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JS
7
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ANNUAIRE
STATISTIQUE ET ADMINISTRATIF
DU
PAS-DE-CALAIS,
1847.
CET ANHUAIRE SE VEND :
A Arras , chez MM. Beissv , Galand et Tofino , libraires.
A Bapaume , chez M. Debeugnt , libraire.
A Béthune , chez H. Rei -Bourbon , iraprimeur-libraire.
A Boulogne , chez M. Watel , libraire, rue de l'Êcu.
A Calais , chez M. Dehotieb , libraire.
A Hesdin , chez M. Denbcville-Leleiix , libraire.
A Montreuil , chez M. Doval , libraire.
ASt-Omer,chezM. Lehaiee, imprimeur-libraire.
ASt-Pol , chez M. Lbhoinb , libraire.
peNdanl ItHiprenalaM
SIQHeS PODR LES DËC0EAT1ON8.
' Ordre royal de la LégioQ-d'HoDneur.
G. A , grand'croix.
G. 0. sS; , grand officier,
G. }{■ , commandeur.
;fc chevalier.
Chevalier de St-Louis. •{■
ANNUAIRE
Stàtistiqne et AdministratiT
DO
DÉPARTEMENT DU PAS-DE-CALAIS,
POUR 1847,
PUBLIÉ,
SOUS LES AUSPICES DU CONSEIL GÉNÉRAL
DE GB DÉPARTEMENT,
Pab Ht Bbmoiv CAFFIIV*
3«« ANNÉE.
•1 t
Moneat {tlaeeat qa« momendo.
AARRAS,
BRISSY, Imprimeur-Libraire, Peiile-PIaee, SOS.
1847.
AYMPROPOS.
Plusieurs personnes ont bien voulu nous adresser leurs féli -
citations sur les précis statistiques que nous avons joints à
Mnnuaire de 1846 et nous ont engagé à continuer ce genre
de publication.^ Nous prisons trop ces témoignages et nous les
trouvons trop flatteurs , pour ne pas redoubler d'eflforts , afin
de les mériter, de plusen plus. En conséquence , nous publions ,
cette année, les précis sur les cantons d'Àubigny , de Croi-
silles et de Marquise. Les données historiques qu'ils renferment
sont de notre part l'objet de beaucoup d'études et de recherches.
Voici les auteurs que pour les communes , ayant fait partie
de l'ancien diocèse d' Arras , nous avons particulièrement étudié
cette année : Locrius , l'avocat Maillard et le Père Ignace. Ce
dernier , compilateur infatigable , enregistre assez confusément
tout ce qui lui tombe sous la main. Il contredit , sciemment
toutefois , à la fin d'une page le renseignement qu'il a donné
au commencement. Mais dans une introduction où le bon sens
abonde, il prévient son lecteur'et l'engage ainsi implicitement à
ne pas admettre tout ce qu'il dit sans vérification ultérieure.
C'est ce que nous faisons.
6
Pour rarrondissement de Boulogne y nous avons consulté
rhistoire de Boulogne par le docteur Bertrand et surtout Tou-
vrage d'un habile et savant statisticien , M. Henri , qui par sa
lumineuse dissertation a démontré d'une manière irréfragable
que leporttis Ictius d'où César s'est embarqué pour l'Angleterre,
est Wissant.
Il est à remarquer qu'avant Jtf. Henri, des dissertateurs s'é-
taient plu à placer le port Ictius à TËcluse (Belgique^ à Gand,
Bruges, Nieuport, Mardick, Gravelines,Gassel, St-Omer, Wat-
ten, Calais, Sangatte, Ëscalles, Âmbleteuse, Boulogne, au Por-
tel, à Ëtaples et même à Dieppe.
Nous avons en outre consulté un bien précieux manuscrit,
qui a pour auteur dom Legrix, religieux bénédictin de la sa-
vante et illustre congrégatioil de St-Maur. Dom Legrix a par-
couru toutes les paroisses de Fancien diocèse de Boulogne ; il y
a recueilli toutes les saines traditions et tous les documents
historiques et lésa déposés dans un Touillé qui devait servir
d'appendice à Touvrage si connu : De Vart de vérifier les dates.
Cet intéressant manuscrit nous a été communiqué avec une
exquise urbanité par M. le baron de Hauteclocque, ancien
maire d'Arràs, qui possède une foule de curieux documents
sur notre pays.
Nous nous sommes aussi permis de faire quelques emprunts
à nos savants compatriotes MM. Harbaville, Parenty et Ter-
ninck. Mais nous avons soin de citer leurs noms, lorsque nous
en usons ainsi.
JANVIER.
FÉVRIER.
Les jour» augmentent de 22 m.
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S. Lucien.
S. Pierre évéque.
S. Paul Ermite.
S. Théodore.
S. Arcade Martyr.
Baptême de J.-G.
S» Hilaire.
S. Maur.
S. Guillaume.
S. Antoine.
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S. Sulpice.
S. Sébastien.
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S. Vincent.
S. Ildephonse.
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P. Q. le 23, à 4 h. 27 m. du s.
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S. Valentin. Quinq.
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S. BiaDchard.
S. Euloge.
S. Paul, éyéqae.
Ste Euphrasic.
S. LubiEi. Lœtare.
S. Zacharie.
Abraham.
Ste Gertrude.
S. Alexandre.
S. Joseph.
S. Joachim.
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S. Simon.
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S. Claude.
S. Lié. TuHiTi.
S. Médard.
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S. Landry.
S. Barnabe.
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S. Antoine de P.
S. BuiTin.
S. Modeste.
S. Fargeau.
S. Avit
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S. Gerv. S. Prot
S. Silvère.
S. Leufroi.
S. Paulin.
S. Félix. K et J.
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S. Proftper.
S. Babolein.
S. Crescent.
S. Irénée.
S. Pierre S. Paul.
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S, Tliierry.
Trans. S. Martin.
Ste Zoé.
S. Tranquillin*.
Ste Aubierg^
Ste Elisabetti.
S, Cyrille évéque»
Ste Félicité.
Trans. S. Benoit.
S. Gualbert.
S. Eugène.
S. Bon aventure.
S. Henri.
S. Eustate. N»-D.
S. Alexis.
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S. Vincent de PauL
Ste Marguerite.
S. Victor martjrr.
Ste Madeleine.
S. Apollinaire.
Ste Ctiristine. /. c.
S. Jacques le Maj..
Trans. S. Marcel.
S. Pantaléon.
Ste Anne.
Ste Marthe.
S. Abdon.
S. Germ. TAux.
LUNE.
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le m. et de 54 m. le s. , ou
de 1 b. 86 m.
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Le 1 lev. du soL à 4 b. 2 m., couc 8 b. 5 m.
— 10 — 4— 9 — 8— 0 —
— 20 — 4 — 19 — 7 — 53 —
— 31 — 4 — 32 — 7 — 39 —
D. Q. le 5 à 8h. 52 m. du m.
N. L. le 12, à 11 b. 47 m. du m.
P. Q.le20, à lb.2nu du s.
P. L. le 27 àlOb. 18m. du s.
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S. Etienne P.
In?. S. Etienne.
S. Dominique.
S. Yon.
Transfig. J.-G.
S. Gaétan.
S. Justin.
S. Amour, F.
S. LaurenL
Ste Suzanne.
Ste Claire.
S. Hippolyte.
S. Eusèbe. V.etJi
S. Napoléon. ASS.
S. Roch Confesseur
S. Mamès.
Ste Hélène.
S. Louis Evêque.
S. Bernard.
S. Privât
S. Symphorien.
Ste Sidoine.
S; Bartbélémy.
S. Louis Roi.
S. Zéphir. Fin j. c.
S. Ces aire.
S. Augustin.
S. Médéric
S. Fiacre.
S. Ovide.
LUNE.
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— 20 — 5— 0 — 7— 6 —
— 31 — 5 — 16 — 6 — 44 —
D. Q. le 3, à 2I1. 9 m. dus.
N. L. le 11 à 0 b. 38 m. du m.
P. Q. le 19 à 5 b. 11 m. dum.
P. L. le 26, à 6b. 19 m. du m.
SEPTEIBRE.
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le m. e{ de 01 m. le b. y ou
de i b. 43m.
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S. Lazare.
S. Grégoire.
Ste Rosalie.
S. Berlin Abbé.
S. Onésipbore»
S. Gloud.
Nativité N.-D.
S. Orner.
Ste Pulchérie.
S. Hyacinthe.
S. RaphaêL
S. Maurilie.
Ex, Ste Croix, F.
S. Nicomède.
S. Corneille.
S, Lambert. Q-T.
S» Jean Chrysostom
S. Janvier.
S. Eustache,
S. Mathieu.
S. Maurice.
SteThècle. V.
S. Andoche.
S. Firmin Evéque.
Ste Justine.
S. CôméS. Dam.
S. Céran Evéque.
S. Michel.
S. Jérôme.
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le m. et de 58 m. le s. , ou
de 1 h. 44 m.
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Le llev. du soL à5 b« 17 m., couc 6 h. 42 m.
— 10 — 5 — 30 -- 6—24 —
— 20 — 5 — 44 -- 6— 2 —
— 30 — 5 — 59 — 5—41 —
D. Q. le 1, à 9 h. 24 m. du s.
N. L. Ie9, à 3 h. 57 m. dus.
P. Q.le 17, à 7 h. 30 m. dus.
P. L. le 24 à 2 h. 35 m. du s.
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SS. Anges Gard.
S. Cyprîen.
S. François d'Ass.
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S. Bruno.
S. Serge.
Ste Brigitte.
S. Denis.
S. Paulin.
S. Gomer.
S. VUfrid.
S. Gérand.
S. Calixte.
Ste Thérèse.
S. Gai.
S. Cerbonnet.
S. Luc évangéliste.
S. Savinien*
S. Caprais.
Ste Ursule.
S. Mellon.
S. Hilarion.
S. Magloire.
S. Crépin S. Créjiu
S. Rustique.
S. Frumen, K
S. Simon S. Jude.
S. Faron.
S. Lucain. V, etJ,
S. Quentin.
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— 10 — 6—13 — 5—20 —
— 20 — 6 — 29 ^6—1 —
— 31 — 6—4 6— 4—41 —
D. Q. lelà 7 h. 45m. dum.
N. L. le 9 à 9 h. 16 m. dum.
P. Q. le 17 à 7 h. 50 m. du m.
P. L. le 23 à 11 h. 45 m. dus.
D. Q. le 30, à 10 h. 5 m. du s.
NOVEMBRE.
DÉCEMBRE.
Les jours diminuent de A4 m.
le m. et de 39 nu le s. , ou
de i h. A3 m.
TOUSSAINT.
Trépassés»
S. Marcel.
S. Charles.
S. Zachaiie.
S. Léonard.
S. Florent.
Saintes Reliques.
S. Mathurin.
S. Juste.
S. Martin.
S. René,
S. Brice.
S. Bertrand.
S. Eugène.
S. Edme.
S. Agnan.
Ste Aude.
Ste Elisabeth.
S. Edmond.
Présent. N.-D.
Ste Cécile.
S. Clément.
Ste Flore.
Ste Catherine.
Ste Geneviève Ard.
S. Maxime.
S. Sosthène. Avekt.
S. Saturnin.
S. André.
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Le I lev. du soL à 6 h. 48 m., couc. 4 h. 39 m.
— 10 — 7— 2 — 4 — 25 —
— 20 — 7 — 18 — 4 — 13 —
— 30 — 7 — 32 — 4— 5 —
I^. L. le 6 à 3 h. 20 m. du m.
N. Q. le 15,à 6 h. 24 m. dus.
P. L. le 22, à 10 h. 14 m. du m.
D.Q. le 20 à 4 h. 31m. du s.
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S. François-Xavier
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S. Sabas.
S. Nicolas.
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Concept. N.-D.
Ste Gorgonie.
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S. Danid.
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Se Nicaise.
S. Memin. Q-T
Ste Adélaïde.
Ste Olympiade
S. Catien.
S. Thimothée.
S. Philigone, Y.
S. Thomas.
S. Honorât.
Ste Yictoire.
Ste Delphine. F. J»
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S. Etienne.
S. Jean Evangél.
SS. Innocents.
S. Trophime.
S. Sabin.
S. Sylvestre Pape.
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— 10 — 7 — 44 — 4—4 —
— 20 — 7 — 53 — 4—3 —
— 31 — 7 — 56 — 4—10 —
N. L. le 7 à 8 h. 40 m. du s.
P. Q. le 15, à 3 h. 35 m. du m.
P. L. le 21, à 10 h. 18m.*du8.
D.Q. le29àlh.57n». dus.
PREMIÈRE PARTIE
Naissances et Alliances des Princes et Princesses de la Famille Royale.
I^VIfi-raiUrPB !•'• né à Paris le 6 octobre 1773, Roi des
Français, le 9 août 1830, marié le 25 noyembre 1809 à Palerme, à Ma-
RiE-ÂHÉLiE , princesse des Deux^Siciles, née le 26 avril 1782, fille de
Ferdinand 1".
Enfanta de leurs Majestés*
Hélène-Louise-Ëlisabeth, princesse de Mecklenbourg-Schwerin ^
née à Ludwigslust, le 24 janvier 1814 , mariée le 30 mai 1837 ; veuve
le 13 juillet 1842, de Ferdinand Philippe-Louis-Charles-Henri d'OR-
LÉANS, prince royal ;
Louis-Charles-Philippe-Raphael D'ORLÉANS, duc de Nemours,
né à Paris le 25 octobre 1814 ; marié le 27 avril 1840, à Victoire-An-
toinette-Augcste, princesse de Saxe-Gobourg-Gotha , née à Vienne,
le }» février 1822 ;
François- Ferdinand-Philippe-Louis-Marie d'ORLÉANS, prince de
Joinville, né à Neuilly le 14 août 1818, marié le !•' mai 1843, à Fran-
çoise-Garoline-Jeanne-GharlottE'Léopoldine-Rohaine-Xavière-db-
Paule-Hichelle-Gabriele-Gonzague, princesse du Brésil, née k Rio-
Janeiro, le 2 août 1824 ;
Henri-Eugène-Philippe-Lous d'ORLÉANS , duc d'Aumale , né à
Paris le 16 janvier 1822 ; marié à Naples le 25 octobre 1844, à Marie-
Caroline- Auguste, des Deux-Siciles, née le 26 avril 1822.
Antoine^Marie-Philippe-Louis D'ORLÉANS, duc de Montpensier,
né à Neuilly, le 31 juillet 1824; marié le 10 décembre 1846, à Marie-
Louise-Ferdinande, infante d'Espagne, née le 30 janvier 1832.
Louise-Marie - Thérèse - Charlotte - Isabelle , princesse d'OR-
LÉANS, née à Palerme le 3 avril I8I2, reine des Belges ;
FRéDERic-GuiLLAUMB-ALEXANDRE , duc de Wurtemberg, né le 20 dé-
cembre 1804 ; veuf le 2 janvier 1839, de Marie-Christine-Carolinb-
AdblaIde-Françoise-Léopoldine D'ORLÉANS ;
MAlUE'CLâlIENTlNB-CAROUNB-LÉOPOLDINE-CLOTILDE, prinCOSSO d'OR-
LÉANS, née à Neuilly le 3 juin 1817, duchesse de Saxe-Cobourg-Go-
tha, par ton mariage à .St-Cloud, le 4 avril 1843 , avec Louis-Victor,
né le 13 juin 1818 et frère de la duchesse de Nemours.
14
PBVIVS.FII<» DU BOI,
Enfanta de fea Mgr le doe d'Orléaiit.
Louis-Philippe-Albert d*ORLÉâNS, comte de Paris, prince royal,
né à Paris le 24 août 1838 ;
RoBERT-PHiLippE-Loois-EuGÈm-FEiiBiiiAin) D'ORLÉANS, duc de
Chartres, né à Paris le 6 novembre 1840.
Bnfaiits de ll|f r le dae de Wèmoam.
Louis-Philippe-Hârie-Ferdinand-Gaston D'ORLÉANS, comte d'Eu,
né à Neuilly, le 29 avril 1842 ;
Ferdinand-Philippe-Marie D'ORLÉANS, comte d'Alençon , né à
Neuîlly, leI2juiUetI844;
Mârguerite-Adélaïde-Marie D'ORLÉANS, née à Paris le 16 février
1846.
Bnfanta de Mgr le prince de ^olnvllle*
FRANÇoiSE-MARiE-AMiLiE D'ORLÉANS , née à Neuilly , le 14 août
1844;
Pierre-Philippe-Marie D'ORLÉANS, duc de Penthièvre, né le 4 no-
vembre 1845. ,
Bnfant de llf r le dnc d'Anmale.
prince de
Condé, né le 15 novembre 1845.
Bnfanta du roket de la reine des Belce««
LéopoLD-Louis-PHiLippE-MARiE-YiCTOR , princo royal, né le 9 avril
1835;
Philippe-Eugènb-Ferdinand-Léopold, né le 25 mars 1837;
MARIE-CHARLOTTE-AHÉLIE-AUGUSTE-YlCTOIRE-CLéHENTIItE-^LÉOPOL-
DiNE, née le 7 juin 1840.
Bnfant du due de 1¥artember|^ et de fen la prtneeue Varie.
Philippe-Alexandre-Harie-Ernest, duc de Wurtemberg , né le 30
juillet 1838.
Bnfant dn dne de Pkixe-Ciotha et de la princesse Clémentine.
PhilippE'Ferdinand-Harie-Auguste-Raphael , né le 28 mars 1844.
Une princesse, née le 10 juillet 1846.
ttœnr dn Roi*
EuGÉNiE-ADéLAlDE-LouiSE, sœur du Roi, née le 23 août 1777.
15
Conseil des Ministres. •— Ministères. — Directi<ms générales»
Conseil des Ministres.
E. le maréchal, Duc de Dalmatie, (G. jfi^), Pair, Président du Con-
seil des Ministres, sans département.
M. Hébert, (G . $), Député, Garde-des-Sceaux, la Justieeet les CuUes,
M. GuizOT, (G. $J, Député, les Affaires Étrangères.
M. Moline de St-Yon, (G. ^ft]. Pair, Lieutenant-Général, to Giterre»
M. le baron de Mageau,(G. 0. i^), Vice-Amiral, Pair, la Marine,
M. le comte Duchatbl, (G. $), Député, l'Intérieur.
M. DuMONT, (du Lot), (G. $j. Député, les Trœoaux Publics.
M. le comte de Salvandt, (G. $], Duputé, l'Instruction Publique.
M. Gunin-Gridaine,[G. 0. e&]. Député, l'Agriculture et le Commerce.
M. Lacate-Laplagne, (G. 0. $], Député, les Finances.
DÉPARTEMENT PE LA JUSTIGE ET DES CULTES , PlAGE YeNDÔHE.
M. HÉBERT, (G. $}, Ministre et Secrétaire d'État.
M. Dugloseaux,[0. ^]. Conseiller d'État, Secrétaire Général, Dé-
puté.
M. Dessauret, (0. #}, Conseiller d'État, Directeur des Cultes.
Département des Affaires Étrangères, Boulevard des Capucines.
M. Guizot,(G. $), Ministre et Secrétaire d'État.
DÉPARTEMENT DE LA GUERRE, RuE St-DOMINIQUE, N<^' 82 ET 84.
M. MoLiNE DE St-Yon, (G. $), Ministre et Secrétaire d'État.
M. le baron Martineau-Deschsnez, (0. ^], Sous-Secrétaire d État.
DÉPARTEMENTDE LA MaRINB ET DES COLONIES, RubROYALE-St-HONORÉ
M. le vice-amiral, baron de Mackau, (G. 0. $], Ministre et Secré-
taire d'État.
M. JuBELiN, (G. ^), Conseiller d'État, Secrétaire Général.
DÉPARTEMENT DE L'INTÉRIEUR, RuE DE GrENELLE, N<>* 101, 103 ET 130.
M. le comte Dughatel, (G. $], Ministre et Secrétaire. d'État.
M. Ant. Passy, (C. *), Député, Sous-Secrétaire d'État.
16
DÉPARTEMENT DBS TRAVAUX PcBLICS, RcE St-DOHINIQCB, N"' 58 ET 60
M. S. DuMONT (du Lot), (C. $) , Ministre et Secrétaire d'Ëtat.
M. Legrand, (G. 0. ^&), Sous-Secrétaire d'Etat.
DÉPARTEHENT DE L'InSTRUCTION PUBLIQUE, RuE DE GrENELLE, N*' 116 .
M. le comte de Sâlyandt, (G. j^), Ministre et Secrétaire d'Ëtat.
M. Ravaisson, [C. $], faisant. fonctions de Secrétaire Général.
DÉPARTEMENT DE L' AGRICULTURE ET DU GOKMBRGE,RuE DE YaR£NNES,26.
M. Cunin-Gridaine, (G. 0. >ft), Ministre et Secrétaire d'État.
DÉPARTEMENT DES FINANCES, RUB DE RlTOLIfN*^ 48.
M* Lacave-Laplagne. (G. 0. «©), Ministre et Secrétaire d*État.
M. De Golmont, Secrétaire-Général.
Directions Générales.
Enregistrement et Domaines^ Rue Castiglionet N^ 1».
M. Calmon. (G. 0. *), Conseiller d'État, Député, Direct' Général.
Contributions Directes, Rue Rivoli, iV* 48.
M. Laurence, (0. î&), Député, Directeur Général.
Forêts, Rue Neuve du Luxembourg, iV** 2, (ter).
M. Legrand, (de l'Oise), (G. #), Député, Directeur Général.
Douanes et Sels , Rue Mont^Thabor, iV® 29.
M. Gréterin, [G. !&), Conseiller d'Ëtat, Directeur Général.
Postes, Rue J.-J. Rousseau.
M. Conte, (G. efij), Conseiller d'État, Directeur Général.
Contributions Indirectes , Rue de Rivoli.
M. Botjrsy, (C. ift). Conseiller d'État, Directeur Général.
Tabacs, Rue Neuve du Luxembourg, N^ 2.
M. le ricomte Sihéon, [C. #), CoLseiller d'État, Directeur Général*
17
ORGANISATION RELIGIEUSE DU ROYAUME.
Avant 1789^ il y avait en France, y compris la
Corse et le comtat venaisin, i55 diocèses dont les
circonscriptions étaient très-disproportionnées en-
tr'elles. Certains ne renfermaient que 80 , 50 , 22 et
même i9 paroisses, d'autres, au contraire, en comp-
taient 500, 600, 800 et plus. Il y en avait 1588
dans l'archevêché de Rouen et 1700 dans Tévêché
de Toul. Une disproportion relative existait à Tégard
de celles-ci. Il s'en trouvait qui ne contenaient que
20 habitants : Mau ville (Pas-de-Calais) , réuni depuis
Ad ans à Frénesr-lez-Montauban , n'^n comptait que
1 7. En outre , la juridiction de la plupart des diocèses
était loin de s'étendre avec quelque régularité sur
les lieux-mêmes que régissait l'administration civile
des villes sous le nom desquelles ils étaient connus.
Hesdin, ville de l'Artois, loin d'appartenir au diocèse
d'Ârras était enclavé dans celui de Boulogne et dé-
pendait de St.-Omer dont le diocèse formé de 104
paroisses et de 14 annexes s'étendait au-delà des
limites de l'Artois dont cette ville faisait elle-même
partie. D'après cela, il est aisé de se représenter
qu'Arras, capitale de la province et siège d'un dio-
cèse composé de 402 paroisses (1) , devait sous le
rapport religieux , embrasser , dans son ressort , des
lieux qui ne reconnaissaient pas l'autorité des états
Au chapitre : Organisation religieuse du département , nous donnons la
nomenclature des paroisses composant les anciens diocèses d'Ârras , Bou-
logne et St.-Omer. .
2
18
d'Artois. Aussi Douai, la moitié de Valenciennes ,
Ârmentières et Labassée étaient du diocèse d'Airas.
Et, ce qui de nos jours doit paraître étrange, c'est
que Dunkerque et Lille n'avaient point pour évéque
un sujet du roi de France. Les sièges des éyèchés
auxquels ces cités ressortissaient , étaient Tournai et
Ypres, villes de Belgique. Mais lorsque l'Autriche
était en guerre avec la France et que nos armées
remportaient la victoire, ce n'était pas probable*-
ment ces évéques étrangers qui ordonnaient aux
curés de Dunkerque et de Lille de chanter le Te
Deum.
L'Assemblée Constituante, en voulant opérer un
changement qui était très - certainement désirable,
avait décrété qu'il y aurait un évéché par départe*
ment. En prononçant , sans le concours du chef
visible de l'Eglise, ce changement et des modifica-
tions bien autrement importantes, elle provoqua de
la part du clergé une opposition dont s'armèrent
dans la suite le philosophisme et le fanatisme irréli-
gieux , pour faire une guerre d'extermination à touts
les ecclésiastiques qui n'adhérèrent pas à ces chan-
gements, il en est même qui périrent sur l'écha-
faud , quoiqu'ils les aient reconnus..
La Contention, par la loi du 18 floréal an II (7
mai 1 794 ) , abolit l'exercice public du culte catho-
lique et le remplaça par celui de YEtre-Suprême.
Robespierre prononça son plus remarquable discours
à l'occasion de cette innovation qui ne devait être et
ne fut, en effet, qu'éphémère. L'année suivante, des
lois protectrices du culte catholique que rendit la
Convention , déterminèrent l'ouverture d'un certain
nombre d'églises. Celles qui se r'ouvrirent en ce pays
19
étaient très-peu fréquentées , parée que la position
des ecclésiastiques qui les desservaient, blessait les
consciences de la presque généralité de ses habitants.
Cependant comme le siège de l'évéché du départe^
ment du Pas^de-Clalais avait été fixé par TAssemblée
Constituante à St.-Omer, un évéque (i) pour ce dépars
tement résidait encore dans cette ville, lorsque parut
le concordat de 1801. Depuis deux ans, le puissant
génie qui s'était fait remarquer en Italie et en Egypte
par des hauts-faits si nombreux et si merveilleux à
la fois, qu'ils étonneront la postérité, Napoléon
avait pris les rênes de TEtat et prouvait qu'il était
aussi éminent organisateur, que grand législateur
et grand guerrier. Cet homme vraiment extraordi-
naire et providentiel , en chassant l'anarchie , voulut
reconstituer la société sur des bases qui ne pussent
blesser les croyances anciennes et vénérées du pays.
Pour atteindre ce but si digne de sa haute sagesse,
il avait négocié avec le Saint-Siège l'acte dont nous
venons de parler et qui permit aux nombreux ecclé-
siastiques que la tourmente révolutionnaire avait
C'était M. Asselio, décédé le 8 janvier 1825, à Bonnières, près de
Frévent, où il était né le 26 octd)re 1756, d'après les papiers qu'il a
laissés, car les registres qui pourraient donner de l'authenticité à cette
date, oM été adirés pendant la révolution. Ainsi au moment de son décès,
il était âgé de 89 ans moins 2 mois et 15 jours. Quelques excentricités
disaient ressortir sa douceur et sa bienveillance. « Il se servait toujours
• d'un âne pour parcourir son diocèse, afin de se distinguer, disait-il, des
• évéqnes de l'ancien régime qui allaient en voiture. Cette manière patri-
• arcale de voyager lui valut le surnom à' Evéque à Battdet. (M. Leûlay,
» glossaire des prixKMpauK sobriquets du nord de la France.)
11 est à remarquer que son prédécesseur Porion , parvint aussi à un âge
très-avancé, étant né en 1745 , et mort à Paris le 20 mars 1850.
20
chassés du sol français d'y venir reprendre leur saint
ministère. Cependant jusqu'à la promotion de Napo-
léon Bonaparte au Consulat, des prêtres non asser-
mentés célébraient la messe en cachette; mais ceux
qu'on arrêtait, étaient conduits à Ârras où on les ren*
fermait dans l'ancienne abbaye du Vivier, aujour-
d'hui maison de refuge des vieillards.
La loi du 8 avril i802, organique du concordat»
fixa le nombre des Archevêques à 10 et celui des
Evêques à 50. Mais aujourd'hui il y a en France ,
IS Archevêchés et 66 Evêchés (1) compris celui
d'Alger.
Les Archevêques et Evêques sont nommés par le
Roi ; ils reçoivent du Pape rinstitutiqn canonique,
prêtent serment entre les mains du Roi, lorsque
leurs bulles ont été vérifiées et enregistrées au con-
seil d'État et avant de prendre possession de leurs
sièges.
Les Evêques nomment leurs Vicaires-généraux,
ainsi que les Curés ; ces nominations sont soumises
Voici , par ordre alphabétique , le nom des évéchés qui n*ont pas été
rétablis : Âdge , Alais , Aleth , Apt , Arles , Auxerre , Avranches , Bazas ,
Béziers , Boulogne-sur-Mer, Carpentras , Castres , Gavaillon , Châlons-sur-
Saône, Condom, Couserans, Dax, Dié, Dol, Embrun, Glandève, Grasse,
Laon, Lavaur , Lectoure , Lescar, Lizieux, Lodève, Lombez , Maçon,
Mirepoix , Narbonne , Noyon , Oléron , Orange , Rieux , Riez , St.-Bertrand-
de-Comminges , St.-Mâlo, St.-Omer , St.-Papoul , St.-Paul-trois-Châteaux ,
St,-Pol-de-Léon, St. -Pons, Saintes, Sarlat, Senez, Senlis, Sisteron,
Toul, Toulon, Tréguier, Uzès, Vabres, Vaison, Vence, Vienne. Alaria et
Sagone dans Tlle de Corse , en tout 59. Nous ne comptons pas Bethléem
ou Parténon , faubourg de Clamcy, érigé en évêché in partibus. Mais il
est à lioter qu'avant 1789, Moulins, Nancy, St.-Dié, département des
Vosges, et Versailles n'étaient ,pas des villes épiscopales et que depuis
«lies le sont devenues.
21
à ragrément du Roi. Cet agrément n'est pas exigé
pour les Desservants des succursales, les Vicaires et
autres titres ecclésiastiques.
Les 15 Archevêchés prennent les dénominations
suivantes : Paris) Cambrai ; Lyon et Vienne ; Rouen ;
Sens et Auxerre; Reims; Tours; Bourges; Alby;
Bordeaux ; Auch ; Toulouse et Narbonne ; Aix , Arles
et Embrun; Besançon; Avignon. Leurs circonscrip-
tions se composent conmie il suit : Paris , du dépar-
tement de la Seine ; Cambrai , du département du
Nord ; Lyon et Vienne , des départements du Rhône
et de la Loire ; Rouen, du département de la Seine-
Inférieure; Sens et Auxonne, du département de
l'Yonne; Reims, de rarrondissement'de Reims (Marne)
et du département des Ardennes ; Tours , du dépar-
tement dlndre-et-Loire ; Bourges , des départements,
du Cher et de l'Indre; A/%, du département du Tarn;
Bordeaux, du départemeqt de la Gironde; Auch, du
département du Gers; Toulouse et Narbonne, du
département de la Haute-Garonne; Aix, Arles et
Embrun, du département des Bouches^lu-Rhôtie ,
moins l'arrondissement de Marseille ; Besançon , des
départements du Doubs et de la Haute-Saône ; Avi-
gnon , du département de Vaucluse.
Ils ont pour suffragants les Evêchés suivants qui
comprennent les circonscriptions ci-après :
Paris, Chartres, le département d'Eure-et-Loir ( Meauz, le
département de Seine-et-Marne ; Orléans , le départe-
ment du Loiret; Blois, le département de Loir-et-
Cher, Versailles, le département de Seine-et-Oise ;
Cambrai , Arras , le département du Pas-de-Calais ;
Lyon et Vienne , Autun , le département de Sadne-et-Loire ; Langres , le
département de la Haute-Marne; Dijon, le départ^-
n
ftoUEll,
Snm
Wi Aoxerbk;
Reiji3»
T0UM«
BOURGE»»
AUIT,
Bordeaux,
AUCH,
Toulouse
meot de la CMe-d*Or; S<.-Cfat«ie. ledéparteneiit do
Jura ; GrenobU, le d^artement de rkéie ;
Bayeux, le département du CaWados; Evreux, le dé-
partement de l'Eure; ^2, le département de l'Orne;
Couiances . le département de la Manche ;
Trai/eê, le département de FAnbe ; Neven. le départe*
ment de la Nièvre; MouliM^ le département de
l'AUier;
Soissons» le département de l'Aisne ; Châlons, le départe-
ment de la Marne-, moins l'arrondissement de Reims;
Betmvûis, le département deTOise; Amien$, le dépar-
tement delà Somme;
Le Jfcfit , les départements de la Sartbe e| de la Hayeime;
Angerê, |e département de Maine<^t^Loire ; Bemu, 1»
département d'ile^-Vilaine ; Nantes , le département d»
la Loire-Inférieure ; Quimper , le département du Finis-
tère ; Vannes, le département du Morbihan ; St-Brieue,
le département des Côtes-4a-Nord ;
Ckrmont^ le département du Puy-de-Dôme; Umoges, le
département de la Haute-Vienne ; Le Puy, le départe-
ment de la Haote-Loire; Tulle, le dépariament de la
GonAxe ; SÊiaU^FUmr, le département dn Cantal ;
Ao^» W département de TA veyron ; Cahxn's, le départe-
ment do Lot ; Mendé, le département de la Losère ; Per-
pignon, le département des Pyrénées Orientales;
Agen, le département de Lot-et-Garonne; Angouléme, le
département de la Charente ; Poitierf , les départements
des Denx-Sèvres et de la Vienne ; Férigutux , le dépar-
tenaent de la Dordo^ne ; La Rochelle le département de
la Charente-Inférieure; huçm, le département de la
Vendée ;
Airtt le département des Landes; Tarhei^ le département
des Hautes-Pyrénées; Baypnne, le département des
Basses-Pyrénées ;
Mimi$uban, le département de Taro-et-Garoqne ; Pomien.^
le département de l'Ariège ; Carcassonne, le département
de l'Aude ;
Aix, Arles
ET Embrun,
BsSiLNÇON ,
AviGNOir,
25
MênmHe, l'arroÉdissemeitt de m nom ; Ff^u$, le dépar-
leaient du Var \ÏHgm , le dipartement des Basses-Alpes ;
Gap , te département des Hautes- Alpes ; Ajaccio . le dé-
partement de la Corse ; Alger, l'Algérie ;
Strasbourg, les départements du Bas-Hhin et du Haut-
Rhin; Metz, le département de la Moselle ; Verdun, le
département de la Meuse; Bdky, le département de
l'Ain ; Saini-Dié , le département des Vosges ; et Nancy,
le département de la Meurthe ;
Nimes, le département du Gard, Valence, le département
de la Drôme ; Viviers , le département de l'Ardéche , et
Montpellier, le département de l'Hérault.
PROTESTANTS DE LA CONFESSION D AUGSBOURG
OU LUTHÉRIENS.
Les églises de la confession d'Augsbourg ont des
pasteurs, des consistoires» des inspections et un
consistoire général.
Les ccmsistoîres sont chargés de yeiUer à la disci-
pline, à l'administration des biens de l'élise et à
celle des deniers provenant de$ aumtoes.
Tous les deux ans , les anciens sont renouvelés par
moitié* Les élections des pasteurs sont faites par les
consistoires et confirmées par le Rm.
Les inspections se composent du pasteur et d'un
ancien de chacune des églises de leur circonscrip-
tion. Chaque inspection choisit » dans son sein ,. deux
laïques et un ecclésiastique qui prend le titre d'in-
specteur* Cet inspecteur est chargé de veiller sur
les ministres ou pasteurs et sur le maintien du bon
ordre dans les églises consistoriales. L'inspection ne
peut s'assembler sans l'autorisation du Gouverne-
ment.
u
Un consistoire général établi à Strasbourg com-
pose l'administration supérieure de toutes les églises
consistoriales et deà inspections.
Président : M. de Turgkheim, *.
Les luthériens ne paraissent pas avoir de co-
religionnaires dans les départements du Nord et du
Pas-de-Calais^ Ils ont une académie ou séminaire à
Strasbourg pour rinstruction des ministres. Ils y ont
aussi une faculté de théologie. Outre cette science ,
on y professe la philosophie , les belles-lettres , les
langues anciennes, modernes et orientales. Une
chaire de dogme pour les églises réformées a été
créée près de cette faculté.
PROTESTANTS RÉFORMÉS OU CALVINISTES.
Les protestants réformés ont des pasteurs, des
consistoires et des synodes.
Les consistoires de chaque église réformée se
composent des pasteurs attachés à cette église et
d'anciens et notables laïques*
Ils veillent au maintien de la discipline , à Tadmî-
nistration des biens de l'église et à celle des deniers
provenant des aumônes.
Tous les deux ans, les anciens sont renouvelés
par moitié. Les élections des pasteurs sont faites par
les consistoires et confirmées par le Roi.
Les synodes sont chargés de «urveiller sur tout
ce qui concerne là célébration du culte , l'enseigne-
ment de la doctrine et la conduite des affaires ecclé-
siastiques.
Leurs décisions sont soumises à l'approbation du
Roi.
25
Cinq églises consistoriales forment Tarrondisse-
ment d'un synode.
Chaque synode est composé du pasteur ou de Tun
des pasteurs et d'un ancien oti notable de chaque
église : il ne peut s'assembler sans la permission du
Gouvernement, ni durer plus de six jours.
Les protestants de cette confession ont une faculté
de théologie à Montauban.
Une église consistoriale est établie à Lille. L'église
oratoriale d'Arras en dépend.
Pasteur, à Arras, ML Cailliatté.
eULTË ISRAÉLiTË.
Quoique la religion de Moïse soit très-aneienne ^
il n'y a pai$ bien long-temps que le culte israélite
dont les ministres sont salariés par l'Etat en vertu de
la loi du 10 février 1831 , est organisé en France.
A l'époque de 1806, par suite des plaintes nom-
breuses qui parvinrent au Gouvernement sur les
prêts usuraires des Juifs d'Alsace^ Napoléon fit con-
voquer à Paris une assemblée composée de Juifs
français et italiens, la plupart négociants. En répon-
dant aux diverses questions qui lui furent adressées,
elle assura par ses protestations que le Talmud ne
contenait pas de doctrines qui autorisassent la per-
pétration des griefs dont on se plaignait Le Gouver-
nement fit ensuite décréter la réunion d'un grand
sanhéirm. On y appela des rabbins de France et
d'Italie, et l'on donna avis de sa convocation à toutes
les synagogues de l'Europe.
Le 9 mars 1807, le grand sanhédrin, réuni à
l'Hôtel-de- Ville de Paris, convertit en décisions
26
doctrinale les réponsM doniiées par la pranière
assemblée et qui étaient relatives au mariage , à la
répudiation, aux rapports moraux, civils et politi-
ques des Juifs avec les chrétiens , enfin au prêt à
intérêt
Quelque temps après, sur le rapport de la com-
mission chargée de préparer ses travaux , il adopta
un règlement sur le culte Israélite dont un décret
du 17 mars 1808 prescrivit l'exécution. Cest ce dé-
cret qui règle encore cette partie de la législation.
Voici quelques-unes de ses dispositions :
Une synagogue (église ou temple) , et un consistoire
israélite sont établis dans chaque département ren-
fermant 2000 habitants , sectateurs de la loi de Moïse.
Plusieurs départements peuvent être réunis, pour
atteindre ce nombre. Il ne peut y en avoir jamais
plus d'une dans un département.
Aucune synagogue particulière n'est établie, si la
proposition n'en est faite à l'autorité compétente par
la synagogue consistoriale. Chacune est administrée
par deux notaUes et un rabbin , désignés par l'au-
torité.
Les consistoires sont composés d'un grand rabbin
(il y en a un par synagogue consistoriale), d'un
autre rahbin et de trois notables.
Les grands rabbins sont élus par une assemblée
de vingt-cinq notables, nommés par le ministre des
cultes.
Aucun rabbin ne peut être élu, 1^ s'il n'est né
ou naturalisé Français ; s'il ne produit une attesta-
tion de capacité signée par trois grands rabbins
français. Celui qui joint à la connaissance de la lan-
gue hébraïque quelque connaissance des langues
27
grecque et latine , est préféré , toutes choses égales
d'ailleurs.
Les fonctions de rabbins sont :
1® d'enseigner la religion ;
2® la doctrine renfermée dans les décisions du
grand sanhédrin ;
5® de rappeler en toute circonstance Tobéissance
aux lois , notamment aux lois relatives à la défense
du pays, mais d'y exhorter plus spécialement encore
tous les ans à Tépoque du recrutement, depuis le
premier appel de ratitorité jusqu'à la complète exé-
eution de la loi ;
4® de déclarer aux Israélites que pendant le temps
où ils se consacrent au service militaire , la loi les
dispense des observances qui ne pourraient pas se
concilier avec lui;
S^ de prêcher dans les synagogues et de réciter
les prières qui se font en commun pour le Roi et la
famille royale , de célébrer les mariages , sans qu'Us
puissent , dans aueun oas , y procéder que les parties
requérantes ne leur aient bien et duement justifié
de l'acte civil.
Le consistoire central établi à Paris correspond
avec les consistoires, veille^ dans toutes ses parties,
à l'exécution du règlement du 10 décembre 1806,
défère à l'autorité compétente toutes les atteintes
portées à l'exécution dudit règlement, soit par in-
fraction ou par inobservation. Il propose , quand il
y a lieu , à cette autorité , la destitution des rabbins
et des membres du consistoire.
Outre la synagogue consistpriale de Paris , il y en
a encore »i% autres en France. Elles sont établies
à Strasbourg» à* Colmar, à Met^, à Nancy > à Bor-
deaux et à Marseille.
DEUXIÈME PARTIE.
ORGANISATION TERRITORIALE ET POLITIQUE,
Le département du Pas-de-Calais se compose de 903 communes dont
les Maires de 19 d'eotr'elles ayant 3000 habitants , sont nommés par le
Roi.
Ces 903 communes forment 43 cantons , lesquels , à leur tour , se ré-
partissent en six arrondissements , désignés sous les dénominations sui-
vantes : Arras, Béthune, Boulogne, Montreuil, St. -Orner et Si.-Pol.
Les cantons que renferme l'arrondissement d'Arras sont au nombre de
dix et ont pour chefs-lieux les localités suivantes : Arras (nord) , Arras
(sud), Bapaume, Beaumetz-ks-Loges ^ Bertineouri, CraUilles, Marquion,
Pau , Vimy et Viiry,
Huit cantons sont compris dans rarroodissement de Béthuoe, ce sont
ceux de Bétkune, Cambrin, Camn, Houdain, Lem, Lillen ei Narrent-
Fontes.
L'arrondissement de Boulogne embrasse dans sa circonscription six can-
tons , ils ont pour chefs -lieux : Boulogne , Calais, Desvres, Guines» Mar-
quise et Samer,
L'arrondissement de Montreuil compte aussi six cantons qui sont ceux
de Campagne-les-Hesdin , û*Etaples, de Fruges, à'Hesdin, à*Hucquelier8,
et de Montreuil,
L'arropdissement de St.-Omer en a sept, qui sont : Aire, Ardres, Au-
druickl, Fauquembergues , Lumbres, St,'Omer (nord), SL-Omet (sud).
Enfin l'arrondissement de St. -Fol contient dans son ressort six cantons
qui sont ceux à'Aubigny , û' Àvesnes-le-Comte , d'Auxi-le-Château , de
Frévenl, à*Heuchin et de St.-PoL
Le même département se divise en huit arrondissements électoraux qui
envoient chacun un député i la Chambre et sont connus sous les dénomi-
89
nations suivantes . \^ Anras (ville) et les communes rurales dépendantes
de ses deux cantons. 2^ Arras (campagne) , y compris la ville de Bapaume.
3<> Béthune et tontes lés communes de son arrondissement. 4<» Boulogne et
toutes les communes de son arrondissement. 5<^ Montreuil et son arron-
dissement. 6^ St.-Omer (ville) et les communes niralos faisant partie de
ses deux cantons. 1^ St.-Omer (campagne) y compris les villes d'Aire et
d'Ardres. 8^ St.-Pol et toutes les communes rurales qui composent son
arrondissement communal.
La loi du 19 avril 1831 a porté à 200 fr. le cens exigé pour l'électorat
et à 500 fr. le cens exigé pour Téligibilité.
Liste , par ordre de nomination , des Pairs de France appartenant
au département du Pas-de-Calais.
NOMINATION DU 7 MARS 1859.
M. l'Amiral Comte De Rosamel , G. ^
NOMINATION DU 19 MAI 1845.
M. le Baron De Monnecove ^ , ancien député à St.-Omer.
NOMINATION DU 4 JUILLET 1846.
M. Ch. Harlé , ancien député à Arras,
ÉLECTIONS GÉNÉRALES DU l^** AOUT 1846.
DÉPUTÉS ACTUELS.
Arras , viHe ,
Arras , campagne ,
Béthune ,
Boulogne ,
Montreuil ,
^t-Omer, ville.
M. EsNAULT j^ , ancien capitaine du génie.
M. Léon d'Herlincourt, membre du Conseil général,
Maire d'Eterpigny.
M. Delbbegque, C. ^, Conseiller d'Ëtat, Directeur
du [rersonnelau ministère de l'Instruction publique.
M. François Delbssert , 0. ^ , Banquier à Paris.
M. le duc d'Elchingen, 0. ^, aide-de-camp du
prince royal.
M. QuENSON^K^, Président du tribunal civil de St.-
Omer , Membre du Conseil général.
3»
St-Oin«c, ompagM, M. LBrBBvnc^HsiiMAfiT ^, Membre en Conseil féné-
ral.
St-Pol , M. PiÉmm , Goosettler i la Cour vo^ftle de Dooai.
ORGANISATION ADMINISTRATIVE.
PRÉFECTURE.
Le Préfet est le représentant et le délégué du Gouvernement. Il feit exé-
cuter, en cette qualité , dans le département , les lois de 1 état et les ordon-
nances du Roi, et .participe ainsi à l'administration générale du royaume.
Il est seul chargé de F administration proprement dite et a la haute main sur
les autres branches du service- adihinistratif. U nomme et peut suspendre
de leurs fonctions les maires et adjoints des communes au-dessous de
500Oàmes. Il veille à la bonue gestion des deniers et du patrkuoine des
communes et des établissements publics. Il prend des mesures contre les
abus qui naitraieiit de l'oubli d'une sage économie. Il encourage les insti-
tutions utiles et remplit, quant à la police administrative et judiciaire , les
fonctions attribuées au Préfet de police , à Paris.
M. Mercier , 0. >^ , Maître des Requêtes , Préfet , à Arras.
M. B. Dauchez, Conseiller do Préfecture iSecréUire-Général.
JOURS »' AUDIENCES.
M. le Préfet donne ses audiences , les lundis, mercredis , vendredis et
samedis , de onze heures et demie à deux heures de relevée.
Les personnes venant de divers points du département et obligées de
repartir de suite , sont reçues tous les jours et à toute heure ea en faisant
la demande à l'avance.
Les ehe& de division et, en leur absence , les chefs de bureau « ai&sii
que l'Agent- Voyer en chef, reçoivent le public tous les jours, excepté
le^knanehe et le mardi , de onze heures et demie à deux heures.
L'entrée des bureaux, autres que celui des pajiseports et du recrute-
ment ( ouvert tous les jours de onze heures du matin à quatre heures du
soir), est absolument interdite aux autres heures que celles ci-dessus
indiquées.
M
CONSEIL Dfi PRETErTURE.
MM. Ràrbavills, ^ , Homme de Lettres, rue de rArsenal.
LiGER, Avocat, place de la Basse- Ville.
Pearot, Avocat, rae St.-Jean-eo-Ronvittf.
MoNEL, Père, Avocat, rue des Capueins.
B. Dauchbz, Secrétaire-Général.
Le conseil tient ses séances , & l'hdtel de la préfecture , les vendredis
etsaniedis i deux heures.
BUREAUX DE LA PRÉFECTURE.
l'" Division. — Administration générale. -^ M. Beaugrand , chef de la
division.
i*' Bureau ( Militaire et Police. ) — M. Bellon , chef.
attributions!
Recrutement des armées, de terre et de mer. — Garde nationale. —
Prisonniers de guerre. — £tat-civil des militaires v— Logement des gens
de guerre.
Poudres et Salpêtres. — Armes de guerre. — Invalides —Ecoles
militaires.
Gardes •Champêtres. — Passeports. — Ports d'armes — Chasse. —
mottvemeût des ports. — Louveterie.
Police générale , municipale et rurale. — Personnel , police et régime
intérieur des prisons. ^^ Voyageurs indigents. — Voitures publiques. —
Librairie et imprimerie =r Journaux et feuilles publiques. ^ Théâtres. —
Spectacles forains. — Epizooties. — Mendicité. — Belles actions. — Lé*
galisatioDS.
2« Bureau — M. Parentt , chef. — M. Houriez, sous-^chef.
Réception du Bulletin des bis. — Transcription des ordonnances royales*
— Tenue des registres des aiTêtés du Préfet et du Conseil de préflacture.
— Légion - d'Honneur.
Fêtes et cérémonies publiques. — Honneurs et préséances.
Personnel de l'administration. — Elections. — Convocation du Conseil
générad et des Conseils d'arrondissement, — Etat -civil. — Population.
— Naturalisations.
32
Agriculture. *— Pépinières. — Droits d'usage et de vaine pâture. —
Haras. — Ecoles vétérinaires.
Ecole de médecire. — Police médicale. — Vaccine. — Epidémies —
Jury médical.
Instruction publique. — Salles d'asile. — Ecole de la Maternité. —
Sociétés savantes. — Antiquités. — Bibliothèques publiques. — Budgets
et administration des communes. — Tourbage. — Octrois. — Distri-
bution des amendes de police.
Travaux communaux dont les projets sont soumis à l'approbatioa mi-
nistérielle. — Etablissement de foires et de marchés.
Cultes. — Circonscription des paroisses et des succursales. — Erec-
tions d'annexés et de chapelles. — Fabriques des églises. — Eglises
consistoriales. — Statistique.
2« Division. — Finances. — M. Delmr , avocat, chef de la division.
i^ Bureau. — Le bureau est sous la surveillance immédiate de M. le
dief de division.
M. Didier, chef de comptabilité. — M. Bertoux, sous-chef.
• Contributions directes et cadastres. — Redevances sur les mines. —
Contributions indirectes et Tabacs. — Droits de garantie des matières
d'or et d'argent. — Postes. — Bois des communes et des établissements
publics.
Contentieux des domaines et des forêts , aliénations , décomptes , lais
et relais da la noer, rentes, mobilier de l'Etat, épaves , déshérences.'—
Contentieux du domaine militaire. — Timbre et enregistrement.
Comptabilité publique. — • Personnel et service. — Dette inscrite. —
Rentes. — Pensions. — Cautionnements. — Agence judiciaire du trésor.
— Personnel et pensions des employés de la Préfecture et des Sous-Pré-
fectures, — Invalides de la marine. — Caisse des gens de mer. — Secours
ou pensions sur la liste civile. — Colons réfugiés. — Secours pour pertes
et événements imprévus. — Secours généraux. — Primes pour couver-
tures en tuiles ou pannes. — Poids et mesures.
Traitement des officiers de justice. — Menues dépenses -des tribunaux
et frais de parquets. — Frais de justice. — Fonds de cotisations muni-
cipales et particulières.
Budgets et comptes des^ dépenses départementales. — Liquidation et
ordonnancement de toutes les dépenses. — Liquidation et paiement des
55
dépenses de rabonnement — Comptes de la partie de rabonoement de ift
Préfecture et des Sous-Préfectores , affectée au payement des employés. —
Comptes des cooimunes , des hospices et des autres établissements de
bienfaisance.
Formation et révision des listes électorales et du jury. — Formation
et impression du Recueil des actes de la Préfecture.
^ Bureau. — M. Thomas Rains, chef. — M. Braquehay, sous-chef.
Commerce et industrie. — Tribunaux et Chambres de commerce. —
Conseils de prud'hommes — Fabriques et manufactures. — Douanes. —
Pêche maritime. -^ Sociétés d'assurances. — ^ciétés anonymes. —
Caisses d'épargnes.. — Monts-de-Piété. — Aliénés — Enfants trouvés.
— <Sourds-. Muets. -—Jeunes aveugles. — Hospices et autres établisse-
ments de bienfaisance. — Ecoles des arts et métiers. — Brevets d'inven-
tiQn. — Ecole centrale des arts et mannifactures., — Archives. — Dépenses
des prisons.
3« Division — Travaux publics. — M. Sens , chef de la division.
MM. Chapront, sousrchef.
'•{
M. Ch. DupREz , chef de bureau.
Tripet, id.
Ponts -et -Chaussées. — Chemins de fer. — Routes roysiles et départe-
mentales, -r- Grande voirie. -^ Plans d'alignement des chemins (^ petite
voirie — Voirie urbaine. — Police du roulage. — Ponts, à bascule. —
Barrières de 4^gel. — Plantations des routes. r~ CheiaiQs de. gijande et
.petite coi)ununication.
Canaux et rivières navigables ou flottables. — Rivières non pavigables
et cours d'eau. — Bacs -et bateaux. — Moulins et usines à eau. -r- Ports
.ipairitlaies. — Çaleaux à vapeur. — Télégraphes. — Phares. et ûn^ux. —
Dessèchements. — Wattringues. — Digues et dunes. — Servitudes impo-
sées poprja défense du royaume, — Travaux militaires .et travagx mixtes
— Travaux de la carte de France. — Mines , carrières et usines.
Bâtiments civils. — Acquisitions, constructions et réparations des édi-
fices publics à la charge de l'Etat ou du département, tels que monuments
publics, édifices diocésains, préfecture, sous -préfectures, tribunaux,
prisons , caserpes de gendarmerie. — Tenue du répertoire des ap^es sujets
^ l'enregistrement sur la ipinute. — Mobilier départemental.
5
MEMBRES fiU CONSEIL gAnÉRAL.
MM. buDOUiT ^ , propriétaire à Arras , pour le canton d'Arras (nord.)
CoRNiLLE , Président du tribunal civil, pour le canton d'Arras (sud.) .
Proyart , Maire de Morchies , pour les cantons de Bapaume et Croi-
silles.
Lantoine-Harduin , propriétaire à Arras , pour les cantons de Beau-
mets-les- Loges et de Pas.
DuBuissoN ^ , Maire d'Inchy , pour les cantons de Bertincourt et
Marquion.
Goudemez ^ , Maire de Fresnoy » Président de la Société centrale
d'Agriculture , pour Vimy.
Léon d'Herlincourt , Député , Secrétaire de ladite Société , Maire
d'Eterpigny , pour Vitry.
Lefebvre-Dupré ^ , Président du tribunal civil à Béthuue , pour
Béthune.
Delebecque C. ^ , Conseiller d'État , Député , Agrégé , Directeur du
personnel au ministère de l'Instruction publique , pour Cambrin et
Laventie.
Baggio ^ , Maire de Carvin , pour le canton de Carvin.
Guille , propriétaire à Douai , pour les cantons d'Houdain et de Nor-
reût-Fontes.
Blondel-d'Aubers ^ y Maire de Vendîn-le-Vieil , pour le canton de
Lens.
Le-Comte De FouLERS^propriétaife à Lillers , pour le canton de Lillers.
" Alex. Adam 0. ^, Banquier , Maire de Boulogne-su r-Mer , pour le
canton de Boulogne.
Lecros-Devot ^ , Maire de Calais , pour le canton de Calais.
Chauvead-Sire , Banquier à Boulogne , pour les cantons de Desvres
et de Samer.
De Guizelin , propriétaire à Guînes , pour les cantons de Guînes et
Marquise.
Enlart ^ , Président du tribunal civil de Monlreuil , pour les cantons
de Campagne etFruges.
Le Comte De Rosamel G. ^ , Amiral , Pair de France , à Paris , pour
ies cantons d'Étaples et d'Hucqueliers.
Prévost ^ , Maire d'Hesdin , pour le canton d'Hesdin. ~
35
MM. LEFEBvnB DE LA HoupLiBRB, Maire de Lépine , pour le canion de Mon-
treuil.
Mahieu-Milon , propriétaire à Aire , pour le canton d'Aire.
De Keisère, Juge au tribunal civil, à St. -Orner, pour les cantons
d'Ardres et d'Audruick.
QuENSON ^ , Président du tribunal civil , à St.-Omer, Député , pour
les cantons de Fauquembergues et Lumbres.
DeMonnecove ^ , Maire de St.-Omer, pour St.-Omer (nord).
Lefebvre-Hermant ^, Député, propriétaire à St.-Omer,. pour St.-
Omer (sud).
Mathieu , Maire de Camblain-Labbé , pour les cantons d'Aubigny et
d'Heucbin.
PiERON , Député, Conseiller à la Cour Royale de Douai , pour les can-
tons d'Auxi*le-Cbàteau et du Paroq.
Billet , Avocat à Arras , pour le canton d'Avesnes-Ie-Comte.
De Rahegocrt, propdétaire à Ramecourt, pour le canton de St.-Pol.
RÉCAPITULATION PAR ARRONDISSEMENT.
i4rra«. —, MM. Cornille, Dubuïsson , Dudouit , Goudemez, Léon
d'Herlincourt , Lantoine-Hardwn , Proyart.
Béthune. — MM. Baggio , Blondel-d'Aubers , Delebecque , Le Comte
De Foulers, Guiulb^Lefebyrç-Duprr.
Boulogne. — MM. Adam, DeGuizelin, Legros-Devot , Chauveau-Sire.
Montreuil. — MM. l'Amiral De Rosahel , Enlart . Delà Houplière,
Prévost.
St.-Omer. — MM. De Monnecove, De Keisère , Lefebvre-Hermant,
Mahieu-Milon , Quenson.
Sl.-PoL — MM. Billet , Mathieu , Piéron et De Ramecourt.
récapitulation par séries de renouvellement.
Première Série, 1854. — MM. Blondel d'Aubers, De Foulers, De
GuiZELiN , Lefebvre-Hermant , Dubuïsson , Proyart , le Baron De Monne-
cove , De Ramecourt et De la Houplière.
Seconde Série , 1848. — MM. Baggio, De Keisère, Léon d'Herlin-
court , Chauveau-Sire , Goudemez , Lantoine-Harduin , Piéron , Prévost ,
Quenson , Guille.
36
TroWême Série ,1854. — MM. Al. Adam , CoBMiLiiE , Db Rosamel .
Delebecque , DuDOUiT , Enlart , Lefebvre-Dupré , Legros-Dbtot , Mahieu-
MlLON , MAtHIEU.
arrondissement d*arras.
Comprenant 10 cantons, 211 communes, 504 électeurs et 20 jurés non
électeurs (Arras, ville); 707 électeurs et 14 jurés non électeurs (Arras,
campagne.
M. le Préfet est chargé de la Sous-Préfecture.
CONSEIL d'arrondissement.
MM. pREYOST , notaire à Bapaume (pour Bapaume.)
DeladeriérE'Huret , ancien notaire (pour Arras » nord.)
Hautecœur , propriétaire et maire d'Agnez , {pour Beaum.)
Hary, juge-de-paix au Verger, commune d'Oisy , (pour Marquion.)
Baudet , notaire à Bertincourt , (pour Bertnicourt.)
Mazy , propriétaire-cultivateur à Cagnicourt , (pour Vitry).
Saudemont, id. à Arleux , (ppur Vimy.)
Herdebaut, juge-de-paix à Ëcoust-St.-Mein , (pour Croisilles.)
Wartelle , Constant , propriétaire à Arras , (pour Arras , sud.)
Wattebled, ancien notaire à Arras (pour Pas.)
RÉCAPITULATION PAR SÉItlES DE RENDU VELLBMCNT.
Première Série , 1848. — MM. Deladerière, Hautecœur, Mazy, Sau'
DEMONT , Constant Wautelle.
Deuxième Série, 1851. — MM. Baudet, Hary , H erdebaut , Prévost,
Wattebled.
arrondissement de béthune.
Comprenants cantons — 142 communes— 863 électeurs et 9 jurés
non électeurs.
Sous-Préfet, M, Félix Lequien ^.
Secrétaire , M. Jacquin.
CONSEIL d'arrondissement.
MM. Bavière , notaire à Haisncs (pour Cambrin.)
37
Béharelle, ancien notaire à Hénin-Liétard (pour Carvin.)
Damour, notaire à St.-Hilaire-Cottes (pour Norrent-Fontes.)
DecROMBifCQiiE, maître de poste à Lens (pour Leos.)
Delrlis, propriétaire à Fouquières-lez-Béthune (pour Béthune.)
François Desvachaux, maire de Laboissière (pour Houdain.)
HuLLEU , maire de Lillers (pour Ullers.)
Lebleu» brasseur à Sailly-sur-la-Lys (pour Laventie.)
Raparuer, propriétaire à Béthune (pour Béthune.)
RÉCAPITULATION PAR SÉRIES DE RENOUVELLEMENT.
Première Série, 1848. — MM. Bavière, Bbhaabllb, Dblelis-Gouçe-
MEZ, Raparuer, Hulleu.
Deuxième Série , 1851. — MM. Damouii, Degmiibcoqdb, Dbsvacpaux,
Lebleu.
arrondissement de BOULOQNS'^R-MER.
Comprenant 6 cantons — 100 communes — 965 électeurs et 51 jurés
non électeurs.
Sous-Préfet, M. Bourdon ^.
Secrétaire, M. Bouvet.
CONSEIL D* arrondissement.
MM. Adam, banquier à Boulogne (pour Boulogne.)
Baudier , notaire à Samer (pour Samer.)
GuiLLEBERT, négociaut à Oahiis (pour Calais.)
Isaac-Sagot, juge-de-paix, id. id.
PoDEViN , propriétaire à Pihen (pour Guînes.)
Poulain-Sta , juge-de-paix à Desvres (pour Desvres.)
BouLLANGER Fils , maire d'Andres (pour Guînes.)
Ledru-Dohps , négociant (pour Marquise.)
récapitulation par séries de renouvellement.
Première Série , 1848. — MM. Achille Adam, Guillebert, Isaac, Pou-
lain-Sta.
Deuxième Séné , 1851. — MM. Boullanger Fils , Baudier, Ledru-
DOMPS, PODBVIN.
38
ARHONDISSEMENT UE MUNTREUlL-SUR-MER.
Comprenant 6 cantons — 139 communes — 503 électeurs et 20 jurés
non électeurs.
Sous-Préfet , M. Dupont-Delpobte.
Secrétaire , M. Dopuis.
CONSEIL d'arrondissement.
MM. Panet , maire de Boisjean (pour Montreuii.)
. PEirr, j«ge-de-paix à Aix (pour Campagne.)
Jh. DucROQUET , propriétaire à Mourier (pour Hesdin.)
LouvET , propriétaire à Fressio (pour Fruges.)
Fleurt, id, à Fruges id.
DovERGNE, propriétaire àHebdin (pour Hesdin.)
Le Marquis de Coupig;»iv, maire de Verchocq (pour Hucqueliers.)
Légrit, propriétaire à Montreuii (pour Etaples.)
TELLiER,juge id. (pour Montreuii.)
RÉCAPITULATION PAR SÉRIES DE RENOUVELLEMENT.
Première Série , 1848. — MM. Panet, Lécrit , Petit , Tellier.
Deuxième Série , 1851. — MM. Le Marquis de Coupigny, Dovergne,
Ducroquet , Fleury, Louvet.
arrondissement de st.-omer.
Comprenant 7 cantons ,118 communes , 402 électeurs , 30 jurés non
électeurs (St.-Omer ville.) 610 électeurs et 10 jurés non électeurs (St.-
Omer cantons ruraux. )
Sous-Préfet, M.
Secrétaire, M. Poulain.
CONSEIL d'arrondissement..
MM. Darque, propriétaire à Quiestède (pour Aire )
Tharel, notaire à Aire, id.
Francoville, juge-de-paix à Rodelinghem (pour Ardres. )
59
Delplace , maire à Vieille- Eglise ( pour Audruick. )
Mahieu, maire à Enquin (pour Fauqnembergues.)
Beliart , ovaire à Wiserues ( pour St.-Omer sud. )
À. TouRNiER, notaire à St.-Omer. id.
De Grave, maire , propriétaire à Moulle ( pour St.-Omer nord. )
Le Comte de Boston , ^ , maire d'Hallines (pour Lumbres.)
rugapitulation par séries de renouvellement.
Première série, 1848. — MM. Darqije, Delplace, Francoville,
Mahieu , Tharel ' '
Deuxième série, 1851. — MM. Bellart , De Graves, le Gomfte de
HosTON , Tournier.
arrondissement de st.-pol. ^
Comprenant 6 cantons, 195 communes, 554 électeurs et IS jurés
non': électeurs.
Sous-Préfet, M. Gourdin^, ^.
Secrétaire, M. Lemoine.
^ .conseil d'arrondissement.
MM. Lefebvre , cultivateur à Tincques ( pour Aubigny. )
Deslavier , notaire à Auxi-le- Château (pour Auxi-le-Château. )
Thérouanne, cultivateur à Quœux, id.
Petit, maire de Magnicourt (pour Avesnes-le-Comte.)
Denoyelle , ancien notaire à Avesnes-le^Comte , id.
IvAiN , notaire à Heuchin ( pour Heuchin. )
Cappe, maire à Maisoncelle (pour Le Parcq. )
Danyin, médecin à St.-Pol (pour St.-Pol. )
Danvin, notaire, id. . id.
récapitulation par séries de renouvellement.
Première série, 1848. — MM. Deslavier, Lefebvre, Thérouanne, I vain.
Deuxième série, 1851. — MM. Cappe, Denoyelle, Petit, Danvin,
médecin, Danvin, notaire.
1
/
40
CONSEIL OEl»ARTEUEiNTAL DE SALOBRITÉ.
Ce conseil a été institué par aiTêté de M. le Préfet, en date du 17 no-
vembre 1835.
COMPOSITION :
MM. Leviez, docteur en médecine, directeur de l'école préparatoire de
médecine d'Arras , médecin des épidémies de l'arrondissement.
Mercier, ^, docteur en médecine, professeur de la même école,
médecin en chef des hospices d'Arras.
Plichon, docteur en médecine, professeur de la même école.
DuPDiGH , docteur en médecine , professeur de la même école.
Breôeaut , pharmacien , professeur de la même école.
Dassonneville , docteur en méde^cine , professeur de la même école ,
médecin des prisons d'Arras.
DcsouiCH, ingénieur des mines du département.
Léon d'Herlingourt , député, membre du conseil général, maire
d'Eterpigny.
EvERTS , ^ ; médecin vétérinaire du département , membre ée la
société d'agriculture d'Arras et de plusieurs sociétés savaotes.
Ledibu, docteur en médecine, professeur à l'école d'Arras.
Lestocouoy-Duchateau , docteur en médecine , professeur à la même
école » chirurgien en chef de l'hôpital civil.
Miennée , ^ y docteur en médecine , chirurgien en chef de l'hôpital
militaire.
L'Architecte du département.
médecins des épidémies.
Arrondissement d'Arras , MM. L«viez.
de Béthune , Capéllê.
de Boulogne , Rouxel.
de Montreuil , Fuzellhîr.
de St.-Omer , Coze
de St.-Pol , Danvin.
JURY médical.
Mirf. les docteurs Mercier, ^, et Leviez; MM.Bregeaut, Pelanne,
d'Arras; Demarle> ^, de Boulogne et Damart , de St.-Omer, adjointe.
41
COMMISSAIRES DE POLICE.
•
Aire, M. Pillet.
Arras , MM. Fauconnier ev Ang. Obin.
Auxi-le-Château , M. Foubert.
Béthune , M. Pas de Loup.
Boulogne, H. BnfcEftEt, commissaire central ji
MM^Ch. Bailly et IjOisel, commissaires de police.
Calais , MM. Derbicnt et Leblond.
Carvin , M. Cuquennois, ^.
Fruges, M. Menbssier, ^.
Guines , M. Jobey.
Hesdin*, M. PsTiiteAD.
Montreuil , M. Dumoulin
St.-Omer, ST. Prévost.
St.-fterre-feï-Calais, M. Nauwn.
AACIHTBCTBa.
Du département, M. Epellet, à Arras.
De la ville d' Arras , M. Traxler.
Adjoint , M. Boimcois. .
architectes-adjoints du département et des villes
DU pas-de-galaiô
De la ville et de Tarrondissement de Béthune » M. de Baillsncourt.
De la ville et de l'arrondissement de Boulogne, M. de Bayser.
De la viUe et de rarfondÉssement de M«»DtteaU , M. Sirb.
De la ville et de l'arrondissement de St.-Omer, M. Lemetz.
De l'arrondissement de St.-Pol, M. Covilliez.
De la ville d'Aire , M. Roussel.
— de Boulogne, adjoint, M. Triquêt.
— de Calais, M. Vilain.
— de St.-Pol , M. Capy.
i
,4-
4i
ORGANISATION RELIGIEUSE DU DÉPARTEMENT.
TABLEtll DES PABOISSES GOIPOSANT LES AHGBIIS DIOCÈSES D'UUS , DE M-
LOfillE ET DE 8T.-0IER, PAK DOTENHÉ. '
DIOCÈSE D'ARRAS (1).
Doyenné d'Amu. 18 Paroisses, i Suoeursak.
S'.-Aubert.
La Magdeleine.
Achicoart.
Ste. -Croix.
S'. -Maurice.
S^-Aubinet Anzin.
S'. -Etienne.
S'.-Nicaise.
S*«,-Catherine.
St.-Géry.
S'.-Nicolas-en-Lattre.
S'.-Sauveur.
S*.-Jeaû-en-Ronviile.
S*. -Nicolas-sur-les-Fos .
L'Hôpital-S'.-Jean.
La Chapelette.
S*. -Nicolas-en-MéauI .
1
La Citadelle d'Arras
Doyenné
d'Ablain-St.'Nazaire, 1i Paroisses.
Ablain-S*.-Nazaire.
Bully.
Hersin-Coupigny.
Aix-en-Gohelie.
Carency.
Mazingarbe.
Angres-Liévin.
Gouy-Servins.
Sains-en-Gobelle.
Bouvigny-Boyeffle.
Grenay.
Souchez.
«
Doyenné d'Arlenx-en-Gohelle , 12 Paromes » i Succursale.
Arleux-en-Gohelle,
Farbus.
Oppy.
Athies.
Gavrelle.
Thélus.
Bailleul-sir-Berthoult.
Givenchy-en-Gohelle .
Vimy.
Ecurie et Roclincourt.
Neuvilie-St.-Vaast.
Willerval.
(i) Les localités dont les noms sont précédés de Pastérique , ne faisaient pas
partie de PArtois.
45
Doyenné d*Arkux-en-Palluel, iJ Paroisses.
* Arleux-en-Palluel. ' Gantin. ' Flequières.
' Aubigny-au-Bac. * Erchain. Guœlzin.
Bellonna. * Estrée-sous-Belloone. Gouy-sous-BelloDoe.
' Brunellemont. ' Ferin. * Hamel
* Bugnicourt.
Doyenné d*Armentières (ville) , i Paroisse» i Succursale.
' Armentières et la Chapelle.
Doyenné rural d' Armentières , 9 Paroisses.
* Aubers. ' Fournes.
Laventie.
* Erquinghem. * Fromelles.
Neuve-Chapelle.
Flearbaix. * Herlies.
Sailly-sur-la-Lys.
Doyenné d'Arrouaise , 1i Paroisses,
2 Succursales.
Beaulencourt. * Irles.
Rocquigny.
' Courceletli. Liegescourt.
Transloy.
Eauconrt , abbaye. Ligny.
Villers et Riencourt.
• Fiers. 'Martinpuich.
Warlencourt.
* GeudecourtetLebœuf. ' Pys.
Doyenné d*Aubigny , ii Paroisses.
Ambrines. Béthonsart. Savy.
Aubigny. Chélers. Tincques.
Averdoiogt. IzeHez-Hameaux. Villers-Bralin.
Bailleul-aux-Cornailles. Miogoval. Villers-sir-Simon.
Berles. Penin.
Doyenné d'Avesnes-le-Comie, H Paroisses, 2 Succursales.
Avesnes-le-Comte. Givenchy-le-Nobie. Noyelle-Vion.
BavÎDcourt. Grand-RuUecourt. Sombrin.
Beauffort et Manin. Hauteville. Sus-S^ -Léger.
Blavincourt. Ivergny. Warluzel.
Fosseux et Barly. . Latfre-S*. -Quentin,
Doyenné de Bapaume, i Paroitsês.
Bapaume. Avesnes-lez-NonaiDs.
Doyenné de Beaumetz-lez-Loges , 15 Paroisses » 3 SticcursaUs.
BailleulmoDt et La Cau- Blairville. Ransart.
chie. Dainville. Simencourt.
Basseux. Gouy-en-Artois. Wailly.
Beaumetz. Groville-et- Rivière. . Waaquetiu.
Bernevilie et Warlus. Montpne«couri et Gouvei.
Doyenné de Béthune , S Paroisses , i Succursale.
S«e.-Croix. S».-Vaast et Essart.
Doy enflé de Beuvry , i5 Paroisses , 2 Succursales.
ADQezîD. Hesdigneal et Gosnay. Noyelle-seus-VermeUes.
Beavry . Houchaio . SaiUy-la-Boy s.e .
DroQvin. La Bourse. Vaudricourt.
Fouqaereuil. Nœux, Verquin et VerquigQ6uI.
Fouqaiëres.
Doyenné de Bouchain, 15 Paroisses.
' Abscon. ' Fenain. ' * Hornain-S*-Jean.
* Bouchain. ' Hamage, abbaye. ' Prouvy.
* Denain. ' Hellesme. Rault-de-Lourches,
* Erre. ' Hornain-S'-Calixte. * So^Aaiu.
* Ëscaudin.
Doyenné deBucquoy, iéParmses, 2 Succursaks,
Ablainzevelte. Bucqaoy. * Miraumoot.
Achiet-le-Grand. GourceUes-*le-Comti5. Morny.
Achiet-le-Petit. Gomiécourt. Puisieux-au-Mo»t.
Beugnâtre. Grévillers et BiafVillâr$. Sapignies.
Bihucourt. Erviller& et Béhagniei.
Doyenné de Croisilles , ii Paroisses.
Boiry-Becquerelle. Fontaine. Riencourt-en-Artois.
Bullecourt. Guémappes. S<.-Leger.
Chérisy. Hendecourt-en-Artois. S*.-Martin-sur-Cojeul.
Croisilles. Hénin-sur-Gojeu). Wancourt.
Ecoust-S*-Mein . Héninel .
Doyenné de * D»uaiy 6 Paroisees,
S».-Amé. S».-Albin. S'.-Nicolas.
S»»-Pierre. Notre-Dame. S'^rJacques.
Doyenné de Fampoux , i4 Paroisses.
Biache-S^-Vaast. Feuchy. Pelves.
• Boiry-Notre-Dâme. HaralJlain-lez-Prés. Plouvain.
Dury. Monchy-le-Preux. S^-Laurent.
Eterpigny. Remy. Vis -en- Artois,
Fampoux. Rœux.
Doyenné d*Hastion, 14 Paroisses, i Succursale.
• Anzin et Amoville; * Erin-Bellaing.. * Raismes.
• Aiibry. * Fresnes-sur-FEscaut. ' Trilh.
• Bniay-sur-l'Escaut. ' Hasnon. * Vicogne , abbaye.
•Braille, ' Haveluy. * Wallers
' Chateaa-i'Abbaye. * Oisy-Wavrechin.
Doyenné d*lUnin-Liétard , i2 Paroisses, 2 Succursales.
BeaunHHlt. Doarges. Hénin-Liétard.
Bourcbeuil. Drocourt. Lanwin et Piaoqnes.
Courcelles-sous-^L^B. '^Eiquerehin. « Noyetle-Godault.
Courrièrcs. Fiers et Auby. Quinchy-Prévost.
Dayennè d*Hottdain , i^ Paroism ,' 2 SuceursaUs.
Barlin. Estrée-Cauchy. Gauchin et Caucourt.
Bruay. Fresnicourt. Haillicourt.
46
Hermm. Là Buissière. Rebreuve et Maisnil.
Houdaln. Ranchicourt. Ruitz.
Doyenné de La Bassée , lé Paroisses.
* Anthay. * lUies. ' Sanghem-en-Weppes.
Auchy-lez-La-Bassée. ' La-Bassée. * Salomé.
Billy-Berclau. Lorgies. Violaisnes»
Givenchy-lez-La-Bassée. ' Marquillies. ' Wicres.
Haisnes. Quiocy-lez-La-Bassée.
Doyenné de La Comté, ii Paroisses, 2 Succursales.
Beugin. Divion. Monchy-Breton.
Bours. Frevillers. Ourton.
Camblain-Chatelain. La Comté et Bajus. Tangry.
DiévaL MagnicourtetLaThieul.
Doyenné de Lens , 15 Paroisses , 1 Succursale.
Annay.
Hullucq.
Vendin-le-Viel.
AûDequin.
LeDs.
Vermelles.
Cambrin.
Loos.
1
S'.-LaureDt-lez-Lens.
Douvrin.
LoisoD.
WinglesetBénifoDtaine.
Harnes.
Doyenné de Lestrem , 9 Paroisses « 1 Succursale,
Calonnne-sur-la-Lys. Locon. Richebourg.
Festubert. Lestrem. Vendip et Hinges.
Lacouture, Oblinghem. Vieille-Chapelle.
Doyenné die Marchiennes, H Paroisses:
' Bouvignies-en-Pelves. ' Lalaing. ' Pocquincourl.
* BruilIe-sous-ËscailloB. * Le Warde. * Rocourt.
* Dechy. * Marchiennes. ' Villers-Campeaux.
* Escaillon. * Masny. ' Vred.
* Guesnain. * Montigny.
Al
DoymtU de Marœuil , 45 Paroisses , 5 Succursales.
Acq. Etrun. Herma ville et Thilloy.
Agnières. , Frevin - Capelle et Ca- Marœuil.
Gamblain-Labbé. pelle. S'.-Ëloy.
Duisans et Agnez. Habarcq. VilIers-aa-Bois.
Ëcoivres. Haate-Avesnes.
Doyenné de Méricourt, 12 Paroisses, i Succursale,
Avion. Fouquières-lez-Lens. Montigny-en-Gohelle.
Bois-Bernard. Eleu dit Leauwette. Noyelles-sous-Lens.
Billy-en-Gohelle. Liévin. Rouvroy.
Fresnoy et Acheville. Méricourt. Sallau.
Doyenné de Manchecourt , 13 Paroisses.
' Aniches. * Etnerchicourt. ' Monchecourt.
' Auberchicourt. * Marcq. ' Villers-au-Tertre.
* AzincoTirt. ' Marquette. ' Wasnes-au-Bacq.
* Fechain, ' ' Mastaing, ' Wavrechin-sur-Faux.
' Fressin
Doyenné de-Monchy-au-Bois , 15 Paroisses, 2 Succursales,
Adinfer Hanoescamps. Pommier.
* Bayencoùrt. Hébuterne. Sailly-au-Bois,
Bienvillers. Humbercamps. St.-Amand.
Foncquevillers et Gome- La Herbière. Souastre.
court . Monchy-au-B. et Berles .
Doyenné de Neuville- Vitasse , 14 Paroisses , 2 Succursales,
Agny. ..Boiry-Sle.-Rictrude Mercatel.
Ayette et Douchy. Boyelles. Moyenneyille.
BoisleuK-St.-Marc. . Ficheux. Neuville- Vitasse.
Boisieux-au-Mont. Hamdincourt. Tilloy et Beaurains.
Boiry-St. -Martin . Handecourt-1 . -Ransart.
* Br^viUers.
Coullemont.
Couturetle.
Famechoa.
Doyenné de Pa$ , iS Parmus,
Gaudiempfé.
Héau.
Humbercourt.
* Lucheux.
Mondicourt.
Pas.
Saulty.
WarIincourt*les-Pa8
Doyenné de Roches , 12 Paroisses.
' Coutiches.
* Mdncheaax.
* Baimbaucourt
Evin«
Oignies.
•Rost
• Flines.
* Ostricourt.
• Sin-le-Noble.
Forest.
• Raches.
* Wasier,
S*.-Jacques.
Doyenné de Vaknciennes , 5 Paroisses.
S*.-Vaast, en vHle. S'.-Vàast, au faubourg.
Doyenné de Vàry^ i5 . Paroisses .
Brebiëres.
Corbehem.
Courcelettew
Fresnes-Iez-Montauban.
Izel-le»Ë<|iieroim).
Lambres. Quiéry-la-Motte.
Mauville. Sailly-en-Ostrevjeat.
Neuvireuil Trehoult (1 ) .
Noyellcs-soas-Bellonne. Vitry.
(I) C^élait un village détruit dans les guerres anciennes, et situé non loin de
Vitry et de Brebières. En i73o, ori voyait encore un pan d'aune muraille de son
églisi», détruite. dans la guerre du milieu du JWVk* siècle. Le vUUf* av^it éU nsé
avant ce temps.
49
mOCÈSE DE BOULOGNE.
Doyenné de Boulogne, 18 Paroisses » 6 Succursales ou Annexes.
St.-Joseph.
St.-Nicaise.
Alincthun et Bellebrune
Baincthun et Quiestin|[.
BelIe-^t-Houllefort.
Boavreqaen et Wacquerie.
Echinghen.
Maninghen et Pittefaux.
Offirethan.
Outreau.
Peraes et Geutevilte.
Rety.
Rinquesent et Hesdres.
St.-Etienne.
St.-Léonard.
Si -Marlin-BoulogDe.
Wierre-Effroy.
Wimille.
Doyenné d'Alette, il Paroisses, 7 Annexes,
Alette.
Bécourt.
Beznighen et Enquio.
Boorthes.
Glenleu et Bimont.
Gourset.
Desvres.
Doudeauville.
Ergny et Àix.
Herly et Quileo.
Humbert et St.-Micbel.
Maninghem-au-Mont.
Mont-Cavrei et Recrues.
PareDty.
Preures et Hucqueliers.
Wicquioghem.
Zotenx.
Doyenné d*Alquines» 17 Paroisses, 15 Annexes.
AcqaiD.
Âlqaines et Loqain.
Bainghen-le-Gomte.
Bayenghen et Affringaes.
Bournonville et Heoneveux.
Boavelingben et WestbécoDrt.
Golembert et Nabrioghen.
Coulomby.
Hocquinghen et Herbelles.
Jouroi et Rebergues.
Licques. et Ecotte.
Longueville.
Meoneville, St.-Martia et Vieil-
Moutier.
Quesqaes et Lottinghen.
Selles et Branembert.
Seninghen.
Surques et Escœniîïes.
3
50
Doyenné d^Auchy-au-Bois , 22 Paroisses» iO Annexes,
Allouagne.
Ames et Ferfay.
Amettes.
Auchel et Cauchy-à-la-Tour.
Auchy-au-Bois.
Bailleul-lez-Pernes et Aumerval.
Bourrecq et Ecquedecques.
Burbure.
Calonne-Ricouart et Maries.
Ecque-en-Pugnoy et la Beuvriére.
Lespesses,
Lieres.
Lfe tires.
Linghem et Rombly.
Lozinghem.
Mametz.
Nédon et Fontaine.
Nédonchel.
Pernes et Floringhem. ]
Quernes.
Rely.
Sachin et Pressv.
Doyenné de Bléquin, iS Paroisses, iO Annexes,
Quelmes.
Quiestède.
Radin ghem.
Rebecques.
Remilly-Wirquin et Ouve-Wirquin.
Bléquin et Ledinghen.
Coyecques.
Delette et Nielles-lez-Térouanne.
Dohem et Ciéty.
Ësquerdes et LeuUngbem.
Herbelle, Upen-d*Aval et Upen-d'Am. Roquetoire.
Lambres et Setques. Wavrans et Elnes.
Nielles-lez-Bléquin et Vaudringhen. Westeque.
Pihem. Wismes et St. -Pierre.
Doyenné de Bomy, 20 Paroisses et 9 Annexes.
Bomy.
Capelle-sur-la-Lys.
Coupelle- Vieille.
Grecques.
Enguinegatle.
Enquin et Serny.
Ergny-St.-Julien.
Estrée-Blanche et Fléchinel.
Febvin , Pipemont et Livossart.
Fléchin et Cuhem.
Fruges et Coupelle-Neuve.
Hézecque et Senlis.
Laires , Beaumetz et Boncourt.
Ligny-lez-Aire.
Lisbourg.
Lugy.
Matrioghem et Mencas.
Reclinghem et Dennebrœucq.
Vercbin.
Vincly.
51
DoyenM de Fanquembcrgues , 1o Paroisses ei il Annexes.
Beaurainville et Beaunin-Château.
Campa gne-lez-Boulonnais .
Crequy et Torcy.
Embry et Rimboval.
Fauquembergues etSt.-Martin-d'Har-
diDghen.
Hesmond et Boubers.
Lebiez et Royon.
Loison et Offin.
Merck-St.-Liévin et Avroalt.
Henty.
Rumilly et Avesnes.
Senlecques.
Tliiembronne.
Vercbocq et AssoQval.
Wandonne et Audincthun,
Doyenné de Fillièvres, 12 Paroisses et fi Annexes,
Aubrometz et Hautmaisnil.
Ëclimeux et Neulette.
Erin.
Fillièvres.
Humerœuil et Bermicourt.
Hamières et Noyelles.
Incourt et Blingel.
Linzeax et Blangermont.
Œuf et Beauvois.
Tilly, Teneur et Crépy.
. Willeman et Fresnoy.
Wail et Galametz.
Doyenné de Freneg» 17 Paroisses et 9 Succursales.
Aix-en-lssart et Marans,
AUin et Beutin.
BernieuUes.
Beusseut.
Brexent et Enocq.
Brimeux et Lepinoy.
CormoDt et Hnbersent.
Etaples.
Eslréelles.
Frencq et Halinghen.
inxent.
Longvilliers et Maresville.
Marenla et Sain-de-Noeux.
Maries.
Neuville et Estrée.
Sempy.
Tubersent.
Doyenné de FrévefU, 15 Paroisses et li Annexes,
Anvin et Mazinghen.
Berlencourt et Sars-le-Cauroy.
Etrée et Wamin.
Fleury.
Frévenl-St .-Hilaire et Bourret.
Grouches.
Hauteclocque et Buneville.
lïerlin et llcrlincoùrt.
52
H<Mivia et Houvi^neuL
Xoos et MtmtheaKR.
!Vwie<{ et Séricoon.
PkrreawDt.
Rebraniette et Brouilla.
Ikt^tmfké de Gtâneê, îl Pti^nUsei et 5 Jao^^?*.
Alembon el Sanghen.
Andres,
Ardres et Eo»'C»'Ardrts.
Bâlinghea.
BofKTes.
BonqnehanH*
Brèmes et Ferfinghem.
Câmpagne-le^'Ardres .
Fiemieft.
Ha mes.
Ban^^m cl
LoQclws.
Nîelle&4ez-Ardres cl AolingMS.
PîheB.
Rodebagiiefli et LaDdrethnihfe-Siid.
St.-Tricat.
Dofenmé de Mmrek, il PmraiMtes, 1 Anaext.
Bonniogoes-lez-Cala 15 .
Coqoelle,
Coologne.
Esealles.
FrethuD.
Gtiemps.
HerveliDghcn,
Marck']eZ'AUaqu0».
Nîeiles4ez-€alais.
Noarelle-Eglise.
Offekerqne.
Oye.
Peuplingoes.
SaDgatie.
Si .-Pierre-iez-Calais.
Vieille -Egiise.
Doyenné de SL-Pol, 25 Paroisses el 16 Annexes.
Bergueneuse et Equirres.
BoyavaJ.
Brias et Huclier.
Croisette et Héricourt.
Croix et Siracourt.
Eps et Hestrns.
Fiefs.
Gouy-on-Ternois.
Hernicourt et St -Martenglise.
Heuchin , Fontaine et Prédefin.
Ligny-St .-Floche! et Marquay.
Maisnil-lez-St.-Pol.
Maiziëres et Magoieourt.
Monchy*Cayeux.
Ostreville et St.-Michel.
Ramecourt et Verloing.
53
Hicamett, Ternas et Neuville -au • St.-Pol.
Cornet. Troisvaux et Belval.
Rœllecourt. Valhuon,
Sains-les-Pernes. Wavrans et Gonteviile.
Doyenné de Samer, 15 Paroisses et 7 Annexes»
Camiers et Lefaux. Long-Fossé.
Garly et Verliocthao. Neufchatel et Nesles.
GuDdette et Hesdigoeul. Saoïer.
Grémarest. Tingry et Lacres.
Dannes et Widehem. Wierre-au-bois.
Hesdia-Labbé. Wirvignes et Questrèqaes.
Isques.
Doyenné de Toumehem, 12 Paroisses, 8 Annexes.
Audrekem et Glarques. Mentqne et Nortbécoort.
Bayengfaem et NortleuKD^em. Moringhem et Difques.
Boisdinghem. Nordausqae et Nielles.
Bonningues-lez-Ardres. PoUincove et Recques.
Eperlecqaes. Rumingbem.
Guesmy et Zonages. Zndaasques et Gormette.
Doyenné de Vieil-Hesdin, iS Paroisses et 10 Annexes.
Aacby-lez- Moines et Wamin. Guisy et Hnby-St.-Leu.
Azincourt, Ambricourt et Maison- RoUencoart et Bellecourt.
celle-Bocamp. Ruisseauville.
Blangy. Sains-lez-Fressin et Avondance.
Ganlers et Trameconrt. St.-Martin-Gavron et Wambercourt.
Conte et St.-Yâast. Yieil-Hesdin.
Fressin et Planques.
Doyenné dé Wissant, 14 Paroisses, 4 Annexes,
Ambleteuse . Audresselles .
Audembert. Bazingben.
Audingfaen. Boursin et Lewast.
Ferques et Elinghen.
Landrethun et Caifiers.
Lebringhen.
Leulinghen.
u
Marquise.
St.-lnglevert.
Tardinghen et Inghen.
Wissant.
DIOCÈSE DE St.-OMER.
Il comprenait 7 paroisses formant farchiprêtré de St.-Omer et 97 autres
ressortissant à 12 doyennés, en tout 104 Paroisses; plus t4 secours on
succursales. Les 104 Paroisses étaient divisées en deux arcbidiaconcs ;
le premier était celui d'Artois, le second celui de Flandre.
Archiprêtré de St.-Omer, 7 Paroisses,
Ste.-Âldegonde
St.-Denis.
St. -Jean.
Ste.-Marguerile.
St. -Martin.
St.-Sépulcre.
ARCHIDIACONÉ d' ARTOIS.
St.-Momelin (extra mœ-
niaj
Doyenné d*Aire, il Paroisses, 3 Succursales.
Notre-Damç d'Aire.
MoUogbem.
Wil^raes&e.
St.-Pierre d'Aire.
Norrent-Fontes.
Glominghem , suc'«.
Blessy.
Rincq.
Marthes , succursale.
Isbergues.
St.-Martin.
Mazinghem» succursale.
L ambres.
St. -Quentin.
Doyenné
d^ Arques , 7 Paroisses ,
/ Succursale,
Arques.
Bacquinghem.
Wittes.
Blarenghem.
Benescure.
Campagae, succursale.
Cohem.
Wardrecques.
Âudruick.
Doyenné (1) d* Audruick, 7 ParoisseSj^
Nortkerque. St . -Folquin .
(l) Ce doyenné faisait primitivement partie de l^arcliidiuconé de Flandre : il ne fut
ncorporé dans celui d^Art^is qu^en l6u&.
55
Ste.-Mariekerque.
St.-Omer-Capelle. St.*Nicolas.
Zutkerque.
Doyenné d'Helfaul, iO Paroisses.
Blandecques.
Hallines. Inghem.
Bilqaes.
Helfaut. Térouaniw.
Garcqaes.
Hearittghem, Wizernes.
Ecques.
Doyt
mné d*Hesdin , 4 Paroisses, i Succursale.
•
Hesdiû.
Le Parcq. Grigny, succursale.
La Loge.
Marcomrae.
Doyenné de Lillers, 9 Paroisses» 3 Succursales.
Busnes.
Ham. St.-Hilakre.
Choques.
Lillers. Berguette, succursale.
Garbecques.
Montbernenchon. Busnette , id.
Gooehem,
Robecq. Cottes, id.
Doyenné de Lotigtéenesse » 8 Paroisses.
Houlle.
St.-Martin-au-Laért. Tatinghem,
LoDguenesse.
Salperwick. Tilques.
Moolle.
Serques.
ARCHIDIACONÉ DE FLANDRE.
Doyenné de Bokzèele , 8 Paroisses , i Succursale.
Aroick.
Buyscheuve.
Volkerinchove.
Bolezèele.
Ledergeele
Wulverdinghe.
Broxèele.
Merkeghem.
Newerlet , succursale.
Doyenné de Bourbourg»
8 Paroisses.
Bourbourg.
Gravelines.
Petite-Synthe.
Craywick.
Loon.
St.-Georges.
Grande-Synthe.
Mardick.
Doyenthé de Mer ville, S Paroines» i Succurêak.
Ëstaires. Merville. St.t-Venant.
Haveskerque. Neuf-Berquin. Vieux-Berqain. •
La Gorgoe. St.-Floris. Doalieu , soceursile.
Doyenné de Morlecq, 7 Parrisiet, 2 SuccunaUs.
Abblinghem. Lend. Thienoes.
Bœzinghem. Morbecq. Le Pasq , succursale.
Careod. Stenbecq. La Motte-au-Bois, Id.
Doyenné de Watten, iO Paroisses, 2 Succursales,
Broutkerque. Looberghe. Spikes.
Gappel-Brouck. Melam. Watten.
Drenebam. Pilgam. Linck , succursale.
Eringham. St.-Pierre-Brouck. Holques, id.
87
RiumULATION Fin OIOGÈSB.
6100^ d'Amu. 5S Doyemtét.
iblaln-Sl.-Haitiire.
^ui-sn-Golielle.
Arleui-cn-Pallud.
ArmenliËr».
Anneniières (rural).
Arrouslse.
Aubiga;.
Ivuncs-le-Gomie.
Sapaume.
BMuineU-lï9-Loges.
BélbuDC.
BtKichain,
Buequoy.
CroisilteB.
Faoïpaux.
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15
I 403 [SS II
BovuMni.
Alelle.
Au«hj<«n-4oli.
Bléquin.
Fa uquembcrgu et,
filliâvret.
Diocé$e de Boulogne, 17 Doyetmét.
Frévent.
Guine«.
Harcb.
Sl.-Pol.
TourDcbem.
▼teil-Beidin.
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Diocèse de St. -Orner. — St. 'Orner , Arckiprétré et i% Doyennés. ,
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14
Avant 1789, les revenus de i'évéque d'Arras étaient de 40,000 livres ,
eeux de Monseigneur de Boulogne de 20,000, et ceux de Monseigneur
de St.-Onier de 40,000.
Le premier de ces prélats payait à Rome pour ses bulles 4000 florins ,
soit 20,100 livres, en attribuant au florin la valeur de 5 livres 5 sous,
ce q«i a^vdit lieu.
Le- second payait 1500 florins et le troisième 33P0.
Outre le chapitre de Notre-Dame , le diocèse d'Arras comptait 4 collé-
giales : Béthune , Lens et deux à Douai ; il renfermait en outre 12 abbayes
d'hommes, savoir; Anchin, Arrouaise, Château - l'Abbaye , Eaucourt,
Hasnon;, Hénin-Liétard , Laucours, Marchiennes, Marœuil, Mont-St.-Eloy,
St.-Vaast, Vicogne; 9 abbayes de filles, savoir: Avesnes, BeauUeu,
Braille, Denain, Etrun, Fliûes, la Brayelle^ les Prés, Je Vivier; 7 pré-
vôtés ou prieurés réguliers : Aubigny, Beaurepaire, Berclau, Gorre,
Houdain , Rebreuve , St.-Prix et plus de 80 couvents.
Le diocèse de Boulogne comptait 10 ahibayes d'hommes , savoir :
Andres, Auchy-lez-Hesdin , Beaulieu, Blangy, Doudeauville , Xicques,
Longvilliers , Ruisseauville , St.-Jean-au-Mont, St.-Wulmer, à Samer et
une collégiale.
Le Diocèse de St.-Omer comptait l'église cathédrale, 5 collégiales:
St.-Pierre d'Aire, St.-Martirrd*Hesdin, St.-Omer de Lillers. Cinq Abbayes*
50
d'hommes; St. -Berlin, St. -Sauveur d^Ham, tous deux de l'ordre de St.-
Benoit, Clairmarais, ordre de Citeaux, St. -Augustin de Térouanne, ordre
de Prémontré, Choeques, ordre de St.-Augustin, congrégation d'Arrouaise.
Un prieuré de l'ordre de St.-Augustin, à St.-André-Iez-Aire. Cinq aM>ayes
de filles : Bourbourg, chapitre noble, de Tordre de St.-Benoit , Beaupré^
doyenné de Merville, Blandecques (Ste.- Colombe), RœTWUsbergues ,
doyenné de Watten , Wotostine , doyenné d'Arqués. Ces quatre dernières
étaient de Tordre dé Citeaux.
En 1 760 , le diocèse comptait aussi en maisoAs de la société de iéstis ,
le collège français, à St.-Omer, le collège anglais dans la mêmeviUe,
le collège d'Aire, le collège d'Hesdin et celui de Watten. Ce dernier ne
donnait qu'un enseignement élémentaire aux jeunes Anglais. C'était mie
ancienne prévôté de chanoines réguhers de St.-Angustin rénaie à la manse
épiscopalede St. -Orner et donnée ensuite aux Jésuites anglais an commen-
cement du XViI« siècle, il y avait encore à St.-Omer un séminaire épis^
eopal qui a eu environ deux siècles et demi d'existence. .
Enfin, cette ville comptait un grand nombre de couvents, des deux
sexes. M. J. Derheims donne dans son histoire de St.^Omer, une notice
très^complète sur chacune de ces maisons ainsi que sur leurs refuges. •
. La recooQaissance nous impose l'obligation de mentionner ici que c*jest
à ee laborieux et savant écrivain que nous devons le tableau qu on vient
de voir des paroisses composant Tapcien diocèse de St. -Orner, tableau
qu'il a extrait de l'histoire d'Artois qu'il se propose de publier bientôt.
Nous devons ajouter que c'est dans un répertoire dressé en 178^, par
les ordres de M. de Conzié, évêque d'Arras, et parfaitement conservé,
répertoire que M. le chanoine Parenty a eu Tobligeance de nous commu-
niquer, que nous avons puisé les éléments propres à former le tableau
des paroisses de Tànden diôôèsé d'Arras. Ce tableau est sans nul doute
très-exact, quant aux paroisses. Il ù'on est pas de même pour les an-
nexes, car le livre précité ne les indiquait pas et nous n'avons pu y sup-
pléer qu'imparfaitement. *
L'obligeance de M. Vaïàé Parenty- a été plus loin encore ; il a bien voulu
nous communiquer en outre un manuscrit qui nous a fourni le moyen de
former le tableau des paroisses de Tancien diocèse de Boulogne.
Nous luf exprimons ici Thommage de notre gratitude.
60
DIOCÈSE D'ARRAS.
Ce Diocèse e&i actuellement composé de 10 cures de première classe ,
de âO de seconde , de 6^ succursales , de 55 vicariats payés par le Gou-
vernement et de 5^ au compte des fabriques. ^
Les cures de première classe sont : Arras .(Cathédrale) , Arras (St.*Nico-
ks-en^ité) , Béthune , Carvin , Boulogne (St.-Nicolas) , Calais , St.-Pierre-
lez-Calais, Aire, St.-Omer (Notre-Dame) , St.«Omer (St.-Sépulcre.)
Les cures de seconde classe sont : St.-GéryetSt.-Jean-Baptisteà Arras,
Bapaume, Rivière, Havrincourt, Croisilles, Olsy, Pas, Vimy, Vitry,
Beuvry , Houdain , Laventie , Lens , Lillers , Norrent-Fontes , St.-Joseph à
Boulogne , Desvres , Gutnes, Marquise, Samer, Campagne-lez-Hesdin ,
Ëtaples , Frufes , Hesdin , Hucqueliers , Montreuil , Ardres , Audruick ,
Fauquembergue , Dohem, Maisnil, St .-Denis à St.-Omer, Aubigny, Au\î-
le-€hâteau , Frévent, Avesnes-ie-Comte , Pm'nes, Fillièvres et St.-Pol.
Monseigneur Hugues-Robert-Jean-Charles du titre de Ste. -Agnès hors
des murs, Prêtre de la Sainte Eglise Romaine , Cardinal DE LA TOUR-
D'AUVERGNË-LAUR AGUAIS , décoré du Paltium et Gr and'Croix de l'Ordre
Royal de la Légion^^l'Honneur, néau château d'Auzeville^ diocèse de Tou-
louse , le 14 août 1768, nommé à l'évéché d* Arras, le 26 mai suivant,
installé le 5 juin , mèake année , promu au cardinalat , le 29 décembre
1839.
Vkaires-généraùx , agréés par le Roi,
MM. Bailly et Wallon-Capelle.
Secrétanat de rEvêché.
MM. Teminck , secrétaire-général, et Ringot , secrétaire particulier,
Offidalité.
MM. Liévin , oi&cial.
Dubois, vice-gérant.
Parenty , théologal.
MM. Lequette , promoteur.
T^ninck , secrétaire.
Vicaires-généraux honoraires.
MM. Scott, curé-doyen d'Aire.
Maës , curé-doyen de Béthune.
61
MM. Dumetz, coré-doyen de St.-Sépalcre , à St. -Orner.
I^comte , grand^doyen , curé de Si. -Nicolas , à Boologne.
De Garsignies , vicaire-général d* Amiens et de Soisson».
Robitaille , caré-doyen de St.-Pol.
De Guerry , chanoine , curé de St.-Ënstacbe , à Paris.
Dissaux, chanoine, et ancien coré de St.-Nicolas , à Boulogne.
Cœur, chanoine de Paris.
Gomballot , chanoine de Rouen.
Oeeis , grand<<loyen de Montreai).
Chapitre de la Ctahédrale, N&tre-Dame et St.-Yanêi.
MM. Bailly , prévôt du chapitre , vicaire-général.
Legentil, doyen du chapitre, chanoine titulaire.
Dubois , grand pénitentier , grand-chantre , chanoine titulaire;
St.-Jean , chanoine honoraire.
Dissaux , archidiacre , chanoine titulaire.
Herbet, ancien principal du collège, chanoine honoraire.
Parenty , théologal , chanoine titulaire.
Proyart, sous-chantre, grand maître des cérémonies.
Wallon-Capelle , vicaire-général.
Fréchon, chanoine titulaire.
Planque , chanoine titulaire.
Moffait, archiprétre , curé de la Cathédrale.
Derguesse , chanoine titulaire.
Liévin, chanoine honoraire.
Terninck , id.
Braquehay, id.
Lequette, id.
Ceux de MM. les vicaires de la Cathédrale qui sont chanoines honoraires
sont désignés ci-dessous.
Chanoines honoraires non-résidants.
MM. De Valicourt, prêtre habitué de Blairviile.
Deligny, ancien curé d'Ardres.
Carpue, prêtre de Londres.
Paschal, desservant du Haut-Pont, à St.-Omcr.
62
MM Godart, ancien desservant de St. -Jean- Baptiste, à Arras.
Delahaye, directeur de St.-Bertin , à St .-Orner.
Haffireingae , chef d'institution , à Boulogne.
Delille, curé de St.-Paulet, département de TAude.
Marin, vicaire de Béthune.
Deiwaude, chef d'institution , à Montreuil.
De Garsignies , vicaire-général d'Amiens et de Soissons.
De Guerry, vicaire-général et curé de St.-Eustache , à Paris.
Favarel , prêtre d'Alby , professeur de philosophie et aumdnier du
collège du Havre.
Boniface, curé de St.-Jean-Baptiste , à Arras.
Delannoyr vicaire de Calais.
Delrue, directeur du pensionnat de M. Haffreingue , à Boulogne.
Fenet, desservant de St. -Venant.
Sergeant, aumônier des Ursulines , à Boulogne.
Bernardon , prêtre , à Alby.
Lamort, curé-doyen d'Oisy.
Parel, desservant de Bertincourl.
Hanquez, desservant de Lumbres.
Delval, desservant d'Inchy.
Dumetz, directeur à Dohem.
Mailly, aumônier de la chapelle française, à Londres.
Romagnoli , protonotaire apostolique en titre et maître des céré-
monies auprès du Saint-Siège.
MM. les curés de cantons sont chanoines honoraires, à l'exception de
MM. les Curés de Norrent, Samer et Campagne-lez-Hesdin.
Fabrique de la Cathédrale toute ecclésiastique.
MM. Dubois, chanoine, président.
Bailly, vicaire-général.
Paronty, trésorier.
Dissaux, chanoine.
M M . Wallon - Capelle , vicaire - gé-
néral.
MofiPait, archiprètre.
Planque, chanoine.
Vicaires et Bénéficiers de la Cathédrale.
MM. Fauchison , bénéficier, vicaire honoraire, chanoine.
Radez , premier vicaire , chanoine.
63
MM. Bayart, vicaire, chanoine.
Ringot, vicaire , chanoine.
Lambert , vicaire , chanoine et maître des cérémonies.
Leroy, vicaire, chanoine.
Gérard, vicaire, chanoine.
Thomas , bénéficier.
FauchisoQ , Charles , bénéficier et vicaire secondaire.
Fourcy , bénéficier, sacristain de la Cathédrale.
Séminaire diocésain d*Arras.
Supérieur, M. Dubois , cbaooine titulaire.
Directeur et Professeur de Dogme , M. Liévin , cbanoine honoraire.
Directeur et Professeur d'Histoire ecclésiastique, d'Ecriture sainte et
de Morale , M. Van-Troyen , chanoine honoraire.
Directeur et Professeur de Physique et Mathématiques , Archéologie et
Sciences naturelles , M. Lequette , chanoine honoraire.
Nombre d'Elèves, 100.
Ecole secondaire ecclésiastique.
MM. Wallon -Capelle , supérieur.
Braquehay, directeur.
Thomas, id.
MM. Delattre , directeur.
Jomin.
Élèves (terme moyen) 180.
Maîtrise de la Cathédrale,
MM. Fourcy , directeur. ) , . ^ , ,
,^ , , j . / huit enfants de chœur.
Calmette , maître de musique. I
Conseil privé d* Administrât ion diocésaine.
MM. Legentil.
BaiUy.
Dubois.
Parenty.
MM. Dissaux,
Wailon-Capelle.
Terninck , secrétaire.
64
Commission d*administration de la caisse de secours pour les prêtres
infirmes, confirmée par ordonnance royale du i2 juillet 1844.
S. Em. Monseigneur le Cardinal , Ëvéque d'Arras, président
MM. Bailly , vicaire- général.
Moffait, archiprétre.
Teminck , chanoine , trésorier.
MM. Derguesse, chanoine.
Boniface , curé de St.-Jean-
Baptiste.
DIVISION DU DIOCESE.
Le diocèse est divisé en trois archidiaconés , un archiprétre, pour
l'arrondissement d'Arras et cinq grands décanats , pour les autres arron-
dissements.
ARCHIDIACONÊS.
Grand archidiaeoné d'Arras.
M. Dissaux, grand archidiacre d'Arras.
Les arrondissements d'Arras et de St.-Pol relèvent de lui.
Archidiaeoné de Boulogne.
M. WaDon-Capelle , archidiacre de Boulogne.
Les arrondissements de Boulogne et de Montreuil relèvent de lui.
Archidiaeoné de St,-Omer.
M. Herhet , archidiacre de St.-Omer.
Les arrondissements de St.-Omer et de Béthune en relèvent.
Archiprétre d'Arras.
M. Moffait , archiprétre.
GRANDS DÉCANATS DES CINQ AUTRES ARRONDISSEMENTS.
Les grands décanats s'étendent chacun sur tout l'arrondissement de
sous-préfecture qui sont , en entier , sous la surveillance générale du
grand doyen.
65
Grand décanat de Si.-Pol.
II. Robilaille, curé, vicaire-général.
Grand déeanat de St. -Orner.
M. Dumetz, vicaire-général, curé de St.-Sépulcre, à St.-Omer.
Grand décanat de Béihune,
M. Maës, vicaire-général, curé.
Grand décanat de Boulogne. .
M. Lecomte, vicaires-général, curé de St.-Nicolas.
Grand décanat de Montreuil.
M. Occis, Ticaire-général , curé.
niCANATS.
Chaque curé de canton est doyen et a une surveillance spéciale sur
son canton.
Aumônier de la préfecture, M. Legay.
Avocat de TEvéché . M« Luez.
Notaire, M*' Cuvellier.
Avoué, M'Anbron.
Archiviste, M. Godin.
66
ORGANISATION JUDICIAIRE.
COUR ROYALE DK DOUAI.
Premier prmdent.
M. Leroux de Bretagne, 0. ^.
PrésiderUs.
MM. Gosse de Gorre, 0. ^, Petit, ^, Maurice, ^, Le Roy de
Falvy, *.
Conseillers, — MM. Dubrulle ^, Gavelle, Durand d*Elecourt J^,
Dumoulin ^, Piéron , Bigant ^, Taiiliart ^, De Warenghein , Benoist,
Wanderwallen , Piliot, Cahier, Souquet, Lenglet, Francoville, Minart,
Lagarde,fils, Buffin, Binet, Grimbert, Dewinck, Le Bihan, Cotteau,
Couture, Marilhat, honoraire, Duriez-Majault.
PARQUET.
M. Rouland, 0. ^, procureur-général du roi.
Avocats généraux, — MM. Danel ^^ De Meyer, Poulliaude de Car-
nières.
SubstiUOsdu Parquet, — MM. De Goeme et Bottin.
Les appels des tribunaux de première instance et de commerce , du Pas-
de-Calais , se portent à cette cour.
Composition des Chambres de la Cour Royale — Année judiciaire ,
1846-1847.
PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE.
Audiences , les lundis , mardis et mercredis , à dix heures du matin.
Premier président , M. Leroux de Bretagne.
Président , M. Gosse de Gorre.
Conseillers. — MM. Dubrulle, Taiiliart, Souquet, Minart, Lagarde ,
Dewinck , Le Bihan , Marilhat.
Avocat général , M. De Meyer.
67
DEUXIEME CHAMBRE CIVILE.
Audiences , les jeudis , vendredis et samedis , à dix heures du matin.
Président, M. Leroy de Falvy.
Conseillers, MM. De Warenghien, Wanderwallen , Pillot, Lenglet,
Francoville , Buffin , Grlmbert , Gotteau , Couture.
Avocat général, M. Pouiliaude de Carnières.
CHAMBRE DES MISES. EN ACCUSATION.
Ses audiences ne sont pas publiques.
Président, M. Maurice.
Conseillers , MM. Gavelle , Bigant, Cahier , Souquet.
Substituts , MM. De Guerne et Bottm.
CHAMBRE DES APPELS DE POLICE CORRECTIONNELLE.
Audiences , les vendredis et samedis à dix heures du matin.
Président , M. Petit.
Conseillers. MM. Gavelle, Durand d'Elecourt, Dumoulin, Piéron ,
Bigant , Benoist , Cahier.
Substitut du procureur- général , M. Bottin.
TRIBUNAUX DE PREMIÈRE INSTANCE.
Tribunal chef-lieu judiciaire et Cour d'Assises du Pas-de-Calais ,
séant à St. -Orner,
MEMBRES DU TRIBUNAL.
Président , M. Quenson , ^ , ancien conseiller à la cour royale de
Douai ,. membre du conseil général et député du Pas-de-Calais.
Président honoraire, M. Defrance père, ^, ancien président du tri-
bunal.
Vice-Président, M. Delafollye.
. Juge d'Instruction, M. Wattringue.
Juges, MM. De Keisère, membre du conseil général et ancien député,
Defrance fils , Delattre , Martel. '
68
Juges Suppléants, IMM. Boubert, Bonnard, ^, Touroier, Bagoeris.
PARQUET.
Procureur du Roi. M. Prévost.
Substituts, MM. Garon, Pagart.
Greffier en Chef, M. Scguineau de Prévàl. '
Gommis Greffiers , MM. Lecapelin, Lecoustre.
Composition des Chambres.
CHAMBRE DES APPELS DE POLICE CORRECTIONNELLE.
Président, M. Quenson ; vice-président, M. Delafollye.
Juges, MM. Wattringue, Delattre, Martel.
SUPPLÉANTS ATTACHÉS A LADITE CHAMBRE.
MM. Boubert, Bonnard.
Ministère public, M. Pagart; commis greffier, M. Lecapelin.
CHAMBRE DE POLICE CORRECTIONNELLE.
Président, M. Quenson.
Juges, MM. Wattringue, Delattre, Martel.
Ministère public, M. Pagart; commis greffier, M. Lecapelin.
CHAMBRE CIVILE.
Président, M. Delafollye.
Juges, MM. De Keisère, Defrance fils.
Suppléants, MM. Tournier, Bagneris.
Ministère public, M. Garon; greffier, M. Seguineau de Preval.
JOURS d'audience.
Lundi , référés. Mardi, police correctioBDeU« , neuf heures du matin.
Mercredi , appel de police correctionnelle, même heure. Jeudi et vendredi ,
affaires civiles , même beure. Samedi , audience des criées , trois heures
de l'après-midi.
69
COUR d'assises.
Une session , tous les trois mois.
Président (1), un conseillier de la cour royale de Douaf.
Juges, deux membres du tribunal.
Ministère public, le parquet du tribunal.
Greffier, M. Lecapelin.
TRIBUNAL DE PREMIERE INSTANCE d'aRRAS.
Président, M. Tbimothée Gornille, membre du conseil général.
Président bonoraire , M. Petit, ancien juge.
Juges, MM. Ansart (d'instruction), Gamot, Dorlencourt.
Juges suppléants, MM. H. Golin , Boistel et O Legentil.
PARQUET.
Procureur du Roi, M. Lallier; substitut, M. Gh. Boutry.
Greffier, M. Henri; commis greffier, M. Champagne.
Huissiers audienciers, ItM. Baccuezpëre, Déplanque, SaloppeetDurlin.
Les audiences s'ouvrent à onze beures. Lundi, opérations de la chambre
du conseil. Mardi, mercredi, jeudi, affiûres civiles. Vendredi, affiiires
correctionnelles. Samedi, criées, instance d'ordre.
TRIBUNAL de PREMIÈRE INSTANCE DE BÉTHUNE.
Président, M. Lefebvre*Dupré , ^ , membre du conseil général.
Juges , MM. Dobralle {d'instruction) , Le Roi et Dufresne.
luges suppléante, MM. Dupré, Halloy-Delametfaerie.
PARQUET.
Procureur du Roi, M. Top ; substitut, M. De Wazières.
Greffier, M. Hulleu père; commis greffier, Hanicotie.
Jours d'audiences. Les criées ont lieu les lundis. Les mardis, à neuf
(l) Les quatre conseiUers délégués luccessivenient pour présider les assises dam le
cours de l'auuée 1846, ont été M>f. Baflin, Marilkat, Bigatit «a PiUot.
70
keures du matin , affaires ^ bureau ouvert Jeudis et vendredis » al&ires
civiles et commerciales, mais plus particulièrement ces dernières. Les
mercredis et samedis , affaires correctiooBeUes.
TRIBUNAL DE PREMIÈRE INSTANCE DE BOULOGNE.
Président, M. Decaudavaine.
Juges, MM. CaroD de Fromentei, Buisson ( dMnstruction ) > Coilliot^
juge honoraire.
Juges suppléants, MM. Carmier, Martinet, ^, Morand.
PARQUET.
Procureur du Roi, M. De Poucques d'Herbinghen ; substitut, M. Gardin.
Greffier, M. Duflos; commis greffier, M. Desombre.
Jours d'audiences : elles s'ouvrent à dix heures. Jeudis et vendredis,
affaires civiles. Mercredis, affaires correctionnelles.
TRIBUNAL DE PREMIÈRE INSTANCE DE MONTREUIL.
Président, M. Enlart ^ , membre do conseil généra).
Juges , MM. Lefebvre , Teltier (d'instruction.)
Juges suppléants , MM. Duboquet, Brnlet et Morand.
PARQUET.
Procureur du roi , M. De Coussemaker ; substitut , M. Blondin.
Greffier, M. Boistel; commis greffier, M. Delarue.
Jours d'audiences : elles s'ouvrent à dix heures du matin. Mercredis et
vendredis , affsiires civiles. Jeudis , affaires correétionuelles. Samedis ,
criées, affaires au bureau.
TRIBUNAL DE PREMiÈRE INSTANCE DE ST.-POL.
Président , M. Fourdrinier.
Juges , MM. Devenue et Moleux (d'instruction.)
Juges suppléants, MM. Grescent, Lefebvre et Détape.
PARQUET.
Procureur du Roi , M. Lenglet; substitut, M. Honoré.
71
Greffier, M. Lambert; commis greffier, Grépin.
Ses Audiences s'ouvrent à neuf heures du matin jusqu'à une heure Les
jeudis , affaires civiles. Vendredis , correctionnelles et d'expropriation.
Samedis, civiles et de bureau.
Tribunaux, de commerce du Pas-de-Calais , paY ordre alphabétique
des villes,
TRIBUNAL DE COMMERCB d' AURAS.
Président, M. Dudouit, ^, membre du conseil général.
Juges, MM Leroy-Brazier, Fagniez, Camille Gaudermen et Alex. Braine.
Juges suppléants, MM. Leconte-Delecœnitlerie, Defaée-BoUet, Gré*
pieux-Billion , ^ , et Joseph Perin.
Huissiers audienciers , MM. FayeVet Hànne.
Audiences , les lundis à onze heures.
TRIBUNAL DE COMMERCE DE BOULOGNE.
Ce tribunal étend sa juridiction sur les cantons de Boulogne , Desvres et
Samer.
Président , M. Fontaine , fils.
Juges, MM. Watbled fils, Chauveau-Soubitez , Pamart-Lebeau , H*«.
Sire.
Juges suppléants „ MM. uchochois - St.-Gest, Cary aîné , Tallet-Dupont,
et Ternaux.
Greffier , M. Gaultier ; ot mis-greffier , M. Boidin.
Audiences , ies mardis à x heures.
TRIBUNAL DE COMMERCE DE CALAIS.
Ce tribunal comprend dans sa juridiction les cantons de Calais, Gutnes
et Marquise.
Président, M. Champallier fils aine.
Juges , MM. Et^^. Lengaigne, Abel Choisnard, Louchez, G. Ghartier.
Juges suppléants, MM. Ed. Mayer , Courvoisier.
Greffier, M. Dessaux.
Il tient ses audiences les mardis à dix heures dU' matin.
f
72
TRIBUNAL DE COMMERCE DE ST.-OMBR.
Président , M. Tlermant-Henneguier.
Juges, MM. Pidoux, Leurs, Godefroy, (N).
Juges suppléants , MM.. Beugin-Gouia , Porion , Hy<«. Seolecq , (N).
Greffier, M. Sordobbel.
Audiences , les lundis , à neuf heures dd matin.
CONSEIL DES PRUD*HOMMES DE CALAIS.
Ce conseil a été créé par ordonnance du 15 janvier 182& , pour statuer
sur toutes les contestations entre les fabricants et les ouvriers tulliçtes. II
embrasse dans sa circonscription les cantons de G^ais, Gulnes et Marquise
(arrondissement de Boulogne) et les cantons d'Ardres et d'Audruick (arron-
dissement de St.-Omer.
Président, M. Denempont.
Vice-président, M. Hermânt.
Membres, MM. Debelle-Wissocq, Herbelot fils, Jacquette, Bruxelles
et Dagbett.
Suppléants, MM. (îenet, Hochedé; secrétaire, M. Ernest Lebeau.
Huissier du conseil, M. Harrouart.
Les appels sont portés au ttibunai de eomtterce de Calais.'
CONSEIL DES prud'hommes DE BAPAUM^.
Ce conseil, institué par ordonnance royale du 8 avril 1832, étend sa
juridiction sur les cantons de Bapaume, Bertincourt^ Croisilles et Pas.
ooMPosrriON nu conseil.
Présid^iltt M. Seltier-Delimat.
Membres, MM. Parel-Gamot, Beaumont, Lepland, Goffinet, Tournant
fils, à Bertincourt , Simon Louis.
Suppléants, MM» Lequette et Magniez-Boniface.
Il tient chaque jeudi deux audiences, Tiiiûe de coocilûtioa , à neuf
heures du matin et l'autre de jugement, à onze heures
Secrétaire, M. Groisilles-GamOt.
Huissier du conseil, M. Lefebvre-Neveu.
73
Les appels des affaires jugées en premier ressort par ce conseil , sont
portés devant le tribunal de commerce d'Arras.
TRIBUNAUX DE SIMPLE POLICE.
Ces tribunaux sont institués pour juger les contraventions , c'est-à-dire
les feils qui , d'après les dispositions du 4« livre du Code Pénal , peuvent
donner lieu à une amende de i 5 francs et au-dessous , ou à un emprison-
nement de cinq jours ou au-dessous. La connaissance de ces contraven-
tions est attribuée aux juges-de-paix et même aux maires, suivant les
règles et les distinctions fixées dans le Code dlnstruction Criminelle. Mais
rétablissement des tribunaux de police , tenus par les maires , étant facul-
tatif, n'existe en France , que dans un très-petit nombre de communes.
Ces tribunaux sont donc tenus en général par les juges -de-paix. Et comme
d'après l'article 142 du Code d'Instruction Criminelle précité, il doit y
avoir un greffier particulier pour le tribunal de simple police dans les com-
munes divisées en deux justices de paix ou plus , et attendu que les villes
d'Arras et de St.-Omer sont seules jusqu'à ce jour dans le Pas-de-Calais,
divisées en deux cantons , il s'en suit qu'il n'y a que ces deux localités
qui aient dans le département cbacuoe lin greffier spécial altacbé ^ son
tribunal de simple police.
tRIfiUNAL DE SIMPLE POLICE d'AHAAS.
Le siège de ce tribunal est établi dans une salle contigue à celle des
concerts. Ses audiences sont présidées tous les trois mois, à tour de rôle,
par un de MM. les juges-de-paix.
Ministère public, M. Fauconnier, commissaire de police.
Greffier, M. Dominique Pottier.
Audiences , les mardis.
TRIBUNAL DE SIMPLE POLICE DE ST.-OMER.
Ce tribunal tient ses audiences le mardi de chaque semaine, à dix
heures du matm , dans la salle de l'Hôtel-de-VilYe . réservée aux audiences
des jages^de-paix. Le siège est occupé alternativement et à tour de rôle,
pendant trois mois, par 1 un de ces magistrats.
Ministère public , M. Prévôt, commissaire de police.
Greffier, M. Pottiez.
74
JUSTICES DE PAIX.
Il existe dans le département do Pas-de-Calais quarante-trois justices
de paix, une par chaque canton. Dans l'annuaire de 1846, pages 17 , 18
et 19, nous avons développé avec étendue les attributions et la compé-
tence des juges-de-paix. Nous devons, pour ne pas nous répéter, y
renvoyer le lecteur.
Juges'de-paix et Justices de paix , avec désignation des Suppléants et
des Greffiers, par ordre alphabétique d'arrondissement,
ARRONDISSEMENT d'aRRAS.
Canton d*Arras (nord.) Joge-de-paix , M. Vahé; suppléants, MM. De-
madré et Louis Hovine, avocat; greffier, M. Dehée.
Audiences, les lundis à neuf heures.
Canton d'Arras (sud.) Juge-de-paix, M. Boutry; suppléants, MM. Lo-
bez et Delavallée, propriétaires; greffier , M. Masson.
Audiences, les lundis et vendredis, le matin.
Canton de Bapaumè. Juge-de-paix, M. Demory, à Bapanme ; sup-
pléants, MM. Arrachart et N.... à Bapaume ; greffier, M. GroisiUes.
Audiences , les Vendredis à neuf heures.
Canton de Beatmetz^lez- Loges. Juge-de-paix , M. Vandewinckel ; sup-
pléants, MM. Hautecœur, maire d'Agnez, et Hocedé, maire de Basseux;:
greffier, M. Dorlet.
Audiences , les jeudis à neuf heures.
Canton de Bertincourt. Juge-de-paix; M. Cornaille )|c, à Bertincourt ; sup-
pléants , MM. Boniface et Bancourt, à Ruyaulcourt; greffier, M. Desaint.
Audiences, les mercredis à dix heures.
Canton de Croisilles, Juge-de-paix, M. Herdebaut, à Econst-St.-Mein ;
suppléants, MM. Defontaine, à Chérisy, et d'Hamelincourt, à Boiry-
Becquerelle; greffier, M. Deffuse, à Croisilles.
Audiences , les lundis , à dix heures.
Canton de Marquions Juge-de-paix, M. Hary, au Verger, commune
d'Oisy; suppléants, MM. N. Lanthiez, à BaraUe etCormont, à Sauchy-
Cauchy; greffier, M. Delbar, àOisy.
Audiences , les Jeudis , à dix heures.
Canton de Pa^. Juge -de -paix, M. Delacroix, à Pas; suppléants.
k^
75
MM. Songeons, à Amplier, et Monchain, à Foncquevillers ; greffier,
M. Boursin.
Audiences , les jeudis , à dix heures .
Canton de Vimy. Juge-de-paix, M. Defontaine, à Vimy; suppléants,
MM Dubron et Willerval; greffier, M. Joncqué, à Vimy.
Audiences, les jeudis, à neuf heures.
Canton de Viti^. Juge-de-paix, M. Florent, à Cagnicourl; suppléants,
MM. Mazy, à Cagnicourt, ef Damiens, à Monchy-le-Preux ; greffier,
M. Vaillant, à Vitry.
Audiences, les Mercredis , à neuf heures.
ARRONDISSEMENT DE BÉTHUNE.
Canton de Béthune. Juge-de-paix, M. Leclercq, à Béthune; suppléants,
MM. Blin de Mutrel, ^, et Herreng; greffier, M. Labitte, à Béthune.
Audiences, les lundis et samedis, à dix heures.
Canton de Cambrin. Juge-de-paix, M. Brazier, avocat; suppléants,
MM. Bouquet et Hoyez ; greffier, M. Jourdain, à Festubert.
Audiences, les mercredis et samedis, à une heure Tété et à neuf
heures l'hiver.
Canton de Carvin. Juge-de-paix, M. Garez, médecin; suppléants,
MM. Lestienne et GauUet ; greffier , M. Ringo.
Audiences, les mercredis, le matin.
Canton d*Houdain. Juge-de-paix,. M. Fremaux; suppléants, MM. Le-
maire et F .... ; greffier , M. Augez , à Labuissière .
Canton de Laventie, Juge-de-paix, M. Leroy; suppléants, MM. Taffin,
Jules , et N. ... ; greffier , M . Salomé.
Audiences , mardis et samedis , à neuf heures.
Canton de Len$. Juge-de-paix, M. Varlet; suppléants, MM. Roussel
et N .... ; greffier , M . Lecaffette .
Audiences, les lundis, dans la matinée.
Canton de Ldllers. Juge-de-paix , M. Menche , à Busnes ; suppléants ,
MM. Hulleu, notaire, et Reghin; greffier, M. Dorge.
Audiences , les mercredis et samedis, à neuf heures.
Canton de Norrent-Fontes. Juge-de-paix, M. Gandelier; suppléants,
MM. Hanotte et Wallart; greffier, M. Devise.
Audiences, les mardis et jeudis , le matin. ^
76
ARRONDISSEMENT DE BOULOGNE-SUR -MER.
Canton de Boulogne. Juge-de-paix, M. Hamy; suppléants, MM. Que-
nehera et Noé, ancien avoué; greffier, M. Butez.
Audiences, les lundis, à dix heures du matin.
Canton de Calais. Juge - de - paîx , M. Isaac, à Calais; suppléants,
MM. Rebier et Michel ; greffier, M. Wimet,
Audiences, les vendredis, à dix heures du matin.
Canton de Desvres. Juge-de-paix , M. Poulain-Sta; suppléants, MM. Ha-
relie etDefienne; greffier, M. Saunier.
Audiences, les mardis et vendredis « à dix heures.
Canton de Gutnes. Juge-de-paix, M. AUent, à Hames-Boucres ; sup-
pléants, MM. Gody et Gody, médecin; greffier, M. Isaac.
Audiences , les jeudis , à dix heures.
Canton de Marquise. Juge-de-paix, M. Martinet, à Wierre-Effiroy ;
suppléants, MM. Haffreingue, à Audinghen et Dubos, à Marquise; gref-
fier, M. Hoyer.
Audiences, les jeudis, à dix heures.
Canton de Samer. Juge-de-paix, M. Destrée; suppléants, MM. Geneau
et Beaudier; greffier, M. Noël.
Audiences ,
ARRONDISSEMENT DE MONTREUIL-SUR-MER.
Canton de Campagne-lez-Hesdin. Juge-de-paix, M. Petit, à Aix-en-
Issart; suppléants, MM. Panet, à Bois- Jean, et Penet, à Douriez; gref*
fier, M. Benoit.
Audiences , les vendredis ; à dix heures.
Canton d^Etapks. Jnge-de-paix , M. Defiennes, à Lefaux; suppléants,
MM. Lecat et Quan dalle , à Etaples ; greffier, M. Hanotte.
Audiences, les samedis, à dix heures.
Canton de Fruges. Juge-de-paix, M. Routtier; suppléants, MM. Fieury
et Gosselin , à Fruges ; greffier , M , Pruvost.
Audiences, les Vendredis , à dix heures.
Canton d*Heséin. Juge-de-paix , M. Danvin; suppléants, MM. Ooffin,
et Houzei fils , à Hesdin ; greffier , M. Dehotte.
Audiences, les mercredis, à dix heures.
77
CatUon d*Hucqueliers . Juge - de - paix , M. Delhomel ; suppléants ,
MM. Roubier , à Ailette, et Dupont, à Hucqueliers; greffier, M. Leclercq.
Audiences, les vendredis, à dix heures.
Canton de MontreuiL Juge-de-paix. M. Levecque; suppléants, MM. Do-
bercourt et Delye ; greffier , M. Duipoulin.
Audiences, les mercredis, à dix heures.
ARRONDISSEMENT DE ST.OMER.
Canton d*Aire. Juge-de-paix, M. Dassenoy, à Aire; suppléants,
MM. Deslyons , propriétaire et Picart , arpenteur , à Aire ; greffier , M. Fu-
mery.
Audiences , les lundis, à neuf heures du oiatin.
Canton d*Ardres. Juge-de-paix, M. Francoville, à Rodelinghem ; sup-
pléants, MM. Lesaffre, propriétaire, à Ardres, etN....; greffier, M. Hai-
gner^.
Audiences , les jeudis , à dix heures.
Canton d*Audruick, Juge-de-paix , M. HaeU , à Audruick ; suppléants ,
MM. Evrard, à Audruick, Hamy, notaire, id.; greffier, M. Aniéré.
Audiences alternativement, les mercredis et jeudis.
Canton de Fauquenibergues. Juge-de-paix, M. Devaux, à Fauquem-
bergues ; suppléants , MM. Alloy, notaire , à Fauquembergues , et Toffart,
médecin , à Febvin-Palfart ; greffier , M. Duzeutre.
Audiences, les mardis . le mâtin.
Canton de Lumbres. Juge-de-paix , M. Bourgois , à Setques ; suppléants,
MM. Bonnières, notaire , à Dohem , et Ducamp , propriétaire; greffier,
M. Germain.
Audiences , les mercredis , à neuf heures du matin.
Canton de St.-Omer ( nord. ) Juge-de-paix , M. Roëls ; suppléants ,
MM. Lefebvre-Hermant ^ , député , membre du conseil général , et Du-
brœucq ^, avoué; greffier , M. Chevreux.
Audiences , les mercredis , à neuf heures du malin , et les samedis , à
deux heures de l'après-midi , à l'hôtel-de-ville.
Canton de St.-Omer (sud. ) Juge-de-paix , M» Baroux ; suppléants ,
MM. Obry , notaire , et Delmotte, avocat ; greffier , M. Félix Warenghem.
Audiences , les lundis , à neuf heures.
78
ARRONDISSEMENT DE ST.-POL.
Canton d*Aubigny. Jage-de-paix , M. Delhay ^ ; suppléants , MM. Ma-
thieu , membre du conseil général , maire de Gamblain , Chabé , proprié-
taire » à Cambligneul; greffier, M. Martin.
Audiences , les jeudis, à neuf heures.
Canton d*Auxi-le-Châieau. Juge-de-paix, M. Voisin; suppléants, MM.
Corne , à Frévent , et Deslavier , à Axny; greffier , M. Darsy.
Audiences , les mardis et vendredis , à dix heures.
Canton (TAvesnes-le-Comte. Juge-de-paix , M. Scheppers ; suppléants ,
MM Deruelle , à Sus-St.-Léger , et N...; greffier , M.
Audiences , les mercredis , à dix heures.
Canton cTHeuchin. Juge-de-paix , M. Paternelle ; suppléants, MM. Carré
à Pernes , et Ivain ; greffier, M. Labre.
Audiences , les mardis , à dix heures.
Canton (it^ Parc^. Juge-de-paix , M. Demagny; suppléants, MM. De-
remetz , à Rollencourt , etN....; greffier , M. Collet.
Audiences , les vendredis , à dix heures.
Canton de St,-PoL Juge-de-paix, M. De Corbehem ; suppléants, MM.
Graux et Delacroix ; greffier , M. Ansart.
Audiences , les mardis et vendredis . à neuf heures du matin.
AVOCATS A LA COUR ROYALE DE DOUAI.
Conseil de l*Ordre.
MM. Dumont, bâtonnier, Honoré, Huré, Talon, Pellieux, Par-
mentier ,, secrétaire , Dupont , Deîedicque.
AVOCATS.
.
1814 MM
. Leroy de Béthune.
1827 MM
., Pellieux.
18U
Honoré.
1829
Delebecque.
1816
Wagrez.
1829
Maurice.
1822
Huré.
1831
Devemy.
1824
Talon.
1832
Debonijol-Dubrau
1824
Dumon.
1832
Parmeniter.
1827
Leroy, Emile.
1833
Dupont.
79
1833 MM
. Théry.
1839 MM
. Tréca.
1834
Chedieu.
1840
Gornaille.
1835
Plichon.
1841
Parel.
1835
Dubus.
1841
Duquesne.
1835
Deledicque
1842
Serive.
1835
Lemaire de Marne.
1842
Hazard.
1836
d*Ësclaibes.
1842
Duhem.
1836
Victor Imbert de la Pha-
1843
Flament.
•
lecque.
1843
Frémeaux.
1836
Houzel.
1843
de Beaumout.
1839
Leloux.
1843
Villette.
183^
En« îmbert de la Pha-
1843
Kien.
■»
lecque.
1843
Liogier.
AVOCATS ADMIS AU STAGE
1
1.
1844 MM
. Leroy, Jules.
1845 MM.
Tréca, Edmond.
1844
Lenoir , Jules,
1845
Baracbin, François.
1844
Dehau de Staplande.
1845
Lefranc, Hector.
1844
de Bailliencourt dit
1845
Duquesne , Alfred.
Courcol.
1846
Leroy, Félix.
1844
Bottieau, Emile.
1846
Demarquette.
1845
Lefrançois , Raymond.
1846
Smagghe, Charles.
1845
Gaspard, Pierre-Franc.
1846
Dubois, Augustin.
1845
Maurice, Henri.
AVOCATS PRÈS LES TRIBUNAUX DU PAS-DE-CALAIS.
TRIBUNAL CIVIL D ARRAS.
Conseil de VOrdre.
MM. Leducq, bâtonnier, Perrot, Boistel , Dauchez , membres, Lenglet,
secrétaire.
AVOCATS INSCRITS AU TABLEAU.
1811 MM. Monel père.
1812 Liger père.
1812 Lefebvre.
1815 MM. Luez.
1816 Billet.
1816 B. Dauchez.
80
1822 MM
, Leducq*
1840 MM
. L. Hovine.
1825
Perrot.
1841
H. Colin.
1827
E. Delair.
1841
Gh. Leroux.
i830
Vaast.
1841
BlondeL
1851
Wartelle,
1841
Trannoy.
1835
Liger, Ursmar.
1841
Clément.
1836
de Graaval.
1842
Legentil.
1838
Develle.
1842
h'B. Dauchez
1838
Duriez «
1842
Boistel.
1838
Lecesne.
1843
Leviez.
.1839
Leogiet.
^ 1843
Bourgois.
4840
Monel fil^.
STAGIAIRES.
1843 MM. Guffroy.
1844 Duchochois.
1845 MM. Th. Halle.
1845 Ludovic Dauchez.
TRIBUNAL CIVIL DE BETHUNE.
MM. Dupré, HuUeu jeune, Chabé, Ch. Cuvelier , Vincent, Halloy-
Delametherie , Hector Sénéchal.
TRIBUNAL CIVIL DE BOULOGNE.
MM. Ballin, Carmier père, Carmier fils, Dramard, Dutertre fils,
Gérard, Aug. Gros, Lardeur, Lemattre, Leporcq, Marteau, Martinet,
^ , Morand-Deialleau , Th. Sénallart.
AVOCATS A CALAIS.
MM. Tétut, Ernest Lebeau, L. Rebrer, A. Mouron, L. Vaillant,
Paillant, fils. '
TRIBUNAL CIVIL DE MONTREUIL.
A Montreuil, MM. Henneguier , Debercourt fils , Destengues.
A Hesdin, M. Cofiin.
TRIBUNAL CIVIL DE ST.-OMER ET COUR d'^SSISES.
Conseil de discipline.
MM. Boubert , bâtonnier , Bonnard ijfc , Eudes , Bailliart, Bachelet ^
Vanheeghe.
81
AVOCATS INSCRITS AU TABLEAU.
1809 MM.
Boobert , bâtooni
er. 1839 MM,
Evrard.
1817
Bonoart,*^.
1840
Delmptte.
1820
Bailliart>^.
1840
Devaox.
1820
Eiides.
1840
Decarpenterie.
1825
Bachelet ^.
1840
Taffia . à Tilques
1834
Vaaheegbe,
1840
Bator.
STAGIAIRES.
,
1845 MM
. DelaRoziére.
i844 MM
, Vanbavincbove.
1844
Courtois.
1846
PoilloB.
TRIBUNAL CIVIL DE ST.-POL.
MM. Graux et Guffroy.
Notaires près les tribunaux de première instance du Pas-de-Calais.
ARAONDISSKMENT DARRAS.
Canton d*Arras — M. Braine ; rue du collège , a les minutes ou les
registres de Deladerière » Deleville » Delecour , Fauchfson , Lefcombe , Boc-
quet, Advielle , Pallette , Grenier et Wattebled.
M. Hovine fils , rue de rÂbbayé , a les minutes ou les registres de son
père , de DelaVallée , Debout , Crépieux , Simencourt.
M. Becthum , rue Poitevin-Maissemy , a les minutes ou las registres de
Lenglet, Letierce , CarrauU, Lebrun , Lenglet père , Mansion , Delacroix ,
Desprets , Lescardé et Allairt.
M. Cuvelier, rue Poitevin-Maissemy , aies minutes ou les registres de
Bigour, Lantoine fils , Minet, Lantoine père, Lebas, Douez, Hazard,
Payen , Develle , Deretz , Bossu , Ridon , Gellé , Debailleul, Carault, Camus,
Baillet , Jouenne , Fourmault , Husson , Denis et Pillain.
M. Dumont, rue des Récollets, a les minutes ou les registres de
Daverdoing, Toursei , Bocquet , Nepveu , Gamand , Lefebvre , Cocquei.
M. Bollet fils, rue St.-Âubert, a les minutes ou les registres d&Bollet
père , I^eclercq je^ne , Bellier , Hauwel, Flippe.
M. Fauvei, rue St. -Jean-en-Ron ville , a les minutes ou les registres
6
82
d'isambard , Delocre fils , Thomas neveu , Thomas oacle . Manessier, Le-
brun , Henri Doué , Prévost , Deshorlies , Palette , Février , Delocre père ,
Grossemy fils , Grosâemy père , BaiUeul.
M. Dauchez, rue des Balances , a les minutes ou les registres de Jean-
Baptiste Dauchez, Deron , Taillandier , Lenglet.
M. De Barlleneourt dit Gourèol , rue St.-Jean-en-RonYîHe, a les mimifes
ou les registres de Pillons , Amouts fils , Arnouts père , Roseau , Brader,
Fauchison , Prévost , Manessier , Lefetz , Pruvost , Gordier , Botte , Bou-
temy , Ansart.
M. Hirache , rue du Puits-St.-Josse , a les minutes ou les registres de
Fume , Begnault, Fromea)», Louis Glabaud , Leclerçq aîné, Merlin.
Canton de Bapontme. — M. Densy , Michel-Joseph , àBapaume.
M. Prévost, à Bapaume, a les minutes ou les registres de Groisilles fils ,
Panel fils , Danel aïeul , Leclerçq , Groisilles père , Lefebvre fils , Lefebvre
père, Delsaux.
M. Théry, à Bapaume, a les minutes ou les registres de Tabuy,
Fauvel, Boni&ce, Derœwx F., Derœux Alp., Derœux Antoine, Théry,
Doudan fils , Doudan père.
Canton de Beaumetz-le$-Loges. — M. Pigache , à Rivière , a les minutes
de Brongniart.
M. Legrand , à Beaumetz , a les minutes de Hirache, Nepveu, Bocqnet,
Toursel.
Canton de Bertineourt, — M. Baudet, à Bertincourt, a les minutes ou
les registres de Desprets fils , Desprets père , Prévost fils , Becthum , Hau-
douaick > Prévost père, Leclerçq, G. Leclerçq.
M. Savary , à Velu , a les minutes de Houdan et Famechon.
Canton dé Croisilles, — M. Delegrange, à Groisilles , a les minutes de
Delegraoge oncle et Delestré.
M. Savary, à Bucquoy, aies minutes de Prévost, I^gillou , Houriez,
Bollet.
Canton de Marqwum. — M. Gailleux , à Oisy , a les minutes de Moreau ,
Vanbavinehove , Denoyelle , Houzé , Mille fils , Garon , Mille père , Des-
planques.
M. GandeKer , à kchy , a les minutes de Lejosne et Lesoing.
Canton de Pas, — M. Delaporte , à Pas , a les minutes de Legrand ,
Wattebled, Delaporte, Proyart, Gh. Dehperte , Louis Delaporte.
83
M. Legraod , à Pas , a les minutes ou les registres de Delacroix , Tho-
lomé , Delacroix , Corne , Ddacroix fils , Delacroix père.
M. MoDchain, à Fonequeyillers.alesminutesâeGantbieretLsgrand.
Canton de Vimy, — M. Dufour, à Neuville-St.-Vaast , a les miBâtesde
Delattre.
M. Petitpret fils , à Vimy , a les minutes de son père.
Canton de VUr^, -*- M. Florent, à Cagnicourt, a les minutes de Covettier.
M. Daix, à Vitry, a les minutes de Foulon et Debout.
Notaires honoraires, — MM. BoUet père, àArras, Doudan, à Velu,
Brongmart, à Rivière. .
ARftONDISSEIIENT DE BÉTHUNE.
Canton de Béthune, — M. Hurtrel, à Béthune , a les minute^ d'Ëngrand,
Grégoire , Malard , Manessier , Leroux , Minart , Utasse , Jacquemont ,
Leclercq et Hurbiez.
M. Hurbiez , a les minutes de Hereng père et fîls.
M. Galonné , a les minutes de Saison , Dufresne père et fils.
M. Richebez, aies minutes de Deplanque, Leroy , Wavrin et Hulleu.
M. Merlin, a les minutes de Denoyelle , Denisel , Delebarre et de Bail-
1 encourt dit Gourcol.
Canton de Cambrin. — M. Bavière, à Haisnes, a les minutes de
Mannier.
M. Doquesnoy, à Beuvry, a les minutes de Lequien.
M. Becquart, à Richebourg-rÂvoué , a les minutes de Dubois et de
Tenturier.
Canton de Carvtn, — M. Dubois fils, à Carvin, a les minutes de
Beaucourt et de son père.
M. Reuflet, à Carvin, a les minute^ de Haccart et de Baggio.
M. Gauwain, à Carvin, a les minutes de Loth, Tourtois etChocquet.
M. Dancoisne, à Hénin-Liétard , a les minutes de Platel et de Bé-
harelle.
Canton d'Hotidain. — M. Fauqoette, à Hersin - Coupigny , a les mi»
nutes de J.-B. Bavière et de Ch. Bavière.
M. Daix, à Houdain, a les minutes de Maton, J.-B. de Remetz, L. de
Remetz , Aug. Lequien et Lequien.
M. Bubfon, à Fresnicourt, a les minutes de J.-B. Caudron , de Ph.
Caudron, de Richebez et de Candelier.
84
CmUon de Laventie. — M. Debourge , à Lavenlie, a les minutes de
Crespin, Leclercq, Hùrbier, Bavière. Devaux, Goudal etDetourmignies.
M. Becquart , à Laventie , a les minutes de Romon , Bourdon , Loison
et Devaux.
M. Claus , à Lestrem , a les minutes de Bourdon, Hulleu, Wavrin et
Dacquin.
M. DHàisne, à Fleorbaix » a les minutes de Warluzel , Plouvier et
Decourcelle.
Canton de Lens. — M. Boudry, à Lens, a les minutes de Machet,
Prévost, Delcourt, Roussel, de Retz, Lanson, Roussel, BeUier, Roussel,
Barbier , Delilles , Leroy et Leclercq.
. M. Caille fils, à Lens, a les minutes àe Maurice, Beaueourt et son père.
M. Goubet, à Lens, a les minutes de Hovioe, Delavallée et Lebrun.
Canton de Lillers. — M. Liébert, à Lillers, a les minutes de Toffart,
de Pronier et de Leclercq.
M . Hulleu , à Lillers , a les minutes de Deruit , Florent , de Marthe ,
Joseph Berode et François Berode.
M. Ar^iouts, à Liiiers, a les minutes de Ch. Guille, de Polyc. GjpàWe
et Ph. Guille
M. Lissacq, à St.-Venant, a les minutes de son père.
M. Beghin, à Gonnehem, a les minutes ^e De BaillencQurt , Béharelle
et Caille.
Canton de Narrent-Fontes. — M. Bailly, à Norrent- Fontes , a les mi-
nutes d*Aug: Mathon, d'Aimé Mathon et de Coubronne.
M. Monpelit, à Norrent-Fontes , a les minutes de Guille et d*Adam.
M. Damour, à St.-Hilaire-Cottes, a les minutes de Roussel et d'An-
nebicque.
Notaire honoraire. — M. Dubois père.
ARRONDISSEMENT DE BOULOGNE.
Canton de Boulogne. — M. Anièré, à Boulogne, a les minutes de Thomas.
M- Dutertre, a les piinuies de son père.
M. Guéry, a les minutes de Dramard.
M. Loppe, a les. minutes de Wissocq.
M. Sauvage , ^ les minutes de Legrelle.
Canton de Calais, . — M. Lelièvre-Dubrœuille , à Calais, a les minutes
de Cottez.
8S
M. Lemaire a les minutes de so» père.
M. Michel a les minâtes de Guesnon.
M. Camus a les minutes d'Isaac et de Foucher.
Cantan de Desvres, — M. Gaux , à Desvres , a )es minutes de Delplace.
M. Duflos , à Desvres « a les minutes de Legrix»
Canton de Guines^ — M. Delanooy, à Gutnes ,.a les minutes de Lorgnier.
M. Evrard , à Licques, a les minutes de Delmotte.
M. Hamy, à Hardinghen, a. les minutes de Desseaux.
Canton de Marquise. — M. Bonningue, à Marquise, a les minutes de
Broutta.
M. Lecaille, à Marquise, a les minutes de Leducq.
Canton deSamer, — M. Bandier, à Samer, a les minutes de Dezotem...
M. Bègue, à Samer, a les minutes de Thomas.
ARRONDISSEMENT DE MONTREUIL.
Canton de Campagne- kxrHesdin, — M. Pocholle , à Campagne , a les
minutes de Dieppe et Moitier pire et fils.
M. Brasseur, à Âix-en-Issart, a les minutes de Petit.
M. Poiré, à Beaurainville , a les minutes de Théry, d^Hecquet, de
Claustre et de Tellier. .
Canton d*Etaples — M. Dumoulin, à Etaples, a les minutes de Le-
gentil, Tellier, Fusillier, Bossu, Becquet, Prévost, Lebas, Belart,
Becquet père et f^s. Grossier, Lefèvre,, Beau-Fils, Lartizien, Mesgnost
père et fils.
M. Lamotte, à Etaples, a les minutes de Minet, de Bléret etde Legay.
Canton de Frttges, — M Choppin , à Fruges , a les minutes de Deherly,
Gouy , Dufour , BarbaùU , Limosin , puval , Duflos , Decroix , Courtois
et de St.-Jean.
M. Brasseur, à Fruges, a les minutes de Graux, de Gosselin père et
fils , Gallet , Vadart et Delrue.
M. Boulanger, à Fruges^ a les minutes de Guilluy.
M. Viollette, à Fressin , a les minutes de J. Viollet|&, Louvet, Gallet,
Herbert, J.-M. Viollette, de St.-Jean, Pierlay » Cornuel et F. Viollette.
.Canton d'Hesdin, — M. Lereuil, à Hesdin, a les minutes de Flaqaant
fib , d'Herbert et d'Ed. Térouanne. .
M. Houzel Adolphe , à Hesdin , a les minutes de son père et de son aleuL
86
M. Leducq, à Hesdin, a les minutes de Ousselio, Bouchu, Ousselin
père, Imbertrier, Dufour, Corouelv, Legrand et Petit.
Canton d*Hucqiielier$, *— M. Nicole , à Huoquefiers , a les minutes de
Dupont, d'Euf^. Nicole, de F. Nicole, de Sta.
M. Martin , à Hucqueliers, a les flmrates de Rembert, Pillain^ Miellet «
Ant<6ainaft, 8ta, Dupont, Renard, VIetor Gtiignaft, Harlé, Leftvre,
et Harlé.
Canton de MonÊteuil. -^ M. Dibnille, à Montreuil, a les minutes de
Boitai , Poultier père , Delespine , Pecqnet , BaiRon François , Boitai ,
Lesage, Wezelier père, Marcotte, Despré, Bocquillon , Langaigne , Patte,
Duquenel, Bloquel, Debgainehaut, Triquet, de Oandavalne, de la Fresnoye,
Dapré , Wexelier fils , Martin , Dntertre , Leftvr», Belin , Belard , Bonrbon ,
Renaut , Allain , Houzé . LeteDier , Deleau , Gourtel , Malingre, Dnquesnel,
Vasseur, Dehergues , François, Nedonchel, Pecquet, de Granges, Fossarl,
Leroy, Hacot, Poultier père, Poultier le jeune et Poultier.
M. EUuin, àMontreuil, a les minutes de Lhotellier, de Longuemaax,
de Deroossent et de Bmlé.
M. Delhomel , à Montreuil , a les minutes de Barré.
M. Delafosse, à Neuville, a les minutes de Crendatte père «t fils, de
François et de Claude Papin,
M. Barré , à Verton , a les minutes de Barré père et fils.
ARRONDISSEMENT DE ST.-OMER. , •
Canton d'Aire, — M. Bourdrel, à Aire, a les minutes de Hamy, Her»
mand et Tharel.
M. Gappe , à Aire , a les minutes de Martel et Wambergue.
M. Gossart, à Aire, a les minutée de Boucquerot et Desrumeaux.
H. Henri Houbart , à Aire , a les minutes de Top , BaiUy et Lambert.
M. Amat, à Aire, a les minutes de Vanhoucke.
Canton d'Ardreê, «^ H. Allègre, à Ardfes, a les midutes de Lorgniez
et Ponthieu.
M. Lesaffire, à Apdres, a lés minutes de Louis Garoier.
M. Quéval, à Ardres, a les minutes de Masson et de Façon Guislain.
M. Specq . à Ardres , a les minutes de PniTOSt et Spècq
Canton d^Audruick, — ^ M. Dufay , à Audniick , a le« minutes de Dufay
et Lecouffe.
M. Hacoux, à VieiHe-Eglise , a les minutes de Dufcy et Ledez.
/
87
M Hamy , à Âudruick , a les miaules de Hamy.
Canton de Fnuquemkergms. — M. AUoy , à Fauquemberguee , a les
mioiites de Top et fiemuère.
M. Jomart, à Fléchin , a les minutes de Top, Gottiniaux et Brassart.
Conlo» ëe LmAre»» ■— M. Bomuôre*, à Dobem, a les immites de Van-
troyeo père et fils.
M. Gatoire, à Lumbres » a les minutes de Dupont et Cadet.
M. Decroix , * Lumbres , a les minstes de Ge&eau, Debeanw et Marteau.
NOTAIRES A LA RÉSIDENCE DE ST.-OMER.
M. Baroux a les minutes de Lemaire père et fils.
M. Bret a les minutes de Fournier et Eudes père.
M. Clément a les minutes de Roëls et Lemaire-Kindt.
M. Obry a les minutes de Vanviacq.
M. Pmvost a les minutes de Potterie.
M. Tournier, notaire de la ville et des hospices, a les minutes de
Thuillier père et fils.
M. Vantroyen fils a les minutes de Vantroyen père et de Vantroyen ateul
M. Rougeot a les minutes de Truche, de Lefebvre-Hermand et Wa*
temau.
ARRONDISSEMENT DE ST.-POL.
Canton d*Aubigny, M. Delombre,.à Aubigny,a les minutes de De-
lombre , Hy««.-J>».
M. Mayeur , à Aubigny, a les minutes d'Autrique et de Dét^ipe.
M. Casier, à Tincques , a les minutes d'Abel Delombre.
Canton d'Avesnes-k-ConUe, M. Deshayes, à Avesnes, a les minutes de
DenoyeUe , Lechon Louis , Lechon Louis-Joseph et Lechon François-
Guislain.
AL Grégoire , à Avesnes , a les minutes de son père et de Ledoux.
M. Deruelle , à Sus-St.-Leger , a les minutes de Dubron , Locquet et
Pecqueur.
Canton d^Aux^-U^Château, M. Beaussart , à Auxy-le-Ghâteau , a les mi-
putes de Leturget et Leguay.
M. Gambier, à Aiixy46-0hàteaa, a les minutes de Vincent et Dumets.
M. Deslavier, à /Uxy-le-ChJilAau , a les minutes de TelllMr, Lefrançois
et Engramelle.
88
M. Corne , à Frévent , a les minutes de Has.
M. Poulain , à Frévent , a les minutes de Herbout et Mazy.
Canton d*Heuchin, M. Leclercq, à Pernes , a les minutes de Paternelle
et Bigan.
M*. Carré , à Pernes , a les minutes de Casier André et Casiar Jean-André.
M. Leborgne , à Heuchin , a les minutes de Guyot François et Guyot
Martin.
M. fvain , à Heuchin ; a les minutes de Bàudry , Gallet et Baudry.
Canton du Parcq, M. Violette , au Parcq , a les minutes de Lefrançois
et Didier.
M. Deremetz , à Roilencourt, a les minutes de Hermel.
M. Dan vin, à Wail, a les minutes de Gosselin, Cousin-Duchesne ,
Capron , Mazy , Hei^bout et Casier.
NOTAIRES A LA RÉSIDENCE DE ST.-POL
» • *
M. Ansart a les minutes de Ansart.
M. Lambert a les minutes de Didier.
M. Degouve Denuncques , a lés minutes de Maillard Charles , Maillard
Aristide et Maillard Antoine. '
M. Danvin a les minutes de Capron, Locquet et Delattre.
Avoués près la Cour Royale de îhuai et les Tribunaux
du Pas-de-Calais.
CHAMBRE DES AVOUÉS EXERÇANT PRÈS LA 60UR ROYALE DE DOOAJ.
Président, M. Delegorgue. Syndic , M. De Beaumont.
Rapporteur , M. Cuvelle. Secrétaire trésorier, M. Furet.
' ORDRE DE NOMINATION.
1811 MM. Delegorgue.
1857 MM.
Huret.
1820 De Beaumont.^
1858
Régnier.
1822 Deusy.
1845
Rolland.
1827 Cuvelle.
1845
Denis.
1828 Pla Wacrenier.
1845
Laveix. .
1837 Estabei-Luce.
89
AVOUÉS DEVANT LES TRIBUNAUX DU PAS-DÉ-GALAIS .
A Arroê. — MM. :Loiais Delair , Aubron » Poitard , FI. BiHet, Galvaire-
Hallo , Âltart , Habert.
A Béihune. '^WA. Boulogne, Héquet, Hulkeu aîné , Masclef, Main-
âron.N....
A Boulogne. — MM. Leducq, Qaénéhen , Noël , Gardère, Roger » Ser-
gent. ' ■ -
A MorUreuil, — MM. Tabar» Delye, Jeanvrot, Thnrier, Âubry,
Dubourg.
A St.-Omer. — MM. Bailly, Dubrœucq , ^ , Vitse , Tible , Hamy , Van-
Troyen , Devillers , PeroUet; Cossart, Lebome.
i4 &.-Po/. — MM. Faguet, Lefeuvre, Genelle, Pruvost, jCourtoîs,
Delacroix.
CommissaireS'Priseurs dans le Pas-ik-Calvis , suivant Pordre alphabé-
tique des villes,
A Aire, — M. Boulanger.
A Arras, — MM. Em. Lancel et Ch. Libersalle.
A Béthune, — M.Henry.
A Boulogne, — M. Dutertre-Delporte ^.
A Calais. — M. Spiers.
A Montréuil, — M. Bardetis. '
A St,-Omer. — MM. Mallet et ReveiUon.
A St.'Pol. — M. Didier.
Huissiers près la Cour Royale de Douai et tes Tribunoux d» déparkmxiit
du Pas-de-Calais. .
HUISSIERS AUDIENCIERS PRÈS LA COUR ROYALE.
18â5 MM. Bracq. 1856 MM. Bonifoce fils.
1827 Cuny. 1857 Biencourt.
1835 Sailly. 1846 Montcigne.
HUISSIERS PRÈS LES TRIBUNAUX DU PAS-DE-CALAIS.
ARRONDISSEMENT D* ARRAS.
yHk et cantons d' Arras, — MM. Baccoez père, Fayet père » Déplattque,
9^
Durlin , Saloppe , Sueur , Briand , Milen , Leborne fils , Hanne.
CanUm de Bapaume, — MM. Debeugny et Lefebvre , à Bapaume.
"- de Beaumetx, — M. Laffineur, à BeaunetE.
— de Bertincourt, — MM. Corbiez , à Bertineourt «I Dufles , à
RuyauicoQri.
— de Cromlks. — M. Caproa, à Croisilles.
— de Marquiêti. -^ M. Delsaux , à Oisy.
— de Pas, — MM. Gorriez et Cavaillier, à Pas.
— de Vimy, — M. Tilloy. à Vimy.
— de Vitry, — MM. Boniface etThéry. à Vitry.
ARRONDISSEMENT Dfi BÉTHUNE.
Ville et canton de Bàhûm. — MM. Vallage aine , Bachelez , VieDDe,
Vallage jeune , Deruelle , Devernay , à Béthune.
Contm de Cambrm. — M. Caron , à Beuvry.
•— ^ de Carvin, MM. Heaulme et Fayet fils , à Garviu.
M. Mornave, à Hénin-Liétard.
— d*H(mdain, M. Lefebvre, à Houdain.
— de Laveniie.. — M. Dhennin , à Laventie.
— de Lens, — MM. Sauvage et Dupuich , à Lens.
— de LLllers, — MM. Baron et Hermand , à Lillers.
— de Norreni-Fanks, — M. Calquant , à Norrent-Fontes.
ARRONDIS^ÉMCIYT 0E BOOLOGME.
Ville H canton de Boulogne, MM. Pernet, Loisel, Gourteville, Beau-
rsin , Merlin , Aly , Qaiertânt , Hénotte , GuHlain , Walhird.
Ville et canton de Calais, — MM. Delain , Beaurain , Harrouart , et
Prévost, à Calais.
Canton de Desvres, — M. Dumont , à Dcsvres.
— de €tdnes. -^ MM. Bonnet et Coquerel, à Gaines.
M. Duptiis , à Licques.
— de M<irqym. — M. Garbonnier, à Marquise.
— de Samer, — M. Pontier , à Samer.
ARRONDISSEMENT DE MONTREUIL.
Canton cfe Campagne-leê'Heiiin, -^ M. Cabry, à Brimeux.
91
Canton d*Éiaples. — M. Capet , à Étaptes.
— de Fruges, — MM. Pravot et Bihet , à Fruges.
— d'Hesdin, -^ MM. Raux et Douchet , à Hesdin.
— d'Hucqitèlkrs. *- MM. f ouhin et Delhaye , à Httcqueliers.
Ville et canton de Montreuil. — MM. Protin , Degardin , Pontier ,
Legremont; à MontPeaîI.
ARRONBiSSBMeNT m 3T.-01IKR.
Canton d*Aire. — MM. Dauchy et Msyo , à Ai^e.
— d'Ardres^ — MM. Devis et Masson , à Ardres.
— d'Audfuick. — MM. Dubrœucq, Ch. Cas«lla et J. Catella, à
Andrakk. M. Galbet, à St.-Foiqttin.
— de Fauquembergues, — MM. Réaat et Caroa, à Finqoeiiibevgues.
— r de Lumhres, — MM. Casella et Sagoi , à Lumbres.
Ville et c$ntons de St,'Omer, MM. Geoffirey , Boulet , Boordais , Oaron,
Vandembosche , Dollain, Hochart, Loire.
AMIONIHSSCttBNT DE ST.-POL.
Canton d'Âubigny. -^ M. Busiaux fils • à Aubigny.
— d'Auxy-le-Château, — M. Wimart, à Auxy.
— d*Avesne8'le-Cmtè. — M. Busienx père, à Warluzel.
— d^Heuchin, — M. Canlers , à Pernes.
— du Pareq, — M. Gatoux, au Parcq.
Ville et catttoH de Si,4^L *— MM. Oussflussoy, Pdrmentier , Poillioû ,
Surgeon , Tranel et Lapdie.
92
ORGANISATION MILITAIRE.
I
Le département du Pas-de-Calais est compris dans la 16« division
militaire dont le quartier-général est à Lille.
Elle est composée , outre le Pas-de-Calais , des départements du Nord
et de la Somme.
ÉUU'Majùr général,
MM. de Négrier, C. ^, lieutenant-général, commandant la division.
Lebrun , ^ , capitaine au corps royal d*état-major, aîde-de-camp.
Tatareau, 0 ^. colonel.
id.
chef d'étçit-major.
Copineau , ^, chef d'escadron ,
id.
attaché % l'état-major.
Pécfain, capitaine.
id.
id.
Smet, id.
id.
id.
Deschiens, id.
id.
id.
Valette, lieutenant.
id.
' id.
INTENDANT MlLrTAIRE DE LA DIVISION.
M. Bénard, 0. ^^ intendant militaire, à Lille,
2® DIVISION , A ARRAS.
Étai' Major.
MM. Carrelet, C. ^, maréchal-de-camp, commandant hi subdivision.
N , capitaine d'état-msyor de 2« classe , aide-de-camp.
_ 9
Etat 'Major des places.
Le département comprend onze places fortes, dont trois de i>^ classe,
une de ^^ et cinq de Z^ classe. Trois cependant viennent d'être déclassées,
quoiqu'elles soient toujours ceintes de fortifications. Ce sont Ardres,
Bapaume et Hesdin.
Ârras (ville et citadelle), M. Thoumini de la HauUe, 0. %, colonel,
commandant de place de 1*^ classe.
MM. Pigeon, ^, capitaine de place.
Trompette, lieutenant, adjudant de place.
Gauvillier, lieutenant, archiviste.
93 .
St. -Orner, M. Maronniez, 0. i^, colonel, commandant de place de
i^ classe.
Calais , M. Guignou , 0. ij^, colonel, commandant de place, de i>^ classe.
Aire, M. Delannoy , 0. ^^ chef de bataillon, commandant de place,
de 2« classe.
Béthune, M. Vanlerberghe , 0. #, capitaine, commandant de place,
de 5« classe.
Boulogne, M. Delaroze, ^, capitaine, commandant de place « de
Z^ classe.
Montrenil, M. Maynaud, ^, capitaine, Commandant de place, de
3« clase.
St.-Venant, M. Landois, ^, capitaine, commandant de place, de
3« classe.
CORPS ROYALE d' ARTILLERIE.
Direction de St. -Orner,
Cette direction comprend tontes les places du Pàs-de-Calais , à l'excep-
tion d'Arras et de Bapaume , qui font partie de celle de Douaii
A Esquerdes, près de St.-Omer, se trouve l'une des onze poudreries
royales , d'où sortent les poudres de. guerre et du commerce.
MM. Piron, 0. ^, colonnel d'artillerie, directeur, à St.-Omer.
Vergnaud, 0.^, lieutenant-cobnel d'artillerie , inspecteuride ta
poudrerie.
Hennebert de Forceville , ^ , chef d'escadron , sous-directeur
d'artilleriô. à St.-Omer.
Charvet, ^, capitaine, commandant, à Aire.
Gras, capitaine, commandant, à Ardres.
Biber , ^ ; capitaine*, en résidence à Bèthune.
Boilly, J}^; chef d'escadron d'artillerie, à Boulogne.
Decaen, ^^ lieutenant-colonel, commandant à Arras.
Mareschal , ^ , chef d'escadron , commandant, à Calais.
Armand et Muteaux, capitaines , à St.-Omér. l
Collin, ^, capitaine en résidence fixe, à Arras.
94
GENIE.
Il existe, dans le Pas-de-Gdlais , deax directions du génie, dont les
chefe^lienx sont Ams et St, -Orner.
Dinetim d*Arra»,
H. Jacqoio de Gassières , 0. ^ « colonel , directeur , à Arras.
Les places suivantes composent cette direction ;
Arras et Bapaume , M. Duché , 0. ^ , chef de bataillon , à Arras.
MM. Esnault et Demont , capitaines, à Arras.
Béihime et Hesdin , M. Leblea • ^, capitaine de génie de 1** chs&e.
Montreuil et Boulogne, M. Vasseur, ^ , capitaine du génie de 1>«
classe.
Direction de Si,'Omer.
M. Villeneuve , 0. ^ , directeur , à St.-Omer.
Outre plusieurs places du département du Nord,, cette direction com-
prend les places du Pas-de-Calais^ ci-après désignées :
Calais et le fort Nieulay , M. Gageot,.0. ^ , lieutenant-colonel.
St.-Omer , M. de Recicourt ^ , chef de bataillon.
Aire et le fort St. -François , M. Dubard , 0. ^ , capitaine de l** classe.
Ardres etSt.-Venaut, M. N....
St.-Omer et canal de l'Aa , M. Lochtemberg, capitaine.
ÉCOLE RÉGIMENTAIAB DU GÉMlK, à. ARRAS.
Ainsi qu'à Metz et à Montpellier , un des trois régiments du génie tient
garnison à Àrras. — Comme dans ces villes, il y est établi une école ré-
gimentaii'e pour l'instruction théorique et pratique des troupes de cette
arme.
MM. ReveU 0. ^ , chef de bataillon , commandant l'école.
Trœtschler ^ , capitaine du génie , adjoint au commandant de
l'école.
Rocbefort , professeur de mathématiques.
Grandguillaume , professeur de dessin.
Audibert , professeur de grammaire et d'écriture.
95
SOUS-INTENDANCKS HTLITAIRES.
Mlf. Largillière , 0. ^ , sous-intendant militaire de première classe , à
Arras.
Legentil , chef de bureau.
Richard, ^, adjoint de première classe, à Arras.
Wagner , chef de bureau.
Lombard, ^, sous-intendant de deuxième classe , à Calais.
Peltier , chef de bureau.
Roland ^ , sous-intendant militaire de deuxième classe, à St.-Omer.
Tabot, chef de bureau.
6Y11NASE DIVISIONNAIRE.
Les villes de garnison des trois régiments du génie , Arras , Metz et
Hontjp^lier» ainsi que Lyon et Strasbourg, possèdent des gymnases, pour
rinstructioii de sujets, qui vont ensuite propager la connaissaoce des
exercices gyanastiques dans tous les régiments de l'année.
M. Visto , lieutenail détaché éa 14^ léger, directeur du gynii98ed*Arras.
RECRUTEWENT ET RÉSERVE.
MM. Francbnin, 0. ^ , chef de bataillon, commandant le dépôt.
Pastol de Karomelin , capitaine au 7« de chasseurs.
ADMINISTRATION MIUTAIRE.
Service de santé, — Héfrikil miHUâre d'Arroê.
MM. Miennée, ^ , chirurgien-majoi.
Toursel*I)ev7;iq«ez , chirurgien-aidd-major.
Hôpital militaire de Calais,
MM. Gœdorp , ^ , médecin ordinaire.
Ronnard , ^ , chirurgien-major.
Orsini , adjoint auxiliaire d'administration.
Hùpiêal militaire de Sk-Omer.
M. Bertrand , ^ , chirurgien princ^al.
96
MM. Soucélyer, ^ , médecin ordinaire.
Boullenger, ofGcier d'administratioD comptable.
Subsistances milUaires.
MM. N , officier comptable , à Arras.
Robert, id. id. à Aire..
Cramoisy , id. id. à St.-Omer.
Grillon, id. id. à Calais.
GEflDARMERIE ROYALE.
La compagnie du département do Pas-dè-Calais fait partie de la 24« lé-
gion de cette arme, dont le chef-lieu est Arras. Cette légion comprend ,
en outre , les départements de l'Aisne et du Nord.
Les attributions de la gendarmerie sont déterminées par l'ordonnaBce ré-
glementaire du 29 octobre 1820. Nous avons analysé quelques dispo-
sitions dans l'Annuaire de l&i5. Nous y renvoyons le lecteur.
MM. Destremont, 0. ^, lieutenant-colonel, à Arras.
Delpech , ^ , chef d'escadron , à Arras.
Robert, ^, capitaine, trésorier « à Arras.
ARRONDISSEMENT d'aRRAS.
MM. Serres, capitaine, commandant la lieutenance , à Arras
Delecluse , maréchal-des-logis , à Arras.
BrideUe , brigadier , à Arras.
Bazelis , maréchal-des-logis , à pied , à Arras.
Brigade à cheval de Bapaume , M. Vanca^zeelé.
— de Villers-lez-Cagnrcourt , M. Donzelôt.
— de Larbret, M. Deregnaucourt.
ARRONDISSEMENT DE BÉTHUNi;.
M. Rittier , lieutenant-commandant , à Béthune.
M. Jacquet , maréchal-des-logis , à Béthuue.
Brigade à cheval do Lens , M. Fiévet, maréchal'<^S'^osis.
-— de Lillers, M. Coplo, brigadier.
Brigade à pied de Laventie , M. Pecqueur , brigadier:
97
ARRONDISSEMENT DE BOIII.OtiNK.
M. Guilmoto , lieutcnant-commaDdant , à Boulogne.
M. Blanchai-t, maréchal-des-logis , à Boulogne.
Brigade à cheval de Calais , M. Herment, maréchal-des-logis.
— de St. -Pierre-lez-Calais , M. Bonneville , brigadier.
— de Samer, M. Sombart , brigadier.
— de Marquise , M. Droiivent , brigadier.
ARRQNDISSBMEirr QE MONTREWt.
M. Tordeux, lieutenant-commandant; à Monlreuil.
M. Baillieux » maréchal-des-logis » à Montreuil.
Brigade à cheval d'Hesdin , M. Bonjean , brigadier.
— de Pruges , M. Foulon , trigadier.
— d'Huequeliers, M. Réan^ brigadier,
ARRONDISSEMENT DE ST.-OMER.
M. Hochaflfel, Jjjî, lieutenaiit-commandant , à St.-Onwr.
M. Monthuy, maréchal-des-logis » à St.-Omer.
2» Brigade à cheval de St.-Oanep , M. Ficard , brigadier.
Brigade à cheval d'Aire , M. Briet , maréchal-des^logis.
— d'Ardres, M. Mortier, brigadier.
— de Lumbres, M. Porquei, brigadier.
^ — d'Audruick, M Flament, brigadier.
ARRONDISSEMENT DE ST.-POL.
M. MiUét, lieutenaDt-commaDdant, à St.-Pol.
M. Delsade , maréchal-des-lpi^s, à St.-Pol.
Brigade à cheval de Berlette , M. Brunet, brigadier.
— de Frévpnt , M. Duflos , brigadier.
98
ORGANISATION DE LA MARINE.
Quoique notre département soit maritime, ainsi
que l'exprime d'une manière si remarquable le nom
qu'il porte, c'est seulement, sur notre littoral, que
sont bien connus les lois et règlements, relatifs aux
gens de mer. Nous croyons donc faire chose utile
d'entrer dans quelques détails sur ce qui concerne
l'inscription maritime et les équipages de ligne.
Nous commencerons par dévejopper les rouages
administratifs , qui font mouvoir cette partie si im-
portante du service public.
Le territoire maritime de la France se divise en
cinq arrondissements dont les chefs-lieux sont :
Cherbourg, Brest, Lorient, Rochefort sur l'Océan
et Toulon sur la Méditerranée.
Chaque arrondissement se divise en quartiers , les-
quels, à leur tour, sont subdivisés en syndicats
formés des communes du littoral.
Le service général de la marine est dirigé dans
chaque arrondissement par un préfet maritime; dans
les sous-arrondissements, par un officier supérieur
d'administration. C'est ordinairement un commis-
saire prenant le titre de chef du service de la marine
et placé sous les ordres du préfet maritime.
Les quartiers sont administrés par des sous-com-
missaires spécialement chargés de l'inscription ma-
ritime et dans les syndicats sont placés des syndics,
relevant de ces administrateurs.
11 y a aussi quelques sous-quartiers dont le service
99
est confié à des commis principaux ou ordinaires
de la marine.
Les côtes et ports du Pa&<de-Calais sont compris
dans la circonscription maritime de Cherbourg et
font partie du sous^arrondissement de Dunkerque
qui se compose xles quartiers de Dunkerque, Calais,
Boulogne et St.-Valéry-sur-Somme , ainsi que du
sous-quartier de Gravelines.
L'inscription maritime dont l'origine remonte à
J665, mais qui ne fut généralisée en France et régu-
lièrement établie qu'en 1689, a pour but de pro-
curer à l'Etat les gens de mer nécessaires au service
de la flotte. Avant cette institution, les équipages
de la marine royale se recrutaient par un moyen
analogue à la presse des Anglais. Son action s'étend
sur les fleuves et sur les rivières, jusqu'où remonte
la marée et là où la marée ne se- fait pas sentir,
jusqu'au point que peuvent franchir les bâtiments
de mer.
Quiconque veut se livrer à la navigation ou à
la pèche, soit sur les côtes ou dans les rivières jus-
qu'aux limites ci-dessus indiquées; tout Français
naviguant sur les pataches, allèges, bâtiments et
chaloupes, soit dans les rades, soit dans les fleuves
ou rivières et dans les mêmes limites , est compris
dans l'inscription maritime. En conséquence , il est
tenu de ie présenter, accompagné de son père , de
son tuteur, ou de deux de ses plus proches parents
Ou voisins, s'il est mineur, au bureau de l'inscrip-
tion maritime de son . quartier où il lui est donné
connaissance des lois et règlements qui déterminent
les obligations et les droits des marins inscrits.
Depuis 10 ans jusqu'à 15, le marin commençant
iOO
est inscrit comme mousse, et ne.peut être employé
qu'en cette qualité sur les bâtiments et bateaux du
commerce; à i5 ans, il est porté sur le registre des
novices et ne peut être employé que comme tel. Dans
ces deux positions qui ne sont , à proprement parler,
^u'un temps d'épreuve, s'il renonce à la mer, il
suffit qu'il le déclare, pour être immédiatement rayé
des registres; mais s'il persiste et si à 18 ans, il a
fait deux voyages au long cours, la navigation pen-
"dant dix*huit mois ou la petite pècbe pendant deux
ans , il est définitivement inscrit comme matelot Ce
n'est pas à dire toutefois qu'il soit alors lié à la ma*
rine, de telte sorte qu'il ne puisse plus recouvrer
ison indépendance, il le peut toujours, excepté en
temps de guerre ; mais il n'est rayé qu'un an et un
jour , après avoir fait sa déclaration de renonciation*
Il faut remarquer que cette renonciation demeura
sans effet, si la guerre a lieu, avant l'expiration du
temps indiqué ou s'il continue de naviguer, après
avoir déclaré renoncer à la mer. S'il la reprend ,
après s'être fait rayer, il est réinscrit au grade qu'il
avait, avant sa radiation. Il résulte, en conséquence,
de ce qui précède, que le marin en temps de paix,
peut toujours renoncer à la navigation et la repren*
dre, quand bon lui semble. Lorsque ses services
ne sont pas nécessaires à l'état , il est libre aussi de
les utiliser où il lui plait, excepté à l'étranger, à
moins d'y être autorisé ; il reçoit du commissaire de
l'inscription maritime un permis au moyen duquel
il peut s'embarquer en France, dans tel port qu'il
lui convient. Ce permis, qui tient lieu de passe-
port, lui est délivré gratuitement, comme toutes
les pièces que l'administration délivre aux gens de
lOf
Ille^• Quelque soit le lieu où le marin a servi , ses
services sont recueillis par les soius de son ooiumis-
MÎre qui en fait apostille sur la matricule , pour les
réunir plus tard, lorsque Tâge du repos et de la
rémunération sera venu , ainsi qu'il sera dit ci-aprèSb.
En un mot , dans tout le cours de son utile et labo-
rieuse carrière, le marin trouve dans le commissaire
de rinscription maritime un tuteur bienveillant et
paternel, qui s'occupe sans relâche de ses inté^
rets , qui tes défend et qui protège au besoin sa per-
sonne* Et cette i^rotection, ces soins s'étendent
jusqu'à la famille du marin pendant ses absences
prolongées, cai* c'est presque toujours par l'inter^
yention de cet administrateur vigilant , que le marin
qui n'a d'ordinaire qu'un salaire péniblement acquis
part emportant la conviction que le» trois choses
les plus indispensablcj^ à la vie; la nourriture, le
logem^it et le vétemeut sont assurés à sa femme et
à ses enfants , car ce privilège , sur les autres dettes
a été reconnu par la loi dont le commissaire est
chargé de suivre l'exécutiaiu Enfin, placé par devoir
entre le marin et ceux qui l'emploient, cet adminis-^
trateur devient le juge naturel des différents qui
peuvent s'élever entre l'armateur, le capitaine et le
matelot. Mais il ne remplit là qu'un rôle de conci-
liateur, qui est presque toujours accepté et qui pro-
duit souvent les meilleurs effets. On a vu plus haut
que le commissaire de l'inscription maritime veille
sans cesse aux intérêts du marin , c'^st encore pour
remplir plus dignement K^ette honorable mission que
ce fonctionnaire recherche et constate les actes de
dévouement et d'hurnsmité de ses administrés, pour
leur Idre obtenir la récompense qui leur est due et
i02
qui consiste, suivant le cas , en une rémunération pé-
cuniaire, en une médaille d'or ou d'argent et même
dans une distinction plus élevée. Cette médaille est
assimilée à une décoration et à cet efiEet le port
ostensible en est autoi*isé. Que, par malheur, le
marin vienne à périr, dans les flots, le commissaire
s'empresse encore de réclamer en faveur de la veuve
et des enfants une somme qu'on accorde toujours.
En cas de naufrage, les intéressé» absents, gens
de mer ou autres , trouvent toujours dans ce même
fonctionnaire, un homme dévoué, s'occupant de
leurs intérêts et les gérant comme les siens propres.
Ainsi donc, en tout, partout et toujours le marin
inscrit , trouve dans l'institution du commissaire de
l'inscription maritime une administration qui témoi*
gne de la constante sollicitude dont il est l'objet.
L'établissement des invalides de ia marine , cette
autre création du génie de Colbert, utile contre-
poids du régime de l'inscription , auquel elle se lie
étroitement, permet au marin, partout où il se
trouve, de faire parvenir des secours à sa famille,
toujours par les soins du commissaire.
Nous avons dit les avantages attachés à la pro-
fession de marin , nous devons maintenant en faire
connaître les charges.
 partir de l'âge de W ans , l'homme de mer est
tenu de servir l'Etat, chaque fois qu'il en est requis.
Cette espèce de disponibilité constante fait qu'il est
dispensé de tout service public , autre que celui de
l'armée navale , des arsenaux de la marine et de la
garde nationale dans l'arrondissement de son quartier.
Par suite, s'il tombe au sort, il est compté en dé-
duction du contingent à fournir par soti canton.
i05
Le marin peut être levé même hors de son quar*
tier, car la levée est permanente. Il reçoit en partant
une feuille de route, voyage par étape comme le
militaire et dans les mêmes conditions.
S'il déserte étant au service ,^ il perd la totalité de
ses salaires acquis, outre les autres peines encou*
rues. La désertion au commerce est également punie
de la perte des salaires, indépendamment d'une
autre punition qui est une campagne extraordinaire,
à la basse- paie de son grade, sur un bâtiment de
l'Ëtat.
La durée moyenne du service du marin en temps
ordinaire n'est guères que de 6 ans , qu'il accomplit
en plusieurs levées dans l'intervalle desquelles, on
laisse écouler, en règle générale, deux années. Dans
tous les cas, il ne fait que trois ans de service, à
chaque levée, à moins de circonstances extraordi-
naires qui empêcheraient qu'à l'expiration de ce
temps , il ne reçut son congé.
Pendant son service , la loi l'autorise à venir au
secours de sa femme, de ses enfants et même de ses
ascendants , par une délégation du tiers de sa solde
qui est payé par les soins du commissaire de>son
quartier. Levé d'abord comme matelot de 5^ classe,
le marin peut passer après un certain temps, si
d'ailleurs il le mérite, matelot de 2® classe, puis de
l"', devenir quartier- maître (caporal), 2® maître
(sergent), mattre (sergent-major), 1®' maître (ad-
judant), ou enfin, officier de la marine; mais on
n'obtient ce dernier grade , qu'après un examen. H
y a des exemples d'une carrière ainsi parcourue^
Voilà pour les marins militaires. La marine mar-
chande, de son côté, lui offre, en perspective, le
grade de capitaine au long cours et de maître au
cabotage 9 grade auquel il peut facilement prétendre,
au moyen de l'instruction gratuite qu'il est à même
de puiser dans les écoles d'hydrographie que le dé-
partement de la marine entretient dans les quartiers.
Le marin , pourvu de ces grades , ne peut être levé ,
le capitaine au long cours que comme enseigne de
vaisseau et le maître au cabotage que comme quar-
tier-maître,
En temps de paix, le marin ne peut plus être levé
après 40 ans. Â 50 ans, il est définitivement hora
de service et porté d'office sur un registre spécial.
Si, à cet âge^ il réunit ^ ans de services mixtea»
c'est-à-dire, tant à l'état qu'au commerce, il a droit
à une pension qui se règle sur son grade. Cette pul-
sion est augmentée d'un supplément acquis à 60 ans
d'âge, et, en outre, le pensionnaire a droit à une
augmentation de 2 ou 5 f. par an , pour chaque en-
fant au-dessous de iO ans.
Les veuves des marins morts en jouissance de
cette pension ou des droits à y prétendre, obtiennent
la moitié de ce qui avait été ou aurait été accordé à
leurs maris. Les orphelins de père et de mère ob-
tiennent le tiers de la pension que leur père avait ou
aurait obtenu. Les père et mère d'un marin tué dans
un combat peuvent également obtenir le tiers de la
pension qu'aurait eue leur fils.
Enfin, les marins qui ne réunissent pas les condi-
tions voulues pour être pensionnés, s'ils sont infinnes
ou malheureux, c'est*à-dire, dans le besoin, peuvmt
obtenir des secours sur la proposition du commis-
saire de leur quartier, ainsi qu'il résulte d'une loi
du 15 mai il^l.
v
Une autre loi du i8 avril 1851, qui régit les p6D^
sioDS militaires dans Tarmée navale, assimile aux
entretenus les marins qui réunissent 25 ans de
services antérieurs à l'état. Cette pension est ac-
quise sans condition d'âge. Les veuves et les orphe-
lins ont droit au quart de son maximum.
Telles sont les obligations des marins inscrits et
les avantages que lui assure l'inscription maritime.
Cependant cette belle institution que nous envie
rAngleterre, et qui mal connue et appréciée, n'a
pas manqué de détracteurs, comme toutes les choses
utiles, ne concourt pas seule à la formation des
équiq>ages de la flotte. Des corps organisés sous le
titre d'équipages de ligne lui servent d'auxiliaires. Il
existe un de ces corps dans chaque chef-lieu d*ar*
rondissement maritime. Et il n'est peut-être pas sans
intérêt de dire un mot de leur organisation laquelle
a été fixée par l'ordonnance royale du 11 octobre
1856.
Ces corps se recrutent :
Par l'inscription maritime ( les marins levés doi-
vent y être incorporés. )
Par des admissions faites en vertu de la loi du
recrutement et par des enrôlements volontaires.
La durée du service pour les recrues, comme
pour les enrôlés volontaires est déterminée par la loi
du recrutement Les réengagements sont admis pour
deux ans au moins ou deux ans et demi au plus et
ils ne peuvent être contractés que dans la dernière
année du service.
Les enrôlements volontaires ne sont plus admis
après 21 ans et demi ; ils ne peuvent être contractés
qu'à Paris ou dans les cinq chefs-lieux d'arrondisse-
106
tnent , devant l'officier de Fétat civil , après que ceux
qui veulent le contracter ont été préalablement vi*
sites au corps et reconnus propres au service. Les
enrôlés doivent avoir au moins 16 ans, la taille de
1 m. 651 rnAV"^ et être munis des pièces indiquées
par la loi du 21 mars 1832.
A l'expiration de leur temps de service, les hommes
provenant du recrutement et de renrôiement volon-
taire reçoivent des congés absolus, à l'exception de
ceux de l'inscription maritime qui ne reçoivent que
des certificats de congédiement et qui sont renvoyés
à leur quartier. Les marins de recrutement et les
engagés qui, après avoir été libérés , se livrent à la
navigation ou la pêche , ne peuvent être requis pour
le service de la marine qu'en cas de guen*e. Avant
d'être immatriculés, il leur est donné connaissance
des lois qui régissent l'inscription et ils signent leur
déclaration ou le commissaire la signe pour eux en
leur présence.
Les marins des équipages de ligne sont formés
au maniement du fusil et aux manœuvres de l'infan-
terie, jusqu'à l'école de peloton inclusivement. Ils
sont, en outre, exercés au service des bâtiments de
l'Etat , sur lesquels ils sont ensuite embarqués sui-
vant les besoins et où ils obtiennent les mêmes
avancements que les marins de l'inscription, mais
en réunissant les mêmes conditions d'aptitude. Il y a
cette différence pourtant que les hommes du recru-
tement et les enrôlés . volontaires ne sont admis
au corps et embarqués qu'en qualité à'apprentu
marins et qu'ils n'obtiennent le titre et la paie de
matelot de 5^ classe qu'après un an d'embarque-
ment. Les marins provenant de l'enrôlement vo-
107
Ion taire doivent avoir au moins 18^ ans révolus.
Il nous reste à ^ire que dans chaque division
d'équipage de ligne, il existe une compagnie de
mousses ; ils sont choisis :
i** Parmi les enfants de marins et autres salariés
de la marine; ^^ parmi les enfants des officiers,
sous-officiers et soldats des troupes de terre et de
mer, ou dans la population du littoral et, en cas
d'insuffisance, dans les jeunes gens de l'intérieur
de la France.
Pour être admis , il faut avoir i 5 ans aU moins et
16 ans au plus, être d'une bonne constitution et
avoir été vaccinés. La taille exigible est :
à 15 ans de 1 m. 525 millimètres.
14 — 1 577
15 — 1 451
15% — 1 456
Les enfants ne peuvent être admis qu'avec le con-
sentement de leurs parents ou tuteurs qui doivent
s'engager par écrit à rembourser à l'Etat les frais de
toute nature auxquels l'instruction et l'entretien de
ces enfants auraient donné lieu, si , à 16 ans, ils ne
contractaient pas d'engagement dans les équipages
de ligne. A défaut de remboursement, les mousses
sont maintenus au service, en cette qualité, jusqu'à
18 ans. Les mousses ne peuvent être admis qu'au
chef-lieu de l'arrondissement.
Nous ferons remarquer, en terminant, que dans
les équipages de ligne , de même qu'à bord des bâ-
timents de l'Etat, il existe des écoles élémentaires
gratuites où le marin peut acquérir l'instruction qui
lui manque.
Loi du 5 brumaire an IV, régissant l'inscription ma-
ritime.
108
Ordonnance du 11 octobre 1856, régissant les
équipages de ligne.
Ordonpance du 14 juin 1844, régissant le service
général de la marine.
PERSONNEL. ,
Préfet maritime à Cherbourg, M. Deloffre, C. ^ , contre-amiral.
Commissaire chef du service de la marine à Dunkerque, M. Cabaret, 0. ^.
Commis de l'^ classe , chargé des revues et des fonds , M. Moutta.
Id. chargé des approvisionnements , M. Saguet.
Id, chef du secrétariat , M. Plouvier.
Administration de la Marine dans les quartiers de Boulogne
et de Calais,
QUARTIKft DE BOULOGMB.
MM. Michehn, ^, commissaire de l'inscription maritime, à Boulogne.
Legrix, professeur d hydrographie.
Horeau , ^ , trésorier des invalides de la marine.
Plâtrier et Jules Michelin , écrivains de la marine.
Dubois, syndic des gens de mer.
Blanvillain , garde-maritime .
SERVrCE DU PORT.
Mm. Pollet , ^ , capitaine de port.
Cary, lieutenant de port.
Bourgain, maître de quai.
SYNDICAT d'ÉTAPLES,
mm. Chaumont, syndic et maître de quai.
Baillet, garde-maritime.
SYNDICAT DU PORTBL.
BIM. Avisse, syndic des gens de mer.
Sauvage, garde«maritime.
409
SYNDICAT d'aUDRESSFXLKS.
M. Pourre, syndic des gCDs de mer.
QUARTIER DE CALAIS.
MM. Quehen « commissairo de l'inscription maritime , à Calais*
Audibert, professeur d'hydrographie.
Poissez , trésorier des invalides de la marine,
Crèvecœur, Létard et Louis, écrivains de la marine.
Guichon, syndic des gens de mer.
SERVICE DU PORT.
MM. Margelle, ^ capitaine de port.
Beaugrand, lieutenant de port.
110
ORGANISATION FINANCIERS.
RECETTE GÉNÉRALE t)tJ DÉPARTEMENT.
MM. Calluaud, ^, receveur-général des finances, à Arras.
Gudin , fondé de pouvoir et André , caissier.
PERCEPTIONS.
Le département du Pas-de-Calais est composé de d60 perceptions.
Arrondissement d* Arras , 35 Perceptions
M. le receveur-général remplit les fonctions de receveur-particulier
pour . cet arrondissement.
Ablain-St.-Nazaire (1), M. DeServins. Agnez-lez-Daisans, M. Membre.
Arras (nord) , la partie de la ville comprise dans le canton (nord) d' Arras,
Ste. -Catherine , St. -Nicolas, M. Law de Lauriston. Arras (sud) , la deuxiè-
me partie de ladite ville comprise dans son canton (sud), Achicourt,
Agny , Beaurains , Tilloy - lez - Mofflaines , M. Bacqueville. Bapaume , M.
d'Hattecourt. Beaumetz-lez-Cambrai , M. Warnet. Beaumetz-lez-Loges ,
M. Doumel fils. Bertincourt, M. Ridoux. Bourlon, M. Norman. Boyelles,
M. Delaire. Bucquoy, M. Guéry, Corbehem, M. Paix. Dury, M. Bertoux.
Ficheux, M Saudmout. Foncquevillers , M. Mehaye. Frémicourt, M. Ban-
court. Guemappe, M. Cochon. Hamehncourt (2), M. Prat, ^. Hendecourt-
lez-Cagnicourt , M. Croisilles. Humbercamps, M. Briois fils. Izel-lez-
Equerchin, M. Terninck. Letransloy, M. Lepant fils. Marœuil, M Leflon
Marquion, M. Boutry. Monchy-au-Bois , M. Chesneau. Neuville-St.-Vaast,
M. Stenne. Oisy, M. Revelard. Pas, M. Thuillier. Quéant, M. Honoré.
(1) Voir les Annuaires de l845, pag. l88 et de l846, pag. i35 et suivantes, pour
les communes composant cliaque perception.
(2) Le cbef-Ueu.est Boisleux-St.'-Marc , mais M. Prat est autorisé à résider it lia-
roelincourt.
111
Sl.-Laurenl-Blangy , M. Fréniicoiirt. 8. -Léger, M. Lefebvre. Sapignies.
M. Tonnellier fils. Vaulx-Vraucourt , M. Citerne, Yimy, M.Cliomel. Vifry,
M. Leclercq.
Arrondissemenl deBéthune, oi Perceptions.
M. Durand de Lançon , receveur particulier, à Bélhune.
Béthune, M. Goudemetz. "^Bully, M. Caupain. Burbure, M. Billion,
Busnes, M. Vrau. Calonoe-sur-la^Lys , M. Costenoble. Catnbrin, M. Le-
sage. Carvin, M. Lemaire. Chocques , M. Wanbergue. Douvrin, M. Danel.
Fleurbaix, M. Trannoy. Gosnay, M. Lemaire. Haisnes, M. Lepenne.
Hames,M. Beugin. Hénin-Liétard , M. Lewalle. Hersin-Coupigny , M.
Waîlart. Houdain , M. le baron Cavrois. Hullucq , M. Caron , ^. La Bourse ,
M. Hennebeile. Lacouture, M. Lefebvre. Lambres, M. Dhomont fils,
Laventie, M. Taffin. Lefôrest , M Valin, Lens , M. Roussel fils. Lestrem ,
M. Hennebeile. Ligny-les-Âire , M. Macaux. Lillers, M. Le François.
Molinghem, M. Leleu. Norrent-Fontes, M. Quille. Ricbebourg-St.-Vaast,
M. Dubrulle. St. -Venant, M. Masse. Verquin, M. Gretel.
Arrùndissement de Boulogne , 19 Perceptions.
M. Al. Adam fils , receveur particulier des finances , à Boulogne-sur-Mer.
Andembert, M. Bedié. Baincthun, M. Pérard. Boulogne, 4«' arrondis-
sement de perception , les 2^, 5* et 8® sections de la ville et la commune
d*Oulreau, M. Ponticourt. 2« arrondissement , les l**, 4*», 5«, 6« et 7« sec-
lions de la ville et les communes de St. -Etienne, St.-Léonârd et Bt.'^Mar-
tin-Boulogne , M. Seguier. Calais, IM. Henri. Colembert , Af. Caroulle.
Desvres, M. Campion. Fiennes , M. Sailly. Gufnes, M. Garenaux. Licques,
M. Evrard. Lottingheti , M. Dhoyer. Marck , M. Vasseur. Marquise ,
M. Butor-Blamonl. Peuplin'^ues , M. Hèdë. Samer, M. Lefebvre. Verlinc-
thun, M. Blaisel. Wierre-Effroy , M. Ansel. Wimille, M. Gardère. Wir-
wignes, M. Butor-Blamoiit.
Arrondissement de Montreuil , 22 Perceptions.
M. Cbevau, receveur particulier des finances, à Montreuil.
Aix-en-Issart , M. Baudelicque. Aubin-St.-Vaast, M Jousse. Bourtbes,
M. Gilliot. Campâgne-les-Hesdin , M. Ferey. Canlers , M. Barbier. Créquy ,
M.* Bracquart. Embry, M. Hiot. Etaples,M. Salé. Frencq, M. Leroux.
Ii2
Hesdin , M. Coulomboo. Hucqueliers , M. Rose. Maries , M. Variet* Mont-
cavrel, M. Accart. Fruges, M. Thomas. Montreuil-sur-Mer , M. Chomei.
Régoauvilie, M. FasUiier. St.-Josse, M. Duflos. St.-Remy, M. Fouraier.
Torte-Fontaine , M. Demailiy. Verchocq« M. Braquart. Verton, M. Rout-
tier. Waiiiy, M. Foucart.
Arrondissement de Si. -Orner , 24 Perceptions.
M. Periçr , receveur particulier des finances , à St. -Orner,
Acquin, M. Taffin. Aire, M. Roch. Alquines, M. Delengaigne. Ardres ,
M. Beaagrand, Arques, M. Lefebvre. Audinetliun , M. Candelier. Audruick,
M. Villeneuve. Bayeoghem-les-EpeFlecques,M.LeDgagne. Qéty, M. Bou-
quillon, Enquin, M. Le. Roy. Fauquembergues , M. Decloltre. Febvin-
Palfart, M. Petit. Helfaut, M. Lelest. Longuenesse, M. Wavrant. Mametz,
M. Pruvost. MouUe, M. Hochart. Oye , M< Dubois. Quelmes, |I. Dupond.
Ste . -Marie- Kerque, M. Baude. St.-Omer, M. de Follard. Salperwick,
M. Baclet. Tournehem, M. Bardon-Lacroze. Wardrecques , M. BouquiUoD.
Wisn^es , M. Decorbie.
Arrondissement de St,'Pol • W Perceptions.
M. Turgot , receveur particulier des finances, à St.-Pol.
Anvin, M. )e baron de Meersmaq. Aubigny, M. Têtu. Auxy-le-Château
M. Warenghem. AvesDe8-le-Comte« M. Tabary. Béalenceurt , M. Gamot.
Berlencourt, M. Deruelle. Blangy, M. Muguet. Bonnières, M. Thevenon.
Buire-au-Bois , M. Cadot. Groisette, M. Hiot. Diéval , M. Asselin , Fiefs,
M. Playe. Fiers, M. Bécart. Frévent , M. Ansart. Hernicourt , M. Boitel.
Heuchin^ M. Bodart. Le Parcq, M. Lagacfae. Lequesooy, M. BréeUe. Le
Souich, M. Paucbet. Maizières, M. Flipe. Moochaux (1), M. Lallo.
Noyelles-Vion , M. Blasard. Pernes, M. Wiart. Roellecourt, M. Potier.
St.-Pol , M. Héroguelle. Tincques , M. Laigle, Valhuon , M. Capron.
Wail , M. Hecquet. Warluzel (2) , M. Briquet.
PERCEPTEORS SURNUMBRAIRBS.
MM. Lecouffe, Séûéchal, Maniez, Cocud, Legrand, Macaux, Garon,
Leroy , Goubet , Thilloy , Ducrocq , Coffin.
(i) Le chef-li«u est Foufflin , mau M. 1 «Uo est aulorisé à résider k Mondiaux.
(a) Par décision ministérielle,' Warlucel est devenu dans le courant de tS^Q y
«h«r-4i«u de pereeptiou , au lieu et i^otiHemoiol.
H3
PAtEUR DU TRÉSOR ROYAL DANS LE DÉPARTEMENT.
9
M. Roguin ûls , payeur, à Arras.
Préposé de première classe , M. Sagot , à. Calais.
CONTRIBUTIONS EN 1645.
D'après les rôles et les versements effectués à la recette générale du
Pas-^e-Calais et dans les caisses qui en dépendent , les contributions de
toute nature se sont élevées en 1845, dans ce département, à la somme
de 21,572,788 f. 97 c.
Savoir :
Contributions directes 1845 (montant des rôles) (1)
Enregistrement « timbre et domaines ,
€oupés de bois, exercice 1845,
Douanes et sels ,
Contributions indirectes ,
Postes ,
(Produits universitaires) ex*« 1845 (montant des rôles)
Redevances des mines , id . id .
Poids et mesures , id. id.
Brevets d'invention ,
Produits éventuels affectés aux dépenses du département ,
(montant des rôles)
Recettes accidentelles ,
Total :
RECEVEURS.
Municipaux.
Aire , MM. Deslyons.
Des Hospices.
Legrand.
8,272,365
91
4,218,235
>
411,905
58
2.443,655
40
5,486,264
96
3B9,063
13
900
»
1,746
86
24,251
74
920
>
307,540
97
15,941
62
21,572,788
97
Des bureaux
de bienfaisance.
Desmarquoy.
(l) Dan« le montant des rôles des^ contributions durectesde iVxercice
1B45 , les centimes pour dépenses départementales s^élèvent à
Les centimes pour dépenses communales m
Les impositions à
Les frais de premier averlissement à
1,223,972 09
1,252,225 60
10,341 1^
Ii4
Municipaux.
Dfft Hospices.
Des bureaux
•
de bienfaisance.
Arras, MM. Souillart-Gauderroen.
Vallé.
Simon
Béthune, MM. Croisier.
Capelle
Hulleu.
Boulogne , MM. Pamart.
Pamart.
Lefebvre.
Calais. M. Petit.
Petit.
Petit.
Hesdin, M. Aigoin fils.
Aigoin fils.
Aigoin fils
Montreuil, MM. Dubrœuil.
Braquehay.
Dubrœuil.
St.-Omer, MM. Legrand.
Cuvelier.
Cuvelier.
St.-Pierre-Ies-Calais, M.
Licke.
Lens, MM.
Roussel.
Belval.
DIRECTION DES CONTRIBUTIONS DIRECTES.
MM. Renard, directeur; Poinçon delà Blancfaardière , inspecteur, à
Arras; ChaleUe , i"' commis de direction de 1"* classe.
CONTRÔLEURS ET DIVISIONS DE LEURS CONTRÔLES.
M. Hennet, contrôleur principal, à Arras , pour Arras (nord) et Beau-
metz-les-Loges.
M. Lecoy , contrôleur hors cliasse , à Boulogne , pour les cantons de Bou-
logne , Desvres et Samer.
M. De Cardevacque, conlrôleur de l'* classe, à Arras, pour les can-
tons de Vimy, Carvin et Lens.
M. Witasse-d'Acheux , contrôleur de 1** classe, à Bapaume, pour les
cantons de Bapaume , Bertincourt et Croisilles.
M. Ventrillon , contrôleur de 3™« classe, à Arras, pour les cantons
d'Arras (sud), Marqiiion et Vilry.
M. Destremont, contrôleur de i«» classe, à Arras , pour les cantons de
Pas, Aubigny et Avesnes-le-Comte.
M. Chocquet, contrôleur de i'*^ classe, à Bétbune , pour les cantons do
Béthune , Lillers et Norrent-Fontes.
M. Choquet Jules, contrôleur de 3"« classe, à Béthune, pour les can-
tons de Gambrin, Houdain et Laventie.
M. Maury, contrôleur de ^^ classe, à Calais, pour Içs cantons de
Calais, Guines, Marquise et Audruick.
M. Minot, contrôleur de 4« classe, à Hesdin, pour les cantons de
Fruges, Hesdin et Auxy-le-Château.
115
M. Le Maistre , contrôleur do l'* classe, à Monlreuil, pour les cantons
de Campagne, Ëtaples, Hucqueliers et Montreuil.
M. Regnault, contrôleur de 2n>« classe, à St. -Orner, peur les cantons
d'Ardres, St. -Orner (nord) et St. -Orner (sud).
M. Chopineaux, contrôleur de 5"»« classe, à St.-Omer, pour les cantons
d'Aire , Fauquembergues et Lumbres.
M. Barbier, contrôleur intérimaire. àSt.-Pol, pour les cantons d'Hf^u-
chin. Le Parcq et St.-Pol.
Surnuméraires : MM. Crruzé, Stoinhoff, à Arras.
DIRECTION DR l'enREGISTRISMENT ET DES DOHAINES.
MM. Derbigny , ^ , directeur (i^^ classe ) , à Arras , Petit, \"' commis,
MM. Heurtaut, garde-magasin du timbre, Toussaint, receveur du
timbre extraordinaire et des ports-d'armes , Laigle père , timbreur.
Les bureaux sont ouverts tous les jours, depuis huit heures jusqu'à
quatre , les dimanches et fêtes exceptés.
INSPECTEURS.
MM. Barbozan, à Arras, Dnrighy, à St.-Omer.
VÉRIPICATEIIRS.
*
MM. Forel, à Arras, Laisné, à Montreuil, St.-Bauzille, à Béthune, de
Pelet, à St.-Omer, Morillot, à Boulogne, Pertuzé, à St.-Pol.
RECEVEURS ET CONSERVATEURS.
MM. Bercq père, receveur de Tenregistrement et des actes civils, à Arras.
Marion, receveur de l'enregistrement, des actes judiciaires et des
domaines, à Arras.
Paradis, conservateur des hypothèques, à Arras.
Laplagne , receveur de l'enregistrement et des domaines , à Bapaume
(pour les cantons de Bapaume et de Bertincourt. )
Guyot-Duhuisson, à Beaumetz, pour le canton de Beaumetz-lez-Loges.
Couttolenc, à Croisilles, id. Croisilles.
Degors, à Oisy, id. Marquion.
ii6
MM. Ribotta, à Pas, pour le canton de Pas.
Laroqoe , à Vimy , id. Vimy.
Duponchel, à Vitry, id. Vitry.
ARHONDISSEMENT DE BÉTHUNE.
MM. Lebouc-Duvai, receveur de Tenregistrement des actes civils et judi-
ciaires, à Béthune.
Lereuil, conservateur des hypothèques et recevear des domaines, à
Béthune.
Wavrin, receveur de l'enregistrement et des domaines, à Beuvry^
(pour le canton de Cambrin. )
Lefébure , receveur de V enregistrement et des domaines, à Carvin.
Georges, id. id. ' à Houdain.
Lancel , id. id. à Laventie.
Reynier, id. id. à Lens.
Bonduelle, id. id. à Lill^s.
D'houdain, id. id. à Norrent-F.
ARRONDISSEMENT DE BOULOGNE.
MM. Flahaut, receveur de T enregistrement et des actes civils, à Boulogne.
Bodros , receveur de Tenregistrement , des actes judiciaires et des
domaines , à Boulogne.
Gomier, conservateur des hypothèques . à Boulogne.
Dupuy-Lafarge , receveur de Tenregistrement et des domaines, à
Calais.
Waliet, receveur de l'enregistrement et des domaines, à Desvres.
Bercqfils, id. id. àGuînes.
Prat, id. id. à Marquise.
Dupont , id. id. à Samer.
ARRONDISSEMENT DE MONTREUIL.
ms\. Chauvot, receveur de l'enregistrement <les actes civils et judiciaires ,
à Montreuil.
Bénarxi , conservateur des hypothèques et receveur des domaines , à
Montreuil.
117
MM. Boutarei, receveur de l'enregistrement et des domaines, à Gam-
pagne-les-Hesdin.
Rolland , receveur de l'enregistrement et des domaines , à Étaples.
Baudon, id. id. à Fruges.
Fauvelie , id. id. à Hesdin.
Grégoire, id. id. à Hucqueliers.
/ARRONDISSEMENT DE ST.-OMER.
MM. Devienne, receveur de Tenregistrement et des actes civils, à
St.-Omcr.
Gaddeblé , receveur de l'enregistrement , des actes judiciaires et des
domaines, à St.-Omer.
Dhoudain, conservateur des hypothèques , à St.-Omer.
Gonnet , receveur de l'enregistrement et des domaines , à Aire.
Gombert, id. id. à Ârdres.
Muliet, id. id. à Audruick.
Graindorge, id. id. à Fauquemb.
Lacroix, id. id. à Lumbres.
ARRONDISSEMENT DE 8T.-P0L.
MM. D'Hautefare, receveur de l'enregistrement et des actes civils et ju-
diciaires, à St.-Pol.
Bourgeois-Duvoyeu , conservateur des hypothèques, à St.-Pol.
Gardrat , receveur de l'enregistrement et des domaines , à Aubigny.
Bourse, id. id. à Auxy-le-Château.
Tessier , id. id. à Avesnes-le-Comte.
Ricard, id. , id. à Pemes , pour le
canton d'Heùchin.
Bondonneau , receveur de l'enregistrement et des domaines , à Auchy-
les-Hesdin , pour le canton du Parcq.
Surnuméraires : MM. Goudemetz et Brasseur , à Arras , Roussaux , à
Béthune, Legrand, à Boulogne, Dévot, à Calais, Bernard, à Montreuil,
Bas et Théret, à St.-Omer, F. Didier, à St.-Pol.
Aspirants : MM. Caboche, à Aire , Legrand , à Calais , Morgant, à Gui-
nés, N..., à St.-Omer , Véron , à Carvin.
118
Produit dvn droitu perçus par radminislratiun de V enregistrement et des
domaines , ilans le Pas-de-Calais , pendant fantiée 1815.
Droits d'enregistrement , greffes , hypothèques , etc. , 3,933,916 27
Timbre, 445,114 81
Produits ^s domaines , 91 ,478 01
Prix de ventes des ministères , 57,057 86
Produits d'établissements spéciaux , régis par l'état, 23,709 72
Produits des forêts et de la pêche , 31 ,182 84
4.582,459 51
DIRECTION DES CONTRIBUTIONS INDIRECTES.
M. Molroguier, ^, directeur du département , chargé de T administra tioo
de l'octroi de la commune d'Arras.
MM. Mahieux , contrôleur de comptabilité.
Bloquel , premier commis de direction , (grade de contrôleur de ville).
Turcas , 2« commis de direction , (grade de contrôleur de ville).
Guérout , 5« commis de direction, (grade de receveur).
Garés , 4« commis de direction , (grade de receveur).
Digeaux , 5^ commis de direction , (grade de commis-adjoint).
Cliarpentier , 6« commis de direction , id.
Mons , 7*^ commis de direction , (grade de commis à pied).
N , 8« commis de direction, id.
Sabès , surnuméraire de direction
Henry , surnuméraire de direction.
CONTRÔLEURS AMBULANTS
MM. Osmond, Jardin, Deschéne, Spycket.
Les bureaux de la direction , situés place de la Préfecture . sont ouverts,
tous les jours , excepté les dimanches et fêtes , depuis neuf heures jusqu'à
quatre.
ARRONDISSEMENT d'aRBAS.
MM. Leboucher , receveur principal , à Arras.
Jacqueminot , entreposeur des tabacs.
Noël , contrôleur de ville.
il9
MM.. Detorcy/ contrôleur-receveur, à Bapaume.
Piette, contrôleur-receveur, à Marœuil.
Montier, contrôleur-receveur, à Vimy.
Paudeleu , contrôleur-receveur, à Vitry.
Martin, contrôleur-receveur , à Monchy-les-Prcux.
Desmaretz, contrôleur-receveur, à Beaumetz-Ies-Gambrai.
DorgeviUe , contrôleur-receveur , à Oisy.
Gottrez , contrôleur-receveur , à Beaumetz-les-Loges.
Gamaud , receveur , à Erviliers.
Bertrand, receveur, à Pas.
Henry, contrôleur-brigadier, à Ste.-Gatherine.
NAVIGATION. s
M. Bonnefond , receveur , à Blangy.
GARANTIE.
0
Contrôle de garantie des ouvrages d'or et d'argent, pour les arrondis-^
8ements d'Arras , Béthune et St.-Pol.
MM. Guérout, contrôleur, Leboucher , receveur, Brégeaut, essayeur.
Le bureau de garantie , situé à Arras , rue Ernestale , est ouvert les
jeudis de chaque semaine , de dix heures du matin , à midi.
Contrôle de garantie des ouvrages d'or et d'argent, pour les arrondis-
sements de Boulogne , Montreuil et St.-Omer.
MM. Perrin, contrôleur, à St.-Omer, Bévière, receveur, Damart,
essayeur.
Les droits sont : par hectogramme d'or, 22 f., subvention comprise.
Par hectogramme d'argent, 1 f. 10 c, subvention comprise.
On peut consulter, pour connaître les contraventions et les peines pro-
noncées, la loi du 19 brumaire, an 6 , et le décret du 28 floréal , an 13.
ARRONDISSEMENT DE BÉTHUNE.
MM. Loneux, directeur, à Béthune.
Lemoine , 1^ commis de direction , (grade de contrôleur).
Bouhin, 2« commis de direction', (grade de commis-adjoint).
Guérout, 5" commis de direction, (grade de commis à pied).
Vallé , surnuméraire de direction.
120
Les bureaux de la directioo sont oaverts tous les jours , excepté les
dimanches et fêtes , depuis neuf heures du matio , jusqu'à quatre.
MM. Lomel . receveur principal , entreposeur des labacs , 4 Béthune.
Martin, contrôleur de ville , à Béthune.
Lefort , contrôleur de ville , à Carvin.
Delaçhambre , receveur particulier , à Carvin.
Ridon, contrôleur-receveur, é Houdain,
Fiévet, contrôleur-receveur « à Beuvry.
Barlès , contrôleur-receveur, à Lens.
Ghollet, contrôleur-receveur, à Hénin-Liétard.
De Groisilliez , contrôleur-receveur , à St.-Hilaire.
Rossignol , receveur, à Lillers.
Hubben , receveur , à Laventie.
Dubois , contrôleur-brigadier, à Béthune.
Noirot, contrôleur-brigadier , à Lens.
ARRONDISSEMENT DE BOULOGNE-SUR-MER.
MM. Lorel, ^, directeur, à' Boulogne.
Planchez-Dumarchais , \^ commis de direction, (grade de contrô-
leur de ville).
Clerbout, 2* commis de direction , (grade de commis à pied).
Lefebvre , surnuméraire de direction.
Les bureaux de la direction sont ouverts tous les jours , excepté les
dimanches et fêtes , depuis neuf heures du matin , jusqu'à quatre.
MM. Charpeùtier-Fonclère, receveur principal , entreposeur des tabacs,
à Boulogne.
Caruel, contrôleur de ville , à Boulogne.
Demont , contrôleur de ville , id.
Delaplace , contrôleur de ville , à Calais.
Vilain , receveur particulier , id.
Pâques , receveur . à Marquise.
Deleforterie , receveur , à Guînes. -
Lecocq, receveur, à Samer.
Pruvost, receveur , à Desvres.
ARRONDISSEMENT DE MONTREUIL.
M. Imgarde de Leffemberg , directeur , à Montreuil.
121
Borelle , commis de direction ( grade de commis à pied).
Imgarde de Leffemberg , surnuméraire de direction.
Les bureaux de la direction sont ouverts tous les jours, excepté les
dimanches et fêtes , depuis neuf heures du matin , JMsqu'à quatre.
MM. Prudhomme, receveur principal « à Montreuil.
Aiithoine , contrôleur-receveur , à Hesdin.
Hanicle, receveur, à Fruges.
Battée, receveur, à Montreuil.
Dastin , receveur, à Hucqueliers.
Deleforterie , contrôleur-brigadier, à Hesdin.
ARRONDISSEMENT DE ST.-OMEA.
MM. Zylof, directeur, à St. -Orner.
Stappe, 1«' commis de direction (grade de contrôleur de ville), à
Stw-Omer.
Anlhoine, 2« commis de direction (grade de commis à pied)
Fossette, surnuméraire de direction.'
Les bureaux de la direction , sont ouverts tous les jours , excepté les
dimanches et fêtes , depuis neuf heures du matin, jusqu'à quatre.
MM. Bévière, receveur principal , entreposeur des tabacs, à St.-Omer.
Perrin, contrôleur de ville, à St.-Omer.
Fluteau , contrôleur de ville , à Aire.
Dooghe , receveur, à Ardres.
Dupuis, receveur, à Audniick.
Derely, contrôleur-receveur, à St.-Martin-au-Laërt.
Faguet , receveur , in Arques.
Desupret, receveur, à Thérouanne.
Masse , receveur , à Faiiquembergues.
Reboul , contrôleur-brigadier, à Blandecques.
ARRONDISSEMENT DE ST.-POL.
MM. Dupont , directeur , à St.-Pol.
Lantin , l**^ commis de direction , (grade de commis-adjoint).
Bacque , 2« commis de direction , (grade Je commis à pied).
Lambert , receveur principal, entreposeur des tabacs, à St.-Pol.
Les bureaux de direction sont ouverts tous les jours , depuis neuf heu-
res du matin , jusqu'à quatre, excepté les dimanches et fêtes.
122
MM. Beaucourt, contrôleur-receveur, à Pemes.
Roussel, contrôleur-receveur, à Frévent.
Deligne , contrôleur-receveur, à Avesnes-le-Gomte .
Delsalle , receveur , à Aubigny.
Fourdrinier, receveur, à Auxy-le-Gh&teau.
Guerlin, receveur, à Blangy.
Marly, contrôleur-brigadier , à St.-Pol.
SERVICE DE SURVEILLANCE DES. TABACS.
M. François, inspecteur dé la direction des départements du Nord, à
Arras.
ADMINISTRATION DES TABACS.
M. Anglas, inspecteur de la culture et des magasins de tabacs , à Bé-
thune.
Magasin éiabli à Aire.
MM. Caille , garde magasin , Collache , contrôleur de magasin , Armand ,
contrôleur de la culture.
»
Magasin établi à Béthune.
MM. Balthasar, garde-magasin, Rolland, contrôleur de magasin, Lebas,
contrôleur de la culture.
Magasin àSt.-PoL
MM. Rousselot, garde-magasin, Vallière, contrôleur de magasin , Beu-
gin , contrôleur de la culture.
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124
MONTANT BR|}T DBS PRODUITS DES OCTROIS EN 1845, DANS LE
DÉPARTEMENT DU PAS-DE-CALAIS.
Arrondissement d'Arras,
Arras,
Bapaume ,
260,559 f. 65 c.
26,968 95
!
Béthune,
Garvin ,
Lens,
Lillers ,
St.-Venant..
Arrondissement de Béthune,
60,067 f. 65 c.
U,254 80
8,730 15
12,966 15
6,141 04
ArrondissemenLde Boulogne.
Boulogne ,
Calais ,
Desvres ,
Guioes ,
Marquise ,
Otttreau ,
St.-Pierre-les-Calais ,
Wimille ,
403,317 f. 15 c.
121,604 59
3,266 27
5,575 66
3,183 57
5,251 04
26,329 73
3,077 81
Berck ,
Fruges ,
MoDtreuil ,
Arrondissement de Montreuil,
2,252 f. 67 c.
4,195 55
18,282 45
Arrondissement de St.-Omer,
Aire,
St. -Orner,
55,281 f. 91 ç.
161,746 32
}
Avesnes-le-Gomte ,
St.-Pol ,
Arrondissement de St.-Pol.
1,095 f . » c. )
3,376 74 [
13
287,528 f. 60 c.
102,139 f. 77 c.
569,405 f. 82 c.
24,750 f. 67 c,
217,028 f. 23 c.
14,471 f. 74 c.
1,215,304 f. 83 c.
125
FOUETS.
Il existe à Nancy, sous l'autorité du ministre des finances, une école
royale forestière où l'on enseigne la sylviculture , l'histoire naturelle , les
mathématiques , la législation et la jurisprudence , le dessin et les con-
structions forestières.
Le nombre des élèves à admettre à l'école est fixé , chaque année , par
M. le ministre des finances , en raison des besoins de l'administration et
d'après un concours public.
Les examens de cette école se font à Paris et dans les départements , à
la même époque , aux mêmes lieux et par les mêmes examinateurs que
ceux de l'école polytechnique. Les aspirants doivent justifier qu'au l"" no-
vembre, ils auront 19 ans accomplis et qu'ils n'en auront pas plus de 22 ;
qu'ils sont reçus bacheliers-ès -lettres', qu'ils possèdent un revenu annuel
de 1 500 f. , ou que leurs parents s'obligent à leur fournir une pension de
pareille somme, pendant leur séjour à l'école et une pension de 600 f.,
depuis leur sortie de l'école , jusqu'à ce qu'ils soient employés comme
gardes-généraux en activité.
La durée des cours est de deux ans : elle ne peut dans aucun cas et
sous aucun prétexte étrs prolongée d'une année. Lorsque l'élève a suivi
tous les cours de l'école et que ses examens ont été satisfaisants , il est
envoyé dans une des inspections forestières les plus importantes, en
qualité de garde-général stagiaire, pour y acquérir, sous la direction des
inspecteurs , les connaissances pratiques , et dès qu'il a fait preuve de
l'instruction nécessaire , il est apte à être nommé à un cantonnement de
garde-général. Pendant son stage, il jouit d'un traitement de 1000 fr.
Les forêts de la France se divisent en trente-deux arrondissements de
conservation. Le Pas-de-Calais avec les départements de l'Aisne , du Nord
et de la Somme , compose le septième dont le siège est à Douai.
PERSONNEL DES EAUX ET FORÊTS EN 1846.
Conservation.
MM. Robequin , ^ , conservateur , à Douai.
Millet, garde-général , secrétaire de la conservation.
De Guillebon, garde-général adjoint, attaché à la conservation.
Saudeur, garde sédentaire, id.
126
PERSONNEL DU DÉPARTEMENT DU PAS-DE-CALAIS.
MM. Henncquin, inspecteur, à Boulogne.
Houzel, garde sédentaire, attaché aux bureaux de l'inspection.
Desgodins, sous-inspecteur, à Boulogne, chargé du cantonnement de
Baincthun .
DeWaru, garde-généraU à Hesdin.
Dussaussoy, id. à St.-Omer.
Maupetit, garde à cheval, à Arques.
Simon, arpenteur-forestier, à Arras.
Contenance du sol Forestier dans le Pas-de-Calais , en l'an XL
Bois de l'Etat 8321 »» 48 » '
— des communes 474 86
— des établissements publics 1036 59
• — des particuliers 46326 10
Total 56159 03
Depuis l'an XI jusqu'en 1827 , 561 »» 62» de bois de l'Etat sont passés
entre les mains des établissements publics.
De plus, 1675*» 30» de bois de particuhers ont été défrichés. .
De 1827 à 1845, les particuliers ont acquis 462»» 95« de bois de l'Etat
et des établissements publics. Les conamunes ont défriché 43*» et les parti-
culiers 6650 ï» 49», d'où il suit que, en 1845, la propriété forestière dans
le Pas-de-Calais était répartie comme il suit :
L'Etat 7335 h 31 •
Les communes 431 86
Les établissements publics 1559 81
Les particuliers 38465 06
47792 04
Ainsi depuis l'an XI jusqu'en 1845 , c'est-à-dire dans l'espace de 42
ans , 8367 hectares 79 ares de bois ont été défrichés dans le Pas-de-
Calais. Nous y reviendrons à l'article: Dessèchements.
LOUVETERIE.
Un règlement du 20 août 1814, détermine le mode de nomination
127
des lieutenants de louveterie, leur uniforme et les a\antages attachés à
ce titre.
L'ordonnance du 14 septembre 1830, place la louvetehe dans Tadmi-
nistration des forêts. Suivant l'ordonnance du 21 décembre iSÂÀ, les
lieutenants de iouveterie sont nommés par le Roi , sur la proposition du
ministre des finances. Epfîn , l'article 5 d une autre ordonnance du 20
juillet 1845 porte : Notre ordonnance du 14 septembre 1830, sur la sur-
veillance de la police des chasses dans les forêts de l'Etat, continuera à
recevoir son exécution. Néanmoins le droit de chasse à courre attribué
dans les forêts aux lieutenants de Iouveterie, sera restreint à la chasse du
sanglier et ne pourra être exercé que dans le te,mps où la chasse est
permise.
ARRONDISSEMENTS DE MONTREUIL ET ST.-POL.
Lieutenant de Iouveterie, M Carpentier, à Âvesne-le-Gomte.
MINES.
Il existe à Paris , rue d'Enfer, 34 , une école des mines. Elle est sous
la surveillance du ministère des travaux publics et l'administration du
sous-secrétaire, d'état. Les élèves ne peuvent être pris que parmi ceux de
l'école polytechnique, qui ont achevé leurs études.
Indépendamment des élèves ingénieurs , il y a des élèves externes qui y
reçoivent une instruction gratuite. Ces derniers ne peuvent faire partie du
corps des mines, mais ils sont à portée, parles connaissances qu'ils y ac-
quièrent , de remplir des places de directeurs d'exploitations ou d'établis-
sements de mines.
M. Blavier , ^ , ingénieur en chef dans l'arrondissement minéralogique ,
à Douai.
MM. Dusouich, ingénieur; Leleu, conducteur, à Arras.
SERVICE DES POSTES.
Le service de la poste aux lettres , en ce qui concerne la franchise et le
contre-seing est réglé par l'ordonnance du 17 novembre 1844, insérée au
Bulletin des Lois, n^ 1154. Nous nous bornons à rappeler ici que, d'après
cette ordonnance , les piacets fermés . adressés par de simples particuliers
au Roi , à la Reine , à madame Adélaïde , sœur du Roi , au^ aidcs-de-camp
de service de S. M. et aux secrétaires des commandements de leurs Al-
tesses Royales , jouissent, en première ligne, d'une franchise illimitée dans
tout le royaume , que cette feveur est accordée aux suppliques fermées ,
adressées au chancelier de France, tant en cette qualité « que comme
président de la chambre des pairs, au président de la chambre des députés,
au grand référendaire de la chambre des pairs, aux ministres et aux sous-
secrétaires d'état , au préfet de police à Paris , au gouverneur général de
l'Algérie.
La correspondance de MM. les maires avec M. le préfet et avec M. le
sous-préfet de leur arrondissement , peut avoir lieu , par lettres pliées et
cachetées , selon la forme ordinaire , mais non sous enveloppe et à con-
dition :
1° Que les lettres ne dépassent pas le poids de sept grammes et demi ;
2» Qu'elles ne renferment aucune lettre ou pièce quelconque ;
30 Qu'indépendamment de son contre-seing, l'expéditeur écrive sur
l'adresse et d'une manière apparente , le mot confidenUelle.
INSPECTION pu PAS-DE-CALAIS.
M. Segoing-d'Augis , inspecteur de la poste aux lettres et des relais de
poste aux chevaux, du département, en résidence à Arras.
M. Despinoy, sous-inspecteur, en résidence à Calais.
BUREAUX DE POSTE DU DÉPARTEMENT.
Arras , M. Jamin-Changeart , directeur.
Aire-sur-la-Lys , M^^Marc, directrice.
Arbrct (!'), M»»* Desailly. id.
Ardres, M^ Cuvelier, id.
Aubigny, M. de Riquebourg, directeur. *
Audruick . M. Bourel , id.
Auxy-le-Chàteau , M^** Carpentier , directrice.
Avesnes-le-Comte , M. Vasseur, directeur.
Bapaumç , M. de Noiobeme , id.
Bertincourt, M. Tournant, id.
Béthune, M»« Blin du Murtrel, directrice.
Boulogne, M. Blanquart, ^, directeur.
Bucquoy, M^*» Denglehem , directrice.
429
€alm8 , M. Bienvenu , directeur.
Campagne-les-Hesdin , M"»*Fuzier, directrice.
Carvin , M"« Dhennezel , id.
Croisilles, IP«Remy, id.
Desvres, M^^Flour, id.
Etaples, M. Champion, directeur
Fauquemberpes, M. Lourdel, directeur.
Frévent, M°m Fauquembergue , directrice.
Fruges , M"« Dumont , id.
Gulnes , M"»» Racagel , id.
Hesdin, M"« Charpentier, id.
Hucqueliers, M^Fauvelle, id.
Laventie, M^Baude, id.
Lens , W^ Durot, id.
Lillers, Mn»«Leleu, id.
Lumbres, M^P. Cuvelier^ id.
Marquion , W^ Vincent , id.
Marquise, M^Durot, id.
Montreuil-sur-Mer , M. Robinet, directeur.
Samer, M"«Hervier, directrice.
St.-ÛHER, M. Cadet, ^, directeur.
St.-Pierre-ies-Calais, M"»« Droit, directrice.
St.-Pol-sur-Temoise-, M"*Brouet, id.
St.-Venant, M. Fournier, directeur.
Vimy, M^ Lambert, directrice.
Vitry, M«»«Taffin, id.
BUREAUX DE DISTRIBUTION.
Beaumetz-les-Loges , M. Cavrois.
Berck, M"«BiUon.
Boyelles , M"« Bobeuf.
Escœuilies , M^^ Roussel.
Fiéchin, M. Comel.
Hénin-Liétard , M"* Blondel.
Heuchin, M. Riflart.
Houdain, M. Dartois.
Pas , M"»« Locquet.
Pernes, M"»« Mizon.
LaRecousse, M. Cadard.
Vis-en-Artois, M*^ Cazier.
Il existe dans le département trente-trois relais de poste aux chevaux ,
Annuaire de 1845 , page 217
9
i50
ADMINISTRATION DES DOUANES.
DIRECTION DE BOULOGNE.
M. Marcotte, ^, directeur.
MM. Bourdin, 1" commis; Rivet, 2^ commis; Crignon. 5« commis;
Griset , 4< commis ; Gaflîon , 5» commis ; Lhote , Martel et Blondin , surnu-
méraires.
PRINCIPAUTÉ DE BOULOGNE.
MM. Logre de Francourt, inspecteur-principal.
Gilardin, sous-inspecteur.
Peyron, id.
Lhote, receveur principal.
Direy, contrôleur aux entrepôts.
Boudot, contrôleur à la navigation.
Boucher de Grévecœur, contrôleur à la balance eu commerce.
Cauchois, Bory, Josset, Gardet, vérificateurs de i*" classe.
Rivet, Richard, Mahien, vérificateurs de 2® classe.
Frechon, commis-principal.
Bocquet, id.
Dutertre , du Pasquier , Orange , Simon , Harrewyn , Lefebvre ,
commis de déclassé..
Hyart et Sueur- Merlin , commis de 2® classe.
SERVICE ACTIF.
MM. Bocquet, capitaine de 1*'^ classe.
Andrieux et Valois, lieutenants de l*^ classe.
Daguebert, Ueutenant de patache.
Colbrant, garde* magasin.
CALAIS.
MM. Eudel, inspecteur principal.
Doriol, inspecteur sédentaire.
Lhoste-Bolaine , sous-inspecteur.
Florimont, receveur principal.
151
MM. Valois et Lambert, contrôleurs.
Cor , Grandin , Millavaux , Chuppin , Thorent , Lefebvre , véri-
ficateurs.
Dubois -Tesselin, Leroy- Debrée, Gilardin, Leber, commis prin-
cipaux.
Lasescuras-Lépine , Sanson, commis de i^* classe
D'hailly, Boulay, Mundtveiller, commis de 2* classe.
Lebuhotel, surnuméraire.
SERVICE ACTIF.
MM. Guéricy, capitaine de 1"^ classe.
Dusevel, lieutenant, id.
Andrieu, id. id.
Horlandinio , lieutenant de patache.
Bertrand, garde-magasin.
ÉTAPLES.
MM. Thueux, receveur.
Millet, visiteur.
Boutry, lieutenant de 2* classe. (Service actif.)
BERCK.
MM. Escofier, receveur.
Gossart , lieutenant de «V classe. ( Service actif. )
Relevé des droits perçus aux bureaux de Boulogne ei de Calais,
en i8é5.
DESIGNATION DES PRODUITS.
Droite de Douanes ^ * Importation
/ à 1 exportation
Droits de magasin
Recettes accessoires
Taxe de consommation des sels. .
BOULOGNE.
1974369 99
13060 59
150653 12
34269 64
94001 70
2265335 04
CALAIS.
1219866 68
28511 95
179905 47
7837,76
699222 97
2135344 83
152
VOIES DE COMMUNICATION,
CHEMINS DÉ FER.
CHEMIN DE FER OU NORD.
Le chemin de fer du Nord , mis en activité d'Arras à Lille, le i^ avril
1846, a été inauguré sur toute la ligne le 14 juin suivant. Une foule innom-
brable s'est portée sur les abords du Rail-way pour voir passer le train
d'honneur portant LL. AA. RR. les ducs de Nemours et de Montpensier,
plusieurs ministres , des pairs de France , des députés , les préfets de la
Seine , de Seine-et-Oise , de l'Oise , de la Somme , du Nord , les sous-
préfets d'Abbeville et de Béthune , un grand nombre de journalistes ,
d'hommes de lettres et d'autres notabihtés.
Arrivés vers midi , au débarcadère d'Arras. les princes y furent reçus
par M. le préfet du Pas-de-Calais , accompapé de plusieurs conseillers de
préfecture et par M. le maire de la ville. Leurs Altesses allèrent à l'hôtel
de la préfecture , où elles reçurent les autorités , puis elles se rendirent à
la magnifique salle de la Bibliothèque , où un banquet de plus de 200 cou-
verts avait été préparé.
De l'ovation , passons maintenant à une grande scène de deuil.
Un mois après l'inauguration, c'est-à-dire, le 8 juillet, à ta hauteur
de Fampoux, par suite d'un déraillement dont la^ cause n'a pas été bien
déterminée , treize voitures furent précipitées hors du remblai , une dans le
marais, une seconde sur le bord et onze sur le talus. Quatorze personnes
y perdirent la vie et dix-huit autres furent plus ou moins contusionnées ;
une est morte depuis de ses blessures. « Mais à toutes les époques , les
progrès des sociétés , > dit M. le préfet Desmousseaux de Givré , au
Conseil général, « ont été achetés au prix de la vie des hommes , et la
t révolution des chemins de fer ne pouvait échapper à cette loi éternelle.
> Espérons que la science qui a doté la civilisation d'un instrument nou-
• veau et.puissant saura restreindre les dangers qui en suivront l'usage. »
Le vœu de M. le préfet sera remph. Nous en avons pour preuve ce qui
s'est passé à l'égard des steamers. Dans les premiers moments de l'appli-
cation de la vapeur à la navigation , des explosions causèrent de fortes
153
catastrophes. Aujourd'hui les bateaux à vapeur, perfectionnés traversent
toutes les mers , se rendent en peu de jours de Marseille à Smyrne et sil-
lonnent, comme à tire d* aile , le vaste océan atlantique, sans qu'aucun
désastre ne vienne nous attrister.
Ingénieur en chef directeur, M. Onfroy de Bréville , 0. ^ , à Paris.
Ingénieur ordinaire , M. Machart, à Amiens.
Architecte, M. Armand, à Paris.
Adjoint, M. Al. Grigny , à Arras»
Commissaire spécial sur la ligne dans le Pas-de-Calais, M. Lemaire-
Desfontaine, à Arras.
Ingénieur de l'exploitation , M. Petiet, à Paris.
Ingénieur du matériel , M. Maniel , ^ , à Paris.
Chef de mouvement , M« de Nazon , à Douai.
Chef de section, M. Wery , à Amiens.
Conducteur, M. Bertoux, à Arras.
Conducteur des travaux de la station , M. MuUet , à Arras.
GARE d' ARRAS.
Chef de service , M. Stubert.
Sous-chef de gare, M. Bichelet.
Receveur principal, M. Beaulieu.
Receveur de marchandises , M. Herbel-Bonneau .
Receveur de bagages, M. Houcke.
Chefs de station , à Achiet-le-Grand,M. Drion-Conoyer..
à Boisleux, M. De Recbéque.
à Rœux, M. Vandal.
• à Vitry , M. Pottiez.
SECTION DE VALENCIENNES.
Chef de section, M. Pouielle , à Valenciennes/
Conducteur, M. Bourdrais, à Vitry.
CHEMIN DE FER D* AMIENS A BQULOGNE.
Le tronçon qui relie Amiens à Abbeville doit être, à l'heure qu'il est,
livré à la circulation. Des terrassements considérables et même des ou-
vrages d*art sont déjà exécutés dans les arrondissements de Montreuil «t
154
de Boulogne , de manière que ces arrondissements seront très-prochaine-
ment ap{>elés à jonir des avantages de la nouvelle voie.
Société : MM. Lafitte, Blount et O^, siège à Paris, rue du Rempart,
n« 48.
Ingénieur en chef, directeur, M. Baz^ine , à Amiens.
Ingénieur , chef du matériel , M. Lestelle, id.
Ingénieur-géomètre en chef, M. Perin, à Boulogne.
Ingénieur, chef de division, M. Love, id.
CHEMIN DE FER OE FAMPOUX A HAZEBROUCK.
Quoique les projets de TembranchemenldeFampouxà Hazebrouck aient
été achevés et même soumis aux enquêtes dans les arrondissements
d'Ârras et de Béthune, la compagnie concessionnaire s' étant vue dans
l'impossibilité de rempUr ses engagements , a dû congédier son personnel
et céder ses approvisionnements.
Les conseils d'arrondissements d'Arras , Béthune , St.-Omer et Bou-
logne, la ville de Calais surtout, ainsi que les populations du pays que le
chemin doit traverser, en demandent la prompte exécution : on est fondé
à croire que, dans la session actuelle, le ministre présentera aux chambres
un projet de loi qui en autorisera une nouvelle a^udication.
EMBRANCHEMENT DE LILLE SUR CALAIS.
Les travaux de terrassement et les ouvrages d'art sont en cours d'exé-
cution dans le département du Nord. Mais c'est seulement le 27 avril
1846, que les plans parcellaires des terrains à acquérir entre Calais et
Ardres ont été remis à la préfecture d'Arras , pour être, soumis à l'enquête
voulue par la loi du 5 mai 1841. La date de cette remise accuse une len-
teur préjudiciable aux intérêts de la ville de Calais. Aussi dans sa dernière
session , le conseil général a-t-il exprimé le vœu de voir l'exécution im-
médiate de la ligne dont il s'agit.
Ingénieur en chef, directeur, M. Onfroy de Bréville, ^, à Paris.
Ingénieur en chef, M. Nehou, J^, à Calais.
ROUTES ROYALES ET DÉPARTEMENTALES,
Il existe dans le département treize routes royales dont la longueur
totale est de 687,380 mètres. Le Pas^e-Calais compte aussi 18 jroutes
155
départementales, mesurant ensemble 418,937 mètres. Dans l'Annuaire de
1846, pages 162 et 163, nous avons donné les numéros de ces routes,
indiqué la longueur du parcours de chacune d'elles, ainsi que les lieux
principaux qu^elles traversent.
M. Baumal , ^ , ingénieur en ehef , à Arras.
Chef des bureaux, M. Lancel père. ,
INGÉNIEURS ORDINAIRES.
M. Victor d'Heriincourt, ^, à Arras.
M. Quaisain, à St.-Omer
M. Lermoyer , aspirant ingénieur , à Hesdin.
ROUTES ROYALES , CONDUCTEURS ET MQUEURS.
Service de M. Victor d'Heriiocourt ^ é iérrar
MM. Dosse, conducteur embrigadé, à Arras.
Déquet, id. id. id.
Bourdrez, id. id. id.
Gerreth , conducteur auxiliaire , id.
De Brabant, id. id. à Lens.
Ricaux^ id. id. à Arras.
Roussel , piqueur , à Arras.
Servicp de M. Quaisain, à Si. -Orner.
MM. Borzecki, conducteur auxiliaire, à St.-Omer.
Gaget , id.
id.
id.
Tournant, id.
id.
id.
Mallet, id.
id.
- id.
Penauille , id.
id.
à Aire.
Blanpain» piqueur.
Service de M. Lei^moyer, à Besdin,
MM. DeneuviUe, conducteur auxiliaire, à Hesdin.
Lefebure, id. id. id.
Dandré, id. id. id.
Héquet, piqueur.
136
ROUTES DÉPARTEMENTALES, CONDUCTEURS ET PIQUEURS.
MM. Stenoe, conducteur..
Vandembilck , conducteur auxiliaire, à Hesdin.
Coppé, id. id. à Béthune.
Outrebon , id. . id. à Hesdin.
Smolinski, id. id. id.
Legrand, id. id. à Ârras.
Radoszewki, id. id. id.
Formé , préposé au pont à bascule , à Ârras.
PORTS DE MER ET NAVIGATION FLUVIALE.
M. Harguet , ^ , ingénieur en chef, à Boulogne.
MM. PigauU de Beaupré , ingénieur ordinaire.
Voisin , aspirant ingénieur.
Loth , conducteur embrigadé.
Billot , conducteur embrigadé.
Lens, conducteur embrigadé.
Hubert , conducteur auxiliaire.
Delœuil, conducteur auxiliaire.
Denéchaux, conducteur auxiliaire.
Pilate , piqueur.
Marguet, dessinateur.
M. Néhou, ^, ingénieur çn chef, à Calais.
M. Hauguet , élève ingénieur.
MM. Hobacq, conducteur embrigadé.
Pouilly père, conducteur embrigadé.
Pouilly fils, id. id.
Ledoux, id. id.
Gaudet, id. id.
Bacquet , conducteur auxiliaire.
Service spécial de l'Aa et du canal de Caldis.
MM. Harduin , ingénieur , à St. -Orner.
Ponce , conducteur embrigadé.
137
Conducteurs auxiliaires : MM. Legrand et Douheret , à St.-Oaier.
M. Grimoult, conducteur embrigadé , attaché au canal de Calais , et rési-
dant à Ârdres.
Piqueurs : MM. Danjou et Coppé.
GRANDE ET PETITE VICINALITÉ.
CHEMINS DE GRANDE COMMUNICATION.
Personnel.
M. Bourgeois, agent- voyer en chef, à Arras.
ARRONDiSSEMBNt d'àRRAS.
MM. Baras, agent-voyer principal, à Arras,
Len&nt, agent- voyer adjoint, id.
Cailléré, agent-voyer conducteur, id.
ARRONDISSEMENT DE BÉTHUNE.
MM. Marche^ agent-voyer principal, à Béthune
Leroy, agent-voyer adjoint, id.
Lemaire , agent-voyer conducteur , id .
ARRONDISSEMENT DE BOUJ.06NE.
MM. Cavrois afné, agent-voyer principal, à Boulogne.
Sieczkowski, agent-voyer adjoint, id
Bouloch, agent-voyer conducteur, id.
ARRONDISSEMENT DE MONTREUIL.
MM. Bobeuf, agent-voyer principal , à Montreuil.
Griset, agent-voyer adjoint, id.
Colle, agent-voyer conducteur, id.
ARRONDISSEMENT DE ST.-OMER.
MM. Vemisson, agent-voyer principal, à St.-Omer.
Battez, agent-voyer adjoint, id.
Cavrois jeune , agent-voyer conducteur , id.
158
ARRONDISSEMENT DE ST.-POL.
MM. Sylvestre, agent-voyer principal, à St.-Pol.
Kaminski, agent-voyer adjoint, id.
Renault, agent-voyer conducteur, id.
On compte , dans le département du Pas-de-Calais soixante-huit che-
mins de grande communication mesurant ensemble 910,920 mètres , y
compris le prolongement de 6162 mètres opéré sur la ligne n<* 3^. Dans
TAnnuaire de 18^6, pages 178 et suivantes, se trouvent les numéros,
l'indication de la longueur de ces chemins et la désignation des lieux
principaux qu'ils traversent.
Les revenus ordinaires et extraordinaires ont fourni en
1845 93,178
Les ressources éventuelles 14,378
Les cinq centimes votés par le conseil général. . . . ' 236,877
Les centimes spéciaux et les impositions extraordinaires . 256,547
Les prestations évaluées en argent 734.502
Total 1,335,482
613,791 f ont été affectés à la grande communication.
665,359 à la petite id.
56,332 au traitement des agents.
1,335,482 Total pareil.
A la fin de 1844, il restait à terminer, sur les chemins précités , S66
kilomètres compris le prolongement déjà mentionné. 83 kilomètres ont
été amenés à l'état d'entretien pendant l'année 1845, de sorte qu'au 31
décembre , même année , il restait à achever 283 kilomètres dont 23
sont à l'état de premier empierrement, 19 à l'état de simple terrassement
et 241 à l'état de sol naturel .
159
PETITE VICINALITÉ.
. P&rsonnel.
AGENTS-VOYERS CANTONNAUX.
ARRONDISSEMENT d'aRRAS.
MM. Stenne, Louis, à Arras, pour Arras (nord) et Vimy.
Huret , Gustave , à Arras , pour Arras (suil) et Croisilles.
Dersigny, Antoine, à Beaumetz , pour Pas et Beaumetz.
Leduc , à Vis-èn-Artois . pour Vitry et Marquion.
Deiannoy , Jean , à Bapaume , pour Bapâume et Bertincourt.
arrondissement de bétuune.
MM. Leclercq , Louis , à Gambrin , pour Gambrin et Laventie .
Gouillard, Adolphe , à Béthune , pour Béthune et Mondain.
Dumont, Adolphe , à Lillers , pour Lillers et Norrent-Foates.
Druon , à Lens , pour Garvin et Lens.
arrondissement de BOULOGNE.
MM. Leroy, à Boulogne, pour Marquise et Boulogne.
Bihet, Jean-Baptiste Eugène , à Guines, pour Galais etGuines.
Becquet , Glément, à Samer , pour Desvres et Samer.
ARRONDISSEMENT DE HONTREUIL.
MM. Jougleux, à Beussent, pour Etaples et Hucqueliers<
Guilbert , à Montreuil , pour Montreuil et Gampagne.
Ghoquart, à Hesdin, pour Hesdin et Fruges.
ARRONDISSEMENT DE ST.-OMER.
MM. Deprez , Jean , pour Fauquembergues et Lumbres.
Leclercq, Auguste, à St. -Orner, pour St. -Orner et Aire.
Wissocq, Joseph , à Audruick , pour Ardres et Audruick.
140
ARRONDISSEMENT DE 8T.-P0L.
MM. Guidez, Alphonse, à Fillièvres, pour Auxy-le-Ghâteau et le Parcq.
Boutleux , à St.-Pol , pour St.-Pol et Heuchin.
Deiattre , à Âvesnes-le-Comte , pour Âvesnes-le-Comte et Aubigny.
La reconnaissance et le classement des chemins vicinaux ont été entière-
ment terminés pendant Tannée 1846 dans le département.
Des plans exécutés d'après une manière uniforme garantissent la conser-
vation des droits municipaux.
Sur les 903 communes qui composent le Pas-de-Calais, 375 sont tra'
versées par des routes royales ou départementales et par des chemins de
grande vicinalité ; 528 sont ^ des distances plus ou moins éloipées de ces
voies de communication.
Parmi ces dernières, 104 ont terminé leurs débouchés, 349 les font
confectionner et 75 ont ajourné l'exécution de leur projet ou n*ont pas en-
core pris de détermination. L'Annuaire de 1846 indiquait 122 communes,
dans cette alternative; diminution 47.
DÉSIGNATION DE CELLES QUI ONT TERMINÉ LEURS DÉBOUCHÉS.
ArrùndissemerU d Arras ^ 5i.
Âblain-St.-Nazaire.
Ablainzevelle.
Agnez-lez-Duisans.
Agny.
Athies.
Avion.
Baralle.
Basseux.
Beaumetz-lez-Gambrai .
Boiry-Becquerelle.
Bois-Bernard.
Bourlon.
Buissy-Baralle.
Corbehem.
Croisilles.
Douchy-lez-Ayette.
Duisans.
Dury.
Ecoust-St. -Quentin.
Ecurie.
Epinoy.
Eterpigny.
Fampoux.
Feuchy.
Fresnoy.
Givenchy-en-Gohelle .
Gouy-sous-Bellonne .
Graincourt-lez-Havrinc'
Guemappe.
> La Gauchie.
La Herlière.
Marœuil. ^
Mercatel.
Morchies.
Monchiet.
Mory.
Neuville-St.-Vaast.
Oppy.
Oisy.
Palluel.
Recourt.
Roclincourt.
Rœux.
Rumaucourt.
Saudemont.
r
St. -Léger.
Thélas.
14i
Tilloy-lez-Mofflaines . Vimy .
Vaulx-Vraucourt. Vitry.
Arrondissement de Béthune, 29 communes.
Allouape.
Gonnehem.
Lcforest.
Ânnay.
Gosnay.
Ligny-lez-Aire.
Annezin.
Gouy.
Noyelles-lez-Vermelles .
Auchy-lez-La Bassée.
Haillicourt.
Oblinghem.
Auchy-au-Bois.
Haisnes.
Sains-en-GohelIe.
Beugin.
HarQes.
Vendin-îez-Béthune.
Bruay.
Hersin-Coupipy.
Verquin.
Gourceiles-lez-LeDS .
Hesdigneul.
Verquigneul.
Eyio-Malmaison.
Labourse.
Witternesse.
Fouquereuil.
La Beuvrière;
Arrondissement de Boulogne , 6 communes.
Belle et HouUefort.
Colembert.
Condette.
Courset.
Henneveax.
Wirvignes.
Arrondissement de Montreuil, 3 communes.
Brévillers.
Conchil-le-TempIe. Verton.
Arrondissement de St -Omer , 8 communes.
Balinghem. Eperlecques.
Campagne-lez-Wardrecq. Guémy.
Clairmarais. Longuenesse.
Wisques.
Wardrecques.
Arrondissement de St.-Pol, 7 communes.
Auchy-lez-Hesdin.
Croix.
Neulette.
Boffles
Izel-lez-Hameaux.
Warluzel
Bonnières.
U2
COMMUNES DONT LES DÉBOUCHÉS SONT EN CONSTRUCTION.
Arrondissera^ent d'Arras^ 74 communes.
Acheville.
Gomiécourt.
Neuvireuil.
Adinfer.
Gommecourt.
Noreuil.
Bailleuimont.
Gouves.
Pelves.
Bailleulval.
Gouy-en-Artois.
Pommier.
Barastre.
Grincourt-lez-Pas.
Pronville.
Berles-au-Bois.
Halloy.
Quéant.
Berueville.
Hamblain-lez-Prés.
Quiéry-la-Motte.
Biache-St.-Vaast.
Hamelincourt.
Recourt.
Biefvillers.
Haucourt.
Riencourt-lez-Cagn*.
Blairville.
Haute- Avesnes.
Riencourt-lez-Bapaume .
Boiry-Notre-Dame.
Hébuterne.
Rivière.
Boisleux-au-Mont.
Hendecourt-l .-Ransart.
Rocquigny.
Boisleux-St.-Marc.
Héninel.
Rouvroy.
Bus.
Hénin-sur-Cojeul.
St.-Amand.
Cagnicourt.
Hernaies.
St.-Martin-sur-Cojeul.
Carency.
Izel-lez-Equerchin.
Sauchy-Cauchy.
Chérisy.
Lebucquière.
Simencourt.
Couin.
Lecbelle.
Velu.
Courcelles-le-Comte .
Ligny-Tilloy.
Villers-lez-Cagnicourl .
Étaing.
Martinpuich.
Villers-au-Flos.
Etrun.
Méricourt.
Wancourt.
Farbus.
Montenescourt.
Warlencourt.
1
Favreuil.
Moyenneville.
Warliocourt-lez-Pas .
Ficheux.
Neuville-Bourjonval.
Willerval.
Fontaine-lez-Croisilles.
Neuville-Vitasse.
Arrondissement de Béthune , 45
communes.
Amettes.
Bully.
Estrée-Blanche.
An grès.
Calonne-sur-la-Lys.
Drouvm.
BarlÎD.
Caucourt.
Festubert.
Beuvry.
Cuinchy.
Fleurbaix.
Blessy.
Ecquedecques.
Fouquières-lez-Lcns .
Bouvigny.
Essars.
Givenchy-lez-La Bassée.
U5
Grenay.
Lorgies.
Rely.
Ham.
Lozinghem.
Richebourg-l'Avoué.
Hermin.
Maisnil-lez-Ruits.
Richebourg-St. -Vaast
Hinges.
1
Molinghem.
Ruits.
Houchain.
Montbernenchon.
St.-Floris.
La Couture.
MoDtiguy.
Vaudricourt.
Lespesses.
Neuve-Chapelle.
Vieille-Chapelle.
Liettres.
Noyelles-sous-Lens.
Violaisnes.
Linghem.
Quernes.
Wingles.
Arrondissement de Boulogne , éi
communes.
Ambleteuse.
Coulogne.
Outreau.
Andres.
Crémarest.
Peraes.
Audembert.
Doudeauvilie.
Peuplingues.
Audinghen.
Echinghen.
Pihen.
Audresselles.
Escailles.
QuesquesetVerval.
Bazinghen.
Halingheo.
Questrecques.
Bellebrune.
Hervelinghen.
St.-Martin-Choquel.
Beuvrequen.
Hocquinghen.
Sangatte.
Bonningues-lez-Calais .
Leubringhen.
Tardinghen.
Bouquehault.
Leulinghen.
Tingry.
Bournonville.
LoDgfossé.
Vieil-Moutier.
Boursin.
Lottingben.
Wierrô-au-Bois.
Campagne.
ManiDghen.
Wissant.
CôDteville.
OffrethuD.
Arrondissement de MorUreuil , 5Î
\ communes.
Airon-Notre-Dame.
Boubers-lez-Heshiond.
Estrée.
Airon-St.-Vaasl.
Brexent-Enocq.
Fressin.
Ailettes.
»
Camiers.
Gouy.
Ambricourt.
•
Canlers.
Grigny.
Avesnes.
Caumont.
Guisy.
Avondances.
Cavron-St. -Martin.
Herly.
Becourt.
Chériennes.
Hubersent.
BernieuUes.
Contes.
La Caloterie.
BimoDt.
Cormont.
La Madelaine.
Bois-Jeau.
Coupelle-Neuve.
Lefaux.
iU
LoDgvilliers.
Mouriez .«
Senlis.
Marenla.
Planques.
Tigny-Noyelie.
Maresville.
Radinghem.
Tubersent.
Maries.
Sains-lez-Fressin.
Verchin.
Matringhem.
St. -Aubin.
Vincly.
MeDcas.
St.-Denœux.
Wambercourt.
MerlimoQt.
St.-Michel.
Widehem.
Mont-Cavrel.
Arrondissement de Si, -Orner, 45 communes.
Acquin.
Mentque-Norbécourt.
Renty.
Affringues.
Merck-St.-Lievin.
Rodelingbem.
Bayenghem-lez-Ep.
Moncq-Nieurlet.
Roquetoire.
BayeDghem-lez-Séning
, Nielles-lez-Ardres.
Ste.-Marie-Kerque
Bléquin.
Nielles-lez-Bléquin.
Salperwick.
Clarqaes.
Nortleulinghem.
Seninghem.
Coulomby.
Offekerque.
Serques.
Ecques.
Pihem.
Surques.
Elnes.
Queïmes.
Thiefflbronne.
Herbelles.
Quiestède.
Tilques.
Inghem.
Rebecq.
Vaudringhem.
Laires.
Reclinghem.
Wavrans.
Ledinghem.
Recques.
Westbécourt.
Lealinghem.
Remiliy.
Zutkerque.
Louches.
Arrondissement de Sl,'Poh 94
communes.
Agnières.
Beaufort.
Capelle-Fermont.
Aumerval.
Beauvois.
Conte ville.
Averdoingt.
Berles.
CouUemont.
Azincourt.
Bermicourt.
Couturelle.
Bailleai-aux Cornailles.
Béthonsart.
Denier.
Bailleul-lez-Pernes.
Blavincourt.
Eclimeux.
Bajus.
Bours.
Ecoivres.
Bavincourt.
Boyaval.
Esquire.
Béalencourt.
Brias.
Fortel.
Beaudricourt.
Buire-au-Bois.
Framecourt.
U5
Frénoy.
Frévillers.
FréviD-Gapelle.
Genne-Ivergny.
Gouy-en-Ternois.
Grigny.
Haravesnes.
Hautecloque.
Haut-MaisDÎI.
Herlincourt.
Hermaville.
Hestrus.
Huclier
iDcourt.
IvergDy.
La Comté.
Le Sonich.
Ligny-St.-Flochel.
Lisbourg.
Magnicourt-en-Comté .
Magniconrt-sur-Canche .
Maisbil.
Maisoncellé.
Marest.
Marquay.
Monchel.
Monts-en-TerDois.
Nédon.
Nédonchel.
Neuville-aa-Cornet .
Nœux.
Noyellerlez-Humiè<*es .
Noyelle-Vion.
Œuf.
Ostreville.
Penin.
Pierremont.
Prédefin.
Pressy.
Quœux.
Ramecourt.
Rftbreuve-sur-Canche.
Rollencourt.
Sachin.
Sains-Iez-Pernes.
Sars-Ie-Bois.
Saulty.
Savy-Berlette.
Séricourt.
Sibiville.
Siracourt.
Sus-St -Léger.
Tilly-CapcUe.
Tollent.
Troisveaux.
Vacquerietle.
Vaulx.
Villers-BruliD.
ViUers-Châtel.
. Villers-rHôpital.
Villers-sir-SimoD.
Wamin.
Willeman.
Willencourt.
COMMUNES OUI n'ont PAS ENCORE VOTÉ LEURS DÉBOUCHÉS.
0
Arrondissement d'Arras^ 15 communes.
Acq.
Gaudiempré.
Orville.
Amplier.
Humbercamps.
Plouvain.
BeanmoDt.
* Lagnicourt.
Sailly-en-Ostrevenl
BelloBoe.
Morval.
Trescault.
Drocourr.
Novelle-sous-BelloDDe .
Villers-au-Bois.
Arrondissement de Béihune, 7 communes.
Aucfael.
Loison.
Mearchin.
•
Fresnicourl.
Loos.
Rombly.
Liévin.
10
146
Arrondissement de Boulogne, 12 communes.
Alembon.
Bainghen.
Cafiiers.
Carly.
Herbinghen.
Hermelinghen.
Hesdigoeul.
Isques.
Lacres.
Longueville.
Sanghen.
Tingry.
Arrondissement de Monireuil , 6 communes.
Aix-en-Ergny.
Bézinghem.
Ergny.
Hesmond.
Hézecques
Rimboval.
Arrondissement de St. -Orner, il communes.
Âlquioes.
Âudrehem.
Âutingues.
Bouvelinghem.
Dohem. Moringhem.
Erny-St.- Julien. Rumingbem.
Hautloqnin. Wismes.
Landrethun-les-Ardres.
Arrmdissement de St. -Pot, 94 communes.
Berlencourt.
Blangermont.
Blangerval.
BlîDgel.
Ganettemont.
Canteleux.
Eps.
Erquières.
Le nombre des débouchés terminés ou à commencer s*est accru par
suite de projets présentés pour des communes qui , étant très-rappro-
chées des routes « avaient été considérées cooime traversées par elles.
Fiers.
Leque&Doy.
Fleury,
Mania.
Fontaine-iez-Herman .
Mingoval.
Hautecdte.
Monchy-Gayeux
Haute ville.
Nuncq.
Héricourt.
Rottge&y.
Laltre-St. -Quentin.
Teneur.
Lignereuil.
Tramecourt.
TABLEAU
des voitures et colliers qui ont circulé sur les che-
mins de grande communication du département,
pendant les mois d'octobre, novembre et décembre
1846.
Ce tableau a été dressé en conformité d'un vœu
émis par le conseil général dans sa dernière session.
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toeiOOO-VOC •^r^iOfcO'^0005<O^OOXC5l^çOOr-l005<?^<»05iO'^
^ «M »A ^ 0* «M Oi ■«« kA a^ >A «M en en »«>a •■ii»veA>Arpkw%/!>ia e*i kA /v^ kA /t «^s en
^'•j«lO^«'ij«»t^lO*^iO'V®COr^»0'*t^COi005lO(MOlO»IOOOi«0
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t* 91 Ô O O
t*Q'<*^X'*t*dt*9iOOO
lO«"^»OOi"*491lO*-iO©lO»0
^•v4<m91w1O^^I0 ^I0«*
8<«ft«cDadOOd9iio^io
9^0»i0l010«'0'^0i0
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Ot-.r*Ç0i091'<*9ir^l0l091
IOiOC0910ÔOt^9iQdlOC(5r->OÔplO
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91
H^ ;0 •* Oi
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TÉLÉGRAPHES.
C'est , en i 795 , que fut organisé eu France le service de la télégraphie ,
de cet alphabet aérien destiné à transmettre , en très-peu de temps , d*nn
point extrême à un autre point éloigné , par différents sipanx convenus ,
les dépêches du Gouvernement ou ce qui peut l'intéresser.
On compte, dans ce département, seize stations dépendantes des ^,
3» et 4« divisions faisant partie de la ligne de P^aris à Boulogne.
Les stations de la 2^ division sont placées :
A Biefrillers , canton de Bapaume.
A Hamelincourt , — de Croisilles.
A Neuville-Vitasse , — d'Arras (sud).
A Thélus , — de Vimy.
Celles de la Z^ division se trouvent :
A Harnes , canton de Lens.
A Carvin , — de Carvin.
Celles de la 4^ division sont situées :
A St. -Orner.
A Bayenghen-lez-Ëperlecques , canton d'Ardres.
AZouafques, — id.
A Ardres , ' -^ id.
ASt.-Tricat, — de Calais.
A Calais, — id.
A Escalles , — id.
A Bazinghen , — ^ de Marquise.
A Boulogne.
En jetant les yeux sur la carte., on voit que la lipe , après Carvin ,
discontinue dans le Pas-de-Calais, mais qu'elle se prolonge dans le Nosd,
pour reprendre sa trace à St.-Omer
Inspecteur de la ^^ division ^ M. Labat , à Arras.
3® — M. Richard, à Lille.
4« -— M. Garrotte, à Calai&r
Directeur, à Boulogne, Mi Louis Jourdan,
152
Directeur, à Calais, M. Edouard Morris.
Le premier de ces directeurs a sous ses ordres quatre agents station-
naires •■ le second en a cinq. Dans chacune des autres stations-, il y a
deux agents.
La réponse à une dépêche partie de Calais , y est reçue de Paris , en
deux heures, lorsque des brouillards, de la neige, des pluies battantes
ne viennent pas interposer des temps d'arrêt entre les stations.
Quelqu'admirable que soit le mode actuel de télégraphie, des fonds
ont été votés par les chambres, pendant la session de 1846, pour en
établir un autre qui sera moins si^et aux interruptions et dont les effets
seront instantanés : c'est la télégraphie électrique* Aipsi, par une savante
combinaison , le génie de l'homme sait faire servir aux progrès de la civi-
lisation le fluide qui , dans de certaines conditions atmosphériques ,
cause, par fois, de si grands ravages sur la terre. Honneur à M. Weat-
stone, auteur de cette merveilleuse découverte.
CANAUX ET RIVIÈRES NAVIGABLES.
Longueur de la navigation dans le département. (Voyez : Annuaire de
1846, page 191.)
WATTftINGUES.
Le mot WaUringue dérive du Flamand et signifie F ensemble des opé-
rations que nécessitent l'écoulement des eaux et le dessèchement des
marais. On donne aussi ce nom à l'administration chargée de faire exé-
cuter et d'entretenir les canaux, écluses, digues, fossés et autres ouvrages
indispensables pour atteindre ce double but.
Dans les premières années de la révolution , l'administration des wat-
tringues ayant été bouleversée , les intérêts d'une infinité de propriétaires
en subirent de graves atteintes; car il est à remarquer que le nombre
d'hectares soumis au régiîne des wattringues est d'environ vingt- huit
mille. On cite Marquise et ses environs comme ayant beaucoup souffert , soit
physiquement ou matériellement. En Fan )V , les propriétaires de la vallée
155
de h Slack , dépendant en partie de cette commune , étaient privés près
qu'entièrement de la jouissance d'environ 500 hectares des plus belles
prairies. A ces pertes, succéda pendant les années V; VI, VII et VIII, une
maladie épidémique des plus terribles, causée par des miasmes délétères.
Elle a moissonné, dans sa fureur, un tiers des habitants et ruiné la plus
grande partie.de ceux qui restèrent.
Mais un décret impérial du 28 mai 1809, prescrivit la réorganisation
de l'administration des wattringues que régit en outre aujourd'hui une
ordonnance du 27 janvier 1837, qui modifie quelques dispositions de ce
décret et en abroge certaines autres.
Elle a institué, dans le département du Pas-de-Calais, huit sections
dirigées chacune par une commission administrative , composée de sept
membres.
PERSONNEL.
Ire SECTION : SIÈGE A AUDRUIGR.
Comprenant tout le territoire situé entre la rivière d'Aa , celle d'Oye ,
le watergand de Drack , le canal de Calais , la rivière de Nielles , et une
ligne en-deçà de laquelle sont les marais d'Audruick , de Polincove et de
Ruminghem.
MM. Stoclin, Jean-Baptiste, président, à St.-Folquin.
Lambert 4 Joseph, à Nortkerque.
Stoclin, Martin, à St.-Folquin.
Lambert, Isidore, id.
Rabelart, Louis, id.
Dewevre, Isidore, à Ruminghem.
Lecouffe, à Audruick, secrétaire.
Receveur-spécial, M. Baude, percepteur, à Ste-Marie-Kerque.
2« SECTION . SIÈGE A OYE.
Composée du territoire situé entre la rivière d'Aa et la mer , une ligne
allant de la mer à la rivière du Houlet , le canal de Calais , le watergand
de Drack et la rivière d'Oye.
MM. Hubert Félix, à Oye, président.
Deldrève, Albéric> à Oye.
Mercieîr- Waguet , à Vieille-Eghse.
154
MM. Waguet, Romain, à Guemps.
Baquet, Antoine, à Oye.
Delplace-Caron , à Vieille-Eglise.
Becquet, Noél, à Nouvelle-Eglise, secrétaire.
Receveur spécial, M. Dubois, percepteur, à Oye.
3<* SECTIOIli ; SIÈGE A CALAIS.
Contenant le terrtioire entre la rivière du Houlet » la ligne allant à la
mer , et le canal de Calais jusqu'au fort rouge.
MM. Renaud, Louis, à Marck, président.
Trouille , Jules , id.
Débuche, à St.-Piefre-lez-Calais.
Francoville, à Campagne.
Pigault de Beaupré , à Calais.
Matis, aîné, à Calais.
Dévot, Auguste , id.
Receveur spécial, M. Vasseur, percepteur, à Marck.
4® SECTION : SIÈGE A CALAIS.
Elle est formée du territoire situé entre le canal de Guines , celui de
Calais et la mer , et une ligne qui comprend les marais et terres basses de
Sangatte , Coquelles , Nielles , Boucres et ceux de Gaines à la gauche
du canal.
MM. Le baron de St.-Paul, à Hames-Boucres , président.
Pigault de Beaupré , à Calais.
C. Baude , à Fréthun.
Compiègne, à St.-Pierre-lez-Calais.
H. Darquer, à Calais.
L. de Guizelin , à Guines.
L. deWailly, secrétaire.
Receveur spécial , M. Parenly , à Calais.
5® SECTION : SIÈGE A ARDRES.
Elle comprend le territoire entre le canal de Guines , celui de Calais ,
la rivière de Nielles avec les marais de Nielles , d'Ardres , de Balinghen
et de Guines.
155
MM. Boulanger-» FortJD , président, à Guines.
Trouille-Duva) , â Ardres.
Ck>mpiègne, à Marck.
Leçon te, Aux Attaques.
Gordier de la Houssaie, Aux Attaques.
Francoville, Gh. , à Rodelinghen.
Golonel Gastillon, ^, secrétaire ^ à Ardres.
Receveur spécial, M. Boulanger, à Goulogne.
6^ SECTION : SIÈGE A BOULOGNE.
La sixième comprend toutes les terres qui peuvent être inondées par la
rivière de Slack et ses affluents, et qui forment la vallée de Marquise
depuis Fiennes et Rinxent jusqu*à Tembouchure de la Slack.
MM. de Lattaignant de Ledinghen , président.
de Bazinghen , à
Dubos , maire de Marquise.
Routtier, adjoint, à id.
Duflos-Dupont , à
Lorgnier-Lorgnier, à ,
Receveur spécial, M. Oyez, à Marquise^
1^ SECTION : SIÈGE A ST.-OMER.
La septième comprend le territoire des communes de Longuenesse ,
Arques, Clairmarais , partie de St.-Omer, St.-Martinrau-Laërt , Salper-
wick, Tilques , Serques , MouUe, Houlle et Eperlecques.
MM. Taffin, Louis, de Givenchy , président.
Trucbe , adjoint au maire de St.-Omer.
Vicomte Dutertre, propriétaire à Arques.
de Pelet, vérificateur de l'enregistrement, à St.-Onjer.
de Grave, maire de Moulle.
Gh. Decocq, maire de Houlle.
Poulain, secrétaire de la sous-préfecture.
Gaissier spécial, M. Delpierre.
8^ SECTION : SIÈGE ^ TARDINGHEN.
La huitième comprend les terrains soumis aux inondations du ruisseau
156
des anguilles , depuis sa source jusqu'à la mer et formant les marais de
Tardinghen , près de Wissant.
MM. Routier, président, à Tardinghen.
Bonningue, Louis-Auguste, à Tardinghen.
Hamain, Benoit, à Âudinghen.
Delattre, Jean-François, à Tardinghen.
Martinet-Battel , à Wierre-Eflfroy.
Receveur spécial, M. Butez, à Tardinghen.
TRAVAUX.
Ingénieurs chargés de l'examen des plans et .devis et de la réception des
ouvrages, M. Quaisain , à St. -Orner, pour les 1" et 2« sections;
M. Néhou, ingénieur en chef, à Calais, pour les 3«, 4«, 5« et 8® sec-
tions ; M. Marguet, ingénieur en chef, à Boulogne, pour la 6« section.
CONDUCTEURS.
1" Section, MM. Calbet, à St.-Folquin.
2« — Vincent, à Oye.
3* — Boulanger , à Goulogne.
4® — Seillier, à Calais, conducteur provisoire.
5« — Boulanger, à Goulogne.
6« — Bilot, à Boulogne.
7« — Chifflart, à St.-Omer.
8« —
Les membres des commissions administratives sont élus pour six ans
par les quarante propriétaires les plus imposés à raison des marais qu ils
occupent dans la section. Les assemblées des propriétaires électeurs sont
présidées par le sous-préfet ou son délégué. La répartition annuelle des
contributions nécessaires aux dépenses de construction et d'entretien entre
les communes et les fractions de communes intéressées , est faite par les
commissions administratives. Des conducteurs spéciaux nommés par elles
avec l'approbation du préfet dirigent l'exécution des travaux. Ces conduc-
teurs dressent les projets , plans et devis , qui sont ensuite soumis à
l'examen de l'ingénieur de l'arrondissement.
Le recouvrement des taxes est opéré par les percepteurs ou par un
receveur spécial. Dans le premier cas, il y a dans la section un caissier
chargé de centraliser le montant des taxes et d'acquitter les dépenses régu-
lièrement autorisées.
157
DESSÈCHEMENTS.
Un décret impérial du 16 septembre 1807, prescrivit de faire exécuter
les travaux nécessaires pour arriver à l'écoulement des eaux et favoriser
le dessèchement dans les propriétés que leur peu d'élévation exposait à
des inondations d'une manière permanente ou temporaire.
Des documents transmis à la préfecture , en vertu du décret précité et
reposant maintenant aux archives générales , il appert que , dans la vallée
de la Scarpe , il y avait alors 856 hectares , 56 ares , et dans le bassin de
la Sensée, 875 hectares, 92 ares de marais dont quelques parties auraient
pu être desséchées.
Voici comme se répartissaient dans les communes situées dans l'un et
l'autre bassin, les marais et terrains dont il s'agit, sous la réserve, toute-
fois , que les nombres désignés n'ont point la précision mathématique.
BASSIN DE LA SCARPE.
Athies
26 h
50
Report
555»» 86
Biache
.164
•
Pelves
86 >
Brebières
5
06
Plouvain
72 .
Corbehem
14
15
Rœux
60 .
Fampoux
70
1
St. -Laurent
7 51
Feuchy
» m 1 1 *
14
15
Vitry
257 . '
Hamblam
60
9
Total
856 h 57
555 86
BASSIN DE LA SENSÉE.
Baralle
27»»
84
. Report
495»» 85
Dury
28
85
Oisy
141 51
Ecourt-St-
-Quentin
260
•
Rumaucourt
100 .
Ëtaing
65
90
Sauchy-Cauchy
46 10
Eterplgny
10
07
Saudemont
56 .
Palluel
101
19
Tortequesne
Total
58 46
495
85
875»» 92
Voilà les seules données que présentent les documents dont il est ci-
158
dessus question. Nous nous mettrons en mesure de faire connaître dans
notre prochaine publication, l'importance des dessèchements qui depuis
quarante ans ont été exécutés dans ces deux bassins. Ceux qui furent
effectués dans celui de TAuthie offrent un véritable intérêt actuel. Nous
allons nous en occuper.
VALLÉE DE l'aUTHIE.
Des dessèchements importants ont été faits, dans le bassin de l'Au-
thie , fur les territoires des communes de Collines , Dommanin , Douriez ,
La Broyé, Maintenay, Nempont-St.-Firmin, Raye, Roussent, Saulchoy,
Tigny-Noyelle et Tortefontaine. Les travaux adjugés à M»« Scorraille de
Laubepin et consors furent commencés en 1818. Ils donnèrent lien dans
la suite, entre les concessionnaires et les communes, à de longs procès qui
ne rentrent pas dans notre sujet. Nous n'en faisons ici mention que pour
mémoire. Il nous est agréable, au contraire, de constater que la conte-
nance réelle des terres que ces travaux rendirent à Tagriculture est de
814 hectares, 65 ares, d'après un rôle dressé pour la perception des frais
d'entretien et déposé aux archives.
Nous avons vu dans l'article relatif au sol forestier, page 126 , que
depuis 42 ans, 8,367 hectares, 79 ares de bois avaient été défrichés.
£n ajoutant à ces 8,367 hect. 79 ares
le nombre d hectares desséchés 814 65
On obtient un total de 9,182»» 44
Comparé à la masse des terres labourables du département , laquelle est
de 588076 hect. , d'après un tableau annexé à la carta dressée par les
ingénieurs géographes du ministère de la guerre, il donne pour résultat un
64« en sus déterres livrées à l'agriculture.
159
ANALYSE DES DÉLIBÉRATIONS DU CONSEIL GÉNÉRAL.
SESSION ORDINAIRE DE 1846.
Conformément à l'ordonnance royale du 16 août précédent, le conseil
général s*est réuni à l'hôtel de la préfecture, le 14 septembre.
M. Dttdouit, comme doyen d'âge, a occupé provisoirement le fauteuil
de la présidence et M. Mathieu , un des plus jeunes des membres présents ,
a rempli les fonctions de secrétaire.
M. Al. Adam, maire de Boulogne-sur-mer, iiit nommé président, et
M. Quenson , député , président du tribunal civil de St.-Omer , fut nommé
secrétaire.
En prenant place au bureau , M. Adam témoigne au conseil ses remer-
ciements en ces termes :
« Le conseil général vient d'être en partie renouvelé et vous avez bien
voulu continuer à me donner le témoignage de confiance que j'avais reçu
depuis plusieurs années de mes anciens collègues. J'ai toujours cherché
à mériter leur estime et leur affection ; je serai heureux d'inspirer lies
mêmes sentiments aux nouveaux membres du conseil,
fl Le conseil général du Pas-de-Calais a offert jusqu'à présent le spec-
tacle d'une grande famille unie pour le bien public ; j'espère qu'il conti-
nuera à marcher dans cette voie.
« L'opinion pubtique a mis à l'ordre du jour , sous le nom de progrès ,
toutes les questions d'amélioration ; le gouvernement a franchement ac-
cepté ce programme ; je ne doute pas que le conseil général qui a d^à
tant tiit , sous ce rapport , ne tienne à rester au premier rang parmi ceux
qui ont bien mérité du pays. ■
M. Quenson déclare , de son cêté , s'associer aux sentiments , ainsi qu'aux
pensées exprimées par M. le président, et regarder la nomination dont il
vient d'être l'objet , comme un gage d'estime et d'affection qui lui est pré-
cieux et dont il remercie le conseil.
M. le président ayant' déclaré le conseil général légalement constitué ,
M. le préfet est introduit et avant de donner lecture de son rapport, il
prononce Fallocution suivante :
160
Messieurs ,
« Une longue maladie m'empêcha d'assister à votre dernière réunion et
de prendre part à vos travaux. J'en ai ressenti un vif regret qui cède à peine
aujourd'hui au sentiment de satisfaction que j'éprouve en me retrouvant au
milieu de vous. Pendant l'année qui vient de s*écouler, vos inspirations
m'ont manqué.
Après cinq ans d'administration , j'ai à vous rendre compte encore une
fois de la situation du département. Je crois pouvoir avec sécurité jeter
un regard en arrière , car , pendant ces cinq années , grâce aux bienfaits
de l'ordre et de b paix que nous devons au Gouvernement du Roi , la
prospérité publique n'a cessé de s'accroître. Fort de votre concours , j'ai
pu travailler efficacement à maintenir les différents a.ervices au niveau du
progrès général. Tous les grands travaux des ports, des rivières ou des
canaux ont continué d'être exécutés ou étudiés : les routes royales ont
poursuivi leur système d'amélioration successive ; le nombre des routes
départementales a été accru par vos votes. La grande vicinalité touche à
son achèvement et la petite promet, avant peu d'années, de desservir
tous^ nos villages. De nouveaux palais-de-justice vont orner les villes de
St. -Orner et de Boulope; le collège royal qui manquait au département
a été obtenu ; les écoles accroissent le nombre de leurs élèves et fortifient
leur instruction ; l'exploration historique et monumentale du département
est organisée ; les mesures relatives aux en&nts trouvés ont préservé un
grand nombre de frêles existences et ont arrêté les progrés d'une plaie
morale et financière. La maison de St. -Venant assure aux malheureux un
asile de plus et fait espérer au département un établissement -modèle.
Vous avez augmenté les encouragements de l'agriculture que la création
d'un dépôt de remonte est à la veille de compléter. Vous avez aussi accru
les secours de la bienfaisance publique. Enfin , les mesures préliminaires
de la répression de la mendicité sont préparées et vous sont sou-
mises. Un seul service, celui des prisons, demeure encore retardé par
l'attente d'une législation nouvelle ; mais tout est prêt pour que vous
ajoutiez sa réforme à toutes les autres améliorations. Vous devez vous
féliciter. Messieurs, d'une situation prospère à laquelle je suis heureux
d'avoir pu concourir. •
Un membre de la première commission après avoir développé , dans son
rapport, de judicieuses considérations sur le système de notre législation
181
financière et les modifications qu'on pourrait y introduire , propose , oon-
formément aux conclusions de M. le préfet, le répartement suivant entre
les six arrondissements des trois contributions pour l'ai?.
CONTRIBUTION FONCIÈRE 3,018,212 f.
Arras . . 783,475
Béthune , 601,313
Boulogne 419,810
Montreuil 310,849 ^ 5,018,212
St.-Omer 510,899
St.-Pol 391,866
CONTRIBUTION PERSONNELLE ET MOBILIÈRE 610,968.
Arras . .^ 152,134
Béthune 109,616
Boulogne 110,935 . 610 968
Montreuil 65,031
St.-Omer 106,047
St.-Pol 67,205
PORTES ET FENETRES 618,334.
Arras 13o«054
Béthune 102,513
Boulogne 137,859 ^ ^^g ^^
Montreuil 60,760
St.-Omer 97,719
St.-Pol 64,429
LOI DES PATENTES.
Le conseil général appuie les demandes formées par les conseils d*ar*
romlissements d' Arras, de St.-Omer et do St.-Pol, et tendantes à ce que
la loi du ^5 avril 1845 sur les patentes soit prochainement révisée.
RÉDUCTIONS DE CONTRIBUTIONS.
Le conseil général accorde les suivantes :
11
162
1» M^ à la commune d'Anvin.
2« Â'fi à celle de Polincove.
50 62 à la commune de Rumilly.
11 rejette comme irrégulièrement formée la demande aux mêmes fins
présentée par la commune de Quernes.
PERCEPTEURS FONDÉS DE POUVOIRS.
Sur le vœu exprimé par le conseil d'arrondissement d'Arras , il demande
que les percepteurs ruraux soient obligés à Tavenir de remplir eux-mêmes
leurs fonctions et qu'ils ne puissent se faire suppléer pendant un temps
donné, qu'en cas de maladie légalement constatée et seulement par dès
surnuméraires de leur administration.
CONTRIBUTIONS DIRECTES SOUS -RÉPARTITION.
Le conseil général émet le vœu que l'administration des contributions
directes fasse compléter un travail qu'elle a commencé pour trouver les élé-
ments d'une nouvelle sous-répartition de la contribution dont il s'agit, pour
ce travail lui être communiqué , dès qu'il sera achevé.
FONDS DE NON VALEURS.
Le conseil général mentionne avec satisfaction au procès-verbal une di-
minution de 1874 f. 69 c. sur les cotes irrécouvrables de 18'44, et une autre
diminution de 5853 f. 45 c. sur la dépense faite dans le même exercice
pour les accidents occasionnés par la grêle et comparée à celle qui avait
été faite l'année {précédente, pour le même objet.
SINISTRES DE 1845.
Sur la communication que M. le préfet a faite au conseil général de l'état
de distribution des secours accordés sur sa demande par M. le ministre de
l'agriculture , pour événements imprévus et dont l'importance sur une perte
matérielle de l,079,5t7 , s'élève à la somme de 57,155 f. non compris
7,060 f. accordés aux familles , victimes de morts accidentelles ou de blés*
sures graves , le conseil général remercie M. le préfet de cette communica*
tion.
CONTRIBUTION MOBILIÈRE, BASE DIS RÉPARTITION.
Vœu tendant à ce que la valeur locative des habitations rurale^ ne serve
pas de base unique à la répartition de l'impôt mobilier.
i63
CONSERVATION DU CADASTRE. •
Le conseil général renvoie à M . le directeur des contributions directes
des.observations déposées par un de ses membres , prie cet administrateur
de les étudier et de lui faire connaître à la prochaine session son opinion sur
les mesures proposées , ainsi que sur les résultats dés essais auxquels M. le
directeur se livre.
COMPTES DE 1844.
Mention au procès-verbal de l'ordonnance du 4 févrfer 1846, qui ap-
prouve définitivement les comptes départementaux de 1844.
COMPTES DE 1^45.
Le conseil général approuve ces comptes.
BUDGET DE 1846. ^
Il affecte à diverses allocations nouvelles une somme de !22tO f. 17 , pour
excédant de recette sur une des sections de ce budget et en fait ainsi la
distribution : 1357 f. 87 pour l'établissement de nouveaux casiers aux ar-
çbives ; 50 f. pour réparation du billard de la préfecture en 1841 ; 151 , 75
pour honoraires et déboursés de MM. Dauchez, Luez etDelair, avocats,
relatife à la transaction ^ntre le département ni les fondations anglaises de
St.-Omer; 76,05 pour honoraires dûs à MM. Daucheî, LeceSne et Delair,
pour consultation concernant l'ancien bailliage de St.-Omer; 75 francs à
M<» Hovine notaire pour le coût de l'acte public concernant le collège anglais
de St.-Omer ; enûn 500 f. pour le loyer du 4<» trimestre du local affecté
provisoirement au tribunal de Boulogne.
Somme due pour location d'une maison à Ârras et appartenant au dépar-
tement.
Il décide que cette somme dont l'importance est de 255 f. sera laissée à
la charge de M. le receveur général.
PARTICIPATION AU FONDS COMMUN.
Comme le département contribue à ce fonds pour la somme énorme de
232,000 f. et que le Pas-de-Calais n*ést compris dans la répartition de ce
fonds que pour 5000 f. Le conseil général demande que le département soit
164
désormais plus équitablemeDt traité daus le partage des ressources dont il
s'agit.
r_ « »
REMBOURSEMENT DUNE SOMME DUE PAR UN ANCIEN ELEVE DE L ECOLE
NORMALE DE DOUAI. ^
Le conseil général considérant que le père de cet élève est un ancien
militaire . jouissant d'une excellente réputation et n'ayant que son travail ,
pour élever sa famille, engage M. le préfet à ne donner aucune suite à la
réclamation dirigée pour obtenir la réintégration de la somme dont il s'agit.
BATIMENTS DÉPARTEMENTAUX.
Le conseil général vote :
1°. Pour l'entretien des bâtiments de l'hôtel de la préfecture
et pour l'achat de divers objets. . . i 2752' »
2o. Pour les sous-préfectures 3685 54
5°. Pour les casernes de gendarmerie 5156 25
4,9. Pour réparation des prisons et dépôts de sûreté et pour
l'entretien 4es prisons. -. 6852 09
5<^. Pour réparations a effectuer aux Palais-de-Justice de Bé-
thune et de Montreuil et pour l'entretien ordinaire des
bâtiments affectés aux tribunaux 1502 52
6o. Pour l'entretien des bâtiments des archives 150 »
70. Peur traitement et indemnités de l'architecte et traite-
ment des architectes adjoints. .... * 7100 »
25158 .
Le conseil général vote un crédit de 2000 f. pour la locatioti du bâtiment
destiné provisoirement au service des tribunaux de Boulogne et une
somme de 1167 f. 87 c., afin de subvenir aux travaux d'appropriation
dudit local.
PALAIS DE JUSTICE d'aRRAS.
Comme en 1845, il vote une somme de 4000 f. pour les travaux d'ap-
propriation du tribunal civil d'Arras.
SOUS-PRÉFECTURE DE MONTREUIL.
Sur la somnie de 7,140 f. .52 c., reconnue nécessaire pour une meil^
m
leure distributioD des bureaux de ta sous-préfecture . de Mon^auil, il
inscrit une somme de 5,570 f. , le surplus à prélever sur les fonds
de 1848.
RECONSTRUCTION DU PALAIS DE JUSTICE DE BOULOGNE.
Attendu quune imposition extraordinaire de 4 centimes et demi a été
autorisée par une loi du 5 juillet 1846, pour être recouvrée en trois
années , à partir de 1847 et applicable à la reconstruction du palais de
justice de Boulogne.
Le conseil général vote en. recette et en dépense au budget facultatif
la somme de 48» 595 f. 28 c. , portion de 1 impôt a(]ditionnel à percevoir
en 1847 et sollicite de M. le ministre de l'intérieur, en deux années, une
>subvention de 60,000 f.
TOURS DE ST.-ÉLOY.
Des difficultés ayant été soulevées à l'occasion de ces tours entre les
vendeurs , la commune et le département acquéreur , le conseil laisse à
M. le préfet le soin de prendre tel arrangement et faire telles réserves
qu'il jugera utiles dans l'intérêt an département et vote une somme de
1050 f. demandée pour réparation des susdites tours.
ASSURANCE DES BATIMENTS DÉPARTEMENTAUX.
Il ouvre un crédit de 950 f. pour cette assurance.
CHAUFFAGE ^ ÉCLAIRAGE DU GORPS-DE'GARDE DE LA PRÉFECTURE.
Une somme de 500 f. est accordée à cette fin.
FRAIS d'illumination DES ÉDIFICES DÉPARTEMENTAUX.
Pareille $omme est accordée poiur ce demier objet.
MOBILIER.
Vote d'une somme de 1000 f. pour l'entretien du mobilier de la pré-
fecture et désignation de MM. Lantoine-Harduin et Dudouit pour vérifier
le recûlem^nt et l'inveQtaire dudit mobilier.
Le conseil géi»éral ouvre un crédit de 119.5 f. pour achat ou renouv^lr
166
lemeot dumobiler de cinq tribunaux et alloue une somme de 1000 f. pour
l'entretien de celui de la cour d'assises et des tribunaux du département.
11 admet en recette aux produits éventuels du budget , le prix de vieux
meubles de la préfecture à vendre, et évalués 200 f. , et inscrit en dépense
une somme de 25 f. pour frais de vente.
11 vote la vente d'objets mobiliers provenant du tribunal de commerce
de St. -Orner ainsi qu'un crédit de 10 f. pour frais de ladite vente.
MENUES DÉPENSES DES TRIBUNAUX.
Il enregistre le crédit de 13,780 pour menues dépenses et frais depar-
t[uet des tribunaux du département.
ROUTES DÉPARTEMENTALES.
Dépenses d* entretien.
L^ conseil général vote, pour cet objet, la somme de 216,444 f, 24 c.
y compris 1000 f. alloués extraordinairement pour indemnités aux con-
ducteurs.
Travaux (Tamélioraiion.
Le conseil général pour de semblables travaux sur treize routes , vote
la somme de 101, 786 f.
Prolongement de la route n^ 12 et réparations de six autres.
Le conseil général vote, i^ pour construction de la route n** 12 de
Lens à Estaires, la somme de 43,676 f. 71 c.
2<» pour les réparations sur six autres, celle de. . . 53,509 85
Total .... 97,186 56
Représentant les deux centimes dont le département çst autorisé i s'im-
poser par les lois des 25 avril 1844 et 19 juillet 1845 et dans lequel
sont compris 18,000 f. pour la route d'Albert à Doullens.
Grosses réparations de routes départementales.
Le conseil général affecte une somme de 8,014 f: 73 c. pour achève^ .
ment <le grosses réparations sur sept routes départementales , ladite
167
somme étant le complément d'emploi des impositions extraordinaires ,
autorisées par les lois des 6 août 4839 et 25 avril 1844.
Terrains inutiles.
Le conseil général autorise la vente de six parceires de terrains recon-
nues sans utilité pour les routes départementales n^ A, 5 et 6.
Communication du rapport de M, l'ingénieur en chef sur les voeux
,emt> en 1845 , à roccasion des routes départetnentales,
M. le préfet est prié de remercier M. l'ingénieui^ en chef de c^ travail «
qui témoigne des efforts éclairés de MM. les ingénieurs, pour maintenir
leur service dans les conditions d'ordre, de régularité et d'amélioration
qui le distinguent.
Compte des dépenses de i845.
. Le conseil général approuve aussi ce compte.
Elargissement des parties pavées des routes départementales.
A
Le conseil général ajourne indéfiniment, vu Tétat financier du dépar-
tement, la proposition du conseil d'arrondissement d'Arras, tendante à
donber plds de largeur aux parties pavées des routes dépai'tementàles
dont il reconnaît d'ailleurs le' bon état d'entretien.
Etablissement d'une couche de marne et de gravier sur la route de Lens
à La Bassée. — Travaux à Hénin-Liétàrd. — Allocation plus forte
pour le chemin de grande communication n^ 9.
Le conseil général renvoie à M. le préfet les vœux suivants émis par
le conseil d'arrondissement de Béthune :
1^ Qu'une couche plus épurée de marne ou de gravier soit placée sur
•la route de Lens à La Bassée ;
2o .Que les travaux opérés sur la place d'Hénin-Liétard et qui en chan-
geront presquentièiement la face et ont amené un conflit avec l'adminis-
tration soient examinés par elle ;
6» Qu'il soit' accordé une plus forte allocation sur les fonds départe-
mentaux au chemin de grande conununicâtion n^ 9-, de Lucheux à La;
Bassée, si ce chemin n'est pas érigé en roule départementale. '
168
Allongement du pont de la Liane.
Le conseil général dppuie l'allocation demandée par le conseil d'arron-
dissement de Boulogne , d*un crédit supplémentaire de 6,000 f. , pour
effectuer les travaux d'allongement du pont de la Liane.
EmpierremerUs sur la rouie départementale n^ 4, — Entretien de la
route H* 2' de Èiar^ise , à Calaii « par Gwne». — ^ Exhaussement
d'une partie de cette rouie,
SuF le3 v«eiix suivants formés par le cwaseil d'arrondissement de Bou^
i^ Qu'un crédit de 2,000 f. soit voté pour l'empierrement des accote-
ments des pentes rapides sur la route départementale , a® 4, de St.4^ol à
Desvres ;
2o Qu'un autre crédit de 26,388 f. soit alloué pour mettre à l'état
d'entretien la route , n^ 5 , de Calais à Marquise extrêiiiement fatigoée par
les nombreux transports qui s'opèrent sur cette route ;
5^ Qu'une allocation de 5,000 f. soit affectée à l'exhanàsement d'une
portion de cette route , sur une longueur d'environ 500 mètres aux abords
du batelage de Gulnes ;
Le conseil général décide qu'il y a lieu, quant à présent, d'appuyer le
premier de ces vœux et renvoie l'examen des deux autres à M le préfet.
Ingénieur ordinaire à Boulogne,
Le conseil général rejette la démande faite, à ce sujet, par le conseil
d'arrondissement de Boulogne*
Elargissement de la chaussée à Crépy, — Construction d*un aqueduc
à Zoteux,
Renvoi à M. le Préfet.
Flux des eaux de la mer sur k rotOe fiP i.
Le conseil général reavoie à M. le Préfet le vœv renouvelé par le con-
seil d'arrondiasemeni de Meotreuil, poux qu'il seit j^mwu au mayeu
d'empêcher le fia» de» eaux de la mer sur ladite reute.
«69
Changement de direction des eaux au pont de Belettes.
GoDsidéraoft que des sinuosités conservées à l'aval do pont de Delettes
peuvent produire des effets désastreux pourla commune , par les obstructions
qu'elles occasionneraient, le conseil général renvoie à M. le préfet le vœu
du conseil d'arrondissement de St.-Omer pour qu'une autre direction soit
donnée aux eaux du ravin , en les faisant traverser le manoir du sieur
Beauchamp.
Dépôts de matériaux d approvisionnement. — Etablissement de passerelles
munies de garde-corps , à l'endroit des cassis.
Le conseil général appuie- les vœux formés par le conseil d'arrondisse-
ment de St.-Pol pour que les matériaux d'approvisionnement soient mieux
disposés sur les routes départen^entales « et qu'il soit établi sur les accote-
ments de ces routes, des passerelles munies de garde-corps à l'endroit
des cassis , où l'eau afflue avec abondance lors des grandes crues.
Renvoi à M. le préfet de la question de confectionner un tronçon long
de deux kilomètres partant d'Auxy-le-Château et joignant une route dépar-
tementale n^ 17 , dépendante du département de la Somme.
Renvoi au même magistrat de diverses demandes tendantes à ériger six
chemins de grande communication en routes départementales.
Classement en route départementale d'une partie délaissée de la route
royale n» 16.
Redressement de la route départementale n^ 8.
ROUTES ROYALES.
Le gouvernement a accordé pour ces routes, pendant la campagne de
1846. 453,000 fr.
Demande que le contournement de la côte de Vimy évalué à 50,000 fr. ,
ainsi que celui des côtes d'Ourton , de Diéval et Souchez soient effectués ,
et que diverses autres améliorations soient exécutées sur lesdites routes.
Hl ENFANTS TROUVÉS.
Vote de 55,900 fr; pour dépensas de ces enfants.
— de 8,000 fr. en faveur de l'hospice dépositaire de St.-Omer.
170
Vœu itérittif pour que tous les hospices sans distinction soient appelés à
prendre part aux dépenses intérieures du service de ces enfants.
Vœu pour que la loi qui ordonne le renvoi des enfants trouvés ou aban-
donnés à l'âge de 12 ans dans l.ears. arrondissements respectif soitmoidfiée.
ALIÉNÉS.
Vote pour lasile de Lommelet de 21,225 '»
— pour celui de St.-Venant de 12,687 »
IMPRESSIONS.
Vote de 3,300 f. pour les listes électorales.
ARCHIVES DU DÉPARTEMENT.
Vote de 3,600 f. pour traitement de M. Godin, archiviste, et des ex-
péditionnaires , gratifications , gage du concierge et achats de tablettes.
Avis pour que des titres et papiers d'une haute importance pour plu-
sieurs communes du Pas-de-Calais et reposant aux archives du déjpartement
de la Somme, soient réclamés.
FRAIS DE TRANSLATION ET AUTRES.
Vote d*une somme de 6,700 f.
POMPES A INCENDIE.
Cinquante communes du département sont munies de pompes à in-
cendie. Le conseil général vote une somme de 2,400 f. pour encourage-
ment dans l'achat de nouvelles pompes.
CAISSES, d'épargnes ET AUTRES OBJETS.
1
Vote de 300 f. à titre d'encouragement.
Vote de 3,000 f. accordé à titre de subvention à la ville d'Arras pour
l'école de médecine.
Vote de 6,000 f. pour secours aux églises.
Vote de 6.000 f. pour primes à décerner dans le concours d'étalons.
Vote pour achats de taureaux de 6,000 f. , dont 2,000 f. affectés à
l'achat de taureaux du Lknbourg, ayant' moins d'un an.
171
Vote de 2,^00 f. pour amélioration de la race ovine.
Vote de 3,900 f. pour traitement des médecins vétérinaires d'arrondis-
sement. Ces fonctionnaires ont h\t passer le rapport annuel que le conseil
général a prescrit en 1845, sur Je service et l'état des animaux des races
bovine et ovine achetés pour le compte du département.
Vote d'un crédit de 2,400 f. en faveur des élèves de l'école d'Alfort.
Vote d'un crédit de 6,000 f. pour l'établissement d'un dépôt de remonte
à Hesdin.
Vote de 12,350 f. pour prime à décerner dans les concours de ju-
ments et d'étalons et pour deux primes d'introduction dans le département,
de deux étalons de demi ou trois-qttarU de sang.
Vote de 4,800 f. , allocation ordinaire pour l'entretien d'élèves sages-
femmes.
Vote de 36 f. affectés aux frais du conseil départemental de salubrité.
Vote de 5,000 f. en feveur de§ élèves de l'école royale d'arts et mé-
tiers de Châlons.
Vote du crédit annuel de 6,t)0i0 f* au profit du collège royal de St.-Omer.
Vote d'une allocation de 1,200 f. pour faire lithographier une carte
géologique, de dimension réduile.
Vote d'un crédit" de 600 f. au lieu de 1 ,200 , pour traitement des indi-
gents attaqués de maladies siphylitiques ou psoriques.
Vote d'un crédit de 10,000 f. au profit de l'institution des sourds-muets.
Vote d'une subvention de 3,600 f. en faveur des élèves de 1 institution
des jeunes aveugles à Lille.
' Vote de la somme de 4,000 f. formant la 4« annuité accordée à la ville
de Calais pour forage d'un puits artésien. '
Vote d'un crédit de 300 f. nécessaire à la vérification de l'état du sol et
de la hauteur des diverses nappes d'eau souterraines, dans la partie basse
de l'arrondissement de Béthune qu'il s'agit de dessécher , suivant le projet
conçu par M. Lequien , sous-préfet de cet arrondissement.
Vote pour plantation d'oyats d'un crédit de 5,500 f. dont 110 appli-
cables au paiement du coût du plan des dunes exécuté en 1844.
Vote de 200 f. pour l'entretien de la digue de Sangatte. .
Vote de 500 f. pour encouragement à la publication d'un Annuaire
départemental. *
Vote de 3,265 f. destinés à d'anciens. employés de la préfecture.
Vote de 800 f.- accordés aux employés de la préfecture pour travaux ex-
traordinaires de la session.
in
Vote de la somme de 7,800 f. pour les sept «oeiéftés d'agriculture et
les quatre comices agricoles du département.
Vote d*iiD crédit de 1 ,000 f. » comme eDCourageBieDi des recherches
archéologiques.
Vote d'une allocation de 2,000 f. accordée par moitié aux sociétés sa-
vantes d'Arras et de St. -Orner.
Vote d'une allocation de 500 f. à chacune des sociétés bumaioes de
Boulogne , Calais et Montreuil , plus un crédit particulier de 2,000 f. al-
loué à la société de Boulogne pour stimuler le fouverneoaeiit à compléter
l'assistance dont elle a un si pressant besoin.
Vote de 5,000 f. pour primes aux habitants peu aisés des communes
rurales qui font couvrir en tuiles ou en pannes leurs maisoM reconstruites
par suite d'incendie ou d'un sinistre quelconque»
Vote de 1200 fr. pour frais d'impression du procès-verbal des délibéra-
tions du conseil général.
Vote du crédit annuel de 500 fr. pour subvenir aux frais d'inipression des
diverses pièces nécessaires pour la révision des listes électorales.
Vote de 1500 fr. destinés à encourager les actes de courage et de dé-
vouement.
Vote de 2800 fr. pour indemnités à payer aux membres du jury médical.
Vote de 1000 fr. pour dépenses imprévues.
GRANDE ET PETITE VlClNALnÉ.
Le conseil maintient le tarif des prestations, tel qu'il a été fixé les années
précédentes.
Il décide que la ligne n<» 74 passe aux environs du village d'OËuf , au
lien de Guinecourt, mats à condition que l'excédant de dépenses soit sup-
porté par la première de ces communes.
11 désigne pour concourir aux lignes de grande communication , cinq
nouvelles communes.
Boiry-Notre-Dame , pour la ligne ii<^ 1 .
Bainghen , pour la ligne o® 49.
Herlincourt, Vieil-Hesdin et St. -Georges ,pour la ligne vfi 74.
11 vote le crédit de 58,600 pour frais du personnel des agenls-voyers et
laisse à M. le préfet le soio de l'application de l'augmentation proportionnelle
selon l'importance des villes chefs-lieux d'arrondissement.
175
11 approiiive le cûinpte d'emploi de la sobvention dépariemèntale de 1845,
présenté par M. le préfet.
Il félicite M. BovRGEOtô , agent voyer en chef, sur les renseignements
complets par lui donnés , relatifs à ta situation de la vicinalité dans le Pas-
de-Calais.
H alloue au service vicinal , pour i 847 , les cinq centimes dont la loi au-
torise le vote et s'élevant à 250,657 fr. 36 c, y compris 7,671 fr. 56 c,
restés libres sur l'exercice 1845.
Vœu pour qu'une mesure législative déclare qu'en cas d'inexécution en
aature, après option, h prestataire ait à supporter une augmentation dans
\e prix de la prestation.
Otàre du joufr sur les vœux exprimés par les arrondissements de St.-
Omer et de St.-Pol , et tendants à ce que les ressources des communes soient
appliquées dans une pins grande proportions la petite vicinalité.
Adoption du vœu exprimé par le consieil d'arrondissement de St.-Pol,
peur que les prestations ne soient point exécutées à des distances éloignées,
que la journée de travail n'excède jamais dix heures et qu'ellesoit autant que.
possible, convertie en tâche.
Vœu pour que les travaux réclamés sur chaque ligne s'effectuent en com-
mençant par les points les plus défectueux et pour que plusieurs ateliers
soient ouverts en même temps , afin de faciliter aux communes prestataires
les moyens d'acquitter leurs cotes.
Renvoi à M. le préfet de la demande formée par les conseils d*arrondis-^
sèment de Boulogne et de St.-Pol. pour rétablissement de deux ponts :
Sur la Sbck , ligne n® 14.
A Etrée-Wamin , lipe n» 56.
Vœu que le gouvernement supprime de son budget , relativement aux
ponts nouvellement construits, la condition du péage qui détourne de la
vicinalité le bénéfice de la subvention qu'il peut accorder aux communes
dans la distribution des 600,000 fr. qui lui sont alloués pour cet objet.
Renvoi au préfet de trois réclamations présentées au sujet du tracé do
trois chemms de grande communication , savoir :
Lipe n<> 62 , de Desvres à Samer.
Ligne n^ 32 , de Wicquinghem à Hucqueliers.
Ligne n«> 66 . d'Arras à la ligne n*» 57 , pour traverser dans toute son
étendue , le village de Sombrin.
Renvoi, sans rien préjuger, à M. le préfet, de la demande de nom-
174
brenx ciasseoieBts faits par les communes et les conseils d'arrondisse-
ments.
Maintien des communes de Longueville et de Nabringhen «dans le service
des contingents affectés à la ligne n^ A9,
La commune de St.-Folquin doit contribuer aux dépenses de la ligne
vfi 48 , dans la proportion du degré d'intérêt que cette commune peut avoir
à Texistencedu chemin.
Renvoi à M. le préfet de la réclamation de la commune d'Hel&ut, relati-
vement à son contingent vicinal.
Ordre du jour relativement à la demande formée par le conseil d'arrondis-
sement de St. -Pol, d'une seconde édition de la carte routière du départe-
ment; cette décision basée sur le refus du ministre de la guerre d'autoriser
le tirage d'un plus grand d'exemplaires de cette*carte.
Renvoi à l'administration du vœu émis par le conseil d'arrondissement
de Boulogne , pour qu'une disposition législative donne aux cantonniers
le droit de constater , à l'égal des gardes-champêtres , les contraventions
et délits commis sur les routes vicinales.
Maintien de la délibération prise en 1845, pour l'établissement des
barrières de dégel sur les lignes de grande communication.
Vœu pour que des bornes kylométriques soient placées sur les che-
mins de grande communication , au fur et à mesure de leur achèvement.
Demande de former sur un seul côté des lignes , l'emmétrage des tas de
silex dont la base serait établie sur un mètre de largeur ainsi que cela
se pratique par les ponts et chaussées.
Vœu pour que l'administration fasse constater le nombre des colliers
passant par jour sur chacune des lignes.
Ce travailla été fait. Il est reproduit ci-devant aux pages iB2, i55
et i5é.
Renvoi à M. le préfet du vœu exprimé par le conseil d'arrondissement
de Montreuil , tendant à faire cesser l'entrave que met le génie militaire
t la confection du chemin de la Caloterie à Montreuil , à appeler toute la
sollicitude de l'administration sur le débouché de St. -Michel à la route dé-
partementale n» 8 , enfin , à augmenter les contigents assignés aux com-
munes de Courset et Doudeauville , pour la ligne n^ 35.
Le conseil renvoie à M. le préfet les pétitions à lui adressées par un
grand nombre d'habitants de Bertincourt et de Ruyaulcourt, ayant pour
but , les uns d'obtenir le maintien et la prompte exécution « les autres la
175
modification d'un arrêté de M. le préfet, en date du 50 avril 18i2.
Le conseil mentionne au procès-verbal les témoignages de satisfaction ,
accordés à M. Cavrois, agerU-vayer principal à Boulogne, par le conseil
de cet arrondissement.
INSTRUCTION PRIMAIRE.
Adoption lo du vœu formé par le conseil d'arrondissement de Boulogne ^
pour que la moyenne du traitement des instituteurs soit de 400 f. et pour
que l'augmentation de dépenses soit couverte à l'aide d'une allocation suf-
fisante au budget du ministère de l'instruction publique ;
2» Du vœu émis par le conseil d'arrondissement de St. -Orner, pour
qu'un crédit plus élevé soit accordé au budget de l'état; qu'il soit reparti
proportionnellement à l'importance des communes, et que le minimum du
traitement des instituteurs soit fixé à 300 f.
Vote d'un crédit de 15,120 f. en faveur de l'école normale de Douai.
A cette occasion , le rapporteur de la commission examinant sous son
point de vue moral , l'institution des^ écoles normales , a cru devoir signaler
à côté d'avantages réels, des inconvénients graves qui feraient regretter
le bénéfice de ces établissements.
< Ainsi , dit-il , les jeunes gens qui y ont reçu l'instruction , et qui pour
« la plupart , n'avaient avant d'y entrer , connu d'autre merveille que le
« clocher de leur village , se considèrent en sortant comme des hommes
« d'un haut savoir, d'une haute importance. Le toit paternel devient à
« leurs yeux indigne de couvrir tant d'ambition : la modeste école d'un
• village est bien au-dessous de leur mérite et la campagne est un trop
« petit théâtre , pour y confiner leurs vast^^s connaissances. Nous les vo-
• yons , en effet „ presque tous accourir dans les villes , pour se mettre à
« la recherche des places de toute espèce. Ou, s'ils restent danç leurs
• communes , ils y remplissent leurs fonctions avec une sorte de dédain
• et souvent ils n'ont plus cette innocence , cette pureté de mœurs qui
t sont de si précieuses garanties pour les familles ,qui doivent leur confier
• leurs enfants. Je me hâte, toutefois , de déclarer qu'il est loin de ma .
« pensée d'attribuer les quelques défauts que je viens de signaler , à Tin-
• stitution même où ils ont été renfermés ; je sais , au contraire , et je lai
« rends cette haute justice , que les plus minutieuses précautions sont em-
« ployées pour les en préserver ; que les moindres sorties de l'école leur
176
« sont même refusées , pour éviter qu'ils ne soient jamais le moins du
I monde en contact avec la ville. Mais, Messieurs, les inconvénients que
• j'ai signalés n'ont pourtant que trop souvent leur réalité. »
• Notre département en a éprouvé lui-même les fôcheux effets ; un trés-
« grand nombre d'instituteurs instruits à ses frais avaient renoncé à leur
• profession ou étaient allés l'exercer ailleurs. Espérons que les mesures
« sévères auxquelles ils ont été ou seront soumis, préviendront le retour
t d*un pareil abus. »
Approbation, en ce qui concerne le Pas-de-Calais, du placement en rente
sur l'état fait par l'école normale de Douai, d'une somme 1510 fr. pi'ove-
nant des économies faites sur le budget de 1845 et réclamation de Tenvoi
à M. le préfet du compte annuel de cette école , lequel, au surplus, doit
être communiqué au conseil, d'après la loi.
Vote d'une somme de 500 fr. pour le traitement d'un employé , chargé
du service de l'administration de la caisse d'épargne et de prévoyance des
instituteurs , ladite somme à imputer sur celle de 2,000 fr. votée depuis
deux ans pour une école normale d'institutrices ; celle qui avait été projetée
à St.-Pol, n'ayant pas été formée, par suite du refus qu'ont fait les reli-
gieuses appelées à la desservir , de passer l'examen voulu par la loi.
Emargement d'un crédit de 99,776 fr. 28 c. 1°. pour les dépenses or-
dinaires et obligatoires ; 2<>. pour les dépenses extraordinaires de l'instruc-
tion primaire en 1847 : dans lequel, toutefois, est compris celui de 15,120 f.
pour l'école normale et dont il est ci-dessus question.
Vote conformément à l'art. 3 de la loi du 3 juillet 1846 , de l'imposition
de deux centimes additionnels au principal des 4 contributions directes
auxquels se joindra un reliquat de 2,589 f. 72 c. reporté de l'exercice
1845 sur celui de 1847.
Le boni obtenu sur le produit de cette imposition après qu'il aura été
pourvu aux dépenses obligatoires , sera employé comme les années précé-
dentes à fournir des secours aux communes qui auraient fait des sacrifices
pour acquisition, construction ou réparation de maisons d'école.
Désignation de MM. Dudouit , Cornille et Lantoine-Hardcin , pour faire
partie , pendant une période de trois années , de la commission de surveil-
lance , instituée près de la caisse d'épargnes et de prévoyance des institu-
teurs.
\n
NAVIGATION INTERIEURE.
Le conseil général appuie très-instamment la demande du curement de
la Lys, formée par les conseils d'arrondissement de St. -Orner et de Bé-
thune pour toute sa partie canalisée.
n renvoie à M. le ntinistre des travaux publics les réclamations formées
par le conseil d'arrondissement de Béthune relatives !<> à k solution,
depuis si long-temps attendue, de toutes les difficultés qu'a fait. naître
l'interception des communications et des cours d'eau « occasionnée pai la
création du canal d'Aire à La Bassée ; 2<> à l'établissement d'un bac entre
les écluses de Gorre et de Catorive , sur le chemin d'Ëssars , alors que
l'extrême longueur du bief et le mouvement incessant de l'eau rendent
l'usage d'un pont indispensable.
M. le préfet, dans son rapport, a annoncé d'ailleurs que les travaux
d'amélioration de la Lawe sont étudiés et arrêtés.
Recommandation particulière à l'administration, !<> pour la continuation
des améliorations relatives à la navigation de la Canche , entre Ëtaples *it
Montreuil; 2<> pour qu'un règlement semblable à celui qui a été dressé
pour la rivière de la Ternoise , soit établi pour les rivières de Canche
et d'Authie.
Insistance itérative pour qu'un règlement d'administration publique,
relative à la Laquette, soit public.
Vœu pour que le chemin de halage sur certaines parties de la rivière de
Scarpe soit élargi et empierré et mention au procès-verbal de la commu-
nication faite au ministre des travaux publics d'un projet d'amélioration
de ladite rivière , et dont la dépense présumée est provisoirement évaluée
â 3.000,000 f.
Vœux 1<> pour que des réparations soient promptement exécutées à la
digue droite du canal de Calais, au territoire de St. -Pierre ; S» qu'il soit
établi un canal de jonction de l'Escaut à la Sambre , afin de favoriser ainsi
toute la navigation intérieure du nord.
Ajournement de la question du redressement de la Liane.
Mention au procès-verbal de l'augmentation du crédit affecté aux tra-
vaux de dévasement du Mardick , à Hennuin.
Vœux 1^ pour l'endiguement et le redressement des rivières non navi-
gables ; 'i^ pour la prompte réalisation du projet du redressement de TAa
vers son embouchure ; Z^ pour l'amétidration des berges du canal de Neuf-
12
178
Fossé; 40 pour Texécution immédiate des travaux projetés à l'écluse
carrée d'Ârques ; 5<> pour qu'une allocation plus forte soit accordée à l'effet
de parer aux dangers du précipice qui existe aux abords de Gravelines et
assurer dès lors la sécurité des voyageurs.
Renvoi au gouvernement du projet présenté pour la construction d'un
bassin avec quai en charpente, au port de Guines.
Mention au procès-verbal de l'état presque normal où se trouve la ri-
vière d'Aa de St.-Omer au Guîndal; du perfectionnement qui va être
donné au bras de Watten à l'aide d'un crédit de 20,000 f. accordé par le
ministre des travaux publics ; de l'approbation que vient de recevoir de la
part des mmistres compétents la construction d'une écluse , à Gravelines ,
et de l'exécution d'un règlement provisoire destiné à faire cesser les nom-
breuses réclamations que provoquait le passage irrégulier des eaux de l'Aa
entre les wattringues du Nord et du Pas-de-Calais.
Vœu pour que les travaux de perfectionnement projetés depuis les
abords du pont Thiéry jusqu'à la citadelle de Calais soient promptement
exécutés.
Mention au procès- verbal !<> du retard où se trouve la ville de Lillers
de compléter le projet du canal destiné à la relier avec celui d'Aire à La
Bassée ; 2<» de la nouvelle enquête à laquelle vient d'être soumis le projet
de canal de Lens à la Deûle, afin de savoir si les produits de l'entreprise
seraient proportionnés à la dépense qu elle occasionnerait.
Mention que le projet définitif de l'amélioration du canal de Guines doit
être rédigé au ministère des travaux publics avant la fin de la campagne
et qu'une première allocation pourra être accordée sur le budget de 1847.
Remerciments à M. le préfet de la communication qu'il a faite au conseil
du tableau de l'état général et comparatif de la navigation dans le dépar-
tement, depuis 10 ans.
PONTS.
Renvoi au ministre des travaux publics des réclamations relatives à l'état
de dégradation du pont de Robecq et de la mauvaise direction donnée aux
ponts de Billy-Berclau et de La Bassée , laquelle rend la circulation difficile
et dangereuse.
Demande de prier instamment le môme ministre de contraindre la com-
pagnie concessionnaire du canal d'Aire à La Bassée , de faire construire uo
il9
po&t .à récluse carrée d'Aire : ce à quoi eile est obligée par son calner des
>
charges.
Voeu pour qu'il soit établi m poat sur la Lys , i la hauteur de Sailly , la
distancée existant entre ceux de la Gorgue et de Nieppe , justifiant l'utilité
de cette construction.
Renvoi à M. le préfet de la demande d'un 5« pont sur le canal de Calais
à St.-Pierre.
Renvoi à l'administration de la demande relative à une allocation de fonds
suffisants pour achever la construction d'un pont sans péage sur l'Authie ,
à l'endroit dit le pont à cailloux.
Demande delà reconstruction d'un pont à Fruges; d'une allocation de
fonds pour la réparation du pont à cardon et de l'élargissement de celui de
Berlette.
Demande d'un crédit de 6,000 fr. pour allongement du pontée la Liane.
Renvoi à M. le préfet dont l'attention est appelée sur les dangers que
présente au pont d'Hesdin la route départementale n». 4 , avec prière d'exa-
miner s'il n'y a pas dans cette affaire un intérêt qui se, rattache à la bonne
viabilité de la route royale n®. 39.
PORTS MARITimSS.
Vote de l'annuité de 25,000 fr. en faveur du port de Calais.
Vœu pour que le quai établi à Calais sous le mur ouest du bastion du
Courgain soit élargi et pour que ce bastion soit agrandi
Demande d'une annuité de 20,000 fr. payable en 1847 , pour commen-
cer le curage de la Liane à Boulogne , et de l'augmentation du crédit de
o5,000 fr. affectés à l'entretien du port de cette ville.
Demande en faveur d'Etaples d'une subvention de 16,000 fr. destinés :
5,000 fr. à la réparation des digues , 8,000 fr. aux travaux ordinaires
d'entretien et le surplus à la plantation d'oyats.
Demande de 31 ,000 fr. pour les besoins maritimes du Portel y compris
18,000 fr. pour améliorations déjà approuvées par le ministre des travaux
publics.
Vœu pour qu il soit pourvu^ à raméli<»ration de la baie de Wissant en
restreignant la dépense à un chiffre proportionné à l'importance de la po-
pulation de cet endroit.
Vote du crédit annuel de 200^ fr. en faveur des digues de Sangatte.
Conformément à l'art. 29 de la loi du 3 mat 1841 sur l'expropriation.
180
pour cause d utilité , le conseil désigne les membres du jury d'«xpropnatioD.
Conformément à la loi du 12 février 1855 , il désigne ceux de ses
membres, qui doivent faire partie des commissions chargées de délivrer
les permis de culture de tabac en 1847.
Pour l'arrondissement de Béthune, M. Lefebvre-Dupré.
— de Montreuil , M. Prévost.
— de St.-Omer, M. Mahieu.
— deSt.-Pol, M. Mathieu.
POLICE DE LA CHASSE.
Renvoi à M. le préfet du vœu formé par le conseil d'arrondissement de
St.-Pol, pour que la chasse ne soit ouverte que le plus tard possible et
lorsque les avoines seront coupées.
Maintien du lapin parmi lesimimaux nuisibles , avec prière à M. le préfet
d'en permettre la chasse dans les dunes du 15 juillet au 1^' mars.
Adoption de la proposition consistant à combiner le temps de chasse
pour les oiseaux de passage , de telle manière qu'elle cesse d'être permise
à l'époque où arrivent les oiseaux de passage qui s'abatent dans la plaine
afin que l'autorisation de les chasser, ne devienne point une cause d'abus
pour tout autre gibier.
Mention au procès-verbal, avec remerciments de la promesse faite par
M. le préfet, de réaliser les vœux du conseil relativement 1« à l'emploi du
lacet , ainsi qu'à la proscnption du filet dit raie , pour la chasse à la bécasse ;
2o à la suppression des mots engins et filets contenus dans l'article 3 de
son arrêté du 12 octobre 1844 ; et 3<> à la fixation de la chasse des oiseaux
de passage en même temps que celle du gibier d'eau.
\m3\ DIVERS.
Recommandation à l'attention de M. le préfet de la demande de l'établis-
sement d'une échelle hydrométrique , qui indiquerait dans toutes les saisons
la hauteur des eaux nécessaires , pour que les propriétés riveraines des 3^
eii^ sections des wattringues ne soient plus complètement, inondées à cer-
taines époques de l'année et pour que, pendant Tété Ja retenue convenable
des eaux, permette aux troupeaux que l'agriculture y met en dépaissance
de s'y désaltérer.
Vœu pour qu'une chambre de commerce soit établie à St.-Omer.
181
Vœu pour <(ue les défrichements soient restreints jutant qae possible et
que Ton empêche l' obtention partielle et indirecte des permis.
Vœu pour que le gouvernement soi^mette aux chambres toutes les me*
«ures qu'il jugera les plus favorables pour apporter un t^rme à la contre-
bande.
Vœu pour qu'une mesure législative astreigne les communes à planter
les terrains vaiqs et vagues.
Renvoi à la sollicitude de M. le préfet de la demande du conseil d'arron-
dissement de St.-Pol tendant à les contraindre , à faire arracher soigneuse-
ment , chaque année , les ronces et les chardons croissant sur les terrains
communaux.
M. le préfet est prié d'sijouter telteis mesures qu'il jugera convenable
aux mesures déjà prises , pour réprimer les abus du glanage et du ratelage.
Le conseil d'arrondissement de St.-Pol ayant demandé i^ l'observation
régulière de la loi sur la pêche ; 2<* l'établissement pour cet exercice d'un
droit analogue à celui qui est perçu pour la chasse, le conseil général
maintient sa décision prise l'année dernière sur ce double objet,, c'est-à-
dire le renvoi immédiat du premier à M. le préfet et l'ordre du jour sur
le second.
- Déclaration portant que les cours d'eau dans ce département sont sufS-
samment utilisés , pour qu'il ne soit aucunement nécessaire de prendre
des mesures , quant aux irrigations qui font l'objet de la circulaire du
ministre de l'agriculture du 10 juillet 1846.
Le conseil maintient les explications dans lesquelles il est entré en 1 843
snr le mode de jouissance des biens communaux.
Il règle la pension de retraite de M. Poulain, chef de bureau à la sous-
préfecture de ât.-Omer, à 806 f. pour 30 ans et 7 mois de service^ échus
le i^i* janvier 1847 , et celle de M. Bouvet, secrétaire, chef de bureau à
la sous-Préfecture de Boulogne , à 74Ç f. pour un temps de service de 28
ans , 8 mois et 17 jours.
Il accorde, une fois pour toutes , un secours de 300 f. à la mère de feu
M. Sthouder, chef de division à la préfecture.
Renouvellement du vœu que l'industrie lainière soit encouragée d'une
manière toute particulière et soit abritée par la vigilance des douanes
contre l'introduction des laines étrangères.
Réclamation pour l'industrie sucrière de la protection nécessaire à sa
conservation, ainsi qu'à son développement.
182
\max lo pour l'établissement d'un drauback en favenr des tuUes fran-
çais destinés à la réexportation ; 2® pouf la réduction des droits d'entrée
imposés sur les cotons anglais filés ; S^ pour l'admission d'anciens fabri-
cants parmi les membres du jury spécial chargé de la vérification des mar-
chandises saisies, comme suspectées d'origine étrangère ; 4® pour que
l'industrie linière soit protégée et encouragée , et que le tarif d'importation
soit également appliqué à la Belgique ; 5^ pour l'abolition des droits sur
les houilles étrangères et, en attendant, pour la suppression des zones;
6^ pour une modification aussi prompte que possible de la loi du 6 - ^
août 1791 , en ce qui concerne les heures d'ouverture des bureaux des
douanes.
Le conseil général accepte avec des sentiments de gratitude , l'ouvrage
dent lui a fait hommage M. Danvin, docteur-médecin, à St.-Pol, sur l'or-
ganisation de la médecine en France.
Tout en rendant hommage au talent de M. Grigny , architecte de la cha-
pelle si remarquable, récemment érigée, au couvent du St. -Sacrement, à
Arras , le conseil exprime le regret que les dispositions de l'ordonnance du
10 juillet 1846 , ne lui permettent pas d'adopter la proposition qui lui avait
été faite de lui décerner une médaille en or.
11 renvoie à M. le préfet un ouvrage intitulé : Précis d'Agronomie pra-
tique, par M. Benjamin Véret, de DouUens.
Remerciments^à M. le préfet pour la communication qui lui a été faite
de la situation de l'afiaire relative au flot de Wingles.
Demande de révision de la législation sur le domicile de secours , un
grand nombre des dispositions da décret du 24 vendémiaire an ii , étant au-
jourd'hui inexécutables.
Vœu que le nombre des brigades de gendarmerie dans le département,
soit augmenté ou que leurs circonscriptions soient modifiées.
Renvoi à M. le préfet d'une lettre concernant la création d'un canton à
Frévent.
Renvoi à M. le préfet de la demande formée par le conseil d'arrondisse-
ment de St. -Fol , tendante à ce que les cantonniers empêchent sur les
grandes routes l'abandon des grosses pierres ayant servi à caler les voitures.
Appui de la demande stipulant qu'une plus grande surveillance soit exer-
cée par les cantonniers , pour prévenir les bris des bornes kilométriques ,
et du vœu exprimé par les conseils d'arrondissement de St.-Onier et de
St.-Pol , pour qu'en matière de gra&de voierie , le condamné puisse se
185
pourvoir en appel , sur simple mémoire , comme en matière do contrib'd-
tions directes.
Demande ,| !<> de l'élargissement de la route de Lille , près de Bétbnne ;
^^ de l'adoucissement de la côte de Beuvry; 3«de la modification deki
l<ù sur la longueur des moyeux des voitures ; 4<> du classement en route .
royale de la ligne de grande communication n* 6 ; 5® de la recon •
struction du pont St.-Pierre ; Qf> de rétablissement de banquettes de sûreté
dans toutes les parties de routes qui présentent des dangers ; ?<> du rema-
niement de la partie de la route d9 1 , traversant la ville de Boulogne qui a
l'intention d'y établir des trottoirs ; S^ de la reconstructien du pont de
Fruges.
Renvoi à M. le préfet de la demande de rectification de la rampe de
Labroye.
Demande i*^ de l'élargissement ou de la suppression des cassis dits
nicolle^ à Lespinoy ; 2^ de l'adoucissement des pentes de Mercadet et de
Mont-à-Flos ; du classement en route royale de la portion de la route dépar-
tementale Ji9 1 , comprise entre Montrent et Ëtaples ; 5^ de l'empierrement,
à dé&ut d'adoucissement, des pentes de Gormont et d'Hubersent; A^ d'une
allocatioii de fonds pour la réparation du pont à Cardon ; — l'étude du pro-
jet pour ce dernier objet est d'ailleurs terminée.
Renvoi à l'administration de la demande du remplacement par un acque-
duc du cassis existant dans la commune de Montreuil.
Demande 1<* de l'abaissement des côtes trop rapides , notamment du ver-
sant du Hautmont, de cehii d'Ep^lecques, de celui de NortleuUnghem ,
du mont de Wisques , de Setques et de Bayenghem , de la côte des
Bruyère», de Wizeroes et de Fauquembergues ; ^^ de l'élargissement du
pont de Borlette ; ^ du redressement de k route en cet endroit ; 4<» de la
modification des cassis à Berlette, à Rœliecourt et à St.-Michel; 5<> de fo
conservation du garde-corps à St.-Michel et de l'adoucissement de la côte
de Rœliecourt ; G» de la réparation de la chaussée pavée de'Pemes à Flo-
ringhem et des ouvrages d'art entre Pemes et St.-Pol ; 1^ de l'adoudsse-
ment ou la suppression du cassis à l'entrée de Frévent et de ceux du bois
delà Garenne , de Noncq , de Framecourt , de Cantereine , de celui qui existe
à l'entrée de St.-Pol et de celui de Grossart; 8<^ dé l'établissement de ban-
quettes aux ponts de Hautedoque et de Valbuon.
Renvoi i M. le préfet du vœu exprimé par le conseil d'arrondissement
de Sti-Pol pour qu'on rachète, afin de la démolir , une partie de la maison
184
da sieiu* Briet, piacçe à TeDlrée-de la route n« 16 qui serait élargie par iai
disparition de cet édifice.
Vœu lo que le gouveruemefit s'occupe incessamment de la présentation
d'un code rural ; 2® que les fonds d'abonnement de la préfecture et des
sous-préfectures soient augmentés; 5« que les délits forestiers soient
désormais poursuivis , d'office : A^ que l'impôt sur le sel soit supprimé ou
du moins réduit; 5<> qu'il soit fait abandon au profit des communes du
décime de guerre^ perçu par l'état sur les octrois ; 6<> que la rente soit
réduite.
Appui du vœu itératif que le prix des tabacs livrés à ht régie soit aug-
menté et que chaque canton soit représenté par un délégué spécial . au
conseil général.
Demande lo que les séances du conseil de préfecture en matière con-
tentiense soient publiques ; ^^ qu'un service quotidien pour la distribution
des lefttres ait lieu dans les communes rurales qui ne profitent pas de cet
avantage; 5<> que la législation sur les servitudes militaires soit révisée;
4* que la chapelle du Saint^Sacrement soit visitée par lés inspecteurs
des beaux arts; h^ que l'arrondissement d'Arras soit autorisé à planter
du tabac; 6^ qu'un ingénieur ordinaire des ponts et chaussées réside à
Béthune; 1^ que les passe^ports à l'étranger soient rédoits à 2 f. ; 8<>
qu'il soit organisé un système complet de sauvetage propre à prévenir les
naufrages et à secourir les naufragés , depuis la baie de la Somme jus^
qu'au cap Grinez ; 9^ que le traité du 2 juillet 1859, en ce qui concerne
les limites de la pèche maritime sur les côtes de France et d'Angleteire,
soit rapporté ou modifié; lO que le poisson frais introduit par les fron-
tières de terre supporte le même droit que celui qui est payé aux frontières
de mer; 11<» que le conseil des prudhommes pécheurs de Boulogne soit
rétabli; l^® que la législation sur la poche maritime soit révisée et co-*
ditiéë ; 15<^ qu'un quatrième juge soit nommé au tribunal civil de Boulogne ;
\4fi que le maltre-hôtel de l'église Notre-Dame de Calais, ainsi que les
églises de Dannes et du Yaast soient classées au nombre des monuments
historiques.
M. le préfet est prié de rappeler aux administrations locales les lois
et règlements sur les colombiers.
Demande 1<> d'une augmentation nouvelle de la garnison de Montreuii«
insuffisante dans son état actuel pour réprimer les nombreux vols qui se
commettent au moment des échouements , 2<> de la refonte de la monnaie
185
de cuivre d;ans le plus bref délai ; 5^ d'une loi qui impose aux ouvriers
i'obligatioB d'avoir un livret ; i^ de Tapplicatiou de l'art. 2273 du code
civil aux honoraires des médecins et des notaires.
IMPOT SUR LES CHIENS.
Le conseil propose un impôt sur les chiens , non pas au point de vue du
produit , mais à celui de la sûreté comme de l'intérêt public.
CIRCONSCRIPTIONS COMMUNALES.
Le conseil approuve le vœu émis par le conseil d'arrondissement de St.-
PoU relatif à la suppression des communes ayant moins de 150 habitants.
Il demande de nouveau que la section de Roussent soit distraite de Main-
tenay et érigée en commune.
DROITS PROTECTEURS.
Le conseil au moment où l'on proclame Xaholiiion des droits protecteurs
émet Ta vis que le gouvernement soit prié de ne modifier les tarifs qu'avec
une sage réserve et de procéder par essais , afin d'éviter ces transitions
brusques qui compromettent souvent les fortunes privées et quelquefois la
tranquillité publique.
BACCALAURÉAT.
Le conseil général comprenant qu'il est des améliorations importantes à
introduire dans la composition des jurys d'examen pour le Baccalauréat,,
appelle l'attention particulière de M. le ministre sur cette partie de l'instruc-
tion pubUque.
ÉRECTION d'une STATUE A EUSTACHE DE ST.-PIERRE.
Le conseil renvoie à M. le préfet la proposition faite par un de ses mem-
bres , de reporter au budget de 1847 , une allocation de 500 fir. restée sans
emploi et accordée l'an passé pour souscription au monument d'Eustache
de St. -Pierre.
186
VOIES ET MOYENS.
Recettes ordinaires 379,107 [ » «
Recettes applicables aux dépenses facultatives 215,548 29
Recettes extraordinaires 153J94 57
Recettes à affecter aux dépenses des chemins vicinaux . 650,637 76
Recettes de l'instruction primaire . 99,776 28
Total 1,498,663 90
TROISIÈME PARTIE
INSTRUCTION PUBLIQUE.
ACADÉMIE DE DOUAI.
Le ressort académique de Doaai comprend les départements du Nord et
du Pas-de-Calais.
Recteur , M. Braive, Hf^.
Inspecteurs, MM. Vincent et Faucon.
Secrétaire , M. Pillon.
ÉCOLE PRÉPARATOIRE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE, A ARRAS.
Directeur, M. Leviez.
COURS d'hiver, tous les JOURS.
/ ■
Chimie et pharmacie » par M^ Dassonnevilie , de 1 heure i/9 à 5 heures.
Anatomie et physiologie , par M. Ledieu , de 5 heures à 4 heures 1/2.
Pathologie interne, par M. Leviez, de 10 heures 1/2 à midi.
Hygiène, maladies de la peau , par M. Maurice, adjoint, de 4 heures 1/2
à 6 heures.
Clinique interne , par M. Mercier, ^ , ( visite à 7 h. du matin, le cours
Clinique externe, par M. Lestoquoy, ) d'une heure immédiat, après.
COURS déte, tous les jours.
Histoire naturelle, matière médicale et thérapeutique , par M. Brégeaut,
d'une heure 1 /2 à 3 heures.
188
Pathologie externe, par M. Plichon , de 3 heures à A heures 1/2.
Accouchements, maladies des femmes et des enfants , par M. Dupuich,
de i heures 1/2 à 6 heures du soir.
Clinique interne , par M. Mercier , ^y i visite à 6 h. du matin, le cours
Clinique externe , par M. Lestoquoy , ) d'une heure immédiat, après.
M. Trannoy, professeur-adjoint, chef des travaux anatomiques.
La bibhothèque est ouverte aux élèves tous les jours , de 6 heures à 8
heures du soir , excepté les dimanches et fêtes.
COLLÈGE ROYAL DE SAINT-OMER.
(Troisième classe,)
COMMISSION ADMINISTRATIVE.
MM. ^, sous-préfet, président.
Baron Le Sergeant de MonnecovQ , ^ , maire de la ville , membre.
Pruvost, procureur du roi , id.
Briche-Van-Bavinchove , négS adjoint au maire , id.
Quenson , président du tribunal civil, id.
Obry, notaire , id.
Fonctionnaires,
MM. Faverot, proviseur.
Dantu , censeur.
Dallongeville, aumônier.
Decelle, économe.
Noëi, chargé de la classe de philosophie.
Jubé, professeur de mathématiques spéciales.
Archambault, professeur de physique.
Boniface , chargé des mathématiques élémentaires.
Rossigneux, professeur de rhétorique.
Eiquier, chargé de l'enseignement historique.
Couvelaire , chargé de la seconde. ^
Genty, id. de la troisième.
Leclaire , professeur de la quatrième.
189
MM. Marpon , professeur de la cinquième.
Delaporte , id. de la sixième.
Doutriaux, maître élémentaire, chargé de la septième.
Mollet , id. id. de la huitième.
Laurence, id. id.de la classe des commençants.
Noël , chargé du cours de rhétorique et de philosophie supplé-
mentaires.
Leclaire, chargé de l'enseignement de la langue allemande.
Beugnet, id. id. anglaise.
Boudringhin, surveillant général.
Tore;z,
Singer,
\ maîtres d'études.
Robitaille«
Labey ,
Gombert,
Toulet, maître d'études, suppléant.
Chauveau , premier commis d'économat.
Cuvelier, maître de dessin.
Vilain, maitrè d'écriture.
Evrard, médecin.
Machart, dentiste.
COLLÈGE DARRAS
Personnel.
MM. L'abbé Ozouf» principal et aumônier du collège, 0. U.
Delbec, régent de philosophie, 0. U.
Rochèfort, régent de physique.
Foissey, régent de rhétorique , suppléé par M. de Mallortie.
Broy, régent de seconde, 0. A.
Caron , régent de troisième.
Carton, régent de mathématiques.
De Savary , ^régent de quatrième.
Basier, régent de cinquième.
Châtelain, régent de sixième.
190
MM. Lallart, régent de septième.
Dautremer, chargé de ia huitième.
EUiot, maître de langue anglaise.
Hacart, chargé d'un cours supérieur de français.
Hermant, id. '
Gatelain , chargé de la classe préparatoire de français. ,
Maîtres d'agrémenU.
MM. Bertrand, V. Hecquet, Gripy, H. Coche, professeurs de musique.
Jules Garin , chargé du cours de chant dans les classes élémentaires.
Demory , professeur de dessin.
Fry , professeur de modelure.
Boniface, professeur d'escrime.
Nombre d'élèves : boursiers communaux , 5 ; pensionnaires , 46 ;
demi-pensionnaires, 22; externes, 505.
Médecin du collège, le docteur Mercier, ^.
COLLEGE COMMUNAL DE BÉTHUNE.
MM. Gayet, principal et régent de seconde et de troisième.
De Mendonça, régent de mathématiques.
Manessier, régent de quatrième et de cinquième.
Remant, régent de sixième et de septième.
Vandersippe , régent de huitième. •
Mbrdacq. directeur de l'école primaire supérieure annexée au
collège.
N...., maître d'étude.
Nombre d'élèves : boursiers communaux, 2; pensionnaires, 21;
demi-pensionnaires, 2; externes, 50,
COLLÈGE COMMUNAL DE BOULOGNE-SUR-MER.
MM. Hulleu, principal.
Regnault, Hector-Félix -Candide , régent de mathématiques.
LëuiUier , régent de philosophie.
Regnault, Gustave, régent de mathématiques élémentaires.
Thiébaud , régent d'histoire.
Henri , régent de rhétorique.
191
MM. Déprés, r^eot de seconde.
Châtain , régent de troisième , 0. Â. '' en congé , suppléé par
M. RéYérard.
Leclereq, chargé de la quatrième.
Leprioce, id. de la cinquième.
Dusautier, id. de la sixième.
Thiesset, régent de septième, en congé, suppléé par M. Mariette.
Lepetit, chargé de la classe de français, pour les jeunes Anglais.
Davenport, maître de langue anglaise.
Maître d'étude.
MM. Bonnaire , en congé , Oblin , chargé de la huitième , Guillemant ,
Thilloy.
Regnault, Gustave, directeur de l'école primaire supérieure annexée.
Dutertre , Decandt , maîtres-adjoints , id.
Nombre d'élèves : pensionnaires, 54; demi-pensionnaires, 55; ex-
ternes, 64,
COLLÈGE COMMUNAL d'aIRE.
MM. L'abbé Devin, principal et aumônier.
Picques , régent de rhétorique et de seconde^
Boulanger, régent de mathématiques.
Vigneron , régent de troisième et de quatrième.
Herman, régent de cinquième et de sixième.
Bruge, régent de septième.
Cousin, répétiteur, chargé de la quatrième.
Mortreux, répétiteur, chargé de la cinquième.
Lacroix, maître d'études.
Nombre d'élèves : boursiers communaux , 6; pensionnaires^ 15; demi-
pensionnaires, 12; externes, 51,
Chef d'institution.
A Boulogne, M. Haffreingues , 0. A.
Maîtres de pension.
A Arras, MM. Paillet et Barlet; à Auxy-ie-Château , M. Duquesnoy; à
192
Bapaume, M. Decauquy; à Boulogne, MM. Bird etGibson; à Calais
M. Crassier; a Coulomby, M. Vandomme; à Dôbem, M. Dumetz; à
Hesdin, M. Joseph; à Méricourt, M. Levecque; à Montreuil, M. Del-
waulle; à Sibiville, M. Dadier; à St.-Omer, MM. Toursel et Tordeux;
à St.-Pol, M. Delobel ; à St.-Pierre-lez-Calais , M. Crevecœur.
INSTRUCTION PRIMAIRE.
Inspecteur des écoles du département.
M. Prunier (\^ classe), à Arras. li surveille tous les établissements
d'instruction primaire , y compns les salles d'asile et les classes d'adultes.
Sous-inspecteurs.
MM. Flament(1'* classe), Choquet (i" classe), Didier, soos-inspec-
teur-adjoint.
Commission d*examen établie à St.'Omer, pour le département. •
Un inspecteur d'académie, président.
MM. Truche, adjoint au maire, membre.
Faverot, proviseur du collège royal, membre.
Pascal , curé de Ste. -Elisabeth, id.
Boniface,. chargé de la classe de mathématiques élémentaires,
membre.
Alexandre Hermant, conseiller municipal, membre.
Prinee , docteur en médecine , id.
Pruiiier, inspecteur des écoles , secrétaire.
Dames adjointes à la commission pour Vexamen des insttiutrices et des
surveillantes des salles d* asile.
MM"»** N.!.. , De Monnecove et De Préval.
Comités supérieurs.
En conformité de l'arrêté de M. le ministre de l'instruction publique, du
11 décembre 1859, il existe, dans le Pas-de-Calais, six comités supérieurs,
c'est-à-diré , un daris chaque arrondissement.
195
Le président du comité de l'arrondissement d'Arras est M. le préfet qui
préside de droit les autres , lorsqu'il se trouve dans ies lieux eu ils lâenaent
leurs séances ; hoi'S ce cas , le président est le soue-préfet. Las autres
membres sont : le maife du chef-lieu ; )e juge-de^paix ou le plus ancien
des juges-de*paix du cheMieu ; le curé ou le phu ancien des curés de la
circonscription ; un ministre de chacun des autres cuHes , s'il y a lieu ; un
proviseur ou principal du collège , chef d'institution ou maître de pension ;
un instituteur primaire « trois membres du conseil d'arrondisfiement , les
membres du conseil général , ayant leur domicile dans la circonscription
du comité.
ÉCOLE N0R1IAI.E PRIMAIRE DES DÉPARTEMENTS DU NORD ET DU PAS-DE-CALAIS ,
ÉTABLIE A DOUAI.
M. Giroud, directeur-économe.
Le directeur enseigne les mathématiques , les sciences physiques , ehi«>
miques et naturelles.
Maîtres adjoints.
MM. Descamps, histoire , géographie , grammaire , méthode.
Vasse, horticulture.
Choquet, écriture.
L'abbé Foumet, religion, histoire sainte.
Mortpeux, dessin linéaire, arpentage, levée des plans.
Heisser jeune, chant.
Villain et Passet, maîtres d'études, surveillants.
Nombre d*élèves : boursiers du département du Pas-de-Calais, 18,
demi-boursiers , 6 ; boursiers de l'état , 2 ; pensionnaires libres , 2.
ÉCOLES PRIMAIRES COMMUNALES.
Frères des écoles chrétiennes.
Il existe dans le Pas-de-Calais , treize établissements dirigés par les
Ffëres des écoles chrétiennes et répartis en ^8 écoles.
Arra^ , 4 écoles du jour et 1 du soir 800 élèves.
Bapaume , 1 école du jour et 1 du soir 270
*~*^"'W^— — ^1 tfW
1070
13
«
<94
I
Report i(m
Béthune , 1 école du jour. . . .- 560
Laventie, 4 école du jour 160 .
Lillers , 1 école du jour 200
Boulogne , i écoles du jour 1 ,050
Calais , 1 école du jour 400
Desvres, 1 école du jour 140
St.-Pierre»lez-Calais , 1 école du jour et 1 du soir. . . 230
Wimille, 1 école du jour 460
Montreuil , 1 école du jour et 4 du soir 300
Aire , 1 école du jour et 1 du soir 490
St.-Omer, 4écolesdu jour et 1 du soir. 4,400
Total 5,660 élèves .
Dans le courant de 4846 , aucune nouvelle école de frères n'a été ouverte
dans le département. La ville d'Hesdin se met en mesure d'en établir une
prochainement.
Frères de Marie.
Ces frères ont trois écoles dans le département , elles sont situées à Car-
vin , à Hénin-Liétard et à St.-PoL
Nota. Le grand tableau synoptique qu'oa verra ci-après , contient avec
les noms de MM. les curés , ceux de MM. les maires , adjoints et instituteurs.
Ce cadre formé de onze colonnes , en travers , ne pouvant recevoir les noms
des institutrices , nous les donnons ci-après. Nous dirons , préalablement ,
quelques mots sur l'éducation et l'instruction des filles , appelées comme
mères , à remplir des devoirs qui sont pour leurs enfants la source de la
morale et du bien-être social.
DE l'éducation et DE l' INSTRUCTION DES FILLES.
Le docteur Bertrand , dans son histoire de Boulogne , rapporte qu'un
jeune marin anglais, échappé de l'un des dépôts de prisonniers de guerre,
établis dans l'intérieur de la France et arrêté au moment où il allait s'em-
barquer sur un frêle esquif, qu'à l'instar des sauvages de l'Amérique , il
s'était façonné dans la forêt d'Hardelot, fut conduit devant l'empereur qui
bii demanda si c'était pour revoir sa patrie qu'il voulait feire une traversée
si périlleuse. Le jeune marin ayant répondu avec ce ton d'ingénotté propre
195
à ia candeur, que ce u'était pas là le ipotif qui le portait à tenter cette dan-
gereuse entreprise , mais le vif désir de voir encore une fois sa bonne et
tendre mère, pauvre et infirme. Napoléon frappé de ce trait sublime de
piété filiale , ordonna de mettre sur le champ le jeune anglais en liberté « lui
fit donner de l'argent et les vêtements dont il avait besoin , car il était pres-
que nu, et prescrivit de le transporter en Angleterre, à la première occa-
sion , en ajoutant : Ce doit être une bien bonne mère , puisquelle a un si
bon fik. Touchantes paroles qui prouvent combien celui qui les prononçait
croyait à l'influence des soins maternels sur l'eniànce. En effet, une mère
douée de discernement connaît bientôt le naturel et le penchant de ses «n- ,
fants. Pour leur inspirer de bons principes et leur inculquer les maximes de
piété et de religion , elle modifie sa manière de les instruire , d'après le
caractère qu'eUe a remarqué dans chacun d'eux et tel est le tact exquis qui
dirige sa conduite , qu'elle acquiert et conserve dans leur esprit l'autorité ,
sans perdre leur confiance et leur amitié.
Gomment pourrait-elle atteindre ce but si louable , si son enfance à elle-
même avait été négligée et si les soins dispensés à son jeune âge n'avaient
formé en elle un jugement sain et un caractère ferme et propre à la bonne
direction future de sa famille.
11 est, d'ailleurs, à désirer pour le bonheur des femmes que les hommes
se policent de plus en plus. On sait qu'elles ne sont vraiment libres que
chez les nations civilisées. Le mariage qui , chez les peuples d'Europe , esc
souvent un nouveau lien d'amour n'est pour la femme d'un Arabe , par
exemple, qu'une nouvelle chaîne, un esclavage de plus en plus dur et in-
tolérable. Son travail est celui d'une bête de somme. Méprisée, par un
maître inflexible , dans la personne de son mari , elle supporte les travaux
les plus pénibles et les plus humiliants , sans être payée d'un sentiment
de reconnaissance.
Et sans aller chercher si loin nos exemples , pénétrons dans l'intérieur
de certaines familles à la campagne , où une vie frugale et économe devrait
constituer une véritable fraternité, qu'y voyons-nous très-souvent? déjeunes
filles être les humbles esclaves de tout ce qui les entoure. Or , si dès l'en-
fance » ceux qui tyrannisent ainsi la femme avaient appris à avoir pour elle
tous les égards que sa faiblesse réclame et que prescrit une sage égalité ,
ces abus n'existeraient pas. Il est donc important de donner de bons
exemples aux enfants, rien n'étant encore imprimé dans leur cerveau, ils
sont aptes à imiter tout ce qu'ils voient. Il est de plus incontestable qu'on
196
s'accoatume facilemeDt à aimer les mœurs et à s'identifier avec les seoti-
ments de ceux qu'on chérit. Qui peut , d'ailleurs , douter du pouvoir que
les premières habitudes ont sur les hommes : toute personne qui a été hien
élevée ne se rappelle-t-elle pas toujours avec un sentiment vif les choses
qu'elle a aimées? Le souvenir des hommes de bien qu'elle a aiors chéri n'a
t'-il pas toujours de l'influence sur ses déterminations et ne contribue-t-il
pas souvent à l'arrêter aux approches dn sentier du vice.
Ce n'est pas , toutefois , qu'il soit nécessaire que l'instruction soit infi*
nie ; après la religion , la connaissance des devoirs attachés à sa condition;
après la lecture , savoir bien écrire et compter. Gela suffit. Aller au-delà ,
ce serait sans doute dépasser le but.
Mais tant que ne sera pas déracinée dans les campagnes , la sécubire
habitude de ne plus fréquenter les écoles au retour du printemps , tous les
effoi-ts que fait l'administration ne porteront pas les fruits qu'elle est en
droit d'en attendre. Il serait peut-être à désirer que, comme en Suisse et
dans d'autres pays une pénahté fut appliquée contre les parents qui , ayant
les moyens convenables , négligent d'envoyer assiduement leurs en£ants aux
écoles jusqu'à l'âge de douze ans. Il est d'ailleurs fôcheox que le peu de
ressources , dans bien des communes , ne permettent pas d'y établir des
écoles particulières aux filles. Une jeune fille doit être raisonnablement
instruite par une personne de son sexe en qui elle aura plus de confiance
et qui dès lors ayant plus d'ascendant sur elle saura mieux la diriger.
Voici la liste des écoles ouvertes aux filles seules , dans le département.
ARRONDISSEMENT d'aRRAS.
Institutrices religieuses.
1 Arras , Dame RoUeau. St.-Vmcent, communale
2 — les Ursulines , privée.
5 — les Augustihes , id.
4 — Ste.-Agnès, id.
5 — école St.-Charles (St.-Vincent), id.
6 Letransloy, Ste. -Famille , id.
7 Hermies, S. Millot, communale.
8 Ablainzevelle , sœurs de la Providence, id.
9 Boisleux , sœurs de la Ste.-Famille , privée.
10 6ienvillers-au-Bois » id. communale.
197
11 Pas , sœur de la Pr ovMeoee ,
13 Souastre, id.
S3 Rouvroy, sœur de la Ste.-Union,
iA Vimy, id.
15 Dury, sœur de la Ste. -Famille ,
16 Etaing, id.
17 Bapaume, sœurs de St.-Vincent,
Institutrices laïques.
coffloiuyale.
privée,
communale.
id.
id.
id.
id.
1 Arras , M™« Tripet, comm^.
2 — Miï«» André, privée.
3 — Gayant, id.
A — Brunet, id.
5 — Delamioy id.
6 — Charruey» id.
7 — Alavoine, id.
8 — RobiUard, id.
9 — M™« Goudemetz , id.
10 — M»«Debeugny, id.
11 — M"»«Pruvost, id.
12 — M»«Poupeile, id.
13 — liPieDamart, id.
U Marœuil , M«»« Béliart id.
1 5 Achicourt , M"*» Legay, id.
16 Fampoux, Foucarl, com*®.
17 Bapaume , Devrez, priv.
18 — Dufour, id.
19 — Durand, id.
20 Letransloy, M"« Tariier, id.
21 Martin-P. , W^^ Chevalier, id.
22 — Col, id.
23 Rivière, Leborne, id.
2Â Bertincourt, Carpentier,id.
25 Havrincourt, Lupart, comm^«.
26 HermifiB, V'Paillet, fwiv4e.
27 Rocquigny, V« Membre , id.
28 Bucquoy , V« Leblond , id.
29 Chérisy, Mii^Monel, privée.
30 Ëcoust-St.Mein ,
M"« Plateau , id.
31 Baralle^ Al^^® Du^ellter , id.
32 Ecourt-St.-Quentin,.
DameWiart, id.
33 GrainctOurt-Iez-HavriacS
M"« Pourpoint, id.
34 Oisy , Dame Castillon , comm*^.
3H itnuiaucourt , id.
36 Sauchy-Cauchy, M"« Po-
tier, id.
37 Oisy , M*^ Dopais , privée
38 Bienvillers-au-Bois,
M^eDeriencourt, id.
39 Orville , M"« Boutbors . id.
40 Avion .^^ M^^^^Vahé, conim*«.
41 Beaumont, Nutte, privée.
42 Farbus, Lefebvre,id.
43 Izel - lez - Ëquercbin ,
Dame Lefebvre , id.
44 Mont-St.-Eloy, Dame Hé-
ran, id.
45 Neuville-St.-Vaast,
M"<»Lemaire, id.
46 Souciiez, Leroy, id.
47 Biache, Capron,commi<^.
48 Cagnicourt, Dumetz, privée..
198
49 SaudemoDt, M**«Grard, privée. 51 Vitry, (N) privée.
50 Vitry , Dame Vaillant , id. 52 — M»î« Celamme , id.
Nota. La communauté du St. -Sacrement n'entre pas dans ie cadre de
l'instruction primaire.
ARRONDISSEMENT DE BÉTHUNE.
InstittUrices religieuses.
1 Béthune, sœurs de la Providence, communale.
2 Carvin, id. id.
5 Héain-Liétard , sœurs de la Ste.-Union, id.
i Lavçntie, id.
5 Sailly-sur-la-Lys , id.
6 Hames, id.
7 Busnes , sœurs de la Providence r
8 Lillers , ^<^* .
9 St.-Venant, id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
InstiUUrices laïques.
1 Béthune, M^^ Outrebon, privée.
2 — Dame Fournier, id.
5 Lacouture, W^ Gourdin, id.
4 Locon, M^i«Wallet, id.
5 Richebourg-r Avoué ,
"M"»® Dehuissière ♦ id.
.6 Courrières, M*^®Péru, comm*«.
7 Dourges , Dame Coiliot, privée.
8 Hersin, M^i»» Delattre , id.
9 Houdain, Rivelois, id.
10 Labuissiére,M"e«Capron, priv.
11 Fieurbaix, ' Laignel, commue.
12 Lorgies,
15 Ânnay,
14 Fouquières,
15 Lens,
Leroy , privée.
Demortain, id.
Molin , id.
Doutreligne , c*«.
16 Lillers , Dame Picander, privée.
17 Robecq, M"<» Ducburant, id.
18 Ligny-l.-A. Grimbert» id.
19 Liévin. Pinte, id.
ARRONDISSEMENT DE BOULOGNE.
Institutrices religieuses.
1 Boulogne,
sœurs de la Retraite ,
communale.
2 —
id. id.
id.
5 —
id. de St. -Joseph t
id.
199
A Boulogne,
5 Calais,
6 Desvres,
7 Bouquehauit ,
8 Gutoes*
9 Fiennes,
10 Licques,
11 Samer,
12 St.-PieiTe-l.-C.
sœurs deSt.-Loois,
id. Bénédictioes^
id. delà Providence,,
id. delà Ste.-Famille,
id. de la Providence ;
id. de la Ste.-Famille,
id. id.
id. de la Providence ,
id. de St.-François ,
InstiUUrices laïques.
privée,
communale,
id.
id.
id.
id.
id.
id.
privée.
f Boulogne, M^^Dujat, privée. 19 Calais, M^^ Lavoisier, priv.
2
—
Frévillers,
id.
3
—
Vaillant,
id.
4
—
Avoine ,
id.
^
—
Pichon,
id.
6
—
Dame Leprince ,
id.
7
—
W^Wi&i\ey,
id.
8
—
Crucks-
kanks ,
id.
9
—
Burtons ,
id.
10
—
Tijons ,
id.
11
—
WaOlis,
id.
12
—
Coieti,
id.
13
—
Kain,
id.
14
—
Lester,
id.
15
—
Dame Fertel ,
id.
16 Wimille
, M»** Delahorde ,
, c\
17
Calais ,
Dame Sarrasin, privée.
18
—
MW« Tuker ,
id.
20 —
21 —
22 —
25 —
24 St.-Pierre,
25 —
26 — Plâtrier,
27 — DameRuet,
28 — VeHobacq,
29 Desvres , W^ Martin ,
30 — Ve Lebrun,
31 Guînes , Dame Cuddefort,
32 — Dame Dambron ,
33 Hardin«". M^*~Compiègne, cK
34 Licques, Rembert, privée.
35 Aiidin"», Hamain, c*«.
36 Marquise, Mathouillet, id.
37 Wissant, Honvault, id.
Lagache, id.
PoUet, id.
Gengembre, id.
Isaac, id.
Declemy, c**.
Collier, privée.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
ARRONDISSEMENT DE MONTREUIL.
InstUuêrices religieuses.
1 Bmre«4e>-Sec , sœurs de la Ste.-FamiUe , communale.
2 Campagoe-lez-Hesdin , Providence , privée.
200
5 Maifltoiiay, Ste.-Faimlle ,
communale
i St.*DeD€0iix , id.
privée.
5 Ëtaples , id.
id.
6 Embry, id.
communale
7 Fressiil , id.
id.
8 Frugeâ^ Providence,
id.
9 Rimboval, Ste. -Famille ,
id.
10 Verchin, Providence,
id.
11 Hesdïtt, St.-Vincent,
Id.
12 Marconne, Ste.-Familie,
id.
15 Parenty, id.
id.
14 Berck, id.
id.
15 Monlreuii, de la Providence,
id.
Institutrices Mques.
1 Créquy, M«» Petit, com»«. 7 — M"« Thorillon , priv,
2 Fruges, Granx, privée. 8 — Brassart, id.
3 — DamePimparé, id. 9 Marconnelie, Dame Dupont, id.
4 Brevillers, M"*»Labat, ' id. 10 Erpy, W^ Delinière , id.
5 Hesdin, Mouret, comK 11 Verchoe<j , Dame Guilbert , id.
6 — Hoberge, privée. 12 Montrenil, H^^<» Mailly . id
ARRONOISSEMËNT DE ST.-OMBft.
Institutrices religieuses.
1 Aire, sœurs de la Providence,
2 — trois ordres St. -François ,
5 Audmhem , sœurs de la Ste. -Famille ,
4 Bonningues-Iez-Ardres , id.
5 St.-Omer, St. -Vincent-de-Paul ,
6 — les Ursulines,.
7 — sœurs Clarisses,
8 — id. de la Ste. -Famille,
9 Wizemes , id. de la Providence ,
10 Arques, id. id.
11 St.-Martin-Bu-Laërt , Ste. -Famille ,
communale.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
privée.
id.
communale.
privée.
^1
InstittUrices laïques.
1 Aire, M'i«« Robert, privée.
2 — • Bègue, id.
3 Thérouanne , M"»« Binet , id.
A Fauquemlrergues ,
M^^Geneau, com*®.
5 — Roussel, privée.
6 Ardres , M^*^ Thueur , com^*.
7 — M"»«8DuquesDoy, privée.
8 — Duroyer, id.
9 — Dambron, id.
10 Louches, M"«*Lochart,com^«.
11 Touroehem, Normand, priv.
12 Audruick, M"«Hochard, com^e.
13 — M"«.Aniéré, priv.
14 Nortkerque, M"«*Fabre, priv.
15 Vieille-Eg. , Pocques, id.
16 Zutkerque,
Lagaisse, id.
17 Dohem,
Fiolet , id.
18 Seninghein,
Dusaultoir, id.
19 St-Omer,
Buridan, com*«.
20 —
Dewismes, priv
21
trescat, id.
22 — M°»e
Courmaceul, id.
23 M"«
'* Ferguson , id.
24
Bailly, id.
25
Vermesch, id.
26
M"®* Butler, id.
27 Tbiembronne, Pelletier, id.
ARRONDISSEMENT DE ST. - POL.
Institutrices religieuses,
1 Auxy-le-Château , sœurs de la Providence , communale
2St.-Pol, id. id.
3 Ramecourt, id. id.
Institutrices laïques.
1 Aubigny, M^Dericque-
bourg, privée.
2 Béthonsart,M"«»Fleary, id.
3 Penin, Pluquet, id.
4 Tinques, M^^^Regaold, id.
5 Beries , Mancel , com^*^.
6 Ai)xy4e-Ghât. Isambart, priv.
7 Bonnières,
8 Frévent,
9 Villers-Lhôp.
Calais , id.
Samier, com*«.
Valaise, priv.
.10 Avesnes- le -Comte,
M"« Courtois, priv.
11 Grand - RuUecourt ,
M">e Vanghelle , id.
12 Hauteville, M^e» Bachelet , id.
13 Mondicourt, Roussel, id.
14 Saulty, M^»» Deneuville , id.
15 Floringhem, M"««Frusset, id.
16 Pernes, Theret, id.
17 Haucby-leij-H. Cornu, com*®.
202
18 Fillièvres, M"«Ficheux, com»«. 21 Framecourt , M»" Harduin, priv.
19 Wamin, M»»» Blanche , priv, 22 St.-Pol, , Judecy, id.
20 Willeman, Mesureur, id. 23 — Maquaire, id.
RÉCAPITULATION.
NOMBRE
d'écoles
f f
NOMBRE
D ECOLES
ARRONDISSEMENTS.
tenues
par des
TOTAL.
Religes.
Laïques.
Com^e».
Privées.
Arras
17
52
18
51
69
Bëthune
9
19
13
15
28
Boulogne
12
37
15
34
A9
Mon treuil
15
12
U
13
27
St. -Orner
11
27
15
25
38
St. -Fol
3
23
5
21
26
67
170
78
159
237
DOCUMENTS STATISTIQUES SUR L INSTRUCTION PRIMAIRE.
Sur les 903 communes dont se compose le département 16 seulement
n'ont pas de maison d'école. Quoique ce soient pour la plupart des vil-
lages dont la population est minime, on pense que 13 de ces communes
pourraient entretenir chacune une école, si elles en avaient la volonté
et en s'imposant quelques sacrifices.
107 écoles publiques sont affectées aux seuls garçons et 767 sont com-
munes aux deux sexes. Le département qui devrait avoir 7 écoles de
degré supérieur , n'en compte que 6 , mais l'arrondissement de Boulogne
qui doit en avoir 3, n'en a jusqu'à présent que 2.
Cinq communes ont été autorisées à réunir une école primaire de degré
supérieur à leur collège.
Sur les 767 communes où les garçons et les filles sont reçus dans la
même école , 80 pourraient facilement en avoir une spéciale pour les
filles ; leurs ressources permettraient d'en faire les firais et de rétribuer
une institutrice. Cependant il y a dans le département 78 écoles com-
munales et 159 privées, uniquement fréquentées par les filles. Nous avon»
donné plus haut les noms des personnes qui les tiennent.
203
Défalcation faite des 16 communes n'ayant pas d'école, il résulte que
887 en sont pourvues. Sur ce nombre, 627 en sont propriétaires, 260
n'en jouissent qu'à titre de location. Le montant de cette location s'élève
à 16,856 f. 65 c. Mais, dès à présent, 79 communes s'occupent d'acheter
ou font construire des maisons d'école : pour les garçons , et les autres
sont destinées aux deux sexes.
Dans la plupart de ces écoles, le mobilier est insuffisant ou en état
de réparation.
87,258 élèves fréquentent les écoles publiques etprivées, savoir : 47,405
garçons et 59,855 filles. Mais en été et à commencer de Pâques, le
nombre décroît considérablement dans les campagnes. Bientôt la plupart
des écoles ne tardent pas à être, comme nous l'avons dit, entièrement
désertes. Les administrations municipales devraient prendre des mesures
pour faire cesser ce funeste état de choses.
Depuis le 1®' juillet 1844, jusqu'au moment de la dernière session du
conseil général, M. le ministre de l'instruction publique a fait distribuer
entre 49 communes des secours s'élevant à la somme de 85,426 f. qui
sont venus s'ajouter à celle de 189,555 f. fournie par les localités. Le
département a aussi réparti depuis la même époque 56,797 f. entre 62
communes qui avaient réalisé des sacrifices montant à 112,664 francs.
SALLES d'asile.
Il existe dans le département 21 salles d'asile. Elles sont situées dans
les lieux ci-après : •
Quatre à Arras , une à Bapaume , une à Pas , une à Béthune , une à
Garvin . une à Lens , une à Vendin-le-Vieil , deux à Boulogne , une à
Calais , une à St. -Pierre , une à Hesdin , detfx à St.-Omer , une à Aire ,
une à St.-Pol, une à Auxy-le-Château et une à Hénin-Liétard .
Les efforts tentés depuis quelques années pour en augmenter le nombre
demeurent infructueux. Lés communes manquent de ressources. Des
étal}lissements privés dans lesquels on recueille les jeunes en&nts pendant
le travail des mères suppléent à l'insuffisance des institutions publiques.
Il existe 188 asiles de cette espèce dans le département.
HOSPICES.
On compte dans le département du Pas-de-Calais 14 étabhssements
â04
connus sous le nom d'hospices. Ils soi^t placés dans chaque arrondisse-
ment ainsi qu'il suit :
ARHRONDISSEMENT d'aRRAS.
Arras. Commission administrative : MM. Gamot, Develle, Warteile-
Deretz, ^, Boguin, ^, Alp. Cot.
Hôpital civil : MM. Beaucamp, aumônier, Mercier, ^, médecin en
chef, Lestoquoy, chirurgien en chef , Lescardé, chirurgien.
Hôpital militaire : MM. Mienne, ^, médecin en chef, Tonrsel-
Devacquez, chirurgien.
M. Gautier, économe.
Bapaume. Commission administrative. : MM Legay, Duriez -Enocq,
.\uguste Croisilles , Caron-Lagniez , Duchatel ; Mouronval . ^ , médecin ,
Florimont, chirurgien adjoint, Lenglebert, chirurgien titulaire.
ARRONDISSEMENT DE BÉTHUNE.
Béthune. Cimnnission administrative : MM. Dellisse, Blin de Mu-
trel, ^, Baparlier, Lefebvre-Dupré , ^, Herreng; PruTost, médecin.
Marchand, ^, chirurgien.
Lens. Commission administrative : MM. La grange, Demayer, Boussel,
Flament, Bruneau; Testu, médecin, Carlier, chirurgien.
St. -Venant. Commission administrative : MM. Debuyser, Conseil,
Delassus, Conseil, Deniselle; Courdent, médecin.
ARRONDISSEMENT DE BOnLOGNE.
Boulogne. Commission administrative : MM. Horeau , ^ , Coillot , De
Clocheville, Haffireingue , Leroy- Mabile ; Sergent , aumônier , Roussel,
médecin, Oorré, chirurgien, St.-Jest, secrétaire.
Calais, dmmission adminisiraUve. : MM. Ph. Dévot, Henri-Dupont,
PigauU de Beaupré, ^ , Vogue, L. Dessin; Sacleu, secrétaire-économe;
Duehéne. aumônier. Gravis, médecin.
ARRONDISSEMENT DE MONTREUIL.
Hesdin. Commission administrative: MM. Willam , Térouanne, Pli-
choD , Caulet et Hallette ; Wivens , médecin.
205
Momtreuil. Commission administrative : MM. Ghomel , Lévèque ,
Brûlé, Cosynfils, Lefèvre ; MofFail, médecin, Deroussent, chirurgien.
ARRONDISSEMENT DE ST.-OMER.
Aire. Commission administrative : MM. Duboille, Midy, Louvet, Gon-
oet, Van-houck; Dumourtier, médecin, Warin, chirurgien.
Ardres, Commission administrative : MM. Coquet, ^, Clerbout,
Carton, Trouille. Lecoutre; Aucbeval, chirurgien.
Sl.^Omer, Commission administrative : MM. Delattre, Deschamps, ^,
Lefebvre-Hermand , ^ , Pley , ^ , Thullier.
Hôpital général. MM. Tabbé Deneuville, aumônier. Prince, médecin,
CuveUer, chirurgien.
HôjpHal St. -Louis. MM. Tabbé Lemaire, aumônier, Coze, médecin,
Evrard, chirurgien.
Hôpital St. 'Jean-Baptiste. MM. l'abbé Lebleu, aumônier, Prince, mé-
decin, Cuvelier, chirurgien.
ARRONDISSEMENT DE ST.-POL.
Aitxif'le-Chdteau. Commission administrative : MM. de Carbonnelle,
Deplanque, Wallart, Lefebvre, Petit; Léger, médecin.
St.'Pol. Commission administrative : MM. Genelle , Danvin, Lambert,
Prévost, Graux, Capron; Bruno-Dan vin , médecin.
Chaque commission est présidée par le maire de la ville où elle est
instituée.
BUREAUX DE BIENFAISANCE.
U existe dans le Pa&*de-Calais un bureau de bienfaisance dans chaque
commune , mais seulement 366 ont des revenus territoriaux. En voici le
nooibre par arrondissement et le montant des revenus ;
ARRONDISSEMENTS. Nombrc dos bureaux. Montant des revenus.
Arras. 106 190,465 f. 26 c.
Béthune. H 4 175,36i 74
Boulope.
Montreuil.
St.-Omcr.
St.-Pol.
Totaux. . .
17
131,840
28
16
22,377
77
6!2
104,912
86
51
15,454
45
566
640.415
36
206
CAISSES d'Épargnes.
Au premier janvier 1845, il se trouvait 15 caisses d'épargnes dans le
Pas-de-Calais. Elles étaient établies à Aire , Ârras , Âuxy-le-Chàteau , Ba-
paume, Béthune. Boulogne, Calais, Frévent, Hesdin, Lens, Lillers,
Montreuil et St. -Orner. Deux nouvelles seront prochainement ouvertes à
Fruges et à St.-;Pol,
Le nombre des dépôls dépassant les limites fixées par l'art, i^^ de la loi
du 22 juin 1845, qui s'élevait en 1844, à 654, était encore au 31 dé-
cembre 1845 de 586.
» Le 1«' janvier 1845 , les 15 caisses en activité, pré- ' «
sentaient une masse de dépôts montant à 5,562,550 48
Les versements effectués pendant l'année ont été . . 2,290,850 56
Les intérêts des dépôts ont fourni 201,185 06
Total 7,854,585 90
Les retraits opérés ayant été de 1,990,710 92
11 restait au 51' décembre 5,944,872 98
Le mouvement des livrets constate un accroissement de 1554 déposi-
taires.
Leur nombre était au 51 décembre 1844 de 9,002
Dans le courant de 1845 il en a été ouvert 5,188
Total 12,190
11 en a été soldé 1,854
Restait au 51 décembre 1 845 10,356
Le tableau ci-après indique comme les augmentations se partagent
entre les divers arrondissements.
207
■
— \
Nombre
-2 •
■
Population
Montant des
-I «« «^
de
" tm
ARRONDISSEM**.
de
dépôts au
gf-g
livrets au
l'arrondis*.
31 déc. 1845.
S ou
31 déc.
1845.
a".
o o*
59
Arras. . . .
467,598
1,745,688 08
10 41
2,795
BéthuDe . .
134,282
668,164 69
4 98
1,310
102
Boulogne. .
113,143
2,160,156 55
19 09
3.480
32
Montreuil. .
79,711
281,037 19
3 52
605
132
St.-Omer. .
109,144
997,438 72
9 14
1,947
56
St.-Pol, . .
81,143
92,407 75
1 13
199
407
685,021
5,941,872 98
8 68
10,336
66
Quoique privé de grands centres de population, le Pas-de-Calais figure
désormais parmi les départements où la salutaire institution des caisses
d'épargnes a reçu les plus grands développements.
La moyenne des dépôts qui est, comme on vient de te voir , de 8 f.
68 c. , n'était en 1841 que de 4 f. 59 centimes.
MONTS - DE - PIÉTÉ.
Quatre monts-de-piété sont institués dans le Pas-de-Calais. Ils se trou-
vent à Arras, Boulogne, Calais et St.-Omer.
Administration.
HONT-DE-PIÉTÉ d' ARRAS.
M. le maire d'Arras, 0. ^, président, MM. Monel père, Gamot,
Hurtrel-Letombe, ^, Jude-Dehée, Duâouit, ^; Charles Watelet, directeur ;
Mercier, caissier ; Thiloy-Amouts, receveur pour les dégagements ; Ch. Du-
cbastelet, garde magasin.
MONT-DE-PlÉTé DE BOULOGNE.
M. le maire de Boulogne, 0. ^, président; M. Dherbinghen, vice-
président; MM. Hamy, Ottsommerard, Serret, Baret-Ternaux , Moreau-
208
Deialleau . administrateurs ; Mariette, secrétaire du conseil d'administration,
MM, Lelièvre, directeur, Baret, Henri, caissier, Dubourquoi l®»* com-
mis, Victor Baret, 2« commis.
MONT-OE-PIÉTÉ DE CALAIS.
M. Legros-Devot , ^, maire, président, MM. Dévot, père, Ijfc,
A. Vogue, Lejeune-Nott, A. Lemoine, F. Sagot, L. Denempont, adminis-
trateurs ; L. Pierredon, directeur-caissier; A. Leroy, garde-magasm , ap-
préciateur , H Ducrocq , !«' commis ; À. Pierredon , 2« ; Sacleu, secrétaire.
MONT-DE-PIÉTÉ DE ST.-OMER.
M. le maire de la ville, président; MM. Aug. Pley, Lefebvre-Hermant, ^,
Thuillier, Delattre et Descbamps, administrateurs; directeur, M. Butay-
Desehodt; appréciateur-secrétaire, M. Peuvrelle ; commis aux écritures ,
M. Cousin ; garde-magasin , M. FlajoUet; secrétaire particulier du directeur,
M. Butay fils.
ASILES DE LOMMELET ET DE ST. -VENANT.
Le service des aliénés ^ans le Pas-de-Calais placé, en 18^1 , dans des
conditions déplorables, est aujourd'hui dans une situation progressive.
C'est à Lommelet près de Lille que nos malheureux malades sont con-
duits. Cet établissement continue de mériter la confiance qui lui a été
accordée. Il est géré par les firères de St.-Jean-de-Dieu dont la commis-
sion de surveillance et de médecin-inspecteur s'accordent à préconiser les
soins pieux et constants.
Les femmes sont envoyées à St.-Venant. Cet asile, grâce aux soins de
sa commission administrative , aux efforts d'un directeur capable et zélé ,
grâce surtout à l'admirable dévouement et au travail incessant des sœurs
de r Enfant-Jésus , est devenu désormais un hospice remarquable par
l'ordre, la tenue, la propreté. Le régime alimentaire a été amélioré, et
est sain et abondant ; les cellules infectes grillées sont remplacées par
des dortoirs rians et salubres ; un second atelier de travail a été ouvert ,
le premier ne suffisant plus aux demandes des malades ; enfin les prome^
nades sont continuées et l'usage des préaux est devenu plus constant.
^9
C'est par l'appréciation de ces améliorations que l'avenir doit ac-
crottre, que le département de la -Seine a doublé le nombre de femmes
aliénées , envoyées à St-Venant. Ce nombre est porté à 220 et procure
à rétablissement une recette annuelle de 100,000 fr.
Au l*'^ janvier 1845 , le nombre de& aliénés entretenus aux frais du
département dans les deux asiles de Lommelet et de St-Venant était
de 132
U en est entré pendant l'année* 48
■d.
Total 180
Il en est mort , . 22 1 ^^
Il en est sorti par guérison 15 j
Restant au 31 décembre. . , . . 143
En vertu de Tartitïe 26 de la loi du 30 juin 1838 , le Conseil €éné-
ral du Pas-de-Calais , dans sa session de 1S46 , a approuvé un règle-
ment de M . le Préfet, qui fixe aux taux suivants la journée des aliénés
et les pensions des personnes qui sont amenées par leur famille dans
Tasile de St-Venant.
/4Mm^s des cMnis pUuéê d'ofjjice aux frais de9 déportemenU •
et des communes.
Pour le Pas-de-Calais. » f. 50 c.
Pour la Marne et l'Aisne ....... 1 . 20
Pour la Seine , • • 1 25.
. Pensions.
1" cla^e ....-,., 950 Ir.
2 e 700
3« ^ . . . 500
> I
ÀLommelet , ieprix delà journée des malades au compte du dépar-
teoient estde 1 fr. Quant aux pensions , le prix est réglé à l'amiable
par la dlreotenr et les parents ; sous ce dernier rapport , l'administra*
tion ne peut pas interrenir, cet asile étant un établissement prïvé.
14.
210
CONFBJËRIE DE S^^LBONARD.
Cette confrérie a été instituée en 1787 à St-Omer et oonfirmée par
une bulle du papetGlément Xll , le 98 janvier 1740, fulminée le 15
juillet suivant par Tévéque Joseph -Alphonse de Valhelle.
L'article 24 d'un règlement fbrmé par le mayeur.et les. échevins de
àt-Omer , le 20 janvier 1744 , porte que le jour dos exécutions , il
sera célébré par le directeur de la confrérie une messe que tous
les confrères devront entendre et pendant laquelle ils devront aussi
communier , afin que Dieu accorde au patient les forces suffisantes
pour se reconnaître dans ses derniers moments et mourir avec rési-
gnation «
D'après Tarticle suivant , les confrères ne peuvent, un jQur d,'^é-
cutipn ^ ipQrt s'absenter de la ville , s^s ç^^se léD;itim^* U l^ur est
aussi enjoint de ne pas boire dans la prisox^ et il e^t ep outre à pareil
jour, défendu au,x çgnfrères-quêteurs d'enta:ei' dans les cabarets, pour
y boire, sous peine de deux francs d'amende la première fois, de giut-*
tre francs , la seconde et d'être rayés du tableau , la troisième.
Les oonfrères doivent se réunir avant ^exécution dans une église
pour réciter tous ensemble l^jpt^otMffM Misemreei les litanies des Saints,
tandis que quelques autres restent auprès du condamné , pour lui
donner des soins et l'accoûipagner jusqu'à Téchafaud.
Après l'exécution , le bedeau de la Confrérie doit en prévenir ses
membres , qui quittent atissîtôt l'église d'où ils emportent une civière
garnie d'un poêle, plié en quati^e. Arrivés au lieu où git le supplicié,
les confrères entourent son corps, et après avoir récité à genoux le De
ProfundiSj ils l'ensevelissent , le mettent dans le cercueil qu'ils en-
lèvent en chantant le Psaume Miserere^ vont à la rencontre du clergé,
déposent momentanément le corps à l'église , où un libéra est chanté
et le transportent ensuite au lieu delà sépulture , en répétant sur le
fli#9»e toâ y o'^Vàrdi^re en olianidiit , le MsoMim ifispféte.
Four dite- re(u mtaibare de It Gimfrérie de St-Léonard, il liant liM
un 4»atioUit de si;^, qnûia , vecser douae fradàcs dans la caissarde te So»*
ciétéet doniimr un.oietcge de.oire ^terge du poids d'unlcilog.
Les Confrères s'engagent aussi à payer une cotisation annuelle de
1 fr. 50. Leur règlement leur enjoint d'avoir un soin particulier des
prisonniers à qui le doyen distribue les aliments et les Jiabillements
211
nécessaires. A cet effet, il se fait des quêtes aux légumes, à la viande,
etc.
Il existe aussi des consœurs de St-Lépnard , régies par un règle-
ment particulier.
Le nombre des membres de la Compagnie est illimité. Plus de cent
personnes, hommes et femmes, Qpn-seu}emont de St.-Omer, mais
d^Aire, d'Arqués , de St-Martin-au-Laërt , en font aujourd'hui partie.
Outre la Confrérie de St-Léonard, on distingue à Si- Orner celles
de Notre-Dame-des^Miraeles , — du Str-Viatique , — des Trépassés ,
*— du Sacré-Cœur, — de Notre-Dame* AuxiUatrice , -^ de Notre-Dame
du Mont-Carmel , — de Jésus flag^lé , — archi -confrérie du Sacrée
CoBur de Marie , — des Anges gardiens, — de SMllomeille. Chaque
paroisse a ses Confréries particulières.
SOGIÉXÉ DK MENFAISANGB DE S*«01IBR.
Cette société s'est établie le 6 octobre 1839, dans le but de célébrer^
chaque année ou tous les deux ans, une fête historique, représentant
un ou plusieurs épisodes de Thistoire de St-Omer ou de l'histoire de
Flandres et d'Artois , et de concourir à l'extinction de la onendicité à
St-Omer , au moyen de quêtes faites pendant la durée des fêtes.
Le paiement de la cotisation destinée à subvenir aux dépenses
qu'elles nécassite^t, inyestit toute personne du titre de Membre de la
société. Sont membres adyoints tous ceux qui sans payer la coftisatton
prennent et accomplissent l'engagement de concourir par leur tratail
à la confection des objets destinés au matériel des oortéges.
Les statuts de cette société rédigés en ^ articles ont été soumis à
Son Exceli^iMse le Ministre 4e l'Intérieur, qui le» a reyêtus de sa
sanction.
Rappelons, en terminait, que dans les années 1840, 1S4I et 1846,
cette société, au moment de la ducasse de St-Omer, a fait représentev
rentrée trlomi^ale de Guillaume Cliton, duc de Normandietet comte
de Flandres, daçis la ville de St^mer, dont il était devenu depuis peu
le s^T«rain; que ces solennités ont afog^ené un§ loule iopombcable
dans cette ville ; que des quêtes abondantes ont été faites et.lea pro-
duits dislrijbués aux indi^gens. •
C*est ainsi que la société atteint le but charitable auquel elle vise.
212
SOCIÉTÉS SAVANTES.
«OCléTÉ ROYALE D'ARRAS.
. Président M. Rêpécaud£ ^, colonel du génie, en retraite.
Chancelier, M. Dassormevilie, professeur à Técole de médecine.
Secrétaire perpétuel, M. ComiUe^ président du tribunal* civil, mem-
bre du conseil général et du conseil municipal d' Arras.
Arcbiyiâte, Jf. BiUety avocat, membre du conseil général et du con-
• seil municipal d'Arras.
Vice-chancelier, M. Henri Colin, avocat, juge-suppléant au tribunal
civil d*Arras.
Secrétaire adjoint, jf. le comte Àûhtnet d'Uériaotirt^ propsiétaire.
Archiviste adjoint M. Parenty, chanoine titulaire du chapitre d*Ar-
ras.
JIEMBfiES HONORAIRES.
MM.
S. E, le ct^dinal de la Tour d'Auvergne Lauraguaisy évêqued^Arras.
Métier, docteur en médecine, à Douai.
Martin, ingénieur des ponts-et chaussées, ancien membre résidant.
Le vieointe BHn de Bourdon ^^ député.
De Missy ^, colonel du génie en retraite, ancien membre résidant.
Le baron de Hautecloque ^, propriétaire à Arras.
L'abbé IHssaux 1 ch&noine titulaire, ancien membre résidant'.
Philis #, conseiller de préfecture, à Versailles, ancien membre ré-
sidant.
Comault C ^^ colonel du génie en retraite , ancien memblierési-*
dakkt.
Guillaiume Lenglet, procureur du roi, à St-Pol , ancien membre ré^
sidant.
De Wairenghien, conseiller à la cour royale de Douai, anèien tien^bi^
résidant.
LamarU, ingénieur des ponts-etH^haussées, à Gand, ancien m^eoirbre
résidant. • '
213
Foissey, professeur de rhétorique, à Lille, ancien membre résidant.
Larxillière^ professeur de Mathématiques à Bar -le -Duc, ancien
membre résidant.
Blanquartde Bailleuly (0, !&], Intendant militaire à Rouen» ancien
membre résidant.
Gau^a, (0. .$], Préfet du département de la Vendée.
Létang^ (C. eft)» Lieutenant- Général.
Dorlencourti Juge suppléant au Tribunal civil de Douai. «
Drappierr (#] » Ingénieur en chef des Ponts-et-Ghaus9ées à Paris,
ancien membre résidant.
Servatius, (0. $), Maréchal-de-Gamp à Bourges , ancien membre
résidant.
MBMBBES RiSIDANTS.
MM.
Le baron d'Herlincourt (^), propriétaire.
Le baron Lallart [$), propriétaire.
Grespel-Dellisse ($], fabricant de Sucre indigène.
Thellier de Sars, propriétaire.
Harbaville (^), Gonseiller de Préfecture.
Léon d'Herlincourt, député et membre du conseil général.
Dudouit (#], membre du conseil général.
Brégeaut, professeur de botanique à Técole de médecine.
Frédéric^Degeorge, rédacteur en chef du Progrès.
Leducq, avocat.
Maurice Golin (0. e^)^ maire d'Arras.
Gharles Wartelle (^ft), adjoint du maire d*Arras.
Luez, avocat.
Alex. Thibaut, propriétaire.
Esnault [e^], députa (Bt membre du conseil municipal d'Arras.
Coste-Crespel, propriétaire.
Broy, professeur de seconde au collège d'Arras.
Ledieu, docteur en médecine.
Frédhon, chanoine titulaire du chapitre d'Arras ..
Godin, archiviste du département.
Boistel, avocat, juge-suppléant au tribunal civil d'Arras.
Derbigny $ , directeur de l'Enregistrement.
Lallier, Procureur du Roi.
214
MEMBRES CORRESPONDANTS.
MM.
Peuvion fils, négociant, à Lille.
PehervnB , professeur de mathématiques, à Lille.
Deheugny^ littérateur, à Lille.
Pecqueur, # directeurdu Conservatoire des arts et métiers, à Paris.
Lefehvre-Dupré, ^ président du tribunal civil de Béthune, membre
du conseil-général.
Mourgues, 0 # receveur des contributions directes, à Paris.
Courdent^ docteur en médecine, à St-Yenant.
Cavmtou fils, pharmacien, à Paris.
Villermey docteur en médecine, à Paris.
Evrard, docteur en médecine, à St-^Denis.
Willaume, docteur en médecine, à Metz.
Barbier, ^ docteur en médecine , à Ârras.
Dunaud, docteur en médecine, à Boulogne.
Marguet^ ^ ingénieur en chef du port, à Boulogne.
Prévost, # maire d*Hesdin, membre du conseil général.
Tordeux, pharmacien, à Cambrai.
Pioche, docteur en médecine, à Clermont-Ferrand.
Cavenne, C ^ inspecteur général des pohts-6t-chaussées , à Paris.
Derheims, pharmacien, à St-Omer.
Hédouin, avocat, h Paris.
Derome, Charles, manufacturier, à Paris.
Duhrunfaut, professeur de chimie, à Paris.
Lefebvre, cultivateur, à Couïogne, près Calais.
Corne, président du tribunal civil de Douai.
Evrard , docteur en chirurgie, à St-Omer.
Labarraque, pharmacien, à Paris.
Pierquin , docteur en médecine, à Montpellier.
Quenson, ^ député, président du tribunal civil de St-Omer, membrer
du conseil-général.
Mouronval, ^ docteur en médecine, à Bapaume.
Marchand, # docteur en médecine, à Béthune.
Leglay, yt^ archiviste général du département du Nord, à Lille.
Le baron de Seret , propriétaire, à Fruges.
fils
SOCIÉTÉ DES ANTIQUAIRES BE LA HORINIE.
LISTB DES PRINCIPAUX FONDATEURS.
. MM.
ÀUent^ pair de France [décédé).
Lefehvre'Hermant^ ^ meoxbre de la Chambre des Députés et ^ii
Conseil général du département.
Jean de Rheim», membre de TAcadémie royale de Paris.
LISTE DES FONDATEURS TITULAIRES.
MM.
Perey^ mâféchal-de-camp (décédé).
Evrard^ docteur-médecin.
Desmarquoyt licencié en médecine [décédé).
Àug. Pley^ À. Toumier, FI, Duméril. ,
Jean de RheitM^ Louis de Givenckg-H.
Lesergeant, pair de France (décédé).
Vanhende^ Àlb. Legrand, Hect. Piers.
Hardouin, colonel d'artillerie.
B.-J, Cadart , Ed, Deneuvilîe , Mallet.
Bermant-Legrand, Vaneehoudê^ colonel du génie.
COMPOSITION ACtVELLÈ Dfi lA SOClM.
Présidttftit jr. U ^komteDutertn, C 4t mafédial^de-camp, cheyalier
de StrLouis et de Slr^FerdifiAsd d*E&pàgilô.
Yice-président, M. Alex. Sermand, membre de plasieuli sociétés
' savantes françaises et étrangères, correspondant du ministère de Vin-
truotioD publique pojar les travaux historiquBs.
Secrétaire perpétuel, M. Louis de Givenehyt membre de plusieuis
sociétés savantes et membre titulaire non résidant du comité des char-
tes, diiddmesi etG<» vi ministère de Tinstruction publique.
Archiviste, M, Sénri de Laplane « député de Slsteron , membre de
rinsUtttt historique de la Belgique et 4e plusieurs autres sociétés
savas^tOA nationale etétranf^res.
Trésorier, Jf. Malkt pire.
2ia
MEMBRES TITULAIRES.
MM.
Clovis Bolardi prêtre attaché au pensionnat de St-Bertin.
Edouard Deneuville, ancien négociant, membre du conseil[municipal.
Faveroly licencié ès-lettres, proviseur du collège royal.
Romain de Givenchy, propriétaire.
Àlb, Legrand, receveur municipal, membre de plusieurs sociétés sa-
vantes.
Martely docteur en droit, avocat , membre du comité supérieur de
Tinstruction primaire
Edouard de Monnecove ^, pair de France.
Ch. Pagfard, propriétaire.
Àug. Pley, 0 'ff, propriétaire, président du bureau de bienfaisance.
Quenson, # député, président du tribunal civil de St-Om.er, ancien
conseiller à la cour royale de Douai, membre du conseil général, cor-
respondant du ministère de l'instruction publicjue pour les travaux
historiques, président de la société d'agriculture, membre corresjj^n-
dant de plusieurs sociétés savantes.
De Récicourt ^, chef de bataillon du génie.
WatemaUy ancien notaire.
Couvelaerst professeur de seconde au collège royal.
Akx. Machardy médecin, membre de la soci.été d'Agriculture.
Prince, médecin de l'hôpital général.
Duriez, curé doyen de Notre-Dame.
Toursel, directeur du pensionnat de Str-Bertin.
membres honoiulres résidant a saint-^ika ov oaks
l'arrondissement.
MM.
Armand #, ancien maire, ancien député.
Lefebvre'Hermant , # , député , membre du conseil général et de
plusieurs sociétés savantes .
Florimond Duméril ; propriétaire.
Hector Piers, correspondant du ministère de rinstractîon pnbli(pie,
de la société r03ralé dés Antiquaires de France , des soiciétés d^Arras ,
Douai , Calais , etc., anci^ bibliothécaire de la ville de St^Omer.
Jean de Rheims, membre du comité supérieur d'instruction primaire,
de l'académie royale de médecine de Paris , de la société des sciences
/
ai7
*
de la môme ville, des sociétés savanlesde l'Allemagne Septentrionale,
d'Amiens, Rouen, Douai, Lille, Arras, Salsufen, etc.
Jules SP-Àmour, homme de lettres , membre des sociétés de Douai,
Lille.
Touffiter, notaire, membre du conseil d'arrondissement, du comité
supérieur d'instruction publique.
De VerteiUac, 0 ^, préfet de la Haute-Saône.
Eug. Dufaitelle , archéologue , homme de lettres , membre de plu-
sieurs sociétés savantes , brigadier de Toctroi de la ville de St-Omer.
XEMBRES HONORAIRES ET C0RR£SH>in>ÂNTB, DOWGILlés DAHS LB
DéPARTEMEHT BU PAS-DE-GALiia.
Aire,
MM.
Scott, doyen d'Aire.
L'abbé Denunçq,
Menchej colonel en retraite, antiquaire.
Ârras.
S. Em* le Cardinal , Ëvêque d* Arras , G. G. #.
L'abbé BaiUy , vicaire-général.
Maurice Colin , 0. jfi^ maire de la ville d' Arras.
Henri Colin , avocat.
Comille , président du tribunal eivil.
Deladerrière , propriétaire.
L'abbé Fréchon , chanoine titulaire. » -
Godin , archiviste du département.
HarbaviUey $ , conseiller de préfecture.
Le comte Àehmet d'Héricourt, antiquaire et historiographe.
Le Roux du Chastelet , propriétaire.
Chevalier de lûios, propriétaire. .
L'abbé Parenty, chanoine titulaire.
Em. Petit , président honoraire.
Temtncfe, percepteur, à Bois-Bernard.
Béthune.
•\
Lefebvre-JDupré, ifit, président du tribunal Givih
JJailoy, avocat à Béthune.
SIS
Ahot de Bazinghen, antiquaire.
AU Àdatn^ 0 $ , maire de Boulogne.
Demarley #, pharmaeien.
Ùuehossm aine, négociant.
Dutertre-Hyvart , pharmacien.
Gérard, avocat.
Boreau, ^ , trésorier des invalides de la Marne.
Leâuc, médecin.
Morgue ^ # , ingéniBur en durf.
Marmin, ancien inspecteur des postes.
Marmin, négociant.
Morand, avocat.
Jh Rinquesent, propriétaire.
Eugène de Romy, ancien officier d'artillerie.
Calais»
De fiftciwwpère, courtier maritime.
De Rheims fils , bibliothécaire.
Durand, Ântony, numismate.
Henneguier, vérificateur des douanes.
Pigault de Beaupré, membre du conseil-général.
Delye, avoué. ^
Enhrt, pré^dent du tribunal dvîl.
Frazilier, médecin.
Guéroult de Bow-Rohert , propriétaire.
Renty.
Lesergeant de Mannecove , Amedée, propriétaire.
St-Pal.
Ansart, notaire.
Danvin, docteur en médecine.
Genelîe , avocat.
Lambert, greffier dia tribunal.
tefebvre , ancien avoué.
219
COMMISSION BÉPARTEMENTALE POUR l'eXPLORATION
ET LA CONSERVATION DES MONUMENTS
HISTORIQUES.
Cette commission a été créée par arrêté du 8 mars 1846. Elle siège
sons la présidence du préfet au chef-lieu du département et s'assemble
au moins une fois chaque année , avant la session du conseil-général.
Elle recherche et classe les anciens édifices remarquables , propose
les mesures qu'exige leur conservation. Elle explore les archives com-
munales, signale les documents dignes dUntérôt. Elle surveille les
découvertes d'objets d'art ou de débris historiques et doit arrêter le
plan de la statistique archéologique.
Sont membres de la commission :
Àrronéissemmi d*Afra8,
tfH. Harbavilie, conseiller de préfecture.
L'abbé Parenty, chanoine d'Arras.
Le comte A. de Servins d'Hériopurt.
Grandguillaume , propriétaire.
Teminck , percepteur, à Boîs^Beraaf d.
Grigny, fils, architecte. .
Boitel , avocat , propriétaire.
Chevalier dé Linas.
Godin , archiviste du département, secrétaire.
MM. Lequien , sous-préfet de Béthuoe.
Dancoisne, numismate et paléographe, à Héiiin«lJétiu9d.
Le comte de Foulers , membre dû «onsvil-géaéral., à liller»»
Alexis Xean , conseiller municipal , à Lillers.
Arrondissement de Boulogne ,
MM. Abot de Bazinghen, archéologue , à Boulogne.
Moreau, avocat, paléographe, id.
MM. Pigault de Beaupré , correspondant du ministère de ^instruction
publique» è^ Calais.
De Basler , architecte, à Boulogne.
De Rheims, bibliothécaire , à Calais.
Arrondissement de Montreuil.
MM.Dovergne, bibliothécaire, kHesdin.
Gustaye Souquet , à Étaples.
' Henneguier , archéologue , à Montreuil.
Arrondissement de Saint-Omer.
• *
MM.L. de Givenchy , secrétaire de la Société des Antiquaires de la
Morinie.
Le président Quenson , député.
Alexandre Hermant , numismate, àSaint^Omef.
Albert Legrand.
Henri de la Plane , archéologue « député.
L'abbé Lamort , ancien yicaire , à Aire , aujourd'hui curé-doyen ,
à Oisy.
Arrondissement de Sain^Pol.
MM. Robitaille , curé-doyen de Saint-Pol.
De Carbonnei , k Auxi-le-Château. .
Cette commission choisit dans son sein , dans sa séance d'installa-
tion du ^juillet 1846, un comité composé de sept membres et chargé
de centraliser et de diriger ses études. Il se réunit à des époques très
rapprochées , dans une des salles de rhdt'el des archives du départe-
ment.
MM.Harbayille, Tice^président.
Le comte! A. de Servins d'Héricourt.
Parenty.
Grandguillaume.
Grigny.
Terninck.
Godin , secrétaire.
Dans cette même séance , M. Félix Lequien , sous - préfet de Bé-
thime , a- déposé un travairtrès curieux dans lequel il décrit le Dolmen
de Fresnicourt , Tun des monuments les i^lus considérables de Tère
celtique , appelé autrefois par les superstitieux habitants du pays la
Table des Fées , et connu aujourd'hui sous un nom beaucoup plus pro-
saïque de Bises Pierres , qu'elles ont tiré de leurs couleurs,
DU DOLMEN DB FBESNIGOCRT.
*
Ce monument çeltique« dit )!• Lequien, consiste en cinq pierres
d'énormes et de diverses dimensions, qui s'élèvent au - dessus du
taillis d'un bosquet dans lequel elles se trouvent et dont quatre encore
implantées , ont évidemment servi de supports à la cinquième depla-
xée en forme de table et d'une circonférence de 9™ , 30<» , laquelle in
olinéesur le sol est restée posée, sur deux points de ses anciens appuis.
Ce Dolmen était précédé d'une enceinte de pierres pavées , ou relié
aux deux monuments entre lesquels il se trouvait par une double
rangée de pierres , formant galerie. Voici comme M. Lequien décrit la
j)Ositiondes victimes humaijies sur l'autel des terribles dieux Tentâtes,
9ésus etTaraniâ : « Étendu sur la pierre , le patient faisait, face à
» l'Orient : dans le premier bassin , pesait la tête ; l'eau que contenait
:» une petite cavité dont l'auteur a parlé aillieurs , servait à prolonger
j» l'agonie de la victime. Le second bassin était occupé par son dos et
» ses reins ; ses pieds entravés par les cl^aînes fixées dans les. deux
» cavités du bas de la table , entr'ouvraient les jambes qui laissaient
» voir la figure hexagone que nous avons décrite ; des cavités de la
» tranche , partaient^'autres chaînes , assurant l'immobilité des bras
» et du corps de la victime , dont le sang s'écoulait par les deux petits
» trous circulaires en dessous l'un de l'autre , au fond du rebord du
:» deuxième bassin. »
M. Grigny fils a aussi annoncé k l'assemblée, qui l'a écouté avec la
plus vive sympathie ^ que sur la demande de M. le curé d'Azincourt,
il s'occupe de faire disposer dans une des chapelles de l'église de cette
paroisse , un caveau où seront déposés les ossements des Français ,
tués à la fameuse bataille de ce nom , le 25 octobre 1415.
Nous citerons encore un rapport très remarquable sur les crûtes
^erancienne cathédrale d*Arras , par If. A. Boitel, avccat et juge-
suppléant au tribunalcivil.
ARCHIVES DÉPAKTEHBNIALES^ RUS DBS TEIMTURIEBS^
A ARRAS.
Les bureaux sont ouyerts au public de 10 heures du matin à 3
heures du soir.
Quoique , dans les deux Annuaires que nous avons publiés , nous
a^ons parlé ayec quelqu'étendue de ces précieuses Archives , nous
n'avons pas épuisé la matière. Nous mentionnerons cette fois les Ar->
chives du Conseil protmcial et de VéUetion d'Attois^ de la gouvernance
d^Arras et du bailliage de Bapaume , qui , étant restées déposées au tri-
bunal civil d'Arras et que , réunies seulement en 1838 au vaste dépôt
de St-Vaast , sont devenues l'objet de toute Tattention de M. Tarchi-
<
viste du département.
An milieu de ces débris échappés k Tincendie , à Thumidité , etc.,
tf. Godin, arehivisfe, a été assez heureux pour retrouver et compléter
de curieux documents , relatifs aux affaires privées et publiques et
des pièces d'un haut et puissant intérêt pour Thistoire générale de
l'ancienne province d* Artois.
Un rapport que M. Godin a Hiit sur la situation du service qui lui
est confié a été cité avec éloge par M. le Préfet , dans celui que ce
magistrat a foit lui-même au conseil général dans la dernière session.
Archiviste, M. Godin , membre de plusieurs sociétés savante^.
■**"■•••**.
SOCIÉTÉS b' AGRICULTURE.
SOCIÉTÉ P'A^aiGULTURB D'iB&'AS.
Cette Société est composée de 21 membres, dpnt 14 sont çumva.^ius
et 7 agronomes.
Tons les membres , excepté M, le Préfet qui en. fait pArtie d9 droit ,
sont choisis par voie élective. Les officiom soi^t m4f^ à la réMwtion
tous les deux ans.
Les travaux d» la Soeiôté oi^ du retentissement : de dirers points
de la France on lui a demandé des instructions sur 1q mode des cul-
tures intercalaires , telles que celle du lin , du colzat , instruations
qu'elle s'est empressée de rédiger et d'adresser aux assemblées C|Hi les
sollicitaient.
«
M. \b Préfet , président né delà soci<§té.
Yioe^président : M. Goudemes, # , propriétaire-cultivateur , maire
de Fresnof , membre du conseil général.
Seoréteire : M. LéoB d'Herlinoourt , propriétaire-cultivateur, maire
d'Éterpigny , membre du eonseil général: , député.
Secrétaire-adjoint : X. Brégeaut , pharmaôen, chimiste, professeur
à récole de médecine d'Ârras.
MM.Harbaville , ^ , conseiller de préfecture , meçibre de la société
royale d'Arras , membre de plusieurs sociétés saradc^te».
Crespel-Dellisse, ^, propriétaire, manufacturieiCi meo^)re de la
société royale d'Arras.
Hocedé , Albéric , bortûcnlteur, à Ba^ux.
Saudemont « cultivateur et maire , à ÂJcleux-en-Gohelle, mem-
bre du conseil d'arrondissement.
Demory , propriétaire - cultivaienir et maire , à Fl^eanes-lez-
Itoi^iibjiui.
Tailliandier père, propriétaire, à Cagnicoort,
Mazy, cu!tjiy9.feeuf » k Cagnico^rt, membre du conseil d'arron-
dissement.
Legentil , propriétaire-cultivateur, maire, à Méricourt.
Liger, conseiU/sr de préCecltwre , à Arras.
Aési^nl^Q;, c^Uiv^tevr et matue., à Cbéri9y.
Wagrez.tPffC^fiét^lrQ et omiM».^ Beaumet9*'lQi:-GMribrai.
Everts, ^^ mMeoiii^YÔlérinaife de L'artondissemMftt d' Arras.
Payen, Henri, pneiMriétaira-: cultivateur et maire, à Boiry-
BeçqiiQïeBe..
«
OMbiDM^il, 4b V proftiéitaii'e y oultiiraleup et maire, membre
du conseil général , à Inchy.
D^Mwtiirft«Hiuettv prq^riétaire» président en conseil d'arron-
Vaillant , Auguq[ta<tp(rop»létair&t oultiv. et maire de la Herlière.
Maurice Colin ,0^^ maire de la ville d' Arras.
324
SOGlili D'AffUCnUIIU BB.I^THnMB.
Indépendamment de la propagation des méthodes et découvertes
utiles qui peuvent contribuer au perfectionnement de l'Agriculture et
4e THorticulture , cette Société a aussi pour but d'encourager tous
les services agricoles.
Elle se divise en deux sections *. Tune d' Agriculture , et Taàtre
d'Horticulture. La première se compose de 21 lùembres titulaires ,
dont deux tiers , au moins , sont cultivateurs , domiciliés dans Tarron^
dissement « l'autre tiers est pris parmi les personnes qui s*adonnent
à des études agronomique^ ou qui possèdent des connaissanoes spé-
ciales dans les diverses parties de$ sciences naturelles.
La deuxième section se compose de 9 membres titulaires, pris
parmi les personnes connues pour se livrer à la culture des fleurs ou
des arbres fruitiers dans l'arrondissement.
L'une et l'autre section se composent , en outre , d'un nombre illi-
mité de membres correspondants.
MEMBRES TITULAIRES.
Section d'Agriculture.
yil. Le 60U9*préfet , président.
d'Âubers , maire de Vendin-le-Yiel , vice-présidentde la section
d'Agriculture.
Brasme , fils , cultivateur , à Butly , secrétaire.
MEMBRES.
HM.Dellisse , Tiburce, manufacturier, à Béthune.
Delelis , Josepb , propriétaire , cultivateur , à Fouiquières.
Flabaut, propriétaire, cultivateur, à La Bourse.
Le comte de Foulers , propriétaire , à Lillers.
Gopin , père , cultivatenr , à Houcbain.
Decrombecque , propriétaire , agriculteur , à Lens.
Le vicomte de Beaulaincourt , propriétaire , à Yaudrlcourt.
Galonné , maire de Verquin.
, Mathon, propriétaire , cultivateur et maire, à'Aûchy; *
Pronier , fabricant de sucre , à Noyelle-lez^YameUes.
De Foucault, propriétaire , à La Pugnoy.
Thorel , h Houchain.
22S«
HH.Doresmieulx, propriétaire , à Fouquières-lez^Béthune.
Léyôque , fabricant de sucre indigène , à Lambres.
Vilain , Célestin , propriétaire - cultivateur , à Yendin-lez-
Béthune.
Hermary , propriétaire-cultivateur , à Mazinghem.
taîfin , propriétaire , à Gosnay.
Sénéchal , manufacturier , à Ghocques.
Section d'Horticulture*
MU. Desvachaux , à La Buissière , vice • président de la section
d'Horticulture.
Lomel, deBéthune, trésorier.
MEMBRES.
MM. De Bellonnet , maire de Béthune.
D'Hallewyn , propriétaire , à Liettres.
Raparlier , propriétaire , à Béthune.
Durand de Lançon , receveur particulier des finances.
Ânglas , inspecteur des tabacs.
Bréhon , Charles , de Béthune.
De Rivery , de Béthune.
Ont été reçus Sociétaires à titre de Membres correspondanlt.
SECTION D*ÂGRIGULTURB SECTION D'HORTICULTURB
EN 1841. EN 184L
MM. Delafond , baron de Milicocq, MM. Dovergne père, d'Hesdin.
de Douvrin. Dovergne fils , d'Hesdin.
de Wavrins , comte de Villers Legrand-Flamént, de Béthune
père , à Gambrin. Hanicotte , J.-B , de Béthune.
de Berthoult, Arnould, d'Hul- Truffier, de Béthune.
luch. Fondeur, de Wazemmes.
Fouan, Gharlemagne, de Vio- Aldebert , de Wazemmes.
laisnes. SeuUn, de Lille, faubourg de
Béthune.
Torcq , de Fournes.
15.
226
KM 1842. EN 1842.
MM. Grayelle, maire de Bourges. MM. Dupire , du Forest.
Dujardin , mair^ d'Évin-Mal- Lecreux , de Lille,
maison. Lebon , Benoit , de Béthune.
EN 1843.
MM. Podevin , membre du conseil
d'arrondissement dç Bou-
logne.
Belaby, propriétaire, à Cour-
celles-lez-Lens.
Besnoyer.
Flahaut , propriét., à Essars.
Chavatte, à Richeb. -l'Avoué,
Belassus, à Nœux.
d'Herlincourt, député, à Eter-
Pigny.
BIfl8U.
«
MM. Bout, k Paris.
Goudemez - Belelis , ^ , à
Fresnoy.
sociÉTi d'agriculture, du commerce, des sciences et des arts
DE BOULOGNE..
Cette société a été fondée le 27 août 1797 et réorganisée le 24 octo-
bre 1817, en vertu d'un arrêté de M. le Préfet.
Les réunions ont' lieu le premier vendredi de chaque mois dans
l'une des salles de la Bibliothèque.
Composition du bureau.
MM. Al. Adam, 0 *, président.
Gazin, médecin, secrétaire. .
Bninet-Sire, secrétaire adjoint.
Horeau, ^ft, trésorier.
A. Mariette, secrétaire-rédacteur.
227
Membres titulaires^
HM. Ai. Adam.
Âch. Adam, banquier. .
Barbaux, maître de postes.
Brunet-Sire, propriétaire.
Cazin, médecin. - • •
Chauyeau, Auguste, cultivateur.
Cruckshanks.
Dardenne, principal du collège.
De Bardes.
De Lattaignant de Lédinghen, propriétaire.
De Rosny, Eugène.
De Rosny, Victor.
Dutertre-Délporte.
Fontaine, père.
ێrard, avocat.
Henry, professeur au collège.
Henry-Faudier.
Horeau.
Latteux, Edouard.
Lecomte, curé doyen.
Leducq, docteur en médecine.
Leroy-Mabille.
Loppe, maire-de Wimille.
Marguet, ingénieur en chef des ponts et chaussées.
Marmin-Pamart.
Marmin, Bruno, ancien inspecteur des postes.
Noel-Bonnet, propriétaire.
De Préville, . id.
Regnault aine, professeur au collège.
Rigaux, libraire.
Rouxel, docteur en médecine..
SOCléTÉ D'AGRICULIUiUSt BU GOHHBRGE, DES SCIENCES BT ARTS
DE CALAIS.
Cette société a été fondée le 23 février 1799 et réorganisée le 5 mars
1819. De 1834 à 1836, elle a subi une seconde réorganisation ; c'est
228
depuis cette époque qu'elle s'assemble à des époques fixes. Les réu-
nions ont lieu le premier vendredi de chaque mois au Palais de Justice.
Membres composant le bureau.
JMM. le maire de la ville, président honoraire.
H. Gœdorp, ^, président.
Teneur, horticulteur et propriétaire, vice-président.
Lebeau, avocat, homme de lettres, 'secrétaire^archivi&te.
Fourdin, Eugène, secrétairoradjoint.
Matis, Alfred, trésorier.
Membres titulaires.
MM. Audibert (N.) , professeur d'hydrographie et de mathéma-
tiques.
Baudron fils, pharmacien. .
Bodart, docteur-médecin.
Bonard (R.) > # » docteur , chirur^gien-major de l'hôpital
militaire.
Boulenger, docteur en médecine.
Carpot, conservateur du Musée.
Decroix, pharmacien.
De Rheims fils, bibliothécaire.
Dessin [L], négociant.
Dévot de Monistrol, propriétaire.
Durand, archéologue.
Foucques, docteur en médecine. '
Gageot, !fit, lieutenantr-colonel du génie, à Calais.
Gravis, docteur en médecine.
Hallemes, pharmacien en chef de l'hôpital militaire.
Hamy(G.), propriétaire et horjticulteur , à Saint -Pierre-lez-
Galais.
Hénocq, directeur de recelé primaire supérieure.
Isaac, juge de paix.
Lelièvre-Dubrœuille, notaire.
Lemaire, notaire.
Lemoine, courtier maritime.
229
Mouron, Alphonse, avocat.
Matis (C.) fils, membre du conseil général du commerce.
Matis (P.] propriétaire.
Néhou, ^, ingénieur en chef des ponts et chaussées.
Quillacq, négociant.
Remy, propriétaire et agronome.
Roberts, négociant.
Sanson, fils aîné, pharmacien.
Scholey, homme de lettres.
Spiers (G. F.) courtier maritime.
Vilain, architecte.
Membres correspondants^ ^ résidant dani le canton.
MM. De Blancheville , propriétaire , à Saint-Pierre-lez-Calaisi..
Brunet, propriétaire-cultivateur , aux Attaques. /
Cailliette , propriétaire , à Saint-Pierre-lez-Calais-
Hyp. de Grez , propriétaire-cultivateur , à Marck.
Delhaye, propriétaire-cultivateur, àCoquelles.
J.-C. Dupont , propriétaire-cultivateur et maire de Coquelles.
F. Mouron , propriétaire et maire de Coulogne.
Hermant ,. négociant , maire de Saint-Pierre.
Hubert^Codron , propriétaire-cultivateur , à Fréthun.
Level , fils, propriétaire -cultivateur , à Peuplingueç.
Ant. Parenty , propriétaire , maire , à Peuplingues.
Pigache, propriétaire-cultivateur, à Coquelles.
Thin , propriétaire-cultivateur , à Coulogne.
Aug. Trouille , propriétaire , à Marck.
Trouille , propriétaire-cultivateur , maire, à Sangatte.
SOGlÉTé D^AGRICULTDRE DE MONTREUIL.
Cette Société a été instituée pour encourager l'agriculture en gé-
néral, r introduction des méthodes perfectionnées, l'emploi des engrais
dont les bons effets ont été constatés ailleurs et qui jusqu'alors étaient
inconnus dans la contrée.
L'engraissement des bestiaux , leur croisement avec des races étran-
gères sont aussi l'objet de ses encouragements.
/
230
. Non».
Domieil^.
Noms.
DomicUe.
Enlart, président.
Montreuil.
Dutertre-Ivart.
Montcavrel.
Tellier, vice-prés.
id.
Levêque.
Montreuil.
Thivrier, secret*"*.
id.
Dupont- Delpor te.
id.
Chomel,A.,trés«'.
id.
Poultier, Carlus.
id.
Barré fils.
Campig.-les-P
Panet, maire.
Bois-Jean.
Dumoulin.
Campagne-1-H
Fourmentin, fils.
Brimeux.
Poullier, maire.
St-Josse.
Féron, Auguste.
Montreuil,
Masson, Marie.
Attin.
Roupp, vétérin*"®.
id.
Leborgne-Mallet.
Montreuil.
Plet.
Hesdin.
De Rocquigny, L.
Étaples.
Brûlé , vétérinaire
id.
Harlé, vétérinaire.
Montreuil.
Brasseur.
Lespinoy.
Fasquel, maire.
Haresquel.
Dovergne.
Hesdin.
Ducroquet fils.
Huby-St-Leu.
Déplanque.
Gouy.
Roubier-d'Héram.
Montcavrel.
Chomel père.
Montreuil.
DuvaldeConteval
Neuville.
Louvet, maire.
Fressin.
Lefebvre de la H.
Lépine.
Delyé, vice-sec'*.
Montreuil.'
SOCIÉTÉ d'agriculture DE SAINT-OMER.
l Extrait du Guide descriptif et statistique de M. Vuatiné.J
L'existence de la société remonte à 1819. Le 4 octobre de cette an«
née, quelques proppiétaires*tet cultivateurs se réunirent, sous la pré-
sidence de M. Delaage, alors sous-préfet de St-Omer, afin d'aviser aux
moyens d'établir une société ayant pour objet l'encouragement , les
progrès et l'amélioration de Tagri culture dans le ressort de l'arron-
dissement.
La société , autorisée dès son principe par décision ministérielle, a
été reconnue et son règlement a été approuvé par ordonnance du roi ,
en date du 4 septembre 1829.
Ses membres titulaires, aux termes de ladite ordonnance, sont fixés
à 30 , résidant tous dans l'arrondissement ; mais le nombre de ses
membres honoraires et correspondants est illimité. L'association compte
dans ses rangs plus de 200 personnes des trois différentes catégories.
&31
Pour établir plus d'ordre dans ses travaux ordinaires, et afin d'uti-
liser d'une manière plus efficace les connaissances de chacun de ses
membres titulaires, la société est divisée en plusieurs sections, ^avo|r :
1^ D'agronomie ,
2» D'horticulture ,
3"* D'histoire naturelle.
Chaque section a l'administration exclusive dès cabinets et jardins
dans ses attributions.
Les séances ordinaires se tiennent au chef-lieu de l'arrondissement,
le premier lundi de chaque mois et les séances extraordinaires, chaque
fois qu'il y a urgence.
Tous les membres titulaires y sont spécialement convoqués ; les ho-
noraires et les correspondants ont droit d'y assister.
Les ressouvces financières de la société se composent :
D'une rétribution annuelle que paie chacun de ses membres titu^*
laires (cette cotisation est de 15 francs depuis quelques années) ; des
fonds d'encouragement que peuvent lui accorder le gouvernement, le
conseil général et la ville de St-Omer.
Composition du Bureau.
Président , M. Quenson ^ , député , président du tribunal civil et
membre du conseil généraU
Vice-président, M. Henri Violette.
Trésorier géiéral, M. Alex. Poulain.
Secrétaire général, M. Louis GauUet.
Vice-secrétaire général, M. Alexandre Machart.
Section d'agronomie.
Président, M. Quenson.
Secrétaire, docteur Coze.
MM. de Recieourt.
Ad. Marescaux.
César Marescaux.
Armand.
Ed : Lesergeant de Monnecove .
Louis Lesergeant de Monnecove.
Guérin.
Henri Violette.
Poulain.
232
Section d'horliculture.
Président, M. le comte Charles Dutertre.
Secrétaire, M. Albert Caullet.
lif M. Alexandre Machart.
Le général vicomte Dutertre.
Gustave de Contes.
Paul Du val.
Delpouve, D. M.
Section d'histoire naturelU^
Président, M. Louis de Givenchy.
Secrétaire, M. Al. Hermand.
MM. Mallet. .
Henri de Laplane.
Florent de Pelet.
Auguste Deschamps.
L. Caullet.
SOCIÉTÉ D'â&RICULTURE DE SAINT-POL.
Cette Société a été régulièrement instituée et reconnue par appro-
bation ministérielle de son règlement , en date du 5 novembre 1842.
Elle se compose d'agriculteurs , d^agronomes , d'éleveurs de bestiaux
et d'hommes versés dans les sciences naturelles , phyiques et écono-
miques, en nombre illimité.
Ses membres se divisent en trois catégories :
En membres titulaires résidants.
En membres honoraires.
Et en membres correspondants.
Les membres titulaires habitent l'arrondissement et versent une
cotisation annuelle de 15 francs.
La Société a pour but :
D'honorer les cultivateurs ;
D'encourager l'adoption des assolements et des rotations de culture
doat l'expérience a signalé les avantages;
De démontrer par des essais comparatifs , la préférence que méri-
tent certains instruments aratoires ;
D'améliorer et de multiplier les races de bestiaux ;
258
D*augmenter la fertilité du sol par ua judicieux emploi de tous les
engrais et de tous les amendements ;
D'opérer les dessèchements ou défrichements convenables , pour
qu'il ne reste aucun terrain aride et improductif dans la contrée ;
D'indiquer les dispositions architecturales et hygiéniques à observer
pour la salubrité et la commodité des bâtiments ruraux ;
« D'assurer surtout le bien-être moral' et matériel de la classe labo-
rieuse des campagnes , en multipliant pour elle les moyens de travail ,
en lui faisant apprécier le bienfait dés caisses d^épargne et en lui ins-
pirant une louable émulation par des récompenses publiquement
données';
Enfin , de former au centré de l'arrondissement le foyer dont l'ac-
tion en vivifiera toutes les parties.
Son "bureau est composé d'un président , d'un vice-président , d'un
secrétaire-archiviste , d'un secrétaire-adjoint et d'un trésorier.
Composition actuelle :
MM. Gourdin , $, sous-préfet , président.
J,-B. Petit, maire de Bryas , vice-président.
Le docteur B. Danvin , secrétaire-archiviste.
Am. Petit , (le fils ) , cultivateur , à Magnicourt -sur- Canche ,
secrétaire adjoint.
Lambert , notaire , trésorier.
«
MEMBRES TITULAIRES.
Canton d'Auhign^i.
MM. Bouilliez-Delombre, fabricant de sucre à Savy-Berlette.
Bouilliez-Deligne, cultivateur à Izel -lez-Hameaux.
Bouilliez, Louis, cultivateur à Gouy-en-Ternois.
Candelier, Louis, cultivateur, à Villers-Chatel.
Carré, cultivateur à Tincques. ,
Chabé, Omer, cultivateur à Gambligneul.
Deligne, fabricant de sucre à izel-lez-Hameaux,
Fardel, Edmond, cultivateur à La Thieuloye.
Houbart fils, cultivateur à La Thieuloye.
Mathieu, cultivateur à Camblin-l'Abbé,
Pailliart fils, cultivateur à Tincques.
234
. Canton d'Aux^-le-Chàteau*
MM. Boistel fils, cultivateui' à Rougefay.
Cacheleu (de), propriétaire à Nœux.
Delombre, Emile, cultivateur à Haravesnes.
Dupuich fils, cultivateur à Haut-Maisnil.
Fardel, Alphonse, cultivateur à Gonchil.
Hoyer fils, cultivateur à Erquières.
Lecherf-Deslavier, cultivateur à Ligny-sur-Canche.
Poulain, cultivateur a Rougefay.
Renard-Bultez, fabricant de sucre à Bonnières.
Rosselet, fabricant de pannes à Yaulx.
Tempez, cultivateur à Bourecq.
Thérouanne fils, cultivateur à Quœux.
Thérouanne père, cultivateur à Quœux.
Canton d'Avesnes-le-Comte.
MM. Grespel fils, fabricant de sucre à Saulty.
Deboffe, propriétaire à Rebreuve.
Delambre, cultivateur à Noyellette.
Petit fils, cultivateur à Magnicourt-sur-Canche.
Petit père, cultivateur à Magnicourt-sur-Canche^
Soissons fils, cultivateur à Houvin.
Canton d'Heuchin.
MM. Brocquet, cultivateur à Teneur.
Desnoyers, cultivateur à Fontaine-lez-Hermans.
Hermary, Albert, cultivateur à Bours.
Partz de Pressy (de), propriétaire à Equirres.
Paternelle, juge de paix à Pernes.
Petit-Crépin, cultivateur à Diéval.
Troussel-Gottiniaux, cultivateur à Pernes.
Yasseur fils, cultivateur à Eps.
Flahaut, cultivateur à Bours.
Canton du Parcq,
MM. Berthoult (de), propriétaire à RoUancourt.
Gappe-Bonnière, cultivateur à Maisoncelle.
Cantel (de), propriétaire au Queanoy.
235
MM. Carré, cultivateur à Incourt.
Caumartin» cultivateur au Vieil-Hesdin,
Contes [de), propriétaire à Âzincourt.
Crépin, cultivateur à Fresnoy.
Dubois fils, cultivateur h Wail.
Hauteclocque (de), propriétaire à Wail.
/ Le Bailly d'Inghem, propriétaire à Neulette.
Vallée, Eugène, cultivateur à St- Georges.
Canton de St-Pol.
MM.Dambrines de Ramecourt, propriétaire, à Ramecourt.
Danvin, docteur en médecine à St-Pol.
Danvin, Jean-Baptiste, cultivateur à OEuf.
Danvin, notaire à St-Pol.
Desvaux-Vasseur, propriétaire à Ramecourt.
Détape Alphonse, notaire à St-Pol.
Duchemin Albert, cultivateur à St-Michel.
Duchemin-Soyez, propriétaire à St-Pol.
Genelle, avoué à Sir-Pol.
Graux-Capron, avocat à St-Pol.
Humiéres [d'], propriétaire à Humlères.
Lambert, brasseur à St-Pol.
Lambert, notaire à làt*Pol.
Ledru, cultivateur à Framecourt.
Lesenne Napoléon, cultivateur à Bermicourt.
Martin Florival, cultivateur à Gauchin.
Morel, vétérinaire à St-PoL
Pesset, Jean-Baptiste, propriétaire à Croise tte.
Petit, Jean-Baptiste, cultivateur à Brias.
Poillionfils, cultivateur à Pierremont.
Roussel, Edouard, négociant à St-Pol.
Roussel, Henri, farinîer à Hermicourt.
Tramecourt, cultivateur à Humiéres.
Trogneux, propriétaire, à Herlin-le-Sec.
Villers, cultivateur, à Humiéres.
Membres honoraires.
MM. le préfet du Pas-de-Calais.
Le sous-préfet de St-Pol.
236
MM. Le député de l'arrondissement de St-Pol.
Les membres du conseil* général, nommés par Tarrondissment.'
Les présidents des sociétés d'agriculture du Pas-de-Calais.
Piéron, député, conseiller à la cour royale de Douai.
Bella, directeur de l'institut agricole de Grignon.
-De Renneville, président de la société d'agriculture d'Amiens.
D'Herlincourt, secrétaire de la société d'agriculture d'Arras.
Chartier-Desrieux, ancien sous-préfet de St-Pol.
Cazaux, ancien sous-préfet de àt-Pol.
COMICE AGRICOLE DU CANTON D'AUXI-LE-CHATEAU.
MM.Wallart, propriétaire, à Auxi-le-Château , président.
Thérouanne , cultivateur, à Quœux , vice-président.
Rosselet , fabricant de pannes , à Waulx , trésorier.
Vincent, ancien notaire , à Auxi-le-Château , secrétaire.
Decacheleux , propriétaire , à Nœux.
Renard , fabricant de sucre , à Borinières.
Thorel , cultivateur , a Bonnières.
Delombre , cultivateur , à Haravesnes.
Poulain , cultivateur , à Buneville.
Fardel , cultivateur , à Couchy-5ur-Canche.
Dupuich , ûls , cultivateur, à Haut-Maisnil.
Demarest , fils , cultivateur , à Waulx.
Deslavier , brasseur , à Frévent.
Deslavier, notaire , à Auxi-le-Château.
Duboille , farinier , à Auxi-le-Château.
Delienne, maître de la poste aux chevaux, à Auxi-Ie-Château.
Dercourt, Pierre , cultivateur, à Auxi-le-Château.
Margry , cultivateur , à Auxi-le-Châteaii.
COUICE AGRICOLE DU CANTON D'ÉTAPLES^.
MM, Lecrit, propriétaire, à Montreuil.
Lecat, Auguste, à É tapies.
Masson, maire, à Attin.
Masson-Coreux, à Étrée.
Defiennes, juge-de-paix, à Lefaui.
Dacquin, à Lefaux.
237
MM. de Roquigny, Léopold, à Ëtaples.
Carpentier, à Éiiocq. ♦
Dezoteux, à Hubersent.
Forestier, maire, à Ënocq.
. Gosselin, à Gamiers.
Masson-Roussel, à Attin.
Gosselin, Auguste, à Ëtaples.
Rigault , à Tubersent.
Debove , à Maresville.
Legentil , propriétaire , à Ëtaples.
Defiennes, maire, à Frencq. >
Martel , propriétaire , à Brexent.
Leconte fils , à Ënocq.
Demathis , directeur des haras , à AbbeviUe.
COMICE AGRICOLE DE FÂUQUEMBERGUES.
II a été formé au mois de septembre 1839. Ses membres se réunis-
sent à Fauquembergues , dans le courant de la première semaine de
chaque trimestre.
CofivpQÛiMn du Comice.
Président, M. (N.)
Vice-président, M. Sockeel , maire de Renty..
Secrétaire, M. Leverd, instituteur, à Fauquembergues.
Trésorier, M. Decloitre, percepteur, à Fauquembergues.
Membres titulaires.
MM.Alloy, notaire, à Fauquembergues.
Bertin, propriétaire, à Ënguinegatte.
Bertout , propriétaire, à Audincthun.
Bonnières, propriétaire, à Fauquembergues.
Brassart, notaire, à Fléchin.
Bucaille, propriétaire, à Thiembronne.
Jea^-Baptiste Garon, propriétaire, à Fauquembergues.
Joseph Garon, propriétaire, à Fauquembergues.
Garoulle, percepteur, à Audincthun.
Gleuet, propriétaire, à Goyecques.
Gleuet, propriétaire, à Bomy.
238
MM.Gourtin, propriétaire, à Thiembronne.
Debomy, maire, à Beaumetz-lez-Aire.
Debomy, brasseur, à Capelle.
Degrousilliers, maire, à Âadincthun.
Denis, maire, à St-Martin-d'Hardinghem.
Depoix, propriétaire, à Wandonne.
Deszeutre, greffier de la Justice-de-Paix.
Dewamin, propriétaire, à Fauque»bergues.
Deschodt, propriétaire, à Hervart.
H. de Dedion , propriétaire, à Wandonne.
F. Dupont , propriétaire, à Assonval.
J. Dupont, propriétaire, à Renty.
Durand, propriétaire, à Fauquembergues.
Gottiniaux, propriétaire, id.
Hochart, propriétaire, à Bomy.
Cl. Leroy, propriétaire, à Fauquembergues.
J. Leroy, propriétaire, id.
Lourdel, propriétaire, id.
Mahieu, maire, à Ënquin. '
Mantel fils, cultivateur, à Wandonne.
Martin-Marcotte, médecin, à Fauquembergues.
Monfet, ancien officier, id.
Monsigny, cultivateur, id.
Pruvost, cultivateur, à Rusieux.
Réant, cultivateur, à Fauquembergues.
Robitaille, cultivateur, à Audincthun.
Senlecq, huissier, à Fauquembergues.
Sockeel, cultivateur, Id.
€0HICE AGRICOLE DU CANTON DE FRUGES.
Composition du bureau.
Président, H. Louvet, propriétaire, membre du conseil d'arrondis-
sement, maire de Fressin.
Vice-président, M. Routier, juge-de-paix, à Fruges.
Secrétaire, M. Leroy, médecin vétérinaire, id.
Trésorier, M. Fauvellç, docteur-médecin, id.
i39
Memhrei titulaires,
MM. Boutin, cultivateur, à Avondances.
Ilibon, Jacques, id. id.
HibOD, Nicolas, id.
id.
Vauchel, id.
id.
Warin, id.
id.
Sénéchal, id.
à Canlers.
Vasseùr, id.
id.
Belval, id.
à Cl
[•épy.
Martin, id.
id.
Demagny, maire.
à Ci
•équy.
Boudry aîné , cultivateur,
id.
Fleury, id.
àC(
)upelle-Vieine
Gallet, maire,
à Embry.
Gallet, Charles, cultivateur
i
id.
Desmons, François, id.
à Fressin.
Desobry père, id.
id.
Desobry fils, id.
id.
Piolet, Norbert, id.
id.
Louvet, maire, id.
id.
Pruvost fils, cultivateur.
id.
Santallier, id.
id.
Caron, Jean-B., négociant,
à Fruges.
Caron, Justin, cultivateur,
id.
Caron, Louis, id.
id.
Boulenger, notaire.
id.
Chopin, id.
id.
Constant, cultivateur,
id.
Billiot, Charles, négociant.
id.
Dautremer, Charles, cultivateur
, id.
Decréquy, propriétaire.
id.
Desmons, id.
id.
F^uvelle, médecin,
id.
François, pharaxaoien,
id.
Legrand, Auguste, cultivateur.
id.
Leroy, vétérinaire,
id.
Merger, cultivateur,
id.
240
Routier, juge-de-paix, à Fruges.
Wallart, receveur de Toctroi, id..
Brognart, cultivateur,
à Hezecquei.
Robitaille, id. •
id.
Leclercq, François, id.
à Lebrez.
Martel, cultivateur,
àLugy.
Merlin, id.
id.
JDecontes, Emmanuel, ^ult.,
à Planques.
Decontes, Hippolyte,
id.
id.
Desmons, François,
id.
id.
Desobry, Gervais,
id.
id.
Martel,
id.
à Radinghem.
Boulant, maire,
à Rimboval.
Panet, cultivateur,
id.
Delaporte, maire,
à Royon.
Merlin, cultivateur.
à Ruisseauville.
Cousin, id.
à Senlis.
Daufremer, id.
id.
Delrue, id.
id.
Legrand, id.
. id.
Lourdel, aîné, cultivateur,
à Torcy.
Delannoy, régisseur.
à Verchin.
Neuvéglise, cultivateur
»
id.
Riquier, id.
id.
Fasquelle, id.
à Vincly.
MÉDECmS-VÉTÉRlNAIRES BREVETÉS EXERÇANT
DANS LE DEPARTEMENT.
Arrondissement d^Àrras.
MM. *Everts, #, Mannechez, Baratte, Vireuille, à Arras; — Sens,
à Agnez-lez-Duisans ; — Derly, père et fils, àBapaume ; — St-Aubert,
à Buissy-Baralle ; — Fressart, à Beaumetz-lez-Càmbrai ; — Vilette, à
Graincourt-lez-Havrincourt ; — Carrez, à Neuville- Bou rjonfval ; —
Lagrange, à Marquion ; — Lucas, à Oisy ; — Bouthors, à Orville.
L'MtérifM indique MM. lec Médectt* départementanz.
241
Arrondissement de Béthune,
MM. *Nocq et Martongen, à Béthune; -— Deletombe, à Carvin; —
Savary, à Hénin-Liétard ; — Tondelier, à Lens.
Arrondissement de Boulogne.
MM. Develey et*Grebet, à Boulogne; -— Fossette, à Guînes.
Arrondissement de MontreuiL
MM. Moitier, à Campagne-lez-Hesdin ; — Leroy, à Fruges ; — Brulle
et Demagny, à Hesdin ; — Sanson, à Hucqueliers ; — Harlé et *Roup,
àMontreuil.
Arrondissement de St-Omer,
MM. Ducrocq, à Aire ; — Ranson, à Ardres ; — *Eloy, à Helfeult;
— Gagnière, à StnOmer.
Arrondissement de St-PoL
MM. Giret , à Aubigny ; — Wallart, à-Auxy-le-Cfeâteau ; — BoujQfel,
à Bonnières; — Delalain, à Grand-RuUecourt ; — Soualle, à Houvi-
gnenl; — *Morel, à St-Pol.
Nous transcrivons ici un article extrait de l'instructif Précis d'agro-
nomie pratique ^ par M. Véret, de DouUens. Ceux de nos lecteurs qui
se livrent à Tagriculture applaudiront à la justesse des vues qui règne
dans ce morceau et pourront mettre en pratique les excellents con-
seils qui y sont donnés.
MULTIPLICATION DES ANIMAUX.
L'accouplement étant à la disposition du cultivateur, il peut à vo-
lonté multiplier ses bestiaux, en conserver ou en changer les races et
même en créer de nouvelles, soit que, d'après sa position particulière,
il trouve préférable de n'avoir que les animaux nécessaires pour pro-
duire le fumier indispensable à son exploitation , soit qu'il donne la
première place eu bétail et la seconde à la production des engrais.
Dans le premier cas , la règle est qu'il faut produire du fumier en
abondance. Le plus habile est celui qui produit du fumier au meil-
16.
242
leur marché , c'est-à-dire en faisant consommer ses fourrages de la
manière la plus avantageuse possible. En effet, en nourrissant des
animaux pour obtenir du fumier , en les considérant comme des ma-
chines à engrais , on obtient d*abord le produit immédiat des récoltes,
puis le produit accessoire que peuvent donner les bestiaux; car en
admettant que ces bêtes ne paient pas à leur valeur les fourrages
qu'elles mangent, elles en paient cependant un prix. quelconque et
produisent des recettes.
Le second cas est celui qui offre le plus d'avantages , — c'est celui
dont la Flandres nous donne l'exemple , — parce que si les bêtes ne
sont considérées que comme machines à fumier, on s'en inquiétera
peu , tandis que si elles occupent la première place , les produits
qu'on peut en tirer sont plus, que dans aucune autre branche , en
rapport avec les soins qu'on leur donne. En effet , le cultivateur qui
attachera la plus grande importance au bétail , qui entretiendra des
animaux de meilleures races , qui les entourera de plus de soins ,
celui-là en retirera certainement le profit immédiat et le plus considé-
rable et sans que la culture des terres en souffre en aucune façon.
Bien au contraire , celui qui a du beau et bon bétail , objet de toute
son attention , en augmente le nombre autant que possible ; la pro-
duction du fumier suit la même progression ; la fertilité des terres est
toigours croissante et l'augmentation des sécoltes de grains en est la
conséquence et le résultat infaillibles. Que ceux qui douteraient de ces
vérités sortent de chez eux, qu'ils ouvrent les yeux : ils verront que
partout où le bétail est le meilleur, le mieux soigné, le plus nombreux,
là est l'agriculture la plus prospère, et que partout où des vues cour-
tes ont poussé les cultivateurs à se restreindre au bétail qui leur était
strictement indispensable pour les travaux de culture et l'usage de la
maison, le pôu de fertilité du sol diminue constamment la fortune des
exploitants; ce qui fait dire avec raison qu'il n'y a point d'agriculture
lucrative, sans un bétail nombreux et bien nourri.
CHOIX d'une race.
On considère d'abord, dans le choix des individus que l'on destine
à la propagation . la race. Les animaux de même espèce peuvent dif-
férer beaucoup entr'eux, sous les rapports delà taille, des fonnes, des
dispositions, etc. Ces différences sont l'effet du climat, du traitement
243
de la nourriture et de leur genre de vie. Lorsqu'elles sont héréditai-
res , c'est-à-dire se transmettant de père en fils , elles constituent ce
qu'on appelle une race et se nomment caractères ou attributs de la
race.
Toutes les espèces ont un type primitif , une race première possé-
dant au plus haut degré les caractères particuliers, les qualités origi- •
nelles de l'espèce et vivant sous l'influence des circonstances les plus
favorables à la nature. Les modifications qu'a subies l'espèce primi-
tive sont naturelles ou artificielles. Les premières sont dues au climat
et à la nature des contrées où des individus de la souche première
ont été transportés, ainsi qu'à la qualité et à la quantité des alimens.
Les secondes sont : le genre spécial de service auquel les animaux
ont été assujétis pendant toute une série de générations, ainsi que le
choix des individus reproducteurs, l'éducation et le régime ; tous trois
dirigés dans le but de rendre la race plus apte à certains usages.
Si, au point de vue de la nature, les races primitives sont plus par-
faites, il n'en est pas de même, lorsqu'on les envisage sous le rapport
de notre utilité. En effet, l'emploi varié que nous faisons des diverses
espèces d'animaux domestiques n'a pu avoir lieu qu'en exagérant
certaines dispositions naturelles ou en en faisant naître de nouvelles ;
par conséquent en s'éloignant de la nature. La perfection d'une race
consiste dans sa plus grande aptitude aux divers genres de services
auxquels nous employons l'espèce.
L'éleveur doit donc créer pour chaque genre de service une race-
type possédant au plus haut degré l'aptitude à cet emploi spécial.
Toutefois, lorsqu'on veut rendre une race propre à deux genres d'em-
ploi, elle acquiert un double degré d'utilité. Chez les races à deux
fins, le double but est atteint moins complètement que chez les races
spéciales. Néanmoins si on sacrifie un peu de la perfection , sous un
autre rapport , il y a presque toujours avantage à tirer parti de deux
qualités importantes et qui se favorisent mutuellement.
Plus une race est ancienne et pure de tout mélange avec d'autres
races, plus l'action des circonstances qui lui ont donné ses caractères
particuliers était énergique et prolongée, et plus les caractères qui la
distinguent sont tranchés, durables et susceptibles et sa transmetture,
aux descendants. C'est ce que l'on appelle la constance d'une race^
qualité précieuse et recherchée pour les croisements.
L'auteur passe ensuite à l'amélioration des races. Nous engageons
244
le lecteur à le suivre dans cette dissertation. Nou« allons maintenant
parler de la pomme de terre.
DE LA POMME DE TERRE.
A peine connue , il y a un demi-siècle , la culture de la pomme de
terre avait pris rapidement la plus heureuse extension.
Depuis quelques années, une maladie, dont jusqu'ici on n'avait pas
d'exemple, menace l'avenir de cette plante si généralement appréciée.
Partout on se plaint de sa levée. Les fragments confiés au sol pour-
rissent ou se dessèchent sans produire; de là des lacunes plus ou
moins nombreuses qui diminuent sensiblement la récolte et quelque-
fois même obligent à la remplacer. Quelle pourrait donc être la cause
d'un mal qui , reparaissant d'année en année , est de nature à donner
les plus sérieuses inquiétudes ?
Serait-ce un mode vicieux de conservation ? Mais en vain a-t - on
pris les précautions les plus minutieuses , l'inconvénient ne s'en est
pas moins fait sentir chez les cultivateurs les plus soigneux sur ce
point.
Seraient - ce ies insectes qui dévoreraient les germes ? Il est vrai
qu'on en a remarqué sur la semence qui n'avait pas germé; mais outre
que cette remarque est loin d'avoir été générale , je crois qu'on a pris
ci l'efifet pour la cause et que la présence des vers n'a lieu que par
suite de la décomposition de la plante.
Suivant les circonstances on a dit encore: c'est l'humidité , c'est la
sécheresse qui a fait tout le mal ; mais il s'est fait sentir dans les
années 'les plus humides, commedans les plus sèches, dans les sols les
plus arides , comme dans la fraîcheur des marais et des jardins.
Ces différentes causes ont bien pu exercer leur influence dans quel-
ques cas particuliers , mais elles ne sont qu'accidentelles , tandis qu'un
etfet aussi étendu et qui se transmet annuellement suppose une cause
générale et inhérente à la nature de la pomme de terre.
Cette cause , je pense, qu'elle ne peut être qu'une dégénérescence
qui efifecte particulièrement la propriété germinative de cette plante.
Ce q,ui me confirme dans cette opinion , c'est que , comme autrefois ,
nous ne trouvons plus dans nos silos les pousses prématurées souvent
tellement nombreuses, tellement entrelassées, qu'après l'hiver, les tu-
bercules ne formaient plus qu'une masse compacte et presqu'indivisi-
bie; aujourd'hui, au contraire, nous les retirons de terre dans l'étatoù
r'
245
nous les y avons placés. Â quoi attribuer ce chaDgement , siaon à Un
affaiblissement de germes ? Ce qui le démontre encore , c'est que la
réussite est en raison directe des circonstances favorables à la germi-
nation ; ainsi elle est généralement plus complète dans les plantations
qui sont suivies d'une température douce et dans les terrains enrichis
par de bonnes fumures dont la fermentation entretient une certaine
chaleur dans l'intérieur du sol.
Quanta la cause de cette dégénération , il ne la faut chercher ailleurs
que dans l'incurie que nous apportons dans le choix de notre semence.
C'est u& fait d'expérience qui a forme d'axi0me , que sous peine de
les voir dégénérer , il faut renouveler ses semences et d'autant plus
que y eomme la plante qui nous occupe , elles sont par leur origine
plus étrangères au sol qui les produit.
Nous appliquons assez rigoureusement ce précepte à nos céréales ;
mais pour ce ;ui est de la pomme de terre , nous sommes d'une négli-
gence que la rusticité du tubercule peut seule expliquer ; chacun plante
celui , je ne dirai pas que ses aïeux plantaient , car moins heureux
que nous , ils ne le connaissaient pas ; mais celui que plantait son
père. Que pense - 1 - on qu'il serait advenu de nos blés , si depuis 50
ans, nous semions toujours le môme, sans songer seulement à variée
le terrain ?
L'expérience nous dit qu'il est temps de sortir de cette voie qui ,
d'année eh année , deviendrait plus désastreuse ; renouvelons donc
nos pommes de terre, comme nous renouvelons nos grains ; empruntons
notre semence aux sols où la maladie n'est pas encore déclarée et par-
tîculièrement aux terrains durs et caillouteux , car ces terrains où nos
blés tendent le moins à dégénérer , sont aussi précisément ceux où
l'on a eu le moins à se plaindre de la levée.
Les semis seraient sans doute un remède très-efficace. J'en conseille
l'expérience à tous ceux qui s'intéressent à la culture de la pomme de
lerre. A cet effet , aussitôt que les baies sont mûres , on les écrase , on
les délaie dans l'eau pour enlever la matière grasse qui adhère aux
petites graines ; au printemps , on les sème avee soin et aussitôt que
les jeunes plantes ont atteint une certaine hauteur , on les transplante
pour recueillir en automne les tubercules , qu'au printemps on confie
au sol à la manière ordinaire.
A côté de ces procédés régénérateurs , voici des faits puisés à l'expé-
rience des praticiens , ils consistent :
246
1® A arracher , avant leur entière maturité , Tes pommes de terre
qu^on destine à la reproduction ; on a remarqué que leur germination
est alors beaucoup plus active ;
2*» A les employer plutôt entières que par fragments. Tous les cul-
tivateurs qui , dans ces dernières années , ont suivi cette pratique ,
ont essuyé beaucoap moins de manque; on ne fait plus guères autre-
ment dans les environs de Lille-, où la maladie exerce aussi ses ravages ;
seulement , comme les tiges sont ainsi beaucoup plus nombreuses , on
a la précaution d'en extraire une partie pour qu'elles ne s'affament pas
réciproquement. Dans le cas exceptionnel où leur grosseur trop con-
sidérable forcerait à les couper , il ne faut jamais perdre de vue que
la trop grande^ division est uœ économie mal entendue ; trop petits ,
les quartiers ne contiennent pas assez de substance pour les jeunes
pousses qui , tendres et délicates , ne peuvent passer subitement de la
nourriture succulente fournie par la plante-mère à la nourriture plus
grossière que les racines vont puiser dans les engrais. S'il est essentiel
de ne pas laisser trop long - temps en tas les morceaux découpés , 11
est convenable aussi de les laisser exposés quelques jours à Tair , afin
qu'ils sèchent du côté de la tranche ; ils sont ainsi moins exposés k
pourrir ;
3° A écarter les tubercules dont les œilletons ne sont pas apparents ,
qui offrent une couleur plus foncée et résistent au couteau. L'expé-
rience a prouvé qu'ils ont alors perdu toute propriété germinative;
4** A ne pas planter trop tôt , car on est d'autant plus eiçposé à voir
suivre sa plantation d'une température froide qui, par le retard qu'elle
fait subir à la végétation des germes , n'est pas la moindre cause de
leur avortement ;
5° Enfin à planter sur un fumier vieux , plutôt que sur un f umiec/
frais et à ne pas dépasser la profondeur de 11 centimètres pour le
dernier labour.
Quoique l'article qu'on vient de lire ait été écrit en 1844 , nous le
reproduisons avec bien du plaisir. Il est de M. Brasme fils , secrétaire
de la Société d'Agriculture de Béthune , le même dont nous avons en-
tendu si souvent proclamer le nom, comme élève du collège d'Arras ,
à la fin de plusieurs années scolaires, où il fut couronné tant de fois et
où il obtînt tant de prix. On voit que M. Brasme fait un bel usage de
l'art d'écrire , fruit de ses brillantes études.
Gomme la maladie à laquelle H. Brasme s^attaquait en 1844 , n'était
247
que le symptôme de la maladie plus grave qui , depuis deux ans a
sévi sur la pomme de terre, nous l'engageons à revoir son travail et à y
consigner les observations nouvelles que cette aggravation de mal aura
pu lui faire foire. Son rapport pourra devenir le tHide mecum du plan-
teur de pommes de terre dans le Pas-de-Calais.
COMMERCE.
CHAMBRES DE COMHERCE.
Les Chambres de Commerce ont pour attributions de présenter av
Gou^vemement des vues sur les moyens d'accroître la prospérité du
commerce et de lui signaler les causes qui s'y opposent. Elles corres-
pondent directement avec le Ministre du Commerce et de l'Agricul-
ture.
Il y a trois Chambres de Commerce dans le département. Elles sont
établies à Ârras , Boulogne et Calais.
CHAMBRE DE COMMERCE D'ARRAS.
M. le Préfet , président.
Membres : MM. Lantoine-Hîardùin , Le Roy Brazier , Dehée-Cayet ,
Crespel-Dellisse #, Renard- Rohart, Alex. Braine» Hurtrel-Le-
tombe # f Lourdel-Ledieu , Fagniez aine.
CHAMBRE DE COMMERCE DE BOULOGNE.
M. Al. Adam 0 ^ft , maire , président.
^emhres ; MM. Huguet , Demarle aîné , Baret-Ternaux , Cary-Mal-
maison, Chauveau-Sire , Crouy aîné, Pamartpère, Trudin -Roussel,
Lebeau.
La Chambre de Commerce a un secrétaire- rédacteur, M, Gérard,
avocat , rue des Vieillards , 35.
CHAMBRE DE COMMERCE> DE CALAIS.
M. Legros-Devot # , maire , président.
Membres: MM. A. Vogue, Ph. Dévot, Bodart, J. Morley, Denem-
pont , Jacq. Leveux ^ft , F. Sagot , Hermant et Léon Dessin.
Secrétaire-Rédacteur, M. Ern. Lebeau.
248
chambhb» consultatives des arts et manufactcaes.
Leurs attributions sont moins étendues que celles des chambres du
commerce. Leur mission cependant est de faire connaître les besoins
et les moyens d'amélioration des manufactures r fabriques, arts et mé-
tiers, Il y en a 2 dans le département. — Elles sont établies à St-Omer
et à St-Pierre-lez-Calais.
CHAMBRE consultative DES ARTS ET MÉTIERS DE ST-OMER.
Président, M. le Maire de la ville.
Membres élus : MM. Hermant-Henneguier , Fiolet , Framezelle et
Porion.
La ville de St-Omer est en instance pour obtenir une chambre de
commerce.
chambre consultative des arts ET MÉTIERS DE ST-PIERRE-LEZ-CALAIS^.
m
Cette chambre a été instituée par ordonnance du Roi du 4 octobre
1846.
Composition,
MM. €hampallier aine , MuUié-Leblond , Valdelièvre , Gailliette et
Fermant.
Citoyens du Pas'de-€alais délégt^s par les Chambres de commercé
de ce département au Conseil général du commerce , à Paris,
Ârras, M. Grespel-^Dellisse #.
Boulogne, M. Al. Adam 0 #, Maire.
Calais, M. Legros-Devot ^, Maire.
Aucun citoyen du Pas-de-Calais ne fait partie du Conseil supérieur
du commerce , ni du Conseil général d'agriculture. Feu M. Hallette
avait été nommé par le Ministre membre du Conseil général des ma-
nufactures.
249
CONSULS DES PUISSANCES ÉTRANGÈRES.
BOULOGNE.
Angleterre i M. Hamilton, Esquire, consul.
M. W™. Hamilton, vice-consul.
Autriche^ M. Martial Griset.
Belgique, M. Achille Adam.
Brésil et Portugal , M. Hercule Adam.
Deux^Siciles et Sardaigne^ M. E. HafTreingue:
Espagne, M. Gary.
États-Unis d'Amérique, Danemarck, Suède, Norwège, Brème, Lu-
beck et Hambourg , M. L. Fontaine.
Hanovre, Hollande et Holstein-Holdenhourg , M. Al. Adam.
Prusse, M, Ghau veau-Sire.
CALAIS.
Angleterre , M. S.-G. Marshall , consul.
Autriche , Hollande , États-Unis, Portugal, Danemarek, M. Leveux.
Belgique , M. L. Dessin , consul.
M. V. Guillebert , vice-consul.
Espagne, M. Joseph de Rheims, vice-consul.
Suède, Norwège et Prusse , M. Dupont père , consul général.
M. Ringot, chancelier.
IHlles Anséatiques , M. J. Morlay.
ÉTAPLES.
Hollande , M. P. Lamotte , vice^consul.
AGENTS DE CHANGE.
Boulogncsur-Mer.
MM. Lhote-Leroy et Toussaint-Prenel.
COURTIERS. — AGENTS DE CHANGE
ArraSm
MM. H. Legentil , Coppé , Mullet, H. Boniface.
M. François Sagot.
M. Auguste Leurs.
250
Codais.
Si'Omer.
COURTIERS POUR LES MARCHANDISES, LES ASSURANCES
ET LA CONDUITE DES NAVIRES.
Bou logne-sur-Mer .
MM. Coquet, Dewisme, Dupont.
COURTIERS INTERPRÊTES ET CONDUCTEURS DE NAVIRES.
Calais,
MM.Ch. de Rheims, pour les langues Espagnole ^ Portugaise , An^
glaise et Hollandaise.
A. Lemoine , pour les langues Anglaise , Allemande et Italienne.
G.-F. Spiers, pour les langues Allemande , Anglaise ^ Danoise et
Suédoise.
L.-D. "Vangrutten , rue de la Cloche.
VÉRIFICATEURS DES POIDS ET MESURES.
MM. Tessière , à Arras; Flamant . à Béthtine ; Janin , à Boulogne ;
Souverain , à Montreuil ; Thubeauville , à St-Omer ; Bécart , à St-Pol ;
M. Pouillet , vérificateur-adjoint départemental , à Arras.
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5©
278
MAIRES ET ADJOINTS NOMMÉS PAR LB ROI.
Maires.
Adjoints.
Aire.
'MHi
MM
. Tharel , Teinturier -
Guilmant.
Arras.
•
Maurice Colin , 0.
«.
Pillain-Gaudermen #
Ch. Wartelle, *•
Bapaume.
Parel-Gamot.
Duriez , Prévost.
Béthune.
De Bellonet, {g^.
Raparlier , Durteste*
Fauvez,.>ft.
Boulogne-suT'
"Mer,
Âl.Adam, 0. #.
Martinet, $ , Durter-
tre-Delporte , ej^.
Calais^
Legros-Devot , #.
•
Lemaire, notaire, An t.
Quillac, négociant.
Carvin.
Baggio,*.
Eugène Fremaui, Isi-
dore Dhellemme.
Fleurhaix.
Martin-Verdiére.
Leplus, Hennion.
Prévenu
Demorcourt.
Poulain , notaire , Fr.
Gorlier, propriét.
Guînes,
FilleydelaBarre, #.
Fr.Gody, pharmacien,
•
' Rebier , brasseur.
Hesdin.
Prévost, ^iSf.
Dovergnepète, Goffin.
La Ventie.
Béghin.
Delebarre , Motte.
0
Lestrem.
Traisnel.
Droite, Delebarre.
Lillers,
Hulleu.
Bailly, Lecouire.
Montreuil.
Dobercourt.
Thivrîer, Bardetis.
Outreau.
Gonsart.
Dupont, Bédouin.
St'Omer^
Baron Lesergeant
Monnecoye, #.
de
Truche , Briche.
St-Pierre-lex-Calais,
Hermant.
Fougère , Cailliette.
St-Pol.
C ressent.
279
MEMBRES DES CONSEILS MUNICIPAUX
DES COMMUNES , VILLES , BOURGS OU VILLAGES DU PAS-DE-CALAIS , DONT
LES AUIRES ET ADJOINTS SONT A LA NOMINATION DU ROI.
Arrondissement d'Àrras,
Arras. — 27 conseillers, 99^ électeurs..
Soffrages. MM.
167 Célestin de Retz.
148 Pillain-Gaudermen.
147 Hurtrel-Letombe.
138 Fagniez, banquier.
133 Dudouit, propriétaire.
128 Ansart, juge.
127 Colin, maire.
120 Hovme, notaire.
111 Esnault, député.
110 Adam, major retraité.
110 Wartelle de Retz, .
110 Renard-Desongnies.
109 Beke, négociant.
107 Cornille, président.
Suffrages. MM»
105 Gamot, juge.
104 Delavallée, propriétaire.
101 Hyacinthe Périn, négociant.
98 Lantoine-Harduin.
97 Crespel-Dellisse.
91 Alexandre Braine.
89 Brongniart, propriétaire»
88 Lenglet, avocat.
85 Plichon, docteur.
82 Canelle-Dassonville.
8l Billet, avocat*
78 Renard-Rohart.
76 Arnouts, banquier.
RÉCAPITULATION PAR SECTIONS ÉLECTORALES.
A. MM. Colin, Delavallée, De Retz, Dudouit, Esnault et Braine.
B. MM. Pillain-GauWmen,Fagniez,Hovine, AmandBeke, Hurtrel-
Letombe et Hyacinthe Périn.
C. MM. Crespel-Dellisse, Lenglet, Lantoine, Billet et Brongniart,
D. MM. Ansart , Renard-Desongnies , Plichon , Wartelle de Retz et
Gamot.
E. MM. Adam, Cornille, Canelle, Arnouts et Rehard-Rohart.
280
RÉCAPITULATION PAR SÉRIES DE RENOUVELLEMENT.
1849 (2* série).— MM. de Retz, Hurtrel-Letombe^Dudouil, Esnault,
Braine, WartelledeRetz, Gamot, Hyacinthe Périn, Lantoine-Harduin,
Brongniart, Billet, Renard-Rohart, Arnouts.
1852 (l'« série). — MM. PiUain-Gaudermen, Fagniez, Ansart juge,
Colin, maire. Bovine, notaire, Adam , Renard-Desongnies , Amand
Beke, Cornille, président, Delavallée, Crespel-Dellisse, Lenglet, avo-
cat, Plichon, Canelle.
Bapaume. — 21 conseillers municipaux, 218 électeurs.
Saffrages. JfM, Suffrages. MM.
61 Pareî-Gamot, maire. 33 Caron-Lagnler, propriétaire,
52 Debeugny, libraire. 31 Sellier-Delimal, négociant.
61 Mouronval, médecin. 30 Andrieux, négociant.
45 Demory, juge-de-paix. 29 Duriez-Henocq, adjoint.
44 Prévost, notaire. 29 Grardel, propriétaire.
42 Carlier-Daniaux. 29 Lancien François, tanneur.
42 Croisille-Arrachart , propriét. 25 Georges Ducbatel, propriétaire.
41 Lequette, cultivateur. 24 Legay Constantin, négociant.
39 Lagniez, aubergiste. 23 Pajot Fidèle, m* de laines.
37 Amas, négociant. 16 Afrachart Ed. , fabric* d*huiles.
34 Lefebvre Norbert, corroyeur.
RÉCAPITULATION PAR SÉRIES DE RENOUVELLEMENT.
1849. (2« sérié). MM. Demory, Prévost, Croisille-Arrachart , Le-
quette , Lagniez , Amas, Lefebvre Norbert , Caron- Lagniez , Duriez-
Hénocq, Fidèle Pajot.
1852. (P« série). MM. Parel-Gamot, Debeugny, Mouronval, Cariier-
Daniaux , Sellier - Delimal , Andrieux , Grardel , François Lancien ,
Georges Duchâtel , Constantin Legay , Arrachart , fabricant d*huiles.
Arrondissement de Béthune.
Béthune. — 23 conseillers , 372 électeurs.
Suffrages. MM. Suffrages. MM.
96 Leclercq, juge-de-paix. 93 Jean Alexis, propriétaire.
94 Bouton, propriétaire. 87 De Bellonnet, maire.
2B1
«nffiniBM. MM. Suffrages. MM.
86 Raparlier, propriétaire. 56 Perard, médecin.
83 Durteste-Facfvez, propriétaire. 56 Legay, maître de poste.
74 Inbona, propriétaire- 54 Flageolet, fabricant de sucre.
73 Isart, lieutenant>-colonel. 49 Richebez, notaire.
70 Dellisse, propriétaire. 49 Caron, brasseur.
67 Guvelier, avocat. 47 Dupré, avocat.
69 Le Roi Louis, juge. 44 Cary, propriétaire.
58 Blin de Mutrel. 44 De Baynast, propriétaire.
57 Lefebvre-Dupré, président. 40 Paquet, négociant.
57 Herreng, propriétaire.
RECAPITULATION PAR SÉRIES DE RENOUVELLEMENT.
1849. (2« série). MM. Leclercq , Bouton , Alex. Jean , de Bellonet ,
Raparlier, Durteste-Fauvez, Inbona, Isart, Dellisse, Cuvelier, avocat,
Paquet, négociant.
1852. (l'® série). Le Roi , juge , Blin de Mutrel , Lefebvre-Dupré,
Herreng, Pérard, Legay , Flageolet, Richebez, Caron , Dupré, Cary,
de Baynast.
Carvin. — 23 conseillers , 304 électeurs.
Snffnijres. MM. Suffrages. MM.
68 Garez , juge-de-paix. 28 Baggio, maire.
56 Choquet Auguste, propriét. 27 Hottin, cultivateur.
66 Masson François, cultivateur. 27 Dutilleul, fabricant d'amidon.
53 Baggio-Labbé, id. 26 Cordier, cultivateur.
52 Obert de Robespierre, id. 25 Dussart, cultivateur.
48' Ringo Pierre, propriétaire. 24 Deletombe, propriétaire.
48 Deligne, fabricant de sucre. 21 Cloquié, cultivateur.
44 Fremeaux , adjoint. 14 Menu, fabricant de sucre.
39 Crinon, pharmacien. 14 d'Hellemme, adjoint.
35 Bastien-Lejosne. 13 Mouton, cultivateur.
31 Baggio Antoine, marchand. 13 Ringo Romain, pharmacien.
29 Dubois Augustin, ex-notaire.
RÉCAPITULATION PAR SÉRIES DE RENOUVELLEMENT/
1849 ( 2® série ). — MM. Antoine Baggio , Aug. Dubois, Hottin,
Cordier , Dussart , Deletombe , Cloquié» Menu , d'Hellemme , Mouton ,
Romain-Ringo.
262
1852 ( 1"® série J. — MM. Garez , Âug. Gboquet , Masson , Basggi<^
Labbé , Obert de Robespierre , Pierre Ringo , Deligne , Fremeaux ,
Crinon , Bastieû-Lejosne , Baggio # , maire , Dutiileul. *
Fleurbaix , 21 conseillers , 305 électeurs.
Suffrage». MM.
45 Martin Louis, fermier.
38 Hennion, adjoint.
38 Dhaisne, notaire.
37 Peucelle, maire.
34 Duquesne, cultivateur.
34 Decourcelles, propriétaire.
33 Duretz Louis , fermier.
33 Bouquet Louis, marchand.
32 Charlet-Wgeux, cultivateur.
28 Feutrie André, id.
28 Lejosne, id.
Suffrages. ^M.
28 Cochet, fermier,
27 Leplus, adjoint.
26 Perche Jean, fermier.
25 Billaut Louis, cultivateur.
24 Candeille Aug., id.
24 QuenneUe-Chombart, fermier.
23 Villers J.-B., cultivateur.
22 Parsy Eugène, id.
21 Martin-Verdière , fermier.
20 Mahieu Joseph, cultivateur.
RéCAPITULATION PAR SÉRIES DE RENOUVELLEUENT.
1849 ( 2® série ]. — MM. Hennion , Peucelle , Duquesne , Louis
Duretz , André Feutrie , Cochet , Jean- Baptiste Villers , Eugène Parsy ,
Martin-Verdière , Mahieu.
1852 ( 1" série ). — MM. Louis Martin , Dhaisne , notaire , Decour-
celles, Louis Bouquet, Charlet-Wgeux, Lejosne , Leplus, Perche,
Louis Billaut, Auguste Candeille, Quennelle- Chombart.
laventie, — 23 conseillers, 265 électeurs.
Suffrages. MM.
Saffraga. MM.
64 Béghin Louis, négociant.
64 Becquart, notaire.
54 Salomez, greffier.
53 Devaux, directeur de postes.
51 Taffin Jules, négociant.
45 Meaux Charles, cultivateur.
43 Denis Jean-Baptiste, id.
43 Dassonville Aug. id.
42 Duretz Guislain, propriétaire.
40 Delebarre, cultivateur.
36 Martin Jacques, chirurgien.
36 Delebarre Fidèle, cultivateur.
36 Dacquin Pierre, cultivateur.
33 Bourel, id.
33 Manniez Charles, id.
33 Villebien Auguste, . id.
32 Barrois Pierye, id.
32 Grard, vétérinaire*
283
SuArages. MM. SaffrtgM. MM.
31 Defief, cultivateur. 24 Jourdain François , cultivateur.
31 Bavière Eugène, praticien. 19 Boidin, Auguste, id.
27 Motte fils, cultivateur.
RÉCAPITULATION PAR SÉRIES DE RENOUVELLEMENT.
1849 (2" série). — MM. Becquart, notaire, Salomez, greffier, Dele-
barre, cultivateur, Martin, chirurgien, Fidèle Delebarre, Pierre-Ant.
Daquin, Bourel, cultivateur, Pierre Barrois, Grârd, vétérinaire, Defief,
Joseph Motte, Au g. Boidin.
1852 (1" série). — MM. Béghin, négociant, Devaux, Jules Talfin,
négociant, Ch.Meaux, J.-B. Bénis,- Aug.Bassonville, GuislainDuretz,
Gh. Manniez, Âug. Yillebien, Eug. Bavière, François Jourdain.
Lestrem, — 23 conseillers, 227 électeurs.
Soffnget. MM. Suftftgee. MM.
43 MeurilloQ Noël, fermier, 25 Macquart, Justin, propriétaire.
43 Lenglin, maréchal-ferrant. 25 Buge Jean-Baptiste, rentier,
43 Joye, Adolphe, fermier. 25 Denoeud Auguste, marchand.
43 Traisnel Jean-B., id. 25 Droite Honoré, fermier.
36 Douay Florent, propriétaire. 20 Lefrancq Jean-B., id.
36 BouUet Pierre, fermier. 20 Defief Théophile, id.
33 LecocqJean-B., pèr&. 23 Duriez Pierre, id.
33 Legrand Josué, meunier. 17 Delebarre Fr., id.
33 Fruchart François, fermier. 17 Gombert Fr., id.
36 Michez Jean-Baptiste, id. 17 Flament Séraphin, id.
36 Wattez Louis, id. 20 Gri^son André, id.
36 Mantel Jean-Baptiste, id.
RÉCAPITULATION PAR SÉRIES DE RENOUVELLEinSNT.
1849 (2* série) . — MM. J.-B. Lecocq père, Josué Legrand, François
Fruchart, Justin Macquart, J.-B. Buge, Aug. Denœud, Honoré Droite,
J.vB. Lefrancq, Th. Defief, Pierre Duriez, André Gruson.
1852 {P* série). — MM. Noël Meurillon , Lenglin , Ai. Joye, J*-B.
Traisnel, Florent Douay, Pierre BouUet, J.-B. Michel, Louis Wattaz,
J«-B. Mantel, Fr. Delebarre, Fr. Gombert, Séraphin Flament.
284
Lillers. — 23 conseillers , 295 électeurs.
Saïftgei. MM. S^ttffrages. MM.
74 Defoulers, propriétaire. 49 Lecoutre Bernardin propriét.
72 Hulleu, maire. 46 De Gantés, propriétaire.
72 Brongniart-Bèke, brasseur. 46 Laisné, cultivateur.
56 Bonduelle, recev' de Tenreg*. 45 Delaleau Jacques, médecin.
55 Morel Auguste, rentier. 41 Decréquy, rentier.
53 Ârnouts, notaire. 39 Macaire aîné; brasseur.
52 Macaux, propriétaire. 38 Richehez Liévin, fermier.
52 Bailly, fermier. 38 Guille Philippe-Liévin , propr.
51 Bérode Dominique, tanneur. 38 Meniez François, fermier.
51 Dollet François, fermier. 37 Laversin Louis, fermier.
50 Bailly Alexis, brasseur. 37 Vast Edouard, fermier.
50 Bérode François, propriétaire.
RÉCAPITULATION PAR SÉRIES DE RENOUVELLEMENT.
1849. (2* série). MM. Bonduell«, Auguste Morel, Macaux , Laisné,
Decréquy, Macaire aîné , Liévin Richebez , Phil.-Liév. Guille, Fran-
çois Meniez, Louis Laversin, Edouard Vast.
•1852. (1'" série). MM. Defoulers, Hulleu, Brongniart-Bèke, Arnouts,
Bailly , fermier , Dominique Bérode , François Dollet, Alexis Bailly,
François Bérode, Lecoutre, le marquis de Gantés, Delaleau, médecin.
Arrondissement de Boulogne-'Sur-Mer,
Boulogne. — 27 conseillera^ 1,152 électeurs.
Suffrages. MM. Suffrages. MM.
133 Dutertre-Desporte , c'®-pris'. 94 Bonnet-Sauvage, fab. de savon.
130 Adam Alexandre, banquier. 94 Cary aîné, négociant.
108 Hénon Joseph, brasseur. 93 Loppe Cyprien , notaire.
108 Chauveau-Sire, banquier. 93 Martinet Auguste , avocat. .
106 Hamy François, juge-de-paix. 89 Gros AUguste, avocat.
106 St-Gest aîné, écon. des hosp. 89 Macquet, marchand de vins.
106 Ballin Louis, avocat. 88 De BazinghenCh., propriétaire*
101 Demarle, pharmacien. 86 Cousin Alexis, propriétaite.
96 Fontaine fils, banquier. 84 Delpierre-Wasselin, saleur.
95 Dupont Emile , négociant. 77 Lardeur Gustave , propriétaire.
285
Suffrage*. MM. Soffraget. MM.
71 Leroy-Mabille, imprimeur. 59 Morand François, juge-suppl.
68 Marguet, ingénieur en chef. 47 Grand-Sire Louis, propriétaire.
64 Prenel, agent de change. 43 Barba uxPh., maître de poste.
62 Pamart-Lebeau, négociant.
RÉCAPITULATION PAR SÉRIES DE RENOUVELLEMENT.
1849. (2« série). MM. Cbauveau-Sire, Hamy, St-Gest, Demarle,
Fontaine fils, Ed. Dupont, Cary aîné, Leroy-Mabille , Marguet, Pre-
nel, Pamart-Lebeau, Grand-Sire et Barba ux.
1852. (l"^® série). MM. Dutertre-Delporte, Alex. Adam, Hénoii,
Louis Ballin , Bonnet^Sauvage , Loppe , Martinet , Gros , Macquet, de
Bazinghen, Cousin, Delpierre-Wasselin, Lardeur, Morand.
Calais. — 27 conseillers, 560 électeurs.
Suffrages. MM. Suffrages. MM.
81 Lambert Jean-Marie, rentier, 55 Néhou, ingénieur en chef.
89 Isaac-Sagot Marc, propriét. 54 Gravis, médecin.
80 Legros-Devot, propriétaire. 53 Lebeau Ernest, avocat.
77 Leveux Jacques, négociant. 53 Mayer Edouard, négociant.
75 Bodart aîné, propriétaire. 51 Vogue Alexandre, négociant.
75 Quillacq Auguste, maît. d'hôt. 50 Benard-Delosière, propriétaire.
71 Lejeune père, propriétaire. 50 Helbert-Broutier, m* de vins.
70 Dessin Léon, maître d'hôtel. 49 Grandin Louis, rentier.
68 Lange François, m** de vins. 47 Guillebert, banquier.
65 Lemoine aîné, courtier. 39 Lengaigne Etienne, m*^ de vins.
62 Denempont Louis, f* de tulle. 35 Foissey, très, des int. de la m.
59 Louchez Louis, m*^ de vins. 31 Matis fis, négociant.
58 Lemaire Antoine, notaire. 26 Le Roy Ambroise , imprimeur.
56 Mouron d'ÉtauVe Henri, rentier.
RECAPITULATION PAR SERIES DE RENOUVELLEMENT.
1849. (2« série). MM. Lange, Denempont, Louchez, Lemaire^ Mou-
ron-d'Étaule, Néhon, Mayer, Al. Vogue, Benard, Grandin, Lengaigne,
Foissey, Matis fils, Leroy.
1852. (1" série). MM. Lambert, Isaac-Sagot, Legros-Devot, Jacques
Leveux, Bodart aîné, Auguste Quillacq , Lejeune père, Léon Dessin,
Lemoine, Gravis, Emes^ Lebeau, Helbert-Broutier et Guillebert.
286
Guînes, — 23 conseillers , 261 électeurs.
52 FayoUe Louis, marchand. 36 Bertrand Antoine, tourbier.
46 Defoucault Henri, propriét. 36 Rault Claude, rentier.
45 Dewailly Antoine, cultivateur. 35 De Filley, (comte delà Barre).
44 Gody Maurice, pharmacien. 32 Berquer père, rentier.
40 Duriez-Yasseur, marchand. 32 Bonvoisin Louis, propriétaire.
40 Fourcroy Pierre, propriétaire. 32 Dambron-Liborel, m* de pen.
39 Parenty Raphaël, cultivateur. 31 Rebier Adolphe, brasseur.
39 Decuppe Pierre, marin. 30 Pichon aîné, menuisier.
39 Boulanger Fortin, propriét. 29 Lamarre Théodore, meunier.
39 Garenaux père, marchand. 25 Garasse Auguste, médecin.
38 Duquesnoy Jacques, id. 24 De Guizelin Léon, propriét-
37 Dejardin Louis, id.
KÉCAPITULATION PAR SERIES DE RENOUVELLEMENT.
1849 ( 2*» série ). — MM. Ant. Dewailly, Maurice Gody , Raphaël
Parenty , Pierre Decuppe, Jacq. Duquesnoy ^ Ant. Bertrand, Claude
Rault , de Silley , comte de la Barre , Berquer père , Louis Bonvoisin i
Auguste Garasse.
1852(1'® série). — MM. Louis FayoUe , Defoucault , Duriez-Vasseur ,
Pierre Foureroy , Boulanger-Fortin , Garenaux père , Louis Dejardin ,
Dambron-Liborel , Adolphe Rebier , Pichon aîné , Théodore Lamarre ,
Léon de Guizelin.
Ovki/reau^ — 23 conseillers, 230 électeurs.
Sttffniges. MM. Suffrages* MM*
36 Pauchet Lambert, cordier. 24 Coppin*Herbez, propriétaire.
33 Ledoux Pierre, marin. 24 Dupont Justin, id.
33 Honoré Alexis, cordier. 23 Delattre-Herbez, id.
32 Germe Pierre, propriétaire. 23 Legros Pierte, id.
24 Libert Jean-Baptiste, marin. 20 Bédouin Jean, marin.
34 Lattaignant François, prop. 20 Justin Firmin, propriétaire.
34 Bourgain Jean-Bap., marin. 19 Coppin Claude, marin.
32 Gonsart Louis, rentier. 16 Desenclos Philippe, meunier.
31 Coppin Balthazar, marin. 14 Destrée Pierre, juge-de-paix.
28 Fourcrôy-Lebecq, aubergiste. 14 Butiaux Alexis, meunier.
27 Mathorez Frédéric, médecin. 9 Fayeulle Antoine, propriétaire.
24 Sauvage-Guerlain, rentier.
287 *
RéCÀPITULÀTION PAR SERIES DE RENOUTELLEHENT.
1849 {%* série]. — MM. Lattaignant, Bourgain , Gonsart, Goppin,
Fourcroy, Mathorez , Sauyage-Guerlain , Goppin • Herbez , Delattre-
HerbBz, P. Legros, Hedouin, Gl. Goppin.
1852 (1'^ série). MM. Pauchet, Ledoux, Honoré i Germe, Libert,
■
Dupont, Justin, Desenclos, Désirée, Butiaux, Fayeulle.
St^Pierre-lea- Calais. — 23 conseillers, 475 électeurs.
Suifrage». MM. Suffrages. ^M.
80 Ghampallier aîné , propr. 56 Hochedé-Boulet , feb. de tulles.
75 Brepson-Hénon, propriétaire. 56 Lecocq Pierre , cultivateur.
71 Fougère Louis , m^ de vins. 51 Débuche- Leprince, cultivateur.
70 Gompiègne Pierre, propr. , 51 Bertrand Louis , fàb. de tulles.
67 Hermant Am., fab. de tulle. 49 Gailliette Jacques, cultivateur.
64 Mullié Auguste, fab. de tulle* 45 Benard Philippe , constructeur.
63 Tourneur père , rentier. 45 Fourmentin Louis , propriét.
62 Gordier-Lamy, fab. de tulle. 44 Pille Ferdinand, propriétaire.
62 Dewailly Louis , cultivateur. 40 Leblond Ernest , fab. de tuUes.
61 YardiB Joseph , pharmacien. 37 LeGonte^Sergeant, propriétaire.
58 Lengaigne Nicolas, tailleur. 35 Lefebvre-Lengaigae, proprié.
^7 Rault Pierre, entrepreneur.
RÉCAPITOLATION PAR SÉRIES DE RENOUVELLEMENT.
1849. (2* série). MM. Am. Hermant , Gordier-Lamy , Louis De-
wailly, Pierre Rault, Hochedé - Boulet , Débuche -Leprince, Louis
Bertrand , Louis Fourmentin , Ferd. Pille, Lefebvre-Lengaigne.
1852. (l'« série.) MM. Ghampaillier aîné, Brepson-Hénon, Louis
Fougère , Gompiègne , Mullié , Tourneur père , J. Yardin , Lengaigne,
Pierre Lecocq , Gailliette , Ph. Benard, Leconte-Sergeant.
Arr^iAdissement de Montreuihsur-Mer,
He^din, — 21 conseillers.
Saffrages. MM. Saffrages. MM.
65 Dovergne père, adjoint. 56 Waîlois Adolphe, m* de fers.
59 Ricard père, propriétaire. 56 De Rocquigny Alexi, propr.
57 Yivens Alexandre, médecin. 54 Delwauile Joseph, brasseur.
67 Prévost-Liévin, maire. 48 Petit François . propriétaire.
' 57 Goffin Grégoire , adjoint. 47 Willame fils, pharmacien.
288
Suffrages. MH. Suffrages. MM.
45 Lavé Charles , brasseur. d'escadron en retraite.
43 Plet Charles , médecin. 29 Coffin Jules, avocat.
38 Roulet Mélice , propriétaire. 27 Geneau Pierre-Louis,négociant.
35 Plichon fils , négociant. 26 Ledoux Joachim, négociant.
35 Danvin fils, Adolphe, médecin. 22 Houzel Adolphe , notaire.
34 Garbé , 0. >êt , Antoine , chef 17 Hallôy Alexandre, propriétaire.
RÉCAPITUJ.ATION PAR SERIES DE RENOUVELLEMENT.
1849 (2'* série). MM. Ricard père, Prévost, maire , Grégoire Coffin,
Joseph DelwauUe, Willame fils, Ch. Plet, Plichon fil$. Ad. Danvin ,
Garbé , Julçs Coffin.
1852 {!'* série). MM. Dovergne père, Al. Vivens, Ad. Wallois , Al.
de Rocquigny, Fr. Petit, Ch. Lavé, Roulet, Geneau, Ledoux, Houzel
Halloy,
Montreuilrsur-Mer. — 23 conseillers.
Suffrages. MM. Suffrages. MM.
67 Bauclar Joseph, propriétaire. 42 Lecomte Michel, brasseur.
66 Delhomel Emile , banquier. 41 Daux Adrien, marchand.
58 Cosyn aîné, négociant. 41 Zorninger Ignace, marchand.'
57 Dobercourt, maire. 40 Robinet, directeur de la poste
54 Henneguier Charles, propr. aux lettres.
52 Dubocquet Charles , propr. 39 Enlart, président du tribunal.
52 Bardetis Amédée , adjoint. 39 Massot Jean-François, médecin.
49 Leveque, juge-de-paix. 39 Cailloux Joseph, médecin.
49 Delye Narcisse , avoué. 39 Aubry Philippe, avoué.
45 Tellier, juge d'instruction. 38 Chomel Jean-Baptiste , propr.
44 Havet François , tanneur. 36 Thivrier François, adjoint.
42 Colpart Joseph, m^ de fer. 34 Brûlé Jean- Baptiste , propriét.
RÉCAPITULATION PAR SÉRIES DE RENOUVELLEMENT.
1849 [2^ série.) MM. Ch. Henneguier, Levôque, Tellier, Havet, J^.
Colpart, Ad. Daux, Zorninger, Robinet, Enlact, Masson, Brûlé.
1852 (l""® série)v MM. Bauclar, Delhomel , Cosyn aîné, Dobercourt,
Dubocquet, Bardetis, Delye, Lecomte, Cailleux^ Aubry, Chomel,
JThivrier, adjoint.
2B0
Arrondissement de Saini-Omer.
Aire. — 23 conseillers , 442 électeurs.
»
Saffrages. jJfM. Suffirage». ]^M.-
93 Le Bailly Renon, propriétaire. 60 Dubcille Chailemagne, docteur
■
81 N. » en médecine.
79 Dumoutier, docteur en méd. 60 Robichez, fabricant d'huiles.
78 Warenghem Elisée; brasseur. 58 TenturiezCîiarle9,fab.d*huiles.
75 M ahieu flippolyte , propriét. 55 Rolland François, m^ de charb.
76 Dassenoy, juge^de-paix. 55 Olivier (le baron], propriétaire.
"73 Dufour, tnaître de poste. 55 Picard Désiré, propriétaire.
70 Guilleman Louis , avocat. 55 Blondel Cb., m* de charbon.
68 Tharel Bonaventure, adjoint. 51 Cappe Hippolyte, avocat.
67 yanhouck Séraphin , propr. 50 Boutteaux Ch., médecin.
64 Engrand J.-B., doct. en méd. 50 Dumont Aimé, brasseur.
62 Menche Gh. , colonel en retr. 45 Licson Benjamin , négociant.
RÉCAPITULATION PAR SERIES DE RENOUVELLEMENT.
1849 (2« série). — MM. Lebailly - Renon , Hippolyte Mahieu , Das-
senoy, Dufour, Engrand, Duboille., Gh. Tenturier, Picard, Gappé,
avocat, Boutteaux, médecin, Dumont, brasseur, et Licson, négociant.
1852, — MM. N Dumoutier, Warenghem , Guilleman,
Tharel , Yanhouck , Menche , Robichez , Rolland , le baron Olivier ,
Gharles Blondel.
Saint'Omer» — 27 conseillers.
Suffrages. MM. Saffnges. MM.
123 Vantroyen Louis, propriét. 82 Hermant Alexandre , propr.
113 Porion Prosper, négociant. 78 Poulain, sec. de la sous-préf.
104 Bonnard Jacques, avocat. 77 Deneuville Léonard , propr.
103 Moland, juge (décédé). 76 Dubrœucq Henri, avoué.
101 Fiol^t , fabricant de pipes. 75 Bailliart Jacques , avocat.
94 Milaifroye Henri, propriét. 75 Leurs Henri , négociant.
90 Yitse-Defentaine, avocat. 74 Tournier Achille, notaire.
88 Hermant-Henneguier, négoc. 73 Gomez-Gomez, fab. d'étoffes.
86 Hellemahs Alexandre, propr. 70 DelafoUie Aug., vice-président.
83.Briche-Vaiibavinchove, nég. 68 Bigot J., chef de bataillon retr.
19.
290
Suffrages. MM. Suffrages. MJf.
68 Pierret Louis , propriétaire. 64 Gilliers-Doncker , horticulteur.
67 Lesergeantde Monnecove (ba- 64 Evrard Paul, docteur-médecin,
ronj Benjamin , propriétaire. 64 Lagaisse Jean-Mar., négociant.
66 Truche Louis-Alex., propr. 62 Roch, juge-de-paix.
RÉCAPITULATION PAR SERIES DE RENOUVELLEMENT.
1849 (2« série.) —MM. Vantroyen, Bonnard, N..., Fiolet. MUafroye,
Hellemans, Gomez-Gomez, DelafolUe, Pierret, le baron de Monnjecove,
Truche, Lagaisse, Roëls.
1852 (!''• série.) — MM. Porion, Vitse de Fontaine, Hermant-Hen-
neguier» Briche-Vanbavinchove, Al. Hermant, Al. Poulain, Deneuville.
Dubrœucq, BailUart, Leurs, Tournier,. Bigot, Gilliers-Doncker^ Evrard.
Arrondissement de Saint-PoL
Frévent. — 21 conseillers , 209 électeurs.
Suffrages. MM. Suffrages. MM.
63 Poulain Jules, notaire. 34 Ghantard, licencié en droit
62 De MorcourtPetyst, brasseur. 34 Landry-Volet, chirurgieit.
d9 Hannart Charles , cultivateur. 32 Grépin^Servais, cultivateur.
52 De Fourment, manufacturier. 29 Agez Ferdinand , maçon.
45 Samier Aimé, propriétaire. 27 Corne Romain, notaire.
44 Locquet^Gornu, brasseur. .27 Thélu-Gressent, brasseur.
43 Revillion-Théiu, fab. de briq. 23 Dupend Charles, cultivateur.
40 Decroix Charles, propriétaire. 18 Asselin Henri, propriétaire.
39 Houbart^Hallette , propriét. 16 Delattre Nicolas, propriétaire.
37 Gorlier François , fondeur. 15 Çarré-Furne , tanneur.
35 Deslavier Alex. , brasseur.
JIÉCAPITCLATION FAR SÉRIES SE RENOUYELLEUENT.
1849 ( 2^^. série. ) — MM. Charles Hannart , de Fourment , Samier ,
Agez , Corne , notaire , Thélu ^ Cressent , Dupend , Asselin , Nicolas
Delattre , Carré-Furne.
1852 ( X'*' série). — MM. Poulain, notaire, deMorconrt,! Locquet-
Cornu , Revillion-Thélu , Ch&rles Decroix , HoubartrHallette , Gorlier,
Deslavier , brasseur, Ghantard , Landry-Yoli^ . Créjun-^Servais.
291
St-Pol. — 21 conseillers.
Soffrages. MM. Saffragas. MM.
62 Genelle Jacques, avoué. 45 Prévost Arsène, propriétaire.
59 Faguet Jean Baptiste, avoué. 43 Lefebvre Charles, avocat.
56 Ânsart Eugène, notaire. 41 De Gorbebem , juge-de-paix.
55 Danvin Guislain, notaire. 41 Didier, chaufournier.
54 Bornay, médecin. 39 Fourdinier, président du trib.
54 Lambert François, notaire. 37 Cressent, avocat.
53 Ricouart Guislain, pharmacien 37 Roussel Edouard, négociant.
53 Danvîn, docteur en médecine. 34 Detape Charles, propriétaire.
50 Lambert, greffier du tribunal. 34 Bouilliez, fabricant de pannes.
60 <îraux, avocat. • 32 Mailliart Gustave, propriétaire.
48 Vasseur Alexis i propriétaire.
RiGAVITUI.iT}ON PAR SERIES DE RENOUVELLEMENT.,
1849 (2® série.) — MM. Bornay, Lambert, Ricouart, Laml)ert, gref-
fier du tribunal. Graux, avocat, de Corbehem, juge-de-paix, Cressent,
avocat, Edouard Roussel, Charles Détape, Lucien Bouilliez, Gustave
Mailliart.
1852 (1'^ séri^.) — MM. Genelle, Faguet, Ansart, notaire^ Daavin,
notaire, Danvin, docteur, Vasseur, propriétaire, Arsène Prévost, Ch.
Lefebvre, avocat, I)idier et Fourdinier, présidents
POPULATION.
Les 86 départements que renferme la France se divisent en 363
arrondissements qui , à leur tour , se subdivisent en 2,847 cantons ,
composés de 36,819 communes , parmi lesquelles notre département ,
avec ses 6 arrondissements , comprenant 43 cantons , en compte
903.
Le recensement opéré en vertu de Tordonnance du 4 mai 1846 a
292
constaté que la population du royaume est de 35,400,486 âmes et que
ceWe du Pas-de-Calais est de 695,756 individus , dont
341,732 hommes
et 354.024 femmes.
AHKONDISSEMENTS
et
CANTONS.
Arrondissement d'Ârras.
(10 cantons.)
Aires (nord)
Ârras (sud)
Bapaume. • • • • • .
Beaumetz-lei - Loges.
Bertincourt •
Croisiiles. ••••..
Marquion ••••••
Pas
Vimy • • • •
Vitry
AnoBdittement de BétIuiBe.
(Scantou.).
Béthune.
Cambrin
Garvin. •••••••
Houdain. ••••••
Laveotie, •••••,
Lens.
Lillers
Norrent-Fontes. , . •
Arrondissement de Bculogne.
(6 cantons.)
Boulogne
Calais
Desvres •••••,.
Guines • .
Marquise
"Samer. • •
211
12
9
22
29
17
27
17
23
28
28
ÀtA
100
8
13
23
16
21
19
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•H
H
S
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O
eu
171,9i7
20,797
21,072
13,854
13,753
16,323
17,279
17,727
13,949
17,881
19,312
ARRONDISSEMENTS
et
CANTONS.
136.078
17
21,413
17
17,467
10
17,580
31
14,925
6
15,324
22
17,764
9
16,928
30
14,677
117,900
37,485
30,270
10,421
14,083
13,205
12,436
Arrondissement de Montreull.
(6 cantons,)
Campagne • • •
Etaples
Fruges* . • .. •
Hesdin. • • • •
Hucqueliei s. • •
MontreuiL • . •
Arrondissement de St-Omer.
(7 cantons )
Aire
Adirés. • • • • •
Audniîck
Fauquembergues .
Lumbres
St-Omer (nord). .
St-Omer (sud)
• •
Arrondissement de St-Fol.
(6 cantons.)
Aubigny ••••.•
Auxi-le-Chàteau . •
Avesnes-ie-Comte. •
Heuchin •.••••
Le Parcq. • • . • •
St-Pol .
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139
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19
25
23
25
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14
23
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9
8
193
30
28
35
33
24
48
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A
g
O
01
78,966
13,267
8,965
13,618
14,087
11,622
17,417
109,629
i7,377
14,369
14,548
11,539
17,107
16,112
18,677
81,«6
11,770
15,796
14,221
13,085
11,331
15,033
293
DU SECRET DES GUÉRISSEURS DE CHANCRES. (1)
I>epuis nn temps immémorial peut-être , il existe dans bon nombre
de contrées , et surtout dans les départements du Nord , du Pas-de-
Galais et delà Somme « certains industriels que la crédulité publique
croit en possession d'un secret pour guérir les chancres. Ces charlatans
que Ton va consulter de dix lieues à la ronde , et qui se rendent à jour
fixe dans certaines localités , où la toutbe des badauds vient. stupide-
ment les attendre, sont habituellement un^ anciea garçon apothicaÎTe,
ex- faiseur d'emplâtres, un berger astrologue , ou bien encore une
vieille femme» tireuse de castes, et lisant la bonne- aventure dans te
mare de café.
Leur spécifique consiste en pois, en grains qu'ils introduisent dans
les parties chancreuses /après les avoir incisées avec une lancette ou
tout autre instrument. Ces merveilleux pois qui seraient , à les en
croire , recueillis au clair de 1» lune , sur certaines herbes magiques
que-leur indiquerait un démon familier, sont tout bonnement des ira-
chisques arsenicaux colorés de diverses manières pour inspirer plus de
confiance , et dépister celui qui chercherait à en faire l'analyse , à en
connaître, la composition.
Nos Esculapes , possessewrs du secret, enferment précieusement leur
récolte dans une boîte de forme insolite , et quand une bonne âme se
présente pour se faire guérir d'un prétendu chancre , qui n'est sou-
vent qu.'un petit bouton , qu'une ulcération siuiple , ils lui disent que
sOncas est grave ^ choisissèfnt avec force simagrées un ou plusieurs
pois jaunes ou verts , bleus ou rouges , et les plantent bravement , en
marmotant certains mots inintelligibles , au beau milieu du faciès de
leur malheureux malade.
(i) Les personnes étrangères à la médecine désignent sous le nom de chan-
cres toutes les affections cancéreuses externes»
294
Au moyen de ces pois , de ces trochisques arsenicaux , ces guéris-
seurs parviennent sans doute à détruire certaines affections chan-
creuses. Ils les emploient d'ordinaire contre celles qui se développent
sur la face, sur les lèvres. Quelques-uns d'entre eux, trop ignares
pour prévoir le danger, ou assez hardis pour le braver audacieuse-
ment , vont les porter jusque dans la bouche.
Alors même, il faut le reconnaître , on voif parfois des succès inat-
tendus couronner du plus brillant résultat ces tentatives incroyables
qui compromettent au dernier point la vie des sujets sur lesquels elles
sont faites. C'est ainsi que j'ai rencontré moi -môme « il y a peu de
temps , un malade , qu'au moyen d'un pois arsenical , un berger dé-
barrassa d'une tumeur développée à la voûte palatine. Mon frère vit
également un autre malade, renvoyé des hôpitaux de Paris, comme
portant à la langue un cancer incurable , lequel fut guéri par uii em-
pirique , au moyen de trochisqUes dans la composition desquels entrait
Tacide arsénieux (oxyde blanc d'arsenic).
L'arsenic, employé sous cette forme, peut ôtre d*un usage journa-
lier , et rendre de véritables services à la chirurgie ; aussi est- il à
déplorer que ce caustique soit , pour ainsi dire , en la possession ex-
clusive de charlatans grossiers qui, dans un but d'ignoble spéculation,
ne manquent jamais , à propos d'une verrue, d'une crevasse , d'un
ulcère simple , de charcuter le visage d'u^ malade , et de lui faire
tomber une lèvre en entier, sous prétexte d*esitirper un chancre qui
n'existe pas : car alors le remède est pire que le mal , et. peut entraîner
les plus graves conséquences.
Nous allons indiquer la composition des trochisques arsenicaux ,
leur mode d'application. Nous aurons ainsi mis à nu le prétendu secret
des empiriques qui l'exploitent , et nous nous estimerons heureux , si
nos observations produisent quelques-uns des résultats que nous
sommes en droit d'en attendre.
Leur composition est aussi simple que facile. Les substances em-
ployées à cet effet sont celles qui entrent dans les poudres arsenicales
de Rousselot :
1° Cinabre 60 grammes.
2° Sang-dragon 60
3° Acide arsénieux 8
Ou du Frère Corne;
295
I<* Acide arsénieux ô parties.
2^ Cinabre. * 22
3° Poudre de semelles de souliers. . une pincée.
Ou de Dubois., de Dupuytren , etc., etc.
On les associe à du gluten de froment , on bien on les délaie sim-
plement avec un peu d'eau ou de salive , en y ajoutant parfois soit de
la farine, isoit de l'amidon ; puis on en fait des pois du* volume d'ua
graia de blé ordinaire.
Pour être convenablement préparés , ces trochisques nedoiventétre
ici trop durs , ni trop polis. Ils doivent même présenter certaines as-
pérités propres à les retenir au milieu des parties malades dans les-
quelles on les aura plantés.
Leur couleur n'est, bien entendu» pour rien dans leur action, aussi
conçoitron qu'il soit aisé de la varier à l'infini.
Leur mode d'application ne présente pas plus de difficultés. Il suffit
presque toujours de faire de simples ponctions dans le tissu cbancreux,
et de les y placer de manière kcô qu'ils n'aient aucune tendance à s'en,
échapper.
Lorsque l'on voudra employer œ» trochisques pour faire tomber ua
bouton ou une petite tumeur de nature chancreuse , on devra fendre
crucialement ce bouton , cette tumeur , et placer le trochisque à l'en-
trecroissèment des deux incisions..^
Mais quand oaaura a£faire à une tumeur par trop> volumineuse pour
qu'un seul pois arsenical puisse la frapper de mort dans sa totalité,,
il faudra en employer plusieurs à la fois , en planter un dans l'entre--
croissement de l'incision cruciale, et les autres aux points corres-
pondans à la plus grande épaisseur du tissu morbide.
Il sera facile de planter ces pois , ces trochisques arsenicaux au fond
de ces incisions , si, les plaçant l'un après l'autre , dans une petite
canule , on les y pousse et les y fixe avec une petite baguette que l'on
ne retirera qu après avoir dégagé l'instrument conducteur.
On pourra , pour plus de sûreté, appliquer sur les incisions , si la
partie malade le permet » un morceau de diacbylon oui de taffetas
d'Angleterre.
Pour ne point s'exposer aux accidents graves et quelquefois mortels,
à l'empoisonnement que pourrait déterminer l'absorption d'une trop
grande quantité d'acide arsénieux , il sera prudent que la dose d'ar-
senic contenue dans les trochisques employés en une seule fois , ne
296
dépasse guère celle de cinq centigrammes (1 gpàin} à un décigramme
(2 grains) .
Si donc on avait à traiter un chancre trop étendu ou trop profond,
pour que ces doses puissent le détruire entièrement , il faudrait l'at-
taquer partiellement , et par applications successives. Ces différentes
applications seraient faites en outre à six ou huit jours d'intervalle ;
car après chacune d'elles « et pendant ce laps de temps , il reste dans
l'économie, une certaine quantité d'arsenic absorbé , ainsi que le dé-
montrent les urines des malades soumis au traitement par les caus-
tiques arsenicaux.
Il est indispensable que les trochisques soient bien en contact avec
le chancre que l'on veut empoisonner , frapper de mort ; car ainsi que
je l'ai souvent observé à la Salpétrière , où nous -sommes} parvenus
à guérir bon nombre de cancers réputés incurables par des chirurgiens
du premier mérite , ils n'auraient presque aucune action sur lui , s'ils
étaient trop enfoncés ou placés à côté , en contact seulement avec les
tissus sains qui l'avoisinent ou qui lui servent de base.
Le peu de danger qu'il y a à porter le fer rouge , ou à appliquer des
pâtes caustiques sur le col de l'utérus , nous fait croire que des tro-
chisques d'arsenic plantés dans Tépaisseur des champignons cancé-
reux qui se développent sur cette région de l'organe gestateur pour-
raient donner les meilleurs résultats. Et en effet, ils réussiraient "bien
mieux que le fer rougi à blanc dont l'action est si promptement limitée
par l'escarre qu'il produit , bien mieux surtout que les pâtes d'arse-
nic et de Vienne qui , délayées et entraînées par différents liquides ,
abandonnent bientôt le tissu morbide pour se répandre sur les parties
voisines où elles engendrentdes excoriations qu'accompagnent les plu s
vives douleurs.
Si , dans ce cas , quelques médecins pouvaient se laisser effrayer par
la crainte de voir les trochisques porter trop loin leur action , perforer
l'organe gestateur , et par suite donner lieu à une inflammation grave
du bas-ventre , nous leur dirions que, dans un mémoire présenté à la
Société Anatomique de Paris , nous avons signalé plusieurs cas dans
lesquels , par les progrès du mal , cette perforation avait eu lieu sans
inflammation du péritoine.
Nous ne faisons aucun doute qu'au moyen de trochisques arsenicaux
appliqués d'après un procédé que la nature de cet article ne nous per-
met point de reproduire , on ne parvienne à guérir quelques-uns de
297
ces cancers auxquels iious voyons succomber un si grand nombre de
malades', après avoir enduré , souvent pendant de longues années , les
tortures les plus atroces • et après être arrivées au dernier degré du
marasme.
L'action des pois, des trochisques arsenicaux est accompagnée d^un
certain nombre de pbénomènes locaux et généraux. Ainsi d'ordinaire,
une douleur locale suit de près leur application , puis un cercle m-
flammatoire circonscrit la partie dans laquelle on les a plantés , un
travail d'élimination s'établit , le chancre s'isole , s'ébranle , tombe, et
laisse à nu les tissus sains qui deviennent la base de cicatrices solides
et résistantes.
Disons un moi de chacun de ces phénomènes.
La douleur qui accompagne l'action des pois arsenicaux est essen-
tiellement variable en intensité et en durée. Tantôt elle est assez vive
pour priver le malade de repos et de sommeil pendant les deux ou
trois premiers jours qui suivent leur application ; le plus souvent
elle est supportable ; dans quelques cas assez rares , elle est presque
nulle , et cependant le médicament n'en produit pas moins son effet ;
d'autres fois enfin cette douleur est moindre que celle que causait le
chancre avant l'emploi de l'arsenic. Elle dure ordinairement un,
deux, trois ou quatre jours, en perdant graduellement de son intensité.
Sous son influence, les parties voisines du mal se congestionnent,
deviennent plus chaudes , prennent un aspect rosé , puis vers le troi-
sième ou quatrième jour un gonflement inflammatoire cercle le chan-
cre que l'arsenic a empoisonné. Ce gonflement est parfois assez jieu ■
sensible pour faire craindre l'insuffisance du caustique ; parfois plus
prononcé , il semble que l'arsenic ait porté trop loin son action , et
que l'on doive chercher à la neutraliser. Il faudra cependant s'abstenir
de tous les moyens propres à en atténuer les effets ; car il est d'expé-
rience que ces accidents se calment facilement, et que les résultats du
Caustiquesont d'autant plus assurés peu t'-ôtre, qu'ilsont été plus inten-
ses. Dans certains cas enfin, le gonflement est de nature oedémateuse.
C'est vers le quatrième ou sixième jour qu'apparaît le travail d'éli-
mination. Alors l'on voit une suppuration s'établir sur les limites des
tissus sains et des tissus chancreux. Elle commence par isoler les
bords du chancre, puis gagnant les parties plus profondes , elle va s'é-
tablir au-dessous de sa base , le soulever, l'isoler et en déterminer la
chute, après avoir détaché , rongé les prolongements , les filaments,
298
les e6i>èces de racines qu'il envoie dans répaisseur des parties saints
sur lesquelles il repose. C'est ordinairement du quinzième au trente*
cinquième jour que la chute est définitivement opérée.
Le tissu morbide est tombé , le tissu sain est mis à nu , il existe
une plaie recouverte d'un enduit grisfttre et muqueux ; on la recouvre
de pansements simples , et bientôt on la voit se dépouiller de cet en-
duit , se déterger , prendre un bel aspect , et se couvrir de bourgeons
oharnus qui deviennent rapidement la base de cicatrices douces , ré-
sistantes et élastiques.
Bans les premiers jours qui suivent l'application du caustique ar-
senical, ou observe d*habitude, comme phénomènes généraux, t»n peu
de malaise , d'abattement , d'insomnie , de fièvre. Rarement on voit
survenir des nausées, des envies de vomir, des vomissements, à moins
que la dose d'arsenic n'ait été trop forte , qu'on ait appliqué en une
seule fois un trop grand nombre de trochisques , ou qu'on en ait fait
difiérentes applications à des époques trop rapprochées , alors qu'il
existait encore dans l'organisme une certaine quantité d'acide arsé-
nieux absorbé. Si ces accidents toxiques revenaient assez graves pour
inspirer de l'inquiétude, il faudrait se hâter d'enlever le caustique ,
et donner, comme le veut M. Rognétta , des boissons excitantes : de
l'eau vineuse > du vin pur, de l'eau-^e-vie , de la teinture alcoolique
de oanelle , de l'opium , etc.
En faisant connaître le secret des empiriques guérisseurs de chancres ^
la composition de leurs pois , leur mode d'application , et les différons
phénomènes qui accompagnent leur action ; en indiquant les précau-
tions que nécessite leur emploi , la dose à laquelle l'arsenic doit être
employé et lee» moyens de combattre les accidents qui peuvent en suivre
l'usage ; en montrant aussi les résultats qu'on pourrait en attendre
contre les cancers si communs de la matrice , nous avons cru rendre
un véritable service, sinon à la scieniedu moins à la* pratique, per^
suadé que nous sommes , comme nous l'avons annoncé dans un mé-
moire publié dans plusieurs journaux spéciaux , de toute l'efficacité
des caustiques arsenicaux contre les affections cancéreuses externes.
Toutefois , il ne suffit pas de s'adresser aux hommes de l'art , il
faudrait parler aux gens du monde, et surtout aux^pauvres gens. Il
faudrait divulguer l'odieux, tripotage de ces ignares médicastres , de
ces stupides possesseurs du secret pour lesquels la foule publique
n'est qu'un véritable oommeree ; énumérer leurs dupes , dupes deux
209
fois malheureuses , suppliciées d'abord , puis ruinées ensuite ; (1)
dresser le martyrologe de leurs nombreuses victimes , puis enfin prou-
ver que toutes leurs merveilleuses guéri sons dont on fait un si grand
étalage , consistent habituellement dans la curation de maladies qui
n'ont aucun caractère cbancreux.
Mais ces révoltans abus nous inspirent trop de dégoût pour que nous
puissions prendre sur nous d'en donner même un abrégé. Il serait
du reste inutile. Ce sont là , en effet , de ces choses dont chacun peut
s'assurer par soi-même , car elles se passent au grand jour ; et on les
concevrait à peine si la grossière ignorance du charlatanisme n'était
d^assée par la crédulité plus étonnante encore de ses ayeugles tic-
times.
Du reste , nous le savons , le public veut être trompé. 11 Ta été
long-temps , il le sera long-temps encore. Souvent il se laissera pren-
dre aux prestiges de Tempirismé , et toujours peut-être , on entendra
répéter dans nos campagnes , tontes les fois qu'un individu aura une
gerçure , un ulcère qui tardera un peu à se guérir , vous avex un
chancre,,, il faut aller d... trouver un tel,., c'est un savant homme ^ et
qui ne peut manquer de ^ous guérir. Il a peur cela un infaillible remède,
un secret de famille.
Quoiqu'il en soit , en présence des heureux résultats qu'entre les
mains d'hommes éclairés peut produire le caustique que nous avons
décrit t en présence des accidents qu'il peut occasionner, lorsqu'il est
employé par les industriels qui en ont aujourd'hui la possession ex-
clusive , nous aurions cru nous rendre coupable d'un crime de lèse-
humanité , en gardant un plus long silence. Nos efforts , nous aimons
à le croire , ne seront pas totalement infnictueux. Qu'un seul bon
résultat en soit la conséquence , et nous serons plus que récompensé.
V. SBRRé ,
Âncim. aid9 de M. Lisfrane , eof 'médecin interne et lauréat 4e» hâpiuùuo
de Parie, tnemhre d§ pkmeure Saciélée seienHfiquee et médicalee.
(1) Note.— Les sommes que réclament les guérisseurs de chancres pour la
rémunération de leurs services sont véritablement fabuleuses. On voit des
familles se gêner des années entières , et finir par se trouver dans l'obligation
de vendre leurs bt^tiaux, voire même leur mobilier pour en opérer les paie-
ments*
300
EUSTAGHE DE St-PII»RE ET SES COMPAGNONS.
En apprenant combien la patrie était chère aux Grecs et aux Ro-
mains , ceux à qui il a été donné de faire des études classiques, se
pénètrent de bonne heure de la nécessité d'aimer la leur. Ils appren-
nent que, dans les camps, l'amour de la Patrie est un sentiment plein
d'ardeur et d'enthousiasme qui électrise une armée entière, mais que
dans les cités ce sentiment est basé sur la justice, ou sinon qu'il pour-
rait être dans les uns un engouement passager sur lequel il serait
imprudent de compter, ou dans les autres, un mouvement désordonné
plutôt nuisible, qu'avantageux.
Au nom de la Patrie, Miltiade, aux plaines de Marathon, avec dix
mille Athéniens, met en déroute cent mille Perses. Au nom de la Patrie,
Léonidas s'immole aux Thermopyles avec tous ses compagnons. C'est
encore au nom de la Patrie que tous les Athéniens se lèvent en masse,
qu'ils placent leurs femmes et leurs enfants dans yne île voisine,
qu'ils partent pour Salamine d*où ils reviennent bientôt victorieux ;
mais c'est au nom de la justice qu'Aristide fait repousser par les mômes
Athéniens le projet conçu par Thémistocle, de brûler la flotte de leurs
alliés, qui s^ournait sans défiance dans le port de Pagase.
Régulus, pour conserver à Rome quelqu'avantage, démontre à ses
concitoyens qu'un échange de prisonniers , dont il est chargé de faire
la proposition , ne doit pas avoir lieu ; et prisonnier lui-môme , il re-
tourne à Cartbage où les supplices l'attendent 1
Notre histoire ne renfermerait-elle pas des faits qui pussent ôtre
mis en parallèle avec ceux que nous venons de rappeler ? Elle en
contient certainement de nombreux. Mais comme ils n'ont pas la prio-
rité dans notre mémoire , les anciens obtiennent la préférence dans
les citations , et il arrive souvent que les modernes sont Vo\)}Qi d'un
dédaigneux scepticisme. A la vérité, M. HarbaviUe s'écrie % « Et toi,
» Calais! le sublime dévouement de tes généreux citoyens a retenti
301
» daos le monde entier. Tant que battra un coeur français , les.nema
» d'Eustache de St-I^ierre , de Jean d'Aire, de Jacques et Pierre de
» Wissant , commanderont le respect et ne seront prononcés qu'avec
» admiration. »,
Cependant ce trait qu-on peut opposer au dévouement de Régulus,
a été mis en doute. Voltaire qui tenait le sceptre de la littérature , par
un sentiment de.jalousie , que son grand âge seul peut faire pardour-
ner, et par dépit du succès qu'avait obtenu la tragédie intitulée le
Siè^e de Calais , jeta le ridicule sur le héros de cette-pièce et nia son
dévouement. Bientôt un savant académicien , jde Brequigny , l'attaqua
en forme et exposa des doutes bien propres à ébranler beaucoup de
conV|ictions.
Il y a quelques années , une des Sociétés Savantes du département,
dans la vue de défendre, et de faire mieux ressortir le dévouement
d'Eust^içhe de St - Pierre et de ses compagnons, mit ce sujet au con-
cours. Il est arrivé alors ce qu'an a vu dans le temps à Dijon , lors-,
que Jean-Jacques Rousseau , oubliant que c'est le propre de TJiomme
civilisé de marcher peu à peu vers la perfectibilité , se mit à préco-
niser la Tie sauvage et vit donner le prix à ses éloquents paradoxes.
Ainsi dans la lutte qu'établit la Société à laquelle nous faisons allusion,
la palme fut accordée à celui des concurrents dont le mémoire, qui
n'était pas dénué de .mérite, rejetait le dévouement de St-Pierre et se
prononçait pour la négative. Nous savons que depuis ce lauréat a
modifié son opinion. On nous a même assuré qu'il regrettait son <
triomphe. Ses xegrets doivent être moins vifs. Car son triomphe , tout
éphémère qu'en fut pour lui la durée , môme dans sa penaée, a été
utile à la cause du héros calaisien. Il l'a affermi d^u^e manière iné-
branlable sur le piédestal d'où l'académicien de Brétigny, avait. tenté
de le faire descendre. Qu'on nous permette ici une réflexion : on ne
peut se dissimuler que le retour d'Eustache à Calais , que la pension
que lui accorda le roi d'Angleterre et que la restitution qu'il )ui fit
d'une partie de ses biens dont la confiscation parut être prononcée sur
ses héritiers après sa mort , ne durent souvent produire un mauvais
effet dans les esprits et qu'Us purent quelquefois y firent naître des
doutes. sur la sincérité du dévouement.
Mais la ville de Calais s'étant trouvée, ajuste titre, blessée dans
les intérêts si chers à son Illustration , après le triomphe dont nous
venons de parler , provoqua par l'organe de sa Société scientifique ,
30â
un concours qui donna naissance à deux savantes dissertations.; Tune
qui fut couronnée, a pour auteur, M. Auguste Lebeau, alors avoCat à
Avesnes (Nord) et aujourd'hui substitut du procureur du roi à St-Pol ;
la seconde mentionnée honorablement, est de M. Alexandre Thibault,
membre delà Société Royale d'Arras.
M. Auguste Lebeau se présenta armé de toutes pièces. Il alla puiser
ses matériaux à Paris, en Belgique, à Londres. Aux archives de la
Tour de cette dernière ville, il a visé 17 pièces manuscrites qui y sont
d^osées et dont il a inséré des copies à la fin de sa dissertation, comme
pièces justificatives. A leur suite viennent 14 extraits de chroniques
manuscrites reposant k la Bibliothèque royale de Paris , 30 passages
pris dans pareil nombre d'historiens anglais , 6 passages d'historiens
de la Flandre , 19 passages d'historiens français , enfin un extrait de
Villani, historien italien. Aussi la dissertation de M. Lebeau est une
œuvre remarquable pour les recherches approfondies , pour la vaste
érudition, pour la lucide et facile élocution, ainsi que pour la logique
pressante et serrée qui y régnent. C'est , en un mot , Touvrage d'un
savant bénédictin de premier ordre.
Voici maintenant ce qui résulte de cette dissertation , touchant le
retour d'Enstache de St*Pierre dans sa patrie , et les autres faits que
BOUS avons ci-dessus énoncés :
Le roi de France , Philippe de Valois , après la prise de Calais , le 3
août 1347, n'avait pu, malgré ses bonnes intentions, que donner des
espérances de secours aux anciens habitants qui furent tous expulsés
à l'exception d'un prêtre et de deux anciens conseillers et remplacés
pat des individus venus du comté de Kent. Le 28 septembre môme
année eut lieu entre les deux rois de France et d'Angleterre une trêve
qui se prolongea jusqu'en 1355. Un grand nombre de Calaisiens, pro-
fitant de ce moment de paix et des bonnes intentions du roi d'Angle-
te^re,^mntrèrent alors dans leur patrie. Eustache y revint lui-mÔm6
le 8 octobre suivant, quand la guerre n'existait plus entre les deux
peuplés ; il ne passait donc pas à Tennemi. Par une lettre du même
jour , Edouard lui acco<Hla provisoirement une pension de la valeur
de 2,000 fr. de notre monnaie actuelle , pension destinée à son entre-
tien, à ses aliments, pro sustentatione sud; n*était-il pas bien afitigeant
pour ce généreux citoyen , jadis le plus riche de Calais, d'être réduit
à recevoir une pension alimentaire du vainqueur? Le môme jour , 8
octobre , Edouard en distribuant à d'autres personnes des propriétés
303
f
^ui avaient appartenu à Eustaehe de St-Pi^rre, restituait è ee dernier
quelques-«un8 de ses biens ; ces donations et cette restitution ne prou-
Tent^les pas de la manière la plus incontestable que les biens d'Eu»-
tacle avaient subi le ^ort commun , c'est-^-dire qu'ils avaient été
confisqués? Si Edouard avait eu à. se louer des procédés d'Ëustache,
peu de moments avant la reddition de la ville , comme le prétendent
les détracteurs de ce grand citoyen , pourquoi le roi aurait>il com-
mencé par le dépouiller, et pourquoi aurait-il attendu deux mois pour
lui rendre seulement une partie de ses biens? Gomme on l'a vu plus
haut, le monarque anglais après la prise de Calais avait voulu renou-
veler la population de cette ville. Il ne donnait d'abord des maisons à
des Anglais qu'à la charge de ne pouvoir les vendre qu'à des Anglais.
Bientôt, il s'aperçut qu'il n'aurait de cette manièfe qu'une population
d'aventuriers, sur laquelle il pourrait moins compter que sur les an*-
ciens bourgeois de Calais. C'est pourquoi il chercha à y rappeler les
premiers habitans, au milieu desquels reparut Ëustache, à condition
de suivre les lois de police et de sûreté, comme celles du guet et de
^rde.
Comme on vient de le voir , Ëustache a pu revenir à Calais , accep-
ter une pension et même la restitution d'une partie de ses biens , sans
que tout cela ait pu porter la moindre atteinte à la sublimité de son
dévouement. Mais pourquoi , dit- on encore , ses héritiers ont- ils été
privés de sa succession? A cela on répond : est-il sûr d'abord qu'il en
ait eu ? S'il avait eu des enfants, il est probable qu'ils n'auraient pas
abandonné leur vieux père à qui ils devaient deux fois la vie. Frois-
sart , qui parle des deux filles de Jean d'Aite , n'aurait pas manqué de
rehausser le dévouement d'Eustache en parlant de ses enfants , s'ils
avaient existé. Les détracteurs du héros calaisien parlent ici de félo-
nie. C'est de leur part un écart d'imagination. Pourquoi ne pas se
livrer plutôt à un commentaire que des monuments historiques très
authentiques rendent plus que vraisemblable. La clause insérée dans
l'acte qui donne après la mort d' Ëustache , arrivée en 1351 , ses biens
à Jean de Gerwarby est une clause de style , un terme banal et géné-
ral, placé là pour donner un motif plausible à des mesures rigou-
reuses que l'avidité du fisc ne laissait pas le temps de prévenir ni
d'empêcher , pour peu qu'on fût éloigné du lieu où s'ouvrait la suc-
cession. On voit , en effet, que jusqu'en 1359 , les domaines qu'E-
douard avait concédés aux Calaisiens étaient confisqués et passaient
*
304
■
dans les mains du roi , si leurs héritiers ne les réclcmaieni pas fur-fe-
champ: alors s'appliquait la formule que nous venons de rappeler e^
dont il a été fait usage. au décès d*Ëustache , parce que sa;succèssix)n
n*a pas été non plus réclamée.
En définitive, et comme le fait observer M. Lebeau , quand on -par-
Tiendrait à prouver qu'Eustache a faibli après la prise de Calais , ce
qui n'a pas eu lieu , cela ne détruirait jamais Faction magnanime
qu'il a accomplie lors de la capitulation de cette ville.
L'ouvrage de l'académicien d'Ârras., dont il nous reste à parler , se
fait remarquer par la verve, Tentrain, par une argumentation solide
et un style éloquent et nerveux. Nous en citerons la fin du dernier
paragraphe , qui nous servira de résumé : « Cherchons , dit H. Thi-
baut , une dernière autorité qu'on ne pourra méconnattre , car elle a
pour elle , non seulement la sanction du temps , mais la puissance de
la popularité, c'est la tradition historique. 11 faut le reconnaître, tous
1er genres d'illustration et de publicité sont acquis au dévouement des
six Calaisiens ; le burin de l'histoire a inscrit leurs noms dans les
fastes de la nation ; la peinture et la poésie les ont immortalisés; la
tradition historique les a gravés, dans tous les souvenirs. La tradition
historique est le témoignage vivant des calaisiens de 1347 , nous pou-
vons donc dire en imitant une locution de Napoléon : Le dévouen^ent
d'Eiutaehe de St-Pierre estjcomme U toleii, aveugle qui ne le voit pas, »
nm MTISTIQLE
SbR
LE CANTON D'AUBIGNY-EN- ARTOIS (1) ,
ARRONDISSEMENT DE St.-POL.
Agriculture. — Sur le territoire des trente com-
munes qui composent le canton d'Aubigny, le sol
appartient aux trois sortes qu'on désigne sous les
dénominations de sol argileux, siliceux et crayeux ou
calcaire. Dans les onze communes ci-dessous dé-
signées, on attribue seulement aux sols siliceux et
crayeux le 1/4 ou le 1/6 de chaque territoire, ce sont:
Cambligneul, Camblin- l'Abbé, Frévillers, Hermaville,
La Thieuloye , Maizières , Monchy-Breton , Savy-Ber-
lette, Thilloy-lez-Hermaville , Tincques, Villers-sir-
Simon. Dans les sept communes suivantes , les terri-
toires laissent voir â/5 d'argileux , 2/5 de siliceux et
1/5 de crayeux* Ce sont Agnières, Averdoingt, Bajus,
Berles, Capelle-Fermont, Chelers, La Comté; mais à
Ambrines, Aubigny, Bailleul-aux-Cornailles , Béthon-
(1) Comme il existe en France, plusieurs villes, bourgs ou villages du
nom d'Aubigny et que dans quelques-unes de ces localités , des bureaux de
poste aux lettres sont établis , M. le directeur-général de cette administration,
pour prévenir toute confusion dans les triages et dans les départs , recom-
mande d'ajouter au nom d'Aubigny ces mots : en Artois.
y
s^rt,. Frévin - Capelle , Magnicourt-en-Comté , Min-
goval , Villers-Brulin , Villers-Chàtel , les proportions
qu'on vient de voir sont les mêmes que les précé-
dentes, quant à ce qui concerne le sol argileux, mats
elles sont renversées relativement aux sols siliceux et
calcaires, ici ce sont les calcaires qui dominent. A
Gouy-en-Ternois , à Izel-le2-Hameaux , à Penin , quel-
ques parties du sol sont sablonneuses.
La profondeur de la terre végétale est fréquemment
dans les terrains argileux de 25 centimètres; ailleurs,
elle n'est guères que de 6.
La plus forte ferme dans chacune des communes
du canton exploite les quantités ci-dessous désignées.
160 hectares. MM. Carré, maire.
— }A*^ Raison.
— Bouiiliez-Delombre.
— Lefebvre-Bouilliez.
— Dorlencôurt.
— Candelier.
— Ed. Fardel.
— Mathieu.
— Ch. Laly.
— Havart frères,
M">« Candelier.
— Pontfort.
— Pégard.
— François Morel.
— Finet.
— Plouvier.
— M"»« Laly.
— Vaast.
— Delcroix.
— Deligne.
— Rousé.
— Chabé.
A Tincques
160
id.
160
Savy-Berlette
150
Gouy-en-Ternois
129
Penin
129
Villers-Châtel
129
La Thieuloye
128
Camblin-l'Abbé
126
Âgnières
125
Capelle-Fermont
115
Frévin -Capelle.
98
La Comté
98
Mingovai
95
Tilloy-lez-Hermaville
88
Monchy-Breton
86
Hermaville
85
Aubigny
77
Chelers
77
Bailleul-aux-Cornailles
75
Izel-iez-Hameaux
75
Averdoingt
75
Cambligneul
65
A Ambrines
63
Béthonsart
60
ViUers-Brulin
U
Maizières.
43
Magnicourt-en-Comté
18
Frévillers
15
Villers-sir-Simon
9
63 hectares. MM. Jean-Baptiste Ledru.
— Cuvillier.
— Benjamin Grardel.
— Hubert Leclercq.
— Augustin Vouex.
Les principaux occupeurs de Bajus et de Berles ne
nous ont pas été signalés.
Le nombre des propriétaires dans le canton est de
6,274. Celui des parcelles de 41, HO. Le revenu total
imposable est de 758, 828 f. 05.
On calcule que l'impôt est le 15® du revenu, voici
celui que supporte en principal Thectare par chaque
commune.
Agnières
Ambrines
Aubigny
Averdoingt
Bailleul
Bajus
Berles
Bétbonsart
Cambligneul
Camblin
3^5 Capelle 5^25
4 02 Chelers 3 73
3 79 Frévillerç 2 57
5 86 Frévin 5 18
3 42 Gouy 3 20
2 28 Hermaville 3 87
3 97 Izel 4 25
3 32 La Comté 2 34
2. 73 LaThieuloye 2 42
5 62 Magrnicourt 2 61
Maizières 3r97
Min go val 3 15
Monchy-Brelon 3
Penin 4
Savy 4
Tilloy 4
Tincques 3
Villers-Brjlin 4
Villers-Châtel 3
Villers-s. -Simon 4
34
13
16
65
84
57
11
23
Magnicourt
La durée de jouissance des terres en location con-
tinue à être de neuf ans. Les cultivateurs se refusent
à accepter la condition de laisser des terres en ja-
chère à l'expiration des baux. Cependant des proprié-
taires obstinés persistent à faire insérer des clauses
dont l'utilité n'était peut-être pas incontestable dans
le siècle dernier, mais qui aujourd'hui ne doivent
pas même en quelque sorte être communicatoires à
l'égard du cultivateur qui , dans ces procédés , a tou-
jours suivi les errements du bon père de famille.
L'article suivant que nous empruntons à un agri-
culteur aussi renommé, comme homme pratique , que
comme écrivain, nous paraît propre à être médité
par les propriétaires auxquels nous venons de faire
allusion. Cet agriculteur est maître Jacques Bujault,
nommé chevalier de la Légion-d'Honneur par le Roi
Louis-Philippe, et décédé le 29 décembre 1842, dans
le département des Deux-Sèvres dont il était un des
membres du conseil général et où ses travaux, ses
écrits , ses conseils salutaires lui concilièrent les suf-
frages universels. Par son allure franche , par la forme
naïve , piquante et souvent grotesque , il tient à Ra-
belais , et à Paul-Louis Courrier par son style incisif
et caustique. On en jugera par la fin du morceau
que nous citons.
HISTOIRE DE LA ROUTINE OU DE l'aSSOLEMENT
TRIENNAL.
Au moyen âge, les fermages, les redevances et
Timpôt ne se payaient pas en argent ; tout était soldé
en nature. A la récolte , on tombait sur le cultivateur
et on lui enlevait tout.
lie malheureux, ruiné , mourant de faim s'enfuyait;
celui qui restait sur le sol, sans bras, sans bestiaux,
sans argent, sans crédit, ne cultivait plus que les
meilleures terres : celles-ci toujours semées , s'épui-
saient également.
Les seigneurs et le clergé qui étaient grands pro-
priétaires , n'avaient plus de revenu fixe : ils tombaient
eux - mêmes dans la misère. L'anarchie était dans
l'agriculture.
Un Italien 9 nommé Barbo, proposa l'assolement
triennal, à la fin du xiv® siècle : c'est-à-dire, que le
tiers de la terre labourable devait être cultivé en blé
d'automne^ le second en blé de mars ou avoine et
l'autre tiers devait rester en jachère.
Le mal était si grand , si général , qu'en moins de
quarante années , le triennat fut établi dans tous les
états de l'Europe, sans exception. A la vérité, on
employa partout la force, on mit en vigueur une loi
de je ne sais quel empereur romain , qui autorisait le
premier venu à cultiver une terre abandonnée et qui
dépouillait l'ancien propriétaire, au profit du nouveau
cultivateur.
Ce système fut reçu en France sous le règne de
Charles vu, du temps de l'horrible famine de 1457 et
de l'affreuse peste de. i 448.
Plusieurs siècles s'écoulèrent sous cette influence.
Les économistes virent enfin , qu'avec ce système , les
produits, les revenus et la population ne pouvaient
jamais augmenter. En effet, quand on sème réguUè*
rement et toujours les mêmes quantités et les mêmes
espèces de graines sur une égale étendue, le produit
moyen est le même et ne change pas. Et c'est sur ce
produit moyen que la population et les revenus s'éta-
blissent. La variation des saisons y apporte seule une
différence , plutôt en mal qu'en bien.
On vit encore que la terre ne recevait pas assez
d'engrais, qu'elle s'épuisait par la succession continue
des mêmes récoltes , en sorte que les produits dimi-
nuaient insensiblement.
Alors naquit l'agriculture nouvelle. Les prairies
artificielles , les récoltes intercalaires et sarclées , c'est*
à-dire, le colza, l'œillette, le lin, la cameline, la
6
pomme de terre , le rutabaga , la betterave. Mille au-
tres cultures diverses vinrent fournir au fermier du
fourrage , des provisions et de l'argent. La récolte du
blé augmenta et ne. fut plus sujette à autant de varia-
tions : la population et les revenus se basèrent sur les
produits. Les Pays-Bas , lé nord et l'est de la France ,
une partie de l'Italie, une portion de l'Allemagne, de
la Prusse et de la Suisse, l'Angleterre et l'Ecosse
vinrent offrir au monde l'exemple d'une bonne agri-
culture.
Dans le centre , dans l'ouest de la France et même
dans quelques arrondissements du Pas-de-Calais , les
plaines sont encore soumises au triennaL Partout cet
affreux système est dans les habitudes et dans les
mœurs; aujourd'hui même le propriétaire et le fer-
mier se réunissent pour le maintenir; le barreau, la
magistrature, la jurisprudence et la législation le pro-
tègent de toute leur puissance.
Sommes -nous donc du xiv ou du xix® siècle, des
barbares ou des hommes civilisés, des haricotiers ou
des agriculteurs ?
Assolement. Labours. Aujourd'hui dans les exploi-
tations conduites avec zèle et intelligence , on ne laisse
en jachère que les terres qui étant empoisonnées de
mauvaises herbes réclament des soins particuliers
et exceptionnels, pour les rendre nettes. Encore
trouve-t-on les moyens de les utiliser, en leur faisant
produire, après l'extirpation des herbes, des tuber-
cules ou de la plante de colzat.
Les assolements se suivent de trois manières. La
première n'est soumise qu'à deux rotations : elle con-
siste à semer la moitié de son terrain en blé et l'autre
moitié en fèves , œillettes , colzat , trèfle , lupuline ou
minette : mais cette méthode est vicieuse , en ce sens
qu'elle ne permet pas aux cultivateurs de nettoyer
convenablement sa terre , laquelle dès-lors étant bien-
tôt couverte d'herbes nuisibles , finit par ne plus don-
ner que des demi-récoltes.
La deuxième produit trois rotations. Elle consiste à
diviser les terres cultivables, en trois parties égales :
la première est destinée au blé, au seigle, à l'orge
d'hiver, dite escourgeon ; la deuxième est réservée au
trèfle, à l'avoine, aux fèves; la troisième reçoit le
colzat , l'œillette , la cameline , les fèves ; on voit que
cette méthode est préférable à la première, en ce que
les sarclages se font plus facilement.
La troisième dont il nous reste à parler consiste à
diviser les terres labourables en quatre parties égales.
Dans la première, on sème le blé, le seigle, l'orge
d'automne. La deuxième est couverte d'avoine et de
fèves. La troisième sert à la reproduction du trèfle,
de la minette auxquels se joignent encore quelques
parcs de fèves. La quatrième est consacrée au colzat,
à l'œillette , à la pomme de terre , à la betterave , au
rutabaga, enfin à toutes les plantes à sarcler.
Cette méthode est, sans contredit, la meilleure.
Aussi elle est adoptée par tous les cultivateurs intelli-
gents , parce qu'elle réunit le double avantage de ne
demander à la terre la même plante que tous les
quatre ans et de donner une quantité de fourrage
propre à nourrir un plus grand nombre de bestiaux ,
dont la vente et les engrais qu'ils produisent sont un
double élément de prospérité.
Les instruments qu'on emploie sont : le binot, espèce
de charrue à train et avec deux versoirs convexes
engagés; la herse en fer ou de bois dite à tête; le
8
brabant dit leu , sans train et avec un seul versoir
fixe ; l'ancien araire ou charrue , avec avant-tràin et
avec oreille ou versoir mobile ; le rouleau ; Textirpa-
teur enfouisseur.
Les plantes automnales, c'est-à-dire, le blé, le
seigle, Torge de saison ou escourgeon succèdent aux
récoltes de colzat, de minette, d'œillette , de trèfle et
de fèves. La terre qui les reçoit exige généralement
un premier labour avec le binot au mois d'août , aus-
sitôt après l'enlèvement des récoltes , deux hersages ,
puis un labour avec l'araire ou le brabant suivi d'un
troisième hersage : après quoi on sème le grain qu'on
enfouit le plus souvent avec le binot ou la herse,
quan9 le temps est humide.
Les plantes vernales, c'est-à-dire, l'avoine, les
fèves remplacent le blé, le seigle, l'escourgeon et
l'hivernage. Les terres qui les doivent produire , sont
sillonnées par le binot immédiatement après l'enlève-
ment de la récolte précédente; on ne saurait procéder
trop tôt à ce travail que suit un hersage au mois de
septembre. Avant l'hiver, ou du moins aussitôt que
cela se peut , on exécute avec le brabant ou l'araire ,
un labour profond qu'on défonce avec une herse
hardie, lorqu'on songea procéder à l'ensemencement;
mais avant d'en venir là , un ou deux labours avec le
binot sont encore nécessaires, et même on donne aux
terres argilleuses plusieurs hersages plus ou moins
énergiques pour qu'elles soient bien meubles, au mo-
ment d'enfouir le grain. Le colzat succède ordinaire-
ment à la fève, ou il remplace l'hivernage, mais, dans
ce cas , la terre après l'enlèvement de ce fourrage a
été parquée ou couverte d'un bon fumier.
Engrais. Amendement. Outre le fumier de basse-
9
cour, OD emploie dans le canton la cendre de tourbes,
la suie , le tourteau , le parcage , la marne.
1® Trente-quatre voitures d'un fumier qui disposé
géométriquement pourrait mesurer 90 mètres cubes ,
sont nécessaires pour engraisser un hectare de terre;
2® En cendres ordinaires d'Oisy et de Palluel, il
faut , pour amender un hectare , 40 hectolitres ;
5** En suie , le nombre est de 50 ;
4^ En tourteau , on emploie 1200 kilogrammes par
hectare ;
5** Deux cents moutons fument 4 ares de terre pen-
dant une nuit : ainsi 10 ares durant le même laps de
temps en demandent 500 ou l'hectare 5000 ;
6^ On fait un usage général de la marne. Cet amen-
dement qui ne se renouvelle que tous les douze à
quinze ans, nécessite une dépense de 60 francs par
hectare.
Grains. On a déjà vu que les plantes cultivées dans
le canton sont le blé, le seigle, Tescoui^eon ou orge
de saison, l'hivernage ou vesce d'automne, la fève,
l'avoine, l'œillette, le colzat, la cameline; que les
fourrages avec l'hivernage et la fève déjà citées, sont le
trèfle, la minette, le sainfoin, la luzerne, et que la
pomme de terre , le rutabaga , la betterave y sont aussi
cultivées.
Un hectare en blé exige un hectolitre 1/2 de semence.
id. seigle deux hectolitres,
id. escourgeon un hectolitre 1/4.
id. hivernage deux hectolitres 1/2.
id. avoine deux hectolitres 1/4.
id. fèves quatre hectolitres.
Le blé reproduit moyennement 10 fois la semence.
Le seigle 11 fois.
10
L'escourgeon reproduit moyennement 20 fois la sem.
L'hivernage 12 fois.
L'avoine . 20 fois.
Les fèves 9 fois.
Un hectare de pommes de terre rend, année com-
mune, 160 hectolitres.
L'hectare d'œillette 12 hectolitres.
Et celui de colzat 16.
Les semailles d'automne commencent le 25 sep-
tembre et finissent ordinairement le 15 octobre.
Celles de mars commencent ordinairement le 25
du mois de ce nom et finissent le 1®"^ mai.
Le poids de l'hectolitre de blé est ordinairement
de 72 k<>*.
de seigle de 65
de l'escourgeon de 55
de l'avoine de 45
Les moissonneurs reçoivent pour leur salaire, la
11® partie des récoltes en blé, seigle, escourgeon,
hivernage.
Mais pour l'avoine , les fèves et le foin , trèfle , lu-
zerne, ce salaire est converti en argent. Il est fixé
pour un hectare d'avoine à 1 f. 50, pour un hectare
de fèves à 4 f. et pour un hectare de foin à 5 francs.
Les batteurs reçoivent le 21® hectolitre tant en blé,
seigle ou escourgeon, et il leur est alloué 10 centimes
par chaque hectolitre d'avoine.
Yoici comme se raisonne la question statistique de
la production et de la consommation des grains dans
le canton. Sa superficie en terres labourables est,
d'après le cadastre , de 14,716 hectares. Sur cette
quantité , sont affectés au blé 4900 hectares.
— au seigle 170
11
Report
Sont aflFectés à Tescourgeon
— à l'avoine
5070 hectares.
300
2000
— à la pomme de terre
— au trèfle
550
2000
— à la luzerne
175
— au sainfoin
295
— au colzat
.170
— à Tœillette
1800
— à la fève
2400
— à la betterave
140
Reste en jachère pour détruire les
mauvaises herbes ou en disponibilité
pour faire le planchon
816
Total égal 14,716
En attribuant au blé une reproduction de 10 fois la
semence et en la calculant sur la base de 1 hectolitre 1/2
par hectare, cette mesure produit 15 hectolitres. Ainsi
les 4900 hectares dont il est ci-dessus question, pro-
duisent, année commune, 75,500 hectolitres.
Cent soixante-dix hectares de seigle, rendant 22
hectolitres par hectare , 1 1 fois la semence répandue ,
à raison de 2 hectolitres , 2750.
Trois cents hectares d'escourgeon , semence 1 hec-
tolitre 1/4, reproduction 28 fois la semence, 55 hec-
tolitres par hectare , 10,500.
Deux mille hectares d'avoine à raison de 55 hecto-
litres par hectare , 70,000.
La consommation des grains peut être calculée,
ainsi qu'il suit, eh évaluant la nourriture à 5 hectolitres
par tète.
12
l® Blé : semence supputée à raison de 1 hectolitre 1/2
par hectare 7,400
Nourriture à raison de 3 hectolitres sur 12,0(K) habitants 36,000
45,400
2<^ Seigle : semence supputée à raison de 2 hectolitres
par hectare pour 170 340
La consommation locale absorbe 1 «300
1,640
3*^ Escourgeon . semence comptée à raison d'un hecto-
litre 1/4 par hectare, sur 300 hectares 375
La brasserie et la mouture pour les bestiaux consom-
ment approximativement 6,125
Total 6,500
Comparaison
de la production, à la consommation. Différence en plus.
Blé 73,500 hect. 43,400 hect. 30,000 hect.
Seigle 3,740 1,640 2,100
Escourgeon 10,500 6,600 4,000
Différence en plus 36,200
La consommation de Tavoine comprend
i^ La semence à raison de 2 hect. 1/4 par hectare 2000 4,500
2» La nourriture des chevaux à raison de 30 hectolitres
par cheval sur 1739 52,170
56,670
La différence en plus de la production à la consomma-
tion est de 13,330
Population. En comparant la population du canton
avec sa superiScie totale , afin d'obtenir sa population
spécifique, c'est-à-dire, le nombre de personnes y
existant par kilomètre carré, ou par 100 hectares, on
trouve que ce nombre est de 67.
Le tableau suivant indique l'état numérique de la
15
population, par commune, en i8i6, 1841 et 1846,
et raccroissement qu'elle a éprouvé entre les trois épo-
ques.
Il
COMMUNES.
Agnières. . .
Àmbrines. . .
Aubigny ....
Averdoingt . . .
Bailleul-aux-Gornaiileâ
Bajus. . , . ,
Berles
BéthoDsart . . .
Camblignfîul . . .
Camblin-rAbbé . .
Capelle-Fermont. .
Chelers ....
Frevillers. . . .
Frévin-Capelle . .
Gouy-en-Ternois. .
Hermaville . . .
Izel-lez-Hameaux .
La Comté. . . .
La Thieuloye. . .
MagDicourt-eD-Comté
Manières. . .
MiDgovaL . . .
Monchy-Breton . .
Penin. . . . ,
Sâvy-Berlette. . .
TiUoy-lez-Hermaville
Tincques. . . .
Villers-Brulin. . ,
Villers-ChàteL . .
Villers-sir-Sioaon. .
1816
106
251
577
374
532
125
448
296
316
333
83
350
380
229
317
480
721
394
349
511
432
320
429
552
479
260
641
430
126
153
10994
ANNËES.
1841
129
273
641
372
588
135
455
281
306
412
79
377
365
245
341
519
702
445
368
568
433
294
410
603
635
247
715
384
132
160
11614
1846
130
283
666
383
596
127
470
284
441
292
83
360
397
258
321
515
710
442
360
553
422
297
426
602
689
241
727
377
133
177
11761
Comparé avec le recensement de 1816 , le dénombre-
ment de 1846 présente, en 30 ans^ un accroissement
de 769 individus. C'est un peu plus du 15®.
u
La population moyenne par commune est de 587
personnes.
Vaccine. Tous les obstacles ont cédé aux efiforts de
Tadmiilistration. Elle a surmonté toutes les injustes
préventions dont une ignorance grossière prétendait se
prévaloir, pdur ne pas profiter du bienfait de la
vaccine. U est vrai de dire qu'à la persévérance de
l'administration est venue se joindre l'efficacité de
l'expérience. Les plus rebelles , les moins dociles ont
pu reconnaître les maux qu'on évitait, lorsqu'on a
recours à la méthode préservatrice du fléau destruc-
teur. Dans toutes les communes du canton, les enfants
sont vaccinés quelques mois après leur naissance.
Habitations. Le tableau suivant expose le nombre
de maisons par commune en 1816 et en 1846, et le
rapport de chacun au chiffre du contingent de la po-
pulation.
COMMUNES.
NOMBRE DE MAISONS EN
1816
Noao^re moyen
d'habitants
par maison.
1846
Nombre moyen
d'habitante
par nxaieon.
Agnières
Ambrioes ....
AubigDy. ...
AverdoiDgt. . . .
Bailleul-aux-Corn ailles .
Bajus
Berles
BétboDsart ....
CambligDeul. . . ,
Camblin -l'Abbé. . .
Capelle-Fermont . .
Chelers. ....
Frévillers
Frévin-Oapelle. . .
Gouy-en-Ternois . .
Hermaville. . . .
U
64
140
87
101
25
90
68
62
72
17
71
76
50
55
110
4
4
4
4
o
5
5
4
5
4
5
5
5
4
5
4
45
>
»
45
45
»
60
55
70
35
33
76
148
95
120
30
127
74
76
98
18
75
90
61
75
120
4
3
4
4
5
4
3
3
6
3
4
4
4
4
4
4
70
60
25
70
85
30
50
80
40
20
30
30
15
Izel-lez-Hameaux . .
La Comté . , . .
La Thieuloye . .
Magnicourt-en-Comté.
Maizières
Mingoval. . . . .
Monchy-Breton . . .
Penin. . . . . .
Savy-Berletté . . ,
Tilloy-lez-Hermaville .
Tincques
Villers-Brulin . . .
Villers-Châtel . . .
Villers-sir-Simou . .
158
80
80
127
00
68
88
128
130
53
122
90
28
35
4
55
190
3
70 1
4
90
100
4
40
A
35
88
4
■
4
>
136
4
>
4
10
^95
4
45
4
70
'76
4
■
4
80
90
4
70
4
30
139
4
30
3
70
140
4
■
4
90
55
4
40
5
25
162
4
40
4
75
89
|4
20
4
50
32
4
•
4
35
41
4
30
4
60
2743
4
25
i 12389
On voit par le tableau qui précède que dans l'es-
pace de trente ans, le nombre de maisons s'est accru
de 549. C'est environ le 7® en sus du contingent de
1816, Dans aucune commune, le nombre des ba-
bitatians n'est resté stationnaire , il y a partout
augmentation. C'est à Berles qu'elle est le mieux ca-
ractérisée. Trente-sept maisons dans l'espace de 50
ans , c'est plus du i/5 en sus du contingent primitif.
A Izel-lez-Hameaux , elle est aussi considérable. En
général, l'accroissement des maisons est supérieur à
celui qu'éprouve le nombre des bàbitants, c'est une
preuve d'amélioration réelle dans l'état de la population
qui se case et dont cbaque famille vit en particulier.
L'accroissement moyen annuel a été de 1 1 4/5.
Le nombre moyen des maisons par commune est de 91 .
Les constructions en pierre du pays sont communes.
Toutes les nouvelles maisons s'érigent et se couvrent
eu dur. Près d'Aubigny et non loin de Villers-Châtel,
il existe une carrière dont les produits sont estimés.
Quelques maisons ont leurs soubassements appelés
dans le pays , solins , en silex , d'autres en grés qu'on
va chercher à Camblin-l'Abbé. Le plus grand nombre
16
des anciennes maisons est bâti en bois ou en torchis.
Le tableau suivant présente l'état deç toitures , cha-
cune en son espèce, dans le canton d'Aubigny en
1816 et comparées avec celles qui s'y trouvaient' en
1846.
COMMUNES.
1816
Maisons couvertes en
ardois.
tuiles
ou
pannea
Agnières . . .
Ambrioes . . .
Aubigny. . . .
Averdoingt . .
BaïUeul-aux-Gol'n
Bajus
Berles
BéthoQsart. . .
Cambligneul. .
Camblin - l'Abbé
Capelle-Fermont
iChelers ....
Frévillers. . .
Frevin-Capelle.
Gouy-en-Ternois
Hermaville . .
I^eMez-Haffleaux
La Comté . . .
La Thieuloye .
MagQicourt-en-C
Maizières . . .
Min go val . . .
MoDchy-BretOD
Penin
Savy-Berlette .
Tilloy-lez-Herm
Tincques . . .
Villers-Brulin .
Villers-Châtel .
Villers-sir-Simon
1
8
2
3
1
4
1
3
2
1
3
1
1
12
>
> -
2
2
1
»
1
1
ohaume.
23
63
120
85
98
25
86
66
60
71
16
71
75
49
33
»
51
1
109
2
156
3
76
■
80
2
125
2
87
2
66
6
82
»
125
4
124
2
50
4
115
»
89
1
26
■
35
52
2304
lotal.
24
64
140
87
101
25
90
68
62
72
17
71
76
50
55
110
158
80
80
127
90
68
88
128
150
53
122
90
28
55
2389
1846
Maisons couvertes en
ardois.
tuiles
ou
pancoft.
chaume.
1
2
15
2
3
9
4
2
»
2
2
>
■
4
4
8
2
2
»
4
3
7
2
4
2
2
1
78
7
18
76
6
3
6
22
2
20
47
6
5
10
22
3
45
37
16
7
22
22
12
6
27
34
15
10
10
4
10
530
25
56
57
87
114
24
101
70
50
49
10
70
75
39
68
71
145
82
81
114
71
64
80
109
99
38
148
11
26
30
2130
total,
33
76
148
95
120
30
127
74
70
98
18
75
85
61
75
120
190
100
88
136
95
76
90
139
140
55
162
89
32
41
2738
17
Résumé comparatif . en 1816. en 1846, dif^rence.
Nombre total des maisons . . 2389 2758 349 en plus.
Toits en ardoises 33 78 45 en plus.
En tuiles ou pannes 52 539 478 en plus,
En chaume 2304 2130 174 en moins.
Le nombre d,e maisons pourvues de toits incom-
bustibles était en 1806 de 85 et en 1846 de 608; ce
qui forme un accroissement de 525. Cepeiidant et
bien que leur nombre total fut en 1846 supérieur de
549 à celui de 1816, 174 anciennes toitures en chaume
avaient fait place à pareil nombre de toits incom-
bustibles* Cela prouve que l'opinion publique se mo-
difie à l'égard des toits en dur , qu'on regardait comme
peu propres à la conservation des grains. Dans le^i
villes où l'on en emmagasine une plus grande quan-
tité que dans les campagnes et où les toits en chaume
sont proscrits , comment çonserv&*tK)n les grains 1 En
ayant un soin particulier, et ils sont beaucoup moins
exposés à être dévorés par les flammes.
Mœurs. Instruction. La population du canton gé^
néralement adonnée à l'agriculture est sobre , labo-
rieuse, économe.
Nous manquons de documents pour savoir si la
mendicité y était autrefois plus forte qu'aujourd'hui.
Quoique tout porte à croire que la condition général^
de la population s'est accrue par la division des pro-
priétés , nous devons dire que le nombre des individus
qui vivent dans le canton aux dépens de la bienfai-
sance publique est de plus de 700 ; cependant à Ca-
pelle-Fermont et à Yillers - Brulin , il n'y a pas de
mendiants. Mais ce nombre exorbitant n'est sans doute
pas permanent. Il doit sûrement avoir pour cause le
renchérissement actuel des denrées alimentaires.
18
Le pain est la nourriture habituelle , dont le porc
salé ainsi que le beurre forment le complément. Aux
grandes fêtes, mais surtout aux ducasses, il se con-
somme une assez grande quantité de viande de bou-
cherie.
La boisson ordinaire des personnes jouissant de plus
ou moins d'aisance est la bierre. La boisson générale
est l'eau.
Une grande partie des locaux consacrés à Tinstruc-
lion primaire commencent à s'approprier convenable-
ment. Mais beaucoup d'enfonts, par l'incurie de leurs
parents , ne fréquentent pas les écoles , ou quand ils
les fréquentent , c'est pour l'hiver seulement. Il faudra
une longue persévérance de mesures pour détruire
cette vieille habitude.
Les écolages sont payés au mois depuis 75 centimes
jusqu'à If. 25 , selon l'âge des enfants et leur degré
d'instruction.
La plupart des instituteurs sont en même temps se-
crétaires de maires et clercs-laïques. Il serait à dé-
sirer qu'à ce dernier titre, ils cessassent de faire la
quête du pain. Cette démarche qui est renouvelée
hebdomadairement est réellement contraire à la dignité
de l'instituteur. Les communes doivent le sentir. La ré-
numération pourrait être consentie de gré à gré,
entre la commune et le clerc , soit en argent ou en
blé et payée en une seule fois après la moisson.
Professions et Métiers. — Voici l'état numérique des
principales professions exercées dans le pays :
Arpenteurs 6
Aubergistes 14
Bergers 71
A reporter. ... 91
Report. ... 91
Boulangers 2
Bourreliers 17
A reporter IIG
19
Report. .
Bouchers
Brasseurs.
Briqueleur
Briseurs de grés
Bûcherons . . . . ^ . .
Cabaretiers
Cantonniers
Charcutiers
Charrons.
Charpentiers
Chaudronniers
Ciriers
Cloutier
Cocquetiers
Cordiers
Cordonniers > .
Couturières
Couvreurs
Cultivateurs. . . ^ . . .
Epiciers ,
Fabricant d'huiles . . . .
— pannes. . . .
— sucre indigène.
Facteurs ruraux
Gardes-champétres . . .
Gardes-forestiers . . . .
Horloger. . ......
Maçons
Manouvriers
Marchand de bas ... .
— de bois. . . .
— de draps , . .
HO
5
7
l
27
68
115
12
3
25
95
2
4
1
5^
4
41
49
52
746
72
1
1
1
5
32
3
1
43
897
1
1
1
A reporter 2429
Report. . . . 2429
Marchand de fer. ..... . 1
— d'indiennes .... 6
— de laines 3
— de moutons .... 3
— de porcs maigres. . 2
— de toiles 6
— de vaches. 1
— de veaux 2
— de vins 1
Maréchaux 46
Médecins 6
Menuisiers 26
Meuniers 35
Notaires 3
Percepteurs 3
Perruquiers 2
Pharmacien 1
Plafonneur 1
Postillon 1
Propriétaires 166
Remouleurs. . 2
Sabotiers 8
Sages-femmes 3
Tailleurs d'habits ...... 24
— de pierre. ..... 1
Tisserands 20
Tonneliers 3
Valets de charrue 202
Valets de ferme. 74
Vannier 1
Vétérinaire 1
Voituriers 11
Total.
3094
Nous n'avons pas compris dans la liste précédente
les ecclésiastiques qui desservent les églises des com-
munes de ce canton : ce n'est pas une profession cfu'ils
exercent , c'est un saint ministère.
Le nombre des individus occupés aux travaux de
l'agriculture dépasse la moitié de la totalité. Les gens
à l'état de domesticité sont dans la proportion d'un
sur neuf.
AGNIÈRES.
Dans le siècle dernier, on écrivait encore Âignières.
« ^nier, sur la Scarpe, nom de situation de Agnio,
€ cours d'eau. Ce village fut érigé en paroisse dans le
« treizième siècle et l'autel dépendait du prieuré
« d'Aubigny. Le sire Acard de Anier est témoin d'une
€ charte en 1152. » ( M. Harbaville. )
La seigneurie d' Aliènes vient des anciens comtes
de St.-Pol, barons d'Aubign;y-la-Marche, de la maison
royale de France. Les seigneurs de Habarcq l'ont en-
suite possédée, et elle tomba par partage en 1550 à
Gilles de Lens, baron d'Aubigny-le-Comte. Dans le
cours du 18®' siècle, Prudhomme d'Ailly, seigneur
d'Hanescamps l'acheta de la Dame de Yillers-Tanne-
yille de Beuvry : mais il dut la céder à d'Ëpam de
Lille, après avoir perdu au parlement de Paris un
procès qu'il soutenait contre ce dernier , procès qu'il
avait pourtant gagné au conseil d'Artois.
Un des fils du seigneur d^Agnières dom Guerbold
d'Epain fut, en 1742, coadjuteur de St.-Bertin.
L'église d'Agnières a été bâtie en 1544. Le clocher
est une tour carrée, construite, ainsi que la flèche, en
pierres grises , de manière que l'une paraît avoir été
faite en même temps que l'autre.
il y avait autrefois à Agnières nue confrérie des
Saints Anges-^Gsunliens.
21
Avant 1789» Agnières était du diocèse d'Ârras et
dépendait du doyenné de Marœuil. Le produit de sa
cure s'élevait à 900 livres. Agnières était du ressort
de la haute justice d'Aubigny-le**Comte.
La fête communale d'Agnières, a lieu le. deuxième
dimanche d'octobre.
Distances : d'Aubigoy, 1 kil. ; de St.-Pol, SS kil. ; d'Arras, 15 kU. ; de
St.-Omer , 56.
Contenances : terres labourables , 299 bect., 92 ares; prés, berbages,
12 hect., 68 ares; bois,. 28 ares; vergers, 2 bect., 25 ares; landes,
83 ares ; propriétés bâties , 1 hect., 17 ares ; oseraies , 5 ares ; terrains non
imposables , routes , rues , flégards , 7 hect., 90 ares.
AMBRINES.
L'an H 00, l'évêque Lambert accorda aux trinitaires
de Rouen Tautel et l'église d'Ambrines , ecclesia Anh
brisnensis. D'après cette charte, l'abbé des trinitaires
désignait un moine pour être le prieur à Ambrines.
Celui-ci promettait et rendait une obéissance cano-
nique à l'évêque d'Arras,
Puis le même abbé et ce prieur désignai^t un prêtre
capable de diriger spirituellement cette paroisse.
. Depuis , le droit de collation à cette cure fat dévolu
aux moines de St.-Eloy. On ignore l'époque où les
trinitaires de Rouen se désistèrent de ce privilège en
faveur de St.-Eloy.
Avant 1789, ce village était partagé en trois juri-
dictions. Une partie relevait de la sénéchaussée de
St.-Pol , une autre du Bailliage d'Aubigny-la-Marche.
Mais la plus forte partie dépendait de celui d'Avesnes-
le-Comte.
Les anciens seigneurs d'Ambrines en portaient le
nom. Antoine d'Ambrines fut tué, en 1415, à la ha-
22
taille d'Âzincourt. Son corps fut rapporté à Ambrines.
Sa femme , Claudine de Blarenghem , fit inscrire son
épitaphe au bas d'un tableau représentant en hosse
deux hommes et une femme à genoux dans le costume
de Tépoque. La femme, c'était la dame elle-même et
la deuxième figure était celle de son second mari. Ce
tableau servait , avant la révolution , de table sur le
grand- autel de l'église d' Ambrines.
Au 16« siècle, la seigneurie de ce lieu appartenait
à Jean de Pressy , écuyer, seigneur de Stecques, Remy,
Ligny-St.-Flochel. Vers l'an 1668, elle fut vendue par
décret à Louis de Valicourt , originaire de Cambrai ,
qui s'attacha au comte de Montdéju, gouverneur
d'Arras , dont il fut le secrétaire. Il travailla aussi sous
Michel Letellier, chancelier de France et sous le
marquis de Louvois , son fils. Il dut sans doute à la
protection de ce ministre d'être nommé commissaire
des guerres à Douai, après la reddition de cette place
aux Français.
Le roi Louis xiv le nomma ensuite commissaire
ordonnateur à Valenciennes , Condé, Bouchain et
Cambrai. Puis il acheta la charge de grand-bailli , à
Lens, laquelle lui donna le droit de renouveler les
échevins. Mais le roi ayant retiré cette prérogative à
l'ofiîce du grand-bailli , pour l'annexer à la charge de
gouverneur qu'il c<*éa, de Valicourt, seigneur d'Am-
brines, fils de Louis, acheta cette dernière charge et
fut bientôt à la fois grand-bailli et gouverneur de Lens.
Une de ses sœurs. Constance de Valicourt, sous le
nom de M™« deVillefort, eut l'honneur d'être nommée
par Louis xiv sous-gouvernante de l'arrière petit-fils
de ce monarque , qui fut depuis roi sous le nom de
Louis XV. A ce titre, elle jouissait de tous les privi-
25
lèges accordéi^ aux officiers commensaux de la maison
du l'oi. Avant 1789, le curé d'Ambrines était à la por-
tion congrue.
La fête communale d'Ambrines a lieu le dimanche
après le 2 octobre.
DisUmees : d'Anbigny, 12 kU.; de St.-Pol, 13kil.; d'Arras, 20 kil.;
de St.-Omer, 60 kil.
Contenances : terres labourables ,. 595 hect. 22 ares; prés, herbages,
5 hect. 94 ares ;. bois , 29 hect. 58 ares; vergers, 25 hect. 55 ares; terres
incultes, 2 hect. 95 ares; propriétés bâties, 5 hect. 06 ares; terrains non
imposables, routes, rues, flégards , 8 hect. 80 ares.
AUBIGNY-EN-ARTOIS.
A en croire Mézeray , le bourg d'Aubigny, Albinior
cum, devrait sa fondation à Albinus, qui prit le titre
d'empereur en Tan 196. Pour accréditer son opinion,
il cite deux tombeaux romains élevés, dit-il, le long
de Tancienne route qui passait près d'Aubigny et dont
la direction a été changée vers Tan 1756. Cependant
il n'existe dans ce bourg, ni dans les environs, au-
cun souvenir traditionnel de ces deux monuments. On
y voit bien encore aujourd'hui, à la vérité, deux pe-
tites montagnes (Jui formaient la séparation d'Aubi-
gny-le-Comte et d'Aubigny-la-Marcbe. Il y avait même
sur l'une de ces collines une tour dont on attribuait
la construction à Jules-César et d'où on découvrait la
campagne jusqu'à Arras, mais cette tour appelée le
vieux château y ayant été démolie en 1691, n'a pré-
senté, dans ses décombres, aucun vestige caracté-
ristique d'une construction romaine.
Comme on Vient de le voir , la seigneurie d'Aubigny
était divisée en deux, sous. des noms différents et
toutes deux avec le titre de baronnie. Voici, selon
24
M. Maillard , comment eut lieu cette division. Par une
charte du mois d'avril 1271 , Robert, comte d'Artois,
fit en faveur de Mahault de Brabant, sa mère, femme
eo secondes noces de Guy de Châtillon, comte de St.-
Pol et en faveur de leurs descendants , la donation
de la moitié d'Âubigny et de ses dépendances; il dé-
signa deux seigneurs pour faire le partage de cette
terre, ainsi que des fiefs et arrière-fiefs : opération
qui eut lieu en 1272. Il fat stipulé dans l'acte de do-
nation que la portion du comte de St.-Pol serait tenue
du comte d'Artois, ce qui l'a rendue immédiate à la
gouvernance d'Arras. Par le mariage de Jeanne de
Châtillon-St.-Pol , avec Jacques de Bourbon , comte de
la Marche, mariage contracté en 1535, la portion du
comte de St.-Pol entra dans la maison de Bourbon-la-
Mai*che : d'où lui est venue la dénomination d'Aubi-
gny-la-Marche.
La seconde partie d'Aubigny continua d'appartenir
au comte d'Artois, qui la tenait du roi par -un hom-
mage séparé , ainsi que tous les auti*es comtés de la
province. Elle resta immédiate à la couronne et dans
la juridiction des juges du roi, tant que Charles-Quint
n'ait institué le conseil supérieur et provincial d'Ar-
tois. Cette partie fut connue sous le nom d'Aubigny-
le-^Comte.
Le bailliage d'Aubigny-^la-Marche embrassait dans
sa circonscription 55 localités et celui d'Aubigny^le-
Comte 59, parmi lesquelles nous remarquons le châ-
teau et la seigneurie de Sapignies.
Au commencement du 16® siècle, la seigneurie
d'Aubigny4e-Comte était possédée par la maison de
Len$ , et celle d'Aubigny-la-MarjDhe par les seigneurs
d'Habarcq. Vers le milieu du même siècle , elles furent
25
réunies sur la tête de Gilles de Lens , baron d' Aubigny-
le-Gomte, par son mariage avec Marie d'Habareq.
Gilles décéda en 4565 et Marie en 1570. Leur fille
unique, Marie de Lens, porta, par son mariage, ces
deux seigneuries réunies à Charles comte d'Egmont,
dont les descendants en jouirent jusqu'à la mort de
Procope, dernier du nom et qui mourut de dyssenterie
le 15 septembre 1707, à Fraga en Catalogne, âgé
seulement de 58 ans et sans postérité. Quelques jours
avant sa mort il légua au roi d'Espagne les duchés de
Gueldres et de Juliers, le comté d'Egmont, la souve-
raineté d'Arkel, Meurs, Hornes et autres lieux. Il
donna au fils aîné de la duchesse de Bisaccia sa sœur,
femme de Nicolas Pignatelli , qui occupait une placée
éminente, à Naples, Armentières, Aubigny , Ervillers,
Habarcq, BuUy, Agnez, etc. Le père du donataire vint
en France recueillir la succession. Il demeura même
quelque temps au château d'Habarcq et mourut à
Lyon en 1719 en retournant dans sa patrie.
Les officiers du comte d'Egmont à Aubigny, sou-
tinrent pendant longues années, un procès avec les
chanoines réguliers du prieuré. Ceux-ci prétendaient
être seigneurs de leur église et du chœur, parce que
tous deux étaient bâtis sur la mouvance d'un fief qui
leur appartenait. Les officiers du comte alléguaient,
au contraire que, les droits honoriques dans le chœur
et dans l'église qui était aussi la paroisse, étaient dûs
au seigneur qui en avait joui , jusqu'au moment où
le prieuré fut venu les lui contester.
Une fouille faite dans le chœur, par autorité de
justice et malgré le refus du prieuré , amena la décou-^
verte, au pied de la balustrade, d'un marbre contenant
l'épitaphe d'un ancien seigneur avec ces mots signi-
ficatifs : Seigneur de iéglise.
26
L'affaire fut portée à Paris et jugée au mois d'août
1738 en faveur du comte d'Egmont. Le prieur d'Au-
bigny, nommé Damiens et natif d'Houvigneul qui
s'était rendu dans la capitale pour presser la solution
de l'affaire et solliciter des suffrages favorables, y
mourut le même mois.
Les calamités de la guerre ont souvent pesé sur
Aubigny. Au mois de décembre 1495, les Bourguignons
de la garnison d'Arras envahirent ce bourg et le ran-
çonnèrent. En 1554, ce fut par un détachement
composé de Français et commandé par un sieur de
Villebon qu'il fut mis au pillage. Les habitants s'étant
réfugiés dans l'église qui fut bientôt cernée, l'un
d'eux tua un des assiégeants. Ceux-ci irrités forcèrent
la porte et mirent à mort vingt-sept de ces malheu-
reux.
En 1656, alors que la France voulait recouvrer
l'Artois, le gouverneur de DouUens, suivi d'un fort
détachement, se présenta le 28 janvier devant Aubi-
gny. Il laissa d'abord une compagnie sur le chemin
d'Arras, pour prévenir toute surprise, empêcher
l'arrivée des renforts et arrêter les fuyards, lorsqu'il
en serait temps. Ayant mis en déroute le poste qui
s'opposait à son passage , il pénétra dans le bourg ,
atteignit bientôt la maison commune où le comman-
dant espagnol faisait sa résidence, y prit deux drapeaux
et courut à l'église où les Espagnols s'étaient retirés.
Après en avoir fait sauter la porte avec un pétard ,
il atteignit bientôt ceux qui avaient cherché un asile
dans le lieu saint et tous furent tués ou faits prisonniers.
St. Kilien est en grande vénération à Aubigny. Ce
pieux personnage naquit en Irlande, on croit même
qu'il était du sang royal. Elevé dans la piété , il quitta
27
son pays , pour aller annoncer Tévangile aux nations
étrangères, il passa sept ans à Rome où Ton présume
que le Pape Tordonna évêque, sans l'attacher à un
siège particulier; puis il vint en France, St. Pharon,
évêque de Meaux, qui avait une estime particulière
pour les Irlandais, envoya en 620, Kilien prêcher
l'évangile dans l'Artois. Il y fit la connaissance du
comte Culfe qui l'invita à l'accompagner dans une de
ses terres. C'était à Aubigny où ses prédications eurent
les meilleurs résultats et convertirent beaucoup de
personnes. Le comte lui-même quitta le monde pour
vivre sous la discipline du pieux missionnaire et lui
donna à Aubigny un petit oratoire où il fut enterré
par les soins de Kilien. Le zélé prédicateur fit bâtir ,
à côté, une église qu'il dédia à St. Brice; il mourut
dans un âge fort avancé et fut enterré dans l'église
qu'il avait fondée. Depuis, la translation de son corps
eut lieu et ses reliques furent exposées dans une belle
chasse sur l'autel de l'église d'Aubigny , où elle existe
encore.
L'oratoire de St. Kilien prit de l'accroissement avec
le temps. En 1066, il était occupé par des chanoinos
réguliers , qui furent réunis aux religieux de St.-Eloy
en 1151. Leur maison devint vers 1250 un prieuré
de cette abbaye. C'était un des chanoines de ce prieuré
qui, avant 1789, remplissait les fonctions curiales à
Aubigny et dont te traitement ne consistait que dans
le casuel.
L'église d'Aubigny a été bâtie vers le milieu du 18®
siècle. Elle est à trois nefs et n'offre d'ailleurs rien de
bien remarquable dans sa construction.
La commune possède une fort belle maison d'école
à laquelle est annexé le prétoire de la justicenle-paix
28
qui sert aussi à la tenue des séances du conseil mu-
nicipal. Elle est sur la Scarp^ et traversée par le
chemin de grande communication de La Bassée à
Lucheux. Elle est, du reste, entièrement pavée. On
regrette seulement qu'une de ses rues débouchant
presqu'en face de Thôtel-de- ville , rue anciennement
pavée, soit devenue par suite d'affaissement du ter-
rain, un cloaque infect, chargé constamment d'une
boue épaisse d'où s'exhalent des miasmes putrides. Des
mesures devraient bien être prises pour donner le ni-
veau convenable à cette rue, la rendre à la circulation ,
en la purgeant d'abord des matières immondes qui y
séjournent le long de l'année.
Le 1^ mardi de chaque mois il se tient un marché
à Aubigny et le mardi , dit de la Pentecôte , le grand
marché aux bestiaux a lieu» le dimanche suivant, c'est
la ducasse ou karmesse.
Distances : d'Arras, 15 kil. ; de St.-Pol, 25 kil. ; de St.-Omer , 56 kil.
Contenances : terres labourables , 559 hect. 49 ares ; prés et herbages ,
15 hect. 88 ares; bois, 4 hect. 25 ares; vergers et pépinières, 48 hect.
12 ares; propriétés bâties, 5 hect. 15 ares; terrains non imposables,
routes, chemins, rues, flégards, 17 hect. 59 ares.
Bureau de bienfaisance, 277 f. 16 c.
AVERDOINGT.
Haverdoing au H« siècle, puis Avredoing et Aver^
doins , de Averruncare , défricher.
Averdoingt portait ses affaires contentieuses partie
à la sénéchaussée de St.-Pol , partie à la gouvernance
d'Arras.
Ses anciens seigneurs en prenaient le nom. A en
juger par les chartes, plusieurs paraissent avoir joui
de queiqu'importance. < Le sire Anselme fut témoin
29
de la donation de l'évêque Liébert à l'église d'Arras
en 1071. Jean Bridons, cheralier, se rendit caution
de la Tente de la terre de CouUemont au comte d'Ar-
tois en 1159. Et Béatrix, dame d'Averdoins, épouse
de Guillaunie, baron de Lianne, garantit en 1272 la
mairie d'Arras, à Simon dit Favareil. On croit que la
fondation de la maladrerie est due à la châtelaine
Béatrix. Cet établissement fut réuni à l'hôpital d' Arras ,
par lettres d'amortissement de 1698.
Au temps de Charles-Quint, le seigneur d'Averdoingt
avait rang dans les familles équestres d'Artois. »
(M. Haabâville.)
Le château de cet endroit était une forteresse en-
tourée de fossés larges et profonds, mais sans eau.
La cour en était vaste et les bâtiments nombreux* 11
était flanqué, à Textérieur, de quelques fortifications
faites d'après les usages de l'époque. Au milieu de la
cour, était une chapelle castrale ou domestique
qu'on a , dit-on , agrandie dans la suite , pour en faire
l'église paroissiale. Aux clefs de la voûte , on a long-
temps remarqué les armes des maisons d'Habarcq et
d'Egmont.
L'ancienne église jparoissiale d'Averdoingt était bâtie
dans le cimetière , à l'extrémité occidentale du village,
vers Penin et oii il existe encore une chapelle.
L'ancien château est aujourd'hui réduit à de petites
proportions. Il ne consiste plus qu'en une large tour
à laquelle on a adossé quelques corps de logis.
Lamotte-au-^Bois était une dépendance d'Averdoingt.
C'était une antique msâson adhérente à une tour ronde
servant à la fotô d'escalier et de pigeonnier. Elle était
située au milieu d*un bois et dès avant la fin du 1 7^
«èele, <dle n'était plus habitée.
50
Au bout du village , il y avait aussi une ferme ap-
pelée Duquesnel et détruite dans les guerres de 1655.
L'église d'Averdoingt sur la construction de laquelle
on n'a aucune donnée dans la commune , n'a pas été
vendue nationalement. Le clocher a été construit en
1777. C'est une assez grosse tour, d'une médiocre
hauteur et surmontée d'une flèche peu élevée.
Avant 1789, faisant partie du diocèse d'Arras, la
paroisse dépendait du doyenné d'Aubigny et le pro-
duit de la cure montait à 650 livres.
Il y avait aussi avant 1789, à Averdoingt, un pè-
lerinage à Saint Christophe, aujourd'hui tombé en
désuétude.
La fête communale du lieu se célèbre le i^ di-
manche de septembre.
Distances : d'Aubigny, 15 kil, ; de St.-Pol, lOkil.; d'Arras, 26 kil. ;
deSt.-Omer, 48 kil.
Contenances : terres labourables, 506 hect. 81 ares; prés, herbages, 1
hect. 16 ares; bois, 189 hect. 11 ares; vergers et pépinières, 48 hect.
12 ares; propriétés bâties, 4 hect. 57 ares; terrains non imposables,
chemins, rues, flégards, 15 hect. 61 ares.
BAILLEUL-AUX-CORNAILLES.
Baltiolum était en 1200 une pairie du comté de
St.-Pol. Godefroy, seigneur de Rœllecourt, fonda en
1122, au hameau de Bailleulet un prieuré qui dé-
pendit ensuite de l'abbaye de St.-Bertîn. Cette terre
qui a appartenu longtemps à des seigneurs du nom
de Beaufort fut vendue par expropriation au conseil
d'Artois, en 1726, sur le fils d'un seigneur de ce
nom, lequel aidé de quelques-uns de ses vassaux,
avait assassiné, le 26 octobre 1700, le seigneur de
Marquais. L'assassin étant parvenu par la fuite à se
51
soustraire à la vengeance des lois fut condamné à être
pendu. Ce qui fut exécuté en effigie.
L'acquéreur de la terre fut de Clemy, gentilhomme
de Picardie, à qui elle ouvrit en 1750, avec celle
de Monchy-Breton les portes du conseil d'Artois.
Il y avait à Bailleul un autre bien considérable dont
était propriétaire Théry de Norbercourt, le même qui
fut tué dans la Cathédrale d'Ârras, au sortir de la
messe de minuit, en 1671, par un domestique du
marquis de Monpezat , gouverneur d'Arras. Il reçut le
coup dans la cuisse, sur le parvis, vis-à-vis de THô-
tel-Dieu; mais étant rentré dans l'église, elle fut dé-
clarée profanée et rebénie ensuite. L'église de Bailleul
a été vendue nationalement et rachetée par la com-
mune. On fait remonter sa construction à une très-
haute antiquité.
Du diocèse d'Arras et du doyenné d'Aubigny, la
cure de Bailleul produisait 700 livres ; un vicariat dont
le titulaire recevait un traitement de 500 livres, y
était annexé.
Distances,: d'Aubigny, 12 kil.; de St.-Pol, lOkil.; d'Arras, 26 kil. ;
de St.-Omer , 44 kil.
Contenances ; terres labourables, 657 hect. 19 ares; prés, herbages, 9
hect. 70 ares; bois, 58 hect. 17 ares; vergers, pépinières, 44 hect. 35
ares ; propriétés bâties « 4 hect. 57 ares ; terrains non imposables , chemins,
rues, flégards, 15 hect. 47 ares.
BAJUS.
Bajus, Baisus, était de la gouvernance d'Arras. C'était
de plus une annexe de La Comté, à la desservance de
laquelle était affecté un traitement de 500 livres.
St.-yaast est le patron de l'église. La dlme autrefois
52
appartenait à l'abbaye de Mont-St.-Eloy et au prévôt
de la collégiale de St.-Pierre, d'Aire, lequel avait
même une justice particulière à Bajus. La terre de ce
lieu appartenait à la maison de Beaulaîncourt. Les
armoiries de cette famille étaient aux vitres, aux fonts
baptismaux et même aux cloches , lesquelles , par pa-
renthèse, furent volées, en 1710, par des soldats de
l'armée alliée. Comme en 1755, elles n'étaient pas
remplacées, on continuait d'appeler encore alors
les fidèles au service divin , au moyen d'un cornet à
Bouquin.
L'église de Bajus ayant été vendue nationalement
fut en grande partie démolie , il n'en est plus resté que
les murailles que la commune a rachetées et fait garnir
d'un toit. La totalité de l'édifice a été depuis l'objet de
plusieurs restaurations.
La fête communale se célèbre le l^ dimanche de
juillet.
Distances : d'Âubigoy, 14 kil.; de St.-PoU 24 kil. ; d'Arras,30 kil.;
deSt.-Omer, 48kil.
CoiUenances : terres labourables, SI 8 hect. 65 ares; prés et herbages,
6hect. 54 ares; bois, 5:2 hect. 02 ares; vergers 9 hect. 90 ares; riez,
50 ares ; propriétés bâties , 1 hect. 40 ares ; terrains non imposables , 4
hect. 89 ares.
BERLES.
Berles, Berla, Bella^ a deux dépendances : Vande-
licourt et Monchel.
Yandelicourt est un hameau assez considérable et
remarquable par sa position géognostique ; c'est là que
la Scarpe prend sa source.
11 y avait autrefois deux seigneuries. L'une était pos*-
isédée par la famille Quarré de Durepaire. Une demoi-
35
selle de ce nom avait même fondé, en ce lieu quelques
messes , pour contribuer à y entretenir un chapelain
résidant. Mais le succès n'a pas répondu à la pieuse
intention de la fondatrice.
Un bourgeois d'Arras, du nom de Gamand, obtint
la seconde, par vente faite par expropriation.
Le chapitre d'Arras possédait à Vandelicourt une
ferme qu'on appelait la ferme ou cens dû chapitre.
MoncheL Ce hameau est situé entre Berles et Ber-
lette> dans une vallée qui s'étend à gauche de la grande
route d'Arras à St.-Pol. La dîme et le terrage sur ce
hameau appartenaient au chapitre de la cathédrale
d'Arras, qui y possédait aussi une ferme assez impor-
tante 9 en face de laquelle était une chapelle en l'hon-
neur de St. Gondulphe, détruite depuis plus de i 50 ans ;
c'était un pèlerinage.
Le même chapitre eut à Monchel son pilori et ses
fourches patibulaires.
Quant à Berles, sa seigneurie a passé successive-
ment dans les maisons de Longueval et de Soissons-
Marœuil. Vers l'an 160, elle avait pour propriétaire
un conseiller au conseil d'Artois, nommé Jean Duval.
Au commencement du 18® siècle, la famille Lallart
d'Arras acheta cette terre par décret sur les héritiers
de ce conseiller.
L'église de Berles n'a pas été vendue nationalement.
On en fait remonter la construction au 15® siècle.
Dépendant du diocèse d'Arras et du doyenné d'An-
bigny,le curé de Berles était, avant 1 789, à la portion
congrue.
Il esta remarquer que Berles, Monchel et Vande-
licourt ont chacun leur bureau de bienfaisance dont
nous donnons plus loin les revenus.
3'
34
La fête communale de Berles a lieu le 2^ dimanche
d'octobre.
Distances : d'Aubigny , 4 kil. ; de St.-Pol, 27 kil.; d'Arras, 16 kil.; de
St..0mer,40kil.
Contenances : terres labourables, 739 hect., 19 ares; prés, herbages,
20hect., 54 ares; bois, 19 hect., 54 ares; vergers, Si hect., 08 ares;
rietz , 28 ares ; propriétés bâties, 5 hect, 77 ares ; terrains non imposables ,
raes, flégards, 16 hect., 87 ares.
BUREAUX DE BIENFAISANCE.
Berles, revenus, 212 f. 14 c.
Monchel, — 154 67
VandcHcourt, — 78 30
BÉTHONSART.
Béthonsart» Betonsart, est assis au. milieu d'une
plaine élevée, à 7 kilomètres d'Aubigny , entre Villers-
Brulin , Mingoval et Frévillers. La traduction littérale
de ce nom, dit M. Harbaville, formçe des mots cel-
tiques Bey, Thun et du latin Sartum est : demeure
près du bois défriché.
Il a d'abord, comme hameau, fait partie de la pa-
roisse de Savy, puis de celle de Yillers-Brulin. Il fut
enfin érigé en paroisse dépendante du doyenné d'An-
bigny. Avant 1 789, le curé qui la desservait était à la
portion congrue.
Au milieu du 16® siècle , la seigneurie de Béthonsart
appartenait à Robert Lejosne. Il fut inhumé dans
l'église et un marbre noir scellé sur sa tombe conte-
nait l'inscription suivante : Cy git Robert Lejosne,
écuyer, Béthonsart et Caucourt en partie, mort en 456S.
Depuis, la seigneurie fut divisée, mais les droits ho-
norifiques deviixrent alternatifs entre les deux posses^
seurs. La maison de Lannoy-Beaurepaire en possédait
N
55
une partie et l'autre fut achetée, en 1695, par un
fermier de Savy, nommé Evrard, mort à Arras en
1750 et inhumé, selon ses désirs, à Savy où il a
laissé des enfants héritiers de sa part de seigneurie ,
seigneurie dont la juridiction était Aubigny-le-Comte ,
tandis que la juridiction de la seigneurie Delannoy était
Aubigny-la-Marche.
L'église de Béthonsart n'a été ni vendue ni dévastée.
Cela fait honneur à la sagesse et aux sentiments reli-
gieux de ses habitants. Jusqu'à présent nous n'avions
pas eu lieu , en parlant d'églises , d'enregistrer un si
beau fait.
Cette église n'a qu'une nef. Elle est au milieu du
cimetière qui est formé de murailles. La tour et la flè-
che qui portent le millésime de 1462, sont un ouvrage
remarquable par ses ornements. La tour est élevée ,
carrée. La flèche de forme hexagone est dentelée sur
les coins , dans toute sa hauteur.
En 1752, l'abbé du Mont - St. - Eloy , Dominique
Toursel, de concert avec les habitants et la fabrique,
fit rebâtir et agrandir le chœur. Un ouvrier maçon «
de Marœuil, nommé Jean-GuislainBoby, r^emuant la
terre pour creuser les fondations , heurta avec sa pio-
che un petit pot de grés. Ce pot mis à jour se trouva
contenir 60 pièces d'or aux armes de France, d'Es-
pagne , de Castille et de Portugal. Il renfermait aussi
quelques pièces d'argent.
Peu de jours après , intervint messire Charles-Josj?ph
Deknnoy, comte de Lannoy et du Saint-Empire, qui
déclara donner à l'inventeur un tiers du trésor et cé-
der à l'église ce qui lui revenait.
M. Lefebvre, chanoine du chapitre d'Arras, théo-
logien éminent, décédé il y a quelques annéos en
cette ville , était natif de Béthonsart.
56
La fête communale de Béthonsart a lieu le diman-
che après le H juin.
Distances ; d'Aubigny, 7 kil. ; de St.-PoU 20 kil.; d'Ams, 17 kil.; de
St.-Omer, 59 kil.
Contenances: tenes labourables, 587 hect. 10 ares; prés, herbages,
1 hect.' 55 ares; bois, 71 ares; vergers, 18 hect. 90 ares; rietz, 15 ares;
propriétés bâties, 3 hect. 21 ares; terrains non imposables, 9 hect. 21 ares.
CAMBLAIN-L'ABBÉ.
La commune de Camblain-l'Âbbé, en latin Cam-
blinium, paraît tirer son étymologie de Cambella,
chambre, logis. Avant la révolution, elle était, quant
au spirituel, du diocèse d'Arras, ville dont la gouver^
nance étendait sa juridiction sur la partie principale
de cette localité, le surplus ressortissant au bailliage
d'Aubîgny-le-Comte. On croit que le nom supplémen-
taire de Y Abbé lui a été donné , parce que l'abbaye du
Mont-St.-Êloy y a possédé une gï*ande ferme.
La commune traversée tout récemment par le che-
min de grande communication n^ 65 d'Arras à St.-Hi-
laire , doit aux exhortations persuasives et aux soins
éclairés de M. Mathieu, maire, d'être entièrement pa-
vée depuis plusieurs années. S'il est incontestable que
la facilité dans les moyens de circulation ajoute, sous
plusieurs rapports , au bien être des populations , la
confection du nouveau chemin dont nous venons de
parler procurera un avantage particulier à Camblain ;
jusqu'ici une vallée de la contenance de 50 hectares
était sujette à des inondations causées par les eaux
qui, au moment des orages, ou de la fonte des neiges
débordaient des fossés longeant cette vallée , mais ces
fossés ayant reçu de notables élargissements, il est
37
plus que présumable que les débordi^nvents seront
désormais moins fréquents , s'ils ne cessent pas en-
tièrement.
Les effets de la guerre que la France a faite à l'Es-
pagne de 1655 à 1659, dans le but principal de re-
couvrer l'Artois , se sont fait sentir d'une manière bien
remarquable à Gamblain ; depuis le commencement du
mois de novembre 1656 , jusqu'au mois de février sui-
vant, il y est mort 66 grandes personnes et 70 enfants
en bas âge.
Dans le commencement du siècle suivant , dans la
guerre pour la succession , la mortalité y fut encore
très-forte. Le 2 juillet 1710, l'année hollandaise a
campé à Gamblain et sur les territoires circonvoisins.
A la suite de ce campement, il est mort à Gamblain
114 personnes depuis le mois de juillet jusques et
eompris le mois de novembre suivant. Rien ne pwte
à croire que sa population ait été plus importante
qu'elle ne l'est aujourd'hui.
L'église de Gamblain a été vendue nationalement.
Elle a heureusement édhappé au marteau des démo-
lisseurs, parce que M. Maàiieu, père da M. le maire
actuel , l'a achetée. Au moment du rétablissaient du
culte^ il l'a rendue à la commune, ainsi que le pres-
bytère dont il avait eu aussi la précaution de se rendre
adjudicataire.
Gette église et le clocher ont été bâtis en 1404.
Alors Jean-sans-Peur , duc de Bourgogne , dont l'at-
tadiement au roi de France, son suzerain ^ était plus
qu'équivoque , était comte d'Artois. Les relations d'a-
mitié qu'il entretenait avec le roi d'Angleterre ont pu
déterminer dans notre pays , le séjour d'ouvriers de
cette nation, qui auront travaillé à la construction
58
des édifices qui nous occupent. Ainsi ce ne pouvaient
être que de simples ouvriers ou même des entrepre-
neurs, travaillant pour le compte de Français*
L'intérieur de cette église se fait remarquer par ses
poutres à franges. Il existe aussi une corniche formée
de pièces de bois sculptées, offrant des guirlandes,
des têtes d'hommes et de femmes, et elle fait l'admi--
ration des antiquan*es. On y voit quelques épitaphes
des anciens lieutenants , n'ayant rien de monumentaK
La tour est terminée par une galerie circulaire et
surmontée par une flèche en pierre, de forme octo-
gone et dentelée sur le <sommet de chacun des côtés.
Dans la nuit du 218 au 29 juin i 722, la ferme dite
de VAby est devenue la proie des flammes, ainsi
qu'une partie du presbytère. Cet incendie a été attri-
bué à un accident.
Les dommages causés au presbytère furent réparés
en 1 725 et la ferme fut rétablie l'année suivante.
Il y avait ti*ois seigneuries à Gamblaiti.
La principale appartenait à l'abbaye du Montr-St.-
Eloy, la seconde était au chapitre d'Arras et la troi-
sième qui a formé longtemps un hameau particulier,
justiciable d'Aubigny-le-Comte , avait nom Estrayelles
et a appartenu au prince de Homes, gouverneur et
capitaine de l'Artois pour le roi d'Espagne, Philippe IL
Plus tard cette terre a appartenu au prince de Salm-
Salni, qui quelque temps avant la première révolution
l'a vendue à la famille Lallart d'Arras.
A la fin du 17^ siècle, les habitants d'Estrayelles s'é-
tablirent dans l'intérieur de Gamblain. Ils y étaient déjà
fixés avant la guerre, qui fut terminée en i715.
Cette seigneurie était située sur la chaussée Brune-
hault, à l'extrémité du. village, au bas des bois du
59
Mont-St.-Elqy, Elle se composait de 14 maisons dont
la plus grande partie environnaient la ferme et les
autres étaient bâties du côté de St.-Eloy. Il y en avait
même une vers Maisnil-Boucher.
Un monticule assez étendu au milieu d'une prairie
est visiblement remplacement sur lequel s'élevait le
corps-de-logis de cette ferme.
Presqu'en face de cet emplàcenient , il est arrivé le
i5 avril 4846 un malheur qui a contristé tout le pays
et porté là désolation dans une honorable famille.
Un jeune homme se rendait à cheval d'Arras à
Gauchin. Il suivait le sentier formé sur la crête exté-
rieure du fossé à droite. Le cheval glisse et roule
sens dessus dessous dans le fossé, ou pour employer
l'expression vulgaire, les quatre fers en l'air. Des
voyageurs surviennent , bientôt à leurs cris , une foule
d'autres personncjs accourent. Tous s'arment de bêches
et se mettent en devoir d'élargir le fossé pour donner
au cheval la facilité de se relever. Il se relève , mais
l'infortuné cavalier avait cessé de vivre. Il avait été
étouJBTé immédiatement après la chute du cheval.
On apprend qu'il est le neveu de M. Berck, rece-
veur de l'enregistrement à Atras. M. le maire de Cam-
blain va porter, avec tous les ménagements possibles,
la fatale nouvelle à M. Berck. Celui-ci , de son côté ,
va la transmettre avec la mém^e réserve , aux parents
du jeune homme , à Douai.
Ils font ramener son corps à Arras où un service
solennel fut célébré en son intention lé i5 avril de
très*bonne heure dans l'église de St.4ean-Baptiste,
d'où il fut transporté par le corbillard , à Douai , où
l'attendait un service plus solennel encore.
Pour perpétuer le souvenir de l'aflreuse catastrophe
40
qui les a frappés , ils ont fait ériger une chapelle sui*
le fronton de laquelle on lit l'inscription suivante :
A LA MÉMOIRE
de M. Auguste-Joseph ButroiHe,
né à Douai,
décédé malheureusement à cet eadroit,
le 13 avril 1846, âgé de 25 ans.
Vis-à-vis et à quelques pas de la porte, on voit un
bloc de gré, à la taille fine et en fot*me de prie-dieu ,
sur lequel on lit ces paroles dont la poignante sim-
plicité porte à la méditation et à la prière : Ici il périt.
Avant 1 789 le curé de Camblain était à la portion
congrue.
La fête communale de Camblain a lieu le din^anche
après le 24 juin.
Distance du chef-lieu d'arrondissement, 25 kil.; du canton, 5 kil. ;
d'Arras, 15 kil. ; de St.-Omer, 58 kil.
Contenances : terres labourables, 29 hect., 25 ares; bois, 92 hect. ,
21 ares; vergers , 22 hect., 06 ares; landes et bruyères, 1 hect., 20 ares;
propriétés bâties, 5 hect., 96 ares; terrains non imposables, 12 hect.,
80 ares.
Bureau de bienfaisance : revenus, 46 f. 28 c.
CAMBLIGNEUL.
Cambligneul, Camblignolum, a longtemps passé pour
un hameau d'Artois , parce qu'il n'était pas même re-
connu comme succursale. Si, comme le dit M. Harba-
ville, il était dès le 15* siècle de la dépendance de
€amblain, il paraît qu'à l'époque de 1651 et sous
l'épiseopat de Paul Boudot, le curé^ les habitants
d'Aubigny et ceux dé Cambligneul , convinrent que le
vicaire ou le chapelain de ce lieu remplirait toutes les
fonetioDS curiales, à Texception de la publication des
• 4i
bans et dp la célébration des mariages, qui se feraient
à Âubigny.
Jacquei^ de Bos dit Galois^, qui vivait au commen-
cement du 15^ siècle, était seigneur de Gambligneul.
En 1429 , cette terre passa dans la maison de Mailly,
dont une branche prit le nom de Mailly-Gambligneul.
Cette même terre passa ensuite par une alliance ma-
trimoniale dans la famille d'Ostrel qui l'a possédée
jusqu'à la révolution.
L'église de Gambligneul n'a pas été vendue nationa-
lement. Elle affecte à son extérieur, les dimensions
d'une grande chapelle plutôt que celles d'une église
proprement dite. Get édifice est adossé à une fermé et
le chemin de grande communication de Labassée à
Luoheux , qui traverse la commune , passe en face de
l'un et de l'autre. Au milieu du manoir dépendant de
la ferme s'élève un monticule sur lequel existent des
débris , probablement de quelque ancien fort.
La tour peu élevée était surmontée, il y a. quelques
années, d'un càmpenart qu'a remplacé depuis, une
petite flèche couverte en ardoises*
Gambligneul a donné naissance à Thomas &*euvart,
abbé de Dommartin sous le règn^ de Louis xv.
La fête communale de ce lieu se célèbre le 5® di-
mandie d'Août.
maancBs : d'Aubigny, 5kil. ; de ^.-Pol, 25 kil. ; d'Arras. 16 kil. ; de
Contenances : terres labourables , 440 hect. 24 ares ; prés , 4 bect. 84
ares; bois, 14 aresi vergers, 12 hect. 38 ares; propriétés, 3 bect. 11
ares; terrains non imposables, rues, cbemins, flégards, 8 bect. 65 ares.
* Bureau de bienfaisance : revenus, 297 f. 61 c.
42
(APELLE-FERMONT.
I
Capella, les hôteh d'Araines, ranarum, de rcmos,
grenouilles, chapelle d'Aubigny.
Ce village était autrefois comme il Test encore au*
jourd'hui annexe de Frévin , le nom . distinctif qu'il
porte maintenant est celui d'une ferme qui s'y trouve
et dont le propriétaire prit aussi le nom, lorsqu'elle
appartenait aux prud'hommes d'Ailly. Elle a été de-
puis possédée par un seigneur d'Âgnières, nommé
d'Epain.
De la route d'Ârras à St.-Pol , on aperçoit non Imn
d'Aubigny et sur le point culminant de la côte qui
domine Gapelle , une croix en grés , haute jadis de 2
mètres 60 centimètres. On l'appelé la croix du Metz,
parce qu'elle est érigée sur une pièce de terre dépen*
dante d'une ferme de ce nom. Metz, Mansus^ Mansum^
jardin enclos, manoir. Elle a été plantée en iSQl. Elle
est en gré piqué à la taille fine. Le Christ et les images
de la Vierge et de saint Jean l'évangéliste étaient re-
présentés dessus. Mais cette croix a été mutilée,
pendant la tourmente révolutionnaire, par un fonc-
tionnaire, instrument d'un vandalisme barbare et im-
pie. On a arraché du fût le tronçon de grés sur lequel
étaient représentées les images dont nous venons de
parler; Le fût même a été renversé , ou a fini par
tomber et, chose remarquable, des conscrits de l'an
VII passant par là, voulilrent, autant qu'il était en
eux, réparer le scandaleux désordre commis par celui
qui aurait dû l'empêcher, ils relevèrent le fût qui
resta sept ou huit ans gisant sur le sol avec le bloc
de grés formaqt les bras de la croix. Les choses ne
45
devaient pas rester en cet état. Il y a environ trente-
quatre ans, M. Painblalie, d'Âubigny, qui avait un
frère ecclésiastique, étant devenu propriétaire du ter-
rain où est le monument, le fit rétablir dans Tétat
où on le voit maintenant.
Quant au morceau de grés contenant les figures , il
pouvait être de la hauteur de BO centimètres. Il avait
été transporté sous le clocher de Capelle, d'où, il a
disparu, sans qu'on sache ce qu'il est devenu. Cela
est regrettable. (1)
La croix dont nous venons de parler fut érigée pour
garder le souvenir d'un fait extraordinaire. Des vo-
leurs s'étaient introduits dans l'abbaye du Mont.-St.-
Eloy , d'où ils avaient enlevé plusieurs ornements
d'église. En emportant leur butin, une réflexion les
saisit : ils ont profané la maison de Dieu et dérobé
les ornements que revêtant les ministres de ses
autels. Aussitôt les remords et la crainte de la jus-
tice divine et humaine s'emparent d'eux. Frappés
d'immobilité, ils ne peuvent plus avancer. Atteinte
peu de moments après, ils avouent leur crime et res-
tituent les objets volés.
L'église de Capelle a été vendue nationalement et
achetée par une personne qui l'a rendue à la com-
mune.
Le Fermont, dit Maillard, dans lequel est la ferme
appelée le Metz-en-Âraines était du bailliage d'Aubi-
gny-la-Marche.
Distances.- d'Âubigny. 5 kil. ; de St.-Poi, S5 kil. ; d'Arras , H kil.;
de St. -Orner. 651111.
(1) Renseignements transmis par M. Capron , curé de Frévin elde Capelle.
^
44
CoHteiUftiees : terres labourables , 260 hect. 97 ares ; prés , herbages ,
13 hect. 58 ares ; bois, i hect. 14 ares; vergers , 1 hect. 53 ares; rietz,
7 hect. 40 ares; terrains bâtis « 93 ares; terrains non imposables, rues,
fiégards, routes, 10 hect. 37 ares.
GHELERS.
«c Ce lieu est nommé en i 1 72' Parachia de Celest ,
» puis dans des actes postérieurs Cheilliers et Celers.
» Ce nom est évidemment formé de Cella, loge, maison.
» Ses analogues sont communs , tels que selles, chelles,
» vaucelleSy etc. Chelers avait un échevinage avant
1507. » ( M. Harbaville. )
Avant 1789, une partie de Chelers était de la sé-
néchaussée de St.-Pol et l'autre de la gouvernance
d'Arras.
En 1710, alors que le prince Eugène avait son
quartier-général à la ferme du Tirlay, des ministres
dissidents firent le prêche dans l'église de Chelers.
Au 16^ siècle, la terre de Chelers appartenait à un
ai^entier d'Arras , du nom de Morel , dont le fils fut
procureur^général au conseil d'Artois. Elle fut long-
temps divisée en deux branches qui' furent réunies en
1751, dans la personne de messire Yves - Guislain
Quarré , seigneur de Beaurepaire.
Tirlay et Hersin-le-Vert sont deux hameaux dé-
pendants de Chelers.
L'église de Chelers a été en partie démolie et ensuite
revendue à une personne qui a rendu ces dâ)ris à la
commune. Avant la révolution, le curé de Chelers
était à la portion congrue.
La fête communale de Chelers a lieu le 1^' dimanche
de septembre.
^
45
Disianees : d'Aubigny, 10 kil. ; de St.-Pol, 15 kil.; d'Arras, 22 kil. ;
deSt.-Omer, 55 kil.
Contettances : terrains labourables^ 752 hect. 58 ares; prés, 16 hect.
11 ares; bois, 27 hect. 76 ares; vergers, 25 hect. 88 ares; propriétés
bâties, 4 hect, 84 ares; terrains non imposables, routes, flégards, rues,
15 hect. 87 ares.
Bureau de bienfaisance : revenus, 245 f. 85 c.
FRÉVILLERS.
La dîme de Frévillers appartenait à l'Abbaye du
Mont-St.-Eloy, au prévôt de la collégiale d*Aire et à
la chapelle de la maladrerie d'Aubigny<
Les habitants ont entretenu longtemps un chapelain
amovible qui ne pouvait remplir d'autres fonctions
curiales que celles quil plaisait au curé de Magnicourt
de lui permettre. Mais en 1775, la chapelle dont la
construction remonte à plus de deux cents ans et qui
était dédiée à Ste.-Anne, fut agrandie et érigée en
paroisse, dépendante du doyenné de La Comté. Le
curé y fut à la portion congrue.
L'église de Frévillers a été vendue nationalement et
achetée par une personne pour la rendre au culte.
La terre appartenait à du Riez, comte de Willerval.
Le dernier de ce nom,. Charles-Alexandre, avait épousé
une de France, sa cousine germaine. Il décéda a
Arras, en 1755, laissant une fille unique. Son corps
fut conduit à Willerval par le père Ignace Le Carlier
Dumetz, gardien des capucins, qui l'avait assisté dans
ses derniers moments , et il fut placé dans le caveau
de ses ancêtres.
La ducasse a lieu le dimanche après le 20 juillet.
Diitances : d'Aubigny, 7 kil.; de St.-Pol, 15 kil,; d'Arras, 20 kJl. ;
de St. -Orner, 44 kil.
1
40
Conteftatices : terres labourables, 291 hect, 17 ares; prés, 5 hecr. 83
ares; bois, 176 hect. 05 ares ; vergers, 10 hect. 40 ares ; propriétés bâ-
ties, 4*be<5t. 18 ares ; terrains non imposables , 9 tiect. 72 ares.
FRÉVIN-CAPELLE.
Daas le 12* siècle, Frévin, Freving, Fevring , qui
était de la paroisse d'Agnières , fut érigé en cure à la-
quelle Capelle fut annexé. L'Assomption de la Vierge
est la principale fête de Téglise où il y eut autrefois
une <;onfrérie du Saint-Sacrement. Cette église est à
deiïii-côte et située dans le cimetière qui est grand et
fermé de bonnes murailles en pierres.
> c Elle fut construite en 1551 , date qui se voit très-
ostensiblement au milieu de Tarcade du portail. Sa
voûte en petites pierres blanches est en ogive. Les
arêtes en sont saillantes, les nervures de celles-ci sont
anguleuses et se terminent à leur point de jonction
par des culs de lampe. Elle a été vendue pendant la
tourmente révolutionnaire et achetée par une personne
de la commune » laquelle , au moment du rétablisse-
ment du culte , l'a rendue intacte.
A l'entrée de l'édifice , s'élève une tour superbe en
belles pierres grises, percée de meurtrières et sur-
montée d'une galerie et d'une flèche octogone, en
pierres blanches, ornée aux huit angles de sculptures.
La hauteur de la tour est de 20 mètres et celle de la
flèche de 10. Elles ont été achevées en 1649. » (1) Les
armoiries d'un seigneur de Frévin-Capelle et celles de
sa femme se voyaient sur certaines parties des clefs
de la voûte. C'étaient les armes de Bernemicourt.
(1) Beuseignements Iransoùs par M. le maire de Fréviu.
La terre de Frëvin a été longtemps en possesBion
des seigneurs de ce nom. Des auteurs des i5* et 16*
siècles, en latinisant le nom de Frévin par Frivinum,
parlent en termes élogieux de deux seigneurs de ce
lieu , François et Jean de Bememicourt, gouverneurs
de Béthune.
En i70i, François Leblanc et Marie-Anne Brodel,
sa femme , fermiers du marquis de Saluées de Berne-
micourt, firent bâtir, au nord de Frévin, une chapelle
qui existe encore. Tous deux ont été enterrés dans la
nef de Téglise paroissiale , près de Tautel , du côté de
Tévangile. Leur épitaphe, gravée isur un marbre
bleu , était enchâssée dans un cadre de pierres avec
sculptures et scellée dans la muraille. Il y était fait
mention de quelques obits fondés par eux dans la
même église.
La maison seigneuriale était au bas de Téglise. S'il
y a eu autrefois, en cet endroit un château, il n'en
restait plus vers le milieu du 18^ siècle d'autres ves-
tiges qu'un fossé et quelques vieux murs le long des-
quels coule un ruisseau dont la source est sous un des
bâtiments de cette maison , aujourd'hui propriété de
M"^ Candelier. La position de cette même maison au
bas de la colline et sur la rive gauche de la Scarpe
dans laquelle se perd le ruisseau dont nous venons de
parler peut faire conjecturer qu'il y eut là autrefois un
fort, et cela avec d'autant plus de raison que les rives
de la Scarpe étaient garnies de forts de distance en
distance.
Avant 1789, la juridiction diocésaine de Frévin était
Arras et la juridiction décanale Marœxdl. Lé produit
de sa cure était de 600 livres. La paroisse ressortissait
au bailliage d'Aubigny-le-Comte.
48
La fête communale à Frévin, a lieu le 2® dimanche
d^octobre.
Distantes: d'Aubigny, 5 kU.; de St.-Pol, 25kil.; d'Arras, 15 kil.; de
St.-Omer , 66 kU.
Contenances .' terres l«boarabies , 521 bect., 68 ares; prés, 8 heût.«
68 ares ; bois , 75 ares ; vergers , 6 hect., 61 ares ; rietz » 9 hect., 75 ares ;
proiuriétés bâties , 2 hect. « 65 ares ; terrains non imposables , 9 becl. 58 ares.
Bureau de bienfaisance : revenus , 556 f. 87 c.
GOUY-EN-TERNQIS.
€ Gouy-en-Ternois, Goy ad TAenam,^ ainsi sur-
nommé, parce que la Ternoise avait jadis sa source
en ce lieu. Le mot celtique Goy signifie bois. L'abbaye
de St.-Eloyy avait un prieuré fondé au 15® siècle.
Nous trouvons dans le cartulaire du prieuré d'Au-
bigny , la charte de commune de ce village* Cette pièce
inédite n'est pas sans intérêt.
€ C'est li lois de Goy-en-Ternois. »
€ Jôu hues de Casteillon quens de Sainct Pol à tous
chaux q cette présente Cartre esgarderons. Ke jou
tous les homes de Goy ai quitté de toute corowée
sauf men droit et me justice parmanaulement Jou
ai octroyé aussi as devant dis homes en le devant
dite ville avoir eskievins a le loi et a le coutume.de
Sainct Pol, lesquels mes droits feelemei^t warderont.
Et les fourfais de ce le ville a le loi et a le coutume
de Sainct Pol routeront a mi et à. mes hoirs* Pour
les devant dites loy et coutumes les devant dis homes
paieront a mi a Inès hoirs cascun un an nouvel un
mui d'avaine a la grande mesure de Sainct PoL
Sauve toutes mes rentes et sauf men droit et toute
me justice sauve. Et pour chou ke toutes ces coses
49
9 permaignent fermes jou ai . (fonné cestre Cartre en*
» fortie -du warnissement de men scel. Ce fti fais à
9 Tan de l'incarnacion notre seigneur mil deux cens
» et YÎnt-wit ou mois de décembre. »
Ce village fit partie de la dot de Jeanne de Chàtillon
en 1376. » (M. Harbaville.)
L'église de Gouy n'a pas été vendue nationalement
et paraît n'offrir rien de remarquable , quant à son
architecture et à ses ornements extérieurs. Le cimetière
est à l'entour.
Avant la révolution de 1789, Gouy était du diocèse
de Boulogne et du doyenné de St-Pol et ressortissait
en partie au bailliage d'Aubignyrle-Comte , en partie
à celui d'Âubigny-la-Marche et à la sénéchaussée de
St.-Pol.
La fête communale a lieu le 2® dimanche de sep-
tembre.
Distances : d'Aubigny, Â kil. ; de St.-Pol, 15 kil. ; d'Arras, 32 kîL ; de
St.-0mer,56kU.
Contenances : terres labourables, 527 hect., 24 ares; pfés« 2 bect., 42
ares ; vergers , 24 bect. , 58 ar^s ; rietz , 82 ares ; propriétés bâties , 5 bect. ,
37 ares ; terrains non imposables, routes, rues, cbemins, etc«« 7 bect.,
14 ares.
HERMAYILLE.
Hermetis villa, lieu consacré à Mercure sous la
domination romaine. On prétend que l'Hermapolis
dont font mention plusieurs auteurs latins est Her-
maville qui aurait, d'ailleurs, été assiégé par César.
L'évêque Lambert accorda en 1099 à l'abbaye d'Etrun
l'autel d^HamarU'Villa à la prière de l'abbesse Fulgehce.
En i400^ la terre d'Hermaville appartenait à un Lon-
gueval, seigneur d'Araucourt. Marie de Lens, fille
4*
50
unique de Gilles de I^ens., gouverneur de l'Artois ^ et
veuve de Charles d'Egmont l'acheta d'un Longueval ,
ainsi que celle de Duisans. Gomme elle n'avait pas les
capitaux nécessaires pour payer le prix de son acqui-
sition , elle en emprunta sur ces deux seigneuries que.
ses créanciers firent revendre dans la suite et qui furent
achetées par de Rouvroy, père de la fondatrice de
l'ancien bâtiment de la Gharité d'Arras. Le comte
d'Egmont^ fils de Marie, ayant voulu rentrer dans
ces deux seigneuries, chargea Antoine Dubois , depuis
conseiller au conseil d'Artois , de les retraire en son
nom; le comte n'ayant pas lui-même rempli ses
engagements envers Dubois , celui-ci garda ces deux
terres.
Gelle d'Hermaville , avec son domaine, valait en
1750 deux mille livres de rente et était investie d'un
droit de champart sur 1200 mesures. Elle relevait
d'Aubigny.
Le château d'Hermaville était un des plus anciens
du pays. Flanqué de tours et ceint de fossés profonds ,
mais à sec , il a résisté à diverses attaques. Pendant le
siège d'Arras de 1640, les Espagnols s'y retranchèrent
et dans leurs sorties ils harcelaient les Français. Ceux-
ci , maîtres du plat pays des environs et de la ville
d'Arras , firent raser ce château. Sur les fondations on
a bâti la ferme du seigneur.
Le château actuel a été érigé, en 1775, par M. Mau-
rice Quarré de Beaurepaire.
L'église construite en 1782 a été vendue nationa-
lement et achetée par une personne avec l'intention
de la rendre au culte, dans des temps meilleurs-
Honneur à cette personne ! Le clocher un des plus
beaux du pays est en pierres. La flèche également en
51
pierres est éiégâminent dentelée. L'édificedans son entiei*
date de 1659 et sa hauteur parait être de 45 mètres.
Autrefois Herma ville se divisait en deux parties : le
bailliage et Téchevinâge , distinctions tombées aujour-*
d'hui en désuétude. Les terres ou maisons dépendantes
du bailliage étaient de la gouvernance d'Arras , le reste
d'Aubigny-la-Marche. Hermaville formait une seule
seigneurie dont le titulaire nommait les échevins et les
changeait comme bon lui semblait.
Avant 1*789^ Hermaville avec Tilloy, son annexe,
était du doyenné de Marœuil et la cure produisait
1200 livrer.
La fête communale a lieu le 2^ dimanche de sep-
tembre.
Distances : d'Âvbigny, 5 kil.i de St.-PoU 20 kil. , d'Arras, 13 kil.i
deSt.-0mer,^kil.
C4(mten(mces : terres labourables, 582 hect. 05 ares; prés, 6 hect. 06
ares; «bois, 5 bect. 27 ares; vergers, 21 hect. 45 ares ; propriétés bâties ,
5 hect. 96 ares; terrains non imposables, routes, chemins, rues, 1^
bect. 36 ares.
Bureau de bienfaisance : revenus, 581 f. 76 c.
IZEL-LEZ-HAMEAUX.
« Ce lieu est nommé heen et ïzer dahs les chartes
tlu prieuré d'Aubigny en 1248. L'étendue des terrains
que circonscrivent d'anciennes fondations fait penser
que le château a dû être au moyen âge une construc-
tion importante, kel eut «a coutume en 1507. » (M. Har-
baville.)
Une inscription du 10 avril 1570 sur un mausolée
qu'on voyait, avant la révolution , dans le chœur de
l'église des Récolets d'Arras et qui était orné des ar-
moiries d'Habarcq et de Lens contenait les énoncia^
52
tions suivantes : Cy-gisent les corps de haut et puissant
seigneur Messire Gilles de Lens , au jour de son trépan ,
Baron d' Aubigny^e-Comte , et de noble dame. Madame
Marie d'Haharcq , sa compagne , à cause d'elle seigneur
d'Aubigny-la- Marche , hel, Habarcq, Agnez, Villers-
Chatel, Noyelles-en-VEau, La Vigne-lez-Arras , Vau-
dricourtrleZ'Béthune , Givenchy - le-Noble. {^ )
Il paraît indubitable d'après une énonciation si au-
thentique que les seigneurs d'Habarcq et de Lens
étaient les seigneurs hauts- justiciers du village» de la
paroisse et de Téglise d'Izel. Au surplus, les armoiries
de ces deux maisons se voyaient sur un gré» servant
de clef au cintre de la principale porte d'entrée et sur
la plus grosse cloche de ce village.
Le marquis d'Hesdigneul possédait aussi aux vil-
lages d'Izel et de Manin , deux fiefs , en raison des-
quels il avait justice et seigneurie yicomtières. (2)
(1) C'était probablemeDt le cœur de Gilles de Lens et .celui de Marie
d'Habarcq , qui avaient été déposés dans l'église des Récolets d'Ârras , car
leurs cercueils en plomb existent encore aujourd'hui dans un caveau de
l'église d'Habarcq.
(2) Nous décrivons ici quelques unes des prérogatives attachées aux titres
de seigneurs fonciers , vicomtiers et hauts-justiciers.
On appelait seigneur foncier , celui qui n'avait dans sa mouvance ou dé-
pendance que des héritages cottiers ou roturiers. Il ne pouvait, en générale
condamner qu'à une amende de cinq sous.
Le seigneur vicomtier avait dans la sienne d'autres fie&. Outre les avan-
tages propres au seigneur foncier , il avait le droit , par l'entremise de ses
hommes féodaux, de fixer le prix de plusieurs denrées et de certaines boissons
dans son tenement ou ressort. Il exerçait la moyenne justice sur les chemins
jusqu'à l'amende de 60 sous parisis et poursuivait les voleurs jusqu'au dernier
supplice , à la réserve du bannissement.
Il veillait par ses lieutenants à la justesse des poids et mesures , mais lors-
55
Il y avait encwe à la&el deux seigneuries vicomtières,
tenues toutes deux de la seigneurie principale. C'était
d'abord la seigneurie d'Hannart , ayant plusieurs mou-
vances, puis celle de Vaulx , qui , à la fin du 17* siècle,
appartint à un ecclésiastique nommé de Rosa.
En outre, le prieur d'Aubigny avait le droit d'aflfo-
rage, c'est-à-dire, d'imposer une certaine redevance
pour la vente du vin et celui de fixer le prix de la
bière dans quelques tonements situés aux environs
du cimetière , le long duquel et du côté de la place
publique il fit planter des arbres. Ce qui donna lieu à
un procès.
Marie de Lens ayant vendu sa seigneurie à Hector
Cuvillier, conseiller au conseil d'Artois, celui-ci la
revendit au seigneur de Vière-Casseau, près de Tournai.
Ce dernier voulut entrer en possession des droits ho*
norifiques, le prieur les lui contesta. Par une sentence
rendue en 1710 et confirmée par le parlement de Paris,
le conseil d'Artois décida que ces droits seraient ad-
jugés alternativement aux parties contondantes et
qu'elles continueraient cette jouissance alternative des
deux années l'une, après que le sort aurait fixé les
rangs entr'elles. Les arbres sur la place ont été aussi
(fu'il y avait constatation de F usage de faux poids ou de fausses mesures , il
était astreint à renvoyer l'affaire par devant le seigneur haut-justicier.
Celui-ci avait droit, à cause de sa seigneurie , de connaître par ses hommes
ée fief, de toutes les affaires civiles ou criminelles qui arrivaient dans toute
l'étendue de sa justice. Il pouvait prononcer la peine du bannissement et fôir
sait des édits et statuts.
Ses fourches patibulaires étaient composées de trois piliers , tandis que
celles du seigneur vicomtier n'en avaient que deux. Art. 1. De la coutume,
générale d* Artois r
54
partagés entre les deux seigneurs, mais celui qui les
^vait plantés , dut recevoir une indemnité.
Il parait que c'était toujours au lieutenant représen<-
tant le propriétaire de la seigneurie de Vaulx, dont
nous avons parlé plus haut r que les jeunes gens de-
mandaient la permission de danser dans un emplace-
nient voisin du gros et du p^til tilleul,
^ A la fin du 17® sièçlç et au commepcement du iS\
09 a beaucoup parlé dans le diocèse d'Arras d'une
fille qu'on appelait communément la Sainte d'Izel.
Elle se nommait Marie-Joseph LetoUier. Elle mourut
en 1708 et fut entçrrée dans l'église paroissiale. Elle
mérita cette distinction par sa grande abst^inence, par
les vertus qu'elle ne cessa de pratiquer toute sa vie et
par l'édification qu'inspirèrent ses bons exemples.
En 17^0, les habitants ^e ce village donnèrent des
preuves de bravoure. Ils s'opposèrent fort k pî*opos à
l'entrée chez eux d'un détachenient ennenii. Cette rési-«
stance leur permit de sauver leurs ejQets^ Après quoi ,
ils abandonnèrent leur village auquel le célèbre Mal-
borough, campé alors à YUlei^s-Brulin , fit mettre le
feu. Ses soldats prirent une cloche; les s^uti*es ayant
été préalablement transportées à Arras.
Ces calamités ne furent pas les seules qui affligèrent
le village d'Izel. Il y mourut cette année 228 per-r
sonnes , victimes d'une maladie épjidéniique qu'on a
désignée sous le nom de la mette.
L'église d'Izel a été vend.ue nationalemeat et dé-
molie. Une autre l'a remplacée, qui ressemble plutôt
^ une grange qu'à la maison de Dieu. On se met ea
mesure d'en faire construire une qui sera plus en
karmonîe avec le clocher bâti au commencement du
\Sj siècle et qui est réellement remarquable par son,
55
élégante forme pyramidale et sa hauteur qu'ob porte
à 50 mètres. C'est la plus belle construction moderne
du canton.
Avant la révolution , Izel était du doyenné d'Âubi-
gny et sa cure valait 900 livres.
Izel avait trois juridictions : la gouvernance d'Ârras,
Âubigny - la - Marche et Avesnes - le -Comte pour les
francs-alleux , c'est-à-dire , pour les terres qui ne re-
levaient d'aucun seigneur ni en fiéf ni en censive.
• Hameaux est une dépendance d'Izel, traversé par
le chemin dei grande communication de Labassée à
Lucheux. Il appartenait au 15® siècle à la comman-
derie du temple de Haute-Avesnes.
La fête communale ou ducasse a lieu le dimanche
après le 29 juin*.
IHHances: d'Avbifiiy, 7 kil.; de St.-Pol, ^kil.; d'Arras, 18 kil.;
de St. -Orner, 66 kii.
Contenances : terres labourables , 790 hectares; prés; 4 hect. 86 ares;
vergers, 53 hect. 13 ares; rietz, 25 ares; propriétés bâties, 7 hect. 97
ares; terrains non imposables, routes, chemios, rues, flégards, 14 hect.
30 ares.
Bureau de bienfaisance : revenus, 210 f. 43 c.
LA COMTÉ.
Trois petits ruisseaux dont le principal vient de
Roucourt et* passe à Houvelin , dont le second vient de
Magnicourt et le troisième de Bajus » se réunissent en
la commune de La Comté où ils se confondent sous ce
nom, font tourner un moulin et vont se perdre dans
la Brète, à Houdain, après avoir passé à Beugin.
La Comté ressortisôait à la gouvernance d'Arras.
Au commencement du 18® siècle ^oa voyait encore un^
56
reste des bâtiments, occupés jadis par des religieux
du Mont-St.-Eloy, qui en avaient desservi Feglise.
Cette église a trois nefs; elle est élevée sur une
belle fondation en grés. Oïl voit à Tintérieur deux
rangs de colonnes. On y distingue trois sortes de fe-
nêtres. Celles du chœur se terminent carrément, celles
du bas côté droit sont en ogive, celles du bas coté
gauche finissent en cintre. Les stalles sont sculptées.
Une des dalles de marbre servant de pavé est sur-
montée d'une couronne avec fleurs de lys. Quatre
écussons se trouvent au bas. La toui* date , dit-on , du
12® siècle. C'est la partie la plus ancienne de l'édifice.
Là nef de droite remonte à Tan 1575. Celle de gauche
est de 1 708. Le chœur n'a été reconstruit qu'en 1 785,
par les soins des religieux de l'abljaye de Mont-St.-
Eloy. Elle a été vendue nationalement est conservée.
(Bibliothèque choisie de M. le sous-préfet de Ploermel.)
La Seigneurie de La Comté a appartenu longtemps
à la maison de Guerboval qui a figuré en plusieurs
occasions. Vers le milieu du 18® siècle , le baron
d'Esclebecque , issu de cette famille , en était le pro-
priétaire.
L'abbé de St.-Eloy prétendait être seigneur du clo-
cher et jouir des droits honorifiques dans La Comté.
Un procès entre cette abbaye et les seigneurs sécu-
liers dura longtemps. Enfin , un arrêt du parlement
de Paris attribua à l'abbaye la possession de ces droits
à l'exdusion du baron d'Esclebecque dont la maison
n'était alors composée que d'un petit corps de logis
sur le ruisseau, à gauche, avec une tour hexagone
en briques , contenant l'escalier.
François I*'', allant secourir St.-Pol, assiégé par les
impériaux en 1557, s'ari*êta au château de La Comté.
57
Ce village avait une coutume particulière rédigée en
i507. Le prince deBerghes en fut le dernier sdgneur.
Avant 1789, La Conaté était un doyenné et le pro-
duit de la cure avec Bajus était de 500 livres. Ainsi
c'est par erreur que nous avons dit à l'article Bajus
qu'un traitement de 500 livres était attribué au vi-
caire de cet endroit.
La fête communale a lieu le dimanche après le 4
juillet.
Distances : d'Aubigny, 10 kil. ; de St.-Pol, i5 ki!. ; d'Arras, 26 kil. ;
deSl.-Oroer, 40kil.
Contenances : terres labourables , 482 hect. 85 ares ; prés , Ai bect. 80
ares ; bois , 79 bect. 66 ares ; vergers , 28 hect. 56 ares ; rietz , 8 bect.
71 ares ; oseraies , 76 ares ; propriétés bâties , 4 hect., 54 ares ; terrains non
imposables, 12 bect. 83 ares.
LA THIEULOYE.
Avant 1789, La Thiéuloye était une annexe de
Magnicourt, desservie par un vicaire dont le traite-
ment était de 500 livres. Cet ecclésiastique faisait sa
résidence à La Thiéuloye , mais il n'y exerçait d'au-
tres fonctions curiales que d'y administrer les sacre-
ments aux malades, d'enterrer en tous temps et de
communier hors le temps pascal
L'église de La Thiéuloye n'a pas été vendue natio-
nalement. Elle a échappé, parce qu'elle a été conser-
vée pour les assemblées républicaines, c Cette église en
forme de croix grecque est placée sous l'invocation
de la Sainte Vierge. Elle parait dater de la renaissance.
A l'extrémité de l'édifice , on remarque une tour ronde
sans escalier. Plusieurs miracles ont eu lieu , dit-on ,
dans l'église de La Thiéuloye^ par l'intercession de
la Vierge qu'on y révère, sous le nom de N.-D. du
58
Mont-Fera. L'autel où l'on voit sa statue était autre-
fois un pieux pèlerinage. (M. le sous préfet de PlœrmeL)
« Le sire de La Thieuloye était chevalier banneret
d'Artois au 1^ siècle. Guzelin, écuyer, fut de l'expé-
dition d'Oisy en 4284. Un autre seigneur de La Thieu*
loye, Jean de Bernemicourt, était en 4550 décoré du
titre de palatin de la reine de Hongrie.
» Si ce village a eu ses illustrations , il a produit
aussi un homme qui a la triste célébrité du crime :
Robert-François Damions, ce misérable qui, le 5 jan-
vier 1757, commit un attentat sur la personne de
Louis XV, était né le 9 janvier 1715, il périt dans
d'affreux supplices le 28 mars 1 757. » (M. Harbaville.)
La Thieuloye ressortissait à la sénéchaussée de
St.-Pol.
La fête communale se célèbre le dimanche après le
29 juin.
Distances : d'Âubipy , ib kil. ; de St.-Pol , 10 kil. ; d'Arras , 30 kil. ; de
St.-Omer » 40 kil.
Contenances : terres labourables, 330 bect., 29 ares; prés, 12 hect.^
51 ares; bois, 6 bect., 45 ares; oseraies, 5 ares; vergers, 45 hect.,
02 ares; rietz, 12 ares; propriétés b&ties, 4 bect., 04 ares; terrains noa
imposables, routes, cbemins, rues, 7 bect., 38 ares.
MAGNICOURT-EN-COMTÉ.
Magnicourt^ Mai^ncurt, Maigfnîcourf, littéralement
grand enclos , ressortissait à quatre juridictions : par-
tie à la sénéchaussée de St^-Pol, partie à la gouver-
oance» partie au bailliage d'Âubigny-le-Gomte et partie
au chapitre d'Ârras avec quelques mouvances à Rou-
court.
L'évéque d'Arras possédait une seigneurie considé-
rable en ce lieu. Guy dé Sève de Rochechouart en
S9
avait fait l'acquisition des deniers que lui avait fait
compter Louis XIY, pour l'indemniser de la perte
des terrains appartenant à l'évêché et qu'on avait pris
pour fonder là citadelle et établir le jardin du gou-
verneur, aujourd'hui l'esplanade*
Ce prélat acheta cette terre quelque temps après
la paix d'Utrecht, faîte en 1715, du seigneur d'Ha-
plincourt, gentilhomme originaire de la Gascogne,
nommé de Wasservas.
Magnicourt a deux dépendances. Houvelin et Rou-
court-en-l'Eau.
Houvelin est situé au sein d'un vallon profond,,
encaissé dans^ des montagnes assez élevées et est
rapproché de celui où se trouve Roucoùrt-en-l'Eau.
Il y avait autrefois à Houvelin une chapelle béné-
fioiale érigée en l'honneur de la Vierge et où le curé
de Magnicourt allait célébrer la messe toutes les fètes^
de Notre-Dame.
La seigneurie en a été tenue par Philippe de Wi-
debien, seigneur de Treize, décédé en 1717. Ce bien
ftit saisi et la fille de Treize fut autorisée à s^'en remettre
en possession. (Voir l'annuaire de 1846, page 556.)
Roucourt-en-VEau est un hameau dans une gorge
de montagnes au bas desquelles coule un des bras de
la rivière de La Comté.
Quelques maisons de ce hameau appartiennent à
Monchy-Breton , le reste et c'est le plus grand nombre ,.
dépend de Magnicourt-en-Comté dont le seigneur était
aussi propriétaire de la terre de Roucourt.
L'église de Magnicourt construite en 1555 a été
vendue nationalement, démolie et seulement recon-
struite en 1825.
Avant 1789, Magnicourt était du doyenné de Lai
60
Comté et le produit de sa cure était de 500 livres.
La fête communale ajieu le i^^'dimlanche d'octobre.
Distances : d'Aubigny, 12 kil.; de St.-Pol, 15 kil.; d'Arras, 26 kil. ;
de St.-Omer, U kil.
Contenances ; terres labourables, 811 hect. 52 ares; prés 57 hecf. 47
ares ; bois, 70 hect. 65 ares; vergers, 27 hect. 47 ares; oseraies, 2 hect.
01 ares; rietz, 10 hect. 87 ares; propriétés bâties, 6 hect. 4 ares; ter^
rains non imposables, 20 hect. 20 ares.
Bureau de bienfaisance : revenus , 142 f. 84 c.
MAIZiÈRES.
« Maceriœ, id est parietes, murailles sèches en-
tourant un enclos. On a dit ma$, masuge et masure
pour maison. Ce village dont une partie dépendait
de la collégiale d'Aire, fut longtemps en litige avec la
gouvernance et la sénéchaussée de St.-Pol. Il est men-
tionné dans l'enquête de 1269. » (M. Harbaville.)
Avant 1789, Maizières faisait partie du diocèse de
Boulogne et du doyenné de St.-Pol.
L'église dont on fait remonter la construction à
l'année 1624, n'a pas été vendue nationalement. Elle
est adossée à un clocher élevé et qui se fait remarquer
d'autant plus facilement que Maizières est assis au
milieu d'un vaste plateau , d'ailleurs très-fertile.
Un des membres de notre première assemblée na-
tionale, M. Alexandre - François - Augustin Petit est
décédé dans cette commune où est né feu le colonel
d'artillerie Dussaussoy qui a représenté, en 1855,
l'arrondissement de St.-Pol.
La fête communale de Maizières a lieu le di-
manche avant le 24 juin.
Distances: d'Aubigny, 12 kil.; de St.-Pol, 12 kil.; d'Arras, 26 kil. >
de St. -Orner, 50 kil.
61
Contenances : terres labourables, 625 hect. SA ares; prés 1 hect. 70
ares ; vergers , 49 hect. 06 ares ; rietz , 94 ares ; propriétés bâties , 4 hect.
85 ares ; terrains non imposables , chemins, routes, rues, 9 hect. 45 ares.
Bureau de bienfaisance : revenus , 245 f. 55 c.
ff
MINGOVAL.
La terre de Mîngoval a appartenu à la maison de
Delannoy. Le fameux Charles Delannoy qui , le 25 fé-
vrier i526, fit prisonnier, à la bataille de Pavie, le
roi François I®"^, était seigneur de Mingoval. Il mourut
de la peste , Tannée suivante , étant vice-roi de Naples.
L'empereur Charles-Quint Tavait créé prince de Sul-
monet lui avait donné plusieurs terres en Italie^ après
qu'il eut conduit en Espagne son illustre captif, (i)
De la maison de Delannoy, la terre de Mingoval
passa dans celle de Ste.-Aldegonde et au commen-
cement du 48® siècle, cette seigneurie fut vendue par
expropriation à André Palisot, receveur-général des
finances à Lille , à la requête du père et du frère de
cet acquéreur, créanciers hypothécaires de cette fa-
mille.
Les arnies de la maison Delannoy étaient à la cha-
pelle de St.-Liévin, en dehors de l'église paroissiale
de Mingoval. Celles de Ste.-Aldegonde sont à la tour
qui a été bâtie en 1475. Mais l'église paraît moins
ancienne : on la croit du 16® siècle. Elle a trois nefs.
Le chœur fut rebâti l'an 1664, aux dépens de Pierre
(1) 11 est à remarquer que ce fut aussi un chevalier né en Artois, qui, le
17 septembre 1555, fit prisonnier le roi Jean, à la bataille de Poitiers. Ce
chevalier , au service de l'Angleterre et de la maison de St -Orner , s'appe-
lait Denis de Morbecque.
62
Leroy, abbé du Mont-St.-Eloy, qui y fit mettre ses
armes en dehors , ainsi que celFes de Tabbaye. La tour
est carrée, la flèche hexagone avec les angles den-
telés ; toutes deux sont en pierres de taille.
Sur une élévation, près de l'église, est la place d'un
ancien château qui dominait le pays d'alentour. Le
puits en était remarquable par sa profondeur.
Les carmes de St^-SauveUr d' Arras , chassés de leur
maison pendant le siège de 1414, se réfugièrent à
l'hospice de Mingoval où ils restèrent six ans.
Mingoval faisait partie du doyenné d'Aubigny et
son curé était à la portion congrue.
Mingoval ressortissait en partie au bailliage d'Aubi-
gny-le-Comtè , en partie au chapitre d^Arras.
La fête communale se fait le i^^ dimanche d'octobre.
Distances : d'AuBigny, 6 kil. ; de Sl.-Pol « 20 kil. ; d'Ârras, 16 kil. ; de
St. -Orner. 60 kil.
Contenances : terres labourables, 552 hect. 32 ares; prés, 17 ares;
bois, 8 ares; vergers, \A hect. 19 ares; rietz, 94 ares; propriétés bâties,
3 liect. 15 ares ; terrains non imposables, 7 hect. 68 ares.
MONCHY-BRETON.
Avant 1789, Monchy-Breton était de la sénéchaussée
de St.-Pol et du doyenné de La Comté. Le produit de
la cure s'élevait à 600 livres et un chapelain résidant,
recevait un traitement de 500 livres.
La Seigneurie de Monchy-Breton a été possédée par
des seigneurs du nom de Beaufort. Un gentilhomme de
Picardie, du nom de Declemy dont nous avons parlé
à l'article Bailleul-aux-Cornailles , l'a achetée en 1726»
OHencourt est un hameau assez considérable dé-
pendant de Monchy-Breton et où il existait deux seî-»
65
gneuries dont une à la maison de Guînes^-Souastre,
l'autre à Raulin y de Lille.
L'église de cette commune n'a pas été vendue na-
tionalement. Elle se fait remarquer par son architecture
ogivale.
Monchy-Breton est traversé par le chemin de grande
communication, n® 59.
La fête ou ducasse a lieu le dernier dimanche de
juin.
Distances : d'Âubigny» 12 kil.; de St.^Pol. lOkil.; d'Arras, 26 kii. ;
de St.-Ômer, 48 kil.
Contenances : terres labourables, 577 hect. 52 ares ;^ prés, 5 hect. 09
ares; bois, 50 hect. 35 ares; vergers, 59 hect. 58 ares; rietz. 5 ares;
propriétés bâties, 5 hect. 18 ares, terrains non imposables» chemins ^
routes, rues, 12 -hect. 27 ares.
Bureau de bienfaisance : revenus » 45 f. 57 c.
PENIN.
Penih, du vieux mot latin Penas, Maison, dont a
fait pénates. Le sire Galter de Penin est témoin d'une
charte de donation au prieuré d'Âubigny en li82. Ce
village a donné son nom à une branche de l'illustre
maison de Béthune , à qui cette terre appartenait de-
puis long-temps. Villers-sîr-Simon dépendait autre-
fois de Penin, dont le curé payait une partie de la
portion congrue de son confrère au premier de ces
villages.
Avant la révolution, il y avait dans une chapelle
particulière de l'église de Penin, une confrérie du
Rosaire. L'autel de cette chapelle était décoré d'un
tableau représentant le mystère du Rosaire , tableau
que lui avait donné un de Béthune , abbé de St.-Bertîii
à St.-Omer, dont le père et la mère ont été inhumés
64
dans la même église. Il avait même eu l'intention de
leur élever, sous les cloches , un monument qu'il laissa
inachevé.
Quant à l'église c'était un ancien vaisseau placé sur
une élévation au milieu du cimetière. Le clocher était
entre le chçeur et la nef, selon l'usage des siècles qui
précédèrent l'époque où il fut convenu que les répa-
rations du chœur seraient à la charge des décimateurs
et que celles de la nef seraient supportées par les ha-
bitants. Ce qui faisait conjecturer que cette église était
du 14® siècle. Elle a été reconstruite en 1784 et n'a
pas été vendue.
Doffines était une seigneurie qui relevait partie de
celle de Penin et partie du chapitre d'Arras. Au milieu
du 18* siècle elle appartenait à M. de Valicourt de
Brunellemont et produisait 2000 livres de rentes.
Penin était du doyenné d'Aubigny et le produit de
sa cure valait 1100 livres.
Penin ressortissant partie à la gouvernance d'Arras,
partie à la sénéchaussée de St.-Pol et Doffines, partie
au bailliage d'Aubigny-la-Marche , partie à celui d'A-
vesnes, partie à St.-Pol.
La fête communale a lieu le dimanche après le 4
juillet.
Distance» : d'Aubigny, 10 kil. ; de St.-Pol, 15 kil. ; d'Arras. 20 kil. ;
deSt.-Omer, 55kii.
Contenances : terres labourables, 805 hect. 11 ares; prés, 2 hect. 19
ares ; bois , 23 bect. 65 ares : vergers , 65 hect. 50 ares ; oseraies , 5 ares ;
propriétés bâties , 6 bect. lA ares ; terrains non imposables , routes , che-
mins, rues, 15 bect. 7 ares.
Bureau de bienfaisance : revenus , 765 f. 18 c.
65
SAVY-BERLETTE;
Nous parlerons d'abord de Savy.
Cette section de la commune est bâtie partie sur la
côte, partie dans la vallée, sur la Scarpe.
Entr'elle et Aubigny il existait un pré connu sous
le nom de Prê Madame ; et un peu plus loin , du côté
opposé , une fontaine nommée Reine ; et plus loin en*
core, aux approches d'Aubîgny, une autre fontaine
qu'on appelle Fontaine de Bourbon et qui est dominée
par une colline sur laquelle s'élevait le château dé ce
nom. Ces dénominations doivent sans doute être attri-
buées au séjour qu'une branche de la famille de Bour-
bon a fait dans le pays.
Des documents authentiques résultant d'un procès
intenté pour la jouissance des droits honorifiques ont
fait connaître que la maison de Saveùse a possédé la
seigneurie de Savy. En 1711, les armoiries de cette
maison célèbre existaient encore en relief, sur bois ,
au-dessus de la table du grand autel.
Le procès , dont nous venons de parler, a révélé de
curieuses particularités concernant Savy.
De tout temps, et sans doute jusqu'à la révolution,
on a ofifert le 4 juillet, fête de St.-Martin et pendant
ia célébration de la messe paroissiale, au seigneur, à
son bailly ou lieutenant, un chapeau de fleurs et un
gigot représenté par trois deniers. Et au moment de
la fête communale , ou ducâsse, qui a lieu le dimanche
suivant la St.-Martin , des tenanciers ou vassaux , pré-
sentaient comme hommage au seigneur et à la dame
dé Savy ou à leur lieutenant, deux éteufs, un peigne
et un miroir, objets que le seigneur abandonnait
66
ensuite à la jeunesse eomme pour l'engager à se livrer
décemment, quoiqu'avec ardeur à ses divertissements.
Le don des éteufs était significatif. Il indiquait le jeu
auquel on devait donner la préférence.
Et comme ce jeu exige un exercice tel , que la che-
velure peut facilement en être dérangée , au moyen du
miroir on voyait à l'instant en quoi consistait ce dé-
rangement, que le troisième objet, dont nous ne ré-
péterons plus le nom , servait à faire disparaître.
Nous voyons encore que le 28 janvier 1S69 , le lieu-
tenant de Savy reçut publiquement, au portail de
l'église, le serment des hommes de fief, pour faire. le
cahier du centième imposé par Philippe II , roi d'Es-
pagne, qui réunissait à ses vingtH^inq et quelques
titres , celui de comte d'Artois.
Les procès pour les droits honorifiques dont il est
ci-dessus question ont duré longtemps. Nous allons
en faire l'analyse la plus succincte et la plus lucide
possible.
Au milieu du 17®' siècle, la seigneurie de Savy était
possédée par la dame de Mailly-Fallard de St^-Etienne.
Dans le même temps , celle de Berlette appartenait au
comte d'Estrées. Ce gentilhomme prétendant être aussi
seigneur de Savy, en fît condamner le lieutenant
comme étant allé le premier à l'offrande. La dame de
St.-Etienne prit fait et cause pour son représentant. En
1668^ le comte d'Estrées qui avait épousé une de
Crol , fit peindre ses armes entrelacées de celles de sa
femme , sur un vitrage qu'il fit placer à la principale
porte de l'église et mourut cette année laissant beau-
coup de dettes. Ses créanciers firent vendre le 10 juin
1685, son fief de Berlette, sous la clause suivante :
Que l^ seigneurs de Berlette le sont aussi de l'église
67
de Savy et qu'ils jouissent à ce titre, des droits hono-
rifiques. La dame de St.-Elienne combattit ces préten-
tions et l'affaire était loin d'être vidée, lorsqu'elle
mourut à Amien», lieu de son domicile.
Cependant une * dame Thérèse de Geneviers qui
avait acquis la terré de Berlette , des créanciers du
comte d'Estrées, suivit les errements de ses prédé-
cesseurs et continua de se faire recommander au
prône de l'église de Savy. Les véritables seigneurs de
ce 'lieu absents depuis 435 ans, n'avaient commencé
que depuis 18, à faire valoir leurs prétentions. Cette
absence faisait péricliter leur droit. Mais à l'exemple
du comte d'Estrées , la dame^ de Geneviers fit mettre
ses armes à l'une des vitres de Savy, ainsi qu'un
prie-dieu pu accoudoir, dans le chœur. Elle fut même
taxée, en 1597, à 50 livres comme Dame de Savy.
La même année, Maximilien Beaurain^ conseiller
au conseil d'Artois, ayant acheté cette terre, continua
le procès intenté par sa devancière. Ayant fait enlever,
en 1702, le prie-dieu, une sentence du conseil d'Ar-
tois lui enjoignit de le remettre en place.
L'affaire devint bientôt un dédale inextiîcable. Non
seulement M. Lallart devenu en 1705, puis évincé et
redevenu en 1 706 définitivement propriétaire , du fief
de Berlette , soutint vigoureusement l'instance intro-
duite par le comte d'Estrées et suivie par la dame de Ge-
neviers, mais outre le conseiller de Beaurain , il rencon-
tra dans sa route de nouveaux adversaires dans la
personne de Tabbé de St.-Eloy et du prieur d'Aubigny ,
qui prétendaient à la possesion des mêmes droits
honorifiques. Tout cela , comme on peut bien le pen-
ser, a donné lieu à une foule d'actes de procédure
que nos lois nouvelles ont modifiés.
68
Enfin, par son arrêt du 14 jui|) 1714, le parlement
de Paris ordonna que le curé de Savy serait tenu de
présenter l'eau bénite , la paix et l'encens à de Beau-
rains, à sa femme et à leurs enfants, s'ils en avaient^
de la manière suivante : l'eau bénite par présentation
du goupillon à chacun d'eux séparément, l'encens
par trois fois à de Beaurains, ainsi qu'à sa femme,
mais chacun une fois à leurs enfants. La paix devait
être portée à baiser à eux d'abord dans leur banc ,
puis à l'abbé de St.-Eloy et à Joseph Delœuvacq,
prieur d'Aubigny.
Nos lecteurs savent que la possession de ces droits
était inhérente à celle d'une terre à clocher, nécessaire
pour avoir entrée aux états d'Artois, lorsque d'ail-
leurs le possesseur réunfissait les dégrés de noblesse
voulue» Voilà pourquoi on attachait tant d'importance
à leur jouissance.
Avant la révolution , le curé de Savy prélevait la
dîme sur les territoires de Villers-Brulin et de Bé-
thonsart, et son église était décorée du titre de Mère,
parce que ces deux localités lui appartenaient avant
1282. C'était peut-être parce que la dîme était si con-
sidérable, qu'aucune dotation n'était affectée à cette
cure.
En 1554, année qui a suivi celle de la destruction
de la malheureuse ville de Thérouanne , l'église de Savy
ainsi que bien d'autres, fut entièrement pillée, ravagée
et brûlée par Jean de Touteville , seigneur de Villebon ,
général au service de Charles-Quint. Elle ne fut ré-
tablie qu'en 1571, date qu'on lit encore sur celle
qui existe maintenant.
Le 5 août 1711, la même église et tout le village
ont encore été horriblement endommagés. Le comte
69
de Tilly, général des Hollandais, fit mettre le feu à
cette église et à la tour. Quelle manière barbare de
faire la guerre surtout de la part du seigneur de Vil-
lebon , qui était le général de S. M. catholique ! Mais
cette majesté elle-même n'avaît-t-elle pas fait raser la
cathédrale de Thérouanne, élevée dans le commen-
cement du 7® siècle et regardée comme Tune des plus
belles des Pays-Bas? Nous ne nous rappelons pas que
Napoléon ait jamais fait détruire une église, de propos
délibéré.
Le clocher de Savy de forme pyramidale, en pierre
de taille, se distingue par son élégance. Il avait été
bâti en 1640 après le siège d'Arras. Depuis les événe-
ments de 1711, il a été bien rétabli, ainsi que l'église
qui fut voûtée en 1750 et pavée, l'année suivante,
par les soins^ du curé de l'endroit, nommé Dufresne.
BERLETTE.
« Berlette, Berieta, au 12® siècle; Bertelette en
1269. Hugues de Berlette était grand prévôt de Cam-
brai, en 1206. Un de ses successeurs, Thomas, était
trésorier du duc de Bourgogne Philippe-le-Bon, en
1465. La coutume de ce village fut rédigée en 1507. »
(M. Harbaville.)
Nous avons vu qu'en 1706, le seigneur de Berlette
était Bon Lallart. Deux ans après, cet opulent et
vertueux artésien fut appelé aux états d'Artois , pen-
dant la tenue de l'assemblée générale , à l'effet ,de
prendre des mesures de concert avec l'intendant gé-
néral de Barnage pour payer cent mille écus deman-
dés , cette année , par les alliés à l'Artois. Bon Lallart
se chargea de les leur faire remettre au moyen de lettres.
70
de change fournies sur des négociants d'Anvers, et
^ytrçs villes des Pays-Bas et de Hollande. Dans la
suite les états tinrent compte de cette somme à cet
honorable citoyen à qui le jpçi , en récompense de ses
^services , envoya des lettres de noblesse qu'il ne jugea
pas à propos d'accepter, pour ne point cesser ses im-
portantes affaires commerciales. Il mourut en 1755,
laissant un fils qui fut échevin de la ville d'Arras et
seigqeur de Berlette et de Sapignies.
Là ducasse de Berlette a lieu le dimanche après la
Trinité.
Cet endroit avait ses pâturages distincts de ceux
de Savy , ainsi que ses impositions , tels que centièmes,
tailles , personnel , etc.
Savy était du bailliage d'Aubigny-la-Marche.
Berlette se divisait en grand et petit. Le grand
Berlette dépendait d'Aubigny-la-Marche et le petit
d'Aubigny-le-Comte. Faisons une remarque et disons
qu'il fallait avoir une mémoire exercée pour retenir
toutes ces juridictions. Ne serait-ce que parce que les
juridictions ont été rendues, selon leur degré, com-
munes à tout un canton , à tout un arrondissement ,
à plusieurs départements, la révolution de 1789 a été
utile.
Distances : d'Aubigny , 2 kil. ; de St.-Pol , 20 kil. ; d'Arras , 16 kil. ; de
St.-0mer,53kil,
Contenances : terres labourables , 616hect. 40 ares; prés» AO hect. 70
ares; bois, 50 hect. Al ares ; vergers , 9 hect.%74 ares ; oseraies , 72 ares;
rietz , i hect. 82 ares ; propriétés bâties , 6 hect. 66 ares ; terrains non im-
posables, 22 hect. 29 ares.
TILLOY-LEZ-HERMAVILLE.
■s
« Tiliacetum, lieu planté de tilleuls. Tilloys en
71
I i 5â^ et 1 1 8â. Le prieuré d'Aubigny était en posses-
sion de pinceurs parts de dîmes. Avant 1789, cette
terre donnait au comte de Waziers de Roncq entrée
aux états d'Artois. » (M. Harbaville.)
L'église de Tîlloy a été vendue et démolie. Elle fut
reconsfo*uite en 1812.
Avant 1789, Tilloy était comme aujourd'hui, annexe
d'Hermaville et reconnaissait pour juridictions la gou-
vernance d'Arras et Aubigny-la-Marche.
La ducasse a lieu le ^^ dimanche d'octobre.
Distances : d'Aubigny , 5 kil. ; de St.-Pol, 20 kil. ; d'Arras, 15 kil. ; de
SU.Omer,60kil.
Contenances : terres hhomMes, 2^ A heci, 91 ares; prés» 1 hect. 46
ares ; bois, 1 hect. ; vergers, 10 hect. 15 ares; propriétés bâties, 2 hect.
54 ares ; terrains non imposables, 6 hect. 91 ares.
TINCQUES.
/.
€ Tincques, Tanquis en 1070, Tencques en 1212,
Tinckes en 1585! Selon Borel — dictionnaire du vieux
Français — le mot tinc synonîme à mallvs signifie as-
semblée , lieu où on rend la justice. On retrouve dans
les noms de lieu de nos provinces du nord quelques
traces de ces mais ou assises champêtres, si communes
sous les deux premières races. > (M. Harbaville.)
Tincques est le chef-lieu d'une agglomération qui a
pour dépendances Bétencourt et Tincquette.
Nous allons nous occuper successivement des trois
endroits.
Il y eut autrefois un château à Tincques. Quatre
murailles qui en restaient encore au commencement
du 18® siècle et épaisses de 6 pieds, laissaient penser
qu'elles étaient les débris d'une de ces forteresses qui
72
existaient dans presque tous les principaux villages
de Flandres et d'Artois. On pouvait même juger d'a-
près l'état de ces murailles , que la forteresse n'eut que
deux étages. Aucuns fossés ne les environnaient plus,
probablement qu'ils auront été comblés depuis que
Richelieu avait fait disparaître les antiques donjons
féodaux.
La seigneurie de Tincques appartint aux princes
du sang royal de France , de la branche des Bourbon-
Cai^ency. Elle est entrée dans la suite dans la famille
de Lens. Au commencement du 11^ siècle, elle était
possédée par la maison de Moreuil qui contracta des al-
liances avec celle de Montmorency. Enfin , à l'époque
de 1789, elle appartenait à la famille de Béthune-
Hesdigneul.
L'église paroissiale qui n'a pas été vendue nationa-
lement, est antique. On y a ajouté deux chapelles qui
paraissent deux hors d'œuvres. Elle sont voûtées et ont
été bâties alors que la terre de Tincques appartenait
à la maison de Lens. On a vu longtemps les armes
des seigneurs de ce nom aux vitres du chœur et de
l'église.
Le clocher est une tour carrée, surmontée d'une
flèche , le tout en pierres grises , mais taillées.
En 1710, au moment où les alliés assiégeaient Bé-
thune et que Malborough avait son quartier^général
à Yillers-Brulin , un autre général anglais logeait au
presbytère de Tincques.
Avant 1789, Tincques ressortissait à la gouvernance
d'Arras et au bailliage d'Aubigny-le-Comte. Quant au
spirituel , il était du doyenné d'Aubigny. La cure valait
700 livres. Un vicariat y était attaché. Le traitement
du titulaire était de 500 livres.
75
Bétencourt est un hameau assez important nommé
Betenkort en H82 et alors paroisse tenue en partie
du chapitre d'Arras et du prieuré d'Aubîgny.
La seigneurie de ce hameau a été possédée par la
maison de Beaufort. Anne de Beaufort Ta portée en
mariage à Philippe de Croï. Celui-ci Ta donnée au
prince de Montmorency-Robecq, en lui faisant épouser
sa fille Isabelle.
La juridiction de Bétencourt était le bailliage d'An-
bîgny-la-Marcbe.
Tincquette était connu dès le 15® siècle. Ce hameau
est traversé par la route royale, n<* 59, de Maizières
à Montreuil. C'est un relai de poste.
La seigneurie de ce lieu fut divisée en trois. La pre-
mière branche fîit dévolue à M. Bon Lallart, seigneur
de Berlette, la deuxième à M. de Rebecque et la
troisième à M. de Béthune-Hesdigneul , seigneur de
Tincques.
Virlay était une ferme du côté de Villers-Brulin ,
descendante de Tincques.
Le chemin ^e grande communication, n® 59, dé-
bouche à Tincques sur la route royale, n** 59.
La fête communale se célèbre le dernier dimanche
dir mois d'août.
Distances : d'Aubigny, 7 kil. ; de St.-Pol, 15 kil.; d'Arras, 20 kil.; de
St.-Omer;55kil.
CorUenances : terres labourables , 926 hect. 30 ares ; prés , 3 hect. 58
ares; bois, 26 hect. 02 ares; vergers V 20 hect. 44 ares; propriétés bâ-
ties, 4 hect., 19 ares; terrains non imposables, 7 hect. 69 ares,
Bureau de bienfaisance : revenus , 80 f. > .
74
VILLERS-BRULIN.
« VilerS'-Brouelin dans le cartulaire d'Aubigny à
la date de 1182. VUlarium de Villaris, domaine rural.
Le surnom de Brulin parait résulter du boisement du
territoire. Les mots breuil et brûle signifient lieu cou-
vert et bruilet, petit bois. » (M. Harbaville.)
L'armée des alliés y campa en 1710. Le duc de
Malborough logeait au château et le prince Eugène
était à la ferme du Tirlay.
Le seigneur de VilUers-Brulin avait droit d'issue
dans toute l'étendue de sa seigneurie, de manière
qu'on ne pouvait rien vendre, donner, emporter, ni
emmener hors de sa terre sur charriots, charettes,
brouettes , bras , tête et épaules , sans qu'on lui payât
pour les brouettes 2 deniers, pour les bras, la tète et
les épaules , 1 obole parisis , à peine de 60 sous d'a-
mende et de confiscation de la chose emportée.
Cette terre donnait au duc de Guines. entrée aux
états d'Artois. Villers-Brulin avait, en 1507, sa cou-
tume locale. .
Guestreville est un hameau dépendant de cette com-
mune. En 1755, il renfermait quatorze maisons et la
seigneurie appartenait à un fermier de Villers-Brulin.
Ce village ressortissait à la gouvernance d'Arras
et au bailliage d'Aubigny - la - Marche. Guestreville
partageait bien avec lui la communauté de juridiction
pour la gouvernance d'Arras, mais sa seconde était
Aubigny-le-Comte.
L'église construite en 1704 n'ayant pas été vendue,
ne fut pas démolie. Mais dan^s un caveau qui y est
pratiqué , il existait des tombeaux sur lesquels les
75
profanateurs de 95 ont porté leurs mains sacrilèges et
qu'ils ont dépouilléâ.
Villers - Brulin était du doyenné d'Aubigny et sa
cure valait 800 livres.
La fête communale se célèbre le 5® dimanche de
septembre.
Distances : d'Aubigny, 7 kil.; deSt.-Pol, 17 kil. ; d'Arras, 46 kii. ; de
St.-0mer,60kil.
Contenances : terres labourables, 518 hect. 02 ares; prés, ^ hect.
b8 ares; bois, 26 bect. 02 ares; vergers , 20 bect. 44 ares; oseraies, 57
ares; propriétés bâties, 4 hect. 19 ares; terrains non imposables, 7 bect.
69 ares.
Bureau de bienfaisance : revenus, 92 f. 40 c.
VILLERS-CHATEL.
Vélérie li Kastel en 1269. « Villers a conservé un
beau débris de son vieux château : sa tour ronde et
crénelée , couronnée de mâchicoulis et soudée à une
tourelle , qui la surpasse en hauteur et contient Tes-
calier, s'élève encore majestueuse à l'extrémité du
moderne château et témoigne de sa force et de son
antiquité par son épaisse maçonnerie en pierres dures
et bien taillées. Car son château était autrefois vaste
et redoutable; composé d'un corps de bâtiment en
forme de rectangle, avec une cour lai^e et spacieuse,
qu'entouraient des fossés et d'épaisses murailles , il
était en outre flanqué de deux grosses tours qui le
défendaient. L'une était ronde et c'est celle qui existe
encore; l'autre, au contraire, était carrée, n'avait ni
crénaux ni mâchicoulis et ne pouvait être ainsi que
d'un faible secours en temps de guerre. Aussi dans
les moments de danger, était-elle abandonnée par ses
76
maîtres qui allaient s'enfermer dans Tautre tour dite
le Fort, pour s'y mettre à Tabri des attaques des en-
nemis. Toutes deux avaient trois chambres superposées ,
séparées dans la tour actuelle par autant de voûtes et
dans l'autre par une seule au premier et par deux
planchers aux étages supérieurs : leurs appartements
comprenaient tout le diamètre de chaque enceinte, et on
arrivait à ceux de la première par une tourelle , dont
le faîte était sans doute la loge du guetteur. Enfin,
celle-ci seule avait une cave dont la voûte était sou-^
tenue dans le milieu par un pilier de maçonnerie.
C'est Ce donjon qui a résisté tant de fois aux atta-
ques des ennemis
Pendant la guerre que Charles VI , roi de France , fit
au duc de Bourgogne, Jean l'Intrépide, en 4415^
Villers reçut dans sa tour crénelée, une garnison
française qui tint en échec les habitants de la cam-
pagne. Elle les empêcha de voler au secours de leur
prince à qui Charles voulait prendre une de ses plus
fortes villes, Arras. Et pendant que le roi pressait en
personne les travaux du siège qu'il avait entrepris ,
la brave garnison du château tenait en respect les
pays qui l'environnaient et forçait, par cette utile
diversion, les gouverneurs de St.-Pol et de Béthune,
à une neutralité qui contrariait beaucoup le duc Jean.
Celui-ci essaya bien , plus d'une fois y de la débusquer
de ce poste redoutable : il employa successivement
pour y parvenir et la force et la ruse ; mais tous ces
moyens furent inutiles. Le noble donjon résista à tous
ses efforts et contribua ainsi à la reddition d'Ârras,.
que Charles obtint dès la même année , en forçant 1&
duc à lui demander la paix.
77
Au commencement du siècle dernier, vers 1710,
de nouvelles attaques vinrent se renouveler autour de
notre château ; plusieurs fois les habitants poursuivis
par les postes alliés qui occupaient la plaine, s'y
renfermèrent avec leurs richesses et s'y défendirent
vaillamment contre les assauts multipliés de tant d'en-
nemis. Enfin la paix vint opérer ce que n'avait pu
faire la guerre, la tour ronde de Villers vit tomber au-
tour d'elle ses anciennes compagnes de gloire,
ses murailles et ses ponts-levis. Mais en revanche,
des jardins spacieux et élégants, des serres nom-
breuses et riches, qui contiennent de magnifiques
ooUections de plantes vinrent s'élever sur leur débris
et la brillante parure de Flore fut substituée au sévère
vêtement de Bellonne.
C'est le château qui donna à Villers son surnom de
Châtel et il parait qu'il le mérita de bien bonne heure ,
puisque nous y voyons successivement habiter d'abord
les seigneurs Hennequinde La Comté et ceuxd'Habarcq ,
plus tard les Delannoy de Fretun de Lille , Hennequin
de Berneuilles, Delahaie, chevalier de Villers et Ma-
zelle, trésorier général des guerres au dépôt d'Arras.
Enfin aujourd'hui il est habité par M. Duquesnoy, qui
en a fait un véritable séjour enchanté, digne à la fois
d'être visité par les archéologues et les horticulteurs. »
(M. Terninck.)
L'église de Villers a été vendue mais conservée. On
fait remonter la construction de son clocher à l'an
1475.
Villers-Châtel ressortissait au bailliage d'Aubigny-
le-Comte. C'était une annexe.
La fête communale a lieu le 1®' dimanche d'octobre.
Distances : d'Aubigny, 7 kil. ; de Sl.-Pol, 20 kil. ; d'Arras , 20 kil. ; de
St.-Omer, 53kil.
78
Contenances : terres labourables , 268 héct. i 5 ares ; prés , 7 heet. 40
ares; bois, 25 hect. 50 ares; vergers, 1Q hect. 47 ares; propriétés bâties
1 hect. 88 ares ; terrains non imposables « 6 hect.
VILLERS-SIR-SIMON.
Villarium'-Simonis. M. Harbaville nous apprend
qu'une suite de seigneurs du nom de Simon , dont le
premier fut un brave chevalier croisé au 12* siècle, a
donné le surnom à ce village, comme Neuville a pris
celui des Eustache, Wistace, Vitasse; Bailleul des Ber-
toult; Noyelles-Vion , de Wion (Guyon).
Avant 1789, la principale seigneurie de Villers-sir-
Simon appartenait à M. de Beauval, dont le nom pa-
tronimique était Boucquel. Un de ses ancêtres l'avait
achetée en 1682 au baron de Quincy, seigneur d'Âblain-
St.-Nazaire.
L'église de Villers-sir-Simon a été vendue et nous
croyons qu'elle a été conservée. La paroisse dépendait
autrefois du doyenné d'Aubigny. La cure valait 600
livres.
Villers avait plusieurs juridictions : la gouvernance
d'Arras, les bailliages d'Aubigny-la-Marche et d'A-
vesnes-le-Comte.
La fête communale se célèbrç le 2* dimanche de
septembre.
Distances : d'Aubigny , 8 kil. ; de St.-PoK 17 kil. ; d'Arras, 16 kil. ; de
St.-Omer, 66 kil.
Contenances : terres labourables, 2i8hect. 59 ares; vergers, 22 hect.
10 ares; propriétés, 1 hect. 91 ares; terrains non imposables, routes,
chemins, rues, 5 hect. 07 ares.
Bureau de bienfaisance : revenus, 195 f. 22 c.
79
Animaux ruraux. Le cheval serait ranimai exclu*
sivement employé pour les travaux agricoles et les
charrois, si M, Bouilliez-Dplombre de Savy, fabricant
de sucre indigène , ne faisait aussi participer le bœuf
à ces travaux. Les chevaux sont en général de race
boulonnaise. Ils sont achetés à Fâge de six mois , un
an, aux marchés de Fruges, de Fauquembergues,
par les fermiers eux-mêmes, ou ils leur sont amenés
par des marchands.
La nourriture du cheval de travail est par jour , de
huit litres d'Avoine, d'une botte et demie de four-
rage , d'une botte et demie de foin et de deux bottes
de paille.
On évalue à 1851 le nombre total de ceux qui exis-
tent dans ce canton. En 1810, ce nombre était de
1541. Différence en plus 490.
Il y existe 115 mulets et 55 ânes. Une partie des
mulets est employée au service des moulins. Quelques
petits cultivateurs s'en servent au labourage. Les ânes
transportent à dos , pendant l'été , les trèfles et les lu-
zernes fauchées en vert et destinées aux vaches à
retable; ici comme ailleurs, l'âne est assez négligé.
Il est nourri chichement. Dans la belle saison , il est
mené aux prairies naturelles et artificielles avec les
vaches.
Il se trouve dans presque chaque commune un ou
deux taureaux conservés pour la saillie. Leu rchoix est
l'objet de l'attention. La race flamande domine. Celle
de Durham commence à s'introduire dans le pays, on en
espère des croisements très-avantageux. Les taureaux
sont nounîs toute Tannée à l'étable et lorsqu'ils at-
teignent l'âge de six ou sept ans, on est obligé de
leur faire subir l'opération de la castration et de les
80
engraisser ensuite pour la boucherie^ parce que très-
fréquemment ils deviennent furieux.
L'engraissement des veaux est peu suivi. U est
même des communes où* Ton n'en engraisse pas , on
préfère réduire le lait en beurre qu'on vend au mar-
ché d'Ârras. On estime toutefois que le canton fournit
annuellement 1500 veaux gras. La commune d'Her-
maville en engraisse à elle seule 400. Viennent ensuite
Thilloy pour 110, Aubigny, Frévin-Capelle , Izel-lez-
Hameaux pour chacun un 100, Tincques pour 95,
Maizières pour 80, Capelle-Fermont pour 50 , Chelers
pour 45. Dans les communes autres que les cinq ou
six qui ne se livrent pas à cette industrie , le nombre
varie de 6 à 25.
Les bètes à cornes sont nourries en été de luzerne,
trèfle, sainfoin fauchés verts et de choux. En hiver
leur nourriture se compose de paille d'avoine dite
feur, de paille de blé, de tourteaux, de carottes, ru-
tabagas, pommes de terre et de son.
Le relevé des bètes à cornes présente 55 taureaux ,
4455 vaches et 1550 veaux , en tout 5800.— En 1810,
on n'en comptait que 5706. — C'est une augmentation
de 2094, laquelle, à un sixième près, égale le contin-
gent primitif.
La consommation cantonnale de la viande de bou-
cherie est évaluée à 40,000 kilog. par an. Ce qui at-
tribue à chaque individu une part moyenne de 5 kil. 1/4*
Le nombre des bétes à laioe est de 8650
U était en 1810 de 7948
Différence en plus 702
La race qu'on nourrit est l'artésienne , elle tient le
milieu, pour la force, entre la flamande et la picarde.
Quelques essais de croisen>ent faits avec des béliers
81
anglais disley ou newkent ont été faits , mais ' il serait
prématuré de se prononcer aujourd'hui sur les avan-
tages qu'ils donneront.
La toison d'un mouton de race artésienne pèse en
suint 4 kilog. et le prix en varie, selon la qualité, de
1 f. 50 à 2 f. le kilog.
Le canton se livre peu à l'engraissement des bétes
à laine. Les cultivateurs, en général, achètent des
Antenois ou sujets de deux dents et les vendent , l'an^
née suivante , à d'autres cultivateiH*s des environs de
Douai ou aux fabricants de sucre, qui les engraissent.
Un dixième environ des propriétaires de troupeaux
élève des agneaux.
Chaque ménage engraisse un ou deux porcs qui
sont abattus ordinairement vers les mois de décembre,
janvier et février. C'est la base principale de la nour-
riture grasse de l'homme des champs. On estime qu'il
se consomme annuellement dans le canton 5600 porcs,
lesquels à raison de 70 kilog. par tète , donnent en
viande 252,000 kilog. ou 21 kilog. par habitant.
Il paraît qu'il s'engraisse peu de porcs pour la con-
sommation foraine. On en porte le nombre seulement
de 150 à 200.
Commerce et industrie. Le canton étant purement
agricole, il ne s'y fait qu'un commerce de consomma-
tion. Après la fabrique de sucre indigène de M. Bouilliez
à Savy, il ne s'y trouve d'autres usines qu'un moulin
à huile et des moulins à farine, mus parle vent. Ceux
de cette dernière espèce sont communs , il y en a un
ou deux par chaque localité , selon l'importance des
communes. A La Comté , cependant , il en existe un
dont l'eau est le moteur.
Mais l'extraction des grés est considérable à Cam-
82
blain-rÂbbé. Elle est pour cette commune un élément
de prospérité, surtout depuis dix ans que Tadministra-
tlon municipale, à force de sacrifices et de persévé-
rance Ta fait paver, comme on l'a vu ailleurs , et que
de nouveaux chemins de débouchés sont venus faci*
literie transport, en toute saison, des produits des
extractions. Car avant la réalisation de ces améliora-
tions, il arrivait que les grés, cette marchandise si
lourde et si encombrante , restaient plusieurs années
sur les chantiers , sans pouvoir être emportés. C'était
à la fois une perte réelle et une grande cause de dé-
couragement pour les travailleurs qui restaient les
bras croisés, en attendant de meilleurs jours. Mais
aujourd'hui l'extracteur , quelque mauvais que soit le
temps, quelqu'humide que soit la saison peut traiter,
pour livrer , à une époque fixe , sa marchandise. Il la
fait transporter à volonté et en reçoit immédiatement
le prix.
Cette industrie occupe 130 ouvriers environ.
PRECIS STATISTICIE
SUR
LE CANTON DE MARQUISE,
ARRONDISSEMENT
DE BOULOGNE-SUR-MER.
Agriculture. — Si l'industrie , dans ce canton , est
portée à une haute perfection , l'agriculture , nous le
disons à regret , y est encore bien arriérée. Le simple
exposé des faits ne le démontrera que trop surabon-
damment. Essayons d'abord d'énoncer les dîffër^entes
sortes de terrains qui y existent. Cette énumération est
assez difficile , parce q«e la couche de l'humus y est
très-variée. A Ambleteuse, Audresselles, Beuvrequen,
Ferques et Offrethun , ce sont les terrains sablonneux*
et argileux qui dominent, et il arrive, comme à Beu-
vrequen , que le premier de ces sols reposant sur une
couche fort épaisse de marne bleue , est très-humide
en certains endroits. Outre les deux sortes de terrains
ci-dessus spécifiés, les territoireis d'Audembert, de
Leubringhen et de Wissant renferment des parties
crayeuses et siliceuses. Marquise ne contient dans sa
dépendance territoriale qu'une petite, partie de sablon-
neux , le reste est argileux ou pierreux. Sur d'autres
territoires, tels que ceux d'Audinghen, Hervelinghen,
84
Landréthun-le-Nord , Leulinghen, Rinxent, St.-In-
glebert, ou le sablonneux paraît ne pas exister, du
moins en assez forte quantité pour être signalé, se
trouvent des terrains argileux et crayeux ou calcaires
et ceux-ci sont en plus forte quantité. On les appelle
dans la contrée preleux et ils ont le tuf pour sous-soL
La terre preleuse est une espèce de marne blanche
qui couvre le versant des coteaux. C'est la moins
bonne de toutes celles du pays. Dans six autres com-
munes, on remarque à côté des terrains argileux et
siliceux, les terrains plastiques ou glaiseux, connus
vulgairement dans le canton sous le nom de clytreux.
Ces terrains existent à Bazinghen, Maninghen, Rety,
Tardinghen , Wacquinghen et Wierre-Eflfroy.
La profondeur de la terre végétale est évaluée dans
les différentes classes, ainsi qu'il suit : \^ classe à
70 centimètres ; 2® classe 50; 5® classe 25; ¥ classe
15; 5® classe 5.
A Ferques , sur ce territoire si remarquable par les
nombreuses carrières en exploitation de pierres de
différentes qualités, tels que le Stinkal et le marbre
et dont nous parlerons plus amplement, la profondeur
de la terre végétale dans les meilleures terres est de
25 centimètres, mais dans la majeure partie , la pierre
calcaire se rencontre presqu'au niveau du sol.
A Wissant dont le hameau appelé de St.-Pol ^ ren-
ferme le sablonneux et le siliceux ; celui de Sombre ,
le siliceux et le crayeux ; ceux de Herlen et du Vivier,
le crayeux et l'argileux; celui du Colombier, l'argileux
et le sablonneux ; à Wissant, disons-nous , au territoire
du Colombier la terre végétale est d'un décimètre de
profondeur, ailleurs elle est de six centimètres.
Les principales fermes du canton exploitent les
8S
quantités d'hectares ci-dessous désignées et sont oc-
cupées par les personnes ci-dessous dénommées :
Tardioghem
200 hectares.
MM. Bonoingue.
St.4nglevert
152
—
Mme V« Breton.
Riûxent
144
—
Leroy-Marlard.
Wissant
140
—
Lacheré.
Landrethun
120
—
de I^a Routière.
Rety
120
—
Butor.
Leubringhen
116
Lefebvre.
AudingheD
110
Delattre.
Wàcquinghen
105
—
Delplace.
Hervelioghen
105
—
» •
Marquise
100
—
Gaulier- LoDguemaux.
Wierre-Efifrey
100
Duflos.
BaziDgheo
97
—
Forestier.
Offrethun
90
• >
Audresselles
84
Brunet.
Beuvrequen
80
—
Dubut-Vidor.
Ferques
77
Battel, frères.
Leulinghen
65
Boovoisin.
Audembert
65
—
Lecat-Dubresty.
Ambleteuse
60
—
Machin.
MaDinghem
54
Bayart.
Il existe encore dans le canton un assez grand
nombre de petites fermes dont l'exploitation moyenne
est de 10 à 25 hectares.
La durée des baux fait faire de bien pénibles ré-
flexions : c'est qu'un assez grand nombre sont passés
pour trois, six, neuf, de manière que si au bout de
chaquepériode de trois ans, Toccupeur n'est pas content,
il peut chercher une exploitation plus convenable pour
lui. Il est vrai que le propriétaire a aussi la faculté
de congédier le fermier aux mêmes époques. Mais,
nous le demandons , sont-celà des stipulations qui con-
viennent à des hommes vivant dans un pays renommé
86
pour ses lumièi'es , sa civilisation et son patriotisme ?
Ne rappèlent-elles pas les tribus nomades plaçant
leurs tentes sur un terrain et lei^ transportant ailleurs,
quand elles Font épuisé? Et comme, à leur entrée,
les fermiers trouvent un tiers des terres labourables
en jachère , ils sont assujettis à leur sortie d'en laisser
la même quantité dans cet état d'improduction , c'estr
à*dire, que les récoltas intercalaires ne sont pas connues
dans le pays, qu'on y cultive encore en soles droites,
comme au moment où fut inventée cette manière de
cultiver et que nous avons rappelé , d'après le célèbre
Maître Jacques Bujault , et en citant un passage de son
ouvrage à la page 4 du précis sur le canton d'Âubigny ,
qui précède, passage dont nous prions le lecteur de
prendre connaissance. Avec les diverses conditions
que nous venons de rappeler, comment un cultivateur
pourrait-il améliorer un bien ? Il ne peut songer qu'à
vivre , pour ainsi dire , au jour le jour. Pour qu'il
fasse utilement des sacrifices, dans les contrées où
l'agriculture est arriérée, il lui faut un bail de 18 ans.
Dans les neuf premières années , par ses soins actifs
et intelligents, il engraisse convenablement sa terre
et dans les suivantes , en continuant ses soins , il fait
des bénéfices. Saturée d'engrais, sa terre lui donne
d'abondantes récoltes. La population peut augmenter
autour de lui , il lui fournira sa subsistance. Le pro-
priétaire, de son côté, est bien pâté et à la fin du
bail, il peut demander un fermage plus élevé. Pour
extirper l'usage de la routinière jachère, il faut ré-
pandre plus d'engrais, il faut admettre les récoltes
intercalaires, il faut faire succéder aux céréales des
plantes qui ne demandent pas les mêmes sucs. Ce-
pendant pour arriver, dans peu d'années > à cet heu-^
87
reux état de choses , il suffirait de la bonne volonté et
de l'exemple de quelques propriétaires.
Puisqu'il est plus que probable que la partie du
département qui nous occupe était autrefois réunie à
l'Angleterre par un isthme qu'un cataclysme aura fait
disparaître, et qu'il est certain que le sol du Bou-
lonnais est exactement de même nature que celui des
comtés de Kent et de Sussex, sur la côte opposée,
pourquoi ne pas introduire dans le canton de Marquise
}es pratiques agricoles des comtés que nous venons
de citer, et ne pas se ménager les moyens d'y fumer
les terres comme dans ces comtés? Voici, d'après
M. Henri , ce qu'en disait Roland de Laplatrière , an-
cien inspecteur des manufactures , qui fut même mi-
nistre de Louis xvi sous l'assemblée législative : < La
> première étude du cultivateur anglais est celle de la
» nature de son terrain ; c'est ainsi qu'il se prépare à
» lui donner le genre de culture et la sorte d'engrais
1^ les plus convenables. Il fait un grand usage des
» vases de la mer , qu'on mêle par couche avec une
> petite quantité de fumier et qu'on laisse ainsi réci-*-
> proquement se pénétrer de leurs sels durant plu-
> sieurs mois , une année et même plus» Le résultat
> de ces combinaisons répandu sur les teiTCs les fer-
» tilise prodigieusement.
» La chaux est aussi excellente pour diviser et ré-
> chauffer les terres. Elle s'emploie surtout avec le
» plus grand succès sur celles qui abondent en argile ,
9 et qui servant depuis quelque temps se trouvent
» plus garnies de mauvaises herbes, qu'elle détruit
» entièrement. On ramasse avec grand soin les fucus,
» les varecs et toutes les sortes de plantes marines
» dont on extrait les sels par la combustion. Il en est
88
ainsi des coquillages et principalement des écailles
d'huitres que l'on convertit en chaux pour cet usage.
La pratique de marner les terres est aussi très-ré-
pandue en Angleterre. Par le seul mélange des
terres de différentes natures, que les anglais mettent
en tas en proportions convenables , ils donnent une
nouvelle/ vie à leurs champs et en augmentent con-
sidérablement la fertilité. On juge bien que la terre
des marais , la vase des étangs , des fossés , des ca-
naux, etc., toutes enfin sont mises à contribution
et à profit. Les terres se reposent après deux années
de production; à moins qu'on ne les remette en
pâturages et qu'on n'en rompe d'anciens pour les
mettre en culture : cette alternative est générale et
fréquente : un pâturage élevé ne vieillit jamais : on
le remet en culture après quelques années , et vice
versa. Il est prodigieux ce que donne de grains une
terre en pâture rompue de Tannée. Ceux que j'ai
trouvés dans mes courses sont les plus beaux que
j'ai vus : extraordinairement garnis, sans la moindre
plante étrangère, ils ont au moins six pieds de hau-
teur , avec des épis de cinq à six pouces carrés et
fournis en proportion.
1 Toutes les récoltes offrent cette propreté, cette
netteté dans les champs et nulle part on ne voit
régner une pareille abondance en tous genres.
» Les pâturages sont les mêmes qu'en Boulonnais.
L'un et l'autre pays sont en coteaux , avec des as-
pects absolument semblables. On y trouve le même
fonds de terre, du sable plus ou moins mêlé d'ar-
gile ; les mêmes productions naturelles en arbres et
en plantes , les terrains coupés et les possessions
également divisées; le produit des terres cultivées.
89
1» de la même nature , plus abondant en Angleterre ,
> uniquement par la diflPérence de culture. On trouve
» de part et d'autre beaucoup de terres à briques, à
» tuiles, à poteries, à foulons, des bancs d'argile
» pure , entre des sables crus et quelquefois si proches
» de la surface de la terre, qu'ils y entretiennent de
» la fraîcheur en tout temps; et souvent en Boulon-
* nais, des joncs, des bourbiers , des espèces de ma-
» rais et des passages dangereux dont on a su tirer
» bon parti en Angleterre, en les cultivant au profit
x> du champ. > .
^ M. Henri, de son côté, ajoute avec raison, la simi-
litude et l'analogie qui se trouvent entre le sol des
deux rives du détroit du Pas-de-Calais prouvent évi-
demment que la science agricole est assise sur des
principes certains et invariables et qu'il ne suffit pas
de savoir mener la charrue , semer les grains et les
récolter, pour mériter le nom de cultivateur.
Aujourd'hui que l'instruction s'infiltre dans tous
les rangs de la société, qu'une louable énoiulation sti-
mule les cultivateurs, ceux de la côte boulonnaise
devraient envoyer leurs enfants en Angleterre à leur
sortie de pension. Ils en rapporteraient des connais-
sances pratiques dont l'application renouvellerait la
face du pays. Des récoltes bien plus abondantes , aug-
mentation de la valeur du sol, plus d'aisance dans
les diverses classes de la société, accroissement de la
population, voilà quelques-uns des avantages qu'ils
procureraient à leur pays.
Nous faisons des vœux pour que la société d'agri-
culture à Boulogne , accorde des primes à ceux des
jeunes gens du canton ou de l'arrondissement, qui
iraient étudier en Angleterre l'art de cultiver les
champs.
90
Les instruments aratoires sont pour les eharroîs,
le tombereau^ la charrette à deux roues, et le chariot
à quatre ; pour les labours , la grande charrue à roues ,
avec un seul versoîr, le binot, la herse, à dents de
bois et. même à dents de fer, le cylindre ou rouleau
désigné vulgairement sous les noms de rondeloire et
de ronneloire.
Pour la récolte des grains d'hiver, on se sert de
la faux , très-peu de la faucile et les Warats se cou-
pent avec un tranchant qu'on appelle pique.
Comme nous l'avons déjà fait pressentir, l'assole-
ment n'est soumis à d'autre combinaison qu'à celle
qui consiste à diviser la totalité des terres dépendant
d'une ferme en trois portions égales et à les cultiver
sans modification dans l'ordre suivant :
Une portion en jachères. — Une autre en blé , seigle
et quelquefois en orge d hiver. — Une troisième en
grains de mars , tels qu'avoines , warats et orge prin-
tannière, qu'on appelle baillard. On cultive aussi la
carotte , les navets , le rutabaga.
Le nombre des labours pour les plantes automnales
est de quatre , quelquefois de cinq , selon la difficulté
du terrain. Après la récolte et les semailles d'hiver, a
lieu le premier labour qu'on appelle flauber la terré
ou binoter. Il facilite l'extirpation des mauvaises her-
bes ; il rend les travaux ultérieurs plus faciles , parce
qu'il expose à la gelée les mottes de terre formées par
le sillon et en accélère la dissolution.
Dans les mois de juin et de juillet, des nouveaux
labours s'exécutent. Chacun est suivi d'un hersage,
pour ameublir la terre. Avant les semailles» on en
donne encore un troisième et quelquefois un qua-
trième, selon que la terre est plus au moins bien
94
émiettée. L'ensemencement vient ensuite. Il se fait
avec intelligence. Celui qui en est chargé ralentit à pro-
pos le pas dans les endroits où il sait que Thumidité
doit absorber le plus de grains , pendant l'hiver.
Les terres destinées à la récolte des mars reçoivent
un , deux ou trois labours.
Aussitôt après les semailles d'hiver, dans les terres
qui viennent de produire le blé , on fait un premier
labour que suit au printemps un hersage. Après de
nouveaux labours exécutés à cette époque, on sème
l'avoine qui est recouverte au moyen d'une herse à
dents de bois ou de fer, puis on retourne cet instru-
ment et on le fait passer sur la terre ensemencée
pour la ploutrer. Et lorsque le grain a poussé trois
feuilles, on la rone, c'est-à-dire, qu'on la soumet à
une pression du rouleau. C'est un plombage qui sert à
y maintenir la fraîcheur.
On ne connaît guères dans le canton d'autre en-
grais que le fumier de basse-cour, et la quantité qu'on
en épand sur un hectare est évaluée , en moyenne ,
seulement à seize voitures traînées par quatre che-
vaux. La terre qui en a été couverte est ensemencée
en blé ou en warats.
Des cultivateurs qui sont dans la voie du progrès ,
amendent leurs terres avec la marne bleue et avec
une terre combinée avec une autre de sorte diffé-
rente.
Le parcage n'est pas généralement pratiqué dans le
canton , mais dans les communes ou ce mode de fu-
mer la terre est employé , on estime que pour parquer
convenablement dix ares de terre depuis huit heures
du soir jusqu'au lendemain à onze heures du matin ,
il faut 400 bêtes à laine.
92
Un hectare en blé exige 2 hectolitres de semence.
Il est même des endroits où Ton en sème 2 hect. 1/5.
Pour le seigle , la semence est de 2 hect. 20 litres
et quelquefois de 2 hect. 75 litres.
Pour l'orge de 3 et mêmp de 4 hectolitres.
Même quantité pour Tavoine.
Un hectare de fèves nécessite l'emploi de 4 hecto-
lities et dans certains endroits, 5 hectolitres de
semence.
Pour la vesce , il faut 2 hectolitres.
On estime que l'hectare de blé et de seigle ne pro-
duit, en moyenne, que 10 hectolitres; l'hectare
d'orge, 14.
Il parait qu'à Marquise l'hectare d'avoine rapporte
56 hectolitres, ailleurs ce ne serait que 14.
Les fèves rendent 12 hectolitres et la vesce 10.
Un hectare de trèfle produit, là 800 bottes de 5 ki-
logrammes l'une, ailleurs seulement 180 quintaux
métriques.
Le rendement d'un hectare de pommes de terre
varie, dans des endroits il est de 210 hectolitres, dans
d'autres de 250 , dans certains de 280.
L'hectolitre de blé pèse 75 kilogrammes.
— de seigle — 70 —
— d'orge — 48 —
— d'avoine — 40 —
La récolte se fait dans le mois d'août et de 'septem-
bre, quelquefois plus tôt, quelquefois plus tard, selon
que la température plus au moins favorable , avance
ou retarde la maturité.
Les semailles d'automne commencent le 50 sep-
tembre et finissent le premier novembre. Celles des
mars du 10 avril au lÔ mai.
93
Les moissonneurs sont payés partie en argent,
partie en nature. Ces derniers prélèvent 9 à 10 bottes
du cent.
 Marquise , les batteurs sont nourris et ils reçoi-
vent en outre 60 c. par hectolitre. Ailleurs il leur est
alloué 18 à 20 francs par mois, sans nourriture.
Grains. Les terres labourables coinprennent 44,994
hectares 77 ares, dont la répartition se fait ainsi an-
nuellement entre les divers grains à ensemencer.
Sont consacrés au blé. . . .• 55S0 hectares.
— au seigle 300
— à l'orge 150
— à l'avoine 2025
— aux fèves 1700
— au trèfle 200
— aux pommes de terre .... 225
Total 8150
Le reste en jachères. Disons en passant , que depuis
55 ans, les récoltes ont presque doublé et qu'on
reconnaît d'ailleurs dans le pays que l'état de choses
actuel laisse beaucoup à désirer et à faire. C'est le
pronostic de prochaines et importantes améliorations;
nous avons indiqué les moyens de les obtenir.
Ainsi 5550 hectares semés en blé peuvent produire , anuée
commune, â raison de 10 hectolitres par hectare 55^,500
500 hectares de seigle à raison de 10 hectolitres par hectare 5,000
150 hectares d'orge au rendement de 14 heclol. par he(5tare 2,100
Et2025hect. d'avoine à raison de 15 hectol. terme moyen 50,575
71,975
La consommation des grains peut être calculée ainsi qu'il
suit :
94
1* Blé : semence calculée à raison de 2 hectolitres par hec-
tare , sur ,5,550 hectares 7 ,1 00
Nourriture à raison de 2 hectolitres sur 13,200 habitants 26»400
53,500
2^ Seigle : semence calculée à raison de 2 hect. 20 litres ,
sur 500 hectares 660
Les diverses consommations locales absorbent 2,540
Total 5,000
5<^ Orge : semence calculée à raison de 5 hectolitres 1 /3
sur 150 hectares 525
Consommation locale 1,575
Total 2,100
Comparaison
de la production , à la consommation. Différence en plus.
Blé 55,500 hect. 55,500 hect. 2,000 hect.
Seigle 5,000 5,000 en parité
Orge 2,100 2,100 id.
La consommation de l'avoine comprend \^h semence à raison
de 5 hectolitres sur
2025 hectares 6,075
2<> La nourriture des chevaux 10 hectolitres sur 21,000
27,275
Différence en plus 5100
Nota. La moitié de Tannée, le cheval du cultivateur est nourri à la pâture.
On le fait rentrer deux ou trois fois par jour à Técurie où il mange de la
dravière ou du trèfle.
L'autre moitié de Tannée il consomme A bottes de fourrage pesant 5 kilos
Tune et un demi boisseau d'avoine du pays.
Si dans la comparaison de la production à la consommation du blé , nous
avions attribué trois hectolitres à chaque habitant pour sa nourriture , base
habituelle des calculs statistiques , on aurait vu que le canton ne produit pas
le froment nécessaire à sa subsistance. Ce qui pourtant parait vrai. Ce qui fait
aussi voir combien les cultivateurs doivent y redoubler d'eftorts , pour avoir
des récoltes plus abondantes. Les quantités qu'elles donnent maintenant en
céréales ne sont que la moitié de celles qu'on obtient dans la plupart des
autres cantons du département.
95
Population. Le canton^ renferme 72 habitants par
kilomètre carré. La moyenne de la France d'après le
recensement de 1841 était de 65. Ainsi la population
du canton qui nous occupe lui est supérieure.
Le tableau ci-après en expose l'état numérique par
commune en 1816, 1841 et 1846 avec l'indication
de l'accroissement qu'elle a éprouvé entre les trois
époques. .
r
COMMUNES.
Âmbleteuse . . .
Audembert . . .
Audingben . . .
Audresselles.
BaziDjgheD . . .
Beavrequen ... .
Ferques et Elioghen.
Hervelinghén. . .
Landrethuû-le-Nord .
Leubriogben. .
Leulioghen . . .
Maninghen- Wimille .
Marquise. . .
Offirethua. . .
Rety
Rinxent . . •
St.-Inglevcrt. . .
Tardinghen . . .
Wacquingheo .
Wierre-Etfroy .
Wissant . . .
ANNÉES.
1816
1841
1846
732
573
615
283
342
327
816
807
790
629
708
693
i31
442
449
252
284
312
556
819
946
173
242
242
474
495
535
212
305
307
215
277
311
137
156
168
1478
2108
2548
107
121
135
1234
1368
1466
382
578
745
435
501
505
174
214
211
119
122
132
631
740
763
742
1012
1007,
10212
12214
13207
On voit par le tableau qui précède, 1® que l'aug-
mentation qu'a éprouvé la population de 1816 à 1841
dépasse de plus du 1/5 le chiffre du contingent pri-
mitif. 2^ que de la comparaison de ce contingent avec
96
le dénombrement de 1846, il appert que l'accroisse-
ment est presque du tiers,' en sus. 3® enfin que de
1841 à 1846 inclusivement, l'augmentation est d'en-
viron 1/12.
La population moyenne par commune est de 628
habitants.
Vaccine. Dans dix-huit communes du canton tous
les enfants sont vaccinés quelque temps ^ après leur
naissance. Mais à Landrethun-le-Nord et St.-Inglevert,
malgré les exhortations des autorités , la méthode est
encore l'objet de quelque répulsion dans son applica-
tion. A Leubringhen on compte seulement deux en-
fants qui n'y ont pas été soumis.
Le tableau suivant expose le nombre des maisons
par commune en 1816 et en 1846, et le rapport de
chaque contingent communal au chiffre de la popu-
lation.
COMMUNES.
NOMBRE DE MAISONS EN
1816
Nombre moyen
d'habitants
par maisoA.
1846
Nombre moyen
d'habitanta
par maison.
Âmbleteuse. . .
Audembert . . .
Âudinghen . . .
Audresselles. . .
Bazinghen . . .
Beuvrequen. . .
Ferques et Ëlinghen
Heiwelinghen , .
LandrethuD-le-Nord
Leubringhen . .
Leulinghen. . .
Maninghen-Wimille
Marquise . . .
OfiGrethun . . .
Rety
Rinxent. . . .
187
91
120
133
55
52
93
31
104
48
40
28
316
21
271
51
3
3
4
4
4
4
6
5
4
4
5
5
4
5
4
7
90
10
50
65
20
85
50
40
40
35
70
50
50
153
94
180
150
75
65
201
52
119
54
60
37
537
26
325
425
4
3
4
4
6
4
4
4
4
5
5
4
4
5
4
6
50
40
60
80
70
70
80
50
50
70
50
97
St.-loglcvert
Tardinghen.
Wacquinghen
Wierre-EfFroy
Wissant. ;
79
. 5
50
110
A
60 II
51
5
60
59
5
AQ l
20
6
t
28
A
45 g
88
7
10
\U
5
a
195
Â
»
225
4
40
2114
5
55
2809
A
80
Le nombre des maisons s'est accru de 695, c'est-
à-dire d'environ un tiers entre 1816 et 1846. On a vu
que l'accroissement de la population est dans le même
terme, à l'exception d'Ambleteuse où la diminution
est très-notable. L'augmentation a été progressive dans
les autres localités du canton, à Marquise et Rinxent,
elle est considérable. C'est environ les 5/4 en sus du
contigent primitif. A Marquise, à Rinxent, il est plus
que doublé. L'accroissement moyen actuel a été de
25 1/6.
Le nombre moyen des maisons par commune est
environ de 154.
On voit dans tous les villages la presque totalité
construite en gréô ou en d'autres matières solides. Car
il n'est aucun endroit du bas Boulonnais où l'on ne
trouve d'excellentes pierres propres à cet usage. Celle
qu'on emploie ordinairement est calcaire , dure , d'un
gris bleuâtre et nommée tuf franc ou faux grés. Elle
se trouve dans les falaises qui bordent la mer, au
nord de Boulogne , au Mont-Lambert , à Wimille , à
Outreau , à St.-Etienne et à Marquise. Quelques-unes
se taillent au ciseau , d'autres s'emploient par quar-
tiws dont lé- marteau a d'abord fait disparaître les
trop grandes aspérités. Leurs lits ont depuis 50 centi-
mètres jusqu'à un mètre environ d'épaisseur.
Le tableau suivant présente l'état des toitures, cha-
cune en son espèce, existant en 1816 dans le canton
98
de Marquise et comparées avec celles, qu'on y comp-
tait en 1846.
1816
1846
Maisons couvertes en |
Maisons couvertes
en
COMMUNES.
^ ^
^
^^^"— "i"""— ^^^
^1
tuUes
tuiiea
«rdois.
ou
pa&zies
chaxmie.
total.
Ardois.
ou
pannes.
chaume.
total.
Ambleteuse . . .
»
112
75
187
1
80
65
155
Audembert . .- .
2
8
81
91
6
40
48
94
Audinghen. . . .
60
120
180
80
100
180
Audresselles. . .
12
121
155
60
90
150
Bazin ghen. . . .
A
51
55
24
51
75
Beuvrequen . , .
9
45
52
17
48
65
Ferques et Eling.
18
75
95
67
154
201
Hervelinghen . .
4
27
51
15
59
52
Laodrethun-le-N.
2
102
104
1
14
104
119
LeubrÎDgheD. . .
1
47
48
1
12
41
54
LeulingheD . . .
25
15
40
2
40
18
60
Marquise . . . .
105
105
106
516
150
587
20
557
Manioghen-Wirn.
1
27
28
1
11
25
57
Offrethun . . . .
8
15
21
5
9
12
26
Rety
69
202
271-
5
205
119
525
Rinxent
•
4
47
51
•
95
50
125
Sl.-Inglevert . .
1
26
52
79
B
65
47
110
TardingbeQ . . .
1
4
26
51
5
9
27
59
Wacquinghen . .
2
6
12
20
6
10
12
28
Wierre-Effroy . .
2
4
82
88
7
59
88
154
WissaDt
115
54
516
161
195
1
166
40
185
225
1485
2114
1552
1511
2809
••
différence ,
695 en plus.
55 en plus.
816 en plus.
174 en moins.
Résumé comparatif, en 1 81 6 , en 1 846 ,
Nombre total des maisons . . 2114 2809
Toits en ardoises 115 166
En tuiles ou pannes. .... 516 1552
En chaume 1485 1511
Ainsi le nombre de maisons pourvues de toits in-
combustibles était en 18i6 de 629 et en 1846 de
1498, d'où il résulte une augmentation de 869, la-
quelle égale non seulement le contingent primitif,
ma.is lui est encore supérieure de plus de son 1/3.
99
Le rapport des couvertures solides au , nombre des
maisons était, en 1816 de 1 : 3, 3/10 et en 1846 de
i : 1,9/10.
On voit encore, bien que le nonabre des maisons
en 1846 excède de 695, le nombre existant en 1816,
que celui des maisons couvertes en chaume qui à cette
première époque était de 1485, est descendu à 1511;
c'est une diflFérence de 174 en moins ou plus du
dixième du chiflFre primitif. €ela pi*ouve qu'ici comme
ailleurs, l'accroissement des toits incombustibles ré-
sulte aussi bien du remplacement des toitures en
chaume part* des coiivertures solides que de construc-
tions nouvelles.
Mœurs. Instruction. On aime à signaler l'esprit
d'ordre , d'économie , d'amour du travail qui caracté-
rise les habitants du pays. Autrefois ils étaient, comme
généralement à la campagne, accablés de redevan-
ces qui, dans les années mauvaises, dépassaient
leurs moyens et qui dans les temps ordinaires ,
leur enlevaient toute possibilité d'améliorer leur sort;
mal logés, mal vêtus, ils se transmettaient de père
en fils , la condition misérable dans laquelle ils avaient
langui. Aujourd'hui le territoire se trouve partagé
entre un certain nombre de petits propriétaires, indé-
pendamment des fermes principales. Cependant il y
existe des ixiendiants. On y compte 500 individus vi-
vant aux dépens de la charité publique. Toutefois, ce
nombre est moins élevé dans l'été. La commune d'Au-
dresselles à elle seule fournit plus d'un tiprs de cette
quantité (200), mais celles de Maninghen et Wac-
quinghen n'y sont pour rien.
L'instruction primaire y est en progrès. Les ^oins
intelligents de M. Chocquet , chargé particulièrement
100
de rinspectiôri dans Tarrondissement de Boulogne,
sont bien propres à lui imprimer un nouvel élan.
Professions et Métiers. Voici Tétat des principales
professions exercées dans le pays.
Armurier *
Arpenteurs. . . : ^
Aubergistes 21
Bergers ^
Bouchers ^
Boulangers ^
Bourreliers .......•• ^^
Brasseurs. . ^
Briqueteurs ^
Bûcherons 1'^
Cabaretiers 84-
Cafetiers ayant billards. ... 5
Cantonniers 8
Chapelier ^
Charcutiers ^
Charpentiers • • ^'^
Charrons 24-
Chaudronniers 3
Chaufourniers. . . , 2
Ciriers ^
Cordier ^
Cordonniers • • • ^3
Corroyeurs et tanneurs. ... 3
Couturières 73
Couvreurs.' 31
... 278
1
2
Cultivateurs
Docteur en médecine .
Epiciers
Fabricant de poterie. .
— de pannerie.
Facteurs ruraux . . .
Fariniers
3
2
Report. ..*.... 732
Faïenciers 5
Horloger 1
Huissier 1
Guinguettier 1
Maçons / . . . 72
Maîtres de poste. * . . . . 2
Maîtres de hauts-fourneaux. 2
Manouvriers 1126
Marchands de bois. .... 2
— de construction . 6
— de draps. . . .
— de fer
— de grains. . . .
— d'indiennes. . .
— de pierres . . .
— de porcs. . . .
— de tabac. . . .
— de vins
Marayeurs.
Maréchaux.
A reporter 752
4
2
A
10
50
4
5
2
A
Marins 210
Médecins 4
Mégissier 1
Menuisiers. 36
Merciers 3
Meuniers ......... 16
Modistes • • • * ^
Notaires 2
Ouvriers aux hauts-fourn. . 75
Ouvriers mineurs.' . . . . . 100
Peintre en bâtiments. . . . 1
A reporter .... . 2528
lOi
Report 2528
Perruquiers 4
Pharmaciens 2
Propriétaires 214
Quincailliers 3
Raffineur de sel 1
Sages-femmes 4
Serruriers 3
Tailleurs d'habits. ... 21
Tailleurs de pierres 280
Teinturiers 5
Report 3063
Tisserands 60
Tisseurs de coton 2
Tonneliers 4
Tourneurs en métaux. . . 2
— en bois ..... 1
Valets de charrue 214
-• de ferme 129
Vanniers 72
Voituriers 84
Total.
3631
A reporter 3063
Le nombre des individus occupés aux travaux de
l'agriculture équivaut à la moitié de la population. Le
nombre des marins est du 60^. Les gens à Tétat de
domesticité et ceux qui sont occupés aux travaux mé*
tallurgiques sont de 1 sur 50 , chacun dans leur classe.
AMBLETEUSE.
Après avoir quitté le hameau de Raventhun et
parcouru des chemins remplis de sable et sillonnant
une vaste plaine rase, le voyageur, aux approches
d'Ambleteuse , éprouve un vif sentiment de douleur.
Au lieu d'une ville, il n'aperçoit plus que de simples
maisons rustiques éparses çà et là ^ mais en tète
desquelles il s'en trouve un groupe plus compacte,
environnant une modeste église (1) surmontée d'un
clocher de même proportion. En jetant à l'ouest ses
(1) Pendant la tourmente révolutionnaire , cette é^^se fut dévastée et servit
de forge.
102
regards sur la plage , un fort construit sur un rocher
que baigne la mer haute et où se logent les employés
des douanes, donne quelque distraction au senti-
ment qui le domine. Mais en tournant ses yeux à
gauche, ce sentiment prend en lui plus de force, il
voit une longue suite de poutres bleuâtres, assujetties
les unes aux autres , que les flots disloquent et qu'ils
fiinîront par entraîner bientôt. « La mémoire des temps
» passés, la comparaison de Tétat présent, tout élèye
1 son âme à de grands souvenirs. Oui, s'écrie-t-il
]> avec l'auteur des Ruines, ces lieux maintenant si
]> déserts, jadis une multitude vivante animait leur
]> enceinte ; en ces murs où règne un morne silence ,
» retentissaient sans cesse le bruit des arts et les cris
» d'allégresse et de fête. Là, pour les devoirs res-
» pectables de son culte , pour les soins touchants de
» sa subsistance, affluait un peuple nombreux. Où
» sont ces flottes, ces ateliers et cette multitude de
» matelots, de pilotes, de marchands, de soldats? Et
» ces laboureurs, et ces moissons, et ces prairies
» émaillées où les troupeaux bondissaient ? et toute
» cette création d'êtres vivants qui circulaient dans
ï ces routes aujourd'hui solitaires. Hélas ! l'opulence
» d'une cité de commerce s'est changée en une pau-
» vreté hideuse. »
On ignore l'époque de sa fondation, mais il est
certain' qu'au commencement du 6® siècle , sa position,
ses fortifications, et son commerce en faisaient une
ville importante. Sous la dénomination d'Amfleat,
Ambleteuse , exprimait la grande étendue du port Ci-
térieur dont César fait mention et qui rendait les
Boulonnais maîtres du Pas-de-Calais, par la facilité
avec laquelle les navires pouvaient sortir de ce port,
103
lorsque soufflait le vent du nord. L'historien anglais
Bède rapporte qu'en 606 , un moine nommé Pierre, qui
avait été envoyé cinq ans auparavant en Angleterre ,
pour y prêcher TEvangile, fut noyé à son retour dans
le golfe d'Amfleat. A ce dernier nom , a succédé celui
d' Amblitolium. Amblitolium ayant été détruit en 882,
Renaud de Brie, comte de Dammartin, devenu comte
de Boulogne , par son mariage avec Ide , héritière de
ce comté , fit sortir la ville de ses ruines. Il la ditisa
en haute et basse, fit faire les déblais nécessaires
pour y creuser un port, car celui qui existait dans les
temps anciens n'était qu'une baie d'une gi*ande éten-
due et lui octroya , sous le nom d'Ambletenne , une
charte dont nous transcrivons ci-dessous les disposi-
tions :
Saichent tous ceux qui ces présentes lettres verront ou oiront que moy
Regnault , comte de Boullogne et Ide , ma femme « comtesse de Booliogne ,
que nous constituons une ville en Âmbletenne et aux hommes et habitans
dudit Âmbletenne, concessons et donnons la comune d'iceile à l'usage et
coustumes de notre comté de Boullenais.
Item , aussy concessons et donnons aux hommes de ladite comune le
mitement au nourrissement de nostre dune pour leur bestial , quy se prend du
pont dudit Ambletenne jusque Âudressele , réserve que iceux hommes ne
pourront soyer ny arracher les oyats croissant en ladite dune , et s*il est
sceut véritablement que lesdits hommes d'iceile comune en soyent ou arra-
chent , et que par leurs voisins soient accusez pour chacune-fois escheront
vers nous en amende de deux sols parisis et l'oyat ainsi couppé ou arraché
sera nostre.
Item , aussy est asseavoir que les bestes de sommes d'iceile comune*,
pourront aller pasturer par toutes lesdictes dunestprédictes , asseavoir pour
une vaigue six deniers parisis» pour ung cheval sii deniers, pour ung
pourcel ung denier et pour une blanche beste une obole et pour nulles
d'icelles bétes ne sera payé la rétribution dessus dicte , si elles n*ont ung an.
Item , nul ne pourra mettre ny envoyer pasturer sou bestial sur ladite
dune , fors ceux qui seront de ladite comune : sy les hommes et habitans
404
d'iceile ne rendent pour icelles bétes la réiribetion , comme il est prédict ,
lesdites bètes seront à nous.
Item , il ne sera permis de délivrer masure ou bourgaige que tant seule-
ment six-vingt pieds de long , et en lès Quatre-vingt pieds de laquelle
masure et bourgaige nous sera deub ou rendu par chacun an demi-polquin
d'avoine et deux glines , paies à la feste de tous les saints.
Item, et sy est vrai que aux hommes d'iceile comune, en la ville
d'Ambletenne demeurans en tous temps, peuv^t brasser et faire painblancq
et bis et que le dit pain soit bon et bien fait à tel prix que lesdits hommes,
vendent et ces droits de brasser et fournir sera aussi dû pour toute nostre
terre.
Item, noms de chacun brasseur ou boullanger prendrons et nous sera
deub par an deux sols parisis. C'est asseavoir à la feste de la Punûcation.
Item , tous les hommes d'iceile comune les quictons de Thonlieu pour
nostre terre.
Item , doncq avec les choses dessus dictes est asseavoir , nous de chacun
navire d'iceile ville , debvons avoir par chacun an cinq sols parisis , payés à
la feste de St.-Ândrieu et par iceux cinq sols parisis , de toutes autres cous-
tûmes tenons quictes lesdits navires.
Item, aussy les hommes d'iceile prédicte comune de tous iceux fran-
chises , privilléges , exemptions , voulions qu'ils soient demeurés en paix et
sommes pleiges pour iceux.
Item , aussy voulions que de toutes debtès de notre puissance les porte-
root si celluy qui créant lesdites dettes ou le pleige d'iceile , s'il a quelque
chose à nostre puissance qu'il puisse rendre icelluy deub.
Item, nous aussy, iceux hommes de tout ce qu'ils doivent tenir ou tien-
nent de nous et payent, les voilons tenir, sauf le droit des sieurs de quy
ils tiennent autres terres.
Item , nous aussy les hommes de notre prédicte comune , quictons de
corvés , de nourrissement de chevaux et de exercice , fors quand les hommes
.de BouHogpe iront en ladite exercice et payeront ledit nourrissement desdiis
chevaux. ,
Item i aussy il est à notter que aux hommes d'iceile ville d'Ambletenne
douons et concessons marché une fois la septmaine, c'est asseavoir , au jour
de jeudy et une feste annuelle par an ; icelle feste commencera la veille St.-
Pierre prochain, après la feste de St.-Jehan-Baptiste , et doit durer icelle feste
le iour St.-Fierre et deux jours en suivant. après.
105
•
Item, il est à notter que quiconque voudra èlre 'i'icelle comune, jotr
d'iceux privilléges , lui est de nécessitez venir demeurer en ladite ville d'Am-
bletenne en dedans ungan de son serment.
Fait en l'an de-l'Incarnacion de Jésus-Christ , mil cent neuf. En tesmoings
d'iceux , Willaume de Fieulles , Anselme Buciculay , Guis de Bellebronne «
Ansel de Longueville , Eustache Lemoine , Honfroy de Haudruicq , Pierre
de Bournonville , Morian, àdoncq sénéchal, et plusieurs autres.
Ces privilèges qui furent confirmés le 9 octobre
1398, par Jean de France, duc de Berry, comte de
Boulogne , faisaient d'Ambleteuse une des cinq villes
de lois du Boulonnais , ayant un mayeur et cinq éche-
vins élus par le peuple.
Lorsqu'en 1544, Henri vm fit de cette ville le dépôt
général de tous les approvisionnements qu'il destinait
à une guerre sur le continent, les fortifications d'Am-
bleteuse furent mises dans un état de défense qu'elles
n'avaient point eu jusqu'alors. Elles consistaient en
cinq grands bastions et en plusieurs redoutes entou-
rés de fossés profonds, constamment remplis d'eau;
une grosse artillerie en défendait l'approche du côté
de la mer et sur les hauteurs qui la dominaient, des
forts avaient été élevés. C'était un des ports les plus
surs et les plus beaux du détroit. Elle était dans cet
état formidable de défense , lorsque Henri ii , à la tête
de l'armée la plus vaillante que la France ait mis sur
pied jusqu'alors, s'en rendit maître après un siège
de trois mois. Ses fortifications furent rasées en 1544
et bientôt les sables aipenés par les vents , en couvri-
rent la partie intérieure et encombrèrent le port.
Ambleteuse commença dès lors à perdre peu à peu
de son importance.
Cependant, le 20 juillet 1680, Louis xiv accompa-
gné dé M. de Seigneulay , ministre de la guerre, et du
maréchal de Yauban, vint en examiner la position.
106
Le résultat de cette reconnaissancç fut que le prin-
cipal avantage qu'il oflFrait; c'est qu'il était le seul
port de la Manche , d'où Ton pouvait sortir d'un vent
du nord, que la mer ne s'en éloignait que de 400 toises :
ce qui pouvait lui procurer plus d'eau et de commo-
dités que tous les ports voisins , même que celui de
Dunkerque d'où la mer se retirait à plus de 1000
toises. L'on décida, en conséquence, qu'il pouvait être
mis en état de recevoir des vaisseaux de 36 à 40 ca-
nons. Aussitôt des ordres furent donnés pour y tra-
vailler.
On y travailla, en efifet, pendant cinq ans et c'est
pendant ce laps de temps que fut bâtie la tour dont
nous avons déjà parlé. Pendant la guerre de 1 690 ce
port a servi de refuge à des vaisseaux de 30 à 40 ca-
nons qui y amenèrent beaucoup de prises. C'est même
à Âmbleteuse que Jacques ii, déchu du trône d'An-
gleterre débarqua le 2 janvier 1689 et où il fut reçu
avec tous les égards dus à son rang et à ses malheurs.
Peu de jours après son arrivée , il se rendit à Versailles
et se mit sous la protection de Louis xiv.
Quoiqu'il en soiti les travaux furent discontinués ,
sous le prétexte apparent que les écluses ne fonction-
naient, pas convenablement. Mais on a lieu de sup-
poser que cette cessation eut des causes particulières
qui restèrent cachées.
Depuis en 1702, en 1762, en 1767, en 1777 et
en l'an III de la république , ce port a attiré l'atten-
tion de plusieurs ingénieurs distingués et du gou-
vernement. Il est même à remarquer qu'en 1774,
Dumouriez fut chargé par Louis XV de s'en occuper
aussi.
On n'y exécutait pourtant pas de travaux , pour en
407
empêcher rensablement. Aussi en 1801 , les eaux de
la Slacq , grossies par des crues , se répandirent dans
toute la vallée, et jetèrent la consternation dans le
pays. Depuis plusieurs jours , ces eaux refoulées vers
leur source formaient un grand lac, les moulins de
Marquise ne pouvaient plus fonctionner, des fermes
étaient atteintes ou menacées par Tinondation, les
communications entre Calais et Boulogne allaient être
interceptées. M. Masclef , alors sous-préfet , fît un ap-
pel aux populations voisines et, à sa voix, onze cents
ti*availleurs armés de bêches et munis de brouettes
vinrent désobstruer le chenal, en ouvrant une tran-
chée d'environ 2000 mètres de développement pour
Técoulement d'une partie des eaux.
Mais en 1 805 , on y fit des travaux sur une grande
échelle. On y creusa un bassin pouvant contenir 520
bâtiments parmi lesquels , à l'époque du 18 juin 1805,
il s'en trouvait 84 hollandais, commandés par l'amiral
Verhuel. On montre encore l'endroit où cet amiral
s'était établi. Non loin de là, s'élève un rocher du
haut duquel Napoléon aimait à contempler la ligne de
défense formée par la flotille. Un jour qu'il y suivait
de son regard d'aigle la manœuvre des bâtiments sor-
tant d'Ambleteuse , deWimereux et de Boulogne, son
cheval frappa des pieds le roc assez fortement pour y
laisser les empreintes de ses fers. Des admirateurs de
ce grand homme ont un peu creusé ces empreintes et
leur ont donné quelque soins , de sorte qu'elles sont
encore visibles aujourd'hui. Nous les avons vues.
La tour d'Ambleteuse doiit il a été ci-dessus ques-
tion a quelquefois servi de prison d'état. Le gouverneur
aux soins de qui les prisonniers étaient confiés, pre-
nait sa résidence dans la ville. La maison qu'il habitait
108
portait le nom de gouvernement. C'est là que demeu-
rait M. Ôfifrethun , gentilhomme , âgé de 90 ans , chez
qui Napoléon a déjeuné, le 12 juillet 1805, et à qui il
offrit, en se retirant, une belle boîte d'or. Dans une
des revues qu'il passa de ce côté , un soldat du 5® régi-
ment de ligne l'approcha alors qu'il était encore pre-
mier consul et lui dit : En l'an V, je partageai avec
vous un pain dans les défilés de Bassano et je vous fis
grand plaisir, car vous aviez alors bien faim : vous
ne l'avez sûrement point oublié. Aujourd'hui je vous
prie de faire à votre tour quelque chose pour mon
père qui est vieux et infirme. J'ai reçu cinq blessures
et fus fait caporal et sergent sur le champ de bataille,
devrai-je devenir ainsi sous-lieutenant? Le premier
consul qui se rappela le fait, lui accorda sur le champ
le grade qu'il demandait.
Raventhun et Slack sont les seuls hameaux d'Am-
bleteuse.
La fête communale ou ducasse a lieu le l^^ dimanche
d'octobre et une foire s'y tient le 25 du même mois.
Elle est d'un jour.
Distance du chef-lieu d'arrondissement, 14 kil. du chef-lieu de canton,
9 kii. ; d'Arras . 138 kil. ; de St.-Omer , 53 kil.
Contenances : terres labourables , 150 hect. 96 ares ; prés et herbages .
101 hect. 46 ares; bois, 3 hect. 62 ares; vergers et potagers, 10 hect.
49 ares ; landes , bruyères , rochers , montagnes , 328 hect. 45 ares , ter-
rains bâtis, 3 hect. 86 ares; routes, chemins, flégards , 14 hect. 6 ares.
AUDEMBERT.
Le nom d'Audembert paraît indiquer la position de
ce village contre la montagne qui forme la séparation
du bas Boulonais d'avec le haut. Aud , élévation , ember ,
auprès. (M.Henri.)
109
«
C'était en 987, sous le nom d' Audimbroeck , une
des douze barotiies du comté de Guines.
La cure de ce village, sous l'invocation de St.-Martin,
était conférée par le chapitre de Boulogne. Sous le
nom de Hodemberg , c'était autrefois un secours de
Hervelingbem.
L'église d'Audembert ne fut pas vendue. Aucune
ne l'a été dans le canton. Cela prouve la prévoyance des
personnes qui y étaient alors à la tête des adminis-
trations et la sagesse de leurs vues. Ainsi nous ne nous
occuperons plus dans ce canton de la vente des églises.
Le Colombier, Noirberne, Acgrard, Noirchoque,
La Ronville, La Vallée, Wabrugue, Warcove, Warinc-
thun sont des dépendances d'Audembert.
La fête communale a lieu le dimanche après le 4
juillet.
Distances : de Marquise, 8 kil.; de Boulogne, 18 kil.; d'Ârras, 155 kil.:
de St.-Omer , 55 kil.
Contenances : terres labourables, 571 bect. 22 ares; prés et herbages,
105 bect. 19 ares; bois, 5 hcct. 21 ares; vergers, 20 hect. 45 ares;
oseraies, 14 ares; landes, bruyères, 28 hect. 46 ares; propriétés bâties,
4 hect. 96 ares ; terrains non imposables , 7 hect. 60 ares.
AUDINGHEN.
Audenghehem. Ce village est ancien. Guy, comte de
St.-Pol, l'obtint par son mariage en 1550. (H. Har-
baville. )
La cure placée sous l'invocation de St.-Pîerre était
conférée par l'évêque de Boulogne.
La tour de l'église d'Audinghen fut assiégée et prise
en 1545 par la garnison anglaise de Calais. L'église
fut pillée, puis brûlée, ainsi que celles de Marquise,
t
no
Fergues, Rety etLandrethun, où se commirent d'hor^-
ribles cruautés : quelques-uns des habitants furent
massacrés et jetés dans les flammes.
Sur le territoire d'Audinghen est le cap Grisnez,
itium promontorium , ou existe un phare dont Télé-
vation au-dessus du sol est de 14 mètres et au-dessus
de la mer de 59 ; sa portée est de 22 milles marins.
C'est le point le plus rapproché entre la France et
l'Angleterre, car on a calculé que la distance entre
ce cap et le château de Douvres est de 54,547 mètres,
Audinghen a pour dépendance Floringzelle et Fra-
mezelle qui possèdent chacun un camp retranché ,
puis Azinzelle, Lehamel, Londencthun, St-George,
Onglevert.
La fête communale se célèbre le dimanche après le
29 juin.
Distances: de Marquise , 9 kil.; de Boulogne, 18 kil. , d'Ârras, 15i
kil. ; de St.-Omer, 54 kil.
Contenances : terres labourables, 920 hect. 44 ares; prés, herbages,
9hect. 41 ares ; bois , 5 hect. 40 ares , vergers , 270 hect. 25 ares ; mines ,
carrières, 3 hect. 12 ares; landes, bruyères, 75 hect. 12 ares; pro-
priétés bâties , 9 hect. 87 ares ; teirains non imposables , routes , chemins ,
etc., 16 hect. 80 ares.
<
AUDRESSELLES.
Ce village est un des plus grands et des mieux
bâtis des environs de Boulogne. On y compte 142
marins. Dès Tannée 1630, il était remarquable par
l'alignement de ses rues.
« Il a porté les noms de St.-Joannes Oderselles;
Oudresselles et Andersel , de André , bord et sala , de-
meure. Raoul, seigneur du lieu, se croisa en 1096,
avex; Godefroy de Bouillon. Son successeur Guy, pour
le salut ^es ses parents, fit don en 1150, à l'abbaye *
d'Ândres, de sa terre d'Audresselles, avec son château
et l'église alors dédiée à la sainte Trinité. Cette terre
avait le titre de vicomte. Le comte de Boulogne en
engagea les revenus en 1284. Le sire d'Âudresselles
fut, en 1360, un des otages livrés au roi d'Angleterre ,
pour sûreté de la rançon du roi Jean. » ( M. Herbaville. )
La fête communale a lieu le dimanche après le 24
juin.
Distances : de Marquise « 10 kil.; de Boulogne, 18 kil. ; d'Arras, 134
kil. ; de St.-Omer, 54 kil.
Contenances: terres labourables, 590 hect. 29 ares; prés^ herbages,
121 hect. 23 ares; bois, 1 hect. 7 ares; vergers, 5 hect. 58 ares; pro-
priétés bâties, 4 hect. 33 ares; terrains non imposables, 16 hect. 50 ares.
BAZINGHEN.
Bazinghen de Bas, marais, désigne un endroit ma-
récageux. Des quinze hameaux qui en dépendent,
quelques uns placés dans la vallée arrosée par la
Slack, sont susceptibles d'être ainsi désignés, mais le
chef-lieu de l'agglomération est assis sur un plateau
élevé, qui domine Marquise et derrière lequel, au
surplus , est un télégraphe qui n'a pas besoin d'éléva-
tion secondaire pour être aperçu de ceux avec lesquels
il correspond, leur envoyer des signaux et pour rece-
voir les leurs.
Voici les noms des hameaux qui entourent Bazin-
ghen : Grand'Maison , Bertinghen, Rickmaninghen ,
Yincelles, Noirbois, Trois-Maisons, Bédat, Calléze,
Hautingue, Colîncthun, Rouge - Bernes, Le Bail,
l'Héronnerie, Otove, La Parthe. La Parthe est une
ferme qui provient des moines de l'abbaye de
H2
' Neuville, c'est la 1" qui ait été soumise au district de
Boulogne où elle a été vendue le H décembre 1790
pour 70,800 francs.
La cure de Bazinghen placée sous l'invocation de
St,-Eloy, était conférée par Tévéque de Boulogne.
Il y avait une confrérie de ce nom, très-étendue
et fort nombreuse.
La fête communale a lieu le 25 juin ou le di-
manche suivant.
Distances : de Marquise, 5 kil. ; de Boulope, 14kil. ; d'Arras , 1â9kil. ;
de St.-Omer , 55 kil.
Contenances : terres labourables , 845 hect. 93 ares ; prés , 326 hect.
52 ares; bois, 21 hect. 20 ares; vergers, 32 hect. 18 ares; landes,
bruyères, 64 hect. 02 ares; propriétés bâties, 6 hect. 62 ares, terrains
non imposables, 6 hect. 80 ares.
BEUtREQUEN.
Beuvrequen, selon M. Henri, indique un lieu planté
de bouleaux et de chênes. Selon M. Harbaville , en
1215, il s'appelait Beuvrequent et Beureghem en
1494.
Cette commune est située sur la rive gauche de la
Sïack et dans une vallée renommée pour ses excel-
lents pâturages. Avant 1789, l'abbaye de St.-Bertin
possédait la presque totalité de son territoire et nom-
mait à la cure, placée sous l'invocation de St.-Maxime.
Beuvrequen a pour dépendances : La Communette,
Connincthun, Russolin et Epitre.
La fête communale a lieu le dimanche après le 27
septembre.
Distances : de Marquise, 5 kil. ; de Boulogne , 13 kil. ; d'Ârras , 128 kil. ;
de St.-Omer, <i4 kil.
Contenances : terres labourables , 295 hect. 04 ares ; prés , 48 hect. 21
113
ares ; bois, i bect. 60 ares; vergers, H 5 hect. 25 ares ; landes, bruyères ,
68 ares; propriétés bâties, 5 hect. 67 ares ; terrains non imposables , che-
mins , ru^s , flégards, 6 hect. 10 ares.
FERQUES ET ELINGHEN.
Pour trouver Tétymologie du mot Feitques, il faut
remonter à une haute antiquité.
Selon Ducange, Ferctum est le nom d'une espèce
de gâteau que les druides offraient à leur dieu ; Ferctor,
celui du prêtre qui le consacrait; et Ferct, le nom de
l'augure chargé de consulter le vol des oiseaux. Or,
Ferques étant contigu à Landrethun où existait le
Mollus ou le sanctuaire des druides; le nom de ce
village indique le lieu où se faisaient ces offrandes.
La paroisse de Ferques et Elinghen , Alias Ferquens
Notre-Dame, est sous l'invocation de St.-Pierre et
l'abbé d'Andres était le collateur de la cure. C'est que
sous le nom de Ferkens de nobles dames de Bou-
logne, en firent donation en 1155 à cette abbaye.
Ferques fut aussi ravagé en 1545 par les Anglais.
c Le hameau d'Elinghen est le lieu nommé Totin-
gatum in fluvio wasconingwal adsitum donné par
Lebtrude à l'abbaye de St.-Bertin , en 808. Aitrope et
sa femme Hadwide donnèrent en 1157, à l'abbaye de
Beaulieu, les terres, bois, marais et cens qu'ils pos-
sédaient sur la paroisse d'Elinghen. » (M. Harbaville.)
Cette abbaye fut fondée en 1150 par Eustache ii,
comte de Fiennes en expiation d'un meurti'e invo-
lontaire qu'il commit dans un tournoi, à son retour
des croisades. Cet établissement qu'il dota richement
et qu'on désignait généralement sous les noms de l'ab-
baye de Notre-Dame de Beaulieu était situé au nprd-
8-
114
est de Ferques. Dans une situation agréable entre un
ruisseau et un bois étendu, apparaissent dans l'en-
clos d'une métairie, quelques arcades d'un cloître aux
fenêtres en ogives, une tourelle privée de son cou-
ronnement, une tour plus élevée servant de colom-
bier, et dans la cour une chapelle gothique qui n'a
échappé au marteau des démolisseurs que par son af-
fectation à un usage rural. Ce sont les restes de l'ab-
baye de Beaulieu ; le domaine de Beaulieu était connu
en 865 sous le nom de Bello-Locus. (M. Harbaville.)
Ferques et Ëlinghen renferment des carrières de
marbre dont il sera fait plus ample mention au pa-
ragraphe relatif à cet objet.
La fête communale de Ferques a lieu le dimanche
après le cinq septembre.
Les hameaux qui en dépendent sont les Bardes et
Beaulieu.
Distances : de Marquise , 5 kil. ; de Boulogne , 19 kil. ; d'Arras , 124 kil ;
de St.-Omer, M kil.
Contenances : terres labourables, 547 hect. 77 ares; prés et herbages,
17 hect. 2^ aresi bois, 88 hect. Ô2 ares; vergers, 162 hect. 72 ares;
mines et carrières, 31 hect. 76 ares; landefe, bruyères, 17 hect. 74 ares,;
propriétés bâties , 8 hect. 66 ares ; terrains non imposables , 15 hect. 5 ares.
HERVELINGHEN.
Avant la révolution , le chapitre de Boulogne nom-
mait à la cure de cette paroisse dont l'église était sous
rinvocation de St.*-Quentin.
Dans différentes bulles du pape Alexandre m, de
1179, sous le nom de Heredinghem, le patronage de
cette cure est (^té entre les plus anciens bénéfices ap-
partenant au chapitre de Térouanne » avec Aletnbon ,
Campagne, Guémy et Peuplingues. Dès Tannée 1174,
Lambert d'Ervelinhen fut témoin d'une donation faite
à Tabbaye de Clairmarais, par Baudouin II, comte de
Gùines.
Hervelingfaen faisait partie du Calaisis et Ramsanx
est un hameau qui en dépend.
Distances : de Marquise, 10 kil. , de Boulogne , 22 kil. ; d'Àrras , 129
kil.; deSt.-Omer,55kil.
Contenances : terres labourables , 526 bect. 57 ares ; prés et herbages ,
16 hect. 56 ares ; 45 ares; vergers, 5 heet. 14 ares; landes, 56 hect. 06
ares; propriétés bâties, 2 hect. 88 ares; terrains non imposables, 4 hect.
04 ares.
LANDRETHUN-LE-NORD.
Le clergé druidique de la cité des Morins faisait sa
résidence sur le territoire de Landrethun, dans le
fagus gesoridcus. Dans cet endroit, on trouve le mallus
ou sanctuaire où les druides proclamèrent , dès Tori-»
gine des siècles, Tidée sublime d'un Dieu unique,
universel. La vaste étendue de terrain sur lequel ce
sanctuaire est établi , est encore vierge ; nul mortel ,
jusqu'ici , n'a osé l'entamer avec le fer de la charrue.
Les bardes qui , par la sublimité de la morale qu'ils
enseignèrent, surent attacher' les hommes au culte de
la divinité, les enflammer de V amour de leurs sem^
blabtes , et donner pour base à l'édifice des vertus so-
ciales , la bravoure et V attachement à la patrie , ont
laissé dans cet endroit des traces ineffaçables du
séjour qu'ils y ont fait pendant une suite innombrable
de siècles. La solitude qu'ils habitèrent , porte encore
maintenant et sans aucune altération , le nom célèbre
et vénérable des Bardes. ( M. Henri^ Annuaire du
Pas-de-Calais pour 1810.)
Avant 1789, l'évéque de Boulogne, comme cela
116
aurait dû avoir lieu généralement dans son diocèse,
avait droit de collation à la cure de Landrethun dont
l'église était sous Tinvocation de St.-Martin. Elle est
un but de pèlerinage. On y va invoquer St.-Fiacre,
pour obtenir, par son intercession / la guérison des
enfants malades. Il s'y trouve une inscription ancienne,
devenue illisible.
En 1184, Enguerrand de Fiennes céda à l'abbaye
d'Andres la dime qu'il possédait à Landrethun, en
présence de Didier, évêque de Térouanne, qui se
trouvait alors à Boulogne. Au mois de juillet 1667, la
terre de Landrethun fut érigée en baronie, en faveur
de Daniel de Fresnoy, seigneur de Moyecques, par
lettres données à Compiègne et enregistrées en la sé-
néchaussée de Boulogne, le 5 octobre 1671.
Huit hameaux dépendent de Landrethun. Ce sont :
Cédule, Couderousse, Lefresne, Montoise, Mi-Moyec-
que , Moyecque , Vestyeuse et Yeuse.
La fête communale a lieu le ¥ dimanche de juillet.
DisUnces : de Marquise . 10 kil. ; de Boulogne , 22 kil. ; d*Arras , 128
kil.; de St. -Orner, 44 kil.
Contefiances : terres labourables, 555 hectares; prés, 181 hect. 71 ares;
bois, 4 hect. 07 ares; vergers, 6 hect. 61 ares; terrains non imposables ,
10 hect. 05 ares.
LECBRINGHEN.
Leubringhen, la tour blanche, de brin forteresse,
tour, et guen blanc, leu désigne le lieu. Une ferme
de ce village appelée la Tour, autorise cette étymolo-
gie. (M. Henri.)
Avant 1 789 , le droit de collation à la cure de Leu-
bringhen appartenait à l'abbé de Licques. Le jour et
le lundi . de la Pentecôte il se fait , en Thonneur de
in
St.-Gengoult, un pèlerinage dans TégUse de Leubrin*
ghen qui est sous le vocable de St.-Martin«
Au 15« siècle, l'hôpital de St.-Inglevert dépendait
de la paroisse de Leubringhen dont les hameaux sont :
Bainghen, Baronnerie dlsaac et Blacourt.
Distances : de Marquise « 5 kil. ; de Boulogne, 19kil. ; d'Arras , 129
kil.; deSt.-Omer, 44 kil.
Contenances : terres labourables » 368 hect. 52 ares , prés et herbages ,
142 hect 80 ares; bois, 11 hect. 15 ares; vergers, 28 hect. 05 ares;
landes, bruyères, rochers, 24 hect. 57 ares; propriétés bâties , 5 hect.
48 ares ; terrains non imposables , 5 hect. 20 ares.
LEULINGHEN-BOULOGNE.
Leulinghen, village de Belle-Fontaine, de lin, eau
et guen belle.
Dans le cours du 15^ siècle, alors que les Anglais
étaient maîtres de Calais et que leurs troupes faisaient
de fréquentes incursions dans les pays environnants
qui ne leur étaient pas soumis , plusieurs conférences
eurent lieu à Leulinghen entre ces étrangers et les
Français. La première eut lieu en 1585. ESle aboutit
à une trêve de huit mois. En 1589, eut lieu la seconde
dont rissue fut une trêve de 5 ans. En 1595, troisième
conférence qui prolongea la trêve jusqu'à la St.-Michel
1598. Au mois d'avril 1597, quatrième conférence
dont le but était la conclusion de la paix. La dernière
eut lieu en 1414. Elle avait, celle-ci, pour but la con-
clusion d'une trêve. En 1401 , une solennité d'une autre
espèce s'était faite à Leulinghen. Le 12 mai 1595,
Richard , roi d'Angleterre , avait épousé Isabelle , fille
ainée de France , enfant alors âgée sept an$. Après le
massacre de ce monarque dans sa prison-, la jeune
118
reine qui n'avait pas iM>nsonun6 son mariage» fut ren-
voyée en France : c'est à Leulinghen qu'elle fut remise
au comte de St.-Pol et aux seigneurs et dames que le
roi Charles VI y envoya , pour la ramener auprès de
lui.
Ce village est situé près de la voie romaine de Té-
rouanne à Wissant, dont l'extrémité porte encore le
nom de Chemin- Vert ou de Leulingue.
C'était l'abbé d'Andres qui conférait à la cure de
Leulinghen dont l'église fut anciennement sous l'in-
vocation de St.-Nicolas et qui depuis fut placée sous
celle de St.-Leger.
Six hameaux dépendent de. Leulinghen , savoir :
Bernes, Uselot, le Mont-Usy, la Malassise, la Côte,
la Belle-Fontaine.
Distances : de Marquise , 4 kil. . de Boulogne , 18 kil. ; d'Anras , 124 kil.;
daSt.-Omer, 44 kU.
. Contenances: terres labourables, 520 bect. 99 ares; prés, 101 bect,
08 ares ; bois ; 6 bect. 42 ares ; pâturages, 4 bect. 50 ares ; mines et car-
rières, 1 bect. 48 ares; landes, bruyères, rocbers. 20 bect. 83 ares; pro-
priétés b&ties, 5 bect. 16 ares ; terrains non imposables , 4 bect. 90 ares.
MANINGHEN-WIMILLE.
Cette petite commune dont le nom semble dériver
de managium, mainagiuniy synonime de manarium^
manoir» est située sur le versant d'une colline dont
le pied forme la rive droite du Wimereux. En 1230,
ee village relevait de Wimille.
Des fouilles très-importantes ont été faites, en 1777,
sur son territoire pour la recherche de la houille. Il
parait que le puits que l'on a ouvert à cet effet, n'a
pas atteint la profondeur qu'on désirait lui donner.
H9
Le cuvelage dont il était revêtu n'ayant pas la force
de résister aux efforts des pressions qu'il avait à sup-
porter, s'est tout^-faît écroulé et ce puits n'a pas été
réouvert. Cependant cette perforation a fait apporter
au jour des substances qui présentaient l'aspect d'un
charbon végétal de bois fossile. Mais M. Garnier, an-
cien ingénieur en chef des mines du Pas-de-Calais ,
pense qu'elles se rapportent plutôt à des lignites qu'à
des houilles bitumineuses , parce que d'après leur ca-
ractère de calcaire shisteux, elles ne peuvent appar-
tenir à la grande formation houillère.
Le docteur Bertrand , dans son histoire de Boulogne,
rapporte un fait d'une épouvantable barbarie exercée
par Joseph Lebon envers le curé de ce village.
Cet ecclésiastique courbé sous le poids des infir-
mités et des ans, — •. il en avait 88 — ayant été arrêté
comme prêtre réfractaire , bien qu'il ait déclaré vou-
loir quitter, lé saint ministère , adressa à Joseph Lebon
une demande à l'effet d'obtenir son élargissement et
la permission de se retirer dans quelque retraite où il
aurait trouvé quelqu'adoucissement à ses souffrances.
C'est à Hardinghen que le représentant du peuple
reçut la pétition. Loin d'être ému de compassion , en
apprenant l'arrestation d'un vieillard que son âge
rendait inoffensif et digne de respect, il écrivit en
marge de la supplique : renvoyée au procureur syndic
chargé de faire conduire le pétitionnaire à Arras dans
la prison dite des Capucins où il sera mis au secret.
(1)
(i) Ce fait révoltant nous en rappelé un autre que voici :
Un des jurés de Joseph Lebon , passant dans un viUage près du Mont-St.-
Eloy, apperçut à la porte d'une chaumière, une paysanne qui allaitait un
120
Avant 1789, c'était l'évêque de Boulogne qui nom-
mait le curé de Maninghem dont l'église est sous le
vocable de St.-Martin.
Hennés est un hameau dépendant de ce village.
La fête communale a lieu le dimanche après le 8
septembre.
Distance du cheMieu d'arroodissemeot « 15 kii., du chef-lieu de canton,
8 kil.; d'Arras, l^S.kil., de St.-Omer , 44 kil.
Contenances : terres labourables, 275 hect. 15 ares; prés et herbagfes,
27 hect. 34 ares; bois, 3 hect. 84 ares; vergers et potagers, 76 hect. 42
ares ; landes , bruyères , 3 hect. 48 ares; terrains bâtis , 3 hect. 16 ares ;
terrains non impossables, rouies , abreuvoirs, flégards, 3 hect. 3 ares.
MARQUISE.
Marquise, campagne inférieure; de Marck, plaine»
campagne; is au-dessous, inférieur. C'est que ce bourg
est situé dans le bas de la prairie du vallon de la Slacq ,
vallon qui, à l'est de Marquise, du côté de Bouquin-
ghen, hameau de sa dépendance., offre, sur chacune
enfant de deux mois et demi. Elle revenait des champs pour remplir ce
devoir si touchant , et elle allait y retourner pour travailler à la subsistance
commune. Ce juré voyant cette femme sans cocarde , lui dit : dis donc, eh t
pourquoi n'as-tu pas de cocarde, f..... aristocrate? Sais-tu que je peux te
faire guillotiner ! La paysanne répond : eh ! nou fait, jn*sus mi aristocrate.
Je r' viens d'ché camps et j' vaux yrtournel*, j'n'ai mi b*son d' cocarde pour
ouvrer. Le juré lui dit avec colère : b , tu réponds. Je vais à Arras ,
je te ferai guillotiner. Eh bien va , dit la paysanne avec ingénuité , eh bien
va , si tu m' fais guillotiner pour cha , in a bien raison d' dire , qu'in in guil-
lotine à Arraut qui sont aussi inochents que ch' Tinochent que j* tiens dens
mes braux.
La pauvre mère fut pourtant guillotinée ! ! i Extrait de ta deuxième cen-
sure de Guffroy.)
121
de ses rives , des masses énormes de marbre de di-
verses sortes, s'élevant les unes sur les autres à une
hauteur de plus de 50 mètres. Le surplus du vallon
entre Marquise et le hameau de Slacq est beaucoup
plus large et plus spacieux : c'est une prairie agréable
et très-abondante qui , selon les expressions mêmes de
Henri IV, procure la nourriture aux bestiaux qui est
le principal revenu du pays et servant à nourrir et à
élever notre haras. Malheureusement les sables que
la mer entraîne sur les bords, poussés par la violence
des vents d'ouest dans le lit de la rivière arrêtent
parfois le cours des eaux et occasionnent des débor-
dements qui font de la prairie une espèce de lac^ d'où
le hameau le plus rapproché de l'embouchure de la
rivière et la rivière même ont pris le nom de ce lac y
et par corruption Slacq, mot équivalent aux deux
autres dans le patois boulonnais. (M. Henri.)
Lambert d'Ardres en son histoire des comtes de
Guînes, fait mention vers 1070, de Geoffroy, seigneur
de Marquise et de Mahault sa fille et son unique héri-
tière, laquelle épousa Arnould, l®*" du nom, seigneur
d'Ardres, sénéchal du Boulonnais; d'où vint Geoffroy
qui fut la tige des seigneurs de Marquise ou d'Engoud-
sent de la maison d'Ardres.
Marqjjise fut brûlé en 1 546 par les troupes d'Edouard
ni et le 20 octobre 1555 le roi François I®*^ étant venu
à Boulogne pour avoir une nouvelle entrevue avec
Henri YIII, débarqué le 21 à Calais, les deux monar-
ques se rencontrèrent à deux lieues de Marquise. Aussi
loin qu'ils s'aperçurent, ils s'avancèrent au galop,
s'embrassèrent sans mettre pied à terre , allèrent à
Boulogne et logèrent ensemble dans l'abbaye. Le len-
demain 25 , ils se rendirent à Calais et leur entrevue
122
se termina par un traité* Le roi d'Angleterre recon*-
duisit celui de France jusqu'à St-Inglevert. Au mois
de juin 1544, le duc de Suffolk avec l'avant-garde
de l'armée anglaise , forte de quinze mille hommes ,
vint camper à Marquise.
Après la reddition de Boulogne aux Anglais, le 14
septembre suivant, l'armée française vint en ce bourg;
mais le dauphin n'ayant pu faire subsister son armée
dans un pays entièrement dévasté , dut congédier les
Suisses et les Grisons, laisser à Dubiez, commandant
à Montreuil, le reste des troupes françaises et ita-
liennes et regagner la capitale.
Une grande activité règne 4ai)s Marquise : l'alimen-
tation en minerai des hauts fourneaux élevés sur son
territoire, le concours des voyageurs qui vont visiter
les nombreuses carrières de marbre des environs,
ainsi que la verrerie d'Hardinghen , toutes les voitures
employées à transporter les marbres et les produits
de la verrerie ou des mines houillières, ses commu-
nications avec Guînes et même avec Ardres, enfin le
mouvement perpétuel de la route royale n? 1, de
Calais à Paris, qui le traversé, sont les causes de
l'animation extraordinaire qu'on y remarque.
Il y existe des tanneries^ des brasseries et tous les
autres établissements qu'exigent les besoins d'une po-
pulation industrieuse s'élevant à 2,548 âmes. La classe
ouvrière prouve qu'elle a des habitudes d'ordre et
d'économie. Une caisse d'épargnes, succursale de celle
de Boulogne, y a été établie le 25 décembre 1850.
Les dépôts qui y furent faits en 1845 se sont élevés à
la sonime de 57,820 f. et les remboursements seule-
ment à celle de 12,242 f. 15 c. Les dépôts de 1846
ont dépassé le chiffre de 40,000 f. Un commissariat
de police vient d'y être créé.
125
Marquise est bien bâti. Plusieurs de ses rues parais-
sent alignées au cordeau; on y voit sourdre plusieurs
fontaines d'une eau excellente et salubre. Son église
n'a rien de remarquable à son extérieur. Bâtie en
grés, elle est d'un aspect sévère, on suppose qu'elle
est du 15® siècle. Toutefois, une pierre trouvée dans
une des murailles, lors des réparations faites au milieu
du iS^ siècle contenait cette inscription : Je fus bâtie
en 1001. Voici le résumé du jugement qu'a porté sur
son intérieur, la commission d'archéologie. « L'église
> de Marquise , peu remarquable dans toutes ses par-
» ties , l'est toutefois par le pilier octogone si mince
» qui supporte le cintre, ouvrant sur la chapelle du
» St,-Sacrement. Un cordon riche de mille sculptures
> contourne le chœur. >
Avant la révolution , c'était l'abbé de Beussent qui
nommait à la cure de Marquise, dont l'église précitée
était sous l'invocation de St. -Martin. Sur les murs
sont incrustées, à l'extérieur, trois inscriptions deve-
nues illisibles. Le cimetière actuel est autour de cette
église , mais étant insuffisant, la commune vient d'en
acheter un autre situé dans les champs et où on inhu-
mera sous peu.
Le célèbre géographe Sanson a prétendu que le
Marci in littore saxociniy mentionné dans la notice de
l'empire romain, était le bourg de Marquise, situé aux
approches d'une côte , ainsi appelée à cause des fré-
quentes incursions des Danois ou d'autres peuples du
Nord. Mais quelques-uns reconnaissent dans cette
dénomination Marck, près de Calais.
Neuf hameaux dépendent de Marquise, savoir :
Bléquénèque, Bouquinghen, Liégette, Hardenthun,
Lebos, Bodrethun, Ledquen, la Rouge-Maison, le
Quindal.
124
Hardenthun est cité dans l'histoire. M. HarbavîUe
rappelle qu'au mois d'août 1 649 , Tarmée de Henri II
se disposant à mettre le siège devant AmLleteuse,
€ s'en alla camper dans un village nommé Harden-
1» thun, à demi lieue en deçà de Marquise, où une
» maison de gentilhomme bien faussoyée d'eau tout à
t l'entour, se trouvaient 15 ou 14 Anglais qui, avec
» trois ou quatre arquebuses à crocs , pensaient te-
» nir bon contre l'armée du roi ; mais ils ne durèrent
!► pas longtemps. Le roi y passa la nuit. >
Le fief et le château d'Hardenthun relevaient du
roi à cause du château de Boulogne, au relief de cinq
livres et douze butteaux d'avoine de rente.
Le domaine d'Hardenthun appartenait à M. de
Quemy en 1789.
Une ordonnance royale du 16 juillet 1846, a auto-
risé M. Boursot-d'Halewyn , à établir dans son châ-
teau , situé au hameau de Ledquen , dont il est ci-des-
sus question, une chapelle domestique pour son usage.
Les foires de Marquise oiit lieu le lundi de la qua-
trième semaine de Carême et le 25 juillet.
La fête communale se fait le lundi de la Pentecôte.
Distances : de Boulogne « 14 kil. ; d'Ârras , 124 kil. ; de St. -Orner, 44 kil.
Contenances : terres labourables , 785 hect. 51 ares ; prés , herbages ,
188 hect. 21 ares; bois, 12 hect. 72 ares; pâturages, 232 hect. 06 ares;
mines et carrières , 4 hect. 51 ares ; landes, bruyères et rochers, 62 hect.
45 ares; propriétés bâties, 15 hect. 91 ares; terrains non imposables,
routes, chemins, rues, 45 hect. 9 ares.
Bureau de bienfaisance : revenus, 88 f. 53 c.
OFFRETHUN.
Nom tiré des mots hofa et tunum, métairie enclose^
Jean d'Offrethun siège comme pair aux plaids du
comté d'Artois en 1285.
125
Il existe encore sur la ferme de Selingue dite de
Bas-Enclos et dépendante d'Ofifrethun, un vieil édifice
qu'on nomme la tour de Bas-Enclos. Il est de forme
carrée. L'épaisseur de ses murailles est de 1 mètre et
il a pu en avoir 1 6 de hauteur. Le rez-de-chaussée est
cintré» L'étage où l'on montait par un escalier en
pierres de taille et pratiqué à l'extérieur, n'est éclairé
que par une fenêtre. Le seigneur d'Ofifrethun y venait
tous les ans, pendant une semaine, y recevoir les droits
qu'à ce titre , il pouvait y toucher.
La fête communale a lieu le l^ dimanche d'août.
Distances: de Marquise, 4 kil. ; de Boulogne, 13kil.; d'Ârras, 1:28
kil. ; de St.-Omer, 44 kil.
Contenances: terres labourables , 166bect. 30 ares; prés et herbages,
6 hect. 16 ares ; vergers et potagers, 10 hect. 01 ares, landes, bruyères,
12 hect. 35 ares; propriétés bâties , 3 hect. 19 ares; terrains noo impo-
sables, routes , chemins, rues ,^ 2 hect. 6 ares.
RETY.
I
Ce nom indique un terrain aquatique : ret, ruis-
seau. Selon la remarque de Guillaume, abbé d'Ândres,
Bauduin^ surnommé de Boulogne, éyêque de Moyen,
en 1158, était de la paroisse de Rety.
Avant la révolution , la cure était à la collation de
l'évêque de Boulogne lui-même et l'église sous l'invo-
cation de St.-Martin.
Il parait que cet édifice aurait été brûlé, lors de
l'occupation de Calais par les Anglais et que le clo-
cher aurait été conservé. Le rétablissement du chœur
date de la renaissance. On admire la hardiesse de la
voûte formant un beau penclentif. On lit sur une fe-*
nêtre cette inscription : Cette verrerie a été donnée en
126
4600, le reste est effacé. Le cimetière faisait autrefois
le tour de Téglise, mais en 1700, on a bâti dessus un
logement au vicaire et un école. Ces deux propriétés
communales ont depuis été vendues.
Rety a longtemps possédé un château entouré de
remparts, de fossés avec pont-levis; cette ancienne
forteresse s'est transformée' en une charmante habi-
tation dont là perspective s'étend sur toutes les cam-
pagnes environnantes.
Il existe à Rety des mines de charbon dont Tépoque
de la découverte n*est pas cbnnue. Celle de leur ex-
ploitation est de la fin du 16® siècle. MM. Desandrouin
et Cazin d'Honincthun , ejn ont été déclarés conces-
sionnaires, pour 50 ans, par arrêté des consuls du
9 frimaire an IX.
Dans le bois des Roches appartenant à la commune
de Rety, on se livra, en 1806, à des recherches de
houille et Ton ouvrit un puits de 28 mètres dans un
calcaire de transition. Ce calcaire paraissant être d'une
épaisseur considérable , on abandonna Tapprofondis-
sement de ce premier puits eTfc Ton se reporta plus au
nord-est où l'on en ouvrit un second qui, après avoir
traversé 22 mètres d'un calcaire entièrement sem-
blable au précédent , entra dans le terrain houiller et
traversa , à 56 mètres environ de la surface du sol ,
une couche de houille de 0 m. 45 d'épaisseur et in-
clinée vers le sud-ouest, c'est-à-dire, en sens contraire
des cinq couches les plus anciennement connues dans
le Bas-Boulonnais. Mais on ne la poursuivit que très-
peu dans le sens de sa direction, parce qu'elle ne
promettait pas une exploitation avantageuse, et que
d'ailleurs on ne pouvait vaincre les eaux qui jaillis-
saient des fissures des roches que l'on avait traversées.
Rety a nne foire d'un jour le 8 juillet-
La fête communale se fait le dimanche de Pentecôte.
Distances : de Marquise , 8 kil. ; de Boulogne , 19 kil. ; d'Ârras , 120 kil.^
de St.-Omer, 40 kil.
Contenances : terres labourables , 1151 hect. 51 ares; prés» herbages,
76 hectares , 30 ares ; bois , 1 hect. 37 ares ; vergers , 567 hect. 82 ares ;
landes, bruyères, rochers , 54 hect. 15 ares; propriétés bâties, 18 hect.
4 ares; terrains non imposables, 26 hect. 3 ares.
RINXENT.
Rinquesent, des mots rain et sen lisière d'un bois.
Avant 1789, le chapitre de Boulogne était collateur
de la cure de Rinxent dont Téglise- était sous le. vo-
cable de St.-Martin.
Comme toutes les églises du canton , celle-ci n*a
pas été vendue, les habitants animés dés meilleurs
sentiments, s'ils ne s'étaient pas opposés à sa destruc-
tion , l'auraient vue avec un vif regret. Elle est le but
de deux pèlerinages, on y vient invoquer St.-Wilfort
et St,-Hubert.
Elle a été visitée par la <;ommission archéologique
dont l'attention s'est portée sur la sculpture des cinq
pendentifs qui ornent la voûte du chœur et les tor-
sades qui en décorent les nervures. La commission a
décrit dans un rapport spécial les objets qui l'avaient
frappé.
Rinxent se divise en deux sections ou parties dis-
tinctes : 1<* Rinxent proprement dit, chef-lieu de l'ag-
glomération ; 2** Hydrequen (grand chêne : d'Hydr et
quen chêne) est un hameau très-populeux où se
trouve une chapelle ou annexe desservie par le même
prêtre que l'église paroissiale.
128
Les hameaux dépendants de Rinxent, sont : Le
Gaguet, La Rue, La Denne, La Privoisserie et Le
Buisson.
Ceux d'Hydrequen, sont : la Haute et la Basse
Falise , la Basse-Normandie , le Plume-Coq , le Cour-
gain et les Wintres.
On tire à Hydrequen un des plus beaux marbres
du pays et c'est dans; ses environs qu'on extrait la
pierre connue sous le nom de pierre de Marquise.
La fête communale a lieu le dimanche après la
4^entecôte.
Distances : de Marquise , 4 kil. ; de Boulogne , 18 kil. ; d'Ârras , 125 kil.;
de St.-Omer, 45 kil.
Contenances : terres labourables, 558 bect. 71 ares; prés, 186hect. 27
ares.; bois, 28 bect. 54 ares; vergers, 9 bect. 76 ares; mines et carrières,
1 bect. 7 ares; landes, bruyères, 45 bect. 09 ares; propriétés bâties,
7 bect. 9 ares ; terrains non imposables, routes, cbemins, rues, 10 bect.
8 ares.
ST.-INGLEVERT.
On l'a appelé autrefois St.-IngbeVeld qui, selon
Meyer, signifie campus arenosus, champ de sable.
C'est mal à propos qu'on a cru longtemps qu' Angil-
berty Engilbert et Ingleverty fils d'un seigneur de la
cour de Pépin, père de Charlemagne , était né dans
ce village. Ce qui acheva de démontrer combien cette
assertion est peu fondée, c'est que ce fut seulement
en 1154, qu'Oidard, seigneur de Wimille, après avoir
purgé la contrée des brigands qui l'infestaient , acheta
le terrain sur lequel s'est depuis élevé St.-Inglevert et
y fonda un hôpital , pour recevoir les nombreux pèle-
rins qui venaient du Nord et d'Angleterre honorer
Notre-Dame de Boulogne. Cet hôpital prit le nom de
129
Santingtêeveld, ch^mp des saints, lequel par suite
d'altération a pu se confondre dans celui de St.-In-
glevert. Jl était situé au nord du village^ près de
l'église actuelle; il fut détruit par les Anglais en 1547
et érigé en commanderie de St.-Lazare, vers 1560.
Enfin, sa dotation qui se composait, dit-on, de 1,800
arpents de terre fut réunie, en 1692, à l'hospice de
Boulogne.
Froissart au livre 4, chap. 6 et 12 de ses chro-
niques, nous a conservé le récit de deux passes-
d'armes qui eurent lieu à St.-Inglevert en 1385 et en
1590 entre des chevaliers français et anglais. Les der-
nières durèrent depuis le 20 mars jusqu'au 20 avril
suivant et furent tenues de la part des français, par
Jeanne- Maingre-'Boucicaut , Renaud de Roye et Jean
de Sempy. On avait dressé dans la plaine 18 tentes
magnifiquement ornées des armoiries des trois tenans
et de leurs chiffres. Au milieu de l'enceinte, sur un
tertre dont il reste encore des vestiges, était un pa-
villon pour les juges du combat. Près de la tente des
tenans, on voyait l'arbre d'honneur, qui était un
gros orme, amené à grands frais de Leubringhen.
Aux branches de l'arbre étaient suspendus les écus
des trois champions, avec un cor pour l'appel de l'un
d'eux. Une foule immense était accourue pour voir
les combats où les trois chevaliers français se cou-
vrirent de gloire.
Le 21 septembre 1725, une bande de malfaiteurs
assassina sur la grande route entre Leubringhen et
St.-Inglevert quatre seigneurs anglais et deux domes-
tiques. Les assassins retirés dans l'Auvergne y furent
découverts Tannée suivante et exécutés à Paris.
Deux d'entr'eux furent condamnés à avoir les bras,
9^
150
les jambes, les cuisses et les reins rompus sur un
échaffaud dressé sur la place de Grève et à être mis
ensuite sur une route, le visage tourné vers le ciel,
jusqu'à ce que mort s'en suivit.
Le corps de l'un d'eux a dû même être exposé à un
gibet au lieu qui fut témoin du crime et où un monu-
ment comméniioratif de l'assassinât fut aussi érigé. 11
aura disparu , faute d'entretien.
La cure de St.-Inglev)Brt était autrefois à la collation
des administrateurs des hospices de Boulogne.
Une moitié de l'église est voûtée en briques et tra-
versée par des arêtes. Ses murs offrent à l'extérieur
un assez beau coup d'œil par la disposition symétrique
dans sa maçonnerie de pierres et galets taillés.
Hauteville et Vadencthun sont des hameaux de §t.-
Inglevert.
La fête communale a lieu le dimanche après le 24
juin.
Distances : de Marquise « 10 kil. ; de Boulogne, 22'kil; d'Ârras, 129
kil : de St. -Orner, 55 kil.
Contenances : terres labourables , 530 hect. 65 ares ; prés , herbages ,
17 hect. 56 ares; bois, 79 hect. 59 ares ; vergers, 9 hect. 20 ares ; landes
et rietz , 60 ares ; terrains bâtis , 6 hect. 75 ares ; terrains non imposables ,
chemins, routes, flégards, 9 hect. 90 ares.
TARDINGHEN.
Tardinghen, petit village sur une hauteur. Tard,
haut, élevé, ing , petite hen, habitation, village.
(M. Henri.)
Tardinghen et Inghen étaient avant la révolution le
premier sous l'invocation do St.-Martin et le second
sous celle de St.-Pierre , et c'était l'abbé de Beaulieu
qui conférait à la cure.
451
Sur le territoire d'Inghen, existait la chapelle de
S t.-Jean- Baptiste d'Ausqùe dont le collàteur était Té-
vêque de Boulogne»
Cette église est le but d'un pèlerinage, assez peu
fréquenté, à la vérité. Il se fait en Thonneur de Ste.-
Catherine. Elle est bâtie sur une butte circulaire primi-
tivement élevée pour servir à un poste militaire destiné
à protéger l'excellent mouillage qu'offrait au temps
des Romains le Ru de Guimptem, près de l'embou-
chure duquel est situé Tardinghen et à gauche de
l'anse de Wissant. En 1817, les Anglais croyant que
cet ouvrage était un Xumulus, y pratiquèrent une
tranchée en forme de croix, on n'y trouva rien.
La cure de Tardinghen était un personnat en 1218.
{M. Harbaville.)
En extrayant de la tourbe dans le marais de cette
commune, on y trouva à 4 mètres de profondeur des
arbres presqu'entiers, amoncelés les uns sur les au-
tres. Les chênes et les aulnes étaient assez bien con-
servés. On y a trouvé aussi des ossements humains et
chose qui est peut-être plus remarquable, on y a
trouvé récemment ceux d'un cerf entier. .
Tardinghen et BuUecourt, quant à leurs ducasses,
donnent dans les extrêmes. Si celle de BuUecourt qui
se fait le 26 janvier est la première de l'année , celle
de Tardinghen en est la dernière, ayant lieu le dimanche
après le 25 novembre.
Inghen, Âusque et le Chatelet sont les hameaux de
Tardinghen.
Distances : de Marquise, 9 kil. ; de Boulogne, 18kil. ; d'Arras; 153 kil.;
deSt.-Oœer, 55 kil.
Contenances : terres labourables, 544 hecl. 96 ares; prés. 189 hect. 54
ares bois, 9 hect, 54 ares; vergers, 5 hect. 11 ares; oseraies, 15 ares;
152
landes, rochers, 124 liect. IK) ares; propriétés bâties, i hcct. 16 ares;
terrains non imposables . routes , chemins , rues , 4 hect. 5 ares.
WACQUINGHEN.
De Vacariâ , terre en jachère. Ce petit village rele-
vait en H51 de la terre de Wimille. (M, Harbaville.)
La fête communale ou ducasse a lieu le 5^ dimanche
de juin.
Distances : de Marquise, 10 kil. ; de Boulogne, 15 kil. ; d'Arras, 124
kil. ; de St.-Omer, 44 kil.
Contenances: terres labourables, 166 hect. 28 ares; prés et herbages,
58 hect. 78 ares; bois, 7 hect. 59 ares; vergers, 2 hect. 86 ares; rietz,
50 ares ; propriétés bâties , 2 hect. 65 ares ; terrains non imposables , rou-
tes , chemins , rues , 2 hect; 60 ares.
WIERRE-EFFROY.
Wierre, anciennement Wilere, terrain humide;
Ëffroy, est la désinence française du nom d'Ëffrid,
comte d'Hesdin, seigneur du lieu en 850. Il y fonda
un monastèi*e qui fut détruit par les Normands. Ces
peuples barbares après avoir saccagé la ville de Té-
rouanne et brûlé le monastère de St.-Bertin, vers la
mi juillet 882, ne pouvant pénétrer dans le Boulonnais
dont les issues étaient bien défendues , embarquèrent
une partie de leurs troupes et firent une descente à
Femboucihure du Wimereux. Le comte Hernequin et
Efirid, comte d'Ifesdin, marchèrent contre eux avec
trente mille hommes. Les armées se rencontrèrent à
trois kilomètres de Boulogne sur le territoire de Wi-
mille. L'armée boulonnaise après avoir perdu huit
mille hommes, restés sur le champ de bataille fut obli-
gée de céder à des forces supérieures.
155
La ville de Boulogne elle-même fut prise d'assaut
après une vigoureuse résistance. Le comte Hernequin
blessé dans un combat qu'il livra aux barbares dans
le Ponthieu , se sauva avec un seul écuyer. à l'abbaye
de Samer où sa femme Berthe s'était réfugiée. Il y
mourut peu de temps après. On ignore ce qu'est devenu
le comte d'Hesdin.
La ferme de Lon(ie/br^, commune de Wierre-Effi*oy,
jadis Hardefort etHondefort, un des bailliages du Bou-
lonnais, était un château où naquit Ste.-Godeleine,
mariée au seigneur de Ghistelies en Flandres , où elle
souffrit le martyr en 1070. Elle est fort honorée au
diocèse de Bruges. 11 y a existé une abbaye de son
nom de l'ordre de St^Benoit, et situé dans les envi-
rons d'Ostende.
Nous' ne pouvons résister au plaisir de transmettre
ici, d'après M. Harbaville, la légende si dramatique
de Ste. Godeleine.
€ Godeleine naquit de parents nobles, Wifrid et
Ogine, possesseurs de la baronie d'Hardefort. Sa rare
beauté la fit rechercher par un puissant seigneur de
race normande, nommé Berthoult de Ghistelies. Il
Tobtint et l'emmena dans son château d'Altembourg
près de Bruges. Le caractère du baron était violent et
soupçonneux; sans aucun motif, son amour se changea
bientôt en haine. La douceur inaltérable d^ la jeune
épouse ne put ramener ce tyran farouche. Les mauvais
traitements qu'il lui fit subir, la forcèrent enfin à se
réfugier chez ses parents. Mais Berthoult à qui il man-
quait une proie à tourmenter et qui déjà méditait de
noirs attentats , l'alla chercher dans sa retraite. Gode-
leine n'écoutant que la voix du devoir s'arracha des
bras de sa famille éplorée et, sans proférer une plainte,
134
se soumit à son sort. Elle prit pour modèle dans ses
chagrins Tangélique Ste. Emma, qui, avant elle, avait
bu à la même coupe d'affliction» IJn jour ( 1070) Ber-
tboult, après avoir donné à ses gens des ordres secrets,
sombre comme un esprit des ténèbres , sortit publi-
quement de son château. La nnit suivante , Godeleine
se livrait au repos dans une chambre solitaire, lorsque
deux hommes pénètrent dans son appartement Le
bruit de leurs pas, la clarté d'une torche éveillent
l'infortunée. Ces hommes , à cette heure , leurs re-
gards sinistres, lui ont révélé son sort.... Les sicaires
se précipitent aussitôt sur elle et l'arrachent de sa
couche. La jeune .femme, par un mouvement instinc-
tif, se jette à genoux , en implorant le ciel. C'est dans
cette position que les barbares l'étranglèrent. Après
avoir consommé le meurtre, ils remirent la victime
dans son lit : lorsque Berthoult revint le lendemain ,
on lui annonça que son épousé avait été frappée de
mort subite. Berthoult, par ces précautions, échappa à
la jystice du comte de Flandres ; mais il ne put éviter
le tribunal secret de la conscience. Le remords trouva
le coupable. Dans les fatigues de la guerre , dans les
éxerciceà de la chasse , l'image de son crime était là
devant lui. Elle empoisonnait les joies du banquet,
corrompait les plaisirs des fêtes; elle le poursuivait
impitoyablement , soit qu'il dormît , soit qu'il veillât ,
faisant de sa malheureuse existence un supplice de
tous les instants. Dans une soirée d'automne , les re-
ligieux de Bergues-St.-Vinocq achevaient leur office ;
ils avaient défilé en ordre devant leur supérieur. Un
pèlerin, couvert d'un manteau grossier, restait age-
nouillé sur les dalles humides. Sa contenance était
abattue , la souffrance sans espoir était empreinte sur
155
sur traits. L'abbé , frappé de l'aspect de cet inconnu ,
s'arrêta devant lui. Compatissant, il croit devoir lui
adresser quelques paroles de consolation. Cet homme
releva sa tête humiliée et pria le religieux de l'enten-
dre. . . • Sans doute le pénitent déposa dans le sein du
prêtre quelque secret bien.horrible, car en l'écoutant,
le vénérable abbé ne put se défendre d'un frisson in-
volontaire. Ce pèlerin , inconnu à tous , se voua aux
plus rudes austérités de la pénitence , essuyant sans
murmure tous les dégoûts attachés à l'humble condi-
tion de frère servant. 11 mourut enfin, paraissant ré-
concilié avec le ciel. Cet homme , c'était Berthoult !
Le corps de Ste.-Godeleine , levé le 3 des kalendes
d'août 1088, fut trouvé intact. L'église célèbre sa fête
le 6 juillet.
En se séparant de sa famille , Godeleine ayant mis
son fuseau en terre , il jaillit bientôt une fontaine en
cet endroit. On y érigea une chapelle où affluèrent de
nombreux pèlerins , venant de toutes parts , boire de
cette eau miraculeuse et implorer la puissante inter-
cession de la sainte, pour obtenir la guérison d'une
fièvre qui sévissait alors dans le pays.
Cette chapelle fut rebâtie en 1 782 , pour cause de
vétusté. >
Hesdre est un hameau de Wierre-EflFroy dont la
chapelle avait pour patron St.-Laurent et pour colla-
teur l'évêque de Boulogne qui Tétait aussi de la
paroisse. Celle-ci a deux patrons St.-Pierre et Ste.^
Godeleine.
Le fête communale a lieu le dimanche après le 6
juillet.
Diitànces : de Marquise, 8 ktl. : de Boulogne, 14 kil. , d'Arras, 122
kit.; deSt.*0iner,42kil.
156
(Contenances : terres labourables, 1067 hect. 76 ares; prés, 100 hect.
bois , 1 hect. 57 ares, 74 centiares ; pâtures, 489 hect. 90 ares ; landes el
rielz, 44^ect. 20 ares; propriétés bâties, 14 hect. 89 ares; terrains non
imposables, 15 hectares.
WISSANT.
Nous avons dit, dans notre avant-propos, que
M. Henri avait prouvé d'une manière incontestable
que le portus ictius des Ronnains était Wissant. Pour
résoudre ce point de géographie si long* temps con-
troversé , Tauteur boulonnais n'a pas voulu s'appuyer
sur des conjectures plus oumoins probables, il a exa-
miné les localités au point de vue stratétique et nau-
tique et les a comparées avec la description que César
en a faite. En un mot , dans une dissertation où la
sagacité du militaire et de l'hydrographe ne le cède
pas à la logique de Thistoriw « il a fait voir » indépen-
damment de l'idendité du porius icliu$ avec Wissant,
que Sangatte occupait l'emplacement du porius ulte-
rior et qu'Ambleteuse se trouve dans celui du portus
citerior.
Il reste à Wissant un camp retranché bien conservé
d'environ 88 mètres de longueur, 55 de largeur et
250 de pourtour. On le nomme dans le pays Je fort
César.
On y voit encore d'autres ouvrages dont voici la
nomenclature ;
i^ La motte du vent, c'est un monticule d'environ
90 mètres de long sur différentes largeurs situé à la
gauche de Wissant, sur la crête d'un rideau escarpé.
2^ La motte du bourg , éloignée de 1100 mètres de
l'ouvrage précédent et assise sur le prolongement du
157
rideau, en faee d'une ouverture de 200 mètres de
largeur qui porte le nom de Hable, synonime de
Havre dans le pays. Cet ouvrage est surmonté d'un
tertre de 6 mètres de hauteur au-dessus du tertre
plein , où Ton croit qu'un phare a autrefois existé :
ce qui* change cette conjecture en une sorte de certi-
tude, c'est que, dans le vallon à l'Est et à 400 mètres
de distance , il existe une ferme qui porte encore le
nom de Phare.
5** Un monticule de forme circulaire ayant de 15 à
14 mètres de rayon est placé sur le bord du rideau,
dans un rentrant et dans la direction du hable.
4° La Motte Carlin, située à un kilomètre à la
gauche du chemin qui conduit de Wissant à Marquise.
Tous ces ouvrages n'ont pu être» faits que pour dé-
fendre un établissement d'importance. La mer rete-
nue aujourd'hui par les sables, venait autrefois bai-
gner les pieds des coteaux voisins, aussi ce port a eu *
pendant long-temps la plus grande réputation pour le
passage de France en Angleterre. C'est à partir de là
que le trajet est le plus court :
La distance de Calais à Douvres est de M ,970 mètres.
Celle de Wibsant au même lieu est de 35,000
Et celle de Boulogne à Douvres est de 49,000
Leportus ictius de César, dit l'auteur d'un mémoire
de 1650 était autrefois un havre fort renommé , telle-
ment voisin de Douvres que les habitants le jour de
leur dédicasse , ont été plusieurs fois audit lieu de
Douvres, prendre des viandes cuites à la façon d'An-
gleterre, qu'ils trouvaient encore assez chaudes pour
les mettre sur la table dans Wissant, afin d'y festoyer
leurs amis et qu'ils n'apportaient nul artifice pour en
conserver la chaleur, que de les tenir couvertes.
158
En 811, Charlemagne visite les côtes delà Morinie
jusqu'à Wissant. En 842, Wissant est détruit par les
Normands. Louis d'Outre-mer le fait rétablir en 936.
En 1071 cette ville devient le siège d'un haut bail-
liage du Boulonnais.
En 1087, Guillaume-le-Roux s'embarque à Wissant
En 1110, c'est au contraire le débarquement de la
fille du roi d Angleterre qui va épouser l'empereur
Henri V. En 1155, c'est le comte Etienne qui y dé-
barque. En 1173, c'est Robert, comte de Leycester
avec une suite nombreuse.
En 1174, Henri II roi d'Angleterre y envoyé de»
troupes dans son pays.
Le 22 août 1179, le roi de France, Louis-le-Jeune ,
y met à la Toile pour aller en pèlerinage au tombeau
de Thomas Becquet, archevêque de Cantorbéry et
revient en France quatre jours après par le même port.
En 1207, quatre-vingts moines de la même ville,
suivis de cent domestiques viennent débarquer à Wis-
sant. Le comte et la comtesse de Guînes vont au-devant
d'eux jusqu'à Tournehem , les fêtent et les conduisent
jusqu'à St.-Bertin.
En 1229, Wissant se rachète du pillage. Vers cette
époque , les Templiers y établirent une commanderie.
En 1299, le roi d'Ecosse, Jean de Bailleul, délivré
des prisons d'Angleterre aborde à Wissant et passe un
an dans le couvent des Templiers. En 1309 le roi
exempte d'un droit de péage que les comtes de Bou-
logne prélevaient à Wissant, les écoliers qui passaient
dans cet endroit pour aller étudier à l'Université de
Paris.
En 1527, le sire de Beaumont allant au secours du
roi d'Angleterre s'embarque à Wissant.
139
L'année suivante des députés du roi de France vers
le roi d'Angleterre s'embarquent aussi dans ce port.
En 1337, l'évêque Raymond y fait un accord avec
son chapitre.
En 1346, Edouard III s'empara de Wissant après
la bataille de Cr^cy et le fit restaurer. C'est là qu'était
le dépôt des approvisionnements qu'il tirait d'Angle-
terre et où il s'était ménagé une retraite en cas de
revers. Mais après la prise de Calais, il fit détruire
tous les ouvrages du port. Cependant les Anglais
tinrent garnison dans le château jusqu'en 1405.-
Dans le langage des marins , le nom Isiu désignait
la position de ce port dans le voisinage et vi&-à-vis
de l'île des Bretons. / signifiant auprès et siu devant.
César l'a latinisé en y ajoutant un s. Ou si l'on adopte
la version jctius ou ictius que l'on trouve dans quel-
ques éditions des Commentaires , c'est encore la dési-
gnation de la position de ce port à la pointe et vis-à-vis
de l'Angleterre. Je pointe , siu devant. Ainsi , dit
M. Henri, de quelque manière qu'on envisage la po-
sition d'Itius, on trouve absolument celle de Wissant,
nom dans lequel le premier s'est perdu. Dom Jean
d'Ypres, abbé de St.-Bertin, fait mention sous l'an
668 de In sombris propœ Wissantium. On a dit aussi
Withandnm, Witsant, Wichsand. Ces derniers noms
ainsi que celui de Wissant dérivent évidemment des
mots anglais wihte sand sable blanc, couleur de celui
qui couvre les dunes d'alentour.
Autrefois la chapelle de Sombre était sous l'invo-
cation de Notre-Dame et l'église de Wissant sous
celle de St.-Nicolas. L'abbé de St.-Vulmer en était le
coUateur.
L'église de Sombre était un reste de l'ancien mo-
uo
nastère , bâti par Ste.-Fare , au 7« siècle. St.-Faron ,
son frère, en avait fait bâtir un second au hameau
d'Estrouannes. Tous deux furent ruinés par les Nor-
mands, en 842.
Le cimetière de Wissant est dans les champs à 1500
mètres du village.
Il y existe deux foires d'un jour chacune. Elles ont
lieu les 25 et 29 octobre.
Distances: de Marquise « lOkil.; de Boulogne, 2S kil ; d'Arras. 128
kil. ; de St.-Omer , 55 kil.
Contenances : terres labourables, 914 hect. 53 ares; bois. 5hecl. 48
ares; vergers, potagers, 97 hect. 11 ares; mines, carrières, 11 ares;
canaux, mares, 1 hect. 82 ares; propriétés bâties, 5 hect. 69 ares;
landes, rochers, 249 hect. 15 ares; terrains non imposables, 20 hect.
Animaux ruraiLx* Notre tache sera désormais très-
agréable. Nous n'aurons plus qu'à enregistrer des
succès qui feront voir que si , sous le rapport de l'a-
griculture proprement dite , le canton de Marquise
laisse beaucoup à désirer , l'industrie est pour lui une
sorte de dédommagement. Les résultats avantageux
qu'on obtient dans cette partie devraient stimuler
ceux de ses habitants qui se livrent à l'agriculture et
les porter à la perfectionner, à la faire marcher de
pair avec l'industrie. Leur sol , à la vérité , n'est pas
facile à manier. Mais puisque son homogénéité avec
celui des comtés de Kent et de Sussex où l'on fait de
si abondantes récoltes , est parfaite , pourquoi ne pas
suivre les pratiques agricoles de ces comtés, ainsi
que nous l'avons déjà insinué ? Qu'on nous pardonne
cette petite digression , nous abordons notre sujet.
Le canton n'est pas dans la nécessité d'acheter ail-
leurs des chevaux. 11 possède , selon les expressions
de M. Mannechez, médecin vétérinaire, que nous nous
141
plaisons à citer, c il possède une des meilleures races
du monde et Tune des plus productives pour l'éle-
veur, une race qui a de Tétoffe, qui réunit à la nefteté
des niembres » la dureté des muscles du cheval d'o-
rient Aucune autre race de trait ne peut l'approcher,
tant sous le rapport de la beauté que sous celui de
l'énergie. Des musclés bien dessinés, des membres
secs, l'œil ardent sont les signes qui annoncent qu'aux
qualités que nous venons d'énumérer, la jument bou-
lonnaise réunit la légèreté. On est étonné de voir de
pareilles masses trotter avec tant de facilité. >
On estime que le canton produit annuellement de
1200 à 1500 poulains.
Dans les communes qui se livi^ent exclusivement à
l'agriculture, telles que celles d'Audembert, Audin-
ghen , Bazinghen , Hervelinghen , Leubrînghen , Ofifre-
thun , Rety , St.-Inglebert , Tardinghen , Wierre-Efifroy
et Wissant, on obtient 2 poulains sur 5 juments. Dans
les autres communes, la jument ne porte que de deux
années l'une.
La majeure partie de ces poulains est vendue à do-
micile, à des marchands de Normandie etdu Yimeux
dont les pâturages salés favorisent singulièrement leur
développement. Le reste est conduit sur les marchés
de Desvres, à la Capelle de Baincthun, au Pont de
Briques , aux foires de Slack , Wimille et Wissant.
Un poulain de six mois se vend 150 f. et celui de
un an à dix-huit mois de 300 à 600 f.
Les juments, après le part, n'éprouvent que quinze
jours d'interruption dans le travail.
Dans l'état actuel de la culture , le fermier regarde
l'élève du cheval comme sa principale ressource.
Nous engagerons, avec M. Mannechez, les éleveurs
142
à ne pas se laisser entraîner à faire des chevaux fins.
Leurs poulains , même ceux de médiocre qualité se
vendent bien. Il n'en est pas de même des produits is-
sus de croisements. Rarement ces produits réussissent
et, quand par exception on en trouve un bon, l'éle-
veur est obligé de le garder, jusqu'à quatre ans pour
le vendre tout au plus de 900 à 1,000 f. et les pou-
lains manques qui sont les plus nombr^ix ne trouvent
pas d'écoulement.
Il est plus que jamais nécessaire de sauve-garder
la race boulonnaise de l'envahissement étranger, puis-
qu'elle existe encore, malgré tous les croisements
malheureux qu'on a faits dans toutes les races. Suivons
encore envers elle la vieille coutume de Pline et de
Golumelle , ajoute M. Mannechez , les semblables par
les semblables ; voilà notre meilleur svstème d'amé-
lioration.
Nous avons indiqué plus haut, page 94, qu'elle
était la nourriture des chevaux dans le Boulonnais.
Le nombre de ces quadrupèdes, était en 1810, dans
le canton , de 1592 et en 1846 de 2102; c'est une aug-
mentation de 510. A la première de ces époques, on
y portait à 789 le nombre des poulains.
En 1846, il s'y trouvait 144 ânes.. Le relevé des
bètes de la race bovine présentait la même année 27
taureaux, 5,708 vaches, et 1,687 veaux; en tout 5,422.
En 1810, on y comptait 42 taureaux, 5,754 vaches et
1,155 veaux ou génisses; en tout 4,951. Il y a aug-
mentation de 511.
Les veaux dont il est ci-dessus question sont en-
graissés pour la boucherie. Rety est après Marquise la
commune qui en engraisse le plus. A Marquise c'est
le nombre de 500, à Rety, 180; puis vient Tardinghen
145
pour 150, Âudinghen, Bazinghen, Beuvrequên, Wierre-
Effroy, pour chacun 100; St.-Ihglevert pour 95; Ma-
ninghen pour 75; dans les autres communes non ci-
tées le nombre varie de 60 à 15.
La nourriture des bêtes à cornes se compose de
warats, de feures d'avoine, de gobées et de foin.
La consommation cantonnale annuelle, eu égard à
la viande de boucherie , est évaluée à 42,290 kilogr.
Abstraction faite de la commune de Marquise dont la
consommation particulière absorbe 180 vaches, 544
veaux, 280 moutons et 460 porcs.
Cette quantité de 42,290 kilos, en donne, déduction
faite de la population de Marquise , environ 4 kil. à
chaque habitant pour sa consommation annuelle. Quant
à celle de Marquise on vient de voir d'après le grand
nombre d'animaux qui y sont annuellement abattus,
qu'elle peut être assimilée à une véritable consomma-
tion urbaine.
On désigne sous le nom de bêles françaises l'espèce
de bêtes à laine qu'on nourrit dans le pays. C'est une
forte espèce qui nous paraît la même que les moutons
qu'on appelle Artésiens.
En 1846 /le nombre de ces animaux était de 11,570
Et en 1810, il n'y en avait que 9,316
C'est une augmentation de 2,254
ou d'environ le. 1/4 en sus de cette seconde quantité.
Le poids de la toison éprouve des variations. Dans
des communes, celle d'un mouton pèse 4 à 5 kilogr. ;
celle d'une brebis est de 5.
Dans d'autres c'est encore 5 kilog. sans distinction.
Le prix est de i f. 50 à 1 f. 75 le kilogr. .
Un certain nombre de cultivateurs élève des agneaax.
144
La seule eôrnmune de WieiT«-Effroy en produit an-
nuellement 225.
On évalue à 2,500 le nombre des porcs abattus pour
la consommation locale , celle de Marquise exceptée.
Ils représentent en viande à raison de 70 kilogr. par
tête, 161,000 kilogr: : ce qui attribue à chaque habi-
tant non compris Marquise, une part moyenne de 15
kilogr. , tandis que la consommation de l'habitant de
ce dernier endroit ne parait être que d'environ 12 kil.
Mines et Carrières. On conçoit facilement que la
surface d'un sol , avoisinant des carrières de marbre
ou d'autres richesses minéralogîques , peut bien n'être
pas aussi feitile que celle qui a pour base un sous-
sol profondément argileux. Mais il n'est pas moins vriai
de dire que l'extraction de ces richesses , par les béné-
fices qu'elle donne , peut compenser la fertilité infé-
rieure du canton et le mettre en équilibre avec les autres
parties du département.
Les carrières les^ plus considérables sont celles du
haut banc y situées, commune de Ferques; masses
énormes de rocher, elles paraissent comme appendues
en l'air et près de tomber avec un horrible fracas. Il
est difficile de trouver un paysage plus agreste , qui
rappelle plus un désert et qui soit en même temps
plus pittoresque. Ces énormes blocs de marbre sem-
blent ne se trouver là que par l'effet d'un grand bou-
leversement survenu dans notre globe. A en juger par
la grande épaisseur de terre et d'argile , ensevelies sous
eux, on est, en effet, porté à penser qu'une violente
secousse de la nature a abaissé la surface primitive du
sol et l'a recouverte des rochers actuels.
Des sentiers formés de mains d'hommes à travers
ces rochers, des habitations, qui s'élèvent sur le ver-
145
saut des coteaux, des moulins à moudre blé, à scier
et différents établissements ont fait donner à la vallée
voisine , le nom de vallée heureuse , et en font un lieu
digne d'être visité par quiconque se platt à admirer le
grand et sublime spectacle de la nature.
Le moyen de détacher le marbre est excessivement
simple. On tire au cordeau sur le rocher une ligne.
Les ouvriers à de certains intervalles y pratiquent des
trous dans lesquels ils placent des coins qu'ils enfon-
cent à grands coups de marteaux. Toute une masse
glisse perpendiculairement et on la fait ensuite mouvoir
au moyen de forts leviers.
Les carrières dont nous venons de parler compren-
nent 16 lits différents, ayant ensemble 8 mètres en-
viron d'épaisseur. Une seconde carrière dite du haut
petit banc Si 5 mètres d'escarpement et présente 17
couches de différente épaisseur. La troisième est com-
posée de 51 bancs superposés et formant en totalité
une épaisseur de 9 mètres.
Trente-cinq ateliers sont maintenant en activité sur
le territoire de Ferques. Cinq fournissent le marbre
appelé Henriette; d'autres le marbre le plus ancien du
,pays d'un gris sombre et bleuâtre, qu'on nomme
Stinkal, dénomination tirée de l'anglais et exprimant
la nature de ce marbre, qui, lorî^qu'on le frotte, ne
répand pas une odeur agréable. On l'emploie ordinai-
rement à la décoration intérieure des appartements
dû il figure très-bien.
Il se trouve aussi sur le même territoire , plusieurs
extractions de minerai de fer, destiné aux usines de
Marquise et dont il se fait aussi des envois à Yalen-
ciennes.
Les principaux extracteurs de pierres sont à Ferques
i46
MM. Caux, Dandre, Dubus, Gaudy, Leriche» Slandaeit.
Ils fournissent annuellement 250 à 500 mètres cubes
au prix moyen de 40 f.
Quatre cents ouvriers sont employés aux extractions,
ce nombre s'élevait en 1840 à six cents. On en attri-
bue la diminution aux usines de Marquise.
Deux cents chevaux sont occupés au transport des
pierres.
Une seule carrière a fourni le marbre nécessaire à
la colonne de Boulogne. Il s'appelle le Marbre Napo*
léan. La carrière est exploitée par M. Gaudy, habitant
la ville précitée. Elle est de la dépendance de Marquise
et située près le hameau de Bréquenecque ; elle fut
découverte en i805, et ne forme qu'un roc immense
d'où l'on détache des blocs d'une très-grandedimension.
On dit que quelques uns pesaient de 25 à 30,000
kilogrammes. Ce marbre se distingue par l'homogé-
néité de ses parties et par sa couleur blanche , ce qui
Ta fait adopter pour la construction du monument.
Dans les villages de Leulinghen , d'Hydrequen et de
Landrethun, se trouvent aussi des carrières de marbre
que Ton emploie seulement piqué au fin et sans poli ,
dans les constructions maritimes de Dunkerque, Ca-
lais et Boulogne.
A Landrethun , d'immenses gisements de mari>re ,
presqu'à fleur de lerre , nuisent à la végétation. Aussi
une grande étendue de terrain y reste en firiche et
n'est pas cultivée.
Entre Bréquenecque et Hydrequen sont plusieurs
carrières où Ton obtient les pierres désignées particu-
U^rement sous le nom de Pierres de Marquise.
Hauts-foumeaux. Les deux hauts-fourneaux que
MM. Pinart fir^'es ont fondés en i837 àBouquioghen,
147
commune de Marquise, occupaient en 1846 , cent mou-
leurs , cent manœuvres et plusieurs terrassiers.
Lorsque nous les avons visités ils étaient en feu ,
alimentés par les minerais de Blacourt et Pessevert ,
combinés entr'eux dans des proportions convenables.
Le coke employé à la fusion provient du nord de la
France ; le rendement moyen de chaque haut-fourneau
par jour est d'environ 5,500 à 4,000 kil. de fonte ,
convertis en pièces de moulage, appliquées à diverses
industries. Il est réellement curieux de voir une espèce
de lave remplaçant le minerai couler du haut-fourneau.
Le transport de ce minerai à Tusine s'effectue par
environ cent chevaux.
MM. Pin art font servir, leur fonte à la fabrication
des coussinets pour les chemins de fer et leur usine
a fourni des charpente? de fonte qu'on a employées
dans plusieurs débarcadères de la Jigne du Nord.
Suivant une demande en date du 15 mai 1846,
MM. Pinart se proposaient d'ajouter à leur établisse-
ment deux nouveaux hauts-fourneaux à coke avec
halles. Une machine à vapeur de la force de 60 che-
vaux devait fournir le vent nécessaire. La quantité de
fonte que l'établissement pourra fournir est évaluée à
72,000 quintaux métriques, et le minerai à traiter à
240,000 quintaux, quantité qui sera consommée an-
nuellement.
Un des nouveaux hauts-fourneaux doit être à
l'heure qu'il est , en activité.
Dans la même commune, non loin de l'établissement
de MM. Pinart , sur la droite en venant de Marquise ,
se trouve une autre usine de même genre, fondée en
1858, sous la gérance de M. Brôuttâ. Elle appartient
aujourd'hui à MM. Sherwood et O®, et contient aussi
U8
deux hauts-fourneaux, de même capacité que ceux
de MM. Pinart. Ils sont aussi alimentés avec le mi-
nerai du Boulonnais, mais ils ne fournissent que de
la fonte brute destinée aux forges de Gulnes , exploi-
tées par la même compagnie.
piÉis mmim
SUR
LE CANTON DE CROISILLES,
ARRONDISSEMENT D'ARRAS.
AGRICULTURE.
Natiure du soL Les terres labourables de ce can-
ton sont , à un tiers ou à un quart' près , argileuses
et très - productives. Le restant appartient au sol
marneux ou siliceux. On remarque même sur les
territoires de quelques communes des parties sa-
blonneuses. Nous allons indiquer le plus exactement
qu'il nous sera possible la nature du sol sur chacune
d'elles. Les territoires d'Âblainzevelle , Boiry-Becque-
relle, Boisleux-St.-Marc , Boyelles, Bucquoy, Bulle-
court, Ecoust-St-Mein , Hamelincourt, Mory, Vaulx-
Vraucourt, ne se composent guères que d'un sol
argileux. Le sol maraeux occupe le tiers ou le quart
de chaque territoire dans les six communes ci-dessous
désignées; savoir : Ayette, Boisleux-au-Mont , Croi-
silles, Ervillers, Gomiécourt, Hénin-sur-Cojeul. Le
siliceux se fait remarquer auprès du marneux dans
les suivantes, savoir : Ghérisy, Douchy, Fontaine,
Guemappe , Noreûil , St.-Leger et St.-Martin. Et non
loin de l'argileux , du siliceux et du crayeux, le terrain
150
sablonneux se laisse voir sur CourcelIes-le-Comte ,
Héninel et Moyenneville, A Wancourt, il se trouve aussi
quelques parties sablonneuses; elles forment le 1/16
du territoire. Le reste est moitié argileux ^ 1/4 siliceux
et 5/16 crayeux.
•La valeur des terres a depuis trente ans subi une forte
augmentation. Par lots de 5, 10 et 20 hectares, elles
se vendent, en moyenne, 5500 f. l'hectare et sans
désignation d'origine.
La profondeur dominante de l'humus est de 20
centimètres dans les terres argiteuses, et de 10 dans
les autres.
La durée des baux est généralement de 9 ans,
quelquefois de 18. On regarde comme chose mal-
heureuse qu^ils n'aient pas toujours cette dernière
durée. Dans les occupations importantes , les proprié-
taires imposèpt ordinairement à leurs locataires l'o-
bligation de laisser en jachères, à la fin des baux, un
neuvième environ de la totalité de l'occupation. Dans
quelques localités, c'est le tiers. D'autres propriétaires
ont le bon esprit de regarder la jachère comme ex-
ceptionnelle et les assolements comme facultatifs.
Les autres stipulations des baux mettent à la charge
du preneur l'entretien locatif, les contributions ac-
tuelles et futures , s'il y a lieu , les cas fortuits et la
conversion en fumier de toutes les pailles provenant
de l'exploitation. Elles prescrivent toujours de cultiver
en bon père de famille.
La principale ferme dans chacune des communes
du canton comprend les quantités ci-dessous désignées
et est dirigée par la personne ci-après dénommée :
Ervillers ^ 255 hectares, MM. Viclar Proyart.
Chérisy 250 — DefoRtaines.
151
Noreuil
250 heetares.
MM. NoëiTra»Din.
BuUecourt
200
—
Ganoune.
Doyelles
180
—
Walerlol.
HéDin-sur-Gojeui
180
—
Vaillant.
St.-Leger.
180
—
Henri Goubet.
Hamelincourt
170
—
Morel.
Mory
165
—
André Herdebauit.
AblaÎDzevelIe
150
—
Desyaquez.
FoDtaine-leK-Croisilles
130
—
Gh. GauAODBe.
GomiiBcourt
150
—
Boisleux. '
Si. -Martin-sur-Gojeul
150
—
GaroE.
Moyeaneville
145
• —
M"» Garon.
1
140
Aug. Boisleux.
Wancourt
140
Henri Boisleux.
1
140
—
Juîes Proyart.
Boisleux-St.-Marc
110
—
Darras.
Ecoust-St.-Meiii
110
—
Herdebauit.
Yraux-Vrancourt
110
—
DoUé-Savary.
Boiry-Becquerette
95
—
Gh. Payen.
Boisieux-aa-MoQt
90
—
de Brandt.
Douchy-lez-Ayette
86
—
Bonnart.
Guemappe
82
P«- André Ghilliez.
Bucquoy
72
Deron.
Groisiiles
70
—
F réd. Herdebauit.
Goarcelles
62
Naftisse Herdebauit.
Ayette
60
—
Louis Lesage.
Héninel
20
^^
M"o« Louis Huret. .
Assolements Labour. D'affnrès œ qui a été dit sur
les stipulations des baux, on doit conclure que, si
dans le canton , on laisse de la jachère , peu de terres
restent dans cet état , ce sont celles sur lesquelles on
se propose de conduire les fumiers d'été et qui doi-
vent, en partie, produire les jeunes plantes de Colza,
dites planchon , nécessaires au repiquage. Cependant
dans une commune on suit encore les anciens erre-
ments , c'est-à-dire , qu'on laisse le tiers du territoire
1S2
en jachère. Dans une autre , on a voulu , un certain
moment, s'affranchir de cet usage, aujourd'hui on
reconnaît le besoin de le maintenir. M. Jacques Bu-
jault, ce cultivateur pratique, que nous avons déjà
cité, ne nous permet pas de partager ces opinions.
M. Yeret (1) nous viendra aussi en aide pour les com-
battre. « Dans l'état sauvage, dit-il, les plantes se
succèdent les unes aux autres , et même presque tou-
jours la terre nourrit à la fois des espèces différentes.
Dans les bois , chaque espèce a une durée limitée , et
toutes les fois que le temps ou la main de l'homme en
détruit une, nous la voyons remplacée par une espèce
différente qui , de son côté , cède la place à Tune de
celles qui l'avaient précédée.
Ce qui a lieu dans les terres incultes se présente
dans les terres soumises à nos travaux : toutes nos
plantes cessent de prospérer et sont remplacées par
de mauvaises herbes, quand elles occupent trop long-
temps le même champ et quand elles y sont resemées
trop souvent. Ainsi, une trèflière, une luzernière sout-
elles ou trop vieillies ou trop souvent ramenées sur
le même sol , aussitôt la cuscute , les biomes s'en em-
parent et se substituent aux bonnes plantes.
Tant que l'homme put trouver, à la surface du
globe , pour lui et ses troupeaux , une nourriture suf-
fisante, il n'eut besoin que de cultiver une vaste partie
de ses vastes domaines ; aussi fit-il peu d'attention à
la disposition qu'a le sol de changer de plantes; et
lorsqu'il observa cette tendance de la nature k, diver-
ti) Précis d*Agr<mùmie pratique. Arras ^ chez Topioo.
453
sifier ses produits , il en conclut que la terre fatiguée
avait besoin de se reposer ; en conséquence , il choi-
sissait des terres neuves , fécondes , dont il tirait quel-
ques récoltes pour les abandonner ensuite à un long
repos, sans prendre garde que livrée à elle-même,
la terre ne reste jamais oisive , qu'après avoir nourri
les plantes dont nous lui confions les semences, elle
se sème seule, plutôt que de ne rien produire, et
qu'enfin ce qu'elle exige, c'est un changement d'ac-
tivité et non une suspension.
La nécessité d'alterner les récoltes est donc une loi
de la nature , l'homme doit l'imiter et y subordonner
ses travaux. L'art de régler les assolements est la
science principale d'un bon cultivateur ; c'est vers ce
but que doivent tendre toutes ses pensées. Il doit
chercher à occuper la terre sans cesse, à mettre à
profit la loi qu'elle porte , à varier ses produits pour
en retirer d'abord notre nourriture , puis pour mul-
tiplier les denrées si dissemblables que réclament tant
de manufactures diverses ; car faire produire à la terre
le plus possible sans l'épuiser, voilà ce que doit se
proposer tout bon cultivateur; c'est aussi ce qui est
le but de tout assolement.
Cependant et comme le dit ailleurs M. Veret, la
science agricole ne permet pas de formuler en pré-
ceptes positifs l'art des assolements. Ils sont suscep-
tibles de modification. Ainsi lorsqu'on parle des pra-
tiques agricoles d'un canton , on parle de celles qui y
sont le plus généralement adoptées. Dans celui qui nous
occupe où l'on cultive le blé, le seigle, l'escourgeon,
le colza, l'œillette, la cameline, la fève^ l'avoine, le
trèfle, la lupuline ou minette, le trèfle blanc ou Payonné,
le trèfle incarnat, Thyvernage, les fourrages mêlés.
154
dits warats où dravières, laf pomme de terre , la betterave
rouge, le sainfoin, la luzerne, la carotte, les céréales
d'automne succèdent au colza, à Toeillette, aux fèves.
Les labours sont faciles. Âpres la récolte de la pre-
mière de ces graines, on binote une fois la terre qu'on
herse ensuite; on la binota de nouveau afin de faci-
liter la levée des graines qui sont restées sur le sol,
on la laisse se reposer jusqu'à la fin du mois d'août.
 cette époque, on la soumet à un troisième labour
avec le brabant ou la charrue , puis on la herse en at-
tendant les semailles.
Les labours , après la récolte de l'œillette et de la
fève sont plus expéditifs encore , surtout lorsque celle-
ci' a été sarclée. Un sillonnement avec le brabant ou
la charrue et un ou deux hersages suffisent. Le blé est
enfoui au binot et ensuite retrait ou hersé.
L'avoine, l'hyvernage, succèdent au seigle et au
blé, ainsi que le trèfle, la minette et la payonné qu'(m
y a semés préalablement au printemps précédent.
Mais pour faire cesser le routinier système de la
jachère, ces plantes fourragères sont semées plus à
propos dans l'avoine. On ne saurait trop multiplier la
minette, cette excellente plante. M. Jacques Bujault
en l'introduisant dans son pays , y a en même temps
introduit un nouveau mode d'assolement et Mt aban-
donner la jachère. Les habitants pleins de reconnais-
sance ont appelé la minette , la Bujoline. C'est que
la minette permet de nourrir un plus grand nombre
de moutons. Ces animaux en rongeant chaque jour une
partie du champ où végète cette plante, séjournent des-
sus pendant la nuit et le fécondent; la terre se trouve
ainsi prête, selon sa nature, à porter, à l'automne
suivant, un blé ^ une orge, un colza. En agissant ainsi.
155
le cultivateur engraisse non-seulement un troupeau
plus nombreux, mais il maintient sa terre en bon état
de fertilisation, sans en suspepdre la production. Il
fait voir qu'il sait raisonner et secouer le joug de la >
séculaire routine. La minette se donne aussi en vert
aux vaches et quelquefois on la laisse sécher pour les
chevaux. Ce dernier parti n'est pris qu'exceptionnel-
lement , parce que les végétaux desséchés et ayant vécu
aux dépens de la terre , en emportent les sucs qu'ils en
ont aspirés, ce que ne peut faire dans la même pro-
portion le fourrage donné en vert.
Le colza se cultive en général dans la terre qui vient
de produire l'escourgeon , avec le plantoir, instrument
ayant une ou deux lames triangulaires en fer, selon
qu'il est simple ou double. Très-pointues à l'extrémité
inférieure, elles vont se grossissant par le haut et ont
21 centimètres de long.
Un ouvrier avec le plantoir simple occupe deux
planteurs. Il en occupe trois avec le double. La hau-
teur totale de l'instrument est de 81 centimètres. Nous,
répéterons ici ce que nous disions l'an passé quant à
la plant£ttion du colza et que nous devons à l'obli-
geance de notre honorable ami M. Goudemez de Fres-
noy. Le colza se plante en bandes ou lagues parallèles
de 10 à 12 sillons et séparées par une tranchée ou pe-
tit fossé. Les lignes ne se dirigent pas sur la longueur,
maii$ sur la largeur des lagues et on laisse entre cha-
cune d'elles un intervalle d'environ 52 centimètres.
Cet espace est ainsi ménagé pour i^cevoir la terre
qu'on retire de la tranchée , qu'on place à l'entour des
plantes pour les garantir des e£Pets désastreux de l'hi-
ver et qui, après son enlèvement, fait place à un
fossé qui sert à l'écoulement des eaux. Aux approches
156
du printemps, on fait sarcler le colza, afin de dé-
truire les mauvaises herbes.
Afin d'avoir le plan nécessaii*e pour procéder aux
travaux dont nous venons de parler, le cultivateur,
dès le 20 juillet, fait un ensemencement de colza
dans une terre grasse et bien préparée , parce qu'on
tient à avoir une plante forte et vigoureuse qui doit
naturellement faire concevoir plus d'espoir que celle
qui est frêle et mince.
Les engrais et les frais sont évalués à 265 fr. par
hectare. On sème aussi le colzat à la volée.
Quand le colza n^ réussit pas, l'œillette le rem-
place. Cette graine est, d'ailleurs, dans le canton,
l'objet d'une culture très-étendue. Elle est semée sur
les terres qui viennent de porter le trèfle , l'hivernage
et * qui ont été parquées à l'automne ou couvertes de
fumier avant ou après l'hiver, mais surtout avant
l'hiver. L'œillette exige trois ou quatre sarclages ré-
pétés.
Il ne faut que quatre ou cinq litres de graine pour
ensemencer un hectare.
Nous ne nous sentons pas le courage de parler ici
de nouveau des cinq labours , sans compter les her^
sages , qu'on donne aux terres poussées à jachères.
Nous les avons décrits dans notre recueil de l'année
dernière , pages 291 et 292.
Les terres sur lesquelles on sème l'avoine et les
menus grains et qui ont eu un labour avant l'hiver,
n'en reçoivent 'jplus qu'un au printemps au brabant
ou au binot , souvent même l'usage de ce dernier in-
strument est inutile quand la gelée a suffisamment
rendu la terre meuble et que le labour fait avant
l'hiver l'a été par le brabant ou la charrue. Plusieurs
157
hersages énergiques sont nécessaires. Après quoi la
semence est jetée sur la terre dans laquelle elle se
couvre au moyen de la herse.
Les instruments aratoires employés dans le pays
sont le leu ou brabant, Tancien araire ou charrue, le
binot, la herse à dents de fer, à buisse ou à dents de
bois.
Le semoir mécanique y est encore peu en usage.
Engrais, Amendements. Le fumier de basse cour,
le tourteau, les diverses espèces de cendres, entr'au-
tres celles de Hollande et d'Amiens, les composts, la
chaux sont les engrais ou amendements le plus géné-
ralement adoptés*
On épand sur un hectare de terre 50 voitures de
fumier , représentant 90 mètres cubes ou bien ce sont
400 kilogrammes de tourteaux ^t assez souvent 500.
Les cendres s'emploient d'une manière facultative;
. 15, 20, 50 hectolitres par hectare, selon la qualité et
la provenance. 250 moutons y parquent un hectare de
terre, pendant l'espace de 20 jours. A ce compte, l'hec-
tare exigerait pour un seul jour et une seule nuit , la
présence de 5,000 de ces animaux.
Le marnage n'est pas négligé, quand il le faut. On
tire le meilleur parti de la poulée et de la colombine.
Les engrais liquides sont en faveur. Les cultivateurs
rivalisent à l'envi de zèle et d'activité. Nous pourrions
en citer plusieurs qui semblent imprimer le mouve-
ment, ou qui sont dans ce cas, à en juger parles suc-
cès qu'ils obtiennent et les envois prodigieux qu'ils
font au marché d'Arras, tant en céréales, qu'en
graines oléagineuses. Nous ne le ferons pas , parce que
nous craindrions paraître céder aux suggestions de la
parenté ou de l'amitié. •
158
Grains et Graines. Les semailles des blés^ seigles,
escourgeons et de Thyvernage , commencent assez com-
munément le 20 septembre et finissent le 20 octobre.
La semence d'un hectare de blé est de 150 litres,
mais le plus souvent de 2 hectolitres.
L'hectare de seigle ou d'escourgeon exige aussi un
hectolitre, l'hectare d'hyvernage demande 2 hectolitres
1/2, y compris un 1/5 ou 1/4 de seigle.
Les semailles de l'avoine ont lieu le 10 avril, plus
souvent le 15 et finissent dans les premiers jours de
mai.
On emploie 2 hectolitres de ce grain pour ense-
mencer un hectare. Cette quantité.de terre consomme
en fêves plantées 2 hectolitres ; elle en demande le
double par le mode ordinaire d'ensemencement.
Les moissonneurs sont le plus souvent payés en
nature et suivant la mode qui a prévalu dans les temps
anciens où l'argent étant rare , les contributions s'ac- .
quittaient de même, c'est-à-dire, en nature. Ils re-
çoivent la dixième gerbe en blé, orge et seigle.
Les batteurs ont pour salaire le 20« ou le 18** hec-
tolitre qu'ils viennent de vanner.
La récolte commence à la fin de juin par le colza.
Quelques jours après, s'opère la fenaison du trèfle,
puis vient la fauchaison de l'escourgeon, du seigle.
Dans les premiers jours d'août, on coupa l'hyvernage.
Vers le 15 de ce mois, on arrache l'œillette et on s'at-
taque au blé. Depuis un temps immémorial, afin de
prévenir une funeste germination et une pourriture
plus déplorable encore, lorsque l'année est pluvieuse,
au fur et à mesure qu'on coupe le blé, fut-il même
mouillé, on en fait de petits menions qu'on appelle
moyettes ou hutelottes. Le blé ainsi placé se sèche, se
159
pare , ainsi que la paille et on le lie , à sa convenance ,
lorsque le beau temps est revenu. Pour le mettre ainsi
en menions, s'il est coupé depuis quelques jours, il
faut dans cas, que la paille ne soit pas humide. Depuis
quelques années , on a adopté un nouveau mode de
conservation emprunté à Tarrondissement de Béthune ;
il consiste à lier le blé aussitôt qu'on le fauche, de
ranger les gerbes en chaînes , les épis en l'air, de ma-
nière que le commencement d'une chaîne soit tourné
au sud-ouest et que la fin regarde le nord-est.
La poids de l'hectolitre de blé , est de 75 kil.
de r escourgeon de 60 .»
du seigle de 60 »
de l'avoine de 40 »
Le blé rend en moyenne 17 hectolitres.
L'escourgeon 32 id.
Le seigle 20 id.
L'avoine. 34 id.
La fève rend seulement 16 id.
L'hectare de fourrage fournit approximativement
4000 kilogrammes.
La pomme de terre donne 220 hectolitres par hec-*
tare.
Le colza, selon que le temps est favorable, rend
de 12 à 24 hectolitres.
Et l'œillette de 10 à 18 hectolitres par hectare.
La surface labourable du canton est de 16,861 hec-
tares. Yoiei comme on peut répartir annuellement son
emploi dans les divers ensemencements :
Blé 6000 hectares.
Escourgeon 1540 —
Seigle . 720 —
Avoine. . . ^ 1520 —
A reporter. . . 9780 —
160
Report. . . 9780 hectares.
Trèfle 1500 —
Luzerne , 100 —
Œillette 2800 —
Colzat 1400 —
Pommes de terre 620 —
Cultures diverses ou en jachère. . 661 —
Total égal. . . . 16,861 hectares.
Ainsi 6000 hectares semés en blés peuvent produire, année commune, à
raison de 1 7 hectolitres par hectare 102,000 hect.
1540 hectares d'escourgeon, à raison de 32 hectoli-
tres par hectare 49,280
720 hectares de seigle , à raison de 20 hectolitres par
hectare - . . . . 14,400
1520 hectares d'avoine, à raison de 34 hectolitres par
hectare 51,680
La consommation des grains peut être évaluée ainsi
qu'il suit, en calculant la nourriture sur la hase de 3 hec-
tolitres par tête.
lo Blé, semence à raison de 2 hectohtres par hec-
tare sur 6000 12.000
Nourriture à raison de 3 hectolitres par tête , sur
17,000 habitants 51,000
63,000
2<^ Escourgeon , semence calculée à raison de 2 hecto-
litres par hectare sur 1540 . . . * 3,080
La brasserie et autres besoins consomment approxima-
tivement 13,200
16,280
30 Seigle , semence calculée à raison de 2 hectolitres
par hectare sur 720 1 ,440
Les diverses consommations locales absorbent approxi-
mativement . 3,560
5,000
164
Comparaison
d« la production ,
à la consommation.
Différence en pius^
Blé ... . 102,000
65.000
• 39,000
Escourgeon 49,000
16,280
33,000
Seigle. . . 14.400
5,000
9,400
165,680 84,280 81,400
Quant à l'avoine, sa récolte annuelle esl absorbée
par les besoins locaux.
Parlons maintenant des plantes industrielles ou,
comme on dit vulgairement, des graines grasses.
Leurs produits nous donneront une idée des som-
mes qu'ils contribuent à répandre dans le pays.
2800 hectares d'œillette à 12 hectolitres par hectare
{ année eommune ) 33.600 hect.
1400 hectares de colza, à raison de 15 hectolitres
par hecUre 21 ,000
Total. . . . 54,600 hect. *
Lesquels au prix moyen de 22 francs Thectolitre ,
produisent un capital de 1,201,200 f., résultat que
n'i^btiendront jamais les cantons qui persisteront à
suivre les méthodes surannées du 14® siècle. On n'en-
tend pas dire que cette somme reste entre les mains
des cultivateurs. Il y a les engrais à payer, la main
d'œuvre. Par elle , du moins^ ils assurent une grande
partie de l'année la subsistance aux femmes et jeunes
filles de la classe ouvrière.
Population. La population du canton , constatée en
1846, était de 17,279 habitants et la superficie totale
de 17,950 hectares, et comme un kilomètre carré
égale 100. hectares, il s'ensuit qu'en divisant le chiffre
total de la population, par 179, nombre des kilomè-
tres carrés , représentant celui des hectares précités ,
on trouvera qu'il renferme par kilomètre carré 96
personnes. i i •
162
Le tableau suivant présente l'état numérique de la
population en 1816, 1841 et 1846, avec indication
de raccroissement qu'elle a éprouvé entre ces trois
époques.
l
COMMUNES.
Ablainzevelle. ....
Ayette
Boiry- Becquerelle. .
Boisieux-au-MoDt . .
Boisleux-St.-Marc . .
Boyelles
Bucquoy
Buliecourt
Cherisy
Gourcelles -le- Comte.
Croisiiles
Douchy-lez-Ayette . .
Ecoust-St.-Mein. . .
Ervillers
FonUine-lez-Croisilles
Gomiécourt ....
Gnemappe
Hameiincouri ....
Héninel
Héain-sur-Cojeol. . .
Mory
Moyenneville ....
Norœuil ,
St. -Léger
St.-MartîD-sor-Cojeol
Vaolx-Vraucotiri. . .
Wancoart
1816
S35
417
S55
3S5
211
267
1527
630
453
750
1057
564
970
636
384
211
314
396
207
556
616
330
397
506
134
1598
435
14277
ANNÉES.
1841
330
464
339
438
227
327
1665
601
557
917
1366
708
1008
768
521
224
461
495
292
662
678
434
429
669
157
1640
618
16995
1846
331
460
360
487
225
305
1797
617
570
895
1391
706
1015
764
533
224
482
510
261
642
656
440
431
695
167
1704
611
17279
I
On voit par ce tableau, que l'augmentation de la
population pendant l'espace de vingt-cinq ans, c'est-
à-dire, de 1816 à 1841, a été du 1/6 au 1/â en
165
sus du contingent primitif, que si de 1841 à 1846,
elle a progressé, Taugmentation est seulement d'un
centième et demi en sus du contingent de 1841; mais
en comparant le chiffre de 1816 avec celui de 1846,
on trouve que le rapport entre eux est comme i : 1 , 21 .
La population moyenne par commune est de 640
habitants.
Vaccine. Tous les enfants, quelques mois après
leur naissance, sont généralement vaccinés. Cepen-*
dant on a à regretter qu'à Bucquoy, quelques parents ,
dans leur aveugle opiniâtreté, laissent encore les leurs
exposés aux ravages du fléau destructeur.
Habitaltions. Le tableau suivant présente Tétat com-
paratif des toitures, chacune en son espèce, existant
dans le canton de Croisilles en 1816, avec celles qu'on
y comptait en 1846.
1816
1846
Maisons couvertes en
iV
taisons couvertes
eo
COMMUNES.
^.-^
^
1^ >,
^
^^^■— "V*"*— ^^^*
—
tulles
tuiles
«rtfois.
ou
chaume.
lotal.
ArdolB.
ou
total.
p«nn«ii
pannes
Ablainzevelle. . .
3
1
À6
50
4
15
70
89
Ayette
2
6
63
71
4
24
66
94
Boiry^Becquerelle
2
«
36
46
2
25
38
65
BoisleuK-au-Mont
i
17
52
70
3
49
51
103
Boisleux-St.-M. .
■
7
U
41
•
15
42^
57
Boyelles
1
8
43
52
2
29
37
68
Bucqaoy . . . .
A
50
282
336
10
93
287
390
BuUecoart. . . .
•
A
111
115
4
26
89
119
Chérisy
5
7
81
91
10
40
68
118
Courcelles-le-C. .
2
U
154
170
9
28
165
200
Croisihes . . . .
2
48
188
238
6
70
219
295
Douchy- lez-Ayet.
>
2
149
151
>
63
112
175
Ëcoust-St.-MeÎQ .
2
3
185
190
8
42
160
210
Ervillers
»
12
114
126
4
60
115
179
Fontaine -lez- Cr.
«
20
76
96
•
50
50
100
Gomiécourt . . .
•
2
44
46
4
10
36
50
Guemappe. . . .
■
4
65
69
■
61
38
99
iU
HamelÎDCoart . .
Héninel
Hénin-sor-Cojeul.
Mory
Moyenneville. . .
Norœuil
pt.- Léger. . . .
iSt.-Martin-sur-C.
Vaulx-Vraucourt.
Waocourt . . . .
I
2
6
»
1
3
4
2
40
8
4
15
f
4
4
5
1
2
6
262
80
38
91
114
66
73
108
17
259
112
2661
90
42
106
120
70
78
116
18
245
120
2963
12
10
2
6
lÔ
5
44
22
20
10
44
27
42
14
33
50
Résumé comparatif en 1816.
Nombre total des maisons . 2963
Toits en ardoises 40
Toits en tuiles ou pannes . 262
Toits eo chaume 2661
120
En 1846.
3726
120
1006
2600
1006
64
113
39
61
120
140
123
145
38
92
58
87
98
146
21
55
308
551
90
145
2600
5726
Différence.
765 en plus.
Jen phss-
en plus.
61 en moins.
Quoique le total des maisons en 1846 excède de 765
le non!ibre existant en 1816, celui des habitations cou-
vertes en chaume qui , à cette dernière époque , était
de 2661, est descendu à 2600. Cela prouve que l'aug-
mentation des loits incombustibles doit être attribuée
aussi bien à la disparition d'une partie d'anciennes
couvertures en chaume , qu'à des constructions nou-
velles , ayant reçu des toitures solides.
Le tableau suivant expose le nombre des maisons
par conunune en 1816 et en 1846 et le rapport de
chaque contingent au chiffre de la population.
i65
. L
eses
^^^^^^
NOMBRE DE
MAISONS
EN
COMMUNES.
-^
' ^
1
^
■^^
-
Nombre
mojen
Nombre mojes II
1816
d'bftbitaatc
1846
d'habitante H
par maison.
par maison. ||
ÂblainzeTelle
50
4
65
89
3
70
Ayetle
71
5
80
94
4
90
Boiry-Becquerelle ....
46
5
50
65
5
50
Boisleux-au-Mont ....
70
4
65
105
70
Boisleux-St.-Marc . . . .
41
5
10
57
•
Boyelles
52 ^
5
10
68
50
Bucquoy
336
4
55
390
60
Bullecourt
115
4
60
119
10
Chérisy
92
5
>
118
80
Courceiles^le-Gomte. . .
170
4
50
200
50»
Croisilles
238
4
50
295
70
Douchy-lez-Ayette. . . .
151
3
70
175
•
Ecoust*St.-Meia
190
5
>
210
80
Ervillers
126
5
>
179
20
Fontaine-Iez-Croisilles. .
96
6
>
100
30
Gomiecourt
46
4
50
50
40
Guémappe
69
4
55
99>
80
Haoïelincourt
90
4
40
113
50
Héninel
42
4
90
61
^v
30
HéoÎQ-sur-Cojeul . . ^ .
106
5
20
140
60
Mory. . ,
120
5
•
145
50
Moyenneville
70
4
70
92
70
Norœoil
78
5
>
87
>
S.-Leger . '
116
4
35
146
70
St.-MartiQ-sur-Cojeul . .
.18
7
•
35
70
Vaulx-Yraucourt
245
6
50
351
80
Wancourt
120
3
60
145
20
2763
4
80
3726
4
60
Le nombre des maisons s'est accru de 765, dans
l'espace compris entre 1816 et 1846, quantité qui
représente un peu plus du quart du contingent pri*
mitil* Nous avons vu que l'accroissement de la popu-
lation est environ du cinquième, celui des maisons
lui est donc supérieur d'un vingtième. Dans aucune
commune , le nombre des maisons n'est resté station*
166
naîi*e. A Vaulx-Vraucourt , il a augmenté de 105. A
St.-Martin , il a [presque doublé.
L'acrcoissement moyen annuel a été de 25, 45. Le
nombre moyen des maisons par commune est de 158;.
Partout les rues s'améliorent chaque année et toutes
les communes du canton qui ne confinent à une route
royale ou départementale et à un chemin de grande
vicinalité , s^occupent de faire construire chacune un
débouché aboutissant à Tune de ces artères de com-
munication.
Les constructions se font plus en pierre qu'en bri-
ques. La pierre est celle du pays. On en extrait ou
Ton peut en extraire dans chaque commune. Elle est
tendre, peu compacte. Il n*est pas prudent de rem-
ployer sans qu'elle ait passé une année , exposée à la
sécheresse , ni même de la mettre en œuvre trop tôt
ou trop tard en saison.
Depuis quelques années que les toits solides ob-
tiennent la préférence, on se procure des pannes à
Vis-en-Artois , à Blairville et à Bapaume.
Mœurs. Instruction. Le respect de la religion, la
déférence envers ses ministres, la soumission aux lois
et l'amour du travail distinguent les habitants. Dans
quelques communes où malgi*é les remontrances pa-
ternelles et les bons exemples qui n'ont jamais man-
qué, des habitudes incompatibles avec l'ordre et
l'économie ont longtemps prévalu chez une certaine
quantité d'individus , on remarque une salutaire réac-
tion qui amènera la réforme de ces habitudes , si pré-
judiciables au bien-être des familles. Dans les fêtes
communales ou ducasses , les rixes sont plus rares et
les scènes de pugilat beaucoup moins fréquentes et
acharnées. Cela est dû aux règlements de police que
167
publient MM. les maires et à rexécution desquels ils
tiennent ponctuellement la main. On doit aussi Tat-
tribuer à la propagation de l'instruction dont le but
est d'adoucir les mœurs et d'inculquer de bons prin-
cipes. Ce sera aussi l'instruction qui achèvera de faire
sentir l'absurdité de ces traditions du moyen âge sur
le pouvoir des esprits, sur l'eificacité de la manière «
de guérir les entorses et d'autres maux par le secret
et sur les moyens de couper magiquement le feu. Car
ces traditions conservent encore beaucoup de force
chez quelques hommes de la classe inférieure.
Dans un canton où le blé est la principale récolte ,
un pain de bonne qualité doit être nécessairement la
base de la nourriture. Elle se complète par l'usage
du beurre et de la viande salée de porc. Hormis les
familles réduites à un^ extrême misère, chacun tue
annuellement le sien et possède assez souvent une
vache. Car le petit lait sert à élever le porc et à le
mettre sur la voie de l'engraissement.
Après l'eau , la boisson générale est la bière. Comme
il s'en fabrique illicitement beaucoup au four, dit-on,
nous croyons devoir indiquer ici une recette simple ,
mais suitout très-économique , pour se faire une bonne
boisson sans enfreindre les lois. Nous l'avons déjà in-
diquée ailleurs.
Au lieu de donner crues aux porcs et cuites aux
vaches , les pommes et les poires qui tombent des ar-
bres dans le mois d'août, on devrait les ramasser avec
soin , les couper par tranches et les faire sécher au so-
leil. La dissécation se termine en mettant ces tranches
au four, dès qu'on en a retiré le pain. Et comme après
la cueillette des fruits , il est nécessaire de séparer les
beaux d'avec ceux qui sont petits, meurtris ou qui
168
portent les indicés d'une prcNdipte détérioration, on
coupe encore ces derniers par tranches et on opère à
leur égalai comme sur les premiers. On les serre après
chaque disséçation dans un endroit sec où ils peuvent
se conserver plusieurs années de suite , s'ils ont été
bien desséchés, sans éprouver d'altération, n'était tou-
tefois leur couleur qui prend une teinte un peu noi-
râtre.
Lorsqu'on veut fabriquer la boisson , on met dans
un tonneau de 2 à 5 hectolitres , environ 50 kilog. de
ces divers fruits. Si on n'avait pas cette quantité de
fruits » le tonneau serait d'une capacité relative. On
remplit le tonneau d'eau et on laisse cuver pendant 4
à 5 jours. On soutire alors la liqueur fermentée pour
la donner en boisson , à mesure des besoins de la fa-
mille^ Cette liqueur est fort agréable au goût; mise en
bouteille, elle fermente encore et fait sauter le bou-
chon , comme le Champagne mousseux. Ce n'est pas
tout, après qu'on a soutiré la liqueur spiritueuse, on
tire enoore parti du marc qui reste dans le tonneau et
on en forme une bonne piquette. Il suffît pour cela
d'écraser ce marc et de remplir le tonneau d'eau tiède,
dans laquelle on aura préalablement délayé un peu de
levure, La fermentation s'établit en peu de temps et
elle est terminée en 5 ou 4 jours. Cependant il est une
précaution préliminaire indispensable à prendre , c'est
d'aromatiser la liqueur avec 2 kilogrammes environ
de baies de sureau. Ces fleurs la rendent plus saine
et plus tonique.
Voici» comme on le voit, un moyen facile de tirer
un parti très-profitable des fruits qui jtombent avant
la maturité ou de ceux qui étant mûrs , menacent de
se gâter. En le mettant en pratique on aurait l'agré-
169
ment de se faire une boisson saine dont 1 usage garan-
tirait les moissonneurs des maladies auxquelles les
prédisposent les travaux forcés pendant les grandes
chaleurs. De plus , ceux qui ont la malheureuse habt*
tude de faire pour la moisson, leur bière au four, ne
seraient plus exposés aux recherches de la régie, à
payer des amendes, et ils ne s'exposeraient plus à
brûler leur maison et celles de leurs voisins par le feu
ardent qu'il faut entretenir pour faire cette bière.
On estime qu'il existe dans le canton plus de 1500
individus vivant aux dépens de la charité publique.
Les soins que donne l'administration à l'assainis-
sement et à l'agrandissement des locaux consacrés à
rinstruction primaire portent leurs fruits. Dans la
plupart des communes , on trouve des écoles vastes ,
aérées. Cependant beaucoup d'enfants ne profitent pas
des avantages qui leur sont offerts.
Nous prendrons encore la liberté de rappeler ici
qu'aussitôt le retour du printemps , les écoles sont gé-
néralement presque totalement abandonnées. En as-
surant aux instituteurs une rétribution plus forte,
rétribution que nous trouvons juste et nécessaire , que
nous provoquons de tous nos vœux , l'administration
saura prendre des mesures pour que les écoles soient
désormais plus fréquentées pendant l'été. Elle sti-
mulera le zèle des comités locaux et saura faire les
dispositions que l'expérience suggérera. Il faut du
temps pour déraciner de vieilles habitudes. Ce ne fut
qu'après bien des années que la vaccine est passée
dans les usages de la médecine rurale.
Les écolages sont payés depuis 75 centimes jusqu'à
1 f. 25 centimes.
170
Professions et Métiers. Yoici la liste numérique des
principales professions exercées dans le canton.
Armuner 1
ÂrpeDtears » . . 20
Aubergistes 27
Bergers 96
Bouchers 6
Boulangers 4
Bourreliers 17
Brasseurs 12
Briqueteurs 8
Bûcherons 50
Gabaretiers 165
Cantonniers 17
— au chem. de fer. 1
Chapeliers 3
Charpentiers 82
Charrons 39
Giriers 2
Gloutiers 15
Goquetier 1
Gordiers 7
Gordonniers 71
Gouturières 81
Couvreurs 52
Cultivateurs 576
Dentellières 100
Directeurs de poste aux lettres. 3
Epiciers 114
Fabricants de bas. . . .
— de flèches . .
— de pipes .
— de robinets. .
Facteurs ruraux
Fayenciers
Fileuses de fils de batiste.
4
1
1
1
11
3
750
A reporter. .... 2341
Report 2341
Gardes-barrières au ch. de fer. 2
Huissier 1
Instituteurs 32
Institutrices 6
Maçons 67
Manouvriers 1931
Marchands de bas 3
— de chevaux. ... 2
— de draps. .... 4
— de fer 1
— de grains 2
— d'indiennes. ... 12
— de laines 1
— de pipes 2
— de porcs 1
— de toiles 9
— devins 2
Maréchaux 55
Mécanicien 1
Médecins 11
Menuisiers . ^ 52
Meuniers 50
Notaires 2
Pharmaciens 5
Plafonneur 1
Postillons 2
Propriétaires 125
Sabotiers 15
Sages-femmes 6
Serruriers 7
Tailleurs d'habits 58
— de pierres 3
A reporter 4790
171
Report -4790
Tisserands 157
• — en batiste 175
Tisseurs eo coton 450
Tonneliers 5
Valets de charrue 555
Report 5888
Valets de ferme . 95
*
Vanniers 9
Vétérinaire 1
Voituriers 16
Vitrier 1
Total 6008
A reporter 5888
Les habitants qui ne sont pas constamment adon-
nés à l'agriculture, tels que les maréchaux, les char-
pentiers y les charrons en sont les auxiliaires : d'autres
métiers, tels que ceux de tisserand , tisseur, sont, pen-
dant l'été , fréquemment délaissés pour les travaux des
champs , de manière que le canton n'a aucune indus-
trie propre et exclusive de l'agriculture.
ABLAINZEVELLE.
Ce village est nommé dans les chartes Amblainse-
velle, Albainsevel, Aubdinsevel et en latin » Albini
sylvula. Il ne fut pendant longtemps qu'un hameau
que desservait le prieuré de l'abbaye d'Arrouaise,
établi à Dierville. Lorsque les conciles eurent décidé
que les chanoines réguliers devaient abandonner les
cures et se retirer dans leurs cloîtres, les religieux
d'Arrouaise quittèrent Dierville et retournèrent à l'ab-
baye. Ablainzevelle fut alors érigée en paroisse et le
droit de nommer le curé resta à l'abbaye d'Arrouaise.
La principale seigneurie de ce lieu a fait avec Buc-
quoy, partie du domaine de Robert, comte d'Artois.
La comtesse Mahault ou quelques-uns de ses descen-
dants l'a portée en dot dans la famille de St.-Pol , et
un seigneur de ce nom l'a donnée à l'abbaye de Ber^
thaucourt, ordre de St.-Benoit, diocèse d'Amiens. A
m
Tépoque de 1789, les dames de cette maison en étaient
encore propriétaires.
La dîme d'Ablainzevelle appartenait à Tabbé d'Ar-
rouaise , au seigneur d'Achiet-le-Petit , à un chanoine
d'Arras et à divers particuliers de Bucquoy.
La seigneurie vicomtière de cette paroisse était con-
sidérable. En 1404, elle appartenait, ainsi qu'Ayette,
à la même personne. C'était Jean Caron, élu d'A-
miens. Elles furent confisquées, lors de la longue
guerre qui exista entre François !•', roi de France et
Terapereur Charles-Quint. Ayant été ensuite vendues,
de Marconville acheta Ablainzevelle. Une dame de
Marconville porta cette terre en mariage dans la fa-
mille Handouche, qui s'allia au marquis de Gantés,
gentilhomme originaire de la Provence, sur qui la
même terre fut vendue nation alement.
Ablainzevelle eut beaucoup à souffrir quelques an-
nées avant le milieu du 17® siècle, durant la guerre
entre la France et l'Espagne. Dès l'année 1655 , la plus
grande partie de ce village ftit brûlée par les Français.
Presque tous les habitants durent se réfugier ailleurs
et les terres y demeurèrent quelques années incultes.
Il y avait un pèlerinage , maintenant tombé en dé-
suétude, dans l'église d'Ablainzevelle, en l'honneur de
St.-Ouen, évoque de Rouen, qu'on y allait invoquer
pour le mal d'yeux. Le 24 août et durant l'octave, on
exposait à la vénération des fidèles , une relique du
saint dont on faisait la fête ce jour là.
L'église est sous l'invocation de Notre-Dame. En
1572, le chœur en fut rebâti tout à neuf aux dépens
des décimateurs. L'abbé d'Arrouaise, Lescourcheuil ,
vint le bénir pontificalement le 8 décembre, jour de
la Vierge.
173
Cette église a été vendue nationalement et démolie.
La commune en a fait construire une autre, il y a 15
ans. Cest plutôt une chapelle qu'une église.
Hors du village, près des haies, sur la gauche en
sortant vers Dierville , est une petite chapelle de dé-
votion, reconstruite par feu M. Géry Ledent, Tancienne
ayant été détruite au commencement de la révolution.
En 1 737 , on avait construit non loin de cette cha-
pelle, les fourches patibulaires de la seigneurie de
Bucquoy.
Sur le chemin de Bapaume, il y avait une autre
chapelle dédiée à Ste.- Véronique , où Ton allait aussi
prier pour les maux d'yeux.
Avant la révolution de 1789, le produit de la cure
d'Âblainzevelle était de 900 livres.
Les personnes qui se montrent généreuses envers
leurs concitoyens, ont des droits particuliers à des
mentions de notre part : ainsi nous rappelons que,
M. Ledent dont nous avons parlé ci-dessus^ a fondé et
doté à Âblainzevelle, son village natal, une école de
filles , tenue par deux sœurs de la Providence.
La fête communale ou ducasse d'Âblainzevelle a
lieu le dimanche après le 8 septembre.
Disiatiee du chef lien de caoton» 5 kil.; d'Arras, 13,ki). ; de St. -Orner,
d2 kilomètres.
Contenances : terres labourables , 407 hect. 59 ares ; prés en coupe ,
40 hect. 05 ares; bois, taillis et futaies, 1 hect. 97 ares, 90 centiares,
vergers et jardins, 11 hect. 94 ares, 55 centiares; terrains bâtis, 2 hect.
85 ares, 35 centiares; routes, chemins, flégards, etc., 7 hect. 48 ares,
99 centiares.
AYETTE.
«
Depuis longtemps , la terre d'Âyette était dans la
il A
famille de Delàttre. En 1615, Agnès Delattre épouse
Guillaume de Guincourt.
En 1 752 , Chartes - Yalentiu Delattre , seigneur
d'Ayette , contracta mariage , dans TEglise paroissiale
d'Etrun , avec Marie-Anne de Champigny, petite nièce
de l'abbesse de ce nom et fille ainée du gouverneur
général de la Martinique. Ce gentilhomme que l'on
nommait le comte d'Ayette , en vertu des lettres pa-
tentes, obtenues à cette fin, par son père, du roi
Louis XIV, avait été capitaine au régiment de Va-
lence. Il est à remarquer que le même seigneur mou-
rut subitement le 19 janvier 1745, dans l'église où il
s'était marié treize ans auparavant. Son corps fut
ramené à Ayette , accompagné d'un capucin , nommé
père Anselme.
L'épouse du dernier comte d'Ayette, décédée à Paris,
il y a neuf à dix ans , a voulu être enten*ée à Ayette
où son corps a été en effet ramené; Elle a doté le
bureau de bienfaisance de cette commune d'un beau
revenu et fait d'autres libéralités.
Le château d'Ayette , démoli seulement depuis dix-
huit ans , était un des plus beaux du pays. Il réunissait
tous les accessoires qui forment la partie grandiose
de ces habitations. En face de la cour d'honneur qui
était vaste , régnaient plusieurs belles rangées de til-
leuls ,* unis les uns aux autres par l'entrelacement de
leurs branchages. Le château dont la façade élevée
était imposante , avait une aile saillante à chacune de
ses extrémités. Derrière était un vaste parc orné d'ar-
bres exotiques et d'un massif de marronniers qui
rappelaient le jardin des Tuileries. Au milieu de ce
parc , s'ouvraient de longues allées à perte de vue et
garnies de quatre rangées d'arbres. Dans les champs
175
se trouYiiient une quinzaine de bosquets ou remises,
disposés expressément pour feciliter le plaisir de la
chasse. Enfin, un bois de 17 hectares couvrait d'un
côté le château , de Tautre c'était la ferme qu'entou*
raient d'immenses enclos*
Quoiqu'Âyette ait perdu ce château, il n'est pas
moins encore aujourd'hui un beau village. La con-
struction de la route départementale, n<^ 14, d'Arras
à Bucquoy, qui la traverse, outre qu'elle lui assure
des communications faciles, a contribué à y hâter
l'érection de plusieurs belles maisons , couvertes en
ardoises.
L'église d'Âyette construite environ vingt ans avant
la révolution , fut vendue , démolie et reconstruite en
1818. La paroisse dépendait alors du doyenné de
Neuville- Vitasse et la cure valait 1000 livres.
La juridiction était la gouvernance d'Arras.
La fête communale a lieu le dimanche après le 8<
octobre.
Duiances : de Croisilles. 11 kil.; d'Arras, 15kil.; de St.-0iner, 13
kilomètres.
Contenances .'terres labourables , 459 hect. 61 ares, 60 centiares; prés en
coupe; i hect 25 ares; 70 centiares; bois, 23 hect. 48 ares, 50 cen-
tiares; vergers et Jardins, 12 bect. 14 ares, 05 centiares; propriétés
b&ties, 3 hect. 99 ares, 55 centiares; terrains non imposables, routes,
chemins , rues, 10 hect. 2 ares , 76 centiares.
Bureau de bienfaisance : revenus , 2100 fr.
BOIRY-BÉCQUERELLE.
Becquerelle, dans les temps anciens, était beaucoup
plus considérable que Boiry (Bourish). Il s'étendait
au-delà du Cojeul, du côté d'Arras. C'est pourquoi
les officiers de la gouvernance de cette ville le récla-*
476
mèi*ent longtemps , comme ayant été autrefois de lent
juridiction. C'est sans doute pour cela aussi et quoi-
que les habitants payassent centièmes à Bapâume',
qu'ils fournissaient convois , pionniers , à Arras.
Le hameau de Becquerelle , dit M. Harbaville , est
nommé dans les chartes Bekerel ou Bekereuil. Eusta-
che, comte de Boulogne, dans son diplôme de dotation
de l'église de Lens, en 4070, assigna à cette collégiale,
un moulin sur Bekerel.
Jusqu'au 15® siècle, Becquerelle fut annexe deBois-
leux-St.-Marc. Il n'y avait à Boiry qu'un château , au
lieu dit alors Belregard, aujourd'hui Beauregard.
L'endroit commença à prendre de l'importance au
moyen de quelques maisons qui s'élevèrent autour de
ce manoir seigneurial dont le propriétaire était Adam
de Milly^ bailly d' Arras, qui faisait sa résidence à Boiry,
lorsque les devoirs de sa magistrature le lui permet*
talent II y avait dans Belregard une chapelle où le
curé de Boisleux-St.-Marc venait célébrer la messe
plusieurs fois la semaine.
En 1239, Adam de Milly fit transférer, par sonf
crédit , celle de Becquerelle près de sa demeure et la
fit ériger en cure. Il prit à sa charge toutes les dé-
penses de construction et céda un fondis dans le voisi-
nage, pour y établir le presbytère. Il assigna de plus
39 rasières de grain et un bien pour la portion ali-
mentaire du curé. Cette dotation avait-elle ou non été
augmentée jusqu'en 1 789 ? c'est ce qu'on ignore. Tou-
jours estril qu'à cette époque le produit de la cure de
Boiry s'élevait à la somme de onze cents livres. Adam
dé Milly rendit en outre mouvant du chapitre, le
cimetière, ainsi que les terrains sur lesquels étaient
bâtis son château, l'église et le presbytère. L'église
177
arait trok nefs , rebâties en i 575. Elles étaîenl larges ,
peu éclairées el flanquées de quatre tourelles de 5 à
4 mètres d'élévation y à chacun des angles extérieurs:
au moment de la réédification de l'église actuelle, il
ne restait plus aucune de ces tourelles.
La tour qui précéda celle qui existe maintenant
avait été construite en 1544. Elle était carrée, assez
lai^e , en pierres de taille , soutenue de quatre jambes
de force , garnie de trois cordons espacés et couronnée
d'une flèche en bois, très4>asse. La tour actuelle soi-
gneusement bfttie et surmontée d'une flèche en bois,
d'une belle élévation et couverte d'ardoises , porte sur
une de ses faces le millésime de 1791. L'église a été
reconstruit» en 1845, elle est à trois nefs. L'ancienne
avait échappé au marteau des destructeurs , parce que
M. Augustin Payen, père de M. le maire actuel de
Boiry, l'a achetée, lorsqu'elle fut vendue natk^naie-
ment II l'a rendue à la commune, au moment du
i^établissement du culte.
Les religieuses de la Thieuloye d'Arras se faisaient
appeler Dames de Boiry-Becquerelle. Pour en trouver
la raison, nous devons reprendre les choses d'un peu
plus haut.
Au mois de juin 1257, le roi St-Louis investit de
l'Artois, sous le nom de terra Atrebatii, son frère
Rd>ert I^, Ce prince qu'on appela le bon et le vaillant ,
périt en 1250, au combat de Massoure en Egypte,
après y avoir déployé la plus grande bravoure contre
les Sarrasins et laissa pour héritier de l'Artois et de
son courage Robert H, son fils, surnommé l'illustre.
et le ^oble, tué à la bataille de Courtrai en 1502.
Or, en 1259, Robert H acheta d'Adam de Milly la
terre deBoiry-Recquerelle, et tout porte à croire qu'il
12V
178
fut le foodateur de la maladrerie et de l'hôpital qui
existèrent à Boiry, jusqu'en 1698, qu'ils furent réu-
nis aux hospices d'Arras. M. Harbaville fait remonter
l'érection de ces établissements au 13® siècle. C'est
précisément, comme on vient de le voir, l'époque où
vivait Robert IL
Ce prince eut pour héritière sa fille Mahault qui
épousa, la veille de la Pentecôte 1291, Othon, ou
Othelin, ou Odon lY, comte de Boulogne, et qui dé-
céda le 27 octobre 1 529. Cinq ans avant sa mort ,
c'est-à-dire en 1524, sous l'épiscopat de Jean de
Mandeville , deuxième du nom , cette princesse fonda
et dota pour seize religieuses renfermées et grillées ,
de l'ordre de St.-Dominique , au faubourg St.-Sauveur,
près Arras, un monastère appelé le couvent de la
Thieuloye , parce que le fonds sur lequel il Ait érigé
avait appartenu à une personne de ce t nom. Outre la
seigneurie de Wagnonlieu, une partie de celle de
Couves , des biens situés à Méricourt et à Hénin-sur^
Cojeul , cet établissement pieux reçut de la libéralité
de sa fondatrice, la terre de Boiry-Becquerelle. Il n'est
pas étonnant dès-lors que les dames de la Thieuloye
aient pris le nom de cette terre.
Il parait que des prérogatives spéciales étaient at-
tachées à ce domaine ou plutôt au couvent de la
Thieuloye. Car, en 1637, le curé de Boiry ayant voulu
faire valoir des droits de dîme sur des arbres que les
religieuses avaient fait abattre sur leurs terres, la
prieure lui fit voir une bulle et des lettres du souve-
rain pontife 9 fulminant l'excommunication contre qui-
conque prétendrait assujétir la Thieuloye à la dtme.
Aussi le curé n'alla pas.'plus loin.
Du l*' au 8 juin 1711 , un détachement de l'arnu^
179
françm^e coupa , pour la nourriture de ses cheraux ,
les trèfles, les sainfoins et luzernes, sur le territoire
de Boiry-Becquerelle. Le 17 du même mois, les blés
et orges de saison y éprouvèrent le même sort. Les
plantes vernales et les herbes croissant dans les prés
et vergers furent consonmiées sur place depuis le 1«
jusqu'au 29 juillet. Les regains ou rejetons le furent,'
dans la suite , par les chevaux de 150 hommes com-
mandés par M* de Charivary; peut-être l'officier qui a
donné son nom à cette sorte de pantalon, garni de
boutonnières et de boutons^ de haut en h^$ sur les
eôtés , en guise de couture.
Le 19 mars 1741 , un homme de 80 ans mit le feu
à deux fermes de Boiry , pendant l'office divin et au
moment où le curé était en chaire. Ce vieillard fut
brûlé vif à Arras«
Vingt ans après, le 29 mars 1761 , vers dix heures
du soir, un autre incendie attribué à la malveillance
éclata à Boiry-Becquerelle. Cette fois , toutes les ha-
bitations, à l'exception de neuf petites chaumières,
ont été dévorées par les flammes. Les mobiliers des
fermes ont été presqu'entièrement perdus. Toutes ces
pertes furent estimées à plus de 100,000 livres. Dans
la vue de secourir les incendiés , ils furent autorisés
à faire ce qu'on appelait alors la grande q«ête dans
Paris. Aux mêmes fins , les états d'Artois accordèrent
la remise des centièmes de 1760 restant à payer et
des centièmes imposés pour 1761.
Deux cents trente-six livres huit sous einq deniers
réprésentaient alors un centième à Boiry.
M. Chailes-Marie Payen était propriétaire-agricul-
teur à Boiry-Becquerelle, lorsqu'en 1789, il fut en-
voyé aux états-généraux comme député du tiers-état ,
180
par le bailliage de Bapaume qui lui donna pour col-
lègue M. Dubuîsson d'Inchy, tandis que MM. Vaillant
et Brassart d'Ârras , ses parents, étaient investis, dans
cette ville , du mènie mandat.
Avant les élections, les paroisses ou communautés
durent rédiger le cahier de leurs doléances. Dans cer*
taines loc^dités et bien que leurs habitants se plai*
gnissent amèrement entr'eux des charges énormes qui
pesaient sur^eux, le peu d'habitude qu'ils avaient de
se mettre en évidence , leur faisait comprimer leurs
plaintes; dans d'autres, c'était l'incapacité de les ex-
primer. Des hommes généreux et instruits remplirent
cette tâche* M. Charles-Marie Payen fut du nombre.
Dans la plupart des paroisses du bailliage de Bapaume
et même dans d'autres localités, situées hors de ce
ressort et où il entretenait des relations de parenté et
d'amitié « il dirigea les électeurs dans la rédaction de
leiurs doléances ou il les rédigea lui-même. Il n'est
pas surprenant qu'il ait été envoyé à cette célèbre as*
semblée qui révéla à la France tant d'hommes distin-
gués, qui s'immortalisa par la plupart des grandes
mesuras qu'elle a prises et principalement par ses
résolutions de la nuit du 4 aoât 1789 où les trois or-
dres alors réunis commencèrent à faire une révolution
sociale en votant par acclamation la suppression des
droits féodaux et de tous les avantages basés sur des
conventions dont les conditions synallagmatiques
n'existaient plus depuis longtemps ou étaient incom-
patibles avec les progrès qu'avaient faits la civilisation
dont ils avaient ouvert la marche. Car la féodalité ,
ainsi que le fait remarquer M. Guizot, fut le passage
da la barbarie à la civilisation.
La corvée telle qu'elle se faisait ne pouvait se côïi-
181
cilier avec les principes de liberté et d'égalité sage-
ment entendus et l'application du r^arait dans les
campagnes était une mesure vexatoire, bien opposée
à ces principes. Aussi rassemblée constituante en fai-
sant toutes ces grandes réformes dut s'appuyer sur la
liberté et Tégalité. Mais ces mots mal comporis par
l'ignorance ou détournés de leur véritable acception
par une exaltation aveugle ou peufc-ôtre exploités quel-
quefois par la mauvaise foi furent tournés quelques
années après contre ceux qui les avaient mis à l'ordre
du jour, soit qu'ils fussent frappés d'ànathème comme
modérés ou comme aristocrates. M. Payen^ sous cette
dernière qualification , fut conduit dans les prisons de
Bapaume, d'où il fut transféré à Cambrai le 5 Messidor
an II, avec vingt-deux autres détenus parmi lesquels se
trouvait M. Goubet, de Boiry-Ste.-Rictrude, son parent.
Des offi*es d'évasion lui furent &ites à deux reprises
diverses, ne se sentant pas coupable, et ne voulant
pas abandonner ses amis, il les refiisa. Devant le tri*^
bunal redoutable , en vain il réfuta victorieus^xient les
faits allégués contre lui ^ ses co-déteuua. En vain il
fit ressortir avec calme et dignité son innocence , les
séides de Joseph Lebon , obéissant aux injonctions se-
crètes du terrible proconsul, déclarèrent M. Payen
coupable, ainsi que ses compagnons^ et tous furent
quelques instants après exécutés sur la place de
CambraL
Avant 1789, partie de Boiry-Becquerelle ressortis-
sait à lajustice du chapitre d'Ârras, partie au bailliage
de Bapaume, par transaction avec la gouvernance
de la première de ces villes.
Boiry-Becquerelle est traversé pai* la grande route ,
n^" 17, de Château-Thierfy a Béthune.
182
Situées sur le Cojeul, les vallées, sur le territoire
de Boîry, sont au moment des orages inondées par
les débordements de ce ruisseau et quelquefois aussi
les récoltes y sont entraînées par les eaux sauvages.
La ducasse de Boiry a lieu le dimanche après le
10 juin.
Distance du chef-liecr d'arrondissement, 9 kil. ; de Grorsilles, ^ kil. ; de
Si.-Omer, 83 kilomètres.
Conienancet : terres labourables, 427 bect. 76 ares, 85 centiares; pré»
en coupe, 4 bect. 96 ares, 90 centiares; bois, 9 ares, 69 centiares; ver-
gers, 6 bect. 90 ares, 75 centiares; terrains bMis, 4 bect. 17 ares, 30
centiares; chemins, r'ues« routes, flégards, il bect. 79 ares, 91 centiares.
Bweau de bienfaisance : revenus , 70 f. 96 c.
BOISLEUX-AU-MONT-
Boisleux, Bailiies, Boislieux, dépendait en partie
du bailliage de Bapaume , en partie de la salle supé^
rieure de St.-Vaast. Les droits de TAbbaye furent
reconnus par bulles de 1156 et 1142.
La terre a appartenu au baron de Quincy qui s'est
distingué, comme général, dans les guerres du 17*
siècle^ Il paraît qu'à cette époque , il existait un bois
assez étendu entre Bpisleux et Boiry-St-Martin.
L'église a trois nefs. Elle fut construite en 1755.
Vendue nationalement , elle fut achetée par une per-
sonne, pour être conservée. La tour est en pierres
bien taillées. Elle est carrée avec un support engagé
à chacun des quatre angles. Elle est surmontée d'une
flèche en bois, couverte en ardoises. C'est un bel
édifice.
Des traces de fossés, des débris de matériaux qu'on
voit encore sur leur revêtement, font penser que dans
183
}a partie du bois , défrichée depuis quelques années ^
a jadis existé une forteresse.
Une dame que recommande sa piété vient de faire
construire à Boisleux une école pour les filles et tenue
aujourd'hui par les sœurs de la Sainte-Famille. La
mention que nous faisons ici de cette constructioa
pourra froisser la modestie de la dame qui a eu cette
sage pensée. Nous devons pourtant en user ainsi,
parce que les bonnes actions doivent être connues ,
pour que leur exemple provoque d"autres personnes
à les imiter*
Avant la révolution , Boisleux dépendait du doyenné
de Neuville-rVitasse et sa cure valait 1400 livres.
La fête communale a lieu le 5^ dimanche de sep-,
tembre.
Distances : de GroisiUes, 7 kiU; d'Amis , 9 kil. ; de St. -Orner., 8^ kil. -
Contenances : terres labourables , A\S bect. 96 ares, 95 centiares ; prés
eo coupe, 8 hect. 93 ares, 40 centiares; bois-taillis et futaies, 11 bect.
12 ares, 70 centiares; vergers et jardins, 5 hect, 87 ares, 15 centiares,
carrières, 17 ares, 80 centiares; terrains bâtis, 4 hect 47 ares, 70 cen-
tiares: terrains non imposables, routes, chemins , rues, 11 hect. 66 ares,
73 centiares.
Bureau de Inenfaisance : revenus , 300 f. 87 c.
BOISLEUX-St.-MARC.
Boisleux-St.-Marc , jadis nommé Boilieux-au-Vat
et Bouilleul , est plus connu sous le nom de Liauwette,
nom d'une source qui coule près de la ferme de TAb-
biette. Ce village était avant la révolution du bailliage
de Bapaume et de la salle supérieure de St.-Yaast. La
paroisse dépendait du doyenné de Neuville-Yitasse et
la cure valait 1200 livres.
C'est one ancienne paroisse qui comprenait avant
184
le 15^ siècle, Boiry et Becquerelle, ainsi qu'on Ta
vu à Tarticle de ces deux localités, réunies depuis
1239 en une seule.
En 1712, un régiment de cavalerie prit ses canton*
nements pendant quelque temps dans ce village et
sur son territoire*
Un curé de Boisleux^ nompë Gouviau, contribua
pour une grande partie dans la construction du do*
cher, qui eut lieu en 1707. Ce clocher est carré, en
pierres blanches et surmonté d'une flèche en boiSé
L'église qui n'a qu'une nef a été vendue nationale*
ment et rachetée dans la suite par là commune. »
Près de la ferme de la l'Abbiette , il y a une cha*'
pelle sur laquelle on renoarquait les armes du comte
de Nîeulet, baron de St.-Marc. Cette baronie donnait
son nom à Boisleux. La chapelle existe encore. Mais
les armes n*y sont plus.
Quand les sources sont hautes , une partie du terri*
toire de Boisleux -St.-Marc est sujet à être submergée.
La fêté communale a lieu à la Pentecôte.
Distances : de Croisilles, 6 kil. ; d'Ârras, 9 kil. ; de St.^Omer, 84kil.
Contenances : terres labourables, 519 bect, 42 ares, 85 centiares; préa
en coupe , 6 hect. 68 ares , 55 centiares ; vergers et jardins . 2 bect. 51
ares , 30 centiares ; terrains bitis , 2 bect. 52 ares , 40 centiares ; terrains
non imposables « routes chemins, rues, 6 bect. 62 ares* 98 centiares.
BOYELLES.
Avant 1 789 , Boyelles était du bailliage de Bapaïune t
mais la terre et la seigneurie avec plusieurs mouvances
à Hamelincourt» k Boisleux-Str-Marc et à Hénifir^ui^
Cojeul étaient de la régale et de la temporalité du cha«
pitre de la Cathédrale d'Ârras. Cette corponiiim pos-
185
sëdaît e» effet à Boyelles uo domaine considérable
àênî le donateur aurait été St.-Vindicien. Cependant
Ferri Delocre cite, dans sa chronique latine, une charte
de laquelle il résulterait que cette donation aurait été
faite par le roi Clovis I^' et par St--Remi » évêque de
Reims.
L'église de Boyelles fut pendant plusieurs siècles
desservie par un chanoine d'Arras^ Le bénéfice Ait
ensuite donné à bail ou au rabais. Le Père Ignace
rapporte qu'il y avait dans les papiers du chapitre un
dénombrement du 16*^ siècle , lequel . indiquait les
terres de la cure et faisait connaître qu'elle était en
^et alors desservie par un chanoine. Il ajoute qu'un
compte antérieur à ce titre et rendu par-devant le
chapitre, contenait ces paroles remarquables : donné
à notre varlet Jaco vingt fourins, pour avoir desservi
la cure de Boyelles.
Le lecteur sérieux ne saurait prendre ces paroles à
la lettre. Il les commentera en se rappelant qu'au
moment où on les écrivait , la langue était ou d'une
naïve bonhomie ou excessivement abjecte et se dira
qu'ici varlet veut dire vicaire ou vassal.
En 1711, un régiment de cavalerie campa sur le
territoire de Boyelles. Les militaires qui le composaient
logeaient dans le village.
L'église actuelle de Boyelles, dont on fait remonter
la construction à Tannée 1696, n'a pas été vendue
nationalement.
Le produit de la cure de ce village qui était du
doyenné de Neuville-Yitasse s'élevait, avant 1789^ à
deux mille livres.
 la sortie de Boyelles vers Bapaume, il existait
une chapelle, bâtie en 1681^ par un fermier d'Ha me-
186
lincourt nommé Lefebvre. Elle a été détruite à la ré-
volution.
En 1754, la famille Waterlot qui, depuis plusieurs
années , occupait la ferme du chapitre la quitta et en
fit bâtir une sur un terrain situé sur la grande route
et à elle appartenant.
Le 25 mars , une foule considérable des habitants
des villages environnants se rend à Boyelles, pour
honorer la vierçe sous le nom de Notre-Dame Marchète.
La ducasse de cet endroit a lieu vers le 15 octobre.
Distances : d*Arras , 10 kil. ; do cheMieu de canton, 4kil. ; de St.-Omer
84 kilomètres.
Contenances : terres laboarables, 388 hect. 77 ares, 20 centiares; prés
en coupe , 2 hect. 67 ares , 30 centiares ; bois , taillis , 5 ares, 10 centiares ;
vergers et jardins, 3 hect. 91 ares, 10 centiares; oseraies, 13 ares, 40
centiares ; terrains bâtis , 3 hect. 18 ares , 40 centiares ; routes , rues , fié-
gards, 11 hect. 3 ares, 76 centiares.
BUCQUOY.
»
Buskoi; Bmchoi et Buscoi, nom tiré de buscus,
bois. Ce territoire n'était encore qu'une forêt au 8*
siècle , époque des grands défrichements.
Bucquoy porta anciennement le titre de ville et
comté. Il eut aussi un château fort, bâti, selon l'usage
du temps , sur une éminence. Il était placé à l'entrée
du bourg, du côté d'Âchiet-le-Petit , dans un bois qui
n'existe plus , ainsi que la forteresse.
Baillescourt, Puisieux, Serre, Hëbuterne, Gom-
mecourt , Foncquevillers , Ayette , Douchy , Ablainze^
velle, Essars, GrandcQurt (Somme), étaient de la
justice de Bucquoy et sous êa mouvance.
c Pendant plusieurs siècles, le domaine de Bucquoy^
187
dit M* Harbaville , fut divisé en deux seigneuries :
l'une appartenait à la famille de Longueval ; un che-
valier de ce nom dit le Dragon, fut, en 1096, un
des compagnons de Godefroy de Bouillon à la pre^-
mière cix)i8ade. Une famille dont le nom ne nous est
pas connu, possédait l'autre seigneurie. On sait seu-
lement que deux de ses membres, les sires Jean et
Druon, son fils, fondèrent la chapelle de St.-Pierre,
de 1252 à 1275. La suzeraineté d'une de ces sei-
gneuries échut par mariage, en 1150, aux comtes de
St.-Pol. L'autre resta sous la juridiction du comte
d'Artois. Les prétentions respectives des deux comtes
sur l'étendue de leur droit de haute justice dans le
bourg, donnèrent lieu à l'aprise ou enquête de 1269.
Cet acte signale divers faits qui peignent bien l'é-
poque.
Au temps de la comtesse Yolande, vers 1240,
Dodon Cornet vint déclarer dans la cour de Buscoi ,
que Hugues Blétier avait nuitamment mis le feu à sa
maison : ce que celui-ci nia. Ils se donnèrent gage de
bataille ; champ clos leur fut assigné. Le duel eut lieu
dans les formes usitées pour le combat judiciaire , et
Hugues , ayant été vaincu , fut traîné par les pieds et
pendu à un arbre du côté de Puisieux (1).
L'enquête rapporte ensuite qu'une femme ayant été
tuée, les maisons des meurtriers furent brûlées par
ordre et en présence de la comtesse.
Ce conflit de juridiction prit fin en 1271, par un
JL-
(1) L*usage du duel judiciaire , prétendu jtf^emen/ de Dieu» contre lequel
les papes et les conciles s'élevèrent en vain, diminua dans le 14* siècle et
ne fat aboli que sous Henri II, en 1547. (Note de M. Harbaville.)
188
accord qui partagea la haute-justice de Bucquoy entre
les deux comtes.
Ce fut vers cette époque que la maladreriey fut
fondée par les seigneurs et dotée de soixante mesures
de terre. Réunie à l'hôpital d'Arras en 1698 , cette
fondation en fiit distraite il y a trois ans et remise
au bureau de bienfaisance de Bucquoy.
D'après ce qu'on vient de voir on a pu longtemps
distinguer trois seigneuries en ce bourg. La première
portait le nom de Bucquoy ou de Longue val, la seconde
s'appelait le Petit Bucquoy. La troisième qui était aussi
considérable et sous la mouvance de la première, se
nommait Âlingre et appartenait en 1730 à Adrien de
CarieuU gentilhomme d'Artois, prédécesseur de M.
d'Aix.
Par suite du mariage de Marie de Saveuse avec un
Longueval à qui elle porta ra dot le Petit Bucquoy,
ou la moitié du domaine de ce nom, il fut possédé
en totalité par cette maison et y resta jusqu'en 1699.
A cette époque, Philippe de Longueval, dernier comte
de Bucquoy, retiré en Allemagne fit vendre pour sa-
tisfaire ses créanciers , le Petit Bucquoy et son hôtel
à Arras à Delattre, seigneur d'Ayette; la baronie de
Yaulx à De France, seigneur de Noyelle-Vion , et
Achiet-le-Petit à De MuUet , sieur de La Laque.
Les Longueval étaient une famille de haute illus-
tration. L'un d'eux fut grand d'Espagne de 1*^ classe,
lieutenant-général au service de cette puissance et
l'un de ceux qui combattirent sous l'archiduc Léopold
le grand Condé à la bataille de Lens. Il eut l'hon-
neur en 1621 d'avoir en Allemagne un soldat dont le
nom est plus célèbre aujourd'hui que le sien , c'était
Descartes !
189
Le comte de Bucquoy céda aussi à Mullet un droit
qu'on appelait droit du vent on de l'air et qu'il exer*
çait sur toute la ville d'Arras , à l'exception de quel-
ques maisons sises rue St-Jean-Ron ville, près la
petite rue St-Jean, qui dépendaient des princes de
Rohan - Soubise. Voici en quoi ce droit consistait.
Celui qui voulait placer au-dessus de sa porte une
enseigne, un tableau indicatif de sa profession, des
marchandises qu'il voulait vendre ou de celles qui
déjà faisaient l'objet de son commerce, était obligé
de payer une certaine somme au comte de Bucquoy.
Daîis la cité , c'étaient les agents de l'évêque , qui per-
cevaient ce droit,
La tour de Bucquoy qui est en briques et flanquée
d'un contrefort engagé à chacun des angles , fut com-
mencée en 1624 et achevée en 1629. Quelques années
après , elle a soutenu un siège. Les fissures qu'on re-
marque sur ses murailles , sont sûrement la suite de
l'ébranlement qu'elle éprouva alors* Voici ce qu'on
raconte à ce sujet.
Lorsque les Français vinrent, en 1640, reprendre
Arras , ils voulurent en passant soumettre ^cquoy.
Mais les habitants, le curé en téte^ s'étant retirés dans
cette tour, les Français, afin de les forcer à se rendre,
minèrent cet édifice. La mine pratiquée trop près de
la carrière, s'éventa et manqua en grande partie
son effet. Le dommage le plus fort qu'elle occasionna
fut dans un pan de mur qu'elle ouvrit à demi. (1)
(1) On prétend que le curé qui se nommait Matis. après avoir mis trois
soldats hors de combat , dit au bailly , en lui remettant son fusil : tenez ,
achevez le reste, j'en ai fait assez, je vais dire ma messe.
190
L'église de Bucquoy a été vendue, démolie et trair-
sformée en une maison d'habitation. Au rétablissement
du culte , on lui a substitué une grange que la com-
mune acheta 600 francs et qui , malgré les additions
et les changements qu'elle éprouva , conserve encore
les apparences de sa première destination. Ce devait
être une assez petite grange. Une commune dont le
territoire contient , dans son périmètre , plus de 2000
hectares, tant en terres labourables qu'en bois, à
laquelle aboutissent une route départementale , deux
chemins de grande communication, qui a porté le
nom de ville et comté, qui renferme 1797 habitants,
ne peut rester longtemps avec une église d'aussi che-
tive apparence. Dans son état actuel, on peut bien
croire qu'elle n'est que provisoire.
Bucquoy, ainsi qu'Essars, Essartum, lieu défriché,
hameau qui en dépend, était de la gouvernance d'Arras.
Bucquoy était chef-lieu de doyenné et sa cure va-
lait 1800 livres.
Philippe II , roi d'Espagne , a confirmé les marchés
qui se tenaient à Bucquoy les lundis et les jeudis.
Aujourd'hui ses foires mensuelles sont indiquées an
dernier jeudi de chaque mois et la foire annuelle , au
15 octobre.
La fête communale a lieu le l^** dimanche de juillet
Distances : de Croisilles, iA kil. ; d'Arras, 15 kil. ; de St.-Omer, 95 kit.
Contenances : terres labourables^ 1457 hect. 75 ares, 60 centiares; prés
en coupe , 11, hect. 60 ares, 60 centiares; bois-taillis et futaies, 520 hect.
65 ares, 59 centiares ; vergers et jardins, 44 hect. 02 ares , 85 centiares;
marais, abreuvoirs, 15 ares, 10 centiares;. terrains bâtis, 14 hect. 12
ares, 95 centiares; terrains non imposables, 42 hect. 45 ares, 64 cent.
, Bureau de bienfaisance : revenus, 850 t.
191
BULLECOURT.
Cette commune est assise sur une plaine magnifique
et son territoire passe pour le plus fertile du canton
de Croisilles, renommé lui-même pour sa fertilité.
Toutefois au moment des dégels et des forts orages > il
est sujet à des inondations.
Autrefois sa juridiction spirituelle était l'évèché
d'Arras , sa juridiction civile le bailliage de Bapaume.
St.-Yindicien, neuvième évêque d'Arras ^ naquit à
BuUecourt, vers la fin du règne de Glotaire IL Quoi-
qu'on ne soit pas bien fixé sur Tépoque de son sacre»
que quelques auteurs placent en 670, d'autres en 688
ou en 690, il est certain qu'il vivait du temps de
Thierry IH , roi de France et du pape Jean VIL
Comme vicaire-général, Yindicien avait pris part,
. sous St-^Aubert, à l'administration des éyéchés d'Arras
et de Cambrai , qui étaient alors réunis. Après la mort
de ce dernier, les peuples témoins des vertus de St.-
Yindicien, l'appelèrent à l'épiscopat. Il suivit digne-
ment les traces de son prédécesseur et sa haute sagesse
se manifesta dans une circonstance extraordinaire. Le
farouche Ebroïn, maire du palais, avait fait assassiner
à Humbercourt, près de Lucheux, St.-Leger, évèque
d'Autun. Quoique vivement émus d'un si énorme for-
fait, les évèques hésitaient à se présenter devant le
roi pour lui faire des remontrances au sujet de pe
crime dont il pouvait être bien considéré comme le
complice, puisqu'il n'en avait pas empêché la per-
pétration. Les prélats en corps crurent que le seul
Yindicien pouvait se charger de cette délicate mission.
Il ne résista pas à leurs instances et alla parler à Thierry
19Î
en leur nom. Déjà le meurtre était commis depuis deux
ans. La mission de Yindicien eut lé succès le plus com-
plet. Thierry montra le repentir le plus sincère et,
pour en donner une preuve éclatante, il consentit à
bâtir et à doter divers monastères. C'est à lui que
Tabbaye de St-Yaast dut la plus forte partie de ses
immenses propriétés.
Sous Tautorité du roi et la sanction du pape , St.-
Vindicien donna au chapitre d'Arras : Beaurains , Bel-
renia, Moyenneville , Mculonivilla, entre ces deux
endroits, neuf Maisons, Momos; onze Coutures, CuU
turas; deux Eglises avec leurs dépendances et leur
dotation ; Aix-le-Petit, Fampoux, Aquis in pago Atrebor
tensi; Fresnicourt, Frescini carte; Basseux, Batzala;
Boyelles, Bayleta; Ecoivres ou (Euf-en-Ternois , Sqtia^
via; Sauchy-Lestrée , ou Sauchy-Cauchy, Sautscida;
Ronville, RadanivUlay avec un moulin sur le crinehon;
on autre moulin, in daminicâ carte, le pouvoir de
DémoDCourt au faubourg Méaulens; Marœuil dans son
entier, MaractUa ; de petites maisons , decimancula , à
Roclincourt, Rodulphi carte; enfin Anzin, Anziacù.
Il affranchit de sa juridiction Fabbaye de St-Yaast
qui, pour le spirituel , ne reconnut désormais que celle
de Rome.
Il mourut en 705 ou 712 et fut enterré à St.-Eloy,
retraite qu'il aimait.
Selon la tradition, le chemin sans ville, qufi prend
naissance à Lagnicourt et vient aboutir au faubourg
St.-Sauveur, après avoir passé devant BuUecourt,
était fréquenté par St- Vindicien, lorsqu'il venait à
Arras et c'est pour cela que quelques-uns l'appellent
le chemin de St.-Vindicien.
On distingue, en outre, maintenant encore à Bulle-
court un pré connu sous le nom de ce saint.
195
Kéglise de cette eomaïune bâtie en 1609 n'offre
rien de bien reoiarquableclans sa constrnctiof). Vendue
national^nent, elle fiit aehetée par une personne qm
Ta conservëe^ pour la rendre au culte.
Avant 4789 la cure de BuUecourt produisait mille
livres. Bullecourt est traversé parle cbeinifi de grande
communication n* 1 . Il est d'ailleurs pavé.
La fête commiHiale de cet endroit a lieu le % jan-
vier* C'est âsms contredit la plus lifttîve du départe-
ment
DisUmces : d'Ams , 16 kil. ; 4u chef-liea de^anton , 44LiL ; delSit.-<$m6r,
93 kilottékef .
Contenances : Unes i^^ouirables, €13 beet. i^ ares , 40 «eotiares; fnés
6B coupe, 2 heot, 60 ares^ 90 centiares « bois, taiâts et fiitâies, S bect.
88 ares ; 40 centiares ; vergers , 8 hect. 87 ares ; carrières , 3 ares , 80 ceD"
tiares; terrains bâtis, 4 hect. 62 ares, 10 centiaree; rouies, chemins^
rues , iégards^ 15 bect. 84 ares, 76 centiares.
Bureau de bienfitisance : revenss , 560 f.
CHÉRISY-
I>ès Vmnée i2S9, fabbaye de Corbie possédait dM
biens à Cbérisy,
Au coromeocement du 17^ sièele, la terre die ce^
«ndroit appartenait à Maximilîen de Ste^Âldegonde,
baroi^ de Noircarme» le même qui, en 1627^ fut geu*^
veri^ur-général de TArtois, pour le roi d'Espagne,
Philippe IV* Son fils qui enti*a ^hez les Jésuites, céda
à cette corporation une partie du domaine et divers
droits que lui avait iégués son père , tel que celui de
planter des arbres dans le village, ainsi cpje la per^
eepticm de dkers révenus. Le surplus du donfiaine
resté dans la famille passa en 1676 dans les mains de
194
François Boucquél, écheYÎn à son tour de la viile
d'Ârras. En 1719, un de ses descendants, Nkolas^
François Boucquel, se rendit acquéreur dune autre
seigneurie que la comtesse de Yalençay possédait à
Chérisy. Ce dernier étant mort d'une apoplexie fou-
droyante en 1 736, ce fut son neveu le baron de Wismes
qui lui succéda.
L'église de Chérisy n'a pas été vendue nationalement;
la tour fut bâtie en 1574. Elle est construite en pierres
dures, sans ornements et surmontée d'une flèche en
bois assez haute.
}1 y avait autrefois à Chérisy un château sur une
éminence dont l'existence n'est pas contestable. Il por-
tait le nom de la cour du seigneur et fut remplacé
par une maison bourgeoise qu'a habitée vers le milieu
du 18« siècle, M. de Partz.
Il y a existé aussi une maladrerie dont les biens ont
été annexés en 1698 à ceux de l'hôpital d'Arras.
Chérisy a, depuis vingt ans, éprouvé de grands
dommages dans ses intérêts agricoles par les effets
'désastreux de la grêle. Ce fut en 1845 qu'ils se firent
sentir d'une manière effroyable. Une grêle, comme
de mémoire d'homme, on n'en a jamais vu, non seu-
lement, a détruit en moins de dix minutes, toutes les
espérances des cultivateurs , mais aussi a fracassé tou-
tes les toitures des habitations. M. Defontaine, maire
de Chérisy a éprouvé, tant sur ses récoltes que sur sa
ferme un dommage que les experts ont évalué à
75,000 francs. D'autres communes environnantes ont
été victimes aussi du météore, mais c'est à Chérisy
qu'il a le plus sévi.
Avant la révolution , Chérisy était de la salle épis-
copale et l'évêque y avait haute , moyenne et basse
195
justice. Le bailKage de Bapaume prétendait y étendre
^sa juridiction.
La paroisse dépendait du doyenné de Croisilles;
quant au revenu de la cure, il ne nous est pas connuw
La fête communale se célèbre le ^ dimanche de
septembre.
Distances : de Croisilles , 5 kil. ; d'Airas , IS kil. ; de St .-Orner, 88 kiL
CotUenanoes: terres labourables, 586 becL 93 ares, 40 centiares; prés ,
Sbect. 57 ares , 60 centiares ; bois, 8 bect. 75 ares, iO centiares; ver-
gers ^ 7 bect. 1 are , 55 centiares ; carrières , 30 centiares ; terrains bâtis ,
À bect. 94 ares <» .90 centiares; terrains non imposables^ 16 bect. 66 ares^
31 centiares*
Bureau de bienfaisance : revenus , 581 f. 60 c.
COURCELLES-LE-COMTE.
Courcelles , Cortis Ceila. A l'époque où le jacobi-
nisme, dans sa plus foite effervescence, prétendit
changer les noms qui rappelaient quelque souvenir
religieux ou féodal , Courcelles vit succéder à son nom
dtstinctif Le Comte , celui de l'Egalité. Si chaque peu*
pie avait eu pareille fantaisie, les meilleurs géographes
6ux-mêmes eussent été obligés de retourner sur les
bancs.
La seigneurie et la terre de Courcelles étaient dans
les temps trés-reculés Iç domaine des comtes de Flan-
-dre. Dès le 12« siècle, l'abbaye d'Eaucourt qui y en-
voyait un de ses chanoines, pour remplir les fonctions
pastorales , en posséda la plus grande partie. Enguer^
rand, comte de St.-Ï\)l, lui donnait tout ce qu'y pos-
sédait son père ; Anselme d'Houdain lui cédait la part
des avantages féodaux dont il jouissait dans ce lieu, à
cause de sa femme, quidquid feodi habebaî ex parte
Angelinœ uscoris in villa de Corcellis comitis; Thierry
196
d'Aldace lui faisait d'autres libéralités. Mais au siècle
de Louis XIV, l'Abbaye en devint seule propriétaire.
Avant d'en être arrivée à ce point , elle eut quelque-
fois à soutenir contre le co-seigneur des contestations
dont un exposé succinct doit présenter quelqu'kitérêt ,
parce que le fond de ces contestations fait connaître
les mœurs et les usages de ces temps anciens.
En 1156, un seigneur nommé Etienne avait voulu
faire bâtir une maison forte à Courcelles. L'abbé
d'Eaucourt trouvant cette prétention exhorbitante et
injuste, en saisît Thierry d'Alsace, son suzerain, dont
les barons décidèrent qu'il n'appartenait à personne
de construire un fort en ce lieu sans la permission de
l'Eglise.
Ce qui prouve encore que l'abbaye n'était pas seule
propriétaire, c'est que si un cas de haute-justice, un
meurtre se commettait dans les rues, flégards ou
partie commune du territoire , les baillis des co-sei-
gneurs étaient autorisés à faire une information préa-
lable et tenus d'adresser les pièces au grand-bailli ou
à son lieutenant, lesquels envoyaient à Courcelles des
hommes de fief capables et qui prenaient le titre de
baillis de la terre et seigneurie de CourchellesAe--
Comte,
Dans l'espace de 500 ans , deux procédures , dans
les formes que noo9 venons d'indiquer, y eurent lieu.
Thomas Merçhier, laboureur, demeurant à Moyen-
neville commit, en 1580, un homicide sur la personne
de Jean Morel » habitant de Courckelles - le - Comte.
L'instruction déiinitive de cQtte affaire fut faite par
losse Grenier, délégué du grand-bailli.
En 1605, Nicolas Barré» ayant aussi péri malheu-
reusement t victime d'un meurtre , on suivit le même
piode de procédure.
197
La Justice «^exerçait à Courcelles avec cette solea-
tiité , parce que l'histoire des Ghatillon , des Horaes ,
des Montigny, des Montmorency» attestait k noblesse
de cette terre , dont ces illustres maisons avaient tou-*
jours pris le titre. Vers la fin du 16^ siècle ^ Eléonore
de Montmorency 9 épouse , en secondes noces , d'An--
thoine de Lalain, céda ses droits à Jean Gaillard^
d'Arras , qui , lui aussi , s'est toujours qualifié de sei-*
gneur de Cottrc/wZfes-le-Comte par indivis, avec les
religieux d'Eaucourt. Son petit-fils, pour prouver que
ses prédécesseurs et lui avaient eu de temps immé-
morial des droits spéciaux sur la rue ArtésiewM
à Courcelles, avait fait élaguer, en i665 ou en
i664f, un arbre sous lequel les bailli, lieutenant,
procureur pour office et greffier , tenaient leurs sé-
ances et où ils expédiaient tous les actes de justice
et plaids de sa seigneurie dépendant de la haute-
justice d'Aubigny* le -Comte, Cet arbre en était le
chef-lieu et le centre.
Cet élagage mit en émoi l'abbaye qui , dès l'année
1605, avait fait attester, à ce qu'il parait, en pré»
sence de notaires, par Baudechon^Gonsse , son lieu-
tenant , Hubert Carpeza , son dimeur et Noël Labouré ,
un de ses principaux oocupeurs, qu'ils avaient vu des
actes prouvant que l'abbaye avait le droit exclusif de
justice à Coiirc^/26^-le-Comte. En conséquence, elle
fit enlever le carcan attaché à l'arbre dont il s'agit et
le fit placer sur un pilory, élevé par ses ordres, dans
kl rué du Cayet , en face dudit arbre.
Une nouvelle prétention de la part de Pierre Gail-
lard , arrière petit-fils de l'acquéreur et conseiller au
conseil d'Artois , donna matière à un nouveau procès.
Celui-ci voulut faire rétablir une verrière sur laquelle
198
il se disait seigneur indivis de Courcelles avec les
religieux d'Ëaucourt Les tribunaux furent saisis des
deux affaires. Dans celle de l'élagage, Tabbaye était
plaignante , dans l'autre y c'était Pierre Gaillard. Mais
avant le jugement , les religieux d'Eaucourt se firent
autoriser du roi Louis XIV , qui avait interdit aux gens
de main -morte l'acquisition de nouvelles propriétés
immobilières , et ils achetèrent à Pierre Gaillard sa part
de seigneurie. Dès-lors toute la terre de Courcelles-
le-Comte leur appartint.
Le clocher de Courcelles consistait autrefois en une
tour carrée 9 en pierres de taille et sur laquelle était
une plate-forme, suritiontée d'une belle flèche en bois
et haute de près de 80 pieds. L'escalier en était pra-
tiqué dans une sorte d'escargot engagé extérieurement
et paraissant servir de contrefort.
Cette tour fut démolie en 1 750, pour cause de vé-
tusté. L'année suivante, on en fit bâtir une autre qui
fut achevée en 1 752. Le corps de l'ouvrage s'élève sur
un entablement en grés d'environ 5 mètres , le reste
est en briques ; le tout est appuyé de contreforts dou-
bles aux angles. Cette tour a 53 mètres d'élévation.
Elle est surmontée d'une élégante coupole.
Il exitait autrefois à Courcelles une confrérie de
St. -Sébastien et l'église paroissiale dont on fait re-
monter la construction à l'an 1569, renfermait des
reliques de St.-Sulpice, qu'on exposait à la vénération
des fidèles, le 7 août, jour de la fête de ce saint.
En l'honneur du même saint, une chapelle s'élève
entre Courcelles et Gomiécourt. C'est un pèlerinage
très-suivi. Cette chapelle est moderne, elle est due
à feu M. Proyart el à un particulier nommé Louis-
Joseph Déplanque ^ qui l'ont fait ériger pour rem-
199
plaeer TancienDe^ détruite dans les temps orageux de
la révolution.
Non loin de celle-ci, il en existe encore deux autres,
lûais plus petites.
En 1640» le religieux d'Eaucourt qui tenait la cure
de Courcelles a fait voir qu'il avait du sang espagnol
dans les veines , il a écrit sur le registre aux actes de
décès de la paroisse : tel jour a été tué. par les mé-*
chants et ir^-méchants Franchaux, Jean, etc.
Sous l'empire de la constitution de l'an III et alors
qu'elle s'appelait GourcelU'-V Egalité , cette commune
futchef-lieu de canton jusqu'au 8 pluviôse an IX , date
de la loi qui a ordonné la réduction des cantons.
Les communes suivantes étaient de sa dépendance :
Âblainzevelle , Adinfer, Ayette, Boiry-Ste.-^Rictrude,
Boiry-St.-Martin , Bucquoy, Douchy, Ervillers , Go*
miécourt, Moyenneville.
Une cripte ou souterrain commence sous la tour de
Courcelles et se prolonge assez loin dans l'intérieur
du village, sur le territoire duquel existe un lieu
nommé les Sarrasins ou l'on trouve des débris. La
tradition locale est que les Sarrasins campèrent en
cet endroit.
Avant 1 789 , Courcelles était du doyenné de Bue--
quoy et la cure valait 900 livres.
La fête communale a lieu le dimanche après le 8
septembre.
Distanee» : ëe Croisilles , 9 kil. ; d'Arras, 14 kil. ; de St. -Orner, 89 kil.
QorUenaneeg : terres labourables , 752 hect. 28 ares , 40 centiares ; prés
ea coupe, 1 hect. 72 ares, 25 centiares; vergers et jardins, 22 hect. 36
ares, 50 centiares; terrains b&tis, 8 hect. 23 ares, 30 ceotîares; terrains
BOB imposables, rues, chemins, routes, 12 hect. 67 ares, 6Q centiares
900
CROISILLES.
Croisilles. c La découverte des médailles de Yeni'*
pereor Maximin ^ qui régnait de l'an 253 à 258 , peut
£aire croire , d'après M. Harbavilla , que ce lieu ftft
Iiabtté dès le 3^ sdècle. Cependant le nom de Croisillesi
résulte, dit-on , de rétabKsseaient de quelques ermite»
qui, à la fin do 6^ siècle, vinrent bâtir leurs cellule»
et planter lenr$ petites croix dans un teirain en friche
S0mmé encore le Bietz des Prêtre».
En 1024^ Heylon» sire de Croisilles , était un de»
plus puissants seigneurs d'Artois. Il fut ambassadeur
de l'emp«;renr Henri II auprès de Robeil roi de France t
avec Gérard l^, évèque de Cambrai Ses successeurs
étaient bannerets et pairs d'Artois. Cette terre a tou»
jours été possédée par les plus nobles maisons^
Le château on les seigneors résidaient , ressemblant
m&% habitatioG» féodales de rqpoque, en difiPérait peut*
être en cela, qu'il renfermait l'église dans son pour^
kmr. Il y a près de deux siècles qull n'en restait plus
d'intaety que la principale pointe d'entrée qui était en
grés , étroite et de forme ogivale* Le prince d'Isenghien,
goaterneur d'Ai-ras, tira parti, il y a environ cc^itaus,
d'un mur de l'ancienne forteresse sur remplacement
de laquelle il fit consti'uire un nouvean chàt^u o& il
venait de temps en temps passer quelques Jours avec
la princesse son ^ouse» Toutes ces constractions^ ont
disparu* Il j^wait même sans doute difficile d'en trouver
des traces, ear depuis quelques années, des maisons
particulières leur ont été substituées.
A l'époque de 1 789", la seigneurie de CroîsîHes ap-
partenait à la comtesse de Lauraguais.
201
L'église n'a paë été vendue nulionulenient.
GroisiUes était, au moment de ces ventes, chef"-Heu
de canton, comme il Test encore aujourd'hui; l'église
est vaste , composée de trois nefs larges et soutenues
de piliera ornés de cintres. La tour qui surmonte le
prineipal portail a été commencée en iô02 et le mil*
lésime qu'on remarque dans sa partie supérieure ac*
Cttse qu'elle a pu être achevée en 1687. Cette tour est
carrée, fort élevée, faite en pieires de taille et flanquée
de jambes de force , entrelacées de cordons. Elle est
couronnée d'une plate-forme au lieu de flèche. Il y
existe on carillon.
Philippe Dufour, curé de Croisilles, lieu de sa nais-
sance, se distingua par ses pieuses libéralités. Outre
les donations qu'il avait faites aux Carmes d'Àrras et
aux RécoUéts de Bapaume , aussi bien qu'à d'antres
jcouvents, il fit ériger dans son église une chapelle de
Notoe-Dame de la Foi et l'a doté d'un revenu. Il affecta
aussi une somme à l'instruction de deux écoliers na-
t^ de Croisilles , une autre à la personne qui ferait
le catéchisme dans la paroisse , une troisième enfin à
celui qui sonnerait régulièrement l'angelus trois fois
par jour. Cet ecclésiastique , après avoir rempli les
fonctions pastorales à Croisilles l'espace de 41 ans, y
mourut le 6 février 1696, âgé de 84 ans et fut enterré
dans le sanctuaire.
De nos jours, un autre ecclésiastique, M. Seuron,
aussi curé de Croisilles , se distingua par sa piété et
toutes les vertus qui caractérisent l'excellent prêtre.
Ce digne ecclésiastique décéda, à la fin du mois de
mars 1844, dans un âge peu avancé, pleui^ de tous
ses paroissiens et regretté de ses confrères et de tous
ceux. qui l'ont connu. Ses amis et les principaux habi*
202
tants de Grôisilles, lui firent ériger un monument dans
le cimetière et sur une pierre tumulaire que nous
croyons en albâtre , scellée dans un des murs d'une
chapelle nouvellement reconstruite, on remarque plu<*
sieurs groupes de personnages en pleurs. Ouvy lit
cette inscription si pleine de vérité dans la circon-
stance : Transiit Beneficiendo.
Le cimetière dont nous venons de parler a cessé
d'être contigu à l'église , lorsque les anciens seigneurs
le comprirent dans leur manoir, et la chapelle dont
il est ci-dessus question, en remplace une qui en
avait elle-même remplacé une autre , tombant pour
cause de vétusté. Cette dei^nière paraissait plus an-
cienne que l'église , elle était bénéficiale et sous le vo-
cable de St.-Pierre. La chapelle de Notre-Dame de
Guise dans la paroisse était aussi bénéficiale.
Une troisième chapelle érigée daos le village en
1629, en l'honneur de St.-Nicolas, était dotée d'un
revenu. On y célébrait la messe.
€ Les seigneurs de Croisilles y avaient fondé au
15® siècle une maladrerie qui fut réunie à l'hôpital
d'Arras en 4698.
€ En 1827, on a trouvé sur le territoire de cette
commune des ossements fossiles de grande dimension ,
appartenant à des espèces antédiluviennes. » ( M. Har-
baville. )
Avant la révolution , la cure de Grôisilles, à laquelle
était annexé un vicariat, valait 1400 livres, et le traî*
tenient du vicaire était de 500.
Nos lecteurs nous sauront gré dç nous voir ici con-
sacrer quelques lignes à M. Gosse de Gorre (1) actuel-
(1) M. Gosse (b Gorre ( Henri-Joseph-Aimé )> président à la coor royale
205
lement président de ehambre à la xour royale de
Douai» qui, dans son jeune âge et ju^u'à Képoque de
la révolution , passa trois mois de Tannée au château
de Croisilles avec son père qui lliabitait. Par ce séjour»
de Douai, né à Arrras, le 2 novembre 1760, d'une famille qui, depuis
1207, a constamment rempli les premières places de la magistrature dans
TArtois et la Flandre, grands baillis héréditaires de plusieurs villes de l'Ar-
tois, premiers présidents, présidents à mortier, conseillers, procureur-général,
députés ordinaires de la même province , et à la cour , etc. , etc.
Avocat au conseil provincial et supérieur d'Artois, en 1780. — Juge au
tribunal du district d'Arras, en 1790, emprisonné pendant la terreur. —
Sorti des cachots de Joseph Lebon , le 27 thermidor. — Nommé immédiate-
ment accusateur public près le tribunal criminel du Pas-de-Calais, on a vu
qu'il a rendu, en cette qualité, d'éminents services à MM. le duc de Choi-
seul , de Montmorency , de Vibray , à ions les naufragés de Calais. Il en a
rendu aussi à une multitude de victimes de nos dissensions politiques et re-
ligieuses. — Destitué au 18 fructidor, et désigné pour aller à Sinnamari. —
Nommé substitut du commissaire du gouvernement près la cour d'appel séant
à Douai, lors de son organisation. — Député du Pas-de-Calais au corps lé-
gislatif, en 1803. — Procureur-général de la cour de justice criminelle du
département du Nord , en 1808. — Premier avocat-général de la cour royale
de Douai , en 1811. — Député du Pas-de-Calais à la chambre des repré-
sentants, en 1815 (pendant les 100 jours). — DéptUé du Pas-de-Calais ,
en 1850. — Président à la cour royale de Douai, en 1835. — Réélu dé-
puté, en 1854. — Offder de l'ordre royal de la Légion-d'honneur. — Mem-
bre du conseil général du département du Pas-de-Calais, depuis 1818. —
Ancien membre du conseil municipal de la ville de Douai. — Colonel de la
deuxième légion de la garde nationale du Pas-de-Calais, en 1806. — Colonel
de la quatrième légion active sous les ordres du général Rampon , en 1807.
— Président du premier conseil de guerre permanent , en 1807. — Membre
de plusieurs sociétés savantes, et du conseil supérieur d'agriculture. —
Père de quatorze Enfants , dont l'un a été tué aux armées , aiiSsi que trois
de ses neveux. — A4, ans de service dans l'ordre judiciaire. — 50 dans
l'administration civile. — 6 dans l'état mihtaire
^04
M. Gosse a acquis droit de cité dans le canton, il
mérite donc une mention particulière de notre part,
lors même qu'il n'en serait pas digne à tant d'autres
titres.
L'affaire des naufragés de Calais rendra son nom
cher à la postérité. Nous allons la raconter sommai-
rement.
Le tribunal criminel du Pas-de-Calais avait été
depuis peu transféré d'Arras à St.-Omer et M. Gosse
venait d'être appelé à y remplii* les fonctions d'accM-
sateur public, aujourd'hui procureur du roi, lorsque
le 14? novembre 1795, une tempête affreuse surprit,
dans 1(B détroit qui nous sépare de l'Angleterre, une
flotille transportant les légions de Choiseul et de Lo-
westein, cavalerie, au service de cette puissance.
Plusieurs des bâtiments qui la composaient, furent
engloutis dans les flots , équipages , hommes et che-
vaux. D'autres furent brisés et jetés à la c6té de Calais,
Tous les habitants de cette, ville et même la garnison
s'empressèrent de porter secours aux malheureux qui
disputaient leur vie à la fureur des vagues. On en
sauva beaucoup. Quatre officiers français qui étaient
sur un débris , se voyant sur les côtes de France , et
sachant le sort qui les y attendait, préférant les flots
à l'échafaud, s'enlacèrent dans les bras les uns des
autres et se jetèrent à la mer où ils périrent.
Le Directoire informé du naufrage, donna l'ordre
au général Landremont , qui commandait à Lille , de
faire transférer tous les naufragés dans les prisons de
St.-Omer et prit un arrêté ainsi conçu : Les naufragés
à Calais seront considérés comme rentrés ou comme
pris les armes à la main, et y comme tels, mis enju-^
gement, dans le plus bref délai, à la poursuite et dili-^
20S
gence de l'a4:ctAsateur public près le tribunal criminel
du Pas-de-Calais,
Lorsqu'ils furent arrivés à St.-Omer , M. Gosse se
rendit dans leurs prisons et il trouva parmi eux le duc
de Choiseul , J** dé Montmorency, le marquis de Vibray,
etc.» etc., et comme ils étaient suivis d'une certaine
quantité d'Allemands qui ne pouvaient être considérés
comme émigrés, M. Gosse proposa au gouvernement
de les échanger contre des prisonniers de guerre fran-
çais. Ce qui fut accordé. Il aurait pu faire passer pour
Allemands, la plupart des gens de notre nation. Il ne
le jugea pas à propos dans la vue de sauver la vie des
principaux prisonniers. Il conserva 50 français avec
euxpensant avec raison qu'on montrerait plus d'bési-^
tation pour faire condamner à mort 55 personnes que
5 seulement. Il se hâta de renvoyer les autres et pres-
crivit de les embarquer sur te champ, car il craignait
un contre-ordre qui arriva en effet, mais il était trop
tard, les malheureux étaient en rade! Puis, par une
lettre adressée au ministre de la Justice , lettre dans
laquelle les sentiments les plus généreux sont noble--
ment exprimés, M. Gosse fit voir que la loi du 25
brumaire coucernant les émigrés rentrés ou pris , ne
faisait pas mention des émigrés naufragés ou rentrés
involontairement, et demanda avec éloquence si on
les sauvait , pour les égorger ensuite. Une correspon-
dance s'établit entre lui et le ministre qui voulait la
mise en jugement. La question fut portée au corps
législatif qui ordonna que les naufragés seraient remis
en mer. Ils furent ainsi sauvés, mais ils restèrent
assez de temps en prison.
On vmt que cette affaire a du avoir le plus grand
retentissement. La conduite de M. Gosse v fut admirée
206
et approuvée de la France entière. Elle a couvert son
nom de gloîi'e.
La fête communale de Croisilles a lieu le 2^ di-
manche de juillet.
Diêtancts : d*Arras, 13 kil.; de St. -Orner, 88 kilomètres.
Contenances: terres labourables, 1074 hect. 34 ares, 10 centiares ;
prés en coupe, 5 bect. 80 ares, 40 centiares; vergers et jardins, 14 hect,
28 ares, 60 centiares; terrains bâtis, 8 bect. 54 ares, 55 centiares; t^-
rains non imposables, 19 hect. 60 ares, 18 centiares.
Bureau de bienfaisance : revenus , SOOO f.
DOUCHY-LEZ-AYETTE.
Duldacum, Douchis. Avant la révolution, la terre
et la seigneurie de Douchy ressortissaient à la justice
du chapitre d'Arras et le reste à la gouvernance sise
en la même ville.
Un fief du nm» de la Brayetle y suscitait des con-
testations entre ses possesseurs et le chapitre, relati-
vement à la jouissance des droits honorifiques. Une
dame de Velu, vers Tépoque du traité d'Utrecht est
quelquefois venue à Douchy pour s'y faire rendre ces
honneurs. Après sa mort , le fief de la Brayelle échut
à Prudhomme d'Ailly, seigneur d'Hanescamps. Le
chapitre Tayaut ajourné devant le conseil d* Artois où
il succomba dans son instance, interjeta appel au
parlement de Paris. Mais pour couper à toute discus-
sion ultérieure, le seigneur d'Hanescamps lui vendit
ce fief en 1750.
Il y avait encore à Douchy trois petites seigneuries,
dont une appartenait au même chapitre et les deux
autres au comte d'Ayette.
Le Cojeul eut autrefois une de ses sources près de
ce village. L'église qui est sur un terrain élevé n- avait
207
originairement qu'une nef. En 1680, on en a fait trois
en pierres blanches et le chœur fut construit en briquet^.
En 1734, «lie reçut des embellissements qui furent
renouvelés en 1852 par la famille Ledoux qui la céda
alors à la commune , à la disposition de laquelle elle
Favait toujours laissée , depuis le retour du bon ordre.
Douchy est la patrie d'un littérateur distingué.
L'abbé Proyart , (Liévin-Bonaventure) décédé à Arras
le 22 mars 1808, y était né en 1745. Parmi les ou-
vrages qu'il a laissés , on distingue Y Ecolier vertueux,
qui fut souvent réimprimé; VHistoire de Loango, de
Kakongo et d'autres royaumes d'Afrique, traduit en
allemand et en suédois ; La vie du Dauphin , père de
Louis XVI; Eloge du même Prince; La vie du Dauphin,
père de Louis XV; VHistoire de Stanislas, roi dé Po^
logne, qu'on regarde comme son meilleur ouvrage;
de YEducation publique et des moyens d'en réaliser la
réforme projetée dans la dernière assemblée du clergé;
La vie de Louis-^Gabriel d'Orléans de la Motte, évêque
d'Amiens; Le modèle des jeunes gens dans la vie de
Claude Lepelletier de Sonsi; mort le 5 juillet 1685;
La vie de Madame Louise de France; La vie de Marie
Lecsinska^ reine de France; Louis XVI détrôné avant
d'être roi; Louis XVI et ses vertus, ouvrage qui lui
attira des désagréments de la part de la police impé-
riale et qui, dit-on causa sa mort; Eloge de Louis XVI;
enfin VHistoire manuscrite de Robespierre.
En 1830, on a découvert à Douchy un souterrain,
long de 40 mètres et dont l'entrée est dans le mur du
bas côté de l'église. Il s'étend sous les bâtiments et la
cour de la ferme de M"*® Ledoux. A en juger par l'ar-
rondissement des coins des pierres qui y sont em-
ployées, ce souterrain a dû être habité.
208
Avant la révolution, la paroisse de Douchy était an-
nexe d'Ayette, i^mme elle Test encoue aujourd'hui.
La fête communale a lieu le 5^ dimanche de sep-
tembre.
Distances : de Groisiyes , 12 kU. ; d'Arras , 13 kil. ; de Sl.-Onier, 88 kil.
Contenances : terres labaurabies, 521 hect. 17 ares , 05 ceotiaros; prés
eu coupe, 1 hect. 18 ares, 05 centiares; bois, 60 ares, 50 centiares;
vei^ers et jardins, 12 hect. H ares, 35 centiares; terrains bâtis, 5 hea.
99 ares, 30 centiares; terrains non imposables, rues, ro«ies, chemins «
10 hect. 91 ares, 95 centiares.
ECOUST-St.-MEIN.
Nous empruntons à la plume élégante de M. l'Abbé
Parenty la plus grande partie de ce que nous dirons
sur Eooust-St.*Mein.
< Le village d'Ecoust-St* Mein dont Tétymologie
nous donne l'idée d'un lieu planté chênes, faisait pro*-
babi^Gûent partie de la vaste forêt d'Arrouaise { Arida
gamontia) qui s'étendait depuis Ancre, aujourd'hui
Albert , jusqu'à la Sambre.
Il existe à Ecoust un souterrain dans lequel on ne
peut descendre que par un puits et qu'aucun habitant
n'a exploré. Serait-ce l'un de ces refuges dont l'or^
gine est encore problématique et que les antiquaires
attribuent, tantôt à l'invasicm des Normands» tantôt
aux terreurs causées par les guerres des i6® et i7«
siècles : on n'en sait rien ; mais les souterrains^ se ren^
contrent fréquemment vers Bapaume et Cambrai, lis
sont généralement creusés dans le tuf et ne sont sou-
tenus par aucun ouvrage de maçonnerie.
Deux mottes de terre se font remarquer dans cette
commune, l'une est près de l'église, l'autre au ha-
meau de Longastre.
209
La première est un amas considérable de ruine*
provenant de l'ancien château. L'histoire se tait sur
les seigneurs qui habitèrent cet antique manoir. On
voit seulement dans l'inventaire de Godefroy, qu'un
sire Jackmès était seigneur d'Ecoust en 1266. La sei*
^»eurie de ce lieu relevait de celle d'Houdain et fut
possédée par les roaiisons de Rubempré et de Lens :
elle était tombée au siècle dernier dans celles de Bryas
et de Bournonville;
La motte du fief de Longastre {Longastrum) située
au sud du village, est moins élevée que la précédente.
On voit que cette forteresse était défendue par des
fossés sans eau. Il n'y a plus de traces d'anciennes
constructions. Ce fief fut érigé en marquisat , en fa-
veur de la famille d'Houchin-Longastre.
Armer d'aïf ent à trois losanges de sable.
L'église fut vendue en 1797 et l'acquéreur la fit
démolir en partie ; il n'en resta plus que la tour et
les murs latéraux. Ces ruines, rachetées par un pro-
priétaire du lieu , M. Lemoine , furent données par lui
à la commune, en 1822. On fit une toiture nouvelle
et un plafond horizontal qui tient Heu des voûtes go-
thiques, au nombre de trois, qui ornaient les nefs,
ainsi que le chœur qui est de même âge et de même
style que le reste de l'édifice.
Les nefs sont appuyées à l'extérieur par des contre,
forts adhérents aux murailles qui se font remarquer
par une grande richesse de sculpture. Ils sont sur-
montés de clochet(ms, et on y voit à la hauteur de 4
mètres 50 centimètres, des niches destinées à re-
cevoir des statues. Leurs consoles et leurs dais sont
chargés de reliefs, composés de rinceaux, de sta-
tuettes et d'animaux fantastiques qui rappellent l'or-
ii
210
nementation luxuriante du règne de François I^. Il ne
reste des statues que renfermaient ces niches, que la
partie supérieure d'une vierge faite de pierre calcaire
comme Tédifice; elle tient dans ses bras un enfant
Jésus» actuellement très-mutilé.
Les fenêtres , régulièrement espacées entre les con-
treforts ^ sont une fois plus hautes que larges et sur-
montées d'archivoltes desquelles se détachent des
sculptures qui consistent en végétaux et en figurines.
Ces fenêtres pré&entent un caractère , en ce qu'elles
sont moins larges et moins élevées que celles des
monuments des 14® et 15® siècles. Plusieurs avaient
été ornées de riches verreries. Le chapitre d'Arras en
donna une, en 1545, pour le chœur. On y remarquait
ses armoiries.
La porte latérale sud est divisée par^m pilier. Elle
a deux ouvertures au-dessus desquelles est une espèce
de tympan sculpté dans le goût de l'ornementation
généi*ale de l'église. Au-dessus est une moulure sail-
lante en accolade de laquelle se détachent des crosses
végétales.
La tour est à l'extrémité ouest de l'édifice. Elle a
52 mètres, 10 centimètres de hauteur. Aux angles sont
des contreforts engagés qui s'élèvent jusqu'au sommet.
Ils sont couronnés par une espèce de fronton formé
de dalles, au-dessous desquelles est un trèfle gothique.
Cette ornementation dissimule peu l'épaisseur de ces
appuis.
Le côté ouest de la tour est percé par un portail de
forme ogivale, orné de simple moulure. Au-dessus
est une fenêtre plus large et plus élevée, mais de
même style que la porte.
Les quatre faces ont pour ouies une triple baie à
2H
ogives , qui est d'un bel effet. Au-dessus sont des cor-
beaux soutenant une galerie autrefois scupltée à jour,
mais qui n'est plus aujourd'hui qu'un couronnement
en briques. On remarque aux quatre angles des en-
corbillements formant des saillies sur lesquelles avaient
été bâties des échanguettes ou petites guérites desti-
nées à abriter les sentinelles, chargées, en temps de
guerre, d'observer les mouvements de l'ennemi.
Quatre animaux monstrueux sont au sommet de la
tour. Ils vomissaient, sous la domination de gar-
gouilles, les eaux pluviales qui tombaient sur la plate-
forme et les jetaient loin des fondations ; mais on y a
établi, depuis plus d'un siècle, un toit conique à
simple ferme et couvert d'ardoises. »
Le 25 juillet 1625, le tonnerre tomba sur la cha-
pelle de St.-Mein (Mevenius) érigée en cette église,
fracassa quelque.<( statuettes et brûla la nappe de l'au-
tel. Jean Théry, Ecuyer, Lieutenant-général de la ba-
ronnie de Croisilles et sa femme y étaient alors avec
leurs enfants et leurs domestiques. Le fluide électrique
n'ayant fait mal à personne , Jean Théry donna à l'église
un tableau qui rappelait ces événements et le fît placer
au maître autel comme hommage de reconnaissance
de ce que sa famille et lui avaient échappé au danger.
Il y avait dans cette église un pèlerinage à St.-Mein ,
qu'on allait invoquer pour les maux d'yeux.
Il y avait aussi une confrérie de l'Ange-Gardien et
une autre de Ste.-Marguerite , patrone des Mulquiniers
ou Tisserands de batiste, sorte de toile fine dont la
fabrication continue d'être en honneur dans les envi-
rons de Bapaume.
Ces deux confréries existent encore
A l'extrémité du hameau de Longastre, du côté dû
212
Vaulx , Toccupeur de la ferme de ce nom , appelé Duflos,
fit bâtir en 4751 en l'honneur de la viei*ge une cba*
pelle qui depuis a été détruite.
Avant i 789 , le produit de la cure d'Ecoust-St.-Meiu ,
était de 1800 livres. Ce village est traversé par 1^ che-
min de grande communication n^ 1 d'Arras à Douai et
bien pavé.
La fête communale ou ducasse d'Ecoust se fait le
dimanche le plus près du 2 juin.
Distances : d'Arras « 16 kil.; du chef-lieu de canton ; 5 kil. ; de St.-Omer,
91 kilomètres.
Contenances : terres labourables , 788 hect. 55 ares , 40 centiares ; prés
en coupe , 8 hect. 35 ares , 50 centiares ; hois , taillis et futaies , 5 hect.
5 ares, 90 centiares; vergers et jardins, 17 hect. 40 centiares; terrains
bâtis, 8 hect. 14 ares, 45 centiares; routes, chemins, rues, tlegards , 15
hect. 5 ares, 52 centiares.
Bureau de bienfaisance • revenus , 186 f. 87 c.
ERVILLERS.
Heri vUlarium, maison du maître.
Avant 1789, Ervillers reconnaissait trois juridic-
tions : l'avouerie de Béthune, le bailliage de Bapaume
et la salle épiscopale d'Arras.
Il dépendait, ainsi que Béhagnies qui était son an-
nexe , du doyenné de Bucquoy. Le produit de sa cure
était évalué à 1200 livres et le traitement du vicaire
de Béhagnies était de 550.
Par une bulle du 4 février 1152, adressée à l'évèque
Godescale , le pape Eugène III , confirma aux évêques
d'Arras la jouissance du revenu de la cure d'Ervillers ,
désigné dans cet acte sous cette forme HervilerL Ce
revenu fit partie de celui de la Trésorerie, dignité qui
215
a existé dans l'église Cathédrale d'Arras , mais qui fut
réunie à la manse épiscopale, lorsque le diocèse d'Ârras
cessa d'èlre incorporé dans celui de Cambrai.
L'église bâtie en 4589 et composée de trois nefs^ a
été vendue nationalement et achetée par une personne
qui l'a rendue à la commune.
Dans ces derniers temps , elle a reçu divers embel-
lissements. Le chœur a été de nouveau entièrement
boisé.
Au milieu de la principale nef, il existe un tombeau
recouvert d'une large pierre bleue ornée de quelques
emblèmes agricoles, tels qu'une gerbe de blé, une
hei*se, des roues , et sur laquelle est gravée l'inscription
suivante :
CY GIT LE CORPS DU SIEUR JEAN DEVAQUEZ .
BAILLY D'ERVILLÉ, DÉCÉDÉ LE 23 DE JUIN
1701 ET PRÈS DE LUY BARBE LOUR-
DELLE SA PREMIÈRE ÉPOUSE ET
FRANÇOISE BARl SA DEUXIÈME ,
LESQUELS ONT DONNÉ AUX
PAUVRES DUDIT LIEU CINQ
MENCAUDËES DE TERRE
COMME APERT LEUR
TESTAMENT.
. REQUIESCAT IN PAGE.
La to\ir est carrée , lai^e , fortifiée de quatre piliers
engagés aux angles , mais elle est sensiblement inclinée
au nord-est. Au haut de ces piliers , on voit quatre
petits clochers. Une flèche en bois et couverte d'ar-
doises s'élève au milieu d'eux.
La seigneurie d'Ervillers a été successivement aux
mains des La Yiéville, des Lallain, des Luxembourg,
des d'Egmont. Les armoiries de plusieurs de ces mai-
sons se voient encore aujourd'hui au-dessus de la porte
214
principale du cimetière, au-dessus de la porte de Té-
glise et au-dessus d'une ancienne porte condamnée
du même édifice et dont la baie regarde le sud.
Il parait qu'autrefois le cimetière était renfermé de
murailles en briques, hautes de 5 à 4 mètres. 11 parait
aussi qu'aux angles de l'église existaient de petites
tours en forme de guérites, où les habitants se blotis-
saient et se défendaient en temps de guerre. En 1 754,
on apercevait encore quelques traces de ces tourelles
sur la partie de l'église qui fait face au village.
La situation d'Ërvillers a souvent exposé ses habi-
tants, non seulement aux inconvénients qui s'attachent
aux passages des troupes, mais à toutes les calamités
qui fondent sur les endroits, voisins des villes assiégées.
Voici le tableau qu'en 1595, ils faisaient des maux
qui avaient pesé sur eux.
Est advenu que au caresxe de c:dit an une partie du camp de Mons'' le
Marquis de Warembon allant advitailler la ville de Haudecourt vinrent loger
audit village d'Ervillers deux compagnies de chevaulx des ordonnances de
sa Majesté qui estoyent plus de 400 chevaulx, tellement qu'il ny avoit
maison de laboureur qu'il n'y eust SS à 50 chevaulx logés et en outre des
moutons qu'ilz mangèrent et emportèrent , firent un tel outraige aux habi^
tans que une partie abandonnèrent leurs maisons.
7tem le jour de la bataille de Dourlens vinrent aussi loger audit village
deux compagnies de chevaulx venant de la garnison du Castelet pour aller
ao camp dudit Dourlens , lesquels firent sur les avesties grands ravages ,
donnant à leur volonté lesdits avesties, à manger à leurs chevaulx.
liem le 17® jour de septembre plusieurs soldats espagnols avecq leurs
quesons (Caissons) sont venus de forche pillier et fourragier les villageois
et outre qu'il y eut ce jour un home tué et deux bleschiez qui ne sont encore
guériz , ont iceux soldats emporté grand nombre de mencaulx d'avoine aux'
dits habitants.
— Et au temps que lesdits habitants pensoyenl aller moissaner les grains
restant , ont été contraints aller ouvrer de pyoner au camp de Cambrai , par
trois diverses foy&, tous partans chacun par foys pour douze jours.
215
— Sans mettre en compte les pillages des soldats allans , venans et
mangeans le bien desdits babitans, tellement qu'jl leur est impossible d'avoir
quelque piéche de mesnage en leurs maisons.
(Bibliothèque historique de M. Roger. )
Entre Ervîllers et Gomîécourt , mais à une distance
très-rapprochée de la première de ces cotnmunes,
dans un endroit appelé , je crois , le Pâté , on trouve
des débris de tuiles, qui prouvent qu'il y eut autrefois
un fort en ce lieu.
Il y a environ 13 ans, on a découvert dans un jar-
din dépendant de la propriété de M. Proyart une ou-
verture maçonnée, s'élargissant en goulot, jusqu'à un
puits profond. Voici la description qu'en fait M. Har-
baville : à 70 pieds ^ on trouva une entrée latérale
donnant sur un long corridor de 5 à 4 pieds de large ,
sur 6 à 8 de hauteur, creusé, ainsi que 9 chambres
ouvertes sur lui , dans le tuf et dans la craie. Tout ce
travail est très -grossier. Les chambres portent des
traces de leur destination. Trois puits existent : l'un
au milieu, les autres aux extrémités du conduit. Ce
souterrain servit sans doute de refuge à la population
pendant les invasions des normands à la fin du 9*^
siècle.
Voici un souvenir qui mérite d'être conservé ; il est
relatif à Louis XIV. On sait que ce monarque est venu
deux fois à Arras, en 1654 et en 1667. Dans un de
ces deux voyages , le curé de Sapignies vint le com-
plimenter à son passage sur la route. Les paroissiens
qui accompagnaient le curé et auxquels se mêlèrent
bientôt les habitants de Béhagnies, suivirent le roi
jusqu'à Ervillers où il s'arrêta et déjeûna chez le lieu-
tenant.
Le lieutenant d'alors était probablement Jean De-
216
vaqoez dont nous avons donné ci-dessus l'épitaphe :
son successeur aura été Nicolas Ledoux qui nous met
sur la trace de Jean-Philippe Broude, natif de Douais
curé d'Ervillers et de Béhagnîes à la fin du 17® siècle
et au commencement du suivant : des animaux échap-
pés de la basse-cour de Nicolas Ledoux ayant pénétré
dans le jardin de Broude et endommagé ses légumes ^
celui-ci voulut avoir une réparation en règle. C'était
peu pour cet ecclésiastique tracassier qui s'est fait
scandaleusement remarquer dans le diocèse par son
esprit processif; car il soutint contre son évêque, Guy
de Sève, 66 procès dont quelques-uns pourtant furent
jugés à son avantage. Il avait prétendu que le prélat
professait une doctrine permettant de lui révéler ou à
tout autre supérieur ecclésiastique, l'auteur ou le
complice d'un crime, surtout si des prêtres, des reli^
gieux ou religieuses en étaient l'objet et le but. Ce fut
à l'occasion d'une mission qui se fit à Courcelles que
commencèrent ces longues et interminables disetis-*
sions. Le conseil d'Artois se saisit de la principale
avec beaucoup de circonspection. Mais il n'eut pas le
temps de la terminer, car Louis XIV l'évoqua en son
conseil où elle n'a pai» été décidée.
Pour qu'on puisse juger de la véhémence brusque,
barbarre et insensée avec laquelle Broude procédait,
nous citerons la fin d'une supplique qu'il présenta à
Douai, en i709, au duc de Bourgogne, généralissime
de l'armée française.
€ Vous êtes prié. Monseigneur, trè^-instamment d'en
» faire votre remontrance à sa Majesté et de la sup-
» plier avec tous ses sujets des états d'Artois de faire
^ punir de mort par le fep ledit sieur Broude, dé-
9 nonciateur en cas de calomnie, ou en cas de vérité,
217
> deux des confesseurs qui seront prouvés les plus
> coupables de révélations de confessions dans ce
» diocèse, i
Il a terminé à Arras, en 1710, une vie agitée, et
fut enterré, selon ses désirs, à l'entrée, mais dans
l'intérieur de l'église d'Ervillers où son nom n'est rien
moins qu'en vénération. Prêtre, il céda aux mauvaises
passions que son ministère lui imposait le devoir de
refréner en lui plus qu'en tout autre. Il fut toute sa
vie tracassier. Il a ainsi froissé la conscience publique.
La réprobation générale l'a poursuivi après sa mort.
Les mères ont fait pendant longtemps un épouvantail
de sa personne à leurs petits enfants. (1)
La chapelle qu'on voit à Ervillers sur la grande
route d'Arras à Bapaume a été fondée, en 1689, par
un habitant de cette paroisse nommé Franco et sa
femme Claire Wasson. Ces deux époux firent de
grandes libéralités aux récollets de Bapaume, ville
où ils allèrent même résider.
Depuis quelques années l'extraction du silex a pris
un grand développement sur quelques parties du ter-
ritoire d'Ervillers. Dans un vallon situé entre cette com-
mune et Mory, on y a fait uiie trouvaille importante,
c'est celle d'un cavalier couvert de sa cote de maille et
de son casque avec la jugulaire. Un glaive, une ron-
dache, une massue étaient à côté. Ces objets précieux
(1) Certaines leur disaient que s'ils n'étaient pas sages, on les enterrerait
avec Broude et qu'on ferait sur leur tombe une action plus forte que celle
qu'exprime le Minxerit in patrios cineres, si souvent cité. On croit à Ervil-
lers que Broude a été euteric à la porte de Tégiise , mais extérieurement et '
dans un réduit Hnmoiuic.
218
pour les antiquaires ont été soigneusement recueillis
par M. Victor Proyart , maire de la commune.
La fête communale a lieu le 2® et 5® dimanche de
septembre.
Distances : de Croisilles, 7 kil. ; d'Arras, 4-4 kil. ; de St.-Omer, 91 kil.
Conienancei : terres labourables , 659 hect. 26 ares , 40 centiares ; prés
en coupe, 9 hect. 40 ares , 95 centiares ; vergers et jardins , 15 hect. 34
ares, 75 centiares ; terrains bâtis, 6 hect. 15 ares, 05 centiares ; terrains
non imposables , chemins , flegards , rues , 22 hect. 7 ares , 55 centiares^
Bureau de bienfaisance : revenus , 581 f. 77 c.
FONTAJNE-LEZ-CROISILLES.
Avant 1789, Fontaine dépendait de la justice du
chapitre d'Arras et du bailliage de Bapaume. Il était
du doyenné de Croisilles et sa cure valait 1300 livres.
Au 15® siècle, la terre appartenait à la famille de
Créquy. Un évéque d'Amiens, de ce nom , Ta possédée.
Ce prélat ou ses neveux Font vendue à la maison de
Carnin. Pendant que le cardinal de Créquy en jouissait,
il avait fait bâtir la chapelle de l'enfant Jésus , laquelle
formait une des nefs de l'église. Cet chapelle fut re-
construite pour cause de vétusté, en 1729, par les
soins du curé Toursel , à qui le chapitre d'Arras ac-
corda une subvention , et fut bénie , l'année suivante,
par l'abbé de Mont.-St.-Eloy , frère de ce curé.
Cependant l'église a été réédifiée, en 1774, aux frais
de la paroisse. Elle a été épargnée à la révolution,
parce qu'elle servait de réunion à une section du can-
ton pour la nomination de certains fonctionnaires.
Le père Ignace nous apprend que lorsque Fontaine
appartenait à la famille de Créquy, il s'y trouvait un
château autour duquel jaillissaient des fontaines taries
249
depuis. Il dit aussi que dans les moments où la dame
du lieu était en couche , leis habitants étaient obligés
de venir battre Tétang, afin d'empêcher les grenouilles
de croasser. Pareille tradition existe à Ablain-St.-
Nazaire.
Dès le commencement du 17® siècle, la famille de
Carnin était propriétaire de Fontaine. Deux demoiselles
de ce nom, connues plus particulièrement, la pre-
mière sous le nom de M"« de St.-Leger, la seconde sous
celui de M"« de Fontaine , sont décédées à Arras , en
17H , à six jours d'intervalle Tune de l'autre. Elles
furent enterrées dans l'église St.-Etienne. Un marbre
blanc déposé sur leur tombe indiquait leurs seize
quartiers de noblesse.
Trente hectares sur le territoire de cette commune
sont inondés presque tous les ans par les eaux sau-
vages, au moment de la fonte des neiges.
En 1844, un tiers de ce territoire a été ravagé par
la grêle.
La fête communale se fait^le 5® dimanche de sep-
tembre.
Distances : de Croisilles, 3 kil. ; d'Ârras, 15kil. ; de St.-Omer, 88 kit.
Contenances : terres labourables , 598 hect, 31 ares , 90 centiares ; prés
en coupe, 1 hect. 88 ares, 20 centiares; bois, 1 hect. 70 ares«90cen-
tiaces; vergers. 5 hect. 18 ares, 60 centiares; terrains bâtis, 4 hect. 25
ares, 25 centiares; terrains non imposables, chemins, rues, 13 hect. 98
ares, 73 centiares.
Bureau de bienfaisance : .revenus, 284 fr. 17 c.
GOMIÉCOURT.
Ce village, avant la révolution de 1789, avait pour
juridiction le bailliage de Bapaume et la salle épisco-
pale d'Arras. L'évêque de ce diocèse y possédait » en
220
effet , un domaine et une seigneurie. La paroisse était
du doyenné de Bucquoy et sa cure valait 900 livres.
Le 4 février 1152, le pape Eugène III donna une
bulle adressée à Tévêque Godescale, pour confirmer
aux évoques d*Arras l'autel de Gomiécourt, désigné
dans ùet acte sous le nom de Gommicurt.
Des seigneurs du nom de Gomiécourt , autres que
ceux qui possédaient cette terre au 18® siècle, avaient
existé depuis très-longtemps. On croit que l'ancienne
famille a été éteihte dans une fille, dernière de ce
nom, laquelle fut mariée à un gentilhomme appelé
Legrand , qui a pris le nom de Gomiécourt , que ses
descendants ont continué de porter. Il fut reçut bour-
geois d'Arras, en 1458, selon l'usage des gentilshommes
de ce temps. Un de ces anciens seigneurs fut bienfai-
teur de l'abbaye d'Eaucourt, où il fut enterré.
En 1619, cette famille passa en Espagne et en
1655, Philippe iV, érigea la terre de Gomiécourt en
comté.
En 1751, la comtesse de Gomiécourt était dame du
palais de la reine douairière d'Espagne, Louise de
Bourbon-Orléans. En 1754, le comte de Gomiécourt,
chevalier de l'ordre de St.-Jacques de Compostelle en
Galice, seigneur de Lagnicourt, de Noreuil, gentil-
homme de la bouche de leurs altesses les Archiducs ;
et capitaine d'une compagnie wallonne, vint passer
l'hiver, à Arras, dans son hôtel qui fut vendu, en 1757,
à la ville , pour en faire la demeure du gouverneur,
prince d'Isenghien.
L'année précédente , on avait pratiqué contre lui une
saisie pour 200,000 livres , ce qui lui fit vendre plu-
sieurs seigneuries et tous les arbres du bois de Logeât.
L'église de Gomiécourt dont on fait remonter la
^4
construction au temps de la domination espagnole»
est bien éclairée. Elle a trois nefs, avec une tour peu
élevée , en pierres de taille et une flèche en bois assez
basse. Elle avait été vendue nationalement, mais les
acquéreurs n'en ayant pas payé le prix dans le délai
indiqué , ont encouru la déchéance.
Entre Courcelles et Gomiécourt, dit M* Harbaville ,
est un lieu jadis nommé le Pèlerin. Ce nom est peut-
être , ajoute-t-il , maintenant inconnu dans le pays. La
présomption de notre honorable compatriote est fon-
dée , car d'après les renseignements que nous avons
pris , on ne connaît plus à Gomiécourt .l'endroit appelé
le Pèlerin, mais un autre nommé Sarrasin, le même
dont nous avons fait mention à l'article Courcelles.
M. Harbaville donne à l'occasion de ce lieu une tou-
chante histoire racontée avec une élégante simplicité
et une mélancolique onction qui en doublent le charilie.
Nos lecteurs seront bien aises de la retrouver ici.
Au XII® siècle , une dame de Gomiécourt était pro-
mise à Eustace, Miles (écuyer) de Beaurevoir. A la
veille des fiançailles» la dame tomba dangereusement
malade. Bientôt la science du physicien (médecin) fut
en défaut. Dans sa détresse, Eustace fit le vœu de faire
nu-pieds un pèlerinage à Monsieyr St.-Jacques de Com-
postelles, si la dame recouvrait la santé. Soit efict du
vœu j ou de l'abandon de l'ignorant Esculape , en peu
de jours , la malade fut en voie de guérison. Eustace
partit. Pendant qu'il chemine péniblement, visitant
avec dévotion St.-Jacques et la sinora del pilar, voilà
qu'un sire Gérard du Valédon qui avait des vues sur
la dame de Gomiécourt, feignit avoir reçu des nou-
velles que le malheureux Eustace, revenant en France,
avait été assassiné par des brigands dans les for.êts
222
de la Cerdagne. On le crut. Grande fut d'abord la dé-
solation de la dame ; mais après avoir pleuré son ami
pendant quelques semaines, elle finit par recevoir les
soins de Gérard et consentit à lepouser. Le fourbe
qui n'était pas sans inquiétude sur les suites de sa
détestable ruse , résolut d'agir selon l'occurrence. Ce-
pendant l'absence d'Eustace se prolongeait : épuisé par
les fatigues d'un long voyage , il était resté deux mois
étendu sur le grabat d'un hospice dans la ville de
Foix. L'hiver se faisait sentir, quand, soutenu par
l'espoir , il revit les plaines de l'Artois. Par une froide
soirée de décembre, tandis qu'une neige épaisse,
chassée par un vent violent, tenait les villageois ren-
fermés dans leurs habitations, les hôtes du manoir
de Gomiécourt sont troublés dans leur veillée par
les coups retentissants du heurtoir à la porte exté-
rieure. Un pressentiment traverse soudain l'esprit du
maître, t Par cette nuit affreuse , dit-il , quel est le
vagabond qui erre à cette heure dans la campagne ?
n'ouvrez pas à de pareils rôdeurs. Mais les coups re-
doublent. Un des gens se détache pour reconnaître.
— « Ouvrez , crie-t-on du dehors , ouvrez à Eustace
de Beaurevoir. > A d'autres, répond le varlet, va-t-en
à la maie heure, espieur de chemins ;'i\ y a tantôt six
mois que le bon sire Eustace est dans un meilleur
monde, sans quoi la dame de céans aurait-elle à mari
le sire de Valédon? le malheureux Eustace n'en en-
tendit pas davantage. Il n'eut même pas un instant la
pensée de réclamer l'hospitalité dans les chaumières
voisines.. Hors de lui, il s'élance dans les champs dé-
serts, où bientôt, suffoqué par les tourbillons de neige,
il tombe sur le bord du chemin. Le lendemain, les
passants ne relevèrent qu'un cadavre glacé. La piété
225
érigea une croix sur ce lieu fatal. La châtelaine ignora
toujours ce triste événement : les longs remords de
Gérard vengèrent son imposture.
La fête communale a lieu le 5® dimanche de sep«-
tembre.
Distances : de Croisilles, 8 kit.; d'Arras, 16 kil. ; de St. -Orner, 92 kil.
Contenances : terres labourables , 588 hect. 30 ares , 75 centiares ; prés
en coupe « 5 hect. 51 ares, 05 ceutiares; vergers et jardins, 8 bect. 47
ares , 85 centiares ; oseraies , 9 ares , 40 centiares ; terrains bâtis , 2 hect.
50 ares , 90 centiares : terrains non imposables , routes , chemins , rues ,
7 hect. 35 ares , 45 centiares.
Bureau de bienfaisance : revenus , 690 fr.
GUÉMAPPE.
Gumapium. Du celtique gueun, marais et de mappa^
étendue. C'est un nom résultant de la situation du lieu
sur le Cojeul.
En li 52, le 4 février, le pape Eugène III confirma
la cure de ce lieu, Gumapio, à Godescale, évêque
d'Arras.
Guémappe reconnaissait deux juridictions. La salle
épiscopale et la gouvernance d'Arras. L'évêque y pos-
sédait une seigneurie et fut décimateur de Guémappe
avec l'abbé d'Hasnon , mais il avait abandonné sa dtme
au curé pour sa part de portion congrue. A l'époque
de 1789, la cure valait 800 livres.
L'église n'a pas été vendue.
Guémappe a possédé une maladrerie dont les biens
ont été réunis, en 1698, à l'hospice d'Arras. Il vivait
sous la coutume de Wancourt, rédigée en 1507. Ce
village est connu depuis longtemps pour ^e livrer au
commerce d'osier.
La fête communale a lieu le 1*' dimanche d'octobre.
234
DisUincti : de Croisilles, 1 kU.; d'Arras, 9 kil.* de St.-Oiner^ SOkil.
Contenances : terres labourables, 579 bect. 19 ares, 35 centiares; prés
en coupe, 5 hect. 47 ares, 45 centiares; bois, 1 bect. 40 ares, 20 cen-
tiares; vergprs et jardins, 5 bect. 78 ares, 80 centiares; oseraies, 39
hect. 51 ares; carrières , if ares; terrains bâtis, 2 hect. 79 ares, 95 cen-
tiares ; terrains non imposables , routes , chemins , rues , i 7 hect. 52 ares ,
19 centiares.
Bureau de bienfaisance : revenus, 171 f.
HAMELINCOURT.
Émelinkort, Hemlincurt, Imlineort et Hamelichort
dans les chartes. En 1050, Mathieu de Sechelle, sire
d'Hamelincourt , épousa Béatrix de Guisnes, fille
d'Eustache, comte de Boulogne. Plusieurs de ses suc-
cesseurs se distinguèrent par leurs prouesses. Hugues
prit le comte de Namur, auprès de I^enze, en li99,
et Warnier fut tué, en 1540, par Robert d'Artois, en
défendant la porte du Brûle de St.-Omer, vivement
attaquée par ce prince aventureux.
En 15^8, Hamelincourt appartenait à messire
Gilles de Lens , baron d'Aubigny , puis il a passé dans
la famille de Haynin , branche de Wambrecbies. En
1678, Philippe de Haynin, baron d'Hamelincourt
était page du roi en la grande écurie. Dès Tannée
1662, Robert de Haynin de Wambrechies, issu des
barons d'Hamelincourt, alors prévôt de Cassel, fut
fait évéque de Bruges. Il passa pour le 10* évêque de
ce siège. Son frère ou son oncle vendit ^la terre d'Ha-
melincourt à Jean • Baptiste Boucquel. Une fille de
Tacquéreur de la même terre épotfsa, en 1718, Jean-
Baptiste-Joseph Boucquel , son cousin germain. A un
monument placé à l'entrée du chœur de l'église de
ce lieu et en tète duquel on remarque une décoration
225
de fleurs de lys soutenues par deux lions, on lit :
Mensire Jean-Baptiste Boucquel, chevalier, seigneur
de Sarton, baron dHamelincourt et dame Marie-Mar--
guérite-Guilaine Boucquel, son épouse, ont fait poser
dans le chœur de Véglise dudit Hamelincourt ce mo-
nument à la mémoire de Charles-François, père de
ladite dame, ici enterré, en son vivant seigneur dudit
Hamelincourt et autres lieux ; seigneur temporel, pa-
tron et seigneur d'icelle église , décédé le 44 septembre
4727, et à celle de Jean-Baptiste Boucquel, en son
vivant, écuyer , seigneur dudit Hamelincourt , Warlus,
Sombrin, Valhuon, Villers-sireSimon et autres lieux]
leur ayeul commun, décédé le 49 février 4697.
L'architecture intérieure de l'église qui a été recon-
struite en 1785, dans la place de Tancienne, est de
Tordre cosmopolite. Elle doit sa conservation au télé-
graphe qui a été placé sur la tour en 1795. Celk-ci est
une des plus élevées du canton et très -élégamment
bâtie. On en fait remonter la construction à Tan 1531.
Sur ses parois extérieures, on remarque des statues
très-anciennes. Des reliques et le buste de Ste.-Phi-
lomène sont placés dans Téglise depuis cinq ans; bon
nombre de pèlerins viennent les visiter.
Le cimetière est dans les champs au sud-est du
village. On y voit les épitaphes du chevalier de Som-
brin et autres, et une croix tout en fer faite par
Joseph Bigorne, à la mémoire de sa mère. C'est le
monument le plus remarquable de ce cimetière.
Au commencement du IC*' siècle, Hamelincourt a
beaucoup souffert de la guerre entre les Français et
les Espagnols. Ses plus belles fermes ont été détruites
et une grande partie de ses habitants furent réduits à
la mendicité. Il en sortait 90 par semaine pour aller
mendier. , ^.,
10
226
Avant 1789, Hamelincourt ressortissait au bailliage
de Bapaume et à la salle supérieure de St-Vaast
d'Arras. La paroisse était du doyenné de NeuviUe-\i-
tasse et sa cure valait 800 livres.
La fête communale a lieu le 2^ dimanche d'octobre.
Distances : de Croisilles , 6 kil. ; d'Ârras, 15 kil. ;de St.-Omer« 87 kil.
Contenances : terres labourables , 626 hect. 26 ares , i 5 centiares ; prés
en coupe , 92 ares , ^iO centiares ; bois , 5 hect. 85 ares , 90 centiares ;
vergers et jardins, 11 hect. 28 ares« 50 centiares; terrains bâtis, 4 hect.
57 ares , 95 centiares ; terrains non imposables , routes , chemins , rues ,
14 hect. 55 ares, 69 centiares.
Bureau de bienfaisance : revenus, 150 fr.
HÉNINEL.
En 1106, Héninelle était un hameau dépendant de
Wancourt. L'abbaye d'Anchin y avait une ferme con-
sidérable qu'on appelait VAbi d'Héninel. Les terres
qui en formaient l'exploitation n'étaient pas sujettes à
la dlme. L'abbé d'Anchin , décimateur du reste du tei^-
rîtoire , abandonnait cette perception au curé pour sa
portion congrue. La paroisse dépendait du doyenné
de Croisilles et le produit de la cure était de 1200
livres.
L'église dont on attribue la construction à l'abbaye
d'Anchin, est, chaque année, le but d'un pèlerinage
en l'honneur de St.*-Gervais.
Sa juridiction était le bailliage de Bapaume.
La fête communale a lieu le 2® dimanche de sep-
tembre«
Distances : de Croisilles, 4 kil. ; d'Ârras , 9 kit. ; de St. -Orner, 83 kil.
Contenances: terres labourables, 511 hect. 85 ares, 15 centiares; prés,
en coupe, 2 hect. Ai ares, 30 centiares; bois, 26 ^res, 10 centiares;
m
vergers et jardins, A hecl. 83 ares , 75 centiares ; oseraies, 74 ares , iO cen-
tiares; terrains bâtis, 2 hect. 56 ares, 60 centiares; terrains non impo-
sables, 9 hect. 49 ares, 97 centiares.
HÉNIN-SUR-COJEUL.
Henniacum. Ce village est fort ancien, comme
rindique la racine celtique hen, vieux. Il est traverse
par la voie romaine , dite chemin de St.-Quentin , et
par le Cojeul dont il prend le nom.
La terre d'Hénin fut vendue en 1259 à Robert,
comte d'Artois , par Eustache de Milly. La maladrerie
établie au 15<^ siècle fut, en 1698, réunie à Thôpital
d'Arras.
Hénin était anciennement situé sur la hauteur vers
St.-Leger à, Tendroit où est encore aujourd'hui le ci-
metière dans lequel a existé une chapelle que les ha-
bitants appelaient chapelle de St.-Yaast. Il y eut aussi
au 15« siècle un prieuré, desservi par quatre ou cinq
chanoines réguliers de l'abbaye de Ham. Au commen--
cement du 18®, on voyait encore des vestiges de leur
maison. La seigneurie et la dtme furent cédées au
prieurKîuré. L'abbaye s'est réservée le domaine qu'elle
possédait en cette paroisse ou sur son territoire.
L'église a été vendue et rachetée par la commune.
Comme elle était peu solide, par suite de vétusté, une
nouvelle a été reconstruite, en 1807. Elle est en pierres
blanches, bien taillées et à trois nefs. Sur la demande
de M. Billot , alors maire d'Hénin , le ministre de l'in-
térieur l'a dotée, il y a quelques années, d'un beau
tableau représentant un des miracles de St-^Vaast. La
tour qui porte le millésime de 1545, avait été cou«-
ronnée d'un chaperon quelques années auparavant,
aussi sous l'administration de M. Billot.
228
La cure d'Hénin était, avant la révolution, la plus ri-
che du doyenné de Croisilles et même, dans le diocèse,
il n'y en avait que six qui eussent un revenu supé-
rieur. C'étaient les cures d'Armentières, de Flines,
Laventie , Lestrem , Ostricourt et Fiers près de Douai.
Les cures d'Armentières et de Flines avaient chacune
5500 livres, celles de Laventie, Lestrem et Ostricourt
chacune 5600 livres et celle de Fiers 9000 livres.
Et la cure 'd'Hénin rapportait 5000 liv. A l'époque de
1789, le prieur-curé était génovéfin.
Nous allons dire quelques mots sur le Cojeul^ ferme
et sur le Cojeul, ruisseau.
LE GOJEUL, FERME.
Il a existé , sous ce nom , une ferme entre les vil-
lages de Mory, Ervillers, Boyelles et St.-Leger. Elle
est détruite depuis plus de cent-cinquante ans. Elle
appartenait à l'hôpital de Gosnay, près de Béthune,
et les biens qui la composaient, ont été réunis à l'ho*
spice de ladite ville. Malgré cette réunion , ils étaient
administrés par le premier président du conseil d'Ar-
tois , pardevant qui les baux se passaient.
LE COJEUL, RUISSEAU.
On attribuait autrefois deux branches au Cojeul.
On considérait comme la principale, celle qui vient
de Douchy, où comme on a pu l'inférer de ce que
nous avons dit à ce sujet, à l'article de cette com-
mune, il ne reste plus de sources.
De Douchy , le courant passe entre les deux Boiry
et arrive à Boisleux-au-Mont. C'est entre ce dernier
229
village et Boisleux-St.-Marc que commence réellement
le Gojeul, en tant que ruisseau. Là sont ses sources,
encore tarissent-elles souvent. Un préjugé est attaché
à Talternative de les voir dans cet état ou jaillissantes,
Cest une espèce particulière de thermomètre que Ton
vient, dit-on, consulter même du Santerre, pour se
fixer au mois de septembre sur le prix futur des grains.
Le Gojeul est-il alors à sec, le blé ne sera pas cher !
Ce ruisseau roule-t-il son petit filet d'eau, dans ce cas,
les céréales seront vendues à un prix élevé ? A la fin
de 1846 et au commencement de 1847, moment où
nous écrivons , le volume des eaux du Gojeul aurait
dû doubler et son cours devenir plus impétueux. Le
pronostic a fait défaut.
La seconde branche est dite commencer à St.-Leger
où il existe un pont élevé , pour faciliter l'écoulement
des eaux. Elles sont quelquefois si abondantes en cet
endroit, qu'elles y causent des dommages. On cite une
année où elles y ont emporté 1 7 maisons. G'est que là
arrivent torrentiellement celles qui découlent des deux
versants d'un vallon profond attenant à la commune.
Ges eaux sont , en outre , grossies par un flot rapide ,
passant non loin d'Ervillers et alimentées par celles
qu'amène le courant de Bihucourt, de Gomiécourt et
d'Achiet-le-Grand. Sur le territoire de cette dernière
commune est un point culminant qui présente un fait
phénoménal à l'œil de l'observateur attentif. Là com-
mence le bassin de l'Escaut et celui de la Somme ; les
eaux s'y divisent. Une partie coule au nord , l'autre en
sens opposé. Ge qui fait voir que l'Artois et la Picardie
avaient de ce côté aussi des limites naturelles , con-
nues de peu de monde.
La fête communale d'Hénin a lieu le 5^ dimanche
de juillet.
230
DiiUnhCes : de Croisilles , 4 kil. ; d'Arras , 9 kil. ; de St.*Omer, 84 kil.
Contenances : terres labourables , 643 bect. 90 ares , SO cenliares ; pré»
en coupe, 9 hect. 49 ares, 40 eentiares; bois, 5 bect. 85 ares, 90 cen-
tiares ; vergers et jardins , 4 hect. 8^ ares , 75 centiares ; oseraies , 74 ares,
40 centiares ; terrains bâtis , 2 hect. 56 ares , 60 centiares ; terrains non
imposables, i^outes, chemins, mes, 9 hect. 49 ares, 97 centiares.
MORY.
Le mot celtique Mor signifie une position élevée.
Ce yillage est d'une haute antiquité , comme tous ceux
dont le nom atteste une origine celtique. Le sire
Thomas de Boves vendit au comte d'Artois la dîme de
Moiry en 1259- (M. Harbaville.)
En 1755, Mory ne renfermait que 86 maisons. La
dîme y était divisée en deux portions : Féglise métror
politaine possédait la principale, Vautre appai*tenait à
la chapelle de St.-Louis, à Bapaume. On y distinguait
trois seigneuries. La métropole de Cambrai et Tabbaye
d'Eaucourt avaient chacune la leur, mais la troisième
qui était la plus considérable, appartenait à la maison
d'Houchin, depuis le 15<* siècle.
Il y eut entre cette famille et le chapitre métropo-
litain derltmgues contestations pour la jouissance des
droits honorifiques.
En vain le seigneur arguait^il d'une possession non
inteiTompue de 500 ans, les chanoines soutenaient
que l'église paroissiale de Mory était bâtie sur la cen*-
site de Notre - Dame de Cambrai , métropole dont
Arras était suffragant; la seigneurie qu'ils possédaient
étant sur Cambrésis et celle du marquis de Longastre
sur l'Artois , ils en concluaient qu'à cause de la dignité
de leur église , leur seigneurie était la principale et
251
qu'eh conséquence les droits honorifiques leur étaient
acquis.
Quelque temps après la paix conclue en 1715, le
marquis de Longastre, Louis d'Houchin, avait fait
ciseler ses armes sur une cloche que Ton avait fait re-
fondre pour Tusage de l'église de Mory. Ce qu*ayant
appris les chanoines, ils s'opposèrent qu'on la montât
au clocher. Elle y fut pourtant placée à l'insçu des
officiers de cette corporation.
En 1598, le tonnerre tomba sur le clocher et le ré-
duisit presqu'en cendres. Il fut depuis rétabli. Sur une
tour carrée , en pierres blanches et taillées , on dressa
une flèche qui était la plus haute de tous les envi-
rons. Elle fut supprimée en 1811 et remplacée par un
chaperon.
Le Valédon forme hameau. C'est une ferme appar-
tenant autrefois à l'abbaye du Vivier. Elle est située
non loin de la chapelle bâtie à l'angle des chemins
de Vaulx et d'Ecoust. L'ancienne ayant été démolie,
la chapelle actuelle a été construite par M™® V« Her-
debaut, née Bédu, il y a 50 ans.
L'église fut vendue nationalement et démolie. On
en a depuis fait élever une nouvelle en sa place.
Avant la révolution, la paroisse de Mory était du
doyenné de Bucquoy et la cure valait 1000 livres.
La juridiction était le bailliage de Bapaume.
Mory était renommé depuis longtemps pour l'apti-
tude de ses habitants à prendre des cailles avec des
appeaux. Ce goût y était tellement invétéré , qu'on y
a vu des personnes intéressées à voir cesser cet exer-
cice si préjudiciable aux récoltes, en donner elles-
mêmes le scandaleux exemple. Mais la loi du 5 mai
1844 a porté ses fruits. Depuis sa promulgation, on
252
tie foule pUis les avéties à Mory, pour prendre les cailles.
La fête communale a lieu le dimanche le plus près
du 16 juillet.
Distances : de Croisilles, 5 kil. ; d'Arras ^ 16 kil. ; de St.-Omer, 92 kil.
Contenances : terres labourables, 691 hect. 16 ares, 50 centiares; prés
en coupe, 5 hect. 70 ares, 90 centiares; bois, 5 hect. 14 ares, 50 cen-
tiares; vergers et jardins, 11 hect. 05 ares, 80 centiares; terrains bâtis,
5 hect. 87 ares , 80 centiares; terrains non imposables , 21 hect. 2 ares ,
58 centiares.
Bureaulde bienfaisance : revenus , 406 f.
MOYENNEVILLE.
Avant 1789, le bailliage de Bapaume embrassait
dans son ressort le village de Moyenneville , à Texcep*
tion des tenements qui ressortissaient à la salle su-
périeure de St.-Vaast d'Arras. La paroisse était du
doyenné de Neuville - Vitasse et la cure valait 700
livres.
Comme on Ta vu à Tarticle de BuUecourt , St.-Vin-
dicien donna plusieurs biens sur Moyenneville , Mo^
donivilla, au chapitre d'Arras. Gérard, deuxième* du
nom, dernier évoque de Cambrai et d'Arras, qui vivait
à la fin du H® siècle, donna la cure de Moyenneville
à l'abbaye du Mont St.-'Eloy. Lambert, son successeur,
et l*' évoque d'Arras , depuis la séparation des deux
évèchés, en confirma la donation en 1087.
L'église de Moyenneville n'a pas été vendue n'atio-
nalemerit.
La fête communale a lieu le 2^ dimanche de sep^
tembre.
Distances : de Croisilles , 8 kil. ; d'Arras , 11 kil. ; de St.-Omer, 89 kil.
Contenances : terres labourables, 621 hect. 57 ares, 65 centiares; prés
en coupe , 2 hect. 53 ares , 05 centiares < vergers et jardins 1 i hect. 5
255
ares, SO centiares; terrains bâtis, 5 hect. 87 ares , 80 centiares; terrains
non imposables, 21 hect. 02 ares, 58 centiares.
Bureau de bienfaisance : revenus , 100 fr.
NOREUIL.
Ce village était, avant 1789, du diocèse de Cambrai.
Les éléments nous manquent, pour indiquer le produit
de la cure. Mais nous savons que sa juridiction était
le bailliage de Bapaume.
L'église qui paraît d'ailleurs solide , n'a rien de re-
marquable dans son architecture qui est sans aucun
ornement. Elle avait été vendue nationalement. Mais au
moment où les démolisseurs avaient fait placer leurs
fatales échelles sur le toit de cet édifice, est inter-
venu un propriétaire de l'endroit, nommé M. Martin
Lefebvre , homme dont les mœurs simples égalaient
les vertus. Il a payé aux acheteurs une somme de
600 fr. à titre de remboursement. C'était sûrement le
prix de leur acquisition ; ils étaient en quelque sorte
forcés de l'accepter , car les habitants n'auraient pas
souffert qu'on démontât leur église. On dit même que
les ouvriers qui avaient commencé la démolition, furent
chassés par les jeunes gens de la commune.
Au sud de Noreuil, du côté de Vraucourt, existe
une grande chapelle qui est un but de pèlerinage.
Elle fut érigée, en 1821, par M. Luc Lefebvre et plu-
sieurs personnes de sa famille.
La fête communale se fait le dimanche qui suit le
15 novembre.
Distances : de Groisilles, 6 kil. ; d'Arras, 19 kil. ; de St.-Omer* 94kil.
CmUenances : terres labourables , 450 hect. 50 ares , 40 centiares ; prés
en coupe , 4 hect. 48 ares , 70 centiares ; bois , 4 hect. 68 ares , 05 cen-
234
tiares; vergers et jardins, 5 hect. 74 ares, 10 centiares; terrains bâtis « 3
hect. 51 ares, 45 centiares; terrains nan imposables, 10 hect. 80 ares,
95 centiaress
Bureau de bienfaisance: revenus, 554 f. 45c.
St.- LEGER.
Leodegarii Fanum. St.-Leger est bâti en partie 9
mi-côte , la plus forte dans la vallée.
La tradition est que St.-Leger a eu les yeux crevés
en cet endroit, sur une pierre que Ton conservait dans
l'ancienne église de St.-Vaast, à Arras.
L'église de St.-Leger a possédé une relique de ce
saint évêque et martyr. Elle lui avait été donnée par
l'abbaye de St.-Vaast, qui était dépositaire de sa tête.
Elle était enchâssée dans un petit soleil en argent. On
l'exposait à la vénération des fidèles , le 2 octobre et
pendant l'octave de la fête de St.-Leger.
Anciennement ce village s'appelait St.-Legier. Ce
qui se vérifiait par l'épitaphe suivante qu'on lisait dans
l'église paroissiale : Cy gist Claude de Carnin, Sei-
gneur de St.-Legier^ Gommecourt, Cavrans , Fontaine ,
Gomiécourt, Villers-la-Motte, Nœu, et Marie de Mar-
kais, sa femme, qui décéda le 5 octobre 1700. — Les
deux époux furent enterrés dans le sanctuaire et le
marbre qui les couvrait, indiquait les huit quartiers de
leurs alliances.
François-Adrien de Carnin, Seigneur de St.-Leger,
épousa Jeanne de Berghes-St.-Vinoc , héritière d'une
partie de la terre d'Hollain. Le Seigneur qui leur
succéda, en épousant leur fille, fut un gentilhomme
nommé de Letendart , à celui-ci ce fut un autre gentil-
homme nommé de La Rosière, enfin, en 1759, ce fut
255
M. d'Aoust qui épousa M"® de la Rosière, comme
M. de la Rosière avait épousé M'^® de Letendart.
Leur aïeule , M™« de Carnin de Markais , avait fondé
à perpétuité une messe et un obit qui se célébraient
les vendredis.
Il y eut autrefois à St,-Leger une confrérie de Jésus
et un pèlerinage.
L'église actuelle a été construite en 1785. Elle fut
vendue nationalement et achetée par M. d'Âoust qui
la laisse à la disposition de la commune , pour le ser-
vice du culte.
La tour qui donne sur l'ancienne chaussée Brune-
haut est un édifice carré, assez spacieux, avec des
jambes de forces. Elle fut bâtie en 1584. Dans la
guerre de 1655, elle fut en partie brûlée; l'église fut
alors entièrement détruite.
Une chapelle en l'honneur de Notre-Dame de la Foi
avait été établie., en 1580, sur un tertre élevé, con-
tigu à la chaussée Brunehaut, par les soins d'un curé
de Croisilles , nommé Philippe Dufour. Elle a été dé-
molie.
St.-Leger avait deux juridictions, la justice du cha-
pitre d^Ârras et le bailliage de Bapaume. La paroisse
était du doyenné de St.-Leger et la cure valait 1000
livres.
Lorque les dégels se font rapidement, les vallées,
sur le territoire de Croisilles , sont toujours inondées
et les pentes dégradées.
Il existe en cette commune un souterrain dont
l'entrée est dans le jardin du château. Des personnes
qui y sont descendues, affirment y avoir vu des simu-
lacres de cheminées , des étables à moutons et même.
Ce qui est assez difficile à croire , des débris de rate-
256
liers. Ce souterrain peut avoir 1 kilomètre de long sur
une largeur irrégulière de 6 à 10 mètres.
La fête communale a lieu le 2« dimanche d'octobre.
Distances : de Croisilles , 4 kil. ; d'Arras, 15 kil. ; de St.-Omer, 89 kil.
Contenances : terres labourables, 695 hect. 88 ares; prés en coupe, 6
bect. 80 ares, 90 centiares; bois, 16 hect. 19 ares, 40 centiares; vergers
et jardins, 8 hect. 15 ares, 60 centiares; terrains bâtis, 5 hect. 11 ares,
70 centiares , terrains non imposables , 16 hect. 49 ares, 18 centiares.
Sn-MARTIN-SUR-COJEUL.
Placé dans un vallon, traversé par le Cojeul, ce
petit village a vu ajouter à son nom primordial, celui de
ce ruisseau , lequel le distingue des autres communes
connues sous la même dénomination dans le dépar-
tement. En 1152, le pape Eugène III, accordait à
révêque d'Arras Tautel ou Téglise de St.-Martin-lez-
Hénin.'
Celle qui y existe maintenant fut vendue nationale-
ment, et achetée par une personne qui l'a rendue à
la commune.
Sa construction ne remonte qu'à l'année 1772, épo-
que à laquelle la fabrique la fit élever sur les* ruines
de l'ancienne qui s'était écroulée ou qu'on avait dé-
niolie par précaution, en 1751.
Mathieu Moulart , 49® évêque d'Ârras , naquit dans
cette commune, en 1520. Ce célèbre prélat fut d'abord
simple religieux bénédictin , puis prieur , ensuite abbé
de St.-Guislain en Hainaut. Les états de cette province
le députèrent en 1571 vers Philippe II , roi d'Espagne*
Il fit en même temps le voyage de Rome où le pape
Grégoire XIII distingua son mérite. Son zèle , sa pru-
dence et sa fermeté se manifestèrent en Flandre à
257
Toccasion des désordres causés par l'hérésie qui était
venue s'y infiltrer, de la Hollande. Se trouvant 'encore
en 1575 à la cour d'Espagne, chargé d'une nouvelle
mission par une assemblée de sa province , Philippe II
le nomma évéque d'Arras. Sacré la même année , il fit
son entrée solennelle le l^ octobre, au milieu d'un
concours immense de spectateuï^s, tant du Hainaut que
de l'Artois. Cependant trois ans après, il dut quitter
son siège : le prince d'Orange , l'âme de tous les trou-
bles existant alors dans le pays, préludait à la fonda-
tion de la république en Hollande, s'efforçait de se
faire des créatures et favorisait la propagation du pro-
testantisme. Mathieu Moulard ne put voir de sang-froid
non-seulement les dangereuses atteintes qu'on tentait
de porter à la foi de ses pères et à la sienne , mais
aussi les projets d'annexion à la Hollande, des autres
provinces des Pays-Bas dont l'Artois faisait partie,
pour former du tout une république; il monta en
chaire et dans un discours énergique qui avait pour
texte ces paroles : Cavete à falsis prophetis^ (Gardez-
vous des faux prophètes), il combattit les prétentions
du prince d'Orange. Celui-ci qui dominait le conseil
de Bruxelles, fit exiler Mathieu Moulard en 1578. Ce
fait se rattache à l'un des épisodes les plus curieux et
les plus dramatiques de la ville d'Arras , à la conspi-
ration des Verts-vêtus ou des Verdelets dont fut vic-
time un jurisconsulte éminent, Gosson, qui a laissé sur
la coutume d'Artois un assez long commentaire dans
un latin très-pur. Condamné à être décapité, il fut
exécuté en 1578 à la lueur des flambeaux sur la Petite
Place, âgé de 72 ans. Ce genre de supplice moins in-
famant que la corde ne fut appliqué qu'à lui. Ses
complices avaient été préalablement pendus.
258
La guerre civile appaisée, le prélat rentra à Arras,
aux acclamations du clei^é et du peuple.
En .1597, les Français commandés par Henri lY,
ayant fait une pointe sur Ârras, Moulart excita les
habitants à prendre les armes; il monta même sur les
remparts avec eux. Voyant leur bonne contenance,
manquant d'ailleurs des projectiles nécessaires, Hen*
ri IV se retira.
Mathieu Moulart est décédé le il juillet 1600 à
Bruxelles* Son corps fut rapporté à Ârras où il lui
fut fait de magnifiques funérailles. Tout le clergé tant
séculier, que régulier alla prôcessionnellement au-de-
vant du convoi et Ferri Delocre, curé de St.-Nicolas,
annaliste très-renommé, prononça l'oraison funèbre.
Mathieu Moulart fonda à Douai, pour 20 boursiers,
un séminaire qui portait son nom. Ses parents les plus
pauvres avaient particulièrement droit à l'obtentios
de ces bourses. Il établit pour proviseur de cet éta-
blissement l'évêque d'Arras et le plus ancien gradué
de sa famille.
Quoique dispensant avec largesse des aumônes aux
pauvres, il augmenta les revenus de l'évèché en y
réunissant la moitié du bourg et de la seigneurie de
Vitry qui lui appartenaient.
Les pauvres de la cité d'Arras, ceux de St.-Martin
et ses parents prirent par tiers une part dans sa suc-
cession.
Ses héiîtiers lui firent ériger dans la Cathédrale ua
beau mausolée avec une épitaphe latine.
A l'époque de 1789, St.-Martin était du doyenné
de Croisilles et sa cure valait 800 livres.
La fête communale a lieu le 5® dimanche de sep*
tembre.
239
Distances : d'Arras . 9 kii. ; de Croisilles , A kil. ; de St. -Orner, 85 kil.
Contenances : terres labourables , 329 hect. 10 ares, 10 centiares, prés
en coupe , 69 ares , 99 centiares ; bois , 3 ares , 80 centiares ; vergers et
jardins , 5 hect. lA ares, 10 centiares ; terrains bâtis , 3 hect. 51 ares, 45
centiares ; routes , rues , chemins, 6 hect. 17 ares , 81 centiares.
Bureau de bienfaisance : revenus , 700 f.
VAULX.
c Vallis. Les vieux mots val, vois, vais, et vatix
signifient vallon , ou vallée. Landelin , disciple de St.-
Âubert , naquit à Yaulx , en 625.
En 1071, Burcard, sire de Vaulx, figure comme
témoin d'une donation faite par l'Ëvêque Liébert. Cette
terre fut vendue, en 1219, par Bauduîn de Barastre
à Havelon , bailli de Bapaume ; quelques années après ,
il obtint du comte le droit de haute-justice à l'exception
des cas réservés ; savoir : le rapt , le meurtre et l'in-
cendie. Hugues de Longueval l'acquit le 16 mai 1444
de Simon de Gonnelieu et de Jean de Vaulx. Elle resta
longtemps dans cette noble maison. La famille de
Yaulx portait trois lions sur son écu. Longueval portait
bandé de vair et de gueules , de six pièces. » (M. Har-
baville. )
Les Longueval, comme nous l'avons déjà dit à l'ar-
ticle de Bucquoy , étaient d'une haute illustration. Un
des membres de cette famille prit part à la première
croisade en 1086. Alain et son frère furent tués à la
bataille d'Azincourt en 1415. Jean fut gouverneur
d'Arras en 1545 et Maximilien en 1575. On a vu qu'un
de leurs descendants était, dans le 17^ siècle, général
au service de l'empereur.
La mémoire de Jean de Longueval, dont nous venons
240
de parler, est vénérée à Vaulx. Le souvenir de ses
bienfaits y est toujours vivant. Si les pauvres ont con-
stamment trouvé, dans son inépuisable charité, un
secours assuré à leur misère, les malades un adou-
cissement à leurs douleurs , chaqtie habitant trouvait
en lui un puissant bienfaiteur et la religion un zélé
défenseur. C'est à lui que Vaulx doit son église actuelle,
édifice majestueux, à trois nefs, et dont l'architecture
est du style ogival modifié. Quoique Jean de Longueval
soit mort, sans avoir vu'son œuvre terminée, la dota-
tion de 100 mesures de terre qu'il lui avait faite suffit
et au-delà à son embellissement , pour lequel rien ne
fut épargné. Autels, pavé, tout est en marbre poli.
Mais la tourmente révolutionnaire a fait disparaître
les ornements propres au chœur, lesquels consistaient
en une superbe grille en fer, servant de clôture, et en
une boiserie remplie de figures symboliques artiste-
ment sculptées.
Jean de Longueval a laissé à Vaulx un autre sou-
venir. Il entreprit le voyage de Rome et alla solliciter
du pape Paulin, la création de la confrérie du Saint-
Sacrement. Le noble comte revint de la capitale du
monde chrétien, muni de la bulle d'érection, écrite
sur parchemin , sous la date du 50 novembre 1 559 et
de la sixième année du pontificat de Paul IIL Ayant
été soustraite au vandalisme de 1795, elle existe
encore en original. La confrérie qu'elle a fondée se
ravivant par les soins de M. le curé de Vaulx , compte
aujourd'hui plusieurs centaines d'associés, tant de
cette paroisse , que des paroisses circonvoisines.
Jean de Longueval et sa femme ont été enterrés
dans le caveau qui servait de sépulture aux seigneurs
et qui était dans la chapelle du côté de l'évangile. Un
241
monument en marbre bleu y fut élevé en leur hon-
neur. Ce monument très-remarquable a été conservé
et se voit encore aujourd'hui dans l'église de Vaulx.
Ils y sont représentés en grandeur naturelle, les mains
jointes, ayant à leurs pieds chacun un chien.
Voici leur épitaphe :
Chy desovBz ^st le corps de noble et pvissant seignevr messire Jehan de
LongvEval, ch.l.r seignevRde Vavlx, Reinechel Villers-av-Flos , Cappy,
Assiett-le-Pitit, Heninel et de la bargaingne d'Arras . etc. et etc. Con-
seillier et maistre d'hostel de feu l'eniprevr Charles V« et gowemeur des
ville et cité d'Arras, qui trespassa le 16 mai 1555 : Gist aussi près dvdict
S' le corps de noble et puissante dame , madame Jehane de Rosimboz sa
feme , dame dessus d** S' de Vavlx et cetz et de son chief de celles de
Villers-Longpretz et Ganteler, qui trespassa le l^' de jving 4570.-
Robert de Mory , natif du Transloy, se livra à la vie
contemplative et solitaire, à Vaulx, à la fin du 16®
siècle. Il a pu connaître Jean de Longueval. Il y mou-
rut en odeur de sainteté, le 21 mai 1609, et fut in-
humé dans l'église. Dans le cimetière qui est autour de
cet édifice, se trouve la pierre tumulaire en marbre
blanc du doyen Cantineau.
Avant 1789, Vaulx était du diocèse de Cambrai,
mais sa juridiction était le Bailliage de Bapaume.
Sous le directoire, il fut chef- lieu de canton et
comprenait, dans son ressort, les communes de Beu-
gnâtre , Bullecourt , Lagnicourt , Morchies , Mory ,
Noreuil , Pronville , Quéant et Vraucourt.
Depuis vingt ans, Vraucourt, Varicortis, a été réuni
à Vaulx. C'est , en cet endroit , qu'est né le colonel ,
baron Peugnet , commandeur de l'ordre royal de la
Légion -'d'Honneur, l'un des braves dont nos fastes
militaires célèbrent les hauts-faits.
IjC baron Peugnet est décédé à Douai, le 28 sep-
16'
242
tembre 1854, ci son corps fut inhumé à Yraucottrt.
Entre Mory et Yraucourt, mais à une distance plus
rapprochée de ce dernier endroit , existait , il y a 50
ans, une ferme considérable, dépendante, avant la
révolution , de la paroisse de Vaulx et connue sous la
dénomination de ferme de Proyate. Elle a été volon-
tairement démolie par le dernier acquéreur du do-
maine, loué aujourd'hui à plusieurs personnes.
Il existe à Yaulx un grand souterrain refuge , divisé ,
dit-on , par rues.
La fête communale a lieu le lundi de la Pentecôte.
Distances : de Croisilles, 7 kil. ; d*Arras, 19 kil. ; de St.-Omer, 94 kil-
CorUenançes : terres labourables, 998 bect. Ib ares, 10 centiares; prés
en coupes, 17 hect. 9 ares, 80 centiares ; bois , 22 hect, 82 ares» 60 cen-
tiares; vergers et jardins , 30 bect. 75 centiares; terrains bâtis, 12 hect.
81 ares , 45 centiares ; terrains non imposables , routes , chemins , rues , 22
hect. 82 ares, 60 centiares.
Bureau de bienfaisance : Vaulx, revenus, 1076 fr.
Id. id. Vraucourt, id. 193
WANCOURT.
c WancourI appelé dans les chartes des li% 12®
et 45® siècles, Wakenkurt, Waeneort et Waencourt,
tire son nom du celtique Wan ou Wand , muraille et
de Cor, type du latin Corêis, Curtis, enclos, demeure. »
(M. Harhaville.)
c Situé au confluent de la Sensée et du Cojeul, ce vil-
lage est clos du côté de la plaine par une ligne de
circonvallation , s'appuyant sur ces deux ruisseaux ,
présentant aujourd'hui 17 mètres d'ouverture sur 4 de
pro^fondeur à partir du pied du parapets On voyait
243
encore, il y a 50 ans, les restes d'un fort en maçon*
nerie dans un endroit appelé la Poterne.
L'église été rendue et achetée par un propriétaire
qui Ta rendue gratuitement à la commune. Sa fonda-
tion ne remonte pas à une époque bien reculée. Elle
fut reconstruite en i777 et offre tous les caractères de
l'ordre toscan ; elle est à trois nefe. Le cimetière était
primitivement situé à Tentour dans un terrain maré-
cageux. Pendant les années humides, les inhumations
se faisaient dans l'eau. Cette eau s'écoulant en sources
dans les terrains placés intérieurement , dégageait des
miasmes délétères; ce qui le fit transférer dans les
champs en 1810, époque d'une épidémie qui enleva
la moitié de la population. Ce cimetière n'offi*e que des
monuments ordinaires, quoiqu'assez riches. (1)
€ St.-Âutbote (Âutbotus) vulgairement St.-Obode ,
natif d'Irlande , prêcha l'évangile dans ce village au
7® siècle. Pendant le long séjour qu'il y fit, il purgea
les fontaines d'un énorme dragon qui était la terreur
du pays et assainit par ses travaux cet endroit maré-
cageux. Ces bienfaits le firent choisir par lés habitants
pour leur patron. :»
Il existe à Wancourt une autre tradition : c'est que
St.-Obode y fit jaillir, entr'autres miracles, une fon-
taine qui porte encore son nom et qui était autrefois
le but d'un pèlerinage suivi. On y venait et on y vient
encore puiser^de l'eau qui est regardée comme très-
efficaee pour la guérison de la fièvre. La mâchoire in-
férieure du saint fut conservée dans l'église jusqu'en
1792, époque où elle fut enlevée et transportée à
(4 ) BeaseigoemeAts traosmis par M. le Maiie de Wancuurt.
Bapaume.àcause de la richesse de la châsse qui la
renfermait.
Non loin de ce village, dans un ilôt formé par le
Cojeul et la Sensée , on voyait autrefois le monastère
des dames Bernardines , fondé par Eustache de Mont-
morency, en 1227. Ce seigneur étant à la chasse, cou-
rait risque de perdre la vie au milieu des marais,
s'il échappait au danger. Sorti sain et sauf de ce
mauvais pas, il fit bientôt construire en ce lieu un
couvent appelé Y Abbaye du Vivier , Vivarium et Viva-
rum. La première abbesse vint d'Annay avec quelques
religieuses. Un de ses principaux bienfaiteurs fut
Jacques de Durand qui lui donna un bien situé à Croi-
silles. En i252, Agnès d'Ântoing, dame de Croisilles,
y ajouta 16 rasières de blé à prendre au village de
Fontaine. Peu d'années après sa fondation, elle avait
acquis de ses économies des terres à Beaumetz-lez-
Cambrai, à Messicourt, à Yaucelles; des biens lui
furent aussi donnés à Louez et Wagnonlieu, par
Lambert Godin. Elle tenait la dtme qu'elle possédait
à Sains-en-Gohelle , de Simon de Vîllers-St.-Pol. Ses
propriétés étaient particulièrement situées à Frémi-
court , à Beugnàtre , à Fa vreuil , à Wancourt , à Gue-
mappe, à Hénin-sur-Cojeul , au ValédonprèsdeMory,
à Anvin. Les papes Grégoire IX, Boniface IV et Inno-
cent lY lui avaient accordé de grands privilèges.
Les guerres qui désolèrent si souvent l'Artois, la
ruinèrent quelquefois entièrement. Inondée et forte-
ment endommagée en 1275, reconstruite peu de temps
après, plus haut du côté de Wancourt (ce qui resta de
l'ancien local ayant été transformé enferme), elle fut
forcément abandonnée par les religieuses en 1414,
1521, 1555, 1596, 1640 et livrée aux dilapidations
245
d'une soldatesque effrénée. Fatiguée de toutes ces
émigrations ruineuses, Tabbaye s'établit décidément
à Arras en 1640 , dans deux maisons qu'elle y avait
achetées 9 dès Tannée 1555 et sur remplacement des-
quelles furent érigés , au commencement du 18^ siècle ,
les bâtiments du Vivier , tels que nous les voyons en-
core aujourd'hui. Cependant quelques religieuses te^
naient le Vivier des champs ouvert. De cette ancienne
maison, il ne reste plus maintenant le moindre ves-
tige.
La dtme sur Wancourt se divisait en trois parts ; à la
principale qui appartenait à l'abbaye de St.-Aubert de
Cambrai, étaient attribuées quatre gerbes; la deuxième
qui formait un fief mouvant de la seigneurie et qui
était inféodée , en recevait trois ; la dernière qui était
au curé, n'en avait que deux.
Le sol , sur le territoire de cette commune , est si
favorable au développement des végétaux de premier
ordre , qu'il a donné naissance à ce proverbe : l'arbre
y vient comme un chou.
Wancourt avait sa coutume qui était commune au
village de Guemappe. Elle fut rédigée en 1507. Il
dépendait de la gouvernance d'Arras et sa paroisse
était du doyenné de Croisilles. La cure valait 1400
livres.
Des médailles d'une haute antiquité romaine et bien
conservées, ont été trouvées sur son territoire. Elles
sont entre les mains de M. Aug. Boisleux, maire.
La fête communale a lieu le 4® dimanche d'octobre.
Diitaneei : de Croisilles, 6 kil. ; d'Ârras, 9 kil. ; de St.-Omer, 82 kil.
Conietiances : terres labourables , 827 hect. 46 ares , 40 ceDtiares ; prés
en coupe, 15 hect. 52 ares, 75 centiares; bois, 17 ares, 50 centiares;
vergers et jardins , 5 hect. 12 ares , oseraies , 9 hect. 59 ares , 45 centiares ;
246
terrains bâiis , 5 hect. 6 ares , 95 centiares ; terrains, non imposables , routes^
chemins , rues, flegards , 20 hect. 71 ares , 65 centiares.
Bureak' de bienfaisance : revenus , 80 f.
Animauî£ ruraux. Les circonscriptions cantonnales
ont trop peu d'étendue , pour que les usages des can-
tons limitrophes les uns des autres, diffèrent essentiel-
lement Aussi , comme dans le canton de Beaumetz ,
dont nous avons donné le précis l'année dernière , les
chevaux employés danseelui de Croisiles, aux travaux
de l'agriculture , appartiennent à la race boulonnaise.
On a pour monture des chevaux normands qu'on
achète à l'âge de 1 an à 18 mois-, à Albert, à Cléry,
près de Péronne. Ce sont, en général, des chevaux d'al-
lure. Ce pas sied mal au char-à-bancs. On emploie
pour ce dernier usage , des chevaux de race boulon-*
naise , qui y font un bon service.
Il y a paiM^i, par-là des élèves dans le canton. Mais
l'usage général est d'acheter des poulains de 6 ou de
18 mois, venant du Boulonnais. Les premiers sont pré«
férés , parce qu'ils s'acclimatent beaucoup mieux.
On nourrit les chevaux avec le trèfle , l'hyvernage-
Aux mois d'août, de septembre et d'octobre, on leur
donne particulièrement le sainfoin ^ un mélange de
Vesce , de bizaille , d'avoine et de pamelle qu'on ap-^
pelle dravière. On y joint toujours l'avoine et la paille
de blé. Au moment des travaux , le cheval consomme
5 kilog. d'avoine, 12 kilog. de fourrage et 10 kilog.
de paille. En hiver, les rations sont moindres de
moitié.
On évalue à 2525 le nombre des chevaux et ju-
ments existant dans le canton; en 1810, il n'y en
avait que 1695; augmentation 652.
Il y a des mulets dans toutes les communes. La
247
plupart servent comme bétes de somme chez les meiJK
niers qui en ont un ou deux. De petits cultivateurs
les emploient aux travaux des champs et aux charrois»
Od peut évaluer leur nombre total à 125.
Le nombre des baudets ne diffère pas. Ces ani*
maux, en général, fort négligés ^ servent à faire des
corvées domestiques» au transport à dos des fourrages
verts, à l'étable. On les achète, comme les mulets,
à Albert.
On ne rencontre pas de bœufs dans le canton. Les
gros fermiers ont des génisses qu'ils vbnt acheter à
La Bassée , à l'âge de 6 mois et plus , et qu'ils gardent
jusqu'à 8 ou 9 ans. Â cet âge, et lorsqu'elles sont
prêtes à mettre bas , elles sont vendues pour Paris ,
comme vaches laitières.
Le relevé des bêtes de la race bovine présentait à
la fin de 1816, 47 taureaux, 5475 vaches et 5525
veaux, en tout 7045« En 1810, le nombre total des
mêmes animaux n'était que de 2925 , d'où résulte une
augmentation de 4122 individus. En supposant, ce
qui est probable , que le nombre de veau^ n'ait pas
été compris en 1810, il resterait à comparer le nom-
bre actuel des vaches et taureaux qui est de 5520,
avec le nombre existant en 1810, lequel est de 2925,
on trouverait une différence en plus de 797^ ou en*
viron le quart en sus.
Les taureaux sont l'objet de soins attentifs. On les
prend dans les races flamandes et hollandaises. La
race anglaise dite de Durliam commence à se propa-
ger. On reconnaît qu'elle s'engraisse facilement. Cer-
tains prétendent qu'elle n'est pas aussi favorable pour
le lait. Ce reproche est-il fondé? Ne pourrait-on pas
l'attribuer au préjugé dont une aveugle routine se plait
248
é poursuivre les innovations les plus heureiises?
' Somme toute , depuis 25 ans , la race dix pays s'est
prodigieusement améliorée.
La quantité de 5525 veaux relatée ci-dessus consiste
en veaux gras, destinés à la boucherie. Une grande
partie est achetée pour Paris. Le reste est vendu à
des bouchers de Péronne, de Bapaume et d'Àrras.
Les communes qui engraissent le plus de veaux
sont Bucquoy, Hamelincourt , Moyenneville et Cour-
celles.
Les vaches sont nourries avec des feures ou pailles
d'Escuui'geon et d'Avoine, les menues pailles ou balles
du blé , avec des fourrages auxquels on ajoute d'abord ,
au retour du printemps, la luzerne, puis le trèfle en
vert. On leur compose aussi des breuvages, formés de
carottes, de betteraves déchiquetées, de navets, de
tourteaux et de son. Dans l'été, quelque personnes y
mettent aussi l'ortie dont les sucs laiteux oot la pro-
priété de donner un bon goût au beurre.
Les maladies des vaches sont la phtysié pulmonaire
et la météorisation , connue dans le pays sous le nom
d'enflure. Cette dangereuse maladie sui-vient souvent,
lorsqu'on fait paître les vaches dans ies champs dont
on vient d'enlever le trèfle, lorsque le soleil n'a pas
suffisamment absorbé la rosée et surtout lorsque vol-
tigent dessus les filandres appelées vulgairement fileU
madame.
Les moutons picards composent seuls les trou-
DeauK. On les achète aux grands marchés aux bestiaux
n pèse 5 kilog. et se vend 1 f. 80 c. le kilog.
ngraisse dans presque toutes les communes
t aussi des élèves.
240
Ils sont nourris avec la longue paille de blé, avec
la fèveroUe , le trèfle. Dans Tété , ils se repaissent de
minette sur pied.
Le nombre moyen d'un troupeau est de 200 bétes.
On regrette que les cultivateurs ne s'occupent pas
d'une annélioration importante : c'est celle de faire
construire des bergeries, plus spacieuses et mieux
aérées.
 la fin de l'année 1846, le nombre des moutons
existant dans le canton était de i 1,590; en 1810, il
était de 11,570. Ainsi l'augmentation est peu sen-
sible.
Les porcs gras destinés à la consommation locale
étaient, à la même époque, de 5596, et à la consom-
mation foraine de 200. Ceux de ces animaux qui ne
sont pas nourris dans les fermes, sont achetés aux
marchés de Bapaume et d'Arras , ou dans les fermes
mêmes. Les derniers sont préférés.
On estime qu'il se consomme annuellement dans le
canton 50,500 kilôg. de viande de boucherie , ce qui
donne, pour chaque habitant^ une consommation an-
nuelle de 1 kilog. 5/4 seulement.
Les 5596 porcs gras dont il vient d'être question ,
à raison de 70 kilog. par tête , représentent en viande
257,750 kilog. Ce qui attribue à chaque habitant une
part moyenne de 15 kilog. 75.
Il n'est presque pas de ménage qui n'élève de la
volaille, au prorata de l'importance de ses récoltes.
Aussi c'est dans les fermes qu'on en élève le plus. Il
serait difficile de fixer un rapport propre à établir une
base à cet égard. Telle ferme en élève beaucoup, telle
autre en élève moins, parce qu'elle ne réunit pas
l'emplacement convenable, pour préserver les poulets
\
250
des accidents. L'excédant de la consommatioa locale
est vendu aux marchés d'Ârras et de Bapaume, et
même, par Tintermédiaire des coquetiers, à ceux de
Douai et de Cambrai , où ils transportent aussi , ainsi
<iu'à Arras , les pigeons bizets qu'ils achètent dans les
fermes.
Industrie. Eminemment agricole, le canton n'a
aucune industrie permanente et exercée en grand. La
plus remarquable , quoiqu'elle ait beaucoup perdu de
son importance, depuis 40 ans, est la batiste. Celle
qui s'y fait , se vend écrue à Bapaume , dont elle porte
le nom. Il y a aussi des tisseurs de coton , des tisse-
rands , comme on l'a vu au tableau des professions et
métiers; mais tous travaillent à façon. Dans quelques
communes qui rapprochent Arras , telle qu'Hénin*-sur-
Cojeul, les femmes font de la dentelle. De jeunes enfonts
en font aussi et gagnent chaque jour un bon pécule
dont s'accommodent fort bien les pères sans travail.
Ainsi au lieu de nourrir l'enfant , là c'est l'enfant qui
nourrit le père. Du reste, tous les établissements in-^
dustriels ne sont guères exploités que dans un intérêt
de consommation locale.
^1
CIIANGEMËINTS SUHVENUS PENDANT l'iMPRESSION.
M. Lesage , banquier à Boulogne, nommé membre du conseil d'arrondis-
sement de ladite ville, en remplacement de M. Chauveau-Sire , appelé au
conseil général.
M. Vallon, nommé sous-préfet de St.-Omer.
M. Prévost, notaire, nommé suppléant du juge-de-paix à Bapaume.
M. Auguste Lebeau, nommé substitut à St.-Pol.
M. deBeaumont, avocat, nommé juge suppléant, à Béthune.
M. Lejeune, nommé maire à Boffles, en remplacement de M. Fauconnier,
non acceptant.
M. Hocquet, maire à Nemponl-St.-Firmm.
M . Arlant , adjoint à Blavincourt.
M. Julien t id. à Blingel.
M. Pressac de Nogaret, commissaire de police à Arras.
M. Fauconnier, id. id. à St.-Omer.
MÉDECINS VÉTÉRINAIRES A AJOUTER A LA LISTE CONTENUE EN LA PAGE 240.
MM. Tboriez , au Transloy ; Morel , à Doucby ; Burdiat, à Bétbune ; Honoré,
à Hénin-Liétard ; Flour, à la Caucby-à-la-Tour ; Dorlet , à Lillers ; Brullé , à
Wacqueriette ; Desmarest, à Frévent; Lemaire, â St.-Pol.
A retrancher, MM. Lucas , à Oisy , Develey, à Boulogne, Brullé , à Hesdin.
CORRECTIONS.
Page 17 ligne 5, au lieu de venaisin , lisez venaissin.
— 20 à la note, au lieu de Clamcy , lisez Claraecy.
— 44 ligne 24, au lieu de Morny, lisez Mory.
— 46 ligpe 24, au lieu de Poe, lisez Pecquemcourt.
— 47 ligne 22 , au lieu de la Herbière , lisez la Herlière.
— ibid. dernière ligne , au lieu de Handecourt , lisez Hendecourt.
— 49 ligne 15, au lieu de Beznighem , lisez Bezinghem.
— 58 ligne 50. au lieu d'une collégiale, lisez deux et ajoutez, dont
une est l'église collégiale de St. -Sauveur, à St.-Pol et Vautre
Notre-Dame de Fauquembergues , à Fauquembergues.
252
Page 59 ligne 7 , au lieu de Wotestiae « lisez Wooslioe.
— 75 ligne 30, au lieu de Reghin, lisez Beghio.
79 ligne 5 , au lieu de serive , lisez scrive.
— 82 ligne 26 « au lieu de Houdan, lisez Doudan.
— 90 ligne 14, au lieu de conton, lisez caDtoa.
— 93 ligne 14, au lieu de royale, lisez royal.
— 221 ligne 5, au lieu de sous un nom, lisez sous le nom.
— 278 ligne 16 . au lieu de Lecouire , lisez Lecoutre.
— 40 2« série , au lieu de Butroille , lisez Butruille.
— 206 au lieu de 8000, lisez 8606 - 65.
— ibid. au lieu<]e couper à, lisez couper court à.
— 316 ligne 25 , au lieu de Barbarre, lisez Barbare.
253
TABU: ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES,
Administration des tabacs ,
Agents-voyers ,
Agents-voyers cantonnaux ,
Agents de change ,
Agriculture ,
122
157
159
249
244
Analyse des délibérations du con-
seil général , 1 59
Animaux ( M^ des) ( M. Véret ) 241
Archevêchés , 21
Architectes , 41
Archives du département , 1 70 222
Arrondissement d' Arras , 56
— de Béthune, 56
— de Boulogne, 56
— de Montreuil, 58
— de St.-Omer, 58
— de St.-Pol, 59
Asile ( salles d'), 205
AvaDt-propos , 5
Avocats à la Cour royale , 78
— près les tribunaux du Pas-
de-Calais, 79 à 81
Avoués à la Cour royale , 88
— près les tribunaux du Pas-
de-Calais , 89
B
Baccalauréat, 185
Bâtiments départementaux , 1 64
Bienfaisance ( bureaux de ) 207
— (société de) à St.-Omer, 211
c
Cadastre, (conservation du) 162
Caisses d'épargnes, 170 206
Calendrier , 7
Chambres consultatives, 248
Chambres de commerce , 247
Chasse, police de la chasse , 180
Chemin de fer d'Amiens , 1 55
— deFampoux, 154
— de Lille sur Calais , 1 54
— du Nord, 152
Chemins de grande communie^» , 1 57
— de petite , 1 59
Chiens , ( impôt sur les ) 1 85
Choix d'une race, 242
Circonscriptions cantonnales , 185
Collège royal de Sl.-Omer, 1 88
CoUége d'Aire , 191
— d' Arras, 189
— Béthune, 190
— Boulogne, 190
Comice agricole d' Auxi-le-Château 256
— d'Étaples , 256
— de Fauquemberg. 257
— de Fruges , 258
Commissaires de la marine, 108
— de police , 41
— priseurs , 89
Commission archéologique , 219
Communes du Pas-de-Calais , 250
Communes ayant terminé leurs
débouchés, 140
— dont les débouchés sont
en construction , 142
— qui ne les ont pas votés, 145
Conducteurs des ponts et chaus-
sées, 155
Conseil des ministres, 15
Conseil d'arrond' d'Arras , 56
— de Béthune , 56
— de Boulogne , 57
— de Montreuil , 58
— de St.-Omer, 58
— deSt.-Pol, 59
Conseil dépi^ de salubrité, 40
Conseil général , (membres du) 54
Conservateurs des hypothèques,
115àll7
Consuls des puissances étran-
gères, 248
Contenance du sol forestier, 126
Contributions en 1 845 , 115
— en 1846, 161 16-2
Contrôleurs des contr®"* directes, 114
254
(^our d'assises, 69
Cour royale , 66
Courtiers, agents de change, 2A9 250
Courtiers interprètes , 250
Cryptes de la cathédrale d'Ârras , 221
D
Délégués au conseil général du
commerce , 248
Députés actuels , 29
Dessèchements , 1 57
Diocèse d'Arras (ancien) 42
— Boulope , 49
— Sl.-Omer, 54
Direction des contr^^ directes , 114
— de l'enreg' et des do-
maines, 115
— des contrib"* ind'», 118
Directions générales , 16
Documents statistiques sur l'in-
struction primaire, 202
Dolmen de Fresnicourt , 221
Douanes (administration des) 130
Droits protecteurs , 1 85
E
École d'accouchements d'Arras , 171
— de médecine d'Arras , 1 86
— normale k Douai , 175 195
— régimentaire du génie , 94
— royale de Châlons, 171
— vétérinaire d'Alfort, 171
Education ( de 1' ) des filles . 1 94
Eglise d'Âzincourt, 221
Enfants trouvés, 169
Etats-majors , 92
Evéchés, 21
Evéché d'Arras , 60
Ënstache de St. -Pierre , 1 85 300
F
Famille royale , 13
Fonds de non-valeurs , 162
Forêts, 125
Frères des écoles chrétiennes , 1 93
— de Marie, 194
G
Garantie des matières d'or et d'ar-
gent, 119
Gendarmerie royale , 96
Génie ( directeurs du ) 94
Guérisseurs de chancre ( du secret
des ) 293
H
Hospices , 203
Huissiers de la Cour royale , 89
— du Pas-de-Calais , 89 91
I
Ingénieurs, 133 134 135
Inspecteurs de l'enreg*, 115
Inspecteur et s. -inspecteurs àe&
écoles. 192
Instruction primaire, 175 192
Institutrices Religieuses ,
Arrondt d'Arras. 196
Béthune, 198
Boulogne, 198
Montreuil, 199
St.-Omer, 201
St.-Pol, 201
Institutrices laïques ,
Arrond* d'Arras , 197
Béthune, 198
Boulogne, 199
Montreuil , 200
St.-Omer, 200
St.-Pol, 201
Instruction primaire , 175 192
j
Jeunes aveugles , 171
Jury médical, 74
Justices-de-paix de l'arrond'
— d'Arras , 74
— Béthune , 75
— Boulogne , 76
— Montreuil , 76
— St.-Omer, 77
— St.-Pol, 78
L
Lommelet ( a sile de ) 1 70 208
Louveterie , 1 26
M
Maires nommés par le roi , 278
Médecins des épidémies, 40
— vétérinaires, 171 240
Voir aum les additions à la fin
du volume.
255
Membres des conseils municipaux
des communes dont les maires
sont nommés par le roi , 279 291
Monts de piété.
Multiplication des animaux ,
N
Navigation ,
Notaires du Pas-de-Calais ,
119
81
Pairs de France ,
Palais-de-Justice de Boulogne ,
Patentes (loi des)
Payeur ,
Percepteurs ,
207
241
177
88
29
165
161
113
110
— fondés de pouvoirs , 162
Petits-fils du roi , 14
Pomme de terre (de la) 244
Pompes à incendie , 1 70
Ponts, 178
Population . 291
Ports maritimes , 1 79
Postes ( service des ) 127
Préfecture , 30
Produit des domaines , 118
— des droits de douanes, 131
— des impositions indirectes 1 23
— des octrois, 125
Protestants calvinistes , 24
— luthériens , 23
Prudhommes ( conseil des ) 72
Q
Quartier de Boulope , 108
— de Calais, 109
R
Receveurs municipaux , 113
Receveur général , 110
Receveurs particuliers d'arron-
dissement, 111 112
Receveurs et conservateurs , 115 117
Réductions de contributious , 161
St. -Léonard (confrérie de)
210
St.-Venant (asile de) 170 208
Sinistres en 1845,
162
Société d'agriculture d'Arras ,
222
— de Béthune ,
224
— de Boulogne ,
226
— de Calais ,
227
— deMontreuil,
229
— de St. -Orner,
230
— de St.-Pol ,
252
Société des antiquaires de la Mo-
rinie ,
215
— debienP«àSt.-Omer,
211
— royale d'Arras ,
212
Sourds-Muets ,
171
Syndicat d'Audresselles ,
109
— d'Étaples ,
108
— du Portel ,
109
Tableau synoptique, 2i»0
— de circulation des voitures, 147
151
165
68 69 72
71 72
75
Télégraphes ,
Tours de St.-Eloy ,
Tribunaux civils du dépS
— de commerc<^ ,
— de simple police
V
Vallée d'Authie , 158
Yicinalité (grande et petite)
137 à 139, 172
Voies et moyens ,. 152
w
Watringues, 152
TABLE PARTICUUERB AUX PRÉCIS STATISTIQUES ET HISTORIQUES.
Ablainzevelle ,
Agnières ,
Ambleteuse ,
Ambrines ,
Averdoingt ,
Aubigny ,
171
20
101
21
28
23
Audembert ,
Audinghen ,
Audresselles,
Ayette ,
B
Bailleul-aux-Cornailles ,
Bajus ,
108
109
110
173
30
31
256
Bazingtion ,
Beries ,
Berlette ,
Bétbonsart ,
Beuvrequen ,
Boiry-£fecquerellc ,
Boisleux-au-MoDt«
Boisleux-St.-Marc ,
Boisson , ( manière de faire une.
bonne )
Boyelles ,
Bucquoy ,
Buliecourt ,
c
Camblain-rAbbé ,
Cambligneul ,
Capeile-Fermont,
Chelers ,
Cherisy,
Courcelles-ie-Corote ,
CroisiUes ,
D
Douchy-lez-Âyette ,
E
Ecoust-St.-Mein,
Ervillers ,
F
Ferques et Elinghen ,
Footaines-lez-Croisilles ,
Frévillers ,
Frévin-Capelle,
G
Gomiécourt,
M. Go&se de Gorre, à la note,
Gouy-en-Ternois ,
Guemappe ,
H
Hamelincourt,
Héninel ,
Hépin-sor-Cojeul ,
Hermavilie ,
Hervelingben ,
Histoire de la routine ,
1
Izel-lez-Hameaux ,
L
La Comté ,
\\{
52
69
34
112
178
182
183
167
184
186
191
36
40
42
44
193
195
200
206
208
212
113
218
45
46
219
202
48
222
224
49
114
3
51
55
LandrHhun-le-Nord ,
I^ Tbieuloye,
Leubringhen ,
Leulinghen ,
M
Magnicourt-en-Gomté ,
Maizières ,
Maninghen-Wimille ,
Marquise ,
Mingoval ,
Moncby-Breton ,
Mory,
Moyenneville ,
N
Noreuil ,
0
OffirethuD ,
P
Penin ,
Peugnet, (le baron)
Précis sur le canton d*Aubigny ,
— CroisiUes ,
— Marquise ,
Proyate, (ferme)
R
Rety,
Rinxent ,
S
St.-Inglevert ,
St. -Léger,
St.-Martin^ur-Cojeul ,
Savy-Berlette,
T
Tardinghen ,
Tilloy-lez-Hermaville ,
Tincqaes ,
V
Vaulx-Vraucourt ,
ViUers-Brulin ,
Villers-Châtel ,
Villers-sir-Simon ,
w
Wacquingben ,
Wancourt ,
Wierre-Effroy ,
Wissant ,
115
57
116
117
58
60
118
120
61
62
124
63
1
149
83
125
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65
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70
71
74
75
78
132
132
136