaque iOO francs des pro-
duits du bois.
A côté de ces deux forêts, qu'on peut appeler forêts
syndicales, il convient de signaler les massifs également
indivis entre plusieurs communes ou sections de com-
munes :
401 h. 92 indivis entre Courson et Fontenailles (section
d'Andryes), cantonnement d'Auxerre-Sud.
225 h. 26 indivis entre Magny et Villiers-Nonains (sec-
lion de Saint-Brancher), cantonnement d'Avallon-Sud.
93 h. 40 indivis entre Thory et Tour-de-Pré, Marcilly
(section de Provency), cantonnement d A vallon-Nord.
135 h. 93 indivis entre Brienon et Bellechaume, can-
tonnement de Joigny.
88 h, 24 indivis entre Fulvy et Villiers-les-Hauts, can-
tonnement d'Ancy-le-Franc.
En résumé il existe dans le département de l'Yonne :
13,927 h. 05 de bois appartenant à l'État.
31,821 h. 84 de bois appartenant aux communes ou
sections de communes gérés par le service forestier de
l'Yonne. •
64 h. 80 de bois appartenant à une commune de la
Côte-d'Or et à une section de commune de la Nièvre,
gérés par les services forestiers de ces départements.
869 h. 10 de bois appartenant aux établissements
pubhcs.
Ainsi les trois grandes classes de propriétaires impé*
rissables dont les bois peuvent être soumis au régime
forestier possèdent 27,5 % des forêts du département de
l'Yonne, savoir : l'État 8^0, les communes 19 7o* elles
établissements publics 0,5 %.
Forêts de VÉtat. — L'État possède actuellement 26
lorêts dont l'énumération est donnée dans le tableau ci-
après :
180
Enumération des Forêts domaniales par- inspection.
INSPECTIONS.
ARRONDISSE-
MENTS.
NOMS DES FORÊTS.
CONTE-
NANCES.
RÉGIMES.
Frétoy.
1100.77
T. S. F.
Auxerre.
Auxerre. i
Pontigny.
Préhy.
951.08
214.61
Id.
Id.
Thureau du Bard.
222.45
Conversion
Au Duc.
1230.59
T. S. F.
i Chauffour.
69.52
Id.
Avallon.
Avallon. <
Ferrières.
339.09
Id.
1 Reguy.
216.16
Id.
Saint-Jean.
600.23
Id.
1
L'Abbesse.
1434.05
T. S. F.
i Cerisiers.
188.34
Id.
Joigny. <
} Courbépine.
1026.96
Id. et C.
Malgouvernes.
493.54
C.
Rigeuses.
713.90
C.
Sens. .<
Bagneaur.
144.18
T. S. F.
,
i Launay.
158.70
Id.
\ Saint-Maurice.
417.27
Id.
Sens.
i Soucy.
277.43
Id.
1 Vareilles.
90.39
Id.
1 Vauluisant.
1330.44
Id.
i
Voisines.
251.92
Id.
V
[ Châtel-Gérard^
1475.25
T. S. F. C.
\ Gland.
268.79
T. S. F.
Tonnerre.
Tonnerre.
/ Jully.
162.09
Id.
j Panfol.
217.63
Id.
[ Saint-Jean.
Total —
329.86
Id.
13925.24
Notons toutefois que ces 26 forêts ne constituent que
22 massifs : Launay et Soucy forniant masse, ainsi que
Cha tel-Gérard, Saint-Jean-sur-Tonnerre et Saint- Jean-sur-
Avallon et aussi Rajeuses et Malgouvernes.
Les tableaux de consistance des forêts domaniales eu
4823 et en 1837 et l'état d'assiette de 1887 permettent
d'établir le bilan des aliénations.
En i 823 les forêts domaniales comprenaient 1 8,796 h. 06.
181
En 1 837 les forêts domaniales comprenaient 1 4,234 h. 04 .
4,S62 h. 02 ont été aliénés de 1823 à 1837.
En 1887 les forêts domaniales comprennenti 3,925 h. 24.
308 h. 80 ont été aliénés de 1837 à 1887.
Forêts appartenant aux communes et sections de com-
munes. — Sur les 485 communes du département de
TYonne, 191 possèdent des bois appartenant soit à Ten-
semble des habitants, soit à des sections, voire même à
des groupes de maisons ou à des maisons isolées.
Sur 132 communes dont se compose Tarrondissement
d'Auxerre, 40 possèdent des bois, soit 30 Vo-
Sur 72 communes dont se compose l'arrondissement
d'Avallon, 59 possèdent des bois, soit 82^0.
Sur 108 communes dont se compose l'arrondissement
de Joigny, 25 possèdent des bois, soit 23 7o.
Sur 91 communes dont se compose l'arrondissement
de Sens, 1 8 possèdent des bois, soit 20 %.
Sur 82 communes dont se compose l'arrondissement
de Tonnerre, 49 possèdent des bois, soit 51 7o.
La liste détaillée de ces forêts est donnée dans Ténu-
mération ci-après :
Arrondissement d'Auxerre.
Andryes et Villeprenoy (partie) 334 h. 28 — Andryes-
Ferrières (partie de Villeprenoy (annexe d 'Andryes), les
Ménages, Mailladerie, Bretignelles, ferme de Blin et la
Tuilerie (commune d'Andryes), le Colombier (commune
de Billy, (Nièvre) 100,25 — Fontenailles (hameau d'An-
dryes) 127,81 — Arcy-sur-Cure 282,37 — Lac-Sauvin
(commune d'Arcy) 8,88 — Bazarnes 145,25 — Bessy
226,32 — Bleigny-le-Carreau 8,00 — Bois-d'Arcy 58,31
— Charentenay 90,34 — Coulanges-sur-Yonne 221,15 —
Courson et Fontenailles 401,92 — Villepot (annexe de
Courson) 113,60— Gravant 62,32 — Druyes 342,14 —
Essert 48,80 — Etais 77,1 3 — Fontenay-sous-Fouronnes
143,06— Fouronnes 128,05 — Fyé 18,33 — Gy-l'Evêque
27,67 — Lain 80,59 — Lichères 168,00— Lucy-sur-
Cure 77,61 — Mailly-la-Ville 398,75 — Merry-sur-Yonne
14,40 — Migé (Prénereau, annexe) 21,24 — Milly 16,27
— Préhy 27,13 — Rebourseaux 57,86 — Sacy 289,03 —
Saint-Cyr-les-Colons 95,31 — Vaugermains (commune de
Saint-Cyr) 15,13 — Saint-Georges 6,67 — Sementron
482
(Test-Milon, annexe) 44,18 — Sougères 35,54 — Taingy
(Aubigny, annexe) 74,18 — Thurv 30,00 — Trucy-sur-
Yonne 81,15 — Vergigny 132,00"— Vermenlon 133,48
— Vincelles 35,55.
Arrondissement d'Avallon.
Annay-la-Côte 318,82 — Annoux 87,81 — Asnières
234,04 — Asquins 104,20 — Avallon 894,15 — Chassi-
gny (annexe d'A vallon) 48,10 — Beauvilliers (Sully, an-
nexe) 31,54 — Bierry-les-Belles-Fonlaines 116,83 —
Blacy 101,34 — Blannay 54,20 — Brosses 178,25 —
Fontenille (annexe de Brosses) 86,27 -— Bussières 38,92
— Villarnoux (annexe de Bussières) 9,54 — Chanrïoux
204,07 -- Rue-Chenol (annexe de Chastellux) 26,06 —
Chatel-Censoir 109,28 — Domecy-sur-Cure 28,27 - Cure
(annexe) 1 3,20 — Usy (annexe) 78,73 — Villars et Culetre
(annexe) 46,11 — Foissy-les-Vézelay 199,81 — Fontenay
5,04 — Fouilly (annexe) 27,00 — Girolles 456,04 —
Givry 129,24 — Island-le-Saulgois 80,'i3 — Island-le-
Grand (annexe) 46,78 — Joux-la-Ville 91,59 — Les 17
Communes 227,32 — Lichères 56,70 — Syndicat d'Her-
vaux 1235,31 — Lucy-le-Bois 108,36 — Magny 178,79 —
Magny-Marrault (commune de Magny), Villiers-Nonains
^commune de Saint-Brancherj 222,69 — Meluzien (annexe
de Magny) 4,1 3 — Marmeaux 49,86 — Menades 109,99
— Monlillot 169,01 — Pierre-Perthuis 9,59 — Précy-le-
Moult (annexe) 83,16 — Pisy 104,93— Pontaubert 38,56
— Précy-le-Sec 112,00 — Quarré-les-Tombes (Bousson
annexe) 20,15 — Velars-le-Comle (annexe) 8,69 — Vil-
liers-Ie-Bas (annexe) 20,76 — Villiers-le-Haut (annexe)
13,59 — Saint-Aubin (Nièvre), Chalvron-Charency (an-
nexe) 59,68 — Sainl-Brancher 14,52 — Auxon (annexe)
34,43 — Saint-Aubin (annexe) 14,29 — Saint-Germain-
des-Champs, 44,45 — Le Meix (annexe) 66,02 — Mont-
mardelin (annexe) 27,42 — Saint-Léger- Yauban 172,93
•-- Ruères (annexe) 68,78 — Trinquelin (annexe) 21 ,50
— Vaumarin (annexe) 24,31 — Sainte-Magnance 32,92 —
Champmorlin (annexe) 64,38 — Vil leneuve-les-P restes
(annexe) 22,71 — Saint-Moré 330,56 ~ Santigny 90,17
— Sauvigny-le-Bois (Bierry annexe) 15,53 — Sermizelles
182,64 — Tharot 16,55 — Thisy 116,95 — Thory 5,07
— Thory-Provency (Marcilly et Pré, annexes) 93,40 —
183:
Vassy-sous-Pisy 129,15 — Vézelay 391,59 — Voutenay
344,45.
Âfrondissemeni de Joigny.
AilIant-sur-Tholon 458,72 — Arces 217,00 — Avrolles
59,95 — Bellechaume 127,78 — Brienon 306,56 — Brie-
non et Bellechaume 135,93 — Brion 318,06 — Bussy-en-
Othe 285,21 — Cerisiers 276,94 — Chairiey 542,35 —
Champlosl 96,36 — Chassy 105,46 — Esnon 69,02 —
Joigny 1114,53 — Merry-la-Vallée 175,95 — Migennes
1 21 ,70 — Paroy-en-Olhe 71 ,43 — Précy-sur-Vrain 64,97
— Saint-Fargeau 160,24 — Turny 323,60 — Vaudeurs
199,94 — Les Loges (annexe) 13,96 — Venizy 685,30 —
Villecien 84,69 — Villevallier 85,21 — Villiers-Saint-
Benoil 242,55 — Villiers-sur-ThoIon 124,00.
Arrondissement de Sens.
Bagneaux 148,51 — Chaumonl-sur-Yonne 46,14 —
Flacy 98,93 — Foissy 35,32 — Gisy-les-Nobles 79,77 —
Maillot 20,20 — Marsangy 39,04 — Michery 28,18 —
Molinons 23,86 — Noé 70,00 — Pont-sur- Yonne 45,44 —
Les Sièges 383,48 — Vareilles 43,20 ~ Véron 202,92 —
Villeblevin 22,51 — Villemanoohe 43,15 — Yilleperrot
20.20 — Villiers-Louis 5^66.
Arrondissement de Tonnerre.
Aisy 243,63 — Aney-le- Franc 112,21 — Ancy-le-Libre
97,46 — Argenlenay 48,52 — Argenteuil 105,53 —
Arlhonnay 284,44 — Panfol (annexe) 42,47 — Baon
78,37 — Censy 45,28 — Chapelle-Vieille-Forêt 249,60 —
Chassignelles 76,46 — Châtel-Gérard 63,51 — Commissey
247,53 ~ Cruzy-le-Châtel 832,58 — Cry 320,65 — Cusy
46,42— Dyé 119,52 — Epineuil 38,43 — Etivey 265,48
— Sanvignes (annexe) 4i,84 — Fulvy et Villiers-les-
Hauts 88,24 — Gigny 81 ,60 — Gland 384,39 — Jouancy
19.21 — Jully 169,48 — Lézinnes 12,35 — Molosrnes
62,31 — Moulins 117,72 — Nilry 656,15 — Noyers
212,00 — Nuits 398,23 — Pasilly 38,97 — Perrigny
191,97 — Pimelles 220,97 — Quincerot 109,35 — Ra-
vières 689,81 — Rougemont (Côle-d'or) 130,09— Rugny
264,48 — Saint-Martin-sur- Armançon 172,44 — Sainte-
Vertu 56,52 — Sainl-Vinnemer 212,29 — Sennevoy-le-
Bas 127,82 — Sennevoy-le-Haut 164,16 — Sormery
484
<52,8A — Stigny 441,95 — Tanlay 250,69 — Thorey
89,64 — Tissey 27,89 — Tonnerre 599,58 — Villiers-les-
Hauls 342,78 — Villon 414,28 — Yrouerre 80,16.
En se reportant à cette liste, on peut voir que les con-
tenances des forêts communales varient de plus de 1 ,000
hectares à quelques hectares seulement.
Parmi les forêts communales on compte :
2 forêts au-dessus de 1 ,000 hectares.
7 — 500 —
6 _ 400 —
15 — 300 —
27 — 200 —
45 — 100 —
Il y a six cantons : Auxerre-Est, Seiffnelay, Toucjr,
Villeneuve-sur-Yonne, Chéroy, Sergines, dans lesquels il
n'existe aucune forêt communale soumise au régime
forestier. Au contraire, les cantons les mieux dotés sont
ceux de Cruzy-le-Châtel, Ancy-le-Franc, Brienon, Véze-
lay et Aval Ion.
Forêts d* établissements publics. — Il y a 10 forêts d'éta-
blissements publics d'une contenance totale de 869 h. 10
appartenant à 6 hospices, 2 fabriques d'églises et 2
bureaux de bienfaisance.
Enumération des Forêts d'Etablissements publics.
D^IGNATION
de rétablissement
propriétaire.
Gravant (hospice)
Joigny —
St-Fargeau —
Sens —
Tonnerre —
Vézelay —
Saint-JuIien-du-Sault (fa-
brique)
Annay-la-Gôte (fabrique) .
Tannerre (bureau de bien-
faisance)
Villen.-les-Genêts (bureau
de bienfaisance)
CONTENANCE
des forêts.
2.08
121.10
129.96
47.73
436,35
12.42
30.08
54.95
17.03
17.40
SITUATION DES FORÊTS.
Inspections
Auxerre.
Sens.
Auxerre.
Sens.
Tonnerre.
Avallon
Sens.
Avallon.
Auxerre.
Communes.
Gravant.
Joigny, La Celle-St-Gyr
Lavau, Saint-Privé.
Soucy, St-Martin-d-T.
Dyé, Lézinnes, Roffey-
Tissey,Tonnerre, Vii-
liers-Vineux.
Vézelay.
Saint-Julien-du-Sault.
Annay-la-Gôte.
Tannerre.
Villeneuve-les-Genêts.
185
OBSERVATION.
Afin de simplifier le travail de la statistique, les forêts
soumises au régime forestier seront désormais réunies en
deux groupes : les forêts domaniales, les forêts commu-
nales, ce dernier groupe comprenant les forêts des syndi-
cats, des communes, des sections et des établissements
publics.
CHAPITRE VII.
Vides. — Régime et mode de traitement. — Aménage-
ment. — Production générale. — Produit en argent. —
Modes d'exploitation et de vente. — Délimitation et
levé des forêts. — Origine des forêts domaniales. —
Soumission au régime forestier. — Dégâts commis
par les animaux et les insectes. — Dommages causés
par le vent. — Introduction du bétail. — Droits
d*usage. — Concessions. — Délits. — Incendies.
VIDES EXISTANT DANS LES FORÊTS SOUMISES AU RÉGIME
FORESTIER.
L*étendue des forêts soumises au régime forestier n'est
pas tout entière consacrée à la production du bois, il y
existe trois catégories de vides.
Dans la première on classe les routes et les chemins
d'exploitation, les places de dépôt pour le bois, les ports
sur les rivières flottables, les maisons affectées au loge-
ment des préposés, les terrains dont les gardes ont la
jouissance, les pavillons de chasse, en un mot toutes les
surfaces nécessaires ou relatives à l'exploitation même de
la forêt. Ces vides ne sont pas improductifs, loin de là,
ils attestent un outillage perfectionné et une viabilité
développée.
A cet égard, les forêts domaniales sont bien mieux
dotées que les forêts communales. Les vides affectés à la
surveillance et à la viabilité dans les forêts domaniales
peuvent être évalués à179h. etàliOh. dans les forêts
communales.
En ce qui concerne la viabilité, il résulte de l'état ci-
dessous des routes empierrées dans les forêts soumises
au régime forestier que dans les forêts domaniales il
486
existe i kilomètre de route forestière empierrée pour
407 hectares, tandis que dans les forêts communales, il
n y a qu'un kilomètre pour 398 hectares.
Etat par inspection des routes^ forestières empierrées.
DÉVELOPPEMENT
des routes forestières empierrées.
INSPECTIONS.
• •
Forêts
domaniales.
Forêts
communales.
Total.
Auïerre
23kil.
21 kil.
44 kil.
Avallon
39
42
22
34
61
76
Sens
Tonnerre
28
5
31
130 kil.
82 kil.
212 kil.
Quant aux vides des deux autres catégories, ce sont
des lacunes plus ou moins considérables qui interrom-
pent les peuplements et offrent au plus de maigres pâtu-
rages.
Les uns résultant soit d'exploitations mal dirigées^ soit
d'abus de pâturage, sont susceptibles d'être reboisés;
leur contenance est de 47 hectares pour les forêts doma-
niales et de 243 hectares pour les forêts communales.
Les autres représentés par les surfaces en eau, mares,
étangs, ruisseaux, rivières, par des escarpements ou des
rochers absolument stériles n'ont pas pu être évalués
avec précision, mais on peut considérer leur étendue
comme aussi considérable que celle des vides suscep-
tibles de reboisement.
REGIME ET MODE DE TRAITEMENT.
Le traitement en taillis sous futaie ou taillis composé
est le mode généralement adopté dans le département de
TYonne, la majeure partie des forêts domaniales subit ce
traitement.
.-'
187
La conversion des taillis sous futaie en futaie n'est
appliquée que dans les forêts de Thureau-du-Bard (1 sé-
rie avec période d'attente de 30 ans), Courbépine (i série
de 660 h. 16 en conversion inïmédiate à la révolution de
160 ans), Malgouvernes (1 série avec période d attente de
30 ans), Rajeuses (1 série en conversion immédiate à la
révolution de 150 ans). On commence également la conver-
sion dans 102 h. delà forêt de St-Maurice-aux-Riches-
Hommes et dans 327 h. 25 de la forêt de Châtel-Gérard.
Les autres forêts ou parties de forêts domaniales sont
traitées en taillis sous futaie.
A la révolution de 25 ans : Pontigny, Préhy, Chauffour,
Cerisiers, Bagneaux, Saint-Maurice, Launay, Soucy, Voi-
sines.
A la révolution de 26 ans : Courbépine (partie), Jully.
Aux révolutions de 25 et 30 ans suivant les séries :
TAbbesse, Vauluisant, Châtel-Gérard, Saint-Jean-sur-
Tonnerre.
A la révolution de 30 ans : Frétoy, au Duc, Ferrières,
Régny, Saint-Jean-sur-A vallon, Vareilles, Gland, Panfol.
Les forêts communales sont toutes traitées en taillis
sous futaie à des révolutions variant en général de 20 à
26 ans; ainsi on a :
A la révolution de 26 ans : 3 forêts.
— 25 — '
104
— 24 —
21
—
— 21 —
2
20
()8
f
18
6
— ri —
1
16
2
—
15
1
—
10
2
Sans révolution fixe :
5
•
La réserve chêne par hectare se compose de :
Baliveaux
. Modernes. Anciens.
Total.
Forêts domaniales (Yonne) . . 74
22 4
100
Forêts communales (Yonne). 84
23 3
110
(Côte-d'Or). 86
20 2
108
Forêts communales (ensem-
ble de la France) 64
18 5
87
488
On peut conclure de ces chiffres que les forêts commu-
nales du département de l'Yonne sont généralement
riches en chênes, que la catégorie des modernes est lar-
gement représentée, que les chênes anciens de fortes
dimensions sont relativement rares, enfin que le service
forestier s'efforce de constituer pour l'avenir une bonne
réserve de chênes en conservant des baliveaux.
AMÉNAGEMENT.
L'aménagement est une opération qui détermine le
mode de traitement d'une forêt et qui en règle les exploi-
tations de manière à obtenir les produits les plus con-
formes à l'intérêt du propriétaire. L'âge ou l'état auquel
il convient d'exploiter les bois, est fixé par l'aménage-
ment, qui assure aussi la distribution des produits de la
forêt pendant les années ou les périodes successives du
temps qu'il embrasse.
L aménagement est réglé pour toutes les forêts sou-
mises au r^ime forestier par un décret du Président de
la République (C. F. art. 15 et 90). A défaut d'acte ainsi
rendu, on suit l'usage local (Ord. de 1827, art. 71); mais,
parfois, en attendant un aménagement définitif, des rè-
glements provisoires d'exploitation, arrêtés par l'Admi-
nistration, fixent aux agents forestiers les modes du trai-
tement d'une forêt en tenant compte de l'usage local et
des principes de la sylviculture.
Les anciennes maîtrises forestières avaient effectué au
siècle dernier un grand nombre d'aménagements ou
mises en règle; ces aménagements ont été maintenus ou
révisés; l'importante opération de l'aménagement des
forêts soumises au régime forestier s'est continuée sans
interruption.
Toutes les forêts domaniales du département de l'Yonne
sont aménagées.
Quant aux forêts communales, elles sont également
toutes aménagées, sauf 7, savoir :
Inspection d'Auxerre. — Arrondissement d'Auxerre :
4 forêts d'une étendue de 471 h. 62.
Arrondissement de Joigny : 1 forêt d'une étendue de
17 h. 03.
189
Inspection de Sens. — Arrondissement de Sens : 1 forêt
d'une étendue de 202 h. 92.
La législation française oblige les communes à consti
tuer une réserve de prévoyance en vue de besoins urgents
et imprévus (C. F. art. 93). Celle réserve est du quart des
ressources en bois de leurs forêts, il n y a d'exception
que pour les bois de moins de 10 hectares. Les aména-
gements des forêts communales ont nécessairement à
tenir. compte de cette obligation à laquelle on satisfait de
deux manières différentes, soit en établissant cette réserve
à assiette fixe délimitée et marquée sur le terrain, soit en
la constituante assiette mobile, de telle sorte qu'au lieu
d'exploiter chaque année la contenance qui exprime la
possibilité annuelle, on ne coupe que les trois quarts de
cette possibilité, laissant devant soi l'autre quart pour la
satisfaction des besoins imprévus.
Toutes les forêts communales du département ont un
quart de réserve fixe, sauf la forêt de Sougères-en-Puisaye
qui a son quart de réserve mobile, et les forêts de Lac-
Sauvin, Bleigny-le-Carreau, Nailly et St-Georges, Villar-
noux (cx)mmune de Bussières), Fontenay-près-Vézelay,
Meluzien (commune de Magny), Velars-le-Comte (com-
mune de Quarré) et Thory qui n'ont pas de quart en ré-
serve.
La propriété forestière de la commune de Merry-sur-
Yonne comprenant 14 hectares 40 de friches en cours de
reboisement ne comporte pas de quart en réserve.
Parmi les bois d'établissements publics : une des
séries de Thospice de Joigny, le bois de l'hospice de Gra-
vant, et celui du bureau de bienfaisance de Tonnerre
n'ont pas de quart en réserve.
PRODUCTION GÉNÉRALE
Pour mesurer avec une certaine approximation la va-
leur productive du sol forestier géré par l'Administration,
on a relevé les produits de l'exercice 1886 qui n'expriment
pas la possibilité réelle des forêts mais qui, d'une ma-
nière relative, donnent une moyenne très approximative-
ment exacte.
La production totale des forêts soumises au régime fo-
190
reslierdans le département de l'Yonne a été de 156,435
mètres cubes de bois et de 25,240 quintaux d'écorce qui
se décomposent ainsi :
Forêts domaniales : 60,285°'^ de bois, soit 4°^40 par
hectare et 120,830 q. d'écorce, soit 882"^ par hectare.
Forêts communales : 96,150"^ de bois, soit 3"^)>» par
hectare et 13,157 q. d*ecorce, soit 407"^ par hectare.
Les forêts communales ont donc été, en 1886, moins
productives que celles de TEtat. En ce. qui concerne les
écorces à tan, il convient de les écarter immédiatement
de la comparaison; en effet, dans les forêts communales,
on n'écorce que les coupes vendues et quelques coupes
délivrées seulement, la majeure partie des coupes affoua-
gères est exploitée en bois gris ou d'hiver.
Pour la production en bois, l'infériorité des forêts com-
munales dépend d'abord des courtes révolutions, on ex-
ploite généralement les bois communaux avant qu'ils
n'aient atteint leur maximum d'accroissement moyen ; et
d'autre part, cette infériorité est plus apparente que
réelle et tient en grande partie aux procédés d'estimation .
Dans les forêts domaniales, en effet, tous les produite
étant vendus, sont estimés et dénombrés rigoureusement.
Dans les bois des communes, au contraire, où presque
toutes les coupes sont délivrées en nature, l'estuioation
n'est faite, le plus souvent, qu'en vue de l'assiette des
frais d'administration (loi du 25 juin 1841). Sous ce
rapport, on doit faire observer qu'aux termes de la loi du
14 juillet 1856, les frais de gestion ne peuvent plus dé-
passer 1 franc par hectare quel que soit le rendement des
bois des communes. Aussi peut-on affirmer, sans crainte
d'erreur, que l'estimation des produits des coupes com-
munales délivrées est très généralement au-dessous de la
réalité.
Ainsi donc, en 1886, les forêts soumises au régime fo-
restier ont livré à la consommation 156,435 mètres cubes
de bois, dont 136,151 mètres cubes de bois de feu : bois
de moule, bois de corde, fagots et bourrées.
La proportion du bois de feu relativement à la produc-
tion totale a été pour :
Les forêts domaniales de. . 47,907"°, soit 79 0/0.
Les forêts communales de. 88,244"% — 91 0/0.
491
Ces chiffres attestent que dans les forêts des com-
munes la gestion a plus en vue les besoins des proprié-
taires que les besoins généraux, tandis que dans les
forêts de l'Etat la production du bois de service est plus
considérable et que par conséquent l'intérêt général y
trouve plus ample satisfaction.
PRODUIT EN ARGENT DES FORÊTS SOUMISES AU RÉGIME
FORESTIER POUR l'aNNÉE 1886
Les forêts domaniales ont produit 475,548 fr., leur
surface totale étant de 13,927 h. 05, la production par
hectare ressort donc à : 34 fr. 15.
Produits principaux. . 447,339, soit par hectare 32M5
Produits secondaires.. 28,209 — 2,»»
475,548 34' 15
Les 32,690 hectares 94 ares de forêts communales ont
rapporté dans la même année 766,027 francs, soit par
hectare 23 fr. 42.
Produits principaux. . 710,212' soit par hectare 21^72
Produits secondaires.. 55,815 — 1,70
766,027' 23^42
Sous la dénomination de produits principaux sont com-
pris les produits en bois et en écorce à tan ; sous le nom
de produits secondaires sont réunis ceux qui proviennent
de la chasse, des menus produits du sol et de la gestion
des domaines.
Il convient encore de remarquer qu'en dehors de ces
produits dont la recelte est estimée eu argent, il y a les
menus produits du sol, qui, concédés gratuitement ou à
charge de prestations en nature, fournissent aux habi-
tants riverains des forêts des ressources précieuses à di-
vers titres.
Comme nous l'avons déjà expliqué plus haut, le pro-
duit en argent des forêts domaniales a été relevé directe-
ment sur le chiffre des adjudications, tandis que celui
des forêts communales résulte en grande partie des esti-
mations, généralement très faibles, des coupes affoua-
gères. Cette circonstance justifie dans une certaine mesure
192
l'infériorité du revenu des forêts communales; mais le
plus faible revenu de ces forêts tient pour une large part
a la brièveté des révolutions et comme corollaire à une
production de marchandises de moindre valeur.
Le revenu des produits principaux de bois dans les fo-
rêts domaniales varie de 38 fr. 66 par hectare dans Tar-
rondissemenl de Sens à 2& fr. 01 dans L'arrondissement
d'Avallon, et le prix du mètre cube varie de 9 fr. 89 dans
l'arrondissement d'Auxerre à 7 fr. 66 dans l'arrondisse-
ment d'Avallon. Si on considère que l'approvisionnement
de Paris se fait dans le département de l'Yonne, et que
d'autre part le revenu du sol forestier est en raison m-
verse de son étendue dans une région, on explique faci-
lement les écarts signalés.
Les produits secondaires de ces mêmes forêts doma-
niales se décomposent comme il suit :
Menus produits du sol 9,603 62
Chasse 18,350 »»
Recette due à la gestion du domaine. 255 53
28,209 15
On voit par là que la chasse occupe un rang important
et qu'elle n'est pas indigne des préoccupations du fores-
tier.
L'hectare se loue dan? les différents arrondissements :
Sens 3^23
Auxerre 1,64
Tonnerre »,76
Joigny »,69
Avallon )),43
Le produit de la chasse dans les forêts communales est
également d'un grand intérêt, puisqu'il ressort à 1 fr. 35
par hectare, savoir :
Arrondissement de Joigny 2M 1
— Auxerre. 1,51
— Avallon ...... 1 ,43
— Tonnerre »,76
Les chiffres nous ont manqué pour les 1,403 hectares
de l'arrondissement de Sens, mais ils n'auraient certai-
nement pas modifié sensiblement la moyenne établie sur
31 ,287 hectares.
193
Des communes ont donc tout intérêt à ne pas déprécier
la valeur de la chasse dans leurs bois en y tolérant Tin-
troduction des chiens qui, en gardant le bétail, détruisent
le gibier et surtout en y exécutant des battues à cors et à
cris où Ton fait souvent plus de bruit que de besogne.
Comme on le voit, les produits secondaires ont leur im-
portance, puisqu'ils payent largement les frais d'admi-
nistration limités par la loi du 1 4 juillet 1 856 à un maxi-
mum de 1 franc par hectare.
MODE d'exploitation ET DE VENTE DES PRODUITS
L'exploitation des bois se fait dans les forêts soumises
au régime forestier suivant des modes différents.
Forêts domaniales. — L'Etat vend les produits annuels
de ses forêts par adjudication publique suivant les pres-
criptions formelles du Code forestier (articles 18 et 19).
Les ventes se font suivant trois modes principaux :
vente de bois sur pied, — vente à l'unité de produits, —
vente de produits façonnés.
Le premier mode est de beaucoup le plus employé. En
1886, l'Etat a vendu pour 441,927 francs de bois sur pied,
c'est-à-dire 99 0/0.
Les coupes à l'unité de produit qui ne comportent gé-
néralement que des exploitations d'amélioration n'ont
donné que 4,512 francs.
Enfin, on n'a vendu que pour 900 francs de bois façon-
nés provenant d'élagages.
On voit par là que l'Administration des forêts emploie
surtout le mode de vente sur pied qui, entre autres avan-
tages, a celui de permettre de débiter les bois de la ma-
nière la plus utile à l'intérêt général, c'est-à-dire suivant
les besoins du commerce et de la consommation, qu'un
marchand connaît et connaîtra toujours beaucoup mieux
qu'un agent forestier.
Forêts communales. — Les coupes des forêts commu-
nales sont vendues ou délivrées.
Dans le premier cas, elles se vendent toujours sur pied,
comme les coupes domaniales.
Le plus souvent, elles sont délivrées sur pied aux com-
munes propriétaires et elles sont exploitées par un entre-
1890 xm
494
f)reneur responsable; lesjproduits en sont partagés entre
es habitants à titre d'affouage, sans la participation de
FAdrainistration forestière.
Quelquefois, enfin, on ne donne en affouage que le
bois de feu; l'autorité municipale réserve les bois de ser-
vice et les vend par adjudication publique au profit de la
caisse communale. Le prix retiré de la vente au -bois de
service vient en décharge des taxes affouagères. Cette mé-
thode mériterait d'être encouragée, Tintérêt général
•comme l'intérêt spécial des communes propriétaires et
l'intérêt particulier de Taffouagistey trouveraient certai-
nement leur compte.
En résumé, les produits communaux ont été vendus et
exploités de la manière suivante en 4 886 :
38 centièmes ont été vendus au prix de 269,742 fr.,
soit à 7 fr. 40 le mètre cube.
62 centièmes ont été délivrés et estimés . . 440,970 fr.,
soit à 6 fr. 71 le mètre cube.
710,712 Ir.
La différence entre le prix du mètre cube des coupes
délivrées et celui du mètre cube des coupes vendues
prouve encore que les estimations des coupes affouagères
sont toujours tenues au-dessous de la valeur réelle.
DÉLIMITATION ET LEVÉ DES FORÊTS
L'exacte détermination de Tassiettedes forêts a' été de
tout temps une des préoccupations de l'Administration.
Sans délimitation et sans bornage, de nombreuses con-
testations surgissent sans cesse avec les riverains et de-
viennent une source d'ennuis et de procès.
Le travail de délimitation dont la procédure est tracée
par les articles 8 à 1 4 du Code forestier est en bonne voie
d'exécution.
Sur 26 forêts domaniales, 22 forêts d'une étendue de
12,082 hectares 05 ares sont complètement délimitées,
Les délimitations sont constatées par des plans formant
contrat entre les riverains et les propriétaires de la forêt ;
ces contrats sont mis à exécution et les limites marçiuées
sur le terrain par des bornes, fossés ou murs en pierres
195
sèches selon les habitudes ou les ressources de chaque
localité.
4 forêts domaniales de inspection et arrondissement
de Sens d'une étendue de 1,844 h. 25 ne sont encore que
partiellement délimitées.
Sur les 218 forêts communales et d'établissements pu-
blics, 126 sont complètement délimitées, 49 ne le sont que
partiellement ; 43 ne sont pas délimitées.
Or sur ces 43 forêts non délimitées, 36 sont situées
dans Tarrondissement d'Avallon. La maîtrise des Eaux et
Forêts d'Avallon ayant pendant le xvm® sièclejpoursuivi
avec soin et ténacité le levé des forêts des communautés
d'habitants, les plans de la plupart des forêlsjcommunales
ont été dressés avant la Révolution, les limites étaient dès
lors assurées ; dans un grand nombre de massifs, des fossés
de périmètre étaient creusés ou des murs de pierres
sèches étaient construits et les communes] propriétaires
n'ont point reconnu le besoin de procéder à une délimi-
tation.
En ce (jui concerne les arpentaçes des forêts et la dé-
termination de leur contenance, l'opération est terminée
pour toutes les forêts domaniales.
Sur les 218 forêts communales, 153 sont levées, 65 ne
le sont pas ou tout au moins n'ont pas été levées par des
Erocédés exacts et leur contenance n'a été évaluée en
ectares que par déduction des mesures en arpents et
perches.
Il convient de remarquer que si l'arpentage des forêts
communales est moins avancé que celui des forêts du do-
maine de l'Etat, c'est que les frais en sont à la charge des
communes, qui ne comprennent pasjtoutes l'intérêt ma-
jeur qu'a un propriétaire à connaître exactement l'étendue
de' son domaine.
ORIGINE DES FORÊTS DOMANIALES
En ce qui concerne leur origine, les forêts domaniales
du département de l'Yonne peuvent être classées en deux
catégories :
1^ La première comprend les forêts qui restent de
l'ancien domaine royal tel qu'il était constitué au moment
de l'ordonnance de 1669;
496
2® Dans la seconde catégorie se classent les forêts d'an-
ciens domaines ecclésiastiques rattachés au domaine na-
tional à la Révolution.
Les forêts de Tancien domaine royal sont : la forêt de
Fretoy, la forêt au Duc, et la forêt de Châtel-Gérard.
La forêt de Fretoy , Freteium,1181 (Cart.gén. de l'Yonne,
II, 329); Frétai, 1196 (Ibid., 472); Fretoium, 1215 (Cart.
de Crisenon, f 24 v**, Bibl. nat, n** 154), était entrée dans
le domaine royal à la mort de Charles-le-Téméraire. On
en trouve en effet mention sous le nom de Bois de Mailly-
le-Chastel, dans le compte de 1476-1477, présenté par
noble homme Jehan Thiarl, escuyer, seigneur du Mont-
St-Sulpice, et gruyer de la comté d'Auxerre pour Monsei-
gneur le Duc de Bourgogne.
La forêt au Duc, connue au Moyen-âge sous le nom de
Bois du Mourvent, ou usaiges de Quarrées, ou bois de
Monsieur St-Georges, avait été achetée de la dame de
Sermizelles oar le duc de Bourgogne. Geoffroy de Blaisy,
f;ruyer du auché de Bourgogne, dans son compte de
'année 1355-1356, la dénomme : les Usaiges de Quarrées
(bois revenant). C'est donc aussi en 1477 que cette forêt
est entrée dans le domaine roval.
Comme aussi la forêt de Châtel-Gérard, connue au
Moyen-âge sous le nom de bois de Vauce, Montrecon.
Confisquée en 1255 par ordre de saint Louis, sur Anse-
ric X, de Montréal, elle fut incorporée au duché de Bour-
gogne et n'en sortit qu'en 1477, lors de la réunion de
cette province à la couronne.
Ainsi donc les trois forêts d'origine royale situées dans
le département de l'Yonne faisaient partie de l'ancien du-
ché ae Bourgogne et étaient entrées dans le domaine de
la couronne en 1477, pour ne plus en sortir et devenir
domaine national à la Révolution.
Toutes les autres forêts proviennent de biens ecclésias-
tiques.
La forêt de Pontigny appartenait avant la Révolution à
l'abbaye deJontieny.
Laforêt de Préhy aux chapitres d'Auxerre et de Cha-
blis.
La forêt de Thureau du Bard à l'abbaye de St-Marien,
à l'abbave des Isles, au chapitre d'Auxerre et à la com-
manderie d'Auxerre.
197
La forèl de Chauffour à Tabbaye de la Madeleine de
Vézelay.
La forêt des Ferrières à 1 abbaye de la Madeleine de
Vézelay.
La forêt de Regny au prieuré de Regnv.
La forêt de St-Jean-sur-Avallon à l'abbaye deMoutiers-
St-Jean.
La forêt de l'Abbesse à l'abbaye de St-Julien d'Au-
xerre.
La forêt de Cerisiers à l'Ordre de Malte.
La forêt de Courbepine à Tarchevêché de Sens.
La forêt des Rageuses à l'archevêché de Sens.
La forêt de Malgouverne à Tabbaye de Pontigny.
La forêt de Bagneaux à l'abbaye de St-Germain-des-
Près.
La forêt de Launay à l'Ordre de Malte.
La forêt de Soucy au chapitre de Sens.
La forêt de Vareilles à l'abbaye de St-Remy et à la cure
et Mission de Versailles.
La forêt de Vauluisant à l'abbaye de Vauluisant.
La forêt de Voisines à l'archevêché de Sens.
La forêt de Gland à l'abbaye de Molesmes.
La forêt de Panfol à l'abbaye de Molesmes.
La forêt de Jully au prieuré de Jully.
La forêt de St-Jean-sur-Tonnerre à l'abbaye deMoutiers-
St-Jean.
SOUMISSION AU RÉGIME FORESTIER ET DISTRACTION.
L'article 90 du C. F. n'assujettit au régime forestier
que les forêts des communes et des établissements publics
qui sont reconnues par le gouvernement susceptibles
d'aménagement ou d'une exploitation régulière. Dans le
déparlement de l'Yonne, tous les bois communaux de
quelque importance sont soumis au régime forestier. Il
ne reste plus à soumettre que les forêts léçuées par
M. Gandnlle aux communes de Lavau, Méziïles, Mou-
tiers, Rogny, Saint-Privé et Septfonds.
Les propositions de soumission au régime forestier
faites à la demande des communes ou de l'administra-
tion sont^ depuis la loi du 10 août 1871, soumises à
198
l'avis du Conseil général, elles se résument ainsi pour
1886:
Arrondissement d'Auxerre, 1 commune. . 2 h. 31
— de Joigny, 1 commune.. 2 62
— deTonnerre,1 commune. 5 94
Trois communes, ensemble 10 h. 87
11 n j a pas eu une seule demande de distraction.
DEGATS CAUSÉS PAS LES ANIMAUX SAUVAGES ET PAR LES INSECTES.
Les animaux nuisibles qui peuvent causer des
dommages en iforôt, sans parler de ceux qu'occasionne le
bétail, sont : 1** les mammifères : cerf, chevreuil, san-
glier, lapin et lièvre, puis quelques petits rongeurs tels
que mulots et écureuils; 2° les insectes : le hanneton
commun, le bombyx processionnaire du chêne, oui
dévorent principalement les feuilles de chêne, et Thy lé-
sine piniperde qui attaque les plantations de pins.
Les dommages constatés dans les forêts soumises au
régime forestier sont insignitîanls ; on trouve bien dans
certaines forêts des potets de plantations retournés par
les sangliers, des arbres écorcés par les mêmes sangliers
qui viennent se trotter contre les tiges, de jeunes pins
broutés par les chevreuils el les lapms, des semis où le
mulot a passé, des pousses de pin sur le sol des peuple-
ments où l'hylésine a fait son apparition ; mais les dégâts
commis par le gibier, qui sont les principaux, sont absolu-
ment négligeables, en comparaison du revenu de la loca-
tion de la chasse.
DOMMAGES CAUSÉS PAR LE VENT EN 1886.
Le vent, en renversant ou brisant les arbres à Tétat de
chablis, de chandeliers ou de volis, cause dans les forêts
de graves dégâts qu'il n'est pas toujours donné de pré-
venir ou d'atténuer.
Le préjudice causé estlde nature très diverse.
Tout d'abord les chablis peuvent produire de grandes
t)erlurbations dans les aménagements; en second lieu,
es arbres en devenant chablis éprouvent np amoindris-
199
sèment de qualité, parce que dans leur chute ils sont
plus ou moins endommagés et qu'ils sont hors d'état
d'atteindre les dimensions qu on espérait ; enfin les cha-
blis subissent une forte dépréciation de prix, non seule-
ment à raison de Tamoindrissement de leurs qualités,
mais aussi à cause de leur dissémination habituelle et
des difficultés qui en résultent pour leur exploitation et
leur enlèvement.
II ne se passe pas d'années sans qu'il y ait des chablis,
mais rimportance en est aussi variable que le sont les
phénomènes météorologiques.
Le dommage causé dans le département de l'Yonne en
1886 aux forêts soumises au régime forestier s'est élevé à
.4,315 francs, savoir :
Forêts domaniales.. 207 arbres d'un volume de 102">c d'une valeur de 805 fr.
Forêts communales. 171 — 68 — 510
"878" loS^c i,«15 fr.
Mais il convient de remarquer que le vent n'est pas le
seul agent atmosphérique qui cause des donimages dans
les forêts. Ainsi, dans la dernière période décennale, la
forêt domaniale au Duc a supporté des dommages assez
nsidérables :
1*» A la suite du grand hiver 1879-1880.
2"* Par un orage de grêle le 1 5 juillet 1 88a.
3** Par la neige tombée en abondance le 16 octobre
1887, quand les arbres n'avaient pas encore perdu leurs
feuilles.
Dans d'autres forêts du département le givre a égale-
ment causé des dégâts très appréciables.
Il faut enfin ajouter aux chablis causés par le vent, le
froid, la neige, la grêle et le givre, les arbres cassés par
l'exploitation et la vidange.
Si on considère que les baliveaux sont surtout exposés
à ces causes de destruction et qu'un dixième au moins
disparaît pendant le cours d'une révolution de 25 ans, on
voit qu'il convient de réserver au moment de l'exploita-
tion un certain nombre de brins en plus de la quantité
qu'on désire retrouver à Tétat de modernes à la révolu-
tion suivante,
t
200
INTRODUCTION DU BETAIL DANS LES FORÊTS.
Le bétail a été de tout temps rennemi des forêts; mais
les habitudes des populations ne se modifient pas facile-
ment et la réforme des abus du pâturage doit plus attendre
du développement des saines idées agricoles que de
Tœuvre législative.
L'introduction du bétail a lieu dans les forêts à trois
titres différents :
I^Elle se lait en vertu d'un droit d usage, résultant
d'un contrat du droit civil qui ne peut être éteint que
par une indemnité de rachat en faveur de lusager (C. F.,
art. 64).
2"* Elle peut avoir lieu comme mode de mise en valeur
du domaine et comme utihsation d'un produit secondaire
de la forêt.
3"* Elle peut enfin résulter d'une tolérance, qui se pra-
tique surtout dans les forêts communales où les habitants,
avec ^autorisation du conseil municipal et conformément
à l'article 112 du Code forestier, peuvent conduire leur
bétail, sans que cela crée aucun droit en leur faveur.
Les seules forêts domaniales grevées de droit d'usage
au pâturage sont : les forêts au Duc et de Saint-Jean -sur-
Avallon (inspection d 'A vallon), la forêt de l'Abbesse (ins-
pection de Sens), les forêts de Châtel-Gérard, de Jully et
de Panfol (inspection de Tonnerre).
Forêt au Duc. — Droit de vaine pâture au profit des
habitants de Quarré-les-Tombes et aes hameaux en dé-
pendant, moyennant une redevance de deux deniers
diionnais par chaque ménage d'habitant usager (0 fr. 37],
décision du ministre des finances du 19 septembre 1839).
Droit reconnu par arrêté du Conseil de Préfecture de
l'Yonne en date du 21 mai 1819. Approbation ministé-
rielle du 12 avril 1820,
En 1886, 280 têtes de bétail ont été admises au par-
cours et en ont profité pendant six mois.
Forêt de Saint" Jean- sur- Avallon, — Droit de vaine
pâture au profit des habitants du village de Bierry-les-
Belles-Fontaines et du hameau des Souillats. Droit re-
connu par arrêté du Conseil de préfecture de l'Yonne en
204
date du 9 avril 1819. Approbation ministérielle relatée
dans une lettre du secrétaire général du ministère des
Finances du 20 septembre 1819. En 1886, 56 têtes de
bétail ont été admises au parcours, quelques-unes à peine
en ont profité.
Forêt de ÏAbbesse. — Séries 1, 2, 4, 5, 6, 7, 8, 9. En-
semble 1,249 h. 35. Droits de pâturage au profit des
habitants de Bussjr-en-Othe, reconnus par jugement du
tribunal civil de Joigny en date du 8 août 1835, confirmé
par arrêt de la cour de Paris du 18 août 1837 et par déci-
sion ministérielle du 2 janvier 1838. Ce droit n'a pas été
exercé depuis 1883.
Forêts de ChâteU Gérard, de Jully et de PanfoL — Les
litres constitutifs de droits de pâturage dans ces forêts
n'ont pas pu nous être communiqués. En fait, en 1886,
les communes de Châtel-Gérard, de Sarry, d'Annoux et
d'Etivey ont été autorisées à mener au parcours 348 bêtes
à cornes dans les taillis de 12 ans et au-dessus, 67 seu-
lement en ont profilé pendant 30 jours environ dans la
forêt domaniale de Châtel-Gérard.
Les habitants de Jully ont présenté une liste de bes-
tiaux à admettre au parcours, mais aucun bétail n'a été
introduit dans la forêt domaniale de Jully.
Six habitants du hameau de Pantbl ont mené leurs
vaches au pâturage dans la forêt domaniale de Panfol.
Ainsi donc, sauf dans la forêt domaniale au Duc où les
habitants de Quarré et des hameaux en dépendant per-
sistent à user et à abuser du droit de parcours, les usa-
gers dans les autres forêts ou n'usent plus de leur droit
ou n'en profitent que pour un très petit nombre de bêtes
et pendant peu de temps.
La seule forêt communale grevée de droit de pâturage
est la forêt de Bierry-les-Belles-Fontaines dans laquelle,
en vertu d'un accord du 4 juin 1630, les habitants de
Chevigny-le-Désert ont le droit de vaine pâture, qu'ils
n'exercent pas d'ailleurs.
Les produits en herbes dans les forêts domaniales sont
le plus souvent concédés aux habitants riverains moyen-
nant redevances ou à charge de prestations en journées
de travail. Aussi ne loue-t-on jamais le parcours.
En 1886 les communes propriétaires ont admis dans
202
leurs forêts le bétail des habitants, savoir 4,031 têtes dans
80 forêts.
Dans les arrondissements de Sens et de Joigny où la
culture véritablement agricole est plus avancée que dans
le reste du département, le bétail ne va pas au parcours
dans les forêts communales. Dans les autres arrondisse-
ments Texercice du pâturage en 1886 est exprimé ci-
après :
Auxerre, sur 43 forêts d une étendue totale de 4,802 ^13,
13 forêts pâturées sur 955 h.
Avallon, sur 73 forêts d'une étendue totale de 9,034^64,
55 forêts pâturées sur 4,070 h.
Tonnerre, sur 53 forêtsd'uneétendue totale de 1 0,786 ^ 66,
12 forêts pâturées sur 1,089 h.
Au total, 80 forêts pâturées sur 6,1 14 h.
Ou encore :
Auxerre, 763 têtes de bétail ont été admises à raison
de 1 h. 25 par tête sur 20 % de l'étendue des forêts.
Avallon, 2,664 têtes de bétail ont été admises à raison
de 1 h. 52 par tête sur 45 % de l'étendue des forêts.
Tonnerre, 604 têtes de bétail ont été admises à raison
de 1 h. 80 par tête sur 10 7o de l'étendue des forêts.
L'introduction du bétail n'a lieu que dans les cantons
déclarés défensables par l'administration des forêts, sauf
recours, en cas de contestation, au Conseil de Préfecture
(C. F., art. 67 et 112). Le nombre de têtes de bétail intro-
duit dans les forêts du Morvand (arrondissement d'Aval-
lon) montre que ces forêts ont encore sérieusement à
compter avec les habitudes pastorales des populations ; le
proht que les habitants retirent du pâturage n'est cepen-
dant pas considérable et l'on a lieu de s'étonner aue le
pâturage en forêt ne soit pas de plus en plus abanaonné
â mesure que pénètrent les saines notions agricoles et
que l'hématurie des bovidées fait de nombreuses victimes
parmi les vaches allant au parcours dans les bois.
DROITS d'usage.
De toutes les servitudes usagères, nées, à des époques
fort reculées, de contrats du droit féodal, une seule sub-
siste en dehors des droits de parcours, c'est le droit au
203
bois mort et aux morts bois concédés aux habitants de
Bussy-en-Olhe le 24 mai 1493 par le comte de Joigny
dans les bois qui forment aujourd'hui les séries 1, 2, 4,
5, 6, 7, 8 et 9 de la forêt de TAbbesse.
En 1886, 150 usagers environ ont profilé de ce droit et
ont enlevé 200 stères de souches et 23,750 fagots, repré-
sentant environ 337 mètres cubes et pouvant valoir 1 ,350
francs.
Il n'y a pas de forêt communale grevée de droit d'usage.
GONGESSIONS DE BOIS MORT ET d'hERBES.
Cependant le bois mort des forêts non grevées de droit
d'usage n'est pas perdu pour les populations riveraines.
Dans les forêts domaniales il est concédé gratuitement
aux indigents des communes voisines présentés sur une
liste dressée par le maire et par le percepteur, et l'admi-
nistration des forêts se montre aussi large que possible
dans la distribution des cartes de permission de bois
mort aux indigents.
Dans les forêts communales le bois mort est souvent
concédé gratuitement sur la proposition des conseils
municipaux, mais plus souvent encore les concessions
n'ont lieu qu'à charge de prestation. Les municipalités
dressent des listes de concessionnaires d'herbe et de bois
mort sur lesquelles se font porter tous les habitants qui
le désirent, et alors l'herbe de la forêt communale et le
bois mort ne sont plus réservés aux nécessiteux et aux
vieillards, mais ils deviennent la part du plus habile ou
même de celui qui dispose de bras mercenaires pour
recueillir ces produits dès tjue les permissions sont accor-
dées.
ÉTAT DES CARTES DE BOIS MORT DELIVREES EN 1886.
Inspections.
Forêts domaniales
au profit
des indigents.
For«ts
communales.
Total.
Auxerre
147
317
464
Avallon .' .
39
162
201
Sens
182
5
187
Tonnerre . . . •
20
U
34
388 498 886
20i
Il résulte de ces données que l'Etat concède une per-
mission de bois mort par 36 hectares, tandis que les
communes n'en concèdent qu'une par 65 hectares.
En ce qui concerne les herbes que les populations rive-
raines vont récolter soit comme fourrage au printemps,
soit comme litière pendant tout le cours de Tannée, les
concessions ont lieu à titre onéreux, soit à prix d'argent,
soit à charge de prestations; le tableau ci après fournit
les renseignements pour Tannée 4886.
CONCESSIONS d'herbes.
Forêts Forêts
Inspections. domaniales. commaoalei. Total.
Auxerre 204 317 S21
Avallon 31 239 270
Sens 363 1.1^5 1.488
. Tonnerre 69 69
e598 1.750 2.348
Ces chiffres viennent prouver que plus la culture agri-
cole est développée dans une région, plus le cultivateur
cherche à nourrir son bétail à Tétable et à produire de
Tengrais. Ainsi, dans Tinspection de Sens le bétail ne va
£as au parcours, mais les concessions d'herbes s'élèvent
1,488, soit à 63 7ode l'ensemble des concessions pour
tout le département.
DÉLITS FORESTIERS.
Le nombre des délits dans les forêts du département
de TYonne soumises au régime forestier n'a été en 1886
que de 133, savoir :
Dans les forêls domaniales. . . i8 délits, soit 8 par i,000 hectares.
— communales.. 90 — 8 —
m
Le nombre des délits était en moyenne dans toute la
France, en 1876, de 9,32 par 1 ,000 hectares et de 4 éga-
lement par 1 ,000 hectares pour la 8"* Conservation for-
mée des déparlements de TAube et de TYonne.
On peut donc avancer que le développement du travail
et l'augmentation générale de la richesse publique dans
205
l'Yonne ont diminué encore pendant la dernière période
décennale le nombre des délits.
Il convient également de remarquer que c'est plutôt
1)ar Tactivité et Ta fermeté que les gardes font respecter
eurs triages que par une sévérité excessive. Malheureu-
sement il faut enregistrer ici les noms des deux briga-
diers forestiers Raverat et Moret, tombés victimes du
devoir, l'un en 1885, l'autre en 1888, sous les balles des
braconniers.
Au point de vue de leur nature^ les délits se classent
de la manière suivante :
Délits de bois 34
— de pâturage 22
— relatifs aux coupes 17
— de chasse 13
— divers 47
Total 133
Ces chiffres prouvent le développement de laisance
chez les populations riveraines des forêts, la diffusion
chez les cultivateurs des méthodes d'élevage à l'étable ou
dans les prés clos, l'honorabilité du commerce des bois,
enfin la bonne organisation du personnel de surveillance.
L'influence des jours fériés et du chômage de travail
assez habituel qui les suit dans les centres industriels,
est nulle dans l'Yonne en ce qui concerne les délits fores-
tiers. Sur 133 délits, 16 seulement ont été commis les
dimanches et jours fériés et 21 les lundi et lendemain de
fêtes.
Il en est de même des saisons; on relève 35 délits en
hiver, 41 au printemps, 27 en été et 30 en automne.
Le nombre des délinquants comparé au chiffre total
de la population du déparlement donne 37 individus pour
100,000 habitants; ce nombre était en 1876 de 86 pour
l'ensemble de la France.
Parmi les délinquants quelques-uns restent inconnus,
on en compte 10; parmi les délinquants connus on ne
trouve que 14 mineurs et 28 femmes; 6 délinquants
appartiennent à la population urbaine, 9 à la population
industrielle, tous les autres sont classés dans la popula-
tion rurale.
206
La loi du 18 juin 1859^ en donnant à radministration
des forêts le droit de transiger avant jugement, lui a
fourni le moj^en de proportionner la répression à Fim-
portance des infractions et d'apprécier les circonstances
qui accompagnent chaque délit, tout en lui réservant la
possibilité de recourir à la sévérité des tribunaux dans
les cas oii cela lui paraîtrait nécessaire. Les tribunaux
n'ont pas, en effet, la faculté d'appliquer aux délinquants
forestiers le bénéfice des circonstances atténuantes (CF.,
art. 203).
Les délits forestiers peuvent, en conséquence, être l'ob-
jet de Tune ou de Tautre des trois mesures suivantes :
1^ Les procès-verbaux sont abandonnés purement et
simplement, c'est-à-dire que les délits qu'ils constatent
ne sont l'objet ni de transaction, ni de poursuite. Cet
abandon est souvent imposé par insuffisanôe de rensei-
gnements ou défauts de forme; le plus souvent il s'ap-
plique à des infractions légères commises dans des cir-
constances dignes d'intérêt et d'indulgence;
2"* Les délinquants sont admis à transiger avant juge-
ment, sous la réserve qu'ils pourront être traduits en jus-
tice s'ils ne payent pas dans le délai qui leur est fixé le
montant de la transaction consentie par l'Administration
des forêts ;
3° Les délinquants, enfin, sont traduits devant les tri-
bunaux correctionnels quand, à raison de leur état de ré-
cidive ou de toute autre circonstance, cette sanction pa-
raît nécessaire.
Les 133 procès-verbaux de l'année 1886 ont été l'objet
des mesures ci-après :
Abandons, 13. — Transactions, 99. — Poursuites, 21.
21 délinquants ont donc été traduits devant les tribu-
naux, soit qu'ils n'aient pas été admis à transiger, soit
qu'ils n'aient pas payé le montant de la transaction.
17 ont été jugés contradicloirement et 5 seulement par
défaut.
Les agents forestiers de l'Yonne n'ont, en 1886, en
leur qualité de partie publique et de partie civile, suc-
combé dans aucune poursuite.
10 délinquants ont été condamnés à l'amende seule-
ment.
207
2 délinquants ont été condamnés à l'amende et à la
prison.
Ces chiffres suffisent pour montrer combien les agents
forestiers usent de modération en exerçant l'action publi-
3ue devant les tribunaux correctionnels, comme ils usent
ailleurs de bienveillance dans Texercice du droit de
transaction.
Les 99 délinquants admis à transiger auraient encouru
des condamnations pécuniaires se montant à. . 5,530' 80
Le total des transactions accordées a été de. 1,949 04
Différence,. 3,581'76
Si Ton compare les condamnations encourues avec les
transactions accordées, on trouve que chaque délinquant,
au lieu de payer 55 fr. 86 a été admis à se libérer
moyennant une somme de 19 fr. 68.
Enfin, en ce qui concerne les condamnations des 21
délinquants poursuivis, elles se répartissent comme il
suit :
Condamnations pécuniaires 1 ,088' 1 9
Emprisonnement 2 mois, 15 jours.
Les condamnations pécuniaires se répartissent à leur
tour, en :
Amendes 560'75
Réparations civiles 54 70
Frais 472 74
Total .. 1,088M9
INCENDIES DANS LES FORÊTS
La Statistique des incendies offre un intérêt tout parti-
culier au point de vue des mesures de police et de protec-
tion dont les forêts peuvent être Tobjet, et à Tégard des
contrats d'assurance destinés à couvrir leurs proprié-
taires des dommages qui leur sont occasionnés par le feu.
En ce qui concerne la police, les forêts sont protégées,
comme tous les immeubles, par les dispositions générales
du Code pénal, dont Tarticle 434 punit l'incendie volon-
taire, et l'article 458 l'incendie involontaire causé par le
fait des tiers. Les forêts sont en outre spécialement ga-
208
ranties contre le fait d'autrui par l'article 148 du Code fo-
restier, qui défend d'allumer du feu dans Tintérieur et à
une distance de 200 mètres. Mais aucune disposition
autre que les mesures de simple police locale ne les ga-
rantit contre le fait du propriétaire , toujours libre , si
aucun règlement de police locale n'existe, d'allumer ou
de faire allumer du feu dans ses bois.
En 4886, il y a eu 16 incendies dans les forêts soumi-
ses au régime forestier : Forêts domaniales, 4. — Forêts
communales, 12.
Aucun incendie n'est dû à la malveillance, gui paraît
se manifester seulement dans les bois des particuliers et
plus spécialement dans la région de la Puisaye.
Les 16 incendies constatés en 1886 résultent d'acci-
dents dont les causes se répartissent ainsi qu'il suit :
Forêts Forêts
domaniales. commanales. Total.
Par la culture 2 13
Par les bûcherons » 2 2
Par accidents divers ou
inconnus (chasseurs et 2 9 11
fumeurs
4 12 16
Ces 16 incendies ont parcouru 34 h. 86 et ont causé un
dommage de 3,502 fr. 05, de sorte qu'en moyenne cha-
que incendie a parcouru 2 h. 18 a. et a occasionné un
préjudice de 219 fr. Si l'on rapporte ce préjudice à l'é-
tendue des parties atteintes par le feu, on trouve qu'en
moyenne et sur l'ensemble des forêts soumises au régime
forestier dans le département, le dommage est de
100 fr. 47 par hectare atteint.
Si, enfin, on rapproche le dommage de la contenance
totale, on constate que le préjudice est de fr. 075 par
hectare.
Il faut aussi remarquer que c'est au printemps que les
incendies causent en général les plus grands dommages.
Sur les 16 incendies constatés : 5 ont eu lieu en hiver, 6
au printemps, 3 en été et 2 en automne.
Sur 34 h. 86 endommagés par le feu, 24 h. 59 a. l'ont
été au printemps.
209
C'est par des études de cet ordre, poursuivies pendant
un certain nombre d'années, que Ton parviendrait avec
certitude à déterminer le taux de la prime d'assurance
applicable aux propriétés boisées.
Dès maintenant, en prenant la moyenne entre le chiflre
résultant de la statistique de 1886, pour le département
de l'Yonne et celui de fr. 03 résultant de la statistique
de 1876, on peut dire que le préjudice causé par Tincen-
die aux bois soumis au régime forestier dans le départe-
ment de l'Yonne, serait raisonnablement évalué à fr. 05
par hectare et par an.
CHAPITRE VIII
Les noms des cantons de bois
Les difierentes dénominations sous lesquelles sont con-
nus les cantons de bois pourraient faire Tobjet d'une étude
spéciale qui ne manquerait pas d'intérêt; il nous a paru
qu'il rentrait dans le cadre d'une statistique forestière d'in-
diquer comment s'étaient formés les noms des bois.
C'est d'abord la nature des essences principales qui
sert à caractériser le canton :
La Grande-Chenée, le Parc aux chênes, le Chêne, les
Chagnats, les Chagnis.
Les petis Pays, les F outeaux, les Foutelées.
Charmoy, les Charmeaux, bois des Charmes, Char-
milles, la Charmée, les Charmes.
Le Vernet, la Vernoie, bois des Vernes.
Le Trembloy, le Tremblet, bois des Trembles.
• Les Pommerats, La Pommeraye.
La Boulassière, le Bouloy, leBoulu.
Châtenay, Châlenoie, la Châtaigneraie.
Les Marsaulx, les Saulets.
Les Coudrées, les Coud raves.
Puis se sont des arbres ae formes ou de dimensions
extraordinaires, ou encore remarquables par leur rareté
dans le pays qui donnent leur nom, ainsi :
Le gros Foyard, le peu Charme, le champ du Frêne, le
Crot de l'Erable, le bois des Noyers.
Les essences secondaires tels que : coudriers, saules,
1890 XIV
210
ne sont pas les seules utilisées pour dénommer les bois,
bien des cantons empruntent leurs noms aux arbrisseaux
et même à la végétation herbacée :
Les Fortes-Epmes, la Grande-Epine, les Epenottes.
La Givemière, les Genevrées, la Genevrière, les Genè-
vres , bois des Genestj'es , les Bruyères , les Hautes-
Bruyères, les GrandeS'Bruyères.
La Fougère.
Ailleurs, la nature du peuplement, son origine, une
opération culturale, un incendie sont rappelés dans la
dénomination :
Les Taillis, les Grands-Taillis, les Tailles, le Grand-
Perchis, Haute-Forêt, la Plante, les Plantations, le bois
Planté, la Revenue, les Recepis, le bois Brûlé, l'Hâte
brûlée, les Brûlés.
On trouve aussi dans les noms des cantons le souvenir
des prohibitions de pâturage : Bois défendu, le Deffend,
le Deflfoy ; la détermination des contenances : les Cent
arpents, la Centaine, les Neuf arpents ; ou encore leur
destination : les Usages, les Grands Usages> les Affouages,
les Communaux.
La mémoire des anciens propriétaires se perpétue éga-
lement par les dénominations de :
Bois de TEglise, Bois l'Abbé, Bois de la Chapelle, Bois
du Curé, Bois aux Moines, Bois Dieu (pour bois de THôtel-
Dieu), Bois du Couvent, Chaintre au Curé, Coupe des
Eglises, Bois des Chantres.
- Le gibier, les oiseaux, les insectes même ont apporté
leur contribution, sans oublier les chasseurs :
Le Buisson au Loup, Cotas du Loup, le Trou aux Re-
nards, les Renardeaux, le buisson du Cerf, le bois aux
Conats; la brosse h la Pie, Chante-Merle, le bois du Gril-
lon, les Fauconniers, Dîne Chien, Sèche-bouteille.
Les anciennes constructions rurales et les anciens éta-
blissements métallurgiques ne sont pas non plus oubliés;
ainsi : la Métairie Paiilot, la Grange Guérin, bois de
Granges, la Queue de la Forge, la Forge, les Martinets, le
Taillefer.
Les souvenirs religieux sont aussi attachés aux noms
de certains cantons : la Croix Gérard, la Mission, la Croix
des Gardes, le Chemin de la Messe ; puis viennent les sou-
211
venirs profanes, comme : le Chemin du Violon ; ou encore
la mémoire d'événements tragiques : l'Homme mort, la
Femme morte, et des humains on descend aux animaux
domestiques : l'Ane mort, Chèvre morte, Tête de vache.
Certains propriétaires ont laissé leurs noms : Bois Gé-
rard, Champ Thierry, Buisson Joannin.
Les fantaisies des arpenteurs qui baptisaient les coupes
d'un aménagement au lieu de leur attribuer un numéro
ont quelquefois persisté, c'est ainsi qu'on a : la Rosine,
la Dtichesse, le Bailly.
Mais le plus fréquemment les noms des cantons de bois
rappellent une condition naturelle du terrain, un fait
d'exploitation ou d'aménagement, ou le souvenir d'an-
ciennes cultures :
Le Gripot, la Vallée, le Grand Coteau, les Rochettes, le
Grand Larry, les Combes, Côte creuse, Coteau de la Ro-
che, Val profonde, les Replats, Côte des Prés, Côte des
Noues, Côte sèche.
La Mare, les Marchais, la Souille, la Fontaine, la Fon-
tenotte, TElang.
Les Quatre Chemins, la Voie rouge, le Chemin du
Charretier.
Le Fourneau, la Charbonnière, les Souches, les Fouil-
lons.
La Grande Borne, Borne Roussin.
Les Pâtures, les Chaumes, les Bouchures, la Garenne,
la Brosse.
Le Petit Clos, la Haie, l'Enclos, les Echeliers, les Va-
rennes.
Les Lavières, les Sablonnières, les Tannières, Crot de
Sable.
Quant aux noms de cantons tels que TOreille, la Jambe
de bois, les Six liards, le bois du Tisserand, ils ont eu
leur origine dans des faits locaux qui n'intéressent en
rien l'histoire générale et qui, tout au plus, ont la valeur
d'une anecdote.
CONCLUSION.
Dans sa description géographique de l'élection de
Vézelay en 1 696, le maréchal Vauban, s'occupant de la
212
disette de bois et du mauvais aménagement des res-
sources forestières, s'exprime ainsi : « Présentement il
n'y a plus que des bois taillis où les ordonnances sont
fort mal observées ; les marchands qui achètent les coupes
sur pied abattent indifféremment les baliveaux anciens
et modernes et n'en laissent que de Tâge des taillis et
sans choix, parce qu'ils se soucient peu de ce que cela
deviendra après que les ventes seront vuidées et leurs
marchés consommés.
« Les bois d'usage, dont il y a Quantité en ce pays-là,
sont absolument gâtés, parce que les paysans y coupent
en tout temps et à discrétion sans aucun égard, et, qui
plus est, y laissent aller les bestiaux qui achèvent de les
ruiner.
« Il arrive donc, par les inobservations des ordon-
nances que, dans un pays naturellement couvert de bois,
on n'y en trouve plus de propre à bâtir. »
Aujourd'hui presque tous les bois sont en taillis sous
futaie, les ordonnances sont bien observées; les mar-
chands respectent les baliveaux, les modernes et les an-
ciens choisis avec soin et ménagent le recru.
Les bois communaux ne sont plus laissés à la discré-
tion des populations, les coupes y sont assises avec mé-
thode et la délivrance des produits se fait régulièrement.
Quant au pâturage en forêt, il diminue chaque année
et il deviendra sous peu une rare exception.
Le département de TYonne non seulement fournit le
bois à bâlir nécessaire à la construction ou lentretien
des maisons, mais il livre encore à l'exportation pour
Paris une grande quantité de bois à ouvrer.
Le Code Forestier de 1827 a pourvu par une législation
générale et complète d'une part à la conservation de nos
richesses forestières, de l'autre aux besoins de la pro-
priété, réclamant dans la juste mesure des intérêts géné-
raux et des intérêts privés, l'exercice des droits qui lui
appartiennent.
Grâce à une sage application des mesures protectrices
édictées, il y a cinquante ans, les forêts du département
de l'Yonne présentent maintenant un ensemble satis-
faisant.
Les populations ont compris que tous les besoins de la
213
vie se lient à la conservation des forêts, que ce n*est pas
seulement par les richesses provenant de leur exploitation
sagement combinée qu'il faut juger de leur utilité, mais
que l'existence même des bois est un bienfait inappré-
ciable pour les pays les possédant, soit qu'ils protègent et
alimentent les sources et les rivières, soit qu'ils soutien-
nent ou raffermissent le sol, soit qu'ils exercent sur
l'atmosphère une heureuse et salutaire influence.
En résumé, les générations contemporaines se sont
appliquées à reconstituer les forces productives des forêts
du département de l'Yonne. Si elles continuent à secon-
der les efforts faits en leur faveur et travaillent avec per-
sévérance à la conservation et à l'amélioration ^e leur
patrimoine forestier, elles auront sagement répondu aux
vœuf que renouvelait Vauban en 1701 dans son mémoire
sur la Culture des forêts.
Avallon, Mai 1888.
Picard.
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NOMENCLATURE DES COMMERCES
INDUSTRIES ET PROFESSIONS
utilisant les produits forestiers, exercées dans le département de
VYonne et nombre de patentés dans chaque profession.
Annét 1885. Année 1858.
Barques, bateaux ou canots (constructeurs de). 26 1
Bois à brûler {[marchand de) avec chantier ou
magasin, adjudicataire de coupes 134 185
Bois a brûler (marchand de) sans chantier ni
magasin, vendant sur bateau ou sur les ports. 6 12
Bois a brûler (marchand de) sans chantier, ni
magasin, ni bateau, vendant au domicile des
consommateurs 87 84
Bois de construction (marchand de) 2 »
Bois de sciage (marchand de^ 44 29
Bois de volige (marchand de) 15 26
Bois en grume ou de charronnage (march. de). 12 2
Bois merrains (marchand de) 2 4
Boisselier 8 25
Boisselier (fabricant à façon) 1 1
Carrossier (fabricant) 5 2
Cercles ou cerceaux (marchand de) 17 35
Gerclier 18 72
Chaises Bnes (marchand et fabricant de) 2 8
Chaises communes (marchand et fabricant de). 4 13
Charbon de bois (marchand de) en gros 14 55
— — en demi-gros • 34 29
— — en détail 40 12
Charpentier 104 340
Charpentier à façon 3 11
Charpentier (entrepreneur, fournisseur) 57 53
Charron -. . 124 776
Conservation des bois 2 1
Ebéniste (fabricant pour son compte sans ma-
gasin) 4 5
Ebéniste (fabricant à façon) 1 5
Echalas (marchand d') 13 10
Echelles et râteliers (fabricant d') 3 1
Flottage (entrepreneur de) 3 8
Galochier 10 3
Galoches (bois de) par procédés mécaniques . . 5 »
Lattes (marchand de) en gros. 1 2
— - en détail 7 3
Manches (fabricant de) 17 »
Menuisier 141 773
— entrepreneur 14 6
— à façon 1 6
— mécanicien 3 2
216
Moulin à tan
Parquets (fabricant de)
Planches (marchand de) en gros
— — en détail
\ Sabotier (fabricant)
Scierie mécanique
Scieur de long
Tannerie
Tonneaux (fabrique de)
Tonnelier
— à façon
Tourneur en bois (marchand)
— (fabricant sans boutique) . . .
10
1
4
»
4
9
20
34
62
624
57
25
3
179
20
31
1
6
14
588
3
112
5
55
9
67
LISTE DES AGENTS FORESTIERS
CHARGÉS DE LA GESTION DES FORÊTS DU DÉPARTEMENT DE l'yOXNE
DK 1837 A 1887.
Adolph, sous-insp., Auxerre, 1880-1882.
Mibert, sous-insp., Tonnerre, 1839.
B
Babinet, garde général, Joigny, 1885-1888.
Barthélémy, insp., Sens, 1872-1882.
Bedel, garde général, Joigny, 1849-1852.
Benard, garde général, Avallon, 1837-1838.
Béthery de la Brosse, F., insp., Avallon, 1878-1883.
Béthery de la Brosse, G., garde général, Joigny, 1880-1884; insp.
ad., Tonnerre, 1884-1887; insp. ad., Auxerre, 1887-18 .
Beuret, sous-insp., Avallon, 18 -1837.
Bigot d'Avaucourt, sous-insp., Sens, 1853.
Bizot de Fonteny, insp. ad.. Tonnerre, 1887.
Blair (de), sous-insp., Auxerre, 1849-1852.
Bocquentin, garde général. Tonnerre, 1880-1881.
Bonnet, garde général, Arces, 1863-1864.
Bouquet de la Grye, conserv., 1876 1879.
Bourion, garde général, Brienon, 1873-1878.
Brière de Mondetour, conserv., 1872-1875.
Brizard, garde général, Joigny, 1874.
Brossard de Corbigny, garde général, travaux, Joigny, 184 il
garde général, Avallon, 1848-1849.
G
Gaumartiu, insp. ad., Avallon, 1887-18 .
Cerf, garde général, Ancy-le-Franc, 1840-1842.
217
Ghabannes (de), garde général, Tonnerre, 1847-1853.
Champaux, sous-insp., Auxerre, 184G-1848.
Charié, garde général adj., Auxerre, 1856-1857.
Charlemaguo, garde général, Arces, 1857-1861.
Chenu, garde général, attaché insp., Auxerre, 1847.
Chevallier, garde général, Arecs, 1846-1848.
Chiseaulx (des), sous-insp., Auxerre, 1840-1841.
Gléraenl, garde général, Ancy-le-F'ranc, 1853-1866.
Conrad, garde général, Ancy-le-Franc, 1885-18 .
D
Darce, garde général adj., Châtel-Gérard, 1850.
Davoust, insp., Auxerre, 1837-1839.
Delassasseigne, garde général, Brienon, 1869-1872.
Deleuze, garde général, Ancy-le-Franc, 1843; garde général,
Auxerre, 1844-1845.
Désir, garde général adj., Auxerre, 1855.
Dubois, garde général, Brienon, 1864-1866.
Bubon, insp., Auxerre, 1853-1858.
Duchesne, garde général. Tonnerre, 1875-1878.
Dumont, L.-J.-B., insp. adj., Auxerre,. 1885-1886,
Duneveu d'Herbigny, garde général, Tonnerre, 1837-1841.
F
Fargues, garde général, Ancy-le-Franc, 1880-1884.
Fay (du), garde général, Gourson, 1880-1884.
Feriet (de), garde général. Arces, 1849-1850.
Flagelle, garde général, Ancy-le-Franc, 1837-1839.
Fliche, cons., 1840-1848.
Fortier, garde général. Tonnerre, 1863-1864.
Fortunet, insp., Auxerre, 1880-18 .
Fourchault, garde général, Gourson, 1878-1881.
Fourmond, cons., 1850-1853.
Fricot, garde général. Sens, 1843-1848.
G
Gabé, garde général. Tonnerre, 1853-1857.
Gagneur de Patornay, insp. adj., Sens, 1883-18 .
Galland, garde général, Brienon, 1872-1873.
Gallot, insp., Auxerre, 1861-1878.
Gand, sous-insp., Avallon, 1860-1872.
Goin, insp., Avallon, 1872-1877.
Guary, conserv., 1880.
Guerard, insp., Avallon, 1856-1871.
Guérard, P., garde général st., Auxerre, 1864; garde général,
Ancy-le-Franc, 1867-1872; sous insp., Avallon, 1879-1883.
H
Hercouet, garde général, Gourson, 1875-1876.
218
Herpin, garde général st., Auxerre, 4854.
Hubert, garde général st., Tonnerre, 1884-1883.
Huet, insp., Joigny, 1837-1845.
J
Joly, insp. adj., Avallon, 1887.
K
Kirvan(de), sous-insp., Auxerre, 1870-1876.
L
Lartigue, garde général, Avallon, 1854-1861 ; sous insp., Sens,
1867 1871.
Laurin, sous-insp., Sens, 1837-1839.
Leblanc, garde général, Tonnerre, 1865-1874 ; s.-insp., Auxerre,
1877-1879.
Lecomte, insp., Auxerre, 1879.
Lefebvre-Nailly, garde général st., Avallon, 1863; garde général
Joigny, 1865-1873; sous-insp., Sens, 1875-1882.
Leferon, garde général, Avallon, 1843-1847.
Leroy, garde général, Sens, 18 -1839.; sous-insp., Joigny, 1840-
1844; sous-insp., Sens, 1845-1847.
Leroy, garde général st., Goulanges, 1885-1887.
Le Tellier, insp., Tonnerre, 18821887; insp., Sens, 1887-18 .
Lestre, garde général. Tonnerre, 1846.
Level, insp. adj., Auxerre, 1883-1884.
Lochner (de), garde général, Gourson, 1877.
M
Macquart, sous-insp., Tonnerre, 18 -1838.
Malaisé, garde général, Gourson, 1868 1874.
Mangin, garde général att. insp , Auxerre, 1846.
Marcotte, insp.. Sens, 1850-1866.
Maréchal, sous-insp., Avallon, 1873-1879.
Mariel, garde général, Goulanges, 1854-1862; garde général,
Gourson, 1863.
Marigot, garde général adj., Ghâtel-Gérard, 1852.
Marland, garde gén. adj., Quarré-les-Tombes, 1846-1854; garde
général, Joigny, 1858 1866.
Martin, garde général, Ancy-le-Franc, 1847-1852.
Matagon, garde général, Joigny, 1853-1857.
Mathelat, garde général, Arces, 1854-1857.
Mathis de Grandseille, garde général. Tonnerre, 1875.
Maussion (de), sous-insp., Auxerre, 1869.
Mecquenem (de;, insp., Sens, 1845-1847.
Mignerot, sous-insp., Auxerre, 1878.
Millot, garde général, Ancy-le-Franc, 1877.
Montferrand (de), garde général, Tonnerre, 1842-1845.
219
Monick, sous-insp., Âuxerre, 1842-1844.
Montrichard (de), garde général, Avallon, 1861-1869.
MoreaUy garde général , Âncy-le-Franc, 1844-1846.
Moreau, sous-insp., Sens, 1854-1860.
Morel, garde général, Avallon, 1840-1845 ; garde gén. travaux,
Noyers, 1846.
Morel, M., sous-insp., Sens, 1872-1875.
N
Naudin, garde général, Joigny, 1844-1846.
Odent, garde général, Courson, 1864-1866.
Paillette, garde gén. att. insp., Auxerre, 1848-1849.
Paris, garde général adj., Avallon, 1869-1871; garde gén., Aval-
Ion, 1872-1884; insp. adj., Avallon, 1885-1886.
Parison, sous-insp., Avallon, 1846-1859.
Peloux, garde général, Joigny, 1875-1879.
Perrier, conserv., 18 -1839.
Philippe, garde général, Brienon, 18 -1843; garde gén., Arces,
1844-1845.
Picard, insp., Avallon, 1884-1889.
Poivre, garde général travaux, Novers, 1847.
Poupon, garde général, Arces, 1866-1869.
Prouvé, garde général. Tonnerre, 1887.
Pruvost de Saulty, conserv., 1881-1887.
R
Hambourg, garde gén., Auxerre, 1838-1843; s.-insp., Auxerre,
1853-1860.
Rameau, insp., Avallon, 1838-1850.
Ronot, insp., Avallon, 18531855.
Rousselot, insp., Auxerre, 1859-1860.
Sandrin, garde général, Avallon, 1840-1842.
Sanglé-Ferrière, garde général, Tonnerre, 1878-1880.
Sanson, garde général, Courson, 1852.
Save, insp., Avallon, 1852.
Serres (de), insp.. Sens, 1867-1871.
Suuremain de Missery, insp., Auxerre, 1842-1850; conservateur,
1854-1870.
T
Taillasson (de), insp.. Sens, 1883-1887.
220
Thierret, garde gén. att. insp., Auxerre, 1844-1845.
Thil, garde général, Joigny, 1874-1875.
Thonnelier, sous-insp., Sens, 1861-1866.
Thouzalin (de), sous-insp., Auxerre, 1865-1868.
Touchaleaume, garde général, Tonnerre, 1858-1862.
Trichon Saint-Paul, garde général, Avallon, 1850-1853.
Valicourt (de), garde général, Arces, 1862.
Verne de Beau vert, insp., Auxerre, 1840-1841
Vicaire, conservateur, 1849.
Vigan (de), sous-insp., Sens, 1848-1850.
Vincent, garde général, Arces, 1852.
W
Wimpfen (de), garde général, Joigny, 1843.
COPEAUX
D'UN ATELIER REVOLUTIONNAIRE
Lorsqu'en 1857, le baron de Bunsen apprit à Max
Millier que, grâce à son intervention, les fonds étaient
faits pour la publication entière du Rig-Veda, « vous voilà
à la tête d'une grande œuvre, lui dit-il, vous avez un
beau tronc à polir, une belle statue à sculpter ; mais
promettez-moi que de temps en temps, vous nous don-
nerez quelques copeaux de votre atelier.
En effet, dans l'intervalle de la publication du Rig,
Max Miiller écrivit la Science du langage, les Etudes de
Mythologie comparée, el beaucoup d'autres livres qui
ont mis Je sceau à sa réputation.
De même, mais pourtant sans aucune comparaison
malséante, le Conseil général m'ayant fait 1 honneur de
me charger, en compagnie avec MM. Monceaux et Demay,
de la publication des procès-verbaux de l'administration
départementale de 1790 à 1800, je crois devoir détacher
de notre riche fonds d'archives révolutionnaires que
j'explore journellement, quelques-uns des documents
dont l'intérêt me paraît être assez vif pour pouvoir être
apprécié par les lecteurs de l'Annuaire.
Ces pièces, pour cette année, seront au nombre de trois
et appartiennent toutes, non point au temps de la royauté
constitutionnelle, mais bien à la période vraiment révo-
lutionnaire, ce qui en augmente l'importance.
La première est une fort belle lettre du conventionnel
Jacques Boileau, d^A vallon, à ses coliques du Comité
de sûreté générale, en date du 31 juillet 1793.
Boileau, compromis avec les Girondins, à propos de la
Commission des Douze, fut exécuté avec eux quelques
mois plus tard. J'ai déjà publié dans l'Annuaire de 1881,
trois lettres du même député, mais postérieures à celles-
ci. L*une d*elles est même signée Jacques Boileauy membre
delaf..... Commission des Douze, Dans cette correspon-
dance, lattitude de laccusé n'est rien moins aue stoï-
cienne. Et sans insulter à sa mémoire, on peut aire qu'il
s'est montré plus faible devant la mort qu'il nétait
d'usage à celte époque.
Il n en est pas de même ici. Jacques Boileau, se croyant
prévenu de royalisme, de fédéralisme et d'incivisme, pré-
sente sa défense sur un ton fort digne, et touchant parfois
à la véritable éloquence. Dans le récit très détaillé qu'il fait
de sa vie politique, on relève quelques particularités inté-
ressantes pour l'histoire de la révolution en ce départe-
ment. Il se représente en effet comme le défenseur des Jaco-
bins et de la République aux sociétés populaires d'Auxerre
et d'Avallon, où les royalistes constitutionnels avaient beau-
coup d'influence. « En 4190^ dit-il, te tocsin a sonné contre
« moi à AuœerrCf pour avoir donné indirectement un eoocel--
« lent avis à rassemblée électorale, en invitant, dans un
« discours public, les nobles et les prêtres à faire entreux
« la noble confédération des ostracistes, cest-à-dire à
« s exclure pendant dix ans, d'eux-mêmes, des places,
« puisqu'ils portaient ombrage à la liberté. »
Comme il faut toujours que la note gaie se mêle au
drame, Jacques Boileau termine en racontant une assez
bonne histoire sur trente beaux jeunes gens qu'en 1792,
il devait conduire à la frontière pour « faire une partie
de chasse aux hqulans. » — Malheureusement, les sup-
plications de leurs mères et de leurs maîtresses détour-
nèrent ces héros in partibus d'exécuter ce beau projet. Et
le pauvre Boileau resta juge de paix, comme devant.
Le second et le troisième document proviennent des
archives de Saint- Florentin, et m'ont été communiqués
avec beaucoup d'autres, par l'obligeant M. Delagneau,
secrétaire de la mairie, qui a bien voulu me les indiquer,
et m'en faire lever copie. Ils doivent faire partie d'une
223
histoire de cette petite ville durant la Révolution, que
j'espère publier des que Taurai complété mes recherches.
La première de ces pièces est le très curieux rapport
sur les dégradations subies durant la Terreur par le
Temple, ou ci-devant église paroissiale de Saint-Florentin,
aujourd'hui disparue et remplacée par la Collégiale,
présenté par les citoyens Vincent, Tarbé, Regnard et
Beaujean^ au conseil général de la commune, le 9 ventôse
an m. Ils avaient été chargés de ces constatations par
arrêté dudit conseil, en date du 6 ventôse, même année.
Ce procès-verbal de visite est important en ce qu'il
nous aonne une idée assez exacte de l'état où se trouvait
l'église de Saint-Florentin avant la Révolution et des
œuvres d'art qui l'ornaient. On voit qu^elles étaient
nombreuses. Quelques-unes avaient de la valeur : par
exemple le rétable du grand autel, réprésentant la com-
parution de Jésus devant Pilate, la statue équestre de
saint Florentin, le groupe de saint Martin, partageant
son manteau avec un pauvre, qualifié de chef-d'œuvre,
le retable représentant la vie de saint Julien, dans la
chapelle qui lui était dédiée, l'autel de la résurrection,
dont les bas-reliefs étaient sans doute l'œuvre d'un grand
maître. Mais d'immenses dévastations avaient été com-
mises. Une nuée de vandales paraissait s'être abattue sur
la pauvre église, qu'avait fort mal défendue son patron
saint Martin. Rien qu'aux seuls bas-reliefs de l'autel de
la Résurrection on comptait quarante-deux têtes cassées,
sans compter les autres mutilations. Cà et là, on remarque
quelques naïvetés. Le rapporteur découvre les restes
znammés de plusieurs petits anges en haut de l'escalier
du Jubé. Il découvre que saint Eloi est égaré. Dans la
chapelle de Saint-Jean, il regrette la disparition de trois
pèlerines qui regardaient un pendu^ et constate que la
canne du suisse a été donnée au tambour-major de la
garde nationale.
La dernière pièce, tirée également des archives de
Saint-FJorentin, est un arrêté municipal du 30 prairial
an VI, autorisant en cette ville l'exercice du culte théophi-
lanthropique. Les municipaux, après avoir constaté que
requête à cet effet leur a été adressée par un grand
nombre de leurs concitoyens, se défendent vivement de
224
vouloir anéantir ou persécuter le culte catholique. Cepen-
dant, comme la tolérance leur fait un devoir de protéger
toutes les religions, ils accordent aux théophilanthropes
la jouissance du temple, ou ci-devant église paroissiale,
tous les jours de décadi, à 11 heures du matin ; les
exercices auront lieu dans la nef. Ceux-ci jouiront de la
sacristie qui y est placée. Ils partageront l'usage de
l'orgue avec les catholiques, mais ne pourront se servir
que d'une portion du bois provenant clés bancs.
Malgré la bienveillance gouvernementale et munici-
pale, il est à croire que le culte théophilanthropique, si
cher à Laréveillère-Lépeaux, ne réussit pas plus à Saint-
Florentin qu'à Paris ou ailleurs. La nouvelle religion
végéta obscurément jusqu'au Consulat, et disparut sans
presque laisser de trace.
Francis Molard.
Jacques Boilleatc à ses collègues du comité du Salut public.
Paris, le 31 juillet, l'an 11 de la République,
une et indivisible,
Au nom de la sainte justice, do la déclaration des droits et
des sentiments républicains que vous professez tous, je vous
demande de vous occuper de moi très promptement. Veuillez
convoquer une réu7iio?i pom* moi. — Je suis malade.
Citoyens mes collègues,
Mon nom se trouve compris dans la liste des décrétés d'accu-
sation insérée dans le Journal des Décrets qui se distribue
chaque jour aux membres de la Convention ; cependant le Jour-
nal du Soir ne m'a j»as ofTcrt la môme nomenclature, non plus
que le Moniteicr.
Cependant encore, je n'étois pas compris dans le décret à la
suite du rapport de Saint-Just, et Barrère, auquel j'ai envoyé
mes réclamations, m'a écrit qu'il n'avoit présenté d'autre liste
que celle imprimée à la lin du rapport de Saint-Just. Ceci mo
semble donc une erreur.
En effet, citoyens, lorsque le Comité de Salut public, déposi-
taire de toutes les pièces qui peuvent être à la charge des déte-
nus, ne m'a pas compris dans son projet de décret; lorsque
Barrcre à la tribune ne m'a pas plus désigné comme prévenu
que Saint-Just, par quelle fatalité me trouverois-je aujourd'hui
flétri par un décret ?
Certes ! il m'est impossible d'admettre que sur la motion, peut-
être, d'un seul individu, étranger aux travaux du Comité, d'un
individu auquel j'aurois ou le malheur de déplaire, on ait pu
225
compromettre ainsi rhonneur et la réputation d'un citoyen irré-
prochable. Des listes qui se chargeroient aussi légèrement res-
sembleroient bien plutôt à des listes de proscription qu*à des
listes de justice nationale.
Je m'adresse à vous pour avoir satisfaction si je me trouvois
inscrit dans le procès-verbal, ce qu'il ne m'a pas encore été
possible de savoir.
I^e décret de votre institution porte que vous êtes autorisé à
vous faire représenter toutes les pièces tendantes à la justifica-
tion d s personnes arrêtées y ou à donner des preuves des délits,
dont elles sont accusées pour en faire le rapport à la Conven-
tion, etc.
Ainsi donc, du moment que je suis déclaré innocent par le
Comité de Salut public, si de nouvelles accusations s'élèvent
contre moi, j'arrive naturellement à. votre compétence.
Veuillez donc me rendre le service de vous informer des rai-
sons qui, pour ce qui me concerne, auroient pu faire changer le
rapport du Comité.
Je vous avoue que je suis plus étonné de me voir en état d'ar-
restation pour cause d'incivisme, de royalisme, que ne le fut
jadis le doge de Venise de se trouver à. la cour de Versailles.
Gomment se feroit-il que j'eusse été le complice de quelques
traîtres, moi qui ne voyois personne, moi qui n'ai assisté à au-
cune réunion d'individus, moi qui suis fait pour les intrigues et
la trahison, comme Galon, je puis le dire, étoit fait pour l'escla-
vage ?
Je jure sur ce que l'honneur a de plus sacré dans le monde,
que je n'ai su que par la voix publique la fuite et les démarches
de ceux qui remuent les départemens.
Je le répèle, je n'ai eu de relations particulières avec aucuns
de mes collègues depuis que je suis à Paris ; amsi, comme je le
disois dernièrement, si j'avois conspiré, ce n'auroit pu être
qu'avec les chats de mon logis contre les rats qui auroient pu
ronger mes livres.
Bien au contraire, craignant la guerre civile, sentant le besoin
3u'avoient les Français d'une constitution qui devînt leur point
e ralliement, j'ai donné le conseil à quelques amis de mon dis-
trict de la faire accepter, en disant que je croyois que ce seroit
un bon tour à faire à un parti royaliste qui me sembloit nous
travailler fortement. J'en ai môme envoyé plusieurs exemplaires.
Je n'ai adressé de plaintes nulle part en mon département. Je
n'ai écrit qu'à mes concitoyens d' A vallon, parce que j'avois ma
réputation à soigner; et j'ai envoyé copie de ma lettre au Comité
de Salut public. Si le district d'Avallon s'est agité, ce n'a point
été par mon influence.
Moi décrété d'accusation comme prévenu de royalisme ! Moi,
qui étois, avant môme la Révolution, ridicule en mon pays par
mes sorties continuelles contre les rois et les prêtres, ces pro-
fesseurs du mensonge !
Non, je ne sais plus où nous en sommes : je ne sais plus que
1890 XV
236
penser, en me voyant en état d'arrestation je me demande si je
suis en France ou si c'est la contre- Révolution.
Je défie qu'on trouve une seule tache en ma vie ; je défie qu'on
cile une seule démarche, un seul acte qui puisse me faire sus-
pecter d'incivisme ou de royalisme.
Du i-oyalisme dans un cœur tel que le mien ! . . . Que Ton s'in-
forme dans mon pays, on apprendra qu'après l'affaire du 20 juin,
lorsque les proclamations du pouvoir exécutif infectoient l'esprit
Eublic, et (jue le royalisme étoit dans toute sa force, je com-
altis publiquement les royalistes en face ù la tribune de la
société populaire d'Avallon ; on apprendra que je défendis les
jacobins qu'on dénigroit, qu'on accusoit de républicanisme, je les
défendis en avouant que moi aussi je ne trouvois rien de plus
propre à faire le bonheur de l'espèce humaine, et à lui donner la
perfection dont elle est susceptible, que le gouvernement répu-
blicain.
Que l'on cherche dans les registres des Jacobins, on me
trouvera un des premiers inscrits lors de leur scission avec les
Feuillans.
Que Maure dise de quel ton je parloi de cette société à celle
d'Auxerre pour l'engager à lui rester attachée. Et certes, il étoit
trop aisé de voir que cette société vouloit la République, et
c'étoit parce qu'elle la vouloit que je lui étois singulièrement
attaché.
En 90, le tocsin n*a-t-il pas sonné à Auxerre contre moi pour
avoir donné indirectement un excellent avis à l'Assemblée élec-
torale en invitant, dans un discours public, les nobles et les
prêtres à faire entr'eux la noble confédération des ostracisteSj
c'est-à-dire à ^'exclure pendant dix ans, eux-mêmes, des places,
puisqu'ils portoient ombrage à la liberté.
Sentois-je dès lors le prix de la révolution, et les moyens de
la suivre avec succès ?
C'étoit dans ce tems une \e\\e hardiesse, qu'ayant envoyé un
exemplaire de mon discours à Garât, aujourd'hui ministre, il
accusa d'injustice, dans son journal, ceux qui, dans les assem-
blées électorales, sembloient vouloir insinuer cette exclusion.
Et certes, si l'on savoit combien de fois j'ai offert le sacrifice
de ma vie, combien de fois j'ai fait celui de mon repos, de ma
santé, de ma fortune pour mûrir cette révolution partout où je le
pouvois, et l'amener au point où elle est, mes détracteurs reste-
roient confondus. Il y a deux ou trois traits de ma vie révolu-
tionnaire connus dans mon pays, qui confondront dans tous les
tems mes ennemis.
Je défie qui que ce soit d'avoir servi la révolution avec plus de
désintéressement que moi. J'ai été juge de paix pendant près de
deux ans ; hé bien ! pour faire voir aux aristocraties de mon pays
qu'on pouvoit servir la révolution sans intérêt, j'ai présenté à la
nation l'hommage de mes salaires, et il m'en a beaucoup coûté
pendant mon exercice, et jamais je n'ai rien voulu recevoir de ce
que la loi adjuge aux juges de paix pour leurs opérations extra-
ordinaires, et je n'ai pas de fortune^ Je puis le dire, j'étois béni
227
de tous les justiciables de mon ressort, — * jamais il n'y a eu un
seul appel de mes jugemens.
Tout mon pays attestera qu^en 89, lorsqu'on annonça que Paris
étoit environné de trente mil hommes, que la Cour alloit dis-
soudre l'Assemblée en renvoyant tous les députés chez eux,
chacun dans une chaise de poste ; saisi d'une samte indignation,
je partis avec mes armes et mon contrat social en ma poche,
pour joindre les Nantais que l'on disoit en route pour secourir
Paris : je i)artis seul, après avoir fait de vains efforts pour
entraîner la jeunesse de mon pays.
£t lors du recrutement de 92, quoiqu'incapable de soutenir les
fatigues de la guerre, auoique sûr de périr par elles, n'ai-je pas
consenti, d'après un décret du Corps législatifs à quitter mes
fonctions de juge de paix pour conduire aux frontières 30 beaux
jeunes gens de mon pays qui ne vouloient que moi pour chef, et
que leurs mères et leurs maîtresses ont ensuite détourné de
l'exécution de leur projet. J'avois pris avec eux l'engagement de
les conduire au feu de l'ennemi, de faire avec eux une partie de
chasse aux houlans avant de revenir à mes fonctions, auxquelles
ils savoient que ma santé me rendoit plus propre qu'aux fatigues
de la guerre, dans l'exercice desquelles j'étois plus capable de
servir la liberté qu'à l'armée ?
Sont-ce là les traits d'un mauvais citoyen, d'un ennemi de la
liberté ?
Quelle raison donc auroit pu me faire changer ?
Je suis certes trop philosophe pour avoir l'ambition des places
et de la fortune. On connoit dans mon pays mon désintéres-
sement, on sait que j'ai juré de renoncer à toutes les places
lorsque la liberté reposeroit sur des bases solides ; et l'on sait
que je tiens parole.
Je ne veux ni fortune, ni places, et je n'en servirai pas moins
la liberté, l'égalité, la république — de toutes mes facultés.
Je la veux une et indivisible — voilà ma profession de foi la
plus exacte et la plus sincère ; elle fut toujours telle : je n'ai pas
fait une seule démarche, pas un seul acte qui soit en contradic-
tion avec ces principes.
Je n'ai plus qu'un mot à dire — puisque les opinions sur le
sort de Liouis Capet sont un grand régulateur en cette affaire, je
rappélerai que j'ai voté la mort du tyran sans appel : et Billaut
Varenne devient ici lui-môme mon défenseur, quand il dit dans
son rapport — « Jamais les ennemis implacables de Voppression
« royale ont-ils renversé le tyran pour en recréer de nouveaux. »
En un mot, j'ai, sous certains rapports, autant de titres que
qui que ce soit à la haine des rois et des prêtres, et je m'en fais
gloire. J'ai manifesté dans tous les tems les mêmes opinions, et
rappelez-vous ce que dit Ju vénal — nemo revente fuit turpis-
SifHUS,
Salut et fraternité.
Signé avec paraphe : Jacques Boilleau, député à la Convention,
détenu.
P.-S. — J'ai exposé au Comité de salut public comment et
pourquoi j'avois accepté pour la Commission des Douze. J'ai dit
228
que ma sanlé ne me permettant pas de m'y rendre souvent,
j^étois, lors de son existence, fort peu au courant de ce qui s'y
passoit : que je n'aVois pas eu connoissance de l'arrestation d'un
p* (président) et d'un secré'® (secrétaire) de section : que si
j'avois consenti à l'arrestation d'Hébert et Varlet, ce n'avoit été
qu'en invitant mes collègues à en référer le lendemain à la
Convention ; que ce n'étoit que parce que le cas étoit urgent ;
parce que l'on disoit, l'on déclaroit partout qu'il y avoit un projet
d'enlever beaucoup de députés pendant la nuit même qui devoit
suivre ces arrestations, etc., etc , et que l'on produisoit des
écrits d'Hébert qui invitoient à des excès ; et moi je ne connois-
sois Hébert sous aucun rapport.
Quant à Varlet, outre ses écrits qu'on produisoit, on l'avoit
entendu sur des traiteaux exciter le peuple d'une manière
effrayante' pour la liberté.
En ma qualité de membre de la Commission des Douze, n'étois-
je pas responsable, pour mon contingent de responsabilité,
envers la Convention, envers la France entière, des événemens
qui pouvoienl avoir lieu pendant la nuit : de sorte que, sans le
savoir, je me trouvois entre deux feux.
Citoyens, je suis malade, j'ai la poitrine très affectée — j'ai
besoin d'air et d'exercice, et je ne jouis ni de l'un ni de l'autre
depuis deux mois ; — veuillez donc me rendre ou faire rendre
justice, et me faire donner ma liberté.
Adieu. — Liberté, égalité. République une et indivisible, tels
sont les vœux sincères d'un homme qui ne prodigua jamais sa
bouche à l'imposture,
J. B.
n
Visite de Véglise de Saint-Florentin, le 7 ventôse an IIL
Gejourd'hui neuf ventôse, troisième année républicaine ;
Le Conseil ^énéoal en assemblée publique et permanente,
assisté du greffier ordinaire,
Est comparu le citoyen Pierre Vincent, un des commissaires
nommés par le Conseil général par ses arrêtés des trois et neuf
pluviôse et six ventôse présent mois, à l'effet de constater les
dégradations et changements faits dans la ci-devant église
paroissiale de cette commune, qu'il a déposé sur le bureau le
procès-verbal qu'ils en ont dressé le sept du courant, contenant
quatre pages signées à la fin de la quatrième, Pierre Vincent,
Tarbé, Regnard et Beaujean, duquel dépôt le Conseil général lui
a donné acte, et pour éviter qu'il ne puisse être soustrait, adhiré
ou changé, le Conseil général arrête que les pages du dit procès-
verbal seront cotées et paraphées par le citoyen maire, qu'il sera
copié en entier à la suite des présentes et déposé ensuite dans
les Archives ainsi qu'il suit.
Suivent les signatures.
229
Procès- Verbal de la visite faite dans la ci-devant église de
Saint-Florentin, sur la demande du Conseil général de la
commune,
Gejourd'hui sept ventôse, an trois de la République Française,
Nous, commissaires soussignés, nommés par trois ari'èlés du
Conseil général de la commune, en date des trois, neuf pluviôse
et six ventôse de la présente année, pour constater les dégrada-
tions et changements faits dans la ci-devant église paroissiale et
notamment Tétat des divers bas-reliefs, statues et monuments
qui ont été mutilés avant l'installation de la municipalité actuelle.
Nous sommes transportés au dit lieu, dont les clefs nous ont
été remises par le citoyen Thomas, secrétaire de la municipalité,
et après avoir examiné les différentes parties de Tédiflce et pris
des notes exactes sur les objets qui ont le plus frappé notre
attention, nous en avons paraphé la minute pour en extraire les
observations et les inscrire au présent procès- verbal, où elles
ont été classées comme il suit :
CHŒUR
Le maitre-autci en marbre, le tabernacle en marbre, les lambris
do marbre qui entouraient le sanctuaire, deux crédences et deux
consoles de marbre ont été déplacés et déposés dans la chapelle
des fonds, où beaucoup de morceaux nous ont paru dégrades et
cassés. Les débris du tabernacle sont dans la sacristie ; ce n'est
qu'en rapprochant toutes les parties qu'on pourrait s'assurer s'il
en manque quelques-unes.
Le retable de l'autel formait un bas-relief de ronde-bosse où
l'on remarquait la traduction de Jésus devant Pilate, le Crucifie-
ment et la Résurrection ; ces trois morceaux étaient généralement
estimés et avaient fixé l'attention des plus fins connaisseurs.
Nous avons vu avec peine que les tètes, les bras et autres parties
saillantes ont été écornés ou détruits.
Au dessus du retable était un groupe en pierre représentant
la Trinité ; ce morceau, d'une mauvaise composition, mais pas-
sablement sculpté, a été descendu sans précaution et porté dans
la sacristie : un bras, un nez et le Saint-Esprit sont fracassés.
A droite de ce groupe, on est étonné de voir subsister encore
une très belle statue équestre de saint Florentin, dont on n'a
cassé que le bout de la lance. De l'autre côté était un Saint-
Martin à cheval, au moment où il donne son manteau à un
pauvre.
Le corps du pauvre a été détaché du cheval auquel il était
accolé ; il en résulte au-dessus du montoir de derrière une brèche
qui dépare les restes précieux do ce groupe, qu'on pouvait
regarder comme un chef-d'œuvre.
Sur les bases des colonnes de l'autel étaient figurés en relief
les quatre évangélistes. Ces quatre morceaux étaient d'une
exécution agréable ; on ne les a pas respectés et notamment
saint Luc et saint Marc, dont les têtes sont fracassées.
Les piliers du chœur portent six niches d'architecture gothique
où l'on remarquait les statues des saints Vincent, Pierre, Michel,
230
Biaise, Fiacre et un autre dont le nom ne nous est pas revenu.
Ces statues, d*un travail médiocre, ont été descendues. Nous
avons retrouvé dans la sacristie celles des saints Vincent, Pierre
et Biaise.
Sur la voûte, au fond du chœur, étaient deux anges portant un
saint nom de Jésus. Ce groupe en pierre était plaqué ; on ne
sait ce qu'il est devenu.
Au-dessus du maître-autel était suspendu un dais dont le fond
représentait Dieu débrouillant le Chaos, La peinture en était
estimée ; nous l'avons retrouvée dans la chapelle des fonds.
Le sanctuaire était fermé par une grille en fer doré et à hauteur
d'appui. Le lutrin était également en fer doré ; ces deux morceaux
ne sont plus en place.
Au haut de Tescalier du Jubé, on voit les restes inanimés de
plusieurs petits anges sculptés en pierre, ce dont toutes les tètes
sont abattues. Ces petites figures sont à regretter pour la grâce
des formes et la délicatesse du ciseau.
Au-dessus du Jubé était un Christ colossal en bois ; il est
déposé dans la sacristie et est très bien conservé ; on n*a pas
retrouvé la croix. Au-dessous était en pierre une Mère de douleur
qui a été portée dans la sacristie, où nous l'avons trouvée bien
conservée.
Aux deux côtés étaient les belles statues de Marthe et de la
Madeleine ; elles ont été descendues avec soin : Tune est déposée
dans la salle du Conseil général de la maison commune, l'autre
est sur l'autel de la Patrie.
Sur le Jubé, nous avons trouvé le coffre aux archives non
ouvert et dont la serrure ne paraissait pas avoir été forcée.
A Tarcade du milieu du Jubé était une porte grillée en bois^
dont les deux battants sont dans la chapelle des fonds.
Les deux arcades latérales étaient fermées par des portiques
en colonnes de pierre qui ont été ôtées pour la fête de l'Etre
suprême, ainsi que les bancs qui y étaient adossés. C'est égale-
ment pour cette fête qu'on a démonté les stalles du chœur et \q&
bancs de la nef et des bas-côtés. Les stalles sont éparses dan^
l'église, les débris des bancs sont dans les chapelles ; quelques^
uns sont encore en place derrière le chœur ; on a enlevé la plu?
grande partie des ferrements et des serrures.
NEF
Les deux autels collatéraui du Jubé étaient consacrés aux saints
Sébastien, Antoine et Eloy.
Le martyre de Sébastien formait un groupe de trois statues en
pierre qui sont séparées et jetées pêle-môle dans la sacristie. On y
trouve aussi la statue de saint Antoine ; saint Eloy est égaré. Sur
ces deux autels étaient en outre deux tableaux qu'on ne retrouve pas
et c[ui étaient estimés. Sur le retour de l'autel de saint Sébastien
était, en pierre et dans une niche, un Dieu de pitié qui est enlevé.
Aux deux coins étaient deux grands bénitiers en pierre ; les deux
piédestaux sont placés à l'extrémité du mail, auprès du tombeau de
Barra et Viala. On retrouve dans l'église les deux coquilles en pierre,
mais les ploms ni sont plus.
231
Aux deux piliers de l'orgue étaient attachés deux bénitiers ou
coquilles en marbre qui ont été enlevés.
Tous les troncs ont été forcés et enlevés ; on ne retrouve ni les
devants d'autel^ ni les tapis qui les recouvraient.
En face de la chaire était attaché au pilier un grand tableau repré-
sentant le Christ et une Madeleine. Nous l'avons retrouvé dans la
chapelle des fonds.
CHAPELLES
Nous avons reconnu dans la chapelle des fonds deux grands
tableaux qu'on croit détachés de la chapelle Saint-Jean, et un
tableau «te saint Roch qui était au-dessus au banc des Marguilliers.
Les fonts baptismaux, en marbre, ont été posés sur le tombeau de
Barra et Viala ; dans la dite chapelle sont deux mauvais confes-
sionnaux renversés ; on n'y retrouve pas une petite statue de sainte
Catherine en pierre.
Dans la chapelle de Saint-Julien, le rétable de l'autel représentait
en relief la vie de ce saint. Ce beau morceau, d'une exécution par-
faite, est à peu près anéanti.
Au-dessus était le saint et sa femme dans une nacelle ; ils sont
enlevés, ainsi qu'iftie statue de saint Côme, qui était dans une petite
niche à gauche. On trouve dans cette chapelle huit chandeliers
en fer.
Dans la chapelle saint Jean étaient les statues de saint Jean-
Baptiste, saint Jean l'Evangéliste, la Vierge, sainte Elisabeth et saint
Jacques ; tout est enlevé. Leurs supports étaient sculptés en relief
avec beaucoup de grâce et de délicatesse : ils sont brisés et
mutilés. On regrette principalement trois pèlerines qui regardent
un pendu.
Derrière le chœur est l'autel de la Résurrection, dont les différents
bas-reliefs étaient sans doute l'ouvrage d'un très grand maître. On y
remarque les principaux traits de la Passion : la Cène, le lavement
des pieds, Jésus portant sa Croix, la Flagellation, le baiser de Judas,
le Jardin des Olives et la Résurrection ; il serait difficile de concevoir
la barbarie ou la stupide ignorance des malheureux qui ont vandalisé
ce chef-d'œuvre. Nous y avons compté quarante-deux têtes cassées,
et nous ne parlons pas des bras, cuisses et autres parties mutilées.
Au-dessus du retable était un Christ en pierre. Les deux larrons,
saint Robert et saint Ovide, toutes ces statues sont enlevées.
A Tautel Saint-Etienne on a enlevé les statues des saints Etienne,
Crespin et Crépinien. Celle de saint Florentin n'est plus au-dessus
de la porte de la sacristie. Le tableau du dit autel n'a pas été
retrouvé. Les coffres où l'on serrait les cierges sont vides, les ser-
rures ont été volées. En face du banc d'œuvre était une lampe qui
n'existe plus. Nous avons retrouvé, dans la sacristie, la Vierge de
la chapelle Saint- Jean et sainte Elisabeth. Ces statues ont deux
mains cassées.
A la chapelle de la Vierge était une Notre-Dame de Mont-Carmel,
saint Lié, saint Honoré, saint Bon, sainte Geneviève, et une autre
sainte dont on n'a pu retrouver le nom ; toutes ces statues sont
enlevées, de même qu'une sainte Marguerite qui foulait un dragon
sous les pieds. Nous n*y avons pas retrouvé le couronnement d'un
232
tabernacle en ébène, la croix et deux petites figures en ivoire repré-
sentant saint Pierre et Saint-Paul.
Dans la chapelle Saint-Joseph était une statue de ce saint tenant
un enfant Jésus par la main. Joseph est dans la sacristie ; l'enfant
est enlevé. Au-dessus on voyait deux anges soutenant un coffre sur
lequel était une statue de la Vierge portant l'enfant Jésus. Ces
morceaux, à l'exception du coffre sont dans la sacristie ; la tête de
l'enfant est cassée. Sur la gauche était saint Nicolas et les enfants
dans un bateau ; la statue du saint est dans la sacristie, les enfants
n'y sont pas. On a dégradé le joli bas-relief du piédestal de saint
Nicolas. On regrette dans le portique deux figures en pierre repré-
sentant l'Annonciation, une colonne et quelques ornements bien
sculptés.
Dans la chapelle Saint-Roch, on ne retrouve pas le tableau de ce
saint, sa statue et celle de Notre-Dame de Liesse et de sainte Anne ;
il y avait une Notre-Dame de Douleur que nous avons retrouvée
dans la sacristie ; les démembrements des deux arcades du Jubé
sont dans cette chapelle.
La Sacristie aux ornements était fermée ; nous n'avons pu y rien
constater. »
Nous n'avons pas vu les ornements et linges d'église, dont quel-
ques-uns étaient galonnés en or, notamment la bannière.
La canne du Suisse a été donnée au tambours-major de la garde-
nationale. Enfin, nous nous sommes rappelés qu'il existait sur
l'église deux clochers dont un a été démoli, et dans l'autre, dit le
Dôme, on a porté une grosse cloche sous le timbre de l'horloge.
Peut-être avons-nous obmis de constater d'autres objets pris ou
dégradés dont nous n'avons jamais eu connaissance, et sur lesquels
il ne nous est parvenu autîun renseignement.
Nous nous sommes imposé la loi sévère de n'exposer au Conseil
général de la commune que des faits évidents et certains tels que
ceux ci-dessus détaillés, dont nous certifions la vérité.
A Montarmance, ci-devant Saint-Florentin, les jours, mois et an
susdits. Signé sur la minute Pierre Vincent, Regnard, Tarbé et
Beaujean.
La dite minute cotée et paraphée au bas des quatre pages et signée
par le citoyen maire.
Le Conseil général arrête que copie du procès-verbal ci-dessus et
de la présente délibération sera adressée à Tagent national près le
district de Saint-Florentin.
Et a le Conseil général signé.
III
Arrêté permettant aux Théophilanthropes Vmage de Véglise de
Saint-Florentin.
ADMINISTRATION MUNICIPALE DU CANTON DE SAINT-FLORENTIN
Séance du 30 prairial an dix tenue par les citoyens Decourtive, Biot,
Antoine Roy, Ythier et Finot.
Culte théophilanthropique
Vu la déclaration d'un grand nombre de citoyens habitants de la
233
commune de Saint-Florentin, par eux signée et déposée au secré-
tariat le sept du présent mois, expositive qu'ils sont dans l'intention
d'exercer le culte théophilanthropique et qu'ils choisissent le temple
dit autrefois l'Eglise paroissiale. Pourquoi ils demandent que les
jours de décadi, à onze heures, il leur soit ouvert et qu'une portion
leur en soit assignée.
L'Administration considérant qu'elle doit une égale protection à
tous les cultes, et que la tolérance est le moyen sûr d'éteindre toutes
les guerres de religion et de mettre fin à tous les malheurs causés
par le fanatisme.
Considérant qu'il n'y a que la malveillance la plus insigne qui
pourrait arguer de la protection accordée au culte théophilanthro-
pique que son dessein est d'anéantir la religion catholique et d'en
persécuter les sectataires.
Considérant que toutes les religions sont bonnes à ses yeux lors-
qu'elles commandent l'amour de la patrie, l'exécution des lois et le
respect pour les autorités constituées.
Après avoir entendu le Commissaire du Directoire exécutif.
Arrête :
Article 1"
Il est permis aux citoyens désignés en la déclaration ci-dessus
datée et énoncée et à tous autres, de se réunir pour exercer le culte
théophilanthropique, les jours de décadi, à 11 heures, dans le temple
dit autrefois l'Église.
Art. 2
La partie dite la nef leur est accordée, ainsi que l'usage du local
dit la sacristie, placé dans cette partie.
Art. 3
L'orgue étant une propriété nationale, l'usage en est accordé en
commun au culte catnolique et au culte théophil|inthropique.
Art. 4
Il n'est permis de faire usage pour le culte théophilanthropique
que d'une portion des boifi provenant des bancs.
Art. 5
A onze heures, tous les jours de décadi, le culte théophilanlhro-
pique pourra commencer ses exercices.
Art. 6
L'Agent de la commune est chargé de l'exécution du présent
arrêté, et de suppléer pour l'ordre à ce qui pourrait manquer, et
notamment d'être présent à l'exercice du dit culte revêtu de son
écharpe, pour s'assurer si on y prêche l'exécution des lois.
Signé : Decourtive, agent national ; Roy ; Finot ; Biot ;
Beauvais, président ; Laval, secrétaire.
LA STATUE DE PAUL BERT
A AUXERRE
te 7 juillet 4889, la ville d'Auxerre était en fête. Une
foule considérable s'était donnée rendez-vous dans la
vieille cité bourguignonne pour assister à la glorification
de l'un de ses enfants. Paul Bert, l'illustre physiologiste,
le promoteur des grandes lois scolaires qui seront Thon-
neur et la force de notre troisième République, Paul
Bert, le grand patriote, l'organisateur et le pacificateur
du Tonkin, recevait, au milieu des siens, la haute récom-
pense réservée par la Patrie aux hommes illustres qui lui
ont consacré leurs labeurs et fait le sacrifice de leur
vie.
La statue de notre compatriote se dresse maintenant
sur le pont d'Auxerre. Bientôt également, elle se dres-
sera aux confins du monde oriental, sur cette place
d'Hanoï, témoin éloquent des efforts de notre ami
pour glorifier le nom français dans ces contrées loin-
taines.
Faut-il redire à nos concitoyens du département de
l'Yonne ce qu'a fait Paul Bert pour la science, pour la
République, pour la Patrie, pour la France entière. Faut-
il retracer ici les travaux, les efforts surhumains qui lui
ont fait mériter, après une vie relativement courte, de si
grands honneurs? D'autres l'ont écrit avec une auto-
rité que nous ne pourrions avoir en aucun cas. Et,
d'ailleurs, nous avons mieux à faire aujourd'hui qu'à
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PAUL BERT
335
écrire la biographie d'un contemporain, d'un homme
dont le nom, naguère encore, était dans toutes les
bouches.
Le nom de Paul Bert est associé, dans la pensée de
tous ceux qui ont ressenti les angoisses de Tannée
terrible, au nom du grand patriote Gambetta, de celui
qui, dans les jours les plus sombres de 1871, n'a jamais
désespéré des destinées de la France.
Aujourd'hui donc, nous allons laisser la parole à ceux
qui avaient mission et qualité pour dire, au pied de la
statue, ce que fut le savant, le orofesseur, l'éducateur,
comme aussi le grand patriote, 1 homme politique et le
colonisateur. Mais, avant de retracer les phases de la
cérémonie officielle du 7 juillet et de reproduire les
discours qui y turent prononcés, nous avons à dire
quelques mots de la statue.
On se souvient qu'à la nouvelle de la mort de Paul
Bert, un Comité se forma dans le but de perpétuer par
un monument le souvenir de Tilluslre physiologiste.
Une souscription publique fut ouverte ; de tous les points
de la France arrivèrent des adhésions sympathiques et
si nombreuses que, parmi les seuls instituteurs, on
compte plus de dix mille souscriptions. Le Comité chargé
de l'emploi des fonds décida qu'il en serait fait deux
parts : l'une serait consacrée à Térection d'une statue à
Auxerre, ville natale de Paul Bert ; l'autre serait destinée
à perpétuer le souvenir du savant et de l'académicien à la
nouvelle Sorbonne.
Notre compatriote Peynol, originaire de Villeneuve-
sur- Yonne, sculpteur émérite, grand prix de Rome, fut
chargé de la statue et des bas-reliefs qui devaient orner
le piédestal. Disons, dès maintenant, que l'artiste a
pleinement réussi à faire revivre celte individualité au
geste si énergique, cette figure aux traits si accentués.
L^eraplacement aussi a été bien choisi ; tout le monde
connaît le pont d'Auxerre et le terre-plain où se trouvait
jadis le corps de garde chaîné du guet et de la surveil-
lance au Moyen-Age. C'est là que se trouve aujourd'hui
la statue du célèbre physiologiste, sur ce vieux pont qu'il
faut traverser pour se rendre de la gare à la ville et où
236
les passants s'arrêleront pour lire l'inscription en lettres
d'or du piédestal. C'est là que M. Guichard, sénateur de
l'Yonne, président du Conseil général, a remis solennel-
lement à l'Etat, le 7 juillet, au nom du Comité de
souscription, le remarquable monument dû au sculpteur
Peynot.
Le savant est représenté dans l'attitude qu'il avait à la
chaire, lorsqu'il exposait ses découvertes; le geste
rappelle aussi 1 homme de tribune, le logicien serré,
l'apôtre de la vérité, cherchant à convaincre ses adver-
saires ; la tête, un peu rejetée en arrière, est frappante
de naturel, comme l'attitude, simple dans son énergie,
est bien vraie pour tous ses amis et pour tous ceux qui
l'ont approché.
Les proportions du bronze, qui n'a pas moins de
2 m. 72 de hauteur, s'harmonisenl parfaitement avec
l'entourage qui lui a été donnée avec l'eau et la verdure
du second plan.
Disons maintenant quelques mots des bas-reliefs qui
ornent le piédestal sur trois côtés. Ces bas-reliefs me-
surent m. 95 de base sur m. 73 de hauteur. L'artiste y
a rappelé, avec un grand bonheur d'expression, les trois
phases de Texislence de Paul Bert.
C'est d'abord la science expérimentale; l'illustre phy-
siologiste, dans son laboratoire, explique à ses élèves et
collaborateurs les effets des gaz comprimés sur la vie
animale. Au premier plan, la cloche de la machine pneu-
matique est soulevée et laisse apercevoir sur la plate-
forme un oiseau engourdi. Paul Bert est entouré de
ses collaborateurs, MM. Dastre et Regnard, qui devaient
le remplacer comme professeurs. Cette scène, très simple,
est fort belle, et la vérité des personnages ajoute à l'en-
semble un charme de plus.
Sur le second bas-relief, c'est la science éducatrice ; à
gauche, Paul Bert, dans un geste familier et bien natu-
rel, s'efforce de faire comprendre à deux adolescents,
un garçon et une fille se tenant par la main, les bien-
faits de l'instruction ; à droite, une figure allégorique,
entourée de jeunes enfants, tient d'une main les tables
sur lesquelles sont inscrites les grandes lois scolaires
préparées par notre compatriote; de l'autre, une torche
renversée éclaire dans la pénombre les débris rappelant
237
l'ignorance. Là encore, Tarlisle s'est bien identifié avec
son sujet ; ce tableau, à notre avis, vaut le monument
tout entier.
Enfin, dans le troisième bas-relief, l'organisateur du
Tonkin, entouré de ses collaborateurs, MM. Chailley et
KIobukowski, reçoit les remerciements d'un Annamite.
On sait que, dès son arrivée, Paul Bert avait su se conci-
lier la confiance et Taffection de ses administrés du
Tonkin ; l'artiste a voulu, en plaçant à côté du gouver-
neur général de l'Indo-Chine les deux jeunes hommes
3ui devinrent ses gendres, rappeler que Paul Bert avait
onné un grand exemple en emmenant sa famille avec
lui dans ces pays lointains, dans celte nouvelle colonie
de la France, trop négligée jusqu'alors par ceux-là
mêmes qui avaient mission de donner l'exemple du tra-
vail et de l'abnégation.
Nous avons fait reproduire pour YAnnitaire de lYonnej
d'après la maquette photographiée dans Tatelier de
M. Peynot, la statue et les deux premiers bas- reliefs.
Quoique la photographie d'après le plâtre ne puisse
donner les tons chauds et bien éclairés du bronze, ceux
de nos lecteurs qui n'ont pu voir en place l'œuvre magis-
trale de l'érninent sculpteur, nous sauront gré, sans
doute, d'avoir mis cette reproduction sous leurs yeux.
Maintenant que nous connaissons la statue, il nous
faut entrer dans les détails de la belle fête à laquelle elle
a donné lieu, fête qui comptera, désormais, comme un
événement dans les souvenirs de l'histoire auxerroise et
que le gouvernement de la République avait tenu à
honneur de célébrer avec la p!us grande solennité.
La présence de l'ambassade annamite, venue à Paris
pour visiter l'Exposition, a donné encore à l'inauguration
de la statue un cachet tout particulier, car les grands
dignitaires du royaume d'Annam ont voulu venir à
Auxerre et rendre publiquement hommage aux qualités
de l'administrateur éminent qu'ils avaient vu à l'œuvre
et sur lequel ils avaient compté pour mettre en valeur
les grandes ressources de leur pays.
C est à midi et quart que le tram ministériel est arrivé
en gare d' Auxerre, attendu par le personnel administratif
du département.
238
Sur la voie nous remarquons : M. le préfet de TYonne,
M. le secrétaire général, MM. les sous-préfets des arron-
dissements, le conseil de préfecture, les chefs des divers
services départementaux ;
M. le maire d'Auxerre et le Conseil municipal;
M. le général commandant la subdivision ;
Un certain nombre de conseillers géoérauX)- d'arron-
dissement et un grand nombre de maires.
Le train s'arrête, les portières s'ouvrent, M. le préfet
souhaite d'abord la bienvenue à M. le colonel Litchfens-
tein, envoyé par M. le président de la République pour le
représenter; à M. le ministre, à M. le sous-secrétaire
d*Etat; il salue le prince d'Annam et l'ambassade qui
l'accompagne.
Tous ces personnages descendent de voiture et nous
remarquons :
M. Spuller, ministre des affaires étrangères;
M. Etienne, sous-secrétaire d'Etat aux colonies ;
M. J. Guichard, sénateur de l'Yonne ;
M. Javal, député de l'Yonne ;
M. Dethou, député de l'Yonne;
M. le colonel Lichtenstein, de la maison militaire de
M. le président de la République ;
M. Luce, capitaine d'artillerie de marine, délégué du
ministre de la marine :
M. Lambert, sous-chef du secrétariat du ministère de
l'intérieur;
L'ambassade annamite :
Mien-Trien, prince Quinh-Quac-Kong, chef de Tara-
bassade ;
Vo-Van-Bau, ancien tong, ministre des rites;
Tham-Tadu-Co-Mat, délégué ;
Nguyen-Ga-Thoa, premier secrétaire ;
Une délégation des élèves 'annamites et tonkinois de
l'école des colonies, sous la direction de M. Aymonnier ;
Une délégation des écoles d'Hanoï, conduite par M. Du-
moustier;
Une délégation de la mission cochinchinoise, conduite
par M. Lacoste;
Un piquet de vingt tirailleurs tonkinois en armes, com-
mandés par un sergent de l'infanterie de marine.
239
Cette petite troupe, exercée à la française, s'aligne sur
le trottoir avec une rectitude de mouvements que I on ne
peut se lasser d'admirer.
Tout le monde ofQciel^ à la suite de MM. Spuller et
Etienne, s avance vers le salon aménagé dans la gare
pour leur sortie.
Dans ce salon, trois charmantes jeunes filles en blanc
présentent chacune un bouquet à M. Spuller, à H. Etienne
et au prince d'Annam. M. Spuller adresse quelques pa-
roles de remerciements à cette sympathique jeunesse.
On sort.
Sur la place, un escadron de gendarmes à cheval,
sabre au clair, est aligné.
À sa droite, la musique du i^ de li^ne.
Puis le régiment tout entier qui déborde et forme la
haie dans les avenues de la Gare et Gambelta, jusqu'au
pont.
Le peloton annamite vient se ranger sur la place.
Les ministres paraissent : la troupe présente les armes,
la musique exécute l'immortelle Marseillaise.
Mais quel admirable spectacle s'offre aux veux de nos
visiteurs I Dans ce court voyage de la gare à la Préfecture
on circule sous un dôme de verdure, de guirlandes de
fleurs, au milieu d'une profusion de drapeaux que l'ex-
pression est impuissante à décrire, et ce dôme ne mesure
pas moins de 800 mètres 1
A l'entrée de l'avenue Gambetta se dresse un arc de
triomphe monumental (style chinois), au haut duquel
flottent les drapeaux de l'Annam.
Devant le pont, autre arc de triomphe du même style
défendu par une batterie de canons rapportés de l'Annam.
Une panoplie d'armes de guerre du Tonkin, lances, tri-
dents, etc., décorent le monument.
Sur le pont, mille mâts qui font flotter au vent les cou-
leurs nationales. La statue est encore voilée. En face,
une vaste tente, longue de cinquante mètres, attend le
monde ofliciel.
On passe sous une troisième porte triomphale et Ton
arrive à la Préfecture où les ministres et leur cortège sont
accueillis par la Fanfare auxerroise^ si dévouée en toute
circonstance.
240
On avait annoncé les réceptions pour deux heures ;
elles commencent aussitôt. Tout le monde défile : l'ar-
mée, la magistrature, le clergé, TAcadémie, le Conseil
général, les ponts et chaussées, le Conseil municipal
d'Auxerre, les maires venus de toutes les parties du dé-
partement, la Chambre de commerce.
M. Spuller, dans un langage chaleureusement applaudi,
témoigne la satisfaction patriotique qu'il éprouve en pré-
sence du cortège si nombreux des maires.
Il y voit une nouvelle affirn»alion de leur attachement à
la République, qui se manifestera de nouveau aux pro-
chaines élections. Il invite les maires à se faire les apôtres
de l'union et de la concorde entre les républicains.
Les maires lui répondent par les cris de : Vive la Ré-
publique I Vive Spuller I
La réception est terminée, et le cortège va se former
pour la cérémonie de l'inauguration de la statue.
Chacun prend place suivant le rang qui lui a été assigne-
Le défilé commence et sort de la Préfecture par la porte
ouverte sur le quai de la République.
La voie est libre, mais quelle foule entassée le long des
promenades jusqu'au pont I
En tête, un escadron de gendarmes, sabres au clair;
M. le commissaire de police et ses agents; la Fanfare de
la ville. — Un long intervalle. — Puis M. le colonel
Lichtenslein, délégué du président de la République,
seul, en avant du cortège.
A sa suite, MM. Spuller et Etienne.
Derrière eux, la longue suite des invités.
Et puis d'immenses couronnes portées par de nom-
breuses délégations.
L'effet est imposant, la foule se découvre, chapeaux
bas, et les soldats présentent les armes.
Un piquet du 4® de ligne ferme la marche.
On arrive au pont, le monde officiel s'installe sous la
tente préparée à cet effet, en face de la statue.
Au premier rang, nous remarquons : le représentant
de M. Carnot, les ministres, les chefs de l'ambassade an-
namite, M. le sénateur Guichard, MM. les députés Javal,
Dethou et Houdaille, M. le général Moulin, M. le maire
d'Auxerre, etc., etc.
241
Sur le second rang, nous apercevons Mme Paul Berl
entourée de sa famille en grand deuil, et de nombreux
amis.
Les tirailleurs tonkinois se placent,. Tarme au pied,
devant le monument.
La musique militaire exécute une strophe de la Mar-
seillaise, et M. Spuller se lève pour donner la parole à
M. le sénateur J. Guichard.
M. le sénateur J. Guichard, d'un pas solennel, traverse
la chaussée du pont et se place devant le monument. Un
silence absolu se produit, le voile de la statue tombe, el
M. le sénateur s'exprime en ces termes :
DISCOURS DE M. JULES GUICHARD.
Messieurs,
Le 15 janvier 1887, nous célébrions, dans la ville d'Auxerre, les
obsèques nationales de Paul Bert. Après cet hommage solennel
rendu par la France à l'un de ses plus éminents citoyens, il restait
encore à élever à sa mémoire un monument durable.
A cet effet, un Comité constitué parmi ses collègues, ses élèves,
ses amis, ses admirateurs, fut chargé de provoquer une souscription
publique.
De tous les départements, de l'Algérie et des colonies, des milliers
de souscripteurs répondirent à l'appel qui leur était adressé. Mais,
entre toutes, les souscriptions des instituteurs sont les plus nom-
breuses ; elles dépassent le chiffre de 10,000 et encore n'a-t-il pas été
possible de les compter exactement, car, dans beaucoup de cantons,
elles ont été collectives.
Je voudrais pouvoir lire ici quelques-unes des lettres reçues par
le Comité, lettres touchantes et pleines de bons et généreux senti-
ments.
Nous les avons gardées comme un dépôt sacré pour les remettre
à la noble et courageuse compagne de Paul Bert et à ses enfants
dignes d'elle et de lui.
Les souscripteurs du département de l'Yonne, dont le nombre a
été également important, ont manifesté le désir que la statue de
Paul Bert fut érigée à Auxerre, la ville qui l'avait vu naître, le chef-
lieu du département dont il était l'élu à la Chambre des députés et
au Conseil général. Nous avons déféré à un vœu aussi légitime.
C'est un enfant de l'Yonne que nous avons chargé de la réalisa-
tion de notre œuvre. Le sculpteur Peynot, auteur de la statue et des
bas-reliefs, est né à Villeneuve-sur- Yonne. Pensionné à l'école des
Beaux-Arts par le Conseil général, grand-prix de Rome en 1880, il
a remporté successivement au Salon annuel la troisième, la deuxième
et la première médailles.
1893 XVI
242
M. Blavette, architecte, grand-prix de Rome, ami et collaborateur
de Pevnot, honoré comme lui des plus hautes récompenses, a conçu
et exécuté le monument.
Au nom des souscripteurs et du Comité, je félicite les deux artistes
distingués qui ont si remarquablement répondu à la confiance que
nous avions mise en leur talent.
Avant de déclarer terminée la tâche du Comité, qu'il me soit per-
mis de remercier en son nom : M. le président de la République
d'avoir bien voulu se faire représenter à cette cérémonie par un ofil-
cier de sa maison militaire, M. le colonel Lichtenstein ; qu'il me
soit permis de remercier M. Spuller, ministre des affaires étrangères,
et de sa présence parmi nous, et du précieux concours qu'il nous a
prêté lorsqu'il était précédemment ministre de l'instruction publique;
M.iEtienne, sous-secrétaire d'Etat aux colonies, que nous sommes
heureux de saluer comme l'ami de Paul Bert et le continuateur de
sa politique en Indo-Chine; le prince d'Annam, qui est venu avec
ses attachés et sa suite témoigner combien le souvenir du pacifica-
teur et du protecteur de TAnnam et du Tonkin reste honoré dans
ces contrées lointaines ; MM. les sénateurs et les députés, MM. les
membres de l'Institut, réunis pour rendre hommage à leur illustre
et regretté collègue ou collaborateur ; les représentants du corps
enseignant et les instituteurs fidèles à la reconnaissance qu'ils ont
vouée au chaleureux défenseur de l'enseignement primaire; M. le
Ïiréfet, les fonctionnaires du département, les conseillers généraux,
es maires et les conseillers municipaux ainsi que la population sym-
pathique rassemblée autour de nous; de remercier enfin les habitants
d'Auxerre pour l'entrain et le dévouement qu'ils ont mis k rehausser
l'éclat de cette cérémonie et à fêter leurs hôtes de ce jour en déco-
rant si magnifiquement leur ville.
Je dois des remerciements particuliers à M. Charles Floquet qui
avait bien voulu accepter d'être un de nos présidents d'honneur,
lorsqu'il était président de la Chambre des députés et qui, depuis,
comme président du Conseil, ministre de l'intérieur, n'a pas hésité
à accorder au Comité l'emplacement sur lequel s'élève le monument.
A partir de ce jour, nous remettons au représentant de l'Etat la
statue et le monument inaugurés.
Nous les confions à la garde du département de l'Yonne et de la
ville d'Auxerre qui n'oublieront jamais que la gloire de Paul Bert fait
partie de notre patrimoine national.
Tant que ce granit et ce bronze resteront debout, les passants se
rappelleront que ce n'est pas seulement par les admirables facultés
dont Paul Bert était doué, mais aussi par son âpreté et sa persévé-
rance au travail, qu'il s- est élevé au premier rang parmi les savants,
les orateurs, les écrivains, parmi les fondateurs et les défenseurs de
la République, les professeurs, les éducateurs de l'enfance, les co-
lonisateurs ; ils penseront aussi que, patriote ardent, il a couronné
sa carrière en mourant pour le service de la France, et les pères,
fiers de le montrer aux fils, diront : « Voilà comment il faut vivre,
travailler et mourir ! »
Après M. Guichard, M. Etienne, député au corps légis-
243
latif, sous-secrélaire d'Etal au département des colonies,
prononce le discours suivant :
DISCOURS DE M. ETIENNE,
Sous-Secrétaire d'État aux Colonies.
Messieurs,
Le GouYernement de la République a considéré comme un devoir
d'être représenté à cette brillante solennité, et j'ai accepté comme un
grand honneur de venir au milieu de vous pour affirmer, une fois
encore, notre admiration, notre reconnaissance et notre inaltérable
affection pour Paul Bert. C'est qu'en effet il appartient à cette pléiade
de savants et de patriotes qui, soulevés, entraînés par la terrible
tourmente de 1870, ont donné à leur pays, les uns leur dévouement
et leur talent, d'autres leur génie. Paul Bert ne voulut pas fléchir
devant les effroyables désastres qui avaient accablé la patrie. Il avait
une foi invincible dans la vitalité et la suprême énergie de notre
grand pays. Il voulait refaire la France, la relever et lui redonner la
grande place qui lui appartient dans le monde. C'est par l'étude et,
pour mieux dire, par l'école que nous avons été vaincus, et sa pre-
mière préoccupation fut de mettre en honneur « l'école et l'institu-
teur. »
Lieutenant fidèle et dévoué de notre immortel Gambetta, il donna
à cette grande question de l'enseignement populaire tout ce que son
vaste cerveau renfermait de hardis desseins et de fécondes con-
ceptions.
Avec ses éminents collègues de la Chambre des députés et du Sé-
nat, MM. Jules Ferry, Berthelot, GoWet, Fallières, il dota la France
de ces grandes lois scolaires qui seront à l'éternel honneur de notre
deuxième République. Il voulut que la Patrie demeurât maîtresse
absolue de ses destinées, qu'elle rat prête pour toutes les luttes de
l'avenir et il proclama par ses écrits et ses superbes harangues que
par la science nous serons en mesure de faire face à tous nos de-
voirs.
Mais la fièvre patriotique qui l'animait ne devait pas lui permettre
de limiter son champ d'action. Avec sa merveilleuse intelligence, il
eut le sentiment très net de l'évolution économique qui s'accomplis-
sait sous ses yeux. Il voit le Nouveau-Monde qui ferme ses portes à
la vieille Europe et qui constitue avec une vertigineuse activité son
outillage industriel et agricole. Il constate les efforts persévérants
des nations rivales qui, soit en Afrique, soit en Asie, soit en Océanie,
constituent à leur profit un immense domaine colonial où elles pour-
ront sans conteste assurer l'écoulement de leurs produits. Il ne croit
pas que la France puisse assister impassible à cette brutale trans-
formation, et il se fait l'apôtre résolu de l'expansion coloniale, limi-
tée aux nécessités économiques et militaires de son pajs.
C'est alors qu'il offrit au gouvernement de la Republique et la
grande aatorite de son nom et les ressources si variées de sa vaste
244
intelligence. Il accepta avec reconnaissance la difficile et délicate
mission d'organiser le protectorat de TAnnam et du Tonkin et d'y
établir le régime civil.
Qui donc pourrait oublier le superbe et fier adieu qu'il adressa à
ses amis au moment où il quittait Paris : « J'ai toujours dit que
« quand on a passé un demi-siècle, quand on a presque accompli
« une vie qu'on s'est efforcé de consacrer au bien public, il n'y a
« plus pour l'homme qu'un grand problème : c'est de savoir com-
« ment il en sortira et de sortir dignement. Je suis sûr au moins, en
« m'en allant là-bas, d'en sortir dignement. Mais il ne faut pas s'en
« aller avec ces pensées. Je m'en vais vers le soleil levant ; il faut
« sourire au soleil levant. En avant pour l'Orient ; en avant pour la
« France et la République !»
Il fut là-bas un hardi et laborieux novateur. Sa politique clair-
voyante et ferme avait un double but : mettre au profit de ces riches
contrées le génie civilisateur de la France et donner à la patrie un
surcroît de lorce, de grandeur et de gloire. Son objectif était, non
pas d'asseoir l'influence française par les armes, mais de la faire
triompher par l'autorité morale de ses représentants et les bienfaits
matériels d'une administration bienveillante et libérale. Il voulait,
en un mot, donner à la France un superbe domaine et accroître
ainsi son influence dans le monde. Assurer la sécurité, développer
les transactions, mettre en valeur les richesses du pays, respecter
les traditions et les mœurs de ce grand peuple annamite, telle fut
sa constante préoccupation et tous ses efforts convergeaient vers ce
but. Déjà, en quelques mois, les résultats obtenus témoignaient des
efforts accomplis. Encore quelque répit et nous pouvions entrevoir
l'heure du succès complet de ses multiples travaux.
Mais la mort aveugle n'a pas voulu qu'il achevât son œuvre. Ter-
rassé par l'excès de travail, il est mort en héros sur le champ de
bataille, où chaque jour il gagnait de brillantes et fructueuses vic-
toires.
Ah ! s'il nous était permis d'exprimer toute notre pensée, nous
dirions que Paul Bert était déjà irrémédiablement frappé depuis le
31 décembre 1882. Qui ne se souvient de ses cris d'angoisse, de sa
douleur poignante, le soir du 6 janvier 1883, au seuil du cimetière
du Père-Lachaise, lorsque la France en deuil venait saluer pour la
dernière fois le grand patriote et le puissant homme d'Etat ! Qui a pu
oublier le déchirement de son cœur et l'effroyable torture de son
âme ! De ce jour, Paul Bert était atteint. Il voulut faire le suprême
effort, triompher de sa douleur ; elle l'a poursuivi sans relâche, elle
a eu raison ae lui. Il est là maintenant devant nous, dans la majesté
du génie.
L'admiration et la reconnaissance de ses concitoyens nous per-
mettent aujourd'hui de saluer sa grande et noble mémoire. D'autres
vous diront tout à l'heure ce que fut le penseur, le philosophe, le
savant ; moi j'ai voulu redire à mon pays que parmi ceux qui ont
honoré la patrie, il n'en est pas de plus digne, de plus grand que
Paul Bert.
Après ces deux discours, vivement applaudis, on voit
s'avancer d'un pas lent et majestueux le prince d'Annam.
245
L'ambassadeur salue le monde officiel groupé dans la
tribune, puis, se tournant vers la statue, suivant Tusage
de son pays, il prononça en langue annamite un discours
que son interprète redit ensuite en ces termes :
DISCOURS DU PRINCE D'ANNAM.
Au nom de S. M. le roi d'Anuara, nous, prince, ministre des rites
et conseiller d'Etat, nous prierons Monsieur le Président et mes-
sieurs de bien vouloir nous permettre de dire quelques mots à cette
occasion solennelle :
Monsieur Paul Bert, vous étiez un ministre sage, savant et hu-
main.
Vous avec accepté les fonctions de résident général en Annam,
c'est parce que vous aimiez le peuple annamite que vous avez bien
voulu protéger de tous vos efforts.
Au deuxième mois de l'année Binh tuât, en quittant le Tongking
pour vous rendre dans le royaume des Esprits, vous avez laissé à la
cour et au peuple annamite un bon et doux souvenir de vos bien-
faits.
Maintenant, comme représentant de notre pays, combien nous
sommes heureux de nous voir ici au moment de l'inauguration de
votre statue.
Par cette statue et celle du Tonkin, nous vous voyons encore et
toujours avec nous, Monsieur Paul Bert.
M. Dastre, successeur de Paul Bert dans la chaire de
physiologie de la Sorbonne, et l'un de ses collaborateurs,
prend ensuite la parole et rappelle une partie de la car-
rière de l'illustre physiologiste :
DISCOURS DE M. DASTRE
Au nom de la Faculté des Sciences,
Messieurs,
On a dit que Tétude et l'action étaient deux grands plaisirs égaux
pour des âmes différentes. Ces deux plaisirs, Paul Bert les a pleine-
ment goûtés. Il a partagé sa vie entre la politique et la science;
mais les parts qu'il a pu donner à l'une et à l'autre n'ont pas été
égales. Le temps, sans lequel il ne se fait rien dé durable, a été
mesuré d'une main avare à l'homme d'action. Ministre pendant
deux mois, en 1881-1882, dans le ministère Gambetta, gouverneur
de TAnnam et du Tonkin pendant huit mois, il a été interrompu au
début de ses vastes projets par un accident aveugle, par la mort. Au
contraire, dans l'orâre scientifique, il a eu sa bonne mesure ; ses
éminentes facultés ont pu produire tous leurs fruits. Pendant vingt-
quatre ans, il a appartenu au haut enseignement et pendant dix-huit
246
années à la Faculté des sciences. C'est au nom de ses collègues de
la Sorbonne, témoins de ses efforts et juges naturels de ses mérites,
que je viens ici rendre témoignage de l'œuvre accomplie.
Les commencements de la carrière de Paul Bert ont été incer-
tains. Après des études classiques excellentes, il se trouvait aux
environs de la vingtième année, hésitant entre ces trois voies qui
s'offrent au jeune homme : le droit, la médecine, les écoles du
gouvernement. Au lieu de choisir entre elles, il les essaya toutes les
trois successivement, obéissant ainsi à une sorte de tendance ency-
clopédique qui est restée la marque distinctive de son esprit.
« N'est-ce point assez peu, a dit le poète, d'être un homme, sans
être encore une espèce d'homme particulière. » Ce fut le sentiment
de Paul Bert. Il commença à se préparer à l'Ecole polytechnique et
se dégoûta bientôt des études mathématiques, quoiau'il y réussit
assez bien ; il se tourna vers le Droit et acheva facilement ses
études juridiques. Entre temps, sa curiosité attentive à l'observation
des faits naturels le conduisait dans les jardins et les galeries du
Muséum. C'est là qu'il connut Pierre Gratiolet. Ce savant maître,
naturaliste lettré, professeuf^ remarquable, qui a été l'un des plus
parfaits modèles ae l'éloquence scientifique, exerça sur le jeune
étudiant une sorte de fascination qui décida de sa carrière. Désor-
mais, plus d'incertitude : la voie était tracée.
Paul Bert en parcourut rapidement les étapes. — Docteur en
médecine en 1863, docteur es sciences en 1866, chargé de cours à
la Faculté de Bordeaux en 1867, il était rappelé, l'année suivante,
à Paris pour suppléer Flourens au Muséum. Un an plus tard, à l'âge
de trente-cinq ans, il entrait à la Sorbonne, à la place de son maître
Claude Bernard.
Les grands événements de 1870 vinrent interrompre le cours de
cette carrière jusque là laborieuse et paisible. Nos défaites l'attei-
gnirent dans son esprit et son intelligence, étrangers et comme
hostiles au génie germanicjue, autant qu'elles le blessaient dans son
cœur de patriote. Ses instincts et ses goûts étaient ceux d'un Fran-
çais exclusif; la sève bourguignonne bouillonnait dans ses veines.
Il se jeta dans la lutte. Il travailla à organiser la défense dans
l'Yonne et, plus tard, dans le Nord, à Lille, où il fut envoyé comme
préfet par Gambetta, qui avait reconnu dans ce jeune homme une
ardeur pareille à la sienne. Ce fut le début d'une amitié qui se re-
serra chaque jour davantage. Par là, Paul Bert se trouva introduit
dans la politique, où le poussaient déjà ses secrètes inclinations et
son tempérament militant.
Quelque activité qu'il y ait déployée, la vie politique ne l'absorba
point tout entier. Sa pensée revenait continuellement à ses travaux
physiologiques qu'il poursuivait parallèlement à ses occupations
parlementaires. Il accomplit ainsi pendant des années des prodiges
d'activité pour suffire à cette vie en partie double. Occupé le matin
à présider des commissions parlementaires, assidu aux séances de
la Chambre, c'est dans l'intervalle de ces occupations qu'il accou-
rait au laboratoire pour organiser fiévreusement les expériences
qu'il retrouvait en train lorsque, à la fm de journée, il quittait le
palais Bourbon. Alors recommençait une besogne nouvelle où il
s'attardait jusqu'à la nuit, pressant les préparateurs, mett^t les
247
choses en branle et le personnel en mouveiBent, avec une énergie,
dévorante.
A mesure qu'il demandait davantage à sa robuste organisation , il
en obtenait davantage. Articles de presse, publications scolaires,
discours politiques, conférences, patronages, affaires, il suffisait à
tout. Mais c'était là une vie forcée, dont il portait la peine : son at-
titude brusque, son ton parfois cassant n'étaient que la conséquence
de cette continuelle tension de tous les ressorts de l'âme et du
corps ; on lisait dans sa physionomie et jusque dans ses allures, la
préoccupation, l'impatience et quelquefois l'humeur; jamais la fati-
gue. Toujours sa mémoire était prête, son esprit toujours présent,
sa pensée en action en môme temps que sa parole.
L'activité qui a consumé la vie de Paul Bert, et qui l'a livré dé-
sarmé aux surprises d'une maladie insidieuse, avait un principe
noble.
Le temps qu'il dérobait à la science, il le donnait aux affaires pu-
bliques. Envisagées d'un point de vue supérieur, ces deux passions
sont également dignes d'une âme haute. La conviction de l'homme
public d'être utile à son pays, en le dirigeant avec plus de lumières ;
le sentiment qui mêle sa propre vie à la vie nationale, donnent à
son rôle une grandeur égale à sa responsabilité. L'applaudissement
public, le bruit de son nom, le récompensent de ses efforts. Mais
cet éclat a aussi ses ombres : l'action politique a ses incertitudes,
ses impuissances et ses déboires. - Paul Bert est mort sans les
avoir connus. La science, cultivée sincèrement, donne à l'âme des
satisfactions moins brillantes, mais non moins nobles. L'homme de
science ne doit rien qu'à lui-même, à ses facultés fécondes, à son
habile persévérance. Il marche dans des voies sincères, oh l'acci-
dent est de peu de chose, où les illusions et la mobilité de l'opinion
n'ont point de place : il travaille pour la vérité et il se sent assuré
contre la vanité et la caducité des choses. C'est parce que Paul Bert
avait ce sentiment profond de la réalité scientifique qu'il n'a jamais
consenti à sacrifier, même à l'action politique la plus brillante, son
œuvre scientifique.
Cette œuvre scientifique, variée, abondante, porte dans la plupart
de ses parties la marque d'un esprit original et mobile. Elle com-
prend une centaine de notes, mémoires ou communications acadé-
miques sur les objets les plus divers Ce sont des travaux d'Histoire
naturelle : des recherches de botanique sur l'Anatomie des Fougères
(1859); sur les mouvements de la Sensitive (1868); sur la germina-
tion dans les différentes lumières ; — des travaux de Zoologie : cata-
logues des Mammifères sauvages du département de l'Yonne ; Ana-
tomie du Phoque; Anatomie de l'Amphroxus, de la Patelle, des ap-
pendices dorsaux de l'Eolis ; Physiologie de la Lamproie, Physiolo-
gie de la Seiche; — des questions de Physiologie générale : la
greffe animale, la Physiologie comparée de la respiration, etc.
Chacune de ces publications échappe a la banalité par quelque trait,
un fait singulier, une idée frappante, une disposition expérimentale
ingénieuse. La plupart sont des œuvres de détail qui garderont une
place honorable dans les répertoires physiologiques.
D'un homme tel que Bert, on attendait davantage. Ses brillantes
248
facultés, soutenues par une énergie infatigable, promettaient à la
physiologie, cultivée sans partage, une riche moisson.
Cette espérance n'a pas été déçue. Dans Tordre scientifique, Paul
Bert a tenu la promesse de ses débuts. Ce prétendu improvisateur a
mené à bien une œuvre de longue haleine, une œuvre maîtresse,
Tune des plus importantes, sinon la plus importante, qu'ait produites
la physiologie pendant une quinzaine d'années.
Il s'agit de ses recherches sur l'influence des variations de
la pression barométrique.
Ces recherches capitales qui ont valu à Paul Bert, en 1875, le
grand prix biennal de l'Institut, qui, plus tard, en 1881, lui ont ou-
vert les portes de l'Académie des Sciences, ont été soumises depuis
quelques années, :ant en France qu'en Allemagne, à des vérifications
nombreuses et souvent malveillantes. L'œuvre est sortie victorieu-
ment de cette épreuve, elle subsiste dans son intégrité : à peine la
critique a-t-elle pu signaler quelques tares légères qui ne modifient
point les grands aspects de l'édifice et qui n'en compromettent
point la solidité.
C'est là, je le crois, un jugement définitif. Lorsque nous célébrons
le rôlô d'un homme politique, nous ne sommes pas sûrs de célébrer
autre chose que notre propre passion. Il n'en est pas de môme lors-
que nous apprécions l'œuvre d'un savant après qu'elle a subi
l'épreuve de la méthode expérimentale. Nous pouvons engager l'a-
venir. Pour ce travail sur la pression, l'avenir placera Paul Bert
parmi le très petit nombre des savants qui ont honoré, dans notre
siècle, la physiologie française.
Ce n'est point le lieu, m le moment, d'exposer ce travail considé-
rable. Il V faudrait plus d'attention que n'en comporte l'apparat de
cette cérémonie.
Quelques traits généraux doivent suffire.
L'atmosphère ^ui nous entoure exerce sur nous une action double,
mécanique et chimique. Cette écorce aérienne qui enveloppe le globe
pèse sur nous, ainsi que nous le savons depuis le temps où Torri-
celli inventait le baromètre.
Mais cette pression, nous ne la sentons point, parce que nous la
sentons toujours; elle ne nous devient sensible, — et encore est-ce
d'une manière obscure — que lorsqu'elle subit des variations très
grandes, lorsque nous nous élevons dans les régions raréfiées ou que
nous nous enfonçons dans les profondeurs de la terre. D'autre part,
cette môme atmosphère intervient dans notre vie par une condition
chimique en fournissant à la respiration l'oxygène qui l'entretient.
Ces deux facteurs, dont la nature nous montre les influences mélan-
gées, confondues, en apparence inextricables, Paul Bert a su les dis-
socier : il a su faire la juste part qui revient à chacun d'eux dans les
phénomènes de la vie.
Cette question des rapports de l'être vivant avec l'atmosphère, tan-
tôt plus lourde et tantôt plus légère, n'intéresse pas seulement la
théorie. Elle touche à la médecine et jusqu'à l'hygiène des peuples,
Ï puisque des millions d'hommes vivent sur les hauts plateaux, dans
es pays de montagnes, à des pressions très faibles, et que, d'autre
part, de nombreux ouvriers, des pêcheurs de perles, des plongeurs,
249
des fonceurs de piles de pont, sont exposés, par Texercice de leur
profession, à supporter des atmosphères comprimées. Que d'énigmes
offraient à l'observateur les phénomènes curieux dn mal des battons,
du mal des montagnes, Vanoxyhémie des hauts plateaux, les acci-
dents et la cachexie des plongeurs, avant que Paul Bert apportât un
peu de lumière dans ces ténèbres.
Mais ce ne sont point les applications possibles de ces études qu-
en constituent la haute valeur scientifique. C'est une raison plus péi
nétrante et plus profonde : C'est qu'elles aboutissent à deux lois gé-
nérales et élémentaires.
La première est celle que l'on pourrait appeler le principe de la
modération physiologique. On croyait que l'oxygène, le gaz vital, l'a-
liment par excellence qui entretient la respiration et l'existence, le
pabulwn vitœ, en un mot, ne pouvait jamais devenir nuisible. Les
méfaits incontestables de l'air comprimé, on les attribuait non à
l'excès d'oxygène, mais à sa pression, à son effet mécanique. Paul
Bert a dissipé cette erreur. Il a montré que l'instrument de la vie
devenait l'instrument de la mort, qu'il se changeait en poison mor-
tel, dès qu'il devenait surabondant. La vie ne se soutient que par la
mesure en toutes choses; l'excès nuit autant que le défaut : trop et
trop peu d'oxygène nous tuent aussi sûrement. La vertu des choses
ne réside pas seulement dans leur nature propre, mais dans leur
proportion, et, comme Ta dit Pascal, « les qualités excessives nous
sont ennemies. » Cette grande loi de la mesure, cette vérité géné-
rale de la nature vivante, n'est-il pas remarquable de la voir préci-
sément mise en lumière par l'homme à qui, en d'autres domaines,
des adversaires ont reproché le caractère excessif de ses doctrines.
Et ces études, enfin, si nombreuses et si complexes viennent en
quelque sorte aboutir et se résumer dans une loi générale, traduite
en une simple phrase : L'action des gaz et des vapeurs sur Vêtre
mvant est réglée uniquement par leur tension partielle. Ainsi, voilà
d'un coup une classe nombreuse de phénomènes de la vie qui sont
ramenés a une cause physique. Du monde de la vie, la question re-
tombe au monde de la pure matière. C'est là le terme de l'ambition
du physiologiste, parce que c'est le bout de son rôfe; conduire l'a-
nalyse du phénomène vital jusqu'aux confins du monde physique.
Peu de savants ont eu l'heureuse fortune d'y réussir. Après Lavoi-
sier, réduisant à la chimie les manifestations mystérieuses encore de
la respiration et de la chaleur animale, Claude Bernard nous a légué
dans ses études sur l'oxyde de carbone 'un autre exemple de
ces problèmes physiologiques complètement résolus. Paul Bert s'est
montré ici l'égal de son maître.
En son élégante simplicité, cette formule de Paul Bert n'a rien à
envier à celles des physiciens. Dans le conflit de la plante, de l'ani-
mal avec les gaz ou les vapeurs du monde ambiant, l'infinie variété
des actions produites découle de cette règle générale comme l'effet
de sa cause seconde.
Cette môme règle a reçu une autre application dans les travaux de
Paul Bert sur l'anesthésie. Tous les résultats remarquables dont il a
enrichi la science à ce sujet dérivent de la même source.
La physiologie ne possède pas beaucoup d'exemples d'une loi
250
aussi simple, aussi élémentaire et universelle, aussi riche enfin en
conséquences. Le physiologiste qui en a pénétré le secret a bien
mérité de la science ; son nom sera conservé dans l'histoire des con-
quêtes faites par l'homme sur la nature. Et nous, qui aujourd'hui,
rassemblés autour de sa statue, lui accordons ces honneurs presque
extraordinaires, nous ne faisons que lui rendre une part de la
gloire qu'il aura jetée sur la science de son pays et de son temps.
M. le Docteur Dumonlpallier, médecin des hôpiteaux,
f)rofesseur à la Faculté de médecine, prononce à son tour
e discours suivant, au nom de la société de biologie, dont
Paul Berl, après Claude Bernard, avait été élu président
perpétuel :
DISCOURS DE M. DUMONTPÂLLIER
Au nom de la Société de Biologie
Messieurs,
Paul Bert, avant d'être un homme politique, fut un savant.
L'interprète du gouvernement de la République vous a dit quels
ont été les services rendus à la Patrie par le ministre et le coloni-
sateur.
Le représentant de la Faculté des Sciences vous a rappelé
les principaux travaux du physiologiste Paul Berl, ce digne élève de
Claude Bernard.
Quant à moi, il me reste à dire ce que fut Paul Bert, membre de
la Société de Biologie, et ce n'est pas sans un légitime sentiment
d'orgueil que je rappellerai que notre collègue trouva dans notre
Société les encouragements souvent utiles aux débuts de la car-
rière.
Que de fois, dès l'année 1863, nous eûmes l'occasion de remar-
quer chez le jeune travailleur une grande originalité dans la concep-
tion et l'accomplissement de ses expériences physiologiques.
D^s les premiers jours de sa vie scientifique, on comprit que Paul
Bert occuperait une place élevée dans le monde savant; déjà
l'on pouvait prévoir que l'Académie des Sciences lui accorderait les
Ïdus grandes récompenses et lui réserverait le suprême honneur de
'admettre parmi ses membres titulaires.
En 1870, Paul Bert, professeur de physiologie à la Faculté
des Sciences de Paris, devint un homme politique. Nous savions
l'ardeur du tempérament de notre collègue et, bien que sa puissance
de travailleur fût grande, la Société de Biologie le vit, pourquoi ne
lé dirais-je pas, le vit, non sans regret, entrer dans la vie politique.
Certes, il n'était pas homme à abandonner complètement ses aspira-
tions premières ; mais nous devions craindre que la politique ne lui
prit la plus grande partie d'une existence qu'il ne pourrait plus con-
sacrer exclusivement à la science. Lui dire nos craintes et nos re-
251
grets eût été inutiles^ il n'était pas de ceux auxquels on fait rebrous-
ser chemin, et, certes, la volonté de servir la Patrie avec passion
avait seule dicté sa détermination.
Mais son amour pour la science vivait toujours ; l'homme poli-
tique, resté professeur, n'avait pas déserté le laboratoire du physio-
logiste et, à la mort de Claude Bernard, la Société de Biologie donna
à Paul Bert le titre de président perpétuel.
C'était en 1878, époque où notre collègue avait déjà une part im-
portante dans l'administratien des affaires du pays, et cependant,
député, puis ministre de l'Instruction publique, il se dérobait aux
exigences accablantes de l'homme d'Etat pour venir présider nos
séances, diriger nos discussions, et toujours il nous donnait la
preuve du souci qu'il prenait des progrès de la Biologie. Que de fois
notre admiration fut grande en le voyant mener de front et
avec succès des occupations si diverses.
La renommée du membre de l'Institut avait franchi les mers et,
lorsque le gouvernement dut confier la direction de notre colonie
nouvelle à un administrateur civil, Paul Bert accepta cette impor-
tante mission parce qu'il était convaincu que la conquête des armes
ne pouvait être affermie que par les bienfaits de la civilisation.
Aussi devait-il montrer dans sa nouvelle position la même ardeur
dans le travail, et cela au grand avantage de l'administration colo-
niale. Mais les forces humaines ont des limites et, quelque grande
que soit la puissance de volonté d'un homme, quelque généreuse
que la nature se soit montrée envers lui, il n'est donné à personne
de faire pendant de longues années un double labeur. Le travail,
quand il est excessif use, il use sourdement et, quand la maladie
survient, les forces font défaut pour la lutte et l'homme succombe.
Ami, le sacrifice de ta vie, tu l'avais consenti le jour où tu as
quitté la France. Le sentiment du devoir t'avait marqué la route, et,
connaissant les périls de l'entreprise, tu ne souhaitais de vivre que
pour accomplir dignemnnt, utilement, la mission que le gouverne-
ment avait confiée à ton intelligence, à ton expérience et à ton dé-
vouement.
Aujourd'hui, une statue élevée par une souscription nationale
consacre la valeur des services que tu as rendus à la France.
— Honneur à ta mémoire !
Le temps et les tempêtes pourront détruire le bronze qui retrace
tes traits; mais l'Histoire, qui traverse les siècles, gardera avec res-
pect le nom du savant et du citoyen qui a donné sa vie pour
la Patrie.
M. Viénot, instituteur public, à Paris, délégué du
Comité des Instituteurs, au nom des Instituteurs de
France, rappelle dans les termes suivants les droits de
noire compatriote à la gratitude du corps enseignant et
de la France entière pour sa sollicitude pour l'instruction
du peuple, pour les grandes lois qu'il a su préparer et
faire aboutir :
252
DISCOURS DE M. VIÉNOT,
Délégué du Comité des Instituteurs.
Messieurs,
Appelé à prendre en ce moment la parole, à titre de Délégué du
Comité des instituteurs, j'éprouve, avant tout, le besoin de faire
appel à toute votre bienveillance, à votre indulgente attention.
Certes, si je n'avais consulté que mes goûts, j'eusse préféré me
taire devant cette belle œuvre d'art, qui ravive tous nos regrets, en
nous rappelant les traits d'un homme qui savait être, envers les plus
humbles, si bienveillant et si bon !
Mais, devant cette statue élevée en l'honneur de l'homme (fui a
tant fait pour le développement de l'enseignement primaire, n'et^it-
il pas nécessaire qu'un membre de cet enseignement vînt exprimer,
au nom de tous, l'admiration et la reconnaissance communes ?
Devant la statue de celui qui s'associait à nos soucis, qui s'inté-
ressait aux besoins matériels de nos familles, n'était-il pas nécessaire
qu'une voix reconnaissante et émue vînt exprimer à une famille si
douloureusement frappée dans la personne de son chef toute cette
respe?tueuse sympathie, toute cette émotion qui remplit le cœur de
chacun de nous ?
C'est ce que vous pensez, messieurs, j'en suis sûr, et vous n'avez
pas été étonnés d'apprendre de la bouche de notre honorable prési-
dent que c'est par milliers que les instituteurs et les institutrices de
France ont répondu à l'appel du Comité de souscription. Quand je
dis instituteurs, j'entends désigner tous les membres de l'enseigne-
ment primaire, à quelque degré de la hiérarchie qu'ils appartiennent.
Mais quoi ? Est-ce seulement l'ami des instituteurs, l'avocat pas-
sionné de nos intérêts que nous venons saluer ici ? Non, messieurs !
Ah ! sans doute, personne de nous n'oubliera jamais la sollicitude
que nous a témoignée Paul Bert; sans doute, il nous arrivera peut-
être encore de répéter, en songeant à lui, ce que les patriotes disent
en songeant à Gambetta : « S'il était là ! » mais je puis affirmer, etje
l'affirme hautement, notre admiration est puisée a une source plus
pure que le souci de nos intérêts !
Nous, instituteurs, nous avons beaucoup aimé Paul Bert, parce
que nous avons senti qu'il aimait d'un grand amour cette belle et
chère Patrie, que nous avons le devoir de faire aimer nous-mêmes à
ces milliers d'enfants qui nous sont confiés et qui seront les hommes
et les soldats de demain !
Un des fidèles amis de Paul Bert, l'honorable M, Burdeau, a écrit
quelque part : « Paul Bert n'avait qu'un fanatisme : il adorait la
« France ! »
Puisse ce patriotisme du vaillant fils d'Auxerre, patriotisme indis;
cuté aujourd'hui, lui ramener les sympathies de ceux-là mêmes qui
se sont montrés pendant sa vie ses plus infatigables adversaires !
En tout cas, ce que nous devons constater, c'est que ce patriotisme
a fait de Paul Bert un éducateur !
253
Il savait bien, lui qui savait tant de choses, que Tenfance d'au-
jourd'hui est la nation de demain... et, comme il voulait cette nation
grande et forte, il n'a pas cru au-dessous de lui de laisser là pour
un temps ses belles et nobles études, pour apporter l'appui de son
nom, l'autorité de sa science et de sa vive intelligence aux défenseurs
de la cause de l'enseignement populaire !
Un des bas-reliefs du monument nous montre Paul Bert présea-
a nt des enfants de conditions différentes, paysans et bourgeois, à
l'instruction qui, une torche en main, a terrassé l'ignorance.
L'hommage rendu à Paul Bert n'eût pas été complet, si cette face
de son activité fût restée dans l'ombre !
C'est bien ainsi, à notre point de vue, qu'il fallait représenter
l'éminent député de l'Yonne, qui, dès son entrée au Parlement, en
1872, consacrait toute son énergie, sa grande énergie, à l'accomplis-
sement d'un programme d'enseignement qu'il a résumé lui-même en
ces quelques lignes : « La préparation la plus rapide possible de ci-
« toyens maîtres de leur esprit, sûrs de leur jugement, pénétrés de
« la connaissance de leurs droits et du sentiment de leurs devoirs,
« telle doit être aujourd'hui la principale préoccupation de tout vrai
« patriote ! Il faut savoir tout abandonner pour cette œuvre urgente
« et d'intérêt suprême, tout; jusqu'aux joies de la libre découverte
« dans les régions encore inconnues de la science ! »
Ses discours parlementaires, ses conférences, ses ouvrages clas-
siques sont tous inspirés par cette idée ! « Préparer des citoyens sûrs
« de leur jugement, maîtres de leur esprit ! »
Ah ! comme il serait nécessaire que cette grande voix se fît encore
entendre aujourd'hui, pour mettre en garde les générations qui
s'élèvent contre les entraînements irréfléchis !
Pour nous. Messieurs, nous n'oublierons pas les enseignements de
Paul Bert. Nous avons compris, avec lui, que le rôle de l'instituteur
est de faire « de vrais citoyens, toujours prêts, non pas sous une
« impulsion officielle, mais par l'élan généreux et spontané de leur
« conscience, à défendre la liberté par le bulletin de vote et à dé-
« fendre les frontières à l'aide du fusil ! »
Au reste, messieurs, d'autres voix autrement puissantes que la
mienne ont déjà su et sauront rendre encore un digne hommage à
l'activité pédagogique de Paul Bert.
Ce qu'il me suffît de dire, au nom de ceux que je représente ici,
c'est que les exhortations de ce vaillant, que nous retrouvons debout
par cette statue, ont trouvé de l'écho dans la conscience des institu-
teurs et des institutrices de France.
Dans notre société démocratique, il n'y a pas d'hommes néces-
saires, il est vrai, mais il y en a d'éminemment utiles ! Paul Bert
était de ceux-là !.*.. Et c'est pour cela, messieurs, que nous, les plus
modestes serviteurs de la démocratie, nous avons joint notre témoi-
gnage au témoignage éclatant qui vient d'être rendu à Paul Bert.
Oui, à cet homme qui a travaillé à faire la France belle et forte
par l'instruction, à celui qui a relevé le rôle de l'instituteur et dont
la devise élait : « Par l'école, pour la Patrie !» à cet avocat de la
cause populaire, à ce patriote,qui voulant la France forte au-dedans,
la voulait grande au dehors et qui, partisan de la politique d'eipan-
254
sloD coloniale, n'a pas reculé devant la nécessité d'exposer sa vie
pour une cause en laquelle il avait foi, pour le succès d'une entre-
prise qu'il croyait, qu'il savait être avantageuse pour sa patrie ; oui,
a ce vrai, à ce grand citoyen, nous avons voulu apporter le trop
faible tribut de nos hommages !
Un grand témoignage que nous lui rendons aussi, malgré nous,
c'est celui qui consiste à emporter de cette belle fête la patriotique
douleur de l'avoir perdu !
M. le Maire d'Auxerre prend ensuite la parole :
DISCOURS DE M. LE MAIRE D'AUXERRE.
Messieurs,
La ville d'Auierre est heureuse et fière du nouvel hommage que
reçoit aujourd'hui la mémoire d'un de ses plus illustres enfants, de-
vant les représentants du gouvernement de la République, des grands
corps savants, devant cette assemblée imposante qui est déjà la pos-
térité et qui ratifie l'honneur accordé à Paul Bwrt
Cette statue, qui fait revivre notre éminent concitoyen dans l'acti-
vité féconde de son génie scientifique, dans l'ardeur fervente de son
patriotisme, c'est le triomphe du savant qui s'est distingué par de
belles découvertes, de l'homme d'Etat qui a mis au service de son
pays une éloquence originale, une volonté énergique, une intelli-
gence large et pratique, une foi républicaine sincère ; du Français
qui, à l'âge où d'autres auraient goûté un repos légitime, a eu le
courage de s'arracher à ses travaux, à ses amis, à toutes les séduc-
tions, à toutes les joies du sol natal, pour aller tenter là-bas, dans
l'Extrôme-Orient, une entreprise glorieuse et mourir au champ
d'honneur.
A tous ces titres, Paul Bert avait droit à ce monument que lui
offre la gratitude de ses admirateurs ; ils ont voulu, dès maintenant,
rendre hommage à son talent de premier ordre, et l'Histoire ne les
démentira point. C'est la meilleure consolation que nous puissions
trouver à cette catastrophe soudaine, à cette mort foudroyante qui
nous a enlevé Paul Bert en pleine possession de son génie, dans
toute la vigueur de sa jeunesse intellectuelle. En songeant à ce qu'il
a fait dans cette carrière trop courte, nous regrettons davantage ce
qu'il aurait pu faire pour la République et pour la France, à cette
epo(jue où nous avons besoin de tous les dévouements et de toutes
les mtelligences.
Mais, si les amis de Paul Bert ont senti aujourd'hui se réveiller
leur douleur, si la grandeur de l'hommage leur fait comprendre
encore plus cruellement la grandeur de la perte, qu'ils n'oublient
pas, du moins, que les statues, souvenirs de deuil, sont aussi et
surtout comme le récit d'une belle vie, des monuments d'espérance,
et que le bronze conserve pour les générations futures les enseigne-
ments du passé. Paul Bert est là debout, donné en exemple à nos
enfants comme un travailleur infatigable, comme un républicain
convaincu, comme un Français esclave de son devoir jusqu'à la
mort ; il leur inspire sa vaillante énergie; il leur souffle son courage ;
il leur commande de donner sans marchander leurs efforts, leur
intelligence, leur vie, à la Patrie et à la République.
255
A la suite de ces discours, le 4® de ligne, peloton anna-
mite en avant, musique en tête, défile par sections devant
la Statue. Les officiers saluent de Tépée, les soldats pré-
sentent les armes.
Le cortège officiel retourne à la préfecture dans l'ordre
que nous avons décrit ci-dessus pour l'aller, et la foule,
longtemps maintenue, se précipite à son tour sur le Pont
pour admirer la Statue.
A six heures du soir, un banquet réunissait dans le
grand salon de la Préfecture un certain nombre d'invités,
quelques tiraillements avec la municipalité, n'ayant pas
permis d'organiser un banquet populaire comme il avait
été décidé tout d'abord.
L'ambassade annamite figurait au premier plan,
chaque personnage ayant debout, derrière lui, son mter-
prète.
Les ministres et les invités songent ensuite au départ
et montent en voiture pour se rendre à la gare Sur leur
passage, surprise nouvelle, changement à vue. Aux fleurs
et à la verdure des guirlandes de la matinée a succédé
un embrasement général.
Le pont s'illumine de mille flammes; la statue de P.
Bert rayonne sous les feux de deux phares électwques.
L'avenue Gambetta resplendit, flamboyante de lumière.
Les arcs de triomphe, les guirlandes, les arbres, les
maisons étincellent de lignes incessantes de lanternes
vénitiennes.
On dit que l'ambassade annamite, émerveillée, c'est
écriée : C'est aussi beau qu'à la fête des Lanternes à
Pékin. »
La place de la Gare était si bondée de monde, que les
voitures ministérielles ne purent aller qu'au pas, avec
difficulté de se frayer un chemin.
Tout à coup, dans cette foule, retentit un cri immense :
« Vive Spuiler I Vive la République I »
Debout, dans sa voilure, M. le ministre des affaires
étrangères réplique à cette acclamation :
« Vive Auxerre I Adieu, mes bons amis I »
Le peloton annamite, rangé sur le perron de la gare,
donne aussi sa noté, par un cri strident de : « Vive I Vive
Auxerre I
2e56
C'est fini, le train part, emportant vers Paris nos visi-
teurs d'un jour.
Narrateur fidèle des épisodes qui ont marqué la grande
fête dlnauguration du monument, nous ne pouvons rien
laisser dans Toubli.
Au moment où le cortège se mettait en marche, un des
vieux amis de Paul Bert a apporté une pièce de poésie
qui aurait certainement été tue, si elle eût été connue
plus tôt. Les détails de la cérémonie officielle ayant été
réglés par le gouvernement, on n'a pu autoriser à temps
la lecture de cette pièce, qui eût terminé dignement
rhommaçe rendu à notre cher compatriote, dans la fêle
du 7 juillet.
Nous ne pouvons mieux terminer cette notice (ju'en
donnant le texte des vers composés par M. le capitaine
Collette.
H. Monceaux.
A PAUL BERT, LES AMIS FIDÈLES
Où le conduisez-vous ? — A la mort. — A la gloire !
(Pierre Corneille.)
I
Paul Bert, tu nous Tas dit : la mort, toujours injuste,
Se plaît à décimer la légion auguste
Des cœurs vaillants marqués pour la postérité ;
Et les plus flers lutteurs, vaincus par la tourmente,
Succombent, — arrachés à leur gloire vivante, —
Pour naître à l'Immortalité.
France ! Tu te souviens d'une funèbre aurore...
La blessure, en ton cœur ouverte, saigne encore...
Tes fils ont dû conduire à l'éternel repos,
— Ravis à la même heure, à la Patrie en larmes, —
Gardiens de ton honneur, — ô France ! — et de tes armes,
Gambetta, Chanzy, deux héros.
Quand, suivant du tribun la cendre glorieuse,
Tout un peuple eut gravi ta cîme douloureuse.
Mont des Martyrs ! — A l'heure oii le ciel s'étoilait.
Quand Paris dut quitter, dans un morne silence.
Ce cercueil qu'abritait le drapeau de la France,
Le Drapeau qu'un crôpe voilait.
257
Daus le caveau tendu de longs voiles funèbres,
— Alors qu'on entendait encor dans les ténèbres
L'immense fleuve humain rouler ses derniers flots,
Près du cœur, dont la mort avait éteint la flamme,
Tu laissas s'exhaler la plainte de ton âme,
Paul Bert, en d'immortels sanglots.
II
Ces émouvants adieux, il faudrait les redire,
Près de ce bronze glorieux ;
Ces cris désespérés, enfants de ton délire.
Ces regrets et ces pleurs^ que la tendresse inspire
Montent, comme un torrent, de nos cœurs à nos yeux.
mon ami, voici les compagnons fidèles,
Les vieux, les aimés de ton cœur.
Que les jours du triomphe ont pu trouver rebelles.
Mais qui ne manquaient pas aux heureis solennelles,
Quand passait sur ton front le souffle du malheur.
Nous avons pu, guidés par l'éloquence même,
Te suivre sur les vastes mers
Celui qui, près de toi, fut à l'adieu suprême (1),
Nous a fait, en tremblant, le douloureux poëme
De ton pèlerinage aux bords de l'Univers...
Tu partais, plein d'espoir, mais prêt au sacrifice ;
Et, d'un grand coup d'aile emporté.
Conduit dans l'œuvre sainte et civilisatrice.
Par la noble science et l'austère justice,
L'amour de la Patrie et de la Liberté.
Un triple airain ceignait ta poitrine énergique :
L'amitié, l'amour et la foi ;
Et tu marchais ainsi, fils de la République,
Dans un cercle sacré : ta famille héroïque.
Et les cœurs dévoués rangés autour de toi I
Tu partis, tout entier à cette grande œuvre :
Réaliser pour l'avenir
Ce rêve de Dupleix, une œuvre grandiose
Et bien française... Hélas ! ce fut l'apothéose,
Et du grand citoyen la mort fit un martyr.
(1) M. Etienne, qui prononça à Auxerre l'un des discours, était près de
Paul Bert, au lit de mort de Gambetta.
1890 XVII
358
in
Vous nous l'avez rendu, cœurs aimés, mains pieuses..
Il dort au paternel tombeau.
Et la France, à son tour, de ses mains généreuses.
L'a couvert des plis du drapeau.
Nous avons pu revoir ce fils de tes entrailles,
Âuxerre, doux pays natal !
Celui dont tout un peuple, au jour des funérailles,
A suivi le char triomphal.
Le merveilleux ciseau dont la savante audace
A su, dans un sublime effort.
Creuser, fixant ses yeux sur la terre d'Alsace,
Le lion qui garde Belfort,
La main qui fit surgir des flots de l'Atlantique,
Liberté, ton phare vainqueur.
Nous ressuscite cette image héroïque
Où battait un si noble cœur !
Bartholdi, ciseleur de ce grand reliquaire,
Gloire à ton ciseau créateur ! (1)
Peynot nous a rendu l'orateur populaire,
Et le grand colonisateur.
IV
Maître, quand ton ciseau fidèle
A dû rendre pour l'avenir
Les traits de ce puissant modèle,
Que de fois ta main dut frémir !
L'Inspiration, en ton âme.
Allumait sa divine flamme.
Toute d'amour et de douleur ;
Et, pour créer l'œuvre vivante,
Tu mis dans la lave brûlante
Tout ton talent et tout ton cœur.
Noble cité, dans ton histoire,
Paul Bert entre vivant, debout,
Complétant un trio de gloire,
Avec Fourier, avec Davout !
(1) Allusion an sculpteur Bartholdi, qui a exécuté le monument [^cé
sur la tombe de Paul Bert, et à notre compatriote Peynot, qui a exécuté la
statue et les bas-reliefs du monument.
259
Les grands morts qui, dans ta poussière,
Sont la semence avant-courrière
De Tavenir mystérieux.
Tu sais, — mère toiyours féconde.
Les faire, à la face du Monde,
Jaillir en bronze glorieux !
La voilà, l'œuvre impérissable,
L'image auguste du semeur.
Soulevant d'un peuple innombrable
La longue et l'ardente clameur...
£t maintenant, vieille Patrie,
Que, du fils qui te glorifie.
Le bronze à ton sol est rivé,
Laisse exulter ton cœur de mère...
Entonne le chant séculaire..,
« Le jour de gloire est arrivé ! »
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MERCURIALES
DES
PRINCIPAUX MARCHÉS DU DÉPARTEMENT
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ÉVÉNEMENTS GÉNÉRAUX
1889. — JANVIER 1. — Inondations dans le Midi. Un pont et
plusieurs maisons sont emportés à Arles. Le Rhône déborde cause
des ravages à Tarascon, Beaucaire, Avignon et Nîmes. La circulation
des trains est interrompue.
3. — M. de Freycinet fait approuver le projet de décret relatif à
l'unification des soldes de l'armée.
4. ^ Le général Boulanger pose sa candidature h Paris.
M. Jacques, conseiller général de la Seine, acclamé par le Comité
anti-boulangiste, est déclaré candidat républicain.
5. — M. Yves Guyot dépose sur le bureau de la Chambre un
rapport concluant à Ta suppression des octrois.
8. — Ouverture de la Chambre des députés. M. Méline est élu
président au second tour de scrutin. MM. de Mahy, Ernest Lefèvre,
Casimir Périer et Develle sont élus vice-présidents.
9. — M. Le Royer est élu président du Sénat. MM. Humbert,
Magnin et Challemel-Lacour sont élus vice-présidents.
La Chambre vote un crédit de 100,000 francs pour les inondés du
Midi.
13. — Une souscription est ouverte pour l'élection de M. Jacques.
L'Union républicaine et la Gauche du Sénat votent chacune une
somme de 1,000 francs.
15. — Ouverture du Landtag prussien ; l'empereur prononce un
discours pacifique.
16. — Le Conseil d'administration du Panama signe avec la
Banque Parisienne une nouvelle émission de 60,000,000 d'actions
nouvelles.
19. — Rixes entre ouvriers français et italiens à Vassy ; la troupe
est obligée d'intervenir.
27. — Le général Boulanger, soutenu par les réactionnaires, est
élu par 244,070 voix contre 162,520 à M. Jacques.
31. — Suicide de l'archiduc Rodolphe d'Autriche.
FÉVRIER 2. — Le général Blot, atteint par la limite d'âge, est
maintenu h la tôte du 5" corps à Orléans.
1890 ' 4
274
4. — M. Ferrouillat, garde des sceaux, remet sa démission à
M. Floquet.
5. — M. Guyot-Dessaignes est nommé ministre de la justice en
remplacement de M. Ferrouillat.
8. — M. Naquet, membre du Comité boulangiste, ayant touIu
visiter les nouveaux bâtiments de l'Ecole de médecine, est hué par
les étudiants.
11. — De graves désordres, causés par la misère, ont lieu à
Rome. M. Crispi est interpellé à ce sujet.
12. — L'empereur de Russie et plusieurs grands-ducs décident
de soutenir de leurs subventions le Comité russe qui s'est formé
pour représenter ce pays à l'Exposition.
13. — Rétablissement du scrutin d'arrondissement.
14. — Le ministère Floquet, mis en minorité sur la question de
la révision, donne sa démission.
19. — M. Méline, qui avait accepté de former un nouveau minis-
tère, renonce à cette mission.
22. — M. Tirard parvient h former un ministère composé de
MM. Constans, Spuller, Rouvier, de Freycinet, Jaurès, Thévenet,
Fallières, Yves Guyot et Faye.
23. — Condamnation d'un espion nommé Blondeau.
27. — MM. Laffon, député de l'Yonne, et Marmonnier déposent
un projet de loi sur les candidatures multiples.
28. — Perquisition dans les locaux. appartenant à la Ligue des
Patriotes.
MARS 1. — Dissolution de la Ligue des Patriotes.
4. — M. Crispi, qui avait donné sa démission, est chargé par le
roi d'Italie de former un nouveau cabinet.
6. — Krach des Métaux; suicide du directeur du Comptoir
d'escompte.
7. — Adoption d'une proposition tendant à assimiler les tré-
soriers-payeurs généraux aux fonctionnaires ayant un traitement
fixe.
8. — Arrivée de la reine d'Angleterre en France. La reine se
rend à Biarritz.
9. ~ Autorisation accordée au duc d'Aumale de rentrer en
France.
13. — La Chambre des députés vote des poursuites contre la
Ligue des Patriotes.
14. — Mort subite de Tamiral Jaurès, ministre de la marine. Ses
obsèques auront lieu aux frais de l'Etat.
15. — M. Antoine donne sa démission de membre du Reichstag
allemand.
16. — L'amiral Krantz est nommé ministre de la marine en rem-
placement de l'amiral Jaurès.
18. — Les obsèques de l'amiral Jaurès ont lieu au milieu d'une
foule immense.
19. — M. Boulanger, dans un banquet à Tours, préconise l'union
avec les réactionnaires.
21. — M. Antoine arrive à Paris. Son entrée prend les propor-
tions d'une manifestation patriotique; une foule immense et de
275
nombreuses délégations, parmi lesquelles celle des étudiants,
l'attendaient à la çare.
25. — Le torpilleur ii6, monté par 3.2 hommes d'équipage et
commandé par le lieutenant Villiers-Moriamé, périt corps et biens.
30. — Le projet du gouvernement tendant à la création de
1,200,000 bons-lots de 25 francs munis de tickets pour l'entrée à
l'Exposition est adopté.
AVRIL 2. — M. Quesnav de Beaurepaire est nommé Procureur
général en remplacement de M. Bouchez.
3. — Fuite en Belgique de l'ei-général Boulanger.
6. — Le Sénat est constitué en Haute-Cour de justice pour juger
le général Boulanger, accusé de complot contre l'État. M. Quesnay
de Beaurepaire est désigné pour remplir les fonctions de Procureur
général près la Haute-Cour.
9. — Mort de M. Chevreul, l'illustre centenaire.
10. — Mort d'Arban, le célèbre chef d'orchestre des bals de
l'Opéra.
11. — Le duc de Nassau prend la régence des Pays-Bas, pendant
la maladie du roi Guillaume.
12. — Mort de M. de Champeaui, résident général de France au
Cambodge.
13. — Les obsèques de M. Chevreul ont lieu au milieu d'une foule
immense.
Première séance de la Haute-Cour.
15. ,— Le tribunal de commerce de Paris ordonne la liquidation
judiciaire de la Société des métaux.
16. — L'émission des bons de l'Exposition obtient un succès
énorme. 7,000,000 de bons sont souscrits au lieu de 1,200,000
prévus.
19. — Condamnation par la Cour d'assises de Bordeaux de
M. Numa Gilly, pour diffamation de MM. Raynal, député, et Villette,
trésorier-payeur général de l'Yonne.
20. — Le clergé de Versailles demande à ôtre convié aux fêtes
du Centenaire qui auront lieu le 5 mai à Versailles.
Le général Boulanger est expulsé de Belgique.
23. — Les étrangers affluent déjà à Paris pour l'Exposition. Une
escouade de soldats américains destiBés à garder la section des
Etats-Unis arrive à Paris.
24. — M. Boulanger quitte Bruxelles et s'installe en Angleterre.
Mort de M. Barbey d'Aurevilly, le célèbre romancier.
26. — Un complot contre la vie du czar est découvert ; les pro-
moteurs de ce complot sont arrêtés.
27. — Le roi Humbert décide de se rendre à Berlin dans le cou-
rant de mai.
29. -r M. le Président de la République envoie à chacun des
maires des vingt arrondissements de Paris une somme de 1,000 fr.
pour les pauvres à l'occasion de l'ouverture de l'Exposition.
30, — Réunion à Berlin de la Conférence de Samoa pour l'en-
tente entre le gouvernement américain et le gouvernement allemand
au sujet de la neutralité des îles de Samoa.
276
MAI 1. — • Le commissaire allemand Wlgemouth, accusé d'espion-
nage en Suisse, est expulsé de ce pays.
2. — Les ambassadeurs des puissances monarchiques s'absentent
de Paris ; les chargés d'affaires assisteront seuls à l'ouverture de
l'Exposition.
3. — L'expulsion de Tinspecteur Wolgemuth produit une vive
irritation à Berlin ; les journaux allemands se répandent en menaces
contre la Suisse.
5. — Des fêtes magnifiques sont données à Versailles à l'occasion
du Centenaire de la Révolution.
6. — Ouverture de l'Exposition universelle au milieu d'une
affluence énorme et d'un enthousiasme indescriptible.
Des dépêches arrivent de l'étranger constatant que, partout, les
Français résidant hors de France ont célébré le Centenaire de 1789.
7. — Tous les journaux, sans distinction d'opinion, constatent
l'immense succès de l'Exposition.
8. — La Presse étrangère tout entière consacre des articles élo-
gieux à l'Exposition et à la France.
9. — Arrivée à Paris du lord-maire de Londres.
13. — Un millier d'ouvriers ayant fêté à Turin le Centenaire de
la Révolution française, sont assaillis par la troupe. Un officier et
une trentaine de soldats sont blessés.
Un grand banquet est donné à l'Hôtel-de-Ville en l'honneur du
lord-maire.
14. — Rentrée des Chambres.
17. — Tous les ouvriers des houillères de Westphalie se mettent
en grève. Des collisions très graves se produisent entre les grévistes
et les troupes envoyées pour maintenir l'ordre.
18. — Des troubles, causés par la misère, éclatant en Italie. Les
paysans se soulèvent de tous cotés.
20. — Inauguration à Paris de la statue d'Etienne Dolet.
21. — Entrevue du roi d'Italie et de l'empereur d'Allemagne à
Berlin.
22. — Quatorzième jour de l'Exposition ; les entrées dépassent
déjà un million.
24. — Les troubles agraires continuent en Italie ; les troupes
envoyées pour rétablir l'ordre sont accueillies par des s^ets et des
injures.
25. — Le roi d'Italie, reculant devant l'émotion produite en
France par la nouvelle de son voyage à Strasbourg accompagné de
Guillaume II, y renonce.
31. — M. Carnot part pour Calais, où il doit assister à l'inaugu-
ration du nouveau port.
Plusieurs secousses de tremblement de terre sont ressenties à
Paris.
JUIN 1. — Les provinces du Maryland et de la Virginie, en
Amérique, sont dévastées par les inondations. On compte 1,500
morts. La ville de Johnston est détruite.
2. — M. Carnot arrive à Calais ; une foule immense l'acclame.
5. — Mort de M. Richaud, ex-gouverneur général de l'Indo-
Chine.
277
8. — Le Conseil de préfecture de la Seine annale l'élection de
MM. Boulanger, Naquet, Laguerre et Déroulède, nommés conseillers
municipaui de Saint-Ouen.
11. — Les boulangistes Laguerre, Laisant et Déroulède ayant
organisé une manifestation à Angoulême, sont arrêtés pour outrages
et coups envers le commissaire central de cette ville.
12. — Formation d'une Commission mixte composée de députés
et de sénateurs chargés de rechercher un accord sur le projet de loi
militaire.
14. — Les cochers de Paris se mettent en grève. M. Constans,
ministre de l'intérieur, est obligé de s'interposer entre eux et les
Compagnies.
18. — 47 députés du Parlement suédois décident d'envoyer à
M. Carnot une adresse protestant contre l'absence du représentant
de la Suède à l'ouverture de l'Exposition.
19. — La Commission mixte de l'armée se sépare sans avoir pu
arriver è une entente.
21. — De graves désordres ont lieu en Autriche. Deux jeunes
gens sont tués par les gendarmes ; douze autres sont blessés.
24. — MM. Déroulède et Laguerre sont condamnés à 100 francs
d'amende par le tribunal d'Angoulême. M. Laisant est acquitté.
25. — Le conflit entre la Prusse et la Suisse devenant de plus en
plus grave, les Chambres suisses décident de fortifier le Saint-
Gothard.
26. — Arrivée à Paris du roi sénégalais Dinats-Salifou.
27. — Inauguration à l'Observatoire de la statue du célèbre
astronome Le Verrier.
28. — Election, à Bfetz, de M. Sarrique, député protestataire.
29. — Des inondations terribles, résultant de la fonte des neiges,
se produisent dans les Pyrénées ; plusieurs villages sont détruits.
JUILLET 1. — Imposante manifestation républicaine en Espagne.
12,000 personnes y prennent part.
2. — Mort du général Tramond, inventeur, avec le colonel Lebel,
du nouveau fusil a répétition.
4. — Explosion de grisou à Saint-Etienne ; 185 morts.
Inauguration à Paris de la statue de la Liberté.
5. — La Chambre adopte le projet . de translation au Panthéon
des cendres de Carnot, Marceau et Baudin.
MM. Constans, Etienne et un délégué du président de la Répu-
blique visitent les mineurs de Saint-Etienne et leur apportent des
secours.
7. — Inauguration de la statue de la République à Auxerre.
10. — De violents orages détruisent complètement une partie
des vignobles du Midi. Les pertes s'élèvent à un million.
12. — Des scènes de désordres ont lieu à la Martinique à l'ouver-
ture du Conseil général de la colonie.
14. — La fête du 14 Juillet est célébrée avec enthousiasme dans
tout« la France.
Les colonies françaises à Fétranger fêtent également l'anniversaire
de la prise de la Bastille.
278
16. — - Arrestation de ciaq espions prussiens à Saint-Julien-en-
Genevois (Haute-Savoie).
Terrible accident de chemin de fer à Moirans. Plusieurs personnes
sont tuées ; il y a, en outre, de nombreux blessés.
19. — Voyage de l'empereur d'Allemagne en Norwège.
20. — Mort subite à l'Exposition de M. Marquiset, député de la
Haute-Saône.
21. — Réception du roi de Grèce à l'Elysée. Le roi de Grèce est
venu visiter l'Exposition.
Révocation d'une quarantaine de fonctionnaires ayant trempé
dans le complot boulangiste.
24. — Mort du contre-amiral de Pognac à Quimper.
25. — Exhumation des cendres de Marceau à Nice.
28. — Le parti boulangiste est complètement battu aux élections
des Conseils généraux.
30. — Arrivée du shah de Perse à Cherbourg.
31. — Le shah de Perse arrive à Paris ; une splendide réception
lui est faite.
AOUT 1. — Exhumation à Magdebourg des cendres de Lazare
Carnot. Les troupes allemandes rendent les honneurs funèbres.
3. — Agitation en Crète. Le cuirassé U Seignelay est envoyé
pour protéger nos nationaux.
4. — Translation des cendres de Carnot, Marceau, Lti Tour
d'Auvergne et Baudin au Panthéon. Mort de Félix Pyat.
7. — Arrivée de l'empereur d'Allemagne en Angleterre.
10. — Départ du shah de Perse.
13. — Arrivée de l'empereur d'Autriche à Berlin.
14. — La Haute-Cour condamne le général Boulanger, Dillon et
Rochefort à la déportation dans une enceinte fortifiée.
17. — Le prince Beaudoin, héritier du trône de Belgique, visite
l'Exposition.
18. — Banquet des maires. Les maires assistent à ce banquet an
nombre de 15,000.
20. — Le général de Négrier est nommé commandant du 11' corps
d'armée en remplacement du général Forgemol, admis à la
retraite.
21. — Le Conseil municipal de Paris reçoit une délégation de
300 ouvriers florentins venus d'Italie pour visiter l'Exposition.
23. — Voyage de l'empereur d'Allemagne en Alsace-Lorraine;
les populations l'accueillent très froidement.
24. — Terribles secousses de tremblements de terre en Italie.
26. — Arrivée à Cherbourg du grand-duc Georges de Russie, fils
du czar. Il doit se rendre à Paris pour visiter l'Exposition.
28. — La date des élections est fixée au 22 septembre.
Une crise financière très grave éclate en Italie.
29. — Manifestations françaises en Italie. De nombreuses sociétés
ouvrières se rendent à Paris, malgré les efforts du gouvernement
italien.
30. — Mort de M. Bethmont, premier président de la Cour des
comptes.
279
31. — Agitation en Bohême ; de nombreuses rixes se produisent
entre Allemands et Tchèques.
SEPTEMBRE 1. — Voyage en France des fils du khédive.
3. — Les ouvriers des ports de Londres se mettent en grève.
4. — L'Association des étudiants tchèques est dissoute pour avoir
manifesté ses sympathies en faveur de la France.
5. — Arrivée de M. Gladstone à Paris.
Réception à THôtel-de- Ville des délégués italiens.
6. — Explosion d'une fabrique de cartouches de dynamite à
Anvers. On a retiré des décombres 125 morts; on compte, en
outre, 200 blessés.
M. de Freycinet assiste aux manœuvres de cavalerie du camp de
Ghâlons.
11. — Mort du prince Charles III, souverain de Monaco.
12. — La garde républicaine donne un concert à Bruxelles au
profit des victimes d'Anvers.
14. -— Mort de M. Fustel de Coulanges, membre de T Académie
des sciences morales et politiques.
15. -^ Inauguration à Paris du monument de la Défense natio-
nale.
Attentat contre M. Crispi. Le ministre est légèrement blessé.
17. — Mort du contre-amiral Michaud.
18. — Une députation d'ouvriers anglais, venus pour visiter
l'Exposition, est reçue par M. Tirard.
19. — 250 ingénieurs russes, espagnols, portugais, brésiliens et
chiliens assistent à un banquet donné sur la tour Eiffel.
20. — Arrivée d'une ambassade marocaine à Paris.
23. — Les élections législatives ont été très calmes. La Répu-
blique a triomphé, elle est sortie victorieuse de la lutte engagée
contre elle par la coalition réactionnaire.
Plusieurs députés très connus ne sont pas réélus, entre autres
MM. Ferry et Goblet.
25. — La presse étrangère est unanime à constater la défaite du
boulangisme et le triomphe de la République.
28. — Mort du général Faidherbe.
29. — Distribution des récompenses de l'Exposition.
OCTOBRE 1. — Obsèques, aux frais de l'Etat, du général
Faidherbe. Une foule immense suivait le convoi.
4. — Manifestation franco-russe à Alger.
6. — Elections de ballottage ; le triomphe des républicains est
complet et définitif. La nouvelle Chambre comprendra 368 républi-
cains et 207 réactionnaires de toutes nuances.
8. — La presse républicaine célèbre le résultat des élections ; la
presse réactionnaire est obligée d'avouer la défaite des partis
coalisés contre la République.
Mort du général Lebrun.
9. — Agression contre un représentant de l'Espagne au Maroc.
Le gouvernement marocain présente ses excuses au gouvernement
espagnol.
280
10. — Cinq cents ouvriers mineurs se mettent en grève à
Lens.
11. — Voyage du czar en Allemagne.
Le général Février est nommé grand-chancelier de la Légion
d'honneur.
14. — Inauguration du monument d'Epineuse en mémoire de la
descente de Gambetta en ballon dans cette commune pendant la
guerre de 1870.
15. — La situation devient très grave à Lens ; les mineurs veulent
empêcher tout travail.
16. — Mort du général Méliodon, commandant Fartillerie du
4* corps.
17. — Quatre régiments turcs se sont révoltés en Crète ; le gou-
verneur, Chakir-Pacha, a dû s'enfuir.
19. — Mort du roi de Portugal.
Voyage de l'empereur d'Allemagne en Italie.
21. — Les mineurs de Dougnies, suivant l'exemple de ceux de
Lens, se mettent en grève.
22. — Mort du compositeur Olivier Métra.
Mort du docteur Ricord.
23. — De graves désordres ont lieu à Dijon. Des ouvriers français
chassent les ouvriers italiens des chantiers ouverts pour la construc-
tion d'une ligne ferrée.
26. — De grandes fôtes sont données à Athènes à l'occasion du
mariage du duc de Sparte avec une princesse allemande.
28, — Mort du célèbre auteur dramatique Emile Augier.
28. — Tremblement de terre dans l'île Mételin. On compte deux
cents victimes.
29. — Mort de M. Lambert de Sainte-Croix, ancien sénateur de
l'Aude.
31. — Le général Borgnis-Desbordes est nommé membre du
Conseil de l'amirauté.
NOVEMBRE 1. — Voyage du prince de Galles en Egypte.
2. — M. Carnot envoie 20,000 francs aux maires de Paris pour
les pauvres à l'occasion de la clôture de l'Exposition.
3. — Arrivée de Guillaume II à Constantinople.
6. — Fermeture de l'Exposition.
7. — Massacre de l'expédition Peters à Zanzibar.
8. — Démission de l'amiral Rrantz, ministre de la marine.
11. — Nomination de M. Barbey, sénateur, comme ministre de
la marine.
12. — Rentrée des Chambres.
16. — Révolution au Brésil. La République est proclamée.
18. — Mort de M. Auguste Havas, directeur de l'agence Havas.
19. — Lecture aux Chambres de la déclaration ministérielle.
Cette déclaration est très bien accueillie.
21. — Nomination d'une délégation chargée d'étudier les moyens
d'achever le canal de Panama.
25. — Révolte aux Indes anglaises.
Inauguration de la statue de Balzac à Tours.
281
26. -r- dévolution à Cuba. Les insurgés réclament la proclamation
de la République.
27. — Une grève éclate parmi les ouvriers de la Compagnie du
chemin de fer de l'Ouest.
28. — Crise monétaire à Oran.
29. — Incendie d'une partie de la ville de Boston.
Epidémie de fièvre dengue à Saint-Pétersbourg; 150,000 per-
sonnes en sont atteintes.
30. — Fin de la grève de la Compagnie de l'Ouest.
Le général Blot, commandant le 5" corps à Orléans^ est placé
dans le cadre de réserve,
DÉCEMBRE 1. — Le lieutenant de vaisseau Servonnat est nommé
directeur du port de Marseille.
3. — Deuxième anniversaire de l'élection de M. Carnot à la pré-
sidence de la République.
5. -— La Chambre annule les élections de M. Thirion-Montauban,
député de Bergerac, et de M. Revest, député de Saint-Denis.
9. — M. Urbaneja, le nouveau ministre du Venezuela à Paris,
présente ses lettres de créances au président de la République.
— La Chambre valide l'élection de M. Joffrin, par 311 voix contre
243.
10. — M. Léo uzon-Leduc, député de Rochechouart (Haute-Vienne),
est invalidé.
— L'abbé Sonnois, curé d'Auxonne, est nommé évêque de Saint-
Dié.
14. — La Chambre vote le rétablissement des fonds «ecrets par
290 voix contre 192.
15. — Le président de la République reçoit le grand mufti d'Alger.
— Le général Boulanger envoie aux électeurs de Montmartre un
manifeste pour protester contre la validation de Joffrin.
16. — La Chambre invalide les élections de MM. Paulin Méry,
treizième arrondissement, et Naquet, cinquième arrondissement,
députés de Paris.
17. — L'abbé Sonnois, nommé évoque de Saint-Dié, refuse l'épis-
copat.
19. — La chambre invalide M. Laur, député de Neuilly.
— La Chambre, invalide M. de Belleval, député de Sceaux.
23. — Clôture de la session extraordinaire des Chambres qui se
réuniront de nouveau le 14 janvier.
24. — Le général de Gallifet est nommé inspecteur d'armée en
remplacement du général Carrey de Bellemare.
— Sont nommés commandants de corps d'armée, le général
Galland au 5' corps ; le général de Cramezel de Kerhué au 8* corps,
et le général Caillot au 10' corps.
28. -— M. Saisset-Schneider, préfet du Nord, est nommé conseiller
d'Etat.
— Nominations et promotions dans la Légion d'honneur : M. Eu-
gène Pereire est promu commandeur, ainsi que M. Billot, ministre
de France a Lisbonne, et M. Berger, président de section au conseil
d'Etat.
^
283
39. — M. CoDStaos, ministre de l'intérieur, est éla sénateur de la
Haute-Garonne par 603 voix contre 357 au comte d'Ayguevives,
conservateur.
— Nomination de trois généraux de division et de plusieurs géné-
raux de brigade Sont nommés divisionnaires, les généraux Donnio
Vigneaud et Saint-Marc.
31 . — M. Naquet, député invalidé, adresse une circulaire aux
électeurs du cinquième arrondissement de Paris.
FAITS LOCAUX
JANVIER 2. — M. David, secrétaire de la Commission météoro-
logique de l'Yonne, est nommé officier d'Académie.
— Obsèques de M. Sauton, ancien rédacteur du Radical de
V Yonne.
— On annonce la fondation à Auxerre d'un collège congréga-
niste.
3. — M. Henri Thierry, vétérinaire à Tonnerre, et M. de Wulff,
directeur de la Station agronomique de l'Yonne, sont nommés
chevaliers du Mérite agricole.
6. — Le pont à péage de la Tournelle, à Auxerre, est livré à la
libre circulation.
— M. le docteur Boulomié fait à Sens une conférence en faveur
de l'Union des Femmes de France.
7. — Quelques accidents se produisent à Auxerre et dans les
environs par suite d'un verglas extraordinaire, qui rappelle celui du
1" janvier 1875.
10. — Découverte, sur le territoire de la commune d'Ormoy, du
cadavre d'un inconnu.
13. — Réunion générale, dans l'Yonne, de toutes les sections de
la Société les Prévoyants de l'avenir.
14. — Tentative d'assassinat sur un vieillard de 71 ans habitant
Chassy.
18. — Accident mortel dans les chantiers de construction de
bateaux de la Compagnie H.-P.-L. Un nommé Guidon est atteint
par la chute d'une poutre et tué raide.
28. — M. Thonnelier, ancien menuisier, décédé, laisse 25,000 fr.
en faveur de la cause des écoles laïques de la ville de Sens.
31. — Les Comités auierrois et sénonais de la Compagnie de
Panama adressent aux porteurs de titres une communication les
engageant à souscrire à l'emprunt de 30 millions.
FÉVRIER 3. — Election au Conseil d'arrondissement de Tonnerre.
M. Perreau-Pradier est élu.
— Réunion des officiers et sous -officiers de sapeurs-pompiers du
rf
■*
284
département de l'Yonne, sous la présidence de M. Moreau, capitaine
de la Compagnie d'Auienre.
— Clôture de la chasse.
— Les conscrits de la classe 1888 offrent un bal à la jeunesse
auxerroise.
— Crue de l'Yonne. Le port aux vins de Joigny est inondé,
— M. le Préfet fait procéder à une enquête sur l'importation des
plants américains dans le département de l'Yonne.
4. — Les travaux pour l'érection de la statue de Paul Bert sur le
pont d'Auierre sont commencés.
5. — M. Grandjean, procureur de la République à Joigny, est
installé dans ses fonctions.
7. — Installation par M. le Préfet de l'Yonne de la Chambre de
commerce. M. Trutey est élu président; M. Ablon, vice-président;
M. Piat, secrétaire-trésorier.
8. — Installation de la Chambre de commerce de Sens.
10. — Elections consulaires à Sens pour la nomination d'un
président. — Ballottage.
11. — Ouverture de la première session des Assises de l'Yonne,
sous la présidence de M. Benoît, conseiller à la Cour d'appel.
12. — Hattier, le notaire faussaire, passe devant les Assises.
Cent trente et un témoins doivent être entendus.
16. — Crue de l'Yonne. A Auierre, l'eau envahit les ports et les
propriétés riveriiines.
— Après cinq jours de débats, Hattier est condamné aux travaux
forcés à perpétuité, à 3,000 francs d'amende et aux frais.
18. — La crue de l'Yonne commence à diminuer. Celle des autres
cours d'eau est en décroissance rapide.
— Election des membres devant composer le Comité radical
auxerrois.
20. — M. Emile Thierry est désigné par M. le Préfet de l'Yonne
pour organiser et diriger les cours de greffage dans le département
de l'Yonne.
21. — Tentative d'assassinat commis a Chablis sur une jeune
fille. Arrestation du coupable.
— Nouvelle crue de l'Yonne, par suite des pluies tombées la
veille.
— Clôture de la première session des Assises.
22. — Conférence du père Hyacinthe (M. Loyson) au théâtre
d'Auxerre, sur le Péril de la République.
— La crue de l'Yonne s'accentue a Joigny.
25. — M. Marcel Ribière est nommé chef du cabinet du ministre
de l'agriculture.
— M. Gibez est élu président du tribunal de commerce de Sens.
27. — Les juges nouvellement élus du tribunal de commerce de
l'arrondissement d'Auxerre prêtent serment devant le tribunal civil.
— M. Bourdier est nommé préfet de l'Yonne.
MARS 1. — M. Plessy, directeur de la Fanfare auxerroise, reçoit
les palmes académiques.
2. — M. Joseh Chailley est nommé membre du Comité du
285
Congrès international de l'Eiposition pour l'étude des questions
coloniales.
3. — M. Ridoux, ex-inspecteur d'Académie à Auxerre, est nommé
en la môme qualité à Annecy.
8. — Les pians de la section du chemin de fer de Bourges à
A vallon sont approuvés.
9. — Le Comité de la Presse décide que la loterie en faveur des
sinistrés agricoles sera tirée le 31 mars.
12. — Découverte d'un infanticide à Septfonds.
13. — M. Georges-Louis-Narcisse Charabon est nommé juge de
paix du canton de Toucy,
14. — Tentative de vol à Auxerre à la succursale de la Banque
de France.
15. — Un bureau télégraphique est créé à Leugny.
16. — Assassinat du sieur Camelinat à Mailly-la-Ville.
19. — M. Beaume, contrôleur à Auxerre, est nommé contrôleur
à Levallois-Perret ; il est remplacé par M. Feunette.
20. — M. Souty Charles-Etienne, est nommé sous-lieutenant au
4* de ligne, en garnison à Auxerre.
21. — 53 élèves de l'Ecole d'application de Fontainebleau
étudient le territoire d'Avallon sous le raçport topographique.
22. — M. Girault, notaire, est nommé suppléant du juge de paix
du canton de Courson, en remplacement de M. Ledoux, nommé juge
de paix à Coulanges-la-Vineuse.
23. — Accident mortel à l'usine de Frangey, à Lézinnes. Un
ouvrier est asphyxié par le gaz s'échappant des fours.
25. — Une femme est broyée par un train à Provency.
27. — M. Klobukowski, ancien secrétaire général du gouverne-
ment de rindo-Chine, est nommé consul à Yokohama.
29. — Reconstitution de ia Société philharmonique à Auxerre.
30. — M. Bertrand, lieutenant colonel au 2* tirailleurs algériens,
est nommé colonel du 4* de ligne.
AVRIL 2. — M. Moreau Ernest est nommé notaire à Villeneuve-
sur- Yonne.
3. — L'arrêt de la Cour d'assises de l'Yonne est cassé. Hattier est
renvoyé devant la Cour d'assises de la Marne.
4. — M. Bonichon, avocat, est nommé juge-suppléant au tribunal
de 1" instance de Joigny.
6. — Infanticide à Brannay.
8. — MM. Roux, directeur de l'Ecole normiale de Clermont-
Ferrant, et Fernand Coquelle obtiennent chacun une médaille d'hon-
neur pour leur dévouement dans un incendie.
10. — Nomination de Mlle Rigollet comme maîtresse-adjointe à
l'Ecole primaire supérieure de Joigny.
12. — Une femme Rimbert est assassinée par son mari, vigneron
à Auxerre.
15, — M. Dubois, sous-préfet d'Avallon, est nommé secrétaire
général de l'Aube ; il est remplacé par M. Casta, sous-préfet de
Barcelonnette.
17. — Naufrage à Sens du Drysphore, bateau transportant un
chêne géant à l'Exposition. Il est relevé le 24.
286
20. — M. le général de division Gallimard est désigné pour
inspecter le 5* corps.
z5. — M. Lespagnol, de Guillon^ est admis à PEcole supérieure
de guerre.
^. — Infanticide à Champs.
27. — M. le Préfet adresse une circulaire aux maires de ITonne
pour les inviter à fôter avec éclat le Centenaire de 1789.
29. — Ouverture de la session du Conseil général de l'Yonne.
MAI 3. — A l'occasion des fôtes du Centenaire, MM. Carré,
Dorange et Rosette, ouvriers, reçoivent une médaille d'argent.
5. — Le Centenaire de la Révolution est célébré dans tout le
département de l'Yonne avec enthousiasme.
7. — M. Veau, agent- voyer à Villeneuve-P Archevêque, est nommé
à Vermenton, en remplacement de M. Dagan, qui va à Villeneuve-
l' Archevêque.
— Un infanticide est découvert à Tonnerre.
9. — Un vieux mercier est écrasé par un train à Villeneuve-sur-
Yonne.
11. — Le notaire Hattier est condamné à 10 ans de réclusion par
la Cour d'assises de la Marne.
M. Berthoumieu, receveur d'enregistrement à Chéroy, est mis en
non-activité sur sa demande ; il est remplacé par M. Bagard, rece-
veur dans l'Aube.
13. — Ouverture des Assises de l'Yonne.
16. — Réunion des corporations ouvrières d'Auierre pour nom-
mer des délégués chargés de visiter l'Exposition.
20. — M. le docteur François Guérard est nommé médecin
attaché au service de l'Exposition universelle.
21. — M. Emile Salé, d'Auxerre, est nommé inspecteur primaire
à Montélimar.
23. — M. Salmon, ancien principal du collège d'Avallon, est
nommé principal du collège de Vitry-le-Francois.
24. — M. Gobin, professeur d'agriculture k la ferme-école de La
Brosse, est nommé dans le Jura.
27. — M. Henry Joly, d'Auxerre, doyen honoraire de la Faculté
des lettres de Dijon, remporte le prix Joseph Audiffred donné par
l'Académie des sciences morales et politiques.
28. — Un orage épouvantable détruit toutes les récoltes des
communes de Venouze et Rouvray.
31. — Le département est autorisé à contracter un emprunt pour
le paiement de la garantie à verser à la Compagnie concessionnaire
de la ligne de Laroche à l'Isle-sur-Serein.
JUIN 2. — Conférence à Auxerre de MM. Tony Révillon et
Brialou, députés de la Seine.
— Inauguration du pont de Percey.
4. — M. Guillot, sculpteur, originaire du département, obtient au
Salon une médaille de 3' classe.
6. — M. Fasquelle est nommé professeur départemental d'agri-
culture.
8. — Mme Gibert est nommée institutrice à Cudot.
287
11. — M. Futrier, receveur des finances à Apt, est nommé rece-
veur à Sens, en remplacement de M. Renault, décédé.
15. — M. Gillet, instituteur à Auierre, obtient le certificat d'apti-
tude à l'enseignement des langues vivantes dans les écoles nor-
males.
17. — M. Ghambard, industriel, est nommé aux fonctions
d'inspecteur de l'enseignement technique dans le département de
l'Yonne.
18. — Mort de M. Hugot, vice-président du Conseil de préfec •
ture.
23. — Ouverture du 7* grand concours de tir à Auxerre.
24. — M. Guillon, de Vézelay, est nommé membre du Comité
d'organisation du Congrès international pour la protection des
œuvres dart.
25. — Le ministre de l'agriculture accorde une subvention de
1,000 francs au Comice agricole et industriel d' A vallon.
27. — M. Defert Alexandre est élu maire de Flogny, en rempla-
cement de M. Bonnerot, démissionnaire.
JUILLET 1. — Le maire de Ferreuse est suspendu de ses fonc-
tions pendant un mois.
2. — M. Sommier, clerc de notaire, est nommé huissier à Neuvy-
Sautour.
3. — MM. Chomet et Rétif sont élus juges au tribunal de com-
merce de Joigny.
4. — M. Hugot, juge d'instruction à Bar-sur- Aube, est nommé en
la même qualité à Joigny.
7. — Inauguration de la statue Paul Bert, au milieu d'une
affluence considérable. Grande fête de nuit.
8. — MM. Fabien Rapin et Scardel sont nommés, le premier
suppléant du juge de paix du canton de Coulanges-la- Vineuse, le
second suppléant du juge de paix 4u canton de Cruzy-le-Châtel.
.10. — M. Langin, maire de Noyers, est décoré de la croix du
Mérite agricole.
13. — Infanticide à Seignelay.
14. — La fête du 14 Juillet est célébrée avec enthousiasme à
Auxerre, malgré ujjuuaiM'fii^ trmps persistant.
15. — Une rixe très grave se produit entre militaires et civils, un
nommé Montluçon est tué par un soldat.
19. — Découverte du meurtrier du sieur Montluçon, c'est un
nommé Depralon, soldat au 4' de ligne.
22. — M. Toutée, de Saint-Fargeau, juge au tribunal de la Seine,
est nommé vice-président de ce tribunal.
24. — Inauguration d'une école de filles à Dannemoine.
27. — M. de Larminat est nommé garde général des forêts à
Joigny, en remplacement de M. Jacquot, mis en disponibilité sur sa
demande.
28. — Elections pour le Conseil général, les candidats républi-
cains sont tous élus.
29. — Le Conseil municipal de Dijon cécide qu'une délégation
représentera D^on aux fêtes d'Auxerre.
â
288
31. — M. Pissier, géomètre à JoigDy, est élu membre du Comité
central des Géomètres de France.
AOUT 1 . — Plusieurs habitants d'Auierre reçoivent la décoration
du Dragon d'Annam, à Toceasion de l'inauguration de la statue de
Paul Bert.
3. — Une femme est tuée par la foudre, à Montifaut, commune
de Rogny.
5. — Grande retraite illuminée à Auierre ; une foule énorme est
accourue de tous les points pour l'admirer.
9. — M. Lenoir, maire de Saint-Florentin, donne sa démission.
11. — Une famille entière est empoisonnée par les champignons,
à Stigny.
14. — MM. Berdin, de Coulanges-la-Vineuse, et Godeau, d' Au-
ierre, subissent avec succès les examens de sortie de l'École poly-
technique.
17. — Réception à la Préfecture à l'occasion de l'ouverture de la
session du Conseil général.
18. — MM. Fayier et Henry, professeurs au collège d' Auierre,
sont reçus agrégés.
20. — Un violent orage éclate à Auierre et produit beaucoup de
dégâts.
21. — M. François, ancien élève du lycée de Sens, est reçu le
premier aui eiamens pour le certificat d'aptitude à l'enseignement
de l'anglais dans les lycées et collèges.
23. — M. Boyer, percepteur de Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine), est
nommé percepteur a Guerchy.
24. — M. Matignon, de Saint-Maurice-aui-Riches-Hommes, élève
de l'école normale supérieure, est reçu à l'agrégation de physique
et de chimie.
25. — Un violent incendie éclate à Quarré-les-Tombes, plusieurs
bâtiments sont brûlés.
28. — Mort de M. Drugé, ancien conseiller d'arrondissement de
Cerisiers.
29. — Une grève se déclare à Saint-Florentin dans les chantiers
du chemin de fer de Saint-Florentin à Troyes.
30. — Collision entre dés ouvriers "français et italiens à Saint-
Florentin. La gendarmerie est obligée d'intervenir.
31. — Fondation à Auierre d'un comité des géomètres-eiperts de
l'Yonne. M. Pissier est nommé président.
SEPTEMBRE 1. — M. Marcorelles, receveur de l'enregistrement à
Guillon, est nommé contrôleur des successions, à Paris.
4. — Un vieillard, nommé Jabally, est coupé en deui par un train,
à Tonnerre.
5. — Des rixes éclatent à Neuvy-Sautour entre ouvriers français
et italiens. La force armée est obligée d'intervenir.
7. — Départ d' Auierre du 4' de ligne.
10. — M. Berdin, de Coulanges-la Vineuee, est nommé élève ingé-
nieur à l'Ecole d'application des manufactures de l'Ëtat.
11. — Grave incendie à Savigny, les bâtiments de la ferme de
289
Mardilly, les récoltes et un troupeau de moutons sont consumés par
les flammes.
12. — Le soldat Depralon, accusé d'homicide, est acquitté par le
conseil de guerre.
13. — Un ouvrier qui travaillait à Charbuy, dans une mamière,
est tué par un éboulement, un autre est ffrièvement blessé.
14. — Un bureau télégraphique est créé à Arthonnay.
18. — M. Gourliau, surnuméraire des contributions indirectes à
Auxerre, est nommé commis aux Moëres (Nord).
19. — M. Gâteau, principal du collège de Joigny, est nommé
principal du collège de Coulomniers.
21. — Arrivée à Auxerre du 46* de ligne.
22. — Election des députés de l'Yonne. M. Garnier est élu ; dans
toutes les autres circonscriptions il y a ballottage.
25. — M. Reydellet, conservateur des hypothèques à Tonnerre,
est nommé en la même qualité à Bar-sur-Seme.
27. — Création à Neuilly d'un poste de facteur-boîtier municipal.
30. — Le département de l'Yonne remporte un grand succès à
l'Exposition. Nombre de nos concitoyens reçoivent des médailles et
des mentions.
OCTOBRE 1. — Arrivée à Auxerre du général Vigneaux, désigné
pour remplacer le général Moulin.
3. — Mort de M. Savatier-Laroche, membre du Conseil général
de l'Yonne,
— M. Labadens, conducteur des ponts et chaussées à Sens, est
désigné pour reprendre du service en Indo-Chine.
5. — On retire de l'Yonne, près Auxerre, le cadavre d'un nommé
Duchêne, de Beaumont. Cet individu porte de nombreuses blessures
à la tête.
6. — Election des députés. Scrutin de ballottage. MM. René Laffon,
pethou, Merlou, Rathier et Bézine, candidats républicains sont
élus.
7. — Un jeune homme de Marsangis tue sa maîtresse.
10. — Incendie d'une scierie à Joigny.
15. — Un déraillement se produit à Laroche, il n'y a aucun acci-
dent de personne à déplorer.
18. — Le cadavre d'un habitant de Véron est retiré de TYonne.
19. — MM. Théophile Ballat et Concé sont nommés, l'un juge de
paix à Saint-Fargeau, et l'autre à Sézanne.
21. — M. Lefebvre, garde général stagiaire est attaché à la chefferie
d'Avallon.
25. — Arrestation de la femme Bourgoin, auteur d'un infanticide
commis à Thury.
29. — Une grève originale éclate à Auxerre, Les pompiers envoient
leur démission au maire.
31. — M. Barreau est nommé percepteur à Grange-le-Bocage.
*
NOVEMBRE 2. — M. Roulina, de Sens, importateur de la taille
du diamant en France, est nommé chevalier de la Légion d'honneur.
3. — M. Civet, directeur des carrières de Ravières, est nommé
chevalier de la Légion d'honneur.
. 1890 5
ÎÉ
290
5. — Mort de M. Rousseau, directeur de l'asile d'aliénés d'Au-
lerre.
11. — Mort de M. Laffon, ancien directeur des prisons de la Gôte-
d'Or et de l'Yonne.
15. — M. Picard, inspecteur des forêts k Âvallon, est nommé à
Dijon.
— M. Goupilleau est nommé à Avallon, en remplacement de
M. Picard.
18. — Ouverture des assises de l'Yonne.
20. — Martineau, Fauteur du crime de Marsangis, est trouvé pendu
dans sa prison.
22. —7 M. Rousseau est nommé instituteur stagiaire à l'école com-
munale d'Avallon.
23. — M. le docteur Javal, ancien député, est nommé oflScier de
l'Instruction publique.
25. — L'association polytechnique organise un comité et des con-
férences à Auierre.
28. — Un malheureux vieillard est brûlé vif à Laborde.
29. — M. Gourliau, de Grain, est nommé professeur d'arabe au
lycée de Gonstantine.
DÉGEMBRE 5. — M. Ghoux, instituteur à Lindry, reçoit une
médaille d'argent de M. le ministre de l'agriculture.
8. — Les élections consulaires ne donnent aucun résultat.
10. — Découverte d'un crime d'infanticide à Ghampignelles.
13. — M. Richard est désigné comme candidat républicain pour
représenter les électeurs du canton de Seignelay au Gonseil général.
14. — On legs de 2,000 francs est fait aux pauvres de Gourson par
M"* Dusautoy.
15. — M. Gromas, juge de paix de Vendeuvre, est nommé jufge de
paix à Villeneuve-l' Archevêque.
22. — M. Richard est élu Gonseiller général du canton de Sei-
gnelay.
23. — M. Delavok, percepteur à Neuvy-Sautour, est nommé
percepteur à Vézelay, en remplacement de M. Gardinal, mis à la
retraite.
26. -— Une dame Enfer, de Molosmes, est brûlée vive.
28. — M. Gollet-Meygret est nommé général de brigade à Auxerre,
en remplacement de M. le général Yigneaud, nommé général de
division.
TABLE PAR ORDRE DES MATIÈRES.
PREMIERE PARTIE.
Ères et supputations chronologiques. . . 3
Gomput ecclésiastique — .
Quatre-temps • —
Fêtes mobiles —
Commencement des quatre saisons. . . —
Phénoiuènes météorologiques —
Tableau des plus grandes marées. ... 4
Calendrier civil 5
Lever et coucher du soleil —
Phases de la lune —
Foires de l*Yonne t —
Agenda municipal 17
DEUXIÈME PARTIE.
GHAP. I*'. Documents généraux.
Puissances européennes 25
Ministres français —
Ambassadeurs et ministres français
près les puissances étrangères 26
Membres du gouvernement 27
Sénat —
Chambre des Députés 28
Conseil d'Etet 30
Cour de cassation 31
Haute-Cour de justice —
Cour des comptes. —
Cour d'appel ae Paris —
Cours d'appel des départements ..... 3*2
Archevêques et Evêques français — . 33
Départements, préfets, chefs-lieux, po-
pulations, superficie, etc 31
Conservations ibrestières 37
Service forestier en Algérie —
Académies 38
Armée de terre 39
Corps de la marine. — Amiraux* vice-
amiraux, contre-amiraux 40
Arrondissements maritimes —
Ecoles spéciales 41
— centrale des arts et manufactures —
— — d^arts et métiers —
— supérieure du commerce 42
llcole forestière —
— des mines —
-- navale 43
— militaire de St-Cyr —
^ normale supérieure 44
Ecole polytechnique . . 44
— des ponts et chaussées 45
— vétérinaires —
Prytanée militaire de la Flèche 46
Ecole supérieure de pharmacie. ..... —
Ecoles d^agricuUure —
Ecole de cavalerie de Saumur 47
Ecole de bergers .-. 48
CHÀP. 2. Département de VTùnne,
SECTION I^". ADMINISTRATION CIVILE.
Sénateurs et députés de PYonne 049
Préfecture de l'Yonne —
'Conseil de préfecture.
Cabinet du Préfet -^
Bureaux 50
Archives 53
Sous-Préfectures —
Communes composant chaque canton. —
Position géographique du département 55
Superficie en kilomètres —
Conseil général de l'Yonne 56
Commission départementale —
Conseils d'arrondissement 57
Conseils d'hjgiène. — Vaccine 58
Commissions d'inspect. des pharmacies —
Médecins des enfants assistés —
Service de la direction municipale des
nourrices de Paris 59
Comités de patronage des enfants assistés —
Administrations municipales des chefs-
lieux d'arrondissements 61
Architectes du départ, et desarrond.. 62
Asile départemental des aliénés —
Hospices communaux. Comm. adm. . . 63
Service des enfants assistés —
Prisons du département 64
Comm. de surveillance des prisons — —
Communes, superficie, revenu foncier,
distances judiciaires,nom du canton
et du bureau de poste auxquels
chaque commune appartient 65
Communes par arrondissement,popula-
tion, maires, adjoints, curés, desser-
vants et instituteurs . 74
Récapitulation de la population, de la
superficie et du revenu foncier. ... 83
Institutrices du département 84
Directrices des salles d'asile 86
SECTION H. AOHINISTRATION ECCLÉSIASTIQUE.
Diocèse de Sens 87
Chapitre métropolitain •»
Maison des prêtres auxiliaires, â Pon-
tigny, et succursale de Sens —
Grand séminaire diocésain —
SECTION III. ADMINISTRATION DE LA JUSTICE.
Cour d'Assises 88
Tribunaux de première instance —
Avoués, avocats, etc —
Tribunaux de commerce 89
Justices de paix 90
Suppléants 91
Notaires ■—
Comroissaires-priseurs 93
Huissiers —
Bureaux d'assistance judiciaire 94
292
SECTION IV. INSTRUCTION PUBLIQUE. ArchitectcsdesmonumenUMstoriqnes 130
^, . . ^.. 04 Monuments classés . * — •
Académie de Dijon ^4 ^^^^^ des travaux historiques. ... 131
Inspection de l Yonne »o gyndicat commercial de l'arrondisse-
Conseil départemental......... ..... — ment d'Auxerre —
Inspecteurs de l instruction primaire . . — syndicat des vins et spiritueux de
Délégués cantonaux VT " "" l'Yonne —
Gomm^ d*examen (instruc. secona.;. . • — syndical agricole etviticole auxerrois —
Comm. d'examen (instruc primaire) . . -^ société des Sciences de l'Yonne 132
EtablissemeiiU d'insiruclion — ^^^^^ déparleniental —
SECTION V. ADMINISTRATION MILITAIRE. Société ocs Archîtccles de l'Yonne. . —
•5« ftoros d'armée ^ Société des géomètres experts -
Lrnw£n« . . fOO Société d étudcs à Avallon -
rS^Vic''.'*.'.*:;';;;.'.*.^.... «01 Société archéologique de Swis -
Gendarmerie Cours gratuit de dessin -
SECTION VI. ADMINISTRATION FINANCIÈRE. Dépôt départemental de mendicité.. -^
▼•.A.Arario oânM»\t^ . 10 1 Burcaux de bienfaisance —
K^d^conril;ot^n.di^c•teiet Association pour l'extinction de la
^„ ": Jacti-A f02 mendicité a Auxerre ^oi
Banque d"Franc;(;BccurMle")::::.: - Société de charilé maternelle d'An- _
S?J»rrS^TS^.'::::::::::: '- ASio«de;demoi;ei.es-é;=onoi„es _
i^o^^iiMta «t BAu>-^irf>rtinns — Socictes de ^ecour8 mutuels ..*.... —
tte.t«4n.pkes:;:;::::::::::: - ^-fdiiroCetdft.^^^^^^^^^^^ -
SECTION VII. PONTS ET cuAUssfcEs. Sociétés musicalcs -^
Service ordinaire > * 18
Routes nationales — TFiOlSlÈME PARTIE.
Bureaux de l'ingénieur en chef —
Seryice de la navigation de l'Yonne. 119 Statistique^ Sciences et Arts,
Service d'études des lignes terrées. . 120
Service vicinal — Personnel ..... r; mélanges.
Chemins de grande communication . I^i
Chemins de fer 126 Le Cahier du marquis de Fulvy, par
SECTION VIII. ÉTAELISSEMENTS DIVERS M. MoUCeaUX . . . .... •••••••••;•,:
D'UTILITÉ PUELiQUE. Flcury 80U8 la féodahte et pendant la
. , „, . ,. ,01 Révolution (suite), par M. Moreau. 11
Administration de 1 Agriculture... . lz7 ^^^ Fontaines d'Auxerre, notice, par . /
Ecole pratique d'agriculture — j^ Monceaux 4«6 /C^
Station agronomique de l'Yonne 128 ^a bataille de Guittard de Leugny
Haras — contre lei Cosaques, par M. Ch.
Société centrale de l'Yonne — Miniez ^^^
Sociétés d'agriculture et comices agr. — ^^^ Forêts du département de l'Yonne,
Vétérinaires diplômés exerçant dans p^^^ j^^ picard , 1^1
le département -- Copeaux d'an alelieF révolutionnaire,
Bibliothèques publiques 12^ par M. Molard 221
Bibliothèques populaires — La Slatue de Paul Bert à Auxerre,
Société pour la propagation de I ins- p^r m. Monceaux 234
truciion populaire *àO Mercuriales des principaux marchés
Sociétés d instruction militaire — ju département 2ftl
Sociétés de sport et gymnastique ... — - Evénements généraux 273
Sociétés de tir — — Focaux 283
Inspection des monuments historiques —
293
TABLE ALPHABÉTIQUE DES DEUX PREMIÈRES PARTIES DE L*ANNUAIRE.
liages
Académies 38
Académie de Dijon 94
Adjointe aux maires 74
Administ. d'Agricutt., 127
Administration cîyile 49
Administration ecclé-
siastique 87
Administ. financière 101
Administ. do la justice 88
Administ. militaire 99
Administ. municipales
des chefs-lieux d'ar-
rondissements 61
Agenda municipal 17
Aliénés (asile départe-
mental des) 62
AmtMssadeurs 26
Archevêques et éyêques 33
Architectes des monu-
ments hist. 130
Archives de l'Yonne 53
Armée de terre 39
Arrondissements mari-
times 40
Assistance judiciaire (bu^
reaux d') 94
Association desdemoiset
les économes, à Sens 133
Association des anciens
élèves du collège
d*Auxerre 136
— du collège de Sens. 136
S' j V.Triban.ui.
Bançiue de France (suce.) 102
Bibliothèques publiques 129
Bureaux de la préfecture 49
— de postes 116
— de bienfaisance 132
C
Cadastre 102
Caisses d'épargnes 133
Calendrier 3
Chambre des députés 28
Chapitre métropolitain 87
Cbeis-lieux de préfec-
tures. 34
Chemins de fer 126
pages
Chemins vicin. (serv. des) 120
— (nomenclature et
itinéraire des) 121
Comices agricoles 128
Comité departem. des
enfants assistés 59
-des travaux hist. et
soc. savantes 132
Commissaires priseurs 93
Commission oiéparte-
mentale. 56
— d*examen pour l'ins''
truction primaire 95
— de surveillance des
prisons departem. 64
Commission d'inspect.
des pharmacies 58
Communes du départ,
comp. chaque canton 53
Communes du départe-
ment ( superficie, re-
venu, distances judi •
claires, noms des can-
tons et bureaux de
poste) 65
— (population, maires,
aajomts, curés el ins-
tituteurs par arrond). 74
Comput ecclésiastique 3
Conseil départemental
d'enseignement prim. 95
— d'Etat 30
Conseil de préfecture 49
— généial de l'Yonne 56
Conseils d'arrond. 57
—municipaux des chefs-
lieux d^arrond. 61
Conseils d'hygiène 58
Conservateurs des hy-
pothèques 115
Conservations fores -
tières 37
Contributions directes
(personnel) 102
— indir. (person). 114
Cour de cassation . 31
Cour des comptes 31
— d'appel de Paiis —
Cours d'appel de France 32
Courd'asisses del'Yenne 88
Cours de la lune 5
Cours de dessin indus-
triel à Auxerre 134
Cours gratuit de dessin
d'Auxerre 132
pages
Cours normal d'instita*
triées 97
Culte évangéliqne 87
Curés 74
D
Délégués cantonaux 95
Départements de la
France 34
Dépôt de mendicité 132
Députés de l'Yonne 49
Desservants 74
Diocèse de Sens 87
Directrices des salles
d'asile. 86
E
Eaux et forêts 37
Eclipses. V. Phénomènes
météorologiques 3
Ecoles norm. primaires 97
École prat. d'agriculture, 127
Ecoles spéciales 41
Enfants assistés 63
Enregistrement et do-
maines (personnel) 115
Ères et supputations
chronologiques 3
Etablissements divers
d'utilité publique 129
Fêtes mobiles
Foires de l'Yonne
G
3
5
Garnisons 100
Gendarmer . de 1* Yonne 1 01
Gouvernement français 27
II
Haras 128
Haute-cour de justice 31
Hospices 62
Huissiers 93
Inspecteurs de l'instruc-
tion primaire 95
Inspection de l'Acadéin. —
Inspection des monu-
ments historiques 130
294
Ti
iDstitntean communaux
Institutrices du départ. 84
Instruction publique 94
— (EUblisseraents d*) 95
Jours de la lune
— du mois
— de la semaine
Justices de paix
Lever et coucher du
soleil
Lever et coucher de
la lune.
5
5
5
90
5
5
M
Maires U
Maison d'arrêt d'Auxerre 64
Marées 4
Marine (eorps de la) 40
Médecins des enfants
assistés 59
Mendicité (Âssoc. pour
rextinction de la), Y.
aussi dépôt 132
Ministres. 25
Monuments historiques 130
Musée départemental 132
Navigation de FYonne et
canaux 119
Notaires 91
O
Octrois
114
pages
Percepteurs et percep-
tions 103
Phénomènes météorolo-
giques 3
Ponts et chaussées 118
Populat. des déparlem.
de la France 34
Population totale du dé-
partement 83
Position géographique
du département 55
Population par commu-
nes, cantons et arron-
dissements 74-82
Postes et télégraphes 116
Préfecture de l'Yonne 49
Préfets 34
Prêtres aux.de Pontigny 87
Prisons du déparlement 64
Protection des enfants
du premier Âge 58
Puissances européennes 25
Q
Quatre-temps 3
II
Recev. de l'enregîstr. 115
Revenu foncier par com-
munes cantons et ar-
rondissement s. 65-73
Rôles par communes
(montant des) 103
S
Saisons (commenc* des) 3
Séminaire diocésain 87
— (petit) 98
|Hige«
Sénat 27
Sénateurs de l'Yonne 49
Service vicinal 120
Société de charité ma-
ternelle d'Auxerre 133
Société des Sciences,
de l'Yonne 132
— archéologique de Sens 132
— d'études d'A vallon —
— d'instruction popu-
laire 129
Société des Architectes
de l'Yonne 132
Sociétés d'agriculture 12H
Sociétés d'instruct. mi-
liUire et de tir 130
Sociétés musicales 136
Sociétés de secours mu-
tuels 133
Sous-Préfectures 53
Succursale de la Ban-
que de France 102
Superficie du départ. 66
— par communes, can-
tons et arrond. 65-74
Sup|}léants des juges de
paix 91
Trésorerie générale
Tribunal des conflits
Tribunaux civils
— de commerce
101
31
88
89
58
Vaccine
Vérificateurs des poids
et mesures 114
— de l'Enrefflstrement 115
Yétérinaires diplômés 128
PLACEMENT DES DESSINS DE l' ANNUAIRE 1890.
Page
Statue de Paul Bert et bas-reliefs ......... 234