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1 ,>^ M<^^
■\'' ANNUAIRE
HISKliUQUE
DU«ÉPARTEMENT DE L'YONNE
. RECUEIL DE DOCUMIÎNTS AUTHIÎHTIQUES
^ESTWâe A FORMER LA STATfSTlQUL OÉPARTËNENTALE
44° ANNÉE
1880
AUXERRE
G. ROUILLÉ, ÉDITEUR, RUE DE PARIS, 31
) DU D^PAnTEUSNT
1880
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'^' ^'annuaire
A-
I
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HISTORIQUE
DU«ÉPARTEMENT DE L'YONNE
. B^UEll DIS DOCDMIiNTS AUTHJiNTJQDES
tieSTUItt A PORHEa LA STATISTIQUi: DÉPART EH ENTA LB
44° ANNÉ£
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1880
IghaNVIN Pierre I
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AUXERRE
G. ROUILLÉ, ÉDITEUR, RCE DE PARIS, 3t
41 CBKZ TOUS LES UBRAIUGS H
(880
U Annuaire historique et statistique de V Yonne pour 1879 contenait
dans sa 3« partie les travaux et documents suivants :
1® La question des Tours dans le département de TYonn^, par M. le
docteur E. Duché, eonseiller général.
20 Etat de TEnseignement primaire.
3^ Cruzy-le-Ghâtel et Maulne, 1'® partie, par M. E. Lambert.
4® Procès-verbal contenant ce qui s'est passé, tant à Pont-sur- Yonne
qu'en la ville de Sens, au voyage de MM. les Députés du Parlement de
Paris, le T février 1652. (Bibl. de M. Petit.)
5® Recherches statistiques sur la population d#s trentfr-sept cantons
de r Yonne pendant 75. ans (1801-1876), par F. Billeau, membre de la
Société des Sciences de l'Yonne.
6<* Deffaicte de Trouppes de Monsieur de Luxembourg, prince de
Tingry, par Monsieur le maréchal de Boisdauphin, le 21 jour d'octobre
1615. (Bibl. de M. E. Petit.)
7® L'Art comme moyen d'éducation populaire, par M. G. Moiset.
8® Note sur la Chapelle sépulcrale des Ferrand, à Joigny.
9<» Les Caisses d'épargne de l'Yonne.
10<> Requête du Tiers-Etat de la ville d'Auxerre au roi, sur la formation
des prochains États-Généraux du royaume"(1789).
11® La ville de Pont-sur-Yonne.
12* Le département de l'Yonne à l'Exposition universelle de 1878, par
M. Berthelot.
13* Incendie du Clocher de Toucy.
14® Conseil général.
15*> Mercuriales.
16<> Faits généraux.
17» Faits départementaux.
Les planches publiées dans VAnnimire 1879 sont*:
\ Château de Maulne.
\ Chapelle sépulcrale. , ,f,i
\ Vue do- Pont-sur-Yonne. '.
*« - • loli
• Ml
3
TABLE PAR ORDRE DES MATIERES.
Comité général de TÂnnuaire 1
Commission permanente. . -v
Correspondants —
PREMIÈRE PARTIE.
Ères et supputations chronologiqiMS. . . 3
Comput ecclésiastique —
Quatre-temps —
Fêtes mobiles —
CoromeDcemcnt des quatre saisons. . . —
Phénomènes météorologiques —
Tableau des plus grandes marées. . . . 4
Calendrier civil 5
Lever et coucher du soleil —
Phases de la lune —
Foires de TYonne —
Agenda municipal 17
DEUXIÈME PARTIE.
CHAP. !•'. Documents généraux.
Puissances européennes 25
Ministres français —
Ambassadeurs et ministres français
'près les puissances étrangères 26
Sénat 27
Chambre des Dépulés. . . 28
Conseil d'Etat. 30
Cour de cassation 3i
Haute-Cour de justice —
Cour des comptes. —
Cour d'appel ae Paris —
Cours d'appel des départements 3*2
Archevêques et Evêques français 33
Départements, préfets, chefs-lieux, po-
pulations, superficie, etc 3î
Conservations forestières 37
Service forestier en Algére —
Académies 38
Armée de terre 39
Corps de la marine. — Amiraux, vice-
amiraux, contre-amiraux 40
Arrondissements maritimes —
Ecoles spéciales ... 41
— centrale des arts et manufactures •—
— — d'arts et métiers —
— supérieure du conunerce . * 42
Ecole forestière —
— des mines —
— navale 43
— • militaire de St-Cyr —
— normale supérieure 44
Ecole polytechnique . . . . i . 44
— des ponts et chaussées. 43
— vétérinaires —
Prytanée militaire de Ijn Flèche 46
Ecote supérieure de pharmacie •—
Ecoles d'agriculture —
Ecole de cavalerie de Saumur 47
Ecole de bergers ^ 48
CHAP. 2. Département de VYonne.
SECTION 1". ADMINISTRATION CIVILE.
Préfecture de V Yonne 49
Conseil de préfecture > —
Cabinet du Préfet —
Bureaux 50
Archives 53
Sous-Préfectures —
Communes composant chaque canton. —
Position géograpnique du département 55
Superficie en kilomètres. . . *^ —
Conseil général de T Yonne 56
Commission départementale -—
Conseils d'arrondissement S7
Conseils d'hygiène. — Vaccine 58
Commissions d'inspect. des pharmacies —
Médecins des enfants assistés. . . ..... —
Service de la direction municipale des
nourrices de Paris. 59
Comités de patronage des enfants assistés —
Administrations municipales des chefs-
lieux d'arrondissements 60
Architectes dn départ, et desarrond.. 61
Asile départemental des aliénés —
Hospices communaux. Comm. adro. . . —
Service des enfants assistés 62
Prisons du département , . —
Comm. de surveillance des prisons — —
Communes, superficie, revenu foncier,
distances judiciaires^nom du canton
et du bureau de poste auxquels
chaque commune appartient 63
Communes par arronaissement,popula-
tion, maires, adjoints, curés, desser-
vants et instituteurs 72
Récapitulation de la population, de la
superficie et du revenu foncier. ... 81
Institutrices du département 82
Directrices des sallf s d'asile 84
SECTION U. ADMINISTRATIONECCLÉSIASTIQUE.
Diocèse de Sens 85
Chapitre métropolitain —
Maison des prêtres auxiliaires, à Pon-
tigny, et succursale de Sens —
Grand séminaire diocésain —
SECTION m. ADMINISTRATION DE LA JUSTICE.
Cour d'Assises 86
Tribunaux de première instance —
Avoués, avocats, etc —
Tribunaux de commerce 87
Justices de paix 88
Suppléants 89
Notaires —
Commissaires-priseurs 91
Huissiers. . . . . —
Bureaux d'assistance judiciaire 92
SECTION IV. IMSTRUCTIOlt PUBLIQUE.
Académie de Dijon 92
Inspection de TYonne 93
Conseil départemental —
Inspecter de Tinstruction primaire . . —
Délégués cantonaux —
Comm. d'eiamen (instruc. second.)... —
Comm. d'examen (instruc. primaire) . . —
Comm. d'examen (salles d^asiies) . . . . —
Etablissements dMnstruction •—
SECTION Y. ADMINISTRATION MILITAIRE.
3* corps d'armée. 98
Garnisons • —
Gendarmerie 99
SECTION VI. ADMINISTRATION FINANCIÈRE.
Trésorerie fënérale. 99
Direction des contributions directes et
du cadastre 1 00
Banque de France (succursale) —
Percepteurs et perceptions. 101
Montant des rôles, etc —
Vérificateurs des poids et mesures... 112
Direction des contributions indir —
Inspeciions et sous-directions —
Enregistrement et domaines 113
Eaux et forêts 114
Postes et télégraphes —
SECTION vu. PONTS ET CHAUSSÉES.
Service ordinaire 116
Routes nationales —
service hydraulique —
Bureaux de Tin^énieur en chef —
Service des ingénieurs ordinaires — —
Service d'études des lignes ferrées. . . i 17
Canal du Nivernais et Haute Yonne. . 118
Seine et Yonne. — l'« section —
Canal de Bourgogne 119
Service vicinal — Personnel —
Chemins de grande communication . . 120
Chemins de fer 124
SECTION VIII. ÉTABLISSEMENTS DIVERS
D*UTILITÉ PUBLIQUE.
Administration de l'Agriculture. ... 125
Sociétés d'agriculture et comices agr. 126
Commissions cantonales de statistique —
Bibliothèques publiques 127
Inspection des monuments historiques —
Architectes id. — -
Monuments classés. —
Comité des travaux historiques 128
Sociétt pour la propagation de l'ins-
truction populaire —
Sociétés et établissements scientifiques
et artistiques — •
Sociétés et établissements charitables
et de bienfaisance 129
•Caisses d'épargne*; 130
Société de Secours mutuels —
TROISIÈME PARTIE.
Statistique, Sciences et Arts.
MÉLANGES.
Protection 'des Enfants du premier
âge. — Fonctionnement de la nou-
velle loi rd ans le département de
l'Yonne, jpar M. le docteur Duché. 3
La Situation financière des commu-
nes du département de l'Yonne . . 23
Relation véritable d'un événement
tragi(jue, arrivé dans le bourg de
Cerisiers-enOthe, diocèse de Sens,
la nuit du 25 au 26 octobre 1783. 47
Note sur l'Histoire de l'Instruction
Î)rimaire dans le département de
'Yonne depuis 1833,p.M.C.Moiset 49
Le Château de Seignelay 74
M. Raudot 77
Conférence de Météorologie faite à
MM. les Instituteurs communaux
du canton de Vézelay, le 28 août
1879, par M. Ch. Flandin 81
Le Château de Launay , . . 110
Sarry sous la féodalité, p. M. E. Petit. \ 1 1
M. Savalier-Laroche 1 19
Les Sociétés d'Instruction populaire
dans l'Yonne, par M. G. Rouillé . 123
Esquisse d'une Géographie médicale
du département de TYonne, p. M. le
docteur £. Duché • . 436
Les Esprits frappeurs au prieuré de
Vieupou (Arcn. de T Yonne) .... 159
M. Sonnié-Moret . . . , 165
Le maréchal Davout. — Sa jeunesse,
sa vie privée, par M. E. Montégut. 167
Le Château d'Yrouerre 220
Conseil général ^ 1
Mercuriales 69
Etat-civil * . . . 81
Faits généraux 98
Faits départementaux 108
ANNUAIRE
HISTORIQUE ET STATISTIQUE
DU DÉPARTEMENT DE LTONNE
COMITÉ GÉNÉRAL DE L'ANNUAIRE.
MM. Baudoin, Boonerot, Bonsant, Boudard, Brincard, Brunet, Coste,
Goicbard Jules, Dethou, Duché, Duguyot, Durand- Désormeaux, Flandin,
Poacier, de Fontaine, Fremy, Laubry, Houdaille, Huriot, Javal, Lamy,
Lancôme, Lepôre, Marlenot, Massot, Math»^, E. Petit, Pignon, F. Bapin,
Rareau, Régnier, Rétif, Ribière, Roy, Romand, de Tanlay, de Villeneuve,
membre^} du Conseil général.
COMMISSION PERMANENTE :
MM. Bonsant, Coste, Flandin, J. Massot, Ë. Petit, Régnier, Romand,
membres de (a Commission départementale.
La Commission départementale^ bien que chargée de voir les divers
articles insérés dans rANNUAiRs de l Yonne, entend ne prendre aucune
responsabilité, et ne donner ni approbation ni improbatioo.
Pour la Commission départementale,
Le Président,
2 décembre 1872. Ch. Flandin.
Dans sa session de 1850, le Conseil général de T Yonne a pris une
délibération par laquelle il a imposé à TÉditeur de l'Âuouaire robligaliou
de livrer au public chaque exemplaire de cette publication au prix de
1 fr. 50 cent.
CORRESPONDANTS DE L'ANNUAIRE.
Baltet des Cotteaux Gaston, à Troyes.
BiLLEAU, ancien instituteur communal, à Villiers^Saint-Benoil.
Blanche, propriétaire, aux Dalibeaux, prés Saint Fargeau.
Challe, 0. i^, président de la Société des Sciences de TYonne,
à Âuxerre.
1S80. i
2
MM. Ghastellux (comte de), au château de Ghastellux.
Gherbst, avocat, vice*président de ia Société des Sciences de
rYonne, à Auxerre.
GoTTEAU ^, ancien président de la Société géologique de France,
vice-président de la Société des sciences de l'Yonne, à Auxerre.
Defer E., curé des Noës, près Troyes.
Delaune-Guyard, propriétaire, à Rigny le-Ferron.
Desmaisons ^, sous-ingénieur des ponts-et-chaussées en retraite, à
Auxerre.
Dé¥. conservateur des hypothèques, à Laon.
Duché, docteur en médecine, à Ouanne.
DuRANTON, juge de paix, à Tonnerre.
GiMEL ^, directeur des Goolribulions directes, à Lille.
HoTTOT, ancien sous-préfet, à Availon.
HcMBERT, professeur au Lycée, à Sens.
Lambert, régisseur, à Tanlay.
Leghat ^y ancien chef de division à la Préfecture de ITonne.
LoRiN, archiviste de la Société des Sciences de l'Yonne, à Auxerre.
MoiSET (Charles), à Saint Florentin.
Monceaux, secrétaire de la Société des Sciences historiques et
naturelles de TYonne, à Auxerre.
Petit (Ernest), propriétaire à Vausse, près Châtel-Gérard.
Piat-Ragon, propriétaire, à Villeneuve-sur- Yonne.
PouY, commissalre-priseur, à Amiens.
Prot, ancien inspecteur de l'instruction primaire, à Availon.
QuANTiN ^, ancien archiviste du département de l'Yonne, vice-
président honoraire de la Société des Sciences, à Auxerre.
RiBiÈRE, ancien préfet, sénateur, à Auxerre.
RozE, propriétaire, à Tonnerre.
Thierry (Félicien), au château de la Vieille-Ferté.
VerrolloT'D*Ambly, propr., à Ghaumançon, commune de Migennes
PREMIÈHE PARTIE,
CAIiKlVlIRieR.
ÈRES ET SUPPUTATIONS CHRONOLOGIQUES *
POUR l'année 1880.
1880 du Calendrier Grégorien établi en octobre 1^2, depuis 297 ans; elle
commence lejl*' janvier.
56 il de Tèredes Juifs, commence le 6 septembre 1880.
1297 de l'Hégyre ou ère des Turcs, commence le 15 décembre 1879, et Tannée
1298 commence le 4 décembre 1880, selon l'usage de Constant! nople,
d'après VArt de vérifier les] Dates.
Les Russes ont conservé Tannée Julienne qui est maintenant en avance de 12
jours sur la nôtre. Ainsi, lorsque nous sommes au 1*' janvier, le calendrier russe
indique \i\ janvier. On a Tbabitude^ldans les correspondances d'exprimer cette
différence ainsi, le 1/13 janvier.
Comput ecclésiastique.
Nombre d'or en 1880 19
Epacle XVIII
Cycle solaire 13
Indiction romaine H
Lettres dominicales DG
Quatre-Temps.
Février 18, 20 et 21.
Mai 19, 21 et 22.
Septembre 15, 17 et 18.
Déctîmtre 15, 17 et 18.
Septnagédime .
Gendres. . .
Pâques. . .
Rogations . .
Ascension . .
25 janvier.
1 1 février.
28 mars.
3, 4 et 5 mai.
6 mai.
Fêtes mobiles,
Pentecôte 16 mai.
Trinité 23 mai.
Fête-Dieu 27 mai.
1*' Dimancbe de TAvent. 28 novembre.
COMMENCEMENT DRS QUATRE SAISONS, TEMPS MOYEN DE PARIS.
PrintempSfIe 20 mars, à 5 b. 2dm. du mat. Automne, le 22 sept., à 4 h. 16 m. du s.
Été, le 21 juin, à 1 h. 41 m. du mat. Hiver, le 21 décembre, à 10 h. 27 m. du m.
PHÉNOMÈNES MÉTÉOROLOGIQUES*'^.
Il y aura en 1880 quatre éclipses de soleil et deux éclipses de lune :
Eclipse partielle
Eclipse totale de lune, le 16 décembre, en partie visible à Paris. — Eutrée dans
l'ombre, 1 h. 53 m. ; milieu de Téclipse, 3 b 48 m. ; sortie de Tombre, 5 b. 42 m.
Eclipse partielle de soleil, le 31 décembre, visible à Paris. — Commencement de
Téclipse, On. 9 m. ; plus grande partie de Téclipse, 1 h. 54 m. ; lin de Téclipse, 3 b. 38 m.
* Cet différentes ères et tuppulations chronologiques ont été etpliquées dans les
lomee I et il de la première série de T Annuaire (années i837 et t838).
** Le jour.astronamiqne est de a^^heureB.
I
TABLEAU DES PLUS GRANDES MARÉES DE L'ANNÉE 1830.
Le soleil et la lane. par leur attraction sur la mer, déterminent des marées qui
se combinent ensemble et qui produisent les marées que nous observons. La marée
composée est très grande vers les syzygies ou nouvelles et pleines lunes. Alors elle
est la somme des marées partielles qui coïncident. Les marées des syzygies ne
sont pas toutes également fortes, parce que les marées partielles qui concourent
à leur production varient avec les déclinaisons du soleil et de la lune, et les dis-
tances de ces astres à la terre : elles sont d^autant plus considérables que la lune
et le soleil sont plus rapprochés de la terre et du plan de l'équatenr. Le tableau
ci-dessous renferme les nauteurs de toutes les grandes marées pour Tannée 1880.
Jours et taeares des nouvelles et pleines lanes.
Janvier. .
. N. L. le H, à
P. L. le 27, à
FÉVRIER. «
. N. L. le 10, à
P. L. le 26, à
Mars. . .
*. N. L. le 11, à
P. L. le 26, à
Avril. . .
. N. L. le 9, à
P. L. le 24. à
Mai . . .
. N. L. le 9, à
P. L. le i4, a
Juin. . .
. N. L. le 7, à
P. L. le 22, à
Juillet. .
. N. L. le 7, à
P. L. le 21, à
AODT. . .
. N. L. le 6, à
P. L. le 20, à
Septembre.
. N. L. le 4, à
F. L. le 18, à
Octobre. .
. N. L, le 4, à
P. L. le 18, à
Novembre.
. N. L. le 2, à
P. L. le 16, à
DÉCEMBRE.
. N. L. le 2, à
P. L. le 16, à
N. L. le 31, à
10 h.
49 m.
10 h.
21 m.
H h.
26 m.
1 h.
31 m.
Oh.
56 irf.
1 h.
33 m.
3 h.
i6 m.
10 h.
59 m.
6 h.
-/6 m.
6 h.
48 m.
10 h.
4 m.
1 h.
55 m.
1 h.
31 m.
9 h.
11 m.
3 h.
58 m.
5 h.
28 m.
5 h.
1 m.
3 h.
38 m.
4 h.
53 m.
4 h.
36 m.
4 h.
4 m.
8 h.
49 m.
3 h.
6 m.
6 h.
45 m.
2 h.
6 m.
soir.
matin
matin
matin
matin
soir.
8oir.
soir.
malin
malin
soir.
soir.
soir.
soir.
matin
malin
soir.
soir.
malin
matin
soir.
soir.
malin
soir.
soir.
Haateur
de la marée.
0.97
87
1.00
1.00
0.97
1.06
0.88
1.03
0.77
97
0.71
0.96
0.76
1.00
0.85
1.0 S
0.95
1.01
1.01
0.90
1.00
0.79
0.98
0.74
1.01
On a remarqué que, dans nos ports, les plus grandes marées suivent d'un Jour
et demi la nouvelle et la pleine lune. Ainsi^ on aura l'époque où elles arrivent, en
ajoutant un jour et demi à la date des syzygies. On voit, par ce tableau, que^ pen-
dant Tannée 1880, les plus fortes marées seront celles des 28 mars, 26 avril, 21 août,
20 septembre et 5 octobre. Ces marées, surtout celles des 28 mars, 26 avril et
21 août, pourraient occasionner quelques désastres, si elles étaient flEivorisées par
les vents.
Voici l'unité de hauteur pour quelques ports :
Port de Brest 3 m. 21 c.
Lorient 2 24
Che> bourg 2 70
GranvUle 6 35
Port de Saint- Malo
Audi rue.
Gruisic. • .
Dieppe. .
5 m. 98 c.
2 00
2 68
4 40
Pour avoir la hauteur d'une grande marée dans un port, il faut multiplier la
hauteur de la marée prise dans le tableau précédent par l'unité de hauteur qui con-
vient à ce port.
ExEMPLi. Quelle sera à Brest la hauteur de la marée qui arrivera le 28 mars
un jour et demi après la sjzygie du 26?— Multipliez 3 m. 21 c, unité de hauteur
à Brest, par le iacteur i .06 de la Table, vous aurez 3 m. 40 c. pour la hauteur de '
la mer au-dessus du niveau moyen qui aurait lieu si Taction du soleil et de la lune
venait à cesser.
Année tSSO.
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Les jours croissent pendant ce mois de 4 heure 3 minutes.
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1*' londi de chaque mois, les mar-
chés aax bestiaux de Toqry do 1*
samedi et ceux de St-Sanveor d
1*' jeudi sont indiqot^ ici.
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i Circoncision.
2 s Basile, év.
3 ste G^'neviève
4 s Rigobert.
5 s Siméon S.
6 Epiphanie,
7 Noces.
8 s Lucien, m.
9 s Pierre E.
10 8 Paul, 1" er.
11 s Théodore.
12 s Arcade.
13 Bap, deN.-S.
14 8 Hilaire, p.
15 s Maar.
16 8 Guillaume.
17 9 Antoine, ab.
18 Ca. de s. P.
19 8 Sulpice.
20 s Sébastien, m.
21 ste Agnès, v.
22 8 Vincent, m.
23 8 Ildefonse.
24 s Babylas.
25 Septuagésime,
26 ste Paule.
27 s Julien.
28 sCharlemagne
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30 ste Batbilde.
31 ste Marceie.
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5. Âuxerre.
6 St-Bris, L'Isle.
7. Quarré-lee-Tombes.
8. LaFerté-Loupière.
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Yoiiue, Noyers.
30» Aillant» Appoigny,Lain«
secq.
la. ChampignelIeSfMaligny,
Goulanges^la-Vineuse,
Dannemoine.
a3. Villeneuve sur-Yonne.
35. Bléneau, IVf igé, Vézelay,
Ppsselière.
9^». Auxerro, Oussy-l-Forges
2i7. Travant.
28. Etais.
29. Ancy-le-Franc, St-Sau
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chevèque.
D. Q. le 5, è 6 h. 58 m. do roat.
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P. Q. Iel9,à6h.40m matin
P. L le 27, à 10 h 21 m. mat.
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Les jours croissent pendant ce mois de 4 heure 30 minutes.
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Quadrafféiime.
ste Julienne,
s Théo^iule.
Q.'Temps.
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18. Lâinsecq.
19. Cbablis.
Qo. DixiiiOnt, Lavau.
12. Eiaîs.
23. Le Deffand (Saints).
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D. L. le 3, à 3 h. 48 m. du soir.
N. L. le 10,à 1 1 h. 26 m. do mât.
P. Q. le 18, à 3 h. 58 m. du mat.
P. L. le %, à 1 b. 3t m. du mal.
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4. St-JiiUen-fiii-SauU.
5. Auierre, Prunoy, Ville
neuve- les-Genôtg.
8. Seignelay.
g. Saint- Léger.
10 PifTonils.
12. Viiliers- Saint -Benoit)
Saint-Florentin.
i3 Chevilion.
i5. Lainsccq, H(»gny.
16. Vézelay.
2o. Mailly-la-Vilie.
32. Cusiiy-Ies-Forges.
i3. Te8t-V1ilon(Sementron)|
ij. Domats , Qnarré-lea-
Tombea.
2v'>. Coulanges-sur-Yonne.
Lavau.
36 Chaatelluz, Sépeauz.
37. Ligny.
29. Viliefranche.
30. Brienon , Domecy-sur-
Cure, Sens, Venlzy,
Verindoton.
D. Q. le 2, à € h. 22 m. du mat.
N. L. le 0, à 3 h. 16 m. du soir.
P. Q. le 17, à 7 h. 24 m. du soir.
P. L. le 24,. à 10 h. 59 m. du soir
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Les joon croissent penâant ce mois de i henre 16 minâtes.
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SS.Pbil. etJac4
s Athanase. 4
RogalUms, 4
ste Monique. 4
Conv.de s Aug. 4
Ascension. 4
s Stanislas. 4
s Désiré 4
Trans. s. Nie. 4
s Gordien. 4
s Mamert. 4
s f'ancrace. 4
s Servais. 4
s Pacôme. 4
s Isidore. 4
I^EhTECÔTE. 4
s Pascal. 4
Ste Venance. 4
O.-Temps. 4
s Bernardin. 4
s Sospis. . 4
•te Julie. 4
Trinité. 4
s Donatien. 4
s Urbain. 4
ste Quadrat. 4
Fbtb-Dibo. 4
s Germain. 4
s Maximin, év. 4
s Félix 4
ste Pétronille. 4
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1. Chablis, DefT.m'Is, Neu-
vy, Thorigny , Toucy.
2. Avallon
3. Ancy-le-Franc, Auxerre.|
Andryes, Perreuse*
4 Mailly-!e-Cbâitiau.
f». Montréal.
6. Rlôneau, Coiirson^Neuil'i
ly,Si-L<^ger,Sl-SauTeur.;
7. Noyers.
8. Arces, Charny, Danne*
moine, Joigny.
9. Cbàtel-Censoir, La Ferté,
St-Sauveur, Tanlây.
10. Appoigny, Auxeri<>, Sl-
Floreniin
»i. Chéioy, flavîères.
iQ. Sennevoy-le-Bas.
I >. Tonaerro.
H, Vepmeriion.
l'i. VéBflay.
16. Ferreux,
i; . Gbailley, L'IsIe, Seigne-
lay, Villen. -la-Guy.
1 8. Egriael les - le - Bocage ,
St'Julieo-du -Sault.
QO. Ceri8ier<<, Malirorne.
23. Artbonnay, Grancbatnp
a5 Aillanl, Lainsecq, Ser-
gines.
26. St-Ge r ma in*d- Champs.
38. BrienoD, Ouaine.
3i. Foissy-les-Vézelay.
D. Q. le 1) à 2 h. 2 m. da soir.
N. L. le 9, à 6 h. 26 m. da mat.
P. Q. le 17, à 10 h. 33 m. da mat.
P.L. le 24, à 6 h. 48 m. du maO
D. Q. le 30, à H h. 2 m. du soir.''
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Les jours croissent de 19 minutes jusqu'au 22 et décroissent ensuite
de 4 minutes jusqu'au 30.
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1 s Pamphile.
2 s Potbio.
3 ste Clotilde.
4 Sacré Cœur
5 s Boniface Et.
6 s Claude, év.
7 8 Lié.
8 s Médard.
9 ste Pélagie.
10 8 Landry.
11 s Barnabe.
12; ste Olympe.
13 s Antoine deP
14 8 Ruffin.
15 8 Modeste.
16 s. Cyr.
17 8 Avil.
18 s Maxime.
19 88 Gervais et Pr
20 s Sylvère.
21 s Leufroi.
22 s Paulin.
'23 s Jacque§.
24 s Jea: -Bapt.
25 s Prosper.
26 8 BaboHn.
27 s Crescent.
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Pourrain.
3. SainpiiUsjSaint-SauYeur,
Saint- Valérien.
4. Cus8y-l-F.,Villen.-8-Y.
5. Champcevrais, St- Léger,
Toucy.
6. Noyer», Treigny (louée).
7 Auxerre, Meïisey.
8. Bu8sy-en-0.,Pes<eUère.
9. Courgenay.
10 Coulanges-fl Yonne.
II. Coulang.-la-V., Ligny,
Montréal,. Prnnoy.
i2. Joigny, Touey (laines).
i^.St Florentin.
i5. Thury, Vézelay.
16 Appoigny, Perreux.
«7. Mailly-Ia.ViUe.
18. Gbfttel Gérard.
19. Leugny
20. Dixmont,Rogny, Lavaii.
21. LaCelle-St-t^p.
aa Gravant, St-Sauveur,
a3 Avallon.
24. Villen-I'Arch.
a5. Fleury, Jofixla-Vi!le,St-
Manin-dX)r., Tonnerre
Brienon.
a6. Charny.
i8. Courson.
ag. Clievaiiaea, Etais, Ghé
roy.
3o. Ancy-le- Franc.
N. L. le 7, à 10 h. 4 m. du soir.
P. Q. le 15, à 10 h. f m. du soir.
P. L. le 22, à 1 h. 55 m. du soir.
D. Q. le 29, à 40 h. 7 m. du mat.
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Les ioon déeroissent pendant ce mois de 57 minutes.
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s Thierry,
ste Bertbe.
8 Zoé.
s Tranquille,
ste Anbierge.
s Procope.
s Cyrille,
ste Félicité.
Tr s Benoit,
s Gualbert, ab
s Eugène.
s Bonaventure
s Henri.
s E»s(a e.
s Alexis.
s Clair.
s Vincent de P.
ste Marguerite
s Victor, m.
ste Marie-Mad
s Apollinaire
ste Christine,
s Jacques, ..
Tr. s Marcel,
s Pantaléon.
ste Anne,
ste Marthe, v.
» Abdon.
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2. Seignelay.
3. Quarré-Ies-T., Toucy.
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peaiix.
6. Aillant, Ravières, Ver-
menton.
8. Noyers.
10. Blén^nu, Egriselles-Ie |
B<»cag*^, Joigny.
11. ViMiers-Saini-Benoil, 'i
jours.
Ci. Montréal, St-F!orentin
«4 Ligny.
17. Cbasti^iiux.
18. Treigny.
20. Deffaiid (Saints).
^2. Auxerre.
3i3. VézeUy.
^5. Si-Fapgea«i.
16. Ch2lteI-Cen»oir.
29. Champigueller».
30. Brienon.
3f. Migé.
In. L. le 7, à 1 h. 31 m. du soir.
P. Q. le 15, à 6 h. 25 m. du mat.
P. L. le 21, à 9 h. 11 m. du soir.
D. Q. le 28, à 11 h. 50 m. du soir.
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Les Jours décroissent pendant ce mois de 4 heure 35 minutes.
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ste Sophie.
s Etienne,
sie Lydie,
s Dominique.
s Yon.
Trans. de N. S.
8 Gaétan,
s Justin.
s Amour,
s Laurent, m.
ste Suzanne.
&te Glaire, v.
sHippoljte, m.
s Eusèhe.
Assomption
s Roch.
s Mammès.
ste Hélène.
8 Louis, év.
8 Bernard, d.
s Privât.
s Symphorien
s Sidoine,
s Barlûélemy
s Louis, roi
sZépbirin.
s Gésaire.
s Augustin, év.
Décoll. s J.-B
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2. Auxerre.
5. St-Léger, St-Sau?eur.
7. Availon, Toucy.
9. Saint-Florentin.
10. Joigny, Vermenton.
i2.Prunoy.
i3. Quarré.
i6. Cour8on. Neuilly, Pep..
reux. Pont, RavièreSr
Seignelay,Villen -s-Y.
i8. Vézelay.
20. Ligny, Pesselière.
21 Rogny.
24. Ij'lsIejNeuvy, Perreuse
a5 L<?ugny, Maligny, St^Fa-
II. n-'l-S., Villen.-l-G.,
Cli&iel-Censoir.
26. Montréal, St-Gepm.-d-C.
27. Bpi<^non, Tonnerre.
a8. Charny, CouI.-la-Vin.,
Tanlay
3o. Appoigny, Domecy-s-C.,
La Ferté-Loup.y Mail
ly-le-Ch., Venizy.
3i. Cu8»y-le8-F.,Chéroy.
l L. le 6, à o h 58 m. da mil. 1 P. L. le 20, à 5 h. 28 m. du mat.
^ Q. le 13, à h. 52 m. du soir. D. Q. le 27. à 4 h. 24 m. du soir.
! P. L. le 31, à 7 h. 07 ni. du mat*
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SEPTEMBRE.
Les jours décroissent pendant ce mois de 4 heure 43 minutes.
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f Grégoire, p.
s(e Rosalie.
s Bertin.
s Eleotbère.
s Cloud, p".
Nativité de la V.
s Orner,
ste Pulchérie.
a Hyacinthe.
s Raphaël,
s Maurille.
Ex. de la. ste G.
Q.'Temps.
6 Corneille,
s Lamht-rt.
s Jean Ghrys.
s Janvier,
s Eustache.
8 Mathieu,
s Maurice,
ste Thècle.
s Andocbe.
s Firm n»
ste Justine.
88 Cème et D.
s Vence&las.
8 Michel,
s Jérôme, pr.
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2. StSanveur, St-Va1érien.
3. Sergines, Vernienton.
4. ATailon^Toiicy.
5. St- Léger.
6. Auxerre, Lainsecq^ Mont
féal.
7. Piffonds, CoiiIang.-s-Yon
Aillant, Cravant.
8. Bu&sy-en-Ôthe.
9. Ancy-1-Franc, Les Ormes.
lO.Mailly.la.Ville.
11. Cbailley.
12. Ravières, Coulanges-la-
Vineuse
i3. Joux-la-V., St-Florentin.
14» Châlel-Gérard, Joigny,
Vézelay.
16. Ferreux, Dannemoine.
17. Sennevoy-le-Bas, Tru-
cy-sur-Yonne.
19. Arthoniiay.
20 La Ferlé-Loup.
21. Noyers, St-Fargeau, St-
Ma lîn-d'Ordon, Sens,
Andryes.
13. Guerchy, Foissy-l-V.
i4- Brienon.
ï5. Domat8,VlIlen.-rArch.,
Cour son.
i6 Thury,Viïlefranche.
117. Chastellux.
29. Champignelles, Neuvy,
le DefTand, Tboiigny.
30. Tonnerre, Domecy-s-C.
N. L. le 4, à 5 h. 4 m. du soir.
P. Q. le 11, à 6 h. 34 m. du soir.
P. L. le 18, à 3 h. 38 m. du soir.
D. Q. le :j6, à 11 h. 18 m. du mat.
44
OCTOBRE.
Les joars décroissent pendant ce mois de 4 heure 44 minutes.
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9 s Denis, év.
10 s Paulin.
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12 s Wilfrid.
13 s Géraud.
14 8 Cali^te.
15 ste Thérèse.
16 s Gai.
17 s Gerbonet.
18 s Luc, évang.
19 s Savinien.
20 ste Gaprais.
21 ste Ursule.
22 s Mellon, é?.
23 s Hilarion.
24 s Magtoire.
25 s Grépin.
26 s Rustique.
27 s Frumence.
28 s Simon.
29 s Far on.
30 s Lucain.
31 s Quentin,V.J.
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4. Auxerre, Flogny.
5. Quarré-lo8-TombcB,Vil-
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i2. VillierB-Si-Benoit.
14. Egleoy.
i5. Appoigny, Test-lftlon
(Seraeiitron).
17. Etala.
18. Blén6au,Prunoy,Vézelay.
19. Chéroy, SuJuhen, Set-
gpeluy,Cbàlei-Censoir
20. Méziiles.
ai. ('erisiers, Leugny.
23. Ghainpceviais
ai.Diges, Mailly.|.Ghftteau.
33. Larnsecq, l^igny, Pont-
sur- Yonne.
î6. Gravant.
37. Rogny^ Treiçriy.
28. Bussy-en-Oihe, Charny
(a jours), Raviôres.
39. Âvallon,BrienO(i,Sain(-
Florentin.
3o. Ancy-le- Franc.
3i> Gbablis, Sai ut-Sauveur.
Vermenton.
N. L. le 2, à 4 h. 4 m. du soir.
P. Q. le 9, à 8 h. 29 m. du mal.
P. L. le 16, à 8 h. 49 m. du 8oir.
D. Q. Ie25, à8 h. 15 m. du mat.
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Les jours décroissent pendant ce mois dCs 4 heure 31 minutes.
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3. Poarrain, Sergines.
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8. Noyers.
9. Aillant, Coulanges-s-Y.
fO. Cussy-leS' Forge»
H. Aultfrre.
12. Arces, Sépeaux, Ton-
nerre.
i3. Joigny, Lainsecq.
14. Arcy-»ur-Cure.
i5. Vézelay.
16. Ferreux.
18. Avallon^Peeselière.
23. Vermenton.
a4. Ligny.
aS. Coulanges-la-Vin., La
Ferté-Loup., Ferreuse,
Brienon
i6. Quarré'-les-Tombos.
27. Sl-Florentin.
39. Cliastellux, Villeneuve
la-friiyard.
3o. Champignelles, Maligny
Ouaine.
N. L. le 3, à 4 h. 04 m. du soir.
P. Q. le 9^ à 8 h. 29 m! du mat.
P. L. le 16, à 8 h. 49 m. du soir.
D. Q. le 2&, à 2 h. 15 m. du mat.
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DECEMBRE.
Les jours décroissent de 22 mioutes jusqu'au 20 et croissent ensuite
de 6 minutes jusqu'au 34 .
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ste Adélaïde*
s Olympie.
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V il lenenve-P Archevêque,
7. Saint-Sauveur.
3. Joui la-Ville,yilleneuTe^
ftur-Yonne.
4. Matlly-Cbàieau, Toucy.
6. Anierre, Châtel-Censoir,
M igo, Noyers, St Sauveur.
8. Dixmont.
9. L^kle.
I';. Courson.
i3. Aocy-le-Fr^nc, Grand-
champ, Saint-Florentin,
Vézelay.
14. Ravières.
13. Egriselies-le-Bocage, St-
Germai n-des-Champs.
16. Gravant.
17. Avalion.
19. Lainsecq.
ai. Ligny, Saint- Fargeau,
Saint-Martin- d^Ordon.
!i3. Seignelay.
34* Ver menton.
!26. Chai]Iey,St-Julien-duS.
a8. Leugny, Pruooy.
29. Arthonnay, Chaste)! ux,
i'anlay.
3i. Brienon, Cbablisi.
N. L. ]e% à3 h. 6 m. da mat.
P, Q. le 8, à 6 h* 48 m. du soir.
P. L. le 16, à 3 h. 45 m. du soir*
D. Q. le ?4, à 7 il. 06 m. do soir-
47
AGENDA MUNICIPAL
Daos les premiers jours, publication das rôles des contributions directes.
Le i*' Dimanche, séance des conseils de fabriques. (Décret du 3o déc. 1809).
Dana le mois qui suit la publication des rdies de prestations pour les chemins vi-
cinaux, les contribuables doivent déclarer au maire s^iU entendent s^acquitter en
nature, faute de quoi ils seront obliges de payer en argent (Loi du ai mai i836).
Première dizaine.
Le maire reçoit du receveur municipal et vise le bordereau détaillé présentant la
situation de la caisse municipale à la lin du trimestre précédent. .
Délivrance du mandat do traitement de Pinstituieur, de Tinstituirice et des autres
employés communaux.
Présentation du répertoire des actes administratifs an receveur de Penregistrement.
(Lois des 2i frimaire an vu. et i5 mai 1818).
Envoi par le Maire, au receveur de l^enregistrement, de la notice des décès arrivés
dans la commune pendant le dernier trimestre. (Loi du ai frimaire an vu).
Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés et abandonnés.
Envoi par le maire, au préfet et aux sous-préiVîls, des actes de décès survenus pendant
le trimestre précédent parmi les membres de la Légion d^honneur, les dticorés delà
médaille militaire et les pensionnaires de TEiat.
Envoi, au préfet et aux sous- préfets, de la liste nominative des condamnés libérés
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre précédent.
Révision des listes électorales.
Envoi par le percepteur à la sous-préfecture de la li^te en double des prestataires
qui ont opté pour le travail en nature. Envoi du relevé sommaire de Temploi
des prestations soit en argent, soit en nature, définitif pour Tannée précédente et
provisoire pour Tannée courante.
Première quinzaine.
Dépôt à la mairie des listes électorales révisées ; publication par voie d^affiches de
ce dépôt.
Envoi au Bous*préfet des listes et des certificats constatant le dépôt et la pubUca-
tien.
Expiration du délai fixé pour la déclaration à bire par les possesseurs de chiens.
Les percepteurs rédigent et déposent, à la sous-préfecture, les listes, en triple
expédition, des plus imposés de chaque commune.
Les administrations des établissements de bienfaisance envoient au préfet les
états trimestriels de la population des hospices et du nombre des indigents secou-
rus (Inst. 8 fév. i8a3)
Recensement, par les maires, des jeunes gens qui ont accompli leur vingtième
année dans le courant de Tannée précédente. (Loi 31 mars i832).
Envoi au sous-préfet de Tun des doubles du tableau de recensement dressé par le
maire. Publicalion^ affiches dans la commune du tableau de recensement.
»f'V* -
Dans le mois»
Dq i5 au 3i janvier, les maires et les répartiteurs, assistés du percepteur des con«
tributions directes, rédigent un état-roatiice des personnes imposables pour les
chiens.
Le 30 janvier, publication de la loi prescrivant Téchenillage.
Les maires rédigent des tobles alphabétiques pour chacun de»r8egistres ries actes de
Pétat civil de Tannée précédente, puis ils envoient un double des registres au
greffe du tribunal, avec le registre de publications de mariage, et déposent Tautre
donble aux archives de la mairie. (C. civ. 43). il» doivent y joindre le relevé du mou*
vement de la population de leur commune pendant Tannée précédente.
Les maires des chefs-lieux de canton déposent au gieffe un double du regi«tre des
engagements volontaires pendant Tannée expirée; Tautre double est déposé aux
archives de Ja mairie. (Loi du ai mars i83s)* Us euvoieot à i^ioteiidaot militaire un
1880* 2
18
état nominatif dea engagements volontaires qu'ils ont reçoi. pendant l'année précé*
dente.
Les grefRers des tribunaux de police envoient aux receveurs de l'enregistrement
l'extrait des jugements de police rendus dans le trimestre précédent (Ordonnance da
3o décembre ibaS), et portant condamnation à l'amende seulement.
Les greffiers des tribunaux de police correctionnelle et de simple police envoient
au Préfet les extraits des Jugements rendus pendant le semestre précédent. {Idem,)
£nlcvoroent des neiges et glaces.
Confection du tableau des mercuriales. — Chaque quiniaine^ il doit être envoyé
un -de ces états au préfet. — MM* les maires doivent aussi, chaque mois, réunir et
annoter tous les documents propres à éclairer la commission de statislique per-
manente.
Réunion et conservation en volumes des cahiers ilu Bulletin d«3i lois et des divera
recueils administratifs appartenant à la commune.
Gonvocaiion individuelle pour la session de février; l'époque en est fixée par le
Préfet.
Envoi au sous-préfet des tableaux da mouvement de la population pendant Tannée
précédente.
Envoi au sous-préfei de la liste des répartiteurs.
Le maire annote sur le tableau do recensement les décisions du conseil de révision
insérées dans la liste d'émargement, concernant les jeunes gens de la classe dernière,
puis il affiche celte môme liste.
Arrêté prescrivant l'élagage et le recépage des arbres et des haies
Envoi de Tétat certifié de vaccine pour l'année écoulée.
Publication d'un avis faisant connaître le jour fixé parle Préfet pour la vérification
des poids et mesurés.
Le maiie visite les prisons qui existent dans sa commune. Cette visite se renou-
velle tous les mois au moins une fois.
Le facteur rural est tenu de prendre, au moins deux fois par an, en présence
du maire, l'empreinte du timbre qui est fixé à demeure dans la boite aux lettres de
chaque commune.
Première quinzaine.
Première session ordinaire des conseils municipaux. (Loi du 5 mai t855).
Les conseils municipaux doivent délibérer pendant cette session sur le taux de la
rétribution à percevoir pendant l'année suivante, dans les écoles publiques et les
salles d'asile, et sur chacune des opérations financières relatives à l'instruction pri-
maire.
Dans les huit premiers jours, rapport du maire au sous-préfet sur le service admi-
iristratifet la surveillance des prisons, s'il en existe dans la ville.
Le maire doit recevoir du receveur municipal le bordereau récapitulatif des re-
cettes et des dépenses effectuées pendant le mois expiré. Cet envoi se i-enouvelle
dans les dix premiers jours de chaque mois pour celui qui vient'J** finir.
Dans cette quinzaine doit se faire réchenillage des arbres, confollnément h la loi
du 26 ventôse an iV.
Ou 1^' au i5 février, le percepteur adresse au directeur des contributions les états
matrices, pour servir de base à la confection des rôles.
Dans le mois.
Les maires publient l'arrêté de clôture de la chasse, dès qu'il leur est parvenu.
Les percepteurs remettent au receveur des finances :
i^ Les états, en double expédition, des cotes irrécouvrables et les états des restes
recouvrer sur les contributions directes et sur les frais de poursuites de l'année qai
fient de s'écouler ;
3^ Les comptes de gestion dea recettes et dépenses municipales de l'année préeé-
d«nte, pour être vérifiés.
£ntoi an préfet, chaque quinsain«| dn tabletn des mercarialea.
49
Af fêté prescrivant Télagage (les arbres et baies vives et le oaragc des fossëi qui
bordent les chemins vicinaux. 11 est utile que cet arrêté ne soit pas pris à une date
pioitérieitre.
Avant le 48, les ivercepteurii déposent aux archives de la <préfectnr8 les rôlea et les
états de frais de poursuites qui ont plus de trois ans.
EAvei yyar le maire an préfei ou soue^préfet des résultats des travaux de la ses-
sion trimestrielle.
Les maires prescrivent les mesures eon^enables dans Uintérôt des mooort et de la
sfirelé pnbliqfoe penrdant les divertissements du carnaval.
Visite généirale des fours et cheminées. Cette opération doit être £atte avec le plus
grand soin .
Dernier détai poar le payement de la taxe dHiffouage de Tannée précédente, préa-
lablement à iÎDi remise, par le receveur muntctpal , de la liste des habitants en retard
de se libérer.
Envoi par le receveur municipal au maire du bordereau récapitulatif des recettes
«tdea dépenses pour le mois précédent.
Le i5, clôture dte rordonnancemenl des dépenses de Texercice 187^, pour les com-
munes et lés établissements de bienfaisance (Ordonnance du a^ Jovivier i843).
Le 3i, clôture du payement des dépenses de Pexercice 18789 |)oor les communes et
les établissements de bienfaisance (Ordonnance du !24 janvier i843).
Le maire dresse son compte administratif. Le percepteur, de concert avec le maire,
i-tablit Tétat des restesà recouvrer et des restes à payer, qui doivent figurer i la pre-
mière section des recettes et des dépenses du bndget supplémentaire de Pexercice
courant.
Pendant le mois.
Trois mois après la publication des rôles, les percepteurs remettent au receveur
des finances les états des cotes indûment imposées aux rôles do Pexercice courant.
Echenillagc. Les maires visitent le territoire et font procéder d'offlce à I^écheuillage
aux dépens de ceux qui Pont négligé (Loi ventôse an vu], et prescrivent les mesures
nécessaires :pour favoriser, s^il y a lieu, Pécoulemenl des grandes eaux.
Les pereepteors déposent aux sous-pré lectures les rôles de 1879.
Le3i, clôture définitive des listes électorales et envoi à la préfecture des tableaux
de rectification.
Remise à Tinstituteur, an garde champêtre et aux divers agents salariés de /a com-
mune, de leur mandat de traitement pour le trimestre écoulé.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Le tableau des vaccinations pratiquées dans la commune peQs'ant Pancée dernière
cttenjoyé à la préfecture.
Publication de Pépoque du travail des prestations.
Envoi par les maires au sous-préfet des mercuriales relatives aux fourrages, de la
liste des contribuables les plus imposés et des propositions pour le choix des com-
missalres^répartiteu rs .
Lies créanciers du département sont prévenus que c^est le 3i mars qu^expire le
délai d^ordonnancement des dépenses de Pexercice 1879 et que celui des payements
expire au 30 avril.
Le dimanche de la Quasi modo, session annuelle des conseils de fabrique. Les
rffonions ont lien à Piss'ne de la messe ou des vêpres, dans Péglise ou dans un lieu
attenant à Péglise, ou dans le presbytère. Renouvellement triennal des oofieeiis de
fabrique (Décret dn 9o décembre 1809, art. tu). Nomination du président et du sc-
erétaire du oonseil (idem, ix). Règlement des comptes de gestion de 1879, budget de
188O. Envoi de ces documents h la mairie et à Parehevêcbé.
Terme de toute demande en décharges, réductions, remises et modérations sur les
eontribntions directes.
Envoi au maii^, par te receveur municipal, dn bordereau trimestriel de lasUua-
ioB de la eaiiie.
20
Première dixaine,
Frésentation du répertoire des aetes administratife au receveur de renr^gialremeiiU
Envoi au receveur de renregUtrement de la notice dea décès survenus pendant la
trimestre précédent.
Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés ou abandonnés. (Inslructtoo
du 8 février i8i3)
Envoi à la préfecture et dans les mairies, par les recevears| d^un eiemplaire du
compte administratif du maire et de l'état des restes & recouvrer At des restes à
payer deTexercice clos. Ce dernier document est dressé de concert ei^tre le rece-
veur et lo maire.
Envoi, sur papier libre, par le maire au préfet et aux sous-préfets, des actes des décès
survenus parmi les membres de la Lésion d^honneur pendant le dernier trimestre.
Envoi au préfet et aux sous-préfets, de la liste nominative des condamnés libérés
assujeilis à la surveillance, décédés pendant le tiimestre.
Les commissions administratives des établissements de bienfaisance doivent se
réunir dans les premiers jours d^avril dans une session annuelle qui a pour objet, en
ce qui concerne les hospices et bureaux de bienfaisance :
1® L'esamen du compte dWdre et d^adininistration rendu par Pordonnateur des
dépenses pour Pexercice précédent, clos le 3i mats de cette année.
'i* LVxamen du compte en deniers rendu par le receveur de rétablissement pour
le même exercice. >^
3" La formation du budget de Tannée prochaine.
Deuxième dixaine.
Convocation des conseils municipaux pour la session de mai.
Remise pnr le percepteur du compte de gestion de 1879.
Avant le i5, appréciation par le maire ou par Pagent voyer des dépenses à faire
sur les chemins vicinaux de la commune. L^agent-voyer remet le tarit de conver*
sion des prestations en tâches au maire, qui doit le communiquer au conseil.
Troieième dizaine.
Préparation du budget de 188O et des chapitres additionnels au budget de 1879.
Convocation (lorsquMl y a lieu) des plus imposés pour la fin de la session de mai.
Avis de Pépoque du travail des mutations.
Pendant le mois.
Les greffiers des tribunaux de police envoient aux receveurs de Penregîstrement
Pexirait des jugements rendus pendant le trimestre précédent et prononçant dea
amendes, pour qu''ils en fassent le recouvrement. (Ordonnance du 3o décembre i8a3).
Réunions du printemps des comités de vaccine. (Arrêté du préfet du tiS oct. 1834) •
Etat trimestriel du mouvement de la population des hospices et des indigents
secourus par les bureaux de bienfaisance.
Envoi 5 la mairie du travail des commissions hospitalières et de bienfaisance pen-
dans la session de ce mois.
Les bacs et bateaux de passage existant dans la commune sont visités par ternaire,
de concert avec Pingénieuî^des ponts-et-chaussées
Nomination de cinq commissaires-répartiteurs dans chaque commune.
Envoi au préfet, chaque qannzaine, du tableau des mercuriales.
HAI.
Ouverture de la session de mai, aux époques déterminées par M. le pré'et. La
session tlure 10 jours.
Le premier jour, règlement du compte de gestion du percepteur pour 1879. -^udi •
tion du compte administratif de Pexercice 1078. Règlement des chapitres addition-
nels au budget de 1879. Exposé du budget de 188O. Exalnens, pjr les conseils mu-
nicipaux, des comptes et budgets des hospices et bureaux de bienfaisance, et a^il y
a lieu, des fabriques.
Le deuxième jour, continuation de la session. Formation da budget de t880* Fixa-
Uon de la taxe affouayère et des autres taxes communales ou de police. Vot« des
m
pNttatlont 6t d« ctatimM pour 1«t ch«mint. VoU d« eentimM ptur IMnttraetîon
primaire.
LatroUième Joar, voted^mpAts pour les dépentet ordinaire! ou extraordinaires
de 188O, ete. Clôture de la session, Vil y a lien .
Le maire reoroie au eonseil de fabrique un double des budgets de rétablisiement
religienx pour 168O et des comptes de 1879, ainsi que les pièces à Tappui de ces
comptes. Le conseil de fabrique les adresse à Farchevôque.
Envoi an préfet et aux sons-préfets «ies budgets et de toutes les pièces qui s'y rat-
tachent ainsi qnedes rotes d^impAts, fîiutede quoi il ne sera pas donné suite à ceux-
cf. Cet envoi doit être fait avant le 20. "^
Les percepteurs reprennent leurs comptes de gestion quMIs avaient déposés à la mairie.
Publication du règlement pour les mesures à prendre contre les chiens errants.
Le receveur municipal adresse au maire Pétat récapitulatif sommaire de ses opé-
rations pendant le mois écoulé.
Pendant le mois.
Tournées des contrôleurs des contributions directes pour les mutations.
Les maires doivent avoir soin d'en publier Pavis, sitôt qu'il leur est parvenu.
Les maires des communes rurales dressent l'état des individus II vacciner.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Première quingaine,
La récapitulation sommaire des opérations financières dn mois écoulé est remise
au maire par le receveur municipal.
Les maires des communes et les administrateurs des établissements propriétaires
de bois, doivent envoyer aux préfets les propositions de coupes extraordinaires. Si
cet envoi n'est pas fait avant le i5 juin, la proposition et le décret qui peut en être
la suite, sont reculés d'une année.
Prendre toutes les mesures de sûreté pour qu'il n'arrive point d'accidents aux
baigneurs.
Surveiller la réool te des foins et prendre aussi à cet effet toutes les mesures de
police jugées nécessaires.
Dans le mois.
Les receveurs municipaux envoient à la préfecture leur compte de gestion et les
pièces à l'appui.
Rédaction, par MM. les maires, de 2a liste des affouages.
Les maires font connaître an préfet le nombre des feuilles de papier piésumées
nécessaires pour les registres de l'état civil de l'année suivante.
Les maires doivent prendre les arrêtés nécessaires pour que les habitants fassent
arroser le devant de leurs maisons, et pour que les chiens soient muselés ou tenus
en laisse pendant \.t durée des grandes chaleurs. Autres mesures de salubrité et de
sûreté, quand elles seront jugées nécessaires.
Remise des mandats de traitement à tous les agents salariés de la commune.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Dans les localités impnrtantt)s, et lorsqu'il y a lieu, le maire fait procéder dans
ce mois et dans les mois suivants à Tarrosement des rues et des places publiques.
Publication du règlement concernant les baigneurs en pleine rivière.
JIIIJLIiBT.
Le premier dimanche, session trimestrielle des conseila de fabrique (Décret du
3o décembre 1809).
Ordonnancement des traitements des employés communaux pour le trimestre
écoulé.
Première dizaine.
Les receveurs des communes et des hospices dressent l'état trimestriel de situa-
tion de caisse, lis doivent en remettre une copie anir maires ou aux ordonnateurs.
Envoi au reeeir«ur de IVnraffittMiiient de la notice d«a déoèa pendant 1etrimett»e.
Visa du répertoire des actes soumis à l*enreRistrement.
Envoi sur papier iil>re, par lo maire, au préfet et aux soas-préieta» des «det de»
décès survenus parmi les membres de la Légion d^honneur et letdécoréade la m^
daille militaire pendant le dernier trimestre.
Le maire envoie à la sous'^réfecture le certificat d'exercice de l*in8tfitutc«r pour
le trimestre écoulé.
Pendant le moti.
Les maires envoient aux sous-prefets les certificats de vie des enfants trouvéa et
abandonnés placés dans leur commune, et Pextrait des jugements de police por-
tant peine d^emprisonnement et rendus dans Je trimestre précédent.
Les greffiers des tribunaux de police envoient aux receveurs de renregistrement
Pétat trimestriel des jugements rendus en matière de police municipale, et portant
condamnation à des amendes.
Les greffiers des tribunaux de police correctionnelle et de simple police envoient
au picfel Pextrait des jugements lemlus pendant le semestre précédent.
Les jeunes gens qui veulent entrera recelé normale primaire, doivent se faire
inscrire au secrétariat de Ptnspectionl aux époques déierminées parFanôté du préfet.
Envoi au préfet et aux &ous-préfets de la liste nominative des condamnés Hbére's
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre.
Envoi du rapport sur Tétat des récoltes.
Convocation, par lettres individuelles, des membres do conseil municipal pour
la session d^août, dès que Pépoqueen est fixée par le préfet.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Prïse, par les facteurs rnraox, de Pempreinte du timbre qui est fixé à demeure
dans la boite aux lettres de chaque commune . Le maire doit être préaent à cette
opération.
Publication de la liste des habitants ayant droit à Taffouage.
AOUT.
Première quinzaine.
Session trimestrielle et légale des conseils municipaux.
Les crédita restante voter pour 1880 doivent Pèlre dans cette session.
Approbation de la liste d^affouage et examen des réclamations.
Ëemise au maire, par le receveur municipal, de la récapitulation mensuelle.
Pendant le mois,
Oépdt à la mairie de Pétat nominatif de tous les contribuables, habitants assu-
jettis à la patente. Cet état, où doivent èlre consig:nées toutes les réclamations faites
pondant les 10 jours de son dépôt, doit, à Pexpiration de ce délai, être renvoyé au
cootrôleuip.
Publication de Parrèté du préfet fixant Pouveiture de la chasse et des prescriptions
locales. Les maires doivent prend.re, de leur côté, et faire exécuter, sur leur terri-
toire respectif, toutes mesures propres à assurer lu sécurité publique et la conser-
vation des récoltes sur pied.
£nvoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Envoi à la sous- préfecture de la liste des affouagistcii.
première quinzaine.
Le bordereau mensuel de la situation de la caisse est remis au maire par le per«
cepiear.
Avant le 10, le maire reçoit de la préfecture les procès-verbaux d'estimation de»
coupes affouagèrea de Pexerclce.
Pendant le mois.
BandeTendangei. Lea mairea, aprèa avoir consulté lea prudHMmmoaj prennetit
an aivAtépoar 6x«r rouv«rtiire «oil ÊMoUativci, toit oblî^aloire; <U$ TendAQ048.
Ënîoi au pT«fet, chaque quinzaine, du tableau dea mercuriales.
Bemise à rîDstituleur, au garde champêtre et aux autres agents sali^riés de la com -
muoe, de leur mandat de traitement pendant le trimestre.
Soumettre à {^approbation du sons-préfet le projet d^adjudicatioh d,e la coupe
aiboagère.
Fixer par un airèté le jour où commencera le grappillage.
Les maires rappelleront que le concours d^admissiou à Técole d^agriculture oii^re
le ler octobre, et que les demandes dUnscription doivent ôlre adressées à la préfec
tore avant le 1 5 septembre.
Avant le Bo, les observations des conseils municipaux et des commissions, admi-
nistratives sur Pestimatlon de la coupe affouagère doivent parvenir à la préCectnrQ.
OCTOBRE.
L'état trimestriel des recouvrements du percepteur est visé et rencaisse constaté
par le maire du chef- lieu de perception.
Le premier dimanche, session trimestrielle des conseils de fabrique. (Décret du
30 décembre 1809).
Première dizaine.
Le bordereau trimestriel de la eituation de la caisse est remis par le receveur mu-
nicipal au maire. Ordonnancement des traitements des employés communaux.
Le répertoire deis actes soumis à Penregititiement est présenté au visa du receveur.
Envoi sur papier libre, par le maire, au préfet et aux sous-préfets, des actes de
décès survenus parmi les membres de la Légion d^honneur et les décorés de la mé-
daille militaire pendant le trimestre.
Délivrance des certificats de vie des enfants assistés*
Pendant le mois.
Du 1*' octobre de chaque année au i5 janvier de Tannée suivante, les possesseurs
de chiens devront faire à la mairie une. déclaration indiquant le nombre de chiens
et les usages auxquels ils sont destinés, en se conformant aux distinctions établies
en Particle premier du décret.
Convocation des conseils municipaux pour la session de novembre.
Les maires adjugent, s'ils ne Tout déjà fait, Tentreprise de Texploitation de la
coupe affouagère, et envoient à l'inspecteur des forêts copie du procès-verbal d'adju*
dication .
Les greffiers des tribunaux de simple police envoient aux receveurs de Tenregis-
ment Pétat des jugements rendus pendant le trimestre précédent, et portant con-
damnation à l'amende.
La notice des décès survenus pendant le trimestre est envoyée par les maires aux
receveurs de renre|[îstrement.
Les percepteurs envoient aux préfets le compte des impressions fournies aux com-
munes et au trésorier-payeur général leurs demandes d'imprimés pour l'année suivante.
Gnvoi au préfet et aux sous- préfets de la liste nominative des condamnés libérés
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Le maire se prépare pour prendre part aux travaux de la commission, qui, sur la
c«mvocation des juges de paix, doit se réunir au chef-lieu de canton, dans la première
huitaine du mois de novembre.
HOTBlIlBBti:.
Pendant le mois.
Le maire reçoit du percepteur la récapitulation sommaire des opérations finau'
cières effectuées pendant le mois d'octobre.
Le ler, terme de rigueur pour Tenvoi au sous-préfet ou au préfet des propositions
de travaux à faire aux édifices diocésains, et portant demandes de secours à l'Etat.
(Inst. min. du lo juin i853).
Session trimestrielle et légale des conseils municipaui. Celte session étant la der*
niàre de l'année, c'est l'occasion de jeter un coup d'œil en arrière et de songer à re-
14
gularîser les parties du serWee eommiiBal dont on aurait pu l'oecoper préeédenment.
Vote sur la vente ou la distribution des coupes ordinaires des l>oi8 communani de
rexercloe suivant et sur la fixation du vingtième revenant au trésor sur le produit
des coupes de bois délivrées en affouage.
Réunion d'automne des oomitcs de vaccine.
Les conseils municipaux arrêtent la liste des enfants qui doivent être reçus gratui-
tement dans les écoles communales. Sur cette liste doivent Ggurer tous les indigents
en âge de fréquenter les écoles. Elle doit par conséquent comprendre les enfants
trouvés ou abandonnés placés dans la commune. La même opération doit avoir lieu
pour les salles d^asile publiques, dans les communes oà existent ces établissements.
Les maires procèdent au renouvellement des baux qui sont près d^expirer. Ils
doivent faire viser les actes de vente ou de location par le receveur de Tenregistre-
ment, dans les vingt jours de Papprobation préfectorale.
Les percepteurs procèdent au i*ecouvremei)t des rdies d'affouage qui leur ont été
envoyés approuvés, ils font parvenir des avertissements individuels à toutes les
personnes inscrites sur les rôles, et, lorsque le délai de recouvrement est expiré,
ils remettent au maire un état général des contribuables qui ont payé la taxe.
Les états de situation des caisses d'épargne doivent être envoyés an préfet, au plus
tard, dans la première dizaine de novembre.
Visite générale des fours et cheminées pour s'assurer que le ramonage a été effec-
tué et que toutes les précsutions ont été prises pour éviter les incendies.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Publication des rôles de prestation en nature pour les chemins vicinaux. Le maire
certifie cette publication sur le rôle même.
Adjudication de Pentreprise de la coupe affousgère, dernier délai.
Avant le 3o, envoi à la sous-préfecture des demandes de secours sur les fonds de
TEtat, formées en faveur des établissements do bienfaisance.
DÉCE9I1BBB*
Dans la première dizaine la situation mensuelle de la caisse municipale est remise
au maire.
Le3i, clôture des registres de Pélat civil (Code civil, 4^), et des engagements
volontaires reçus par les maires des chefs-lieux de cantons.
Clôture, par le maire du chef-lieu de la perception, des livres des percepteurs et
des receveurs municipaux pour Tannée qui finit. Procès verbal en triple de cette
opération. Véi'ification par le même maire de la caisse du percepteur.
Pendcmt le mois.
Les percepteurs préparent les registres nécessaires pour Pannée qui va commen-
cer, et les font coter et parapher par le maire du chef- lieu de la perception.
Les maires préparent la révision des listes des électeurs communaux.
Présentation des candidats pour la nomination des commissaires répartiteur:».
Les maires signalent les changements qui surviennent dans la liste des véiérinaires
brevetés.
Les maires des communes où se tiennent des marchés publics, assistés d'une
commission spéciale, font procéder au pesage des grains de la dernière récolte
amenés aux derniers marchés de ce mois, pour déterminer le poids légal de Phecto-
litre de chacun d'eux, et ils en dressent procès-verbal.
Convocations des électeurs appelés à nommer les juges des tiibunaux de commerce.
Expiration du mois de délai accordé aux contribuables pour opter entre le paye-
ment en nature ou en argent de leur cote de prestation. Communication au rece-
veur municipal du registre des déclarations des contribuables. Ayîs aux contribuables
qu'ils ont jusqu'au premier mars pour réclamer contre leurs cotisations. Enlèvement,
s'il y a lieu , des glaces et des neiges .
Avant le 3i, Tes maires sont tenus de faire les quêtes au profit delà caisse de»
incendiés, et d'en assurer le versement avant cette époque entre les mains du trésO"*-
rier-payeur général ou des receveurs particuliers d'arrondissement.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales
DEUXIÈME PiRTIE.
DOGUMNTS^GÉNÉRAUX.
CHAPITRE PREMIER.
PraSSANCES EUROPÉENNES,
FRANGE.
M. Jules GutfT, Président de la République.
MINISTRES.
MM. WaddingtODj ministre des affaires étrangères, président du Conseil.
Le Royer, ministre de la justice.
Lepère, ministre de Tintérieur et des cultes.
7. Ferry, ministre de rin&truction publique.
De Freycinet, ministre des travaux publics.
I/amiral Jauréguiberry, ministre de la marine et des colonies.
Général Gresley, ministre de la guerre.
Léon Say, ministre des finances.
Tirard, ministre de Fagriculture et du commerce.
Cochery, ministre dos postes et des télégraphes.
ALGÉRIE.
M. Albert Grétt, gouverneur civil.
ALLEMAGNE.— GuiLLAciiEl^'yFrédtfric-Louif, né le 33 mars 1797, roi de Prusse le
3 janvier 1861 y marié le 11 juin 1829 ^ Marie-Lonise-Auguste-Catberine de Ssxe-
Weimar^née le 3o septembre 181 1, fillo de feu Charles- Frédéric, grand duc de Saxe-
Weimar; empereur d^Allemagne le 18 janvier 1871.
États d Allemagne. — Los Etat» secondaires de rAlIcmagne se composent de :
Le duché d'Anbalt ; le grand duché de Bade; le duché de Brunswick; la Hesse
grandMucalû; la principauté de Lichtenstein ; les principautés de Lippe; le grand
duché de Luxembourg et duché du Limbourg; les grands duchés de Mecklembourg ;
le grand duché d^Olden bourg; les principautés de Reuss ; les duchés de Saxe; les
principautcfs de Schwartzbourg; la principauté de Valdeck et Pyimont; et le comté
de Waldec et Limpourg.
AUTRICHE. — Frarçois- Joseph 1*"^, Charles, né le 18 août i8!lo, empereur d'Au-
triche, roi de Hongrie et de Bohème, Ite. , le 2 décembre 1^4^, marié le 24 '^^i*'^ 1854»
à Eli|abeih-Amélie-Eugénie, née le ^4 décembre 1837, fille do Maximilien Joseph,
duc de Bavière.
BAVIÈRE. — Louis II, Othon-Frédéric-Gnillaume, fils de Maximilien II, né le
a5 août i8j5, roi de Bavière le lo mars 1864.
BELGIQUE. — LéopoLD U, Louls-Philippe-Marie- Victor, né le 9 avril i835, roi
le 10 décembre i865, marié le 22 août f853, à Marie-Henriette- inné, née le 33 août
i836, fille de feu Parchiduc Joseph, palatin de Hongrie.
DANEMARCK. -> Cbristian IX, né le 8 avril 1810, roi le i5 novembre i863, marié
le 36 mai 184^, à Louise- Wilhelmine-Frédérique-Caroline-Augnste>Julie, née le 7
septembre 1817, fille de Guillaume, Landgrave de Hèsse-Cassel.
ESPAGNE. — Alphonse XII, roi d'Espagne.
GRAISDEBBETAGNE ET IRLANDE. —Victoria i^*, Alexandrine, né le 34
mai 181 9) reine de Grande-Bretagne et d^Irlande le 20 juin 1837, veuve de François-
Albert-Auguste-Charles-Emmanael, due de Saxe-Gobourg-Gotba.
6RËGE. ^ Giotdi i^*, Clirétten-GmlUune-Fer(linaiid*Adolph«, né le 94 dé»
cembre 1846, roi le 3o mars i663, marié ie aa octobse 1867 à Olga-ConsUntinowna,
née le 3 septembre i85iy fille du grand due Constantin de Russie.
ITALIE. — HcMBBRT l*', Henier-Charlet- Emmanuel -Jean- Marie-Ferdinand-
Eugène, fils (le Victor-Emmanuel XI, né le I4 mars 18{$, marié le aa avril 186S k
Marguerite-Marie-Th4rèse-Jeannef princesse de Savoie, sa cousine.
MONACO (principauté de). ^ Charubs, Honoré-Grimaldi, né le 8 décembre 18t8,
prince de Monaco le ao Juin 1856, yeuf de Antoinette-Gbislainey comtesse de
Mérode.
PAYS-BAS. ~GuiLLAi;ifE III, Alexandre-Paul-Frédéric-Louis, né le 10 Téviier
1817, roi des Pays-Bas le I2 mai iSig, marié le 18 juin i83q, à Sophie- Frédérique-
Mathiide, née le 17 juin 18I8, (llle de Guillaume i*^ roi de Wurtemberg.
PORTUGAL. — Don Luizl«f, Philippe-Maria-Fernando-Pcdro-de-Alcantara-An-
tonio-Miguel-Raphaël Gabriel-Gonzagua-Xavier-Prancisco-de-Assises-Joao-Augusto-
Julio-Volfando, né le 31 octobre i838, roi de Portugal et des Algarves le 11 novem-
bre 1861, marié le 17 novembre 18()!i à Marie Pie, née le 16 octobre 1847, ^''^ "^^
Victor-Emmanuel II, roi dltalie.
RUSSIE. ~ Alezardre II Nicolaiewitsch, né le 29 avril 1818, empereur de toutes
les fiussies, a mars i865 ; marié le a8 avril 1841 ii Marie-Alexandrowna-Maximi-
lienne-Wilhelmine-Auguste-Sophie-Marie, née le 8 aoAt 1814? fill<: de feu Louis II,
grand duc de Hesse.
SAIMT-SIÉGE. — L1É0N XIII, Giocchino Pecci, né à Carpinetlo le a mars 1810,
élu pape à Rome le ao février 1878.
SAXE (Royaume). — Albert, né le a3 avril 18289 'O^ 1® ^ octobre 1873, marié
avec la princesse Caroline Vaza.
SUEDE et NORVEGE. — Oscar II, roi le ao septembre 187a.
SUISSE. — M. Vblti, président de la Confédération et du Conseil fédéral.
TURQUIE. — SuIUn Abd-ul-Uamid.
WURTEMBERG. — Charles I", Frédéric- Alexandre, né le (i mars i8a3, roi le
a5 juin 1864, marié le i3 juillet 1846 a Olga-Nicolaiewna, née le 3o août i8aa, fille
de îeu Nicolas I"', empereur de Russie.
AMBASSADEURS ET MINISTRES FRANÇAIS
RÉSIDANT PRÈS LBS PUISSANCRS liTRANOfeRRS.
Allemagne. — H. de Saiat-Vallier, ambassadaar à Berlin.
AuTBiOHB. — M. Teisserenc de Bort, ambassadeur à Vienne.
Bade, -r- M. le comte de Mosboùrg^ env. extr. et min. plén., à Garlsruhe.
Bavière. — M. le marquis de Gadore, min. plén., à Municb.
Belgique.— M. le comte Duchalel, env. extr, et min. plén., à Bruxelles.
Brésil. — M. N , env. extr. et min. plén., à Rio-Janeiro.
Chili. — M. le vicomte Brenier de Montmorand, envoyé extraordinaire et ministre
plénipotentiaire, à Santiago.
Chine. — M. le comte de Lallemand, ministre plénipotentiaire, à Pékin
Confédération argentine et Paraguay. — M. Ducros-Aubert, min. plén., à Buenos-
Ayres.
Danemarck. ^ M. Le Croy, envoyé extr. et min. plénijp., à Copenhague.
Espagne. — M. le vice-amiral Jaurès, ambassadeur, à Madrid.
Etats-Unis (Amérique septentrionale). — M. Bartholdi, envoyé extraordinaire et
ministre plénipotentiaire, à Washington.
Grande-Bretagne et Irlande. — M. le vice-amiral Pothuau, ambas. à Londres.
Grèce. — M. Tissot, envoyé extr. et ministre pléaip., À Athènes.
»7
HïssË (Gnnd Duché). -^M» \% comte d'Astorg, min. plénipotenÉiaire, i DarmsMt.
Itàui. — M. le marquis de Noailles, ambassadear, a RcH(n«.
Japon. — M. Berthemy, ministre plénipolentiaire, à Yeddo.
Maroc. — M.Lesonrd, ministre plénipotentiaire^ à Tanger.
MECKLKMBOUaC-SCBWÉRIN, MeGKLEMBOU. G-StrÉLITZ, OLDENBOURG, BkUNSWICK, VILLES
LIBRES ET ANSÉATIQUES DE HAMBOURG, BrÊHE ET LUBEGK. — M, RothaO, CnVOyél
ext. et ministre plénipotentiaire, à Hambourg.
Pays-Bas. — M. Victor Tiby, envoyé extr. et ministre plén., à la Haye.
P^OQ. — M. de Bellonnet) envoyé extr. et min. plén. à Lima.
Perse. — M. Mellinet, ministre plénipotentiaire, à Téhéran.
Portugal. — M. de Laboulaye, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire,
à Lisbonne.
Russie. — M. le général Chanzy, ambassadeur, à St-Pétersbourg.
Saint-Siège. — M. de Gahriac^ ambassadeur, à Rome.
Saxe (Royale). — M. le marquis de Châteaurenard, envoyé extr. et min. plén. à
Dresde.
Saxe (Grand'-Ducale). — M. le comte de Rayneval, ministre plénip., à Weimar.
Suède etNoRwicE — M. le comte de Goliineau, envoyé extraord. et miQ. plén., à
Stockolm.
Suisse. — M. Ghallemel-Lacour, ambassacf|eur près la Confédé^tion helvétique, à
Berne.
Turquie. — M. Fournier, ambassadeur à Gonstantinople.
Wurtemberg. — M. N..., envoyé extr. e\ min. plénip. , à Stuttgard.
SENAT
Bureau :
MM. Martel, président; Eiigpèn^ Pelletan, comte Rampon, de LadmirauU, Calmop,
vices-présidents ; Baron Lafon de SlrMur^Scheurer-lvestner, Bernard, Clément,
MaEeauy Casimir Fournier, secrétaires ; Toapet des Vignes, Baze, général
Pélissier, questeurs.
Sénateurs inflmwibles :
MM. d^Âudiffi-et-Pasqoier. — Baragnon. — Barrot. — Barthélemy-Saint-Hiiaire.—
Base. — Bérenger. — Bertauld. -- Billot. — Brun. — Buffet. — Calmon. — de Ca-
rayon-Latour. — Cavnot père. -^ Cazot. -r général de Chabaud-Latour. — de Cha-
bron . — Ghadois. — Cbanzy. — Chesnelong. — de Gissey — Corbon. — Cordier. —
Corne. — de Gornulier-Lucinière. — Créniieux. — Denormandie. — de Douhet. —
Doclerc. — Dnfanre. — Dumont. — Dupuy de Ldme. — Foubert. — Fourcand. —
Foiiricbon. — Frébaull^ — Gauthier de Ruroiily. — Gouio. — Grandperret. -^ Gresley.
•^ d^Haussonyillc. — Humhert. — Jauréguiberry. — Jaurès. — Kolb-Bernard. — Krantz.
— Laboulaye. — de Lafayelte — de Larcy. — de Lasteyrie. — Laorent-Pichat. —
de Lavergne. — Le Royer. — Littré. — de Lorgeril. — Luro. — Magnîn. — de Mon-
lalivet. — Martel. — de Montaignac, ■*- Pàjot. — Pothuau. — Rampon t-Lechin. —
Roger. — Hervé de Saisy. — Schérer. r- Scheùrer-Keslner. — Schœlcher, —
Simon.— Testelin.— Théry.— de Tréviile.— Triberl.— Oscar de Vallée. — Wallon.
Sénateurs par
Ain. — Bonnet, Robin.
Aisne. — Martin (flenri), Waddington, de
Saint-Vallier.
Allier, ^ De Ghantem<;rle, de Veauce (le
baron), Martenot.
Alpes (Basses-). — Michel, c<« du Cbafifaut.
Aipes {Hautes^), — De Ventayon, Blanc.
Alpes- Maritimes. — Dieudé-Deny , Gai nier.
Ardèche. — Rampon (lo comte^, TaiihandU
irilfniitff.- -Toupet des V.jCunin-Gridaine.
Ariége, — Laborde, Vigarosy.
Aube, — Gayot, Masson de Morfontaine.
Départements :
Jade. — Béraldi Lambert de Ste-Croix.
Ave^rron. — Mayran, Boisse, Delsol.
Boûches-du-Rhône. — Pelletan. Challemel-
Lacour, Barne.
Calvados. — Paulmier, Bocher, de Saint-
Pierre (le vicomte).
Cantal. — De Parieo, Bertrand.
Charente. — Brémond d'Ârs, Canrobert.
Charente-Inférieure. — Baron Vast-Vimeux,
Bofiinton, Roy de Loulay.
Cher, — Henri Fonrnier, duc de Rivière.
Corr^ce.— Bâton Lafond de S'. Mur, Brunet,
28
Corse. ^ Piétri, GaUoni dlitria.
Côte d^Or, — Lacomme, Mazeau.
Côtes^'lford. — Allonoa, Yicomte Henri
de Champagny, le comte de Tréveneuc^
Tamiral de Rerjégu.
Creuse. — Fayoîle, Pâlotte.
Bordogne,'^ Daussel, N...
Douhs. — Comte de Weruert de Merode,
Oudet.
Brome. — Maleni, Lamorte.
Eure. — L^amiral baron de Ln Roncière Le
Nonry, le duc de Broglie.
Eure-et-Loir,-^ Delacrois, Emile Labiche.
Finistère, — Montjaret de Kerjéga, Sou-
bigou, vicomte de Forsanz, de Kaisraes.
Gard, — Meinadier, Laget, Gazagne.
Garonne {Haute-), — Hébrard, Camparan,
N
Gers, — Lacave-Laplagne, Batbie.
Gironde. — Dupouy, Callen, Issarlier,
de Lur-Saluces.
Hérault, -— Gaston Bazîle, Combescure,
Griffe.
llle-et-V Haine, — Roger Marvaise, Jouin,
de Bastard.
Indre. -« Clément, le comte de Bondy.
Indre-et-Loire, — Goinot, Fournier.
Isère. -^ Michal-Ladichère, Eymard-Du-
vernay, Rouja.
Jura, — Tamisier, Thurel.
Landes. — B"" de Ravignan, de Gavardic.
Loir-et-Cher. — Bozérian, Dufay.
Loire. — Arbel, Chavassieo, Cherpin.
Loire (Haute-). — De Lafayelte, V iasagnet.
Loire-Inférieure, — Baron de Lareinty, de
Lavrignais, Espivent de la Villeboisnet.
Loiret, — Dumesnil, Robert de îVlassy.
Lot, — Delord, Roques.
Lot-et-Garonne. — Lcopold Faye, Nouvel.
Lozère. — Roussel, de Rozières.
Maine-et Loire. — Le gt'néral d^Andigné,
baron Léon Leguay, Joubert (Achille).
Manche. — Oufresne, Lenoêl, Labiche.
Marné, — Leblond, Dauphinot.
Marne {Haute-). — Général Pélissier, Robert-
Dehauli.
Mayenne. — Gén* Du boys Fresnay, Denis.
Meurthe-et'Moselle. — Varroy, Bernard.
Meuse — Vivenol, Honoré.
Morbihan, — Audren de Kerdrel, comte
de la Moneraye, Fresneau.
/Vî^we. — Tenait le-SalIgny, Maué.
Hord. — Général Faidherbe, Massé de
Biest, Merlin, Dutilleul, Fournier.
Oise. — D'Andlau, Cuvinot, Lacarhe. '
Orne.— De la Sicotière, Poriquet,de Fier».
Pas-de-Calais, -— Paris, Dubrolle, de Ro-
samely Huguet-Grandsire.
PuX'de»Dôme. — Baron de Barante,Guyot-
Laveline, Sainenve.
Pyrénées (Basses-). — De Lestapis, Da-
guencc, vicomte de Gontaiit-Bîron.
Pyrénées (Hautes-). — Cazalas^ Adnet.
Pyrénées -Orientales. — Emmanuel Arago,
Massot.
Rhin (H.-) (Be{/ôr<).— Vieillard-Migeon.
Rhône. — Jules Favre, Mangini, Perret,
Valentin.
Saône (Haute-). — Duioornei, Jobard.
Saône-et- Loire. —- Général Guillemault,
Demole, Mathey.
Sarthe, — Marquis de Talhouèt, Vétillart,
Gaiilaux.
Savoie. — Baron d'Alexandry, Dnpasquier.
Sauoie (Haute-\ — Chaumontel, Chardon.
Seine. — De rreycinel, Tolain, Hérold,
Victor Hugo, Peyrat.
Seine-Inférieure, — Pouyer-Qnertier, An*
cel, général Robert, N...
Seine-et-Marne.^- Foucfaer du Gareil ^dam.
Seine-^t-Oise.— Léon Say, Feray, Gilbert-
Boucher.
Sèvres (Beux-). — Tailleferl, Monnet.
Somme. — Dauphin, vte ilo Rainneville,
Pamiral de Dompierre-d^Hornoy.
Tarn. — Espinasse, de Voisins-Lavernière.
Tarn^t-Gar. — Cie de pressac, Delbreil.
Var. — Charles Brun, Ferrouillat.
Yaucluse. — Granier, Eizéar Pin.
Vendée, — Gaudineau, Gornuh'er, Halgan.
Vienne. — G*^ Ladmiraoit, gén^ Arnaudot.
Vienne (Haute-), — Teisserenc de Borl,
do Peyramont.
Vosges. — Claude, Giaudot, George.
Yonne, — Charton, Ribièro.
ALGÉRIE
Alger ^ Le Lièvre. — Ofan, Pomel. —
Constantine, Lucet.
COLOMICS
Martiniifuey Desmazes. — Guadeloupe, gé-
néral de Lajaille, E. Beaux. — Réunion^
La Serve. — Inde, Desbassins de Riche<
knont.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Bureau :
MM. Gambetta, président ; Bethmonl, Brisson, Durfort de Civrac et Senard, vice-
présidents ; René Brice, Camille Sée, Menard-Dorian, de Valfons, L. Legrand,
Drumel , David, Le Gonidec, secrétaires ; Margaine, Gailly, de Mahy, questeurs.
2«
RejtrisentanU par Dépwrtementt :
MM.
Ara. — Grosgurin, Tiersot, Tondu, Cba<
ley, Mercier, Germain.
AtsKB. — Torquet, Villain, Male'zienz,
Leroox, Fouquet^ de Tillanconrt, Cbo
PO», Soye.
Allier. — Pâtissier, Cornil, Boiinaudy
Chantemille, Oefoulnay.
Alpgs (Hautes). — G. Chaiz, Laurençon,
Ferrary .
Alpes (Basses). — Allemand, Tbourel,
A. Picard, Gassier, Bouteilie.
Alpes (Mat iti mes) — Borriglione, Chiris,
de Bellet, f<écipon.
Ardècbe. — Chalamet, Glefzal, Seigno-
bos, Boissy d^Anglas, Blacbère.
Ardbiirbs. — Gailly, Drum*^!, ^ieveaz,
Pbilippofeaux, Peronne.
AaiÈGi. — Anglade, Lasbaysses, Sentenac.
Aube. — Fréminet, de Koys, Tézénas,
RouTre, Casimir Pcrier.
AvDB. — Marcoii, Boonei, Rouge, Mir.
Atetbom- — Azémar, Roques, Mas, Ba-
rascud, Cibiel, Médal , Baduel.
Boocbes-uo-Bbome. — Bouquet, Bouvier,
Bouchet, Iiockroy, Labadié, Tardieu,
Amat.
Caltados. de Vaudœuvres, duc d^Har»
court, Dclafosse, de Colbert, Flandin,
Le ProTOSl de Launay, Desloges.
CAhTAL. — > Reymond-Bastid, Durieu,
Oudoul, Teissèdre.
Cbabbnte. — Cunéo d^Ornano, Larocbe*
Joubert, Ganivet, André (Jules), Du-
claud, Gautier.
Charbhtb -Ikférikurb. — Fournier, Escbas-
sertanx (René), Jolibois, baron Escbas-
serianx, Mestreau, Betbmonl, Boy de
Roulay, Barledette.
Cher. — D^Aremberg, Boulard, Girault,
Roilet, Mingasson.
CoRRÈzE — lie Cherbonnier, Latrade,
de Chanal, Vacher, Laumond.
Corse. — Abbatucci, Haussmann, de
Casablanca, duc de Fado ne, Gavini.
(Mtb-d'Or. — Leroy (Arthur), Levèque,
Dubois, Joigneaux, Sadi>Carnol, Hugot.
Côtbs-do-Mord. — OliTîer, Le Ppovost de
Lauhay, Armez,' de Bélizal, de Lucioge,
Lecomte (Jérôme), de l'Argeniaye, duc
de Feltre, Even, de Janzc.
Creuse. — Moreau, Fourot, Le Fanre,
Naudaod (Martin), Purry.
DoRDOcnE. — Maréchal, Thirion-Mon-
tauban, Sarlande, Chavoix,de Bosredon,
Taillefer, Carrigat, de Fouriou.
DouBs. — Gréyy (Aiberi), Gendy, Viette,
Colin, Bernard.
Dbôhb. — Madier de Mootjau, Bizarelli,
msrquifdMolaii, Cb^yandier; Lonbet, I
Eure. — Janvier de la Motte, Pasay (Louis),
Develle, Lepouzé, Papou, d'Osmoy.
Euhe-bt«Loirb. — Mnnnoury, iMoil-
Parfait, Dreux, Gatîneau, Truelle.
Finistère. — De Gasté, Villiers, de Ker-
jégu, Hemon, Arnonlt, de Pompéry,
Nédellee, Swinoy, de Kermenguy, Co-
réntin-Guyho.
Gard. — Boyer, Bousquet, Favand, de
Valfons, Peilet, Bosc.
Garonne (Haule). — Constans, Duportal,
Lcngië, Tron, Gaze, Montané, Miel.
Gers. — Fauré, Grânier de Cassagnac,
Lagrange, David, Paul de Cassagnac.
Gironde. — Raynal , Jérdme David ^
de Bouville, Roudter, Lalanne, Robert-
Mitchell. Trarieux, Achard, Dréolle,
Caduc.
Hérault. — Vernhes, Ménard-Dorian,
Lisbonne, Devès, Arrazat, Aguiel.
Illb et-Vilaine. — Valdeck Rousseau, Mar-
tin-Feuillée^ Pinault, Brice René, Le-
gonidecy Durand, Riban, Hovins.
Indbe. — Lecomte, de Saint-Martin, Da-
vid, Cbarlemagne.
Indre-et-Loire. Belle, Rivière, Joubert,
Wilson.
IsiRB. ~> Bravet, Anthouard» Çeymond
Marion, Riondel, Buyat, Couturier^
Guillot.
Jura. — Lombard, Lelièvre, Gragneur,
Lamy.
Landes. — De Guilloutet, de Gastai^ne,
Boulard, Loustalot, Sourigues.
Loir-ét-Cber.— DeSonnier, Deniau, Tat-
sin^ Lesguillon
Loirb. — BeriholOn, Ricbarme, Crozet-
Fournejron, Levet, AudifTiet, Raymond,
Brossard
Loire (Haute). — Guyot-Montpayroux,
Morel, Maigne, Binachon.
Loire-Inpérieure. — Laisant, Tfaoinnet,
de Juigné, de la Biliais, de Fermon,
F. de la Rochette, Gaudin, Simon Fi-
dèle.
Loiret. — Bernier, Cochery, Fousset,
Devade, Brierre.
Lot. — De Valon, le comte Murât, Teil-
hard, le baron Dufour.
Lot-bt-Garonne. — De Lafflte, Fallières,
Sarretie, Deluns-Monlaud.
Lozère. — Montcils, Belon, de Cham-
brun.
Maine-et-Loire* — De Soland, de Maillé,
de Ci vrac. Berger^ Janvier de la Motte
(Loui»), Bcnoist, Maillé.
Manchb. — Rauliue, Lavieille, Savary^
Gasionde, Riotteau, Morel, Legrand;
U Maroii»
30
Makiiv. -* Blandin, Faope, Diantraîii^t*
Thomas, Margaine, Pic^irt Alphonse.
Marnb (Haute). — Mougeot, Dabelle Ber-
nardin ^ Bizot.
Màtbsinb. -^ Souchu-SerTinférc, Lëcoôite,
Ancel, ReiiiuU- iVlorItère. Brunean.
Meurtbe-et-Mo8Bllc. — De Ladoucette,
Ouvaux, BtiHei, Michaut, Feliibien.
Mbusb — Lio\i ville, Rbyer, Déveiie,
de KIopstein.
Morbihan. — Ou Bodan, Lorois, Ratier, Le
Maguet, c^ de Perrien, prince de Léon.
Nièvre Thurîgny, Le Pelletier d'Aunay,
Girerdjd^EspeuilIes, Fleury.
Mord. — Legrand Pierre, Mazure» Scre-
pel, des Hotours, Debuchy, Tel liez,
Giroud, d' Arras, de Lagrange, Plichon,
Legrand, Brame, Mention , de Mareôre,
Joos, Tristam, Cirier.
Oise.— Chevreau Léon, Fraiick«^hauveau,
Levavasseur, Cossé Brissac.
Orne. — Le baron GroIUer de Mackau.
Cbristopble, Gévelot, Blanchi, Dugué
de la Fauconnerie .
Pas-de-Calais. — Le comte d'Avrincourt,
Livois, Deosy-Ribét, Hermary,Declerey,
Hamille, Devauz, Levert, marquis de
Partz.
PuT-DE-DôME. — Bardoux, Talion Alfred,
Costea» Girot-Pouzol, Rouher Eugène,
Roux, Duchasseint.
PYRÉNéES (fiasses--). — Labat, d^Ariste,
Harispe, Laoaze Louis, Vtgnancourt.
Ptrxnbes ^Hautes-). — Cazeauz, Breteuil,
Larrey, Desbons.
Ptrênées-Oribntâubs. «— Escarguel, Forné,
Escanyé.
Rhin (Haut-). — Relier.
Rbômb. — Milland, Bonnet-Duverdier, An-
drieux, Varembon,. Guyot, Gba vannes,
Perras.
Saône (Haute-). ^ Marquiset, Versigny,
Noirot, Baîhault.
Saône-et- Loire. — Margne, de Lacretelle,
Qilliot, Reynaiid, Boysset, Daron, de
Rochefort, Sarrien, Logerotie.
Sarthb. — Rubiliard, Haentjens. le duc de
La Rochefoucauld Bisaccia, le comte de
Perrochél, Le Monnier, Galpin.
Savoie. Papent,Bel, Blanc,Mayet> Horteur.
Savoie (Haute-). — Philippe, Dncroz,
Dupont, Folliet.
Seins. — Tirait, BTelay,SpiiIler,Barodet,
Louis Blanc, Frébault, Godelle, Emile
de Girardin, Brisson Henri, Floquet,
Greppo, Cantagrei, Germain Casse,
Farcy, Marmottan, Pascal -Du prat, Clé-
mencean , Allain-Targé , Gambetta,
Camille Sée, Bam berger, Deschanel,
Kaspail Benjamin, Talandier, Hérisson.
Seine-Inféribdre.— Desseaux, Dautresme,
Waddingion,Lane1, Anisson-Duper'ron,
Tbiessé,Savoye,Trouard-Riolle, Casimir
Perier,du Douêt, Peulevé.
Seine-et- Marnb. — De Choiseul Horace,
Sallard, Plessier, Jozon, Ménier.
Sbinb-bt-Oisb.— - Joly Albert, Journault,
Rameau, Charpentier, Senard, Langloia.
Runauit Léon, Lebaudy, Carrey.
Sèvres (Deux). ~ Proust Antonin, de La-
porte, Giraud, Ganne, Jouffraull.
Somme. — Goblet, de Septen ville, Labitle,
. Bliu dfl Bourdon, Jametel, Magniez,
Cadot, Douville-Maillefeu.
Xarn. — Daguilhon-Pnjol, Corobea, le ba-
ron Reille, Bernard -La vergne, Cavalié.
Tarn-etGaronne. — Prax-Parîs, Lo-
queyssie, Lasserre, Trubert.
Var. — Daumas, Allègre, Dréo, Cotte.
Vauclube. — Saint-Martin, Naquet, Pou-
jade.
Vendée. -^ Bourgeois, Bienvenu, de la
. Bassetière, de Baudry d^Asson, lenty,
Beaussire.
Vienne. — Salomon, Hérault, de Beau-
champ, Cesbron, Serph Guaman^ de
Soobeyran.
Vienne (Haute-) — Périn Georges, Ninard,
Godet, Beaury.
Vosges, -r* Xeamraaire, Méline, Breaaon^
Frogier, Ferry Jules.
Yonne. — Lepère, Bert Panl, Dethou,
Mathé, Rathier, Gaicfaard.
Algérie.
Alger. — Gastu. — Oran, Jacques. —
Constantinb, Tompson.
Colonies,
MARTittiQue, Gaodîssart. — Guadbioufb,
Gasconi. — Réunion, De Mahy. — £rdr
PRANÇAISB. Godin.
CONSEIL DȃTAT.
Sous la présidence du Ministre de la Justice.
Vice^Président : M. Faustin Hélie. — Présidents de sections : MM. Ballot, de
Betocte, Collet, Blondeau, Laferrière.
Conseillers en ser^icf ordinaire, — MM Lamé-Plieury,Gôageard/Conrcelles-Leneuil,
vice-amiral Bourgoli, ChauiTottr, Blotidel, 'Clftmagôran, Castwgtiàry, Du Mewail,
SI
Dapré, Monod, Bertout, Doboy, Beral, FfdureDB» Bmiit» Télréau, Duooyer, Chanobtt,
fiély d^Oissel) Tirman, Oelmas, Berger, Roussel, Mojon, Docrais.
Conseillers en service extraordinaire. — MM. Desprez, Sevestre, Dabost, Crisenoy,
Hévort, Âmé, Dafragir, de Boussy, Aadibert, Levavasseur, de Chappotin, général
Fay, Michaut. Veron-Ouveirger, Rousseau, du Bagoaux, Journaait.
Uattres des requêtes : MM. Bousquet, Boitot, Béquet, Vaeherot, Mayotel, MatbëuSy
de Beaomont, de Bonvelle, Gaovain, Rrants, Labbé, de Salverte, Gotelie, Marguerie,
Bootoux, de Villeneuve, Gomel, de Précourt, Chabrol, Gaaalens, de Richttiont,
marque» di Braga, Vergé, Dislère, Fabas, Alicot, Chanie-Grellet, Cfaauffaid, Berard-
Yaragnac .
COUR DE CASSATION.
Premier Prisident : M. Mercier.
Présidents : MM. Gastambide, Bedaride, Faustin Helie.
Conseillers»
MM. Merville, Onofrio, Talandier, Âubry, Quénault, Gouget, Fàlconnet, Bécot,
baron Zangiacomi, Baudouin, Lenormand, H. Didier, de Verges, Pouillande de Car-
nières. Lamy, Rohauit de Fleury, Woirhaye, Guy ho, Montellier, Thiriot, Truchard-
Damolln, Pont, Hély dOissel, Barafort, Anspach, Salmon, Voisin, Vente,
Barbier, Dagallier, Crépon, Alméras-Latour, Guillemard, Saint-Luc-Courborieu,
Robert de CneneTière, Ma>;sé, Savary, Camescasse, Sallantin, Guérin. Rousseau,
Connell}r, Réquier, Dupré Lasalle, Gast, Lepelletier, Babinet, Bertrand, Dareste.
Conseiller honoraire : M. Aylies.
Procureur général : M. Bertauld. — Avocats généraiix : MM. Charrins, Petiton,
Savary, Benoist, Des jardins. Robinet de Clêry. — Greffier en chef: M. Coulon.
HAUTE-COUR DE JUSTICE.
Là Haute- Cour est divisée en Chambre des mises en accusation et Chambre de
logement, dont les membres, désignés chaque année, sont pris parmi les conseil-
lera à la cour de Cassation.
COUR DES COMPTES.
MM. Petitjeab, premier président : Humbert, procureur général ; PécOurt,
conseiller référendaire rapporteur. 3 présidents de chambre, 16 conseillers maîtres.
COUR D'APPEL DE PARIS.
Premier Président : M. Larombière.
Présidents de chambres : MM. Brière de Mondétour-Valisny, Metzinger, Puis-
sant, Berthelitt, Salle, Bertrand, Aubépin, Etignard de Lalaulotte, Salmon.
Conseillers,
MM. Jurien, Salvaing de Boissieu, Faget de Baure, Glandaz, Bonneville de Mar-
sangy, Legonidec, Brault, Dubarle, Pasquier, Collette de Baudi{;oort,Mongls,Gouget,
de Gonet, Legeardde la Dirijais, Rolland de Villargues, Gautier de Charnacé, La^
boar, Bonnefoy des Aulnaies, Hello, Dufour, Brunet, Bachelier, Delaborde, Marie,
Barbaroux, Manrel, de Ijalain-Chomel, Bataille, Nacquitrt, Manou, Ronzè, Carlet,
de LislC;. Fleury, Alexandre, Boudet de Paris, Desmaze, Destrem, Bondnrand, Daniel,
Peyrot, Benoît, Burin -Desroziers, Senart, Vigoon, Thérenàrd, Vancy, Portails, Jous-
selin, Thévenin, Dubois, Co, peaux, Try, Laplagne-Barris, de Ponton d'Amécourt,
Rousselle, Petit, Seveslre-Perrot, Cbamaillard, Gilbert-Boucher,Henriquet, Lambert
de8Tiileuls,Vioias,deBaillebache, Génie, Matnieu de Vienne, deLanzac, deLaborie,-
Choppin, dé Bertheville, Buchère, Manault.
PARQUBT.
Procureur-Général : M. Dauphin.
Avocats-Généraux : MM. Reverchon, Descoustures, Hémar. Ducreux, Genreau,
Merveilleux-Duvignaux, Chevrier, Pujet, Dherbelot, Manuel. Choppin d'ArnouTille.
SubsUtuts du Procureur général : MM. Benoist, Bachelier, Legendre, Malber,
Thonaas. Bergognié, Lepelletier, Hardoin, Dubard, Onfiroy de Breville^ Pages, Du-
boisy Robert, ^Laval, Thanon, Vuletard de Laguériè. — Greffe en chef: M. Lot
32
COURS D'APPEL DSS DÂPARTBMENTS.
Montpellier. Aude, Areyron, HéranU,
Pyrénées-Orientales.
Sigaudy, premier président,
de Bionvai, procureur-général.
Nancy. Ardennes, Meurthe et Moselle,
Meuse^ Vosges.
Ballot-Beaupré, premier président.
Fourcade, procureur -général.
Agin. Gers, Lot. Lot-et-Garonne.
Drême, premier président.
Aubert, procureur-général.
Aix. Basses-Alpes, Alpes-Maritimes,
Bouches-du-Bhône, Yar.
Bigaud, premier président.
Bessat, procureur-général.
Amiens. Aisne, Oise, Somme.
Saudbreuil, sén., premier président.
Thiriot, procureur-général.
Angers. Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe.
Bigot, premier président.
Auger, procureur-général.
Bastia. Corse.
Morcrette, premier président.
Limpérani, procureur-général.
Besançon. Doubs, Jura, Haute-SaOne.
Périyier, premier président.
Mazeau, procureur-général.
Bordeaux. Charente, Dordogne, Gironde.
Izoard, premier président.
Poulet, procureur-général.
Bourges. Cher, Indre, Nièyre.
Boivin-Champeaux, premier président.
Lardenois, procureur-général.
Caen. Calvados, Manche, Orne.
Champin (Edmond), premier président.
Rémond, procureur-général.
Cbamréry. Savoie, Haute-Savoie.
Montroé, premier président.
Meicot, procureur-général.
Dijon. Côte-d'Or, Saône-et-Loire,
Haute-Marne.
Cantel, premier président.
Frémiet, procureur-général.
Douai. Nord, Pas-de-Calais.
Bardon, premier président.
N..., procureur-général,
Grbnorle. Hautes- Alpes. Drôme, Isère.
Bonafous, premier président,
de Prandières, procureur-général.
Limoges. Corrèze, Creuse, Haute-Vienne.
Lescouvé, premier président
Froissard, procureur-général.
Lyon. Ain, Loire, Rhône.
Gaulot, premier président.
Montaubin, procureur-général.
Nouméa (Nouvelle Calédonie), proc, chef du service judiciaire, M. Jean.
Papecte (Océanie), proc, chef du service judiciaire, M. Délavant.
La Martinique, président, M. Ducbassin de Fontbressin.
Pondichéry, procureur-général, M. Guillet-Desgrois.
La Guyane, président, M. Filassier ; procureur-général, M. Bert.
Saigon (Cochinchine), président, M. Laude.
Saint-Denis (Réunion), procureur général, Chrétien.
Saint^Loais (Sénégal), président» chef du service jndieiair», M. Darrigranii.
Nîmes. Ardèche, Gard, Lozère,
Vauclttse.
Gouazé, premier président.
Geneste, procureur-général.
Orléans. Indre-et-Loire, Loir-et-Cher,
Loiret.
Mantellier, premier président.
Tournyer, procureur-général.
Paris. Aube, Ëure-et-Loire, Marne,
Seine, Seine-et-Marne, Seine-et-
Oise, Yonne.
Devienne, premier président.
Dauphin, procureur-général.
Pau. Landes, Basses-Pyrén., Hantas-
Pyrénées.
Daguilhon, premier président.
N...., procureur- général.
Poitiers. Charente-Inférieure, Denx-
Sèvres, Vendée, Vienne.
Merveilleux-Duvigr eaux, premier présid.
Fanre-Biguet, procureur-général.
Rennes. Côtes-du-Nord, Finistère, Ile*
et- Vilaine, Loire-Infér., Morbihan.
Aucher, premier président.
Lemaire, procureur-général.
Riom. Allier, Cantal, Haute-Loire,
Puy de-Dôme.
Moisson, premier président.
Allary, procureur-général.
Rouen. Seine-Inférieure, Eure.
Neveu-Lemaire, premier président.
Proux-Franklin, procureur-général.
Toulouse. Ariége, Haute-Garonne, Tarn,
Tarn-et-Garonne.
N...., premier président.
Vételay, procureur-général.
Alger. Bône, Oran, Philippeviile,
Blidah, Constantine.
Cuniac, président.
Pompéi, procureur-général,
chef au service judiciaire en Algérie
S3
ARCHEVÊQUES ET ÉVÊQUES.
UETROPOLES
et
DIOCÈSES.
Paris
Chartres
If eaux
Orléans
Blois
Versailles
Gaubrai
Arras
ARCHEVÊQUES
et
ÉTÊQUES.
GuiBERT, arch.
Begnault
Al&u
CouUié
Laborde.
Goux.
Régnier, arch.
Lequette
Lyon et Vienne Caveot, arch.
Autan
Langres
Dijon
Saint-Claude
Grenoble
R0C7BN
Bayeux
Bvreux
Séez
CoHtances
Perraud.
Bouange.
RiTet
Nogret
Fava
card. de Bonivechose, ar.
Hugonin
Devoucoux
Rousselet
Bravard
SENsetAoxERRB Bernabou, arch.
Troyes Ravinet
Neyers Lelong.
Moulins de Dreux-Brézé
Reims
Soissons
Châlons
BeauTais
Amiens
TOORS
Le Mans
Angers
Naiiles
Laral
Bourges
Clermont
Limoges
LePuy
TuUe
Saint Flour
Albt
Rodez
Cahors
Mende
Perpignan
Bordeaux
Agen
Aigooiéme
Langéniecx, arch.
Thibaudier
Meignan
Haslé
Guilbert
CoLET, arch.
ohaulel d'Outremont
Angebault
Le Coq.
Le Hardy du Marais
DE LA Tour d'Auvergne-
LauraguaiS) arch.
Féron
Duqnesnoy
Lebreton
Berteaud
Baduel.
Ramadié, arch*
Bourret
Grimardias
Costes
Caraguel.
card. DoNNET) arch.
Fontenean
Sehaox
METROPOLES
et
DIOCÈSES.
ARCHEVÊQUES
et
ÈYÊQUES.
^t^^^»^^^t^*^^^*^*^^0*^^0*0m0t^n0^0m0m0't0^0^0m0^if^ii^r^^^
MMgrs.
Pie
Dabert
Thomas
Catteau.
Maupoint
Poitiers
Périgueux
La Rochelle
Luçon
Saint-Denis (La
Réunion)
Basse-Terre (Guadeloupe) Blanger
S-Pierre et Fort
de France
AUCH
Aire
Tarbes
Bayonne
Toulouse et
Narbonne
Montauban
Pamiers
Carcassonne
Besançon
Verdun
Belley
Sain^Dié
Nancy
Aix, Arles et
Embrun Forgaob, arch.
Marseille Robert
Fréjus et Toulon Terris
Digne Meirien
Gap Roche
Ajaccio Foata.
Nice Balaïn
Mounicq
Gerault de Langalerib
Epivent
Jourdan
DucelUer
Desprez, arch.
Doney
Bélaval
Leuilleux
card. Paulinibr, arch.
Hacquard
Marcnal
de Briey
Foulon
Ayignon
Nîmes
Valence
Viviers
Montpellier
Rennes
Quimper
Vannes
Saint-Brieuc
DuBREuiL, arch.
Besson
Cotton
Bonnet
KoTérier de Cabrières
Place, arch.
Nouvd
Bécel
David
Chambèrt PicHSNOT, arch.
Annecy Isoard
Tarentaise Farinaz
S.-Jean de Maurienne Rosset
Alger
Constantine
Oran
ALLEHAND*LAV10EMi,ar.
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II
87
EAUX ET FORÊTS
CONSERVATIONS
f" eonserratioa. *— Oise, Seine, Seine- i 21. <- Allier, Creuse, Loire, Puy*de-Dôme.
M. de Pons, conservateur à Moulins
22. —• Gers, Basses-Pyrénées, Hautes-Py-
rénées*.
M. Marcotte de Quivières, cons. à Pau.
23.— Côte->du-Nord, Fini tère, I!le-et-
Vilaine, Loire -Inférieure, Morbiiian,
Maine-et-Loire-
M. Bosquillon de Frescheville, conser-
vateur à Rennes.
24. — Charente, Charente-Infér , Deux-
Sèvres, Vendée, Vienne.
M Séguinard, conserv. à Niort.
25. — Aude, Pyrénées- Oriehtalcs, Tarn.
M. Souroain, cons. à Ccircassonne.
26. — Basses-Alpes, Bouches-du-Rhône,
Vaucluse.
. M. Bedel, conservateur à Aix.
27. — Ardèche, Gard, Hérault, Lozère.
M. Thirriat, con«îerv. à Nîmes.
28. — Aveyron, Cantal, Corrèze, Haute-
Loire, Haute- Vienne.
M. Bouquet de La Grye, cons. à Aurillac
29. — Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-
Garonne.
M. Henry, conserv. à Bordeaux.
30. — Corse
M. Schuler, cons. à Ajaccio.
31. — Haute-Marne.
M. de Baudet, conserv. à Chaumont.
32. — Haute-Saône.
M. Mangin, conservateur à Vesoul.
33. —Savoie, Haute-Savoie.
M Durand de Villers, conr^ervateur a
Chambéry.
3i. — Alpes- Maritimes, Var.
M. Hennequin, conservateur à Nice.
35. — Hautes-Alpe^, Drôme.
M. Costa. de Bastelica, conserv. à Gad.
et-Oise, S^ine-et-Marne.
M. Serval, con-ervateur à Paris.
2. — Eure, Seine-Inférieure.
M. Chalot, cons. à Rouen.
3. — Côte-d'Or.
M. Viney, conserv. à Dijon.
4. — Meurthe et Moselle.
M Bru'isaux, couvserv. à Nancy.
7. — Ai=ine, Nord, Pas-de-Calais, Somme.
M. Beaui^ire, conservateur à Amiens.
8. — Aube, Yonne.
M. Brierede Mondetour,cons. àTroyes.
9. — Vosges.
M., Clément de Grandprey, ^conservât,
à Épinal.
10. — Ardennes, Marne.
M. de Bry d'Arcy, conserv. à Chalons.
12. — Doubs.
M. Bcurnier, conserv. à Bezançon.
13. — Jura.
M. Grandjean, cons.à Lons-le-Saulnier.
14. —Isère, Loire, Rhône.
M Sausse Mignot, cons. à Grenoble.
15. — Calvados, Manche, Mayenne, Orne.
Sarthe, Eure-et-Loire,
M. Dubois Tallard, cons. à Alençon.
16. — Meuse.
M. Génin, cons. à Bar-le-Duc
17.— Ain, Rhône, Saôoe et-Loire.
M. de Béer, cons. à Màcon.
18. — Ariége, Lot, Haute-Garonne, Tarn-
et-Garonne.
M. Canferra, cons. à Toulouse.
19. — Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Loi-
ret.
M. de Schwartz, cons. à Tours.
20. — Cher, Indre, Nièvre .
M. Leddet, conservateur ^ Bourges.
SERVICE FORESTIER DE L'ALGERIE.
Province d'Alger. — M Mangin, conservateur, à Alger.
— d'Oran. — M. Jaufl'ret, id. à Oran.
— deConstantine. — M. N... îd. à Constantine.
N.'B, — Les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Mosetlt^ formaient
les 5*, 6 et il* arrondissements.
38
ACADÉMIES.
Académie d*Âix, comprenant les départements des Basses- Alpes, des Bouches- du-
Rhône, des Alpes-Maritimes, de la Corse, du Var et de Vauclose
(M. Bourget, recteur).
— de Besançon, comprenant les départements du Doubs, du Jura et de la
Haute-Saône et le territoire de Betfort (M. Jacquinet, recteur).
— de Bordeaux, comprenant les départements de la Gironde, de la Oordogne, des
Landes, de Lot-et-Garonne, des Basses • Pyrénées (M. LespiauU,
recteur).
•^ de Caen, comprenant les départements du Calvados, de TEure, de la Man-
che, de l'Orne, de la Sarthe et de ia Seine-Inférieure (M. Gapmas,
recteur.J
'— de Chambéry, comprenant les départements de la Savoie et de la Haute- Sa-
voie (M. Brédif, recteur).
— de Clermont, comprenant les départements du Puy-de-Dôme, de l'Allier, du
Cantal, de la Corrèze, de la Creuse et de la Hte- Loire (M. Boissières,
recteur).
— de Dijon, comprenant les départements de la Côte-d'Or, de l'Aube, de la
Haute-Marne, de la Nièvre et de 1* Yonne (M. Vieille, recteur).
-< de Douai, comprenant les départements du Nord, de l'Aisne, des Ardennes,
du Pas-de-Calais et de la Somme (M. Foncin, recteur).
•— de Grenoble, comprenant les ^départements de l'Isère, des Hantes- Alpes, de
l'Ardèche et de laDrôme (M. Dreyss, recteur).
— de Lyon, comprenant les déparlements du Rhône, de l'Ain, de la Loire el de
la Saône-et-L. (M. Charles, memb. de l'instit., recteur).
— de Montpellier, comprenant les départements de THérault, de l'Aude, du Gard,
de la Lozère et des Pyrénées -Orientales (M. Dumont, recteur).
— de Nancy, comprenant les départements de Meurthe et Moselle, de la
Meuse et des Vosges (M. Mourin, recteur).
— de Paris, comprenant les déparlements de la Seine, du Cher, d'Eure et-Loir,
de Loir-et-Cher, du Loiret, de la Marne, de l'Oise, de Seine-et-
Marne et de Seine-et-Oise (le ministre de l'instruction publique,
recteur: M. Gérard, vice- recteur).
— de Poitiers, comprenant les départements de la Vienne, de la Charente, de
la Charente- Inférieure, de l'Indre, d'Indre-et Loire,Jdes Deux-
Sèvres, de la Vendée, de la Haute- Vienne (M. Chaignet, recteur).
— de Rennes, comprenant les départements d'Ille -et- Vilaine, des Côtes-du-Nord,
du Finistère, de la Loire- Inférieure, de Maine-et-Loire, de la
Mayenne et du Morbihan (M. Jarry, recteur).
— de Toulouse, comprenant le^ départements de la Haute- Garonne, de l'Ariège,
[de l'Aveyron, du Gers, du Lot, des Hautes-Pyrénées, du Tarn,
de Tarn-et-Garonne (M. Guiraudet, recteur).
— d'Alger, comprenant les départements d'Alger, de Coasiantine et d'Oran
(M. de Salve, recteur).
39
ARMEE DE TERRE.
Le territoires de la France est divisé, pour Torganisation de Tarmée active, de
la réserve de l'armée active, de l'armée territoriale et de sa réserve^ en 18 régions
et Subdivisions de régions.
Chaque région est occupée par un corps d'armée aui y tient garnison.
Un corps d'armée spécial est, en outre, aflecté à 1 Algérie.
(Loi des 7, 18 et 21 juillet 1878).
Maréchaux de France :
Le comte A. Baraguay-d'Hilliers; Ganrobert ; de Mac-Mahon. duc de Magenta.
Généraux commandant les 18 corps d* armée :
{•' corps région Nord et Pas-de-Calais), quartier général à Lille : général Lefèvre,
commanaant en chef ; général Hartung, commandant la division de Lille ; général
Blot, command* la division d'Arras; M. Méry, intendant militaire.
2" (région Aisne, Ôi«e. Somme, Seine-et-Oise, Seine), quartier général é
Amiens: général Carterei-Trécours, comm. en chef; général N..., comm. la div.
d'Amiens ; général Lacretelle, comm. la division de Compiégne ; M. Seligman-Lui^
intendant militaire.
Z* (région Calvados, Eure, Seine-Inférieure, Seine-el-Oise et Seine), quartier
Sénéral I Rouen : général Borel, command. en chef : général Jolivet, comm. la div.
e Rouen; général de Brauer, comm. la divis. de Paris; M. JalUbert, intendant
militaire.
4* (région Eure-el-Loire, Mayenne, Orne, Sarthe, Seine-et-Oise et Seine), quartier
Sénéral au Mans: général Cornât, comm. en chef; général Jeannigros, comm. la
iv. de Paris ; M. Lemaitre, intendant militaire.
5' (région Loiret, Loir-et-Cher, Seine-et-Marne, Yonne, Seine-et-Oise et Seine),
quartier général à Orléans : général Doutrelaine, comm. en chef; général de CoKmb,
comm. la divis. de Paris; général Appert, comm. la divis. d'Orléans ; M. Perrier,
intendant militaire.
6* (région Ardennes, Aube, Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse et Vosges),
quartier général à Cbàlons-sur-Marne : général Clinchant, comm. en chef; générai
N , comm. la div. de Nancy; général de Fontanges, eomm. la div. de Reims;
M. de la Chevardière, intendant militaire.
7" {[région Ain, L^oubs, Jura, Haute-Marne, Belfort, Haute-Saoue et Rhône),
quartier gt néral à Besançon : général Wolff, comm. en chef ; général Delefoecque,
comm. la divis. de Chaumont ; général de Maussioii, comm. la divis. de Besançon ;
M. Mantaudon, intendant militaire.
8* (région Côle-d'Or, Cher, Nièvre, Saône^t-Loire, Rhône), quartier général à
Bonrge.<% : général Garnier, comm. en chef ; général de Noury, comm. la div. de
Dijon ; général Arnaudeau, comm. la div. de Bourges ; M. Audemard, intendant
militaire.
9« (région Maine-et-Loire, Indre-et-Loire, Indre, Deux-Sèvres et Vienne), quartier
général a Tours : général de Galiflfet^ comm. en chef; général Letourneur, comm. la
iv de Châteauroux ; général Fauvart-Bastoul, comm. la div. de Tours ; M. Démons,
intendant militaire.
I0« (région Côtes dn-Nord, Manche, Ille-et Vilaine), quartier général à Rennes:
général Osmont, comm. en chef ; général de Potier, comm. la divis. de Rennes ;
général de Sonis, comm. la div. de SaTni-Servan;M. Galles, intendant militaire.
H' (région Finistère, Loire-Inférieure, Morbihan et Vendée), quarlier général
à Nantes : £;énéral de Cissey, comm. en chef ; général Le Poitevin de La Croix,
comm. la div. de Nante '. ; général Fraboulet de Kerléadec, comm. la div. de Vannes ;
M. Gayard, intendant militaire.
12* (région Charente, Ôorrèze, Creuse, Dordogne et Haute- Vienne), quartier
général à Limoges : général Schmitz, comm. en chef ; général Bocher, comm. la div.
de Limoges : général Bittard des Portes, comm. la divis. de Périgueux ; M. Tournois,
intendant militaire.
40
13« (région Allier, Loire. Pay-de-Dôme, Haute-Loire, Cantal et Rhône^, quartier
t;énAral à Glermont : général Gambriels, comm. en chef ; général Février, comm.
a dÎT. de Lyon ; général Chagrin de Saint-Hilaire, comm. la dlT. de Saint^Etienne ;
M. Méry de la Ganorgue, intendant militaire.
14* (région Hautes-Alpes, Drôme, Isère, Savoie, Haute-Savoie et Rhône), quartier
général à Lyon : général Farre, commandant en chef; général Arles, comraand. la
ivis. de Grenoble ; général Faure, comm. la divis. de Lyon ; M. Castex, intendant
militaire.
15« (région Rasses-Alpes, Alpes-Maritimes, Ardèche. Bouche^^-du-Rh6ne, Corse,
Gard, Yar et Yaucluse), quartier général à Marseille : général Billot, commandant
en chef; général Zentz, comm. la div. de Nice ; général de Montluiaant, comm. la
div. d'Avignon ; M. Génin, intendant militaire.
\6* (région Aude, Aveyron, Hérault, Lozère, Tarn et Pyrénées-Orientales),
quartier général à Mon'pellier : général Ranson d'Alloy, comm. en chef ; général Brin-
court, comm. la div. de Montpellier ; général N , comm. la div. de Perpignan;
M. Heuillet, intendant militaire.
17* (région Ariége, Haute-Garonne ^ Gers, Lot, Lot-et-Garonne etTarn-et-Garonne),
quartier général à Toulouse : général Lecointe, commandant en chef ; général
Paturel, comm. la div. de Lyon ; général de Loverdo, comm. la divis. de Toulouse ;
M. Roux, intendant militaire.
18» (région Charente-Inférieure, Gironde, Landes, Basses et Hautes-Pyrénées),
quartier général à Bordeaux : général Dumont, comm. en chef; général Archinara,
comm. la div. de Bordeaux ; général Lian, comm. la div. de Bayonne ; M. Sanson,
intendant militaire.
19« (région d'Alger, d'Oran et Gonstantine), quartier général à Alger : général
Saussier, comm. en chef ; général Vuilleraot, comm. la div. d'Alger : général Gérez,
comm. la divis. d'Oran ; général de Botsquénard, comm. la divis. de Gonstantine ;
M. Rousseau, intendant militaire.
Gouverneur de Paris^ commandant supérieur de la 1'* division militaire: général
Aymard. — Gouverneur militaire de Lyon, général Farre.
CORPS DE LA MARINE.
SECTION d'activité. — VICE-AMIRAUX.
MM. le prince de Joinville, Fourichon, Comte Bouët-Willaumez, Comte de
Gueydon, Saisset, Jurien de la Gravière , Larrieu , Chopart , Reynaud . Jaurès ,
de la Grandière, Labrousse, Lafifon de Ladebat, de Poucques d'Herbinghem,
baron Clément de la Roncière le Noury, Bosse (Aug.), Mdzères, Roze, Potnuau,
Jauréguiberry, Exelmans, Mequet, baron Roussi n.Bourgois, de Surville.
Dans cette section sont encore compris trente-deux contre-amiraux.
La 2* section comprend le cadre de réserve.
ARRONDISSEMENTS MARITIMES.
1** Arrondissement. — Cherbourg.
Vice-amiral Coupvent-Desbois, préfet m.
Sous-arrondissements : Dunkerque,Hâvre.
2fi Arrondissement. — Brest.
Vice-amiral Bonie, préfet maritime.
Sous-arrondissement : Saint- Servan.
3^ Arrondissement. — Lo rient.
Vice-amiral Parigot, préfet maritime.
Sk>u»^rrondissement : Nantes.
4« Arrondissement. — Rochefort.
Vice-amiral Thomasset, préfet maritime.
Sous-arrondissement : Bordeaux.
5« Arrondissement. — Toulon.
Vice-amiral de Surville, préfet marit.
Sous-arrondissements : Marseille et Nice.
Corse. — Commissaire : Bor^, chef du
servie" de la marine à Bastia.
Algérie. — Gontre*amiral Fabrela Mau-
reile,command. delaMarineea Algérie.
4i
ÉCOIES SPÉCULES.
ECOLE CENTRALE DES AKTS ET MANUFACTURES.
A Paris, rue de Thorigny, 7, et rue des Coatures-Saint-Gervais, I .
L'Éeole Centrale des Arts et Manufactures établie à Paris est spécialement desti-
née à former des Ingénieurs pour toutes les branches de Pindustrie el pour les
traTaux et senriccs publics dont la direction n'appartient pas nécessairement aux
ingénieurs de l'État. Des Diplômes d'ingénieur des Arts et Manufactures sont
délivrés chaque année par le ministre de l'Agriculture et du Commerce aux Elèves
désignés par le Conseil de TEcole comme ayant satisfait d'une manière complète à
toutes les épreuves du concours. Des Certificats de capacité sont accordés à ceux
qui, n'ayant satisfait que partiellement aux épreuves, ont néanmoins justifié de
connaissances sufGsante^^ sur les points les plus importants de renseignement. Le
Journal officiel publie la liste de> élèves qui ont obtenu le Diplôme ou le Certificat
de capacité. — L'Ecole ne reçoit que des Elèves externes. -- Les étrangers y peu-
vent être admis comme les nationaux; leur admission a lieu aux mêmes conditions.
lies Elèves ne pointent aucun uniforme ni aucun autre signe distinctif.
La durée des études est de trois ans. — Le prix de l'enseignement, y compris les
frais qu'entraînent les diverses manipulations, est de 800 francs par an, exigibles
en trois termes ainsi qu'il suit : 4tK) fr. la veille de l'ouverture des cours ; 200 fr.
le fer février, et 200 rr. le fer mai — Toute somme versée demeure acquise à
rétablissement. — Indépendamment des 800 fr., les Elèves sont tenus de verser à
quittent l'Ecole pour une cause quelconque, sur le vu de la quittance délivrée par
I Agent comptable pour solde de leur compte définitif.
Des subventions peuvent être accordées sur les fonds de l'Etat aux Elèves fran-
çais qui se recommandent à la fois par l'insuffisance constatée des ressources de
leur famille et par leur rang de classement, soit à la suite des examens d'admis-
sion, soit après les épreuves de passage' d'une division dans la division supérieure.
Les subventions sur les fonds de l'Etat peuvent être cumulées avec les alloca-
tions accordées par les Départements et les Communes. — Si la somme des sub-
ventions obtenues par un Elève dépasse le prix de l'enseignement, le surplus lui est
payé chaque mois par douzième, à titre de pension alimentaire.
Nul n'e^t admis a l'Ecole que par voie de concours. Le concoure a lieu tous les
ans à Paris, et comprend deux sessions distinctes entre lesquelles les candidats
ont le droit d'opter. — Toutefois, ceux qui auront subi les épreuves de la pre-
mière session ne pourront se présenter à la seconde. — La première session, en
août, correspond à la cessation des classes dans les lycées. — La seconde session,
deux mois après, donne des facilités aux préparations en retard. — Pour être admis
à concourir, il suffit d'en faire la demande par écrit avant le 15 juillet pour la ire
session, et avant le 15 septembre pour la 2e session.
Par arrêté du Ministre de l'Agriculture et du Commerce du 7 mars 1872, un
cours d'Enseignement supérieur agricole a été institué à l'Ecole centrale.
ECOLES D'ARTS ET MÉTIERS.
Ces écoles sont destinées à former des chefs d'atelier et des ouvriers instruits et
habiles pour les industries où l'on travaille le fer et le bois.
Les élèves, au nombre de 300 par école, sont nommés par le ministre après un
concours. Aux termes d'un décret du 30 décembre 1865 qui régit aujourdliui ces
écoles, il est accordé des bourses ou fractions de bourse à tous les élèves dont les
parents sont jugés ne pouvoir acquitter les uns aucune partie de la pension, les
autres qu'une partie seulement. De pins, les parents peuvent être dispensés excep-
tionnellement par le ministre de payer la pension ou fraction de pension laissée à
leur charge quand, par suite d'événements survenus depuis l'admission, ils ne le
Seuvent plus. — Le prix de la pension est 600 fr. par an. La durée des études est
e trois ans. — Ces écoles ont leur siège à Aix, à Angers, à Cbâlons-sur-Marne,
à Cluses (Haute-Savoie).
4«
ECOLB StJ^tRttinnS DU COMl^imCB.
A Paris, boulevard des Filles-du- Calvaire, rue Amelot, l©2.
Gatte Acole est exclusivement consacrée aux études commerciales : elle est placée
sous le patronage du Gouvernement et est destinée à former des négociants, des
banquiers, des administrateurs, des directeurs, des employés d'établissements in-
dustriels et c-ommerciaux, etc. — Elle est partagée en trois divi ion^^ ou comptoirs.
Le cours complet des études dure 3 ans. -« L'Ecole reçoit de i élèves internes âgé»
de ISansré.olus, au prix de 2,000 fr.; et des élèves externes (demi-pensionnaires
déjeûnant à Técole) au prix de 1 ,000 fr.
ECOLE FORESTIÈRE, établie à Nancy.
CowUtif^ns d'admission, — Le nombre des élèves à admettre à l'Ecole est fixé
chaque année par le ministre des finances, en raison des besoins de Tadmini'^trar
tiou des forêts, et d'aprè'^ un concours public. Les examens de TEcole forestière
ont lieu i Paris et dans les départements, à la même époque, aux mêmes lieux que
ceux de l'Ecole Polytechnique, et sont faits par les examinateurs nommés par le
ministre des finances. Les aspirants sont tenus d'adresser au directeur sénéral de
l'administration des forêts, avant le 31 mai au plus tard, leur demande d'admission
au concours, accompagnée des pièces suivantes :
i" Lacté de naissance, revêtu des tormalités prescrites par les lois, et constatant
que l'aspirant aura au ier novembre 1B ans accomplis, et n'aura pas plus de 22 ans ;
2* Un certificat signé d'un docteur en médecine et dûment légalisé, attestant que
l'aspirant est d'un - bonne constitution, qu'il a été vacciné ou qu'il a eu la petite-
vérole, et qu'il n'a aucun vice de conformation ou infirmité qui puisse le rendre
impropre au service forestier.
3** Le diplôme de bachelier-ès-scienees. néanmoins, le candidat qui ne serait pas
constatant qu'il a
charge par lui de
plus tard.
4** L'i preuve qu'il possède un revenu annuel de 1,500 fr. au moins, ou à défaut
une obligation par laquelle ses parents s'engagent à lui fournir une pen^^ion de pa-
reille somme pendant son séjour à l'Ecole forestière, et une pension de 000 fr.,
depuis sa sortie de l'Ecole jusqu'à ce qu'il soit employé comme garde-général en
activité.
L*examen porte sur les objets ci-après, savoir ; i** l'arithmétique complète ; 2* l'al-
gèbre ; 3° la géométrie ; 4" l'application de la géométrie : 5" la trigonométrie ; 6* la
physique ; T^'la chimie ;8° la cosmographie : 9° la mécanique ; lO» l'histoire natu-
relle ; 11° la langue allemande ; 12" la langue latine ; IS" la langue française ;
14° l'histoire et la géographie ; 15" le dessin d'imit.; 16° le dessin linéaire, le lavis.
Instruction des élèves et leur destin^ition. — La durée des cours établis à l'Ecole
forestière est de deux ans ; à la fin de chaque année, les élèves sont soumis à des
examens d'après lesquels ils sont de nouveau classés.
Si leur examen est satisfaisant, les élèves de la seconde division passent dans la
première, et ceux de la première sont envoyés dans les inspections forestières les
S lus importantes, en qualité de gardes généraux stagiaire^^, cour y acquérir, sous la
irection des inspecteurs, les connaissances pratiques, et des qu ils ont fait preuve
de l'instruction nécessaire pour exercer un emploi, ils sont nommés, au fur et à me-
sure des vacance "i, à des cantonnements de gardes généraux. Ils jouissent, pendant
leur tempi) de stage, d'un traitement de 1^200 fr.
ECOLE DES MINES.
A Paris, boulevard Saint-Michel, 00 et 62.
L'Ecole des mines, placée sous la surveillance du ministre de l'agricul-
ture, du commerce et ae& travaux publics, assisté du conseil de l'Ecole, a pour
but : 1" de former des ingénieurs destinés au recrutement du corps des
de févnir et de classer toas les matériaux nécessaires pour compléter la alatisti((oe
minéralogique des départements de la France et des colonies françaises ; 4* de
conserver un musée et une bibliothèque consacrés spécialement à l'industrie miné-
4$
nié, et d«teaiir le» eolleetiom au niireaii des progrès de tlndustrie des initiet et
Dsînes et des sciences qui s'y rapportent ; 5* enfin d'exécuter, soit pour les admi-
nistratioAs publiques. soU pour les particuliers, ties essais et analyses qui peuvient
aider au progrès de llndustrie minérale.
L'Ecole reçoit trois catégories d'élèves : *• les éléfes-Inî^énieurs, destinés
an recrutement du corps des mines, pris [>arml les élèves de TEcoIe Polytechnique ;
2" les licenciés -ès-sciences mathématiques; 3* ceux des élèves du cours prépara-
toire" ' ■■ "•''•' ^- "- ^« ' « " ' — »
sont
spéciales do ministre. Un cours préparatoire
Les cours oraux de minéralogie, de géologie et de paléontologie sont ouverts au
public, du 13 novembre au 15 avril.
La bibliothèque est ouverte au public tous les jours (dimanches et fêtes ex-
ceptés) de 10 à 3 heures, et tous les jours aux étrangers et} aux^personnes qui
désirent étudier.
Tous les services de TEcole, enseignement, musée, bibliothèque'^et bureau d'essais
sont gratuits.
ECOLE NAVALE
Etablie sur le vaisseau Le Borda en rade de Brest.
La loi du 20 avril 183-2 autori>e Touverture d'un concours public à leffet d'ad-
mettre, en qualité d'élèves de l'Ecole navale nationale, les jeunes gens qui se des-
tinent au corps des officiers de marine. Cette école e^t organisée conformément
aux dispositions des ordonn. des 1er nov. 1830, 2« avril 1832, 4 mii «833, de la loi
dnSjum 1850, et des décrets des 19 janvier 1856, 24 septembre 1860 et 14 dé-
cembre 1862.
Prohaamme de l'bxahen. — Examen oral. I» Arithmétique. Programme xxxi du
plan d'études des lycées, n®' 1 à 36 ; — 2" Algèbre. Programme xxxn, n*' 1 à 27;
- 3" Géométrie. Programme xxxiv, n" 1 à 34, et le programme xxxv, n" 1 à 20 ;
— 1" Trigonométrie rectiligne. Programme xl, n** 1 à 16;-- 5" Mathématiques ap-
pliijnécs. Programme xxxvii, n" l à 6 ; — 6" Physique. Programme xlïii ; — 7*
Chimie» Programme xlvi ; — 8» Géographie. Programme xi ; — 9*» Langue an-
glaise. Programmes xvii et xviii.
Compositions. — {' Composition française. Récits, lettres, descriptions de divers
genres ; ~ 3 Thème an^kis. Programmes; xvii et xviii du plan d'études des lycées ;
Calcul namérique de trigonométrie rectiligne ; — Tracé géographique d'une des
questions de géométrie exigées à Pexamen oral ; — 6** Dessin au trait d'une tète
d'après un modèle.
Les candidats df'vront se faire inscrire du \" au 25 avril à la préfecture du dé-
parlement où est établi le domicile de leur famille.
Aucun candidat ne pourra concourir s'il n'est âgé de 1 4 ans au moins accomplis le
1" janvier de Tannée du concours, ou s'il a dépassé le maximum d'âge fixé à 17 ans.
Pension annuelle 700 francs. — Trousseau et objets divers 900 franco.
Les fkmilles des candidats qui, dénués de fortune, prétendraient à une place
gratuite on demi'gratuiie^ à un trousseau ou demi-trousseau, doivent le faire co^u*
aattre, sous peine de déchéance, au moment de l'inscription, par une demande re-
mise au préfet du département où elles résident. Cette demande, adressée au mi-
nistre de la marine, devra être appuyée de renseignement*^ détaillés sur les moyens
d'existence, le nomore d'enfants et les autres charges des parents, ainsi qu'un re-
levé du rôle des contributions. L'insuifi.sBnce de la fortune des parents et des
jeunes gens sera constatée par une délibération motivée du conseil municipjil, ap-
prouvée par le préfet. — Les bourses et demi-bourses, trousseaux et demi-trou^^seftui
seront accordés par le ministre de la marine, sur la proposition du conseil d'ias-
truclion de l'Ecole navale, conformément à la loi du 5 juin 1850. ^ £n outre, il
ponrra être accordé, sur la proposition du même conseil, une première mise d'équi-
pement militaire (570 francs) à chaque boursier ou demi-boursier nommé aspirant
de 2* classe, après avoir satisfait aux examens de sortie.
ECOLE SPÉGULB MIUTAIRE Â SAIKT-CYR.
Cette Ecole, réorganisée par décrets du 8 j«ïin 1861 et 8 mai 1873 et par dé^isicm
préaidestieUe des ^ et 13 décembre 1875, est destinée à forater des otnciera pMir
nnfanierie, la cavalerie et l'infanterie de marine.
44
li*admissioii à TlEcole n^a lien cpie par voie de concours ; ce concoure est ouTert
chaque année, à l'époqae déterminée par le ministre de la guerre.
Nul ne peut se présenter au concours. s*il ne justifie qu'il est Français ou natu*
ralisé, et qu'il aura dix-»ept ans au moins, au ier janvier, et vingt ans an plus,
an fer janvier de Tannée du concours.
Tout candidat nommé élève doit, s'il a l'âge requis, avoir contracté un enga-
gement volontaire avant d'entrer à TEcole.
Les sous-ofliciers, caporaux .ou brigadiers et soldats des corps de Tarmée qui
pourront justifier de deux ans de présente effecUve sous les drapeaux, au 1er
janvier qui «uit l*époque du concours, sont admis à concourir, pourvu qu'ils n'aient
pas accompli alors leur vingt-cinquième année.
Il est publié chaque année un programme des matières sur lesquelles les can*
didats doivent être examinés.
Le prix de la pension est de 1,500 francs; celui du trousseau est déterminé
chaque année par le ministère de la guerre.
Les élèves qui désirent servir dans l'arme de la cavalerie doivent le faire con-
naître au moment de leur admission à l'Ecole ; ils suivent, à titre d'e>sai, des
cours d'é^uitalion gui font juger de leur aptitude à servir dans cette arme. La
liste des élèves destinés à la cavalerie est formée par suite de cet essai ; ils sont
nommés sous-lieutenants dans les régiments de cavalerie s'ils satisfont aux examens
de sortie.
ECOLE NORMALE SUPERIEURS.
A Paris, rue d'Ulm, 45.
Cet établissement est placé sous l'autorité immédiate du ministre de l'instruc-
tion publique. — Il eit destiné à former des professeurs dans les lettres et dans les
sciences pour tous les lycées. — L'Ecole normale supérieure prépare au grade de
licencié-ès-lettres, de licencié-ès-sciences, aux divers ordres d'agrégation, et à la
pratique des meilleurs procédés d'enseignement et de discipline scolaire. Les
élèves sortants de l'Gcole normale supérieure sont chargés des cours dans les
lycées. Sur la proposition de la direction de l'Ecole, le ministre autorise les élè-
ves qui auront suivi avec fruit le cours triennal à se présenter immédiatement à
l'agrégation. — Les élèves reçus à la suite des épreuves annuelles sont consi-
dérés comme boursiers. Les principales conditions d examen sont t" de n'avoir pas
eu moins de 18 ans, ni plus de 24 ans révohis, au 1er janvier de Tannée où l'on se
présente ; 2? de n'être atteint d'aucune infirmité ou d'aucun vice de constitution qui
rende impropre à l'enseignement, et d'en produire une attestation ainsi qu*un certi
ficat d'aptitude morale aux fonctions de l'instruction publique, etc. etc. ; 3° d'êlre
Eourvu du grade de bachelier ès-lettres pour la section des lettres, et de celui de
achelier-ès-sciences pour la section Hes sciences, et d'en représenter les diplômes
^vec l'engagement légalisé de se vouer pour dix ans à l'instruction publique, et, en
cas de minorité, une déclaration du père ou tuteur, aussi légalisée, et autorisant à
contracter cet engagement. Le registre d'inscription est ouvert aux chefs-lieux des
académies, du 1er janvier au 1er mars ;les épreuves ont lieu du 1er au 8 juillet,
dans toutes les académies. Elles consistent, pour la section des lettres, en une dis-
sertation de philosophie en français, un discours latin, un discours français, une
version latine, un tnême grec, une pièce de vers latins, une composition histo-
rique f pour la section des sciences, en compositions de mathématiques et de phy-
sique, plus les compositions en version latine et en philosophie qui sont communes
aux candidats des lettres et des sciences. Les candidats déclarés admissibles doivent
se trouver à l'Ecole normale le 1*' août, pour y subir un examen définitif, dont les
résultats, comparés à ceux des premières épreuves, peuvent seuls, avec les divers
•renseignements recueillis sur leur rompte, assurer leur admission. La durée du
cours normal est de trois années. Indépendamment des conférences de l'intérieur,
les élèves de la section des sciences suivent les cours publics de la Faculté et du
collège de France.
ECOLE POLYTECHNIQUE.
A Paris, rue Descartes, Montagne Sainte-Geneviève.
Cette Ecole a été réorganisée par décret du 15 avril 1873.
On ne peut y être admis que par voie de concours. A cet effet, des examens
45
pvblies ont iieii tous les ans. Un arrêté da ministre de la guerre, rendu public
avant le 1er avril, fait connaître le programme des matières sur lesquelles doirent
porter ces examens, ainsi que Tépoque de leur ouverture.
Pour être admis au concours, II faut être Français, et avoir plus de seize ans, et
moins de vingt ans au ler^ janvier de Tannée du concours. 11 faut être bachelièr-
es-sciences ou "
admis jusqu'
vingt-cinquième
JQstifient de deux ans de service elfectif^et réel sous les drapeaux.
Le prix de la pension est de 1 ,000 fr. par an ; celui du trousseau est déterminé
chaque année par le ministre de la guerre.
La durée du cuurs complet d'instruction est de deux ans. Les élèves qui ont sa-
d'emplois disponibles, le service public où ils désirent entrer, parmi ceux qui s'a-
limentent à l'Ëcole, savoir : PartiUerie de terre et de mer, le génie militaire et le
génie maritime, la marine nationale et le corps des ingénieurs hydrographes, les
ponts et chaussées et les mines, le corps d'état-ms^or, les poudres et salpêtres, rad-
ministration des postes et celle des tabacs. .
ECOi-E DES PONTS ET CHAUSSÉES.
Rue des Saints- Pères, 28.
L'Ecole des Ponts et Chaussées, créée en 1747, constituée à nouveau par le
décret de l'Assemblée nationale du 17 janvier 1791, et organisée sur des bases plus
étendues par la loi du 30 vendémiaire an IV (22 octobre 1795), le décret du 7 fruc-
tidor an XU(24 août 1804), a reçu depuis cette époque de nouveaux développements
consacrés par le décret du 13 octobre 1851. Elle est pla<*ée sous Tautorité du mi-
nistre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics, et dirigée par un ins-
I>ecteur général, directeur, et par un ingénieur en chef, inspecteur des études, as-
sistés du Conseil de TËcole.
Son but spécial est de tormer les ingénieurs nécessaires au recrutement du corps
des ponts et chaussées. — Elle admet exclusivement en qualité d'élèves ingénieurs
les jeunes gens annuellement choisis parmi les élèves de l'Ecole Polj^ technique
ayant terminé leur cours d'étude et ayaut satisfait aux conditions imposées par les
règlements. Elle admet, en outre, à participer aux travaux intérieurs de l'Ecole des
élevés externes français ou étrangers. Elle en admet également à suivre les cours
oraux. Les conditions d'admission ont été réglées par un arrêté ministériel en date
du 1î* février 1852.
Les leçons orales ont pour objet : 1** la mécanique appliquée au calcul de l'effet
l'-xploitation des chemins de fer ^ — 8<* l'amélioration des rivières et la C(
lion des canaux ; — - 9<* l'amélioration des ports, la construction des travs
construc-
travaux à la
U<> les dessèchements: les irrigations et la distribution d'eau dans les villes ; 15<* la
langue anglaise ; 16<* la langue allemande; i7<' la pisciculture; 18° la photO{i,raphie.
La bibliothèque et les galeries de modèles sont ouvertes aux élèves ingénieurs,
aox élevés externes, et aux ingénieurs des ponts et Ghausbées.
ECOLES YETÉRINAIRËS.
Les écoles nationales vétérinaires sont établies à Alfort, à Lyon et à Toulouse.
Elles reçoivent trois catégories d'élèves : 1® Des internes; 2" des externes, qui sont
46
iifiu que par voie de coDcoiirs et oonfonnément «ax règles|ci-«prè$ exprimées. —
Nul ne peot être admis aq concours 3'il n'a préalablement justiiié i^u'il avait plus
de dix-sept ans et moins de vin^l-cinq ans au ter octobre de l'année dans laquelle
le concoprs a lieu'. — Aucune di$j)ense d'âge ne peut être accordée. — Les deman-
des d'admission au concours doivent cire «dressées au Ministre de l'agriculture, du
commerce et des travaux publics, soit directement, soit par l'intermédiaire du préfet
du département où réside le candidat. ^ Elles doivent être parvenues au ministère
le 20 ijeptembre au plus tard : toute demande produite apreg ce terme est consi-
dérée comme nulle et non avenue.
Les demandes doivent être accompagnées des pièces suivantes : f** L'acte de
naissance du candidat ; 2" Un certificat du docteur en médecine constatant qu'il a
été vacciné ou quil a eu la petite vérole; 3^ Un certificat de bonnes vie et mœurs
délivré par l'autorité locale; h Une obligation souscrite sur papier timbré par les
parents du candidat pour garantir le paiement de sa pension pendant tout le temps
de son séjour è l'Ëcole. Cette pension est de 600 francs par au pour l'inttîrnat, *^U0
îr. pour l'externat. Elle est payable par trimestre et d'avance.
Tous les jeunes ^ens autorisés à concourir doivent être rendus à l^Eoole le 4ar
octobre, dès le matin, à i'elfet d(^ justifier de l'autorisation qu'ils ont obtenue. ^
Le^ candidats admis entrent à l'Ëcole et reçoivent du garde-magasin les objets de
coucher. — La durée des études est de 4 ans, — Des demi-bourses sont destinées
à récompenser le travail et la bonne conduite des élèves internes. Elles ne peuvent
être obtenues qu'après six mois d'études au moins, et elles ne sont accordées
qu'aux élèves les mieux notés aui examens généraux semestriels. On ne peut ob-
tenir une seconde demi-bourse qu'après un intervalle de six mois au moins. Ces
demiiboursee peuvent être retirées lorsque les élèves viennent à démériter. Parmi
les demi-bourses, il en est attribué deux à chaque département. Celles-ci sont ré-
servées aux élèves des départements dent se eompose la circonscription de chaque
éeole. ^ Les élèves qui, après quatre années d'étude, sont reconnus en état d^exer-
cer l'art vétérinaire, reçoivent un diplôme, dont la rétribution est fixée à 100 fr.
PRYTANEB MILITAIRE DE LÀ FLÈCHE.
Le Prytanée, réorganisé par décrets des S novembre 1859 et 16 mars 1878, est
destiné h l'éducation de tUs ctoffilciers sans fortune ou de iils de sous-otficiers morts
au champ d^honneur.
Le nombre des élèyes entretenus aux frais de l'Etat est de 300 boursiers et de
lOO demi-^ boursiers.
Qn admet au collège des enfants pavant pension : le prix de la pension est de
850 fr«, celui de la demi-pension de 4^5 fr., et celui du trousseau de 400 fr.
L'époque unique d'admission est fixée au I*'' octobre de chaque année. Les en-
fants, pour être admis gratuitement, doivent avoir alors plus de 10 ans et moins
de I2«
Les élevés peuvent rester au Prytanée jusqu'à la fin de l'année scolaire dans le
eourant de laquelle ils ont complété leur 10* année.
tiCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMAGlJB; DE PARIS.
Rue de l'Arbalète^ 21 .
LlCeole d« pharmacie de Paris enseigne toutes les sciences qui se rattachent à
la pharmacie ; elle reçoit des pharmaciens et des herboristes de 1'* elasse, qui ont
le droit d'exercer par toute la France^ et des pharmaciens et herboristes de 2* eiasse,
qui peuvent exercer seulement dans l'un des départements suivants, dépendant dé
rAeadémio de Paris: Cher, Eure-ei-Lorr, Loir-et-Cher, Imretj Seine et Setn&-et-Oise,
Les conditions de stage, de scolarité et de réception, primitivement réglées par la
loi du 21 germinal an XI, ont été modifiées et se trouvent aujourd'huit réglées par
le décret impérial du 22 août 1854, par le règlement du 23 décembre, par les
instructions des 23 et 2? décembre suivants et par l'arrêté du 30 novembre 1867.
ECOLES D'AGRICULTURE.
Grignon par Neauphle-le-C bateau (Seine-^-Oise).
Qrand'Jouan par Nozay (Loire-Inférieure).
Montpellier (Hérault) : Ecole d'agriculture et M viticultura.
47
Ces écoles reçoivent des internes (1,200 fr. de pension), des externes (200 fr.)-
et des audifears libres.
Tout candidat à Tinternat doit être âgé de dix-sept ans rçvolus dans Vannée de
Padmission.
Toute demande d^admission dans les écoles d'agricultnre doit être adressée au minis-
tre de Tagriculture et du commerce. Elle doit être parvenue au ministère le 20
bt'ptembre au plus tard, avec les pièces suivantes : 1" L'acte de naissance du can-
didat; — 2** Un certificat du maire de sa révSideace, constatant qu4l est de bonnes
vie et mœurs. — 3*> Un certificat d^un médecin ou officier de santé, attestant ({ue
le pétitionnaire a été vacciné ou qu'il a eu la petite vérole ; "<- ^^ Une obligation
souscrite sur papier timbré par les parents, le tuteur ou le protecteur du candi-
dat, pour garantir le payement, par trimestre et d'avance, de sa pension pendant
toute la durée de son séjour à l'école.
EXAMEN d'adhissioin. — Les épreuves de l'examen se passent dans chaque éeole
devant un jury nommé par le ministre. Les opérations du jury commencent le \^
octobre. ^ Les candidats doivent donc se trouver à l'école au plus tard le 1*'
octobre au matin. En arrivant, ils se présentent au directeur^ à qui ils justifient
de leur lettre d'autorisation, et reçoivent de lui un numéro d'ordre d'après lequel
ils subissent les épreuves. Les matières sur lesquelles portent l'examen sont : 1"
G*' Une narration.
Durée des ÉTLnEs. — La liuréedes études est de deux ans et demi. Les élèves in-
ternes ou externes arrivés au terme de leurs études subissent un examen de sortie
consistant en trois épreuves, savoir : l" Une composition écrite sur un sujet donné ;
2* Des interrogations devant les professeurs ; 3*> Une dissertation sur un sujet tiré
u'i sort on sur un plan de culture préparé dans le mois qui aura précédé l'examen.
ÉCOLE DE CAVALERIE DE SAUMUR.
Les conditions d''admis8ion des jeunes gens de la classe civile qui demandent à
suivre les cours de l'Ecole comme cavaliers-élèves sont les suivantes :
i^* Etre âgé de dix-huit ans au moins et de vingt-quatre ans au plus au a^ mars on
r ! 37 septembre de Tannée courante et en justifier par un extra itd\'icto de naissance
dûment légalisé; avoir au moins la taille exigée pour servir dans la cavalerie légère
(un mètre soixante-quatre centimètres); toutefois, une toKrance de taille (|e quatre
centimètres pourra être accordée à tout candidat figé de moins de vingt ans qui jus-
tifiera qu''il sait monter à cheval;
1* Etre reconnu par le conseil d'administration de TEcole, et d'après Pavis de Pun
de ses médecins, apte au service de la cavalerie; être muni: d^un certificat de
bonnes vie et mœuis dûment légalisé et délivré dans les formes prescrites parPariicle
46 de la loi du 27 juillet 1872; du consentement dûment légalisé des père, mère ou
tuteur, si le candidat a moins de vingt ans accomplis; d'un extrait du casier judi-
ciaire délivré par le greffier du tribunal civil de l'arrondissement dans lequel est né
le candidat;
3** Savoir parler et écrire correctement la langue française.
Connaître : la géographie générale, Phi^toire de France, depuis Louis XIV ju8^
qu'à nos jours, l'arithmétique élémentaire, 7 compris les fractions ordiuaires,les pro-
portions et le système métrique; la géométrie élémentaire (lignes et plans).
4" Avoir efl'eclue entre le» mains du receveur particulier des finances de la ville
de Saumur, pour le compte du Trésor, le versement d'une somme de trois cents
francs, destinée à couvrir l'Etat des dépenses d^enirctien à l'Ecole et l'achat de livres
i'instructiou.
La durée des cours est de dix huit mois.
Les cavaliers-élèves bien notés pour leur zèle et leur aptitude, et qui auront satis-
fait aux examens semestriels,' seront nommés brigadier» à l'Ecole, et si, en fin de
cours, ils satihfunt aux examens de sortie, ils seront envoyés dans les régiments de
Mvalerie avec le grade de maréchal des logis.
Ceux dont Tinstruction militaire ou équestre n'aura pas été jugée suffisante seront
dirigés sur un régiment comme brig diers ou mftme comme simples cavaliers.
48
Les jeunet gens qui désirent concourir pour être admis comme cavaliers-élèves
sous-officiers à l^hcolede (Cavalerie, n^ont aucune demande à formuler; ils se ren-
dent à Saumur à leurs frais , et les dépenses qu^occ asionne leur séjour dans celte
ville jusqu'au joui exclu de leur engagement volontaire sont également à leur charge.
A leur arrivée à Saumur, ils se présentent au général commandant l'Ecole, Pin-
ferment de leur intention et lui remettent les pièces nécessaires à leur admission.
ÉCOLE DE BERGERS.
A la Bergerie nationale du Baut'Tingry^près Samer {PaS'de^Calais).
Nul apprenti ne peut entrer que par voie d'examen. Pour être admis, il faut être
Français et justifier de Tâge de seize ans accomplis le f' janvier de Tannée où
l'examen a lieu. Tout candidat doit adresser une demande au Ministre le 15 sep-
tembre au plus tard, on produisant les pièces nécessaires.
L'année scolaire commence le i®' novembre. Tout apprenti admis qui ne serait
pas arrivé à cette date à l'École serait considéré comme ayant renoncé au bénéfice
de son admission, sauf le cas d'excuse lét;itimc. — Le régime de l'école est l'inter-
nat. Les apprentis reçoivent gratuitement dans l'établissement une nourriture sem-
blable à celle de la population rurale de la contrée. Ils couchent à proximité des
bergeries, et à tour de rdle, pour le service, dans ces mômes bergeries. — La durée
de l'apprentissage est de deux ans. L'enseignement est absolument gratuit et essen-
tiellement pratique. Le chef berger exerce les apprentis à toutes les opérations rela-
tives à la bonne tenue des bétes à laine (agnelage, sevrage, castration, appareille-
ment, lutte, gestation, parturition,tt>nte, pacage, alimentation, abatage des animaux
et préparation des viandes pour la boucherie, etc., etc.).
CHAPITRE IL
DÉPARTEMENT DE L YONNE.
SECTION I. ADMINISTRATION CIVILE.
PRKFECTIJRE DE I^'TOlVIffi:.
M. MAULMOND, Préfet,
M. Martin BIENVENU, Secrétaire général.
CONSEIL DE PRÉFECTURE.
MM. Le PRÉFET. Président; HUGOT, vice-président ; BEZOU et N ,
Conseillers. — Commissaire du gouvernement : M. Martin BIENVENU, secrélaire
général de la Préfecture ; Secrétaire-greftier, M. Boull^.
Jours d'entrée dam les bureaux.
Le public est admis dans les bureaux les lundi, mercredi et vendredi, de une
heure à trois heures.
Les bureaux sont fermés au public tous les autres jours, à Vexception du bureau
chargé spécialement des légalisations, du visa des passeports, des récépissés, des
états de contrainte, du colportage des imprimés et des permissions exigées parles
lois et règlements de police.
CABINET DU PRÉFET.
MM. PARRY, chef; Vivargent, souschef, détaché de la !" division.
Réception, ouverture, classement, timbre et distribution des dépêches. — Notes
sur ie personnel des fonctionnaires de tout ordre. — Personnel municipal : maires,
adjoints, élections municipales. — Gardes champêtres et forestiers.— Légion d'hon-
neur : Présentation, mouvement du personnel. — Questions politiques. — Rapports
Eériodiques. — Rapports des commissaires de police. — Congés. — Imprimerie. —
librairie. — Journaux. — Théâtres. — Bureaux de tabac (nomination*). — Postes :
Bureaux de direction et de distribution, facteurs, courriers, service rural (nomina-
tions). — Percepteurs surnuméraires (nominations). — Cérémonies publiques. —
Demandes d'audience hors des jours et heures indiqués. — Aftaires confidentielles
et réservées. — Arehives du département. — Bibliothèque administrative : Achat et
entretien des livres. — Commissaires de police — Personnel des recevenrs, pArcep-
teurs, agents et employés des diverses adaiioistrations financières.
1879, 4
50
1'* DIVISION.
MM. MIGHELON, chef; Balbon, chef de bureau ; Vivaugent, sous-chef ; Monne,
Caillât, Colnot, Yver, Clouet, employés.
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL ET AFFAIRES MILITAIRES.
Police spéciale et administrative.— Crimes et délits. Morts accidentelles. Suicides*
Incendies et sinistres de toute nature. Actes de dévouement. Récompenses honori-
fiques et autres. Chasse : ouverture et clôture, permis. Destruction des animaux
nuisibles. Louveterie. Loteries. Passeports et permis de séjour. Réfugiés politiques.
Secours de route. Surveillance des forçats et des condamnés libérés.
Commerce et industrie. — Tribunaux de commerce. Chambres consultatives des
arts et manufactures. Brerets d'invention. Comptoirs d'escompte. Foires et marchés.
Mercuriales.
Elections. — Elections législatives et départementales. Listes électorales. Jury :
Formation des listes, Assises.
Pensions. — Naturalisation. — Sociétés savantes.
Beaux-arts. — Antiquités. Musées.
Postes. — Bureaux de direction et de distribution. — Courriers. — Service rural
(instruction). y érilication des caisses. — Télégraphie.
Domaines. — Propriétés de l'Etat, îles et îlots. Domaines engagés. Aliénations. Con-
cessions. Contentieux. Vente d'objets appartenant à TEtat.
Eaux-et-Forêts. — Bois domaniaux et particuliers. Défrichements.
Affaires militaires. — Recrutement : tirage, conseil de revision, engagements vo-
lontaires, déserteurs et insoumis. Garnison. Casernement, logement des trou{)e8 chez
l'habitant. Convois militaires. Fournitures et prestations pour le compte du ministère
de la guerre. Ecole polytechnique. Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr. Ecole navale.
Invalides. Pensionnaires de rEtat et de la marine. Pensions et secours à d'anciens
militaires.
Armée territoriale. ■— Recencement et classement des chevaux propres au
service de l'armée — Sapeurs-pompiers.
Affaires diverses. — Recueil des actes administratifs. — Procès-verbal des déli-
bérations du Conseil Général. — Dépôt du sceau de la Préfecture. — Enregistre-
ment spécial des affaires soumises au Conseil de Préfecture et notamment des
réclamations en matière de contributions directes. — Réception des déclarations de
mémoires et pièces déposées dans les divers cas indiç^ues par les lois et règle-
ments, et délivrance de récépissés. — Légalisations et visas de pièces. — Contrôles
des récépissés délivrés par les Receveurs des Finances. — Tenue des registres des
arrêtés au Préfet. — Répertoire des actes soumis à l'enregistrement.
COUPTABILITÉ.
Budgets et comptes départementaux. — Vérification et visas des pièces de dépenses.
Impositions extraordinaires et réalisation des emprunts. Menues dépenses des
tribunaux et des justices de paix. Dépenses relatives au casernement de la gendar-
merie. Répartition du produit du travail des condamnés. Remboursement par
l'Etat des dépenses des condamnés a plus d'un an. Ordonnancement de tous les
traitements, salaires, retraites, indemnités, subventions et généralement de toutes
les dépenses à la charge du budget de l'Etat ou du budget du département sur états
et pièces préalablement visés. Rédactions des situations, états et comptes d'ordon-
nancement à envoyer aux ministres.
Poids et mesures. — Personnel, vérification annuelle et inventaire.
Contributions directes. — Répartement et sous-répartement entre les arrondisse-
'"^^nts et les communes. — Nominations des commissaires répartiteurs. Cadastre:
c\*iafection et conservation des plans et matrices. Recensement des valeurs mobi-
lières et des portes et fenêtres. Patentes : mise en recouvrement des rôles. Pour-
suites, reiiiises et modérations. Secours pour pertes diverses.
Contributions indirectes. — Inventaires, exercices, abonnements. Bureaux de la«
bacs et de poudre à feu.
Enregistrement. — Attributions diverses sur les amendes de police.
51
2* DIVISION.
MM. MICHAUT, cher; Mignard, chef de bureau ; Tarditon, sous-cheF; Burat,
Jarrt, Loury, employés.
ADMINISTRATION G^N^RALE BT DEPARTEMENTALE.
Statistique générale de France. — Dénombrement quinquennal et rcnouvelie-
ment annuel de la population. Commissions cantonales permanentes de statistique.
Police administrative. — Ateliers dangereux, insalubres ou incommodes. Ma-
chines à Tapeur. Voitures public(ues, roulage.
Police sanitaire. — Jury médical. Médecins. Herboristes. Sages-femmes. Phar-
macies et drogueries. Epidémies et épizooties. Vaccine.
Prisons et dépôts de sûreté. — Administration : personnel de tous les services,
régime disciplinaire, moral et religieux; instruction élémentaire; garde et surveillance;
état sanitaire, service médical. Service économique : en enlreprisr ou en régie :
cahiers des charges, marchés et adjudications ; service des transfèrements ; mobilier et
matériel. Travaux industriels, règlementdes tarifs. Budgets et comptes. J eunes détenus.
Agriculture. — Secours et encouragements. Institut national agronomique. Sta-
tion agronomique. Fermes régionales et fermes écoles. Sociétés d'agriculture. l)o-
mices agricoles. Commissions hippiques. Dépôts d'étalons.
Afiaires ecclésiastiques. — £dilices diocésains. Mobilier de l'archevêché. Maî-
trise de la cathédrale. Séminaire.
Bâtiments départementaux. — Hôtels de Préfecture et de Sous-Préfectures. Aca-
démie. Tribunaux. Casernes de gendarmerie. Prisons et dépôts de sûreté. Asile des
aliénés. Travaux d'entretien de grosses réparations et de constructions neuves.
Acquisitions, échanges. Baux à loyer. Assurance contre l'incendie.
Casernement de la gendarmerie. — Baux à loyer.
MoÛliers départementaux. — Achat et entretien.
Architectes de département et d'arrondissements.
Aliénés. -— Asile public d'Auxerre : commission de surveillance et personnel de
l'asile ; fixation du prix de pension; admission et sortie de pensionnaires; séques-
trations d'ofiice des aliénés dangereux; places gratuites créées en faveur des aliénés
indigents non dangereux; répartition des dépenses entre le département et^es
communes; recours à exercer contre les famules et les départements étrangers:
frais de transport et de séjour dans les établissements du dehors d'aliénés apparte-
nant au département ; administration et régime intérieur de l'asile ; budgets et comptes.
Ën&nts trouvés ou abandonnés ou orphelins pauvres. — Bureaux d'admission.
Secours aux enfants nouveaux-nés. Inspection et service médical. Dépenses exté-
rieures de toute nature. Orphelinat départemental.
Dépôt de mendicité. — Administration et régime intérieur ; budgets et comptes.
Secours et encouragements de toute nature sur les fonds départementaux. —
Caisse de retraites et pensions des employés de l'administration départementale.
Pèche fluviale.
Affaires diverses. — Sourds-muets.— Jeunes aveugles.-— Ecole des arts et métiers.
— Ëcoles vétérinaires. — Caisses d'épargnes. — Sociétés de secours mutuels. —
Compagnies d'assurances. — Caisse des incendiés.
TRAVAUX PUBLICS ET VICINALIT]^.
Voies navigables — Rivières d'Yonne, de Cure et d'Armançon; canaux de Bour-
gogne et du Nivernais; entretien; amélioration; navigation; llottage.
Ports. — Classement. — Bacs et bateaux.
Service hydiauUque. — Moulins et usines. — Irrigations. — Dessèchement de
marais. — Drainage.
Cours dVau non navigables ni flottables. — Curage; redressement et élargisse*
ment; construction; entretien. — Associations syndicales.
Chemins de fer. — Achats de terrains; travaux de construction et d'entretien.
Pont et chaussées, Routes nationales et départementales. — Classement; construc-
tion, entretien, plantations.
Grande Voirie. — Alignements; anticipations; contraventions.
Vicinalité. ^ Chemins de grande, de moyenne et de petite communication,
' cluiement; ûiation des limites; aboroçment; déclassement; aliénations. — Traraux
S2
de construction, de réparation et d'entretien. — Création et répartition des res-
sources spéciales et des subventions du département; règlement des dépenses. ~
Chemins ruraux.
Mines et carrières. — Forges et hauts-fourneaux.
MM. Salyaibe, ins|)ecteur du service des enfants assistés ; Outf, employé.
M. DoisDENiVE, architecte du département.
y DIVISION.
MM. BRODIER, chef; BruiN, chef de bureau ; GAssELirc, Daguet, Saii«t-.4ndr£,
TocTAiii, employés.
administration BT contentieux des communes et des ETABLISSEMENTS COMMUNAUX.
Questions diverses relatives à Fadministration municipale. — Circonscription,
territoriales des communes. — Etablissement et suppression d'octrois; personnels
torifs, amendes et transactions. — Abattoirs, personnel, tarifs, règlements. — Tarifs
des droits de placage aux halles et marchés, de pesage et de mesurage publics.
— Fixation des dépenses obligatoires; cotisations municipales; autorisations des
dépenses facultatives. — Gestion des propriétés immobilières ; baux à ferme et
à loyer ; acquisitions, aliénations, échanges et partages, constructions. — Actions
judiciaires et à transactions sur procès. — ' Expropriations pour cause d'utilité pu-
blique. — Dons et legs.
Police municipale et rurale. — Règlements locaux : parcours et vaines pâtures. —
Boulangerie : taxe du pain.
Voirie urbaine. — Alignements, plans généraux d'alignements ; établissement de
trottoirs ; contraventions ; démolition des bâtiments menaçant ruines.
Instruction publique. — - Supérieure et secondaire. — Bourses dans les lycées et
collèges.
Instruction secondaire et primaire. — Collèges communaux : subventions muni-
cipales, traités, bourses communales. — Ecole normale primaire, personnel ; cons-
tructions, administration; distribution de bourses. — Ecoles communales : maisons
et inobiliers d'école; instituteurs communaux j fixation du traitement ûes institu-
teorset du taux de la rétribution scolaire; subventions départementales; listes des
élèves gratuits. — Salles d'asiles, ouvroirs, classes d'adultes, écoles libres, etc.
Con|;régations religieuses.
Affaires diverses. — Questions diverses spéciales à l'administration hospitalière.
— Création et suppression d'hospices, d'hôpitaux et de bureaux de bienfaisance. —
Services intérieur et extérieur ; traités avec les congrégations hospitalières. — Ad-
mission de vieillards indigents. -— Recours contre les communes et les membres des |
familles des indigents pour prix de journées. — Dons et legs. — Cession de biens.
— Remboursement de rentes et remplois de capitaux. — Conversion d'une partie ,
des revenus en secours annuels à domicile. — Nominations de commissions adminis- !
tratives ; médecins, receveurs et économes. — Crèches. — Associations charitables
de toute nature.
Culte paroissial. —Cures, succursalcb, chapelles; fabriques, recours aux com-
munes; personnel; églises; presbytères, distraction des parties superilues de ces
établissements; cimetières, translations, règlements et tarifs pour les concessions de
terrains destinés a des sépultures privées. — Dons et legs.
Monuments historiques. — Classement, réparation et entretien. — Subventions.
Bois communaux el établissements publics. — Soumission au régime fores-
tier; distraction de ce même régime; coupes; att'ouages; reboisement et travaux
d'améliorations ; constructions dans le rayon prohibé ; concessions de servitudes.
— Formation et fusion de triage.
COMPTABILITE DES COMMUNES, DES HOSPICES ET HÔPITAUX COMMUNAUX
ET DES BUREAUX DE BIENFAISANCE.
Règlements des budgets des communes, des hospices et hôpitaux et des bureaux
de bienfaisance. — Comptes administratiis. — Recettes ordinaires et extraordinaires
— Placements de londs. — Répartitions des amendes de police. — Revenus des
propriétés immobilières, taxes locales de toute nature; impositions spéciales et en*
53
traordinaire$; emprunts. ^ Comptes amiuels des impositions.— Situation financière
des communes, des liospices et nApitaux et des bureaux de bienfaisance. — Trai-
tement des gardes champêtres. ~ Remboursement à l'Etat des frais d'administration
des bois soumis au régime fore»tier.— Budgets des collèges communaux. ~ Budgets
des dépenses de Tinstruction primaire à la cnarge du déoartement; budget de l'école
normale primaire, budget économique du même établissement. — Cotisations muni
cipales. — Mandatement des dépenses afférentes au personnel des commissaires
de police et des gardes-forestiers.
ARCHIVES.
MM. MOLARD, archiviste du département ; Drot, employé.
Les archites de la Préfecture se com|>oseiit : 1* de tous les titres des établissement!
religieux supprimés en 1790 dans le département, savoir : des anciens archevêchés
de Sens et dfe l'évêché d'Auxerre, des chapitres, abbaves et prieurés d'hommes et de
femmes des deux diocèses; des titres et biens des émigrés, des cures et fabriques du dé-
Sartement, des tribunaux consulaires, etc. Parmi ces nombreux documents,il en est de
ifférentes valeurs : les uns sont précieux pour l'intérêt historique qu'ils présentent;
les autres pour les droits de propriété, servitude, eic . sur les biens devenus natio-
naux en f 790 et vendus comme tels. 2* De tous les actes de l'administration depuis 1790
dans ses «'i verses parties, telles que les communes, la guerre, les finances, les élec-
tions, le? biens nationaux, les contributions, l'état civil, le clergé,*les travaux publics.
P. TnoMÉ, huissier de salle ; Lru, concierge, garçon de bureau.
SOUS-PREFECTURES.
Le
Le
département de l'Yonne comprend cinq arrondissements ou sous-préfectures
Préfet remplit les fonctions de Sous-Préfet pour l'arrondissement d'Auxerre.
MM. Henri Hervieu, sous-préfet à A vallon ; Maurice, secrétaire.
GmARD DE Vasson, sous-prét'et à Joigny ,• Callot, secrétaire.
Allain-Targé, sous-préfet à Sens; N , secrétaire.
Dessaud, sous-préfet à Tonnerre ; Manchet, serrétairp.
INDICATION DES COMMUNES COMPOSANT CHAQUE CANTON.
AtRONDISflEHBMT D^AUXBRRE.
AuJtt»rre (est). — Augy, Champs, Quenne, Saint-Bris, Venoy.
Auxerre (ouest]. — Appoigny, Aoxerre» Charbuy, Chevannes, Moncteau, Perrigny,
Saînt-Gcorges, Vallan, Vaux, Villefargeau.
Chablis. — Ai^remont, Beinc, Chablis, Chemilly-sur-Serein, Chichée, Chitry, Cour
gis, Fontenay-près-Cliablls, Fyé, Lichères, Milly, Poinchy, Préhy, Saint Cyr-lcs*
Colons.
Coulanges~la-Vineuse . — Charentenay, Coulanges-la-Vinease^ Coulangeron, Es-
camps, Escolives^ Gy-PEvéque, Irancy, Jussy, Migé, Val-de-Mercy, Vincelles,
Vincelottes.
Coulanges-sur "Yonne» — Andryes, Coulanges -sur- Yonne, Crain, Etais, Festigny,
Fonienay-sous-Fouronnes» Lucy*sur- Yonne, Mailly- Château, Merry-sur-Yonne,
Tmcy ' sur-Yonne.
Courson. — Chastenay, Conrson, Druyes, Fonfenaîlles, Fonronnes, LaiOi Merry-
Sec, Molrsraes, MoufTy, Ouanne, Sementron, Taingy.
LignT- — Bleigny-le-Carreau, La Chapelle- Vaupellcteigne, Lignorelles, Ligny-Ie-
Châtel, Maligny, Mérey, Montigny-le-Roi, Pontigny, Rou?iay, Varennes, Ve*
nouse, VilleneuTe-Saint-Salve. Villy.
Saint-Florentin. — Avrollef, Bouilly^ Chéu, Germigny, Jaulges, Rebourceaax, Saint-
Florentio, Vergigny.
54
Saint-Sauveur. -^Fùntenoj/Laiù&ecqt'MovLiitrBf Pcrreuae, Stînpaito, Sainte CO"
lombe. Saint», Saint-Sauvenr, Songères, Thury, Treigny.
SW/»ne//?r. — Beaumont, Chemilly-près-Selgnelay, Cheny, Chicby, Gurgy, Haute-
pive, Héry, Mont-SAint-Solpice) Ormoy, Seignelay, Sougères-sup-Siootte.
ToBcr.— Beauvoir, Diges, Dracy, Eglény, Lalande, Leugny,Lévis,Lindry, Moulins-
snr-Ouanne, Parly, Pourrain, Toucy.
Vermenton. — Aceolay, Arcy-sur-Cure, Bazarnes, Bessy, Bois d'Arcy, Gravant, Es-
flert, Lucy-sur-Cure, Mailly-Ia- Ville, Prt'gilbert, Sainte-Pallaye, Sacy, Sery,
Vermenton.
ARRONDISSEMENT dU?ÀLLON.
Àvallon, — Annay>ia-Cô(e, Annéot, Avallon, Domecy-sur-le-Vault, Eteules, Gi-
rollos, l«]and, Lucy le-Bois, Magny, Menadés, Pont-Aubert, Sauvigny-le-Bois,
Sermizelles, Tharot, Thory, Vault-dè-Lugny.
Guillon. — Anstrude, Cisery, Cussy-les- Forges, Guillon, Marmeaux, Montréal,
Pizy, Saint-André, Santig'ny, Sauvigny-le-Beuréal , Savigny en-Terro-PIaine,
Sceaux, Thizy> Trévilly, Vassy, Vignes,
L'Jsle-sur^le Serein, — Angely, Annoux, Atbie, Blacy, Civry, Coutarnoux, Dissangis,
Joux, risie, Massangis, Précy-le-Sec, Provency, Sainte-Colombe, Talcy.
Quarré'Ies^Tombes. — Beauviilers , Bussières, Chastellux , Quarré-les-Torabes,
Saint-Brancher, Sainte- Magnance, Saint-Germain-des-Champs, Saint-Léger.
Vezelay . — Asnières, Asquins, Biannay, Bmsses, Chamoux, ChAteKCensoir, Do-
mecy-sur-Cure, Koissy-les-Vézelay, Fontenay-près- Vézelay, Givry, Lichères,
Montillot, Piorre-Perthuis, St-Moré, St-Père, Tbaroiseau, Vézelay, Voutenay.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNT.
Aillant, — Aillant , Branches , Champvallon , Chassy , Fleury, Guerchy, Laduz,
La Villotte, les Ormes, Merry-la-Vallée, Nenilly, Poilly, Saint-Aiibin-Cbâteau-
Neuf, Saiot-Martin-snr Ocre, Saint-Maurice-le-Vieil, Saint-Maurice-Thizouaille,
Senan, Sommecaise, Villeroer, Villiers - Saint - Benoît, Villiers • sur-Tholon,
Volgré.
Bléneau» — BTcneau, Champcevrais, Champignelltis, Louesroes, Rogny, Saint-Privé,
Tannerre, Villeneuve-les-Genêis,
Brienon. — Bellechaume, Blîgnyen-Othe, Brienon , Bussy-en-Othe, Ghailley,
Champlost, Esnon, Mercy, Paroy-en-Othe, Turny, Venizy.
Cerisiers. — Arces, Bœurs , Cerilly, Cerisiers, Coulours, Diilot, Fournaudin, Vau-
deurs, Ville-Chétive.
Charny, — Chambeugle, Cbarny, Chêne-Arnouh, Chevillon, Dicy, Fontenouille,
Grand-Champ, La Ferté-Loupière, La Motbe-aux-Aulnais, Maiicorne, Marchais-
Béton, Perreux, Prunoy, Saint-Denis-sur-Ouanne, Saint-Martin^sur-Ouanue, Ville-'
franche.
Joigny, — Bassou, Béon, Bonnard, Brion, Cézy, Champiay, Chamvres, Charmoy,
Chicbery, Epineau-lcs-Voves, Joigny, Looze, Migenncs, Paroy-sur-Tholon , Saint-
Aubin- sur Yonne, Saint-Cydroine, Villecien, Villevallier.
^aint-Fargeau. — Fontaines, Lavau, Mézilles, Roncbères, Saint-Fargeau, Saint-Mar-
tin des Champs, Sept-Fonts.
Saint 'Julien-duSault. — Cudot^ La Celle-Saint-Cyr, Précy, Saint-Jullen»du-Sau!t,
Saint - Loup - d^Ordon, Saint- Martin -d'Ordon, Saint-Homain-le-Preux, Sépeaux,
Verlîn.
Villeneuve-sur-Yonne. — Armeau, Bussy-le-Repos, Chaumot, Dixmont, les Bordes, Pif-
fonds, Rousson, VilIeneuve-sur-Youne.
ARRONDISSEMENT DE SENS.
Chéroy. ■—• Brannay, Chéroy, Courtoîn, Dollot, Domats, Fouchêres, Jouy, La
BellioUe, Montacher» Saint-Valérien, Savigny, Subligny,Vallery, Vernoy, Ville-
bougis, Villegardin, VilleneuYe-la-Dondagre. Villeroy.
Pont'Sur-Tonne, — Ghampigoy. Gbaumont, Guy, Evry, Gisy-les-Nobles, Lfxy,
Michery. Pont-sur-Youne, Saint-Agnan, Saint-Serotin, Villebleyia, Villema-
noche, Villenavotte, Villeneuve-la-Guyard, Villeperrot, Villethierry.
Sent (nord). — Fontaine-la-Gaillarde, Maillot. Malay-le- Petit, Maiay-le-Grand,
Noé, Pâssy, Rosoy, Saint-Glément, Saligny, Soucy, Sens, Vaumort, Véroa.
$5
Sou (flod], — CoUemiers, Cornant, Courtois, E^iselles-ld-Boeage, Etigay, Gron ,
Marsaugis, Nailly, Paron, Saînt-Denis, Saiui-Mariin-du-Tertre,
^rgines. — Compigny. Courceauz^ Courlon, Fleurigny, Grange- le-Bocage, La Cha-
pelle-sur-Oreuf^e, Paiily, Plessis-Dumée, Plessis-Saint-Jean, $aint-Martin>s.-Orease.
Saint-Maarice-aux-Ricbes^Rommes, Serbonnes, Serginea, Sognes, Vertilly, Villiers
Bonùenx, Vinneuf.
y illeneuve-V Archevêque, -- Bagncaux, Chigy, Coupgenay, Flacy, Foiiay, Lailly, La
Postole, Les Sièges, Molinons, Pont-sur- Vannes, Theil, Thorigay, vareilles, Vil-
leneaTe-PArcbevôque, Villiers-Louis, Voisines.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Àncy-le-Franc. — Aîsy, Ancy-îe-Franc , Ancy-le-Libre ,• Argentenay, Argenteuil,
Cbassignelles^ Cry, Cusy, Fulvy, Jully, Lézinnes, Nuits, Passy, Perrigny, Ravières,
Sarobourg, Stigny, Villiers'les-Haats, Vireaux.
Cru*/. — Arthonnay, Baon, Commissey, Criizy, Gîgny, Gland , Mélisey^ Piraclles,
Quincerot, Rugny, Saint-Martin, Saint- Vinnemer, Sennevoy-leBas, Sennevoy-le-
Haut, Taiilay, Thorey, Trichey, Villon.
floffny, — Ber'nouil, Beugnort, Butieaux, Carisey, Dyé, Flo^ny, La Cbapelle Vieille-
Forèt, Lasson, Neuvy-Saulour, Percey, Roffey, Sormery, boumaintrain, Troncboy,
Vil liera- Vineux.
Noyers, — Annay, Censy, Cbft tel -Gérard, Ftivey, Fresnes, Grimault, Jouancy, Mo-
lay, Moulins, Nitry, Noyers, Fasilly, Poilly, Sainte-Vertu, Sarry.
Tonnerre, — Béru, Cbeney, Coilan, Dannemoine, Epineuil, Fley, Juney, Molosme,
Serrigny, Tissé, Tonnerre, Vezannes, Veiinnes. ViTiers, Yrouerre.
POSITION GÉOGRAPHIQUE DU DÉPARTEMENT ET DES CINQ PRINCIPALES TILLES.
Le département de l'Yonne est situ6 entre 0° 30' et 1" 56' de longitude est et entre
47» 19' et 48* 22' de latitude nord.
VILLBS.
Aaxerre (catbéirale).
Avallon (église). . .
Joii^ny (Saint -Jeao).
I Sens (cathédrale). .
" Tonnerre (St- Pierre . .il» 38' 6
LONOITUDB.
en degrés. en temps.
1» U* 10" E
!• 34' 17'* id
!• 3' 43" id
.lO» 56' 49" id.|
'-0 9ft» «•♦ id.l
4 m. 57
6 17
4 15
3 47
6 33
LATITUOX
septentrionale.
47» 47' 54"
47« 29' 13"
47» 59' 0"
48» 11' 54"
47" 51' 23"
HAUTEUR
au dessus da nivean
de la mer
ou altitude.
123 m
367 «.7
116 in,7
76 in,4
179 m ,2
SUPERFICIE.
La superficie du département de TVonne est de 7,428 kilomètres 04 b. carrés.
Voir la population^ page 67.
S6
CONSEIL GÉNÉRAL DE L'YONNE (*).
NOMS.
QUALIFICATIONS
RÉSIDENCES.
CANTONS
que représentemt
les Conseillers.
• ARR0NDI8SKME1VT 0*AOXKRRB
Massot
ancien maire
Auxerre
Auxerre (ouest)
Ch. Lepère
député
Aiixerre
Auxerre (est)
Comte de Villeneuve
propriétaire
ChemîiIy-8-SereiD
Chablis
F. Rapiri
agrionlteur
(iy-rEvéque
Coulanges-la-Vin .
RaTcau
ancien notaire
Saint-Marc
CouIanges-s-Yonne
Duché
docteur-médecin
Ouaine
Cours on
Baudouin
notaire
Ligny
Ligny
Lancôme
propriétaire
Saint-Florentin
Saint-Florentin
Fremy
officier de cavalerie
L'Orme-du-Pont
Saini-Sauveur
Romand
maire
Gurgy
Seignelay
Ribière
sénateur
Anxerre
Toucy
Boudard
médecin
Vermenton
Vermenton
▲RRONDISSEUBNT D'aYALLON.
Mathé
députe
Aval Ion
Avallon
Bruoel
propriétaire
Avallon
Guillon
Rétif
médecin
Joux-la-Ville
LUsle-sur- Serein .
Bouda ille
propriétaire
Château de Railly
Quarré-1 .-Tombes
Vézelay
Fiandin
docteur-médecin {
Domecy-sur- Cure
ARRONDISSEMENT Dl
E JOIGNT.
Roy
maire
Aillant
Aillant s.-Tholon.
Duguyot
rétérinaire
Champignelles
Bléneau
Durand -Desormeaux 6ls
propriétaire
Brienon
Brienon
Baron firincard ^
propriétaire
Paris
Cerisiers
Pignon
avocat
Paris
rharny
Bonnerot ^
maire
Joigoy
Joigny
Dethou
députe'
Bléneau
Saint-Fargeau
Costa
maire
Saint-Julien
St^ulien-du-SauIt
Huriot
publiciste
Paris
Villen . -sur-Yonne
ARRONDISSEMENT ]
[)E SENS.
Bonsant
propriétaire
Chéroy
Chéroy
Lamy
avoué à Paris
Champigny
Pont - sur-Yonne
Guirhnrd Jules
propriétaire
La CbapelIe-8-0.
Sens (sud)
De FonUine
maire
Fontaine-1-Gaill.
Sens (uord)
Foacier ^
propriétaire
SerboMiies
Sergines
li^mile Javal
docteur-médecin
Vauluisant
Villen.-r Arche V.
ARRONDISSEMENT DB
TONNERRE.
Martenot Auguste
Marquis de Tanlay C. j)ti
maire
Ancy-le-Franc
Ancy-le-Franc
colonel d^état-major
Tanlay
Cruzy
Laubry
greffier
Flogny
Flogny
£. Petit
propriétaire
Cbàtel-Gérard
Noyers
Régnier
propriétaiie
Tonnerre
Tonnerre
COMMISSION DEPARTEMENTALE
Nommée en exécution de la loi des l^juin, 35 juillet et lO août 187 1 .
MAI. Fiandin, président ; Bonsant, Coste, Massot, £. Petit, Régnier et Romand,
membres.
(*) Les élections pour le renouvellement partiel des membres du Conseil général
ont eu lieu le 4 novembre 1^77 •
87
CONSEILS D'ARRONDISSEMENT {*).
NOMS
QUALIFICATIONS.
RÉSIDENCES.
CANTONS
que représentent
les Conseillers
AHHOlfDISStHSNT
D*AUXBRHB.
Richard.
agriculteur.
Monéteau.
Auxerre (est).
Fondreton.
docteur-médecin.
Chevannes.
Auxerre (ouest).
Moreau-Ducard.
commif sionn. en vins.
Chablis.
Chablis.
Houdé.
maire.
Coulanges-la-Vin.
Coul.-la-Vineuse.
De Mangin.
propriétaire.
Ândryes.
Coul.-8ur-Yonne.
Ledoux.
notaire.
Courson.
Courson.
Gamet.
maire.
Montigny.
Liguy.
Denizot.
propriétaire.
St-Florentin.
St-Florentin.
Labbé.
ancien maire.
Saint-Sauveur
St-Sauveur.
Barillon.
maire.
Cheny.
Seignelay.
Lechiche.
propriétaire.
Diges.
Toucy.
Jeannez Camille.
propriétaire.
Vermenton.
Vermenton.
ARRONDIS&BMENT
D*AVALLON.
Gruel-VilleneuTe
propriétaire.
Pontaubert.
Availon.
ChauTelot.
propriétaire.
Lucy-le-Bois.
Baudoin.
maire.
Montréal.
Guillon.
De Morillon.
propriétaire.
L'Isle.
1 L'Isle.
Périgot.
propriétaire.
greffier.
propriétaire.
Joux-la-Ville.
Léger.
Barbier.
Quarré.
Saint-Germain.
Quar.-l.-Tombes.
Dellac.
propriétaire.
Vézelay.
1 Vézelay.
Milandre.
ancien notaire.
Châtel-Censoir.
ARRONDI88BMBNT
DE JOIGNY.
Habert.
meunier.
Villiers-s-Tholon.
Aillant.
Dethou Léon.
propriétaire.
Bléneau.
Bléneau.
Bridier.
maire.
Brienon
Brienon.
Vallet.
architecte.
Brienon.
Cerisiers
Esclavy.
propriétaire.
Fontenouilles.
Charny.
Baudelocque.
notaire.
Champlay.
Joigny.
Toutée.
banquier.
St-Farffeau.
La Celle St-Cyr.
Villeneuve-s.-Y.
St-Fargeau.
De Tourcy.
géomètre.
St-Julien.
Bondoux.
marchand de bois.
Villen.-sur-Yonne.
ARRONDISSEMENT
DE SENS.
Boullé.
propriétaire.
Saint-Valérien.
Chéroy.
Louvrier.
Brossard.
propriétaire,
notaire honoraire.
Saint-Sérotin.
Villeblevin.
Pont-sur-Yonne.
Noël
Vidal.
ancien officier,
propriétaire.
Sens.
Sens.
Sens (nord).
Gagé.
Pleau ^,
maire.
anc. pr. du tr. de corn.
Marsangis.
Sens.
1 Sens (sud).
Bourbon.
maire.
Courlon.
Sergines.
Chardon.
maire.
Villeneuve-l'Arch.
Villen.-l'Archev
ARRONOISSBMBNT DB
TONNBRRB.
•
Renard.
ancien maire.
Ancy-le-Franc.
L Ancy-le-Franc.
Thierry Antony.
propriétaire.
Aisy.
Martenot Charles.
Roguier.
agriculteur.
propriétaire.
nnissier.
Cruzy-Ie-Châtel.
Tanlay.
j Cruzy.
Jay.
Neuvy-Sautour. '
iFlogny.
Clémendot.
cultivateur.
Flogny.
Langin.
Caillot.
docteur médecin.
Noyers.
Noyers.
avoué.
Tonnerre.
Tonnerre
Gillot.
négociant.
Tonnerre.
(*) Les élections poar le renoaTellemeiit partiel des membres d^i Conseils 4'srrondissement ont
en lien le 4 novembre 1877.
sd
CONSEILS 0'HVGYÈNE. — VACCINE.
Créés en vertu d'un arrêté du chef du Pouvoir exécutif du i8 décembre \%ifl.
Les préfets et les sous-préfets sont présidents de droit de ces conseils.
Conseil départemental à Auxerre.
MM. Dionis des Carrières Sfe, méd., Auxerre
Layoinne, ingénieur en chef à Auxerre.
Deiust, docteur-médecin, Auxerre.
Sallé-Frémy, chimiste, Auxerre.
Monceaux et Ravin, pharmaciens, Auxerre.
Conseils d'arrondissements.
A VALLON.
Mathé, député, Avallon.
Renaud, vétérinaire à Avallon.
Bert, docteur-médecin à Avallon.
Simon, docteur-médecin à Quarré.
Chevalier, industriel à Avallon.
Rétif, docteur-médecin à Joux-la-Ville.
Leriche, doct.-méd. à Cussy-les-Forges.
Glaize, pharmacien à Avallon.
Duché, docteur-médecin, Ouanne.
Hélie, docteur-médecin, Saint-Florentin.
Lefèvre et Tonnelier, médecins, Auxerre.
Crochot, vétérinaire, Auxerre.
Poubeau, propriétaire, Auxerre.
Gally, conseiller municipal, à Avallon.
Haran, docteur-médecin, à Vézelay.
JOIG.XT.
Grenet, docteur-médecin à Joigny.
Picard, docteur- médecin à Joigny.
Benoit, pharmacien à Joigny.
Robillard, méd.-vétérinaire à Joigny.
Bonnerot, conseiller général à Joigny.
Simonneau, docteur-médecin à Aillant.
Bridou, pharmac. à Villeneuve-s- Yonne.
Pouillot, docteur-médecin à Brienon.
Tartois, ing. civ., propriétaire à Senan.
Defrance, agriculteur à Grandchamp.
SENS.
Quenouille, docteur-médecin à Sens.
Bonneau, ingénieur à Sens.
Lambert, docteur-médecin à Sens.
Moreau, docteur-médecin à Sens.
Rolland, docteur-médecin à Sens.
Pollet, pharmacien à Sens.
Limarre, médecin-vétérinaire à Sens.
Rigout, pharmacien à Sens.
Grelot, pharmacien à Sens.
Lefort, architecte à Sens.
TONNERRE.
t>roin, docteur-médecin à Tonnerre.
Marion^ pharmacien à Ancy-le-Franc.
Martin, docteur-médecin à Tonnerre.
Prunier, médecin, maire à Arthonnay.
Bertail, médecin à Ancy-le-Franc.
Quillot, directeur de Tusine de Frangey.
Paillot, docteur-médecin à Noyers.
Roguier Félix, à Tanlay.
Thierry, vétérinaire à Tonnerre.
Prunier, pharmacien à Tonnerre.
COMMISSIONS D'INSPECTION DÈS PHARMACIES.
Les jurys médicaux sont remplacés par une on plusieurs Commissions de trois
membres pris dans les Conseils d'hygiène d'arrondissement, et composés d'un mé-
decin et de deux pharmaciens, ou d'un médecin, d'un pharmacien et d'un chimiste,
sous le titre de : Commissions d'inspection des Pharmacies.
ARRONDISSEM. D'AUXBRRR.
MM. Dionis des Carrières,d'-
méd,, SalIé, chim., Mon-
ceaux, ph., tous à Auxerre
ARRONDISSEM. D'AVALLON.
MM. Simon, doct. -médecin,
Qarré-les-Tombes ; Bert,
d.-méd., Avallon ; Glaize,
pharmacien, Avallon
ARRONDISSEM. DB JOIGNT.
MM. Picard, doct. en mé-
decine, à Joigny, Benoit
iils, pharm., à Joigny.
Bridou, pharm,, à Ville-
neuve-sur-Yonne.
ARRONDISSEM, DE SENS.
chimiste, à Sens, et Pol-
let, pharm. à Sens.
ARRONDISS. DE TONNERRE.
MM. Martin, doct.-médec.,'
Tonnerre ; Prunier, ph..
Tonnerre ; Bertail, méd..
Tonnerre.
MM. Moreau, médecin, à
Sens, Rolland, médecin-
Aux termes de la loi du 21 germinal an XI. une visite générale des officines des
pharmacie et des magasins des épiciers et droguistes a lieu annuellement. L'époque
en est fixée par le Préfet. f h *=
MÉDECINS DES ENFANTS ASSISTÉS.
Vesperini, à Mailly-la-VlUe.
Ducné, à Ouanne.
Paquaau, à Toucy.
ARRONDISSEM. D'AUXBRRB.
MM. Lefèvre, à Auxerre.
Mocquot, à Appoigny.
Tournier, à Druyes.
De Jonchère, à Héry.
Tassîn, à Leugny.
Hélie, à SaiIl^Florentm.
Merlou, à Sanit-SanTeur.
Boudard, à Yermenton.
arrondisséh. b' a vallon.
Gagnïard Edme fils, Ayallon
Leriche, à Cussy-les-Forges
Pruneau, à l'Isle-sur-Serein,
Bert, à Avallon, pour le can-
ton de Quarré-les-Tombes
Haran, à Yézelay.
ARRONDISSEH. DE JOIGNT.
Beaude1oç[ue, à Joigny.
Leriche, a Joigny.
KO
Pouillot, à Brienon.
Damay, à Ghailley.
Desleau, à Champignelles.
Roy, à Laferté-Loupière.
Coste, à St-Julien-du-Sault.
Beulard, à Villefranche.
Esmenard, à Villens.-Y.
Pelletier, à Aillant.
Toutée, à Saint-Fargeau.
ARRONBISSEMENT DE SENS.
Quenouille, à Sens.
Lorne, à Sens.
Bourbon, à Gourion.
Thévenon, Villeneuve4'Are.
Sellier, à Pont-sur- Yonne.
Claiàse, à St-Yulérien
Colomb, à Thorigny.
ARROMDISS. DE TONNERRE.
Martin, à Tonnerre.
Bertail, à Ancy-le-Franc.
Yiardot, à Ravières.
Prunier, à Arthonnay.
Mouton, à Tanlay.
Beugnon, à Carisey.
Bernot, à ^uvy-Sautour.
Paillot, à Noyers.
ENFANTS ASSISTES DU DEPARTEMENT DE LA SEINE
ARRONDISSEMENT O'aUXERRE
MM. Jacoulet, agent de sur-
veillance, comptable, à
Auxerre.
Maiseau, commis.
Médecins.
MM. Paradis, chargé de la
contre-visite des nour-
rices.
Bard, Coulanges-sur- Yonne.
Boudard, Yermenton.
Duché, Ouaine.
Houdé, Goulange-l-Yineuse.
De Jonchères, Héry.
Paqueau, Toucy.
Merlou, Saint-Sauveur.
Souplet, Auxerre.
Tournier, Druyes.
Yesperini, Mailly-la- Ville.
ARRONDISSEMENT D'A VALLON
M. Petit Albert, sous-inspecteur.
Enfants assistés de Seine-et-Marne, Seine-et-Oise et Oise : M. Bonichon, sous-
inspecteur, à Avallon.
SERYICE DE LA DIRECTION MUNICIPALE DES NOURRICES DE PARIS
Boudard, Yermenton.
MM. Souplet, chargé de la
contre-visite, à Auxerre.
Paqueau, Toucy.
Merlou, Snnl-Sauveur.
Tournier, Druyes.
COMITÉS DE PATRONAGE DES ENFANTS ASSISTÉS.
Par arrêté de M. le préfet de l'Yonne, en date du 22 octobre 1862, des comités
de patronage ont été institués en faveur des enfants assistés.
Cfes comités se composent : dans les communes chefs-lieux de canton, t*> du
maire, président; 2<* du^curé; 3« du juge de paix.
Et, dans les communes rurales: 1" du maire, président; 2** du curé ou desser-
vant ; 3" de l'instituteur ou de l'institutrice. Font partie, de droit, des comités, les
médecins chargés dans la commune du service des Enfants assistés. Le comité
entre de plein droit en fonctions dès qu'il existe dans la commune un élève de
l'hospice ou un enfant secouru temporairement. Sa mission est d'exercer une sur-
veillance constante sur les mères, nourriciers ou patrons, ainsi gue sur les en-
fants; de donner aux uns et aux autres des conseils et de^ avertissements, et de
porter à la connaissance de l'autorité supérieure tout ce qui importe au bien-élre
moral et physique des enfants de tout âge. Le comité s'assemole tous les trois
mois ou plus souvent, s'il en est besoin,. et, autant que possible, à l'époque du
passage de rinspecteur. Il est convoqué par le président, soit d'office, soit sur la
demande motiva d'un de ses membres. Il pourra s'adjoindre des dames patronesses,
qui seront chargées notamment de visiter les nourrices, de les surveiller et de
sWurer qu'elles accordent à l'enfant tous les soins nécessaires^
60
ADMINISTRATIONS MUNICIPALES DES CHEPS-LIEUX D'ARRONDISSEMENTS
VILLE D'AUXERRE.
MM. Dalbanni, maire ; Guiblin et Claude, adjoints.
Membrei du Conseil municipal.
MM. Massot, Laurent Massé, Milliaux, Guiblin, Cuiller, G. Perriquet, Pothenot,
Dalbanne, Claude, Mérat, Monceaux, Cbai^net, L. Richard, Coste, P. Hérold, RaTin,
E. Lorin, Legrand, Martin, Pescheux, Guyou, Salmon, Camille André, Gharance,
Desmolières, Boivin-Sonnet.
MM. Charles Joly, receveur municipal ; Moreau, architecte-Yoyer, conducteur des
trayaux communaux ; Morisset, inspecteur du service de l'éclairage, des eaux et des
marchés.
Personnel de la Mairie : MM. Nodot, secrétaire en chef; Dumonteil, chargé de
la comptabilité; Peltier, employé : Edmond, chef du bureau de l'état civil ; Jules
Abu, chef du bureau militaire, des contributions et des subsistances ; Chauvot,
. garçon de bureau ; Allard, concierec.
Police administrative, municipale et judiciaire : MM. Babulaud, commissaire-
ordonnateur des pompes funèbres ; Alleanme, commissaire de police ; agents de
police : Fournioux, brigadier, Guébonnet, Théobald, Méhomme (le bureau de police
est ouvert au public, tous les jours, depuis 8 heures du matin jusqu'à l'heure de la
retraite); garcles champêtres: Lemain, brigadier, Chaumiei, Casse, Robert, Massé,
Decouenne,
Abattoir public : MM. Fontaine, inspecteur ; Courtois, receveur ; Tartois et
Crochot, vétérinaires experts ; Couderc, concierge.
Sapeurs-pompiers : MM. Moreau, capitaine ; Merle, lieutenant ; Darde, t'-lieuten.
Tambour de ville : M. Roy.
VILLE D'AVALLON
MM. Math^, maire ; Hoddaillk Jules et Bessettb, adjoints.
Membres du Conseil municipal,
MM. Jules Houdaille, Robinet, Mat hé, Chevallier fils. Verrier, Veaulin, Bouché
Jules, Morisot Louis- Joseph, Bougault, Heurley, Bessette, Bourrej-Chevalier, Bize,
Nicat Nicolas, Gally Jean-Marie, Barban, Caristie, Barbier, Perdu,Guii1emeau, Lechien.
MM. Radot, receveur municipal ; Chassant, commissaire de police ; Communandat,
architecte-voyer.
VILLE DE JOÎGNY.
MM. BoNNEBOT ^y maire ; Fenedx et Bbrthe, adjoints.
Membres du Conseil municipal,
MM. Feneux-Gaillout, Ronnerot, Berthe-Havard, Baudelocque, Delécolla, Zanotte,
Lajoie, Coquard, Baillet-Renon, Auberger, Barat-Godeau, Berlin, Pemet-Burat,
Roset, Bérillon-Merlin, Bouron, Cochard-Champenois, Merlin-Barbier, Chailley-
Henri, Pic^rd-Crénée, Durand-Calmus, Thury fils, Serré-Godefroy.
MM. Loury, receveur municipal ; Barbier, secrétaire de la mairie ; Azou, commis-
saire de police ; Renard, architecte-voyer ; Champroux, commissaire-priseur.
VILLE DE SENS
MM. VmAL, maire ; Licois et Nbymayer, adjoints.
Membres du Conseil municipal,
MM. Epoigny, Vidal, Comperat, Meilhon, Courteau, Charpentier, Cravoisier, Déon
Adrien, Noël, Huchard, Brémond, Ncymayer, Bodier, Licois, Dupéchez, Tailleur,
Morelet, Quenouille, Guibert, Denis-Poulain, Perrin, Bardenat, Fijaikowski, Bailly,
Marchand, Crou.
MM. Laude, receveur municipal ; Gruet, secrétaire ^ la mairie ; Parlebas, eom*
Baistaire de police ; Poulain, arehiteete-voyer.
61
VILLE DE TONNERRE.
MM. Constant, maire ; Gaopillat et Obscayls, adjoints.
Membres du Conseil municipal
MM. (jonstant, Caillot, Emile Thierry, Georges Moreau, Descayes, Régnier Jules,
Legoux Charles, Chaignet, Prunier, Gaupillat, Giraud, Roy-Gallois, Gauthier Ernest,
Simon, Coquard Nicolas, I>roin, Portier, Domine, Thibault^ Fèvre-Gillot.
MM. Rolland, receveur municipal ; Durienx, secrétaire de la mairie ; Oudin,
commissaire de police. *
ARCHITECTES DU DÉPARTEMENT ET D ARRONDISSEMENTS.
MM. Dondenne fils, à Auxerre; Sauge, à Avallon; Nagé, à Joigny ; Lefort et
Leseur, à Sens; Brisebard, à Tonnerre.
ASILE DÉPARTEMENTAL DES ALIÉNÉS. I
Commissionde surveillance.
MM. le Baron de Madières, président; M* Ravault, avoué, administrateur pro-
Tîsoire des biens des aliénés non-interdits ; Guiblin, ancien avoué ; Momon, ancien
avoué; secrétaire: Lorin, architecte.
Administration et Service médical.
Directeur, médecin en chef: MM. Rousseau, docteur en médecine ; Médecin -
adjoint : Chadzinski, docteur en médecine ; interne en médecine: Duterque; interne
en pharmacie : N ; Receveur : Souciais ; Econome : Desli^ns ; Secrétaire :
Fournier ; Aumônier : Merlot ; Surveillant en chef : Chaucourert ; Surveillante
en chef : Mlle Brevelet ; Commis d'économat : Chevallier ; Garde-magasins : Lar-
chevêque.
HOSPICES COMMUNAUX.
L'organisation et l'administration des Hospices ont été r'glées par la loi de
1879. — Les commissions administratives sont composées de six membres
dont deux nommés par le conseil municipal et quatre nommés par le Préfet, non
compris le Maire, président de droit.
COMlflSSIONS ADMINISTRATIVES.
AoxERRE. — MM. le Maire, pré&ident ; Guiblin, vice-président ; docteur Droin,
P. Herold, Laurent^Lesseré, G. Perriquet, Poubeau, administrateurs ; Coulbois,
économe ; Pou^, secrétaire ; Landréau, employé; Puissant, receveur ; Lefèyre,
médecin ; Dionis des Carrières ^, chirurgien ; Souplet, médecin du bureau d'admis-
sion et de consultations gratuites ; Ghyoot, pharmacien ; Guignepied, chapelain ;
Dondenne, architecte.
Ayallon. — MM. Bouché Jules, Brunet Auguste, Heurley, Leclerc, Melon,
Odobé, administrateurs ; Billardon, secrétaire ; Radot, receveur.
JoiGNT. — Gallois, Zanotte, Pouillot, Bethe-Havard, Dumont, Fontaine, admin.;
LefèTre, secrétaire-économe; Bouvet, receveur.
Sens. — Compérat, Cornaille, Crou, Derode, Landry, Notlé, administrateurs ;
Mémain chapelain ; Devoir, secret aire- économe ; Larchevêque, receveur.
ToNNERRR. — Delautel, Régnier, Pruneau, Caillot, Chaigaet, Gaupillat, adminis^
trateurs ; Fontaine, économe ; Rolland, receveur.
Ghabus. — Moreau-Ducard, Mérat-Bertrand, Châtelain Eugèoe, Mossot-Mottot,
Beaujcan, Miaulant.
CocRsoN. — Rouillé Louis, Carré, vétérinaire, Jacquier Amédée, Ledoux, notaire,
Cliquet Edme, Farget Louis.
Crayakt. ^ Gagner Isidore, Martinet, Sonnet, notaire^ Varet, Gauthier Jules,
Hadery Martial.
62
St-Florentin. — Moiset Charles, Denis Emile, Huchard, Deligne, Tabonié A.,
Hunot Louis.
Ve&menton. — Gérard, notaire, Tupinier, négociant, Baudry, vétérinaire, Roque,
Alfred, Jeannez Camille, Robin Maurice.
VÉZELAY. — Barré, curé, Deliac, Destutt de Blannay, Fourneron, Dicqmarre,
Lachaume.
BiuENON. — Leclerc, médecin, Guignon, Pain, notaire, Durand -Désormeaux,
Ferdut Louis, Rativeau Ulysse.
St-Fargeau. — Toutée-Moreau, Gaudet, Suchez, Ckauchuard, Lachambre J.,
Renaud Armand.
Saint-Julien-dc-Sault. ~ Bezançon, Vincent, Ablon, Robiliard P., Gillet Louis,
Michecoppin.
ViLLEiNEUTE-sijR- Yonne. -> Bondoux, Bezançon, Roncelin Ch., Rapin Constant,
Villans, N
Noyers. — Blanc, notaire, Challan, Ferrand, Gounot, Mossand, Musey £ug.
SERVICE DES ENFANTS ASSISTÉS.
M. Salyairr, inspecteur du beryice pour le déparlement ; Olive, employé.
Bureaux d'admission,
AuxERRE. — MM. le Maire d'Auxerre, président; le Procureur de la République,
vice-président ; le chapelain de l'Hôtel-Dieu ; l'Inspecteur départemental ; G.
Perriquet ; Ësmelin ; Pougy, secrétaire. Ce bureau propose les admissions pour les
arrondissements d'Auxerre, Avallon et Tonnerre.
JoiGNY. — MM. le Sous-Préfet, président ; Berlhe, vice-président ; le Procureur
de la Répub. ; Damien, curé doyen de St-Jean ; Lefebvre-Mocquot, secret.
Sens.— MM. le Sous-Préfet,j[)résident; le Procur. de la Rép., vice-pr.; l'aumênier de
rhospice ; Brémond, Notte, du bureau de bienfaisance; Devoir, secrétaire.
MAISON D'ARRÊT, DE JUSTICE ET DE CORRECTION.
* • M. Laborde, à Dijon, directeur des prisons de F Yonne,
Auxerre. — MM. Courcier, gardien chef; Bourillot, gardien commis-greffier ;
DeUngelte, Bur et Couson, gardiens ordinaires ; Fourgeot , gardien-portier ;
Madame Courcier, surveillante.-— MM. Vabbé Merlot, aumônier; Lefebvre, médecin ;
Rouxel, pharmacien^
Avallon. — MM. Rayssier. gardien chef ; Tronsson, gardien ordinaire.
COMMISSIONS DE SURVEILLANCE DES PRISONS
Créées par ordonnances royales des 9 avril 1810 et 25 juin 1823.
Auxerre : MM. le Préfet, président; le Maire de la ville d'Auxerre, vice-président;
le Président du Tribunal civil, le Procureur de la République, de Bogard,
baron de Madières, Tambour, Mérat.
AvALLOM : MM. le Sous-Préfet, le Maire, le Président du Tribunal civil, le Pro-
cureur de ia République ; Darcy, curé doyen ; Leclerc, avoué ; Chrétien, notaire ;
Gagniard jSls, médecin ; Heurlëy, de la Brosse, Bouché, Odobé.
JoiGNY : MM. le Sous-Préfet, le Maire, le ]>résident du Tribunal civil, Damien,
cUré archiprétre, Benoit tils, Zanotte, ^***,
Sens : MM. le Sous-Préfet, le Maire, le Président du Tribunal civil, le Procur. de
la Rép., l'abbé Carlier, Deligand, Gaultry, Préau, Feineux, Compérat.
Tonnerre : MM. le Sous-Préfel, le Maire, le Président du Tribunal civil, le Proc.
delaRépubl., Roze, ancien juge d'instruction, Descav^s, adjoint, Régnier, Moreau,
Folacci, avoue, Garnier, archiprétre.
63
COMMUNES DE L'ÏONNE.
FAR ORDRE ALPHABiTIQUE
»€e la superficie^ le revenu foncier ^ les distances judiciaires en kilomètres^
le nom du canton et du bureau ae poste.
(3
o « <,;
DISTANCF.
Ig
s M h* ÇB
BUREAUX .
de la commune
COMMUNES.
ë^
03 ** H
CANTONS.
de
■ — ■^. ^ . im ■
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POSTE.
au ^ an
eant. Tarr. ch.I.
Accolay
927
24204
Vermenton
Vermenton
2
23
23
Aigremont
680
4701
Chablis
Chablis
14
30
30
Aillant
1820
33899
Aillant
Aillant
s
13
21
Aisy
1797
38184
Ancy-ie-Franc
Aisy
16
34
58
Ancyle-Franc
«470
63505
Id.
Ancy-le-Franc
»
18
53
Ancy4e-Libre
2165
35103
Id.
Lézinnes.
6
14
49
Andnes
Angely
2279
29417
Coul.-sur.-Y.
Coul.-sur-Y.
4
37
37
862
2*?751
L'Isle-sur-le-S.
Llsle
3
12
52
Annay-Ia-Côte
1292
37690
Ayallon
Avallon
6
6
45
Annay-s-Serein
2700
25239
Noyers
Noyers
5
16
35
Annéot
613
18139
Avallon
Avallon
4
4
50
Annoux
897
8943
L'Isle-sur-le-S.
L'Isle
6
21
52
Anstrudes
2678
31829
Guillon
Aisy
14
27
59
Appoigny
2008
85731
Auxerre .
Appoigny
10
10
10
Arces
2394
19594
Cerisiers
Arces
10
30
35
Arcy-sur-Cure
26S2
34724
Vermenton
Arcy-sur-Cure
7
32
32
Argentenay
507
15769
Ancy-le-Franc
Lézinnes.
8
13
48
Argenteuil
3046
67958
Id.
Ancy-le-Franc
6
16
60
Armeau
mi
16800
W*.-8ur-Yonne
W '-sur- Yonne.
5
11
38
Arthonnay
2550
15515
Cruzy
Vezeiay
Cruzy
Vezeiay
10
25
60
Asnièreâ
1795
20542
10
25
45
Asquins
2183
24283
Id.
Id.
2
16
48
Athie
490
10454
L'Isle-sur-le-S.
Lisle
6
9
51
Augy
505
16678
Auxerre
Auxerre
6
6
6
Anxerre
4494
578967
Id.
Id.
1
»
»
ATallon
2675
113831
Avallon
Avallon
»
»
52
ATrolles
1695
76229
St-Florentin
St-Florentin
4
29
29
Bagneaux
1623
22181
W*.-rArchev.
W.-l'Archev.
3
27
58
Baon
857
72 7
Cruzy
Tanlay
8
13
4g
Bassou
409
11786
Joigny
Bassou
12
12
16
Bazarnes
1939
25678
Vermenton
Cravant
9
20
20
Beaumont
655
16186
Seignelay
Seignelay
4
15
15
Bcauvilliers
621
6820
Quarré
Quarré
8
17
65
Beauvoir
672
10725
Toucy
Chablis
Pourrain
10
16
16
Beines
2167
17695
Chablis
7
13
13
Bellechaume
2452
32491
Brienon
Brienon
6
24
29
Béoa
1540
21618
Joigny
Cézy
6
6
33
Bernouil
456
4652
Flogny
Flogny
8
12
33
Béra
516
5190
Tonnerre
Tonnerre
H
11
29
Bcssy
1053
15201
Vermenton
Arcy-sur-Cure
5
29
29
Beugnon
770
17051
Flogny
L'Isie-sur-le-S.
Neuvy
18
28
37
Blacy
884
7168
Llsle
4
18
55
Blannay
726
7144
Vézelay
Avallon
8
11
42
BleigDf-le-Carreau
1029
13604
Ligny
Liçny
11
11
11
Bléneaa
3943
53693
Bléneaa
Bieneau
n
54
56
Ce tableau est conforme, quant aux distances, à celui dressé par le Préfet de
l'Yonne, le 6 septembre 1861, en exécution de Tart. 93 du règlement du 18 juin 1818.
La superficie est relevée sur le travail statistique dressé par le Ministère de
llntérieur en 1879.
Les chiffres de la colonne du revenu foncier nous ont été fournis par M. Amyot,
directeur des contribntioiM directes du déparlement de ITonne.
64
COMMUNES.
a
> îs îS «
0) « g c«
1-8
CANTONS.
BUREAUX
de
POSTE
DISTANCE
de la commune
ao I à I au
eant. r«rr.|ch.-l.
Biigny-en-Otbe
Bœurs
fioisHd'Arcy
Bonnard
Bouilly
Brancnes
Brannay
Brienon
Brion
Brosses
Bussières
Bussy-en-Othe
Bussy-le-Repos
Butteaux
Carisey
Censy
Cérilly
Cerisiers
Cézy
Chablis
Chailiey
Chamoux
Champbeugle
Champcevrais
Cbampignelles
Champigny
Champlay
Champlost
Champs
ChampYallon
Chamyres
Charbuy
Charentenay
Charmoy
Charny
Chassignelies
Chassy
Chastellux
Chasienay
Cbâtei-Censoir
Chàtei-Gérard
Chaumont
Chaumot
Chemilly p. Sei^.
Chemilly-8. -Serein
Chène-Arnoult
Cheney
Cheny
Chéroy
Chéu
Chevannes
Cheyillon
Chichée
Chichery
Chichy
Chigy
563
13450
2230
9989
348
9394
401
8484
606
19309
1098
18964
1081
13293
2023
127311
1650
27485
1970
35133
1162
13918
5649
97154
2379
25671
755
18391
1129
21385
486
3813
729
6557
2577
21679
1603
49714
2133
13040
1125
21191
694
8581
728
5686
3272
24099
4292
39091
2088
87050
2108
36764
2293
71459
439
15025
683
12095
558
22120
2340
55300
1464
«9296
698
16369
1762
31842
1300
38115
1645
21801
1055
8471
904
11351
2463
40106
3066
13109
864
29106
1486
24037
572
13021
1300
9878
911
9981
595
8086
972
23324
1052
24437
748
27361
2350
82127
1306
16345
1878
33510
678
16674
232
4203
1554
«0274
Brienon
Cerisiers
Vermenton
Joigny
St-Florentin
Aillant
Chéroy
Brienon
Joigny
Vézelay
Quarré-l.-T.
Brienon
W. -sur- Yonne.
Flogny
Id.
Noyers
Cerisiers
Cerisiers
Joigny
r^hablis
Brienon
Vézelay
Chamy
Bléneau
Id.
Pont-sur-Y.
Joigny
Brienon
Auierre
Aillant
Joigny
Auxerre
Coul.-la-Vin.
Joigny
Chamy
Ancy-le-Franc
Aillant
Quarré
Courson
Vézelay
Noyers
Pont-8. -Yonne
W.-s. -Yonne
Seignelay
Chablis
Chamy
Tonnerre
Sei^elay
Chéroy
St-Florentin
Auxerre
Chamy
Chablis
Joigny
Seignelay
WrTArcBfT.
Brienon
Arces
Arcy-s.-Cure
Bassou
St.-Florentin
Fleury-Vallée
Pont-8.-Yonne
Brienon
Bussy-en-Othe.
Chàtel-Censoir.
Cossy-1 .-Forges
Laroche
W.-8.-Yonne
Flogny
Flogny
Noyers
Arces.
Cerisiers.
Cézy
Chablis
Chailiey
Vézelay
Charny
Bléneau
Cbampignelles
Champigny
Bassou
Brienon
Coulang.-l.-V'.
Joigny
Id:
Auxerre
Courson
Bassou
Charny
Ancy-le-Franc
Aillant
Chastellux
Courson
Ch.-Censoir
Noyers
W.-la-Guyard
W.-s.-Yonne
Seignelay
Chablis
Charny
Tonnerre
Laroche
Chéroy
SlFlorentin
Auxerre
Charny
Chablis
Bassou
Brienon
W.-rArch#T.
3
27
17
13
8
11
10
»
7
12
10
11
6
7
4
4
14
»
6
»
15
8
5
5
15
7
7
7
10
8
4
10
8
9
«
3
3
12
14
16
12
9
7
3
7
3
7
9
»
6
8
8
4
15
5
9
21
43
35
I 13
23
17
15
18
7
23
17
11
23
22
15
24
38
20
6
22
32
23
32
47
37
19
7
25
10
7
4
10
20
9
27
21
15
13
24
28
33
21
24
12
28
30
7
19
24
27
8
19
24
15
18
\1
27
46
35
16
23
15
73
23
34
34
68
29
49
31
28
41
49
20
33
44
38
54
56
46
75
21
30
10
29
31
10
20
19
48
56
20
65
24
38
51
79
51
12
28
52
42
19
81
27
8
40
14
18
65
COMMUNES
M*
BUREAUX
de
POSTE.
DISTANCE
de la commune
an
cant.
I il I an
il'arr. ch.-l.
ChitrY
Cisery
CIvry
Collan
Goliemiers
Gommissey
Compigny
Cornant
Conlangeron
Coulanges-la-Vin.
Coulanges-sur-Y.
Coalours
Gourceaux
Gonrgenay
Gourgy
Gourion
Coarson
CouTtoin
Courtois
Goutarnoux
Grain
GraTant
Cruzy
Cry
Gudot
Cussy-les-Forges
Gusy
Guy
Dannemoine
Dicy
Biges
Dillo
Dissangis
Dixmont
BoUot
Domats
Domecy-8.-Cure
Bomecy-».-le-V.
Dracy
Druyes
Byé
Eglény
Egriselles-le-Boc.
Bpineau-les-Yoyes
Epineuil
Escamps
Escolives
Esnon
Essert
Etais
Etantes
EUgny
Btirey
Erry
Fcgtigny
Flacy
1880.
1520
469
«630
1316
m\
1304
778
506
853
1059
1058
1739
975
2989
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«673
3419
606
429
868
989
2254
5935
1116
1871
1362
493
69T
1029
«024
3590
301
733
4218
1528
2416
2057
621
2196
3947
1700
802
2369
704
621
2222
751
1205
539
4479
889
686
2803
454
556
1250
15480
19056
15274
10049
11387
15469
14390
5653
7622
35457
21978
12627
21937
30668
9397
38770
36164
12623
9497
14657
6828
39859
47247
32711
30061
34693
24063
27524
14637
13180
47011
2683
16757
39038
26045
53883
22972
8158
23187
29961
15637
10970
21599
13012
«8389
36699
20268
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22264
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12456
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«9836
«0063
SS079a
Ohabiis
Guillon
Llsle-sur-Ser.
Tonnerre
Sens
Cruzy
Sergines
Sens
Coolanges-la-V.
Couianges-la-V.
Coul.-sur-Yon.
Cerisiers
Sergines
W.-l'Archev.
Chablis
Sergines
Courson
Chéroy
Sens
L'Isle-sur le-S.
Coul.-sur-Yon.
Vermenton
Cruzy
Ancy-le-Franc
Saint- Julien
Guillon
Ancy-le-Franc
Pont-sur-Yon.
Tonnerre
Charny
Toucy
Cerisiers
Llsle-sur-le-S
W. -sur- Yonne
Chéroy
Id.
Vézelay
Ayallon
Toucy
Courson
Flogny
Toucy
Sens
Joigny
Tonnerre
Coulanges-la-Y.
Coulanges-la-V.
Brienon
Vermenton
Goulange-s.-Y.
Ayallon
Sens
Noyers
Pont*8ur-Yonn«
Coul.-sur-Yon.
W.-rArchey.
Saint-Bris
Guillon
L'Isle
Tonnerre
Sens
Tanlay
Sereines
Egriselles-le-B .
Coulanges-la-V.
Coul.-la-Vin.
Coulanges-s.-Y.
Cerisiers
Sergines
W.-î'Archey.
Chablis
Serbonnes
Courson
St-Valérien
Sens
L'Isle-s.-le-S.
Coulanges-s.-Y.
Gravant
Cruzy
Nuits
Saint-Julien
Cussy-les-F.
Ancy-le-Franc
Pont
Tonnerre
ViIlefranch-s»-P
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Arces.
L'Isle
Dixmont.
Chéroy
St-Valericn
Vézelay
Avallon
Toucy.
Coul.-sur-Yon.
Flogny.
Pourrain
Egriselles-le-B .
Bassou
Tonnerre
Coulanges-la V
Coulauges-la-V.
Brienon
Vermenton
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Avallon
Sens
Noyers
Pont
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BUREAUX
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Fleury
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Foissy
Foiss3[-les-Vézelay
Fontaine ia-6ail.
Fontaines
Fontenailles
Fontenay p.' Ghab.
Fontenay p. Véz.
Fontenay-s.-Four.
Fontenouilles
Fontenoy
Fouchères
Fournaudin
Fouronnes
Fresnes
Fulvy
Fyé
Gennigny
Gigny
Girolles
Gisy-les-Nobles
Givry
Gland
Grandchamp
Grange-le-Bocage
Grimault
Gron
Guerchy
Guillon
Gurgy
Gy-rEvêque
Hauterive
Héry
Irancy
Isiand
Jaulges
Joigny
Jonancv
Joux-la-Ville
Jouy
JuUy
Junay
Jussy
La Belliole
La Celle-S^Cy^
La ChapoUe-s -Or.
Là Chapelle -Vaup.
La Chapelle-V.-F.
Laduz
La Ferté-Loup.
Lailly
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Lain9«eq
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1548
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1590
1472
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1779
497
383
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1167
1077
1634
1092
843
1667
2829
1290
2377
1173
1186
1194
1312
1499
725
2119
1198
2066
1214
4667
594
4379
1761
1976
363
728
862
185T
1792
504
1109
754
3048
2236
1018
2500
21163
29746
10280
24228
36417
6669
8270
27656
3158
3854
12324
12080
14224
19493
21532
4694
15265
5041
14814
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55971
W.-sur-Yonne
Ligny
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Saint-Sauveur
Pont-s.-Yonne
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Joigny
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Auxerre
Sens
Joigny
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Sens
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Saint-Julien
Saint-Fargeau
Saint-Julien
Sens
Cruzy
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Sergines
Chamy
Sergines
Aillant
Aillant
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Id.
Bléneau
Saint-Julien
Saint-Sauveur
Pont-sur- Yonne
Chéroy
Cruzy
L'Isle-sur-le-S.
Saint-Sauveur
Quarré
Vermenton
Noyers
Samt-Sauveur
Sens
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Guillon
Noyers
Guillon
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Chéroy
Gaillon
Villen.-sur-Y.
Ligny
Sens
Cruzy
Vermenton
Entrains (Nièv)
W.-la-Guyard
Cussy-lci>-F.
S»-AubinCh.-N
Cézy
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Saint-Bris
Sens
Laroche
Chablis
Sens
Chamy
Saint-Fargeau
Saint -Florentin
Auxerre
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Saint-Julien
Quarré
Saint-Julien
Saint-Fargeau
Saint-Julien
Sens
Tanlay
S'-Aubin-Ch.-N
Thorigny
Charny
Thorigny
Aillant
Id.
Arcy
Vézelay
Bléneau
Sépeaux
Samt-Sauveur
Pont-sur-Yonne
Saint-Valérien
Tanlay
L'Isle-sur-le-S.
Saint-Sauveur
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Vermenton
Noyers
Samt-Sauveur
Sens
Lézinnes
Guillon
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§53
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Sens
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Sognes
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Sormery
Soucy
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Soumaintrain
Stigny
Suoligny
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Talcy
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Vallan
ValJery
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Varennes
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Vaudeurs
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Saint-Fargeau
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Tonnerre
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Villeneuve -sur- Y.
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Villiers-les-Hauls
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Saint-Florentin
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72
COMMUNES DE L'YONNE
PAR ARRONDISSEMENT.
PopuleUiùn(% Notm des Mairet, Adjoints, Curés (**)> Desservants et Instituteurs,
COMMUNES.
Popala-
lion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURES.
Instituteurs .
ARRONDISSEMENT D'AUXERRR.
Aceolay.
927
Aigrement.
164
Andries.
1126
Appoigny.
1590
Arcy-sur-CiAre.
1349
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378
AUXERRE
16239
Avrolles.
647
Bazarnes.
585
Beaumont.
408
Beauvoir.
400
Beines.
635
Bessy.
546
Bleigny-le- Carreau.
392
Boi6-d*Arcy.
136
Bouiily.
360
Chablis.
2215
Champs.
618
Charbuy.
1240
Charentenay.
«644
Chastenay.
340
Chemilly, p. Seign,
569
Chemilly-s-Serein.
360
Chcny.
831
Chéu.
645
rhevannes.
1346
Chichée.
637
Chichy.
63
Chitry.
638
CouIanges-la-Vin.
1332
Coulangeron.
420
Coulanges-sur-Y.
952
Courgis.
615
Courson.
1329
Crain.
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Crayant.
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Diges.
1704
Dracy.
627
Druyes.
943
Egleny.
588
Escamps.
1065
EscoUves.
430
Essert.
15 i
Etais-la-Sauvin.
1736
Momon L.
Heurley.
André Alban.
Chavance.
Coppin Louis
Lhéritier.
Dalbanne.
Rojol.
C* de Boury.
Martin.
GhantemiUe.
Roblot C.
Lourrier.
Truchy.
Poulin.
Guillot.
Giiinée-C3iardon.
Bel vaux.
N...
Loury.
Pierre Eug.
Gaillard.
Martin Isid.
Barillon.
Chevance.
Fondreton.
Quittot.
Duveaux.
Raoul.
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Bouille.
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Quittot.
Masson.
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Quillaut.
Fèvre.
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Louzon.
Gallet.
Gibert.
Robert.
Garnier.
Tournier.
Momon Aug.
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André Pien*e
Baudard.
Ravier J.
Raveneau.
Guiblin.
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Deffand.
Visse.
Delarcbe.
Durville J.
Lamblin J.
Gillot.
Deroeaux.
Thomas.
Moreau.
J. Folliot.
Thièvrc.
Mérat.
Naudin.
Desfoux,
Naillet.
Martin Aug.
Golombet.
Boucheron.
Favot.
Molusson.
Gouvine.
Henry.
Hugot.
Griffe.
Perreau.
Viteaux.
Bourguignon
Coulon.
DroÎD.
Fredoiiilie.
Cormier,
Devilraus.
Connat.
Soum.
Renaudin.
Marceau.
Roux.
Bailly.
Potin.
Gibier.
Ducrot.
Chanvin.
Denouh.
MÉACME.
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BOUSSARO.
Deschamps.
Blanchot.
Mathieu.
Fleury.
Ferrand.
Amoult.
Vosgien.
Renaud.
DUBAN.
Regnard.
Petiot.
Laurant.
Jacquet.
Colombet.
Thierriat.
Carré.
Husson.
Mocquot.
Dubourguet.
Potin.
Roussel.
Joli bois.
JovÉ.
Moricard.
MONTASSIER.
Monot.
Clouzard.
BouUé.
Benard.
Gaillard.
Fleury.
Zominy.
Prieux.
Picq.
Chauvin.
Vallée.
Rousseau.
Boisseau.
Moret.
Callé.
Joffraiu.
iFèvre,Pércla-
das, Arbinet,
Jussot.
Cadet.
Badin.
Bosserelle.
Lechien.
Michant.
Brisedoux.
Truchy
Petit.
Gallard.
Boulotte.
Mignot.
Lesire.
Chevillard.
Barraud.
Ramon.
Boucherai.
Roger.
Robin.
Tissier.
Desbœufs
N.
Tavoillot
Aubert.
Cornevin.
Leseur.
Durlot.
Jarry.
Roy.
Monlignv.Bronot
Breuillard.
Hodon.
Ducrot.
Laboureau.
Soret.
Diirr.
Bonnerot.
Godard. ^
(') La population est indiquée d'après le recensement quinquennal de 1876.
() Les noms des curés sont en lettres petites capitales, ceux des desservants en
lettres romaines, et ceux des desservants oineurs en lettres italiques. Un — indique
les communes reunies à une autre pour le culte.
ifota. Les dernières élections municipales ont en lien te 6 janvier 1878*
73
COlOniNES.
tiOB.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Institateurs.
Festigny.
TontenaiUes.
Fontenay p. Chablis
Fontenay-8.-Four*.
Fontenoy.
Fonroimes.
Fyé.
Germigny.
Gurçy.
Gy-rEvéque
HauteriTe.
Héry.
Iraney.
Jaulges.
Jussy.
La (ybapeilc-Vaap.
Lain.
Lainsecq.
Lalande.
Leu^y.
Levis.
Lichèresp. Aigrem.
Lignorelles.
Ligny.
Lindry.
Lucy-sur-Cure.
Lucy-snr-Yoïmc.
Mailly-ia-Villc.
Mailly-ie- Château.
Mère.
Merry-Scc.
Merry-sur-Yonne.
Migé.
Milly.
Molesme.
Honéteaa.
Montignj.
MoDt-Saint-Sulpice.
Mouffy.
Moulins-s.-Ouanne.
IfoDliers.
Onnoy.
Onanne.
Parly.
Ferreuse.
Perriçny.
Pomcïiy.
Pontigny.
Pourrain.
Prégilbert.
PréEy.
Quennes.
Rebourseaux.
Routray.
S»cy.
Siiopuito.
IliBt-Bris.
300
225
2S9
239
748
480
126
541
594
623
353
f588
916
468
461
215
505
986
357
736
421
353
361
1418
1193
260
417
1008
905
1067
348
502
562
954
217
385
774
796
1310
251
380
995
698
lf)78
1052
302
540
206
852
1617
383
217
461
354
326
694
879
Pauirat.
Loury.
Regnaut.
N...
Ganneau.
Marlin.
Jeanniol.
Lorcjr.
Mathieu.
Bertheau.
Deguy Adelin
Bernard.
Colas F.
Clémendot.
Brunet D.
Fourrey.
Depieyres.
de Beauvais.
Agnès.
Colas.
Pinard.
Duchàtel.
Hugot.
Tournier.
Brisson.
Bréchat.
Meunier.
Chandelier.
Prudot.
Delinotte.
Léger.
Thilière.
Gamelin.
Filet.
Fouley.
Bouille.
Pelitjean.
Gamet.
Pezé.
Prieur.
Robiin.
Boulât.
Cappé.
Duché.
Meunier.
Roy.
Alépée.
DauTÎssat.
Cambuzat.
Barrey.
Griffe E.
Daudier.
Lebrun.
Lapoix.
BriUié.
Pivet.
Graadjean.
1 64 4 [Guénier-Fooard.
Barbier.
Godard.
Fèvjpe.
Rousseau.
Mathié.
Droin.
Bourcey.
Desvaux.
Berault.
Bretagne.
Deguy C
Moreau.
Colas L.
Richardot.
Brunet Ch.
Tremblay.
Joynon.
Guillé D.
Gilet.
Passepont.
Breuiilé.
Char traire.
Tremblay.
Lapert.
Rigalle.
Moreau.
Perreau.
Forestier.
Miilereau.
Picq.
Flogny.
Foudriat.
Moreau.
Bardout.
Vocoret.
Richard.
Papou.
Goquibus.
Gamârd.
Bertheau.
Berdin.
Beaujard.
Sourdillat.
Seguin.
DurYilie.
Lemoulle.
Chouard.
Fourey.
Duranton.
Ghatelet.
Fournier.
Monestier.
Peltier.
Dubois.
Mala^uin.
Brevin.
Faure.
Monot,
Lenfant.
Blanchot.
N...
Monin.
Jeanniot.
Blanchot,
Gadoux.
Robiot.
Gâteau.
Baudot.
Péiissier.
Aubron.
Dupas.
Prieux.
Rigout.
Vérax.
Guillet.
Mounier.
Ribouleau.
N...
Pothin.
Boultier.
Putois.
Dupuis.
Picq.
Régnier.
Oudot.
Jojot
Lucas.
Gourmand.
Rafiot,
Emery.
Rafiot.
Gautherin.
Basset.
Cartaut.
Pion.
Petit.
Laurent
Chaillou.
CbauYoir.
Regnault.
Dalbanne.
RiÇoliet.
Soissons.
Merlot.
Gautherin.
Bresson.
Boudrot.
Blanchot.
Moricard.
Guttin.
Cuinet.
Chrétiennot.
Soirat.
Crochet.
Cormier.
Gallois.
Rodot.
Chaussefoin.
Morin.
Gestre.
Guibert.
Pavillon,
Pernot.
Carré.
Mairry.
Gougenot.
Chatais.
Blin.
Cornât.
Lemoine
Delétang.
Godard.
Godard.
Simonneau.
Barlou.
Breuiilé.
Rodot.
Coûtant.
Prot.
Beauiean.
Angelot.
Sonnois.
Moreau.Dedienne
Paiilot.
Bourgoin.
Chalmeau.
Gouriot.
Sommet.
Delestre.
Landre.
Gagncpain.
Michaut.
Colas.
Larue.
Cran tin.
Guilly.
Mothré.
Létang.
Salette.
Drillon.
Descla^re.
Heurley.
Mérat.
DeTilliat.
Chalmeau.
Berault.
Chaude.
Paquereau.
Gravier.
Vocoret.
Massot.
Melou.
Tial, Baudot.
74
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
8aiEt-Cyr-les<Jol.
774
Griflfe.
Petit.
Bourcey.
Flaget.
Sainte-Colombe.
667
Laurent.
Gbambenoit.
Crescitz.
Toutée.
Sainte-Pallaye.
270
Moreau.
Grégoire.
Desmeuzes,
Albaut.
Saint-Florentin.
2482
Lancôme.
Gatouillat.
N.
VOIUIN.
Caussard.
Saint-Georges.
618
Fèvre.
Vinot.
Truchy.
Badin.
Saints
1292
Loury.
Giblin.
Briffaux.
Pichon.
^aint-SauYeur.
1816
Habert.
Liron.
MiLLOT.
DezerYille.
Seignelay.
1316
6rochot.
Cretté Ch.
Champenois.
Ohoiat.
Sementron.
411
Puissant.
N...
Neveu.
Roy.
Sery.
281
Chalmeau.
Boidequin.
Grilletde Se-
Béthery.
Sougères.
1301
Perreau.
Montenot.
Drot. [ry
Peltier, Hérault.
Sougères-s.-Sinotte.
385
Caillât.
Fournier.
Roblot
Desleau.
Taingy.
1017
Siret.
Dessignolles.
Carré.
Maisonneuve.
Thury.
1013
Gonneau.
Raoul.
Gaben.
Lhoste.
Toucy.
2913
Grosmas. |
fielhomme.
Montcelet.
Appert.
Chanlin.
Treigny.
2591
Marchand.
' Humbert.
Cheveau.
Vie.
Ménétrier.
TrucY-sur-Yonne.
Val-de-Mercy.
406
G* de Massol.
Guilly.
Devilliat.
Vesperini.
Renand«
463
Simpé.
Milon.
Tissier.
Vallan.
691
Durand.
Berger.
Micbaut.
Combraque.
Varennes.
444
Courteaux.
Rousseau.
Aubert.
Poulin.
Vaux.
372
Dujon G.
Dujon A.
Laurent.
Gueniffey.
Venouse.
303
Jacob.
Darlot.
Chréiieanot
Durand.
Venoy.
1173
Alliot.
Hergot, NauUn.
Bourand.
PinonetPoiBftot
Vergigny.
463
DelagneAu.
Jacquinot.
Bertheau.
Vigreux.
Vcrmenton.
2233
Savot.
Poulaine.
JOURDE.
Petit.
Villetargeau.
480
Mouton.
Lègrand.
Robin.
Laroche.
Choux.
Villeneuve-S*-Salve
232
Moriamé.
Pion.
Bourdon
Yilly.
162
Baillard.
Devillaine.
Lucas.
Viault.
Vincelles.
784
Muzard.
Boullé.
Sautereau.
Guillon.
Vincelotles.
450
N...
Villain.
Sautereau.
Bréchot.
ARRONDISSBIIBNT D'AYALLON.
Angely.
Annay-la-Côte.
Annéot.
Annoux.
Anstrudes.
Asnières.
Asquins
Athie.
A VALLON.
BeauYilliers.
Blacy.
filannay.
Brosses.
Bussières.
Chamoux.
Chastellux.
Châtel-Censoir.
Ci sery-les-G .-Ormes
Civry.
Coutarnoux.
Cuftsy-ies-Forget.
DÎManfit.
353
427
55
331
631
623
848
225
5930
Gros.
Bresson.
Merlin.
d'Avoul.
Labour.
Cambuzat.
Perreau.
Char ton.
Mathé.
216 Guichard.
268 doiseau. ,
255 de Chateauvieax
981 Brisedoux.
459 Lagneau
402 Cambuzat P.
622 de Chastellux
1235 Lault.
161 Joudrier.
297 Riotte.
3 15| Boursier.
632N.
I 268lRiotte.
Joudrier.
Baudot.
Orbichon.
Bonnetat.
Prudhon.
Chapuis.
Chauffard.
Rousseau.
Houdaille.
Bessette.
Michel.
Brandin.
Lucy.
Sautereau.
Bourdillat.
Cambuzat F.
Ferey.
Piilon.
Nieutin.
Riotte Anat.
Gallois.
Finelle.
Fougeat.
Seguin.
Lavy.
Bourrey.
G ourlet.
Barré.
Voisinot.
Rocher.
Lambert.
Darcy.
Rémond.
Adam.
Pilfoux.
i Régobis.
i GautheronN.
I Piffoux.
I Guibert.
Lesœur.
Porte.
Guichard»
RaYcreau.
Tissier.
Cartault.
Gogois.
Gaze.
Riotte.
N.
Bonnetat.
Bierry.
Cuilin.
Delinon.
Cuisinier.
( Dizien, Guilly,
iRoy.Oppin.
' Vitureau.
Rodier.
Château.
Sonnoit.
Riotte.
■ Leclerc.
. Tanière.
Salé.
Farcy.
Hurion.
Rose.
'■ Pelletier.
' Blaitot.
75
COICUUNBS.
Popnla-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
Domecy-sar-Cure.
Domecy-s-le-Vanlt.
EUuks.
Foissy-les-Vezclay.
Fontenay p. VézcJ.
Girolles.
Givry.
Guillon.
hland.
Joui-la-Ville.
Lichèree.
LlsIe-sur-Serein.
Lncy-le-Bois.
Magny.
Marmeaux.
Massangis.
Menades.
MontiUot.
Montréal.
Pierre-Perlhuis.
Pizy.
PonUiubert.
Précy-le-Sec.
Provency.
Qnarré-Ies-Toinbes.
Saint-André.
Saint-Brancher.
Sainte-Colombe.
Sainte-Magnance.
Si-Germain- des-Gh.
Saint-Léger.
Saint-Moré.
Saint-Père.
Santigny.
SauTigny-Ie-Beuréal
Saavigny-le-Bois.
SaTigny-en-lerre-P.
Sceaux*.
Seimizelles.
Talcy.
Tharoiseau.
Tharot.
Thizy.
Thorj.
TréYlily.
Vassy.
VanltdeLugny.
Vézelay.
Vignes
Voutenay.
Aillant.
Arces.
"^imeaa.
Basson.
Heliechauina.
819
342
625
459
628
342
386
853
409
1141
212
912
512
1141
213
486
198
83»
515
214
331
503
693
413
2149
397
888
418
786
1315
1348
370
1018
317
174
715
3K»
282
319
298
315
197
Flandin.
De Domecy.
Rousseau.
Mercier.
Charbonneau
Dannoux.
Voiliereau.
Gallon.
Boussard.
Rétif.
Salé.
de Morillon.
Chauvelot.
Gk)ujon.
Halley.
Desprey.
Defert.
Guilloux.
Baudoin.
Berlhier.
Lemaire.
Bourrey.
Renault.
BressoD.
Chevillotle.
Nieutin.
Duboux .
Boursier.
Simon.
Barbier.
Chariot.
Morinat.
Lairot
CoUin.
Colas.
Poirier.
Lempereur.
Dorneau.
Chopard.
Prévost.
Cte d'Assay.
Minard.
33a Jacob.
364 Prétot.
171 Gauthier.
295 Le^ast.
686 de Vanlgrenant.
1010 Haran.
237 Boblin.
278lSadon.
Bain.
Milliard.
Chevy.
Prévost.
Nolot.
Bariilot.
Gourleau.
Philippot.
Porcheron.
Boursier.
Dufour.
Gueneau.
Millot.
Santigny.
Gamier.
Laurent.
Barbier.
Defert.
Faure.
Guerry.
Pion.
Orbichon.
Collin.
Bridot.
Guyard.
Beaufils.
Chataux.
Sureau.
Picard.
Dizien.
Collas.
CoUinot.
Blandin.
Tupin.
OUve.
Bailly.
Picard.
Caillât.
Perrin.
Leblanc.
Robot.
Guilloux.
Laurier.
Oppeneau.
champenois .
Perdu.
Guttin.
Meunier.
Mouchot.
Sautreau.
Gadret.
Morlet.
Breuillard et
Durand.[Roiiche.
Favre.
Evrard.
Labbé.
Marquot.
Droit.
Lairot.
Régnier,
Rémond.
CULLIN.
Hilaire.
Bidault.
Simon.
Paumier.
Gautheron.
Raveneau.
Barbe.
C.ourtot.
Minard.
Ragot.
Logerol.
Henby.
Millot.
Mathieu.
Leborne.
Guignol.
Marsal.
Adam.
Bouchot.
Bernard.
Morand.
Gally.
Perrot.
Gatly.
Raveneau.
Dauphin.
Perdrix.
Viteau.
Degoix.
Blandin.
Guichard»
Marand,
Noël.
Barré.
Dutartre.
I Balès.
ARRONDISSiUBNT DR JOICrHY.
1468
965
810
652
606
578
Simonncau.
Baudoin.
Gaucher.
Auberger.
Dubois.
Renard.
Gronet.
Poisson.
Cathelin.
Rigaud.
Mercier.
Billaut.
Créheau.
Tachy.
Riondel.
Lapierre.
Lemasson.
Petitjean.
Berlhier.
Veuillot.
Maraigny. Colas.
Dannoux.
Dufour.
Jav.
CHateau.
Rouard.
Meunier.
Javey.
Chérest.
Camus
Jeanniot.
Moreaa, Blaisot.
Poulet.
Genêt.
Veaulin.
Paumier.
Anceau.
Dessranges.
Pouïet.
Mathieu.
Gaumont.
Thibault.
Nicolas.
Boidot.
Joachim, Allard.
Gaulon.
PiletetGelin.
Guesnu.
Divert.
Pompon.
Laforest.
Rouard.
Picard.
Paulard.
Caillot.
Papavoine.
Bernasse.
Mathieu.
Gerbeau.
Vallué.
Robert.
Sestre.
Désormcs.
fiarrault.
Lhuillier.
Sommet.
, Dapoigny.
I Ghevillotte.
Bernard.
Bouzon.
Lamolte.
Fieatier.
Gamard.
Gervais.
76
COMMUNES.
Popnla-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
Bléneau.
2018
DeYilaine.
Bourgoin.
KUNE.
DessignoUe.
Bligny^n-Othe.
128
N.
N.
Noblot.
Vanlier.
Bœurs.
830
Fandard.
Brossier.
Boulier.
Lespag^nol. Le-
Millot. rfèvre.
Bonnard.
220
Grillet.
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Lapierre.
Branches.
564
Rousseau.
Bouquin.
Roy.
Hivert.
Brienon.
2707
Bridier. j
Leclerc.
RatiYcau.
Larbouillat.
Del igné.
Brion.
862
Vincent.
Mercier.
Truchy.
Mossot.
Bussy-en-Othe.
1191
Loup.
Forgeot.
Garnier.
Prin.
Bussy-le-Kepos.
CerUly.
614
Pathier.
Durocher.
Villain.
Brot.
208
Berlin.
Grados.
Bourgeois,
Pontailler A.
Cerisiers.
1394
Jacquelin.
Droin.
Mossot.
Villiers.
Tissier.
Cézy.
1117
Vincent.
Darlol.
Bernard.
Chailley.
1135
Fourey.
Fourrey.
Julien.
Vianlt, Pannier.
Chambeugle.
191
Boisgarnier.
Roche.
Brelet
Ramon.
Champceyrais.
1045
Dui^nd.
Beauchot.
Hollette.
Simonneau.
Champignelles.
1521
Duguyot.
Beaufils.
Gallier.
Paulvé.
Champlay.
766
Baudeloque.
Cochard.
Picq.
Boulmeau.
Champlost.
1359
Giruit.
Desbarres. \
Gérard.
iFillieux.
Ferlct.
Château.
ChampYallon.
598
BnretdeS.A.O
Fréchot.
Maître.
Houblin.
GhamYres.
593
Perreau. [#
Dumas.
Poulain.
Neveux.
Gharmoy.
400
Gonnon.
Carré.
Riondel.
Thévenot.
Gharny.
1539
Levert.
Challe.
Tridon.
Durlot.
Chassy.
888
Girard.
Montagne.
Poulin.
Rodier.
Ghaumot.
705
Richer.
Morier.
Lent'ant.
Dufeu.
Ghéne-Arnoult.
330
Pignon.
Leîëbure.
Grouet.
Foumier.
Millot.
Gheyillon.
612
Bariet.
Mathieu,
Digard.
Ghichery.
532
DefoUe.
Garnier.
Râoul.
Hnot.
Gouionrs.
525
Renard.
Le^ros.
Bourgeois.
Boiseile.
Marnot.
Gudot.
740
Beulard.
Bridon.
Secrétin.
Dicy.
582
Martinet.
Balsat.
Gouyer.
Therriat.
Diiio.
140
Larcher.
Fouchy.
Tachy,
Coquet.
Vallet.
Dixmont.
1709
Poisson.
PréYost.
Berlin.
Epineau-les-VosYes.
440
Giraudon.
DideUn.
Guerbet.
Balsacq.
Esnon.
443
Gatellier
Pasquelin.
Dayignon.
Mathé, Lambert
Fleur y.
1280
Moreau.
Bouquin.
Grimard.
Vacher.
Fontaines.
992
PriYé.
Perrot.
Lagrange.
Houard.
Fontenouilles.
557
Rameau D.
Rabillon.
Foumier.
Gauthereau.
Fournaudin.
429
N.
N.
Jubiin,
Letumier.
Grandchamp.
979
Defrance.
Flix.
Courtois.
Leclerc.
Guerchy.
664
Jacob.
Perreau.
Bassier.
Milachon.'
JOIGNT.
6317
Bonnerot.
Feneux.
Berlhe.
Millot, Damien
et Desvignes.
Briçout.
Arbmet.
La Celle-Sainl-Gyr.
1302
Millon.
De Courcy.
Boyer.
Bonin.
Laduz.
397
Frécault.
Barbe.
Fouqueau.
Thuillier.
La Ferté-Loupière.
1368
Sagette.
Roy.
Millot.
Miliel.
Fillieux.
La Mothe-aux-Auln.
81
Jublot.
Tridon.
N.
Lavau.
1302
Rat.
Renard.
N...
Dedienne.
La Villotte.
237
Rigollet.
BouYcau.
Morel.
RoUin.
Les Bordes.
822
PréYOSt.
Senange .
Gomier,
Finot.
Les Ormes.
539
Rigollet.
Moreau.
Dionne.
Niel.
Looze.
39»
Barré.
Quantin.
Michau^.
Bourgeois.
Louesme.
244
Nolot.
Toinot.
Boulet.
JoUy.
Malicorne.
500
Daurat.
Beauiard.
Rabillon.
Demersay,
Gason.
Marchais-Beton.
318
Villenné.
Brelet.
Carré.
Mercy.
108
Gras F.
Gras B.
Delagnean.
Têtard.
Merry-la-Vallée.
MéziUes.
949
Goût.
Laforge.
Cazes.
Grimard.
1477
Arrault.
1 Tramouille.
Dondenne.
Roubier.
77
COMllUNES.
Popsla-
tiOB.
MAIRES.
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CURES.
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Mlgennes.
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Paroj-en-Othe.
Paroy-sur-Tholon.
Penpeux.
Piifonds.
Poilly-sur-Tholon.
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St-Aubm>Gh.-Neiir.
St-Aubin-s-Yoniit.
St-Cydroine.
St-Denis-s-Ouanne.
St~Fargeau.
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St-LoupKl'Ordon.
St-Martin-des-ch.
StMartin-d'Ordon.
St-Martin-s-Ocre.
St-Martin-s-Ouan.
St-Mauricele-yieil.
SMCaurice-Thiz.
St-Privé.
St-Romain-le-Preux
Senan.
Sépeaux.
Sepl-Fonds.
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Tannerre.
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775
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470
420
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309
431
1083
356
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2584
2147
539
702
511
113
823
542
359
1151
432
842
771
401
614
942
1079
934
1404
673
313
435
980
409
725
5084
419
1005
815
458
587
484
1486
475
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512
452
229
313
317
Peillier.
Ladoué.
Fresneau.
Cbaumartin.
Baratin.
Ghesneau.
David.
Gilbert.
GiUon.
Perrin.
Tarin.
N...
Gravier.
Roy.
Renault.
Binocbe.
Lacour.
Coste.
Gallois.
Barat.
Bertrand.
Gallet.
Noyer.
Morisson.
Jolibois.
Ricbard.
Ribier.
Ruby.
Griache.
Toutée.
André.
Tbilliere.
Martin.
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Besançon.
Naudot.
Dugas.
Bidault.
Rosse.
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David.
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Patbier.
Lavollée.
Hubert.
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MoUeveau.
Gaudeau.
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Bourderon.
Jaluseau.
Breton.
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Rousseau.
Carré.
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MoUeveau.
Lebeau.
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Gallet.
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78
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601 Prunier.
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209 Gilton.
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369 Gibier Th.
422 Servi n.
423 Jacquinot.
95 Lagoutte.
421 Fèvre.
541 Philippot.
307 Moreau.
404 Mathieu.
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872 Thierry.
336 Gauthier.
306 Martenot.
600 Véron.
437 Lejay E.
567 Trossclot.
528 Boubet.
334 Couperot.
483 Bonnerot.
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196 Léger.
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270 Carré.
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Courtaux,
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Brisedoux.
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82
INSTITUTRICES DU DÉPARTEMENT (*)
PAR ARRONDISSEMENT
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INSTITUTRICES
COMMUNES.
INSTITUTRICES
Arrondissement d^Auxerre,
Accolay.
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Reines.
Bessy.
Chablis.
Champs.
Charbuy.
Charenlenay.
Chemilly, p. Seign,
Cheny.
Chéu.
Chevannes.
Chichée.
Chitry.
Coulanges-là-Vin.
Coulanges-sur-Y.
Courgis.
CoursoD.
Crain.
Cravant.
Diges.
Dracy.
Druyes.
Eglehy.
Escamps.
Etais-la-Sauvin.
Fonlenoy.
Germigny.
Gurgy.
Gy-1 Evoque
Haiiteriye.
Héry.
— - les Baudières.
Irancy.
Jussy.
Annay-la-Oôte.
Anstrades.
Asnières.
Asquins
AVAIXOiN.
Brosses.
Chastellux.
Châlel-Oensoir.
Mme Tachy.
Mlle André.
— . Besse.
Mme Boulmier*.
Mlles Paris, Manigot,
Ferrand.
— Rogelin.
— Aubert.
— Huré.
Mme Gillot.
Mlle Fourier.
— Allard.
Mme Lesire.
Mlle Carré.
— Garnier.
Mme Roger.
— Tribeaudeau"^.
(Libre).
Mlle Bureau.
— Lbéritier.
— Moreau.
Mme Loi seau.
— Quantin.
Mlle Sausoy.
— Blouzon.
— Rouhier.
— Chevalier.
— Robin.
— Deschamps.
— Boulmeau.
Mme Soret.
— Martin*.
Mlle Buzeau.
Mme Prot.
Mlle Tissier.
— Dubroca.
(Libre).
Mme Fageot.
— Rallu.
Mlle Delagoutte.
Mme Doré.
Lain.
Lainsecq[.
Leugny.
Ligny.
Lindry.
Mailly-la-Ville.
Mailly-le-Château.
Maligny.
Merry-sur-Yonne.
Migé.
Monéteau.
Montignj.
Mont-Samt-Sulpice.
Mouiiers.
Onnoy.
Ouànne.
Parly.
Perngny.
Pontigny.
Pourrain.
Sacy.
Saint-Bris.
Saint-Cyr-les-CoI.
Saint-Florentin.
Saint-Georges.
Saints
Saint-Sauveur.
Seignelay.
Sery.
Sougères.
Taingy.
Thury.
Toucy.
Treigny.
Val-de-Mercy.
Vailan.
Varennes.
Venoy.
Vermenlon.
Vincelles.
Vinceiottes.
Arrondissement d^Avallon-
Itfme Servîn*.
•^ Lucotte*.
^— Maiilorel*.
Mlle Geste,
— Coulon.
Mme Levrais.
(Libre).
Mlle Salle.
Cussy-les-Forges.
Ûomecy-sur-Cure.
Etantes.
Guillon.
Island.
Joux-la-Ville.
Llsle-sur-Serein.
Lucy-le-Bois.
une Motimtt.
(Libre).
Mme Noiset*.
— Prignot*.
— Creveau.
— Melou*.
(Libre).
— ieannoUe*.
— Sommet.
Mlle Paumier.
Mme Piaf".
— Arrou?^*.
— MilUrd*.
— Havé.
Mlle Bouvret.
Mme Noirot.
Mlle BlUaut.
— Bonnette.
Mme Dufeu*.
Mlle Bourgeois.
— Chevrier.
— Manchet.
— Giionnier.
Mme Laine '.
Mile Mallet.
MmeOallé*.
— Vieillard.
(Libre)-
(Libre;.
Mlle Gourliau.
— Devaux.
— Bertheau.
Mme Stegher^.
— NicoUe.
Mlle Surier.
Mme Carie.
(Libre).
Mlle Goudon.
— Michelin.
Mme Bazot.
— Bréchot.
Mlle Laureau.
— llagobert.
Mme Milon*.
— Roussin*.
(Libre).
— Darley*.
— Martin*.
— Letaix*.
(*) Les noms suiWs d'uo astérisque sont ceux des institutrices congréganistes.
«3
COMMUNES.
INSTITUTRICES
INSTITUTRIOBS
Magny.
Marmeaux.
Massangis.
Montilloi.
Montréal.
Précy-le-Sec.
Qaarré4es-Toinbes.
Sain^BraIlche^.
Aillant.
Arces.
Armeau.
Bassou.
Rellechaume.
Béon.
Bléneau.
Bœurs.
Branches.
Brienon.
Brion!
Bussy-en-Othe.
Bassy-Ie-Repos.
Cerilly.
Cézy.
Chailley.
Champceyrais.
Champignelles.
Ghamplay.
Ghamplosl.
Champyalloii.
Ghamvres.
Qharny.
Chassy.
Chaumot.
Ghevillcyi.
Coulûiirs.
Cudot.
Dicy.
Dixmqnt
Fleury.
Fontaines.
Grandoluuiip.
Gaerdiy.
JOIGNT»
LaCeUerSaint-Cyr.
Charowgey.
Cnéroy.
Courgenay.
Courlon.
DoUot.
Domats.
E^iselles-le-Bocage
Gisy-les^Nobles.
Gron.
Us Sièges
Mme Dangaulhier*
Sainte-Magnance.
Mme Vissuzaine*.
(Libre).
St-Germain-des-Ch.
— Denis*.
— Saussois*.
Saint-Léger.
Mlle Méaume.
Mlle Geoffroy.
Saint-Père.
— Fauche.
— Corgeron.
Sauvigny-le-Bois.
(Libre).
— Lefiot.
Tharoiseau.
(Libre).
Mme Jacquot^.
VaultdeLugny.
Hfme Perreau*.
— Marsigny'*.
VézeJay.
Mlle Haudot.
Arrondissement de Joigny.
Mme Rolcomte.
La Ferté-Loupière.
— Leeœur.
Mlle Largeot.
Lavau.
— Roux.
— Richard.
Les Bordes.
-— Tbevenot.
Mme TremWay*.
Les Ormes.
(Libre).
Mlle Trescitz.
Merry-la-Vallée.
Mézilles.
— Godard.
Mme Gervais.
Mme Girard.
Mile Guillout.
Migennes.
Mlle Coussé.
* — f^boureau.
Neuilly.
— Plaid.
Mme H i vert.
Perreux.
— Guillemot.
— Thenaulf .
Piffonds.
Mme Delapierre*.
Mlle Carre.
Mlle fMarcband.
Poilly-snr-Tholon.
— Bouard.
Précy.
Mme Forgeot.
(Libre).
Prunoy.
Mlle Chaude.
Mme Chanbert*.
Rogny.
St-Aubin-Ch.-Nchf.
(Libre).
Mlle Legros.
— . Bader.
— Couche.
St-Cydroine.
— Rogelin.
— Piat.
St-Fargeau.
-^ Gautrot.
Mme Paulyé.
Si-.li;Llien-du-SajjIt
Mme Ledoven*.
— Pompom*.
St-Marlin-des-ch.
Mlle Poncèt.
Mlle'^Boyer.
St-Marlij»rS:Ottan.
. .(Libre).
— Bonin.
St-Maurice-Ie-Vieil.
(Libre).
Mme Neveux.
St-Prjivé.
Mme Simonne!.
Mlle Tambour.
Senan..
Mlle ÎAuret.
— Berry.
Sépeaux.
— Bourdillat.
— P,utois.
Somipecaise.
Mme Perreau.
— fturville.
Tanuerre.
Mlle Gallois.
— Lordereau.
Turny.
— Ilabert.
(Libre). '
Vaudeurs.
— Boudin.
T- Bourgeois.
Venisy.
— Ménétrier.
— Poulet,SaraiUe.
Verlin.
— Desmeuze.
Mme Porgeron.
Villefi;anch^S*^hal
— Boutot.
Mlle Gauthier.
Villfsyoeuye-Jes-jGen.
— Roy.
CLibte).
— Baudouin.
Villeaeuvers-Yonn .
— RzepecK^i.
Villiers-^t-B^nolt.
(Ubre;.
— Siiffroj.
VilliersrS-Tboloii.
— Repiquet.
— Desmeuze.
Arrondisse^
ent de Sens.
•
— Sohal^er.
Mâlay'le-Çrand«
—• Rogelin.
— Magallon.
Marsangis.
•»- Carré.
Mme Morin*.
Michery.
Montacber.
Mme Boursier*.
— Koirot.
- Paris.
Mlle Fournier.
Nailly.
Mlle Mouturat.
Mme Gousse*.
Passy.
— Perreau.
Mlle Mouturat.
Pont-sur-Yonne.
(Libre).
Mme Boivin.
Saint-Clément.
- Piat.
— Glachanl.
St-Martln- du-Tertre
— Moreau.
Mlle Lorot.
St-Martin-9-Oreuse.
Mme Poirson,
84
COMMUNES.
INSTITUTRICES
COMMUNES.
INSTITUTRICES
St-Maurice-aux-R.-
Saint-Valérien.
Sens.
Sergines.
Soucy.
Thorigny.
Vallery.
Véron.
Yillebleyin.
Ancy-le-Franc.
Annay-SrSerein.
Argenteuil.
Arthounay.
Beugnon.
Châtel-Gérard.
Cruzy.
Cry.
Dannemoine.
Epineuii.
Etivey.
Flogny.
Gigny.
H
Mme Gautherin.
Mile Boudin.
— MoQCourt.
Mme Lainoureux.
Mlle Carré.
— Foumier.
— Finot.
— Pouard.
Courlel*.
Arrondissement de Tonnerre.
Mme
Villebougis.
Villemanoche.
Villeneuve- la-Guy.
Villeneuve-rArch.
Villpthierry.
Viliiers-Louis.
Vinneuf.
Voisines.
Mlle
Mme
Mlle
Mme
Mlle
Mme
Mme
Mlle
Bruant.
Guimard.
Noirot.
Lavergue.
Bellangtsr.
Dureau.
Robin*.
(Libre).
N.
Duval.
Mignard.
Febvre.
(Libre).
Gland
La Chap.-Vieille-F.
Neuvy-Santour.
Nitry.
Noyers.
Pacy.
Poilly-sur-Serein.
Ravieres.
Sormery.
Soumaintraiu.
Tanlay.
Tonnerre.
Vireaux.
Mme Ancel.
— Millet*.
— Josselin.
Mlle Guyard.
(Libre).
— Gardiennet.
— Lallemant.
Mme Nézard.
(Libre).
— Godard.
— Buferme.
Mme Gamel*.
— Maitrel*.
(Libre).
Mlle Sautot.
Mme Véjux*.
Mlle Dumayet.
Mme Vuillamie*.
— Vuillamie*,
(Libre).
Mme Gueneau*.
DIRECTRICES DES SALLES D'ASILE
Auxerre, St-Etienne,
— St-Pierre,
— Sl-Eusèbe,
Saint-Bris,
Appoigny,
Cnablis,
Saint- Sauveur,
Saint-Florentin,
Seignelay,
Gurgy,
Mont-Saint-Sulpice,
Toucy,
Gravant,
Yermenton,
Avallon,
L'Isle,
Vézelay,
Aillant,
Fleury,
Guerchy,
Mlles Lécole.
— Basilet.
— Gallois.
— Martin.
— Albré.
(Libre).
— Besnard.
— Duiertre*.
(libre).
(Libre).
— Minet*.
— André.
— Tavoilot.
i Libre).
Libre),
îusset*.
(Libre).
— Tapin*.
(uore).
— Pougé*.
Les Ormes,
Villiers-Saint-Benoit,
Bléneau,
Brienon, Mlles
Charny, —
SaintFargeau,
Saint- Julien-du-Sault, —
Joigny, —
Viiteneuve-sur-Yonne, —
Dixroont,
Sens, Mme
Pont-sur- Yonne,
Yérôn, —
Tonnerre, •—
Noyers, —
Césy, --
Cruzy, —
Villeneuve-rArch., •—
(Libre).
(Libre).
(Libre).
Champion*.
Coquet.
(Libre).
Lequette.
Courtet.
Yergé.
Bolher.
(Libre).
Dautel.
Brion.
(Libre).
Y® Lamarre.
Girard*.
Dutreux.
Y«Léau.
Brissac*.
Guyard.
85
SECTION II.
ADMINISTRATION ECCLÉSIASTIQUE.
DIOCiSE DE SENS.
Ce diocèse a été formé d'une partie des ancieiu diocèses de Sens, Auierre»
Langres et Autun.
L'Archevêque de Sens porte le titre d'Evêque d'Auxerre, primat des Gaules et de
Germanie.
La métropole de Sens compte, depuis Saint-Savinien, 112 prélats, dont 19 sont
révérés comme saints, 10 ont été cardinaux et un, Pierre Roger, a été pape, sous
le nom de Clément VI.
L'Archevêque de Sens a pour suffragants les évêques de Troyes, Nevers et
Moulins.
Mgr Victor-Félix Bernadou O. ^, archevêque de Sens, évêque d'Auxerre, primat
des Gaules et de Germanie, prélat assistant au trône pontifical.
Vicaires généraux^
Titulaires : Larfeuil, Duranton, Grandjean.
Honoraires : Boyer, Mourrut, super, du
Gr .-Séminaire, Joubert, vie. g. ae Gap ; '
CHAPITRE MÉTROPOLITAIN.
Darcy, archiprôtre d' A vallon.
Secrétariat général,
Grandjean, secrétaire-général.
Dizien, secrétaire particulier.
CHANOINES TITULAIRES.
MM. Cartier ^, Vidot, Gouriot, Paris,
Bil]auIt,Ghoudey, Blondel,Gally, Bruand.
CHANOINES HONORAIRES^
Damien,archiprétre de Joigny.
Darcy, archiprêtre de St-Lazare d'Avall.
Henry-Vaasl, doyen de Quarré-les-Tomoes
Voirin, c. doyen de Saint-Florentin.
Larbouillat, c. doyen <'e Brienon.
Merlot , aumônier du péniten cier .
Lairot, curé de Joux-la- Ville.
Leduc, sup. du Petit-Sémin. d'Auxerre.
Garnier, archiprêtre de Tonnerre.
Flory, ancien curé de Saint - Pierre de
Tonnerre.
Labaisse, ancien profess. au Petit-Sémin.
d'Auxerre.
Bonnetat, doyen de Soumaintrain.
Jourde, doyen de Vermentou.
N..., doyen de St-Eusèbe d'Auxerre.
Mazuc, doyen de Villeneuve-l'Archev.
Morel, desservant de Villiers-St-Benoît.
Méaume, archiprêtre d'Auxerre.
Beau, doyen de Saint-Maurice, de Sens.
MAISON DES' PRÊTRES AUXILIAIRES
A PONTIGNT.
MM. Boyer, supérieur. Massé, Bernard (Albert), Danjou, Bernard (Théobalrl),
Laproste, Rémond, Jeannon, Hamelin, Lamiraut, Labour.
Succursale de Sens : MM. Cornât, Boaroon, Danjou.
GRATÏD SÉMINAIRE DIOCÉSAIN
Dirigé par MM, de Saint-Laxare,
MM. Mourrut, supérieur,
Poulin, professeur de morale.
Mondon, professeur de dogme.
Trémolet, professeur de philosophie.
Morange, professeur d'histoire.
Chalvet, économe.
86
SECTION III.
ADMINISTRATION DE LA JIUSTIGl^.
COUR D'ASSISES DE L*YONNE.
La Ooar d^asiises de rToone^, aiuti qqe ce)^ie de chaque département, estrcom*^
posée : 1* d^uti Conseiller à la Cour d'Appel de Paris» délégué pour la pré-
lidéir ; 2» de deux Jugées dési§^nés parmi les présiifents et J^^es du Tribunal d*Au«
jterre ; 30 du Procureur de la République pré» le Tribunal civil ; 4^ du Greffier dû
nuéme tribunal.
Les sessions de la Cour d'assises sont trimestrielles.
TRIBUNAUX DE PREMIÈRE INSTANCE.
TRIHUNAL D AUXBBIIE.
MM. Métairie >)^, j)résident.
tlétir, vîee -président.
Chariot, juge d'instruction.
Leblanc-Duveiiioy) Délions, Braalt,
Bezou, Jiige&.
Martin et Ue Beaîivais, juges supp".
Leblanc-Duvprnoy ^, vice-prés id. bonor.
Baron de Madières ^ Id.
Cottoauet Marie, juges honoraires.
Parquet : T.irdif^ procureur dé fa Ré-
publique ; Vuébat et Scribe, substituU.
Graffe : Léopold Lallemand, greffier en
chef; Ythier, Loche, Gaillardot, commis-
greffiers ; Deconde, expéditionnaire.
Ce tribunal se divise en deux chambres
qui se renouvellent chaque année.
Première chambre
(Affaires civiles, ordres et contribolions.)
Mardi et mercredi à midi.
A Paudience du mercredi, expédition
des affaires sommaires.
Les affaires de Penregistrement et toutes
autres dites de bureau ouvert sopt jugées:
de quinzaine en quinzaine à rairMience du'
mardi.
MM. Métairie, président.
Leblanc- Duvernoy et Brault/j liges.
Martin, juge suppléant.
Lallemand, greffier en chef.
Deuxième chambre,
(Affaires de police cçrr.; appels de simple police;
•flaires civiles renvoyées par le président.)
Jeuidi et vendredi à midi.
Le jeudi : audience de police correc-
tionnelle pour les affaires à la requête du
procureur de la République et des admi-
nistrations publiques; appels de simple
polie*.
Le vendredi : affaires civiles renvoyées.
Audiencesjdes criées et affaires de police
correctionn., à la requête de parties civ^
MM, Réiif, vice- président.
Délions et Chariot', juges.
De Beauvais, juge suppléant.
Ythier, com m isr greffier.
Avocats :
A. ^Savatier- Laroche, Rémacle, Herold,
Couroi,Mérat,Valiier,b*]andin, de Ëreuze.
Avoués : Challe J., Dupallut, R. Bertin,
Bavault, E. Aman(|, Gueulette, Marmot-
tant, Legrand, Parmeniier.
CHiMBRE DES AVOUES.
MM. Marmoitnnt, président.
Chafle, syndic.
Dupallut, rapporteur.
Amand, secrétaire.
TRIBUNAL o'aVALLOM.
MM. Dodoz, président.
Perrin, juge d'instruction.
GuU lot, juge.
Foulin, Hérardot, juges supp'é .ma.
parquet : Jauffret, procureur dc ia he-
piiblique; Moreau, siibstitot.
'Greffa: G. Brenot, greffier; Tatesausse,
commis greffier.
Jours d* audience : Mardi, njercredl, jeudi .
Avocat : M. Houdaille Paul.
, Avoués : Biliardon, Leelorc, Bressjn,
Pinon Lucien.
Chambre des avoues.
MM. Leclerc, président.
Pinon, syndic.
N , rapporteur.
biliardon, secrétaire.
TRIBUNAL DE iOlGNY.
MM. Jacqnemin, président.
Couturier^ juge dHnstruction.
87
Refnaull) juge*
MailUbiau, juge Biippléant.
Parquet ; Persac, procureur de la Repu-
blit^ne, f)edorez, substitut.
Greffe: Lefebvre, greffier, Labaiase el
Javing, commis- greffiers.
Jours d'audience, Le Tribunal civil, le
mercredi et jeudi ; le jeudi, à midi
(cric'es).
Le Tribunal de police correctionnelle, le
vendredi, à midi.
Avoués ; Bonnerot, Voiliez, Goelscby,
Saulin, Toreai.
CBAUBRE DES AVOUBS.
MM. Bonnerot, président.
Goctschy, syndic.
Vulliez, rapporteXir.
Toreat, Arésorier-secréiaire.
TfilBUNAL DE SENS.
LalHer, pvéaideht.
Mou, juge.
Alla.ire, juge d'instruction.
Gaultry, Landry , juges suppléants.
Parquei : Moleux, procwreur de la Ré-
publique ; Gherot, substitut.
Greffe: Feineuir, greffier; Briot, com-
mis grefllier.
Jours d^audiencc. Tribunal civil, les jeudi
et vendredi (oriéea).
Tribunal de police correct., le mercredi
CHiHBRE DES AVOUES.
MM* Provetit, président.
Mollet, syndic.
LouTel, rapporteur.
Desbrisseauz, secrétaire.
TRIBUHAL DE TONNERRE
MM. Couriin de Torsay , président.
Pillias, juge d'instruction.
Rouycr, juge.
Caillot, juge suppléant.
Roze i^jjuge d'instruction honoraire.
Parquet : Fournez, procureur de la Ré-
publique; Pignon, substitut.
Greffe : Gndin, greffier ; Batiéau , com-
mis greffier.
Jours d'audience. Ordres et convocations
de créanciers, le lundi ordinairement.
Référés le mercredi. ,
Affaires commerciales et sommaires, le
jeudi, à midi.
Affaires ordinaires, le jendi, à midi.
Affaires correctionnelles, le vendredi,
à midi ; entre parties cifilcs, le 3e ven-
dredi de chaque mois.
Affaires de domaine, de régie ei de criée
le samedi, à midi.
Avoués : Hamelin, Grenon, Folacci,. N.
CHAUBRB DES AVOOMs.
Hamelin, président.
Folacci, syndic.
Grenon et N..., membres.
Avocat: Dcligand.
Avoués : Provent, Gérard, Mollet, Lou-
ve!, Pate.y, Desbriseeaux. i
TRIBUNAUX I^E COMMERCE.
Pouillot, greffier.
AUXERBE.
MM. Petit-Augé, président; Conturat,
Chavance,Sagourin, Chavard, juges ;
Piat, MassotyPrin, Plait jeune, juges
suppléants.
Félix Leiborre, greffier; Richard,
commis-greffier.
Leblanc, Voiliemot,Chocat, Monnot,
syndics.
^udiènccy le sametli, à midi.
401GNY.
MM.Deîécolle, président; Ablon, Sauve-
grain,CbailIey,BériUon, juges; Dore,
Ghantemille,Hamelin-Zanote,.suppl.
Jours d'audience , le mardi de chaque
semaine, -^ midi.
Duchemin, président ; Pléau, Méry,
Roy, Aonfleux, juees.
Devilliers, Gibey, Mortier, Ducher,
juges suppléants.
Poulain, greffier.
Jours d'audience f le mardi, à midi.
(Les TaiBUNAopL qiviLS de Tonnerre
BT d'Avallon font fondions ie Tribu-
naux. de commerce).
88
JUSTICES DE PAIX.
JUSTICES
JOURS
DB
JUGES.
GREFFIERS.
PArx.
d'audience.
Arrondissement \d*Auxerre.
Auxerre (S.)
Reuoult.
Enou.
▼end. à H h.
■
Auxerre (0.)
Beauiard.
Mention.
Sibilat.
yend. à 1 4
Chablis.
Tallard.
jeudi à H.
Coul.-la-Vin.
Bardout.
Moreau.
jeudi à H.
Coul.-sur-Y.
Mulon.
Davril.
samedi à 10.
Oourson.
Prudot.
Bitlaudet.
jeudi à midi.
Ligny.
St-Florentin.
N... ;
Renard.
samedi à ii.
Goutard.
Mercier.
jeudi à il.
St-Sauyeur.
Vivien.
Millot.
merc. à ii.
Seignelay.
Ghanyin.
Frottier.
jeudi à H.
Toucy.
Layollée-Parquin.
Bertin.
yend. à H.
Vermenton.
Caron.
Sourdeau.
yend. à 14.
Arrondissement d'Avallon.
Avallon.
Brunet.
Pinard.
sam. et lundi.
Guillon.
Monteil.
Leroux.
mardi à H h.
L'Isle-s.-le-S.
Moreau.
N...
lundi an. i
Qaarré-les-T.
Petitier-Chomaille.
Léger.
merc. à H.
Vézelay.
Destutt de Bianoay.
Diquemare.
lundi à n.
Arrondissement de Joigny,
Aillant-s-Th.
Saintarailles.
N...
mardi à 10 h.
Blénean.
Gautard.
Digeoii.
Deiécolle.
lundi à «0.
Brienon.
Bordier.
mardi à 10.
Cerisiers.
Montagne.
Foin.
jeudi à midi.
Charny.
Callier.
Roudauit.
jeudi à 11.
Joigny.
Berthèlemot.
Magny.
undi à imdi.
St Fargeau.
Petit.
Roche.
merc. à 11.
S-Juiien-du-S.
Croii.
Gerbeau.
ma di à midi.
W«-s.-Yonne.
Dejust.
FenaiHl.
me .et ye. à 11.
Arrondissement de Sens.
'
Chéroy.
Pottssard.
Fenin.
m. et m. à 10
Ponirsur-Y.
Babaud.
Chapron.
j. et d. à midi.
Sens (nord).
Deleau.
Picquet.
samedi à 11.
(
Sens (sud).
Derode.
Pelletier.
l. et y. à midi.
Sergines.
WM'Arch.
Perrot.
Justes.
mardi à midi.
Railly.
Moreau.
merc. à 10..
Arrondissement de Tonnerre,
Ancy-le-Fr,
Peyranne. Baudier. i
jeudi à 10 h.
Cruzy.
Pouilliard.
Martin.
vend, à 11.
«
Flogny.
Coquelu.
Laubry.
mardi à 11.
Noyers.
Chaiian.
Millot.
lun. et V. à 11.
Tonnerre.
Dnranton.
Martin.
mardi à 1 1 .
89
SUPPLÉANTS.
ivmom>is8BiiiiiT d'auxbkrb.
Auxerre j q^^^ Ravault, Piétresson.
Chablis. Jaccniillat,à Chemilly-sur-Sereiu,
Raonl, à Chitry.
Goolanges-la -Vin. Jacquillat à Irancy,
Bardout à GouIanges-la-Vin.
Coulanges-sur-Y. Pnidot et Louis Barrey.
CoursoD. Depeire à Lain^Thérèse à Ouaine.
Li^y. Baudouin.
Samt-Flor«atln. JuUien et Espinas.
St-Sauveur. N et Gonneau à Thury.
Seignelay. Grandlean^Delisle, à Seigneiay
et Sautnmier, a Mont-Saint-Sulpice.
Toucy. Carreau, Soret, à Toucy.
Vermenton. Fosseyeux à Gravant, de
Bonnaire à Sainte-Pallaye.
ARBONDISSBMBNT dUvALLON.
Availon. Morio et Fraisse.
Guillon. Gallon, Philippot.
L*Isle. Delétang et Gueneau.
Quarré. Tripier Pierre-Edme.
Vézelay. Camus et Lefranc.
ABHOND188BIIBNT DB iOMINr.
Aillant. Grenet et Monnet.
Bléneau, Quatresols et N...
Brienon. Pouillot et Damay.
Charny. Lebret.
Cerisiers. Bourgeon et Morel.
Joigny. Chantereau et Lavollée.
Saint -Julien. Baron et N...
Saint- Fargeau. Ghouppe et N...
Villeneuve-sur-Yonne. Pial.
ARROlfDISSBMBNT DB SBNS,
Ciiéroy. Richebourg et Bonsant.
Pont-sur-Yonne. Brossard et Vacher.
Sens (Nord). Vidal et N...
Sens (Sud}. Blanc et Desbrisseaux.
Sergines. Charpentier et Guillon.
Villeneuve-l'Archevêq. Souy et Régnier*
ARRONDISSEMENT DB TONNBRRB.
Tonnerre. Jacquemin et N...
Ancy-le-Franc. Gourée à Ravières et
Rigollet à Ancy le-Franc.
Cruzy-le-C. Goulley à Tanlay et Droin à
Villon.
Flogny. Godret à Flogny, DiouneiàNeuvy-
Sautour et Cherest à Carisey.
Noyers. Rigout à A nnay- sur-Serein et
Gautherin à Noyers.
NOTAIRES.
A.KU0N1»1SSBHBNT d'aUXERRE.
HH. Cantons d' Auxerre,
Esmelin , Girard , Roty , Dejust ,
Munsch, à Auxerre ; Théveny^ à St-Bris ;
Joynon, à Chevannes ; Pipant, a Charbuy ;
Carrée à Appoigny.
Canton de Chablis,
Denis, Rigollet, à Chablis; Guibert,
à Saint-Cyr-les-Colons.
Canton de Coulanges-la-Vineuse,
Petit, à Coulanges; Feuillu, à Migé ;
Cretté. à Irancy.
Canton de Coulangessur-Tonne.
Fabre, à Etais; Barrey, à Coulanges-
sur- Yonne ; Gillet, à Mailly-Château.
Canton de Courson.
LedouXj à Courson ; Girault, à Bruyes;
Thérèse, a Ouanne.
Canton de Ligny,
Beaudoin, à Ligny ; Beau , à Maligny ;
Trousseau, à Montigny.
Canton de Saint-Florentin.
Julien, Véroilot, Rozé, à St-Florentin.
MM. Canton de Saint-Sauveur.
Goudron, Roslin de FouroUes, à Saint-
Sauveur ; Delorme, à Treigny ; Chavard,
à Thury.
Canton de Seignelay.
Chevalier, à Seignelay ; Chambon, à
Héry ;Sautumier, au Mont-Satnt*Sulpice.
Canton de Toucy.
Théroude, Dejust, à Toucy; Cagneau,
à Beauvoir ; Percheron, à Leugny ; Mas-
quin, à Pourrain.
Canton de Vermenton.
Gérard, Renard, à Vermenton; Re-
nard, à Arcy-j»ur-Cure 3 Sonnet, à Gravant.
CHAMBRE DtSS NOTAIRES.
Esmelin, président ; Théveny, syndic ;
Pipauit, rapporteur ; Barrey, trésorier ;
Xhevalier, secrétaire ; Trousseau, Véroi-
lot, membres.
NOTAIRBS HONORAIRES.
Prudot, à Mailly le-Cbâteau ; Charpil-
lon, à Saint-Bris; Milliaux, à Auxerre^;
Fosseyeux , à Gravant ; Dejust, à Seignelay ;
Montagne, à Druyes ; Hermelin, à Saint-
Florentin ; Limosin, à Auxerre ; Gonneau,
à Thury; Perreau, à Treigny.
ÔO
ARROimiSSEMENT D'aV4LL0N.
Canton d^Avallon.
CbrétisB, Morio, ]>uehaillut,à Avallon.
CanUm de Guillon,
Bardîn, à Guiilon ; Baudoin^ Montréal ;
Boussard) à Santigny.
Canton de l'Jsle.
Queneau, à l'Isle ; Rétif,à Joux-la-Ville.
Canton de Quarré-les-Tombes*
Chevillotte, à Quarré ; Mor vand, à St-
Lg er.
Cattton de Véxday,
Camus, à Vézelay; lefranc, à Châtel-
Censoir ; Badon, à Voutenay.
CBAMBRE DES NOTAIRES.
Morio, président ; Baudoin, syndic ;
Queneau, rapporteur ; Camus, secrétaire-
trésorier ; CfheTillotle, membre.
NOTAl&BS HONORAIRES.
Rameau, à Avallon; Delétang, à Joux-
la-Ville.
ARRONDISSEMENT DE J0I6NT.
Canton d^ Aillant.
Grenet, à Aillant; Gàllet, à Chassy;
Desleau, à Senan ; Ravin, à Guerchy;
Ravin, à Villiers-Saint-Benoît.
Canton de Bléneau.
Marie, à Bléneau ; Quatresols, à Cham-
pignelies.
Canton de Brienon.
Paio, Pouillot, à Brienon ; de St-Dré-
mond,àBu8sy-en-0.; Finot, à Venizy.
Canton de Cerisiers.
Boui^aon, à Cerisierâ; Mojcel, àiFuur-
naudin.
•Canton de Chamy,
BouteUier, à Ghamy.*, Guéniot, à La
Ferté-Loupière ; David, à ViUefrancihe ;
Fresneau, a Qrandchamp.
Canton de Joigny,
Momon, E. Ooisset, Lavollée, à Joiguy ;
Loiseau, à Cézy ^BaudeIocque,à Champlay
Canton de Saint^Fargeau,
Mathieu, Chouppe, à Saint-Targcau ;
Bègue, à'Mézilles.
Canton de Saint-Julien-du'Sault.
Besançcm, Michecopptn, à Saint-Julien-
du^SauIt; Baron, à La Celle-Saint-CJyr.
Cant9n de ^VilleneMve''-sur'YQnne,
AUard, iLemoeedeVaicdouard, J^affrat,
à Villeneuve-B.-Yon.; FiUiau, à «Dkmont.
CHAMBRE DES NOTAIRES.
Lémoce de Vaudouard, président ; FiU
liau, syndic ; Momon, secrétaire ; Pouillot,
rapportenr; Ravin O., tréflorior;1iOÎseau,
Laffrat, membres.
NOTAJRES HONORAIRKS.
Courtillier, à Césy; Lacroix, à Four-
naudin ; Manieux, à St-Julien-du-SauU ;
Boulangé, à Chassy ; Frécaultet La0rat,
à Villeneuve-sur- Yonne.
ARRONDISSEMENT DB 8BR8.
Canton de Chéroy.
Brown, à Chéroy ; Ricbebourg, à Monta^
cher.
Canton de Pont'Sur-Tonne,
Barjot, à Pont-sur- Yonne ; Cavois, à
Villeblevin ; Saussoy, à Vilien.-la-Gny.
Canton ie Sent.
Horlaville, Recordon, Mulon, Durand,
Demoulln,Gaiiihier, à<Seas vHoulin jeune, •
à Bgrisellc-le-Bocagc ; Larcher, à Véron.
Canton de Sergines,
Mâcha volne, Charpentier, à Sergines ;
Montassier, à Gourion ; Chaplot, à St-Mau-
rice-aux-Riches-Hommes.
Canton de Villeneuve- l'Archevêque,
Lecomte, Renard, à Villeneuve ; Rayer,
à Thorigny; Sépot, à Theil.
CHAMBRE DES NOTAIRES.
MM. Barjot, président ; Brow, syndic ;
Richebourg, rapporteur j Larcher, tréso-
rier ; f)emou)in, secrétaire ; Gauthier et
Rayer, membres.
NOTAIRES HONORAIRES.
Poussard, à Chwyj Vacher, à Pont-
sur-Yonne ; Brossard, à Villeblevin ; Ré-
gnier, à Theil ;-Souy, à Thorigny ^; Perrot,
à Sergines ; Charpentier, à Sens.
ARRONDISSBMBNT DE TONNERRE.
Canton d'Ancy-le-Franc»
Besancenet, RigoUet, à Ancy-le-Franc ;
Sagelte, à^Ravières.
Canton (de Cruje^.
Droin, à GrHzy ; rG<'uU^j ^à Tanlay.
Canton àe Flogny,
Godret, k Flogny ; DevifiK>n, à^krisey ;
Bionnet, a Neuvy-^i^tpqr.
Canton de fNoyers.
Maison, Blanc, à Noyers; Rigout, à An-
nay-sur^Semn.
91
Droin, rimportoiur ; Ddnis, secrétaire;
Godret, tSsorîer ;Rigout et l^lanc, mem-
bres.
NOTAIRES HONOlUàlABf •
Goulley, à Taniay.
Cation de Tonnerre,
Denis, à Tonnerre ;* Gonatant, à Ton»
nerre ; Vincent, à Dannemoine ; Roulin,
à Vivtért.
Dionhet, président-, Ëigo^ltet, syndic;
COMMfSSàlRËS-PRiSEURS.
MM. Navarre, à Auxcrre ; Depoid, à Avallon ; Champnwx, à J»i|çoT; Vincent-iNrtit, à
Sens; Noël, à Tcrtinerre.
HUISSIERS.
AIMOllOISSBMBNr D'ACSBARB.
Cantons d'Àûxetre.
Bertin, audiencier au tribunal civil ;
Villot, audiencier aqx trib. civil, de com-
mèt'ce,tti?lice de pa!îx'(est) e* à la sitnple
iiiltcc; Ko'y, a**, au ttrib. civil ; Boiletou,
aud. au trib. civil, à la jusiice de paix
(est) et à la simple police ; Mosnier, aud.
à la justice de paix {ouésl) et simple po-
lice; Petit, aud. au trib. civil, à la justice
de paix (ouest) et à la simple police ; Coste,
au^ncier àù Itibuteal de commerce ; tous
Têsidatit à Àuxerre.
€aféonde CofdangeS'la'Vinmse,
ttUaudet, Morot^ à Goulanges-la-Vin.
Canton de C ourson.
•Quignaxd, Gourson ; Foudriat, Ouanne.
Canton de OtmlmgessUr'Yonfte»
Bi^Cagne, à Cottlanges-sor-Ybn&e.
Canton de iJhablis.
Dévaux^ à Giiablis.
Canton deLigny.
T^euiWéy, à Ligny.
Canton deSàint-^lorentin.
'BsTOi fils, à 'Saint-^loreÎE^in.
. 'Chfiton deSaînt^iiàitveur.
' Vallée, Xabbé, à Sàint-Sàuveur.
Canton de Seignelay,
Ménétrier, Nillot, à Seignelay.
Canton de Toucy,
Dejust, à Toucy.
Canton de VermênPiM, '
Robin, Gorbay, Monin,à Vermeûton.
CHAHBRE DE DtSCIPLIHE.
Villot, syndic-président ; Mosnier, tré-
sorier :Devaux, rapporteur ; Roy, secré-
taire ; Monin, membre.
ARilOIfMSSBIlian' d'avalidn.
Canton â^Avallon,
Roiiss^dt, Jae^iieiiet, Gnérot,à Avalkm.
Canton de GuiUon.
Gandraa fils, à Guillon.
CankmdeVItle,
Raif, à Hsle.
Canton de (fuatré-les Tombes,
Chaunrien, à Quarré-les-Tombes.
VtOiiohde Véxelay.
€lagneux etKiorand, à Vézelay ; Père, à
Châtel-Censoir.
'tVAHV&B DE DISCtffLIIfE.
Gagnenx, sy ndic-présid. ; l^oiisselet, tré-
sorier ;Jacqiienel, secret.; Rétif, rapport.
ARROVDISSEIIENT tïB JOIGKY.
Canton d'Aillant.
l^aty et Girard, à Aillant ; Ribière, à
Saint-Anbin-Ohâteau-Neuf.
Canton de B^neau.
Jacy, à Bléneau.
\Canion de Brieno» .
lïoreau et Bigot, àlBrienon.
Canton de Cerisiers.
Robert, à CeridiBW.
Canton de Charny.
Grenet elDumont,à Cbarny; Griache,
ià îa'Fôrté-Loupière.
Canton de Joigny.
'Gfetfët,*ralHtîfer,Tirot, Bernot , à Joigny.
'Canton de Saitit^Ftttgeau.
-Sirot, à Saint-Fargeau.
Ccnton de SaintrJuUen-du-SauU.
•Fourrier et^monière, à-Baint^fulitm
Canton de tiîltnewerStir-Tome.
Ghann^x fil8,Boyer^à Vilten.^s-Yoone.
92
CHAMBRE DB B18G1PLINB.
Tirot, syndic-trésorier ; Fourrier, rap-
porteur ; Bigot , secrétaire ; Girard et
Dnmont, membres.
ARRONDISSBHBNT DB SBIfS.
Canton de Chéroy,
Fauvillon, à Chéroy.
Canton de Pont-sur-Tonne.
Lhuiiiier, à Pont^ur-Yonne ; Delaporte,
à Yilleneuve-la-Guyard.
Canton de Sens.
Yallau. Renard, Martin Griot, Croa et
Ragnet, a Sens.
Canton de Sergines,
Gervais, à Sergines.
Canton de Villeneuve'V Archevêque,
Darde, Matignon, à Yillencu?e-rArcb.
CBAMBBe OE DISCIPLINE.
Crou, syndic ; Fauvillon, rapporteur ;
Gervais , secrétaire ; Griot , trésorier ;
Lbuiilier, membre.
ARRONDISSBMBNT DB TONNBRRB.
Canton d'Àney-le-Franc^
Bidoult et Brunot, à Ancy-Ie-Franc.
CantondeCruxy,
Anceau et Gallabre, à Gruzy.
Canton de Flogny»
Ra£fat, à Flogny ; Jay, à Nenvy-Sautour.
Canton de Noyers,
Carteau, à Noyers.
Canton de Tonnerre,
Chevance, Grassat, Yvert, Rayer, Mati-
yet, à Tonnerre.
CHAMBRE DE DISCIPLINE.
Jay, syndic ; Callabre, rapporteur ;
Carteau, trésorier ; Mativet, secrétaire ;
Rayer, membre.
BUREAUX D'ASSISTANCE JUDICIAIRE
Créés par la loi du 22 janvier 1851.
Un bureau d'assistance judiciaire est établi près chaque tribunal. Il est charsé de
statuer sur les demandes qui lui sont soumises par les personnes auxquelles leurs
moyens ne permettent pas ae faire les frais des procès dans lesquels elles peuvent être
engagées. Des officiers ministériels sont désignés pour faire gratuitement b-s actes
nécessaires et soutenir les intérêts des assistés ^vant les tribunaux. Le personnel
de ces bureaux est pour partie rééligible tous les ans.
AUXBRRB.
Baron Demadières,vice-président bon. ;
Bonneville, Tambour, Piétresson, Molas,
membres ; Lallemand, greffier du tribu-
nal civil, secrétaire.
AVALLON.
Béthery de La Brosse, président ; le sous-
préfet ; Ricard, présid. faon.; Bidault, juge
non.; Rameau, anc. notaire ; Aubert,recev.
de Tcnreg., membres; Brenot, greitier du
tribunal, secrétaire.
J0I6NT.
Ablon, b'inquier ; Bratez, receveur des
domaines ; Bonnerot, avoué ; LavoUée/
membres; Lefebvre et Juving, secrétaires.
SENS.
Provent, président ; le sous-préfet ;
Tonnellier ; Mouchet ; Beriaud, recev. des
domaines, membres ; Feineux, secrétaire.
TONNERRB.
Hamelin, président; Dessaud, s '-préfet ;
Constant, notaire ; Jacqueinin, ancien no-
taire i Fournerat, receveur de l'enregis-
MM. de Vasson, sous-préfet, président ; trement ; le greffier du trib., secrétaire.
SECTION IV.
INSTRUCTION PUBLIQUE.
L'instruction publique a été organisée par les lois des 15 mars 1850, 9 mars
1852, 14 juin 1854, 21 juin 1865, 10 avril 1K67 et 19 mars 1873.
ACADÉMIE DE DIJON.
L'Académie de Duon comprend les départements de l'Aube, de la Côte*d'Or, de
la' Haute-Marne, de la Nièvre et de l'Yonne.
M. ViBiLLE, inspecteur général honoraire de Tinstruction publique, recteur de
r Académie de Dijon.
Mlle FoRGADE, déléguée spéciale pour l'inspection des salles d'asile, à Dijon.
93
INSPECTION DE L'YONNE.
MM, Lalande, officier de l'instruction publique, inspecteur, à Auxenre ; Degano,
secrétaire ; Sautereau et Rojot, commis aux écntures.
Conseil départemental de l'Instruction publique.
Ce conseil exerce, en ce qui concerne les affaires de l'instruction primaire et les
affaires disciplinaires et contentieuses relatives aux établissements particuliers d'ins-
truction secondaire, les attributions déférées au conseil académique par la loi du
15 mars 1850. Le Préfet exerce sous l'autorité du ministre et sur le rapport de l'Ins-
pectear de l'académie les attributions déférées au recteur par la loi du 15 mars 1850
et par le décret-loi du 9 mars 1852, en ce qui concerne l'instruction primaire, publi-
que ou libre.
Inspecteurs de l'instruction primaire.
teor pour Parrondiss. de Tonnerre, orticier d'académie.
Délégués cantonaux. -
Le Conseil départemental désigne plusieurs délégués résidant dans chaque canton
pour surveiller les écoles publiques et libres du canton; ils sont nommés pour trois
ans, rééligibles et révocables.
Commission d'examen des aspirants aux bourses dans les Lycées et Collèges
et au Prytanée,
MM. l'Inspecteur d'Académie, président; Vidal, Promeyrat et Cestre, profes-
seurs au collège ; Blin, professeur en retraite.
Commission d! examen pour le brevet de capacité de tinstruction primaire,
MM. Munier, principal du collège en retraite ; Wernert, Lefebvre, Marchand,
Devaussanv in, Lemoine, Cestre, Bonnette, professeurs au collège ; Roger, ex-chef
d'institution libre, à Auxerre ; Lasnier et Hanriot, inspecteurs primaires ; Tabbé
Léiéque ; Legrand, agent-voyer chef ; Ravin, ex-pharmacien ; Moreau, architecte ;
Regnard ; le pasteur protestant.
Commission d'examen pour le certificat d^aptitude aux fonctions de directrices de
salles d'asile,
MM. l'inspecteur d'Académie, président ; Leduc, supérieur du petit-séminaire ;
Jardot, directeur de l'Ecole normale ; Hanriot, inspecteur primaire.
ETABLISSEMENTS D'INSTRUCTION.
Arrondissement éP Auxerre,
COLLÈGE COMMUNAL D'AUÎERRE.
Grammaire
thématiques ^« »» .....y*-», ^* m»» » ^«^ '«^e*» k»>
Organisation en tous points semblable à colle des lycées.
94
BUREAU D'AOUnOCTItjmOH BD ODLLIMB d'auXEIBE.
MM. l'Inspecteur d'académie, président; le Préfet; le Maif®; Tgnibour, ancien
juge de paix; Savalîer-f^arochc ; Massot, ancien mnire d'Auxerre ; Blin, professeiir
honoraire ; Milliaux, conseiller municipal, ancien notaire.
CONSEIL DE PERFECTIONNEMENT DE L'eNSEIGNEMENT SPÉCIAL.
MM. le maire, président; l'inspecteur d^Académie, membre de droit ; le principal
du collège; Goupilleau, ancien int^éoieur; Tambour, ancien juge de paix ; Ribière,
sénateur; Pinard- M ira ut, agriculteur.
Administration, — Principal : M. Salle. — Sous principal ] M. Conte. ^-^ Surveil-
lant général : M. Guinot. — Aumônier: M. l'abbé Lévéque. *- Médecin : dooteup
Tonnelier. •— Mattres>d'études : MM. Gaudard, Toomi«r, Caîlloda, Vauboarg,
Perrin, Ferry, Chauffard, Munior. — Préparateur du cabinet de physique, M. Ref|;«iAr»
Enseignement ela$sique.
Physique et chimici M. Promeyrat, )icen-
C$é ès-sc. mai lie nu et phys.
lllatbématlques (!■** chaire), M. Bonnotte,
licencié-ès-sciences physiques.
Mathématiques (2® chaire), M. Marchai,
licencié-ès-sciences mathiéma.tjqijes.
Histoire, Coquet, licencié ès-letii'es.
PhilQ3ophie, M. Ficavet, licencié-ès-tet.
Rhétorique, M. Bonuerot. . id.
Seconde, M. Marchand, id.
Troisième, M. Cornât, id.
Quatrième, M. Vidal.
Cinquième, M. Devillars, liceociéès-lett.
Sixième, M 'CestM.
Seftiène, M. ^l«ot.
Huitième, M. Mengel.
Class« primaire, M. Maillet.
Langue allemande, MM>i Deîaussanvin et
Lefebvre.
Langue anglaise, M. Miine.
Ensei0neme^t spéciël,
Pbysique et chimie, M. WerDert, ancien
élève de GInny, agrégé des sciences.
Ma^JiémAtiques, M. Lemqiw, id.
Enseignement littéraire, M« Tjsaier.
Langi^es vivantes, M. Lef<^vre.
Clause jHrépf^rfUoire, M . Gi4M-
M.atti:e de dessin et des travaux graphi-
ques, M. Biard.
iMusique ; Lyon, l^ioUet, Chaindé, Pleuy.
Gymnasiique, M. Ae^nacd.
Escrime, M. Pouvrière.
Vu cobiact de fkhfaiqjM, ii» llabosraiQire 4e lOhinM» uae ealteation 4l'hisCoJr« jmAu-
relie et une riche bibliothèque sont aita^és ^ rétablissement.
ECOLE SEiGONDAIAfi ËGCLSSLiSTIQUfi
PfTIT SÉMINAIRE d'aUXEUR^E.
paratoire. — Poulin, anglais. — Lefebvre,
a'Uemand. — Rétif, musique.
SCIENCES,
MM. Poulin^ physique et chimie, r—
DeHnotie, géométrie. — Laborie, algèbre.
-< Robinet, arithmétique (i" cours). —
Piar^, arithmétique (2* cours). — Cordon-
nier, arithmétique (3* cours).
MM. Leduc, supérieur. — Delinotte,
directeur. — Belin, économe.
LIBTTRES.
MM. Poulin, rhétorique.— Séguin, se-'
conde. — Laborie, troisième. — Robinet,
qiia.t,rième. — Plard, Qinquièroe. — Cor-
donnier, sixième. — Rétif, septième. —
Plisson, huitième. — Viteaux, classe pré- i Surveillants: Laboise, Àugé, Méry.
ÉTABLI88CrM£!!?T6 LIBRES DlNSTHUCTKm SfiCO^BAIRE.
A Âuxerre : MM. Cerneau-Gohan, David, Brière.
ÉCOLES PRIMAIRES AVEC PENSIOMATS POUR ^ARÇONS
A Auxerre, Frères des Ecoles chrétiennes ; à Saint-Florentin, MM. Caussard et
Micbou ; à Saint-Sauveur, M. 'Qéiietville ; ,^ v$<Âgf>Aiay, M. Cholat ; à Toucy,
M. Chanlin.
PENSIONNATS ET ECOLES PRIMAIRES POUR DEMOISELLES
A Auxerre: les Dames Augusti nés; les Sœurs (^ la PrQvidepc/9,^ DamjBS JU^^hUpA^;
Sœurs de la Sainte-£n lance , Mlles Ravaire, Deslauet CbavAinc^, Coil^n, .Virally. ~
Saint-Florentin : Sœurs de la Présentation ; M"' Cbl^ponlade. 'n- Seigqejay : pànff)a^e
la Congrégation de Nevers*. — Toucy : Dames de Portieux./— Vermeuton ; Dames
95
GrsuHnês de Troyes. -^ Ligoy-le Cbàtel : Daines Ursulines de Troyes. — Pontigny :
les Sœurs de )a Proviilence de Sens. -^ Héry : les Sœurs de la Providence de
Troyes. — [Saint-Sauveur : les Sœurs de la Providence de Sens.
COURS D'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE POUR LES JEUNES FILLES
A AUXEBRB, TOOS LES JOURS A LA MAIRIE
Première année.
Professeurs : MM. Lemoine^ géométrie et dessin linéaire; Wernert, histoire na-
turelle; Bonnette, arithmétique; Devillars, histoire nncienne, grecque et romaine;
Cornât) histoire de !a littérature française ; Devaussanvin, allemand; X..., anglais;
Moine, révision de Thistoire de France jusqu'en 1870; Blart, dessin; Uroin,
hygiène ; Cestre, graittihaire historique ; Vidal, géographie ; Prome^rat, physique.
Deuxième année.
Professeurs : M M. Coquet, histoire générale de la France; Devaussanvin, allemand ;
X... 9 anglais; Hérold, législation usuelle; Oberti, musique; Lefèvre, histoire du
moyen-âge et moderne ; LemolHe, comptabilité ; Picavet, morale ; Wernert, histoire
natnrelle ; X..., chimie; Adarchai, cosmographie et météorologie; Bonnerot,
littérature française ; Tissier, géographie générale.
ECOLES COMMUNALES DE GARÇONS D'AÛXERRE.
MM. Ârbinet, instit., quartier St-Pierre.-- Péreiadas, instit., quartier St-Elienne.
— Fèvre, instit., quartier Saint-Eusèbe.
ÉCOLES COMMUNALES DE FILLES B'AUXËRBE.
Mlles Manigot, directrice (quartier Saint«Pierre) ; Paris, directrice (quartier St*
Etienne); Philomène Ferra nd, directrice (quartier Saint-Ensèbe).
ÉCOLES LIBRES GRATUITES D'AUXCRRE.
6a«ço»8 : Frères de$ écoles chrétiennes. ^ Société S<Hnt-ÀntoineyéîKje Si^Charks,
FnxES : Sceurs de Saint-Vincent-de-Faul, — Smurs de la Présenkttion de Tours.
Ecole libre évangéliste de garçons : M. Puech, instituteur;
— de filles : Mme Puech^ institutrice.
ECOLE NORMALE PRIMAIRE D'INSTITUTEURS.
Directeur'économe, M. Jardot, officier d'académie.
COMMISSION DE SURVSILLANCB.
MM. Dionis des Carrières ^, doct. -médecin, président; Ravault, avoué ; Legrand,
a^nt-voyer chef; Hogot ; Hérold, avocat ; le dir<ctenr de Péeole.
L^enseignement des diverses parties est confié à MM. le Directeur de Péeole ;
Pabbé Guignepied, aumônier ; Ra i il ard, Vercier, Breton, maîtres-adjoints; Guitlo>
maiuy direct, de l'école annexe ; Promeyrat, professeur pour les sciences physigui^s ;
Wernert, professeur pour les sciences naturelles; Brun, professeur de chant; Brun,
professeur d'orgue; Biard, professeur de dessin; Vercier et Callé, professeurs d'agri-
culture; Regnard, protesseur de gymnasili^^ae.
ECOLE NORMALE PKIMÂIRfi D^mSTlTUTRICES.
Directrice-économe : Mlle Léonie Ferrand ; mal tresses- adjointes : Mlles Legros,
Bony et Ruault ; directrice de Pt-cole annexe : Mlle Gr&nd ; (Médecin : D' Dejnst.
COMMISSION DE SURVEILLANCE.
MM. Gallot, inspecteur des eaux-et toréts en retraite, président; Momon, ancien
avoué ; Clsode, adjoint au maire ; Savatier-Laroche, avocat ; la directrice de Pécole.
Arrondissement d*Àvallon.
COLLÈGE COMMUNAL D'AYALLON.
Odllége de plein exercice : cours préparatoire aux écoles spéciales, enseignement
classique et enseignement spécial ; cabinet de physique et do chimie ; gymnasse.
96
MM. Picqiiet, principal ; Joachim^num^-
nier.
PROFESSEURS
Matbénr.atiqae9, physique, chimie et his-
toire nat., M. Bonvalol.
Philosophie et histoire, M. Lombart.
Rhétorique et seconde, M. Prévost.
Troisième et quatrième, M. Burlot.
Cinquième et sixième, M. Picquet.
Septième et huitième, M. Rassat.
L^angues vivantes, M. Wirlb.
Ë»seignement spécial, M. Brivet.
Musique, MM. Raynand et Florent.
Dessin, M. M....
PENSIONNATS PRIMÀIRBS DB GARÇONS.
A Avallon, M. Dizicti ; roaltres-adjointSy MM. Roy, GuMly^ Oppin, Tarteret. —
Les frères de la doctrine chrétienne.
PENSIONNATS POUR LE3 DEMOISELLES.
A Avallon : Mlle Boussard, les Sœars de l.i Sainte- En fan ce, les Dames tJrsulinea.
A Montréal, les Dnmes Ursulines.
■ » ' - »
Arrondmement de Joigny.
COLLÈGE COMMUNAL DE JOIGNY.
Enseignement classique et professionnel . Cabinet de physiq ue et chimie. Classe prépa •
ratoire Rnx classes de latin et de français. Cours spécial pour le volontariat. Gymnaae.
Mathématiques, M M. Chanet et Lafrat.
Lettres, M. Marchai.
Année préparatoire, M. Taveinter.
Enseignement prinyiire : M. Mercier.
Langue allemande, M. lavernier.
Langue anglaise, M. N...
Dessin, M. Barath.
Musique, MM. Roville, PeUard.
63mina8tique, M. Mercier.
Enseignement classique,
MM. Chanet, principal ; Millot, aumônier.
Mathématiques, M. Chanet.
Troisième, quatrième et cinquième, JM.
Cuisin.
Sixième et septième, M. Lambert.
Huitième, M. Leflat.
Enseignement spécial.
Sciences physiques et natur., M. Gâteau.
Ecole chrétienne des Frères : frère Nathyra, directeur.
ÉTABLISSEMENT LIBRE D'INSTRUCTION SECONDAIRE.
A Brîeoon : M. Fort.
PENSIONNATS PRIMAIRES DB GARÇONS.
A Villeneuve-sur-Yonne, M. Collin.
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
Joigny, Mmes les Sœurs de la Présentation de Tours; Mlles Decombard. — St-Julien-
du-SauIt, Mlle Lenoble. -—Brienon, Mlle Buchillet. — Villeneuve-sur* Yonne, Mlle
Mlle Rzepecka. — Turny, Mmes les Sœurs de la Providence.
JoiGNT. — Cours d^enseigoement secondaire pour les jeunes filles, 6 la mairie.
Arrondissemint de Sens,
LYCÉE DE SENS.
ADMINISTRATION
Proviseur: M. Vulllemin. — Censeur des études: M. Batnt. -> Aumônier:
Pabbé Martin. — Econome : M. Bonnans. — Commis dVconomat : M. Cointe.
Lettres.
Philosophie, M« Théry. licencié ès-lettres. — Rhétorique, M. Gaillot, licen-
cié ès-leUres. — Seconde, M. Palette, licenciées-lettres. — Troisième, M. Buzy, licen-
cié ès-lettres, officier de rinstruct publique.» Histoire,M. Marchand, agrégé d^bistoire.
Sciences,
Mathématiques, MM. BernioUe, licencié des sciences mathématiques; Arnaud ,Ucen«
eié^ès- sciences mathématiques, officier d^ Académie. — Physique, MM. Hoailevignay
licencié ès-sciences mathématiques et physiques, et Jalliot| officier d* Académie.
97
Langues étrangères'
Anglais, M. Gauthier, breveté pour ranglais. — Allemand, M. Marignac, breTvté
pour rallemand.
Division de grammaire.
Quatrième, M. Rosier, Ikenetéès-lettres. — Cinquième, M. Bertrand, liceneié
és-Iettres. — Siilème, M. Dauvé, licencié es -lettres.
IHoision éUmintaire.
Septième, M . Jouffroy. — Huitième, M. Grenet, liceneié èi-lettree. — Gttese
primaire, M. Renaudin.
imBieiinitfiT srtoAL
Sciences mathématiques, M. Soudais, brereté de Cluny. ^ Sciences physiques,
MM. Jtilliot et HouUevigne. ~ Morale, M. Théry, licencié ès-lettres. — Législation,
Histoire et Géographie, Littérature, M.Manfrey. — Classe préparatoire, M. Lautrey.
— Dessin d'imiution, M.Teissier, élève de Pécoledes Beaux-ArU. — Dessin gra-
phique, M. Julliot. — Musique vocale et piano, M. Cretté. — Musique instrumentale,
MM. Toudy, Cretté et Rousset. — Gymnastique et exercices militaires, M. Tourlier.
— Mettre d^écriture, M. Decroix.
MaUres répétiteurs.
MM. Delfosse, Dubois, Sebrié, Poullin, Proust, Drouet, Ghambonvet, Voillequio,
Chelle, Lebrun.
SiftTiCB HiDicAL. ~ Médecins, MM. Moreau et Rolland; Dentiste, M. Goupil.
ÉTABLISSEHKNTS LIBRES D'INSTRUCTION SECONDAIRE.
A Villeneuve-la-Guyard, M. Benoist.
PENSIONNATS PRIMAIRES POUR LES GARÇONS.
Les Frères de la doctrine chrétienne.
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
A Sens, Dames de Nevers; Mme Devoir. — A Villeneuve-P Archevêque, Sœurs
de la Sainte-Enfance.
ÉCOLE COMMUNALE DE GARÇONS BT ÈCOLB PROFESSIONNELLE.
A Sens, M. Chamoin, directeur, assisté de sept maîtres-adjoints *, professeur de
musique, M. Lorin ; professeur de dessin, M. Teissier.
ÉCOLE COMMUNALE DE FILLES.
A Sens, Mlle Moncourt, directrice, assistée de cinq maltresses-adjointes.
SALLES D'ASILE COMMUNALES.
A Sens, Mlle Dautel, direotrice; Mlle Briofi, directrice.
SALLES D'ASILE LIBRES.
Les SoBurt de la Sain te-En fanée, rue du Lion-d^Or; les Sœurs de Saint* Vineent-
de-Pauly faubourg d^Yonne; les Sœurs de la Providence, faubourg Saint-Sevlnien.
Arrondissement de Tonnerre.
COLLÈGE COMMUNAL DE TONNERRE.
Collège de plein exercice: enseignement spécial, réparti en trois années, prépa-
rant aux écoles ouvertes aux élèves de français, à celles de Chàlons, d^Alfort, etc.
Cours de dessin linéaire et dlmiution. — CJours de musique. — Classe préparatoire
aux classes de latin et de français, cours de chant. — Cabinet de physique. —
Laboratoire de chimie. — Gymoasse.
MM. Lambert, principal ; Pabbé Her-
nesti aumônier.
FaoPBssBims :
Philosophie et histoire, M. Pelardy.
Mathématiques, M. Renevey.
Seienees, MM. Aigoin et Boudrey.
Troisième et quatrième, M. Platon.
Cinqiilèiife et •isiène, M. Portier.
1880
Septième et huitième, M. Bondier.
Enseignement spécial, MM. Atgeio, P«-
lardy, Platon et Boudrey.
Classe primaire, M..PonelIe.
Allemand, M . Ory.
Dessin, M. Bouton.
Musique, M. Moonier.
Maître d'études, M. Sneil.
98
PENSIONNATS PRIMAIRES POUR LES GARÇONS.
A Anc3f-le-FrAnc : M. Démon ; à Noyers, M. Iicmaire.
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
A Tonnerre: Les Dames UrsuHnes, Mme Adlné j ^' Ancy-le-Franc ; Mlle Varet ;
à Noyers : Dames Ursul inertie Troyes.
SECTION V.
ADMINISTRATION MILITAIRE.
5« CORPS d'armée.
Le département de l'Yonne est compris en entier dans la 5* région. Son territoire
au point de vue militaire est subdivisé comme il suit :
1** Subdivision* — Comprenant les arrondissements de Sens et de Joigny^ moins les^
cantons de SaintJalien-du-Sault, Aillant, (.harny, Bléneaa et Saint- Fargenu.
Le général commandant la \^* subdivision réside à Fontainebleau.
S^ Subdivision» — (Comprenant les arrbndtss** d*Auxerre,de Tonnerre et d'Avallon.
6* Subdivision — Comprenant, avec une partie du Loiret, les cantons do Saint-
JuHen-du-Sault, Aillant, Cbarny, Blénean et Saiut*Fargeau.
Le général eomroaodant les 5* et 6' subdivisions réside à Auxerre.
ÉtaX-major général,
MM. Leehesne ^, général de brigade, commandant les 5* et 6" subdivisions.
Gaudemard, ollicier d'ordonnance du général.
Administration.
MM. Cballe ^, sous-intendant militaire, à Auxerre.
Fournel^ officier d'adrain., chef de bureau .
Dépôt de Recrutement.
Bermont ^, chef dVscadrons comm. le dépôt de recrutement, à Auxerre;
Maraval ^, capitaine-adjoint ; Durand, lieutenant-adjoint.
Armée territoriale,
Saintotte, capitaine-major; Decourbe, lieutenant-adjoint.
Génie.
Yorms^, capitaine, chef du génie dans le département, à Anierre j
Welter et Renard, adjoint de 's* classe, à Auxerre ; Buard, adjoint, à Joigny.
Hôpitaux militaires.
Delahousse, médecin major de 1'* classe,ehargé du service militaire à Phospice
civil de Joigny. '
GARNISONS.
i^ GARNISON D'àUXBRRB.
46* régiment d^infiinterie de ligne. —MM. Marchand, colonel; Voutey, lieutenant-
colonel ; Lambert, commandant du i*' bataillon; Mermet, commandant du a*;
Bricka, commandant du 3*; Lasseray, commandant du 4^; de Santi, major; Tardif,
médecin -major de i'* classe; Journée, médecin -major de «^^ classe; Richert,
capitaine adjudant-major du i*'*' bataillon ; Meignan, capitaine adjudant-major du a®;
Chargros, capitaine adjudant -major du 3«; Troublé, capitaine adjudant -major du 4*;
N. ..., capitaine d^état-major ; Schmitt, trésorier; Fages, capitaine d^babillement ;
^'Oueyte8,cbef de musique. Le i" bataillon est provisoirement en détaohefnent à Toul.
S« GARNISON DE JOIGNT.
Le 4* régiment de dragons en entier est à Joigny. — Etat-major : MM. de
Planhol, colonel; Martin de Bonlangy, lieutenant-colonel ; Escudié, major; Fougery,
capitaine trésorier ; Ray, capitaine d^habillement.
3*> GARNISON OB SENS.
i*' bataillon et dépôt du 82* de ligne ~- MM. Bonnet, lieutenant-colonel; Rossignol,
chef de bataillon ; Simonot, major : Milliard, capitaine adjudant -major ; feart,
capitaine trésorier ; Pauly, capitaine d*babillement; Vigenaud, médecin major.
Bureau de recrutemerU de Sens.
MM. Gabriolli, chef de bataillon, commandant le recrutement; Duhamel, capi-
taine-adjoint ; Léandryi lieoienant-adjoint ; de Sauras de Vitleroy, soiii-^iettt.-adjoint.
99
Gf!NDARM£SIB.
La gendarmerie du départemt^nt de TTonne tait partie de la 5' iégiop de cette arme.
MM. Le l'ilaitre j)^, lieutcna ni- colonel', chef de légion à Orléans ; îubault,
chef. d*»Bçadron, rommnndant la compagnie do PTonne^ Yigier Jj|(, capitaine;
Pog{;i, 8ous>Ueuten»Bl~tréforier ; Coquerelle, maréchal-deg-Iogis, adjoint au tréso-
rier.; Piat, secrétaire de (M. le chef d^scadron commandant h compagnie.
lÀeHtenemce d*Auoçerre,
MM. Vigier, capitaine. | Saint-Floreotin. Varnnason, brigadier.
Anzerre, i"brig*, Vendeuvre, m.-d.-I.-ch. | Saint-Sauveur , Lamothe, m.-des-logis.
Courson,
Chahlis,
Vioccllf»;
Jacquin, brigadier. i Verroenton,
Roger, — à pied. • Toucy,
Herneckerty biigadier. [Seignelay,
Bidouillât, —
Sinet, —
Coulanges-s-T.y
Lîgny,
LieuUnamc9 à'Aoatton.
MM. Zédel, lieutenant.
Léln, m.-d.«»lngis.
— Genaille, brlg. à pied.
LiUsie^ur-Serein, Mnrlot, brigadier.
Avallon,
Vézelay,
Guiilnn^
Qoerré-KT.,
Chfttel-Censoir,
Sarraain, brigadier.
Robillard, —
Didier, —
BagJand, —
Rousseau^ —
Jacobé, Clonet, — >
Scharff, brigadier.
MoBch, •— à pied.
Roussel, —
LxeuUnance de Joigny,
Charny,
MM> Kooher, capitaine.
Joigny, Gucliert, m.-d.-logis.
ViUeBeufe-ft.-Y., Barbier, —
Bl4:neaii, Bourgeat, m.-d.-l. à p.
.Saint-Fargeau, Montel, •— à chey.
Villiers-St-Benott, Kauffmann, brigadier.
Limtenanee de Sens,
Naudin, brigadier.
Aillanl-s-Xholon, Débille, brigadier.
Brienon, Guignepied, -«
St Julien-d-Sault, Morin, — à pied.
Cerisiers, Paquis, m -d.-l. à pied.
MM.Gaudiet, capitaine;
S«ns-8ur«Tonne, Després, marée- d»-l.
à cheval.
Besnard^ brig. à pied.
Pont-aur-Tonne^ Bressant, m.-d.-l. à ch.
V^îHeneuve-l'Arc, Polrêche, brigadier.
Chéroy,
Sergines,
Satut-Velérien,
Thorigny,
Lieutenanee de Tonnerre.
MM. Vigoureux, lieutenant.
Tonnerre, Guckert, m.-d. -logis.
— Thibaut, brig. à pied,
j^oyei» (i^ pied) , Billard, —
Anoy-le-Frauc,
Taiilay,
Flogny ,
Guillot, — à pied.
Hert, — à eh.
Fernet, — à pied.
Doussot, -> à pied.
Thorin, brigadier.
GaiHaume, briga<lier.
Irrmann, —
SECTION VI.
ADMINISTRATION FINANCIÈRE.
TBÉSOBERIE GÉNÉRALE.
M. DcsPLAMQUBS, trésorief-paycur général pour l'Yonne.
M. Dcsraarels, fondé de pouvoiis.
Comptabilité,
MM.Traehy, chef.
Lentier, Tardif, Crcpin, Rertheau,
employés.
Dépense .
Pécot, chef.
Fédy, Mandaroux, employés.
Rentes.
Defert^, Davignon, Simon, Vionnet,
Recette particulière,
M. Blaire, chef.
Caisse,
M. Gounot, caissier»
Service des amender,
M. Fillon.
Receveurs particuliers,
MM. Mailly, à Avallon ; Husson, à
Joigny ; Renaud, à Sens{ Sevestre, h Ton*
nerre.
employés.
Percepteur de ville : M- Saget, rue du Collège, 8.
Percepteurs surnuméraires.
MM. Boudin y Charpentier, Bosieret, Dftutin. ^ Aspirants classés : Rionl, Bltne.
i
100
CONTRIBUTIONS DIRECTES ET CADASTRE
Directeur da départemeot, M. Fourrier. — Inspecteur, M. Sautalli ^.
coutrôleurs :
i. difisioQ. — M.LARritiL, contrôleur principal, à Anxerre ; perceptions d^Au-
xerre, Appoigny, Pourrain, Mont-Saint-Sulpice, Seignelay et Villefargeau.
2. division. — M. Ciievalier, contiôleur de ae classe, à Auxerre ; perceptions de Cba»
blis, Coulanges-la-Vineuse, Ligny, Montlgny, Sl-(Jyr, St-Bris et Saini-Florentin.
3. division. *- M. Baddot, contrôleur de aidasse, à Auxerre ; perceptions de Coa»
langes-s-Tonne. Courson, Gravant, Mailly-lo-Ghàteau^Migé, Goaineet Veroienton,
4* dirision. — M. BocREL-RoNCiiRS, contrôleur de 2* classe, à Toucy ; perceptions
de Biéneau, Champignelies, Lainsecq, St-Sauveur, Toucy, et Viliieri-St-Beiiott.
5. division. — M, Dertells, contrôleur de i'* classe à Joigny ; perceptions d?Ai]*
lant, Césy, Charny, La Ferté-Loupière, St-Julien-du-Sanlt et VIlleneuve-s-Tonne.
6. division. — M. Piocbard na la Brdlerie, contrôleur de a* classe, à Joigny ;
perceptions de Joigny, Basaou, Brienon, Cerisiers, Guerchy et Venixy.
7. division. — M. Boocberot, contrôleur de 3* classe, à Sens; perceptions de Sens,
Domats, IVIàlay-le-Grand, Paron^Theil,Villeneuve-rArchvéque.
8. division. — M. Dessus, contrôleur hors classe, à Sena ; perceptions de Cfaéroy,
Grange-le-Bocage, Pont-8ur-¥onne, Sergines, Thorigny et VilleneuTe-la-Guyard.
9. division. — M. Prudent, contrôleur de 3« classe, à Tonnerre ; perceptions de
Tonnerre, Cruty, Fleys, Flogny,Neuvy-Sautour, Rugny et Tanlay.
10. division. — M. Router, contrôleur hors classe, à Tonnerre; perceptions d^Aisy ,
Ancy-le-Franc, Joux-la-Ville,Lésinnes,LUs1e-s-Serein, Molay, Noyers et Santigny.
11. division. — M. Daniel, contrôleur de se classe, à Avallon; perceptions d* Aral-
Ion, Chfttel-Censoir, Guillon, Vault-de-Lugny, Quarré-les-Tombes et Vézelay.
M. Pelletier et Millereau^ surnuméraires.
BUABAUX DE LA DIRECTION.
MM. Barada, contrôleur, i*' commis de i'* classe; Guimont, Parigot, Perreau et
Boivin, employés.
Les bureaux sont ouverts, rue Martineau, 13, de 8 h. du matin à 4 h* du soir.
SUCCURSALE DE LA BANQUE DE FRANCE A AUXERRE.
CONSEIL D^ADMINiaT RATION.
Censeurs : MM. N..., Limosin et Munier.
Administrateurs : MM. Chambon-Perrot; Laurent-Lesseré ; Legueux, Parquin,
Pinard- Mira ut; Martin Henri.
Directeur : M. Lemoyne Henri, hôtel de la Banque de France; Barbier caissier,
hôtel de la Banque de France; de Paiseval, teneur de livres; Bouchard, garçon
de recettes.
Les opérations de la succursale d^Auxerre sont les mêmes que colles de la Banque
centrale, à Paris; elles consistent principalement :
A escompter les lundi et jeudi de chaque semaine, exceptés les jours fériés, à tonte
personne admise à l'escompte les effeta de commerce ayant au plus trois mois d^é-
cheance, revêtus de trois signatures au moins, et payables à Auxerre, à Paris, eu dana
les villes où il existe une succursale de la Banque ;
A faire, à tout porteur de titres, domicilié ou non à Auxerre, des avances sur les
valeurs dénommées ci -après :
Rentes françaises, 3, 4 ip et 5 pour cent; Obligations du Trésor; Bons du
Trésor : 80 ^0 du cours de la Bourse. — Obligations de la ville de Paris ; Actions
et obiig. des chemins de fer français ; Obligations du Crédit foncier 3 et 4 P* c^nt ;
Obligations de la Société algérienne : eO OJfl du cours de la Bourse,
A délivrer des billets à ordre et des virements payables à Paris et dans les autrea
succursales ; Commission de 0,05 c. par 100 francs, sur un minimum de 5o c. de
commission.
A encaisser les arrérages des valeurs déposées à la Banque, à Paris, et à en re*
mettre le montant aux déposants, ou aux porteurs de leurs récépiiséa.
La caisse et les bureaux sont ouverts de g h. à 4 h. du soir. — Les opérationa
pour les tTRAcet^ billets à ordre et virements sont amtés à a heiures.
101
PERCEPTEURS ET COMMUNES DE LEURS PERCEPTIONS
U première \ïommQne indiquée est le cbeMiea de la perception et la résidenee da pereeptear.
NOMS
des
PBRCBPTBURS.
COMMUNES.
ABROlfDISSfelIBNT D*ÀUXBRRB.
Trésorier gén. | Auxerre
Hès fils.
Plneaud
Petit.
Chize
GcMUt. . .
Saffroy. .
Rousseau.
. Ippoigny
I Monétean
Chablis
Beine
Chichée
Fontenay p. Chablis
Fyé
Milly
Poinchy
Goulangesla-YiDeuse
Esroli?es
Gy-rEvêque
Jussy
Vincelles
Irancy
.YiDoelottes
Coulanges-sar-Tonn.
ÂDdryes
Crain
Etais
Festigny
Lttcy-sur-Tonne
Courson
iDruyes
iFoutenailles
Fouronnes
Motesmes
^Mouffy
Grayant
Accolay
Bazarnes
Prégilbert
Sainte-Pallaye
Ligny
La Chapelle-Vaup.
Maligny
Méré
Tarennes
Villy
MONTANT
des râles
par
commune.
271477 71
32183 10
12274 09
54147 61
18829 87
15532 70
4252 35
4554 85
5492 78
7006 15
35105 74
8979 45
8244 48
8501 67
14255 40
1880^ 25
7023 72
10t')05 42
11064 18
7167 87
16953 41
3719 84
4742 23
20952 .^6
13113 88
2406 76
7474 83
4545 22
2919 89
20866 05
13275 11
11988 92
6322 99
4574 23
26344 78
6479 73
21254 81
5972 10
7800 65
5415 31
PRINCIPAL
des
quatre
contributions.
148441 15
16359 62
5620 92
24673 79
5878 75
8059 25
1555 75
1952 25
2447 75
3034 50
13482 84
4009 »
4<>07 53
3536 ff
6096 59
8167 83
3118 n
6562 08
6355 96
3625 25
7361 n
1314 50
2549 68
9839 58
6738 33
928 25
3164 86
2121 91
1312 75
10438 88
6812 74
6723 50
2571 58
1936 33
12906 33
2365 50
9493 ff
2568 50
3675 25
2725 tf
PROrUIT
d'un rent.
additionnel
au principal
1484 41
163 60
56 21
246 74
68 79
80 59
15 56
19 52
24 48
30 35
134 82
40 09
40 08
35 36
60 97
81 68
31 18
65 62
68 66
36 25
73 61
J3 15
26 60
98 40
67 38
9 28
31 65
21 22
13 13
104 39
68 13
57 24
25 72
19 36
129 06
23 66
94 93
25 69
36 75
27 25
102
fma
éâ^
• I II
iMk*
NOMS
COMMUNES.
Mailly le-Château
i Fonlenay- sur-Four.
iMailly-la-Villc
YiC^reux. . «iMerry -sur- Yonne
Sery
Trucy-sur-Yonne
Bullot
/^Migé
1 Chàrenienay
< Coalaogeron
' f Escamps
\Tal-de-Mercy
Montigny
Bleigny-le^Carreau
jLignorelles
Roux. . . .^Pontigny
iRouvray
lYenouze
ViUenettye-St-Satve
j Mont-SSulpice
i Gheny
TaiMerer. . .(Ghichy
j Hauterive
\ Ormoy
Fovel.
iOttanne
Chastenay
Lafn
^Merry-Sec
I Sementron
l Taiogy
iPourrain
Lindry
Beauvoir
Diges
Eglény
>elfetier.
St-Cyr-les-Colons
Préhy
lAlgremont
Chemilly-Sur^Serein
IChitry
Courgis
Lf chères
I
Saint-Bris
Augy
Thierry. . . l Champs
|4}uenQe
Venoy
MONTANT
des rôles
par
commune.
162"9 55
5876 06
15804 66
lra75 01
2765 34
6175 33
17883 5&5
lo5o5 o8
5629 89
16365 tt
9576 38
10954 66
5553 87
6876 6o
13454 44
8611 S9
681S 7o
6932 21
28017 69
15643 82
2342 06
8155 3o
14964 59
>àméi/^mit
20275 94
7199 57
6651 o3
7494 52
8172 93
I8080 25
2o87l 25
15oin 9e^
8û83 51
21783 31
lo776 31
14795 31
5492 95
3157 do
7947 U
1140O 40
7988 69
678d ol
38280 62
6574 o5
8495 71
6685 39
19247 73
PRINCIPAL
des
quatre
contributions.
6890 08
235o tt
6944 92
4424 35
1317 tf
2326 5o
8o53 91
4453 25
2239 5o
6739 n
44^0 09
4681 88
2od2 tf
26o7 75
65o6 33
3492 tt
2882 75
2552 tf
9793 75
69o5 75
895 tt
806 llo
6o28 «t
8381 08
2336 25
2993 66
34o7 67
3162 5o
6239 tf
848.» tt
6877 50
3428 08
8879 40
3780 83
6t%)5 o9
1769 tf
1190 tt
3573 58
4370 75
3oll ti
8219 20
16614 83
2697 58
3437 16
9324 25
7230 60
PRODUIT
d"un cent,
additionttidi
au princi[
68 90
23 Po
69 45
44 24
13 17
23 27
80 54
44 53
22 40
67 39
44 3o
46 32il
20 32
S6 08
65 06
34 92
28 83
25 52
97 94
69 06
8 95
30 61
60 28-
83 81
23 36
^9 94
34 08
31 63
62 39
84 3o
68 78
34 "28
88 79
37 81
63 55
17 «9.1
11 9o
35 74
43 71
3o U
32 19
ld6 45
26 '^8
34 37
23 24.
72 31
103
Tmmam
BBBB
BMfe
M
NOMS I
PBACEPTEnR3. ,
COMMUNES.
Beltrgey.
Tfintju.irHl
Colette ^.
fiés père. .
tMânitini^
Pierrejean .
Boiix,
,{à AaxerrelJ
Lainsecq
Sainte-Colombe
Ferreuse
SaiDpuits
Sougère
Thury
SaiBt-FloreiHin
Avrolles
Bouilly
Chéu
• ] Germlgny
flaulges
' Rebourceanx
VVergigny
Saiot-Sauvear
Fontenoy
Moutiers
Saints
Treigny
[ Seignelay
iBeaumoin
iChemillv p. Seignel.
VGnrgy
fHéry
\ Sougère&-sur-Sinatte
Touey
0racy
iLalande
Lengny
jLeyis
'Moulins
Paply
Vermenton
.Àrcy-sur-Cure
Bessy
^Bois-d'Arcy
jËssert
Lucy-sur-Cure
Sacy
' Yillefargeau
l C^rbuy
ICheTaniies
\Perrigny
I Saint-Georges .
r^allan
\Vaux
SSBBSSB9
MONTANT
des rôles
par
commune.
PRINCIPAL
des
quatre
«OBtribttiiOBS.
8450 67
9183 02
4399 lo
11660 75
13o4o 28
12555 41
41H4 66
14774 21
5014 89
8447 88
13287 77
11047 o4
6767 75
7328 51
27534 26
ll7o4 19
17906 98
16177 38
28045 7o
30776 99
9496 93
9210 49
15997 o7
29852 o7
34694 28
12497 22
6791 18
12383 67
8110 25
85o9 49
14658 89
4o36o 09
15145 88
6;»28 24
1824 33
3653 86
3874 44
13113 76
127o8 41
18311 43
11864 49
14ol5 02
8789 92
9795 84
6560 90
ifsmimmmBÊm
PRODUIT
d'un cent,
additionnel
au principal
(
5315 58
4100 50
}8o3 5o
6674 5o
5o35 66
6276 ^3
21260 75
8402 »
2579 n
3616 5o
6812 17
4839 4o
2128 08
3954 33
19715 46
5225 36
7397 «
7915 75
18183 05
13869 58
3342 75
3ol6 5o
7428 16
18463 17
21327 51
5486 25
5o62 75
6o59 91
3692 33
3195 n
6338 o8
23692 91
7780 75
3281 75
829 50
1695 n
1856 75
5966 75
56o7 92
8162 42
10146 58
4490 ft
4340 17
4479 50
9503 ff
82 16
41 01
18 04
86 78
80 36
62 76
212 61
84 02
25 79
35 17
68 12
48 39
21 28
39 54
137 16
62 25
73 97
79 16
131 83
138 70
83 43
30 17
74 28
134 63
^IB 28
54 86
30 63
6o 6o
35 92
31 95
63 38
235 93
77 91
32 82
8 30
16 95
18 67
59 67
55 o8
81 53
loi 47
49 9c
43 4oil
44 80
25 03 y
104
NOMS
des
i MONTANT
PEINCIPÀL
PRODUIT
COMMUNES.
2des3rôles:
des
d'un cent.
FKRCBPTBtJES*
^^^^ •*&«■& ^^*1 Mi^/«
par
quatre
additionnel
m ^*»\J— • AA9WS1#«
'
J commune.
contributions.
au principal
AKmONDUflMSNT D*AVAI.L01f.
AvalloQ
88o45 5o
80667 66
8o6 68
Annay-Ia-Côte
6912 47
3984 »
89 84
Ànnéot
4843 80
2340 a»
23 40
PêlUâr** • .<
EUuIos
8982 82!
8097 n
8o 97
'1
Luey-le-Bois
14867 22
8123 80
81 24
j
MagDy
16268 63
8222 o8
88 22
f
Sauvigny-le-Bols]
11889 41
8922 80
89 23
\
Thory
H f»
« ti
n n
j
Ghâtel-Gensoir
17601 83
9793 88
97 94
B
Asnières
10239 69
8177 16
81 77
1
Brosses
10411 80
8479 24
84 79
Ifaguio. . A
Blaonay
2666 83
1271 8o
12 72
Lichères
6889 56
3393 80
33 94
Ê
MoDtiUot
11022 99
8422 80
84 23
[
Saint-Moré
8091 82
3oo8 33
3o o8
^
Yontenay
8824 61
2881 80
28 82
Gnillon
18838 72
6881 78
68 82
1
Cisery
42o7 86
2310 8o
23 11
l
Cussy-les-Forges
9860 48
8382 83
83 83
1
StrAndré-en>T.-Pl.
11008 27
8860 80
88 61
Monrier. . •/
Sanvigny-le-Beuréal
3884 21
1917 80
19 17
J
Savigny-en-T.-Plaine
8361 08
4677 8o
46 77
1
Sceaux
7348 72
3918 n
39 18
!
Trevilly
6106 46
3o87 8o
30 88
\
Vignes
8282 64^
4227 n
42 27
/
Jooz- la. Ville
18896 84
10071 37
loo 71
i
Dissangis
8638 66
2684 8o
26 68
Goudron . • J
Massangis
11864 69
6188 8o
61 89
1
Goutarnoax
8484 86
2898 n
28 98
^
Préey-le-Sec
8991 89
4659 n
46 89
/
Llsle-fiur-Serein
lo768 12
8174 36 .
81 74
1
Angely
8791 83
4478 8o
44 79
1
Annoux
37o9 28
163o 99
16 81
1
Athie
4868 66
1910 n
19 10
Bidot . . .<
Blaey
6378 77
2988 8o
29 86
J
CWry .
727o 80
3<^66 ft
38 66
1
Provency
8897 92
4618 fi
46 15
f
Sainte-Golombe
lo738 38
8880 8o
58 81
Talcy
4888 38
2261 78
22 62
/
Qttarré
14017 3o
7883 33
78 83
[
Saint-Germain
12712 19
7118 88
71 16
1
Chastellux
43o4 78
22o6 n
22 o6
Lflchére . c
Saint-Brancher
6831 o7
3io2 78
34 03
^JV^'awV V W # • • ^
Bussières
4414 23
2117 80
21 18
1
Beauvilliers
1687 84
1082 80
lo 53
1
Saint-Léger
11848 82
6881 ff
68 81
\
^Sainte-Magnance]
1864 80
4866 78
48 67 1
105
NOMS
des
PBBCBFTBORS.
COMMUNES
Chimoiiard.
Dajon
(4 Ivallon.}
Santigny
Ànstrudes
I Marmeauz
Montréal
Pisy
Thisy
Tassy-sous-Pizy
Yault de Lugny
Domecy-sur-le-Vault
Girolles
Islaad
Menades
Pontaobert
Sermizeiles
Jharot
rVézelay
Asquins .
Chamouz
iDomecy-sur-Gure
IPoissy
iFontenay
iGivry .
Pierre-Perthuis
Saint-Père
Tharoiseau
AaaONDISSBHSNT Ds J0I6NT.
Aillant
GhampvalloD
Chassy
Poilly
St-Manrice-le-Vieil
ISt-Maarioe-Thiz.
Senan
Yilliert-gar-Tholon
Yolgré
Cardinal .
Meinadier
Jàmin
I
i
Da!>in .
Basson
Bonnard
Champlay
Charmoy
Chichery
Epineau-les-VosTes
(Bléneaa
Chainpceviais
• I Rogny
Saint-Privé
MONTANT
des rôles
par
commune.
7814 41
10494 65
5754 80
10227 63
8940 39
5265 24
6199 51
14655 73
3830 o6
79o7 06
lllo7 65
3321 09
51o7 35
4ol5 n
2479 53
17973 48
98o8 14
3854 79
11639 77
3661 n
8128 34
5o48 87
4o45 93
12316 26
3oll 80
17183 27
6296 68
12571 58
17636 56
5920 24
4o8o 31
12471 52
lo219 4o
5675 76
11447 57
7o8o 18
19117 16
7595 79
12o6o 48
7169 23
29221 45
12678 91
17927 04
14775 13
mÊtm
1*RINCIPAL
des
quatre
contributions.
28o2 M
499^ 66
2255
4650 5o
4246 92
22ol 25
26o2 75
7571 25
1771 5o
4134 75
5560 5o
1721 n
27o2 u
2o31 83
1267 6o
8850 o8
6125 83
2144 it
6388 75
1997 50
3750 n
2464 II
1981 25
6572 08
1525 tt
10914 95
3o31 25
6718 45
7o72 25
2436 *t
1417 50
62o2 o8
63o4 3o
3159 50
59o9 50
do53 58
9563 o8
3484 75
5242 o8
3754 75
12534 77
5554 50
8432 ft
7lo5 n
PRODUIT
d*un cent.
additionnel
au principal
28 o2
49 99
22 55
46 51
42 47
22 01
26 c3
75 71
17 72
41 35
55 6o
17 21
27 02
20 32
12 67
88 5o
. 61 26
21 44
63 89
19 98
37 50
24 64
19 81
65 72
15 25
lo9 15
3o 31
67 18
7o 72
24 36
14 18
62 02
63 04
31 70
59 lo
3o 54
95 63
34 85
52 42
37 55
125 35
55 55
84 32
71 05
i06
NOMS
des
MONTANT
9S3SSBÊSBSÊS!mm
PRINCIPAL
PR0BU1T
COMMUNES
des rôles
par
des
quatre
dUu^ cent. '
addUionnel
PBBCBPTK0B8.
commune.
contributions.
au principal
.
Brienon
4735 54
25f7»2 54
257 98
1
BellechaoDtie
9937 S6
220 »
52 20
_^^
Bligfny-en-Otbe
3218 27
645 5o
16 46
GhardoQ . . ^
Biissy-en-Othe
5193 32
14082 91
140 63
i
Bsnon
7381 25
4158 83
41 59
i
Mercy
2429 72
looo 5o
lo n
Paroy-eD-0(he
5062 51
2465 n
24 65
Cerisieri
12868 82
7360 59
73 61
/
Arces
18ol2 94
5436 73
54 37
l
Bœurs
9280 ol
4182 75
41 83
Tailban . J
Cérîlly
3994 53
2o98 5o
2o 99
rioulours
7576 33
3220 n
82 20
1
Dillo
1654 81
696 5o
6 97
/
Foarnaudin
5413 37
1980 84
19 81
\
Vaudears
10399 46
4385 n
43 '85
^
Yilleché tiye
5584 15
2558 50
25 59
/
Cézy
2o8l8 50
11296 88
112 97
i
Béon
8118 64
497o 90
49 71
\
Chamvres
12552 41
5491 50
54 92
Hinkelbein /
Paroy-siir-lTholon
6752 53
2851 tf
28 51
(à Joigny.) ]
1
SUAiibin«sur-Tonne
9654 51
5509 75
55 lo
Villecieo
7357 72
3825 92
38 26
I
VillevaUier
9996 16
5300 42
53 n
{
Cbampfgnelles.
20455 41
9427 15
94 27
1
Grand- Champ
13608 75
6230 5o
62 31
1
Louesme
3738 14
15 ?5 17
15 35
Boizanté . . s
MaiicorDe
8o89 62
3538 25
35 38
j
St-Denis-s.-Ouanne
6394 49
2525 5o
25 26
f
Tannerre
12006 39
6415 n
64 15
v
yilten.-les-6enet8
8787 68
4430 50
44 31
/
Char u y
22659 88
llooo 75
110 o8
l
Cbambeagle
2504 33
978 H
9 78
1
Chêne -Àrooalt
4578 29
1875 75
18 76
'
CheYillon
7471 6o
2975 83
29 76
Dicy
7874 5o
3799 .78
38 n
MarttQ . . .<
Fontenouilles
7116 18
2971 75
29 72
La Motbe-aitx-i'Aain.
lo47 32
645 25
. 6 45
j
Marchais-Betou
4167 38
16^ n
16 42
Perreui
11143 49
5544 58
55 45
1
Pronoy
11378 28
5344 75
53 45
.
St-Martin-s-^Ooatiue
9677 92
4619 50
46 20
l
'Vrilefranche
lo654 9o
5037 41
50 37*
.
Gnerchy
16028 96
65lf5 83
65 56
i
Pleury
19873 96
89o9 42
89 o9
1
Branches
12828 o5
5095 42
5o 951
27 34*
ifaHet . . .1
'Ladaz
6896 31
2733 5o
f
Neuilly
19218 49
8193 83
81 94
\
VilUmer
9527 04
3452 75
34 53
407
TfOMS
des
PilKCBFTiraS.
COMMUNES.
I
Brotinin
fà ^oigny)
Hagentiefl.
Hocher .
DoroUe .
Cbaâney
GlMTreau.
K....
iJoigny
Brion
Looze
Migenne*
Saint-Cydroioe
ViUiers-ât-Beoolt
l'Les Ormes
Merry-Vaax
I St-Martin-siir-Ocre
Sommecaise
Sl-Aubin-Chât.-N.
(La Ferlé-Xôuplérè
Cnilot
La Celle-Saint Cyr
St-Aomain-le Preox
Sépaux
(
' Saint-Fargeau
i Lavau
\ Ronchéres
• { Sl-Marlin-desCh.
I Mézilles
[t'ontaiDês
VSepifonds
/ St-Jalien-da-Sault
1 Sl-Loup*d*Ordon
• ) Sl-Marlin-d^Ordon
\Verlin
/ Venusy
ÏChailley
*j Champion
\TurDy
iTilleneuve-'.-Toittie
Ârmeait
Biissy le-RépôB
Cbaumat
(Ditmont
Les Bordés
nffonda
ItOttSSOP
MONTANT
des rôles
par
commune.
131861 87
lo6Û3 20
6579 94
15093 38
14690 13
14o99 89
6281 95
'5218 82
11426 98
3(>57 36
lo558 9o
14147 27
18043 25
8953 4o
19631 09
10884 83
6o69 o4
lo791 18
41252 64
92o51 84
53ol 65
14918 42
206o2 93
133n7 83
6834 01
33862 23
8984 26
56H6 84
7490 25
29oo8 33
12838 68
21371 60
18510 89
74561 38
10124 78
10524 22
11801 92
20159 41
8833 56
13960 05
8798 65
PRINCIPAL
des
quatre
contributions.
71425 45
5579 50
29J{2 50
6784 09
7090 17
6286 il
2775 If
2344 80
5926 17
1000 If
4475 5o
7946 42
8065 09
4157 75
8196 it
5270 50
2241 ff
5546 88
20707 30
11405 it
2034 n
6504 07
11747 57
6778 I»
/966 w
18150 69
4084 50
2711 n
3301 it
16749 78
7245 13
9598 84
9556 75
41322 43
4331 67
4833 50
4998 50
9492 45
4035 45
6240 08
8983 75
PRODUIT
d*un cent,
additionnel
au principal
714 25
55 80
29 23
67 84
70 90
62 86
27 75
23 45
59 26
iO II
44 76
79 46
80 65
41 58
81 96
62 71
22 41
55 47
207 07
114 05
20 34
65 94
117 48
67 78
29 66
181 51
40 85
27 11
33 04
J67 50
72 45
95 99
95 57
41^ 22
43 32
48 34
49 99
94 92
40 35
62 40
99 84
i
t08
NOMS
des
PBRGBPTBUBt.
COMMUNES.
ABBONDIMBHBNT DB SBIIS.
Chéroy
Brannay
Dollot.
jJûuy.
Mon lâcher.
ISaiotValérieo.
Vallery.
Vtllebouirit.
.Villeg^ardin
Bedel. . .
Ruel.
Defrance .
Chopitel
(i Sent)
Dauphin
(iSeni)
Domats
Gourtoin
Fouchére»
|La Belliole
I Sabligny
Vernoy
Villen.-la-DoDdagre
Villeroy
Graoge-le-Bocage.
St-Maurice-a.-R.-H.
ISognes
Verlilly
fCoarceaux
Plessis-Domée
rMâlay-le-Graud
Maillot
Mâlay-le-Petit
iNoé
' Fontaine-la-Gaillar .
|Passy
Hosoy
Saligny
Vaomort
VéroD
Paron
GoUemiers
Gornant
JGourtoia
' Egr isellet-le-Bocage
,EUgny
Gron
'Marsangis
Nailly
St-MartJn-da-Tertre
>»
MONTANT
PRINCIPAL
PBOBiirr !
des rôles
des
d'un oeal.!
par
quatre
additionnel
commune.
contributions.
au prindpal
15)98 58
6574 n
65 74
8Sli 65
3157 n
81 57
9W7 03
3047 50
30 48
8i01 08
3105 50
31 06
1S058 85
5398 If
53 98
16682 81
6769 34
67 69
1S!I83 S8
4689 58
46 90
7115 56
2813 50
28 14
5575 35
2255 50
22 56
15i78 50
6366 75
63 67
338S 97
1616 n
16 16
7861 17
2915 80
29 16
5898 11
2202 «
23 02
8i9i 15
3830 50
38 31
608i 73
2358 83
23 59
8479 89
3697 n
86 97
87i8 i6
3715 50
37 16
i569 58
1547 ff
15 47
8496 SO
3008 33
30 08
19611 16
7817 17
78 17
5825 64
1808 67
18 09
4630 47
1834 ft
18 34
9791 01
3485 If
34 85
7326 03
2768 n
27 68
5657 S6
2525 50
25 26
11858 91
6648 80
66 49
7415 17
2819
28 19
5966 41
2960
29 60
4832 30
2534 50
25 35
3896 59
1623 85
16 24
5863 85
2737 30
27 37
5386 05
2054
20 54
6098 83
2651
26 51
6458 75
2805
28 05
14479 89
7757 34
77 57
9098 16
4714 93
47 15
6882 05
2799 42
27 99
2812 98
1603 50
10 04
3682 39
1603 67
16 04
12835 04
5608 17
56 Oh
7423 28
2984
29 84
11480 84
5292 90
52 93
14279 80
6106 25
61 06
13422 75
5900 83
59 01
6962 96
2930 50
29 30
109
"1
.- _ • . . —
MONTANT
PRINCIPAL
PRODUIT
KOBfS
.^v .^^ ^ jr w A ^rr M-T m ^1
des rôles
des
d'un cent.
dM
COMMUNES
par
quatre
additionnel
PBACKPTBUR8.
commune.
contributions.
au principal
Pont-ior-Tonne
35596 63
1
13788 43
137 85
1
Cuy
Evry
Gisy-les-Nobles
^ 6898 68
3971
39 71
l
5796 34
3554
35 84
1
10613 68
5535 35
55 35
■
Lhennitte. ./
Lîiy
Micbery
8499 15
17015 40
3941 83
9063
39 43
90 63
i
Saint- SerotiD
9455 35
3563 50
35 63
/
Viliemanoche
15562 49
6767 91
69 68
\
yiilenftTOtle
1664 85
757 80
7 88
\
Yilleperrot
5643 18
2128 80
31 39
/
Sens
SI 3061 49
125552 37
1388 83
Gerst (i Sens) |
Saint-Glémént
10330 44
4829 42
48 39
Saint-Benis
4977 56
2306 80
33 07
(
Soocy
12039 54
8808 88
55 06
.
Sergines
Gompîgny
36837 79
12868 50
138 69
l
7184 79
2868
38 68
'
1
Pailly
9143 94
3921
39 31
Bêithêlin . ,\
Plessis-Saint-Jean
9889 77
3620 67
36 31
^^^^m VH^/WH V V «
Gourion
31361 16
10255 17
102 55
1
Serbonnes
13371 89
5628 50
56 39
1
Yinneuf
31010 53
9106 02
91 06
Theil
9333 36
3885 58
38 86
[
Pont-sar-Yanne
8631 01
2145 32
31 45
Mmrlsfloo. . ;
Chigy
Les Sièges
11313 93
10163 69
4559 75
5325 33
45 60
53 35
1
Yareilles
6138 03
2491 50
34 93
l
Yilliers-Louis
4774 45
2537
35 37
i
f
Thorigny
16190 93
6439 50
64 40
Flenrigny
13573 37
5262 50
53 63
Drivoo.. . •/
La Ghapelle-fl.-Or.
La Poslolie
13537 55
7311 34
5611 75
3171 80
56 13
31 73
St-Martin«s.-Orease
8763 83
4532 42
45 33
Yoisines
13838 09
4474 35
44 74
Yillen.-la-Gayard
41339 63
18586 73
185 87
Ghampigny
36030 73
13984 65
139 85
jPtiilol. . .<
Ghaamont
13064 04
4779 83
47 80
Saint-Àgnan
9449 53
3554 50
35 58
)
YiHeUeyin
15338 65
7603 17
76 03
(
Yillelhierry
13918 69
5319 35
53 19
i
Yillen.-rArchey.
30039 79
17930 76
179 31
Bagneaux
9799 76
4937 50
49 38
Gonrgenay
13791 13
5703 08
87 03
Tiiseron. . .]
Flacy
7138 36
3452 75
34 53
Foissy
13307 86
6575 50
65 76
LaUly
11771 40
4713 87
47 14
* 1 A
.MolinoiM
7687 73
3831
88 SI
tiO
de»
PBECBPTBVAS.
COMMUNES.
Yklolu
Miel.
PdilAvoix.
ARROllDiSf KM BNT DB TOBNERRE.
Ai.y
Cry
Jolly
Naits
Perrtguy
Raviérea
^Qoy-le-Fri^nc
4Fgenteu|l
Chawigneil^
C us s'y
Ptt»y
StigQy
yUli«rs-le#-HauU
Gruiy
Gigny
Bugot Jules. ./Gtaud
Fini£lles
Sej]jaeyoy-la-3as
Senaeyoy-lerHaDt
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Béni
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f y ézaones
F Viviers
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Dié
L^ Ghap.-yieille-F*
Pereey
Roffey
Troncboy
vyiUiers-YiQiejvi^
Lézinnes
Ancy-le-Lihre
Àrgentenay
Pacy
Samboarg
Vireaox
Molay
ÀDnay
Fresnes
Nilry
Poilly
Saioie*ye|rtM
I^u Cazal
B^çaf^çon.
Petit.
MOIfTANT
des rôles
par
commune.
9438 76
78U 17
10669 33
8646 71
5861 32
17799 97
S4271 iO
16507 47
8662 78
6311 80
5481 17
8705 17
8909 41
22375 69
7811 50
4952 41
3894 19
5535 47
4267 46
7433 04
3758 13
5762 74
5346 64
3626 90
3718 26
6213 57
6903 83
12435 36
3202 88
8948 29
6837 55
7010 81
11655 56
7413 30
8157 56
5050 39
6302 91
13806 78
9069 18
3859 98
9631 42
4948 98
6309 73
5362 28
10450 92
2956 08
14389 68
10385 02
7617 89
PRINCIPAL
des
quatre
contributions.
59.88 42
4617 99
57^9 50
5325 sa
3521
11060 50
14419 50
8526 50
5075 50
3673 50
2482 66
5353
5022 75
13487 86
4441 92
2722
2299
3291
2464 75
3465 50
1681
2257 25
2163
1590
1461
2874 33
3377 92
6200 67
1230 50
4049 50
4215 91
3808 25
6922 16
3883 50
3523 42
2397 75
3506 91
6818 59
4748 59
215i 66
4268 67
2233 50
2857
3304 25
5504 25
1429 50
9018 25
4264 50
3690 50
PfiODorr
d'an cent.
additionnel
au principal
59 88
46 18
57 90
53 26
35 21
1!0 61
144 20
85 27
80 76
36 74
24 83
53 53
50 23
134 88
44 42
27 22
22 99
32 91
%é 69.
34 66
16 81
22 57
21 63
15 90
14 61
28 74
33 78
62 01
12 30
40 50
42 16
38 08
69 32
38 84
35 23
23 80
35 07
68 19
47 49
21 52
42 69
22 34
28 57
33 04
55 04
14 30
90 18
42 65
36 9i
ill
NOMS
des
! MOMT^AMT
BRINCIPAL
PRODUIT
COVIMtJNES.
des rôles
par
des
quatre
d'un cent,
additionnel
PEaCEPTEVRS.
.
commune.
contributions.
an principal
f Nenvy
S393S 33
12264 65
122 65
JBffagiMm
73aii 88
4003 66
40 04
Dciite . . .(Lasson
6229 87
2703 25
27 03
rSormery
17421 9»
8873 92
88 74
^Soomaintrain
I078<^ 3i
5375 42
53 75
/ Noyeri
2i806
14765
147 65
l Censy
2308 57
940
9 40
IChâtel-Gérard
77ft8 37
4000 75
40 01
JElWey
7i30 33
4539 25
45 39
Legier . . XGriinault
8384 53
4203 41
42 03
jJouancy
2786 61
1148 75
11 49
|llif>ultni
5760 25
2»60
29 60
fPasilty
32i7 25
1711 3d
17 11
V Jarry
9406 2i
4039
40 39
/Ru^ny
5784 87
3288 75
32 89
/ Arthonnay
10118 70
5732 17
57 32
iMéllsey
8429 18
3921 50
39 22
Igot. . . ./Qaincerol
4049 40
1634 50
16 35
IThorey
2579 86
1409
14 09
( Trichey
2815. 82
1194
11 94
V Villon
6235 02
^ 3568 09
35 6B
/Tanlay
10678 62
6401172
64 02
iBaon
3572
1784
17 84
Guistfd. . . < Gommr»sey
8870 35
4638
46 38
1 Saint-Martin
6880 91
3922 25
39 22
\ Saint-Vinnemer
11042 37
5738 08
57 38
/Tonnerre
85966 39
52221 62
:^22 22
( Gheney
5466 01
2750 25
27 50
\ Oannemoine
10185 84
B384 33
53 84
Garrel . . .\BpiiieoU
9257 17
4883 25
48 83
i/nnay
3864 64
1514 75
15 15
f Molof met
10697 72
5270 '75
52 71
^Vézinnei
6180 68
2749
27 49
RÉCAPIl
DLATION.
Arrondissements d'Auxerre
1918219 51
892247 45
8922 47
Bois de i'ÉUt.
5665 00
86 65
^ Avallon
659657 61
345872 H
3458 73
Bois de TÉtat.
5251 00
52 51
— Joigny
1470606 33
723452 97
7234 54
Bois de PEUt.
11309 00
113 09
Sens
1168086 61
549878 79
5498 79
Bois de l'État,
— Tonnerre
7329
73 29
756891 78
407977 08
4079 77
Bois de l'État.
■
Totaux.
5198 00
51 98
5973461 84
2919429 25
29194 29
Bois de l'État.
34752 00
347 52
112
VÉRIFICATEURS DES POIDS ET MESURES.
Arr. d^Auxerre, MM. Fieatteri vérificat.
— > id. DesforffetyTér.'ftdj.
— fi* A val Ion, Geay.
Arr. de Joigny,
— de Sent,
— de Tonnnerre,
MM. Bixard.
Bttgnot.
Efetque.
CONTRIBUTIONS INDIRECTES.
DIRECTION DE LTONNB.
MM. N directeur; Collet, i*^ commit ^ Himel, 2* commis; Lamy, 3<
commis ; Boufret, 4* commît ; Brasleret) 5* commit
INSPECTION DU DÉPARTEMENT.
MM. Rabille «tGuérin, intpecteurt, en rétidence d'Auierre.
AtBONDlMBIIBIlT D'AUXBftftI.
Bureaux et entrepôt des tabacs: rue des Lombards, ii.
Boaebon, recevear principal, entrep.
Service Actif.
Pont, contrôleur à Auierre.
Coche, Mignpt, Dupuis, Poujade, Bour-
geois, commit à Auserre.
ViauU et Nandier, surnuméraires.
Forestier, reeev. à cheval de la banlieue.
Bayard, commis principal à cbeval| id.
Laebaud, recev. à cher, à Chablis.
Belaski, oom. prineip. è chtfval id.
Batanlt, receveur à cheval à Courson.
Claret, com. principal à cheval id.
Morisset, recev. à cheval à St-Florentin.
Dubois, com. prine. à cheval id.
Marguery, receveur k pied, à St Sauveur.
Breyelley.com. princ. à pied id.
Bernissanty receveur à cheval à Toucy.
Conorty commis principal à chev., id.
Bolot, receveur à cheval à Vermenton.
Roaquier, com. principal à cheval id.
Service de la Navigation.
Isman, receveur de navigation.
M..., préposé de navigation.
Garantie des fnatières d^or et d^argeni.
MM. Pons, contrôleur de garantie.
Bouchon, receveur; Monceaux, essayeur.
Service des Octrois,
MM. Fontaine, préposé en chef^ rue de
Paris, 68, h Auzerre; Bretin, brig:idier;
Caillaux, sons-brigadier ; Boulé, Renard ,
Chasseigne, surveillants ambulants.
Courtois, receveur à Tabattoir.
Sassin, receveur au bureau du quai.
Boudin, receveur à la porte du Temple.
Cotte, id. laToumelle
Pont, id. de Paris.
Coudre, id. Chantepinot
Maison, Id. du Pont.
Mouchon, id. d^Ëglény.
Dupré, surveillant, porte Saint-Pferre.
I Bertrand, surveillant, porte Saint- Vigile.
SOUS-DIRECTION DE JTOIGNY.
MM. Bruneel, sous-directeur; Desjardins, i*' commis ; Duglun, a* commis; Gradot,
surnuméraire» pour les arrondissements de Joigny et de Sens, résidant à Joigny.
ARR0m>I88niIlfT Dl lOUIlfT.
Guichets recev. princ. entrep. à Joigny.
Service Actif.
Patouret, receveur à cheval à Aillant.
Michel, com. prineip. à cheval id.
Chalumeau, receveur à cheval à Brienon.
Roger, commis principal à Brienon.
Bourgeois, receveur à cheval à Charny.
Beurdtflay, com. prin* achevai à Charny.
Bocquet, receveur à cheval à St-Fargeau.
Chapillon, com. pr. h ch. à St-Fargaan.
Rosapelly, rec. àch. à Villen.-8-Yonne.
Paupert, oom. pr, à cheval à Villen.-s-Y.
Iieblanc, commis principal à Joigny.
Aufrère, commis à Joîgnj,
Lerooine, GttiotguillaiD, sarn. du s. actif.
Service iee distiUeriet,
Potherat, com m. de f* cl. à Brienon ; Oela*
pointe, préposé secondaire à Brienon.
Beaureneau^ préposé secondaire à Veniay.
Salin, commis de s* classe, id.
Service des Smeres*
Fardet, com. pr. a* cl. chef de service à
Brienon ; Cornucbet et Busson, commis
de 3* classe à Brienon.
Service de la Navigation^
Fortih, receveur de navigat. à Laroche.
Toucbard, préposé de navig. & Laroche.
113
abroudissbmbnt db «bus.
M. Milhaud, reeevenr entreposeur à Sens.
Service Actif,
BressoD, commis principal à Sens.
Boroat, Labrune, Liotard, eoromis.
Maiidric,rec. à cheval delà tran. Ho Sens.
Hanriotycom. princip. à chev. i<).
Poulit, pec. h cheTai à Pont -su •-Yonne.
Fourcanlt,eom. princip. à obeval id.
Faitehiy, receveur à cheval à Sergines.
Piardon, corn m. princ. à chev., id.
Monuiois, receveur h chev. à St-Valérien.
SOUS-DIKKCnON DH. TOlNNERRE.
MM. deGislain, sous-directeur; Lavouvp, i®' commis; Garnier, surnuméraire, pour
les arrondissements de Tonnerre et d^Âvalloo, résidant à Tonnerre.
'ARROlfDISSBHBNT DB XOHXBRRB.
Pinehinat, com. prine. àobev.,Sl-VaIéfien
Ronnenu, ree. h cheval à ViHQn.-PAreb.
Yaiot, commis princ. achevai id.
Service de P Octroi.
Mangematin^prép.enchefdePocl.deSens.
Vie, Gromard, Gréveau, Fontaine, Vie
fils, Crou, Troué, Veau, reoev. à Sens,
Jean Ros, Uelagneaii, Robin, Parraul.
L'^rdoreau, surveillants ambul. à Sen?.
Foing, receveur eu*lrepo3eur à Tonnerre.
Service Actif.
Grillon, com. p'., chef de poste à Tonnerre.
Bon rdichon, Thomas, commise Tonnerre.
Eijjalricy surnuménire du service actif à
Tonnerre.
Schneider, rccev. à cb. à Àncy-leFranc*
Yillaret, com . princ. à cheval id.
Goudeaux, recev. à cheval à Tonnerre.
Dupont, com. priuc. à cheval à Tonnerre.
Nicolas, receveur & cheval il Noyers.
>'arlin, com. princ. ù chev. à Noyers.
Service de la Navigation,
Vauthier, receveur buraliste de naviga*
lion à Tonnerre; Poitont, receveur
buraliste de navigation à Ravières.
ARRONDISEBMBNT D*AyALLON.
Charles, recev. entrep. à Aval Ion.
Baome, commis principal à Avallon.
Richelet, commis à Avallon
Demontrond, receveur à cheval à Tlsle^
Lac-Anyo, com princ à cheval à PIsIe.
Chabro, rec. à chev. à Quarré-Ies-Tomhes.
Viollon, comm. -princ. à cheval id.
Garcenot, receveur à cheval à Véselay.
Lesage, commis princ. h cheval, id.
ENREGISTREMENT ET DOMAINES.
MM. Beuvet, directeur da département ; Maret, inspecteur ; Hedde, receveur-rédac-
teur ; Balbon, garde-magasin, contrôleur de comptabilité ; Mauricard, timbreur ;
Guiliou, commis d*ordre ; Adam ctN..., expéditionnaires.
sous-mspECTEURS ET YÉRiFicATEURs Coulanges-la-Vîneuse, Richard.
MM. Gaulrelet,80us4iisp«ctenr»Auiefre. î^»'î!î?rTÏÏ'-^^?"««' '^"'''»"-
Tixier, sons-inspecteur à Avallon. r?„„?^ /Ufi^^ii.-»
Chreslien de LiL», »--ingp. à Seni. ^h^a^ &.1
Dlolot, vérificateur à Tonnerre. |î °i'S.°™„?'S^ '
Desnoyer., vérificateur i Joigny. f^gteS Bi!fi.?d*"'"
CONSERVATEURS DES HYPotnÈQUEs Toucy, Decoroet.
VermeutOD, Bouchon.
Arrondissement d^ Avallon,
Avallon, Aubert.
L*Isle, Barbier.
Guillon, Nicolle.
Quarré-les-Tombes, Bonnotle.
Vézelay, Bruaéel.
Arrondissement de Joigny,
Aiiierre, Calvel, rec. de l'enregistrement Aillant, Lissagaray.
des actes civils, s.-s. privés et suc. Bléncau, RegSier.
— Molas, recev. de l'enregistrement des Brienon Himot
actes judiciaires et des domaines. Cerisiers, Camus.
Chablis, Thomas de Colligny. Cbarny, Pronier.
1880 B
IfM. Crouet, à Auxerre.
Michel, à Avallon.
N..., à Joigny.
Fels, à Seiis.
Julien, à Tonnerre.
RECEVEURS
Arrondissement S Auxerre,
114
Joigny (actes jadic), Laîgneau.
— (actes civils), Leblanc.
Saint-Fargeau, Braye.
Saint- Julien du Sault, Merle.
VillencuYe*8ur- Yonne, Granier.
Arrondissement de Sens.
Chéroy, Tisserand.
Pont-sur* Yonie, Boyer.
Sens, Mercier, recevear de Tenreg.
actes civils, s.-s. p. et sacc.
Bernaud, receveur de renregistrement
actes judiciaires et des domaines.
des
des
Sergines, Daviot.
VilIeneuve-rArch., Girardin.
ArrondissemerU de Tonnerre
Ancy-le-Franc, Dorolte.
Cruzy, Ûauplûfl.
Flogny, Poupelier.
Noyers, Thomas.
Tonnerre, Fournerat (enreg^ et domaioea).
SCRNUMÉRAIRëS.
Yver et Guilleiueau, à Au\erre ; Vallée»
[à Joigny.
EAUX ET FORÊTS.
8« CONSERVATION.
M. Guary, conservateur à Troyes.
INSPECTION D'AUXERRE.
MM. Lecomte, inspecteur à Auierre.
Leblanc, sous -inspecteur à Auxerre.
Fauconnier, brigadier sédentaire, attaché
au bureau de l'inspecteur.
Fourchault Alexandre, garde>général ad-
joint, à Coulanges- sur- Yonne.
Sanglé-Ferrière, garde-gén., à Tonnerre.
Fargues, garde-général adj., à Ancy-le-F.
INSPECTION D'AVALLON.
Béthery de la Brosse, inspect. à Avallon.
Guérard Paul, sous-inspecteur, à Avallon.
Paris, garde général, à Avallon.
Parison, brigadier sédentaire, attaché à
l'inspection d'Avallon.
INSPECTION DE SENS.
Baithélemy, inspecteur, à Sens.
Nailly, s. -inspecteur, à Sens.
Lallouette, brigadier sédentaire, attaché
à Pinspection.
Bouriou, garde général, à Joigny.
POSTES ET TÉLÉGRAPHES.
Direction de l'Yonne : Rue de la Marine, 1 .
MM. Berault, directeur -, Gobin^ inspecteur ; Sa vin, sous-inspecteur ; Sauceon,
Lambert, Ravault, commis de direction ; Maresché et Delamour, brigadiers-
facteurs.
SERVICE DES POSTES
Bureau d'Âuxerre. — MM. Semelet, receveur principal des deux services; Lallement,
commis principal ; Millon, Goussot Louis et Goussot Jules, Descottes, commis ;
Morin et Delamour, gardiens de bureau.
Les bureaux de poste où est installé le télégraphe sont marqués d'un T,
St-Sauveur, 7', M"« Brunot, receveuse.
Seignelay,* T, Mme Lecler, receveuse.
Toucy, M. Lamy, receveur.
Treigny, Mme Bemot, receveuse.
Vermenton,* T, Mlle Rozé, receveuse.
Vincelies, Mlle Mouchot, receveuse.
Arrondissement d'Auxerre»
Appoigny, T, Mlle Pacot, receveuse.
Arcy-sur-Cure, Mlle Bard, receveuse.
Chaolis, 7, Mlle Gauthier, receveuse.
Chailley, Mlle Vimont, receyeuse.
Coulanges-la-V., J, Mlle Tenaille, recev.
Coulanges-s.-Y . M"* Chesne, seceveuse.
Courson, T. Mlle Carré, receveuse.
Gravant, Mlle Bazin, receveuse.
Etais, M. Bourret, facteur-boîtier.
Leugny, M. Adry, facteur-boîtier.
Ligny, T, Mlle Précy, receveuse.
Mailly-Château, M»« Vincent, receveuse.
Migé, M. Rousseau, facteur-boîtier.
Pourrain, Mme Gilles, receveuse.
Saint-Bris, Mme Hadery, receveuse.
^trFlorentin, r, M. Pefgrin, receveur.
Arrondissement d"* Avallon,
Avallon, M. Blanchon, receveur.
Châtel-Ccnsoir, Mme Loup, receveuse.
Lucy-le-Bois, Mlle Migeat, receveuse.
Quarré-1-Tombes, J, MUeRagon, recev.
Vé^elay, r, Mme RoUin, receveuse.
L'Isle-s-1-Serein, T, Mlle Barbotte, recev.
Chaslellux, M"* Tanière, receveuse.
Cussy-les-Forges, Mlle Forestier, recev.
Guillon, 7, Mme Boulanger, receveuse.
115
Arrondissement de Joigny.
Aillant/ T, M. Grodeau, receveur.
Arces, Mme Mortier, receveuse.
Bassou, Mme Maury, receveuse,
fiiéneau, T, Mme Gnambon, re<^evetrde.
Brienon, T, Mlle Berthiot, receveuse.
Bu88]f;-en-Otlie, Prol, facteur-bottier.
Cerisiers, T, Mlle Collin, receveuse.
Cczy, M"« Petit, receveuse,
Champignelies, Mlle Hervy, receveuse.
Ghamy, J, M. Jamin, receveur.
Dixtttoht. Bergery, facteur-boîtier.
Ffeury^ Mlle Tupiuier, receveuse.
9^ ( MM. Mallet, receveur des Postes et
g^ V Télégraphes ; BellaDgreville,Pantré,
■3 i Lecuriot, commis ; Dumont, gardien
"* \ de bureau.
Lft Ferté^CiOupière^ Mme Anis, recev*".
Laroche (St-Cydroiiie),M"° Viltard recev.
lavau, Mlle Dusuzeau, receveuse.
Hézilles, Mlle Fortin, receveuse.
Rogoy, Mlle Gailien, receveuse.
St-Aiibin-Gh.-Nettt M. Ribiëre, recev.
S.-Fargean, Mme Glayeux, receveuse.
S.-Julien-du^., Mme Huck. receveuse
Seman, M. Bétrix< ta etenr- bottier.
Sépeanx, Mlle iftarbe, receveuse.
ViUeiranche-St-Phal, Mme PonçaiL» ree.
Villeneuve-sur-T., T, M. Boudet, recev.
ce
a
Villevallier, M. Dumont, receveur.
Villiers-S.-Benoît, Mlle Godeau, recev.
Gharapigny, M. Garnier, receveur.
Arrondissement de Sens.
Ghéroy, IM^Me ttenrat, receveuse.
£gnseile-]e-B.,Mrao Cosset, receveuse.
Pont-sur-Yonne, M. Boisseau, receveur.
M^. Delmas>)^, recev.; Boudier, Se-
guin, Charue, Breton, Guny, corn.;
Prévost, gardien de bureau.
Serbonnes, Mme Gerdy^recevease.
Sergine^, Mlle Glayeux, receveuse.
Saint- Valérien, T, N..., i^ecevease.
Theil, Mme Mirauchaux, id.
Thorigny-s.-O., M"* TravaiUot, receveuse.
Vallery, Mlle Dusausoy, receveuse.
W •-l'Archevêque. Mlle villiers, receveuse.
WMa-Guyard, Mme v* Sub) , receveuse.
Arrondissement de Tonnerre,
Ancy-le-Fr., M. Dosnon, receveur.
Cruzy, T, Mlle Ghateau, receveuse.
Flogny, Ty Mme Hugot, receveuse.
Neuvy-Sautour, T, Mme Boisseau, recev.
liéziones, Mme Giffard, receveuse.
Noyers, Mme Leidié, receveuse.
NniU, Mme Paupert, receveus' •
Tanlay, Mlle Bapst, receveuse.
Tonnerre, M. Gharin, recev. des P. et T. ;
Boffy et CharboDoél, commis.
SfiRVIGJS TÉJUSGRAPHIQUE.
BuRiAU d'Auxsrrb : Rue Dampierre, 7. — • MM. Granet, commis principal ;
Plessis et Salines, commis ; Sauvageot, Papon, Digardin^ Ferrand, surnuméraires ;
Ghevalier, Picardat, Parigot, Gérant, Lebied, auxiliaires; Portaliier, facteur-
surveillant ; Roy et Brisset, facteurs auxiliaires.
Les bureaux d'Auxerre, Sens, Tonnerre et Joigny sont ouverts au public, pour la
corresp< ndance des dépêches privées, tous les jours y compris fêtes et dimanches,
de 7 heures du matin à 9 heures du soir, depuis le t^' avril jusqu'au i" octobre, et
d» 8 heures du matin à 9 heures du soir, depuis le 1*'' octobre jusqu'au 1^^ avril.
i^ bureaux n'acceptent pas les dépêches de nuit.
AvALLON. — Mlle Dupuis, chargée du service. — Le bureau d'A vallon est ouvert
de 8 heures du matin à miai et de I à 7 heures du soir ; le dimanche, de 8 à 10
heures du matin, et de midi à 3 heures du soir.
nURBAVX MUNICIPAUX NON FUSIONNÉS. — EMPLOYÉS CHARGÉS DU SERVICE
TÉLÉGRAPHIQUE SBULBMENT.
MM. Boussard à Ancy-le-Franc^ Martin à Goqlanges-sur- Yonne, Garnier à Noyers,
GuUet à Pont-sur-Yonne, Mme Atvisey à Ravières, Sauvage à Saint-Fargeau, Mlle
AMiHtlt à Toocy, Denizot à Vallery, Viault à Villeneuve-rArehevéqne, Gagnard
à Saint-Julien-du-Sault, Derousse à Saint-Bris.
Ces bureaux sont ouverts de 9 b. du matin à midi, de 2 h. à 7 h. du soir; le di-
manche: de 8 b. 1/2 à 9 h. 1/2 du matin^ de 5 à 6 h. du soir.
Gares ouvertes à la télégraphie privée :
Chemilly, Ghâtel-Gensoir, Laroche, Mailly-Ta- Ville, Villeneuve-la-Guyard, Tlieil,
Chigy, Les Sièges, Malay- le -Vicomte, Monéteau, Sermizelles, Arcy, Snbligny,
EgriseileS; Villeneuve-la-Dondagre, Vernoy, Savigny, Vincellea et toutes les écluses.
SERVICE TECHNIQUE.
MM. de la Taille, directeur-ingénieur, à Orléans; Labussière, inspcteur-ingénieur,
à Helun, chargé de la construction et de l'entretien des lignes ; Habert, chet-surveil-
laiit;ï>etît, surveillant; Villierô, Soufflet, Genty, Jeangneau, Latroye, Michaul; Collai'
ouvriers.
116
SECTION VIT.
PONTS ET CHAUSSÉES.
M. Lavoinne !)(*, ingénieur en chef du département, à Anxerre.
SERVICE ORDINAIRE
1** Routes nationales:
N** 5. De Paris a Genève par Montereau,
Villeneuvela-Guyard, Champigny, Ville-
manoche, Pont-sur- Yonne, Saint-Deuis,
Sens, Mâlay-le-Rojj Theil, Vaumort,
Arces, Avroiles, Saint-Florentin, Ger-
migay, Perccy, Flogu, Tronchojr,
Cheney, Dannemoine, Tonnerre, Le-
zinnes, Ancy-le-Franc^ Fulvy, Nuits,
Aisy, Montbard et Dijon.
N* 5 bis. De Sens à Saint-Florentin par
Rosoy, Villeneuve-sur- Yonne, Armeau,
Villevallier, Villecien, Saint-Aubin,
Joigny, Laroche, Ësnon et Brienon.
N** 6. De Paris à Chambéry par Joigny,
Epineau-les-Voves, Basson, Appoigny,
Auxerre, Champs, Vincelles, Cravant,
Vermenlon, Reignj, Lucy-sur-Cure,
Arcy -sur-Cure, Samt-Moré, Voutenay,
Sermizelles, Ayallon, Cussy-les-Forges;
Sainte-Magnance et Rouvray.
N" 60. De Nancy à Orléans par Troyes,
Villeneuve - l'Archevêque , Molinons,
Foissy, Sens. Paron et Oourlenay.
N" 65. De Neuichâteau à Bonny-sur-Loire
par Chàtillon-sur-Seine, Laignes, Pi-
melles, Tanlay, Tonnerre, Fléy, Cha-
blis, Poinchy, Beines, Auxerre, Ville-
fargeau, Pourrain, Toucy, Mézilles,
Saint-Fargeau et Lavau.
N° 77. De Ne vers à Sedan, par Clamecy,
Coulanges-sur-Yonne, Coursou, Gy-
Lévêque, Vallan, Auxerre, Villeneuve-
Saint - Salves , Montigny , Ponligny,
Saint - Florentin, Neuvy - Sautour et
Troyes.
N" 151. De Poitiers à Avallon, par Cla-
mecy, Dornecy, Chamoux, Vézelay,
Asquins et Blannay.
Longueurs des routes nationales dans le
département, 526 kil., 7 hect.
2** Service hydraulique comprenant :
1*" La surveillance et la réglementation des rivières, ruisseaux et tous autres cours
d'eau non navigables ni flottables. — 2* La surveillance et la réglementation de
toutes les usines établies sur ces cours d'eau. — 3" Les irrigations et les drainages .
— 4'' Les études pour l'assainissement des terrains communaux à mettre en valeur.
(La police, le curage et Tamélioralion des cours d'eau non navigables, ni flottables,
ont été placés par décret impérial du 8 mai 1861 dans les attributions spéciales du
ministère des travaux publics).
Un décret du 29 avril 1862 place également la surveillance et la police de la
pêche dans les attributions du service ordinaire pour ce qui concerne les cours
d'eau non navigables ni flottables.
3** Service des appareils h vapeur, des établissements insalubres ou dangereux,
MM. les ingénieurs des ponts et chaussées sont chargés de la surveillance des
appareils à vapeur et du service des établissements insalubres ou dangereux.
BUREAUX DE l'INGÉNIEUR EN CHEF
MM. Ficatier Virgile, conducteur principal, chef de bureau ; Edme Gresle, com-
mis d'ordre ; Chailley et N..., employés secondaires.
Le département est partagé en trois arrondissements d'ingénieurs ordinaires, ainsi
qu'il suit :
ARRONDISSEMENT D 'AUXERRE
M. Jozan, ingénieur ordinaire, à Auxerre.
— Bureaux : rue d'Églény.
Bureau,
M. Petit Emile, employé secondaire.
Service actif.
MM. Pellard et Salvat, conducteurs, à
Auxerre.
Cet arrondissement comprend :
V Routes nationales,
N*" 6, depuis Joigny jusqu'à la borne ki"
lométrique n» 172, au-delà d' Auxerre,
près de l'Auberge- Neuve.
N** 65. De la borne kilométrique n* 41,
près Chablis, à la limite du départe-
ment du Loiret.
H7
N* 77. De Gy-l'ETôque, borne n* 24, à la
borne n* 37, près Jonches.
2* Service hydraulique.
Les principaux cours d'eau compris
dans Tarrondissement de lUngénieur en
résidence à Auxerre, sont les suivants :
La riyière d'Ouanne, le Branlin, le
Saint-Vrain en amont de Saint- Romain,
le Tholon, le Ravillon, la rivière de
Banlches, les ruisseaux d'Escamps, de
Vallan, de Druyes, les rivières de Vrille
et de Cheuille.
ARRONDISSEMENTS D'a VALLON ET DE TON-
NERRE RÉUNIS.
M. de Liebhaber, ingénieur ordinaire, à
Avallon.
Bureau.
M. Farcy, conducteur embrigadé; Tate-
saune,' employé secondaire.
Service actif,
MM, Labalte, conducteur embrigadé à
Avallon ; Brenot, conducteur embriga-
dé, détaché à Yermenton ; Guionnet,
conducteur embrigadé, détaché à Ton-
nerre ; Millon, conducteur embrigadé,
détaché à Saint-Florentin.
Ces arrondissements comprennent :
P Routes nationales.
N* 5. De la borne kilométrique n" 150 à
la limite de la Côte-d'Or.
N" 6. De U borne kil n'*4, près l' Auberge-
Neuve, à la limite de la Gôte-d'Or.
N- 65. De la limle de la Côle-d'Or à la
borne kilométrique n« 4i, près Chablis.
N' 77. De la limite de la Nièvre à Gy-
l'Évèque, borne 24. et de la borne 37,
près Jonche à la limite de TAube.
N' 151. De la Nièvre à la route nationale
no 6, près Sermizelles.
2** Service hydraulique.
Les principaux cours d'eau placés
dans les al tribu tiens de Pingénieur d'A-
vallon sont désignés ci-après :
Le Créauton, TArmance, l'Armançon,
le Serein, le Cousin, la Cure; les ruis-
seaux de la Romanéé, du Creussant, de
Sœuvres, de Bazoches, de Vaudebouche,
de Brosses, de Chamoux, de Lichères, de
Sinottes, de Druyes, etc.
ARRONDISSEMENT DE SENS
M. Bonneau, ingénieur ordinaire, à Sens.
Bureau,
MM. N..., conducteur ; N..., employé.
Service actif.
MM. Millard, conducteur à Sens ; Fica-
tier Anicet, conducteur détaché à Joi-
gny.
Cet arrondissement comprend :
V Boutes nationales.
N* 5. De la limite de Seine-et-Marne à
la borne kilométrique n** 150, près
Avrolles.
N" 5 bis. De Sens à St-Florentin, entière.
N"" 60. de Nancy à Orléans, entière.
2* Service hydraulique.
Cet arrondissement comprend un cer-
tain nombre de cours d'eau dont les
principaux sont :
Les rivières d'Orvanoe et d'Orvalle;
le Lunain ; les ruisseaux de Bez et de
Clairis ; la rivière d'Oreuse ; les ruis-
seaux de Mauvotte, des Salles, de Fon-
taine et de Subligny ; la Vanne et tous
ses affluents ; le ruisseau d'Ocques ; le
Saint-Vrain, en aval de Saint-Romain.
SERVICE D'ÉTUDES DES LIGNES FERREES
Service d'études et de construction des chemins de Jer d' Auxerre à Cienf de Triguèrc^
à Clamecy, d^ Avallon h Nuits-sous-Bavière s et et Auxerre à Troyes.
M. Lavoinne ^, ingénieur en chef, à Auxerre, rue Saint-Pancrace, 4. — Bureau :
M. Renvoizé, employé secondaire.
2 1*' CHEMIN DE FER D* AUXERRE A GIEN
1" Partie comprise entre Gien et Saint-Sauveur. — M. GrOUton, ingénieur ordinaire
à Montargis. — Bureau : MM. Chauvet, sous-chef de section ; Frédéric, Poulin,
Bourbon, employés secondaires. — Service actif : MM. Sanelé, conducteur, et Nesic,
employé secondaire à Saint-Fargeau ; Merlin, chef de section à Gien ; Barbachonx,
conducteur à Saint-Sauveur ; Campistron, sous-chef de section à Bléneau. —
2* Partie comprise entre Saint-Sauveur et Auxerre — M. Jozan, ingénieur ordinaire
à Auxerre. — Bureau : MM. Carré, sous-chef de section ; Marquetty, employé secon-
daire. — Service actif: MM. Raoul, conducteur à Auxerre; Cnâteau, conducteur à
Pourrain ; Thévenin, chef de section, et Pourrière, employé secondaire à Toucy.
118
I 2. OHEMIIV DE FER DE TRIGUàRES A CLAVECY
V Partie comprise entre Triguères et Toucy. — M. Goaton, ingénieur OrcJHiaire à
Montargis. — Borf>aii. : M. Galezowski, souvchef de seelion. — Service actif :
MM. Moreau, ehef de section à Charnv ; Serroao, sous-chef de section à Chamy.
— 2* Partie comprise entre Toucy et la ligne de Laroche à Aaxerre h Surgis {Nièvre\ —
M. Delerue, conducteur faisant fonctions d'ingénieur ordinaire. — Bureau : MM. Re-
nard et Mercier, conducteurs ; Gannier, employé secondaire. ~~ Service actif : MM.
Gros, conducteur à Sou^ëres ; Léger, conducteur, Briffaux, sous-chef de section, et
Staubf employé secondaire à Druyes.
2 3. CHEMIN BE FER d'a VALLON A NUITS^SOUS-RAVIÈRBS ET D'aOKEBRE A TROYES.
M. Laurent, ingénieur ordinaire à Tonnerre. — Bureau : MM. OfTroy, Aubry et
Luzy, conducteurs ; Pisards, Jaigniot et Foumerat, employés secondaires. — Service
actif : MM. Oourtine, conducteur ; Gloton, employé secondaire à Nuits.
SERVICE DU C4NAL DU NIVERNAIS ET DE LU HAUTE YONNiî.
Ce service comprend les travaux d'entretien, de réparation et de perfectionnement
des rivières d^Yonne jusqu^à Auxerre, .de Cure et du canal du Nivernais, tooi ce qui
concerne le mouTcment de la navigation et du flottage sur ces cours d>au, la police
des ports qui en dépendent et Tinstructien des affaires concernant Us usines qui y
sont situées. 11 s^étend, dans son ensemble, depuis Porigine du canal du Nivernais
dans la Loire, à Decixe (Nièvre), jusqu*à son confluent dans PYonne.
M. Coûtant ^, ingénieur en chef, à Nevers.
1" ARRONDISSEMENT UAUXERRE.
M. CuARDARD, ingénieur CNrdinairc, à Auxerre.
Cet ingénieur est chargé du service : i^^ de la partie de la rivière d^Yonne comprise
entre Coulanges-sur- Yonne et Auxerre ; oP de la rivière de Cure, depuis le pont du
tunnel d^Arcy ; 3^ du canal du Nivernais, depuis la limite du département do
PYonne, jusqu^à son embouchure dans PYonne, a Auxerre.
Bureau de M. Chardard.
MM. Bilbanlt et Oodin, conducteurs ; Prévost et Mercier, employés secondaires ;
Alizant, employé temporaire.
Service actif»
MM. Petit, conducteur à Mailly-laVille, surveillance des rivières d'Yonne, de
Cure et du canal du Nivernais, entre Coula nges-sur- Yonne et le pont de Cravant ;
Gdillbmaim , conducteur h Auxerre, surveillance du canal du Nivernais et de la rivière
d^ Yonne, entre le pont de Cravant et Auxerre.
M. SaflTroy, conducteur à Accolay, surveillant des travaux do construction du
Canal de la Cure entre Vcrmenton et Cravant.
SERVICE DE LA SEINE {\'* Section) ET DE L'YONNE.
Ce service comprend, dans le département de PYonne. tous les travaux d'amélio-
ration et d^entretien de la navigation de l'Yonne en aval d^Âuxerre.
M- RooGBUL ^. ingénieur en chef, à Paris, rue de Rennes, i21.
1** ARRONniSSBVENT D*AUXBRRE.
M. Chardard, ingénieur ordinaire, è Auxerre.
Cet ingénieur est diargé : i^ de la rivière d'Voone entre Auxerre et Saint- Aubin ;
3* de la rivière d'Armaoçon an^aMOus du pertuis de Brienon.
j
I
i»9
Bureau de M. Chardard.
MM. Leau Léopold> RouHer jeune, Fauconnier, conducteur ; Roy, employé
secondaire; Lonry, employé temporaire.
Service actif.
MM. Ménisselle^ conducteur à Auzerre, surveillance de la rivière d^Yonne entre
Auxerre et Laroche ; N....-, conducteur à Joigrny, Burveillaoce de la rivière
jd^Tonne entre Laroche et Saint-Aubin, et de la rivière d-Arman^^n.
2<> ARRONDISSEMENT DE LA NAYIGATION DE l'YONNE.
M. Bonubau, ingénieur ordinaire à Sens.
Cet ingénieur est chargé du service de la rivière d^Yonne, depuis Saint-Aubin
joaqu'^au pont de Montereau.
Bureau de M. Chigot.
MM. Lejeune, conducteur; Gourdon, Bouziat, employés secondaires.
Service actif.
MM. Boulier atné, conducteur à yilIeneuve»sur>Youne, surveillance de, la rivière
d^Yonne entre Saint-Aubin et Fosoy ; Lambert, employé secondaire à Sens, sur-
veillance de la rivière d'Yonne entre Hosoy et Port-Renard ; Sauvât, conducteur à
Miay, surveillance de la rivière d'Yonne entrePort-Reuard et le pont de Montereau.
CANAL DE BOURGOGNE
PARTIE COMPRISE ENTRE LAROGHE-SUR-YONNE ET LA UMITE DE LA GÔTB-D'oR
MM. Bazin ^, ingénieur en chef, à Dijon ; Laurent ingénieur ordinaire, à Tonuerre;
Tenaille-Lerry, inspecteur des ports de TYonne et du canal de Bourgogne, à Joigny.
Conducteurs subdivisionnaires. — MM.Valdant, conducteur embrigadé, à Brienon ;
JolieD, conducteur principal, à Tonnerre ; Tillequin, à Ancy-le-Franc ; Auret, con-
ducteur emlnrigadé, à Montbard.
Bureau. — MM. Nicolie et Yaillard, conducteurs ; Renaud et Bard, employés
secondaires.
SERVICE VICINAL.
PERSONNEL. — servici? central.
MM. Legrand, agent- vojer en chef, à Auxerre; Guyard, agent-voyer principal, chef
de bureau ; Sonnet et Quignard, agents-voyers comptables ; Folliot, et N. .., agents
secondaires.
.ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.
M. Mathieu, agent-voyer d'arrondissement, à Auxerre. — Agents-voyers cantonaux :
MM. Dumont, à Auxerre ; Protat, à Chablis ; Gorniot, à Coulanges-la-Vin. ; Simon,
à Coulanges-sur- Yonne ; Uefosse. à Courson ; Moine, à Saint-Florentin ; Fromonot, à
Saint-Sauveur; Bertrand jeune, a Seignelay; Froutier, à Toucy ;Loury, à Vermenton.
— M. Heurley, agent secondaire, attaché au bureau de i'agent-voyer d'arrondissement,
à Auxerre.
ARRONDISSEMENT d'AVALLON.
M. Charles, agent-voyer d'arrondissement, à Avallon. — Agents-voyers cantonaux :
MM. Préau, à Avallon ; Girardot, à Guillon ; Prestat, à l'Islê-sur-Serein ; Chaineau,
à Quarré-les-Tombes ; Fouet, à Vézelay. — M. Lessiau, agent-voyer secondaire,
attaché au bureau de l'agent- voyer d'arrondissement, à Avallon.
ARRONOISSEMSNT DE JOIGNY.
M. Nerveux, i^ent-voyer d'arrondissement, à Joigny. — Agents-voyers cantonaux
120
MM. Barbier, â Aillant ; Boucheron, à Brienon ; Roy, à Cerisiers ; Mathieu fils, A
Gharny ; Renard, à Joigny ; Loury, à Saint -Fargeau ; Manson, â Villeneuve-sur-
Yonne ; M. Leconte, à Yiiliers-Saint-Benoit. — Durand, agent secondaire, attaché
an bureau de Tagent-voyer d'arrondissement, à Joigny.
ARRONDISSEMENT DE SENS.
M. Ghampeaux, agent-voyer d'arrondissement, à Sens. — Afients-vorers cantonaux
MM. Charles, à Pont-sur-Yonne ; Lespagnol et Roblot, à Sens (sud et nord) ; Bour-
cier, à Sereines ; Grandrup, à Villeneuve-rArchevê^ue ; — M. Veau, agent secon-
daire, à Samt-Yalérien ; M. Maudhuy, agent-auxiliaire, attaché au bureau de l'agent*
voyer d'arrondissement, à Sens.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
M. Mandaroux, agent-voyer d'arrondissement, à Tonnerre. — Aftents voyers caniO'^
naux : MM. Boussard, à Ancy-le-Franc ; Mantelet, à Crnzy-le-Châtel ; Lctur, à
Flogny ; Bertrand aîné, à Noyers ; Colas et N..., a Tonnerre (ouest et est) —
M. Louis, agent secondaire, à Tonnerre (est) ; M. Gaillard, agent secondaire, attaché
au bureau de l'agent-voyer d'arrondissement, à Tonnerre.
Ce terviee comprend les chemins dont voici la désignation et Citinéraire .*
CHEMINS DE GRANDE COMMUNICATION
N" l•^ d'Auxerre à Cosne, par Che-
?annes, Escamps, Volvant, Leugny, la
Bruyère, Levis, Fontenoy, les Guillo-
rés, les Robineaux, les Cueillis, Saints.
Sainte-Colombe, Treigny, La Folie et
les Chailloux.
2, de Chablis à Vermenlon, par Préhy et
Saint-Cyr-les-Coloiis,
3, de Villeneuve-sur- Yonne à Entrains
par Saint-^lnlien-du-Sault, Thèmes, la
petite Celle, Précy, Sépeaux, Saint-
Romain, La Ferlé, Sommecaise, La
Villotte, Toucy, Fontenoy, Le Deffand,
Thurv, Lainsecq, Sainpuits.
4, d'Aillant à Entrains et à Toucy, par
Chassy, Saint-Maurice-le-Jeune, Egleny,
Beauvoir, Nantou, Pourrain, Diges.
Leugny, Sementron, Lain, Thury.
5, de rigny au pont de Bassou, par la
Rue Feuillée, Pontigny, Venouse, Rou-
vray, Héry, Seignelay, Beaumont et
Bonard.
6, de Saint-Sauveur à Clamecy, par le
Jarlois , Lainsecq , le Vaurimbert,
Champ -Martin, le Galois, Etais, la
Fontaine et le Tremblay.
7, de Châtillon à Entrains, par Cham-
pignelles, Tannerre, Béon, Mézilles, les
Matignons, Saint -Sauveur, les Re-
nards, POrme-du-Pont, les Thomas,
Sainte-Colombe, la Breuille et Sain-
puits.
8, de la route nationale n" 77 à Maizières,
par la Mouillère, Ligny, \'arennes, Ca-
risey, Flogny.
9, de Saint-Sauveur à l'Isle-sur-Serein et
Yermenton, par le Deffand, Lain,
Taingy, Molesmes, Cour son, Fouronnes,
Fonienay, Mailly-le-Ohâteau, Mailly-la
Ville, Avigny, Voutenay, Lucy-le-Bois,
et Provency.
10, d'Avallon à Saint-Brisson, par Gou-
sin-la-Roche, MarrauU, Auxon, Villiers,
la Gorge et les Breuilloltes et à
Quarré-ies-Tom bes.
11, de Yermenton à Guillon, par Sacy,
Joux-la-Ville, Dlssangis, Tlsle, Pancy,
les moulins Chouard et Salé, les fer-
mes de Chérisy, St-Bernard, Perrigny,
Courlerolles et Guillon.
12, de risle à Artbonnay, par Annoux,
Sarry, villiers-les-Hauts, Fulvy, Cusy,
Ancv-le-Franc, Pimelles, Cruzy, Maul-
nés et Artbonnay.
13, de Montréal à Ste-Magnance, par
Tréviselot, Trévilly, Cisery, Savigny,
le Monceau, Chevannes et Ste-Magnancc.
14, de Bassou à Briare et à Gien, par
Bassou, Villemer, Neuilly, Champloi-
seau, Lalaye, Aillant, Lamotte, les
Ormes, le château de Bontin, les petits
bois de Courgoin, la Mouillère, les
petits et les grands Brossards, Bel-
Air, le Singe-Vert, Grandchamp, les
fermes de la tuilerie St-Val, la Bonde
et la Gilbardière, Champignelles, la
Yelierie^ la ferme des Rosses, Champ-
cevrais, la ferme de Prix, de la Mai-
son-Tardive, les Petites-Maisons, Ro-
§ny, passe près de l'écluse et du pont
tt Rondeau.
15, de Cerisiers à Courtenay, par Dix-
mont, les Bordes, Tallouan, Ville-
neuve-le-Roi, Bus'^y-le-Repos, les Four-
neaux, la Herse, les Chetifs, Piffonds
et les Guimbault.
16, du eh. de grande communie, n" 89 à
Châtillon, par Laborde, Chevillon,
Prunoy, Lafontaine, Charny, le Clos
la Haute-Cave, les Siméons, les Jour-
nets, les Roseaux, Chambeugle.
121
17, d'Ancy-le-Franc au ch. de grande
commun, n" 98, par Stigny et Jully.
18, de St-Amand St* Julien -du-Sault et
Villeneuve sur- Yonne, par St-Martin-
snr-Ouanne, Malicorne, fenne de Jan-
vier, Champlgnelles, château et ferme
de Grosilles, Villeneuve -les -Genêts,
Septfonds, les Nantiers, St-Fargeau,
les Girauds et fireuillambert.
19, de Senan à Appoigny, par Lalaye,
Champloiseau, Guerchy et Branche "i.
20, de Joigny à Nogent-sur- Seine et à
Gbigy, par les Sièges, Cerisiers, la
Grange-Bertin, Dixmont, la Tuilerie et
Beauregard.
21, d^Avallon à Coulanges- sur- Yonne,
s'embranche sur la route nntionaie
n*» 151, vis-à-vis le moulin dit le Gué-
Pavè, passe sous le hameau du Vau-
donjon, traverse Montillot, le hameau
de Fontenilles, passe près de la ferme
de la Forêt et de la Maison-Rouge,
Châtel-Censoir et Lucy-sur- Yonne.
22, d'Auxerre à Briare, p. St-Gcorges,
Lindry, Beauvoir, Egleny, Merry-la-
Vallée, la ViUotte, Villiers-St-Benoit,
les Usages, les Béatrix^ les François,
Tannerre, Villeoeuve-les-Genets, la
Falquerie, le Grand-Chemin, le Char-
me-Rond, Bléneau.
23, de Sens à Monterean et à Bray, par
St-Clément, Cuy, Evry, Gisy-les-Nobles,
Michery, Serbonnes Courlon, Vinneuf,
Sergines et Compigny.
24, de Villeneuve-sur- Yonne à Courtoin,
par Serbois, les Brins, Egriselle-le-
Bocage, Bracy, le bas de Marsangis et
Kousson.
25, de St-Maurice-aux-Riches-Hommes
à Ponl-sur- Yonne, par Mauny, Thori-
gny, Fleurigny, St-Jiartin-sur-Oreuse,
la Chapelle-s-Oreuse et Gisy-les-Nobles.
26, de Sens à Voulx et à Villethierry,
part du Pont de Sens, casse près St-
Martîn-du-Tertre, à Nailly, Brannay,
Lixy et Vallery.
27, de Theil à Viileneuve-sur-Yonne, par
la Folie, les Bordes.
28, de Viileneuve-r Archevêque à Bray et
Molinons, par Lailly, La Poslolle, Tho-
rigny. Barreaux, Strvins, Pailly, Pies-
sis saint-Jean et Compigny.
29, de Sergines à Montereau, et à Saint-
Maurice par Serbonnes, Courlon et Vin-
neuf.
30, de Saînt-FIorentin à Rigny-le-Ferron,
par Venizy, le RuétChailley, la grande
Jaronnée. les Galbeaux, Fournaudin,
les Cormiers et les Vallées.
31, d^Auxerre à Champlay, par Perrigny,
le Buisson-Ponrlleux, Fleury, Guerchy,
Cbamploiseau, Neuilly, fenne d'Arblay.
32, de Tonnerre à Corbigny, par Yrouerre,
Sainte-Vertu, Nitry, Joùx-la-Ville, Pré-
cy-le-Sec, Voutenay, emprunte la route
nationale n" 6 jusqu'à la courbe de Gi-
vry, pul'î la route nationale n" 151 jus-
qu'à Vézelay, passe à Saint-Père, As-
quins et Pierre- Perlhuis.
33, de Cussy- les- Forges à Quarré-les*
Tombes, par Villers-Nonains.
34, de Lijny à Saint-Mards-en-Olhe, avec
embrancliement sur Varennes, par Li-
guy, Chéu, Germigny, Beugnon, Neuvy-
Saulour et Sormery.
35, de Tonnerre h Monlfort, par Tissey,
CoUan, Maligny, Yilly, Lignorelles et
Souilly.
36, de Quarré-les-Tombes à Châtel-Cen-
soir, par Velars, Lanlreville, Saint-Ger-
main-des-Champs, Serée-le - Château,
Usy, Saint-Père, les bois de la Made-
leine, les Tremblais et Asnières où il
s'embranche sur la route département
taie n» 20.
37, de Champigny à Voulx, par Chau-
monlet Samt-Agnan.
38, de Courlon à Chablis, par Charente-
nay. Val - de - Mercy, Vincelles, Vince-
lotles, Irancy, Saint-Cyr et Préhy.
39, de Vermenton à Entrains, par Acco-
lay, Sainte-Pal! a\e, Prégilbert, Serv,
Maill y-la- Ville, Mailly-Château-lc-Bas,
le Paumicr, Mii^ery, Coulanges-sur-
Yunne, Andries, Ferrières, Etais.
40, de Theil à Tliorigny, par Voisines,
Fontaines et Villiers-Louis.
41^ de Chéroy à Ferrières et à Voulx, par
les Morteanx, les Jacquins, Jouy et les
Bordes.
42, de Saint-Valérien à Jouy, par Monla-
cher et Villegardin.
43, de Laroche à Tonnerre, par Gheny,
Ormoy, Mont-Saint-Sulpice, Bouilly,
Bas-Rebourseaux, Vergigny,Chéu, Jaul-
ges, Villiers- Vineux, Roffey, Vézinnes
et Junay.
44, de Savi^ny à Anstrudes, par Guillon,
Vignes, Pisy et Vassy.
45, de Chablis à Noyers, par Chichée,
Ohemilly, Poilly, Môlay et Perrigny.
46, de Sens à Villoneuve-PArchevê(|ue,
par Saligny, Fontaines, les Clérimois et
Foissy.
47, de Joigny à Fournaudin, par Brion,
Bussy-cn-Othe et Arces.
48, de toucy à Seignelay, par Pari y, Lin-
drv, Charbuy, Appoigny et CheraïUy.
49, de Vermenton a Noyers, par Sacy, Ni-
try.
50, d'Avallon à Guillon, par Maison-Dieu.
51, de Saint-Florentin, à Noyers, parVil-
liers-Vineux, Carisey, Dyé, Vezannes,
Serrigny et Yrouerre.
182
52, de Leugny à Bléaeao, par Irlande,
Fontaines, Mézilles, Septfonds et Saint-
Privé.
53, d'ÀTallon à Tannay, par Pontaubert,
Island, Menades et Foissy.
54, de Cerisiers à Rigny-le-Ferron, par
Vaudeurs, Goulours et Cérilly.
t>5, de Lormes à Rouvray, par Quarré-
les-Tombes et Saint- Léger.
56, de Tonnerre à Laignes^ par Gommis-
sey, Tanlay, Baon et Cruzy.
57, d'Auxerre à Châtillon-sur-Loing et à
Saint-Aubin-Cliâteau-Neuf, par Chassy,
Saint-Maurice-Thizouailles, Les Ormes,
Saint - Aubin - Château - Neuf, Bleury,
Sommecaise, Perreux, Saint - Marti n-
sur-Ouanue et Marchais-Beton.
58, de Sens à Pont-sur- Yonne, par Cour-
tois et Villeperrot.
59, d'Auxerre à Pontigny, par Villeneuve-
Saint-Salve, Venouse et Montigny.
60, de Cussy-les-Forges à Saint-Léger,
par BeauYilliers.
61, de Saint-Florentin à Ervy, par Sou-
miintrain et Bcugnon.
62, de Champs à Cnabli3,par Saint-Bris,
Chitry, Courgis et Chablis.
63, de Sens S Domats, par Subligny, ViUe-
neuve-la-Dondagre,Courtoin et Domals.
64, de Bonny- sur-Loire à Courlenay et
à Aillant - sur - Millerion, par Bléneau,
Ghampce vrais, Marchais-Beton , Champ-
beuglè et Fontenouilles.
65, de Domats à Vallery, par les Ches-
neaiix, La Belliole, Saint- Valérien et
Vallery.
66, de Saint-Fargeau à Clamecy, par la
Chaux, la Détrouble, la Marcmerie, le
Chéneau, Treigny, Perreuse, le Metz,
Sainpuits, les Barres et Etais.
67, de Joigny à La Ferlé, par Chamvres,
Champvallon, Volgré, Senan et Villiers-
sur-Tnolon.
68, de L'Isle à Aisy, par Annoux, Châtel- \
Gérard et Vausse.
69, de Saint-Florentin à Cerisiers, par
AvroUes, Champlost, Mercy, Bellechau-
me, Dilo, Vilechétive.
70, de Bazoches à la route nationale n"
60, avec embranchements sur Ville-
neuve-la-Dondagre, par Saint-Sérotin,
ViUebougis, Fouchères et Villeneuve-
la-Dondagre, Subligny, Villeroi. Cham-
pigny et Yinneuf.
71, de Sermizelles à Tharoiseau, par Gi-
vry et Domecy-sur-le-Vault.
72, de Sens à Piffonds, par Paron, Gron,
Éligny, Marsangis, Chaumot et Piffonds.
73, de Saint-Sauveur à Coulanges-sur-
Yonne. par la Mallerue, Thury, Sou-
gères, les SimonS|les Billards, A^auper-
tuis et Druyes.
T4, d'Arquian à Blénean, par Lavau, la
Grand-Cour etBlénean.
75, de Chastellnx à Magny et à Villiers-
Nonains, par les hameaux de Marrauit,
le Meix et Saint-Germain.
76, de Theil à Fournaudin et à Pont-sur-
Vanne, par Vareilles, Vaudeurs, les
Loges et Villefroide.
77, de Cerisiers à Laroche, par Cerisiers,
Villechétive, Bussy-en-Othe, Migennes.
78, de Brienon à Ligny, par Bouilly et
Rebourseaux.
79^ de Rigny-le-Ferron à Nogent-sur-
Seine, par Flacy, Bagneaux, Courgenay,
Saint-Maurice- aux -Riches -Hommes et
Sognes.
80, d'Auxerre à Brienon et à Laroche, par
Chemilly, Beaumont, Ormoy et Cheny.
81, de Sens à Nemours, avec embranche-
ment de Subligny à Villeroy, par VUle-
roy, Saint- Valérien et Chéroy.
82, de Chéroy à Barsur-Seine, par DoUot,
Brannay, Pont-sur- Yonne.
83, de Joigny à Toucy, par Paroy, Senan,
Aillant et Saint-Aubin.
84, d'Auxerre à Nogent- sur-Seine, par
Monéteau, Seignelay, Haulerive, Brie-
non, Bligny, Bellechaume, Arces, Vau-
deurs, les Sièges et Villeneuve-l'Arche-
véque.
85, de Saint-Fargeau à Vincelles, par St-
Sauveur, Ouanne, Merry-Sec et Cou-
langes-la-Vineuse.
86, de Tonnerre à Avallon, par Yrouerre,
Noyers^ Massangis, Dissangis, L'Isle-
sur-Serein, Provency, Sauvigny-le-Bois.
87, d' Avallon à Lormes, par Chastellux.
88, de Cussy-les-For^es à Semur, par St-
André-en-Terre-Pleine et Ëpoisses.
89, d'Aisy à Monlargis (avec embranche-
ment de la porte d'Egleny à la Porte
de Paris, à Auxerre), par Etivey, Sau-
vigny, Pasilly, Censy, Noyers, Aigre-
mont, Lichères, Saint-Cyr-les-rColons,
St-Bris, Auxerre, St-Georges, Aillant-
sur-Tholon, Senan, Volgré, St-Romain-
le-Preux, Villefranche, Dicy, Château-
Renard.
90, de Saint-Fargeau à Monlargis, par
Saint-Privé, Bléneau et Rogny.
91, de Joigny à Avallon, p?r la Belle-
Idée, Cheny, Hauterive, Liççny-le-Châ-
tel, Maligny, Chablis, Lichères. Nitry,
Joux-la- Ville et Lucy-le-Bois.
92, de Joigny à Montargis, par Béon.
93, de Sens à Nogent-sur-Seine par St-
Clément, Thorigny et Sognes.
94, de Germigny aux Qroûtes.
95, d'A vallon à Montbard, par Sauvigny,
Sautigny, Vassy-s-Fizy, Anstrude, Aisy.
96, de Tonnerre à Bar-s-Seine par St-Mar-
tin,Rugny, Villon, Arthonnay^les Riceys.
123
97, de Gourson à 0icy, par Fontenailles^
Onanne, Moulins, Toney, Villiers-St-
Benoit et Charny.
96, de Noits à Laignes, par Ravièrefi, Jnl-
ly, Senneyoy et Gigny.
99, de Saint* Aubin à Mézilles, par Vii-
liers^Saint-Benoît.
100, d'Auxerre à Vézelay et à Maison-
Dieu (Nièvre), par Yincelles, Bazarnes,
Tracy-«ar-Yonne, Mailly-la-Ville, Clifl-
tel-Censoir, Asnières et Ciiamoux.
101, d'Auxerre à Semur, par Sarry, Châ-
tel-Cfrérard, Yassy.
102, de Gosne à Aoxerre, par Saint Amand
(Nièvre), Saint -Senteur, Fontaines et
Toucy.
103, de Courtenayà YilleneQve-la*Guyard,
par Domats, Montaeher, Chéroy, Yalle-
ry, Yille-Thierry et Saint^Agnan.
104, d'Auxerre à'Oonzy, par Gourson,
Druyes et Etais.
105, de Lucy-de^Bois à Gussy-ies-Forges,
par Sauvigny-<ie4loi8.
106, de Tonnerre à Giiaource, par Gousse-
«ray.
107, di» Villevallier à Gourtenay, par St-
Jnlien-du-Sault, Y^lin et Saint^Mar-
tin-d'Ordon
108, de Yézelay à Avalton, par St-Père,
Pontaubert.
109, de Noyers à Ancy-le-Franc, par Cusy,
Argenteoil et Moulins.
110, de Yillen. -l'Archevêque à Grange-
le-Bocase, par Lailly et la Gharmée.
m, d'Aillant à Yermenton, par le Ma-
rais, lindry, Pourrain, Escamps, les
Huiliers, Avignean, la GriUetière, Migé,
Val-de-Mercy.
112, d'Arcesà Ervy, par Ghailley, le Rué,
Gourchamp, Boullay, Neuvy-Sautour et
la Yallée.
113, de Yermenton à Joux-la-V., p. Essert.
de Gézy aux Ormes, par Béon, le
eh. de grande cum. n*» 89, St-Romaia-
le-Preux et la Ferté-Loupière.
114, de risle à Talcy, car Blacy et Thizy.
115, de Montréal à Nuits s.-Ravières, par
les moulins de Talcy, Montriant et Mar-
meaux, Etivey et Nuits, de Rouvray à
Lormes, par Quarrè-les-Tombes.
It6, de Tonnerre à Gigny, par Gommis-
sey, Baon, Gland et Gigny.
f 17, de Sarry à Yrouerre, par Moulins,
Fresnes, irouerre.
118, de risle à Ghaonrce, par Argenteuil,
Pacy, Lézinnes, Saint-Yinnemer, Tan-
lay, Saint-Martin et Mélisey.
119, de Samt-Fargeaa à Gtiâteau-Renard,
par Ghampignenes et Marchais-Beton.
120, de Ghamy à Ferreux.
131, de Së^Mlay à Ervy, par Pontigny et
les Prés-<lii«-Boi8.
Ii2, de SaintnJnlien à Gerisier^, par Ar-
meau et les Brûleries.
123, de Yézelay à Maillyla-YUle, par As-
?uins et Brosses.
_ , d'Auxerre à Ervy, par Yenoy, Blei-
gny-le-Garreau, Ligaorelles, ligny,
Jaulges, Butteaux et Percey.
125, de Ghamplemy à Ooanne et à Leu-
gy, par Etais, Sougères, Taingy,Ouanne,
Gnastenay et Leugny.
126, de Yaudeurs à YlUechétive.
127, d'Avallon à Corbigny, pai les Gran-
des-Ghâtelaines, le hameau deGure et
Domecy-sur-Gure.
128, de Yézelay à L'Isle, par Pontaubert,
Le VauIt-de-Lugny, Annèot, Yassy et
Provency.
129, de Brienon à Troyes, par Chatton,
Ghamplost, Yenîzy, Turny et Neuvy-
Saulour.
130, de Gourson à Yézelay, par Anus et
Mail 1 y-le^hâteau-1e-Bas.
131, de Poinchy à Yilly^ par Lachapelle.
132, de YiHiers^Saint-Benoit à Leoesme,
par les hameaux des Tricottets et des
Bereers.
133, de Gussy-les-Forses à Montréal, par
les hameaux de Maison-Dieu, le Yelle-
rot et Sceaux.
134, de Saint-Aubin-sur- Yonne, à Toucy,
par Cézy et le hameau de la Pe^ile-
GcUc, avec embranchement sur Béon.
135, de Toucy à Foissy, par Yoisines et
la Ghapelle-Saint-Léonard.
136, de Ghailley à Saint*Mards-en-Otbe,
par Ghailley et les hameaux de Bœurs
et Sormery.
137, des Sièges à Pouy, par Yauluisant.
138, de Saint-Denis-sur-Onanne à Mar-
chais-Beton, par Malicorne.
139, de Gravant à Tonnerre, par Ghe-
milly, le Puits-de-Gourson, la croix
Pilate, Chemilly-sur-Serein et Yiviers.
140, de Sens à Brienon, par Veron, la
Grange-au -Doyen, les Bordes, Dix-
mont, Bussy-en-Othe, Vorvigny et
Brienon.
141, de Villeneuve-r Archevêque à Arces,
par le hameau des Hauts-de-FIacy et
('oulours.
142, d'Usy à la roule nationale n» 6, par
Menades, Island, Pont-Aubert et le
Yautt.
143, de Pont-sur- Yonne à Nemours, par
Yillethierry.
144, de Vermenton à Tonnerre, par la
ferme de la liOge, Liclières, Poilly
et Yrouerre.
U5, d'Aillant à Gharny, par Yilliers-sur-
Tholon, la Tuilerie, la Ferlé-Loupière,
ia Gauloie, les Garterone, Chopiaot et
le htmeau de la 'Borde.
124
146, ' de Sens à Theil (annexe) de Va-
reille» à la route nationale n*' 60, par
Maillot, Mâlay-le-Grand, Noé, Pont-sur-
Vanne, Yareiiles.
147, de Sergines à Nogent-sur^Seine, par
Pailly, Pîessis-du Mee et Conrceanx.
148, de Varzy à Toucy, par Druyes, Toin-
fy et Ouanne.
, de Saint-Julien à Chèroy, part de
Saint-Jnlien, passe à Busi^y, a Piffonds,
traverse le climat du chemin de Cour-
tenay et entre sur le territoire de Sa-
Yigny, puis aboutit sur la roule na-
tionale n** 60 au point de jonction de
Tancien chemin de Piffonds à Savigny.
150, de Chablis à Tonnerre, par Fyé et
Gollan.
151, de Mézilles à Meugnes, par Treigny.
152, de Rigny-le-Ferron à Ervy, par
Bœurs, Sormery et Lasson.
153, de Neuilly a Laferté-Loupière, par
Senan et Chailleuse.
154, de Saint-Âubin-Château-Neuf aux
Ormes, par FroTille.
155, de Saint-Maurice-Thiz. à Merry-la-
Vallée, par Saint-Martin-sur-Ocre.
156^ de Chaumont à Flagy, par Yilleble-
vm et Villeneuve-la-Guyard.
1 ' 7, de Sens à Egriselles-le-Bocage^ par
Gron, Gollemiers et Cornant.
158, de Léteau à Villefargean, par Perri-
gny et Saint-Georges.
159, de Coulanges-la- Vineuse à Fontaines,
par Sauilly, Diges, Moulins, avec em-
nranchement de Moulins sur Toucy.
160, de SaintrFargeau à Grandcbamps^
?ar Sept-Fonds, Tannerre et Louesme.
, de Flogny à Soumaintrain.
162, de Gruzy à Ervy, par Maulne^ Villon
et Quincerot.
63, d*Auxerre à Vaux.
64, de Cheny à Toncy, par Bonnard,
Bassou et Cbichery.
65, de Coulanges-)a-Vineuse à FoDtenay-
sons-Fouronnes.
66, d'Avallon à Girolles, par Tharot.
67, de Lucy-le-Bois à Vezelay, par Gi-
rolles et Serroizelles.
68, de Marmeanx à Santigny.
69, de Montréal à Tlsle, par Angely.
70, de Montjalin à Bierry-le-Haut, par
Sauvi^y-le-Bois.
71, de Rosoy à Passy, par Veron.
72, d'Evry a la Chapelle-sur-Orense.
73, de Saint-Clément à Saligny.
74, de Villiers-Bonncux à Sognes.
75, de Vareilles à Ghigy.
76, d'Aillant à Poilly-sur-Tholon.
77, de Charmoy à Branches.
78, de Volgré à Aillant
79, de Bellechaume à Paroy.
80, de Cudot à Montcorbon.
8f , de Larocbe-Saintf-Cydroine à Neuilly.
82, de Champlay à Césy.
83, de Looze à Laroche-Saint-Cydroine.
84, de Septfonds à Saint-Sauveur.
85, de Samt-Fargeau à Treigny.
86, de Ravières a Fontaines-les-Sèches.
87, de Tronchoy à Lignières.
88, de Tonnerre à Epineuii.
89, de Ravières à Gland.
90, de Sennevoy-le-Bas à Fontaines-le^-
Sèches.
191, de Tonnerre à Noyers,
Le service général comprend en outre
tous les chemins vicinaux ordinaires du
département désignés ordinairement sous
le titre de chemins vicinaux ordinaires.
■
CHEMINS DE FEU.
CHEMINS DE FER DE PARIS A LYON ET A LA MÉDITERRANÉE.
l*' SURVEILLANCE ADMINISTRATIVE.
MM. Dulong ^j commissaire de surveillance administrative, en résidence à Sens
(section de Sens à Laroche) ; Châtelain >)^, commissaire de surveillancea dminis-
trative, en résidence à Auxerre (section de Laroche à Clamecy) ; Liévin, commis-
saire de surveillance administrative, en résidence à Avallon (section de Gravant aux
Laumes) ; Bataille >^, commissaire de surveillance administrative, en résidence à
Tonnerre (section de Laroche à Nuits) ; Fougues, commissaire de surveillauce
administrative, en résidence à Clamecy (section de Clamecy à Nevers et à Cercy-
la-Tour).
2» ADMINISTRATION GÉNÉRALE (a* Section).
MM. Maignien, inspecteur principal à Tonnerre ; Levr«y LiOuvel et Bernard, ins-
pecteurs à Tonnerre ; Dumas, inspecteur à Auxerre ; Auber, inspecteur à Clamecy.
3" EMBRANCHEMENT DE LAROCHE A CLAMECY.
GARE d'adxerre. — MM. Tabuas, chef de gare ; Goydadin, sous-chef ; Lecestre,
sous-chef de remplacement. — Bureau de grande vitesse : Piat, facteui^chef ; Bonne-
1
125
fond. Klobttkowski, Durot, facteurs de première classe ; Deladreoe, facteur de rempla-
cement. — Bureau de petite vitesse : Plantey, commis principal^ chef de bureau ;
Lacassagne, commis de première classe ; Sprecher, commis de deuxième classe ;
Brenot, commis de troisième classe ; Prêtât, stationnaire. — Bureau de ville :
Th. Geste, représenté par M. Barat.
Service médical :
Médecins pour toute la section : MM. Rolland, à Sens ; Picard, à Joigny ; Dionis
des Carrières, à Auxerre; Marquis, à Tonnerre ; Bert, à Arallon ; Maringe, à Clamecy ;
Boudard, à Vermenton.
Chefs de section :
MM. Dessalien, à Tonnerre ; Pellegois, à Auxerre ; Juvenel, à Avallon.
Chefs de gare dans la traversée de VYonne :
MM. Armtngaud, à Villeneuve-la-Gayard ; Bergère, à Ghampigny ; Gizel, à Pont-
sur-Yonne ; Gossot, à Sens ; Vallet, à Yilleaeuve-sur-Yonne ; Lombard, à St-Julien-
dn-Sault ; Galichet, à Gézy ; Recordon, à Joigny ; Loichot, à Laroche ; Yesset, à
BoQuard ; Gaveau, à Ghemilly ; Brunet, à Monéteau ; Talmas, à Auxerre ; Gauchot,
à Champs ; Gourtin, à Yincelles ; Jaczinski, à Grayant ; Rorher, à Yermenton ;
Faivre, a Arcy ; Gauthier, à Serroizelles -, Grandviliiers, à Vassy ; Berthet, à Ayallon ;
Jeanbaptiste, à Mailly-la-Ville ; Grevau, à Ghâtel-Gensoir ; Brosser, à Goulanges-sur-
Yonne ; Bernard, à Glamecy ; Cloche, à Brienon ; Michaut^ à Saint-Florentin ; Gibert,
àFlogny ; Uélie, à Tonnerre ; Rebouseau, à Tanlay ; N , à Lézinnes ; Perriquet,
à Ancy-le-Franc ; Carriot, à Nuils-sous-Ravières ; Sàrgeul, à Aisy ; Gousse, à Maison-
Dieu ; Berger, à Guilion.
Chefs de bureau (petite vitesse) : MM. Dupont, à Sens; Plantey, à Auxerre;
Cbaix, à Tonnerre.
Employés comptables : MM. Dupont, à Sens ; Sargeul, à Yilleneuve-sar-Yonne ;
Manier, à Saint- Julien-du-Sault ; Chalon, à Joigny ; Plart, à Laroche ; Rodot, à
Brienon ; Legris, à Saint- Florentin j Ghaix, à Tonnerre ; Boulleret, à Ancy-le-Franc ;
Odin, à Nuits-sous-Ravieres ; GouiUard, à Aisy.
Sous-chefs de gare : MM. Mariot et BerthoUe, à Laroche ; De La Saussaye, à Joigny ;
Perdu et Yiel, à Sens ; Goydadio, à Auxerre ; Giifard, à Avallon. — Sous-chets de
gare de remplacement : MM. Morage, à Sens ; Lecestre, à Auxerre ; Debailly, à
Tonnerre; de Beaufort, à Nuits-sous-Ravières ; Klobukowski, à Glamecy.
Construciion des lignes de Clamecy à Nevers et à Cercy ^la-Tour, de Car ty -la-Tour
à Gilly-sur-Loire et d^Àvallon à Dracjr^Saint'Loup,
M. RuBLLS ^, directeur de U construction, rue Saint-Laznre, 88, à Paris.
M. Raison ^, ingénieur en chef de la compagnie, rue d'Orbandelte, 4> »< Auxerre.
Bureaux de M. Baison.
MM. Renard, chef de bureau ; Garlandier, chef dos travaux graphiques ; Menusier,
contrôleur du matériel; Heynemans, comptable; Faivre, payeur; David, Banlier,
Riernard et Anfré, dessinateurs; Auclerc, conducteur; Foin et Lécuyer, oroployés.
SECTION vm.
ADMINISTRATION DE L'AGRICULTURE
Sixième région, dite région de l'Est^ comprenant les départements de TAin, de la
C6te^*0r, du Doubs, du Jura, de ia Haute-Saône, de Saone-e^Loire et de TYonne.
M. Tisserand ^, sous-directeur de ^agriculture, inspecteur général de la région.
H. Foëx, professeur titulaire de la chaire d'agriculture de l'Yonne, chargé de la
direction de m Station agronomique.
STATION AGRONOMIQUE DE L'YONNE
Créée par décision du Conseil général en date du 27 octobre 1874, la Station
iponomiqne a pour but : 1« De faire toutes les analyses qui peuvent intéresser les
oitivateurs ; 2° De répandre dans le public des principes raisonnes d'agriculture ;
126
à* U'éiiidicr, par de» recherches de laboratoire et des ex^rieftces agrieoie.s l«s
qiieétioas locaies à Tordre du jour.
Commission de surveillance, — MM. Flandin, président ; Pioard-Miraut, Richard,
Tartois, de Fontaine, Beau, Martin (de Venisy), Thierry, comte de Luard, Rathier.
Personnel, — MM. Foëx, professeur départemental d'agriculture de l* Yonne,
chargé de la direction , Dosmond, préparateur ; Dechamps, garçon de laboratoire.
HARAS.
Le département de l'Yonne et les départements de la Haute- Marne, de TAnbe et
de la Côte-d'Or forment la circonscription d'un Haras dont le chef-lieu est à
Montier-en-Der (Haute-M^anie).
SOCIÉTÉ CENTRALE DE L'YONNE
Pour l'encouragement de V Agriculture,
Président d'honneur : M. le Préfet de PYonne. Président, MM. Goîchard : rice^
présidents, Picart et Savatier-Laroche ; secrétaires, J. GuMer et f. Desfioifs ;
trésorier^ A. ChaUley.
SOCIÉTÉS D'AGRICULTURE ET COMICES AGRICOLES
Ancy- le- Franc, — MM. Costel, président; Thierry, vice-président ; Montandon,
secrétaire; Rigolet, trésorier.
Auxerre, — Pinard, président ; Fabien-Rapin et Barillon, Tice-présidents ; Richard
et Mérat, secrétaires ; Pinard Gustave, trésorier.
Avallon, — Jules Houdaillc, président ; Chauvelot et Milandre, vice -présidents ;
Emile Odobé, secrétaire ; Verrier et Melon , secrétaires-adjoints ; Jules Bouché ,
trésorier.
Brienon. — Martin, président ; Thierry, vice-président ; Grand, secrétaire ;
Ferdut, trésorier.
Chablis, — Rathier, président ; Simonnot, vice-président ; Choquenot, secrétaire ;
Moreau fils, trésorier.
/'Vo^r.— Comte de Luard, président; Portier, vice^président ; Ôoquélu, secrétaire;
Fournier, trésorier.
Joignr. — Tartois, président ; Picard et Grenet, vice-présidents ; Durville, secré-
taire; Ablon, trésorier.
Noyers. — Rathier, président ; Gautherin, vice-président ; Lemaire, secrétaire ;
Gounot, trésorier.
Sens, — De Fontaine, président ; Marteau père, vice-président ; Délions Isidore,
secrétaire; Godard, trésorier ; Brémond, archiviste.
Tonnerre, — Le duc de Clermont-Tonnerre, président ; Régnier et N..,, vice-pré-
sidents ; Lasnier, secrétaire ; Chaput, trésorier.
COMMISSIONS CANTONALES DE STATISTIQUE
AGRICOLE ET INDUSTRIELLE.
Ces Commissions ont été instituées par décret du 10 juillet 1852. Il en existe une
par chef-lieu de canton. Elles ont pour mission de réunir les éléments de statistique
agricole et industrielle que le gouvernement peut avoir intérêt à connaître. Ces
commissions ont commencé à fonctionner le \*' janvier 1833, elles présentent un état
annuel de leurs travaux. Les membres en sont nommés par le Préfet.
CHAMBRE CONSULTATIVE DES ARTS ET MANUFACTURES, A SENS.
MM. Forest, président; Pollet secrétaire ; Querelle, Duchemin, Déon (Ulysse),
Dupôchez, Mancel, Lelièvre, Barbier, Lescur, membres.
127
ÉTABLISSEMENTS DIVERS d'uTILITË PUBLIQUE.
BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES.
Bibliothèque d'Àuaerre, place de l'ancien Palais-de- Justice {nouveau Mutée),
La bibliothè^e d'Auxerre, fondée en 1 796, par le P. Laire, saTant Minime, ponr
le service de Tecole centrale, échot à la yille par un arrêté du premier Consul du
8 pluTiôse an XI. Elle renferme 200 manuscrits dont quelques-uns sont tiés pré-
cieux pour l'histoire, et environ 35,000 volumes. On y remarque beaucoup de bonnes
éditionsj. Musée et collection de géologie, d'histoire naturelle et d'antiques du dépar-
teraent. Galerie de tableaux et de sculptures. — Bibliothécaire : M. Quantin ^.
Bibliothèque d*Avallon,à r Hôtel de- Ville.
La bibliothèque d'Avalion> composée de 3 à 4,000 volumes, provient surtout de
l'ancienne maison des Doctrinaires du collège. — Bibliothécaire : M. Manshuy.
Bibliothèque de Joigny^ à VHÔtel-de-Yille,
La bibiiothèque de Joigny se compose surtout d'ouvrages de littérature et de
voyages. Elle compte plus de 10,000 volumes. — Bibliothécaire : M Salmon.
Bibliothèque de Set», à rHôtel-de-Ville.
Cette bibliothèque renferme 10,500 volumes et quelques manuscrits, parmi lesquels
est le célèbre Missel original de la Messe de l'àue. Cabinet d'bisUûi'^^ naturelle et
cariosités. Musée de sculpture et d'antiques dans la cour de la mairie. — Bibliothé-
caire : M. Morin de Ghamprousse.
Bibliothèque de Tonnerre.
MM. Hariot, bibliothécaire ; Dillon, conservateur du musée.
BIBLIOTHÈQUES POPULAIRES.
Il existe dans le département 80 Bibliothèques populaires.
INSPECTION DES MONUMENTS HISTORIQUES DU DÉPARTEMENT.
Ce service comprend la surveillance des monuments importants que renferme
notre département et qui sont classés comme historiques par décision du Ministre
de l'Intérieur. La reconnaissance d'un édiûce comme historique n'entraino pas de
droit l'allocation de fonds de la pari du gouvernement ; ce n'est qu'une appréciation
scientifique qui, cependant, est prise en considération dans les distributions annuelles
des secours.
Architectes des Monuments historiques :
MM. Bœswilvald, inspecteur général, à Paris ; N..., architecte à Auxerre.
MONUMENTS CLASSÉS PROVISOIREMENT
!Vota.— l«es ••térii^et iailiqiiettt qtteles moannents a la sotte desquels se trovTe ce sig^e ont reçu «Us
sUocatioBt.
Arrondissement d'Auaerre,
Église Saint-Etienne, à Avxerre. * — Église Saint-Germain, à Auxerre. — Ëgliâe
Saint-Pierre, à Auxerre. — Ancien palais épiscopal (préfecture), à Auxerre. * — Église
Saint-Eusèbe, à Auxerre., — Tour de l'Horloge, â Auxerre. — Église d'Appoigny. —
E^ise du Pontigny. — Église dé Chablis- * — Clochers de Vermenton. * — Église
de Moutiers. — Église de Sainl-Florentin. — Église de Chitry-le-Fort. — Église de
Mailly-le^Ohâteau. — Tour du château de Saint-Sauveur (propriété particulière).
Arrondissement d'AvalLon,
Église d'Avallon. — Église de Saint-Père-sous-Vézelay. * — Église de Pontaubert.
— Église de la Madeleine, à Vézelay. * — Église de Montréal. * — Eglise de Civry. *
— Tombeau de Sainte-Magnance. — Château de Chastellux.
Arrondissement de Joignjr,
. Sépulcre de l'église de Joigny. — Église de Saint-Julien-du-Sault (verrières). —
Eglise de Villeneuve-sur-Yonne. — Porte et enceinte de la ville de Villeneuve-sur-
Tonne. — Château de Samt-Fargeau. — Eglise de Saint-Fargeau.
Arrondissement de Sens,
Cathédrale de Sens. — Salle synodale de Sens'. — Église de l'hôpital de Sens. -«•
128
Église Saint-Sarinien et Saint-Potentien, à Sens. — Murs romains, à Sens. ~ Arche-
Téché de Sens. — Église de Yallery (Tombeau des Coudés dans cette église].
^arrondissement de Tonnerre.
Église de l'iiosplce de Tonnerre. — Portail de l'église Saint-Pierre de Tonnerre. —
Crypte de Sainte-Catlierine, sous la halle d(î Tonnerre. — Château de Tanlay (pro-
priété particulière). — Château d*Ancy-le -Franc (propriété particulière), — Portails
de réglise de Neuyy<-Sautour.
Comité des travaux historiques et des Sociétés savantes au Ministère de Vinstruction
publique.
truc tion publique, en date du 26 doût 1858.
SOCIÉTÉ POUR LA PROPAGATION DE L'INSTRUCTION POPULAIRE
Dans le Département de V Yonne.
Autorisée par arrêté de M, le Préjet de V Yonne du i3 avril 1869.
Le but de celte Société est de travailler au développement de IMnstrnction dans
le département, en encourageant dans les communes la formation de bibliothècjues
et l^rganisation de cours, conférences et lectures populaires. 80 bibliothèques
populaires ont été déjà fondées dans l'Yonne ; les liifTérentes Sociétés qui les aomi-
nistrent comptent 4,200 adhérents.
Bureau, — MM. le D' Droin, président ; L. Richard, vice-président ; P. Hérold,
secrétaire ; Jules David, trésorier.
SOCIÉTÉS ET ÉTABLISSEMENTS SCIENTIFIQUES
ET ARTISTIQUES.
SOCIÉTÉ DES SCIENCES HISTORIQUES ET xNATURELLES DE L'YONNE
Déclarée établissement d'utilité publique par décret du \^ jawier 186f .
Président : M. A. (thalle O ^ ; vice-présidents : MM. Ù, Gotteau ^ et Chérest ;
vice-présid. bon. : Quantin^; secret. : Monceaux et Savatier-Laroche; archiviste:
Lorin; trésorier : Angenoust.
MUSÉE DÉPARTEMENTAL
Fondé par la Société des Sciences de l'Yonne.
Conservateur : M. Chërest.
Ce Musée comprend diverses sections d'une importance réelle et oui compren-
nent, outre une galerie de peinture et de sculpture déjà remarquable, rarchéologie,
la géologie et l'histoire naturelle départementales. Les catalogues de la section
d^archéologie, des galeries de sculpture et de peinture ont été publiés.
SOCIÉTÉ DES ARCHITECTES DE L'YONNE
MM. Lorin, ancien architecte à Auxerre, président ; Roblot, architecte à Sens,
vice-président ; Dondenne, architecte du département, secrétaire ; Labrune» archi«
tecte à Auxerre, et Leseur, architecte à Sens, membres du bureau.
SOCIÉTÉ D'ÉTUDES A AVALLON.
Fondée le 5 avril iSSg.
Président d'honneur : M. le Sous> Préfet; président : M. Gally Michel; vice-prési-
dent: Moreau François; secrétaires: Gagniard et Jordan; trésorier: Pesiter; archi-
viste: Baudouin.
SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DE SENS.
instituée par arrêté de J#. le ministre de l'intérieur en date du 34 /Wrt |844*
Membres d'honneur : Mgr TArchevêque, M . le Préfet, MM. le Sous-Préfet et le Maire
de Sens; président: MM. Julliot; vi<^ président ; U'Compérat; secrélaire: Martin;
vice-secrétaire : Muleur ; archiviste : Mauroy ; vice-arcbiv.: Carré; trét orier ; Loriferne.
429
JARDIN BOTANIQUE DÉPARTEMENTAL.
Ce jardin est formé spécialemeat pour l'étude de la Flore du déparlement de
ryonne. — Directeur : M, Bug. Ravin, à Auxerre.
COURS GRATUITS DE DESSIN.
Professeurs ; MM. PassRpont, à Auxerre ; N , à Avallon ; Biard et Challard, à Sens.
Cout'S de Géométrie descriptive avec application à Vindustric.
Aaxerre. — M. Ménisselle, employé des ponts et ehaussées, chargé du cours.
SOCIETES ET ÉTABLISSEMENTS DE BIENFAISANCE.
DÉPÔT DÉPARTEMENTAL DE MENDICITÉ.
{Ancien Hôtel- Dieu de la Madeleine^ à Àuxerre.)
COMMISSION DE SURVEILLANCE :
MM. le Préfet, président ;. Guiblin, vice-président i Munier, Laurent-Lesseré,
Gourot, avocat, Lechat et Baudoin, membres.
Personnel : MM. Pnidot, directeur ; Mathé, économe ; Tonnelier et Droin, mëde-
eias ; le vicaire de St-Pierre^ aumônier; Dagois, gardien ; Laurent, maltre-jardinier.
BUREAUX DE BIENFAISANCE.
Les commissions administratives sont composées de six membres non compris
le Maire, président de droit.
titte d^ Auxerre. — MM. le Maire, président ; Chaignet, Chambard père, Massot,
Laurent-Lesseré, Esmelin, Pclil-Augé, administrateurs ; Puissant, receveur; Brun,
secrétaire. Médecin du bureau de bienfaisance : M. Souplet.
YiUe d' Avallon, — MM. le Maire, président ; Baudenet, Callé, Coittant, Perreau,
Veaulin, Verrier, administriileurs ; l^adot, receveur.
YilU de Joiffnr- — MM. le Maire, président ; Jeubert, Berlin, Grenet, Lefebvre,
Picard et Taillefer, administrateurs ; Bouvet, receveur.
Ville defSens. — MM. le Maire, président ; Brémond, Lalande, Meilhon, Robert,
Rolland et V^uidot, administrateurs; Tonnelier, secrétaire; Larchevéque, receveur.
ÏTiUe de Tonnerre — MM. le Maire, présid»*nt ; Denis, Folace, Lemaire, Moine,
l^inon et Thierry Emile, administrateurs ; Rolland, receveur.
ASSOCUTION POUR L'EXTINCTION DE LA MENDICITÉ A AUXERRE .
Cette institution, fondée en 1841, a pour but la distribution de secours à domi-
cile au\ familles indigentes.
• OoMtTË : MM. le Maire, président; P. HeroH, secrétaire; Chavance, trésorier;
Gniblin, Claude. Méral Beugnon, G. Perrii|uet, L. Richard, Lorin^ Chaignet père,
Laurent-Lesseré; Desmoliëres, Dupallui, G. 0.))banne, Martin, Satmon, membres.
SOCIÉTÉ DE CHAUITÉ MATERNELLE D'AUXERRE.
-Cette Société a pour but de fournir des seco.;rs aux femmes en couches dans
l'indigence. — Membres de droit du Comité : M. le Curé de la cathédrale et M. le
Maire ; Conseil d'administration : Mmes Maulmond, Claude, Dalbanne, Massot,
Ribière, Hngot, Rouillé, Courot, Ilerold, bimon-Dubaux, Tardif, Marit, Piat,
Gauger, Plait jeune ; Secrétaire-trésorier : M . Bi*udier.
ORPHELINATS D'AUXERRE.
Orphelinat sur la paroisse Saint-Pierre, tenu par les sœurs de la Présentation de
Tours. Cet Orphelinat est patronné par M. le curé de cette paroisse et par une
réunion de demoiselles, dout Mlle de Billy est présidente, et Mlle de Vaucorbeil,
vice-présidente. Dans cet établissement sont placées à l'âge de neuf ans les en-
faots abaadoDnées et ies ori^heitaes. Ces enfants sui\%nt les cours do l'école gra-
HQte et «ont exercées aox travaux à L'aiguille.
1880 9
^30
Orphelinat tenu par les dames religieuses de Sa1nt-Vincenl-de-Paul, place Lebeuf,
ayant le même but.
ASSOCIATION DES DEMOISELLES ÉCONOMES A SENS.
Cette association, fondée à Sens, a pour but de secourir les jeunes filles pauvres,
de leur apprendre à Iravailier et de les placer convenablement. Elle est placée
sous la surveillance des sœurs de la Sainte-Enfance.
Il existe à Avallon une association ayant le même but, subventionnée par le bureau
de bienfaisance. Les orphelines ou jeunes filles pauvres, au nombe de 25 à 30, sont
placées sous la direction des religieuses de Saint-Vincent-de-Paul.
CAISSES D'ÉPARGNES.
Auxerre. — MM. Lévy, caissier ; Bathereau, sous-caissier ; Allons, contrôleur ;
Larrin, employé. — Succursales : à Appoigny, Chablis, Cheny, Coulanges-la- Vineuse,
Coulanges-sur- Yonne, Courson, Ligny, St- Sauveur, Seignelay, Toucy, Vermenton
et Saint-Bris.
Avallon. M. Perreau, caissier. — Joî^ny, M. Breuillet, caissier. — Sens, M. Saus-
sois, caissier. — Tonnerre.M, Laine, caissier. — Saint-Florentin. M. Guillot, caissier.
La Caisse d'Avalkna une succursale à L'Isle. M. Bureau, caissier.
La Caisse de Sens a des succursales à Chéroy, Pont-sur- Yonne, Sergines, Ville*
nenve-l'Archevéque, Villeneuve-la-Guyard, Thorigny, Saint- Valérien et Vinneuf.
La caisse de Joigny a des succur>ales à Aillant, Bassou,' Brienon, Cerisiers,
Cbarny, Dixmont, Samt-Fargeau, Saint-Julien-du-Sault et Villeneuve-sur-Yonne.
M. Breuillet, caissier.
La caisse de Tonnerre a des succursales à Ancy-le-Franc, Cruzv, Flogny, Neu\7-
Sautour, Noyers, Ravières* M. Lalné, caissier.
SOCIETES DE SECOURS MUTUELS
Société de prévoanoe et de secours mutuels d'Auzerre. — MM. J. Massot,
président; Bader, vice-président; Bernage, secrétaire; E. Thomas, trésorier.
Société de secours mutuels, dite de saint François-Xavier. — MM. Quentin ^,
président ; U. Richard, trésorier ; Isman, secrétaire.
Société de secours mutuels des instituteurs et institutrices du département.-
— Président honoraire : M. le Préfet ; président, M. Lalande, inspecteur d'Académie;
vice -présidents, MM, Jardot, directeur de PEcole normale, et Laurent, inspecteur
primaire à Joigny ; trésorier^ M. Arbinet, instit. à Auxerre ; secrétaire^ M. Fèvre,
mstitu leur à Auxerre ; secrétaire-adjoint, M. Pèreladas, instituteur a Auxerre;
administrateurs, sept instituteurs pris à tour de rôle et par an parmi les 35 délégués.
Société de secours mutuels d' Avallon. — Président : M. Bétry de la Brosse.
Société de secours mutuels de Sens (L'Union), — Président : M. Deligand ;
vice-président : M. Licois ; trésorier : M. Crou ; secrétaire : M. Soissons.
Société médicale de ITonne, scientifique et de prévoyance, comprenant les
médecins, pharmaciens et vétérinaires du département, fondée le 21 août 1844. —
MM. Faqueau, président ; Rousseau et Monceaux, vice-présidents ; Duché, secrétaire
général ; L. Roche et Soupletj secrétaires des séances ; Pottier, trésorier ; Dejust,
ibliothécaire ; lournée, archiviste.
Association médicale de l'Tonne, Société de prévoyance et de secours mutuels
des médecins du département. — Association générale des médecins de Finance. —
MM. Lefèvre, président ; Boussardet Chavance, vice-présidents ; Lordereau, secré-
taire ; Desvignes, trésorier.
Cette Société a été autorisée par décret impérial du 31 mars 1860.
Association des anciens élève t du Collège d' Auxerre. — Fondée en f839, cette
association a pour but d'établir, entre les anciens élèves du collège d' Auxerre, un
131
centre commun de relations amicales et d'assistance fraternelle et de coopérer en
Asfooiation des anciens élèves du Collég;e et du Iiyoée de Sens. — Président,
M. Pisnon, avocat, membre dn Conseil général ; trésorier, M. Lortat Jacob; com-
missaires délégués à Sens : MM. Moreau, Lacave, à Paris; Prou, Pléan, à Sens.
CHANGEMENTS SURVENUS PENDANT LE TIRAGE
Page 25. — Ministre des Affaires étrangères, Président du
Conseil : M. de Freycinet ; Ministre de la Justice : M. Gazot ;
Ministres des Finances : M. Magnin ; Ministre des Travaux
publics : M. Varroy ; Ministre de la Guerre : général Farre.
Page 27. — Bureau du Sénat : MM. Martel, président ; le comte
Rampon, Pelletan,Galmon, Barthélémy S*-Hilaire, vice-présidents ;
Casimir Fournier, Bernard, Mazeau, Barne, Lafond de Saint-Mur,
secrétaires ; Toupet des Vignes, Baze, général Pélissier, ques-
teurs.
Page 28. — Bureau de la Chambre des Députés : MM. Gambetta,
président ; Brisson, Senard, Bethmont, le comte de Durfort de
Civrac, vice-présidents ; Le Gonidec de Treissau, Drumel, de
Valfons, Fréminet, Legrand, Crozet-Fourneron, Marcellin Pellet,
David, secrétaires ; de Mahy, Margaine, Madier de Montjau,
questeurs.
Page 31. — Avocat général près la cour de Cassation : M. Ron-
jat, en remplacement de M. Benoist.
Page 32. — Procureur général à Nancy : M. Jappie ; Procureur
général à Orléans : M. Rousselier.
Page 34. — Préfets : MM. Gellion-Danglas, préfet de l'Ain ;
Girard, préfet de l'Ariége ; Julia, préfet des Basses-Alpes ; Fabre,
préfet de la Charente ; de Marçay, préfet de la Corse ; Perigoy,
préfet de la Creuse ; Baron, préfet d'Eure-et-Loir ; de Lornes,
préfet de la Haute-Loire ; Laurent, préfet des Hautes-Pyrénées ;
Lefebvre de Groriez, préfet de la Haute-Savoie ; Fresne, préfet
de l'Hérault ; Assiot, préfet de Maine-et-Loir ; Philippini, préfet
de la Manche ; Reboul, préfet de l'Orne ; Bihour, préfet du Pas-
de-Calais ; Rivaud, préfet des Pyrénées-Orientales ; Galtié, préfet
du Tarn.
Page 61. — Commission de surveillance de l'Asile des aliénés.:
MM. Lorin, ancien architecte, président; Guiblin, administrateur
provisoire des biens des aliénés non interdits ; Fougerol, secré-
taire ; Momon et le baron de Madières, membres.
TROISIEME PARTIE
STATISTIQUE, SCIENCES & ARTS
1880 1
[
TROISIÈME PARTIE
STATISTIQUE, SCIENCES ET ARTS
PROTECTION
i>es
ENFANTS DU PREMIER AGE
FONGtiOIVNEMENT DE LA F^OUVELLË LOI DANS LE DEPARTEMENT
DE L^YONNE.
Il nous a paru intéressant, pour l'histoire de nos jeunes
générations, de consigner dans ce Recueil les résultats
des premières tentatives qui ont été faites pour l'applica-
tion de la loi du 23 décembre 1874, dans notre départe-
ment.
On y verra que, si la critique est aisée, l'art continue à
être difficile, surtout en matière de réglementation de
nourrices et de nourrissons éparpillés dans les villages et
les hameaux de tous les départements de la France.
On ne saurait trop applaudir aux bonnes intentions de
la loi de protection des enfants du premier âge, due à
l'initiative de M. le docteur Roussel, député, membre de
l'Académie de médecine, dont les aspirations sont celles
d'un philanthrope convaincu ; elles méritaient une sanc-
tion pratique. Voyons par quels moyens oii la cherché la
solution désirée.
Nous tie reproduirons pas ici lés dispositions de cette
loi ; le texte en est connu de tout le monde ; nous rappel-
lerons seulement le mode d'organisation du sertice^ les
— 4 —
obligations imposées aux nourrices, aux bureaux et à
leurs intermécliaires ; enfin la forme des déclarations,
registres, certificats des maires et des médecins, et autres
pièces exigées par les règlements.
Conditions générales de la surveillance, — Dans chaque
département, la surveillance instituée en faveur des en-
fants au-dessous de neuf ans, placés en nourrice, est
exercée, sous Tautorilé du préfet, par des commissions
locales, par les maires, par les médecins inspecteurs et
par l'inspecteur des enfants assistés du département.
Les commissions locales ont un contrôle sévère à exer-
cer sur les nourrices ; elles peuvent déplacer les nourris-
sons (jui leur paraissent mal soignés et provoquer des
punitions contre les nourrices qui ne font pas leur devoir.
Les médecins inspecteurs ont une mission à peu près
identique ; ils sont nécessairement de toutes les commis-
sions locales et leurs observations doivent concourir puis-
samment à éclairer les délibérations des comités.
L'inspecteur du service des enfants assistés est chargé,
sous l'autorité du préfet, décentraliser tous les documents
relatifs à la surveillance instituée par la loi; chaque
année il présente un rapport sur l'exécution du service
dans le département et rend compte du résultat de ses
tournées.
Enfin, un comité départemental se réunit à la préfec-
ture, toutes les fois qu'il est convoqué, pour statuer sur
les rapports afférents au service et donner son avis sur les
questions concernant l'application de la loi et des règle-
ments.
Les placements des enfants sont soumis à des forma-
lités compliquées, dont 1 énumération fait partie des ins-
tructions ofiicielles émanées du ministère de lintérieur.
Ces formalités ont paru à beaucoup de personnes compé-
tentes nécessiter un luxe d'écritures et de certificats qui
deviennent, pour les municipalités rurales, une charge
lourde et une source de difficultés qui, le plus souvent,
ne sont pas résolues.
Nous n'insisterons pas sur tous les détails -indiqués
dans ces instructions, nous réservant d'y revenir dans le
cours de ce travail.
— 5 —
État numérique des enfants d'un jour à deux ans placés
en nourrice ou en garde dans le département de r Yonne,
pendant F année 4878 :
«
co
ë§
ei u
cû 2
ARRONDISSEMENTS
§s
o o
.Z«
Q
Auxerre
96
Avallon
49
Joiirny ; ,
91
Sens
81
Tonnerre
35
Totaux. . .
352
NOMBRE D'ENFANTS
CD
a
405
173
80T
486
68
1939
Département
de r Yonne.
Autres
départements
81
34
39
59
2T
22
14
22
26
6
240
90
Total.
508
221
868
571
101
2269
On voit par ce tableau que rarrondissement de Joigny
est le plus chargé de nourrissons, et celui de Tonnerre
le moins chargé relativement.
Ainsi rarrondissement de Joigny compte 1 nourrisson
sur 1 1 habitants ;
L'arrondissement de Sens, ! nourrisson sur 113 habi-
tants ;
L'arrondissement d'Avallon, 1 nourrisson sur 198 habi-
tants;
L'arrondissement d'Auxerre, 1 nourrisson sur 226 ha-
bitants,
Et l'arrondissement de Tonnerre, 1 nourrisson sur 405
habitants.
Ces résfiltats avaient déjà été pressentis par nous dans
un travail publié, en 1867, dans le Bulletin de la Société
médicale et dans Y Annuaire de V Yonne.
Nous avions relevé, sur le dénombrement de 1866, le
nombre des enfants en nourrice, que nous partagions en
— 6 —
nourrissons civils et en élèves des hospices. Nous trou-
vions :
Pour l'arrond' de Joigny 707 nourrissons civils.
17 élèves des hospices.
— Sens 549 nourrissons civils.
144 élèves des hospices.
— Avallon .... 313 nourrissons civils.
621 élèves des hospices.
— Auxerre. . . . 692 nourrissons civils.
743 élèves des hospices.
— Tonnerre. . . 61 nourrissons civils.
» élève des hospices.
On voit que les chiffres, pour différer des précédents,
donnent toujours à peu près les mêmes proportions de
population au premier âge; de plus, les élèves de l'hos-
pice de Paris apportent, dans les arrondissements d'Au-
xerre et d' Avallon, un appoint considérable à la première
enfance dans ces deux circonscriptions.
Ces recherches avaient été faites au point de vue de la
mortalité des enfants d'un jour à un an dans chaque ar-
rondissement. Elle était alors :
Pour Tonnerre ... de 1 6 0/0.
Pour Auxerre de 21 0/0.
Pour Sens de 25 0/0.
Pour Avallon , de 30 0/0.
Pour Joigny de 30 0/0.
Ainsi pouvaient s'expliquer ces écarts de mortalité
dans chaque région, suivant le nombre relativement plus
considérable des nourrissons du dehors.
Comité départemental. — Le comité départemental ins-
titué par le règlement d'administration pour veiller au
fonctionnement de la loi du 23 décembre 1874 s'est réuni
le 27 janvier dernier. M. Tinspecteur Salvaire a donné
lecture d'un rapport sur l'état du service dans lé départe-
ment. C'est sur ce document que nous désirons appeler
l'attention, nous réservant d'y joindre nos appréciations
personnelles, ainsi que les observations qui ont été faites
— 7 —
à ce sujet dans la dernière séance de la Société médicale
f)ar plusieurs de nos honorables collègues. Nous suivrons
e rapport de l'inspecteur dans la série des questions
qu'il a cru devoir soumettre au comité départemental.
Commissions locales. — Des commissions locales ont
été instituées dans 134 communes où il existait au moins
cina enfants soumis à la protection établie par la loi.
Quelques-unes de ces commissions ont donné signe de
vie et ont transmis à M. l'inspecteur les résultats de leurs
observations et de leurs actes. Des faits d'incurie, dMnap-
titude à la fonction de nourrice et un cas de rébellion
vis-à-vis des visiteurs officiels ont été signalés : le dernier
a été déféré à la justice, conformément à la loi. L'un des
comités communaux a cru devoir signaler l'inexactitude
et même l'absence de payements dont les nourrices sont
victimes de la part de familles qui envoient leurs enfants
dans nos cantons. Nous reviendrons sur ces faits graves,
qui méritent une sérieuse attention de la part de l'admi-
nistration.
Inspection médicale. — L'inspection médicale a été dé-
finitivement constituée par arrêté préfectoral en date du
28 octobre <878. La date récente encore de leur investi-
ture n'a pas permis de constater des résultats bien précis
du fonctionnement de cette institution. Cependant trois
médecins inspecteurs ont relevé des faits regrettables,
qu'ils ont cru devoir signaler à l'administration. C'est
pour eux un droit en même temps qu un devoir.
Nous croyons que l'inspection médicale surtout est ap-
pelée à prendre la plus large part dans la protection au
premier âge. Il est évident que le médecin, qui se trouve
tous les jours en rapport nécessaire avec le personnel des
nourrice^ de sa circonscription, peut seul être bien édifié
sur la bonne tenue des enfants et des nourrices, sur les
lacunes et les desiderata de l'institution, et sur les ré-
formes à faire pressentir dans cette tentative pleine de
sollicitude pour l'avenir si compromis de nos jeunes géné-
rations.
Il ne faut pas d'ailleurs compter plus qu'il ne convient
sur les comités de patronage ; chacun de nous sait à qu:^
— 8 —
s'en tenir sur leur valeur pratique. S'il en existe auel-
ques-uns qui puissent donner de bons résultats, rim-
Inense majorité reste à Tétat de lettre-morte. Cela se
comprend facilement lorsque Ton connaît le personnel
que Von peut offrir dans nos villages pour remplir cette
mission. Les dames patronesses v sont trop souvent im-
possibles, faute de Téducalion et àe l'autorité nécessaires
pour s'imposer aux nourrices. Il n'y a guère que le maire
et l'instituteur qui puissent intervenir fructueusement.
Bureaux et meneurs, — Les conditions dans lesquelles
doivent se trouver les bureaux de nourrices, les meneurs
et meneuses qui en dépendent, ont été indiquées par le
règlement d'administration. Il existe actuellement sept
bureaux de nourrices à Paris qui placent les enfants dans
le département de l'Yonne. L'autorisation d'exercer la
profession de meneur a été accordée à six personnes. On
i)araît exiger des candidats à cette fonction, toute de con-
iance, des garanties morales et matérielles plus rassu-
rantes que par le passé. Nous savons tous à quelle anar-
chie et à quels abus était abandonnée cette institution.
Statistique de la mortalité. — M. Tinspecteur Salvaire
expose les difficultés qu'il a éprouvées à établir, l'année
dernière, la statistique de la mortalité des enfants d'un
jour à deux ans : « Cette longue opération, dit-il dans son
« rapport, a été généralement mal comprise et a donné
« lieu à un échange considérable de correspondance et
« à des résultats qui ne doivent être acceptés qu'avec une
« extrême réserve. J'ai, autant que j'ai pu, cherché à
« faire concorder entre eux les résultats. Cet immense
« travail ne comporte pas moins de 152 feuilles et cadres
« de dépouillement. Quelques communes, malgré des
« rappels réitérés, n'ont pas renvoyé les états qui leur
« avaient été adressés. La ville d'Auxerre et celle de Sens
« sont de ce nombre; on conçoit la difficulté d'un pareil
« travail, surtout dans les grands centres de population,
« et alors qu'il n'existait aucun registre d'inscription pour
« les enfants. Je considère donc cette opération comme
« tout-à-fait défectueuse ; la complication même des
« cadres a dû donner lieu à plus d'une méprise de la
— 9 —
« part des secrétaires de mairie. De nouveaux modèles
« sont annoncés par M. le ministre de Tintérieur. »
Imprimés administratifs. — Cette complication des ca-
dres, signalée par M. l'inspecteur commei une des causes
du mauvais succès de la première enquête statistique, se
retrouve malheureusement dans les autres détails du
service. On a multiplié à l'infini des imprimés qui ne
remplissent pas le but que l'on voulait atteindre. Il faut
une attention soutenue et une initiation laborieuse pour
arriver à bien comprendre les rouages de la nouvelle ins-
titution. Il y a là des modifications à apporter à ce luxe
inutile de papiers qui sont trop souvent condamnés à ne
pas être remplis. D'un autre côté, la centralisation du
service n'existe que par des intermédiaires attardés. Un
enfant arrive dans une commune; la nourrice ne songe
souvent à envoyer son livret à la mairie que huit à dix
jours après son arrivée; le maire ou le secrétaire oubhe
totalement de prévenir le médecin, et le pauvre enfant
meurt souvent avant que l'on connaisse officiellement sa
présence dans la circonscription. Ce n'est pas ainsi que
doit s'effectuer le placement des nourrissons : il était bien
plus simple, à l'imitation du service des enfants assistés
de la Seine et de TYonne, de concentrer entre les mains
de rinspecleur départemental les mouvements du service
de la protection du premier âge, et de charger ce fonction-
naire salarié des notifications à faire à tous les médecins
de l'arrivée d'un nouveau pupille dans la commune gui
leur est attribuée. De cette façon, l'inspecteur saurait à
l'avance le nombre et la répartition des nourrissons con-
fiés aux nourrices de son département, et il n'aurait pas
besoin de demander aux maires combien il existe d'en-
fants étrangers à la commune; de même, pour les décès,
il serait nécessaire qu'ils lui fussent notifiés par le maire
et le médecin inspecteur, et, à la fin de l'année, la statis-
tique réclamée par l'administration supérieure se trouve-
rait toute faite et ne serait pas altérée par les erreurs ou
rinsouciance des mairies interrogées. Le fonctionnement
de l'inspection des enfants assistés, sans être parfait,
donne aes résultats beaucoup plus satisfaisants avec des
moyens beaucoup plus simples : il suffisait; selon nous,
1880 2
— 40 —
ëe suivre cette voie toute tracée, (Jui d^ageait la nouvelle
création protectrice de ses plus grandes difficultés. Nous
ne pouvons entrer plus avant aujourd'hui dans cette ques-
tion de formalités mal agencées qui réclament un sérieux
examen.
Secrétaires de mairies. — Le travail assez compliqué de
la tenue des registres et de la rédaction des procès-ver-
baux des commissions locales, ainsi que des certificats et
carnets des nourrices, sont un surcroit de besogne pour
les secrétaires de mairies dans les communes chargées
d'un certain nombre de nourrissons étrangers. Il a paru
juste de demander au ministre compétent une indemnité
pour ces modestes fonctionnaires, et la commission dé-
partementale a proposé des chiffres proportionnés aux
écritures de chaque municipalité.
Brochure du D^ Brochard. — M. le docteur Brochard a
publié une brochure qui, sous le titre de VArt d'élever les
enfants^ renferme des renseignements sommaires sur
l'hygiène des nouveaux-nés et sur les soins élémentaires
3ue réclament leurs maladies. L^administration a cru
evoir faire répandre à profusion ces petits manuels, qui
n'apprennent rien de nouveau au corps médical, mais qui
ont le mérite de ne pas trop empiéter sur ses attributions
et sur son initiative. Vous connaissez assez le danger des
livres de médecine populaire, qui sont généralement mal
compris et encore plus mal appliqués, pour qu'il nous
soit permis d'appeler votre attention sur leur intervention
officielle dans les maisons privées. Le proverbe latin :
Ne quid nimis t est sans cesse à l'ordre du jour.
Franchise postale, — Pour faciliter les relations conti-
nuelles et obligées des médecins avec les maires et avec
l'inspecteur départemental, on a cru devoir demander au
ministre la franchise postale pour toutes communications
relatives au service, entre ces fonctionnaires : il faut re-
connaître la l^itimité de cette réclamation.
Salaire des nourrices. — Une question beaucoup plus
importante est celle qui concerne le salaire des nourrices.
On exige beaucoup de ces pauvres femmes : la loi de 4874
_ 41 ^
édicté des peines sévères contre celles qui n'ont pa3 bien
rempli leur devoir ou qui se sont mises en contravention
envers les lois et règlements en vigueur ; mais on s'est
borné, en leur faveur, à déclarer, par l'article 14 de la
même loi, que les mois de nourrice, dus par les parents
ou par toute autre personne, font partie des créances pri-
vilégiées et prennent rang entre les n°® 3 et 4 de l'article
2101 du code civil.
Cette garantie est-elle sérieuse dans l'immense majo-
rité des cas de refus ou d'absence de salaire?
« J'ai vu maintes fois, dit M. l'inspecteur (}ans son
« rapport, de pauvres femmes qui, après avoir gardé
« pendant de longs mois des enfants sans payement, et
« avoir perdu de vue les parents, se sont trouvées dans la
« nécessité de déposer les enfants à l'hospice, leurs res-
« sources ne leur permettant pas de les conserver. L'en-
« faut était ensuite expatrié par les soins de Tadministra-
« tion départementale, et la nourrice perdait son salaire
« de plusieurs mois. La direction municipale de la ville
« de Paris présentait cet avantage qu'elle garantissait
« aux nourrices leur rémunération pendant dix mois;
« passé ce terme, Tenfant était rendu à la Direction et la
« nourrice n'avait rien à perdre, à moins qu'elle ne cora-
« mît l'imprudence de traiter alors directement avec les
« parents et d'acceptef à ses risques et périls une situa-
« lion nouvelle. En est-il de même aujourd'hui? La
« nourrice est exposée à toutes les chances aléatoires, à
« des pertes pécuniaires, et, en outre, à la sévérité de la
« commission de surveillance, ainsi qu'aux pénalités de
« la loi. »
Il ne reste donc à la malheureuse nourrice que l'article
14 pour consolation et pour ressource. Consolation l>ien
minime et ressource bien précaire I La voyez -vous, aux
prises avec la misère et la banqueroute de son nourrisson,
obligée de pourvoir elle-même aux frais d'une procédure
pour la conservation d'un privilège qui ne serait que trop
souvent un leurre dérisoire. Les familles qui ne peuvent
pas payer les mois de nourrices ne sont généralement pas
dotées de meubles ou d'immeubles susceptibles de suoir
des privilèges ; souvent aussi, et surtout les filles-mères,
elles disparaissent pour se mettre à l'abri des poursuites
— 42 —
•
et pour obliger l'assistance publique à se charger de leurs
enfants. Que fera l'article 14 en pareilles circonstances?. . .
Il y a là certainement quelque chose à faire en faveur
des nourrices, qui sont dans la triple nécessité de refuser
leur sein à leurs propres enfants pour Toffrir à un
étranger, et qui, après avoir sacrifié la santé et quel-
quefois la vie de leur progéniture, ne touchent même
pas le modique salaire qui doit apporter un morceau de
pain dans la maison. Ne serait-il pas au moins équi-
table, quand Tenfant est abandonné par sa famille et for-
cément accepté par lassistance publique, que cette même
assistance se fît un devoir de laisser le nourrisson à
celle qui la sauvé des premières épreuves de Tallaite-
ment naturel, et de lui assurer désormais un salaire qui
lui est si légitimement dû?
Faites des lois sévères pour imposer raccomplissemenl
du devoir aux nourrices mercenaires, rien de mieux;
mais, en même temps, daignez sauvegarder leurs droits
à la rémunération méritée, quand ce devoir est accompli ;
ce ne sera pas une faveur, mais tout simplement une
justice.
Ces considérations ont paru éveiller la sollicitude de
M. le ministre de l'intérieur, président du Conseil général
de l'Yonne, lorsqu'elles ont été présentées à l'assemblée
départementale dans notre rapport sur la protection du
premier âge. M. le président, en effet, crut devoir ordon-
ner renvoi immédiat de ce document au comité supérieur
institué au ministère pour examiner la question.
Nous nous autoriserons de ce bienveillant prémisse
pour demander la permission de développer ici nos idées
sur les moyens à proposer contre l'absence du salaire des
nourrices.
On ne peut nier que la loi du 23 décembre 1874 n'ait,
par le fait, déclaré que la nourrice mercenaire est réelle-
ment pourvue d'une fonction publique. Elle ne s'appartient
plus, du moment qu'elle est partie de son village porteuse
aun livret administratif, qu'elle a subi toutes les explo-
rations réglementaires, et qu'elle est revenue à son domi-
cile en passant par la mairie. Sa porte doit être ouverte à
toute réquisition du maire, du médecin, des membres des
comités locaux, de l'inspecteur départemental et des ins-
— 13 —
pecteurs généraux. Le refus de recevoir la visite du méde-
cin inspecteur, du maire de la commune, ou de toutes
autres personnes autorisées en vertu de la loi, est puni
d'une amende de 5 à 15 fr. et même d'un emprisonne-
ment de un à cinq jours, si le refus dont il s'agit est ac-
compagné d'injures ou de violences. (Art. 6 de la loi.)
Un pareil contrôle imposé ne donnait-il aucun droit de
compensation ? Quoi I dira la nourrice, vous me soumettez
à des inspections obligatoires, à des investigations inces-
santes, dans l'intérêt, dites- vous, de la santé de mon
nourrisson ; vous me faites subir à chaque instant des
examens et des interrogatoires toujours pénibles, quand
ils ne dépassent pas les bornes de la discrétion, et, si je
suis en règle avec vos exigences, vous ne daignez pas
même vous informer si je suis payée de mes labeurs ! Or,
sachez-le bien, si je prends un nourrisson, c'est que je
suis pauvre ! Je ne puis quitter la maison ni gagner ma
journée au dehors : eh bien ! quand j'aurai donné mon
lait, mon temps et ma santé à cet entant étranger, si je
ne reçois pas même le salaire qui doit me procurer le pain
de chaque jour et quelques aliments capaèles de soutenir
mes forces, à qui vous en prendrez-vous de mes défail-
lances et de celles de mon nourrisson ?
Que répondre à cette malheureuse! L'article 14, sans
doute!.... Nous avons vu ce qu'il faut en penser. Non, il
y a là autre chose à faire : essayons.
Combinaison pour assurer le payement des nourrices, —
Au temps passé, l'instruction primaire n^était pas régle-
mentée comme aujourd'hui. Les chroniques du moyen-
âge et même des siècles derniers nous apprennent que le
maître d'école était à peu près abandonné aux aléas de
sa modeste position. Les écoliers n'étaient pas nombreux
et il était obligé de percevoir lui-même la rétribution à
domicile ; on le payait quelquefois en argent, quelquefois
en denrées alimentaires et souvent pas du tout. Aussi un
grand nombre de villages pauvres n'avaient pas de maî-
tres d'écoles, faute de pouvoir les nourrir. Cet état de
choses a disparu : l'existence des instituteurs est désor-
mais assurée; toutes les communes en sont pourvues,
riches ou pauvres. La rétribution scolaire ne se paie pas
— u —
directement ; l'Etat est intervenu et a dit aux communes :
Vous avez un instituteur et vous porterez son traitement
à votre budget en recettes et en dépenses ; si les recettes
sont insuffisantes par le fait de la rétribution scolaire,
vous y pourvoirez par des centimes additionnels, et s ils
sont eux-mêmes insuffisants, le Département et TEtat
feront le reste.
Voilà comment on est arrivé à faire des instituteurs
des fonctionnaires publics, soumis à des obligations et à
des contrôles spéciaux : ils ont échangé leur indépendance
contre un salaire assuré. Il n y a là rien que de très ho-
norable et de très logique. Est-ce que, dans un autre
ordre d'idées et de fonctions humanitaires, la nourrice
n'est pas assimilable aux instituteurs publics? ..
Sa mission est au moins aussi importante au point de
vue matériel que celle de l'instituteur au point de vue
intellectuel et moral. C'est la nourrice qui, auprès des
nouveaux-nés, remplit le rôle de la mère qui abdique
provisoirement pour cause de santé ou de position so-
ciale ; c'est la nourrice qui est chargée de faire traverser
à l'enfant les phases de son existence les plus difficiles et
les plus périlleuses; de lui créer avec son la t et ses soins
assidus une constitution normale que trop souvent il
n'apporte pas en naissant; c'est elle qui reçoit ses pre-
miers sourires et sa première affection, et dans les fa-
milles, on le sait, on n'oubhe pas plus la nourrice que
l'instituteur qui a guidé nos premiers pas dans la car-
rière.
Est-ce qu'il n'est pas possible de faire pour les nour-
rices ce que l'on a fait pour les instituteurs ? Les familles
ne pourraient-elles payer les mois chez un receveur
spécial, au moyen aun rôle de recouvrement facile à
établir, d'après les instructions de la nouvelle loi? Et
quand il se trouve des retardataires ou des récalcitrants,
ce serait Tagent de l'administration qui agirait au lieu et
place de la nourrice, dont le payement se ferait quand
même au jour fixé. Et si certaines cotes sont irrécouvra-
bles, est-il juste que ce soit la nourrice qui soit victime?
Non, pas plus qu'il n'était juste de faire perdre à l'institu-
teur le fruit de ses fatigues et de son dévouement.
On nous objectera les difficultés de la perception épar-
«. 16 ^
pillée surutt grand nombre de localités. Mais, en France,
on n^est jamais arrêté par de semblables complications,
et l'application de la nouvelle loi protectrice est autre-
ment difficile que ne le serait le recouvrement des mois
dus aux nourrices surveillées.
Le salaire des femmes à qui Ton confie les enfants
assistés de la Seine et de nos départements ne se solde
pas autrement que par l'entremise du percepteur de
chaque circonscription. Ce mode de payement fonctionne
avec une régularité qui ne laisse rien à désirer.
Maintenant, supposons que les familles aisées ou de
bon vouloir aient payé leur dette mensuelle à la percep-
tion, qui les met en demeure de s'acquitter, il en resterait
un certain nombre que leur position malheureuse ou leur
disparition rangerait parmi les débitrices insolvables ; ne
serait-il pas naturel que les communes, les départements
et l'Etat se rendissent responsables et que les nourrices
n'eussent pas à s'en préoccuper au détriment de l'enfant
ui leur est confié ? Ce serait simplement l'élargissement
e l'assistance, dont le noble drapeau doit couvrir de ses
phs toutes les misères et toutes les infortunes imméri-
! tées. /
! Le recouvrement officiel des mois de nourrices impose-
rait aux familles des obligations plus sérieuses et plus
pressantes que les réclamations impuissantes des pauvres
femmes de nos campagnes, qui écrivent lettre sur lettre
Sur n'obtenir que des demandes d'ajournement, et fina-
nent ne reçoivent plus de réponse.
On nous dira peut-être : Pourquoi voulez-vous que
TEtat vienne se mêler des affaires privées? qu'a-t-il be-
soin d'intervenir entre la famille et la nourrice?
Nous répondrons que l'Etat ayant pris en main la sur-
veillance des nourrices et la protection des nourrissons,
il y a là une immixtion officielle, légale, qui entraîne avec
elle toutes ses conséquences. Le payement des mois de
nourrices en fait partie, et si l'Etat ne veille pas à ce qu'il
s'accomplisse régulièrement, sa tâche est incomplète et
les résultats en sont imparfaits. L'article 14 de la loi du
23 décembre 1874 a parfaitement pressenti la nécessité
rigoureuse d'assurer aux nourrices le payement de leur
Pilaire ; ce que nous lui reprochons^ c'est de frapper dans
i
— 16 —
Je vide et de ne pas aller assez loin pour la sanction suf-
fisante et véritablement pratique de ses aspirations.
Nous nous arrêterons ici, persuadé que le législateur
ne laissera pas son œuvre inachevée, et qu'il sera pourvu
tôt ou tard aux lacunes d'une loi bienfaisante qui n'a pas
dit.son dernier mot.
Honoraires des médecins. — Nous pourrions faire la
même réclamation en faveur des médecins, dont les
honoraires, pour les soins donnés aux nourrissons du
dehors, courent les mêmes dangers que le salaire des
nourrices et qui sont même relativement beaucoup plus
compromis. Il existe, en effet, beaucoup de familles aisées
qui recommandent expressément à la nourrice d'appeler
le médecin pour la moindre indisposition de leur enfant
et qui, mises en demeure d'en solder les visites, déclarent
n'être pas responsables du zèle de la nourrice et refusent
purement et simplement. Le médecin, sans doute, peut
invoquer les privilèges qui lui sont attribués par la loi;
mais l'instance nécessaire pour obtenir jugement à des
distances toujours éloignées est difficile et coûteuse; le
médecin se résigne et n'en continue pas moins ses bons
offices auprès des autres nourrissons, qui lui réservent la
même reconnaissance.
Agence provisoire pour les nourrices. — La perception
des mois de nourrice par les receveurs des contributions
ou par des agents spéciaux n'entrera probablement pas
d'emblée dans le domaine des mesures auxiliaires de la
protection de la première enfance. Ce n'est que progres-
sivement et au fur à mesure des démonstrations de l'ex-
périence que se fondent les institutions utiles. Mais il y a
provisoirement une agence transitoire à créer en faveur
des nourrices qui ne peuvent obtenir leur salaire. Cette
agence aurait pour mission de poursuivre, au lieu et
îace de la nourrice, les recouvrements difficiles et, dans
e cas où l'insolvabilité serait notoire, de remettre à qui
de droit les dossiers des nourrices non payées pour les
faire admettre aux secours temporaires de l'assistance pu-
blique. On sait quel est le mode actuel usité en pareille
circonstance : une nourrice non payée va trouver le maire
de sa commune et lui expose sa détresse ; ce fonction-
r.
— 17 —
naire écrit au préfet de police de faire rechercher la
famille ou la mère de Tenfant, quand il s*agit d'une fille-
mère ; les agents de la préfecture de police se mettent en
campagne; s'ils retrouvent les débiteurs attardés, ils se
bornent à leur exposer l'objet de leur mission : ils ont le
plus souvent affaire à des familles sans ressources, et la
créance reste à l'état de billet protesté; s'ils ne peuvent
retrouver les récalcitrants disparus, le même résultat est
acquis à la pauvre nourrice, à qui Ton annonce, quelques
semaines après, que toutes les démarches sont restées
inutiles. Alors elle n'a plus que l'alternative de garder
Çratuilement un nourrisson étranger, qui est une charge
écrasante pour elle, ou de l'abandonner aux hospices,
après de nombreuses formalités. La jurisprudence des
hospices dépositaires étant de changer de bureau de
placement l'enfant abandonné, il s'ensuit aue la malheu-
reuse nourrice perd en même temps son salaire et le nour-
risson, qui va profiter à un autre par les deniers de l'as-
sistance. C'est contre cet état de choses que nous protestons
de toutes nos forces. On nous pardonnera ces trop longs
développements en faveur du motif qui les a produits.
Surveillance des enfants en nourrice dans la commune
oh sont domiciliés les parents. — On s'est demandé si les
enfants élevée par des nourrices qui résident dans la
même commune que les parents doivent être soumis à la
surveillance locale et être portés sur les registres régle-
mentaires. L'article i" de la loi de 1874 dit : « Tout
enfant âgé de moins de deux ans, qui est placé, moyen-
nant salaire, en nourrice, en sevrage, ou en garde, hors
du domicile de ses parents, devient, par ce fait, Tobjet
d'une surveillance de l'autorité publique, ayant pour but
de protéger sa vie et sa santé.
Le mot hors du domicile ne tranche la question que si
Ton veut l'appliquer dans toute l'étroitesse de son accep-
tion. L'enfant peut être hors du domicile natal et rester
dans la commune habitée par ses parents. Nous croyons,
avec M. l'Inspecteur départemental, qu'il y aurait excès
de pouvoir en voulant se substituer à la sollicitude d'une
famille qui est là pour veiller sur son enfant, qui le con-
serve sous ses yeux et qui a tout intérêt à ce que les
— <8 —
meilleurs soins lai soient donnés. Nous sommes donc de
ceux qui sont d'eivis de ne pas soumettre à la surveil-
lance et de ne pas inscrire sur les registres les enfants
qui se trouvent dans ces conditions de domicile.
Il y a nécessairement Quelques exceptions à cette règle,
quand par exemple Teniant devient orphelin de père et
ae mère ou que la situation précaire des parents ne leur
laisse pas une autorité morale suffisante... Ces cas sont
rares sans doute, mais ils doivent être pris en considé-
ration .
Circonscription des médecins inspecteurs. — La Société
médicale, dans sa dernière séance, a été Técho de nom-
breuses réclamations au sujet des circonscriptions médi-
cales qui ont reçu des délimitations contestables à tous
les points de vue. La distance est parfois exagérée et
le nombre de communes assignées au même inspecteur
médical dépasse souvent les bornes du possible. Pour
obtenir la smcéritéderinspection et des soins journaliers
que demandent les enfants du premier âge, il faut les
rendre accessibles aux médecins qui en sont chargés et
ne pas demander des courses de 12 à 15 kilomètres qui
ne sont pas rétribuées et qui sont préjudiciables autant
au pauvre praticien qu*à ses malades ordinaires. En
général, on doit assigner aux médecins inspecteurs les
communes où ils exercent Journellement leur profession ;
c'est la meilleure manière d'éviter des conflits regrettables
et d'assurer une surveillance facile aux petits êtres que
le législateur a voulu prendre sous sa protection.
Inspection départementale. — En dernier lieu, M. l'Ins-
pecteur lui-même représente la complication de la tâche
qui lui est imposée. Chargé déjà de la surveillance et du
service administratif de plus de 800 enfants assistés, il
se trouve, par le fait de la nouvelle loi, obligé de pourvoir
à la surveillance et aux dossiers de 2,000 nouveaux nour-
rissons répartis dans plus de ^^60 communes : il n'a qu'un
seul employé pour ce travail formidable et son installa-
tion à la Préfecture laisse beaucoup à désirer. Il est de
plus secrétaire du comité départemental qui doit se réu-
nir une fois par mois et ce surcroit de besogne entrave
encore sa liberté d'action. Il est matériellement impos-
l
I
— 49 —
Bible qu'un seul fonctionnaire accomplisse Tinspection de
près de 3,000 enfants. Il y a lieu d'apporter encore ici de^
modifications indispensables.
Le Comité départemental, après la lecture du rapport
que nous venons d'analyser, a pris les résolutions suir
vantes :
1** Franchise réclamée par les médecins inspecteurs
pour la co^r^spondance avec l^s ipaires des pommunes
de leurs circonscriptions. Nous y ajoutons et avec le pré-
fet et l'inspecteur départemental.
2"* Fixation de Tindemnité annuelle à allouer aux secré-
taires de mairies, tant pour la tenue des registres que
pour la rédaction des procès- verbaux des commissions
locales. Cette allocation n'existerait c|ue dans les com-
munes où le nombre d'enfants serait plus de cinq, et
serait fixée à 50 centimes par enfant pour chaque année
de travail.
3<* Examen de la question de savoir s'il n'y aurait pas
lieu de prendre des mesures pour assurer le salaire des
pourrices et prévenir ainsi le nombre des abandons. Le
Comité est d'avis qu'il y a urgence de faire cesser cet état
de choses, mais il n'inuique aucun moyen pratique pour
obtenir cette amélioration.
4** Examen de la question relative à l'interprétation de
la loi, au sujet des enfants placés en nourrice dans la
commune où résident les parents.
Le comité pense que, dfans ce cas, la surveillance est
tout-à-fait superflue et que dans le cas même où la com-
raune où est placé le nourrisson serait peu éloignée de
celle du domicile des parents, il y aurait lieu de laisser
à ceux-là la faculté d'accepter ou de refuser la surveil-
lance instituée par la loi.
5° Quanta la situation faite à l'Inspecteur par la nou-
velle loi, le Comité émet le vœu qu'il lui soit adjoint un
nouvel employé qui aurait le rang de Sous-Inspecteur et
qui l'aiderait dans son travail de bureau, comme dans ses
tournées.
Cette satisfaction a été donnée, et M. le Ministre de
rinlérieur, par une décision du 1 2 juin i 879, a autorisé la
création d'un emploi de second commis qui serait attaché
ai^ bureau de 1 Inspection. Cet auxiliaire recevrait un
— 20 —
traitement de 1 2 à i 400 fr. prélevé sur les dépenses du
service de la protection de Tenfance.
Nous mettons sous les yeux du lecteur le projet de
bubget présenté par M. l'Inspecteur Salvaire et adopté par
le Conseil général dans sa dernière session. Ces détails
ont un intérêt général et local qui n'échappera certaine-
ment à personne :
Dépenses de Vannée 4878, — Le décompte des dépenses
de Tannée 1 878 comprenait :
1^ Frais de l'inspection médicale pour les mois de
novembre et décembre 1878, Tinspection n'ayant été
organisée que le 28 octobre de ladite année. 3. 149 »
2^ Frais de registres et d'imprimés 13.185 10
3** Mémoire du menuisier pour fournitures
de caisses et emballage des registres à en-
voyer dans les quatre sous-préfectures 52 50
4® Indemnité proposée en mars 1 879 pour
rinspecteur des enfants assistés 300 »
5® Indemnité proposée pour l'employé
attaché au bureau de l'Inspection 150 »
6^ Indemnités aux secrétaires des mairies 869 »
7® Indemnité spéciale au secrétaire de la
mairie de Gisy-les-Nobles 20 »
Total 17.725 60
Mais par deux décisions en date du 23 juillet courant
M. le Ministre de l'Intérieur a cru devoir apporter au
chiffre de la dépense les modifications suivantes :
Le décompte des dépenses s'élève à 17. 725 60
M. le Ministre a décidé que l'État ne devait
pas contribuer dans les dépenses ci-après :
1** Le mémoire du menuisier montant
à 52 50
2** La somme de 51 fr. 50 com-
prise dans les états de fournitures
d'imprimés ; dans cette somme se
trouve celle de 47 fr. 50 pour port
des envois des caisses des registres
obligatoires, dans les quatre sous-
préfectures 51 60
Reports 104 10 17.725 60
— 21 —
Reports 104 <0 47.725 60
3" Enfin, par sa seconde déci-
sion, M. le Ministre a ûx<i à 600 fr.
le montant des indemnités propo-
sées pour les secrétaires des mai-
ries ; ces indemnités ayant été por-
tées à 889 fr., il y a à déduire 289 »
393 4 393 10
Ce qui réduit le chiffre de la dépense à
laquelle doit participer l'État à 1 7 . 332 50
La moitié à la charge de l'État, aux termes
de la loi du 23 décembre 1 874 , se trouve ainsi
fixée à 8.666 25
Néanmoins la dépense réelle est de
47,332 50 + 52 50 + 54 60 = 47.436 60
L'autre moitié à la charge des départements se répartit
ainsi proportionnellement au nombre d'enfants pour cha-
cun d'eux. Le nombre d'enfants étant de 2,269, et la
dépense à répartir de 8,666 fr. 25, le quotient sera de 3,82.
Départemeats intéressés. Nombre Sommes
d'enfants. dues.
4 . Alpes-Maritimes 4 3 82
2. Aube 7 26 74
3. Côte-d'Or 2 7 64
4. Doubs 4 3 82
5. Jura 4 3 82
6. Loiret 5 49 40
7. Marne 4 3 82
8. Meurthe 4 3 82
9. Nièvre 3 44 46
40. Oise 4 3 82
44 . Saône-et-Loire 4 3 82
42. Seine 4939 7.405 65
43. Seine-et-Marne 43 49 66
44. Seine-et-Oise 54 494 82
45. Var 4 3 82
46. Haute-Vienne 4 3 82
17. Yonne 240 946 80
Totaux 2269 8.666 25
— 22 —
La dépense, d'après le décompte modifié comme il est
dit ci-dessus, s'élève à 17.436 60
A cette somme il convient d'ajouter :
I "* La part contributive du département de
l'Yonne dans le remboursement à faire à
d'autres déparlements, savoir :
Au département du Loiret • . 2 75
Au département de Seine-et-Marne » 74
Au département de la Nièvre 30 »
Au département de la Seine 12 92
Ensemble 46 4f
2® Indemnités votées par le Conseil
fénéral dans sa deuxième session de
878 pour rinspecteur des enfants
assistés et son employé 700 »
Total 746 41 ci.. 746 41
Ce qui porte le total de la dépense à 1 8 . 1 83 01
Le budget voté étant de 38 . 084 »
II reste comme fonds non employés 19, 900 99
Dans le chiffre de la dépense ci-dessus, 18,183 fr. 01,
la part du département de l'Yonne se compose de :
1"* Sa part contributive dans la répartition entre les dé-
partements intéressé-i de 916 80
2° La somme de 746 fr. 4< pour les oauses
ci-dessus indiquées, ci. .....»...».»....* * 746 41
â^ Et la somme de <04 fr. 10, qui a été dé-
duite du décompte des dépenses auxquelles
l'Etat doit participer, ci* « • * . . 104 10
Total à la charge du département 1 .767 31
Mais l'évaluation qui en avait été faite en
1877 élevait cette part à 3,894 50
Il en résulte un boni de 2.127 19
Budget de 4880. — J'ai l'honneur de vous soumettre
comme il suit les propositions de budget pour l'année
1880 :
1"* Frais de l'inspection médicale pour Un nombre de
2,300 enfants, à raison de 12 fr. pai* enfant 27.600 »
— 23 —
Report 27.600 ^
è° Indemnités aux corti missions locales de
surveillance 1 . 000 »
3° Indemnité à titre de récompense et
d'encouragement aux mêmes 100 »
4° Récompeûses aux nourrices 100 »
5"* Traitement d un employé (création
d'emploi) 1 .200 »
6^ Frais d'impressions 2.000 »
Total 32.000 »
Cette dépense serait supportée, savoir :
Moitié par TEtat, ou 16,000 fr.
L'autre moitié par les départements intéressés, dans la
proportion que Ion peut ainsi évaluer :
Pour les départements étrangers, pour un nombre de
2,000 enfants, à raison de 6 fr. 96 par an, soit 13,610 fr.,
et pour le département de TYonne, pour un nombre de
300 enfants, ou 2,090 fr., ci 2.090 »
A cette somme il convient d'ajouter celle
de 100 fr. pour remboursement de la part
contributive du départenient dans la dépense
d'enfants de l'Yonne, placés dans d'autres
départements, ci 100 »
Ce qui porterait à 2,190 fr. le montant de la
dépense qui pourrait incomber au départe-
ment, ci 2.190 »
On voit par les chiffres précédents que la dépense occa-
sionnée par la nouvelle loi est surtout à la charge des
grands centres de population. Le département de l'Yonne,
qui reçoit beaucoup de nourrissons étrangers et qui ne
place qu'un très petit nombre des siens dans les autres
départements, en sera quitte pour 2,000 francs environ
chaque année. Le département de la Seine, au contraire,
qui nous envoie près de 2,000 nourissons, doit contribuer
f>our 7,405 fr. dans la répartition des dépenses, et si
'on veut bien considérer que Paris et sa banlieue envoient
des enfants du premier âge dans un grand nombre de
départements, en proportion souvent plus considérables
que dans l'Yonne, on se tera une idée de la dépense que
— ai-
le département de la Seine devra supporter. L'État contri-
bue pour moitié dans les charges totales, et le prochain
budget des dépenses du ministère de l'intérieur nous
• apprendra le chiffre qui lui doit incomber. Ce sera néces-
sairement une nouvelle contribution un peu lourde à
subir, mais qui lui sera largement compensée, si les
résultats de tous ces sacrifices devaient diminuer notable-
ment la mortalité de la première enfance.
En effet, l'attention des économistes a été éveillée depuis
une vingtaine d'années sur la croissance continue de la
mortalité du premier âge. Sa moyenne était de 1840 à 49
de 1 60 sur 1 ,000 naissances pour les enfants d'un jour à
un an; de 1850 à 59, elle arrive à 171 ; de 1860 à 69,
elle monte à 1 74 ; et dans les 6 années de 1 870 à 1 875,
elle vient à 180. Indépendamment de cette moyenne
Çénérale, les départements considérés isolément donnent
aes résultats très diflTérenls. M. le docteur Bertillon, qui a
consacré son existence à Tétude consciencieuse des ques-
tions de mortalité en France et en Europe, nous donne le
tableau comparé des départements pendant la période
1857-66. Tandis que la Creuse ne fournit que 131 décès
pour les enfantsd un jourà un an, TYonneen accuse 289,
Seine-et-Marne 204, 1 Eure 308, la Seine-Inférieure 313,
et l'Eure-et-Loir 369. II y a évidemment ici l'influence de
l'apport étranger fourni par le département de la Seine ;
toujours la question des nourrissons exportés au dehors
du domicile de leurs familles ; c'est précisément contre
ces désastreuses constatations que la loi protectrice de la
première enfance a été promulguée. Espérons que tout le
monde fera son devoir, et que la sollicitude du gouverne-
ment et les sacrifices de temps et d'argent nous ramène-
ront des périodes plus consolantes.
Emile Duché, d.-m./
Membre da Conseil général de PYonne.
lA
SITUATION FINANCIÈRE DES COMMUNES
DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE
En 1879.
La statistique que nous publions ici est tirée d'un
travail fait par le ministère de l^intérieur sur la situation
financière des communes en <879. Nous en extrayons la
partie qui concerne le département de l'Yonne.
Le tableau ci-après est divisé par arrondissements et
par cantons. Il comprend sept colonnes :
La première fait connaître le nom des communes.
La deuxième comprend les revenus annuels, à Texcep-
tion du produit des centimes additionnels, des prestations
et de la rétribution scolaire, c'est-à-dire le revenu des
f)ropriétés communales, les huit centimes sur les patentes,
a taxe des chiens, permis de chasse, amendes, octrois,
droits de place sur les marchés, etc., etc.
La 3*^ colonne fait connaître la valeur du centime.
Les colonnes 4 et 5 indiquent : le nombre total des
centimes additionnels communaux ; le nombre des cen-
times extraordinaires.
Par la différence entre la 4® et la S"* colonne, on obtient
la quotité des impositions annuelles comprenant les cinq
1880 8
26
centimes ordinaires sur les conlribulions foncière et per-
sonnelle-mobilière, les centimes spéciaux pour les che-
mins vicinaux et l'instruction primaire, ainsi que ceux
afiectés au salaire du garde champêtre, et les centimes
pour insuffisance de revenus. Les centimes des premières
catégories ne dépassant pas 14, l'excédant représente les
impositions pour le garde champêtre et pour insufTisance
de revenus.
Si on multiplie, par la valeur du centime, le nombre
des centimes annuels ainsi obtenu» le résultât, ajouté au
chiffre des revenus annuels, donnera le montant des
recettes ordinaires de la commune, déduction faite toute-
fois du produit des prestations de la rétribution scolaire.
Ces éléments de recette, étant les mêmes dans la presque
totalité des communes et correspondant à une dépense
spéciale, n'ont pas été compris dans les tableaux, qu'ils
auraient compliqués inutilement.
La colonne 6 donne la limite extrême de la perception
de chaque imposition.
A la dernière colonne figurent les revenus ordinaires
dès bureaux de* bienfeisahc'e, d'après les comptes arrêtés
au 3i mars 1878.
Les communes marquées d'un astérisque reçoivent des
subventions pour l'instruction primaire, et celles qui
possèdent des Octrois sont indiquées par le mot Oc^m ou
par les abréviations O où Oct: placés entré parenthèses
dans la première colonne du tableau.
Voici, d'après ce tableau, comment se résume la
situation financière du département de TYonne, qui forme
8 arrondissements, 37 cantons, 483 communes :
8 communes imposées de moins de 1 5 centimes ;
22 communes imposées de 15 à 30 centimes ;
51 communes imposées de 31 à 30 centimes ;
215 communes imposées de 51 à 100 centimes ;
189 communes imposées au-dessus de 100 centimes.
Moyenne des impositions par commune : 88 centimes.
6 communes possèdent des octrois. — 195 communes
sont subventionnées pour l'instruction primaire.
27'
NOMS
des
COMMUNES
CENTIMES
p' dépensas ordioaures
et extraordinairet.
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arrondissemp:nt d'auxerre
Augy*
Auxerre (• ctroi).
Champs
Quennes*
CANTON d'aUXERRE (EST)
28.321 126
Saint-Bris*
Venoy*.. . . ,
Appoigiiy'
Auxerre (ouest)
Chàrbûy*
Chevannes ....
Monéteau* . . . .
Perrigny
Saint-Gôorges* .
Valîan..
Vaux
Villefargeau*.
Aigremonf
344
489.894
536
53
1.532
1.571
493.930
1,686 .if
37.59
24.28
170.03
75.46
47
132
149
119
15o|
20
20
15
20
4
15
1
20
15
f23J
723 130
CANTON d' AUXERRE (OUESt).
3.413
»
1.354
700
285
2.757
1.000
352
343
324
10.528
169.25
110.
12
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2\
3
'84.50
105.10
63.01
51.01
43.60
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1883 (
28
NOMS
des
COMMUNES
Beine* .
Chablis.
Chemin y- sur-Serein
Chichée
Chitry*..
Gourgis*
Fontenay, près Chablis*. . .
Fyé*
Lichêres, près Aigremont*
Milly
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Prèhy*
Saint-Cyr-les-Golons* . . . .
CENTIMES
p' défienses ordinaires
et extraordinaires.
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»
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D
3.202
CANTON DE COULANGES-LA-VINEUSE.
Charentenay*
Coulangeron*
Coulanges-la- Vineuse
Escamps .
Escolives*
Gy-rEvèque
Irancy*
610
45.35
391
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2.836
CANTON DE VILLENEUVE-SUR-YONNE.
Armeau
Bordes (Les)...
Bussy-le-Repos
Chaumot*
Dixmont*
Piffonds*
Rousson*
Villeneuve-s-Yonne (octroi)
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652: 42.88!
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1883
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14.030
4.156
ARRONDISSEMENT DE SENS
CANTON DE GHEROY.
Belliole (La) *
Brannay
(Aéroy
Courtoin
DoUot *
Domats
Fouchères . . , .
Jouy ,
Montàcher*. . .
Saint-Valérien
Saviçny
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CANTON DE PONT-SL'R-YONNE.
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Gisy-les-Nobles
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Michery
Pont-sur-Yonne
Saint- Agnan
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Villeblevin
Villemanoche
Villenavotte
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Villeperrot*
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Courtois. . .
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CANTON DE NOYERS.
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47.12
CANTON DE TONNERRE.
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Gollan*
Dannemoine*
Épineuil*
Fléys
Junay*
Molosme*
Serrigny*.
Tissey*
Tonnerre (octroi)
Vézannes* .... •
Vézinnes*
Viviers*
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17.57
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1890)
1880]
1886
1882
1905
1893
1879
»
1 884 ) »
1884 [5.594
1907) »
1879
1879
1883 »
1888 D
5.594
u
»
»
»
n
»
j^
RELATION VÉRITABLE (^)
ffun événement trq^gique^ arriné dans le bourg de Cerisier^-
eihOthej diocèse de Sens, à cinq lieue$ de cette ville, la
nuit du i5 au 36 octobre dernier^ confirmée par le pro-
f^-verbal des Officiers de justice du lieu et le rapport
du siemr Colombier, maitre en chirurgie.
La nommée Marie Semaine, femme d'Edme Fraudin,
laboureur audit Cerisiers, étoil attaquée depuis quelque
temps d'affections vaporeuses, maladie à laquelle l'ima-
ginatiod avoit beaucoup de part, et n'avoit point trouvé
dans les secours de Tart de soulagement à ses maux. Elle
persuada à son mari et à sa famille qu'elle étoit ensor-
,celée, et qu'il falloit absolument avoir recours à un devin
pour lui ôter son sort. Son mari, ne cherchant qu'à la
satisfaire, s'adresse pour cet effet au nommé Jean Galli-
fier, de la paroisse des Bordes, annexe de Dixmont,
aussi diocèse de Sens^ homme âgé de 75 à 80 ans, et
ayant la réputation de devin. Une figure hideuse, une
barbe longue d^un demi-pouce, des habits vieux et dé-
chirés, voilà le portrait de ce prétendu sorcier qui man-
dioit son pain et vivoit d'une manière tout-à-fait conve-
nable au rôle dont il faisoit métier. Il ne manqua pas de
promettre à Fraudin laguérison de sa femme, et lui con-
seilla de faire dire quelques messes pour la préparer.
JErifin, il arrive à Cerisiers le samedi au soir 25 octobre
dernier. Il fait acheter sans marchander, un pot de terre,
un cœur de bœuf et des clous à latte, et après le souper
on travaille à Topera tion. Pour empêcher le démon de
pénétrer par quelque ouverture et de s'opposer à l'exé-
cution du sortilège, ou que le sorcier contre lequel il
(1) Les faits que relate cette pièce se passaient dans le diocèse
de Sens en Tannée 1783.
Cette pièce est empruntée au Recueil Tarie* (Bibl. de la trilie
d'Auxerre.)
4S
alloit instrumenter ne fût à portée d'entendre ou de voir,
il bouche complètement avec deux bottes de foin couvertes
de terre Textrémité supérieure de la cheminée, ferme
l'ouverture inférieure avec des planches bien jointes, atta-
che des draps sur les fenêtres et sur la porte, et enfin in-
tercepte absolument la communication avec l'airextérieur.
Ce préliminaire rempli, il allume du charbon et y met
griller le cœur de bœuf, qu'il a soin de piquer de 95
clous. L'opération se continue dans la nuit; mais le len-
demain matin 26 octobre, la fille de Fraudin, inquiète de
ne point voir revenir son mari, qui étoit l'un des coopé-
rateurs ou témoins du sortilège, court à la maison de son
père, elle y frappe à plusieurs reprises, personne ne ré-
pond ; son inquiétude s'augmentant, elle fait enfoncer la
porte par un serrurier. Une vapeur épaisse en sort aussi-
tôt. Le serrurier se sent frappé comme d'un coup de vent
très lourd qui exhale une puanteur détestable, et les pre-
miers objets qui se présentent à la vue de cette femme,
sont son père, sa mère, son mari et sa sœur renversés
morts, les uns sur le lit, les autres sur le plancher, et le
sorcier Galliffier également mort, accroupi contre la porte.
A cet affreux spectacle cette femme infortunée tomba
évanouie. Elle est encore aujourd'hui dans le plus grand
danger. On appelle du secours pour tâcher de rappeler à
la vie ces malheureuses victimes : mais c'est en vain,
leurs membres étoient glacés et même roidis. MM. les
officiers de juslice s'y transportent, dressent procès-verbal
de toutes les circonstances et situations des cadavres. Il
est à croire que tous les cinq ont été frappés au même
moment à mort comme par l'effet de la poudre. Les
habitants du village, loin d'attribuer cette catastrophe
funeste à la vapeur combinée du charbon et du cœur de
bœuf brûlé dans un endroit dépourvu d'air, ont cru que
c'était reflet du pouvoir du démon qui a voit tordu le cou
à toutes ces malheureuses victimes de leur crédulité ; que
le devin n'ayant pas rempli avec assez d'exactitude les
formes des conjurations, et pris des précautions suffisan-
tes pour empêcher l'introduction du malin, avoit attiré
par cette irrégularité la vengeance du diable, qui l'en
mvoit puni lui et la £pimille de Fraudin.
NOTES
SVR
UHISTOIRE DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE
DANS LE DÉPARTEMENT DE L TONNE DEPUIS 1833.
Selon toute apparence, l'instruction primaire est sur
le point d'entrer, en France, dans une phase nouvelle.
La faveur chaque jour croissante que lui accorde l'opi-
nion publique, l'adoption probable, au moins quant à
ses bases, cfu vaste projet de loi qui va être soumis au
Parlement, la situation déjà acquise, ressort puissant
pour une impulsion nouvelle : tout fait présager qu'une
importante évolution va s'accomplir. Le moment est
donc opportun pour jeter un coup d'oeil sur le passé de
celte institution, qui a eu tant de peine à se développer
parmi nous. C'est ce qu'on va entreprendre, en circons-
crivant l'examen au département de l'Yonne, comme le
commande d'ailleurs la nature de ce Recueil.
On restreindra même le champ d'observations à la
période écoulée depuis 1833; car ce n'est qu'à partir de
cette époque que l'mstruction primaire a pris en France
un développement appréciable et suivi. Jusque-là tout
était à l'état d'ébauche : écoles, programmes et maîtres.
Des écoles, plus infimes encore par leur valeur que par
leur nombre, établies autrefois sous la direction du
clergé, la plupart avaient disparu avec l'ancien régime.
60
La Révolution avait manqué de temps, de ressources et
de personnel pour appliquer le large plan qu'elle avait
conçu. L'Empire s'était borné à reprendre quelques
épaves des principes de nos grandes assemblées, annon-
çant sans cesse une réglementation qui ne vint jamais.
Quant à la Restauration ^^ si elle apporta quelques amé-<
liorations à la législation impériale, sa principale
préoccupation fut de cléricaliser l'instruction primaire.
A son dernier jour seulement (14 février 1830), elle
publia une ordonnance qui indique, comme par une
ironie du sort, ce qu'elle aurait dû faire et ce qu'elle
n'avait pas fait.
Après un délaissement aussi prolongé, c'eût été mer-
veille que l'instruction primaire se montrât douée de
quelque vitalité. Aussi, lorsqu'à la fin de 1833, 490 Ins-
pecteurs furent chargés de visiter toutes les écoles de
France, les rapports qu'ils présentèrent dépeignirent-
ils avec les couleurs les plus sombres la situation qu'ils
avaient rencontrée. Ici, il n'existe qu'une école sur 12 ou
15 Communes ; là, des Conseils municipaux (dont les
membres ne savent pas lire) refusent de construire une
école, considérant l'mstruction comme inutile; ailleurs,
on trouve bien une école, mais les enfants n'y vont pas :
« il y à les oies à garder (1 ) » — Le département de l'Yonne
avait-il, par fortune, fait exception a c«tte détresse géné-
rale?... Dans un rapport présenté au Conseil général
en 1834, le Préfet constatait qu'il y avait dans le dépar-
tement 206 écoles, tant pour les filles que pour les gar-
çons. Parmi ces écoles, bon nombre étaient installées
dans des presbytères vacants ou dans des bâtinlents
loués. Encore l'établissement en devait-il être de récente
date; car le Préfet semble en reporterp'honneur au zèle
des Communes, stimulé sans doute par la nouvelle loi,
et aux subventions de l'Etat, lesquelles, en 1833, avaient
été pour l'Yonne de 56,080 francs.
Et que valaient sous le rapport matériel et péda-
gogique ces écoles si clairsemées? — Un Inspecteur,
M. Chenet, va nous le dire, à son retour de tournées
(1) l^bieau ide riûstrûctibn primaire, ^ar P. Lorain.
f
SI
qui! a ftdtes, non pas en 4833, mais en 4836. « Parm^
les maisons affectées à l'école, il en est dans lesquelles
le logement de linstituteur est restreint à une seule
chambre obscure et malsaine qui peut à peine contenir
un lit ; d^autres où la classe n est éclairée que par une
lucarne à laquelle les enfants viennent lire tour à tour.
Ici, le plafond est tellement bas que Ton s'y frappe la
tète. Là, le plancher est un terrain inégal sur lequel on
ne peut conserver l'aplomb ni marcher avec sécurité. »
A quoi Ton peut ajouter cette description faite, lors de
la grande inspection de 4833, de Técolede Vault (arron-
dissement d'A vallon) : « Le local est un affreux cloaque,
petit, sombre, enfumé, où les enfants sont entassés ; les
poutres et les solives vermoulues^ qui menacent ruine,
sont étayées de tous côtés. Il y a, pour éclairer ce lieu
infect, une fenêtre ou mieux un trou de deux pieds ou
un peu plus. L'eau vient quelquefois dans la classe d'un
pied de haut, quand il pleut abondamment. Il y a, je
crois (dit l'inspecteur), du danger sous tous les rapports
dans un local aussi peu solide et aussi malsain. Le fond
noir de cette classe est remplie de bourrées. »
Par l'aménagement des écoles, qu'on juge de ce que
devaient être le mobilier et le matériel scolaire I
Les mattres, eux, du moins, rachetaient-ils un peu ce
qui manquait du côté de Técoleî -=- Demandfons à
M. Chenet de nous communiquer quelques-unes des
lettres qu'ils lui adressaient : « Monsieur l'inspecteur,
dit l'un, mes élèves ri avons pu composer comme vous
leur %' aviez dit. » — « Je suis tun des instituteurs qui
a t'obtenu des récompenses, dit un autre. » — Un troi-
sième écrit : m Momieur le Comité, j'ai l'hcmneur... » Un
quatrième : « Je vous ai dit dès lors que vous vinssiez à
Técole... » — Un cinquième : « Je leur y ai fait un petit
mural... » Un autre faisait appel à t ineffaçable bonté de
l'Inspecteur ; un autre encore, à sa compatibilité tniéres-
santé. »
Après des marques d'une ignorance aussi barbare, on
ne peut songer assurément à se demander ce qu'était
renseignement. L'enseignement I n'est-ce pas aux maî-
tres qu'il eût fallu le dpnner? Même, que parle-t-on de
mattres? En réalité, il n'y en avait pas. Les malheureux
52
qu'on décorait de ce nom étaient surtout gens dé métier,
sabotiers, tonneliers, bedeaux^ sonneurs..., instituteurs
seulement par surcroît. Et comment s'en étonner? Avant
tout il faut vivre, soi et les siens. Or, les fonctions dlnsti-
tuteur étaient trop précaires et trop peu rétribuées pour
qu'on pût y rattacner l'existence d'une famille. L'ordon-
nance royale du 29 février 1816 sur l'instruction primaire
n'assurait ni sécurité, ni même moyens de subsistance à
l'instituteur. Non seulement celui-ci pouvait être sus-
fiendu par le Comité cantonal, il pouvait être privé par
e Recteur de son brevet de capacité. Aucune sanction ne
contraignait les Communes a créer des écoles. La fan-
taisie venait-elle à un Conseil municipal d*en établir
une, on débattait avec le futur instituteur le taux de la
rétribution que paieraient les élèves. Quant au produit
annuel de cette rétribution, c'était l'affaire de l'instituteur.
La Commune ne garantissait rien : l'Etat, pas davantage.
Il n'y avait pas de minimum de traitement assuré. De ce
point de vue, même, Tordonnance de 1816 était peu favo-
rable aux intérêts de l'instituteur. Elle interdisait la
réunion de sexes différents dans une même école ; ce qui
diminuait d'autant les produits de l'école. Elle obli-
geait les maîtres à recevoir gratuitement tous les enfants
mdigents de la Commune : excellente disposition prise
en soi, mais qui, appliquée sans compensation pour
l'instituteur, devait être souvent une cause de pauvreté
pour lui.
Indépendamment de tous ces avantages, il n'existait
point d'établissement où pussent se former des maîtres
sérieux. Un décret du 17 mars 1808, pâle reflet d'un
décret de l'an III (1), avait bien dit qu'il serait établi
auprès de chaque Académie, et dans l'intérieur des col-
lèges ou des lycées, une ou plusieurs écoles normales ;
mais qui donc s en était soucié? N'était-ce pas surtout sur le
personnel des congrégations que l'on se plaisait à comp-
ter? Dans 1 Yonne, cependant, en 1828, le Conseil gé-
néral eut la velléité d'établir une école normale. Le
préfet y mit bon ordre : sur sa proposition, le projet
(1) D'après un décret du 9 brumaire, an III, il devait être
établi des écoles normales dans chaque département.
f
S9
fut ajourné. L*année suivante, on y voulut revenir : le
Conseil général vota même 5,000 fr. pour la création à
Auxerre d'une école oui aurait au moins dix élèves.
Malgré ce vote, il ne lut rien créé. En 1831 seulement,
sous rinfluence sans doute du courant d'opinion qui se
produisait en faveur de l'instruction primaire, le Conseil
général se montra résolu à faire quelque chose. Se dé-
cida-t-il pour la fondation d'une école normale? Non.
Pour quelle raison ? Par ce qu'une « telle école p)vduirait
tôl ou tard et par la force des choses^ un Etat-Major et des
protégés.... (1) » Comprenne qui pourra I
En remplacement d'une école normale, on décida
l'ouverture, dans chaque arrondissement, d'un cours
normal fait par les professeurs des collèges. A ces cours
les instituteurs et ceux qui aspireraient à le devenir
seraient attirés par l'offre aune légère indemnité. C'était
là, disait-on, le vrai moyen de mettre à la portée des Com-
munes et des instituteurs des écoles modèles où seraient
réunies la théx)rie et la pratique — (théorie, soiti mais
pratique?) — de l'enseignement. — 1 1 ,300 fr. furent
alloues pour la mise en œuvre du système. L'organi-
sation en fut confiée aux Comités d'arrondissement :
Comités formés par une ordonnance du 16 août 1830, et
dont les fonctions consistaient notamment à favoriser
l'emploi des bonnes méthodes et le prompt établissement
des écoles normales. Malheureusement l'application ne
répondit pas aux espérances. Les Principaux des Col-
lèges n'accueillirent pas tous avec faveur les propositions
qui leur furent faites. On appliqua des règlements dis-
1)arates et incomplets. Auxerre établit deux cours par an,
esquels furent ensuite réduits à un seul de dix mois ;
à Tonnerre, le cours dura l'année entière ; à Avallon, il
ne fut que onze mois ; à Joigny, de trois ; à Sens, il fut
restreint à douze leçons données le jeudi aux instituteurs
qui voulaient bien venir y assister. Un seul point éta-
Dlissait Tharmonie entre tous ces cours, la faiblesse de
l'enseignement qui y était donné. Le Conseil général
néanmoms continua de les maintenir. On verra qu'il les
conserva après même qu'une école normale fut installée.
(1) Procès-verbaux de la session du conseil général de 1831.
Si
A toutes oss causer d'ignoraiiee persistante vènaif
s'ajouter l'indifférenoe des ramilles pour rinstniction, on
peut dire même leur hostilité. Dans l'arrondissement de
Sens, les parents refusent d'acheter les livres que leur
demande l'instituteur : « Il vaut mieux, disent-ils, que
les enfants apprennent à lire les pseaumes, afin de pou-
voir être enfants de chœur; puis, ajoutent-ils, quand ils
n'iront plus à Pécole, que ferons»nous d'une grammaire
ou d'une géographie? c'est de l'argent perdu (1). » Et
Tarrondissement de Sens ne faisait pas exception. Dans
tout le département se rencontraient les mêmes dispo-
sitions. Quoi d'étonnant, après cela, que dans l'Yonne,
en 1832, le nombre des conscrits illettrés — et Dieu sait
ce que demande la statistique pour faire des mandarins I
— fût de 41,54 0/OÎ
Tel était l'état des choses quand intervint, le 18 juin
1833, une loi à laquelle on attnbue,à bon droit, l'honneur
d'avoir organisé l'instruction primaire en France. Qu'était
cette loi î En auoi consistaient ses dispositions essentielles î
La nouvelle loi consacrait ce principe, proclamé par
la Révolution de 89, que les Communes seront tenues de
pourvoir aux nécessités de l'instruction primaire. Et elle
ne se contentait pas, comme Tordonannce de 1816,
d'adresser aux Communes une invitation pour ainsi dire
toute sentimentale ; elle leur imposait la triple obligation
de fonder une école, de fournir un local et de faire un
traitement au maître. Elle assurait le recrutement des
instituteurs, en enjoignant aux départements d'entretenir
des écoles normales. L'examen était rendu néces-
saire pour tous les instituteurs (congréganistes et laï-
ques), et, par conséquent, la lettre d'obédience, éta-
blie par une ordonnance du 2< avril 1828 en faveur
des frères des écoles chréti^nes et autres congré-
ganistes Toués à l'instruction, était supprimée (2). L'ins-
(1) Tableau de rinstruction primaire en France, par Lorain.
<â) Une ordonnance royale du 18 avril 1881 avait déjà prononcé
raboEtion des lettres aobédience. Cette abolition, toutefois ,
comme celle qui résulte de la loi de 1883, ne s'applique (][u*arrx
instituteurs et non aux institutrices. Une ordonnance du roi por-
tant règleqnemt pour iles éoo&es de iUes i(23 jftia laSB), dit môme
65
tttûteur communal reœvdtt de telles gat^nfies de âla*
bilité que, dans certaines circonstances (l'évèiiement Ta
prouvé), les intérêts du Service pouvaient en être com-
promis. Enfln la gratuité était étendue à tous les ënfknts
indigents sans restriction, mais avec cette sauveçard»^
pour rinstituteur que son minimum de traitement devait
être pris sur d'autres fonds que la rétrbution scolaire.
Une grave lacune pourtant faisait tache dans cette loi.
M. Guizot avait préparé pour renseignement des filles
tout un titre cju'ii lui fallut sacrifier pour sauver le reste
de là loi. Bizarre rencontre ! ce sera la Révolution de
Février qui viendra, sous ce rapport, reprendre Tceuvre
du ministre qu'elle aura renversé.
A présent au'on s est remis en mémoire les principales
dispositions ae la loi de ^833, suivons-en Tapplication
dans notre département.
Le Conseil général de TYonne, il faut bien le dire, ne
fit guère à la nouvelle loi qu'un accueil de politesse oflî-
cielle. Etait-ce froideur systématique, dénotant un fond
d'antipathie? Non : à en juger par l'attitude qu'il prit
ensuite, les vraisemblances sont plutôt qu'il jugea non
de rester sur la réserve jusqu'à ce que les Communes et
l'Etat aient exprimé leurs dispositions par des faits. Dans
sa session de Î833, le Conseil général ne marchanda pas
ses éloges à la nouvelle loi, considérée au point de vue
des lumières qu'elle aurait pour effet de répandre plus
tard dans le corps électoral ; mais, dès qu'on le mit en
demeure de passer aux actes, il opposa une résistance in-
vincible. Le préfet lui ayant demandé d'ouvrir un crédit
pour la construction de maisonà d'école elpour supplément
de traitement aux instituteurs, « À quoi bon, répondît le
Conseil, voter des sommes si minimes? mieux vaut em-
ployer nos ressources, à l'entretien des cours normaux
d'arrondissement. » Et ainsi fut fait, sans qu'on parut
se douter qu'en cas d'insuffisance des ressources des
communes, les départements étaient tenus, par la loi
en termes exprès que les institutriees appartenant à une congré-
gation religieuse dont les statuts, régulièrement approuvés, ren-
ferùieraient fobligation de se livrer à Véducation de renranee,
p6ti]Mnt n'ardir qu'une tetlare â*obédiônco.
S6
nouvelle, de leur venir en aide. Toutes les largesses de
rassemblée départementale à cet égard consistèrent dans
rémission d'un double vœu par lequel elle demandait à
TAdministration de stimuler le zèle des communes pour
qu'elles sMmposassent extraordinairement, s'il le fallait,
et à l'Etat de venir au secours des communes pauvres.
Le Conseil ne sut môme pas se défendre d'un mouve-
ment de mauvaise humeur lorsqu'on lé mit en face de
l'art. 2 de la loi oui prescrivait pour les départements
l'établissement d'écoles normales. « Quant à Rétablisse-
ment d'une école normale, dit-il^ le Conseil n avait besoin
d'aucuns renseignements spéciaux, (ceci s'adressait proba-
blement au Préfet), pour s occuper dy pourvoir. » Il lui
restait pourtant à satisfaire au vœu ae la loi dans les
limites qu'elle avait tracées et en choisissant le mode
d'application qui lui paraîtrait le plus convenable. Or,
le mode qu'il choisit, ce fut de ne pas créer d'école. La
loi autorisait les départements à se réunir pour entre-
tenir à frais communs une école normale. Le Conseil
général voulut user de la faculté qui lui était donnée de
ne point fonder d'école spéciale, et vota un fonds de
7,000 fr. pour l'admission de 14 élèves du département
à l'école normale de Versailles.
Mais toutes ces échappatoires ne furent pas de longue
durée. Dès l'année suivante, le Conseil général se montra
dans des dispositions tout autres, déterminé peut-être
un peu, à vrai dire, par ces deux communications que
lui fit le Préfet : Tune, que le gouvernement, « interpré-
tant avec une défaveur sans doute non méritée^ » le refus
de crédits du Conseil, avait déclaré que le département
ne recevrait pas de secours cette année pour construction
d'écoles ; Tautre, que des élèves-maîtres n avaient pu
être admis à l'école normale de Versailles, par la raison
3ue l'Yonne n'avait pas participé aux frais d'installation
e cet établissement. Quoiqu'il en fût du mobile, le
Conseil n'hésita plus à se mettre en conformité de vues
avec le législateur de 1833. Sans apparence de regrets, il
décida la création d'une école normale départementale à
Auxerre (tout en conservant les cours d'arrondissement),
vota un crédit de 12,672 fr. pour construction de mai-
sons d'école, fit don de 2,000 tr. à la Caisse d'épargne et
87
de prévoyance établie en faveur des instituteurs, accorda
2,000 autres francs pour encouragements et récompenses
à ces derniers et à ceux de leurs élèves qui s'étaient le
plus distingués, alloua une somme de 1,000 fr. pour
encouragement à l'instruction des filles. Bref, le total des
dépenses de tonte sorte votées, en 1834, pour l'instruc-
tion primaire, s'éleva au chiffre de 70.94 2 fr. , dont 36,2000
fr. oe dépenses obligatoires et 34,742 fr. de dépenses
facultatives.
A cet élan de libéralité correspondit un mouvement
bien marqué de la part des Communes. Un an après
(session de 1835), le Préfet informait le Conseil général
3ue 28 Communes nouvelles étaient pourvues de maisons
école, 65 s'occupaient de constructions ou de répa-
rations et 18 autres taisaient à d'anciennes maisons trop
étroites ou incommodes, des travaux d'appropriation.
Restait 227 Communes dépourvues de maisons d'école.
Mais sur ce nombre 7 étaient réunies à d'autres, en sorte
que le chiffre réel des écoles à établir était 220. Il sem-
blait d'ailleurs à l'Administration que, parmi ces Com-
munes déshéritées et qui ne comptaient pas 300 habi-
tants, plusieurs pouvaient être aisément réunies sous le
rapport scolaire. A cet effet, le Préfet présenta un plan de
réunion que le Conseil général approuva.
Cette confiance que l'Administration mettait dans la
formation de groupes communaux ne fut pas, à vrai dire,
pleinement justifiée par les faits. Lorsau'on en vint à la
pratique, on se heurta à des rivalités locales, à des préven-
tions, à des puérilités, même, qui firent échec au projet.
Certaines communes invo(}uèrent comme un droit de
préséance pour obtenir le siège de l'école ; d'autres firent
valoir le mauvais état des chemins que les enfants
auraient à parcourir; d'autres opposèrent l'insouciance
des parents, qui, déjà grande, on y pouvait compter, lors
même que l'école serait au milieu d'eux, deviendrait
invincible s'il leur fallait envoyer leurs enfants chercher
l'instruction dans un pays voisin. Il y en eut même une,
Fyé (arrondissement d'Auxerre), qui ne se contenta pas
de redouter le déplacement des enfants par rapport aux
accidents et à la morale, mais qui observa que beaucoup
d'enfants, ne pouvant prendre de leçons qu'à certaines
S9
iieures, serraient da^s rimposaibilité de profiter 4e i'in3-
tnieiipQ et que Téglise se trouverait ainsi privée de
chantres. — Pour vaioiçre toutes ces résistances, TAdipi-
nistration, en 1838, promit aux Communes réfractaireç
uue Ton exigerait seulement d'elles le sacrifice de leurs
londs di$p€aiibles et une imposition de 1 5 centimes pen-
dant quatre années. Cette oin-e produisit d'assez hei^reux
effets. Il se rencontra pourtant des communes qui se
montrèrent inébranlables, refusant de croire, aijjsi
qiyie le déclara le Préfet lui-même^ aux promesses de
rAdministratioB*
Tout en travaillant à accroître le nombre des écoles,
on ne perdait pas de vue les autres soins que réclamait
le service de l'mstruction primaire. Dans sa session de
4835, le €onseil général aviiit décidé que le nombre des
admissions à l'école normale (laquelle avait été ouverte
au .raoîs de février), serait porté à 26 ; que l'établissemeiit
serait agrandi et qu'une école d'a^lication y serait
annexée pour que les élèves-maîtres pussent s'exercer à
renseignement. En même temps, on inscrivait aii bud-
get départemental,, pour les dépenses tant facultatives
qu'obligatoires, une somme dé 40,170 fr. Dans. cette
wmme figurait une allocation nouvelle de 1 ,500 fi*, pour
achat de livres aux élèves indigents. Peu à peu d'ailleurs
on ne se borna pas à développer les œuvres créées : on fit
Am fondations nouvelles. Par exemple, en 1838, le Con-
seil général vota rétablissement, dans une partie inoc-
cupée des bâtiments de l'école normale, d'une salle
d'asile (la première dans le département), que la ville
d'Auxerre entretiendrait ; une somme de 1 ,000 fr. fut
accordée pour les instituteurs qui voudraient suivre des
cours spéciaux à l'école normale pendant les vapances ;
on ouvrit un crédit de 760 fr. pour prime à Tauteur du
meilleur Manuel d'éducation primaire (1). On arrêta que
ie nombre des élèves qui pourraient être admis à l'école
noroptaJe comme boursiers du département pu de l'Etat
n'excéderait pas 44, mais que ce chiffre pourrait être
dépassé par l'admission d'éjèves libres pensionnaires
taotretenus à Jours frais .
. <(1) Le jprix ftii obteau pur M. Qi9iii9t.
59
En mëmie temps, pour assurer ia capacité des fttturi
maîtres, le Conseil général déclara qu'il regardait comme
de la plus haute importance que la Commission d'examen
se montrât plus sévère, non seulement pour l'admission
à Fécole normale des élèves boursiers ou payants, mais
encore pour leur conservation à Técole, -d'où ils pour^
raient être renvoyés s'ils marquaient dès le premier tri-
mestre une incapacité réelle. Dans le même ordre
d'idées, le Conseil réclama plus de sévérité dans les exêr
mens de la part des Comités d'arrondissement et demanda
même la suppression des deux Commissions de Sens et
d^Avallon.
Ce qui mérite d'être remarqué aussi, c'est la tendance,
très clairement indiquée par les faits, qu'avait T Assemblée
départementale vers la sécularisation de l'enseignem^l
primaire. Ayant été informé de l'emploi qu'après avis
de l'Inspecteur et du Ministre, le Préfet avait fait des
fonds votés précédemment pour distribution de livres
aux élèves indigents, le Conseil déclara qu'il « ne pou-
vait s' empêcher de faire connaître son sentiment swr le cnoia>
des livres que l'Université a prescrits pour être donnés
en lecture aux enfants des écoles. Ces ouvrages, le Caié"
chimye de Fleury^ le Catéchisme de Sens, et le livre des
Epitreset Evangiles, ont un carojotère purement religmuv :
les ecoplieations auœauelles leur lecture peut donner Heu
sont au domaine eoociusif du ministre de ia religion et ne
sauraient sans inconvénient être confiées à V Instituteur; à
celui^i appartient plus spécialement l explication des prinr
eq)es de morale pratique relatifs aux devoirs des enfants
envers leurs parents et envers la Sodétéy^. — Que disentde
plus aujoura hui les partisans décidés de la sécularisation
de l'instruction primaire?
Tant de soins, tant de vigilance dans le détail et dans
Tensemble ne pouvaient manquer de porter rapidement
leur fruit. Aussi, à la fin de Vannée scolaire 1836-4837
l'instruction primaire se présentait-elle dans des condi-
tions qui accusaient un réel progrès. On comptait 68
écoles publiques de garçons, S2 écoles de filles et 298
écoles mixtes. Il y avait, en outre, 68 écoles libres, dont
90 de garçons, 30 de filles, 48 écoles mixtes. Les écoles
communales recevaient 4 0,380 garçons et 8,508 filles oêl
60
18,940 élèves, et les écoles libres, 1 ,214 garçons et 1 ,995
filles. Soit en tout 22,149 enfants à qui Finstruction pri-
maire était distribuée par 486 écoles. Ce qui faisait une
proportion de 1 élève sur 16 habitants (1).
Il ne se trouvait plus que 36 Communes dépourvues
d'instituteurs : encore sur ce nombre en était-il 13 qui
devaient être réunies à des Communes voisines ; si
bien que le nombre des vacances n'était en réalité que
de 23.
A la fin de 1840 un nouveau progrès s'était accompli.
Il existait alors 439 écoles communales, savoir : 74 de
garçons, 59 de filles, 306 mixtes et io écoles libres qui se
décomposaient ainsi : écoles libres de garçons, 25 ; de
filles, 39; mixtes, 6. Les 439 écoles étaient fréquentées par
33,450 élèves, dont 18,650 garçons et 14,800 filles, et les
70 écoles libres avaient 3,195 élèves, savoir : 1,600
Îjarçons et 1 ,595 filles. Résultat total, 36,645 élèves pour
es 509 écoles; ce qui donnait 1 élève sur 10 habitants.
C'était, en trois ans, un gain de 23 écoles et de 14,496
élèves (?).
Ce qui n'était pas moins important que cette multi-
plication des écoles, c'est qu'un grand nombre parmi les
anciennesavaientéténotabiementaméliorées, soit qu'elles
fussent dirigées par des maîtres sortis de Técole normale,
soit que les maîtres fussent allés prendre dans cette école
des leçons de pédagogie. Aussi bien l'école normale
était-elle devenue un centre d'instruction si recom-
mandable que, dans la session de 1840, le Préfet pouvait,
avec une légitime fierté, rapporter au Conseil général
Topinion exprimée sur cet établissement par des Inspec-
teurs généraux qu'ils l'avaient visité au mois de mai :
« Ce n'est pas à Melun que nous vous comparerons ;
cette école normale est dans l'enfance. Ce n est pas à
Diion, car Dijon vous est inférieur. Vous n'êtes compa-
rables qu'à Versailles ; et, du reste, l'école normale
(1) Ëtude statistique sur instruction primaire en Europe, en
France et notamment dans le département de l'Yonne, par M. Bro-
dier.
(2) Etude statistique sur l'instruction primaire, etc. par M. Bro«
Aier.
61
d'Auxerre est hors ligne parmi celles des sept dépar-
tements formant là circonscription de Paris. »
L'état florissant de l'école normale, les services parti-
culiers qu'elle rendait en assurant, ou plutôt en parais-
sant devoir assurer (car plus tard il y eut déception à ce
sujet) le recrutement des instituteurs, amena le Conseil
général à considérer désormais comme inutiles les cours
normaux d'arrondissement. Déjà trois de ces cours (ceux
d'Auxerre, de Joigny et de Sens) avaient été supprimés,
et les frais d'entretien qu'ils occasionnaient, transformés
en bourses pour des élèves de ces arrondissements admis
à l'école normale. En 1842, le Conseil général supprima
les deux dernières écoles spéciales de Tonnerre et
d'Avallon, en demandant au préfet de répartir, propor-
tionnellement à la population des cinq arrondissements,
la totalité des bourses entre les élèves de Técole normale
appartenant à chacun d'eux. Cela ne voulait pas dire
qu'on entendit se désintéresser de l'instruction des maî-
tres en dehors de l'école normale. Tant s'en fallait que
des conférences entre Instituteurs d'un même canton
ayant été établies par l'Inspection, le Conseil général
alloua aux deux Inspecteurs alors en fonctions dans
TYonne une subvention de 700 fr. pour les couvrir de
leurs frais de déplacements. Et il ne dépendit pas certes
de cette assemblée que la présence d'un nombre plus
considérable d'Inspecteurs dans le département ne per-
mît de multiplier ces conférences d'Instituteurs. Depuis
longtemps le Conseil général ne cessait d'exprimer le
vœu qu il y eut un Inspecteur par arrondissement ; et
lorsqu il vit cju'une ordonnance royale du 30 décembre
1842 qui avait pour effet d'augmenter le nombre des Ins-
pecteurs, n'avait rien changé dans TYonne, il se plaignit
vivement et demanda qu'à tout le moins une seconde
sous-inspection fût créée dans le département.
En même temps que s'étendàît et se fortifiait le service
de l'instruction primaire proprement dit, diverses institu-
tions qui s'y ra tachent se développaient. La loi de 1833,
dans une pensée démocratique qu'il y a lieu d'apprécier,
avait admis la création d'écoles primaires supérieures.
Elle voulait par là rapprocher la distance qui existait
entre l'enseignement primaire et l'enseignement supé-
1880 9
82
rieur, et permettre à ceux (jui ne peuvent se procurer ce
dernier, de s'élever au moins au-dessus du niveau ordi*
naire de Tinstruction primaire. Cette idée féconde fut
accueillie dans l'Yonne comme elle méritait de Têtre, et,
en 1846, on y comptait déjà 9 écoles supérieures. D'autre
part, bien que la loi du 28 juin n'eût rien prescrit au
sujet des cours d'adultes, cette institution, recommandée
par la Révolution, n'en fut pas moins favorisée quand les
circonstances s'y prêtèrent. Il en existait 232 dans l'Yonne
en 1846. A cette même époque aussi les salles d asile
étaient au nombre de 76; il y avait en outre 19 ouvroirs et
beaucoup d'autres établissements où les travaux à l'ai-
guille n'étaient qu'un accessoire de l'enseignement.
Quoique la situation n'eût pas cessé de s'améliorer, au
bout de quelques années pourtant les progrès ne furent
plus aussi rapides que dans les premiers temps. Le fait,
au reste, n'a rien de surprenant. Au début, les Communes
riches de ressources ou seulement même de bonne vo-
lonté, avaient pu satisfaire aux prescriptions du législa-
teur; d'autant que le département et l'État leur étaient
venus en aide. Mais lorsqu'il ne resta plus que les Com-
munes trop pauvres pour ne pas s'en tenir à des contri-
butions modiques, il fallut attendre des subventions qui
ne s'accordaient qu'avec lenteur et difficulté. De plus, le
personnel de l'enseignement ne fut pas, en réalité, aussi
nombreux au'on l'avait d'abord espéré. Le minimum de
traitement uxé pour les Instituteurs par la loi du 28 juin
n'était que de 200 fr., chiffre dont l'insuffisance était
presque dérisoire. Il en résultait qu'un petit nombre de
maîtres faisaient de l'enseignement leur carrière. Plu-
sieurs n'y entraient que pour se soustraire au service mi-
litaire et Tabandonnaient dès qu'expirait l'engagement
décennal qu'ils avaient contracté envere l'Université.
La grande affaire était donc d'améliorer la situation
de l'Instituteur afin de le retenir dans l'école. A plu-
sieurs reprises, le Conseil général avait exprimé te
vœu qu'une loi nouvelle vînt élever le minimum du
traitement. Malheureusement, rien ne fut fait sous ce
rapport par le gouvernement de Juillet, qu'un projet de
loi (31 mars 1847) qui ne reçut {)as la sanction du législa-
teur. En retour, lorsque M. Colin, l'un dcis Inapeçteurs d^
Ç3
rTonne, eut rheureiise idée de fonder une Société de
secours mutuels pour les instituteurs du département, le
Conseil général ne marchanda pas à cette utile institution
son appui moral et financier.
En dépit, du reste, des diverses causes de retard qu'on
avait rencontrées; Tétat de Tinstruction primaire dans
TYonne n'en était pas moins relativement satisfaisant
au moment où allait être remplacée la loi d'où il
était sorti. A la fin de Tannée scolaire 1849-1850 on
comptait 654 écoles : 557 publiques et 97 libres. Parmi
les écoles communales, il y en avait 113 de garçons, 82
de filles, 362 mixtes, et, parmi les écoles libres, 40 écoles
de garçons et 57 de filles. Ces 654 établissements don-
naient l'instruction à 46,296 élèves ou à 1 élève sur 8
habitants.
Pendant une période de 17 ans, la loi de 1833 avait
favorisé, dans le département, la création de 168 écoles,
transformé celles qui existaient déjà, grossi de 24,147
élèves Teflectif des classes, et formé une nombreuse pha-
lange d'instituteurs sur lesquels on pouvait compter (1).
Voilà ce qu'était la situation quand commença à être
appliquée la loi du 15 mars 1850, loi encore en vigueur,
pour partie, aujourd'hui.
On sait ce que fut cette loi : un acte de réaction cléri-
cale contre le projet de loi de M. Carnot (2), qui fut retiré
par M. de Falloux, son successeur au ministère de l'ins-
truction publique, au moment où le rapport de la com-
mission allait être déposé.
Le projet Carnot établissait l'instruction primaire gra-
tuite et obligatoire et laissait l'enseignement religieux
aux ministre^ des différents cultes. Il exigeait que qui-
conque voulût se livrer à l'enseignement fût pourvu d'un
certificat d'études obtenu après examen. Il établissait,
après une trop longue attente, les écoles de filles sur des
bases sérieuses, et mettait sur le même rang les Institu-
teurs et les Institutrices, assurant aux uns et aux autres
un minimum de traitement de 600 fr. dans la dernière
(1) Etude statistique sur l'instruction primaire, etc., par M. Bro^
dier*
(2) Projet de loi sur Tinstruction primaire du i«' Juin 1848.
64
classe, et aux adjoints et adjointes un minimum de 500 fr.
Il fondait pour les membres de Tinstruction primaire une
pension de retraite, calculée sur le traitement, dans les
mêmes conditions que pour les autres fonctionnaires de
Tinstruction publique. Enfin, l'Instituteur n'était justi-
ciable que du Comité central, du Conseil académique et
du Ministre.
Au contraire, la loi Falloux, qui ne dit mot, bien en-
tendu, ni de l'obligation, ni de la gratuité, et qui charge
l'Instituteur d'une partie de l'enseignement religieux, en-
lève au Maître, dans une large mesure, les gages de sécu-
rité et d'indépendance qu'il avait auparavant. Elle permet
au Maire de suspendre provisoirement llnstituteur com-
munal, et rend au Curé le droit d'inspection sur Técole.
Désormais, la listje des élèves non-payants sera dressée
chaque année par le Maire, de concert avec les Ministres
des difiérents cultes. Disposition des plus graves et dont
le but détourné est facile à entrevoir I les écoles normales
pourront être supprimées par le Conseil général du dé-
parlement ou par le Ministre en Conseil supérieur ; chaque
département sera tenu seulement de pourvoir au recrute-
ment des instituteurs communaux en entretenant des
élèves-maîtres dans les établissements d'instruction pri-
maire désignés par le Conseil académique.
Pour ce qui est de l'instruction des filles (question au-
jourd'hui régie par la loi du 10 avril 1867), elle était
traitée avec peu de faveur. La loi de 1 850 ne prescrivait
la fondation d'écoles de filles que dans les Communes de
800 âmes et au-dessus. Aucun subside n'était fourni pour
ces écoles. Point de traitement assuré aux Institutrices.
La loi ne leur accordait même pas le bénéfice de la caisse
de retraite, qu'elle substituait, pour les Instituteurs seule-
ment, aux caisses d'épargne. Enfin, elle reconnaissait
(disposition qui, par malheur, subsiste toujours) que les
lettres d'obédience tiendraient lieu de brevet de capacité
aux Institutrices appartenant à des congrégations reli-
gieuses vouées à l'enseignement.
Nonobstant le vœu secret du législateur, le Conseil gé-
néral de l'Yonne, lorsqu'il fut appelé à faire l'application,
en ce qui le concernait, de la loi du 1 5 mars, eut la
sagesse de déclarer qu'il entendait conserver l'école no^
65
m&le départementale. L'année suivante, il exprima lé
regret que lui causait la suppression de 1 enseignement
des sciences naturelles à Técole normale: suppression ré-
sultant du décret du 24 mars 1851 , portant règlement des
écoles normales. Il s'éltva aussi contre la disposition de
ce même décret qui abolissait le concours pour Centrée à
l'école, laissant au Recteur, en Conseil académique, de
prononcer Tadmissibilité des candidats.
Si la loi du 15 mars avait, sans scrupule, fait litière
du projet Carnot, il était un point cependant sur lequel
elle s'était inspirée de ce projet. Au sujet du traitement
des instituteurs, elle statuait que, dans le cas où le mi-
nimum de 200 fr. et le produit de la rétribution scolaire
n'atteindraient pas 600 fr., la différence serait supportée
par le département et l'État. Pour se conformer à cette
disposition, le Conseil général vota sans difficulté les
2 centimes spéciaux dont la loi du 15 mars autorisait les
départements à s'imposer quand l'insuffisance des reve-
nus ordinaires ne leur permettait pas de pourvoir aux
dépenses de l'instruction primaire. Cette mesure eut
pour effet de contribuer à faire élever à près de 60,000 fr.
en moyenne, le budget départemental de Pinstruction
primaire dans les années qui suivirent. D'autres innova-
tions ne furent pas non plus étrangères à ce surcroît de
dépenses, et, en première ligne, on pourrait citer la com-
binaison imaginée pour préparer un personnel d'Institu-
trices, dont la nécessité était manifeste. Ne voulant pas
aller jusqu'à établir une école normale de filles, le Conseil
déciaa de placer des aspirantes dans un établissement
d'enseignement. La maison choisie, à titre d'essai, fut
celle que diriçeaient à Auxerre les sœurs Augustines. Le
nombre des élèves entretenues par le département varia
selon les besoins du recrutement. La durée de la pension
fut d'abord de deux ans. Plus tard (1864) elle fut portée
à trois ans, comme celle des élèves de l'école normale,
tant pour éviter de former des maîtresses qui, faute de
places vacantes, se trouveraient sans emploi, que pour
donner aux élèves une instruction plus complète. On
verra plus loin si, sur ce dernier point, l'événement ré-
pondit aux intentions.
A cette œuvre s'en joignirent d'autres qui ne laissèrent
66
Eas de créer de nouvelles charges, comme formation de
ibiiothèques scolaires, écoles du dimanche, récompenses
aux instituteurs qui donnaient des notions élémentaires
d'agriculture, etc., etc.
Les Communes, de leur côté, travaillaient activement à
Famélioration de Tinstruction primaire. Ainsi, en 1865,
la moyenne du traitenpient des Instituteurs était de 1,170
francs. Le département de TYonne était, parmi les cinq
départements qui composent la circonscription de TAcaT
demie de Diion, celui où le traitement dfe l'Instituteur
était le plus élevé.
Et pourtant, malgré tous ces eflTorts, Tignorance proje-
tait encore des oniores épaisses sur certains points du
département, notamment en Puysaie. Cela résultait en
grande partie, pensait-on, de Téloignement des écoles.
Le moyen d'y remédier parut être de créer des écoles au
centre de groupes de hameaux éloignés du chef-lieu com-
munal. Dans ce but particulièrement, le Conseil général
vota, en 1 866, un nouveau centime additionnel aux quatre
cantributions pendant dix ans.
Nous voici arrivés à une époaue (1867) où une nouvelle
loi vint apporter quelques modifications à la législation
de 1850. Pour continuer de suivre étape par étape les
rogrèsde l'instruction parmi nous, rendons-nous compte
e ce qu'elle était avant la mise en œuvre de la loi nou-
velle.
Au 31 décembre 1866, l'instruction primaire était dîs-
f)ensée par 765 écoles, savoir : 21 5 écoles de garçons, sur
esguelles 198 publiques (toutes laïques), 17 libres (dont '
11 laïques et 6 congréganistes), et 300 écoles communes
aux deux sexes; 250 écoles de filles, dont 145 publiques
(72 laïques, 73 congréganistes) et 105 libres, dont 38
laïques et 67 congréganistes. En outre, à côté de ces éta-
blissements fonctionnaient : 45 salles d'asile, 3 orpheli-
nats, un ouvroir spécial, 534 cours d'adultes et 161 ou-
vroirs annexés aux écoles mixtes.
Les 765 écoles proprement dites étaient fréquentées
par 60,194 élèves, c'est-à-dire 1 élève sur 6,19 habitants.
D'autre part, la population des autres établissements,
salles d'asile, ouvroirs, cours d'adultes, s'élevait à 17,551 ;
de sorte que l'enseignement primaire, à tous les degrés,
i
était donné par 1,3^1^ établissements d*instfuctioii pri^»
maire, 71,945 élèves, ce qui donnait 20,92 élèves par
cent habitants.
Ces chiffres, comparés à ceux qui ont été constatés pour
l'année 4850, accusent une augmentation de 144 écoles
et de 13,898 élèves (4).
Sur toutes les Communes du département, 4 seulement
étaient dépourvues d'écoles publiques de garçons ou
d'écoles mixtes, 9 étaient réunies pour l'instruction à des
communes voisines.
Le nombre des enfants qui ne fréquentaient pas les
écoles et qui ne recevaient aucune instruction était de
1,043.
La durée moyenne de la fréquentation des classes
avait été, dans les écoles publiques de garçons et dans
les écoles mixtes, de 6,03 mois.
Suivant un classement fait par Tinspecteur d'Académie,
les écoles communales de garçons et celles ouvertes
aux deux sexes se répartissaient ainsi : bonnes, 247;
assez bonnes, 179; passables, 49; médiocres, 19; mau-
viàises, 4.
Dans les écoles publiques de garçons et dans les écoles
mixtes, on avait reçu, en 1866, 29,227 garçons et 9,435
filles, soit, en totalité, 38,662 élèves. Sur ce nombre,
8,118, ou 21 0/0, avaient été admis gratuitement.
Les écoles publiques de filles avaient été suivies par
12,640 élèves, dont 3,574, ou 28,27 0/0 à titre gratuit (2).
Voilà où en était l'instruction primaire dans l'Yonne,
lorsque fut promulguée, le 10 avril 1867, une loi qui avait
pour objet de combler quelques-unes des lacunes laisssés
par celle du 15 mars 1850.
Considérée dans ses principales dispositions, la loi
nouvelle obligeait toute Commune de 500 habitants et au-
dessus à avoir au moins une école publique de filles, si
elle n'en était dispensée par le Conseil départemental de
l'instruction publique. lEIle régularisait la situation des
Institutrices, des Maîtres-adjoints et des Mattresses-ad-
(1) Etude statistique sur Tinstruction primaire, etc., par M. Bro-
dîer.
(2) Rapport du Pi*éf6t au Conseil général, session de 1Ô6'7.
68
jointes. Les Instituteurs étaient divisés en deux classes,
avec un traitement minimum de 500 fr. pour la première
classe et de 400 fr. pour la seconde. Les Instituteurs-
adjoints formeraient également deux classes : le traite-
ment, pour la première, ne pourrait être inférieur à 500
francs et celui de la deuxième à 400 fr. Le traitement des
Institutrices adjointes était fixé à 350 fr. Toute Commune
qui voudrait établir la gratuité dans ses écoles pourrait,
en sus de ses ressources propres et des centimes spéciaux
autorisés par la loi, s'imposer de 4 centimes additionnels
au principal des quatre contributions directes. En cas
d'insuffisance des ressources indiquées ci-dessus, une
subvention pourrait être accordée à la Commune sur les
fonds de TEtat.Il serait loisible d'établir dans touteCommu-
ne, par une délibération du Conseil municipal, une caisse
des écoles destinée à encourager et à faciliter la fréquen-
tation de l'école par des récompenses aux élèves assidus
et par des secours aux élèves indigents.
Lorsque cette loi fut votée, 96 Communes seulement
étaient pourvues d'une école de filles ; il fallait en
créer 72 nouvelles. Afin d'aider ces communes à rem-
f)lir les nouvelles obligations que leur imposait la loi,
e Conseil général ouvrit, dans sa session de 1867, un
crédit de 18,000 fr. pour compléter, en cas d'insuffisance
des ressources communales, les dépenses ordinaires des
écoles primaires. L'année suivante, il vota 16,000 fr.,et
en 1869, 16,500 fr. Chaque année aussi, depuis-là, il
accorda dés subventions aux Communes en faveur de la
gratuité et des caisses d'écoles.
. La transformation politique qui s'opéra en France, en
1870, eut pour conséquence de donner, dans l'Yonne, à
rinstruction primaire un essor plus marqué et plus fécond
que jamais. Dans sa session de 1871, le nouveau Conseil
général éleva le budget de Tinstruction primaire à la
somme de 98,168 fr. Il émit plusieurs vœux tendant à
l'établissement de l'instruction gratuite et obligatoire, à
la création d'écoles de persévérance, à la reconstitution
des délégations cantonales, qui, sauf quelques exceptions,
ne fonctionnaient pas, etc., etc. Son attention se porta
tout naturellement aussi sur le cours normal de filles,
institué chez les dames Augustines, qui, depuis quelques
69
années déjà, paraissait ne pas répondre à sa destination.
En 4864, M. Tlnspecteur général Rapet, dans un rapport
au Ministre de l'instruction publique, après avoir cons-
taté Texcellent état de 1 école normale de garçons, ajou-
tait : « Quant au cours normal établi chez les dames
Augustines d'Auxerre, il n'a guère d'un cours que le
nom. On devrait supposer que renseignement, par cela
même qu'il est strictement limité aux matières obliga-
toires, est plus substantiel, produit de meilleurs résultats^
mais il u en est rien, et les élèves-maîtresses ont été
trouvées faibles sur tous les points, même en lecture et
en écriture. » Ce fut à la suite de cette inspection que,
dans le but principalement de remédier aux desiderata
signalés, le séjour des élèves-maîtresses aux Augustines
fat porté, comme on Ta vu, de î^ ans à 3 ans. Mais cette
prolongation dés études ne porta pas les fruits qu'on en
attendait. Dans un rapport présenté au Conseil général,
en 1869, Tlnspecteur d'Académie le reconnaissait en
termes exprès : ^ J'espérais, dit-il, qu'après un séjour de
trois ans, les jeunes (illes obtiendraient, comme cela a
lieu à l'école normale de garçons, leur brevet complet.
Je me suis trompé ; les résultats ne répondent pas au but
que s'est proposé l'Administration départementale. Il nous
paraît donc urgent de mettre cet établissement plus en
rapport avec sa destination. M. Laboureau, Inspecteur
des écoles primaires, ayant visité, il y a quelques mois,
le cours normal, a constaté que le degré d instruction est
des plus faibles et ne peut nullement suffire à de futures
Institutrices. » Une opinion aussi nette, suivie de con-
clusions aussi décidées/ causa une vive émotion dans le
sein de la Commission du Conseil général chargée d'étu-
dier la question de l'instruction primaire La commission
ne voulut pas s'en tenir à l'avis exprimé dans le rapport
de l'Inspecteur; elle crut devoir, comme elle le dit elle-
même, pénétrer dans le domaine des faits. De l'enquête à
laquelle elle se livra, les convictions qui se dégagèrent
furent telles que, dans son rapport au Conseil général,
elle n'hésita pas à demander la suppression du cours
normal d'Institutrices et sa reconstitution chez une Ins-
titutrice laïque, sur les bases financières actuelles, mais
avec d'autres éléments de succès. Le Conseil général,
7d
tdtltéfoifi, iiif^alla paâ ius<}u'à s[dio]^ter te» éôâdiusioûë et Se
Commi&siot), mais il invita le Préfet à étudiei^ toutes les
Questions qui se rattachaient à une meilleure organisation
u ooufs normal d'institutrices et à soumettre à la pfo^
chaine session un rapport sur cette afiaire.
A la session suivante, en effet, mais deux ans après
(1871), la question fut reprise par rassemblée départe-
mentale. Dans l'intervalle, suivant Tavis de l'Inspecteur
d'Académie, confirmé par l'appréciation d'un Inspecteur
général, M. de Cours, qui, dans Tannée même, avait
visité rétablissement, d'heureuses améliorations avaient
été apportées dans l'enseignement du cours normal. Mais
le Conseil général, formé en grande partie d'éléments
nouveaux, ne s'en tint pas à examiner la question sous
le rapport pédagogique. Son principal objectif était de
séculariser l'instruction publiq^ue primaire; il songea
donc à mettre le cours normal de filles sous la direction
d'une maîtresse laïque. Sans prendre toutefois de résolu-
tion hâtive, il se borna à adopter en principe le projet de
fondation d'une école normale primaire de filles, et char-
gea la Commission départementale d'étudier la question.
L'année suivante, cette Commission se présenta devant
le Conseil général avec un rapport où tous les points
concernant l'installation d'une école normale de filles se
trouvaient élucidés et résolus. Les propositions de la
Commission furent adoptées, et une école normale laïque
de filles fut définitivement créée, avec une école annexe,
comme complément pour l'éducation pédagogique des
élèves- maîtresses .
Dans la même session, le Conseil s'occupa des écoles
primaires supérieures. L'année précédente, on l'a vu, la
question avait été soulevée sous lorme de vœu : cette fois
le Conseil l'aborda avec la pensée d'y donner une solution
directe.
La loi de 1833 n'avait imposé les écoles primaires supé-
rieures qu'aux Communes chefs-lieux de département et
à celles dont la population excédait 6,000 âmes. Par suite
de cette disposition, il n'avait été créé d'écoles de cette
nature que dans quelques villes du déparlement. Le
Conseil général voulut étendre l'institution aux centres
d'une importance moindre. Pour venir en aide aux quatre
74
chéfe-lieux dé cAntort (Villéneuv6-rArehevê<ïtie, Saitit^
Pargeau, Brîftndn, Saint-Florentin] qui se moritraiétit
disposés à fonder des écoles âupérieures, el à ceux qui
suivraient leur exemple, il vota 5,000 fr. pour subventions
à ces écoles et 1 ,000 fr. pour bourses dans ces mêmes
établissements.
En même temps, le Conseil général étendait ses lar-
gesses à toutes les œuvres qui pouvaient servir l'instruc-
tion primaire : allocation pour la gratuité absolue, sub-
ventions pour maisons d'école, salles d'asile, bibliothèques
de toutes sortes, secours aux Instituteurs et Institutrices
nécessiteux, encouragements pour l'enseignement dé l'a-
Çriculture, allocations pour fournitures de livres aux
élèves indigents, récompenses aux maîtres qui se seront
le plus distingués et aux élèves méritants, etc., etc. Il sut
même, à partir de 1875, seconder les efforts d'une Société
fondée en 1869, par l'initiative privée, dans le but de dé-
velopper l'instruction populaire dans TYonne, au moyeii
de bibliothèques, de cours et de conférences. Le Conseil
avait compris que celte Société, par les services qu'elle
avait rendus et par ceux qu'elle devait continuer de
rendre, pouvait être considérée à bon droit comme un
utile auxiliaire du service régulier de Tinstruction pri-
maire. Pour donner, au reste, la mesure indiscutable du
dévouementde notre assemblée départementale à la cause
de l'enseignement, il suffit d'invoquer le témoignage des
chiffres. Depuis 1872 inclusivement jusqu'à aujourd'hui,
le budget de l'instruction primaire proprement dite n'a
jamais été moindre de 100,000 fr., et il a oscillé entre
100,000 et 150,000 fr. Quoi de plus significatif?
Si aux dépenses départementales on ajoute celles prove-
nant d'autres sources (dons, contributions des communes,
rétribution scolaire, etc.) qui ont été consacrées à l'ins-
truction primaire, on trouve que le total de ces dépen-
ses, depuis 1875, à été d'environ 1 million chaque année.
Les résultats obtenus ont-ils été en rapport avec de tels
sacrifices? Consultons à ce sujet le rapport présenté par
M. l'inspecteur d'Académie au Conseil ffénéral, à la 2® ses-
sion de 4879. D'après ce document, à la fin de 1878, sur
les 485 Communes dont se compose le département, il y
en avait 477 qui étaient pourvtiës d'tmë école publique.
— 72 —
8 qui étaient réunies à d'autres Communes pour Tinstruo-
tion primaire, de sorte qu'en fait, il n'était plus une seule
Commune qui fût tout-à-fait dépourvue d'école. On comp-
tait, en outre, 38 écoles de hameaux.
Des 247 Communes de 500 âmes et au-dessus qui, sui-
vant la loi du 10 avril 1867, devaient avoir des écoles
publiques de filles, 226 en étaient pourvues.
Le nombre total des écoles primaires publiques de
toute sorte était de 744 .
Parmi ces établissements, 680 étaient tenus par des
laïques; 61 par des congréganistes, dont 44 titulaires et
51 adjoints n'avaient que des lettres d'obédience.
Sur ces 741 écoles, 559 étaient payantes ; 182 gratuites.
Le nombre des élèves qui avaient suivi les unes et les
autres s'était élevé à 53,932, dont 26,029 payants et
27,903 gratuits.
A quoi il convient d'ajouter, pour avoir un tableau
complet de la situation, 109 écoles primaires libres, sa-
voir : 10 écoles de garçons et 1 mixte; 4 de hameaux :
72 de filles; 22 tenant lieu d'écoles publiques : lesquelles
avaient été dirigées par 58 maîtresses (sur 74), et 51 ad-
jointes (sur 77) munies seulement de lettres d'obédience.
Toutes ces écoles libres avaient été fréquentées par
7,683 élèves : d'où ce résultat que le nombre total des
élèves qui avaient suivi, en 1878, l'école primaire (libre
ou publique) avait été de 61 ,615.
D'un autre côté, 464 Communes avaient eu des cours
d'adultes pendant l'hiver : 437 pour les hommes et 57
pour les femmes. Tous ces cours, à l'exception de 3,
avaient été gratuits. Ils avaient été suivis par 7,685
hommes et 782 femmes.
La durée moyenne de la fréquentation des écoles pri-
maires avait été de 7 mois 1/2 à 8 mois, sauf pour Tarron-
dissement de Tonnerre, où le chiffre était moins élevé.
En rapprochant ces résultats de ceux relatés plus haut
pour 1867, on constate au premier coup d'œil qu'une
grande amélioration s'est produite. Le nombre des écoles
s'est accru; la population scolaire a également augmenté;
les écoles de filles se sont multipliées; la durée moyenne
de la fréquentation des classes s'est élevée ; les cours
d'adultes sont devenus plus nombreux et comptent un
73
plus grand nombre d'élèves. Est-ce donc à dire gue la
lutte contre l'ignorance soit terminée et qu'il n'y ait plus
qu'à jouir de la victoire? Non pas, certes : les progrès
accomplis ne sont que des succès d'avant-postes. L'ennemi
a perdu du terrain, mais il s'en faut qu'il ait désarmé.
Dans toute question, aussi bien, il y a deux choses
qu'il faut avoir soin de ne pas confondre : l'apparence et
la réalité. Or, si l'on applique cette distinction a l'état de
l'instruction primaire parmi nous, on a tôt fait de recon-
naître qu'il n'y a pas lieu de se tenir désormais pour sa-
tisfaits. L'apparence, pour les cours d'adultes, ce sont
les chiffres aonnés par la statistique (cette charmeuse qui
souvent éblouit plus qu'elle n'éclaire) ; la réalité, c'est le
peu d'assiduité des élèves, leur défaut d'application, sou-
vent même leur indiscipline; à tel point que les cours
d'adultes sont considérés dans le monde scolaire comme
le désespoir des Instituteurs. L'apparence, par rapport à
la fréquentation des classes, c'est une moyenne de près de
8 mois; la réalité, — à supposer même que ce chiffre soit
établi, non d'après les registres matricules, qui constatent
seulement le nombre des inscrits, mais d'après le registre
d'appel, sur lequel est consignée la présence ou l'ab-
sence pour chaque jour, — la réalité, c'est un chômage
assez prolongé pour que l'élève puisse oublier à mesure
une partie de ce qu'il a commencé à apprendre. L'appa-
rence encore (voulût-on admettre que les interruptions
pendant le temps d'écolage n'ont pas été trop funestes),
c'est l'acquisition d'une certaine somme de connaissances
que rélève conservera après sa sortie de l'école ; la réalité,
c'est l'inconsistance de ce petit bagage, amassé le plus
souvent par la mémoire seule, et qui s évaporera d'autant
plus vite que l'élève n'aura pas acquis une sorte de dia-
thèse morale qui le porterait à revenir volontairement aux
choses de l'esprit.
Voilà, en résumé, pour qui sait voir, ce qu'est aujour-
d'hui l'école primaire parmi nous. Aussi est-il permis de
dire, sans faire preuve d'esprit chagrin et tout en rendant
hommage aux efforts déployés : Nous avons le matériel,
nous avons l'outillage, nous avons le maître : demandons
au principe d'obligation, à un enseignement plus com->
plety à des méthodes plus larges de faire l'élève.
C. MOISBt.
CHATEAU DE SEIGNELAY
La vue que nous donnons cette année de l'ancien châ-
teau de Seignelay n*en rend qu'inexactement le caractère
primitif. Le manoir antique qui était planté sur un tertre
de 40 mètres de haut, au-dessus du terrain de la ville,
avait vu bien des épisodes guerriers, sans compter celui
de saint Ebbon, arcnevêque de Sens, qui, après la défaite
des Normands, en 727, y aurait planté son drapeau sur
une tour de la motte féodale. Le sire Gaucher de Seigne-
lay avait vaillamment résisté aux Anglais, maîtres a Au-
xerre, et conservé son château au roi en 135. C'est à Char-
les de Savoisy, favori de Charles VI et chancelier de
France, qu'est due la construction du château reproduit
par la gravure.
Les chroniques locales racontent que Charles de Sa-
voisy entreprit la construction de son château, à son re-
tour de l'exil auquel il avait été condamné pour avoir
soutenu ses gens, qui, dans un tumulte entre eux et les
écoliers de l'Université, en avaient maltraité un grand
nombre (1404). Il avait été condamné à faire la guerre
aux Sarrazins et avait à cet effet armé quatre galères qui
lui facilitèrent le moyen de faire de nombreuses razzias
sur les mécréans et de s^y enrichir. On dit même qu'il
ramena quatre cents esclaves turcs, à l'aide desquels il
fit exécuter les travaux du château.
La description détaillée que donne l'abbé Henry de
celte forteresse dans son Histoire de Seignelay (1) nous
(1) Mimm/rei historiques sur la ville de Seignelay, 1883.
1»
dispense d'ea oointK>$er une nouvelle, qui ne serait pas
plus intéressante.
Le château était muré de deux enceintes indéçen*^
dantes l'une de l'autre ; la première» extérieure, était la
plus étendue, et la seconde, plus étroite^ était presque
imprenable.
Les murs du premier retranchement s'avançaient au
levant et au couchant, et formaient un demi-cercle au
nord. Ils étaient flanqués de quatre tours demi-sphé-
riques. La porte s'ouvrait sous un grand bâtiment avec
pont-levis et herse et défendu par des créneaux. L'en-
ceinte générale était élevée de plus de 30 mètres au-
dessus du sol de la ville. Un fossé profond augmentait
encore cette hauteur.
Il existait du côté de Beaumont deux grands bâtiments
appuyés au rempart et séparés l'un de l'autre par une
cour fermée. Ils servaient de casernes en temps de guerre.
La chapelle s^élevait du côté de Test.
Quand on avait franchi la pente rapide qui menait
de la première porte à l'intérieur, on arrivait au pied du
château proprement dit. Il était formidable et se compo-
sait de treize tours, douze rondes, couronnées de toits en
Soivrière, et la treizième était carrée. Il se trouvait moitié
ans la première enceinte et moitié en dehors, du côté
d'Auxerre. Cette partie était soutenue par deux vastes
fossés, en sorte que le talus du premier fossé, ajouté à la
hauteur des tours, présentait près de 66 mètres d'éléva-
tion.
Dans l'intérieur du premier retranchement, un mur
de 20 pieds de hauteur et de 12 pieds d'épaisseur formait
redoute pour protéger la porte du château. On y parve-
nait par une chaussée en pente douce, et en temps de
guerre on coupait cette communication . La porte se
trouvait entre deux tours, avec un pont-levis en face de la
première, et dans la direction de Brienon.
Les tours avaient de 10 à 12 pieds de diamètre ; elles
étaient massives jusqu'à la hauteur de iO pieds au-dessus
des terres. Au haut se trouvait une chambre voûtée, percée
d'ouvertures pour la défense de la place. Un mur circu-
laire reliait les tours entre elles et en facilitait la commu-
76
nications. Il était couvert d'une galerie et percé de mâ-
chicoulis.
Les tours étaient fort élevées. On les voyait à 12 ou
45 lieues, de la garenne de Tonnerre, de la montagne de
Saint-Bond, près Sens, des hauteurs de Toucy, d'Ouanne
et autres lieux très éloignés.
La construction de ce vaste chàteau-fort eut lieu dans
les premières annéee du xv® siècle, et il devint entre les
mains de ses possesseurs une des meilleures places-fortes
de l*Auxerrois.
Mais lorsque Colbert eut fait Tacquisition de la belle
terre de Seignelay, il voulut que son château fût appro-
prié aux usages modernes et rendu plus habitable. Il fit
percer les tours de nombreuses fenêtres, et les fit couvrir
de hauts toits ronds et terminés en pointe.
La chapelle qu'on voit sur le dfessin, et qui présente
un bâtiment à coupole et lanternion, est également de son
temps.
Le grand ministre, satisfait des embellissements qu'il
avait exécutés à Seignelay, commanda à Van-der-Meu-
len, fameux peintre hollandais, d'en faire un tableau
?uMl conserva dans sa galerie, et qui, après avoir été
garé après lui, fut recouvré par le duc de Montmorency,
en 1783. C'est d'après ce tableau qu'ont été reproduites
les copies que Ton connaît de cet éciifice, qui était un des
plus grands manoirs féodaux de la contrée et qui fut dé-
moli jusqu'au sol, en 1800. »
M. RAUDOT.
II y a six mois mourait à Orbigny, près Avallon, un
homme doué d'une physionomie sailîanle parmi ceux qui
ont figuré dans nos conseils électifs. Né à Saulieu, en
1801, M. Raudot personnifiait par sa nature tenace, par
l'originalité de ses idées et de son caractère ces vigou-
reuses populations du Morvan auxquelles l'accès difficile
de leur région a conservé certaines allures peu com-
munes. Seul, dans le parti auquel le rattachaient son
origine et ses relations, il est resté constamment sur la
brèche pendant la période impériale, fidèle aux idées de
toute sa vie. Et cependant les dernières années de cette
vie, jusques-là si irréprochable dans son unité, lui ré-
servaient une épreuve cruelle. Entraîné par une sorte de
fatalité de situation, il s'est trouvé rejeté dans cette coali-
tion d'intérêts qui ne pouvait aboutir, si elle eût triom-
phé, qu'à quelque nouveau regain du gouvernement
personnel.
Si H. Raudot se trouvait, par sa famille, rattaché dès
sa jeunesse aux idées légitimistes, la profession dans
laquelle il débuta n'était pas de nature a lui faire com-
Î rendre et aimer le développement des idées qui doivent
la Révolution leur merveilleux essor et dont le réalisa-
tion a porté la France à un degré de prospérité dont son
relèvement inouï a fourni une preuve éclatante. Attaché
tour à tour aux Parquets de Sens, d'Auxerre et de Ver-
sailles, en qualité de substitut, il conserva toujours quel-
1880 10
78
que chose de la raideur de la profession à laquelle il
avait appartenu. En 1830, il donna sa démission, par
fidélité à la dynastie déchue.
De 4842 a 4852, il représenta le canton d'Avallon
au Conseil général. Nous avons vainement parcouru
les comptes-rendus, nous n'avons trouvé aucune trace
du passage de M. Raudot dans cette assemblée. On sait
que ces comptes-rendus, jusau'en 1874, ne désignaient
les plus laborieux et les plus actifs coopérateurs de
Tœuvre commune que sous cette formule : « Un membre ; )>
ingénieux moyen, pour les gouvernements despotiques,
d'éteindre les initiatives, d'empêcher Témulation et de
dérober les noms des travailleurs zélés à la notoriété et à
la sympathie publique. Touchante application du niveau
égalitaire I
En 4848, M. Raudot fut envoyé par le département de
TYonne à l'Assemblée constituante. Il était alors « répu-^
blicain par raison ; » mais il put apprendre bientôt, pat
son propre exemple, que les républicains de cette nature
parlicuhère échappent quelquerois rapidement à la néces-
sité qui leur a fait une conviction de rencontre, et que
leur amour sincère de la liberté ne les garantit pas tou-
jours contre le danger des compromissions les plus
étranges. Réélu à la Législative, M. Raudot fit, en réa-
lité, partie de la droite monarchique ; s'il se réveilla un
beau jour avec un empereur de droit très-peu divin, il ne
fut pas de ceux qui en prirent leur parti et se rangèrent
du côté de la force victorieuse. Son attitude, de 1854 à
4870, pouvait faire croire qu'il ne consentirait pas à se
faire une deuxième fois l'instrument des réactions vio-
lentes. La force des choses domine, hélas I trop souvent
les caractères les plus honnêtes et les mieux trempés I
En 1850, M. Raudot publia un livre qui eut on grand
retentissement et où se retrouve la pensée dominante de
sa vie. On rencontre dans la Décadence de Un, France des
idées justes, neuves (alors neuves ly, originales, à côté
de prédictions peu justifiées par la suite des événements.
Ses vues sur la décentralisation, ses protestations vio-
lentes contre les monopoles et contre les abus de la pré-
potence des bureaux, ne seraient pas mal placées sous la
plume d'un républicain. Il est une caste pour laquelle il
7t
a tes ^yérité^ les plus justiflées, celle de i'fié^ole polytech-
nique. Mais à côté d'idées élevées, judicieuses, que de
propositions aujourd'hui démenties I Et combien on voit,
par ses affirmations souvent trop tranchantes, qu'il est
prudent à ceux qui prophétisent de laisser à leurs prédic-
tidDS des contours assez, vagues, et surtout de ne jamais
s'engagera échéance fixe. Combien les auditeurs de cet
ingénieux Cassandre doivent s^applaudir aujourd hui de
n'avoir prêté qu'une oreille à ses prophéties, et de s'être
conservé l'autre, par où le bruit de si funestes présages
pouvait se trouver en même temps une issue I
De 1851 à 1870, M. Raudot, rendu à la vie privée par
le despotisme dont il avait, à l'exemple de bien d'autres,
servi, sans le vouloir, les tortueuses entreprises, ne cessa
de donner toute son activité aux intérêts publics. Il publia
de nouveaux livres, justement estimés pour leurs recher-
ches, sous les titres : De la grandeur possiMè de la France,
La France avant la Révolution, pois nombre de mémoires
publiés dans le Jowrnal des Economistes, dans le Corres-
pondant et dans Y Annuaire de V Yonne, Il a réuni plusieurs
de ces mémoires dans un volume imprimé à Avallon, sous
le titre : lâes Oisivetés ; citons encore Ncepoléon peint par
lui-^mêméf ingénieuse compilation de lettres empruntées
à la naïve publication de la Correspondance officielle du
premier empereur.
Il eut aussi une grande part d'initiative dans les entre-
f)rises utiles à la ville d'Avallon, et il n'était pas tellement
'adversaire des nouveautés qu'on ne le vit travailler
activement à l'étude des voies ferrées qui pouvaient ap-
f)ortôr une nouvelle prospérité à sa ville d'adoption. Il
utta avec persévérance en faveur de la voie d'Auxerre à
Avallon, et il fît lui-même une étude complète, parcourant
le terrain comme un ingénieur de profession ; il portait
mêffîe plus haut son ambition et il poursuivit activement
ridée du redressement de la voie de Paris à Lyon, par
Auxerre et Avallon.
En 1871, M. Raudot dut à son attitude ferme et coura-
geuse sous l'Empire d'être appelé à l'Assemblée natio-
nale. Il eut alors un beau jour, c'est celui où ses idées favo-
rites de décentralisation triomphèrent avec la loi qui aug-
mentait les pouvoirs des conseils généraux. L'Assemblée
80
nationale était alors prise d'un noble feu ; c'est le moment
où elle votait avec enthousiasme la déchéance de TEm-
Eire et où elle rendait les délits de presse au jury. Phase
rillante, mais éphémère I H. Raudot prit souvent la
parole dans ces circonstances ; il appuya rétablissement
d'un impôt sur les valeurs mobilières, et, en 4874, il fut
nommé président de la Commission du budget. Toutefois,
son étoile pâlit, alors ({u'emporté par le radicalisme de
ses idées d'économie, il présenta soixante-dix amende-
ments au budget; c'était trop pour le tempérament de
l'Assemblée ; il passa au rang des utopistes et, de ce jour,
son crédit fut sérieusement atteint. 11 prit part encore à
la campagne qui aboutit, le 24 mai 1873, au renverse-
ment de M. Thiers, et il vota, le 25 février 1875, contre
les lois constitutionnelles.
M. Raudot ne fut pas renommé en 4876, et son nom
fut présenté en vain aux électeurs sénatoriaux à côté de
celui de M. Frémy. Son rôle était terminé ; son dernier
acte public fut une lettre par laquelle il demandait aux
journaux qui bataillaient encore sur son nom de le laisser
dans l'obscurité où il désirait vivre désormais; témoi-
gnage du découragement qui avait envahi son âme.
M. Raudot ne survécut pas longtemps au dernier effon-
drement de ses espérances. Il s'éteignit retiré sur ces
rives fleuries du Cousin, qui ne pouvaient plus le dis-
traire de son idée fixe.
Esprit élevé, laborieux, patriotique, rempli des préoc-
cupations du bien public, il n'a manqué a M. Raudot,
pour pouvoir rendre de plus grands et de plus réels ser-
vices a son pavs, que de pouvoir le comprendre. Cette
faute n'est pas la sienne; c'est celle du milieu où il était
né, où il avait été élevé et où il avait vécu. V Annuaire,
dont il avait été un des plus éminents collaborateurs,
devait lui rendre cet hommage dû à ses remarquables
qualités.
CONFÉRENCE DE MÉTÉOROLOGIE
WÂin A MESSIEURS LES INSTITUTEURS COMMUNAUX DU CANTON
DE VÉZELAT,
LE 28 AOUT 1879.
Messieurs,
La météorologie, considérée dans ses applications à la
prévision du temps, est une science presque nouvelle. Je
pourrais dire avoir vu ses commencements. Celait en
1846. Leverrier venait de révéler, et un astronome de
Berlin de découvrir la planète Neptune. Un vif mouve-
ment d'enthousiasme se propagea dans le monde savant
et entraîna le public lui-même. De divers côtés, par les
organes les plus accrédités de la presse, des communi-
cations furent adressées à TAcadémie des sciences, solli-
citant son intervention près du gouvernement pour
obtenir la création d'observatoires à la fois astronomiques
et météorologiques. J'entends encore deux illustres aca-
démiciens, lun physicien et lautre chimiste, Biot et
Regnault, qui protestent et déclarent que c'est s'engager
dans une fausse voie, où l'on ne rencontrera que décep-
tions et dépenses pour l'Etat, sans résultats utiles ou
sérieux : le problème de la prévision du temps est trop
complexe, on ne peut en embrasser tous les termes. La
savante compagnie repoussa les propositions, les considé-
rant, au moins, comme prématurées, et, pour la seconde
fois, ainsi qu'il advint a propos de la découverte de la
vapeur, on vit un corps savant officiel, au premier rang
dans l'estime du monde, faillir à sa mission de haute
82
initiative et témoigner trop peu de foi dans l'avenir et
le progrès des sciences.
Deux ans plus tard éclata la révolution de 1848. Les
savants entrèrent dans la politique, et le pouvoir nouveau
fonda divers établissements d'instruction, parmi lesquels
je me reprocherais de ne pas rappeler. l'Ecole centrale
d agriculture, installée à Versailles et qui vécut si peu, .
sacrifiée qu'elle fut, dès le lendemain du coup d'État,
aux ch^jsses du nouveau monarque.
Mais, sur la parole d'un de ses ministres, TEmpire
avait mission de faire grand. Il remplaça, à l'Observatoire
de Paris, François Arago, de véftérée mémoire, par Le-
verrier, qui, pour marquer son avènement, sollicita et
obtint enfin, sur les budgets de l'Etat, les fonds néces-
saires à la création de plusieurs observatoires au nord,
au centre, au midi de la France.
Dans le même temps, le tél^raphe électrique fut im-
porté d'Amérique en Europe; les savants trouvèrent un
moyen de correspondance rapide dans ces fils merveil-
leux qui répètent, à la même heure, le même mot aux
plus longues distances ; la météorologie, la météorologie
applicable à la prévision du temps, était inaugurée. On
se rappela alors la parole prophétique de François Arago :
H La sciance doit rayer de son vocabulaire le mot impos-
sible. »
Soyons justes pourtant envers les hommes de génie qui
ont devancé leur temps. Lavoisier avait écrit dans ses
notes : « La prédiction des changements qui doivent ar-
€ river au temps est un art qui a ses principes et ses
a règles, qui exige une grande expérience et l'attention
K d'un physicien très exercé. Les données nécessaires
« pour cet art sont : l'observation habituelle etjournalière
« des variations de la hauteur du mercure dans le baro-
« mètre, la force et la direction des vents à difSérentes
« élévations, l'état hygrométrique de l'air
iK Avec toutes cas données, il est presque toujours pos-
« sible de préyoir un jour ou deux à l'avance, avec «me
« très grande probabilités le temps qu'il doit faire ; tOQ
€ pense même qu'il ne serait pas impossible de publier
« tous les oaatins un journal de {>rédic(ions qui <senait
« d'une grimde utiUté pour la société, i^
Le journal BvikUn ùdernoiiùnol î^i fondé par Lever-
rier. On avait, durant plus d*un demi-siècle, oublié les
œuvres de Lavoisier, qui ne furent publiées, sous les
auspices de M. Dumas, qu'en Tannée 1865.
Sur quelles bases doit se fonder l€^ météorologip ? On
ne saurait trop les élargir et peut-être faut-il les appuyer
tout d'abord sur nos connnaissances astronomiques.
Loin de moi la pensée de vous faire une leçon d'astro-
nomie. J'en serais incapable, et d ailleurs elle nous écar-
terait même de notre but. Mais nous avons à nous rappe-
ler ensemble notre système de Copernic, les grandes lois
de Kepler et celle due au génie de Newton.
Copernic, vous renseignez à vos élèves, établit le double
mouvement de la terre et des planètes sur elles-mêmes et
autour du soleil. Il avait emprunté l'idée du mouvemenj
terrestre à un élève de Pythagore, à PhiIolaûs,mais il eut
toute la gloire de fonder sur des observations précises ce
qui n'avait été, avant lui, qu'une spéculation philoso-
phique.
Vous avez présentes à l'esprit les trois lois de Eépler ;
en voici les formules :
L Les orbites planétaires sont des ellipses dont le soleil
occupe un des foyers ;
IL Le rayon vecteur des planètes décrit des aires pro-
portionnelles au temps ;
III. Les carrés des temps des révolutions des planètes
sont proportionnels aux cubes des grande^ aires de leurs
orbites.
La loi delïewton s'applique non-seulement aux mondes
planétaires, mais aux atomes de la matière : « L'attrac-
tion s'exerce en raison directe des masses et en raison
inverse du carré des distances. »
La poésie a traduit dan3 un rhythme harmonieux le
langage de3 géomètres :
O sagesse, ta parole
Fit éclore T univers,
Posa sur un double pôle
L/a terre au milieu des airs.
Tu dis et les cieux parurent.
Et tous les astres coururent
Danp leur «irdre ^ plfkçer.
Avant les siècles tu règnes,
Et qui suis-je que tu daignes
Jusqu'à moi te rabaisser ?
Ai-je à vous rappeler la réponse de Kepler à ses détrao
leurs (les sciences en ont-elles jamais noanqué) ? Elle est
si fière quon ne peut trop la citer : « Patience, patience.
Dieu n a-t-il pas attendu six mille ans un contemplateur
de ses œuvres? » On a élevé bien tard des statues à
Kepler et à Newton, mais d'avance ils avaient Tun et
Faulre écrit leurs noms sur les grands cercles de la
sphère céleste.
Notre système planétaire ne se compose pas seulement
des sept planètes connues des anciens. On en compte au-
jourd nui près de 200, et Tune des dernières, qui a été
inscrite au catalogue des astronomes sous le n*^ 498, a
été signalée récemment à Tobservatoire de Marseille par
un de vos camarades de l'Ecole normale, M. Paul Cot-
tenot. Depuis, M. Borelli, du même observatoire, a décou-
vert la 1 99^
Notre région céleste est donc comme semée d'astéroïdes.
Néanmoins, pour n'apporter aucun trouble dans la gravi-
tation terrestre, le nombre de ces astres doit être limité.
Les astronomes ont calculé que Ton pourrait pourtant en-
core en découvrir des milliers du volume de ceux con-
nus et dont le poids n'excède pas la dix-millième partie
de la masse terrestre. Le champ des recherches n'est donc
pas fermé aux habiles pointeurs de télescopes.
N'accordons pas trop de place aux planètes télescopi-
ques, ne nous attachons qu'à celles qui, en raison de
leur masse, ne sont peut-être pas sans action sur notre
globe.
De celles-ci on a formé trois groupes : Le premier
comprend quatre planètes, qui sont, par ordre de leur
distance du soleil : Mercure, Vénus, la Terre et Mars.
Le second renferme les quatre petites planètes que l'on
suppose être les débris d'une seule : Cérès, Païlas, Vesta
et Junon. Le troisième se compose des trois grands et
magnifiques astres qui portent le nom de Jupiter, Saturne
et Uranus.
Plusieurs de ces planètes^ savoir : la Terre, Jupiter,
«8
Saturne et Uranus, ont des satellites, c'est-à-dire des
astres subordonnés qui font leur révolution autour d'elles
comme autour d un centre : nous aurons spécialement à
nous occuper du nôtre, de la lune, pour nous demander
si elle n'a pas sur notre sphère habitée une influence
réelle, bien que toujours contestée.
Il y aurait beaucoup à dire sur chacune des grandes
planètes, mais ce n'est pas leur histoire aue nous avons
a faire ici ; nous ne voulons que les considérer dans leur
ensemble, pour bien reconnaître leur place et marquer
leur rôle dans notre système solaire.
Les planètes ne sont pas lumineuses par elles-mêmes ;
elles empruntent, absolument comme la Terre, leur lu-
mière au Soleil. Leurs masses, ou mieux leurs densités
(rapports des masses aux volumes), diffèrent à tel point
que leurs révolutions autour du Soleil s'opèrent en des
temps très différents, doubles, triples, décuples, trentu-
f)les les uns des autres. Pour vous en donner un exemple,
es années de Mercure ne sont que de 88 jours; celles de
Jupiter sont de plus de 1 ,000, et celies d'Uranus de plus
de 2,500. Cela tient tout à la fois à la distance où ces
astres sont de leur centre de révolution, et à leur plus ou
moins grande vitesse de rotation sur leur axe, car la
vitesse de circulation régit, indépendamment de la me-
sure des jours et des nuits, les pnénomènes les plus im-
portants qui se produisent dans les atmosphères, c'est-à-
dire dans les espaces aériens ou éthérés sources de la
vie, les masses solides n'étant que le sid^stratum^ le sup-
port où les êtres prennent place et développent leur exis-
tence.
Les planètes ne sont pas distribuées au hasard dans
l'espace ; elles sont unies ou reliées entre elles par un
lien commun, la loi mathématique dite de Bode, bien
que ce ne soit pas cet astronome, mais le professeur
Titius, de Wittemberg, qui Tait signalée, en indiquant à
lavance qu'il devait se trouver un astre entre Mars et
Jupiter, ce qui a été vérifié par la découverte des quatre
petites planètes Cérès, Pallas, Junon et Vesta, du deuxième
groupe. Les nombres gouvernent les mondes (4).
(1) Le professeur Titius est mort en 1777. La planète Cérès a
«6
Voici ia loi de Bode, ou plutôt de Tilius :
Si l'on conçoit le rayon de Torbe terrestre divisé en fO
parties ^ales,
Le rayon de Mercure en contiendra. 4 « 4
Le rayon de Vénus 4+3 = 7
Le rayon de la Terre 4+2x8 = 40
Le rayon de Mars 4+4x3 = 16
Le rayon de Torbe de Cérês, Tune
des cpiatre planètes télescopiques . . . 4+8X3 = 28
Le rayon de Torbe de Jupiter* . . . 4+16X3 = 52
Le rayon de Torbede Saturne 4+32X3 = <00.
Enfin le rayon de Torbe d Uranus. 4+64X3 = 196
Si Von multiplie par 3 (c'est prendre le cmbe) les nom^
bres t 2 4 8 16 32 64
Ona.., 3 6 12 24 48 96 192
ijoutant4àchaDun,on«.. 7 10 16 28 52 100 196
C'est très approximativement la distance des? planètes
au Soleil .
D'après de Laplace, vous savez l'idée que l'on se fait
de l'origine des mondes. On pant de l'existence d'une né*
buleuse, analogue à la voie lactée, par exemple, et en
faisant intervenir l'attraction newtonienne, à l'aide du
iemps et du mouvement, on partage la nébuleuse ou voie
lactée en autant de systèmes de mondes que l'observation
en fait apercevoir dans le champ de l'espace.
Dans cette hypothèse (il faut bien avouer que ce n'est
lÀ qu'une hypothèse], la Terre est un astre refroidi à sa
surface et qui renferme un foyer encore en ignition. Le
refroidissement successif et lent explique les révolutions
dont la planète porte les traees. Les traditions humaines
les plus anciennes nous parlent de déluges, mats anté-
rieurement aux déluges historiques, notre gld)e a été le
théâtre de bouleversements, de soulèvements, qui ont
assis, comme ^ur des bases inébranlables, les grandes
chatnes de montagnes sur la date desquelles nous n'avons
été découverte par Piazzi, directeur de l'observatoire de Palerme,
le 1^ janvier 1801 ; Junou, en 1804, par Harding ; Vesta et Pailas
l^ar Olbeiss, m 1801,
«7
d'autres tétnoirnuges que oeux des fossiles, ^es flores bu
des fauBecs qui les <taractériâent. la preuve de ees gran^
brisements de la croûie teiresire n«>us est 4({«née, d'pDe
part, par raccroi^sement de température que l'on co»s!la4e
en descendant dans les proftmdeurs du sol : cet accpois-
setnent est d'u© degré centigrade par 90 ou 33 mètres;
de Vauire, par ces éruptions volcaniques et ces tremble-
ments de terre dont nous sommes chaque jour encore
témoins et qui devraient nous terrifier si, par d'autres
études ou d'autres lémoignages , <nous n'étions assurés
que nous sommes entrés dans une période de stabilité
astronomique sen quelque sorte imm^bie.
La Terre n'est pas formée seulement par une masse
solide. Les eaux s'étenden4 -d'un pôle à l'autre, pocupant
sur la sphère w^ esjDace triple de celui des con^raents.
Elles semblent un miroir pour répéter à nos yeux l'image
du ciel.
Aux pôles la mer est glacée, pleine de banquises qui
arrêtent le navigateur; des tropiques à Téquateur elle est
sillonnée par des courants dont la température s'élève en
des points pour s'abaisser en d'autres. A travers ees cou-
rants, parafji lesquels il faut placer aux premiers rangs
le Gulf-Stream de l'Atlantique, et le Kuro-Siwo ou fleuve
Qoir du Pacifique, les flots polaires viennent se mêler
aux flots équatoriaux et réciproquement. Il en résulte un
grand mouvement océaiiiique ^ui embrasse la planète
comme dans un immense circuit. H semble, ont dit 6 ee
sujet nos géograpfaes-météorologisles, que les eaux aient
à faine leur révolution autour du centre de la Terre,
comme la planète fait la sienne autour du Soleil.
A quelles profondeurs descendent Jes eaux de l'Océan ?
On s'est laissé entraîner aux conjectures ou jeté dans des
calculs hasardés pouir l'établir; mais on est tombé ainsi
dans toutes sortes de eoniradictions. Aujourd'hui, on n*a
plus foi oue dans les sondages directs, et im les multir
plie. Espérons qu'ils donneront des pésultats certains et
que l'o® parviendra un jour à relever la carte du relief
sous-mann, comme déjà on dresse ta carte du relief =cos^*
tÎjieQtal. Le travail sera du plus haut intérêt. Ne sont^ce
pas les eaux qui ^nt formé, en les labourant^ en tes d^
88
chirant sans cesse, les continents actuels? Remonter le
cours des âges, ce sont les eaux oui ont laissé leurs
dépôts jusque sur les flancs des plus hauts sommets.
A part les roches ignées qui ont toujours émergé , la
terre est un agglomérat de débris végétaux et animaux
d'eaux douces ou marines. Nos épaisses couches de craie,
nos strates calcaires ne sont, d'après les géologues, qu'une
accumulation de carapaces ou de coquilles d*innombra«
blés animalcules.
Eu égard à ces courants, qu'on tient pour des fleuves
océaniques, la mer joue un grand rôle dans les phéno-
mènes météorologiques. Nous en trouverons particulière-
ment la preuve dans l'histoire du Gulf-Stream. Son
cours vous est connu. Si nous le faisons sortir du golfe
du Mexique par la passe de la Floride, nous le verrons se
précipiter jusqu'aux régions polaires du Nord, pour re-
descendre le long des côtes occidentales de l'Europe et
revenir aux Antilles. Voici ce qu'en dit Maury dans son
ouvrage classique : la Géographie de la Mer : « Le Gulf-
Stream est un fleuve dans l'Océan ; dans les plus grandes
sécheresses, jamais il ne tarit; dans les plus grandes
crues, jamais il ne déborde. Ses rives et son lit sont des
couches d'eau froides entre lesquelles coulent à flots
pressés des eaux tièdes et bleues. Nulle part sur le globe
il n'existe un courant aussi majestueux. Il est plus rapide
que TAmazone, plus impétueux que le Mississipi, et la
masse de ces deux fleuves ne représente pas la millième
partie du volume d'eau qu'il déplace. »
Le Gulf-Stream est appelé par les navigateurs anglais
et américains Weather-Breeder (le père des tempêtes) et
Storm-King (le roi des orages), et il n'est que trop bien
nommé. Les anciens poètes de la Grèce et de Rome
avaient placé l'anlre d'Eole dans la mer de Sicile, au
pied de l'Etna; les savants le transporteraient volontiers
aujourd'hui au centre du Gulf-Stream. N'est-ce pas ce
grand courant océanique, dont les eaux marquent de
30 à 35"* au thermomètre centigrade, q[ui transporte de
l'équateur au pôle nord la chaleur tropicale et aussi les
torrents d'électricité qui se dégagent des ouragans des
Antilles? Et de même, les tempêtes oui éclatent sur l'Asie,
•n Chine et dans les Indes ne sont-elles pas soulevées par
8^
le Kuro-Siwo, ou fleuve noir japonais, qui est le Gulf-
Stream des mers australes? Nous aurons a le redire plus
loin, en vous faisant l'histoire des cyclones ou des ty-
!)hons, plus terribles encore peut-être sur le Pacifique
à cause de son nom) que sur la mer oui baigne à la fois
les côtes occidentales de l'Europe et les côtes orientales
des deux Amériques.
Au-dessus de la Terre, au-dessus des eaux profondes,
est un autre océan plus fluide que le premier, composé
de gaz et de vapeurs, et qui, pour cette raison, prend le
nom d'atmosphf^e.
L'atmosphère est constituée principalement par deux
gaz dans les proportions suivantes ;
Pour 1 00 parties, en volume :
Azote 79,20
Oxygène 20,80
Dans l'air, l'azote et l'oxygène ne sont point, comme
loxygène et l'hydrogène pour former l'eau, à l'état de
combinaison, mais a l'état de simple mélange. Diverses
considérations le prouvent; notons particulièrement les
suivantes :
Premièrement, lorsqu'après avoir séparé les éléments
de l'air, on les rapprocne synthétiquement, comme le fit,
le premier, Lavoisier, on constate que les deux gaz se
mêlent ou s'unissent sans augmentation ou retrait de
volume, sans dégagement de chaleur ou d'électricité : or,
aucune combinaison chimique ne s'efiectue sans Tun et
l'autre de ces phénomènes.
En second lieu, lorsque, dans un espace confiné, on
met l'air en présence de l'eau, après un certain temps
l'air contenu dans l'eau est proportionnellement plus
riche en oxygène que l'air libre : on en sait la raison,
c'est que l'oxygène est plus soluble dans l'eau que l'azote.
Si l'air était une combinaison, la pi'oportion des deux gaz
dans l'air et dans l'eau serait toujours la même relative-
ment l'une à l'autre
En troisième lieu, il est reconnu que le pouvoir réfrin-
gent des gaz composés est toujours autre, plus grand ou
plus petite que celui des gaz composants : or, le pouvoir
9»
réfiriBgenl de l'air atmosf»bérique est absolument 'égal à
la somme dea pouvoirs réfringents de loxygène et de
Tasote.
Aucun doute ne peul donc s'élever à cet égard, l'air est
un mélange et n<Hi une combinaison d'azoie et d'oxygène.
L'atmo^hère a-t-elle ou nVt-elle pas de limites>? La
physique enseigne que les ^az jouissent d'un pouvoir
d'expansion ou de dilatation infinie. Le principe ne peut
être absolu. Dans latmosphère céleste, ce pouvoir a ex-
Eansion paraît avoir des limites finies et aujourd'hui
ien déterminées à Taide de cet instrument aémirable,
le baromètre, dont je n'ai plus à vous faire Thistoire :
vous la connaissez trop bien.
Le poids de l'atmosphère est représenté, dit Herschell,
par une sphère de cuivre de 1 00 kilomètres de diamètre*
C'est, aioute-t-il, la douze cent millième partie de la
masse de la terre. Il s'ensuit que, pour sa part, l'homme
d une taille moyenne supporte un poids de 14 à 15 mille
kilogrammes. Mais il est une correction à introduire
daus le calcul. De même qu'un vaisseau soulevé légère^
ment sur les flots peut, au çré des vents, s'avancer dans
toutes les directions, ainsi le corps de l'homme* pénétré
de liquides à peu près incompressibles et dair faisant
équilibre à la pression extérieure, n'a besoin pour se
mouToir que de Vactioti libre de ses muscles locomoteurs.
C'est l'application du principe dit d'Àrchiraède, ou de
Tégalité dépression : une molécule d'eau, au centre d'une
masse liauide, étant sollicitée dans tous les sens par la
poussée aes molécules qui l'entourent, demeure par cela
même en équilibre et n'a d'autre poids que le sien.
Si les couches aériennes avaient la même densité dans
les hauteurs qu'à la surface de la mer, l'épaisseur totale
de l'atmosphère n'excéderait pas 7,953 mètres; mais,
d'après le principe connu en physique sous le nom de
Loi de Mariotte^ les volumes des gaz sont en raison in-
verse des pressions qu'ils supportent; en d'autres termes^
les volumes des gaz sont proportionnels aux pressions^
Dans l'espace, en vertu de ce principe, l'air se dilate donc
jusqu à s'étendre et se perdre absolument eômme^ lé fltide
qui compose la chevelure des comètes.
D'après de Laplace, ce ne serait qu'à 42,000 mètres
9*
qm, pàp mite de FaeeiNâsseimùt à& ia ibme^ omtrifu^e
et de la diminution de la pesanteur^ le fluide aémoy per-*
dant toute èohésion, pourrait s'échapper de 1 orbite ter-
restre* Peutrétrety en effets n'est^e qu'aux limites de Tat*
tracttoB d^s sphères célestes que cet effet se produit^
maisi l'ei^rience, et une expérience douloureux, a mon-
tré de n0s jours que, pour Thomme^ l'atmosphère respi»
rahle finit entre 7 et 8^000 mètres. Les trois intpéptueft
physiciens^^ronautes, Sivelj Crocé^Spkielli et Tissao^*
dier» ont vainement emporté une provision d'oxjrgèoe en
de si hautes régions-* I>eux d'entre eux ont expiré, et le
trmsième n'a peuV^tre dû son salut qu'à un évanouis^
sèment qui a précédé pour lui le manoue absolu d'air
respirable.. Il laut donc aussi assigner oes liûiites aux
sublimes témérités de la science. A S,500 mètres, la
colonne d'air qui pèse sur le sol a déjà perdu la moitié
de son poids ; que l'ock. juge par comparaison de la dila*'
tation rapide que doit subir le fluide gazeux à partir de
cette hauteur.
Au-delà de l'atmosphère épaisse, que peut-il donc
exister? Rien que de Téther.
Qu'est-ce que l'étherî
Les physiciens admettent, et ils ne peuvent se sous-*
traire a cette hypothèse^ qu'il existe dans les espaces
interplanétaires et attaché, comme une atmosphère pre-
mière, à chaque atome de matière^ un fluide insaisis-
sable, imponoerable^ qui est le vrai milieu de tous les
phénomènes de lumière, de chaleur, d'électricité et de
magnétisme qu'ils constatent dans l'étude du globe.
Longtemps divisés sur la conception ou l'interprétation
des phénomènes naturels, les savants inclinent aujour-
d'hui à penser que la lumière, la chaleur, Télectricité, le
magnétisme (on a dit aussi la vie et ia pensée), ne sont
crue le résultat de mouvemenis ou de vibrations de
1 éther, vibrations en quelque sorte rhythmées ou d une
intensité dififêrente.
Ces forces primordiales (c'est le nom qu'on leur donne)
se transforment incessamment, dans certaines conditionsi
les unes dans les autres» et c'est ainsi que dans ïèù»
machines industrielles la chaleur engendre le mouvement,
coomie le nKMi vaiuea t engendre la chaUur .
£
r
On a souvent cité cette intéressante expérience de Grove
qui remonte à Tannée 4 847 :
« Une plaque daguerrienne sensible est placée dans une
caisse en bois remplie d*eau, fermée d'un côté par une
ïlaaue en verre recouverte d'un écran. Entre le verre et
a plaque est un treillis en fil d'argent ; la plaque est en
communication avec une des extrémités d un galvano-
mètre, et le treillis en fil avec le bout d une hélice de Bré-
ffuety — élégant instrument formé par un ruban composé
ae deux métaux dont l'inégale impressionnabilité indique
les moindres changements de température, — les autres
extrémités du galvanomètre et de l'hélice sont unies
par un fil, et les aiguilles amenées à zéro. Aussitôt qu'en
soulevant l'écran on laisse arriver sur la plaque la
lumière du jour ou une lumière artificielle, les aiguilles
sont défléchies. La lumière éiant une force initiale, on
obtient : une action chimique sur la plaque, de V électricité
qui circule dans les fils, du magnétisme dans le galva-
nomètre, de la chaleur dans l'hélice, du mouvement dans
les aiguilles. »
Tout en faisant nos réserves relativement aux phéno-
mènes de la vie et aux actes de l'intelligence, ne renions
pas le principe ; acceptons-le même, puisqu'il ne répugne
point a Tesprit,
Nous en tirerons, nous, une conséquence : c'est que
réther, océan sans limites, où se produisent tous les
phénomènes physiques accessibles à nos sens, c'est-à-
dire pour nous déterminables, n'est pas, dans le sens
rigoureux du mot, un élément simple. La lumière qui est
réther en mouvement, n'a pas moins de sept rayons, et
l'électricité et le magnétisme se distinguent l'un et 1 autre
par les signes — et 4-. Dans l'étude des sciences physi-
ques, nous n'arrivons donc jamais à ce qui est pour notre
esprit l'unité. C'est une remarque que je tiens à vous
faire et dont je vous prie de prendre acte.
Entrant avec cette notion dans l'explication des faits
observables, rien n'arrêtera notre conception, et nous
dirons même que le phénomène qui saisit le plus notre
intelligence, savoir : le passage de l'électricité à travers
un fil métallique entourant le globe, n'est que la sépa-
ration ou l'union instantanée^ la rupture d'équilibre,
\
93
en un mot, entre un nombre quelconque indéfini d'a-
tomes.
Quel est le physicien ou le chimiste qui n'a pas été
mille fois témoin de ces instantanéités d'action ? Yoilà une
masse d'eau abaissée, dans un état complet d'immobilité^
à plusieurs degrés au-dessous de zéro (4 et 20 degrés si
ce n'est plus) : on imprime la plus légère vibration à Pair
ambiant; toute la masse se solidifie à la fois. —^ Appro-
chez deux flacons, l'un contenant du gaz ammoniaque
sec, l'autre de l'eau : au contact et par l'effet de la com-
binaison, les vases se brisent instantanément et sont
réduits en poussière. — Touchez un centigramme de
chlorure d'azote avec la barbe d'une plume, une explo-
sion soudaine se produit, comme par la rupture d'équi-
libre ou l'union des deux électricités de signe différent.
Quelle explication donner de ces phénomènes ? Une
seule et toujours la même; nous 1 exprimerons dans
cette formule : Etat statique, cause de rupture, dyna-
misme. Or, dans l'atmosphère, cet immense laboratoire
où la lumière, la chaleur, I électricité, le magnétisme éma-
nant du soleil, des astres et de la terre, se mêlent à
l'eau en évaporation à la surface des mers, que de phé-
nomènes analogues à ceux que nous venons de rappeler I
Rendons-nous compte en quelques mots des conditions
qui changent l'état des corps, nous en déduirons très-
méthodiquement l'explication des phénomènes météoro-
logiques, objet final qe notre étude.
Nous n'avons encore nomnjé comme éléments ou
principes constituants de Tatmosphère que l'azote^ l'oxy-
gène et léther. Il faut y ajouter :
La vapeur d'eau,
> L'aciae carbonique.
L'hydrogène carboné.
Diverses matières inorganiques ou organiques et des
germes sans nombre,
La lumière, la chaleur, l'électricité et le magnétisme.
L'océan aérien n'est pas moins fourni de matières
élémentaires et peuplé d'être vivants que l'océan ter-
restre.
Une première remarque ne peut nous échapper. L'at-
mosphère nous présente^ comme en une source qui ne
1880 11
94
s'épuise pas, parce qu'elle se renouvelle, tous les élé-
ments qui constituent les êtres doués de vie : 'l'azote,
Toxygène, Ihydrogène et le carbone. C'est, il faut bien
se pénétrer de cette vérité, qu'entre la nature morte et la
nature vivante, les fluides de l'espace et les êtres qui les
aspirent, il se fait un échange incessant qui, d'un côté,
solidifie les gaz dans les animaux et les plantes et, de
l'autre, les dégage de ces êtres mêmes pour reconstruire
une atmosphère toujours neuve. Enipoisonnons Tair, em-
poisonnons un espace confiné par des gaz irrespirables,
par des miasmes de nature végétale ou animale (il y en
a des milliers), toute vie finit ou s'éteint.
Ce serait abuser de votre attention et ne pas tenir assez
compte de vos connaissances acquises, que de vous refaire
l'histoire physique et chimique des gaz et, en général,
des matières qui composent l'atmosphère. Il n'est besoin
d'ailleurs, pour nous expliquer les phénomènes de la
météorologie, que de nous rappeler et les lois du rayon-
nement calorifique et celles qui président au changement
d état des corps, à ce que nous avons nommé d'un autre
mot, la rupture de Fétat statique.
Si l'attraction newtonienne rapproche, relie et retient
unis les atomes ; en sens inverse, la chaleur, force anta-
goniste, les dissocie et leur fait changer d'état. Une pre-
mière loi de la chaleur, c'est son rayonnement en tous
sens pour établir ou rétablir entre tous les corps l'équi-
libre de température. Les hautes régions de l'air sont
glacées, avons-nous dit; dans leur voyage aérostatique
du 26 juillet 1850, MM. Baral et Bizio ont constaté, aune
hauteur de 7,000 mètres environ, une température qui
n'était pas descendue à moins de 39 degrés au-dessous
de zéro. L'éminent physicien Pouillet, dans un travail de
haute portée, est arrivé à conclure que le froid de l'es-
pace devait être de 140 degrés au-dessous du point de
fusion de la glace. D'après ses expériences et ses calculs,
si le soleil ne faisait pas sentir son action sur notre elobe,
la température y serait partout uniforme et de 89 degrés
au-dessous de zéro. Ce premier passage d'un froid de
140 degrés à un froid moins excessif de 89 degrés serait
dû aux radiations des étoiles. Chacune d'elles, comme
on le sait^ est un soleil, et M* Pouillet, pour évaluer ia puis-
99
sance calorifique de tous ces soleils^ s'est cru autorisé à
dire qu'elle serait capable de fondre en une année, à la
surface de la terre, une couche de glace d'une épaisseur
uniforme de 26 mètres. Quant au soleil, si sa chaleur
était versée uniformément sur tous les points du globe,
elle serait capable d'y fondre annuellement une couche
déglace de 31 mètres environ. Cette chaleur équivaudrait
à celle que produirait la combustion d'une couche de
charbon de 250 millimètres d'épaisseur enveloppant éga-
lement toute la terre. Que l'on juge par ces cniffres de
ce que dépense de combustibles un wurneau si ardent,
si toutefois le soleil est un fourneau, ainsi qu'on l'a dit,
et s'il n'est pas plutôt, selon la pensée d'Herschell, un
foyer d'actions électriaues ou électro-magnétiques.
Une seconde loi de la chaleur est la loi physique géné-
rale en vertu de laquelle tous les corps, en passant de
l'état solide à l'état liquide» et de l'état liquide à l'état
f^azeuxy absorbent une certaine quantité de chaleur, cha-
eur dite latente ou de constitution^ en opposition au calo-
vique rayonnant que mesure le thermomètre. Pour fondre
la glace, ou faire passer l'eau de l'état solide à l'état
liquide, il ne faut pas moins de 79,25 unités de chaleur
ou calories, c'est-à-dire qu'un kilogramme de nei^e, de
grêle ou de glace> ne fond en entier que si on le mélange
à un kilogramme d'eau chauffée à 79** 25. Et pour vapo-
riser un kilogramme d'eau, c'est-à-dire l'élever de degré
à 1 00, il ne faut pas moins de la même unité de chan-
teur ou 79,25, multiplié par 8,05, c'est-à-dire 62L7,%
calories.
En possession de ces deux lois relatives à la chaleur,
passons en revue, pour nous les expliquer, les phéno-
mènes météorologiques les plus importants, les nuages,
les pluies, les orages, la grêle, la gelée, et, en^parti-
culier, la gelée si redoutée des agriculteurs et que l'on
attribue à la lune qu'on appelle pour cette raison la lunfi
rousse.
Nuages, — Le soleil pompe les eaucOy dit le peuple :
L'image est on ne peut plus exacte. L'eau se dissout
dans rair et y reste en suspension sous forme de vési-
cules ou de gouttelettes d'une ténuité extrême de 0°*°*,02
à 0^^03 de diamètre, Ella s y glace quelquefois sous
96
forme de fines aiguilles de neige, de grains de grésil, ou
même d'assez fort grêlons. L'agitation de lair, le vent,
active Tévaporation. Que la couche aérienne qui repose
sur les eaux se sature d'humidité, elle n'en absorbera
plus ; mais que le vent s'élève, et il est provoqué par l'as-
piration même des vapeurs, la couche humide sera dé-
placée et remplacée par un air sec bientôt saturé lui-
même et qui annoncera, en conséauence, des bour-
rasques, des averses, des tourmentes de noms différents
à raison de leur intensité ou de leur caractère le plus
frappant. Il n'est pas nécessaire d'insister sur ce pomt :
la vaporisation de Teau et le retour de la vapeur à l'état
liquide pu solide, tel est le fait capital qui provoque le
plus grand nombre des phénomènes météorologiques.
La vapeur d'eau est moins transparente pour la lu-
mière et la chaleur que l'oxygène et l'azote. Répandue
sous forme de nuages dans l'atmosphère, elle forme ainsi
comme une sorte d'écran qui préserve la terre du rayon-
nement froid de l'espace.
Qui de nous ne consulte les nuages pour en tirer la
f)révision du temps? Les météorologistes ont essayé de
es classer scientifiquement. Il les ont ramenés à trois
grands types : les cirrus^ les cumulus et les stratus^ qui
se mêlent eux-mêmes diversement et produisent ainsi
des combinaisons secondaires portant les noms de cirro-
cumulus^ cirrO'Stratus et cumulo-stratus. Les cirrus sont
de petites nuées blanches et fines comme la laine cardée
ou les barbes de plumes, ce sont les queues de chat des
marins. Les cumulus, balles de coton des marins, sont
formés par la condensation des colonnes ascendantes de
vapeurs ; ils simulent des chaînes de montagnes sur le
fond azuré du ciel. Les stratus sont des bandes allongées
qui affectent quelquefois la figure de lignes parallèles.
Quant au nimbus, on ne Tadmet pas comme type, c'est
un nuage qui se grossit vite pour tomber en averse.
Pluies. — L'hydrologie est devenue une branche de la
météorologie. Le règlement ou le régime des eaux a une
importance extrême pour notre agriculture, comme pour
nos usages domestiques. De graves questions et, en par-
ticulier, celle du reboisement des côtes et des montagnes,
3'^ rattachent. Sur tous les points du globe sont ins-
97
tallés aujourd'hui des instruments udométriques poui*
&ire reconnaître la répartition, la distribution des eaux
pluviales sur le sol. Quelles sont les contrées favorisées,
quelles sont les contrées déshéritées? A quelles lois obéis-
sent ces transports de vapeurs nées particulièrement dans
les régions intertropicales et au-dessus des mers, pour
aller se répandre sur les continents? Autant de questions
que je ne pourrai^ aborder que pour vous dire qu'elles
sont à Tétude comme aussi celle qui a été posée de nou-
veau à l'occasion de l'année si exceptionnellement plu-
vieuse que nous traversons.
Existe-t-il des séries d'années sèches et des séries d an-
nées humides? On a rappelé à ce sujet un souvenir qui
date de loin, celui des sept vaches» maigres et des sept
vaches grasses des pharaons. Si Ton s'en rapporte à des
inductions encore bien hypothétiques, ce serait particu-
lièrement aux actions combinées du soleil et de la lune
que devraient être attribuées ces variations.
On a dit : « Le soleil s'écarte tous les ans, d'un côté et
de l'autre de l'équateur, d'un aiigle invariable d'environ
23 degrés. La lune monte au-dessus de Féqualeur et
descend de même au-dessous d'un angle qui est, au con-
traire, variable. Il est en moyenne de 23 degrés, mais
il peut s'abaisser à 18^ 19' et s'élever à 28^ 36'. L'écart
au-dessus ou au-dessous de Téquateur, ce que l'on nomme
la déclinaison, va sans cesse grandissant pendant neuf ans.
Quand il a atteint son maximnm, il diminue ensuite pen-
dant neuf autres années.
« Les déplacements que peut produire la lune dans
l'itinéraire des courants atmosphériques doivent donc
varier en amplitude chaque année. Aux plus grandes
déclinaisons correspondront les plus grands déplacements
de la ligne des mauvais temps soit vers le nord, soit vers
le sud. Par conséquent à ces époques, certaines régions
seront atteintes, certaines autres seront à l'abri. Bref, si
ce raisonnement est exact, on devra retrouver pour une
latitude donnée une trace évidente de l'influence des
changements de déclinaison lunaire sur la sécheresse ou
l'humidité annuelle.
« En conséquence, en ce qui nous concerne, le régime
des mauvais temps s'établira à notre latitude lorsque les
'98
décliûaisond lunaires passeront par leur maximum et
leur minimum, soit par 18"" et 28*"; il s'établira encore
quand elles passeront par 25** et 26"; et peut-être aussi,
bien qu*à un moindre degré, par 21 ^ Voilà nos dates
d'années humides. Nos dates d'années sèches corres-
pondront aux déclinaisons intermédiaires. 1^
On a fait le relevé des années pluvieuses depuis le
commencement du siècle, et Ton a trouvé un accord si
remarquable entre ces années et les déclinaisons ex-
trêmes de la lune, qu'on en a déduit une sorte de loi
empirique d'après laquelle les années pluvieuses se succé-
deraient dans des périodes déterminables à l'avance.
Nous devrions, en 1 880. entrer dans la période des
bonnes années, c'est-à-dire des années non pluvieuses.
L'année 4880 pourrait être encore relativement une an-
née humide, mais 4881, 4883, 4884, seraient des années
sèches. L'année 4882 qui correspond à une déclinaison
lunaire intermédiaire entre les degrés extrêmes, pour-
rait être un peu plus humide que <88< €t 4883.
Voilà des prédictions assez nettes et d'un haut intérêt;
mais la météoroloffie ne les formule que sous réserve.
Nous en sommes à la période d'observations ; n'attendons
pas, n'espérons pas, oès le début, des prévisions mathé-
matiques.
Netge^ arésil. — La neige n'est qu'une pluie glacée, le
frésil qu une agglomération de petits glaçons, résultat
'une certaine agitation de l'atmosphère au moment où
la neige se forme. On sait aue le grésil ne tombe que
s'il s'est élevé dans l'air une légère bourrasque.
Nous avons dit que les nuages formaient un écran
entre le sol et l'espace ; la neige revêt la terre d'un vrai
manteau pour la préserver du ravonnement interpla*
nétaire. EUe fait mieux encore : selon nous, elle la cou-
vre de tous les débris d'êtres organisés, d'insectes morts
ou vivants qu'elle enveloppe comme d'un linceul en les
entraînant dans sa chute. La neige fume leschamps« dit
le laboureur. Il dit vrai ; il nous est arrivé de recueillir la
neige la plus pure en apparence, et par réduction au
moyen de la chaleur, d'ootenir en résidu un véritable
humus. Les dictons populaires sont le fruit d'obser-
vations prolongées ; ils ont un sens quelquefois profond.
99
Avant de nous séparer, nous vous en donnerons un nouvel
exemple.
Orages et grêle, — Tout changement d'état des corps,
toute rupture d'équilibre entre des atomes, avons-nous
dit, donne lieu à des phénomènes de chaleur, d'élec-
tricité et de magnétisme. Le météorologiste le constate à
tout instant à l'aide des instruments de précision dont il
dispose, du thermomètre, de l'électromèlre, de la bous-
sole- Dans les pluies ordinaires, ces manifestations sont
peu sensibles, l'équilibre atmosphérique est encore
trop peu troublé; mais sous l'influence des vents qui
activent l'évaporation, viennent à se former des accumu-
lations de nuages, soudain l'éclair, c'est-à-dire l'élec-
tricité, illumine l'éther, et de fortes détonations ou de
vifs éclats de tonnerre reteiitissent et se répètent au loin.
Que les gros nuages se déchirent, des torrents de pluie
ou de grêle inondent les champs et les ravagent. Le poids
des grêlons peut varier d'un centième de gramme à plu-
sieurs hectogrammes. Ne vous étonnez pas, je puis at-
tester que j'ai ramassé moi-même, durant un orage ter-
rible qui éclata sur Padoue, en 1842, je crois (je ne puis
préciser la date), des blocs de grêlons qui pesaient de
S à 1 hectogrammes. Ils étaient composés de grains d'iné-
gale grosseur formant diverses couches concentriques à
un nojau cristallin. Nous nous rendrons compte tout à
l'heure du fait de l'aj^glomération des grêlons ; disons
quelques mots d'abord §ur l'origine et la marche des
orages.
On croit généralement (|ue les orages se forment sur
place. Il n'en est pas ainsi dans la plupart des cas. Nous
vous avons signalé les courants atmosphériques qui pren-
nent naissance soit au centre des grandes mers, soit au-
dessus des continents entre les tropiques. Les ouragans
les plus violents ont cette origine lointaine. Dans notre
Europe, toutefois, il peut se former des orages par un
flaécanisme tout semblable. Il en arrive ainsi lorsque de
rapides courants ascendants se chargent des vapeurs sou-
levées sur le lit des rivières et des lacs ; lorsque les brises
qui courent sur les flancs des montagnes entraînent
dans les hautes riions lair humide et chaud des plaines :
les nuages alors tamisent en quelque sorte toute l'élec-
400
tricité des masses d'air qui ont cédé leur vapeur. Ces
sortes d'orages éclatent dans les mêmes contrées et sui-
vent le plus souvent des trajets identiques, influencés
qu'ils sont par les accidents du sol, la rencontre de hau-
tes cimes ou celle de forêts qui eénéralement les étei-
gnent ou les détournent. A Taide d'observations relevées
sur tout le territoire de la France, observations pour les-
quelles vous prêtez tous un si utile concours, la Com-
mission centrale de météorologie a déjà dressé des cartes
multipliées dont on a tiré des conséquences du plus haut
intérêt. Ainsi, par exemple, la grêle a pour ainsi dire
des routes certaines : il y a des climats qui y sont plus
exposés, d'autres moins, et d'autres moins encore. En un
siècle, on n'a vu qu'une fois tomber la grêle à la Havane,
J'ai à vous donner, j^ ne l'oublie pas, une explication
de la formation des gros grêlons. Volta supposait deux
nuages superposés, électrisés en sens contraire, et il
faisait circuler les noyaux de grêle entre ces nuages, à
peu près comme on fait tournoyer les petites boules de
sureau entre deux disques chargés l'un d'électricité posi-
tive et l'autre d'électricité négative, dans la jolie expé-
rience de physique connue sous le nom de danse des pan-
tins. Pendant cette circulation ou ce tournoiement, les
ffrainsde grêle se pelotonnent et grossissent jusqu'à ce que
eur poids, en les arrachant aux attractions électriques,
décide enfin de leur chute.
Les météorologistes de nos jours, sans nier, pour cer-
tains cas, au moins, l'explication de Voila, ont présenté
d'autres solutions du problème. Ils font nattre la grêle
des cim glacés et de ces mouvements tournoyants de l'air
qui se produisent toujours lors de la rencontre de deux
courants atmosphériques opposés. Par suite de la force
centrifuge qui se développe dans la trombe aérienne,
disent-ils, 1 air se raréfie, les gouttes d'eau se congèlent
et tourbillonnent dans le grand remous ; en même temps
l'appel de l'immense entonnoir qui se forme au milieu
des nuages fait descendre des régions supérieures une
atmosphère glacée, et les grêlons tournant dans les va-
peurs augmentent incessamment de volume jusqu'à ce
qu'ils s'élancent sur le sol avec le globe de nuages qui
les entoure.
404
Il est d'autres théories de la grêle : celles de MM. Paye,
Renou, Rosensthiel^ Planté, etc. Ce serait m'engager
loin que dé vouloir vous les exposer toutes, mais je dois
faire une exception pour celle de M. Paye, à cause du
nom de Fauteur et en raison de Toriginalité des idées sur
lesquelles elle repose.
M, Paye considère le globe comme enveloppé, à une
altitude dépassant 4 à 8,000 mètres, d'une vaste nappe for-
tement éleclrisée et isolée du réservoir commun par les
couches d air inférieures. Cette nappe est en mouvement
continuel de Tun à Vautre pôle, et c'est par les orages,
f)ar les aurores boréales qu'elle perd son électricité dans
e soi, tantôt avec fracas, tantôt silencieusement.
Trois éléments sont nécessaires au savant astronome
§our expliquer les phénomènes des orages accompagnés
e grêle :
4** Uue forte tension électrique des nuages qui, en
temps ordinaire, sont à l'état neutre ;
2** La formation de masses énormes de glace dans des
nuages situés à une altitude ou règne ordinairement une
température supérieure à zéro ;
3"" Une extrême rapidité de déplacement dans les nuages
à grêle.
Or, pour M. Paye, le premier point est dans son hypo-
thèse des nappes'fortement électrisées des régions supé-
rieures ;
Le second, dans les etrri glacés ;
Le troisième dans les mouvements produits par les
alternatives de température et d'électricité, les cyclones,
les trombes, les tornados.
Il n'y a pas une telle différence entre ces diverses
explications ou théories de la grêle, au'on ne puisse les
réunir et les accepter dans leur ensemole.
Tempêtes, trombes, raz de marée, cyclones, tornados,
typhons. Les vents, ces grandes masses d'air déplacées et
électrisées, ne se meuvent pas d'ordinaire en ligne droite.
Ils rencontrent trop d'obstacles devant eux. Ils ont donc
des remous comme les flots, des soulèvements comme
les vagues, des chocs violents et terribles. Ces mouvements
en sens divers et opposés donnent lieu aux phénomènes
météorologiques désignés sous les noms de trombes, raz
102
de noarée, cyclones^ tomados, typhons. Ces phénomènes
ayant les mêmes causes et les mêmes eflfets, il suffira,
pressés que nous sommes par le temps, d'en étudier un
seul pour avoir une juste idée des autres. Choisissons les
cyclones
Originaires des régions équatoriales, les cyclones ont
été particulièrement signalés à l'époque du renversement
des vents alizés. Sur 365 ouragans relevés par Foey, et
qui ont sévi de U93 à 1855 sur les Indes occidentales,
245, plus des deux tiers, ont eu lieu d'août en octobre,
c'est-à-dire pendant les mois où les côtes fortement
échauffées de l'Amérique du sud commencent à rappeler
vers elles l'air plus froid et plus dense du continent sep-
tentrional. De même pour les cyclones de la mer des
Indes, c'est principalement vers léquinoxe de mars, lors
du changement des moussons et après les fortes chaleurs
de Tété, qu'ils sont le plus nombreux. Voici la description
d'un cyclone, telle que nous l'a faite un savant géographe,
H. Elisée Reclus, dans un style non moins saisissant de
vérité que de poésie..
« Quelques jours avant que le terrible ouragan se dé-
chaîne, la nature déjà morne et comme voilée semble pres-
sentir un désastre. Les petites nuées blanches qui voyagent
dans les hauteurs de l'air avec les contre-alizés, se
cachent sous une vapeur jaunâtre ou d'un blanc sale ; les
astres s'entourent de halos vaguement irisés; de lourdes
assises de nuages qui, le soir, offrent les plus magnifi-
ques nuances de pourpre et d'or, pèsent au loin sur l'ho-
rizon ; l'air est étouflTant comme sil venait de passer sur
la bouche de quelque grande fournaise. Le cyclone, qui
tournoie déjà dans les régions supérieures , se rapproche
{[raduellement de la surlace du sol ou des eaux. Des
ambeaux déchirés de nuages rougeâtres ou noirs sont
entraînés avec furie par la tempête qui plonge et traverse
l'espace en fuyant. . . Bientôt une masse obscure se mon-
tre dans la partie menaçante du ciel ; cette masse grandit,
s'étale peu à peu et recouvre l'azur d'un voile affreux
de ténèbres ou d'un reflet sanglant. C'est le cyclone qui
s'abat et prend possession de son empire en tordant ses
immenses spirales autour de l'horizon. A un silence ter-
rible succède le hurlement de la mer et des cieux. »
/o'
403
Le mouvement giratoire des cyclones a été comparé M
souffle d'un ventilateur, au tournoiement de Teau qui
s'écoule d'un vaste et profond entonnoir. Dans le premier
cas, par un effet de la force soufflante, dans le second,
par 1 action de la force centrifuge, la masse d'air mise en
mouvement est reietée du centre à la circonférence et
ainsi entraînée dans un véritable tourbillon. La dmanu-
tion de pression astmophéritjue fait soudain baisser le
baromètre dans une proportion considérable, et c'est là
un avertissement à ne pas négliger* Un observateur di^ne
defoijl'amiral Fitz-Roy,a rapporté gu'il avait vu,à l'origine
d'une trombe, par un effet soudain de la raréfaction de
l'atmosphère, 1 air contenu dans les maisons se dilater
si violemment qu'il avait projeté au dehors les fenêtres et
les portes. En mer les eaux se soulèvent à des hauteurs
considérables et retombent en véritables cataractes.
Au centre du météore règne une sorte de calme ; à la
circonférence tout est emporté par le tourbillon. Dans
l'espace intermédiaire,il y ace qu on nomme, en termes de
marins, le demircercle maniable et le demi-cercle dange-
reux : celui-ci est le côté du cyclone où le vent souffle dans
le même sens que le météore. Cette moitié de disque où
lèvent ajoute sa vitesse propre à celle du mouvement de
translation est dans l'hémisphère septentrional à la droite
de la trajectoire du cercle tournoyant ; dans l'hémisphère
méridonial elle est à la gauche.
Quelle est la cause du tourbillon lui-même et d'où
vient le changement brusuue qui s^accomplit dans sa
direction vers la limite extérieure des alizés ? Voici, d'a-
près tes météorologistes (Dove cité par M. Elisée Redus),
quelle serait l'exphcation de ces phénomènes :
« Lorsque sur les déserts de l'Asie et de TAfrique, d'é-
normes quantités d'air chaud se sont élevées dans les
espaces supérieurs, ces masses aériennes dilatées doivent
s'épancher latéralement. Celles qui sont entraînées au-
dessus de l'Atlantique boréal, dans la direction de l'ouest,
contraire à celle du mouvement delà planète, rencontrent
le courant de retour, qui s'écoule du sud-ouest au nord-
est, en sens inverse des alizés. Il en résulte un conflit
entre les deux fleuves atmosphériques; un tourbillon
d'air se propage en spirale dans la direction du jnord-^
404
ouest qui est la résultante des deux forces en lutte. En
même temps, la masse tournoyante, cherchant une issue,
descend obliquement vers la surface de la mer, et com-
primée à droite par le souffle des alizés, elle continue à
marcher vers le nord-ouest. Arrivé en dehors des tropi-
ques, Touragan ne se trouve plus sous la pression laté-
rale du vent de nord-est; il a devant lui un chemin libre
et, sous Tinfluence du mouvement de la rotation terrestre,
il se replie dans la direction du nord, puis dans celle du
nord-est. En même temps la tourmente qui vient d'en-
trer dans la zone tempérée élargit graduellement le dia-
mètre de ses spirales, et, par suite, perd de sa violence à
mesure qu elle avance vers le pôle. »
Quant aux cyclones de l'océan indien, ils sont produits,
croit-on, par le conflit des alizés du sud-est et des mous-
sons qui se portent vers les continents de l'Afrique.
Bride! , en particulier, n'y voit que le résultat de la ren-
contre de deux vents accourus l'un de l'équateur, l'autre
de rhémisçhère austral. Celui de l'équateur, participante
la grande vitesse angulaire de cette partie du globe, dévie
vers l'est, à mesure qu'il avance vers le tropique du
Capricorne; le vent du sud, emporté moins rapidement
autour de la terre, dévie, au contraire, vers l'ouest, et de
ces deux déviations en sens inverse, résulte, lors de la
rencontre des vents, un mouvement de tourbillon dans le
sens de l'ouest à l'est, par le sud. En moyenne, les
cyclones de l'océan indien ont de 400 à 500 kilomètres
au commencement de leur course, de 700 à 900 vers le
milieu et deOOO à 1 .100 vers la fin ; leur influence se fait
sentir quelquefois jusqu'à 2.000 kilomètres de l'axe de la
tempête. Assez souvent deux ou plusieurs cyclones se
suivent à peu de distance et paraissent se confondre en
un seul. Des remous latéraux accompagnent le tourbillon
principal, de même qu'à la surface des mers on voit, à
côté du grand entonnoir tournoyant formé par la ren-
contre des eaux contraires, se creuser plusieurs cercles
de second ordre. Bridet a recueilli de nombreux exemples
de ces cyclones simultanés.
Il y a une conclusion générale à tirer de ces observa-
tions, c'est que les plus terribles ouragans eux-mêmes
ont une marche régulière et comme voulue et nécessaire.
105
Ils rétablissent un équilibre troublé ou qui' pourrait
l'être dans le mouvement de rotation de notre planète.
L'auteur de la théorie que nous venons de donner le fait
remarquer : « Le frottement continuel des vents alizés
que la rotation terrestre fait dévier incessamment vers
1 ouest finirait sans aucun doute par retarder le mouve-
ment du globe autour de son axe, si d'autres courants
aériens, marchant en sens inverse, ne contrebalançaient
les causes du relard et n'accéléraient de leur côté la rota-
lion de la terre d'occident en orient. » Le soufiBe des
vents ou la marée aérienne est donc encore une loi dans
les harmonies même douloureuses des mondes.
RoséCy gelée blanche^ givre, lune rousse, — Pour com-
pléter le cadre que je me suis tracé, il me reste à vous
entretenir de phénomènes météorologiques terrestres,
dont nous sommes fréquemment témoins et dont on n'a
pas toujours donné des explications sûres et exactes.
Je veux parler de la rosée y de la gelée blanche, du givre
et de cette autre gelée plus intense qu'on appelle la lune
rousse.
11 n'est pas un de vous qui n'ait trouvé, et non parfois
sans surprise, à son réveil, soit au printemps, soit a l'au-
tomne plus particulièrement, les vitres de sa chambre
couvertes d'humidité ou même rendues nébuleuses, sinon
opaques, par du givre cristallisé ou des aiguilles déglace.
Le premier cas est une image de la rosée, le second,
un eflTet de gelée plus ou moins intense. Vous vous êtes
expliqué le phénomène. Vous vous êtes dit que les va-
peurs invisibles en suspension dans l'air de votre cham-
bre, ne fussent que celles mêmes de votre respiration, se
sont condensées sur les vitres par un effet du froid exté-
rieur, tous les corps se renvoyant sans cesse leur calo-
rique de surcroît ou rayonnant pour se mettre en équi-
libre de température. Tenez-vous en garde pour vous-
mêmes en travaillant, durant de trop longues heures, dans
une chambi:e relativement froide et imprégnée d'air hu-
mide. C'est le calorique de votre corps qui en allant se
perdre par rayonnement contre les murailles, vous refroi-
dira insensiblement et vous affligera de ces maladies trop
sujettes à retour que j'appellerai ici, si vous me le per-
mettez, des rhumatismes pour cause d'imprudence.
406
La rosée est donc simplement l'eflét de ce qu'on
nomme le rayonnement nocturne. Echauffée pendant le
jour par le soleil, la terre se refroidit en son absence
pendant la nuit. Les espaces planétaires toujours, plus
froids lui soutirent sa chaleur, et, par un effet de conden-
sation, les vapeurs de l'atmosphère se déposent en perles
humides particulièrement sur les plantes, mais partout où
une évaporation consécutive ne la dissipe pas à nouveau
dans Tatmosphère.
Les vents, pour peu qu'ils soient forts, sont un obstacle
au dépôt de la rosée. En renouvelant Tair autour des
corps plus froids, ils les réchauffent, et, d'autre part,
favorisent aussi Févaporation. Les nuages sont de véri-
tables écrans contre le rayon nocturne. Dans Tlnde, où,
malgré la chaleur du jour, le froid nocturne est très-vif,
les cultivateurs allument dans leurs champs des feux
accompagnés de fumée. A cet exemple, on a proposé,
pour préserver nos vignobles, d'allumer des résidus de
schistes ou de goudron. Mais la proposition n'a pas été
jugée très-pratique. Nos jardiniers se contentent de cou-
vnr leurs semis ou leurs plantes délicates avec des toiles,
des paillassons ou des châssis.
Mais est-il aisé de se préserver des gelées blanches et
de celles plus intenses oites de la lune rousse î C'est sur
une trop grande échelle qu'il faudrait user des moyens de
préservation. Voyez, au début du printemps et jusqu'en
mai et juin, nos champs ravagés en une nuit par cet
affreux fléau. Tout est brûlé, dit le cultivateur désolé, le
feu a passé partout. J'ai été frappé, quant à moi, de cette
locution et je me suis demandé si elle n'était pas l'ex-
pression exacte d'une vérité méconnue. J'ai adressé à ce
suiet, il y a déjà plusieurs années, un mémoire développé
à 1 académie des sciences. Je vais vous le résumer briève-
ment. Quelle 'est la composition des plantes? Un tissu
celluleux pénétré de liquide, d'eau tenant en dissolution
des sels, des principes immédiats de nature organique.
La proportion d'eau est considérable dans les végétaux
comme dans les animaux, elle est des 7/10®' de leur poids,
au moins. Prenez an bourgeon au moment où, en mars,
avril ou mai, il a déjà atteint un certain développement,
il est pénétré d'humidité. C'est l'époque où les jardiniers
107
en ouvrant la terre et en remarquant qu'elle fume, expri-
ment leur pensée par cette gracieuse image : la terre
est amoureuse. Oui, et c^est, par conséquent, l'heure du
danger.
La naissance et le développement du fruit exigent sur-
tout de la chaleur. Vienne un excès de froid en un tel
moment, celui des nuits où la lune, plus brillante, ou
pleine, a dissipé, mangré les nuages, selon Texpression
énergique encore de nos cultivateurs, le liquide de ger-
mination, Peau de la plante tout entière peut-être, se
givre ou se glace, et la sécheresse, puis la mort en est la
conséquence. Mais comment arrive cette sécheresse ou
cette mort ? C^esl là ce que demande la science. Eh bien I
selon nous, par 1 effet a une brûlure, d'une combustion
réelle. Rappelez-vous les principes posés plus haut relati-
vement au changement d'état des corps. Pour fondre un
kilogramme de glace ou le faire passer de l'état solide à
l'état liquide il faut une chaleur considérable, 79, 25 calo-
ries, avons-nous dit. Celte même quantité de chaleur va
se perdre ou devenir rayonnante quant de l'état liquide
l'eau va passer à l'état de glace. Où iront ces calories
dégagées ? Elles sont en contact avec la plante, elles la
roussiront, la brûleront, détruiront en elle, en un mot,
tout principe de vie. Le peuple ne se trompe qu*à demi
Suand il s'en prend à la lune, qu'il qualifie de la couleur
e ses récoltes brûlées. La combustion est bien réelle,
mais la lune n'en est que la cause indirecte. Nous jugeons
sur les apparences et nous nous trompons ; mais la ré-
flexion rectifie nos erreurs et la science enregistre une
vérité de plus.
J'aurais terminé, Messieurs, si de l'étude cosmi(jue
que nous venons de faire ensemble, il ne me restait à
tirer une conclusion à laquelle je voudrais avoir préparé
vos esprits. La terre n'est pas isolée dans l'espace, elle
est entourée de soleils. Il en est un réservé pour elle et
qui lui donne la lumière, la chaleur, l'électricité, le
magnétisme. Selon les théories physiques, notre planète
est imprégnée d'éther, d'éther qui, soustrait aux lois de
la matière, n'est pas attiré vers le centre de la terre, mais
au contraire, rayonne dans l'espace et l'occupe tout entier.
Si par la pensée, nous remontions à l'origine des mondes,
108
Téther serait la création ou la puissance en œuvre pour
le devenir, puisqu'à l'heure présente il contient tout,
Tatome et les soleils. Avant Téther que pouvait-il exister,
à moins que vous ne me disiez, dans un langage sur-
humain :
« L'esprit planait sur l'abîme.... »
L'esprit pour le physicien, ce sera, au moins, Téther,
l'éther au milieu duquel s'est condensée la nébuleuse,
celle-ci contenant en puissance, en germes, tout ce qui,
dans le sein de la nature, recevra ou prendra la vie.
Or Téther est demeuré joint à chaque atome inerte ou
vivant. La création implique donc son existence lumi-
neuse et première. Interrogez ceux-là mêmes qui n'ad-
mettent rien qui ne soit matière ; la terre a son soufQe de
vie, disent-ils; elle aspire Tatmosphère oui donne parti-
culièrement du carbone aux plantes, de Tazote et de
Foxigène aux animaux et à Thomme, à Texpresse condi-
tion qu'animaux et plantes échangeront, et perpétuelle-
ment entre eux, Taliment essentiel à leur existence. Nous
avons eu à vous rappeler cet ordre, cette harmonie des
mondes vivants.
Mais, et c'est là la pensée que je tiens à vous laisser
comme impression de cet entretien, atome etéther sont,
dans le langage de la science, deux termes distincts ; dans
la création, ils impliquent un dualisme, dualisme aussi
réel que nécessaire. La même substance ne peut avoir
une action, j'entends une action chimique de composi-
tion et de décomposition, sur elle-même. Or, je suis ici
forcé de me répéter, mais c'est pour conclure, Tatome-
malière, subordonné à la loi de Newton, est attiré vers le
centre de la terre ; l'éther, je ne pourrais dire Tatome-
éther sans briser ma conception, celle des physiciens,
rayonne dans l'infini. La différence est donc absolue et
vous aurez à y penser. Si vous consentiez à recevoir
cette idée comme un fait primordial, comme un principe,
il nous serait peut-être possible d'en tirer ensemble cer-
taines conséquences essentiellement philosophiques .
Nous ressaierons, si vous n'avez pas déjà trop de ce long
entretien, dans une réunion ultérieure.
« Deux choses, a dit l'un des hommes qui ont pénétré
le plus avant dans les mystères de notre double nature^
100
le philosophe Kant, deux choses nous remplissent d'un
admiration et d'un respect toujours renaissants : le ciel
étoile au-dessus de nos têtes, la loi morale au fond de
nos cœurs. »
Qui nous ?
L*homrae, et parmi tous les êtres de la création,
Fhomme tout seul. Messieurs, quel privilège I
Ch. Flandin.
1880 12
CHATEAU DE LAUNAY
Le manoir de Launay, commune de Saint-Marlin-sur-
Oreuse, était autrefois le chef-lieu d^une commanderie
importante de l'ordre de Malte, dont dépendaient un
certain* nombre d'autres petites commanderies. On sait
que les biens de ces bénéfices avaient été donnés à l'ordre
de Saint-Jean de Jérusalem, réfugié en dernier lieu à
Malte, pour soutenir et défendre les chrétiens contre les
musulmans. Dans les derniers temps, ce n'étaient plus
que des bénéfices destinés aux cadets des familles nobles.
La commanderie de Launay avait été fondée au xu®
siècle et a fourni plusieurs commandeurs de marque, et
parmi eux Claude d'Ancienville, bailli de Morée (1536);
Georges de Régnier-Guerchy, grand prieur de France,
qui fit reconstruire une partie de l'édifice du côté du
nord, en 4611, suivant une inscription gravée sur une
pierre encore existante ; Philippe de Vendôme (1681).
Il n'existe plus aujourd'hui de la commanderie qu'un
bâtiment de 9 mètres delongueur, d'appareil en grès, bien
échantillonné. Sa façade, percée de baies modernes, pré-
sente, suivant notre dessin, un portail en saillie accom-
pagné de deux tourelles en poivrière et couvert d'un
haut comble. Aux angles sont deux tours rondes sur-
montées d'un toit pointu. Cet édifice paraît être de la fin
du XV® siècle. Louis XII^ avait permis au commandeur de
faire construire un pont-levis devant son château de
Launay (1).
Le portail qui précédait la cour de la commanderie a'
été démonté, il y a quelque vingt ans, et transporté à
l'extrémité du parc de Fleurigny, sur le bord de la route,
où il sert d'entrée.
(1) Recueil historique sur la Commanderie de Launay j en 47 45,
i^ 49, Archives de TYonne.
<
o
SARRY SOUS LA FÉODALITÉ
Sarry est une petite coramune du canton de Noyers,
qui relevait, aux xi'' et xii^ siècles, de la seigneurie de
Montréal, sauf une petite portion qui dépendait de Tab-
baye de Moustier- Saint- Jean, par une donation dont
rorigine nous est inconnue.
Cette terre passa dans la maison de Maligny vers le
milieu du xii* siècle, par suite d une alliance avec les
Montréal. Cent ans plus tard. Gui dé Maligny, seigneur
de Beine, en était possesseur, et sa fille Béatrix l'apporta
en dot à Ànseau de Trainel, seigneur de Soligny-les-
Étangs, fils d^Anseau de Trainel, maréchal de Champagne.
Puis, eii 4296, Robert, duc de Bourgogne, en fit l'acqui-
sition de ce dernier, ainsi d:ece-qu'il possédait à Villiers-
leâ-Hauts et à Mereuil, village auiourd'hui détruit. Cet
acte est curieux en ce qu'il nous donne up état détaillé
dés climats et des habitants de ces localités, et qu'il est
rédigé en français.
Nous y joignons la donation faite en 1207, à son clerc^
par la duchesse Béatrix, veuve du duc Hugues IV, de la
petite portion de seigneurie relevant de Moustier-Saint-
Jean, et qui était sans doute moins importante. Cette
pièce, également en français, a perdu de son caractère
lirîniitif, c'est une simple copie du siècle dernier, dont
l'original n'eîtiéte plus sans doute. Côrïime ces chartes
ducales sont inédites, nous croyons utiles de les repro-
duire.
ERNEST PETIT.
1275
Anseau die Trainel, chevalier, seigneur de Sarri, fait un
arraugeiment avec rabbaye de Saint-Germain d^Auxerre, au sujet
412
de vingt sols tournois de rente dus aux religieux sur la terre de
Beine.
(Bibl. d'Auxerre, 2« cart. Saint-Germain, f* 19, v«).
1287, SEPTEMBRE.
La duchesse de Bourgogne Béatrix, donne à son clerc Renaud^
de Semur, ce qu'elle possédait à Sàrry :
« Nous Béatrix^ jadis femme de noble baron Hugues, duc de
Bourgoigne, faisons savoir à tous ceux qui ces présentes lettres
verront et orront, que en recompensation des bons services que
notre ami clerc Renault, de Semur, à fait à nous et aux nôtres,
nous donnons au dit Renault, et octroions tout ce que nous
avons, poons et devons avoir en la ville de Sarrey, et aux ap-
partenances, soit en hommes, en justice, en seignorie, en tailles,
en cens, en costumes, en gelines, en corvées, en tierces, en dî-
mes et en toutes autres choses quelles quelles soient, lesquelles
choses nous avons acquises A^Huguenin des Granges^ lequel
les avoit acquises de monseigneur Bure de Marcilly^ chevalier,
et de ses hoirs ; lesquelles choses meuvent et sont du fief de reli-
gieux homme Tabbé de Monstier Saint-Jean, et le prions par la
teneur de cette lettre qu'il en reçoive en fief le dit Renault, et
nous promettons en bonne foi les dites choses garantir au dit
Renault, contre toutes gens. Et nous, Marguerite de Chalons^
dame de Montréal, à ce don nous octroions. En tesmoing de la-
quelle chose nous, Béatrix^ devant dite, et nous Marguerite de
Ghalons, avons mis nos sceaux en ces présentes lettres, faites et
scellées en Tan de grâce MLGGXXX et sept, au mois de sep-
tembre. »
Copie informe, XVIII' S., Arch. de Vaupe.
1290, AOUT.
Anseau de Trainel seigneur de Beine et Sary, et Béatrix de
Maligny, son épouse, confirment une donation faite par leurs
ancêtres au monastère de Pontigny.
« Universis prsesentes litteras inspecturis, ego Anselmus dé
Triangulo^ miles, de Benâ et de Sarriaco dominus, et ego
BeatriXy ejus uxor, salutem in Domino. Noverint universi quod
cura vir nobilis Gruido^ quondam dominus de Benâ, miles et
Maria ejus uxor, et dominus Stephanus de Marleigniaco
clericus, nec non et plures alii predecessores nostri domini de
Bena dédissent et cuncessissent in puram et perpetuam elemo*
413
sinam, pro remedio animarum suarum, monasterio B. Marias
Pontigniacencis cyst : ordin : Autissiod : dioc : nec non et fra-
tribus ibidem deo servienlibus quatuor libras et decem solidos
Turonensium annui redditus, percipiendos et habiendos à prae-
dictis fratribus ac eorum successoribus, in Abonagiis, sensibus
et aliis redditibus suis de Benà et in donationibus hominum S.
Germani Aulissiodorcnsis, nec non et quadraginta solidos Turo-
nensium annui redditus, percipiendos et habendos super salicetis
dePonchi, prout in litteris Guillelmi quondam decani Torno-
dori, fralvis Guidonis cellerarii Pontiniacensis et domini Pétri
dicti la Chaile presbyteri, exequntorum testamenti bonse memo-
risB Guidonis et Maria, nec non in litteris officialis Autissiodo -
rensis, et litteris illustres Régis Theoèaldi quondam Régis Na-
varrse et comitis Campaniœ et etiam iil litteris Hugonis quondam
Decani Tornodori, de Qalchero domino de Benâ et domino feo-
dali, indè confectis vidimus contineri ; nos Anselmus et Beatrix
prasdicti, approbantes dictas litteras, omnium prsedecessorum
tanquam veri hseredes et successores praedictorum, ac etiam alias
elemosinas et testamentum confirmantes, volumus et concedimus
qijod prsedicti fratres Pontignlacences praedictas quatuor libras
et decem solidos super paslem seu portionem abonagiorum, om-
nium que reddituum nostrorum, quae vel quos nos habemus in
villa de Benà, percipiant et habeant in perpetuum. Pj-aeterea de
dictis quadraginta solidis quos dédit praedictus Stephanus diclo
monasterio et dictes fratribus, pro tertia parte nostrâ salicetorum
praedictorum, quam jure haereditario possidemus, videlicet tre-
decim solidos et quatuor denarios monasterio predicto et fra-
tribus praîdictis annis singulis solvere tenemuruna cum quatuor
Jibris et decem solidis superius nominatis, apud Benam die domi-
nica infra octabas Sancti-Remigii ego vcro Beatrix praedicta
de cujus capite movent omnia supradicta, confiteor quod prac-
raissa facio non coacta, non vi, non metu, non dolo inducta, nec
in aliquo circumventa. Quod ut ratum sitet firmum, nos Amel-
mus et Beatrix praedicti praesentes litteras sigillorum nostrorum
monimine fecimus roborari. Datum anno domini 1290, mense
Augusti. » '
(Biblioth. d'Auxerre, Hist. manuscrite de Pontigny,
par Tabbé Depagny. Preuves, t. II, pp. 476-478,
d'après une charte originale, sec. cart. de Pon-
tigny, fol. 140.)
1296.
Vente de la terre de Sarry à Robert, duc de Bourgogne, par
Anseau de Trainel, sire de Soligny-les-Etang et Beatrix de Mali-
gny, sa femme :
M*
« Nous, ofMciauIz de Troyeset Anxeam, me de Trayneavi et
de Vile nueve, escuiers, façons savoir à touz cels qui verront et
orrout cels présentes lettres, que en notre présence establit pour
ceste chose especialement ; Anxeaux de Trayneaul^ chevalier,
sire de Seloigne^n la diocèse de Troyes, hai cognehu pardevant
nos de son bon apoinc gré que il proveablement et par son grant
profist, par sa nécessité et par son grant besoing, et pour paiçr
plusieurs detes que il doit corrant son grièves usures par le titre
de bone, pure, leaul, perpétuel et sanz rapeler, vandue par lui
et par ses hoirs, vaut, octroie et quite en héritage perpétuelle-
ment, à très haut noble et redote prince Robert, dw de Bouf"
goigne^ par lui et par ses hoirs tout quanque il a et puet avoir
et doit en quelque manière que ce soil, sanz riens retenir es viles
et tinages, terrages, parochaiges, appartenances et es expendises
de Sarry et de Velers les auz et de Maruel, et spécialement en la
ville et es finaiges de Sarri, le mes Micheaul Boissard ; Toyche
Quasselle qui est au seignpur de Sarri ; le mes Obert qui f ust au
maire ; item le mes Lambert, fil au maire ; le mes Ghesttal, fil
au maire ; le mes au Lièvre ; le mes Auxeau ; le mes à la femme
Picart ; le mes baude Bossart ; le mes Jehan le Ribaus ; le mes
Icham Bossart; le mes au boichart; le mes Lambert; le npes
Seguin le maire ; le mes au fevre ; le mes Jehan Bossart ; le mes
Jehan le Ribaus ; le mes Poitraul ; le mes Chasot; le mes Milot
le bergier : le mes au Rosselet ; le mes Tardi ; le mes Bonn y ; le
mes Micheal fil rouier; le mes Jehan Bossart ; le mesChaUphart,
le mes beudiii Bossart; le mes Jehan Ribaus; le mes Seguin Pa-
risot ; le mes Germain ; le mes à la femme Adam ; le mes Abert ;
le mes au Boichat; le mes Ghevreaul, le mes Seguin le maire ; le
mes Roher, le mes aux enfanz Mairette ; le mes à la dandèle; le
mes Guillaume Henriot; le mes Milot Henriot ; le mes Berchier;
le mes Mareni Jobin ; le mes Marie la torte ; le mes à la femme
feu Jehanuin ; le mes Seguin Buillot ; le mes Perrin Narjo ; le mes
Milot Goquillot ; le mes Baudin Boussart ; le mes Raon Godin ; le
mes Blanchat; le mes Henri Soirot, le mes Seguin Soirot ; le mes
Guillaume le Ribaus, le mes Raon Esquarre, le mes Henri Soi-
rot, le mes Seguin Soii;pt, le mes Guillaume le fil Seguin, le mes
à la femme Gibaut, le mes aux enfanz Trichelin, le mesPerre-
nale, le mes Micheel Freret, le mes au Sarnois, le mes au Bague,
le mes Taignqt. le mes au Quarvat, le mes Gorbeaul, le mes
Ysabeaul, fille Perrot ; le mes Bruere, le mes Jehannot, fil Jeoi-
rot; le mes au bornât, le mes cort cul, le mes Buteri, le mes
Henri Grilli, le mes à la poule, le mes Perreal Narjo, le mes
grosse main, le mes Raon Godin^ le mes Guillaume Bernon, le
mes Loire, le mes Jehan Guillaume, le mes au baillif, le mes
Gardon, le mes Frérot, le mes Etienne^ le mps Grailot, le mes
Micheaul le maire, le mes Bridoruu, le mes au tisserant, le mes
145
à la femme Bernon, le mes au Porte, le mes à la femme Perreal,
le mes Henri, le mes font veille, le mes Copin, le mes Jehanet le
bergier, le mes Jehanot Bouxart, le mes Treret, le mes auprorit,
le mes Ursin, le mes Arringaul, le mes à la feme diron, le mes
au poost, le mes dagoneal, le mes Jehan le picart, le mes au
Jaillouat, le mes Cyclot le fevre, le mes Perreaul le fevre, le mes
Porsaule, le mes Martin Michon, le mes Perreaul le Borne» le
mes Ertou le marchant, le mes Maillart, ensemble les aies et les
appandisses de touz les dessus dit et d'un chascun par soi tailla-
bles et exploitables haut et bas de main morte. Item tout le
droit, la raison et Taction que il a et puei avoir et doit en la jus-
tice grande et petite de la dite vile et des fînaiges. Item, à Sa-
loingy quatre mes et trois pièces de terre au ânaige de Saloingy,
estanz si com il afferme de sa justice et de sa terre. Item, toutes
les terres des fmaiges et des terraiges de Sarry, sans partie d'au-
truy Item, le champ de la fontenne, les comes de la taille, le
champ Boissart, le champ de Lyssart Bernard de Stïlly, le forne
d'auprès requillart. Item le champ d'auprès la voie de les Be-
quillart — Item, le champ dou pré Agnox, le champ Bisot de
Saumenot, le chan)p de la court Ferot ; le champ de la Bergerie.
Item, trois pièces en la chaume Rousote; le champ de la vigne;
le champ des Cornes de Volailles; le champ de la voie de Mou-
tiers; le champ don sentier de Chaste! Girart; le champ au pré-
vôt ; le champ de la Ruée; le champ de Solain Brunet ; le corne
de Vaul rostie; le champ de la Coste Chiquart; item le champ à
la dame ; item le champ du poirier taiste ; item la come sarrasin ;
item l'usage el la chace de la forest de Yauce; item la maison le
font, le mes. le porpris, la vigne et le vergier, le cortil devant et
la bergerie devant, de laquel maison l'on doit dons solz de dygo-
nois de rente au priour de Chizy Item en la vile, es finaiges, ter-
raip^es et appandises de Velun les aus le mes Chaumot,
.... (cinquante et un meix dénommés) et autant environ à
Mareuil). Item, vant, octroie et qui te pour lui et pour ses hoirs
et héritage perpétuelment au dit monseigneur le Duc, pour lui et
pour ses hoirs par le titre de bone, de pure et de loiaul vandue,
la justice grant et petite ou cors de la vile et es fmaiges de Sarri,
et tout le droit, la raison et l'action qu'il a et puet avoir et doit
en quelque manière que ce soit en la justice des liomes et des
mes des homes de Tabbé de Mostier Saint Jehan, et généralement
toutes les clioses et une chascune par soi que il a et puet avoir et
doit en quelque manière que ce soit, es viles es finaiges, es ter-
raiges et es appandises et es parroichaiges des dites viles de Sarri,
de Velers les aux et de Mareul, en justices, en seignories, en fiez,
en rereflez, en rantes, en issues, en tous biens et en toijis profiz
quelx que il soient, et par quelque non leu peusse nommer et
apelet. — Item queque chose de droit, de raison, de seignorie,
H6
de propriété, de possession, de cens, de rantes, de fruits, de
biaeries, de iaus, de clamers, de juridictions, de réclamations, de
costume, de usaigeetde quelque autre action et droit que ce soit,
que il cilz Afuveatix vanderes dessus dit a et puet avoir et doit et
pooit avoir et devoit au temps de cestes pi*ésens vendue faite par
lui ou par autre, et pooit et devoit lever et recevoir de droit et de
fait, et en autre manière quelquele soit es villes, es iînaiges, es
terraiges, es parrochaigcs et es appandises dessus dites.
Li quel tint bien et les choses dessus dites sont et muvent don
lié dou dit Duc, si corn li dit Anxeaux venderres a affermé et
cogneu par devant nos, exceptées lesdites choses assises à Ma-
ruel et ou finaige, ou terraige, es appendises et ou parroichaiges
de Maruel. Les quelx choses assises à Maruel et ou finaige ou
terraige es appendisses et parroichaige de Maruel sont et muevent
de aleu, si comme li diz Anseaux vanderres a affermé et cogneu
par devant nos. Sauf tant que li dit vanderres excepté de la dite
vandue; la maison et le colombier, le pré et le fossé environ
séant enprès la levée des Bordes ou finaige de Velers les auz, et
le mes Bolé et ses héritages qui furent à celui Bolé. Item, le mes
qui fu Jasoual et les héritaiges d^icelui Jasoueaul. Item Touche
qui fut Mellot. Item les héritaiges qui furent Hugaul fil feu Gilot
Pacart. Item, la vigne qui fut Aubergal séant es forches — Item
la come Hebelot séant au vaul que il a doné si comme il dit à
IcAanet^ son escuier.
« Et la vandue, cession, quittance, li dit Anxeaux vanderes
dessus dit à cogneu par devant nos que il a fait por lui et por
ses hoirs au dit Duc<, por lui et por ses hoirs en hérîtaige perpé-
tuellement por le prix de quatre miles livres léaux, des quelx il
cilz vanderres ^a cogneu par devant nos que il a recehu et heu
don dit Duc son plain, parfait et certain paiement, en bone mo-
noie, et en bons deniers lealement nombres, que il a mis si
comme dit en tenement en ses propres hus à son grant profit et
en paiement des dettes dessus dit, et s'an est tenu por paiet. Car
a fait coguoissance par devant nos que il ne demandera jamais
riens dou pris dessus dit, et de toutes les choses dessus dites et
d'une chacune par soi. Li dit Anseaux venderres par lui et par
ses hoirs por la cause de la vandue dessus dite, en a revestu le
dit Duc par l'octroi et par la tradition de cels présentes lettres
faites par devant nos, au commandement dou dit Duc, et Ten a
mis en verae plainne et corporel possession, ou auxi comme en
verae, plainne et corporel possession et en verae seignorie par. la
volonté dou dit Duc et de ses hoirs, en touz temps et en toute
manière à faire cession et quittance por lui et pour les sueurs au
au dit Duc par lui et par les sueus, pour la cause de la vandue
dessus dite, et touz les droiz, les raisons et les actions par quelque
non que l'en puisse nommer et apeler qui li aliènent et afièrent
117
et li puent atenir et aferir par quelque manière que ce soit« es
viles, finaiges, paroichaiges et appandisses dessus dites, et toutes
cels choses et toutes cels dit biens il les met et eschaîge de tout
en tout, fors de foi, et les met et transporte au dit Duc par lui
et par les sueus, par la raison de la vandue dessus dite, et a pro-
mis pardevant nos, le dit Anweaux, vanderres dessus diz très-
tous les biens et toutes les choses dessus dites, et une chascune
par soi tenir, empaiz deffendre et garantir au dit Duc et à ses
hoirs à touz jours mais contre touz, et faire quant que len doit
faire en cause de garantie et de vandation et que il ne na fait ne
fera ne consantira à faire, par quoi les choses dessus dites et une.
chascune doignent moins demorer fermes et estables et en lor
force, et en lor val or, et que il céder en tous leux et en toutes
cours contre toutes personnes par le dit Duc et paj» ses hoirs, il
se metra, et respondera et entrera en plait, et soutenra la charge
à ses propres missions et à ses propres despens, toutes foiz que il
en sera requis, et que chalungeours, empeschements, moles-
teuurs, ou rebelle appariaient que ja ne soit, et que tous les
doraaiges, missions, couz et interest que li dit Dux et sui hoir
encorront pour ceu soytreront et queront en quelque manière
que ce s'oit que il lor rendra et^^estorera en paiz et encroira a
des l'un d'aux par son simple serement sans aure manière de
pêne.
« Et par cels choses meux tenir et accomplir, il par lui et par
ses hoirs en a obligié au dit Duc por lui et por ses hoirs parde-
vant nos, touz ses biens meublas et nonmeubles, quelque part
que il soient et pussent eslre trové. Les qnelx toutes choses des-
sus dites et une chascune pour soi ma dame Béatrix de Mel-
lignéy î&a\mQ ÂTixeaul^ vandeour dessusdit, en notre préseoce
estaublie por ceste chose espécialement loc, vuet et octroie et
guerpit por touz jours mais sans riens retenir, et ont promis par
devant nos, Anxeaux de Traîneaux, chevaliers, et madame
Béatrix sa femme dessus dit par solempue stipulation et par lor
sarrement fait et donez corporelment seur sains Evangiles de
Deu, pour toutes les choses et por tous les articles dessus dit et
por un chascun por soi, por eux et pour leur hoirs, que il obli-
gent quant à ce trestoutes les choses dessus dites et une chascune
par soi estres certainnes et veraes, et tenir et garder sans cor-
rumpre ; et que il ne vanront encontre ne consantiront à venir
par aux ne par autres en parole, en fait ne en consautement ne
en autre manière quel quelle soit. Et ont remontré par devant
nos eu ce fait et en certaine science por lor dit sarement al
exception que li diz dux ne lor avient nombre, bailliez et délivrez
entièrement. Et al exception que il niaient este mis empêche-
ments de leur diz detes et en leur profiz. Et al exception que la
dite vandue n*ait esté iéalemeat faite. Et à l'exception que il
♦♦8
n*ait déception en ceat fait. Â tous privilèges de courte et à toute
costume et à tous usaiges de leux et de pals. Et à la loi jut de
non aliéner feux de mariage ou de douaire, et à la loi de Vel-
leyen au droit qui dit que Ten ecorre les femmes quand elles
errent ou soloient en droit et eu fait à toutes grâces qui sont
octroies en favour de femmes à toute action qui a aux et à leur
hoirs en aucun d'aux affirt ou porroit afferir est en avant quant
4 rapeler les choses dessus dites, au droit qui ditquecilzse
poent retraire et reparoir qui en autrui juridition se mettent de-
vant la contestation, et à toutes aides de canons, de droit et de
lois, et à toutes exceptions, droiz, raisons, allégations, deffanses
de droit et de fait, et autres choses quelx quelles soient qui contre
cels présentes lettres ou contre cest fait porront être obviés et
dites. Et au droit qui dit que généraux remandations ne vaut. Les
qnelx toutes chouses il ont voillu muir par devant nos et por
fermes et por estables, anxi comme si elles étoient en ces pré-
sentes lettres especialement expressées, speceiiées et escriptes. Et
ont voillu que à toutes les choses dessus dites tenir et garder, il
soient contraint anxi comme de chose adjugié, c'est assavoir por
nos officiai de Troies et por cels qui por le temps avenir seront
officiaul de Troies. et par nos Aiixeaul, seignor de Trai7ieaulx
et de Ville nueve, essuyer dessus dit, et par nos hoirs et par la
prise et pour Texploit de leurs biens. Et en notre juridiction
quant à ce, il ont soz mis heux et leur hoirs et lor biens.
« Ou tesmoingnaige des quelx toutes choses dessus dites à Ja
prière et à la requeste des diz Anxeaul^ chevalier» et Béatrix^
sa femme, non li diz offîc. le seal de la court de Troies, et nos
Anxeaul, escuier dessus diz, notre séal avec le séal dou dit
Anxeaul, chevalier, bavons mis en cels présentes lettres. Et je
Anxeaul. sires de Solaigne, chevaliers dessus dit, avec les seals
des dits officiai et Anxeaul^ escuyer, ai mis mon séal en cels
présentes lettres en tesmoignage de toutes les choses dessus
dites. »
— Sceau équestre de Trainel et contre-sceau portant Técu à
leurs armes.
Orig. arch. de Bourg, chambre des comptes. B. 983.
M. SAVATIER-LAROCHE
M. Savatier-Laroche est mort au mois de mai dernier,
Ilfutlun des premiers collabQrateursderifinMatre; et
si son nom ne ngurait plus depuis longtemps que sur la
liste de ses correspondants, c'est que les agitations de la
vie puWique avaient donné une autre voie à son activité
intellectuelle. M. Sa vatier- Laroche avait,, en 4 848, em-
brassé avec ardeur la cause républicaine, et il en avait
été, dans le département de l'Yonne, un des champions
les plus brillants et les plus énergiques.
Issu en 4804 d'une famille auxerroise, il se trouvait
naturellement porté vers les services publics. Son père
avait été^ pendant de longues années, membre du conseil
municipal. Vers les dernières années de la Restauration,
habitant Paris, où il exerçait les fonctions de clerc d'avoué,
il était devenu le président d^ la Conférence Mole. En
1832, il se ifixait à Auxerre, où il achetait une étude,
qu'il quitta ensuite pour se consacrer au barreau.
De 1837 à 1849, il fut membre dn conseil municipal ;
mai& ce n'est qu'en 1848 qu'il entra réellement dans
l'arène politique. Les nombreux articles qu'il publia dans
y Union républicaine se distinguaient déjà par ces qualités
de style, qui se développèrent davantage dans, la suite,
l'ampleur de la pensée, la chaleur et l'élégance du style,
et un certain tact qui consiste à trouver toujours le côté
intéressant de la question. *
les qircQQstances étaient alors entraînantes, la mesuire
difficiXe. L'avènement de la République avait surexcité
vivi^gieoi les imaginations, impression^aables. Le souveoir
120
des luttes gigantesques de la Révolution exerçait sur les
esprits une lascination absolue. On ne connaissait pas
encore les exemples de la République si çrande, si pros-
père et si libérale des Etats-Unis. Il semblait que les pro-
grès ne pouvaient découler que de coups soudains et
tragiques. Ce travail tenace, patient, méthodique, qui
devait plus tard fonder la République sur de solides as-
sises, n'était même pas entrevu.
M. Savatier-Laroche entra avec ardeur dans la lutte.
Il était trop homme d'imagination pour ne pas rêver une
grandiose régénération ; ii avait trop de générosité pour,
étant donné sa nature vive et primesautière, ne pas em-
brasser la cause populaire avec un courage, nous dirions
presque une témérité d'allures qui nous étonne, aujour-
ahui qu'instruits par l'expérience, nous avons cessé dé
copier les grandes scènes d'une Révolution qui avait à
briser les traditions de près de vingt siècles.
M. Savatier-Laroche fut donc bientôt le chef du parti
montagnard à Auxerre. Ses écrits sont tous dirigés vers
les aspirations de ce socialisme à contours indécis qui
exerçait alors un attrait incontestable sur les esprits ; on
ne saurait s'en rendre un compte vraiment exact, aujour-
d'hui qu'on s'est habitué à ne plus se contenter d'indica-
tions vagues et de vues flottantes. Mais ce qui achève de
peindre l'intéressante figure dont nous essayons de rap-
peler les principaux traits, c'est que, dans ses plus grands
entraînements, jamais sa plume ne s'est écartée de cette
dignité qui consiste dans le respect des autres et dans le
respect de soi-même. Les appréciations qu'il faisait des
personnes sont toujours empreintes de cette extrême
bienveillance et de cette parfaite aménité que nous lui
avons connues alors que, retiré de la fournaise politique,
il consacrait ses loisirs à des études plus pacifiques.
Membre du Conseil" général, puis, en 1849, Représen-
tant du Peuple, M. Savatier-Laroche allait se trouver sur
une scène plus vaste. Quand il partit pour aller occuper
son siège, il fut reconduit jusqu'au haut de la montagne
Saint-Siméon par deux cent-cinquante démocrates aux'
quels il fit d'éloquents adieux, et Y Union, qui raconte
cette scène, dit que « des larmes humectaient la paupière
« de ces hommes en blouse, que des écrivains au cœur
421
« sec et faux représentent comme des êtres féroces et
« abjects. » C'est qu'en effet M, Savatier-Laroche avait
été élu le premier de la liste par les suffrages de ses
concitoyens auxerrois.
Le nouvel élu, grâce à ses habitudes laborieuses, put
f)rendre une part active aux travaux de l'assemblée légis-
ative. Son discours contre la peine de mort l'avait placé
au rang des orateurs de la nouvelle Assemblée, qui ne
manquait pas cependant d'illustrations de tous les partis.
Le coup d'Etat devait cependant bientôt briser sa car-
rière et le rendre à la vie privée.
Son nom reparut encore en 1864. On apprit un jour, à
Auxerre, qu'une perquisition venait d'être faite chez lui.
Ses papiers furent l'objet de recherches minutieuses. Il
s'agissait alors de trouver des coupables pour la poursuite
intentée aux membres du comité électoral parisien fondé
en vue des élections. Comme il avait continué de corres-
pondre avec plusieurs républicains éminents avec les-
quels ils s'était trouvé en relations à l'Assemblée légis-
lative, son nom s'était trouvé sur la liste des personnages
impliqués dans la prévention. Mais l'affaire n'eut pas
d'autres suites pour lui, et il ne figure pas dans le fameux
Procès des treize.
Les loisirs que lui avaient fait l'avènement de l'Empire,
M. Savatier-Laroche les occupa à des travaux plus litté-
raires que politiques. Il écrivit encore cependant dans la
Constitution des commentaires sur les incidents de la
politique courante; mais insensiblement une sorte de
découragement Tenvahit. L'insurrection de la Commune
et le désordre qui régna un instant dans les esprits, après
la grande tromperie de l'Empire, avaient désolé son cœur.
Un peu d'expérience est nécessaire, beaucoup d'expérience
est utile, trop d'expérience devient nuisible à certains es-
prits. Après avoir trop espéré de l'humanité, ils se trou-
vent presqu'écrasés par les déceptions, qui les atteignent
d'autant plus vivement que leurs illusions étaient plus
excessives.
M. Savatier-Laroche quitta alors tout-à-fait le journa-
lisme, et il se consacra à des œuvres qui se ressentent
encore du coup porté à ses espérances. Il n'a pas cessé
de voir et de signaler les petitesses de ses adversaires, il
4Si2
devient aussi sévère pour ses amis ; en un mot il ne re-
connaît plus les siens.
Les livres qu'il a laissés mériteraient un etamen spé-
cial; nous ne pouvons que les mentionner ici : Affirma-
tions el Doutes. — Une Semaine. — FaèleÉ et Contés. —
Profils parlementaires. — Prop>U auœerrois. -— Étud^
morales. — Traité de Ponctuation.
Tous ceux qui ont vu dans ses dernières années ôé
vieillard aimable et bienveillant ont été frappés de la sé-
rénité que lui laissait la cruelle maladie qui l'avait doué
f)endant vingt-cinq ans à son fauteuil. Il la dominait, il
'avait vaincue en empruntant à l'étude ses secouf^ forti-
fiants et ses distractions infinies. L'intégrité de sa vie la
défendra contre les jugements divers dont elle pourrait
être l'objet ; c'est toujours un grand et consolant spectacle
que la vue des hommes qui se sont consacrés à la vie po-
litique, sans autre mobile que la sympathie publique.
On peut les donner en exemple ; ils servent, alors même
qu'ils ont disparu, la cause de la liberté montrant aux
homn^es qu'ils peuvefnt croire au désintéressement et à
l'honnêteté.
F.ES SOCIÉTÉS D'INSTRUCTION POPULAIRE
>
DANS L YONNE.
L'instruction populaire est une question qui, depuis
plusieurs années, sollicite vivement les esprits. Elle
s'impose plus que jamais, en raison même de notre
forme de gouvernement, des adversaires redoutables que
nous avons en face de nous, et des moyens puissants
dont ils disposent.
Quand nous disons l'instruction populaire, nous vou-
lons parler, non pas de cette instruction qui se donne à
l'école primaire — celle-ci n'en est que la base, — mais
de cette instruction qui s'acquiert après l'école primaire
et en est le complément, alors que l intelligence formée
est plus accessible à un enseignement tout de raisonne-
ment. Il ne suffit pas de savoir lire et écrire, il faut savoir
penser, ce qui n'est pas si facile que cela en a l'air, savoir
se faire une opinion à soi, une opinion sensée, saine et
raisonnée. Cette instruction-là s'acquiert par l'échange
fréquent des idées, par les lectures, les cours, les con-
férences publiques. Elle s'adresse à l'homme fait tout
aussi bien qu'au jeune homme. Elle ne peut être ré-
glée par une loi, elle ne peut être renfermée dans un
programme, elle ne peut être comprise dans un système
d'enseignement : elle est le résultat nécessaire d'un tra-
vail d'intelligence provoqué par les moyens dont nous
parlions plus haut. Ce sont ces moyens qu'il s'agit de
mettre en œuvre. Rien n'est plus propre à cette tâche que
l'initiative innividuelle, ou mieux encore le groupement
d'initiatives individuelles, l'Association, la Société.
124
Il y a longtemps que des Sociétés d'Instruction popu-
laire existaient chez plusieurs nations de l'Europe, la
Hollande et la Belgique entre autres, alors qu'on songeait
seulement en France à ce moyen de répandre le Livre et
ridée.
La faute n'en était pas aux hommes, mais au régime
énervant de l'Empire, (jui redoutait l'initiative privée
contraire même à son principe.
La première Société de ce genre fut fondée à Paris, en
1864, la Société Franklin, qui avait pour but de créer des
bibliothèques, ensuite la Ligue de l'Enseignement, formée
par un infatigable propagateur de l'instruction, M. Jean
Macé. Ces Sociétés fonctionnaient à Paris et s'eflTorçaient
de rayonner en province. Dans le reste de la France, on
signalait bien quelques cas d'initiative de ce genre, mais
daqs des limites fort restreintes. Ce ne fut qu'en 1868,
après la promulgation de la fameuse loi sur les réunions
publiques, que, dans certains départements, on songea
à se grouper, à s'organiser pour aller porter la lumière
dans les campagnes, espérant, qui sait? qu'un beau jour
viendrait peut-être où l'on s'apercevrait qu'il y avait
autre chose que le bulletin officiel de FEmpire.
C'est à cette date que fut mise en avant, à Auxerre, la
première idée de la formation d'une Société d'instruction
sur le modèle de la Ligue de l'Enseignement et dans un
but identique. Une réunion publique avait lieu à cet
effet le 29 juillet 1868, sous la présidence de l'honorable
M. Guichard, ancien représentant, aujourd'hui député de
l'arrondissement de Sens.
Notons ici en passant qu' Auxerre est la troisième ville,
après Paris et Marseille, qui ait fait l'application de la
loi sur les réunions publiques, et, à cette époque, cela
n'était cas sans mérite, car il fallait quelque courage pour
se servir, tout en s'y conformant scrupuleusement, des
lois prétendues libérales.
Le 29 juillet 1 868 une réunion avait donc lieu à laquelle
s'étaient rendues plus de 40Ô personnes. On y jeta les
bases de la Société, dont le programme était celui-ci :
fonder des bibliothèques, organiser des lectures, des con-
férences publiques. Ce programme se présentait fort déjà
de l'adhésion de deux hommes dont l'opinion avait grand
42S
poids, M. Marie, ancien membre dti gouvernement provi-
soire, et M. Charlon, aujourd'hui sénateur de l'Yonne,
et dont tout le monde connaît le dévouement à la cause
de rinstruction. A cette réunion un Comité d'initiative se
forma spontanément et fut chargé de recueillir les adhé-
sions. La tâche était ardue et ingrate. Tout était à faire,
et l'on ne devait compter que sur ses propres forces. On
allait se heurter d'un côté à l'esprit rétrograde, de l'autre
au mauvais vouloir de l'administration.
Quand nous disons qu'il n'y avait rien de fait, nous
nous trompons un peu, ohl bien peu I II existait dans le
département quelaues bibliothèques, trois, quatre peut-
être, fondées par l'initiative des citoyens et entretenues
au moyen de cotisa^tions. Nous citerons entre autres celle
de Branches, la première bibliothèque populaire de France
peut-être, mais de l'Yonne assurément.
Pendant plusieurs mois, le Comité fonctionna, et enfin,
le 7 janvier 1 869, il apportait un résultat. La première
réunion des adhérents était convoquée; ils étaient au
nombre de deux cents environ. Le noyau était trouvé, la
Société était constituée, elle prit le titre de Société pour
la propagation de l Instruction populaire dans le départe-
ment de f Tonne, et adopta séance tenante les statuts que
nous reproduisons ici :
Article 1®'. — Une Société est créée dans le département de
l'Yonne sous le titre : Société poîir la propagation de Vinstruc-
tionpopvMire dans le dépariemenl de V Yonne.— Le siège de la
Société est à Auxerre.
Art. 2. — Le but de la Société est de travailler au développe-
ment de rinstruction dans le département. Ses premiers soins
devront tendre à propager dans les communes la formation de
bibliothèques et l'organisation de cours, conférences et lectures
populaires.
Arf. 3. — La Société s'abstiendra de tout ce qui pourrait avoir,
directement ou indirectement, un caractère de polémique, soit
politique, soit religieuse.
Art. 4. — Chaque adhérent versera une cotisation annuelle ;
le minimum en est fixé à un franc, — Tout sociétaire qui voudra
se retirer ou modifier le chiffre de sa cotisation, devra en infor-
mer le comité avant le premier janvier ; faute de quoi sa cotisa-
tion sera exigible par l'association sur le taux de l'année précé-
dente.
Art. 5. — La Société est administrée par un comité de vingt-
\m la
4 ^
126
et-un membres, nommés chaque année en assemblée générale
par voie de scrutin secret, à la majorité relative des membres
présents.
Art. 6. — Le comité forme lui-même son bureau, composé
d'un président, d'un vice-président, d'un secrétaire et d'un tré-
sorier. Il statue sur les demandes d'admission.
Les membres du comité sont rèéligibles.
Art. 7. — Les décisions du comité sont prises à la majorité
des membres présents; le comité ne pourra délibérer qu'autant
qu'il y aura au moins neuf membres présents.
Art. 8. — Le comité sera réuni en séance extraordinaire, soit
sur l'initiative du président, soit sur la demande de cinq membres
de l'association.
Art. 9. — La Société se réunira en assemblée générale deux
fois chaque année. L'une de ces réunions aura lieu dans la pre-
mière quinzaine de novembre, l'autre dans la première quinzaine
d'avril.
Le comité provoquera toute autre réunion générale qui lui
paraîtra nécessaire.
Art. 10. — Dans chacune de ces réunions il sera rendu compte
des travaux de la Société et de l'état des finances; dans celle
d'avril il sera procédé à l'élection du comité.
Art. IL — Toute demande de modification aux statuts devra
être soumise d'abord au comité qui fera son rapport à l'assem-
blée, et ne pourra être adoptée qu'à la majorité des membres
présents.
Enfin elle nommait un Comité définitif, et, dans une
pensée démocratique qui devint plus lard la règle des
assemblées, afin que personne n^ait dans ce comité un
rôle prépondérant, elle lui laissait le soin de désigner
son bureau.
Quelque temps après, un arrêté du Préfet de FYonne,
en date du 9 avril 1869, lui donnait la consécration ofiî-
cielle. La Société d'Instruction était fondée. Pour elle
allait commencer l'œuvre de la propagande. C'était une
lâche facile là où s'était conservé un noyau d'hommes
attachés aux idées libérales; ailleurs, l'œuvre était plus
ingrate, il fallait faire une trouée ; et sous îœil d uiie
Administration qui voyait avec peu de bienveillance les
progrès d'une Association fond :e par un groupe d'hommes
dont les sentiments indépendants lui étaient connus. Cette
lâche, conslalons-le ici, a développé bien des activités,
suscité bien des dévouements courageux et modestes.
Au bout d'une année à peine d existence, la Société
avait doublé le nombre de ses adhérents. Des groupes
437
importants s'étaient formés. Ainsi,^lle comptait 30 mem-
bres à Turny^ 80 à Guerchy, 60 à Fleury, etc. Plusieurs
bibliothèques avaient été fondées avec son concours. Elle
envoyait aux unes des livres, elle donnait aux autres une
allocation en argent. De plus, pendant la campagne
d'hiver, des conférences s'étaient organisées, des lectures
publiques avaient été faites. A la fin de Thiver, plus de
quatre-vingts réunions de ce genre avaient eu lieu, prin-
cipalement dans le canton de Saint-Florentin et à Auxerre.
Sous cette impulsion, les adhésions arrivaient nom-
breuses au Comité. Au mois d'avril 1S70, des groupes
existaient dans 24 communes, et la campagne prochaine
semblait devoir être particulièrement fructueuse, lorsque
se précipitèrent les funestes événements de 1870.
La Société d'instruction dut nécessairement sommeiller
pendant cette cruelle période. Mais son importance, sa
nécessité se révélaient plus que jamais. Son rôle avait
grandi avec les malheurs du pays. Elle avait désormais
une mission plus haute. L'effondrement de l'Empire avait
mis toutes nos plaies à nu, et l'une des plus doulou-
reuses était l'ignorance. Il fallait donc redoubler d'efforts,
porter l'instruction partout et par tous les moyens, et
coopérer ainsi à l'œuvre du relèvement.
Une fois la tourmente passée, elle reprenait donc son
fonctionnement régulier. Un de ses premiers actes fut
d'adresser au ministre une demande de reconnaissance
d'utilité publique. Les conférences sont réorganisées, les
adhésions reviennent, un certain nombre de conseils
municipaux même s'adjoignent aux souscripteurs et vo-
tent des subventions. Enfin, au mois d'avril 1872, le
nombre des adhérents était de près de mille.
Une des conditions de succès était d'étendre le plus
possible le cercle de son action. C'est dans cette pensée
3u'on décida de tenir chaque année une réunion extraor-
inaire dans un chef-lieu de canton que désignerait l'as-
semblée générale. Cette mesure trouvait sa première
application quelques mois plus tard à Villeneuve-sur-
Yonne. A la même date, et pour remédier à l'insuffisance
des bibliothèques et à l'insuffisance d'un budget dont les
ressources ne permettaient que de consacrer des sommes
minimes soit pour la création, soit pour le renouvelle-
128
ment, étaient créées cinq caisses de circulation, biblio-
thèques roulantes qui, tous les deux mois, étaient expédiées
aux groupes qui en faisaient la demande. Cette innovation
donna les plus heureux résultats, et l'on constatait, quel-
ques mois plus tard, que ces bibliothèques étaient de-
mandées avec un empressement qui dénotait un besoin
réel.
Les efforts de la Société ne se renfermaient pas dans
les limites exactes du programme qu'elle avait tracé à
son début. Elle apportait encore son concours à toutes les.
œuvres venant du dehors et qui avaient un but national.
Au commencement de 1872, mu par une illusion gé-
néreuse et patriotique, un comité s'était fondé pour
l'organisation d'une souscription pour la libération du
territoire. La Société d'Instruction s'associa immédiate-
ment à cette idée et, adressant à ses différents groupes
une circulaire, elle leur recommanda de contribuer à
cette œuvre , d'organiser des conférences et de ver-
ser à la souscription le montant du prix d'entrée ou le
produit d'une quête faite à la fin de la réunion. La
souscription ne put réussir, mais la conférence était tou-
jours faite et elle portait ses fruits. Quelques mois après,
elle donnait son appui au pétitionnement en faveur de
l'instruction obligatoire. Plus tard, en 1873, elle allait
voter un crédit pour la création de bibliothèques régi-
mentaires entreprise par la Société * Franklin et la Ligue
de TEnseignement. Enfin, en 1875, elle décidait encore
qu'une subvention serait inscrite à son budget pour aider
à la fondation de bibliothèques populaires agricoles dans
les villages de l'Algérie, au profit des colons Alsaciens-
Lorrains.
La Société d'Instruction pouvait espérer que, TEmpire
tombé, la République installée, elle allait rencontrer,
sinon 1 appui, du moins la bienveillance de l'Administra-
tion. Au contraire, le temps des épreuves commençait.
Jusqu en 1 872, il avait suffi que le président de la Société,
au commencement de la saison d'hiver, présentât une
demande collective pour toutes les conférences que se
proposaient de faire les membres de la Société, en indi-
quant, bien entendu, et le nom du conférencier et le
sujet de la conférence. En 1872, une circulaire miriisté-
429
rielle exigeait la demande individuelle et, c'est là qu'est
la vexation, des indications très précises sur la confé-
rence, une sorte de résumé. M. ae Goulard était alors
ministre de Tintérieur. Ces exigences inattendues étaient
de nature à refroidir les conférenciers. Mais, malgré ces
entraves, et peut-être à cause de ces entraves, la Société
n'en suivait pas moins son développement régulier. Ainsi,
en 1873, elle comprenait déjà 43 groupes et plus de 1 ,800
adhérents.
Ju^ue-là, l'organisation de la Société était absolument
centralisatrice. Les groupes n'avaient pas d'existence
propre. Les cotisations étaient versées inlégralernent à la
Soo:4té centrale, qui était chargée de l'emploi des fonds,
de leuw^ répartition, de l'achat des livres, etc. Il devenait
nécessaire, en présence de cette augmentation du nombre
des adhérents, de l'importance de certains groupes, du
désir qui se manifestait chez eux d'échapper à la tutelle
de la Société centrale et de voler de leurs propres ailes,
de modifier le régime de la Société. Il s'agissait d'inau-
gurer le système décentralisateur, mais avec assez de
prudence pour ne point compromettre l'existence de la
Société, et ne point risquer de rompre le faisceau qui lui
avait permis de traverser, sans en être atteinte, les plus
mauvais jours.
C'est à cette date qui furent créés les cercles locaux.
Voici en quoi consistait cette mesure. Tout groupe d'une
certaine importance pouvait être autorisé à se constituer
en cercle, c'est-à-dire à l'administrer lui-même. Il avait
désormais son autonomie, nommait son bureau, dispo-
sait de ses fonds, en un mol formait une petite Société
dans la jurande, à laquelle il était rattaché par un lien
fédéral. Il lui devait le tiers de ses cotisations. De plus
chaque cercle local pouvait se faire représenter dans le
sein du Comité par un délégué ayant voix délibérative.
Immédiatement 13 cercles locaux étaient autorisés sur
leur demande.
Nous entrons ici dans une nouvelle phase qui pouvait
avoir pour Tavenir de la société une portée des plus
graves. L'expérience a réussi. Tous les cercles et ils sont
aujourd'hui nombreux, s'administrent régulièrement et
prospèrent. Aucune division, aucune querelle intestine,
430
aucun écho des questions personnelles du dehors, n'est
venu dérangei: leur organisation, arrêter leur dévelop-
pement.
Ce vaste réseau dont la Société d'Instruction couvrait le
département, appelant à elle tous les hommes d'action et
d'énergie, était peu agréable à Tadministration d'alors.
Nous sommes au 34 mai, M. de Broglie est au ministère
de rintérieur. La Société était absolument indépendante
de l'action gouvernementale, les bibliothèques populaires
également. Toutes Jes Sociétés fondées sous l'empire
avaient réuni presque tous les hommes de l'opposition,
attachés par conséquent aux idées républicaines. Leur
nombre s'était accru depuis de tous ceux à qui les
derniers événements avaient desillé les yeux, car la
cause de la République et celle de l'instruction sont
intimement liées, ne l'oublions pas. Pour tous ces motifs
elles devaient être à l'index ; on n'osa pas' mettre brutale-
ment la main dessus, mais on eut recours à des moyens
qui tout en semblant inspirés par une vive sollicitude ne
tendaient en réalité qu'à les soumettre directement au
contrôle de l'Etat. On leur offrit des volumes, mais à
cette condition qu'ils se soumettraient à l'inspection de
TEtat. Cela était nabile. La Société d'instruction, jalouse
de son indépendance, refusa les présents d'Artaxeroès.
Elle pouvait d'ailleurs s'entretenir sans avoir recours à
l'Etat. Deux sources étaient venues jusqu'ici l'alimenter.
Les cotisations de ses adhérents et les dons, tant des
Sociétés parisiennes que des particuliers. A cela vint
s'ajouter une subvention du Conseil Général.
L'attitude de l'administration avait cependant porté
ses fruits, les conférences avaient cessé, M. le Préfet
faisait mieux encore, il refusait absolument toute espèce
d'autorisation, mais la Société n'en continuait pas moins
d^augmenter le nombre de ses adhérents; en 487B ils
atteignaient presque 2.000.
Il était déjà possible de constater les résultats obtenus.
Son action était visible. Partout où elle avait pénétré, le
goût de la lecture s'était développé. Voici à ce sujet de
curieux renseignements que nous empruntons au rapport
du Secrétaire, lu dans la séance du 14 avril 1875 :
« Pendant les mois de novembre, décembre, janvier.
431
février et mars, 863 volumes ont été lus à Saint- Florentin,
482 il Guerchy, 480 à Bassou, 1 .023 à Villemer, 4 .024 à
Toucy. » Yillemer com{)te à peine 500 habitants.
Telle était la situation de la Société en 1875, les
auelques assauts qu elle va supporter ne pouvaient
l ébranler, car nous touchons peut-être à la période la
plus critique qu'elle eut encore traversée. C'est pendant
1 administration de M. Ducrest de Villeneuve à la préfec-
ture de l'Yonne.
Un de ses premiers actes fut d'exiger que les cercles
locaux, se conforment aux obligations que l'article 291
du Gode pénal impose aux réunions de plus de 20 per-
sonnes, c'est-à-dire qu'ils se fassent autoriser par arrêté
spécial. Cette autorisation ne pourrait être accordée cju'à
des conditions déterminées. Nous en reproduisons ici les
principales dispositions, elles sont vraiment curieuses.
« La Société (ou le cercle local) devra remettre à la
préfecture une liste indiauant les nom, prénom, profes-
sion et domicile des fonqateurs ou adhérents à un titre
quelconque.
« Pareille liste devra être fournie chaque année dans le
courant du mois de décembre.
« La Société devra en outre adresser au préfet, chaque
année et à la même époque un compte-rendu de ses
travaux et de ses opérations. Les livres et registres de
correspondance et de comptabilité devront êtres communi-
qués à toute réquisition des agents de l'autorité qui seraient
délégués à cet eflFet par le Ministre de l'instruction
publique ou par le Prétet.
« l'ordre du jour des assemblées générales
devra toujours être communiqué huit jours à l'avance au
Préfet, qui pourra, s'il le juge convenable, déléguer un
agent de l'autorité pour y assister. »
Cesprétentions inquisitoriales jetèrent quelque émotion
dans le sein de la Société. On parlementa, le préfet
maintint absolument son interprétation. En présence de
cette situation un grand nombre de cercles ne voulant
pas se soumettre à ces exigences, prononcèrent spontané-
ment leur dissolution et leurs membres rentrèrent pure-
ment et simplement dans le sein delà Société d'Instruction.
Celle-ci était condammée au sommeil. Il fallait attendre.
43S
Enfin les élections firent justice du 24 mai. Les travaux
furent repris avec activité. L^autorisation préfectorale
fut maintenue, mais dégagée du caractère vexatoire qui
lui avait été donnée, les cercles se réformèrent et pendant
le répit qui lui fut accordé entre les élections de 1876 et
le 16 mai 1877, une nouvelle poussée fut donnée. Quel-
ques conseils municipaux sur un appel pressant de la
Société, envoyèrent des subventions. Il est à souhaiterque
cette mesure se généralise.
Le 1 mai arrivé, nouvelles entraves, nouvelles inter-
prétations draconniennes. Nouveau temps d*arrêt. Enfin
depuis près de deux ans, la Société marche sans obstacle.
Pouvant compter sur la bienveillance de l'administration,
elle continue son œuvre, cherchant à étendre le plus
possible son action réparatrice, il y a quelque temps
encore, elle appelait a elle les Sociétés musicales, à
l'exemple des sociétés belges et suisses. C'est là un nouvel
appoint, apportant dans les communes, qui jusqu'ici n'a-
vaient pas adhéré à la Société un noyau tout constitué. La
musigue et l'instruction sont sœurs, elles se complètent.
Aujourd'hui la Société d'instruction compte plus de
4,000 membres, réparti dans 95 (1) communes, dont 36
sont constituées en cercles locaux, et chaque jour de
(1) Voici, par arrondissement, le nom des communes et des cer-
cles locaux :
Arrondissement dAuxerre.
Auxerre, siège de la Société, Appoigny, Bleigny-le-Garreau,
Chéu, Chevannes, Goulanges-la-Vineuse, Coulangcs-sur-Yonne-
Germigny, Gy-l'Evêque, Jaulges, Ligny-le-Ghâtel, Lindry, Mailly,
la- Ville, Maligny, Mont-Saint-Sulpice, Perrigny, Quenne, Saint-
Gyr-lés-Golons, Saint-Florentin, Saint-Georges, Seignelay, Trei-
gny, Villeneuve-Saint-Salve Vincelles
Gercles locaux. — AvroUes, Beines, Gherbuy, Ghemilly, Gheny,
Gurgy, Hauterive, Monligny, Ormoy, Toucy, Val-de-Mercy,
Venoy (Egriselles), Venoy, (Montallery), Vermenton.
Arrondissement d'Avallon.
A vallon, Vézelay.
Arrondissement de Joigny.
Arces, Bassou, Bœurs-en-Othe, Brion, Bussy-en-Othe, Gham-
play, Champlost, Ghampvallon, Joigny, La-Gelle-Saint-Gyr, La-
133
nouveaux cercles se forment, de nouveaux groupes s'or-
ganisent, de nouvelles bibliothèques se fondent, et les
conférenciers libres de toutes entraves multiplient leurs
réunions. Les ressources btidgétaires augmentent, les
envois de livres, les allocations aux bibliothèques devien-
nent plus fréquents, plus importants.
Il est intéressant de suivre la progression des sacrifices
faits par la Société depuis sa londation jusqu'à aujour-
d'hui, tant en allocations qu^en envois de livres :
1869-70 410 »
1870-71 25 »
1871-72 639 55
1872-73 278 90
1873-74 1.372 90
1874-75 671 15
1875-76 756 »
1876-77 1.945 »
1877-78 3.089 20
1878-79 2.636 21
Total 11.823 91
Celte somme s'élève à plus de 11.000 francs, dans
lesquels les deux années 1878-79, où elle a fonctionné
librement, entrent pour près de 6.000 francs.
Citons maintenant quelques-uns des résultats obtenus.
Fei'té-Loupière, Les Ormes, Paroy-en-Othe, Ferreux, Sainl-Denis-
sur-Ouanne, Saint- Fargeau, Saint-Julien-du-Sault Sornmecaise,
Vendeurs, Yillemer, Villevallier.
Cercles locaux. — Aillant, Bléneau, Branches, Charmoy, Epi-
neau-les-Voves, Fleury, Guerchy, Migennes, Neuilly, Saint-
Gydoine, Saint-Martin-sur-Ouanne, Senan, Turny, Venizy, Ville-
euve-sur-Yonne, Villiers-Saint-Benoit.
Arrondisseinent de Sens,
Cercles locaux. — Etigny, Villiers-Louis, Véro'n.
Arrondissement de Tonnerre.
Beugnon, Butteaux.
Cercles locaux. — Cruzy-le-Châtel, Neuvy-Sautour, Sormery,
Tonnerre à qui se rattachent les neuf groupes suivant : Danne-
moine, Gheney, Epineuil, Collan; Junay, Molosmes, Serrigny,
Tissey, Vézinnes.
434
Nous les trouvons dans le rapport lu à la séance du 4 S
avril 1878, Notons qu ils ont un an de date déjà: « à
Sommecaise, 34 lecteurs ont lu 500 volumes, à Turny, 60
lecteurs, ont lu 248 volumes, à Migennes. le nombre des
livres prêtés s'élève à 580, à Villeneuve-sur- Yonne, 624,
à Saint-Florentin, 1 .507 ; etc. »
Voilà pour les résultats palpables, ils se traduisent
par des chiffres, à côté de ceux-là, il en est d'autres, des
résultats moraux, et qui ne sont pas les moins impor-
tants.
Nous disions au commencement de cet article quel
rôle considérable avait à jouer dans une Société démo-
cratique l'initiative individuelle,et nous constations com-
bien l'empire avait mis de soin à Tannihiler en lui
substituant constamment l'action de l'Etat. C'était là un
principe absolument faux et destrucleur,contre lequel nous
devons réagir de toutes nos forces. L'initiative de l'Etat
et l'initiative privée peuvent vivre à côté l'une de l'autre,
elles ont toutes deux leur raison d'être, leur nécessité,
loin de s'exclure l'une l'autre. Quoi de plus propre à
réveiller celle-ci que les Sociétés, les Sociétés d'Instruction
entre autres. Elles ont généralement dans leurs com-
munes une situation qui oblige tous leurs membres à
agir personnellement et directement. Dirigés le plus
souvent par des hommes qui appartiennent aux idées
nouvelles, elles ont presque toujours par leur but même,
à lutter contre les anciens partis qui voient là un empié-
tement sur leurs droits, un danger pour leur influence.
Cette lutte de tous les instants entretient encore un esprit
de solidarité qui est une condition de succès et de déve-
loppement.
Enfin la Société, en donnant l'autonomie aux cercles
locaux, les oblige à administrer eux-mêmes. Ce sont
des réunions où Ton discute le^ affaires intéressant le
cercle ; il y a un budget, toute une sorte d'administration
en miniature, excellente préparation à la pratique des
affaires publiques. Aussi est-il incontestable que la Société
d'Instruction populaire a beaucoup contribué dans notre
département au développement des idées démocratiques.
Elle est appelée à faire beaucoup encore dans la lutte
engagée aujourd'hui. Elle doit être dans chaque com-
138
mune un centre autour duquel se groupent tous les
amis de l'instruction, elle a mission de compléter, de
faire fructifier les leçons de l'instituteur. Aussi devrait-
elle avoir au moins un adhérent partout où il y a un
instituteur, comme elle devrait y avoir un lecteur ou un
conférencier. Ils doivent tous deux marcher la main dans
la main, car tous deux, ils poursuivent le même but,
réducation nationale.
G. ROUILLÉ.
ESQUISSE D'UNE GÉOGRAPHIE MÉDICALE
DU DÉPARTEMENT DE L^YONNE.
Ce. que Ton entend par géographie médicale d'une
contrée est Tétude comparée de la géographie physique,
de la météorologie, des lois statistiques de la population
et des influences qui paraissent apporter certaines modi-
fications à la vie et à la santé des habitants de cette
contrée.
Une pareille éjude, pour être complète, embrasserait un
nombre infini de recherches dont la réunion méthodique
aurait un prix inestimable pour l'hygiène publique,
réconomie politique et sociale et l'histoire des maladies
de l'homme.
De rares tentatives ont été faites jusqu'à ce jour pour
constituer cette science éminemment numanitaire ; et
cependant un solennel exemple avait été donné, dans
l'antiquité grecque, par Hippocrate, dans son admirable
Traité des Airs, des Eaux e t des Lieux, Ce document impéris-
sable a évidemment inspiré Montesauieu quand il léguait
à son siècle son livre de YEsprit des Lois, « Vainement
l'auteur se tait sur la source oiiil a puisé le principe de ses
magnifiques développements, dit Michel Lévy, dans son
traité d'hygiène; vamement Dalemberg inscrit au frontis-
pice de ce monument littéraire et philosophique du XVllP
siècle, cette* épigraphe empruntée d'Ovide : Prolem sine
matre creatam, la filiation est évidente. Et pourquoi le
génie, se retournant contre les siècles accumulés,
renierait-il sa glorieuse généalogie ? L'idée fondamentale
de VEsprit des lois est dans la nécessité d'accorder la
137
législation des peuples avec la forme de leurs gouverne-
raenls, et dans le rapport de cette forme avec la nature
particulière du climat. Sans doute le publiscite français,
dans le développement de son idée, s'attache principale-
ment à faire ressortir et à apprécier les causes essentiel-
lement morales qui travaillent les hommes réunis en
société ; mais il a préalablement marqué dans le climat
la cause déterminante des dispositions morales des peu-
ples, et la doctrine de Cos a si largement transpiré dans
son ouvrage, que des critiques lui ont reproché d'attri-
buer tout au froid et à la chaleur. Dans le 1 T livre, intitulé
hippocratiquement : Comment les lois de la politique ont
du rapport avec la nature du climat, il va jusqu'à étayer,
comme Hippocrate, la démonstration de ses prémisses sur
le parallèle des peuples de l'Asie et de TEurope. Admirable
virtualité d'un écrit de quelques pages, rédigé il y a plus
de deux mille ans, et qui dépose, en traversant les
siècles. Ici l'idée des constitutions médicales, boussole
éternelle de toute pratique, là le germe d'une des
productions les plus considérables de Tesprit humain ;
opuscule qui toute main vraiment médicale a feuilletée
avec respect, ébauche d'une climatologie tentée sans le
secours des notions exactes que fournissent en forle
aujourd'hui les sciences physiques et naturelles , et
devant laquelle, lecture faites on s'écrie involontaire-
ment : Que savons-nous de plus ? »
Notre citation paraîtra peut-être ambitieuse à propos
d'un projet bien modeste de topographie médicale d un
seul aépartement ; et cependant les lois qui s'appliquent
à nos deux hémisphères sont les mêmes qui régissent,
avec des variations infinies, soit l'Europe toute entière,
soit notre France, soit un seul de nos départements.
Chaque région, même limitée à la simple circonscription
d'un canton et parfois d'une commune, possède une
altitude, une longitude, un sol spécifique qui exercent de
notables influences sur la vie, la santé, les habitudes et
les maladies. Tout est dans tout I
Nous nous proposons donc ici de passer sommairement
en revue les principaux éléments d'une bonne topographie
médicale de notre département, en indiquant les cadres
à, remplir et les sujets d'étude les plus intéressants à
438
entreprendre. Nous donnerons çà et là quelques rensei-
gnements sur ce qu'il a été fait et sur ce qu'il reste a faire
pour chaque Question du programme, mais nous devons
avant tout déclarer franchement que nous n'avons pas la
prétention de tout prévoir et de tout dire en pareille
matière : nous ne livrons ces pages> tracées à la hâte, qu'à
titre d'esquisse à vold'oiseau,abandonnantà d'autres, plus
jeunes et mieux posés que nous, le soin de remplir les
nombreuses lacunes que nous devons laisser dans ce
travail. Nous suivrons pour cet exposé l'ordre adopté par
Boudin dans son traité de géographie médicatey le meilleur
ouvrage qui ait été publié jusqu'à ce jour.
Météorologie. — Cette partie très-importante de l'étude
que nous proposons traite, • on le sait, des phénomènes
qui apparaissent dans l'atmosphère ainsi que des questions
qui s'y rattachent. Elle a pour objet les annotations sur la
pluie, la neige, les vents, les trombes, les aérolithes, les
orages, les aurores boréales, etc.^ etc. Personne n'ignore
les progrès incessants de cette science trop longtemps
abondonnée aux caprices et aux erreurs de la routine,
grâce au perfectionnement des instruments de précision
et grâce surtout à l'admirable invention de la télégraphie
électrique. Le gouvernement a pris la direction de ces
recherches dans tous les chefs-lieux de nos déparlements
où des commissions sont instituées pour coordonner les
documents qui sont envoyés de toute les stations météo-
rologiques cantonales» Il il 'y a rien à désirer de ce côté, si
les indications fournies par Tadministration supérieure
sont bien et dûment remplie^.
Géologie, — Nous en dirons tout autant au sujet de
rétude des couches géologiques du sol départemental.
Mais plus heureuse que la météorologie, la science des
terrains est faite pour le département que nous habitonsi
Une publication importante a été produite par MM.
L«ymerie et Raulin sous le titre de statistique géologique
de l'Yonne, aux frais du département; une carte, repro-
duction fidèle de la carte d'Etat^-majot, et teintée aux
nuances géologiques est devenu le ccMnplément nécessaire
du beau travail dont nous sommes dotés. Depuis cette
époque d'autres savants ont apporté le tribut de leurs
recherches sur certains points de notre sol si varié et si
i3d
riche en observations ; nous citerons entr'aulres MM. de
Longuemar, Robineau Desvoidy, Moreau d'Avallon et
surtout M. Gustave Colteau, dont la notoriété européenne
honore la science et son pays.
Si les phénomènes météorologiques, si la température
et les vicissitudes atmosphériques ont une action sur Tor-
ganisme humain, cette action n'est souvent que transitoire
et n'offre qu'une mobilité incessante. Il n'en est pas de
même de Faction des milieux géologiques qui sont stables
et toujours identiques — aussi la science a-t-elle acquis
des données certaines sur cette influence spécifique et les
résultats de Tenquête à ce sujet, bien qu'ils aient provoqué
de vives et nombreuses polémiques, n'en sont pas moins
d'un intérêt extrême et d'une certitude souvent mathé-
matique. Nous y reviendrons dans le cours de cet essai.
Le département de l'Yonne est admirablement constitué
pour les explorations scientifiques : il représente, dans
des proportions relativement sufîisantes, la série des
terrams su^jerposés, depuis les contreforts granitiques de
TAvallonnais jusqu'aux couches tertiaires et alluviales
du nord-ouest, dans les arrondissements de Sens et de
Joigny. Les différentes cultures sont une conséquence de
la nature des terrains et si elles sont obligatoires pour
certaines localités et impossibles pour certaines autres, il
s'en suit encore une nouvelle cause de modifications
sanitaires qu'il est facile de constater dans chaque
région .
Minéralogie. — Il s'agit ici de la statistique possible die
tous les corps inorganiques, pierres, terres, sels, métaux,
combustibles qui se trouvent dans l'intérieur de la terre
ou à sa surface. Cet inventaire n'est pas^ seulement du
ressort des industries locales, mais il touche également la
santé publique, soit par la condition que les minéraux
imprimentauK couches telluriques, soit aux modifications
qu ils apportent dans la constitution des ouvriers qui les
travaillent — ainsi les carrières de pierres tendres et
dures, les ocres, les minerais de fer et autres ont chacun
une action particulière sur les personnes obligées de
vivre en exploitant leurs produits. Une pareille étude est
d'un intérêt inconstestable et nous avons beaucoup à
glaner dans ce domaine encore vierge de sérieuses
observations.
liO
Uydrolo^. — Encore une spécialité des plus impor-
tantes , soit que Ton considère le cours et les affluents
de nos rivières dans leur passage sur les différentes
couches de nos terrains, et la composition chimique
de leurs eaux, 'soit que Ton constate le nombre et la
position de nos étangs, de nos marais et leur influence
sur la santé publique, soit que Ton étudie les eaux
souterraines, leur profondeur, leurs usages économiques,
leurs efièts sur l'organisme, éclairés par de bonnes ana-
lyses; soit enfin que l'on recherche le nombre et la
qualité de nos sources minérales qui se partagent, bien
qu'en petit nombre, en sources salées, ferrugineuses,
sulfureuses et calcarifères. L'inventaire de ces eaux est
une affaire entièrement médicale. Par malheur notre
département est pauvre en ce genre de produits et ce que
l'on trouve le plus communément appartient aux eaux
ferrugineuses qui sont assez répaudues dans les terrains
néocomiens et les sables verts.
Botanique. — C'est la science agréable et utile au suprême
degré. Elle est à la portée de tous, et c'est peut-être la
moins pratiquée. Combien d'hoînmes du monde savant,
même parmi les médecins, qui, se promenant à la cam-
dagne, s'arrêtent devant une plante dont Taspect et la
fleur les attirent et qui n'en savent pas même le nom et
encore moins les propriétés médicales ou industrielles. Et
pourtant l'on peut dire que la botanique est la plus
complète de toutes les sciences naturelles, par la raison
qu'elle livre largement et à ciel ouvert tous ses trésors
aux investigations. Pour le département de l'Yonne,
nous n'avons pas à nous plaindre. Un travailleur aussi
intelligent que modeste, M. Eugène Ravin, s'est mis à
l'œuvre depuis plus de vingt-cinq ans et a publié sur la
flore de nos contrées un volume qui en est à sa 2® édition
et qui contient, sous le cadre d'une méthode classique,
celle du professeur de Candolle, tout ce que la surface de
nos terres, de nos prairies et de nos bois produit de
plantes de toutes les familles connues. Il a partagé en
quatre régions leur distribution géographique et a signalé
les espèces inhérentf.s à certaines couches que Ton cher-
cherait vainement dans certaines autres. M. Ravin termine
en ce moment, croyons-nous, l'histoire et la description
U1
des cryptogames qui ne faisaient pas partie de ses pre-
mières puolications. Son œuvre sera donc complète et les
chercheurs de l'avenir n'auront plus qu'à illustrer par des
détails qui ne font jamais défaut, dans les sciences
d'observation, le musée de nos richesses végétales.
Ici viendrait naturellement aussi se placer la statistique
cantonale des céréales, des fourrages et des cultures de
racines et de produits propres à la nourriture des homn>es
et des aninaux domestiques. Elle prime en importance
pratique toutes les autres.
Zooloaie. — Cette branche intéressante de l'histoire
naturelle a eu également ses historiens et ses classifi-
cateurs dans notre département. Robineau-Desvoidy a
laissé, outre la publication posthume sur les Diptères, de
nombreux mémoires qui intéressent l'entomologie du
département de l'Yonne. Le colonel Goureau a publié
dans le Bulletin de la Société des sciences historiques et
naturelles de l'Yonne de nombreux catalogues aes in-
sectes nuisibles à l'agriculture et à la viticulture; des
mémoires spéciaux ont également paru dans la même
collection sur différentes espèces observées dans notre
zone départementale; notre savant professeur, M. Paul
Bert, M. Monceaux et beaucoup d'autres se sont occupés
des classifications des espèces, soit pour les insectes, soit
pour les mollusques, les reptiles, les oiseaux et les ver-
tébrés supérieurs, et le public peut s'assurfer, en parcou-
rant le musée d'Auxerre, que nos collections offrent déjà
un certain intérêt scientifique.
Les migrations des insectes, de certains poissons et de
certains oiseaux méritent encore de fixer l'attention des
naturalistes. Des faits curieux et inexpliqués se produi-
sent journellement sous nos yeux ; il faut les consigner
en attendant qu'on les interprète. Ces années dernières,
M. Bert appelait, dans une circulaire, l'attention des ob-
servateurs sur les différentes espèces de poissons qui ha-
bitent nos cours d'eau et particulièrement sur les migra-
tions des saumons qui remontent la Seine, l'Yonne et né-
gligent les autres affluents pour se diriger vers les
sources de la Cure, où ils déposent leurs œufs. Les mâles
les suivent et viennent féconder les dépôts laissés par les
femelles. Les jeunes saumons indigènes retournent à la
«80 14
U2
mer, dans la saison voulue, reviennent plus tard à leur
rivière natale et fournissent, chemin faisant, un produit
considérable à ralimentation de Thomme.
Population. — Les travaux sur la population de l'Yonne
ne font pas défaut. L'annuaire départemental en a re-
cueilli un certain nombre, parmi lesquels nous citons
ceux de M. Duranton en 4859 et ceux de M. Billeau en
1879. A laide de ces documents et des chiffres que nous
avons publié nous-mêmes en collaboration de M. Billeau,
sur la vie moyenne dans les cantons et les communes de
ce département, on peut facilement se livrer à tous les
commentaires. M. Billeau nous promet une discussion
sur la vie moyenne dont les calculs par la proportion des
naissances à la population ne paraît pas d'une exactitude
bien démontrée. La véritable vie mojjenne, ainsi que le
prouvent les statisticiens les plus sérieux, est et ne doit
être autre chose que Tâge moyen des décédés d'une pé-
riode donnée. Le petit nombre des naissances tend direc-
tement à prolonger la vie, a dit un économiste anglais,
en maintenant la population dans Faisance et il n'y a
)as de doute que la même prudence qui nous fait éviter
es causes de maladie, s'exerce à nous garantir de la prin-
cipale cause de la pauvreté... Les moyens de subsistance
et de travail en Angleterre n'ont jamais augmenté plus
rapidement que dans ces trente dernières années, et ce-
pendant chaque recensement a lait constater un accrois-
sement de population inférieure à celui de la population
f)récédente. Cette observation est éçalement applicable à
a France où le maximum de fécondité se rencontre dans
les départements les moins prospères, ou dans ceux oui
ont la plus forte population ouvrière. M. Legoyt, dont les
travaux sur cette matière ont une autorité si légitime,
nous le démontre une fois de plus dans le tableau sui-
vant qu'il publiait à propos du dernier recensement de la
population de la France :
443
•**" ^ '
NOMRRE
det
MOYENNE
des
ViE
ENFANTS
»irART(ilK\T3
SURVIVANTS
à 20 ans pour
100 NAISSANCES.
MOYRNNE.
PAR MARIASB.
PAR GROUPE.
6
54,8
26 ans 4 mois
3,83"
13
58,4
34
3,22
44
64,2
32
3,43
42
62,5
33 — 4
3,02
9
63,7
33 — 2 —
3,04
42
64,9
34 — 4
2,90
9
66,7
36 8
2,72
7
69,4
38 4
2,60
6
72,2
44 7
2,40
*
On voit par ce tableau que ce sont précisément les dé-
f)artemenls les plus prolifiques qui offrent la vie moyenne
a plus courte et réciproquement ceux qui ont le moins
de naissances par mariage qui donnent la vie moyenne la
plus longue. On retrouvera ces résultats dans les cantons
et les communes de TYonne, avec les mêmes conditions
de supériorité ou d'infériorité de bien-être. Cette loi avait
été parfaitement formulée par Malthus,quand il disait :
Toute mesure qui tend à diminuer la mortalité par Famé-
lioration du sort des hommes, tend par cela même à
diminuer les naissances.
Nous n'insisterons pas sur ce chapitre intéressant de
démographie comparée; ïious livrons le problèms aux
travailleurs de bonne volonté. M, le docteur Bertillon,
dans un grand travail démographique qui a remporté le
prix de TAcadémie des Sciences morales et politiques, a
parfaitement fourni de nouvelles preuves à cette thèse.
Il a aussi démontré l'infériorité absolue de la France mo-
derne au point de vue de l'accroissement de la population .
Il pense, dans son optimisme, que ces résultats sont dus
aux progrés démocratiques et que les autres nations
nous suivront fatalement dans cette voie. Il est à craindre,
en attendant, qu'elles n'abusent de ces soi-disant progrès
à leur profit.
444
Pour établir la véritable vie moyenne dans un canton
ou dans une commune, il faudrait donc un relevé mor-
tuaire par âge des décédés pendant une période suffisante
et un liste des vivants par âge ; c'est ce qui manque aux
économistes pour asseoir des chiffres dignes de foi et ce
qui est demandé avec instance aux admmistrateurs com-
pétents. [Bertillon, Vie moyenne. Tables de survie.)
Etat-civil. — Les relevés annuels de 1 etat-civil, nais-
sances, mariages et décès par âge sont envoyés périodi-
quement aux préfectures : il est regrettable que ces docu-
ments d'un intérêt de premier ordre ne soient pas soumis
tout d'abord aux conseils d'hygiène et de salubrité ins-
titués dans chaque département pour servir de sentinelles
vigilantes à la santé publique. Un rapport serait présenté
chaque année sur les fluctuations de ces chiffres ofïiciels
et le devoir des hommes de la science économique serait
de rechercher les causes de ces fluctuations bonnes ou
mauvaises, de les signaler à l'administration et d'indi-
quer au besoin les mesures propres à conjurer les dévia-
tions les plus fâcheuses. Ainsi le nombre des mort-nés et
des naissances illégitimes est très différent dans certains
milieux comparés : il est évident qu'il tient trop souvent
à des causes d'immoralité qu'il faut surveiller de près,
car elles sont voisines de l'infanticide.
D'autre part, les résultats du dépouillement de l'état-
civil offrent encore des dissemblances suivant les lieux
où on les considère. Ainsi le nombre des naissances, des
mariages et des décès ne donne pas les mêmes propor-
tions sur un nombre donné d'habitants dans nos cinq
arrondissements. Ceux de Sens et de Joigny diffèrent
beaucoup par les résultats de ceux d'Avallon et de Ton-
nerre ; les mêmes écarts se retrouvent dans le mouvement
de la population de nos départements comparés ; il y a là
des causes économiques et sociales qu'il mut encore étu-
dier, bien qu'elles aient déjà subi les commentaires de
plus d'un travailleur.
Statisticfue morale. — Les comptes-rendus de la jus-
tice criminelle ont un intérêt que personne n'a jamais
mis en doute. Les chiffres publiés sont le résumé des
opérations de la justice dans tous nos départements réu-
nis. Il serait curieux et instructif de relever pour chaque
445
arrondissement et pour chaque canton, les affaires crimi-
nelles dont la justice a pu être saisie pendant les trois ou
quatre périodes décennales qui viennent de s'écouler. On
y verrait quels progrès ont fait la moralité ou le crime, à
quels milieux appartiennent le blâme ou les éloges et par
quels moyens préventifs on pourrait ramener les cantons
les plus égarés. M. Brodier, chef de division à la Préfec-
ture, a déjà publié des tableaux cantonaux sur des ques-
tions qui se rapprochent beaucoup de la criminalité :
ainsi la répartition des naissances illégitimes par canton
figurait parmi ses envois à l'exposition universelle : nous
avons la certitude que ce travailleur infatigable complé-
tera la galerie des statistiques qu'il a si vaillamment
commencée et qui ferait une partie importante de la
géographie économique et médicale de l'Yonne (1).
Ethnographie, — La question des races est à l'ordre
du jour depuis une vingtaine d'années. Les travaux ac-
complis sont déjà considérables et la société d'antropo-
logie fondée à Paris en i 859 n'a pas peu contribué aux
progrès de la science de l'homme. On pourrait croire
a priori qu'il ne peut être formulé rien de bien intéres-
sant à propos des races du département de l'Yonne.
Un espace aussi restreint ne saurait donner lieu à des
distinctions bien sensibles. Néanmoins l'histoire des in-
vasions et des guerres de la Gaule a laissé, même pour
nos cantons, quelques renseignements utiles, elle rema-
niement des populations éparpillées à leur surface a dû
apporter dans certaines parties des modifications saisis-
sables. D'un autre coté, la constitution géologique du
sol n'a pas été étrangère aux conditions physiques indi-
viduelles ; il y a donc là deux agents modificateurs qui
se disputent le rôle principal, la race et le sol. M. le doc-
teur Broca, dans un magnifique travail sur les races de
notre pays de France, l'a divisé en trois zones : la pre-
mière, où prédomine l'élément celtique, renferme les
(1) Nous nous permettrons d'exprimer un regret au sujet de la
belle et très recommandable exposition de M. Brodier, c'est que
sa bonne volonté, son intelligence et ses veilles n'aient pas
obtenu du Jury une récompense qui lui était due. Les travailleurs
départementaux sont rares. Il faut les encourager.
U6
^ trois cinquièmes de la France, c'est-à-dire les dépar-
temenls du sud, du centre et de l'ouest; la seconde, où a
prévalu Téiément kymrique, s'étend au nord et au nord-
est ; la troisième enfin ou kymro-celtique, est enserrée
entre les deux premières et se dirige obliauement entre
le département de la Manche et celui de Tlsere. Cette der-
dière traverse à peu près le département de l'Yonne qui,
dans cette classillcation se trouverait participer de la race
celtique et de la race rymrique. Ces données ont une va-
leur scientifique et historique incontestable, mais nous
croyons qu'il ne faut pas leur attribuer une influence
radicale aosolue sur les populations que nous avons sous
les yeux. Nous répéterons ce que nous disions, à ce sujet,
dans un article sur la taille de l'homme en France, qui
a eu l'honneur d'être reproduit dans V Année scienti fixité ^
de M. Figuier, en 186i :
« Nous sommes loin de renier la doctrine de l'hérédité
et de la race, mais nous avons la conviction que les races
çlles-mêmes sont modifiées par les milieux où elles vi-
vent. Nous sommes persuadés que les kymris à haute
taille établis depuis des siècles dans les terres maréca-
geuses ou granitiques, ont éprouvé une dégénérescence
physique notable, et que les Celtes à petite stature qui
sont montés sur les calcaires ont acquis un dévelop-
pement plus considérable. — Ces mêmes conditions se
retrouvent pour les races de nos animaux domestiques.
Les éleveurs savent très bien à quoi s'en tenir à ce sujet.
Les races à petite taille originaires du Limousin, de l'Au-
vergne, de la Bretagne ou de la Vendée, changées de
climat et de conditions géologiques, éprouvent des
modifications évidentes quant à leurs proportions et à
leurs formes primitives. Pourquoi n'en serait-il pas de
même pour la race humaine ? )>
Cette doctrine a été soutenue depuis à la société d'an-
thropologie de Paris, avec la plus grande puissance de
science et d'exposition par M. Durand de Gros, de l'Avev-
ron, à propos des diflérences notables constatées dans Ja
taille, le tempérament et les aptitudes des habitants de
deux contrées bien distinctes de ce département, le
Causse constitué par les terrains calcaires et le Ségala,
formé par le gfaAiie.
U7
Endémies. — La connaissance de la distribution géo^
graphiaue des maladies ou des infirmités de Thomme,
dit le docteur Boudin, intéresse à la fois la science, la
médecine pratique, l'hygiène publique et l'adminis-
tration. En même temps qu'elle met en lumière l'in-
fluence des climats, des localités, des nationalités et des
races dans la production des maladies, elle guide le mé-
decin dans le choix des lieux les mieux adaptés au séjour
des malades ; elle indique à l'hygiéniste les localités quHl
faut rechercher ou éviter ; elle fait connaître aux gouver-
nements l'aptitude militaire d'un pays et fixe l'admi-
nistration sur les ressources de la population recrutable.
Grâce à la statistique et à la géographie médicale, on sait
aujourd'hui que la population masculine âgée de vingt-
un ans est en France, année moyenne, de 305,000 jeunes
gens et que sur cent mille individus examinés par les
Conseils de révision, on compte annuellement :
7,693 exemptions pour défaut détaille.
9,375 — pour faiblesse de constitution.
785 — pour perte de dents. •
328 — pour surdité et mutisme.
712 — 'pourgoître.
507 — pour claudication.
394 — pour myopie.
998 — pour scroiules.
297 — pour maladies de poitrine.
2,192 — pour hernies.
170 — pour épilepsie.
Ces chiffres se rapportent à une période déjà éloignée,
mais n'ont pas varié très sensiblement, si ce n'est pour
les constatations de la taille qui a été abaissée à 1 m. 54 et
celles de la myopie qui paraît ne plus être un cas assuré
d'exemption, les chirurgiens militaires fonctionnant dans
les Conseils de révision ayant reçu, paraît-il, ordre de
passer outre sur ces réclamations, à moins de circons-
tances particulières, telles qu'amaurose concomitante ou
autres lésions graves de la vision normale.
Nous allons sommairement passer en revue les princi-
pales infirmités considérées dans leurs rapports avec les
opérations du recrutement du département de l'Yonne.
^ 148
Aptitude militaire. — Nous commençons par la portion
saine de la population des conscrits. On désigne, en effet,
sous le nom d'aptitude militaire les conditions de
force et de conformation physique qui sont la garantie
que Ton réclame de ceux qui auront l'honneur de servir
dans nos armées. Cette aptitude a varié depuis 1830. La
moyenne, sur 1,000 exammés de 1850 à 1859, était d'en-
viron 550 hommes valides ; elle n est plus que de 450 de
1870 à 1876; c'est 100 hommes de moms sur 1,000 cons-
crits, la proportion est énorme. Elle était seulement de
416 de 1831 à 1840. On voit que nous avons progressé en
1850 pour reculer vingt ans plus tard. D'un autre côté,
certains cantons qui, dans les périodes antérieures, te-
naient le premier rang, ont perdu plus tard leurs avan-
tages et sont relégués dans le dernier tiers : tels sont
Ancy-le-Franc, Pont-sur- Yonne , Seignelay et quelques
autres, tandis que d'autres, très bas placés antérieure-
ment, ont progressé à la dernière période, tels que
Quarré-les-Tombes, Charny, Saint-Julien-du-Sault, Saint-
Sauveur, etc. D'autres ennn ont conservé leur mauvaise
situation dans les trois périodes; nous citerons entre
autres Sens sud, Coulanges-sur- Yonne, Toucy et Bléneau.
Si quelques uns de ces résultats sont dus aux hasards et
aux vicissitudes des générations annuelles, il en est d'au-
tres qui, toujours bons ou toujours mauvais à toutes les
périodes d'examen, reconnaissent une cause particulière
de climat, de bien-être, de race même, si Ton veut pour-
suivre l'examen sur ce terrain délicat et difficile.
Nous poursuivons notre revue sommaire en indiquant
les principales infirmités constatées par le recrutement
de l'Yonne et en y ajoutant quelques observations sur
les faits les plus intéressants pour la santé publique.
Défaut de taille, — Si l'on range l'exiguïté de la taille
parmi les infirmités, ceUe cause d'exemption est certai-
nement l'une des plus fréquentes. Ainsi nous avons vu,
il n'y a qu'un instant, dans la récapitulation des exemp-
tions en général, que sur 100,000 examinés, on constate
7,693 défauts détaille. Dans le département de l'Yonne,
sur 1,000 examinés on constatait, de 1840 à 1849, une
moyenne d'environ 55 exemptions ; il ne s'en trouve plus
que 15 dans la période de 1870 à 1876, mais il faut ne
U9
pas oublier que pour cette période la taille légale a été
abaissée à i mèti:e 54, ce qui enlève nécessairemeni, les
points de comparaison. Les cantons aux tailles exiguës
ou plutôt aux plus nombreux défauts de taille sont à
toutes les périodes ceux de Bléneau, Courson, Coulanges-
sur-Yonne, Quarré-les-Tombes, Toucy et Villeneuve l'Ar-
chevêque ; les mieux partagés quant à la taille sont géné-
ralement aussi ceux de Saint-Florentin, Flogny, Ligny
et Avallon. On peut dire que la portion sud-ouest de notre
département est !e milieu ordinaire des plus petites
tailles, tandis que la portion nord-est est celui des tailles
normales. Nous avons déjà, à plusieurs reprises, indiqué
la situation géographique de ces cantons comme expli-
quant ces résultats par leur juxtaposition près de dépar-
tements où la taille est plus ou moms élevée. Il n*y a pas
là d'endémicité, à proprement parler, mais simplement
une influence de race et de terrains similaires. La ques-
tion de races a été débattue assez largement depuis Quel-
ques années pour que nous n'ayons pas besoin d'y insis-
ter ici; quant à celle de l'influence géologique, elle
est moins élucidée; il y aura toujours bénéfice à l'étudier
soigneusement, non seulement pour les tailles, mais pour
toutes les infirmités que les conseils de révision consta-
tent chez nos conscrits.
Perte de dents. — Nous avons produit à deux reprises
différentes la statistique des mauvaises dents pendant la
période 1830-f860 et pendant celle de 1870 à 1876. Il en
résulte que la moyenne, qui était sur 1,000 examinés, de
7, pendant la première, monte à 20 durant la seconde.
Le progrès n'est pas consolant pour l'avenir de la masti-
cation. A-vallon, Quarré-les-Tombes, placés sur les ver-
sants granitiques, sont pourvus de bonnes dents ; Saint-
Julien-du-Sault, Charny, Bléneau et Toucy, situés sur la
craie et les terrains tertiaires sont, au plus bas de l'échelle.
Toujours même observation sur le voisinage des dépar-
tements bien ou mal pourvus. On a fait également de la
bonne ou mauvaise denture une question de race, mais
les adhérents à cette doctrine ont été moins nombreux
que pour la taille. Aussi M. Boudin après avoir donné les
résultats de nos départements, se contente-t-il de dire:
« L'ensemble de ces documents paraît établir que si l'in-
156
« fluenoe du sol est évidente, d'un autre côté» il y a lieu
« de faire la part de la race. »
Surdiié et mutisme. — Aucun relevé cantonal n a été
fait jus(|u*à ce jour pour le département de TYonne : il y
aura certain intérêt à exécuter cette opération. Parmi les
départements de la France, l'Yonne a été simalé comme
ayant donné 297 conscrits atteints de surdi-mutité sur
100,000 examinés. Il occupe le 46® rang, c'est-à-dire tient
à peu près le milieu entre les autres départements. La
Semé, le Var, le Rhône et la Vendée sont les mieux par-
tagés par Tabsence de sourds-muets. La Lozère, les Bou-
ches-du-Rhône et l'Indre-et-Loire sont les plus affligés de
cette infirmité ; à quelles causes la rapporter ? Sera-ce
à la nature? à la race? On ne peut rien offrir de concluant;
jusqu'à ce jour on s'est contenté de mettre une partie des
naissances des sourds-muets sur le compte des mariages
consanguins. Cette Question est vivement recommandée
en ce qui concerne les cantons de l'Yonne, où l'observa-
tion peut se faire dans les plus sérieuses conditions.
Goitre, — Cette affection, que l'on observe à l'état d'en-
démie si prononcée dans certaines provinces françaises
et étrangères et qui se rattache évidemment à l'influence
du sol et à la nature des eaux, est relativement très rare
dans notre département. Dans un relevé que nous avons
fait de 1850 à 1859, le maximum a été de 3 pour les can-
tons d'Avalion et de Vézelay, précisément là où se trou-
vent les terrains primitifs et les inégalités du sol. La ma-
jeure partie des autres cantons n'en offrent pas d'exemple.
Il y a donc peu à glaner de ce côté.
Scrofules. — Maladie beaucoup plus fréquente et qui
tend à se généraliser sur tous les pomls de la France. On
affirme que dans la population masculine de 20 ans, on
rencontre un scrofuleux sur 100 individus. Cette pro-
portion, si elle n'est pas atteinte par les deux tiers de nos
départements, est dépassé de beaucoup par l'autre tiers.
Ainsi le Pas-de-Calais, le plus indemne, sur 100,000 exa-
minés ne donne que 108 scrofuleux; l'Allier n'en donne
que 1 ,000, et le département le plus chargé, la Nièvre,
en donne 2,900. Quant à l'Yonne, il figure dans la série
pour 909 et se rapproche ainsi de la moyenne générale.
Quant aux cantons examinés séparément, nous pouvons
454
donner ici quelques renseignements. Les cantons qui
nous ont paru les plus chargés sont Avallon, Joigny,
Sens nord, Courson, Saint-Sauveur et Toucy; ceux où
Ton n'a pas eu d'exemption de ce genre sont: Coulanges-
la-Viïieuse, Coulange&-sur-Yonne, Ligny, Seignelay et
Quarré-les-TOïubes. Que peut-on conclure de ces résul-
tats? Rien encore. Evidemment la scrofule est une
dégénérescence individuelle qui tient surtout à des
causes héréditaires et parfois à des influences de régime
ou de mauvaise hygiène. Nous n'avons pas à nous y ar-
rêter.
Maladies de poitrine, — Mêmes observations, mais de
plus nous ajouterons que le recrutement n'est pas suffi-
sant pour nous éclairer sur le nombre relatif de ces ma-
ladies dans un département ou dans un canton donné.
La phthisie est une maladie souvent aïguë, gahppante,
comme on l'a dit; elle tue vite et beaucoup déjeunes
gens meurent avant l'âge de la conscription, de même
que beaucoup plus encore succombent au régiment sous
les ravages de cette terrible affection que l'on n'avait pas
soupçonnée au Conseil de révision. On ne peut donc éta-
blir aucune statistique satisfaisante en compulsant les
comptes-rendus du recrutement.
Hernies. — La distribution des hernies dans nos 37
cantons paraît suivre a^sez régulièrement la composition
relative de leurs terrains; ainsi, règle générale, les
terrains tertiaires et crayeux sont plus affectés que les
couches calcaires et granitiques. Saint-Fargeau, Cnarny,
Chéroy, Saint-Florentin tiennent la tête pour la fréquence
des hernies; Noyers, Tonnerre, Chablis, Quarré-les-
Tombes et Avallon sont les moins affectés de ce genre
d'infirmité. On a aussi discuté à leur sujet la question
de race, comme toujours, et il a été difficile jusqu'à ce
jour de conclure. Il faut ajouter que la carte de France
dressée au point de vue» des hernies, par département,
démontre que les milieux tertiaires et alluviaux sont les
plus frappés, et que les calcaires et surtout les couches
granitiques sont les mieux partagés.
F aiblessede constitution.— Ce genre d'exemption est l'un
des plus fréquenls dans les conseils de révision. Cette
infirmité ne touche à aucun organe en particulier,
45t
mais résulte de l'ensemble de l'individu dont les propor-
tions de développement et de force ne paraissent pas
suffisantes pour la mission laborieuse du soldat. Pendant
une période de dix-neuf années, de 1831 à 1849, les dé-
partements de la France ont oflTert une moyenne d'en-
viron 100 exemptés sur mille examinés, soit 10 pour
cent. Le département de l'Yonne à cette époque en donne
98. Depuis 1850 jusqu'à 1872, cette moyenne n'est plus
que de 90. Certains écarts sont assez considérables, ainsi
le canton de Seignelày ne donne dans cette période
qu'une moyenne de 66 exemptions pour faiblesse ; le
canton de Quarré en donne 1 1 5 et celui de Ceria^rs 117.
Voici la nomenclature relative de nos arrondissements :
Auxerre 84
Tonnerre 85
Joignv 93
Sens.\.... 93
Avallon 96
Département 90
La question géologque pourrait avoir un certain rôle
dans les conditions constitutionnelles des individus.
Auxerre et Tonnerre sont presqu'entièrement sur les
calcaires; Sens et Joigny sur la craie et les terrains ter-
tiaires; Avallon est partagé entre les calcaires et les as-
sises granitiques. Il y aurait à étudier la question au
point de vue de tous les cantons comparés. Nous publie-
rons prochainement un travail à ce sujet. Dn reste la fai-
blesse de constitution considérée comme cause d'exemp-
tion est, il faut le dire, soumise à de très variables appré-
ciations. Tel conscrit, qui est proclamé bon pour le ser-
vice dans un département, serait exempté comme faible
dans un autre : cela tient aux dispositions plus ou moins
sévères des chirurgiens-majors qui, dans l'espèce, ne
voient pas tous de la même manière. Aussi, depuis 1872,
l'ajournement est-il prononcé très souvent, à propos de
ces conditions insuffisantes de force physique, et cet
ajournement peut être réitéré deux années de suite ; la
troisième épreuve est définitive. Les mêmes mesures ont
été prises pour la taille qui peut s'allonger et qui s'al-
longe souvent entre vingt et vingt-deux ans. Les statis-
153
tiques du recrutement à Tégard de ces infirmités sont
donc devenues difficiles, sinon impossibles, caries termes
de comparaison sont changés.
Nous quittons les examens que nous, pouvons faire de
la santé publique à l'aide des dossiers de recrutement
pour nous occuper de quelques autres maladies qui
méritent d'attirer l'attention au pomt de vue de l'hygiène
publique.
Aliénation mentale. — On avait compté dans une sta-
tistique officielle, publiée en 1852, que la France posséd&it
un aliéné ou idiot sur 795 habitants. Cette proportion
n'est pas vraie et nous avons aujourd'hui évidemment
mieux que cela. Les statistiques se rapportent à des ma-
ladies si variées et dont les limites appréciables sont si
chanceuses, qu'il faut s'armer du doute philosophique en
ce qui les concerne. On a beaucoup à mire de ce côté et
malheureusement tout ce que l'on fera n'aura pas un
résultat bien précis. Notre département était placé jadis
le 28® sur la liste des départements rangés par ordre
croissant d'aliénation mentale. Nous aimons à croire
qu'il aura gardé cette place assez honorable, car il y
aurait encore les deux tiers de nos départements qui se-
raient plus fous que lui. C'est une chose à voir.
Notre confrère, M. le docteur Rousseau, placé aujour-
d'hui à la tête de l'asile départemental de 1 Yonne, avait
publié au Congrès scientifique d'Auxerre, en 1858, un
très intéressant travail sur le sujet qui nous occupe; il
avait calculé les rapports de l'aliénation mentale avec la
nature géologique au sol. Voici les résultats qu'il donnait
sur 981 malades de ce département :
Terrain d'alluvion 335
Etage oolithique supérieur 247
Etage de la craie 134
Etage oolithique moyen 79
Etage des sables verts. 71
Terrain de transition 30
Etage oolithique inférieur 28
Terrains tertiaires 22
Terrains primitifs 13
Etage néoconnien 12
Etage liasique 10
454
Hous nous sommes d^à récrié jadis sur la proportion
effrayante des aliénés sur le terrain d'alluvion. Si nous
nous en rapportons, disions-nous, à la statistique du
docteur Horet, l'alluvion ne comprendrait que 13 com-
munes, et un total de 11.700 habitants. En bonne
arithmétique, cela donnerait près d'un 'aliéné par 35
habitants. Vous avouerez que voila une proportion exorbi-
tante. ... Mais nous croyons qu il y a là un mal-entendu.
Nous aimons mieux croire que l'on a ainsi qualifié le
sol de toutes les communes assises sur le bord d'une
rivière un peu importante ; de cette manière la statistique
aurait des proportions raisonnables, et nous pourrions,
sans effort, présumer les causes de cette fréquence de
l'aliénation mentale. Là, en effet, les transactions commer-
ciales, les rapports sociaux sont plus fréquents que par-
tout ailleurs. La Sensation, Tintelligence y sont exposées
à des secousses plus répétées et l'ébranlement de l'organe
cérébral est plus imminent.
Nous évincerons volontiers les influences géologiques
sur la folie, pour invoquer les influences sociales. Si on
examine la carte de l'aliénation mentale par département,
on y verra que les grands centres industriels et commer-
ciaux sont les plus éprouvés, toute cause tellurique mise
en dehors de Tenquête.
Notre asile départemental, qui ne comptait, il y a 20
ans que 350 pensionnaires en compte maintenant plus de
500. Sur ce nombre 450 appartienent au département....
On voit que nous sommes loin de la statistique officielle
de 1852, car ce nombre de 450 ne représente que les
aliénés internés : croit-on qu'il n'en existe pas au moins
autant à domicile ? M. le docteur Rousseau, après avoir
fait la part de chaque arrondissement, donne la moyenne
du département, qui est de 1 aliéné sur 775 habitants ; il
ne s'agit ici que des internés — M. le docteur Boudin,
dans ses recherches statistiques sur les difiérents états
de l'Europe, découvre que c'est la France qui fournit la
plus grande proportion d'aliénés sur un nombre donné
ahabitants. Ces documents datant de plus de vingt ans,
il serait bon de savoir où nous en sommes aujourd hui.
Epidémies. — L'observation de ces phénomènes mor-
bides appartient entièrement au corps médical. C'est un
<55
important paragraphe d'une bonne géographie médicale
que l'histoire aes maladies qui viennent à certainee
intervales décimer nos populations. Il n*est pas d'annés
où il ne s'en manifeste quelques-unes. Les plus meurtrières
sont généralement la variole, la fièvre tiphoïde, Tangine
couenneuse et le choléra. Les épizooties rentrent naturel-
ment dans la même catégorie; elles intéressent le com-
merce et Tagriculture ; la médecine vétérinaire a les
mêmes devoirs que la médecine humaine au point de vue
de Thygiène publique. Enfin Fétude des constitutions
médicales, qui n'est autre chose que l'observation des
conditions atmosphériques dans leurs rapports avec les
maladies régnantes, doit nécessairement être le prélimi-
naire de toutes les monographies qui ont pour objet les
épidémies et les épizooties.
Établissements publics — Sous ce nom, nous compren-
drons le service de l'instruction primaire, les Entants-
Assistés, le Dépôt de Mendicité, les Bureaux de Bienfai-
sance et les Hospices.
Les documents relatifs à toutes ces institutions sont les
plus faciles à consulter. On publie annuellement des
comptes-rendus officiels dans lesquels on peut puiser à
pleines mains.
Pour Y Instruction primaire f outre les exposés du Préfet
au Conseil général et les rapports des commissions, nous
avons le grand travail de M. Brodier, qui, sous le titre
d'Etude, statistique sur l'Instruction primaire en France et
dans le département de l'Yonne, ne laisse rien à désirer
sous le rapport des détails infinis et des rapprochements
de cantons à cantons.
La répartition de l'instruction élémentaire est diffé-
rente, selon qu'elle est observée dans certaines régions;
tout a été dit sur ce chapitre ; nous sommes à une époque
où Ton s'occupe plus que jamais de favoriser le dévelop-
pement des écoles et de les doter de bons maîtres ; mais il
existe encore quelques cantons attardés, et cela lient à une
cause déjà souvent signalée : la richesse ou la pauvreté
des milieux, la division plus ou moins grande de la pro-
priété. Certes, personne ne pourra nier les avantages du
morcellement dans l'intérêt des populations rurales, mais
il est certain aussi qu'une division excessive de la pro-
156
priété amène des résultats aussi fâcheux que l'excès con-
traire. Nous voyons dans nos campagnes beaucoup de
Eetits ménages, n'ayant à exploiter que deux ou trois
ectares de terre, être obligés de renoncer à la culture et
d'émigrer dans les villes, faute de moyens suffisants
d'existence. La grande propriété, gérée avec intelligence,
occupe un grand nombre de bras et nourrit souvent la
moitié d'un village ; la trop petite est stérile et impuis-
sante; on est forcé de l'abanaonuer. C'est ce qui explique
la diminution de la population de certains cantons, où la
division excessive a produit l'aisance pour une portion de
la population et la misère pour Taulre.
La question des Enfants- Assis tés ne peut être écartée du
programme que nous escjuissons aujourd'hui. Ils sont,
par plus d'un côté, la pierre de louche de la moralité
publique. Le mode d'assistance, dans ses évolutions va-
riées, offre aussi un intérêt puissant. Plus tard, ces pau-
vres déshérités deviennent, en partie, les auxiliaires de
notre agriculture, et ils sont très recherchés à ce point
de vue, la cherté et la rareté des bras devenant de plus en
plus prononcées.
Le Dépôt de Mendicité est encore un établissement k
étudier; il laisse beaucoup à désirer dans les étroites
limites où il lui est donné de fonctionner. Cette branche
de l'assistance appelle l'étude, sérieuse des économistes
et des philanthropes. ♦
Quant aux Hospices et aux Bureaux de Bienfaisance, il
y a beaucoup à faire aussi de ce côté. La répartition en
est très inégale. Beaucoup de communes nécessiteuses
manquent de Bureaux de bienfaisance ; beaucoup de can-
tons peu fortunés sont privés d'hospice pour les malades
qui ne peuvent être soignés à domicile. On se préoccupe
de ces questions graves dans les sphères gouvernemen-
tales; les médecins surtout peuvent donner d'utiles ren-
seignements à nos législateurs.
Nous vivons à une époque militante : les questions éco-
nomiques et les questions sociales sont à Tordre du jour ;
elles ne peuvent s'agiter dans le vide; leur point d'appui
sera toujours indiqué sur la connaissance exacte des
milieux où l'on doit agir. Une bonne* géographie médicale
d'une commune, d'un canton, d'un département, de la
157
France entière, sera toujours le canevas indispensable
où la réformation devra mesurer et dispenser son œuvre.
Agir autrement serait s'exposer à de cruels mécomptes.
Conclusion. — Nous^ne pouvons entrer dans de plus
grands détails sur l'inépuisable sujet qui nous occupe.
Ce que nous avons exposé sommairement suffira pour
donner la marche rationnelle d'un travail d'ensemble qui
résumerait tout ce que notre département offre de sail-
lant à noter en ce qui concerne nos intérêts, nos besoins
et notre santé. Parmi les matériaux qui doivent faire
partie de cette œuvre scientifique et féconde, il en est un
Ï;rand nombre qui existent déjà et aue nous avons signa-
és chemin faisant. Les diverses publications qui se sont
faites dans l'Yonne depuis un demi-siècle renferment une
multitude de documents précieux, souvent ignorés ou
oubliés, qui trouveront leur place dans l'histoire que nous
recommandons aux travailleurs. Ainsi, ï Annuaire de
tYonney qui compte déjà quarante-quatre ans d'existence,
renferme un très grand nombre d'articles où Ton pourra
glaner fructueusement. La même observation s'applique
au Bulletin de la Société des Sciences historiques et na-
turelles de l'Yonne, qui s'est spécialement consacré à
l'inventaire raisonné de nos richesses historiques et scien-
tifiques; nous en dirons autant du Bulletin de la Société
médicale de l'Yonne, qui, pour être plus spécial, n'en
offre pas moins un intérêt capital; enfin, on consultera
souvent avec fruit les Bulletms de la Société centrale
d'agriculture et du Comice agricole et vilicole, qui ren-
ferment de précieux renseignements. Ce qui manque à
ces collections, c'est une table décennale qui mette sous
les yeux des chercheurs, en quelques minutes, les ma-
tières désirées. Déjà cette mesure a été prise, il y a
quelques années, pour X Annuaire et pour le Bulletin de
la Société des Sciences historiques et naturelles; il serait
temps de récapituler les volumes parus depuis et d'en
faire autant pour les bulletins des autres sociétés qui
n'ont pas encore pensé à ce travail utile et peu dispen-
dieux. On ne s'aurait calculer ce que l'on gagnerait de
temps, si l'on possédait, sur chaque sujet à traiter, la
récapitulation de tout ce qui a déjà paru, et quels avan-
tages il y aurait pour les travailleurs de n'être pas exposés
1880 15
458
à faire^ sans le savoir, ce qui a déjà été fait avant eux.
Nous en dirons autant pour nos bibliothèques publi-
ques ; celle d'Auxerre, en particulier, est riche en docu-
ments peu connus ; la ville d'Auxerre pourrait facilement
publier, en quelques années, les catalogues de ses livres
et manuscrits, par séries de spécialités. Plusieurs biblio-
philes, dans ce département, possèdent des collections
précieuses et uniques dans leur genre; ils se font un
plaisir de donner des renseignements qu'ils ont sous la
main ; nous citerons plus particulièrement notre vieil
ami M. Lorin, M. Monceaux, M. Cherest, M. Ribière, sans
oublier M. Quanlin, qui sait tant de choses sur notre
département et qui, clans son honorable retraite, ne de-
mande pas mieux que de continuer à servir ses compa-
triotes.
C'est donc un appel que nous faisons aux hommes de
bonne volonté, en proposant la création d'une Géographie
médicale de l'Yonne. Le zèle pour les travaux de science
pure semble s'être refroidi depuis quelques années ; le
département de l'Yonne, cependant, avait conquis une
belle place parmi les travailleurs de province ; pourquoi
viendrait-il à déchoir?
EMILE DUCHE, D.-M.
Membre du Conseil général de l'Yonne.
.*- » ,■■■..■■*.
LES ESPRITS FRAPPEURS
AU PRIEURE DE VIEUPOU.
On Ta dit avec raison : rien de nouveau sous le soleil.
Les esprits frappeurs et les tables tournantes, cette menue
monnaie de lonsession diabolique qui a tant pesé sur le
moyen-âge, ne sont pas d^hier, et des le commencement
du siècle dernier, le spiritisme faisait des siennes. Tout
le monde connaît le fait initial de cette nouvelle et étrange
aberration de Tesprit humain. « A la fin de mars 1848,
« une famille Fox, qui occupait une maison d*Hydes-
« ville, dans le comté de Wayne, (Etat de New- York),
« entendit a la tombée de nuit des bruits insolites dans
« les chambres du haut ; des coups étaient frappés au
« plancher, des chaises remuées et déplacées. On visita
« les chambres, il n y avait personne. Le lendemain, les
« mêmes bruits se reproduisirent, et une des filles de
« H. Fox eut ridée de dire à l'agent invisible qui les
« produisait : Faites comme moi, comptez un, deux,
« trois, quatre. L'invisible frappa un, deux, trois, quatre
« coups. La jeune fille s'évanouit. A la suite de ces faits,
« tout le village fut en rumeur. Pour comble, un précè-
de dent locataire de la maison Fox vint déposer d'un fait
« bien grave, dofit ces phénomènes surnaturels le fai-
« saient souvenir. Un soir, par une obscurité profonde,
« il avait entendu .distinctement frapper à sa porte; il
« était allé ouvrir. . ... . Personnel II n'en fallut pas da-
« vantage pour porter la terreur à son paroxysme. La
« maison Fox continuait à être hantée toutes les nuits par
4ê«
« un frappeur mystérieux qui répondait parfaitement à
« toutes les questions. On lui demanda Tâgedes enfants
« Fox ; il frappa autant de coups que Tenfant désigné
« avait d'années ; on lui demanda s'il était un être vivant,
« silence complet ; s'il était un esprit, un coup signifiant
« oui ; s'il avait reçu quelque offense, deux coups très
« forts, affirmant catégoriquement sa plainte. Enfin, on
« eut l'idée de se servir de l'alphabet; on lui dit de frap-
pe per un coup pour chaque lettre composant son nom, à
« mesure qu'on promenait un stylet sur chaque lettre
« successivement. On apprit ainsi que l'esprit frappeur
« s'appelait Charles Rayn, qu'il avait été assassiné dans
« cette maison, et demandait des prières (1). » Les his-
toires d'hommes assassinés qui reviennent sont vieilles
comme le monde : Pline-le-Jeime, Aulu-Gelle, Athénée
et les néo-platoniciens d'Alexandrie en offrent une collec-
tion complète à la disposition du lecteur curieux. Quant
aux coups frappés au plafond et aux craquements de
meubles, des gens incrédules, (il y en a partout), prétendi-
rent qu'ils étaient produits tout simplement par une fille
de M. Fox, encore enfant et déjà ventriloque, qui s'amusa
à mystifier ses voisins, en répondant aux battements de
main de sa sœur et même aux siens propres, car elle in-
terrogeait aussi. On peut en dire autant des tables tour-
nantes, qui firent leur apparition vers 1853, et dont les
révélations merveilleuses, où nombre de gens pieux ont
cru voir l'intervention démoniaque, publiées en de gros
volumes, donnent une bien mince idée des facultés du
prince des Ténèbres.
Quoiqu il en soit, en l'an de grftce 1733, il se passait
au prieuré de Vieupou des choses bien extraordinaires,
et qui n'étaient pas sans rapport avec des faits précédents.
Ce monastère, fondé vers 1170, était entre les mains des
moines de Tordre de Grandmont de l'étroite observance.
En 1733, le personnel se décomposait ainsi : Dom Edme
Gauthier, prieur claustral, âgé de 69 ^ns; Charles Bar-
ge, âgé de 79 ; Pierre Canoux, procureur, âgé de 70 ;
Pierre Leguy, âgé de 50 ; Placide Denoys, âgé de 43 ;
(1) Enoyol. Larousse, art. Spiritisme.
4«t
Louis Bertucaty âgé de 33 ans^ et Etienne Béchou,
convers, qui venait d'atteindre sa vingt-cinquième année.
Depuis quelques mois déjà, la communauté avait été
terrifiée par un bruit anormal et presque continuel, of-
frant une grande analogie avec celui que feraient des
Dersonnes sciant du bois. Mais des premiers jours de
janvier à la fin de mars, les phénomènes surnaturels re-
doublèrent d'intensité. On entendait frapper aux portes
des religieux et sur les tables à des heures mdues, monter
et descendre dans les dortoirs et les greniers, et, malgré
toute l'attention qu'y portèrent les habitants du prieuré,
ils ne purent découvrir personne. Les esprits malins se
déchaînèrent spécialement contre le malheureux convers,
qui fut très maltraité, d'abord par un spectre noir, en-
suite par des mains invisibles, ainsi qu'on pourra le voir
en lisant le document que nous publions ici. Ce n'est rien
moins qu'un journal fort exact des tribulations endurées
durant trois mois par les religieux de Vieupou, teûu et
rédigé par le P. Pierre Legay, qui faisait partie de la
communauté. Il est à remarquer que les persécutions
allèrent s'affaiblissant après le départ du Fr. Etienne Bé-
chon, qui eut lieu le lundi 16 mars. Il fut envoyé chez les
Chartreux de Valprofonde, où il devait rester jusqu'à ce
que son obédience fût venue. Nous pensons que, sans être
taxé d'un scepticisme excessif, on peut se demander si le
convers, peut-être désireux de quitter le monastère, n'a
n'a pas organisé lui-même cette petite comédie. Peut-être
aussi quelque valet mécontent s'est-il chargé de la mys-
tification. A ce propos, il nous semble bon de rappeler
une affaire tout-à-fait semblable qui eut lieu en Italie il
y a quelque quarante ans. Dans une maison d'éducation
de jeunes filles, on vit tout à coup se produire les phéno-
mènes les plus étranges. Il n'y avait chaise qui pût de-
meurer en place, ni porte qui voulût rester fermée. Brfe,
la voix publique exagérant encore les faits, l'autorité
diocésaine commençait à s'émouvoir, lorsqu'on vint à
découvrir que ces merveilles provenaient tout simplement
de tours ingénieux joués par des pensionnaires trop es-
piègles à leurs respectables mattresses.
462
Procès verbùl constatant la présence d'esprits frappeurs
dam le couvent de Vieupou.
L^an mil sept cent trente-trois, le septième janvier, à sept
heures trois quarts du soir, la Communauté de Vieupout, ordre
et réforme de Grandmont, étant composée des RR. PP. Dom
Edme Gauthier, prieur claustral, aagé de 69 ans, Charles Barge,
aagé de 79, Pierre Canoux, procureur, aagé de 70, Pierre Legay,
aagé de 50, Placide Denoys^aagé de 43, Louis Bertucat, âgé de 33
ans, tous prêtres, et de Fr. Etienne Bèchon, convers, aagé de 25
ans, une partie de la Communauté étant retirée, le Fr. Etienne
et P. Louis étants dans la cuisine entendirent dans le réfectoir
du bruit comme si on balaioit le réfectoir, le Fr. Etienne y fut
sans lumière, et aperçut sur le bout de la table du réfectoir.
proche de la place où il se met pour prendre sa réfection et au
lieu même où est placée sa serviette, une lumière semblable à la
mèche d*une chandelle qu'on a souflé tout récemment, crpiant que
sa serviette bruloit il s'aprocha de la table et portant le doit sur
cette fausse lumière, un spectre noir lui apparut qui le renverse
à terre d'un soulletque le P. Louis qui étoit dans la cuisine en-
tendit» ce qui Tobligea d'aller au secours de son confrère qui
Tapeloit, niais 11 ne put le relever ; le P. Louis monte prompte -
ment à ma chambre et m'avertit de cet accident, j'en donnay avis
aussitôt aux RR. PP. prieurs et procureur qui étoieut couchez,
nous nous rendîmes ensemble au réfectoir et trouvâmes le Fr.
Etienne sans sentiment et counoissance, nous le portâmes à Tin-
fîrmerie, el i'aiant fait revenir il nous raconta la chose comme
elle est énoncée, ajoutant que pendant que le P. Louis étoit venu
chercher du secours, ce phantome Tavoit pris par un pied et
Tavoit entraîné à quelques pas de la place où il étoit tombé.
Pendant toute la nuit suivante on entendit dans le réfectoir, la
cuisine et le cloître des bruits épouvantables comme de per-
sonnes qui frapoient rudement sur toutes les tables et aux portes,
et d'autres qui scioient du bois, bruit qu'on avoit déjà entendu
dans la maison depuis cinq ou six mois sans discontinuation que
quelques jours d'intervalle. J'ay plusieurs fois entendu monter et
descendre le dortoir et le grenier, fraper aux portes du dortoir à
chaque religieux entre minuit et une heure, y ouvrir et fermer
les portes du réfectoir et de la cuisine pendant la nuit, et les
portes par lesquelles on pouvoit entrer du dehors dans la maison
étant bien fermeez à clef^ nous avons examiné, épié et guété avec
beaucoup d'attention si ce ne seroit pas quelque voleur ou fripon,
on n'a jamais rien vu, et on ne s'est pas aperçu qu'on aye
volé quelque chose; enfin le 6 janvier, jour de l'Epiphanie, les
P. Louys et Fr. Etienne [ chargés ?] de veiller un peu avant
[
463
dans la nuit et de se rendre au lieu où ils entendroient du bruit ;
ce même Jour à huit heures et demy de nuit, ils eutendireot
fraper dans le réfectoir, ils y allèrent et en firent le tour avec de
la lumière sans rien apercevoir, et y étant ils entendirent fraper
plusieurs coups avec beaucoup de bruit à la porte de Téglise gui
va au cloîlrei ils s'y rendirent, firent le tour du cloître sans rien
trouver; ils remontèrent à la salle et comme ils y entroient ils
entendirent ouvrir la porte de la cuisine fort rudement, ils y
retournèrent et ne trouvèrent rien, enfin ils se retirèrent à neuf
heures entendant fraper et heurter de temps en temps d'un côté
etd*âutre; et le lendemain le ?• janvier arriva ce que je viens de
raconter.
Le 2® février, jour de la Purification, comme nous allions en-
semble à Compiles, à 7 heures du soir, le Fr. Etienne et moy
étions ensemble côte à côte traversant le réfectoir, comme nous
étions vis-à-vis la porte \ïo\xt sortir dehors j'entendis un coup
donné sur la tête au Fr. Etienne, il faisoit fort obscur, je lui
demande où il étoit il ne me répond pas, je le cherche à taton et
le trouve par terre, je le relève il médit qu'il avoit reçu un coup
à la tête et que les forces lui manquoit, je tâche de Tencourager,
il se rendit au chœur à sa place où la peur le saisissant il s'éva-
nouit. L'aiant porté à Tinfirmerie et fait revenir il nous dit qu'il
avait reçu un coup à la tête comme un coup de poing.
Le 5* février ensuivant, sur les cinq heures du soir, le P. Louis,
le Fr. Etienne et moy étants dans la cuisine la porte d'un armoire
s'ouvre par deux fois d'elle-même fort rudement, et nous enten-
dimes d'un côté et d'autre plusieurs coups donner, et pendant
que nous chantions Compiles le P. Louis aiant demeuré à la cui-
sine avec le Fr. Etienne pour y travailler, comme ils revenoient
de la cave pasi^ant dans le réfectoir, leur chandelle s'éteignit par
un soufle étranger, mais auparavant le Fr. Etienne sentit un
coup qui lui fut donné au coude et lui porta un coup de clef
qu'il tenoit à la main, au dent, et sa clef arracher et jettée à cinq
ou six pas de soy, et toutte la nuit suivante nous entendîmes
beaucoup de bruit.
Le 6* février, veille de Saint -Etienne, pendant que la Commu-
nauté faisoit collation où le Fr. Etienne étoit à sa place au réfec-
toir, il sent arracher de son pied avec beaucoup de violence son
soulier qui étoit fixé avec une couroye selon la coutume, et la
Communauté vit ce soulier élevé hors de terre de cinq à six
pieds et en même temps que le soulier [il y a soleil au lieu de
soulier, mais certainement c'est une erreur du rédacteur, qui a
cru écrire « soulier »] fut arraché le Fr. Etienne se sent renversé
par terre quelqu'efiort qu'il fit pour s'empescher de tomber, il
perdit connoissance et tomba dans des convulsions si terribles
que huit personnes ne pouvoient suffir à le tenir*
464
Le 7 février, jour de Saint-Ëtienne, le soir s^allaat coucher et
étant accompagné de six personnes du nombre desquelles j'étois,
nous le vîmes tirer par son capuchon et le renverser à terre, ce
qui n*eut pas d*autre suitte.
Le septième mars ensuivant à huit heures un quart, touttc la
Communauté entendit fraper à la porte du Fr. Etienne si forte-
ment qu'on auroit dit que c'étoit une personne qui frapoit de
touttes ses forces avec une barre de fer contre la porte, ce qui
arriva deux fois dans Tespace d'un demi quart d'heure, ce qui
obligea le P. Placide de se lever et d'aller conduire le Fr. Etienne
à l'intirmerie où le P. Charles couchoit et où il y avoit deux
valets
Le 14 mars ensuivant, pendant que oobs étions allé chanter
grâces à l'église, la dernière table du réfectoir ce renversa avec
un fracas horrible sans dessus dessous, les quatre pied en haut,
et les serviettes et couverts qui étoient sur la table ne changèrent
point de place, de sorte qu'ils se trouvèrent au même lieu sous la
table renversée qu'ils éloient la table étant dans son assiette.
Le 15® mars, lendemain à six heures, tous les religieux étant
dans, la cuisine, le Fr. Etienne ramassant quelque vaisselle nous
entendîmes tous le bruit d'un grand souflet donné et vîmes en
même temps tomber à terre le Fr. Etienne criant Ah mon Dieu 1
nous le relevâmes et remarquâmes sa joue toutte noire et le
lendemain devenue toutte jaune, comme si on lui eut appliqué
un fer chaud, aussy étant revenu de Tévanouissement où la
frayeur le jetta, il dit que le coup qu'on lui avoit donné étoit
comme si on lui avoit appliqué une lame de fer chaud sur la
joue et il se plaignoil fort qu'il avoit une ardente brulaison sur la
joue. Le lendemain lundy, le R. P. prieur renvoya à la Char-
treuse de Valprofonde dont les Révérends Pères veulent bien
avoir la bonté de le garder tusqu'à ce que son obédience soit
venue; depuis son départ les bruits ont continué dans la maison,
mais personne n'a encore été frappé, Dieu mercy.
Comme je pars pour changer de maison, je ne pourrai pas
continuer d'écrire ces mémoires. Nous avons fait nombre de
prières pour les morts, des eiorcismes contre les malins esprits,
nous ne pouvons sçavoir ce que cela peut être. Cela a été écrit
pour avertir nos successeurs d'un accident si étrange.
Fait à Vieupont ce vingtuuième mars 1733. F. Pierre L^ay
en témoignage de vérité.
(Arch. de l'Yonne. Prieuré de Vieupôu. H, 842,)
M. SONNIE-MORET
L'année 1 879 aura fait bien des vides parmi les collabo-
rateurs de Y Annuaire : M. Raudot, M. Savatier-Laroche,
M. Sonnié-Moret.
M, Sonnié-Moret est mort le 28 octobre 1879 à Cla-
mecy, où il exerçait depuis près de vingt-cinq ans le&
fonctions d 'avoué. Appartenant au département de
l'Yonne, né à Irancy en 1803, il n avait pas oublié dans
sa patrie d'adoption son pays natal et il publiait en 1861 ,
dans Y Annuaire de l'Yonne, une notice historique et sta-
tistique pleine d'inl rêt sur Irancy.
Chercheur infatigable et persévérant, collectionneur
déterminé, il avait entrepris de réunir tous les docu-
mets intéressant les hommes et les choses de la Nièvre
et particulièrement de la ville de Clamecy. Toutes les
archives de la région ont été fouillées par M. Sonnié-
Moret, tous les vieux textes ont été déchiffrés, et il a
laissé une foule de documents précieux qui, sans lui,
n'eussent jamais été connus. Toutes ces pièces ont été
réunies par ses soins dans un volume in-folio dont il
a gratifié la bibliothèque de Clamecy.
M. Sonnié-Moret ne fut pas seulement un collectionneur
distingué, il a laissé aussi des travaux fort appréciés.
Le Bulletin de la Société Nivemaise contenait encore der-
nièrement un article de lui ayant pour titre : Notice sur
les écrivains de Clamecy et leurs publications. Il a égale-
ment écrit dans le Journal de Clamecy, en 1869, une série
d'articles forts instéressants. Les années 1868, 69, 70, 71
et 72 contiennent encore des études et des recherches des
plus curieuses sur l'instruction publique à Clamecy
166
et sur son Collège, puis une analyse sommaire des fonds
des archives de Clamecy et du canton, ainsi que de la
commune de Tannay.
Le principal ouvrage de M. Sonnié-Moret a pour titre :
Ephémérides clamecy coises, mémorial journalier des faits,
actes et documents de toute nature pouvant servir à This-
toire de Clamecy, puisés à des sources certaines. Il avait
encore entrepris une bibliographie complète du dépar-
tement de la Nièvre. Cet ouvrage était presque complè-
tement terminé lorsque la mort est venu le surprendre.
A toutes ses qualités de chercheur et d'érudit, M. Son-
nié-Moret joignait un caractère d'une grande bienveillance,
d'une affabilité qu'il ne cessait d'apporter dans les rela-
tions privées.
Nous devions à l'un de nos plus anciens collaborateurs
deYAnnumrede P Yonne ce dernier témoignage de sym-
pathie et reconnaissance.
f^
LE MARÉCHAL DAVOUTW
SA JEUNESSE, SA VIE PRIVEE^
»
D APRKS DE NOUVEAUX DOCUMENTS} .
La Révolution française, selon toute apparence, n a
plus guère de secrets à nous découvrir ; tous ses témoins
importants, ou à peu près, ont été entendus, et ses der-
nières révélations importantes ont été faites, il y a déjà
trente ans, avec les papiers de Mirabeau et la correspon-
dance échangée entre le célèbre écrivain et le comte de
La Marck. C'est au tour du premier empire maintenant
de lever les derniers voiles dont une grandeur jalouse
voulut que la vérité fût recouverte pour le plus grand
profit de son autorité et le plus grand éclat de sa gloire.
Jusqu'à une date récente, les panégyristes ont eu seuls
la parole sur cette mémorable époque ; le premier empire
a eu cette singulière fortune que le bien qu'on en pouvait
dire a été dit tout de suite, et a été dit seul, sans contra-
diction sérieuse ni démenti de quelque valeur, en sorte
que, sous l'influence de cette apologétique passionnée, la
légende napoléonienne s'est emparée aussi sûrement de
l'opinion des classes lettrées qu elle s'était emparée déjà
de la foi naïve des classes populaires. Le règne de cette
période exclusivement apologétique est désormais ter-
miné, et comme rien ne saurait arrêter la divulgation de
la vérité lorsque Theure en est venue, c'est sous le seoond
empire même, si intéressé pourtant à maintenir l'opinion
(1) Cet article a été publié dans la Eevue des Deux-Mondes du
1^ octobre 1879. Nous devons à l'obligeance de M. E. Montégut
Tautorisation de le reproduire dans V Annuaire de r Yonne.
168
reçue, aue nous avons vu commencer pour l'ère napoléo-
nienne l'époque critique. A la correspondance officielle de
Napoléon, recueillie et édictée par les soins du gouverne-
ment impérial , répondirent la correspondance du roi
Joseph, si remplie de récriminations douloureuses contre
le despotisme iraternel, les plaidoyers habilement accu-
sateurs des Mémoires de Marmont, les récits discrètement
acerbes du général Miot de Mélito. Depuis lors nous avons
eu les Mémoires du général Philippe de Ségur, qui sut
allier à Tadmiration la plus fervente pour le maître de
son choix l'équité la plus sévère. L'époque actuelle, on
sait par quel concours de circonstances, est singulière-
ment favorable à toute divulgation qui permettra de con-
tinuer cette enquête contradictoire commencée sous le
second empire et en dépit de lui; on a pu le voir tout
récemment à la curiosilé éveillée par les spirituels récits,
Eubliés ici même, où M"*® de Rémusat a pour ainsi dire
umanisé le bronze impérial en en dévoilant les fai-
blesses, voire même les petitesses intimes. Tout docu-
ment nouveau, pourvu qu'il porte la marque de l'au-
thenticité, tout témoignage, pourvu qu'il émane d'une
source directe, seront sûrs d'être bienvenus auprès du
public contemporain. Les papiers et la correspondance du
prince d'Eckmûhl, publiés par sa plus jeune fille, vien-
nent donc bien à leur heure; ils y viennent doublement
bien, et parce qu'ils introduisent devant nous un des
plus grands personnages du premier empire, et parce
qu'il y a pour un Français d'aujourd'hui un intérêt très
articulier à connaître de près le vaillant homme par qui
a Prusse fut écrasée, plus que par aucun autre, en 1806,
et qui, selon le mot heureux de Lamartine, aurait mérité
d'être appelé Da vont le Prussique, comme Scipion portait
à Rome le surnom d'Africain.
Ce n'est pas que ces papiers dévoilent rien de très im-
portant, au point de vue politique ou militaire; mais ils
révèlent mieux que cela : ils révèlent un être moral, une
âme pleine de grandeur et un cœur plein de bonté. Tous
ceux qui ont eu l'honneur d'approcher M"*® la marq^uise
de Blocqueville, — et ceux-là sont nombreux parmi les
écrivains tant anciens que nouveaux de ce Recueil, —
savent quel culte ardent elle porte à la mémoire de son
î
469
illustre père. Jamais cette expression de piété filiale, qui
donne une portée religieuse au plus pur des sentiments
humains, ne fut justifiée d'une manière plus noblement
touchante. Ce que ce père à peine entrevu a laissé à sa
fille, c'est mieux qu'un souvenir dont elle a le droit d'être
fière et la joie de se parer, c'est pour ainsi dire sa pré-
sence invisible de génie protecteur sans cesse réclamé
comme appui, sans cesse mterrogé comme conseil. Cette
enthousiaste piété filiale a inspiré à M"*® de Blocqueville
une tentative originale, celle de laisser le maréchal se
révéler lui-même devant la postérité, tel qu'il fut dans le
secret de sa vie privée, par le moyen de ses lettres intimes
et les témoignages des siens. Je dis que la tentative est
originale, car elfe est jusqu'à cette heure sans précédents
dans la littérature historique qui se rapporte au premier
empire. Que savons-nous, en effet, des hommes mar-
quants de cette époaue? En chacun d'eux nous ne voyons
que l'acteur, mais 1 homme même nous échappe, impuis-
sants que nous sommes à le suivre au-delà de son rôle
officiel et extérieur. Peu soucieux pour la plupart des
choses littéraires et souvent neufs aux arts sociaux, les
compagnons d'armes de Napoléon et les auxiliaires de sa
politique ont laissé échapper un des plus enviables privi-
lèges de la célébrité, celui d'être leurs propres peintres
et de conquérir ainsi pour leurs personnes autant de sym-
pathie qu'ils avaient conquis d'admiration ou de respect
pour leurs actions. Cette regrettable discrétion qu'ils ont
gardée sur eux-mêmes a été imitée, semble-t-il, par ceux
qui les entouraient ; rares sont les révélations d'un carac-
tère réellement autobiographique qui nous ont été faites
par les témoina^ du temps, rares les traits anecdotiques
intéressants pour l'étude morale de l'homme. Aussi,
tandis que le moindre officier du règne de Louis XIV ou
le plus chétif mondain du règne de Louis XV nous est
connu par le menu dans foutes les amusantes particula-
rités de sa nature, nous ne voyons jamais les hommes de
l'empire autrement que dans le feu de l'action, en grand
uniforme militaire, dans un appareil de pompe, et sous
une lumière uniformément radieuse de gloire militaire.
De là une impression de sécheresse et d'aridité chez
celui qui étudie Thistoire de cette période ; il trouve, non
s
470
sans raison, que les oasis rafraîchissantes y font quelque
eu défaut. Voici cependant un de ces vaillants hommes
e guerre, un des plus grands, le plus grand même, au
dire des vrais juges en ces matières, qui se présente à
nous dans toute la simplicité de sa vie habituelle, se laisse
aborder avec cordialité, et nous raconte avec une bonho-
mie sans préméditation, non comment il fut guerrier
illustre, mais comment il fut époux, fils, frère et ami,
non comment il sut vaincre, mais comment il sut aimer.
Pascal se moque, dans une de ses pensées, de la ridicule
erreur d'imagination qui nous fait nous figurer Aristote
et Platon comme des pédants en robe longue et en bonnet
pointu, tandis que c'étaient d'honnêtes gens conversant
volontiers avec leurs amis. Le livre qui fait le sujet de ces
f)ages nous rend le service de dissiper une erreur ana-
ogue et nous montre que les héros que nous nous figurons
toujours en casque et en armure sont heureux de déposer
cet attirail de guerre pour sentir de plus près les batte-
ments des cœurs qu'ils aiment, et savent vivre avec les
hommes sans les terrifier de leur majesté.
Nous nous permettrons cependant de contredire Tauteur
sur quelques points. M"® de Blocqueville a ouvert son livre
par une esquisse plutôt morale que biographique, où elle
a rassemblé tous les traits du caractère au maréchal dans
la pensée de répondre à ses détracteurs et de venger sa
mémoire des injustices dont il eut à souffrir. Qu'elle nous
permette de lui dire que son imagination nous semble
avoir singulièrement grossi le nombre de ces détracteurs
et exagéré ces injustices. Passe pour les plaintes qu'elle
élève contre la conduite de Napoléon envers Davout. Il est
certain que Tempereur, nous le savons pertinemment
depuis la publication des Mémoires du général Philippe
de Ségur, prit mal son parti de la victoire d^Auerstaedt,
qu'il fit tout ce qu'il put pour en dissimuler l'importance,
et qu'il s'efforça, contre toute évidence, de la transformer
en un simple épisode de la bataille d'Iéna; néanmoins il
y eut là, à tout prendre, plus d'égoïsme encore que d'in-
justice, et ces manœuvres de duplicité n'allèrent pas, le
titre de duc d'Auerslaedt en fit foi, quoique tardivement,
jusqu'à priver le maréchal des avantages de sa victoire.
l\ est certain encore que l'empereur garda toujours envers
474
Davout quelque froideur ; mais celte froideur ne se tra-
duisit jamais , que nous sachions , par un manque de
confiance ou par une marque de défaveur, ou par une
dépréciation quelconque de ses grands talents militaires.
Nous comprenons également les reproches que M"® de
Blocqueville adresse au second empire à propos du sin-
gulier oubli qu'il a fait du maréchal Davout dans la dis-
tribution des statues militaires du nouveau Louvre, car
les reprochés sont celte fois amplement mérités. Il est
inexplicable, en eflTet, qu'un tel homme de guerre ait été
oublié dans une décoration monumentale destinée à re-
présenter les gloires de l'époque impériale. Quant aux
injustices des partis politiques, de Topinion et de la pos-
térité, je crois pouvoir affirmer à l'auteur que son zèle
filial rabuse complètement. Jamais personne^ à ma con-
naissance, n'a élevé le moindre doute sur le génie mili-
taire de Davout et n'a eu l'envie de lui contester l'impor-
tance de ses victoires. Qu'un tel homme ait eu des ennemis
et des jaloux, cela n'est que trop explicable; ce qu'on peut
contester, c'est que ces ennemis aient eu pouvoir de lui
nuire, que leurs manœuvres aient eu prise sur l'opinion
et que leurs calomnies aient été seulement connues d'elle.
Il a encouru, à un moment donné, la défaveur de la Res-
tauration, mais cette défaveur, qu'il devait h sa fidélité à
Napoléon, n'était pas, à tout prendre, une injustice. Les
actes d'un homme de cet ordre ne peuvent être pris indif-
féremment, et il était assez naturel que le gouvernement
de Louis XVIII eût préféré que le défenseur de Hambourg
arborât le drapeau blanc spontanément et sur la première
rumeur de la chute de Napoléon, plutôt que d'en attendre
l'ordre accompagné de la notification officielle de la révo-
lution accomplie. Il est assez naturel encore que la se-
conde Restauration lui ait gardé quelque rancune de son
rôle pendant les Cent Jours et qu'elle l'eût mieux aimé
hors de France avec Louis XVIII qu'en France avec Napo-
léon. Restent enfin certaines fausses représentations de
son caractère et de son cœur, que sa fille réussit sans
grand' peine à détruire; est-elle bien sûre cependant que
ces fausses représentations aient jamais eu un véritable
crédit? Le maréchal, par exemple, a été dépeint comme
brusque, dur, bourru, presque impoli, tandis qu'il était,
nous dit M"^ de Blocque ville, la courtoisie même ; mais
elle se trompe si elle croit que cette qualité fut ignorée
des contemporains. Voici une anecdote que je rencontre
dans une biographie d'Henri Heine, récemment publiée
ea Angleterre. Pendant une de ses campagnes en Alle-
magne, le maréchal avait logé dans la famille d'Henri
Heine, et comme on parlait, quelques années après, entre
voisins, des généraux de l'empire, le père de Heine, pour
répondre plus victorieusement à certaines attaques, évo-
qua le souvenir de Davout. « Heinrich, dit-il en se tour-
nant tout à coup vers son fils, n'est-ce pas que c'était un
aimable homme? » Comme il est assez improbable que
cet Allemand soit le seul contemporain qui ait renaarqué
ces qualités aimables du maréchal, on peut regarder cette
anecdote comme une preuve à peu près certaine que
Davout a toujours été connu pour ce qu'il était, ce qui ne
veut pas dire que les jugements calomnieux ou erronés
lui aient pour cela manqué. Tout homme qui exerce le
commandement est assuré de faire des mécontents, .et
certaine note vengeresse de Fauteur contre un historien
contemporain atteste que le maréchal en avait fait quel-
quefois.
Cette querelle une fois vidée; il ne nous reste plus qu'à
profiter aes documents qui nous sont offerts. Nous aurions
peut-être préféré un autre classement des matières, nous
aurions désiré peut-être des élucidations plus nombreuses,
surtout pour toute la partie militaire de ces papiers. Tels
qu'ils sont, cependant, ces documents abondent en faits
curieux qui fournissent une histoire véritablement neuve
du maréchal. C'est à ces faits inédits, mal connus, que
nous voulons nous attacher particulièrement en nous im-
posant la réserve de nous en tenir à ceux-là seulement
qui nous sont racontés, comme dit le titre du livre, par le
maréchal même ou par les siens.
Louis Davout naquit à Annoux, département de l'Yonne,
le 10 mai 1770, un peu moins d'une année, par consé-
quent, après le grand capitaine dont il devait être un si
illustre et si essentiel lieutenant. Comme un certain or-
gueil plébéien s'est toujours complu à voir dans les ducs
et princes de Terapire de glorieux parvenus, fils de leurs
propres œuvres, ayant à 1 instar du don Sanche de Cor-
<73
neille, leur épée pour mère et leur bras pour père, nous
allons étonner peut-être quelques-uns de nos lecteurs en
leur apprenant que le vainqueur du duc de Brunswick et
du prince Charles n'était pas un homme d'extraction nou-
velle, mais appartenait à une famille d'ancienne noblesse
bourguignonne, qui remonte par actes authentiques au
commencement du xiv® siècle et qu'on trouve, sous l'éten-
dard des ducs de la maison de Valois, mêlée aux guerres
de cette lugubre époque.
Son père, Jean-François d'Avout, qualifié chevalier et
seigneur d'Annoux, était, au monrent de la naissance de
son fils, ainsi qu^en témoigne l'iacte de baptême du ma-
réchal, lieutenant au régiment de Royal-Champagne
cavalerie ; sa mère, Adélaïde Minard de Velars, descen-
dait d'Antoine Minard, président à mortier au parlement de
Paris sous Henri II, ardent magistrat dont le zèle catho-
lique dans le procès d'Anne Dubourg lui valut d'être
assassiné par une arquebuse protestante en 4559. Louis
Davout n'était donc pas le premier de sa race ; l'éditeur
des présents mémoires a tenu justement à l'établir, non
dans la mesquine pensée de retirer un nom glorieux aux
classes dont le maréchal épousa et servit la cause, mais
au contraire avec l'intention de rehausser la justice de
c^tte cause, « Il faut tenir à ses ancêtres, dit M"*® de
Blocqueville, avec une fierté pleine de finesse, ne fut-ce
que pour avoir le droit de se faire le champion de la
liberté sans paraître prendre un tel rôle par un misérable
sentiment d'envie. » S'il est quelqu'un, en effet, qui
puisse être cru sur parole lorsqu'il affirme cjue la seule
aristocratie est celle de l'âme, c'est bien celui qui peqt se
vanter d'une antique origine, car celui-là ne peut être
suspect de partialité.
Oq aime à tout savoir sur les ascendants des hommes
célèbres. Nous n'avons malheureusement aucun détail
sur le père de Louis Davout, qui mourut lorsque son fils
était encore enfant ; mais il n'en est pas ainsi pour sa
mère, dont les présents mémoires nous offrent une cor-
respondance assez étendue. Celte correspondance, toute
familière, nous la montre à découvert ; ce fut une per-
sonne d'une âme en bon équilibre, d'un caractère égal et
modeste, sans ambition m vanité mondaine, avec une
1880 16
474
préférence marquée pour la vie tranquille et à demi obs-
cure. Au moment le plus resplendissant de la carrière mi-
litaire de son fils dont elle suit les succès avec bonheur,
mais sans éblouissement d'aucune sorte, nous la retrou-
vons tout occupée dans sa retraite de Ravières à filer du
lin que lui a envoyé la mère de la maréchale. M"*' Leclerc,
une autre personne pleine de bonhomie bourgeoise et de
patiente humeur devant les vicissitudes de la fortune.
« On dirait de la soie ; aussi yai bien du plaisir à
tourner ma roue. Je viens d'en acheter k\ fr. 12 la livre,
mais aussi quelle différence ! c'est le jour et la nuit. »
Un trait remarquable de son caractère, c'est l'aisance
avec laquelle elle sait garder son rang de mère sans pré-
tendre pour elle-même à celui que la fortune a lait à son
fils, sans se hausser pour y atteindre, sans se diminuer
pour s'en écarter. Cette grandeur, elle la regarde comme
chose naturelle et légitimement due à ceux à qui elle est
échue ; pour elle, se renfermant dans son rôle maternel,
elle n'intervient dans cette existence princière que pour
les questions qui en intéressent le ménage intérieur, ou
qui peuvent en troubler le huis-clos, — médisances mon-
daines dont il faut se méfier, jalousies conjugales qu'ii
faut se garder d'exciter, ou pour en contempler de loin
le rayonnement du fond de sa petite ville, en compagnie
de quelques bons voisins et amis de longue date. « Je
ne puis me dispenser de vous dire un bon mot de notre
pasteur, écrit-elle à son fils en 1808 ; le temps nous me-
naçait d'un orage, et j'ai fait : « On dirait que les nuages
se dirigent du côté de la Pologne. » M. le curé de répon-
dre : « M. le maréchal Davout ne peut craindre le ton-
nerre, il n'est jamais tombé sur les lauriers. » — Tout le
monde l'a fort applaudi, et moi très-contente. » Quel con-
traste cette gentille scène de vie provinciale fait appa-
raître entre cette existence paisible et celle de l'homme
qui sortait d'écraser la Prusse et qui commandait alors
presque souverainement en Pologne I Ne dirait-on pas
uu aimable tableau de genre en face de quelque tragique
page de Gros î
Ce que fut Louis Davout pendant les années de Ten-
fance et de l'adolescence, cette mère si sensée nous l'a
dit dans sa correspondance en deux mots qui sont un
iù
portrait achevé, où l'on peut retrouver sous les traits de
l'enfant les qualités émmentes de Thomme de guerre
que nous connaissons. « Le détail que vous me faites de
Joséphine, (la fille aînée du maréchal), est charmant ; sa
bruyante gaîté annonce un heureux caractère et une lon-
gue vie. Il me semble voir son père dans son enfance ;
il faisait beaucoup de tapage avec un grand sang- froid, et
je n'ai jamais connu d'enfant plus doux. « L'homme tint
ce que promettait l'enfant. Toute sa vie, à Auerstaedt, à
Eylau, à Eckmûhl, à Hambourg, Louis Davout fit grand
tapage avec un sang-froid parfait. Son âme fut pour ainsi
dire comparable à un tonnerre sans craquements, et il y
eut toujours dans ses actes militaires tous les effets de la
furie guerrière la plus irrésistible sans aucun des symp-
tômes extérieurs qui en révèlent la présence. Nul chef
d'armée ne sut écraser ses ennemis, ce qui est le comble
du tapage, avec une fermeté plus tranquille, ni regarder
le péril en face avec un plus hautain mépris. C'était un
bronze qui renvoyait la défaite avec une impassibilité
terrible; si jamais batailles présentèrent un air de fête,
à coup sûr ce ne sont pas celles de Davout, qui méritent
au contraire de rester classiques comme étant quelques-
unes de celles qui présentent l'image exacte de la guerre
dans toute sa tragique beauté. La nature l'avait sacré
pour le commandement en le douant d'une inflexibilité
taciturne qui le disposait à l'action plus qu'aux paroles ;
mais ce taciturne avait, quand il le fallait, des mots à
l'avenant de ses actes où son caractère se peint tout en-
tier dans cette allocution au moment de la surprise
d'Auerstaedt faite pour troubler les plus hardis courages :
« Le grand Frédéric a dit que c'étaient les plus gros
bataillons qui gagnaient la victoire, il en a menti, ce
sont les plus entêtés. Faites comme votre maréchal, en
avant I » Et ce qu'on peut appeler la religion de l'homme
de guerre, n'est-elle pas tout entière dans ce mot ad-
mirable au matin d'Eylau : « Les braves mourront ici,
les lâches iront mourir en Sibérie. » Je dis bien la reli-
gion de l'homme de guerre, car ce mot, qu'est-il? sinon
le résumé inconscient de ce culte de la vaillance par
lequel l'antique Odin apprit à ses Scandinaves que toute
vertu est contenue dans le courage et tout vice dans la
lâcheté?
176
Elevé non à l'école de Brienne, comme quelques bio-
graphes Font dit à tort, mais à l'école militaire d'Auxerre,
puis à celle de Paris, nous le trouvons, au moment où
s'ouvre la révolution française, officier comme son
père au régiment de Royal-Champagne cavalerie. Ce
qu'il était physiquement à cette époque, un portrait de
famille gravé "par les soins de l'éditeur et placé en tête
des présents mémoires, nous l'apprend d'une manière
charmante. C^était un joli jeune officier d'un front su-
perbe qu'une calvitie précocement menaçante laissait
déjà tout à découvert, de traits délicats et mâles en
môme temps, d'une physionomie à la fois douce et peu
endurante, d'un air juvéniiement sentimental tempéré
par je ne sais quel ironie étouffée qui semble rire au
lond de l'âme. Les yeux son longs, profondément en-
foncés sous des sourcils proéminents, ouverts comme
avec peine, affectés d'un léger strabisme, tous signes
maniiestes de la myopie bien connue du futur maré-
chal. Ce qu'il était au moral, les extraits de ses ca-
hiers de lecture que sa fille nous donne, un peu trop
abondamment, peut-être, sont là pour l'attester. Qui le
croirait cependant ? les habitudes studieuses dont témoi-
gnent ces cahiers lui avaient fait dans son entourage une
réputation de rêveur impropre à la vie pratique. II y
avait notamment dans ce régiment de Royal-Champagne,
où il servait comme lieutenant, un certain major, son
propre cousin, qui, ne pouvant se figurer un officier fran-
çais sous la forme d'un rat de bibliothèque, confiait sen-
tencieusement à son carnet de poche ce pronostic fâcheux :
« Notre petit cousin Louis lit les philosophes et n'entendra
jamais rien à son métier. » On ne nous a pas dit si ce
juge pénétrant des caractères vécut assez pour entendre
parler d'Auerstaedt, d'Eckmûhl, de la retraite de Russie,
de la défense de Hambourg ; mais voilà qui prouve une
fois de plus que, si l'on tient à être apprécié de travers,
on peut s'adresser aux siens en toute assurance.
Entré dans la vie avec la révolution, il en partagea tous
les espoirs et, comme il était naturel à son âge, toute la
première turbulence. Nous le voyons emprisonné à Arras
en 1790 pour avoir protesté contre le renvoi de trente
cavaliers de son régiment pour cause d'opinion. Bientôt
177
remis en liberté, il vécut dans la retraite jusqu'en 1792
où nous le trouvons enrôlé volontaire et commandant le
3"*° bataillon des gardes nationales de l'Yonne* Un peu
plus d'un an après, vers la fin de 93, il donnait sponta-
nément sa démission et allait partager la prison de sa
mère, arrêtée pour correspondance avec certains émigrés.
Parmi ces incidents de la vie de jeunesse de Davout, il en
est un qui doit nous occuper particulièrement, son rôle
comme commandant du 3^ bataillon de l'Yonne. Sur ce
sujet nous avons les renseignements les plus directs, les
plus abondants et les plus authentiques, la série même
des rapports adressés par le jeune officier aux adminis-
trateurs de son département. Ils sont singulièrement cu-
rieux ces rapports, moins encore pour les faits qui s'y
rencontrent, — et ces faits ont cependant leur impor-'
tance. — que parce qu'ils nous permettent de mesurer
avefc la plus extrême exactitude le degré thermométrique
des passions républicaines de Davout pendant les deux
terribles années qui suivirent la chute de la monarchie.
Ces passions, il faut le dire, sont portées au plus haut degré
de chaleur et d'énergie. Nous apprenons par ces rapports
que Louis Davout fut adversaire ardent de la politique
(les Girondins, et qu'il n'avait pas attendu, pour se pro-
noncer à cet égard, que la fortune se fût déclarée coutre
cet infortuné, mais coupable parti.
« Les conspirateurs de Tintérieur et les ennemis dé-
clarés de la république, écrit-il le 2 juin 93, trouveront
toujours le bataillon sur leurs pas prêt à s'opposer à leur
infâmes projets. Car notre patriotisme n'est point équi-
voque; il n'est point de circonstance ; nous sommes et
nous mourrons, telle chose qui arrive, républicains.
L'âme de Pelletier est passée dans les nôtres ; c'est assez
vous dire quelles sont nos opinions et quelle sera notre
conduite dans la crise où peut-être va nous plonger de
nouveau une faction qui cherche à mettre la guerre ci-
vile entre les départements et Paris. Nous espérons qu'au-
cuns de nos concitoyons ne se laisseront égarer par la
Eerfide éloquence de quelques-uns de ces agents repu*
licains. Déployez toute votre énergie, elle est plus que
jamais nécessaire ; surveillez tous ces Tartufes modérés.
178
ces hommes suspects; surveillez-les de si près qu'ils
perdent dès ce moment Tespoir de réaliser leurs Infâmes
projets. »
Ces lignes, disons-nous, sont écrites du 2 juin 93, c'est-
à-dire au moment même où s'achevait à Paris la révo-
lution commencée le 31 mai. Comme il était à peu près
matériellement impossible que la nouvelle en fût arrivée
au camp sous Cambrai, où se trouvait alors Davout, il
faut en conclure que les sentiments dont elles témoignent
n*ont rien dû aux circonstances et étaieut chez lui de plus
ancienne date. Ennemi déclaré de la Gironde, faut-il ad-
mettre pour cela qu'il fut partisan de la Montagne? Nous
en avons pour preuve une lettre écrite peu avant Témeute
du i*"" prairial 95 à son compatriote Bourbotte, qui,
comme on le sait, paya de sa vie, en compagnie de
Romme, Ruhul, Soubrany et autres cette tentative de
résurrection terroriste. Cette lettre, connue depuis long-
temps, est fort belle, et Davout s'y montre aussi tiède
pour la Montagne que nous venons de le voir ardeut
contre la Gironde. Ce qui lui déplaît visiblement av^nt
tout, c'est Tesprit de secte dans lequel il voit un agent
d'anarchie et de ffuerre civile, et un obstacle malfaisant
à rétablissement d'un gouvernement vraiment national
3ui ne tienne compte que de la patrie. Et dans son ar-
eur antigirondine de 93, et dans ses répugnances anti-
jacobines de 95, on sent également l'élément premier de
l'opinion qui allait se former dans les camps aux dépens
de tous les partis, l'ambryon de Tordre futur dont il de-
vait être un si ferme défenseur.
A la distance où nous sommes de ces formidables an-
nées, et de sanç-froid comme nous le sommes, il est
d'ailleurs fort difficile de se rendre un compte exact de
rinfluence que les événements, dans leur rapidité verti-
gineuse, exerçaient sur le langage et le ton des acteurs
contemporains. Si les paroles que nous avons citées plus
haut vous paraissent trop incandescentes, songez que la
rédaction du rapport d'où nous les détachons a coïncidé
avec la trahison de Dumouriez, que le jeune officier en a
été témoin, qu'il s'est même mis à la poursuite du géné-
ral fugitif, et que par conséquent elles ont été écrites sous
179
le coup de Tindignation excitée par celte défection. Quel-
ques lignes plus bas, en effet, nous trouvons les détails
suivants sur cette poursuite iusqu'ici ignorée, mais qui
appartient à double titre à la grande histoire, et parce
qu elle se lie à Tune des crises les plus importantes de
la révolution, et parce qu'elle est la première apparition
sérieuse de Louis Davout sur la scène de l'histoire. Da-
vout s'excuse sur Texigence de ses devoirs militaires du
retard qu'il a mis à rendre compte aux administrateurs
de l'Yonne de cette action dont la convention nationale
les a déjà félicités, et fait suivre ces excuses de ce récit
plein de véhémence juvénile.
« Un autre motif m'a empêché de vous donner des
détails sur la fusillade de Dumouriez, le voici : C'est que
j'eusse été obligé de blâmer la conduite de quelques in-
dividus qui ont fait manquer en partie le projet que
j'avais conçu pour sauver la République de la crise où la
jetaient les trahisons de ce monstre ; la vérité m'eût forcé
de dire que si Ton n'avait pas ralenti l'ardeur des volon-
taires, si on n'avait pas crié en retraite, nous tenions
Dumouriez; son cheval avait été blessé sous lui, onze
chevaux de sa suite étaient pris, l'Escaut était là qui lui
fermait toute retraite, nous étions sur le point de le join-
dre, puisque nos balles l'atteignaient, et c'est le moment
qu'on a choisi pour crier en retraite! Les volontaires,
ignorant ce qui se passait derrière eux, n'ont pu faire au-
trement que d'obéir à cet ordre, et Dumouriez nous a
échappé. J'en ai déjà dit plus que je ne voulais sur cette
affaire, je laisse à ceux qui le voudront, au conseil d'ad-
ministration, s'il le désire, à instruire nos concitoyens,
3ui savent ceux qui, dans cette occasion et dans bien
'autres, ont bien mérité ou démérité de la patrie. »
A la manière dont cette expédition est présentée, on
voit que Davout la regarde comme une œuvre personnelle,
qu'il avait engagé à sa réussite son jeune orgueil et l'hon-
neur de son bataillon, et qu'il a ressenti comme une
demi-trahison l'ordre fâcheux de retraite qui l'a fait
échouer.
Ces rapports font mieux que nous révéler le Davout
<80
des premiers jours qui va mûrir si vite au feu des évé-
nements, ils nous donnent la clé du Davout véritable et
définitif, de celui que l'histoire connaît seul. On y sent,
même au milieu des illusions révolutionnaires, une ànp^
opiniâtre avec feu, animée d'une légitime ambition, qui
s est sondée, a reconnu sa valeur, se sent sûre d'elle-
même et ne permettra pas qu'on la méconnaisse. Sies
moindres mots respirent une confiance invincible en ses
facultés de commandant. Et ne croyez pas que cette ef-
fervescense républicaine lui fasse jamais oublier les lois
de Tordre nécessaire à toute armée. Ce n'est pas lui oui
confondra jamais la liberté propre au soldat avec la li-
berté propre au citoven. Dès le premier jour de sa vie
militaire, il sait que la discipline est la condition essen-
tielle de la guerre, et il s'applaudit de la trouver autour
de lui stricte, sévère et acceptée comme légitinae. « Non,
citoyens, écrit-il dans un rapport daté du 4 septembre
1792, jamais vous ne verrez aucune délibération quel-
conque de la part de vos frères du troisième bataillon de
l'Yonne, qui savent combien les délibérations des corps
d'armée sont illicites et en même temps attentatoires à la
liberté et à l'égalité. » C'est déjà le langage de l'homme
qui, plus tard, dans un ordre du iour daté de Breslau, en
<807, prononçait ces remarquables paroles : « Bravoure
et discipline, telles sont les bases de la morale du sol-
dat. » Il sait aussi, dès le premier jour, que la probité est
la vertu indispensable à toute administration militaire,
et il est prêt à applaudir à toute mesure de sévère justice
capable d'inspirer la terreur aux fripons et la confiance
aux: spoliés ou exploités. « Nous sommes maintenant
occupes à débrouiller les finances du bataillon qu'une ad-
ministration illégale de six semaines seulement a plon-
gées dans un chaos qui, lorsqu'il sera débrouillé, mettra
au grand jour le brigandage, et, suivant toute apparence,
quelques mdividus qui se sont justement acquis la répu-
tation de lâches pourront aussi fort bien ménter celle de
fripons, ces deux qualités coïncidant parfaitement. »
Les talents militaires d'un homme de cet ordre n'étaient
pas de ceux qui peuvent rester ignorés, pas plus que son
caractère n'était de ceux qui se laissent dédaigner. Appelé
au commandement d'une division dès 1773, il retiisa
181
cepeodant oe grade, ne se croyant pas Texpérience néces-
saire pour Toccuper, et c'est avec le titre de général de
brigaae que nous le retrouvons, en 1 795, à Farmée de
Rhin-et-Moselle. C'est à cette époque qu'il se lia avec le
général Marceau d'une arailié qui paraît avoir été des
plus vives et des plus réciproques. Une belle lettre, rem-
plie d'expansion, de bonne humeur, et toute empreinte
de cette fraternité républicaine qui r^nait dans les
armées d'alors nous en a conservé le témoignage. Les
deux compagnons d'armes rêvèrent même, paraît-il, un
instant, une intimité plus étroite encore : introduit par
Davoutau sein de sa famille, Marceau songea à épouser
la sœur de son ami, M"* Julie Davoui, depuis femme du
général comte de Beaumont. La mort arrêta ces projets
en fleur, comme elle mit fin aussi à une autre illustre
amitié, celle de Desaix, qui fut l'introducteur de Davout
auprès de Bonaparte peu avant la campagne d'Egypte. Si,
comme le veut un proverbe populaire, nous devons être
jugés par nos amitiés, rien ne plaide davantage en faveur
de l'élévation de nature et de la noblesse de sentiments
de Davout que d'avoir su conquérir Taffection des deux
plus pures gloires des armées républicaines.
Sur la campagne d'Egypte, les présents Mémoires ne
nous donnent au'un seul document, une lettre du 18
nivôse an VII datée du camp de Belbia et relative à la
prise d'El-Arisch par le grand-vizir ; mais le récit que le
jeune général y fait de cette affaire humiliante suffit pour
révéler l'accent, ou mieux le timbre propre de cette âme
en qui le mot de lâcheté^ toutes les fois qu'il doit être
prononcé, rend une résonnance extraordinaire. Pour
Davout, ce mot exprime le crime entre tous ineffaçable.
Dès sa première jeunesse, on a pu le voir par nos cita-
lions précédentes, ce sentiment était porté au plus haut
point, en sorte qu'on peut dire que le mot sublime du
matin d'Eylau fut, non l'heureuse inspiration d'une heure
terrible, mais l'expression laconique de ce qui fut le caté-
chisme mihtaire de toute sa vie. Voici le récit de cette
Maire, où sans blâmer ouvertement le commandant de
la place, le jeune général le stigmatise d'un dédain voilé
en accolant à son titre militaire le titre de monsieur,
comme César, un jour qu'il avait à se plaindre d'une
légion, ne trouva pas de meilleur moyen d'en punir lês
soldats que de les flageller du nom de Quirites.
« Je TOUS invite, mon camarade, à me faire connaître
ce qui pourra venir à votre connaissance sur Tarraée du
grand-vizir, qui, comme vous en êtes sans doute déjà
instruit, s'est emparé d'El-Arisch, le 9 de ce mois, après
un siège de huit jours ; mais son armée, au lieu d exécu-
ter la capitulation et de laisser sortir et retirer tranquille-
ment sur Kadish les Français qui défendaient le fort,
s'est rejetée sur cette malheureuse garnison, qui a été
assassinée, à l'exception d'une centaine d'hommes que
l'on a fait prisonniers. Un soldat de cette garnison,
voyant cette infâme trahison, a été mettre le feu au ma-
gasin à poudre et a donné la mort, par ce généreux
aévoûment, à plus de deux mille de ces brigands qui,
par leur conduite, ont appris à ceux d'entre nous qui
seraient assez lâches pour se rendre dans les combats,
que nous pourrons avoir avec eux le sort qui nous est
réservé.
^ Le chef de bataillon Grandpéré a été du nombre des
assassinés ; les Turcs ont poussé la cruauté, auparavant
de lui couper la tête, jusqu'à lui faire faire plusieurs fois
le tour du fort entièrement nu et en le frappant à chaque
pas ; quelques autres officiers des plus distingués de cette
garnison ont eu un pareil sort. Le commandant de place,
M. Cazal, n'a pas été assez heureux pour avoir ce traite-
ment : il a survécu à son déshonneur.
« Lorsque cet officier a pris sur lui de capituler , le fort
était encore sans brèche, et il n'avait eu que vingt hommes
tués ou blessés depuis le commencement du siège. Les
Turcs n'auraient peut-être jamais pu parvenir à faire
une brèche, puisqu'ils n'avaient que du 8, du 3, et
du 5. »
Revenu en France avec Desaix après la bataille d'Hé-
liopolis, Davout se trouvait marqué d'avance pour un des
grands rôles du régime inauguré par le 48 brumaire.
Dès le premier jour, Bonaparte eut les yeux sur lui et
mit la main à sa fortune. Nous ne voulons pas parler
seulement de tous les titres dont Davout fut investi succès-
183
sivement pendant les années du consulat, commandant
en second de la garde des consuls, général de division,
bientôt maréchal de France, mais dune faveur tout
autrement rare, qui montrait assez en quelle estime le
nouveau maître de la France tenait le jeune soldat. C'est
sous ses auspices et ceux de Joséphine que s'accomplit le
mariage de Louis Davout avec M"® Aimée Leclerc, et en
parlant ainsi nous ne craignons pas de trop nous avancer,
car nous avons pour nous l'autorité même du maréchal,
qui, dans ses lettres intimes à sa femme, lui rappelle à
vingt reprises différentes que c'est au premier consul
qu'ils doivent leur heureuse union. M"® Aimée Leclerc
était la sœur du général ieclerc, premier mari de Pau-
line Bonaparte et par conséquent beau-frère du premier
consul ; en favorisant cette union , Bonaparte rappro-
chait donc Davout de sa propre famille aussi étroitement
quil pouvait en être rapproché, sans en faire directement
partie, et semblait dire qu'il l'associait d'avance à toute
la grandeur qu'elle allait atteindre. M"® Aimée Leclerc, de
son côté, était digne de cette union. Née d'une famille
d'excellente bourgeoisie, qui allait devenir sous le consu-
lat et l'empire une famille toute militaire, elle unissait à
une rare beauté une grande fermeté de caractère et cette
loyauté du cœur qui seule fait les tendresses sûres et
sensées. Elle avait reçu la meilleure éducation qu'il fût
possible de recevoir au sortir du grand déluge, éducation
qui aurait suffi pour la mettre d'emblée au niveau de la
haute fortune que cette union allait lui faire, quand bien
même elle n'y aurait pas été préparée de longue date par
les leçons d'une mère excellente, les exemples de la
famille et les dons d'une nature foncièrement droite et
^ans petitesses d'aucune sorte. Son éducatrice mérite bien
de nous arrêter un instant, car elle ne fut autre que la
célèbre M"* Campan, l'ex-femme de chambre de Marie-
Antoinette et l'auteur de curieux Mémoires pour lesquels
nous demanderons la permission d'être moins sévère
qu'on ne l'a été tout récemment ici-même.
Au sortir de la terreur. M"® Campan eut l'idée d'établir
à Saint-Germain-eii-Laye une institution pour les demoi-
selles, où elle pût sauver du naufrage de l'ancien régime
ces principes de bonne éducation, ces traditions de poli-
18»
tasse et ces méthodes de tenue correcte qui méritaient de
lui survivre, en les modifiant l^èrement pour les mettre
au ton du jour. €'est dans cette institution que furent
élevées à cette époque la plupart des jeunes filles de la
haute bourgeoisie et de ce qui restait encore de noblesse
en France. M""® Campan fut donc pour les hautes classes
de la société française au sortir ae la révolution à peu
près ce qu'avait été, sous les dernières années de la mo-
narchie, M"® de Genlis pour raristocratie libérale, et si
Tempire put avoir une cour, c'est en partie à elle qu'il le
dut. Cette personne, sinon supérieure, au moins peu
commune, grâce à son institution, se trouva, dès la pre-^
mière heure de la fortune de -Bonaparte, en relations
presque intimes avec tous les membres de sa famille et
de celle de Joséphine. Rien de plus étrange que d'en-
tendre, dans les lettres qu'à cette date ae 4800 elle
adresse à son élève. M"® Leclerc, l'ancienne femme de
chambre de Marie-Antoinette nommer familièrement ces
futures reines et ces princes en voie d'éclosion : « J'irai
demain à Paris, et j'y verrai pour vous l'aimable Caroline
et Hortense, » dit-elle dans une de ces lettres. Dans une
autre elle invite M"*® Davout et son mari à venir prendre
dans son pensionnat un thé qui leur sera servi par les
plus grandes de ses ex-compagnes, et ajoute : « Il n'y
auraa'hommes que vos maris, Jérôme, Eugène et Heurf. »
Caroline est la future reine de Naples, 1 épouse de Murât,
Hortense la prochaine reine de Hollande, Eugène est le
prince Eugène Beauharnais, Jérôme le futur roi de West-
phalie. Quoi donc I il n'y a pas plus de huit ans que
M"*® Campan vivait auprès de la reine Marie-Antoinette et
de Louis XVI, et la société française a été à ce point
renouvelée I Connaissez-vous rien qui soit mieux fait pour
donner avec plus de vivacité le sentiment que la figure
du monde est dans un perpétuel changement, pour par-
ler comme Bossuet après saint Augustin î
C'est avec une parfaite justesse que M""® de Blocqueville
dit de ces lettres de M"*® Campan à son élève, qu'elles sont
comme un trait d'union entre l'ancien régime et l'époque
impériale ; cependant il faut bien vite ajouter que les
affinités d'idées et de sentiments sont plus grandes avec
l'empire qu'avec l'ancienne monarchie. Par sa naissance.
i 85
M"^ Campan appartenait aux classes nouvellement éman-
cipées, et le ton de ses Mémoires nous dit assez qu'elle
servit la famille royale avec fidélité plutôt qu'avec enthou-
siasme, et qu'elle observa les mœurs de rancien régime
avec réserve et équité, mais sans engouement. Il y avait
chez elle et chez les siens un certain fond de libéralisme
discret ; elle-même et M°»® de Genlis se sont chargées de
BOUS apprendre quel rôle son frère, le citoyen Genêt, avait
joué dans le parti d'Orléans ; quant à elle, elle ne trouva
rien dans ses souvenirs qui put l'empêcher d'applaudir
et de prendre part au régime napoléonien avec toute
l'ardeur qui était compatible avec son humeur sensée.
En lisant les lettres que nous présentent ces mémoires, il
me vient à la pensée que l'influence qu'elle a exercée
sur les générations de Terapire a été plus forte qu'on ne
Ta dit et qu'on ne l'a su, et qu'on a attribué à de plus
illustres une action qui lui appartient. On connaît les
modes de costume, d'esprit et j'oserai dire de cœur de
l'époque impériale, les femmes sensibles et essentielles, la
sentimentalité conjugale, la maternité attendrie, et d'or-
dinaire on en fait honneur à l'influence prolongée de
Jean-Jacques Rousseau, mais on peut soutenir, sans
amour aucun du paradoxe, que cet honneur revient bien
plus directement à M"*® Campan. Son originalité en ma-
tière d'éducation, c'est d'avoir donné à tout ce que lui
avait appris l'ancien régime des formes et des couleurs
bourgeoises. L'idéal de femme qu'elle avait conçu et
qu'elle s'efforce de façonner, c'était celui d'une ménagère
femme du inonde, qui vécût pour son mari sans Tenfer-
mer dans son amour comme dans une solitude, et qui fît
frofiter son intérieur de toutes les élégances et de toute
animation qu'exige la vie mondaine. Écoutez plutôt ces '
conseils à son élève et cette esquisse de la femme selon
ses préférences :
« Vous allez être une de celles qui réaliserez ce qu'on
a caractérisé de ma chimère, océupée de convenir à tout
le monde et de faire le bonheur d'un seul ; soignée dans
les moyens décents de plaire, mais pour donner unique-
ment à son mari le plaisir d'avoir une femme aimable.
Vm bonne tète unie à un bon cœur sont nécessaires pour
186
savoir bien aime)* et pofxr aimer constamment. Croyez-vous
qu'un mari puisse être jamais infidèle, quand il trouvera
réuni dans sa femme de là grâce et de la simplicité dans
les manières, du goût dans sa parure, mais de la modes-
lie dans la mise et de l'économie dans la dépense ; quand
elle aura le matin veillé aux plus petits détails d'ordre
dans sa niaison, inspecté jusqu'à la propreté qui y est
nécessaire, et que le soir elle recevra ses amis avec
empressement, égards et politesse ; quand elle entretien-
dra son jugement par des lectures utiles, el partagera son
temps entre l'aiguille et le crayon ; quand elle n'aura
jamais de caprices, connaîtra les prérogatives des hommes
et se réservera seulement le droit modeste et aimable de
la représentation? Il faudrait rencontrer un être odieux
pour n'être pas sûre de son bonheur. »
Est-ce qu'à la lecture de ce portrait sensé el aimable
vous ne voyez pas apparaître l'image d'une grande dame
du temps de l'empre aans un intérieur à la fois somptueux
et ordonné, sans fouillis et sans nudité, revêtue du costume
décent et défavorable à la beauté qui était alors à la
mode: corsagemonlantjupe longue et traînante, manches
plates, ceinture marquée trop haut de manière à faire
ressortir davantage les signes des fonctions maternelles
que les élégances de la forme. Une vision qui attendrit
plus qu'elle ne fascine et qui appelle l'estime plus qu'elle
ne provoque la séduction.
M"® Aimée Leclerc, la future princesse d'Eckmiîhl, était
extrêmement belle, d'une beauté imposante et fière qui
la sacrait pour les pompes des fêtes royales et dont nombre
de contemporains ont pu admirer jusque dans ces der-
nières années les superbes vestiges. Nul mensonge dans
cette beauté, qui tenait non à ces charmes passagers des-
tinés à s'évanouir avec les années, mais à ce qu'il y a
dans l'être humain de plus indestructible, c'est-à-dire la
forme et la structure même. Comme sa belle-sœur la future
{)rincesse Borghèse, la nature l'avait créée avec une
ranchise exempte de toute mièvrerie et une correction
pleine de magnificence. Nous ne craignons pas d'appuyer
sur cet aimable sujet, car, si la beauté sous tous les
régimes a toujours eu une influence sociale considérable.
187
elle eut sous le régime consulaire une importance de
premier ordre et fut pour ainsi dire un des instruments
politiques du nouveau régime. Ce n'était pas sans arrière-
pensée personnelle que Bonaparte s'occupait de marier
ses lieutenants et qu'il leur voulait des compagnes dignes
d'eux ; mais il faut convenir que cette arrière-pensée
avait sa grandeur. Vous rappelez-vous cette première
scène des mémoires de Consalvi, envoyé par le pape
Pie VII comme négociateur du concordat auprès de Bona-
parte ? Il arrive aux portes d'un palais entouré de gardes
en grand uniforme, traverse de vastes salles où partout
l'image de la puissance militaire s'impose à ses regards,
et lorsqu'enfin une dernière porte s'est ouverte et qu'une
dernière tenture est retombée, il est ébloui par le plus
inattendu des spectables, le premier siégeant comme un
roi au milieu de sa famille, de ses généraux reluisants
de l'or de leurs costumes, et de leurs femmes étincelantes
de bijoux et de pierreries. Il avait cru être envoyé dans
une nation veuve de toutes ses splendeurs, et il tombait
dans une cour aussi magnifique par la pompe et plus
séduisante par le choix des personnes, toutes saisies par
la grandeur dans la fleur même de leurs années, qu'au-
cune de celles que ses yeux avaient jamais vues. Le ser-
vice que l'incomparable artiste politique demandait à la
jeunesse et à la beauté, c'était de montrer à l'Europe,
après la grande tourmente, le miracle d'un printemps
social qui fût la justification visible de la prétention
qu'affienait la France de s'être renouvelée par la révolu-
tion. Le renouveau était la évident dans ces fiers jeunes
ffens revêtus de Tuniforme, et dans ces femmes toutes
brillantes de grâce et d'élégance. Il fallait qu'on sût que
cette France ne s'était pas tellement décapitée elle-même
qu'elle fût désormais le seul séjour de la tristesse, de la
laideur et de la médiocrité. « Nous avions toutes vingt
ans, et ils avaient tous trente ans, » disait un jour devant
nous la maréchale d'Eckmûhl, repassant le souvenir de
ses jeunes années. Quelques semâmes après, nous lisions
les mémoires de Consalvi et nous comprenions toute la
portée de ces mots si simples.
Si le premier consul avait trop compté sur les services
de représentation ofiîcielle que cette belle personne pou-
188
vait rendre à ses réceptions et à ses fêtes, il dut éprouver
quelque désappointement. La maréchale, on le voit par
ses lettres intimes, ne goûtait que médiocrement les fati-
gants plaisirs du monde, et s'abstenait d'^ paraître autant
qu'elle pouvait, Elle préférait la tranquille existence de
son Savigny, même avec un peu de solitude, à toutes les
pompes de la cour ; embellir cette belle demeure, en diri-
ger les constructions et les plantations, surveiller sa lai-
terie, ses monlins et sa basse-cour étaient son occupation
favorite; pour elle, ces soins de ménagère étaient tout
plaisir, et le reste était tout corvée. Les simples visites
semblent avoir été pour elle une charge trop lourde ; il
n'y a pas pour ainsi dire une lettre de son mari qui ne
fasse foi de cette disposition qui le contrariait vivement,
et souvent même l'affligeait. A chaque instant, il la rap-
f^elle à ces devoirs d'étiquette dont leur position commune
ui fait une loi. « Es-tu enfin allée voir M""® Bonaparte, va
donc voir M"® Bonaparte, je te recommande instamment
d'aller chez M"® Bonaparte, » est le refrain presque obligé
de chacun de ses billets. Il est aisé de voir à cette insis-
tance que le maréchal craint les impressions défavorables
que ces lenteurs de sa femme peuvent créer chez le pre-
mier consul et Joséphine, et les situations embarrassantes
où cette circonstance peut le placer. A bien y regarder,
on aperçoit autre chose peut-être que l'ennui du monde
dans ce peu d'empressement de la maréchale, et cette
autre chose est, croyons-nous, la quasi-parenté qui l'unis-
sait à la famille du premier consul, et plus tard de l'em-
pereur, et qui était faite pour rendre les relations souvent
difficiles et toujours délicates. Dans une telle situation, la
susceptibilité s'effarouche plus aisément, la timidité re-
double, l'imagination s'exagère le plus mince incidwit,
et l'on trouve de la froideur dans le moindre geste, de la
défaveur dans le moindre regard, de l'indiférence dans le
plus court silence. Nous vovons que la maréchale avait
été plusieurs fois affectée de r attitude de Joséphine à soa
égard. S^il y avait eu en effet quelques froissements, il ne
faut guère en chercher la cause que dans certains inci-
dents qui étaient nés de cette quasi-parenté. La maréchale
Davout était la sœur du général Leclerc, et elle avait pour
ce frère si prématurément enlevé une affectiou des plus
189
profondes. Peut-être le second mariage de Pauline Bona-
parte succédant si vite au premier lui fut-il une blessure
trop sensible pour qu'elle réussit à la cacher, et peut-
être cette piété fraternelle mal dissimulée fut-elle prise
avec déplaisir par la famille consulaire. Qu'il y ait eu en
tout cas une piqûre qui ail été ressentie vivement par
Pauline Bonaparte, et par suite par son entourage, cela
n'est pas douteux, car une lettre du maréchal nous apprend
que sa femme avait eu à se plaindre de procédés incon-
venants de la part du prince Borghèse pendant une visite
à Savigny. Cette piqûre d'ailleurs n'était pas précisément
une de ces misères pour lesquelles les femmes se brouil-
lent entre elles, selon un mot philosophique de Thiers à
propos de je ne sais quelle querelle entre femmes de la
cour impériale. Pauline avait un fils du général Leclerc,
un fils bizarrement nommé Dermide par le premier con-
sul par suite du goût non moins bisarre qu'il afficha toute
sa vie pour les poèmes d'Ossian, goût dans lequel, pour
le dire en passant, il nous a toujours paru çiue la poli-
tique avait plus de part que le sentiment littéraire. La
maréchale voulut retenir auprès d'elle Tenfant de son frère
et fit à cet effet à plusieurs reprises des démarches auprès
du premier consul, qui parut un moment disposé à con-
sentir, mais qui finit par laisser l'enfant à sa mère. Le
petit Dermide accompagna donc Pauline Bonaparte à
Rome dans la demeure des Borghèse ; un an après il était
mort, ce qui fut pour la maréchale un grand chagrin en
même temps qu'une justification de ses trop légitimes
appréhensions. Cet événement n'était pas fait pour la gué-
rir de son éloignement pour les pompes officielles ; on en
eut une preuve à ce moment même. Lorsque le consulat
céda la pfaceà l'empire, la maréchale Davout fut désignée
f>our faire partie de la maison de l'impératrice-mère, sur
a demande même de M"® Laetitia. Cette faveur assujettis-
sante fut reçue avec désespoir par la maréchale, et cette
fois avec un profond ennui pour son mari, qui la laissa
libre de faire à sa volonté, en lui conseillant cependant
d'accepter pour ne pas paraître agir par égoïsme et s'at-
tirer le reproche d'ingratitude. La maréchale suivit le
conseil de son mari, mais à la première occasion elle
prétexta son état de santé et se démit de sa charge. Que
1880 11
190
cette retraite ait été mal prise par Teiripereur, qui, comme
ou le sail^ aimait peu qu'on se dérobât à ses volontés,
cela n'a rien d'inadmissible, et qui nous dit que ce n'est
pas dans les incidents que nous venons de passer en revue
qu'il faut chercher une des causes de cette froideur dont
1 auteur de ces mémoires l'accuse envers le prince d'Eck-
raùhl? C'est là sans doute une cause plus mesquine que
la victoire d^Auerstaedt et les vues prêtées à Davout sur la
Pologne, mais l'histoire du verre d'eau de la reine Anne
est de tous les temps, et nous croyons fort qu'elle a joué
un rôle considérable dans les rapports de ces deux grands
hommes d'action.
Parmi les documents rassemblés dans les présents
volumes nous trouvons une longue correspondance de la
famille Leclerc, dont la partie la plus intéressante revient,
cela va sans dire, h l'individualité la plus remarquable de
cette famille, l'infortuné mari de Pauline Bonaparte. Ces
lettres adressées de Saint-Domingue, tant à son beau-
frère Davout qu'à son beau-frère le premier consul, et
aux ministres de la guerre et de la marine d'alors, écrites
d'un excellent style miHtaire, où la correction ne nuit en
rien à la vicacité, sont d'un effet dramatique saisissant.
C'est rappel d'un naufragé, luttant contre toute espé-
rance et employant ses dernières forces à faire des signaux
de détresse à un heureux navire qui vogue sous un vent
favorable, pavillon déployé, trop loin de lui pour le voir
et l'entenare. Le vulgaire proverbe que les absents ont
tort reçoit ici une effroyable Justification.
« Depuis le 21 germinal, écrit-il au ministre de la
marine, je n'ai reçu aucune lettre de vous. J'ai corres-
pondu avec vous très exactement, et vous ne répondez à
aucune de mes lettres ; l'abandon où vous me laissez est
cruel. Je vous demande des effets d'hôpitaux, d'artil-
lerie... rien ! pas une de vos lettres ne me dit si le gou-
vernement était satisfait de ma conduite ; on a besoin
d'encouragement dans la position où je me trouve. » —
« Nos hôpitaux sont toujours encombrés, écrit-il au pre-
mier consul à la date du 14 thermidor an X, mes géné-
ranx de division sont tous an lit. et la majeure partie de
mes ffénéraux de brigade ; mon ordonnateur est très
iPialade et mon administrateur est assez mal. Les em-*
191
ployés et officiers de santé sont morts en grande partie.
La marine est écrasée. La maladie fait des ravages af-
freux à bord des bâtiments. Je serai sans argent, et ce
n'est que les douanes qui me rendent six cent mille francs
par mois. » — « La position n'est pas bonne, mon cher
Davoul, — écrit-il le 5 vendémiaire de l'an XI, avec ce
reste d'espérance que l'on voit aux agonisants à leurs
suprêmes minutes, — mon armée entière est morte ou
mourante ; tous les jours on vient tirer à m.es oreilles
au Cap, et je ne puis que repousser les coquins et rester
sur une déiensive pénible... Je vous embrasse, ainsi que
ma chère sœur. Je serai avec plaisir le parrain de votre
fils, » Mélancoliques paroles quand on songe à la fin si
prochaine, et dont l'accent de confiance est plus lugubre
qu'un tocsin d'agonie ! On ne peut s'empêcher de trouver
réellement barbare de la part du premier consul l'aban-
don de ce beau-frère si dévoué, qui, lorsqu'il apprend la
nouvelle de la transformation du pouvoir consulaire en
4802, fait taire un instant toutes ses inquiétudes pour
lui adresser, en son nom et au nom de l'armée de Saint-
Domingue, une lettre de félicitations enthousiastes, et
q[ui, au milieu de sa suprême détresse, écrit à Davout ces
lignes, où respire tant d^afi'ectueuse admiration pour l'in-
grat dominateur : « Adieu, mon cher Davout : plaignez-
moi ; depuis mon départ de France, je suis constamment
à la brèche ; que dis-je ? félicitez-moi d'être a même de
donner au premier consul de grandes marques de dévou-
aient et de justifier sa confiance. » Cet abandon, si cruel
qu'il soit, ne nous semble cependant motiver l'hypothèse
de préméditation criminelle que l'éditeur de ces docu-
ments ne craint pas d'émettre à l'égard du premier con-
sul. En dépit des actes coupables que Ton peut lui repro-
cher, nous nous refusons à reconnaître la nature de Bo-
naparte dans un projet aussi pervers que celui d'envoyer
son beau-frère au-devant d'une mort certaine. Il y a bien
de la finesse et bien de la vérité dans ces mots par les-
quels M"® de Blocqueville eseaie de préciser la vraie na-
ture de son accusation : « Il y a bien des énorraités que
l'on commet sans consentir à en avoir conscience, car on
n'oserait certainement pas les accomplir si on les regar-
dait bien en face ; i» mais* même avec cette atténuation.
193
nous repoussons une telle hypothèse. Le machiavélisme
de Bonaparte, — il en eut un, — fut. un machiavélisme
de tète, qui, il faut le dire à sa louange, ne descendit ja-
mais dans son cœur, et qui, tout en le rendant capable
d'une certaine jactance d'inhumanité, ne se traduisit
jamais par de froides méchancetés ou des noirceurs de
parti pris. Pour être juste à cet égard pour Bonaparte, il
l'aut touiours se rapporter à cette parole d'un vrai libéral,
Sismondi, dans une de ses lettres à la comtesse d'Albany :
« J'ai l'expérience de l'histoire, et je vous déclare que je
n'y ai jamais rencontré de fondateur de dynastie ou de
gouvernement qui ait moins versé le sang par politique. »
Ce jugement nous paraît l'équité même ; tenons-nous-y
jusquà la révélation du contraire, car l'impartiale his-
toire n'a pas la complaisance des passions et ne se paie
pas d'hypothèses.
A répoque de son mariage, 1 801 , Davout était général
de division, commandant la cavalerie de l'armée d'Italie
et c'est en cette qualité qu'il prit part à la bataille de Ma-
rengo. Parmi les papiers qui se rapportent à cette époque,
nous trouvons une pièce singulièrement caractéristique,
en ce qu'elle témoigne ouvertement, et cette fois sans ré-
serve ni réticence, de cette confiance invincible en lui-
mêmt:î que nous avons déjà notée comme un des traits les
plus essentiels de Davout. C'est une pièce adressée de
Milan, à la date du 19 thermidor an VIII, au ministre de
la guerre, et relative à certains arrêtés de l'autorité mili-
taire supérieure qui scindaient le commandement dont il
avait été investi; la pièce vaut d'être citée tout entière,
tant elle donne le ton juste de cette âme née pour le com-
mandement :
« J'ai l'honneur de vous rendre compte que je suis ar-
rivé depuis le commencement de ce mois a cette armée,
et que l'arrêté qui me donne le commandement de la
cavalerie n'a eu son exécution qu'en partie.
« L'intention primitive du général Masséna a été de
l'exécuter, mais le général Lariboisière, à qui le général
en chef avait déjà donné le commandement, a représenté
qu'il était très ancien général de division. Le général
iàasséna a adopté un tempérament auquel j'ai cru devoir
me soumettre en ce gu'il a Tair de reconnaître Tarrêté
du gouvernement qui me concerne et de lui obéir. Il a
donné au général Lariboissière le commandement de la ,
réserve de cavalerie, composée de la grosse cavalerie de
l'armée. Ce général ne doit correspondre qu'avec le gé-
néral en chef ; cependant en ligneje commanderai toute
la cavalerie ; hors cette circonstance, je ne commande
que les hussards, chasseurs et dragons.
« Il ne m'appartient point, citoyen ministre, d'exa-
miner si ce tempérament peut être nuisible au service,
j*ai accédé par les raisons que je viens de déduire. J'avais
observé au général en chef que, s'il tranchait et exécu-
tait à la lettre les ordres du gouvernement, il pouvait
être tranquille sur les obstacles d'obéissance qu'il préten-
dait que j'éprouverais, que tous les moyens de la jalousie
et des autres petites passions m'étaient très indifférents,
et que, dans vingt-quatre heures^ une fois mis en posses-
sion du commandement, tout le monde aurait obéi, et que,
depuis que je connaissais quelque chose à ce que c'était
que le commandement, j'avais bien su mépriser toutes
ces misères et utiliser les hommes selon leurs talents. »
La correspondance du maréchal Davoul avec sa femme
remplit à peu près tout le deuxième volume de ces
Mémoires, Elle va de 1801 à la fin de 4810, embrassant
ainsi le commandement de l'armées du Nord pendant les
années du consultât, poste difficile qui lui fut assigné
aussitôt après son mariage et ou il rendit à Bonaparte de
si utiles services, Austerlitz, Auerstaedt et la guerre de
Prusse, Eylau, le commandement de Pologne en 1807, et
enfin cette mémorable campagne de 1809, où il marcha
par une suite de combats terribles à cette sanglante ba-
taille de deux jours qui lui valut son second titre, harce-
lant et étreignant pour ainsi dire la fortune de son poignet
de fer pour qu^elle lui livrât la victoire qu'il réclamait
d'elle, c'est-à-dire la série entière des années radieuses,
éans jours sombres, sans gloire ingrate comme le seront
les années qui vont suivre. On se tromperait cependant
beaucoup si l'on croyait que c'est le grand homme de
guerre que ces lettres mettent particulièrement en lu-
mière; assurément il n'en est pas absent, nous le verrons
194
bientôt; mais ce n'est pas lui qu^ellcs sont avapt tout
ambitieuses de nous montrer, c'est un second Davout,
, plus inconnu de la prospérité, Thomme privé, le chef dq
famille, le héros au repos pendant les rapides minutes de
trêve que lui laisse l'action, cette maîtresse impérieuse
de toute ses heures. Arrêtons-nous donc devant ce second
Davout, et voyons s'il ne justifie pas exactement le mot
du père d'Henri Heine : « Heinrich, n'est-ce pas que
c'était un aimable homme ? )>
L'étendue de cette correspondance, que nous sommes
loin d'avoir tout entière (l'éditeur n'ayant pu nous donner
que les lettres qui sont en sa possession ou qui lui ont été
communiquées}, suffirait seule à nous faire comprendre
combien fut forte et soutenue cette affection conjugale.
Davout est vraiment un modèle d'exactitude maritale ;
à peine se passe-t-il un jour sans qu'il écrive à la maré-
chale, à qui cependant cette ponctualité sufTit à peine ;
pendant les quatre années de commandement de I armée
nu Nord surtout, où il était moins engagé dans le feu de
l'action qu'il ne le fui à partir de 1805 et qu'on peut
appeler les années de miel de ce mariage, les lettres
pleuvent sans discontinuer d'Ostende et d'Ambleteuse
sur l'austère demeure de Savigny, que les époux avaient
acquis dès le début de leur union. Davout aime sa ferpme
comme un bourgeois et comme un amant, c'est-à-dire
avec familiarité et avec passion, mélange qui est peut-
être la meilleure manière d'aimer et celle qui résiste le
mieux à l'action du temps, l'universel destructeur. Rien
de fardé ni d'artificiel dans cet amour, nul sacrifice aux
conventions du monde, nul souci des formes aristocra-
tiques et de cette politesse conjugale mise à la mode par
l'ancienne société, instrument prétendu de mutuel res-
pect et trop souvent en réalité actif agent de création dece
mur de .glace qui s'élève si rapidement entre les cœurs
les mieux épris. Oserais-je dire qu'il a encore une troi-
sième manière de l'aimer, beaucoup plus inattendue que
les deux premières ? Aurait-on jamais imaginé un Davout
jeune premier, amoureux comme un «qfant libre de toute*
autre préoccupation que la poursuite de 3on bonheur, et
trouva^nt sans recherche pour exprirae^r ses sentimepts les
conceUi les plus ingénieux, et les ,H3,otife les pljgis hei^,reux
m
de sonnets à la française et de lieds à rallemande?
cependant ce Davoul a existé en toute vérité. Il aime en
poète, et comme on ne nous croirait pas sans preuves,
nous allons eu demander quelques-unes à cette corres-
pondance, où elles . abondent. « Je m'attends à bien des
questions, écrit-il dans une de ses lettres de 1801, pour
savoir d'où je tiens ces particularités. C'est que je suis
avec toi en intention, en esprit. Mon corps est resté à
Bruges, j'ai envoyé le reste à Paris. Ce sont des espions qui
ne quittent pas, et qui toutes les nuits me font de fidèles
rapports; oui, ma petite Aimée, toutes les nuits ils me
I)arlent de toi. » N'est-il pas vrai qu'il y a dans ces lignes
a matière d'une jolie chanson d'amour à la manière de
Heine, et de fait il nous semble qu'il s'en trouve une sur
un motif analogue dans l'œuvre du nerveux poète. « Je
l'assure, ma petite Aimée, que, pour peu que tu conti-
nues, je ferai de toi une petite Amazone. Comment I tu
fie veux pas douter de la fortune pour en obtenir plus sou-
vent les faveurs ! Mais tu connais donc le secret de notre
état ? Ce sont ceux qui mettent celte théorie en pratique
qui sont les braves par excellence. » C'est le style même
que l'on pourrait supposer à Othello écrivant à Oesdé-
mone, et Davoul, sans y songer, s'est rencontré dans
celte phrase avec le grand poète anglais, tant la petite
Amazone semble une traduction libre de la belle guerrière
du Maure amoureux. « Malgré mes occupations, dit-il
après une légère querelle que lui avait cherchée la maré-
chale, il faut que je trouve le temps de m'enlretenir avec
loi ; à la fréquence de mes lettres, tu dois voir que cela
m'est nécessaire pour supporter Ion absence... Aimée, je
t'écrirais des sottises que cela ne doit te toucher qu'un
moment, parce que cela ne tient ni au cœur ni à la tête...
Voilà assez de métaphysique de sentiment, je ne te fais
pas l'injure de croire que tous ces raisonnements l'étaient
nécessaires pour apprécier l'âme de ton petit Louis ; elle ^
est toute de feu pour Aimée, et les mille baisers que je
t'envoie (assurent de cet élément. » D'aucuns trouveront
peut-être dans ces lignes l'accent du dernier siècle finis-
sant, et il y est, en effet, car n'est-il nas vrai qu'on ne s'é-
tonnerait pas de les trouv^^rau bas de quelques- un^es des
lettres de Mirabeau à Sophie, voir même, en changeant le
4M
sexe, de M"* de Lespinasse à M. de Guibert ? Ce qui est
certain, toutefois, c'est que cette marque est inconsciente
et qu'en dépit d'elle le sentiment garde toute sa sponta-
néité. Que dites-vous encore de Tamusante anecdote de
volière que voici : « Je ne croyais, ma petite Aimée, qu'il
pût se trouver quelque circonstance où il fût, sinon
permis, au moins excusable de battre sa moitié. Cepen-
dant lu prends tellement le parti du pauvre faisan qui, se
voyant frustré dans ses espérances de se reproduire, est
entré en fureur contre sa femme et s'est porté à des
extrémités telles que la pauvre malheureuse eût succombé
sans tes secours et ton intervention, tu prends tellement,
dis-je, le parti du faisan que l'on pourrait croire que tu
approuves sa brusquerie. Je ne partage pas ton indul-
Sencepour le faisan, ma petite Aimée : les maris doivent
ans des circonstances pareilles consoler leurs femmes,
toujours plus sensibles et par conséquent plus aflBigéesde
ces malheurs. » Ou nous nous trompons fort, ou cela est
par le temps, l'enjouement, la moralité piquante de la
meilleure plaisanterie française. Notez, pour plus de
saveur, que cette moralité est une gracieuse leçon conju-
§ale indirectement adressée à la maréchale, qui se
ésespérait de ne mettre au monde que des filles et avait
laissé percer plusieurs fois la crainte que cette circons-
tance ne refroidît pour elle son mari, soupçon que Davout
avait repoussé avec tendresse en assurant sa femme que
les filles qu'elle lui donnait lui seraient aussi chères que
des garçons. Nous pourrions multiplier nos citations, mais
il faut se borner, et celles que nous venons de donner
suffiront sans doute pour montrer que ce soldat sévère
savait se dérider en face des siens et leur présenter un
tout autre visage que celui dont il regardait l'ennemi.
Ce n'est vraiment pas assez que de dire, comme nous
venons de le faire, qu'aimer en bourgeois et en amant est
la meilleure manière d'aimer, nous devrions dire que
c'est la plus complète, car c'est la seule qui embrasse
l'être aimé dans son intégrité, corps et âme à la fois.
Davout nous en est un exemple. Comme il aime sa femme
en bourgeois, sa tendresse est minutieusement inquiète
de tout ce qui regarde son bonheur matériel, et comme il
Taime en amant, elle est soucieuse à l'excès de tout ce qui
3
197
peut lui conserver son bonheur moral . Aux plus longues
distances et dans les moments les plus critiaues, il voit
par les yeux du cœur les nécessités de son ménage, non-
seulement dans les lignes principales, mais dans les plus
menus détails ; il multiplie les combinaisons pour alléger
à sa femme le double fardeau que lui fait leur existence
divisée, et pour ménager son repos en la rassurant sur la
dépense. D'ordinaire c'est le mari qui est obligé de rappe-
ler sa moitié aux règles de l'économie domestique ; ici,
au contraire, c'est lui qui stimule sa femme à ne respecter
ces règles que jusqu'au temps qu'elles ne seront pas
contraires à l'agrément de sa vie. Il la presse, autant
u'il est en son pouvoir, de prendre sa part des plaisirs
u monde, de ne pas s'ennuyer à la campagne, ae louer
un hôtel à Paris et d'y fréquenter les réunions agréables
et les spectacles. « J'ai vu avec peine, ma chère Aimée,
que tu as rejeté ma proposition d'employer l'argent du
bien d'Italie à t'acheter des diamants, » écrit-il, en 4802,
époque à laquelle sa fortune n'était encore qu'à ses débuts
et où il l'avait grevée d'avance par la lourde acquisition
de sa terre de Savigny ; mais il venait alors de perdre son
premier enfant, et toute considération d'économie dispa-
raissait devant le désir de créer une diversion à la dou-
leur de sa femme. « Je ne suis pas du tout de l'avis de la
petite Aimée sur l'emploi qu'elle fait de sou argent, écrit-
il un an plus tard ; en le mettant à se donner ce qu'elle
appelle des chiffons, elle m'eût fait bien plus de plaisir
qu en l'employant à me donner des surprises. J'ai cherché
à deviner ce qu'elle me préparait, mais en vain. Pour en
revenir aux chiffons, ils sont nécessaires, ma bonne amie,
ne les néglige pas trop. Je sais bien que ta figure, ta
tournure n'en ont pas besoin ; ils sont reçus dans le monde
et, je t'en conjure, pense un peu à loi. » Ne pouvant réussir
à donner à sa femme des goûts mondains, il ne veut au
moins laisser échapper aucune occasion de la flatter dans
ceux qui lui sont particuliers. Il sait qu'elle aime son
jardin, et il lui envoie de Belgique des oignons de tulipes
et de renoncules ; il sait qu'elle aime son rôle de ména-
gère, et il lui envoie d'Allemagne du linge de Saxe. Il est
d'autres soins de nature moins matérielle qu'exigent les
bons mariages, et Davout s'en acquitte avec un tact
<08
parfait. Mille inquiétudes^, et quelques-unes de nature
cuisante, obsèdent Timagination de M""* Davout toujours
séparée de son n^ari. Depuis la &ble antique de Vénus et
de Mars, les femmes aiment les victorieux ; et Davout,
elle le sait, n'est pas de ceux qui sont faits pour être à
labri des provocations de la beauté. Bonaparte n^a-t-il
ps eu la cruauté de lui faire certaines plaisanteries sur
les belles dames de Gand à son retour de Belgique ?
Joséphine na-t-elle pas vu le général rire avec une jolie
personne et ne Ta-t-elle pas menacé d'en prévenir sa
lemme î Pendant qu'elle varie ainsi de vingt manières
diverses le mot du pigeon de La Fontaine : Vabsence est
le plus grand des maux, Davout met toute son âme à
l'assurer qu'il ne méritera jamais du moins qu'elle lui
applique le vers suivant de la fable : Non pas pour vous,
cruel ! Il marche droit à ces fantômes de jalousie, les
dissipe, et l'apaise par des serments d'invariable affection
dont le ton de loyauté indique qu'ils méritent d'être crus.
S'il reçoit quelquefois des reproches, Davout n'en adresse
jamais à sa femme, et c'est en cela peut-être que se
montre le mieux la délicatesse de cet amour. Il y avait
rependant un suiet qui aurait justifié ces plaintes, la
négligence de sa ifemme à cultiver ces rapports d'amitié
et de parenté avec la famille consulaire, négligence qui,
nous 1 avons vu, lui avait été très sensible. Plus d'un mari
en pareil cas se croirait autorisé à reprocher à sa fenime
les difficultés de situation où cette négligence pourrait le
mettre, les obstacles ou les retards qu'elle pourrait
apporter à sa carrière, les mécomptes qu'elle pourrait
faire subir à son ambition, et ces reproches ne paraîtraient
ni injustes ni mal fondés. Davout évite cependant d'en
exprimer aucun, et le seul blâme qu'il inflige à cette
négligence est la -prière mainte fois répétée de ne pas la
faire dégénérer en ingratitude.
La même bonté éclate dans ses rapports avec tous les
siens, mais avec cette nuance fort curieuse à noter, qu'il
n'eut jamais avec aucun d'eux la familiarité que nous
venons de lui voir avec sa femme. Ce n'est pas qu'il les
aime moins, mais il les aime autrement. Même avec ceux
qui lui sont le plus proche par le sang, le tutoiement est
banni ; pour sa mère il montre une teifKlresse profondé-
199
ment respectueuse, pour son frère une amitié protectrice
gleinie de générosité. On pourrait dire avec exactitude que
avout aima ses proche? avec les formes d^ rancienne
SQciété, et qu'il aima sa feqime avec l'expansion ennemie
de la contrainte qui caractérise Tesprit nouveau. Cette
différepce dans les formes de Taffection est tout à l'hon-
neur de rhomme qui sut la comprendre. La seule bonne
manière d'aimer ses parents sera toujours de les aimer à
la façon de Vancien régime, c'est-à-dire avec déférence,
retenue et respect, et la manière la moins périlleuse
d'aimer sa femme sera toujours de l'aimer avec une
vivacité assez intime pour écarter toute froideur. La
générosité dont cette correspondance, tant avec sa mère
et son frère qu'avec sa femme, donne un si grand nombre
de preuves montre bien d'ailleurs que cette absence de
familiarité n'impliquait pas une diminution d'affection.
Dès qu'il eut conquis à la pointe de son épée sa magnifique
dotation de Pologne, il s'empressa d'associer tous ceux
qu'il aimait à son opulence.
« Il est bien juste, ma chère mère, écrit-il en 1 808, que
vous vous ressentiez de la grande fortune que je tiens de
l'empereur. Je prendrai des arrangements aussitôt après
ma rentrée en France pour que vous puissiez vous en
ressentir et établir vos dépenses en conséquence ; en
attendant je vous enverrai de temps à autre quelques
fonds. Vers la fin de ce mois, ou dans le courant de
l'autre, je vous ferai passer 12 ou 1500 francs; je vous
prierai de donner sur cette somme de 2 à 300 francs à
cette pauvre Fanchonnette (sa nourrice). Il n'est pas en
mon pouvoir de lui rendre ce qu'elle a perdu, mais
fssufez-la que je lui donnerai des secours el que j'aurai
soin de son aîné.
« Ajexandre m'a fait part de vos projets de mariage
pouf lui. Connaissant l'amitié que je lui porte, vous ne
pouvez douter du désir d'une réussite, si la jeune per-
^pnqe, aux conditions de la fortune qu'elle a, joint de
bonnes qi^alités physiques et morales; mon amitié pour
mon frère ne peut consister en des mots, et je me regar-
derais comme wn très mauvais frère si, maljgré que je
qe tienpç pas la ^^rillantefarlunç que j'ai d'héritage, mais
200
des bienfaits de mon souverain, je ne faisais rien que des
vœux pour rétablissement d'Alexandre. Je vous autorise
à annoncer que je m'engagea lui donner 100,000 francs;
je paierai la mottié au moins de cette somme comptant ;
quant à Tautre moitié, les intérêts jusqu*au rembourse-
ment qui aura lieu au plus tard dans les deux ans.
Indépendamment de cette avantage, vous pouvez lui
donner et je vous autorise à lui céder tous les avantages
que vous m'aviez faits pour mon mariage, c'est-à-dire la
maison, le bien de***, et même je m'engage à acheter du
général de Beaumont le bien de Ravières à la condition
qu'Alexandre ne pourra jouir de tous ces derniers articles
qu'après votre mort, et lui et moi souhaitons que ce ne soit
pas de sitôt. »
Alexandre Davoul, militaire comme son frère, dont il
était un des aides de camp, n'avait sans doute pas
parcouru une aussi magnifique carrière que son aîné ;
cependant sa position n'était pas de celles qui sont à
dédaigner. Il était colonel, baron d'empire, commandant
de la Légion d'honneur, et à ces divers titres il réunissait
encore une trentaine de mille livres de rente, dont le
maréchal détaille les chiffres dans une seconde lettre à sa
mère. C'est ce frère déjà si bien pourvu que nous venons
de voir doter, et ce fait parle avec assez d'éloquence en
faveur de la générosité du maréchal. Sa bienfaisance ne
s'arrêtait pas à sa famille, ses officiers, ses serviteurs, ses
anciens maîtres, ses amis, en ressentaient journellement
les effets. Ici c'est une vieille qu'il soutient, là c'est un
jeune aide de camp aux prises avec des embarras pécu-
niaires dont il veut payer les dettes, plus loin c'est un
ancien professeur qu'il installe principal du collège
d'Auxerre, une autre fois c'est un vieil ami de sa fanulle
tombé dans l'indigence auquel il fait passer à diverses
reprises des secours considérables. Quant à sa protection,
il est toujours prêt à l'étendre sur quiconque en est
digne ; mais il est un point qu'il faut se garder d'aborder
avec lui si l'on n'a pas de goût pour les refus, le service
militaire. Qu'on n'essaie pas de lui arracher à cet égard
la moindre complaisance, les êtres qui lui sont les plus
chers, femme, mère, frère, sont sûrs d'être repoussés, et
201
de manière à n'avoir pas envie de revenir à la charge.
Lisez les deux fragments de lettres suivants, et dites si
le sentiment du devoir militaire parla jamais un plus
ferme et plus moral langage. La première de ces lettres
est adressée à sa femme, à cette Aimée si chérie, si
soignée, à laquelle il ne refusa jamais rien et qu'il gron-
dait de ne pas assez lui demander.
« Ostende, 9 frimaire, an XIL — J'ai reçu, ma petite
Aimée, tes lettres des 2, 3 et 4 frimaire. Tous ces petits dé-
tours q^ue ton adresse prend pour m'inviter à empêcher un
consent, désigné par le sort pour V armée active, de re-
joindre l'armée, ne sont point capables de me faire com-
nriettre une pareile inconséquence. Si on se relâche sur
les lois de la conscription, il n y aura bientôt plus d'armée
française, et si nous avions jamais une guerre continen-
tale, le gouvernement serait obligé d'avoir recours à des
levées en masse et autres moyens qui soulèveraient les
esprits sans rien produire. Je ne puis donc entrer dans ta
considération... »
La seconde lettre est bien plus significative encore.
Elle est adressée h sa mère, et il s'y agit de ce frère
Alexandre pour lequel nous connaissons l'affection du
maréchal :
« Vous me dites, ma chère mère, que votre désir est
qu'il soit nommé général de brigade ; je ne pense pas que
votre désir se réalise, et j'estime assez mon frère pour
être convaincu qu'il ne partage pas ce désir, auparavant
au moins le rétablissement de sa santé, puisque tant qu'il
sera dans l'état où il est, il ne pourra pas servir l'empe-
reur. 11 faut qu'il s'occupe du soin de sa santé ; il a toutes
les ressources possibles étant près de vous et de sa femme.
Il ne faut pas, ma chère mère, avoir de ces idées que rien
ne justifie, et vous me connaissez assez pour être persua-
dée que je ne les partagerai pas lorsqu'elles seront contre
mes devoirs ; lorsque vous m'en exprimerez de pareilles,
vous m'affligerez en me mettant dans la nécessité de ne
pas les seconder ou de les improuver. Quant à ce que
vous me demandez pour Charles (un second frère), j'ai
202
mis sous les yeux de l'empereur ses services, et S. M. a
eu la bonté de le nommer chef d'escadron. J'espère qu'il
continuera à se bien porter, et il trouvera en moi un Tbon
frère. »
Parmi ces papiers de famille, il en est an très excep-
tionnel, d'une réelle et sérieuse beauté. C'est une lettre
écrite par le prince d'Eckmiihl à son frère Alexandre pour
lui annoncer la mort de leur mère survenue en 1810,
lettre que la fille du maréchal a raison d'appeler antique,
tant l'âme qui s'y révèle apparaît ferme devant les
cruautés de la nature, stoïçiue envers ellermême et pleine
de mâle sensibilité. Voici cette lettre que tout lecteur
ayant l'expérience des choses vraiment nobles nous re-
merciera de lui avoir fait connaître.
« Ravières, ce 8 septembre 1 81 0. — Mon cher Alexandre,
sur la nouvelle qui m'a été donnée que notre mère était
indisposée, ma femme et moi sommes venus à Ravières
pour lui Jonner nos soins ; nous avons entendu faire avec
bien du plaisir l'éloge de votre femme, tout ce que nous
avons entendu dire d'elle ne peut qu'ajouter au désir que
nous avions de faire sa connaissance. Vous et moi sommes
très heureux par nos femmes. Aussi est-ce un devoir pour
nous de faire leur bonheur. Je vous avoue que ce qui m'a
fait supporter le malheur que j'ai éprouvé en perdant un
fils unique, c'est l'idée que je me devais à mon excellente
Aimée et à mes autres enfants. Sans cette idée, la vie m'eût
été odieuse. Le moment, mon cher Alexandre, de mettre
cette morale en pratique de nouveau est arrivé. Ainsi,
supportez tous les malheurs domestiques avec fermeté;
ce serait un crime que de s'y abandonner quand on a
comme vous une femme estimable et un enfant en bas
âge. Lorsqu'on est seul dans le monde, on peut sans
inconvénient ne pas vouloir lutter contre la mauvaise
fortune; mais ce n'est point notre cas. Imitez-moi donc,
supportez, par les considérations qui nous sont com-
munes, le malheur commun que nous venons d'éprouver.
Notre mère n'est plus. Je pars à l'instant avec mon Aimée,
que je ne pourrais laisser plus longtemps ici dans l'état
cù elle est.
â03
Achevez votre guérison, je vous le répète, et montrez-
vous un homme. Assurez votre excellente femme de tout
notre attachement. Vous savez que nous vous portons
depuis longtemps ce sentiment ; comptez que nous vous
le conserverons. »
Que le cœur est poète, cela est chose connue depuis
longtemps ; ce qui est plus contestable et plus contesté,
c'est qu'il puisse être artiste au même degré, et cependant
ici nous le voyons artiste accompli. La plus superficielle
lecture de cette admirable lettre suffira pour faire aper-
cevoir rhabile bonté avec laquelle elle a été composée.
Quels ménagements exquis pour empêcher la nouvelle
que le maréchal doit annoncer à ce frère toujours malade,
alors en traitement, et qu'il sait plus fort que lui-même,
ne lui soit trop cruel, pour ouater en quelque sorte le
coup qu'il Va recevoir ! Quelle science instinctive des .
gradations dans cette succession d'étapes par lesquelles
il l'achemine à la fatale vérité ! La lettre commence
presque sur un ton d'indifférence annonçant une indis-
position de leur mère, puis, de la manière la plus
naturelle, et comme un incident né d'une réunion de
famille, il lui transmet l'éloge de l'être qui lui est le plus
cher, sa jeune femme, afin d'éveiller doucement en lui le
sentiment des devoirs qui le lient à elle, et que ce senti-
ment devançant la triste nouvelle le prépare à l'entendre
avec plus de fermeté ; il insiste sur ce sentiment, il le
donne en exemple, et par cette insistance qui devra
nécessairement faire naître chez le lecteur de la lettre un
certain étonnement, il crée un pressentiment du fait
irrévocable que la ligne suivante va révéler. Quant à lui,
il a pris de longue date l'habitude d'imposer silence à la
douleur, et il ne se dément pas même en cett6 circons-
tance. C'est un chef-d'œuvre que cette lettre, qui serait
classique depuis longtemps si elle se rencontrait parmi
les epistolœ d'un Sénèque ou d'un PUne le Jeune, et qui
ménterait de le devenir si le sentiment qui l'a dictée
n'était à la fois trop haut et trop compliqué pour la plu-
part des hommes.
Parler du militaire tel qu'il transperce dans ces lettres
h la maréchale d'Eckniûhl et à ses autres parents, c'est
20i
encore parler de Thomme privée, tant il s'y fait un rôle
effacé, tant il y parle avec retenue de ses actions les plus
glorieuses. Davout avait horreur de se mettre en scène
pour une action quelconque, il détestait Taffiche, comme
on dit vulgairement, et ces Mémoires nous en fournissent
quelques exemples remarquables. Désigné par les élec-
teurs de TYonne pour présider le collège électoral de ce
département, il refusa cet hommage bien naturel et il
fallut, pour le lui faire accepter, que le ministre de Tinté-
rieur d'alors lui en fit un devoir. Entre Austerlitz et
Auerstaedt, la municipalité d*Auxerre décréta qu'un
buste en marbre du maréchal serait placé dans la salle
de rhôtel-de-ville où se réunissait le conseil afin de donner
au plus illustre enfant du pays un témoignage d'admira-
tion et de respect. Davout pria le conseil municipal de ne
pas donner suite à sa délibération, n'estimant pas que
ses actions lui méritassent encore une marque d'honneur
de cette nature. Ces sentiments, il les conservait même
avec ses proches, et il laissait volontiers la renommée les
informer en détail de ses succès militaires. Encore l'éloge
de ces succès l'indisposait-il fréquemment lorsqu'il lui
revenait par l'organe des siens sans qu'il l'eût en rien
provoqué. La maréchale, Tayant un jour félicité sur son
éloquence militaire, en reçut une réponse légèrement
froissée et comme une semonce amicale. « Tu es bien
indulgente, bien prévenue en ma faveur, ma petite Aimée,
pour trouver que je suis éloquent sur les champs de
bataille et en parlant aux troupes... Je garantis ma bonne
volonté, mon zèle et mon dévouement, il ne faut pas me
supposer autre chose ; quant à Téloauence, permets-moi,
ma chère Aimée, de rire de tes éloges. J'ai le mérite
d'exprimer ce que je pense sans la plus petite prétention. »
Cet éloge de son éloquence lui était valu par un discours
qu'il avait prononcé a une fête donnée par les Polonais en
l'honneur de la bataille d'Auerstaedt, discours auquel les
journaux du temps avaient fait une publicité qui lui avait
fort déplu, « ayant beaucoup plus d'envie, dit-il dans
cette même lettre, de servir de mon mieux l'empereur
3ue de me voir cité dans les journaux quand ce n'est pas
ans un bulletin. « S'il se plaisait ainsi à s'effacer, ce
n'était pas par une étroite modestie, qui chez un tel
205
horarae aurait été faiblesse plus que vertu, c était au
contraire par une juste conscience de sa valeur qui, lui
faisant trouver une bataille gagnée chose toute naturelle
pour lui et allant de soi, le aétournait de toute manifes-
tation extérieure de contentement et de toute ivresse
d'amour-propre. Cette légitime fierté lui fit détester toute
sa vie les petits manèges politiques par lesquels les
hommes se poussent en avant, se prônent eux-mêmes et
mettent leurs services au-dessus de ceux de leurs rivaux :
c est aux hommes sans valeur, pensait-il et disait-il, à
user de tels moyen; mes actions parlent pour moi, et
elles sont assez hautes pour que je n'aie pas à craindre
qu'aucun rival indigne essaie d'y atteindre et d'en dimi-
nuer l'importance. Quant à se servir de ces actions pour
écraser celles des autres, c'est un autre genre d'indignité
dont se rendre coupable serait la preuve que la fortune
s'est trompée en me fournissant des occasions de gloire
que je ne mériterais pas, Aussi, dans cette longue corres-
pondance intime, ne surprend-on ni la plus légère jalousie
des succès d'autrui, ni la plus petite impatience des len-
teurs d'équité du souverain, ni le plus petit dépit devant
la non-réalisation de ses espérances. « Il faut attendre,
désirer même, les bienfaits de notre souverain, écrit-il à
sa femme, et ne jamais murmurer lorsqu'ils n'arrivent
pas aussitôt qu'on les souhaite. Il y a toujours autant de
bonheur au moins que de justice lorsqu'on en estTobjet,
car si votre amour-propre vous dit que vous les avez au-
tant mérités que tel ou tel, la justice dit que mille autres
les ont mérités au moins autant que vous, et ces mille
autres cependant seront oubliés parce que la fortune
n'aura pas fait connaître leurs services. » Nombre de
grands capitaines ont proclamé que c'était à la fortune
plutôt qu'a eux-mêmes qu'ils devaient leurs succès, mais
avez-vous souvenir d'aucun qui ait fait cette confession
avec plus de noblesse, d'une manière moins blessante
pour Tégalité et avec un plus délicat sentiment du
droit î
A la fin d'une des lettres écrites après Auerstaed t, Davout
parle des débris de la jactancieu$e armée prussienne qu'il
avait vaincue. Cette épithète robuste explique admirable-
ment le contraire de tout ce qu'il fut. Dans ces lettres
1880 18
200
intimés c est à peine si un mot çà et là, jeté ett cotirarnt,
vient nous rappeler que le personnage qui parle est
quelqu'un de plus qu un mari heureux ou uti propfi^-^
taire soigneux qui envoie ses recommandations au* plui^
cher de ses intendants. Ses relations de batailles, rares et
sommaires, sont remarquables par l'absence complète dé
tout accent d'égoïste personnahté. Après Austerlitz, il se
contente d'écrire à sa femme qu'il a eu dans cette jourMé
son bonheur ordinaire. Cette discrétion sur sa personne
n'étonne cependant pas trop pour cette bataille où il n'eût,
contme on le sait, qu'une action secondaire soutenue
principalement par la division Priant, mais elle est là
même pour Eylau, où il eut un rôle si considérable ; elle
est presque la même pour Auerstaedt, qui ne releva qtre
(le son génie et de son initiative; nous ne disons rien
d'Eckmùhl, les lettres qu*il écrivit à la maréchale après
ces deux célèbres journées s'étant perdues ou n'étant pas
en la possession de l'éditeur de cette correspondance. Maiâ
laissons ce héros sans jactance nous raconter lui-même
quelques-unes de ses batailles ; c'est le meilleur moyen
de bien connaître la nature de cette discrétioti, qui n'ex-
cluait d'ailleurs, comme on va le voir, ni le talent de
peindre à grand traits, ni le don des expressions fortes.
Lisez ces fragments sur Eylad, et dites si ces impressions
de ta première heure, rédigées en toute hâte, n'ont pas
î^aisi et rendu avec vigueur le caractère de cette journée
tel qu'il reste fixé dans les imaginations par les récits
laborieusement composés des historiens et la mise en
scène pathétique du chef-d'œuvre de Gros.
^ Nous prenons nos quartiers d'hiver, et je t assure que
les Russes n'aurout pas cette fois l'envie de les venir
troubler; la grande et sanglante bataille du 8 (février
1807) les a dégoûtés de l'envie de nous combattre; je dis
sanglante^ car elle a fait de Y impression même sur les indt-
vidus de F armée victorieuse. Il est vrai que ces individus
ne sont pas ce qu'il y a de mieux dans notre armée ; mais
cela explique la grande terreur qui règne dans l'armée
vaincue. Elle est telle que, obligée d'évacuer un pays qui
n'offrait plus de subsistances pour les hommes "et les
chevaux et par conséquent de faire une retraite d'une
207
tiç^fttaine de lieuies devant une. arnjiée, — objet touj^çurs
délicat, -T- les Russes n'ont pas Qsé nous suivre. Toutes
ces réflexions, m,abien bonne amie, sont peut-être trop
du naétîer, mais la femmç d'un militaire soit s'habituer à
^ eàtendre de parçill es ...
% Cette bataille du 8 a produit, à en juger par ta
lettre, un effet que j'ai remarqué sur bien des figures
habituées à ft^ire des campagnes jiji^que-là peu njeur-
Irièçes ; maintenant on n'est point satisfait d'une bataille
à moins que tout un pays, beaucoup de places fortes et
cent npille prisonniers n'en soient le résultat. L'ç^mpereur,
ipa bien bonne Aimée, nous a gât?s par tous ses prodiges;
dftns cette joui^-née, il avait assez' bien manœuvré pour
pouvoir espérer ce résultat ; mais les tempêtes, les plus
grandes contrariétés et le destin en avaient autrement
aécidé. Cette bataille devait être gagnée après avoir été
bien disputée ; mais le gain devait se borner au champ
de bataille. Cependant ce n'est point peu de chose, car
plus le champ de bataille a été disputé, plus l'armée qui
est forcée de l'abandonner après des pertes immenses
doit renoncer à l'espoir de vaincre à Tavenir. Chaque jour
noui^ nous apercevons que les Russes ont perdu cet espoir
et qu'ils ne se relèveront pas de sitôt des pertes majeures
qu'ils ont faites ; nous, au contraire, nous les réparons
chaque jour. Jamais les Russes n'ont plus désiré la paix
que depuis celte journée, et il est vraisemblable que leur
empereur finira par céder à ce vœu. Ainsi il est présu-
rpable que ce sera la dernière bataille qui se donnera
d'ici à longtemps. J'ai vu avec plaisir, ma bien bonne
petite Aimée, que le bulletin n'avait pas fait mention de
(ua légère blessure, 'car tu n'aurais pas nianqué de
croire que l'on avait mis Ugère pour en imposer, et ton
invagination, bien ingépieu^e à te tourmenter, t'aurait fait
supposer ton Louis blessé dangeureusement, .. »
N'est-ce pas là une esquisse d'une touche magistrale et
n'y sente?: "VOUS pas l'impression de glaciale horreur de
bataille sanglante, premier avertissement donné par le
destin au vainqueur de l'Europe et prophétie des bouche-
ries effroyables que tient en réserve l'avenir prochain? Le
soleil d'Austerlitz s'est voilé, et c'est sous un ciel blafard
208
et sur un champ de neige que la victoire s'est abattu
d'un vol contraint et d'un visage sévère. Il lui tarde visi-
blement de changer de camp, et elle restreint maintenant
ses faveurs à sa seule présence. Eylau, c'est le point
tournant de la fortune de Napoléon. Désormais la guerre
va changer de caractère, et d'héroïque et lumineuse
qu'elle avait été jusqu'alors elle va devenir sauvage et
implacable. Vous aurez aussi certainement remarqué au
passage la piquante observation de Davout sur les exi-
gences insensées de l'opinion de l'époque, observation
qui démontre à quel point les nations se blasent vite sur
toute chose, et combien il est inutile pour les retenir de
les mettre au régime des prodiges, la surprise au bout de
peu de temps leur paraissant manquer d'imprévu et le
miracle de nouveauté.
Des deux grandes batailles de Davout, Auerstaedt et
Eckmùhl, Eckmùhl sombre, acharnée, meurtrière, opi-
niâtre, est peut-être la plus typique, en ce sens que c'est
elle qui exprime le plus pleinement le génie sévère de
son auteur; mais Auerstaedt est la plus originale par l'im-
prévu de la situation, la plus primesaulière parVélan et
l'entrain de l'action. Les documents nouveaux nous
manquent, nous l'avons dit, pour la première de ces
deux batailles, mais nous sommes plus heureux avec la
seconde, que Davout lui-même va nous raconter sans
vanité d'auteur, de sa plume simple et mâle.
« Ma bien bonne petite Aimée, depuis neuf jours il m'a
été impossible de t' écrire faute de communications.
Crois que, sachant apprécier les inquiétudes que mon
silence t'aura données, j'ai été moi-même très tourmenté.
J'espère qu'à l'avenir je serai plus heureux; peut-être
que, malgré mon silence, tu auras eu connaissance
auparavant cette lettre des rapports sur les opérations de
l'armée qui auront dissipé tes inquiétudes sur ton Louis,
en même temps que tu auras éprouvé iine grande joie de
voir qu'une belle occasion s'était offerte de chercher à
mériter les marques d'estime et de bienveillance de mon
souverain.
« Le 14, le roi de Prusse, le duc de Brunswick, les
maréchaux de Mœllendorf, Kalkreuth, enfin tout ce qu'il
209
restait à 1 armée prussienne des anciens compagnons de
gloire du grand Frédéric, avec 80,000* hommes, Télite de
rarmée prussienne, ont marché sur moi qui leur ai évité
une partie du chemin. Aussi, dès les sept heures du
matin, la bataille a commencé; elle a été très disputée,
et très longue et très sanglante ; mais enfin, malgré
Textrême inégalité des forces (le corps d'armée n^était
fort que de 25,000 hommes), à quatre heures du soir le
bataille était gagnée, presque toute Tartillerie de l'ennemi
en notre pouvoir, beaucoup de généraux ennemis tués,
parmi lesquels se trouve le duc de Brunswick. Ce succès
inespéré est dû au bonheur qui accompagne les armes de
notre souverain et au courage de ses soldats ; la terreur
est dans Tannée prussienne ; aussi cette guerre peut être
regardée comme finie. Pour mettre le comble à ta satis-
faction, je t'envoie copie de la lettre que m'a écrite l'em-
pereur, etl'annonce que je n'ai pas été blessé dans cette
glorieuse et sanglante iôurnée. Toi, ma petite Aimée,
dont l'existence est employée à ajouter à la considération
de ton mari, qui as vécu de privations pour payer mes
dettes, et eujpêcher par là qu'on ne puisse croire que
mes affaires étaient dérangées, tu ressentiras, j'en suis
certain, unevive joie d'apprendre qife j'ai eu le bonheur
de remplir les intentions de Tempereur et d'acquérir
quelques titres a son estime et à sa bienveillance (1). »
Ce n'est pas la moindre gloire du maréchal Davout que
(i) Sur celte bataille d'Auerstaedt, les mémoire^ contiennent
nombre de documents nouveaux, par exemple les piquants récits
anecdotiques du générai de Trobriand, aide de camp de Davout
et envoyé par lui auprès de Bernadotte pour l'arracher à l'inac-
tion calculée dont, comme on le sait, il refusa de sortir. Toute-
fois, parmi ces documents il en est un fort curieux, quoique
secondaire, dont nous ne vouions pas priver nos lecteurs. C'est
un court billet dont le prince de Talleyrand accompagna l'envoi
à la maréchale de la note officielle sur la bataille d'Iéna, note où
Auerstaedt était présenté à dessein comme un simple épisode
d'Iéna ; le voici :
« Madame,
« Je m'empresse de vous donner connaissance d'une note que
je viens de recevoir du quartier général de la victoire d'Iéna.
M. le maréchal Davout en est revenu, suivant son usage, avec
410
d avoir éveillé par ce succès d'Auerstaedt, non pas la
jalousie, comme on Ta dit, mais l'ombrageuse personna-
lité de Napoléon. Il est certain qti'il fut coupable envers
Davout de la pire des injustices, Tinjustice par duplicité
de dissimulation. Subtilement il essaya (le mot n'est pas
trop fort) d'escamoter au général sa victoire et de le
réduire contre toute évidence au simple rang de collabo-
rateur de sa gloire impériale. Cette injustice lui a été
reprochée à bon droit, et lui-même s'en est repenti ; ce-
pendant, pour dire toute notre pensée, rien ne nous paraît
plus explicable que cette conduite, pour peu qu'on réflé-
chisse à la politique que suivit toujours Napoléon et qui
lui était jusqu'à un certain pomt commandée par sa situa-
tion de souverain parvenu. « La différence entre vous et
moi, écrivait à Béranger un des chefs du libéralisme sous
la restauration, Benjamin Constant, si ma mémoire est
Adèle, c'est que je crois, au contraire de vous, la liberté
beaucoup plus assurée sous une vieille dynastie que sous
une nouvelle. » Ce que ce libéral disait des libertés
publiques, on peut le dire bien mieux encore d'une cer-
taine justice, ae celle qui s'applique aux individualités
éminentès et aux actes exceptionnelles. Un souverain
d'une vieille dynastie peut être juste envers ses servi-
teurs sans craindre pour son autorité, et peut voir sans
jalousie leurs succès les plus éclatants, parce que le
pouvoir traditionnel dont il est investi le dispense d'être
leur égal par la nature. Mais il n'en va pas ainsi avec un
souverain qui, comme Napoléon, a acquis son pouvoir
par son prestige personnel et à la pointe de son épée ; ses
serviteurs, dont il n'était hier encore que le compagnon
d'armes, sont trop près de lui pour qu'il n'ait pas à
craindre de les voir rétablir par leurs actions régalité
une belle branche de lauriers que vous pourrez ajouter, Madame,
à sa collection précédente. Je vous prie. Madame, d'agréer, etc. »
Ce billet est précieux, non pour ce qull dit, mais pour ce qu'il
ne dit pas. Talleyrand, malgré sa clairvoyance, a-t-il été lui-
même dupe à la première heure de la ruse impériale, ou bien, en
fin renard politique, a-t-il flairé l'intention du maître et a-t-il rédigé
en conséquence ce billet où, comme On le voit, il libelle en
quelque sorte l'injustice commise en confondant inconsciemment
où en feignant de confondre ces deux batailles en une iseule ?
2H
roBipueentçe.eux par le titre trop nouveau de souverain.
En outre, un tel pouvoir, reposant sur cette opinion
accTé(iitée que le chef de Tétat ne saurait être remplacé
.parce que nul ne pourrait faire la mêrne chose que lui,
tout doit nécessairement émaner du souverain et se rap-
porter au souverain. Napoléon avait raison lorsqu'il se
représentait toujours comme l'homme delà fatalité, car
la nécessité est le véritable titre d'une telle souveraineté ;
mais que devient ce titre si les événements, trouvant
d'autres moteurs, se chargent de prouver que ni la nature,
ni le destin n'ont dit le dernier mot en enfantant une
grande personnalité ? Dans de telles conditions, toute
victoire qui n'est pas remportée, soit par le souverain en
personne, soit sous sa direction immédiate, peut bien
êtçe un triomphe pour la nation qu'il commande, mais ne
vaut pas mieux pour lui qu'une défaite, car elle porte
atteinte à son pouvoir.Cela dit, il est facile de comprendre
quel déplaisir secret lui fut cette surprise d'Auerstaçdt.
Comment donc ! il y avait eu deux batailles .livrées en
même temps, et de ces deux batailles il y en avait une
qu'il. n'avait pas prévue et qui avait été gagnée sans sa
participation I Comment ! 1^ principale armée prussienne
n'était pas eçUe qu'il avait battue à léna, c'était celle que
Davout avait battue à Auerstaedt ! Mais alors la bataille
où il. commandait était donc la moins importante des
deux ! mais alors le véritable vainqueur de la Prusse,
celui qui l'avait mise dans l'impossibilité de résister, ce
n'était pas lui, c'était Davout I Autrefois, il est vrai, tels et
tels.de ses lieutenants avaient remporté des victoires
pour leur. propre compte, mais il y avait longtemps de
cela, c'était à l'aube première de sa gloiî'e, et eux-mêmes
semblaient avoir perdu la mémoire qu'ils pussent riçn
faire de, pareil. D'un coup d'oeil Napoléon vit la situation
originale que cette bataille faisait à Davout et le rang
exceptionnel qu'elle allait lui créer parmi ses compagnons
d'armes, et alors, ne pouvant la détruire, il la couvrit de
son ombre, dissimula la vérité sa As la nier, atténua et
éteignit le succès de sop lieutenant autant qu'il. put, et
retint la récompense qui en aurait été la constatation au-
)lhenjti|que.
, Il ne fut: cependant p^s sans rf.mords de cette dissirau-
21 i
lalion peu loyale et de ce déni de justice peu digne d'un
victorieux comme lui. Ce qui prouve mieux peut-être que
le titre de duc d'AuersIaeat, qu'il accorda par la suite à
Davout, la réalité de ces remords, c'est un fait fort curieux
consigné dans les présents mémoires, fait où le besoin de
réparer et de rendre hommage à la vérité est manifeste.
Dans ses dernières années, Ta vieille maréchale d'Eck-
mùhl se plaisait à raconter que lorsque l'empereur Tavait
revue à Paris pour la saluer duchesse d'Auerstaedt, il lui
avait dit ces paroles remarquables: Votre mari s'est tracé
un chemin a Tim mortalité. En Italie, j'ai vaincu Mêlas
avec des forces bien inférieures en nombre, mais j'avais
divisé ses corps. » Tardive réparation, cependant : Tin-
justice de Napoléon avait porté coup et avait eu des
conséquences qui se continuent encore aujourd'hui. Il est
certain, par exemple, que cette victoire d'Auerstaedt, si
complète, si originale, si décisive par ses résultats, si
admirée de tous les véritables juges en matière militaire,
n'a jamais eu la popularité dont tant de batailles moins
importantes restent entourées, et à quoi cela tient-il, sinon
à la demi-obscurité que lui fil l'égoïste duplicité de
Napoléon ? Mais si notre peuple n'en a pas gardé un sou-
venir en rapport avec son importance, il n'en a pas été
de même du peuple dont elle consomma la ruine. Une
anecdote contemporaine, trop curieuse pour n'être pas
citée, mais dont nous laissons la responsaoihté à l'éditeur
de ces documents, atteste la fidélité de la mémoire prus-
sienne. Pendant son séjour à Paris, en 1867, l'empereur
actuel d'Allemagne, visitant, un après-midi, la salle des
maréchaux aux Tuileries en compagnie du maréchal C...,
qui lui avait été donné pour ciceroney se complut à se
faire nommer chacun de ses hommes de guerre à mesure
qu'il s'arrêtait devant un buste nouveau. « Et celui-ci,
quel est-il ? demanda le roi lorsqu'il fut arrivé devant le
buste de notre héros. — Davout. — Et quel litre portait-
il ? — Il était prince d'Eckmûhl. » Un silence, puis brus-
quement et d'une voix-forte le roi foudroya son interlocu-
teur de ces paroles : Il s'appelait aussi le duc d'Auerstaedt,
la Prusse le sait. »
Ce déni de justice fut un coup très sensible pour
Davout, non-seulement parce qu'il essayait de le frustrer
213
d'une partie de sa gloire méritée, mais parce qu4l portail
atteinte en même temps à Tidole qu*il s'était formée et
qu'il avait adorée Jusqu'alors avec une confiance qui est
un modèle delà foi militaire parfaite. Nous nous sommes
trop avancé, en effet, en disant que les lettres du maréchal
Dayout ne sont pleines que de sa femme et de Tamour
qu'il ressent pour elle ; il y a dans cette correspondance
une autre personne et un "autre amour qui occupent au
moins autant de place, la personne et l'amour de Napo-
léon. Cet amour fondé d'abord sur une admiration sans
bornes va si loin quMl lui fait identifier en Bonaparte
patrie, civilisation et humanité. Il ne conçoit pas la
France sans lui et la révolution autrement que par lui ;
c'est en lui que lune et l'autre ont réellement la vie, le
mouvement et l'être. Aussi quelles craintes, lorsque
quelque événement semble n^ienacer ou menace en effet
cette existence,, en qui tout se résume pour lui I Un jour
une lettre de sa femme lui apporte Thistoire de Thomme
en casaque rouge qui s'est dressé subitement devant le
premier consul, — le fameux petit homme rouge de
Béranger et de Henri Heine, — et aussitôt son imagination
lui a présenté le spectacle de la France ressaisie par la-
narchie et du chaos renaissant. « I/histoire de cet habit
rouge me fait encore frissonner, tu sais assez que ce n'est
pas par intérêt. Pour moi je sais bien que je nai de salut
que dans le premier consul; je n'en veux point chercher
a autre; mais l'impression que m'a faite ton récit n'a été
que pour le consul. Que deviendrait ma patrie s'il venait
à nous manquer? Mon imagination ne* me fournit dans
cette hypothèse que les plus affreux spectacles et l'avenir
le plus funeste. Il est toujours sauvé par des circonstances
extraordinaires. . . » Ne surprenez-vous pas dans ces
paroles l'accent même de la religion ? C'est qu'en effet
c'est une religion véritable pour Davout que ce culte de
Bonaparte. Toujours dans ces premières années, Taccent
que nous venons de noter se maintient : « Partout où le
consul passe, écrit-il pendant le voyage de Bonaparte en
Belgique, il sème Tenthousiasme, et il avance dans les
pays conquis de vingt-cinq ans t époque où tou^ les intérêts
se confondront avec les nôtres. » Comme tous les croyants
fervents et sincères, Davout ne s'interroge jamais sur
eu
Tobjet de sa croyance. Pour ce grand homme de guerre
comme pour le plus naïf des hommes du peuple, Bona-
parte est un homme de miracles, un artisan de prodiges,
le ^nie même qui s'est fait chair, la lumière qui a lui
subitement dans les ténèbres et que pour leur Donheqr
les ténèbres ont compris. Ce n'est donc pas un ^maître
gu'il a choisi arbitrairement, c'est un maître qui s'est
imposé à son âme, auquel il s'est donné tout entier, et
qu il a fait vœu de servir avec cGhstance, fidélité et désin-
téressement. Sur ce dernier sentiment surtout, Davout se
montre d'une délicatesse scrupuleuse, qui met sa renom-
mée à l'abri de ce genre de reproches qui ont atteint plus
d'un de ses compagnons. « Je n'aurai jamais d'autre
fortune que celle que le premier consul (ou l'empereur
selon la aatedes lettres) me fera, » répète-^t-il sans cesse à
sa femme. C'est donc en vain qu'elle l'entretient de leurs
affaires embarrassées. « Je ne demanderai certainement
au premier consul rien de plus que ce que j'en ai reçu, ré-
pond-il ; plutôt vendre notre Savigny que ne laisser soup-
çonner que le vil motif de l'argent est pour quelque chose
dans mon dévoûment. » Jusqu'à l'époque de sa dotation
d'Eckmuhl, le maréchal n'eut pas de demeure à Paris, ce
qui élait souvent un grand emJbarras pour la maréchale,
qui insistait souvent auprès de son mari pour qu'il s'ou-
vrît à l'empereur sur ce chapitre. Davout promit à sa
femme de faire à l'empereur cette demande, mais, quand
il fallut l'exécuter, il se conduisit comme les amoureux
timides qui remettent toujours leur déclaration au lende-
main, et finalement ce projet.de sollicitation, toujours
renvoyé de quinzaine en ^ quinzaine, ; resta !en suspens
pendant des années sans qu'il put trou ver» un jour fevo-
rable. Aussi, fort de ce désintéressement, Davout se
croyailnil à l'abri, non-seulementdetouite disgrâce, mais
de toute marque de froideur, et rejetait-il bien loin tous
les conseils de défiance et tous les avis que la maréchale
lui faisait passer sur les manœuvres secrètes de ses
rivaux et les menées ténébreuses de ses envieux. D'ailleurs
sa prudence égalait sa fidélité.' Comprenant et acceptant
les exigences du pouvoir que la' France .s'était donnée, il
s'était fait une loi d'imposer 'à ses paroles une retenue
constante, de tie (tenir lamaistrcoutpte des détaiis< qù sa
218
vanité seule pourrait être intéressée, et de s*effacer dans
toutes les occasions où il était moins utile à Tempereur
qu'à lui-même qu41 se montrât. Un exemple remarquable
de cette prudence, c'est le refus motivé de Thommage que
lé conseil municipal d'Auxerre avait voulu lui décerner
après Austerlitz, hommage et refus dont nous avons déjà
fait mention. Qu'avait-il donc à craindre, puisque son
unique souci était le service du souverain, et n'avail-il pas
bien le droit de se moquer des inquiétudes de la maré-
chale lorsqu'elle lui écrivait que nombre de ses lettres lui
arrivaient décachetées? Il fallut l'aflFaire d'Auerstaedt pour
lui prouver que faire son devoir n'assure pas toujours
contre l'injustice et pour lui révéler le colosse dé person-
nalité égoïste auquel il avait affaire.
C'est de cette époque gu'il faut faire dater la sourde
mésintelligence qui devait désormais séparer Davout et
Napoléon, sans aboutir jamais à une rupture ou à une
disgrâce, mésintelligence toujours respectueuse du côté
de Davout, discrète, quoique souvent acerbe du côté de
Napoléon, soigneusement voilée de silence et qui attendit
pour éclater les scènes tragiques de la campagne de
Russie. A partir d'Auerstaedt, le ton de cette correspon-
dance change sensiblement. Ce n'est point d'abord qu'il
doute de l'empereur, mais il a entendu siffler à ses
oreilles les serpents de la jalousie, et i! est entré en mé-
fiance de ceux qui rapprochent. « Je suis très flatté, écrit-
il à la maréchale, de 1 impression qu'ont faite sur toi les
éloges que l'empereur a oien voulu doimer à ma con-
duite... J'aurai plus besoin que jamais de sa bienveillance ;
ceci n^est pas trop en faveur de -mes collègues j mais enfin
c'est la vérité. Peu me pardonneront le bonheur que le
3® corps a' eu de battre avec vingt-cinq mille hommes au
phis, dont mille seulement de cavalerie, l'armée du roi
de Prusse... Si je me réjouis de cet événement, je le le
jure, quelque gloire que cela me donue, c'efel plus parce
qu'il a été utile à mon souverain que pour tout autre
'tootif. Je m'en serais réjoui de bien bon cœur si cela
était arrivé à tin de mes camarades » Le commandement
'de "Pologne (1807-1808) vint bientôt donner un noUTèl
aKment à cette mésintelligence. Les Polonais, croyant les
ciixîdïistaiices favorables, s'agitaièàt beaucoup pour ame-
246
fier l'empereur à reconstituer le royaume de Pologne et se
montraient disposés à accepter le roi français qu'il vou-
drait leur donner, soit un prince de sa famillle, soit même
un de ses lieutenants, et un parti favorable au vainqueur
d'Auerstaedt commençait à se former. Que se passa*t-il
réellement alors entre Napoléon et Davoutî L'inauiétude
du souverain, éveillée depuis cette contrariante bataille,
qui avait soudainement donné une rivale à celle dléna,
le porta-t-il à accueillir comme fondés les soupçons que
la malveillance faisait courir sur les projets de Davout? le
capitaine victorieux qui se sentait grandi ouvrit-il réelle-
ment son cœur à l'ambition, rêva-t-il sérieusement un
trône et eut-il Tespérance que la main de l'empereur l'ai-
derait à s'y asseoir? Dans tout ce qui nous est dit à ce
sujet, nous ne voyons rien d'assez précis pour autoriser
autre chose que des conjectures ; un fait seul est positif,
c'est que Davout se déclara ouvertement pour la reconsti-
tion de la Pologne et que l'empereur fit obstinément la
sourde oreille à tout projet de ce genre. Si Davout avait
eu d'ailleurs les velléités ambitieuses qu'on lui prêtait,
il se serait bien vite aperçu qu'il y avait un obstacle insur-
montable à ses visées dans le commandement qu'il exer-
çait en Pologne. De qui le tenait-il, en effet? De l'empereur,
qui était démvorable à la reconstitution polonaise, en sorte
que Davout se trouvait, par sa position, obligé de décou-
rager des espérances qui lui apparaissaient comme sa-
crées et de combattre les idées mêmes dont il s'était déclaré
partisan. Les contrariétés de cette situation sont si vives
qu'elles lui arrachent, à lui, l'homme ferme et circonspect
par excellence, un cri de dégoût et de lassitude. « Crois
qu'à l'avenir je serai plus exact, puisque tu attaches au-
tant d'importance à recevoir de mes nouvelles, écrit-il à
la maréchale à la date de novembre 1807. Je n'aimais pas
à t'en donner lorsque je me trouvais dans un de ces mo-
ments de contrariété, parce que mon style s'en ressentait
et devait alors t'affecter; mais lorsque j y serai, je ne t'en-
tretiendrai que de moi et je serai laconique. Depuis un
mois j'en éprouve du reste beaucoup moins. Cest malgré
cela un rude métier que je fais, parce que F empereur ta
voulu, et qui est bien peu dans mes goûts, » Il est évident
qu'il y a à cette époque entre ces deux âmes un état
il7
d'hostilité sourde qui se traduit chez Davout par un stoï-
cisme amer, et chez Napoléon par de brusques rudesses et
un ton de froid mécontentement. Par exemple, Davout
ayant cru devoir faire remarquer au maître l'insuffisance
de ressources dans laquelle certaines réductions nouvelle-
ment opérées vont le laisser pour couvrir les frais de sa
maison militaire, l'empereur lui répond sèchement que
sa dotation bien administrée doit rapporter 300,000 francs,
tandis que celle du maréchal Lannes ne produit que
150,000 francs. Eh bien, qui le croirait? l'effet le plus
certain de cette mésintelligence est de faire apparaître
sous un jour plus éclatant la fidélité de Davout. Jl faut
citer, pour faire comprendre jusqu'à quel point cette fidé-
lité est admirable, quelques fragments des lettres de ces
deux années 4707, 1708. Rien ne peut Tébranler, ni Tin-
justice des soupçons, ni la fausseté des accusations, ni la
perspective même d'une disgrâce possible. L'empereur
fût-il inique envers lui, son dévouement restera le même,
il s'est donné une fois et pour toujours. Et puis, par der-
rière l'empereur, il y a la France qu'il ne conçoit pas
sans lui, et cette pensée suffirait, même fût-il privé de
ses faveurs, pour qu'il désirât encore le maintien de son
pouvoir et la continuation de ses triomphes.
17 novembre^ 1807. — « Je sers mon souverain du
mieux que je peux, et les petites intrigues et jalousies ne
m'ont jamais inquiété pour deux puissantes raisons : la
première, qu'elles ne peuvent avoir d'influence sur lui, la
deuxième que, me conduisant bien dans l'intention de
faire tout ce qui peut et doit être bon pour son service, je
suis parfaitement tranquille sur les résultats. J'appelle
être tranquille sur les réultals, ma chère Aimée, de ne
pas craindre une disgrâce. Mon dévouement sans bornes
a Tempereur, l'indifférence que j'ai pour mes propres in-
térêts, le désintéressement que j'apporterai dans toutes
mes actions, mille et mille raisons, toutes aussi bonnes,
et qui, alors même que je ferais des fautes, m'inspirent
la plus grande tranquillité, parce que mes intentions sont
toujours droites, me dictent que la disgrâce n'aurait aucun
motif fondé, et dès lors elle me serait indifférent^. Je
trouverais dans rattachement de ma petite Aimée, dans
2^8
ceiqi de^ um QnfaOits et de m^ propre consoiencjB, np^-
seuIertiQDt. mille motifs de coosotaûon , mais le vri^i
boabeur,, cait il serai! à espérer que les petites ,jBilp,usies
roe laisseraient tra^nqiji^lle. »
24 novembre 1807. — «: ... Si je pas^^ un jour saOjS
me doaner le plaisir de t*écrire, erois que la faxd^ n'en
tient qu'à mes occupatioi>$. Elles soç^t toi\}oufS( Ipien en-
nuyeuses et bien discordantes avec mes goûts ; r/tmis, da^s
cette circonstance comme dans toutes, je ne consulterai
que ce qui concerne le service de l'empereur... Ma chère
Aimée, m^ conscience me rassure tellement que je ne
redoute çien que d'être au-dessous des bienfaits de Sa
Majesté. Si jamais elle nie retirait sa bienveillance, je ne
l'eusse point mérité, et je n'en éprouverais aucun mécon-
tentement. Mes vœux pour l'empereur, mon admiration,
ma reconnaissance seraient les mêmes, et mon bonheur
particulier peut-être plus certain. Je m'y livrerais tout
entier et j'y trouverais mille satisfactions que je ne peux
pas espérer dans les grandes places. »
19 février 1808. — « .,. Je suis comblé des bienfaits de
^ l'empereur. Eh bien, je te jure que demain il me les reti-
rerait c[ue je ne lui en porterais pas moins ces sentiments
d'admiration et d'amour que tout bon Français doit éprou-
ver pour le sauveur de notre patrie, parce que rien ne
peut m'empêçher d'être bon Français. . . » ^
22 janvier 1808. — « ... Tant que de tels désagréments
ne me viendraient pas de l'empereur, je p'y ferais aucune
attention. S'ils me venaient de l'empereur, alors le senti-
ment qui me fait agir et qui me fait valoir quelque chose,
celui de servir, de mériter l'estime du libérateur de ma
patrie, de celui qui l'a portée au plus haut degré de
gloire, dont tous les moments sont consacrés à la France,
alors, dis-je, le jour oii ce véhicule me manquerait, je me
retirerais en continuant à faire des vœux pour la conser-
vation de jours si précieux à la France... )>
La véhémence de ces sentiments pourra surprendre
aujourd'hui ; mais songez, pour la comprendre, que c'est
un lieutenant de Napoléon qui parle, que nous sommes
en 1807, au lendemain de Tilsitt, et que l'on croit la paix
assurée, l'Europe vaincue et la nouvelle société française
à Tabri de toute aventure sous la tutelle de Tempire.
219
£d nous révélant ud Davout inconnu, celui derintixnité,
unDavoutbonet cordial, humain, familier, ces mémoires
n'ont pas effacé pour cela le Davout de la tradition, le
chef militaire inflexible, taciturne, stoïcjue, laconique^
opiniâtre, car, tout en montrant les traits du premier,
ils n'ont pas cessé, on vient de le voir, de nous laisser
E résente 1 image du second. Est-ce donc que ce sont deux
ommes distincts, et sommes-nous ici en présence d'un
de ces caractères à faces multiples qui tout penser à
Ihomme ondoyant et divers de Montaigne? Non, la nature
du maréchal est essentiellement simple, sans complexité
d'aucune sorte. C'est un personnage tout d'une pièce,
d'une personnalité nettement tranchée, et pour lequel les
nuances changeantes n'ont jamais existé. La contradiction
entre les deux hommes que nous avons montrés n'est
qu'apparente et ne peut embarrasser que si, parlant
comme le vulgaire, on consent à appeler dureté ce qui
est justice, et farouche humeur ce qui est sérieux d'esprit
Où rectitude de caractère. « Lorsque Dieu créa le cœur et
les entrailles de l'homme, dit Bossuet, il y mit première-
ment la bonté. » C'est à propos des héros que le grand
orateur sacré prononce cette parole mémorable, et nous
avons vu que Davout n'est pas pour la démentir. Mais
cette parole a besoin d'être comprise et complétée. Oui,
lorsque Dieu crée les entrailles de quelqu un de ces
hommes qu'il désigne pour le commandement ou sacre
pour Tautorité, il y met premièrement la bonté, mais il
l'y met tout au fond, comme base de toutes les autres
vertus, il l'y cache pour qu'elle n'y soit connue que de
celui qui la possède, de manière que, restant ignorée,
elle puisse être à l'abri des atteintes de la perversité ou
des séductions de l'hypocrisie, et pour mieux rendre in-
vulnérable celui qu'il doue de celte sainte faiblesse, il
l'arme d'une indomptable énergie, revêt son visage d'un
masque de sévérité et met dans le son de sa voix un ac-
cent de menace. Ce secret de la contradiction apparente
qui se remarque en Davout comme en tant d'autres grands
hommes d'action, c'est cette sage précaution de 1 esprit
qui mène le monde pour préserver contre tout abus des
natures inférieures ses créatures d'élite ; il n'en faut pas
chercher d'autre. émile montégut.
LE CHATEAU DTROUÊRE.
/
Le château d'Yrouère, avec ses tours et ses créneaux,
dont Sylvestre nous a conformé Tiroage, appartenait au
moyen-âge à des personnages de marque, dont l'un d'eux,
Gaucher d'Yrouère fut gouverneur des Comtés d'Auxerre
et de Tonnerre en 4368. Il défendit brillamment le pays
contre les Anglais et est souvent cité dans l'histoire de
ce temps. Les Saultour étaient seigneurs d'Yrouère au
XVI® siècle. M. Henri Dio de Montperroux fît reconstruire
le château, qui fut terminé en 1767 par M. de Maussion.
Cet édifice avait de vastes proportions. Il n'en reste plus
que lorangerie, bel édifice d'ordre ionique composé de
onze arcades, et une aile du sud des bâtiments principaux
qui a deux étages sur rez-de-chaussée, les fenêtres ornées
de pilastres. Tout le vieux manoir a été démoli.
.!
I
\
COMPTE-RENDU ANALYTIQUE
DES SÉANCES
DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L'YONNE
(Session de 1879)
SESSION ORDINAIRE D'AVRIL
SÉANCE DU 21 AVRIL.
L'an mil huit cent soixante dix-neuf, le 21 ayril, à 4 heures
du soir, les memhres du Conseil général de ITonne se sont
réunis dans la salle de leurs délihérations, à Thôtel de la Pré-
fecture.
Présents : MM. Baudouin, Bonsant, Bonnerot, Boudard,
Brincard, Coste, Deihou, Duché, Duguyot, Durand-Désor-
meaux, Flandin, de Fontaine, Guichard, Houûaille, Javal,
Lamy, Lancôme, Lauhry, Lepère, Martenot, Massot, Mathé,
Petit, Pignon, Rareau, Régnier, Rétif, Rlhière, Romand, Roy,
de Tanlay, de Villeneuve.
Absents et dûment excusés : MM. Foacier^ Frémy, Brunot
et Huriot.
M. le Préfet assiste à la séance.
M. le Président prend la parole et s'exprime ainsi :
« Messieurs,
a La première session de 1879 est ouyerte.
<K Avant der<)prendre le cours de nos travaux, yous me per-
mettrez de témoigner, au nom du Gonsei général, au Préfet
qui nous a quitiés et à celui qui iul a succédé, toutes nos
sympathies.
a M. Routàsel, vous le savez. Messieurs, avait été, avant le
16 mai, appelé a la préfecture de T Yonne. Révoqué au 16 mai,
plus tard, lorsque Theuie de la réparation est venue, il avait
tenu à ce que cette réparation fût complète, et il la considé-
rait comme telle, en éiant purement et simplement réintégré
dans lett fonctions qui lui avaient été enlevées, en étant rendu
aux populations qui avaient su l'apprécier. Il est revenu dans
ce département, et il y a apporté les qualités qui, dès le
1880 1
t
2
début, TOUS rayaient fait remarquer: un grand esprit de
conciliation, des connaissances et une expérience adminis-
tratiTes sérieuses, un grand dé&ir de s*occuper activement
des affaires du département, et je puis dire que les sympa-
thies de ses administrés le suivent dans le nouveau poste
où il est appelé^ par un avancement mérité.
<K Aujourd'hui M. Roussel est remplacé par un homme que
lui-môme avait su apprécier, non moins que son prédéces-
seur M. Hendlé, par im administrateur qui, placé après les
élections de 1876 à la tête d'un des arrondissements de
TToone, s'y est fait bien vite connaître, estimer et aimer par
la fermeté de ses convictions, par son dévouement à la Répu-
blique, par sa communauté dldées avec les patriotiques po-
pulations de notre département, par son affabilité, par le soin
qu*il apportait dans toutes les affaires, môme les plus mi-
nimes et qu'il étudiait lui-même et souvent sur place; et je
puis ajouter, sans blesser sa modestie, que sa réputation avait
franchi tout naturellement les limites de son arrondissement
et que, le jour où M. Roussel devait quitter TYonne, le vœu
en quelque sorte unanime des populations désignait à l'a-
vance pour notre préfet présomptif i*honorable M. Maulmond.
« J'ai été heureux, quant à moi, de proposer cette nomina-
tion à M, le président de la République et de la contresigner.
Et aujourd'hui, comme président du Conseil général, je suis
heureux aussi de dire à notre nouveau préfet, au nom de tous
nos collègues, qu*ll peut être assuré de toutes nos sympa-
thies, que tous, sans exception, nous savons apprécier ses
qualités et qu'il trouvera, de notre part, un concours entier
pour le seconder dans l'accomplissement de la tâche qui lui
est maintenant dévolue et qui restera, pour longtemps, je
Tespère, confiée à son zèle et à son dévouement.
M. le préfet répondit :
a Messieurs,
a Je suis profondément touché des paroles de sympathie que
vient de m'adresser M. le président du Conseil générai. Je
n^avals pas été moins sensible à la bienveillance qu'il m'a
témoignée en m'appelant à la tête d'un département que je
connaissais déjà et auquel je suis attaché depuis longtemps.
Peul-ôtre, si je n'avais espéré pouvoir m'appuyer sur le con-
cours bienveillant d^un Conseil général où je compte un grand
nombre d'amis, aurais-je hésité à affronter une tâche au-dessus
de mes forces ; mais avec vous, Messieurs, qui êtes les élus
du département, nous pourrons, j'en suis persuadé, faire
beaucoup de bien, faire tout le bien possible, Sincèrement
républicain, je donnerai tout mon temps, toiite mon activité
à la défense des intérêts de la République, et j'espère amener,
môme nos adversaires les plus récalcitrants, a apprécier cette
forme de gouvernement, seule capable de donner la liberté,
la sécurité à tous, v
M. le Président renTOie à l'examen des commissions les
communications suiyantes qui ont été faites au Conseil gé-
néral :
Des lettres et brochures relatives à la question du yinage ;
Une lettre du comité central des fabricants de sucre en
France ;
Une note du comité des distillateurs relative à la question
du vinage;
Une communication de la Société de topographie ;
Une lettre de Tassociatlon de Tindustrie françadse;
Une communication concernant le matériel et le mobilier
scolaires;
Une lettre de la société anonyme des chemins de fer sur
route ;
Une lettre du comité nantais de la marine marchande ;
Une communication relative au concours régional agricole
de Dijon ;
Des considérations économiques sur rétablissement des
tramways;
Deux notes concernant des atlas ;
Des publications relatives à la construction des chemins de
fer sur route.
M. le Président renvoie également à Texamen tout spécial
de la commission compétente une communication faite par
les fabricants de ciments dans les cantons d'Avallon et de
Llsle-6ur-le-Serein.
Est renvoyée à la i^ commission une lettre de M. le sous-
secrétaire d'Etat au ministère de Tinstruction publique et des
beaux-arts, relative à Téglise de Ghitry.
MM. Laubry et Rapin, conseillers généraux nouvellement
élus, sont appelés à faire partie, le premier de la 1~ commis^
sion, le second de la 4* commission.
M. Javal, qui avait été absent dans la dernière session, fera
partie de la commission des finances.
M. le Président renvoie un dosbier relatif à l'Exposition
universelle et contenant un rapport du président de la com-
mission ouvrière d'Auxerre.
M. Flandin. — Mesnieurs, la Commission départementale a
eu à examiner les affaires qui lui avaient été renvoyées par
le Conseil général à la dernière session. Elle a prit» deb déci-
sions qu'elle vient soumettre à Totre ratification. Dans Taffaire
relative à la location de la caserne d'Avallon, la Commission
départementale, d*accord avec M. le Piéfet et après examen
des pièces, a été d'avis d'élever de 1,500 fr., prix réellement
insuffisant, à 1,800 fr. le prix de la location. Des dépenses
importantes ont été faites par le propriétaire de rimmeuble,
qui motivent cette augmentation de 300 fr. Le Conseil ratifie
la décision de ia Commission oépartementale relative à. cette
affaire t)t à celle de la caserne de Yincelles.
M. Flandin. — La Commission départementale avait à s'oo-
cuper de la question relative à la création d*une école d'agri-
culture ; mais, en rabs<»nce de notre collègue, M. Dun^d-
Désormeaux, à notre dernière réunion, nous n'ayons pu pren-
dre de décision.
M. Durand-Désormeaux. — Messieurs, j*ai été, en effet, em-
poché, pendant plusieurs mois, de prendre part aux délibé-
rations de la Commission départementale, mais je crois que
le Ck)nseil pourra, sous peu, entrer dans la Toie des résolu-
tions, et Yoici pourquoi. C'est que le doutoI administrateur
placé à la tète de notre département s'est beaucoup occupé
d*a^riculture et qu'il se propose, je crois, de donner à notre
projet de fondation d'une école pratique toute l'extension
qu'il peut recevoir. Dans ces conditions, je prie le Conseil
d'attendre les résolutions que ne manquera pas de lui présen-
ter la Commission départementale dans sa prochaine session.
Le Conseil approuye la résolution du la Commission dépar-
tementale tendant à accorder un exemplaire de la Statistique
géologique de VToime au service de Hnspection des forêts.
Sur les observations de MM. Régnier, Mathé et Lamy, le
Conseil renvoie à la 4* commission la résolution provisoire
présentée par la Commission départementale et relative au
traitement de Tarchiviste pour Tannée courante.
Le Conseil approuve la décision prise par la Commission
départementale au profit de M. Dosmont, qui a remplacé pen-
dant trois mois le préparateur de la station agronomique.
Il approuve également la demande d'admission à la gra-
tuité qui a été faite en faveur de deux enfants d'employés de
la préfecture.
Le projet de séries de prix applicables aux travaux d'entre-
tien et de réparations extraordinaires soumis a l'examen de la
Commission des bâtiments civils par la Commission départe-
men^le. reviendra devant le Conseil général.
M. le Président de la Commission départementale annonce
au Conseil que le jeune boursier Simore a reçu une bourse de
l'Etat, après avoir été nommé premier au concours de Dijon.
M. Simore a adressé à la Commission départementale une
lettre pour lui exprimer sa gratitude au Conseil général.
M. le Président du Conseil donne acte de ces diverses com-
munications à la Commission départementale.
M. de Villeneuve fait remarquer qu'il n'a pas été donné lec-
ture au Conseil du procès-verbal de la dernière séance, à la
session du mois d'août.
M. Coste répond que, selon l'usage, le procès-verbal de cette
dernière séance a été publié sous la responsabilité des mem-
bres du bureau.
M. le Président fait observer que, malgré cet usage et comme
sanction de la responsabilité des membres du bureau, M. de
Villeneuve a le droit de demander les rectifications qu'il
croirait nécet^saires.
M. Houdaille se plaint de la publication tardive du recueil
des délibérations du Conseil ; ce retard est préjudiciable au
travail des bureaux de la préfecture qui ne connaissent les
décisions du Conseil que par la publication de ce recueil.
5
H. Coste dit que le reUrd dont se plaint M. Houdftllle ne
proTJ.ent en aucune façon du fait des secrétaires, mais qu'il
faut probablement attribuer ce retard à ce que le procès-
Terbal est enToyé à ceux des membres qui ont pris la parole
dans les discussions importantes. Il invite ses collègues,
comme secrétaire, à Touloir bien, à l'avenir, lui renvoyer très
promptement les feuillets manuscrits qu^il leur donne en com-
munication.
M. le Président prie M. le préfet de prendre les mesures né-
cessaires pour éviter tout retard, d*oii qu'il vienne, dans la
publication du recueil des procès- verbaux du Conseil.
Il est procédé a ia répartition des dossiers entre les di-
verses commissions qui se réuniront dans leurs bureaux à
rissue de la séance.
La séance est levée.
SÉANCE DU 22 AVRIL.
M. Coste, Tun des secrétaires, donne lecture du procès-
verbal de la séance de lundi, qui est adopté.
M. le Président communique au Conseil une lettre de la
Société centrale d'agriculture de l'Yonne, relative aux ques-
tions du vinage et de la race chevaline.
M. Ribière propose la nomination d'une commission spé-
ciale pour Texamen de la question du vinage qui demande à
être résolue dans la présente session.
Le Conseil, adoptant la proposition, nomme une commission
spéciale composée de MM. Flandin, Rapin, Ribière, Coste et
Régnier.
M. Duguyot s'oppose à ce que la question de la race che-
valine qui est soulevée par la Société centrale d'agriculture
vienne de nouveau en discussion. Le Conseil a pris une déci-
sion antérieure dont il faut attendre les effets. M. Duguyot
demande la question préalable. Elle est repoussée sans que
ce vote implique l'adoption de la proposition de la Société
centrale d'agricuUnre. La cinquième commission aura 4 exa-
miner la question.
MM. Dethou, Javal, Ribière, Pignon, Duguyot, Coste, Brin-
card et Bonnerot, déposent le projet de Toeu suivant :
« Le Conseil général émet un vœu en faveur du classement
d'un chemin de fer de Romilly à Joigny et à un point de la
ligne de Buurges à Auxerre dans le voisinage de Toucy. »
L'urgence est déclarée.
M. Dethou démontre Timportauce de la ligne de chemin de
fer proposée et le projet de vœu est adopté par le Conseil.
Sur la proposition de M. Javal, communication de ce vote
sera faite par M. le préfet au Conseil général de l'Aube, inté-
ressé dans la question.
6
M. le Présider t renyoie à Pexamen de la deuxième commis-
sion la proposition de création d*ane f^are à Salnt-lCartin-sur-
Ouanne, sur la lig^ae de Trignères à Glamecy.
Sur le rapport de M. Raveau, le Conseil repousse la de-
mande en réduction demandée par M. Roudot.
Le Conseil, sur le rapport de M. Pignon, autorise le rcnou-
yellement du bail de la caserne d*ATa1lon.
Il autorise également après lecture du rapport de M. Bou-
dard, le transf^'rt de retenues demandé par le docieur Giraud.
M. Laubry présente un rapport sur une modification du
tarif et du règlement applicables à Toctroi de Joigny. Les
conclusions de ce rapport, qui sont adoptées, tendent à Tap-
probatlon de la modification proposée.
Sur le rapport de M. Guichard, le Conseil autorise plusieurs
communes à employer, pendant Tannée 1879, des ressources
déterminées sur leurs cbemins ruraux.
Les conclusions du rapport de M. Matbé, relatif à un aligne-
ment dans les tiayerses des hameaux du Tremblay et de la
Poterie sont adoptées.
Sur 1a rapport de M. RégQier, le Conseil donne acte à* M. le
Préfet de sa communication d'une circulaire de M-. le minisire
de Tintérieur concernant Texécution de la loi du 10 avril 1879
sur la nouvelle dotation de la caisse des chemins yicinaux.
Le Conseil décide que cette circulaire, qui intéresse au plus
haut degré toutes les communes du département, sera insérée
in extenso dans le recueil des procès-Terbaux du Conseil et
dans le Bulletin administratif.
M. Romand donne lecture d*un rapport relatif à une de-
mande de concession faite par une Compagnie oui propose
de construire, à ses risques et périls, un chemin de fer sur la
route de Montargis à Bléoeau. Le rapport conclut à l'abandon
au profit de cette Compagnie des terrains qui lui seront néces-
saires et qui sont la propriété du département.
M. Dethou trouve que« dans son ensemble, le rapport n'en-
courage pas assez le projet de création d'un chemin de fer
qui rendrait les plus grands services dans une région qui est
dépourvue de moyens de transport.
M. Guichard fait remarquer que le département subven-
tionne déjà, à raison de 1,000 fr. par kilomètre, une ligne prin-
cipale de Gien à Auxerre et une ligne secondaire de Toucy à
Triguères, ce qui prouve que le Conseil ne craint pas d'enga-
ger les fonds départementaux quand il en reconnaît l'utilité.
M. Pignon fait observer que M. Dethou ne combat pas les
conclusions du rapport, qui seules peuvent être adoptées ou
repoussées par le Conseil.
M. Dethou demande le renvoi à la commission pour qu^elle
modifie, dans un sens plus bienveillant, les termes qui précè-
dent les conclusions de son rapport.
Le renvoi n'est pas ordonné; les conclusions du rapport de
M. Romand sont mises aux voix et adoptées.
Le Conseil adopte les conclusions du rapport de M. Régnier
approuvant l'élargissement de la gare d'Aisy.
n adopte également» après les obserratlons de MM. Mathâ
et Régnier, les conclusions du rapport de M Martenot, ten-
dant a rinscrlptlon au budget rectificatif de 1870 d*une somme
de 540 fr. 19, pour honoraires dus à M. Perruchon, architecte.
Sur les rapports de M. Lancôme, le Conseil inscrit au bud-
get rectificatif de 1879 deux crédits de 730 fr. et de 385 fr.
nour travaux d'appropriation de logement des gardiens des
prisons de Sens et d*ATallon.
Le Conseil adopte les conclusions du rapport lu par M. Brin-
card, relatif à rétablissement d'une série at9 prix pour les tra-
vaux de réparation et d*entretien des édifices départementaux.
M. Petit présente deux rapports proposant Tallocation :
!• D'une somme de 1,200 fr. ; 2« d'une somme de 3,500 fr., à
prendre sur les fonds de TEtat pour aider les communes de
Gigny et de YertlUy dans la restauration de leurs maisons
d'école. Ces rapports sont adoptés.
M. Dethou propose d'ajourner à la session d'août le rapport
à faire sur le travail présenté par le président de la Commis-
sion ouvrière d'Auxerre, délégué à l'Exposition >pniverselle.
Ce travail renferme des renseignements nombreux et intéres-
sants qui demandent un certain temps pour être étudiés avec
le soin qu'ils méritent. Il n'y a pas. urgence d'ailleurs à faire
ce rapport dans la présente session.
L'ajournement est prononcé.
M. Houdaille donne lecture d'un rapport sur la pèche flu-
viale. Les vœux précédemment émis par le Conseil ont été
transmis par M. le préfet à M. le ministre des travaux publics.
Des décisions n'ont pas encore été prises en ce qui concerne
les cours d'eau navigables et flottables, mais il y a lieu d'es-
pérer une solution définitive pour la prochaine session. Quant
aux rivières non navigables ni flottables, tenant compte des
vœux émis par le Conseil, M. le préfet a pris un arrêté, ap-
prouvé par le ministre. Cet arrêté interdit pour l'année 187931a
pèche de toutes les espèces de poissons et de Técrevisse du
15 avril au 15 juin dans tous les cours d'eau non navigables
ni flottables. Il est interdit également dans les mêmes cours
d'eau la pêche métallique, à la cuillère et au tue-diable.
Le rapport propose de donner acte à M. le préfet de la com-
munication qu'il a fdte au Conseil touchant l'état de la ques-
tion de la pêche.
M. Martenot réclame le droit de pêche au grand filet.
' M. Régnier explique que cette pêche ne pourra pas être
autorisée par le préfet tant qu'on n'aura pas modifié le décret
qui l'interdit. Il insiste pour obtenir une modification qui per-
mettra la pêche au grand filet avec des mailles déterminées.
M. le Président annonce qu'il transmettra les observations
qui sont faites sur ce point au directeur de la sûreté générale.
M. Duguyot réclame vivement le droit de pêche à la ligne,
quant à Remploi de l'amorce vive; il permet de pêcher le
brochet qui dépeuple nos rivières.
M. le Rapporteur fait remarquer qu'un grand nombre d'amo-
6
dlâtalres se sont plaints des effets de la pêche à Tamorce vire.
Cest pourquoi Tinterdictlon de cette pèche a été demandée
Tannée dernière, mais jusqu'à présent cette Interdiction n'a
pas été prononcée.
M. Boudard fait remarquer qu'il ne faudrait pas laisser croire
que le Conseil Teut empêcher la pèche à la li$]fne. On ne s'est
préoccupé que de la pèche à l'amorce vire qui permet de dé-
truire le hrochet et beaucoup d'autres sortes de poissons.
M. Flandln demande qu'on autorise la pèche au fusil, qui ne
présente aucun incouTénlent.
M. le Rapporteur répond qu'elle est interdite par la loi.
M. Ribière se joint à M. Duguyot pour réclamer l'autorisa-
tion de pèche à la ligne.
Les conclusions du rapport sont adoptées.
Sur ]e rapport de M. de Fontaine, le Conseil Tote un sup-
plément de créiit de 100 fr. pour solder l'achat de huit bustes
de la République et un crédit de 250 fr. pour l'installation de
Suatre bustes de la République dans les sous-préfectures du
épartement.
M. de YilleneuTe lit un rapport concluant au Tote d'un crédit
de 33 fr. à prendre sur le budget rectificatif de 1879 pour pren-
dre un abonnement à la Revue générale d'administration,
pour la bibliothèque administratlye delà préfecture.
M. Huri^ot expose qu'il y aurait avantage à prendre six abon-
nements au lieu d'un seul. La Revue générale d'administration
est un recueil bien fait que tous les fonctionnaires ont intérêt
à pouvoir consulter. Le crédit destiné à couvrir cette dépense
serait pris sur les fonds libres du budget.
Sans nier l'importance de ce recueil, M. Ribière pense qu'il
y a lieu, quant à présent, à ne souscrire qu'à un seul exem-
plaire.
La proposition de souscrire à six exemplaires, faite par
M. Huriot, n'est pas adoptée. Les conclusions du rapport sont
adoptées avec la mention que le crédit sera porté au budget
rectificatif de 1879.
Le conseil adopte les conclusions du rapport de M. de Yil-
leneuve, relatif à la création d*un observatoire météorologique
sur le sommet du mont Yentoux. Tout en reconnaissant l'uti-
lité de cette création, la commission ne croit pas qu'il y ait
lieu de provoquer Tinscription d'une subvention.
M. de Fontaine lit un rapport émettant un avis favorable à
la création de deux foires et d'un marché hebdomadaire dans
la commune de Yillefranche, et à la création d'une i^ foire
dans la commune de Saint-Yalérlen. Mais le conseil général
du Loiret s'oppose formellement à la création de ces foires
et marchés, à l'exception du marché hebdomadaire de Cudot.
La commission propose le renvoi de la question à la commis-
sion départementale, qui serait chargée de s'entendre avec la
commission dé partementale du Loiret.
Après diverses observations présentées par MM. Duguyot,
Goste, Brincard, Ribière, Huriot et Bonnerot, et des explica-
9
lions données par M. le président, sur la question de ssToir
s'il y a lieu, pour la Commission départementale de PYonne,
de 8*entendre avec la Commission départementale du Loiret,
le Conseil, adoptant les conclusions du rapport, décide que le
département de FYonne derra proposer au département du
I/Oiret de faire un nouvel examen de la question.
Le Conseil adopte les conclusions de deux rapports présen-
tés par M. de Fontaine, l'un tendant à Tinscription au budget
rectificatif de 1879 de deux crédits de 700 fr. chacun pour ap-
propriation des salles d'archives dans les ^ous-préfectures
de Joigny et de Sens ; l'autre proposant la nomination d^n
membre du Conseil général pour faire partie, en l'année 1879,
de la Commission chargée d'établir les listes de candidatures
aux débits de tabac de 2^ classe.
Conformément aux conclusions de ce dernier rapport, le
Conseil désigne à l^nanimité M. Massot pour faire partie de la
Commission des débits de tabacs.
Il désigne également à l'unanimiié M. Flandin, comme
membre de la Commi^-sion de surveillance de la station agro-
nomique de TYonne, en remplacement de M. Bert.
M. le Président reoToie à la deuxième Commission : \^ Une
déiibération du Conseil municipal de Seigoelay, relative au
chemin de fer d'Auxerre à Saint-Florentin ; 2^ une communi-
cation émanant d'un ingénieur et proposant d'entreprendre
des études pour l'établissemeut de chemins de fer à voies
étroites ou autres.
La séance est levée.
SÉANCE DU 23 AVRIL.
M. Petit donne lecture du compte-rendu analytique de la
séance de la veille. Il est adopté.
M. Régnier présente le rapport sur la pétition d'un certain
nombre de fabricants de ciments de l'Avallonnais, qui se
plaignent du mauvais état des routes desservant leurs usines
et en demandent la prompte réfection.
M. le Rapporteur expose que le service vicinal aurait dû
prévoir cette situation et proposer, dès l'année dernière,
les crédits pour assurer à ces chemins un entretien en rapport
avec leur circulation exceptionnelle.
Ui commission est d'avis de recourir à des mesures excep-
tionnelles en demandant le vote sur les fonds libres d'une
somme de 25,000 francs pour exécuter les travaux les plus
pressants. D'ici le mois d'août, M. l'agent voyer chef aura
le temps de préparer les projets et devis définitifs qui permet-
tront au Conseil, dans sa prochaine session, de régulariser la
situation.
Le rapport conclut au vote sur les fonds Ubresd'une somme
de 25,000 francs qui sera affectée aux grosses réparations.
10
M. Lamy 8*étonne de ce (ju'on Tienne réTéler tout-k-coup
au Conseil un état de choses gui aurait dû appeler depuis
longtemps rattention du seryice Ticinal.
MM. Mathé et Dethou déclarent qu*il y a là un cas de force
majeure. M. Pethou ajoute que Thiver rude et plurieux que
nous avons eu à subir a été la cause d'une détérioration rapide
de routes qui, d*ailleurs, ayaient été liyrées au département
dans de très mauvaises conditions.
M. Lamy demande si Ton peut savoir à quel chiffre s^élèvera
la dépense. Il s'étonne de nouveau qu*une question aussi
grave ait surgi pour ainsi diie devant le Conseil.
M« Mathé dit qu'on ne pouvait pas prévoir la situation
actuelle ; que cependant au mois de septembre dernier il avait
engagé l*agent-voyer en chef à prendre des précautions,
ce qui n'a pas été fait; aujourdhui, il faut évidemment
faire le nécessaire pour permettre aux usiniers d'exercer leur
industrie.
M. Guichard expose que la commission avait partagé les
hésitations de M. Lamy et qu'elle s'était fait les objections
qui viennent de se produire, mais en présence de l'urgence
des travaux, elle a dû proposer au Conseil le vote de la
somme de 25,000 francs.
M. Brincard dit qu'il joint sa protestation à celle de M. Lamy.
C'est la première fois, ajoute-t-11, depuis que j'ai l'honneur
de siéger au Conseil général, depuis 23 ans. qu'une affaire de
cette , importance vous est soumise précipitamment sans
avoir été précédée d'un rapport de M. le Préfet ou d'une
instruction détaillée dans lesJbureaux de l'administration.
Il s'agit d'une somme qui n'est pas moindre de 25,000 francs
et on vous parle de fonds libres, mais avez-vous les fonds
libres? C'est également la première fois depuis de longues
années qu'on ne vous apporte pas à votre session d'avril le
tableau du budget rectificatif qui, seul, peut vous éclairer
sur rétat de votre situation financière. Tant que le tableau ne
vous aura pas été fourni, il vous est impossible de savoir si
vous avez un excédant de recettes ou si vos recettes et vos
dépenses ne se balancent pas, ne sachant pas si nous pouvons
payer cette somme de 25,000 fr., les plus simples éléments
de prudence administrative nous obligent à rejeter ce crédit
dont^ d'ailleurs, l'utilité ne nous a été ni expliquée ni démon-
trée.
M. Mathé fait remarquer que personne n'a contesté l'utilité
du crédit demandé.
M. Ribière, en présence d'un mal qui existe depuis long-
temps et qui se produit inopinément devant le Conseil, est
d'avis que M. le Préfet doit être prié de porter toute son
attention, toute sa vigilance sur le service vicinal.
Les conclusions du rapport de M. Régnier sont adoptées.
Rapport de M. R4tif proposant l'inscription au budget
rectificatif de 1879 d'une somme de 2,333 fr. 33 c. pour le
service de la pension de M. Quantln. Adopté.
44
RappcMrt de M. Rétif proposant au m6me budget ou au
budget de 1880 une somme de 1,600 fr. poar le serylce de la
pension de M. Yiault. Adopté.
Rapport de M. Guichard inTltant M. le Préfet à transmettre
à M. le Ministre des trayauz publics ou à. M. Tlngénieur en
chef des chemins de fer de TEtat les réclamations du conseil
municipal de Saint-Martin-sur-Ouaune, relatives à la création
d'une gare et à la rectification (lu tracé du chemin conduisant
du village de Saint-Martin à la route de GLarny à Toucy,
Adopté.
Rapport de M. Baudoin sur une proposition de rectification
à faire au chemin de grande communication n® 87, d^Avallon
à Lormes. La commission émet Tavis, après avoir examiné
les plans et pris connaissance des résolutions de MM. les
ingénieurs et de la délibération du Conseil général de la
Nièvre, que la proposition ne doit pas être acceptée.
Le rapport est adopté.
Rapport de M. Boudard proposant d'approuver les condi-
tions présentées par M. le Préfet pour le renouvellement du
bail de la caserne de Noyers. Adopté.
M. Romand présente un rapport sur une réclamation de la
▼ille de Seignelay.
Par sa délibération du 19 février dernier le conseil
municipal de Seignelay a demandé uce nouvelle étude du
tracé du chemin de fer de Bourges à Troyes, pour qua la
ville soit mieux desservie. La commission trouve que cette
demande est justifiée et qu'il est facile d'y donner satisfaction.
En conséquence, elle propose au Conseil d'émettre le vœu
que le chemin de ler d'Auxerre à Troyes par Saint-
Florentin se détache du chemin de Claciiecy à Laroche à
la station de Monéteau, pour se diriger sur un point entre
Seignelay et Héry et de là, par la vallée du Serein, sur
SaiLt-Florentin en passant par ou près Pontigny ou la rue
Feuillée.
M. Ribière, sans vouloir s'opposer à l'adoption des con-
clusions du rapport^ fait remarquer que la commune d'Héry
et trois communes du canton de Ligny-le-Ghâtel intéressées
dans la question émettent un avis différent sur le tracé qui
est proposé. Dans ces conditions et alors qu'une question est
débattue entre plusieurs communes, convient-il au Conseil
général de proposer une modification de tracé qui, en satis-
îTaisant les uns pourrait porter préjudice aux autres ?
M. le Rapporteur répond que la modification proposée ne
laisserait aucun intérêt.
M. Baudoin appuie les observations de M. Ribière. Le Conseil
général suivrait ime voie pleine de dangers sll voulait
appuyer des modifications de tracés en dehors des avis des
ingénieurs, des hommes compétents. Si les conclusions du
rapport étaient adoptées il se verrait dans la nécessité de
présenter à son tour les réclamations de certaines communes,
et il serait difficile au Conseil de n'y pas donner satisfaction.
12
M. Baudoin prie M. le rapporteur de modifier ses conclusions
en disant que le Conseil invite les ingénieurs à examiner le
tracé.
M. Dethou est également d'avis qu'on ne peut pas accepter
à la légère les modifications de tracés qui sont demandées
par 108 communes.
Quelques membres du Conseil proposent Tajournement. Il
n^est pas adopté et les conclusions du rapport, mises aux
voix, ne sont pas adoptées.
M. le Président fait observer que la décision que vient de
prendre le Conseil n'implique pas le rejet du vœu de la
commune de Seignelay ; le Conseil déclare seulement qu'il
est incompétent et qu'il désire ne pas prendre part à des
discussions d'intérêts entre communes voisines.
M. Massot présente un rapport proposant l'inscription au
budget rectificatif de 1879 d'un crédit de 438 fr. pour travaux
d'appropriation à la caserne de gendarmerie d'Auxerre. Ce
rapport est adopté.
M Petit donne lecture d'un rapport sur le règlement du
traitement du nouvel archiviste départemental. Les conclu-
sions tendent à conserver à M. Molard la situation qui était
faitv. à son prédécesseur, mais, pour Pavenir, tous les droits
du Conseil général sont réservés en cas de vacance.
M. Brjncard pense qu'on créerait un précédent fâcheux en
accordant à un nouveau fonctloonaire le même traitement
qu'à son prédécesseur. Il propose, tout en tenant compte de
certaines considérations développées dans le rapport, de
réduire le traitement de 3,500 fr. à 3,000 fr., sauf à élever plus
tard ce traitement dans les conditions où on le fait pour les
autres fonctionnaires du département.
M. le Rapporteur répond que des oflres précises ont été
faites à M. l'archiviste, qu'il s'est déplacé et que d'ailleurs
le traitement de 3,500 fr. qui est demandé est loin d'atteindre
le chifire accordé dans un grand nombre d'autres départe-
ments. En outre les droits du Conseil sont réservés pour
l'avenir en ce qui touche la fixation du traitement des fonc-
tionnaires.
La proposition de réduction faite par M. Brincard est rejetée,
et les conclusions du rapport sont adoptées.
M. Bonsant donne lecture d'un rapport sur l'école pratiijue
d'agriculture d*EsDon. L'enquête que nécessite la création
d'un établissement aussi important n'est pas encore terminée
et la décision du Conseil général ne pourra intervenir qu'a-
près la certitude d'un succès que rien ne viendra entraver
dans l'avenir. Dans cette situation, il n'y a pas lieu
d'examiner en ce moment les propositions de M. le ministre
de l'agriculture touchant la constitution définitive de Técole
d'agriculture d'Esnon, et la commission propose le renvoi
de la question à la commission départementale, avec mission
de continuer, avec M. le préfet, l'enquête commencée et
de préparer un rapport qui vous sera soumis dans votre
prochaine session.
13
M. Ribière appelle rattentiou de la commission départe-
mentale sur la situation actuelle de la question de renseigne-
ment agricole dans l'Yonne. Une station agronomique a
déjà été fondée. Une loi sur Tinstruction primaire qui sera
prochainement votée, développera renseignement agricole
et, en outre, une loi déjà votée par le Sénat s'occupe
également de ce même enseignement agricole dans les
départements.
m. Daguyot se demande si les observations de M. Ribière ne
tendraient pas à un ajournement indéfini de la question si
imi)ortante de renseignement agricole. Le Oonseil a pris une
décision, il faut la réaliser en créant un enseignement
sérieux, effectif. Il faut abandonner les procédés empiriques,
et appliquer résolument la méthode scientifique, sans se
préoccuper d'une dépense de 15 à 20,000 fr. que le département
de TYonne, intelligent et actif comme il Test, n'hésitera pas à
faire.
M. le Rapporteur et M Ribière font observer qu'il ne s'agit
nullement d'un ajournement de la question.
M. Fiandin proteste aussi contre une pensée d'ajournement.
La question de renseignement agricole, par la création d'une
école spéciale, demande à être étudiée avec le plus grand
soin et la commission départementale ferait tous ses efforts
pour s'acquitter le mieux possible de la mission qui lui
serait confiée.
M. Régnier propose la nomination d'une commission
spéciale chargée d'étudier l'ensemble de toutes les questions
2ui se rattachent à l'enseignement agricole dans le département
e l'Yonne.
M. Fiandin appuie cette proposition et présente quelques
observations à l'appui.
Le Conseil décide la nomination d'une commission spéciale
de sept membres et il est procédé à un scrutin.
MM. Fiandin, Defontaine, Dnguyot, Durand-Désormeaux,
Roy, Rapin et Régnier sont nommés 'membres de cette com-
mission.
Rapport de M. Baudoin, approuvant le tracé du chemin
de grande communication n^ 191 dans la partie comprise
entre le chemin vicinal n<> 9 et la ligne des Mazures. Adopté.
Rapport de M. Baudoin, approuvant le tracé de la partie
du chemin xi9 117 comprise entre Fresnes et le chemin n^ 191.
Adopté.
Rapport de M. Ribière sur le service des prisons. M. le
rapporteur rappelle la circulaire de M. le ministre de l'Inté-
rieur relative à l'exécution de la loi du 5 juin 1875. Le rapport
de M. le directeur des prisons départementales et les décisions
antérieures du Cîonseil, aux dates des 27 avril et 1«' septembre
1878, pronoLçant l'ajournement quant à l'appréciation delà
loi sur le régime des prisons. Aujourd'hui, la situation n'ayant
pas changé, puisqu'il n'y a aucun plan, aucun devis,
aucune proposition, aucun document nouveau, et dans ces
u
conditions, la commission propose rajonmement de l'étude
de cette afiraire et des solutions qu'elle pourrait enirdner.
Les conclusions du rapport sont adoptées.
Rapport de M. Geste tendant à ce que TEtat accorde une
subvention aux communes de Yillemanoclie 10,000 fr. ; Escamps
1,200 fr.; Ghassy 500 fr., pour réparations de leurs édifices
paroissiaux, et a repousser une demande de subTention faite
par la commune de Ghampigny pour la réparation de son
église. La commission a été d*aTisque la subTention demandée
avait plut6t pour objet Tembellissement que la consolidation
de l'église. *
M. Goste fait observer que la commune de Gbampigny
pourra former une demande tendant à obtenir un secours
sur les fonds départementaux. Le rapport est adopté.
Rapport de M. Goste proposant d'ajourner à la session
prochaine une demande de fonds pour assurer la restauration
de réglise de Cbitry. Gette demande n'est pas accompagnée
des pièces à l'appui nécessaires. Le rapport est adopté.
M. Flandin lit un rapport sur les bourses départementales
qui conclut à l'allocation au jeune Lesire d'une demi^bourse
au collège d'Auxerre.
M. Duché présente un rapport sur le projet de création d'un
cours d'accouchement à l'hospice d'Auxerre. La commission
propose au Gonseil de prier M. le préfet de se mettre en
rapport de nouveau avec la commission hospitalière de
l'Hôtel-Dieu d'Auxerre, pour lui demander à connaître ses
intentions au sujet de constructions devenues indispensables
et la part qu'elle entend prendre dans les dépenses à indiquer
sommairement par l'architecte compétent. Les résultats de
ces démarches seraient soumis au Gonseil dans la session
d'août.
M. Javal propose d'ajouter les lignes suivantes aux con-
clusions du rapport :
« Le Gonseil général prie M. le préfet de poser les mêmes
questions à la commission administrative de l'hospice de Sens
et de présenter à la prochaine session un rapport où seraient
comparées les ressources, présentées par les Hôtels-nieu
d'Auxerre et de Sens. »
M. Javal appuie sa proposition par des renseigpements
particuliers qui l'autorisent à penser que la création d'un
cours d'accouchement à rH6tel-Dieu de Sens présenterait
les plus grands avantages.
MM. Pignon et Fontaine partagent l'avis de M. Javal.
La disposition additionnelle de M. Javal est adoptée par
le Gonseil ainsi que les conclusions du rapport.
Rapport de M. de Fontaine proposant d'allouer une
subvention de 600 fr. en faveur du jeune Moret, élève de
l'Ecole nationale des beaux-arts. Adopté.
Rapport de M. de Fontaine proposant d'accorder à la ville
de Villeuve-sur- Yonne une somme de 500 fr. en faveur d*une
exposition départementale des produits du trayail et de Tiùr-
dustrie. Adopté.
15
Rapport de M. de Tanlay, donnant acte à M. le préfet de sa
communication sur la réalisation des tobux émis par le Conseil
d^arrondissement de Tonnerre pour le fonctionnement de
syndicats établis conformément à la loi du 21 Juin 1855, pour
veiller au curage des riTières de la Vanne et de TArmançon,
et rinyitant à poursuivre Texécution des Instructions qu'il a
données à ce sujet.
M. Dethou prie M. le préfet de penser aussi à Torganisation
de syndicats pour le curage de la rivière du Loing.
Rapports de M. Roy, tendant : l® à accorder un délai de 10
années pour se libérer à Mlle Plunot; 2<> à refuser une prolon-
gation d*études à Mlle Forgeot.
Rapport de M. Duguyot émettant le vœu que des conseils
de prud*hommes soient institués le plus t6t possible dans le
département, mais tout d'abord dans chaque chef-lieu d'arron-
dissement. Ce rapport est adopté.
M. Petit, en son nom et au nom de plusieurs de ses collègues,
désirerait avoir des éclaircissements au sujet d'un article de
réclame publié dans un journal, article relatif à la station
agronomique.
M. Flandin répond qu'en effet on s'est occupé à la Station
agronomique d'une question délicate et grave. On a porté, dans
un journal, contre le directeur de la Station, une sorte d'accu-
sation de réclame, à propos de la nécessité où est le directeur,
aux termes du règlement même, rédigé par le Conseil général,
de donner des avis aux acheteurs pour quUls ne soient pas
trompés sur la qualité de certains produits. Lorsque le direc-
teur de la Station a vérifié la nature d'un engrais, on publie
les résultats de l'analyse qui en a été faite et, depuis long-
temps déjà, on a toujours procédé ainsi. On vient dire aujour-
d'huiy dans un journal chargé de li^ publication d'un avis
officiel, qu'on manque à la dignité du Conseil qui l'a créée.
Je n'émets qu'un vœu, c'est que le rédacteur, mieux Informé,
veuille bien reconnaître qu'il a commis une erreur, erreur qui
est évidente.
La station agronomique fait connaître le résultat de ses
analyses. Le Conseil général est intéressé, je crois, à ce qu'il
n'y ait aucune équivoque sur ce point.
M. Brincard ne croit pas qu'il soit dans les usages d'un
Conseil général ou d'une assemblée délibérante quelconque
de s'occuper de ce qui peut se dire ou s'imprimer en dehors
de ses séances.
M* Petit fait observer qu'il n'a pas parlé d'un article de
journal, mais qu'il a fait allusion à une réclame.
M. Brincard répond que si M. Petit n'a pas lui-même lu
d'article de journal, il n'a été question que de cet article
depuis un instant. Si nous entrions dans cette voie, nous
créerions un précédent dangereux, en nous exposant à discuter
entre nous, à tout instant, des articles de journaux qui, tantôt
pourraient déplaire à un parti, et tantôt à un autre.
M. le Président fait remarquer que les obserrations de
16
IC. Flandin seront reproduites dans les journaux qui publient
le procès-verbal des séances du Conseil.
M. Brincard demande que ses obserrations soient également
consignées dans le procès-yerbal de la séance, dans Tintérèt
de la dignité du Conseil, et afin de ne créer aucun précédent
qu'on pourrait invoquer plus tard, soit en faveur d*un parti,
soit en faveur l'un autre. Les observations de M. Flandln, en
définitive, n*ont porté que sur des critiques formulées dans
un article de journal.
M. Fiandin répond qu*ll a émis son avis à propos d'une note
insérée dans des journaux sans en nommer aucun.Cette note
tromperait les lecteurs en leur faisant croire que la Station
agronomique est un établissement industriel. Il était donc
important de relever cette note pour rétablir la vérité des
cboses.
L'Incident est clos et la séance est levée.
SÉANCE DU 24 AVRIL.
, M. le secrétaire général de la préfecture assiste à la séance
en remplacement de M. le Préfet.
M. Pignon, Tun des secrétaires, donne lecture du procès-
verbal de la séance de la veille.
M. Fiandin demande à ajouter quelques mots à ce quUl a dit
dans la précédente béance au sujet de la station agronomique.
U désire qu'il soit bien compris (|ue l'avis publié dans les
journaux par le directeur de la station est un avis officiel pres-
crit par le règlement ; c'est une sorte de poinçon semblable à
celui que le gouvernement appose sur les monnaies. Toute
autre interprétation de cet avis est erronée. U ne faut pas
oublier non plus que le directeur de la station est placé sous
la surveillance d'une Commission du Conseil général et aussi
sous la surveillance du ministère de l'instruction publique.
Dans ces conditions, on comprend facilement qu'il n'y ait
jamais eu aucune pensée de réclamer.
M. Boûsant propose de modifier le règlement en ce qui
concerne la publication d'avis par la station agronomique, de
manière à éviter â l'avenir toute confusion fâcneuse.
M. Régnier s'étonne que le directeur de la station agrono-
mique, qui est un fonctionnaire départemental, ait pu publier
sous son nom des avis. Le préfet, seul, a ce droit comme gérant
des intérêts départementaux.
M. de Fontaine croit que la rédaction des avis publiés a pu
donner lieu à l'équivoque en faisant croire qu^on recommandait
tel ou tel fabricant d'engrais.
M. Mathé demande que les avis publiés soient accompagnés
de l'article du règlement qui prescrit cette publication.
M. Pignon pense qu'on évitera toute mauyaise interprétation
17
en modifiant la formule de Tayis qui devra être publié sous
le couTert de M. le préfet.
Le procès-verbal est adopté.
M. Ribière donne lecture d'un rapport proposant l'inscription
d'une somme de 1,000 fr. â titre de suBrention à l'école
d'apprentissage de;Blén€au. Adopté.
M. Fabien Bapln donne lecture d'un rapport sur la question
du Tinage à prix réduit. La commission, dont M. Bapin est
Torgane, émet Tavis que le vinage à prix réduit ne soit pas
autorisé et que le sucres dénaturés, employés au sucrage des
Tins, conformément au projet de loi dont la Gbambre des dé-
pûtes est saisie, supportent seulement une taxe de 10 fr, par
100 kilogrammes au lieu de la taxe actuelle de 73 fr. 50.
M. Bibière réplique que le projet du ministre des finances a
surtout un caractère fiscal qui aura pour conséquence de favo-
riser le commerce des vins au détriment de la production.
Le ministre veut retrou ter d'un côté des droits (iU*il perd
de l'autre, et la m«3sare qui! propose, favorable aux produc-
teurs du midi, sera désavantageuse à ceux du centre et de
l'est et, particulièrement, aux producteurs de l'Yonne. Leurs
Tins, concurrencés par ceux du midi, ne seront plus acbetés
qu'à bas prix par les Dégociants.
M. Bibière, entrant dans l'examen détaillé de la question,
là présente sous toutes ses faces. La santé publique n'aurait
pas plus à se louer que la production de l'Yonne, des consé-
quences du projet du minibtre, s'il était adopté. Pour toutes
ces raisons, M. Bibière e&t opposé à ce projet et il appuie les
concluslOQs du rapport de M B^pin.
M. Baveaa espère que M. Bibière fera entendre par le Sénat
Texpobé si compiet qu'il Tient de faire de la question de
vinage, mais il &e demande s'il y a véritablement à craindre
comme effet de l'application du projet ministériel un abaisse-
moQt dans le prix des vins du centre et de VEat et particuliè-
rement de l'Yonne.
M. Boudard répond que les vins du Midi, en acquérant une
valeur commerciale nouvelle, vieudront nécessairement faire
concurrence à nos vins, et il en résultera une dépression mar-
quée dans les prix.
Les conclusions du rapport sont adoptées.
M. Goste présente un rapport sur les demandes formées par
diverses communes, tendant à obtenir de l'Stat un secours
pour la coubtruction ou l'appropriation de leurs maisons
d'école. Parmi ces demandes, qui sont au nombre de 16, 6
étant parvenues tardivement, n'ont pu être examinées par le
Conseil départemental de l'Instruction publique. Mais en pré-
sence de l'urgence qu*il y a à construire les établissements
d'instruction, la Commission a pensé qu'il y avait lieu, pour
le Gonseil,de statuer sur ces demandes tardives, sauf avis ulté-
rieur du Conseil départemental. En conséquence, la Commission
est d'avis que l'Etat accorde les subventions indiquées dans
1880 i
48
le rapport de IC. le Préfet »ax 16 communes qui en ont fait la
demande.
Les conclusions du rapport sont adoptées.
Rapport de M. Massot tendant à maintenir au nouTel archi-
Tiste du département le logement occupé par son prédéces-
seur. Adopté.
Rapport de M. Romand approuTant le tracé des Ingénieurs
pour remplacement de la gare de Fontenoy sur le chemin de
fer d^Auxerre à Gien, et de Triguères à Glamecy. Adopté.
Sur la proposition de M. Bonsant, appuyée par MM. Goste et
Pignon, le conseil autorise le versement de la somme de 85 fr.
entre les mains du préàidôni de la commission ouvrière d*Au-
xerre pour couvrir ses frais de voyage à Texposition univer-
selle. Cette somme de 85 fr. sera prl^g sur le crédit spécial de
500 fr. voté par le conseil, qui aura ultérieurement à faire
remploi des 415 fr. restant libres.
M. Lepère, président, remplace M. Ftandin au fauteuil.
M. Dethou présenta un rapport sur diverses cotnnunications
qui ont été faites au conseil. La commission félicite la société
pour l'instruction élémentaire, dont les efforts cpuronnés de
succès tendeiit à répandre partout Tinstruction.
Diverses demandes de subventions, malgré rintérèt qu^elles
présentent, n'ont pu être accueillies par la commission.
L*ensemble des conclusions du rapport sont mises aux voix
et adoptées.
L'ordre du jour étant épuisé, M. le Président déclare la
session close et la séance est levée.
SESSION D'AOUT
SÉANCE DU 18 AOUT 1879.
L'an 1879, le 18 août, à quatre beures du soir, les membres
du Conseil général de l'Yonne se sont réunis dans la salle de
leurs délibérations, à Tbôlel de la Préfecture,
Sont présents : MM. Baudoin, Bonnerot, Bonsant, Boudard,
Brincard, Brunot, Coste, Detbou^ Ducbé, Duguyot, Durand-
Débormeaux, Fiandin, de Fontaine, Foavier, Fremy, Guicbard,
Hurlot, Javal, Lamy, Lancôme, Laubry, Lepère, Massot. Ma-
tbé, Petit, Pignon, Fabien Rapin, Raveau, Régnier, Rétif, Ri-
blôre, Roy, de Tanlay.
Absents et dûment excusés : MM. HoudalUe, Romand, Mar-
tenot et de Yilleneuve.
M. le Préfet déclare la session ouverte.
. Il est procédé, aux termes de la loi du 10 août 1871, à la
constitution d'un bureau provisoire.
M. Fiandin prend place au fauteuix comme président, M. Lau**
bry remplit les fonctions de secrétaire.
49
L'ordre du jour appelle la nomination du bureau du Conseil
général.
Il est procédé aux scrutins qui donnent les résultats sui-
Tants :
Nomination du président :
Nombre de YOtants 29
M. Lepère 28
Bulletin blanc 1
La proclamation du scrutin pour la nomination du prési-
dent est accueillie par les applaudissements du Cionseil géné-
rai.
Nomination des vice-présidents :
Nombre de Totanis 28
MM. Flandin et Massot ayant obtenu chacun 28 voix sont
proclamés vice-pré&ldents du Conseil général.
Nomination des secrétaires :
Nombre de ▼ota:nts 28
Majorité absolue 15
Ont obtenu :
MM. Petit 27 voix.
Gûste 27
Pignon 25
Bonsant '24
MM. Petit, Coste, Pignon et Bonsant sont nommés secrétai-
res du Conseil gèLérai.
M. le Président Flandin. — Messieurs, le bureau définitif du
Conseil général est constitué, mais permettez-moi de ne pas
quitter la place que j^oecupe en ce moment sans remercier
M. le ministre de llntérieur de la circulaire qu'il a bien voulu
adresser aux Conseils généraux. A mon avis, et au vôtre aussi,
Messieurs, je le crois, cette circulaire rend aux commissions
départementales leurs véritables attributions. J'estime donc,
Messieurs, que vous voudrez bien vous joindre à moi pour en
remercier M. le Ministre de l'Intérieur.
J'invite M. le président du Conseil général à prendre place
au fauteuil.
M. le Président prend place au fauteuil et prononce le dis-
cours suivant :
Mes cbers Collègues,
J'adresse d'abord, en notre nom à tous, nos remerciments
au bureau proTisoire, k notre doyen et au secrétaire qui vient
de Tassister.
Les dernières paroles que vient de prononcer M. le Prési*
dent me font un devoir de lui témoigner ma gratitude person-
nelle. Je le remercie de ce qu'il a bien voulu dire au sujet de
la circulaire récemment émanée du ministère de l'Intérieur ;
mais Pesprit qui anime cette circulaire est celui qui a toujours
20 •
présidé à nos communs travaux ; et je puis dire qu'en faisant
droit aux reveadications des commissions départementale»,
je me suis parlicul.èrement inspiré des impressions que m'ont
laissées les exemples du présideut de la Commission départe-
mentale de ITonne, le dévouement qu'il a apporté dans la
mission que le Conseil général lui a coaûée et le zèle éclairé
qu*il a toujours déployé pour le maintien de toutes ses préro-
gatives.
Messieurs,
C'est avec un profond sentiment de gratitude que je vous
remercie du nouveau et si précieux témoignage de sympathie»
d'estime, de confiance que me donne aujourd'hui l'unanimité
(le vos suffrages.
Dans la communion d'idées et de sentiments que ces suf-
frages attestent, je puisais naguère le droit, d'ailleurs consacré
par Tusage, de dire à l'ouverture de chaque session, notre pen-
sée sur là situation générale du pays, sur la conduite de ses
affaire et d'exprimer, en votre nom, no» aspirations et nos
vœux. L'année dernière, à pareille époque, sans vous dissimu-
ler que la situation nouvelle que les événements m'avaient
faite, me laissait peut-être un peu moins llhre de ma parole,
je ne pouvais néanmoins me défendre de me féliciter avec
vous des résultats de la grande victoire du 14 octobre; de
constater que dès lors et par elle, dans ce patriotique dépar-
tement de l'Yonne, s''étaii réalise, à tous les degrés, l'accord
d'une) administration républicaine avec des corps électifs
républicains et d'appeler de tous mes vœux, à la veille d'une
lutte dernière et decis^ive, le bienfait d'une pareille harmonie
entre les grands corps de 1 Etat. Jidessieurs, ces vœux sont
accomplis. Les éleciions du 5 janviiir ont constitué au Sénat
une forte majorité indéfectibiement acquise à la République ;
et quand celui qui détenait alors le pouvoir exécutif a cru
devoir spontanément se démettre, ce changement de gouver-
nement — qui, pour attester une fois de plus la supériorité
des institutions républicaines sur les institutions monar-
chiques, s'est effectué sans secousse, en quelques heures, et,
disons-le, avec dignité pour tous — ce changement de gou-
vernement, dis-je, a porté au pouvoir un républicain éprouvé,
dont le nom signifie tout à la fois sagesse, prudence et fer-
meté, paix et dignité, ordre et liberté vraie (Très bien I —
Adhésion générale).
Donc, messieurs, une Chambre de députés républicaine, un
Sénat républicain, un président de la République républicain,
voilà la situation nouvelle telle que l'a faite à notre pays une
rapide succession d'événements, conséquence nécessaire de
la souveraine manifestation du suffrage universel.
Messieurs, ce n'est point ici le lieu d'examiner comment le
Gouvernement, né de cette situation nouvelle, a compris la
mission qu'elle lui impose et comment il l'accomplit. Je n'ai
plus d'ailleurs, en pareille matière, qualité pour parler en
votre nom ; mais il vous appartient à vous, pendant ces quel-
21
qu'^s jours où nous allons reirreodre ces relations si pleines
de confiance et de cordialité que, depuis neuf années main-
tient entre nous la communauté de nos idées non moins que
celle de nos travaux, — 11 vous appartient de faire connaître à
celui de vos collèerues gui peut être votre naturel interprète
auprès du Gouvernement, quel est, sur ses actes, sur la direc-
tion générale qu'il Imprime aux affaires du pays, votre senti-
ment et celui de vos commettants. Nous gagnerons tous à ces
communications intimes, libres, sincères et sans arrière-pen-
sée, nous éclairant mutuellement sur les aspirations et les
vœux de nos concitoyens, comme aussi sur les obstacles,
quelquefois non soupçonnés, qui peuvent en ajourner la
réalisation.
Mais ici, dans les séances du Conseil général, nous nous
bornerons à Tétude des questions que la loi livre à nos déli-
bérations. Elles ne sont point, vous le savez, limitées par un
intérêt exclusivement départemental ; si la loi interdit aux
Conseils généraux l'émission de vœux politiques, elle leur
permet d'exprimer des vœux en matière d'administration
générale et par conséquent de se livrer à toutes les discus-
sions que l'émission de pareils vœux comporte. Entre les
questions politiques et les questions d'administration géné-
rale, la limite est quelquefois difficile à apercevoir, plus diffi-
cile encore à tracer. Le Conseil général de l'Yonne sVst cons-
tamment étudié à ne jamais la franchir ; mais interprétant la
lot du 10 août 1871 dans son sens le plus large et le plus
libéral, il a tenu à honneur, en toutes circonstances, d'user
dans toute leur latitude des droits que cette loi lui confère.
Croyez-bien, messieurs, que celui qui, depuis neuf ans, a
l'honneur de présider à vos délibérations, et qui, maintenant,
a pour mission de veiller à rapplication de la loi dans tous les
Conseils généraux de France, n'a jamais entendu se départir
de ces libérales pratiques.
Une grande agitation s'est produite à l'occasion des projets
de loi sur l'enseignement public dont les Chambres ont été
récemment saisies et l'on s'est demandé si les Conseils gé-
néraux avaient le droit d'exprimer les vœux que pouvait
comporter l'examen des questions soulevées par ces projets
de loi.
Ce n'était point au gouvernement h favoriser cette agitation
et il n'avait point à provoquer, au Fein des Conseils généraux,
des délibérations qui, par une pente facile, pouvaient les
erilralner à des discussions politiques. Mais dès l'origine, con-
sidérant que les questions que ces projets soulèvent peuvent
être examinées tant au point de vue des intérêts départemen-
taux que comme matière d'administration générale, 11 n'a
jamais prescrit d'en repousser de prime abord l'examen au
sein des Conseils généraux par la qiiestion préalable. Il s'est
borné à recommander aux Préfets chargés de faire respecter
la loi, de veiller à ce que la discussion, liolemment portée sur
le terrain politique, ne donnât pas lieu à des luttes passionnées
22
que ne sauraient comporter les délibérations des assemblées
départementales.
Le GouTernemeot qui, parmi ses membres, compte quatre
présidents de Conseils généraux et qui, lui-même, est présidé
par réminent et libéral rapporteur de la loi du 10 août 1871,
n'a jamais entendu porter atteinte aux prérogatives des
assemblées départementales, et il est dans sa pensée que,
partout uù ils se produiront, les vœux pour ou contre les
projets de lois dont il s'agit soient librement discutés.
Ainsi donc, messieurs, si Tun de nos collègues soumet à
l'examen du Conseil général un yœu pour ou contre ces pro-
jets de loii?,la discussi>n s'engagera libre et complète, à cette
seule condition qu'elle saura se maintenir dans les limites
que la loi lui trace et qu'elle ne s'écbappera pas en ardentes
excursions sur un terrain exclusivement politique.
Messieurs, si ces discussions sont soulevées ici, elles ne
seront pas les seules qui solliciteront à un baut degré votre
attention dans le cours de cette session. Vous avez pu voir, en
effet, par le rapport de M. le Préfet, que vous êtes saisis de
questions d'une baute importance au point de vue de nos
intérêts départementaux. Vous les examinerez avec le soin
qu'elles commandent, avec le zèle et la compétence dont vous
n'avez cessé de donner la preuve, et les populations de l'Yonne,
à la suite de la session qui va s'ouvrir, pourront reconnaître
une fois de plus que, sous le Gouvernement républicain, elles
sont r^- présentées, au sein du Conseil général, par des hommes
d'intelligeace et de dévouement qui tiennent à cœur de tra-
vailler sans relâche au maintien et au développement de la
prospérité de notre patriotique département.
Il est procédé è la formation des cinq commissions ordi-
naires du Conseil. Elles sont ainsi constituées :
1" Commission. — MM. Houdaille, Lamy, Durand-Désor-
meaux. Pignon, Boudard, Raveau, Baudoin^ Laubry.
2<» Commission. — MM. Màtbé, Bonnerot, Gulcbard, Romand»
Prémy, Régnier, Huriot.
3<^ Commission — MM. Massot, Lancôme, Foacier, Brincard,
Bonsant, Martenot.
4» Commission. — MM. Flandin, Duché, Rapin, Ribière,
Coste Javal Petit
6» Commission. -^ MM. de Villeneuve, Rétif, Roy, Detbou,
Duguyot, de Fontaines, de Tanlay.
M. le Président fait part au Conseil des communications
suivantes, qui ont été déposées sur le bureau et dont l'examen
est renvoyé aux commissions compétentes.
Délibération de la commission administrative du Dépôt de
mendicité ;
Projet d'un chemin de fer d'A vallon à la ligne de Clamecy
à Cercy-la-Tour par la Société d^études des chemins de fer
économiques;
Canal d'irrigation du Rhône ;
Ecole préparatoire de médecine et de pharmacie de Dijon ;
23
Société de protection des engagés TOlontaires élevés dans
les maisons d'éducation correctionnelles ;
Société hippique française ;
Société centrale de sauvetage des naufragés ;
Proposition de M. Simon, graveur à Paris, relative a l'exé-
cution dés cartes cantonales du départenjent de ITonne ;
Proposition de M. Albert Gallot, imprimeur à Auxerre, rela-
tive à Texécution de ces mômes cartes ;
Revue générale d'administration ;
Demande de subvention par M. Peynot, sculpteur;
Communication de M Legouvé et de la société d'études des
chemins de fer économiques ;
Considérations sur les tramways ;
Rapport de la société de protection des Alsaciens-Lorrains
demeurés Français ;
Texte d'un projet de loi sur le crédit agricole ;
Société pour nnstruction et la protection des sourds-muets;
Publication sur les musées cantonaux ;
Communication faite par M. Turquet, président de la société
française de sauvetage ;
Brochure envoyée par la chambre de commerce de Gray ;
Société française de tempérance ;
Note à consulter adressée par M. le baron de Mackau^ dé-
puté;
Communication faite par M. Garcet, etc., etc.
Le Conseil général émet le vœu du classement d'un chemin
de fer dans la vallée du Serein, reliant le chemin de fer
d'Avallon àNuits-sous-Ravières d'une part et le chemin d' Au-
xerre à Vitry -le- Français.
L'examen de ce vœu est renvoyé à la 2® commission.
Le conseil décide que, suivant l'usage, le compte-rendu
analytique de la l'« séance servira de procès-verbal m ex-
tenso.
Le Conseil se réunit datis ses bureaux pour la constitution
des commissions et la répartition entre elles des divers
dossiers.
La séance est levée.
SÉANCE DU 19 AOUT.
La ;:;éance est ouverte à 4 heiures.
M. le préfet assiste à la séance.
Absents et dûment excusés : MM. Frémy, Houdaille et de
Villeneuve.
M. Coste» l'un des secrétaires, donne lecture du procès ver-
bal de la précédente séance. Ce procès-verbal est adopté.
M. Foacier demande à présenter dès maintenant à M. le
Préfet une observation concernant la rivière dTonne. Depuis
24
que lesbanages y ont été établis, le fond de sable est rempla<«
ce par de la yase sur laquelle croissent des ioncs et des herbes
au moment det; chômages. Cette yase, ces joncs et ces herbes
répandent une odeur malsaine sur tout le parcours de la
rivière et donnent naissance à des fièyres paludéennes diffi-
ciles à guérir, même par j'emploi du sulfate de quinine. Ne
serait-il pas poRsible de faire couper les herbes de la riyière
aux environs des yillages habités afia de faire disparaître la
cause de ces âèvres très pernicieuses ?
M« le Président fait remarquer qu*une des commissions du
Conseil est saisie de la question par un rapport de llngénieur
en chef.
M. le Préfet déclare qu^il prend bonne note des obserrations
de M. Foacier.
M. le Président renvoie à Texamen de la 1» commission une
communication faite par le gouTerneur du crédit foncier, rela-
tive à un abaissement dans le taux des emprunts.
M. le Président fait connaître au Conseil la constitution des
bureaux des commissions.
ir» commission, président, M. Raveau; secrétaire, M. Laubry.
2<» commission, président, M. Mathé ; secrétaire, M. Bon-
nerot.
3<» commission, président, M. Massot ; secrétaire, M. Lan-
côme.
4e commission, président, M. Flandin ; secrétaire, M. Coste.
5« commission, président, M. Dethou ; secrétaire, M. de Fon-
taine.
M. le Président renvoie à la 5« commission l'examen du
compte-rendu annuel des travaux de la société médicale de
l'Yonne, dont M. Duché, membre du Conseil, est le secrétaixe
général.
Diverses autres communications sont renvoyées à Texamen
des commissions compétentes.
Au nom de la 1^ commission, M. Raveau lit un rapport sur
le repartement des contributions directes pour 1880. Ce rapport
est adopté.
Après lecture d'un rapport de M. Baudoin, le Conseil ap-
prouve une augmentation des taxes d'octroi de la ville de Sens.
Il approuve également, sur le rapport de M. Guichard, trois
projets de modification de tracés et d'alignements dressés par
le service vicinal.
M. Bonnerot donne lecture de quatre rapports :
Le \^^ ouvre un crédit de 1198 fr. 27 pour Texécution des tra-
vaux à la sous-préfecture d' A vallon. Adopté.
Le 2» propose d'ouvrir un crédit de 744 francs pour achat de
mobilier pour la sous-préfecture d'A vallon.
Sur les observations présentées par M. Mathé, ce crédit est
élevé à 257 fr. 78.
Le Z^ rapport ouvre un crédit de 569 fr. pour travaux à la
prison d'Avallon. Adopté.
Le 4<> rapport conclut à une ouverture de crédit de 208 fr. 37
pour rexécution de travaux au tribunal d'Avallon.
28
M. Dethou fait remarquer que ce noureau crédit représente
un supplément de dépense pour des travaux d^à prévus.
M. Rlbière sans contester rutllité de la dépense, croit devoir
prier le Conseil détenir compte, dans ses votes de crédits, des
conditions dans lesquelles se présente cette année le budget
départemental. Les conclusions du rapport sont adoptées.
M. Brincard présente six rapports concluant à Touverture
de crédits pour ^exécution de divers travaux à la sous-préfec-
ture de Joigny : 1<> Un rapport sur Tappropriation des bureaux
de la sous-préfecture de Joigny ; 2^ La réparation aux murs
des bureaux de cette sous-préfecture ; 3<> Réparation de la salle
des archives ; 4^ Crédit de i ,000 fr. pour ladite sous -préfecture ;
50 Crédit pour le mobilier ; 6^ Appropriations diverses à la
maison d'arrêt de Joigny.
M. Bonnerot demande au Conseil de ne pas rejeter, ainsi que
le propose le rapport, un crédit de i,260 fr. qui est absolument
nécessaire pour Taménagement dû logement des deux gar-
diens de la prison. Il connaît la disposition des lieux et il
insiste pour que le Conseil ne s'oppose pas à l'exécution de
travaux qui sont indispensables et, en môme temps peu coû-
teux.
M. le rapporteur répond que la commission a examiné'cette
question de Taménagemant du logement des gardiens qui
nécessiterait Texécution de travaux plus importants que ne le
suppose M. Bonnerot. Cette opinion ressort surtout de Texa-
men d'une délibération de la commission de surveillance de
la prison de Joigny, délibération dont M. le rapporteur lit
quelques passages au Conseil.
M. Foacier propose au Conseil d'ajourner sa décision jusqu'à
ce qu'il ait été fourni par l'architecte un devis des travaux
réclamés par M. Bonnerot.
M. Bonnerot demande également l'ajournement qui est
prononcé par le Conseil.
M. Javal lit deux rapports sur le budget de l'école normale
des instituteurs et sur l'agrandissement des bâtiments de
l'école.
La quote-part du département dans le budget de l^école nor-
male est fixée à 27,408 fr. et le Conseil invite M. le Préfet à se
concerter avec la Commission départementale pour pourvoir,
s'il est possible, à Taménagement d'un nouveau dortoir dans
les bâtiments actuels de l'école normale des instituteurs. Les
conclusions des deux rapports sont adoptéeis.
M. Duché donne lecture d'un rapport sur les enfants assistés
du premier âge.
La loi du 23 décembre 1874 a prescrit l'organisation du ser-
vice de la protection des enfants du premier âf?e. Cette organi-
sation, très compliquée, a été laborieuse et difficile; elle laisse
encore â désirer. M. le rapporteur entre dans l'examen des dé-
tails du service et il indique diverses améliorations à y appor-
ter.
Les conclusions du rapport tendent : !<> à émettre le vœu
que la situation des nourrices, qui ne reçoivent pas le salaire
26
qui leur est d& par les familles des nourrissons^ appelle la
sollicitude de M. le ministre de Tintôrieur et quUl y soit
pourvu par des mesures spéciales et par une assistance légi-
time : ^ A recommander à M. le Préfet la réTision des circoDs-
criptIoQS attribuées à MM. les médecins iuspecteurs; 3® A
témoiguer à M. Tinspecteur Salyaire sa satisfactiou pour le
zèle et les bons soins qu'il apporte à l'accomplissement de sa
mission. Les conclusions du rapport sont adoptées.
M. le Président demande qu'une copie du rapport soit adres-
sée au ministère de Tintérieur pour être soumis à un comité
composé de personnes qui s'occupent avec le plus scrand zèle
de la questioa de la protection des enfaots du premier âge.
Sur le rapport de M. de Fontaine le Conseil émet son ayis
sur rétablissement de foires ou marchés dans les communes
deBray-sur-Seine,Tannay. Annay, Saint-Maurice-sur-Aveyron
et Laignes.
Conformément aux conclusions d'un rapport de M. de Fon-
taine, le Conseil désigne un de ses membres pour faire partie
de la commission chargée d'arrêter la liste générale des can-
didats admissibles à contracter un engagement conditionnel
d'un an. M. Massot est débigné par le Conseil.
M. de Fontaine lit un rapport proposant le yote 'd'une
somme de 350 fr. à titre de concours pour l'établissement
d'un bureau télégraphique dans la commune de Sergines.
M. Foacier insiste pour :]ue la somme de 600 fr. réclamée par
la commune de Sergines soit complétée à l'aide des ressources
que fournissent les amendes de police. Le crédit de 350 francs
proposé par la commission serait tout à fait insuffisant et, jus-
qu'à ce jour, la commune de Sergines n'a jamais eu recours
aux subventions ou fecours de l'Etat ou lu département.
MM. Fiandiu et Lamy appuient la demande de 600 fr.
M. Dethou fait observer que le Conseil est lié par des précé-
dents qui l'obligeut à n'accorder que le quart des frais d'éta-
blissement. M. Javal vient appuyer aussi la demande de
crédit de 600 fr. qui est faite par la commune de Sergines. Le
chiffre de 350 fr., proposé par la commission, est adopté.
M. Rétif présente un rapport concluant a l'élévation du
traitement du feecrétaire-greffîer du conseil de préfecture.
Adopté.
Le Conseil adopte les conclusions du rapport de M. Roy
tendant à inscrire au budget de 1880 la somme de 378 fr. for-
mant la moitié de \\ dépense nécessaire à la réparation et à
la reliure des actes de Tétat civil déposés au greffe de Joigny.
M. le Président communique au Conseil ua exemplaire du
procèF-verbal des travaux de la commission supérieure pour
l'aménagement et l'utilisation de? eaux. Cet exemplaire est
envoyé par M. le ministre des travaux publics.
M. Mathé pro;>o>e de ne plus réunir <=n un volume les rap-
ports du Préfet au nobg<il général, mais» sur lis observations
de M. Huriot. cette prop Obition n'est pas adoptée.
M. Huriot fait remarquer que la réunion en un volume des
27
rapports du Préfet n'empêche nullement de placer dans le
dossier spécial de chaque affaire soumise au Conseil général
le rapport V afférent.
M. le Préfet répond que désormais les rapports de chaque
chef de serylce pourront ôtre tirés à part et également mis
dans les dossiers des commissions.
Après plusieurs obserr^tions de MM. Dethou, Raveau,
Goste et Huriot le Conseil décide que M. Dethou, président de
la 5^ commissi^i-n, fera un dépôt des yœux des conseils d'ar-
rondissement pour les soumettre à l'examen des commissions
compétentes.
La séance est levée.
SÉANCE DU 20 AOUT
M. le Préfet assiste à la séance.
Absents et dûment excusés : MM Houddiile^ Frémy et Mar-
tenot.
M. Ernest Petit, Tun des secrétaires, donne lecture du pro-
cès-verbal de la dernière séauce.
M. Coste rappelle au Conseil qu'il a été voté hier un crédit
pour Texécution de certains travaux au tribunal d'Avalloi;!. Or,
il e;5t certain que ces travaux étaient complétemeot effectués
au moment ou le Conseil votait le crédit destiné à en voter Ja
dépense. Ce sont là des virements qui se sont produits déjà à
Avallon môme, et qu'il convient de signaler à nouveau.
M. Durand-Désormeaux, insistant sur le fait que vient de
faire connaître M. Coste, estime quMl y a eu surprise pour uu
« ertaln nombre de membre!^ du Conseil qui, dans la séance
d'hier, ont voté un crédit pour Texécution de réparations au
tribunal d'Availou.Cè vote peut-il être considéré comme acquis,
et nedevons-nbus pas revenir à notre ancienne jurisprudence,
qui consiste à laisser à la charge de leur auteur des travaux
exécutés sans l'autorisation préalable du Conseil T
M. Brincard,sans contester Tallégation de M. Coste, demande
quelle en est la source.
M. Brunet reconnaît qu'il a donné confidentiellement le ren-
seignement qui a été porté à la connaissance du Conseil par
M* Coste. Il déclare qu'il y avait urgence à vitrer une baie au
tribunal d'A vallon. 11. Brunet insiste sur la nécessité qu'il y
avait à faire la réparation dans le cas dont il s'agit.
M. Lamy demande si, lorsqu'il est nécessaire de vitrer une
fenêtre, c'est-à-dire lorsqu'il s'agit d'un travail urgent et peu
important, il fauira attendre la réunion du Conseil général
pour obtenir une autorisation.
M. Brunet dit que les travaux en question, tant pour les
vitraux que pour la maçonnerie, ne se sont élevés qu'à 205 fr.
M. Coste fait remarquer qu'il ne nie pas l'utilité de la dépense.
28
U proteste contre ce procédé, qal consiste à faire approuTer un
devis par le Conseil, alors que les trayaux inoiqués dans ce
devis sont déjà exécutés. Dans ces conditions, M. Goste de^
mande que le Conseil revienne sur soa vote d'hier.
M. Foacier reconnaît qu'en principe M. Coste a raison, msA^y
en présence de Tui^ence des travaux, urgence affirmée par un
membre compétent du Conseil, il serait grave de revenir sur ce
TOte.
M. Flandin, s'associant aux observations de principe présen-
tées par M.Goste, reconnaît qu*ll y avait urgence à exécuter Jes
travaux qu'il a visités lui-même, et il propose an Conseil de ne
Sas revenir sur son vote et de prendre acte delà protestation
eM Goste.
M. Goste se rallie à cette proposition, qui est adoptée. Le
procès-verbal est adopté.
M. le président renvoie à l'examen des commissions compé-
tentes une demande de M. Ficatier et une communication de
Mlle Sylvie Lempereur.
M. Lamy demande au Conseil s'il ne lui pemblerait pas con-
venable de nommer une commission spéciale pour Texamen
du questionnaire envoyé par M. If. ministre des travaux publics.
M. le président fait observer que c*est à la 5* commission à
présenter une proposition dans ce sens
Sont renvoyées aux commie^sions compétentes diverses com-
munications faites par MM. Emery, élève du Conservatoire;
PatiBsier, député; Maziroy, Tartois et Edouard B jinvilliers.
MM. Goste, Bonnerot, Ribière, Doguyot, Ernest Petit, Ma-
thé, Lamy, Massot, Bonsant, Régnier, Pignon, Huriot, Lau-
bry, Brunot, Dethou, Durand-Désormeaux, Flandin, Guichard,
Rapin, Roy, Boudard, Romand et Lancôme, prébenteni le vœu
suivant :
Le Conseil général émet le vœu :
10 Que le personnel de l'enseignement de l'Etat à tous les
degrés soit exclusivement laïque ;
2^ Que les membres des congrégations et associations reli-
gieuses dont les statuts n'ont pas été approuvés par TËtat
ne puissent enseigner dans les établissements libres a quelque
degré que ce soit.
L'urgence est demandée et adoptée, et personne ne prenant
la parole, le vœu est adopté.
M. Duguyot demande qu'il soit consigné au procès-verbal
que l'adoption du vœu a eu lieu à l'unanimité, moins quatre
Yoix. M. Durand-Désormeaux dit qu'il avait demandé le scru-
tin public. Plusieurs membres insistent pour qu'il y ait un
scrutin public. M. Brincard déclare que ni lui ni ses amis
n'éprouveraient aucune espèce d'bésitation à voter contre le
vœu dans un scrutin public, mais il fait remarquer que le Tote
a eu lieu à main lovée.
M. le président répond qu'en effet le vote est acquis. Il n'a
pas été procédé à un scrutin, parce que la demande n'en avait
pas été faite.
29
M. Lamy présente un rapport relatif au bail de la caserne de
gendarmerie de Coulanges-sur- Yonne. Les conclusions en sont
adoptées.
Sur le rapport d8 M. Brlncard, le Conseil charge la Com-
mission départementale de préparer, d'accord ayec M. le
Préfet, un arrêté de réorganisation du comité local des bâti-
ments ciTils.
Le Conseil adopte les conclusions. du rapport de M. Foacler,
relatives à des travaux de grosses réparations à exécuter dans
les bureaux de la sous- préfecture de Sens.
M. Durand-Désormeaux présente un rapport sur le compte
d'emploi du fonds d'abonnement de la préfecture et des sous-
préfectures, et rappelle les décisions antérieures prises par
le Conseil pour la constitution de ce fonds d'abonnement, et
il conclut à une demande de crédit de 750 fr., qui, ajoutés
au reliquat de 250 ir., formerait une somme de 1,000 fr. à
répartir entre les employés de la préfecture.
M. Brincard, sans s'opposerlà la demabde de crédit, fait re-
marquer qu'il n'y a pas eu d'étude préalable de la question et
qu'il en pourrait résulter, dans la pratique, quelques diffî-
CUltéb.
M. le rapporteur demande qu'on lui indique ces difficultés,
qu'il n'aperçoit pas.
M. Brincard répond que c'est précisément au rapporteur
chargé de l'examen d'une affaire à proposer une solution pra-
tique. Dans le cas actuel, la commission n'ayant pas eu à se
prononcer sur la demande de crédit, le Conseil ne peut pas
prendre de décision avant un examen régulier.
M. Dethou, examinant la queotion a un point de vue général,
est d'avis que les employés des préfectures et sous-préiectures
doivent être rétribués par TEtat seul. 11 désirerait que l'exa-
men de cette question fit l'objet d'une étude spéciale au
ministère de l'intérieur.
M. Huriot fait observer que la question soulevée par M. De-
thou n'est pas nouvelle. Elle a déjà été étudiée en 1816-1854
et 1872. M. Huriot entre dans l'examen détaillé de la question.
Il s'agit, dit-il, de se prononcer entre deux systèmes, et la
solution à proposer étant du domaine législatif, M. Dethou a
qualité pour en prendre rinitiati?e. La demande de crédit
présentée par M. Durand-Désormeaux est renvoyée à la pre-
mière commission.
M. Flandin, vice-président, remplace M. Lepèrs au fauteuil.
Sur les rapports de M. Lancôme, le Conseil vote un crédit
de 215 fr. 25 pour travaux à la sous-préfecture de Tonnerre ;
un crédit de 350 fr. pour entretien de la caserne de gendar-
merie de Tonnerre; un crédit de 99 fr. 80 pour le prix du
logement de deux gendarmes de la brigade de Tonnerre.
M. de Fontaine présente un rapport tendant à accorder des
subventions à aiverses sociétés agricoles du département.
M. Laubry fait observer que le comice agricole de Fiogny
Ajoure pour une somme de 350 fr. dans la liste des subven-*
30
lions à accorder ; or, C6 comice est en ce moment en complète
dés rganlsation. La plupart de ses membres ont démissionné
et dans ces conditions u y a lieu de demander si le Conseil
doit maintenir la subvention de 350 fr. qui est proposée. M. le
président préTlent le Conseil qu'il lui a été dit que le comice
agricole de Flogny fonctionnait comme les autres comices.
M. Laubry insi&te sur les renseignements quUl vient de don-
ner au Conseil. M. Ernest Petit propose Tajournement du rote
de subvention jusqu'à plus amples informations. L'ajourne-
ment est prononcé.
M. Duché lit un rapport pour une demande de subvention
Ï)Our récole de médecine de Dijon. Le rapport conclut à
'ajournement. M. Ribière présente queques observations sur
les considérants du rapport qu'il ne saurait, pour sa part,
accepter entièrement. Les écoles de médecine comme celle
de Dijon, organisées en vertu de lois et règlements, ne parais-
sent pao susceptibles de toutes les critiques qui leur sont
adressées. La ville de Dijon se proposant de réclamer à
TEtat lui-même la dépense afférente à cette école, on ne voit
pas pourquoi elle viendrait réclamer au département de
l'Yonne une subvention spéciale. M. Ribière demande non
pas l'ajournement mais le rejet de la demande de subvention.
Les conclusions du rapport sont modifiées dans ce sens et
adoptées. .
Le Conseil adopte, sur le rapport de M. de Tanlay, l'ou-
verture d'un crédit de 1,000 fr. pour secours urgent à donner
aux malheureux. Ce crédit ne s'élevait antérieurement qu'à
500 francs. M. Régnier demande qu'en considération de cette
augmentation de crédit de 500 fr. on élève l'allocation qui est
faite à la sous-préfecture de Tonnerre. Cette allocation, qui
ne s'élève qu'à 50 fr.. est tout a fait in uffisante. M. le Préfet
reconnaît cette Insumsance à laquelle il sera remédié par
l'augmentation du crédit qui vient d'être voté.
Le Conseil adopte le rapport de M. de Tanlay tendant à
désigner les membres du Conseil général dont les noms sui-
vent, pour faire partie de la commission chargée de la ré-
vision des listes électorales pour les tribunaux de commerce :
Arrondissement d'Auxerre : MM. Bonsant, Massot, Raveau.
Arrondissement de Jolgny : MM. Pignon, Dethou, Coste.
Arrondissement de 8ens : MM. de Fontaine, Javal, Bonsant.
Sur le rapport de M. Rétif, le Conseil vote un crédit de
1,800 ù. pour les bourses de trois jeunes aveugles entrete-
nus à Hnstitution de Paris.
Le Conseil vote également un crédit de 1,991 fr. pour la
liquidation de la pension de M. Ragon, agent-voyer, et le
dispense des retenues.
Le Conseil adopte après lecture du rapport de M. Mathé le
tarif suivant, applicable au rachat er argent des prestations
de l'exercice de 1 880 :
Journée d'homme, 2 fr. 50 ; - de cheval, 2 fir. 50 ; de bœufi
1 fr. 25 ; — de vache, 1 fr. ; d'^ftne,50 c. ; de voiture, 50 c.
I^a séance est levée.
34
SÉANCE DU 21 AOUT.
M. Pignon, Tun des secrétaires, donne lecture du procès-
Terbal de la séance précédente.
M. Brincard demande qu'il soit fait une rectification au
procès-verbal. A Toccasion des critiques dirigées par MM. Goste
et Durand-Désorineaux contre certaines personnes pour l'exé-
cution de travaux au tribunal d'Availon, M. Brincard a fait
remarquer que ce» critiques retombaient sur radministration,
c'est-à-dire sur le préfet et le eous-préfet, dont la surveillance
en cette occasion avait été en défaut M. Matbé répond qu^un
défaut de surveillance ne pouvait être reprocbé ik Tadmiulg-
tratiou. M. Petit ajoute que ce n'est pas radministration, mais
le président du tribunal qui est responsable des conditions
irrégulières dans lesquelles les travaux ont été exécutés au
tribunal d' A vallon. M. Brincard déclare qu'il ne veut pas enta-
mer une discussion nouvelle ; il se borne à demander que la
rectification soit faite au procès- verbaL Le procèâ-verbal est
adopté.
M. le Président renvoie plusieurs communications à Texamen
des commissions compétentes.
M. Detbou présente un vœu ainsi conçu sur le compte d'em-
ploi des fonds d'abonnement :
Considérant que les fonds d'abonnement destinés à solder les
traitements des employés des préfectures et des sous-préfec-
tures sont insuffisants ; que^ depuis l'établissement et la
répartition de ces fonds d'abonnement, il a été apporté de
grands cbangements dans le nombre des employés et dans
importance des travaux ; que le nombre de ces employés
n'est plus en raison de l'importance des départements, ni en
raison des travaux à exécuter ; que ces employés n'étant pas
régulièrement classés, leur avancement n'est soumis à aucune
règle et est complètement laissé au bon vouloir des préfets et
des sous-préfets ; qu^en principe, en droit, le traitement de ces
employés doit être entièrement soldé sur les fonds de l'Ëtat,
qui, seul, a droit de distribuer et de surveiller remploi de ces
fonds;
Attendu que le Conseil général de l'Tonne, reconnaissant
rinsuffisaoce du fonds d'abonnement pour le département de
l'Yonne, a dû, par esprit de justice, voter une subvention pour
permettre de rémunérer plus convenablement les employés de
l'Etat, sans que le Conseil général puisse en quoi que ce soit
s'ingérer dans la répartition de cette subvention, pour ces
motifs, les soussignés proposent au Conseil général d'émettre
le vœu suivant :
Qu'un règlement administratif régularise la situation des
employés des préfectures et des sous-préfectures; qull en
détermine le nambre par département, selon leur importance;
32
Que ces employés soient classés hiérarchiquement, afin d'as-
surer et de régulariser leur ayancement ;
Que les traYauz des préfectures soient soumis aune décision
uniforme ;
Et enfin que les traitements de ces employés soient entiè-
rement payés sur les fonds de l'Ëtat.
M. Ribière s'oppose à la demande d'urgence. M. Bonnerot
propose la nomination d'une commission spéciale. M. Brincard
demande le reuToi à la 5<» commission. Le tqsu est renvoyé à
la 5* commission.
MM. Dethou, Mathé, Duguyot, Laubry, Jayal, Bonsant,
Ribière et Goste présentent un vœu ainsi conçu :
Considérant que dans les garnisons du département de
ITonne 11 existe des enfants de troupe ;
Que la situation de ces enfants est digne du plus grand
intérêt et que beaucoup se destinent à suitre la carrière mili-
taire ; que, dès lors, la France a le plus grand intérêt à sur-
reiller Tinstructlon qui leur est' donnée et à la diriger dans un
esprit moderne, national et patriotique ;
Que les écoles primaires commuiiales sont sous la surveil-
lance directe de M. l'inspecteur d'Académie;
Qu'elles sont inspectées par MM. les inspecteurs primaires ;
Que les maîtres de ces écoles sont tous diplômés et présen-
tent toutes les garanties désirables ;
Que les examens, soit pour Tobtention des certificats d*études
soit pour Tobtention des brevets d'instituteurs, prouvent que
l'instruction donnée dans ces écoles est supérieure à l'instruc-
tion donnée dans les écoles congréganistes, dont les maîtres
n'ofirent le plus souvent pour touie garantie qu'une lettre
d'obédience sans valeur;
Que les écoles congréganistes ne sont soumises ni à une
surveillance ni à une inspection complète et sérieuse ;
Que l'esprit qui domine le plus souvent dans ces écoles est
hostile à nos institutions et aux idées modernes qui servent
de base à notre société ;
Que ces écoles reçoivent leur direction de chefs dont la vo-
lonté est soumise à des influences hors de la France et souvent
hostiles à la nationalité française et à son esprit;
Attendu que jusqu'à ce Jour les enfants de troupe dans
l'Yonne ne fréquentent pas nos écoles communales, qu'ils
sont tous placés dans les écoles libreb congréganistes;
Les soussignés ne voulant ni rechercher, ni juger, ni appré-
cier les motifs plus ou moins politiques qui ont éloigné ces
enfants de nos écoles,
Vous proposent d'émettre le vœu qui suit :
L'administration compétente est priée, dans l'intérêt des
enfants de troupe, de les placer dans les écoles commuîu aies.
L'urgence est prononcée et la discussion est ouverte.
M. Brincard fait remarquer que ce vœu est d'une complète
inutilité et qu'il ne concerne pas le département. G*est à l'au-
tprité militaire qu'appartient le droit de désigner les établlB-'
33
sements où les enfants de troupe doiTent recevoir renseigne-
ment. Ces enfants n'habitent que temporairement le départe-
ment de ITonne, et le Conseil n*a aucune compétence pour
s^occuper de leur éducation, Il y aurait en outre un manque
de convenance de la part du Conseil à vouloir dicter une règle
do conduite à Tautorité militaire, au ministre de la guerre. Le
gouvernement est composé aujourd'hui de personnes dont le
Conseil connaît les opinions ; le gouvernement fera ce qu'il
entendra, et il n'y a pas d'instruclions à lui donner en ce qui
concerne les écoles où doivent être envoyés les enfants de
troupe. En adoptant le vœu qui est proposé, le Conseil excé-
derait ses attributions.
M. Dethou, répondant à M. Brincard, qui a parlé de manque
de convenance, répond que, selon lui, le manque de conve-
nance consiste à envoyer les enfants de troupe dans d'autres
écoles que les écoles communales et nationales.
MM. Brincard et de Villeneuve réclament Tinsertion au
procès-verbal des paroles textuelles de M. Dethou. M. Dethou
s'associe à leur demande.
M. Guichard dit qu'en son nom et au nom d'un grand nom-
bre de ses collègues il accepte les paroks de M. Dethou.
M. Dethou dit que lé vœu qu'il a présenté offre un intérêt
départemental en ce sens que le département doit être fier de
sefi écoles communales et qu'il doit désirer les voir fréauenter
parle plus grand nombre d'enfants. On bomble ûire que nos
écoles sont inférieures à d'autres lorsqu'on évite d'y envoyer
une certaine catégorie d'enfants.
M. Javal explique qu'avant de saisir le Conseil de la question
il avait été fait des démarches à Sens auprès de l'autorité mili-
taire pour l'engager à envoyer les enfant» de troupe dans les
écoles communales où, certainement, l'enseignement est supé-
rieur à celui qui est donné dans d'autres écoles. Des refus
successifs ont choqué l'opinion et nous ont obligé à soumettre
la question au Conseil.
M. Duguyot proteste contre cette opinion émise par M. Brin-
card que Tannée, que l'autorité militaire a le droit d'envoyer
les enfants de troupe dans les écoles de son choix. M. Brin-
card parait croire que nous vivons toujours sons la monarchie
avec ses grandes divisions distinctes : le clergé, l'armée, la
magistrature. Nous vivons sous le gouvernement républicain,
et ces piliers du vieux monde doivent obéir aujourd'hui aux
inspirations du suffrage universel. L'armée est devenue l'armée
de la nation, ses enfants sont les enfants du pays et Ton ne
peut pas dire qu'elle a le droit d'en disposer comme elle veut
et de la soustraire à l'esprit qui anime toute la France. Les
enfants de troupe doivent être enseignés dans les écoles du
pays, dans des écoles françaises, et nous avons le droit d'en
exprimer le vœu, parce qu'avant tout, nous sommes des
citoyens franç&is,
M. Brincard fait remarquer qu'il résulte surabondamment
des observations de M. Duguyot que le vœu qui a été présenté
1880 8
34
a un caractère exclusiyement politique ; il demande que M. le
préfet, conformément aux pre&criptiona de la loi, s'oppose à
la discussion et au yote de ce yœu.
M. Ribière examine la question posée par M. Dethou et Pob-
jection présentée par M. Brincard.
L'interprétation qu'a faite M. Brincard de la loi de 1871 n'est
pas exacte. Les Conseils généraux peuTcnt émettre des yœux
ayant un caractère général dès que rintérèt départemental est
touché par ce caractère général. Un Conseil igénéral peut et
doit s'occuper des intérêts de l'instruction dans son départe-
ment,et, au point de Tue départemental, M. Ribière soutient
cette opinion que les écoles primaires de PYonne, dirigées et
surToiliées comme on le sait, présentent toutes les garanties
suffisantes, personne n'osera le contester. Les chefs de corps
ont le droit d'euToyer les enfants dô troupe dans toute école
qui leur couTient et, comme ils usent inyariablement de ce
droit, peut-être contrairement à l'intention des familles en
plaçant ces enfants dans une même catégorie d'écoles, n'aTons-
nous pas le droit de nous préoccuper de cet état de choses et
d'émettre le yœa qu'on ne cherche pas à jeter une sorte de
défaveur et de discrédit sur nos écoles communales au profit
d*écoleâ rivales. Le Conseil général de ITonne a le droit de
statuer sur ce rœu, parce qu'il rentre absolument dans sa
compétence. Il a le droit de prier respectueusement le chef de
l'armée, le ministre de la guerre, de donner des instructions
générales dont profitera le département.
M. Brincard fait remarquer que si, comme vient de le dire
M. Ribière, le vœu en question a un caractère d'intérêt dépar-
temental parce qu'il tend à faire prendre pour la France entière
une mesure dont profiterait le département de ITonne, il n'y
a pas un seul vœu politique qui ne puisse et ne doive inté-
resser le département, et, si cette théorie était admise, tous
les vœux politiques, sans exception, pourraient être discutés.
M. Brincard proteste énergiquement contre cette interprétation
évidemment contraire de la loi de 1871, et il déclare refuser de
prendre part à la discussion d'un vœu ^i est un vœu politique.
M. Mathé affirme que le vœu présenté par M. Dethou pré-
sente un caractère d'intérêt départemental, et que, comme tel,
il doit être accueilli par le Conseil.
Avant la clôture de la discussion, M. Guichard croit devoir
rappeler que le Conseil d'arrondissement de Sens a émis, dans
les termes suivants, \m vœu dans le même sens que celui de
M. Dethou :
« Le Conseil d'arrondissement croit devoir exprimer ses
regrets de ce que, malgré les demandes faites par Tadminis-
tration, les enfants de troupe aient été maintenus dans l'école
congr^aniste de la ville de Sens. Il prie le Conseil général de
vouloir bien insister pour que satisfaction soit donnée sur ce
point à Poplnion publique. r>
M, Brincard regrette l'absence de M. le Ministre de Tlnté-
jrieur. Avec Tesprlt de respect pour la loi qui ranime et doni
3§
«
il a donné des preuves dans Une circulaire toute récente, il
n'aurait pas permis de discuter le vœu présenté par M. Dethou,
parce que c'est un Tœu exclusivement politique.
Une demande de scrutin est déposée et il est procédé au
TOte sur le vœu de M. Dethou :
Nombre de Totants, 23 ;— Pour Tadoption, 22; — Contre) 1*
Ont volé pour : MM. Roy-Duguyot, Petit, Bonsant, Régnier,
Dethou, Mathé, Rapin^ Réiif, Flandin, Bonnérot, Boudard,
Pignon^ Riblère, Romand, Lancôme, Ma^sot, Lamy, Raveau,
Foacier, Javal, Guicbard, Laubry.
A voté contre : M. de Villeneuve.
M. le Préfet communique au Conseil une lettre du président
du Comice agricole de FlogDy demandant le maintien d'une
jbubvention par le Conseil.
M. le Préfet appuie cette demande de subvention.
La lettre est renvoyée à la 5« commission chargée d'examiner
la question.
M. Laubry demande à être entendu par cette commission.
Le Conseil adopte, sur le rapport de M. Lamy, une augmen-
tation de 1,000 fr. au compte du fonds d'abonnement, à répartir
exclusivement entre les employés de la préfecture.
M. Javai appelle l'attention du Conseil sur la situation
budgétaire du département. Un déficit de 28,116 fr. est
annoncé ; mais il est vrai ^ue, d'un autre côté, on pourra
réaliser, sur le budget de Tasile, une économie de 20,000 fr.
M. Brincard croit qull est essentiel de discuter tout d*abord
le budget de TAsile, pour savoir s'il sera possible de réaliser
cette économie merveilleuse de 20,000 fr. Il ajoute qu'il est
excessivement regrettable que, pour la première fois depuis
longtemps, peut-être depuis que le Conseil général existe, le
budget soit présenté par Tadministration avec un déficit qui
s'élève à 28,116 fr.
Le Conseil vote, sur le rai!>port de M. Lamy, un crédit de 50,043
ÎTé 16 pour faire face bmx dépenses nécessitées par le service
du casernement de la gendarmerie.
M. Huriot qui était absent de la salle des séances au moment
du scrutin sur le vœu relatif à l'enseignement des enfants de
troupe dans les écoles communales, demande que son nom
soit ajouté à ceux des membres du Conseil qui ont voté pour
l'adoption.
M. de Villeneuve faisant remarquer que le scrutin est dos
et le résultat proclamé, M. Huriot n'insiste pas, mais il se
réserve de faire une réclamation au procès*verbai dans la séance
suivante.
M. Riblère demande que la réclamation de M. Huriot soit
consignée au procès-verbal de la séance, de manière à consta*
ter immédiatement son vote.
M. Detbeu présente le vœu suivant, sur les prestations en
nature :
Considérant que Timpôt des prestations n'est pas réparti
proportionnellement k la fortune de ceux qui le supportent ;
36
Que souvent les personnes les plus riches ne possèdent
dans une commune que des bois, des prairies ou des terres,
sans y demeurer, sans y posséder d'habitation ou d'exploi-
tation ;
Que, dès lors, Timpôt des prestations ne pèse pas sur ceux
qui, cependant, usenl des chemins et les détériorent par les
transports des produits de leurs propriétés ;
Que cet impôt pèse très lourdement sur le prolétaire, sur
celui qui ne possède pas de propriétés ; qu'il s élève souvent
au double de ses contributions totales, tandis qu'il s'élève à
peine au centième Ue la contribution du riche ;
Que la substitution de la tâche, de l'entreprise, remplaçant
le travail de la journée du prestataire, a partout prouvé que
les trois journées de travail imposée^ au prestataire étaient
toujours faites en une journée et demie et souvent en une
seule journée ;
Qu'il serait possible, facile, de remplacer cet impôt, injuste,
mal établi, par des centimes sur les quatre conlributions ;
Que les travaux nécessaires pourraient être faits à l'entre -
Î)rise par les ouvriers, par ceux qui, aujourd'hui, supportent
a plus lourde part de l'impôt des prestations ;
Pour ces motifs, les soussignés vous proposent d'émettre
le vœu suivant :
ce Que l'impôt des prestations soit aboli et remplacé par des
centimes sur les quatre contributions, représentant, non la
somme de l'impôt actuel, mais la valeur nécessaire pour
représenter le travail réel fait par les prestataires. »
Ce vœu est renvoyé à Texamen de la 2» commission.
Sur le rapport de M. Guichard, le Conseil émet l'avis qu'il n'y
a pas lieu actuellement de donner suite aux propositions de
fourniture des cartes cantonales qui ont été adressées au Con-
seil général.
Sur le rapport de M. Boudard, le Conseil fixe, pour 1880, le
prix de la journée de travail au taux uniforme de fr. 75
centimes.
Le Conseil adopte le rapport présenté par M« Mathé et rela-
tif à la route n» 77.
Il adopte également le rapport de M. Mathé relatif à l'exé-
cution de la loi du 21 luillet 1870 sur les chemins ruraux.
M. Duché donne lecture d'un rapport sur le service des
enfants assistés. M. le rapporteur constate que le service des
enfants assistés continue À fonctionner dans les meilleures
conditions.
M. Lepère remplace M. Flandin au fauteuil.
A propos du rapport de M. Duché, M. Mathé demande aue
l'administration examine la question de savoir si les médecins
appelés à donner leurs soins aux enfants assistés dans TTonne
ne pourraient pas, comme dans les autres départements, être
indemnisés des frais de médicaments.
M. Mathé fait remarquer que les médecins de TTonne n'élè-
vent aucune plainte et que c'est en son nom seul qu'il fait
çettQ observation.
37
M. Boudard entre dans Pexamen du service des enfants
assistés. H se plaint de ce que les secours en argent oui sont
surtout nécessaires pendant les premiers jours qui suiTent la
naissance, soient donnés trop tard, et il appelle toute Tatten-
tion de Tadministration supérieure sur ce point important.
M. le Rapporteur appuie robseryation de M. Boudard et
M. le Président annonce que le ministre de Tlntérieur en tien*
dra compte également en donnant des instructions spéciales.
M. Buguyot réclame contre l'obligation de fournir l'acte de
baptême des enfants pour lesquels on demande des secours.
Des formules imprimées sont envoyées dans les mairies avec
indication de fournir l'acte de baptême. L'acte de naissance
seul doit être nécessaire pour donner droit aux secours. M. Du-
guyot insiste pour qu'il soit bien entendu que ces formules
seront modifiées.
M. le Rapporteur déclare que les règlements sur le service
des enfants assistés n'exigent nullement la production d'un
acte de baptême.
Les conclusions du rapport sont adoptées.
M. de Fontaine lit : l® un rapport relatif à l'allocation de
deux pensions (Adopté) ; 2® un rapport relatif aux sociétés de
secours mutuels (Adopté).
M. le Président renvoie à l'examen des commissions deux
lettres : l'une de la Société d^Agriculture dé Joigny et l'autre
des facteurs ruraux du département.
MM. Lancôme, Laubry, Régnier, Petit et de Tanlay émettent
un vœu relatif au chemin de fer de Saint-Florentin à Vitry-le-
Français.
L'urgence est déclarée.
M. Romand appuie le vœu qui est adopté pir le Conseil.
M. Huriot demande à lire un rapport sur une question finan-
cière dont la solution peut ayoir une certaine influence sur
la situation budgétaire. Le Conseil général a été saisi, par le
ministre des travaux publics, d'une demande c-e paiement de
subvention pour les chemins de fer intéressant le département.
La 2^ commission propose de faire face à cette demande à
l'aide de la réserve en caisse et non pas par le vote de
centimes.
M. Huriot lit un rapport qu'il n'a pas encore communiqué à
la commission, mais dont elle a adopté d'avance la conclusion
au point de vue de la combinaison financière qu'il propose.
C'est pour éviter une perte de temps au Conseil que M. Huriot
a demandé de faire cette lecture immédiate.
M. Flandin déclare qu'il ne s'attendait pas à la demande
qui est faite par le rapporteur de la 2^^ commission, demande
qui consiste à employer les fonds de la réserve à la cons-
truction des chemins de fer. Dans ces conditions, comment
pourra-t-on donner suite au projet de création d'une école
d'agriculture.
M. Ribière propose d'ajourner le vote sur le rapport présenté
par M Huriot jusqu'à ce que le Conseil connaisse les demandes
38
(loi lui seront fallM par la eommlgsion chargée d'examiner la
question de la création d'une fern^e école.
M. Hurlot fait remarquer que la 2* commission ne s*est occu-
pée que de la roTendlcatlon faite par M. le Ministre des traTaux
publics d*un engApement de 1,870,000 francs contracté par le
département de ITonne en 1876 pour rétablissement de 187
kilomètres de cbemln de fer concédés au département à raison
de lu,000 fr. desubTenilon par kilomètre.
Le Conseil s'était engagé à ne Terser cette somme que
proportionnellement aux traraux accomplis.
Dès le mois d'août 1878, le Préfet proposait au Conseil de
s'acquitter au moyen du Tote de 6 centimes additionnels
pendant 6 années. Le Conseil n^a pas cru doTOir adopter cette
combinaison.
Aujourd'hui l'Etat justifie de l'exécution de 13 millions de
traTaux; il démontre qu'il a soldé une somme de 1,077,467 fr.
et il nous met en demeure d'exécuter notre engagement. Nous
avons à prendre le treizième de cette somme qui correspond à
171 kilomètres et non pas à 187 parce que 16 kilomètres ont
été reserTés.
La commission a examiné notre situation budgétaire avant
de décider à quelles ressources elle s'adresserait pour répondre
à la demande du Ministre des travaux publics. 3 centimes sont
déjà demandés pour les routes départementales ; le budget
des chemins vicinaux présente un déficit de 2,500,000 fr.
Dans ces conditions la commission a pensé qu'on pouvait
recourir à un emprunt.
M. Hurlot examine quels seraient les avantages d'un emprunt
avec amortissement ou sans amortissement et apprès avoir
indiqué ces chiffres, il démontre que le département aurait
profit à employer immédiatement les fonds de sa réserve parce
qu'il est contraire à tous les principes de la comptabilité
départementale et publique de contracter un emprunt quand
on a de l'argent dans sa caisse
La commission vous propose de prélever d'abord, cette
année une somme de 240,000 fr. sur nos fonds en réserve, pour,
à partir de Tannée prochaine, être consacrée pendant 10 ans,
au paiement de la subvention accordée aux chemins vicinaux
en vertu de la convention de 1868. Ces 6 centimes représentent
annuellement 180 à 190,000 fr. environ.
Pour faire face au budget des chemins vicinaux» nous
demanderions un emprunt. Nous sommes absolument dans
les conditions légales pour emprunter à la Caisse des chemins
vicinaux dans l'intérêt de l'achèvement de notre réseau.
Nous avons un déficit de 2,500,000 fr. d'autre part nous avons
une ressource annuelle de 180,000 fr. pendant dix ans. Nous
vous proposons de la retirer à la vicinalité pour l'affecter à la
construction de nos chemins de fer, puis de contracter un
emprunt à la caisse des chemins vicinaax pour achever notre
réseau vicinal, emprunt qui serait fait > our 30 ans à 4 p. <>/o
avec amortissement.
39
Telle est la combinaison qne la 2« commission croii deroir
soumettre au Conseil.
Conformément à la proposition faite par M. Ribière et appuyée
par M. Flandin, rajournement de la discussion est prononcé
sur le rapport de M. Hurlot.
La séance est loTée.
SÉANCE DU 22 AOUT.
M. le Préfet assiste à la séance.
Absents et dOment excusés : MM. Brune t, Durand*Désor«
meauz, Frémy, Houdaille, Martenot.
M. Bonsaut, l'un des secrétaires, donne lecture du procès-
Terbal de la séance de la veille.
M. Coste déclare que s*il ayait pu assister à la séance d'hier,
il aurait yoté pour l'adoption du yœu présenté par M. Dethou
sur les enfants de troupe.
M. Duchédemande à roTenlr sur uns assertion émise dans
la séance d*hier à propos des certificats de baptême que Ton
exige dans certains arrondissements de TTonne pour Tadmis-
sion des enfants aux secours temporaires.
M. Duché démontre, à Taide du règlement sur les enfants
assistés, que les certificats debaptème ne sont exigés que pour
les enfants abandonnés aux hospices, et qu'il n'en est aucune-
ment question pour les enfants de l'autre catégorie ; que c'est
donc à tort que les feuilles d'instruction concernant les
enfants à admettre aux secours portent l'indication du certi-
ficat de baptême.
M. Laubry déclare que c'est par erreur que son nom ne figure
pas parmi ceux des membres du Conseil qui ont pris part au
Tote sur le vœu relatif aux enfants de troupe présenté par
M. Dethou. M. Laubry était présent à la séance et il a Toté
pour l'adoption du yœu.
Le procès-yerbal est adopté.
M. le Président renvoie a l'exa men des commissions com-
pétentes diverses communications.
MM. Bonnerot, Coste, Laubry, Duguyot, Bonsant, Pignon,
Flandin et Javal proposent d'émettre le vœu :
Que le projet de loi sur )a réorganisation des tribunaux de
première instance, projet annoncé par le gouvernement, soit
déposé par lui et discuté par le parlement dans le plus bref
délai possible.
L'urgence est déclarée.
M. Bonnerot indique l'intérêt départemental qui s'attache à
la prise en considération de ce vœu. Suivant une déclaration
du gouvernement, il s'agirait de la suppression de 246 tribu-
naux et de 11 cours d'appel, et Ton comprend de la part des
intéressés le désir légitime d'être renseignés sur la suite qui
sera donnée au projet du gouvernement.
40
Le Tœa est mis aux toIx et adopté à rananlmlté dee Totants.
M. le Président annonce qu'il le transmettra le plus promp-
tement possible à M. le garde des sceaux.
Sur la proposition de M. de Fontaine le Conseil yote en
faveur du Comice agricole de Flogny une allocation de 3S0 fr.,
qui aTait été réserrée après une ooserration de M. Laubry.
Le Conseil adopte le rapport de M. Pignon sur la situation
financière des communes du département.
Le Conseil adopte ensuite les rapports de M. Boudard sur le
fonds de secours et de non-Taleurs, et de M Guichard sur la
création d*une gare à EtigDy.
M. Bonsant lit un rapport concluant à un établissement de
placard dans le couloir des bureaux.
M. Hurlot, sans repousser les conclusions du rapport, indi-
que que les locaux des serrices de la préfecture sont insuffi-
sants et quMl serait ayantageux de prendre une décision
d*ensemble plutôt que de procéder par agrandissements suc-
cessifs. 11 demande que M. le préfet soit inyité à faire une
étude dans le sens d'une installation nouyelle et complète des
dlyers seryices.
1(. Brlncardne croit pas qu'il soit très opportun de se liyrer,
en ce moment, à une semolable étude, alors que le budget
est en déficit et que le Conseil ya étra mis dans Tobligation de
créer des ressources extraordinaires pour faire face à des enga-
gements antérieurs.
Non-seulement il y a au budget de 1880 un déficit de 28,000
fr., mais encore on nous demande de yoter, indépendamment
de nos autres inscriptions budgétaires annuelles, 3 centimes
extraordinaires pour la yicinalité. En outre, on nous a rappelé
hier que la subyentioû que nous ayons à fourniy pour la cons-
truction des chemins de fer intéressant le département s'élè?e
à 1.870,000 fr., qui nécessiteront un emprunt, et enfin M. le
Préfet nous propose de créer une école pratiqucgd'agriculture
dont la dépense ne sera certainement pas au-dessous de
150,000 fr. Dans une telle situation, n'y aurait-il pas une
imprudence extrême à se liyrer à Tétude de projets aussi
dispendieux que ceux dont nous parle M. Huriot, et ne
deyons-nous pas nous montrer a^ant tout économes et ména-
gers des deniers des contribuables, et n'est-ce point là la
mission principale que cous ont donnée nos mandants en
nous chargeant de les représenter au Conseil général ?
M. Huriot entre dans de nouyelles explications sur la néces-
sité d'agrandir les locaux de la préfecture, sans formuler une
proposition précise.
M. Brincard demande au Conseil, en présence de l'insistance
de M. Huriot, de se prononcer sur la question.
M. le Président fait obseryer que M. Huriot n'a présenté
aucune proposition, qu'il s'est borné à signaler un état de
choses qu'il croit mauyals et que^ en ce moment, le Conseil
n'a à se prononcer que sur le projet d'établissement d'un pla-
card dans le couloir des bureaux.
41
Les conclusions du rapport de M. Bonsant sont adoptées.
Le Conseil adopte les divers rapports de M. Bonsant sur la
restauration des lampes d'Illuminations ; Fur la réfection de
la couverture de la maison Gallois ; sur Tappropriation du
logement de TarcbiTiste.
M. Brincard donne lecture d'un rapport sur l'appropriation
des ogements des gardiens chef et adjoint de la prison de
Jolgny. Le rapport conclut au vote d'un crédit de 1,670 fr.
M. Bonnerot fait remarquer que le rapport ne propose, pour
l'année 1880, que l'exécution de la moitié des travaux qui sont
nécessaires, et que le Conseil pourrait peut-être, sans incon-
vénient, voter l'en&emble du crédit réciamé pour Texécution
entière des travaux, sauf à répartir ce crédit sur deux années.
M. le rapporteur répond que le vote du budget est annuel
et que la proposition de M. Bonnerot ne peut pas être acceptée.
Les conclusions du rapport sont adoptées.
M. Lancôme donne lecture d'un rapport ouvrant un crédit
de 1,100 fr. nécessaire à l'acquisition de mobilier pour la sous-
préfecture de Tonnerre, et proposant d'instituer une commis-
sion qui se composerait d'un membre du Conseil général et
d'un membre du Conseil d'arrondissement à désigner par le
Conseil général.
Cette commission aurait pour mission de visiter, avant
chaque session, les bâtiments départementaux de l'arrondis-
sement, afin de se rendre un compte exact des besoins et de
faire un rapport sur les propositions de crédit en faveur des
bâtiments et des mobiliers. Le Conseil général serait ainsi
renseigné sur l'opportunité qu'il y aurait à accueillir ou à
rejeter les demandes de crédit et il préviendrait, par la créa-
tion de cette commission, le retour d'abus qui ont été signalés.
La discussion est ouverte sur la question de savoir s'il
convient d'instituer la commission dont la mission est indi-
quée dans le rapport.
MM. Flandin, Brincard, Bonnerot , Ribière, Régnier et Dethou
prennent part à cette discussion. M. Brincard signale l'état de
dégradation récent du mobilier de la sous-préfecture de
Tonnerre. Il y a eu abus de la propriété départementale et il
est désirable que le préfet soit armé d'une façon suffisante
pour empêcher le retour de ces abus.
M. Régnier répond que, en ce qui concerne la sous-préfec -
ture de Tonnerre, l'état du mobilier a été constaté depuis de
longues années et que, depuis l'invasion de 1870, il n'a été fait
aucune demande de crédit pour l'entretien ou la réparation
de ce mobilier.
M. le Président examine la question de savoir si la proposi-
tion de la Commission n'est pas contraire aux dispositions de
la loi du 10 août 1871. Sur ce point il éprouve quelques scru-
pules et il demande au Conseil s'il croit nécessaire de main-
tenir la proposition en question. Le Conseil, se rangeant à
l'avis de M. le Président, ne maintient pas la proposition de
création d'une commission spéciale, et adopte les autres con-
clusions du rapport de M. Lancôme.
12
M. Dttehé donne lecture d*an rapport sur le projet de eréa^
tlon d'un cours d*accouchemént pour les élères sages-femmes.
Après une discussion à laquelle prennent part plusieurs
membres du Conseil, les conclusions suivantes du rapport
sont adoptées :
Le Conseil ajourne le projet de création d'une école d'accou-
chement dans ITonne ;
Est d'ayls qu'à l'aTenir les élèTos sages-femmes soient
boursières ou à la Maternité de Paris ou dans une école ;
Prie M. le Préfet de se mettre en communication ayec les
directeurs des écoles préparatoires à la portée du département
de ITonne pour connaître les conditions d^admission pour
deux élèves boursières, et de présenter un rapport à ce sujet
à la prochaine session du Conseil général.
Le Conseil adopte ensuite le Tœu suivant présenté par
M. Régnier et autres :
Le Conseil émet le vœu que la loi soit modifiée de façon à
abroger la disposition qui oblige les sages-femmes à n'exercer
que dans le département pour lequel elles ont obtenu leur
brevet.
Le Conseil vote, sur le rapport de M. Flandin une allocation
de 200 fr. à Mlle Forcade. inspectrice des salles d'asile, et sur
le rapport de M. de Fontaine il statue sur les demandes de
MM. Cadoux, Peynot et Emery.
Sur le rapport de M. de Fontaine le Conseil approuve Jes
demandes de secours sur le fonds de l'Etat faites par diverses
communes pour leurs maisons d'école, église et établissement
de bienfaisance.
M Dethou ne s'oppose pas à la répartition de fonds qui est
indiquée dans le rapport, mais il se plaint de ce que quelques
bureaux de bienfaisance et, parmi eux, celui de Bléneau,
s^abstiennent systématiquement de réclamer les secouiss de
l'Etat alors que leurs ressources sont insu£Gisantes.
M. Dethou exprime le désir que, pour mettre fin à cette
abstention volontaire et nuisible, on fasse une prompte appli-
cation de la loi nouvelle qui modifie la composition du
personnel des établissements de bienfaisanoe.
Répondant à une question de M. Régnier, M. le Préfet
explique que la répartition des secours alloués par l'Etat est
faite par les bureaux de préfecture, proportionnellement aux
besoins des établissements de bienfaisance, des ressources
des bureaux et du nombre des indigents.
Le Conseil adopte les rapports de M. Duguyot sur les sec-
tions électorales municipales et sur la police de la chasse.
M. Roy donne lecture d'un rapjport détaillé relatif à la
question du phylloxéra. La 5« commission croit devoir propo-
ser au Conseil de prendre en considération les propositions de
l'administration centrale de l'agriculture et elle conclut en
invitant M. le Préfet à ne mettre en rapport avec cette adminis-
tration pour organiser un service de préservation et, en inscri-
vant à cet effet au budget de 1880, sous la rubrique : Mesures
à prendre contre le Phylloxéra, une somme de 2,000 fr.
43
Left conclusions du rapport sont adoptées, ainsi (fue celles
d'un autre rapport présenté par M. Roy, émettant l'avis qu*ll
n'y a pas lieu d'apporter de modifications à la taxe actuelle
sur les chiens.
M. de Tanlay Ht un rapport sur le conseil local des bâtiments
ciTlls. Les conclusions tendent à rinscription d'un crédit de
600 fr. au budget nominatiif de 1879 et dMn crédit égal au
budget de 1880.
M. Brlncard rappelle qu'il a été décidé, dans une précédente
séance, que le conseil local des bâtiments cItIIs serait recons-^
tltué sur des bases nouTèlles et que M. le Préfet avait été in-
vité à présenter, dans la prochaine session un projet d'orga^
nlsation et de réglementation. M. Brlncard ne croit donc pas
qu*il y ait lieu de voter le crédit demandé pour 1880, mais il
serait disposé, personnellement, à revenir sur le vote antérieur
par lequel on a refusé, pour 1879, le crédit de 600 fr. Il est
incontestable que le conseil local des bâtiments civils s'est
réuni fréquemment et qu'il a rendu de très grands services ;
de plus, ces réunions ont occasionné des frais qu'il est juste
de rembourser. Pour toutes ces raisons, il est équitable de
voter le crédit de 600 fr. pour 1879.
M. Ribière fait remarquer oue si le conseil local des bâti-
ments civils a fonctionné officieusement après le refus du
crédit de 600 fr. pour 1879* il peut continuer à fonctionner de
la même manière, jusqu'à sa nouvelle réorganisation. La
demande d'inscription de crédit au budget rectificatif de 1879
est donc très discutable ; en outre, elle est contraire à une
décision prise par le Conseil, décision qu'il y a lieu de main-
tenir par respect pour le Conseil.
M. Ribière ne s'oppose pas au vote d^un crédit de 600 fr.
pour 1880 si le conseil local, nouvellement réorganisé, doit
fonctionner à partir de la session d'avril.
M. Flandin insiste sur le maintien de la décision qui a sup-
primé le crédit de 1879, et il repousse le crédit demandé pour
1880 parce que le conseil local des bâtiments civils n'est pas
encore réorganisé. On votera ultérieurement les crédits néces-
sités par la nouvelle organisation.
MM. Brlncard et Ribière maintiennent leurs propositions,
et le Conseil, consulté sur chacune des conclusions du rapport,
repousse la demande de crédit de 600 fr. à inscrire au budget
de 1880.
M. de Villeneuve lit un rapport relatif à la société de pro-
tection des engagés volontaires élevés dans les maisons d'édu-
cation correctionnelles tendant à l'allocation d'une somme de
200 francs. Adopté.
M. le Présldeni communique au Conseil une dépêché du
président du conseil général du Loiret, invitant le département
de l'Yonne à constituer une commission pour l'étude d'un
chemin de fer sur route de Monlargis à B^éneau.
Le Conseil désigne MM. Duguyot, Pignon et Dethou pour
faire partie de cette commission.
u
Sur la proposition de M. Pignon, le Conseil décide qull
tiendra séance dimanche dans Paprès-midi.
La séance est le^ée,
SÉAlNGE du 23 AOUT.
Absents et dûment excusés : MM. Dorand-Désormeauz,
Frémv, Houdaille, Lamy, Martenot.
M. Ribière présente une obserTatlon de détail sur la rédac-
tion du procès-verbal analytique. Ce procès-rerbal, qui est
destiné aux journaux, doit être aussi bref que possible,
néanmoins, il doit renseigner le public sur l'objet et le TOte
des questions soumises aux délibérations du Conseil.
M. Duguyot réclame contre Tomission d'un amendement
qu'il a présenté aux conclusions du rapport de M. Duché sur
la création d'un cours d'accouchement. Cet amendement,
adopté par le Conseil, est ainsi conçu : < Le Conseil général
ajourne le projet de création d'une école d'accouchement
dans l'Tonne et décide qu'à l'aTenir les élèves sages-femmes
seront boursières soit à la Maternité de Paris, soit dans toute
autre Faculté.
Sous le bénéfice de ces obserrations, le procès-verbal est
adopté.
M. le Président renvoie diverses communications à l'examen
des commissions compétentes.
M. le Préiet donne lecture au Conseil de la dépèche suivante
qu'il a reçue du ministre de l'Intérieur.
a Intérieur à préfets : Le ministre de rinstruction publique,
consulté par moi, ne voit pas d'inconvénient à ce que les
Conseils généraux, après avoir dressé le tableau collectif
prévu par l'art. 68 de la loi du 10 août 1871 déléguant à la
Commission départementale le soin de donner, entre les
sessions d'août et d'avril, et en cas d'urgence, l'avis favorable
nécessaire pour l'obtention des secours de l'Etat applicables à
l'acquisition ou à la construction de maisons d'école, je vous
invite, en conséquence, à prévenir le Conseil général qu'il
S eut faire cette délé«:ation dans les conditions indiquées ci-
essus et y comprendre les autres objets mentionnés dans
l'art. 68 . »
M. le Président rappelle au Conseil les termes de l'art. 68
de la loi du 10 août 1871, article visé par la dépèche.
M. Ribière croit que le Conseil doit vivement se féliciter de
l'interprétation que les ministres de Tlntérieur et de l'ins-
,truction publique ont cru devoir donner à l'art. 68 de la loi de
1871. Il résulte de cette interprétation pour les communes de
l'Tonne, des facilités considérables dont il faut profiter immé-
diatement en donnant à la Commission départementale une
délégation qui ne peut soulever maintenant aucune obser-
vation.
45
M. Flandin partage ropinion exprimée par M. Riblère.
M. Brincard fait remarquer que, cependant, M. le préfet
Toudra bien yeiller à ce que les bureaux ne prennent pas
rhabitude d'envoyer toutes les demandes de subventions à la
Commission départementale, la régie reste ee qu^elle est, à
savoir que le Conseil doit délibérer sur les demandes de sub-
ventions. La dépècbe ne prévoit que le cas exceptionnel d^ur-
gence.
M. Ribière, tout en reconnaissant la justesse de l'observation
de M. Brincard, croit que la réponse à cette observation est
contenue dans le texte même de la dépôcbe qui s'explique
nettement sur le cas d'urgence.
M. Riblôre demande qu'on rédige une proposition de délé-
gation à la Commission départementale.
M. Brincard pense qu'on peut adopter la formule de la dépè-
cbe môme. Cet avis est partagé par le Conseil qui délègue ses
pouvoirs à la Commission départementale dans le sens même
de la dépêche adressée par le ministère de Plutérleur.
Le Conseil adopte le rapport de M. de Fontaines, concluant
à l'allocation d'un crédit de 2l>,000 francs sur les fonds de l'Etat
au profit de la commune de Pourrain.
Le Conseil vote, sur le rapport de M. de Fontaines, un crédit
de 5,340 francs à inscrire au budget de 1880, pour l'entretien
des 80urds>muets et un crédit de 2,100 francs au profit des
sociétés savantes du département.
M. Buguyot présente un rapport sur la question de la race
chevaline ; les conclusions sont celles-ci :
La ^^ Commission est d'avis qu'il n'y a pas lieu, en ce
moment, de voter des allocations pas plus pour la production
du cheval que pour celle des autres espèces domestiques dans
TTonne et elle vous propose d'émettre le vœu, ainsi que M. le
directeur des haras de Moutiers-en-Der, en exprime le désir
dans son rapport, que les étalons mis à la disposition des
éleveurs se rapprochaient de plus en plus du cheval de trait
qui est la seule production chevaline véritablement lucrative
dans notre département.
Les conclusions du rapport sont adoptées.
M. Dethou, au nom de la S* Commission, présente un rapport
sur un questionnaire adressé aux Conseils généraux, à la date
du 30 juillet dernier par M. le ministre de l'agricuiture et du
commerce. Par ce questionnaire, le Conseil est invité à se
prononcer sur huit questions qui sont toutes relatives au
crédit iu;rlcole mobilier.
M. Brincard demande, afin de bien fixer quelle est la valeur
à attribuer aux réponses proposées par la 5« Commission, sur
quelles données s'est appuyée la Commission pour répondre
au questionnaire. A-t-elle pris pour base de ses apprécia tiens
des chiffres résultant d'une statistique ou bien n'a-t-elle
entendu n'émettre que des vues, des estimations purement
hypothétiques ?
M* le Rapporteur répond qu'il ne fait pas de statistique sur
46
les points souleTés par le questionnaire. La 5* commission
compte parmi ses membres plusieurs agriculteurs {qui ont
réuni leurs renseignements personnels et fiiit appel à leurs
connaissances spéciales pour répondre aux questions qui
leurs étaient posées*
Les diverses conclusions du rapport sont mises aux Yoix
et adoptées successiyement et dans leur ensemble.
Le Conseil, sur le rapport de M. Petit, approuve une aug-
mentation de traitement en faveur du directeur de TAsile des
aliénés.
Sur le rapport de M. Javal, le Conseil s'associe à la propo-
sition faite par M. le préfet de transporter au chapitre XY du
budget général la somme de 2,500 fr. qui figure actuellement
au chapitre II du budget départemental de l'instruction, mais
M. le rapporteur prie le Conseil d'attendre pour fixer remploi
de la somme ainsi mise à la disposition du service de Tinstruc-
tion primaire, le dépôt du rapport relatif à ce service. Le rap-
port est adopté.
M. Raveau présente le rapport sur les archives départemen-
tales. Les locaux affectés aux archives de la préfecture sont
encombrés, et il y a lieu de remédier promptement à leur
insuffisance. M. le préfet a présenté une proposition dans ce
sens et qui est nommée dans le rapport.
MM. Dethou et Pignon présentent des observations sur rem-
ploi du sous-sol de la maison Gallois au logement des archi-
ves de la préfecture.
M. le Préfet insiste pour que les archivée ne soient pas éloi-
gnées de la préfecture et il indique que le service vicinal pour-
rait être utilement installé dans la maison Gallois.f
M. le rappoiteurrépond à ces diverses observations et il
termine en lisant Tavis de Tarchitecte départemental, qui a
surtout déterminé la décibion de la commission.
Le conseil adopte les conclusions du rapport qui tendent à
laisser le service de la vicinalité dans le local actuel ; à déta-
cher des locaux affectés au service des archives une pièce pour
agrandir le local du service des enfants assistés ; à affecter au
service des archives, à titre de dépôt supplémentaire, les lo-
caux appelés le sous-sol de la maison Gallois.
Le conseil vote un crédit de 300 fr. destiné à la réfection du
parquet de la sous-préfecture de Joigny ; un crédit de 500 fr.
pour la réalisation des diverses améliorations indiquées ci*
dessus, mais ce crédit ne pourra être employé, en tout ou en
partie qu'après la production d'un devis spécial approuvé par
la commission départementale.
Quant à Tappropriation du sous-sol de la maison Gallois à
sa nouvelle destination, M. le préfet voudra bien en faire étu<»
dler le plan d'ici à la session d'avril avec le devis indicatif des
dépenses qui en seront la conséquence.
Le conseil vote également un crédit de 6,000 fr. pour le ser«
Tice des archives.
Sur le rapport de M. Baudoin le conseil maintient à 2Q le
47
nombre des centimes extNtordin&ires que les conseils muni-
cipaux pourront voter en 1880 pour dépenses extracHrdinaires
d'utilité communale.
Adoptant les conclusions du rapport de M. Baudouin, le
conseil s'associe aux quatre Tœux formulés par : Le conseil
d^arrondisaement demandant que les rapports présentés cha-
que année au conseil d'arrondissement soient copiés, auto-
graphiés ou imprimée pour être remis aux membres du conseil
général avant rouverture de la session ; par les conseils d'ar-
rondissement de Joigny, Sens et Tonnerre, ayant pour objet
l'augmentation du fonds d'abonnement de ces différentes
sous-préfëctures.
M. le préfet pourra donner satisfaction au premier de ces
vœux.
Sur le rapport de M. Romand le conseil renouvelle un vœu
précédemment émis pour prier le ministre des travaux publics
de classer dans le réseau complémentaire le chemin de fer
d'Avallon à la ligne de Glamecy à Gercy-la-Tour près de Tan-
nay.
M. Romand présente un rapport sur deux demandes en con-
cession d'un chemin de fer sur route^ de Montargis à Bléneau,
et d'un chemin de fer à voie étroite dans la vallée du Serein,
de la gare de Pontigny à la ligne de Bourges k Verdun.
M. Dethou fait remarquer que le premier de ces deux che-
mins de fer intéresse surtout le département du Loiret et
qu'avant de se prononcer le conseil doit attendre des rensei-
fnements sur l'importance des efforts oue fera le département
u Loiret pour l'établissement de ce chemin de Montargis à
Bléneau.
M. le rapporteur répond que, si l'on veut bien relire les con-
clusions de son rapport, on verra qu'il ne parle d'aucune sub-
vention, qu'il engage le conseil à attendre le résultat des né-
gociations ouvertes pour les deux chemins de fer en question
et que, en définitive, c'est l'ajournement qu'il propose.
Les conclusions du rapport sont adoptées avec cette inter-
prétation.
Le Conseil adopte deux rapports de M. Romand : l'un don-
nant acte à M. le préfet d'une communication relative à la
construction de chemins de fer économiques ; l'autre propo-
sant d'ajourner jusqu'à la prochaine session la décision à
prendre en ce qui concerne le réseau complémentaire des
chemins de fer d'intérêt général. ,
M. Romand donue lecture d'un rapport sur le vœu présenté
par MM. Ernest Petit, Rétif, Romand, Lancôme, Laubry, Bau-
doin, Brunet,i Javal, Bonsant, Régnier, Massot et de Villeneuve,
vœu ainsi conçu.
Le Conseil général émet un vœu en faveur du classement
d'un chemin de fer dans la vallée du Serein, reliant les che-
mins de grande ceinture d'Avallon à Nuits-sous-Ravières
avec le chemin de fer d'Auxerre à Vit-^y-le-Français.
Le rapport, proposant d'appuyer ce tœui est adopté.
48
Il est procédé à la nomination de la Gommisslon départe-
mentale :
Nombre de TOtants, 21 ; majorité absolue, 11.
Ont obtenu : MM. Flandin, 21 voix ; Massot, 21 ; Goste, 21 ;
Petit, 20 ; Régnier, 20 ; Bonsant, 20 ; Romand, 19.
MM. Flandin, Massot, Goste, Petit, Régnier, Bonsant et
Romand sont proclamés membres de la Commission départe-
mentale.
M. Coste présente le rapport sur les monuments historiques.
Il conclut à Pinscription, au budget rectificatif de 1879, d*un
crédit de 1,500 fr. pour Pentretien de Péglise de Saint-Père
sousYézelay, et au budget de 1880, d*un crédit de 2,000 fr. pour
Tentretien de Péglise de Saint-Ëtienne d*Auxerre, d'un crédit
de 1 ,000 fr. pour Tentretien de Téglise de Vézelay et d'un
crédit de 1,000 fr. pour Tentretien de Téglise de Saint-Père-
sous-Vézelay.
Le rapport conclut,en outre, en priant M. le préfet de solli-
citer de messieurs les ministres des cultes et des beaux-arts
de nouTcUes subTentions pour les monuments historiques
du département et notamment pour Tentretien de Téglise de
Saint-Père-sous*Vézelay.
En ce qui concerne l'église de Saint-Etienne d'Auxerre,
M. le rapporteur, au nom de Ja 4fi commission, propose au
Conseil de prendre la décision suivante :
Le Conseil général décide que la subTention qu*il Tote pour
les trayaux de l'église Saint-Etienne d*Auxerre ne sera mise
à la disposition de Tadministration qu'à la condition expresse
Sue. les planches, débris, plâtres, qui encombrent la place du
épartement et tout le côté ouest du monument, auront été
pr&tlablement enleyés et ladite place conTOnablelnent réparée.
Les conclusions du rapport sont adoptées, y compris la
décision qui précède.
M. Flandin présente un rapport sur les bourses départemen-
tales. Les conclusions en sont adoptées. Elles tendent à accor-
der des bourses ou des demi-bourses aux collèges d'Auxerre^
de Joigny, de Sens, et ainsi réparties :
Une nourse entière pour l'enseignement spécial au collège
d*Auxerre au jeune Simonneau.
Une demi bourse au même collège, au jeune Ficatier.
Une demi-bourse au même établissement, au jeune Saunois.
Une demi-bourse au lycée de Sens, au jeune Lorot.
Une demi-bourse au collège de Joigny, au jeune Bizard.
La séance est leyée.
SÉANCE DU 21 AOUT.
Absents et dûment excusés: MM. Durand - Désormeaux,
Prémy, Houdailie, Lamy, Martinet.
M. Flandin fait remarquer qu'on n'a pas fait figurer au pra-
49
cès^Terbal des observations relatives an projet de création de
récole normale d'agriculture. II fait connaître que la com-
mission a eu à s'occuper do plusieurs propositions, qu'aucune
n'a pu aboutir et qii'une dernière même, qui semblait déToir
6tre acceptée, a écnoué au dernier moment. La commission
ayant reçu des renseignements importants de M. Roman lafiite
commission propose au Conseil de vouloir bien lui adjoindre
M. Roman.
Cette proposition est adoptée;
M. Brincard fait remarquer que dans la séance de la veille,
le Conseil a voté, sur le rapport de la V commission un crédit
de 300 fr. pour réfection de plancher dans le local des archives
de la sous-préfecture de Joigny. Or, dans une séance précé-
dente il avait été voté, sur un rapport de la 3« commis&ioD, un
crédit de 472 fr. 50 pour rezécution du même traTail. Il y a
là un double emploi qui doit disparaître et qui disparaîtra,
mais il s'agit encore de savoir lequel des rapports de la 3« ou
de la 1^ commission doit être annulé dans la répartition des
dossiers entre les commissions, c'est la nature même de la
dépense à engager qui doit indiquer la conduite à ^suivre.
Lorsqu'il s'agit de construction, de réparations, d'ameuAge-
ment de locaux destinés aux archives, c'est la commission
des bâtiments départementaux qui doit être saisie. Or, dans
l'ospèce, comme il s'agissait exclusivement de réteciion, d'a-
mélioration, c'est la 3« commission qui était seule compétente.
Quand 11 s'agit des archives en elles-mêines, de leur dépouil-
lement, de leur classement, la question intéresse la 1^ com-
mission. Faisant application de ses principes M. Brincard
demande l'annulation du crédit de 200 fr. voie sur le rapport
de la i^ commission et le maintien du crédit de 472 fr. 50 voté
sur le rapport de la 3^ commission.
M. Ra veau, au nom de la 1^ commission, répond qu'il ne
veut pas éie?er un conflit d'attributions entre la 3® et la 1^«
commission à propos d'une question très-secondaire. La 1^^
commission a été saisie à tort ou à raison par M. le Préfet
d'une question de travaux de réfection, pour lesquels un
crédit avait déjà été ouvert. M. Ra?eau pense que pour la
simplification des écritures, et la question étant si peu im«
portante, il y a lieu d'annuler le premier crédit de 472 fr. 50
voté sur le rapport de la 3^^ commission.
M. Brincard insiste sur la destination qu'il a indiquée. Lors-
qu'il s'agit de travaux de construction, de réparation, de réfec-
tion ou d'amélioration des bâtiments départementaux, c'est
la 3* commission qui doit être saisie des demandes de crédit et
à l'avenir les bureaux auront a tenir compte de cette destina-
tion qui est indispensable pour une juste répartition des rap-
ports entre les commissions.
M. Raveau reconnaît que c'est par suite d'une erreur que la
l'e commission a été saisie de la question. C'est la3<» c. mmis-
sion qui eut dû régulièrement être seule chargée de l'examen
du crédit, et les justes observations de M. Brincard de?ront
50
l&diquer la ^oie à saiTre dorénaTsat par led burenut de la
préfecture.
M. Bonuerot présente des obserTatioiis sur la nature des
traraux à effectuer dans le local des archives de la sous-jpréfec-
turedeJoigny.
M. Raveau rappelle sur ce point les explications contenues
dans son rappon, et le Ck>nseil, après avoir décidé que les ob-
servations de M. JBrincard figureront au procès-verbal, afin de
réserver absolument la question de compétence des commis-
sions, annule le crédit de 472 fr. 50, précédemment voté sur
le rapport de la 3^ commission et maintient celui de 300 fr.,
voté dans la séance de la veille.
M. le Président communique au Conseil un rapport de M. le
préfet, relatif à une demande des habitant» du hameau de
Yilliers-Nona>ns, commune de Saint- Brancher, arrondisse-
mt^nt d* A vallon, qui sollicitent la division de la commune en
deux sections électorales municipales. Après instruction, la
demande est appuyée par M. lo sous-préfet d*Avai>on et par
M. le préfet; le Conseil, sans prononcer le renvoi au dossier
À la 5® commission, adopte« la proposition de sectionnement
dans les conditions Indiquées au tableau annexé au rapport
de M. le préfet.
M. Hurlot présente un rapport sur la question des ponts à
péage. Il conclut au renvoi, à une, prochaine session, de toute
décision à prendre sur le concours à apporter par le départe-
ment pour le rachat des ponts à péage, dépendant des voies
vicinales de toute catégorie.
Le rapport est adopte.
M. Coste présente un rapport proposant Tinscription au
budget de 1880 d*une somme de 801 fr. à attribuer, à titre de
bourse, à Técole de Ciuny par la commission départementale,
le jeune Aubert^ titulaire de cette bourse, ayant terminé ses
études. Le rapport est adopté.
M. Guichara au nom de la 2<> commission, donne lecture du
rapport sur le vœu présenté par M. Dethou et plusieurs de
ses collègues, vœu ainsi conçu :
Le Conseil général émet le vœu que Timpôt des prestations
soit aboli et remplacé par des centimes sur les quatre contri-
butions représentant, non la somme de l'impôt actuel, mais
la valeur nécessaire pour représenter le travail réel fait par les
prestataires. Les conclusions du rapport sont ainsi formulées:
Le Conseil générai.
Sans vouloir discuter les considérants présentés par les
auteurs du vœu ;
Convaincu que Tassiette de Timpôt des prestations doit être
soumise à on nouvel examen de la part des pouvoirs publics
et recevoir des modifications qu'il serait prématuré de fixer
avant d*avoir procédé à uqo Ciiquôte approfondie ;
Décide : qu'en présence des études commencées par la com-
mission supérieure des chemins vicinaux et des projets de loi
actuellement soumis aux discussions du Parlement ;
Il n'y a pas lieu d^adopter le projet de Yœu en vue de
rabolition des prestations et son remplacement pair des cen-
times sur les quatre contributions.
M. Dethou regrette que la commission n'ait pas cru deroir
accueillir son tobu. L*impèt des prestations est injuste^ et
impopulaire, parce qu'il pèse plus lourdement sur les pauvres
que sur les riches, uelui qui possède des terr^, des bois, des
prairies, et qui n^hablte pas la commune où sont situées ces
propretés, n'est pas soumis à l'impôt de prestation, tandis
que rbabttant pauvre de cette commune est atteint par un
impôt qui s'élève jasqu'i 22, 23 et 26 fp., alors qu'il n'acquitte
qu'une cote persoDnelle de 5 à 6 fr. Le propriétaire qui paie
3 à 4,000 fr. d'impôt foncier n'est atteint quelquefois par
l'impôt de prestation que pour une somme de 16 à 20 fr. C'est
là qu'est l'injustice, rinégalité. L'impôt de prestation est un
reste de la vieille corvée qu'il faut remplacer par un impôt
qui frappe réellement ceux qui possèdent et non pas ceux
qui sont pauvres.
M. Dethou indique encore d'autres chiffres à l'appui de son
vœu, et il i>isis e pour Tabolition d'un impôt qui est réclamé,
d,lt*il, par tous les républicains.
M. Guichard, rapporteur, répond qu'il est éyident que tous
les impôts examinés isolément peuvent donner lieu à de très
justes critiques ; la commission ne l'a pas nié, aussi a-t-elle
dit, dans ses considérants, que l'impôt des prestations devait
èiit soumis à l'examen des pouvoirs publics ; mais vouloir
augmenter l'impôt foncier ou des patentes au proât de l'im^
pôt des prestations, ce serait augmenter encore le nomLre des
justes réclamations auxquelles donnent lieu l'établissement
de ces impôts, alors suriout que les quatre contributions ont
été surchargées dans des proportions énormes depuis cinq
ans pour l'exécution de travaux nombreux dans les com-
munes.
En outre, l'abolition de l'impôt des prestations et son rem*-
placcment par des centimes sur lesquatre contributions aurait
pour conséquence Tadjudication de tous les petits travaux à
exécuter sur les chemins ; il faudrait conclure des marchés
avec de petits entrepreneurs dans des conditions très difâ-
elles quant à la surveillance à exercer pour leur exécution ; il
en résulterait des abus nombreux.
M. Dethou fait remarquer que les travaux d'entretien des
routes départementales sont toujours donnés à l'adjudication^
M. le rapitorteur répond que, pour les t'^avaux à exécuter
sur les routes départementales, il est avantageux d'avoir re-
cours à radjudlcatioD, parce que les prestataires ne vont
pas travailler avec entrain sur les chemins qui souvent pas«
sent a un point éloigné de la commune : lorsqu'il s'agit^ au
contraire, des chemins qui intéressent sérieusement leshabi-»
tants pour la rentrée des récoltes, les travaux s'exécutent avce
facilité et avec le concours sérieux des prestataires. Des
modi&catlo&s sont nécessaires, étidemment, dans rétablis**
52
sèment et Tapplicatioa des diTers impôts dont il a été ques-
tion, la commission a émis Taris qae ces modifications soient
étudiées, mais elle n'a pas cru devoir conclure à Tabolition
radicale proposée de Tlmpôt des prestations.
M. Huriot, répondant à M. Delhou, fait un examen complet
de la question. Personne, ne conteste que Timpôt des pres-
tations soit mal établi, mais il n'est pas plus mai établi que
tous les autres impôts auxquels toutes les critiques faites par
M. Dethou peuvent également s'adresser, et, en définitive,
la proposition de M. Dethou consiste à substituer à un im-
pôt mauvais un autre Impôt maurais, qar il est bien évi-
dent que rimpôt des quatre contributions, qu'il s'agirait
d'augmenter, donne prise à des critiques nombreuses.
Ce n'est pas d'aujourd'hui que la question de l'abolition de
rimpôt des prestations est souleyée.
En 1848, une enquête a été faite à la suite de débats pio-
longés à TAssemblée constituante, on a montré tous les
inconvénients de cet impôt, et M. Betlamy de Lancastel,
rapporteur de la grande commission nommée aiors, a fini par
reconnaître qu'il n*y avait pas à le chi^nger.
Sous l'empire, la commission du Gode rural a examiné cette
question et a critiqué un grand nombre de points qui lui
paraissaient particulièrement choquants, mais, dès qu'il a
fallu formuler une réforme, elle a échoué.
En ce moment, MM. Escany,Massot et Rougé, à la Chambre
des députés, sont les piomoteurs d'un projet de loi dont M.
Dethou ne fait que rééditer la substance en proposant le
remplacement de Timpôt des prestations par un Impôt sur
les quatre contributions. M, Casimir Perler a examiné aussi la
quebtion. Elle a été également soumise aux Conseils généraux
qui, au nombre de douze, ont déclaré qu'il y avait lieu, non
pas de bubsiituer un impôt à un autre, mais de faire de
nouvelles études. De sorte que douze Conseils généraux au
plus sont avec M. Dethou pour critiquer Timpôt des pres-
tations et, parmi ces douze Conseils, tous ne sont pas répu-
blicains. M. Dethou n'est donc pas fondé à dire que Taboli-
tion de Timpôt des prestations est réclamé par tous les répu-
blicains.
M. Huriot examine la questi n de savoir si les études aux-
quelles se livre le gouvernement pour trouver une solution
de la question sont aussi variées que parait le croire M.
Dethou.
La commission des chemins vicinaux a été constituée.
Elle se compose des ministres de Tintérieur et des travaux
publics, de sous-secrétaires d'Etat, de sénateurs et de
députés choisis daas la majurité républicaine — ce qui doit
rassurer M. Dethou — de conseillers d'Etat, des directeurs de
grandes administrations publiques, de membres des conseils
généraux, et M. Huriot, qui fait partie de cette commission,
croit pouvoir dire* dès a présent, qu'elle ne semble pas
disposée à adopter un système dan» le »en6 de celui qui
^st p:ésenié par M. Dethou.
53
Dans les premières réunions, la commission s'est occupée
de la question, surtout au point de rue des ressources néces-
saires à Tentretien des chemins. Klle a constaté que, dans
les deux tiers du département, Timpôt des prestations se
percevait facilement, quoi qu'on en dise.
M. Hurlot établit par des chiffres que l'impôt des quatre
contributions ne porte pas que sur les riches, comme parait
le croire M. Dethou, et, en proposant Taugmentation, il se
fait TaYOcat imprudent d'une mesure anti-démocratique. Il ne
faut pas oublier que dans PYonne* particulièrement, la ma-
jorité des contribuables est représentée par de petits produc-
teurs. L'abolition de llmpèt de^ prestations est très sédui-
sante en théorie, mais, dans la pratique, il faul examiner ayec
soin si on ne remplacerait pas cet impôt par un autre oui
présenterait encore plus d'inconTénients. Or, comme ces In-
conyénients sont constatés, il ne faut pas abolir Timpôt des
prestations, mais l'améliorer le plus possible en cherchant à
faire disparaître les inégalités qu'il présente dans l'applica-
tion.
M. Romand, répondant à une observation de M. Dethou, fait
observer que, si le propriétaire qui n'habite pas la commune
où il possède des propriétés ne paie pas l'impôt des presta-
tions, son fermier l'acquitte pour ses chevaux et ses voitures.
M. Romand est partisan de la modification de l'impôt des
prestations et non pas de son abolition.
M. Javal, l'un des signataires de la proposition de M. De-
thou, explique, en son nom personnel, qu'il désirerait mo-
difier la rédaction du vœu. On pourrait dire que Timpôt des
prestations serait aboli et remplacé par des centimes sur les
quatre contributions ou sur un impôt sur le revenu.
M. le président fait remarquer que c'est là un amende-
ment qui devra être mis aux voix si M. Javal le maintient.
L'amendement n'étant pas maintenu, les conclusions du
rapport de M. Gruichard sont adoptées.
M. Raveau donne lecture d'un rapport concluant à la mise
en recouvrement, quand il y aura lieu, de 88 c. sur les con-
tributions foncière et personnelle-mobilière, et de i5c. sur les
contributions des portes et fenêtres et les contributions des
patentes. — Adopté.
Sur le rapport de M. Bonsant, le Conseil vote un crédit de
1,000 fr. pour réparations extraordinaires aux bâtiments de
la prison d'Auxerre.
Il ajourne, sur le rapport de M. Bonsant, l'exécution de
divers travaux proposés par M. le directeur des prisons.
Le Conseil adopte divers rapports présentés par M. Bon-
sant : l'un portant ouverture d*un créait de 3,300 fr. au bud-
get de 1879 pour entretien du bâtiment de la préfecture ; l'au-
tre, inscrivant au budget de 1880 la somme précédemment
votée pour 1879, de 2.000 fr. pour l'entretien du mobilier de
la préfecture et un autre crédit de 100 fr. pour compléter le
mobilier des enfants assistés.
54
te Con$eiK sur le rapport de IL Boneant, «jourae, aTic
regret, et yvL la situation budgétaire, une demande d*uu troi*
siéuie ccrps de bibliothèquje au palais de iusiice d\À.uxerre
Le rapport de M, Massot sur le transport des prévenus est
adopté. Il conclut au r^jet d*une demanda de crédit de 400 fr.
a inscrire au budget do 1880.
M. Plandin présente un rapport sur la station agronomique,
dont les conclusions sont ainsi conçues :
« Le Conseil généra\,
Vu le rapport de M. le Préfet et celui du directeur de la
Station ;
Oui le rapport de la 4* commission;
Inscrit au budget départemental, dépenses, sous-chap. XI,
art. 1, la somme de 7,100 fr. pour le traitement du personnel
et les frais de laboratoire de la Station agronomique ;
Inscrit de même au § 1 art. 4 des recettes ordinaires, sous
le titre de : SubTcntlon des Sociétés agricoles du départe-
ment et produite de la Station agr(M;ioaiique, la somme de
3,285 fr.;
lOTite M^ le Préfet à remercier M. le ministre de l'agricul-
ture de la subvention de 2,(00 fr. qu*ii a bien voulu lui
accorder cbaque année et à le prier de vouloir bien la ren*
liOUTeler pour Texercice prochain.
M. Riblère tait observer qu'il n'est pas question dans le
rapport des conférences qui oat été faites très utilement, par
M. le directeur, dans certaines régions du département
M. le rapporteur explique que M. le directeur de la Station
agronomique, s'appiuyant sur les termes d'une circulaire cle
M. le ministre de l'agriculture, n'a pas cru devoir renseigner
le Conseil sur les conférences qull a f«ites dans le départe^
ment.
M. Riblère insiste pour que le Conseil soit renseigné sur
ce point. La Station agronomique est un établissement sub-
Tentionné par le département, et, à ce titre, le Conseil gé-
néral est autorisé à faire la d amande qu'il adresse au direc-
teur de cet établissement.
M. Brincard partage Topinion exprimée pax M. Ribière. Il
y a nécessité pour le d(^p%rtement à connaître ce qui se passe
dans un établiir sèment qull âoutient avec les deniers des
contribuables.
M. Brincard demande aussi que dans le pxocbain budget de
la Station agronomique, M. le directeur donne des indications
sur les recettes provenant des analyses. Le budget de la
Station, pour être roté en oennaissance exacte de la situation,
doit 4tre présenté au Conseil en recettes et en dépenses.
M. le rapnorteur fait observer que les recettes de la Sta-
tion i^ont Tenues en déduction des dépenses dans^ Rétablis-
sement de son budget. Mais il y aura lieu d'établir le budget
à Tayenir en recettes et en dépenses, si le Conseil eu ex-
prime le désir,
M. le rapporteur donne lecture d'une lettre de M. le direc-
teur de la Station agronomique.
85
Aprèe différentes obserTitions de M. le président, de MM*
Fiandin et Brincard, le Conseil déclare que Tinterprétatlon
donnée par M. le directeur de la Station agronomique à la
circulaire de M. le ministre des travaux publics n*e8t pas
exacte, et, qu'à Tavenir, M. le directeur de la Station devra
fournir au Conseil les renseignements qui lui seront deman-
dés en ce qui concerne les conférences faites dans le dépar-
tement.
Les conclusions du rapport sont adoptées. »
M. Jayal présente le rapport sur TA Bile des aliénés d'Au-
xerre. Il conclut à diverse» autorisaiions et approbations et
à rinscription d*un crédit de 8-^,742 fr. au budget de 1880.
M. Javal donne des explications sur divers points de son
rapport.
En son nom et au nom de plusieurs de ses collègues,
U, Javal réclame contre Tinjuslice qui place la ville de Sens
dans la même classe que la ville d^Auxerre dans le tableau
de répartition des comiounes du département. Il demande
que M. le Préfet soit invité à faire une révision totale du
tableau de répartition.
M. Brincard exprime le désir que ce travail de répartition
comprenne toutes les Tilles et communes de ITonne et ne
soit pas particulier à la ville de Sens.
M. Pignon est d'ayis que la commission n'aurait pas dû re-
pousser une demande de crédit pour la construction d'un
mur de clôture dans intérieur de TAslle. M. Pignon déve-
loppe les raisons qui, selon lui, doivent engager le Conseil
à voter ce crédit.
M. Flandin répond qu*on ne remplacerait p»s très avan-
tageusement la clôture de baies qui existe actuellement;
que, de plus, cette construction coûterait fort cber. Cette
question a été examinée sur place.
M. Pignon insiste et M. Huriot donne de nouvelles expli-
cations pour repousser le crédit.
M. le rapporteur fait remarquer que la construction de ce
mur de clôture exigerait une dépense de 13,000 fr.
L'ensemble des conclusions du rapport est adopté.
M. foincard dépose une proposition ainsi conçue, qui est
mise aux uoix et adoptée:
M. le Préfet est invité à procéder à une révision générale
du tableau des classes entre lesquelles sont actuellement
réparties toutes les communes dudépartement pour lepaie-
meni de leur cotisation afférente au prix de pension des alié-
nés, et à proposer au Conseil général, s'il y a lieu, telles
modiâcatlons qui lui paraîtront utiles dans le classement
adonté jusqu'ici.
II. Dethou présente un rapport sur le nivellement de la
Franee ; il conclut à ee que le Conseil réseorye, pour une
procbtine session, la décision à prendre relativement à u:a
vote de fonds.
M. Rlbière croit que M. le rapporteur s'est mépris sur le
66
sens de la circalaire de M. le ministre des traTauz publics.
On n*a pas le droit, 'actuellement, de nous imposer un vote
de fonds pour Texécution d'un travail qui n'est encore qu*à
l'état d^études et sur lequel les Chambres n'ont pas prononcé.
M. le rapporteur dit que la commission ne propose aucun
▼ote de fonds.
M. Huriot fait remarquer que la question n'est pas aussi
Î>eu engagée que parait le croire M. Ribière. Il entre dans
'examen des travaux de la commission du niyellement de la
France et il conclut en disant qu'en ce moment, et avant
de présenter un projet de loi à la rentrée des Chambres, le
ministre désire savoir sur quel concours il pourra compter de
la part des départements. Il s^agirait, pour le Conseil, du vote
d'un crédit de 3,800 fr.
M. Ribière répond que le Conseil n'a aucune décision à pren-
dre en ce moment. Les Chambres n'ont pas prononcé, et 11
y a lieu d'attendre leur décision avant d'imposer une obli-
gation quelconque au département.
M. Huriot fait observer qu'il ne s'est fait que l'écho de la
proposition faite par M. le Préfet à la page 182 de son rapport.
La séance est levée.
SÉANCE DU 25 AOUT
Absents et dûment excusés : MIC. Durand-Désormeaux,Hou-
daille, Frémy, Lamy, Martenot.
M. Pignon, l'un des secrétaires, donne lecture du procès-
verbal de la séance de la veille.
MM. Raveau et Dethou demandent une rectiâcation'au pro-
cès-verbal :
M. Raveau, parlant hier d'un crédit de 300 fr. nécessaire à
la réparation du local des archives, à la sous-préfecture de
Jolgny, a dit que la 3« commission, et non pas la i^^^ avait
été indûment saisie de l'examen de cette question.
Le procès-verbal est adopté.
M. Guichard rappelle que dans la session d'août précédente
le Conseil a invité M. le Préfet à rechercher les moyens de
donner une |)remière instruction militaire aux enfants des
écoles. M. Guichard fait part au Conseil des résultats excel-
lents qu'il a obtenus dans sa commune, où un jeune sous-
ofEcier rentré du service s'est chargé de l'instruction des
enfants de l'école.
M. Romand est adjoint à la 5® commission pour l'examen
spécial de la question de la pèche fluviale.
M. Bonnerot donne lecture d'un rapport sur une proposition
de vœu à émettre contre l'exécution d'un canal d'irrigation du
Rhône. Le rapport invite le Conseil à passer à l'ordre du jour.
Après quelques observations de M Dethou, le Conseil adopte
les conclusions du rapport.
67
Le Conseil passe égalemeoLt à Tordre du jour sur une propo-
sition relatiye au Port Saint-Louis.
M le président communique au Conseil une demande de
M. Saint'André qui est renyoyée à Texamen de M. lé Préfet.
M. Régnier, au nom de la 2® commission, donne lecture de
son rapport sur le serTice yicinal. Les conclusions tendent au
▼ote d*un crédit s'éleyanten totalité à une somme approxlma-
tire de 648,789 fr. 12 sur la dotatiou ordinaire de rentxetien
des Toies départementales et à la réalisation d'un emprunt de
1 Jûû,000 fr. à faire à la caisse des chemins vicinaux pour
faire face aux dépenses d^achèveraent des mêmes Toies.
Une discussion s^eugage sur les propositions présentées au
nom de la 2* commlssioo.
M. Brincard déclare qull ne peut s'empêcher d^ôtre profon-
dément étonné et ému en comparant la désastreuse situaition
du service vicinal, que Ton vient de révéler, avec les sédui-
santes promesses qui étaient faites au moment où le Conseil
votait la fusion des services vicinaux. On ne parlait pas moins
alors de 3 à 400,000 fr. d'économies; on signalait la compétence
des personnes qui avaient étudié le projet de fusion ; quelques
mois plus tard, il est vrai, on rédul^^ait ces chiffres merveilleux
à une économie modeste de 38,009 fr., et, enfin, aujourd'hui,
bien loin d'annoncer ïa réalisation de ce programme si longue-
ment étudié, on vient déclarer au Conseil et aux contribuables
qu'il est indispensable de voter un emprunt de 1,700,000 fr.
pour faire face aux dépenses de nos chemins.
M. Brincard demande au Conseil ei, en quelques heures,
sans rapport de l'ingénieur en chef, s^^ns rapport spécial du
Préfet, sur une question aussi importante, pour des chiffres
aussi formidables, il croit pouvoir adopter les conclusions pro-
posées par la 2* commission. Il réclame la nomination d'une
commission spéciale chargée d'étuaier les propositions qui
sont faites et de présenter un rapport d'ensemble.
M. Bégnier examine la situation du service*vicinal.La com-
mission chargée d'étudier le projet de fusion avait reconnu
que les promesses annoncées à l'origine étaient exagérées et
qu'on devait beaucoup les réduire, mais ce qu'il faut surtout
ne pas oublier, c'est que le projet de fusion a été adopté en
partant de cette base que les routes départementales, alors
entre les mains des ingénieurs de l'Etat, nous seraient livrées
dans de bonnes conditions de viabilité. Or, il a été constaté
que ces conditions n'existaient pas et il nous faut faire face
aujourd'hui à un état de choses dont nous ne sommes pas les
auteurs.
M. Régnier examine ensuite et justifie les propositions de la
Commission.
M. Brincard donne lecture au Conseil du rapport fait, en
1877, par M. Régnier au nom delà 2« commission et fait res-
sortir les contradictions flagrantes qui existent entre ce rap-
port et celui qui est aujourd'hui soumis au Conseil.
M. Régnier répète qu'en 1877 les routes départementales
58
étalent entre les mains du serTfee des ponts et chaussas, et
que leur situation réelle n'a pu être connue qu'un an après la
fusion des senices« et qu'elle a d*ai:leurs été signalée dans le
rapport présenté en 1878 par la 2* commission*
M. JaTal serait d'avis de faire emploi des ressources en caisse
dont dispose le Conseil et de prier M. le Préfet de présenter un
rapport d'ensemble sur la question.
M. Huriot Tient appuyer les conclusions du rapport de la
commission. Il dit qu'en 1877 Tadministration des ponts et
chaussées n'a remis au département qu*un capital usé, que des
routes en mauvais état, et alors qu'on croyait n*avoir à faire
face qu^à des frais d'entretien, il faut procéder aujourd'hui à
une réfection complète de notre réseau. C'6bt ce qui explique
et justifie les propositions financières qui sont faites au Conseil.
M. Huriot entre dans l'examen de ces propositions, sur les
quelles il demande au Conseil de se prononcer immédiatement.
M. Ribière expose qu'il faut surtout se préoccuper, dans rem-
portante question soumi;se au Conseil, de l'emploi des fonds à
provenir de l'emprunt. Il rappelle que, lors de la discussion sur
la fusion des services, il a obstinément demandé l'organisation
d'un service de contrôle. Il déclare qu'il ne croit devoir voter
l'emprunt de 1,700,000 fr. qu'a la condition que remploi vrai-
ment efficace de cette somme considérable serait entouré de
toutes les garanties indispensables.
M. Brincard répond aux observations de M. Huriot et de
M. le rapporteur, il estime qu il n'y a pas urgence à voter Im*
médiatement les propositions de la Commission. Si le crédit de
60 milli »ns voté par le parlement venait à être épuisé, il n'est
pas douteux que de nouveaux crédits seraient alloués pour
donner satisfaction aux départements qui n'auraient pu être
compris dans une première répartition, et, d'ailleurs, rien ne
s'opposerait à ce que la commission spéciale réclamât la cou-
vocation extraordinaire du Conseil général avant la réunion
des Chambres.
M. Dethou accuse les ingénieurs de l'Etat d'avoir présenté
des rapports Inexacts au Conseil, au moment de la discussion
sur la fusion des services.
M. Bonnerotne voit pas la nécessité de la nomination d'une
commission spéciale qui est demandée par M. Brincard. Le
Conseil ne pourrait évidemment pas compo^^er une commission
d*hommes plus compétents que les membres de la 2^^ commis-
sion.
M. Javal retire sa proposition relative à l'emploi des fonds en
réserve, au profit du service vicinal, mais il maintient ba pro-
position de renvoi de la question, pour études, à M. le Préfet.
M. le président consulte le Conseil sur la demande de nomi-
nation d'une commission spéciale. La proposition de M. B-in-
card n'est pas adoptée.
La proposition de M. Javal, consistant dan3 le renvoi de la
question à M. le Piéf>^t, n'est pas adoptée.
L'ensemble d^s conclusions du rapport de la commission
est mis aux voix ti adopté.
89
M. Horiot fllRnale au Conseil une rAserre qui est faite danit
le rapport dont les conclusions Tiennent d'être adoptées, et, a
propos de cette réserye, M. Brincard constate qu'après le TOte
d'un emprunt de 1,700,000 fr., M le Préfet est encore inTité par
le G >nseil à étudier et à lui soumettre un projet d'emprunt de
2,500,000 fr. pour le réseau du serTice Ticinal communal ; en
outre, on annouce que la2<^ commission doit proposer un troi-
sième emprunt pour Tachètement des chemins de fer déparie-
mentaux, dont la dépense, mise à la charge du département,
s'élèTO à 1J80,000 fr. Le Conseil est pris en ce moment, dit
M. Brincard, d*UQ Tôrltahle délirium fiiiancler.
M. Huriot répond qu'il ne faut faire aucune confusion et
qu*il ne 8*agit nullement d'un troisième emprunt II rappelle
rengagement contracté en 1878 par le Conseil général pour le
paitiment d'une subvention de 1,000 fr. par kilomètre de che-*
min de fer départemental
Le Conseil est mis en demeure aujourd'hui de réaliser son
engagement et la combinaison financière qui tous a été pro-
posée constitue tout simplement un Tirement de fonds, une
sorte de moyen de trésorerie. Il n'y a donc pas là un emprunt.
M. Brincard inéiâte sur ses précédentes observations. Il ré-
sulte des explications qui viennent d'ètré fournies que, en
défioitiye, trois propositions d'emprunt t: ont ou seront faites :
1<> 1 J00,000 fr. pour Taché vement des chemins d<^partementaux;
2^ 2,500,000 fr. pour TachèTement du réseau Ticinal communal ;
30 i ,710,000 fr. pour Tachèyement des chemins de fer du dépar-
tement.
Ce bont là des dépenses qui dolTont greTcr dans des propor-
tions énormes les charges des contribuables, et à ce titie elles
mérilent de fixer la plus t érieuse attention du Conseil.
M. Huriot déclare de nouTeau qu'il n'est proposé au Conseil
qu'un emprunt de 1,700,000 fr. à faire à la caisëe des chemins
Tlcinaux, dans les conditions indiquées au rapport de la 2^
commission. Maintenant, il y aura sérieusement à faire f^ice
à un engagement pris et nous y pouryolrons à l'aide de nos
i^ssources budgétaires. Il ne faut donc pas dire que nous pro-
posons de faire trois emprunts.
M. le président f^it observer que les conclusions de la 2®
commission ont été adopté«&, et qu'il n'y aurait pas de solu-
tion à donner à la discussion qui est actuellement engagée.
Con^me annexe aux conclusions du rapport, le vœu suUant
est présenté :
Le Conseil général.
Considérant que la détérioration des chemins Ticinaux est
surtout causée par la largeur des jantes des roues, qui n'est
point en proporiion du poids transporté.
Emet le tobu : .
Que la loi des 12« 30 ayril et 30 mai 1851 soit modifiée de ma-
nière à permettre la réglementation, par l'autorité préfectorale,
de la largeur des jantes, en tant qu'il ne s'agira pas de cultl-*
60
Yaidurs transportant pour eux-mêmes, mais dindustriels ou
d'entrepreneurs de transports.
M. Huriot combat le projet de tqbu. Il dit que le départe-
ment est suffisamment armé par Part. 14 de la fol de 1826., qui
autorise à réclamer des indemnités pour détérioration des cne-
mins. L*application des mesures proposées serait gênante
pour le commerce et Tlndustrie.
M. Rapin déreloppe les raisons qui Tout engagé à présenter
la proposition. Le tobu e^'t mis aux Toix et adopté.
M. le président renvoie diverses communications à l'exa-
men des commissions.
Sur le rapport de M. Massot, le Conseil vot:^ un crédit de
667 fr. 10 à inscrire au budget rectificatif au profit de M°>«Piotti.
Sur le rapport de M. Lancôme, le Conseil donne acte d'une
communication relative k rétablissement de musées cantona jx .
M. Huriot présente un rapport sur la subvention départe-
mentale de 10,000 fr. par kilomètre, en faveur de chemins de
fer à construire dans le département de TYonne. Les conclu-
sions du rapport tendent à inviter M. le Préfet à vendre, pour
le compte du département, )es titres de rentes nécessaires pour
payer la somme de 140,000 fr. allouée, à titre de subvention,
aux chemins de fer départementaux, et à verser ladite somme
dans les caisses de TEtat pour être mise à la disposition de
M. le ministre des travaux publics avant le 1*^ janvier 1880.
Les conclusions du rapport sont adoptées sans discussion.
Le Conseil vote sur les conclusions du rapport présenté dans
la précédente séance par M. Dethou sur le nivellement de la
France. Le rapport conclut :
1® A ce que le service vicinal soit autorisé à donner son con-
cours au travail de nivellement dans les limites fixées pai la
circulaire ;
2» Le Conseil se réserve de prendre, dans une prochaine
session, une décision financière, s'il y a lieu.
M. Ribière repousse la première partie de ces conclusions.
Le Conseil, dit-il, n'a pas à permettre son concours avant le
vote^ par les Chambres, du projet de loi annoncé par M. le
ministre des travaux publics.
M. Huriot appuie cette promesse immédiate de concours.
La première partie des conclusions du rapport est réservée
et la seconde est adoptée.
M. Ribière propose au Conseil le vote d'un crédit de 20 fr. à
rembourser au greffier de la justice de paix du canton ouest
d*Auxerre, pour l'achat récent du sceau officiel et du timbre à
sceller de cette justice de paix« destinés à remplacer les tim-
bres aux armes de l'Erupire.
M. Ribière fait remarquer qu'il dépose cette demande de cré-
dit pour indiquer que, jusqu'en 1879, on a osé se servir, dans
la justice de paix en question, de sceaux aux armes de TEmpire.
M. Brincard répond gueles critiques de M. Ribière reposent
sur un fait et un droit indiscutables, mais elles s'adressent aux
chefs buccesslfs de la magistrature, chefs dont l'honorable
^
61
*
M. Ribière ne saurait contesler les opinions républicaines, au
moins en ce qui concerne les plus récents, qui n'ont pas pris
les mesures nécessaires pour robseryaticn des lois.
M. Brincari fait d'ailleurs observer que les 20 fr. réclamés
pourraient être pris sur le crédit de 1850 inscrit au budget
pour les mômes dépenses des justices de paix.
M. Brlncard insiste sur le vote d'un crédit spécial de 20 fr.
Le Conseil TOte Tinscription au budget du crédit de 20 fr.
Le Conseil adopte les conclusions du rapport présenté par
M. Flaodin sur Técole normale d*institutrices. Ces conclusions
sont ainsi conçues :
Le Conseil approuve les budgets ordinaire et extraordinaire
présentés, pour 1880 par M. le Préfet ; dit qu'il y a lieu, par
radmlnistration et la Commission de permanence,, d'étudier
en commun les divers projets d'agrandissement de PEcole
normale, et recommande au rector«it académique, sinon au
grand maître de TUniversité lui-même, les vœux divers émis
au sujet de Ten: eignement des écoles normales dlnsti tutrices
par W^^ la directrice de TEcolo du département.
Sur le rapport de M. dé Fontaine, le Conseil remercie MM.
Tariois et Ablon d'une communication relative à la destruc-
tion de la pirale.
Le Conseil donne acte à M. le préfet de son rapport sur la
situation, qui est des plus satisfaisantes^ des caisses d*épar«
gnes de ITonne.
La situation financière du département ne permet pas au
Conseil d*aider, par une subvention, la commune de YlUe-
neuv6>sur-Yonne dans Torganisation d'un musée cantonal,
mais le Conseil sollicite le concours généreux de M. le ministre
des beaux-arts en faveur de cette création.
M. de Fontaine présente un rapport sur divers vœux des
conseils d'arrondissement :
Arrondissement d' A vallon. — Concours d'étalons. — La ques-
tion a été tranchée par un précédent rapport de M. Duguyot
sur la même question.
Arrondissement d'Avallon. — Reboisement. — La commis-
sion ne peut proposer aucune subvention.
Arrondissement de Joigny. — Congés militaires. — Ce que
demande le conseil d'arronaissement se fait actuellement.
Arrondissement de Joigny. — Concours de juments. — La
question a été tranchée comme ci-dessus par le rapport de
M. Duguyot.
Arrondissement de Sens. — Caisse d'épargnes. — La corn-
mission propose de donner acte de la situation de la caisse
d'épargne et elle /^appelle qu'un projet de loi a été déposé»
relatif a la réorganisation de ces établissements.
Le Conseil adopte les couclusions du rapport.
M. Petit/présente un rapport sur les vœux des conseils d'ar-
rondisseuients renvoyés à la i^ commission.
Arrondissement d'Auxerre. — Ecoles professionnelles. •*-
Pans la pensée du Conseil; ces écoles deyraient être cré^ei»
68
«
•t entreUnues au moyens de resBources priyées, auxqnellM
▼iendiaient se joindre des subTentions ou bourses départe-
mentales. Toutefois pour encourager rinitiatiye privée, le Con-
seil serait heureux de voir le département se mettre à la tète
du mouvement et créer, ayec ses ressources, dans les chef-
lieux d'arrondissement, des écoles pourant servir de types.
— Adopté.
Ferme-Ecole d'agriculture. — Yiyement préoccupé de la réor-
ganisation de TEcole d'agriculture du département, le conseil
d'arrondissement émet le yœu que la question soit étudiée et
réiaolue le plus tôt possible. Dans sa pensée, la Ferme-Eeole,
propriété départementale, devrait être située à proximité du
chei-lieu de département, afin de pouvoir profiter des leçons
de maîtres capables et surtout de celles du directeur de la Sta«-
tion agronomique, dans le cas ou ce dernier établissement ne
pourrait être installé a Técole >nôme. — Adopté.
Arrondissement de Joigny. — Gratuité de Teupelgnement.
— Le Conseil demande que les études soient faites en vue
d'étendre à toutes les communes de rarrondlsaement la gra-
tuité absolue de l'enseignement primaire et pour trouver une
sanction qui assure la fréquentation des éceles par tous lee
enfants. — Adopté.
Brevets des instituteurs. — Yœu pour que dans l'arrondisse-
ment de Joiguy, tous les instltuterrs et instutricoi, ainsi que
leurs adjoints et adjointes soient pourvus du brevet de capa-
cité.
Le Conseil constate avec regret que sur quatre-vingt institu-
teurs et institutrices congréganistes, sept seulement sont
brevetés.
Maîtres adjoints. — Vœu pour que le nombre des maltres-
adioints soit toujours en rapport avec le nombre des élèves.—
Adopté.
Maîtres d'école. — Vœu tendant à ce que les subventions
départementales soient étendues le plus possible pour la cons-
truction et l'appropriation des écoles et pour achat de mobi-
liers scolaires. -^ Adopté.
Création d'une inspection primaire à Saint-Fargeau. — Yœu
Îiour qu*uue inspection primaire feoit créée à Saint-Fargeau,
aquelle serait chargée des cantons de Ghamy, Saint-FArffeau,
Blôneau et d'uo ou deux cantons de l'arrondissement d'Au-
xerre. — La question est traitée dans le rapport spécial sur
l'instruction primaire.
Instruction primaire.— Enseignement du droit admluistratif.
— Yœu relatif à renseignement des éléments de droit admi-
nistratif dans les écoles et les cours d'adultes. *— Adopté.
Arrondissement de Sens.— Instruction publique. — Yœu
pour que le lycée de Sens soit élevé à la 3* classe. — Adopté.
Bibliothèques populaires. — Demande d'un catalogue dressé
par les eoins du mioistère. — Le Conseil n'accueule pas ce
vœu par respect pour l'indépendance même des bibliothèques.
Yœu pour l'enseignement de la gymnastique, — Adopte*
J^a séance est levft.
63
SÉANCE DU 26 AOtT 1879.
La séance est ouverte à une heure et demie.
Absents et dûment excusés : MM. Durand-Désormeaux,
Frémy, HoudalUe, Lamy et Mârtenot.
M. Petit, Tun des secrétaires, donne lecture du procès-
verbal de la dernière séance.
M. Régnier d^matde la parole sur le procès- verbal.
Dans la discussion qui a eu lieu hier sur le service vicinal,
je m'étais principalement attaché à faire ressortir ce point
que la situation, telle qu'on Tavalt exposée en 1877, s'était
trouvée modifiée depuis par une connaissance plus txacte de
rétat du réseau des routes départementales.
J'ai insisté sur ce point important, et je demande qu'il en
soit fait mention au procèé- verbal. M. Brincard avait sur^
tout cherché à mettre en contradiction les conclusions du
rapport, présenté en avril 1877 et celles du rappoil actuel. Il
trouvait surprenant, et avec raison, que dans le premier de
ces rapports ou déclarât pouvoir réaliser une économie de
38,000 francs, alors qu'en 1879 on venait demander des res-
sources s'éievant à 1,700,000 fr. poir rachèvement du réseau
des routes départementales. J'ai répondu à diverses reprises
à M. Brincard, quVntre le rapport de 1877 et celui qui a été
présenté hier au Conseil, un autre rapport avait été fait à la
session d'août 1878, c'esi-à^dire à une époque où la fusion
des services étant opérée depuis le 1®' janvier 1878, on avait
pu constater l'état déplorable dans lequel se trouvaient les
routes ainsi que les dépenses qui allaient être nécessaires
pour y remédier.
Et, pour bien établir que la commission du Conseil géné-
ral avait fait son devoir, je vais lire un passage de mon rap-
port qui a trait précisesément aux routes départementales.
Extrait du rapport présenté au Conseil général par M. Ré-
gnier dans \A séance du 27 août 1878, pages 396 et 397 du
recueil des procès-verbaux in extenso.
* a Des modifications importantes sont demandées au budget
Tôctificatif. Elles s'expliquent par le défaut de renseigne-
ments précis sur la situation des routes. Lors de la for-
mation du budget de 1878, vous vous rappelez que les pré-
visions de ce budget n'ont pu être établies que dans les der-
niers jours de décembre. A .cette époque^ les routes étaient
encore entre les mains de MM. les Ingénieurs, et il était
difficile de prévoir exactement les crédits nécessaires à leur
entretien et d'évaluer le montant des conlingenls nouveaux
à exiger des communes. Aujourd'hui les besoins peuvent être
appréciés plus sûrement. MM. les ingénieurs ont efi'ectué la
remise de leurs services, et cette remke a révélé une situa*
tion exceptionnelle et inattendue qui ju&tiûe les modifia
cations quo M. l'agent^voyer en chef vous propose d'appor-
ter AUX prévisions de son prédécesseur.
64
£a prenant possession des routes, le serrice Ticinal a dû,
pour dégager sa responsabilité, faire constater Tétat des
chaussées et des trayaux, dont les conditions ont été faites
avec beaucoup de soin en présence des maires ou des délégués
des communes Intéressées. Nous ayons sous les yeux les
procès-yerbaux qui furent dressés à cette occasion. Voici en
quelques mots les faits qui y sont consignés :
Les chaussées sont généralement dans un état déplorable.
Partout, sauf sur quelques points de Tarrondissement de Sens,
les sondages pratiqués à des interyalles très rapprochés ont
constaté des opérations de beaucoup inférieures à la moyenne
réglementaire. Sur des espaces considérables, les chaussées
sont presque entièrement détruiies. Ailleurs, le séjour des
eaux occasionné par le mauvaid état des accotements et des
fossés d'écoulement les ont détrempés au point de rendre
Impraticables certaines yoies soumises au gros roulage.
Ajoutons que le manque preàque absolu de matériaux de
réserye a obligé les agents du seryice ylcinal à assister à ces
détériorations sans pouyoir y remédier.
Tel est rétat dans lequel le seryice des ponts-et-chaussées
a liyré 800 kilomètres de routes, pour Tentretien desquelles
TOUS yptiez annuellement près de 400,000 fr.
Nous portons sans commentaire ces faits à la connaissance
de nos collègues. En rapprochant les résultats obtenus des
sacrifices faits, ils apprécieront, Jusqu'à quel point, MM. les
Ingénieurs ont répondu à la confiance que le Conseil général
leur a sans cesse témoignée.
M. Régaler demande Tinsertion au procès-yerbal de ses
obseryations pour bien constater que la 2® commission ayait
complètement rempli ba mission en soumettant au Conseil,
en août 1878, Tétat du réseau départemental. Si pour faire
face à la situation qui était constatée dès le mois d'août 1878,
le chef de seryice ne nous a pas proposé les mesures né-
cessaires, le deyoir de la deuxième commission était de ycus
les indiquer et c'est ce qu'elle a fait dans la séance d*hier.
M. firincard, sans youloir reyenir sur la question, demande
lui-même l'insertion au procès-yerbal du passage du rap-
port lu par M. Régnier pour bien éublir combien on pré-
y oyait peu, en 1877, un état de choses qu^ont réyélé depuis
les rapports de 1878 et de 1879.
Le procès-yerbal est adopté.
M Ëoudard demande quelle suite il a été donné à une
proposition de création de suryeillance dont il avait été
question au moment de la discussion ouyerte sur la fusion
des seryices.
M. Régnier répond que le Conseil a décidé la création de
commissions cantonales dont l'organisation ayait été ren-
yoyée à M. le préfet. La question de M. Boudard s'adresse
donc à l'administration.
M. Régnier rappelle aussi que le Conseil a émis un yœu en
fayeur de la création d'un seryice d'inspection. M. Regnief
propose au CSonsell de renouveler ce yœu.
65
Cette proposition est adoptée et le rœu est renouTelé.
Le conseil décide le renvoi à M. le Préfet d*ane proposition
faite par M. Boudard, consistant à iûTiter Tadmlnistration à
étudier les moyens de contrôle effectif des traTauz à effectuer
sur les chemins du département, à la suite du vote d'hier,
M. Riblère donne lecture du rapport sur Tinstruction pri-
maire. Il entre dans Texamen détaillé de cet important seririce
dont le budget est réglé. Les conclusions du rapport se termi-
nent en renouvelant le yœu en faveur de Tinstruction laïque,
gratuite et obligatoire.
Ces conclusions sont adoptées.
M. Roy se plaint que Tarticle 6 de la loi du 19 juillet 1875
' ne soit pas appliqué. Aux termes de cet article, les institu-
teurs et institutrices qui, n'ayant qu'un minimum de traite-
ment, sont classés dans le premier huitième de la liste de
' mérite dressée par le conseil départemental de Tinstruction
publique, doivent bénéficier d'une allocation supplémentaire
ae 100 fr.; ceux qui sont classés dans le second huitième doi-
vent bénéficier d uce allocation ae 50 fr.
L'observation de M. Roy est appuyée par M. Duché.
M. Ribière demande que M. le Préfet soit invité à veiller à
Pexécution de cette disposition de la )oi de 1875.
' M. le Préfet prend note de l'observation qui lui est faite.
M. Javal réclame contre l'inégalité quJ existe entre les
chiffres de sub?entions accordées aux écoles des divers arron-
dissements du département, dans Tintérèt du développement
de l'instruction primaire. M. Javal cite des chiffres.
M. Ribière, tout en reconnaissant la justesse de robser?ation
de M. Javal, indique que, dans la pratique, il y a des difficul-
tés à obtenir une égaie répartition des subtentions en ques-
tion, mais rapplicatiôn prochaine de la grande loi sur l'ins-
truction primaire fera disparaître des Inégalités regrettables.
M. Huriot émet le vœu qu'en attendant le vote de la nou-
velle loi sur l'instruction primaire^ le ministre compétent
prenne des mesures pour que les Inégalités signalées ne se
renouvellent pas.
I La commission appuie ce vœa.
M. Dethou donne des détails sur le fonctionnement de
récole de Bléneau en faveur de laquelle le Conseil a voté
' Tannée dernière une subvention de 1,000 fr.
Le conseil adopte le rapport de M. de Fontaine relatif à
rétablissement de diverses foires.
M. Rapin donne lecture du rapport sur le dépôt de mendi-
cité, dont le budget de 1879 se règle par un excédant de
recettes de 8389 fr. 99.
M. le rapporteur fait remarquer que malgré cet excédant
de recette, une subvention départementale de 18,Q00 fr. est
nécessaire.
M. Brincard propose de réduire cette subvention départe*
mentale à 8,000 fr., en présence du boni qui vient d^ètre
signalé.
1880 5
66
M. le rapporteur répond que la subTention dernière, qui
aTait été de 13,000 fr., a déjà été réduite à 10,000 îr. il serait
exagéré de faire une nouyelle réduction.
Les conclusions du rapport sont adoptées.
Le conseil adopte également, sur le rapport de M. Rapin,
une augmentation de traitement de 100 fr. au profit du
directeur du dépôt de mendicité.
M. Pignon présente le rapport sur une demande de soins
gratuits à donner par les médecins à la gendarmerie.
Les conclusions tendent à renroyer à qui de droit une de-
mande qui ne peut pas être accueillie par le département.
M. Ribière s'étonne de ce qu'une pareille demande ait été
adressée pour la première fois à l'administration pour être
transmise au conseil général, qu'on place dans Tobligation
regrettable de répondre par un refus à une demande qui ne
concerne pas le département.
Les conclusions du rapport sont adoptées.
Le conseil adopte le rapport de M. Pignon concluant à
rinscription au budget rectificatif de 1879 d^une somme de
30,388 fr. 23. Les détails de cette somme figureront au compte-
rendu in extenso des séances du conseil.
M. Massot présente le rapport sur la demande de trans-
formation en prison cellulaire de la prison d^Auxerre, où le
système semi-cellulaire est appliqué.
Le rapport conclut à Tajournement de cette transformation
qui donnerait lieu à des dépenses importantes. Adopté.
M. BoQsant présente divers rapports :
Sous^préfecture de Sens : Acquisitions de mobilier. Adopté.
Sous-préfecture de Sens : Grosses réparations. Adopté.
Sous-préfecture de Sens : Maison d'arrêt ; travaux divers.
Adopté.
Lous-préfecture de Sens : Palais de justice ; réparations à
la grille. Adopté.
Palais de justice de Sens : Remplacement de papiers de
tenture de la salle d'audience. Adopté.
Le conseil renvoie à l'examen de M. le préfet une demande
en paiement de mémoire faite par Tarchiviste de rariondisse-
ment d'Avallon.
Un vœu en faveur des traités de commerce est présenté
par M. Javal.
L'urgence n'est pas déclarée et Texamen du vœu est ren-
voyé à une session ultérieure.
Sur le rapport de M. de Tanlay, le Conseil vote un crédit
de 1,050 francs applicables: 1^ à 5/4 de bourse à l'école des
arts-et-méliers de Ghâlons en faveur de MM. Auclerc, Deguy
et Fère ; 2^ à 6[4 de bourse à répartir entre les élèves à
admettre; 3^ à l'acbat de trousseaux^ et d'instruments de
mathématiques.
M. Dethou présente au Conseil un rapport sur la mission
confiée à la délégation ouvrière d'Auxerre à TExposition
universelle de 1878. Ce rapport propose de voter oes féli-
67
citations aux délégués qui ont si bien rempli le mandat dont
leurs pairs les avaient chargés et spécialement à M. Bader,
président de la Commission ouvrière, de laisser à la disposi-
tion de la Commission organisatrice de la délégation ouvrière
la somme de i85 francs pour ôtre employée à l'impression
d'un volume contenant deux ou trois des rapports les plus
intéressants faits par la délégation et des extraits des autres
rapports.
Dans le cas où ce travail ne serait pas exécuté dans le
délai d'une année, la somme de 485 francs rentrerait à la
disposition du Conseil général.
M. Massot appuie vivement les conclusions du rapport. Il
dit q[ue quelques-uns des rapports de la délégation ouvrière
lui ont été soumis et qu'il a été frappé de leur netteté et
de leur clarté.
Les conclusions du rapport de M. Dethou sont adoptées.
M. Dethou donne lecture d'un rapport qui conclut au rejet,
vu la situation budgétaire, d'une augmentation de crédit en
faveur de la station météorologique. Adopté.
M. Romand présente un rapport sur la pèche fluviale.
Un projet d'arrêté a été substitué aux vœux précédemment
émis par le Conseil. La Commission propose d'approuver ce
projet d'arrêté avec cette modification que l'article 3 sera
rédigé de la manière suivante :
« Il est interdit de pêcher à la ligne volante et flottante, à
a l'amorce vivee avec d'autres espèces de poisson que le
« goujon et l'ablette II est défendu également de pêcher au
« poisson métallique, à la cuillière, au tue-diable et à la
a foëne. ]>
M. Romand présente un second rapport relatif aux ré-
serves de. la pêche fluviale.
Ces deux rapports sont adoptés.
Le rapport de M. Mathé, sur différents vœux émis par les
Conseils d'arrondissement, est adopté.
Le vœu relatif à l'établissement d'une halte située aussi
près que possible de la ville d'Auxerre, à défaut d'une gare
au faubourg Saint- Amatre (chemin de fer d'Auxerre à Gien).
Ce vœu donne lieu à des observations de la part de MM. De-
thou et Ribière.
A défaut de gare M. Dethou dit qu'on aurait pu y établir
une gare de recul.
M. Ribière ne voit pas quelle difficultés aurait présenté
rinstallation d'une gare et il croit être l'organe de la po-
pulation d'Auxerre en regrettant très vivement qu'on se soit
arrêté au projet d'établissement d'une halte et non pas d'une
gare.
M. Massot déclare que selon lui, la décision qui a été prise
est absurde. Il maintient ce mot.
Sur le rapport verbal de M. Ribière et après les obser-
vations de M. Mathé, une pension de 1,000 fr. est accordée à
M. Saint André, ancien agent-voyer.
68
Le Conseil adopte le rapport de M. Dethou, relatif à la liste
des membres du jury spécial, appelé à régler les indemnités
dues aux propriétaires par suite d^ezpropriation pour cauee
d'utilité publique.
Le GoDseil adopte également le .rœu de M. Dethou sur le
fonds d^abonnement.
Sur le rapport de M. Dethou, le Conseil donne acte de
diTeres communications.
Sur le rapport de M. Laubry, il est procédé au TOte des bud-
gets ordinaires et extraordinaires, des dépenses et des re-
cettes.
Les détails de ces budgets figureront au compte-rendu
in extenso des séances du Conseil, ainsi que les observations
auxquelles a donné lieu le YOte de quelques articles du bud-
get.
Sur la proposition de M. Ribière, le Conseil décide que les
sommes portées au budget rectificatif de 1879 seront acquit-
tées sur les fonds de Texercice 1880.
Surle rapport de M. Laubry, le Conseil donne acte à M. le
préfet du compte départemental.
L'ordre du j our étant épuisé, M. le président déclare la
session close, puis la séance est levée.
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1.456
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1.465
1.287
1.043
3.795
Garçons 3.642
Relevé des Naissances. . . .é..{ ^^^^®^ 2.'1^1
Total 7.156
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Relevé des Mariages 2.503
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Relevé des Mort-nés.
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Filles . .
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Nombre des individus décédés, ins-i
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du Gode Napoléon. I
Sexe masculin.
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Total,
50
Décès militaires
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RECAPITULATION GENERALE
DES DÉCÈS, DRS NAISSANCES ET DES MARIAGES.
Sexe masculin.
Garçons
Hommes mariés...
Veufs
Relevé des Décès.
Total
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Sexe féminin.^ Veuves.
Total
1.471
1.579
807
3.857
1.245
1.063
1.146
3.454
Relevé des Naissances
Garçons 3.388
Filles 3.253
Total
6.Ô41
Différence au profit
des Naissances
des Décès
670
Relevé des Mariages 2.512
Relevé des Mort-nés
Garçons
Filles . .
140
70
Total
210
Nombre des individus décédés, ins-^ |^^^ féSu""'
cnts en vertu des articles 80 et 84
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du Code Napoléon.
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Décès militaires < ^
Effectif moyen des garnisons du département en 1878. . . 4,000
1880 ^2
ÉVÉNEMENTS GÉNÉRAUX
DÉCEMBRE 28. — Le gouvernement tunisien se livre sur un
résidant Français, M. de Sancy, à des exactions qui nécessitent
l'intervention du gouvernement français.
JANVIER 2. — Le prince de Bismarck soumet à la commission
des douanes un nouveau projet de tarifs douaniers.
5. — Élections sénatoriales. Les élections portent sur 82 sièges»
dont 75 forment la série renouvelable et 1 résultant de décès. Les
élections sont favorables aux candidats républicains; 31 séna-
teurs monarchistes restent sur le terrain. Les républicains ga-
gnent 30 sièges. La majorité sénatoriale est déplacée et acquise
aux républicains.
9. — Grande tempête de neige sur toute la France. La circula-
tion est interdite sur beaucoup de lignes de chemins de fer.
11. — Le bey de Tunis accorde au gouvernement français la
réparation exigée au sujet des violences commises à l'égard de
notre compatriote, M. de Sancy.
12. — A la veille de la rentrée des Chambres, les groupes de
gauche tiennent des réunions dans lescjuelles sont discutés divers
programmes ministériels. Une délégation des trois groupes de la
gauche charge M. Leblond de conférer de cette question avec
M. Dufaure. Le président du conseil expose les vues du minis-
tère.
13. — A la suite de la démission du général Borel, le général
'Gresley est nommé ministre de la guerre.
15. — Un décret présidentiel gracie 2,000 déportés.
20. — Une interpellation est déposée et soutenue à la Chambre
des députés par M. Senard sur le programme politique du cabinet.
La réponse de M. Dufaure entraîne un vote de confiance de la
majorité.
21. — M. Denormandie, sénateur, est nommé gouverneur de la
Banque de France.
22. — Procès de. la Lanierm*. Les.dèbeits mettent à jour plu-
sieurs révélations compromettantes pour quelques chefs du ser-
vice de la sûreté.
99
24. — M. de Bullemorit, secrétaire général de la préfecture de
la Seine, est révoqué.
25. — Nominations et changements dans le personnel des tré-
soriers-payeurs généraux.
L'émir de TAfghanistan, découragé par ses insuccès contre
les Anglais, abdique en faveur de son fils Yakoub-Khan.
A la suite d'une violente tourmente de neige, une pluie de glace
s'abat sur une grande partie de la France. Ce verglas, parfois
d'une épaisseur de 0"^ 20*^, cause d'immenses dégâts dans les
forêts d'Orléans et Fontainebleau.
26. — Tirage de la Loterie nationale de l'Exposition. Le gros ^
lot de 425,000 francs est gagné par un ouvrier de Paris.
27. — Une commission parlementaire est nommée pour -faire
une enquête sur les faits révélés par la Lanterne,
28. — Démission du maréchal de Mac-Mahon, président de la
République. Le maréchal, ne voulant pas contresigner plusieurs
nominations dans l'armée et la magistrature, donne sa démission.
30. — Réunion du Congrès. M. Jules Grévy est nonimé prési-
dent de la République.
A la Chambre des députés, M. Gambetta est nommé président
de la Chambre, en remplacement de M. Grévy.
FÉVRIER !«'. — Retraite de M. Dufaure, président du conseil.
Elections législatives dans 13 circonscriptions électorales.
5. — A la suite de la démission de M. Dufaure, un nouveau
ministère est constitué. Sont nommés : MM. Waddington, aux
affaires étrangères ; Léon Say, aux finances ; de Marcère, à
l'intérieur ; Le Royer, à la justice ; le général Gresley, à la
guerre ; de Freycinet, aux travaux publics ; Bardoux, à l'instruc-
tion publique; Ferry, aux Beaux-Arts; Jauréguiberry, à la ma-
rine ; Lepère, au commerce.
6. — Il est créé un ministère des postes et télégraphes. M. Co-
chery est nommé titulaire.
7. — Message du président de la République.
Désastre éprouvé par une colonne anglaise à Issùndula (Zulu-
land). Les !5oulous s'emparent d'un camp défendu par 800 An-
glais.
12. — Un projet d'amnistie partielle pour faits se rattachant à
la Commune est déposé pour M. de Marcère.
Mouvement dans les commandements des corps d'armée.
Ouverture du parlement allemand.
M. J. Ferry est nommé ministre de l'instruction publique, en
remplacement de M. Bardoux.
14. — M. de Montalivet est nommé sénateur inamovible, en
remplacement de M. de Rémusat.
Le général Chanzy est nommé ambassadeur à Saint-Péters-
bourg.
16. — Elections législatives dans la Haute-Loire, le Gard et la
Charente.
19. — Adoption à la Chambre des députés du projet de M. Bert
sur l'enseignement en Algérie.
400
20. — Les Russes commencent l'évacuation de la Roumanie.
De grands renforts sont envoyés d'Angleterre au Gap.
Une manifestation a lieu au Caire contre Nubar-Pacha, mi-
nistre des finances, et MM. de Blignières et Wilson, délégués
français et anglais.
21. — Un projet d'amnistie plénière, déposé par MM. L, Blanc
et Clemenceau, est rejeté par la Chambre.
23. — Le vice-amirel Pothuau est nommé ambassadeur à
Londres, et M. Teisserenc de Bort, ambassadeur à Vienne.
24. — La commission parlementaire dite des tarifs de douane
étudie le projet de tarifs généraux préparé par le gouvernement.
26. — Le jeune prince Louis-Napoléon fait connaître sa réso-
lution d'aller au Cap prendre rang dans l'armée anglaise.
27. — Sur certains bruits de conversion, la Rente française
subit une baisse importante.
La Commission d*enquète sur la préfecture de police n'ayant
pu aboutir et les commissaires ayant résigné leur mandat, le
préfet de police, M. Albert Gigot, donne sa démission.
28. — Le Sénat rejette le projet de loi sur l'amnistie plénière,
MARS 4. — Démission de M. de Marcère, ministre de l'inté-
rieur, à la suite de l'interpellation sur l'enquête de la préfecture
de police.
4. — M. Andrieux, député du Rhône, est nommé préfet de
police.
5. — M. Lepère, député de l'Yonne, ministre du commerce,
est nommé ministre de l'intérieur.
M. Tirard est nommé ministre du commerce.
6. — La Commission parlementaire nommée pour examiner
les actes du ministère du 16 Mai conclut à des poursuites.
13. — La Chambre, sur la demande du ministère, rejette ces
conclusions.
15. — Inondations de la ville de Szégédin, en Hongrie. Plusieurs
centaines d'habitants trouvent la mort. La moitié de la ville est
détruite.
n. — Nomination de M. Albert Grévy au poste de gouverneur
de l'Algérie,
Mouvement préfectoral comprenant 24 préfets.
18 — Adoption par la Chambre du projet de loi de M. P. Bert
sur les écoles normales supérieures.
Dépôt par M. Jules Ferry, ministre de l'instruction publique,
du projet de loi sur l'enseignement supérieur. L'article 7, relatif
aux congrégations non autorisées, produit une émotion considé-
rable, dans le monde clérical.
25. — Les tentatives des nihilistes continuent en Russie, at-
tentat contre le chef de la police, général Dentreln.
26. — Passage de la reine d'Angleterre en France, se rendant
en Italie.
28. Le parti catholique organise un vaste pétitionnement contre
l'article 1 du projet Ferry.
m
AVRIL 4. — Le Reichstag ratifie les nouveaux tarifs doua-
niers proposés par E. de Bismarck.
5. — Réception de M. Renan à l'Académie française.
6. — Elections législatives dans 21 circonscriptions. 13 répu-
blicains et un monarchiste sont élus.
Coup d'Etat au Caire. Le vice-roi d'Egypte veut s'affranchir de
l'ingérence des délégués anglais et français.
12. — Attentat contre le czar Alexandre. Sokolieff, nihiliste, tire
sur le czar plusieurs coups de revolver sens l'atteindre.
20. — . Election de ballottage à Bordeaux. M. Blanqui, détenu à
Clairvaux, est élu.
22. — A la suite de l'attentat contre le czar, des mesures de
surveillance extrêmement rigoureuses sont prises à Saint-Péters-
bourg.
25. — Immense incendie à Orembourg (Russie). Un millier de
maisons sont réduites en cendres.
MAI 3. — Mouvement dans les préfectures et les sous-préfec-
tures.
14. — Rentrée des Chambres.
15. — Les Anglais signent avec Yakoub-Khan, émir de l'Af-
ghanistan, le traité de Gandamak, qui établit au nord-ouest les
limites des Indes anglaises.
16. — Décret du Président de la République supprimant, en
vertu d'une décision du Conseil d'Etat, la lettre pastorale de
l'archevêque d'Aix.
23. — Discussion de la loi sur le vinage. Le projet du gouver-
nement est repoussé.
25. — Guerre du Chili et du Pérou.
26. — Nomination de l'amiral Jauréguiberry et du général
Gresley comme sénateurs inamovibles.
Un congrès interocéanique dans lequel figurent des ingénieurs
de toutes les parties du monde a lieu à Paris, sous la présidence
de M. F. de Lesseps, pour le choix d'un tracé de canal reliant
l'Atlantique au Pacifique.
28. — Mouvement insurrectionnel de la tribu des Ouled-Daoud,
dans l'Aurès. Une colonne est envoyée contre eux.
JUIN 3. — La Chambre vérifie l'élection Blanqui. M.» Blanqui,
considéré comme inéligible, voit son élection annulée.
10. — Les artistes de la Comédie-Française donnent à Londres
des représentations.
11. — Une commission parlementaire est nommée pour exa-
miner la proposition de M. Naquet sur le divorce.
12. — Le gouvernement accorde la grâce de Blanqui.
13. — La Commission des tarifs des douanes recueille les
dépositions des industriels et des agriculteurs sur les tarifs
douaniers.
16. — Le Sénat adopte la loi sur le retour des Chambres à
Paris.
Discussion à la Chambre du projet Ferry sur l'enseignement
supérieur. *?•
1162
19. — Réunion de la Chambre et du Sénat sur la suppression
de l'article 9 de la Constitution, concernant la résidence des
Chambres à Versailles.
20. — Une dépêche de Capetown (Afrique australe) annonce la
mort du prince Louis Napoléon, tué dans une reconnaissance par
un parti de Zoulous.
25. — L'insurrection algérienne est terminée par un succès
définitif de nos troupes.
JUILLET 2. — Crises ministérielles en Allemagne et en Italie.
En Allemagne, les ministres des finances et de l'instruction don-
nent leur démission. En Italie, le cabinet Déprétis, battu sur
l'impôt de la mouture, donne sa démission.
3-5. — Combat d'Ulundi dans le Zoulouland. Les troupes an-
glaises sont victorieuses. Cettivayo, roi des Zoulous, poursuivi
par l'armée anglaise, se jette, avec les débris de ses troupes,
dans le nord du Zoulouland.
5. — Scission des bonapartistes en France. Les uns recon-
naissent le prince Jérôme comme prétendant, les autres lui
refusent le titre de successeur du prince Louis.
10. — La Chambre adopte l'article 7 du projet Ferry.
13. — Grande revue passée à Longchamps par le Président de
la République.
14. — Une commission est nommée pour étudier un projet de
chemin de fer reliant l'Algérie avec le Soudan, en traversant le
bahara.
16. — Décret modifiant la composition du Conseil d'Etat.
Le Sénat nomme une commission pour l'examen de la loi
Ferry. La majorité de la Commission est hostile au projet.
22. — Prorogation des traités de commerce expirant le 31
décembre 1879.
26. — Discussion et adoption à la Chambre des députés du
budget.
AOUT 1-3.^ — Grandes fêtes à Nancy à l'occasion de l'érection
d'une statue à M. Thiers.
3. — Catastrophe du chemin de fer près de Nancy, huit
victimes:
4. — Remaniement ministériel à Constantinople. La politique
russophile triomphe au Divan. Mahmoud Pacha , personnage
dévoué aux intérêts russes, arrive aux affaires.
6. — Le ministre de l'agriculture, dans le but de chercher les
causes de la crise agricole, adresse un questioritiaire aux préfets
pour être soumis aux Conseils généraux sur les moyens de faci-
liter le crédit agricole.
12. — Circulaire du ministre aux préfets, délimitant lés attri-
butions des Conseils généraux.
Retraite de M. Andrassy, grand Chancelier de l'empire d'Au-
triche.
13. — A Toccaision de l'exécution de la Marseillaise dans un
concert de la place Bellecourt à Lyon, un conflit éclate sur la
103
place entre républicains et monarchistes. Des arrestations ont
lieu. Quelques officiers sont compromis.
15. — Encyclique du pape Léon XIII sur la restauration de la
philosophie chrétienne dans les écoles catholiques.
En Autriche, le comte Tauffe remplace le comte Andrassy à la
présidence du Conseil.
18. — Ouverture des Conseils généraux.
24 . — Un incendie considérable éclate à Bordeaux. Aux envi-
rons de l'Entrepôt, dix immeubles environ sont détruits.
24. — Affaire mystérieuse de Meudon. Un groupe de sémina-
ristes passant un soir dans le bois de Clamard essuient un coup
de feu qui blesse deux d'entre eux. La presse religieuse fait
grand bruit de cet attentat, dont les auteurs sont vainement
recherchés.
27. — IJOfficiel publie le tableau de la récolte de froment en
France pour 1877. Le résultat de la moisson est de 85 millions
d'hectolitres, soit un déficit de pi*ès de 20 millions d'hectolitres.
28. — Arrivée à Port- Vendes du premier convoi d'amnistiés
sur le Var,
La guerre éclate entre le Chili alliée à la Bolivie et le Pérou.
30. — La presse russe et allemande, se conformant aux senti-
ments d'antipathie que professent l'un pour l'autre les deux
grands Chanceliers, se livre à une guerre de plume très ardente.
L'alliance des trois empereurs n'existe plus.
31. — Election de Bordeaux. M. Blanqui est de nouveau can-
didat. Il y a ballottage.
SEPTEMBRE 2.— M. Guibert, évêque de Gap, est nommé à
Amiens, l'abbé Roche est nommé évêque de Gap.
4. — Le maréchal de Manteuffel est envoyé en misstan confi-
dentielle à Saint-Pétersbourg. Ce voyage a pour but de rétablir
la bonne entente qui existait auparavant entre la Prusse et
l'Allemagne.
5. — Mouvement préfectoral.
Entrevue des souverains d'Allemagne et de Russie à Alexan-
dre wa sur la frontière.
Attaque de la résidence anglaise à Caboul par des régiments
afghans mutinés. Le major Cava^uari et son escorte de, 70
hommes sont tués. L'hôtel de la résidence est brûlé.
10. — Les troupes autrichiennes occupent le district de Novi-
Bazan.
12. — Arrivée à Port-Verdres du transport la Seudre ramenant
des amnistiés de la Nouvelle-Calédonie.
14. Election de ballottage à Bordeaux. M. Achard est élu contre
M.. Blanqui.
15. — Une Commission à laquelle participe le gouvernement
étudie le projet du chemin de fer Traussaharien.
17. — On apprend à Londres que Cettiwayo est fait prisonnier
après une poursuite de deux mois.
20. — Inauguration à Montbéliard de la statue de Denfert
Rochereau, défenseur de Belfoii;.
104
Une cérémonie semblable" a lieu à Perpignan en Thonneur de
François Arago.
21. — Dans les guerres de Chili contre le Pérou, le cuirassé
péruvien Huascar cause de grands dégâts à la flotte chilienne.
23. — Voyage du prince de Bismarck à Vienne. La presse
commente vivement les entrevues du chancelier allemand et du
comte Andrassy.
24. — Entrevue à Dieppe de M. Waddington, ministre des
affaires étrangères de France et le marquis de Salisbury, membre
du Cabinet bntanique.
Une députation parlementaire fait un voyage d'exploration en
Algérie.
20. — Manifestations légitimistes à l'occasion de l'anniversaire
* de la naissance du comte de Chambord. Banquets à Chambord et
autres lieux.
OCTOBRE 1. — Le général Robert, à la tète d'un corps d'armée
anglo-indien, marche sur Caboul.
6. — Election au Reischtag allemand. La majorité est acquise
au Chancelier.
9. — Prise de Caboul par les Anglais.
12. — Le quartier de Javel à Paris nomme Conseiller muni-
cipal un amnistié, M. Humbert, ancien rédacteur de Père Du-
chesne sous la Commune.
17. — Le gouvernement ordonne des poursuites contre la
Marseillaise pour un articte de M. Humbert glorifiant la Com-
mune.
20. — De terribles inondations ont lieu en Espagne dans la
province de Murcie. La ville de Murcie est ©n partie détruite.
25.. — Pour venir en aide aux inondés de Murcie, la presse
parisienne prend l'initiative d'une grande fête de bienfaisance.
Ouverture d'un Congrès ouvrier a Marseille. Plusieurs femmes
y jouent un rôle important.
28. — Affaire d'Alais. Les frères de la doctrine chrétienne, mis
en demeure par le maire d'Alais de quitter, en vertu d'une déci-
sion municipale, les bâtiments affectés à l'école, refusent de
s'exécuter. On est obligé- d'envoyer la force armée.
NOVEMBRE 3. — Ouverture, par le Prince Alexandre, de la
première Assemblée législative de la Bulgarie.
5. — Les relations se tendent entre l'Angleterre et la Turquie.
Les Anglais menacent le Sultan d'une démonstration de la flotte
anglaise dans les eaux turques si satisfaction n'est pas donnée à
la demande de réformes. La Turquie s'exécute partiellement
Mort de M. Valentin, sénateur, ancien préfet de Strasbourg
pendant la guerre.
Visite de don Carlos de Bourbon à l'école de cavalerie de
Saumur. La conduite du général Lhotte en cette occasion est
universellement blâmée.
5. — Le Conseil de la Légion d'honneur refuse la réintégration
des anciens décorés amnistiés dans les cadres de la Légion
d'honneur.
405
9. -^Elections sénatoriales dans la Charente et. les Hautes-
Alpes.
10. Grand émoi dans le monde financier par suite de la décon-
fiture de M. Philippart, directeur de la banque européenne.
Prise du Htmsmr par la flotte chilienne.
41. — Jugement de Taffaire d'Apt. Fraudes électorales. Un
ancien député invalidé et un sous-préfet du 16 mai sont con-
damnés à 5 mois de prison.
Réception de M. Henri Martin à l'Académie.
Nomination de M. Gent, député de Rhône, au poste politique de
gouverneur de la Martinique.
15 — T Voyaye du prince héritier de Russie à Vienne et à
Berlin.
Nouvelle insurrection cubaine.
19. — Grise ministérielle en Italie.
L'élection de M. Humbert à Javcl est annulée.
25. — Révocation de M. Gent. Cette mesure produit une grande
émotion dans les cercles parlementaires.
27. — Rentrée des Chambres.
Un congrès catholique a lieu à Arras.
DECEMBRE 2. — Attentat contre le Czar. Une mine placée
sous les rails du chemin de fer de Moscou éclate au moment du
passage du train impérial. Aucune victime.
Trouble à l'école d'Alfort. Plus de 200 élèves quittent l'ééole
sans permission.
4. — Interpellation de M. Brisson sur la politique du gouver-
nement. A la suite des déclarations de M. Wadington, un ordre
du jour de confiance est voté à 50 voix de majorité.
Le Sénat vote le budget.
7. — Election de Cambrai.
Interdiction par l'archevêque de Paris des conférences du père
Didon à Saint-Philippe-du-Roule sur le divorce.
10. — Démission de M. Le Royer, ministre de la justice.
En présence de la grande misère occasionnée par les froids
rigoureux du mois de décembre, le gouvernement propose à la
Chambre de voter 5 millions pour soulager les infortunes. Cette
proposition est adoptée.
Un second soulèvement a lieu dans l'Afghanistan contre les
troupes anglaises. Le général Roberts est contraint d'évacuer
Caboul.
18. — Grande fête de bienfaisance organisée par la presse
parisienne à l'Hippodrome en faveur des inondés de Murcie et
des indigents parisiens.
24. Le ministère donne sa démission.
25. — M. de Freycinet est chargé de la formation d'un nouveau
Cabinet.
29. — Un nouveau ministère est composé. M. de Freycinet,
président du Conseil, aux affaires étrangères, M. Lepère à l'inté-
rieur, Magnin aux finances, Cazot à la justice, Farre à la guerre,
f06
Cochery aux postes et télégraphes, Ferry à l'ittstruction publique,
Turquet aux Beaux- Arts, Varroy aux travaux publics.
31. — Catastrophe sur le pont de la Tay à Dundee. Le pont
s'écroule au moment du passage du train de voyageurs. Tom-
bant de 80 pieds de haut, ce train disparut complètement dans 15
pieds d'eau. 200 victimes.
ÉVÉNEMENTS DÉPARTEMENTAUX
JANVIER 2.— Une crue violente de TYonne, survenue à la suite
de pluies et de fontes de neige, cause quelques dégâts sur Tes
bords de l'Yonne.
9. — A la suite d'une violente bourrasque de neige, la circula-
tion est interdite sur nombre de routes et sur plusieurs lignes de
chemins de fer.
18. — Une réunion publique a lieu à Auxerre au sujet de la
construction d'une gare dans le faubourg Saint-Amatre, sur la
ligne de Gien à Auxerre. Une motion est votée à cet effet.
22. — Mutation dans le personnel des Juges de paix.
30. — Réunion de la Commission départementale.
FEVRIER 6. — M. Durand-Désormeaux, conseiller général de
l'Yonne, est nommé chef du personnel au ministère de la justice.
n. — Réunion de la Société centrale d'agriculture de l'Yonne
à Auxerre. ^
i8. — Démission de M. Paul Bert, conseiller général du canton
de Goulanges-la~ Vineuse. Dans nombre de communes des ins-
tallations de bustes de la République ont lieu en grande pompe
à l'Hôtel-de- Ville.
49. — A la Chambre des députés, M. Paul Bert soumet un
projet de loi sur renseignement en Algérie, qui est adopté.
28. — Attaque à main armée d'une ferme à Michery par plu-
sieurs bandits qui s'emparent de 50.000 francs d'argent et de
valeurs.
28. — Au Sénat M. Ribière défend son rapport contre l'am-
nistie plénière ; ses conclusions sont adoptées.
MARS !«'. — Sont nommés juges de paix :
MM. Brunet de Chablis à Avallon, Beaujard au canton est
d'Auxerre, en remplacement de M. Gautrot;Goste, juge-suppléant,
à Saint- Julien-du-Sault.
4. — La peine de mort prononcée contre Perrot, l'assassin de
Saint-Cyr, est commuée en la peine de travaux forcés à perpé-
tuité .
108
20. — M. Maulmont, ancien sous-préfet d' A vallon, est nommé
préfet de l'Yonne.
24. — Nominations de perceptelirs.
25. — M. Bezombes, sous-préfet d'Avallon, est nommé à Dax.
M. Hervieu est nommé à Avallon.
Dans plusieurs communes des arrêtés municipaux sont pris,
interdisant les processions.
AVRIL 2. — M. Tardif est nommé procureur de la République
à Auxerre, en remplacement de M. Richard, nommé à Melun ;
M. Persac, juge à Mamers, est nommé procureur à Joigny ;
M. Bernardou, substitut à Saintes, est nommé à Auxerre, en
remplacement de M. Real, nommé à Bar-sur-Aube ; M. Pru-
dhomme, à Tonnerre, en remplacement de H. Habert.
n. — Réunion annuelle pendant quinze jours des soldats de
l'armée territoriale.
12-13. — Fortes gelées dans les bas-fonds. La végétation très
attardée de la vigne la sauve d'un grand désastre.
19. — Mouvement dans le personnel des instituteurs.
20. — Pour le canton de Goulanges-la- Vineuse, M. Rapin est
nommé conseiller général.
21. — Ouverture du Conseil général de l'Yonne,
22. — Mouvements dans les justices de paix.
MAI 3. — M. Dessant, ancien sous-préfét, est nommé sous-
préfet de Tonnerre, en remplacement de M. Allem-Rousseau.
13. — M. Constant est nommé maire de Tonnerre.
18. — M. Lalande est nommé inspecteur d'académie à Auxerre,
en remplacement de M. Métivier.
29. — Nominations de juges de paix à Brienon, Charny et
Guillon,
JUIN 7. — Cour d'Assises de l'Yonne, sous la présidence de
M. Varroy.
8. — Violent orage de grêle. Dégâts dans les vignobles de
Coulanges, Auxerre, Chablis et Saint-Florentin.
12. — Mouvement dans le personnel des instituteurs.
14. — M. Rabaux est nommé juge de paix du canton de
Pont-sur- Yonne .
29. — Concours agricole du comice de Joigny.
JUILLET 1«'. — Les travaux de ligne de fer d' Auxerre à Gien
sont poussés avec activité sur plusieurs points compris entre
Toucy et Saint-Sauveur.
5. — La persistance des temps pluvieux entrave la végétation
de la vigne. On constate l'apparition du ver de la Pyrale Rose-
ram,
5. — M. Bert, député de l'Yonne, prononce, à l'occasion de
l'article 1 sur la loi de l'enseignement supérieur, un discours sur
l'enseignement congréganiste qui a un très grand retentisse-
ment.
18. — Nominations de juges de paix à Coulanges-la- Vineuse,
à Villeneuve-l'Archevêque et à Quarré-les-Tombes.
109
20. — UOidium fait son apparition sur un grand nombre de
vignobles du département. La rentrée des fourrages est forte-
ment contrariée par le mauvais temps.
AOUT 2. — Fête d'Auxerre en l'honneur et à l'occasion de
l'affranchissement de la ville d'Auxerre. Concours musical.
8. — M. Desmaisons, ingénieur des ponts-et-chaussées dans
l'Yonae, est mis à la retraite. Il est remplacé par M. Jozon.
iO. — Concours de machines à Tonnerre, organisé par la
Société centrale et le comice de Tonnerre.
14, 45 et i6. — Grande fête à Villeneuve-sur-Yonne. Concours
agricole. Exposition industrielle. Ces fêtes attirent une énorme
affluence de visiteurs.
14. — M. Scribe, est nommé substitut à Auxerre, en remplace-
ment de M. Bernardou.
18. — Ouverture du Conseil général de l'Yonne sous la prési-
dence de M. Lepère, ministre de l'intérieur.
25. — Ouverture des Assises de l'Yonne. Présidence de M. de
Baudricourt.
29. — Le Conseil général de l'Yonne décide qu'un emprunt
de 1.700.000 francs sera fait à la caisse des chemins vicinaux.
SEPTEMBBE. — M. Bardout est nommé' juge de paix de
Coulanges-la- Vineuse. M. Gibert, maire d'Escamps, est nommé
substitut.
Concours du comice d'Avallon à Avallon.
3. — M. Crousse, sous-préfet de Sens, est nommé préfet de la
Corrèze.
M. Allain-Targé, sous-préfet de Joigny, est nommé à Sens ; de
Vasson, sous-préfet de la Réole, est nommé à Joigny.
7. — Concours de la Société centrale à Tonnerre. Inauguration
dans cette ville d'un nouveau service des eaux.
14. — Concours agricole du Comice d'Auxerre à Seignelay.
18. — Le receveur particulier de Joigny prend la fuite en
laissant un déficit de plus de 700.000 francs.
21. — Nomination de percepteurs.
Mouvement dans le personnel des instituteurs.
OCTOBRE. — La chaleur, cependant très modérée au début de
l'automne, fait place à un froid très vif qui arrête complètement la
maturité de la vendange.
2. — M. Gambetta, président de la Chambre, vient passer
quelques jours à Bussy-en-Othe, chez M"^« Arnaud.
9. — M. Hanriot, inspecteur primaire à Avallon, est nommé à
Auxerre.
M. Lambert est nommé principal du collège de Tonnerre, en
remplacement de M. Paimblant.
10. — Les réservistes de la classe de 1872, appelés pendant 28
jours à Auxerre, sont renvoyés dans leurs foyers.
12. — Le chiffre de l'abonnement de la ville d'Auxerre avec la
réffie est fixé à 7.000 francs*
15. — Les vendanges ne font que commencer dans le départ*-*
ment.
410
il-lS. — Grandes gçlées dans le département; le baromètre
descend à 4 degrés au-dessous de zéro. Les vignes sont dé-
pouillées de leurs feuilles. Les vendanges sont fortement com-
promises.
48. — M. Delebecque, général-commandant de la subdivision
d'Auxerre et de Moniargis, est nommé général de division. Il est
remplacé par le général de brigade Lechesne.
22. — M. Bonnotte est nommé inspecteur primaire à Avallon,
en remplacement de M. Hanriot.
24. — Mouvement dans le personnel des percepteurs et des
instituteurs.
NOVEMBRE 3. — Malgré la mauvaise qualité des vins, la
récolle, en raison de la pénurie générale, s'enlève à de très hauts
prix.
3. — Réunion de la Société centrale d'agriculture de l'Yonne.
4. — La ville d'Auxerre ouvre un cours d'enseignement secon-
daire pour les jeunes filles.
Mouvement dans les percepteurs.
40. — Dans beaucoup de communes du département il est pro-
cédé à des remaniements importants dans la composition des
commissions de bienfaisance. »
n. — Apparitiori de la neige sur les hauts plateaux de l'Yonne.
20. — La neige est générale dans tout le département.
24. — Réunion, à Auxerre, de la Commission départementale,
réunion du comice agricole.
29. — La récolte de vin de la ville d'Auxerre, pour l'année
4879, est de 46,000 hectolitres ; elle était de 64,000 pour l'année
4878.
DÉCEMBRE 2. — M. Martin, conseiller de préfecture, est
nommé secrétaire général, en remplacement de»M. Grenier, nom-
mé à Melun.
' M. Huriot, conseiller général de l'Yonne, est nommé directeur
de l'école des Sourdes-Muettes de Bordeaux.
La saison, constamment rigoureuse depuis l'apparition des
neiges, s'abaisse encore. Le tbermomètre descend la nuit à 45°
de froid.
8. — Assises de l'Yonne. Présidence de M. de Mianville.
42 — Nomination de juges de paix daus les cantons de Saint-
Julien-du-Sault, d'Ancy-le-Fraûc et de Guillon.
47. —^ Le froid est excessif. Le thermomètre descend jusqu'à
26 degrés au-dessous de zéro.
1 il
TABLE A:LPHABÉT1QUE DES DEUX PREMIÈRES PARTIES DE l'aNNUAIRE.
pages
Abattoir d*AuKerre W
Académie» 38
Académie ideDijoa 92
Adjoints aui maires 63
Adroinist. d'Agricult., 125
Admisistratioo civile 49
Administration ecclé-
siastiqoe 85
Administ^ financière 99
Administ. de la iuftiee 86
Administ. miliUire 98
Administ. municipales
des chefs-lieux d'ar-
rondissements 60
Agenda muaieipal 17
Aliénés (asiie dépaite-
mental des) 61
Ambassadeurs 26
Archevêques et évéques 33
Architectes départem. 61
Architectes des monu-
ments bist. 127
Archives de TYonne 53
Armée. 39
Arrondissements mari-
limes 40
Assistance judiciaire (bu-
reaux d') 92
Association des demoisel-
les économes, à bens 129
Association des anciens-
élèves du collège
d*Auxerre 129
— du collège de Sens. —
Banque de France (suce.) 100
Bibliothèques publiques 127
Bureaux de la préfecture 48
— de postes 114
— de bienfaisance 129
Cadastre 96
Caisses d'épargnes 130
Calendrier 3
Canal de Bourgogne 119
C anal du Nivernais 118
Chambres consultatives
pages
des arts et manufac-
tures à Sens 126
Chambre des députés 28
Changements survenus
pendant le tirage 131
Chapitre métropolitain 85
Chefs- lieux de préfec-
tures. 3i
Chemins de fer 124
Chemins vicin. (serv. des) 119
— (nomenclature et
itinéraire des) 120
Comices agricoles 126
Comité de l'Annuaire 1
—de patronage de<« en-
fants assistés 59
- des travaux hist. et
soe. savantes 128
Commissaires priseurs 91
Commission départem. 56
Commission d*examen
pour Tinstruelion se-
condaire 93
—d'examen pourTins^
tructton primaire 93
— salles d'asiles 93
- de surveillance des
prisons départem. 62
Commissions de statist. 1 26
Commission d'inspect.
des pharmacies 58
Communes du départ,
cemp. chaque canton 53
Communes du départe-
ment ( superficie, re-
venu, dislances judi-
ciaires, noms des can-
tons et bureaux de
poste) 63
— (population, maires,
adjoints, curés el ins-
tituteurs par arrond). 72
Comput ecclésiastique 3
Conseil départemental
d'instruttton publique 93
- d'Etat 30
Conseil de préfecture 49
— généiai de l'Yonne 56
Conseils d'arrond. 57
— rounicipauides chetV
lieux d'arrond. 79
Conseils d'hygiène 58
Conservateurs des hy-
pothèques 113
(Miges
Conservations fores - "
tières 37
Contributions directes
(jpersonnel) loO
— mdir. (person. 112
Correspondants de
l'Annuaire I
Cour de cassation 31
—des comptes —
— d'appel de Paits —
Cours d'appel de France 32
Cour d'asisses del' Yonne 86
Cours de la lune 5
Cours de dessin indus-
triel à Auxerre 125
Cours d'enseignement
secondaire pour les
jeunes filles a Auxerre 95
Cours gratuit de dessin
d'Auxerre 129
— de Sens 129
Cours normal d'institu*
triccs 95
Curés 72
D
Délégués cantonaux 93
Déparlements de la
France 34
Dépôt de mendicité 129
Desservants 72
Diocèse de Sens 85
Dire4;trices des salles
d'asile. 84
E
Eaux et forêts 37
Eclipses, y. Phénomènes
météorologiques 3
Ecoles norm. primaires 95
Ecoles spéciales 41
Embranchement de La-
roche à Clamecy 124
Enfants assisté» 59
Enregistrement et do-
maines (personnel) 113
Ères et suppviations
chronologiques 3
Etabl.diversd'util.publ. 127
F
Fêtes mobiles
Foires de l'Yonne
3
142
G
Garnisons 98
Gendarmer, de TYonne 99
H
Haras 126
Haute-cour de justice 3 1
Hospices 61
Huissiers 91
I
Inspecteurs de l'instruc-
tion primaire 93
Inspection de TAcadém. —
Inspection des monu*
ments historiques 127
Instituteurs communaux 72
Institutrices du départ. 82
Instruction publique 92
— (Ëtablissements d'} 93
J
Jardin botanique dé-
partemental
Jours de la lune
— du mois
— de la semaine
Justices de paix
5
5
Lever et coucher du
soleil
Lever et couchelr de
la lune.
M
Maires 72
Maison d'arrêt d'Auxerre 62
Marées 4
Marine (corps de la) 4i>
Médecins des enfants
assistés 58
Mendicité (assoç. pour
l'extinction de la), V,
aussi dépôt 1291
pages pages
Ministres. 25
Monuments historiques 127
Musée départemental 128
IV
Navigation de l'Yonne et
canaux 118
Notaires 89
O
Octrois 112
Orphelinats d'Auxerre 129
P
Percepteurs et percep-
tions 101
Phénomènes météorolo-
giques 3
Ponts et chaussées 116
Populat. des départem.
de la France 34
Population totale du dé-
partement 81
Position géographique
du déparlement 55
Population par commu-
nes, cantons et arron-
dissements 63-72
Postes et télégraphes 114
Préfecture de.!' Yonne 49
Préfets 34
Prêtres aux. de Pontigny 85
Frisons du département 62
Puissances 25
S
pages
129
5
5
5
88
Q
Quatre-temps 3
II
Recev. de l'enregistr. 113
Revenu foncier par com-
munes, cantons et ar-
rondissements. 63-72
Rôles par communes
(montant des) 10 1
Saisons (commencement
des) 3
Séminaire diocésain 85
— (peut) 94
Sénat 27
Service vicinal 119
Société de charité ma-
tei*nelle d'Auxerre 129
Société des Sciences
de l'Yonne 128
— archéologicruedeSens —
— d'études (TAvallon —
— d'instruction popu-
laire 128
— de prévoyance et de
secours mutuels des
médecins de l'Yonne. 131
Société des Architectes
de l'Yonne 128
Sociétés d'agriculture 126
Sous -Préfectures 53
Succursale de la Ban-
que de France * 100
Superficie du départ. 63
— par communes, can-
tons et arrond. 63-72
Suppléants des juges de
paix 89
T
Trésorerie générale
Tribunaux civils
— de commerce
99
86
87
58
Vaeciue
Vérificateurs des poids
et mesures 112
— de l'Enregistrement 1 1 3
Vicinalité 1i9
Yonne (rivière d*)
118
PLACEMENT DES DESSINS DE l' ANNUAIRE 1879,
> Château de Seignelay 74
y Château de Launay . . . . ♦ 110
' Château dTrouère . . . , 220
113
TABLE ALPHABÉTIQUE DE LA TROISIÈME PARTIE DE l'aNNUAIRE.
Pages.
A
Ancienfille (Claude d') 110
Anseau de Trainel 1 10 et s.
Barge Charles 160
Beatrix de Metigné 110 et s.
Bechou Etienne 161
Bert Paul 141
Bertillon (D-^) 143
Berlucat Louis 161
fieileau 142
Blocquevil]e(m'"de) 169ets.
Boudin (DO (54
Brochard (D') 10
Brodier 155
Canoux Pierre
Charton Ed.
Cherest
Colbert
Cotteau G.
160
125
58
76
139
Davout Alexandre 200
Davdut Charles 201
DaTOut François 173
Davout Julie 181
DaTout (maréchal) 167 et s.
Denoys Placide 160
Dio de Montperroux 220
Psfffis
Ducrefit de Villeneuve 181
Duranton 142
F
Fraudin Edme 47
Oallifier Jean 47
Gaucher de Seignelay 74
Gaucher d' Yrouerre ' 220
Gauthier Edme 160
Guy de Maligny 111
Goureau (le colonel) 1 4 1
H
Henry (l'abbé) 74
Hugues lY 111
Launay 1 10
Leclerc (Aimée) 186
Leclerc (Mme) 173
Leguy Pierre 160
Leymerie 138
Longuemain 139
Lorin 158
M
Marie 125
Maussion (De) 220
Minard de Velard (M-) 173
Monceaux 141-158
Moreau 139
Pages.
P
Philippe de VendAme 1 18
9
Quantin 158
R
Raudot 77
Raulin 138
RaTin Eug. 139
Régnier Guerchy (G. de) 1 10
Robert de Bourgogne 11 i
Robineau-DesYoidy 139
Rousseau (D') 153
Roussel (D') 3
Sarry 111
Saullons 220
Savatier-Laroche 1 19
Sayigny 194 et luiv.
Seignelay 74
Semaine 47
Société d'instruct. pop. 123
Sonnié-Moret 165
Sylvestre 110-120
Valprofonde 161
Van du Meulen 76
Vieupou (Prieuré) 60
Y
Yrouerre 220
1880
13
l
I