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Full text of "Annuaire statistique et administratif du département du Pas-de-Calais"

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ANNUAIRE 


STATISTIQUE  ET   ADMINISTRATIF 


DU 


PAS-DE-CALAIS, 


1847. 


CET  ANHUAIRE  SE  VEND  : 

A  Arras ,  chez  MM.  Beissv  ,  Galand  et  Tofino  ,  libraires. 

A  Bapaume ,  chez  M.  Debeugnt  ,  libraire. 

A  Béthune ,  chez  H.  Rei -Bourbon  ,  iraprimeur-libraire. 

A  Boulogne ,  chez  M.  Watel  ,  libraire,  rue  de  l'Êcu. 

A  Calais ,  chez  M.  Dehotieb  ,  libraire. 

A  Hesdin ,  chez  M.  Denbcville-Leleiix  ,  libraire. 

A  Montreuil ,  chez  M.  Doval  ,  libraire. 

ASt-Omer,chezM.  Lehaiee,  imprimeur-libraire. 

ASt-Pol ,  chez  M.  Lbhoinb  ,  libraire. 


peNdanl  ItHiprenalaM 


SIQHeS  PODR  LES  DËC0EAT1ON8. 

'  Ordre  royal  de  la  LégioQ-d'HoDneur. 
G.  A ,  grand'croix. 
G.  0.  sS;  ,  grand  officier, 
G.  }{■ ,  commandeur. 
;fc  chevalier. 
Chevalier  de  St-Louis.  •{■ 


ANNUAIRE 


Stàtistiqne  et  AdministratiT 


DO 


DÉPARTEMENT  DU  PAS-DE-CALAIS, 

POUR  1847, 

PUBLIÉ, 

SOUS  LES  AUSPICES  DU  CONSEIL  GÉNÉRAL 

DE  GB  DÉPARTEMENT, 

Pab  Ht  Bbmoiv  CAFFIIV* 


3««  ANNÉE. 


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Moneat  {tlaeeat  qa«  momendo. 


AARRAS, 

BRISSY,  Imprimeur-Libraire,  Peiile-PIaee,  SOS. 

1847. 


AYMPROPOS. 


Plusieurs  personnes  ont  bien  voulu  nous  adresser  leurs  féli  - 
citations  sur  les  précis  statistiques  que  nous  avons  joints  à 
Mnnuaire  de  1846  et  nous  ont  engagé  à  continuer  ce  genre 
de  publication.^  Nous  prisons  trop  ces  témoignages  et  nous  les 
trouvons  trop  flatteurs ,  pour  ne  pas  redoubler  d'eflforts  ,  afin 
de  les  mériter,  de  plusen  plus.  En  conséquence ,  nous  publions , 
cette  année,  les  précis  sur  les  cantons  d'Àubigny  ,  de  Croi- 
silles  et  de  Marquise.  Les  données  historiques  qu'ils  renferment 
sont  de  notre  part  l'objet  de  beaucoup  d'études  et  de  recherches. 

Voici  les  auteurs  que  pour  les  communes  ,  ayant  fait  partie 
de  l'ancien  diocèse  d' Arras ,  nous  avons  particulièrement  étudié 
cette  année  :  Locrius ,  l'avocat  Maillard  et  le  Père  Ignace.  Ce 
dernier ,  compilateur  infatigable ,  enregistre  assez  confusément 
tout  ce  qui  lui  tombe  sous  la  main.  Il  contredit ,  sciemment 
toutefois ,  à  la  fin  d'une  page  le  renseignement  qu'il  a  donné 
au  commencement.  Mais  dans  une  introduction  où  le  bon  sens 
abonde,  il  prévient  son  lecteur'et  l'engage  ainsi  implicitement  à 
ne  pas  admettre  tout  ce  qu'il  dit  sans  vérification  ultérieure. 
C'est  ce  que  nous  faisons. 


6 

Pour  rarrondissement  de  Boulogne  y  nous  avons  consulté 
rhistoire  de  Boulogne  par  le  docteur  Bertrand  et  surtout  Tou- 
vrage  d'un  habile  et  savant  statisticien ,  M.  Henri ,  qui  par  sa 
lumineuse  dissertation  a  démontré  d'une  manière  irréfragable 
que  leporttis  Ictius  d'où  César  s'est  embarqué  pour  l'Angleterre, 
est  Wissant. 

Il  est  à  remarquer  qu'avant  Jtf.  Henri,  des  dissertateurs  s'é- 
taient plu  à  placer  le  port  Ictius  à  TËcluse  (Belgique^  à  Gand, 
Bruges,  Nieuport,  Mardick,  Gravelines,Gassel,  St-Omer,  Wat- 
ten,  Calais,  Sangatte,  Ëscalles,  Âmbleteuse,  Boulogne,  au  Por- 
tel,  à  Ëtaples  et  même  à  Dieppe. 

Nous  avons  en  outre  consulté  un  bien  précieux  manuscrit, 
qui  a  pour  auteur  dom  Legrix,  religieux  bénédictin  de  la  sa- 
vante et  illustre  congrégatioil  de  St-Maur.  Dom  Legrix  a  par- 
couru toutes  les  paroisses  de  Fancien  diocèse  de  Boulogne  ;  il  y 
a  recueilli  toutes  les  saines  traditions  et  tous  les  documents 
historiques  et  lésa  déposés  dans  un  Touillé  qui  devait  servir 
d'appendice  à  Touvrage  si  connu  :  De  Vart  de  vérifier  les  dates. 

Cet  intéressant  manuscrit  nous  a  été  communiqué  avec  une 
exquise  urbanité  par  M.  le  baron  de  Hauteclocque,  ancien 
maire  d'Arràs,  qui  possède  une  foule  de  curieux  documents 
sur  notre  pays. 

Nous  nous  sommes  aussi  permis  de  faire  quelques  emprunts 
à  nos  savants  compatriotes  MM.  Harbaville,  Parenty  et  Ter- 
ninck.  Mais  nous  avons  soin  de  citer  leurs  noms,  lorsque  nous 
en  usons  ainsi. 


JANVIER. 


FÉVRIER. 


Les  jour»  augmentent  de  22  m. 
le  m,  et  de  32  m,  le  s.  »  ou 
de  h«  m» 


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Lun 

Mar 

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Jeu 

Ven 

Sam 

Dim 


GiBGONGISION. 

S.  Bazile. 

Ste  Geneviève. 

S.  Rigobert 

S.  Siméon  AjU 

Epiphanie. 

Noces. 

S.  Lucien. 

S.  Pierre  évéque. 

S.  Paul  Ermite. 

S.  Théodore. 

S.  Arcade  Martyr. 

Baptême  de  J.-G. 

S»  Hilaire. 

S.  Maur. 

S.  Guillaume. 

S.  Antoine. 

Ch.  S.  Pierre  à  R.. 

S.  Sulpice. 

S.  Sébastien. 

Ste  Agnès. 

S.  Vincent. 

S.  Ildephonse. 

S..Babylas. 

Gonv.  de  S.  P^uL 

Ste  Paule. 

S.  Julien. 

S.  .Charlemagne.. 

S.  François  de  S. 

Ste  Bathilde. 

Ste  Marcelle.  5ep<. 


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Le  1  lev.  du  soL  à  7  h.  56  m.  couc.  4  b.  14  m. 
^10        —  7  —  54        —      4—22  — 

--20        —  7—47        —      4  —  36  — 

—31         —  7—35        —       4—53  — 

P.  Q.r  le  4,  à  2  h.  52  m.  du  Sé 
D.  Q.  le  9 ,  à  6  b.  sa  m.  du  s. 
N.  L.  le  17,  à  0  h.  54  m.  du  m. 
P.  Q.  le  23,  à  4  h.  27  m.  du  s. 
P.  L.  le  42,  à  2  h.  44  m.  du  m. 


Les  jours  augmentent  de  46  m. 
le.  m.  et  de  44  m.  Je  s.  ou  de 
4.h.  30  Dh 


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Ven 

Sam 

Dim 

Lun 

Mar 

Mer 

Jeu 

Ven 

Sam 

Dim 


S.  Ignace.   ^ 

PURlFICATlOlf» 

S.  Biaise. 

StePhiléas. 

Ste  Agathe. 

S.  VaasL 

S.  Romuald5ea?a^. 

S.  Jean  de  M. 

Ste  Appoline. 

Ste  Sçholastique. 

S,  Séverin. 

Ste  Eulalie. 

S.  Lenn. 

S.  Valentin.  Quinq. 

S.  Faustin. 

Ste  Julien.    M,'G, 

Ste  Théod.  Gekdrbs 

S.  Simoen. 

S.  Gabin. 

S.  Eu  cher. 

S.  Pépin.  Quad, 

Ste  Isabelle. 

S.  Merault. 

S.  Mathias.  Q.  T. 

S.  Gésaire. 

S.  Nestor. 

Ste  Honorine. 

S.  Romain.     Renu 


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Lev. 

h.   m. 

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Le  1  lev.  du  sol.  à  7  h.  34  m.,  couc.  4  b.  55  m. 
—40        —       '  7—20  —    6  —  10  — 

—20        —  7—   8  —    6—26  — 

—  28        —  6  —  48         —    5  —  89— 

D.  Q.  le,  8^à  l'h.  48m.  du  s. 
N.  L.  le  45,  à  14  h.  35  m.  du  m. 
P.  Q.  le  22,  à  4  h.  8i  m.  du  m. 


Les  jours  augmaileot  de  A3  m, 
le  m.  et  d«  46  m.  le  «. ,  od 
de  1  h.  17  m. 


S.  AabiQ. 
S.  Simplice. 

Sle  Cun^nde. 

3.  Casimir. 

S.  Adrien. 

Ste  Colette, 

Ste  Perpétue.  Omli 

8.  J.  de  Dieu. 

Sle  Françoise. 

S.  BiaDchard. 

S.  Euloge. 

S.  Paul,  éyéqae. 

Ste  Euphrasic. 

S.  LubiEi.  Lœtare. 

S.  Zacharie. 

Abraham. 
Ste  Gertrude. 
S.  Alexandre. 
S.  Joseph. 
S.  Joachim. 

Benoit.  PASSton. 
S.  Emile. 

Victor. 
S.  Simon. 
Ste  Irénée.  Amon. 
S.  Ludger. 
S.  Rupèrt  Evêqu^ 
S.  Gontrand.  Dm. 
S.  Euatase. 
S.  -lieul. 

Gui 


Lellev.dusol.  àCh.&< 


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P.  L.  le  2,  à  3  h.  18  m.  du  H 
D.  Q.  lelO,  â4li.i8m,  dun 
N.  L.  leia,  à9h.  SOm.  dus, 
P.Q.  leS3,i51i.S0m.dus. 
P.  L.  le  31,  !t  S  b,  se  m.  du  t. 


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S.  Clotaire. 

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S.  Gaultier. 

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10    82 

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Ste  Marie  Egypt 

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San. 

S.  Fulbert. 

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Dim 

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3    10 

2^  6 

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Lun 

S.  Jules. 

3    13 

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3 

Mar 

S.  Mareelin. 

4    15 

4   Sî 

4 

Mer 

S.  Tiburce. 

4    is 

6       0 

5 

Jeu 

S.  Paterne, 

5   sa 

7    18 

S 

Ven 

S.  Fructuent. 

6      0 

8    33 

7 

Sam 

S.  AniccL 

6   41 

9    43 

Dim 

S.  Parfait 

7    38 

10    46 

9 

Lun 

S.  Léon. 

8    16 

11-41 

0 

Mar 

S.  Théotime. 

9    11 

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1 

Mer 

S.  Anselme 

10       S 

0  =  S8 

2 

Jeu 

Ste  Opportune. 

11       8 

1       S 

3 

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S.  Georges. 

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Sam 

S.L^er. 

1"    8 

1   11 

5 

Dim 

S.  Marc,  Âbil. 

1    38 

6 

S.  Ciel. 

3       8 

3       8 

Mar 

S.  Poljcarpc. 

4     » 

3  as 

S 

M-;r 

S.  Vital. 

6     11 

8    5S 

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S.  Robert. 

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4    17 

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Le  1  lev.  du  sol.  A  5  h.  41  m 


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D.  Q.  le  8,  à  3  h.  35  m.  du  s. 
N.  L.  Iel5,  a  6  h.  31  m.  du  m. 
P.Q.  leSÏ,  à  9  h.  18  ro.  du  m. 
P.  L.  le  30,  ilh.  Sôm,  du: 


MAL 


Jim. 


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Les  jours  augmententde  31^in« 
le  m.  et  de  39  m.  le  &•,  on 
de  1  h.  8  m. 


S.  Philippe. 

S.  Athanase. 

loYentioD  S^'Ooix 

S|e  Monique, 

CoDTers.  S.  Aug. 

S.  Jean-P.-LaL 

S.  Stanislas, 

S.  Désiré. 

Tr.  S.  Nicaise. 

S.  Gordien.  HogaU 

S.  Marnera» 

S.  Pancrace. 

S.  Servais.  ASC. 

S.  Bonifoce. 

S.  Isidore  Mail^. 

S.  Honoré. 

S.  Pascal. 

S.  Gélestin. 

S.  Yves. 

S.  Bernardin. 

S.  Hospice. 

S.  Didier. 

S.  Donatien.  PENT 

S.  Urbain.  Oct. 

Sce  Jeanne. 

S.  Quadrat 

S.  Hildevert. 

S.  Germain. 

S.  Maximin. 

Ste  Emilie.  Trinité. 

Ste  Pétronille. 


i 

Sam 

2 

Dim 

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1  31 

1  56 

2  20 

2  46 

3  17 

3  53 
5  34 

4  22 


Les  jours  augmentent  de  i  h. 
6  m.  le  m.  et  de  1  b.  13  m. 
les.,  ou  de  29 m. 


S.  Pamphile. 

S.  Pothin. 

SteClotilde.  F.-D. 

S.  Obtat 

S.  Boniface. 

S.  Claude. 

S.  Lié.  TuHiTi. 

S.  Médard. 

Ste  Pélagie. 

S.  Landry. 

S.  Barnabe. 

Ste  Olympe. 

S.  Antoine  de  P. 

S.  BuiTin. 

S.  Modeste. 

S.  Fargeau. 

S.  Avit 

Ste  Marine. 

S.  Gerv.  S.  Prot 

S.  Silvère. 

S.  Leufroi. 

S.  Paulin. 

S.  Félix.  K  et  J. 

Nativ.  s.  Jban'B. 

S.  Proftper. 

S.  Babolein. 

S.  Crescent. 

S.  Irénée. 

S.  Pierre  S.  Paul. 

Gomm.  S.  Paul. 


Le  1  leY.  du  soL  à  4  b.  43  m.,  couc.  7  b.  12  m. 

—  iO        —        4—28  —    7—25  — 

—  20         —         4  —  15  —     7—38  — 

—  81        —        4—4  —7  —  51  — 

D.  Q.  le  7,  à  10  b.  59  m.  du  s. 
N.  L.  le  14»  à  3  b.  33  m.  du  s. 
P.  Q.  le  22,  à  2  b.  8m.  du  m. 
P.  L.  le  30,  à  2  b.  55  m.  du  m. 


1 

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5  39 

6  38 

7  39 

8  41 

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10  44 

11  46 
0S.46 
1^47 

2  50 

3  54 

4  57 

5  58 

6  55 

7  47 

8  33 

9  15 


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7  §21 

8  28 

9  40 
10    54 

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2    36 


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9  37 
10  12 

10  43 

11  10 
11  35 
11  59 

0  28 
0g49 
1§17 

1  50 

2  28 

3  13 

4  6 

5  8 

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Lel  lev.du  sol.  à  4b.  4in.»  couc.  7b«  52 nu 
__'10        —  3—59         —    7  —  59  — 

_20        —  3  —  58  —    8—    4  — 

—  30        —  4—1         --    8—    6  — 

B.  Q.  le  6,  à  4  b.  16  m.  du  m. 
N.  L.  le  13,  à  1  b.  2  m.  du  m. 
P.Q.  le  20  à  7  b.  41  m.  du  s. 
P.  L.  le  28,  il  1  h.  82  m.  du  s. 


JUILLIT. 


AOIIT. 


Les  jours  diminuent  de  80  m* 
le  m.  et  de  26  m.  le  s. ,  ou 
de  56  nu 


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22 
23 

24 
25 
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27 
28 
29 
30 
31 


Jeu 

Ven 

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Mar 

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Jeu 

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Sam 

Dim 

Lun 

Mar 

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Jeu 

Ven 

Sam 

Dim 

Lun 

Mar 

Mer 

Jeu 

Ven 

Sam 

Dim 

Lun 

Mar 

Mer 

Jeu 

Ven 

Sam 


Ste  Eléonoie» 

Visitation  N.-D*- 

S,  Tliierry. 

Trans.  S.  Martin. 

Ste  Zoé. 

S.  Tranquillin*. 

Ste  Aubierg^ 

Ste  Elisabetti. 

S,  Cyrille  évéque» 

Ste  Félicité. 

Trans.  S.  Benoit. 

S.  Gualbert. 

S.  Eugène. 

S.  Bon  aventure. 

S.  Henri. 

S.  Eustate.  N»-D. 

S.  Alexis. 

Sw  Thomas-d^Aituin 

S.  Vincent  de  PauL 

Ste  Marguerite. 

S.  Victor  martjrr. 

Ste  Madeleine. 

S.  Apollinaire. 

Ste  Ctiristine.  /.  c. 

S.  Jacques  le  Maj.. 

Trans.  S.  Marcel. 

S.  Pantaléon. 

Ste  Anne. 

Ste  Marthe. 

S.  Abdon. 

S.  Germ.  TAux. 


LUNE. 


Ler. 


h.      m. 

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7 
8 
8 
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42 
40 
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23 
55 
26 


11 
37 
2 
27 
53 
21 
54 

25 
6 
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Les  jours  diminuent  de  42  m. 
le  m.  et  de  54  m.  le  s. ,  ou 
de  1  b.  86  m. 


il 

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23 

24 
25 
26 
27 
28 
29 
30 
31 


Le  1  lev.  du  soL  à  4  b.    2  m.,  couc  8  b.   5  m. 

—  10        —        4—    9  —    8—  0  — 

—  20        —        4  —  19  —    7  —  53  — 

—  31        —        4  —  32  —    7  —  39  — 

D.  Q.  le  5  à  8h.  52  m.  du  m. 
N.  L.  le  12,  à  11  b.  47  m.  du  m. 
P.  Q.le20,  à  lb.2nu  du  s. 
P.  L.  le  27  àlOb.  18m.  du  s. 


Dim 
Lun 
Mar 
Mer 
Jeu 
Ven 
Sam 
Dim 
Lun 
Mar 
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Jeu 
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Sam 
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Mar 
Mer 
Jeu 
Ven 
Sam 
Dim 
Lun 
Mar 
Mer 
Jeu 
Ven 
Sam 
Dim 
Lun 
I  Mar 


S.  Pierre-ès4iens«- 

S.  Etienne  P. 

In?.  S.  Etienne. 

S.  Dominique. 

S.  Yon. 

Transfig.  J.-G. 

S.  Gaétan. 

S.  Justin. 

S.  Amour,  F. 

S.  LaurenL 

Ste  Suzanne. 

Ste  Claire. 

S.  Hippolyte. 

S.  Eusèbe.  V.etJi 

S.  Napoléon.  ASS. 

S.  Roch  Confesseur 

S.  Mamès. 

Ste  Hélène. 

S.  Louis  Evêque. 

S.  Bernard. 

S.  Privât 

S.  Symphorien. 

Ste  Sidoine. 

S;  Bartbélémy. 

S.  Louis  Roi. 

S.  Zéphir.  Fin  j.  c. 

S.  Ces  aire. 

S.  Augustin. 

S.  Médéric 

S.  Fiacre. 

S.  Ovide. 


LUNE. 


Lev. 


h.      m. 

91.58 
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8 

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9 

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21 

40 

59 

11 

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40 

28 

11 

40 

Le  1  le?,  du  sol.  à4  b.  34  m.,  couc.  7  b.  38  m« 
_10        —        4—46        —     7—24  — 

—  20        —        5—  0  —      7—    6  — 

—  31        —        5  —  16         —      6  —  44  — 

D.  Q.  le  3,  à  2I1. 9  m.  dus. 
N.  L.  le  11  à  0  b.  38  m.  du  m. 
P.  Q. le  19  à  5  b.  11  m.  dum. 
P.  L.  le  26,  à  6b.  19  m.  du  m. 


SEPTEIBRE. 


OGTOBM 


Ij€8  joors  .diminuent  de  42  m. 
le  m.  e{  de  01  m.  le  b.  y  ou 
de  i  b.  43m. 


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Mer 

Jeu 

Ven 

Sam 

Dim 

Lun 

Mar 

Mer 

Jeu 

Ven 

Sam 

Dim 

Lun 

Mar 

Mer 


16     Jeu 


17 
18 
19 
20 
21 
22 
23 

24 
25 
26 
27 
28 
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Ven 

Sam 

Dim 

Lun 

Mar 

Mer 

Jeu 

Ven 

Sam 

Dim 

Lun 

Mar 

Mer 

Jeuj 


&  Leu  S.  Gilles. 

S.  Lazare. 

S.  Grégoire. 

Ste  Rosalie. 

S.  Berlin  Abbé. 

S.  Onésipbore» 

S.  Gloud. 

Nativité  N.-D. 

S.  Orner. 

Ste  Pulchérie. 

S.  Hyacinthe. 

S.  RaphaêL 

S.  Maurilie. 

Ex,  Ste  Croix,  F. 

S.  Nicomède. 

S.  Corneille. 

S,  Lambert.  Q-T. 

S»  Jean  Chrysostom 

S.  Janvier. 

S.  Eustache, 

S.  Mathieu. 

S.  Maurice. 

SteThècle.  V. 

S.  Andoche. 

S.  Firmin  Evéque. 

Ste  Justine. 

S.  CôméS.  Dam. 

S.  Céran  Evéque. 

S.  Michel. 

S.  Jérôme. 


LUNE. 


Lev. 


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10 
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47 
12 
35 
59 
25 
52 
23 
58 
S9 
27 
22 


Les  joMs  diminuent  de  46  m. 
le  m.  et  de  58  m.  le  s. ,  ou 
de  1  h.  44  m. 


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2 

4 

5 

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10 
11 

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34 
40 
38 


3 

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5 

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7 

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9 

10 

11 

12 

13 

14 
15 
16 
17 
18 
19 
20 
21 
22 
23 


Le  llev.  du soL  à5  b«  17  m.,  couc  6 h.  42  m. 

—  10  —        5  —  30         --    6—24  — 

—  20  —        5  —  44         --    6—   2  — 

—  30  —        5  —  59         —    5—41  — 

D.  Q.  le  1,  à  9  h.  24  m.  du  s. 
N.  L.  Ie9,  à  3 h.  57  m.  dus. 
P.  Q.le  17,  à  7  h.  30  m.  dus. 
P.  L.  le  24  à  2  h.  35  m.  du  s. 


25 
26 
27 
28 
29 
30 
31 


Ven 

Sam 

Dim 

Luu 

Mar 

Mer 

Jeu 

Ven 

Sam 

Dim 

Lun 

Mar 

Mer 

Jeu 

Ven 

Sam 

Dim 

Lun 

Mar 

Mer 

Jeu 

Ven 

Sam 

Dim 

Lun 

Mar 

Mer 

Jeu 

Ven 

Sam 

Dim 


S.  Rémi. 

SS.  Anges  Gard. 

S.  Cyprîen. 

S.  François  d'Ass. 

SttîAure  Vierge. 

S.  Bruno. 

S.  Serge. 

Ste  Brigitte. 

S.  Denis. 

S.  Paulin. 

S.  Gomer. 

S.  VUfrid. 

S.  Gérand. 

S.  Calixte. 

Ste  Thérèse. 

S.  Gai. 

S.  Cerbonnet. 

S.  Luc  évangéliste. 

S.  Savinien* 

S.  Caprais. 

Ste  Ursule. 

S.  Mellon. 

S.  Hilarion. 

S.  Magloire. 

S.  Crépin  S.  Créjiu 

S.  Rustique. 

S.  Frumen,  K 

S.  Simon  S.  Jude. 

S.  Faron. 

S.  Lucain.  V,  etJ, 

S.  Quentin. 


LUNE. 


Lev. 


m. 


h. 


11  §.  5 


Og    5 
il  6 

B 


Couche 


m. 


2 
3 

4 
5 
6 

7 


8  10 

9  10 

10  8 

11  14 
11  56 

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2  7 

2  42 

3  15 

3  àl 
'4  20 

4  54 

5  32 

6  13 

7  0 

7  54 

8  53 

9  54 

10  55 

11  57 


b. 

1§.39 
2''ll 

2  47 
8    19 

3  4» 

4  14 


4 
5 
5 
5 


38 

3 

2» 

56 


6  25 

6  58 

7  37 

8  22* 
9.  13 

10  11 

11  15 

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2  "64 

4  13 

5  33 

6  52 

8  8 

9  20 

10  25 

11  21 
0      8 

0  48 

1  21 


Le  1  lev.  du  soL  à  6  h.  0  m.,  couc  5  h.  89  m. 

—  10  —        6—13        —    5—20  — 

—  20  —        6  —  29        ^6—1  — 

—  31  —        6—4      6—    4—41  — 

D.  Q.  lelà  7 h.  45m.  dum. 
N.  L.  le  9  à 9  h.  16 m.  dum. 
P.  Q.  le  17  à  7  h.  50  m.  du  m. 
P.  L.  le  23 à  11  h.  45  m.  dus. 
D.  Q.  le  30,  à  10  h.  5  m.  du  s. 


NOVEMBRE. 


DÉCEMBRE. 


Les  jours  diminuent  de  A4  m. 
le  m.  et  de  39  nu  le  s. ,  ou 
de  i  h.  A3  m. 


TOUSSAINT. 

Trépassés» 

S.  Marcel. 

S.  Charles. 

S.  Zachaiie. 

S.  Léonard. 

S.  Florent. 

Saintes  Reliques. 

S.  Mathurin. 

S.  Juste. 

S.  Martin. 

S.  René, 

S.  Brice. 

S.  Bertrand. 

S.  Eugène. 

S.  Edme. 

S.  Agnan. 

Ste  Aude. 

Ste  Elisabeth. 

S.  Edmond. 

Présent.  N.-D. 

Ste  Cécile. 

S.  Clément. 

Ste  Flore. 

Ste  Catherine. 

Ste  Geneviève  Ard. 

S.  Maxime. 

S.  Sosthène.  Avekt. 

S.  Saturnin. 

S.  André. 


i  ] 

Lun 

2 

Mar 

3 

Mer 

4 

Jeu 

5 

Yen 

6 

Sam 

7 

Dim 

8 

Lun 

9 

Mar 

10 

Mer 

11 

Jeu 

12 

Yen 

13 

Sam 

14 

Dim 

15 

JLun 

16 

Mar 

17 

Mer 

18 

Jeu 

19 

Yen 

20 

Sam 

21 

Dim 

22 

Lun 

23 

Mar 

24 

Mer 

25 

Jeu 

26 

Yen 

27 

Sam 

28 

Dim 

29 

Lun 

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Mar 

LUNE. 
Lev.      Couche 


h.      m. 


0e59 

2S.  1 

p 


3 

4 
5 
6 
7 
8 
9 
9 


2 
3 
3 
3 
3 
8 
1 
54 


10  43 

11  27 


S 


6 


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h.      m. 

11.51 
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2 
3 
3 
3 

4 
5 
5 
6 

7 

8 

9 

10 

11 


44 

8 
32 
59 
28 

0 
37 
20 

9 

4 

5 

12 

22 


^ 


Les  jours  diminuent  de  12  m. 
le  m.  et  de  4  nu  le  s.  9  ou  16 
m. 


1 

15 

1 

46 

2 

17 

2 

49 

3 

24 

4 

2 

4 

47 

5 

38 

6 

35 

7 

37 

8 

40 

9 

44 

10 

47 

11 

49 

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1 
3 
4 

5 

6 

8 

9 

9 

10 

11 

11 


50 
6 
23 

40 
55 

4 

6 

59 

44 
21 

53 


0  2.21 
0    47 


Le  I  lev.  du  soL  à  6  h.  48  m.,  couc.  4  h.  39  m. 

—  10        —        7—   2  —    4  —  25  — 

—  20        —        7  —  18  —    4  —  13  — 

—  30        —        7  —  32  —    4—  5  — 

I^.  L.  le  6  à  3  h.  20  m.  du  m. 
N.  Q.  le  15,à  6  h.  24  m.  dus. 
P.  L.  le  22,  à  10  h.  14  m.  du  m. 
D.Q.  le  20  à  4  h.  31m.  du  s. 


1 

2 
S 

4 

5 

6 

7 

8 

9 

10 

11 

12 

13 

14 

15 
16 
17 
18 
19 
20 
21 
22 
23 

24 
25 
26 
27 
28 
29 
30 
31 


Mer 

Jeu 

Yen 

Sam 

Dim 

Lun 

Mar 

Mer 

Jeu 

Yen 

Sam 

Dim 

Lun 

Mar 

Mer 

Jeu 

Yen 

Sam 

Dim 

Lun 

Mar 

Mer 

Jeu 

Yen 

Sam 

Dim 

Lun 

Mar 

Mer 

Jeu 

Yen 


S.  EloL 

S.  François-Xavier 

S»  Eloque. 

Ste  Barbe. 

S.  Sabas. 

S.  Nicolas. 

Ste  Fare. 

Concept.  N.-D. 

Ste  Gorgonie. 

SteYalère. 

S.  Danid. 

&  Yaleri. 

SteLuce. 

Se  Nicaise. 

S.  Memin.       Q-T 

Ste  Adélaïde. 

Ste  Olympiade 

S.  Catien. 

S.  Thimothée. 

S.  Philigone,  Y. 

S.  Thomas. 

S.  Honorât. 

Ste  Yictoire. 

Ste  Delphine.  F.  J» 

NOËL. 

S.  Etienne. 

S.  Jean  Evangél. 

SS.  Innocents. 

S.  Trophime. 

S.  Sabin. 

S.  Sylvestre  Pape. 


LUNE. 

Ler. 

Coucher 

b.      m. 

h.      m. 

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2    52 

2      2 

3    53 

2    29 

4    54 

3      0 

5    54 

3    36 

6    53 

4    17 

7    49 

5      5 

8    40 

5    57 

9    27 

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10      9 

8      S 

10    46 

9    12 

Il    19 

10    24 

Il    50 

11    36 

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1    22 

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1    58 

3    19 

2    38 

4    32 

3    25 

5    42 

4    17 

6    48 

5    16 

7    40 

6   19 

8    36 

7    24 

9    17 

8    29 

9    52 

9    33 

10    23 

10    36 

10    51 

11    37 

11    16 

—    — 

11   40 

0|38 

0      6 

1^38 

0  2.32 

Le  1  lev.  du  sol.  à  7  h.  34  m.»  eoua  4  h.   4  m. 

—  10       —       7  —  44         —      4—4  — 

—  20       —       7  —  53        —      4—3  — 

—  31        —        7  —  56         —      4—10  — 

N.  L.  le  7  à  8  h.  40  m.  du  s. 
P.  Q.  le  15,  à  3  h.  35  m.  du  m. 
P.  L.  le  21,  à  10  h.  18m.*du8. 
D.Q.  le29àlh.57n».  dus. 


PREMIÈRE  PARTIE 


Naissances  et  Alliances  des  Princes  et  Princesses  de  la  Famille  Royale. 

I^VIfi-raiUrPB  !•'•  né  à  Paris  le  6  octobre  1773,  Roi  des 
Français,  le  9  août  1830,  marié  le  25  noyembre  1809  à  Palerme,  à  Ma- 
RiE-ÂHÉLiE ,  princesse  des  Deux^Siciles,  née  le  26  avril  1782,  fille  de 
Ferdinand  1". 

Enfanta  de  leurs  Majestés* 

Hélène-Louise-Ëlisabeth,  princesse  de  Mecklenbourg-Schwerin  ^ 
née  à  Ludwigslust,  le  24  janvier  1814 ,  mariée  le  30  mai  1837  ;  veuve 
le  13  juillet  1842,  de  Ferdinand  Philippe-Louis-Charles-Henri  d'OR- 
LÉANS,  prince  royal  ; 

Louis-Charles-Philippe-Raphael  D'ORLÉANS,  duc  de  Nemours, 
né  à  Paris  le  25  octobre  1814  ;  marié  le  27  avril  1840,  à  Victoire-An- 
toinette-Augcste,  princesse  de  Saxe-Gobourg-Gotha  ,  née  à  Vienne, 
le  }»  février  1822  ; 

François- Ferdinand-Philippe-Louis-Marie  d'ORLÉANS,  prince  de 
Joinville,  né  à  Neuilly  le  14  août  1818,  marié  le  !•'  mai  1843,  à  Fran- 
çoise-Garoline-Jeanne-GharlottE'Léopoldine-Rohaine-Xavière-db- 
Paule-Hichelle-Gabriele-Gonzague,  princesse  du  Brésil,  née  k  Rio- 
Janeiro,  le  2  août  1824  ; 

Henri-Eugène-Philippe-Lous  d'ORLÉANS  ,  duc  d'Aumale ,  né  à 
Paris  le  16 janvier  1822  ;  marié  à  Naples  le  25  octobre  1844,  à  Marie- 
Caroline- Auguste,  des  Deux-Siciles,  née  le  26  avril  1822. 

Antoine^Marie-Philippe-Louis  D'ORLÉANS,  duc  de  Montpensier, 
né  à  Neuilly,  le  31  juillet  1824;  marié  le  10  décembre  1846,  à  Marie- 
Louise-Ferdinande,  infante  d'Espagne,  née  le  30  janvier  1832. 

Louise-Marie  -  Thérèse  -  Charlotte  -  Isabelle  ,  princesse  d'OR- 
LÉANS, née  à  Palerme  le  3  avril  I8I2,  reine  des  Belges  ; 

FRéDERic-GuiLLAUMB-ALEXANDRE ,  duc  de  Wurtemberg,  né  le  20  dé- 
cembre 1804  ;  veuf  le  2  janvier  1839,  de  Marie-Christine-Carolinb- 
AdblaIde-Françoise-Léopoldine  D'ORLÉANS  ; 

MAlUE'CLâlIENTlNB-CAROUNB-LÉOPOLDINE-CLOTILDE,  prinCOSSO  d'OR- 
LÉANS, née  à  Neuilly  le  3  juin  1817,  duchesse  de  Saxe-Cobourg-Go- 
tha,  par  ton  mariage  à  .St-Cloud,  le  4  avril  1843 ,  avec  Louis-Victor, 
né  le  13  juin  1818  et  frère  de  la  duchesse  de  Nemours. 


14 

PBVIVS.FII<»  DU  BOI, 

Enfanta  de  fea  Mgr  le  doe  d'Orléaiit. 

Louis-Philippe-Albert  d*ORLÉâNS,  comte  de  Paris,  prince  royal, 
né  à  Paris  le  24  août  1838  ; 

RoBERT-PHiLippE-Loois-EuGÈm-FEiiBiiiAin)  D'ORLÉANS,  duc  de 
Chartres,  né  à  Paris  le  6  novembre  1840. 

Bnfaiits  de  ll|f r  le  dae  de  Wèmoam. 

Louis-Philippe-Hârie-Ferdinand-Gaston  D'ORLÉANS,  comte  d'Eu, 
né  à  Neuilly,  le  29  avril  1842  ; 

Ferdinand-Philippe-Marie  D'ORLÉANS,  comte  d'Alençon ,  né  à 
Neuîlly,  leI2juiUetI844; 

Mârguerite-Adélaïde-Marie  D'ORLÉANS,  née  à  Paris  le  16  février 
1846. 

Bnfanta  de  Mgr  le  prince  de  ^olnvllle* 

FRANÇoiSE-MARiE-AMiLiE  D'ORLÉANS  ,  née  à  Neuilly  ,  le  14  août 
1844; 

Pierre-Philippe-Marie  D'ORLÉANS,  duc  de  Penthièvre,  né  le  4  no- 
vembre 1845.  , 

Bnfant  de  llf  r  le  dnc  d'Anmale. 

prince  de 
Condé,  né  le  15  novembre  1845. 

Bnfanta  du  roket  de  la  reine  des  Belce«« 
LéopoLD-Louis-PHiLippE-MARiE-YiCTOR ,  princo  royal,  né  le  9  avril 
1835; 
Philippe-Eugènb-Ferdinand-Léopold,  né  le  25  mars  1837; 

MARIE-CHARLOTTE-AHÉLIE-AUGUSTE-YlCTOIRE-CLéHENTIItE-^LÉOPOL- 

DiNE,  née  le  7  juin  1840. 

Bnfant  du  due  de  1¥artember|^  et  de  fen  la  prtneeue  Varie. 

Philippe-Alexandre-Harie-Ernest,  duc  de  Wurtemberg  ,  né  le  30 

juillet  1838. 

Bnfant  dn  dne  de  Pkixe-Ciotha  et  de  la  princesse  Clémentine. 

PhilippE'Ferdinand-Harie-Auguste-Raphael  ,  né  le  28  mars  1844. 
Une  princesse,  née  le  10  juillet  1846. 

ttœnr  dn  Roi* 
EuGÉNiE-ADéLAlDE-LouiSE,  sœur  du  Roi,  née  le  23  août  1777. 


15 

Conseil  des  Ministres.  •—  Ministères.  —  Directi<ms  générales» 

Conseil  des  Ministres. 

E.  le  maréchal,  Duc  de  Dalmatie,  (G.  jfi^),  Pair,  Président  du  Con- 
seil  des  Ministres,  sans  département. 
M.  Hébert,  (G .  $), Député,  Garde-des-Sceaux,  la  Justieeet  les CuUes, 
M.  GuizOT,  (G.  $J,  Député,  les  Affaires  Étrangères. 
M.  Moline  de  St-Yon,  (G.  ^ft].  Pair,  Lieutenant-Général, to  Giterre» 
M.  le  baron  de  Mageau,(G.  0.  i^),  Vice-Amiral,  Pair,  la  Marine, 
M.  le  comte  Duchatbl,  (G.  $),  Député,  l'Intérieur. 
M.  DuMONT,  (du  Lot),  (G.  $j.  Député,  les  Trœoaux  Publics. 
M.  le  comte  de  Salvandt,  (G.  $],  Duputé,  l'Instruction  Publique. 
M.  Gunin-Gridaine,[G.  0.  e&].  Député,  l'Agriculture  et  le  Commerce. 
M.  Lacate-Laplagne,  (G.  0.  $],  Député,  les  Finances. 

DÉPARTEMENT  PE  LA  JUSTIGE  ET  DES  CULTES  ,  PlAGE  YeNDÔHE. 

M.  HÉBERT,  (G.  $},  Ministre  et  Secrétaire  d'État. 
M.  Dugloseaux,[0.  ^].  Conseiller  d'État,  Secrétaire  Général,  Dé- 
puté. 
M.  Dessauret,  (0.  #},  Conseiller  d'État,  Directeur  des  Cultes. 

Département  des  Affaires  Étrangères,  Boulevard  des  Capucines. 

M.  Guizot,(G.  $),  Ministre  et  Secrétaire  d'État. 

DÉPARTEMENT  DE  LA  GUERRE,  RuE  St-DOMINIQUE,  N<^'  82  ET  84. 

M.  MoLiNE  DE  St-Yon,  (G.  $),  Ministre  et  Secrétaire  d'État. 

M.  le  baron  Martineau-Deschsnez,  (0.  ^],  Sous-Secrétaire  d  État. 

DÉPARTEMENTDE  LA  MaRINB  ET  DES  COLONIES,  RubROYALE-St-HONORÉ 

M.  le  vice-amiral,  baron  de  Mackau,  (G.  0.  $],  Ministre  et  Secré- 
taire d'État. 
M.  JuBELiN,  (G.  ^),  Conseiller  d'État,  Secrétaire  Général. 

DÉPARTEMENT  DE  L'INTÉRIEUR,  RuE  DE  GrENELLE,  N<>*  101,  103  ET  130. 

M.  le  comte  Dughatel,  (G.  $],  Ministre  et  Secrétaire. d'État. 
M.  Ant.  Passy,  (C.  *),  Député,  Sous-Secrétaire  d'État. 


16 


DÉPARTEMENT  DBS  TRAVAUX  PcBLICS,  RcE  St-DOHINIQCB,  N"'  58  ET  60 

M.  S.  DuMONT  (du  Lot),  (C.  $) ,  Ministre  et  Secrétaire  d'Ëtat. 
M.  Legrand,  (G.  0.  ^&),  Sous-Secrétaire  d'Etat. 

DÉPARTEHENT  DE  L'InSTRUCTION  PUBLIQUE,  RuE  DE  GrENELLE,  N*'  116 . 

M.  le  comte  de  Sâlyandt,  (G.  j^),  Ministre  et  Secrétaire  d'Ëtat. 
M.  Ravaisson,  [C.  $],  faisant. fonctions  de  Secrétaire  Général. 

DÉPARTEMENT  DE  L' AGRICULTURE  ET  DU  GOKMBRGE,RuE  DE  YaR£NNES,26. 

M.  Cunin-Gridaine,  (G.  0.  >ft),  Ministre  et  Secrétaire  d'État. 

DÉPARTEMENT  DES  FINANCES,  RUB  DE  RlTOLIfN*^  48. 

M*  Lacave-Laplagne.  (G.  0.  «©),  Ministre  et  Secrétaire  d*État. 
M.  De  Golmont,  Secrétaire-Général. 

Directions  Générales. 

Enregistrement  et  Domaines^  Rue  Castiglionet  N^  1». 

M.  Calmon.  (G.  0.  *),  Conseiller  d'État,  Député,  Direct'  Général. 

Contributions  Directes,  Rue  Rivoli,  iV*  48. 

M.  Laurence,  (0.  î&),  Député,  Directeur  Général. 

Forêts,  Rue  Neuve  du  Luxembourg,  iV**  2,  (ter). 

M.  Legrand,  (de  l'Oise),  (G.  #),  Député,  Directeur  Général. 

Douanes  et  Sels ,  Rue  Mont^Thabor,  iV®  29. 

M.  Gréterin,  [G.  !&),  Conseiller  d'Ëtat,  Directeur  Général. 

Postes,  Rue  J.-J.  Rousseau. 

M.  Conte,  (G.  efij),  Conseiller  d'État,  Directeur  Général. 

Contributions  Indirectes ,  Rue  de  Rivoli. 

M.  Botjrsy,  (C.  ift).  Conseiller  d'État,  Directeur  Général. 

Tabacs,  Rue  Neuve  du  Luxembourg,  N^  2. 

M.  le  ricomte  Sihéon,  [C.  #),  CoLseiller  d'État,  Directeur  Général* 


17 


ORGANISATION   RELIGIEUSE    DU    ROYAUME. 

Avant  1789^  il  y  avait  en  France,  y  compris  la 
Corse  et  le  comtat  venaisin,  i55  diocèses  dont  les 
circonscriptions  étaient  très-disproportionnées  en- 
tr'elles.  Certains  ne  renfermaient  que  80 ,  50 ,  22  et 
même  i9  paroisses,  d'autres,  au  contraire,  en  comp- 
taient 500,  600,  800  et  plus.  Il  y  en  avait  1588 
dans  l'archevêché  de  Rouen  et  1700  dans  Tévêché 
de  Toul.  Une  disproportion  relative  existait  à  Tégard 
de  celles-ci.  Il  s'en  trouvait  qui  ne  contenaient  que 
20  habitants  :  Mau ville  (Pas-de-Calais) ,  réuni  depuis 
Ad  ans  à  Frénesr-lez-Montauban ,  n'^n  comptait  que 
1 7.  En  outre ,  la  juridiction  de  la  plupart  des  diocèses 
était  loin  de  s'étendre  avec  quelque  régularité  sur 
les  lieux-mêmes  que  régissait  l'administration  civile 
des  villes  sous  le  nom  desquelles  ils  étaient  connus. 
Hesdin,  ville  de  l'Artois,  loin  d'appartenir  au  diocèse 
d'Ârras  était  enclavé  dans  celui  de  Boulogne  et  dé- 
pendait de  St.-Omer  dont  le  diocèse  formé  de  104 
paroisses  et  de  14  annexes  s'étendait  au-delà  des 
limites  de  l'Artois  dont  cette  ville  faisait  elle-même 
partie.  D'après  cela,  il  est  aisé  de  se  représenter 
qu'Arras,  capitale  de  la  province  et  siège  d'un  dio- 
cèse composé  de  402  paroisses  (1) ,  devait  sous  le 
rapport  religieux ,  embrasser ,  dans  son  ressort ,  des 
lieux  qui  ne  reconnaissaient  pas  l'autorité  des  états 


Au  chapitre  :  Organisation  religieuse  du  département ,  nous  donnons  la 
nomenclature  des  paroisses  composant  les  anciens  diocèses  d'Ârras ,  Bou- 
logne et  St.-Omer. . 

2 


18 

d'Artois.  Aussi  Douai,  la  moitié  de  Valenciennes , 
Ârmentières  et  Labassée  étaient  du  diocèse  d'Airas. 
Et,  ce  qui  de  nos  jours  doit  paraître  étrange,  c'est 
que  Dunkerque  et  Lille  n'avaient  point  pour  évéque 
un  sujet  du  roi  de  France.  Les  sièges  des  éyèchés 
auxquels  ces  cités  ressortissaient ,  étaient  Tournai  et 
Ypres,  villes  de  Belgique.  Mais  lorsque  l'Autriche 
était  en  guerre  avec  la  France  et  que  nos  armées 
remportaient  la  victoire,  ce  n'était  pas  probable*- 
ment  ces  évéques  étrangers  qui  ordonnaient  aux 
curés  de  Dunkerque  et  de  Lille  de  chanter  le  Te 
Deum. 

L'Assemblée  Constituante,  en  voulant  opérer  un 
changement  qui  était  très  -  certainement  désirable, 
avait  décrété  qu'il  y  aurait  un  évéché  par  départe* 
ment.  En  prononçant ,  sans  le  concours  du  chef 
visible  de  l'Eglise,  ce  changement  et  des  modifica- 
tions bien  autrement  importantes,  elle  provoqua  de 
la  part  du  clergé  une  opposition  dont  s'armèrent 
dans  la  suite  le  philosophisme  et  le  fanatisme  irréli- 
gieux ,  pour  faire  une  guerre  d'extermination  à  touts 
les  ecclésiastiques  qui  n'adhérèrent  pas  à  ces  chan- 
gements, il  en  est  même  qui  périrent  sur  l'écha- 
faud ,  quoiqu'ils  les  aient  reconnus.. 

La  Contention,  par  la  loi  du  18  floréal  an  II  (7 
mai  1 794  ) ,  abolit  l'exercice  public  du  culte  catho- 
lique et  le  remplaça  par  celui  de  YEtre-Suprême. 
Robespierre  prononça  son  plus  remarquable  discours 
à  l'occasion  de  cette  innovation  qui  ne  devait  être  et 
ne  fut,  en  effet,  qu'éphémère.  L'année  suivante,  des 
lois  protectrices  du  culte  catholique  que  rendit  la 
Convention ,  déterminèrent  l'ouverture  d'un  certain 
nombre  d'églises.  Celles  qui  se  r'ouvrirent  en  ce  pays 


19 

étaient  très-peu  fréquentées ,  parée  que  la  position 
des  ecclésiastiques  qui  les  desservaient,  blessait  les 
consciences  de  la  presque  généralité  de  ses  habitants. 
Cependant  comme  le  siège  de  l'évéché  du  départe^ 
ment  du  Pas^de-Clalais  avait  été  fixé  par  TAssemblée 
Constituante  à  St.-Omer,  un  évéque  (i)  pour  ce  dépars 
tement  résidait  encore  dans  cette  ville,  lorsque  parut 
le  concordat  de  1801.  Depuis  deux  ans,  le  puissant 
génie  qui  s'était  fait  remarquer  en  Italie  et  en  Egypte 
par  des  hauts-faits  si  nombreux  et  si  merveilleux  à 
la  fois,  qu'ils  étonneront  la  postérité,  Napoléon 
avait  pris  les  rênes  de  TEtat  et  prouvait  qu'il  était 
aussi  éminent  organisateur,  que  grand  législateur 
et  grand  guerrier.  Cet  homme  vraiment  extraordi- 
naire et  providentiel ,  en  chassant  l'anarchie ,  voulut 
reconstituer  la  société  sur  des  bases  qui  ne  pussent 
blesser  les  croyances  anciennes  et  vénérées  du  pays. 
Pour  atteindre  ce  but  si  digne  de  sa  haute  sagesse, 
il  avait  négocié  avec  le  Saint-Siège  l'acte  dont  nous 
venons  de  parler  et  qui  permit  aux  nombreux  ecclé- 
siastiques que  la  tourmente  révolutionnaire  avait 


C'était  M.  Asselio,  décédé  le  8  janvier  1825,  à  Bonnières,  près  de 
Frévent,  où  il  était  né  le  26  octd)re  1756,  d'après  les  papiers  qu'il  a 
laissés,  car  les  registres  qui  pourraient  donner  de  l'authenticité  à  cette 
date,  oM  été  adirés  pendant  la  révolution.  Ainsi  au  moment  de  son  décès, 
il  était  âgé  de  89  ans  moins  2  mois  et  15  jours.  Quelques  excentricités 
disaient  ressortir  sa  douceur  et  sa  bienveillance.  «  Il  se  servait  toujours 

•  d'un  âne  pour  parcourir  son  diocèse,  afin  de  se  distinguer,  disait-il,  des 

•  évéqnes  de  l'ancien  régime  qui  allaient  en  voiture.  Cette  manière  patri- 

•  arcale  de  voyager  lui  valut  le  surnom  à' Evéque  à  Battdet.  (M.  Leûlay, 
»  glossaire  des  prixKMpauK  sobriquets  du  nord  de  la  France.) 

11  est  à  remarquer  que  son  prédécesseur  Porion ,  parvint  aussi  à  un  âge 
très-avancé,  étant  né  en  1745 ,  et  mort  à  Paris  le  20  mars  1850. 


20 

chassés  du  sol  français  d'y  venir  reprendre  leur  saint 
ministère.  Cependant  jusqu'à  la  promotion  de  Napo- 
léon Bonaparte  au  Consulat,  des  prêtres  non  asser- 
mentés célébraient  la  messe  en  cachette;  mais  ceux 
qu'on  arrêtait,  étaient  conduits  à  Ârras  où  on  les  ren* 
fermait  dans  l'ancienne  abbaye  du  Vivier,  aujour- 
d'hui maison  de  refuge  des  vieillards. 

La  loi  du  8  avril  i802,  organique  du  concordat» 
fixa  le  nombre  des  Archevêques  à  10  et  celui  des 
Evêques  à  50.  Mais  aujourd'hui  il  y  a  en  France , 
IS  Archevêchés  et  66  Evêchés  (1)  compris  celui 
d'Alger. 

Les  Archevêques  et  Evêques  sont  nommés  par  le 
Roi  ;  ils  reçoivent  du  Pape  rinstitutiqn  canonique, 
prêtent  serment  entre  les  mains  du  Roi,  lorsque 
leurs  bulles  ont  été  vérifiées  et  enregistrées  au  con- 
seil d'État  et  avant  de  prendre  possession  de  leurs 
sièges. 

Les  Evêques  nomment  leurs  Vicaires-généraux, 
ainsi  que  les  Curés  ;  ces  nominations  sont  soumises 


Voici ,  par  ordre  alphabétique ,  le  nom  des  évéchés  qui  n*ont  pas  été 
rétablis  :  Âdge ,  Alais ,  Aleth ,  Apt ,  Arles ,  Auxerre ,  Avranches ,  Bazas , 
Béziers ,  Boulogne-sur-Mer,  Carpentras ,  Castres ,  Gavaillon ,  Châlons-sur- 
Saône,  Condom,  Couserans,  Dax,  Dié,  Dol,  Embrun,  Glandève,  Grasse, 
Laon,  Lavaur ,  Lectoure ,  Lescar,  Lizieux,  Lodève,  Lombez ,  Maçon, 
Mirepoix ,  Narbonne ,  Noyon ,  Oléron ,  Orange ,  Rieux ,  Riez ,  St.-Bertrand- 
de-Comminges ,  St.-Mâlo,  St.-Omer ,  St.-Papoul ,  St.-Paul-trois-Châteaux , 
St,-Pol-de-Léon,  St. -Pons,  Saintes,  Sarlat,  Senez,  Senlis,  Sisteron, 
Toul,  Toulon,  Tréguier,  Uzès,  Vabres,  Vaison,  Vence,  Vienne.  Alaria  et 
Sagone  dans  Tlle  de  Corse  ,  en  tout  59.  Nous  ne  comptons  pas  Bethléem 
ou  Parténon ,  faubourg  de  Clamcy,  érigé  en  évêché  in  partibus.  Mais  il 
est  à  lioter  qu'avant  1789,  Moulins,  Nancy,  St.-Dié,  département  des 
Vosges,  et  Versailles  n'étaient  ,pas  des  villes  épiscopales  et  que  depuis 
«lies  le  sont  devenues. 


21 

à  ragrément  du  Roi.  Cet  agrément  n'est  pas  exigé 
pour  les  Desservants  des  succursales,  les  Vicaires  et 
autres  titres  ecclésiastiques. 

Les  15  Archevêchés  prennent  les  dénominations 
suivantes  :  Paris)  Cambrai  ;  Lyon  et  Vienne  ;  Rouen  ; 
Sens  et  Auxerre;  Reims;  Tours;  Bourges;  Alby; 
Bordeaux  ;  Auch  ;  Toulouse  et  Narbonne  ;  Aix ,  Arles 
et  Embrun;  Besançon;  Avignon.  Leurs  circonscrip- 
tions se  composent  conmie  il  suit  :  Paris ,  du  dépar- 
tement de  la  Seine  ;  Cambrai ,  du  département  du 
Nord  ;  Lyon  et  Vienne ,  des  départements  du  Rhône 
et  de  la  Loire  ;  Rouen,  du  département  de  la  Seine- 
Inférieure;  Sens  et  Auxonne,  du  département  de 
l'Yonne;  Reims,  de  rarrondissement'de  Reims  (Marne) 
et  du  département  des  Ardennes  ;  Tours ,  du  dépar- 
tement dlndre-et-Loire  ;  Bourges ,  des  départements, 
du  Cher  et  de  l'Indre;  A/%,  du  département  du  Tarn; 
Bordeaux,  du  départemeqt  de  la  Gironde;  Auch,  du 
département  du  Gers;  Toulouse  et  Narbonne,  du 
département  de  la  Haute-Garonne;  Aix,  Arles  et 
Embrun,  du  département  des  Bouches^lu-Rhôtie , 
moins  l'arrondissement  de  Marseille  ;  Besançon ,  des 
départements  du  Doubs  et  de  la  Haute-Saône  ;  Avi- 
gnon ,  du  département  de  Vaucluse. 

Ils  ont  pour  suffragants  les  Evêchés  suivants  qui 
comprennent  les  circonscriptions  ci-après  : 

Paris,  Chartres,  le  département  d'Eure-et-Loir (   Meauz,    le 

département  de  Seine-et-Marne  ;  Orléans ,  le  départe- 
ment du  Loiret;  Blois,  le  département  de  Loir-et- 
Cher,  Versailles,  le  département  de  Seine-et-Oise ; 

Cambrai  ,  Arras ,  le  département  du  Pas-de-Calais  ; 

Lyon  et  Vienne  ,    Autun ,  le  département  de  Sadne-et-Loire  ;  Langres ,  le 

département  de  la  Haute-Marne;  Dijon,  le  départ^- 


n 


ftoUEll, 


Snm 
Wi  Aoxerbk; 


Reiji3» 


T0UM« 


BOURGE»» 


AUIT, 


Bordeaux, 


AUCH, 


Toulouse 


meot  de  la  CMe-d*Or;  S<.-Cfat«ie.  ledéparteneiit  do 
Jura  ;  GrenobU,  le  d^artement  de  rkéie  ; 
Bayeux,  le  département  du  CaWados;  Evreux,  le  dé- 
partement de  l'Eure;  ^2,  le  département  de  l'Orne; 
Couiances .  le  département  de  la  Manche  ; 

Trai/eê,  le  département  de  FAnbe  ;  Neven.  le  départe* 
ment  de  la  Nièvre;  MouliM^  le  département  de 
l'AUier; 

Soissons»  le  département  de  l'Aisne  ;  Châlons,  le  départe- 
ment de  la  Marne-,  moins  l'arrondissement  de  Reims; 
Betmvûis,  le  département  deTOise;  Amien$,  le  dépar- 
tement delà  Somme; 

Le  Jfcfit ,  les  départements  de  la  Sartbe  e|  de  la  Hayeime; 
Angerê,  |e  département  de  Maine<^t^Loire  ;  Bemu,  1» 
département  d'ile^-Vilaine  ;  Nantes ,  le  département  d» 
la  Loire-Inférieure  ;  Quimper ,  le  département  du  Finis- 
tère ;  Vannes,  le  département  du  Morbihan  ;  St-Brieue, 
le  département  des  Côtes-4a-Nord  ; 

Ckrmont^  le  département  du  Puy-de-Dôme;  Umoges,  le 
département  de  la  Haute-Vienne  ;  Le  Puy,  le  départe- 
ment de  la  Haote-Loire;  Tulle,  le  dépariament  de  la 
GonAxe  ;  SÊiaU^FUmr,  le  département  dn  Cantal  ; 

Ao^»  W  département  de  TA veyron  ;  Cahxn's,  le  départe- 
ment do  Lot  ;  Mendé,  le  département  de  la  Losère  ;  Per- 
pignon,  le  département  des  Pyrénées  Orientales; 

Agen,  le  département  de  Lot-et-Garonne;  Angouléme,  le 
département  de  la  Charente  ;  Poitierf ,  les  départements 
des  Denx-Sèvres  et  de  la  Vienne  ;  Férigutux ,  le  dépar- 
tenaent  de  la  Dordo^ne  ;  La  Rochelle  le  département  de 
la  Charente-Inférieure;  huçm,  le  département  de  la 
Vendée  ; 

Airtt  le  département  des  Landes;  Tarhei^  le  département 
des  Hautes-Pyrénées;  Baypnne,  le  département  des 
Basses-Pyrénées  ; 

Mimi$uban,  le  département  de  Taro-et-Garoqne  ;  Pomien.^ 
le  département  de  l'Ariège  ;  Carcassonne,  le  département 
de  l'Aude  ; 


Aix,  Arles 
ET  Embrun, 


BsSiLNÇON  , 


AviGNOir, 


25 

MênmHe,  l'arroÉdissemeitt  de  m  nom  ;  Ff^u$,  le  dépar- 
leaient  du  Var  \ÏHgm ,  le  dipartement  des  Basses-Alpes  ; 
Gap ,  te  département  des  Hautes- Alpes  ;  Ajaccio .  le  dé- 
partement de  la  Corse  ;  Alger,  l'Algérie  ; 

Strasbourg,  les  départements  du  Bas-Hhin  et  du  Haut- 
Rhin;  Metz,  le  département  de  la  Moselle  ;  Verdun,  le 
département  de  la  Meuse;  Bdky,  le  département  de 
l'Ain  ;  Saini-Dié ,  le  département  des  Vosges  ;  et  Nancy, 
le  département  de  la  Meurthe  ; 

Nimes,  le  département  du  Gard,  Valence,  le  département 
de  la  Drôme  ;  Viviers ,  le  département  de  l'Ardéche ,  et 
Montpellier,  le  département  de  l'Hérault. 


PROTESTANTS  DE  LA  CONFESSION  D  AUGSBOURG 

OU  LUTHÉRIENS. 


Les  églises  de  la  confession  d'Augsbourg  ont  des 
pasteurs,  des  consistoires»  des  inspections  et  un 
consistoire  général. 

Les  ccmsistoîres  sont  chargés  de  yeiUer  à  la  disci- 
pline, à  l'administration  des  biens  de  l'élise  et  à 
celle  des  deniers  provenant  de$  aumtoes. 

Tous  les  deux  ans ,  les  anciens  sont  renouvelés  par 
moitié*  Les  élections  des  pasteurs  sont  faites  par  les 
consistoires  et  confirmées  par  le  Rm. 

Les  inspections  se  composent  du  pasteur  et  d'un 
ancien  de  chacune  des  églises  de  leur  circonscrip- 
tion. Chaque  inspection  choisit  »  dans  son  sein ,.  deux 
laïques  et  un  ecclésiastique  qui  prend  le  titre  d'in- 
specteur* Cet  inspecteur  est  chargé  de  veiller  sur 
les  ministres  ou  pasteurs  et  sur  le  maintien  du  bon 
ordre  dans  les  églises  consistoriales.  L'inspection  ne 
peut  s'assembler  sans  l'autorisation  du  Gouverne- 
ment. 


u 

Un  consistoire  général  établi  à  Strasbourg  com- 
pose l'administration  supérieure  de  toutes  les  églises 
consistoriales  et  deà  inspections. 

Président  :  M.  de  Turgkheim,  *. 

Les  luthériens  ne  paraissent  pas  avoir  de  co- 
religionnaires dans  les  départements  du  Nord  et  du 
Pas-de-Calais^  Ils  ont  une  académie  ou  séminaire  à 
Strasbourg  pour  rinstruction  des  ministres.  Ils  y  ont 
aussi  une  faculté  de  théologie.  Outre  cette  science , 
on  y  professe  la  philosophie ,  les  belles-lettres ,  les 
langues  anciennes,  modernes  et  orientales.  Une 
chaire  de  dogme  pour  les  églises  réformées  a  été 
créée  près  de  cette  faculté. 

PROTESTANTS   RÉFORMÉS    OU    CALVINISTES. 

Les  protestants  réformés  ont  des  pasteurs,  des 
consistoires  et  des  synodes. 

Les  consistoires  de  chaque  église  réformée  se 
composent  des  pasteurs  attachés  à  cette  église  et 
d'anciens  et  notables  laïques* 

Ils  veillent  au  maintien  de  la  discipline ,  à  Tadmî- 
nistration  des  biens  de  l'église  et  à  celle  des  deniers 
provenant  des  aumônes. 

Tous  les  deux  ans,  les  anciens  sont  renouvelés 
par  moitié.  Les  élections  des  pasteurs  sont  faites  par 
les  consistoires  et  confirmées  par  le  Roi. 

Les  synodes  sont  chargés  de  «urveiller  sur  tout 
ce  qui  concerne  là  célébration  du  culte ,  l'enseigne- 
ment de  la  doctrine  et  la  conduite  des  affaires  ecclé- 
siastiques. 

Leurs  décisions  sont  soumises  à  l'approbation  du 
Roi. 


25 

Cinq  églises  consistoriales  forment  Tarrondisse- 
ment  d'un  synode. 

Chaque  synode  est  composé  du  pasteur  ou  de  Tun 
des  pasteurs  et  d'un  ancien  oti  notable  de  chaque 
église  :  il  ne  peut  s'assembler  sans  la  permission  du 
Gouvernement,  ni  durer  plus  de  six  jours. 

Les  protestants  de  cette  confession  ont  une  faculté 
de  théologie  à  Montauban. 

Une  église  consistoriale  est  établie  à  Lille.  L'église 
oratoriale  d'Arras  en  dépend. 

Pasteur,  à  Arras,  ML  Cailliatté. 

eULTË   ISRAÉLiTË. 

Quoique  la  religion  de  Moïse  soit  très-aneienne  ^ 
il  n'y  a  pai$  bien  long-temps  que  le  culte  israélite 
dont  les  ministres  sont  salariés  par  l'Etat  en  vertu  de 
la  loi  du  10  février  1831 ,  est  organisé  en  France. 
A  l'époque  de  1806,  par  suite  des  plaintes  nom- 
breuses qui  parvinrent  au  Gouvernement  sur  les 
prêts  usuraires  des  Juifs  d'Alsace^  Napoléon  fit  con- 
voquer à  Paris  une  assemblée  composée  de  Juifs 
français  et  italiens,  la  plupart  négociants.  En  répon- 
dant aux  diverses  questions  qui  lui  furent  adressées, 
elle  assura  par  ses  protestations  que  le  Talmud  ne 
contenait  pas  de  doctrines  qui  autorisassent  la  per- 
pétration des  griefs  dont  on  se  plaignait  Le  Gouver- 
nement fit  ensuite  décréter  la  réunion  d'un  grand 
sanhéirm.  On  y  appela  des  rabbins  de  France  et 
d'Italie,  et  l'on  donna  avis  de  sa  convocation  à  toutes 
les  synagogues  de  l'Europe. 

Le  9  mars  1807,  le  grand  sanhédrin,  réuni  à 
l'Hôtel-de- Ville   de   Paris,   convertit  en    décisions 


26 

doctrinale  les  réponsM  doniiées  par  la  pranière 
assemblée  et  qui  étaient  relatives  au  mariage ,  à  la 
répudiation,  aux  rapports  moraux,  civils  et  politi- 
ques des  Juifs  avec  les  chrétiens ,  enfin  au  prêt  à 
intérêt 

Quelque  temps  après,  sur  le  rapport  de  la  com- 
mission chargée  de  préparer  ses  travaux ,  il  adopta 
un  règlement  sur  le  culte  Israélite  dont  un  décret 
du  17  mars  1808  prescrivit  l'exécution.  Cest  ce  dé- 
cret qui  règle  encore  cette  partie  de  la  législation. 
Voici  quelques-unes  de  ses  dispositions  : 

Une  synagogue  (église  ou  temple) ,  et  un  consistoire 
israélite  sont  établis  dans  chaque  département  ren- 
fermant 2000  habitants ,  sectateurs  de  la  loi  de  Moïse. 
Plusieurs  départements  peuvent  être  réunis,  pour 
atteindre  ce  nombre.  Il  ne  peut  y  en  avoir  jamais 
plus  d'une  dans  un  département. 

Aucune  synagogue  particulière  n'est  établie,  si  la 
proposition  n'en  est  faite  à  l'autorité  compétente  par 
la  synagogue  consistoriale.  Chacune  est  administrée 
par  deux  notaUes  et  un  rabbin ,  désignés  par  l'au- 
torité. 

Les  consistoires  sont  composés  d'un  grand  rabbin 
(il  y  en  a  un  par  synagogue  consistoriale),  d'un 
autre  rahbin  et  de  trois  notables. 

Les  grands  rabbins  sont  élus  par  une  assemblée 
de  vingt-cinq  notables,  nommés  par  le  ministre  des 
cultes. 

Aucun  rabbin  ne  peut  être  élu,  1^  s'il  n'est  né 
ou  naturalisé  Français  ;  s'il  ne  produit  une  attesta- 
tion de  capacité  signée  par  trois  grands  rabbins 
français.  Celui  qui  joint  à  la  connaissance  de  la  lan- 
gue hébraïque  quelque  connaissance  des   langues 


27 

grecque  et  latine ,  est  préféré ,  toutes  choses  égales 
d'ailleurs. 

Les  fonctions  de  rabbins  sont  : 

1®  d'enseigner  la  religion  ; 

2®  la  doctrine  renfermée  dans  les  décisions  du 
grand  sanhédrin  ; 

5®  de  rappeler  en  toute  circonstance  Tobéissance 
aux  lois ,  notamment  aux  lois  relatives  à  la  défense 
du  pays,  mais  d'y  exhorter  plus  spécialement  encore 
tous  les  ans  à  Tépoque  du  recrutement,  depuis  le 
premier  appel  de  ratitorité  jusqu'à  la  complète  exé- 
eution  de  la  loi  ; 

4®  de  déclarer  aux  Israélites  que  pendant  le  temps 
où  ils  se  consacrent  au  service  militaire ,  la  loi  les 
dispense  des  observances  qui  ne  pourraient  pas  se 
concilier  avec  lui; 

S^  de  prêcher  dans  les  synagogues  et  de  réciter 
les  prières  qui  se  font  en  commun  pour  le  Roi  et  la 
famille  royale ,  de  célébrer  les  mariages ,  sans  qu'Us 
puissent ,  dans  aueun  oas ,  y  procéder  que  les  parties 
requérantes  ne  leur  aient  bien  et  duement  justifié 
de  l'acte  civil. 

Le  consistoire  central  établi  à  Paris  correspond 
avec  les  consistoires,  veille^  dans  toutes  ses  parties, 
à  l'exécution  du  règlement  du  10  décembre  1806, 
défère  à  l'autorité  compétente  toutes  les  atteintes 
portées  à  l'exécution  dudit  règlement,  soit  par  in- 
fraction ou  par  inobservation.  Il  propose ,  quand  il 
y  a  lieu ,  à  cette  autorité ,  la  destitution  des  rabbins 
et  des  membres  du  consistoire. 

Outre  la  synagogue  consistpriale  de  Paris ,  il  y  en 
a  encore  »i%  autres  en  France.  Elles  sont  établies 
à  Strasbourg»  à*  Colmar,  à  Met^,  à  Nancy >  à  Bor- 
deaux et  à  Marseille. 


DEUXIÈME  PARTIE. 


ORGANISATION    TERRITORIALE    ET   POLITIQUE, 


Le  département  du  Pas-de-Calais  se  compose  de  903  communes  dont 
les  Maires  de  19  d'eotr'elles  ayant  3000  habitants ,  sont  nommés  par  le 
Roi. 

Ces  903  communes  forment  43  cantons ,  lesquels ,  à  leur  tour ,  se  ré- 
partissent en  six  arrondissements ,  désignés  sous  les  dénominations  sui- 
vantes :  Arras,  Béthune,  Boulogne,  Montreuil,  St. -Orner  et  Si.-Pol. 

Les  cantons  que  renferme  l'arrondissement  d'Arras  sont  au  nombre  de 
dix  et  ont  pour  chefs-lieux  les  localités  suivantes  :  Arras  (nord) ,  Arras 
(sud),  Bapaume,  Beaumetz-ks-Loges ^  Bertineouri,  CraUilles,  Marquion, 
Pau ,  Vimy  et  Viiry, 

Huit  cantons  sont  compris  dans  rarroodissement  de  Béthuoe,  ce  sont 
ceux  de  Bétkune,  Cambrin,  Camn,  Houdain,  Lem,  Lillen  ei  Narrent- 
Fontes. 

L'arrondissement  de  Boulogne  embrasse  dans  sa  circonscription  six  can- 
tons ,  ils  ont  pour  chefs -lieux  :  Boulogne ,  Calais,  Desvres,  Guines»  Mar- 
quise et  Samer, 

L'arrondissement  de  Montreuil  compte  aussi  six  cantons  qui  sont  ceux 
de  Campagne-les-Hesdin ,  û*Etaples,  de  Fruges,  à'Hesdin,  à*Hucquelier8, 
et  de  Montreuil, 

L'arropdissement  de  St.-Omer  en  a  sept,  qui  sont  :  Aire,  Ardres,  Au- 
druickl,  Fauquembergues ,  Lumbres,  St,'Omer  (nord),  SL-Omet  (sud). 

Enfin  l'arrondissement  de  St. -Fol  contient  dans  son  ressort  six  cantons 
qui  sont  ceux  à'Aubigny ,  û' Àvesnes-le-Comte ,  d'Auxi-le-Château ,  de 
Frévenl,  à*Heuchin  et  de  St.-PoL 

Le  même  département  se  divise  en  huit  arrondissements  électoraux  qui 
envoient  chacun  un  député  i  la  Chambre  et  sont  connus  sous  les  dénomi- 


89 

nations  suivantes  .  \^  Anras  (ville)  et  les  communes  rurales  dépendantes 
de  ses  deux  cantons.  2^  Arras  (campagne) ,  y  compris  la  ville  de  Bapaume. 
3<>  Béthune  et  tontes  lés  communes  de  son  arrondissement.  4<»  Boulogne  et 
toutes  les  communes  de  son  arrondissement.  5<^  Montreuil  et  son  arron- 
dissement. 6^  St.-Omer  (ville)  et  les  communes  niralos  faisant  partie  de 
ses  deux  cantons.  1^  St.-Omer  (campagne)  y  compris  les  villes  d'Aire  et 
d'Ardres.  8^  St.-Pol  et  toutes  les  communes  rurales  qui  composent  son 
arrondissement  communal. 

La  loi  du  19  avril  1831  a  porté  à  200  fr.  le  cens  exigé  pour  l'électorat 
et  à  500  fr.  le  cens  exigé  pour  Téligibilité. 

Liste ,  par  ordre  de  nomination ,  des  Pairs  de  France  appartenant 

au  département  du  Pas-de-Calais. 

NOMINATION   DU    7    MARS    1859. 

M.  l'Amiral  Comte  De  Rosamel  ,  G.  ^ 

NOMINATION   DU   19   MAI    1845. 

M.  le  Baron  De  Monnecove  ^ ,  ancien  député  à  St.-Omer. 

NOMINATION    DU    4   JUILLET    1846. 

M.  Ch.  Harlé  ,  ancien  député  à  Arras, 

ÉLECTIONS  GÉNÉRALES   DU    l^**  AOUT   1846. 
DÉPUTÉS   ACTUELS. 


Arras ,  viHe , 
Arras ,  campagne , 

Béthune , 

Boulogne , 
Montreuil , 

^t-Omer,  ville. 


M.  EsNAULT  j^  ,  ancien  capitaine  du  génie. 

M.  Léon  d'Herlincourt,  membre  du  Conseil  général, 
Maire  d'Eterpigny. 

M.  Delbbegque,  C.  ^,  Conseiller  d'Ëtat,  Directeur 
du  [rersonnelau  ministère  de  l'Instruction  publique. 

M.  François  Delbssert  ,  0.  ^ ,  Banquier  à  Paris. 

M.  le  duc  d'Elchingen,  0.  ^,  aide-de-camp  du 
prince  royal. 

M.  QuENSON^K^,  Président  du  tribunal  civil  de  St.- 
Omer  ,  Membre  du  Conseil  général. 


3» 

St-Oin«c,  ompagM,  M.  LBrBBvnc^HsiiMAfiT  ^,  Membre  en  Conseil  féné- 

ral. 
St-Pol ,  M.  PiÉmm ,  Goosettler  i  la  Cour  vo^ftle  de  Dooai. 


ORGANISATION    ADMINISTRATIVE. 

PRÉFECTURE. 

Le  Préfet  est  le  représentant  et  le  délégué  du  Gouvernement.  Il  feit  exé- 
cuter, en  cette  qualité ,  dans  le  département ,  les  lois  de  1  état  et  les  ordon- 
nances du  Roi,  et  .participe  ainsi  à  l'administration  générale  du  royaume. 
Il  est  seul  chargé  de  F  administration  proprement  dite  et  a  la  haute  main  sur 
les  autres  branches  du  service- adihinistratif.  U  nomme  et  peut  suspendre 
de  leurs  fonctions  les  maires  et  adjoints  des  communes  au-dessous  de 
500Oàmes.  Il  veille  à  la  bonue  gestion  des  deniers  et  du  patrkuoine  des 
communes  et  des  établissements  publics.  Il  prend  des  mesures  contre  les 
abus  qui  naitraieiit  de  l'oubli  d'une  sage  économie.  Il  encourage  les  insti- 
tutions utiles  et  remplit,  quant  à  la  police  administrative  et  judiciaire ,  les 
fonctions  attribuées  au  Préfet  de  police ,  à  Paris. 

M.  Mercier  ,  0.  >^ ,  Maître  des  Requêtes ,  Préfet ,  à  Arras. 
M.  B.  Dauchez,  Conseiller  do  Préfecture  iSecréUire-Général. 

JOURS  »' AUDIENCES. 

M.  le  Préfet  donne  ses  audiences ,  les  lundis,  mercredis ,  vendredis  et 
samedis ,  de  onze  heures  et  demie  à  deux  heures  de  relevée. 

Les  personnes  venant  de  divers  points  du  département  et  obligées  de 
repartir  de  suite ,  sont  reçues  tous  les  jours  et  à  toute  heure  ea  en  faisant 
la  demande  à  l'avance. 

Les  ehe&  de  division  et,  en  leur  absence ,  les  chefs  de  bureau  «  ai&sii 
que  l'Agent- Voyer  en  chef,  reçoivent  le  public  tous  les  jours,  excepté 
le^knanehe  et  le  mardi ,  de  onze  heures  et  demie  à  deux  heures. 

L'entrée  des  bureaux,  autres  que  celui  des  pajiseports  et  du  recrute- 
ment (  ouvert  tous  les  jours  de  onze  heures  du  matin  à  quatre  heures  du 
soir),  est  absolument  interdite  aux  autres  heures  que  celles  ci-dessus 
indiquées. 


M 


CONSEIL   Dfi   PRETErTURE. 

MM.  Ràrbavills,  ^ ,  Homme  de  Lettres,  rue  de  rArsenal. 

LiGER,  Avocat,  place  de  la  Basse- Ville. 

Pearot,  Avocat,  rae  St.-Jean-eo-Ronvittf. 

MoNEL,  Père,  Avocat,  rue  des  Capueins. 

B.  Dauchbz,  Secrétaire-Général. 
Le  conseil  tient  ses  séances ,  &  l'hdtel  de  la  préfecture ,  les  vendredis 
etsaniedis  i  deux  heures. 

BUREAUX  DE  LA  PRÉFECTURE. 

l'"  Division.  —  Administration  générale.  -^  M.  Beaugrand  ,  chef  de  la 
division. 

i*'  Bureau  (  Militaire  et  Police.  )  —  M.  Bellon  ,  chef. 

attributions! 

Recrutement  des  armées,  de  terre  et  de  mer.  —  Garde  nationale.  — 
Prisonniers  de  guerre.  —  £tat-civil  des  militaires  v— Logement  des  gens 
de  guerre. 

Poudres  et  Salpêtres.  —  Armes  de  guerre.  —  Invalides  —Ecoles 
militaires. 

Gardes  •Champêtres.  —  Passeports.  —  Ports  d'armes  —  Chasse.  — 
mottvemeût  des  ports.  —  Louveterie. 

Police  générale ,  municipale  et  rurale.  —  Personnel ,  police  et  régime 
intérieur  des  prisons.  ^^  Voyageurs  indigents.  —  Voitures  publiques.  — 
Librairie  et  imprimerie  =r  Journaux  et  feuilles  publiques.  ^  Théâtres.  — 
Spectacles  forains.  —  Epizooties.  —  Mendicité.  —  Belles  actions.  —  Lé* 
galisatioDS. 

2«  Bureau  —  M.  Parentt  ,  chef.  —  M.  Houriez,  sous-^chef. 

Réception  du  Bulletin  des  bis.  — Transcription  des  ordonnances  royales* 

—  Tenue  des  registres  des  aiTêtés  du  Préfet  et  du  Conseil  de  préflacture. 

—  Légion  -  d'Honneur. 

Fêtes  et  cérémonies  publiques.  —  Honneurs  et  préséances. 
Personnel  de  l'administration.  —  Elections.  —  Convocation  du  Conseil 
générad  et  des  Conseils  d'arrondissement,  —  Etat -civil.  —  Population. 

—  Naturalisations. 


32 

Agriculture.  *— Pépinières.  —  Droits  d'usage  et  de  vaine  pâture. — 
Haras.  —  Ecoles  vétérinaires. 

Ecole  de  médecire.  —  Police  médicale.  —  Vaccine.  —  Epidémies  — 
Jury  médical. 

Instruction  publique.  —  Salles  d'asile.  —  Ecole  de  la  Maternité.  — 
Sociétés  savantes.  —  Antiquités.  —  Bibliothèques  publiques.  —  Budgets 
et  administration  des  communes.  —  Tourbage.  —  Octrois.  —  Distri- 
bution des  amendes  de  police. 

Travaux  communaux  dont  les  projets  sont  soumis  à  l'approbatioa  mi- 
nistérielle. —  Etablissement  de  foires  et  de  marchés. 

Cultes.  —  Circonscription  des  paroisses  et  des  succursales.  —  Erec- 
tions d'annexés  et  de  chapelles.  —  Fabriques  des  églises.  —  Eglises 
consistoriales.  —  Statistique. 

2«  Division.  —  Finances.  —  M.  Delmr  ,  avocat,  chef  de  la  division. 
i^  Bureau.  —  Le  bureau  est  sous  la  surveillance  immédiate  de  M.  le 
dief  de  division. 

M.  Didier,  chef  de  comptabilité.  —  M.  Bertoux,  sous-chef. 

•  Contributions  directes  et  cadastres.  —  Redevances  sur  les  mines.  — 
Contributions  indirectes  et  Tabacs.  —  Droits  de  garantie  des  matières 
d'or  et  d'argent.  —  Postes.  —  Bois  des  communes  et  des  établissements 
publics. 

Contentieux  des  domaines  et  des  forêts ,  aliénations ,  décomptes ,  lais 
et  relais  da  la  noer,  rentes,  mobilier  de  l'Etat,  épaves ,  déshérences.'— 
Contentieux  du  domaine  militaire.  —  Timbre  et  enregistrement. 

Comptabilité  publique.  — •  Personnel  et  service.  —  Dette  inscrite.  — 
Rentes.  —  Pensions.  —  Cautionnements.  —  Agence  judiciaire  du  trésor. 
—  Personnel  et  pensions  des  employés  de  la  Préfecture  et  des  Sous-Pré- 
fectures, —  Invalides  de  la  marine.  —  Caisse  des  gens  de  mer.  —  Secours 
ou  pensions  sur  la  liste  civile.  —  Colons  réfugiés.  —  Secours  pour  pertes 
et  événements  imprévus.  —  Secours  généraux.  —  Primes  pour  couver- 
tures en  tuiles  ou  pannes.  —  Poids  et  mesures. 

Traitement  des  officiers  de  justice.  —  Menues  dépenses  -des  tribunaux 
et  frais  de  parquets.  —  Frais  de  justice.  —  Fonds  de  cotisations  muni- 
cipales et  particulières. 

Budgets  et  comptes  des^  dépenses  départementales.  —  Liquidation  et 
ordonnancement  de  toutes  les  dépenses.  —  Liquidation  et  paiement  des 


55 

dépenses  de  rabonnement  —  Comptes  de  la  partie  de  rabonoement  de  ift 
Préfecture  et  des  Sous-Préfectores ,  affectée  au  payement  des  employés. — 
Comptes  des  cooimunes ,  des  hospices  et  des  autres  établissements  de 
bienfaisance. 

Formation  et  révision  des  listes  électorales  et  du  jury.  —  Formation 
et  impression  du  Recueil  des  actes  de  la  Préfecture. 

^  Bureau.  —  M.  Thomas  Rains,  chef.  —  M.  Braquehay,  sous-chef. 

Commerce  et  industrie.  — Tribunaux  et  Chambres  de  commerce.  — 
Conseils  de  prud'hommes — Fabriques  et  manufactures. — Douanes.  — 
Pêche  maritime.  -^  Sociétés  d'assurances.  —  ^ciétés  anonymes.  — 
Caisses  d'épargnes.. —  Monts-de-Piété.  —  Aliénés  —  Enfants  trouvés. 
— <Sourds-. Muets.  -—Jeunes  aveugles.  —  Hospices  et  autres  établisse- 
ments de  bienfaisance.  —  Ecoles  des  arts  et  métiers.  —  Brevets  d'inven- 
tiQn.  —  Ecole  centrale  des  arts  et  mannifactures., —  Archives.  —  Dépenses 
des  prisons. 

3«  Division  —  Travaux  publics.  —  M.  Sens  ,  chef  de  la  division. 

MM.  Chapront,  sousrchef. 


'•{ 


M.  Ch.  DupREz ,  chef  de  bureau. 

Tripet,  id. 

Ponts -et -Chaussées.  —  Chemins  de  fer.  — Routes  roysiles  et  départe- 
mentales, -r-  Grande  voirie.  -^  Plans  d'alignement  des  chemins  (^  petite 
voirie  —  Voirie  urbaine.  —  Police  du  roulage.  — Ponts, à  bascule. — 
Barrières  de  4^gel.  —  Plantations  des  routes.  r~  CheiaiQs  de.  gijande  et 
.petite  coi)ununication. 

Canaux  et  rivières  navigables  ou  flottables.  —  Rivières  non  pavigables 
et  cours  d'eau.  —  Bacs  -et  bateaux.  —  Moulins  et  usines  à  eau.  -r-  Ports 
.ipairitlaies. — Çaleaux  à  vapeur.  —  Télégraphes.  —  Phares. et  ûn^ux.  — 
Dessèchements.  —  Wattringues.  — Digues  et  dunes.  —  Servitudes  impo- 
sées poprja  défense  du  royaume,  —  Travaux  militaires  .et  travagx  mixtes 
—  Travaux  de  la  carte  de  France.  —  Mines ,  carrières  et  usines. 

Bâtiments  civils.  —  Acquisitions,  constructions  et  réparations  des  édi- 
fices publics  à  la  charge  de  l'Etat  ou  du  département,  tels  que  monuments 
publics,  édifices  diocésains,  préfecture,  sous -préfectures,  tribunaux, 
prisons ,  caserpes  de  gendarmerie.  —  Tenue  du  répertoire  des  ap^es  sujets 
^  l'enregistrement  sur  la  ipinute.  — Mobilier  départemental. 

5 


MEMBRES   fiU    CONSEIL   gAnÉRAL. 

MM.  buDOUiT  ^ ,  propriétaire  à  Arras  ,  pour  le  canton  d'Arras  (nord.) 
CoRNiLLE ,  Président  du  tribunal  civil,  pour  le  canton  d'Arras  (sud.) . 
Proyart  ,  Maire  de  Morchies ,  pour  les  cantons  de  Bapaume  et  Croi- 

silles. 
Lantoine-Harduin  ,  propriétaire  à  Arras ,  pour  les  cantons  de  Beau- 

mets-les- Loges  et  de  Pas. 
DuBuissoN  ^ ,  Maire  d'Inchy ,  pour  les  cantons  de  Bertincourt  et 

Marquion. 
Goudemez  ^ ,  Maire  de  Fresnoy  »  Président  de  la  Société  centrale 

d'Agriculture ,  pour  Vimy. 
Léon  d'Herlincourt  ,  Député ,  Secrétaire  de  ladite  Société ,  Maire 

d'Eterpigny ,  pour  Vitry. 
Lefebvre-Dupré  ^ ,  Président  du  tribunal  civil  à  Béthuue ,  pour 

Béthune. 
Delebecque  C.  ^ ,  Conseiller  d'État ,  Député ,  Agrégé ,  Directeur  du 

personnel  au  ministère  de  l'Instruction  publique  ,  pour  Cambrin  et 

Laventie. 
Baggio  ^ ,  Maire  de  Carvin  ,  pour  le  canton  de  Carvin. 
Guille  ,  propriétaire  à  Douai ,  pour  les  cantons  d'Houdain  et  de  Nor- 

reût-Fontes. 
Blondel-d'Aubers  ^  y  Maire  de  Vendîn-le-Vieil ,  pour  le  canton  de 

Lens. 
Le-Comte  De  FouLERS^propriétaife  à  Lillers ,  pour  le  canton  de  Lillers. 
"     Alex.  Adam  0.  ^,  Banquier ,  Maire  de  Boulogne-su r-Mer  ,  pour  le 

canton  de  Boulogne. 
Lecros-Devot  ^ ,  Maire  de  Calais ,  pour  le  canton  de  Calais. 
Chauvead-Sire  ,  Banquier  à  Boulogne ,  pour  les  cantons  de  Desvres 

et  de  Samer. 
De  Guizelin  ,  propriétaire  à  Guînes  ,  pour  les  cantons  de  Guînes  et 

Marquise. 
Enlart  ^ ,  Président  du  tribunal  civil  de  Monlreuil ,  pour  les  cantons 

de  Campagne  etFruges. 
Le  Comte  De  Rosamel  G.  ^ ,  Amiral ,  Pair  de  France  ,  à  Paris ,  pour 

ies  cantons  d'Étaples  et  d'Hucqueliers. 
Prévost  ^  ,  Maire  d'Hesdin ,  pour  le  canton  d'Hesdin.  ~ 


35 

MM.  LEFEBvnB  DE  LA  HoupLiBRB,  Maire  de  Lépine ,  pour  le  canion  de  Mon- 
treuil. 

Mahieu-Milon  ,  propriétaire  à  Aire ,  pour  le  canton  d'Aire. 

De  Keisère,  Juge  au  tribunal  civil,  à  St. -Orner,  pour  les  cantons 
d'Ardres  et  d'Audruick. 

QuENSON  ^ ,  Président  du  tribunal  civil ,  à  St.-Omer,  Député  ,  pour 
les  cantons  de  Fauquembergues  et  Lumbres. 

DeMonnecove  ^  ,  Maire  de  St.-Omer,  pour  St.-Omer  (nord). 

Lefebvre-Hermant  ^,  Député,  propriétaire  à  St.-Omer,.  pour  St.- 
Omer  (sud). 

Mathieu  ,  Maire  de  Camblain-Labbé ,  pour  les  cantons  d'Aubigny  et 
d'Heucbin. 

PiERON ,  Député,  Conseiller  à  la  Cour  Royale  de  Douai ,  pour  les  can- 
tons d'Auxi*le-Cbàteau  et  du  Paroq. 

Billet  ,  Avocat  à  Arras  ,  pour  le  canton  d'Avesnes-Ie-Comte. 

De  Rahegocrt,  propdétaire  à  Ramecourt,  pour  le  canton  de  St.-Pol. 

RÉCAPITULATION   PAR   ARRONDISSEMENT. 

i4rra«.  —,  MM.  Cornille,  Dubuïsson  ,  Dudouit  ,  Goudemez,  Léon 
d'Herlincourt  ,  Lantoine-Hardwn  ,  Proyart. 

Béthune.  —  MM.  Baggio  ,  Blondel-d'Aubers ,  Delebecque  ,  Le  Comte 
De  Foulers,  Guiulb^Lefebyrç-Duprr. 

Boulogne.  —  MM.  Adam,  DeGuizelin,  Legros-Devot ,  Chauveau-Sire. 

Montreuil.  —  MM.  l'Amiral  De  Rosahel  ,  Enlart  .  Delà  Houplière, 
Prévost. 

St.-Omer.  —  MM.  De  Monnecove,  De  Keisère  ,  Lefebvre-Hermant, 
Mahieu-Milon  ,  Quenson. 

Sl.-PoL  —  MM.  Billet  ,  Mathieu  ,  Piéron  et  De  Ramecourt. 

récapitulation  par  séries  de  renouvellement. 

Première  Série,  1854.  —  MM.  Blondel  d'Aubers,  De  Foulers,  De 
GuiZELiN  ,  Lefebvre-Hermant  ,  Dubuïsson  ,  Proyart  ,  le  Baron  De  Monne- 
cove ,  De  Ramecourt  et  De  la  Houplière. 

Seconde  Série ,  1848.  —  MM.  Baggio,  De  Keisère,  Léon  d'Herlin- 
court ,  Chauveau-Sire  ,  Goudemez  ,  Lantoine-Harduin  ,  Piéron  ,  Prévost  , 
Quenson  ,  Guille. 


36 

TroWême  Série  ,1854.  —  MM.  Al.  Adam  ,  CoBMiLiiE  ,  Db  Rosamel  . 
Delebecque  ,  DuDOUiT ,  Enlart  ,  Lefebvre-Dupré  ,  Legros-Dbtot  ,  Mahieu- 

MlLON  ,  MAtHIEU. 

arrondissement  d*arras. 

Comprenant  10  cantons,  211  communes,  504  électeurs  et  20  jurés  non 
électeurs  (Arras,  ville);  707  électeurs  et  14  jurés  non  électeurs  (Arras, 
campagne. 

M.  le  Préfet  est  chargé  de  la  Sous-Préfecture. 

CONSEIL  d'arrondissement. 

MM.  pREYOST ,  notaire  à  Bapaume  (pour  Bapaume.) 

DeladeriérE'Huret  ,  ancien  notaire  (pour  Arras  »  nord.) 
Hautecœur  ,  propriétaire  et  maire  d'Agnez ,  {pour  Beaum.) 
Hary,  juge-de-paix  au  Verger,  commune  d'Oisy ,  (pour  Marquion.) 
Baudet  ,  notaire  à  Bertincourt ,  (pour  Bertnicourt.) 
Mazy  ,  propriétaire-cultivateur  à  Cagnicourt ,  (pour  Vitry). 
Saudemont,  id.  à  Arleux  ,  (ppur  Vimy.) 

Herdebaut,  juge-de-paix  à  Ëcoust-St.-Mein ,  (pour  Croisilles.) 
Wartelle  ,  Constant ,  propriétaire  à  Arras  ,  (pour  Arras ,  sud.) 
Wattebled,  ancien  notaire  à  Arras  (pour  Pas.) 

RÉCAPITULATION   PAR   SÉItlES   DE  RENDU VELLBMCNT. 

Première  Série ,  1848.  —  MM.  Deladerière,  Hautecœur,  Mazy,  Sau' 

DEMONT ,  Constant  Wautelle. 

Deuxième  Série,  1851.  —  MM.  Baudet,  Hary  ,  H erdebaut , Prévost, 

Wattebled. 

arrondissement  de  béthune. 

Comprenants  cantons — 142  communes— 863  électeurs  et  9  jurés 
non  électeurs. 

Sous-Préfet,  M,  Félix  Lequien  ^. 
Secrétaire ,  M.  Jacquin. 

CONSEIL   d'arrondissement. 

MM.  Bavière  ,  notaire  à  Haisncs  (pour  Cambrin.) 


37 

Béharelle,  ancien  notaire  à  Hénin-Liétard  (pour  Carvin.) 
Damour,  notaire  à  St.-Hilaire-Cottes  (pour  Norrent-Fontes.) 
DecROMBifCQiiE,  maître  de  poste  à  Lens  (pour  Leos.) 
Delrlis,  propriétaire  à  Fouquières-lez-Béthune  (pour  Béthune.) 
François  Desvachaux,  maire  de  Laboissière  (pour  Houdain.) 
HuLLEU ,  maire  de  Lillers  (pour  Ullers.) 
Lebleu»  brasseur  à  Sailly-sur-la-Lys  (pour  Laventie.) 
Raparuer,  propriétaire  à  Béthune  (pour  Béthune.) 

RÉCAPITULATION   PAR  SÉRIES   DE  RENOUVELLEMENT. 

Première  Série,  1848.  —  MM.  Bavière,  Bbhaabllb,  Dblelis-Gouçe- 
MEZ,  Raparuer,  Hulleu. 

Deuxième  Série ,  1851.  —  MM.  Damouii,  Degmiibcoqdb,  Dbsvacpaux, 
Lebleu. 

arrondissement  de  BOULOQNS'^R-MER. 

Comprenant  6  cantons  —  100  communes  —  965  électeurs  et  51  jurés 
non  électeurs. 

Sous-Préfet,  M.  Bourdon  ^. 
Secrétaire,  M.  Bouvet. 

CONSEIL  D* arrondissement. 

MM.  Adam,  banquier  à  Boulogne  (pour  Boulogne.) 
Baudier  ,  notaire  à  Samer  (pour  Samer.) 
GuiLLEBERT,  négociaut  à  Oahiis  (pour  Calais.) 
Isaac-Sagot,  juge-de-paix,  id.  id. 

PoDEViN ,  propriétaire  à  Pihen  (pour  Guînes.) 
Poulain-Sta  ,  juge-de-paix  à  Desvres  (pour  Desvres.) 
BouLLANGER  Fils ,  maire  d'Andres  (pour  Guînes.) 
Ledru-Dohps  ,  négociant  (pour  Marquise.) 

récapitulation  par  séries  de  renouvellement. 

Première  Série  ,  1848.  —  MM.  Achille  Adam,  Guillebert,  Isaac,  Pou- 
lain-Sta. 

Deuxième  Séné ,  1851.  — MM.  Boullanger  Fils ,  Baudier,  Ledru- 

DOMPS,   PODBVIN. 


38 


ARHONDISSEMENT    UE    MUNTREUlL-SUR-MER. 

Comprenant  6  cantons  —  139  communes  —  503  électeurs  et  20  jurés 
non  électeurs. 

Sous-Préfet ,  M.  Dupont-Delpobte. 
Secrétaire ,  M.  Dopuis. 

CONSEIL   d'arrondissement. 

MM.  Panet  ,  maire  de  Boisjean  (pour  Montreuii.) 
.  PEirr,  j«ge-de-paix  à  Aix  (pour  Campagne.) 
Jh.  DucROQUET  ,  propriétaire  à  Mourier  (pour  Hesdin.) 
LouvET  ,  propriétaire  à  Fressio  (pour  Fruges.) 
Fleurt,        id,        à  Fruges  id. 

DovERGNE,  propriétaire  àHebdin  (pour  Hesdin.) 
Le  Marquis  de  Coupig;»iv,  maire  de  Verchocq  (pour  Hucqueliers.) 
Légrit,  propriétaire  à  Montreuii  (pour  Etaples.) 
TELLiER,juge  id.      (pour  Montreuii.) 

RÉCAPITULATION   PAR   SÉRIES   DE   RENOUVELLEMENT. 

Première  Série ,  1848.  —  MM.  Panet,  Lécrit  ,  Petit  ,  Tellier. 
Deuxième  Série ,  1851.  —  MM.  Le  Marquis  de  Coupigny,  Dovergne, 
Ducroquet  ,  Fleury,  Louvet. 

arrondissement  de  st.-omer. 

Comprenant  7  cantons  ,118  communes ,  402  électeurs ,  30  jurés  non 
électeurs  (St.-Omer  ville.)  610  électeurs  et  10  jurés  non  électeurs  (St.- 
Omer  cantons  ruraux.  ) 

Sous-Préfet,  M. 
Secrétaire,  M.  Poulain. 

CONSEIL  d'arrondissement.. 

MM.  Darque,  propriétaire  à  Quiestède  (pour  Aire  ) 
Tharel,  notaire  à  Aire,  id. 

Francoville,  juge-de-paix  à  Rodelinghem  (pour  Ardres.  ) 


59 

Delplace  ,  maire  à  Vieille- Eglise  (  pour  Audruick.  ) 

Mahieu,  maire  à  Enquin  (pour  Fauqnembergues.) 

Beliart  ,  ovaire  à  Wiserues  (  pour  St.-Omer  sud.  ) 

À.  TouRNiER,  notaire  à  St.-Omer.  id. 

De  Grave,  maire ,  propriétaire  à  Moulle  (  pour  St.-Omer  nord.  ) 

Le  Comte  de  Boston  ,  ^ ,  maire  d'Hallines  (pour  Lumbres.) 

rugapitulation  par  séries  de  renouvellement. 

Première  série,  1848.  —  MM.  Darqije,  Delplace,  Francoville, 

Mahieu  ,  Tharel  '  ' 

Deuxième  série,  1851.  —  MM.  Bellart  ,  De  Graves,  le  Gomfte  de 
HosTON ,  Tournier. 

arrondissement  de  st.-pol.  ^ 

Comprenant  6  cantons,  195  communes,  554  électeurs  et  IS  jurés 
non':  électeurs. 

Sous-Préfet,  M.  Gourdin^,  ^. 
Secrétaire,  M.  Lemoine. 

^  .conseil  d'arrondissement. 

MM.  Lefebvre  ,  cultivateur  à  Tincques  (  pour  Aubigny.  ) 

Deslavier  ,  notaire  à  Auxi-le- Château  (pour  Auxi-le-Château.  ) 
Thérouanne,  cultivateur  à  Quœux,  id. 

Petit,  maire  de  Magnicourt      (pour  Avesnes-le-Comte.) 
Denoyelle  ,  ancien  notaire  à  Avesnes-le^Comte ,     id. 
IvAiN ,  notaire  à  Heuchin  (  pour  Heuchin.  ) 
Cappe,  maire  à  Maisoncelle  (pour  Le  Parcq.  ) 
Danyin,  médecin  à  St.-Pol  (pour  St.-Pol.  ) 
Danvin,  notaire,        id.  .  id. 

récapitulation  par  séries  de  renouvellement. 

Première  série,  1848.  —  MM.  Deslavier,  Lefebvre,  Thérouanne,  I vain. 
Deuxième  série,  1851. — MM.  Cappe,  Denoyelle,  Petit,  Danvin, 
médecin,  Danvin,  notaire. 


1 

/ 


40 


CONSEIL   OEl»ARTEUEiNTAL   DE   SALOBRITÉ. 

Ce  conseil  a  été  institué  par  aiTêté  de  M.  le  Préfet,  en  date  du  17  no- 
vembre 1835. 

COMPOSITION  : 

MM.  Leviez,  docteur  en  médecine,  directeur  de  l'école  préparatoire  de 

médecine  d'Arras  ,  médecin  des  épidémies  de  l'arrondissement. 
Mercier,  ^,  docteur  en  médecine,  professeur  de  la  même  école, 

médecin  en  chef  des  hospices  d'Arras. 
Plichon,  docteur  en  médecine,  professeur  de  la  même  école. 
DuPDiGH ,  docteur  en  médecine ,  professeur  de  la  même  école. 
Breôeaut  ,  pharmacien ,  professeur  de  la  même  école. 
Dassonneville  ,  docteur  en  méde^cine ,  professeur  de  la  même  école , 

médecin  des  prisons  d'Arras. 
DcsouiCH,  ingénieur  des  mines  du  département. 
Léon  d'Herlingourt ,  député,  membre  du  conseil  général,  maire 

d'Eterpigny. 
EvERTS ,  ^  ;  médecin  vétérinaire  du  département ,  membre  ée  la 

société  d'agriculture  d'Arras  et  de  plusieurs  sociétés  savaotes. 
Ledibu,  docteur  en  médecine,  professeur  à  l'école  d'Arras. 
Lestocouoy-Duchateau  ,  docteur  en  médecine ,  professeur  à  la  même 

école  »  chirurgien  en  chef  de  l'hôpital  civil. 
Miennée  ,  ^  y  docteur  en  médecine ,  chirurgien  en  chef  de  l'hôpital 

militaire. 
L'Architecte  du  département. 

médecins  des  épidémies. 

Arrondissement  d'Arras ,  MM.  L«viez. 

de  Béthune ,  Capéllê. 

de  Boulogne ,  Rouxel. 

de  Montreuil ,  Fuzellhîr. 

de  St.-Omer ,  Coze 

de  St.-Pol ,  Danvin. 

JURY  médical. 

Mirf.  les  docteurs  Mercier,  ^,  et  Leviez;  MM.Bregeaut,  Pelanne, 
d'Arras;  Demarle>  ^,  de  Boulogne  et  Damart  ,  de  St.-Omer,  adjointe. 


41 


COMMISSAIRES    DE   POLICE. 


• 


Aire,  M.  Pillet. 

Arras  ,  MM.  Fauconnier  ev  Ang.  Obin. 

Auxi-le-Château ,  M.  Foubert. 

Béthune ,  M.  Pas  de  Loup. 

Boulogne,  H.  BnfcEftEt,  commissaire  central ji 

MM^Ch.  Bailly  et  IjOisel,  commissaires  de  police. 
Calais ,  MM.  Derbicnt  et  Leblond. 
Carvin ,  M.  Cuquennois,  ^. 
Fruges,  M.  Menbssier,  ^. 
Guines ,  M.  Jobey. 
Hesdin*,  M.  PsTiiteAD. 
Montreuil ,  M.  Dumoulin 
St.-Omer,  ST.  Prévost. 
St.-fterre-feï-Calais,  M.  Nauwn. 

AACIHTBCTBa. 

Du  département,  M.  Epellet,  à  Arras. 
De  la  ville  d' Arras ,  M.  Traxler. 
Adjoint ,  M.  Boimcois.    . 

architectes-adjoints  du  département  et  des  villes 

DU  pas-de-galaiô 

De  la  ville  et  de  Tarrondissement  de  Béthune  »  M.  de  Baillsncourt. 
De  la  ville  et  de  l'arrondissement  de  Boulogne,  M.  de  Bayser. 
De  la  viUe  et  de  rarfondÉssement  de  M«»DtteaU ,  M.  Sirb. 
De  la  ville  et  de  l'arrondissement  de  St.-Omer,  M.  Lemetz. 
De  l'arrondissement  de  St.-Pol,  M.  Covilliez. 
De  la  ville  d'Aire ,  M.  Roussel. 

—  de  Boulogne,  adjoint,  M.  Triquêt. 

—  de  Calais,  M.  Vilain. 

—  de  St.-Pol ,  M.  Capy. 


i 

,4- 


4i 


ORGANISATION    RELIGIEUSE   DU    DÉPARTEMENT. 


TABLEtll  DES  PABOISSES  GOIPOSANT  LES  AHGBIIS  DIOCÈSES  D'UUS ,  DE  M- 

LOfillE  ET  DE  8T.-0IER,  PAK  DOTENHÉ.  ' 


DIOCÈSE  D'ARRAS  (1). 
Doyenné  d'Amu.  18  Paroisses,  i  Suoeursak. 


S'.-Aubert. 

La  Magdeleine. 

Achicoart. 

Ste. -Croix. 

S'. -Maurice. 

S^-Aubinet  Anzin. 

S'. -Etienne. 

S'.-Nicaise. 

S*«,-Catherine. 

St.-Géry. 

S'.-Nicolas-en-Lattre. 

S'.-Sauveur. 

S*.-Jeaû-en-Ronviile. 

S*.  -Nicolas-sur-les-Fos . 

L'Hôpital-S'.-Jean. 

La  Chapelette. 

S*.  -Nicolas-en-MéauI . 

1 

La  Citadelle  d'Arras 

Doyenné 

d'Ablain-St.'Nazaire,  1i  Paroisses. 

Ablain-S*.-Nazaire. 

Bully. 

Hersin-Coupigny. 

Aix-en-Gohelie. 

Carency. 

Mazingarbe. 

Angres-Liévin. 

Gouy-Servins. 

Sains-en-Gobelle. 

Bouvigny-Boyeffle. 

Grenay. 

Souchez. 

« 

Doyenné  d'Arlenx-en-Gohelle ,  12  Paromes  »  i  Succursale. 

Arleux-en-Gohelle, 

Farbus. 

Oppy. 

Athies. 

Gavrelle. 

Thélus. 

Bailleul-sir-Berthoult. 

Givenchy-en-Gohelle . 

Vimy. 

Ecurie  et  Roclincourt. 

Neuvilie-St.-Vaast. 

Willerval. 

(i)  Les   localités  dont   les  noms   sont  précédés  de  Pastérique ,  ne  faisaient  pas 
partie  de  PArtois. 


45 

Doyenné  d*Arkux-en-Palluel,  iJ  Paroisses. 

*  Arleux-en-Palluel.  '  Gantin.  '  Flequières. 
'  Aubigny-au-Bac.  *  Erchain.  Guœlzin. 
Bellonna.  *  Estrée-sous-Belloone.  Gouy-sous-BelloDoe. 
'  Brunellemont.  '  Ferin.  *  Hamel 

*  Bugnicourt. 

Doyenné  d*Armentières  (ville) ,  i  Paroisse»  i  Succursale. 
'  Armentières  et  la  Chapelle. 

Doyenné  rural  d' Armentières ,  9  Paroisses. 


*  Aubers.                         '  Fournes. 

Laventie. 

*  Erquinghem.                 *  Fromelles. 

Neuve-Chapelle. 

Flearbaix.                        *  Herlies. 

Sailly-sur-la-Lys. 

Doyenné  d'Arrouaise ,  1i  Paroisses, 

2  Succursales. 

Beaulencourt.                  *  Irles. 

Rocquigny. 

'  Courceletli.                  Liegescourt. 

Transloy. 

Eauconrt ,  abbaye.           Ligny. 

Villers  et  Riencourt. 

•  Fiers.                          'Martinpuich. 

Warlencourt. 

*  GeudecourtetLebœuf.    '  Pys. 

Doyenné  d*Aubigny ,  ii  Paroisses. 

Ambrines.  Béthonsart.  Savy. 

Aubigny.  Chélers.  Tincques. 

Averdoiogt.  IzeHez-Hameaux.  Villers-Bralin. 

Bailleul-aux-Cornailles.     Miogoval.  Villers-sir-Simon. 
Berles.                           Penin. 

Doyenné d'Avesnes-le-Comie,  H  Paroisses,  2  Succursales. 

Avesnes-le-Comte.  Givenchy-le-Nobie.  Noyelle-Vion. 

BavÎDcourt.  Grand-RuUecourt.  Sombrin. 

Beauffort  et  Manin.  Hauteville.  Sus-S^ -Léger. 

Blavincourt.  Ivergny.  Warluzel. 

Fosseux  et  Barly.  .  Latfre-S*. -Quentin, 


Doyenné  de  Bapaume,  i  Paroitsês. 
Bapaume.  Avesnes-lez-NonaiDs. 

Doyenné  de  Beaumetz-lez-Loges ,  15  Paroisses  »  3  SticcursaUs. 

BailleulmoDt  et  La  Cau-  Blairville.  Ransart. 

chie.  Dainville.  Simencourt. 

Basseux.  Gouy-en-Artois.  Wailly. 

Beaumetz.  Groville-et- Rivière.      .  Waaquetiu. 

Bernevilie  et  Warlus.        Montpne«couri  et  Gouvei. 

Doyenné  de  Béthune ,  S  Paroisses ,  i  Succursale. 
S«e.-Croix.  S».-Vaast  et  Essart. 

Doy enflé  de  Beuvry  ,  i5  Paroisses ,  2  Succursales. 

ADQezîD.  Hesdigneal  et  Gosnay.  Noyelle-seus-VermeUes. 

Beavry .  Houchaio .  SaiUy-la-Boy  s.e . 

DroQvin.  La  Bourse.  Vaudricourt. 

Fouqaereuil.  Nœux,  Verquin  et  VerquigQ6uI. 
Fouqaiëres. 

Doyenné  de  Bouchain,  15  Paroisses. 

'  Abscon.  '  Fenain.  '  *  Hornain-S*-Jean. 

*  Bouchain.  '  Hamage,  abbaye.  '  Prouvy. 

*  Denain.  '  Hellesme.  Rault-de-Lourches, 

*  Erre.  '  Hornain-S'-Calixte.  *  So^Aaiu. 

*  Ëscaudin. 

Doyenné  deBucquoy,  iéParmses,  2  Succursaks, 

Ablainzevelte.  Bucqaoy.  *  Miraumoot. 

Achiet-le-Grand.  GourceUes-*le-Comti5.      Morny. 

Achiet-le-Petit.  Gomiécourt.  Puisieux-au-Mo»t. 

Beugnâtre.  Grévillers  et  BiafVillâr$.  Sapignies. 

Bihucourt.  Erviller&  et  Béhagniei. 


Doyenné  de  Croisilles ,  ii  Paroisses. 

Boiry-Becquerelle.  Fontaine.  Riencourt-en-Artois. 

Bullecourt.  Guémappes.  S<.-Leger. 

Chérisy.  Hendecourt-en-Artois.  S*.-Martin-sur-Cojeul. 

Croisilles.  Hénin-sur-Gojeu).  Wancourt. 

Ecoust-S*-Mein .  Héninel . 

Doyenné  de  *  D»uaiy  6  Paroisees, 

S».-Amé.  S».-Albin.  S'.-Nicolas. 

S»»-Pierre.  Notre-Dame.  S'^rJacques. 

Doyenné  de  Fampoux  ,  i4  Paroisses. 

Biache-S^-Vaast.  Feuchy.  Pelves. 

•  Boiry-Notre-Dâme.  HaralJlain-lez-Prés.  Plouvain. 
Dury.  Monchy-le-Preux.  S^-Laurent. 
Eterpigny.  Remy.  Vis -en- Artois, 
Fampoux.  Rœux. 

Doyenné  d*Hastion,  14  Paroisses,  i  Succursale. 

•  Anzin  et  Amoville;  *  Erin-Bellaing..  *  Raismes. 

•  Aiibry.  *  Fresnes-sur-FEscaut.  '  Trilh. 

•  Bniay-sur-l'Escaut.  '  Hasnon.  *  Vicogne ,  abbaye. 
•Braille,  '  Haveluy.  *  Wallers 

'  Chateaa-i'Abbaye.  *  Oisy-Wavrechin. 

Doyenné  d*lUnin-Liétard ,  i2  Paroisses,  2  Succursales. 

BeaunHHlt.  Doarges.  Hénin-Liétard. 

Bourcbeuil.  Drocourt.  Lanwin  et  Piaoqnes. 

Courcelles-sous-^L^B.  '^Eiquerehin.  «      Noyetle-Godault. 

Courrièrcs.  Fiers  et  Auby.  Quinchy-Prévost. 

Dayennè  d*Hottdain ,  i^  Paroism ,'  2  SuceursaUs. 

Barlin.  Estrée-Cauchy.  Gauchin  et  Caucourt. 

Bruay.  Fresnicourt.  Haillicourt. 


46 

Hermm.  Là  Buissière.  Rebreuve  et  Maisnil. 

Houdaln.  Ranchicourt.  Ruitz. 

Doyenné  de  La  Bassée ,  lé  Paroisses. 

*  Anthay.  *  lUies.  '  Sanghem-en-Weppes. 

Auchy-lez-La-Bassée.  '  La-Bassée.  *  Salomé. 

Billy-Berclau.  Lorgies.  Violaisnes» 

Givenchy-lez-La-Bassée.  '  Marquillies.  '  Wicres. 

Haisnes.  Quiocy-lez-La-Bassée. 

Doyenné  de  La  Comté,  ii  Paroisses,  2  Succursales. 

Beugin.  Divion.  Monchy-Breton. 

Bours.  Frevillers.  Ourton. 

Camblain-Chatelain.  La  Comté  et  Bajus.  Tangry. 

DiévaL  MagnicourtetLaThieul. 

Doyenné  de  Lens ,  15  Paroisses ,  1  Succursale. 


Annay. 

Hullucq. 

Vendin-le-Viel. 

AûDequin. 

LeDs. 

Vermelles. 

Cambrin. 

Loos. 

1 

S'.-LaureDt-lez-Lens. 

Douvrin. 

LoisoD. 

WinglesetBénifoDtaine. 

Harnes. 

Doyenné  de  Lestrem ,  9  Paroisses  «  1  Succursale, 

Calonnne-sur-la-Lys.        Locon.  Richebourg. 

Festubert.                       Lestrem.  Vendip  et  Hinges. 

Lacouture,                      Oblinghem.  Vieille-Chapelle. 

Doyenné  die  Marchiennes,  H  Paroisses: 

'  Bouvignies-en-Pelves.     '  Lalaing.  '  Pocquincourl. 

*  BruilIe-sous-ËscailloB.    *  Le  Warde.  *  Rocourt. 

*  Dechy.                          *  Marchiennes.  '  Villers-Campeaux. 

*  Escaillon.                      *  Masny.  '  Vred. 

*  Guesnain.  *  Montigny. 


Al 

DoymtU  de  Marœuil ,  45  Paroisses ,  5  Succursales. 

Acq.  Etrun.                           Herma ville  et  Thilloy. 

Agnières.  ,  Frevin  -  Capelle  et  Ca-  Marœuil. 

Gamblain-Labbé.  pelle.                        S'.-Ëloy. 

Duisans  et  Agnez.  Habarcq.                       VilIers-aa-Bois. 

Ëcoivres.  Haate-Avesnes. 

Doyenné  de  Méricourt,  12  Paroisses,  i  Succursale, 

Avion.  Fouquières-lez-Lens.  Montigny-en-Gohelle. 

Bois-Bernard.  Eleu  dit  Leauwette.  Noyelles-sous-Lens. 

Billy-en-Gohelle.  Liévin.  Rouvroy. 

Fresnoy  et  Acheville.  Méricourt.  Sallau. 

Doyenné  de  Manchecourt ,  13  Paroisses. 

'  Aniches.  *  Etnerchicourt.  '  Monchecourt. 

'  Auberchicourt.  *  Marcq.  '  Villers-au-Tertre. 

*  AzincoTirt.  '  Marquette.  '  Wasnes-au-Bacq. 

*  Fechain,  '  '  Mastaing,  '  Wavrechin-sur-Faux. 
'  Fressin 

Doyenné  de-Monchy-au-Bois ,  15  Paroisses,  2  Succursales, 

Adinfer  Hanoescamps.  Pommier. 

*  Bayencoùrt.                  Hébuterne.  Sailly-au-Bois, 
Bienvillers.                      Humbercamps.  St.-Amand. 
Foncquevillers  et  Gome-  La  Herbière.  Souastre. 

court .  Monchy-au-B.  et  Berles . 

Doyenné  de  Neuville-  Vitasse ,  14  Paroisses ,  2  Succursales, 

Agny.  ..Boiry-Sle.-Rictrude        Mercatel. 

Ayette  et  Douchy.  Boyelles.  Moyenneyille. 

BoisleuK-St.-Marc.  .       Ficheux.  Neuville- Vitasse. 

Boisieux-au-Mont.  Hamdincourt.  Tilloy  et  Beaurains. 

Boiry-St.  -Martin .  Handecourt-1 .  -Ransart. 


*  Br^viUers. 
Coullemont. 
Couturetle. 
Famechoa. 


Doyenné  de  Pa$ ,  iS  Parmus, 


Gaudiempfé. 
Héau. 

Humbercourt. 
*  Lucheux. 


Mondicourt. 

Pas. 

Saulty. 

WarIincourt*les-Pa8 


Doyenné  de  Roches ,  12  Paroisses. 


'  Coutiches. 

*  Mdncheaax. 

*  Baimbaucourt 

Evin« 

Oignies. 

•Rost 

•  Flines. 

*  Ostricourt. 

•  Sin-le-Noble. 

Forest. 

•  Raches. 

*  Wasier, 

S*.-Jacques. 


Doyenné  de  Vaknciennes ,  5  Paroisses. 

S*.-Vaast,  en  vHle.         S'.-Vàast,  au  faubourg. 
Doyenné  de  Vàry^  i5 . Paroisses . 


Brebiëres. 

Corbehem. 

Courcelettew 

Fresnes-Iez-Montauban. 

Izel-le»Ë<|iieroim). 


Lambres.  Quiéry-la-Motte. 

Mauville.  Sailly-en-Ostrevjeat. 

Neuvireuil  Trehoult  (1  ) . 

Noyellcs-soas-Bellonne.  Vitry. 


(I)  C^élait  un  village  détruit  dans  les  guerres  anciennes,  et  situé  non  loin  de 
Vitry  et  de  Brebières.  En  i73o,  ori  voyait  encore  un  pan  d'aune  muraille  de  son 
églisi»,  détruite. dans  la  guerre  du  milieu  du  JWVk*  siècle.  Le  vUUf*  av^it  éU  nsé 
avant  ce  temps. 


49 


mOCÈSE  DE  BOULOGNE. 


Doyenné  de  Boulogne,  18  Paroisses  »  6  Succursales  ou  Annexes. 


St.-Joseph. 

St.-Nicaise. 

Alincthun  et  Bellebrune 

Baincthun  et  Quiestin|[. 

BelIe-^t-Houllefort. 

Boavreqaen  et  Wacquerie. 

Echinghen. 

Maninghen  et  Pittefaux. 

Offirethan. 


Outreau. 

Peraes  et  Geutevilte. 

Rety. 

Rinquesent  et  Hesdres. 

St.-Etienne. 

St.-Léonard. 

Si  -Marlin-BoulogDe. 

Wierre-Effroy. 

Wimille. 


Doyenné  d'Alette,  il  Paroisses,  7  Annexes, 


Alette. 

Bécourt. 

Beznighen  et  Enquio. 

Boorthes. 

Glenleu  et  Bimont. 

Gourset. 

Desvres. 

Doudeauville. 

Ergny  et  Àix. 


Herly  et  Quileo. 

Humbert  et  St.-Micbel. 

Maninghem-au-Mont. 

Mont-Cavrei  et  Recrues. 

PareDty. 

Preures  et  Hucqueliers. 

Wicquioghem. 

Zotenx. 


Doyenné  d*Alquines»  17  Paroisses,  15  Annexes. 


AcqaiD. 

Âlqaines  et  Loqain. 

Bainghen-le-Gomte. 

Bayenghen  et  Affringaes. 

Bournonville  et  Heoneveux. 

Boavelingben  et  WestbécoDrt. 

Golembert  et  Nabrioghen. 

Coulomby. 

Hocquinghen  et  Herbelles. 


Jouroi  et  Rebergues. 

Licques.  et  Ecotte. 

Longueville. 

Meoneville,  St.-Martia  et  Vieil- 

Moutier. 
Quesqaes  et  Lottinghen. 
Selles  et  Branembert. 
Seninghen. 
Surques  et  Escœniîïes. 

3 


50 


Doyenné  d^Auchy-au-Bois ,  22  Paroisses»  iO  Annexes, 


Allouagne. 

Ames  et  Ferfay. 

Amettes. 

Auchel  et  Cauchy-à-la-Tour. 

Auchy-au-Bois. 

Bailleul-lez-Pernes  et  Aumerval. 

Bourrecq  et  Ecquedecques. 

Burbure. 

Calonne-Ricouart  et  Maries. 

Ecque-en-Pugnoy  et  la  Beuvriére. 

Lespesses, 


Lieres. 

Lfe  tires. 

Linghem  et  Rombly. 

Lozinghem. 

Mametz. 

Nédon  et  Fontaine. 

Nédonchel. 

Pernes  et  Floringhem.  ] 

Quernes. 

Rely. 

Sachin  et  Pressv. 


Doyenné  de  Bléquin,  iS  Paroisses,  iO  Annexes, 


Quelmes. 

Quiestède. 

Radin  ghem. 

Rebecques. 

Remilly-Wirquin  et  Ouve-Wirquin. 


Bléquin  et  Ledinghen. 

Coyecques. 

Delette  et  Nielles-lez-Térouanne. 

Dohem  et  Ciéty. 

Ësquerdes  et  LeuUngbem. 

Herbelle,  Upen-d*Aval  et  Upen-d'Am.  Roquetoire. 

Lambres  et  Setques.  Wavrans  et  Elnes. 

Nielles-lez-Bléquin  et  Vaudringhen.      Westeque. 

Pihem.  Wismes  et  St. -Pierre. 

Doyenné  de  Bomy,  20  Paroisses  et  9  Annexes. 


Bomy. 

Capelle-sur-la-Lys. 

Coupelle- Vieille. 

Grecques. 

Enguinegatle. 

Enquin  et  Serny. 

Ergny-St.-Julien. 

Estrée-Blanche  et  Fléchinel. 

Febvin ,  Pipemont  et  Livossart. 

Fléchin  et  Cuhem. 


Fruges  et  Coupelle-Neuve. 

Hézecque  et  Senlis. 

Laires ,  Beaumetz  et  Boncourt. 

Ligny-lez-Aire. 

Lisbourg. 

Lugy. 

Matrioghem  et  Mencas. 

Reclinghem  et  Dennebrœucq. 

Vercbin. 

Vincly. 


51 


DoyenM  de  Fanquembcrgues ,  1o  Paroisses  ei  il  Annexes. 


Beaurainville  et  Beaunin-Château. 
Campa  gne-lez-Boulonnais . 
Crequy  et  Torcy. 
Embry  et  Rimboval. 
Fauquembergues  etSt.-Martin-d'Har- 

diDghen. 
Hesmond  et  Boubers. 
Lebiez  et  Royon. 


Loison  et  Offin. 

Merck-St.-Liévin  et  Avroalt. 

Henty. 

Rumilly  et  Avesnes. 

Senlecques. 

Tliiembronne. 

Vercbocq  et  AssoQval. 

Wandonne  et  Audincthun, 


Doyenné  de  Fillièvres,  12  Paroisses  et  fi  Annexes, 


Aubrometz  et  Hautmaisnil. 

Ëclimeux  et  Neulette. 

Erin. 

Fillièvres. 

Humerœuil  et  Bermicourt. 

Hamières  et  Noyelles. 


Incourt  et  Blingel. 
Linzeax  et  Blangermont. 
Œuf  et  Beauvois. 
Tilly,  Teneur  et  Crépy. 
.  Willeman  et  Fresnoy. 
Wail  et  Galametz. 


Doyenné  de  Freneg»   17  Paroisses  et  9  Succursales. 


Aix-en-lssart  et  Marans, 

AUin  et  Beutin. 

BernieuUes. 

Beusseut. 

Brexent  et  Enocq. 

Brimeux  et  Lepinoy. 

CormoDt  et  Hnbersent. 

Etaples. 

Eslréelles. 


Frencq  et  Halinghen. 

inxent. 

Longvilliers  et  Maresville. 

Marenla  et  Sain-de-Noeux. 

Maries. 

Neuville  et  Estrée. 

Sempy. 

Tubersent. 


Doyenné  de  FrévefU,   15  Paroisses  et  li  Annexes, 


Anvin  et  Mazinghen. 
Berlencourt  et  Sars-le-Cauroy. 
Etrée  et  Wamin. 
Fleury. 


Frévenl-St  .-Hilaire  et  Bourret. 
Grouches. 

Hauteclocque  et  Buneville. 
lïerlin  et  llcrlincoùrt. 


52 


H<Mivia  et  Houvi^neuL 
Xoos  et  MtmtheaKR. 
!Vwie<{  et  Séricoon. 
PkrreawDt. 


Rebraniette  et  Brouilla. 


Ikt^tmfké  de  Gtâneê,   îl  Pti^nUsei  et  5  Jao^^?*. 


Alembon  el  Sanghen. 

Andres, 

Ardres  et  Eo»'C»'Ardrts. 

Bâlinghea. 

BofKTes. 

BonqnehanH* 

Brèmes  et  Ferfinghem. 

Câmpagne-le^'Ardres . 

Fiemieft. 


Ha  mes. 

Ban^^m  cl 

LoQclws. 

Nîelle&4ez-Ardres  cl  AolingMS. 

PîheB. 

Rodebagiiefli  et  LaDdrethnihfe-Siid. 

St.-Tricat. 


Dofenmé  de  Mmrek,  il  PmraiMtes,  1  Anaext. 


Bonniogoes-lez-Cala  15 . 

Coqoelle, 

Coologne. 

Esealles. 

FrethuD. 

Gtiemps. 

HerveliDghcn, 

Marck']eZ'AUaqu0». 


Nîeiles4ez-€alais. 

Noarelle-Eglise. 

Offekerqne. 

Oye. 

Peuplingoes. 

SaDgatie. 

Si  .-Pierre-iez-Calais. 

Vieille -Egiise. 


Doyenné  de  SL-Pol,  25  Paroisses  el  16  Annexes. 


Bergueneuse  et  Equirres. 

BoyavaJ. 

Brias  et  Huclier. 

Croisette  et  Héricourt. 

Croix  et  Siracourt. 

Eps  et  Hestrns. 

Fiefs. 

Gouy-on-Ternois. 


Hernicourt  et  St  -Martenglise. 
Heuchin ,  Fontaine  et  Prédefin. 
Ligny-St  .-Floche!  et  Marquay. 
Maisnil-lez-St.-Pol. 
Maiziëres  et  Magoieourt. 
Monchy*Cayeux. 
Ostreville  et  St.-Michel. 
Ramecourt  et  Verloing. 


53 

Hicamett,  Ternas  et  Neuville -au  •    St.-Pol. 

Cornet.  Troisvaux  et  Belval. 

Rœllecourt.  Valhuon, 

Sains-les-Pernes.  Wavrans  et  Gonteviile. 

Doyenné  de  Samer,  15  Paroisses  et  7  Annexes» 

Camiers  et  Lefaux.  Long-Fossé. 

Garly  et  Verliocthao.  Neufchatel  et  Nesles. 

GuDdette  et  Hesdigoeul.  Saoïer. 

Grémarest.  Tingry  et  Lacres. 

Dannes  et  Widehem.  Wierre-au-bois. 

Hesdia-Labbé.  Wirvignes  et  Questrèqaes. 

Isques. 

Doyenné  de  Toumehem,  12  Paroisses,  8  Annexes. 

Audrekem  et  Glarques.  Mentqne  et  Nortbécoort. 

Bayengfaem  et  NortleuKD^em.  Moringhem  et  Difques. 

Boisdinghem.  Nordausqae  et  Nielles. 

Bonningues-lez-Ardres.  PoUincove  et  Recques. 

Eperlecqaes.  Rumingbem. 

Guesmy  et  Zonages.  Zndaasques  et  Gormette. 

Doyenné  de  Vieil-Hesdin,  iS  Paroisses  et  10  Annexes. 

Aacby-lez- Moines  et  Wamin.  Guisy  et  Hnby-St.-Leu. 
Azincourt,  Ambricourt  et  Maison-    RoUencoart  et  Bellecourt. 

celle-Bocamp.  Ruisseauville. 

Blangy.  Sains-lez-Fressin  et  Avondance. 

Ganlers  et  Trameconrt.  St.-Martin-Gavron  et  Wambercourt. 

Conte  et  St.-Yâast.  Yieil-Hesdin. 
Fressin  et  Planques. 

Doyenné  dé  Wissant,  14  Paroisses,  4  Annexes, 

Ambleteuse .  Audresselles . 

Audembert.  Bazingben. 

Audingfaen.  Boursin  et  Lewast. 


Ferques  et  Elinghen. 
Landrethun  et  Caifiers. 
Lebringhen. 
Leulinghen. 


u 


Marquise. 
St.-lnglevert. 
Tardinghen  et  Inghen. 
Wissant. 


DIOCÈSE  DE  St.-OMER. 

Il  comprenait  7  paroisses  formant  farchiprêtré  de  St.-Omer  et  97  autres 
ressortissant  à  12  doyennés,  en  tout  104  Paroisses;  plus  t4  secours  on 
succursales.  Les  104  Paroisses  étaient  divisées  en  deux  arcbidiaconcs  ; 
le  premier  était  celui  d'Artois,  le  second  celui  de  Flandre. 


Archiprêtré  de  St.-Omer,  7  Paroisses, 


Ste.-Âldegonde 
St.-Denis. 
St. -Jean. 


Ste.-Marguerile. 
St. -Martin. 
St.-Sépulcre. 


ARCHIDIACONÉ   d' ARTOIS. 


St.-Momelin  (extra  mœ- 
niaj 


Doyenné  d*Aire,  il  Paroisses,  3  Succursales. 


Notre-Damç  d'Aire. 

MoUogbem. 

Wil^raes&e. 

St.-Pierre  d'Aire. 

Norrent-Fontes. 

Glominghem ,  suc'«. 

Blessy. 

Rincq. 

Marthes ,  succursale. 

Isbergues. 

St.-Martin. 

Mazinghem»  succursale. 

L  ambres. 

St. -Quentin. 

Doyenné 

d^ Arques ,  7  Paroisses , 

/  Succursale, 

Arques. 

Bacquinghem. 

Wittes. 

Blarenghem. 

Benescure. 

Campagae,  succursale. 

Cohem. 

Wardrecques. 

Âudruick. 


Doyenné  (1)  d* Audruick,  7  ParoisseSj^ 

Nortkerque.  St .  -Folquin . 


(l)  Ce  doyenné  faisait  primitivement  partie  de  l^arcliidiuconé  de  Flandre  :  il  ne  fut 
ncorporé  dans  celui  d^Art^is  qu^en  l6u&. 


55 

Ste.-Mariekerque. 

St.-Omer-Capelle.           St.*Nicolas. 

Zutkerque. 

Doyenné  d'Helfaul,  iO  Paroisses. 

Blandecques. 

Hallines.                       Inghem. 

Bilqaes. 

Helfaut.                         Térouaniw. 

Garcqaes. 

Hearittghem,                Wizernes. 

Ecques. 

Doyt 

mné  d*Hesdin ,  4  Paroisses,  i  Succursale. 

• 

Hesdiû. 

Le  Parcq.                     Grigny,  succursale. 

La  Loge. 

Marcomrae. 

Doyenné  de  Lillers,  9  Paroisses»  3  Succursales. 

Busnes. 

Ham.                            St.-Hilakre. 

Choques. 

Lillers.                         Berguette,  succursale. 

Garbecques. 

Montbernenchon.            Busnette ,        id. 

Gooehem, 

Robecq.                        Cottes,            id. 

Doyenné  de  Lotigtéenesse  »  8  Paroisses. 

Houlle. 

St.-Martin-au-Laért.       Tatinghem, 

LoDguenesse. 

Salperwick.                   Tilques. 

Moolle. 

Serques. 

ARCHIDIACONÉ  DE  FLANDRE. 


Doyenné  de  Bokzèele ,  8  Paroisses ,  i  Succursale. 


Aroick. 

Buyscheuve. 

Volkerinchove. 

Bolezèele. 

Ledergeele 

Wulverdinghe. 

Broxèele. 

Merkeghem. 

Newerlet ,  succursale. 

Doyenné  de  Bourbourg» 

8  Paroisses. 

Bourbourg. 

Gravelines. 

Petite-Synthe. 

Craywick. 

Loon. 

St.-Georges. 

Grande-Synthe. 

Mardick. 

Doyenthé  de  Mer  ville,  S  Paroines»  i  Succurêak. 

Ëstaires.  Merville.  St.t-Venant. 

Haveskerque.  Neuf-Berquin.  Vieux-Berqain.  • 

La  Gorgoe.  St.-Floris.  Doalieu ,  soceursile. 

Doyenné  de  Morlecq,  7  Parrisiet,  2  SuccunaUs. 

Abblinghem.  Lend.  Thienoes. 

Bœzinghem.  Morbecq.  Le  Pasq ,  succursale. 

Careod.  Stenbecq.  La  Motte-au-Bois,  Id. 

Doyenné  de  Watten,  iO  Paroisses,  2  Succursales, 

Broutkerque.  Looberghe.  Spikes. 

Gappel-Brouck.  Melam.  Watten. 

Drenebam.  Pilgam.  Linck ,  succursale. 

Eringham.  St.-Pierre-Brouck.         Holques,      id. 


87 


RiumULATION  Fin  OIOGÈSB. 

6100^    d'Amu.    5S    Doyemtét. 


iblaln-Sl.-Haitiire. 
^ui-sn-Golielle. 
Arleui-cn-Pallud. 
ArmenliËr». 
Anneniières  (rural). 
Arrouslse. 
Aubiga;. 

Ivuncs-le-Gomie. 

Sapaume. 

BMuineU-lï9-Loges. 

BélbuDC. 

BtKichain, 
Buequoy. 

CroisilteB. 

Faoïpaux. 


:■ 

1 

18 

1 

12 

12 

1 

15 

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13 

3 

15 

14 

3 

14 

6 

14 

198 

15 

I  403  [SS  II 


BovuMni. 
Alelle. 

Au«hj<«n-4oli. 
Bléquin. 

Fa  uquembcrgu  et, 
filliâvret. 


Diocé$e  de  Boulogne,  17  Doyetmét. 

Frévent. 
Guine«. 
Harcb. 
Sl.-Pol. 

TourDcbem. 
▼teil-Beidin. 
WiMODt. 


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58 


Diocèse  de  St. -Orner.  —  St. 'Orner ,  Arckiprétré  et  i%  Doyennés.  , 


DoreNifÊs. 


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DOYEaRÉS. 


St.>Over,  Archip. 

Aire. 

Arques. 

Audruick. 

BoHezèele. 

Bourbourg. 

Heifaul 


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Hesdtn. 

Lillérs. 

LoQgueuesse. 

Merville. 

Morbecq. 

vVailen. 


Gl. 


Totaux. 


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.104 

14 

Avant  1789,  les  revenus  de  i'évéque  d'Arras  étaient  de  40,000  livres  , 
eeux  de  Monseigneur  de  Boulogne  de  20,000,  et  ceux  de  Monseigneur 
de  St.-Onier  de  40,000. 

Le  premier  de  ces  prélats  payait  à  Rome  pour  ses  bulles  4000  florins , 
soit  20,100  livres,  en  attribuant  au  florin  la  valeur  de  5  livres  5  sous, 
ce  q«i  a^vdit  lieu. 

Le- second  payait  1500  florins  et  le  troisième  33P0. 

Outre  le  chapitre  de  Notre-Dame ,  le  diocèse  d'Arras  comptait  4  collé- 
giales :  Béthune ,  Lens  et  deux  à  Douai  ;  il  renfermait  en  outre  12  abbayes 
d'hommes,  savoir;  Anchin,  Arrouaise,  Château  -  l'Abbaye ,  Eaucourt, 
Hasnon;,  Hénin-Liétard ,  Laucours,  Marchiennes,  Marœuil,  Mont-St.-Eloy, 
St.-Vaast,  Vicogne;  9  abbayes  de  filles,  savoir:  Avesnes,  BeauUeu, 
Braille,  Denain,  Etrun,  Fliûes,  la  Brayelle^  les  Prés,  Je  Vivier;  7  pré- 
vôtés ou  prieurés  réguliers  :  Aubigny,  Beaurepaire,  Berclau,  Gorre, 
Houdain ,  Rebreuve ,  St.-Prix  et  plus  de  80  couvents. 

Le  diocèse  de  Boulogne  comptait  10  ahibayes  d'hommes ,  savoir  : 
Andres,  Auchy-lez-Hesdin ,  Beaulieu,  Blangy,  Doudeauville ,  Xicques, 
Longvilliers ,  Ruisseauville ,  St.-Jean-au-Mont,  St.-Wulmer,  à  Samer  et 
une  collégiale. 

Le  Diocèse  de  St.-Omer  comptait  l'église  cathédrale,  5  collégiales: 
St.-Pierre  d'Aire,  St.-Martirrd*Hesdin,  St.-Omer  de  Lillers.  Cinq  Abbayes* 


50 

d'hommes;  St. -Berlin,  St. -Sauveur  d^Ham,  tous  deux  de  l'ordre  de  St.- 
Benoit,  Clairmarais,  ordre  de  Citeaux,  St. -Augustin  de  Térouanne,  ordre 
de  Prémontré,  Choeques,  ordre  de  St.-Augustin,  congrégation  d'Arrouaise. 
Un  prieuré  de  l'ordre  de  St.-Augustin,  à  St.-André-Iez-Aire.  Cinq  aM>ayes 
de  filles  :  Bourbourg,  chapitre  noble,  de  Tordre  de  St.-Benoit ,  Beaupré^ 
doyenné  de  Merville,  Blandecques  (Ste.- Colombe),  RœTWUsbergues , 
doyenné  de  Watten ,  Wotostine ,  doyenné  d'Arqués.  Ces  quatre  dernières 
étaient  de  Tordre  dé  Citeaux. 

En  1 760 ,  le  diocèse  comptait  aussi  en  maisoAs  de  la  société  de  iéstis , 
le  collège  français,  à  St.-Omer,  le  collège  anglais  dans  la  mêmeviUe, 
le  collège  d'Aire,  le  collège  d'Hesdin  et  celui  de  Watten.  Ce  dernier  ne 
donnait  qu'un  enseignement  élémentaire  aux  jeunes  Anglais.  C'était  mie 
ancienne  prévôté  de  chanoines  réguhers  de  St.-Angustin  rénaie  à  la  manse 
épiscopalede  St. -Orner  et  donnée  ensuite  aux  Jésuites  anglais  an  commen- 
cement du  XViI«  siècle,  il  y  avait  encore  à  St.-Omer  un  séminaire  épis^ 
eopal  qui  a  eu  environ  deux  siècles  et  demi  d'existence.  . 

Enfin,  cette  ville  comptait  un  grand  nombre  de  couvents,  des  deux 
sexes.  M.  J.  Derheims  donne  dans  son  histoire  de  St.^Omer,  une  notice 
très^complète  sur  chacune  de  ces  maisons  ainsi  que  sur  leurs  refuges.  • 
.  La  recooQaissance  nous  impose  l'obligation  de  mentionner  ici  que  c*jest 
à  ee  laborieux  et  savant  écrivain  que  nous  devons  le  tableau  qu  on  vient 
de  voir  des  paroisses  composant  Tapcien  diocèse  de  St. -Orner,  tableau 
qu'il  a  extrait  de  l'histoire  d'Artois  qu'il  se  propose  de  publier  bientôt. 

Nous  devons  ajouter  que  c'est  dans  un  répertoire  dressé  en  178^,  par 
les  ordres  de  M.  de  Conzié,  évêque  d'Arras,  et  parfaitement  conservé, 
répertoire  que  M.  le  chanoine  Parenty  a  eu  Tobligeance  de  nous  commu- 
niquer, que  nous  avons  puisé  les  éléments  propres  à  former  le  tableau 
des  paroisses  de  Tànden  diôôèsé  d'Arras.  Ce  tableau  est  sans  nul  doute 
très-exact,  quant  aux  paroisses.  Il  ù'on  est  pas  de  même  pour  les  an- 
nexes, car  le  livre  précité  ne  les  indiquait  pas  et  nous  n'avons  pu  y  sup- 
pléer qu'imparfaitement.  * 

L'obligeance  de  M.  Vaïàé  Parenty-  a  été  plus  loin  encore  ;  il  a  bien  voulu 
nous  communiquer  en  outre  un  manuscrit  qui  nous  a  fourni  le  moyen  de 
former  le  tableau  des  paroisses  de  Tancien  diocèse  de  Boulogne. 

Nous  luf  exprimons  ici  Thommage  de  notre  gratitude. 


60 

DIOCÈSE  D'ARRAS. 

Ce  Diocèse  e&i  actuellement  composé  de  10  cures  de  première  classe , 
de  âO  de  seconde ,  de  6^  succursales ,  de  55  vicariats  payés  par  le  Gou- 
vernement et  de  5^  au  compte  des  fabriques.  ^ 

Les  cures  de  première  classe  sont  :  Arras  .(Cathédrale) ,  Arras  (St.*Nico- 
ks-en^ité) ,  Béthune  ,  Carvin  ,  Boulogne  (St.-Nicolas) ,  Calais ,  St.-Pierre- 
lez-Calais,  Aire,  St.-Omer  (Notre-Dame) ,  St.«Omer  (St.-Sépulcre.) 

Les  cures  de  seconde  classe  sont  :  St.-GéryetSt.-Jean-Baptisteà  Arras, 
Bapaume,  Rivière,  Havrincourt,  Croisilles,  Olsy,  Pas,  Vimy,  Vitry, 
Beuvry ,  Houdain  ,  Laventie ,  Lens ,  Lillers ,  Norrent-Fontes ,  St.-Joseph  à 
Boulogne  ,  Desvres ,  Gutnes,  Marquise,  Samer,  Campagne-lez-Hesdin , 
Ëtaples ,  Frufes  ,  Hesdin ,  Hucqueliers ,  Montreuil ,  Ardres ,  Audruick , 
Fauquembergue ,  Dohem,  Maisnil,  St .-Denis  à  St.-Omer,  Aubigny,  Au\î- 
le-€hâteau  ,  Frévent,  Avesnes-ie-Comte ,  Pm'nes,  Fillièvres  et  St.-Pol. 

Monseigneur  Hugues-Robert-Jean-Charles  du  titre  de  Ste. -Agnès  hors 
des  murs,  Prêtre  de  la  Sainte  Eglise  Romaine ,  Cardinal  DE  LA  TOUR- 
D'AUVERGNË-LAUR AGUAIS ,  décoré  du  Paltium  et  Gr and'Croix  de  l'Ordre 
Royal  de  la  Légion^^l'Honneur,  néau  château  d'Auzeville^  diocèse  de  Tou- 
louse ,  le  14  août  1768,  nommé  à  l'évéché  d* Arras,  le  26  mai  suivant, 
installé  le  5  juin ,  mèake  année ,  promu  au  cardinalat ,  le  29  décembre 
1839. 

Vkaires-généraùx ,  agréés  par  le  Roi, 

MM.  Bailly  et  Wallon-Capelle. 

Secrétanat  de  rEvêché. 

MM.  Teminck ,  secrétaire-général,  et  Ringot ,  secrétaire  particulier, 

Offidalité. 


MM.  Liévin ,  oi&cial. 
Dubois,  vice-gérant. 
Parenty ,  théologal. 


MM.  Lequette ,  promoteur. 
T^ninck ,  secrétaire. 


Vicaires-généraux  honoraires. 


MM.  Scott,  curé-doyen  d'Aire. 
Maës ,  curé-doyen  de  Béthune. 


61 

MM.  Dumetz,  coré-doyen  de  St.-Sépalcre ,  à  St. -Orner. 

I^comte ,  grand^doyen ,  curé  de  Si. -Nicolas ,  à  Boologne. 
De  Garsignies ,  vicaire-général  d* Amiens  et  de  Soisson». 
Robitaille ,  caré-doyen  de  St.-Pol. 
De  Guerry ,  chanoine ,  curé  de  St.-Ënstacbe ,  à  Paris. 
Dissaux,  chanoine,  et  ancien  coré  de  St.-Nicolas ,  à  Boulogne. 
Cœur,  chanoine  de  Paris. 
Gomballot ,  chanoine  de  Rouen. 
Oeeis ,  grand<<loyen  de  Montreai). 

Chapitre  de  la  Ctahédrale,  N&tre-Dame  et  St.-Yanêi. 

MM.  Bailly ,  prévôt  du  chapitre ,  vicaire-général. 

Legentil,  doyen  du  chapitre,  chanoine  titulaire. 

Dubois ,  grand  pénitentier ,  grand-chantre ,  chanoine  titulaire; 

St.-Jean ,  chanoine  honoraire. 

Dissaux ,  archidiacre ,  chanoine  titulaire. 

Herbet,  ancien  principal  du  collège,  chanoine  honoraire. 

Parenty ,  théologal ,  chanoine  titulaire. 

Proyart,  sous-chantre,  grand  maître  des  cérémonies. 

Wallon-Capelle ,  vicaire-général. 

Fréchon,  chanoine  titulaire. 

Planque ,  chanoine  titulaire. 

Moffait,  archiprétre ,  curé  de  la  Cathédrale. 

Derguesse ,  chanoine  titulaire. 

Liévin,  chanoine  honoraire. 

Terninck ,  id. 

Braquehay,  id. 

Lequette,  id. 

Ceux  de  MM.  les  vicaires  de  la  Cathédrale  qui  sont  chanoines  honoraires 
sont  désignés  ci-dessous. 

Chanoines  honoraires  non-résidants. 

MM.  De  Valicourt,  prêtre  habitué  de  Blairviile. 
Deligny,  ancien  curé  d'Ardres. 
Carpue,  prêtre  de  Londres. 
Paschal,  desservant  du  Haut-Pont,  à  St.-Omcr. 


62 

MM  Godart,  ancien  desservant  de  St. -Jean- Baptiste,  à  Arras. 

Delahaye,  directeur  de  St.-Bertin ,  à  St  .-Orner. 

Haffireingae ,  chef  d'institution  ,  à  Boulogne. 

Delille,  curé  de  St.-Paulet,  département  de  TAude. 

Marin,  vicaire  de  Béthune. 

Deiwaude,  chef  d'institution ,  à  Montreuil. 

De  Garsignies ,  vicaire-général  d'Amiens  et  de  Soissons. 

De  Guerry,  vicaire-général  et  curé  de  St.-Eustache ,  à  Paris. 

Favarel ,  prêtre  d'Alby ,  professeur  de  philosophie  et  aumdnier  du 
collège  du  Havre. 

Boniface,  curé  de  St.-Jean-Baptiste ,  à  Arras. 

Delannoyr  vicaire  de  Calais. 

Delrue,  directeur  du  pensionnat  de  M.  Haffreingue ,  à  Boulogne. 

Fenet,  desservant  de  St. -Venant. 

Sergeant,  aumônier  des  Ursulines  ,  à  Boulogne. 

Bernardon ,  prêtre ,  à  Alby. 

Lamort,  curé-doyen  d'Oisy. 

Parel,  desservant  de  Bertincourl. 

Hanquez,  desservant  de  Lumbres. 

Delval,  desservant  d'Inchy. 

Dumetz,  directeur  à  Dohem. 

Mailly,  aumônier  de  la  chapelle  française,  à  Londres. 

Romagnoli ,  protonotaire  apostolique  en  titre  et  maître  des  céré- 
monies auprès  du  Saint-Siège. 
MM.  les  curés  de  cantons  sont  chanoines  honoraires,  à  l'exception  de 
MM.  les  Curés  de  Norrent,  Samer  et  Campagne-lez-Hesdin. 

Fabrique  de  la  Cathédrale  toute  ecclésiastique. 


MM.  Dubois,  chanoine,  président. 
Bailly,  vicaire-général. 
Paronty,  trésorier. 
Dissaux,  chanoine. 


M  M .  Wallon  -  Capelle  ,  vicaire  -  gé- 
néral. 
MofiPait,  archiprètre. 
Planque,  chanoine. 


Vicaires  et  Bénéficiers  de  la  Cathédrale. 


MM.  Fauchison ,  bénéficier,  vicaire  honoraire,  chanoine. 
Radez  ,  premier  vicaire ,  chanoine. 


63 

MM.  Bayart,  vicaire,  chanoine. 
Ringot,  vicaire ,  chanoine. 

Lambert ,  vicaire ,  chanoine  et  maître  des  cérémonies. 
Leroy,  vicaire,  chanoine. 
Gérard,  vicaire,  chanoine. 
Thomas ,  bénéficier. 

FauchisoQ ,  Charles ,  bénéficier  et  vicaire  secondaire. 
Fourcy ,  bénéficier,  sacristain  de  la  Cathédrale. 

Séminaire  diocésain  d*Arras. 

Supérieur,  M.  Dubois ,  cbaooine  titulaire. 

Directeur  et  Professeur  de  Dogme ,  M.  Liévin ,  cbanoine  honoraire. 

Directeur  et  Professeur  d'Histoire  ecclésiastique,  d'Ecriture  sainte  et 
de  Morale ,  M.  Van-Troyen  ,  chanoine  honoraire. 

Directeur  et  Professeur  de  Physique  et  Mathématiques ,  Archéologie  et 
Sciences  naturelles ,  M.  Lequette ,  chanoine  honoraire. 

Nombre  d'Elèves,  100. 

Ecole  secondaire  ecclésiastique. 


MM.  Wallon -Capelle  ,  supérieur. 
Braquehay,  directeur. 
Thomas,  id. 


MM.  Delattre ,  directeur. 
Jomin. 
Élèves  (terme  moyen)  180. 


Maîtrise  de  la  Cathédrale, 


MM.  Fourcy ,  directeur.  )     ,   .       ^        ,     , 

,^  ,  ,      j  .  /     huit  enfants  de  chœur. 

Calmette ,  maître  de  musique.     I 


Conseil  privé  d*  Administrât  ion  diocésaine. 


MM.  Legentil. 
BaiUy. 
Dubois. 
Parenty. 


MM.  Dissaux, 

Wailon-Capelle. 
Terninck ,  secrétaire. 


64 

Commission  d*administration  de  la  caisse  de  secours  pour  les  prêtres 
infirmes,  confirmée  par  ordonnance  royale  du  i2  juillet  1844. 

S.  Em.  Monseigneur  le  Cardinal ,  Ëvéque  d'Arras,  président 


MM.  Bailly ,  vicaire- général. 
Moffait,  archiprétre. 
Teminck ,  chanoine ,  trésorier. 


MM.  Derguesse,  chanoine. 

Boniface ,  curé  de  St.-Jean- 
Baptiste. 


DIVISION  DU  DIOCESE. 

Le  diocèse  est  divisé  en  trois  archidiaconés ,  un  archiprétre,  pour 
l'arrondissement  d'Arras  et  cinq  grands  décanats ,  pour  les  autres  arron- 
dissements. 

ARCHIDIACONÊS. 

Grand  archidiaeoné  d'Arras. 

M.  Dissaux,  grand  archidiacre  d'Arras. 
Les  arrondissements  d'Arras  et  de  St.-Pol  relèvent  de  lui. 

Archidiaeoné  de  Boulogne. 

M.  WaDon-Capelle ,  archidiacre  de  Boulogne. 
Les  arrondissements  de  Boulogne  et  de  Montreuil  relèvent  de  lui. 

Archidiaeoné  de  St,-Omer. 

M.  Herhet ,  archidiacre  de  St.-Omer. 
Les  arrondissements  de  St.-Omer  et  de  Béthune  en  relèvent. 

Archiprétre  d'Arras. 
M.  Moffait ,  archiprétre. 

GRANDS  DÉCANATS  DES  CINQ  AUTRES  ARRONDISSEMENTS. 

Les  grands  décanats  s'étendent  chacun  sur  tout  l'arrondissement  de 
sous-préfecture  qui  sont ,  en  entier ,  sous  la  surveillance  générale  du 
grand  doyen. 


65 

Grand  décanat  de  Si.-Pol. 

II.  Robilaille,  curé,  vicaire-général. 

Grand  déeanat  de  St. -Orner. 
M.  Dumetz,  vicaire-général,  curé  de  St.-Sépulcre,  à  St.-Omer. 

Grand  décanat  de  Béihune, 
M.  Maës,  vicaire-général,  curé. 

Grand  décanat  de  Boulogne. . 
M.  Lecomte,  vicaires-général,  curé  de  St.-Nicolas. 

Grand  décanat  de  Montreuil. 
M.  Occis,  Ticaire-général ,  curé. 

niCANATS. 

Chaque  curé  de  canton  est  doyen  et  a  une  surveillance  spéciale  sur 
son  canton. 

Aumônier  de  la  préfecture,  M.  Legay. 


Avocat  de  TEvéché .  M«  Luez. 
Notaire,  M*' Cuvellier. 

Avoué,  M'Anbron. 

Archiviste,  M.  Godin. 


66 

ORGANISATION   JUDICIAIRE. 

COUR  ROYALE  DK  DOUAI. 

Premier  prmdent. 

M.  Leroux  de  Bretagne,  0.  ^. 

PrésiderUs. 

MM.  Gosse  de  Gorre,  0.  ^,  Petit,  ^,  Maurice,  ^,  Le  Roy  de 
Falvy,  *. 

Conseillers,  —  MM.  Dubrulle  ^,  Gavelle,  Durand  d*Elecourt  J^, 
Dumoulin  ^,  Piéron ,  Bigant  ^,  Taiiliart  ^,  De  Warenghein ,  Benoist, 
Wanderwallen ,  Piliot,  Cahier,  Souquet,  Lenglet,  Francoville,  Minart, 
Lagarde,fils,  Buffin,  Binet,  Grimbert,  Dewinck,  Le  Bihan,  Cotteau, 
Couture,  Marilhat,  honoraire,  Duriez-Majault. 

PARQUET. 

M.  Rouland,  0.  ^,  procureur-général  du  roi. 

Avocats  généraux,  —  MM.  Danel  ^^  De  Meyer,  Poulliaude  de  Car- 
nières. 

SubstiUOsdu  Parquet,  —  MM.  De  Goeme  et  Bottin. 

Les  appels  des  tribunaux  de  première  instance  et  de  commerce ,  du  Pas- 
de-Calais  ,  se  portent  à  cette  cour. 

Composition  des  Chambres  de  la  Cour  Royale  —  Année  judiciaire , 

1846-1847. 

PREMIÈRE  CHAMBRE  CIVILE. 

Audiences ,  les  lundis ,  mardis  et  mercredis ,  à  dix  heures  du  matin. 
Premier  président ,  M.  Leroux  de  Bretagne. 
Président ,  M.  Gosse  de  Gorre. 

Conseillers.  —  MM.  Dubrulle,  Taiiliart,  Souquet,  Minart,  Lagarde , 
Dewinck ,  Le  Bihan  ,  Marilhat. 
Avocat  général ,  M.  De  Meyer. 


67 


DEUXIEME  CHAMBRE  CIVILE. 

Audiences  ,  les  jeudis ,  vendredis  et  samedis ,  à  dix  heures  du  matin. 
Président,  M.  Leroy  de  Falvy. 

Conseillers,  MM.  De  Warenghien,  Wanderwallen ,  Pillot,  Lenglet, 
Francoville ,  Buffin  ,  Grlmbert ,  Gotteau ,  Couture. 
Avocat  général,  M.  Pouiliaude  de  Carnières. 

CHAMBRE   DES   MISES.  EN  ACCUSATION. 

Ses  audiences  ne  sont  pas  publiques. 

Président,  M.  Maurice. 

Conseillers ,  MM.  Gavelle  ,  Bigant,  Cahier ,  Souquet. 

Substituts ,  MM.  De  Guerne  et  Bottm. 

CHAMBRE   DES  APPELS   DE   POLICE   CORRECTIONNELLE. 

Audiences ,  les  vendredis  et  samedis  à  dix  heures  du  matin. 
Président ,  M.  Petit. 

Conseillers.   MM.   Gavelle,  Durand   d'Elecourt,  Dumoulin,    Piéron , 
Bigant ,  Benoist ,  Cahier. 

Substitut  du  procureur- général ,  M.  Bottin. 

TRIBUNAUX  DE  PREMIÈRE  INSTANCE. 

Tribunal  chef-lieu  judiciaire  et  Cour  d'Assises  du  Pas-de-Calais , 

séant  à  St. -Orner, 

MEMBRES  DU   TRIBUNAL. 

Président ,  M.  Quenson  ,  ^ ,  ancien  conseiller  à  la  cour  royale  de 
Douai ,.  membre  du  conseil  général  et  député  du  Pas-de-Calais. 

Président  honoraire,  M.  Defrance  père,  ^,  ancien  président  du  tri- 
bunal. 

Vice-Président,  M.  Delafollye. 
.    Juge  d'Instruction,  M.  Wattringue. 

Juges,  MM.  De  Keisère,  membre  du  conseil  général  et  ancien  député, 
Defrance  fils ,  Delattre ,  Martel.  ' 


68 

Juges  Suppléants,  IMM.  Boubert,  Bonnard,  ^,  Touroier,  Bagoeris. 

PARQUET. 

Procureur  du  Roi.  M.  Prévost. 
Substituts,   MM.  Garon,  Pagart. 
Greffier  en  Chef,   M.  Scguineau  de  Prévàl.  ' 
Gommis  Greffiers ,  MM.  Lecapelin,  Lecoustre. 

Composition  des  Chambres. 

CHAMBRE   DES    APPELS   DE   POLICE   CORRECTIONNELLE. 

Président,  M.  Quenson  ;  vice-président,  M.  Delafollye. 
Juges,  MM.  Wattringue,  Delattre,  Martel. 

SUPPLÉANTS  ATTACHÉS  A  LADITE  CHAMBRE. 

MM.  Boubert,  Bonnard. 

Ministère  public,  M.  Pagart;  commis  greffier,  M.  Lecapelin. 

CHAMBRE   DE  POLICE   CORRECTIONNELLE. 

Président,  M.  Quenson. 

Juges,  MM.  Wattringue,  Delattre,  Martel. 

Ministère  public,  M.  Pagart;  commis  greffier,  M.  Lecapelin. 

CHAMBRE   CIVILE. 

Président,  M.  Delafollye. 

Juges,  MM.  De  Keisère,  Defrance  fils. 

Suppléants,  MM.  Tournier,  Bagneris. 

Ministère  public,  M.  Garon;  greffier,  M.  Seguineau  de  Preval. 

JOURS  d'audience. 

Lundi ,  référés.  Mardi,  police  correctioBDeU« ,  neuf  heures  du  matin. 
Mercredi ,  appel  de  police  correctionnelle,  même  heure.  Jeudi  et  vendredi , 
affaires  civiles ,  même  beure.  Samedi ,  audience  des  criées ,  trois  heures 
de  l'après-midi. 


69 

COUR  d'assises. 

Une  session ,  tous  les  trois  mois. 

Président  (1),  un  conseillier  de  la  cour  royale  de  Douaf. 

Juges,  deux  membres  du  tribunal. 

Ministère  public,  le  parquet  du  tribunal. 

Greffier,  M.  Lecapelin. 

TRIBUNAL  DE   PREMIERE  INSTANCE  d'aRRAS. 

Président,  M.  Tbimothée  Gornille,  membre  du  conseil  général. 
Président  bonoraire ,  M.  Petit,  ancien  juge. 
Juges,  MM.  Ansart  (d'instruction),  Gamot,  Dorlencourt. 
Juges  suppléants,  MM.  H.  Golin ,  Boistel  et  O  Legentil. 

PARQUET. 

Procureur  du  Roi,  M.  Lallier;  substitut,  M.  Gh.  Boutry. 

Greffier,  M.  Henri;  commis  greffier,  M.  Champagne. 

Huissiers  audienciers,  ItM.  Baccuezpëre,  Déplanque,  SaloppeetDurlin. 

Les  audiences  s'ouvrent  à  onze  beures.  Lundi,  opérations  de  la  chambre 
du  conseil.  Mardi,  mercredi,  jeudi,  affiûres  civiles.  Vendredi,  affiiires 
correctionnelles.  Samedi,  criées,  instance  d'ordre. 

TRIBUNAL  de   PREMIÈRE   INSTANCE   DE   BÉTHUNE. 

Président,  M.  Lefebvre*Dupré ,  ^ ,  membre  du  conseil  général. 
Juges ,  MM.  Dobralle  {d'instruction) ,  Le  Roi  et  Dufresne. 
luges  suppléante,  MM.  Dupré,  Halloy-Delametfaerie. 

PARQUET. 

Procureur  du  Roi,  M.  Top  ;  substitut,  M.  De  Wazières. 

Greffier,  M.  Hulleu  père;  commis  greffier,  Hanicotie. 

Jours  d'audiences.  Les  criées  ont  lieu  les  lundis.  Les  mardis,  à  neuf 


(l)  Les  quatre  conseiUers  délégués  luccessivenient  pour  présider  les  assises  dam  le 
cours  de  l'auuée  1846,  ont  été  M>f.  Baflin,  Marilkat,  Bigatit  «a  PiUot. 


70 

keures  du  matin ,  affaires  ^  bureau  ouvert  Jeudis  et  vendredis  »  al&ires 
civiles  et  commerciales,  mais  plus  particulièrement  ces  dernières.  Les 
mercredis  et  samedis ,  affaires  correctiooBeUes. 

TRIBUNAL  DE   PREMIÈRE   INSTANCE   DE   BOULOGNE. 

Président,  M.  Decaudavaine. 

Juges,  MM.  CaroD  de  Fromentei,  Buisson  ( dMnstruction )  >  Coilliot^ 
juge  honoraire. 
Juges  suppléants,  MM.  Carmier,  Martinet,  ^,  Morand. 

PARQUET. 

Procureur  du  Roi,  M.  De  Poucques  d'Herbinghen  ;  substitut,  M.  Gardin. 
Greffier,  M.  Duflos;  commis  greffier,  M.  Desombre. 
Jours  d'audiences  :  elles  s'ouvrent  à  dix  heures.  Jeudis  et  vendredis, 
affaires  civiles.  Mercredis,  affaires  correctionnelles. 

TRIBUNAL  DE  PREMIÈRE   INSTANCE  DE   MONTREUIL. 

Président,  M.  Enlart  ^ ,  membre  do  conseil  généra). 
Juges  ,  MM.  Lefebvre ,  Teltier  (d'instruction.) 
Juges  suppléants ,  MM.  Duboquet,  Brnlet  et  Morand. 

PARQUET. 

Procureur  du  roi ,  M.  De  Coussemaker  ;  substitut ,  M.  Blondin. 

Greffier,  M.  Boistel;  commis  greffier,  M.  Delarue. 

Jours  d'audiences  :  elles  s'ouvrent  à  dix  heures  du  matin.  Mercredis  et 
vendredis ,  affsiires  civiles.  Jeudis ,  affaires  correétionuelles.  Samedis  , 
criées,  affaires  au  bureau. 

TRIBUNAL  DE  PREMiÈRE  INSTANCE  DE  ST.-POL. 

Président ,  M.  Fourdrinier. 

Juges ,  MM.  Devenue  et  Moleux  (d'instruction.) 

Juges  suppléants,  MM.  Grescent,  Lefebvre  et  Détape. 

PARQUET. 

Procureur  du  Roi ,  M.  Lenglet;  substitut,  M.  Honoré. 


71 

Greffier,  M.  Lambert;  commis  greffier,  Grépin. 

Ses  Audiences  s'ouvrent  à  neuf  heures  du  matin  jusqu'à  une  heure  Les 
jeudis ,  affaires  civiles.  Vendredis ,  correctionnelles  et  d'expropriation. 
Samedis,  civiles  et  de  bureau. 

Tribunaux,  de  commerce  du  Pas-de-Calais ,  paY  ordre  alphabétique 

des  villes, 

TRIBUNAL  DE  COMMERCB  d' AURAS. 

Président,  M.  Dudouit,  ^,  membre  du  conseil  général. 
Juges,  MM  Leroy-Brazier,  Fagniez,  Camille  Gaudermen  et  Alex.  Braine. 
Juges  suppléants,  MM.  Leconte-Delecœnitlerie,  Defaée-BoUet,  Gré* 
pieux-Billion ,  ^ ,  et  Joseph  Perin. 
Huissiers  audienciers  ,  MM.  FayeVet  Hànne. 
Audiences ,  les  lundis  à  onze  heures. 

TRIBUNAL  DE  COMMERCE  DE  BOULOGNE. 

Ce  tribunal  étend  sa  juridiction  sur  les  cantons  de  Boulogne ,  Desvres  et 
Samer. 

Président ,  M.  Fontaine  ,  fils. 

Juges,  MM.  Watbled  fils,  Chauveau-Soubitez ,  Pamart-Lebeau ,  H*«. 
Sire. 

Juges  suppléants  „  MM.  uchochois  -  St.-Gest,  Cary  aîné ,  Tallet-Dupont, 
et  Ternaux. 

Greffier ,  M.  Gaultier  ;  ot  mis-greffier ,  M.  Boidin. 

Audiences ,  ies  mardis  à  x  heures. 

TRIBUNAL  DE  COMMERCE  DE  CALAIS. 

Ce  tribunal  comprend  dans  sa  juridiction  les  cantons  de  Calais,  Gutnes 
et  Marquise. 
Président,  M.  Champallier fils  aine. 

Juges ,  MM.  Et^^.  Lengaigne,  Abel  Choisnard,  Louchez,  G.  Ghartier. 
Juges  suppléants,  MM.  Ed.  Mayer ,  Courvoisier. 
Greffier,  M.  Dessaux. 
Il  tient  ses  audiences  les  mardis  à  dix  heures  dU' matin. 


f 


72 

TRIBUNAL   DE   COMMERCE   DE   ST.-OMBR. 

Président ,  M.  Tlermant-Henneguier. 

Juges,  MM.  Pidoux, Leurs,  Godefroy,  (N). 

Juges  suppléants ,  MM..  Beugin-Gouia  ,  Porion ,  Hy<«.  Seolecq ,  (N). 

Greffier,  M.  Sordobbel. 

Audiences  ,  les  lundis  ,  à  neuf  heures  dd  matin. 

CONSEIL  DES  PRUD*HOMMES   DE   CALAIS. 

Ce  conseil  a  été  créé  par  ordonnance  du  15  janvier  182& ,  pour  statuer 
sur  toutes  les  contestations  entre  les  fabricants  et  les  ouvriers  tulliçtes.  II 
embrasse  dans  sa  circonscription  les  cantons  de  G^ais,  Gulnes  et  Marquise 
(arrondissement  de  Boulogne)  et  les  cantons  d'Ardres  et  d'Audruick  (arron- 
dissement de  St.-Omer. 

Président,  M.  Denempont. 

Vice-président,  M.  Hermânt. 

Membres,  MM.  Debelle-Wissocq,  Herbelot  fils,  Jacquette,  Bruxelles 
et  Dagbett. 

Suppléants,  MM.  (îenet,  Hochedé;  secrétaire,  M.  Ernest  Lebeau. 

Huissier  du  conseil,  M.  Harrouart. 

Les  appels  sont  portés  au  ttibunai  de  eomtterce  de  Calais.' 

CONSEIL  DES  prud'hommes  DE  BAPAUM^. 

Ce  conseil,  institué  par  ordonnance  royale  du  8  avril  1832,  étend  sa 
juridiction  sur  les  cantons  de  Bapaume,  Bertincourt^  Croisilles  et  Pas. 

ooMPosrriON  nu  conseil. 

Présid^iltt  M.  Seltier-Delimat. 

Membres,  MM.  Parel-Gamot,  Beaumont,  Lepland,  Goffinet,  Tournant 
fils,  à  Bertincourt ,  Simon  Louis. 

Suppléants,  MM»  Lequette  et  Magniez-Boniface. 

Il  tient  chaque  jeudi  deux  audiences,  Tiiiûe  de  coocilûtioa ,  à  neuf 
heures  du  matin  et  l'autre  de  jugement,  à  onze  heures 

Secrétaire,  M.  Groisilles-GamOt. 

Huissier  du  conseil,  M.  Lefebvre-Neveu. 


73 

Les  appels  des  affaires  jugées  en  premier  ressort  par  ce  conseil ,  sont 
portés  devant  le  tribunal  de  commerce  d'Arras. 

TRIBUNAUX  DE  SIMPLE  POLICE. 

Ces  tribunaux  sont  institués  pour  juger  les  contraventions ,  c'est-à-dire 
les  feils  qui ,  d'après  les  dispositions  du  4«  livre  du  Code  Pénal ,  peuvent 
donner  lieu  à  une  amende  de  i  5  francs  et  au-dessous ,  ou  à  un  emprison- 
nement de  cinq  jours  ou  au-dessous.  La  connaissance  de  ces  contraven- 
tions est  attribuée  aux  juges-de-paix  et  même  aux  maires,  suivant  les 
règles  et  les  distinctions  fixées  dans  le  Code  dlnstruction  Criminelle.  Mais 
rétablissement  des  tribunaux  de  police ,  tenus  par  les  maires ,  étant  facul- 
tatif, n'existe  en  France ,  que  dans  un  très-petit  nombre  de  communes. 
Ces  tribunaux  sont  donc  tenus  en  général  par  les  juges -de-paix.  Et  comme 
d'après  l'article  142  du  Code  d'Instruction  Criminelle  précité,  il  doit  y 
avoir  un  greffier  particulier  pour  le  tribunal  de  simple  police  dans  les  com- 
munes divisées  en  deux  justices  de  paix  ou  plus ,  et  attendu  que  les  villes 
d'Arras  et  de  St.-Omer  sont  seules  jusqu'à  ce  jour  dans  le  Pas-de-Calais, 
divisées  en  deux  cantons ,  il  s'en  suit  qu'il  n'y  a  que  ces  deux  localités 
qui  aient  dans  le  département  cbacuoe  lin  greffier  spécial  altacbé  ^  son 
tribunal  de  simple  police. 

tRIfiUNAL  DE  SIMPLE  POLICE  d'AHAAS. 

Le  siège  de  ce  tribunal  est  établi  dans  une  salle  contigue  à  celle  des 
concerts.  Ses  audiences  sont  présidées  tous  les  trois  mois,  à  tour  de  rôle, 
par  un  de  MM.  les  juges-de-paix. 

Ministère  public,  M.  Fauconnier,  commissaire  de  police. 

Greffier,  M.  Dominique  Pottier. 

Audiences ,  les  mardis. 

TRIBUNAL  DE  SIMPLE  POLICE  DE  ST.-OMER. 

Ce  tribunal  tient  ses  audiences  le  mardi  de  chaque  semaine,  à  dix 
heures  du  matm ,  dans  la  salle  de  l'Hôtel-de-VilYe .  réservée  aux  audiences 
des  jages^de-paix.  Le  siège  est  occupé  alternativement  et  à  tour  de  rôle, 
pendant  trois  mois,  par  1  un  de  ces  magistrats. 

Ministère  public ,   M.  Prévôt,  commissaire  de  police. 

Greffier,  M.  Pottiez. 


74 


JUSTICES   DE   PAIX. 

Il  existe  dans  le  département  do  Pas-de-Calais  quarante-trois  justices 
de  paix,  une  par  chaque  canton.  Dans  l'annuaire  de  1846,  pages  17 ,  18 
et  19,  nous  avons  développé  avec  étendue  les  attributions  et  la  compé- 
tence des  juges-de-paix.  Nous  devons,  pour  ne  pas  nous  répéter,  y 
renvoyer  le  lecteur. 

Juges'de-paix  et  Justices  de  paix ,  avec  désignation  des  Suppléants  et 
des  Greffiers,  par  ordre  alphabétique  d'arrondissement, 

ARRONDISSEMENT  d'aRRAS. 

Canton  d*Arras  (nord.)  Joge-de-paix ,  M.  Vahé;  suppléants,  MM.  De- 
madré  et  Louis  Hovine,  avocat;  greffier,  M.  Dehée. 

Audiences,  les  lundis  à  neuf  heures. 

Canton  d'Arras  (sud.)  Juge-de-paix,  M.  Boutry;  suppléants,  MM.  Lo- 
bez et  Delavallée,  propriétaires;  greffier ,  M.  Masson. 

Audiences,  les  lundis  et  vendredis,  le  matin. 

Canton  de  Bapaumè.  Juge-de-paix,  M.  Demory,  à  Bapanme  ;  sup- 
pléants, MM.  Arrachart  et  N....  à  Bapaume  ;  greffier,  M.  GroisiUes. 

Audiences ,  les  Vendredis  à  neuf  heures. 

Canton  de  Beatmetz^lez- Loges.  Juge-de-paix ,  M.  Vandewinckel  ;  sup- 
pléants, MM.  Hautecœur,  maire  d'Agnez,  et  Hocedé,  maire  de  Basseux;: 
greffier,  M.  Dorlet. 

Audiences ,  les  jeudis  à  neuf  heures. 

Canton  de  Bertincourt.  Juge-de-paix;  M.  Cornaille  )|c,  à  Bertincourt  ;  sup- 
pléants ,  MM.  Boniface  et  Bancourt,  à  Ruyaulcourt;  greffier,  M.  Desaint. 

Audiences,  les  mercredis  à  dix  heures. 

Canton  de  Croisilles,  Juge-de-paix,  M.  Herdebaut,  à  Econst-St.-Mein  ; 
suppléants,  MM.  Defontaine,  à  Chérisy,  et  d'Hamelincourt,  à  Boiry- 
Becquerelle;  greffier,  M.  Deffuse,  à  Croisilles. 

Audiences ,  les  lundis ,  à  dix  heures. 

Canton  de  Marquions  Juge-de-paix,  M.  Hary,  au  Verger,  commune 
d'Oisy;  suppléants,  MM.  N.  Lanthiez,  à  BaraUe  etCormont,  à  Sauchy- 
Cauchy;  greffier,  M.  Delbar,  àOisy. 

Audiences ,  les  Jeudis ,  à  dix  heures. 

Canton  de  Pa^.  Juge -de -paix,   M.  Delacroix,  à   Pas;    suppléants. 


k^ 


75 

MM.  Songeons,  à  Amplier,  et  Monchain,  à  Foncquevillers ;  greffier, 
M.  Boursin. 

Audiences ,  les  jeudis ,  à  dix  heures . 

Canton  de  Vimy.  Juge-de-paix,  M.  Defontaine,  à  Vimy;  suppléants, 
MM  Dubron  et  Willerval;  greffier,  M.  Joncqué,  à  Vimy. 

Audiences,  les  jeudis,  à  neuf  heures. 

Canton  de  Viti^.  Juge-de-paix,  M.  Florent,  à  Cagnicourl;  suppléants, 
MM.  Mazy,  à  Cagnicourt,  ef  Damiens,  à  Monchy-le-Preux ;  greffier, 
M.  Vaillant,  à  Vitry. 

Audiences,  les  Mercredis  ,  à  neuf  heures. 

ARRONDISSEMENT   DE  BÉTHUNE. 

Canton  de  Béthune.  Juge-de-paix,  M.  Leclercq,  à  Béthune;  suppléants, 
MM.  Blin  de  Mutrel,  ^,  et  Herreng;  greffier,  M.  Labitte,  à  Béthune. 

Audiences,  les  lundis  et  samedis,  à  dix  heures. 

Canton  de  Cambrin.  Juge-de-paix,  M.  Brazier,  avocat;  suppléants, 
MM.  Bouquet  et  Hoyez  ;  greffier,  M.  Jourdain,  à  Festubert. 

Audiences,  les  mercredis  et  samedis,  à  une  heure  Tété  et  à  neuf 
heures  l'hiver. 

Canton  de  Carvin.  Juge-de-paix,  M.  Garez,  médecin;  suppléants, 
MM.  Lestienne  et  GauUet  ;  greffier ,  M.  Ringo. 

Audiences,  les  mercredis,  le  matin. 

Canton  d*Houdain.  Juge-de-paix,.  M.  Fremaux;  suppléants,  MM.  Le- 
maire  et  F ....  ;  greffier ,  M.  Augez ,  à  Labuissière . 

Canton  de Laventie,  Juge-de-paix,  M.  Leroy;  suppléants,  MM.  Taffin, 
Jules ,  et  N. ...  ;  greffier ,  M .  Salomé. 

Audiences ,  mardis  et  samedis ,  à  neuf  heures. 

Canton  de  Len$.  Juge-de-paix,  M.  Varlet;  suppléants,  MM.  Roussel 
et  N ....  ;  greffier ,  M .  Lecaffette . 

Audiences,  les  lundis,  dans  la  matinée. 

Canton  de  Ldllers.  Juge-de-paix ,  M.  Menche ,  à  Busnes  ;  suppléants , 
MM.  Hulleu,  notaire,  et  Reghin;  greffier,  M.  Dorge. 

Audiences ,  les  mercredis  et  samedis,  à  neuf  heures. 

Canton  de  Norrent-Fontes.  Juge-de-paix,  M.  Gandelier;  suppléants, 
MM.  Hanotte  et  Wallart;  greffier,  M.  Devise. 

Audiences,  les  mardis  et  jeudis ,  le  matin.  ^ 


76 


ARRONDISSEMENT   DE   BOULOGNE-SUR -MER. 

Canton  de  Boulogne.  Juge-de-paix,  M.  Hamy;  suppléants,  MM.  Que- 
nehera  et  Noé,  ancien  avoué;  greffier,  M.  Butez. 

Audiences,  les  lundis,  à  dix  heures  du  matin. 
Canton  de  Calais.   Juge  -  de  -  paîx ,   M.  Isaac,   à   Calais;  suppléants, 
MM.  Rebier  et  Michel  ;  greffier,  M.  Wimet, 

Audiences,  les  vendredis,  à  dix  heures  du  matin. 

Canton  de  Desvres.  Juge-de-paix ,  M.  Poulain-Sta;  suppléants,  MM.  Ha- 
relie  etDefienne;  greffier,  M.  Saunier. 

Audiences,  les  mardis  et  vendredis  «  à  dix  heures. 

Canton  de  Gutnes.  Juge-de-paix,  M.  AUent,  à  Hames-Boucres ;  sup- 
pléants, MM.  Gody  et  Gody,  médecin;  greffier,  M.  Isaac. 

Audiences ,  les  jeudis ,  à  dix  heures. 

Canton  de  Marquise.  Juge-de-paix,  M.  Martinet,  à  Wierre-Effiroy ; 
suppléants,  MM.  Haffreingue,  à  Audinghen  et  Dubos,  à  Marquise;  gref- 
fier, M.  Hoyer. 

Audiences,  les  jeudis,  à  dix  heures. 

Canton  de  Samer.  Juge-de-paix,  M.  Destrée;  suppléants,  MM.  Geneau 
et  Beaudier;  greffier,  M.  Noël. 

Audiences , 

ARRONDISSEMENT   DE  MONTREUIL-SUR-MER. 

Canton  de  Campagne-lez-Hesdin.  Juge-de-paix,  M.  Petit,  à  Aix-en- 
Issart;  suppléants,  MM.  Panet,  à  Bois- Jean, et  Penet,  à  Douriez;  gref* 
fier,  M.  Benoit. 

Audiences ,  les  vendredis  ;  à  dix  heures. 

Canton d^Etapks.  Jnge-de-paix ,  M.  Defiennes,  à  Lefaux;  suppléants, 
MM.  Lecat  et  Quan dalle ,  à  Etaples  ;  greffier,  M.  Hanotte. 

Audiences,  les  samedis,  à  dix  heures. 

Canton  de  Fruges.  Juge-de-paix,  M.  Routtier;  suppléants,  MM.  Fieury 
et  Gosselin ,  à  Fruges  ;  greffier ,  M ,  Pruvost. 

Audiences,  les  Vendredis ,  à  dix  heures. 

Canton  d*Heséin.  Juge-de-paix ,  M.  Danvin;  suppléants,  MM.  Ooffin, 
et  Houzei  fils ,  à  Hesdin  ;  greffier ,  M.  Dehotte. 

Audiences,  les  mercredis,  à  dix  heures. 


77 

CatUon  d*Hucqueliers .  Juge  -  de  -  paix ,  M.  Delhomel  ;  suppléants , 
MM.  Roubier ,  à  Ailette,  et  Dupont,  à  Hucqueliers;  greffier,  M.  Leclercq. 

Audiences,  les  vendredis,  à  dix  heures. 

Canton  de  MontreuiL  Juge-de-paix.  M.  Levecque;  suppléants,  MM.  Do- 
bercourt  et  Delye  ;  greffier ,  M.  Duipoulin. 

Audiences,  les  mercredis,  à  dix  heures. 

ARRONDISSEMENT  DE  ST.OMER. 

Canton  d*Aire.  Juge-de-paix,  M.  Dassenoy,  à  Aire;  suppléants, 
MM.  Deslyons ,  propriétaire  et  Picart ,  arpenteur ,  à  Aire  ;  greffier ,  M.  Fu- 
mery. 

Audiences  ,  les  lundis,  à  neuf  heures  du  oiatin. 

Canton d*Ardres.  Juge-de-paix,  M.  Francoville,  à  Rodelinghem  ;  sup- 
pléants, MM.  Lesaffre,  propriétaire,  à  Ardres,  etN....;  greffier,  M.  Hai- 
gner^. 

Audiences ,  les  jeudis  ,  à  dix  heures. 

Canton  d*Audruick,  Juge-de-paix ,  M.  HaeU  ,  à  Audruick  ;  suppléants , 
MM.  Evrard,  à  Audruick,  Hamy,  notaire,  id.;  greffier,  M.  Aniéré. 

Audiences  alternativement,  les  mercredis  et  jeudis. 

Canton  de  Fauquenibergues.  Juge-de-paix,  M.  Devaux,  à  Fauquem- 
bergues  ;  suppléants ,  MM.  Alloy,  notaire  ,  à  Fauquembergues  ,  et  Toffart, 
médecin ,  à  Febvin-Palfart  ;  greffier ,  M.  Duzeutre. 

Audiences,  les  mardis  .  le  mâtin. 

Canton  de  Lumbres.  Juge-de-paix  ,  M.  Bourgois ,  à  Setques  ;  suppléants, 
MM.  Bonnières,  notaire ,  à  Dohem ,  et  Ducamp  ,  propriétaire;  greffier, 
M.  Germain. 

Audiences ,  les  mercredis ,  à  neuf  heures  du  matin. 

Canton  de  St.-Omer  (  nord.  )  Juge-de-paix ,  M.  Roëls  ;  suppléants  , 
MM.  Lefebvre-Hermant  ^ ,  député ,  membre  du  conseil  général ,  et  Du- 
brœucq  ^,  avoué;  greffier ,  M.  Chevreux. 

Audiences  ,  les  mercredis  ,  à  neuf  heures  du  malin ,  et  les  samedis  ,  à 
deux  heures  de  l'après-midi ,  à  l'hôtel-de-ville. 

Canton  de  St.-Omer  (sud.  )  Juge-de-paix  ,  M»  Baroux  ;  suppléants , 
MM.  Obry ,  notaire  ,  et  Delmotte,  avocat  ;  greffier ,  M.  Félix  Warenghem. 

Audiences  ,  les  lundis  ,  à  neuf  heures. 


78 


ARRONDISSEMENT   DE  ST.-POL. 

Canton  d*Aubigny.  Jage-de-paix  ,  M.  Delhay  ^  ;  suppléants ,  MM.  Ma- 
thieu ,  membre  du  conseil  général ,  maire  de  Gamblain  ,  Chabé ,  proprié- 
taire »  à  Cambligneul;  greffier,  M.  Martin. 

Audiences ,  les  jeudis,  à  neuf  heures. 

Canton  d*Auxi-le-Châieau.  Juge-de-paix,  M.  Voisin;  suppléants,  MM. 
Corne ,  à  Frévent ,  et  Deslavier  ,  à  Axny;  greffier ,  M.  Darsy. 

Audiences ,  les  mardis  et  vendredis  ,  à  dix  heures. 

Canton  (TAvesnes-le-Comte.  Juge-de-paix  ,  M.  Scheppers  ;  suppléants  , 
MM  Deruelle ,  à  Sus-St.-Léger ,  et  N...;  greffier ,  M. 

Audiences ,  les  mercredis  ,  à  dix  heures. 

Canton  cTHeuchin.  Juge-de-paix ,  M.  Paternelle  ;  suppléants,  MM.  Carré 
à  Pernes ,  et  Ivain  ;  greffier,  M.  Labre. 

Audiences  ,  les  mardis ,  à  dix  heures. 

Canton (it^  Parc^.  Juge-de-paix ,  M.  Demagny;  suppléants,  MM.  De- 
remetz  ,  à  Rollencourt ,  etN....;  greffier  ,  M.  Collet. 

Audiences  ,  les  vendredis  ,  à  dix  heures. 

Canton  de  St,-PoL  Juge-de-paix,  M.  De  Corbehem  ;  suppléants,  MM. 
Graux  et  Delacroix  ;  greffier ,  M.  Ansart. 

Audiences ,  les  mardis  et  vendredis  .  à  neuf  heures  du  matin. 

AVOCATS   A    LA    COUR    ROYALE    DE    DOUAI. 

Conseil  de  l*Ordre. 

MM.  Dumont,  bâtonnier,  Honoré,  Huré,  Talon,  Pellieux,  Par- 
mentier ,,  secrétaire ,  Dupont ,  Deîedicque. 


AVOCATS. 

. 

1814  MM 

.  Leroy  de  Béthune. 

1827  MM 

., Pellieux. 

18U 

Honoré. 

1829 

Delebecque. 

1816 

Wagrez. 

1829 

Maurice. 

1822 

Huré. 

1831 

Devemy. 

1824 

Talon. 

1832 

Debonijol-Dubrau 

1824 

Dumon. 

1832 

Parmeniter. 

1827 

Leroy,  Emile. 

1833 

Dupont. 

79 


1833  MM 

.  Théry. 

1839  MM 

.  Tréca. 

1834 

Chedieu. 

1840 

Gornaille. 

1835 

Plichon. 

1841 

Parel. 

1835 

Dubus. 

1841 

Duquesne. 

1835 

Deledicque 

1842 

Serive. 

1835 

Lemaire  de  Marne. 

1842 

Hazard. 

1836 

d*Ësclaibes. 

1842 

Duhem. 

1836 

Victor  Imbert  de  la  Pha- 

1843 

Flament. 

• 

lecque. 

1843 

Frémeaux. 

1836 

Houzel. 

1843 

de  Beaumout. 

1839 

Leloux. 

1843 

Villette. 

183^ 

En«  îmbert  de  la  Pha- 

1843 

Kien. 

■» 

lecque. 

1843 

Liogier. 

AVOCATS   ADMIS   AU   STAGE 

1 
1. 

1844  MM 

.  Leroy,  Jules. 

1845  MM. 

Tréca,  Edmond. 

1844 

Lenoir ,  Jules, 

1845 

Baracbin,  François. 

1844 

Dehau  de  Staplande. 

1845 

Lefranc,  Hector. 

1844 

de   Bailliencourt    dit 

1845 

Duquesne ,  Alfred. 

Courcol. 

1846 

Leroy,  Félix. 

1844 

Bottieau,  Emile. 

1846 

Demarquette. 

1845 

Lefrançois ,  Raymond. 

1846 

Smagghe,  Charles. 

1845 

Gaspard,  Pierre-Franc. 

1846 

Dubois,  Augustin. 

1845 

Maurice,  Henri. 

AVOCATS   PRÈS   LES   TRIBUNAUX   DU   PAS-DE-CALAIS. 


TRIBUNAL  CIVIL  D  ARRAS. 


Conseil  de  VOrdre. 


MM.  Leducq,  bâtonnier,  Perrot,  Boistel , Dauchez ,  membres,  Lenglet, 


secrétaire. 


AVOCATS   INSCRITS   AU   TABLEAU. 


1811  MM.  Monel  père. 

1812  Liger  père. 
1812          Lefebvre. 


1815  MM.  Luez. 

1816  Billet. 
1816  B.  Dauchez. 


80 


1822  MM 

,  Leducq* 

1840  MM 

.  L.  Hovine. 

1825 

Perrot. 

1841 

H.  Colin. 

1827 

E.  Delair. 

1841 

Gh.  Leroux. 

i830 

Vaast. 

1841 

BlondeL 

1851 

Wartelle, 

1841 

Trannoy. 

1835 

Liger,  Ursmar. 

1841 

Clément. 

1836 

de  Graaval. 

1842 

Legentil. 

1838 

Develle. 

1842 

h'B.  Dauchez 

1838 

Duriez  « 

1842 

Boistel. 

1838 

Lecesne. 

1843 

Leviez. 

.1839 

Leogiet. 

^      1843 

Bourgois. 

4840 

Monel  fil^. 

STAGIAIRES. 

1843  MM.  Guffroy. 

1844  Duchochois. 


1845  MM.  Th.  Halle. 
1845  Ludovic  Dauchez. 


TRIBUNAL  CIVIL  DE  BETHUNE. 

MM.  Dupré,  HuUeu  jeune,  Chabé,  Ch.  Cuvelier ,  Vincent,  Halloy- 
Delametherie ,  Hector  Sénéchal. 

TRIBUNAL   CIVIL  DE   BOULOGNE. 

MM.  Ballin,  Carmier  père,  Carmier  fils,  Dramard,  Dutertre  fils, 
Gérard,  Aug.  Gros,  Lardeur,  Lemattre,  Leporcq,  Marteau,  Martinet, 
^ ,  Morand-Deialleau ,  Th.  Sénallart. 

AVOCATS   A   CALAIS. 

MM.  Tétut,  Ernest  Lebeau,  L.  Rebrer,  A.  Mouron,  L.  Vaillant, 
Paillant,  fils.     ' 

TRIBUNAL  CIVIL  DE   MONTREUIL. 

A  Montreuil,  MM.  Henneguier  ,  Debercourt  fils ,  Destengues. 
A  Hesdin,  M.  Cofiin. 

TRIBUNAL   CIVIL   DE   ST.-OMER    ET   COUR   d'^SSISES. 

Conseil  de  discipline. 

MM.  Boubert ,  bâtonnier ,  Bonnard  ijfc ,  Eudes  ,  Bailliart,  Bachelet  ^ 
Vanheeghe. 


81 


AVOCATS  INSCRITS  AU  TABLEAU. 


1809  MM. 

Boobert ,  bâtooni 

er.         1839  MM, 

Evrard. 

1817 

Bonoart,*^. 

1840 

Delmptte. 

1820 

Bailliart>^. 

1840 

Devaox. 

1820 

Eiides. 

1840 

Decarpenterie. 

1825 

Bachelet  ^. 

1840 

Taffia .  à  Tilques 

1834 

Vaaheegbe, 

1840 

Bator. 

STAGIAIRES. 

, 

1845  MM 

.  DelaRoziére. 

i844  MM 

,  Vanbavincbove. 

1844 

Courtois. 

1846 

PoilloB. 

TRIBUNAL  CIVIL  DE  ST.-POL. 

MM.  Graux  et  Guffroy. 

Notaires  près  les  tribunaux  de  première  instance  du  Pas-de-Calais. 

ARAONDISSKMENT  DARRAS. 

Canton  d*Arras  —  M.  Braine  ;  rue  du  collège  ,  a  les  minutes  ou  les 
registres  de  Deladerière  »  Deleville  »  Delecour ,  Fauchfson  ,  Lefcombe  ,  Boc- 
quet,  Advielle  ,  Pallette ,  Grenier  et  Wattebled. 

M.  Hovine  fils ,  rue  de  rÂbbayé  ,  a  les  minutes  ou  les  registres  de  son 
père ,  de  DelaVallée  ,  Debout ,  Crépieux  ,  Simencourt. 

M.  Becthum ,  rue  Poitevin-Maissemy ,  a  les  minutes  ou  las  registres  de 
Lenglet,  Letierce ,  CarrauU,  Lebrun ,  Lenglet  père ,  Mansion ,  Delacroix , 
Desprets ,  Lescardé  et  Allairt. 

M.  Cuvelier,  rue  Poitevin-Maissemy ,  aies  minutes  ou  les  registres  de 
Bigour,  Lantoine  fils ,  Minet,  Lantoine  père,  Lebas,  Douez,  Hazard, 
Payen ,  Develle ,  Deretz ,  Bossu ,  Ridon ,  Gellé ,  Debailleul,  Carault,  Camus, 
Baillet ,  Jouenne ,  Fourmault ,  Husson ,  Denis  et  Pillain. 

M.  Dumont,  rue  des  Récollets,  a  les  minutes  ou  les  registres  de 
Daverdoing,  Toursei ,  Bocquet ,  Nepveu ,  Gamand ,  Lefebvre ,  Cocquei. 

M.  Bollet  fils,  rue  St.-Âubert,  a  les  minutes  ou  les  registres  d&Bollet 
père ,  I^eclercq  je^ne ,  Bellier ,  Hauwel,  Flippe. 

M.  Fauvei,  rue  St. -Jean-en-Ron ville  ,  a  les  minutes  ou  les  registres 

6 


82 

d'isambard ,  Delocre  fils ,  Thomas  neveu ,  Thomas  oacle .  Manessier,  Le- 
brun ,  Henri  Doué ,  Prévost ,  Deshorlies ,  Palette ,  Février ,  Delocre  père , 
Grossemy  fils ,  Grosâemy  père ,  BaiUeul. 

M.  Dauchez,  rue  des  Balances ,  a  les  minutes  ou  les  registres  de  Jean- 
Baptiste  Dauchez,  Deron ,  Taillandier ,  Lenglet. 

M.  De  Barlleneourt  dit  Gourèol ,  rue  St.-Jean-en-RonYîHe,  a  les  mimifes 
ou  les  registres  de  Pillons ,  Amouts  fils ,  Arnouts  père ,  Roseau ,  Brader, 
Fauchison  ,  Prévost ,  Manessier ,  Lefetz ,  Pruvost ,  Gordier ,  Botte ,  Bou- 
temy ,  Ansart. 

M.  Hirache ,  rue  du  Puits-St.-Josse  ,  a  les  minutes  ou  les  registres  de 
Fume  ,  Begnault,  Fromea)»,  Louis  Glabaud ,  Leclerçq  aîné,  Merlin. 

Canton  de  Bapontme.  —  M.  Densy ,  Michel-Joseph  ,  àBapaume. 

M.  Prévost,  à  Bapaume,  a  les  minutes  ou  les  registres  de  Groisilles  fils , 
Panel  fils ,  Danel  aïeul ,  Leclerçq ,  Groisilles  père ,  Lefebvre  fils ,  Lefebvre 
père,  Delsaux. 

M.  Théry,  à  Bapaume,  a  les  minutes  ou  les  registres  de  Tabuy, 
Fauvel,  Boni&ce,  Derœwx  F.,  Derœux  Alp.,  Derœux  Antoine,  Théry, 
Doudan  fils ,  Doudan  père. 

Canton  de  Beaumetz-le$-Loges.  —  M.  Pigache ,  à  Rivière ,  a  les  minutes 
de  Brongniart. 

M.  Legrand ,  à  Beaumetz ,  a  les  minutes  de  Hirache,  Nepveu,  Bocqnet, 
Toursel. 

Canton  de Bertineourt,  —  M.  Baudet,  à  Bertincourt,  a  les  minutes  ou 
les  registres  de  Desprets  fils ,  Desprets  père ,  Prévost  fils ,  Becthum ,  Hau- 
douaick  >  Prévost  père,  Leclerçq,  G.  Leclerçq. 

M.  Savary ,  à  Velu ,  a  les  minutes  de  Houdan  et  Famechon. 

Canton  dé  Croisilles,  —  M.  Delegrange,  à  Groisilles ,  a  les  minutes  de 
Delegraoge  oncle  et  Delestré. 

M.  Savary, à  Bucquoy,  aies  minutes  de  Prévost,  I^gillou  ,  Houriez, 
Bollet. 

Canton  de  Marqwum.  —  M.  Gailleux ,  à  Oisy ,  a  les  minutes  de  Moreau , 
Vanbavinehove ,  Denoyelle ,  Houzé ,  Mille  fils ,  Garon ,  Mille  père ,  Des- 
planques. 

M.  GandeKer ,  à  kchy ,  a  les  minutes  de  Lejosne  et  Lesoing. 

Canton  de  Pas,  —  M.  Delaporte ,  à  Pas ,  a  les  minutes  de  Legrand , 
Wattebled,  Delaporte,  Proyart,  Gh.  Dehperte ,  Louis  Delaporte. 


83 

M.  Legraod ,  à  Pas ,  a  les  minutes  ou  les  registres  de  Delacroix ,  Tho- 
lomé ,  Delacroix ,  Corne ,  Ddacroix  fils ,  Delacroix  père. 

M.   MoDchain,  à  Fonequeyillers.alesminutesâeGantbieretLsgrand. 

Canton  de  Vimy,  — M.  Dufour,  à  Neuville-St.-Vaast ,  a  les  miBâtesde 
Delattre. 

M.  Petitpret  fils ,  à  Vimy ,  a  les  minutes  de  son  père. 

Canton  de  VUr^,  -*-  M.  Florent,  à  Cagnicourt,  a  les  minutes  de  Covettier. 

M.  Daix,  à  Vitry,  a  les  minutes  de  Foulon  et  Debout. 

Notaires  honoraires, — MM.  BoUet  père,  àArras,  Doudan,  à  Velu, 
Brongmart,  à  Rivière.     . 

ARftONDISSEIIENT   DE  BÉTHUNE. 

Canton  de  Béthune,  —  M.  Hurtrel, à Béthune ,  a  les  minute^  d'Ëngrand, 
Grégoire ,  Malard  ,  Manessier ,  Leroux ,  Minart ,  Utasse ,  Jacquemont , 
Leclercq  et  Hurbiez. 

M.  Hurbiez ,  a  les  minutes  de  Hereng  père  et  fîls. 

M.  Galonné ,  a  les  minutes  de  Saison ,  Dufresne  père  et  fils. 

M.  Richebez,  aies  minutes  de  Deplanque,  Leroy ,  Wavrin  et  Hulleu. 

M.  Merlin,  a  les  minutes  de  Denoyelle ,  Denisel ,  Delebarre  et  de  Bail- 
1  encourt  dit  Gourcol. 

Canton  de  Cambrin.  —  M.  Bavière,  à  Haisnes,  a  les  minutes  de 
Mannier. 

M.  Doquesnoy,  à  Beuvry,  a  les  minutes  de  Lequien. 

M.  Becquart,  à  Richebourg-rÂvoué ,  a  les  minutes  de  Dubois  et  de 
Tenturier. 

Canton  de  Carvtn,  —  M.  Dubois  fils,  à  Carvin,  a  les  minutes  de 
Beaucourt  et  de  son  père. 

M.  Reuflet,  à  Carvin,  a  les  minute^  de  Haccart  et  de  Baggio. 

M.  Gauwain,  à  Carvin,  a  les  minutes  de  Loth,  Tourtois  etChocquet. 

M.  Dancoisne,  à  Hénin-Liétard ,  a  les  minutes  de  Platel  et  de  Bé- 
harelle. 

Canton  d'Hotidain.  —  M.  Fauqoette,  à  Hersin  -  Coupigny ,  a  les  mi» 
nutes  de  J.-B.  Bavière  et  de  Ch.  Bavière. 

M.  Daix,  à  Houdain,  a  les  minutes  de  Maton,  J.-B.  de  Remetz,  L.  de 
Remetz ,  Aug.  Lequien  et  Lequien. 

M.  Bubfon,  à  Fresnicourt,  a  les  minutes  de  J.-B.  Caudron ,  de  Ph. 
Caudron,  de  Richebez  et  de  Candelier. 


84 

CmUon  de  Laventie.  —  M.  Debourge ,  à  Lavenlie,  a  les  minutes  de 
Crespin,  Leclercq,  Hùrbier,  Bavière.  Devaux,  Goudal  etDetourmignies. 

M.  Becquart ,  à  Laventie ,  a  les  minutes  de  Romon ,  Bourdon  ,  Loison 
et  Devaux. 

M.  Claus ,  à  Lestrem  ,  a  les  minutes  de  Bourdon,  Hulleu,  Wavrin  et 

Dacquin. 

M.  DHàisne,  à  Fleorbaix  »  a  les  minutes  de  Warluzel ,  Plouvier  et 
Decourcelle. 

Canton  de  Lens.  —  M.  Boudry,  à  Lens,  a  les  minutes  de  Machet, 
Prévost,  Delcourt,  Roussel,  de  Retz,  Lanson,  Roussel,  BeUier,  Roussel, 
Barbier ,  Delilles ,  Leroy  et  Leclercq. 
.  M.  Caille  fils,  à  Lens,  a  les  minutes  àe  Maurice,  Beaueourt  et  son  père. 

M.  Goubet,  à  Lens,  a  les  minutes  de  Hovioe,  Delavallée  et  Lebrun. 

Canton  de  Lillers.  —  M.  Liébert,  à  Lillers,  a  les  minutes  de  Toffart, 
de  Pronier  et  de  Leclercq. 

M .  Hulleu ,  à  Lillers ,  a  les  minutes  de  Deruit ,  Florent ,  de  Marthe , 
Joseph  Berode  et  François  Berode. 

M.  Ar^iouts,  à  Liiiers,  a  les  minutes  de  Ch.  Guille,  de  Polyc.  GjpàWe 
et  Ph.  Guille 

M.  Lissacq,  à  St.-Venant,  a  les  minutes  de  son  père. 

M.  Beghin,  à  Gonnehem,  a  les  minutes  ^e  De  BaillencQurt ,  Béharelle 
et  Caille. 

Canton  de  Narrent-Fontes.  — M.  Bailly,  à  Norrent- Fontes ,  a  les  mi- 
nutes d*Aug:  Mathon,  d'Aimé  Mathon  et  de  Coubronne. 

M.  Monpelit,  à  Norrent-Fontes ,  a  les  minutes  de  Guille  et  d*Adam. 

M.  Damour,  à  St.-Hilaire-Cottes,  a  les  minutes  de  Roussel  et  d'An- 
nebicque. 

Notaire  honoraire.  —  M.  Dubois  père. 

ARRONDISSEMENT   DE   BOULOGNE. 

Canton  de  Boulogne.  —  M.  Anièré,  à  Boulogne,  a  les  minutes  de  Thomas. 
M-  Dutertre,  a  les  piinuies  de  son  père. 
M.  Guéry,  a  les  minutes  de  Dramard. 
M.  Loppe,  a  les.  minutes  de  Wissocq. 
M.  Sauvage ,  ^  les  minutes  de  Legrelle. 

Canton  de  Calais, . —  M.  Lelièvre-Dubrœuille ,  à  Calais,  a  les  minutes 
de  Cottez. 


8S 

M.  Lemaire  a  les  minutes  de  so»  père. 
M.  Michel  a  les  minâtes  de  Guesnon. 
M.  Camus  a  les  minutes  d'Isaac  et  de  Foucher. 
Cantan  de  Desvres,  —  M.  Gaux ,  à  Desvres ,  a  )es  minutes  de  Delplace. 
M.  Duflos ,  à  Desvres  «  a  les  minutes  de  Legrix» 
Canton  de  Guines^ —  M.  Delanooy,  à  Gutnes  ,.a  les  minutes  de  Lorgnier. 
M.  Evrard ,  à  Licques,  a  les  minutes  de  Delmotte. 
M.  Hamy,  à  Hardinghen,  a.  les  minutes  de  Desseaux. 
Canton  de  Marquise.  —  M.  Bonningue,  à  Marquise,  a  les  minutes  de 
Broutta. 
M.  Lecaille,  à  Marquise,  a  les  minutes  de  Leducq. 
Canton  deSamer,  —  M.  Bandier,  à  Samer,  a  les  minutes  de  Dezotem... 
M.  Bègue,  à  Samer,  a  les  minutes  de  Thomas. 

ARRONDISSEMENT   DE   MONTREUIL. 

Canton  de  Campagne- kxrHesdin,  —  M.  Pocholle  ,  à  Campagne ,  a  les 
minutes  de  Dieppe  et  Moitier  pire  et  fils. 

M.  Brasseur,  à  Âix-en-Issart,  a  les  minutes  de  Petit. 

M.  Poiré,  à  Beaurainville ,  a  les  minutes  de  Théry,  d^Hecquet,  de 
Claustre  et  de  Tellier.     . 

Canton  d*Etaples  —  M.  Dumoulin,  à  Etaples,  a  les  minutes  de  Le- 
gentil,  Tellier,  Fusillier,  Bossu,  Becquet,  Prévost,  Lebas,  Belart, 
Becquet  père  et  f^s.  Grossier, Lefèvre,,  Beau-Fils,  Lartizien,  Mesgnost 
père  et  fils. 

M.  Lamotte,  à  Etaples,  a  les  minutes  de  Minet,  de  Bléret  etde  Legay. 

Canton  de  Frttges,  —  M  Choppin ,  à  Fruges ,  a  les  minutes  de  Deherly, 
Gouy ,  Dufour ,  BarbaùU ,  Limosin  ,  puval ,  Duflos ,  Decroix ,  Courtois 
et  de  St.-Jean. 

M.  Brasseur,  à  Fruges,  a  les  minutes  de  Graux,  de  Gosselin  père  et 
fils ,  Gallet ,  Vadart  et  Delrue. 

M.  Boulanger,  à  Fruges^  a  les  minutes  de  Guilluy. 

M.  Viollette,  à  Fressin  ,  a  les  minutes  de  J.  Viollet|&,  Louvet,  Gallet, 
Herbert,  J.-M.  Viollette,  de  St.-Jean,  Pierlay » Cornuel  et  F.  Viollette. 

.Canton  d'Hesdin,  —  M.  Lereuil,  à  Hesdin,  a  les  minutes  de  Flaqaant 
fib ,  d'Herbert  et  d'Ed.  Térouanne.      . 

M.  Houzel  Adolphe ,  à  Hesdin ,  a  les  minutes  de  son  père  et  de  son  aleuL 


86 

M.  Leducq,  à  Hesdin,  a  les  minutes  de  Ousselio,  Bouchu,  Ousselin 
père,  Imbertrier,  Dufour,  Corouelv,  Legrand  et  Petit. 

Canton  d*Hucqiielier$,  *—  M.  Nicole ,  à  Huoquefiers ,  a  les  minutes  de 
Dupont,  d'Euf^.  Nicole,  de  F.  Nicole,  de  Sta. 

M.  Martin ,  à  Hucqueliers,  a  les  flmrates  de  Rembert,  Pillain^  Miellet  « 
Ant<6ainaft,  8ta,  Dupont,  Renard,  VIetor  Gtiignaft,  Harlé,  Leftvre, 
et  Harlé. 

Canton  de  MonÊteuil.  -^  M.  Dibnille,  à  Montreuil,  a  les  minutes  de 
Boitai ,  Poultier  père ,  Delespine ,  Pecqnet ,  BaiRon  François ,  Boitai , 
Lesage,  Wezelier  père,  Marcotte,  Despré,  Bocquillon ,  Langaigne ,  Patte, 
Duquenel,  Bloquel,  Debgainehaut,  Triquet,  de  Oandavalne,  de  la  Fresnoye, 
Dapré ,  Wexelier  fils ,  Martin ,  Dntertre ,  Leftvr»,  Belin ,  Belard ,  Bonrbon , 
Renaut ,  Allain ,  Houzé .  LeteDier ,  Deleau ,  Gourtel ,  Malingre,  Dnquesnel, 
Vasseur,  Dehergues ,  François,  Nedonchel,  Pecquet,  de  Granges,  Fossarl, 
Leroy,  Hacot,  Poultier  père,  Poultier  le  jeune  et  Poultier. 

M.  EUuin,  àMontreuil,  a  les  minutes  de  Lhotellier,  de  Longuemaax, 
de  Deroossent  et  de  Bmlé. 

M.  Delhomel ,  à  Montreuil ,  a  les  minutes  de  Barré. 

M.  Delafosse,  à  Neuville,  a  les  minutes  de  Crendatte  père  «t  fils,  de 
François  et  de  Claude  Papin, 

M.  Barré ,  à  Verton ,  a  les  minutes  de  Barré  père  et  fils. 

ARRONDISSEMENT   DE  ST.-OMER.       ,  • 

Canton  d'Aire,  —  M.  Bourdrel,  à  Aire,  a  les  minutes  de  Hamy,  Her» 
mand  et  Tharel. 

M.  Gappe ,  à  Aire ,  a  les  minutes  de  Martel  et  Wambergue. 

M.  Gossart,  à  Aire,  a  les  minutée  de  Boucquerot  et  Desrumeaux. 

H.  Henri  Houbart ,  à  Aire ,  a  les  minutes  de  Top ,  BaiUy  et  Lambert. 

M.  Amat,  à  Aire,  a  les  minutes  de  Vanhoucke. 

Canton  d'Ardreê,  «^  H.  Allègre,  à  Ardfes,  a  les  midutes  de  Lorgniez 
et  Ponthieu. 

M.  Lesaffire,  à  Apdres,  a  lés  minutes  de  Louis  Garoier. 

M.  Quéval,  à  Ardres,  a  les  minutes  de  Masson  et  de  Façon  Guislain. 

M.  Specq .  à  Ardres ,  a  les  minutes  de  PniTOSt  et  Spècq 

Canton  d^Audruick,  — ^  M.  Dufay ,  à  Audniick ,  a  le«  minutes  de  Dufay 
et  Lecouffe. 

M.  Hacoux,  à  VieiHe-Eglise ,  a  les  minutes  de  Dufcy  et  Ledez. 


/ 


87 

M  Hamy ,  à  Âudruick ,  a  les  miaules  de  Hamy. 

Canton  de  Fnuquemkergms.  —  M.  AUoy ,  à  Fauquemberguee ,  a  les 
mioiites  de  Top  et  fiemuère. 

M.  Jomart,  à  Fléchin ,  a  les  minutes  de  Top,  Gottiniaux  et  Brassart. 

Conlo»  ëe  LmAre»»  ■—  M.  Bomuôre*,  à  Dobem,  a  les  immites  de  Van- 
troyeo  père  et  fils. 

M.  Gatoire,  à  Lumbres  »  a  les  minutes  de  Dupont  et  Cadet. 

M.  Decroix ,  *  Lumbres ,  a  les  minstes  de  Ge&eau,  Debeanw  et  Marteau. 

NOTAIRES  A  LA   RÉSIDENCE  DE  ST.-OMER. 

M.  Baroux  a  les  minutes  de  Lemaire  père  et  fils. 

M.  Bret  a  les  minutes  de  Fournier  et  Eudes  père. 

M.  Clément  a  les  minutes  de  Roëls  et  Lemaire-Kindt. 

M.  Obry  a  les  minutes  de  Vanviacq. 

M.  Pmvost  a  les  minutes  de  Potterie. 

M.  Tournier,  notaire  de  la  ville  et  des  hospices,  a  les  minutes  de 
Thuillier  père  et  fils. 

M.  Vantroyen  fils  a  les  minutes  de  Vantroyen  père  et  de  Vantroyen  ateul 

M.  Rougeot  a  les  minutes  de  Truche,  de  Lefebvre-Hermand  et  Wa* 
temau. 

ARRONDISSEMENT  DE  ST.-POL. 

Canton  d*Aubigny,  M.  Delombre,.à  Aubigny,a  les  minutes  de  De- 
lombre ,  Hy««.-J>». 

M.  Mayeur ,  à  Aubigny,  a  les  minutes  d'Autrique  et  de  Dét^ipe. 

M.  Casier,  à  Tincques ,  a  les  minutes  d'Abel  Delombre. 

Canton  d'Avesnes-k-ConUe,  M.  Deshayes,  à  Avesnes,  a  les  minutes  de 
DenoyeUe ,  Lechon  Louis ,  Lechon  Louis-Joseph  et  Lechon  François- 
Guislain. 

AL  Grégoire ,  à  Avesnes ,  a  les  minutes  de  son  père  et  de  Ledoux. 

M.  Deruelle  ,  à  Sus-St.-Leger ,  a  les  minutes  de  Dubron ,  Locquet  et 
Pecqueur. 

Canton  d^Aux^-U^Château,  M.  Beaussart ,  à  Auxy-le-Ghâteau ,  a  les  mi- 
putes  de  Leturget  et  Leguay. 

M.  Gambier,  à  Aiixy46-0hàteaa,  a  les  minutes  de  Vincent  et  Dumets. 

M.  Deslavier,  à  /Uxy-le-ChJilAau ,  a  les  minutes  de  TelllMr,  Lefrançois 
et  Engramelle. 


88 

M.  Corne ,  à  Frévent ,  a  les  minutes  de  Has. 

M.  Poulain ,  à  Frévent ,  a  les  minutes  de  Herbout  et  Mazy. 

Canton  d*Heuchin,  M.  Leclercq,  à  Pernes ,  a  les  minutes  de  Paternelle 
et  Bigan. 

M*.  Carré ,  à  Pernes ,  a  les  minutes  de  Casier  André  et  Casiar  Jean-André. 

M.  Leborgne ,  à  Heuchin ,  a  les  minutes  de  Guyot  François  et  Guyot 
Martin. 

M.  fvain ,  à  Heuchin  ;  a  les  minutes  de  Bàudry ,  Gallet  et  Baudry. 

Canton  du  Parcq,  M.  Violette ,  au  Parcq ,  a  les  minutes  de  Lefrançois 
et  Didier. 

M.  Deremetz ,  à  Roilencourt,  a  les  minutes  de  Hermel. 

M.  Dan  vin,  à  Wail,  a  les  minutes  de  Gosselin,  Cousin-Duchesne , 
Capron ,  Mazy ,  Hei^bout  et  Casier. 

NOTAIRES  A   LA   RÉSIDENCE  DE   ST.-POL 

»  •  * 

M.  Ansart  a  les  minutes  de  Ansart. 
M.  Lambert  a  les  minutes  de  Didier. 

M.  Degouve  Denuncques ,  a  lés  minutes  de  Maillard  Charles  ,  Maillard 
Aristide  et  Maillard  Antoine.    ' 
M.  Danvin  a  les  minutes  de  Capron,  Locquet  et  Delattre. 

Avoués  près  la  Cour  Royale  de  îhuai  et  les  Tribunaux 

du  Pas-de-Calais. 

CHAMBRE  DES  AVOUÉS  EXERÇANT  PRÈS  LA  60UR  ROYALE  DE  DOOAJ. 

Président,  M.  Delegorgue.  Syndic ,  M.  De  Beaumont. 

Rapporteur ,  M.  Cuvelle.  Secrétaire  trésorier,  M.  Furet. 

'  ORDRE   DE  NOMINATION. 


1811  MM.  Delegorgue. 

1857  MM. 

Huret. 

1820         De  Beaumont.^ 

1858 

Régnier. 

1822          Deusy. 

1845 

Rolland. 

1827          Cuvelle. 

1845 

Denis. 

1828         Pla  Wacrenier. 

1845 

Laveix.  . 

1837          Estabei-Luce. 

89 


AVOUÉS   DEVANT   LES   TRIBUNAUX   DU   PAS-DÉ-GALAIS . 

A  Arroê.  —  MM.  :Loiais  Delair ,  Aubron  »  Poitard ,  FI.  BiHet,  Galvaire- 
Hallo ,  Âltart ,  Habert. 

A  Béihune.  '^WA.  Boulogne,  Héquet,  Hulkeu  aîné ,  Masclef,  Main- 
âron.N.... 

A  Boulogne.  —  MM.  Leducq,  Qaénéhen ,  Noël ,  Gardère,  Roger  »  Ser- 
gent. '     ■  - 

A  MorUreuil,  —  MM.  Tabar»  Delye,  Jeanvrot,  Thnrier,  Âubry, 
Dubourg. 

A  St.-Omer.  —  MM.  Bailly,  Dubrœucq ,  ^ ,  Vitse ,  Tible ,  Hamy ,  Van- 
Troyen  ,  Devillers  ,  PeroUet;  Cossart,  Lebome. 

i4  &.-Po/.  —  MM.  Faguet,  Lefeuvre,  Genelle,  Pruvost,  jCourtoîs, 
Delacroix. 

CommissaireS'Priseurs  dans  le  Pas-ik-Calvis ,  suivant  Pordre  alphabé- 
tique des  villes, 

A  Aire,  —  M.  Boulanger. 

A  Arras,  —  MM.  Em.  Lancel  et  Ch.  Libersalle. 

A  Béthune,  —  M.Henry. 

A  Boulogne,  —  M.  Dutertre-Delporte  ^. 

A  Calais.  —  M.  Spiers. 

A  Montréuil,  —  M.  Bardetis.  ' 

A  St,-Omer.  —  MM.  Mallet  et  ReveiUon. 

A  St.'Pol.  —  M.  Didier. 

Huissiers  près  la  Cour  Royale  de  Douai  et  tes  Tribunoux  d»  déparkmxiit 

du  Pas-de-Calais.  . 

HUISSIERS   AUDIENCIERS   PRÈS   LA   COUR   ROYALE. 

18â5  MM.  Bracq.  1856  MM.  Bonifoce  fils. 

1827  Cuny.  1857  Biencourt. 

1835  Sailly.  1846  Montcigne. 

HUISSIERS   PRÈS   LES   TRIBUNAUX  DU   PAS-DE-CALAIS. 
ARRONDISSEMENT   D* ARRAS. 

yHk  et  cantons  d' Arras,  —  MM.  Baccoez  père,  Fayet  père  »  Déplattque, 


9^ 

Durlin ,  Saloppe ,  Sueur ,  Briand ,   Milen  ,  Leborne  fils ,    Hanne. 
CanUm  de  Bapaume,  —  MM.  Debeugny  et  Lefebvre ,  à  Bapaume. 
"-    de  Beaumetx,  —  M.  Laffineur,  à  BeaunetE. 

—  de  Bertincourt,  —  MM.  Corbiez ,  à  Bertineourt  «I  Dufles ,  à 

RuyauicoQri. 

—  de  Cromlks.  —  M.  Caproa,  à  Croisilles. 

—  de  Marquiêti.  -^  M.  Delsaux ,  à  Oisy. 

—  de  Pas,  —  MM.  Gorriez  et  Cavaillier,  à  Pas. 

—  de  Vimy,  —  M.  Tilloy.  à  Vimy. 

—  de  Vitry,  —  MM.  Boniface  etThéry.  à  Vitry. 

ARRONDISSEMENT  Dfi  BÉTHUNE. 

Ville  et  canton  de  Bàhûm.  —  MM.  Vallage  aine ,  Bachelez  ,  VieDDe, 
Vallage  jeune ,  Deruelle ,  Devernay ,  à  Béthune. 
Contm  de  Cambrm.  —  M.  Caron ,  à  Beuvry. 
•— ^    de  Carvin,  MM.  Heaulme  et  Fayet  fils ,  à  Garviu. 

M.  Mornave,  à  Hénin-Liétard. 

—  d*H(mdain,  M.  Lefebvre,  à  Houdain. 

—  de  Laveniie.. —  M.  Dhennin ,  à  Laventie. 

—  de  Lens,  —  MM.  Sauvage  et  Dupuich  ,  à  Lens. 

—  de  LLllers,  —  MM.  Baron  et  Hermand ,  à  Lillers. 

—  de  Norreni-Fanks,  —  M.  Calquant ,  à  Norrent-Fontes. 

ARRONDIS^ÉMCIYT  0E  BOOLOGME. 

Ville  H  canton  de  Boulogne,  MM.  Pernet,  Loisel,  Gourteville,  Beau- 
rsin ,  Merlin ,  Aly ,  Qaiertânt ,  Hénotte ,  GuHlain ,  Walhird. 

Ville  et  canton  de  Calais,  —  MM.  Delain ,  Beaurain ,  Harrouart ,  et 
Prévost,  à  Calais. 

Canton  de  Desvres,  —  M.  Dumont ,  à  Dcsvres. 

—  de  €tdnes.  -^  MM.  Bonnet  et  Coquerel,  à  Gaines. 

M.  Duptiis ,  à  Licques. 

—  de  M<irqym.  —  M.  Garbonnier,  à  Marquise. 

—  de  Samer,  —  M.  Pontier ,  à  Samer. 

ARRONDISSEMENT   DE  MONTREUIL. 

Canton  cfe  Campagne-leê'Heiiin,  -^  M.  Cabry,  à  Brimeux. 


91 

Canton  d*Éiaples.  —  M.  Capet ,  à  Étaptes. 

—  de  Fruges,  —  MM.  Pravot  et  Bihet ,  à  Fruges. 

—  d'Hesdin,  -^  MM.  Raux  et  Douchet ,  à  Hesdin. 

—  d'Hucqitèlkrs.  *-  MM.  f  ouhin  et  Delhaye ,  à  Httcqueliers. 
Ville  et  canton  de  Montreuil.  —  MM.  Protin ,  Degardin ,  Pontier , 

Legremont;  à  MontPeaîI. 

ARRONBiSSBMeNT  m  3T.-01IKR. 

Canton  d*Aire.  —  MM.  Dauchy  et  Msyo ,  à  Ai^e. 

—  d'Ardres^  —  MM.  Devis  et  Masson ,  à  Ardres. 

—  d'Audfuick.  —  MM.  Dubrœucq,  Ch.  Cas«lla  et  J.  Catella,  à 

Andrakk.  M.  Galbet,  à  St.-Foiqttin. 

—  de  Fauquembergues, — MM.  Réaat  et Caroa,  à  Finqoeiiibevgues. 
— r    de  Lumhres,  —  MM.  Casella  et  Sagoi ,  à  Lumbres. 

Ville  et  c$ntons  de  St,'Omer,  MM.  Geoffirey ,  Boulet ,  Boordais ,  Oaron, 
Vandembosche ,  Dollain,  Hochart,  Loire. 

AMIONIHSSCttBNT  DE  ST.-POL. 

Canton  d'Âubigny.  -^  M.  Busiaux  fils  •  à  Aubigny. 

—  d'Auxy-le-Château,  —  M.  Wimart,  à  Auxy. 

—  d*Avesne8'le-Cmtè.  —  M.  Busienx  père,  à  Warluzel. 

—  d^Heuchin,  —  M.  Canlers ,  à  Pernes. 

—  du  Pareq,  —  M.  Gatoux,  au  Parcq. 

Ville  et  catttoH  de  Si,4^L  *—  MM.  Oussflussoy,  Pdrmentier ,  Poillioû , 
Surgeon ,  Tranel  et  Lapdie. 


92 


ORGANISATION    MILITAIRE. 

I 

Le  département  du  Pas-de-Calais  est  compris  dans  la  16«  division 
militaire  dont  le  quartier-général  est  à  Lille. 

Elle  est  composée ,  outre  le  Pas-de-Calais ,  des  départements  du  Nord 
et  de  la  Somme. 

ÉUU'Majùr  général, 

MM.  de  Négrier,  C.  ^,  lieutenant-général,  commandant  la  division. 
Lebrun ,  ^ ,  capitaine  au  corps  royal  d*état-major,  aîde-de-camp. 


Tatareau,  0  ^.  colonel. 

id. 

chef  d'étçit-major. 

Copineau ,  ^,  chef  d'escadron , 

id. 

attaché  %  l'état-major. 

Pécfain,  capitaine. 

id. 

id. 

Smet,          id. 

id. 

id. 

Deschiens,  id. 

id. 

id. 

Valette,  lieutenant. 

id. 

'  id. 

INTENDANT   MlLrTAIRE  DE   LA   DIVISION. 

M.  Bénard,  0.  ^^  intendant  militaire,  à  Lille, 

2®  DIVISION  ,   A   ARRAS. 

Étai' Major. 

MM.  Carrelet,  C.  ^,  maréchal-de-camp,  commandant  hi  subdivision. 
N  ,  capitaine  d'état-msyor  de  2«  classe ,  aide-de-camp. 

_  9 

Etat 'Major  des  places. 

Le  département  comprend  onze  places  fortes,  dont  trois  de  i>^  classe, 
une  de  ^^  et  cinq  de  Z^ classe.  Trois  cependant  viennent  d'être  déclassées, 
quoiqu'elles  soient  toujours  ceintes  de  fortifications.  Ce  sont  Ardres, 
Bapaume  et  Hesdin. 

Ârras  (ville  et  citadelle),  M.  Thoumini  de  la  HauUe,  0.  %,  colonel, 
commandant  de  place  de  1*^  classe. 
MM.  Pigeon,  ^,  capitaine  de  place. 

Trompette,  lieutenant,  adjudant  de  place. 
Gauvillier,  lieutenant,  archiviste. 


93  . 

St. -Orner,  M.  Maronniez,  0.  i^,  colonel,  commandant  de  place  de 
i^  classe. 

Calais ,  M.  Guignou ,  0.  ij^,  colonel,  commandant  de  place,  de  i>^  classe. 

Aire,  M.  Delannoy  ,  0.  ^^  chef  de  bataillon,  commandant  de  place, 
de  2«  classe. 

Béthune,  M.  Vanlerberghe ,  0.  #,  capitaine,  commandant  de  place, 
de  5«  classe. 

Boulogne,  M.  Delaroze,  ^,  capitaine,  commandant  de  place  «  de 
Z^  classe. 

Montrenil,  M.  Maynaud,  ^,  capitaine,  Commandant  de  place,  de 
3«  clase. 

St.-Venant,  M.  Landois,  ^,  capitaine,  commandant  de  place,  de 
3«  classe. 

CORPS    ROYALE    d' ARTILLERIE. 

Direction  de  St. -Orner, 

Cette  direction  comprend  tontes  les  places  du  Pàs-de-Calais ,  à  l'excep- 
tion d'Arras  et  de  Bapaume ,  qui  font  partie  de  celle  de  Douaii 

A  Esquerdes,  près  de  St.-Omer,  se  trouve  l'une  des  onze  poudreries 
royales ,  d'où  sortent  les  poudres  de.  guerre  et  du  commerce. 
MM.  Piron,  0.  ^,  colonnel  d'artillerie,  directeur,  à  St.-Omer. 

Vergnaud,  0.^,  lieutenant-cobnel  d'artillerie ,  inspecteuride  ta 

poudrerie. 
Hennebert  de  Forceville ,  ^ ,  chef  d'escadron ,  sous-directeur 

d'artilleriô.  à  St.-Omer. 
Charvet,  ^,  capitaine,  commandant,  à  Aire. 
Gras,  capitaine,  commandant,  à  Ardres. 
Biber ,  ^  ;  capitaine*,  en  résidence  à  Bèthune. 
Boilly,  J}^;  chef  d'escadron  d'artillerie,  à  Boulogne. 
Decaen,  ^^  lieutenant-colonel,  commandant  à  Arras. 
Mareschal ,  ^ ,  chef  d'escadron ,  commandant,  à  Calais. 
Armand  et  Muteaux,  capitaines ,  à  St.-Omér.  l 

Collin,  ^,  capitaine  en  résidence  fixe,  à  Arras. 


94 


GENIE. 

Il  existe,  dans  le  Pas-de-Gdlais ,  deax  directions  du  génie,  dont  les 
chefe^lienx  sont  Ams  et  St, -Orner. 

Dinetim  d*Arra», 

H.  Jacqoio  de  Gassières ,  0.  ^  «  colonel ,  directeur ,  à  Arras. 
Les  places  suivantes  composent  cette  direction  ; 
Arras  et  Bapaume ,  M.  Duché ,  0.  ^ ,  chef  de  bataillon ,  à  Arras. 
MM.  Esnault  et  Demont ,  capitaines,  à  Arras. 
Béihime  et  Hesdin ,  M.  Leblea  •  ^,  capitaine  de  génie  de  1**  chs&e. 
Montreuil  et  Boulogne,  M.  Vasseur,  ^ ,  capitaine  du  génie  de  1>« 
classe. 

Direction  de  Si,'Omer. 

M.  Villeneuve ,  0.  ^ ,  directeur ,  à  St.-Omer. 
Outre  plusieurs  places  du  département  du  Nord,,  cette  direction  com- 
prend les  places  du  Pas-de-Calais^  ci-après  désignées  : 
Calais  et  le  fort  Nieulay ,  M.  Gageot,.0.  ^ ,  lieutenant-colonel. 
St.-Omer ,  M.  de  Recicourt  ^ ,  chef  de  bataillon. 
Aire  et  le  fort  St. -François ,  M.  Dubard ,  0.  ^ ,  capitaine  de  l**  classe. 
Ardres etSt.-Venaut,  M.  N.... 
St.-Omer  et  canal  de  l'Aa ,  M.  Lochtemberg,  capitaine. 

ÉCOLE  RÉGIMENTAIAB  DU  GÉMlK,   à.  ARRAS. 

Ainsi  qu'à  Metz  et  à  Montpellier ,  un  des  trois  régiments  du  génie  tient 
garnison  à  Àrras.  —  Comme  dans  ces  villes,  il  y  est  établi  une  école  ré- 
gimentaii'e  pour  l'instruction  théorique  et  pratique  des  troupes  de  cette 
arme. 
MM.  ReveU  0.  ^ ,  chef  de  bataillon ,  commandant  l'école. 

Trœtschler  ^ ,  capitaine  du  génie ,  adjoint  au  commandant  de 

l'école. 
Rocbefort ,  professeur  de  mathématiques. 
Grandguillaume ,  professeur  de  dessin. 
Audibert ,  professeur  de  grammaire  et  d'écriture. 


95 


SOUS-INTENDANCKS  HTLITAIRES. 

Mlf.  Largillière ,  0.  ^  ,  sous-intendant  militaire  de  première  classe ,  à 
Arras. 
Legentil ,  chef  de  bureau. 
Richard,  ^,  adjoint  de  première  classe,  à  Arras. 
Wagner ,  chef  de  bureau. 

Lombard,  ^,  sous-intendant  de  deuxième  classe ,  à  Calais. 
Peltier ,  chef  de  bureau. 

Roland  ^ ,  sous-intendant  militaire  de  deuxième  classe,  à  St.-Omer. 
Tabot,  chef  de  bureau. 

6Y11NASE  DIVISIONNAIRE. 

Les  villes  de  garnison  des  trois  régiments  du  génie ,  Arras ,  Metz  et 
Hontjp^lier»  ainsi  que  Lyon  et  Strasbourg,  possèdent  des  gymnases,  pour 
rinstructioii  de  sujets,  qui  vont  ensuite  propager  la  connaissaoce  des 
exercices  gyanastiques  dans  tous  les  régiments  de  l'année. 

M.  Visto ,  lieutenail détaché éa  14^  léger,  directeur  du  gynii98ed*Arras. 

RECRUTEWENT  ET  RÉSERVE. 

MM.  Francbnin,  0.  ^ ,  chef  de  bataillon,  commandant  le  dépôt. 
Pastol  de  Karomelin ,  capitaine  au  7«  de  chasseurs. 

ADMINISTRATION  MIUTAIRE. 

Service  de  santé,  —  Héfrikil  miHUâre  d'Arroê. 

MM.  Miennée,  ^  ,  chirurgien-majoi. 

Toursel*I)ev7;iq«ez ,  chirurgien-aidd-major. 

Hôpital  militaire  de  Calais, 

MM.  Gœdorp ,  ^  ,  médecin  ordinaire. 
Ronnard ,  ^ ,  chirurgien-major. 
Orsini ,  adjoint  auxiliaire  d'administration. 

Hùpiêal  militaire  de  Sk-Omer. 
M.  Bertrand ,  ^ ,  chirurgien  princ^al. 


96 

MM.  Soucélyer,  ^ ,  médecin  ordinaire. 

Boullenger,  ofGcier  d'administratioD  comptable. 

Subsistances  milUaires. 

MM.  N ,  officier  comptable ,  à  Arras. 

Robert,      id.  id.       à  Aire.. 

Cramoisy ,  id.  id.       à  St.-Omer. 

Grillon,      id.  id.       à  Calais. 

GEflDARMERIE  ROYALE. 

La  compagnie  du  département  do  Pas-dè-Calais  fait  partie  de  la  24«  lé- 
gion de  cette  arme,  dont  le  chef-lieu  est  Arras.  Cette  légion  comprend , 
en  outre ,  les  départements  de  l'Aisne  et  du  Nord. 

Les  attributions  de  la  gendarmerie  sont  déterminées  par  l'ordonnaBce  ré- 
glementaire du  29  octobre  1820.  Nous  avons  analysé  quelques  dispo- 
sitions dans  l'Annuaire  de  l&i5.  Nous  y  renvoyons  le  lecteur. 
MM.  Destremont,  0.  ^,  lieutenant-colonel,  à  Arras. 
Delpech ,  ^ ,  chef  d'escadron ,  à  Arras. 
Robert,  ^,  capitaine,  trésorier  «  à  Arras. 


ARRONDISSEMENT   d'aRRAS. 


MM.  Serres,  capitaine,  commandant  la  lieutenance  ,  à  Arras 

Delecluse ,  maréchal-des-logis ,  à  Arras. 

BrideUe ,  brigadier ,  à  Arras. 

Bazelis ,  maréchal-des-logis ,  à  pied ,  à  Arras. 
Brigade  à  cheval  de  Bapaume ,  M.  Vanca^zeelé. 

—  de  Villers-lez-Cagnrcourt ,  M.  Donzelôt. 

—  de  Larbret,  M.  Deregnaucourt. 

ARRONDISSEMENT  DE  BÉTHUNi;. 

M.  Rittier ,  lieutenant-commandant ,  à  Béthune. 

M.  Jacquet ,  maréchal-des-logis  ,  à  Béthuue. 

Brigade  à  cheval  do  Lens ,  M.  Fiévet,  maréchal'<^S'^osis. 

-—  de  Lillers,  M.  Coplo,  brigadier. 

Brigade  à  pied  de  Laventie  ,  M.  Pecqueur  ,  brigadier: 


97 

ARRONDISSEMENT   DE   BOIII.OtiNK. 

M.  Guilmoto  ,  lieutcnant-commaDdant ,  à  Boulogne. 

M.  Blanchai-t,  maréchal-des-logis  ,  à  Boulogne. 

Brigade  à  cheval  de  Calais  ,  M.  Herment,  maréchal-des-logis. 

—  de  St.  -Pierre-lez-Calais ,  M.  Bonneville ,  brigadier. 

—  de  Samer,  M.  Sombart ,  brigadier. 

—  de  Marquise ,  M.  Droiivent ,  brigadier. 

ARRQNDISSBMEirr  QE  MONTREWt. 

M.  Tordeux,  lieutenant-commandant;  à  Monlreuil. 
M.  Baillieux  »  maréchal-des-logis  »  à  Montreuil. 
Brigade  à  cheval  d'Hesdin ,  M.  Bonjean  ,  brigadier. 

—  de  Pruges ,  M.  Foulon ,  trigadier. 

—  d'Huequeliers,  M.  Réan^ brigadier, 

ARRONDISSEMENT   DE   ST.-OMER. 

M.  Hochaflfel,  Jjjî,  lieutenaiit-commandant ,  à  St.-Onwr. 
M.  Monthuy,  maréchal-des-logis  »  à  St.-Omer. 
2»  Brigade  à  cheval  de  St.-Oanep ,  M.  Ficard ,  brigadier. 
Brigade  à  cheval  d'Aire ,  M.  Briet ,  maréchal-des^logis. 

—  d'Ardres,  M.  Mortier,  brigadier. 

—  de  Lumbres,  M.  Porquei,  brigadier. 
^ —            d'Audruick,  M    Flament,  brigadier. 

ARRONDISSEMENT   DE   ST.-POL. 

M.  MiUét,  lieutenaDt-commaDdant,  à  St.-Pol. 
M.  Delsade  ,  maréchal-des-lpi^s,  à  St.-Pol. 
Brigade  à  cheval  de  Berlette ,  M.  Brunet,  brigadier. 

—  de  Frévpnt ,  M.  Duflos ,  brigadier. 


98 


ORGANISATION    DE    LA    MARINE. 


Quoique  notre  département  soit  maritime,  ainsi 
que  l'exprime  d'une  manière  si  remarquable  le  nom 
qu'il  porte,  c'est  seulement,  sur  notre  littoral,  que 
sont  bien  connus  les  lois  et  règlements,  relatifs  aux 
gens  de  mer.  Nous  croyons  donc  faire  chose  utile 
d'entrer  dans  quelques  détails  sur  ce  qui  concerne 
l'inscription  maritime  et  les  équipages  de  ligne. 

Nous  commencerons  par  dévejopper  les  rouages 
administratifs ,  qui  font  mouvoir  cette  partie  si  im- 
portante du  service  public. 

Le  territoire  maritime  de  la  France  se  divise  en 
cinq  arrondissements  dont  les  chefs-lieux  sont  : 
Cherbourg,  Brest,  Lorient,  Rochefort  sur  l'Océan 
et  Toulon  sur  la  Méditerranée. 

Chaque  arrondissement  se  divise  en  quartiers ,  les- 
quels, à  leur  tour,  sont  subdivisés  en  syndicats 
formés  des  communes  du  littoral. 

Le  service  général  de  la  marine  est  dirigé  dans 
chaque  arrondissement  par  un  préfet  maritime;  dans 
les  sous-arrondissements,  par  un  officier  supérieur 
d'administration.  C'est  ordinairement  un  commis- 
saire prenant  le  titre  de  chef  du  service  de  la  marine 
et  placé  sous  les  ordres  du  préfet  maritime. 

Les  quartiers  sont  administrés  par  des  sous-com- 
missaires spécialement  chargés  de  l'inscription  ma- 
ritime et  dans  les  syndicats  sont  placés  des  syndics, 
relevant  de  ces  administrateurs. 

11  y  a  aussi  quelques  sous-quartiers  dont  le  service 


99 

est  confié  à  des  commis  principaux  ou  ordinaires 
de  la  marine. 

Les  côtes  et  ports  du  Pa&<de-Calais  sont  compris 
dans  la  circonscription  maritime  de  Cherbourg  et 
font  partie  du  sous^arrondissement  de  Dunkerque 
qui  se  compose xles  quartiers  de  Dunkerque,  Calais, 
Boulogne  et  St.-Valéry-sur-Somme ,  ainsi  que  du 
sous-quartier  de  Gravelines. 

L'inscription  maritime  dont  l'origine  remonte  à 
J665,  mais  qui  ne  fut  généralisée  en  France  et  régu- 
lièrement établie  qu'en  1689,  a  pour  but  de  pro- 
curer à  l'Etat  les  gens  de  mer  nécessaires  au  service 
de  la  flotte.  Avant  cette  institution,  les  équipages 
de  la  marine  royale  se  recrutaient  par  un  moyen 
analogue  à  la  presse  des  Anglais.  Son  action  s'étend 
sur  les  fleuves  et  sur  les  rivières,  jusqu'où  remonte 
la  marée  et  là  où  la  marée  ne  se-  fait  pas  sentir, 
jusqu'au  point  que  peuvent  franchir  les  bâtiments 
de  mer. 

Quiconque  veut  se  livrer  à  la  navigation  ou  à 
la  pèche,  soit  sur  les  côtes  ou  dans  les  rivières  jus- 
qu'aux limites  ci-dessus  indiquées;  tout  Français 
naviguant  sur  les  pataches,  allèges,  bâtiments  et 
chaloupes,  soit  dans  les  rades,  soit  dans  les  fleuves 
ou  rivières  et  dans  les  mêmes  limites ,  est  compris 
dans  l'inscription  maritime.  En  conséquence ,  il  est 
tenu  de  ie  présenter,  accompagné  de  son  père ,  de 
son  tuteur,  ou  de  deux  de  ses  plus  proches  parents 
Ou  voisins,  s'il  est  mineur,  au  bureau  de  l'inscrip- 
tion maritime  de  son .  quartier  où  il  lui  est  donné 
connaissance  des  lois  et  règlements  qui  déterminent 
les  obligations  et  les  droits  des  marins  inscrits. 

Depuis  10  ans  jusqu'à  15,  le  marin  commençant 


iOO 

est  inscrit  comme  mousse,  et  ne.peut  être  employé 
qu'en  cette  qualité  sur  les  bâtiments  et  bateaux  du 
commerce;  à  i5  ans,  il  est  porté  sur  le  registre  des 
novices  et  ne  peut  être  employé  que  comme  tel.  Dans 
ces  deux  positions  qui  ne  sont ,  à  proprement  parler, 
^u'un  temps  d'épreuve,  s'il  renonce  à  la  mer,  il 
suffit  qu'il  le  déclare,  pour  être  immédiatement  rayé 
des  registres;  mais  s'il  persiste  et  si  à  18  ans,  il  a 
fait  deux  voyages  au  long  cours,  la  navigation  pen- 
"dant  dix*huit  mois  ou  la  petite  pècbe  pendant  deux 
ans ,  il  est  définitivement  inscrit  comme  matelot  Ce 
n'est  pas  à  dire  toutefois  qu'il  soit  alors  lié  à  la  ma* 
rine,  de  telte  sorte  qu'il  ne  puisse  plus  recouvrer 
ison  indépendance,  il  le  peut  toujours,  excepté  en 
temps  de  guerre  ;  mais  il  n'est  rayé  qu'un  an  et  un 
jour ,  après  avoir  fait  sa  déclaration  de  renonciation* 
Il  faut  remarquer  que  cette  renonciation  demeura 
sans  effet,  si  la  guerre  a  lieu,  avant  l'expiration  du 
temps  indiqué  ou  s'il  continue  de  naviguer,  après 
avoir  déclaré  renoncer  à  la  mer.  S'il  la  reprend , 
après  s'être  fait  rayer,  il  est  réinscrit  au  grade  qu'il 
avait,  avant  sa  radiation.  Il  résulte,  en  conséquence, 
de  ce  qui  précède,  que  le  marin  en  temps  de  paix, 
peut  toujours  renoncer  à  la  navigation  et  la  repren* 
dre,  quand  bon  lui  semble.  Lorsque  ses  services 
ne  sont  pas  nécessaires  à  l'état ,  il  est  libre  aussi  de 
les  utiliser  où  il  lui  plait,  excepté  à  l'étranger,  à 
moins  d'y  être  autorisé  ;  il  reçoit  du  commissaire  de 
l'inscription  maritime  un  permis  au  moyen  duquel 
il  peut  s'embarquer  en  France,  dans  tel  port  qu'il 
lui  convient.  Ce  permis,  qui  tient  lieu  de  passe- 
port,  lui  est  délivré  gratuitement,  comme  toutes 
les  pièces  que  l'administration  délivre  aux  gens  de 


lOf 

Ille^•  Quelque  soit  le  lieu  où  le  marin  a  servi ,  ses 
services  sont  recueillis  par  les  soius  de  son  ooiumis- 
MÎre  qui  en  fait  apostille  sur  la  matricule ,  pour  les 
réunir  plus  tard,  lorsque  Tâge  du  repos  et  de  la 
rémunération  sera  venu ,  ainsi  qu'il  sera  dit  ci-aprèSb. 
En  un  mot ,  dans  tout  le  cours  de  son  utile  et  labo- 
rieuse carrière,  le  marin  trouve  dans  le  commissaire 
de  rinscription  maritime  un  tuteur  bienveillant  et 
paternel,  qui  s'occupe  sans  relâche  de  ses  inté^ 
rets ,  qui  tes  défend  et  qui  protège  au  besoin  sa  per- 
sonne* Et  cette  i^rotection,  ces  soins  s'étendent 
jusqu'à  la  famille  du  marin  pendant  ses  absences 
prolongées,  cai*  c'est  presque  toujours  par  l'inter^ 
yention  de  cet  administrateur  vigilant ,  que  le  marin 
qui  n'a  d'ordinaire  qu'un  salaire  péniblement  acquis 
part  emportant  la  conviction  que  le»  trois  choses 
les  plus  indispensablcj^  à  la  vie;  la  nourriture,  le 
logem^it  et  le  vétemeut  sont  assurés  à  sa  femme  et 
à  ses  enfants ,  car  ce  privilège ,  sur  les  autres  dettes 
a  été  reconnu  par  la  loi  dont  le  commissaire  est 
chargé  de  suivre  l'exécutiaiu  Enfin,  placé  par  devoir 
entre  le  marin  et  ceux  qui  l'emploient,  cet  adminis-^ 
trateur  devient  le  juge  naturel  des  différents  qui 
peuvent  s'élever  entre  l'armateur,  le  capitaine  et  le 
matelot.  Mais  il  ne  remplit  là  qu'un  rôle  de  conci- 
liateur, qui  est  presque  toujours  accepté  et  qui  pro- 
duit souvent  les  meilleurs  effets.  On  a  vu  plus  haut 
que  le  commissaire  de  l'inscription  maritime  veille 
sans  cesse  aux  intérêts  du  marin ,  c'^st  encore  pour 
remplir  plus  dignement  K^ette  honorable  mission  que 
ce  fonctionnaire  recherche  et  constate  les  actes  de 
dévouement  et  d'hurnsmité  de  ses  administrés,  pour 
leur  Idre  obtenir  la  récompense  qui  leur  est  due  et 


i02 

qui  consiste,  suivant  le  cas ,  en  une  rémunération  pé- 
cuniaire, en  une  médaille  d'or  ou  d'argent  et  même 
dans  une  distinction  plus  élevée.  Cette  médaille  est 
assimilée  à  une  décoration  et  à  cet  efiEet  le  port 
ostensible  en  est  autoi*isé.  Que,  par  malheur,  le 
marin  vienne  à  périr,  dans  les  flots,  le  commissaire 
s'empresse  encore  de  réclamer  en  faveur  de  la  veuve 
et  des  enfants  une  somme  qu'on  accorde  toujours. 
En  cas  de  naufrage,  les  intéressé»  absents,  gens 
de  mer  ou  autres ,  trouvent  toujours  dans  ce  même 
fonctionnaire,  un  homme  dévoué,  s'occupant  de 
leurs  intérêts  et  les  gérant  comme  les  siens  propres. 
Ainsi  donc,  en  tout,  partout  et  toujours  le  marin 
inscrit ,  trouve  dans  l'institution  du  commissaire  de 
l'inscription  maritime  une  administration  qui  témoi* 
gne  de  la  constante  sollicitude  dont  il  est  l'objet. 

L'établissement  des  invalides  de  ia  marine ,  cette 
autre  création  du  génie  de  Colbert,  utile  contre- 
poids du  régime  de  l'inscription ,  auquel  elle  se  lie 
étroitement,  permet  au  marin,  partout  où  il  se 
trouve,  de  faire  parvenir  des  secours  à  sa  famille, 
toujours  par  les  soins  du  commissaire. 

Nous  avons  dit  les  avantages  attachés  à  la  pro- 
fession de  marin ,  nous  devons  maintenant  en  faire 
connaître  les  charges. 

  partir  de  l'âge  de  W  ans ,  l'homme  de  mer  est 
tenu  de  servir  l'Etat,  chaque  fois  qu'il  en  est  requis. 
Cette  espèce  de  disponibilité  constante  fait  qu'il  est 
dispensé  de  tout  service  public ,  autre  que  celui  de 
l'armée  navale ,  des  arsenaux  de  la  marine  et  de  la 
garde  nationale  dans  l'arrondissement  de  son  quartier. 
Par  suite,  s'il  tombe  au  sort,  il  est  compté  en  dé- 
duction du  contingent  à  fournir  par  soti  canton. 


i05 

Le  marin  peut  être  levé  même  hors  de  son  quar* 
tier,  car  la  levée  est  permanente.  Il  reçoit  en  partant 
une  feuille  de  route,  voyage  par  étape  comme  le 
militaire  et  dans  les  mêmes  conditions. 

S'il  déserte  étant  au  service  ,^  il  perd  la  totalité  de 
ses  salaires  acquis,  outre  les  autres  peines  encou* 
rues.  La  désertion  au  commerce  est  également  punie 
de  la  perte  des  salaires,  indépendamment  d'une 
autre  punition  qui  est  une  campagne  extraordinaire, 
à  la  basse- paie  de  son  grade,  sur  un  bâtiment  de 
l'Ëtat. 

La  durée  moyenne  du  service  du  marin  en  temps 
ordinaire  n'est  guères  que  de  6  ans ,  qu'il  accomplit 
en  plusieurs  levées  dans  l'intervalle  desquelles,  on 
laisse  écouler,  en  règle  générale,  deux  années.  Dans 
tous  les  cas,  il  ne  fait  que  trois  ans  de  service,  à 
chaque  levée,  à  moins  de  circonstances  extraordi- 
naires qui  empêcheraient  qu'à  l'expiration  de  ce 
temps ,  il  ne  reçut  son  congé. 

Pendant  son  service ,  la  loi  l'autorise  à  venir  au 
secours  de  sa  femme,  de  ses  enfants  et  même  de  ses 
ascendants ,  par  une  délégation  du  tiers  de  sa  solde 
qui  est  payé  par  les  soins  du  commissaire  de>son 
quartier.  Levé  d'abord  comme  matelot  de  5^  classe, 
le  marin  peut  passer  après  un  certain  temps,  si 
d'ailleurs  il  le  mérite,  matelot  de  2®  classe,  puis  de 
l"',  devenir  quartier- maître  (caporal),  2®  maître 
(sergent),  mattre  (sergent-major),  1®'  maître  (ad- 
judant), ou  enfin,  officier  de  la  marine;  mais  on 
n'obtient  ce  dernier  grade ,  qu'après  un  examen.  H 
y  a  des  exemples  d'une  carrière  ainsi  parcourue^ 
Voilà  pour  les  marins  militaires.  La  marine  mar- 
chande, de  son  côté,  lui  offre,  en  perspective,  le 


grade  de  capitaine  au  long  cours  et  de  maître  au 
cabotage  9  grade  auquel  il  peut  facilement  prétendre, 
au  moyen  de  l'instruction  gratuite  qu'il  est  à  même 
de  puiser  dans  les  écoles  d'hydrographie  que  le  dé- 
partement de  la  marine  entretient  dans  les  quartiers. 
Le  marin ,  pourvu  de  ces  grades ,  ne  peut  être  levé , 
le  capitaine  au  long  cours  que  comme  enseigne  de 
vaisseau  et  le  maître  au  cabotage  que  comme  quar- 
tier-maître, 

En  temps  de  paix,  le  marin  ne  peut  plus  être  levé 
après  40  ans.  Â  50  ans,  il  est  définitivement  hora 
de  service  et  porté  d'office  sur  un  registre  spécial. 
Si,  à  cet  âge^  il  réunit  ^  ans  de  services  mixtea» 
c'est-à-dire,  tant  à  l'état  qu'au  commerce,  il  a  droit 
à  une  pension  qui  se  règle  sur  son  grade.  Cette  pul- 
sion est  augmentée  d'un  supplément  acquis  à  60  ans 
d'âge,  et,  en  outre,  le  pensionnaire  a  droit  à  une 
augmentation  de  2  ou  5  f.  par  an ,  pour  chaque  en- 
fant au-dessous  de  iO  ans. 

Les  veuves  des  marins  morts  en  jouissance  de 
cette  pension  ou  des  droits  à  y  prétendre,  obtiennent 
la  moitié  de  ce  qui  avait  été  ou  aurait  été  accordé  à 
leurs  maris.  Les  orphelins  de  père  et  de  mère  ob- 
tiennent le  tiers  de  la  pension  que  leur  père  avait  ou 
aurait  obtenu.  Les  père  et  mère  d'un  marin  tué  dans 
un  combat  peuvent  également  obtenir  le  tiers  de  la 
pension  qu'aurait  eue  leur  fils. 

Enfin,  les  marins  qui  ne  réunissent  pas  les  condi- 
tions voulues  pour  être  pensionnés,  s'ils  sont  infinnes 
ou  malheureux,  c'est*à-dire,  dans  le  besoin,  peuvmt 
obtenir  des  secours  sur  la  proposition  du  commis- 
saire de  leur  quartier,  ainsi  qu'il  résulte  d'une  loi 
du  15  mai  il^l. 


v 

Une  autre  loi  du  i8  avril  1851,  qui  régit  les  p6D^ 
sioDS  militaires  dans  Tarmée  navale,  assimile  aux 
entretenus  les  marins  qui  réunissent  25  ans  de 
services  antérieurs  à  l'état.  Cette  pension  est  ac- 
quise sans  condition  d'âge.  Les  veuves  et  les  orphe- 
lins ont  droit  au  quart  de  son  maximum. 

Telles  sont  les  obligations  des  marins  inscrits  et 
les  avantages  que  lui  assure  l'inscription  maritime. 

Cependant  cette  belle  institution  que  nous  envie 
rAngleterre,  et  qui  mal  connue  et  appréciée,  n'a 
pas  manqué  de  détracteurs,  comme  toutes  les  choses 
utiles,  ne  concourt  pas  seule  à  la  formation  des 
équiq>ages  de  la  flotte.  Des  corps  organisés  sous  le 
titre  d'équipages  de  ligne  lui  servent  d'auxiliaires.  Il 
existe  un  de  ces  corps  dans  chaque  chef-lieu  d*ar* 
rondissement  maritime.  Et  il  n'est  peut-être  pas  sans 
intérêt  de  dire  un  mot  de  leur  organisation  laquelle 
a  été  fixée  par  l'ordonnance  royale  du  11  octobre 
1856. 

Ces  corps  se  recrutent  : 

Par  l'inscription  maritime  (  les  marins  levés  doi- 
vent y  être  incorporés.  ) 

Par  des  admissions  faites  en  vertu  de  la  loi  du 
recrutement  et  par  des  enrôlements  volontaires. 

La  durée  du  service  pour  les  recrues,  comme 
pour  les  enrôlés  volontaires  est  déterminée  par  la  loi 
du  recrutement  Les  réengagements  sont  admis  pour 
deux  ans  au  moins  ou  deux  ans  et  demi  au  plus  et 
ils  ne  peuvent  être  contractés  que  dans  la  dernière 
année  du  service. 

Les  enrôlements  volontaires  ne  sont  plus  admis 
après  21  ans  et  demi  ;  ils  ne  peuvent  être  contractés 
qu'à  Paris  ou  dans  les  cinq  chefs-lieux  d'arrondisse- 


106 

tnent ,  devant  l'officier  de  Fétat  civil ,  après  que  ceux 
qui  veulent  le  contracter  ont  été  préalablement  vi* 
sites  au  corps  et  reconnus  propres  au  service.  Les 
enrôlés  doivent  avoir  au  moins  16  ans,  la  taille  de 
1  m.  651  rnAV"^  et  être  munis  des  pièces  indiquées 
par  la  loi  du  21  mars  1832. 

A  l'expiration  de  leur  temps  de  service,  les  hommes 
provenant  du  recrutement  et  de  renrôiement  volon- 
taire reçoivent  des  congés  absolus,  à  l'exception  de 
ceux  de  l'inscription  maritime  qui  ne  reçoivent  que 
des  certificats  de  congédiement  et  qui  sont  renvoyés 
à  leur  quartier.  Les  marins  de  recrutement  et  les 
engagés  qui,  après  avoir  été  libérés ,  se  livrent  à  la 
navigation  ou  la  pêche ,  ne  peuvent  être  requis  pour 
le  service  de  la  marine  qu'en  cas  de  guen*e.  Avant 
d'être  immatriculés,  il  leur  est  donné  connaissance 
des  lois  qui  régissent  l'inscription  et  ils  signent  leur 
déclaration  ou  le  commissaire  la  signe  pour  eux  en 
leur  présence. 

Les  marins  des  équipages  de  ligne  sont  formés 
au  maniement  du  fusil  et  aux  manœuvres  de  l'infan- 
terie, jusqu'à  l'école  de  peloton  inclusivement.  Ils 
sont,  en  outre,  exercés  au  service  des  bâtiments  de 
l'Etat ,  sur  lesquels  ils  sont  ensuite  embarqués  sui- 
vant les  besoins  et  où  ils  obtiennent  les  mêmes 
avancements  que  les  marins  de  l'inscription,  mais 
en  réunissant  les  mêmes  conditions  d'aptitude.  Il  y  a 
cette  différence  pourtant  que  les  hommes  du  recru- 
tement et  les  enrôlés .  volontaires  ne  sont  admis 
au  corps  et  embarqués  qu'en  qualité  à'apprentu 
marins  et  qu'ils  n'obtiennent  le  titre  et  la  paie  de 
matelot  de  5^  classe  qu'après  un  an  d'embarque- 
ment. Les  marins  provenant  de  l'enrôlement  vo- 


107 

Ion  taire  doivent  avoir  au  moins  18^  ans  révolus. 

Il  nous  reste  à  ^ire  que  dans  chaque  division 
d'équipage  de  ligne,  il  existe  une  compagnie  de 
mousses  ;  ils  sont  choisis  : 

i**  Parmi  les  enfants  de  marins  et  autres  salariés 
de  la  marine;  ^^  parmi  les  enfants  des  officiers, 
sous-officiers  et  soldats  des  troupes  de  terre  et  de 
mer,  ou  dans  la  population  du  littoral  et,  en  cas 
d'insuffisance,  dans  les  jeunes  gens  de  l'intérieur 
de  la  France. 

Pour  être  admis ,  il  faut  avoir  i  5  ans  aU  moins  et 
16  ans  au  plus,  être  d'une  bonne  constitution  et 
avoir  été  vaccinés.  La  taille  exigible  est  : 
à   15    ans  de  1  m.  525  millimètres. 

14  —      1         577 

15  —      1        451 
15%    —      1         456 

Les  enfants  ne  peuvent  être  admis  qu'avec  le  con- 
sentement de  leurs  parents  ou  tuteurs  qui  doivent 
s'engager  par  écrit  à  rembourser  à  l'Etat  les  frais  de 
toute  nature  auxquels  l'instruction  et  l'entretien  de 
ces  enfants  auraient  donné  lieu,  si ,  à  16  ans,  ils  ne 
contractaient  pas  d'engagement  dans  les  équipages 
de  ligne.  A  défaut  de  remboursement,  les  mousses 
sont  maintenus  au  service,  en  cette  qualité,  jusqu'à 
18  ans.  Les  mousses  ne  peuvent  être  admis  qu'au 
chef-lieu  de  l'arrondissement. 

Nous  ferons  remarquer,  en  terminant,  que  dans 
les  équipages  de  ligne ,  de  même  qu'à  bord  des  bâ- 
timents de  l'Etat,  il  existe  des  écoles  élémentaires 
gratuites  où  le  marin  peut  acquérir  l'instruction  qui 
lui  manque. 

Loi  du  5  brumaire  an  IV,  régissant  l'inscription  ma- 
ritime. 


108 

Ordonnance  du  11  octobre  1856,  régissant  les 
équipages  de  ligne. 

Ordonpance  du  14  juin  1844,  régissant  le  service 
général  de  la  marine. 

PERSONNEL.  , 

Préfet  maritime  à  Cherbourg,  M.  Deloffre,  C.  ^ ,  contre-amiral. 
Commissaire  chef  du  service  de  la  marine  à  Dunkerque,  M.  Cabaret,  0.  ^. 
Commis  de  l'^  classe ,  chargé  des  revues  et  des  fonds ,  M.  Moutta. 

Id.  chargé  des  approvisionnements ,  M.  Saguet. 

Id,  chef  du  secrétariat ,  M.  Plouvier. 

Administration  de  la  Marine  dans  les  quartiers  de  Boulogne 

et  de  Calais, 

QUARTIKft   DE  BOULOGMB. 

MM.  Michehn,  ^,  commissaire  de  l'inscription  maritime,  à  Boulogne. 
Legrix,  professeur  d  hydrographie. 
Horeau ,  ^ ,  trésorier  des  invalides  de  la  marine. 
Plâtrier  et  Jules  Michelin ,  écrivains  de  la  marine. 
Dubois,  syndic  des  gens  de  mer. 
Blanvillain ,  garde-maritime . 

SERVrCE  DU   PORT. 

Mm.  Pollet ,  ^ ,  capitaine  de  port. 
Cary,  lieutenant  de  port. 
Bourgain,  maître  de  quai. 

SYNDICAT   d'ÉTAPLES, 

mm.  Chaumont,  syndic  et  maître  de  quai. 
Baillet,  garde-maritime. 

SYNDICAT  DU  PORTBL. 

BIM.  Avisse,  syndic  des  gens  de  mer. 
Sauvage,  garde«maritime. 


409 

SYNDICAT    d'aUDRESSFXLKS. 

M.  Pourre,  syndic  des  gCDs  de  mer. 

QUARTIER   DE   CALAIS. 

MM.  Quehen  «  commissairo  de  l'inscription  maritime ,  à  Calais* 
Audibert,  professeur  d'hydrographie. 
Poissez ,  trésorier  des  invalides  de  la  marine, 
Crèvecœur,  Létard  et  Louis,  écrivains  de  la  marine. 
Guichon,  syndic  des  gens  de  mer. 

SERVICE   DU   PORT. 

MM.  Margelle,  ^  capitaine  de  port. 
Beaugrand,  lieutenant  de  port. 


110 


ORGANISATION    FINANCIERS. 


RECETTE  GÉNÉRALE  t)tJ  DÉPARTEMENT. 

MM.  Calluaud,  ^,  receveur-général  des  finances,  à  Arras. 
Gudin ,  fondé  de  pouvoir  et  André ,  caissier. 

PERCEPTIONS. 

Le  département  du  Pas-de-Calais  est  composé  de  d60  perceptions. 
Arrondissement  d* Arras ,  35  Perceptions 

M.  le  receveur-général  remplit  les  fonctions  de  receveur-particulier 
pour .  cet  arrondissement. 

Ablain-St.-Nazaire  (1),  M.  DeServins.  Agnez-lez-Daisans,  M.  Membre. 
Arras  (nord) ,  la  partie  de  la  ville  comprise  dans  le  canton  (nord)  d' Arras, 
Ste. -Catherine ,  St. -Nicolas,  M.  Law  de  Lauriston.  Arras  (sud) ,  la  deuxiè- 
me partie  de  ladite  ville  comprise  dans  son  canton  (sud),  Achicourt, 
Agny ,  Beaurains ,  Tilloy  -  lez  -  Mofflaines ,  M.  Bacqueville.  Bapaume ,  M. 
d'Hattecourt.  Beaumetz-lez-Cambrai ,  M.  Warnet.  Beaumetz-lez-Loges , 
M.  Doumel  fils.  Bertincourt,  M.  Ridoux.  Bourlon,  M.  Norman.  Boyelles, 
M.  Delaire.  Bucquoy,  M.  Guéry,  Corbehem,  M.  Paix.  Dury,  M.  Bertoux. 
Ficheux,  M  Saudmout.  Foncquevillers ,  M.  Mehaye.  Frémicourt,  M.  Ban- 
court.  Guemappe,  M.  Cochon.  Hamehncourt  (2),  M.  Prat,  ^.  Hendecourt- 
lez-Cagnicourt ,  M.  Croisilles.  Humbercamps,  M.  Briois  fils.  Izel-lez- 
Equerchin,  M.  Terninck.  Letransloy,  M.  Lepant  fils.  Marœuil,  M  Leflon 
Marquion,  M.  Boutry.  Monchy-au-Bois ,  M.  Chesneau.  Neuville-St.-Vaast, 
M.  Stenne.  Oisy,  M.  Revelard.  Pas,  M.  Thuillier.  Quéant,  M.  Honoré. 


(1)  Voir  les  Annuaires  de  l845,  pag.  l88  et  de  l846,  pag.  i35  et  suivantes,  pour 
les  communes  composant  cliaque  perception. 

(2)  Le  cbef-Ueu.est  Boisleux-St.'-Marc  ,  mais  M.  Prat  est  autorisé  à  résider  it  lia- 
roelincourt. 


111 

Sl.-Laurenl-Blangy ,  M.  Fréniicoiirt.  8. -Léger,  M.  Lefebvre.  Sapignies. 
M.  Tonnellier  fils.  Vaulx-Vraucourt ,  M.  Citerne,  Yimy,  M.Cliomel.  Vifry, 
M.  Leclercq. 

Arrondissemenl  deBéthune,  oi  Perceptions. 

M.  Durand  de  Lançon ,  receveur  particulier,  à  Bélhune. 

Béthune,  M.  Goudemetz.  "^Bully,  M.  Caupain.  Burbure,  M.  Billion, 
Busnes,  M.  Vrau.  Calonoe-sur-la^Lys ,  M.  Costenoble.  Catnbrin,  M.  Le- 
sage.  Carvin,  M.  Lemaire.  Chocques ,  M.  Wanbergue.  Douvrin,  M.  Danel. 
Fleurbaix,  M.  Trannoy.  Gosnay,  M.  Lemaire.  Haisnes,  M.  Lepenne. 
Hames,M.  Beugin.  Hénin-Liétard ,  M.  Lewalle.  Hersin-Coupigny ,  M. 
Waîlart.  Houdain ,  M.  le  baron  Cavrois.  Hullucq  ,  M.  Caron ,  ^.  La  Bourse , 
M.  Hennebeile.  Lacouture,  M.  Lefebvre.  Lambres,  M.  Dhomont  fils, 
Laventie,  M.  Taffin.  Lefôrest ,  M  Valin,  Lens ,  M.  Roussel  fils.  Lestrem , 
M.  Hennebeile.  Ligny-les-Âire ,  M.  Macaux.  Lillers,  M.  Le  François. 
Molinghem,  M.  Leleu.  Norrent-Fontes,  M.  Quille.  Ricbebourg-St.-Vaast, 
M.  Dubrulle.  St. -Venant,  M.  Masse.  Verquin,  M.  Gretel. 

Arrùndissement  de  Boulogne ,  19  Perceptions. 

M.  Al.  Adam  fils ,  receveur  particulier  des  finances ,  à  Boulogne-sur-Mer. 

Andembert,  M.  Bedié.  Baincthun,  M.  Pérard.  Boulogne,  4«'  arrondis- 
sement de  perception ,  les  2^,  5*  et  8®  sections  de  la  ville  et  la  commune 
d*Oulreau,  M.  Ponticourt.  2«  arrondissement ,  les  l**,  4*»,  5«,  6«  et  7«  sec- 
lions  de  la  ville  et  les  communes  de  St. -Etienne,  St.-Léonârd  et  Bt.'^Mar- 
tin-Boulogne ,  M.  Seguier.  Calais,  IM.  Henri.  Colembert ,  Af.  Caroulle. 
Desvres,  M.  Campion.  Fiennes ,  M.  Sailly.  Gufnes,  M.  Garenaux.  Licques, 
M.  Evrard.  Lottingheti ,  M.  Dhoyer.  Marck ,  M.  Vasseur.  Marquise , 
M.  Butor-Blamonl.  Peuplin'^ues ,  M.  Hèdë.  Samer,  M.  Lefebvre.  Verlinc- 
thun,  M.  Blaisel.  Wierre-Effroy ,  M.  Ansel.  Wimille,  M.  Gardère.  Wir- 
wignes,  M.  Butor-Blamoiit. 

Arrondissement  de  Montreuil ,  22  Perceptions. 

M.  Cbevau,  receveur  particulier  des  finances,  à  Montreuil. 

Aix-en-Issart ,  M.  Baudelicque.  Aubin-St.-Vaast,  M  Jousse.  Bourtbes, 
M.  Gilliot.  Campâgne-les-Hesdin  ,  M.  Ferey.  Canlers ,  M.  Barbier.  Créquy , 
M.*  Bracquart.  Embry,  M.  Hiot.  Etaples,M.  Salé.  Frencq,  M.  Leroux. 


Ii2 

Hesdin  ,  M.  Coulomboo.  Hucqueliers ,  M.  Rose.  Maries ,  M.  Variet*  Mont- 
cavrel,  M.  Accart.  Fruges,  M.  Thomas.  Montreuil-sur-Mer ,  M.  Chomei. 
Régoauvilie,  M.  FasUiier.  St.-Josse,  M.  Duflos.  St.-Remy,  M.  Fouraier. 
Torte-Fontaine ,  M.  Demailiy.  Verchocq«  M.  Braquart.  Verton,  M.  Rout- 
tier.  Waiiiy,  M.  Foucart. 

Arrondissement  de  Si. -Orner ,  24  Perceptions. 

M.  Periçr ,  receveur  particulier  des  finances ,  à  St. -Orner, 
Acquin,  M.  Taffin.  Aire,  M.  Roch.  Alquines,  M.  Delengaigne.  Ardres , 
M.  Beaagrand,  Arques,  M.  Lefebvre.  Audinetliun ,  M.  Candelier.  Audruick, 
M.  Villeneuve.  Bayeoghem-les-EpeFlecques,M.LeDgagne.  Qéty,  M.  Bou- 
quillon,  Enquin,  M.  Le.  Roy.  Fauquembergues ,  M.  Decloltre.  Febvin- 
Palfart,  M.  Petit.  Helfaut,  M.  Lelest.  Longuenesse,  M.  Wavrant.  Mametz, 
M.  Pruvost.  MouUe,  M.  Hochart.  Oye  ,  M<  Dubois.  Quelmes,  |I.  Dupond. 
Ste . -Marie- Kerque,  M.  Baude.  St.-Omer,  M.  de  Follard.  Salperwick, 
M.  Baclet.  Tournehem,  M.  Bardon-Lacroze.  Wardrecques ,  M.  BouquiUoD. 
Wisn^es ,  M.  Decorbie. 

Arrondissement  de  St,'Pol  •  W  Perceptions. 

M.  Turgot ,  receveur  particulier  des  finances,  à  St.-Pol. 

Anvin,  M.  )e  baron  de  Meersmaq.  Aubigny,  M.  Têtu.  Auxy-le-Château 
M.  Warenghem.  AvesDe8-le-Comte«  M.  Tabary.  Béalenceurt ,  M.  Gamot. 
Berlencourt,  M.  Deruelle.  Blangy,  M.  Muguet.  Bonnières,  M.  Thevenon. 
Buire-au-Bois ,  M.  Cadot.  Groisette,  M.  Hiot.  Diéval ,  M.  Asselin ,  Fiefs, 
M.  Playe.  Fiers,  M.  Bécart.  Frévent ,  M.  Ansart.  Hernicourt ,  M.  Boitel. 
Heuchin^  M.  Bodart.  Le  Parcq,  M.  Lagacfae.  Lequesooy,  M.  BréeUe.  Le 
Souich,  M.  Paucbet.  Maizières,  M.  Flipe.  Moochaux  (1),  M.  Lallo. 
Noyelles-Vion ,  M.  Blasard.  Pernes,  M.  Wiart.  Roellecourt,  M.  Potier. 
St.-Pol ,  M.  Héroguelle.  Tincques ,  M.  Laigle,  Valhuon ,  M.  Capron. 
Wail ,  M.  Hecquet.  Warluzel  (2) ,  M.  Briquet. 

PERCEPTEORS   SURNUMBRAIRBS. 

MM.  Lecouffe,  Séûéchal,  Maniez,  Cocud,  Legrand,  Macaux,  Garon, 
Leroy ,  Goubet ,  Thilloy ,  Ducrocq ,  Coffin. 


(i)  Le  chef-li«u  est  Foufflin  ,  mau  M.  1  «Uo  est  aulorisé  à  résider  k  Mondiaux. 
(a)  Par  décision   ministérielle,'  Warlucel  est  devenu  dans   le  courant  de   tS^Q  y 
«h«r-4i«u  de  pereeptiou ,  au  lieu  et  i^otiHemoiol. 


H3 


PAtEUR  DU  TRÉSOR  ROYAL  DANS  LE  DÉPARTEMENT. 

9 

M.  Roguin  ûls ,  payeur,  à  Arras. 

Préposé  de  première  classe ,  M.  Sagot ,  à.  Calais. 

CONTRIBUTIONS   EN    1645. 

D'après  les  rôles  et  les  versements  effectués  à  la  recette  générale  du 
Pas-^e-Calais  et  dans  les  caisses  qui  en  dépendent ,  les  contributions  de 
toute  nature  se  sont  élevées  en  1845,  dans  ce  département,  à  la  somme 
de  21,572,788  f.  97  c. 

Savoir  : 


Contributions  directes  1845  (montant  des  rôles)  (1) 

Enregistrement  «  timbre  et  domaines , 

€oupés  de  bois,  exercice  1845, 

Douanes  et  sels , 

Contributions  indirectes , 

Postes , 

(Produits  universitaires)  ex*«  1845  (montant  des  rôles) 

Redevances  des  mines ,        id .  id . 

Poids  et  mesures ,  id.  id. 

Brevets  d'invention , 

Produits  éventuels  affectés  aux  dépenses  du  département , 

(montant  des  rôles) 
Recettes  accidentelles , 

Total  : 


RECEVEURS. 


Municipaux. 

Aire ,  MM.  Deslyons. 


Des  Hospices. 

Legrand. 


8,272,365 

91 

4,218,235 

> 

411,905 

58 

2.443,655 

40 

5,486,264 

96 

3B9,063 

13 

900 

» 

1,746 

86 

24,251 

74 

920 

> 

307,540 

97 

15,941 

62 

21,572,788 

97 

Des  bureaux 

de  bienfaisance. 

Desmarquoy. 

(l)  Dan«  le  montant  des  rôles  des^  contributions  durectesde  iVxercice 


1B45  ,  les  centimes  pour  dépenses  départementales  s^élèvent  à 
Les  centimes  pour  dépenses  communales  m 
Les  impositions  à 
Les  frais  de  premier  averlissement  à 


1,223,972     09 

1,252,225      60 

10,341    1^ 


Ii4 


Municipaux. 

Dfft  Hospices. 

Des  bureaux 

• 

de  bienfaisance. 

Arras,  MM.  Souillart-Gauderroen. 

Vallé. 

Simon 

Béthune,  MM.  Croisier. 

Capelle 

Hulleu. 

Boulogne ,  MM.  Pamart. 

Pamart. 

Lefebvre. 

Calais.  M.  Petit. 

Petit. 

Petit. 

Hesdin,  M.  Aigoin  fils. 

Aigoin  fils. 

Aigoin  fils 

Montreuil,  MM.  Dubrœuil. 

Braquehay. 

Dubrœuil. 

St.-Omer,  MM.  Legrand. 

Cuvelier. 

Cuvelier. 

St.-Pierre-Ies-Calais,  M. 

Licke. 

Lens,  MM. 

Roussel. 

Belval. 

DIRECTION   DES   CONTRIBUTIONS   DIRECTES. 

MM.  Renard,  directeur;  Poinçon  delà  Blancfaardière ,  inspecteur,  à 
Arras;  ChaleUe  ,  i"'  commis  de  direction  de  1"*  classe. 

CONTRÔLEURS   ET   DIVISIONS   DE   LEURS   CONTRÔLES. 


M.  Hennet,  contrôleur  principal,  à  Arras  ,  pour  Arras  (nord)  et  Beau- 
metz-les-Loges. 

M.  Lecoy ,  contrôleur  hors  cliasse ,  à  Boulogne ,  pour  les  cantons  de  Bou- 
logne ,  Desvres  et  Samer. 

M.  De  Cardevacque,  conlrôleur  de  l'*  classe,  à  Arras,  pour  les  can- 
tons de  Vimy,  Carvin  et  Lens. 

M.  Witasse-d'Acheux ,  contrôleur  de  1**  classe,  à  Bapaume,  pour  les 
cantons  de  Bapaume ,  Bertincourt  et  Croisilles. 

M.  Ventrillon  ,  contrôleur  de  3™«  classe,  à  Arras,  pour  les  cantons 
d'Arras  (sud),  Marqiiion  et  Vilry. 

M.  Destremont,  contrôleur  de  i«»  classe,  à  Arras ,  pour  les  cantons  de 
Pas,  Aubigny  et  Avesnes-le-Comte. 

M.  Chocquet,  contrôleur  de  i'*^  classe,  à  Bétbune ,  pour  les  cantons  do 
Béthune ,  Lillers  et  Norrent-Fontes. 

M.  Choquet  Jules,  contrôleur  de  3"«  classe,  à  Béthune,  pour  les  can- 
tons de  Gambrin,  Houdain  et  Laventie. 

M.  Maury,  contrôleur  de  ^^  classe,  à  Calais,  pour  Içs  cantons  de 
Calais,  Guines,  Marquise  et  Audruick. 

M.  Minot,  contrôleur  de  4«  classe,  à  Hesdin,  pour  les  cantons  de 
Fruges,  Hesdin  et  Auxy-le-Château. 


115 

M.  Le  Maistre ,  contrôleur  do  l'*  classe,  à  Monlreuil,  pour  les  cantons 
de  Campagne,  Ëtaples,  Hucqueliers  et  Montreuil. 

M.  Regnault,  contrôleur  de  2n>« classe,  à  St. -Orner,  peur  les  cantons 
d'Ardres,  St. -Orner  (nord)  et  St. -Orner  (sud). 

M.  Chopineaux,  contrôleur  de  5"»«  classe,  à  St.-Omer,  pour  les  cantons 
d'Aire ,  Fauquembergues  et  Lumbres. 

M.  Barbier,  contrôleur  intérimaire.  àSt.-Pol,  pour  les  cantons  d'Hf^u- 
chin.  Le  Parcq  et  St.-Pol. 

Surnuméraires  :  MM.  Crruzé,  Stoinhoff,  à  Arras. 

DIRECTION   DR   l'enREGISTRISMENT   ET   DES   DOHAINES. 

MM.  Derbigny ,  ^ ,  directeur  (i^^  classe ) ,  à  Arras ,  Petit,  \"'  commis, 
MM.  Heurtaut,  garde-magasin  du  timbre,  Toussaint,  receveur  du 

timbre  extraordinaire  et  des  ports-d'armes ,  Laigle  père ,  timbreur. 

Les  bureaux  sont  ouverts  tous  les  jours,  depuis  huit  heures  jusqu'à 

quatre ,  les  dimanches  et  fêtes  exceptés. 

INSPECTEURS. 

MM.  Barbozan,  à  Arras,  Dnrighy,  à  St.-Omer. 

VÉRIPICATEIIRS. 

* 

MM.  Forel,  à  Arras,  Laisné,  à  Montreuil,  St.-Bauzille,  à  Béthune,  de 
Pelet,  à  St.-Omer,  Morillot,  à  Boulogne,  Pertuzé,  à  St.-Pol. 

RECEVEURS   ET   CONSERVATEURS. 

MM.  Bercq  père,  receveur  de  Tenregistrement  et  des  actes  civils,  à  Arras. 
Marion,  receveur  de  l'enregistrement,  des  actes  judiciaires  et  des 

domaines,  à  Arras. 
Paradis,  conservateur  des  hypothèques,  à  Arras. 
Laplagne ,  receveur  de  l'enregistrement  et  des  domaines ,  à  Bapaume 

(pour  les  cantons  de  Bapaume  et  de  Bertincourt.  ) 
Guyot-Duhuisson,  à  Beaumetz,  pour  le  canton  de  Beaumetz-lez-Loges. 
Couttolenc,  à  Croisilles,  id.  Croisilles. 

Degors,  à  Oisy,  id.  Marquion. 


ii6 

MM.  Ribotta,  à  Pas,  pour  le  canton  de  Pas. 
Laroqoe ,  à  Vimy ,        id.  Vimy. 

Duponchel,  à  Vitry,      id.  Vitry. 

ARHONDISSEMENT   DE    BÉTHUNE. 

MM.  Lebouc-Duvai,  receveur  de  Tenregistrement  des  actes  civils  et  judi- 
ciaires, à  Béthune. 

Lereuil,  conservateur  des  hypothèques  et  recevear  des  domaines,  à 
Béthune. 

Wavrin,  receveur  de  l'enregistrement  et  des  domaines,  à  Beuvry^ 
(pour  le  canton  de  Cambrin.  ) 

Lefébure ,  receveur  de  V enregistrement  et  des  domaines,  à  Carvin. 

Georges,  id.  id.  '      à  Houdain. 

Lancel ,  id.  id.        à  Laventie. 

Reynier,  id.  id.        à  Lens. 

Bonduelle,  id.  id.        à  Lill^s. 

D'houdain,  id.  id.      à  Norrent-F. 

ARRONDISSEMENT   DE   BOULOGNE. 

MM.  Flahaut,  receveur  de  T enregistrement  et  des  actes  civils,  à  Boulogne. 
Bodros ,  receveur  de  Tenregistrement ,  des  actes  judiciaires  et  des 

domaines ,  à  Boulogne. 
Gomier,  conservateur  des  hypothèques  .  à  Boulogne. 
Dupuy-Lafarge ,  receveur  de  Tenregistrement  et  des  domaines,  à 

Calais. 
Waliet,  receveur  de  l'enregistrement  et  des  domaines,  à  Desvres. 
Bercqfils,  id.  id.  àGuînes. 

Prat,  id.  id.  à  Marquise. 

Dupont ,  id.  id.  à  Samer. 

ARRONDISSEMENT    DE   MONTREUIL. 


ms\.  Chauvot,  receveur  de  l'enregistrement  <les  actes  civils  et  judiciaires , 
à  Montreuil. 
Bénarxi ,  conservateur  des  hypothèques  et  receveur  des  domaines ,  à 
Montreuil. 


117 

MM.  Boutarei,  receveur  de  l'enregistrement  et  des  domaines,  à  Gam- 
pagne-les-Hesdin. 
Rolland ,  receveur  de  l'enregistrement  et  des  domaines ,  à  Étaples. 
Baudon,  id.  id.         à  Fruges. 

Fauvelie ,  id.  id.  à  Hesdin. 

Grégoire,  id.  id.  à  Hucqueliers. 

/ARRONDISSEMENT  DE   ST.-OMER. 

MM.  Devienne,    receveur   de  Tenregistrement  et  des  actes  civils,  à 

St.-Omcr. 
Gaddeblé ,  receveur  de  l'enregistrement ,  des  actes  judiciaires  et  des 

domaines,  à  St.-Omer. 
Dhoudain,  conservateur  des  hypothèques ,  à  St.-Omer. 
Gonnet ,  receveur  de  l'enregistrement  et  des  domaines ,  à  Aire. 
Gombert,  id.  id.  à  Ârdres. 

Muliet,  id.  id.  à  Audruick. 

Graindorge,  id.  id.  à  Fauquemb. 

Lacroix,  id.  id.  à  Lumbres. 

ARRONDISSEMENT   DE  8T.-P0L. 

MM.  D'Hautefare,  receveur  de  l'enregistrement  et  des  actes  civils  et  ju- 
diciaires, à  St.-Pol. 
Bourgeois-Duvoyeu ,  conservateur  des  hypothèques,  à  St.-Pol. 
Gardrat ,  receveur  de  l'enregistrement  et  des  domaines ,  à  Aubigny. 
Bourse,  id.  id.      à  Auxy-le-Château. 

Tessier ,  id.  id.      à  Avesnes-le-Comte. 

Ricard,  id.     ,  id.      à  Pemes ,   pour    le 

canton  d'Heùchin. 
Bondonneau ,  receveur  de  l'enregistrement  et  des  domaines ,  à  Auchy- 
les-Hesdin  ,  pour  le  canton  du  Parcq. 
Surnuméraires  :  MM.  Goudemetz  et  Brasseur ,  à  Arras ,  Roussaux ,  à 
Béthune,  Legrand,  à  Boulogne,  Dévot,  à  Calais,  Bernard,  à  Montreuil, 
Bas  et  Théret,  à  St.-Omer,  F.  Didier,  à  St.-Pol. 

Aspirants  :  MM.  Caboche,  à  Aire ,  Legrand ,  à  Calais ,  Morgant,  à  Gui- 
nés,  N...,  à  St.-Omer ,  Véron  ,  à  Carvin. 


118 

Produit  dvn  droitu  perçus  par  radminislratiun  de  V enregistrement  et  des 
domaines ,  ilans  le  Pas-de-Calais ,  pendant  fantiée  1815. 

Droits  d'enregistrement ,  greffes ,  hypothèques  ,  etc. ,       3,933,916  27 

Timbre,  445,114  81 

Produits  ^s  domaines  ,  91 ,478  01 

Prix  de  ventes  des  ministères  ,  57,057  86 

Produits  d'établissements  spéciaux  ,  régis  par  l'état,  23,709  72 

Produits  des  forêts  et  de  la  pêche  ,  31 ,182  84 


4.582,459    51 


DIRECTION   DES   CONTRIBUTIONS   INDIRECTES. 

M.  Molroguier,  ^,  directeur  du  département ,  chargé  de  T administra tioo 
de  l'octroi  de  la  commune  d'Arras. 
MM.  Mahieux ,  contrôleur  de  comptabilité. 

Bloquel ,  premier  commis  de  direction ,  (grade  de  contrôleur  de  ville). 

Turcas ,  2«  commis  de  direction ,  (grade  de  contrôleur  de  ville). 

Guérout ,  5«  commis  de  direction,  (grade  de  receveur). 

Garés  ,  4«  commis  de  direction ,  (grade  de  receveur). 

Digeaux ,  5^  commis  de  direction ,  (grade  de  commis-adjoint). 

Cliarpentier ,  6«  commis  de  direction ,  id. 

Mons ,  7*^  commis  de  direction ,  (grade  de  commis  à  pied). 

N ,  8«  commis  de  direction,  id. 

Sabès ,  surnuméraire  de  direction 

Henry ,  surnuméraire  de  direction. 

CONTRÔLEURS   AMBULANTS 

MM.  Osmond,  Jardin,  Deschéne,  Spycket. 

Les  bureaux  de  la  direction ,  situés  place  de  la  Préfecture  .  sont  ouverts, 
tous  les  jours ,  excepté  les  dimanches  et  fêtes ,  depuis  neuf  heures  jusqu'à 
quatre. 

ARRONDISSEMENT  d'aRBAS. 

MM.  Leboucher ,  receveur  principal ,  à  Arras. 
Jacqueminot ,  entreposeur  des  tabacs. 
Noël ,  contrôleur  de  ville. 


il9 

MM..  Detorcy/ contrôleur-receveur,  à  Bapaume. 
Piette,  contrôleur-receveur,  à  Marœuil. 
Montier,  contrôleur-receveur,  à  Vimy. 
Paudeleu ,  contrôleur-receveur,  à  Vitry. 
Martin,  contrôleur-receveur ,  à  Monchy-les-Prcux. 
Desmaretz,  contrôleur-receveur,  à  Beaumetz-Ies-Gambrai. 
DorgeviUe  ,  contrôleur-receveur ,  à  Oisy. 
Gottrez ,  contrôleur-receveur ,  à  Beaumetz-les-Loges. 
Gamaud ,  receveur ,  à  Erviliers. 
Bertrand,  receveur,  à  Pas. 
Henry,  contrôleur-brigadier,  à  Ste.-Gatherine. 

NAVIGATION.  s 

M.  Bonnefond ,  receveur ,  à  Blangy. 

GARANTIE. 

0 

Contrôle  de  garantie  des  ouvrages  d'or  et  d'argent,  pour  les  arrondis-^ 
8ements  d'Arras ,  Béthune  et  St.-Pol. 

MM.  Guérout,  contrôleur,  Leboucher ,  receveur,  Brégeaut,  essayeur. 

Le  bureau  de  garantie ,  situé  à  Arras ,  rue  Ernestale ,  est  ouvert  les 
jeudis  de  chaque  semaine ,  de  dix  heures  du  matin ,  à  midi. 

Contrôle  de  garantie  des  ouvrages  d'or  et  d'argent,  pour  les  arrondis- 
sements de  Boulogne ,  Montreuil  et  St.-Omer. 

MM.  Perrin,  contrôleur,  à  St.-Omer,  Bévière,  receveur,  Damart, 
essayeur. 

Les  droits  sont  :  par  hectogramme  d'or,  22  f.,  subvention  comprise. 

Par  hectogramme  d'argent,  1  f.  10  c,  subvention  comprise. 

On  peut  consulter,  pour  connaître  les  contraventions  et  les  peines  pro- 
noncées, la  loi  du  19  brumaire,  an  6 ,  et  le  décret  du  28  floréal ,  an  13. 

ARRONDISSEMENT   DE  BÉTHUNE. 

MM.  Loneux,  directeur,  à  Béthune. 

Lemoine ,  1^  commis  de  direction  ,  (grade  de  contrôleur). 
Bouhin,  2«  commis  de  direction',  (grade  de  commis-adjoint). 
Guérout,  5"  commis  de  direction,  (grade  de  commis  à  pied). 
Vallé ,  surnuméraire  de  direction. 


120 

Les  bureaux  de  la  directioo  sont  oaverts  tous  les  jours ,  excepté  les 
dimanches  et  fêtes ,  depuis  neuf  heures  du  matio ,  jusqu'à  quatre. 
MM.  Lomel .  receveur  principal ,  entreposeur  des  labacs ,  4  Béthune. 

Martin,  contrôleur  de  ville  ,  à  Béthune. 

Lefort ,  contrôleur  de  ville ,  à  Carvin. 

Delaçhambre ,  receveur  particulier  ,  à  Carvin. 

Ridon,  contrôleur-receveur,  é  Houdain, 

Fiévet,  contrôleur-receveur  «  à  Beuvry. 

Barlès  ,  contrôleur-receveur,  à  Lens. 

Ghollet,  contrôleur-receveur,  à  Hénin-Liétard. 

De  Groisilliez  ,  contrôleur-receveur ,  à  St.-Hilaire. 

Rossignol ,  receveur,  à  Lillers. 

Hubben  ,  receveur ,  à  Laventie. 

Dubois  ,  contrôleur-brigadier,  à  Béthune. 

Noirot,  contrôleur-brigadier ,  à  Lens. 

ARRONDISSEMENT   DE   BOULOGNE-SUR-MER. 

MM.  Lorel,  ^,  directeur,  à' Boulogne. 

Planchez-Dumarchais ,  \^  commis  de  direction,  (grade  de  contrô- 
leur de  ville). 

Clerbout,  2*  commis  de  direction  ,  (grade  de  commis  à  pied). 

Lefebvre ,  surnuméraire  de  direction. 
Les  bureaux  de  la  direction  sont  ouverts  tous  les  jours  ,  excepté  les 
dimanches  et  fêtes  ,  depuis  neuf  heures  du  matin  ,  jusqu'à  quatre. 
MM.  Charpeùtier-Fonclère,  receveur  principal ,  entreposeur  des  tabacs, 
à  Boulogne. 

Caruel,  contrôleur  de  ville ,  à  Boulogne. 

Demont ,  contrôleur  de  ville ,        id. 

Delaplace ,  contrôleur  de  ville ,  à  Calais. 

Vilain  ,  receveur  particulier ,  id. 

Pâques  ,  receveur  .  à  Marquise. 

Deleforterie ,  receveur ,  à  Guînes.   - 

Lecocq,  receveur,  à  Samer. 

Pruvost,  receveur  ,  à  Desvres. 

ARRONDISSEMENT  DE   MONTREUIL. 

M.  Imgarde  de  Leffemberg ,  directeur ,  à  Montreuil. 


121 

Borelle ,  commis  de  direction  (  grade  de  commis  à  pied). 

Imgarde  de  Leffemberg ,  surnuméraire  de  direction. 
Les  bureaux  de  la  direction  sont  ouverts  tous  les  jours,  excepté  les 
dimanches  et  fêtes ,  depuis  neuf  heures  du  matin ,  JMsqu'à  quatre. 
MM.  Prudhomme,  receveur  principal  «  à  Montreuil. 

Aiithoine ,  contrôleur-receveur ,  à  Hesdin. 

Hanicle,  receveur,  à  Fruges. 

Battée,  receveur,  à  Montreuil. 

Dastin ,  receveur,  à  Hucqueliers. 

Deleforterie ,  contrôleur-brigadier,  à  Hesdin. 

ARRONDISSEMENT   DE  ST.-OMEA. 

MM.  Zylof,  directeur,  à  St. -Orner. 

Stappe,  1«'  commis  de  direction  (grade  de  contrôleur  de  ville),  à 
Stw-Omer. 

Anlhoine,  2«  commis  de  direction  (grade  de  commis  à  pied) 

Fossette,  surnuméraire  de  direction.' 
Les  bureaux  de  la  direction ,  sont  ouverts  tous  les  jours ,  excepté  les 
dimanches  et  fêtes ,  depuis  neuf  heures  du  matin,  jusqu'à  quatre. 
MM.  Bévière,  receveur  principal ,  entreposeur  des  tabacs,  à  St.-Omer. 

Perrin,  contrôleur  de  ville,  à  St.-Omer. 

Fluteau ,  contrôleur  de  ville ,  à  Aire. 

Dooghe ,  receveur,  à  Ardres. 

Dupuis,  receveur,  à  Audniick. 

Derely,  contrôleur-receveur,  à  St.-Martin-au-Laërt. 

Faguet ,  receveur  ,  in  Arques. 

Desupret,  receveur,  à  Thérouanne. 

Masse  ,  receveur ,  à  Faiiquembergues. 

Reboul ,  contrôleur-brigadier,  à  Blandecques. 

ARRONDISSEMENT   DE   ST.-POL. 

MM.  Dupont ,  directeur ,  à  St.-Pol. 

Lantin ,  l**^  commis  de  direction  ,  (grade  de  commis-adjoint). 

Bacque ,  2«  commis  de  direction ,  (grade  Je  commis  à  pied). 

Lambert ,  receveur  principal,  entreposeur  des  tabacs,  à  St.-Pol. 
Les  bureaux  de  direction  sont  ouverts  tous  les  jours ,  depuis  neuf  heu- 
res du  matin  ,  jusqu'à  quatre,  excepté  les  dimanches  et  fêtes. 


122 

MM.  Beaucourt,  contrôleur-receveur,  à  Pemes. 
Roussel,  contrôleur-receveur,  à  Frévent. 
Deligne ,  contrôleur-receveur,  à  Avesnes-le-Gomte . 
Delsalle ,  receveur ,  à  Aubigny. 
Fourdrinier,  receveur,  à  Auxy-le-Gh&teau. 
Guerlin,  receveur,  à  Blangy. 
Marly,  contrôleur-brigadier  ,  à  St.-Pol. 

SERVICE  DE  SURVEILLANCE  DES.  TABACS. 

M.  François,  inspecteur  dé  la  direction  des  départements  du  Nord,  à 
Arras. 

ADMINISTRATION   DES  TABACS. 

M.  Anglas,  inspecteur  de  la  culture  et  des  magasins  de  tabacs ,  à  Bé- 
thune. 

Magasin  éiabli  à  Aire. 

MM.  Caille ,  garde  magasin ,  Collache ,  contrôleur  de  magasin ,  Armand , 
contrôleur  de  la  culture. 

» 

Magasin  établi  à  Béthune. 

MM.  Balthasar,  garde-magasin,  Rolland,  contrôleur  de  magasin,  Lebas, 
contrôleur  de  la  culture. 

Magasin  àSt.-PoL 

MM.  Rousselot,  garde-magasin,  Vallière,  contrôleur  de  magasin ,  Beu- 
gin ,  contrôleur  de  la  culture. 


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,451 
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,832 
346 
,302 
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,626 
,063 
067 

,881 
,773 

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124 


MONTANT   BR|}T   DBS  PRODUITS   DES  OCTROIS   EN   1845,    DANS   LE 


DÉPARTEMENT   DU  PAS-DE-CALAIS. 

Arrondissement  d'Arras, 


Arras, 
Bapaume , 


260,559  f.  65  c. 
26,968      95 


! 


Béthune, 
Garvin , 
Lens, 
Lillers , 
St.-Venant.. 


Arrondissement  de  Béthune, 

60,067  f.  65  c. 
U,254      80 

8,730      15 
12,966      15 

6,141       04 

ArrondissemenLde  Boulogne. 


Boulogne , 
Calais , 
Desvres , 
Guioes , 
Marquise , 
Otttreau , 

St.-Pierre-les-Calais , 
Wimille , 


403,317  f.  15  c. 

121,604  59 

3,266  27 

5,575  66 

3,183  57 

5,251  04 

26,329  73 

3,077  81 


Berck , 

Fruges , 
MoDtreuil , 


Arrondissement  de  Montreuil, 

2,252  f.  67  c. 
4,195   55 
18,282   45 

Arrondissement  de  St.-Omer, 


Aire, 
St. -Orner, 


55,281  f.  91  ç. 
161,746      32 


} 


Avesnes-le-Gomte , 
St.-Pol , 


Arrondissement  de  St.-Pol. 


1,095  f .  »  c.  ) 
3,376   74     [ 


13 


287,528  f.  60  c. 


102,139  f.  77  c. 


569,405  f.  82  c. 


24,750  f.  67  c, 


217,028  f.  23  c. 


14,471  f.  74  c. 


1,215,304  f.  83  c. 


125 

FOUETS. 

Il  existe  à  Nancy,  sous  l'autorité  du  ministre  des  finances,  une  école 
royale  forestière  où  l'on  enseigne  la  sylviculture ,  l'histoire  naturelle ,  les 
mathématiques ,  la  législation  et  la  jurisprudence ,  le  dessin  et  les  con- 
structions forestières. 

Le  nombre  des  élèves  à  admettre  à  l'école  est  fixé ,  chaque  année ,  par 
M.  le  ministre  des  finances ,  en  raison  des  besoins  de  l'administration  et 
d'après  un  concours  public. 

Les  examens  de  cette  école  se  font  à  Paris  et  dans  les  départements ,  à 
la  même  époque ,  aux  mêmes  lieux  et  par  les  mêmes  examinateurs  que 
ceux  de  l'école  polytechnique.  Les  aspirants  doivent  justifier  qu'au  l""  no- 
vembre, ils  auront  19  ans  accomplis  et  qu'ils  n'en  auront  pas  plus  de  22  ; 
qu'ils  sont  reçus  bacheliers-ès -lettres',  qu'ils  possèdent  un  revenu  annuel 
de  1 500  f. ,  ou  que  leurs  parents  s'obligent  à  leur  fournir  une  pension  de 
pareille  somme,  pendant  leur  séjour  à  l'école  et  une  pension  de 600  f., 
depuis  leur  sortie  de  l'école ,  jusqu'à  ce  qu'ils  soient  employés  comme 
gardes-généraux  en  activité. 

La  durée  des  cours  est  de  deux  ans  :  elle  ne  peut  dans  aucun  cas  et 
sous  aucun  prétexte  étrs  prolongée  d'une  année.  Lorsque  l'élève  a  suivi 
tous  les  cours  de  l'école  et  que  ses  examens  ont  été  satisfaisants ,  il  est 
envoyé  dans  une  des  inspections  forestières  les  plus  importantes,  en 
qualité  de  garde-général  stagiaire,  pour  y  acquérir,  sous  la  direction  des 
inspecteurs ,  les  connaissances  pratiques ,  et  dès  qu'il  a  fait  preuve  de 
l'instruction  nécessaire ,  il  est  apte  à  être  nommé  à  un  cantonnement  de 
garde-général.  Pendant  son  stage,  il  jouit  d'un  traitement  de  1000 fr. 

Les  forêts  de  la  France  se  divisent  en  trente-deux  arrondissements  de 
conservation.  Le  Pas-de-Calais  avec  les  départements  de  l'Aisne ,  du  Nord 
et  de  la  Somme ,  compose  le  septième  dont  le  siège  est  à  Douai. 

PERSONNEL   DES    EAUX    ET   FORÊTS    EN    1846. 

Conservation. 

MM.  Robequin ,  ^ ,  conservateur ,  à  Douai. 

Millet,  garde-général ,  secrétaire  de  la  conservation. 

De  Guillebon,  garde-général  adjoint,  attaché  à  la  conservation. 

Saudeur,  garde  sédentaire,  id. 


126 


PERSONNEL  DU  DÉPARTEMENT  DU  PAS-DE-CALAIS. 

MM.  Henncquin,  inspecteur,  à  Boulogne. 

Houzel,  garde  sédentaire,  attaché  aux  bureaux  de  l'inspection. 
Desgodins,  sous-inspecteur,  à  Boulogne,  chargé  du  cantonnement  de 

Baincthun . 
DeWaru,  garde-généraU  à  Hesdin. 
Dussaussoy,         id.  à  St.-Omer. 

Maupetit,  garde  à  cheval,  à  Arques. 
Simon,  arpenteur-forestier,  à  Arras. 

Contenance  du  sol  Forestier  dans  le  Pas-de-Calais ,  en  l'an  XL 

Bois  de  l'Etat  8321  »»  48  »    ' 

—  des  communes  474     86 

—  des  établissements  publics    1036     59 
•     —   des  particuliers  46326     10 


Total  56159     03 

Depuis  l'an  XI  jusqu'en  1827 ,  561  »»  62»  de  bois  de  l'Etat  sont  passés 
entre  les  mains  des  établissements  publics. 
De  plus,  1675*»  30»  de  bois  de  particuhers  ont  été  défrichés.  . 
De  1827  à  1845,  les  particuliers  ont  acquis  462»»  95«  de  bois  de  l'Etat 
et  des  établissements  publics.  Les  conamunes  ont  défriché  43*»  et  les  parti- 
culiers 6650 ï»  49»,  d'où  il  suit  que,  en  1845,  la  propriété  forestière  dans 
le  Pas-de-Calais  était  répartie  comme  il  suit  : 

L'Etat  7335  h  31  • 

Les  communes  431     86 

Les  établissements  publics    1559    81 
Les  particuliers  38465    06 


47792    04 
Ainsi  depuis  l'an  XI  jusqu'en  1845 ,  c'est-à-dire  dans  l'espace  de  42 
ans ,  8367  hectares  79  ares  de  bois  ont  été  défrichés  dans  le  Pas-de- 
Calais.  Nous  y  reviendrons  à  l'article:  Dessèchements. 

LOUVETERIE. 

Un    règlement  du  20  août  1814,  détermine  le  mode  de  nomination 


127 

des  lieutenants  de  louveterie,  leur  uniforme  et  les  a\antages  attachés  à 
ce  titre. 

L'ordonnance  du  14  septembre  1830,  place  la  louvetehe  dans  Tadmi- 
nistration  des  forêts.  Suivant  l'ordonnance  du  21  décembre  iSÂÀ,  les 
lieutenants  de  iouveterie  sont  nommés  par  le  Roi ,  sur  la  proposition  du 
ministre  des  finances.  Epfîn ,  l'article  5  d  une  autre  ordonnance  du  20 
juillet  1845  porte  :  Notre  ordonnance  du  14  septembre  1830,  sur  la  sur- 
veillance de  la  police  des  chasses  dans  les  forêts  de  l'Etat,  continuera  à 
recevoir  son  exécution.  Néanmoins  le  droit  de  chasse  à  courre  attribué 
dans  les  forêts  aux  lieutenants  de  Iouveterie,  sera  restreint  à  la  chasse  du 
sanglier  et  ne  pourra  être  exercé  que  dans  le  te,mps  où  la  chasse  est 
permise. 

ARRONDISSEMENTS   DE   MONTREUIL   ET   ST.-POL. 

Lieutenant  de  Iouveterie,  M  Carpentier,  à  Âvesne-le-Gomte. 

MINES. 

Il  existe  à  Paris ,  rue  d'Enfer,  34 ,  une  école  des  mines.  Elle  est  sous 
la  surveillance  du  ministère  des  travaux  publics  et  l'administration  du 
sous-secrétaire,  d'état.  Les  élèves  ne  peuvent  être  pris  que  parmi  ceux  de 
l'école  polytechnique,  qui  ont  achevé  leurs  études. 

Indépendamment  des  élèves  ingénieurs ,  il  y  a  des  élèves  externes  qui  y 
reçoivent  une  instruction  gratuite.  Ces  derniers  ne  peuvent  faire  partie  du 
corps  des  mines,  mais  ils  sont  à  portée,  parles  connaissances  qu'ils  y  ac- 
quièrent ,  de  remplir  des  places  de  directeurs  d'exploitations  ou  d'établis- 
sements de  mines. 

M.  Blavier ,  ^ ,  ingénieur  en  chef  dans  l'arrondissement  minéralogique , 
à  Douai. 

MM.  Dusouich,  ingénieur;  Leleu,  conducteur,  à  Arras. 

SERVICE  DES   POSTES. 

Le  service  de  la  poste  aux  lettres ,  en  ce  qui  concerne  la  franchise  et  le 
contre-seing  est  réglé  par  l'ordonnance  du  17  novembre  1844,  insérée  au 
Bulletin  des  Lois,  n^  1154.  Nous  nous  bornons  à  rappeler  ici  que,  d'après 
cette  ordonnance ,  les  piacets  fermés .  adressés  par  de  simples  particuliers 
au  Roi ,  à  la  Reine ,  à  madame  Adélaïde ,  sœur  du  Roi ,  au^  aidcs-de-camp 


de  service  de  S.  M.  et  aux  secrétaires  des  commandements  de  leurs  Al- 
tesses Royales ,  jouissent,  en  première  ligne,  d'une  franchise  illimitée  dans 
tout  le  royaume ,  que  cette  feveur  est  accordée  aux  suppliques  fermées , 
adressées  au  chancelier  de  France,  tant  en  cette  qualité  «  que  comme 
président  de  la  chambre  des  pairs,  au  président  de  la  chambre  des  députés, 
au  grand  référendaire  de  la  chambre  des  pairs,  aux  ministres  et  aux  sous- 
secrétaires  d'état ,  au  préfet  de  police  à  Paris ,  au  gouverneur  général  de 
l'Algérie. 

La  correspondance  de  MM.  les  maires  avec  M.  le  préfet  et  avec  M.  le 
sous-préfet  de  leur  arrondissement ,  peut  avoir  lieu ,  par  lettres  pliées  et 
cachetées ,  selon  la  forme  ordinaire ,  mais  non  sous  enveloppe  et  à  con- 
dition : 

1°  Que  les  lettres  ne  dépassent  pas  le  poids  de  sept  grammes  et  demi  ; 

2»  Qu'elles  ne  renferment  aucune  lettre  ou  pièce  quelconque  ; 

30  Qu'indépendamment  de  son  contre-seing,  l'expéditeur  écrive  sur 
l'adresse  et  d'une  manière  apparente ,  le  mot  confidenUelle. 

INSPECTION   pu   PAS-DE-CALAIS. 

M.  Segoing-d'Augis ,  inspecteur  de  la  poste  aux  lettres  et  des  relais  de 
poste  aux  chevaux,  du  département,  en  résidence  à  Arras. 
M.  Despinoy,  sous-inspecteur,  en  résidence  à  Calais. 

BUREAUX   DE  POSTE   DU   DÉPARTEMENT. 

Arras  ,  M.  Jamin-Changeart ,  directeur. 

Aire-sur-la-Lys ,  M^^Marc,  directrice. 

Arbrct  (!'),  M»»*  Desailly.        id. 

Ardres,  M^  Cuvelier,  id. 

Aubigny,  M.  de  Riquebourg,  directeur.  * 

Audruick .  M.  Bourel ,  id. 

Auxy-le-Chàteau ,  M^**  Carpentier ,  directrice. 

Avesnes-le-Comte ,  M.  Vasseur,  directeur. 

Bapaumç ,  M.  de  Noiobeme ,       id. 

Bertincourt,  M.  Tournant,         id. 

Béthune,  M»«  Blin  du  Murtrel,  directrice. 

Boulogne,  M.  Blanquart,  ^,  directeur. 

Bucquoy,  M^*»  Denglehem ,  directrice. 


429 

€alm8  ,  M.  Bienvenu ,  directeur. 
Campagne-les-Hesdin ,  M"»*Fuzier,  directrice. 
Carvin ,  M"«  Dhennezel ,  id. 

Croisilles,  IP«Remy,  id. 

Desvres,  M^^Flour,  id. 

Etaples,  M.  Champion,  directeur 
Fauquemberpes,  M.  Lourdel,  directeur. 
Frévent,  M°m  Fauquembergue ,  directrice. 
Fruges ,  M"«  Dumont ,  id. 

Gulnes ,  M"»»  Racagel ,  id. 

Hesdin,  M"« Charpentier,  id. 

Hucqueliers,  M^Fauvelle,  id. 

Laventie,  M^Baude,  id. 

Lens ,  W^  Durot,  id. 

Lillers,  Mn»«Leleu,  id. 

Lumbres,  M^P.  Cuvelier^  id. 

Marquion ,  W^  Vincent ,  id. 

Marquise,  M^Durot,  id. 

Montreuil-sur-Mer ,  M.  Robinet,  directeur. 
Samer,  M"«Hervier,  directrice. 
St.-ÛHER,  M.  Cadet,  ^,  directeur. 
St.-Pierre-ies-Calais,  M"»«  Droit,  directrice. 
St.-Pol-sur-Temoise-,  M"*Brouet,     id. 
St.-Venant,  M.  Fournier,  directeur. 
Vimy,  M^  Lambert,  directrice. 
Vitry,  M«»«Taffin,  id. 

BUREAUX   DE   DISTRIBUTION. 


Beaumetz-les-Loges ,  M.  Cavrois. 
Berck,  M"«BiUon. 
Boyelles ,  M"«  Bobeuf. 
Escœuilies ,  M^^  Roussel. 
Fiéchin,  M.  Comel. 
Hénin-Liétard ,  M"*  Blondel. 


Heuchin,  M.  Riflart. 
Houdain,  M.  Dartois. 
Pas ,  M"»«  Locquet. 
Pernes,  M"»«  Mizon. 
LaRecousse,  M.  Cadard. 
Vis-en-Artois,  M*^  Cazier. 


Il  existe  dans  le  département  trente-trois  relais  de  poste  aux  chevaux , 

Annuaire  de  1845 ,  page  217 

9 


i50 

ADMINISTRATION  DES  DOUANES. 

DIRECTION   DE  BOULOGNE. 

M.  Marcotte,  ^,  directeur. 
MM.  Bourdin,  1"  commis;  Rivet,  2^  commis;  Crignon.  5«  commis; 
Griset ,  4<  commis  ;  Gaflîon ,  5»  commis  ;  Lhote ,  Martel  et  Blondin ,  surnu- 
méraires. 

PRINCIPAUTÉ   DE  BOULOGNE. 

MM.  Logre  de  Francourt,  inspecteur-principal. 
Gilardin,  sous-inspecteur. 
Peyron,  id. 

Lhote,  receveur  principal. 
Direy,  contrôleur  aux  entrepôts. 
Boudot,  contrôleur  à  la  navigation. 
Boucher  de  Grévecœur,  contrôleur  à  la  balance  eu  commerce. 
Cauchois,  Bory,  Josset,  Gardet,  vérificateurs  de  i*"  classe. 
Rivet,  Richard,  Mahien,  vérificateurs  de  2®  classe. 
Frechon,  commis-principal. 
Bocquet,  id. 

Dutertre  ,  du  Pasquier ,  Orange ,  Simon ,  Harrewyn ,  Lefebvre , 

commis  de  déclassé.. 
Hyart  et  Sueur- Merlin ,  commis  de  2®  classe. 

SERVICE   ACTIF. 

MM.  Bocquet,  capitaine  de  1*'^  classe. 

Andrieux  et  Valois,  lieutenants  de  l*^  classe. 
Daguebert,  Ueutenant  de  patache. 
Colbrant,  garde* magasin. 

CALAIS. 

MM.  Eudel,  inspecteur  principal. 
Doriol,  inspecteur  sédentaire. 
Lhoste-Bolaine ,  sous-inspecteur. 
Florimont,  receveur  principal. 


151 

MM.  Valois  et  Lambert,  contrôleurs. 

Cor ,  Grandin  ,  Millavaux ,  Chuppin ,  Thorent ,  Lefebvre  ,  véri- 
ficateurs. 

Dubois -Tesselin,  Leroy- Debrée,  Gilardin,  Leber,  commis  prin- 
cipaux. 

Lasescuras-Lépine ,  Sanson,  commis  de  i^*  classe 

D'hailly,  Boulay,  Mundtveiller,  commis  de  2*  classe. 

Lebuhotel,  surnuméraire. 

SERVICE   ACTIF. 

MM.  Guéricy,  capitaine  de  1"^  classe. 
Dusevel,  lieutenant,        id. 
Andrieu,        id.  id. 

Horlandinio ,  lieutenant  de  patache. 
Bertrand,  garde-magasin. 

ÉTAPLES. 

MM.  Thueux,  receveur. 
Millet,  visiteur. 
Boutry,  lieutenant  de  2*  classe.  (Service  actif.) 

BERCK. 

MM.  Escofier,  receveur. 

Gossart ,  lieutenant  de  «V  classe.  (  Service  actif.  ) 

Relevé  des  droits  perçus  aux  bureaux  de  Boulogne  ei  de  Calais, 

en  i8é5. 


DESIGNATION   DES  PRODUITS. 


Droite  de  Douanes  ^  *  Importation 

/  à  1  exportation 

Droits  de  magasin 

Recettes  accessoires 

Taxe  de  consommation  des  sels.  . 


BOULOGNE. 


1974369  99 

13060  59 

150653  12 

34269  64 

94001  70 


2265335  04 


CALAIS. 


1219866  68 

28511  95 

179905  47 

7837,76 

699222  97 

2135344  83 


152 


VOIES  DE  COMMUNICATION, 


CHEMINS  DÉ  FER. 


CHEMIN   DE   FER    OU    NORD. 

Le  chemin  de  fer  du  Nord ,  mis  en  activité  d'Arras  à  Lille,  le  i^  avril 
1846,  a  été  inauguré  sur  toute  la  ligne  le  14  juin  suivant.  Une  foule  innom- 
brable s'est  portée  sur  les  abords  du  Rail-way  pour  voir  passer  le  train 
d'honneur  portant  LL.  AA.  RR.  les  ducs  de  Nemours  et  de  Montpensier, 
plusieurs  ministres ,  des  pairs  de  France  ,  des  députés ,  les  préfets  de  la 
Seine ,  de  Seine-et-Oise ,  de  l'Oise ,  de  la  Somme ,  du  Nord ,  les  sous- 
préfets  d'Abbeville  et  de  Béthune ,  un  grand  nombre  de  journalistes , 
d'hommes  de  lettres  et  d'autres  notabihtés. 

Arrivés  vers  midi ,  au  débarcadère  d'Arras.  les  princes  y  furent  reçus 
par  M.  le  préfet  du  Pas-de-Calais ,  accompapé  de  plusieurs  conseillers  de 
préfecture  et  par  M.  le  maire  de  la  ville.  Leurs  Altesses  allèrent  à  l'hôtel 
de  la  préfecture ,  où  elles  reçurent  les  autorités ,  puis  elles  se  rendirent  à 
la  magnifique  salle  de  la  Bibliothèque ,  où  un  banquet  de  plus  de  200  cou- 
verts avait  été  préparé. 

De  l'ovation ,  passons  maintenant  à  une  grande  scène  de  deuil. 

Un  mois  après  l'inauguration,  c'est-à-dire,  le  8  juillet,  à  ta  hauteur 
de  Fampoux,  par  suite  d'un  déraillement  dont  la^  cause  n'a  pas  été  bien 
déterminée ,  treize  voitures  furent  précipitées  hors  du  remblai ,  une  dans  le 
marais,  une  seconde  sur  le  bord  et  onze  sur  le  talus.  Quatorze  personnes 
y  perdirent  la  vie  et  dix-huit  autres  furent  plus  ou  moins  contusionnées  ; 
une  est  morte  depuis  de  ses  blessures.  «  Mais  à  toutes  les  époques ,  les 
progrès  des  sociétés ,  >   dit  M.  le  préfet  Desmousseaux  de  Givré ,  au 
Conseil  général,    «  ont  été  achetés  au  prix  de  la  vie  des  hommes  ,  et  la 
t  révolution  des  chemins  de  fer  ne  pouvait  échapper  à  cette  loi  éternelle. 
>  Espérons  que  la  science  qui  a  doté  la  civilisation  d'un  instrument  nou- 
•  veau  et.puissant  saura  restreindre  les  dangers  qui  en  suivront  l'usage.  » 
Le  vœu  de  M.  le  préfet  sera  remph.  Nous  en  avons  pour  preuve  ce  qui 
s'est  passé  à  l'égard  des  steamers.  Dans  les  premiers  moments  de  l'appli- 
cation de  la  vapeur  à  la  navigation ,  des  explosions  causèrent  de  fortes 


153 

catastrophes.  Aujourd'hui  les  bateaux  à  vapeur,  perfectionnés  traversent 
toutes  les  mers ,  se  rendent  en  peu  de  jours  de  Marseille  à  Smyrne  et  sil- 
lonnent, comme  à  tire  d* aile ,  le  vaste  océan  atlantique,  sans  qu'aucun 
désastre  ne  vienne  nous  attrister. 

Ingénieur  en  chef  directeur,  M.  Onfroy  de  Bréville ,  0.  ^ ,  à  Paris. 

Ingénieur  ordinaire ,  M.  Machart,  à  Amiens. 

Architecte,  M.  Armand,  à  Paris. 
Adjoint,  M.  Al.  Grigny ,  à  Arras» 

Commissaire  spécial  sur  la  ligne  dans  le  Pas-de-Calais,  M.  Lemaire- 
Desfontaine,  à  Arras. 

Ingénieur  de  l'exploitation  ,  M.  Petiet,  à  Paris. 

Ingénieur  du  matériel ,  M.  Maniel ,  ^ ,  à  Paris. 

Chef  de  mouvement ,  M«  de  Nazon ,  à  Douai. 

Chef  de  section,  M.  Wery  ,  à  Amiens. 

Conducteur,  M.  Bertoux,  à  Arras. 

Conducteur  des  travaux  de  la  station ,  M.  MuUet ,  à  Arras. 

GARE   d' ARRAS. 

Chef  de  service ,  M.  Stubert. 

Sous-chef  de  gare,  M.  Bichelet. 

Receveur  principal,  M.  Beaulieu. 

Receveur  de  marchandises ,  M.  Herbel-Bonneau . 

Receveur  de  bagages,  M.  Houcke. 

Chefs  de  station ,  à  Achiet-le-Grand,M.  Drion-Conoyer.. 

à  Boisleux,  M.  De  Recbéque. 

à  Rœux,  M.  Vandal. 

•    à  Vitry ,  M.  Pottiez. 

SECTION   DE  VALENCIENNES. 

Chef  de  section,  M.  Pouielle  ,  à  Valenciennes/ 
Conducteur,  M.  Bourdrais,  à  Vitry. 

CHEMIN   DE   FER   D* AMIENS   A   BQULOGNE. 

Le  tronçon  qui  relie  Amiens  à  Abbeville  doit  être,  à  l'heure  qu'il  est, 
livré  à  la  circulation.  Des  terrassements  considérables  et  même  des  ou- 
vrages d*art  sont  déjà  exécutés  dans  les  arrondissements  de  Montreuil  «t 


154 

de  Boulogne ,  de  manière  que  ces  arrondissements  seront  très-prochaine- 
ment ap{>elés  à  jonir  des  avantages  de  la  nouvelle  voie. 

Société  :  MM.  Lafitte,  Blount  et  O^,  siège  à  Paris,  rue  du  Rempart, 
n«  48. 

Ingénieur  en  chef,  directeur,     M.  Baz^ine ,  à  Amiens. 

Ingénieur ,  chef  du  matériel ,      M.  Lestelle,        id. 

Ingénieur-géomètre  en  chef,     M.  Perin,  à  Boulogne. 

Ingénieur,  chef  de  division,     M.  Love,  id. 

CHEMIN  DE  FER  OE  FAMPOUX  A  HAZEBROUCK. 

Quoique  les  projets  de  TembranchemenldeFampouxà  Hazebrouck  aient 
été  achevés  et  même  soumis  aux  enquêtes  dans  les  arrondissements 
d'Ârras  et  de  Béthune,  la  compagnie  concessionnaire  s' étant  vue  dans 
l'impossibilité  de  rempUr  ses  engagements ,  a  dû  congédier  son  personnel 
et  céder  ses  approvisionnements. 

Les  conseils  d'arrondissements  d'Arras ,  Béthune ,  St.-Omer  et  Bou- 
logne, la  ville  de  Calais  surtout,  ainsi  que  les  populations  du  pays  que  le 
chemin  doit  traverser,  en  demandent  la  prompte  exécution  :  on  est  fondé 
à  croire  que,  dans  la  session  actuelle,  le  ministre  présentera  aux  chambres 
un  projet  de  loi  qui  en  autorisera  une  nouvelle  a^udication. 

EMBRANCHEMENT  DE   LILLE  SUR   CALAIS. 

Les  travaux  de  terrassement  et  les  ouvrages  d'art  sont  en  cours  d'exé- 
cution dans  le  département  du  Nord.  Mais  c'est  seulement  le  27  avril 
1846,  que  les  plans  parcellaires  des  terrains  à  acquérir  entre  Calais  et 
Ardres  ont  été  remis  à  la  préfecture  d'Arras ,  pour  être,  soumis  à  l'enquête 
voulue  par  la  loi  du  5  mai  1841.  La  date  de  cette  remise  accuse  une  len- 
teur préjudiciable  aux  intérêts  de  la  ville  de  Calais.  Aussi  dans  sa  dernière 
session ,  le  conseil  général  a-t-il  exprimé  le  vœu  de  voir  l'exécution  im- 
médiate de  la  ligne  dont  il  s'agit. 

Ingénieur  en  chef,  directeur,  M.  Onfroy  de  Bréville,  ^,  à  Paris. 

Ingénieur  en  chef,  M.  Nehou,  J^,  à  Calais. 

ROUTES  ROYALES  ET  DÉPARTEMENTALES, 

Il  existe  dans  le  département  treize  routes  royales  dont  la  longueur 
totale  est  de  687,380  mètres.  Le  Pas^e-Calais  compte  aussi  18  jroutes 


155 

départementales,  mesurant  ensemble  418,937  mètres.  Dans  l'Annuaire  de 
1846,  pages  162  et  163,  nous  avons  donné  les  numéros  de  ces  routes, 
indiqué  la  longueur  du  parcours  de  chacune  d'elles,  ainsi  que  les  lieux 
principaux  qu^elles  traversent. 

M.  Baumal ,  ^ ,  ingénieur  en  ehef ,  à  Arras. 

Chef  des  bureaux,  M.  Lancel  père.    , 

INGÉNIEURS  ORDINAIRES. 

M.  Victor  d'Heriincourt,  ^,  à  Arras. 

M.  Quaisain,  à  St.-Omer 

M.  Lermoyer ,  aspirant  ingénieur  ,  à  Hesdin. 

ROUTES   ROYALES  ,    CONDUCTEURS  ET  MQUEURS. 

Service  de  M.  Victor  d'Heriiocourt ^  é  iérrar 

MM.  Dosse,  conducteur  embrigadé,  à  Arras. 
Déquet,        id.  id.  id. 

Bourdrez,     id.  id.  id. 

Gerreth ,  conducteur  auxiliaire ,    id. 
De  Brabant,    id.  id.  à  Lens. 

Ricaux^  id.  id.  à  Arras. 

Roussel ,  piqueur  ,  à  Arras. 

Servicp  de  M.  Quaisain,  à  Si. -Orner. 

MM.  Borzecki,  conducteur  auxiliaire,  à  St.-Omer. 


Gaget ,         id. 

id. 

id. 

Tournant,     id. 

id. 

id. 

Mallet,         id. 

id. 

-       id. 

Penauille ,     id. 

id. 

à  Aire. 

Blanpain»  piqueur. 

Service  de  M.  Lei^moyer,  à  Besdin, 

MM.  DeneuviUe,  conducteur  auxiliaire,  à  Hesdin. 
Lefebure,  id.  id.  id. 

Dandré,  id.  id.  id. 

Héquet,  piqueur. 


136 

ROUTES  DÉPARTEMENTALES,    CONDUCTEURS  ET   PIQUEURS. 

MM.  Stenoe,  conducteur.. 

Vandembilck ,  conducteur  auxiliaire,  à  Hesdin. 

Coppé,               id.  id.       à  Béthune. 

Outrebon ,           id.       .  id.      à  Hesdin. 

Smolinski,          id.  id.            id. 

Legrand,            id.  id.      à  Ârras. 

Radoszewki,       id.  id.          id. 
Formé ,  préposé  au  pont  à  bascule ,  à  Ârras. 

PORTS   DE  MER  ET  NAVIGATION  FLUVIALE. 

M.  Harguet ,  ^ ,  ingénieur  en  chef,  à  Boulogne. 

MM.  PigauU  de  Beaupré ,  ingénieur  ordinaire. 
Voisin ,  aspirant  ingénieur. 
Loth ,  conducteur  embrigadé. 
Billot ,  conducteur  embrigadé. 
Lens,  conducteur  embrigadé. 
Hubert ,  conducteur  auxiliaire. 
Delœuil,  conducteur  auxiliaire. 
Denéchaux,  conducteur  auxiliaire. 
Pilate ,  piqueur. 
Marguet,  dessinateur. 

M.  Néhou,  ^,  ingénieur  çn  chef,  à  Calais. 
M.  Hauguet ,  élève  ingénieur. 

MM.  Hobacq,  conducteur  embrigadé. 
Pouilly  père,  conducteur  embrigadé. 
Pouilly  fils,        id.  id. 

Ledoux,  id.  id. 

Gaudet,  id.  id. 

Bacquet ,  conducteur  auxiliaire. 

Service  spécial  de  l'Aa  et  du  canal  de  Caldis. 

MM.  Harduin ,  ingénieur ,  à  St. -Orner. 
Ponce ,  conducteur  embrigadé. 


137 

Conducteurs  auxiliaires  :  MM.  Legrand  et  Douheret ,  à  St.-Oaier. 
M.  Grimoult,  conducteur  embrigadé ,  attaché  au  canal  de  Calais  ,  et  rési- 
dant à  Ârdres. 

Piqueurs  :  MM.  Danjou  et  Coppé. 

GRANDE  ET  PETITE   VICINALITÉ. 

CHEMINS  DE  GRANDE  COMMUNICATION. 

Personnel. 
M.  Bourgeois,  agent- voyer  en  chef,  à  Arras. 

ARRONDiSSEMBNt   d'àRRAS. 

MM.  Baras,  agent-voyer  principal,  à  Arras, 
Len&nt,  agent- voyer  adjoint,       id. 
Cailléré,  agent-voyer  conducteur,  id. 

ARRONDISSEMENT  DE  BÉTHUNE. 

MM.  Marche^  agent-voyer  principal,  à  Béthune 
Leroy,  agent-voyer  adjoint,  id. 

Lemaire ,  agent-voyer  conducteur ,       id . 

ARRONDISSEMENT  DE  BOUJ.06NE. 

MM.  Cavrois  afné,  agent-voyer  principal,  à  Boulogne. 
Sieczkowski,  agent-voyer  adjoint,  id 

Bouloch,  agent-voyer  conducteur,  id. 

ARRONDISSEMENT  DE  MONTREUIL. 

MM.  Bobeuf,  agent-voyer  principal ,  à  Montreuil. 
Griset,  agent-voyer  adjoint,  id. 

Colle,  agent-voyer  conducteur,         id. 

ARRONDISSEMENT   DE  ST.-OMER. 

MM.  Vemisson,  agent-voyer  principal,  à  St.-Omer. 
Battez,  agent-voyer  adjoint,  id. 

Cavrois  jeune ,  agent-voyer  conducteur ,  id. 


158 


ARRONDISSEMENT   DE  ST.-POL. 

MM.  Sylvestre,  agent-voyer  principal,  à  St.-Pol. 
Kaminski,  agent-voyer  adjoint,  id. 

Renault,  agent-voyer  conducteur,  id. 
On  compte ,  dans  le  département  du  Pas-de-Calais  soixante-huit  che- 
mins de  grande  communication  mesurant  ensemble  910,920  mètres ,  y 
compris  le  prolongement  de  6162  mètres  opéré  sur  la  ligne  n<*  3^.  Dans 
TAnnuaire  de  18^6,  pages  178  et  suivantes,  se  trouvent  les  numéros, 
l'indication  de  la  longueur  de  ces  chemins  et  la  désignation  des  lieux 
principaux  qu'ils  traversent. 

Les  revenus  ordinaires  et  extraordinaires  ont  fourni  en 

1845 93,178 

Les  ressources   éventuelles 14,378 

Les  cinq  centimes  votés  par  le  conseil  général.  .  .  .  '  236,877 
Les  centimes  spéciaux  et  les  impositions  extraordinaires  .  256,547 
Les  prestations  évaluées  en  argent 734.502 


Total 1,335,482 

613,791  f  ont  été  affectés  à  la  grande  communication. 

665,359  à  la  petite  id. 

56,332  au  traitement  des  agents. 

1,335,482      Total  pareil. 

A  la  fin  de  1844,  il  restait  à  terminer,  sur  les  chemins  précités ,  S66 
kilomètres  compris  le  prolongement  déjà  mentionné.  83  kilomètres  ont 
été  amenés  à  l'état  d'entretien  pendant  l'année  1845,  de  sorte  qu'au  31 
décembre ,  même  année ,  il  restait  à  achever  283  kilomètres  dont  23 
sont  à  l'état  de  premier  empierrement,  19  à  l'état  de  simple  terrassement 
et  241  à  l'état  de  sol  naturel . 


159 

PETITE  VICINALITÉ. 
.  P&rsonnel. 

AGENTS-VOYERS   CANTONNAUX. 


ARRONDISSEMENT  d'aRRAS. 


MM.  Stenne,  Louis,  à  Arras,  pour  Arras  (nord)  et  Vimy. 
Huret ,  Gustave  ,  à  Arras  ,  pour  Arras  (suil)  et  Croisilles. 
Dersigny,  Antoine,  à  Beaumetz ,  pour  Pas  et  Beaumetz. 
Leduc ,  à  Vis-èn-Artois .  pour  Vitry  et  Marquion. 
Deiannoy ,  Jean  ,  à  Bapaume ,  pour  Bapâume  et  Bertincourt. 

arrondissement  de  bétuune. 

MM.  Leclercq ,  Louis  ,  à  Gambrin ,  pour  Gambrin  et  Laventie . 
Gouillard,  Adolphe ,  à  Béthune ,  pour  Béthune  et  Mondain. 
Dumont,  Adolphe ,  à  Lillers ,  pour  Lillers  et  Norrent-Foates. 
Druon ,  à  Lens ,  pour  Garvin  et  Lens. 

arrondissement   de   BOULOGNE. 

MM.  Leroy,  à  Boulogne,  pour  Marquise  et  Boulogne. 

Bihet,  Jean-Baptiste  Eugène ,  à  Guines,  pour  Galais  etGuines. 
Becquet ,  Glément,  à  Samer ,  pour  Desvres  et  Samer. 

ARRONDISSEMENT  DE  HONTREUIL. 

MM.  Jougleux,  à  Beussent,  pour  Etaples  et  Hucqueliers< 
Guilbert ,  à  Montreuil ,  pour  Montreuil  et  Gampagne. 
Ghoquart,  à  Hesdin,  pour  Hesdin  et  Fruges. 

ARRONDISSEMENT   DE   ST.-OMER. 

MM.  Deprez ,  Jean ,  pour  Fauquembergues  et  Lumbres. 

Leclercq,  Auguste,  à  St. -Orner,  pour  St. -Orner  et  Aire. 
Wissocq,  Joseph  ,  à  Audruick ,  pour  Ardres  et  Audruick. 


140 


ARRONDISSEMENT   DE  8T.-P0L. 

MM.  Guidez,  Alphonse,  à  Fillièvres,  pour  Auxy-le-Ghâteau  et  le  Parcq. 
Boutleux ,  à  St.-Pol ,  pour  St.-Pol  et  Heuchin. 
Deiattre ,  à  Âvesnes-le-Comte ,  pour  Âvesnes-le-Comte  et  Aubigny. 

La  reconnaissance  et  le  classement  des  chemins  vicinaux  ont  été  entière- 
ment terminés  pendant  Tannée  1846  dans  le  département. 

Des  plans  exécutés  d'après  une  manière  uniforme  garantissent  la  conser- 
vation des  droits  municipaux. 

Sur  les  903  communes  qui  composent  le  Pas-de-Calais,  375  sont  tra' 
versées  par  des  routes  royales  ou  départementales  et  par  des  chemins  de 
grande  vicinalité  ;  528  sont  ^  des  distances  plus  ou  moins  éloipées  de  ces 
voies  de  communication. 

Parmi  ces  dernières,  104  ont  terminé  leurs  débouchés,  349  les  font 
confectionner  et  75  ont  ajourné  l'exécution  de  leur  projet  ou  n*ont  pas  en- 
core pris  de  détermination.  L'Annuaire  de  1846  indiquait  122  communes, 
dans  cette  alternative;  diminution  47. 

DÉSIGNATION   DE   CELLES   QUI   ONT   TERMINÉ   LEURS   DÉBOUCHÉS. 

ArrùndissemerU  d Arras  ^  5i. 


Âblain-St.-Nazaire. 

Ablainzevelle. 

Agnez-lez-Duisans. 

Agny. 

Athies. 

Avion. 

Baralle. 

Basseux. 

Beaumetz-lez-Gambrai . 

Boiry-Becquerelle. 

Bois-Bernard. 

Bourlon. 

Buissy-Baralle. 

Corbehem. 

Croisilles. 


Douchy-lez-Ayette. 
Duisans. 
Dury. 

Ecoust-St. -Quentin. 
Ecurie. 
Epinoy. 
Eterpigny. 
Fampoux. 
Feuchy. 
Fresnoy. 

Givenchy-en-Gohelle . 
Gouy-sous-Bellonne . 
Graincourt-lez-Havrinc' 
Guemappe. 
>  La  Gauchie. 


La  Herlière. 

Marœuil.  ^ 

Mercatel. 

Morchies. 

Monchiet. 

Mory. 

Neuville-St.-Vaast. 

Oppy. 

Oisy. 

Palluel. 

Recourt. 

Roclincourt. 

Rœux. 

Rumaucourt. 

Saudemont. 


r 


St. -Léger. 
Thélas. 


14i 

Tilloy-lez-Mofflaines .      Vimy . 
Vaulx-Vraucourt.  Vitry. 


Arrondissement  de  Béthune,  29  communes. 


Allouape. 

Gonnehem. 

Lcforest. 

Ânnay. 

Gosnay. 

Ligny-lez-Aire. 

Annezin. 

Gouy. 

Noyelles-lez-Vermelles . 

Auchy-lez-La  Bassée. 

Haillicourt. 

Oblinghem. 

Auchy-au-Bois. 

Haisnes. 

Sains-en-GohelIe. 

Beugin. 

HarQes. 

Vendin-îez-Béthune. 

Bruay. 

Hersin-Coupipy. 

Verquin. 

Gourceiles-lez-LeDS . 

Hesdigneul. 

Verquigneul. 

Eyio-Malmaison. 

Labourse. 

Witternesse. 

Fouquereuil. 

La  Beuvrière; 

Arrondissement  de  Boulogne ,  6  communes. 


Belle  et  HouUefort. 
Colembert. 


Condette. 
Courset. 


Henneveax. 
Wirvignes. 


Arrondissement  de  Montreuil,  3  communes. 


Brévillers. 


Conchil-le-TempIe.         Verton. 


Arrondissement  de  St  -Omer ,  8  communes. 


Balinghem.  Eperlecques. 

Campagne-lez-Wardrecq.  Guémy. 
Clairmarais.  Longuenesse. 


Wisques. 
Wardrecques. 


Arrondissement  de  St.-Pol,  7  communes. 


Auchy-lez-Hesdin. 

Croix. 

Neulette. 

Boffles 

Izel-lez-Hameaux. 

Warluzel 

Bonnières. 

U2 

COMMUNES   DONT   LES   DÉBOUCHÉS  SONT   EN   CONSTRUCTION. 

Arrondissera^ent  d'Arras^  74  communes. 


Acheville. 

Gomiécourt. 

Neuvireuil. 

Adinfer. 

Gommecourt. 

Noreuil. 

Bailleuimont. 

Gouves. 

Pelves. 

Bailleulval. 

Gouy-en-Artois. 

Pommier. 

Barastre. 

Grincourt-lez-Pas. 

Pronville. 

Berles-au-Bois. 

Halloy. 

Quéant. 

Berueville. 

Hamblain-lez-Prés. 

Quiéry-la-Motte. 

Biache-St.-Vaast. 

Hamelincourt. 

Recourt. 

Biefvillers. 

Haucourt. 

Riencourt-lez-Cagn*. 

Blairville. 

Haute- Avesnes. 

Riencourt-lez-Bapaume . 

Boiry-Notre-Dame. 

Hébuterne. 

Rivière. 

Boisleux-au-Mont. 

Hendecourt-l  .-Ransart. 

Rocquigny. 

Boisleux-St.-Marc. 

Héninel. 

Rouvroy. 

Bus. 

Hénin-sur-Cojeul. 

St.-Amand. 

Cagnicourt. 

Hernaies. 

St.-Martin-sur-Cojeul. 

Carency. 

Izel-lez-Equerchin. 

Sauchy-Cauchy. 

Chérisy. 

Lebucquière. 

Simencourt. 

Couin. 

Lecbelle. 

Velu. 

Courcelles-le-Comte . 

Ligny-Tilloy. 

Villers-lez-Cagnicourl . 

Étaing. 

Martinpuich. 

Villers-au-Flos. 

Etrun. 

Méricourt. 

Wancourt. 

Farbus. 

Montenescourt. 

Warlencourt. 

1 

Favreuil. 

Moyenneville. 

Warliocourt-lez-Pas . 

Ficheux. 

Neuville-Bourjonval. 

Willerval. 

Fontaine-lez-Croisilles. 

Neuville-Vitasse. 

Arrondissement  de  Béthune ,  45 

communes. 

Amettes. 

Bully. 

Estrée-Blanche. 

An  grès. 

Calonne-sur-la-Lys. 

Drouvm. 

BarlÎD. 

Caucourt. 

Festubert. 

Beuvry. 

Cuinchy. 

Fleurbaix. 

Blessy. 

Ecquedecques. 

Fouquières-lez-Lcns . 

Bouvigny. 

Essars. 

Givenchy-lez-La  Bassée. 

U5 


Grenay. 

Lorgies. 

Rely. 

Ham. 

Lozinghem. 

Richebourg-l'Avoué. 

Hermin. 

Maisnil-lez-Ruits. 

Richebourg-St.  -Vaast 

Hinges. 

1 

Molinghem. 

Ruits. 

Houchain. 

Montbernenchon. 

St.-Floris. 

La  Couture. 

MoDtiguy. 

Vaudricourt. 

Lespesses. 

Neuve-Chapelle. 

Vieille-Chapelle. 

Liettres. 

Noyelles-sous-Lens. 

Violaisnes. 

Linghem. 

Quernes. 

Wingles. 

Arrondissement  de  Boulogne ,  éi 

communes. 

Ambleteuse. 

Coulogne. 

Outreau. 

Andres. 

Crémarest. 

Peraes. 

Audembert. 

Doudeauvilie. 

Peuplingues. 

Audinghen. 

Echinghen. 

Pihen. 

Audresselles. 

Escailles. 

QuesquesetVerval. 

Bazinghen. 

Halingheo. 

Questrecques. 

Bellebrune. 

Hervelinghen. 

St.-Martin-Choquel. 

Beuvrequen. 

Hocquinghen. 

Sangatte. 

Bonningues-lez-Calais . 

Leubringhen. 

Tardinghen. 

Bouquehault. 

Leulinghen. 

Tingry. 

Bournonville. 

LoDgfossé. 

Vieil-Moutier. 

Boursin. 

Lottingben. 

Wierrô-au-Bois. 

Campagne. 

ManiDghen. 

Wissant. 

CôDteville. 

OffrethuD. 

Arrondissement  de  MorUreuil ,  5Î 

\  communes. 

Airon-Notre-Dame. 

Boubers-lez-Heshiond. 

Estrée. 

Airon-St.-Vaasl. 

Brexent-Enocq. 

Fressin. 

Ailettes. 

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Camiers. 

Gouy. 

Ambricourt. 

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Canlers. 

Grigny. 

Avesnes. 

Caumont. 

Guisy. 

Avondances. 

Cavron-St. -Martin. 

Herly. 

Becourt. 

Chériennes. 

Hubersent. 

BernieuUes. 

Contes. 

La  Caloterie. 

BimoDt. 

Cormont. 

La  Madelaine. 

Bois-Jeau. 

Coupelle-Neuve. 

Lefaux. 

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LoDgvilliers. 

Mouriez .« 

Senlis. 

Marenla. 

Planques. 

Tigny-Noyelie. 

Maresville. 

Radinghem. 

Tubersent. 

Maries. 

Sains-lez-Fressin. 

Verchin. 

Matringhem. 

St. -Aubin. 

Vincly. 

MeDcas. 

St.-Denœux. 

Wambercourt. 

MerlimoQt. 

St.-Michel. 

Widehem. 

Mont-Cavrel. 

Arrondissement  de  Si, -Orner,  45  communes. 

Acquin. 

Mentque-Norbécourt. 

Renty. 

Affringues. 

Merck-St.-Lievin. 

Rodelingbem. 

Bayenghem-lez-Ep. 

Moncq-Nieurlet. 

Roquetoire. 

BayeDghem-lez-Séning 

,  Nielles-lez-Ardres. 

Ste.-Marie-Kerque 

Bléquin. 

Nielles-lez-Bléquin. 

Salperwick. 

Clarqaes. 

Nortleulinghem. 

Seninghem. 

Coulomby. 

Offekerque. 

Serques. 

Ecques. 

Pihem. 

Surques. 

Elnes. 

Queïmes. 

Thiefflbronne. 

Herbelles. 

Quiestède. 

Tilques. 

Inghem. 

Rebecq. 

Vaudringhem. 

Laires. 

Reclinghem. 

Wavrans. 

Ledinghem. 

Recques. 

Westbécourt. 

Lealinghem. 

Remiliy. 

Zutkerque. 

Louches. 

Arrondissement  de  Sl,'Poh  94 

communes. 

Agnières. 

Beaufort. 

Capelle-Fermont. 

Aumerval. 

Beauvois. 

Conte  ville. 

Averdoingt. 

Berles. 

CouUemont. 

Azincourt. 

Bermicourt. 

Couturelle. 

Bailleai-aux  Cornailles. 

Béthonsart. 

Denier. 

Bailleul-lez-Pernes. 

Blavincourt. 

Eclimeux. 

Bajus. 

Bours. 

Ecoivres. 

Bavincourt. 

Boyaval. 

Esquire. 

Béalencourt. 

Brias. 

Fortel. 

Beaudricourt. 

Buire-au-Bois. 

Framecourt. 

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Frénoy. 

Frévillers. 

FréviD-Gapelle. 

Genne-Ivergny. 

Gouy-en-Ternois. 

Grigny. 

Haravesnes. 

Hautecloque. 

Haut-MaisDÎI. 

Herlincourt. 

Hermaville. 

Hestrus. 

Huclier 

iDcourt. 

IvergDy. 

La  Comté. 

Le  Sonich. 

Ligny-St.-Flochel. 

Lisbourg. 

Magnicourt-en-Comté . 

Magniconrt-sur-Canche . 

Maisbil. 


Maisoncellé. 

Marest. 

Marquay. 

Monchel. 

Monts-en-TerDois. 

Nédon. 

Nédonchel. 

Neuville-aa-Cornet . 

Nœux. 

Noyellerlez-Humiè<*es . 

Noyelle-Vion. 

Œuf. 

Ostreville. 

Penin. 

Pierremont. 

Prédefin. 

Pressy. 

Quœux. 

Ramecourt. 

Rftbreuve-sur-Canche. 

Rollencourt. 


Sachin. 

Sains-Iez-Pernes. 
Sars-Ie-Bois. 
Saulty. 

Savy-Berlette. 
Séricourt. 
Sibiville. 
Siracourt. 
Sus-St  -Léger. 
Tilly-CapcUe. 
Tollent. 
Troisveaux. 
Vacquerietle. 
Vaulx. 

Villers-BruliD. 
ViUers-Châtel. 
.  Villers-rHôpital. 
Villers-sir-SimoD. 
Wamin. 
Willeman. 
Willencourt. 


COMMUNES  OUI   n'ont   PAS  ENCORE   VOTÉ  LEURS  DÉBOUCHÉS. 


0 

Arrondissement  d'Arras^  15  communes. 


Acq. 

Gaudiempré. 

Orville. 

Amplier. 

Humbercamps. 

Plouvain. 

BeanmoDt. 

*  Lagnicourt. 

Sailly-en-Ostrevenl 

BelloBoe. 

Morval. 

Trescault. 

Drocourr. 

Novelle-sous-BelloDDe . 

Villers-au-Bois. 

Arrondissement  de  Béihune,  7  communes. 


Aucfael. 

Loison. 

Mearchin. 

• 

Fresnicourl. 

Loos. 

Rombly. 

Liévin. 

10 


146 


Arrondissement  de  Boulogne,  12  communes. 


Alembon. 
Bainghen. 
Cafiiers. 
Carly. 


Herbinghen. 
Hermelinghen. 
Hesdigoeul. 
Isques. 


Lacres. 
Longueville. 
Sanghen. 
Tingry. 


Arrondissement  de  Monireuil ,  6  communes. 


Aix-en-Ergny. 
Bézinghem. 


Ergny. 
Hesmond. 


Hézecques 
Rimboval. 


Arrondissement  de  St. -Orner,  il  communes. 


Âlquioes. 
Âudrehem. 
Âutingues. 
Bouvelinghem. 


Dohem.  Moringhem. 

Erny-St.- Julien.  Rumingbem. 

Hautloqnin.  Wismes. 
Landrethun-les-Ardres. 

Arrmdissement  de  St. -Pot,  94  communes. 


Berlencourt. 

Blangermont. 

Blangerval. 

BlîDgel. 

Ganettemont. 

Canteleux. 

Eps. 

Erquières. 

Le  nombre  des  débouchés  terminés  ou  à  commencer  s*est  accru  par 
suite  de  projets  présentés  pour  des  communes  qui ,  étant  très-rappro- 
chées  des  routes  «  avaient  été  considérées  cooime  traversées  par  elles. 


Fiers. 

Leque&Doy. 

Fleury, 

Mania. 

Fontaine-iez-Herman . 

Mingoval. 

Hautecdte. 

Monchy-Gayeux 

Haute  ville. 

Nuncq. 

Héricourt. 

Rottge&y. 

Laltre-St. -Quentin. 

Teneur. 

Lignereuil. 

Tramecourt. 

TABLEAU 

des  voitures  et  colliers  qui  ont  circulé  sur  les  che- 
mins de  grande  communication  du  département, 
pendant  les  mois  d'octobre,  novembre  et  décembre 
1846. 

Ce  tableau  a  été  dressé  en  conformité  d'un  vœu 
émis  par  le  conseil  général  dans  sa  dernière  session. 


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TÉLÉGRAPHES. 


C'est ,  en  i  795 ,  que  fut  organisé  eu  France  le  service  de  la  télégraphie , 
de  cet  alphabet  aérien  destiné  à  transmettre ,  en  très-peu  de  temps ,  d*nn 
point  extrême  à  un  autre  point  éloigné ,  par  différents  sipanx  convenus , 
les  dépêches  du  Gouvernement  ou  ce  qui  peut  l'intéresser. 

On  compte,  dans  ce  département,  seize  stations  dépendantes  des  ^, 
3»  et  4«  divisions  faisant  partie  de  la  ligne  de  P^aris  à  Boulogne. 
Les  stations  de  la  2^  division  sont  placées  : 
A  Biefrillers ,  canton  de  Bapaume. 

A  Hamelincourt ,         —    de  Croisilles. 
A  Neuville-Vitasse ,     —    d'Arras  (sud). 
A  Thélus ,  —    de  Vimy. 

Celles  de  la  Z^  division  se  trouvent  : 
A  Harnes ,    canton  de  Lens. 
A  Carvin ,        —     de  Carvin. 
Celles  de  la  4^  division  sont  situées  : 
A  St. -Orner. 

A  Bayenghen-lez-Ëperlecques ,  canton  d'Ardres. 
AZouafques,  —         id. 

A  Ardres ,  '  -^        id. 

ASt.-Tricat,  —    de  Calais. 

A  Calais,  —        id. 

A  Escalles ,  —        id. 

A  Bazinghen ,  — ^    de  Marquise. 

A  Boulogne. 
En  jetant  les  yeux  sur  la  carte.,  on  voit  que  la  lipe ,  après  Carvin , 
discontinue  dans  le  Pas-de-Calais,  mais  qu'elle  se  prolonge  dans  le  Nosd, 
pour  reprendre  sa  trace  à  St.-Omer 

Inspecteur  de  la  ^^  division  ^  M.  Labat ,  à  Arras. 

3®      —      M.  Richard,  à  Lille. 

4«      -—      M.  Garrotte,  à  Calai&r 

Directeur,  à  Boulogne,  Mi  Louis  Jourdan, 


152 

Directeur,  à  Calais,  M.  Edouard  Morris. 

Le  premier  de  ces  directeurs  a  sous  ses  ordres  quatre  agents  station- 
naires  •■  le  second  en  a  cinq.  Dans  chacune  des  autres  stations-,  il  y  a 
deux  agents. 

La  réponse  à  une  dépêche  partie  de  Calais ,  y  est  reçue  de  Paris ,  en 
deux  heures,  lorsque  des  brouillards,  de  la  neige,  des  pluies  battantes 
ne  viennent  pas  interposer  des  temps  d'arrêt  entre  les  stations. 

Quelqu'admirable  que  soit  le  mode  actuel  de  télégraphie,  des  fonds 
ont  été  votés  par  les  chambres,  pendant  la  session  de  1846,  pour  en 
établir  un  autre  qui  sera  moins  si^et  aux  interruptions  et  dont  les  effets 
seront  instantanés  :  c'est  la  télégraphie  électrique*  Aipsi,  par  une  savante 
combinaison ,  le  génie  de  l'homme  sait  faire  servir  aux  progrès  de  la  civi- 
lisation le  fluide  qui ,  dans  de  certaines  conditions  atmosphériques , 
cause,  par  fois,  de  si  grands  ravages  sur  la  terre.  Honneur  à  M.  Weat- 
stone,  auteur  de  cette  merveilleuse  découverte. 


CANAUX   ET   RIVIÈRES   NAVIGABLES. 

Longueur  de  la  navigation  dans  le  département.  (Voyez  :  Annuaire  de 
1846,  page  191.) 


WATTftINGUES. 

Le  mot  WaUringue  dérive  du  Flamand  et  signifie  F  ensemble  des  opé- 
rations que  nécessitent  l'écoulement  des  eaux  et  le  dessèchement  des 
marais.  On  donne  aussi  ce  nom  à  l'administration  chargée  de  faire  exé- 
cuter et  d'entretenir  les  canaux,  écluses,  digues,  fossés  et  autres  ouvrages 
indispensables  pour  atteindre  ce  double  but. 

Dans  les  premières  années  de  la  révolution ,  l'administration  des  wat- 
tringues  ayant  été  bouleversée ,  les  intérêts  d'une  infinité  de  propriétaires 
en  subirent  de  graves  atteintes;  car  il  est  à  remarquer  que  le  nombre 
d'hectares  soumis  au  régiîne  des  wattringues  est  d'environ  vingt- huit 
mille.  On  cite  Marquise  et  ses  environs  comme  ayant  beaucoup  souffert ,  soit 
physiquement  ou  matériellement.  En  Fan  )V ,  les  propriétaires  de  la  vallée 


155 

de  h  Slack ,  dépendant  en  partie  de  cette  commune ,  étaient  privés  près 
qu'entièrement  de  la  jouissance  d'environ  500  hectares  des  plus  belles 
prairies.  A  ces  pertes,  succéda  pendant  les  années  V;  VI,  VII  et  VIII,  une 
maladie  épidémique  des  plus  terribles,  causée  par  des  miasmes  délétères. 
Elle  a  moissonné,  dans  sa  fureur,  un  tiers  des  habitants  et  ruiné  la  plus 
grande  partie.de  ceux  qui  restèrent. 

Mais  un  décret  impérial  du  28  mai  1809,  prescrivit  la  réorganisation 
de  l'administration  des  wattringues  que  régit  en  outre  aujourd'hui  une 
ordonnance  du  27  janvier  1837,  qui  modifie  quelques  dispositions  de  ce 
décret  et  en  abroge  certaines  autres. 

Elle  a  institué,  dans  le  département  du  Pas-de-Calais,  huit  sections 
dirigées  chacune  par  une  commission  administrative ,  composée  de  sept 
membres. 

PERSONNEL. 

Ire  SECTION  :    SIÈGE   A  AUDRUIGR. 

Comprenant  tout  le  territoire  situé  entre  la  rivière  d'Aa ,  celle  d'Oye , 
le  watergand  de  Drack ,  le  canal  de  Calais ,  la  rivière  de  Nielles ,  et  une 
ligne  en-deçà  de  laquelle  sont  les  marais  d'Audruick ,  de  Polincove  et  de 
Ruminghem. 

MM.  Stoclin,  Jean-Baptiste,  président,  à  St.-Folquin. 
Lambert 4  Joseph,  à  Nortkerque. 
Stoclin,  Martin,  à  St.-Folquin. 
Lambert,  Isidore,         id. 
Rabelart,  Louis,  id. 

Dewevre,  Isidore,  à  Ruminghem. 
Lecouffe,  à  Audruick,  secrétaire. 
Receveur-spécial,  M.  Baude,  percepteur,  à  Ste-Marie-Kerque. 

2«  SECTION  .    SIÈGE   A   OYE. 

Composée  du  territoire  situé  entre  la  rivière  d'Aa  et  la  mer ,  une  ligne 
allant  de  la  mer  à  la  rivière  du  Houlet ,  le  canal  de  Calais ,  le  watergand 
de  Drack  et  la  rivière  d'Oye. 
MM.  Hubert  Félix,  à  Oye,  président. 
Deldrève,  Albéric>  à  Oye. 
Mercieîr- Waguet ,  à  Vieille-Eghse. 


154 

MM.  Waguet,  Romain,  à  Guemps. 

Baquet,  Antoine,  à  Oye. 

Delplace-Caron ,  à  Vieille-Eglise. 

Becquet,  Noél,  à  Nouvelle-Eglise,  secrétaire. 
Receveur  spécial,  M.  Dubois,  percepteur,  à  Oye. 

3<*  SECTIOIli  ;    SIÈGE  A    CALAIS. 

Contenant  le  terrtioire  entre  la  rivière  du  Houlet  »  la  ligne  allant  à  la 
mer ,  et  le  canal  de  Calais  jusqu'au  fort  rouge. 
MM.  Renaud,  Louis,  à  Marck,  président. 

Trouille ,  Jules  ,        id. 

Débuche,  à  St.-Piefre-lez-Calais. 

Francoville,  à  Campagne. 

Pigault  de  Beaupré ,  à  Calais. 

Matis,  aîné,  à  Calais. 

Dévot,  Auguste ,  id. 
Receveur  spécial,  M.  Vasseur,  percepteur,  à  Marck. 

4®  SECTION    :    SIÈGE   A   CALAIS. 

Elle  est  formée  du  territoire  situé  entre  le  canal  de  Guines ,  celui  de 
Calais  et  la  mer ,  et  une  ligne  qui  comprend  les  marais  et  terres  basses  de 
Sangatte ,  Coquelles ,  Nielles ,  Boucres  et  ceux  de  Gaines  à  la  gauche 
du  canal. 
MM.  Le  baron  de  St.-Paul,  à  Hames-Boucres  ,  président. 
Pigault  de  Beaupré ,  à  Calais. 
C.  Baude  ,  à  Fréthun. 
Compiègne,  à  St.-Pierre-lez-Calais. 
H.  Darquer,  à  Calais. 
L.  de  Guizelin ,  à  Guines. 
L.  deWailly,  secrétaire. 
Receveur  spécial ,  M.  Parenly ,  à  Calais. 

5®  SECTION  :    SIÈGE  A   ARDRES. 

Elle  comprend  le  territoire  entre  le  canal  de  Guines ,  celui  de  Calais , 
la  rivière  de  Nielles  avec  les  marais  de  Nielles ,  d'Ardres ,  de  Balinghen 
et  de  Guines. 


155 

MM.  Boulanger-» FortJD ,  président,  à  Guines. 

Trouille-Duva) ,  â  Ardres. 

Ck>mpiègne,  à  Marck. 

Leçon  te,  Aux  Attaques. 

Gordier  de  la  Houssaie,  Aux  Attaques. 

Francoville,  Gh. ,  à  Rodelinghen. 

Golonel  Gastillon,  ^,  secrétaire  ^  à  Ardres. 
Receveur  spécial,  M.  Boulanger,  à  Goulogne. 

6^  SECTION  :    SIÈGE   A   BOULOGNE. 

La  sixième  comprend  toutes  les  terres  qui  peuvent  être  inondées  par  la 
rivière  de  Slack  et  ses  affluents,  et  qui  forment  la  vallée  de  Marquise 
depuis  Fiennes  et  Rinxent  jusqu*à  Tembouchure  de  la  Slack. 
MM.  de  Lattaignant  de  Ledinghen  ,  président. 

de  Bazinghen ,  à 

Dubos ,  maire  de  Marquise. 

Routtier,  adjoint,  à    id. 

Duflos-Dupont ,  à 

Lorgnier-Lorgnier,  à  , 
Receveur  spécial,  M.  Oyez,  à  Marquise^ 

1^  SECTION  :    SIÈGE  A  ST.-OMER. 

La  septième  comprend  le  territoire  des  communes  de  Longuenesse , 
Arques,  Clairmarais ,  partie  de  St.-Omer,  St.-Martinrau-Laërt ,  Salper- 
wick,  Tilques  ,  Serques  ,  MouUe,  Houlle  et  Eperlecques. 
MM.  Taffin,  Louis,  de  Givenchy ,  président. 

Trucbe ,  adjoint  au  maire  de  St.-Omer. 

Vicomte  Dutertre,  propriétaire  à  Arques. 

de  Pelet,  vérificateur  de  l'enregistrement,  à  St.-Onjer. 

de  Grave,  maire  de  Moulle. 

Gh.  Decocq,  maire  de  Houlle. 

Poulain,  secrétaire  de  la  sous-préfecture. 
Gaissier  spécial,  M.  Delpierre. 

8^  SECTION  :   SIÈGE   ^  TARDINGHEN. 

La  huitième  comprend  les  terrains  soumis  aux  inondations  du  ruisseau 


156 

des  anguilles ,  depuis  sa  source  jusqu'à  la  mer  et  formant  les  marais  de 
Tardinghen  ,  près  de  Wissant. 
MM.  Routier,  président,  à  Tardinghen. 

Bonningue,  Louis-Auguste,  à  Tardinghen. 
Hamain,  Benoit,  à  Âudinghen. 
Delattre,  Jean-François,  à  Tardinghen. 
Martinet-Battel ,  à  Wierre-Eflfroy. 
Receveur  spécial,  M.  Butez,  à  Tardinghen. 

TRAVAUX. 

Ingénieurs  chargés  de  l'examen  des  plans  et  .devis  et  de  la  réception  des 
ouvrages,  M.  Quaisain ,  à  St. -Orner,  pour  les  1"  et  2«  sections; 
M.  Néhou,  ingénieur  en  chef,  à  Calais,  pour  les  3«,  4«,  5«  et  8®  sec- 
tions ;  M.  Marguet,  ingénieur  en  chef,  à  Boulogne,  pour  la  6«  section. 

CONDUCTEURS. 

1"  Section,  MM.  Calbet,  à  St.-Folquin. 

2«       —  Vincent,  à  Oye. 

3*       —  Boulanger ,  à  Goulogne. 

4®       —  Seillier,  à  Calais,  conducteur  provisoire. 

5«       —  Boulanger,  à  Goulogne. 

6«       —  Bilot,  à  Boulogne. 

7«       —  Chifflart,  à  St.-Omer. 

8«  — 
Les  membres  des  commissions  administratives  sont  élus  pour  six  ans 
par  les  quarante  propriétaires  les  plus  imposés  à  raison  des  marais  qu  ils 
occupent  dans  la  section.  Les  assemblées  des  propriétaires  électeurs  sont 
présidées  par  le  sous-préfet  ou  son  délégué.  La  répartition  annuelle  des 
contributions  nécessaires  aux  dépenses  de  construction  et  d'entretien  entre 
les  communes  et  les  fractions  de  communes  intéressées ,  est  faite  par  les 
commissions  administratives.  Des  conducteurs  spéciaux  nommés  par  elles 
avec  l'approbation  du  préfet  dirigent  l'exécution  des  travaux.  Ces  conduc- 
teurs dressent  les  projets ,  plans  et  devis ,  qui  sont  ensuite  soumis  à 
l'examen  de  l'ingénieur  de  l'arrondissement. 

Le  recouvrement  des  taxes  est  opéré  par  les  percepteurs  ou  par  un 
receveur  spécial.  Dans  le  premier  cas,  il  y  a  dans  la  section  un  caissier 
chargé  de  centraliser  le  montant  des  taxes  et  d'acquitter  les  dépenses  régu- 
lièrement autorisées. 


157 


DESSÈCHEMENTS. 

Un  décret  impérial  du  16  septembre  1807,  prescrivit  de  faire  exécuter 
les  travaux  nécessaires  pour  arriver  à  l'écoulement  des  eaux  et  favoriser 
le  dessèchement  dans  les  propriétés  que  leur  peu  d'élévation  exposait  à 
des  inondations  d'une  manière  permanente  ou  temporaire. 

Des  documents  transmis  à  la  préfecture ,  en  vertu  du  décret  précité  et 
reposant  maintenant  aux  archives  générales ,  il  appert  que ,  dans  la  vallée 
de  la  Scarpe ,  il  y  avait  alors  856  hectares ,  56  ares ,  et  dans  le  bassin  de 
la  Sensée,  875  hectares,  92  ares  de  marais  dont  quelques  parties  auraient 
pu  être  desséchées. 

Voici  comme  se  répartissaient  dans  les  communes  situées  dans  l'un  et 
l'autre  bassin,  les  marais  et  terrains  dont  il  s'agit,  sous  la  réserve,  toute- 
fois ,  que  les  nombres  désignés  n'ont  point  la  précision  mathématique. 

BASSIN  DE  LA  SCARPE. 


Athies 

26  h 

50 

Report 

555»»  86 

Biache 

.164 

• 

Pelves 

86       > 

Brebières 

5 

06 

Plouvain 

72       . 

Corbehem 

14 

15 

Rœux 

60      . 

Fampoux 

70 

1 

St. -Laurent 

7    51 

Feuchy 

»  m                  1      1         * 

14 

15 

Vitry 

257       .  ' 

Hamblam 

60 

9 

Total 

856 h  57 

555    86 


BASSIN   DE   LA  SENSÉE. 


Baralle 

27»» 

84 

.    Report 

495»»  85 

Dury 

28 

85 

Oisy 

141     51 

Ecourt-St- 

-Quentin 

260 

• 

Rumaucourt 

100      . 

Ëtaing 

65 

90 

Sauchy-Cauchy 

46    10 

Eterplgny 

10 

07 

Saudemont 

56       . 

Palluel 

101 

19 

Tortequesne 
Total 

58    46 

495 

85 

875»»  92 

Voilà  les  seules  données  que  présentent  les  documents  dont  il  est  ci- 


158 

dessus  question.  Nous  nous  mettrons  en  mesure  de  faire  connaître  dans 
notre  prochaine  publication,  l'importance  des  dessèchements  qui  depuis 
quarante  ans  ont  été  exécutés  dans  ces  deux  bassins.  Ceux  qui  furent 
effectués  dans  celui  de  TAuthie  offrent  un  véritable  intérêt  actuel.  Nous 
allons  nous  en  occuper. 

VALLÉE   DE   l'aUTHIE. 

Des  dessèchements  importants  ont  été  faits,  dans  le  bassin  de  l'Au- 
thie ,  fur  les  territoires  des  communes  de  Collines ,  Dommanin ,  Douriez , 
La  Broyé,  Maintenay,  Nempont-St.-Firmin,  Raye,  Roussent,  Saulchoy, 
Tigny-Noyelle  et  Tortefontaine.  Les  travaux  adjugés  à  M»«  Scorraille  de 
Laubepin  et  consors  furent  commencés  en  1818.  Ils  donnèrent  lien  dans 
la  suite,  entre  les  concessionnaires  et  les  communes,  à  de  longs  procès  qui 
ne  rentrent  pas  dans  notre  sujet.  Nous  n'en  faisons  ici  mention  que  pour 
mémoire.  Il  nous  est  agréable,  au  contraire,  de  constater  que  la  conte- 
nance réelle  des  terres  que  ces  travaux  rendirent  à  Tagriculture  est  de 
814  hectares,  65  ares,  d'après  un  rôle  dressé  pour  la  perception  des  frais 
d'entretien  et  déposé  aux  archives. 

Nous  avons  vu  dans  l'article  relatif  au  sol  forestier,  page  126 ,  que 
depuis  42  ans,  8,367  hectares,  79  ares  de  bois  avaient  été  défrichés. 

£n  ajoutant  à  ces 8,367  hect.  79  ares 

le  nombre  d  hectares  desséchés 814         65 

On  obtient  un  total  de 9,182»»        44 

Comparé  à  la  masse  des  terres  labourables  du  département ,  laquelle  est 
de  588076  hect. ,  d'après  un  tableau  annexé  à  la  carta  dressée  par  les 
ingénieurs  géographes  du  ministère  de  la  guerre,  il  donne  pour  résultat  un 
64«  en  sus  déterres  livrées  à  l'agriculture. 


159 


ANALYSE  DES  DÉLIBÉRATIONS  DU  CONSEIL  GÉNÉRAL. 


SESSION   ORDINAIRE  DE    1846. 

Conformément  à  l'ordonnance  royale  du  16  août  précédent,  le  conseil 
général  s*est  réuni  à  l'hôtel  de  la  préfecture,  le  14  septembre. 

M.  Dttdouit,  comme  doyen  d'âge,  a  occupé  provisoirement  le  fauteuil 
de  la  présidence  et  M.  Mathieu ,  un  des  plus  jeunes  des  membres  présents , 
a  rempli  les  fonctions  de  secrétaire. 

M.  Al.  Adam,  maire  de  Boulogne-sur-mer,  iiit  nommé  président,  et 
M.  Quenson ,  député ,  président  du  tribunal  civil  de  St.-Omer ,  fut  nommé 
secrétaire. 

En  prenant  place  au  bureau ,  M.  Adam  témoigne  au  conseil  ses  remer- 
ciements en  ces  termes  : 

«  Le  conseil  général  vient  d'être  en  partie  renouvelé  et  vous  avez  bien 
voulu  continuer  à  me  donner  le  témoignage  de  confiance  que  j'avais  reçu 
depuis  plusieurs  années  de  mes  anciens  collègues.  J'ai  toujours  cherché 
à  mériter  leur  estime  et  leur  affection  ;  je  serai  heureux  d'inspirer  lies 
mêmes  sentiments  aux  nouveaux  membres  du  conseil, 
fl  Le  conseil  général  du  Pas-de-Calais  a  offert  jusqu'à  présent  le  spec- 
tacle d'une  grande  famille  unie  pour  le  bien  public  ;  j'espère  qu'il  conti- 
nuera à  marcher  dans  cette  voie. 

«  L'opinion  pubtique  a  mis  à  l'ordre  du  jour ,  sous  le  nom  de  progrès , 
toutes  les  questions  d'amélioration  ;  le  gouvernement  a  franchement  ac- 
cepté ce  programme  ;  je  ne  doute  pas  que  le  conseil  général  qui  a  d^à 
tant  tiit ,  sous  ce  rapport ,  ne  tienne  à  rester  au  premier  rang  parmi  ceux 
qui  ont  bien  mérité  du  pays.   ■ 
M.  Quenson  déclare ,  de  son  cêté ,  s'associer  aux  sentiments ,  ainsi  qu'aux 
pensées  exprimées  par  M.  le  président,  et  regarder  la  nomination  dont  il 
vient  d'être  l'objet ,  comme  un  gage  d'estime  et  d'affection  qui  lui  est  pré- 
cieux et  dont  il  remercie  le  conseil. 

M.  le  président  ayant'  déclaré  le  conseil  général  légalement  constitué , 
M.  le  préfet  est  introduit  et  avant  de  donner  lecture  de  son  rapport,  il 
prononce  Fallocution  suivante  : 


160 

Messieurs , 

«  Une  longue  maladie  m'empêcha  d'assister  à  votre  dernière  réunion  et 
de  prendre  part  à  vos  travaux.  J'en  ai  ressenti  un  vif  regret  qui  cède  à  peine 
aujourd'hui  au  sentiment  de  satisfaction  que  j'éprouve  en  me  retrouvant  au 
milieu  de  vous.  Pendant  l'année  qui  vient  de  s*écouler,  vos  inspirations 
m'ont  manqué. 

Après  cinq  ans  d'administration ,  j'ai  à  vous  rendre  compte  encore  une 
fois  de  la  situation  du  département.  Je  crois  pouvoir  avec  sécurité  jeter 
un  regard  en  arrière ,  car ,  pendant  ces  cinq  années ,  grâce  aux  bienfaits 
de  l'ordre  et  de  b  paix  que  nous  devons  au  Gouvernement  du  Roi ,  la 
prospérité  publique  n'a  cessé  de  s'accroître.  Fort  de  votre  concours ,  j'ai 
pu  travailler  efficacement  à  maintenir  les  différents  a.ervices  au  niveau  du 
progrès  général.  Tous  les  grands  travaux  des  ports,  des  rivières  ou  des 
canaux  ont  continué  d'être  exécutés  ou  étudiés  :  les  routes  royales  ont 
poursuivi  leur  système  d'amélioration  successive  ;  le  nombre  des  routes 
départementales  a  été  accru  par  vos  votes.  La  grande  vicinalité  touche  à 
son  achèvement  et  la  petite  promet,  avant  peu  d'années,  de  desservir 
tous^  nos  villages.  De  nouveaux  palais-de-justice  vont  orner  les  villes  de 
St. -Orner  et  de  Boulope;  le  collège  royal  qui  manquait  au  département 
a  été  obtenu  ;  les  écoles  accroissent  le  nombre  de  leurs  élèves  et  fortifient 
leur  instruction  ;  l'exploration  historique  et  monumentale  du  département 
est  organisée  ;  les  mesures  relatives  aux  en&nts  trouvés  ont  préservé  un 
grand  nombre  de  frêles  existences  et  ont  arrêté  les  progrés  d'une  plaie 
morale  et  financière.  La  maison  de  St. -Venant  assure  aux  malheureux  un 
asile  de  plus  et  fait  espérer  au  département  un  établissement -modèle. 
Vous  avez  augmenté  les  encouragements  de  l'agriculture  que  la  création 
d'un  dépôt  de  remonte  est  à  la  veille  de  compléter.  Vous  avez  aussi  accru 
les  secours  de  la  bienfaisance  publique.  Enfin ,  les  mesures  préliminaires 
de  la  répression  de  la  mendicité  sont  préparées  et  vous  sont  sou- 
mises. Un  seul  service,  celui  des  prisons,  demeure  encore  retardé  par 
l'attente  d'une  législation  nouvelle  ;  mais  tout  est  prêt  pour  que  vous 
ajoutiez  sa  réforme  à  toutes  les  autres  améliorations.  Vous  devez  vous 
féliciter.  Messieurs,  d'une  situation  prospère  à  laquelle  je  suis  heureux 
d'avoir  pu  concourir.  • 

Un  membre  de  la  première  commission  après  avoir  développé ,  dans  son 
rapport,  de  judicieuses  considérations  sur  le  système  de  notre  législation 


181 

financière  et  les  modifications  qu'on  pourrait  y  introduire ,  propose ,  oon- 
formément  aux  conclusions  de  M.  le  préfet,  le  répartement  suivant  entre 
les  six  arrondissements  des  trois  contributions  pour  l'ai?. 

CONTRIBUTION  FONCIÈRE  3,018,212  f. 

Arras  . .  783,475 

Béthune ,  601,313 

Boulogne 419,810 

Montreuil 310,849    ^    5,018,212 

St.-Omer 510,899 

St.-Pol 391,866 

CONTRIBUTION   PERSONNELLE  ET   MOBILIÈRE  610,968. 

Arras  .  .^ 152,134 

Béthune 109,616 

Boulogne 110,935    .       610  968 

Montreuil 65,031 

St.-Omer 106,047 

St.-Pol 67,205 

PORTES   ET  FENETRES  618,334. 

Arras 13o«054 

Béthune 102,513 

Boulogne 137,859    ^     ^^g  ^^ 

Montreuil 60,760 

St.-Omer 97,719 

St.-Pol 64,429 

LOI   DES   PATENTES. 

Le  conseil  général  appuie  les  demandes  formées  par  les  conseils  d*ar* 
romlissements  d' Arras,  de  St.-Omer  et  do  St.-Pol,  et  tendantes  à  ce  que 
la  loi  du  ^5  avril  1845  sur  les  patentes  soit  prochainement  révisée. 

RÉDUCTIONS  DE  CONTRIBUTIONS. 

Le  conseil  général  accorde  les  suivantes  : 

11 


162 

1»  M^  à  la  commune  d'Anvin. 
2«  Â'fi  à  celle  de  Polincove. 
50    62  à  la  commune  de  Rumilly. 

11  rejette  comme  irrégulièrement  formée  la  demande  aux  mêmes  fins 
présentée  par  la  commune  de  Quernes. 

PERCEPTEURS   FONDÉS   DE    POUVOIRS. 

Sur  le  vœu  exprimé  par  le  conseil  d'arrondissement  d'Arras ,  il  demande 
que  les  percepteurs  ruraux  soient  obligés  à  Tavenir  de  remplir  eux-mêmes 
leurs  fonctions  et  qu'ils  ne  puissent  se  faire  suppléer  pendant  un  temps 
donné,  qu'en  cas  de  maladie  légalement  constatée  et  seulement  par  dès 
surnuméraires  de  leur  administration. 

CONTRIBUTIONS   DIRECTES   SOUS -RÉPARTITION. 

Le  conseil  général  émet  le  vœu  que  l'administration  des  contributions 
directes  fasse  compléter  un  travail  qu'elle  a  commencé  pour  trouver  les  élé- 
ments d'une  nouvelle  sous-répartition  de  la  contribution  dont  il  s'agit,  pour 
ce  travail  lui  être  communiqué ,  dès  qu'il  sera  achevé. 

FONDS   DE  NON   VALEURS. 

Le  conseil  général  mentionne  avec  satisfaction  au  procès-verbal  une  di- 
minution de  1874  f.  69  c.  sur  les  cotes  irrécouvrables  de  18'44,  et  une  autre 
diminution  de  5853  f.  45  c.  sur  la  dépense  faite  dans  le  même  exercice 
pour  les  accidents  occasionnés  par  la  grêle  et  comparée  à  celle  qui  avait 
été  faite  l'année  {précédente,  pour  le  même  objet. 

SINISTRES  DE   1845. 

Sur  la  communication  que  M.  le  préfet  a  faite  au  conseil  général  de  l'état 
de  distribution  des  secours  accordés  sur  sa  demande  par  M.  le  ministre  de 
l'agriculture ,  pour  événements  imprévus  et  dont  l'importance  sur  une  perte 
matérielle  de  l,079,5t7 ,  s'élève  à  la  somme  de  57,155  f.  non  compris 
7,060  f.  accordés  aux  familles ,  victimes  de  morts  accidentelles  ou  de  blés* 
sures  graves  ,  le  conseil  général  remercie  M.  le  préfet  de  cette  communica* 
tion. 

CONTRIBUTION   MOBILIÈRE,    BASE  DIS  RÉPARTITION. 

Vœu  tendant  à  ce  que  la  valeur  locative  des  habitations  rurale^  ne  serve 
pas  de  base  unique  à  la  répartition  de  l'impôt  mobilier. 


i63 


CONSERVATION   DU    CADASTRE.      • 

Le  conseil  général  renvoie  à  M .  le  directeur  des  contributions  directes 
des.observations  déposées  par  un  de  ses  membres  ,  prie  cet  administrateur 
de  les  étudier  et  de  lui  faire  connaître  à  la  prochaine  session  son  opinion  sur 
les  mesures  proposées  ,  ainsi  que  sur  les  résultats  dés  essais  auxquels  M.  le 
directeur  se  livre. 

COMPTES  DE  1844. 

Mention  au  procès-verbal  de  l'ordonnance  du  4  févrfer  1846,  qui  ap- 
prouve définitivement  les  comptes  départementaux  de  1844. 

COMPTES  DE  1^45. 

Le  conseil  général  approuve  ces  comptes. 

BUDGET   DE    1846.  ^ 

Il  affecte  à  diverses  allocations  nouvelles  une  somme  de  !22tO  f.  17 ,  pour 
excédant  de  recette  sur  une  des  sections  de  ce  budget  et  en  fait  ainsi  la 
distribution  :  1357  f.  87  pour  l'établissement  de  nouveaux  casiers  aux  ar- 
çbives  ;  50  f.  pour  réparation  du  billard  de  la  préfecture  en  1841  ;  151 ,  75 
pour  honoraires  et  déboursés  de  MM.  Dauchez,  Luez  etDelair,  avocats, 
relatife  à  la  transaction  ^ntre  le  département  ni  les  fondations  anglaises  de 
St.-Omer;  76,05  pour  honoraires  dûs  à  MM.  Daucheî,  LeceSne  et  Delair, 
pour  consultation  concernant  l'ancien  bailliage  de  St.-Omer;  75  francs  à 
M<»  Hovine  notaire  pour  le  coût  de  l'acte  public  concernant  le  collège  anglais 
de  St.-Omer  ;  enûn  500  f.  pour  le  loyer  du  4<»  trimestre  du  local  affecté 
provisoirement  au  tribunal  de  Boulogne. 

Somme  due  pour  location  d'une  maison  à  Ârras  et  appartenant  au  dépar- 
tement. 

Il  décide  que  cette  somme  dont  l'importance  est  de  255  f.  sera  laissée  à 
la  charge  de  M.  le  receveur  général. 

PARTICIPATION    AU    FONDS    COMMUN. 

Comme  le  département  contribue  à  ce  fonds  pour  la  somme  énorme  de 
232,000  f.  et  que  le  Pas-de-Calais  n*ést  compris  dans  la  répartition  de  ce 
fonds  que  pour  5000  f.  Le  conseil  général  demande  que  le  département  soit 


164 

désormais  plus  équitablemeDt  traité  daus  le  partage  des  ressources  dont  il 
s'agit. 


r_    « » 


REMBOURSEMENT  DUNE  SOMME  DUE  PAR  UN  ANCIEN  ELEVE  DE  L  ECOLE 

NORMALE  DE  DOUAI.  ^ 

Le  conseil  général  considérant  que  le  père  de  cet  élève  est  un  ancien 
militaire  .  jouissant  d'une  excellente  réputation  et  n'ayant  que  son  travail , 
pour  élever  sa  famille,  engage  M.  le  préfet  à  ne  donner  aucune  suite  à  la 
réclamation  dirigée  pour  obtenir  la  réintégration  de  la  somme  dont  il  s'agit. 

BATIMENTS    DÉPARTEMENTAUX. 

Le  conseil  général  vote  : 

1°.  Pour  l'entretien  des  bâtiments  de  l'hôtel  de  la  préfecture 

et  pour  l'achat  de  divers  objets.  .  .  i 2752'    » 

2o.  Pour  les  sous-préfectures 3685  54 

5°.  Pour  les  casernes  de  gendarmerie 5156  25 

4,9.  Pour  réparation  des  prisons  et  dépôts  de  sûreté  et  pour 

l'entretien  4es  prisons.  -. 6852  09 

5<^.  Pour  réparations  a  effectuer  aux  Palais-de-Justice  de  Bé- 

thune  et  de  Montreuil  et  pour  l'entretien  ordinaire  des 

bâtiments  affectés  aux  tribunaux 1502  52 

6o.  Pour  l'entretien  des  bâtiments  des  archives 150    » 

70.  Peur  traitement  et  indemnités  de  l'architecte  et  traite- 

ment  des  architectes  adjoints.  ....  * 7100    » 

25158     . 

Le  conseil  général  vote  un  crédit  de  2000  f.  pour  la  locatioti  du  bâtiment 

destiné  provisoirement  au  service  des  tribunaux  de  Boulogne  et  une 

somme  de  1167  f.  87  c.,  afin  de  subvenir  aux  travaux  d'appropriation 

dudit  local. 

PALAIS   DE  JUSTICE  d'aRRAS. 

Comme  en  1845,  il  vote  une  somme  de  4000  f.  pour  les  travaux  d'ap- 
propriation du  tribunal  civil  d'Arras. 

SOUS-PRÉFECTURE  DE   MONTREUIL. 

Sur  la  somnie  de  7,140  f.  .52  c.,  reconnue  nécessaire  pour  une  meil^ 


m 

leure  distributioD  des  bureaux  de  ta  sous-préfecture .  de  Mon^auil,  il 
inscrit  une  somme  de  5,570  f. ,  le  surplus  à  prélever  sur  les  fonds 
de  1848. 

RECONSTRUCTION  DU   PALAIS  DE  JUSTICE  DE  BOULOGNE. 

Attendu  quune  imposition  extraordinaire  de  4  centimes  et  demi  a  été 
autorisée  par  une  loi  du  5  juillet  1846,  pour  être  recouvrée  en  trois 
années ,  à  partir  de  1847  et  applicable  à  la  reconstruction  du  palais  de 
justice  de  Boulogne. 

Le  conseil  général  vote  en. recette  et  en  dépense  au  budget  facultatif 
la  somme  de  48» 595  f.  28  c. ,  portion  de  1  impôt  a(]ditionnel  à  percevoir 
en  1847  et  sollicite  de  M.  le  ministre  de  l'intérieur,  en  deux  années,  une 
>subvention  de  60,000  f. 

TOURS   DE  ST.-ÉLOY. 

Des  difficultés  ayant  été  soulevées  à  l'occasion  de  ces  tours  entre  les 
vendeurs ,  la  commune  et  le  département  acquéreur ,  le  conseil  laisse  à 
M.  le  préfet  le  soin  de  prendre  tel  arrangement  et  faire  telles  réserves 
qu'il  jugera  utiles  dans  l'intérêt  an  département  et  vote  une  somme  de 
1050  f.  demandée  pour  réparation  des  susdites  tours. 

ASSURANCE  DES  BATIMENTS   DÉPARTEMENTAUX. 

Il  ouvre  un  crédit  de  950  f.  pour  cette  assurance. 

CHAUFFAGE  ^  ÉCLAIRAGE  DU   GORPS-DE'GARDE  DE  LA  PRÉFECTURE. 

Une  somme  de  500  f.  est  accordée  à  cette  fin. 

FRAIS  d'illumination   DES   ÉDIFICES   DÉPARTEMENTAUX. 

Pareille  $omme  est  accordée  poiur  ce  demier  objet. 

MOBILIER. 

Vote  d'une  somme  de  1000  f.  pour  l'entretien  du  mobilier  de  la  pré- 
fecture et  désignation  de  MM.  Lantoine-Harduin  et  Dudouit  pour  vérifier 
le  recûlem^nt  et  l'inveQtaire  dudit  mobilier. 

Le  conseil  géi»éral  ouvre  un  crédit  de  119.5  f.  pour  achat  ou  renouv^lr 


166 

lemeot  dumobiler  de  cinq  tribunaux  et  alloue  une  somme  de  1000  f.  pour 
l'entretien  de  celui  de  la  cour  d'assises  et  des  tribunaux  du  département. 

11  admet  en  recette  aux  produits  éventuels  du  budget ,  le  prix  de  vieux 
meubles  de  la  préfecture  à  vendre,  et  évalués  200  f. ,  et  inscrit  en  dépense 
une  somme  de  25  f.  pour  frais  de  vente. 

11  vote  la  vente  d'objets  mobiliers  provenant  du  tribunal  de  commerce 
de  St. -Orner  ainsi  qu'un  crédit  de  10  f.  pour  frais  de  ladite  vente. 

MENUES  DÉPENSES  DES  TRIBUNAUX. 

Il  enregistre  le  crédit  de  13,780  pour  menues  dépenses  et  frais  depar- 
t[uet  des  tribunaux  du  département. 

ROUTES  DÉPARTEMENTALES. 

Dépenses  d* entretien. 

L^  conseil  général  vote,  pour  cet  objet,  la  somme  de  216,444  f,  24  c. 
y  compris  1000  f.  alloués  extraordinairement  pour  indemnités  aux  con- 
ducteurs. 

Travaux  (Tamélioraiion. 

Le  conseil  général  pour  de  semblables  travaux  sur  treize  routes ,  vote 
la  somme  de  101, 786  f. 

Prolongement  de  la  route  n^  12  et  réparations  de  six  autres. 

Le  conseil  général  vote,  i^  pour  construction  de  la  route  n**  12  de 

Lens  à  Estaires,  la  somme  de     43,676  f.  71  c. 

2<»  pour  les  réparations  sur  six  autres,  celle  de.  .  .     53,509     85 


Total  ....    97,186     56 
Représentant  les  deux  centimes  dont  le  département  çst  autorisé  i  s'im- 
poser par  les  lois  des  25  avril  1844  et  19  juillet  1845  et  dans  lequel 
sont  compris  18,000  f.  pour  la  route  d'Albert  à  Doullens. 

Grosses  réparations  de  routes  départementales. 

Le  conseil  général  affecte  une  somme  de  8,014  f:  73  c.  pour  achève^   . 
ment  <le   grosses  réparations  sur  sept  routes  départementales ,   ladite 


167 

somme  étant  le  complément  d'emploi  des  impositions  extraordinaires , 
autorisées  par  les  lois  des  6  août  4839  et  25  avril  1844. 

Terrains  inutiles. 

Le  conseil  général  autorise  la  vente  de  six  parceires  de  terrains  recon- 
nues sans  utilité  pour  les  routes  départementales  n^  A,  5  et  6. 

Communication  du  rapport  de  M,  l'ingénieur  en  chef  sur  les  voeux 
,emt>  en  1845 ,  à  roccasion  des  routes  départetnentales, 

M.  le  préfet  est  prié  de  remercier  M.  l'ingénieui^  en  chef  de  c^  travail  « 
qui  témoigne  des  efforts  éclairés  de  MM.  les  ingénieurs,  pour  maintenir 
leur  service  dans  les  conditions  d'ordre,  de  régularité  et  d'amélioration 
qui  le  distinguent. 

Compte  des  dépenses  de  i845. 

.  Le  conseil  général  approuve  aussi  ce  compte. 

Elargissement  des  parties  pavées  des  routes  départementales. 

A 

Le  conseil  général  ajourne  indéfiniment,  vu  Tétat  financier  du  dépar- 
tement, la  proposition  du  conseil  d'arrondissement  d'Arras,  tendante  à 
donber  plds  de  largeur  aux  parties  pavées  des  routes  dépai'tementàles 
dont  il  reconnaît  d'ailleurs  le'  bon  état  d'entretien. 

Etablissement  d'une  couche  de  marne  et  de  gravier  sur  la  route  de  Lens 
à  La  Bassée.  —  Travaux  à  Hénin-Liétàrd.  —  Allocation  plus  forte 
pour  le  chemin  de  grande  communication  n^  9. 

Le  conseil  général  renvoie  à  M.  le  préfet  les  vœux  suivants  émis  par 
le  conseil  d'arrondissement  de  Béthune  : 

1^  Qu'une  couche  plus  épurée  de  marne  ou  de  gravier  soit  placée  sur 
•la  route  de  Lens  à  La  Bassée  ; 

2o  .Que  les  travaux  opérés  sur  la  place  d'Hénin-Liétard  et  qui  en  chan- 
geront presquentièiement  la  face  et  ont  amené  un  conflit  avec  l'adminis- 
tration soient  examinés  par  elle  ; 

6»  Qu'il  soit' accordé  une  plus  forte  allocation  sur  les  fonds  départe- 
mentaux au  chemin  de  grande  conununicâtion  n^  9-,  de  Lucheux  à  La; 
Bassée,  si  ce  chemin  n'est  pas  érigé  en  roule  départementale.    ' 


168 

Allongement  du  pont  de  la  Liane. 

Le  conseil  général  dppuie  l'allocation  demandée  par  le  conseil  d'arron- 
dissement de  Boulogne ,  d*un  crédit  supplémentaire  de  6,000  f. ,  pour 
effectuer  les  travaux  d'allongement  du  pont  de  la  Liane. 

EmpierremerUs  sur  la  rouie  départementale  n^  4,  —  Entretien  de  la 
route  H*  2'  de  Èiar^ise ,  à  Calaii  «  par  Gwne».  — ^  Exhaussement 
d'une  partie  de  cette  rouie, 

SuF  le3  v«eiix  suivants  formés  par  le  cwaseil  d'arrondissement  de  Bou^ 


i^  Qu'un  crédit  de  2,000  f.  soit  voté  pour  l'empierrement  des  accote- 
ments des  pentes  rapides  sur  la  route  départementale ,  a®  4,  de  St.4^ol  à 
Desvres  ; 

2o  Qu'un  autre  crédit  de  26,388  f.  soit  alloué  pour  mettre  à  l'état 
d'entretien  la  route ,  n^  5 ,  de  Calais  à  Marquise  extrêiiiement  fatigoée  par 
les  nombreux  transports  qui  s'opèrent  sur  cette  route  ; 

5^  Qu'une  allocation  de  5,000  f.  soit  affectée  à  l'exhanàsement  d'une 
portion  de  cette  route ,  sur  une  longueur  d'environ  500  mètres  aux  abords 
du  batelage  de  Gulnes  ; 

Le  conseil  général  décide  qu'il  y  a  lieu,  quant  à  présent,  d'appuyer  le 
premier  de  ces  vœux  et  renvoie  l'examen  des  deux  autres  à  M  le  préfet. 

Ingénieur  ordinaire  à  Boulogne, 

Le  conseil  général  rejette  la  démande  faite,  à  ce  sujet,  par  le  conseil 
d'arrondissement  de  Boulogne* 

Elargissement  de  la  chaussée  à  Crépy,  —  Construction  d*un  aqueduc 

à  Zoteux, 

Renvoi  à  M.  le  Préfet. 

Flux  des  eaux  de  la  mer  sur  k  rotOe  fiP  i. 

Le  conseil  général  reavoie  à  M.  le  Préfet  le  vœv  renouvelé  par  le  con- 
seil d'arrondiasemeni  de  Meotreuil,  poux  qu'il  seit  j^mwu  au  mayeu 
d'empêcher  le  fia»  de»  eaux  de  la  mer  sur  ladite  reute. 


«69 

Changement  de  direction  des  eaux  au  pont  de  Belettes. 

GoDsidéraoft  que  des  sinuosités  conservées  à  l'aval  do  pont  de  Delettes 
peuvent  produire  des  effets  désastreux  pourla  commune ,  par  les  obstructions 
qu'elles  occasionneraient,  le  conseil  général  renvoie  à  M.  le  préfet  le  vœu 
du  conseil  d'arrondissement  de  St.-Omer  pour  qu'une  autre  direction  soit 
donnée  aux  eaux  du  ravin ,  en  les  faisant  traverser  le  manoir  du  sieur 
Beauchamp. 

Dépôts  de  matériaux  d approvisionnement.  —  Etablissement  de  passerelles 
munies  de  garde-corps ,  à  l'endroit  des  cassis. 

Le  conseil  général  appuie-  les  vœux  formés  par  le  conseil  d'arrondisse- 
ment de  St.-Pol  pour  que  les  matériaux  d'approvisionnement  soient  mieux 
disposés  sur  les  routes  départen^entales  «  et  qu'il  soit  établi  sur  les  accote- 
ments de  ces  routes,  des  passerelles  munies  de  garde-corps  à  l'endroit 
des  cassis ,  où  l'eau  afflue  avec  abondance  lors  des  grandes  crues. 

Renvoi  à  M.  le  préfet  de  la  question  de  confectionner  un  tronçon  long 
de  deux  kilomètres  partant  d'Auxy-le-Château  et  joignant  une  route  dépar- 
tementale n^  17 ,  dépendante  du  département  de  la  Somme. 

Renvoi  au  même  magistrat  de  diverses  demandes  tendantes  à  ériger  six 
chemins  de  grande  communication  en  routes  départementales. 

Classement  en  route  départementale  d'une  partie  délaissée  de  la  route 
royale  n»  16. 

Redressement  de  la  route  départementale  n^  8. 

ROUTES   ROYALES. 

Le  gouvernement  a  accordé  pour  ces  routes,  pendant  la  campagne  de 
1846.  453,000 fr. 

Demande  que  le  contournement  de  la  côte  de  Vimy  évalué  à  50,000  fr. , 
ainsi  que  celui  des  côtes  d'Ourton ,  de  Diéval  et  Souchez  soient  effectués , 
et  que  diverses  autres  améliorations  soient  exécutées  sur  lesdites  routes. 

Hl  ENFANTS  TROUVÉS. 

Vote  de  55,900  fr;  pour  dépensas  de  ces  enfants. 
—  de  8,000  fr.  en  faveur  de  l'hospice  dépositaire  de  St.-Omer. 


170 

Vœu  itérittif  pour  que  tous  les  hospices  sans  distinction  soient  appelés  à 
prendre  part  aux  dépenses  intérieures  du  service  de  ces  enfants. 

Vœu  pour  que  la  loi  qui  ordonne  le  renvoi  des  enfants  trouvés  ou  aban- 
donnés à  l'âge  de  12  ans  dans  l.ears. arrondissements  respectif  soitmoidfiée. 

ALIÉNÉS. 

Vote  pour  lasile  de  Lommelet  de 21,225    '» 

—  pour  celui  de  St.-Venant  de 12,687     » 

IMPRESSIONS. 

Vote  de  3,300  f.  pour  les  listes  électorales. 

ARCHIVES   DU    DÉPARTEMENT. 

Vote  de  3,600  f.  pour  traitement  de  M.  Godin,  archiviste,  et  des  ex- 
péditionnaires ,  gratifications ,  gage  du  concierge  et  achats  de  tablettes. 

Avis  pour  que  des  titres  et  papiers  d'une  haute  importance  pour  plu- 
sieurs communes  du  Pas-de-Calais  et  reposant  aux  archives  du  déjpartement 
de  la  Somme,  soient  réclamés. 

FRAIS   DE  TRANSLATION   ET   AUTRES. 

Vote  d*une  somme  de  6,700  f. 

POMPES   A   INCENDIE. 

Cinquante  communes  du  département  sont  munies  de  pompes  à  in- 
cendie. Le  conseil  général  vote  une  somme  de  2,400  f.  pour  encourage- 
ment dans  l'achat  de  nouvelles  pompes. 

CAISSES,  d'épargnes   ET   AUTRES   OBJETS. 

1 

Vote  de  300  f.  à  titre  d'encouragement. 

Vote  de  3,000  f.  accordé  à  titre  de  subvention  à  la  ville  d'Arras  pour 
l'école  de  médecine. 

Vote  de  6,000  f.  pour  secours  aux  églises. 

Vote  de  6.000  f.  pour  primes  à  décerner  dans  le  concours  d'étalons. 

Vote  pour  achats  de  taureaux  de  6,000  f. ,  dont  2,000  f.  affectés  à 
l'achat  de  taureaux  du  Lknbourg,  ayant' moins  d'un  an. 


171 

Vote  de  2,^00  f.  pour  amélioration  de  la  race  ovine. 

Vote  de  3,900  f.  pour  traitement  des  médecins  vétérinaires  d'arrondis- 
sement. Ces  fonctionnaires  ont  h\t  passer  le  rapport  annuel  que  le  conseil 
général  a  prescrit  en  1845,  sur  Je  service  et  l'état  des  animaux  des  races 
bovine  et  ovine  achetés  pour  le  compte  du  département. 

Vote  d'un  crédit  de  2,400  f.  en  faveur  des  élèves  de  l'école  d'Alfort. 

Vote  d'un  crédit  de  6,000  f.  pour  l'établissement  d'un  dépôt  de  remonte 
à  Hesdin. 

Vote  de  12,350  f.  pour  prime  à  décerner  dans  les  concours  de  ju- 
ments  et  d'étalons  et  pour  deux  primes  d'introduction  dans  le  département, 
de  deux  étalons  de  demi  ou  trois-qttarU  de  sang. 

Vote  de  4,800  f. ,  allocation  ordinaire  pour  l'entretien  d'élèves  sages- 
femmes. 

Vote  de  36  f.  affectés  aux  frais  du  conseil  départemental  de  salubrité. 

Vote  de  5,000  f.  en  feveur  de§  élèves  de  l'école  royale  d'arts  et  mé- 
tiers de  Châlons. 

Vote  du  crédit  annuel  de  6,t)0i0  f*  au  profit  du  collège  royal  de  St.-Omer. 

Vote  d'une  allocation  de  1,200  f.  pour  faire  lithographier  une  carte 
géologique,  de  dimension  réduile. 

Vote  d'un  crédit"  de  600  f.  au  lieu  de  1 ,200 ,  pour  traitement  des  indi- 
gents attaqués  de  maladies  siphylitiques  ou  psoriques. 

Vote  d'un  crédit  de  10,000  f.  au  profit  de  l'institution  des  sourds-muets. 

Vote  d'une  subvention  de  3,600  f.  en  faveur  des  élèves  de  1  institution 
des  jeunes  aveugles  à  Lille. 

'  Vote  de  la  somme  de  4,000  f.  formant  la  4«  annuité  accordée  à  la  ville 
de  Calais  pour  forage  d'un  puits  artésien.        ' 

Vote  d'un  crédit  de  300  f.  nécessaire  à  la  vérification  de  l'état  du  sol  et 
de  la  hauteur  des  diverses  nappes  d'eau  souterraines,  dans  la  partie  basse 
de  l'arrondissement  de  Béthune  qu'il  s'agit  de  dessécher ,  suivant  le  projet 
conçu  par  M.  Lequien  ,  sous-préfet  de  cet  arrondissement. 

Vote  pour  plantation  d'oyats  d'un  crédit  de  5,500  f.  dont  110  appli- 
cables au  paiement  du  coût  du  plan  des  dunes  exécuté  en  1844. 

Vote  de  200  f.  pour  l'entretien  de  la  digue  de  Sangatte.  . 

Vote  de  500  f.  pour  encouragement  à  la  publication  d'un  Annuaire 
départemental.  * 

Vote  de  3,265  f.  destinés  à  d'anciens. employés  de  la  préfecture. 

Vote  de  800  f.-  accordés  aux  employés  de  la  préfecture  pour  travaux  ex- 
traordinaires de  la  session. 


in 

Vote  de  la  somme  de  7,800  f.  pour  les  sept  «oeiéftés  d'agriculture  et 
les  quatre  comices  agricoles  du  département. 

Vote  d*iiD  crédit  de  1 ,000  f.  »  comme  eDCourageBieDi  des  recherches 
archéologiques. 

Vote  d'une  allocation  de  2,000  f.  accordée  par  moitié  aux  sociétés  sa- 
vantes d'Arras  et  de  St. -Orner. 

Vote  d'une  allocation  de  500  f.  à  chacune  des  sociétés  bumaioes  de 
Boulogne ,  Calais  et  Montreuil ,  plus  un  crédit  particulier  de  2,000  f.  al- 
loué à  la  société  de  Boulogne  pour  stimuler  le  fouverneoaeiit  à  compléter 
l'assistance  dont  elle  a  un  si  pressant  besoin. 

Vote  de  5,000  f.  pour  primes  aux  habitants  peu  aisés  des  communes 
rurales  qui  font  couvrir  en  tuiles  ou  en  pannes  leurs  maisoM  reconstruites 
par  suite  d'incendie  ou  d'un  sinistre  quelconque» 

Vote  de  1200  fr.  pour  frais  d'impression  du  procès-verbal  des  délibéra- 
tions du  conseil  général. 

Vote  du  crédit  annuel  de  500  fr.  pour  subvenir  aux  frais  d'inipression  des 
diverses  pièces  nécessaires  pour  la  révision  des  listes  électorales. 

Vote  de  1500  fr.  destinés  à  encourager  les  actes  de  courage  et  de  dé- 
vouement. 

Vote  de  2800  fr.  pour  indemnités  à  payer  aux  membres  du  jury  médical. 

Vote  de  1000  fr.  pour  dépenses  imprévues. 

GRANDE   ET   PETITE  VlClNALnÉ. 

Le  conseil  maintient  le  tarif  des  prestations,  tel  qu'il  a  été  fixé  les  années 
précédentes. 

Il  décide  que  la  ligne  n<»  74  passe  aux  environs  du  village  d'OËuf ,  au 
lien  de  Guinecourt,  mats  à  condition  que  l'excédant  de  dépenses  soit  sup- 
porté par  la  première  de  ces  communes. 

11  désigne  pour  concourir  aux  lignes  de  grande  communication ,  cinq 
nouvelles  communes. 

Boiry-Notre-Dame ,  pour  la  ligne  ii<^  1 . 

Bainghen ,  pour  la  ligne  o®  49. 

Herlincourt,  Vieil-Hesdin  et  St. -Georges  ,pour  la  ligne  vfi  74. 

11  vote  le  crédit  de  58,600  pour  frais  du  personnel  des  agenls-voyers  et 
laisse  à  M.  le  préfet  le  soio  de  l'application  de  l'augmentation  proportionnelle 
selon  l'importance  des  villes  chefs-lieux  d'arrondissement. 


175 

11  approiiive  le  cûinpte  d'emploi  de  la  sobvention  dépariemèntale  de  1845, 
présenté  par  M.  le  préfet. 

Il  félicite  M.  BovRGEOtô ,  agent  voyer  en  chef,  sur  les  renseignements 
complets  par  lui  donnés ,  relatifs  à  ta  situation  de  la  vicinalité  dans  le  Pas- 
de-Calais. 

H  alloue  au  service  vicinal ,  pour  i  847 ,  les  cinq  centimes  dont  la  loi  au- 
torise le  vote  et  s'élevant  à  250,657  fr.  36  c,  y  compris  7,671  fr.  56  c, 
restés  libres  sur  l'exercice  1845. 

Vœu  pour  qu'une  mesure  législative  déclare  qu'en  cas  d'inexécution  en 
aature,  après  option,  h  prestataire  ait  à  supporter  une  augmentation  dans 
\e  prix  de  la  prestation. 

Otàre  du  joufr  sur  les  vœux  exprimés  par  les  arrondissements  de  St.- 
Omer  et  de  St.-Pol ,  et  tendants  à  ce  que  les  ressources  des  communes  soient 
appliquées  dans  une  pins  grande  proportions  la  petite  vicinalité. 

Adoption  du  vœu  exprimé  par  le  consieil  d'arrondissement  de  St.-Pol, 
peur  que  les  prestations  ne  soient  point  exécutées  à  des  distances  éloignées, 
que  la  journée  de  travail  n'excède  jamais  dix  heures  et  qu'ellesoit  autant  que. 
possible,  convertie  en  tâche. 

Vœu  pour  que  les  travaux  réclamés  sur  chaque  ligne  s'effectuent  en  com- 
mençant par  les  points  les  plus  défectueux  et  pour  que  plusieurs  ateliers 
soient  ouverts  en  même  temps ,  afin  de  faciliter  aux  communes  prestataires 
les  moyens  d'acquitter  leurs  cotes. 

Renvoi  à  M.  le  préfet  de  la  demande  formée  par  les  conseils  d*arrondis-^ 
sèment  de  Boulogne  et  de  St.-Pol.  pour  rétablissement  de  deux  ponts  : 
Sur  la  Sbck ,  ligne  n®  14. 
A  Etrée-Wamin ,  lipe  n»  56. 

Vœu  que  le  gouvernement  supprime  de  son  budget ,  relativement  aux 
ponts  nouvellement  construits,  la  condition  du  péage  qui  détourne  de  la 
vicinalité  le  bénéfice  de  la  subvention  qu'il  peut  accorder  aux  communes 
dans  la  distribution  des  600,000  fr.  qui  lui  sont  alloués  pour  cet  objet. 

Renvoi  au  préfet  de  trois  réclamations  présentées  au  sujet  du  tracé  do 
trois  chemms  de  grande  communication ,  savoir  : 

Lipe  n<>  62 ,  de  Desvres  à  Samer. 

Ligne  n^  32 ,  de  Wicquinghem  à  Hucqueliers. 

Ligne  n«>  66 .  d'Arras  à  la  ligne  n*»  57 ,  pour  traverser  dans  toute  son 
étendue ,  le  village  de  Sombrin. 

Renvoi,  sans  rien  préjuger,  à  M.  le  préfet,  de  la  demande  de  nom- 


174 

brenx  ciasseoieBts  faits  par  les  communes  et  les  conseils  d'arrondisse- 
ments. 

Maintien  des  communes  de  Longueville  et  de  Nabringhen  «dans  le  service 
des  contingents  affectés  à  la  ligne  n^  A9, 

La  commune  de  St.-Folquin  doit  contribuer  aux  dépenses  de  la  ligne 
vfi  48 ,  dans  la  proportion  du  degré  d'intérêt  que  cette  commune  peut  avoir 
à  Texistencedu  chemin. 

Renvoi  à  M.  le  préfet  de  la  réclamation  de  la  commune  d'Hel&ut,  relati- 
vement à  son  contingent  vicinal. 

Ordre  du  jour  relativement  à  la  demande  formée  par  le  conseil  d'arrondis- 
sement de  St. -Pol,  d'une  seconde  édition  de  la  carte  routière  du  départe- 
ment; cette  décision  basée  sur  le  refus  du  ministre  de  la  guerre  d'autoriser 
le  tirage  d'un  plus  grand  d'exemplaires  de  cette*carte. 

Renvoi  à  l'administration  du  vœu  émis  par  le  conseil  d'arrondissement 
de  Boulogne ,  pour  qu'une  disposition  législative  donne  aux  cantonniers 
le  droit  de  constater ,  à  l'égal  des  gardes-champêtres ,  les  contraventions 
et  délits  commis  sur  les  routes  vicinales. 

Maintien  de  la  délibération  prise  en  1845,  pour  l'établissement  des 
barrières  de  dégel  sur  les  lignes  de  grande  communication. 

Vœu  pour  que  des  bornes  kylométriques  soient  placées  sur  les  che- 
mins de  grande  communication ,  au  fur  et  à  mesure  de  leur  achèvement. 

Demande  de  former  sur  un  seul  côté  des  lignes ,  l'emmétrage  des  tas  de 
silex  dont  la  base  serait  établie  sur  un  mètre  de  largeur  ainsi  que  cela 
se  pratique  par  les  ponts  et  chaussées. 

Vœu  pour  que  l'administration  fasse  constater  le  nombre  des  colliers 
passant  par  jour  sur  chacune  des  lignes. 

Ce  travailla  été  fait.  Il  est  reproduit  ci-devant  aux  pages  iB2,  i55 
et  i5é. 

Renvoi  à  M.  le  préfet  du  vœu  exprimé  par  le  conseil  d'arrondissement 
de  Montreuil ,  tendant  à  faire  cesser  l'entrave  que  met  le  génie  militaire 
t  la  confection  du  chemin  de  la  Caloterie  à  Montreuil ,  à  appeler  toute  la 
sollicitude  de  l'administration  sur  le  débouché  de  St. -Michel  à  la  route  dé- 
partementale n»  8 ,  enfin ,  à  augmenter  les  contigents  assignés  aux  com- 
munes de  Courset  et  Doudeauville ,  pour  la  ligne  n^  35. 

Le  conseil  renvoie  à  M.  le  préfet  les  pétitions  à  lui  adressées  par  un 
grand  nombre  d'habitants  de  Bertincourt  et  de  Ruyaulcourt,  ayant  pour 
but ,  les  uns  d'obtenir  le  maintien  et  la  prompte  exécution  «  les  autres  la 


175 

modification  d'un  arrêté  de  M.  le  préfet,  en  date  du  50  avril  18i2. 

Le  conseil  mentionne  au  procès-verbal  les  témoignages  de  satisfaction , 
accordés  à  M.  Cavrois,  agerU-vayer  principal  à  Boulogne,  par  le  conseil 
de  cet  arrondissement. 

INSTRUCTION   PRIMAIRE. 


Adoption  lo  du  vœu  formé  par  le  conseil  d'arrondissement  de  Boulogne  ^ 
pour  que  la  moyenne  du  traitement  des  instituteurs  soit  de  400  f.  et  pour 
que  l'augmentation  de  dépenses  soit  couverte  à  l'aide  d'une  allocation  suf- 
fisante au  budget  du  ministère  de  l'instruction  publique  ; 

2»  Du  vœu  émis  par  le  conseil  d'arrondissement  de  St. -Orner,  pour 
qu'un  crédit  plus  élevé  soit  accordé  au  budget  de  l'état;  qu'il  soit  reparti 
proportionnellement  à  l'importance  des  communes,  et  que  le  minimum  du 
traitement  des  instituteurs  soit  fixé  à  300  f. 

Vote  d'un  crédit  de  15,120  f.  en  faveur  de  l'école  normale  de  Douai. 

A  cette  occasion ,  le  rapporteur  de  la  commission  examinant  sous  son 
point  de  vue  moral ,  l'institution  des^  écoles  normales ,  a  cru  devoir  signaler 
à  côté  d'avantages  réels,  des  inconvénients  graves  qui  feraient  regretter 
le  bénéfice  de  ces  établissements. 

<  Ainsi ,  dit-il ,  les  jeunes  gens  qui  y  ont  reçu  l'instruction ,  et  qui  pour 
«  la  plupart ,  n'avaient  avant  d'y  entrer ,  connu  d'autre  merveille  que  le 
«  clocher  de  leur  village ,  se  considèrent  en  sortant  comme  des  hommes 
«  d'un  haut  savoir,  d'une  haute  importance.  Le  toit  paternel  devient  à 
«  leurs  yeux  indigne  de  couvrir  tant  d'ambition  :  la  modeste  école  d'un 

•  village  est  bien  au-dessous  de  leur  mérite  et  la  campagne  est  un  trop 
«  petit  théâtre  ,  pour  y  confiner  leurs  vast^^s  connaissances.  Nous  les  vo- 

•  yons ,  en  effet  „  presque  tous  accourir  dans  les  villes ,  pour  se  mettre  à 
«  la  recherche  des  places  de  toute  espèce.  Ou,  s'ils  restent  danç  leurs 

•  communes ,  ils  y  remplissent  leurs  fonctions  avec  une  sorte  de  dédain 

•  et  souvent  ils  n'ont  plus  cette  innocence ,  cette  pureté  de  mœurs  qui 
t  sont  de  si  précieuses  garanties  pour  les  familles  ,qui  doivent  leur  confier 

•  leurs  enfants.  Je  me  hâte,  toutefois  ,  de  déclarer  qu'il  est  loin  de  ma  . 
«  pensée  d'attribuer  les  quelques  défauts  que  je  viens  de  signaler ,  à  Tin- 

•  stitution  même  où  ils  ont  été  renfermés  ;  je  sais ,  au  contraire ,  et  je  lai 
«  rends  cette  haute  justice ,  que  les  plus  minutieuses  précautions  sont  em- 
«  ployées  pour  les  en  préserver  ;  que  les  moindres  sorties  de  l'école  leur 


176 

«  sont  même  refusées ,  pour  éviter  qu'ils  ne  soient  jamais  le  moins  du 
I  monde  en  contact  avec  la  ville.  Mais,  Messieurs,  les  inconvénients  que 

•  j'ai  signalés  n'ont  pourtant  que  trop  souvent  leur  réalité.  » 

•  Notre  département  en  a  éprouvé  lui-même  les  fôcheux  effets  ;  un  trés- 
«  grand  nombre  d'instituteurs  instruits  à  ses  frais  avaient  renoncé  à  leur 

•  profession  ou  étaient  allés  l'exercer  ailleurs.  Espérons  que  les  mesures 
«  sévères  auxquelles  ils  ont  été  ou  seront  soumis,  préviendront  le  retour 
t  d*un  pareil  abus.   » 

Approbation,  en  ce  qui  concerne  le  Pas-de-Calais,  du  placement  en  rente 
sur  l'état  fait  par  l'école  normale  de  Douai,  d'une  somme  1510  fr.  pi'ove- 
nant  des  économies  faites  sur  le  budget  de  1845  et  réclamation  de  Tenvoi 
à  M.  le  préfet  du  compte  annuel  de  cette  école  ,  lequel,  au  surplus,  doit 
être  communiqué  au  conseil,  d'après  la  loi. 

Vote  d'une  somme  de  500  fr.  pour  le  traitement  d'un  employé ,  chargé 
du  service  de  l'administration  de  la  caisse  d'épargne  et  de  prévoyance  des 
instituteurs ,  ladite  somme  à  imputer  sur  celle  de  2,000  fr.  votée  depuis 
deux  ans  pour  une  école  normale  d'institutrices  ;  celle  qui  avait  été  projetée 
à  St.-Pol,  n'ayant  pas  été  formée,  par  suite  du  refus  qu'ont  fait  les  reli- 
gieuses appelées  à  la  desservir ,  de  passer  l'examen  voulu  par  la  loi. 

Emargement  d'un  crédit  de  99,776  fr.  28  c.  1°.  pour  les  dépenses  or- 
dinaires et  obligatoires  ;  2<>.  pour  les  dépenses  extraordinaires  de  l'instruc- 
tion primaire  en  1847  :  dans  lequel,  toutefois,  est  compris  celui  de  15,120  f. 
pour  l'école  normale  et  dont  il  est  ci-dessus  question. 

Vote  conformément  à  l'art.  3  de  la  loi  du  3  juillet  1846 ,  de  l'imposition 
de  deux  centimes  additionnels  au  principal  des  4  contributions  directes 
auxquels  se  joindra  un  reliquat  de  2,589  f.  72  c.  reporté  de  l'exercice 
1845  sur  celui  de  1847. 

Le  boni  obtenu  sur  le  produit  de  cette  imposition  après  qu'il  aura  été 
pourvu  aux  dépenses  obligatoires ,  sera  employé  comme  les  années  précé- 
dentes à  fournir  des  secours  aux  communes  qui  auraient  fait  des  sacrifices 
pour  acquisition,  construction  ou  réparation  de  maisons  d'école. 

Désignation  de  MM.  Dudouit  ,  Cornille  et  Lantoine-Hardcin  ,  pour  faire 
partie ,  pendant  une  période  de  trois  années ,  de  la  commission  de  surveil- 
lance ,  instituée  près  de  la  caisse  d'épargnes  et  de  prévoyance  des  institu- 
teurs. 


\n 


NAVIGATION   INTERIEURE. 

Le  conseil  général  appuie  très-instamment  la  demande  du  curement  de 
la  Lys,  formée  par  les  conseils  d'arrondissement  de  St. -Orner  et  de  Bé- 
thune  pour  toute  sa  partie  canalisée. 

n  renvoie  à  M.  le  ntinistre  des  travaux  publics  les  réclamations  formées 
par  le  conseil  d'arrondissement  de  Béthune  relatives  !<>  à  k  solution, 
depuis  si  long-temps  attendue,  de  toutes  les  difficultés  qu'a  fait. naître 
l'interception  des  communications  et  des  cours  d'eau  «  occasionnée  pai  la 
création  du  canal  d'Aire  à  La  Bassée  ;  2<>  à  l'établissement  d'un  bac  entre 
les  écluses  de  Gorre  et  de  Catorive ,  sur  le  chemin  d'Ëssars ,  alors  que 
l'extrême  longueur  du  bief  et  le  mouvement  incessant  de  l'eau  rendent 
l'usage  d'un  pont  indispensable. 

M.  le  préfet,  dans  son  rapport,  a  annoncé  d'ailleurs  que  les  travaux 
d'amélioration  de  la  Lawe  sont  étudiés  et  arrêtés. 

Recommandation  particulière  à  l'administration,  !<>  pour  la  continuation 
des  améliorations  relatives  à  la  navigation  de  la  Canche ,  entre  Ëtaples  *it 
Montreuil;  2<>  pour  qu'un  règlement  semblable  à  celui  qui  a  été  dressé 
pour  la  rivière  de  la  Ternoise ,  soit  établi  pour  les  rivières  de  Canche 
et  d'Authie. 

Insistance  itérative  pour  qu'un  règlement  d'administration  publique, 
relative  à  la  Laquette,  soit  public. 

Vœu  pour  que  le  chemin  de  halage  sur  certaines  parties  de  la  rivière  de 
Scarpe  soit  élargi  et  empierré  et  mention  au  procès-verbal  de  la  commu- 
nication faite  au  ministre  des  travaux  publics  d'un  projet  d'amélioration 
de  ladite  rivière ,  et  dont  la  dépense  présumée  est  provisoirement  évaluée 
â  3.000,000  f. 

Vœux  1<>  pour  que  des  réparations  soient  promptement  exécutées  à  la 
digue  droite  du  canal  de  Calais,  au  territoire  de  St. -Pierre  ;  S»  qu'il  soit 
établi  un  canal  de  jonction  de  l'Escaut  à  la  Sambre ,  afin  de  favoriser  ainsi 
toute  la  navigation  intérieure  du  nord. 

Ajournement  de  la  question  du  redressement  de  la  Liane. 

Mention  au  procès-verbal  de  l'augmentation  du  crédit  affecté  aux  tra- 
vaux de  dévasement  du  Mardick ,  à  Hennuin. 

Vœux  1^  pour  l'endiguement  et  le  redressement  des  rivières  non  navi- 
gables ;  'i^  pour  la  prompte  réalisation  du  projet  du  redressement  de  TAa 
vers  son  embouchure  ;  Z^  pour  l'amétidration  des  berges  du  canal  de  Neuf- 

12 


178 

Fossé;  40  pour  Texécution  immédiate  des  travaux  projetés  à  l'écluse 
carrée  d'Ârques  ;  5<>  pour  qu'une  allocation  plus  forte  soit  accordée  à  l'effet 
de  parer  aux  dangers  du  précipice  qui  existe  aux  abords  de  Gravelines  et 
assurer  dès  lors  la  sécurité  des  voyageurs. 

Renvoi  au  gouvernement  du  projet  présenté  pour  la  construction  d'un 
bassin  avec  quai  en  charpente,  au  port  de  Guines. 

Mention  au  procès-verbal  de  l'état  presque  normal  où  se  trouve  la  ri- 
vière d'Aa  de  St.-Omer  au  Guîndal;  du  perfectionnement  qui  va  être 
donné  au  bras  de  Watten  à  l'aide  d'un  crédit  de  20,000  f.  accordé  par  le 
ministre  des  travaux  publics  ;  de  l'approbation  que  vient  de  recevoir  de  la 
part  des  mmistres  compétents  la  construction  d'une  écluse ,  à  Gravelines , 
et  de  l'exécution  d'un  règlement  provisoire  destiné  à  faire  cesser  les  nom- 
breuses réclamations  que  provoquait  le  passage  irrégulier  des  eaux  de  l'Aa 
entre  les  wattringues  du  Nord  et  du  Pas-de-Calais. 

Vœu  pour  que  les  travaux  de  perfectionnement  projetés  depuis  les 
abords  du  pont  Thiéry  jusqu'à  la  citadelle  de  Calais  soient  promptement 
exécutés. 

Mention  au  procès- verbal  !<>  du  retard  où  se  trouve  la  ville  de  Lillers 
de  compléter  le  projet  du  canal  destiné  à  la  relier  avec  celui  d'Aire  à  La 
Bassée  ;  2<»  de  la  nouvelle  enquête  à  laquelle  vient  d'être  soumis  le  projet 
de  canal  de  Lens  à  la  Deûle,  afin  de  savoir  si  les  produits  de  l'entreprise 
seraient  proportionnés  à  la  dépense  qu  elle  occasionnerait. 

Mention  que  le  projet  définitif  de  l'amélioration  du  canal  de  Guines  doit 
être  rédigé  au  ministère  des  travaux  publics  avant  la  fin  de  la  campagne 
et  qu'une  première  allocation  pourra  être  accordée  sur  le  budget  de  1847. 

Remerciments  à  M.  le  préfet  de  la  communication  qu'il  a  faite  au  conseil 
du  tableau  de  l'état  général  et  comparatif  de  la  navigation  dans  le  dépar- 
tement, depuis  10  ans. 


PONTS. 


Renvoi  au  ministre  des  travaux  publics  des  réclamations  relatives  à  l'état 
de  dégradation  du  pont  de  Robecq  et  de  la  mauvaise  direction  donnée  aux 
ponts  de  Billy-Berclau  et  de  La  Bassée ,  laquelle  rend  la  circulation  difficile 
et  dangereuse. 

Demande  de  prier  instamment  le  môme  ministre  de  contraindre  la  com- 
pagnie concessionnaire  du  canal  d'Aire  à  La  Bassée  ,  de  faire  construire  uo 


il9 

po&t  .à  récluse  carrée  d'Aire  :  ce  à  quoi  eile  est  obligée  par  son  calner  des 

> 

charges. 

Voeu  pour  qu'il  soit  établi  m  poat  sur  la  Lys  ,  i  la  hauteur  de  Sailly ,  la 
distancée  existant  entre  ceux  de  la  Gorgue  et  de  Nieppe ,  justifiant  l'utilité 
de  cette  construction. 

Renvoi  à  M.  le  préfet  de  la  demande  d'un  5«  pont  sur  le  canal  de  Calais 
à  St.-Pierre. 

Renvoi  à  l'administration  de  la  demande  relative  à  une  allocation  de  fonds 
suffisants  pour  achever  la  construction  d'un  pont  sans  péage  sur  l'Authie , 
à  l'endroit  dit  le  pont  à  cailloux. 

Demande  delà  reconstruction  d'un  pont  à  Fruges;  d'une  allocation  de 
fonds  pour  la  réparation  du  pont  à  cardon  et  de  l'élargissement  de  celui  de 
Berlette. 

Demande  d'un  crédit  de  6,000  fr.  pour  allongement  du  pontée  la  Liane. 

Renvoi  à  M.  le  préfet  dont  l'attention  est  appelée  sur  les  dangers  que 
présente  au  pont  d'Hesdin  la  route  départementale  n».  4 ,  avec  prière  d'exa- 
miner s'il  n'y  a  pas  dans  cette  affaire  un  intérêt  qui  se,  rattache  à  la  bonne 
viabilité  de  la  route  royale  n®.  39. 

PORTS   MARITimSS. 

Vote  de  l'annuité  de  25,000  fr.  en  faveur  du  port  de  Calais. 

Vœu  pour  que  le  quai  établi  à  Calais  sous  le  mur  ouest  du  bastion  du 
Courgain  soit  élargi  et  pour  que  ce  bastion  soit  agrandi 

Demande  d'une  annuité  de  20,000  fr.  payable  en  1847 ,  pour  commen- 
cer le  curage  de  la  Liane  à  Boulogne ,  et  de  l'augmentation  du  crédit  de 
o5,000  fr.  affectés  à  l'entretien  du  port  de  cette  ville. 

Demande  en  faveur  d'Etaples  d'une  subvention  de  16,000  fr.  destinés  : 
5,000  fr.  à  la  réparation  des  digues ,  8,000  fr.  aux  travaux  ordinaires 
d'entretien  et  le  surplus  à  la  plantation  d'oyats. 

Demande  de  31 ,000  fr.  pour  les  besoins  maritimes  du  Portel  y  compris 
18,000  fr.  pour  améliorations  déjà  approuvées  par  le  ministre  des  travaux 
publics. 

Vœu  pour  qu  il  soit  pourvu^  à  raméli<»ration  de  la  baie  de  Wissant  en 
restreignant  la  dépense  à  un  chiffre  proportionné  à  l'importance  de  la  po- 
pulation de  cet  endroit. 

Vote  du  crédit  annuel  de  200^  fr.  en  faveur  des  digues  de  Sangatte. 

Conformément  à  l'art.  29  de  la  loi  du  3  mat  1841  sur  l'expropriation. 


180 

pour  cause  d  utilité ,  le  conseil  désigne  les  membres  du  jury  d'«xpropnatioD. 

Conformément  à  la  loi  du  12  février  1855 ,  il  désigne  ceux  de  ses 
membres,  qui  doivent  faire  partie  des  commissions  chargées  de  délivrer 
les  permis  de  culture  de  tabac  en  1847. 

Pour  l'arrondissement  de  Béthune,  M.  Lefebvre-Dupré. 

—  de  Montreuil ,  M.  Prévost. 

—  de  St.-Omer,  M.  Mahieu. 

—  deSt.-Pol,  M.  Mathieu. 

POLICE   DE   LA   CHASSE. 

Renvoi  à  M.  le  préfet  du  vœu  formé  par  le  conseil  d'arrondissement  de 
St.-Pol,  pour  que  la  chasse  ne  soit  ouverte  que  le  plus  tard  possible  et 
lorsque  les  avoines  seront  coupées. 

Maintien  du  lapin  parmi  lesimimaux  nuisibles ,  avec  prière  à  M.  le  préfet 
d'en  permettre  la  chasse  dans  les  dunes  du  15  juillet  au  1^'  mars. 

Adoption  de  la  proposition  consistant  à  combiner  le  temps  de  chasse 
pour  les  oiseaux  de  passage ,  de  telle  manière  qu'elle  cesse  d'être  permise 
à  l'époque  où  arrivent  les  oiseaux  de  passage  qui  s'abatent  dans  la  plaine 
afin  que  l'autorisation  de  les  chasser,  ne  devienne  point  une  cause  d'abus 
pour  tout  autre  gibier. 

Mention  au  procès-verbal,  avec  remerciments  de  la  promesse  faite  par 
M.  le  préfet,  de  réaliser  les  vœux  du  conseil  relativement  1«  à  l'emploi  du 
lacet ,  ainsi  qu'à  la  proscnption  du  filet  dit  raie ,  pour  la  chasse  à  la  bécasse  ; 
2o  à  la  suppression  des  mots  engins  et  filets  contenus  dans  l'article  3  de 
son  arrêté  du  12  octobre  1844  ;  et  3<>  à  la  fixation  de  la  chasse  des  oiseaux 
de  passage  en  même  temps  que  celle  du  gibier  d'eau. 

\m3\  DIVERS. 

Recommandation  à  l'attention  de  M.  le  préfet  de  la  demande  de  l'établis- 
sement d'une  échelle  hydrométrique ,  qui  indiquerait  dans  toutes  les  saisons 
la  hauteur  des  eaux  nécessaires ,  pour  que  les  propriétés  riveraines  des  3^ 
eii^  sections  des  wattringues  ne  soient  plus  complètement, inondées  à  cer- 
taines époques  de  l'année  et  pour  que,  pendant  Tété  Ja  retenue  convenable 
des  eaux,  permette  aux  troupeaux  que  l'agriculture  y  met  en  dépaissance 
de  s'y  désaltérer. 

Vœu  pour  qu'une  chambre  de  commerce  soit  établie  à  St.-Omer. 


181 

Vœu  pour  <(ue  les  défrichements  soient  restreints  jutant  qae  possible  et 
que  Ton  empêche  l' obtention  partielle  et  indirecte  des  permis. 

Vœu  pour  que  le  gouvernement  soi^mette  aux  chambres  toutes  les  me* 
«ures  qu'il  jugera  les  plus  favorables  pour  apporter  un  t^rme  à  la  contre- 
bande. 

Vœu  pour  qu'une  mesure  législative  astreigne  les  communes  à  planter 
les  terrains  vaiqs  et  vagues. 

Renvoi  à  la  sollicitude  de  M.  le  préfet  de  la  demande  du  conseil  d'arron- 
dissement de  St.-Pol  tendant  à  les  contraindre ,  à  faire  arracher  soigneuse- 
ment ,  chaque  année ,  les  ronces  et  les  chardons  croissant  sur  les  terrains 
communaux. 

M.  le  préfet  est  prié  d'sijouter  telteis  mesures  qu'il  jugera  convenable 
aux  mesures  déjà  prises ,  pour  réprimer  les  abus  du  glanage  et  du  ratelage. 

Le  conseil  d'arrondissement  de  St.-Pol  ayant  demandé  i^  l'observation 
régulière  de  la  loi  sur  la  pêche  ;  2<*  l'établissement  pour  cet  exercice  d'un 
droit  analogue  à  celui  qui  est  perçu  pour  la  chasse,  le  conseil  général 
maintient  sa  décision  prise  l'année  dernière  sur  ce  double  objet,, c'est-à- 
dire  le  renvoi  immédiat  du  premier  à  M.  le  préfet  et  l'ordre  du  jour  sur 
le  second. 

-  Déclaration  portant  que  les  cours  d'eau  dans  ce  département  sont  sufS- 
samment  utilisés ,  pour  qu'il  ne  soit  aucunement  nécessaire  de  prendre 
des  mesures ,  quant  aux  irrigations  qui  font  l'objet  de  la  circulaire  du 
ministre  de  l'agriculture  du  10  juillet  1846. 

Le  conseil  maintient  les  explications  dans  lesquelles  il  est  entré  en  1 843 
snr  le  mode  de  jouissance  des  biens  communaux. 

Il  règle  la  pension  de  retraite  de  M.  Poulain,  chef  de  bureau  à  la  sous- 
préfecture  de  ât.-Omer,  à  806  f.  pour  30  ans  et  7  mois  de  service^  échus 
le  i^i*  janvier  1847  ,  et  celle  de  M.  Bouvet,  secrétaire,  chef  de  bureau  à 
la  sous-Préfecture  de  Boulogne ,  à  74Ç  f.  pour  un  temps  de  service  de  28 
ans ,  8  mois  et  17  jours. 

Il  accorde,  une  fois  pour  toutes ,  un  secours  de  300  f.  à  la  mère  de  feu 
M.  Sthouder,  chef  de  division  à  la  préfecture. 

Renouvellement  du  vœu  que  l'industrie  lainière  soit  encouragée  d'une 
manière  toute  particulière  et  soit  abritée  par  la  vigilance  des  douanes 
contre  l'introduction  des  laines  étrangères. 

Réclamation  pour  l'industrie  sucrière  de  la  protection  nécessaire  à  sa 
conservation,  ainsi  qu'à  son  développement. 


182 

\max  lo  pour  l'établissement  d'un  drauback  en  favenr  des  tuUes  fran- 
çais destinés  à  la  réexportation  ;  2®  pouf  la  réduction  des  droits  d'entrée 
imposés  sur  les  cotons  anglais  filés  ;  S^  pour  l'admission  d'anciens  fabri- 
cants parmi  les  membres  du  jury  spécial  chargé  de  la  vérification  des  mar- 
chandises saisies,  comme  suspectées  d'origine  étrangère  ;  4®  pour  que 
l'industrie  linière  soit  protégée  et  encouragée ,  et  que  le  tarif  d'importation 
soit  également  appliqué  à  la  Belgique  ;  5^  pour  l'abolition  des  droits  sur 
les  houilles  étrangères  et,  en  attendant,  pour  la  suppression  des  zones; 
6^  pour  une  modification  aussi  prompte  que  possible  de  la  loi  du  6  -  ^ 
août  1791 ,  en  ce  qui  concerne  les  heures  d'ouverture  des  bureaux  des 
douanes. 

Le  conseil  général  accepte  avec  des  sentiments  de  gratitude ,  l'ouvrage 
dent  lui  a  fait  hommage  M.  Danvin,  docteur-médecin,  à  St.-Pol,  sur  l'or- 
ganisation de  la  médecine  en  France. 

Tout  en  rendant  hommage  au  talent  de  M.  Grigny ,  architecte  de  la  cha- 
pelle si  remarquable,  récemment  érigée,  au  couvent  du  St. -Sacrement,  à 
Arras  ,  le  conseil  exprime  le  regret  que  les  dispositions  de  l'ordonnance  du 
10  juillet  1846 ,  ne  lui  permettent  pas  d'adopter  la  proposition  qui  lui  avait 
été  faite  de  lui  décerner  une  médaille  en  or. 

11  renvoie  à  M.  le  préfet  un  ouvrage  intitulé  :  Précis  d'Agronomie  pra- 
tique, par  M.  Benjamin  Véret,  de  DouUens. 

Remerciments^à  M.  le  préfet  pour  la  communication  qui  lui  a  été  faite 
de  la  situation  de  l'afiaire  relative  au  flot  de  Wingles. 

Demande  de  révision  de  la  législation  sur  le  domicile  de  secours ,  un 
grand  nombre  des  dispositions  da  décret  du  24  vendémiaire  an  ii ,  étant  au- 
jourd'hui inexécutables. 

Vœu  que  le  nombre  des  brigades  de  gendarmerie  dans  le  département, 
soit  augmenté  ou  que  leurs  circonscriptions  soient  modifiées. 

Renvoi  à  M.  le  préfet  d'une  lettre  concernant  la  création  d'un  canton  à 
Frévent. 

Renvoi  à  M.  le  préfet  de  la  demande  formée  par  le  conseil  d'arrondisse- 
ment de  St. -Fol ,  tendante  à  ce  que  les  cantonniers  empêchent  sur  les 
grandes  routes  l'abandon  des  grosses  pierres  ayant  servi  à  caler  les  voitures. 

Appui  de  la  demande  stipulant  qu'une  plus  grande  surveillance  soit  exer- 
cée par  les  cantonniers ,  pour  prévenir  les  bris  des  bornes  kilométriques , 
et  du  vœu  exprimé  par  les  conseils  d'arrondissement  de  St.-Onier  et  de 
St.-Pol ,  pour  qu'en  matière  de  gra&de  voierie ,  le  condamné  puisse  se 


185 

pourvoir  en  appel ,  sur  simple  mémoire ,  comme  en  matière  do  contrib'd- 
tions  directes. 

Demande  ,|  !<>  de  l'élargissement  de  la  route  de  Lille ,  près  de  Bétbnne  ; 
^^  de  l'adoucissement  de  la  côte  de  Beuvry;  3«de  la  modification  deki 
l<ù  sur  la  longueur  des  moyeux  des  voitures  ;  4<>  du  classement  en  route . 
royale  de  la  ligne  de  grande  communication  n*  6  ;  5®  de  la  recon  • 
struction  du  pont  St.-Pierre  ;  Qf>  de  rétablissement  de  banquettes  de  sûreté 
dans  toutes  les  parties  de  routes  qui  présentent  des  dangers  ;  ?<>  du  rema- 
niement de  la  partie  de  la  route  d9  1 ,  traversant  la  ville  de  Boulogne  qui  a 
l'intention  d'y  établir  des  trottoirs  ;  S^  de  la  reconstructien  du  pont  de 
Fruges. 

Renvoi  à  M.  le  préfet  de  la  demande  de  rectification  de  la  rampe  de 
Labroye. 

Demande  i*^  de  l'élargissement  ou  de  la  suppression  des  cassis  dits 
nicolle^  à  Lespinoy  ;  2^  de  l'adoucissement  des  pentes  de  Mercadet  et  de 
Mont-à-Flos  ;  du  classement  en  route  royale  de  la  portion  de  la  route  dépar- 
tementale Ji9  1 ,  comprise  entre  Montrent  et  Ëtaples  ;  5^  de  l'empierrement, 
à  dé&ut d'adoucissement,  des  pentes  de  Gormont  et  d'Hubersent;  A^  d'une 
allocatioii  de  fonds  pour  la  réparation  du  pont  à  Cardon  ; —  l'étude  du  pro- 
jet pour  ce  dernier  objet  est  d'ailleurs  terminée. 

Renvoi  à  l'administration  de  la  demande  du  remplacement  par  un  acque- 
duc  du  cassis  existant  dans  la  commune  de  Montreuil. 

Demande  1<*  de  l'abaissement  des  côtes  trop  rapides ,  notamment  du  ver- 
sant du  Hautmont,  de  cehii  d'Ep^lecques,  de  celui  de  NortleuUnghem , 
du  mont  de  Wisques ,  de  Setques  et  de  Bayenghem ,  de  la  côte  des 
Bruyère»,  de  Wizeroes  et  de  Fauquembergues  ;  ^^  de  l'élargissement  du 
pont  de  Borlette  ;  ^  du  redressement  de  k  route  en  cet  endroit  ;  4<»  de  la 
modification  des  cassis  à  Berlette,  à  Rœliecourt  et  à  St.-Michel;  5<>  de  fo 
conservation  du  garde-corps  à  St.-Michel  et  de  l'adoucissement  de  la  côte 
de  Rœliecourt  ;  G»  de  la  réparation  de  la  chaussée  pavée  de'Pemes  à  Flo- 
ringhem  et  des  ouvrages  d'art  entre  Pemes  et  St.-Pol  ;  1^  de  l'adoudsse- 
ment  ou  la  suppression  du  cassis  à  l'entrée  de  Frévent  et  de  ceux  du  bois 
delà  Garenne ,  de  Noncq ,  de  Framecourt ,  de  Cantereine ,  de  celui  qui  existe 
à  l'entrée  de  St.-Pol  et  de  celui  de  Grossart;  8<^  dé  l'établissement  de  ban- 
quettes aux  ponts  de  Hautedoque  et  de  Valbuon. 

Renvoi  i  M.  le  préfet  du  vœu  exprimé  par  le  conseil  d'arrondissement 
de  Sti-Pol  pour  qu'on  rachète,  afin  de  la  démolir ,  une  partie  de  la  maison 


184 

da  sieiu*  Briet,  piacçe  à  TeDlrée-de  la  route  n«  16  qui  serait  élargie  par  iai 
disparition  de  cet  édifice. 

Vœu  lo  que  le  gouveruemefit  s'occupe  incessamment  de  la  présentation 
d'un  code  rural  ;  2®  que  les  fonds  d'abonnement  de  la  préfecture  et  des 
sous-préfectures  soient  augmentés;  5«  que  les  délits  forestiers  soient 
désormais  poursuivis ,  d'office  :  A^  que  l'impôt  sur  le  sel  soit  supprimé  ou 
du  moins  réduit;  5<>  qu'il  soit  fait  abandon  au  profit  des  communes  du 
décime  de  guerre^  perçu  par  l'état  sur  les  octrois  ;  6<>  que  la  rente  soit 
réduite. 

Appui  du  vœu  itératif  que  le  prix  des  tabacs  livrés  à  ht  régie  soit  aug- 
menté et  que  chaque  canton  soit  représenté  par  un  délégué  spécial .  au 
conseil  général. 

Demande  lo  que  les  séances  du  conseil  de  préfecture  en  matière  con- 
tentiense  soient  publiques  ;  ^^  qu'un  service  quotidien  pour  la  distribution 
des  lefttres  ait  lieu  dans  les  communes  rurales  qui  ne  profitent  pas  de  cet 
avantage;  5<>  que  la  législation  sur  les  servitudes  militaires  soit  révisée; 
4*  que  la  chapelle  du  Saint^Sacrement  soit  visitée  par  lés  inspecteurs 
des  beaux  arts;  h^  que  l'arrondissement  d'Arras  soit  autorisé  à  planter 
du  tabac;  6^  qu'un  ingénieur  ordinaire  des  ponts  et  chaussées  réside  à 
Béthune;  1^  que  les  passe^ports  à  l'étranger  soient  rédoits  à  2  f.  ;  8<> 
qu'il  soit  organisé  un  système  complet  de  sauvetage  propre  à  prévenir  les 
naufrages  et  à  secourir  les  naufragés ,  depuis  la  baie  de  la  Somme  jus^ 
qu'au  cap  Grinez  ;  9^  que  le  traité  du  2  juillet  1859,  en  ce  qui  concerne 
les  limites  de  la  pèche  maritime  sur  les  côtes  de  France  et  d'Angleteire, 
soit  rapporté  ou  modifié;  lO  que  le  poisson  frais  introduit  par  les  fron- 
tières de  terre  supporte  le  même  droit  que  celui  qui  est  payé  aux  frontières 
de  mer;  11<»  que  le  conseil  des  prudhommes  pécheurs  de  Boulogne  soit 
rétabli;  l^®  que  la  législation  sur  la  poche  maritime  soit  révisée  et  co-* 
ditiéë  ;  15<^  qu'un  quatrième  juge  soit  nommé  au  tribunal  civil  de  Boulogne  ; 
\4fi  que  le  maltre-hôtel  de  l'église  Notre-Dame  de  Calais,  ainsi  que  les 
églises  de  Dannes  et  du  Yaast  soient  classées  au  nombre  des  monuments 
historiques. 

M.  le  préfet  est  prié  de  rappeler  aux  administrations  locales  les  lois 
et  règlements  sur  les  colombiers. 

Demande  1<>  d'une  augmentation  nouvelle  de  la  garnison  de  Montreuii« 
insuffisante  dans  son  état  actuel  pour  réprimer  les  nombreux  vols  qui  se 
commettent  au  moment  des  échouements ,  2<>  de  la  refonte  de  la  monnaie 


185 

de  cuivre  d;ans  le  plus  bref  délai  ;  5^  d'une  loi  qui  impose  aux  ouvriers 
i'obligatioB  d'avoir  un  livret  ;  i^  de  Tapplicatiou  de  l'art.  2273  du  code 
civil  aux  honoraires  des  médecins  et  des  notaires. 

IMPOT  SUR    LES   CHIENS. 

Le  conseil  propose  un  impôt  sur  les  chiens ,  non  pas  au  point  de  vue  du 
produit ,  mais  à  celui  de  la  sûreté  comme  de  l'intérêt  public. 

CIRCONSCRIPTIONS   COMMUNALES. 

Le  conseil  approuve  le  vœu  émis  par  le  conseil  d'arrondissement  de  St.- 
PoU  relatif  à  la  suppression  des  communes  ayant  moins  de  150  habitants. 

Il  demande  de  nouveau  que  la  section  de  Roussent  soit  distraite  de  Main- 
tenay  et  érigée  en  commune. 

DROITS   PROTECTEURS. 

Le  conseil  au  moment  où  l'on  proclame  Xaholiiion  des  droits  protecteurs 
émet  Ta  vis  que  le  gouvernement  soit  prié  de  ne  modifier  les  tarifs  qu'avec 
une  sage  réserve  et  de  procéder  par  essais ,  afin  d'éviter  ces  transitions 
brusques  qui  compromettent  souvent  les  fortunes  privées  et  quelquefois  la 
tranquillité  publique. 

BACCALAURÉAT. 

Le  conseil  général  comprenant  qu'il  est  des  améliorations  importantes  à 
introduire  dans  la  composition  des  jurys  d'examen  pour  le  Baccalauréat,, 
appelle  l'attention  particulière  de  M.  le  ministre  sur  cette  partie  de  l'instruc- 
tion pubUque. 

ÉRECTION  d'une   STATUE   A   EUSTACHE  DE  ST.-PIERRE. 

Le  conseil  renvoie  à  M.  le  préfet  la  proposition  faite  par  un  de  ses  mem- 
bres ,  de  reporter  au  budget  de  1847 ,  une  allocation  de  500  fir.  restée  sans 
emploi  et  accordée  l'an  passé  pour  souscription  au  monument  d'Eustache 
de  St. -Pierre. 


186 


VOIES   ET   MOYENS. 

Recettes  ordinaires 379,107  [     »  « 

Recettes  applicables  aux  dépenses  facultatives 215,548  29 

Recettes  extraordinaires 153J94  57 

Recettes  à  affecter  aux  dépenses  des  chemins  vicinaux  .  650,637  76 

Recettes  de  l'instruction  primaire .  99,776  28 

Total 1,498,663  90 


TROISIÈME  PARTIE 


INSTRUCTION  PUBLIQUE. 


ACADÉMIE  DE  DOUAI. 

Le  ressort  académique  de  Doaai  comprend  les  départements  du  Nord  et 
du  Pas-de-Calais. 
Recteur ,  M.  Braive,  Hf^. 
Inspecteurs,  MM.  Vincent  et  Faucon. 
Secrétaire ,  M.  Pillon. 

ÉCOLE  PRÉPARATOIRE  DE  MÉDECINE  ET  DE  PHARMACIE,  A  ARRAS. 

Directeur,  M.  Leviez. 

COURS   d'hiver,    tous    les   JOURS. 

/  ■ 

Chimie  et  pharmacie  »  par  M^  Dassonnevilie ,  de  1  heure  i/9  à  5  heures. 
Anatomie  et  physiologie ,  par  M.  Ledieu  ,  de  5  heures  à  4  heures  1/2. 
Pathologie  interne,  par  M.  Leviez,  de  10  heures  1/2  à  midi. 
Hygiène,  maladies  de  la  peau ,  par  M.  Maurice,  adjoint,  de  4  heures  1/2 
à  6  heures. 


Clinique  interne ,  par  M.  Mercier,  ^ ,    (  visite  à  7  h.  du  matin,  le  cours 
Clinique  externe,  par  M.  Lestoquoy,   )   d'une  heure  immédiat,  après. 


COURS  déte,  tous  les  jours. 

Histoire  naturelle,  matière  médicale  et  thérapeutique ,  par  M.  Brégeaut, 
d'une  heure  1  /2  à  3  heures. 


188 


Pathologie  externe,  par  M.  Plichon  ,  de  3  heures  à  A  heures  1/2. 
Accouchements,  maladies  des  femmes  et  des  enfants ,  par  M.  Dupuich, 
de  i  heures  1/2  à  6  heures  du  soir. 

Clinique  interne ,  par  M.  Mercier ,  ^y    i  visite  à  6  h.  du  matin,  le  cours 
Clinique  externe ,  par  M.  Lestoquoy ,   )   d'une  heure  immédiat,  après. 

M.  Trannoy,  professeur-adjoint,  chef  des  travaux  anatomiques. 
La  bibhothèque  est  ouverte  aux  élèves  tous  les  jours ,  de  6  heures  à  8 
heures  du  soir ,  excepté  les  dimanches  et  fêtes. 

COLLÈGE  ROYAL  DE  SAINT-OMER. 

(Troisième  classe,) 


COMMISSION   ADMINISTRATIVE. 

MM.  ^,  sous-préfet,  président. 

Baron  Le  Sergeant  de  MonnecovQ  ,  ^ ,  maire  de  la  ville  ,  membre. 
Pruvost,  procureur  du  roi ,  id. 

Briche-Van-Bavinchove  ,  négS  adjoint  au  maire ,      id. 
Quenson ,  président  du  tribunal  civil,  id. 

Obry,  notaire ,  id. 

Fonctionnaires, 

MM.  Faverot,  proviseur. 
Dantu ,  censeur. 
Dallongeville,  aumônier. 
Decelle,  économe. 

Noëi,  chargé  de  la  classe  de  philosophie. 
Jubé,  professeur  de  mathématiques  spéciales. 
Archambault,  professeur  de  physique. 
Boniface ,  chargé  des  mathématiques  élémentaires. 
Rossigneux,  professeur  de  rhétorique. 
Eiquier,  chargé  de  l'enseignement  historique. 
Couvelaire  ,  chargé  de  la  seconde.     ^ 
Genty,  id.    de  la  troisième. 

Leclaire ,  professeur  de  la  quatrième. 


189 

MM.  Marpon ,  professeur  de  la  cinquième. 
Delaporte ,     id.      de  la  sixième. 
Doutriaux,  maître  élémentaire,  chargé  de  la  septième. 
Mollet ,  id.  id.     de  la  huitième. 

Laurence,  id.  id.de  la  classe  des  commençants. 

Noël ,  chargé  du  cours  de  rhétorique  et  de  philosophie  supplé- 
mentaires. 
Leclaire,  chargé  de  l'enseignement  de  la  langue  allemande. 
Beugnet,  id.  id.        anglaise. 

Boudringhin,  surveillant  général. 

Tore;z, 
Singer, 

\      maîtres  d'études. 
Robitaille« 

Labey , 

Gombert, 

Toulet,  maître  d'études,  suppléant. 
Chauveau ,  premier  commis  d'économat. 
Cuvelier,  maître  de  dessin. 
Vilain,  maitrè  d'écriture. 
Evrard,  médecin. 
Machart,  dentiste. 

COLLÈGE   DARRAS 

Personnel. 

MM.  L'abbé  Ozouf»  principal  et  aumônier  du  collège,  0.  U. 
Delbec,  régent  de  philosophie,  0.  U. 
Rochèfort,  régent  de  physique. 

Foissey,  régent  de  rhétorique ,  suppléé  par  M.  de  Mallortie. 
Broy,  régent  de  seconde,  0.  A. 
Caron ,  régent  de  troisième. 
Carton,  régent  de  mathématiques. 
De  Savary , ^régent  de  quatrième. 
Basier,  régent  de  cinquième. 
Châtelain,  régent  de  sixième. 


190 

MM.  Lallart,  régent  de  septième. 

Dautremer,  chargé  de  ia  huitième. 

EUiot,  maître  de  langue  anglaise. 

Hacart,  chargé  d'un  cours  supérieur  de  français. 

Hermant,  id.    ' 

Gatelain ,  chargé  de  la  classe  préparatoire  de  français.  , 

Maîtres  d'agrémenU. 

MM.  Bertrand,  V.  Hecquet,  Gripy,  H.  Coche,  professeurs  de  musique. 
Jules  Garin ,  chargé  du  cours  de  chant  dans  les  classes  élémentaires. 
Demory ,  professeur  de  dessin. 
Fry ,  professeur  de  modelure. 
Boniface,  professeur  d'escrime. 
Nombre   d'élèves  :  boursiers  communaux ,   5  ;  pensionnaires ,   46  ; 
demi-pensionnaires,  22;  externes,  505. 
Médecin  du  collège,  le  docteur  Mercier,  ^. 

COLLEGE  COMMUNAL  DE  BÉTHUNE. 

MM.  Gayet,  principal  et  régent  de  seconde  et  de  troisième. 

De  Mendonça,  régent  de  mathématiques. 

Manessier,  régent  de  quatrième  et  de  cinquième. 

Remant,  régent  de  sixième  et  de  septième. 

Vandersippe ,  régent  de  huitième.  • 

Mbrdacq.  directeur  de  l'école  primaire  supérieure  annexée  au 
collège. 

N....,  maître  d'étude. 
Nombre  d'élèves  :   boursiers  communaux,    2;  pensionnaires,   21; 
demi-pensionnaires,  2;  externes,  50, 

COLLÈGE   COMMUNAL  DE  BOULOGNE-SUR-MER. 

MM.  Hulleu,  principal. 

Regnault,  Hector-Félix -Candide ,  régent  de  mathématiques. 

LëuiUier ,  régent  de  philosophie. 

Regnault,  Gustave,  régent  de  mathématiques  élémentaires. 

Thiébaud ,  régent  d'histoire. 

Henri ,  régent  de  rhétorique. 


191 

MM.  Déprés,  r^eot  de  seconde. 

Châtain ,  régent  de  troisième ,  0.  Â.  ''  en  congé ,   suppléé  par 

M.  RéYérard. 
Leclereq,  chargé  de  la  quatrième. 
Leprioce,     id.      de  la  cinquième. 
Dusautier,    id.      de  la  sixième. 

Thiesset,  régent  de  septième,  en  congé,  suppléé  par  M.  Mariette. 
Lepetit,  chargé  de  la  classe  de  français,  pour  les  jeunes  Anglais. 
Davenport,  maître  de  langue  anglaise. 

Maître  d'étude. 

MM.  Bonnaire ,  en  congé ,  Oblin ,  chargé  de  la  huitième ,  Guillemant , 
Thilloy. 
Regnault,  Gustave,  directeur  de  l'école  primaire  supérieure  annexée. 
Dutertre ,  Decandt ,  maîtres-adjoints ,  id. 

Nombre  d'élèves  :  pensionnaires,  54;  demi-pensionnaires,  55;  ex- 
ternes, 64, 

COLLÈGE  COMMUNAL  d'aIRE. 

MM.  L'abbé  Devin,  principal  et  aumônier. 

Picques ,  régent  de  rhétorique  et  de  seconde^ 

Boulanger,  régent  de  mathématiques. 

Vigneron ,  régent  de  troisième  et  de  quatrième. 

Herman,  régent  de  cinquième  et  de  sixième. 

Bruge,  régent  de  septième. 

Cousin,  répétiteur,  chargé  de  la  quatrième. 

Mortreux,  répétiteur,  chargé  de  la  cinquième. 

Lacroix,  maître  d'études. 
Nombre  d'élèves  :  boursiers  communaux ,  6;  pensionnaires^  15;  demi- 
pensionnaires,  12;  externes,  51, 

Chef  d'institution. 
A  Boulogne,  M.  Haffreingues  ,  0.  A. 

Maîtres  de  pension. 
A  Arras,  MM.  Paillet  et  Barlet;  à  Auxy-ie-Château ,  M.  Duquesnoy;  à 


192 

Bapaume,  M.  Decauquy;  à  Boulogne,  MM.  Bird  etGibson;  à  Calais 
M.  Crassier;  a  Coulomby,  M.  Vandomme;  à  Dôbem,  M.  Dumetz;  à 
Hesdin,  M.  Joseph;  à  Méricourt,  M.  Levecque;  à  Montreuil,  M.  Del- 
waulle;  à  Sibiville,  M.  Dadier;  à  St.-Omer,  MM.  Toursel  et  Tordeux; 
à  St.-Pol,  M.  Delobel  ;  à  St.-Pierre-lez-Calais ,  M.  Crevecœur. 

INSTRUCTION    PRIMAIRE. 

Inspecteur  des  écoles  du  département. 

M.  Prunier  (\^  classe),  à  Arras.  li  surveille  tous  les  établissements 
d'instruction  primaire ,  y  compns  les  salles  d'asile  et  les  classes  d'adultes. 

Sous-inspecteurs. 

MM.  Flament(1'*  classe),  Choquet  (i"  classe),  Didier,  soos-inspec- 
teur-adjoint. 

Commission  d*examen  établie  à  St.'Omer,  pour  le  département.    • 

Un  inspecteur  d'académie,  président. 
MM.  Truche,  adjoint  au  maire,  membre. 

Faverot,  proviseur  du  collège  royal,  membre. 

Pascal ,  curé  de  Ste. -Elisabeth,  id. 

Boniface,.  chargé  de  la  classe  de  mathématiques  élémentaires, 

membre. 
Alexandre  Hermant,  conseiller  municipal,  membre. 
Prinee ,  docteur  en  médecine ,  id. 

Pruiiier,  inspecteur  des  écoles  ,  secrétaire. 

Dames  adjointes  à  la  commission  pour  Vexamen  des  insttiutrices  et  des 

surveillantes  des  salles  d* asile. 

MM"»**  N.!.. ,  De  Monnecove  et  De  Préval. 

Comités  supérieurs. 

En  conformité  de  l'arrêté  de  M.  le  ministre  de  l'instruction  publique,  du 
11  décembre  1859,  il  existe,  dans  le  Pas-de-Calais,  six  comités  supérieurs, 
c'est-à-diré ,  un  daris  chaque  arrondissement. 


195 

Le  président  du  comité  de  l'arrondissement  d'Arras  est  M.  le  préfet  qui 
préside  de  droit  les  autres ,  lorsqu'il  se  trouve  dans  ies  lieux  eu  ils  lâenaent 
leurs  séances  ;  hoi'S  ce  cas ,  le  président  est  le  soue-préfet.  Las  autres 
membres  sont  :  le  maife  du  chef-lieu  ;  )e  juge-de^paix  ou  le  plus  ancien 
des  juges-de*paix  du  cheMieu  ;  le  curé  ou  le  phu  ancien  des  curés  de  la 
circonscription  ;  un  ministre  de  chacun  des  autres  cuHes ,  s'il  y  a  lieu  ;  un 
proviseur  ou  principal  du  collège ,  chef  d'institution  ou  maître  de  pension  ; 
un  instituteur  primaire  «  trois  membres  du  conseil  d'arrondisfiement ,  les 
membres  du  conseil  général ,  ayant  leur  domicile  dans  la  circonscription 
du  comité. 

ÉCOLE  N0R1IAI.E  PRIMAIRE  DES   DÉPARTEMENTS   DU  NORD  ET  DU  PAS-DE-CALAIS  , 

ÉTABLIE   A    DOUAI. 

M.  Giroud,  directeur-économe. 
Le  directeur  enseigne  les  mathématiques ,  les  sciences  physiques ,  ehi«> 
miques  et  naturelles. 

Maîtres  adjoints. 

MM.  Descamps,  histoire ,  géographie ,  grammaire ,  méthode. 

Vasse,  horticulture. 

Choquet,  écriture. 

L'abbé  Foumet,  religion,  histoire  sainte. 

Mortpeux,  dessin  linéaire,  arpentage,  levée  des  plans. 

Heisser  jeune,  chant. 

Villain  et  Passet,  maîtres  d'études,  surveillants. 
Nombre  d*élèves  :  boursiers  du  département  du  Pas-de-Calais,  18, 
demi-boursiers ,  6  ;  boursiers  de  l'état ,  2  ;  pensionnaires  libres ,  2. 

ÉCOLES   PRIMAIRES   COMMUNALES. 

Frères   des    écoles  chrétiennes. 

Il  existe  dans  le  Pas-de-Calais ,  treize  établissements  dirigés  par  les 
Ffëres  des  écoles  chrétiennes  et  répartis  en  ^8  écoles. 

Arra^ ,  4  écoles  du  jour  et  1  du  soir 800  élèves. 

Bapaume ,  1  école  du  jour  et  1  du  soir 270 


*~*^"'W^— — ^1     tfW 


1070 
13 


« 


<94 


I 


Report i(m 

Béthune ,  1  école  du  jour.  .  .  .- 560 

Laventie,  4  école  du  jour 160  . 

Lillers ,  1  école  du  jour 200 

Boulogne ,  i  écoles  du  jour 1 ,050 

Calais ,  1  école  du  jour 400 

Desvres,  1  école  du  jour 140 

St.-Pierre»lez-Calais ,  1  école  du  jour  et  1  du  soir.  .  .  230 

Wimille,  1  école  du  jour 460 

Montreuil ,  1  école  du  jour  et  4  du  soir 300 

Aire ,  1  école  du  jour  et  1  du  soir 490 

St.-Omer,  4écolesdu  jour  et  1  du  soir. 4,400 

Total 5,660  élèves . 

Dans  le  courant  de  4846 ,  aucune  nouvelle  école  de  frères  n'a  été  ouverte 
dans  le  département.  La  ville  d'Hesdin  se  met  en  mesure  d'en  établir  une 
prochainement. 

Frères  de  Marie. 

Ces  frères  ont  trois  écoles  dans  le  département ,  elles  sont  situées  à  Car- 
vin ,  à  Hénin-Liétard  et  à  St.-PoL 

Nota.  Le  grand  tableau  synoptique  qu'oa  verra  ci-après ,  contient  avec 
les  noms  de  MM.  les  curés ,  ceux  de  MM.  les  maires ,  adjoints  et  instituteurs. 
Ce  cadre  formé  de  onze  colonnes ,  en  travers ,  ne  pouvant  recevoir  les  noms 
des  institutrices ,  nous  les  donnons  ci-après.  Nous  dirons ,  préalablement , 
quelques  mots  sur  l'éducation  et  l'instruction  des  filles ,  appelées  comme 
mères ,  à  remplir  des  devoirs  qui  sont  pour  leurs  enfants  la  source  de  la 
morale  et  du  bien-être  social. 

DE  l'éducation   et   DE  l' INSTRUCTION   DES  FILLES. 

Le  docteur  Bertrand ,  dans  son  histoire  de  Boulogne ,  rapporte  qu'un 
jeune  marin  anglais,  échappé  de  l'un  des  dépôts  de  prisonniers  de  guerre, 
établis  dans  l'intérieur  de  la  France  et  arrêté  au  moment  où  il  allait  s'em- 
barquer sur  un  frêle  esquif,  qu'à  l'instar  des  sauvages  de  l'Amérique ,  il 
s'était  façonné  dans  la  forêt  d'Hardelot,  fut  conduit  devant  l'empereur  qui 
bii  demanda  si  c'était  pour  revoir  sa  patrie  qu'il  voulait  feire  une  traversée 
si  périlleuse.  Le  jeune  marin  ayant  répondu  avec  ce  ton  d'ingénotté  propre 


195 

à  ia  candeur,  que  ce  u'était  pas  là  le  ipotif  qui  le  portait  à  tenter  cette  dan- 
gereuse entreprise ,  mais  le  vif  désir  de  voir  encore  une  fois  sa  bonne  et 
tendre  mère,  pauvre  et  infirme.  Napoléon  frappé  de  ce  trait  sublime  de 
piété  filiale ,  ordonna  de  mettre  sur  le  champ  le  jeune  anglais  en  liberté  «  lui 
fit  donner  de  l'argent  et  les  vêtements  dont  il  avait  besoin ,  car  il  était  pres- 
que nu,  et  prescrivit  de  le  transporter  en  Angleterre,  à  la  première  occa- 
sion ,  en  ajoutant  :  Ce  doit  être  une  bien  bonne  mère ,  puisquelle  a  un  si 
bon  fik.  Touchantes  paroles  qui  prouvent  combien  celui  qui  les  prononçait 
croyait  à  l'influence  des  soins  maternels  sur  l'eniànce.  En  effet,  une  mère 
douée  de  discernement  connaît  bientôt  le  naturel  et  le  penchant  de  ses  «n- , 
fants.  Pour  leur  inspirer  de  bons  principes  et  leur  inculquer  les  maximes  de 
piété  et  de  religion ,  elle  modifie  sa  manière  de  les  instruire ,  d'après  le 
caractère  qu'eUe  a  remarqué  dans  chacun  d'eux  et  tel  est  le  tact  exquis  qui 
dirige  sa  conduite ,  qu'elle  acquiert  et  conserve  dans  leur  esprit  l'autorité , 
sans  perdre  leur  confiance  et  leur  amitié. 

Gomment  pourrait-elle  atteindre  ce  but  si  louable ,  si  son  enfance  à  elle- 
même  avait  été  négligée  et  si  les  soins  dispensés  à  son  jeune  âge  n'avaient 
formé  en  elle  un  jugement  sain  et  un  caractère  ferme  et  propre  à  la  bonne 
direction  future  de  sa  famille. 

11  est,  d'ailleurs,  à  désirer  pour  le  bonheur  des  femmes  que  les  hommes 
se  policent  de  plus  en  plus.  On  sait  qu'elles  ne  sont  vraiment  libres  que 
chez  les  nations  civilisées.  Le  mariage  qui ,  chez  les  peuples  d'Europe  ,  esc 
souvent  un  nouveau  lien  d'amour  n'est  pour  la  femme  d'un  Arabe ,  par 
exemple,  qu'une  nouvelle  chaîne,  un  esclavage  de  plus  en  plus  dur  et  in- 
tolérable. Son  travail  est  celui  d'une  bête  de  somme.  Méprisée,  par  un 
maître  inflexible ,  dans  la  personne  de  son  mari ,  elle  supporte  les  travaux 
les  plus  pénibles  et  les  plus  humiliants ,  sans  être  payée  d'un  sentiment 
de  reconnaissance. 

Et  sans  aller  chercher  si  loin  nos  exemples ,  pénétrons  dans  l'intérieur 
de  certaines  familles  à  la  campagne ,  où  une  vie  frugale  et  économe  devrait 
constituer  une  véritable  fraternité,  qu'y  voyons-nous  très-souvent?  déjeunes 
filles  être  les  humbles  esclaves  de  tout  ce  qui  les  entoure.  Or ,  si  dès  l'en- 
fance »  ceux  qui  tyrannisent  ainsi  la  femme  avaient  appris  à  avoir  pour  elle 
tous  les  égards  que  sa  faiblesse  réclame  et  que  prescrit  une  sage  égalité  , 
ces  abus  n'existeraient  pas.  Il  est  donc  important  de  donner  de  bons 
exemples  aux  enfants,  rien  n'étant  encore  imprimé  dans  leur  cerveau,  ils 
sont  aptes  à  imiter  tout  ce  qu'ils  voient.  Il  est  de  plus  incontestable  qu'on 


196 

s'accoatume  facilemeDt  à  aimer  les  mœurs  et  à  s'identifier  avec  les  seoti- 
ments  de  ceux  qu'on  chérit.  Qui  peut ,  d'ailleurs ,  douter  du  pouvoir  que 
les  premières  habitudes  ont  sur  les  hommes  :  toute  personne  qui  a  été  hien 
élevée  ne  se  rappelle-t-elle  pas  toujours  avec  un  sentiment  vif  les  choses 
qu'elle  a  aimées?  Le  souvenir  des  hommes  de  bien  qu'elle  a  aiors  chéri  n'a 
t'-il  pas  toujours  de  l'influence  sur  ses  déterminations  et  ne  contribue-t-il 
pas  souvent  à  l'arrêter  aux  approches  dn  sentier  du  vice. 

Ce  n'est  pas ,  toutefois ,  qu'il  soit  nécessaire  que  l'instruction  soit  infi* 
nie  ;  après  la  religion ,  la  connaissance  des  devoirs  attachés  à  sa  condition; 
après  la  lecture  ,  savoir  bien  écrire  et  compter.  Gela  suffit.  Aller  au-delà , 
ce  serait  sans  doute  dépasser  le  but. 

Mais  tant  que  ne  sera  pas  déracinée  dans  les  campagnes ,  la  sécubire 
habitude  de  ne  plus  fréquenter  les  écoles  au  retour  du  printemps ,  tous  les 
effoi-ts  que  fait  l'administration  ne  porteront  pas  les  fruits  qu'elle  est  en 
droit  d'en  attendre.  Il  serait  peut-être  à  désirer  que,  comme  en  Suisse  et 
dans  d'autres  pays  une  pénahté  fut  appliquée  contre  les  parents  qui ,  ayant 
les  moyens  convenables ,  négligent  d'envoyer  assiduement  leurs  en£ants  aux 
écoles  jusqu'à  l'âge  de  douze  ans.  Il  est  d'ailleurs  fôcheox  que  le  peu  de 
ressources ,  dans  bien  des  communes ,  ne  permettent  pas  d'y  établir  des 
écoles  particulières  aux  filles.  Une  jeune  fille  doit  être  raisonnablement 
instruite  par  une  personne  de  son  sexe  en  qui  elle  aura  plus  de  confiance 
et  qui  dès  lors  ayant  plus  d'ascendant  sur  elle  saura  mieux  la  diriger. 

Voici  la  liste  des  écoles  ouvertes  aux  filles  seules ,  dans  le  département. 


ARRONDISSEMENT    d'aRRAS. 


Institutrices  religieuses. 


1  Arras ,  Dame  RoUeau.  St.-Vmcent,     communale 

2  —      les  Ursulines ,  privée. 
5     —      les  Augustihes ,  id. 

4  —      Ste.-Agnès,  id. 

5  —      école  St.-Charles  (St.-Vincent),     id. 

6  Letransloy,  Ste. -Famille ,  id. 

7  Hermies,  S.  Millot,  communale. 

8  Ablainzevelle ,  sœurs  de  la  Providence,       id. 

9  Boisleux ,  sœurs  de  la  Ste.-Famille ,        privée. 
10  6ienvillers-au-Bois »     id.  communale. 


197 


11  Pas ,  sœur  de  la  Pr ovMeoee , 

13  Souastre,  id. 

S3  Rouvroy,  sœur  de  la  Ste.-Union, 

iA  Vimy,  id. 

15  Dury,  sœur  de  la  Ste. -Famille , 

16  Etaing,  id. 

17  Bapaume,  sœurs  de  St.-Vincent, 

Institutrices  laïques. 


coffloiuyale. 

privée, 
communale. 

id. 

id. 

id. 

id. 


1  Arras ,  M™«  Tripet,       comm^. 

2  —      Miï«»  André,       privée. 

3  —  Gayant,        id. 
A    —            Brunet,        id. 

5  —  Delamioy      id. 

6  —  Charruey»     id. 

7  —  Alavoine,      id. 

8  —  RobiUard,     id. 

9  —     M™«  Goudemetz ,  id. 

10  —     M»«Debeugny,     id. 

11  —     M"»«Pruvost,        id. 

12  —     M»«Poupeile,      id. 

13  —     liPieDamart,         id. 
U  Marœuil ,  M«»«  Béliart       id. 

1 5  Achicourt ,  M"*»  Legay,    id. 

16  Fampoux,        Foucarl,  com*®. 

17  Bapaume  ,        Devrez,  priv. 

18  —  Dufour,    id. 

19  —  Durand,   id. 

20  Letransloy,  M"«  Tariier,  id. 

21  Martin-P. ,  W^^  Chevalier,  id. 

22  —  Col,         id. 

23  Rivière,         Leborne,   id. 
2Â  Bertincourt,  Carpentier,id. 

25  Havrincourt,  Lupart,    comm^«. 

26  HermifiB,  V'Paillet,    fwiv4e. 

27  Rocquigny,  V«  Membre ,  id. 

28  Bucquoy ,  V«  Leblond ,     id. 


29  Chérisy,    Mii^Monel,    privée. 

30  Ëcoust-St.Mein , 

M"«  Plateau ,    id. 

31  Baralle^  Al^^®  Du^ellter ,  id. 

32  Ecourt-St.-Quentin,. 

DameWiart,    id. 

33  GrainctOurt-Iez-HavriacS 

M"«  Pourpoint,    id. 

34  Oisy ,  Dame  Castillon ,  comm*^. 
3H  itnuiaucourt ,  id. 

36  Sauchy-Cauchy,  M"«  Po- 

tier,       id. 

37  Oisy ,  M*^  Dopais ,         privée 

38  Bienvillers-au-Bois, 

M^eDeriencourt,  id. 

39  Orville ,  M"«  Boutbors .    id. 

40  Avion  .^^      M^^^^Vahé,  conim*«. 

41  Beaumont,        Nutte,  privée. 

42  Farbus,  Lefebvre,id. 

43  Izel  -  lez  -  Ëquercbin , 

Dame  Lefebvre ,  id. 

44  Mont-St.-Eloy,  Dame  Hé- 

ran,       id. 

45  Neuville-St.-Vaast, 

M"<»Lemaire,  id. 

46  Souciiez,  Leroy,     id. 

47  Biache,  Capron,commi<^. 

48  Cagnicourt,      Dumetz,  privée.. 


198 

49  SaudemoDt,  M**«Grard,  privée.    51  Vitry,      (N)  privée. 

50  Vitry ,  Dame  Vaillant ,     id.        52    —     M»î«  Celamme ,      id. 
Nota.  La  communauté  du  St. -Sacrement  n'entre  pas  dans  ie  cadre  de 

l'instruction  primaire. 

ARRONDISSEMENT   DE  BÉTHUNE. 


InstittUrices  religieuses. 

1  Béthune,  sœurs  de  la  Providence,    communale. 

2  Carvin,  id.  id. 
5  Héain-Liétard ,  sœurs  de  la  Ste.-Union,    id. 


i  Lavçntie,  id. 

5  Sailly-sur-la-Lys ,         id. 

6  Hames,  id. 

7  Busnes ,  sœurs  de  la  Providence  r 

8  Lillers ,  ^<^*    . 

9  St.-Venant,        id. 


id. 
id. 
id. 
id. 
id. 
id. 


InstiUUrices  laïques. 


1  Béthune,  M^^  Outrebon,  privée. 

2  —      Dame  Fournier,  id. 
5  Lacouture,  W^  Gourdin,  id. 

4  Locon,       M^i«Wallet,  id. 

5  Richebourg-r Avoué , 

"M"»®  Dehuissière  ♦  id. 
.6  Courrières,  M*^®Péru,  comm*«. 

7  Dourges ,  Dame  Coiliot,  privée. 

8  Hersin,    M^i»»  Delattre ,  id. 

9  Houdain,        Rivelois,  id. 


10  Labuissiére,M"e«Capron,  priv. 

11  Fieurbaix,      '   Laignel,  commue. 


12  Lorgies, 
15  Ânnay, 

14  Fouquières, 

15  Lens, 


Leroy ,    privée. 
Demortain,  id. 
Molin ,        id. 
Doutreligne ,  c*«. 


16  Lillers  ,  Dame  Picander,  privée. 

17  Robecq,    M"<»  Ducburant,  id. 

18  Ligny-l.-A.       Grimbert»    id. 

19  Liévin.  Pinte,         id. 


ARRONDISSEMENT   DE   BOULOGNE. 


Institutrices  religieuses. 


1  Boulogne, 

sœurs  de  la  Retraite , 

communale. 

2        — 

id.               id. 

id. 

5        — 

id.    de  St. -Joseph  t 

id. 

199 


A  Boulogne, 

5  Calais, 

6  Desvres, 

7  Bouquehauit , 

8  Gutoes* 

9  Fiennes, 

10  Licques, 

11  Samer, 

12  St.-PieiTe-l.-C. 


sœurs  deSt.-Loois, 

id.  Bénédictioes^ 

id.  delà  Providence,, 

id.  delà  Ste.-Famille, 

id.  de  la  Providence  ; 

id.  de  la  Ste.-Famille, 
id.  id. 

id.  de  la  Providence , 

id.  de  St.-François , 

InstiUUrices  laïques. 


privée, 
communale, 
id. 
id. 
id. 
id. 
id. 
id. 
privée. 


f  Boulogne,  M^^Dujat,    privée.  19  Calais,    M^^  Lavoisier,   priv. 


2 

— 

Frévillers, 

id. 

3 

— 

Vaillant, 

id. 

4 

— 

Avoine , 

id. 

^ 

— 

Pichon, 

id. 

6 

— 

Dame  Leprince , 

id. 

7 

— 

W^Wi&i\ey, 

id. 

8 

— 

Crucks- 

kanks , 

id. 

9 

— 

Burtons , 

id. 

10 

— 

Tijons , 

id. 

11 

— 

WaOlis, 

id. 

12 

— 

Coieti, 

id. 

13 

— 

Kain, 

id. 

14 

— 

Lester, 

id. 

15 

— 

Dame  Fertel , 

id. 

16  Wimille 

,    M»**  Delahorde , 

,   c\ 

17 

Calais , 

Dame  Sarrasin,  privée. 

18 

— 

MW«  Tuker , 

id. 

20  — 

21  — 

22  — 
25      — 

24  St.-Pierre, 

25  — 

26  —  Plâtrier, 

27  —    DameRuet, 

28  —        VeHobacq, 

29  Desvres ,   W^  Martin , 

30  —  Ve  Lebrun, 

31  Guînes ,  Dame  Cuddefort, 

32  —     Dame  Dambron , 

33  Hardin«".  M^*~Compiègne,  cK 

34  Licques,  Rembert, privée. 

35  Aiidin"»,  Hamain,       c*«. 

36  Marquise,        Mathouillet,  id. 

37  Wissant,         Honvault,    id. 


Lagache,  id. 
PoUet,  id. 
Gengembre,  id. 
Isaac,  id. 
Declemy,  c**. 
Collier,    privée. 

id. 

id. 

id. 

id. 

id. 

id. 

id. 


ARRONDISSEMENT    DE    MONTREUIL. 


InstUuêrices  religieuses. 

1  Bmre«4e>-Sec ,  sœurs  de  la  Ste.-FamiUe ,  communale. 

2  Campagoe-lez-Hesdin ,  Providence ,  privée. 


200 


5  Maifltoiiay,  Ste.-Faimlle , 

communale 

i  St.*DeD€0iix ,       id. 

privée. 

5  Ëtaples ,              id. 

id. 

6  Embry,               id. 

communale 

7  Fressiil ,              id. 

id. 

8  Frugeâ^  Providence, 

id. 

9  Rimboval,  Ste. -Famille , 

id. 

10  Verchin,  Providence, 

id. 

11  Hesdïtt,  St.-Vincent, 

Id. 

12  Marconne,  Ste.-Familie, 

id. 

15  Parenty,              id. 

id. 

14  Berck,                id. 

id. 

15  Monlreuii,  de  la  Providence, 

id. 

Institutrices  Mques. 

1  Créquy,  M«»  Petit,        com»«.     7     —        M"«  Thorillon ,    priv, 

2  Fruges,         Granx,     privée.     8    —  Brassart,      id. 

3  —     DamePimparé,      id.      9  Marconnelie,  Dame  Dupont,  id. 

4  Brevillers,  M"*»Labat,  '       id.     10  Erpy,  W^  Delinière  ,        id. 

5  Hesdin,  Mouret,    comK  11  Verchoe<j ,  Dame  Guilbert ,  id. 

6  —  Hoberge,  privée.  12  Montrenil,  H^^<»  Mailly .        id 

ARRONOISSEMËNT    DE    ST.-OMBft. 

Institutrices  religieuses. 


1  Aire,  sœurs  de  la  Providence, 

2  —     trois  ordres  St. -François  , 

5  Audmhem ,  sœurs  de  la  Ste. -Famille , 

4  Bonningues-Iez-Ardres ,        id. 

5  St.-Omer,  St. -Vincent-de-Paul , 

6  —       les  Ursulines,. 

7  —        sœurs  Clarisses, 

8  —         id.     de  la  Ste. -Famille, 

9  Wizemes ,    id.     de  la  Providence , 

10  Arques,       id.  id. 

11  St.-Martin-Bu-Laërt ,  Ste. -Famille , 


communale. 

id. 

id. 

id. 

id. 

id. 

id. 
privée. 

id. 

communale. 

privée. 


^1 


InstittUrices  laïques. 


1  Aire,  M'i««  Robert,  privée. 

2  — •  Bègue,             id. 

3  Thérouanne ,  M"»«  Binet ,     id. 
A  Fauquemlrergues , 

M^^Geneau,    com*®. 

5  —  Roussel,  privée. 

6  Ardres ,  M^*^  Thueur ,       com^*. 

7  —     M"»«8DuquesDoy,  privée. 

8  —  Duroyer,         id. 

9  —  Dambron,       id. 

10  Louches,    M"«*Lochart,com^«. 

11  Touroehem,      Normand,  priv. 

12  Audruick,  M"«Hochard,  com^e. 

13  —  M"«.Aniéré,      priv. 


14  Nortkerque,  M"«*Fabre,     priv. 

15  Vieille-Eg. ,         Pocques,  id. 


16  Zutkerque, 

Lagaisse,  id. 

17  Dohem, 

Fiolet ,      id. 

18  Seninghein, 

Dusaultoir,  id. 

19  St-Omer, 

Buridan,  com*«. 

20      — 

Dewismes,  priv 

21 

trescat,     id. 

22      —       M°»e 

Courmaceul,  id. 

23                  M"« 

'*  Ferguson ,    id. 

24 

Bailly,         id. 

25 

Vermesch,    id. 

26 

M"®*  Butler,  id. 

27  Tbiembronne,       Pelletier,  id. 


ARRONDISSEMENT     DE    ST.  -  POL. 

Institutrices  religieuses, 

1  Auxy-le-Château ,  sœurs  de  la  Providence ,  communale 
2St.-Pol,  id.  id. 

3  Ramecourt,  id.  id. 


Institutrices  laïques. 


1  Aubigny,  M^Dericque- 

bourg,    privée. 

2  Béthonsart,M"«»Fleary,      id. 

3  Penin,  Pluquet,     id. 

4  Tinques,      M^^^Regaold,  id. 

5  Beries ,  Mancel ,  com^*^. 

6  Ai)xy4e-Ghât.     Isambart,  priv. 


7  Bonnières, 

8  Frévent, 

9  Villers-Lhôp. 


Calais ,       id. 
Samier,  com*«. 
Valaise,    priv. 


.10  Avesnes- le -Comte, 

M"« Courtois,  priv. 

11  Grand  -  RuUecourt , 

M">e  Vanghelle ,  id. 

12  Hauteville,  M^e» Bachelet ,   id. 

13  Mondicourt,       Roussel,    id. 

14  Saulty,  M^»»  Deneuville ,     id. 

15  Floringhem,  M"««Frusset,  id. 

16  Pernes,  Theret,    id. 

17  Haucby-leij-H.       Cornu,  com*®. 


202 

18  Fillièvres,  M"«Ficheux,  com»«.  21  Framecourt ,  M»"  Harduin,  priv. 

19  Wamin,     M»»»  Blanche ,    priv,  22  St.-Pol,  ,  Judecy,    id. 

20  Willeman,        Mesureur,    id.     23      —  Maquaire,  id. 

RÉCAPITULATION. 


NOMBRE 

d'écoles 

f  f 

NOMBRE 

D  ECOLES 

ARRONDISSEMENTS. 

tenues 

par  des 

TOTAL. 

Religes. 

Laïques. 

Com^e». 

Privées. 

Arras 

17 

52 

18 

51 

69 

Bëthune  

9 

19 

13 

15 

28 

Boulogne 

12 

37 

15 

34 

A9 

Mon  treuil 

15 

12 

U 

13 

27 

St. -Orner 

11 

27 

15 

25 

38 

St. -Fol 

3 

23 

5 

21 

26 

67 

170 

78 

159 

237 

DOCUMENTS  STATISTIQUES  SUR   L  INSTRUCTION   PRIMAIRE. 

Sur  les  903  communes  dont  se  compose  le  département  16  seulement 
n'ont  pas  de  maison  d'école.  Quoique  ce  soient  pour  la  plupart  des  vil- 
lages dont  la  population  est  minime,  on  pense  que  13  de  ces  communes 
pourraient  entretenir  chacune  une  école,  si  elles  en  avaient  la  volonté 
et  en  s'imposant  quelques  sacrifices. 

107  écoles  publiques  sont  affectées  aux  seuls  garçons  et  767  sont  com- 
munes aux  deux  sexes.  Le  département  qui  devrait  avoir  7  écoles  de 
degré  supérieur ,  n'en  compte  que  6 ,  mais  l'arrondissement  de  Boulogne 
qui  doit  en  avoir  3,  n'en  a  jusqu'à  présent  que  2. 

Cinq  communes  ont  été  autorisées  à  réunir  une  école  primaire  de  degré 
supérieur  à  leur  collège. 

Sur  les  767  communes  où  les  garçons  et  les  filles  sont  reçus  dans  la 
même  école ,  80  pourraient  facilement  en  avoir  une  spéciale  pour  les 
filles  ;  leurs  ressources  permettraient  d'en  faire  les  firais  et  de  rétribuer 
une  institutrice.  Cependant  il  y  a  dans  le  département  78  écoles  com- 
munales et  159  privées,  uniquement  fréquentées  par  les  filles.  Nous  avon» 
donné  plus  haut  les  noms  des  personnes  qui  les  tiennent. 


203 

Défalcation  faite  des  16  communes  n'ayant  pas  d'école,  il  résulte  que 
887  en  sont  pourvues.  Sur  ce  nombre,  627  en  sont  propriétaires,  260 
n'en  jouissent  qu'à  titre  de  location.  Le  montant  de  cette  location  s'élève 
à  16,856  f.  65  c.  Mais,  dès  à  présent,  79  communes  s'occupent  d'acheter 
ou  font  construire  des  maisons  d'école  :  pour  les  garçons ,  et  les  autres 
sont  destinées  aux  deux  sexes. 

Dans  la  plupart  de  ces  écoles,  le  mobilier  est  insuffisant  ou  en  état 
de  réparation. 

87,258  élèves  fréquentent  les  écoles  publiques etprivées,  savoir  :  47,405 
garçons  et  59,855  filles.  Mais  en  été  et  à  commencer  de  Pâques,  le 
nombre  décroît  considérablement  dans  les  campagnes.  Bientôt  la  plupart 
des  écoles  ne  tardent  pas  à  être,  comme  nous  l'avons  dit,  entièrement 
désertes.  Les  administrations  municipales  devraient  prendre  des  mesures 
pour  faire  cesser  ce  funeste  état  de  choses. 

Depuis  le  1®'  juillet  1844,  jusqu'au  moment  de  la  dernière  session  du 
conseil  général,  M.  le  ministre  de  l'instruction  publique  a  fait  distribuer 
entre  49  communes  des  secours  s'élevant  à  la  somme  de  85,426  f.  qui 
sont  venus  s'ajouter  à  celle  de  189,555  f.  fournie  par  les  localités.  Le 
département  a  aussi  réparti  depuis  la  même  époque  56,797  f.  entre  62 
communes  qui  avaient  réalisé  des  sacrifices  montant  à  112,664  francs. 

SALLES   d'asile. 

Il  existe  dans  le  département  21  salles  d'asile.  Elles  sont  situées  dans 
les  lieux  ci-après  :  • 

Quatre  à  Arras ,  une  à  Bapaume ,  une  à  Pas ,  une  à  Béthune ,  une  à 
Garvin .  une  à  Lens ,  une  à  Vendin-le-Vieil ,  deux  à  Boulogne ,  une  à 
Calais ,  une  à  St. -Pierre ,  une  à  Hesdin ,  detfx  à  St.-Omer ,  une  à  Aire , 
une  à  St.-Pol,  une  à  Auxy-le-Château  et  une  à  Hénin-Liétard . 

Les  efforts  tentés  depuis  quelques  années  pour  en  augmenter  le  nombre 
demeurent  infructueux.  Lés  communes  manquent  de  ressources.  Des 
étal}lissements  privés  dans  lesquels  on  recueille  les  jeunes  en&nts  pendant 
le  travail  des  mères  suppléent  à  l'insuffisance  des  institutions  publiques. 
Il  existe  188  asiles  de  cette  espèce  dans  le  département. 

HOSPICES. 

On  compte  dans  le  département  du  Pas-de-Calais  14  étabhssements 


â04 

connus  sous  le  nom  d'hospices.  Ils  soi^t  placés  dans  chaque  arrondisse- 
ment ainsi  qu'il  suit  : 

ARHRONDISSEMENT   d'aRRAS. 

Arras.  Commission  administrative  :  MM.  Gamot,  Develle,  Warteile- 
Deretz,  ^,  Boguin,  ^,  Alp.  Cot. 

Hôpital  civil  :  MM.  Beaucamp,  aumônier,  Mercier,  ^,  médecin  en 
chef,  Lestoquoy,  chirurgien  en  chef ,  Lescardé,  chirurgien. 

Hôpital  militaire  :  MM.  Mienne,   ^,  médecin  en  chef,   Tonrsel- 
Devacquez,  chirurgien. 
M.  Gautier,  économe. 

Bapaume.  Commission  administrative.  :  MM  Legay,  Duriez -Enocq, 
.\uguste  Croisilles ,  Caron-Lagniez ,  Duchatel  ;  Mouronval .  ^  ,  médecin , 
Florimont,  chirurgien  adjoint,  Lenglebert,  chirurgien  titulaire. 

ARRONDISSEMENT   DE  BÉTHUNE. 

Béthune.  Cimnnission  administrative  :  MM.  Dellisse,  Blin  de  Mu- 
trel,  ^,  Baparlier,  Lefebvre-Dupré ,  ^,  Herreng;  PruTost,  médecin. 
Marchand,  ^,  chirurgien. 

Lens.  Commission  administrative  :  MM.  La  grange,  Demayer,  Boussel, 
Flament,  Bruneau;   Testu,  médecin,  Carlier,  chirurgien. 

St. -Venant.  Commission  administrative  :  MM.  Debuyser,  Conseil, 
Delassus,  Conseil,  Deniselle;  Courdent,  médecin. 

ARRONDISSEMENT  DE  BOnLOGNE. 

Boulogne.  Commission  administrative  :  MM.  Horeau ,  ^ ,  Coillot ,  De 
Clocheville,  Haffireingue  ,  Leroy- Mabile  ;  Sergent ,  aumônier ,  Roussel, 
médecin,  Oorré,  chirurgien,  St.-Jest,  secrétaire. 

Calais,  dmmission  adminisiraUve.  :  MM.  Ph.  Dévot,  Henri-Dupont, 
PigauU  de  Beaupré,  ^  ,  Vogue,  L.  Dessin;  Sacleu,  secrétaire-économe; 
Duehéne.  aumônier.  Gravis,  médecin. 

ARRONDISSEMENT   DE  MONTREUIL. 

Hesdin.  Commission  administrative:  MM.  Willam ,  Térouanne,  Pli- 
choD ,  Caulet  et  Hallette  ;  Wivens ,  médecin. 


205 

Momtreuil.  Commission  administrative  :  MM.  Ghomel ,  Lévèque , 
Brûlé,  Cosynfils,  Lefèvre  ;  MofFail,  médecin,  Deroussent,  chirurgien. 

ARRONDISSEMENT   DE   ST.-OMER. 

Aire.  Commission  administrative  :  MM.  Duboille,  Midy,  Louvet,  Gon- 
oet,  Van-houck;  Dumourtier,  médecin,  Warin,  chirurgien. 

Ardres,  Commission  administrative  :  MM.  Coquet,  ^,  Clerbout, 
Carton,  Trouille.  Lecoutre;  Aucbeval,  chirurgien. 

Sl.^Omer,  Commission  administrative  :  MM.  Delattre,  Deschamps,  ^, 
Lefebvre-Hermand ,  ^ ,  Pley ,  ^ ,  Thullier. 

Hôpital  général.  MM.  Tabbé  Deneuville,  aumônier.  Prince,  médecin, 
CuveUer,  chirurgien. 

HôjpHal  St. -Louis.  MM.  Tabbé  Lemaire,  aumônier,  Coze,  médecin, 
Evrard,  chirurgien. 

Hôpital  St. 'Jean-Baptiste.  MM.  l'abbé  Lebleu,  aumônier,  Prince,  mé- 
decin, Cuvelier,  chirurgien. 

ARRONDISSEMENT   DE  ST.-POL. 

Aitxif'le-Chdteau.  Commission  administrative  :  MM.  de  Carbonnelle, 
Deplanque,  Wallart,  Lefebvre,  Petit;  Léger,  médecin. 

St.'Pol.  Commission  administrative  :  MM.  Genelle  ,  Danvin,  Lambert, 
Prévost,  Graux,  Capron;  Bruno-Dan  vin ,  médecin. 

Chaque  commission  est  présidée  par  le  maire  de  la  ville  où  elle  est 
instituée. 

BUREAUX   DE   BIENFAISANCE. 

U  existe  dans  le  Pa&*de-Calais  un  bureau  de  bienfaisance  dans  chaque 
commune ,  mais  seulement  366  ont  des  revenus  territoriaux.  En  voici  le 
nooibre  par  arrondissement  et  le  montant  des  revenus  ; 

ARRONDISSEMENTS.         Nombrc  dos  bureaux.      Montant  des  revenus. 
Arras.  106  190,465  f.  26  c. 

Béthune.  H  4  175,36i      74 

Boulope. 
Montreuil. 
St.-Omcr. 
St.-Pol. 

Totaux.  .  . 


17 

131,840 

28 

16 

22,377 

77 

6!2 

104,912 

86 

51 

15,454 

45 

566 

640.415 

36 

206 


CAISSES  d'Épargnes. 


Au  premier  janvier  1845,  il  se  trouvait  15  caisses  d'épargnes  dans  le 
Pas-de-Calais.  Elles  étaient  établies  à  Aire ,  Ârras ,  Âuxy-le-Chàteau ,  Ba- 
paume,  Béthune.  Boulogne,  Calais,  Frévent,  Hesdin,  Lens,  Lillers, 
Montreuil  et  St. -Orner.  Deux  nouvelles  seront  prochainement  ouvertes  à 
Fruges  et  à  St.-;Pol, 

Le  nombre  des  dépôls  dépassant  les  limites  fixées  par  l'art,  i^^  de  la  loi 
du  22  juin  1845,  qui  s'élevait  en  1844,  à  654,  était  encore  au  31  dé- 
cembre 1845  de  586. 

»  Le  1«'  janvier  1845  ,  les  15  caisses  en  activité,  pré-  '  « 

sentaient  une  masse  de  dépôts  montant  à 5,562,550  48 

Les  versements  effectués  pendant  l'année  ont  été  .  .  2,290,850  56 

Les  intérêts  des  dépôts  ont  fourni 201,185  06 

Total 7,854,585    90 

Les  retraits  opérés  ayant  été  de 1,990,710    92 

11  restait  au  51'  décembre 5,944,872    98 

Le  mouvement  des  livrets  constate  un  accroissement  de  1554  déposi- 
taires. 

Leur  nombre  était  au  51  décembre  1844  de 9,002 

Dans  le  courant  de  1845  il  en  a  été  ouvert 5,188 

Total 12,190 

11  en  a  été  soldé 1,854 

Restait  au  51  décembre  1 845 10,356 

Le  tableau  ci-après  indique  comme  les  augmentations  se  partagent 
entre  les  divers  arrondissements. 


207 


■ 

— \ 

Nombre 

-2    • 

■ 

Population 

Montant  des 

-I      ««      «^ 

de 

" tm 

ARRONDISSEM**. 

de 

dépôts  au 

gf-g 

livrets  au 

l'arrondis*. 

31  déc.  1845. 

S       ou 

31  déc. 
1845. 

a". 

o  o* 

59 

Arras.  .  .  . 

467,598 

1,745,688  08 

10  41 

2,795 

BéthuDe  .   . 

134,282 

668,164  69 

4  98 

1,310 

102 

Boulogne.  . 

113,143 

2,160,156  55 

19  09 

3.480 

32 

Montreuil.  . 

79,711 

281,037  19 

3  52 

605 

132 

St.-Omer.  . 

109,144 

997,438  72 

9  14 

1,947 

56 

St.-Pol,  .  . 

81,143 

92,407  75 

1  13 

199 

407 

685,021 

5,941,872  98 

8  68 

10,336 

66 

Quoique  privé  de  grands  centres  de  population,  le  Pas-de-Calais  figure 
désormais  parmi  les  départements  où  la  salutaire  institution  des  caisses 
d'épargnes  a  reçu  les  plus  grands  développements. 

La  moyenne  des  dépôts  qui  est,  comme  on  vient  de  te  voir ,  de  8  f. 
68  c. ,  n'était  en  1841  que  de  4  f.  59  centimes. 

MONTS  -  DE  -  PIÉTÉ. 

Quatre  monts-de-piété  sont  institués  dans  le  Pas-de-Calais.  Ils  se  trou- 
vent à  Arras,  Boulogne,  Calais  et  St.-Omer. 

Administration. 

HONT-DE-PIÉTÉ  d' ARRAS. 

M.  le  maire  d'Arras,  0.  ^,  président,  MM.  Monel  père,  Gamot, 
Hurtrel-Letombe,  ^,  Jude-Dehée,  Duâouit,  ^;  Charles  Watelet,  directeur  ; 
Mercier,  caissier  ;  Thiloy-Amouts,  receveur  pour  les  dégagements  ;  Ch.  Du- 
cbastelet,  garde  magasin. 

MONT-DE-PlÉTé  DE  BOULOGNE. 


M.  le  maire  de  Boulogne,  0.  ^,  président;  M.  Dherbinghen,  vice- 
président;  MM.  Hamy,  Ottsommerard,  Serret,  Baret-Ternaux ,  Moreau- 


208 

Deialleau .  administrateurs  ;  Mariette,  secrétaire  du  conseil  d'administration, 
MM,  Lelièvre,  directeur,  Baret,  Henri,  caissier,  Dubourquoi  l®»*  com- 
mis, Victor  Baret,  2«  commis. 

MONT-OE-PIÉTÉ  DE   CALAIS. 

M.  Legros-Devot ,  ^,  maire,  président,  MM.  Dévot,  père,  Ijfc, 
A.  Vogue,  Lejeune-Nott,  A.  Lemoine,  F.  Sagot,  L.  Denempont,  adminis- 
trateurs ;  L.  Pierredon,  directeur-caissier;  A.  Leroy,  garde-magasm  ,  ap- 
préciateur ,  H  Ducrocq ,  !«'  commis  ;  À.  Pierredon ,  2«  ;  Sacleu,  secrétaire. 

MONT-DE-PIÉTÉ  DE  ST.-OMER. 

M.  le  maire  de  la  ville,  président;  MM.  Aug.  Pley,  Lefebvre-Hermant,  ^, 
Thuillier,  Delattre  et  Descbamps,  administrateurs;  directeur,  M.  Butay- 
Desehodt;  appréciateur-secrétaire,  M.  Peuvrelle  ;  commis  aux  écritures  , 
M.  Cousin  ;  garde-magasin ,  M.  FlajoUet;  secrétaire  particulier  du  directeur, 
M.  Butay  fils. 

ASILES   DE   LOMMELET   ET   DE  ST. -VENANT. 

Le  service  des  aliénés ^ans  le  Pas-de-Calais  placé,  en  18^1 ,  dans  des 
conditions  déplorables,  est  aujourd'hui  dans  une  situation  progressive. 

C'est  à  Lommelet  près  de  Lille  que  nos  malheureux  malades  sont  con- 
duits. Cet  établissement  continue  de  mériter  la  confiance  qui  lui  a  été 
accordée.  Il  est  géré  par  les  firères  de  St.-Jean-de-Dieu  dont  la  commis- 
sion de  surveillance  et  de  médecin-inspecteur  s'accordent  à  préconiser  les 
soins  pieux  et  constants. 

Les  femmes  sont  envoyées  à  St.-Venant.  Cet  asile,  grâce  aux  soins  de 
sa  commission  administrative ,  aux  efforts  d'un  directeur  capable  et  zélé , 
grâce  surtout  à  l'admirable  dévouement  et  au  travail  incessant  des  sœurs 
de  r Enfant-Jésus  ,  est  devenu  désormais  un  hospice  remarquable  par 
l'ordre,  la  tenue,  la  propreté.  Le  régime  alimentaire  a  été  amélioré,  et 
est  sain  et  abondant  ;  les  cellules  infectes  grillées  sont  remplacées  par 
des  dortoirs  rians  et  salubres  ;  un  second  atelier  de  travail  a  été  ouvert , 
le  premier  ne  suffisant  plus  aux  demandes  des  malades  ;  enfin  les  prome^ 
nades  sont  continuées  et  l'usage  des  préaux  est  devenu  plus  constant. 


^9 

C'est  par  l'appréciation  de  ces  améliorations  que  l'avenir  doit  ac- 
crottre,  que  le  département  de  la  -Seine  a  doublé  le  nombre  de  femmes 
aliénées ,  envoyées  à  St-Venant.  Ce  nombre  est  porté  à  220  et  procure 
à  rétablissement  une  recette  annuelle  de  100,000  fr. 

Au  l*'^  janvier  1845 ,  le  nombre  de&  aliénés  entretenus  aux  frais  du 
département  dans  les  deux  asiles  de  Lommelet  et  de  St-Venant  était 
de 132 

U  en  est  entré  pendant  l'année* 48 


■d. 


Total 180 

Il  en  est  mort ,  .      22       1        ^^ 

Il  en  est  sorti  par  guérison 15       j 


Restant  au  31  décembre.  .  ,  .  .      143 

En  vertu  de  Tartitïe  26  de  la  loi  du  30  juin  1838 ,  le  Conseil  €éné- 
ral  du  Pas-de-Calais ,  dans  sa  session  de  1S46 ,  a  approuvé  un  règle- 
ment de  M .  le  Préfet,  qui  fixe  aux  taux  suivants  la  journée  des  aliénés 
et  les  pensions  des  personnes  qui  sont  amenées  par  leur  famille  dans 
Tasile  de  St-Venant. 

/4Mm^s  des  cMnis  pUuéê  d'ofjjice  aux  frais  de9  déportemenU  • 

et  des  communes. 

Pour  le  Pas-de-Calais. »  f.  50  c. 

Pour  la  Marne  et  l'Aisne  .......      1    .  20 

Pour  la  Seine ,  •  •      1      25. 

.   Pensions. 

1"  cla^e ....-,., 950  Ir. 

2  e        700 

3«     ^    .  .  . 500 


>  I 


ÀLommelet ,  ieprix  delà  journée  des  malades  au  compte  du  dépar- 
teoient  estde  1  fr.  Quant  aux  pensions ,  le  prix  est  réglé  à  l'amiable 
par  la  dlreotenr  et  les  parents  ;  sous  ce  dernier  rapport ,  l'administra* 
tion  ne  peut  pas  interrenir,  cet  asile  étant  un  établissement  prïvé. 


14. 


210 


CONFBJËRIE  DE  S^^LBONARD. 

Cette  confrérie  a  été  instituée  en  1787  à  St-Omer  et  oonfirmée  par 
une  bulle  du  papetGlément  Xll ,  le  98  janvier  1740,  fulminée  le  15 
juillet  suivant  par  Tévéque  Joseph -Alphonse  de  Valhelle. 

L'article  24  d'un  règlement  fbrmé  par  le  mayeur.et  les.  échevins  de 
àt-Omer ,  le  20  janvier  1744 ,  porte  que  le  jour  dos  exécutions ,  il 
sera  célébré  par  le  directeur  de  la  confrérie  une  messe  que  tous 
les  confrères  devront  entendre  et  pendant  laquelle  ils  devront  aussi 
communier ,  afin  que  Dieu  accorde  au  patient  les  forces  suffisantes 
pour  se  reconnaître  dans  ses  derniers  moments  et  mourir  avec  rési- 
gnation « 

D'après  Tarticle  suivant ,  les  confrères  ne  peuvent,  un  jQur  d,'^é- 
cutipn  ^  ipQrt  s'absenter  de  la  ville ,  s^s  ç^^se  léD;itim^*  U  l^ur  est 
aussi  enjoint  de  ne  pas  boire  dans  la  prisox^  et  il  e^t  ep  outre  à  pareil 
jour,  défendu  au,x  çgnfrères-quêteurs  d'enta:ei' dans  les  cabarets,  pour 
y  boire,  sous  peine  de  deux  francs  d'amende  la  première  fois,  de  giut-* 
tre  francs ,  la  seconde  et  d'être  rayés  du  tableau ,  la  troisième. 

Les  oonfrères  doivent  se  réunir  avant  ^exécution  dans  une  église 
pour  réciter  tous  ensemble  l^jpt^otMffM  Misemreei  les  litanies  des  Saints, 
tandis  que  quelques  autres  restent  auprès  du  condamné ,  pour  lui 
donner  des  soins  et  l'accoûipagner  jusqu'à  Téchafaud. 

Après  l'exécution  ,  le  bedeau  de  la  Confrérie  doit  en  prévenir  ses 
membres ,  qui  quittent  atissîtôt  l'église  d'où  ils  emportent  une  civière 
garnie  d'un  poêle,  plié  en  quati^e.  Arrivés  au  lieu  où  git  le  supplicié, 
les  confrères  entourent  son  corps,  et  après  avoir  récité  à  genoux  le  De 
ProfundiSj  ils  l'ensevelissent ,  le  mettent  dans  le  cercueil  qu'ils  en- 
lèvent en  chantant  le  Psaume  Miserere^  vont  à  la  rencontre  du  clergé, 
déposent  momentanément  le  corps  à  l'église ,  où  un  libéra  est  chanté 
et  le  transportent  ensuite  au  lieu  delà  sépulture ,  en  répétant  sur  le 
fli#9»e  toâ  y  o'^Vàrdi^re  en  olianidiit ,  le  MsoMim  ifispféte. 

Four  dite-  re(u  mtaibare  de  It  Gimfrérie  de  St-Léonard,  il  liant  liM 
un  4»atioUit  de  si;^,  qnûia ,  vecser  douae  fradàcs  dans  la  caissarde  te  So»* 
ciétéet  doniimr  un.oietcge  de.oire  ^terge  du  poids  d'unlcilog. 

Les  Confrères  s'engagent  aussi  à  payer  une  cotisation  annuelle  de 
1  fr.  50.  Leur  règlement  leur  enjoint  d'avoir  un  soin  particulier  des 
prisonniers  à  qui  le  doyen  distribue  les  aliments  et  les  Jiabillements 


211 

nécessaires.  A  cet  effet,  il  se  fait  des  quêtes  aux  légumes,  à  la  viande, 
etc. 

Il  existe  aussi  des  consœurs  de  St-Lépnard ,  régies  par  un  règle- 
ment particulier. 

Le  nombre  des  membres  de  la  Compagnie  est  illimité.  Plus  de  cent 
personnes,  hommes  et  femmes,  Qpn-seu}emont  de  St.-Omer,  mais 
d^Aire,  d'Arqués ,  de  St-Martin-au-Laërt ,  en  font  aujourd'hui  partie. 

Outre  la  Confrérie  de  St-Léonard,  on  distingue  à  Si- Orner  celles 
de  Notre-Dame-des^Miraeles ,  —  du  Str-Viatique ,  —  des  Trépassés , 
*—  du  Sacré-Cœur,  —  de  Notre-Dame*  AuxiUatrice ,  -^  de  Notre-Dame 
du  Mont-Carmel ,  —  de  Jésus  flag^lé ,  —  archi -confrérie  du  Sacrée 
CoBur  de  Marie ,  —  des  Anges  gardiens,  —  de  SMllomeille.  Chaque 
paroisse  a  ses  Confréries  particulières. 


SOGIÉXÉ  DK  MENFAISANGB  DE  S*«01IBR. 

Cette  société  s'est  établie  le  6  octobre  1839,  dans  le  but  de  célébrer^ 
chaque  année  ou  tous  les  deux  ans,  une  fête  historique,  représentant 
un  ou  plusieurs  épisodes  de  Thistoire  de  St-Omer  ou  de  l'histoire  de 
Flandres  et  d'Artois ,  et  de  concourir  à  l'extinction  de  la  onendicité  à 
St-Omer ,  au  moyen  de  quêtes  faites  pendant  la  durée  des  fêtes. 

Le  paiement  de  la  cotisation  destinée  à  subvenir  aux  dépenses 
qu'elles  nécassite^t,  inyestit  toute  personne  du  titre  de  Membre  de  la 
société.  Sont  membres  adyoints  tous  ceux  qui  sans  payer  la  coftisatton 
prennent  et  accomplissent  l'engagement  de  concourir  par  leur  tratail 
à  la  confection  des  objets  destinés  au  matériel  des  oortéges. 

Les  statuts  de  cette  société  rédigés  en  ^  articles  ont  été  soumis  à 
Son  Exceli^iMse  le  Ministre  4e  l'Intérieur,  qui  le»  a  reyêtus  de  sa 
sanction. 

Rappelons,  en  terminait,  que  dans  les  années  1840, 1S4I  et  1846, 
cette  société,  au  moment  de  la  ducasse  de  St-Omer,  a  fait  représentev 
rentrée  trlomi^ale  de  Guillaume  Cliton,  duc  de  Normandietet  comte 
de  Flandres,  daçis  la  ville  de  St^mer,  dont  il  était  devenu  depuis  peu 
le  s^T«rain;  que  ces  solennités  ont  afog^ené  un§  loule  iopombcable 
dans  cette  ville  ;  que  des  quêtes  abondantes  ont  été  faites  et.lea  pro- 
duits  dislrijbués  aux  indi^gens.  • 

C*est  ainsi  que  la  société  atteint  le  but  charitable  auquel  elle  vise. 


212 


SOCIÉTÉS  SAVANTES. 


«OCléTÉ  ROYALE  D'ARRAS. 

.  Président  M.  Rêpécaud£  ^,  colonel  du  génie,  en  retraite. 

Chancelier,  M.  Dassormevilie,  professeur  à  Técole  de  médecine. 

Secrétaire  perpétuel,  M.  ComiUe^  président  du  tribunal*  civil,  mem- 
bre du  conseil  général  et  du  conseil  municipal  d' Arras. 

Arcbiyiâte,  Jf.  BiUety  avocat,  membre  du  conseil  général  et  du  con- 
•  seil  municipal  d'Arras. 

Vice-chancelier,  M.  Henri  Colin,  avocat,  juge-suppléant  au  tribunal 
civil  d*Arras. 

Secrétaire  adjoint,  jf.  le  comte  Àûhtnet  d'Uériaotirt^  propsiétaire. 

Archiviste  adjoint  M.  Parenty,  chanoine  titulaire  du  chapitre  d*Ar- 
ras. 

JIEMBfiES  HONORAIRES. 

MM. 

S.  E,  le  ct^dinal  de  la  Tour  d'Auvergne  Lauraguaisy  évêqued^Arras. 

Métier,  docteur  en  médecine,  à  Douai. 

Martin,  ingénieur  des  ponts-et  chaussées,  ancien  membre  résidant. 

Le  vieointe  BHn  de  Bourdon  ^^  député. 

De  Missy  ^,  colonel  du  génie  en  retraite,  ancien  membre  résidant. 

Le  baron  de  Hautecloque  ^,  propriétaire  à  Arras. 

L'abbé  IHssaux  1  ch&noine  titulaire,  ancien  membre  résidant'. 

Philis  #,  conseiller  de  préfecture,  à  Versailles,  ancien  membre  ré- 
sidant. 

Comault C  ^^  colonel  du  génie  en  retraite ,  ancien  memblierési-* 
dakkt. 

Guillaiume  Lenglet,  procureur  du  roi,  à  St-Pol ,  ancien  membre  ré^ 
sidant. 

De  Wairenghien,  conseiller  à  la  cour  royale  de  Douai,  anèien  tien^bi^ 
résidant. 

LamarU,  ingénieur  des  ponts-etH^haussées,  à  Gand,  ancien  m^eoirbre 
résidant.  •      ' 


213 

Foissey,  professeur  de  rhétorique,  à  Lille,  ancien  membre  résidant. 
Larxillière^  professeur  de  Mathématiques  à  Bar -le -Duc,  ancien 
membre  résidant. 

Blanquartde  Bailleuly  (0,  !&],  Intendant  militaire  à  Rouen»  ancien 
membre  résidant. 

Gau^a,  (0.  .$],  Préfet  du  département  de  la  Vendée. 

Létang^  (C.  eft)»  Lieutenant- Général. 

Dorlencourti  Juge  suppléant  au  Tribunal  civil  de  Douai.  « 

Drappierr  (#]  »  Ingénieur  en  chef  des  Ponts-et-Ghaus9ées  à  Paris, 
ancien  membre  résidant. 

Servatius,  (0.  $),  Maréchal-de-Gamp  à  Bourges ,  ancien  membre 
résidant. 

MBMBBES  RiSIDANTS. 

MM. 

Le  baron  d'Herlincourt  (^),  propriétaire. 

Le  baron  Lallart  [$),  propriétaire. 

Grespel-Dellisse  ($],  fabricant  de  Sucre  indigène. 

Thellier  de  Sars,  propriétaire. 

Harbaville  (^),  Gonseiller  de  Préfecture. 

Léon  d'Herlincourt,  député  et  membre  du  conseil  général. 

Dudouit  (#],  membre  du  conseil  général. 

Brégeaut,  professeur  de  botanique  à  Técole  de  médecine. 

Frédéric^Degeorge,  rédacteur  en  chef  du  Progrès. 

Leducq,  avocat. 

Maurice  Golin  (0.  e^)^  maire  d'Arras. 

Gharles  Wartelle  (^ft),  adjoint  du  maire  d*Arras. 

Luez,  avocat. 

Alex.  Thibaut,  propriétaire. 

Esnault  [e^],  députa  (Bt  membre  du  conseil  municipal  d'Arras. 

Coste-Crespel,  propriétaire. 

Broy,  professeur  de  seconde  au  collège  d'Arras. 

Ledieu,  docteur  en  médecine. 

Frédhon,  chanoine  titulaire  du  chapitre  d'Arras .. 

Godin,  archiviste  du  département. 

Boistel,  avocat,  juge-suppléant  au  tribunal  civil  d'Arras. 

Derbigny  $ ,  directeur  de  l'Enregistrement. 

Lallier,  Procureur  du  Roi. 


214 


MEMBRES    CORRESPONDANTS. 

MM. 

Peuvion  fils,  négociant,  à  Lille. 

PehervnB ,  professeur  de  mathématiques,  à  Lille. 

Deheugny^  littérateur,  à  Lille. 

Pecqueur,  #  directeurdu  Conservatoire  des  arts  et  métiers,  à  Paris. 

Lefehvre-Dupré,  ^  président  du  tribunal  civil  de  Béthune,  membre 
du  conseil-général. 

Mourgues,  0  #  receveur  des  contributions  directes,  à  Paris. 

Courdent^  docteur  en  médecine,  à  St-Yenant. 

Cavmtou  fils,  pharmacien,  à  Paris. 

Villermey  docteur  en  médecine,  à  Paris. 

Evrard,  docteur  en  médecine,  à  St-^Denis. 

Willaume,  docteur  en  médecine,  à  Metz. 

Barbier,  ^  docteur  en  médecine ,  à  Ârras. 

Dunaud,  docteur  en  médecine,  à  Boulogne. 

Marguet^  ^  ingénieur  en  chef  du  port,  à  Boulogne. 

Prévost,  #  maire  d*Hesdin,  membre  du  conseil  général. 

Tordeux,  pharmacien,  à  Cambrai. 

Pioche,  docteur  en  médecine,  à  Clermont-Ferrand. 

Cavenne,  C  ^  inspecteur  général  des  pohts-6t-chaussées ,  à  Paris. 

Derheims,  pharmacien,  à  St-Omer. 

Hédouin,  avocat,  h  Paris. 

Derome,  Charles,  manufacturier,  à  Paris. 

Duhrunfaut,  professeur  de  chimie,  à  Paris. 

Lefebvre,  cultivateur,  à  Couïogne,  près  Calais. 

Corne,  président  du  tribunal  civil  de  Douai. 

Evrard ,  docteur  en  chirurgie,  à  St-Omer. 

Labarraque,  pharmacien,  à  Paris. 

Pierquin ,  docteur  en  médecine,  à  Montpellier. 

Quenson,  ^  député,  président  du  tribunal  civil  de  St-Omer,  membrer 
du  conseil-général. 

Mouronval,  ^  docteur  en  médecine,  à  Bapaume. 

Marchand,  #  docteur  en  médecine,  à  Béthune. 

Leglay,  yt^  archiviste  général  du  département  du  Nord,  à  Lille. 

Le  baron  de  Seret ,  propriétaire,  à  Fruges. 


fils 


SOCIÉTÉ  DES  ANTIQUAIRES  BE  LA  HORINIE. 


LISTB  DES   PRINCIPAUX  FONDATEURS. 

.  MM. 

ÀUent^  pair  de  France  [décédé). 

Lefehvre'Hermant^  ^  meoxbre  de  la  Chambre  des  Députés  et  ^ii 
Conseil  général  du  département. 
Jean  de  Rheim»,  membre  de  TAcadémie  royale  de  Paris. 

LISTE  DES  FONDATEURS  TITULAIRES. 

MM. 

Perey^  mâféchal-de-camp  (décédé). 

Evrard^  docteur-médecin. 

Desmarquoyt  licencié  en  médecine  [décédé). 

Àug.  Pley^  À.  Toumier,  FI,  Duméril.  , 

Jean  de  RheitM^  Louis  de  Givenckg-H. 

Lesergeant,  pair  de  France  (décédé). 

Vanhende^  Àlb.  Legrand,  Hect.  Piers. 

Hardouin,  colonel  d'artillerie. 

B.-J,  Cadart ,  Ed,  Deneuvilîe ,  Mallet. 

Bermant-Legrand,  Vaneehoudê^  colonel  du  génie. 

COMPOSITION  ACtVELLÈ  Dfi  lA  SOClM. 

Présidttftit  jr.  U  ^komteDutertn,  C  4t  mafédial^de-camp,  cheyalier 
de  StrLouis  et  de  Slr^FerdifiAsd  d*E&pàgilô. 

Yice-président,  M.  Alex.  Sermand,  membre  de  plasieuli  sociétés 
'  savantes  françaises  et  étrangères,  correspondant  du  ministère  de  Vin- 
truotioD  publique  pojar  les  travaux  historiquBs. 

Secrétaire  perpétuel,  M.  Louis  de  Givenehyt  membre  de  plusieuis 
sociétés  savantes  et  membre  titulaire  non  résidant  du  comité  des  char- 
tes, diiddmesi  etG<»  vi  ministère  de  Tinstruction  publique. 

Archiviste,  M,  Sénri  de  Laplane  «  député  de  Slsteron ,  membre  de 
rinsUtttt  historique  de  la  Belgique  et  4e  plusieurs  autres  sociétés 
savas^tOA  nationale  etétranf^res. 

Trésorier,  Jf.  Malkt  pire. 


2ia 

MEMBRES  TITULAIRES. 

MM. 

Clovis  Bolardi  prêtre  attaché  au  pensionnat  de  St-Bertin. 

Edouard  Deneuville,  ancien  négociant,  membre  du  conseil[municipal. 

Faveroly  licencié  ès-lettres,  proviseur  du  collège  royal. 

Romain  de  Givenchy,  propriétaire. 

Àlb,  Legrand,  receveur  municipal,  membre  de  plusieurs  sociétés  sa- 
vantes. 

Martely  docteur  en  droit,  avocat ,  membre  du  comité  supérieur  de 
Tinstruction  primaire 

Edouard  de  Monnecove  ^,  pair  de  France. 

Ch.  Pagfard,  propriétaire. 

Àug.  Pley,  0  'ff,  propriétaire,  président  du  bureau  de  bienfaisance. 

Quenson,  #  député,  président  du  tribunal  civil  de  St-Om.er,  ancien 
conseiller  à  la  cour  royale  de  Douai,  membre  du  conseil  général,  cor- 
respondant du  ministère  de  l'instruction  publicjue  pour  les  travaux 
historiques,  président  de  la  société  d'agriculture,  membre  corresjj^n- 
dant  de  plusieurs  sociétés  savantes. 

De  Récicourt  ^,  chef  de  bataillon  du  génie. 

WatemaUy  ancien  notaire. 

Couvelaerst  professeur  de  seconde  au  collège  royal. 

Akx.  Machardy  médecin,  membre  de  la  soci.été  d'Agriculture. 

Prince,  médecin  de  l'hôpital  général. 

Duriez,  curé  doyen  de  Notre-Dame. 

Toursel,  directeur  du  pensionnat  de  Str-Bertin. 

membres  honoiulres  résidant  a  saint-^ika  ov  oaks 

l'arrondissement. 

MM. 

Armand  #,  ancien  maire,  ancien  député. 

Lefebvre'Hermant ,  # ,  député ,  membre  du  conseil  général  et  de 
plusieurs  sociétés  savantes . 

Florimond  Duméril  ;  propriétaire. 

Hector  Piers,  correspondant  du  ministère  de  rinstractîon  pnbli(pie, 
de  la  société  r03ralé  dés  Antiquaires  de  France ,  des  soiciétés  d^Arras , 
Douai ,  Calais ,  etc.,  anci^  bibliothécaire  de  la  ville  de  St^Omer. 

Jean  de  Rheims,  membre  du  comité  supérieur  d'instruction  primaire, 
de  l'académie  royale  de  médecine  de  Paris ,  de  la  société  des  sciences 


/ 


ai7 

* 

de  la  môme  ville,  des  sociétés  savanlesde  l'Allemagne  Septentrionale, 
d'Amiens,  Rouen,  Douai,  Lille,  Arras,  Salsufen,  etc. 

Jules  SP-Àmour,  homme  de  lettres ,  membre  des  sociétés  de  Douai, 
Lille. 

Touffiter,  notaire,  membre  du  conseil  d'arrondissement,  du  comité 
supérieur  d'instruction  publique. 

De  VerteiUac,  0  ^,  préfet  de  la  Haute-Saône. 

Eug.  Dufaitelle ,  archéologue ,  homme  de  lettres ,  membre  de  plu- 
sieurs sociétés  savantes ,  brigadier  de  Toctroi  de  la  ville  de  St-Omer. 

XEMBRES  HONORAIRES  ET  C0RR£SH>in>ÂNTB,  DOWGILlés  DAHS  LB 

DéPARTEMEHT  BU  PAS-DE-GALiia. 

Aire, 
MM. 

Scott,  doyen  d'Aire. 

L'abbé  Denunçq, 

Menchej  colonel  en  retraite,  antiquaire. 

Ârras. 

S.  Em*  le  Cardinal ,  Ëvêque  d* Arras  ,  G.  G.  #. 

L'abbé  BaiUy ,  vicaire-général. 

Maurice  Colin  ,  0.  jfi^  maire  de  la  ville  d' Arras. 

Henri  Colin ,  avocat. 

Comille ,  président  du  tribunal  eivil. 

Deladerrière ,  propriétaire. 

L'abbé  Fréchon ,  chanoine  titulaire.  »  - 

Godin  ,  archiviste  du  département. 

HarbaviUey  $ ,  conseiller  de  préfecture. 

Le  comte  Àehmet  d'Héricourt,  antiquaire  et  historiographe. 

Le  Roux  du  Chastelet ,  propriétaire. 

Chevalier  de  lûios,  propriétaire.  . 

L'abbé  Parenty,  chanoine  titulaire. 

Em.  Petit ,  président  honoraire. 

Temtncfe,  percepteur,  à  Bois-Bernard. 

Béthune. 

•\ 

Lefebvre-JDupré,  ifit,  président  du  tribunal  Givih 
JJailoy,  avocat  à  Béthune. 


SIS 

Ahot  de  Bazinghen,  antiquaire. 
AU  Àdatn^  0  $ ,  maire  de  Boulogne. 
Demarley  #,  pharmaeien. 
Ùuehossm  aine,  négociant. 
Dutertre-Hyvart ,  pharmacien. 
Gérard,  avocat. 

Boreau,  ^ ,  trésorier  des  invalides  de  la  Marne. 

Leâuc,  médecin. 

Morgue  ^  # ,  ingéniBur  en  durf. 

Marmin,  ancien  inspecteur  des  postes. 

Marmin,  négociant. 

Morand,  avocat. 

Jh  Rinquesent,  propriétaire. 

Eugène  de  Romy,  ancien  officier  d'artillerie. 

Calais» 

De  fiftciwwpère,  courtier  maritime. 

De  Rheims  fils ,  bibliothécaire. 

Durand,  Ântony,  numismate. 

Henneguier,  vérificateur  des  douanes. 

Pigault  de  Beaupré,  membre  du  conseil-général. 

Delye,  avoué.  ^ 

Enhrt,  pré^dent  du  tribunal  dvîl. 
Frazilier,  médecin. 
Guéroult  de  Bow-Rohert ,  propriétaire. 

Renty. 

Lesergeant  de  Mannecove ,  Amedée,  propriétaire. 

St-Pal. 
Ansart,  notaire. 
Danvin,  docteur  en  médecine. 
Genelîe ,  avocat. 
Lambert,  greffier  dia  tribunal. 
tefebvre ,  ancien  avoué. 


219 

COMMISSION  BÉPARTEMENTALE  POUR  l'eXPLORATION 
ET  LA  CONSERVATION  DES  MONUMENTS 

HISTORIQUES. 


Cette  commission  a  été  créée  par  arrêté  du  8  mars  1846.  Elle  siège 
sons  la  présidence  du  préfet  au  chef-lieu  du  département  et  s'assemble 
au  moins  une  fois  chaque  année  ,  avant  la  session  du  conseil-général. 
Elle  recherche  et  classe  les  anciens  édifices  remarquables  ,  propose 
les  mesures  qu'exige  leur  conservation.  Elle  explore  les  archives  com- 
munales, signale  les  documents  dignes  dUntérôt.  Elle  surveille  les 
découvertes  d'objets  d'art  ou  de  débris  historiques  et  doit  arrêter  le 
plan  de  la  statistique  archéologique. 

Sont  membres  de  la  commission  : 

Àrronéissemmi  d*Afra8, 

tfH.  Harbavilie,  conseiller  de  préfecture. 
L'abbé  Parenty,  chanoine  d'Arras. 
Le  comte  A.  de  Servins  d'Hériopurt. 
Grandguillaume ,  propriétaire. 
Teminck ,  percepteur,  à Boîs^Beraaf d. 
Grigny,  fils,  architecte.     . 
Boitel ,  avocat ,  propriétaire. 
Chevalier  dé  Linas. 
Godin ,  archiviste  du  département,  secrétaire. 

MM.  Lequien ,  sous-préfet  de  Béthuoe. 

Dancoisne,  numismate  et  paléographe,  à  Héiiin«lJétiu9d. 
Le  comte  de  Foulers  ,  membre  dû  «onsvil-géaéral.,  à  liller»» 
Alexis  Xean ,  conseiller  municipal ,  à  Lillers. 

Arrondissement  de  Boulogne , 

MM.  Abot  de  Bazinghen,  archéologue ,  à  Boulogne. 
Moreau,  avocat,  paléographe,  id. 


MM.  Pigault  de  Beaupré ,  correspondant  du  ministère  de  ^instruction 
publique»  è^  Calais. 
De  Basler  ,  architecte,  à  Boulogne. 
De  Rheims,  bibliothécaire ,  à  Calais. 

Arrondissement  de  Montreuil. 

MM.Dovergne,  bibliothécaire,  kHesdin. 
Gustaye  Souquet ,  à  Étaples. 
'     Henneguier ,  archéologue ,  à  Montreuil. 

Arrondissement  de  Saint-Omer. 

•    * 

MM.L.  de  Givenchy ,  secrétaire  de  la  Société  des  Antiquaires  de  la 
Morinie. 
Le  président  Quenson  ,  député. 
Alexandre Hermant ,  numismate,  àSaint^Omef. 
Albert  Legrand. 

Henri  de  la  Plane ,  archéologue  «  député. 
L'abbé  Lamort ,  ancien  yicaire ,  à  Aire ,  aujourd'hui  curé-doyen , 
à  Oisy. 

Arrondissement  de  Sain^Pol. 

MM.  Robitaille ,  curé-doyen  de  Saint-Pol. 
De  Carbonnei ,  k  Auxi-le-Château.     . 

Cette  commission  choisit  dans  son  sein ,  dans  sa  séance  d'installa- 
tion du  ^juillet  1846,  un  comité  composé  de  sept  membres  et  chargé 
de  centraliser  et  de  diriger  ses  études.  Il  se  réunit  à  des  époques  très 
rapprochées ,  dans  une  des  salles  de  rhdt'el  des  archives  du  départe- 
ment. 

MM.Harbayille,  Tice^président. 

Le  comte!  A.  de  Servins  d'Héricourt. 

Parenty. 

Grandguillaume. 

Grigny. 

Terninck. 

Godin ,  secrétaire. 


Dans  cette  même  séance ,  M.  Félix  Lequien ,  sous  -  préfet  de  Bé- 
thime ,  a- déposé  un  travairtrès  curieux  dans  lequel  il  décrit  le  Dolmen 
de  Fresnicourt ,  Tun  des  monuments  les  i^lus  considérables  de  Tère 
celtique ,  appelé  autrefois  par  les  superstitieux  habitants  du  pays  la 
Table  des  Fées ,  et  connu  aujourd'hui  sous  un  nom  beaucoup  plus  pro- 
saïque de  Bises  Pierres  ,  qu'elles  ont  tiré  de  leurs  couleurs, 

DU  DOLMEN  DB  FBESNIGOCRT. 

* 

Ce  monument  çeltique«  dit  )!•  Lequien,  consiste  en  cinq  pierres 
d'énormes  et  de  diverses  dimensions,  qui  s'élèvent  au  -  dessus  du 
taillis  d'un  bosquet  dans  lequel  elles  se  trouvent  et  dont  quatre  encore 
implantées  ,  ont  évidemment  servi  de  supports  à  la  cinquième  depla- 
xée  en  forme  de  table  et  d'une  circonférence  de  9™ ,  30<» ,  laquelle  in 
olinéesur  le  sol  est  restée  posée,  sur  deux  points  de  ses  anciens  appuis. 
Ce  Dolmen  était  précédé  d'une  enceinte  de  pierres  pavées ,  ou  relié 
aux  deux  monuments  entre  lesquels  il  se  trouvait  par  une  double 
rangée  de  pierres ,  formant  galerie.  Voici  comme  M.  Lequien  décrit  la 
j)Ositiondes  victimes  humaijies  sur  l'autel  des  terribles  dieux  Tentâtes, 
9ésus  etTaraniâ  :  «  Étendu  sur  la  pierre  ,  le  patient  faisait,  face  à 
»  l'Orient  :  dans  le  premier  bassin ,  pesait  la  tête  ;  l'eau  que  contenait 
:»  une  petite  cavité  dont  l'auteur  a  parlé  aillieurs ,  servait  à  prolonger 
j»  l'agonie  de  la  victime.  Le  second  bassin  était  occupé  par  son  dos  et 
»  ses  reins  ;  ses  pieds  entravés  par  les  cl^aînes  fixées  dans  les.  deux 
»  cavités  du  bas  de  la  table ,  entr'ouvraient  les  jambes  qui  laissaient 
»  voir  la  figure  hexagone  que  nous  avons  décrite  ;  des  cavités  de  la 
»  tranche ,  partaient^'autres  chaînes ,  assurant  l'immobilité  des  bras 
»  et  du  corps  de  la  victime ,  dont  le  sang  s'écoulait  par  les  deux  petits 
»  trous  circulaires  en  dessous  l'un  de  l'autre  ,  au  fond  du  rebord  du 
:»  deuxième  bassin.  » 

M.  Grigny  fils  a  aussi  annoncé  k  l'assemblée,  qui  l'a  écouté  avec  la 
plus  vive  sympathie  ^  que  sur  la  demande  de  M.  le  curé  d'Azincourt, 
il  s'occupe  de  faire  disposer  dans  une  des  chapelles  de  l'église  de  cette 
paroisse  ,  un  caveau  où  seront  déposés  les  ossements  des  Français , 
tués  à  la  fameuse  bataille  de  ce  nom ,  le  25  octobre  1415. 

Nous  citerons  encore  un  rapport  très  remarquable  sur  les  crûtes 
^erancienne  cathédrale  d*Arras  ,  par  If.  A.  Boitel,  avccat  et  juge- 
suppléant  au  tribunalcivil. 


ARCHIVES  DÉPAKTEHBNIALES^  RUS  DBS  TEIMTURIEBS^ 

A  ARRAS. 


Les  bureaux  sont  ouyerts  au  public  de  10  heures  du  matin  à  3 
heures  du  soir. 

Quoique ,  dans  les  deux  Annuaires  que  nous  avons  publiés ,  nous 
a^ons  parlé  ayec  quelqu'étendue  de  ces  précieuses  Archives ,  nous 
n'avons  pas  épuisé  la  matière.  Nous  mentionnerons  cette  fois  les  Ar-> 
chives  du  Conseil  protmcial  et  de  VéUetion  d'Attois^  de  la  gouvernance 
d^Arras  et  du  bailliage  de  Bapaume ,  qui ,  étant  restées  déposées  au  tri- 
bunal civil  d'Arras  et  que ,  réunies  seulement  en  1838  au  vaste  dépôt 
de  St-Vaast ,  sont  devenues  l'objet  de  toute  Tattention  de  M.  Tarchi- 

< 

viste  du  département. 

An  milieu  de  ces  débris  échappés  k  Tincendie ,  à  Thumidité ,  etc., 
tf.  Godin,  arehivisfe,  a  été  assez  heureux  pour  retrouver  et  compléter 
de  curieux  documents ,  relatifs  aux  affaires  privées  et  publiques  et 
des  pièces  d'un  haut  et  puissant  intérêt  pour  Thistoire  générale  de 
l'ancienne  province  d* Artois. 

Un  rapport  que  M.  Godin  a  Hiit  sur  la  situation  du  service  qui  lui 
est  confié  a  été  cité  avec  éloge  par  M.  le  Préfet ,  dans  celui  que  ce 
magistrat  a  foit  lui-même  au  conseil  général  dans  la  dernière  session. 

Archiviste,  M.  Godin  ,  membre  de  plusieurs  sociétés  savante^. 


■**"■•••**. 


SOCIÉTÉS  b' AGRICULTURE. 


SOCIÉTÉ  P'A^aiGULTURB  D'iB&'AS. 

Cette  Société  est  composée  de  21  membres,  dpnt  14  sont  çumva.^ius 
et  7  agronomes. 

Tons  les  membres ,  excepté  M,  le  Préfet  qui  en.  fait  pArtie  d9  droit , 
sont  choisis  par  voie  élective.  Les  officiom  soi^t  m4f^  à  la  réMwtion 
tous  les  deux  ans. 


Les  travaux  d»  la  Soeiôté  oi^  du  retentissement  :  de  dirers  points 
de  la  France  on  lui  a  demandé  des  instructions  sur  1q  mode  des  cul- 
tures intercalaires ,  telles  que  celle  du  lin ,  du  colzat ,  instruations 
qu'elle  s'est  empressée  de  rédiger  et  d'adresser  aux  assemblées  C|Hi  les 

sollicitaient. 

« 

M.  \b  Préfet ,  président  né  delà  soci<§té. 

Yioe^président  :  M.  Goudemes,  # ,  propriétaire-cultivateur  ,  maire 
de  Fresnof ,  membre  du  conseil  général. 

Seoréteire  :  M.  LéoB  d'Herlinoourt ,  propriétaire-cultivateur,  maire 
d'Éterpigny ,  membre  du  eonseil  général: ,  député. 

Secrétaire-adjoint  :  X.  Brégeaut ,  pharmaôen,  chimiste,  professeur 
à  récole  de  médecine  d'Ârras. 

MM.Harbaville ,  ^ ,  conseiller  de  préfecture ,  meçibre  de  la  société 
royale  d'Arras ,  membre  de  plusieurs  sociétés  saradc^te». 

Crespel-Dellisse,  ^,  propriétaire,  manufacturieiCi  meo^)re  de  la 
société  royale  d'Arras. 

Hocedé ,  Albéric ,  bortûcnlteur,  à  Ba^ux. 

Saudemont  «  cultivateur  et  maire ,  à  ÂJcleux-en-Gohelle,  mem- 
bre du  conseil  d'arrondissement. 

Demory ,  propriétaire  -  cultivaienir  et  maire  ,  à  Fl^eanes-lez- 

Itoi^iibjiui. 
Tailliandier  père,  propriétaire,  à  Cagnicoort, 

Mazy,  cu!tjiy9.feeuf  »  k  Cagnico^rt,  membre  du  conseil  d'arron- 
dissement. 

Legentil ,  propriétaire-cultivateur,  maire,  à  Méricourt. 

Liger,  conseiU/sr  de  préCecltwre ,  à  Arras. 

Aési^nl^Q;,  c^Uiv^tevr  et  matue.,  à  Cbéri9y. 

Wagrez.tPffC^fiét^lrQ  et  omiM».^  Beaumet9*'lQi:-GMribrai. 

Everts,  ^^  mMeoiii^YÔlérinaife  de  L'artondissemMftt  d' Arras. 

Payen,  Henri,  pneiMriétaira-: cultivateur  et  maire,  à  Boiry- 
BeçqiiQïeBe.. 

« 

OMbiDM^il,  4b V  proftiéitaii'e y  oultiiraleup  et  maire,  membre 

du  conseil  général ,  à  Inchy. 
D^Mwtiirft«Hiuettv  prq^riétaire»  président  en  conseil  d'arron- 

Vaillant ,  Auguq[ta<tp(rop»létair&t  oultiv.  et  maire  de  la  Herlière. 
Maurice  Colin  ,0^^  maire  de  la  ville  d' Arras. 


324 

SOGlili  D'AffUCnUIIU  BB.I^THnMB. 

Indépendamment  de  la  propagation  des  méthodes  et  découvertes 
utiles  qui  peuvent  contribuer  au  perfectionnement  de  l'Agriculture  et 
4e  THorticulture  ,  cette  Société  a  aussi  pour  but  d'encourager  tous 
les  services  agricoles. 

Elle  se  divise  en  deux  sections  *.  Tune  d' Agriculture ,  et  Taàtre 
d'Horticulture.  La  première  se  compose  de  21  lùembres  titulaires  , 
dont  deux  tiers ,  au  moins ,  sont  cultivateurs ,  domiciliés  dans  Tarron^ 
dissement  «  l'autre  tiers  est  pris  parmi  les  personnes  qui  s*adonnent 
à  des  études  agronomique^  ou  qui  possèdent  des  connaissanoes  spé- 
ciales dans  les  diverses  parties  de$  sciences  naturelles. 

La  deuxième  section  se  compose  de  9  membres  titulaires,  pris 
parmi  les  personnes  connues  pour  se  livrer  à  la  culture  des  fleurs  ou 
des  arbres  fruitiers  dans  l'arrondissement. 

L'une  et  l'autre  section  se  composent ,  en  outre  ,  d'un  nombre  illi- 
mité de  membres  correspondants. 

MEMBRES  TITULAIRES. 

Section  d'Agriculture. 

yil.  Le  60U9*préfet ,  président. 

d'Âubers ,  maire  de  Vendin-le-Yiel ,  vice-présidentde  la  section 

d'Agriculture. 
Brasme ,  fils ,  cultivateur  ,  à  Butly ,  secrétaire. 

MEMBRES. 

HM.Dellisse ,  Tiburce,  manufacturier,  à  Béthune. 

Delelis ,  Josepb  ,  propriétaire ,  cultivateur ,  à  Fouiquières. 
Flabaut,  propriétaire,  cultivateur,  à  La  Bourse. 
Le  comte  de  Foulers  ,  propriétaire  ,  à  Lillers. 
Gopin ,  père ,  cultivatenr ,  à  Houcbain. 
Decrombecque ,  propriétaire ,  agriculteur ,  à  Lens. 
Le  vicomte  de  Beaulaincourt ,  propriétaire  ,  à  Yaudrlcourt. 
Galonné ,  maire  de  Verquin. 
,  Mathon,  propriétaire  ,  cultivateur  et  maire,  à'Aûchy;  * 
Pronier ,  fabricant  de  sucre ,  à  Noyelle-lez^YameUes. 
De  Foucault,  propriétaire ,  à  La  Pugnoy. 
Thorel ,  h  Houchain. 


22S« 

HH.Doresmieulx,  propriétaire ,  à  Fouquières-lez^Béthune. 
Léyôque ,  fabricant  de  sucre  indigène ,  à  Lambres. 
Vilain  ,  Célestin  ,  propriétaire  -  cultivateur  ,   à  Yendin-lez- 

Béthune. 
Hermary ,  propriétaire-cultivateur ,  à  Mazinghem. 
taîfin ,  propriétaire ,  à  Gosnay. 
Sénéchal ,  manufacturier ,  à  Ghocques. 

Section  d'Horticulture* 

MU.  Desvachaux  ,  à  La  Buissière ,  vice  •  président  de  la  section 
d'Horticulture. 
Lomel,  deBéthune,  trésorier. 

MEMBRES. 

MM.  De  Bellonnet ,  maire  de  Béthune. 
D'Hallewyn ,  propriétaire  ,  à  Liettres. 
Raparlier  ,  propriétaire ,  à  Béthune. 
Durand  de  Lançon ,  receveur  particulier  des  finances. 
Ânglas ,  inspecteur  des  tabacs. 
Bréhon  ,  Charles ,  de  Béthune. 
De  Rivery ,  de  Béthune. 

Ont  été  reçus  Sociétaires  à  titre  de  Membres  correspondanlt. 

SECTION  D*ÂGRIGULTURB  SECTION  D'HORTICULTURB 

EN  1841.  EN  184L 

MM. Delafond ,  baron  de  Milicocq,    MM.  Dovergne  père,  d'Hesdin. 
de  Douvrin.  Dovergne  fils ,  d'Hesdin. 

de  Wavrins ,  comte  de  Villers  Legrand-Flamént,  de  Béthune 

père ,  à  Gambrin.  Hanicotte ,  J.-B  ,  de  Béthune. 

de  Berthoult,  Arnould,  d'Hul-  Truffier,  de  Béthune. 

luch.  Fondeur,  de  Wazemmes. 

Fouan,  Gharlemagne,  de  Vio-  Aldebert ,  de  Wazemmes. 

laisnes.  SeuUn,  de  Lille,  faubourg  de 

Béthune. 
Torcq ,  de  Fournes. 

15. 


226 

KM  1842.  EN  1842. 

MM.  Grayelle,  maire  de  Bourges.      MM.  Dupire ,  du  Forest. 
Dujardin ,  mair^  d'Évin-Mal-  Lecreux  ,  de  Lille, 

maison.  Lebon  ,  Benoit ,  de  Béthune. 

EN  1843. 

MM.  Podevin ,  membre  du  conseil 
d'arrondissement  dç  Bou- 
logne. 

Belaby,  propriétaire,  à  Cour- 
celles-lez-Lens. 

Besnoyer. 

Flahaut ,  propriét.,  à  Essars. 

Chavatte,  à  Richeb. -l'Avoué, 

Belassus,  à  Nœux. 

d'Herlincourt,  député,  à  Eter- 

Pigny. 

BIfl8U. 

« 

MM. Bout,  k  Paris. 

Goudemez  -  Belelis  ,  ^  ,  à 
Fresnoy. 

sociÉTi  d'agriculture,  du  commerce,  des  sciences  et  des  arts 

DE  BOULOGNE.. 

Cette  société  a  été  fondée  le  27  août  1797  et  réorganisée  le  24  octo- 
bre 1817,  en  vertu  d'un  arrêté  de  M.  le  Préfet. 

Les  réunions  ont' lieu  le  premier  vendredi  de  chaque  mois  dans 
l'une  des  salles  de  la  Bibliothèque. 

Composition  du  bureau. 

MM.  Al.  Adam,  0  *,  président. 
Gazin,  médecin,  secrétaire.    . 
Bninet-Sire,  secrétaire  adjoint. 
Horeau,  ^ft,  trésorier. 
A.  Mariette,  secrétaire-rédacteur. 


227 

Membres  titulaires^ 

HM.  Ai.  Adam. 

Âch.  Adam,  banquier. . 

Barbaux,  maître  de  postes. 

Brunet-Sire,  propriétaire. 

Cazin,  médecin.        -  •  • 

Chauyeau,  Auguste,  cultivateur. 

Cruckshanks. 

Dardenne,  principal  du  collège. 

De  Bardes. 

De  Lattaignant  de  Lédinghen,  propriétaire. 

De  Rosny,  Eugène. 

De  Rosny,  Victor. 

Dutertre-Délporte. 

Fontaine,  père. 

ێrard,  avocat. 

Henry,  professeur  au  collège. 

Henry-Faudier. 

Horeau. 

Latteux,  Edouard. 

Lecomte,  curé  doyen. 

Leducq,  docteur  en  médecine. 

Leroy-Mabille. 

Loppe,  maire-de  Wimille. 

Marguet,  ingénieur  en  chef  des  ponts  et  chaussées. 

Marmin-Pamart. 

Marmin,  Bruno,  ancien  inspecteur  des  postes. 

Noel-Bonnet,  propriétaire. 

De  Préville,        .  id. 

Regnault  aine,  professeur  au  collège. 

Rigaux,  libraire. 

Rouxel,  docteur  en  médecine.. 

SOCléTÉ  D'AGRICULIUiUSt  BU  GOHHBRGE,  DES  SCIENCES  BT  ARTS 

DE  CALAIS. 

Cette  société  a  été  fondée  le  23  février  1799  et  réorganisée  le  5  mars 
1819.  De  1834  à  1836,  elle  a  subi  une  seconde  réorganisation  ;  c'est 


228 

depuis  cette  époque  qu'elle  s'assemble  à  des  époques  fixes.  Les  réu- 
nions ont  lieu  le  premier  vendredi  de  chaque  mois  au  Palais  de  Justice. 

Membres  composant  le  bureau. 

JMM.  le  maire  de  la  ville,  président  honoraire. 
H.  Gœdorp,  ^,  président. 

Teneur,  horticulteur  et  propriétaire,  vice-président. 
Lebeau,  avocat,  homme  de  lettres,  'secrétaire^archivi&te. 
Fourdin,  Eugène,  secrétairoradjoint. 
Matis,  Alfred,  trésorier. 

Membres  titulaires. 

MM.  Audibert  (N.) ,  professeur  d'hydrographie  et  de  mathéma- 
tiques. 

Baudron  fils,  pharmacien.  . 

Bodart,  docteur-médecin. 

Bonard  (R.)  >  #  »  docteur  ,  chirur^gien-major  de  l'hôpital 
militaire. 

Boulenger,  docteur  en  médecine. 

Carpot,  conservateur  du  Musée. 

Decroix,  pharmacien. 

De  Rheims  fils,  bibliothécaire. 

Dessin  [L],  négociant. 

Dévot  de  Monistrol,  propriétaire. 

Durand,  archéologue. 

Foucques,  docteur  en  médecine.   ' 

Gageot,  !fit,  lieutenantr-colonel  du  génie,  à  Calais. 

Gravis,  docteur  en  médecine. 

Hallemes,  pharmacien  en  chef  de  l'hôpital  militaire. 

Hamy(G.),  propriétaire  et  horjticulteur ,  à  Saint -Pierre-lez- 
Galais. 

Hénocq,  directeur  de  recelé  primaire  supérieure. 

Isaac,  juge  de  paix. 

Lelièvre-Dubrœuille,  notaire. 

Lemaire,  notaire. 

Lemoine,  courtier  maritime. 


229 

Mouron,  Alphonse,  avocat. 

Matis  (C.)  fils,  membre  du  conseil  général  du  commerce. 

Matis  (P.]  propriétaire. 

Néhou,  ^,  ingénieur  en  chef  des  ponts  et  chaussées. 

Quillacq,  négociant. 

Remy,  propriétaire  et  agronome. 

Roberts,  négociant. 

Sanson,  fils  aîné,  pharmacien. 

Scholey,  homme  de  lettres. 

Spiers  (G.  F.)  courtier  maritime. 

Vilain,  architecte. 

Membres  correspondants^  ^  résidant  dani  le  canton. 

MM.  De  Blancheville ,  propriétaire  ,  à  Saint-Pierre-lez-Calaisi.. 
Brunet,  propriétaire-cultivateur  ,  aux  Attaques.  / 

Cailliette ,  propriétaire ,  à  Saint-Pierre-lez-Calais- 
Hyp.  de  Grez ,  propriétaire-cultivateur ,  à  Marck. 
Delhaye,  propriétaire-cultivateur,  àCoquelles. 
J.-C.  Dupont ,  propriétaire-cultivateur  et  maire  de  Coquelles. 
F.  Mouron  ,  propriétaire  et  maire  de  Coulogne. 
Hermant ,. négociant ,  maire  de  Saint-Pierre. 
Hubert^Codron ,  propriétaire-cultivateur ,  à  Fréthun. 
Level ,  fils,  propriétaire -cultivateur ,  à  Peuplingueç. 
Ant.  Parenty ,  propriétaire ,  maire  ,  à  Peuplingues. 
Pigache,  propriétaire-cultivateur,  à  Coquelles. 
Thin  ,  propriétaire-cultivateur ,  à  Coulogne. 
Aug.  Trouille ,  propriétaire  ,  à  Marck. 
Trouille  ,  propriétaire-cultivateur ,  maire,  à  Sangatte. 

SOGlÉTé  D^AGRICULTDRE  DE  MONTREUIL. 

Cette  Société  a  été  instituée  pour  encourager  l'agriculture  en  gé- 
néral, r introduction  des  méthodes  perfectionnées,  l'emploi  des  engrais 
dont  les  bons  effets  ont  été  constatés  ailleurs  et  qui  jusqu'alors  étaient 
inconnus  dans  la  contrée. 

L'engraissement  des  bestiaux ,  leur  croisement  avec  des  races  étran- 
gères sont  aussi  l'objet  de  ses  encouragements. 


/ 


230 


.  Non». 

Domieil^. 

Noms. 

DomicUe. 

Enlart,  président. 

Montreuil. 

Dutertre-Ivart. 

Montcavrel. 

Tellier,  vice-prés. 

id. 

Levêque. 

Montreuil. 

Thivrier,  secret*"*. 

id. 

Dupont- Delpor  te. 

id. 

Chomel,A.,trés«'. 

id. 

Poultier,  Carlus. 

id. 

Barré  fils. 

Campig.-les-P 

Panet,  maire. 

Bois-Jean. 

Dumoulin. 

Campagne-1-H 

Fourmentin,  fils. 

Brimeux. 

Poullier,  maire. 

St-Josse. 

Féron,  Auguste. 

Montreuil, 

Masson,  Marie. 

Attin. 

Roupp,  vétérin*"®. 

id. 

Leborgne-Mallet. 

Montreuil. 

Plet. 

Hesdin. 

De  Rocquigny,  L. 

Étaples. 

Brûlé ,  vétérinaire 

id. 

Harlé,  vétérinaire. 

Montreuil. 

Brasseur. 

Lespinoy. 

Fasquel,  maire. 

Haresquel. 

Dovergne. 

Hesdin. 

Ducroquet  fils. 

Huby-St-Leu. 

Déplanque. 

Gouy. 

Roubier-d'Héram. 

Montcavrel. 

Chomel  père. 

Montreuil. 

DuvaldeConteval 

Neuville. 

Louvet,  maire. 

Fressin. 

Lefebvre  de  la  H. 

Lépine. 

Delyé,  vice-sec'*. 

Montreuil.' 

SOCIÉTÉ  d'agriculture  DE   SAINT-OMER. 


l  Extrait  du  Guide  descriptif  et  statistique  de  M.  Vuatiné.J 

L'existence  de  la  société  remonte  à  1819.  Le  4  octobre  de  cette  an« 
née,  quelques  proppiétaires*tet  cultivateurs  se  réunirent,  sous  la  pré- 
sidence de  M.  Delaage,  alors  sous-préfet  de  St-Omer,  afin  d'aviser  aux 
moyens  d'établir  une  société  ayant  pour  objet  l'encouragement ,  les 
progrès  et  l'amélioration  de  Tagri culture  dans  le  ressort  de  l'arron- 
dissement. 

La  société ,  autorisée  dès  son  principe  par  décision  ministérielle,  a 
été  reconnue  et  son  règlement  a  été  approuvé  par  ordonnance  du  roi , 
en  date  du  4  septembre  1829. 

Ses  membres  titulaires,  aux  termes  de  ladite  ordonnance,  sont  fixés 
à  30 ,  résidant  tous  dans  l'arrondissement  ;  mais  le  nombre  de  ses 
membres  honoraires  et  correspondants  est  illimité.  L'association  compte 
dans  ses  rangs  plus  de  200  personnes  des  trois  différentes  catégories. 


&31 

Pour  établir  plus  d'ordre  dans  ses  travaux  ordinaires,  et  afin  d'uti- 
liser d'une  manière  plus  efficace  les  connaissances  de  chacun  de  ses 
membres  titulaires,  la  société  est  divisée  en  plusieurs  sections,  ^avo|r  : 
1^  D'agronomie  , 
2»  D'horticulture  , 
3"*  D'histoire  naturelle. 

Chaque  section  a  l'administration  exclusive  dès  cabinets  et  jardins 
dans  ses  attributions. 

Les  séances  ordinaires  se  tiennent  au  chef-lieu  de  l'arrondissement, 
le  premier  lundi  de  chaque  mois  et  les  séances  extraordinaires,  chaque 
fois  qu'il  y  a  urgence. 

Tous  les  membres  titulaires  y  sont  spécialement  convoqués  ;  les  ho- 
noraires et  les  correspondants  ont  droit  d'y  assister. 

Les  ressouvces  financières  de  la  société  se  composent  : 

D'une  rétribution  annuelle  que  paie  chacun  de  ses  membres  titu^* 
laires  (cette  cotisation  est  de  15  francs  depuis  quelques  années)  ;  des 
fonds  d'encouragement  que  peuvent  lui  accorder  le  gouvernement,  le 
conseil  général  et  la  ville  de  St-Omer. 

Composition  du  Bureau. 

Président ,  M.  Quenson  ^ ,  député ,  président  du  tribunal  civil  et 
membre  du  conseil  généraU 
Vice-président,  M.  Henri  Violette. 
Trésorier  géiéral,  M.  Alex.  Poulain. 
Secrétaire  général,  M.  Louis  GauUet. 
Vice-secrétaire  général,  M.  Alexandre  Machart. 

Section  d'agronomie. 

Président,  M.  Quenson. 
Secrétaire,  docteur  Coze. 
MM.  de  Recieourt. 

Ad.  Marescaux. 

César  Marescaux. 

Armand. 

Ed  :  Lesergeant  de  Monnecove . 

Louis  Lesergeant  de  Monnecove. 

Guérin. 

Henri  Violette. 

Poulain. 


232 

Section  d'horliculture. 

Président,  M.  le  comte  Charles  Dutertre. 
Secrétaire,  M.  Albert  Caullet. 
lif  M.  Alexandre  Machart. 

Le  général  vicomte  Dutertre. 

Gustave  de  Contes. 

Paul  Du  val. 

Delpouve,  D.  M. 

Section  d'histoire  naturelU^ 

Président,  M.  Louis  de  Givenchy. 
Secrétaire,  M.  Al.  Hermand. 
MM.  Mallet.       . 

Henri  de  Laplane. 

Florent  de  Pelet. 

Auguste  Deschamps. 

L.  Caullet. 

SOCIÉTÉ  D'â&RICULTURE  DE  SAINT-POL. 

Cette  Société  a  été  régulièrement  instituée  et  reconnue  par  appro- 
bation ministérielle  de  son  règlement ,  en  date  du  5  novembre  1842. 

Elle  se  compose  d'agriculteurs ,  d^agronomes ,  d'éleveurs  de  bestiaux 
et  d'hommes  versés  dans  les  sciences  naturelles  ,  phyiques  et  écono- 
miques, en  nombre  illimité. 

Ses  membres  se  divisent  en  trois  catégories  : 
En  membres  titulaires  résidants. 
En  membres  honoraires. 
Et  en  membres  correspondants. 

Les  membres  titulaires  habitent  l'arrondissement  et  versent  une 
cotisation  annuelle  de  15  francs. 

La  Société  a  pour  but  : 

D'honorer  les  cultivateurs  ; 

D'encourager  l'adoption  des  assolements  et  des  rotations  de  culture 
doat  l'expérience  a  signalé  les  avantages; 

De  démontrer  par  des  essais  comparatifs ,  la  préférence  que  méri- 
tent certains  instruments  aratoires  ; 

D'améliorer  et  de  multiplier  les  races  de  bestiaux  ; 


258 

D*augmenter  la  fertilité  du  sol  par  ua  judicieux  emploi  de  tous  les 
engrais  et  de  tous  les  amendements  ; 

D'opérer  les  dessèchements  ou  défrichements  convenables ,  pour 
qu'il  ne  reste  aucun  terrain  aride  et  improductif  dans  la  contrée  ; 

D'indiquer  les  dispositions  architecturales  et  hygiéniques  à  observer 
pour  la  salubrité  et  la  commodité  des  bâtiments  ruraux  ; 
«  D'assurer  surtout  le  bien-être  moral' et  matériel  de  la  classe  labo- 
rieuse des  campagnes ,  en  multipliant  pour  elle  les  moyens  de  travail , 
en  lui  faisant  apprécier  le  bienfait  dés  caisses  d^épargne  et  en  lui  ins- 
pirant une  louable  émulation  par  des  récompenses  publiquement 
données'; 

Enfin  ,  de  former  au  centré  de  l'arrondissement  le  foyer  dont  l'ac- 
tion en  vivifiera  toutes  les  parties. 

Son  "bureau  est  composé  d'un  président ,  d'un  vice-président ,  d'un 
secrétaire-archiviste  ,  d'un  secrétaire-adjoint  et  d'un  trésorier. 

Composition  actuelle  : 

MM.  Gourdin ,  $,  sous-préfet ,  président. 

J,-B.  Petit,  maire  de  Bryas  ,  vice-président. 
Le  docteur  B.  Danvin ,  secrétaire-archiviste. 
Am.  Petit ,  (le  fils ) ,  cultivateur ,  à  Magnicourt  -sur- Canche , 

secrétaire  adjoint. 
Lambert ,  notaire  ,  trésorier. 

« 

MEMBRES  TITULAIRES. 

Canton  d'Auhign^i. 

MM.  Bouilliez-Delombre,  fabricant  de  sucre  à  Savy-Berlette. 
Bouilliez-Deligne,  cultivateur  à  Izel -lez-Hameaux. 
Bouilliez,  Louis,  cultivateur  à  Gouy-en-Ternois. 
Candelier,  Louis,  cultivateur,  à  Villers-Chatel. 
Carré,  cultivateur  à  Tincques.  , 

Chabé,  Omer,  cultivateur  à  Gambligneul. 
Deligne,  fabricant  de  sucre  à  izel-lez-Hameaux, 
Fardel,  Edmond,  cultivateur  à  La  Thieuloye. 
Houbart  fils,  cultivateur  à  La  Thieuloye. 
Mathieu,  cultivateur  à  Camblin-l'Abbé, 
Pailliart  fils,  cultivateur  à  Tincques. 


234 

.   Canton  d'Aux^-le-Chàteau* 

MM.  Boistel  fils,  cultivateui'  à  Rougefay. 
Cacheleu  (de),  propriétaire  à  Nœux. 
Delombre,  Emile,  cultivateur  à  Haravesnes. 
Dupuich  fils,  cultivateur  à  Haut-Maisnil. 
Fardel,  Alphonse,  cultivateur  à  Gonchil. 
Hoyer  fils,  cultivateur  à  Erquières. 
Lecherf-Deslavier,  cultivateur  à  Ligny-sur-Canche. 
Poulain,  cultivateur  a  Rougefay. 
Renard-Bultez,  fabricant  de  sucre  à  Bonnières. 
Rosselet,  fabricant  de  pannes  à  Yaulx. 
Tempez,  cultivateur  à  Bourecq. 
Thérouanne  fils,  cultivateur  à  Quœux. 
Thérouanne  père,  cultivateur  à  Quœux. 

Canton  d'Avesnes-le-Comte. 

MM.  Grespel  fils,  fabricant  de  sucre  à  Saulty. 
Deboffe,  propriétaire  à  Rebreuve. 
Delambre,  cultivateur  à  Noyellette. 
Petit  fils,  cultivateur  à  Magnicourt-sur-Canche. 
Petit  père,  cultivateur  à  Magnicourt-sur-Canche^ 
Soissons  fils,  cultivateur  à  Houvin. 

Canton  d'Heuchin. 

MM.  Brocquet,  cultivateur  à  Teneur. 

Desnoyers,  cultivateur  à  Fontaine-lez-Hermans. 
Hermary,  Albert,  cultivateur  à  Bours. 
Partz  de  Pressy  (de),  propriétaire  à  Equirres. 
Paternelle,  juge  de  paix  à  Pernes. 
Petit-Crépin,  cultivateur  à  Diéval. 
Troussel-Gottiniaux,  cultivateur  à  Pernes. 
Yasseur  fils,  cultivateur  à  Eps. 
Flahaut,  cultivateur  à  Bours. 

Canton  du  Parcq, 

MM.  Berthoult  (de),  propriétaire  à  RoUancourt. 
Gappe-Bonnière,  cultivateur  à  Maisoncelle. 
Cantel  (de),  propriétaire  au  Queanoy. 


235 

MM.  Carré,  cultivateur  à  Incourt. 

Caumartin»  cultivateur  au  Vieil-Hesdin, 
Contes  [de),  propriétaire  à  Âzincourt. 
Crépin,  cultivateur  à  Fresnoy. 
Dubois  fils,  cultivateur  h  Wail. 
Hauteclocque  (de),  propriétaire  à  Wail. 
/  Le  Bailly  d'Inghem,  propriétaire  à  Neulette. 
Vallée,  Eugène,  cultivateur  à  St- Georges. 

Canton  de  St-Pol. 

MM.Dambrines  de  Ramecourt,  propriétaire,  à  Ramecourt. 
Danvin,  docteur  en  médecine  à  St-Pol. 
Danvin,  Jean-Baptiste,  cultivateur  à  OEuf. 
Danvin,  notaire  à  St-Pol. 
Desvaux-Vasseur,  propriétaire  à  Ramecourt. 
Détape  Alphonse,  notaire  à  St-Pol. 
Duchemin  Albert,  cultivateur  à  St-Michel. 
Duchemin-Soyez,  propriétaire  à  St-Pol. 
Genelle,  avoué  à  Sir-Pol. 
Graux-Capron,  avocat  à  St-Pol. 
Humiéres  [d'],  propriétaire  à  Humlères. 
Lambert,  brasseur  à  St-Pol. 
Lambert,  notaire  à  làt*Pol. 
Ledru,  cultivateur  à  Framecourt. 
Lesenne  Napoléon,  cultivateur  à  Bermicourt. 
Martin  Florival,  cultivateur  à  Gauchin. 
Morel,  vétérinaire  à  St-PoL 
Pesset,  Jean-Baptiste,  propriétaire  à  Croise tte. 
Petit,  Jean-Baptiste,  cultivateur  à  Brias. 
Poillionfils,  cultivateur  à  Pierremont. 
Roussel,  Edouard,  négociant  à  St-Pol. 
Roussel,  Henri,  farinîer  à  Hermicourt. 
Tramecourt,  cultivateur  à  Humiéres. 
Trogneux,  propriétaire,  à  Herlin-le-Sec. 
Villers,  cultivateur,  à  Humiéres. 

Membres  honoraires. 

MM.  le  préfet  du  Pas-de-Calais. 
Le  sous-préfet  de  St-Pol. 


236 

MM.  Le  député  de  l'arrondissement  de  St-Pol. 

Les  membres  du  conseil*  général,  nommés  par  Tarrondissment.' 
Les  présidents  des  sociétés  d'agriculture  du  Pas-de-Calais. 
Piéron,  député,  conseiller  à  la  cour  royale  de  Douai. 
Bella,  directeur  de  l'institut  agricole  de  Grignon. 
-De  Renneville,  président  de  la  société  d'agriculture  d'Amiens. 
D'Herlincourt,  secrétaire  de  la  société  d'agriculture  d'Arras. 
Chartier-Desrieux,  ancien  sous-préfet  de  St-Pol. 
Cazaux,  ancien  sous-préfet  de  àt-Pol. 

COMICE   AGRICOLE   DU  CANTON   D'AUXI-LE-CHATEAU. 

MM.Wallart,  propriétaire,  à  Auxi-le-Château ,  président. 
Thérouanne ,  cultivateur,  à  Quœux ,  vice-président. 
Rosselet ,  fabricant  de  pannes ,  à  Waulx ,  trésorier. 
Vincent,  ancien  notaire  ,  à  Auxi-le-Château  ,  secrétaire. 
Decacheleux  ,  propriétaire ,  à  Nœux. 
Renard ,  fabricant  de  sucre  ,  à  Borinières. 
Thorel ,  cultivateur ,  a  Bonnières. 
Delombre ,  cultivateur ,  à  Haravesnes. 
Poulain ,  cultivateur ,  à  Buneville. 
Fardel ,  cultivateur  ,  à  Couchy-5ur-Canche. 
Dupuich ,  ûls ,  cultivateur,  à  Haut-Maisnil. 
Demarest ,  fils ,  cultivateur ,  à  Waulx. 
Deslavier ,  brasseur ,  à  Frévent. 
Deslavier,  notaire  ,  à  Auxi-le-Château. 
Duboille ,  farinier ,  à  Auxi-le-Château. 
Delienne,  maître  de  la  poste  aux  chevaux,  à  Auxi-Ie-Château. 
Dercourt,  Pierre ,  cultivateur,  à  Auxi-le-Château. 
Margry ,  cultivateur ,  à  Auxi-le-Châteaii. 

COUICE   AGRICOLE  DU  CANTON   D'ÉTAPLES^. 

MM,  Lecrit,  propriétaire,  à  Montreuil. 
Lecat,  Auguste,  à  É tapies. 
Masson,  maire,  à  Attin. 
Masson-Coreux,  à  Étrée. 
Defiennes,  juge-de-paix,  à  Lefaui. 
Dacquin,  à  Lefaux. 


237 

MM.  de  Roquigny,  Léopold,  à  Ëtaples. 

Carpentier,  à  Éiiocq.  ♦ 

Dezoteux,  à  Hubersent. 
Forestier,  maire,  à  Ënocq. 
.    Gosselin,  à  Gamiers. 
Masson-Roussel,  à  Attin. 
Gosselin,  Auguste,  à  Ëtaples. 
Rigault ,  à  Tubersent. 
Debove ,  à  Maresville. 
Legentil ,  propriétaire ,  à  Ëtaples. 
Defiennes,  maire,  à  Frencq.  > 

Martel ,  propriétaire ,  à  Brexent. 
Leconte  fils ,  à  Ënocq. 
Demathis ,  directeur  des  haras ,  à  AbbeviUe. 

COMICE  AGRICOLE  DE  FÂUQUEMBERGUES. 

II  a  été  formé  au  mois  de  septembre  1839.  Ses  membres  se  réunis- 
sent à  Fauquembergues ,  dans  le  courant  de  la  première  semaine  de 
chaque  trimestre. 

CofivpQÛiMn  du  Comice. 

Président,  M.  (N.) 

Vice-président,  M.  Sockeel ,  maire  de  Renty.. 
Secrétaire,  M.  Leverd,  instituteur,  à  Fauquembergues. 
Trésorier,  M.  Decloitre,  percepteur,  à  Fauquembergues. 

Membres  titulaires. 

MM.Alloy,  notaire,  à  Fauquembergues. 
Bertin,  propriétaire,  à  Ënguinegatte. 
Bertout ,  propriétaire,  à  Audincthun. 
Bonnières,  propriétaire,  à  Fauquembergues. 
Brassart,  notaire,  à  Fléchin. 
Bucaille,  propriétaire,  à  Thiembronne. 
Jea^-Baptiste  Garon,  propriétaire,  à  Fauquembergues. 
Joseph  Garon,  propriétaire,  à  Fauquembergues. 
Garoulle,  percepteur,  à  Audincthun. 
Gleuet,  propriétaire,  à  Goyecques. 
Gleuet,  propriétaire,  à  Bomy. 


238 

MM.Gourtin,  propriétaire,  à  Thiembronne. 
Debomy,  maire,  à  Beaumetz-lez-Aire. 
Debomy,  brasseur,  à  Capelle. 
Degrousilliers,  maire,  à  Âadincthun. 
Denis,  maire,  à  St-Martin-d'Hardinghem. 
Depoix,  propriétaire,  à  Wandonne. 
Deszeutre,  greffier  de  la  Justice-de-Paix. 
Dewamin,  propriétaire,  à  Fauque»bergues. 
Deschodt,  propriétaire,  à  Hervart. 
H.  de  Dedion ,  propriétaire,  à  Wandonne. 
F.  Dupont ,  propriétaire,  à  Assonval. 
J.  Dupont,  propriétaire,  à  Renty. 
Durand,  propriétaire,  à  Fauquembergues. 
Gottiniaux,  propriétaire,  id. 

Hochart,  propriétaire,  à  Bomy. 
Cl.  Leroy,  propriétaire,  à  Fauquembergues. 
J.  Leroy,  propriétaire,  id. 

Lourdel,  propriétaire,  id. 

Mahieu,  maire,  à  Ënquin.  ' 

Mantel  fils,  cultivateur,  à  Wandonne. 
Martin-Marcotte,  médecin,  à  Fauquembergues. 
Monfet,  ancien  officier,  id. 

Monsigny,  cultivateur,  id. 

Pruvost,  cultivateur,  à  Rusieux. 
Réant,  cultivateur,  à  Fauquembergues. 
Robitaille,  cultivateur,  à  Audincthun. 
Senlecq,  huissier,  à  Fauquembergues. 
Sockeel,  cultivateur,  Id. 

€0HICE  AGRICOLE   DU  CANTON  DE  FRUGES. 

Composition  du  bureau. 

Président,  H.  Louvet,  propriétaire,  membre  du  conseil  d'arrondis- 
sement, maire  de  Fressin. 
Vice-président,  M.  Routier,  juge-de-paix,  à  Fruges. 
Secrétaire,  M.  Leroy,  médecin  vétérinaire,        id. 
Trésorier,  M.  Fauvellç,  docteur-médecin,  id. 


i39 

Memhrei  titulaires, 

MM.  Boutin,  cultivateur,  à  Avondances. 

Ilibon,  Jacques,  id.  id. 


HibOD,  Nicolas,           id. 

id. 

Vauchel,                    id. 

id. 

Warin,                       id. 

id. 

Sénéchal,                   id. 

à  Canlers. 

Vasseùr,                     id. 

id. 

Belval,                       id. 

à  Cl 

[•épy. 

Martin,                       id. 

id. 

Demagny,  maire. 

à  Ci 

•équy. 

Boudry  aîné ,  cultivateur, 

id. 

Fleury,                       id. 

àC( 

)upelle-Vieine 

Gallet,  maire, 

à  Embry. 

Gallet,  Charles,  cultivateur 

i 

id. 

Desmons,  François,    id. 

à  Fressin. 

Desobry  père,             id. 

id. 

Desobry  fils,               id. 

id. 

Piolet,  Norbert,          id. 

id. 

Louvet,  maire,           id. 

id. 

Pruvost  fils,  cultivateur. 

id. 

Santallier,                  id. 

id. 

Caron,  Jean-B.,  négociant, 

à  Fruges. 

Caron,  Justin,  cultivateur, 

id. 

Caron,  Louis,             id. 

id. 

Boulenger,  notaire. 

id. 

Chopin,          id. 

id. 

Constant,  cultivateur, 

id. 

Billiot,  Charles,  négociant. 

id. 

Dautremer,  Charles,  cultivateur 

,   id. 

Decréquy,  propriétaire. 

id. 

Desmons,          id. 

id. 

F^uvelle,  médecin, 

id. 

François,  pharaxaoien, 

id. 

Legrand,  Auguste,  cultivateur. 

id. 

Leroy,  vétérinaire, 

id. 

Merger,  cultivateur, 

id. 

240 

Routier,  juge-de-paix,  à  Fruges. 

Wallart,  receveur  de  Toctroi,  id.. 


Brognart,  cultivateur, 

à  Hezecquei. 

Robitaille,      id.    • 

id. 

Leclercq,  François,  id. 

à  Lebrez. 

Martel,  cultivateur, 

àLugy. 

Merlin,        id. 

id. 

JDecontes,  Emmanuel,  ^ult., 

à  Planques. 

Decontes,  Hippolyte, 

id. 

id. 

Desmons,  François, 

id. 

id. 

Desobry,  Gervais, 

id. 

id. 

Martel, 

id. 

à  Radinghem. 

Boulant,  maire, 

à  Rimboval. 

Panet,  cultivateur, 

id. 

Delaporte,  maire, 

à  Royon. 

Merlin,  cultivateur. 

à  Ruisseauville. 

Cousin,        id. 

à  Senlis. 

Daufremer,  id. 

id. 

Delrue,         id. 

id. 

Legrand,      id. 

.     id. 

Lourdel,  aîné,  cultivateur, 

à  Torcy. 

Delannoy,  régisseur. 

à  Verchin. 

Neuvéglise,  cultivateur 

» 

id. 

Riquier,            id. 

id. 

Fasquelle,        id. 

à  Vincly. 

MÉDECmS-VÉTÉRlNAIRES  BREVETÉS  EXERÇANT 
DANS  LE  DEPARTEMENT. 

Arrondissement  d^Àrras. 

MM.  *Everts,  #,  Mannechez,  Baratte,  Vireuille,  à  Arras;  —  Sens, 
à  Agnez-lez-Duisans  ;  — Derly,  père  et  fils,  àBapaume  ;  —  St-Aubert, 
à  Buissy-Baralle  ;  —  Fressart,  à  Beaumetz-lez-Càmbrai  ;  —  Vilette,  à 
Graincourt-lez-Havrincourt  ;  —  Carrez,  à  Neuville- Bou rjonfval  ;  — 
Lagrange,  à  Marquion  ;  —  Lucas,  à  Oisy  ;  —  Bouthors,  à  Orville. 


L'MtérifM  indique  MM.  lec  Médectt*  départementanz. 


241 

Arrondissement  de  Béthune, 

MM.  *Nocq  et  Martongen,  à  Béthune;  -—  Deletombe,  à  Carvin;  — 
Savary,  à  Hénin-Liétard  ;  —  Tondelier,  à  Lens. 

Arrondissement  de  Boulogne. 

MM.  Develey  et*Grebet,  à  Boulogne;  -—  Fossette,  à  Guînes. 

Arrondissement  de  MontreuiL 

MM.  Moitier,  à  Campagne-lez-Hesdin  ;  —  Leroy,  à  Fruges  ;  —  Brulle 
et  Demagny,  à  Hesdin  ;  —  Sanson,  à  Hucqueliers  ;  —  Harlé  et  *Roup, 
àMontreuil. 

Arrondissement  de  St-Omer, 

MM.  Ducrocq,  à  Aire  ;  —  Ranson,  à  Ardres  ;  —  *Eloy,  à  Helfeult; 
—  Gagnière,  à  StnOmer. 

Arrondissement  de  St-PoL 

MM.  Giret ,  à  Aubigny  ;  —  Wallart,  à-Auxy-le-Cfeâteau  ;  —  BoujQfel, 
à  Bonnières;  —  Delalain,  à  Grand-RuUecourt  ;  —  Soualle,  à  Houvi- 
gnenl;  —  *Morel,  à  St-Pol. 


Nous  transcrivons  ici  un  article  extrait  de  l'instructif  Précis  d'agro- 
nomie pratique  ^  par  M.  Véret,  de  DouUens.  Ceux  de  nos  lecteurs  qui 
se  livrent  à  Tagriculture  applaudiront  à  la  justesse  des  vues  qui  règne 
dans  ce  morceau  et  pourront  mettre  en  pratique  les  excellents  con- 
seils qui  y  sont  donnés. 

MULTIPLICATION  DES  ANIMAUX. 

L'accouplement  étant  à  la  disposition  du  cultivateur,  il  peut  à  vo- 
lonté multiplier  ses  bestiaux,  en  conserver  ou  en  changer  les  races  et 
même  en  créer  de  nouvelles,  soit  que,  d'après  sa  position  particulière, 
il  trouve  préférable  de  n'avoir  que  les  animaux  nécessaires  pour  pro- 
duire le  fumier  indispensable  à  son  exploitation ,  soit  qu'il  donne  la 
première  place  eu  bétail  et  la  seconde  à  la  production  des  engrais. 
Dans  le  premier  cas  ,  la  règle  est  qu'il  faut  produire  du  fumier  en 
abondance.  Le  plus  habile  est  celui  qui  produit  du  fumier  au  meil- 

16. 


242 

leur  marché ,  c'est-à-dire  en  faisant  consommer  ses  fourrages  de  la 
manière  la  plus  avantageuse  possible.  En  effet,  en  nourrissant  des 
animaux  pour  obtenir  du  fumier ,  en  les  considérant  comme  des  ma- 
chines à  engrais ,  on  obtient  d*abord  le  produit  immédiat  des  récoltes, 
puis  le  produit  accessoire  que  peuvent  donner  les  bestiaux;  car  en 
admettant  que  ces  bêtes  ne  paient  pas  à  leur  valeur  les  fourrages 
qu'elles  mangent,  elles  en  paient  cependant  un  prix. quelconque  et 
produisent  des  recettes. 

Le  second  cas  est  celui  qui  offre  le  plus  d'avantages ,  —  c'est  celui 
dont  la  Flandres  nous  donne  l'exemple ,  —  parce  que  si  les  bêtes  ne 
sont  considérées  que  comme  machines  à  fumier,  on  s'en  inquiétera 
peu ,  tandis  que  si  elles  occupent  la  première  place  ,  les  produits 
qu'on  peut  en  tirer  sont  plus,  que  dans  aucune  autre  branche ,  en 
rapport  avec  les  soins  qu'on  leur  donne.  En  effet ,  le  cultivateur  qui 
attachera  la  plus  grande  importance  au  bétail ,  qui  entretiendra  des 
animaux  de  meilleures  races  ,  qui  les  entourera  de  plus  de  soins , 
celui-là  en  retirera  certainement  le  profit  immédiat  et  le  plus  considé- 
rable et  sans  que  la  culture  des  terres  en  souffre  en  aucune  façon. 
Bien  au  contraire ,  celui  qui  a  du  beau  et  bon  bétail ,  objet  de  toute 
son  attention ,  en  augmente  le  nombre  autant  que  possible  ;  la  pro- 
duction du  fumier  suit  la  même  progression  ;  la  fertilité  des  terres  est 
toigours  croissante  et  l'augmentation  des  sécoltes  de  grains  en  est  la 
conséquence  et  le  résultat  infaillibles.  Que  ceux  qui  douteraient  de  ces 
vérités  sortent  de  chez  eux,  qu'ils  ouvrent  les  yeux  :  ils  verront  que 
partout  où  le  bétail  est  le  meilleur,  le  mieux  soigné,  le  plus  nombreux, 
là  est  l'agriculture  la  plus  prospère,  et  que  partout  où  des  vues  cour- 
tes ont  poussé  les  cultivateurs  à  se  restreindre  au  bétail  qui  leur  était 
strictement  indispensable  pour  les  travaux  de  culture  et  l'usage  de  la 
maison,  le  pôu  de  fertilité  du  sol  diminue  constamment  la  fortune  des 
exploitants;  ce  qui  fait  dire  avec  raison  qu'il  n'y  a  point  d'agriculture 
lucrative,  sans  un  bétail  nombreux  et  bien  nourri. 

CHOIX  d'une  race. 

On  considère  d'abord,  dans  le  choix  des  individus  que  l'on  destine 
à  la  propagation .  la  race.  Les  animaux  de  même  espèce  peuvent  dif- 
férer beaucoup  entr'eux,  sous  les  rapports  delà  taille,  des  fonnes,  des 
dispositions,  etc.  Ces  différences  sont  l'effet  du  climat,  du  traitement 


243 

de  la  nourriture  et  de  leur  genre  de  vie.  Lorsqu'elles  sont  héréditai- 
res ,  c'est-à-dire  se  transmettant  de  père  en  fils ,  elles  constituent  ce 
qu'on  appelle  une  race  et  se  nomment  caractères  ou  attributs  de  la 
race. 

Toutes  les  espèces  ont  un  type  primitif ,  une  race  première  possé- 
dant au  plus  haut  degré  les  caractères  particuliers,  les  qualités  origi-  • 
nelles  de  l'espèce  et  vivant  sous  l'influence  des  circonstances  les  plus 
favorables  à  la  nature.  Les  modifications  qu'a  subies  l'espèce  primi- 
tive sont  naturelles  ou  artificielles.  Les  premières  sont  dues  au  climat 
et  à  la  nature  des  contrées  où  des  individus  de  la  souche  première 
ont  été  transportés,  ainsi  qu'à  la  qualité  et  à  la  quantité  des  alimens. 
Les  secondes  sont  :  le  genre  spécial  de  service  auquel  les  animaux 
ont  été  assujétis  pendant  toute  une  série  de  générations,  ainsi  que  le 
choix  des  individus  reproducteurs,  l'éducation  et  le  régime  ;  tous  trois 
dirigés  dans  le  but  de  rendre  la  race  plus  apte  à  certains  usages. 

Si,  au  point  de  vue  de  la  nature,  les  races  primitives  sont  plus  par- 
faites, il  n'en  est  pas  de  même,  lorsqu'on  les  envisage  sous  le  rapport 
de  notre  utilité.  En  effet,  l'emploi  varié  que  nous  faisons  des  diverses 
espèces  d'animaux  domestiques  n'a  pu  avoir  lieu  qu'en  exagérant 
certaines  dispositions  naturelles  ou  en  en  faisant  naître  de  nouvelles  ; 
par  conséquent  en  s'éloignant  de  la  nature.  La  perfection  d'une  race 
consiste  dans  sa  plus  grande  aptitude  aux  divers  genres  de  services 
auxquels  nous  employons  l'espèce. 

L'éleveur  doit  donc  créer  pour  chaque  genre  de  service  une  race- 
type  possédant  au  plus  haut  degré  l'aptitude  à  cet  emploi  spécial. 
Toutefois,  lorsqu'on  veut  rendre  une  race  propre  à  deux  genres  d'em- 
ploi, elle  acquiert  un  double  degré  d'utilité.  Chez  les  races  à  deux 
fins,  le  double  but  est  atteint  moins  complètement  que  chez  les  races 
spéciales.  Néanmoins  si  on  sacrifie  un  peu  de  la  perfection ,  sous  un 
autre  rapport ,  il  y  a  presque  toujours  avantage  à  tirer  parti  de  deux 
qualités  importantes  et  qui  se  favorisent  mutuellement. 

Plus  une  race  est  ancienne  et  pure  de  tout  mélange  avec  d'autres 
races,  plus  l'action  des  circonstances  qui  lui  ont  donné  ses  caractères 
particuliers  était  énergique  et  prolongée,  et  plus  les  caractères  qui  la 
distinguent  sont  tranchés,  durables  et  susceptibles  et  sa  transmetture, 
aux  descendants.  C'est  ce  que  l'on  appelle  la  constance  d'une  race^ 
qualité  précieuse  et  recherchée  pour  les  croisements. 

L'auteur  passe  ensuite  à  l'amélioration  des  races.  Nous  engageons 


244 

le  lecteur  à  le  suivre  dans  cette  dissertation.  Nou«  allons  maintenant 
parler  de  la  pomme  de  terre. 

DE   LA  POMME  DE  TERRE. 

A  peine  connue ,  il  y  a  un  demi-siècle ,  la  culture  de  la  pomme  de 
terre  avait  pris  rapidement  la  plus  heureuse  extension. 

Depuis  quelques  années,  une  maladie,  dont  jusqu'ici  on  n'avait  pas 
d'exemple,  menace  l'avenir  de  cette  plante  si  généralement  appréciée. 
Partout  on  se  plaint  de  sa  levée.  Les  fragments  confiés  au  sol  pour- 
rissent ou  se  dessèchent  sans  produire;  de  là  des  lacunes  plus  ou 
moins  nombreuses  qui  diminuent  sensiblement  la  récolte  et  quelque- 
fois même  obligent  à  la  remplacer.  Quelle  pourrait  donc  être  la  cause 
d'un  mal  qui ,  reparaissant  d'année  en  année  ,  est  de  nature  à  donner 
les  plus  sérieuses  inquiétudes  ? 

Serait-ce  un  mode  vicieux  de  conservation  ?  Mais  en  vain  a-t  -  on 
pris  les  précautions  les  plus  minutieuses ,  l'inconvénient  ne  s'en  est 
pas  moins  fait  sentir  chez  les  cultivateurs  les  plus  soigneux  sur  ce 
point. 

Seraient  -  ce  ies  insectes  qui  dévoreraient  les  germes  ?  Il  est  vrai 
qu'on  en  a  remarqué  sur  la  semence  qui  n'avait  pas  germé;  mais  outre 
que  cette  remarque  est  loin  d'avoir  été  générale  ,  je  crois  qu'on  a  pris 
ci  l'efifet  pour  la  cause  et  que  la  présence  des  vers  n'a  lieu  que  par 
suite  de  la  décomposition  de  la  plante. 

Suivant  les  circonstances  on  a  dit  encore:  c'est  l'humidité  ,  c'est  la 
sécheresse  qui  a  fait  tout  le  mal  ;  mais  il  s'est  fait  sentir  dans  les 
années 'les  plus  humides,  commedans  les  plus  sèches,  dans  les  sols  les 
plus  arides ,  comme  dans  la  fraîcheur  des  marais  et  des  jardins. 

Ces  différentes  causes  ont  bien  pu  exercer  leur  influence  dans  quel- 
ques cas  particuliers  ,  mais  elles  ne  sont  qu'accidentelles ,  tandis  qu'un 
etfet  aussi  étendu  et  qui  se  transmet  annuellement  suppose  une  cause 
générale  et  inhérente  à  la  nature  de  la  pomme  de  terre. 

Cette  cause ,  je  pense,  qu'elle  ne  peut  être  qu'une  dégénérescence 
qui  efifecte  particulièrement  la  propriété  germinative  de  cette  plante. 
Ce  q,ui  me  confirme  dans  cette  opinion  ,  c'est  que  ,  comme  autrefois  , 
nous  ne  trouvons  plus  dans  nos  silos  les  pousses  prématurées  souvent 
tellement  nombreuses,  tellement  entrelassées,  qu'après  l'hiver,  les  tu- 
bercules ne  formaient  plus  qu'une  masse  compacte  et  presqu'indivisi- 
bie;  aujourd'hui,  au  contraire,  nous  les  retirons  de  terre  dans  l'étatoù 


r' 


245 

nous  les  y  avons  placés.  Â  quoi  attribuer  ce  chaDgement ,  siaon  à  Un 
affaiblissement  de  germes  ?  Ce  qui  le  démontre  encore ,  c'est  que  la 
réussite  est  en  raison  directe  des  circonstances  favorables  à  la  germi- 
nation ;  ainsi  elle  est  généralement  plus  complète  dans  les  plantations 
qui  sont  suivies  d'une  température  douce  et  dans  les  terrains  enrichis 
par  de  bonnes  fumures  dont  la  fermentation  entretient  une  certaine 
chaleur  dans  l'intérieur  du  sol. 

Quanta  la  cause  de  cette  dégénération ,  il  ne  la  faut  chercher  ailleurs 
que  dans  l'incurie  que  nous  apportons  dans  le  choix  de  notre  semence. 
C'est  u&  fait  d'expérience  qui  a  forme  d'axi0me  ,  que  sous  peine  de 
les  voir  dégénérer ,  il  faut  renouveler  ses  semences  et  d'autant  plus 
que  y  eomme  la  plante  qui  nous  occupe ,  elles  sont  par  leur  origine 
plus  étrangères  au  sol  qui  les  produit. 

Nous  appliquons  assez  rigoureusement  ce  précepte  à  nos  céréales  ; 
mais  pour  ce  ;ui  est  de  la  pomme  de  terre ,  nous  sommes  d'une  négli- 
gence que  la  rusticité  du  tubercule  peut  seule  expliquer  ;  chacun  plante 
celui ,  je  ne  dirai  pas  que  ses  aïeux  plantaient ,  car  moins  heureux 
que  nous ,  ils  ne  le  connaissaient  pas  ;  mais  celui  que  plantait  son 
père.  Que  pense  - 1  -  on  qu'il  serait  advenu  de  nos  blés ,  si  depuis  50 
ans,  nous  semions  toujours  le  môme,  sans  songer  seulement  à  variée 
le  terrain  ? 

L'expérience  nous  dit  qu'il  est  temps  de  sortir  de  cette  voie  qui  , 
d'année  eh  année ,  deviendrait  plus  désastreuse  ;  renouvelons  donc 
nos  pommes  de  terre,  comme  nous  renouvelons  nos  grains  ;  empruntons 
notre  semence  aux  sols  où  la  maladie  n'est  pas  encore  déclarée  et  par- 
tîculièrement  aux  terrains  durs  et  caillouteux ,  car  ces  terrains  où  nos 
blés  tendent  le  moins  à  dégénérer  ,  sont  aussi  précisément  ceux  où 
l'on  a  eu  le  moins  à  se  plaindre  de  la  levée. 

Les  semis  seraient  sans  doute  un  remède  très-efficace.  J'en  conseille 
l'expérience  à  tous  ceux  qui  s'intéressent  à  la  culture  de  la  pomme  de 
lerre.  A  cet  effet ,  aussitôt  que  les  baies  sont  mûres ,  on  les  écrase ,  on 
les  délaie  dans  l'eau  pour  enlever  la  matière  grasse  qui  adhère  aux 
petites  graines  ;  au  printemps  ,  on  les  sème  avee  soin  et  aussitôt  que 
les  jeunes  plantes  ont  atteint  une  certaine  hauteur ,  on  les  transplante 
pour  recueillir  en  automne  les  tubercules ,  qu'au  printemps  on  confie 
au  sol  à  la  manière  ordinaire. 

A  côté  de  ces  procédés  régénérateurs ,  voici  des  faits  puisés  à  l'expé- 
rience des  praticiens  ,  ils  consistent  : 


246 

1®  A  arracher  ,  avant  leur  entière  maturité ,  Tes  pommes  de  terre 
qu^on  destine  à  la  reproduction  ;  on  a  remarqué  que  leur  germination 
est  alors  beaucoup  plus  active  ; 

2*»  A  les  employer  plutôt  entières  que  par  fragments.  Tous  les  cul- 
tivateurs qui ,  dans  ces  dernières  années ,  ont  suivi  cette  pratique  , 
ont  essuyé  beaucoap  moins  de  manque;  on  ne  fait  plus  guères  autre- 
ment  dans  les  environs  de  Lille-,  où  la  maladie  exerce  aussi  ses  ravages  ; 
seulement ,  comme  les  tiges  sont  ainsi  beaucoup  plus  nombreuses ,  on 
a  la  précaution  d'en  extraire  une  partie  pour  qu'elles  ne  s'affament  pas 
réciproquement.  Dans  le  cas  exceptionnel  où  leur  grosseur  trop  con- 
sidérable forcerait  à  les  couper  ,  il  ne  faut  jamais  perdre  de  vue  que 
la  trop  grande^  division  est  uœ  économie  mal  entendue  ;  trop  petits  , 
les  quartiers  ne  contiennent  pas  assez  de  substance  pour  les  jeunes 
pousses  qui ,  tendres  et  délicates ,  ne  peuvent  passer  subitement  de  la 
nourriture  succulente  fournie  par  la  plante-mère  à  la  nourriture  plus 
grossière  que  les  racines  vont  puiser  dans  les  engrais.  S'il  est  essentiel 
de  ne  pas  laisser  trop  long  -  temps  en  tas  les  morceaux  découpés  ,  11 
est  convenable  aussi  de  les  laisser  exposés  quelques  jours  à  Tair ,  afin 
qu'ils  sèchent  du  côté  de  la  tranche  ;  ils  sont  ainsi  moins  exposés  k 
pourrir  ; 

3°  A  écarter  les  tubercules  dont  les  œilletons  ne  sont  pas  apparents , 
qui  offrent  une  couleur  plus  foncée  et  résistent  au  couteau.  L'expé- 
rience a  prouvé  qu'ils  ont  alors  perdu  toute  propriété  germinative; 

4**  A  ne  pas  planter  trop  tôt ,  car  on  est  d'autant  plus  eiçposé  à  voir 
suivre  sa  plantation  d'une  température  froide  qui,  par  le  retard  qu'elle 
fait  subir  à  la  végétation  des  germes ,  n'est  pas  la  moindre  cause  de 
leur  avortement  ; 

5°  Enfin  à  planter  sur  un  fumier  vieux ,  plutôt  que  sur  un  f umiec/ 
frais  et  à  ne  pas  dépasser  la  profondeur  de  11  centimètres  pour  le 
dernier  labour. 

Quoique  l'article  qu'on  vient  de  lire  ait  été  écrit  en  1844  ,  nous  le 
reproduisons  avec  bien  du  plaisir.  Il  est  de  M.  Brasme  fils ,  secrétaire 
de  la  Société  d'Agriculture  de  Béthune ,  le  même  dont  nous  avons  en- 
tendu si  souvent  proclamer  le  nom,  comme  élève  du  collège  d'Arras , 
à  la  fin  de  plusieurs  années  scolaires,  où  il  fut  couronné  tant  de  fois  et 
où  il  obtînt  tant  de  prix.  On  voit  que  M.  Brasme  fait  un  bel  usage  de 
l'art  d'écrire ,  fruit  de  ses  brillantes  études. 

Gomme  la  maladie  à  laquelle  H.  Brasme  s^attaquait  en  1844 ,  n'était 


247 

que  le  symptôme  de  la  maladie  plus  grave  qui ,  depuis  deux  ans  a 
sévi  sur  la  pomme  de  terre,  nous  l'engageons  à  revoir  son  travail  et  à  y 
consigner  les  observations  nouvelles  que  cette  aggravation  de  mal  aura 
pu  lui  faire  foire.  Son  rapport  pourra  devenir  le  tHide  mecum  du  plan- 
teur de  pommes  de  terre  dans  le  Pas-de-Calais. 


COMMERCE. 


CHAMBRES  DE  COMHERCE. 

Les  Chambres  de  Commerce  ont  pour  attributions  de  présenter  av 
Gou^vemement  des  vues  sur  les  moyens  d'accroître  la  prospérité  du 
commerce  et  de  lui  signaler  les  causes  qui  s'y  opposent.  Elles  corres- 
pondent directement  avec  le  Ministre  du  Commerce  et  de  l'Agricul- 
ture. 

Il  y  a  trois  Chambres  de  Commerce  dans  le  département.  Elles  sont 
établies  à  Ârras ,  Boulogne  et  Calais. 

CHAMBRE  DE  COMMERCE  D'ARRAS. 

M.  le  Préfet ,  président. 

Membres  :  MM.  Lantoine-Hîardùin ,  Le  Roy  Brazier ,  Dehée-Cayet , 
Crespel-Dellisse  #,  Renard- Rohart,  Alex.  Braine»  Hurtrel-Le- 
tombe  #  f  Lourdel-Ledieu ,  Fagniez  aine. 

CHAMBRE  DE  COMMERCE  DE  BOULOGNE. 

M.  Al.  Adam  0  ^ft ,  maire ,  président. 

^emhres  ;  MM.  Huguet ,  Demarle  aîné ,  Baret-Ternaux ,  Cary-Mal- 
maison,  Chauveau-Sire ,  Crouy  aîné,  Pamartpère,  Trudin -Roussel, 
Lebeau. 

La  Chambre  de  Commerce  a  un  secrétaire- rédacteur,  M,  Gérard, 
avocat ,  rue  des  Vieillards ,  35. 

CHAMBRE  DE  COMMERCE>  DE  CALAIS. 

M.  Legros-Devot  #  ,  maire ,  président. 

Membres:  MM.  A.  Vogue,  Ph.  Dévot,  Bodart,  J.  Morley,  Denem- 
pont ,  Jacq.  Leveux  ^ft ,  F.  Sagot ,  Hermant  et  Léon  Dessin. 
Secrétaire-Rédacteur,  M.  Ern.  Lebeau. 


248 


chambhb»  consultatives  des  arts  et  manufactcaes. 

Leurs  attributions  sont  moins  étendues  que  celles  des  chambres  du 
commerce.  Leur  mission  cependant  est  de  faire  connaître  les  besoins 
et  les  moyens  d'amélioration  des  manufactures r  fabriques,  arts  et  mé- 
tiers, Il  y  en  a  2  dans  le  département. —  Elles  sont  établies  à  St-Omer 
et  à  St-Pierre-lez-Calais. 

CHAMBRE  consultative  DES  ARTS  ET  MÉTIERS  DE  ST-OMER. 

Président,  M.  le  Maire  de  la  ville. 

Membres  élus  :  MM.  Hermant-Henneguier  ,  Fiolet ,  Framezelle  et 
Porion. 

La  ville  de  St-Omer  est  en  instance  pour  obtenir  une  chambre  de 
commerce. 

chambre  consultative  des  arts  ET  MÉTIERS  DE  ST-PIERRE-LEZ-CALAIS^. 

m 

Cette  chambre  a  été  instituée  par  ordonnance  du  Roi  du  4  octobre 
1846. 

Composition, 

MM.  €hampallier  aine ,  MuUié-Leblond ,  Valdelièvre ,  Gailliette  et 
Fermant. 

Citoyens  du  Pas'de-€alais  délégt^s  par  les  Chambres  de  commercé 
de  ce  département  au  Conseil  général  du  commerce ,  à  Paris, 

Ârras,  M.  Grespel-^Dellisse  #. 
Boulogne,  M.  Al.  Adam  0  #,  Maire. 
Calais,  M.  Legros-Devot  ^,  Maire. 

Aucun  citoyen  du  Pas-de-Calais  ne  fait  partie  du  Conseil  supérieur 
du  commerce ,  ni  du  Conseil  général  d'agriculture.  Feu  M.  Hallette 
avait  été  nommé  par  le  Ministre  membre  du  Conseil  général  des  ma- 
nufactures. 


249 

CONSULS  DES  PUISSANCES  ÉTRANGÈRES. 


BOULOGNE. 

Angleterre i  M.  Hamilton,  Esquire,  consul. 
M.  W™.  Hamilton,  vice-consul. 
Autriche^  M.  Martial  Griset. 
Belgique,  M.  Achille  Adam. 
Brésil  et  Portugal ,  M.  Hercule  Adam. 
Deux^Siciles  et  Sardaigne^  M.  E.  HafTreingue: 
Espagne,  M.  Gary. 

États-Unis  d'Amérique,  Danemarck,  Suède,  Norwège,  Brème,  Lu- 
beck  et  Hambourg ,  M.  L.  Fontaine. 
Hanovre,  Hollande  et  Holstein-Holdenhourg ,  M.  Al.  Adam. 
Prusse,  M,  Ghau veau-Sire. 

CALAIS. 

Angleterre ,  M.  S.-G.  Marshall ,  consul. 

Autriche ,  Hollande ,  États-Unis,  Portugal,  Danemarek,  M.  Leveux. 

Belgique ,  M.  L.  Dessin ,  consul. 

M.  V.  Guillebert ,  vice-consul. 
Espagne,  M.  Joseph  de  Rheims,  vice-consul. 
Suède,  Norwège  et  Prusse ,  M.  Dupont  père ,  consul  général. 

M.  Ringot,  chancelier. 
IHlles  Anséatiques ,  M.  J.  Morlay. 

ÉTAPLES. 

Hollande ,  M.  P.  Lamotte ,  vice^consul. 


AGENTS  DE  CHANGE. 

Boulogncsur-Mer. 
MM.  Lhote-Leroy  et  Toussaint-Prenel. 

COURTIERS.  —  AGENTS  DE  CHANGE 

ArraSm 
MM.  H.  Legentil ,  Coppé ,  Mullet,  H.  Boniface. 


M.  François  Sagot. 


M.  Auguste  Leurs. 


250 

Codais. 
Si'Omer. 


COURTIERS   POUR   LES  MARCHANDISES,  LES   ASSURANCES 
ET   LA  CONDUITE  DES  NAVIRES. 

Bou  logne-sur-Mer . 
MM.  Coquet,  Dewisme,  Dupont. 

COURTIERS   INTERPRÊTES  ET  CONDUCTEURS  DE  NAVIRES. 

Calais, 

MM.Ch.  de  Rheims,  pour  les  langues  Espagnole  ^  Portugaise ,  An^ 

glaise  et  Hollandaise. 
A.  Lemoine ,  pour  les  langues  Anglaise ,  Allemande  et  Italienne. 
G.-F.  Spiers,  pour  les  langues  Allemande ,  Anglaise  ^  Danoise  et 

Suédoise. 
L.-D.  "Vangrutten ,  rue  de  la  Cloche. 

VÉRIFICATEURS  DES  POIDS  ET  MESURES. 

MM.  Tessière ,  à  Arras;  Flamant .  à  Béthtine  ;  Janin ,  à  Boulogne  ; 
Souverain ,  à  Montreuil  ;  Thubeauville ,  à  St-Omer  ;  Bécart ,  à  St-Pol  ; 
M.  Pouillet ,  vérificateur-adjoint  départemental ,  à  Arras. 


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MAIRES  ET  ADJOINTS  NOMMÉS  PAR  LB  ROI. 


Maires. 

Adjoints. 

Aire. 

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.  Tharel ,  Teinturier - 
Guilmant. 

Arras. 

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Maurice  Colin ,  0. 

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Pillain-Gaudermen  # 
Ch.  Wartelle,  *• 

Bapaume. 

Parel-Gamot. 

Duriez ,  Prévost. 

Béthune. 

De  Bellonet,  {g^. 

Raparlier  ,  Durteste* 
Fauvez,.>ft. 

Boulogne-suT' 

"Mer, 

Âl.Adam,  0.  #. 

Martinet,  $ ,  Durter- 
tre-Delporte ,  ej^. 

Calais^ 

Legros-Devot ,  #. 

• 

Lemaire,  notaire,  An  t. 
Quillac,  négociant. 

Carvin. 

Baggio,*. 

Eugène  Fremaui,  Isi- 
dore Dhellemme. 

Fleurhaix. 

Martin-Verdiére. 

Leplus,  Hennion. 

Prévenu 

Demorcourt. 

Poulain ,  notaire ,  Fr. 
Gorlier,  propriét. 

Guînes, 

FilleydelaBarre,  #. 

Fr.Gody,  pharmacien, 

• 

'   Rebier ,  brasseur. 

Hesdin. 

Prévost,  ^iSf. 

Dovergnepète,  Goffin. 

La  Ventie. 

Béghin. 

Delebarre ,  Motte. 

0 

Lestrem. 

Traisnel. 

Droite,  Delebarre. 

Lillers, 

Hulleu. 

Bailly,  Lecouire. 

Montreuil. 

Dobercourt. 

Thivrîer,  Bardetis. 

Outreau. 

Gonsart. 

Dupont,  Bédouin. 

St'Omer^ 

Baron  Lesergeant 
Monnecoye,  #. 

de 

Truche ,  Briche. 

St-Pierre-lex-Calais, 

Hermant. 

Fougère ,  Cailliette. 

St-Pol. 

C  ressent. 

279 


MEMBRES  DES  CONSEILS  MUNICIPAUX 


DES  COMMUNES ,  VILLES ,  BOURGS  OU  VILLAGES  DU  PAS-DE-CALAIS ,  DONT 
LES  AUIRES  ET  ADJOINTS  SONT  A  LA  NOMINATION  DU  ROI. 


Arrondissement  d'Àrras, 


Arras.  —  27  conseillers,  99^  électeurs.. 


Soffrages.  MM. 

167  Célestin  de  Retz. 
148  Pillain-Gaudermen. 
147  Hurtrel-Letombe. 
138  Fagniez,  banquier. 
133  Dudouit,  propriétaire. 
128  Ansart,  juge. 
127  Colin,  maire. 
120  Hovme,  notaire. 
111  Esnault,  député. 
110  Adam,  major  retraité. 
110  Wartelle  de  Retz, . 
110  Renard-Desongnies. 
109  Beke,  négociant. 
107  Cornille,  président. 


Suffrages.  MM» 

105  Gamot,  juge. 

104  Delavallée,  propriétaire. 

101  Hyacinthe  Périn,  négociant. 

98  Lantoine-Harduin. 

97  Crespel-Dellisse. 

91  Alexandre  Braine. 

89  Brongniart,  propriétaire» 

88  Lenglet,  avocat. 

85  Plichon,  docteur. 

82  Canelle-Dassonville. 

8l  Billet,  avocat* 

78  Renard-Rohart. 

76  Arnouts,  banquier. 


RÉCAPITULATION  PAR  SECTIONS  ÉLECTORALES. 

A.  MM.  Colin,  Delavallée,  De  Retz,  Dudouit,  Esnault  et  Braine. 

B.  MM.  Pillain-GauWmen,Fagniez,Hovine,  AmandBeke,  Hurtrel- 
Letombe  et  Hyacinthe  Périn. 

C.  MM.  Crespel-Dellisse,  Lenglet,  Lantoine,  Billet  et  Brongniart, 

D.  MM.  Ansart ,  Renard-Desongnies ,  Plichon ,  Wartelle  de  Retz  et 
Gamot. 

E.  MM.  Adam,  Cornille,  Canelle,  Arnouts  et  Rehard-Rohart. 


280 

RÉCAPITULATION  PAR  SÉRIES  DE  RENOUVELLEMENT. 

1849  (2*  série).— MM.  de  Retz,  Hurtrel-Letombe^Dudouil,  Esnault, 
Braine,  WartelledeRetz,  Gamot,  Hyacinthe  Périn,  Lantoine-Harduin, 
Brongniart,  Billet,  Renard-Rohart,  Arnouts. 

1852  (l'«  série).  —  MM.  PiUain-Gaudermen,  Fagniez,  Ansart  juge, 
Colin,  maire.  Bovine,  notaire,  Adam ,  Renard-Desongnies  ,  Amand 
Beke,  Cornille,  président,  Delavallée,  Crespel-Dellisse,  Lenglet,  avo- 
cat, Plichon,  Canelle. 

Bapaume.  —  21  conseillers  municipaux,  218  électeurs. 

Saffrages.  JfM,  Suffrages.  MM. 

61  Pareî-Gamot,  maire.  33  Caron-Lagnler,  propriétaire, 

52  Debeugny,  libraire.  31  Sellier-Delimal,  négociant. 

61  Mouronval,  médecin.  30  Andrieux,  négociant. 

45  Demory,  juge-de-paix.  29  Duriez-Henocq,  adjoint. 

44  Prévost,  notaire.  29  Grardel,  propriétaire. 

42  Carlier-Daniaux.  29  Lancien  François,  tanneur. 

42  Croisille-Arrachart ,  propriét.  25  Georges  Ducbatel,  propriétaire. 

41  Lequette,  cultivateur.  24  Legay  Constantin,  négociant. 

39  Lagniez,  aubergiste.  23  Pajot  Fidèle,  m*  de  laines. 

37  Amas,  négociant.  16  Afrachart  Ed. ,  fabric*  d*huiles. 
34  Lefebvre  Norbert,  corroyeur. 

RÉCAPITULATION   PAR  SÉRIES  DE  RENOUVELLEMENT. 

1849.  (2«  sérié).  MM.  Demory,  Prévost,  Croisille-Arrachart ,  Le- 
quette ,  Lagniez  ,  Amas,  Lefebvre  Norbert ,  Caron- Lagniez ,  Duriez- 
Hénocq,  Fidèle  Pajot. 

1852.  (P«  série).  MM.  Parel-Gamot,  Debeugny,  Mouronval,  Cariier- 
Daniaux  ,  Sellier  -  Delimal ,  Andrieux  ,  Grardel ,  François  Lancien  , 
Georges  Duchâtel ,  Constantin  Legay ,  Arrachart ,  fabricant  d*huiles. 

Arrondissement  de  Béthune. 

Béthune.  —  23  conseillers ,  372  électeurs. 

Suffrages.  MM.  Suffrages.  MM. 

96  Leclercq,  juge-de-paix.  93  Jean  Alexis,  propriétaire. 

94  Bouton,  propriétaire.  87  De  Bellonnet,  maire. 


2B1 

«nffiniBM.  MM.  Suffrages.  MM. 

86  Raparlier,  propriétaire.  56  Perard,  médecin. 

83  Durteste-Facfvez,  propriétaire.  56  Legay,  maître  de  poste. 

74  Inbona,  propriétaire-  54  Flageolet,  fabricant  de  sucre. 

73  Isart,  lieutenant>-colonel.  49  Richebez,  notaire. 

70  Dellisse,  propriétaire.  49  Caron,  brasseur. 

67  Guvelier,  avocat.  47  Dupré,  avocat. 

69  Le  Roi  Louis,  juge.  44  Cary,  propriétaire. 

58  Blin  de  Mutrel.  44  De  Baynast,  propriétaire. 

57  Lefebvre-Dupré,  président.  40  Paquet,  négociant. 
57  Herreng,  propriétaire. 

RECAPITULATION  PAR  SÉRIES  DE  RENOUVELLEMENT. 

1849.  (2«  série).  MM.  Leclercq  ,  Bouton  ,  Alex.  Jean  ,  de  Bellonet , 
Raparlier,  Durteste-Fauvez,  Inbona,  Isart,  Dellisse,  Cuvelier,  avocat, 
Paquet,  négociant. 

1852.  (l'®  série).  Le  Roi  ,  juge  ,  Blin  de  Mutrel ,  Lefebvre-Dupré, 
Herreng,  Pérard,  Legay ,  Flageolet,  Richebez,  Caron ,  Dupré,  Cary, 
de  Baynast. 

Carvin.  —  23  conseillers  ,  304  électeurs. 

Snffnijres.  MM.  Suffrages.  MM. 

68  Garez ,  juge-de-paix.  28  Baggio,  maire. 

56  Choquet  Auguste,  propriét.  27  Hottin,  cultivateur. 

66  Masson  François,  cultivateur.  27  Dutilleul,  fabricant  d'amidon. 

53  Baggio-Labbé,  id.  26  Cordier,  cultivateur. 

52  Obert  de  Robespierre,  id.  25  Dussart,  cultivateur. 

48'  Ringo  Pierre,  propriétaire.  24  Deletombe,  propriétaire. 

48  Deligne,  fabricant  de  sucre.  21  Cloquié,  cultivateur. 

44  Fremeaux ,  adjoint.  14  Menu,  fabricant  de  sucre. 

39  Crinon,  pharmacien.  14  d'Hellemme,  adjoint. 

35  Bastien-Lejosne.  13  Mouton,  cultivateur. 

31  Baggio  Antoine,  marchand.  13  Ringo  Romain,  pharmacien. 

29  Dubois  Augustin,  ex-notaire. 

RÉCAPITULATION  PAR   SÉRIES  DE   RENOUVELLEMENT/ 

1849  (  2®  série  ).  —  MM.  Antoine  Baggio  ,  Aug.  Dubois,  Hottin, 
Cordier ,  Dussart ,  Deletombe ,  Cloquié»  Menu , d'Hellemme ,  Mouton , 
Romain-Ringo. 


262 


1852  (  1"®  série  J.  —  MM.  Garez ,  Âug.  Gboquet ,  Masson ,  Basggi<^ 
Labbé ,  Obert  de  Robespierre ,  Pierre  Ringo ,  Deligne ,  Fremeaux , 
Crinon ,  Bastieû-Lejosne ,  Baggio  # ,  maire ,  Dutiileul.     * 

Fleurbaix  ,  21  conseillers  ,  305  électeurs. 


Suffrage».  MM. 

45  Martin  Louis,  fermier. 
38  Hennion,  adjoint. 
38  Dhaisne,  notaire. 
37  Peucelle,  maire. 
34  Duquesne,  cultivateur. 
34  Decourcelles,  propriétaire. 
33  Duretz  Louis ,  fermier. 
33  Bouquet  Louis,  marchand. 
32  Charlet-Wgeux,  cultivateur. 
28  Feutrie  André,  id. 

28  Lejosne,  id. 


Suffrages.  ^M. 

28  Cochet,  fermier, 
27  Leplus,  adjoint. 
26  Perche  Jean,  fermier. 
25  Billaut  Louis,  cultivateur. 
24  Candeille  Aug.,  id. 

24  QuenneUe-Chombart,  fermier. 
23  Villers  J.-B.,  cultivateur. 
22  Parsy  Eugène,  id. 

21  Martin-Verdière ,  fermier. 
20  Mahieu  Joseph,  cultivateur. 


RéCAPITULATION  PAR  SÉRIES  DE  RENOUVELLEUENT. 

1849  (  2®  série  ].  —  MM.  Hennion ,  Peucelle ,  Duquesne ,  Louis 
Duretz ,  André  Feutrie ,  Cochet ,  Jean- Baptiste  Villers ,  Eugène  Parsy , 
Martin-Verdière ,  Mahieu. 

1852  (  1"  série  ).  —  MM.  Louis  Martin ,  Dhaisne ,  notaire ,  Decour- 
celles, Louis  Bouquet,  Charlet-Wgeux,  Lejosne  ,  Leplus,  Perche, 
Louis  Billaut,  Auguste  Candeille,  Quennelle-  Chombart. 


laventie,  —  23  conseillers,  265  électeurs. 


Suffrages.  MM. 


Saffraga.  MM. 


64  Béghin  Louis,  négociant. 

64  Becquart,  notaire. 

54  Salomez,  greffier. 

53  Devaux,  directeur  de  postes. 

51  Taffin  Jules,  négociant. 

45  Meaux  Charles,  cultivateur. 

43  Denis  Jean-Baptiste,  id. 

43  Dassonville  Aug.        id. 

42  Duretz  Guislain,  propriétaire. 


40  Delebarre,  cultivateur. 
36  Martin  Jacques,  chirurgien. 
36  Delebarre  Fidèle,  cultivateur. 
36  Dacquin  Pierre,  cultivateur. 
33  Bourel,  id. 

33  Manniez  Charles,  id. 
33  Villebien  Auguste,  .  id. 
32  Barrois  Pierye,  id. 

32  Grard,  vétérinaire* 


283 

SuArages.  MM.  SaffrtgM.  MM. 

31  Defief,  cultivateur.  24  Jourdain  François ,  cultivateur. 

31  Bavière  Eugène,  praticien.       19  Boidin,  Auguste,        id. 
27  Motte  fils,  cultivateur. 

RÉCAPITULATION  PAR  SÉRIES  DE  RENOUVELLEMENT. 

1849  (2"  série).  —  MM.  Becquart,  notaire,  Salomez,  greffier,  Dele- 
barre,  cultivateur,  Martin,  chirurgien,  Fidèle  Delebarre,  Pierre-Ant. 
Daquin,  Bourel,  cultivateur,  Pierre  Barrois,  Grârd,  vétérinaire,  Defief, 
Joseph  Motte,  Au  g.  Boidin. 

1852  (1"  série).  —  MM.  Béghin,  négociant,  Devaux,  Jules  Talfin, 
négociant,  Ch.Meaux,  J.-B. Bénis,- Aug.Bassonville,  GuislainDuretz, 
Gh.  Manniez,  Âug.  Yillebien,  Eug.  Bavière,  François  Jourdain. 

Lestrem,  —  23  conseillers,  227  électeurs. 

Soffnget.  MM.  Suftftgee.  MM. 

43  MeurilloQ  Noël,  fermier,  25  Macquart,  Justin,  propriétaire. 

43  Lenglin,  maréchal-ferrant.  25  Buge  Jean-Baptiste,  rentier, 

43  Joye,  Adolphe,  fermier.  25  Denoeud  Auguste,  marchand. 

43  Traisnel  Jean-B.,  id.  25  Droite  Honoré,  fermier. 

36  Douay  Florent,  propriétaire.  20  Lefrancq  Jean-B.,  id. 

36  BouUet  Pierre,  fermier.  20  Defief  Théophile,    id. 

33  LecocqJean-B.,  pèr&.  23  Duriez  Pierre,        id. 

33  Legrand  Josué,  meunier.  17  Delebarre  Fr.,        id. 

33  Fruchart  François,  fermier.  17  Gombert  Fr.,  id. 

36  Michez  Jean-Baptiste,  id.  17  Flament  Séraphin,  id. 

36  Wattez  Louis,  id.  20  Gri^son  André,       id. 

36  Mantel  Jean-Baptiste,  id. 

RÉCAPITULATION  PAR  SÉRIES  DE  RENOUVELLEinSNT. 

1849  (2*  série) .  —  MM.  J.-B.  Lecocq  père,  Josué  Legrand,  François 
Fruchart,  Justin  Macquart,  J.-B.  Buge,  Aug.  Denœud,  Honoré  Droite, 
J.vB.  Lefrancq,  Th.  Defief,  Pierre  Duriez,  André  Gruson. 

1852  {P*  série).  —  MM.  Noël  Meurillon ,  Lenglin ,  Ai.  Joye,  J*-B. 
Traisnel,  Florent  Douay,  Pierre  BouUet,  J.-B.  Michel,  Louis  Wattaz, 
J«-B.  Mantel,  Fr.  Delebarre,  Fr.  Gombert,  Séraphin  Flament. 


284 

Lillers.  —  23  conseillers ,  295  électeurs. 

Saïftgei.  MM.  S^ttffrages.  MM. 

74  Defoulers,  propriétaire.  49  Lecoutre  Bernardin  propriét. 

72  Hulleu,  maire.  46  De  Gantés,  propriétaire. 

72  Brongniart-Bèke,  brasseur.       46  Laisné,  cultivateur. 

56  Bonduelle,  recev'  de  Tenreg*.  45  Delaleau  Jacques,  médecin. 

55  Morel  Auguste,  rentier.  41  Decréquy,  rentier. 

53  Ârnouts,  notaire.  39  Macaire  aîné;  brasseur. 

52  Macaux,  propriétaire.  38  Richehez  Liévin,  fermier. 

52  Bailly,  fermier.  38  Guille  Philippe-Liévin ,  propr. 

51  Bérode  Dominique,  tanneur.     38  Meniez  François,  fermier. 

51  Dollet  François,  fermier.  37  Laversin  Louis,  fermier. 

50  Bailly  Alexis,  brasseur.  37  Vast  Edouard,  fermier. 

50  Bérode  François,  propriétaire. 

RÉCAPITULATION  PAR  SÉRIES  DE  RENOUVELLEMENT. 

1849.  (2*  série).  MM.  Bonduell«,  Auguste  Morel,  Macaux  ,  Laisné, 
Decréquy,  Macaire  aîné ,  Liévin  Richebez ,  Phil.-Liév.  Guille,  Fran- 
çois Meniez,  Louis  Laversin,  Edouard  Vast. 

•1852.  (1'"  série). MM.  Defoulers,  Hulleu,  Brongniart-Bèke,  Arnouts, 
Bailly ,  fermier ,  Dominique  Bérode  ,  François  Dollet,  Alexis  Bailly, 
François  Bérode,  Lecoutre,  le  marquis  de  Gantés,  Delaleau,  médecin. 

Arrondissement  de  Boulogne-'Sur-Mer, 

Boulogne.  —  27  conseillera^  1,152  électeurs. 

Suffrages.  MM.  Suffrages.  MM. 

133  Dutertre-Desporte ,  c'®-pris'.  94  Bonnet-Sauvage,  fab.  de  savon. 

130  Adam  Alexandre,  banquier.  94  Cary  aîné,  négociant. 

108  Hénon  Joseph,  brasseur.  93  Loppe  Cyprien ,  notaire. 

108  Chauveau-Sire,  banquier.  93  Martinet  Auguste ,  avocat.   . 
106  Hamy  François,  juge-de-paix.  89  Gros  AUguste,  avocat. 

106  St-Gest  aîné,  écon.  des  hosp.  89  Macquet,  marchand  de  vins. 

106  Ballin  Louis,  avocat.  88  De  BazinghenCh.,  propriétaire* 

101  Demarle,  pharmacien.  86  Cousin  Alexis,  propriétaite. 

96  Fontaine  fils,  banquier.  84  Delpierre-Wasselin,  saleur. 

95  Dupont  Emile ,  négociant.  77  Lardeur  Gustave ,  propriétaire. 


285 

Suffrage*.  MM.  Soffraget.  MM. 

71  Leroy-Mabille,  imprimeur.  59  Morand  François,  juge-suppl. 

68  Marguet,  ingénieur  en  chef.  47  Grand-Sire  Louis,  propriétaire. 

64  Prenel,  agent  de  change.  43  Barba uxPh.,  maître  de  poste. 
62  Pamart-Lebeau,  négociant. 

RÉCAPITULATION  PAR  SÉRIES  DE   RENOUVELLEMENT. 

1849.  (2«  série).  MM.  Cbauveau-Sire,  Hamy,  St-Gest,  Demarle, 
Fontaine  fils,  Ed.  Dupont,  Cary  aîné,  Leroy-Mabille ,  Marguet,  Pre- 
nel, Pamart-Lebeau,  Grand-Sire  et  Barba ux. 

1852.  (l"^®  série).  MM.  Dutertre-Delporte,  Alex.  Adam,  Hénoii, 
Louis  Ballin ,  Bonnet^Sauvage ,  Loppe ,  Martinet ,  Gros ,  Macquet,  de 
Bazinghen,  Cousin,  Delpierre-Wasselin,  Lardeur,  Morand. 

Calais.  —  27  conseillers,  560  électeurs. 

Suffrages.  MM.  Suffrages.  MM. 

81  Lambert  Jean-Marie,  rentier,   55  Néhou,  ingénieur  en  chef. 
89  Isaac-Sagot  Marc,  propriét.      54  Gravis,  médecin. 
80  Legros-Devot,  propriétaire.      53  Lebeau  Ernest,  avocat. 
77  Leveux  Jacques,  négociant.       53  Mayer  Edouard,  négociant. 
75  Bodart  aîné,  propriétaire.  51  Vogue  Alexandre,  négociant. 

75  Quillacq  Auguste,  maît.  d'hôt.  50  Benard-Delosière,  propriétaire. 
71  Lejeune  père,  propriétaire.       50  Helbert-Broutier,  m*  de  vins. 
70  Dessin  Léon,  maître  d'hôtel.     49  Grandin  Louis,  rentier. 
68  Lange  François,  m**  de  vins.     47  Guillebert,  banquier. 

65  Lemoine  aîné,  courtier.  39  Lengaigne  Etienne,  m*^  de  vins. 
62  Denempont  Louis,  f*  de  tulle.  35  Foissey,  très,  des  int.  de  la  m. 
59  Louchez  Louis,  m*^  de  vins.      31  Matis  fis,  négociant. 

58  Lemaire  Antoine,  notaire.  26  Le  Roy  Ambroise ,  imprimeur. 
56  Mouron  d'ÉtauVe  Henri,  rentier. 

RECAPITULATION  PAR  SERIES   DE  RENOUVELLEMENT. 

1849.  (2«  série).  MM.  Lange,  Denempont,  Louchez,  Lemaire^  Mou- 
ron-d'Étaule,  Néhon,  Mayer,  Al.  Vogue,  Benard,  Grandin,  Lengaigne, 
Foissey,  Matis  fils,  Leroy. 

1852.  (1"  série).  MM.  Lambert,  Isaac-Sagot,  Legros-Devot,  Jacques 
Leveux,  Bodart  aîné,  Auguste  Quillacq  ,  Lejeune  père,  Léon  Dessin, 
Lemoine,  Gravis,  Emes^  Lebeau,  Helbert-Broutier  et  Guillebert. 


286 

Guînes,  —  23  conseillers  ,  261  électeurs. 

52  FayoUe  Louis,  marchand.         36  Bertrand  Antoine,  tourbier. 

46  Defoucault  Henri,  propriét.       36  Rault  Claude,  rentier. 

45  Dewailly Antoine,  cultivateur.  35  De  Filley,  (comte  delà  Barre). 

44  Gody  Maurice,  pharmacien.      32  Berquer  père,  rentier. 

40  Duriez-Yasseur,  marchand.       32  Bonvoisin  Louis,  propriétaire. 

40  Fourcroy  Pierre,  propriétaire.  32  Dambron-Liborel,  m*  de  pen. 

39  Parenty  Raphaël,  cultivateur.  31  Rebier  Adolphe,  brasseur. 

39  Decuppe  Pierre,  marin.  30  Pichon  aîné,  menuisier. 

39  Boulanger  Fortin,  propriét.      29  Lamarre  Théodore,  meunier. 

39  Garenaux  père,  marchand.        25  Garasse  Auguste,  médecin. 

38  Duquesnoy  Jacques,      id.        24  De  Guizelin  Léon,  propriét- 

37  Dejardin  Louis,  id. 

KÉCAPITULATION  PAR  SERIES  DE  RENOUVELLEMENT. 

1849  (  2*»  série  ).  —  MM.  Ant.  Dewailly,  Maurice  Gody ,  Raphaël 
Parenty ,  Pierre  Decuppe,  Jacq.  Duquesnoy  ^  Ant.  Bertrand,  Claude 
Rault ,  de  Silley ,  comte  de  la  Barre ,  Berquer  père ,  Louis  Bonvoisin  i 
Auguste  Garasse. 

1852(1'®  série).  — MM.  Louis  FayoUe ,  Defoucault ,  Duriez-Vasseur , 
Pierre  Foureroy ,  Boulanger-Fortin ,  Garenaux  père ,  Louis  Dejardin  , 
Dambron-Liborel ,  Adolphe  Rebier ,  Pichon  aîné ,  Théodore  Lamarre  , 
Léon  de  Guizelin. 

Ovki/reau^  —  23  conseillers,  230  électeurs. 

Sttffniges.  MM.  Suffrages*  MM* 

36  Pauchet  Lambert,  cordier.  24  Coppin*Herbez,  propriétaire. 

33  Ledoux  Pierre,  marin.  24  Dupont  Justin,        id. 

33  Honoré  Alexis,  cordier.  23  Delattre-Herbez,  id. 
32  Germe  Pierre,  propriétaire.  23  Legros  Pierte,  id. 
24  Libert  Jean-Baptiste,  marin.  20  Bédouin  Jean,  marin. 

34  Lattaignant  François,  prop.  20  Justin  Firmin,  propriétaire. 
34  Bourgain  Jean-Bap.,  marin.  19  Coppin  Claude,  marin. 

32  Gonsart  Louis,  rentier.  16  Desenclos  Philippe,  meunier. 

31  Coppin  Balthazar,  marin.  14  Destrée  Pierre,  juge-de-paix. 

28  Fourcrôy-Lebecq,  aubergiste.  14  Butiaux  Alexis,  meunier. 
27  Mathorez  Frédéric,  médecin.      9  Fayeulle  Antoine,  propriétaire. 
24  Sauvage-Guerlain,  rentier. 


287      * 

RéCÀPITULÀTION  PAR  SERIES  DE  RENOUTELLEHENT. 

1849  {%*  série].  —  MM.  Lattaignant,  Bourgain  ,  Gonsart,  Goppin, 
Fourcroy,  Mathorez  ,  Sauyage-Guerlain ,  Goppin  •  Herbez  ,  Delattre- 
HerbBz,  P.  Legros,  Hedouin,  Gl.  Goppin. 

1852  (1'^  série).  MM.  Pauchet,  Ledoux,  Honoré i  Germe,  Libert, 

■ 

Dupont,  Justin,  Desenclos,  Désirée,  Butiaux,  Fayeulle. 

St^Pierre-lea- Calais.  —  23  conseillers,  475  électeurs. 

Suifrage».  MM.  Suffrages.  ^M. 

80  Ghampallier  aîné ,  propr.  56  Hochedé-Boulet ,  feb.  de  tulles. 

75  Brepson-Hénon,  propriétaire.  56  Lecocq  Pierre ,  cultivateur. 

71  Fougère  Louis ,  m^  de  vins.  51  Débuche- Leprince,  cultivateur. 

70  Gompiègne  Pierre,  propr.        ,  51  Bertrand  Louis ,  fàb.  de  tulles. 

67  Hermant  Am.,  fab.  de  tulle.  49  Gailliette  Jacques,  cultivateur. 

64  Mullié  Auguste,  fab.  de  tulle*  45  Benard  Philippe ,  constructeur. 
63  Tourneur  père ,  rentier.  45  Fourmentin  Louis ,  propriét. 
62  Gordier-Lamy,  fab.  de  tulle.  44  Pille  Ferdinand,  propriétaire. 
62  Dewailly  Louis ,  cultivateur.  40  Leblond  Ernest ,  fab.  de  tuUes. 
61  YardiB  Joseph ,  pharmacien.  37  LeGonte^Sergeant,  propriétaire. 

58  Lengaigne  Nicolas,  tailleur.      35  Lefebvre-Lengaigae,  proprié. 
^7  Rault  Pierre,  entrepreneur. 

RÉCAPITOLATION  PAR  SÉRIES  DE  RENOUVELLEMENT. 

1849.  (2*  série).  MM.  Am.  Hermant ,  Gordier-Lamy ,  Louis  De- 
wailly, Pierre  Rault,  Hochedé  -  Boulet ,  Débuche -Leprince,  Louis 
Bertrand ,  Louis  Fourmentin ,  Ferd.  Pille,  Lefebvre-Lengaigne. 

1852.  (l'«  série.)  MM.  Ghampaillier  aîné,  Brepson-Hénon,  Louis 
Fougère ,  Gompiègne ,  Mullié ,  Tourneur  père ,  J.  Yardin ,  Lengaigne, 
Pierre  Lecocq ,  Gailliette ,  Ph.  Benard,  Leconte-Sergeant. 

Arr^iAdissement  de  Montreuihsur-Mer, 

He^din,  —  21  conseillers. 

Saffrages.  MM.  Saffrages.  MM. 

65  Dovergne  père,  adjoint.  56  Waîlois  Adolphe,  m*  de  fers. 

59  Ricard  père,  propriétaire.  56  De  Rocquigny  Alexi,  propr. 
57  Yivens  Alexandre,  médecin.  54  Delwauile  Joseph,  brasseur. 
67  Prévost-Liévin,  maire.  48  Petit  François .  propriétaire. 

'  57  Goffin  Grégoire ,  adjoint.  47  Willame  fils,  pharmacien. 


288 

Suffrages.  MH.  Suffrages.  MM. 

45  Lavé  Charles ,  brasseur.  d'escadron  en  retraite. 

43  Plet  Charles ,  médecin.  29  Coffin  Jules,  avocat. 

38  Roulet  Mélice ,  propriétaire.     27  Geneau  Pierre-Louis,négociant. 
35  Plichon  fils ,  négociant.  26  Ledoux  Joachim,  négociant. 

35  Danvin  fils,  Adolphe,  médecin.  22  Houzel  Adolphe ,  notaire. 
34  Garbé ,  0.  >êt ,  Antoine  ,  chef  17  Hallôy  Alexandre,  propriétaire. 

RÉCAPITUJ.ATION  PAR  SERIES  DE  RENOUVELLEMENT. 

1849  (2'*  série).  MM.  Ricard  père,  Prévost,  maire ,  Grégoire  Coffin, 
Joseph  DelwauUe,  Willame  fils,  Ch.  Plet,  Plichon  fil$.  Ad.  Danvin , 
Garbé ,  Julçs  Coffin. 

1852  {!'*  série).  MM.  Dovergne  père,  Al.  Vivens,  Ad.  Wallois  ,  Al. 
de  Rocquigny,  Fr.  Petit,  Ch.  Lavé,  Roulet,  Geneau,  Ledoux,  Houzel 
Halloy, 

Montreuilrsur-Mer.  —  23  conseillers. 

Suffrages.  MM.  Suffrages.  MM. 

67  Bauclar  Joseph,  propriétaire.  42  Lecomte  Michel,  brasseur. 

66  Delhomel  Emile ,  banquier.  41  Daux  Adrien,  marchand. 

58  Cosyn  aîné,  négociant.  41  Zorninger  Ignace,  marchand.' 

57  Dobercourt,  maire.  40  Robinet,  directeur  de  la  poste 

54  Henneguier  Charles,  propr.  aux  lettres. 

52  Dubocquet  Charles ,  propr.  39  Enlart,  président  du  tribunal. 

52  Bardetis  Amédée ,  adjoint.  39  Massot  Jean-François,  médecin. 

49  Leveque,  juge-de-paix.  39  Cailloux  Joseph,  médecin. 

49  Delye  Narcisse ,  avoué.  39  Aubry  Philippe,  avoué. 

45  Tellier,  juge  d'instruction.  38  Chomel  Jean-Baptiste ,  propr. 

44  Havet  François ,  tanneur.  36  Thivrier  François,  adjoint. 
42  Colpart  Joseph,  m^  de  fer.  34  Brûlé  Jean- Baptiste ,  propriét. 

RÉCAPITULATION  PAR  SÉRIES  DE  RENOUVELLEMENT. 

1849  [2^  série.)  MM.  Ch.  Henneguier,  Levôque,  Tellier,  Havet,  J^. 
Colpart,  Ad.  Daux,  Zorninger,  Robinet,  Enlact,  Masson,  Brûlé. 

1852  (l""®  série)v  MM.  Bauclar,  Delhomel ,  Cosyn  aîné,  Dobercourt, 
Dubocquet,  Bardetis,  Delye,  Lecomte,  Cailleux^  Aubry,  Chomel, 
JThivrier,  adjoint. 


2B0 

Arrondissement  de  Saini-Omer. 
Aire.  —  23  conseillers ,  442  électeurs. 

» 

Saffrages.  jJfM.  Suffirage».  ]^M.- 

93  Le  Bailly  Renon,  propriétaire.  60  Dubcille  Chailemagne,  docteur 

■ 

81  N.  »  en  médecine. 

79  Dumoutier,  docteur  en  méd.  60  Robichez,  fabricant  d'huiles. 

78  Warenghem  Elisée;  brasseur.  58  TenturiezCîiarle9,fab.d*huiles. 

75  M ahieu  flippolyte ,  propriét.  55  Rolland  François,  m^  de  charb. 

76  Dassenoy,  juge^de-paix.  55  Olivier  (le  baron],  propriétaire. 
"73  Dufour,  tnaître  de  poste.  55  Picard  Désiré,  propriétaire. 

70  Guilleman  Louis  ,  avocat.  55  Blondel  Cb.,  m*  de  charbon. 

68  Tharel  Bonaventure,  adjoint.  51  Cappe  Hippolyte,  avocat. 

67  yanhouck  Séraphin ,  propr.  50  Boutteaux  Ch.,  médecin. 

64  Engrand  J.-B.,  doct.  en  méd.  50  Dumont  Aimé,  brasseur. 

62  Menche  Gh. ,  colonel  en  retr.  45  Licson  Benjamin ,  négociant. 

RÉCAPITULATION  PAR  SERIES  DE  RENOUVELLEMENT. 

1849  (2«  série).  —  MM.  Lebailly  -  Renon ,  Hippolyte  Mahieu ,  Das- 
senoy,  Dufour,  Engrand,  Duboille.,  Gh.  Tenturier,  Picard,  Gappé, 
avocat, Boutteaux,  médecin,  Dumont,  brasseur,  et  Licson,  négociant. 

1852,  —  MM.   N Dumoutier,  Warenghem ,  Guilleman, 

Tharel ,  Yanhouck ,  Menche ,  Robichez ,  Rolland ,  le  baron  Olivier , 
Gharles  Blondel. 

Saint'Omer»  —  27  conseillers. 

Suffrages.  MM.  Saffnges.  MM. 

123  Vantroyen  Louis,  propriét.     82  Hermant  Alexandre ,  propr. 
113  Porion  Prosper,  négociant.      78  Poulain,  sec.  de  la  sous-préf. 
104  Bonnard  Jacques,  avocat.        77  Deneuville  Léonard ,  propr. 
103  Moland,  juge  (décédé).  76  Dubrœucq  Henri,  avoué. 

101  Fiol^t ,  fabricant  de  pipes.       75  Bailliart  Jacques ,  avocat. 

94  Milaifroye  Henri,  propriét.       75  Leurs  Henri ,  négociant. 

90  Yitse-Defentaine,  avocat.         74  Tournier  Achille,  notaire. 

88  Hermant-Henneguier,  négoc.  73  Gomez-Gomez,  fab.  d'étoffes. 

86  Hellemahs  Alexandre,  propr.  70  DelafoUie  Aug.,  vice-président. 

83.Briche-Vaiibavinchove,  nég.  68  Bigot  J.,  chef  de  bataillon  retr. 

19. 


290 

Suffrages.  MM.  Suffrages.  MJf. 

68  Pierret  Louis ,  propriétaire.      64  Gilliers-Doncker ,  horticulteur. 
67  Lesergeantde  Monnecove  (ba-  64  Evrard  Paul,  docteur-médecin, 
ronj  Benjamin ,  propriétaire.  64  Lagaisse  Jean-Mar.,  négociant. 
66  Truche  Louis-Alex.,  propr.       62  Roch,  juge-de-paix. 

RÉCAPITULATION  PAR  SERIES   DE  RENOUVELLEMENT. 

1849  (2«  série.)  —MM.  Vantroyen,  Bonnard, N...,  Fiolet.  MUafroye, 
Hellemans,  Gomez-Gomez,  DelafolUe,  Pierret,  le  baron  de  Monnjecove, 
Truche,  Lagaisse,  Roëls. 

1852  (!''•  série.)  —  MM.  Porion,  Vitse  de  Fontaine,  Hermant-Hen- 
neguier»  Briche-Vanbavinchove,  Al.  Hermant,  Al.  Poulain,  Deneuville. 
Dubrœucq,  BailUart,  Leurs,  Tournier,. Bigot,  Gilliers-Doncker^  Evrard. 

Arrondissement  de  Saint-PoL 
Frévent.  —  21  conseillers  ,  209  électeurs. 

Suffrages.  MM.  Suffrages.  MM. 

63  Poulain  Jules,  notaire.  34  Ghantard,  licencié  en  droit 

62  De MorcourtPetyst,  brasseur.  34  Landry-Volet,  chirurgieit. 
d9  Hannart  Charles ,  cultivateur.  32  Grépin^Servais,  cultivateur. 
52  De  Fourment,  manufacturier.  29  Agez  Ferdinand ,  maçon. 
45  Samier  Aimé,  propriétaire.       27  Corne  Romain,  notaire. 
44  Locquet^Gornu,  brasseur.        .27  Thélu-Gressent,  brasseur. 
43  Revillion-Théiu,  fab.  de  briq.    23  Dupend  Charles,  cultivateur. 
40  Decroix  Charles,  propriétaire.  18  Asselin  Henri,  propriétaire. 
39  Houbart^Hallette ,  propriét.      16  Delattre  Nicolas,  propriétaire. 
37  Gorlier  François ,  fondeur.        15  Çarré-Furne ,  tanneur. 
35  Deslavier  Alex. ,  brasseur. 

JIÉCAPITCLATION  FAR  SÉRIES  SE  RENOUYELLEUENT. 

1849  (  2^^.  série.  )  —  MM.  Charles  Hannart ,  de  Fourment ,  Samier , 
Agez ,  Corne  ,  notaire  ,  Thélu  ^  Cressent ,  Dupend  ,  Asselin  ,  Nicolas 
Delattre ,  Carré-Furne. 

1852  (  X'*'  série).  —  MM.  Poulain,  notaire,  deMorconrt,!  Locquet- 
Cornu ,  Revillion-Thélu ,  Ch&rles  Decroix ,  HoubartrHallette ,  Gorlier, 
Deslavier ,  brasseur,  Ghantard  ,  Landry-Yoli^ .  Créjun-^Servais. 


291 


St-Pol.  —  21  conseillers. 

Soffrages.  MM.  Saffragas.  MM. 

62  Genelle  Jacques,  avoué.  45  Prévost  Arsène,  propriétaire. 

59  Faguet  Jean  Baptiste,  avoué.  43  Lefebvre  Charles,  avocat. 

56  Ânsart  Eugène,  notaire.  41  De  Gorbebem ,  juge-de-paix. 

55  Danvin  Guislain,  notaire.  41  Didier,  chaufournier. 

54  Bornay,  médecin.  39  Fourdinier,  président  du  trib. 

54  Lambert  François,  notaire.       37  Cressent,  avocat. 

53  Ricouart Guislain, pharmacien  37  Roussel  Edouard,  négociant. 

53  Danvîn,  docteur  en  médecine.  34  Detape  Charles,  propriétaire. 

50  Lambert,  greffier  du  tribunal.  34  Bouilliez,  fabricant  de  pannes. 

60  <îraux,  avocat.  •  32  Mailliart  Gustave,  propriétaire. 
48  Vasseur  Alexis i  propriétaire. 

RiGAVITUI.iT}ON  PAR  SERIES  DE  RENOUVELLEMENT., 

1849  (2®  série.) — MM.  Bornay,  Lambert,  Ricouart,  Laml)ert,  gref- 
fier du  tribunal.  Graux,  avocat,  de  Corbehem,  juge-de-paix,  Cressent, 
avocat,  Edouard  Roussel,  Charles  Détape,  Lucien  Bouilliez,  Gustave 
Mailliart. 

1852  (1'^  séri^.)  —  MM.  Genelle,  Faguet,  Ansart,  notaire^  Daavin, 
notaire,  Danvin,  docteur,  Vasseur,  propriétaire,  Arsène  Prévost,  Ch. 
Lefebvre,  avocat,  I)idier  et  Fourdinier,  présidents 


POPULATION. 


Les  86  départements  que  renferme  la  France  se  divisent  en  363 
arrondissements  qui ,  à  leur  tour ,  se  subdivisent  en  2,847  cantons , 
composés  de  36,819  communes ,  parmi  lesquelles  notre  département , 
avec  ses  6  arrondissements  ,  comprenant  43  cantons ,  en  compte 
903. 

Le  recensement  opéré  en  vertu  de  Tordonnance  du  4  mai  1846  a 


292 

constaté  que  la  population  du  royaume  est  de  35,400,486  âmes  et  que 
ceWe  du  Pas-de-Calais  est  de  695,756  individus ,  dont 

341,732  hommes 
et  354.024  femmes. 


AHKONDISSEMENTS 

et 

CANTONS. 


Arrondissement  d'Ârras. 

(10  cantons.) 

Aires  (nord) 

Ârras  (sud) 

Bapaume.  •  •  •  •  •  . 
Beaumetz-lei  -  Loges. 

Bertincourt • 

Croisiiles.  ••••.. 
Marquion  •••••• 

Pas 

Vimy •  •  •  • 

Vitry 

AnoBdittement  de  BétIuiBe. 

(Scantou.). 

Béthune. 

Cambrin 

Garvin.  ••••••• 

Houdain.  •••••• 

Laveotie,  •••••, 

Lens. 

Lillers 

Norrent-Fontes.  ,  .  • 

Arrondissement  de  Bculogne. 

(6  cantons.) 

Boulogne 

Calais 

Desvres  •••••,. 

Guines •  . 

Marquise 

"Samer.  •  • 


211 


12 
9 
22 
29 
17 
27 
17 
23 
28 
28 


ÀtA 


100 


8 
13 
23 
16 
21 
19 


o 

•H 

H 

S 

eu 

O 

eu 


171,9i7 


20,797 
21,072 
13,854 
13,753 
16,323 
17,279 
17,727 
13,949 
17,881 
19,312 


ARRONDISSEMENTS 

et 

CANTONS. 


136.078 


17 

21,413 

17 

17,467 

10 

17,580 

31 

14,925 

6 

15,324 

22 

17,764 

9 

16,928 

30 

14,677 

117,900 


37,485 
30,270 
10,421 
14,083 
13,205 
12,436 


Arrondissement  de  Montreull. 

(6  cantons,) 


Campagne  •  •  • 

Etaples 

Fruges*  .  •  ..  • 
Hesdin.  •  •  •  • 
Hucqueliei  s.  •  • 
MontreuiL  •  .  • 


Arrondissement  de  St-Omer. 

(7  cantons  ) 


Aire 

Adirés.  •  •  •  •  • 

Audniîck 

Fauquembergues . 

Lumbres 

St-Omer  (nord).  . 
St-Omer  (sud) 


•  • 


Arrondissement  de  St-Fol. 

(6  cantons.) 


Aubigny  ••••.• 
Auxi-le-Chàteau .  • 
Avesnes-ie-Comte.  • 
Heuchin  •.•••• 
Le  Parcq.  •  •  .  •  • 
St-Pol  . 


S 

§  s 

Ko 

« 


139 


23 
19 
25 
23 


25 


118 


14 
23 
13 
i8 

34 
9 
8 


193 


30 
28 
35 
33 
24 
48 


O 
A 

g 

O 
01 


78,966 


13,267 

8,965 
13,618 
14,087 
11,622 
17,417 


109,629 


i7,377 

14,369 
14,548 
11,539 
17,107 
16,112 
18,677 


81,«6 


11,770 
15,796 
14,221 
13,085 
11,331 
15,033 


293 


DU  SECRET  DES  GUÉRISSEURS  DE  CHANCRES.  (1) 


I>epuis  nn  temps  immémorial  peut-être ,  il  existe  dans  bon  nombre 
de  contrées ,  et  surtout  dans  les  départements  du  Nord ,  du  Pas-de- 
Galais  et  delà  Somme  «  certains  industriels  que  la  crédulité  publique 
croit  en  possession  d'un  secret  pour  guérir  les  chancres.  Ces  charlatans 
que  Ton  va  consulter  de  dix  lieues  à  la  ronde ,  et  qui  se  rendent  à  jour 
fixe  dans  certaines  localités ,  où  la  toutbe  des  badauds  vient. stupide- 
ment les  attendre,  sont  habituellement  un^  anciea  garçon  apothicaÎTe, 
ex- faiseur  d'emplâtres,  un  berger  astrologue  ,  ou  bien  encore  une 
vieille  femme»  tireuse  de  castes,  et  lisant  la  bonne- aventure  dans  te 
mare  de  café. 

Leur  spécifique  consiste  en  pois,  en  grains  qu'ils  introduisent  dans 
les  parties  chancreuses /après  les  avoir  incisées  avec  une  lancette  ou 
tout  autre  instrument.  Ces  merveilleux  pois  qui  seraient ,  à  les  en 
croire ,  recueillis  au  clair  de  1»  lune ,  sur  certaines  herbes  magiques 
que-leur  indiquerait  un  démon  familier,  sont  tout  bonnement  des  ira- 
chisques  arsenicaux  colorés  de  diverses  manières  pour  inspirer  plus  de 
confiance ,  et  dépister  celui  qui  chercherait  à  en  faire  l'analyse ,  à  en 
connaître,  la  composition. 

Nos  Esculapes ,  possessewrs  du  secret,  enferment  précieusement  leur 
récolte  dans  une  boîte  de  forme  insolite ,  et  quand  une  bonne  âme  se 
présente  pour  se  faire  guérir  d'un  prétendu  chancre ,  qui  n'est  sou- 
vent qu.'un  petit  bouton  ,  qu'une  ulcération  siuiple ,  ils  lui  disent  que 
sOncas  est  grave  ^  choisissèfnt  avec  force  simagrées  un  ou  plusieurs 
pois  jaunes  ou  verts ,  bleus  ou  rouges ,  et  les  plantent  bravement ,  en 
marmotant  certains  mots  inintelligibles ,  au  beau  milieu  du  faciès  de 
leur  malheureux  malade. 

(i)  Les  personnes  étrangères  à  la  médecine  désignent  sous  le  nom  de  chan- 
cres toutes  les  affections  cancéreuses  externes» 


294 

Au  moyen  de  ces  pois ,  de  ces  trochisques  arsenicaux ,  ces  guéris- 
seurs parviennent  sans  doute  à  détruire  certaines  affections  chan- 
creuses.  Ils  les  emploient  d'ordinaire  contre  celles  qui  se  développent 
sur  la  face,  sur  les  lèvres.  Quelques-uns  d'entre  eux,  trop  ignares 
pour  prévoir  le  danger,  ou  assez  hardis  pour  le  braver  audacieuse- 
ment ,  vont  les  porter  jusque  dans  la  bouche. 

Alors  même,  il  faut  le  reconnaître ,  on  voif  parfois  des  succès  inat- 
tendus couronner  du  plus  brillant  résultat  ces  tentatives  incroyables 
qui  compromettent  au  dernier  point  la  vie  des  sujets  sur  lesquels  elles 
sont  faites.  C'est  ainsi  que  j'ai  rencontré  moi -môme  «  il  y  a  peu  de 
temps ,  un  malade ,  qu'au  moyen  d'un  pois  arsenical ,  un  berger  dé- 
barrassa d'une  tumeur  développée  à  la  voûte  palatine.  Mon  frère  vit 
également  un  autre  malade,  renvoyé  des  hôpitaux  de  Paris,  comme 
portant  à  la  langue  un  cancer  incurable ,  lequel  fut  guéri  par  uii  em- 
pirique ,  au  moyen  de  trochisqUes  dans  la  composition  desquels  entrait 
Tacide  arsénieux  (oxyde  blanc  d'arsenic). 

L'arsenic,  employé  sous  cette  forme,  peut  ôtre  d*un  usage  journa- 
lier ,  et  rendre  de  véritables  services  à  la  chirurgie  ;  aussi  est-  il  à 
déplorer  que  ce  caustique  soit ,  pour  ainsi  dire ,  en  la  possession  ex- 
clusive de  charlatans  grossiers  qui,  dans  un  but  d'ignoble  spéculation, 
ne  manquent  jamais ,  à  propos  d'une  verrue,  d'une  crevasse  ,  d'un 
ulcère  simple ,  de  charcuter  le  visage  d'u^  malade ,  et  de  lui  faire 
tomber  une  lèvre  en  entier,  sous  prétexte  d*esitirper  un  chancre  qui 
n'existe  pas  :  car  alors  le  remède  est  pire  que  le  mal ,  et.  peut  entraîner 
les  plus  graves  conséquences. 

Nous  allons  indiquer  la  composition  des  trochisques  arsenicaux  , 
leur  mode  d'application.  Nous  aurons  ainsi  mis  à  nu  le  prétendu  secret 
des  empiriques  qui  l'exploitent ,  et  nous  nous  estimerons  heureux ,  si 
nos  observations  produisent  quelques-uns  des  résultats  que  nous 
sommes  en  droit  d'en  attendre. 

Leur  composition  est  aussi  simple  que  facile.  Les  substances  em- 
ployées à  cet  effet  sont  celles  qui  entrent  dans  les  poudres  arsenicales 
de  Rousselot  : 

1°  Cinabre 60  grammes. 

2°  Sang-dragon 60 

3°  Acide  arsénieux 8 

Ou  du  Frère  Corne; 


295 

I<*  Acide  arsénieux ô  parties. 

2^  Cinabre.  * 22 

3°  Poudre  de  semelles  de  souliers.  .    une  pincée. 
Ou  de  Dubois.,  de  Dupuytren ,  etc.,  etc. 

On  les  associe  à  du  gluten  de  froment ,  on  bien  on  les  délaie  sim- 
plement avec  un  peu  d'eau  ou  de  salive ,  en  y  ajoutant  parfois  soit  de 
la  farine,  isoit  de  l'amidon  ;  puis  on  en  fait  des  pois  du*  volume  d'ua 
graia  de  blé  ordinaire. 

Pour  être  convenablement  préparés ,  ces  trochisques  nedoiventétre 
ici  trop  durs ,  ni  trop  polis.  Ils  doivent  même  présenter  certaines  as- 
pérités propres  à  les  retenir  au  milieu  des  parties  malades  dans  les- 
quelles on  les  aura  plantés. 

Leur  couleur  n'est,  bien  entendu»  pour  rien  dans  leur  action,  aussi 
conçoitron  qu'il  soit  aisé  de  la  varier  à  l'infini. 

Leur  mode  d'application  ne  présente  pas  plus  de  difficultés.  Il  suffit 
presque  toujours  de  faire  de  simples  ponctions  dans  le  tissu  cbancreux, 
et  de  les  y  placer  de  manière  kcô  qu'ils  n'aient  aucune  tendance  à  s'en, 
échapper. 

Lorsque  l'on  voudra  employer  œ»  trochisques  pour  faire  tomber  ua 
bouton  ou  une  petite  tumeur  de  nature  chancreuse  ,  on  devra  fendre 
crucialement  ce  bouton ,  cette  tumeur ,  et  placer  le  trochisque  à  l'en- 
trecroissèment  des  deux  incisions..^ 

Mais  quand  oaaura  a£faire  à  une  tumeur  par  trop>  volumineuse  pour 
qu'un  seul  pois  arsenical  puisse  la  frapper  de  mort  dans  sa  totalité,, 
il  faudra  en  employer  plusieurs  à  la  fois ,  en  planter  un  dans  l'entre-- 
croissement  de  l'incision  cruciale,  et  les  autres  aux  points  corres- 
pondans  à  la  plus  grande  épaisseur  du  tissu  morbide. 

Il  sera  facile  de  planter  ces  pois ,  ces  trochisques  arsenicaux  au  fond 
de  ces  incisions ,  si,  les  plaçant  l'un  après  l'autre  ,  dans  une  petite 
canule  ,  on  les  y  pousse  et  les  y  fixe  avec  une  petite  baguette  que  l'on 
ne  retirera  qu  après  avoir  dégagé  l'instrument  conducteur. 

On  pourra  ,  pour  plus  de  sûreté,  appliquer  sur  les  incisions  ,  si  la 
partie  malade  le  permet  »  un  morceau  de  diacbylon  oui  de  taffetas 
d'Angleterre. 

Pour  ne  point  s'exposer  aux  accidents  graves  et  quelquefois  mortels, 
à  l'empoisonnement  que  pourrait  déterminer  l'absorption  d'une  trop 
grande  quantité  d'acide  arsénieux  ,  il  sera  prudent  que  la  dose  d'ar- 
senic contenue  dans  les  trochisques  employés  en  une  seule  fois  ,  ne 


296 

dépasse  guère  celle  de  cinq  centigrammes  (1  gpàin}  à  un  décigramme 

(2  grains)  . 

Si  donc  on  avait  à  traiter  un  chancre  trop  étendu  ou  trop  profond, 
pour  que  ces  doses  puissent  le  détruire  entièrement ,  il  faudrait  l'at- 
taquer partiellement ,  et  par  applications  successives.  Ces  différentes 
applications  seraient  faites  en  outre  à  six  ou  huit  jours  d'intervalle  ; 
car  après  chacune  d'elles  «  et  pendant  ce  laps  de  temps ,  il  reste  dans 
l'économie,  une  certaine  quantité  d'arsenic  absorbé  ,  ainsi  que  le  dé- 
montrent les  urines  des  malades  soumis  au  traitement  par  les  caus- 
tiques arsenicaux. 

Il  est  indispensable  que  les  trochisques  soient  bien  en  contact  avec 
le  chancre  que  l'on  veut  empoisonner ,  frapper  de  mort  ;  car  ainsi  que 
je  l'ai  souvent  observé  à  la  Salpétrière  ,  où  nous  -sommes}  parvenus 
à  guérir  bon  nombre  de  cancers  réputés  incurables  par  des  chirurgiens 
du  premier  mérite ,  ils  n'auraient  presque  aucune  action  sur  lui ,  s'ils 
étaient  trop  enfoncés  ou  placés  à  côté ,  en  contact  seulement  avec  les 
tissus  sains  qui  l'avoisinent  ou  qui  lui  servent  de  base. 

Le  peu  de  danger  qu'il  y  a  à  porter  le  fer  rouge ,  ou  à  appliquer  des 
pâtes  caustiques  sur  le  col  de  l'utérus ,  nous  fait  croire  que  des  tro- 
chisques d'arsenic  plantés  dans  Tépaisseur  des  champignons  cancé- 
reux qui  se  développent  sur  cette  région  de  l'organe  gestateur  pour- 
raient donner  les  meilleurs  résultats.  Et  en  effet,  ils  réussiraient  "bien 
mieux  que  le  fer  rougi  à  blanc  dont  l'action  est  si  promptement  limitée 
par  l'escarre  qu'il  produit ,  bien  mieux  surtout  que  les  pâtes  d'arse- 
nic et  de  Vienne  qui ,  délayées  et  entraînées  par  différents  liquides  , 
abandonnent  bientôt  le  tissu  morbide  pour  se  répandre  sur  les  parties 
voisines  où  elles  engendrentdes  excoriations  qu'accompagnent  les  plu  s 
vives  douleurs. 

Si ,  dans  ce  cas ,  quelques  médecins  pouvaient  se  laisser  effrayer  par 
la  crainte  de  voir  les  trochisques  porter  trop  loin  leur  action  ,  perforer 
l'organe  gestateur ,  et  par  suite  donner  lieu  à  une  inflammation  grave 
du  bas-ventre ,  nous  leur  dirions  que,  dans  un  mémoire  présenté  à  la 
Société  Anatomique  de  Paris ,  nous  avons  signalé  plusieurs  cas  dans 
lesquels ,  par  les  progrès  du  mal ,  cette  perforation  avait  eu  lieu  sans 
inflammation  du  péritoine. 

Nous  ne  faisons  aucun  doute  qu'au  moyen  de  trochisques  arsenicaux 
appliqués  d'après  un  procédé  que  la  nature  de  cet  article  ne  nous  per- 
met point  de  reproduire ,  on  ne  parvienne  à  guérir  quelques-uns  de 


297 

ces  cancers  auxquels  iious  voyons  succomber  un  si  grand  nombre  de 
malades',  après  avoir  enduré ,  souvent  pendant  de  longues  années  ,  les 
tortures  les  plus  atroces  •  et  après  être  arrivées  au  dernier  degré  du 
marasme. 

L'action  des  pois,  des  trochisques  arsenicaux  est  accompagnée  d^un 
certain  nombre  de  pbénomènes  locaux  et  généraux.  Ainsi  d'ordinaire, 
une  douleur  locale  suit  de  près  leur  application ,  puis  un  cercle  m- 
flammatoire  circonscrit  la  partie  dans  laquelle  on  les  a  plantés ,  un 
travail  d'élimination  s'établit ,  le  chancre  s'isole ,  s'ébranle ,  tombe,  et 
laisse  à  nu  les  tissus  sains  qui  deviennent  la  base  de  cicatrices  solides 
et  résistantes. 

Disons  un  moi  de  chacun  de  ces  phénomènes. 

La  douleur  qui  accompagne  l'action  des  pois  arsenicaux  est  essen- 
tiellement variable  en  intensité  et  en  durée.  Tantôt  elle  est  assez  vive 
pour  priver  le  malade  de  repos  et  de  sommeil  pendant  les  deux  ou 
trois  premiers  jours  qui  suivent  leur  application  ;  le  plus  souvent 
elle  est  supportable  ;  dans  quelques  cas  assez  rares ,  elle  est  presque 
nulle ,  et  cependant  le  médicament  n'en  produit  pas  moins  son  effet  ; 
d'autres  fois  enfin  cette  douleur  est  moindre  que  celle  que  causait  le 
chancre  avant  l'emploi  de  l'arsenic.  Elle  dure  ordinairement  un, 
deux,  trois  ou  quatre  jours,  en  perdant  graduellement  de  son  intensité. 

Sous  son  influence,  les  parties  voisines  du  mal  se  congestionnent, 
deviennent  plus  chaudes ,  prennent  un  aspect  rosé ,  puis  vers  le  troi- 
sième ou  quatrième  jour  un  gonflement  inflammatoire  cercle  le  chan- 
cre que  l'arsenic  a  empoisonné.  Ce  gonflement  est  parfois  assez  jieu  ■ 
sensible  pour  faire  craindre  l'insuffisance  du  caustique  ;  parfois  plus 
prononcé ,  il  semble  que  l'arsenic  ait  porté  trop  loin  son  action ,  et 
que  l'on  doive  chercher  à  la  neutraliser.  Il  faudra  cependant  s'abstenir 
de  tous  les  moyens  propres  à  en  atténuer  les  effets  ;  car  il  est  d'expé- 
rience que  ces  accidents  se  calment  facilement,  et  que  les  résultats  du 
Caustiquesont  d'autant  plus  assurés  peu  t'-ôtre,  qu'ilsont  été  plus  inten- 
ses. Dans  certains  cas  enfin,  le  gonflement  est  de  nature  oedémateuse. 

C'est  vers  le  quatrième  ou  sixième  jour  qu'apparaît  le  travail  d'éli- 
mination. Alors  l'on  voit  une  suppuration  s'établir  sur  les  limites  des 
tissus  sains  et  des  tissus  chancreux.  Elle  commence  par  isoler  les 
bords  du  chancre,  puis  gagnant  les  parties  plus  profondes ,  elle  va  s'é- 
tablir au-dessous  de  sa  base ,  le  soulever,  l'isoler  et  en  déterminer  la 
chute,  après  avoir  détaché ,  rongé  les  prolongements ,  les  filaments, 


298 

les  e6i>èces  de  racines  qu'il  envoie  dans  répaisseur  des  parties  saints 
sur  lesquelles  il  repose.  C'est  ordinairement  du  quinzième  au  trente* 
cinquième  jour  que  la  chute  est  définitivement  opérée. 

Le  tissu  morbide  est  tombé ,  le  tissu  sain  est  mis  à  nu  ,  il  existe 
une  plaie  recouverte  d'un  enduit  grisfttre  et  muqueux  ;  on  la  recouvre 
de  pansements  simples ,  et  bientôt  on  la  voit  se  dépouiller  de  cet  en- 
duit ,  se  déterger ,  prendre  un  bel  aspect ,  et  se  couvrir  de  bourgeons 
oharnus  qui  deviennent  rapidement  la  base  de  cicatrices  douces ,  ré- 
sistantes et  élastiques. 

Bans  les  premiers  jours  qui  suivent  l'application  du  caustique  ar- 
senical, ou  observe  d*habitude,  comme  phénomènes  généraux,  t»n  peu 
de  malaise ,  d'abattement ,  d'insomnie  ,  de  fièvre.  Rarement  on  voit 
survenir  des  nausées,  des  envies  de  vomir,  des  vomissements,  à  moins 
que  la  dose  d'arsenic  n'ait  été  trop  forte ,  qu'on  ait  appliqué  en  une 
seule  fois  un  trop  grand  nombre  de  trochisques ,  ou  qu'on  en  ait  fait 
difiérentes  applications  à  des  époques  trop  rapprochées ,  alors  qu'il 
existait  encore  dans  l'organisme  une  certaine  quantité  d'acide  arsé- 
nieux  absorbé.  Si  ces  accidents  toxiques  revenaient  assez  graves  pour 
inspirer  de  l'inquiétude,  il  faudrait  se  hâter  d'enlever  le  caustique , 
et  donner,  comme  le  veut  M.  Rognétta ,  des  boissons  excitantes  :  de 
l'eau  vineuse  >  du  vin  pur,  de  l'eau-^e-vie ,  de  la  teinture  alcoolique 
de  oanelle ,  de  l'opium ,  etc. 

En  faisant  connaître  le  secret  des  empiriques  guérisseurs  de  chancres  ^ 
la  composition  de  leurs  pois ,  leur  mode  d'application ,  et  les  différons 
phénomènes  qui  accompagnent  leur  action  ;  en  indiquant  les  précau- 
tions que  nécessite  leur  emploi ,  la  dose  à  laquelle  l'arsenic  doit  être 
employé  et  lee»  moyens  de  combattre  les  accidents  qui  peuvent  en  suivre 
l'usage  ;  en  montrant  aussi  les  résultats  qu'on  pourrait  en  attendre 
contre  les  cancers  si  communs  de  la  matrice ,  nous  avons  cru  rendre 
un  véritable  service,  sinon  à  la  scieniedu  moins  à  la* pratique,  per^ 
suadé  que  nous  sommes ,  comme  nous  l'avons  annoncé  dans  un  mé- 
moire publié  dans  plusieurs  journaux  spéciaux  ,  de  toute  l'efficacité 
des  caustiques  arsenicaux  contre  les  affections  cancéreuses  externes. 

Toutefois  ,  il  ne  suffit  pas  de  s'adresser  aux  hommes  de  l'art ,  il 
faudrait  parler  aux  gens  du  monde,  et  surtout  aux^pauvres  gens.  Il 
faudrait  divulguer  l'odieux,  tripotage  de  ces  ignares  médicastres ,  de 
ces  stupides  possesseurs  du  secret  pour  lesquels  la  foule  publique 
n'est  qu'un  véritable  oommeree  ;  énumérer  leurs  dupes  ,  dupes  deux 


209 

fois  malheureuses  ,  suppliciées  d'abord  ,  puis  ruinées  ensuite  ;  (1) 
dresser  le  martyrologe  de  leurs  nombreuses  victimes ,  puis  enfin  prou- 
ver  que  toutes  leurs  merveilleuses  guéri  sons  dont  on  fait  un  si  grand 
étalage ,  consistent  habituellement  dans  la  curation  de  maladies  qui 
n'ont  aucun  caractère  cbancreux. 

Mais  ces  révoltans  abus  nous  inspirent  trop  de  dégoût  pour  que  nous 
puissions  prendre  sur  nous  d'en  donner  même  un  abrégé.  Il  serait 
du  reste  inutile.  Ce  sont  là  ,  en  effet ,  de  ces  choses  dont  chacun  peut 
s'assurer  par  soi-même ,  car  elles  se  passent  au  grand  jour  ;  et  on  les 
concevrait  à  peine  si  la  grossière  ignorance  du  charlatanisme  n'était 
d^assée  par  la  crédulité  plus  étonnante  encore  de  ses  ayeugles  tic- 
times. 

Du  reste ,  nous  le  savons  ,  le  public  veut  être  trompé.  11  Ta  été 
long-temps ,  il  le  sera  long-temps  encore.  Souvent  il  se  laissera  pren- 
dre aux  prestiges  de  Tempirismé ,  et  toujours  peut-être ,  on  entendra 
répéter  dans  nos  campagnes  ,  tontes  les  fois  qu'un  individu  aura  une 
gerçure ,  un  ulcère  qui  tardera  un  peu  à  se  guérir  ,  vous  avex  un 
chancre,,,  il  faut  aller  d...  trouver  un  tel,.,  c'est  un  savant  homme  ^  et 
qui  ne  peut  manquer  de  ^ous  guérir.  Il  a  peur  cela  un  infaillible  remède, 
un  secret  de  famille. 

Quoiqu'il  en  soit ,  en  présence  des  heureux  résultats  qu'entre  les 
mains  d'hommes  éclairés  peut  produire  le  caustique  que  nous  avons 
décrit  t  en  présence  des  accidents  qu'il  peut  occasionner,  lorsqu'il  est 
employé  par  les  industriels  qui  en  ont  aujourd'hui  la  possession  ex- 
clusive ,  nous  aurions  cru  nous  rendre  coupable  d'un  crime  de  lèse- 
humanité  ,  en  gardant  un  plus  long  silence.  Nos  efforts ,  nous  aimons 
à  le  croire ,  ne  seront  pas  totalement  infnictueux.  Qu'un  seul  bon 
résultat  en  soit  la  conséquence ,  et  nous  serons  plus  que  récompensé. 

V.  SBRRé , 

Âncim.  aid9  de  M.  Lisfrane  ,  eof 'médecin  interne  et  lauréat  4e»  hâpiuùuo 
de  Parie,  tnemhre  d§  pkmeure  Saciélée  seienHfiquee  et  médicalee. 


(1)  Note.— Les  sommes  que  réclament  les  guérisseurs  de  chancres  pour  la 
rémunération  de  leurs  services  sont  véritablement  fabuleuses.  On  voit  des 
familles  se  gêner  des  années  entières  ,  et  finir  par  se  trouver  dans  l'obligation 
de  vendre  leurs  bt^tiaux,  voire  même  leur  mobilier  pour  en  opérer  les  paie- 
ments* 


300 


EUSTAGHE  DE  St-PII»RE  ET  SES  COMPAGNONS. 


En  apprenant  combien  la  patrie  était  chère  aux  Grecs  et  aux  Ro- 
mains ,  ceux  à  qui  il  a  été  donné  de  faire  des  études  classiques,  se 
pénètrent  de  bonne  heure  de  la  nécessité  d'aimer  la  leur.  Ils  appren- 
nent que,  dans  les  camps,  l'amour  de  la  Patrie  est  un  sentiment  plein 
d'ardeur  et  d'enthousiasme  qui  électrise  une  armée  entière,  mais  que 
dans  les  cités  ce  sentiment  est  basé  sur  la  justice,  ou  sinon  qu'il  pour- 
rait être  dans  les  uns  un  engouement  passager  sur  lequel  il  serait 
imprudent  de  compter,  ou  dans  les  autres,  un  mouvement  désordonné 
plutôt  nuisible,  qu'avantageux. 

Au  nom  de  la  Patrie,  Miltiade,  aux  plaines  de  Marathon,  avec  dix 
mille  Athéniens,  met  en  déroute  cent  mille  Perses.  Au  nom  de  la  Patrie, 
Léonidas  s'immole  aux  Thermopyles  avec  tous  ses  compagnons.  C'est 
encore  au  nom  de  la  Patrie  que  tous  les  Athéniens  se  lèvent  en  masse, 
qu'ils  placent  leurs  femmes  et  leurs  enfants  dans  yne  île  voisine, 
qu'ils  partent  pour  Salamine  d*où  ils  reviennent  bientôt  victorieux  ; 
mais  c'est  au  nom  de  la  justice  qu'Aristide  fait  repousser  par  les  mômes 
Athéniens  le  projet  conçu  par  Thémistocle,  de  brûler  la  flotte  de  leurs 
alliés,  qui  s^ournait  sans  défiance  dans  le  port  de  Pagase. 

Régulus,  pour  conserver  à  Rome  quelqu'avantage,  démontre  à  ses 
concitoyens  qu'un  échange  de  prisonniers ,  dont  il  est  chargé  de  faire 
la  proposition ,  ne  doit  pas  avoir  lieu  ;  et  prisonnier  lui-môme  ,  il  re- 
tourne à  Cartbage  où  les  supplices  l'attendent  1 

Notre  histoire  ne  renfermerait-elle  pas  des  faits  qui  pussent  ôtre 
mis  en  parallèle  avec  ceux  que  nous  venons  de  rappeler  ?  Elle  en 
contient  certainement  de  nombreux.  Mais  comme  ils  n'ont  pas  la  prio- 
rité dans  notre  mémoire ,  les  anciens  obtiennent  la  préférence  dans 
les  citations ,  et  il  arrive  souvent  que  les  modernes  sont  Vo\)}Qi  d'un 
dédaigneux  scepticisme.  A  la  vérité,  M.  HarbaviUe  s'écrie  %  «  Et  toi, 
»  Calais!  le  sublime  dévouement  de  tes  généreux  citoyens  a  retenti 


301 

»  daos  le  monde  entier.  Tant  que  battra  un  coeur  français ,  les.nema 
»  d'Eustache  de  St-I^ierre ,  de  Jean  d'Aire,  de  Jacques  et  Pierre  de 
»  Wissant ,  commanderont  le  respect  et  ne  seront  prononcés  qu'avec 
»  admiration.  », 

Cependant  ce  trait  qu-on  peut  opposer  au  dévouement  de  Régulus, 
a  été  mis  en  doute.  Voltaire  qui  tenait  le  sceptre  de  la  littérature ,  par 
un  sentiment  de.jalousie ,  que  son  grand  âge  seul  peut  faire  pardour- 
ner,  et  par  dépit  du  succès  qu'avait  obtenu  la  tragédie  intitulée  le 
Siè^e  de  Calais ,  jeta  le  ridicule  sur  le  héros  de  cette-pièce  et  nia  son 
dévouement.  Bientôt  un  savant  académicien ,  jde  Brequigny ,  l'attaqua 
en  forme  et  exposa  des  doutes  bien  propres  à  ébranler  beaucoup  de 
conV|ictions. 

Il  y  a  quelques  années ,  une  des  Sociétés  Savantes  du  département, 
dans  la  vue  de  défendre,  et  de  faire  mieux  ressortir  le  dévouement 
d'Eust^içhe  de  St  -  Pierre  et  de  ses  compagnons,  mit  ce  sujet  au  con- 
cours. Il  est  arrivé  alors  ce  qu'an  a  vu  dans  le  temps  à  Dijon  ,  lors-, 
que  Jean-Jacques  Rousseau ,  oubliant  que  c'est  le  propre  de  TJiomme 
civilisé  de  marcher  peu  à  peu  vers  la  perfectibilité ,  se  mit  à  préco- 
niser la  Tie  sauvage  et  vit  donner  le  prix  à  ses  éloquents  paradoxes. 
Ainsi  dans  la  lutte  qu'établit  la  Société  à  laquelle  nous  faisons  allusion, 
la  palme  fut  accordée  à  celui  des  concurrents  dont  le  mémoire,  qui 
n'était  pas  dénué  de  .mérite,  rejetait  le  dévouement  de  St-Pierre  et  se 
prononçait  pour  la  négative.  Nous  savons  que  depuis  ce  lauréat  a 
modifié  son  opinion.  On  nous  a  même  assuré  qu'il  regrettait  son < 
triomphe.  Ses  xegrets  doivent  être  moins  vifs.  Car  son  triomphe  ,  tout 
éphémère  qu'en  fut  pour  lui  la  durée ,  môme  dans  sa  penaée,  a  été 
utile  à  la  cause  du  héros  calaisien.  Il  l'a  affermi  d^u^e  manière  iné- 
branlable sur  le  piédestal  d'où  l'académicien  de  Brétigny,  avait. tenté 
de  le  faire  descendre.  Qu'on  nous  permette  ici  une  réflexion  :  on  ne 
peut  se  dissimuler  que  le  retour  d'Eustache  à  Calais  ,  que  la  pension 
que  lui  accorda  le  roi  d'Angleterre  et  que  la  restitution  qu'il  )ui  fit 
d'une  partie  de  ses  biens  dont  la  confiscation  parut  être  prononcée  sur 
ses  héritiers  après  sa  mort ,  ne  durent  souvent  produire  un  mauvais 
effet  dans  les  esprits  et  qu'Us  purent  quelquefois  y  firent  naître  des 
doutes. sur  la  sincérité  du  dévouement. 

Mais  la  ville  de  Calais  s'étant  trouvée,  ajuste  titre,  blessée  dans 
les  intérêts  si  chers  à  son  Illustration  ,  après  le  triomphe  dont  nous 
venons  de  parler ,  provoqua  par  l'organe  de  sa  Société  scientifique , 


30â 

un  concours  qui  donna  naissance  à  deux  savantes  dissertations.;  Tune 
qui  fut  couronnée,  a  pour  auteur,  M.  Auguste  Lebeau,  alors  avoCat  à 
Avesnes  (Nord)  et  aujourd'hui  substitut  du  procureur  du  roi  à  St-Pol  ; 
la  seconde  mentionnée  honorablement,  est  de  M.  Alexandre  Thibault, 
membre  delà  Société  Royale  d'Arras. 

M.  Auguste  Lebeau  se  présenta  armé  de  toutes  pièces.  Il  alla  puiser 
ses  matériaux  à  Paris,  en  Belgique,  à  Londres.  Aux  archives  de  la 
Tour  de  cette  dernière  ville,  il  a  visé  17  pièces  manuscrites  qui  y  sont 
d^osées  et  dont  il  a  inséré  des  copies  à  la  fin  de  sa  dissertation,  comme 
pièces  justificatives.  A  leur  suite  viennent  14  extraits  de  chroniques 
manuscrites  reposant  k  la  Bibliothèque  royale  de  Paris ,  30  passages 
pris  dans  pareil  nombre  d'historiens  anglais ,  6  passages  d'historiens 
de  la  Flandre ,  19  passages  d'historiens  français  ,  enfin  un  extrait  de 
Villani,  historien  italien.  Aussi  la  dissertation  de  M.  Lebeau  est  une 
œuvre  remarquable  pour  les  recherches  approfondies ,  pour  la  vaste 
érudition,  pour  la  lucide  et  facile  élocution,  ainsi  que  pour  la  logique 
pressante  et  serrée  qui  y  régnent.  C'est ,  en  un  mot ,  Touvrage  d'un 
savant  bénédictin  de  premier  ordre. 

Voici  maintenant  ce  qui  résulte  de  cette  dissertation ,  touchant  le 
retour  d'Enstache  de  St*Pierre  dans  sa  patrie ,  et  les  autres  faits  que 
BOUS  avons  ci-dessus  énoncés  : 

Le  roi  de  France ,  Philippe  de  Valois ,  après  la  prise  de  Calais ,  le  3 
août  1347,  n'avait  pu,  malgré  ses  bonnes  intentions,  que  donner  des 
espérances  de  secours  aux  anciens  habitants  qui  furent  tous  expulsés 
à  l'exception  d'un  prêtre  et  de  deux  anciens  conseillers  et  remplacés 
pat  des  individus  venus  du  comté  de  Kent.  Le  28  septembre  môme 
année  eut  lieu  entre  les  deux  rois  de  France  et  d'Angleterre  une  trêve 
qui  se  prolongea  jusqu'en  1355.  Un  grand  nombre  de  Calaisiens,  pro- 
fitant de  ce  moment  de  paix  et  des  bonnes  intentions  du  roi  d'Angle- 
te^re,^mntrèrent  alors  dans  leur  patrie.  Eustache  y  revint  lui-mÔm6 
le 8  octobre  suivant,  quand  la  guerre  n'existait  plus  entre  les  deux 
peuplés  ;  il  ne  passait  donc  pas  à  Tennemi.  Par  une  lettre  du  même 
jour ,  Edouard  lui  acco<Hla  provisoirement  une  pension  de  la  valeur 
de  2,000  fr.  de  notre  monnaie  actuelle ,  pension  destinée  à  son  entre- 
tien, à  ses  aliments, pro  sustentatione  sud;  n*était-il  pas  bien  afitigeant 
pour  ce  généreux  citoyen ,  jadis  le  plus  riche  de  Calais,  d'être  réduit 
à  recevoir  une  pension  alimentaire  du  vainqueur?  Le  môme  jour ,  8 
octobre ,  Edouard  en  distribuant  à  d'autres  personnes  des  propriétés 


303 

f 

^ui  avaient  appartenu  à  Eustaehe  de  St-Pi^rre,  restituait  è  ee  dernier 
quelques-«un8  de  ses  biens  ;  ces  donations  et  cette  restitution  ne  prou- 
Tent^les  pas  de  la  manière  la  plus  incontestable  que  les  biens  d'Eu»- 
tacle  avaient  subi  le  ^ort  commun ,  c'est-^-dire  qu'ils  avaient  été 
confisqués?  Si  Edouard  avait  eu  à.  se  louer  des  procédés  d'Ëustache, 
peu  de  moments  avant  la  reddition  de  la  ville ,  comme  le  prétendent 
les  détracteurs  de  ce  grand  citoyen  ,  pourquoi  le  roi  aurait>il  com- 
mencé par  le  dépouiller,  et  pourquoi  aurait-il  attendu  deux  mois  pour 
lui  rendre  seulement  une  partie  de  ses  biens?  Gomme  on  l'a  vu  plus 
haut,  le  monarque  anglais  après  la  prise  de  Calais  avait  voulu  renou- 
veler la  population  de  cette  ville.  Il  ne  donnait  d'abord  des  maisons  à 
des  Anglais  qu'à  la  charge  de  ne  pouvoir  les  vendre  qu'à  des  Anglais. 
Bientôt,  il  s'aperçut  qu'il  n'aurait  de  cette  manièfe  qu'une  population 
d'aventuriers,  sur  laquelle  il  pourrait  moins  compter  que  sur  les  an*- 
ciens  bourgeois  de  Calais.  C'est  pourquoi  il  chercha  à  y  rappeler  les 
premiers  habitans,  au  milieu  desquels  reparut  Ëustache,  à  condition 
de  suivre  les  lois  de  police  et  de  sûreté,  comme  celles  du  guet  et  de 
^rde. 

Comme  on  vient  de  le  voir ,  Ëustache  a  pu  revenir  à  Calais ,  accep- 
ter une  pension  et  même  la  restitution  d'une  partie  de  ses  biens  ,  sans 
que  tout  cela  ait  pu  porter  la  moindre  atteinte  à  la  sublimité  de  son 
dévouement.  Mais  pourquoi ,  dit- on  encore ,  ses  héritiers  ont-  ils  été 
privés  de  sa  succession?  A  cela  on  répond  :  est-il  sûr  d'abord  qu'il  en 
ait  eu  ?  S'il  avait  eu  des  enfants,  il  est  probable  qu'ils  n'auraient  pas 
abandonné  leur  vieux  père  à  qui  ils  devaient  deux  fois  la  vie.  Frois- 
sart ,  qui  parle  des  deux  filles  de  Jean  d'Aite ,  n'aurait  pas  manqué  de 
rehausser  le  dévouement  d'Eustache  en  parlant  de  ses  enfants ,  s'ils 
avaient  existé.  Les  détracteurs  du  héros  calaisien  parlent  ici  de  félo- 
nie. C'est  de  leur  part  un  écart  d'imagination.  Pourquoi  ne  pas  se 
livrer  plutôt  à  un  commentaire  que  des  monuments  historiques  très 
authentiques  rendent  plus  que  vraisemblable.  La  clause  insérée  dans 
l'acte  qui  donne  après  la  mort  d' Ëustache ,  arrivée  en  1351 ,  ses  biens 
à  Jean  de  Gerwarby  est  une  clause  de  style ,  un  terme  banal  et  géné- 
ral, placé  là  pour  donner  un  motif  plausible  à  des  mesures  rigou- 
reuses que  l'avidité  du  fisc  ne  laissait  pas  le  temps  de  prévenir  ni 
d'empêcher  ,  pour  peu  qu'on  fût  éloigné  du  lieu  où  s'ouvrait  la  suc- 
cession.  On  voit ,  en  effet,  que  jusqu'en  1359  ,  les  domaines  qu'E- 
douard avait  concédés  aux  Calaisiens  étaient  confisqués  et  passaient 


* 


304 

■ 

dans  les  mains  du  roi ,  si  leurs  héritiers  ne  les  réclcmaieni  pas  fur-fe- 
champ:  alors  s'appliquait  la  formule  que  nous  venons  de  rappeler  e^ 
dont  il  a  été  fait  usage. au  décès  d*Ëustache  ,  parce  que  sa;succèssix)n 
n*a  pas  été  non  plus  réclamée. 

En  définitive,  et  comme  le  fait  observer  M.  Lebeau  ,  quand  on -par- 
Tiendrait  à  prouver  qu'Eustache  a  faibli  après  la  prise  de  Calais  ,  ce 
qui  n'a  pas  eu  lieu ,  cela  ne  détruirait  jamais  Faction  magnanime 
qu'il  a  accomplie  lors  de  la  capitulation  de  cette  ville. 

L'ouvrage  de  l'académicien  d'Ârras.,  dont  il  nous  reste  à  parler ,  se 
fait  remarquer  par  la  verve,  Tentrain,  par  une  argumentation  solide 
et  un  style  éloquent  et  nerveux.  Nous  en  citerons  la  fin  du  dernier 
paragraphe ,  qui  nous  servira  de  résumé  :  «  Cherchons ,  dit  H.  Thi- 
baut ,  une  dernière  autorité  qu'on  ne  pourra  méconnattre ,  car  elle  a 
pour  elle ,  non  seulement  la  sanction  du  temps ,  mais  la  puissance  de 
la  popularité,  c'est  la  tradition  historique.  11  faut  le  reconnaître,  tous 
1er  genres  d'illustration  et  de  publicité  sont  acquis  au  dévouement  des 
six  Calaisiens  ;  le  burin  de  l'histoire  a  inscrit  leurs  noms  dans  les 
fastes  de  la  nation  ;  la  peinture  et  la  poésie  les  ont  immortalisés;  la 
tradition  historique  les  a  gravés,  dans  tous  les  souvenirs.  La  tradition 
historique  est  le  témoignage  vivant  des  calaisiens  de  1347 ,  nous  pou- 
vons donc  dire  en  imitant  une  locution  de  Napoléon  :  Le  dévouen^ent 
d'Eiutaehe  de  St-Pierre  estjcomme  U  toleii,  aveugle  qui  ne  le  voit  pas,  » 


nm  MTISTIQLE 


SbR 


LE  CANTON  D'AUBIGNY-EN- ARTOIS  (1) , 


ARRONDISSEMENT  DE  St.-POL. 


Agriculture.  —  Sur  le  territoire  des  trente  com- 
munes  qui  composent  le  canton  d'Aubigny,  le  sol 
appartient  aux  trois  sortes  qu'on  désigne  sous  les 
dénominations  de  sol  argileux,  siliceux  et  crayeux  ou 
calcaire.  Dans  les  onze  communes  ci-dessous  dé- 
signées, on  attribue  seulement  aux  sols  siliceux  et 
crayeux  le  1/4  ou  le  1/6  de  chaque  territoire,  ce  sont: 
Cambligneul,  Camblin- l'Abbé,  Frévillers,  Hermaville, 
La  Thieuloye ,  Maizières ,  Monchy-Breton ,  Savy-Ber- 
lette,  Thilloy-lez-Hermaville ,  Tincques,  Villers-sir- 
Simon.  Dans  les  sept  communes  suivantes ,  les  terri- 
toires laissent  voir  â/5  d'argileux ,  2/5  de  siliceux  et 
1/5  de  crayeux*  Ce  sont  Agnières,  Averdoingt,  Bajus, 
Berles,  Capelle-Fermont,  Chelers,  La  Comté;  mais  à 
Ambrines,  Aubigny,  Bailleul-aux-Cornailles ,  Béthon- 


(1)  Comme  il  existe  en  France,  plusieurs  villes,  bourgs  ou  villages  du 
nom  d'Aubigny  et  que  dans  quelques-unes  de  ces  localités ,  des  bureaux  de 
poste  aux  lettres  sont  établis ,  M.  le  directeur-général  de  cette  administration, 
pour  prévenir  toute  confusion  dans  les  triages  et  dans  les  départs ,  recom- 
mande d'ajouter  au  nom  d'Aubigny  ces  mots  :  en  Artois. 

y 


s^rt,.  Frévin - Capelle ,  Magnicourt-en-Comté ,  Min- 
goval ,  Villers-Brulin ,  Villers-Chàtel ,  les  proportions 
qu'on  vient  de  voir  sont  les  mêmes  que  les  précé- 
dentes, quant  à  ce  qui  concerne  le  sol  argileux,  mats 
elles  sont  renversées  relativement  aux  sols  siliceux  et 
calcaires,  ici  ce  sont  les  calcaires  qui  dominent.  A 
Gouy-en-Ternois ,  à  Izel-le2-Hameaux ,  à  Penin ,  quel- 
ques parties  du  sol  sont  sablonneuses. 

La  profondeur  de  la  terre  végétale  est  fréquemment 
dans  les  terrains  argileux  de  25  centimètres;  ailleurs, 
elle  n'est  guères  que  de  6. 

La  plus  forte  ferme  dans  chacune  des  communes 
du  canton  exploite  les  quantités  ci-dessous  désignées. 

160  hectares.  MM.  Carré,  maire. 

—  }A*^  Raison. 

—  Bouiiliez-Delombre. 

—  Lefebvre-Bouilliez. 

—  Dorlencôurt. 

—  Candelier. 

—  Ed.  Fardel. 

—  Mathieu. 

—  Ch.  Laly. 

—  Havart  frères, 
M">«  Candelier. 

—  Pontfort. 

—  Pégard. 

—  François  Morel. 

—  Finet. 

—  Plouvier. 

—  M"»«  Laly. 

—  Vaast. 

—  Delcroix. 

—  Deligne. 

—  Rousé. 

—  Chabé. 


A  Tincques 

160 

id. 

160 

Savy-Berlette 

150 

Gouy-en-Ternois 

129 

Penin 

129 

Villers-Châtel 

129 

La  Thieuloye 

128 

Camblin-l'Abbé 

126 

Âgnières 

125 

Capelle-Fermont 

115 

Frévin -Capelle. 

98 

La  Comté 

98 

Mingovai 

95 

Tilloy-lez-Hermaville 

88 

Monchy-Breton 

86 

Hermaville 

85 

Aubigny 

77 

Chelers 

77 

Bailleul-aux-Cornailles 

75 

Izel-iez-Hameaux 

75 

Averdoingt 

75 

Cambligneul 

65 

A  Ambrines 

63 

Béthonsart 

60 

ViUers-Brulin 

U 

Maizières. 

43 

Magnicourt-en-Comté 

18 

Frévillers 

15 

Villers-sir-Simon 

9 

63  hectares.  MM.  Jean-Baptiste  Ledru. 

—  Cuvillier. 

—  Benjamin  Grardel. 

—  Hubert  Leclercq. 


—  Augustin  Vouex. 

Les  principaux  occupeurs  de  Bajus  et  de  Berles  ne 
nous  ont  pas  été  signalés. 

Le  nombre  des  propriétaires  dans  le  canton  est  de 
6,274.  Celui  des  parcelles  de  41, HO.  Le  revenu  total 
imposable  est  de  758,  828  f.  05. 

On  calcule  que  l'impôt  est  le  15®  du  revenu,  voici 
celui  que  supporte  en  principal  Thectare  par  chaque 
commune. 


Agnières 

Ambrines 

Aubigny 

Averdoingt 

Bailleul 

Bajus 

Berles 

Bétbonsart 

Cambligneul 

Camblin 


3^5  Capelle  5^25 

4  02  Chelers  3  73 
3  79  Frévillerç  2  57 

5  86  Frévin  5  18 
3  42  Gouy  3  20 

2  28  Hermaville  3  87 

3  97  Izel  4  25 
3  32  La  Comté  2  34 
2.  73  LaThieuloye  2  42 
5  62  Magrnicourt  2  61 


Maizières  3r97 

Min  go  val  3    15 

Monchy-Brelon  3 

Penin  4 

Savy  4 

Tilloy  4 

Tincques  3 

Villers-Brjlin  4 

Villers-Châtel  3 


Villers-s. -Simon  4 


34 
13 
16 
65 
84 
57 
11 
23 


Magnicourt 

La  durée  de  jouissance  des  terres  en  location  con- 
tinue à  être  de  neuf  ans.  Les  cultivateurs  se  refusent 
à  accepter  la  condition  de  laisser  des  terres  en  ja- 
chère à  l'expiration  des  baux.  Cependant  des  proprié- 
taires obstinés  persistent  à  faire  insérer  des  clauses 
dont  l'utilité  n'était  peut-être  pas  incontestable  dans 
le  siècle  dernier,  mais  qui  aujourd'hui  ne  doivent 
pas  même  en  quelque  sorte  être  communicatoires  à 
l'égard  du  cultivateur  qui ,  dans  ces  procédés ,  a  tou- 


jours  suivi  les  errements  du  bon  père  de  famille. 
L'article  suivant  que  nous  empruntons  à  un  agri- 
culteur aussi  renommé,  comme  homme  pratique ,  que 
comme  écrivain,  nous  paraît  propre  à  être  médité 
par  les  propriétaires  auxquels  nous  venons  de  faire 
allusion.  Cet  agriculteur  est  maître  Jacques  Bujault, 
nommé  chevalier  de  la  Légion-d'Honneur  par  le  Roi 
Louis-Philippe,  et  décédé  le  29  décembre  1842,  dans 
le  département  des  Deux-Sèvres  dont  il  était  un  des 
membres  du  conseil  général  et  où  ses  travaux,  ses 
écrits ,  ses  conseils  salutaires  lui  concilièrent  les  suf- 
frages universels.  Par  son  allure  franche ,  par  la  forme 
naïve ,  piquante  et  souvent  grotesque ,  il  tient  à  Ra- 
belais ,  et  à  Paul-Louis  Courrier  par  son  style  incisif 
et  caustique.  On  en  jugera  par  la  fin  du  morceau 
que  nous  citons. 


HISTOIRE    DE    LA   ROUTINE   OU    DE    l'aSSOLEMENT 

TRIENNAL. 


Au  moyen  âge,  les  fermages,  les  redevances  et 
Timpôt  ne  se  payaient  pas  en  argent  ;  tout  était  soldé 
en  nature.  A  la  récolte ,  on  tombait  sur  le  cultivateur 
et  on  lui  enlevait  tout. 

lie  malheureux,  ruiné ,  mourant  de  faim  s'enfuyait; 
celui  qui  restait  sur  le  sol,  sans  bras,  sans  bestiaux, 
sans  argent,  sans  crédit,  ne  cultivait  plus  que  les 
meilleures  terres  :  celles-ci  toujours  semées ,  s'épui- 
saient également. 

Les  seigneurs  et  le  clergé  qui  étaient  grands  pro- 
priétaires ,  n'avaient  plus  de  revenu  fixe  :  ils  tombaient 
eux  -  mêmes  dans  la  misère.  L'anarchie  était  dans 
l'agriculture. 


Un  Italien  9  nommé  Barbo,  proposa  l'assolement 
triennal,  à  la  fin  du  xiv®  siècle  :  c'est-à-dire,  que  le 
tiers  de  la  terre  labourable  devait  être  cultivé  en  blé 
d'automne^  le  second  en  blé  de  mars  ou  avoine  et 
l'autre  tiers  devait  rester  en  jachère. 

Le  mal  était  si  grand ,  si  général ,  qu'en  moins  de 
quarante  années ,  le  triennat  fut  établi  dans  tous  les 
états  de  l'Europe,  sans  exception.  A  la  vérité,  on 
employa  partout  la  force,  on  mit  en  vigueur  une  loi 
de  je  ne  sais  quel  empereur  romain ,  qui  autorisait  le 
premier  venu  à  cultiver  une  terre  abandonnée  et  qui 
dépouillait  l'ancien  propriétaire,  au  profit  du  nouveau 
cultivateur. 

Ce  système  fut  reçu  en  France  sous  le  règne  de 
Charles  vu,  du  temps  de  l'horrible  famine  de  1457  et 
de  l'affreuse  peste  de.  i 448. 

Plusieurs  siècles  s'écoulèrent  sous  cette  influence. 
Les  économistes  virent  enfin ,  qu'avec  ce  système ,  les 
produits,  les  revenus  et  la  population  ne  pouvaient 
jamais  augmenter.  En  effet,  quand  on  sème  réguUè* 
rement  et  toujours  les  mêmes  quantités  et  les  mêmes 
espèces  de  graines  sur  une  égale  étendue,  le  produit 
moyen  est  le  même  et  ne  change  pas.  Et  c'est  sur  ce 
produit  moyen  que  la  population  et  les  revenus  s'éta- 
blissent. La  variation  des  saisons  y  apporte  seule  une 
différence ,  plutôt  en  mal  qu'en  bien. 

On  vit  encore  que  la  terre  ne  recevait  pas  assez 
d'engrais,  qu'elle  s'épuisait  par  la  succession  continue 
des  mêmes  récoltes ,  en  sorte  que  les  produits  dimi- 
nuaient insensiblement. 

Alors  naquit  l'agriculture  nouvelle.  Les  prairies 
artificielles ,  les  récoltes  intercalaires  et  sarclées ,  c'est* 
à-dire,  le  colza,  l'œillette,  le  lin,  la  cameline,  la 


6 

pomme  de  terre ,  le  rutabaga ,  la  betterave.  Mille  au- 
tres cultures  diverses  vinrent  fournir  au  fermier  du 
fourrage ,  des  provisions  et  de  l'argent.  La  récolte  du 
blé  augmenta  et  ne.  fut  plus  sujette  à  autant  de  varia- 
tions :  la  population  et  les  revenus  se  basèrent  sur  les 
produits.  Les  Pays-Bas ,  lé  nord  et  l'est  de  la  France , 
une  partie  de  l'Italie,  une  portion  de  l'Allemagne,  de 
la  Prusse  et  de  la  Suisse,  l'Angleterre  et  l'Ecosse 
vinrent  offrir  au  monde  l'exemple  d'une  bonne  agri- 
culture. 

Dans  le  centre ,  dans  l'ouest  de  la  France  et  même 
dans  quelques  arrondissements  du  Pas-de-Calais ,  les 
plaines  sont  encore  soumises  au  triennaL  Partout  cet 
affreux  système  est  dans  les  habitudes  et  dans  les 
mœurs;  aujourd'hui  même  le  propriétaire  et  le  fer- 
mier se  réunissent  pour  le  maintenir;  le  barreau,  la 
magistrature,  la  jurisprudence  et  la  législation  le  pro- 
tègent de  toute  leur  puissance. 

Sommes -nous  donc  du  xiv  ou  du  xix®  siècle,  des 
barbares  ou  des  hommes  civilisés,  des  haricotiers  ou 
des  agriculteurs  ? 

Assolement.  Labours.  Aujourd'hui  dans  les  exploi- 
tations conduites  avec  zèle  et  intelligence ,  on  ne  laisse 
en  jachère  que  les  terres  qui  étant  empoisonnées  de 
mauvaises  herbes  réclament  des  soins  particuliers 
et  exceptionnels,  pour  les  rendre  nettes.  Encore 
trouve-t-on  les  moyens  de  les  utiliser,  en  leur  faisant 
produire,  après  l'extirpation  des  herbes,  des  tuber- 
cules ou  de  la  plante  de  colzat. 

Les  assolements  se  suivent  de  trois  manières.  La 
première  n'est  soumise  qu'à  deux  rotations  :  elle  con- 
siste à  semer  la  moitié  de  son  terrain  en  blé  et  l'autre 
moitié  en  fèves ,  œillettes ,  colzat ,  trèfle ,  lupuline  ou 


minette  :  mais  cette  méthode  est  vicieuse ,  en  ce  sens 
qu'elle  ne  permet  pas  aux  cultivateurs  de  nettoyer 
convenablement  sa  terre ,  laquelle  dès-lors  étant  bien- 
tôt couverte  d'herbes  nuisibles ,  finit  par  ne  plus  don- 
ner que  des  demi-récoltes. 

La  deuxième  produit  trois  rotations.  Elle  consiste  à 
diviser  les  terres  cultivables,  en  trois  parties  égales  : 
la  première  est  destinée  au  blé,  au  seigle,  à  l'orge 
d'hiver,  dite  escourgeon  ;  la  deuxième  est  réservée  au 
trèfle,  à  l'avoine,  aux  fèves;  la  troisième  reçoit  le 
colzat ,  l'œillette ,  la  cameline ,  les  fèves  ;  on  voit  que 
cette  méthode  est  préférable  à  la  première,  en  ce  que 
les  sarclages  se  font  plus  facilement. 

La  troisième  dont  il  nous  reste  à  parler  consiste  à 
diviser  les  terres  labourables  en  quatre  parties  égales. 
Dans  la  première,  on  sème  le  blé,  le  seigle,  l'orge 
d'automne.  La  deuxième  est  couverte  d'avoine  et  de 
fèves.  La  troisième  sert  à  la  reproduction  du  trèfle, 
de  la  minette  auxquels  se  joignent  encore  quelques 
parcs  de  fèves.  La  quatrième  est  consacrée  au  colzat, 
à  l'œillette ,  à  la  pomme  de  terre ,  à  la  betterave ,  au 
rutabaga,  enfin  à  toutes  les  plantes  à  sarcler. 

Cette  méthode  est,  sans  contredit,  la  meilleure. 
Aussi  elle  est  adoptée  par  tous  les  cultivateurs  intelli- 
gents ,  parce  qu'elle  réunit  le  double  avantage  de  ne 
demander  à  la  terre  la  même  plante  que  tous  les 
quatre  ans  et  de  donner  une  quantité  de  fourrage 
propre  à  nourrir  un  plus  grand  nombre  de  bestiaux , 
dont  la  vente  et  les  engrais  qu'ils  produisent  sont  un 
double  élément  de  prospérité. 

Les  instruments  qu'on  emploie  sont  :  le  binot,  espèce 
de  charrue  à  train  et  avec  deux  versoirs  convexes 
engagés;  la  herse  en  fer  ou  de  bois  dite  à  tête;  le 


8 

brabant  dit  leu ,  sans  train  et  avec  un  seul  versoir 
fixe  ;  l'ancien  araire  ou  charrue ,  avec  avant-tràin  et 
avec  oreille  ou  versoir  mobile  ;  le  rouleau  ;  Textirpa- 
teur  enfouisseur. 

Les  plantes  automnales,  c'est-à-dire,  le  blé,  le 
seigle,  Torge  de  saison  ou  escourgeon  succèdent  aux 
récoltes  de  colzat,  de  minette,  d'œillette , de  trèfle  et 
de  fèves.  La  terre  qui  les  reçoit  exige  généralement 
un  premier  labour  avec  le  binot  au  mois  d'août ,  aus- 
sitôt après  l'enlèvement  des  récoltes ,  deux  hersages , 
puis  un  labour  avec  l'araire  ou  le  brabant  suivi  d'un 
troisième  hersage  :  après  quoi  on  sème  le  grain  qu'on 
enfouit  le  plus  souvent  avec  le  binot  ou  la  herse, 
quan9  le  temps  est  humide. 

Les  plantes  vernales,  c'est-à-dire,  l'avoine,  les 
fèves  remplacent  le  blé,  le  seigle,  l'escourgeon  et 
l'hivernage.  Les  terres  qui  les  doivent  produire ,  sont 
sillonnées  par  le  binot  immédiatement  après  l'enlève- 
ment de  la  récolte  précédente;  on  ne  saurait  procéder 
trop  tôt  à  ce  travail  que  suit  un  hersage  au  mois  de 
septembre.  Avant  l'hiver,  ou  du  moins  aussitôt  que 
cela  se  peut ,  on  exécute  avec  le  brabant  ou  l'araire , 
un  labour  profond  qu'on  défonce  avec  une  herse 
hardie,  lorqu'on  songea  procéder  à  l'ensemencement; 
mais  avant  d'en  venir  là ,  un  ou  deux  labours  avec  le 
binot  sont  encore  nécessaires,  et  même  on  donne  aux 
terres  argilleuses  plusieurs  hersages  plus  ou  moins 
énergiques  pour  qu'elles  soient  bien  meubles,  au  mo- 
ment d'enfouir  le  grain.  Le  colzat  succède  ordinaire- 
ment à  la  fève,  ou  il  remplace  l'hivernage,  mais,  dans 
ce  cas ,  la  terre  après  l'enlèvement  de  ce  fourrage  a 
été  parquée  ou  couverte  d'un  bon  fumier. 

Engrais.  Amendement.  Outre  le  fumier  de  basse- 


9 

cour,  OD  emploie  dans  le  canton  la  cendre  de  tourbes, 
la  suie ,  le  tourteau ,  le  parcage ,  la  marne. 

1®  Trente-quatre  voitures  d'un  fumier  qui  disposé 
géométriquement  pourrait  mesurer  90  mètres  cubes , 
sont  nécessaires  pour  engraisser  un  hectare  de  terre; 

2®  En  cendres  ordinaires  d'Oisy  et  de  Palluel,  il 
faut ,  pour  amender  un  hectare ,  40  hectolitres  ; 

5**  En  suie ,  le  nombre  est  de  50  ; 

4^  En  tourteau ,  on  emploie  1200  kilogrammes  par 
hectare  ; 

5**  Deux  cents  moutons  fument  4  ares  de  terre  pen- 
dant une  nuit  :  ainsi  10  ares  durant  le  même  laps  de 
temps  en  demandent  500  ou  l'hectare  5000  ; 

6^  On  fait  un  usage  général  de  la  marne.  Cet  amen- 
dement qui  ne  se  renouvelle  que  tous  les  douze  à 
quinze  ans,  nécessite  une  dépense  de  60  francs  par 
hectare. 

Grains.  On  a  déjà  vu  que  les  plantes  cultivées  dans 
le  canton  sont  le  blé,  le  seigle,  Tescoui^eon  ou  orge 
de  saison,  l'hivernage  ou  vesce  d'automne,  la  fève, 
l'avoine,  l'œillette,  le  colzat,  la  cameline;  que  les 
fourrages  avec  l'hivernage  et  la  fève  déjà  citées,  sont  le 
trèfle,  la  minette,  le  sainfoin,  la  luzerne,  et  que  la 
pomme  de  terre ,  le  rutabaga ,  la  betterave  y  sont  aussi 
cultivées. 

Un  hectare  en  blé  exige  un  hectolitre  1/2  de  semence. 
id.         seigle      deux  hectolitres, 
id.    escourgeon  un  hectolitre  1/4. 
id.    hivernage    deux  hectolitres  1/2. 
id.    avoine         deux  hectolitres  1/4. 
id.    fèves  quatre  hectolitres. 

Le  blé  reproduit  moyennement  10  fois  la  semence. 

Le  seigle  11  fois. 


10 

L'escourgeon  reproduit  moyennement  20  fois  la  sem. 

L'hivernage  12  fois. 

L'avoine  .  20  fois. 

Les  fèves  9  fois. 

Un  hectare  de  pommes  de  terre  rend,  année  com- 
mune, 160  hectolitres. 

L'hectare  d'œillette        12  hectolitres. 

Et  celui  de  colzat  16. 

Les  semailles  d'automne  commencent  le  25  sep- 
tembre et  finissent  ordinairement  le  15  octobre. 

Celles  de  mars  commencent  ordinairement  le  25 
du  mois  de  ce  nom  et  finissent  le  1®"^  mai. 

Le  poids  de  l'hectolitre  de  blé  est  ordinairement 

de  72  k<>*. 

de  seigle  de  65 

de  l'escourgeon  de  55 

de  l'avoine  de  45 

Les  moissonneurs  reçoivent  pour  leur  salaire,  la 
11®  partie  des  récoltes  en  blé,  seigle,  escourgeon, 
hivernage. 

Mais  pour  l'avoine ,  les  fèves  et  le  foin ,  trèfle ,  lu- 
zerne, ce  salaire  est  converti  en  argent.  Il  est  fixé 
pour  un  hectare  d'avoine  à  1  f.  50,  pour  un  hectare 
de  fèves  à  4  f.  et  pour  un  hectare  de  foin  à  5  francs. 

Les  batteurs  reçoivent  le  21® hectolitre  tant  en  blé, 
seigle  ou  escourgeon,  et  il  leur  est  alloué  10 centimes 
par  chaque  hectolitre  d'avoine. 

Yoici  comme  se  raisonne  la  question  statistique  de 
la  production  et  de  la  consommation  des  grains  dans 
le  canton.  Sa  superficie  en  terres  labourables  est, 
d'après  le  cadastre ,  de  14,716  hectares.  Sur  cette 
quantité ,  sont  affectés  au  blé  4900  hectares. 

—  au  seigle  170 


11 

Report 
Sont  aflFectés  à  Tescourgeon 
—        à  l'avoine 

5070  hectares. 
300 
2000 

—  à  la  pomme  de  terre 

—  au  trèfle 

550 
2000 

—         à  la  luzerne 

175 

—        au  sainfoin 

295 

—        au  colzat 

.170 

—         à  Tœillette 

1800 

—        à  la  fève 

2400 

—        à  la  betterave 

140 

Reste  en  jachère  pour  détruire  les 
mauvaises  herbes  ou  en  disponibilité 
pour  faire  le  planchon 

816 

Total  égal      14,716 

En  attribuant  au  blé  une  reproduction  de  10  fois  la 
semence  et  en  la  calculant  sur  la  base  de  1  hectolitre  1/2 
par  hectare,  cette  mesure  produit  15  hectolitres.  Ainsi 
les  4900  hectares  dont  il  est  ci-dessus  question,  pro- 
duisent, année  commune,  75,500  hectolitres. 

Cent  soixante-dix  hectares  de  seigle,  rendant  22 
hectolitres  par  hectare ,  1 1  fois  la  semence  répandue , 
à  raison  de  2  hectolitres ,  2750. 

Trois  cents  hectares  d'escourgeon ,  semence  1  hec- 
tolitre 1/4,  reproduction  28  fois  la  semence,  55  hec- 
tolitres par  hectare ,  10,500. 

Deux  mille  hectares  d'avoine  à  raison  de  55  hecto- 
litres par  hectare ,  70,000. 

La  consommation  des  grains  peut  être  calculée, 
ainsi  qu'il  suit,  eh  évaluant  la  nourriture  à  5  hectolitres 
par  tète. 


12 

l®  Blé  :  semence  supputée  à  raison  de  1  hectolitre  1/2 

par  hectare  7,400 

Nourriture  à  raison  de  3  hectolitres  sur  12,0(K)  habitants         36,000 


45,400 
2<^  Seigle  :  semence  supputée  à  raison  de  2  hectolitres 

par  hectare  pour  170  340 

La  consommation  locale  absorbe  1  «300 


1,640 
3*^  Escourgeon  .  semence  comptée  à  raison  d'un  hecto- 
litre 1/4  par  hectare,  sur  300  hectares  375 
La  brasserie  et  la  mouture  pour  les  bestiaux  consom- 
ment approximativement                                                    6,125 


Total        6,500 
Comparaison 
de  la  production,     à  la  consommation.  Différence  en  plus. 

Blé  73,500  hect.        43,400  hect.  30,000  hect. 

Seigle  3,740  1,640  2,100 

Escourgeon  10,500  6,600  4,000 


Différence  en  plus        36,200 
La  consommation  de  Tavoine  comprend 

i^  La  semence  à  raison  de  2  hect.  1/4  par  hectare  2000  4,500 

2»  La  nourriture  des  chevaux  à  raison  de  30  hectolitres 
par  cheval  sur  1739  52,170 


56,670 
La  différence  en  plus  de  la  production  à  la  consomma- 
tion est  de  13,330 

Population.  En  comparant  la  population  du  canton 
avec  sa  superiScie  totale ,  afin  d'obtenir  sa  population 
spécifique,  c'est-à-dire,  le  nombre  de  personnes  y 
existant  par  kilomètre  carré,  ou  par  100  hectares,  on 
trouve  que  ce  nombre  est  de  67. 

Le  tableau  suivant  indique  l'état  numérique  de  la 


15 


population,  par  commune,  en  i8i6,  1841  et  1846, 
et  raccroissement  qu'elle  a  éprouvé  entre  les  trois  épo- 
ques. 

Il 


COMMUNES. 


Agnières.     .     . 
Àmbrines.     .     . 
Aubigny  .... 
Averdoingt    .     .     . 
Bailleul-aux-Gornaiileâ 
Bajus.     .     ,     .     , 

Berles 

BéthoDsart  .  .  . 
Camblignfîul  .  .  . 
Camblin-rAbbé  .  . 
Capelle-Fermont.  . 
Chelers  .... 
Frevillers.  .  .  . 
Frévin-Capelle  .  . 
Gouy-en-Ternois.  . 
Hermaville  .  .  . 
Izel-lez-Hameaux  . 
La  Comté.  .  .  . 
La  Thieuloye.  .  . 
MagDicourt-eD-Comté 
Manières.  .  . 
MiDgovaL  .  .  . 
Monchy-Breton  .  . 
Penin.  .  .  .  , 
Sâvy-Berlette.  .  . 
TiUoy-lez-Hermaville 
Tincques.  .  .  . 
Villers-Brulin.  .  , 
Villers-ChàteL  .  . 
Villers-sir-Sioaon.     . 


1816 


106 
251 
577 
374 
532 
125 
448 
296 
316 
333 

83 
350 
380 
229 
317 
480 
721 
394 
349 
511 
432 
320 
429 
552 
479 
260 
641 
430 
126 
153 


10994 


ANNËES. 


1841 


129 
273 
641 
372 
588 
135 
455 
281 
306 
412 

79 
377 
365 
245 
341 
519 
702 
445 
368 
568 
433 
294 
410 
603 
635 
247 
715 
384 
132 
160 


11614 


1846 


130 
283 
666 
383 
596 
127 
470 
284 
441 
292 

83 
360 
397 
258 
321 
515 
710 
442 
360 
553 
422 
297 
426 
602 
689 
241 
727 
377 
133 
177 


11761 


Comparé  avec  le  recensement  de  1816 ,  le  dénombre- 
ment de  1846  présente,  en  30  ans^  un  accroissement 
de  769  individus.  C'est  un  peu  plus  du  15®. 


u 


La  population  moyenne  par  commune  est  de  587 
personnes. 

Vaccine.  Tous  les  obstacles  ont  cédé  aux  efiforts  de 
Tadmiilistration.  Elle  a  surmonté  toutes  les  injustes 
préventions  dont  une  ignorance  grossière  prétendait  se 
prévaloir,  pdur  ne  pas  profiter  du  bienfait  de  la 
vaccine.  U  est  vrai  de  dire  qu'à  la  persévérance  de 
l'administration  est  venue  se  joindre  l'efficacité  de 
l'expérience.  Les  plus  rebelles ,  les  moins  dociles  ont 
pu  reconnaître  les  maux  qu'on  évitait,  lorsqu'on  a 
recours  à  la  méthode  préservatrice  du  fléau  destruc- 
teur. Dans  toutes  les  communes  du  canton,  les  enfants 
sont  vaccinés  quelques  mois  après  leur  naissance. 

Habitations.  Le  tableau  suivant  expose  le  nombre 
de  maisons  par  commune  en  1816  et  en  1846,  et  le 
rapport  de  chacun  au  chiffre  du  contingent  de  la  po- 
pulation. 


COMMUNES. 


NOMBRE   DE  MAISONS   EN 


1816 


Noao^re  moyen 
d'habitants 
par   maison. 


1846 


Nombre  moyen 

d'habitante 

par    nxaieon. 


Agnières 

Ambrioes    .... 
AubigDy.    ... 
AverdoiDgt.     .     .     . 
Bailleul-aux-Corn  ailles . 

Bajus 

Berles 

BétboDsart .... 
CambligDeul.  .  .  , 
Camblin -l'Abbé.  .  . 
Capelle-Fermont  .  . 
Chelers.     .... 

Frévillers 

Frévin-Oapelle.  .  . 
Gouy-en-Ternois  .  . 
Hermaville.     .     .     . 


U 
64 

140 
87 

101 
25 
90 
68 
62 
72 
17 
71 
76 
50 
55 

110 


4 
4 
4 
4 
o 
5 
5 
4 
5 
4 
5 
5 
5 
4 
5 
4 


45 
> 
» 

45 


45 

» 

60 


55 
70 
35 


33 
76 

148 
95 

120 
30 

127 
74 
76 
98 
18 
75 
90 
61 
75 

120 


4 
3 
4 
4 
5 
4 
3 
3 
6 
3 
4 
4 
4 
4 
4 
4 


70 
60 


25 
70 
85 
30 

50 
80 
40 
20 
30 
30 


15 


Izel-lez-Hameaux  .  . 
La  Comté  .  ,  .  . 
La  Thieuloye  .  . 
Magnicourt-en-Comté. 

Maizières 

Mingoval.   .     .     .     . 

Monchy-Breton .    .     . 
Penin.  .     .     .     .     . 

Savy-Berletté  .  .  , 
Tilloy-lez-Hermaville  . 

Tincques 

Villers-Brulin  .  .  . 
Villers-Châtel  .  .  . 
Villers-sir-Simou   .     . 


158 
80 
80 

127 
00 
68 
88 

128 

130 
53 

122 
90 
28 
35 


4 

55 

190 

3 

70  1 

4 

90 

100 

4 

40 

A 

35 

88 

4 

■ 

4 

> 

136 

4 

> 

4 

10 

^95 

4 

45 

4 

70 

'76 

4 

■ 

4 

80 

90 

4 

70 

4 

30 

139 

4 

30 

3 

70 

140 

4 

■ 

4 

90 

55 

4 

40 

5 

25 

162 

4 

40 

4 

75 

89 

|4 

20 

4 

50 

32 

4 

• 

4 

35 

41 

4 

30 

4 

60 

2743 

4 

25 

i  12389 

On  voit  par  le  tableau  qui  précède  que  dans  l'es- 
pace de  trente  ans,  le  nombre  de  maisons  s'est  accru 
de  549.  C'est  environ  le  7®  en  sus  du  contingent  de 
1816,  Dans  aucune  commune,  le  nombre  des  ba- 
bitatians  n'est  resté  stationnaire ,  il  y  a  partout 
augmentation.  C'est  à  Berles  qu'elle  est  le  mieux  ca- 
ractérisée. Trente-sept  maisons  dans  l'espace  de  50 
ans ,  c'est  plus  du  i/5  en  sus  du  contingent  primitif. 
A  Izel-lez-Hameaux ,  elle  est  aussi  considérable.  En 
général,  l'accroissement  des  maisons  est  supérieur  à 
celui  qu'éprouve  le  nombre  des  bàbitants,  c'est  une 
preuve  d'amélioration  réelle  dans  l'état  de  la  population 
qui  se  case  et  dont  cbaque  famille  vit  en  particulier. 

L'accroissement  moyen  annuel  a  été  de  1 1  4/5. 

Le  nombre  moyen  des  maisons  par  commune  est  de  91 . 

Les  constructions  en  pierre  du  pays  sont  communes. 
Toutes  les  nouvelles  maisons  s'érigent  et  se  couvrent 
eu  dur.  Près  d'Aubigny  et  non  loin  de  Villers-Châtel, 
il  existe  une  carrière  dont  les  produits  sont  estimés. 
Quelques  maisons  ont  leurs  soubassements  appelés 
dans  le  pays ,  solins ,  en  silex ,  d'autres  en  grés  qu'on 
va  chercher  à  Camblin-l'Abbé.  Le  plus  grand  nombre 


16 

des  anciennes  maisons  est  bâti  en  bois  ou  en  torchis. 
Le  tableau  suivant  présente  l'état  deç  toitures ,  cha- 
cune en  son  espèce,  dans  le  canton  d'Aubigny  en 
1816  et  comparées  avec  celles  qui  s'y  trouvaient'  en 
1846. 


COMMUNES. 


1816 

Maisons  couvertes  en 


ardois. 


tuiles 
ou 

pannea 


Agnières  .  .  . 
Ambrioes  .  .  . 
Aubigny.  .  .  . 
Averdoingt  .  . 
BaïUeul-aux-Gol'n 

Bajus 

Berles 

BéthoQsart.  .  . 
Cambligneul.   . 
Camblin  -  l'Abbé 
Capelle-Fermont 
iChelers  .... 
Frévillers.   .    . 
Frevin-Capelle. 
Gouy-en-Ternois 
Hermaville    .  . 
I^eMez-Haffleaux 
La  Comté  .  .  . 
La  Thieuloye   . 
MagQicourt-en-C 
Maizières  .  .  . 
Min  go  val  .  .  . 
MoDchy-BretOD 

Penin 

Savy-Berlette  . 
Tilloy-lez-Herm 
Tincques  .  .  . 
Villers-Brulin  . 
Villers-Châtel  . 
Villers-sir-Simon 


1 
8 
2 
3 


1 


4 
1 


3 
2 
1 
3 
1 


1 

12 

> 
>  - 

2 
2 
1 

» 

1 
1 


ohaume. 


23 
63 
120 
85 
98 
25 
86 
66 
60 
71 
16 
71 
75 
49 


33 


» 

51 

1 

109 

2 

156 

3 

76 

■ 

80 

2 

125 

2 

87 

2 

66 

6 

82 

» 

125 

4 

124 

2 

50 

4 

115 

» 

89 

1 

26 

■ 

35 

52 

2304 

lotal. 


24 
64 

140 
87 

101 
25 
90 
68 
62 
72 
17 
71 
76 
50 
55 

110 

158 
80 
80 

127 
90 
68 
88 

128 

150 
53 

122 
90 
28 
55 


2389 


1846 

Maisons  couvertes  en 


ardois. 


tuiles 

ou 
pancoft. 


chaume. 


1 

2 

15 

2 

3 

9 

4 
2 
» 

2 

2 
> 

■ 

4 
4 
8 
2 


2 
» 

4 

3 
7 
2 
4 
2 
2 
1 


78 


7 

18 
76 

6 

3 

6 
22 

2 

20 
47 

6 

5 

10 
22 

3 
45 
37 
16 

7 
22 
22 
12 

6 
27 
34 
15 
10 
10 

4 
10 


530 


25 
56 
57 
87 

114 
24 

101 
70 
50 
49 
10 
70 
75 
39 
68 
71 

145 
82 
81 

114 
71 
64 
80 

109 
99 
38 

148 
11 
26 
30 


2130 


total, 


33 
76 

148 
95 

120 
30 

127 
74 
70 
98 
18 
75 
85 
61 
75 

120 

190 

100 
88 

136 
95 
76 
90 

139 

140 
55 

162 
89 
32 
41 


2738 


17 

Résumé  comparatif .            en  1816.  en  1846,  dif^rence. 

Nombre  total  des  maisons  .  .  2389  2758  349  en  plus. 

Toits  en  ardoises 33  78  45  en  plus. 

En  tuiles  ou  pannes 52  539  478  en  plus, 

En  chaume 2304  2130  174  en  moins. 

Le  nombre  d,e  maisons  pourvues  de  toits  incom- 
bustibles était  en  1806  de  85  et  en  1846  de  608;  ce 
qui  forme  un  accroissement  de  525.  Cepeiidant  et 
bien  que  leur  nombre  total  fut  en  1846  supérieur  de 
549  à  celui  de  1816,  174  anciennes  toitures  en  chaume 
avaient  fait  place  à  pareil  nombre  de  toits  incom- 
bustibles* Cela  prouve  que  l'opinion  publique  se  mo- 
difie à  l'égard  des  toits  en  dur ,  qu'on  regardait  comme 
peu  propres  à  la  conservation  des  grains.  Dans  le^i 
villes  où  l'on  en  emmagasine  une  plus  grande  quan- 
tité que  dans  les  campagnes  et  où  les  toits  en  chaume 
sont  proscrits ,  comment  çonserv&*tK)n  les  grains  1  En 
ayant  un  soin  particulier,  et  ils  sont  beaucoup  moins 
exposés  à  être  dévorés  par  les  flammes. 

Mœurs.  Instruction.  La  population  du  canton  gé^ 
néralement  adonnée  à  l'agriculture  est  sobre ,  labo- 
rieuse, économe. 

Nous  manquons  de  documents  pour  savoir  si  la 
mendicité  y  était  autrefois  plus  forte  qu'aujourd'hui. 
Quoique  tout  porte  à  croire  que  la  condition  général^ 
de  la  population  s'est  accrue  par  la  division  des  pro- 
priétés ,  nous  devons  dire  que  le  nombre  des  individus 
qui  vivent  dans  le  canton  aux  dépens  de  la  bienfai- 
sance publique  est  de  plus  de  700  ;  cependant  à  Ca- 
pelle-Fermont  et  à  Yillers  -  Brulin ,  il  n'y  a  pas  de 
mendiants.  Mais  ce  nombre  exorbitant  n'est  sans  doute 
pas  permanent.  Il  doit  sûrement  avoir  pour  cause  le 
renchérissement  actuel  des  denrées  alimentaires. 


18 

Le  pain  est  la  nourriture  habituelle ,  dont  le  porc 
salé  ainsi  que  le  beurre  forment  le  complément.  Aux 
grandes  fêtes,  mais  surtout  aux  ducasses,  il  se  con- 
somme une  assez  grande  quantité  de  viande  de  bou- 
cherie. 

La  boisson  ordinaire  des  personnes  jouissant  de  plus 
ou  moins  d'aisance  est  la  bierre.  La  boisson  générale 
est  l'eau. 

Une  grande  partie  des  locaux  consacrés  à  Tinstruc- 
lion  primaire  commencent  à  s'approprier  convenable- 
ment. Mais  beaucoup  d'enfonts,  par  l'incurie  de  leurs 
parents ,  ne  fréquentent  pas  les  écoles ,  ou  quand  ils 
les  fréquentent ,  c'est  pour  l'hiver  seulement.  Il  faudra 
une  longue  persévérance  de  mesures  pour  détruire 
cette  vieille  habitude. 

Les  écolages  sont  payés  au  mois  depuis  75  centimes 
jusqu'à  If.  25 ,  selon  l'âge  des  enfants  et  leur  degré 
d'instruction. 

La  plupart  des  instituteurs  sont  en  même  temps  se- 
crétaires de  maires  et  clercs-laïques.  Il  serait  à  dé- 
sirer qu'à  ce  dernier  titre,  ils  cessassent  de  faire  la 
quête  du  pain.  Cette  démarche  qui  est  renouvelée 
hebdomadairement  est  réellement  contraire  à  la  dignité 
de  l'instituteur.  Les  communes  doivent  le  sentir.  La  ré- 
numération  pourrait  être  consentie  de  gré  à  gré, 
entre  la  commune  et  le  clerc ,  soit  en  argent  ou  en 
blé  et  payée  en  une  seule  fois  après  la  moisson. 

Professions  et  Métiers.  —  Voici  l'état  numérique  des 
principales  professions  exercées  dans  le  pays  : 

Arpenteurs 6 

Aubergistes 14 

Bergers 71 


A  reporter.      ...      91 


Report.  ...      91 

Boulangers 2 

Bourreliers 17 


A  reporter IIG 


19 


Report.  . 

Bouchers 

Brasseurs. 

Briqueleur 

Briseurs  de  grés 

Bûcherons  .    .  .  .  ^  .  . 

Cabaretiers 

Cantonniers 

Charcutiers 

Charrons. 

Charpentiers 

Chaudronniers 

Ciriers 

Cloutier 

Cocquetiers 

Cordiers 

Cordonniers >  . 

Couturières 

Couvreurs 

Cultivateurs.  .  .  ^  .  .  . 

Epiciers   , 

Fabricant  d'huiles  .  .  .   . 

—  pannes.   .    .  . 

—  sucre  indigène. 

Facteurs  ruraux 

Gardes-champétres  .  .  . 
Gardes-forestiers  .  .  .  . 
Horloger.    .    ...... 

Maçons 

Manouvriers 

Marchand  de  bas   ...  . 

—  de  bois.    .  .  . 

—  de  draps  ,  .  . 


HO 

5 

7 

l 

27 

68 

115 

12 

3 

25 

95 

2 

4 

1 

5^ 

4 

41 

49 

52 

746 

72 

1 

1 

1 

5 

32 

3 

1 

43 

897 

1 

1 

1 


A  reporter 2429 


Report.  .  .  .  2429 

Marchand  de  fer.  .....  .  1 

—  d'indiennes  ....  6 

—  de  laines 3 

—  de  moutons  ....  3 

—  de  porcs  maigres.  .  2 

—  de  toiles 6 

—  de  vaches.  1 

—  de  veaux 2 

—  de  vins 1 

Maréchaux 46 

Médecins 6 

Menuisiers 26 

Meuniers 35 

Notaires 3 

Percepteurs 3 

Perruquiers 2 

Pharmacien 1 

Plafonneur 1 

Postillon 1 

Propriétaires 166 

Remouleurs.   . 2 

Sabotiers 8 

Sages-femmes 3 

Tailleurs  d'habits  ......  24 

—  de  pierre.  .....  1 

Tisserands 20 

Tonneliers      3 

Valets  de  charrue 202 

Valets  de  ferme. 74 

Vannier 1 

Vétérinaire 1 

Voituriers 11 


Total. 


3094 


Nous  n'avons  pas  compris  dans  la  liste  précédente 
les  ecclésiastiques  qui  desservent  les  églises  des  com- 


munes  de  ce  canton  :  ce  n'est  pas  une  profession  cfu'ils 
exercent ,  c'est  un  saint  ministère. 

Le  nombre  des  individus  occupés  aux  travaux  de 
l'agriculture  dépasse  la  moitié  de  la  totalité.  Les  gens 
à  l'état  de  domesticité  sont  dans  la  proportion  d'un 
sur  neuf. 

AGNIÈRES. 

Dans  le  siècle  dernier,  on  écrivait  encore  Âignières. 
«  ^nier,  sur  la  Scarpe,  nom  de  situation  de  Agnio, 
€  cours  d'eau.  Ce  village  fut  érigé  en  paroisse  dans  le 
«  treizième  siècle  et  l'autel  dépendait  du  prieuré 
«  d'Aubigny.  Le  sire  Acard  de  Anier  est  témoin  d'une 
€  charte  en  1152.  »  (  M.  Harbaville.  ) 

La  seigneurie  d' Aliènes  vient  des  anciens  comtes 
de  St.-Pol,  barons  d'Aubign;y-la-Marche,  de  la  maison 
royale  de  France.  Les  seigneurs  de  Habarcq  l'ont  en- 
suite possédée,  et  elle  tomba  par  partage  en  1550  à 
Gilles  de  Lens,  baron  d'Aubigny-le-Comte.  Dans  le 
cours  du  18®'  siècle,  Prudhomme  d'Ailly,  seigneur 
d'Hanescamps  l'acheta  de  la  Dame  de  Yillers-Tanne- 
yille  de  Beuvry  :  mais  il  dut  la  céder  à  d'Ëpam  de 
Lille,  après  avoir  perdu  au  parlement  de  Paris  un 
procès  qu'il  soutenait  contre  ce  dernier ,  procès  qu'il 
avait  pourtant  gagné  au  conseil  d'Artois. 

Un  des  fils  du  seigneur  d^Agnières  dom  Guerbold 
d'Epain  fut,  en  1742,  coadjuteur  de  St.-Bertin. 

L'église  d'Agnières  a  été  bâtie  en  1544.  Le  clocher 
est  une  tour  carrée,  construite,  ainsi  que  la  flèche,  en 
pierres  grises ,  de  manière  que  l'une  paraît  avoir  été 
faite  en  même  temps  que  l'autre. 

il  y  avait  autrefois  à  Agnières  nue  confrérie  des 
Saints  Anges-^Gsunliens. 


21 

Avant  1789»  Agnières  était  du  diocèse  d'Ârras  et 
dépendait  du  doyenné  de  Marœuil.  Le  produit  de  sa 
cure  s'élevait  à  900  livres.  Agnières  était  du  ressort 
de  la  haute  justice  d'Aubigny-le**Comte. 

La  fête  communale  d'Agnières,  a  lieu  le.  deuxième 
dimanche  d'octobre. 

Distances  :  d'Aubigoy,  1  kil.  ;  de  St.-Pol,  SS  kil.  ;  d'Arras,  15  kU.  ;  de 
St.-Omer ,  56. 

Contenances  :  terres  labourables ,  299  bect.,  92  ares;  prés,  berbages, 
12  hect.,  68  ares;  bois,.  28  ares;  vergers,  2  bect.,  25  ares;  landes, 
83  ares  ;  propriétés  bâties ,  1  hect.,  17  ares  ;  oseraies ,  5  ares  ;  terrains  non 
imposables ,  routes ,  rues ,  flégards  ,  7  hect.,  90  ares. 

AMBRINES. 

L'an  H  00,  l'évêque  Lambert  accorda  aux  trinitaires 
de  Rouen  Tautel  et  l'église  d'Ambrines ,  ecclesia  Anh 
brisnensis.  D'après  cette  charte,  l'abbé  des  trinitaires 
désignait  un  moine  pour  être  le  prieur  à  Ambrines. 
Celui-ci  promettait  et  rendait  une  obéissance  cano- 
nique à  l'évêque  d'Arras, 

Puis  le  même  abbé  et  ce  prieur  désignai^t  un  prêtre 
capable  de  diriger  spirituellement  cette  paroisse. 

.  Depuis ,  le  droit  de  collation  à  cette  cure  fat  dévolu 
aux  moines  de  St.-Eloy.  On  ignore  l'époque  où  les 
trinitaires  de  Rouen  se  désistèrent  de  ce  privilège  en 
faveur  de  St.-Eloy. 

Avant  1789,  ce  village  était  partagé  en  trois  juri- 
dictions. Une  partie  relevait  de  la  sénéchaussée  de 
St.-Pol ,  une  autre  du  Bailliage  d'Aubigny-la-Marche. 
Mais  la  plus  forte  partie  dépendait  de  celui  d'Avesnes- 
le-Comte. 

Les  anciens  seigneurs  d'Ambrines  en  portaient  le 
nom.  Antoine  d'Ambrines  fut  tué,  en  1415,  à  la  ha- 


22 

taille  d'Âzincourt.  Son  corps  fut  rapporté  à  Ambrines. 
Sa  femme ,  Claudine  de  Blarenghem ,  fit  inscrire  son 
épitaphe  au  bas  d'un  tableau  représentant  en  hosse 
deux  hommes  et  une  femme  à  genoux  dans  le  costume 
de  Tépoque.  La  femme,  c'était  la  dame  elle-même  et 
la  deuxième  figure  était  celle  de  son  second  mari.  Ce 
tableau  servait ,  avant  la  révolution ,  de  table  sur  le 
grand- autel  de  l'église  d' Ambrines. 

Au  16«  siècle,  la  seigneurie  de  ce  lieu  appartenait 
à  Jean  de  Pressy ,  écuyer,  seigneur  de  Stecques,  Remy, 
Ligny-St.-Flochel.  Vers  l'an  1668,  elle  fut  vendue  par 
décret  à  Louis  de  Valicourt ,  originaire  de  Cambrai , 
qui  s'attacha  au  comte  de  Montdéju,  gouverneur 
d'Arras ,  dont  il  fut  le  secrétaire.  Il  travailla  aussi  sous 
Michel  Letellier,  chancelier  de  France  et  sous  le 
marquis  de  Louvois ,  son  fils.  Il  dut  sans  doute  à  la 
protection  de  ce  ministre  d'être  nommé  commissaire 
des  guerres  à  Douai,  après  la  reddition  de  cette  place 
aux  Français. 

Le  roi  Louis  xiv  le  nomma  ensuite  commissaire 
ordonnateur  à  Valenciennes ,  Condé,  Bouchain  et 
Cambrai.  Puis  il  acheta  la  charge  de  grand-bailli ,  à 
Lens,  laquelle  lui  donna  le  droit  de  renouveler  les 
échevins.  Mais  le  roi  ayant  retiré  cette  prérogative  à 
l'ofiîce  du  grand-bailli ,  pour  l'annexer  à  la  charge  de 
gouverneur  qu'il  c<*éa,  de  Valicourt,  seigneur  d'Am- 
brines,  fils  de  Louis,  acheta  cette  dernière  charge  et 
fut  bientôt  à  la  fois  grand-bailli  et  gouverneur  de  Lens. 

Une  de  ses  sœurs.  Constance  de  Valicourt,  sous  le 
nom  de  M™«  deVillefort,  eut  l'honneur  d'être  nommée 
par  Louis  xiv  sous-gouvernante  de  l'arrière  petit-fils 
de  ce  monarque ,  qui  fut  depuis  roi  sous  le  nom  de 
Louis  XV.  A  ce  titre,  elle  jouissait  de  tous  les  privi- 


25 

lèges  accordéi^  aux  officiers  commensaux  de  la  maison 
du  l'oi.  Avant  1789,  le  curé  d'Ambrines  était  à  la  por- 
tion congrue. 

La  fête  communale  d'Ambrines  a  lieu  le  dimanche 
après  le  2  octobre. 

DisUmees  :  d'Anbigny,  12  kU.;  de  St.-Pol,  13kil.;  d'Arras,  20  kil.; 
de  St.-Omer,  60  kil. 

Contenances  :  terres  labourables ,. 595  hect.  22  ares;  prés,  herbages, 
5  hect.  94  ares ;. bois ,  29  hect.  58  ares;  vergers,  25  hect.  55  ares;  terres 
incultes,  2  hect.  95  ares;  propriétés  bâties,  5  hect.  06  ares;  terrains  non 
imposables,  routes,  rues,  flégards ,  8  hect.  80  ares. 

AUBIGNY-EN-ARTOIS. 

A  en  croire  Mézeray ,  le  bourg  d'Aubigny,  Albinior 
cum,  devrait  sa  fondation  à  Albinus,  qui  prit  le  titre 
d'empereur  en  Tan  196.  Pour  accréditer  son  opinion, 
il  cite  deux  tombeaux  romains  élevés,  dit-il,  le  long 
de  Tancienne  route  qui  passait  près  d'Aubigny  et  dont 
la  direction  a  été  changée  vers  Tan  1756.  Cependant 
il  n'existe  dans  ce  bourg,  ni  dans  les  environs,  au- 
cun souvenir  traditionnel  de  ces  deux  monuments.  On 
y  voit  bien  encore  aujourd'hui,  à  la  vérité,  deux  pe- 
tites montagnes  (Jui  formaient  la  séparation  d'Aubi- 
gny-le-Comte  et  d'Aubigny-la-Marcbe.  Il  y  avait  même 
sur  l'une  de  ces  collines  une  tour  dont  on  attribuait 
la  construction  à  Jules-César  et  d'où  on  découvrait  la 
campagne  jusqu'à  Arras,  mais  cette  tour  appelée  le 
vieux  château  y  ayant  été  démolie  en  1691,  n'a  pré- 
senté, dans  ses  décombres,  aucun  vestige  caracté- 
ristique d'une  construction  romaine. 

Comme  on  Vient  de  le  voir ,  la  seigneurie  d'Aubigny 
était  divisée  en  deux,  sous. des  noms  différents  et 
toutes  deux  avec  le  titre  de    baronnie.  Voici,  selon 


24 

M.  Maillard ,  comment  eut  lieu  cette  division.  Par  une 
charte  du  mois  d'avril  1271 ,  Robert,  comte  d'Artois, 
fit  en  faveur  de  Mahault  de  Brabant,  sa  mère,  femme 
eo  secondes  noces  de  Guy  de  Châtillon,  comte  de  St.- 
Pol  et  en  faveur  de  leurs  descendants ,  la  donation 
de  la  moitié  d'Âubigny  et  de  ses  dépendances;  il  dé- 
signa  deux  seigneurs  pour  faire  le  partage  de  cette 
terre,  ainsi  que  des  fiefs  et  arrière-fiefs  :  opération 
qui  eut  lieu  en  1272.  Il  fat  stipulé  dans  l'acte  de  do- 
nation que  la  portion  du  comte  de  St.-Pol  serait  tenue 
du  comte  d'Artois,  ce  qui  l'a  rendue  immédiate  à  la 
gouvernance  d'Arras.  Par  le  mariage  de  Jeanne  de 
Châtillon-St.-Pol ,  avec  Jacques  de  Bourbon ,  comte  de 
la  Marche,  mariage  contracté  en  1535,  la  portion  du 
comte  de  St.-Pol  entra  dans  la  maison  de  Bourbon-la- 
Mai*che  :  d'où  lui  est  venue  la  dénomination  d'Aubi- 
gny-la-Marche. 

La  seconde  partie  d'Aubigny  continua  d'appartenir 
au  comte  d'Artois,  qui  la  tenait  du  roi  par  -un  hom- 
mage séparé ,  ainsi  que  tous  les  auti*es  comtés  de  la 
province.  Elle  resta  immédiate  à  la  couronne  et  dans 
la  juridiction  des  juges  du  roi,  tant  que  Charles-Quint 
n'ait  institué  le  conseil  supérieur  et  provincial  d'Ar- 
tois. Cette  partie  fut  connue  sous  le  nom  d'Aubigny- 
le-^Comte. 

Le  bailliage  d'Aubigny-^la-Marche  embrassait  dans 
sa  circonscription  55  localités  et  celui  d'Aubigny^le- 
Comte  59,  parmi  lesquelles  nous  remarquons  le  châ- 
teau et  la  seigneurie  de  Sapignies. 

Au  commencement  du  16®  siècle,  la  seigneurie 
d'Aubigny4e-Comte  était  possédée  par  la  maison  de 
Len$ ,  et  celle  d'Aubigny-la-MarjDhe  par  les  seigneurs 
d'Habarcq.  Vers  le  milieu  du  même  siècle ,  elles  furent 


25 

réunies  sur  la  tête  de  Gilles  de  Lens ,  baron  d' Aubigny- 
le-Gomte,  par  son  mariage  avec  Marie  d'Habareq. 
Gilles  décéda  en  4565  et  Marie  en  1570.  Leur  fille 
unique,  Marie  de  Lens,  porta,  par  son  mariage,  ces 
deux  seigneuries  réunies  à  Charles  comte  d'Egmont, 
dont  les  descendants  en  jouirent  jusqu'à  la  mort  de 
Procope,  dernier  du  nom  et  qui  mourut  de  dyssenterie 
le  15  septembre  1707,  à  Fraga  en  Catalogne,  âgé 
seulement  de  58  ans  et  sans  postérité.  Quelques  jours 
avant  sa  mort  il  légua  au  roi  d'Espagne  les  duchés  de 
Gueldres  et  de  Juliers,  le  comté  d'Egmont,  la  souve- 
raineté d'Arkel,  Meurs,  Hornes  et  autres  lieux.  Il 
donna  au  fils  aîné  de  la  duchesse  de  Bisaccia  sa  sœur, 
femme  de  Nicolas  Pignatelli ,  qui  occupait  une  placée 
éminente,  à  Naples,  Armentières,  Aubigny ,  Ervillers, 
Habarcq,  BuUy,  Agnez,  etc.  Le  père  du  donataire  vint 
en  France  recueillir  la  succession.  Il  demeura  même 
quelque  temps  au  château  d'Habarcq  et  mourut  à 
Lyon  en  1719  en  retournant  dans  sa  patrie. 

Les  officiers  du  comte  d'Egmont  à  Aubigny,  sou- 
tinrent pendant  longues  années,  un  procès  avec  les 
chanoines  réguliers  du  prieuré.  Ceux-ci  prétendaient 
être  seigneurs  de  leur  église  et  du  chœur,  parce  que 
tous  deux  étaient  bâtis  sur  la  mouvance  d'un  fief  qui 
leur  appartenait.  Les  officiers  du  comte  alléguaient, 
au  contraire  que,  les  droits  honoriques  dans  le  chœur 
et  dans  l'église  qui  était  aussi  la  paroisse,  étaient  dûs 
au  seigneur  qui  en  avait  joui ,  jusqu'au  moment  où 
le  prieuré  fut  venu  les  lui  contester. 

Une  fouille  faite  dans  le  chœur,  par  autorité  de 
justice  et  malgré  le  refus  du  prieuré ,  amena  la  décou-^ 
verte,  au  pied  de  la  balustrade,  d'un  marbre  contenant 
l'épitaphe  d'un  ancien  seigneur  avec  ces  mots  signi- 
ficatifs :  Seigneur  de  iéglise. 


26 

L'affaire  fut  portée  à  Paris  et  jugée  au  mois  d'août 
1738  en  faveur  du  comte  d'Egmont.  Le  prieur  d'Au- 
bigny,  nommé  Damiens  et  natif  d'Houvigneul  qui 
s'était  rendu  dans  la  capitale  pour  presser  la  solution 
de  l'affaire  et  solliciter  des  suffrages  favorables,  y 
mourut  le  même  mois. 

Les  calamités  de  la  guerre  ont  souvent  pesé  sur 
Aubigny.  Au  mois  de  décembre  1495,  les  Bourguignons 
de  la  garnison  d'Arras  envahirent  ce  bourg  et  le  ran- 
çonnèrent. En  1554,  ce  fut  par  un  détachement 
composé  de  Français  et  commandé  par  un  sieur  de 
Villebon  qu'il  fut  mis  au  pillage.  Les  habitants  s'étant 
réfugiés  dans  l'église  qui  fut  bientôt  cernée,  l'un 
d'eux  tua  un  des  assiégeants.  Ceux-ci  irrités  forcèrent 
la  porte  et  mirent  à  mort  vingt-sept  de  ces  malheu- 
reux. 

En  1656,  alors  que  la  France  voulait  recouvrer 
l'Artois,  le  gouverneur  de  DouUens,  suivi  d'un  fort 
détachement,  se  présenta  le  28  janvier  devant  Aubi- 
gny. Il  laissa  d'abord  une  compagnie  sur  le  chemin 
d'Arras,  pour  prévenir  toute  surprise,  empêcher 
l'arrivée  des  renforts  et  arrêter  les  fuyards,  lorsqu'il 
en  serait  temps.  Ayant  mis  en  déroute  le  poste  qui 
s'opposait  à  son  passage ,  il  pénétra  dans  le  bourg , 
atteignit  bientôt  la  maison  commune  où  le  comman- 
dant espagnol  faisait  sa  résidence,  y  prit  deux  drapeaux 
et  courut  à  l'église  où  les  Espagnols  s'étaient  retirés. 

Après  en  avoir  fait  sauter  la  porte  avec  un  pétard , 
il  atteignit  bientôt  ceux  qui  avaient  cherché  un  asile 
dans  le  lieu  saint  et  tous  furent  tués  ou  faits  prisonniers. 

St.  Kilien  est  en  grande  vénération  à  Aubigny.  Ce 
pieux  personnage  naquit  en  Irlande,  on  croit  même 
qu'il  était  du  sang  royal.  Elevé  dans  la  piété ,  il  quitta 


27 

son  pays ,  pour  aller  annoncer  Tévangile  aux  nations 
étrangères,  il  passa  sept  ans  à  Rome  où  Ton  présume 
que  le  Pape  Tordonna  évêque,  sans  l'attacher  à  un 
siège  particulier;  puis  il  vint  en  France,  St.  Pharon, 
évêque  de  Meaux,  qui  avait  une  estime  particulière 
pour  les  Irlandais,  envoya  en  620,  Kilien  prêcher 
l'évangile  dans  l'Artois.  Il  y  fit  la  connaissance  du 
comte  Culfe  qui  l'invita  à  l'accompagner  dans  une  de 
ses  terres.  C'était  à  Aubigny  où  ses  prédications  eurent 
les  meilleurs  résultats  et  convertirent  beaucoup  de 
personnes.  Le  comte  lui-même  quitta  le  monde  pour 
vivre  sous  la  discipline  du  pieux  missionnaire  et  lui 
donna  à  Aubigny  un  petit  oratoire  où  il  fut  enterré 
par  les  soins  de  Kilien.  Le  zélé  prédicateur  fit  bâtir , 
à  côté,  une  église  qu'il  dédia  à  St.  Brice;  il  mourut 
dans  un  âge  fort  avancé  et  fut  enterré  dans  l'église 
qu'il  avait  fondée.  Depuis,  la  translation  de  son  corps 
eut  lieu  et  ses  reliques  furent  exposées  dans  une  belle 
chasse  sur  l'autel  de  l'église  d'Aubigny ,  où  elle  existe 
encore. 

L'oratoire  de  St.  Kilien  prit  de  l'accroissement  avec 
le  temps.  En  1066,  il  était  occupé  par  des  chanoinos 
réguliers ,  qui  furent  réunis  aux  religieux  de  St.-Eloy 
en  1151.  Leur  maison  devint  vers  1250  un  prieuré 
de  cette  abbaye.  C'était  un  des  chanoines  de  ce  prieuré 
qui,  avant  1789,  remplissait  les  fonctions  curiales  à 
Aubigny  et  dont  te  traitement  ne  consistait  que  dans 
le  casuel. 

L'église  d'Aubigny  a  été  bâtie  vers  le  milieu  du  18® 
siècle.  Elle  est  à  trois  nefs  et  n'offre  d'ailleurs  rien  de 
bien  remarquable  dans  sa  construction. 

La  commune  possède  une  fort  belle  maison  d'école 
à  laquelle  est  annexé  le  prétoire  de  la  justicenle-paix 


28 

qui  sert  aussi  à  la  tenue  des  séances  du  conseil  mu- 
nicipal. Elle  est  sur  la  Scarp^  et  traversée  par  le 
chemin  de  grande  communication  de  La  Bassée  à 
Lucheux.  Elle  est,  du  reste,  entièrement  pavée.  On 
regrette  seulement  qu'une  de  ses  rues  débouchant 
presqu'en  face  de  Thôtel-de- ville ,  rue  anciennement 
pavée,  soit  devenue  par  suite  d'affaissement  du  ter- 
rain, un  cloaque  infect,  chargé  constamment  d'une 
boue  épaisse  d'où  s'exhalent  des  miasmes  putrides.  Des 
mesures  devraient  bien  être  prises  pour  donner  le  ni- 
veau convenable  à  cette  rue,  la  rendre  à  la  circulation , 
en  la  purgeant  d'abord  des  matières  immondes  qui  y 
séjournent  le  long  de  l'année. 

Le  1^  mardi  de  chaque  mois  il  se  tient  un  marché 
à  Aubigny  et  le  mardi ,  dit  de  la  Pentecôte ,  le  grand 
marché  aux  bestiaux  a  lieu»  le  dimanche  suivant,  c'est 
la  ducasse  ou  karmesse. 

Distances  :  d'Arras,  15  kil.  ;  de  St.-Pol,  25  kil.  ;  de  St.-Omer ,  56  kil. 

Contenances  :  terres  labourables ,  559  hect.  49  ares  ;  prés  et  herbages , 
15  hect.  88  ares;  bois,  4  hect.  25  ares;  vergers  et  pépinières,  48  hect. 
12  ares;  propriétés  bâties,  5  hect.  15  ares;  terrains  non  imposables, 
routes,  chemins,  rues,  flégards,  17  hect.  59  ares. 

Bureau  de  bienfaisance,  277  f.  16  c. 

AVERDOINGT. 

Haverdoing  au  H«  siècle,  puis  Avredoing  et  Aver^ 
doins ,  de  Averruncare ,  défricher. 

Averdoingt  portait  ses  affaires  contentieuses  partie 
à  la  sénéchaussée  de  St.-Pol ,  partie  à  la  gouvernance 
d'Arras. 

Ses  anciens  seigneurs  en  prenaient  le  nom.  A  en 
juger  par  les  chartes,  plusieurs  paraissent  avoir  joui 
de  queiqu'importance.  <  Le  sire  Anselme  fut  témoin 


29 

de  la  donation  de  l'évêque  Liébert  à  l'église  d'Arras 
en  1071.  Jean  Bridons,  cheralier,  se  rendit  caution 
de  la  Tente  de  la  terre  de  CouUemont  au  comte  d'Ar- 
tois en  1159.  Et  Béatrix,  dame  d'Averdoins,  épouse 
de  Guillaunie,  baron  de  Lianne,  garantit  en  1272  la 
mairie  d'Arras,  à  Simon  dit  Favareil.  On  croit  que  la 
fondation  de  la  maladrerie  est  due  à  la  châtelaine 
Béatrix.  Cet  établissement  fut  réuni  à  l'hôpital  d' Arras , 
par  lettres  d'amortissement  de  1698. 

Au  temps  de  Charles-Quint,  le  seigneur  d'Averdoingt 
avait  rang  dans  les  familles  équestres  d'Artois.  » 

(M.  Haabâville.) 

Le  château  de  cet  endroit  était  une  forteresse  en- 
tourée de  fossés  larges  et  profonds,  mais  sans  eau. 
La  cour  en  était  vaste  et  les  bâtiments  nombreux*  11 
était  flanqué,  à  Textérieur,  de  quelques  fortifications 
faites  d'après  les  usages  de  l'époque.  Au  milieu  de  la 
cour,  était  une  chapelle  castrale  ou  domestique 
qu'on  a ,  dit-on ,  agrandie  dans  la  suite ,  pour  en  faire 
l'église  paroissiale.  Aux  clefs  de  la  voûte ,  on  a  long- 
temps remarqué  les  armes  des  maisons  d'Habarcq  et 
d'Egmont. 

L'ancienne  église  jparoissiale  d'Averdoingt  était  bâtie 
dans  le  cimetière ,  à  l'extrémité  occidentale  du  village, 
vers  Penin  et  oii  il  existe  encore  une  chapelle. 

L'ancien  château  est  aujourd'hui  réduit  à  de  petites 
proportions.  Il  ne  consiste  plus  qu'en  une  large  tour 
à  laquelle  on  a  adossé  quelques  corps  de  logis. 

Lamotte-au-^Bois  était  une  dépendance  d'Averdoingt. 
C'était  une  antique  msâson  adhérente  à  une  tour  ronde 
servant  à  la  fotô  d'escalier  et  de  pigeonnier.  Elle  était 
située  au  milieu  d*un  bois  et  dès  avant  la  fin  du  1 7^ 
«èele,  <dle  n'était  plus  habitée. 


50 

Au  bout  du  village ,  il  y  avait  aussi  une  ferme  ap- 
pelée Duquesnel  et  détruite  dans  les  guerres  de  1655. 

L'église  d'Averdoingt  sur  la  construction  de  laquelle 
on  n'a  aucune  donnée  dans  la  commune ,  n'a  pas  été 
vendue  nationalement.  Le  clocher  a  été  construit  en 
1777.  C'est  une  assez  grosse  tour,  d'une  médiocre 
hauteur  et  surmontée  d'une  flèche  peu  élevée. 

Avant  1789,  faisant  partie  du  diocèse  d'Arras,  la 
paroisse  dépendait  du  doyenné  d'Aubigny  et  le  pro- 
duit de  la  cure  montait  à  650  livres. 

Il  y  avait  aussi  avant  1789,  à  Averdoingt,  un  pè- 
lerinage à  Saint  Christophe,  aujourd'hui  tombé  en 
désuétude. 

La  fête  communale  du  lieu  se  célèbre  le  i^  di- 
manche de  septembre. 

Distances  :  d'Aubigny,  15  kil,  ;  de  St.-Pol,  lOkil.;  d'Arras,  26  kil.  ; 
deSt.-Omer,  48  kil. 

Contenances  :  terres  labourables,  506  hect.  81  ares;  prés,  herbages,  1 
hect.  16  ares;  bois,  189  hect.  11  ares;  vergers  et  pépinières,  48  hect. 
12  ares;  propriétés  bâties,  4  hect.  57  ares;  terrains  non  imposables, 
chemins,  rues,  flégards,  15 hect.  61  ares. 

BAILLEUL-AUX-CORNAILLES. 

Baltiolum  était  en  1200  une  pairie  du  comté  de 
St.-Pol.  Godefroy,  seigneur  de  Rœllecourt,  fonda  en 
1122,  au  hameau  de  Bailleulet  un  prieuré  qui  dé- 
pendit ensuite  de  l'abbaye  de  St.-Bertîn.  Cette  terre 
qui  a  appartenu  longtemps  à  des  seigneurs  du  nom 
de  Beaufort  fut  vendue  par  expropriation  au  conseil 
d'Artois,  en  1726,  sur  le  fils  d'un  seigneur  de  ce 
nom,  lequel  aidé  de  quelques-uns  de  ses  vassaux, 
avait  assassiné,  le  26  octobre  1700,  le  seigneur  de 
Marquais.  L'assassin  étant  parvenu  par  la  fuite  à  se 


51 

soustraire  à  la  vengeance  des  lois  fut  condamné  à  être 
pendu.  Ce  qui  fut  exécuté  en  effigie. 

L'acquéreur  de  la  terre  fut  de  Clemy,  gentilhomme 
de  Picardie,  à  qui  elle  ouvrit  en  1750,  avec  celle 
de  Monchy-Breton  les  portes  du  conseil  d'Artois. 

Il  y  avait  à  Bailleul  un  autre  bien  considérable  dont 
était  propriétaire  Théry  de  Norbercourt,  le  même  qui 
fut  tué  dans  la  Cathédrale  d'Ârras,  au  sortir  de  la 
messe  de  minuit,  en  1671,  par  un  domestique  du 
marquis  de  Monpezat ,  gouverneur  d'Arras.  Il  reçut  le 
coup  dans  la  cuisse,  sur  le  parvis,  vis-à-vis  de  THô- 
tel-Dieu;  mais  étant  rentré  dans  l'église,  elle  fut  dé- 
clarée profanée  et  rebénie  ensuite.  L'église  de  Bailleul 
a  été  vendue  nationalement  et  rachetée  par  la  com- 
mune. On  fait  remonter  sa  construction  à  une  très- 
haute  antiquité. 

Du  diocèse  d'Arras  et  du  doyenné  d'Aubigny,  la 
cure  de  Bailleul  produisait  700  livres  ;  un  vicariat  dont 
le  titulaire  recevait  un  traitement  de  500  livres,  y 
était  annexé. 

Distances,:  d'Aubigny,  12  kil.;  de  St.-Pol,  lOkil.;  d'Arras,  26  kil.  ; 
de  St.-Omer ,  44  kil. 

Contenances  ;  terres  labourables,  657  hect.  19  ares;  prés,  herbages,  9 
hect.  70  ares;  bois,  58  hect.  17  ares;  vergers,  pépinières,  44  hect.  35 
ares  ;  propriétés  bâties  «  4  hect.  57  ares  ;  terrains  non  imposables ,  chemins, 
rues,  flégards,  15  hect.  47  ares. 

BAJUS. 

Bajus,  Baisus,  était  de  la  gouvernance  d'Arras.  C'était 
de  plus  une  annexe  de  La  Comté,  à  la  desservance  de 
laquelle  était  affecté  un  traitement  de  500  livres. 

St.-yaast  est  le  patron  de  l'église.  La  dlme  autrefois 


52 

appartenait  à  l'abbaye  de  Mont-St.-Eloy  et  au  prévôt 
de  la  collégiale  de  St.-Pierre,  d'Aire,  lequel  avait 
même  une  justice  particulière  à  Bajus.  La  terre  de  ce 
lieu  appartenait  à  la  maison  de  Beaulaîncourt.  Les 
armoiries  de  cette  famille  étaient  aux  vitres,  aux  fonts 
baptismaux  et  même  aux  cloches ,  lesquelles ,  par  pa- 
renthèse, furent  volées,  en  1710,  par  des  soldats  de 
l'armée  alliée.  Comme  en  1755,  elles  n'étaient  pas 
remplacées,  on  continuait  d'appeler  encore  alors 
les  fidèles  au  service  divin ,  au  moyen  d'un  cornet  à 
Bouquin. 

L'église  de  Bajus  ayant  été  vendue  nationalement 
fut  en  grande  partie  démolie ,  il  n'en  est  plus  resté  que 
les  murailles  que  la  commune  a  rachetées  et  fait  garnir 
d'un  toit.  La  totalité  de  l'édifice  a  été  depuis  l'objet  de 
plusieurs  restaurations. 

La  fête  communale  se  célèbre  le  l^  dimanche  de 
juillet. 

Distances  :  d'Âubigoy,  14  kil.;  de  St.-PoU  24  kil.  ;  d'Arras,30  kil.; 
deSt.-Omer,  48kil. 

CoiUenances  :  terres  labourables,  SI 8  hect.  65  ares;  prés  et  herbages, 
6hect.  54  ares;  bois,  5:2  hect.  02  ares;  vergers  9  hect.  90  ares;  riez, 
50  ares  ;  propriétés  bâties ,  1  hect.  40  ares  ;  terrains  non  imposables ,  4 
hect.  89  ares. 

BERLES. 

Berles,  Berla,  Bella^  a  deux  dépendances  :  Vande- 
licourt  et  Monchel. 

Yandelicourt  est  un  hameau  assez  considérable  et 
remarquable  par  sa  position  géognostique  ;  c'est  là  que 
la  Scarpe  prend  sa  source. 

11  y  avait  autrefois  deux  seigneuries.  L'une  était  pos*- 
isédée  par  la  famille  Quarré  de  Durepaire.  Une  demoi- 


35 

selle  de  ce  nom  avait  même  fondé,  en  ce  lieu  quelques 
messes ,  pour  contribuer  à  y  entretenir  un  chapelain 
résidant.  Mais  le  succès  n'a  pas  répondu  à  la  pieuse 
intention  de  la  fondatrice. 

Un  bourgeois  d'Arras,  du  nom  de  Gamand,  obtint 
la  seconde,  par  vente  faite  par  expropriation. 

Le  chapitre  d'Arras  possédait  à  Vandelicourt  une 
ferme  qu'on  appelait  la  ferme  ou  cens  dû  chapitre. 

MoncheL  Ce  hameau  est  situé  entre  Berles  et  Ber- 
lette>  dans  une  vallée  qui  s'étend  à  gauche  de  la  grande 
route  d'Arras  à  St.-Pol.  La  dîme  et  le  terrage  sur  ce 
hameau  appartenaient  au  chapitre  de  la  cathédrale 
d'Arras,  qui  y  possédait  aussi  une  ferme  assez  impor- 
tante 9  en  face  de  laquelle  était  une  chapelle  en  l'hon- 
neur de  St.  Gondulphe,  détruite  depuis  plus  de  i  50  ans  ; 
c'était  un  pèlerinage. 

Le  même  chapitre  eut  à  Monchel  son  pilori  et  ses 
fourches  patibulaires. 

Quant  à  Berles,  sa  seigneurie  a  passé  successive- 
ment dans  les  maisons  de  Longueval  et  de  Soissons- 
Marœuil.  Vers  l'an  160,  elle  avait  pour  propriétaire 
un  conseiller  au  conseil  d'Artois,  nommé  Jean  Duval. 
Au  commencement  du  18®  siècle,  la  famille  Lallart 
d'Arras  acheta  cette  terre  par  décret  sur  les  héritiers 
de  ce  conseiller. 

L'église  de  Berles  n'a  pas  été  vendue  nationalement. 
On  en  fait  remonter  la  construction  au  15®  siècle. 

Dépendant  du  diocèse  d'Arras  et  du  doyenné  d'An- 
bigny,le  curé  de  Berles  était,  avant  1 789,  à  la  portion 
congrue. 

Il  esta  remarquer  que  Berles,  Monchel  et  Vande- 
licourt ont  chacun  leur  bureau  de  bienfaisance  dont 
nous  donnons  plus  loin  les  revenus. 

3' 


34 

La  fête  communale  de  Berles  a  lieu  le  2^  dimanche 
d'octobre. 

Distances  :  d'Aubigny ,  4  kil.  ;  de  St.-Pol,  27  kil.;  d'Arras,  16  kil.;  de 
St..0mer,40kil. 

Contenances  :  terres  labourables,  739  hect.,  19  ares;  prés,  herbages, 
20hect.,  54  ares;  bois,  19  hect.,  54  ares;  vergers,  Si  hect.,  08  ares; 
rietz ,  28  ares  ;  propriétés  bâties,  5  hect,  77  ares  ;  terrains  non  imposables , 
raes,  flégards,  16  hect.,  87  ares. 

BUREAUX  DE  BIENFAISANCE. 

Berles,  revenus,  212  f.  14  c. 

Monchel,  —        154     67 

VandcHcourt,       —         78     30 

BÉTHONSART. 

Béthonsart»  Betonsart,  est  assis  au.  milieu  d'une 
plaine  élevée,  à  7  kilomètres  d'Aubigny ,  entre  Villers- 
Brulin ,  Mingoval  et  Frévillers.  La  traduction  littérale 
de  ce  nom,  dit  M.  Harbaville,  formçe  des  mots  cel- 
tiques Bey,  Thun  et  du  latin  Sartum  est  :  demeure 
près  du  bois  défriché. 

Il  a  d'abord,  comme  hameau,  fait  partie  de  la  pa- 
roisse de  Savy,  puis  de  celle  de  Yillers-Brulin.  Il  fut 
enfin  érigé  en  paroisse  dépendante  du  doyenné  d'An- 
bigny.  Avant  1 789,  le  curé  qui  la  desservait  était  à  la 
portion  congrue. 

Au  milieu  du  16®  siècle ,  la  seigneurie  de  Béthonsart 
appartenait  à  Robert  Lejosne.  Il  fut  inhumé  dans 
l'église  et  un  marbre  noir  scellé  sur  sa  tombe  conte- 
nait l'inscription  suivante  :  Cy  git  Robert  Lejosne, 
écuyer,  Béthonsart  et  Caucourt  en  partie,  mort  en  456S. 

Depuis,  la  seigneurie  fut  divisée,  mais  les  droits  ho- 
norifiques deviixrent  alternatifs  entre  les  deux  posses^ 
seurs.  La  maison  de  Lannoy-Beaurepaire  en  possédait 


N 


55 

une  partie  et  l'autre  fut  achetée,  en  1695,  par  un 
fermier  de  Savy,  nommé  Evrard,  mort  à  Arras  en 
1750  et  inhumé,  selon  ses  désirs,  à  Savy  où  il  a 
laissé  des  enfants  héritiers  de  sa  part  de  seigneurie , 
seigneurie  dont  la  juridiction  était  Aubigny-le-Comte , 
tandis  que  la  juridiction  de  la  seigneurie  Delannoy  était 
Aubigny-la-Marche. 

L'église  de  Béthonsart  n'a  été  ni  vendue  ni  dévastée. 
Cela  fait  honneur  à  la  sagesse  et  aux  sentiments  reli- 
gieux de  ses  habitants.  Jusqu'à  présent  nous  n'avions 
pas  eu  lieu ,  en  parlant  d'églises ,  d'enregistrer  un  si 
beau  fait. 

Cette  église  n'a  qu'une  nef.  Elle  est  au  milieu  du 
cimetière  qui  est  formé  de  murailles.  La  tour  et  la  flè- 
che qui  portent  le  millésime  de  1462,  sont  un  ouvrage 
remarquable  par  ses  ornements.  La  tour  est  élevée , 
carrée.  La  flèche  de  forme  hexagone  est  dentelée  sur 
les  coins ,  dans  toute  sa  hauteur. 

En  1752,  l'abbé  du  Mont  -  St.  -  Eloy ,  Dominique 
Toursel,  de  concert  avec  les  habitants  et  la  fabrique, 
fit  rebâtir  et  agrandir  le  chœur.  Un  ouvrier  maçon  « 
de  Marœuil,  nommé  Jean-GuislainBoby,  r^emuant  la 
terre  pour  creuser  les  fondations ,  heurta  avec  sa  pio- 
che un  petit  pot  de  grés.  Ce  pot  mis  à  jour  se  trouva 
contenir  60  pièces  d'or  aux  armes  de  France,  d'Es- 
pagne ,  de  Castille  et  de  Portugal.  Il  renfermait  aussi 
quelques  pièces  d'argent. 

Peu  de  jours  après ,  intervint  messire  Charles-Josj?ph 
Deknnoy,  comte  de  Lannoy  et  du  Saint-Empire,  qui 
déclara  donner  à  l'inventeur  un  tiers  du  trésor  et  cé- 
der à  l'église  ce  qui  lui  revenait. 

M.  Lefebvre,  chanoine  du  chapitre  d'Arras,  théo- 
logien éminent,  décédé  il  y  a  quelques  annéos  en 
cette  ville ,  était  natif  de  Béthonsart. 


56 

La  fête  communale  de  Béthonsart  a  lieu  le  diman- 
che après  le  H  juin. 

Distances  ;  d'Aubigny,  7  kil.  ;  de  St.-PoU  20  kil.;  d'Ams,  17  kil.;  de 
St.-Omer,  59  kil. 

Contenances:  tenes  labourables,  587  hect.  10  ares;  prés,  herbages, 
1  hect.' 55  ares;  bois,  71  ares;  vergers,  18  hect.  90 ares;  rietz,  15  ares; 
propriétés  bâties,  3  hect.  21  ares;  terrains  non  imposables,  9 hect.  21  ares. 

CAMBLAIN-L'ABBÉ. 

La  commune  de  Camblain-l'Âbbé,  en  latin  Cam- 
blinium,  paraît  tirer  son  étymologie  de  Cambella, 
chambre,  logis.  Avant  la  révolution,  elle  était,  quant 
au  spirituel,  du  diocèse  d'Arras,  ville  dont  la  gouver^ 
nance  étendait  sa  juridiction  sur  la  partie  principale 
de  cette  localité,  le  surplus  ressortissant  au  bailliage 
d'Aubîgny-le-Comte.  On  croit  que  le  nom  supplémen- 
taire de  Y  Abbé  lui  a  été  donné ,  parce  que  l'abbaye  du 
Mont-St.-Êloy  y  a  possédé  une  gï*ande  ferme. 

La  commune  traversée  tout  récemment  par  le  che- 
min de  grande  communication  n^  65  d'Arras  à  St.-Hi- 
laire ,  doit  aux  exhortations  persuasives  et  aux  soins 
éclairés  de  M.  Mathieu,  maire,  d'être  entièrement  pa- 
vée depuis  plusieurs  années.  S'il  est  incontestable  que 
la  facilité  dans  les  moyens  de  circulation  ajoute,  sous 
plusieurs  rapports ,  au  bien  être  des  populations ,  la 
confection  du  nouveau  chemin  dont  nous  venons  de 
parler  procurera  un  avantage  particulier  à  Camblain  ; 
jusqu'ici  une  vallée  de  la  contenance  de  50  hectares 
était  sujette  à  des  inondations  causées  par  les  eaux 
qui,  au  moment  des  orages,  ou  de  la  fonte  des  neiges 
débordaient  des  fossés  longeant  cette  vallée ,  mais  ces 
fossés  ayant  reçu  de  notables  élargissements,  il  est 


37 

plus  que  présumable  que  les  débordi^nvents  seront 
désormais  moins  fréquents ,  s'ils  ne  cessent  pas  en- 
tièrement. 

Les  effets  de  la  guerre  que  la  France  a  faite  à  l'Es- 
pagne de  1655  à  1659,  dans  le  but  principal  de  re- 
couvrer l'Artois ,  se  sont  fait  sentir  d'une  manière  bien 
remarquable  à  Gamblain  ;  depuis  le  commencement  du 
mois  de  novembre  1656 ,  jusqu'au  mois  de  février  sui- 
vant, il  y  est  mort  66  grandes  personnes  et  70  enfants 
en  bas  âge. 

Dans  le  commencement  du  siècle  suivant ,  dans  la 
guerre  pour  la  succession ,  la  mortalité  y  fut  encore 
très-forte.  Le  2  juillet  1710,  l'année  hollandaise  a 
campé  à  Gamblain  et  sur  les  territoires  circonvoisins. 
A  la  suite  de  ce  campement,  il  est  mort  à  Gamblain 
114  personnes  depuis  le  mois  de  juillet  jusques  et 
eompris  le  mois  de  novembre  suivant.  Rien  ne  pwte 
à  croire  que  sa  population  ait  été  plus  importante 
qu'elle  ne  l'est  aujourd'hui. 

L'église  de  Gamblain  a  été  vendue  nationalement. 
Elle  a  heureusement  édhappé  au  marteau  des  démo- 
lisseurs, parce  que  M.  Maàiieu,  père  da  M.  le  maire 
actuel ,  l'a  achetée.  Au  moment  du  rétablissaient  du 
culte^  il  l'a  rendue  à  la  commune,  ainsi  que  le  pres- 
bytère dont  il  avait  eu  aussi  la  précaution  de  se  rendre 
adjudicataire. 

Gette  église  et  le  clocher  ont  été  bâtis  en  1404. 
Alors  Jean-sans-Peur ,  duc  de  Bourgogne ,  dont  l'at- 
tadiement  au  roi  de  France,  son  suzerain ^  était  plus 
qu'équivoque ,  était  comte  d'Artois.  Les  relations  d'a- 
mitié qu'il  entretenait  avec  le  roi  d'Angleterre  ont  pu 
déterminer  dans  notre  pays ,  le  séjour  d'ouvriers  de 
cette  nation,  qui   auront  travaillé  à  la  construction 


58 

des  édifices  qui  nous  occupent.  Ainsi  ce  ne  pouvaient 
être  que  de  simples  ouvriers  ou  même  des  entrepre- 
neurs, travaillant  pour  le  compte  de  Français* 

L'intérieur  de  cette  église  se  fait  remarquer  par  ses 
poutres  à  franges.  Il  existe  aussi  une  corniche  formée 
de  pièces  de  bois  sculptées,  offrant  des  guirlandes, 
des  têtes  d'hommes  et  de  femmes,  et  elle  fait  l'admi-- 
ration  des  antiquan*es.  On  y  voit  quelques  épitaphes 
des  anciens  lieutenants ,  n'ayant  rien  de  monumentaK 
La  tour  est  terminée  par  une  galerie  circulaire  et 
surmontée  par  une  flèche  en  pierre,  de  forme  octo- 
gone et  dentelée  sur  le  <sommet  de  chacun  des  côtés. 

Dans  la  nuit  du  218  au  29  juin  i  722,  la  ferme  dite 
de  VAby  est  devenue  la  proie  des  flammes,  ainsi 
qu'une  partie  du  presbytère.  Cet  incendie  a  été  attri- 
bué à  un  accident. 

Les  dommages  causés  au  presbytère  furent  réparés 
en  1 725  et  la  ferme  fut  rétablie  l'année  suivante. 

Il  y  avait  ti*ois  seigneuries  à  Gamblaiti. 

La  principale  appartenait  à  l'abbaye  du  Montr-St.- 
Eloy,  la  seconde  était  au  chapitre  d'Arras  et  la  troi- 
sième qui  a  formé  longtemps  un  hameau  particulier, 
justiciable  d'Aubigny-le-Comte ,  avait  nom  Estrayelles 
et  a  appartenu  au  prince  de  Homes,  gouverneur  et 
capitaine  de  l'Artois  pour  le  roi  d'Espagne,  Philippe  IL 
Plus  tard  cette  terre  a  appartenu  au  prince  de  Salm- 
Salni,  qui  quelque  temps  avant  la  première  révolution 
l'a  vendue  à  la  famille  Lallart  d'Arras. 

A  la  fin  du  17^  siècle,  les  habitants  d'Estrayelles  s'é- 
tablirent dans  l'intérieur  de  Gamblain.  Ils  y  étaient  déjà 
fixés  avant  la  guerre,  qui  fut  terminée  en  i715. 

Cette  seigneurie  était  située  sur  la  chaussée  Brune- 
hault,  à  l'extrémité  du. village,  au  bas  des  bois  du 


59 

Mont-St.-Elqy,  Elle  se  composait  de  14  maisons  dont 
la  plus  grande  partie  environnaient  la  ferme  et  les 
autres  étaient  bâties  du  côté  de  St.-Eloy.  Il  y  en  avait 
même  une  vers  Maisnil-Boucher. 

Un  monticule  assez  étendu  au  milieu  d'une  prairie 
est  visiblement  remplacement  sur  lequel  s'élevait  le 
corps-de-logis  de  cette  ferme. 

Presqu'en  face  de  cet  emplàcenient ,  il  est  arrivé  le 
i5  avril  4846  un  malheur  qui  a  contristé  tout  le  pays 
et  porté  là  désolation  dans  une  honorable  famille. 

Un  jeune  homme  se  rendait  à  cheval  d'Arras  à 
Gauchin.  Il  suivait  le  sentier  formé  sur  la  crête  exté- 
rieure  du  fossé  à  droite.  Le  cheval  glisse  et  roule 
sens  dessus  dessous  dans  le  fossé,  ou  pour  employer 
l'expression  vulgaire,  les  quatre  fers  en  l'air.  Des 
voyageurs  surviennent ,  bientôt  à  leurs  cris ,  une  foule 
d'autres  personncjs  accourent.  Tous  s'arment  de  bêches 
et  se  mettent  en  devoir  d'élargir  le  fossé  pour  donner 
au  cheval  la  facilité  de  se  relever.  Il  se  relève ,  mais 
l'infortuné  cavalier  avait  cessé  de  vivre.  Il  avait  été 
étouJBTé  immédiatement  après  la  chute  du  cheval. 

On  apprend  qu'il  est  le  neveu  de  M.  Berck,  rece- 
veur de  l'enregistrement  à  Atras.  M.  le  maire  de  Cam- 
blain  va  porter,  avec  tous  les  ménagements  possibles, 
la  fatale  nouvelle  à  M.  Berck.  Celui-ci ,  de  son  côté , 
va  la  transmettre  avec  la  mém^e  réserve ,  aux  parents 
du  jeune  homme ,  à  Douai. 

Ils  font  ramener  son  corps  à  Arras  où  un  service 
solennel  fut  célébré  en  son  intention  lé  i5  avril  de 
très*bonne  heure  dans  l'église  de  St.4ean-Baptiste, 
d'où  il  fut  transporté  par  le  corbillard ,  à  Douai ,  où 
l'attendait  un  service  plus  solennel  encore. 

Pour  perpétuer  le  souvenir  de  l'aflreuse  catastrophe 


40 

qui  les  a  frappés ,  ils  ont  fait  ériger  une  chapelle  sui* 
le  fronton  de  laquelle  on  lit  l'inscription  suivante  : 

A   LA  MÉMOIRE 

de  M.  Auguste-Joseph  ButroiHe, 

né  à  Douai, 

décédé  malheureusement  à  cet  eadroit, 

le  13  avril  1846,  âgé  de  25  ans. 

Vis-à-vis  et  à  quelques  pas  de  la  porte,  on  voit  un 
bloc  de  gré,  à  la  taille  fine  et  en  fot*me  de  prie-dieu , 
sur  lequel  on  lit  ces  paroles  dont  la  poignante  sim- 
plicité porte  à  la  méditation  et  à  la  prière  :  Ici  il  périt. 

Avant  1 789  le  curé  de  Camblain  était  à  la  portion 
congrue. 

La  fête  communale  de  Camblain  a  lieu  le  din^anche 
après  le  24  juin. 

Distance  du  chef-lieu  d'arrondissement,  25  kil.;  du  canton,  5  kil.  ; 
d'Arras,  15  kil.  ;  de  St.-Omer,  58  kil. 

Contenances  :  terres  labourables,  29  hect.,  25  ares;  bois,  92  hect. , 
21  ares;  vergers ,  22  hect.,  06  ares;  landes  et  bruyères,  1  hect.,  20  ares; 
propriétés  bâties,  5  hect.,  96  ares;  terrains  non  imposables,  12  hect., 
80  ares. 

Bureau  de  bienfaisance  :  revenus,  46  f.  28  c. 

CAMBLIGNEUL. 

Cambligneul,  Camblignolum,  a  longtemps  passé  pour 
un  hameau  d'Artois ,  parce  qu'il  n'était  pas  même  re- 
connu comme  succursale.  Si,  comme  le  dit  M.  Harba- 
ville,  il  était  dès  le  15*  siècle  de  la  dépendance  de 
€amblain,  il  paraît  qu'à  l'époque  de  1651  et  sous 
l'épiseopat  de  Paul  Boudot,  le  curé^  les  habitants 
d'Aubigny  et  ceux  dé  Cambligneul ,  convinrent  que  le 
vicaire  ou  le  chapelain  de  ce  lieu  remplirait  toutes  les 
fonetioDS  curiales,  à  Texception  de  la  publication  des 


•     4i 

bans  et  dp  la  célébration  des  mariages,  qui  se  feraient 
à  Âubigny. 

Jacquei^  de  Bos  dit  Galois^,  qui  vivait  au  commen- 
cement du  15^  siècle,  était  seigneur  de  Gambligneul. 
En  1429 ,  cette  terre  passa  dans  la  maison  de  Mailly, 
dont  une  branche  prit  le  nom  de  Mailly-Gambligneul. 
Cette  même  terre  passa  ensuite  par  une  alliance  ma- 
trimoniale dans  la  famille  d'Ostrel  qui  l'a  possédée 
jusqu'à  la  révolution. 

L'église  de  Gambligneul  n'a  pas  été  vendue  nationa- 
lement.  Elle  affecte  à  son  extérieur,  les  dimensions 
d'une  grande  chapelle  plutôt  que  celles  d'une  église 
proprement  dite.  Get  édifice  est  adossé  à  une  fermé  et 
le  chemin  de  grande  communication  de  Labassée  à 
Luoheux ,  qui  traverse  la  commune ,  passe  en  face  de 
l'un  et  de  l'autre.  Au  milieu  du  manoir  dépendant  de 
la  ferme  s'élève  un  monticule  sur  lequel  existent  des 
débris ,  probablement  de  quelque  ancien  fort. 

La  tour  peu  élevée  était  surmontée,  il  y  a. quelques 
années,  d'un  càmpenart  qu'a  remplacé  depuis,  une 
petite  flèche  couverte  en  ardoises* 

Gambligneul  a  donné  naissance  à  Thomas  &*euvart, 
abbé  de  Dommartin  sous  le  règn^  de  Louis  xv. 

La  fête  communale  de  ce  lieu  se  célèbre  le  5®  di- 
mandie  d'Août. 

maancBs  :  d'Aubigny,  5kil.  ;  de  ^.-Pol,  25  kil.  ;  d'Arras.  16  kil.  ;  de 

Contenances  :  terres  labourables ,  440  hect.  24  ares  ;  prés ,  4  bect.  84 
ares;  bois,  14  aresi  vergers,  12  hect.  38  ares;  propriétés,  3  bect.  11 
ares;  terrains  non  imposables,  rues,  cbemins,  flégards,  8  bect.  65  ares. 
*  Bureau  de  bienfaisance  :  revenus,  297 f.  61  c. 


42 


(APELLE-FERMONT. 

I 

Capella,  les  hôteh  d'Araines,  ranarum,  de  rcmos, 
grenouilles,  chapelle  d'Aubigny. 

Ce  village  était  autrefois  comme  il  Test  encore  au* 
jourd'hui  annexe  de  Frévin ,  le  nom .  distinctif  qu'il 
porte  maintenant  est  celui  d'une  ferme  qui  s'y  trouve 
et  dont  le  propriétaire  prit  aussi  le  nom,  lorsqu'elle 
appartenait  aux  prud'hommes  d'Ailly.  Elle  a  été  de- 
puis possédée  par  un  seigneur  d'Âgnières,  nommé 
d'Epain. 

De  la  route  d'Ârras  à  St.-Pol ,  on  aperçoit  non  Imn 
d'Aubigny  et  sur  le  point  culminant  de  la  côte  qui 
domine  Gapelle ,  une  croix  en  grés ,  haute  jadis  de  2 
mètres  60  centimètres.  On  l'appelé  la  croix  du  Metz, 
parce  qu'elle  est  érigée  sur  une  pièce  de  terre  dépen* 
dante  d'une  ferme  de  ce  nom.  Metz,  Mansus^  Mansum^ 
jardin  enclos,  manoir.  Elle  a  été  plantée  en  iSQl.  Elle 
est  en  gré  piqué  à  la  taille  fine.  Le  Christ  et  les  images 
de  la  Vierge  et  de  saint  Jean  l'évangéliste  étaient  re- 
présentés dessus.  Mais  cette  croix  a  été  mutilée, 
pendant  la  tourmente  révolutionnaire,  par  un  fonc- 
tionnaire, instrument  d'un  vandalisme  barbare  et  im- 
pie. On  a  arraché  du  fût  le  tronçon  de  grés  sur  lequel 
étaient  représentées  les  images  dont  nous  venons  de 
parler;  Le  fût  même  a  été  renversé ,  ou  a  fini  par 
tomber  et,  chose  remarquable,  des  conscrits  de  l'an 
VII  passant  par  là,  voulilrent,  autant  qu'il  était  en 
eux,  réparer  le  scandaleux  désordre  commis  par  celui 
qui  aurait  dû  l'empêcher,  ils  relevèrent  le  fût  qui 
resta  sept  ou  huit  ans  gisant  sur  le  sol  avec  le  bloc 
de  grés  formaqt  les  bras  de  la  croix.  Les  choses  ne 


45 

devaient  pas  rester  en  cet  état.  Il  y  a  environ  trente- 
quatre  ans,  M.  Painblalie,  d'Âubigny,  qui  avait  un 
frère  ecclésiastique,  étant  devenu  propriétaire  du  ter- 
rain où  est  le  monument,  le  fit  rétablir  dans  Tétat 
où  on  le  voit  maintenant. 

Quant  au  morceau  de  grés  contenant  les  figures ,  il 
pouvait  être  de  la  hauteur  de  BO  centimètres.  Il  avait 
été  transporté  sous  le  clocher  de  Capelle,  d'où,  il  a 
disparu,  sans  qu'on  sache  ce  qu'il  est  devenu.  Cela 
est  regrettable.  (1) 

La  croix  dont  nous  venons  de  parler  fut  érigée  pour 
garder  le  souvenir  d'un  fait  extraordinaire.  Des  vo- 
leurs s'étaient  introduits  dans  l'abbaye  du  Mont.-St.- 
Eloy ,  d'où  ils  avaient  enlevé  plusieurs  ornements 
d'église.  En  emportant  leur  butin,  une  réflexion  les 
saisit  :  ils  ont  profané  la  maison  de  Dieu  et  dérobé 
les  ornements  que  revêtant  les  ministres  de  ses 
autels.  Aussitôt  les  remords  et  la  crainte  de  la  jus- 
tice divine  et  humaine  s'emparent  d'eux.  Frappés 
d'immobilité,  ils  ne  peuvent  plus  avancer.  Atteinte 
peu  de  moments  après,  ils  avouent  leur  crime  et  res- 
tituent les  objets  volés. 

L'église  de  Capelle  a  été  vendue  nationalement  et 
achetée  par  une  personne  qui  l'a  rendue  à  la  com- 
mune. 

Le  Fermont,  dit  Maillard,  dans  lequel  est  la  ferme 
appelée  le  Metz-en-Âraines  était  du  bailliage  d'Aubi- 
gny-la-Marche. 

Distances.-  d'Âubigny.  5  kil.  ;  de  St.-Poi,  S5  kil.  ;  d'Arras ,  H  kil.; 
de  St. -Orner.  651111. 


(1)  Renseignements  transmis  par  M.  Capron ,  curé  de  Frévin  elde  Capelle. 


^ 


44 

CoHteiUftiees  :  terres  labourables ,  260  hect.  97  ares  ;  prés ,  herbages , 
13  hect.  58  ares  ;  bois,  i  hect.  14  ares;  vergers ,  1  hect.  53  ares;  rietz, 
7  hect.  40  ares;  terrains  bâtis  «  93  ares;  terrains  non  imposables,  rues, 
fiégards,  routes,  10  hect.  37  ares. 

GHELERS. 

«c  Ce  lieu  est  nommé  en  i  1 72'  Parachia  de  Celest , 
»  puis  dans  des  actes  postérieurs  Cheilliers  et  Celers. 
»  Ce  nom  est  évidemment  formé  de  Cella,  loge,  maison. 
»  Ses  analogues  sont  communs ,  tels  que  selles,  chelles, 
»  vaucelleSy  etc.  Chelers  avait  un  échevinage  avant 
1507.  »  (  M.  Harbaville.  ) 

Avant  1789,  une  partie  de  Chelers  était  de  la  sé- 
néchaussée de  St.-Pol  et  l'autre  de  la  gouvernance 
d'Arras. 

En  1710,  alors  que  le  prince  Eugène  avait  son 
quartier-général  à  la  ferme  du  Tirlay,  des  ministres 
dissidents  firent  le  prêche  dans  l'église  de  Chelers. 

Au  16^  siècle,  la  terre  de  Chelers  appartenait  à  un 
ai^entier  d'Arras ,  du  nom  de  Morel ,  dont  le  fils  fut 
procureur^général  au  conseil  d'Artois.  Elle  fut  long- 
temps divisée  en  deux  branches  qui' furent  réunies  en 
1751,  dans  la  personne  de  messire  Yves  -  Guislain 
Quarré ,  seigneur  de  Beaurepaire. 

Tirlay  et  Hersin-le-Vert  sont  deux  hameaux  dé- 
pendants de  Chelers. 

L'église  de  Chelers  a  été  en  partie  démolie  et  ensuite 
revendue  à  une  personne  qui  a  rendu  ces  dâ)ris  à  la 
commune.  Avant  la  révolution,  le  curé  de  Chelers 
était  à  la  portion  congrue. 

La  fête  communale  de  Chelers  a  lieu  le  1^'  dimanche 
de  septembre. 


^ 


45 

Disianees  :  d'Aubigny,  10  kil.  ;  de  St.-Pol,  15  kil.;  d'Arras,  22  kil.  ; 
deSt.-Omer,  55  kil. 

Contettances  :  terrains  labourables^  752  hect.  58  ares;  prés,  16  hect. 
11  ares;  bois,  27  hect.  76  ares;  vergers,  25  hect.  88  ares;  propriétés 
bâties,  4  hect,  84  ares;  terrains  non  imposables,  routes,  flégards,  rues, 
15  hect.  87  ares. 

Bureau  de  bienfaisance  :  revenus,  245  f.  85  c. 

FRÉVILLERS. 

La  dîme  de  Frévillers  appartenait  à  l'Abbaye  du 
Mont-St.-Eloy,  au  prévôt  de  la  collégiale  d*Aire  et  à 
la  chapelle  de  la  maladrerie  d'Aubigny< 

Les  habitants  ont  entretenu  longtemps  un  chapelain 
amovible  qui  ne  pouvait  remplir  d'autres  fonctions 
curiales  que  celles  quil  plaisait  au  curé  de  Magnicourt 
de  lui  permettre.  Mais  en  1775,  la  chapelle  dont  la 
construction  remonte  à  plus  de  deux  cents  ans  et  qui 
était  dédiée  à  Ste.-Anne,  fut  agrandie  et  érigée  en 
paroisse,  dépendante  du  doyenné  de  La  Comté.  Le 
curé  y  fut  à  la  portion  congrue. 

L'église  de  Frévillers  a  été  vendue  nationalement  et 
achetée  par  une  personne  pour  la  rendre  au  culte. 

La  terre  appartenait  à  du  Riez,  comte  de  Willerval. 
Le  dernier  de  ce  nom,. Charles-Alexandre,  avait  épousé 
une  de  France,  sa  cousine  germaine.  Il  décéda  a 
Arras,  en  1755,  laissant  une  fille  unique.  Son  corps 
fut  conduit  à  Willerval  par  le  père  Ignace  Le  Carlier 
Dumetz,  gardien  des  capucins,  qui  l'avait  assisté  dans 
ses  derniers  moments ,  et  il  fut  placé  dans  le  caveau 
de  ses  ancêtres. 

La  ducasse  a  lieu  le  dimanche  après  le  20  juillet. 

Diitances  :  d'Aubigny,  7  kil.;  de  St.-Pol,  15  kil,;  d'Arras,  20  kJl.  ; 
de  St. -Orner,  44  kil. 


1 


40 

Conteftatices  :  terres  labourables,  291  hect,  17  ares;  prés,  5  hecr.  83 
ares;  bois,  176  hect.  05  ares  ;  vergers,  10  hect.  40  ares  ;  propriétés  bâ- 
ties, 4*be<5t.  18  ares  ;  terrains  non  imposables ,  9  tiect.  72  ares. 

FRÉVIN-CAPELLE. 

Daas  le  12*  siècle,  Frévin,  Freving,  Fevring ,  qui 
était  de  la  paroisse  d'Agnières ,  fut  érigé  en  cure  à  la- 
quelle Capelle  fut  annexé.  L'Assomption  de  la  Vierge 
est  la  principale  fête  de  Téglise  où  il  y  eut  autrefois 
une  <;onfrérie  du  Saint-Sacrement.  Cette  église  est  à 
deiïii-côte  et  située  dans  le  cimetière  qui  est  grand  et 
fermé  de  bonnes  murailles  en  pierres. 

>  c  Elle  fut  construite  en  1551 ,  date  qui  se  voit  très- 
ostensiblement  au  milieu  de  Tarcade  du  portail.  Sa 
voûte  en  petites  pierres  blanches  est  en  ogive.  Les 
arêtes  en  sont  saillantes,  les  nervures  de  celles-ci  sont 
anguleuses  et  se  terminent  à  leur  point  de  jonction 
par  des  culs  de  lampe.  Elle  a  été  vendue  pendant  la 
tourmente  révolutionnaire  et  achetée  par  une  personne 
de  la  commune  »  laquelle ,  au  moment  du  rétablisse- 
ment du  culte ,  l'a  rendue  intacte. 

A  l'entrée  de  l'édifice ,  s'élève  une  tour  superbe  en 
belles  pierres  grises,  percée  de  meurtrières  et  sur- 
montée d'une  galerie  et  d'une  flèche  octogone,  en 
pierres  blanches,  ornée  aux  huit  angles  de  sculptures. 
La  hauteur  de  la  tour  est  de  20  mètres  et  celle  de  la 
flèche  de  10.  Elles  ont  été  achevées  en  1649.  »  (1)  Les 
armoiries  d'un  seigneur  de  Frévin-Capelle  et  celles  de 
sa  femme  se  voyaient  sur  certaines  parties  des  clefs 
de  la  voûte.  C'étaient  les  armes  de  Bernemicourt. 

(1)  Beuseignements  Iransoùs  par  M.  le  maire  de  Fréviu. 


La  terre  de  Frëvin  a  été  longtemps  en  possesBion 
des  seigneurs  de  ce  nom.  Des  auteurs  des  i5*  et  16* 
siècles,  en  latinisant  le  nom  de  Frévin  par  Frivinum, 
parlent  en  termes  élogieux  de  deux  seigneurs  de  ce 
lieu ,  François  et  Jean  de  Bememicourt,  gouverneurs 
de  Béthune. 

En  i70i,  François  Leblanc  et  Marie-Anne  Brodel, 
sa  femme ,  fermiers  du  marquis  de  Saluées  de  Berne- 
micourt,  firent  bâtir,  au  nord  de  Frévin,  une  chapelle 
qui  existe  encore.  Tous  deux  ont  été  enterrés  dans  la 
nef  de  Téglise  paroissiale ,  près  de  Tautel ,  du  côté  de 
Tévangile.  Leur  épitaphe,  gravée  isur  un  marbre 
bleu ,  était  enchâssée  dans  un  cadre  de  pierres  avec 
sculptures  et  scellée  dans  la  muraille.  Il  y  était  fait 
mention  de  quelques  obits  fondés  par  eux  dans  la 
même  église. 

La  maison  seigneuriale  était  au  bas  de  Téglise.  S'il 
y  a  eu  autrefois,  en  cet  endroit  un  château,  il  n'en 
restait  plus  vers  le  milieu  du  18^  siècle  d'autres  ves- 
tiges qu'un  fossé  et  quelques  vieux  murs  le  long  des- 
quels coule  un  ruisseau  dont  la  source  est  sous  un  des 
bâtiments  de  cette  maison ,  aujourd'hui  propriété  de 
M"^  Candelier.  La  position  de  cette  même  maison  au 
bas  de  la  colline  et  sur  la  rive  gauche  de  la  Scarpe 
dans  laquelle  se  perd  le  ruisseau  dont  nous  venons  de 
parler  peut  faire  conjecturer  qu'il  y  eut  là  autrefois  un 
fort,  et  cela  avec  d'autant  plus  de  raison  que  les  rives 
de  la  Scarpe  étaient  garnies  de  forts  de  distance  en 
distance. 

Avant  1789,  la  juridiction  diocésaine  de  Frévin  était 
Arras  et  la  juridiction  décanale  Marœxdl.  Lé  produit 
de  sa  cure  était  de  600  livres.  La  paroisse  ressortissait 
au  bailliage  d'Aubigny-le-Comte. 


48 

La  fête  communale  à  Frévin,  a  lieu  le  2®  dimanche 
d^octobre. 

Distantes:  d'Aubigny,  5  kU.;  de  St.-Pol,  25kil.;  d'Arras,  15  kil.;  de 
St.-Omer ,  66  kU. 

Contenances  .' terres  l«boarabies ,  521  bect.,  68  ares;  prés,  8  heût.« 
68  ares  ;  bois ,  75  ares  ;  vergers ,  6  hect.,  61  ares  ;  rietz  »  9  hect.,  75  ares  ; 
proiuriétés  bâties ,  2  hect.  «  65  ares  ;  terrains  non  imposables ,  9  becl.  58  ares. 

Bureau  de  bienfaisance  :  revenus ,  556  f.  87  c. 

GOUY-EN-TERNQIS. 


€  Gouy-en-Ternois,  Goy  ad  TAenam,^ ainsi  sur- 
nommé, parce  que  la  Ternoise  avait  jadis  sa  source 
en  ce  lieu.  Le  mot  celtique  Goy  signifie  bois.  L'abbaye 
de  St.-Eloyy  avait  un  prieuré  fondé  au  15®  siècle. 

Nous  trouvons  dans  le  cartulaire  du  prieuré  d'Au- 
bigny ,  la  charte  de  commune  de  ce  village*  Cette  pièce 
inédite  n'est  pas  sans  intérêt. 

€  C'est  li  lois  de  Goy-en-Ternois.  » 
€  Jôu  hues  de  Casteillon  quens  de  Sainct  Pol  à  tous 
chaux  q  cette  présente  Cartre  esgarderons.  Ke  jou 
tous  les  homes  de  Goy  ai  quitté  de  toute  corowée 
sauf  men  droit  et  me  justice  parmanaulement  Jou 
ai  octroyé  aussi  as  devant  dis  homes  en  le  devant 
dite  ville  avoir  eskievins  a  le  loi  et  a  le  coutume.de 
Sainct  Pol,  lesquels  mes  droits  feelemei^t  warderont. 
Et  les  fourfais  de  ce  le  ville  a  le  loi  et  a  le  coutume 
de  Sainct  Pol  routeront  a  mi  et  à.  mes  hoirs*  Pour 
les  devant  dites  loy  et  coutumes  les  devant  dis  homes 
paieront  a  mi  a  Inès  hoirs  cascun  un  an  nouvel  un 
mui  d'avaine  a  la  grande  mesure  de  Sainct  PoL 
Sauve  toutes  mes  rentes  et  sauf  men  droit  et  toute 
me  justice  sauve.  Et  pour  chou  ke  toutes  ces  coses 


49 

9  permaignent  fermes  jou  ai .  (fonné  cestre  Cartre  en* 
»  fortie  -du  warnissement  de  men  scel.  Ce  fti  fais  à 
9  Tan  de  l'incarnacion  notre  seigneur  mil  deux  cens 
»  et  YÎnt-wit  ou  mois  de  décembre.  » 

Ce  village  fit  partie  de  la  dot  de  Jeanne  de  Chàtillon 
en  1376.  »  (M.  Harbaville.) 

L'église  de  Gouy  n'a  pas  été  vendue  nationalement 
et  paraît  n'offrir  rien  de  remarquable ,  quant  à  son 
architecture  et  à  ses  ornements  extérieurs.  Le  cimetière 
est  à  l'entour. 

Avant  la  révolution  de  1789,  Gouy  était  du  diocèse 
de  Boulogne  et  du  doyenné  de  St-Pol  et  ressortissait 
en  partie  au  bailliage  d'Aubignyrle-Comte ,  en  partie 
à  celui  d'Âubigny-la-Marche  et  à  la  sénéchaussée  de 
St.-Pol. 

La  fête  communale  a  lieu  le  2®  dimanche  de  sep- 
tembre. 

Distances  :  d'Aubigny,  Â  kil.  ;  de  St.-Pol,  15  kil.  ;  d'Arras,  32  kîL  ;  de 
St.-0mer,56kU. 

Contenances  :  terres  labourables,  527  hect.,  24  ares;  pfés«  2  bect.,  42 
ares  ;  vergers ,  24  bect. ,  58  ar^s  ;  rietz ,  82  ares  ;  propriétés  bâties ,  5  bect. , 
37  ares  ;  terrains  non  imposables,  routes,  rues,  cbemins,  etc««  7  bect., 
14  ares. 

HERMAYILLE. 

Hermetis  villa,  lieu  consacré  à  Mercure  sous  la 
domination  romaine.  On  prétend  que  l'Hermapolis 
dont  font  mention  plusieurs  auteurs  latins  est  Her- 
maville  qui  aurait,  d'ailleurs,  été  assiégé  par  César. 
L'évêque  Lambert  accorda  en  1099  à  l'abbaye  d'Etrun 
l'autel  d^HamarU'Villa  à  la  prière  de  l'abbesse  Fulgehce. 
En  i400^  la  terre  d'Hermaville  appartenait  à  un  Lon- 
gueval,  seigneur   d'Araucourt.  Marie   de  Lens,  fille 

4* 


50 

unique  de  Gilles  de  I^ens.,  gouverneur  de  l'Artois  ^  et 
veuve  de  Charles  d'Egmont  l'acheta  d'un  Longueval , 
ainsi  que  celle  de  Duisans.  Gomme  elle  n'avait  pas  les 
capitaux  nécessaires  pour  payer  le  prix  de  son  acqui- 
sition ,  elle  en  emprunta  sur  ces  deux  seigneuries  que. 
ses  créanciers  firent  revendre  dans  la  suite  et  qui  furent 
achetées  par  de  Rouvroy,  père  de  la  fondatrice  de 
l'ancien  bâtiment  de  la  Gharité  d'Arras.  Le  comte 
d'Egmont^  fils  de  Marie,  ayant  voulu  rentrer  dans 
ces  deux  seigneuries,  chargea  Antoine  Dubois ,  depuis 
conseiller  au  conseil  d'Artois ,  de  les  retraire  en  son 
nom;  le  comte  n'ayant  pas  lui-même  rempli  ses 
engagements  envers  Dubois ,  celui-ci  garda  ces  deux 
terres. 

Gelle  d'Hermaville ,  avec  son  domaine,  valait  en 
1750  deux  mille  livres  de  rente  et  était  investie  d'un 
droit  de  champart  sur  1200  mesures.  Elle  relevait 
d'Aubigny. 

Le  château  d'Hermaville  était  un  des  plus  anciens 
du  pays.  Flanqué  de  tours  et  ceint  de  fossés  profonds , 
mais  à  sec ,  il  a  résisté  à  diverses  attaques.  Pendant  le 
siège  d'Arras  de  1640,  les  Espagnols  s'y  retranchèrent 
et  dans  leurs  sorties  ils  harcelaient  les  Français.  Ceux- 
ci  ,  maîtres  du  plat  pays  des  environs  et  de  la  ville 
d'Arras ,  firent  raser  ce  château.  Sur  les  fondations  on 
a  bâti  la  ferme  du  seigneur. 

Le  château  actuel  a  été  érigé,  en  1775,  par  M.  Mau- 
rice Quarré  de  Beaurepaire. 

L'église  construite  en  1782  a  été  vendue  nationa- 
lement  et  achetée  par  une  personne  avec  l'intention 
de  la  rendre  au  culte,  dans  des  temps  meilleurs- 
Honneur  à  cette  personne  !  Le  clocher  un  des  plus 
beaux  du  pays  est  en  pierres.  La  flèche  également  en 


51 

pierres  est  éiégâminent  dentelée.  L'édificedans  son  entiei* 
date  de  1659  et  sa  hauteur  parait  être  de  45  mètres. 

Autrefois  Herma ville  se  divisait  en  deux  parties  :  le 
bailliage  et  Téchevinâge ,  distinctions  tombées  aujour-* 
d'hui  en  désuétude.  Les  terres  ou  maisons  dépendantes 
du  bailliage  étaient  de  la  gouvernance  d'Arras ,  le  reste 
d'Aubigny-la-Marche.  Hermaville  formait  une  seule 
seigneurie  dont  le  titulaire  nommait  les  échevins  et  les 
changeait  comme  bon  lui  semblait. 

Avant  1*789^  Hermaville  avec  Tilloy,  son  annexe, 
était  du  doyenné  de  Marœuil  et  la  cure  produisait 
1200  livrer. 

La  fête  communale  a  lieu  le  2^  dimanche  de  sep- 
tembre. 

Distances  :  d'Âvbigny,  5  kil.i  de  St.-PoU  20  kil. ,  d'Arras,  13  kil.i 
deSt.-0mer,^kil. 

C4(mten(mces  :  terres  labourables,  582  hect.  05  ares;  prés,  6  hect.  06 
ares; «bois,  5  bect.  27  ares;  vergers,  21  hect.  45 ares  ;  propriétés  bâties , 
5  hect.  96  ares;  terrains  non  imposables,  routes,  chemins,  rues,  1^ 
bect.  36  ares. 

Bureau  de  bienfaisance  :  revenus,  581  f.  76  c. 

IZEL-LEZ-HAMEAUX. 

«  Ce  lieu  est  nommé  heen  et  ïzer  dahs  les  chartes 
tlu  prieuré  d'Aubigny  en  1248.  L'étendue  des  terrains 
que  circonscrivent  d'anciennes  fondations  fait  penser 
que  le  château  a  dû  être  au  moyen  âge  une  construc- 
tion importante,  kel  eut  «a  coutume  en  1507.  »  (M.  Har- 
baville.) 

Une  inscription  du  10  avril  1570  sur  un  mausolée 
qu'on  voyait,  avant  la  révolution ,  dans  le  chœur  de 
l'église  des  Récolets  d'Arras  et  qui  était  orné  des  ar- 
moiries d'Habarcq  et  de  Lens  contenait  les  énoncia^ 


52 

tions  suivantes  :  Cy-gisent  les  corps  de  haut  et  puissant 
seigneur  Messire  Gilles  de  Lens ,  au  jour  de  son  trépan , 
Baron  d' Aubigny^e-Comte ,  et  de  noble  dame.  Madame 
Marie  d'Haharcq ,  sa  compagne ,  à  cause  d'elle  seigneur 
d'Aubigny-la- Marche ,  hel,  Habarcq,  Agnez,  Villers- 
Chatel,  Noyelles-en-VEau,  La  Vigne-lez-Arras ,  Vau- 
dricourtrleZ'Béthune ,  Givenchy  -  le-Noble.  {^  ) 

Il  paraît  indubitable  d'après  une  énonciation  si  au- 
thentique que  les  seigneurs  d'Habarcq  et  de  Lens 
étaient  les  seigneurs  hauts- justiciers  du  village»  de  la 
paroisse  et  de  Téglise  d'Izel.  Au  surplus,  les  armoiries 
de  ces  deux  maisons  se  voyaient  sur  un  gré»  servant 
de  clef  au  cintre  de  la  principale  porte  d'entrée  et  sur 
la  plus  grosse  cloche  de  ce  village. 

Le  marquis  d'Hesdigneul  possédait  aussi  aux  vil- 
lages d'Izel  et  de  Manin ,  deux  fiefs ,  en  raison  des- 
quels il  avait  justice  et  seigneurie  yicomtières.  (2) 


(1)  C'était  probablemeDt  le  cœur  de  Gilles  de  Lens  et  .celui  de  Marie 
d'Habarcq ,  qui  avaient  été  déposés  dans  l'église  des  Récolets  d'Ârras ,  car 
leurs  cercueils  en  plomb  existent  encore  aujourd'hui  dans  un  caveau  de 
l'église  d'Habarcq. 

(2)  Nous  décrivons  ici  quelques  unes  des  prérogatives  attachées  aux  titres 
de  seigneurs  fonciers ,  vicomtiers  et  hauts-justiciers. 

On  appelait  seigneur  foncier ,  celui  qui  n'avait  dans  sa  mouvance  ou  dé- 
pendance que  des  héritages  cottiers  ou  roturiers.  Il  ne  pouvait,  en  générale 
condamner  qu'à  une  amende  de  cinq  sous. 

Le  seigneur  vicomtier  avait  dans  la  sienne  d'autres  fie&.  Outre  les  avan- 
tages propres  au  seigneur  foncier ,  il  avait  le  droit ,  par  l'entremise  de  ses 
hommes  féodaux,  de  fixer  le  prix  de  plusieurs  denrées  et  de  certaines  boissons 
dans  son  tenement  ou  ressort.  Il  exerçait  la  moyenne  justice  sur  les  chemins 
jusqu'à  l'amende  de  60  sous  parisis  et  poursuivait  les  voleurs  jusqu'au  dernier 
supplice ,  à  la  réserve  du  bannissement. 

Il  veillait  par  ses  lieutenants  à  la  justesse  des  poids  et  mesures ,  mais  lors- 


55 

Il  y  avait  encwe  à  la&el  deux  seigneuries  vicomtières, 
tenues  toutes  deux  de  la  seigneurie  principale.  C'était 
d'abord  la  seigneurie  d'Hannart ,  ayant  plusieurs  mou- 
vances, puis  celle  de  Vaulx ,  qui ,  à  la  fin  du  17*  siècle, 
appartint  à  un  ecclésiastique  nommé  de  Rosa. 

En  outre,  le  prieur  d'Aubigny  avait  le  droit  d'aflfo- 
rage,  c'est-à-dire,  d'imposer  une  certaine  redevance 
pour  la  vente  du  vin  et  celui  de  fixer  le  prix  de  la 
bière  dans  quelques  tonements  situés  aux  environs 
du  cimetière ,  le  long  duquel  et  du  côté  de  la  place 
publique  il  fit  planter  des  arbres.  Ce  qui  donna  lieu  à 
un  procès. 

Marie  de  Lens  ayant  vendu  sa  seigneurie  à  Hector 
Cuvillier,  conseiller  au  conseil  d'Artois,  celui-ci  la 
revendit  au  seigneur  de  Vière-Casseau,  près  de  Tournai. 
Ce  dernier  voulut  entrer  en  possession  des  droits  ho* 
norifiques,  le  prieur  les  lui  contesta.  Par  une  sentence 
rendue  en  1710  et  confirmée  par  le  parlement  de  Paris, 
le  conseil  d'Artois  décida  que  ces  droits  seraient  ad- 
jugés alternativement  aux  parties  contondantes  et 
qu'elles  continueraient  cette  jouissance  alternative  des 
deux  années  l'une,  après  que  le  sort  aurait  fixé  les 
rangs  entr'elles.  Les  arbres  sur  la  place  ont  été  aussi 


(fu'il  y  avait  constatation  de  F  usage  de  faux  poids  ou  de  fausses  mesures ,  il 
était  astreint  à  renvoyer  l'affaire  par  devant  le  seigneur  haut-justicier. 

Celui-ci  avait  droit,  à  cause  de  sa  seigneurie ,  de  connaître  par  ses  hommes 
ée  fief,  de  toutes  les  affaires  civiles  ou  criminelles  qui  arrivaient  dans  toute 
l'étendue  de  sa  justice.  Il  pouvait  prononcer  la  peine  du  bannissement  et  fôir 
sait  des  édits  et  statuts. 

Ses  fourches  patibulaires  étaient  composées  de  trois  piliers ,  tandis  que 
celles  du  seigneur  vicomtier  n'en  avaient  que  deux.  Art.  1.  De  la  coutume, 
générale  d* Artois  r 


54 

partagés  entre  les  deux  seigneurs,  mais  celui  qui  les 
^vait  plantés ,  dut  recevoir  une  indemnité. 

Il  parait  que  c'était  toujours  au  lieutenant  représen<- 
tant  le  propriétaire  de  la  seigneurie  de  Vaulx,  dont 
nous  avons  parlé  plus  haut  r  que  les  jeunes  gens  de- 
mandaient la  permission  de  danser  dans  un  emplace- 
nient  voisin  du  gros  et  du  p^til  tilleul, 
^  A  la  fin  du  17®  sièçlç  et  au  commepcement  du  iS\ 
09  a  beaucoup  parlé  dans  le  diocèse  d'Arras  d'une 
fille  qu'on  appelait  communément  la  Sainte  d'Izel. 
Elle  se  nommait  Marie-Joseph  LetoUier.  Elle  mourut 
en  1708  et  fut  entçrrée  dans  l'église  paroissiale.  Elle 
mérita  cette  distinction  par  sa  grande  abst^inence,  par 
les  vertus  qu'elle  ne  cessa  de  pratiquer  toute  sa  vie  et 
par  l'édification  qu'inspirèrent  ses  bons  exemples. 

En  17^0,  les  habitants  ^e  ce  village  donnèrent  des 
preuves  de  bravoure.  Ils  s'opposèrent  fort  k  pî*opos  à 
l'entrée  chez  eux  d'un  détachenient  ennenii.  Cette  rési-« 
stance  leur  permit  de  sauver  leurs  ejQets^  Après  quoi , 
ils  abandonnèrent  leur  village  auquel  le  célèbre  Mal- 
borough,  campé  alors  à  YUlei^s-Brulin ,  fit  mettre  le 
feu.  Ses  soldats  prirent  une  cloche;  les  s^uti*es  ayant 
été  préalablement  transportées  à  Arras. 

Ces  calamités  ne  furent  pas  les  seules  qui  affligèrent 
le  village  d'Izel.  Il  y  mourut  cette  année  228  per-r 
sonnes ,  victimes  d'une  maladie  épjidéniique  qu'on  a 
désignée  sous  le  nom  de  la  mette. 

L'église  d'Izel  a  été  vend.ue  nationalemeat  et  dé- 
molie. Une  autre  l'a  remplacée,  qui  ressemble  plutôt 
^  une  grange  qu'à  la  maison  de  Dieu.  On  se  met  ea 
mesure  d'en  faire  construire  une  qui  sera  plus  en 
karmonîe  avec  le  clocher  bâti  au  commencement  du 
\Sj  siècle  et  qui  est  réellement  remarquable  par  son, 


55 

élégante  forme  pyramidale  et  sa  hauteur  qu'ob  porte 
à  50  mètres.  C'est  la  plus  belle  construction  moderne 
du  canton. 

Avant  la  révolution ,  Izel  était  du  doyenné  d'Âubi- 
gny  et  sa  cure  valait  900  livres. 

Izel  avait  trois  juridictions  :  la  gouvernance  d'Ârras, 
Âubigny  -  la  -  Marche  et  Avesnes  -  le  -Comte  pour  les 
francs-alleux ,  c'est-à-dire ,  pour  les  terres  qui  ne  re- 
levaient d'aucun  seigneur  ni  en  fiéf  ni  en  censive. 
•  Hameaux  est  une  dépendance  d'Izel,  traversé  par 
le  chemin  dei  grande  communication  de  Labassée  à 
Lucheux.  Il  appartenait  au  15®  siècle  à  la  comman- 
derie  du  temple  de  Haute-Avesnes. 

La  fête  communale  ou  ducasse  a  lieu  le  dimanche 
après  le  29  juin*. 

IHHances:  d'Avbifiiy,  7  kil.;  de  St.-Pol,  ^kil.;  d'Arras,  18  kil.; 
de  St. -Orner,  66 kii. 

Contenances  :  terres  labourables ,  790  hectares;  prés;  4  hect.  86  ares; 
vergers,  53  hect.  13  ares;  rietz,  25  ares;  propriétés  bâties,  7  hect.  97 
ares;  terrains  non  imposables,  routes,  chemios,  rues,  flégards,  14  hect. 
30  ares. 

Bureau  de  bienfaisance  :  revenus,  210  f.  43  c. 

LA  COMTÉ. 

Trois  petits  ruisseaux  dont  le  principal  vient  de 
Roucourt  et*  passe  à  Houvelin ,  dont  le  second  vient  de 
Magnicourt  et  le  troisième  de  Bajus  »  se  réunissent  en 
la  commune  de  La  Comté  où  ils  se  confondent  sous  ce 
nom,  font  tourner  un  moulin  et  vont  se  perdre  dans 
la  Brète,  à  Houdain,  après  avoir  passé  à  Beugin. 

La  Comté  ressortisôait  à  la  gouvernance  d'Arras. 
Au  commencement  du  18®  siècle  ^oa  voyait  encore  un^ 


56 

reste  des  bâtiments,  occupés  jadis  par  des  religieux 
du  Mont-St.-Eloy,  qui  en  avaient  desservi  Feglise. 

Cette  église  a  trois  nefs;  elle  est  élevée  sur  une 
belle  fondation  en  grés.  Oïl  voit  à  Tintérieur  deux 
rangs  de  colonnes.  On  y  distingue  trois  sortes  de  fe- 
nêtres. Celles  du  chœur  se  terminent  carrément,  celles 
du  bas  côté  droit  sont  en  ogive,  celles  du  bas  coté 
gauche  finissent  en  cintre.  Les  stalles  sont  sculptées. 
Une  des  dalles  de  marbre  servant  de  pavé  est  sur- 
montée d'une  couronne  avec  fleurs  de  lys.  Quatre 
écussons  se  trouvent  au  bas.  La  toui*  date ,  dit-on ,  du 
12®  siècle.  C'est  la  partie  la  plus  ancienne  de  l'édifice. 
Là  nef  de  droite  remonte  à  Tan  1575.  Celle  de  gauche 
est  de  1 708.  Le  chœur  n'a  été  reconstruit  qu'en  1 785, 
par  les  soins  des  religieux  de  l'abljaye  de  Mont-St.- 
Eloy.  Elle  a  été  vendue  nationalement  est  conservée. 
(Bibliothèque  choisie  de  M.  le  sous-préfet  de  Ploermel.) 

La  Seigneurie  de  La  Comté  a  appartenu  longtemps 
à  la  maison  de  Guerboval  qui  a  figuré  en  plusieurs 
occasions.  Vers  le  milieu  du  18®  siècle ,  le  baron 
d'Esclebecque ,  issu  de  cette  famille ,  en  était  le  pro- 
priétaire. 

L'abbé  de  St.-Eloy  prétendait  être  seigneur  du  clo- 
cher et  jouir  des  droits  honorifiques  dans  La  Comté. 
Un  procès  entre  cette  abbaye  et  les  seigneurs  sécu- 
liers dura  longtemps.  Enfin ,  un  arrêt  du  parlement 
de  Paris  attribua  à  l'abbaye  la  possession  de  ces  droits 
à  l'exdusion  du  baron  d'Esclebecque  dont  la  maison 
n'était  alors  composée  que  d'un  petit  corps  de  logis 
sur  le  ruisseau,  à  gauche,  avec  une  tour  hexagone 
en  briques ,  contenant  l'escalier. 

François  I*'',  allant  secourir  St.-Pol,  assiégé  par  les 
impériaux  en  1557,  s'ari*êta  au  château  de  La  Comté. 


57 

Ce  village  avait  une  coutume  particulière  rédigée  en 
i507.  Le  prince  deBerghes  en  fut  le  dernier  sdgneur. 

Avant  1789,  La  Conaté  était  un  doyenné  et  le  pro- 
duit de  la  cure  avec  Bajus  était  de  500  livres.  Ainsi 
c'est  par  erreur  que  nous  avons  dit  à  l'article  Bajus 
qu'un  traitement  de  500  livres  était  attribué  au  vi- 
caire de  cet  endroit. 

La  fête  communale  a  lieu  le  dimanche  après  le  4 
juillet. 

Distances  :  d'Aubigny,  10  kil.  ;  de  St.-Pol,  i5  ki!.  ;  d'Arras,  26  kil.  ; 
deSl.-Oroer,  40kil. 

Contenances  :  terres  labourables ,  482  hect.  85  ares  ;  prés ,  Ai  bect.  80 
ares  ;  bois ,  79  bect.  66  ares  ;  vergers ,  28  hect.  56  ares  ;  rietz ,  8  bect. 
71  ares  ;  oseraies ,  76  ares  ;  propriétés  bâties ,  4  hect.,  54  ares  ;  terrains  non 
imposables,  12  bect.  83  ares. 

LA  THIEULOYE. 

Avant  1789,  La  Thiéuloye  était  une  annexe  de 
Magnicourt,  desservie  par  un  vicaire  dont  le  traite- 
ment était  de  500  livres.  Cet  ecclésiastique  faisait  sa 
résidence  à  La  Thiéuloye ,  mais  il  n'y  exerçait  d'au- 
tres fonctions  curiales  que  d'y  administrer  les  sacre- 
ments aux  malades,  d'enterrer  en  tous  temps  et  de 
communier  hors  le  temps  pascal 

L'église  de  La  Thiéuloye  n'a  pas  été  vendue  natio- 
nalement.  Elle  a  échappé,  parce  qu'elle  a  été  conser- 
vée pour  les  assemblées  républicaines,  c  Cette  église  en 
forme  de  croix  grecque  est  placée  sous  l'invocation 
de  la  Sainte  Vierge.  Elle  parait  dater  de  la  renaissance. 
A  l'extrémité  de  l'édifice ,  on  remarque  une  tour  ronde 
sans  escalier.  Plusieurs  miracles  ont  eu  lieu ,  dit-on , 
dans  l'église  de  La  Thiéuloye^  par  l'intercession  de 
la  Vierge  qu'on  y  révère,  sous  le  nom  de  N.-D.  du 


58 

Mont-Fera.  L'autel  où  l'on  voit  sa  statue  était  autre- 
fois un  pieux  pèlerinage.  (M.  le  sous  préfet  de  PlœrmeL) 

«  Le  sire  de  La  Thieuloye  était  chevalier  banneret 
d'Artois  au  1^  siècle.  Guzelin,  écuyer,  fut  de  l'expé- 
dition d'Oisy  en  4284.  Un  autre  seigneur  de  La  Thieu* 
loye,  Jean  de  Bernemicourt,  était  en  4550  décoré  du 
titre  de  palatin  de  la  reine  de  Hongrie. 

»  Si  ce  village  a  eu  ses  illustrations ,  il  a  produit 
aussi  un  homme  qui  a  la  triste  célébrité  du  crime  : 
Robert-François  Damions,  ce  misérable  qui, le  5  jan- 
vier 1757,  commit  un  attentat  sur  la  personne  de 
Louis  XV,  était  né  le  9  janvier  1715,  il  périt  dans 
d'affreux  supplices  le  28  mars  1 757.  »  (M.  Harbaville.) 

La  Thieuloye  ressortissait  à  la  sénéchaussée  de 
St.-Pol. 

La  fête  communale  se  célèbre  le  dimanche  après  le 
29  juin. 

Distances  :  d'Âubipy ,  ib  kil. ;  de  St.-Pol ,  10  kil.  ;  d'Arras ,  30 kil.  ;  de 
St.-Omer  »  40  kil. 

Contenances  :  terres  labourables,  330  bect.,  29  ares;  prés,  12  hect.^ 
51  ares;  bois,  6  bect.,  45  ares;  oseraies,  5  ares;  vergers,  45  hect., 
02  ares;  rietz,  12  ares;  propriétés  b&ties,  4  bect.,  04  ares;  terrains  noa 
imposables,  routes,  cbemins,  rues,  7  bect.,  38  ares. 

MAGNICOURT-EN-COMTÉ. 

Magnicourt^  Mai^ncurt,  Maigfnîcourf,  littéralement 
grand  enclos ,  ressortissait  à  quatre  juridictions  :  par- 
tie à  la  sénéchaussée  de  St^-Pol,  partie  à  la  gouver- 
oance»  partie  au  bailliage  d'Âubigny-le-Gomte  et  partie 
au  chapitre  d'Ârras  avec  quelques  mouvances  à  Rou- 
court. 

L'évéque  d'Arras  possédait  une  seigneurie  considé- 
rable en  ce  lieu.  Guy  dé  Sève  de  Rochechouart  en 


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avait  fait  l'acquisition  des  deniers  que  lui  avait  fait 
compter  Louis  XIY,  pour  l'indemniser  de  la  perte 
des  terrains  appartenant  à  l'évêché  et  qu'on  avait  pris 
pour  fonder  là  citadelle  et  établir  le  jardin  du  gou- 
verneur, aujourd'hui  l'esplanade* 

Ce  prélat  acheta  cette  terre  quelque  temps  après 
la  paix  d'Utrecht,  faîte  en  1715,  du  seigneur  d'Ha- 
plincourt,  gentilhomme  originaire  de  la  Gascogne, 
nommé  de  Wasservas. 

Magnicourt  a  deux  dépendances.  Houvelin  et  Rou- 
court-en-l'Eau. 

Houvelin  est  situé  au  sein  d'un  vallon  profond,, 
encaissé  dans^  des  montagnes  assez  élevées  et  est 
rapproché  de  celui  où  se  trouve  Roucoùrt-en-l'Eau. 

Il  y  avait  autrefois  à  Houvelin  une  chapelle  béné- 
fioiale  érigée  en  l'honneur  de  la  Vierge  et  où  le  curé 
de  Magnicourt  allait  célébrer  la  messe  toutes  les  fètes^ 
de  Notre-Dame. 

La  seigneurie  en  a  été  tenue  par  Philippe  de  Wi- 
debien,  seigneur  de  Treize,  décédé  en  1717.  Ce  bien 
ftit  saisi  et  la  fille  de  Treize  fut  autorisée  à  s^'en  remettre 
en  possession.  (Voir  l'annuaire  de  1846,  page  556.) 

Roucourt-en-VEau  est  un  hameau  dans  une  gorge 
de  montagnes  au  bas  desquelles  coule  un  des  bras  de 
la  rivière  de  La  Comté. 

Quelques  maisons  de  ce  hameau  appartiennent  à 
Monchy-Breton ,  le  reste  et  c'est  le  plus  grand  nombre ,. 
dépend  de  Magnicourt-en-Comté  dont  le  seigneur  était 
aussi  propriétaire  de  la  terre  de  Roucourt. 

L'église  de  Magnicourt  construite  en  1555  a  été 
vendue  nationalement,  démolie  et  seulement  recon- 
struite en  1825. 

Avant  1789,  Magnicourt  était  du  doyenné  de  Lai 


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Comté  et  le  produit  de  sa  cure  était  de  500  livres. 
La  fête  communale  ajieu  le  i^^'dimlanche  d'octobre. 

Distances  :  d'Aubigny,  12  kil.;  de  St.-Pol,  15  kil.;  d'Arras,  26  kil.  ; 
de  St.-Omer,  U  kil. 

Contenances  ;  terres  labourables,  811  hect.  52  ares;  prés  57  hecf.  47 
ares  ;  bois,  70  hect.  65  ares;  vergers,  27  hect.  47  ares;  oseraies,  2 hect. 
01  ares;  rietz,  10  hect.  87  ares;  propriétés  bâties,  6  hect.  4  ares;  ter^ 
rains  non  imposables,  20  hect.  20  ares. 

Bureau  de  bienfaisance  :  revenus ,  142  f.  84  c. 

MAIZiÈRES. 

«  Maceriœ,  id  est  parietes,  murailles  sèches  en- 
tourant un  enclos.  On  a  dit  ma$,  masuge  et  masure 
pour  maison.  Ce  village  dont  une  partie  dépendait 
de  la  collégiale  d'Aire,  fut  longtemps  en  litige  avec  la 
gouvernance  et  la  sénéchaussée  de  St.-Pol.  Il  est  men- 
tionné dans  l'enquête  de  1269.  »  (M.  Harbaville.) 

Avant  1789,  Maizières  faisait  partie  du  diocèse  de 
Boulogne  et  du  doyenné  de  St.-Pol. 

L'église  dont  on  fait  remonter  la  construction  à 
l'année  1624,  n'a  pas  été  vendue  nationalement.  Elle 
est  adossée  à  un  clocher  élevé  et  qui  se  fait  remarquer 
d'autant  plus  facilement  que  Maizières  est  assis  au 
milieu  d'un  vaste  plateau ,  d'ailleurs  très-fertile. 

Un  des  membres  de  notre  première  assemblée  na- 
tionale, M.  Alexandre  -  François  -  Augustin  Petit  est 
décédé  dans  cette  commune  où  est  né  feu  le  colonel 
d'artillerie  Dussaussoy  qui  a  représenté,  en  1855, 
l'arrondissement  de  St.-Pol. 

La  fête  communale  de  Maizières  a  lieu  le  di- 
manche avant  le  24  juin. 

Distances:  d'Aubigny,  12  kil.;  de  St.-Pol,  12  kil.;  d'Arras,  26  kil.  > 
de  St. -Orner,  50  kil. 


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Contenances  :  terres  labourables,  625  hect.  SA  ares;  prés  1  hect.  70 
ares  ;  vergers ,  49  hect.  06  ares  ;  rietz ,  94  ares  ;  propriétés  bâties ,  4  hect. 
85  ares  ;  terrains  non  imposables ,  chemins,  routes,  rues,  9  hect.  45  ares. 

Bureau  de  bienfaisance  :  revenus ,  245  f.  55  c. 

ff 

MINGOVAL. 

La  terre  de  Mîngoval  a  appartenu  à  la  maison  de 
Delannoy.  Le  fameux  Charles  Delannoy  qui ,  le  25  fé- 
vrier i526,  fit  prisonnier,  à  la  bataille  de  Pavie,  le 
roi  François  I®"^,  était  seigneur  de  Mingoval.  Il  mourut 
de  la  peste ,  Tannée  suivante ,  étant  vice-roi  de  Naples. 
L'empereur  Charles-Quint  Tavait  créé  prince  de  Sul- 
monet  lui  avait  donné  plusieurs  terres  en  Italie^  après 
qu'il  eut  conduit  en  Espagne  son  illustre  captif,  (i) 

De  la  maison  de  Delannoy,  la  terre  de  Mingoval 
passa  dans  celle  de  Ste.-Aldegonde  et  au  commen- 
cement du  48®  siècle,  cette  seigneurie  fut  vendue  par 
expropriation  à  André  Palisot,  receveur-général  des 
finances  à  Lille ,  à  la  requête  du  père  et  du  frère  de 
cet  acquéreur,  créanciers  hypothécaires  de  cette  fa- 
mille. 

Les  arnies  de  la  maison  Delannoy  étaient  à  la  cha- 
pelle de  St.-Liévin,  en  dehors  de  l'église  paroissiale 
de  Mingoval.  Celles  de  Ste.-Aldegonde  sont  à  la  tour 
qui  a  été  bâtie  en  1475.  Mais  l'église  paraît  moins 
ancienne  :  on  la  croit  du  16®  siècle.  Elle  a  trois  nefs. 
Le  chœur  fut  rebâti  l'an  1664,  aux  dépens  de  Pierre 


(1)  11  est  à  remarquer  que  ce  fut  aussi  un  chevalier  né  en  Artois,  qui,  le 
17  septembre  1555,  fit  prisonnier  le  roi  Jean,  à  la  bataille  de  Poitiers.  Ce 
chevalier ,  au  service  de  l'Angleterre  et  de  la  maison  de  St  -Orner ,  s'appe- 
lait Denis  de  Morbecque. 


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Leroy,  abbé  du  Mont-St.-Eloy,  qui  y  fit  mettre  ses 
armes  en  dehors ,  ainsi  que  celFes  de  Tabbaye.  La  tour 
est  carrée,  la  flèche  hexagone  avec  les  angles  den- 
telés ;  toutes  deux  sont  en  pierres  de  taille. 

Sur  une  élévation,  près  de  l'église,  est  la  place  d'un 
ancien  château  qui  dominait  le  pays  d'alentour.  Le 
puits  en  était  remarquable  par  sa  profondeur. 

Les  carmes  de  St^-SauveUr  d' Arras ,  chassés  de  leur 
maison  pendant  le  siège  de  1414,  se  réfugièrent  à 
l'hospice  de  Mingoval  où  ils  restèrent  six  ans. 

Mingoval  faisait  partie  du  doyenné  d'Aubigny  et 
son  curé  était  à  la  portion  congrue. 

Mingoval  ressortissait  en  partie  au  bailliage  d'Aubi- 
gny-le-Comtè ,  en  partie  au  chapitre  d^Arras. 

La  fête  communale  se  fait  le  i^^  dimanche  d'octobre. 

Distances  :  d'AuBigny,  6  kil.  ;  de  Sl.-Pol  «  20  kil.  ;  d'Ârras,  16  kil.  ;  de 
St. -Orner.  60  kil. 

Contenances  :  terres  labourables,  552  hect.  32  ares;  prés,  17  ares; 
bois,  8  ares;  vergers,  \A  hect.  19  ares;  rietz,  94  ares;  propriétés  bâties, 
3  liect.  15  ares  ;  terrains  non  imposables,  7  hect.  68  ares. 

MONCHY-BRETON. 

Avant  1789,  Monchy-Breton  était  de  la  sénéchaussée 
de  St.-Pol  et  du  doyenné  de  La  Comté.  Le  produit  de 
la  cure  s'élevait  à  600  livres  et  un  chapelain  résidant, 
recevait  un  traitement  de  500  livres. 

La  Seigneurie  de  Monchy-Breton  a  été  possédée  par 
des  seigneurs  du  nom  de  Beaufort.  Un  gentilhomme  de 
Picardie,  du  nom  de  Declemy  dont  nous  avons  parlé 
à  l'article  Bailleul-aux-Cornailles ,  l'a  achetée  en  1726» 

OHencourt  est  un  hameau  assez  considérable  dé- 
pendant de  Monchy-Breton  et  où  il  existait  deux  seî-» 


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gneuries  dont  une  à  la  maison  de  Guînes^-Souastre, 
l'autre  à  Raulin  y  de  Lille. 

L'église  de  cette  commune  n'a  pas  été  vendue  na- 
tionalement.  Elle  se  fait  remarquer  par  son  architecture 
ogivale. 

Monchy-Breton  est  traversé  par  le  chemin  de  grande 
communication,  n®  59. 

La  fête  ou  ducasse  a  lieu  le  dernier  dimanche  de 
juin. 

Distances  :  d'Âubigny»  12  kil.;  de  St.^Pol.  lOkil.;  d'Arras,  26  kii.  ; 
de  St.-Ômer,  48  kil. 

Contenances  :  terres  labourables,  577  hect.  52  ares ;^ prés,  5  hect.  09 
ares;  bois,  50  hect.  35  ares;  vergers,  59  hect.  58  ares;  rietz.  5  ares; 
propriétés  bâties,  5  hect.  18  ares,  terrains  non  imposables»  chemins ^ 
routes,  rues,  12 -hect.  27  ares. 

Bureau  de  bienfaisance  :  revenus  »  45  f.  57  c. 

PENIN. 

Penih,  du  vieux  mot  latin  Penas,  Maison,  dont  a 
fait  pénates.  Le  sire  Galter  de  Penin  est  témoin  d'une 
charte  de  donation  au  prieuré  d'Âubigny  en  li82.  Ce 
village  a  donné  son  nom  à  une  branche  de  l'illustre 
maison  de  Béthune ,  à  qui  cette  terre  appartenait  de- 
puis long-temps.  Villers-sîr-Simon  dépendait  autre- 
fois de  Penin,  dont  le  curé  payait  une  partie  de  la 
portion  congrue  de  son  confrère  au  premier  de  ces 
villages. 

Avant  la  révolution,  il  y  avait  dans  une  chapelle 
particulière  de  l'église  de  Penin,  une  confrérie  du 
Rosaire.  L'autel  de  cette  chapelle  était  décoré  d'un 
tableau  représentant  le  mystère  du  Rosaire ,  tableau 
que  lui  avait  donné  un  de  Béthune ,  abbé  de  St.-Bertîii 
à  St.-Omer,  dont  le  père  et  la  mère  ont  été  inhumés 


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dans  la  même  église.  Il  avait  même  eu  l'intention  de 
leur  élever,  sous  les  cloches ,  un  monument  qu'il  laissa 
inachevé. 

Quant  à  l'église  c'était  un  ancien  vaisseau  placé  sur 
une  élévation  au  milieu  du  cimetière.  Le  clocher  était 
entre  le  chçeur  et  la  nef,  selon  l'usage  des  siècles  qui 
précédèrent  l'époque  où  il  fut  convenu  que  les  répa- 
rations du  chœur  seraient  à  la  charge  des  décimateurs 
et  que  celles  de  la  nef  seraient  supportées  par  les  ha- 
bitants. Ce  qui  faisait  conjecturer  que  cette  église  était 
du  14®  siècle.  Elle  a  été  reconstruite  en  1784  et  n'a 
pas  été  vendue. 

Doffines  était  une  seigneurie  qui  relevait  partie  de 
celle  de  Penin  et  partie  du  chapitre  d'Arras.  Au  milieu 
du  18*  siècle  elle  appartenait  à  M.  de  Valicourt  de 
Brunellemont  et  produisait  2000  livres  de  rentes. 

Penin  était  du  doyenné  d'Aubigny  et  le  produit  de 
sa  cure  valait  1100  livres. 

Penin  ressortissant  partie  à  la  gouvernance  d'Arras, 
partie  à  la  sénéchaussée  de  St.-Pol  et  Doffines,  partie 
au  bailliage  d'Aubigny-la-Marche ,  partie  à  celui  d'A- 
vesnes,  partie  à  St.-Pol. 

La  fête  communale  a  lieu  le  dimanche  après  le  4 
juillet. 

Distance»  :  d'Aubigny,  10  kil.  ;  de  St.-Pol,  15  kil.  ;  d'Arras.  20  kil.  ; 
deSt.-Omer,  55kii. 

Contenances  :  terres  labourables,  805  hect.  11  ares;  prés,  2  hect.  19 
ares  ;  bois ,  23  bect.  65  ares  :  vergers ,  65  hect.  50  ares  ;  oseraies ,  5  ares  ; 
propriétés  bâties ,  6  bect.  lA  ares  ;  terrains  non  imposables ,  routes ,  che- 
mins, rues,  15  bect.  7  ares. 

Bureau  de  bienfaisance  :  revenus ,  765  f.  18  c. 


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SAVY-BERLETTE; 

Nous  parlerons  d'abord  de  Savy. 

Cette  section  de  la  commune  est  bâtie  partie  sur  la 
côte,  partie  dans  la  vallée,  sur  la  Scarpe. 

Entr'elle  et  Aubigny  il  existait  un  pré  connu  sous 
le  nom  de  Prê  Madame  ;  et  un  peu  plus  loin ,  du  côté 
opposé ,  une  fontaine  nommée  Reine  ;  et  plus  loin  en* 
core,  aux  approches  d'Aubîgny,  une  autre  fontaine 
qu'on  appelle  Fontaine  de  Bourbon  et  qui  est  dominée 
par  une  colline  sur  laquelle  s'élevait  le  château  dé  ce 
nom.  Ces  dénominations  doivent  sans  doute  être  attri- 
buées au  séjour  qu'une  branche  de  la  famille  de  Bour- 
bon a  fait  dans  le  pays. 

Des  documents  authentiques  résultant  d'un  procès 
intenté  pour  la  jouissance  des  droits  honorifiques  ont 
fait  connaître  que  la  maison  de  Saveùse  a  possédé  la 
seigneurie  de  Savy.  En  1711,  les  armoiries  de  cette 
maison  célèbre  existaient  encore  en  relief,  sur  bois , 
au-dessus  de  la  table  du  grand  autel. 

Le  procès ,  dont  nous  venons  de  parler,  a  révélé  de 
curieuses  particularités  concernant  Savy. 

De  tout  temps,  et  sans  doute  jusqu'à  la  révolution, 
on  a  ofifert  le  4  juillet,  fête  de  St.-Martin  et  pendant 
ia  célébration  de  la  messe  paroissiale,  au  seigneur,  à 
son  bailly  ou  lieutenant,  un  chapeau  de  fleurs  et  un 
gigot  représenté  par  trois  deniers.  Et  au  moment  de 
la  fête  communale ,  ou  ducâsse,  qui  a  lieu  le  dimanche 
suivant  la  St.-Martin ,  des  tenanciers  ou  vassaux ,  pré- 
sentaient comme  hommage  au  seigneur  et  à  la  dame 
dé  Savy  ou  à  leur  lieutenant,  deux  éteufs,  un  peigne 
et  un  miroir,  objets  que   le  seigneur  abandonnait 


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ensuite  à  la  jeunesse  eomme  pour  l'engager  à  se  livrer 
décemment,  quoiqu'avec  ardeur  à  ses  divertissements. 
Le  don  des  éteufs  était  significatif.  Il  indiquait  le  jeu 
auquel  on  devait  donner  la  préférence. 

Et  comme  ce  jeu  exige  un  exercice  tel ,  que  la  che- 
velure peut  facilement  en  être  dérangée ,  au  moyen  du 
miroir  on  voyait  à  l'instant  en  quoi  consistait  ce  dé- 
rangement, que  le  troisième  objet,  dont  nous  ne  ré- 
péterons plus  le  nom ,  servait  à  faire  disparaître. 

Nous  voyons  encore  que  le  28  janvier  1S69 ,  le  lieu- 
tenant de  Savy  reçut  publiquement,  au  portail  de 
l'église,  le  serment  des  hommes  de  fief,  pour  faire. le 
cahier  du  centième  imposé  par  Philippe  II ,  roi  d'Es- 
pagne, qui  réunissait  à  ses  vingtH^inq  et  quelques 
titres ,  celui  de  comte  d'Artois. 

Les  procès  pour  les  droits  honorifiques  dont  il  est 
ci-dessus  question  ont  duré  longtemps.  Nous  allons 
en  faire  l'analyse  la  plus  succincte  et  la  plus  lucide 
possible. 

Au  milieu  du  17®' siècle,  la  seigneurie  de  Savy  était 
possédée  par  la  dame  de  Mailly-Fallard  de  St^-Etienne. 
Dans  le  même  temps ,  celle  de  Berlette  appartenait  au 
comte  d'Estrées.  Ce  gentilhomme  prétendant  être  aussi 
seigneur  de  Savy,  en  fît  condamner  le  lieutenant 
comme  étant  allé  le  premier  à  l'offrande.  La  dame  de 
St.-Etienne  prit  fait  et  cause  pour  son  représentant.  En 
1668^  le  comte  d'Estrées  qui  avait  épousé  une  de 
Crol ,  fit  peindre  ses  armes  entrelacées  de  celles  de  sa 
femme ,  sur  un  vitrage  qu'il  fit  placer  à  la  principale 
porte  de  l'église  et  mourut  cette  année  laissant  beau- 
coup de  dettes.  Ses  créanciers  firent  vendre  le  10  juin 
1685,  son  fief  de  Berlette,  sous  la  clause  suivante  : 
Que  l^  seigneurs  de  Berlette  le  sont  aussi  de  l'église 


67 

de  Savy  et  qu'ils  jouissent  à  ce  titre,  des  droits  hono- 
rifiques. La  dame  de  St.-Elienne  combattit  ces  préten- 
tions et  l'affaire  était  loin  d'être  vidée,  lorsqu'elle 
mourut  à  Amien»,  lieu  de  son  domicile. 

Cependant  une  *  dame  Thérèse  de  Geneviers  qui 
avait  acquis  la  terré  de  Berlette ,  des  créanciers  du 
comte  d'Estrées,  suivit  les  errements  de  ses  prédé- 
cesseurs et  continua  de  se  faire  recommander  au 
prône  de  l'église  de  Savy.  Les  véritables  seigneurs  de 
ce 'lieu  absents  depuis  435  ans,  n'avaient  commencé 
que  depuis  18,  à  faire  valoir  leurs  prétentions.  Cette 
absence  faisait  péricliter  leur  droit.  Mais  à  l'exemple 
du  comte  d'Estrées ,  la  dame^  de  Geneviers  fit  mettre 
ses  armes  à  l'une  des  vitres  de  Savy,  ainsi  qu'un 
prie-dieu  pu  accoudoir,  dans  le  chœur.  Elle  fut  même 
taxée,  en  1597,  à  50  livres  comme  Dame  de  Savy. 

La  même  année,  Maximilien  Beaurain^  conseiller 
au  conseil  d'Artois,  ayant  acheté  cette  terre,  continua 
le  procès  intenté  par  sa  devancière.  Ayant  fait  enlever, 
en  1702,  le  prie-dieu,  une  sentence  du  conseil  d'Ar- 
tois lui  enjoignit  de  le  remettre  en  place. 

L'affaire  devint  bientôt  un  dédale  inextiîcable.  Non 
seulement  M.  Lallart  devenu  en  1705,  puis  évincé  et 
redevenu  en  1 706  définitivement  propriétaire ,  du  fief 
de  Berlette ,  soutint  vigoureusement  l'instance  intro- 
duite par  le  comte  d'Estrées  et  suivie  par  la  dame  de  Ge- 
neviers, mais  outre  le  conseiller  de  Beaurain ,  il  rencon- 
tra dans  sa  route  de  nouveaux  adversaires  dans  la 
personne  de  Tabbé  de  St.-Eloy  et  du  prieur  d'Aubigny , 
qui  prétendaient  à  la  possesion  des  mêmes  droits 
honorifiques.  Tout  cela ,  comme  on  peut  bien  le  pen- 
ser, a  donné  lieu  à  une  foule  d'actes  de  procédure 
que  nos  lois  nouvelles  ont  modifiés. 


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Enfin,  par  son  arrêt  du  14  jui|)  1714,  le  parlement 
de  Paris  ordonna  que  le  curé  de  Savy  serait  tenu  de 
présenter  l'eau  bénite ,  la  paix  et  l'encens  à  de  Beau- 
rains,  à  sa  femme  et  à  leurs  enfants,  s'ils  en  avaient^ 
de  la  manière  suivante  :  l'eau  bénite  par  présentation 
du  goupillon  à  chacun  d'eux  séparément,  l'encens 
par  trois  fois  à  de  Beaurains,  ainsi  qu'à  sa  femme, 
mais  chacun  une  fois  à  leurs  enfants.  La  paix  devait 
être  portée  à  baiser  à  eux  d'abord  dans  leur  banc , 
puis  à  l'abbé  de  St.-Eloy  et  à  Joseph  Delœuvacq, 
prieur  d'Aubigny. 

Nos  lecteurs  savent  que  la  possession  de  ces  droits 
était  inhérente  à  celle  d'une  terre  à  clocher,  nécessaire 
pour  avoir  entrée  aux  états  d'Artois,  lorsque  d'ail- 
leurs le  possesseur  réunfissait  les  dégrés  de  noblesse 
voulue»  Voilà  pourquoi  on  attachait  tant  d'importance 
à  leur  jouissance. 

Avant  la  révolution ,  le  curé  de  Savy  prélevait  la 
dîme  sur  les  territoires  de  Villers-Brulin  et  de  Bé- 
thonsart,  et  son  église  était  décorée  du  titre  de  Mère, 
parce  que  ces  deux  localités  lui  appartenaient  avant 
1282.  C'était  peut-être  parce  que  la  dîme  était  si  con- 
sidérable, qu'aucune  dotation  n'était  affectée  à  cette 
cure. 

En  1554,  année  qui  a  suivi  celle  de  la  destruction 
de  la  malheureuse  ville  de  Thérouanne ,  l'église  de  Savy 
ainsi  que  bien  d'autres,  fut  entièrement  pillée,  ravagée 
et  brûlée  par  Jean  de  Touteville ,  seigneur  de  Villebon , 
général  au  service  de  Charles-Quint.  Elle  ne  fut  ré- 
tablie qu'en  1571,  date  qu'on  lit  encore  sur  celle 
qui  existe  maintenant. 

Le  5  août  1711,  la  même  église  et  tout  le  village 
ont  encore  été  horriblement  endommagés.  Le  comte 


69 

de  Tilly,  général  des  Hollandais,  fit  mettre  le  feu  à 
cette  église  et  à  la  tour.  Quelle  manière  barbare  de 
faire  la  guerre  surtout  de  la  part  du  seigneur  de  Vil- 
lebon ,  qui  était  le  général  de  S.  M.  catholique  !  Mais 
cette  majesté  elle-même  n'avaît-t-elle  pas  fait  raser  la 
cathédrale  de  Thérouanne,  élevée  dans  le  commen- 
cement du  7®  siècle  et  regardée  comme  Tune  des  plus 
belles  des  Pays-Bas?  Nous  ne  nous  rappelons  pas  que 
Napoléon  ait  jamais  fait  détruire  une  église,  de  propos 
délibéré. 

Le  clocher  de  Savy  de  forme  pyramidale,  en  pierre 
de  taille,  se  distingue  par  son  élégance.  Il  avait  été 
bâti  en  1640  après  le  siège  d'Arras.  Depuis  les  événe- 
ments de  1711,  il  a  été  bien  rétabli,  ainsi  que  l'église 
qui  fut  voûtée  en  1750  et  pavée,  l'année  suivante, 
par  les  soins^  du  curé  de  l'endroit,  nommé  Dufresne. 

BERLETTE. 

«  Berlette,  Berieta,  au  12®  siècle;  Bertelette  en 
1269.  Hugues  de  Berlette  était  grand  prévôt  de  Cam- 
brai, en  1206.  Un  de  ses  successeurs,  Thomas,  était 
trésorier  du  duc  de  Bourgogne  Philippe-le-Bon,  en 
1465.  La  coutume  de  ce  village  fut  rédigée  en  1507.  » 
(M.  Harbaville.) 

Nous  avons  vu  qu'en  1706,  le  seigneur  de  Berlette 
était  Bon  Lallart.  Deux  ans  après,  cet  opulent  et 
vertueux  artésien  fut  appelé  aux  états  d'Artois ,  pen- 
dant la  tenue  de  l'assemblée  générale ,  à  l'effet  ,de 
prendre  des  mesures  de  concert  avec  l'intendant  gé- 
néral de  Barnage  pour  payer  cent  mille  écus  deman- 
dés ,  cette  année ,  par  les  alliés  à  l'Artois.  Bon  Lallart 
se  chargea  de  les  leur  faire  remettre  au  moyen  de  lettres. 


70 

de  change  fournies  sur  des  négociants  d'Anvers,  et 
^ytrçs  villes  des  Pays-Bas  et  de  Hollande.  Dans  la 
suite  les  états  tinrent  compte  de  cette  somme  à  cet 
honorable  citoyen  à  qui  le  jpçi ,  en  récompense  de  ses 
^services ,  envoya  des  lettres  de  noblesse  qu'il  ne  jugea 
pas  à  propos  d'accepter,  pour  ne  point  cesser  ses  im- 
portantes affaires  commerciales.  Il  mourut  en  1755, 
laissant  un  fils  qui  fut  échevin  de  la  ville  d'Arras  et 
seigqeur  de  Berlette  et  de  Sapignies. 

Là  ducasse  de  Berlette  a  lieu  le  dimanche  après  la 
Trinité. 

Cet  endroit  avait  ses  pâturages  distincts  de  ceux 
de  Savy ,  ainsi  que  ses  impositions ,  tels  que  centièmes, 
tailles ,  personnel ,  etc. 

Savy  était  du  bailliage  d'Aubigny-la-Marche. 

Berlette  se  divisait  en  grand  et  petit.  Le  grand 
Berlette  dépendait  d'Aubigny-la-Marche  et  le  petit 
d'Aubigny-le-Comte.  Faisons  une  remarque  et  disons 
qu'il  fallait  avoir  une  mémoire  exercée  pour  retenir 
toutes  ces  juridictions.  Ne  serait-ce  que  parce  que  les 
juridictions  ont  été  rendues,  selon  leur  degré,  com- 
munes à  tout  un  canton ,  à  tout  un  arrondissement , 
à  plusieurs  départements,  la  révolution  de  1789  a  été 
utile. 

Distances  :  d'Aubigny ,  2  kil.  ;  de  St.-Pol ,  20  kil.  ;  d'Arras ,  16  kil.  ;  de 
St.-0mer,53kil, 

Contenances  :  terres  labourables ,  616hect.  40  ares;  prés»  AO  hect.  70 
ares;  bois,  50  hect.  Al  ares  ;  vergers  ,  9  hect.%74  ares  ;  oseraies ,  72  ares; 
rietz ,  i  hect.  82  ares  ;  propriétés  bâties ,  6  hect.  66  ares  ;  terrains  non  im- 
posables, 22  hect.  29  ares. 

TILLOY-LEZ-HERMAVILLE. 

■s 

«  Tiliacetum,  lieu  planté   de  tilleuls.    Tilloys  en 


71 

I  i  5â^  et  1 1 8â.  Le  prieuré  d'Aubigny  était  en  posses- 
sion de  pinceurs  parts  de  dîmes.  Avant  1789,  cette 
terre  donnait  au  comte  de  Waziers  de  Roncq  entrée 
aux  états  d'Artois.  »  (M.  Harbaville.) 

L'église  de  Tîlloy  a  été  vendue  et  démolie.  Elle  fut 
reconsfo*uite  en  1812. 

Avant  1789,  Tilloy  était  comme  aujourd'hui,  annexe 
d'Hermaville  et  reconnaissait  pour  juridictions  la  gou- 
vernance d'Arras  et  Aubigny-la-Marche. 

La  ducasse  a  lieu  le  ^^  dimanche  d'octobre. 

Distances  :  d'Aubigny ,  5  kil.  ;  de  St.-Pol,  20  kil.  ;  d'Arras,  15  kil.  ;  de 
SU.Omer,60kil. 

Contenances  :  terres  hhomMes,  2^ A  heci,  91  ares;  prés»  1  hect.  46 
ares  ;  bois,  1  hect.  ;  vergers,  10  hect.  15  ares;  propriétés  bâties,  2  hect. 
54  ares  ;  terrains  non  imposables,  6  hect.  91  ares. 

TINCQUES. 


/. 


€  Tincques,  Tanquis  en  1070,  Tencques  en  1212, 
Tinckes  en  1585!  Selon  Borel  —  dictionnaire  du  vieux 
Français — le  mot  tinc  synonîme  à  mallvs  signifie  as- 
semblée ,  lieu  où  on  rend  la  justice.  On  retrouve  dans 
les  noms  de  lieu  de  nos  provinces  du  nord  quelques 
traces  de  ces  mais  ou  assises  champêtres,  si  communes 
sous  les  deux  premières  races.  >  (M.  Harbaville.) 

Tincques  est  le  chef-lieu  d'une  agglomération  qui  a 
pour  dépendances  Bétencourt  et  Tincquette. 

Nous  allons  nous  occuper  successivement  des  trois 
endroits. 

Il  y  eut  autrefois  un  château  à  Tincques.  Quatre 
murailles  qui  en  restaient  encore  au  commencement 
du  18®  siècle  et  épaisses  de  6  pieds,  laissaient  penser 
qu'elles  étaient  les  débris  d'une  de  ces  forteresses  qui 


72 

existaient  dans  presque  tous  les  principaux  villages 
de  Flandres  et  d'Artois.  On  pouvait  même  juger  d'a- 
près l'état  de  ces  murailles ,  que  la  forteresse  n'eut  que 
deux  étages.  Aucuns  fossés  ne  les  environnaient  plus, 
probablement  qu'ils  auront  été  comblés  depuis  que 
Richelieu  avait  fait  disparaître  les  antiques  donjons 
féodaux. 

La  seigneurie  de  Tincques  appartint  aux  princes 
du  sang  royal  de  France ,  de  la  branche  des  Bourbon- 
Cai^ency.  Elle  est  entrée  dans  la  suite  dans  la  famille 
de  Lens.  Au  commencement  du  11^  siècle,  elle  était 
possédée  par  la  maison  de  Moreuil  qui  contracta  des  al- 
liances avec  celle  de  Montmorency.  Enfin ,  à  l'époque 
de  1789,  elle  appartenait  à  la  famille  de  Béthune- 
Hesdigneul. 

L'église  paroissiale  qui  n'a  pas  été  vendue  nationa- 
lement,  est  antique.  On  y  a  ajouté  deux  chapelles  qui 
paraissent  deux  hors  d'œuvres.  Elle  sont  voûtées  et  ont 
été  bâties  alors  que  la  terre  de  Tincques  appartenait 
à  la  maison  de  Lens.  On  a  vu  longtemps  les  armes 
des  seigneurs  de  ce  nom  aux  vitres  du  chœur  et  de 
l'église. 

Le  clocher  est  une  tour  carrée,  surmontée  d'une 
flèche ,  le  tout  en  pierres  grises ,  mais  taillées. 

En  1710,  au  moment  où  les  alliés  assiégeaient  Bé- 
thune  et  que  Malborough  avait  son  quartier^général 
à  Yillers-Brulin ,  un  autre  général  anglais  logeait  au 
presbytère  de  Tincques. 

Avant  1789,  Tincques  ressortissait  à  la  gouvernance 
d'Arras  et  au  bailliage  d'Aubigny-le-Comte.  Quant  au 
spirituel ,  il  était  du  doyenné  d'Aubigny.  La  cure  valait 
700  livres.  Un  vicariat  y  était  attaché.  Le  traitement 
du  titulaire  était  de  500  livres. 


75 

Bétencourt  est  un  hameau  assez  important  nommé 
Betenkort  en  H82  et  alors  paroisse  tenue  en  partie 
du  chapitre  d'Arras  et  du  prieuré  d'Aubîgny. 

La  seigneurie  de  ce  hameau  a  été  possédée  par  la 
maison  de  Beaufort.  Anne  de  Beaufort  Ta  portée  en 
mariage  à  Philippe  de  Croï.  Celui-ci  Ta  donnée  au 
prince  de  Montmorency-Robecq,  en  lui  faisant  épouser 
sa  fille  Isabelle. 

La  juridiction  de  Bétencourt  était  le  bailliage  d'An- 
bîgny-la-Marcbe. 

Tincquette  était  connu  dès  le  15®  siècle.  Ce  hameau 
est  traversé  par  la  route  royale,  n<*  59,  de  Maizières 
à  Montreuil.  C'est  un  relai  de  poste. 

La  seigneurie  de  ce  lieu  fut  divisée  en  trois.  La  pre- 
mière branche  fîit  dévolue  à  M.  Bon  Lallart,  seigneur 
de  Berlette,  la  deuxième  à  M.  de  Rebecque  et  la 
troisième  à  M.  de  Béthune-Hesdigneul ,  seigneur  de 
Tincques. 

Virlay  était  une  ferme  du  côté  de  Villers-Brulin , 
descendante  de  Tincques. 

Le  chemin  ^e  grande  communication,  n®  59,  dé- 
bouche à  Tincques  sur  la  route  royale,  n**  59. 

La  fête  communale  se  célèbre  le  dernier  dimanche 
dir  mois  d'août. 

Distances  :  d'Aubigny,  7  kil.  ;  de  St.-Pol,  15  kil.;  d'Arras,  20  kil.;  de 
St.-Omer;55kil. 

CorUenances  :  terres  labourables ,  926  hect.  30  ares  ;  prés ,  3  hect.  58 
ares;  bois,  26  hect.  02  ares;  vergers V  20  hect.  44  ares;  propriétés  bâ- 
ties, 4  hect.,  19  ares;  terrains  non  imposables,  7  hect.  69  ares, 

Bureau  de  bienfaisance  :  revenus ,  80  f.     > . 


74 


VILLERS-BRULIN. 

«  VilerS'-Brouelin  dans  le  cartulaire  d'Aubigny  à 
la  date  de  1182.  VUlarium  de  Villaris,  domaine  rural. 
Le  surnom  de  Brulin  parait  résulter  du  boisement  du 
territoire.  Les  mots  breuil  et  brûle  signifient  lieu  cou- 
vert et  bruilet,  petit  bois.  »  (M.  Harbaville.) 

L'armée  des  alliés  y  campa  en  1710.  Le  duc  de 
Malborough  logeait  au  château  et  le  prince  Eugène 
était  à  la  ferme  du  Tirlay. 

Le  seigneur  de  VilUers-Brulin  avait  droit  d'issue 
dans  toute  l'étendue  de  sa  seigneurie,  de  manière 
qu'on  ne  pouvait  rien  vendre,  donner,  emporter,  ni 
emmener  hors  de  sa  terre  sur  charriots,  charettes, 
brouettes ,  bras ,  tête  et  épaules ,  sans  qu'on  lui  payât 
pour  les  brouettes  2  deniers,  pour  les  bras,  la  tète  et 
les  épaules ,  1  obole  parisis ,  à  peine  de  60  sous  d'a- 
mende et  de  confiscation  de  la  chose  emportée. 

Cette  terre  donnait  au  duc  de  Guines.  entrée  aux 
états  d'Artois.  Villers-Brulin  avait,  en  1507,  sa  cou- 
tume locale. . 

Guestreville  est  un  hameau  dépendant  de  cette  com- 
mune. En  1755,  il  renfermait  quatorze  maisons  et  la 
seigneurie  appartenait  à  un  fermier  de  Villers-Brulin. 

Ce  village  ressortissait  à  la  gouvernance  d'Arras 
et  au  bailliage  d'Aubigny  -  la  -  Marche.  Guestreville 
partageait  bien  avec  lui  la  communauté  de  juridiction 
pour  la  gouvernance  d'Arras,  mais  sa  seconde  était 
Aubigny-le-Comte. 

L'église  construite  en  1704  n'ayant  pas  été  vendue, 
ne  fut  pas  démolie.  Mais  dan^s  un  caveau  qui  y  est 
pratiqué ,  il  existait  des  tombeaux  sur  lesquels  les 


75 

profanateurs  de  95  ont  porté  leurs  mains  sacrilèges  et 
qu'ils  ont  dépouilléâ. 

Villers  -  Brulin  était  du  doyenné  d'Aubigny  et  sa 
cure  valait  800  livres. 

La  fête  communale  se  célèbre  le  5®  dimanche  de 
septembre. 

Distances  :  d'Aubigny,  7  kil.;  deSt.-Pol,  17  kil.  ;  d'Arras,  46  kii.  ;  de 
St.-0mer,60kil. 

Contenances  :  terres  labourables,  518  hect.  02  ares;  prés,  ^  hect. 
b8  ares;  bois,  26  bect.  02  ares;  vergers  ,  20  bect.  44  ares;  oseraies,  57 
ares;  propriétés  bâties,  4  hect.  19  ares;  terrains  non  imposables,  7  bect. 
69  ares. 

Bureau  de  bienfaisance  :  revenus,  92  f.  40  c. 

VILLERS-CHATEL. 

Vélérie  li  Kastel  en  1269.  «  Villers  a  conservé  un 
beau  débris  de  son  vieux  château  :  sa  tour  ronde  et 
crénelée ,  couronnée  de  mâchicoulis  et  soudée  à  une 
tourelle ,  qui  la  surpasse  en  hauteur  et  contient  Tes- 
calier,  s'élève  encore  majestueuse  à  l'extrémité  du 
moderne  château  et  témoigne  de  sa  force  et  de  son 
antiquité  par  son  épaisse  maçonnerie  en  pierres  dures 
et  bien  taillées.  Car  son  château  était  autrefois  vaste 
et  redoutable;  composé  d'un  corps  de  bâtiment  en 
forme  de  rectangle,  avec  une  cour  lai^e  et  spacieuse, 
qu'entouraient  des  fossés  et  d'épaisses  murailles ,  il 
était  en  outre  flanqué  de  deux  grosses  tours  qui  le 
défendaient.  L'une  était  ronde  et  c'est  celle  qui  existe 
encore;  l'autre,  au  contraire,  était  carrée,  n'avait  ni 
crénaux  ni  mâchicoulis  et  ne  pouvait  être  ainsi  que 
d'un  faible  secours  en  temps  de  guerre.  Aussi  dans 
les  moments  de  danger,  était-elle  abandonnée  par  ses 


76 

maîtres  qui  allaient  s'enfermer  dans  Tautre  tour  dite 
le  Fort,  pour  s'y  mettre  à  Tabri  des  attaques  des  en- 
nemis. Toutes  deux  avaient  trois  chambres  superposées , 
séparées  dans  la  tour  actuelle  par  autant  de  voûtes  et 
dans  l'autre  par  une  seule  au  premier  et  par  deux 
planchers  aux  étages  supérieurs  :  leurs  appartements 
comprenaient  tout  le  diamètre  de  chaque  enceinte,  et  on 
arrivait  à  ceux  de  la  première  par  une  tourelle ,  dont 
le  faîte  était  sans  doute  la  loge  du  guetteur.  Enfin, 
celle-ci  seule  avait  une  cave  dont  la  voûte  était  sou-^ 
tenue  dans  le  milieu  par  un  pilier  de  maçonnerie. 

C'est  Ce  donjon  qui  a  résisté  tant  de  fois  aux  atta- 
ques des  ennemis 

Pendant  la  guerre  que  Charles  VI ,  roi  de  France ,  fit 
au  duc  de  Bourgogne,  Jean  l'Intrépide,  en  4415^ 
Villers  reçut  dans  sa  tour  crénelée,  une  garnison 
française  qui  tint  en  échec  les  habitants  de  la  cam- 
pagne. Elle  les  empêcha  de  voler  au  secours  de  leur 
prince  à  qui  Charles  voulait  prendre  une  de  ses  plus 
fortes  villes,  Arras.  Et  pendant  que  le  roi  pressait  en 
personne  les  travaux  du  siège  qu'il  avait  entrepris , 
la  brave  garnison  du  château  tenait  en  respect  les 
pays  qui  l'environnaient  et  forçait,  par  cette  utile 
diversion,  les  gouverneurs  de  St.-Pol  et  de  Béthune, 
à  une  neutralité  qui  contrariait  beaucoup  le  duc  Jean. 
Celui-ci  essaya  bien ,  plus  d'une  fois  y  de  la  débusquer 
de  ce  poste  redoutable  :  il  employa  successivement 
pour  y  parvenir  et  la  force  et  la  ruse  ;  mais  tous  ces 
moyens  furent  inutiles.  Le  noble  donjon  résista  à  tous 
ses  efforts  et  contribua  ainsi  à  la  reddition  d'Ârras,. 
que  Charles  obtint  dès  la  même  année ,  en  forçant  1& 
duc  à  lui  demander  la  paix. 


77 

Au  commencement  du  siècle  dernier,  vers  1710, 
de  nouvelles  attaques  vinrent  se  renouveler  autour  de 
notre  château  ;  plusieurs  fois  les  habitants  poursuivis 
par  les  postes  alliés  qui  occupaient  la  plaine,  s'y 
renfermèrent  avec  leurs  richesses  et  s'y  défendirent 
vaillamment  contre  les  assauts  multipliés  de  tant  d'en- 
nemis. Enfin  la  paix  vint  opérer  ce  que  n'avait  pu 
faire  la  guerre,  la  tour  ronde  de  Villers  vit  tomber  au- 
tour d'elle  ses  anciennes  compagnes  de  gloire, 
ses  murailles  et  ses  ponts-levis.  Mais  en  revanche, 
des  jardins  spacieux  et  élégants,  des  serres  nom- 
breuses et  riches,  qui  contiennent  de  magnifiques 
ooUections  de  plantes  vinrent  s'élever  sur  leur  débris 
et  la  brillante  parure  de  Flore  fut  substituée  au  sévère 
vêtement  de  Bellonne. 

C'est  le  château  qui  donna  à  Villers  son  surnom  de 
Châtel  et  il  parait  qu'il  le  mérita  de  bien  bonne  heure , 
puisque  nous  y  voyons  successivement  habiter  d'abord 
les  seigneurs  Hennequinde  La  Comté  et  ceuxd'Habarcq , 
plus  tard  les  Delannoy  de  Fretun  de  Lille ,  Hennequin 
de  Berneuilles,  Delahaie,  chevalier  de  Villers  et  Ma- 
zelle,  trésorier  général  des  guerres  au  dépôt  d'Arras. 
Enfin  aujourd'hui  il  est  habité  par  M.  Duquesnoy,  qui 
en  a  fait  un  véritable  séjour  enchanté,  digne  à  la  fois 
d'être  visité  par  les  archéologues  et  les  horticulteurs.  » 
(M.  Terninck.) 

L'église  de  Villers  a  été  vendue  mais  conservée.  On 
fait  remonter  la  construction  de  son  clocher  à  l'an 
1475. 

Villers-Châtel  ressortissait  au  bailliage  d'Aubigny- 
le-Comte.  C'était  une  annexe. 

La  fête  communale  a  lieu  le  1®'  dimanche  d'octobre. 

Distances  :  d'Aubigny,  7  kil.  ;  de  Sl.-Pol,  20  kil.  ;  d'Arras ,  20  kil.  ;  de 
St.-Omer,  53kil. 


78 

Contenances  :  terres  labourables ,  268  héct.  i  5  ares  ;  prés ,  7  heet.  40 
ares;  bois,  25  hect.  50  ares;  vergers,  1Q  hect.  47  ares;  propriétés  bâties 
1  hect.  88  ares  ;  terrains  non  imposables  «  6  hect. 

VILLERS-SIR-SIMON. 

Villarium'-Simonis.  M.  Harbaville  nous  apprend 
qu'une  suite  de  seigneurs  du  nom  de  Simon ,  dont  le 
premier  fut  un  brave  chevalier  croisé  au  12*  siècle,  a 
donné  le  surnom  à  ce  village,  comme  Neuville  a  pris 
celui  des  Eustache,  Wistace,  Vitasse;  Bailleul  des  Ber- 
toult;  Noyelles-Vion ,  de  Wion  (Guyon). 

Avant  1789,  la  principale  seigneurie  de  Villers-sir- 
Simon  appartenait  à  M.  de  Beauval,  dont  le  nom  pa- 
tronimique  était  Boucquel.  Un  de  ses  ancêtres  l'avait 
achetée  en  1682  au  baron  de  Quincy,  seigneur  d'Âblain- 
St.-Nazaire. 

L'église  de  Villers-sir-Simon  a  été  vendue  et  nous 
croyons  qu'elle  a  été  conservée.  La  paroisse  dépendait 
autrefois  du  doyenné  d'Aubigny.  La  cure  valait  600 
livres. 

Villers  avait  plusieurs  juridictions  :  la  gouvernance 
d'Arras,  les  bailliages  d'Aubigny-la-Marche  et  d'A- 
vesnes-le-Comte. 

La  fête  communale  se  célèbrç  le  2*  dimanche  de 
septembre. 

Distances  :  d'Aubigny ,  8  kil.  ;  de  St.-PoK  17  kil.  ;  d'Arras,  16  kil.  ;  de 
St.-Omer,  66  kil. 

Contenances  :  terres  labourables,  2i8hect.  59  ares;  vergers,  22  hect. 
10  ares;  propriétés,  1  hect.  91  ares;  terrains  non  imposables,  routes, 
chemins,  rues,  5  hect.  07  ares. 

Bureau  de  bienfaisance  :  revenus,  195  f.  22  c. 


79 

Animaux  ruraux.  Le  cheval  serait  ranimai  exclu* 
sivement  employé  pour  les  travaux  agricoles  et  les 
charrois,  si  M,  Bouilliez-Dplombre  de  Savy,  fabricant 
de  sucre  indigène ,  ne  faisait  aussi  participer  le  bœuf 
à  ces  travaux.  Les  chevaux  sont  en  général  de  race 
boulonnaise.  Ils  sont  achetés  à  Fâge  de  six  mois ,  un 
an,  aux  marchés  de  Fruges,  de  Fauquembergues, 
par  les  fermiers  eux-mêmes,  ou  ils  leur  sont  amenés 
par  des  marchands. 

La  nourriture  du  cheval  de  travail  est  par  jour ,  de 
huit  litres  d'Avoine,  d'une  botte  et  demie  de  four- 
rage ,  d'une  botte  et  demie  de  foin  et  de  deux  bottes 
de  paille. 

On  évalue  à  1851  le  nombre  total  de  ceux  qui  exis- 
tent dans  ce  canton.  En  1810,  ce  nombre  était  de 
1541.  Différence  en  plus  490. 

Il  y  existe  115  mulets  et  55  ânes.  Une  partie  des 
mulets  est  employée  au  service  des  moulins.  Quelques 
petits  cultivateurs  s'en  servent  au  labourage.  Les  ânes 
transportent  à  dos ,  pendant  l'été ,  les  trèfles  et  les  lu- 
zernes fauchées  en  vert  et  destinées  aux  vaches  à 
retable;  ici  comme  ailleurs,  l'âne  est  assez  négligé. 
Il  est  nourri  chichement.  Dans  la  belle  saison ,  il  est 
mené  aux  prairies  naturelles  et  artificielles  avec  les 
vaches. 

Il  se  trouve  dans  presque  chaque  commune  un  ou 
deux  taureaux  conservés  pour  la  saillie.  Leu  rchoix  est 
l'objet  de  l'attention.  La  race  flamande  domine.  Celle 
de  Durham  commence  à  s'introduire  dans  le  pays,  on  en 
espère  des  croisements  très-avantageux.  Les  taureaux 
sont  nounîs  toute  Tannée  à  l'étable  et  lorsqu'ils  at- 
teignent l'âge  de  six  ou  sept  ans,  on  est  obligé  de 
leur  faire  subir  l'opération  de  la  castration  et  de  les 


80 

engraisser  ensuite  pour  la  boucherie^  parce  que  très- 
fréquemment  ils  deviennent  furieux. 

L'engraissement  des  veaux  est  peu  suivi.  U  est 
même  des  communes  où*  Ton  n'en  engraisse  pas ,  on 
préfère  réduire  le  lait  en  beurre  qu'on  vend  au  mar- 
ché d'Ârras.  On  estime  toutefois  que  le  canton  fournit 
annuellement  1500  veaux  gras.  La  commune  d'Her- 
maville  en  engraisse  à  elle  seule  400.  Viennent  ensuite 
Thilloy  pour  110,  Aubigny,  Frévin-Capelle ,  Izel-lez- 
Hameaux  pour  chacun  un  100,  Tincques  pour  95, 
Maizières  pour  80,  Capelle-Fermont  pour  50 ,  Chelers 
pour  45.  Dans  les  communes  autres  que  les  cinq  ou 
six  qui  ne  se  livrent  pas  à  cette  industrie ,  le  nombre 
varie  de  6  à  25. 

Les  bètes  à  cornes  sont  nourries  en  été  de  luzerne, 
trèfle,  sainfoin  fauchés  verts  et  de  choux.  En  hiver 
leur  nourriture  se  compose  de  paille  d'avoine  dite 
feur,  de  paille  de  blé,  de  tourteaux,  de  carottes,  ru- 
tabagas, pommes  de  terre  et  de  son. 

Le  relevé  des  bètes  à  cornes  présente  55  taureaux , 
4455  vaches  et  1550  veaux ,  en  tout  5800.— En  1810, 
on  n'en  comptait  que  5706.  —  C'est  une  augmentation 
de  2094,  laquelle,  à  un  sixième  près,  égale  le  contin- 
gent primitif. 

La  consommation  cantonnale  de  la  viande  de  bou- 
cherie est  évaluée  à  40,000  kilog.  par  an.  Ce  qui  at- 
tribue à  chaque  individu  une  part  moyenne  de  5  kil.  1/4* 

Le  nombre  des  bétes  à  laioe  est  de 8650 

U  était  en  1810  de 7948 

Différence  en  plus 702 

La  race  qu'on  nourrit  est  l'artésienne ,  elle  tient  le 
milieu,  pour  la  force,  entre  la  flamande  et  la  picarde. 
Quelques  essais  de  croisen>ent  faits  avec  des  béliers 


81 

anglais  disley  ou  newkent  ont  été  faits ,  mais  '  il  serait 
prématuré  de  se  prononcer  aujourd'hui  sur  les  avan- 
tages qu'ils  donneront. 

La  toison  d'un  mouton  de  race  artésienne  pèse  en 
suint  4  kilog.  et  le  prix  en  varie,  selon  la  qualité,  de 
1  f.  50  à  2  f.  le  kilog. 

Le  canton  se  livre  peu  à  l'engraissement  des  bétes 
à  laine.  Les  cultivateurs,  en  général,  achètent  des 
Antenois  ou  sujets  de  deux  dents  et  les  vendent ,  l'an^ 
née  suivante ,  à  d'autres  cultivateiH*s  des  environs  de 
Douai  ou  aux  fabricants  de  sucre,  qui  les  engraissent. 

Un  dixième  environ  des  propriétaires  de  troupeaux 
élève  des  agneaux. 

Chaque  ménage  engraisse  un  ou  deux  porcs  qui 
sont  abattus  ordinairement  vers  les  mois  de  décembre, 
janvier  et  février.  C'est  la  base  principale  de  la  nour- 
riture grasse  de  l'homme  des  champs.  On  estime  qu'il 
se  consomme  annuellement  dans  le  canton  5600  porcs, 
lesquels  à  raison  de  70  kilog.  par  tète ,  donnent  en 
viande  252,000  kilog.  ou  21  kilog.  par  habitant. 

Il  paraît  qu'il  s'engraisse  peu  de  porcs  pour  la  con- 
sommation foraine.  On  en  porte  le  nombre  seulement 
de  150  à  200. 

Commerce  et  industrie.  Le  canton  étant  purement 
agricole,  il  ne  s'y  fait  qu'un  commerce  de  consomma- 
tion. Après  la  fabrique  de  sucre  indigène  de  M.  Bouilliez 
à  Savy,  il  ne  s'y  trouve  d'autres  usines  qu'un  moulin 
à  huile  et  des  moulins  à  farine,  mus  parle  vent.  Ceux 
de  cette  dernière  espèce  sont  communs ,  il  y  en  a  un 
ou  deux  par  chaque  localité ,  selon  l'importance  des 
communes.  A  La  Comté ,  cependant ,  il  en  existe  un 
dont  l'eau  est  le  moteur. 

Mais  l'extraction  des  grés  est  considérable  à  Cam- 


82 

blain-rÂbbé.  Elle  est  pour  cette  commune  un  élément 
de  prospérité,  surtout  depuis  dix  ans  que  Tadministra- 
tlon  municipale,  à  force  de  sacrifices  et  de  persévé- 
rance Ta  fait  paver,  comme  on  l'a  vu  ailleurs ,  et  que 
de  nouveaux  chemins  de  débouchés  sont  venus  faci* 
literie  transport,  en  toute  saison,  des  produits  des 
extractions.  Car  avant  la  réalisation  de  ces  améliora- 
tions, il  arrivait  que  les  grés,  cette  marchandise  si 
lourde  et  si  encombrante ,  restaient  plusieurs  années 
sur  les  chantiers ,  sans  pouvoir  être  emportés.  C'était 
à  la  fois  une  perte  réelle  et  une  grande  cause  de  dé- 
couragement pour  les  travailleurs  qui  restaient  les 
bras  croisés,  en  attendant  de  meilleurs  jours.  Mais 
aujourd'hui  l'extracteur ,  quelque  mauvais  que  soit  le 
temps,  quelqu'humide  que  soit  la  saison  peut  traiter, 
pour  livrer ,  à  une  époque  fixe ,  sa  marchandise.  Il  la 
fait  transporter  à  volonté  et  en  reçoit  immédiatement 
le  prix. 
Cette  industrie  occupe  130  ouvriers  environ. 


PRECIS  STATISTICIE 


SUR 


LE  CANTON  DE  MARQUISE, 


ARRONDISSEMENT 


DE  BOULOGNE-SUR-MER. 


Agriculture.  —  Si  l'industrie ,  dans  ce  canton  ,  est 
portée  à  une  haute  perfection ,  l'agriculture ,  nous  le 
disons  à  regret ,  y  est  encore  bien  arriérée.  Le  simple 
exposé  des  faits  ne  le  démontrera  que  trop  surabon- 
damment. Essayons  d'abord  d'énoncer  les  dîffër^entes 
sortes  de  terrains  qui  y  existent.  Cette  énumération  est 
assez  difficile ,  parce  q«e  la  couche  de  l'humus  y  est 
très-variée.  A  Ambleteuse,  Audresselles,  Beuvrequen, 
Ferques  et  Offrethun ,  ce  sont  les  terrains  sablonneux* 
et  argileux  qui  dominent,  et  il  arrive,  comme  à  Beu- 
vrequen ,  que  le  premier  de  ces  sols  reposant  sur  une 
couche  fort  épaisse  de  marne  bleue ,  est  très-humide 
en  certains  endroits.  Outre  les  deux  sortes  de  terrains 
ci-dessus  spécifiés,  les  territoireis  d'Audembert,  de 
Leubringhen  et  de  Wissant  renferment  des  parties 
crayeuses  et  siliceuses.  Marquise  ne  contient  dans  sa 
dépendance  territoriale  qu'une  petite,  partie  de  sablon- 
neux ,  le  reste  est  argileux  ou  pierreux.  Sur  d'autres 
territoires,  tels  que  ceux  d'Audinghen,  Hervelinghen, 


84 

Landréthun-le-Nord ,  Leulinghen,  Rinxent,  St.-In- 
glebert,  ou  le  sablonneux  paraît  ne  pas  exister,  du 
moins  en  assez  forte  quantité  pour  être  signalé,  se 
trouvent  des  terrains  argileux  et  crayeux  ou  calcaires 
et  ceux-ci  sont  en  plus  forte  quantité.  On  les  appelle 
dans  la  contrée  preleux  et  ils  ont  le  tuf  pour  sous-soL 
La  terre  preleuse  est  une  espèce  de  marne  blanche 
qui  couvre  le  versant  des  coteaux.  C'est  la  moins 
bonne  de  toutes  celles  du  pays.  Dans  six  autres  com- 
munes, on  remarque  à  côté  des  terrains  argileux  et 
siliceux,  les  terrains  plastiques  ou  glaiseux,  connus 
vulgairement  dans  le  canton  sous  le  nom  de  clytreux. 
Ces  terrains  existent  à  Bazinghen,  Maninghen,  Rety, 
Tardinghen ,  Wacquinghen  et  Wierre-Eflfroy. 

La  profondeur  de  la  terre  végétale  est  évaluée  dans 
les  différentes  classes,  ainsi  qu'il  suit  :  \^  classe  à 
70  centimètres  ;  2®  classe  50;  5®  classe  25;  ¥  classe 
15;  5®  classe  5. 

A  Ferques ,  sur  ce  territoire  si  remarquable  par  les 
nombreuses  carrières  en  exploitation  de  pierres  de 
différentes  qualités,  tels  que  le  Stinkal  et  le  marbre 
et  dont  nous  parlerons  plus  amplement,  la  profondeur 
de  la  terre  végétale  dans  les  meilleures  terres  est  de 
25  centimètres,  mais  dans  la  majeure  partie ,  la  pierre 
calcaire  se  rencontre  presqu'au  niveau  du  sol. 

A  Wissant  dont  le  hameau  appelé  de  St.-Pol  ^  ren- 
ferme le  sablonneux  et  le  siliceux  ;  celui  de  Sombre , 
le  siliceux  et  le  crayeux  ;  ceux  de  Herlen  et  du  Vivier, 
le  crayeux  et  l'argileux;  celui  du  Colombier,  l'argileux 
et  le  sablonneux  ;  à  Wissant,  disons-nous ,  au  territoire 
du  Colombier  la  terre  végétale  est  d'un  décimètre  de 
profondeur,  ailleurs  elle  est  de  six  centimètres. 

Les  principales  fermes  du  canton   exploitent  les 


8S 

quantités  d'hectares  ci-dessous  désignées  et  sont  oc- 
cupées par  les  personnes  ci-dessous  dénommées  : 


Tardioghem 

200  hectares. 

MM.  Bonoingue. 

St.4nglevert 

152 

— 

Mme  V«  Breton. 

Riûxent 

144 

— 

Leroy-Marlard. 

Wissant 

140 

— 

Lacheré. 

Landrethun 

120 

— 

de  I^a  Routière. 

Rety 

120 

— 

Butor. 

Leubringhen 

116 

Lefebvre. 

AudingheD 

110 

Delattre. 

Wàcquinghen 

105 

— 

Delplace. 

Hervelioghen 

105 

— 

»         • 

Marquise 

100 

— 

Gaulier-  LoDguemaux. 

Wierre-Efifrey 

100 

Duflos. 

BaziDgheo 

97 

— 

Forestier. 

Offrethun 

90 

•         > 

Audresselles 

84 

Brunet. 

Beuvrequen 

80 

— 

Dubut-Vidor. 

Ferques 

77 

Battel,  frères. 

Leulinghen 

65 

Boovoisin. 

Audembert 

65 

— 

Lecat-Dubresty. 

Ambleteuse 

60 

— 

Machin. 

MaDinghem 

54 

Bayart. 

Il  existe  encore  dans  le  canton  un  assez  grand 
nombre  de  petites  fermes  dont  l'exploitation  moyenne 
est  de  10  à  25  hectares. 

La  durée  des  baux  fait  faire  de  bien  pénibles  ré- 
flexions :  c'est  qu'un  assez  grand  nombre  sont  passés 
pour  trois,  six,  neuf,  de  manière  que  si  au  bout  de 
chaquepériode  de  trois  ans,  Toccupeur  n'est  pas  content, 
il  peut  chercher  une  exploitation  plus  convenable  pour 
lui.  Il  est  vrai  que  le  propriétaire  a  aussi  la  faculté 
de  congédier  le  fermier  aux  mêmes  époques.  Mais, 
nous  le  demandons ,  sont-celà  des  stipulations  qui  con- 
viennent à  des  hommes  vivant  dans  un  pays  renommé 


86 

pour  ses  lumièi'es ,  sa  civilisation  et  son  patriotisme  ? 
Ne  rappèlent-elles  pas  les  tribus  nomades  plaçant 
leurs  tentes  sur  un  terrain  et  lei^  transportant  ailleurs, 
quand  elles  Font  épuisé?  Et  comme,  à  leur  entrée, 
les  fermiers  trouvent  un  tiers  des  terres  labourables 
en  jachère ,  ils  sont  assujettis  à  leur  sortie  d'en  laisser 
la  même  quantité  dans  cet  état  d'improduction ,  c'estr 
à*dire,  que  les  récoltas  intercalaires  ne  sont  pas  connues 
dans  le  pays,  qu'on  y  cultive  encore  en  soles  droites, 
comme  au  moment  où  fut  inventée  cette  manière  de 
cultiver  et  que  nous  avons  rappelé ,  d'après  le  célèbre 
Maître  Jacques  Bujault ,  et  en  citant  un  passage  de  son 
ouvrage  à  la  page  4  du  précis  sur  le  canton  d'Âubigny , 
qui  précède,  passage  dont  nous  prions  le  lecteur  de 
prendre  connaissance.  Avec  les  diverses  conditions 
que  nous  venons  de  rappeler,  comment  un  cultivateur 
pourrait-il  améliorer  un  bien  ?  Il  ne  peut  songer  qu'à 
vivre ,  pour  ainsi  dire ,  au  jour  le  jour.  Pour  qu'il 
fasse  utilement  des  sacrifices,  dans  les  contrées  où 
l'agriculture  est  arriérée,  il  lui  faut  un  bail  de  18  ans. 
Dans  les  neuf  premières  années ,  par  ses  soins  actifs 
et  intelligents,  il  engraisse  convenablement  sa  terre 
et  dans  les  suivantes ,  en  continuant  ses  soins ,  il  fait 
des  bénéfices.  Saturée  d'engrais,  sa  terre  lui  donne 
d'abondantes  récoltes.  La  population  peut  augmenter 
autour  de  lui ,  il  lui  fournira  sa  subsistance.  Le  pro- 
priétaire, de  son  côté,  est  bien  pâté  et  à  la  fin  du 
bail,  il  peut  demander  un  fermage  plus  élevé.  Pour 
extirper  l'usage  de  la  routinière  jachère,  il  faut  ré- 
pandre plus  d'engrais,  il  faut  admettre  les  récoltes 
intercalaires,  il  faut  faire  succéder  aux  céréales  des 
plantes  qui  ne  demandent  pas  les  mêmes  sucs.  Ce- 
pendant pour  arriver,  dans  peu  d'années >  à  cet  heu-^ 


87 

reux  état  de  choses ,  il  suffirait  de  la  bonne  volonté  et 
de  l'exemple  de  quelques  propriétaires. 

Puisqu'il  est  plus  que  probable  que  la  partie  du 
département  qui  nous  occupe  était  autrefois  réunie  à 
l'Angleterre  par  un  isthme  qu'un  cataclysme  aura  fait 
disparaître,  et  qu'il  est  certain  que  le  sol  du  Bou- 
lonnais est  exactement  de  même  nature  que  celui  des 
comtés  de  Kent  et  de  Sussex,  sur  la  côte  opposée, 
pourquoi  ne  pas  introduire  dans  le  canton  de  Marquise 
}es  pratiques  agricoles  des  comtés  que  nous  venons 
de  citer,  et  ne  pas  se  ménager  les  moyens  d'y  fumer 
les  terres  comme  dans  ces  comtés?  Voici,  d'après 
M.  Henri ,  ce  qu'en  disait  Roland  de  Laplatrière ,  an- 
cien inspecteur  des  manufactures ,  qui  fut  même  mi- 
nistre de  Louis  xvi  sous  l'assemblée  législative  :  <  La 

>  première  étude  du  cultivateur  anglais  est  celle  de  la 
»  nature  de  son  terrain  ;  c'est  ainsi  qu'il  se  prépare  à 
»  lui  donner  le  genre  de  culture  et  la  sorte  d'engrais 
1^  les  plus  convenables.  Il  fait  un  grand  usage  des 
»  vases  de  la  mer ,  qu'on  mêle  par  couche  avec  une 

>  petite  quantité  de  fumier  et  qu'on  laisse  ainsi  réci-*- 

>  proquement  se  pénétrer  de  leurs  sels  durant  plu- 

>  sieurs  mois ,  une  année  et  même  plus»  Le  résultat 

>  de  ces  combinaisons  répandu  sur  les  teiTCs  les  fer- 
»  tilise  prodigieusement. 

»  La  chaux  est  aussi  excellente  pour  diviser  et  ré- 

>  chauffer  les  terres.  Elle  s'emploie  surtout  avec  le 
»  plus  grand  succès  sur  celles  qui  abondent  en  argile , 
9  et  qui  servant  depuis  quelque  temps  se  trouvent 
»  plus  garnies  de  mauvaises  herbes,  qu'elle  détruit 
»  entièrement.  On  ramasse  avec  grand  soin  les  fucus, 
»  les  varecs  et  toutes  les  sortes  de  plantes  marines 
»  dont  on  extrait  les  sels  par  la  combustion.  Il  en  est 


88 

ainsi  des  coquillages  et  principalement  des  écailles 
d'huitres  que  l'on  convertit  en  chaux  pour  cet  usage. 
La  pratique  de  marner  les  terres  est  aussi  très-ré- 
pandue en  Angleterre.  Par  le  seul  mélange  des 
terres  de  différentes  natures,  que  les  anglais  mettent 
en  tas  en  proportions  convenables ,  ils  donnent  une 
nouvelle/ vie  à  leurs  champs  et  en  augmentent  con- 
sidérablement la  fertilité.  On  juge  bien  que  la  terre 
des  marais ,  la  vase  des  étangs ,  des  fossés ,  des  ca- 
naux, etc.,  toutes  enfin  sont  mises  à  contribution 
et  à  profit.  Les  terres  se  reposent  après  deux  années 
de  production;  à  moins  qu'on  ne  les  remette  en 
pâturages  et  qu'on  n'en  rompe  d'anciens  pour  les 
mettre  en  culture  :  cette  alternative  est  générale  et 
fréquente  :  un  pâturage  élevé  ne  vieillit  jamais  :  on 
le  remet  en  culture  après  quelques  années ,  et  vice 
versa.  Il  est  prodigieux  ce  que  donne  de  grains  une 
terre  en  pâture  rompue  de  Tannée.  Ceux  que  j'ai 
trouvés  dans  mes  courses  sont  les  plus  beaux  que 
j'ai  vus  :  extraordinairement  garnis,  sans  la  moindre 
plante  étrangère,  ils  ont  au  moins  six  pieds  de  hau- 
teur ,  avec  des  épis  de  cinq  à  six  pouces  carrés  et 
fournis  en  proportion. 

1  Toutes  les  récoltes  offrent  cette  propreté,  cette 
netteté  dans  les  champs  et  nulle  part  on  ne  voit 
régner  une  pareille  abondance  en  tous  genres. 
»  Les  pâturages  sont  les  mêmes  qu'en  Boulonnais. 
L'un  et  l'autre  pays  sont  en  coteaux ,  avec  des  as- 
pects absolument  semblables.  On  y  trouve  le  même 
fonds  de  terre,  du  sable  plus  ou  moins  mêlé  d'ar- 
gile ;  les  mêmes  productions  naturelles  en  arbres  et 
en  plantes ,  les  terrains  coupés  et  les  possessions 
également  divisées;  le  produit  des  terres  cultivées. 


89 

1»  de  la  même  nature ,  plus  abondant  en  Angleterre , 
>  uniquement  par  la  diflPérence  de  culture.  On  trouve 
»  de  part  et  d'autre  beaucoup  de  terres  à  briques,  à 
»  tuiles,  à  poteries,  à  foulons,  des  bancs  d'argile 
»  pure ,  entre  des  sables  crus  et  quelquefois  si  proches 
»  de  la  surface  de  la  terre,  qu'ils  y  entretiennent  de 
»  la  fraîcheur  en  tout  temps;  et  souvent  en  Boulon- 
*  nais,  des  joncs,  des  bourbiers ,  des  espèces  de  ma- 
»  rais  et  des  passages  dangereux  dont  on  a  su  tirer 
»  bon  parti  en  Angleterre,  en  les  cultivant  au  profit 
x>  du  champ.  >  . 

^  M.  Henri,  de  son  côté,  ajoute  avec  raison,  la  simi- 
litude et  l'analogie  qui  se  trouvent  entre  le  sol  des 
deux  rives  du  détroit  du  Pas-de-Calais  prouvent  évi- 
demment que  la  science  agricole  est  assise  sur  des 
principes  certains  et  invariables  et  qu'il  ne  suffit  pas 
de  savoir  mener  la  charrue ,  semer  les  grains  et  les 
récolter,  pour  mériter  le  nom  de  cultivateur. 

Aujourd'hui  que  l'instruction  s'infiltre  dans  tous 
les  rangs  de  la  société,  qu'une  louable  énoiulation  sti- 
mule les  cultivateurs,  ceux  de  la  côte  boulonnaise 
devraient  envoyer  leurs  enfants  en  Angleterre  à  leur 
sortie  de  pension.  Ils  en  rapporteraient  des  connais- 
sances pratiques  dont  l'application  renouvellerait  la 
face  du  pays.  Des  récoltes  bien  plus  abondantes ,  aug- 
mentation de  la  valeur  du  sol,  plus  d'aisance  dans 
les  diverses  classes  de  la  société,  accroissement  de  la 
population,  voilà  quelques-uns  des  avantages  qu'ils 
procureraient  à  leur  pays. 

Nous  faisons  des  vœux  pour  que  la  société  d'agri- 
culture à  Boulogne ,  accorde  des  primes  à  ceux  des 
jeunes  gens  du  canton  ou  de  l'arrondissement,  qui 
iraient  étudier  en  Angleterre  l'art  de  cultiver  les 
champs. 


90 

Les  instruments  aratoires  sont  pour  les  eharroîs, 
le  tombereau^  la  charrette  à  deux  roues,  et  le  chariot 
à  quatre  ;  pour  les  labours ,  la  grande  charrue  à  roues , 
avec  un  seul  versoîr,  le  binot,  la  herse,  à  dents  de 
bois  et. même  à  dents  de  fer,  le  cylindre  ou  rouleau 
désigné  vulgairement  sous  les  noms  de  rondeloire  et 
de  ronneloire. 

Pour  la  récolte  des  grains  d'hiver,  on  se  sert  de 
la  faux ,  très-peu  de  la  faucile  et  les  Warats  se  cou- 
pent avec  un  tranchant  qu'on  appelle  pique. 

Comme  nous  l'avons  déjà  fait  pressentir,  l'assole- 
ment n'est  soumis  à  d'autre  combinaison  qu'à  celle 
qui  consiste  à  diviser  la  totalité  des  terres  dépendant 
d'une  ferme  en  trois  portions  égales  et  à  les  cultiver 
sans  modification  dans  l'ordre  suivant  : 

Une  portion  en  jachères.  — Une  autre  en  blé ,  seigle 
et  quelquefois  en  orge  d  hiver.  —  Une  troisième  en 
grains  de  mars ,  tels  qu'avoines ,  warats  et  orge  prin- 
tannière,  qu'on  appelle  baillard.  On  cultive  aussi  la 
carotte ,  les  navets ,  le  rutabaga. 

Le  nombre  des  labours  pour  les  plantes  automnales 
est  de  quatre ,  quelquefois  de  cinq ,  selon  la  difficulté 
du  terrain.  Après  la  récolte  et  les  semailles  d'hiver,  a 
lieu  le  premier  labour  qu'on  appelle  flauber  la  terré 
ou  binoter.  Il  facilite  l'extirpation  des  mauvaises  her- 
bes ;  il  rend  les  travaux  ultérieurs  plus  faciles ,  parce 
qu'il  expose  à  la  gelée  les  mottes  de  terre  formées  par 
le  sillon  et  en  accélère  la  dissolution. 

Dans  les  mois  de  juin  et  de  juillet,  des  nouveaux 
labours  s'exécutent.  Chacun  est  suivi  d'un  hersage, 
pour  ameublir  la  terre.  Avant  les  semailles»  on  en 
donne  encore  un  troisième  et  quelquefois  un  qua- 
trième, selon  que  la  terre  est  plus  au  moins  bien 


94 

émiettée.  L'ensemencement  vient  ensuite.  Il  se  fait 
avec  intelligence.  Celui  qui  en  est  chargé  ralentit  à  pro- 
pos le  pas  dans  les  endroits  où  il  sait  que  Thumidité 
doit  absorber  le  plus  de  grains ,  pendant  l'hiver. 

Les  terres  destinées  à  la  récolte  des  mars  reçoivent 
un ,  deux  ou  trois  labours. 

Aussitôt  après  les  semailles  d'hiver,  dans  les  terres 
qui  viennent  de  produire  le  blé ,  on  fait  un  premier 
labour  que  suit  au  printemps  un  hersage.  Après  de 
nouveaux  labours  exécutés  à  cette  époque,  on  sème 
l'avoine  qui  est  recouverte  au  moyen  d'une  herse  à 
dents  de  bois  ou  de  fer,  puis  on  retourne  cet  instru- 
ment et  on  le  fait  passer  sur  la  terre  ensemencée 
pour  la  ploutrer.  Et  lorsque  le  grain  a  poussé  trois 
feuilles,  on  la  rone,  c'est-à-dire,  qu'on  la  soumet  à 
une  pression  du  rouleau.  C'est  un  plombage  qui  sert  à 
y  maintenir  la  fraîcheur. 

On  ne  connaît  guères  dans  le  canton  d'autre  en- 
grais que  le  fumier  de  basse-cour,  et  la  quantité  qu'on 
en  épand  sur  un  hectare  est  évaluée ,  en  moyenne , 
seulement  à  seize  voitures  traînées  par  quatre  che- 
vaux. La  terre  qui  en  a  été  couverte  est  ensemencée 
en  blé  ou  en  warats. 

Des  cultivateurs  qui  sont  dans  la  voie  du  progrès , 
amendent  leurs  terres  avec  la  marne  bleue  et  avec 
une  terre  combinée  avec  une  autre  de  sorte  diffé- 
rente. 

Le  parcage  n'est  pas  généralement  pratiqué  dans  le 
canton ,  mais  dans  les  communes  ou  ce  mode  de  fu- 
mer la  terre  est  employé ,  on  estime  que  pour  parquer 
convenablement  dix  ares  de  terre  depuis  huit  heures 
du  soir  jusqu'au  lendemain  à  onze  heures  du  matin , 
il  faut  400  bêtes  à  laine. 


92 

Un  hectare  en  blé  exige  2  hectolitres  de  semence. 
Il  est  même  des  endroits  où  Ton  en  sème  2  hect.  1/5. 

Pour  le  seigle ,  la  semence  est  de  2  hect.  20  litres 
et  quelquefois  de  2  hect.  75  litres. 

Pour  l'orge  de  3  et  mêmp  de  4  hectolitres. 

Même  quantité  pour  Tavoine. 

Un  hectare  de  fèves  nécessite  l'emploi  de  4  hecto- 
lities  et  dans  certains  endroits,  5  hectolitres  de 
semence. 

Pour  la  vesce ,  il  faut  2  hectolitres. 

On  estime  que  l'hectare  de  blé  et  de  seigle  ne  pro- 
duit, en  moyenne,  que  10  hectolitres;  l'hectare 
d'orge,  14. 

Il  parait  qu'à  Marquise  l'hectare  d'avoine  rapporte 
56  hectolitres,  ailleurs  ce  ne  serait  que  14. 

Les  fèves  rendent  12  hectolitres  et  la  vesce  10. 

Un  hectare  de  trèfle  produit,  là  800  bottes  de  5  ki- 
logrammes l'une,  ailleurs  seulement  180  quintaux 
métriques. 

Le  rendement  d'un  hectare  de  pommes  de  terre 
varie,  dans  des  endroits  il  est  de  210  hectolitres,  dans 
d'autres  de  250 ,  dans  certains  de  280. 

L'hectolitre  de  blé      pèse     75  kilogrammes. 

—  de  seigle    —      70  — 

—  d'orge        —      48  — 

—  d'avoine     —      40  — 

La  récolte  se  fait  dans  le  mois  d'août  et  de  'septem- 
bre, quelquefois  plus  tôt,  quelquefois  plus  tard,  selon 
que  la  température  plus  au  moins  favorable ,  avance 
ou  retarde  la  maturité. 

Les  semailles  d'automne  commencent  le  50  sep- 
tembre et  finissent  le  premier  novembre.  Celles  des 
mars  du  10  avril  au  lÔ  mai. 


93 

Les  moissonneurs  sont  payés  partie  en  argent, 
partie  en  nature.  Ces  derniers  prélèvent  9  à  10  bottes 
du  cent. 

  Marquise ,  les  batteurs  sont  nourris  et  ils  reçoi- 
vent en  outre  60  c.  par  hectolitre.  Ailleurs  il  leur  est 
alloué  18  à  20  francs  par  mois,  sans  nourriture. 

Grains.  Les  terres  labourables  coinprennent  44,994 
hectares  77  ares,  dont  la  répartition  se  fait  ainsi  an- 
nuellement entre  les  divers  grains  à  ensemencer. 

Sont  consacrés  au  blé.  .  .  .• 55S0  hectares. 

—  au  seigle 300 

—  à  l'orge 150 

—  à  l'avoine 2025 

—  aux  fèves 1700 

—  au  trèfle 200 

—  aux  pommes  de  terre  ....  225 


Total 8150 

Le  reste  en  jachères.  Disons  en  passant ,  que  depuis 
55  ans,  les  récoltes  ont  presque  doublé  et  qu'on 
reconnaît  d'ailleurs  dans  le  pays  que  l'état  de  choses 
actuel  laisse  beaucoup  à  désirer  et  à  faire.  C'est  le 
pronostic  de  prochaines  et  importantes  améliorations; 
nous  avons  indiqué  les  moyens  de  les  obtenir. 

Ainsi  5550  hectares  semés  en  blé  peuvent  produire ,  anuée 

commune,  â  raison  de  10  hectolitres  par  hectare  55^,500 

500  hectares  de  seigle  à  raison  de  10  hectolitres  par  hectare  5,000 

150  hectares  d'orge  au  rendement  de  14  heclol.  par  he(5tare  2,100 

Et2025hect.  d'avoine  à  raison  de  15  hectol.  terme  moyen  50,575 


71,975 


La  consommation  des  grains  peut  être  calculée  ainsi  qu'il 
suit  : 


94 

1*  Blé  :  semence  calculée  à  raison  de  2  hectolitres  par  hec- 
tare ,  sur ,5,550  hectares  7 ,1 00 
Nourriture  à  raison  de  2  hectolitres  sur  13,200  habitants          26»400 


53,500 


2^  Seigle  :  semence  calculée  à  raison  de  2  hect.  20  litres , 

sur  500  hectares  660 

Les  diverses  consommations  locales  absorbent  2,540 


Total  5,000 
5<^  Orge  :  semence  calculée  à  raison  de  5  hectolitres  1  /3 

sur  150  hectares  525 

Consommation  locale  1,575 

Total        2,100 
Comparaison 

de  la  production ,      à  la  consommation.  Différence  en  plus. 

Blé        55,500  hect.  55,500  hect.  2,000  hect. 

Seigle      5,000  5,000  en  parité 

Orge        2,100  2,100  id. 

La  consommation  de  l'avoine  comprend  \^h  semence  à  raison 

de  5  hectolitres  sur 

2025  hectares  6,075 

2<>  La  nourriture  des  chevaux  10  hectolitres  sur  21,000 


27,275 
Différence  en  plus  5100 

Nota.  La  moitié  de  Tannée,  le  cheval  du  cultivateur  est  nourri  à  la  pâture. 
On  le  fait  rentrer  deux  ou  trois  fois  par  jour  à  Técurie  où  il  mange  de  la 
dravière  ou  du  trèfle. 

L'autre  moitié  de  Tannée  il  consomme  A  bottes  de  fourrage  pesant  5  kilos 
Tune  et  un  demi  boisseau  d'avoine  du  pays. 

Si  dans  la  comparaison  de  la  production  à  la  consommation  du  blé ,  nous 
avions  attribué  trois  hectolitres  à  chaque  habitant  pour  sa  nourriture ,  base 
habituelle  des  calculs  statistiques ,  on  aurait  vu  que  le  canton  ne  produit  pas 
le  froment  nécessaire  à  sa  subsistance.  Ce  qui  pourtant  parait  vrai.  Ce  qui  fait 
aussi  voir  combien  les  cultivateurs  doivent  y  redoubler  d'eftorts ,  pour  avoir 
des  récoltes  plus  abondantes.  Les  quantités  qu'elles  donnent  maintenant  en 
céréales  ne  sont  que  la  moitié  de  celles  qu'on  obtient  dans  la  plupart  des 
autres  cantons  du  département. 


95 

Population.  Le  canton^  renferme  72  habitants  par 
kilomètre  carré.  La  moyenne  de  la  France  d'après  le 
recensement  de  1841  était  de  65.  Ainsi  la  population 
du  canton  qui  nous  occupe  lui  est  supérieure. 

Le  tableau  ci-après  en  expose  l'état  numérique  par 
commune  en  1816,  1841  et  1846  avec  l'indication 
de  l'accroissement  qu'elle  a  éprouvé  entre  les  trois 
époques.   . 


r 


COMMUNES. 


Âmbleteuse   .     .     . 
Audembert    .     .     . 
Audingben     .     .     . 
Audresselles. 
BaziDjgheD     .     .     . 
Beavrequen  ...     . 
Ferques  et  Elioghen. 
Hervelinghén.     .     . 
Landrethuû-le-Nord . 
Leubriogben.     . 
Leulioghen    .     .     . 
Maninghen- Wimille . 
Marquise.     .     . 
Offirethua.      .     . 

Rety 

Rinxent   .     .     • 
St.-Inglevcrt.     .     . 
Tardinghen   .     .     . 
Wacquingheo     . 
Wierre-Etfroy     . 
Wissant  .     .     . 


ANNÉES. 


1816 

1841 

1846 

732 

573 

615 

283 

342 

327 

816 

807 

790 

629 

708 

693 

i31 

442 

449 

252 

284 

312 

556 

819 

946 

173 

242 

242 

474 

495 

535 

212 

305 

307 

215 

277 

311 

137 

156 

168 

1478 

2108 

2548 

107 

121 

135 

1234 

1368 

1466 

382 

578 

745 

435 

501 

505 

174 

214 

211 

119 

122 

132 

631 

740 

763 

742 

1012 

1007, 

10212 

12214 

13207 

On  voit  par  le  tableau  qui  précède,  1®  que  l'aug- 
mentation qu'a  éprouvé  la  population  de  1816  à  1841 
dépasse  de  plus  du  1/5  le  chiffre  du  contingent  pri- 
mitif. 2^  que  de  la  comparaison  de  ce  contingent  avec 


96 


le  dénombrement  de  1846,  il  appert  que  l'accroisse- 
ment est  presque  du  tiers,' en  sus.  3®  enfin  que  de 
1841  à  1846  inclusivement,  l'augmentation  est  d'en- 
viron 1/12. 

La  population  moyenne  par  commune  est  de  628 
habitants. 

Vaccine.  Dans  dix-huit  communes  du  canton  tous 
les  enfants  sont  vaccinés  quelque  temps  ^ après  leur 
naissance.  Mais  à  Landrethun-le-Nord  et  St.-Inglevert, 
malgré  les  exhortations  des  autorités ,  la  méthode  est 
encore  l'objet  de  quelque  répulsion  dans  son  applica- 
tion. A  Leubringhen  on  compte  seulement  deux  en- 
fants qui  n'y  ont  pas  été  soumis. 

Le  tableau  suivant  expose  le  nombre  des  maisons 
par  commune  en  1816  et  en  1846,  et  le  rapport  de 
chaque  contingent  communal  au  chiffre  de  la  popu- 
lation. 


COMMUNES. 


NOMBRE   DE   MAISONS   EN 


1816 


Nombre  moyen 
d'habitants 
par   maisoA. 


1846 


Nombre  moyen 

d'habitanta 

par    maison. 


Âmbleteuse.    .     . 
Audembert .     .     . 
Âudinghen .     .     . 
Audresselles.   .     . 
Bazinghen  .     .     . 
Beuvrequen.    .     . 
Ferques  et  Ëlinghen 
Heiwelinghen  ,     . 
LandrethuD-le-Nord 
Leubringhen    .     . 
Leulinghen.    .     . 
Maninghen-Wimille 
Marquise    .     .     . 
OfiGrethun    .     .     . 

Rety 

Rinxent.     .     .     . 


187 
91 

120 

133 
55 
52 
93 
31 

104 
48 
40 
28 

316 
21 

271 
51 


3 
3 
4 
4 
4 
4 
6 
5 
4 
4 
5 
5 
4 
5 
4 
7 


90 
10 
50 
65 
20 
85 

50 
40 
40 
35 

70 

50 
50 


153 
94 

180 

150 
75 
65 

201 
52 

119 
54 
60 
37 

537 
26 

325 

425 


4 
3 
4 
4 
6 
4 
4 
4 
4 
5 
5 
4 
4 
5 
4 
6 


50 
40 

60 

80 
70 
70 
80 
50 

50 
70 

50 


97 


St.-loglcvert 
Tardinghen. 
Wacquinghen 
Wierre-EfFroy 
Wissant.    ; 


79 

.  5 

50 

110 

A 

60  II 

51 

5 

60 

59 

5 

AQ    l 

20 

6 

t 

28 

A 

45  g 

88 

7 

10 

\U 

5 

a 

195 

 

» 

225 

4 

40 

2114 

5 

55 

2809 

A 

80 

Le  nombre  des  maisons  s'est  accru  de  695,  c'est- 
à-dire  d'environ  un  tiers  entre  1816  et  1846.  On  a  vu 
que  l'accroissement  de  la  population  est  dans  le  même 
terme,  à  l'exception  d'Ambleteuse  où  la  diminution 
est  très-notable.  L'augmentation  a  été  progressive  dans 
les  autres  localités  du  canton,  à  Marquise  et  Rinxent, 
elle  est  considérable.  C'est  environ  les  5/4  en  sus  du 
contigent  primitif.  A  Marquise,  à  Rinxent,  il  est  plus 
que  doublé.  L'accroissement  moyen  actuel  a  été  de 
25  1/6. 

Le  nombre  moyen  des  maisons  par  commune  est 
environ  de  154. 

On  voit  dans  tous  les  villages  la  presque  totalité 
construite  en  gréô  ou  en  d'autres  matières  solides.  Car 
il  n'est  aucun  endroit  du  bas  Boulonnais  où  l'on  ne 
trouve  d'excellentes  pierres  propres  à  cet  usage.  Celle 
qu'on  emploie  ordinairement  est  calcaire ,  dure ,  d'un 
gris  bleuâtre  et  nommée  tuf  franc  ou  faux  grés.  Elle 
se  trouve  dans  les  falaises  qui  bordent  la  mer,  au 
nord  de  Boulogne ,  au  Mont-Lambert ,  à  Wimille ,  à 
Outreau ,  à  St.-Etienne  et  à  Marquise.  Quelques-unes 
se  taillent  au  ciseau ,  d'autres  s'emploient  par  quar- 
tiws  dont  lé-  marteau  a  d'abord  fait  disparaître  les 
trop  grandes  aspérités.  Leurs  lits  ont  depuis  50  centi- 
mètres jusqu'à  un  mètre  environ  d'épaisseur. 

Le  tableau  suivant  présente  l'état  des  toitures,  cha- 
cune en  son  espèce,  existant  en  1816  dans  le  canton 


98 


de  Marquise  et  comparées  avec  celles,  qu'on  y  comp- 
tait en  1846. 


1816 

1846 

Maisons  couvertes  en         | 

Maisons  couvertes 

en 

COMMUNES. 

^     ^ 

^ 

^^^"— "i"""— ^^^ 

^1 

tuUes 

tuiiea 

«rdois. 

ou 

pa&zies 

chaxmie. 

total. 

Ardois. 

ou 
pannes. 

chaume. 

total. 

Ambleteuse  .  .  . 

» 

112 

75 

187 

1 

80 

65 

155 

Audembert   .  .-  . 

2 

8 

81 

91 

6 

40 

48 

94 

Audinghen.  .  .  . 

60 

120 

180 

80 

100 

180 

Audresselles.    .  . 

12 

121 

155 

60 

90 

150 

Bazin ghen.   .  .  . 

A 

51 

55 

24 

51 

75 

Beuvrequen  .  ,  . 

9 

45 

52 

17 

48 

65 

Ferques  et  Eling. 

18 

75 

95 

67 

154 

201 

Hervelinghen   .  . 

4 

27 

51 

15 

59 

52 

Laodrethun-le-N. 

2 

102 

104 

1 

14 

104 

119 

LeubrÎDgheD.  .  . 

1 

47 

48 

1 

12 

41 

54 

LeulingheD  .  .  . 

25 

15 

40 

2 

40 

18 

60 

Marquise  .  .  .  . 

105 

105 

106 

516 

150 

587 

20 

557 

Manioghen-Wirn. 

1 

27 

28 

1 

11 

25 

57 

Offrethun  .  .  .  . 

8 

15 

21 

5 

9 

12 

26 

Rety 

69 

202 

271- 

5 

205 

119 

525 

Rinxent 

• 

4 

47 

51 

• 

95 

50 

125 

Sl.-Inglevert  .  . 

1 

26 

52 

79 

B 

65 

47 

110 

TardingbeQ  .  .  . 

1 

4 

26 

51 

5 

9 

27 

59 

Wacquinghen  .  . 

2 

6 

12 

20 

6 

10 

12 

28 

Wierre-Effroy  .  . 

2 

4 

82 

88 

7 

59 

88 

154 

WissaDt 

115 

54 
516 

161 

195 

1 
166 

40 

185 

225 

1485 

2114 

1552 

1511 

2809 

•• 

différence , 
695  en  plus. 
55  en  plus. 
816  en  plus. 
174  en  moins. 


Résumé  comparatif,  en  1 81 6 ,  en  1 846 , 

Nombre  total  des  maisons  .  .  2114  2809 

Toits  en  ardoises 115  166 

En  tuiles  ou  pannes.  ....    516  1552 

En  chaume 1485  1511 

Ainsi  le  nombre  de  maisons  pourvues  de  toits  in- 
combustibles était  en  18i6  de  629  et  en  1846  de 
1498,  d'où  il  résulte  une  augmentation  de  869,  la- 
quelle égale  non  seulement  le  contingent  primitif, 
ma.is  lui  est  encore  supérieure  de  plus  de  son  1/3. 


99 

Le  rapport  des  couvertures  solides  au ,  nombre  des 
maisons  était,  en  1816  de  1  :  3,  3/10  et  en  1846  de 

i  :  1,9/10. 

On  voit  encore,  bien  que  le  nonabre  des  maisons 
en  1846  excède  de  695,  le  nombre  existant  en  1816, 
que  celui  des  maisons  couvertes  en  chaume  qui  à  cette 
première  époque  était  de  1485,  est  descendu  à  1511; 
c'est  une  diflFérence  de  174  en  moins  ou  plus  du 
dixième  du  chiflFre  primitif.  €ela  pi*ouve  qu'ici  comme 
ailleurs,  l'accroissement  des  toits  incombustibles  ré- 
sulte aussi  bien  du  remplacement  des  toitures  en 
chaume  part*  des  coiivertures  solides  que  de  construc- 
tions nouvelles. 

Mœurs.  Instruction.  On  aime  à  signaler  l'esprit 
d'ordre ,  d'économie ,  d'amour  du  travail  qui  caracté- 
rise les  habitants  du  pays.  Autrefois  ils  étaient,  comme 
généralement  à  la  campagne,  accablés  de  redevan- 
ces qui,  dans  les  années  mauvaises,  dépassaient 
leurs  moyens  et  qui  dans  les  temps  ordinaires , 
leur  enlevaient  toute  possibilité  d'améliorer  leur  sort; 
mal  logés,  mal  vêtus,  ils  se  transmettaient  de  père 
en  fils ,  la  condition  misérable  dans  laquelle  ils  avaient 
langui.  Aujourd'hui  le  territoire  se  trouve  partagé 
entre  un  certain  nombre  de  petits  propriétaires,  indé- 
pendamment des  fermes  principales.  Cependant  il  y 
existe  des  ixiendiants.  On  y  compte  500  individus  vi- 
vant aux  dépens  de  la  charité  publique.  Toutefois, ce 
nombre  est  moins  élevé  dans  l'été.  La  commune  d'Au- 
dresselles  à  elle  seule  fournit  plus  d'un  tiprs  de  cette 
quantité  (200),  mais  celles  de  Maninghen  et  Wac- 
quinghen  n'y  sont  pour  rien. 

L'instruction  primaire  y  est  en  progrès.  Les  ^oins 
intelligents  de  M.  Chocquet ,  chargé  particulièrement 


100 


de  rinspectiôri  dans  Tarrondissement  de  Boulogne, 
sont  bien  propres  à  lui  imprimer  un  nouvel  élan. 

Professions  et  Métiers.  Voici  Tétat  des  principales 
professions  exercées  dans  le  pays. 


Armurier * 

Arpenteurs.   .   .   : ^ 

Aubergistes 21 

Bergers ^ 

Bouchers ^ 

Boulangers ^ 

Bourreliers  .......••  ^^ 

Brasseurs.  . ^ 

Briqueteurs ^ 

Bûcherons 1'^ 

Cabaretiers 84- 

Cafetiers  ayant  billards.  ...  5 

Cantonniers 8 

Chapelier ^ 

Charcutiers ^ 

Charpentiers •  •  ^'^ 

Charrons 24- 

Chaudronniers 3 

Chaufourniers.   .  . , 2 

Ciriers ^ 

Cordier ^ 

Cordonniers •  •  •  ^3 

Corroyeurs  et  tanneurs.  ...  3 

Couturières 73 

Couvreurs.' 31 

...  278 

1 

2 


Cultivateurs 

Docteur  en  médecine  . 

Epiciers 

Fabricant  de  poterie.  . 

—        de  pannerie. 

Facteurs  ruraux  .    .   . 

Fariniers 


3 
2 


Report.   ..*....      732 

Faïenciers 5 

Horloger 1 

Huissier 1 

Guinguettier 1 

Maçons / .  .  .        72 

Maîtres  de  poste.  *  .  .  .  .  2 

Maîtres  de  hauts-fourneaux.  2 

Manouvriers 1126 

Marchands  de  bois.  ....  2 

—  de  construction .  6 

—  de  draps.   .   .  . 

—  de  fer 

—  de  grains.  .  .  . 

—  d'indiennes.   .   . 

—  de  pierres   .  .  . 

—  de  porcs.    .   .  . 

—  de  tabac.    .  .  . 

—  de  vins 


Marayeurs. 
Maréchaux. 


A  reporter 752 


4 

2 
A 

10 
50 
4 
5 
2 
A 

Marins 210 

Médecins 4 

Mégissier 1 

Menuisiers. 36 

Merciers 3 

Meuniers  .........  16 

Modistes •  •  •  *  ^ 

Notaires 2 

Ouvriers  aux  hauts-fourn.  .  75 

Ouvriers  mineurs.' .  .  .  .  .  100 

Peintre  en  bâtiments.  .  .   . 1 

A  reporter  ....  .  2528 


lOi 


Report 2528 

Perruquiers 4 

Pharmaciens 2 

Propriétaires 214 

Quincailliers 3 

Raffineur  de  sel 1 

Sages-femmes 4 

Serruriers 3 

Tailleurs  d'habits.  ...  21 

Tailleurs  de  pierres 280 

Teinturiers 5 


Report 3063 

Tisserands 60 

Tisseurs  de  coton 2 

Tonneliers 4 

Tourneurs  en  métaux.  .  .  2 

—       en  bois  .....  1 

Valets  de  charrue 214 

-•    de  ferme 129 

Vanniers 72 

Voituriers 84 


Total. 


3631 


A  reporter 3063 

Le  nombre  des  individus  occupés  aux  travaux  de 
l'agriculture  équivaut  à  la  moitié  de  la  population.  Le 
nombre  des  marins  est  du  60^.  Les  gens  à  Tétat  de 
domesticité  et  ceux  qui  sont  occupés  aux  travaux  mé* 
tallurgiques  sont  de  1  sur  50 ,  chacun  dans  leur  classe. 


AMBLETEUSE. 

Après  avoir  quitté  le  hameau  de  Raventhun  et 
parcouru  des  chemins  remplis  de  sable  et  sillonnant 
une  vaste  plaine  rase,  le  voyageur,  aux  approches 
d'Ambleteuse ,  éprouve  un  vif  sentiment  de  douleur. 
Au  lieu  d'une  ville,  il  n'aperçoit  plus  que  de  simples 
maisons  rustiques  éparses  çà  et  là  ^  mais  en  tète 
desquelles  il  s'en  trouve  un  groupe  plus  compacte, 
environnant  une  modeste  église  (1)  surmontée  d'un 
clocher  de  même  proportion.  En  jetant  à  l'ouest  ses 


(1)  Pendant  la  tourmente  révolutionnaire ,  cette  é^^se  fut  dévastée  et  servit 
de  forge. 


102 

regards  sur  la  plage ,  un  fort  construit  sur  un  rocher 
que  baigne  la  mer  haute  et  où  se  logent  les  employés 
des  douanes,  donne  quelque  distraction  au  senti- 
ment qui  le  domine.  Mais  en  tournant  ses  yeux  à 
gauche,  ce  sentiment  prend  en  lui  plus  de  force,  il 
voit  une  longue  suite  de  poutres  bleuâtres,  assujetties 
les  unes  aux  autres ,  que  les  flots  disloquent  et  qu'ils 
fiinîront  par  entraîner  bientôt.  «  La  mémoire  des  temps 
»  passés,  la  comparaison  de  Tétat  présent,  tout  élèye 
1  son  âme  à  de  grands  souvenirs.  Oui,  s'écrie-t-il 
]>  avec  l'auteur  des  Ruines,  ces  lieux  maintenant  si 
]>  déserts,  jadis  une  multitude  vivante  animait  leur 
]>  enceinte  ;  en  ces  murs  où  règne  un  morne  silence , 
»  retentissaient  sans  cesse  le  bruit  des  arts  et  les  cris 
»  d'allégresse  et  de  fête.  Là,  pour  les  devoirs  res- 
»  pectables  de  son  culte ,  pour  les  soins  touchants  de 
»  sa  subsistance,  affluait  un  peuple  nombreux.  Où 
»  sont  ces  flottes,  ces  ateliers  et  cette  multitude  de 
»  matelots,  de  pilotes,  de  marchands,  de  soldats?  Et 
»  ces  laboureurs,  et  ces  moissons,  et  ces  prairies 
»  émaillées  où  les  troupeaux  bondissaient  ?  et  toute 
»  cette  création  d'êtres  vivants  qui  circulaient  dans 
ï  ces  routes  aujourd'hui  solitaires.  Hélas  !  l'opulence 
»  d'une  cité  de  commerce  s'est  changée  en  une  pau- 
»  vreté  hideuse.  » 

On  ignore  l'époque  de  sa  fondation,  mais  il  est 
certain'  qu'au  commencement  du  6®  siècle ,  sa  position, 
ses  fortifications,  et  son  commerce  en  faisaient  une 
ville  importante.  Sous  la  dénomination  d'Amfleat, 
Ambleteuse ,  exprimait  la  grande  étendue  du  port  Ci- 
térieur  dont  César  fait  mention  et  qui  rendait  les 
Boulonnais  maîtres  du  Pas-de-Calais,  par  la  facilité 
avec  laquelle  les  navires  pouvaient  sortir  de  ce  port, 


103 

lorsque  soufflait  le  vent  du  nord.  L'historien  anglais 
Bède  rapporte  qu'en  606 ,  un  moine  nommé  Pierre,  qui 
avait  été  envoyé  cinq  ans  auparavant  en  Angleterre , 
pour  y  prêcher  TEvangile,  fut  noyé  à  son  retour  dans 
le  golfe  d'Amfleat.  A  ce  dernier  nom ,  a  succédé  celui 
d' Amblitolium.  Amblitolium  ayant  été  détruit  en  882, 
Renaud  de  Brie,  comte  de  Dammartin,  devenu  comte 
de  Boulogne ,  par  son  mariage  avec  Ide ,  héritière  de 
ce  comté ,  fit  sortir  la  ville  de  ses  ruines.  Il  la  ditisa 
en  haute  et  basse,  fit  faire  les  déblais  nécessaires 
pour  y  creuser  un  port,  car  celui  qui  existait  dans  les 
temps  anciens  n'était  qu'une  baie  d'une  gi*ande  éten- 
due et  lui  octroya ,  sous  le  nom  d'Ambletenne ,  une 
charte  dont  nous  transcrivons  ci-dessous  les  disposi- 
tions : 

Saichent  tous  ceux  qui  ces  présentes  lettres  verront  ou  oiront  que  moy 
Regnault ,  comte  de  Boullogne  et  Ide ,  ma  femme  «  comtesse  de  Booliogne , 
que  nous  constituons  une  ville  en  Âmbletenne  et  aux  hommes  et  habitans 
dudit  Âmbletenne,  concessons  et  donnons  la  comune  d'iceile  à  l'usage  et 
coustumes  de  notre  comté  de  Boullenais. 

Item ,  aussy  concessons  et  donnons  aux  hommes  de  ladite  comune  le 
mitement  au  nourrissement  de  nostre  dune  pour  leur  bestial ,  quy  se  prend  du 
pont  dudit  Ambletenne  jusque  Âudressele ,  réserve  que  iceux  hommes  ne 
pourront  soyer  ny  arracher  les  oyats  croissant  en  ladite  dune ,  et  s*il  est 
sceut  véritablement  que  lesdits  hommes  d'iceile  comune  en  soyent  ou  arra- 
chent ,  et  que  par  leurs  voisins  soient  accusez  pour  chacune-fois  escheront 
vers  nous  en  amende  de  deux  sols  parisis  et  l'oyat  ainsi  couppé  ou  arraché 
sera  nostre. 

Item ,  aussy  est  asseavoir  que  les  bestes  de  sommes  d'iceile  comune*, 
pourront  aller  pasturer  par  toutes  lesdictes  dunestprédictes ,  asseavoir  pour 
une  vaigue  six  deniers  parisis»  pour  ung  cheval  sii  deniers,  pour  ung 
pourcel  ung  denier  et  pour  une  blanche  beste  une  obole  et  pour  nulles 
d'icelles  bétes  ne  sera  payé  la  rétribution  dessus  dicte ,  si  elles  n*ont  ung  an. 

Item ,  nul  ne  pourra  mettre  ny  envoyer  pasturer  sou  bestial  sur  ladite 
dune ,  fors  ceux  qui  seront  de  ladite  comune  :  sy  les  hommes  et  habitans 


404 

d'iceile  ne  rendent  pour  icelles  bétes  la  réiribetion ,  comme  il  est  prédict , 
lesdites  bètes  seront  à  nous. 

Item ,  il  ne  sera  permis  de  délivrer  masure  ou  bourgaige  que  tant  seule- 
ment six-vingt  pieds  de  long ,  et  en  lès  Quatre-vingt  pieds  de  laquelle 
masure  et  bourgaige  nous  sera  deub  ou  rendu  par  chacun  an  demi-polquin 
d'avoine  et  deux  glines ,  paies  à  la  feste  de  tous  les  saints. 

Item,  et  sy  est  vrai  que  aux  hommes  d'iceile  comune,  en  la  ville 
d'Ambletenne  demeurans  en  tous  temps,  peuv^t  brasser  et  faire  painblancq 
et  bis  et  que  le  dit  pain  soit  bon  et  bien  fait  à  tel  prix  que  lesdits  hommes, 
vendent  et  ces  droits  de  brasser  et  fournir  sera  aussi  dû  pour  toute  nostre 
terre. 

Item,  noms  de  chacun  brasseur  ou  boullanger  prendrons  et  nous  sera 
deub  par  an  deux  sols  parisis.  C'est  asseavoir  à  la  feste  de  la  Punûcation. 

Item ,  tous  les  hommes  d'iceile  comune  les  quictons  de  Thonlieu  pour 
nostre  terre. 

Item ,  doncq  avec  les  choses  dessus  dictes  est  asseavoir ,  nous  de  chacun 
navire  d'iceile  ville ,  debvons  avoir  par  chacun  an  cinq  sols  parisis ,  payés  à 
la  feste  de  St.-Ândrieu  et  par  iceux  cinq  sols  parisis ,  de  toutes  autres  cous- 
tûmes  tenons  quictes  lesdits  navires. 

Item,  aussy  les  hommes  d'iceile  prédicte  comune  de  tous  iceux  fran- 
chises ,  privilléges ,  exemptions ,  voulions  qu'ils  soient  demeurés  en  paix  et 
sommes  pleiges  pour  iceux. 

Item ,  aussy  voulions  que  de  toutes  debtès  de  notre  puissance  les  porte- 
root  si  celluy  qui  créant  lesdites  dettes  ou  le  pleige  d'iceile ,  s'il  a  quelque 
chose  à  nostre  puissance  qu'il  puisse  rendre  icelluy  deub. 

Item,  nous  aussy,  iceux  hommes  de  tout  ce  qu'ils  doivent  tenir  ou  tien- 
nent de  nous  et  payent,  les  voilons  tenir,  sauf  le  droit  des  sieurs  de  quy 
ils  tiennent  autres  terres. 

Item ,  nous  aussy  les  hommes  de  notre  prédicte  comune ,  quictons  de 
corvés ,  de  nourrissement  de  chevaux  et  de  exercice ,  fors  quand  les  hommes 
.de  BouHogpe  iront  en  ladite  exercice  et  payeront  ledit  nourrissement  desdiis 
chevaux.  , 

Item  i  aussy  il  est  à  notter  que  aux  hommes  d'iceile  ville  d'Ambletenne 
douons  et  concessons  marché  une  fois  la  septmaine,  c'est  asseavoir ,  au  jour 
de  jeudy  et  une  feste  annuelle  par  an  ;  icelle  feste  commencera  la  veille  St.- 
Pierre  prochain,  après  la  feste  de  St.-Jehan-Baptiste ,  et  doit  durer  icelle  feste 
le  iour  St.-Fierre  et  deux  jours  en  suivant. après. 


105 

• 

Item,  il  est  à  notter  que  quiconque  voudra  èlre  'i'icelle  comune,  jotr 
d'iceux  privilléges ,  lui  est  de  nécessitez  venir  demeurer  en  ladite  ville  d'Am- 
bletenne  en  dedans  ungan  de  son  serment. 

Fait  en  l'an  de-l'Incarnacion  de  Jésus-Christ ,  mil  cent  neuf.  En  tesmoings 
d'iceux ,  Willaume  de  Fieulles ,  Anselme  Buciculay ,  Guis  de  Bellebronne  « 
Ansel  de  Longueville ,  Eustache  Lemoine ,  Honfroy  de  Haudruicq ,  Pierre 
de  Bournonville ,  Morian,  àdoncq  sénéchal,  et  plusieurs  autres. 

Ces  privilèges  qui  furent  confirmés  le  9  octobre 
1398,  par  Jean  de  France,  duc  de  Berry,  comte  de 
Boulogne ,  faisaient  d'Ambleteuse  une  des  cinq  villes 
de  lois  du  Boulonnais ,  ayant  un  mayeur  et  cinq  éche- 
vins  élus  par  le  peuple. 

Lorsqu'en  1544,  Henri  vm  fit  de  cette  ville  le  dépôt 
général  de  tous  les  approvisionnements  qu'il  destinait 
à  une  guerre  sur  le  continent,  les  fortifications  d'Am- 
bleteuse  furent  mises  dans  un  état  de  défense  qu'elles 
n'avaient  point  eu  jusqu'alors.  Elles  consistaient  en 
cinq  grands  bastions  et  en  plusieurs  redoutes  entou- 
rés de  fossés  profonds,  constamment  remplis  d'eau; 
une  grosse  artillerie  en  défendait  l'approche  du  côté 
de  la  mer  et  sur  les  hauteurs  qui  la  dominaient,  des 
forts  avaient  été  élevés.  C'était  un  des  ports  les  plus 
surs  et  les  plus  beaux  du  détroit.  Elle  était  dans  cet 
état  formidable  de  défense ,  lorsque  Henri  ii ,  à  la  tête 
de  l'armée  la  plus  vaillante  que  la  France  ait  mis  sur 
pied  jusqu'alors,  s'en  rendit  maître  après  un  siège 
de  trois  mois.  Ses  fortifications  furent  rasées  en  1544 
et  bientôt  les  sables  aipenés  par  les  vents ,  en  couvri- 
rent la  partie  intérieure  et  encombrèrent  le  port. 

Ambleteuse  commença  dès  lors  à  perdre  peu  à  peu 
de  son  importance. 

Cependant,  le  20 juillet  1680,  Louis  xiv  accompa- 
gné dé  M.  de  Seigneulay ,  ministre  de  la  guerre,  et  du 
maréchal  de  Yauban,  vint  en  examiner  la  position. 


106 

Le  résultat  de  cette  reconnaissancç  fut  que  le  prin- 
cipal avantage  qu'il  oflFrait;  c'est  qu'il  était  le  seul 
port  de  la  Manche ,  d'où  Ton  pouvait  sortir  d'un  vent 
du  nord,  que  la  mer  ne  s'en  éloignait  que  de  400  toises  : 
ce  qui  pouvait  lui  procurer  plus  d'eau  et  de  commo- 
dités que  tous  les  ports  voisins ,  même  que  celui  de 
Dunkerque  d'où  la  mer  se  retirait  à  plus  de  1000 
toises.  L'on  décida,  en  conséquence,  qu'il  pouvait  être 
mis  en  état  de  recevoir  des  vaisseaux  de  36  à  40  ca- 
nons. Aussitôt  des  ordres  furent  donnés  pour  y  tra- 
vailler. 

On  y  travailla,  en  efifet,  pendant  cinq  ans  et  c'est 
pendant  ce  laps  de  temps  que  fut  bâtie  la  tour  dont 
nous  avons  déjà  parlé.  Pendant  la  guerre  de  1 690  ce 
port  a  servi  de  refuge  à  des  vaisseaux  de  30  à  40  ca- 
nons qui  y  amenèrent  beaucoup  de  prises.  C'est  même 
à  Âmbleteuse  que  Jacques  ii,  déchu  du  trône  d'An- 
gleterre débarqua  le  2  janvier  1689  et  où  il  fut  reçu 
avec  tous  les  égards  dus  à  son  rang  et  à  ses  malheurs. 
Peu  de  jours  après  son  arrivée ,  il  se  rendit  à  Versailles 
et  se  mit  sous  la  protection  de  Louis  xiv. 

Quoiqu'il  en  soiti  les  travaux  furent  discontinués , 
sous  le  prétexte  apparent  que  les  écluses  ne  fonction- 
naient, pas  convenablement.  Mais  on  a  lieu  de  sup- 
poser que  cette  cessation  eut  des  causes  particulières 
qui  restèrent  cachées. 

Depuis  en  1702,  en  1762,  en  1767,  en  1777  et 
en  l'an  III  de  la  république ,  ce  port  a  attiré  l'atten- 
tion de  plusieurs  ingénieurs  distingués  et  du  gou- 
vernement. Il  est  même  à  remarquer  qu'en  1774, 
Dumouriez  fut  chargé  par  Louis  XV  de  s'en  occuper 
aussi. 

On  n'y  exécutait  pourtant  pas  de  travaux ,  pour  en 


407 

empêcher  rensablement.  Aussi  en  1801 ,  les  eaux  de 
la  Slacq ,  grossies  par  des  crues ,  se  répandirent  dans 
toute  la  vallée,  et  jetèrent  la  consternation  dans  le 
pays.  Depuis  plusieurs  jours ,  ces  eaux  refoulées  vers 
leur  source  formaient  un  grand  lac,  les  moulins  de 
Marquise  ne  pouvaient  plus  fonctionner,  des  fermes 
étaient  atteintes  ou  menacées  par  Tinondation,  les 
communications  entre  Calais  et  Boulogne  allaient  être 
interceptées.  M.  Masclef ,  alors  sous-préfet ,  fît  un  ap- 
pel aux  populations  voisines  et,  à  sa  voix,  onze  cents 
ti*availleurs  armés  de  bêches  et  munis  de  brouettes 
vinrent  désobstruer  le  chenal,  en  ouvrant  une  tran- 
chée d'environ  2000  mètres  de  développement  pour 
Técoulement  d'une  partie  des  eaux. 

Mais  en  1 805 ,  on  y  fit  des  travaux  sur  une  grande 
échelle.  On  y  creusa  un  bassin  pouvant  contenir  520 
bâtiments  parmi  lesquels ,  à  l'époque  du  18  juin  1805, 
il  s'en  trouvait  84  hollandais,  commandés  par  l'amiral 
Verhuel.  On  montre  encore  l'endroit  où  cet  amiral 
s'était  établi.  Non  loin  de  là,  s'élève  un  rocher  du 
haut  duquel  Napoléon  aimait  à  contempler  la  ligne  de 
défense  formée  par  la  flotille.  Un  jour  qu'il  y  suivait 
de  son  regard  d'aigle  la  manœuvre  des  bâtiments  sor- 
tant d'Ambleteuse ,  deWimereux  et  de  Boulogne,  son 
cheval  frappa  des  pieds  le  roc  assez  fortement  pour  y 
laisser  les  empreintes  de  ses  fers.  Des  admirateurs  de 
ce  grand  homme  ont  un  peu  creusé  ces  empreintes  et 
leur  ont  donné  quelque  soins ,  de  sorte  qu'elles  sont 
encore  visibles  aujourd'hui.  Nous  les  avons  vues. 

La  tour  d'Ambleteuse  doiit  il  a  été  ci-dessus  ques- 
tion a  quelquefois  servi  de  prison  d'état.  Le  gouverneur 
aux  soins  de  qui  les  prisonniers  étaient  confiés,  pre- 
nait sa  résidence  dans  la  ville.  La  maison  qu'il  habitait 


108 

portait  le  nom  de  gouvernement.  C'est  là  que  demeu- 
rait M.  Ôfifrethun ,  gentilhomme ,  âgé  de  90  ans ,  chez 
qui  Napoléon  a  déjeuné,  le  12  juillet  1805,  et  à  qui  il 
offrit,  en  se  retirant,  une  belle  boîte  d'or.  Dans  une 
des  revues  qu'il  passa  de  ce  côté ,  un  soldat  du  5®  régi- 
ment de  ligne  l'approcha  alors  qu'il  était  encore  pre- 
mier consul  et  lui  dit  :  En  l'an  V,  je  partageai  avec 
vous  un  pain  dans  les  défilés  de  Bassano  et  je  vous  fis 
grand  plaisir,  car  vous  aviez  alors  bien  faim  :  vous 
ne  l'avez  sûrement  point  oublié.  Aujourd'hui  je  vous 
prie  de  faire  à  votre  tour  quelque  chose  pour  mon 
père  qui  est  vieux  et  infirme.  J'ai  reçu  cinq  blessures 
et  fus  fait  caporal  et  sergent  sur  le  champ  de  bataille, 
devrai-je  devenir  ainsi  sous-lieutenant?  Le  premier 
consul  qui  se  rappela  le  fait,  lui  accorda  sur  le  champ 
le  grade  qu'il  demandait. 

Raventhun  et  Slack  sont  les  seuls  hameaux  d'Am- 
bleteuse. 

La  fête  communale  ou  ducasse  a  lieu  le  l^^  dimanche 
d'octobre  et  une  foire  s'y  tient  le  25  du  même  mois. 
Elle  est  d'un  jour. 

Distance  du  chef-lieu  d'arrondissement,  14  kil.    du  chef-lieu  de  canton, 

9  kii.  ;  d'Arras .  138  kil.  ;  de  St.-Omer ,  53  kil. 

Contenances  :  terres  labourables  ,  150  hect.  96  ares  ;  prés  et  herbages . 
101  hect.  46  ares;  bois,  3  hect.  62  ares;  vergers  et  potagers,  10  hect. 
49  ares  ;  landes ,  bruyères ,  rochers ,  montagnes ,  328  hect.  45  ares ,  ter- 
rains bâtis,  3  hect.  86  ares;  routes,  chemins,  flégards ,  14 hect.  6  ares. 

AUDEMBERT. 

Le  nom  d'Audembert  paraît  indiquer  la  position  de 
ce  village  contre  la  montagne  qui  forme  la  séparation 
du  bas  Boulonais  d'avec  le  haut.  Aud ,  élévation ,  ember , 
auprès.  (M.Henri.) 


109 

« 

C'était  en  987,  sous  le  nom  d' Audimbroeck ,  une 
des  douze  barotiies  du  comté  de  Guines. 

La  cure  de  ce  village,  sous  l'invocation  de  St.-Martin, 
était  conférée  par  le  chapitre  de  Boulogne.  Sous  le 
nom  de  Hodemberg ,  c'était  autrefois  un  secours  de 
Hervelingbem. 

L'église  d'Audembert  ne  fut  pas  vendue.  Aucune 
ne  l'a  été  dans  le  canton.  Cela  prouve  la  prévoyance  des 
personnes  qui  y  étaient  alors  à  la  tête  des  adminis- 
trations et  la  sagesse  de  leurs  vues.  Ainsi  nous  ne  nous 
occuperons  plus  dans  ce  canton  de  la  vente  des  églises. 

Le  Colombier,  Noirberne,  Acgrard,  Noirchoque, 
La  Ronville,  La  Vallée,  Wabrugue,  Warcove,  Warinc- 
thun  sont  des  dépendances  d'Audembert. 

La  fête  communale  a  lieu  le  dimanche  après  le  4 
juillet. 

Distances  :  de  Marquise,  8  kil.;  de  Boulogne,  18  kil.;  d'Ârras,  155  kil.: 
de  St.-Omer ,  55  kil. 

Contenances  :  terres  labourables,  571  bect.  22  ares;  prés  et  herbages, 
105  bect.  19  ares;  bois,  5  hcct.  21  ares;  vergers,  20  hect.  45  ares; 
oseraies,  14  ares;  landes,  bruyères,  28  hect.  46  ares;  propriétés  bâties, 
4  hect.  96  ares  ;  terrains  non  imposables ,  7  hect.  60  ares. 

AUDINGHEN. 

Audenghehem.  Ce  village  est  ancien.  Guy,  comte  de 
St.-Pol,  l'obtint  par  son  mariage  en  1550.  (H.  Har- 
baville.  ) 

La  cure  placée  sous  l'invocation  de  St.-Pîerre  était 
conférée  par  l'évêque  de  Boulogne. 

La  tour  de  l'église  d'Audinghen  fut  assiégée  et  prise 
en  1545  par  la  garnison  anglaise  de  Calais.  L'église 
fut  pillée,  puis  brûlée,  ainsi  que  celles  de  Marquise, 


t 


no 

Fergues,  Rety  etLandrethun,  où  se  commirent  d'hor^- 
ribles  cruautés  :  quelques-uns  des  habitants  furent 
massacrés  et  jetés  dans  les  flammes. 

Sur  le  territoire  d'Audinghen  est  le  cap  Grisnez, 
itium  promontorium ,  ou  existe  un  phare  dont  Télé- 
vation  au-dessus  du  sol  est  de  14  mètres  et  au-dessus 
de  la  mer  de  59  ;  sa  portée  est  de  22  milles  marins. 
C'est  le  point  le  plus  rapproché  entre  la  France  et 
l'Angleterre,  car  on  a  calculé  que  la  distance  entre 
ce  cap  et  le  château  de  Douvres  est  de  54,547  mètres, 

Audinghen  a  pour  dépendance  Floringzelle  et  Fra- 
mezelle  qui  possèdent  chacun  un  camp  retranché , 
puis  Azinzelle,  Lehamel,  Londencthun,  St-George, 
Onglevert. 

La  fête  communale  se  célèbre  le  dimanche  après  le 
29  juin. 

Distances:  de  Marquise  ,  9  kil.;  de  Boulogne,  18  kil. ,  d'Ârras,  15i 
kil.  ;  de  St.-Omer,  54  kil. 

Contenances  :  terres  labourables,  920  hect.  44  ares;  prés,  herbages, 
9hect.  41  ares  ;  bois ,  5  hect.  40  ares ,  vergers ,  270  hect.  25  ares  ;  mines , 
carrières,  3  hect.  12  ares;  landes,  bruyères,  75  hect.  12  ares;  pro- 
priétés bâties ,  9  hect.  87  ares  ;  teirains  non  imposables ,  routes ,  chemins , 
etc.,  16  hect.  80  ares. 

< 

AUDRESSELLES. 

Ce  village  est  un  des  plus  grands  et  des  mieux 
bâtis  des  environs  de  Boulogne.  On  y  compte  142 
marins.  Dès  Tannée  1630,  il  était  remarquable  par 
l'alignement  de  ses  rues. 

«  Il  a  porté  les  noms  de  St.-Joannes  Oderselles; 
Oudresselles  et  Andersel ,  de  André ,  bord  et  sala ,  de- 
meure. Raoul,  seigneur  du  lieu,  se  croisa  en  1096, 
avex;  Godefroy  de  Bouillon.  Son  successeur  Guy,  pour 


le  salut  ^es  ses  parents,  fit  don  en  1150,  à  l'abbaye  * 
d'Ândres,  de  sa  terre  d'Audresselles,  avec  son  château 
et  l'église  alors  dédiée  à  la  sainte  Trinité.  Cette  terre 
avait  le  titre  de  vicomte.  Le  comte  de  Boulogne  en 
engagea  les  revenus  en  1284.  Le  sire  d'Âudresselles 
fut,  en  1360,  un  des  otages  livrés  au  roi  d'Angleterre , 
pour  sûreté  de  la  rançon  du  roi  Jean.  »  (  M.  Herbaville.  ) 
La  fête  communale  a  lieu  le  dimanche  après  le  24 
juin. 

Distances  :  de  Marquise  «  10  kil.;  de  Boulogne,  18  kil.  ;  d'Arras,  134 
kil.  ;  de  St.-Omer,  54  kil. 

Contenances:  terres  labourables,  590  hect.  29  ares;  prés^  herbages, 
121  hect.  23  ares;  bois,  1  hect.  7  ares;  vergers,  5  hect.  58  ares;  pro- 
priétés bâties,  4  hect.  33  ares;  terrains  non  imposables,  16  hect.  50  ares. 

BAZINGHEN. 

Bazinghen  de  Bas,  marais,  désigne  un  endroit  ma- 
récageux. Des  quinze  hameaux  qui  en  dépendent, 
quelques  uns  placés  dans  la  vallée  arrosée  par  la 
Slack,  sont  susceptibles  d'être  ainsi  désignés,  mais  le 
chef-lieu  de  l'agglomération  est  assis  sur  un  plateau 
élevé,  qui  domine  Marquise  et  derrière  lequel,  au 
surplus ,  est  un  télégraphe  qui  n'a  pas  besoin  d'éléva- 
tion secondaire  pour  être  aperçu  de  ceux  avec  lesquels 
il  correspond,  leur  envoyer  des  signaux  et  pour  rece- 
voir les  leurs. 

Voici  les  noms  des  hameaux  qui  entourent  Bazin- 
ghen :  Grand'Maison ,  Bertinghen,  Rickmaninghen , 
Yincelles,  Noirbois,  Trois-Maisons,  Bédat,  Calléze, 
Hautingue,  Colîncthun,  Rouge  -  Bernes,  Le  Bail, 
l'Héronnerie,  Otove,  La  Parthe.  La  Parthe  est  une 
ferme   qui    provient    des    moines    de    l'abbaye    de 


H2 

'  Neuville,  c'est  la  1"  qui  ait  été  soumise  au  district  de 
Boulogne  où  elle  a  été  vendue  le  H  décembre  1790 
pour  70,800  francs. 

La  cure  de  Bazinghen  placée  sous  l'invocation  de 
St,-Eloy,  était  conférée  par  Tévéque  de  Boulogne. 
Il  y  avait  une  confrérie  de  ce  nom,  très-étendue 
et  fort  nombreuse. 

La  fête  communale  a  lieu  le  25  juin  ou  le  di- 
manche suivant. 

Distances  :  de  Marquise,  5  kil. ;  de  Boulope,  14kil.  ;  d'Arras ,  1â9kil.  ; 
de  St.-Omer ,  55  kil. 

Contenances  :  terres  labourables ,  845  hect.  93  ares  ;  prés ,  326  hect. 
52  ares;  bois,  21  hect.  20  ares;  vergers,  32  hect.  18  ares;  landes, 
bruyères,  64  hect.  02  ares;  propriétés  bâties,  6  hect.  62  ares,  terrains 
non  imposables,  6 hect.  80  ares. 

BEUtREQUEN. 

Beuvrequen,  selon  M.  Henri,  indique  un  lieu  planté 
de  bouleaux  et  de  chênes.  Selon  M.  Harbaville ,  en 
1215,  il  s'appelait  Beuvrequent  et  Beureghem  en 
1494. 

Cette  commune  est  située  sur  la  rive  gauche  de  la 
Sïack  et  dans  une  vallée  renommée  pour  ses  excel- 
lents pâturages.  Avant  1789,  l'abbaye  de  St.-Bertin 
possédait  la  presque  totalité  de  son  territoire  et  nom- 
mait à  la  cure,  placée  sous  l'invocation  de  St.-Maxime. 

Beuvrequen  a  pour  dépendances  :  La  Communette, 
Connincthun,  Russolin  et  Epitre. 

La  fête  communale  a  lieu  le  dimanche  après  le  27 
septembre. 

Distances  :  de  Marquise,  5  kil.  ;  de  Boulogne ,  13  kil.  ;  d'Ârras ,  128  kil.  ; 
de  St.-Omer,  <i4  kil. 

Contenances  :  terres  labourables ,  295  hect.  04  ares  ;  prés ,  48  hect.  21 


113 

ares  ;  bois,  i  bect.  60  ares;  vergers,  H 5  hect.  25  ares  ;  landes,  bruyères , 
68  ares;  propriétés  bâties,  5  hect.  67  ares  ;  terrains  non  imposables  ,  che- 
mins ,  ru^s ,  flégards,  6  hect.  10  ares. 

FERQUES  ET  ELINGHEN. 

Pour  trouver  Tétymologie  du  mot  Feitques,  il  faut 
remonter  à  une  haute  antiquité. 

Selon  Ducange,  Ferctum  est  le  nom  d'une  espèce 
de  gâteau  que  les  druides  offraient  à  leur  dieu  ;  Ferctor, 
celui  du  prêtre  qui  le  consacrait;  et  Ferct,  le  nom  de 
l'augure  chargé  de  consulter  le  vol  des  oiseaux.  Or, 
Ferques  étant  contigu  à  Landrethun  où  existait  le 
Mollus  ou  le  sanctuaire  des  druides;  le  nom  de  ce 
village  indique  le  lieu  où  se  faisaient  ces  offrandes. 

La  paroisse  de  Ferques  et  Elinghen ,  Alias  Ferquens 
Notre-Dame,  est  sous  l'invocation  de  St.-Pierre  et 
l'abbé  d'Andres  était  le  collateur  de  la  cure.  C'est  que 
sous  le  nom  de  Ferkens  de  nobles  dames  de  Bou- 
logne, en  firent  donation  en  1155  à  cette  abbaye. 

Ferques  fut  aussi  ravagé  en  1545  par  les  Anglais. 

c  Le  hameau  d'Elinghen  est  le  lieu  nommé  Totin- 
gatum  in  fluvio  wasconingwal  adsitum  donné  par 
Lebtrude  à  l'abbaye  de  St.-Bertin ,  en  808.  Aitrope  et 
sa  femme  Hadwide  donnèrent  en  1157,  à  l'abbaye  de 
Beaulieu,  les  terres,  bois,  marais  et  cens  qu'ils  pos- 
sédaient sur  la  paroisse  d'Elinghen.  »  (M.  Harbaville.) 

Cette  abbaye  fut  fondée  en  1150  par  Eustache  ii, 
comte  de  Fiennes  en  expiation  d'un  meurti'e  invo- 
lontaire qu'il  commit  dans  un  tournoi,  à  son  retour 
des  croisades.  Cet  établissement  qu'il  dota  richement 
et  qu'on  désignait  généralement  sous  les  noms  de  l'ab- 
baye de  Notre-Dame  de  Beaulieu  était  situé  au  nprd- 

8- 


114 

est  de  Ferques.  Dans  une  situation  agréable  entre  un 
ruisseau  et  un  bois  étendu,  apparaissent  dans  l'en- 
clos d'une  métairie,  quelques  arcades  d'un  cloître  aux 
fenêtres  en  ogives,  une  tourelle  privée  de  son  cou- 
ronnement, une  tour  plus  élevée  servant  de  colom- 
bier, et  dans  la  cour  une  chapelle  gothique  qui  n'a 
échappé  au  marteau  des  démolisseurs  que  par  son  af- 
fectation à  un  usage  rural.  Ce  sont  les  restes  de  l'ab- 
baye de  Beaulieu  ;  le  domaine  de  Beaulieu  était  connu 
en  865  sous  le  nom  de  Bello-Locus.  (M.  Harbaville.) 

Ferques  et  Ëlinghen  renferment  des  carrières  de 
marbre  dont  il  sera  fait  plus  ample  mention  au  pa- 
ragraphe relatif  à  cet  objet. 

La  fête  communale  de  Ferques  a  lieu  le  dimanche 
après  le  cinq  septembre. 

Les  hameaux  qui  en  dépendent  sont  les  Bardes  et 
Beaulieu. 

Distances  :  de  Marquise ,  5  kil.  ;  de  Boulogne ,  19  kil.  ;  d'Arras ,  124  kil  ; 
de  St.-Omer,  M  kil. 

Contenances  :  terres  labourables,  547  hect.  77  ares;  prés  et  herbages, 
17  hect.  2^  aresi  bois,  88  hect.  Ô2  ares;  vergers,  162  hect.  72  ares; 
mines  et  carrières,  31  hect.  76  ares;  landefe,  bruyères,  17  hect.  74  ares,; 
propriétés  bâties ,  8  hect.  66  ares  ;  terrains  non  imposables ,  15  hect.  5  ares. 

HERVELINGHEN. 

Avant  la  révolution ,  le  chapitre  de  Boulogne  nom- 
mait à  la  cure  de  cette  paroisse  dont  l'église  était  sous 
rinvocation  de  St.*-Quentin. 

Dans  différentes  bulles  du  pape  Alexandre  m,  de 
1179,  sous  le  nom  de  Heredinghem,  le  patronage  de 
cette  cure  est  (^té  entre  les  plus  anciens  bénéfices  ap- 
partenant au  chapitre  de  Térouanne  »  avec  Aletnbon , 
Campagne,  Guémy  et  Peuplingues.  Dès  Tannée  1174, 


Lambert  d'Ervelinhen  fut  témoin  d'une  donation  faite 
à  Tabbaye  de  Clairmarais,  par  Baudouin  II,  comte  de 
Gùines. 

Hervelingfaen  faisait  partie  du  Calaisis  et  Ramsanx 
est  un  hameau  qui  en  dépend. 

Distances  :  de  Marquise,  10  kil. ,  de  Boulogne ,  22  kil.  ;  d'Àrras ,  129 
kil.;  deSt.-Omer,55kil. 

Contenances  :  terres  labourables ,  526  bect.  57  ares  ;  prés  et  herbages , 

16  hect.  56  ares  ;  45  ares;  vergers,  5  heet.  14  ares;  landes,  56  hect.  06 

ares;  propriétés  bâties,  2  hect.  88  ares;  terrains  non  imposables,  4  hect. 
04  ares. 

LANDRETHUN-LE-NORD. 

Le  clergé  druidique  de  la  cité  des  Morins  faisait  sa 
résidence  sur  le  territoire  de  Landrethun,  dans  le 
fagus  gesoridcus.  Dans  cet  endroit,  on  trouve  le  mallus 
ou  sanctuaire  où  les  druides  proclamèrent ,  dès  Tori-» 
gine  des  siècles,  Tidée  sublime  d'un  Dieu  unique, 
universel.  La  vaste  étendue  de  terrain  sur  lequel  ce 
sanctuaire  est  établi ,  est  encore  vierge  ;  nul  mortel , 
jusqu'ici ,  n'a  osé  l'entamer  avec  le  fer  de  la  charrue. 
Les  bardes  qui ,  par  la  sublimité  de  la  morale  qu'ils 
enseignèrent,  surent  attacher' les  hommes  au  culte  de 
la  divinité,  les  enflammer  de  V amour  de  leurs  sem^ 
blabtes ,  et  donner  pour  base  à  l'édifice  des  vertus  so- 
ciales ,  la  bravoure  et  V attachement  à  la  patrie ,  ont 
laissé  dans  cet  endroit  des  traces  ineffaçables  du 
séjour  qu'ils  y  ont  fait  pendant  une  suite  innombrable 
de  siècles.  La  solitude  qu'ils  habitèrent ,  porte  encore 
maintenant  et  sans  aucune  altération ,  le  nom  célèbre 
et  vénérable  des  Bardes.  (  M.  Henri^  Annuaire  du 
Pas-de-Calais  pour  1810.) 

Avant  1789,  l'évéque  de  Boulogne,  comme  cela 


116 

aurait  dû  avoir  lieu  généralement  dans  son  diocèse, 
avait  droit  de  collation  à  la  cure  de  Landrethun  dont 
l'église  était  sous  Tinvocation  de  St.-Martin.  Elle  est 
un  but  de  pèlerinage.  On  y  va  invoquer  St.-Fiacre, 
pour  obtenir,  par  son  intercession  /  la  guérison  des 
enfants  malades.  Il  s'y  trouve  une  inscription  ancienne, 
devenue  illisible. 

En  1184,  Enguerrand  de  Fiennes  céda  à  l'abbaye 
d'Andres  la  dime  qu'il  possédait  à  Landrethun,  en 
présence  de  Didier,  évêque  de  Térouanne,  qui  se 
trouvait  alors  à  Boulogne.  Au  mois  de  juillet  1667,  la 
terre  de  Landrethun  fut  érigée  en  baronie,  en  faveur 
de  Daniel  de  Fresnoy,  seigneur  de  Moyecques,  par 
lettres  données  à  Compiègne  et  enregistrées  en  la  sé- 
néchaussée de  Boulogne,  le  5  octobre  1671. 

Huit  hameaux  dépendent  de  Landrethun.  Ce  sont  : 
Cédule,  Couderousse,  Lefresne,  Montoise,  Mi-Moyec- 
que ,  Moyecque ,  Vestyeuse  et  Yeuse. 

La  fête  communale  a  lieu  le  ¥  dimanche  de  juillet. 

DisUnces  :  de  Marquise .  10  kil.  ;  de  Boulogne ,  22  kil.  ;  d*Arras ,  128 
kil.;  de  St. -Orner,  44  kil. 

Contefiances  :  terres  labourables,  555  hectares;  prés,  181  hect.  71  ares; 
bois,  4  hect.  07  ares;  vergers,  6  hect.  61  ares;  terrains  non  imposables , 
10  hect.  05  ares. 

LECBRINGHEN. 

Leubringhen,  la  tour  blanche,  de  brin  forteresse, 
tour,  et  guen  blanc,  leu  désigne  le  lieu.  Une  ferme 
de  ce  village  appelée  la  Tour,  autorise  cette  étymolo- 
gie.  (M. Henri.) 

Avant  1 789 ,  le  droit  de  collation  à  la  cure  de  Leu- 
bringhen appartenait  à  l'abbé  de  Licques.  Le  jour  et 
le  lundi .  de  la  Pentecôte  il  se  fait ,  en  Thonneur  de 


in 

St.-Gengoult,  un  pèlerinage  dans  TégUse  de  Leubrin* 
ghen  qui  est  sous  le  vocable  de  St.-Martin« 

Au  15«  siècle,  l'hôpital  de  St.-Inglevert  dépendait 
de  la  paroisse  de  Leubringhen  dont  les  hameaux  sont  : 
Bainghen,  Baronnerie  dlsaac  et  Blacourt. 

Distances  :  de  Marquise  «  5  kil.  ;  de  Boulogne,  19kil.  ;  d'Arras ,  129 
kil.;  deSt.-Omer,  44  kil. 

Contenances  :  terres  labourables  »  368  hect.  52  ares ,  prés  et  herbages , 
142  hect  80  ares;  bois,  11  hect.  15  ares;  vergers,  28  hect.  05  ares; 
landes,  bruyères,  rochers,  24  hect.  57  ares;  propriétés  bâties ,  5  hect. 
48  ares  ;  terrains  non  imposables ,  5  hect.  20  ares. 

LEULINGHEN-BOULOGNE. 

Leulinghen,  village  de  Belle-Fontaine,  de  lin,  eau 
et  guen  belle. 

Dans  le  cours  du  15^  siècle,  alors  que  les  Anglais 
étaient  maîtres  de  Calais  et  que  leurs  troupes  faisaient 
de  fréquentes  incursions  dans  les  pays  environnants 
qui  ne  leur  étaient  pas  soumis ,  plusieurs  conférences 
eurent  lieu  à  Leulinghen  entre  ces  étrangers  et  les 
Français.  La  première  eut  lieu  en  1585.  ESle  aboutit 
à  une  trêve  de  huit  mois.  En  1589,  eut  lieu  la  seconde 
dont  rissue  fut  une  trêve  de  5  ans.  En  1595,  troisième 
conférence  qui  prolongea  la  trêve  jusqu'à  la  St.-Michel 
1598.  Au  mois  d'avril  1597,  quatrième  conférence 
dont  le  but  était  la  conclusion  de  la  paix.  La  dernière 
eut  lieu  en  1414. Elle  avait,  celle-ci,  pour  but  la  con- 
clusion d'une  trêve.  En  1401 ,  une  solennité  d'une  autre 
espèce  s'était  faite  à  Leulinghen.  Le  12  mai  1595, 
Richard ,  roi  d'Angleterre ,  avait  épousé  Isabelle ,  fille 
ainée  de  France ,  enfant  alors  âgée  sept  an$.  Après  le 
massacre  de  ce  monarque  dans  sa  prison-,  la  jeune 


118 

reine  qui  n'avait  pas  iM>nsonun6  son  mariage»  fut  ren- 
voyée en  France  :  c'est  à  Leulinghen  qu'elle  fut  remise 
au  comte  de  St.-Pol  et  aux  seigneurs  et  dames  que  le 
roi  Charles  VI  y  envoya ,  pour  la  ramener  auprès  de 
lui. 

Ce  village  est  situé  près  de  la  voie  romaine  de  Té- 
rouanne  à  Wissant,  dont  l'extrémité  porte  encore  le 
nom  de  Chemin- Vert  ou  de  Leulingue. 

C'était  l'abbé  d'Andres  qui  conférait  à  la  cure  de 
Leulinghen  dont  l'église  fut  anciennement  sous  l'in- 
vocation de  St.-Nicolas  et  qui  depuis  fut  placée  sous 
celle  de  St.-Leger. 

Six  hameaux  dépendent  de.  Leulinghen ,  savoir  : 
Bernes,  Uselot,  le  Mont-Usy,  la  Malassise,  la  Côte, 
la  Belle-Fontaine. 

Distances  :  de  Marquise ,  4  kil. .  de  Boulogne ,  18  kil.  ;  d'Anras ,  124  kil.; 
daSt.-Omer,  44  kU. 

.  Contenances:  terres  labourables,  520  bect.  99  ares;  prés,  101  bect, 
08  ares  ;  bois  ;  6  bect.  42  ares  ;  pâturages,  4  bect.  50  ares  ;  mines  et  car- 
rières, 1  bect.  48  ares;  landes,  bruyères,  rocbers.  20  bect.  83  ares;  pro- 
priétés b&ties,  5  bect.  16  ares  ;  terrains  non  imposables ,  4  bect.  90  ares. 

MANINGHEN-WIMILLE. 

Cette  petite  commune  dont  le  nom  semble  dériver 
de  managium,  mainagiuniy  synonime  de  manarium^ 
manoir»  est  située  sur  le  versant  d'une  colline  dont 
le  pied  forme  la  rive  droite  du  Wimereux.  En  1230, 
ee  village  relevait  de  Wimille. 

Des  fouilles  très-importantes  ont  été  faites,  en  1777, 
sur  son  territoire  pour  la  recherche  de  la  houille.  Il 
parait  que  le  puits  que  l'on  a  ouvert  à  cet  effet,  n'a 
pas  atteint  la  profondeur  qu'on  désirait  lui  donner. 


H9 

Le  cuvelage  dont  il  était  revêtu  n'ayant  pas  la  force 
de  résister  aux  efforts  des  pressions  qu'il  avait  à  sup- 
porter, s'est  tout^-faît  écroulé  et  ce  puits  n'a  pas  été 
réouvert.  Cependant  cette  perforation  a  fait  apporter 
au  jour  des  substances  qui  présentaient  l'aspect  d'un 
charbon  végétal  de  bois  fossile.  Mais  M.  Garnier,  an- 
cien ingénieur  en  chef  des  mines  du  Pas-de-Calais , 
pense  qu'elles  se  rapportent  plutôt  à  des  lignites  qu'à 
des  houilles  bitumineuses ,  parce  que  d'après  leur  ca- 
ractère de  calcaire  shisteux,  elles  ne  peuvent  appar- 
tenir à  la  grande  formation  houillère. 

Le  docteur  Bertrand ,  dans  son  histoire  de  Boulogne, 
rapporte  un  fait  d'une  épouvantable  barbarie  exercée 
par  Joseph  Lebon  envers  le  curé  de  ce  village. 

Cet  ecclésiastique  courbé  sous  le  poids  des  infir- 
mités et  des  ans,  — •.  il  en  avait  88  —  ayant  été  arrêté 
comme  prêtre  réfractaire ,  bien  qu'il  ait  déclaré  vou- 
loir quitter,  lé  saint  ministère ,  adressa  à  Joseph  Lebon 
une  demande  à  l'effet  d'obtenir  son  élargissement  et 
la  permission  de  se  retirer  dans  quelque  retraite  où  il 
aurait  trouvé  quelqu'adoucissement  à  ses  souffrances. 
C'est  à  Hardinghen  que  le  représentant  du  peuple 
reçut  la  pétition.  Loin  d'être  ému  de  compassion ,  en 
apprenant  l'arrestation  d'un  vieillard  que  son  âge 
rendait  inoffensif  et  digne  de  respect,  il  écrivit  en 
marge  de  la  supplique  :  renvoyée  au  procureur  syndic 
chargé  de  faire  conduire  le  pétitionnaire  à  Arras  dans 
la  prison  dite  des  Capucins  où  il  sera  mis  au  secret. 

(1) 

(i)  Ce  fait  révoltant  nous  en  rappelé  un  autre  que  voici  : 
Un  des  jurés  de  Joseph  Lebon ,  passant  dans  un  viUage  près  du  Mont-St.- 
Eloy,  apperçut  à  la  porte  d'une  chaumière,  une  paysanne  qui  allaitait  un 


120 

Avant  1789,  c'était  l'évêque  de  Boulogne  qui  nom- 
mait le  curé  de  Maninghem  dont  l'église  est  sous  le 
vocable  de  St.-Martin. 

Hennés  est  un  hameau  dépendant  de  ce  village. 

La  fête  communale  a  lieu  le  dimanche  après  le  8 
septembre. 

Distance  du  cheMieu  d'arroodissemeot «  15  kii.,  du  chef-lieu  de  canton, 
8  kil.;  d'Arras,  l^S.kil.,  de  St.-Omer ,  44  kil. 

Contenances  :  terres  labourables,  275  hect.  15 ares;  prés  et  herbagfes, 
27  hect.  34  ares;  bois,  3  hect.  84  ares;  vergers  et  potagers,  76  hect.  42 
ares  ;  landes ,  bruyères  ,  3  hect.  48  ares;  terrains  bâtis ,  3  hect.  16  ares  ; 
terrains  non  impossables,  rouies  ,  abreuvoirs,  flégards,  3  hect.  3  ares. 

MARQUISE. 

Marquise,  campagne  inférieure;  de  Marck,  plaine» 
campagne;  is  au-dessous,  inférieur.  C'est  que  ce  bourg 
est  situé  dans  le  bas  de  la  prairie  du  vallon  de  la  Slacq , 
vallon  qui,  à  l'est  de  Marquise,  du  côté  de  Bouquin- 
ghen,  hameau  de  sa  dépendance.,  offre,  sur  chacune 


enfant  de  deux  mois  et  demi.  Elle  revenait  des  champs  pour  remplir  ce 

devoir  si  touchant ,  et  elle  allait  y  retourner  pour  travailler  à  la  subsistance 

commune.  Ce  juré  voyant  cette  femme  sans  cocarde ,  lui  dit  :  dis  donc,  eh  t 

pourquoi  n'as-tu  pas  de  cocarde,  f.....  aristocrate?  Sais-tu  que  je  peux  te 

faire  guillotiner  !  La  paysanne  répond  :  eh  !  nou  fait,  jn*sus  mi  aristocrate. 

Je  r' viens  d'ché  camps  et  j' vaux  yrtournel*,  j'n'ai  mi  b*son  d' cocarde  pour 
ouvrer.  Le  juré  lui  dit  avec  colère  :  b ,  tu  réponds.  Je  vais  à  Arras , 

je  te  ferai  guillotiner.  Eh  bien  va  ,  dit  la  paysanne  avec  ingénuité ,  eh  bien 
va ,  si  tu  m'  fais  guillotiner  pour  cha ,  in  a  bien  raison  d'  dire ,  qu'in  in  guil- 
lotine à  Arraut  qui  sont  aussi  inochents  que  ch'  Tinochent  que  j*  tiens  dens 
mes  braux. 

La  pauvre  mère  fut  pourtant  guillotinée  !  !  i  Extrait  de  ta  deuxième  cen- 
sure de  Guffroy.) 


121 

de  ses  rives ,  des  masses  énormes  de  marbre  de  di- 
verses sortes,  s'élevant  les  unes  sur  les  autres  à  une 
hauteur  de  plus  de  50  mètres.  Le  surplus  du  vallon 
entre  Marquise  et  le  hameau  de  Slacq  est  beaucoup 
plus  large  et  plus  spacieux  :  c'est  une  prairie  agréable 
et  très-abondante  qui ,  selon  les  expressions  mêmes  de 
Henri  IV,  procure  la  nourriture  aux  bestiaux  qui  est 
le  principal  revenu  du  pays  et  servant  à  nourrir  et  à 
élever  notre  haras.  Malheureusement  les  sables  que 
la  mer  entraîne  sur  les  bords,  poussés  par  la  violence 
des  vents  d'ouest  dans  le  lit  de  la  rivière  arrêtent 
parfois  le  cours  des  eaux  et  occasionnent  des  débor- 
dements qui  font  de  la  prairie  une  espèce  de  lac^  d'où 
le  hameau  le  plus  rapproché  de  l'embouchure  de  la 
rivière  et  la  rivière  même  ont  pris  le  nom  de  ce  lac  y 
et  par  corruption  Slacq,  mot  équivalent  aux  deux 
autres  dans  le  patois  boulonnais.  (M.  Henri.) 

Lambert  d'Ardres  en  son  histoire  des  comtes  de 
Guînes,  fait  mention  vers  1070,  de  Geoffroy,  seigneur 
de  Marquise  et  de  Mahault  sa  fille  et  son  unique  héri- 
tière, laquelle  épousa  Arnould,  l®*"  du  nom,  seigneur 
d'Ardres,  sénéchal  du  Boulonnais;  d'où  vint  Geoffroy 
qui  fut  la  tige  des  seigneurs  de  Marquise  ou  d'Engoud- 
sent  de  la  maison  d'Ardres. 

Marqjjise  fut  brûlé  en  1 546  par  les  troupes  d'Edouard 
ni  et  le  20  octobre  1555  le  roi  François  I®*^  étant  venu 
à  Boulogne  pour  avoir  une  nouvelle  entrevue  avec 
Henri  YIII,  débarqué  le  21  à  Calais,  les  deux  monar- 
ques se  rencontrèrent  à  deux  lieues  de  Marquise.  Aussi 
loin  qu'ils  s'aperçurent,  ils  s'avancèrent  au  galop, 
s'embrassèrent  sans  mettre  pied  à  terre ,  allèrent  à 
Boulogne  et  logèrent  ensemble  dans  l'abbaye.  Le  len- 
demain 25 ,  ils  se  rendirent  à  Calais  et  leur  entrevue 


122 

se  termina  par  un  traité*  Le  roi  d'Angleterre  recon*- 
duisit  celui  de  France  jusqu'à  St-Inglevert.  Au  mois 
de  juin  1544,  le  duc  de  Suffolk  avec  l'avant-garde 
de  l'armée  anglaise ,  forte  de  quinze  mille  hommes , 
vint  camper  à  Marquise. 

Après  la  reddition  de  Boulogne  aux  Anglais,  le  14 
septembre  suivant,  l'armée  française  vint  en  ce  bourg; 
mais  le  dauphin  n'ayant  pu  faire  subsister  son  armée 
dans  un  pays  entièrement  dévasté ,  dut  congédier  les 
Suisses  et  les  Grisons,  laisser  à  Dubiez,  commandant 
à  Montreuil,  le  reste  des  troupes  françaises  et  ita- 
liennes et  regagner  la  capitale. 

Une  grande  activité  règne  4ai)s  Marquise  :  l'alimen- 
tation en  minerai  des  hauts  fourneaux  élevés  sur  son 
territoire,  le  concours  des  voyageurs  qui  vont  visiter 
les  nombreuses  carrières  de  marbre  des  environs, 
ainsi  que  la  verrerie  d'Hardinghen ,  toutes  les  voitures 
employées  à  transporter  les  marbres  et  les  produits 
de  la  verrerie  ou  des  mines  houillières,  ses  commu- 
nications avec  Guînes  et  même  avec  Ardres,  enfin  le 
mouvement  perpétuel  de  la  route  royale  n?  1,  de 
Calais  à  Paris,  qui  le  traversé,  sont  les  causes  de 
l'animation  extraordinaire  qu'on  y  remarque. 

Il  y  existe  des  tanneries^  des  brasseries  et  tous  les 
autres  établissements  qu'exigent  les  besoins  d'une  po- 
pulation industrieuse  s'élevant  à  2,548  âmes.  La  classe 
ouvrière  prouve  qu'elle  a  des  habitudes  d'ordre  et 
d'économie.  Une  caisse  d'épargnes,  succursale  de  celle 
de  Boulogne,  y  a  été  établie  le  25  décembre  1850. 
Les  dépôts  qui  y  furent  faits  en  1845  se  sont  élevés  à 
la  sonime  de  57,820  f.  et  les  remboursements  seule- 
ment à  celle  de  12,242  f.  15  c.  Les  dépôts  de  1846 
ont  dépassé  le  chiffre  de  40,000  f.  Un  commissariat 
de  police  vient  d'y  être  créé. 


125 

Marquise  est  bien  bâti.  Plusieurs  de  ses  rues  parais- 
sent alignées  au  cordeau;  on  y  voit  sourdre  plusieurs 
fontaines  d'une  eau  excellente  et  salubre.  Son  église 
n'a  rien  de  remarquable  à  son  extérieur.  Bâtie  en 
grés,  elle  est  d'un  aspect  sévère,  on  suppose  qu'elle 
est  du  15®  siècle.  Toutefois,  une  pierre  trouvée  dans 
une  des  murailles,  lors  des  réparations  faites  au  milieu 
du  iS^  siècle  contenait  cette  inscription  :  Je  fus  bâtie 
en  1001.  Voici  le  résumé  du  jugement  qu'a  porté  sur 
son  intérieur,  la  commission  d'archéologie.  «  L'église 

>  de  Marquise ,  peu  remarquable  dans  toutes  ses  par- 
»  ties ,  l'est  toutefois  par  le  pilier  octogone  si  mince 
»  qui  supporte  le  cintre,  ouvrant  sur  la  chapelle  du 
»  St,-Sacrement.  Un  cordon  riche  de  mille  sculptures 

>  contourne  le  chœur.  > 

Avant  la  révolution ,  c'était  l'abbé  de  Beussent  qui 
nommait  à  la  cure  de  Marquise,  dont  l'église  précitée 
était  sous  l'invocation  de  St. -Martin.  Sur  les  murs 
sont  incrustées,  à  l'extérieur,  trois  inscriptions  deve- 
nues illisibles.  Le  cimetière  actuel  est  autour  de  cette 
église ,  mais  étant  insuffisant,  la  commune  vient  d'en 
acheter  un  autre  situé  dans  les  champs  et  où  on  inhu- 
mera sous  peu. 

Le  célèbre  géographe  Sanson  a  prétendu  que  le 
Marci  in  littore  saxociniy  mentionné  dans  la  notice  de 
l'empire  romain,  était  le  bourg  de  Marquise,  situé  aux 
approches  d'une  côte ,  ainsi  appelée  à  cause  des  fré- 
quentes incursions  des  Danois  ou  d'autres  peuples  du 
Nord.  Mais  quelques-uns  reconnaissent  dans  cette 
dénomination  Marck,  près  de  Calais. 

Neuf  hameaux  dépendent  de  Marquise,  savoir  : 
Bléquénèque,  Bouquinghen,  Liégette,  Hardenthun, 
Lebos,  Bodrethun,  Ledquen,  la  Rouge-Maison,  le 
Quindal. 


124 

Hardenthun  est  cité  dans  l'histoire.  M.  HarbavîUe 
rappelle  qu'au  mois  d'août  1 649 ,  Tarmée  de  Henri  II 
se  disposant  à  mettre  le  siège  devant  AmLleteuse, 
€  s'en  alla  camper  dans  un  village  nommé  Harden- 
1»  thun,  à  demi  lieue  en  deçà  de  Marquise,  où  une 
»  maison  de  gentilhomme  bien  faussoyée  d'eau  tout  à 
t  l'entour,  se  trouvaient  15  ou  14  Anglais  qui,  avec 
»  trois  ou  quatre  arquebuses  à  crocs ,  pensaient  te- 
»  nir  bon  contre  l'armée  du  roi  ;  mais  ils  ne  durèrent 
!►  pas  longtemps.  Le  roi  y  passa  la  nuit.  > 

Le  fief  et  le  château  d'Hardenthun  relevaient  du 
roi  à  cause  du  château  de  Boulogne,  au  relief  de  cinq 
livres  et  douze  butteaux  d'avoine  de  rente. 

Le  domaine  d'Hardenthun  appartenait  à  M.  de 
Quemy  en  1789. 

Une  ordonnance  royale  du  16  juillet  1846,  a  auto- 
risé M.  Boursot-d'Halewyn ,  à  établir  dans  son  châ- 
teau ,  situé  au  hameau  de  Ledquen ,  dont  il  est  ci-des- 
sus question,  une  chapelle  domestique  pour  son  usage. 

Les  foires  de  Marquise  oiit  lieu  le  lundi  de  la  qua- 
trième semaine  de  Carême  et  le  25  juillet. 

La  fête  communale  se  fait  le  lundi  de  la  Pentecôte. 

Distances  :  de  Boulogne  «  14  kil.  ;  d'Ârras ,  124  kil.  ;  de  St. -Orner,  44  kil. 

Contenances  :  terres  labourables ,  785  hect.  51  ares  ;  prés ,  herbages , 
188  hect.  21  ares;  bois,  12  hect.  72  ares;  pâturages,  232 hect.  06  ares; 
mines  et  carrières ,  4  hect.  51  ares  ;  landes,  bruyères  et  rochers,  62  hect. 
45  ares;  propriétés  bâties,  15  hect.  91  ares;  terrains  non  imposables, 
routes,  chemins,  rues,  45  hect.  9  ares. 

Bureau  de  bienfaisance  :  revenus,  88  f.  53  c. 

OFFRETHUN. 

Nom  tiré  des  mots  hofa  et  tunum,  métairie  enclose^ 
Jean  d'Offrethun  siège  comme  pair  aux  plaids  du 
comté  d'Artois  en  1285. 


125 

Il  existe  encore  sur  la  ferme  de  Selingue  dite  de 
Bas-Enclos  et  dépendante  d'Ofifrethun,  un  vieil  édifice 
qu'on  nomme  la  tour  de  Bas-Enclos.  Il  est  de  forme 
carrée.  L'épaisseur  de  ses  murailles  est  de  1  mètre  et 
il  a  pu  en  avoir  1 6  de  hauteur.  Le  rez-de-chaussée  est 
cintré»  L'étage  où  l'on  montait  par  un  escalier  en 
pierres  de  taille  et  pratiqué  à  l'extérieur,  n'est  éclairé 
que  par  une  fenêtre.  Le  seigneur  d'Ofifrethun  y  venait 
tous  les  ans,  pendant  une  semaine,  y  recevoir  les  droits 
qu'à  ce  titre ,  il  pouvait  y  toucher. 

La  fête  communale  a  lieu  le  l^  dimanche  d'août. 

Distances:  de  Marquise,  4  kil. ;  de  Boulogne,  13kil.;  d'Ârras,  1:28 
kil.  ;  de  St.-Omer,  44  kil. 

Contenances:  terres  labourables ,  166bect.  30  ares;  prés  et  herbages, 
6  hect.  16  ares  ;  vergers  et  potagers,  10  hect.  01  ares,  landes,  bruyères, 
12  hect.  35  ares;  propriétés  bâties ,  3  hect.  19  ares;  terrains  noo  impo- 
sables, routes ,  chemins,  rues  ,^  2  hect.  6  ares. 

RETY. 

I 

Ce  nom  indique  un  terrain  aquatique  :  ret,  ruis- 
seau. Selon  la  remarque  de  Guillaume,  abbé  d'Ândres, 
Bauduin^  surnommé  de  Boulogne,  éyêque  de  Moyen, 
en  1158,  était  de  la  paroisse  de  Rety. 

Avant  la  révolution ,  la  cure  était  à  la  collation  de 
l'évêque  de  Boulogne  lui-même  et  l'église  sous  l'invo- 
cation de  St.-Martin. 

Il  parait  que  cet  édifice  aurait  été  brûlé,  lors  de 
l'occupation  de  Calais  par  les  Anglais  et  que  le  clo- 
cher aurait  été  conservé.  Le  rétablissement  du  chœur 
date  de  la  renaissance.  On  admire  la  hardiesse  de  la 
voûte  formant  un  beau  penclentif.  On  lit  sur  une  fe-* 
nêtre  cette  inscription  :  Cette  verrerie  a  été  donnée  en 


126 

4600,  le  reste  est  effacé.  Le  cimetière  faisait  autrefois 
le  tour  de  Téglise,  mais  en  1700,  on  a  bâti  dessus  un 
logement  au  vicaire  et  un  école.  Ces  deux  propriétés 
communales  ont  depuis  été  vendues. 

Rety  a  longtemps  possédé  un  château  entouré  de 
remparts,  de  fossés  avec  pont-levis;  cette  ancienne 
forteresse  s'est  transformée'  en  une  charmante  habi- 
tation dont  là  perspective  s'étend  sur  toutes  les  cam- 
pagnes environnantes. 

Il  existe  à  Rety  des  mines  de  charbon  dont  Tépoque 
de  la  découverte  n*est  pas  cbnnue.  Celle  de  leur  ex- 
ploitation est  de  la  fin  du  16®  siècle.  MM.  Desandrouin 
et  Cazin  d'Honincthun ,  ejn  ont  été  déclarés  conces- 
sionnaires, pour  50  ans,  par  arrêté  des  consuls  du 
9  frimaire  an  IX. 

Dans  le  bois  des  Roches  appartenant  à  la  commune 
de  Rety,  on  se  livra,  en  1806,  à  des  recherches  de 
houille  et  Ton  ouvrit  un  puits  de  28  mètres  dans  un 
calcaire  de  transition.  Ce  calcaire  paraissant  être  d'une 
épaisseur  considérable ,  on  abandonna  Tapprofondis- 
sement  de  ce  premier  puits  eTfc  Ton  se  reporta  plus  au 
nord-est  où  l'on  en  ouvrit  un  second  qui,  après  avoir 
traversé  22  mètres  d'un  calcaire  entièrement  sem- 
blable au  précédent ,  entra  dans  le  terrain  houiller  et 
traversa ,  à  56  mètres  environ  de  la  surface  du  sol , 
une  couche  de  houille  de  0  m.  45  d'épaisseur  et  in- 
clinée vers  le  sud-ouest,  c'est-à-dire,  en  sens  contraire 
des  cinq  couches  les  plus  anciennement  connues  dans 
le  Bas-Boulonnais.  Mais  on  ne  la  poursuivit  que  très- 
peu  dans  le  sens  de  sa  direction,  parce  qu'elle  ne 
promettait  pas  une  exploitation  avantageuse,  et  que 
d'ailleurs  on  ne  pouvait  vaincre  les  eaux  qui  jaillis- 
saient des  fissures  des  roches  que  l'on  avait  traversées. 


Rety  a  nne  foire  d'un  jour  le  8  juillet- 
La  fête  communale  se  fait  le  dimanche  de  Pentecôte. 

Distances  :  de  Marquise ,  8  kil.  ;  de  Boulogne ,  19  kil.  ;  d'Ârras ,  120  kil.^ 
de  St.-Omer,  40  kil. 

Contenances  :  terres  labourables ,  1151  hect.  51  ares;  prés»  herbages, 
76  hectares ,  30  ares  ;  bois ,  1  hect.  37  ares  ;  vergers ,  567  hect.  82  ares  ; 
landes,  bruyères,  rochers ,  54  hect.  15  ares;  propriétés  bâties,  18  hect. 
4  ares;  terrains  non  imposables,  26  hect.  3  ares. 

RINXENT. 

Rinquesent,  des  mots  rain  et  sen  lisière  d'un  bois. 
Avant  1789,  le  chapitre  de  Boulogne  était  collateur 
de  la  cure  de  Rinxent  dont  Téglise-  était  sous  le.  vo- 
cable de  St.-Martin. 

Comme  toutes  les  églises  du  canton ,  celle-ci  n*a 
pas  été  vendue,  les  habitants  animés  dés  meilleurs 
sentiments,  s'ils  ne  s'étaient  pas  opposés  à  sa  destruc- 
tion ,  l'auraient  vue  avec  un  vif  regret.  Elle  est  le  but 
de  deux  pèlerinages,  on  y  vient  invoquer  St.-Wilfort 
et  St,-Hubert. 

Elle  a  été  visitée  par  la  <;ommission  archéologique 
dont  l'attention  s'est  portée  sur  la  sculpture  des  cinq 
pendentifs  qui  ornent  la  voûte  du  chœur  et  les  tor- 
sades qui  en  décorent  les  nervures.  La  commission  a 
décrit  dans  un  rapport  spécial  les  objets  qui  l'avaient 
frappé. 

Rinxent  se  divise  en  deux  sections  ou  parties  dis- 
tinctes :  1<*  Rinxent  proprement  dit,  chef-lieu  de  l'ag- 
glomération ;  2**  Hydrequen  (grand  chêne  :  d'Hydr  et 
quen  chêne)  est  un  hameau  très-populeux  où  se 
trouve  une  chapelle  ou  annexe  desservie  par  le  même 
prêtre  que  l'église  paroissiale. 


128 

Les  hameaux  dépendants  de  Rinxent,  sont  :  Le 
Gaguet,  La  Rue,  La  Denne,  La  Privoisserie  et  Le 
Buisson. 

Ceux  d'Hydrequen,  sont  :  la  Haute  et  la  Basse 
Falise ,  la  Basse-Normandie ,  le  Plume-Coq ,  le  Cour- 
gain  et  les  Wintres. 

On  tire  à  Hydrequen  un  des  plus  beaux  marbres 
du  pays  et  c'est  dans;  ses  environs  qu'on  extrait  la 
pierre  connue  sous  le  nom  de  pierre  de  Marquise. 

La  fête  communale  a  lieu  le  dimanche  après  la 
4^entecôte. 

Distances  :  de  Marquise ,  4  kil.  ;  de  Boulogne ,  18  kil.  ;  d'Ârras ,  125  kil.; 
de  St.-Omer,  45  kil. 

Contenances  :  terres  labourables,  558  bect.  71  ares;  prés,  186hect.  27 
ares.;  bois,  28  bect.  54  ares;  vergers,  9  bect.  76  ares;  mines  et  carrières, 
1  bect.  7  ares;  landes,  bruyères,  45  bect.  09  ares;  propriétés  bâties, 

7  bect.  9  ares  ;  terrains  non  imposables,  routes,  cbemins,  rues,  10  bect. 

8  ares. 

ST.-INGLEVERT. 

On  l'a  appelé  autrefois  St.-IngbeVeld  qui,  selon 
Meyer,  signifie  campus  arenosus,  champ  de  sable. 
C'est  mal  à  propos  qu'on  a  cru  longtemps  qu' Angil- 
berty  Engilbert  et  Ingleverty  fils  d'un  seigneur  de  la 
cour  de  Pépin,  père  de  Charlemagne ,  était  né  dans 
ce  village.  Ce  qui  acheva  de  démontrer  combien  cette 
assertion  est  peu  fondée,  c'est  que  ce  fut  seulement 
en  1154,  qu'Oidard,  seigneur  de  Wimille,  après  avoir 
purgé  la  contrée  des  brigands  qui  l'infestaient ,  acheta 
le  terrain  sur  lequel  s'est  depuis  élevé  St.-Inglevert  et 
y  fonda  un  hôpital ,  pour  recevoir  les  nombreux  pèle- 
rins qui  venaient  du  Nord  et  d'Angleterre  honorer 
Notre-Dame  de  Boulogne.  Cet  hôpital  prit  le  nom  de 


129 

Santingtêeveld,  ch^mp  des  saints,  lequel  par  suite 
d'altération  a  pu  se  confondre  dans  celui  de  St.-In- 
glevert.  Jl  était  situé  au  nord  du  village^  près  de 
l'église  actuelle;  il  fut  détruit  par  les  Anglais  en  1547 
et  érigé  en  commanderie  de  St.-Lazare,  vers  1560. 
Enfin,  sa  dotation  qui  se  composait,  dit-on,  de  1,800 
arpents  de  terre  fut  réunie,  en  1692,  à  l'hospice  de 
Boulogne. 

Froissart  au  livre  4,  chap.  6  et  12  de  ses  chro- 
niques, nous  a  conservé  le  récit  de  deux  passes- 
d'armes  qui  eurent  lieu  à  St.-Inglevert  en  1385  et  en 
1590  entre  des  chevaliers  français  et  anglais.  Les  der- 
nières durèrent  depuis  le  20  mars  jusqu'au  20  avril 
suivant  et  furent  tenues  de  la  part  des  français,  par 
Jeanne- Maingre-'Boucicaut ,  Renaud  de  Roye  et  Jean 
de  Sempy.  On  avait  dressé  dans  la  plaine  18  tentes 
magnifiquement  ornées  des  armoiries  des  trois  tenans 
et  de  leurs  chiffres.  Au  milieu  de  l'enceinte,  sur  un 
tertre  dont  il  reste  encore  des  vestiges,  était  un  pa- 
villon pour  les  juges  du  combat.  Près  de  la  tente  des 
tenans,  on  voyait  l'arbre  d'honneur,  qui  était  un 
gros  orme,  amené  à  grands  frais  de  Leubringhen. 
Aux  branches  de  l'arbre  étaient  suspendus  les  écus 
des  trois  champions,  avec  un  cor  pour  l'appel  de  l'un 
d'eux.  Une  foule  immense  était  accourue  pour  voir 
les  combats  où  les  trois  chevaliers  français  se  cou- 
vrirent  de  gloire. 

Le  21  septembre  1725,  une  bande  de  malfaiteurs 
assassina  sur  la  grande  route  entre  Leubringhen  et 
St.-Inglevert  quatre  seigneurs  anglais  et  deux  domes- 
tiques. Les  assassins  retirés  dans  l'Auvergne  y  furent 
découverts  Tannée  suivante  et  exécutés  à  Paris. 

Deux  d'entr'eux  furent  condamnés  à  avoir  les  bras, 

9^ 


150 

les  jambes,  les  cuisses  et  les  reins  rompus  sur  un 
échaffaud  dressé  sur  la  place  de  Grève  et  à  être  mis 
ensuite  sur  une  route,  le  visage  tourné  vers  le  ciel, 
jusqu'à  ce  que  mort  s'en  suivit. 

Le  corps  de  l'un  d'eux  a  dû  même  être  exposé  à  un 
gibet  au  lieu  qui  fut  témoin  du  crime  et  où  un  monu- 
ment comméniioratif  de  l'assassinât  fut  aussi  érigé.  11 
aura  disparu ,  faute  d'entretien. 

La  cure  de  St.-Inglev)Brt  était  autrefois  à  la  collation 
des  administrateurs  des  hospices  de  Boulogne. 

Une  moitié  de  l'église  est  voûtée  en  briques  et  tra- 
versée par  des  arêtes.  Ses  murs  offrent  à  l'extérieur 
un  assez  beau  coup  d'œil  par  la  disposition  symétrique 
dans  sa  maçonnerie  de  pierres  et  galets  taillés. 

Hauteville  et  Vadencthun  sont  des  hameaux  de  §t.- 
Inglevert. 

La  fête  communale  a  lieu  le  dimanche  après  le  24 
juin. 

Distances  :  de  Marquise  «  10  kil.  ;  de  Boulogne,  22'kil;  d'Ârras,  129 
kil  :  de  St. -Orner,  55  kil. 

Contenances  :  terres  labourables ,  530  hect.  65  ares  ;  prés ,  herbages , 
17  hect.  56  ares;  bois,  79  hect.  59  ares  ;  vergers,  9  hect.  20  ares  ;  landes 
et  rietz ,  60  ares  ;  terrains  bâtis ,  6  hect.  75  ares  ;  terrains  non  imposables , 
chemins,  routes,  flégards,  9  hect.  90  ares. 

TARDINGHEN. 

Tardinghen,  petit  village  sur  une  hauteur.  Tard, 
haut,  élevé,  ing ,  petite  hen,  habitation,  village. 
(M.  Henri.) 

Tardinghen  et  Inghen  étaient  avant  la  révolution  le 
premier  sous  l'invocation  do  St.-Martin  et  le  second 
sous  celle  de  St.-Pierre ,  et  c'était  l'abbé  de  Beaulieu 
qui  conférait  à  la  cure. 


451 

Sur  le  territoire  d'Inghen,  existait  la  chapelle  de 
S t.-Jean- Baptiste  d'Ausqùe  dont  le  collàteur  était  Té- 
vêque  de  Boulogne» 

Cette  église  est  le  but  d'un  pèlerinage,  assez  peu 
fréquenté,  à  la  vérité.  Il  se  fait  en  Thonneur  de  Ste.- 
Catherine.  Elle  est  bâtie  sur  une  butte  circulaire  primi- 
tivement élevée  pour  servir  à  un  poste  militaire  destiné 
à  protéger  l'excellent  mouillage  qu'offrait  au  temps 
des  Romains  le  Ru  de  Guimptem,  près  de  l'embou- 
chure duquel  est  situé  Tardinghen  et  à  gauche  de 
l'anse  de  Wissant.  En  1817,  les  Anglais  croyant  que 
cet  ouvrage  était  un  Xumulus,  y  pratiquèrent  une 
tranchée  en  forme  de  croix,  on  n'y  trouva  rien. 

La  cure  de  Tardinghen  était  un  personnat  en  1218. 
{M.  Harbaville.) 

En  extrayant  de  la  tourbe  dans  le  marais  de  cette 
commune,  on  y  trouva  à  4  mètres  de  profondeur  des 
arbres  presqu'entiers,  amoncelés  les  uns  sur  les  au- 
tres. Les  chênes  et  les  aulnes  étaient  assez  bien  con- 
servés. On  y  a  trouvé  aussi  des  ossements  humains  et 
chose  qui  est  peut-être  plus  remarquable,  on  y  a 
trouvé  récemment  ceux  d'un  cerf  entier.  . 

Tardinghen  et  BuUecourt,  quant  à  leurs  ducasses, 
donnent  dans  les  extrêmes.  Si  celle  de  BuUecourt  qui 
se  fait  le  26  janvier  est  la  première  de  l'année ,  celle 
de  Tardinghen  en  est  la  dernière,  ayant  lieu  le  dimanche 
après  le  25  novembre. 

Inghen,  Âusque  et  le  Chatelet  sont  les  hameaux  de 
Tardinghen. 

Distances  :  de  Marquise,  9  kil.  ;  de  Boulogne,  18kil.  ;  d'Arras;  153  kil.; 
deSt.-Oœer,  55  kil. 

Contenances  :  terres  labourables,  544  hecl.  96  ares;  prés.  189  hect.  54 
ares    bois,  9  hect,  54  ares;  vergers,  5  hect.  11  ares;  oseraies,  15  ares; 


152 

landes,  rochers,  124  liect.  IK)  ares;  propriétés  bâties,  i  hcct.  16  ares; 
terrains  non  imposables .  routes ,  chemins ,  rues ,  4  hect.  5  ares. 

WACQUINGHEN. 

De  Vacariâ ,  terre  en  jachère.  Ce  petit  village  rele- 
vait en  H51  de  la  terre  de  Wimille.  (M,  Harbaville.) 

La  fête  communale  ou  ducasse  a  lieu  le  5^  dimanche 
de  juin. 

Distances  :  de  Marquise,  10  kil.  ;  de  Boulogne,  15  kil. ;  d'Arras,  124 
kil.  ;  de  St.-Omer,  44  kil. 

Contenances:  terres  labourables,  166  hect.  28  ares;  prés  et  herbages, 
58  hect.  78  ares;  bois,  7  hect.  59  ares;  vergers,  2  hect.  86  ares;  rietz, 
50  ares  ;  propriétés  bâties ,  2  hect.  65  ares  ;  terrains  non  imposables ,  rou- 
tes ,  chemins ,  rues ,  2  hect;  60  ares. 

WIERRE-EFFROY. 

Wierre,  anciennement  Wilere,  terrain  humide; 
Ëffroy,  est  la  désinence  française  du  nom  d'Ëffrid, 
comte  d'Hesdin,  seigneur  du  lieu  en  850.  Il  y  fonda 
un  monastèi*e  qui  fut  détruit  par  les  Normands.  Ces 
peuples  barbares  après  avoir  saccagé  la  ville  de  Té- 
rouanne  et  brûlé  le  monastère  de  St.-Bertin,  vers  la 
mi  juillet  882,  ne  pouvant  pénétrer  dans  le  Boulonnais 
dont  les  issues  étaient  bien  défendues ,  embarquèrent 
une  partie  de  leurs  troupes  et  firent  une  descente  à 
Femboucihure  du  Wimereux.  Le  comte  Hernequin  et 
Efirid,  comte  d'Ifesdin,  marchèrent  contre  eux  avec 
trente  mille  hommes.  Les  armées  se  rencontrèrent  à 
trois  kilomètres  de  Boulogne  sur  le  territoire  de  Wi- 
mille. L'armée  boulonnaise  après  avoir  perdu  huit 
mille  hommes,  restés  sur  le  champ  de  bataille  fut  obli- 
gée de  céder  à  des  forces  supérieures. 


155 

La  ville  de  Boulogne  elle-même  fut  prise  d'assaut 
après  une  vigoureuse  résistance.  Le  comte  Hernequin 
blessé  dans  un  combat  qu'il  livra  aux  barbares  dans 
le  Ponthieu ,  se  sauva  avec  un  seul  écuyer.  à  l'abbaye 
de  Samer  où  sa  femme  Berthe  s'était  réfugiée.  Il  y 
mourut  peu  de  temps  après.  On  ignore  ce  qu'est  devenu 
le  comte  d'Hesdin. 

La  ferme  de  Lon(ie/br^,  commune  de  Wierre-Effi*oy, 
jadis  Hardefort  etHondefort,  un  des  bailliages  du  Bou- 
lonnais, était  un  château  où  naquit  Ste.-Godeleine, 
mariée  au  seigneur  de  Ghistelies  en  Flandres ,  où  elle 
souffrit  le  martyr  en  1070.  Elle  est  fort  honorée  au 
diocèse  de  Bruges.  11  y  a  existé  une  abbaye  de  son 
nom  de  l'ordre  de  St^Benoit,  et  situé  dans  les  envi- 
rons d'Ostende. 

Nous'  ne  pouvons  résister  au  plaisir  de  transmettre 
ici,  d'après  M.  Harbaville,  la  légende  si  dramatique 
de  Ste.  Godeleine. 

€  Godeleine  naquit  de  parents  nobles,  Wifrid  et 
Ogine,  possesseurs  de  la  baronie  d'Hardefort.  Sa  rare 
beauté  la  fit  rechercher  par  un  puissant  seigneur  de 
race  normande,  nommé  Berthoult  de  Ghistelies.  Il 
Tobtint  et  l'emmena  dans  son  château  d'Altembourg 
près  de  Bruges.  Le  caractère  du  baron  était  violent  et 
soupçonneux;  sans  aucun  motif,  son  amour  se  changea 
bientôt  en  haine.  La  douceur  inaltérable  d^  la  jeune 
épouse  ne  put  ramener  ce  tyran  farouche.  Les  mauvais 
traitements  qu'il  lui  fit  subir,  la  forcèrent  enfin  à  se 
réfugier  chez  ses  parents.  Mais  Berthoult  à  qui  il  man- 
quait une  proie  à  tourmenter  et  qui  déjà  méditait  de 
noirs  attentats ,  l'alla  chercher  dans  sa  retraite.  Gode- 
leine n'écoutant  que  la  voix  du  devoir  s'arracha  des 
bras  de  sa  famille  éplorée  et,  sans  proférer  une  plainte, 


134 

se  soumit  à  son  sort.  Elle  prit  pour  modèle  dans  ses 
chagrins  Tangélique  Ste.  Emma,  qui,  avant  elle,  avait 
bu  à  la  même  coupe  d'affliction»  IJn  jour  (  1070)  Ber- 
tboult,  après  avoir  donné  à  ses  gens  des  ordres  secrets, 
sombre  comme  un  esprit  des  ténèbres ,  sortit  publi- 
quement de  son  château.  La  nnit  suivante ,  Godeleine 
se  livrait  au  repos  dans  une  chambre  solitaire,  lorsque 
deux  hommes  pénètrent  dans  son  appartement  Le 
bruit  de  leurs  pas,  la  clarté  d'une  torche  éveillent 
l'infortunée.  Ces  hommes ,  à  cette  heure ,  leurs  re- 
gards sinistres,  lui  ont  révélé  son  sort....  Les  sicaires 
se  précipitent  aussitôt  sur  elle  et  l'arrachent  de  sa 
couche.  La  jeune  .femme,  par  un  mouvement  instinc- 
tif, se  jette  à  genoux ,  en  implorant  le  ciel.  C'est  dans 
cette  position  que  les  barbares  l'étranglèrent.  Après 
avoir  consommé  le  meurtre,  ils  remirent  la  victime 
dans  son  lit  :  lorsque  Berthoult  revint  le  lendemain , 
on  lui  annonça  que  son  épousé  avait  été  frappée  de 
mort  subite.  Berthoult,  par  ces  précautions,  échappa  à 
la  jystice  du  comte  de  Flandres  ;  mais  il  ne  put  éviter 
le  tribunal  secret  de  la  conscience.  Le  remords  trouva 
le  coupable.  Dans  les  fatigues  de  la  guerre ,  dans  les 
éxerciceà  de  la  chasse ,  l'image  de  son  crime  était  là 
devant  lui.  Elle  empoisonnait  les  joies  du  banquet, 
corrompait  les  plaisirs  des  fêtes;  elle  le  poursuivait 
impitoyablement ,  soit  qu'il  dormît ,  soit  qu'il  veillât , 
faisant  de  sa  malheureuse  existence  un  supplice  de 
tous  les  instants.  Dans  une  soirée  d'automne ,  les  re- 
ligieux de  Bergues-St.-Vinocq  achevaient  leur  office  ; 
ils  avaient  défilé  en  ordre  devant  leur  supérieur.  Un 
pèlerin,  couvert  d'un  manteau  grossier,  restait  age- 
nouillé sur  les  dalles  humides.  Sa  contenance  était 
abattue ,  la  souffrance  sans  espoir  était  empreinte  sur 


155 

sur  traits.  L'abbé ,  frappé  de  l'aspect  de  cet  inconnu , 
s'arrêta  devant  lui.  Compatissant,  il  croit  devoir  lui 
adresser  quelques  paroles  de  consolation.  Cet  homme 
releva  sa  tête  humiliée  et  pria  le  religieux  de  l'enten- 
dre. . .  •  Sans  doute  le  pénitent  déposa  dans  le  sein  du 
prêtre  quelque  secret  bien.horrible,  car  en  l'écoutant, 
le  vénérable  abbé  ne  put  se  défendre  d'un  frisson  in- 
volontaire. Ce  pèlerin ,  inconnu  à  tous ,  se  voua  aux 
plus  rudes  austérités  de  la  pénitence ,  essuyant  sans 
murmure  tous  les  dégoûts  attachés  à  l'humble  condi- 
tion de  frère  servant.  11  mourut  enfin,  paraissant  ré- 
concilié avec  le  ciel.  Cet  homme ,  c'était  Berthoult  ! 

Le  corps  de  Ste.-Godeleine ,  levé  le  3  des  kalendes 
d'août  1088,  fut  trouvé  intact.  L'église  célèbre  sa  fête 
le  6  juillet. 

En  se  séparant  de  sa  famille ,  Godeleine  ayant  mis 
son  fuseau  en  terre ,  il  jaillit  bientôt  une  fontaine  en 
cet  endroit.  On  y  érigea  une  chapelle  où  affluèrent  de 
nombreux  pèlerins ,  venant  de  toutes  parts ,  boire  de 
cette  eau  miraculeuse  et  implorer  la  puissante  inter- 
cession de  la  sainte,  pour  obtenir  la  guérison  d'une 
fièvre  qui  sévissait  alors  dans  le  pays. 

Cette  chapelle  fut  rebâtie  en  1 782 ,  pour  cause  de 
vétusté.  > 

Hesdre  est  un  hameau  de  Wierre-EflFroy  dont  la 
chapelle  avait  pour  patron  St.-Laurent  et  pour  colla- 
teur  l'évêque  de  Boulogne  qui  Tétait  aussi  de  la 
paroisse.  Celle-ci  a  deux  patrons  St.-Pierre  et  Ste.^ 
Godeleine. 

Le  fête  communale  a  lieu  le  dimanche  après  le  6 
juillet. 

Diitànces  :  de  Marquise,  8  ktl.  :  de  Boulogne,  14  kil. ,  d'Arras,  122 
kit.;  deSt.*0iner,42kil. 


156 

(Contenances  :  terres  labourables,  1067  hect.  76  ares;  prés,  100  hect. 
bois  ,  1  hect.  57  ares,  74  centiares  ;  pâtures,  489  hect.  90  ares  ;  landes  el 
rielz,  44^ect.  20  ares;  propriétés  bâties,  14  hect.  89  ares;  terrains  non 
imposables,  15  hectares. 

WISSANT. 

Nous  avons  dit,  dans  notre  avant-propos,  que 
M.  Henri  avait  prouvé  d'une  manière  incontestable 
que  le  portus  ictius  des  Ronnains  était  Wissant.  Pour 
résoudre  ce  point  de  géographie  si  long* temps  con- 
troversé ,  Tauteur  boulonnais  n'a  pas  voulu  s'appuyer 
sur  des  conjectures  plus  oumoins  probables,  il  a  exa- 
miné les  localités  au  point  de  vue  stratétique  et  nau- 
tique et  les  a  comparées  avec  la  description  que  César 
en  a  faite.  En  un  mot ,  dans  une  dissertation  où  la 
sagacité  du  militaire  et  de  l'hydrographe  ne  le  cède 
pas  à  la  logique  de  Thistoriw  «  il  a  fait  voir  »  indépen- 
damment de  l'idendité  du  porius  icliu$  avec  Wissant, 
que  Sangatte  occupait  l'emplacement  du  porius  ulte- 
rior  et  qu'Ambleteuse  se  trouve  dans  celui  du  portus 
citerior. 

Il  reste  à  Wissant  un  camp  retranché  bien  conservé 
d'environ  88  mètres  de  longueur,  55  de  largeur  et 
250  de  pourtour.  On  le  nomme  dans  le  pays  Je  fort 
César. 

On  y  voit  encore  d'autres  ouvrages  dont  voici  la 
nomenclature  ; 

i^  La  motte  du  vent,  c'est  un  monticule  d'environ 
90  mètres  de  long  sur  différentes  largeurs  situé  à  la 
gauche  de  Wissant,  sur  la  crête  d'un  rideau  escarpé. 

2^  La  motte  du  bourg ,  éloignée  de  1100  mètres  de 
l'ouvrage  précédent  et  assise  sur  le  prolongement  du 


157 

rideau,  en  faee  d'une  ouverture  de  200  mètres  de 
largeur  qui  porte  le  nom  de  Hable,  synonime  de 
Havre  dans  le  pays.  Cet  ouvrage  est  surmonté  d'un 
tertre  de  6  mètres  de  hauteur  au-dessus  du  tertre 
plein ,  où  Ton  croit  qu'un  phare  a  autrefois  existé  : 
ce  qui* change  cette  conjecture  en  une  sorte  de  certi- 
tude, c'est  que,  dans  le  vallon  à  l'Est  et  à  400  mètres 
de  distance ,  il  existe  une  ferme  qui  porte  encore  le 
nom  de  Phare. 

5**  Un  monticule  de  forme  circulaire  ayant  de  15  à 
14  mètres  de  rayon  est  placé  sur  le  bord  du  rideau, 
dans  un  rentrant  et  dans  la  direction  du  hable. 

4°  La  Motte  Carlin,  située  à  un  kilomètre  à  la 
gauche  du  chemin  qui  conduit  de  Wissant  à  Marquise. 

Tous  ces  ouvrages  n'ont  pu  être»  faits  que  pour  dé- 
fendre un  établissement  d'importance.  La  mer  rete- 
nue aujourd'hui  par  les  sables,  venait  autrefois  bai- 
gner les  pieds  des  coteaux  voisins,  aussi  ce  port  a  eu  * 
pendant  long-temps  la  plus  grande  réputation  pour  le 
passage  de  France  en  Angleterre.  C'est  à  partir  de  là 
que  le  trajet  est  le  plus  court  : 

La  distance  de  Calais  à  Douvres  est  de  M  ,970  mètres. 
Celle  de  Wibsant  au  même  lieu  est  de  35,000 
Et  celle  de  Boulogne  à  Douvres  est  de  49,000 

Leportus  ictius  de  César,  dit  l'auteur  d'un  mémoire 
de  1650  était  autrefois  un  havre  fort  renommé ,  telle- 
ment voisin  de  Douvres  que  les  habitants  le  jour  de 
leur  dédicasse ,  ont  été  plusieurs  fois  audit  lieu  de 
Douvres,  prendre  des  viandes  cuites  à  la  façon  d'An- 
gleterre, qu'ils  trouvaient  encore  assez  chaudes  pour 
les  mettre  sur  la  table  dans  Wissant,  afin  d'y  festoyer 
leurs  amis  et  qu'ils  n'apportaient  nul  artifice  pour  en 
conserver  la  chaleur,  que  de  les  tenir  couvertes. 


158 

En  811,  Charlemagne  visite  les  côtes  delà  Morinie 
jusqu'à  Wissant.  En  842,  Wissant  est  détruit  par  les 
Normands.  Louis  d'Outre-mer  le  fait  rétablir  en  936. 
En  1071  cette  ville  devient  le  siège  d'un  haut  bail- 
liage du  Boulonnais. 

En  1087,  Guillaume-le-Roux  s'embarque  à  Wissant 
En  1110,  c'est  au  contraire  le  débarquement  de  la 
fille  du  roi  d  Angleterre  qui  va  épouser  l'empereur 
Henri  V.  En  1155,  c'est  le  comte  Etienne  qui  y  dé- 
barque. En  1173,  c'est  Robert,  comte  de  Leycester 
avec  une  suite  nombreuse. 

En  1174,  Henri  II  roi  d'Angleterre  y  envoyé  de» 
troupes  dans  son  pays. 

Le  22  août  1179,  le  roi  de  France,  Louis-le-Jeune , 
y  met  à  la  Toile  pour  aller  en  pèlerinage  au  tombeau 
de   Thomas  Becquet,  archevêque  de  Cantorbéry  et 

revient  en  France  quatre  jours  après  par  le  même  port. 

En  1207,  quatre-vingts  moines  de  la  même  ville, 
suivis  de  cent  domestiques  viennent  débarquer  à  Wis- 
sant. Le  comte  et  la  comtesse  de  Guînes  vont  au-devant 
d'eux  jusqu'à  Tournehem ,  les  fêtent  et  les  conduisent 
jusqu'à  St.-Bertin. 

En  1229,  Wissant  se  rachète  du  pillage.  Vers  cette 
époque ,  les  Templiers  y  établirent  une  commanderie. 

En  1299,  le  roi  d'Ecosse,  Jean  de  Bailleul,  délivré 
des  prisons  d'Angleterre  aborde  à  Wissant  et  passe  un 
an  dans  le  couvent  des  Templiers.  En  1309  le  roi 
exempte  d'un  droit  de  péage  que  les  comtes  de  Bou- 
logne prélevaient  à  Wissant,  les  écoliers  qui  passaient 
dans  cet  endroit  pour  aller  étudier  à  l'Université  de 
Paris. 

En  1527,  le  sire  de  Beaumont  allant  au  secours  du 
roi  d'Angleterre  s'embarque  à  Wissant. 


139 

L'année  suivante  des  députés  du  roi  de  France  vers 
le  roi  d'Angleterre  s'embarquent  aussi  dans  ce  port. 
En  1337,  l'évêque  Raymond  y  fait  un  accord  avec 
son  chapitre. 

En  1346,  Edouard  III  s'empara  de  Wissant  après 
la  bataille  de  Cr^cy  et  le  fit  restaurer.  C'est  là  qu'était 
le  dépôt  des  approvisionnements  qu'il  tirait  d'Angle- 
terre et  où  il  s'était  ménagé  une  retraite  en  cas  de 
revers.  Mais  après  la  prise  de  Calais,  il  fit  détruire 
tous  les  ouvrages  du  port.  Cependant  les  Anglais 
tinrent  garnison  dans  le  château  jusqu'en  1405.- 

Dans  le  langage  des  marins ,  le  nom  Isiu  désignait 
la  position  de  ce  port  dans  le  voisinage  et  vi&-à-vis 
de  l'île  des  Bretons.  /  signifiant  auprès  et  siu  devant. 
César  l'a  latinisé  en  y  ajoutant  un  s.  Ou  si  l'on  adopte 
la  version  jctius  ou  ictius  que  l'on  trouve  dans  quel- 
ques éditions  des  Commentaires ,  c'est  encore  la  dési- 
gnation de  la  position  de  ce  port  à  la  pointe  et  vis-à-vis 
de  l'Angleterre.  Je  pointe ,  siu  devant.  Ainsi ,  dit 
M.  Henri,  de  quelque  manière  qu'on  envisage  la  po- 
sition d'Itius,  on  trouve  absolument  celle  de  Wissant, 
nom  dans  lequel  le  premier  s'est  perdu.  Dom  Jean 
d'Ypres,  abbé  de  St.-Bertin,  fait  mention  sous  l'an 
668  de  In  sombris  propœ  Wissantium.  On  a  dit  aussi 
Withandnm,  Witsant,  Wichsand.  Ces  derniers  noms 
ainsi  que  celui  de  Wissant  dérivent  évidemment  des 
mots  anglais  wihte  sand  sable  blanc,  couleur  de  celui 
qui  couvre  les  dunes  d'alentour. 

Autrefois  la  chapelle  de  Sombre  était  sous  l'invo- 
cation de  Notre-Dame  et  l'église  de  Wissant  sous 
celle  de  St.-Nicolas.  L'abbé  de  St.-Vulmer  en  était  le 
coUateur. 

L'église  de  Sombre  était  un  reste  de  l'ancien  mo- 


uo 

nastère ,  bâti  par  Ste.-Fare ,  au  7«  siècle.  St.-Faron , 
son  frère,  en  avait  fait  bâtir  un  second  au  hameau 
d'Estrouannes.  Tous  deux  furent  ruinés  par  les  Nor- 
mands, en  842. 

Le  cimetière  de  Wissant  est  dans  les  champs  à  1500 
mètres  du  village. 

Il  y  existe  deux  foires  d'un  jour  chacune.  Elles  ont 
lieu  les  25  et  29  octobre. 

Distances:  de  Marquise  «  lOkil.;  de  Boulogne,  2S  kil  ;  d'Arras.  128 
kil.  ;  de  St.-Omer ,  55  kil. 

Contenances  :  terres  labourables,  914  hect.  53  ares;  bois.  5hecl.  48 
ares;  vergers,  potagers,  97  hect.  11  ares;  mines,  carrières,  11  ares; 
canaux,  mares,  1  hect.  82  ares;  propriétés  bâties,  5  hect.  69  ares; 
landes,  rochers,  249  hect.  15  ares;  terrains  non  imposables,  20  hect. 

Animaux  ruraiLx*  Notre  tache  sera  désormais  très- 
agréable.  Nous  n'aurons  plus  qu'à  enregistrer  des 
succès  qui  feront  voir  que  si ,  sous  le  rapport  de  l'a- 
griculture proprement  dite ,  le  canton  de  Marquise 
laisse  beaucoup  à  désirer ,  l'industrie  est  pour  lui  une 
sorte  de  dédommagement.  Les  résultats  avantageux 
qu'on  obtient  dans  cette  partie  devraient  stimuler 
ceux  de  ses  habitants  qui  se  livrent  à  l'agriculture  et 
les  porter  à  la  perfectionner,  à  la  faire  marcher  de 
pair  avec  l'industrie.  Leur  sol ,  à  la  vérité ,  n'est  pas 
facile  à  manier.  Mais  puisque  son  homogénéité  avec 
celui  des  comtés  de  Kent  et  de  Sussex  où  l'on  fait  de 
si  abondantes  récoltes ,  est  parfaite ,  pourquoi  ne  pas 
suivre  les  pratiques  agricoles  de  ces  comtés,  ainsi 
que  nous  l'avons  déjà  insinué  ?  Qu'on  nous  pardonne 
cette  petite  digression ,  nous  abordons  notre  sujet. 

Le  canton  n'est  pas  dans  la  nécessité  d'acheter  ail- 
leurs des  chevaux.  11  possède ,  selon  les  expressions 
de  M.  Mannechez,  médecin  vétérinaire,  que  nous  nous 


141 

plaisons  à  citer,  c  il  possède  une  des  meilleures  races 
du  monde  et  Tune  des  plus  productives  pour  l'éle- 
veur, une  race  qui  a  de  Tétoffe,  qui  réunit  à  la  nefteté 
des  niembres  »  la  dureté  des  muscles  du  cheval  d'o- 
rient Aucune  autre  race  de  trait  ne  peut  l'approcher, 
tant  sous  le  rapport  de  la  beauté  que  sous  celui  de 
l'énergie.  Des  musclés  bien  dessinés,  des  membres 
secs,  l'œil  ardent  sont  les  signes  qui  annoncent  qu'aux 
qualités  que  nous  venons  d'énumérer,  la  jument  bou- 
lonnaise  réunit  la  légèreté.  On  est  étonné  de  voir  de 
pareilles  masses  trotter  avec  tant  de  facilité.  > 

On  estime  que  le  canton  produit  annuellement  de 
1200  à  1500  poulains. 

Dans  les  communes  qui  se  livi^ent  exclusivement  à 
l'agriculture,  telles  que  celles  d'Audembert,  Audin- 
ghen ,  Bazinghen ,  Hervelinghen ,  Leubrînghen ,  Ofifre- 
thun ,  Rety ,  St.-Inglebert ,  Tardinghen ,  Wierre-Efifroy 
et  Wissant,  on  obtient  2  poulains  sur  5  juments.  Dans 
les  autres  communes,  la  jument  ne  porte  que  de  deux 
années  l'une. 

La  majeure  partie  de  ces  poulains  est  vendue  à  do- 
micile, à  des  marchands  de  Normandie  etdu  Yimeux 
dont  les  pâturages  salés  favorisent  singulièrement  leur 
développement.  Le  reste  est  conduit  sur  les  marchés 
de  Desvres,  à  la  Capelle  de  Baincthun,  au  Pont  de 
Briques ,  aux  foires  de  Slack ,  Wimille  et  Wissant. 

Un  poulain  de  six  mois  se  vend  150  f.  et  celui  de 
un  an  à  dix-huit  mois  de  300  à  600  f. 

Les  juments,  après  le  part,  n'éprouvent  que  quinze 
jours  d'interruption  dans  le  travail. 

Dans  l'état  actuel  de  la  culture ,  le  fermier  regarde 
l'élève  du  cheval  comme  sa  principale  ressource. 

Nous  engagerons,  avec  M.  Mannechez,  les  éleveurs 


142 

à  ne  pas  se  laisser  entraîner  à  faire  des  chevaux  fins. 
Leurs  poulains ,  même  ceux  de  médiocre  qualité  se 
vendent  bien.  Il  n'en  est  pas  de  même  des  produits  is- 
sus de  croisements.  Rarement  ces  produits  réussissent 
et,  quand  par  exception  on  en  trouve  un  bon,  l'éle- 
veur est  obligé  de  le  garder,  jusqu'à  quatre  ans  pour 
le  vendre  tout  au  plus  de  900  à  1,000  f.  et  les  pou- 
lains manques  qui  sont  les  plus  nombr^ix  ne  trouvent 
pas  d'écoulement. 

Il  est  plus  que  jamais  nécessaire  de  sauve-garder 
la  race  boulonnaise  de  l'envahissement  étranger,  puis- 
qu'elle existe  encore,  malgré  tous  les  croisements 
malheureux  qu'on  a  faits  dans  toutes  les  races.  Suivons 
encore  envers  elle  la  vieille  coutume  de  Pline  et  de 
Golumelle ,  ajoute  M.  Mannechez ,  les  semblables  par 
les  semblables  ;  voilà  notre  meilleur  svstème  d'amé- 
lioration. 

Nous  avons  indiqué  plus  haut,  page  94,  qu'elle 
était  la  nourriture  des  chevaux  dans  le  Boulonnais. 

Le  nombre  de  ces  quadrupèdes,  était  en  1810,  dans 
le  canton ,  de  1592  et  en  1846  de  2102;  c'est  une  aug- 
mentation de  510.  A  la  première  de  ces  époques,  on 
y  portait  à  789  le  nombre  des  poulains. 

En  1846,  il  s'y  trouvait  144  ânes..  Le  relevé  des 
bètes  de  la  race  bovine  présentait  la  même  année  27 
taureaux,  5,708  vaches,  et  1,687  veaux;  en  tout  5,422. 
En  1810,  on  y  comptait  42  taureaux,  5,754  vaches  et 
1,155  veaux  ou  génisses;  en  tout  4,951.  Il  y  a  aug- 
mentation de  511. 

Les  veaux  dont  il  est  ci-dessus  question  sont  en- 
graissés pour  la  boucherie.  Rety  est  après  Marquise  la 
commune  qui  en  engraisse  le  plus.  A  Marquise  c'est 
le  nombre  de  500,  à  Rety,  180;  puis  vient  Tardinghen 


145 

pour  150,  Âudinghen,  Bazinghen,  Beuvrequên,  Wierre- 
Effroy,  pour  chacun  100;  St.-Ihglevert  pour  95;  Ma- 
ninghen  pour  75;  dans  les  autres  communes  non  ci- 
tées le  nombre  varie  de  60  à  15. 

La  nourriture  des  bêtes  à  cornes  se  compose  de 
warats,  de  feures  d'avoine,  de  gobées  et  de  foin. 

La  consommation  cantonnale  annuelle,  eu  égard  à 
la  viande  de  boucherie ,  est  évaluée  à  42,290  kilogr. 
Abstraction  faite  de  la  commune  de  Marquise  dont  la 
consommation  particulière  absorbe  180  vaches,  544 
veaux,  280  moutons  et  460  porcs. 

Cette  quantité  de  42,290  kilos,  en  donne,  déduction 
faite  de  la  population  de  Marquise ,  environ  4  kil.  à 
chaque  habitant  pour  sa  consommation  annuelle.  Quant 
à  celle  de  Marquise  on  vient  de  voir  d'après  le  grand 
nombre  d'animaux  qui  y  sont  annuellement  abattus, 
qu'elle  peut  être  assimilée  à  une  véritable  consomma- 
tion urbaine. 

On  désigne  sous  le  nom  de  bêles  françaises  l'espèce 
de  bêtes  à  laine  qu'on  nourrit  dans  le  pays.  C'est  une 
forte  espèce  qui  nous  paraît  la  même  que  les  moutons 
qu'on  appelle  Artésiens. 

En  1846 /le  nombre  de  ces  animaux  était  de  11,570 
Et  en  1810,  il  n'y  en  avait  que 9,316 


C'est  une  augmentation  de 2,254 

ou  d'environ  le.  1/4  en  sus  de  cette  seconde  quantité. 

Le  poids  de  la  toison  éprouve  des  variations.  Dans 
des  communes,  celle  d'un  mouton  pèse  4  à  5  kilogr.  ; 
celle  d'une  brebis  est  de  5. 

Dans  d'autres  c'est  encore  5  kilog.  sans  distinction. 

Le  prix  est  de  i  f.  50  à  1  f.  75  le  kilogr. . 

Un  certain  nombre  de  cultivateurs  élève  des  agneaax. 


144 

La  seule  eôrnmune  de  WieiT«-Effroy  en  produit  an- 
nuellement 225. 

On  évalue  à  2,500  le  nombre  des  porcs  abattus  pour 
la  consommation  locale ,  celle  de  Marquise  exceptée. 
Ils  représentent  en  viande  à  raison  de  70  kilogr.  par 
tête,  161,000  kilogr:  :  ce  qui  attribue  à  chaque  habi- 
tant non  compris  Marquise,  une  part  moyenne  de  15 
kilogr. ,  tandis  que  la  consommation  de  l'habitant  de 
ce  dernier  endroit  ne  parait  être  que  d'environ  12  kil. 

Mines  et  Carrières.  On  conçoit  facilement  que  la 
surface  d'un  sol ,  avoisinant  des  carrières  de  marbre 
ou  d'autres  richesses  minéralogîques ,  peut  bien  n'être 
pas  aussi  feitile  que  celle  qui  a  pour  base  un  sous- 
sol  profondément  argileux.  Mais  il  n'est  pas  moins  vriai 
de  dire  que  l'extraction  de  ces  richesses ,  par  les  béné- 
fices qu'elle  donne ,  peut  compenser  la  fertilité  infé- 
rieure du  canton  et  le  mettre  en  équilibre  avec  les  autres 
parties  du  département. 

Les  carrières  les^  plus  considérables  sont  celles  du 
haut  banc  y  situées,  commune  de  Ferques;  masses 
énormes  de  rocher,  elles  paraissent  comme  appendues 
en  l'air  et  près  de  tomber  avec  un  horrible  fracas.  Il 
est  difficile  de  trouver  un  paysage  plus  agreste ,  qui 
rappelle  plus  un  désert  et  qui  soit  en  même  temps 
plus  pittoresque.  Ces  énormes  blocs  de  marbre  sem- 
blent ne  se  trouver  là  que  par  l'effet  d'un  grand  bou- 
leversement survenu  dans  notre  globe.  A  en  juger  par 
la  grande  épaisseur  de  terre  et  d'argile ,  ensevelies  sous 
eux,  on  est,  en  effet,  porté  à  penser  qu'une  violente 
secousse  de  la  nature  a  abaissé  la  surface  primitive  du 
sol  et  l'a  recouverte  des  rochers  actuels. 

Des  sentiers  formés  de  mains  d'hommes  à  travers 
ces  rochers,  des  habitations,  qui  s'élèvent  sur  le  ver- 


145 

saut  des  coteaux,  des  moulins  à  moudre  blé,  à  scier 
et  différents  établissements  ont  fait  donner  à  la  vallée 
voisine ,  le  nom  de  vallée  heureuse ,  et  en  font  un  lieu 
digne  d'être  visité  par  quiconque  se  platt  à  admirer  le 
grand  et  sublime  spectacle  de  la  nature. 

Le  moyen  de  détacher  le  marbre  est  excessivement 
simple.  On  tire  au  cordeau  sur  le  rocher  une  ligne. 
Les  ouvriers  à  de  certains  intervalles  y  pratiquent  des 
trous  dans  lesquels  ils  placent  des  coins  qu'ils  enfon- 
cent à  grands  coups  de  marteaux.  Toute  une  masse 
glisse  perpendiculairement  et  on  la  fait  ensuite  mouvoir 
au  moyen  de  forts  leviers. 

Les  carrières  dont  nous  venons  de  parler  compren- 
nent 16  lits  différents,  ayant  ensemble  8  mètres  en- 
viron d'épaisseur.  Une  seconde  carrière  dite  du  haut 
petit  banc  Si  5  mètres  d'escarpement  et  présente  17 
couches  de  différente  épaisseur.  La  troisième  est  com- 
posée de  51  bancs  superposés  et  formant  en  totalité 
une  épaisseur  de  9  mètres. 

Trente-cinq  ateliers  sont  maintenant  en  activité  sur 
le  territoire  de  Ferques.  Cinq  fournissent  le  marbre 
appelé  Henriette;  d'autres  le  marbre  le  plus  ancien  du 
,pays  d'un  gris  sombre  et  bleuâtre,  qu'on  nomme 
Stinkal,  dénomination  tirée  de  l'anglais  et  exprimant 
la  nature  de  ce  marbre,  qui,  lorî^qu'on  le  frotte,  ne 
répand  pas  une  odeur  agréable.  On  l'emploie  ordinai- 
rement à  la  décoration  intérieure  des  appartements 
dû  il  figure  très-bien. 

Il  se  trouve  aussi  sur  le  même  territoire ,  plusieurs 
extractions  de  minerai  de  fer,  destiné  aux  usines  de 
Marquise  et  dont  il  se  fait  aussi  des  envois  à  Yalen- 
ciennes. 

Les  principaux  extracteurs  de  pierres  sont  à  Ferques 


i46 

MM.  Caux,  Dandre,  Dubus,  Gaudy,  Leriche»  Slandaeit. 

Ils  fournissent  annuellement  250  à  500  mètres  cubes 
au  prix  moyen  de  40  f. 

Quatre  cents  ouvriers  sont  employés  aux  extractions, 
ce  nombre  s'élevait  en  1840  à  six  cents.  On  en  attri- 
bue la  diminution  aux  usines  de  Marquise. 

Deux  cents  chevaux  sont  occupés  au  transport  des 
pierres. 

Une  seule  carrière  a  fourni  le  marbre  nécessaire  à 
la  colonne  de  Boulogne.  Il  s'appelle  le  Marbre  Napo* 
léan.  La  carrière  est  exploitée  par  M.  Gaudy,  habitant 
la  ville  précitée.  Elle  est  de  la  dépendance  de  Marquise 
et  située  près  le  hameau  de  Bréquenecque  ;  elle  fut 
découverte  en  i805,  et  ne  forme  qu'un  roc  immense 
d'où  l'on  détache  des  blocs  d'une  très-grandedimension. 

On  dit  que  quelques  uns  pesaient  de  25  à  30,000 
kilogrammes.  Ce  marbre  se  distingue  par  l'homogé- 
néité de  ses  parties  et  par  sa  couleur  blanche ,  ce  qui 
Ta  fait  adopter  pour  la  construction  du  monument. 

Dans  les  villages  de  Leulinghen ,  d'Hydrequen  et  de 
Landrethun,  se  trouvent  aussi  des  carrières  de  marbre 
que  Ton  emploie  seulement  piqué  au  fin  et  sans  poli , 
dans  les  constructions  maritimes  de  Dunkerque,  Ca- 
lais et  Boulogne. 

A  Landrethun ,  d'immenses  gisements  de  mari>re , 
presqu'à  fleur  de  lerre ,  nuisent  à  la  végétation.  Aussi 
une  grande  étendue  de  terrain  y  reste  en  firiche  et 
n'est  pas  cultivée. 

Entre  Bréquenecque  et  Hydrequen  sont  plusieurs 
carrières  où  Ton  obtient  les  pierres  désignées  particu- 
U^rement  sous  le  nom  de  Pierres  de  Marquise. 

Hauts-foumeaux.  Les  deux  hauts-fourneaux  que 
MM.  Pinart  fir^'es  ont  fondés  en  i837  àBouquioghen, 


147 

commune  de  Marquise,  occupaient  en  1846 ,  cent  mou- 
leurs ,  cent  manœuvres  et  plusieurs  terrassiers. 

Lorsque  nous  les  avons  visités  ils  étaient  en  feu , 
alimentés  par  les  minerais  de  Blacourt  et  Pessevert , 
combinés  entr'eux  dans  des  proportions  convenables. 
Le  coke  employé  à  la  fusion  provient  du  nord  de  la 
France  ;  le  rendement  moyen  de  chaque  haut-fourneau 
par  jour  est  d'environ  5,500  à  4,000  kil.  de  fonte , 
convertis  en  pièces  de  moulage,  appliquées  à  diverses 
industries.  Il  est  réellement  curieux  de  voir  une  espèce 
de  lave  remplaçant  le  minerai  couler  du  haut-fourneau. 

Le  transport  de  ce  minerai  à  Tusine  s'effectue  par 
environ  cent  chevaux. 

MM.  Pin  art  font  servir,  leur  fonte  à  la  fabrication 
des  coussinets  pour  les  chemins  de  fer  et  leur  usine 
a  fourni  des  charpente?  de  fonte  qu'on  a  employées 
dans  plusieurs  débarcadères  de  la  Jigne  du  Nord. 

Suivant  une  demande  en  date  du  15  mai  1846, 
MM.  Pinart  se  proposaient  d'ajouter  à  leur  établisse- 
ment deux  nouveaux  hauts-fourneaux  à  coke  avec 
halles.  Une  machine  à  vapeur  de  la  force  de  60  che- 
vaux devait  fournir  le  vent  nécessaire.  La  quantité  de 
fonte  que  l'établissement  pourra  fournir  est  évaluée  à 
72,000  quintaux  métriques,  et  le  minerai  à  traiter  à 
240,000  quintaux,  quantité  qui  sera  consommée  an- 
nuellement. 

Un  des  nouveaux  hauts-fourneaux  doit  être  à 
l'heure  qu'il  est ,  en  activité. 

Dans  la  même  commune,  non  loin  de  l'établissement 
de  MM.  Pinart ,  sur  la  droite  en  venant  de  Marquise , 
se  trouve  une  autre  usine  de  même  genre,  fondée  en 
1858,  sous  la  gérance  de  M.  Brôuttâ.  Elle  appartient 
aujourd'hui  à  MM.  Sherwood  et  O®,  et  contient  aussi 


U8 

deux  hauts-fourneaux,  de  même  capacité  que  ceux 
de  MM.  Pinart.  Ils  sont  aussi  alimentés  avec  le  mi- 
nerai du  Boulonnais,  mais  ils  ne  fournissent  que  de 
la  fonte  brute  destinée  aux  forges  de  Gulnes ,  exploi- 
tées par  la  même  compagnie. 


piÉis  mmim 


SUR 


LE  CANTON  DE  CROISILLES, 


ARRONDISSEMENT  D'ARRAS. 


AGRICULTURE. 

Natiure  du  soL  Les  terres  labourables  de  ce  can- 
ton sont ,  à  un  tiers  ou  à  un  quart'  près ,  argileuses 
et  très  -  productives.  Le  restant  appartient  au  sol 
marneux  ou  siliceux.  On  remarque  même  sur  les 
territoires  de  quelques  communes  des  parties  sa- 
blonneuses. Nous  allons  indiquer  le  plus  exactement 
qu'il  nous  sera  possible  la  nature  du  sol  sur  chacune 
d'elles.  Les  territoires  d'Âblainzevelle ,  Boiry-Becque- 
relle,  Boisleux-St.-Marc ,  Boyelles,  Bucquoy,  Bulle- 
court,  Ecoust-St-Mein ,  Hamelincourt,  Mory,  Vaulx- 
Vraucourt,  ne  se  composent  guères  que  d'un  sol 
argileux.  Le  sol  maraeux  occupe  le  tiers  ou  le  quart 
de  chaque  territoire  dans  les  six  communes  ci-dessous 
désignées;  savoir  :  Ayette,  Boisleux-au-Mont ,  Croi- 
silles,  Ervillers,  Gomiécourt,  Hénin-sur-Cojeul.  Le 
siliceux  se  fait  remarquer  auprès  du  marneux  dans 
les  suivantes,  savoir  :  Ghérisy,  Douchy,  Fontaine, 
Guemappe ,  Noreûil ,  St.-Leger  et  St.-Martin.  Et  non 
loin  de  l'argileux ,  du  siliceux  et  du  crayeux,  le  terrain 


150 

sablonneux  se  laisse  voir  sur  CourcelIes-le-Comte , 
Héninel  et  Moyenneville,  A  Wancourt,  il  se  trouve  aussi 
quelques  parties  sablonneuses;  elles  forment  le  1/16 
du  territoire.  Le  reste  est  moitié  argileux  ^  1/4  siliceux 
et  5/16  crayeux. 

•La  valeur  des  terres  a  depuis  trente  ans  subi  une  forte 
augmentation.  Par  lots  de  5,  10  et  20  hectares,  elles 
se  vendent,  en  moyenne,  5500  f.  l'hectare  et  sans 
désignation  d'origine. 

La  profondeur  dominante  de  l'humus  est  de  20 
centimètres  dans  les  terres  argiteuses,  et  de  10  dans 
les  autres. 

La  durée  des  baux  est  généralement  de  9  ans, 
quelquefois  de  18.  On  regarde  comme  chose  mal- 
heureuse qu^ils  n'aient  pas  toujours  cette  dernière 
durée.  Dans  les  occupations  importantes ,  les  proprié- 
taires imposèpt  ordinairement  à  leurs  locataires  l'o- 
bligation de  laisser  en  jachères,  à  la  fin  des  baux,  un 
neuvième  environ  de  la  totalité  de  l'occupation.  Dans 
quelques  localités,  c'est  le  tiers.  D'autres  propriétaires 
ont  le  bon  esprit  de  regarder  la  jachère  comme  ex- 
ceptionnelle et  les  assolements  comme  facultatifs. 

Les  autres  stipulations  des  baux  mettent  à  la  charge 
du  preneur  l'entretien  locatif,  les  contributions  ac- 
tuelles et  futures ,  s'il  y  a  lieu ,  les  cas  fortuits  et  la 
conversion  en  fumier  de  toutes  les  pailles  provenant 
de  l'exploitation.  Elles  prescrivent  toujours  de  cultiver 
en  bon  père  de  famille. 

La  principale  ferme  dans  chacune  des  communes 
du  canton  comprend  les  quantités  ci-dessous  désignées 
et  est  dirigée  par  la  personne  ci-après  dénommée  : 

Ervillers  ^       255  hectares,  MM.  Viclar  Proyart. 

Chérisy  250      —  DefoRtaines. 


151 


Noreuil 

250  heetares. 

MM.  NoëiTra»Din. 

BuUecourt 

200 

— 

Ganoune. 

Doyelles 

180 

— 

Walerlol. 

HéDin-sur-Gojeui 

180 

— 

Vaillant. 

St.-Leger. 

180 

— 

Henri  Goubet. 

Hamelincourt 

170 

— 

Morel. 

Mory 

165 

— 

André  Herdebauit. 

AblaÎDzevelIe 

150 

— 

Desyaquez. 

FoDtaine-leK-Croisilles 

130 

— 

Gh.  GauAODBe. 

GomiiBcourt 

150 

— 

Boisleux.  ' 

Si.  -Martin-sur-Gojeul 

150 

— 

GaroE. 

Moyeaneville 

145 

• — 

M"»  Garon. 

1 

140 

Aug.  Boisleux. 

Wancourt 

140 

Henri  Boisleux. 

1 

140 

— 

Juîes  Proyart. 

Boisleux-St.-Marc 

110 

— 

Darras. 

Ecoust-St.-Meiii 

110 

— 

Herdebauit. 

Yraux-Vrancourt 

110 

— 

DoUé-Savary. 

Boiry-Becquerette 

95 

— 

Gh.  Payen. 

Boisieux-aa-MoQt 

90 

— 

de  Brandt. 

Douchy-lez-Ayette 

86 

— 

Bonnart. 

Guemappe 

82 

P«- André  Ghilliez. 

Bucquoy 

72 

Deron. 

Groisiiles 

70 

— 

F réd.  Herdebauit. 

Goarcelles 

62 

Naftisse  Herdebauit. 

Ayette 

60 

— 

Louis  Lesage. 

Héninel 

20 

^^ 

M"o«  Louis  Huret. . 

Assolements  Labour.  D'affnrès  œ  qui  a  été  dit  sur 
les  stipulations  des  baux,  on  doit  conclure  que,  si 
dans  le  canton ,  on  laisse  de  la  jachère ,  peu  de  terres 
restent  dans  cet  état ,  ce  sont  celles  sur  lesquelles  on 
se  propose  de  conduire  les  fumiers  d'été  et  qui  doi- 
vent,  en  partie,  produire  les  jeunes  plantes  de  Colza, 
dites  planchon ,  nécessaires  au  repiquage.  Cependant 
dans  une  commune  on  suit  encore  les  anciens  erre- 
ments ,  c'est-à-dire ,  qu'on  laisse  le  tiers  du  territoire 


1S2 

en  jachère.  Dans  une  autre ,  on  a  voulu ,  un  certain 
moment,  s'affranchir  de  cet  usage,  aujourd'hui  on 
reconnaît  le  besoin  de  le  maintenir.  M.  Jacques  Bu- 
jault,  ce  cultivateur  pratique,  que  nous  avons  déjà 
cité,  ne  nous  permet  pas  de  partager  ces  opinions. 
M.  Yeret  (1)  nous  viendra  aussi  en  aide  pour  les  com- 
battre. «  Dans  l'état  sauvage,  dit-il,  les  plantes  se 
succèdent  les  unes  aux  autres ,  et  même  presque  tou- 
jours la  terre  nourrit  à  la  fois  des  espèces  différentes. 
Dans  les  bois ,  chaque  espèce  a  une  durée  limitée ,  et 
toutes  les  fois  que  le  temps  ou  la  main  de  l'homme  en 
détruit  une,  nous  la  voyons  remplacée  par  une  espèce 
différente  qui ,  de  son  côté ,  cède  la  place  à  Tune  de 
celles  qui  l'avaient  précédée. 

Ce  qui  a  lieu  dans  les  terres  incultes  se  présente 
dans  les  terres  soumises  à  nos  travaux  :  toutes  nos 
plantes  cessent  de  prospérer  et  sont  remplacées  par 
de  mauvaises  herbes,  quand  elles  occupent  trop  long- 
temps le  même  champ  et  quand  elles  y  sont  resemées 
trop  souvent.  Ainsi,  une  trèflière,  une  luzernière  sout- 
elles  ou  trop  vieillies  ou  trop  souvent  ramenées  sur 
le  même  sol ,  aussitôt  la  cuscute ,  les  biomes  s'en  em- 
parent et  se  substituent  aux  bonnes  plantes. 

Tant  que  l'homme  put  trouver,  à  la  surface  du 
globe ,  pour  lui  et  ses  troupeaux ,  une  nourriture  suf- 
fisante, il  n'eut  besoin  que  de  cultiver  une  vaste  partie 
de  ses  vastes  domaines  ;  aussi  fit-il  peu  d'attention  à 
la  disposition  qu'a  le  sol  de  changer  de  plantes;  et 
lorsqu'il  observa  cette  tendance  de  la  nature  k,  diver- 


ti) Précis  d*Agr<mùmie  pratique.  Arras  ^  chez  Topioo. 


453 

sifier  ses  produits ,  il  en  conclut  que  la  terre  fatiguée 
avait  besoin  de  se  reposer  ;  en  conséquence ,  il  choi- 
sissait des  terres  neuves ,  fécondes ,  dont  il  tirait  quel- 
ques récoltes  pour  les  abandonner  ensuite  à  un  long 
repos,  sans  prendre  garde  que  livrée  à  elle-même, 
la  terre  ne  reste  jamais  oisive ,  qu'après  avoir  nourri 
les  plantes  dont  nous  lui  confions  les  semences,  elle 
se  sème  seule,  plutôt  que  de  ne  rien  produire,  et 
qu'enfin  ce  qu'elle  exige,  c'est  un  changement  d'ac- 
tivité et  non  une  suspension. 

La  nécessité  d'alterner  les  récoltes  est  donc  une  loi 
de  la  nature ,  l'homme  doit  l'imiter  et  y  subordonner 
ses  travaux.  L'art  de  régler  les  assolements  est  la 
science  principale  d'un  bon  cultivateur  ;  c'est  vers  ce 
but  que  doivent  tendre  toutes  ses  pensées.  Il  doit 
chercher  à  occuper  la  terre  sans  cesse,  à  mettre  à 
profit  la  loi  qu'elle  porte ,  à  varier  ses  produits  pour 
en  retirer  d'abord  notre  nourriture ,  puis  pour  mul- 
tiplier les  denrées  si  dissemblables  que  réclament  tant 
de  manufactures  diverses  ;  car  faire  produire  à  la  terre 
le  plus  possible  sans  l'épuiser,  voilà  ce  que  doit  se 
proposer  tout  bon  cultivateur;  c'est  aussi  ce  qui  est 
le  but  de  tout  assolement. 

Cependant  et  comme  le  dit  ailleurs  M.  Veret,  la 
science  agricole  ne  permet  pas  de  formuler  en  pré- 
ceptes positifs  l'art  des  assolements.  Ils  sont  suscep- 
tibles de  modification.  Ainsi  lorsqu'on  parle  des  pra- 
tiques agricoles  d'un  canton ,  on  parle  de  celles  qui  y 
sont  le  plus  généralement  adoptées.  Dans  celui  qui  nous 
occupe  où  l'on  cultive  le  blé,  le  seigle,  l'escourgeon, 
le  colza,  l'œillette,  la  cameline,  la  fève^  l'avoine,  le 
trèfle,  la  lupuline  ou  minette,  le  trèfle  blanc  ou  Payonné, 
le  trèfle  incarnat,  Thyvernage,  les  fourrages  mêlés. 


154 

dits  warats  où  dravières,  laf  pomme  de  terre ,  la  betterave 
rouge,  le  sainfoin,  la  luzerne,  la  carotte,  les  céréales 
d'automne  succèdent  au  colza,  à  Toeillette,  aux  fèves. 
Les  labours  sont  faciles.  Âpres  la  récolte  de  la  pre- 
mière de  ces  graines,  on  binote  une  fois  la  terre  qu'on 
herse  ensuite;  on  la  binota  de  nouveau  afin  de  faci- 
liter la  levée  des  graines  qui  sont  restées  sur  le  sol, 
on  la  laisse  se  reposer  jusqu'à  la  fin  du  mois  d'août. 
  cette  époque,  on  la  soumet  à  un  troisième  labour 
avec  le  brabant  ou  la  charrue ,  puis  on  la  herse  en  at- 
tendant les  semailles. 

Les  labours ,  après  la  récolte  de  l'œillette  et  de  la 
fève  sont  plus  expéditifs  encore ,  surtout  lorsque  celle- 
ci'  a  été  sarclée.  Un  sillonnement  avec  le  brabant  ou 
la  charrue  et  un  ou  deux  hersages  suffisent.  Le  blé  est 
enfoui  au  binot  et  ensuite  retrait  ou  hersé. 

L'avoine,  l'hyvernage,  succèdent  au  seigle  et  au 
blé,  ainsi  que  le  trèfle,  la  minette  et  la  payonné  qu'(m 
y  a  semés  préalablement  au  printemps  précédent. 

Mais  pour  faire  cesser  le  routinier  système  de  la 
jachère,  ces  plantes  fourragères  sont  semées  plus  à 
propos  dans  l'avoine.  On  ne  saurait  trop  multiplier  la 
minette,  cette  excellente  plante.  M.  Jacques  Bujault 
en  l'introduisant  dans  son  pays ,  y  a  en  même  temps 
introduit  un  nouveau  mode  d'assolement  et  Mt  aban- 
donner la  jachère.  Les  habitants  pleins  de  reconnais- 
sance ont  appelé  la  minette ,  la  Bujoline.  C'est  que 
la  minette  permet  de  nourrir  un  plus  grand  nombre 
de  moutons.  Ces  animaux  en  rongeant  chaque  jour  une 
partie  du  champ  où  végète  cette  plante,  séjournent  des- 
sus pendant  la  nuit  et  le  fécondent;  la  terre  se  trouve 
ainsi  prête,  selon  sa  nature,  à  porter,  à  l'automne 
suivant,  un  blé ^  une  orge,  un  colza.  En  agissant  ainsi. 


155 

le  cultivateur  engraisse  non-seulement  un  troupeau 
plus  nombreux,  mais  il  maintient  sa  terre  en  bon  état 
de  fertilisation,  sans  en  suspepdre  la  production.  Il 
fait  voir  qu'il  sait  raisonner  et  secouer  le  joug  de  la  > 
séculaire  routine.  La  minette  se  donne  aussi  en  vert 
aux  vaches  et  quelquefois  on  la  laisse  sécher  pour  les 
chevaux.  Ce  dernier  parti  n'est  pris  qu'exceptionnel- 
lement ,  parce  que  les  végétaux  desséchés  et  ayant  vécu 
aux  dépens  de  la  terre ,  en  emportent  les  sucs  qu'ils  en 
ont  aspirés,  ce  que  ne  peut  faire  dans  la  même  pro- 
portion le  fourrage  donné  en  vert. 

Le  colza  se  cultive  en  général  dans  la  terre  qui  vient 
de  produire  l'escourgeon ,  avec  le  plantoir,  instrument 
ayant  une  ou  deux  lames  triangulaires  en  fer,  selon 
qu'il  est  simple  ou  double.  Très-pointues  à  l'extrémité 
inférieure,  elles  vont  se  grossissant  par  le  haut  et  ont 
21  centimètres  de  long. 

Un  ouvrier  avec  le  plantoir  simple  occupe  deux 
planteurs.  Il  en  occupe  trois  avec  le  double.  La  hau- 
teur totale  de  l'instrument  est  de  81  centimètres.  Nous, 
répéterons  ici  ce  que  nous  disions  l'an  passé  quant  à 
la  plant£ttion  du  colza  et  que  nous  devons  à  l'obli- 
geance de  notre  honorable  ami  M.  Goudemez  de  Fres- 
noy.  Le  colza  se  plante  en  bandes  ou  lagues  parallèles 
de  10  à  12  sillons  et  séparées  par  une  tranchée  ou  pe- 
tit fossé.  Les  lignes  ne  se  dirigent  pas  sur  la  longueur, 
maii$  sur  la  largeur  des  lagues  et  on  laisse  entre  cha- 
cune d'elles  un  intervalle  d'environ  52  centimètres. 
Cet  espace  est  ainsi  ménagé  pour  i^cevoir  la  terre 
qu'on  retire  de  la  tranchée ,  qu'on  place  à  l'entour  des 
plantes  pour  les  garantir  des  e£Pets  désastreux  de  l'hi- 
ver et  qui,  après  son  enlèvement,  fait  place  à  un 
fossé  qui  sert  à  l'écoulement  des  eaux.  Aux  approches 


156 

du  printemps,  on  fait  sarcler  le  colza,  afin  de  dé- 
truire les  mauvaises  herbes. 

Afin  d'avoir  le  plan  nécessaii*e  pour  procéder  aux 
travaux  dont  nous  venons  de  parler,  le  cultivateur, 
dès  le  20  juillet,  fait  un  ensemencement  de  colza 
dans  une  terre  grasse  et  bien  préparée ,  parce  qu'on 
tient  à  avoir  une  plante  forte  et  vigoureuse  qui  doit 
naturellement  faire  concevoir  plus  d'espoir  que  celle 
qui  est  frêle  et  mince. 

Les  engrais  et  les  frais  sont  évalués  à  265  fr.  par 
hectare.  On  sème  aussi  le  colzat  à  la  volée. 

Quand  le  colza  n^  réussit  pas,  l'œillette  le  rem- 
place. Cette  graine  est,  d'ailleurs,  dans  le  canton, 
l'objet  d'une  culture  très-étendue.  Elle  est  semée  sur 
les  terres  qui  viennent  de  porter  le  trèfle ,  l'hivernage 
et  *  qui  ont  été  parquées  à  l'automne  ou  couvertes  de 
fumier  avant  ou  après  l'hiver,  mais  surtout  avant 
l'hiver.  L'œillette  exige  trois  ou  quatre  sarclages  ré- 
pétés. 

Il  ne  faut  que  quatre  ou  cinq  litres  de  graine  pour 
ensemencer  un  hectare. 

Nous  ne  nous  sentons  pas  le  courage  de  parler  ici 
de  nouveau  des  cinq  labours ,  sans  compter  les  her^ 
sages ,  qu'on  donne  aux  terres  poussées  à  jachères. 
Nous  les  avons  décrits  dans  notre  recueil  de  l'année 
dernière ,  pages  291  et  292. 

Les  terres  sur  lesquelles  on  sème  l'avoine  et  les 
menus  grains  et  qui  ont  eu  un  labour  avant  l'hiver, 
n'en  reçoivent  'jplus  qu'un  au  printemps  au  brabant 
ou  au  binot ,  souvent  même  l'usage  de  ce  dernier  in- 
strument est  inutile  quand  la  gelée  a  suffisamment 
rendu  la  terre  meuble  et  que  le  labour  fait  avant 
l'hiver  l'a  été  par  le  brabant  ou  la  charrue.  Plusieurs 


157 

hersages  énergiques  sont  nécessaires.  Après  quoi  la 
semence  est  jetée  sur  la  terre  dans  laquelle  elle  se 
couvre  au  moyen  de  la  herse. 

Les  instruments  aratoires  employés  dans  le  pays 
sont  le  leu  ou  brabant,  Tancien  araire  ou  charrue,  le 
binot,  la  herse  à  dents  de  fer,  à  buisse  ou  à  dents  de 
bois. 

Le  semoir  mécanique  y  est  encore  peu  en  usage. 

Engrais,  Amendements.  Le  fumier  de  basse  cour, 
le  tourteau,  les  diverses  espèces  de  cendres,  entr'au- 
tres  celles  de  Hollande  et  d'Amiens,  les  composts,  la 
chaux  sont  les  engrais  ou  amendements  le  plus  géné- 
ralement adoptés* 

On  épand  sur  un  hectare  de  terre  50  voitures  de 
fumier ,  représentant  90  mètres  cubes  ou  bien  ce  sont 
400  kilogrammes  de  tourteaux  ^t  assez  souvent  500. 
Les  cendres  s'emploient  d'une  manière  facultative; 
.  15,  20,  50  hectolitres  par  hectare,  selon  la  qualité  et 
la  provenance.  250  moutons  y  parquent  un  hectare  de 
terre,  pendant  l'espace  de  20  jours.  A  ce  compte,  l'hec- 
tare exigerait  pour  un  seul  jour  et  une  seule  nuit ,  la 
présence  de  5,000  de  ces  animaux. 

Le  marnage  n'est  pas  négligé,  quand  il  le  faut.  On 
tire  le  meilleur  parti  de  la  poulée  et  de  la  colombine. 
Les  engrais  liquides  sont  en  faveur.  Les  cultivateurs 
rivalisent  à  l'envi  de  zèle  et  d'activité.  Nous  pourrions 
en  citer  plusieurs  qui  semblent  imprimer  le  mouve- 
ment, ou  qui  sont  dans  ce  cas,  à  en  juger  parles  suc- 
cès qu'ils  obtiennent  et  les  envois  prodigieux  qu'ils 
font  au  marché  d'Arras,  tant  en  céréales,  qu'en 
graines  oléagineuses.  Nous  ne  le  ferons  pas ,  parce  que 
nous  craindrions  paraître  céder  aux  suggestions  de  la 
parenté  ou  de  l'amitié.    • 


158 

Grains  et  Graines.  Les  semailles  des  blés^  seigles, 
escourgeons  et  de  Thyvernage ,  commencent  assez  com- 
munément le  20  septembre  et  finissent  le  20  octobre. 

La  semence  d'un  hectare  de  blé  est  de  150  litres, 
mais  le  plus  souvent  de  2  hectolitres. 

L'hectare  de  seigle  ou  d'escourgeon  exige  aussi  un 
hectolitre,  l'hectare  d'hyvernage  demande  2  hectolitres 
1/2,  y  compris  un  1/5  ou  1/4  de  seigle. 

Les  semailles  de  l'avoine  ont  lieu  le  10  avril,  plus 
souvent  le  15  et  finissent  dans  les  premiers  jours  de 
mai. 

On  emploie  2  hectolitres  de  ce  grain  pour  ense- 
mencer un  hectare.  Cette  quantité.de  terre  consomme 
en  fêves  plantées  2  hectolitres  ;  elle  en  demande  le 
double  par  le  mode  ordinaire  d'ensemencement. 

Les  moissonneurs  sont  le  plus  souvent  payés  en 
nature  et  suivant  la  mode  qui  a  prévalu  dans  les  temps 
anciens  où  l'argent  étant  rare ,  les  contributions  s'ac-  . 
quittaient  de  même,  c'est-à-dire,  en  nature.  Ils  re- 
çoivent la  dixième  gerbe  en  blé,  orge  et  seigle. 

Les  batteurs  ont  pour  salaire  le  20«  ou  le  18**  hec- 
tolitre qu'ils  viennent  de  vanner. 

La  récolte  commence  à  la  fin  de  juin  par  le  colza. 
Quelques  jours  après,  s'opère  la  fenaison  du  trèfle, 
puis  vient  la  fauchaison  de  l'escourgeon,  du  seigle. 
Dans  les  premiers  jours  d'août,  on  coupa l'hyvernage. 
Vers  le  15  de  ce  mois,  on  arrache  l'œillette  et  on  s'at- 
taque au  blé.  Depuis  un  temps  immémorial,  afin  de 
prévenir  une  funeste  germination  et  une  pourriture 
plus  déplorable  encore,  lorsque  l'année  est  pluvieuse, 
au  fur  et  à  mesure  qu'on  coupe  le  blé,  fut-il  même 
mouillé,  on  en  fait  de  petits  menions  qu'on  appelle 
moyettes  ou  hutelottes.  Le  blé  ainsi  placé  se  sèche,  se 


159 

pare ,  ainsi  que  la  paille  et  on  le  lie ,  à  sa  convenance , 
lorsque  le  beau  temps  est  revenu.  Pour  le  mettre  ainsi 
en  menions,  s'il  est  coupé  depuis  quelques  jours,  il 
faut  dans  cas,  que  la  paille  ne  soit  pas  humide.  Depuis 
quelques  années ,  on  a  adopté  un  nouveau  mode  de 
conservation  emprunté  à  Tarrondissement  de  Béthune  ; 
il  consiste  à  lier  le  blé  aussitôt  qu'on  le  fauche,  de 
ranger  les  gerbes  en  chaînes ,  les  épis  en  l'air,  de  ma- 
nière que  le  commencement  d'une  chaîne  soit  tourné 
au  sud-ouest  et  que  la  fin  regarde  le  nord-est. 

La  poids  de  l'hectolitre  de  blé ,  est de  75  kil. 

de  r escourgeon de  60    .» 

du  seigle de  60     » 

de  l'avoine de  40     » 

Le  blé  rend  en  moyenne 17  hectolitres. 

L'escourgeon 32        id. 

Le  seigle 20        id. 

L'avoine. 34        id. 

La  fève  rend  seulement 16        id. 

L'hectare  de  fourrage  fournit  approximativement 
4000  kilogrammes. 

La  pomme  de  terre  donne  220  hectolitres  par  hec-* 
tare. 

Le  colza,  selon  que  le  temps  est  favorable,  rend 
de  12  à  24  hectolitres. 

Et  l'œillette  de  10  à  18  hectolitres  par  hectare. 

La  surface  labourable  du  canton  est  de  16,861  hec- 
tares. Yoiei  comme  on  peut  répartir  annuellement  son 
emploi  dans  les  divers  ensemencements  : 

Blé 6000  hectares. 

Escourgeon 1540      — 

Seigle . 720      — 

Avoine.    .     .     ^ 1520      — 

A  reporter.     .     .      9780      — 


160 

Report.     .     .  9780  hectares. 

Trèfle 1500  — 

Luzerne    , 100  — 

Œillette 2800  — 

Colzat 1400  — 

Pommes  de  terre 620  — 

Cultures  diverses  ou  en  jachère.    .  661  — 

Total  égal.     .     .     .      16,861  hectares. 

Ainsi  6000  hectares  semés  en  blés  peuvent  produire,  année  commune,  à 
raison  de  1 7  hectolitres  par  hectare 102,000  hect. 

1540  hectares  d'escourgeon,  à  raison  de  32  hectoli- 
tres par  hectare 49,280 

720  hectares  de  seigle ,  à  raison  de  20  hectolitres  par 
hectare -     .     .     .     .       14,400 

1520  hectares  d'avoine,  à  raison  de  34  hectolitres  par 
hectare 51,680 

La  consommation  des  grains  peut  être  évaluée  ainsi 
qu'il  suit,  en  calculant  la  nourriture  sur  la  hase  de  3  hec- 
tolitres par  tête. 

lo  Blé,  semence  à  raison  de  2  hectohtres  par  hec- 
tare sur  6000 12.000 

Nourriture  à  raison  de  3  hectolitres  par  tête ,  sur 
17,000  habitants 51,000 

63,000 
2<^  Escourgeon ,  semence  calculée  à  raison  de  2  hecto- 
litres par  hectare  sur  1540  .     .     .  * 3,080 

La  brasserie  et  autres  besoins  consomment  approxima- 
tivement  13,200 

16,280 
30  Seigle ,  semence  calculée  à  raison  de  2  hectolitres 

par  hectare  sur  720 1 ,440 

Les  diverses  consommations  locales  absorbent  approxi- 
mativement       .        3,560 

5,000 


164 


Comparaison 

d«  la  production , 

à  la  consommation. 

Différence  en  pius^ 

Blé  ...  .     102,000 

65.000 

•      39,000 

Escourgeon      49,000 

16,280 

33,000 

Seigle.   .  .      14.400 

5,000 

9,400 

165,680        84,280         81,400 

Quant  à  l'avoine,  sa  récolte  annuelle  esl  absorbée 
par  les  besoins  locaux. 

Parlons  maintenant  des  plantes  industrielles  ou, 
comme  on  dit  vulgairement,  des  graines  grasses. 

Leurs  produits  nous  donneront  une  idée  des  som- 
mes qu'ils  contribuent  à  répandre  dans  le  pays. 

2800  hectares  d'œillette  à  12  hectolitres  par  hectare 
{ année  eommune  ) 33.600  hect. 

1400  hectares  de  colza,  à  raison  de  15  hectolitres 
par  hecUre 21 ,000 

Total.     .     .     .     54,600  hect.  * 

Lesquels  au  prix  moyen  de  22  francs  Thectolitre , 
produisent  un  capital  de  1,201,200  f.,  résultat  que 
n'i^btiendront  jamais  les  cantons  qui  persisteront  à 
suivre  les  méthodes  surannées  du  14®  siècle.  On  n'en- 
tend pas  dire  que  cette  somme  reste  entre  les  mains 
des  cultivateurs.  Il  y  a  les  engrais  à  payer,  la  main 
d'œuvre.  Par  elle ,  du  moins^  ils  assurent  une  grande 
partie  de  l'année  la  subsistance  aux  femmes  et  jeunes 
filles  de  la  classe  ouvrière. 

Population.  La  population  du  canton ,  constatée  en 
1846,  était  de  17,279  habitants  et  la  superficie  totale 
de  17,950  hectares,  et  comme  un  kilomètre  carré 
égale  100.  hectares,  il  s'ensuit  qu'en  divisant  le  chiffre 
total  de  la  population,  par  179,  nombre  des  kilomè- 
tres carrés ,  représentant  celui  des  hectares  précités , 
on  trouvera  qu'il  renferme  par  kilomètre  carré  96 
personnes.  i  i  • 


162 


Le  tableau  suivant  présente  l'état  numérique  de  la 
population  en  1816,  1841  et  1846,  avec  indication 
de  raccroissement  qu'elle  a  éprouvé  entre  ces  trois 
époques. 


l 


COMMUNES. 


Ablainzevelle. .... 

Ayette 

Boiry- Becquerelle.  . 
Boisieux-au-MoDt  .  . 
Boisleux-St.-Marc .  . 

Boyelles 

Bucquoy  

Buliecourt 

Cherisy 

Gourcelles  -le-  Comte. 

Croisiiles 

Douchy-lez-Ayette .  . 
Ecoust-St.-Mein.   .  . 

Ervillers 

FonUine-lez-Croisilles 
Gomiécourt    .... 

Gnemappe 

Hameiincouri  .... 

Héninel 

Héain-sur-Cojeol.  .  . 

Mory 

Moyenneville   .... 

Norœuil , 

St. -Léger 

St.-MartîD-sor-Cojeol 
Vaolx-Vraucotiri.  .  . 
Wancoart 


1816 


S35 
417 
S55 
3S5 
211 
267 

1527 
630 
453 
750 

1057 
564 
970 
636 
384 
211 
314 
396 
207 
556 
616 
330 
397 
506 
134 

1598 
435 


14277 


ANNÉES. 


1841 


330 
464 
339 
438 
227 
327 

1665 
601 
557 
917 

1366 
708 

1008 
768 
521 
224 
461 
495 
292 
662 
678 
434 
429 
669 
157 

1640 
618 


16995 


1846 


331 
460 
360 
487 
225 
305 

1797 
617 
570 
895 

1391 
706 

1015 
764 
533 
224 
482 
510 
261 
642 
656 
440 
431 
695 
167 

1704 
611 


17279 


I 


On  voit  par  ce  tableau,  que  l'augmentation  de  la 
population  pendant  l'espace  de  vingt-cinq  ans,  c'est- 
à-dire,  de  1816  à  1841,  a  été  du  1/6  au  1/â  en 


165 

sus  du  contingent  primitif,  que  si  de  1841  à  1846, 
elle  a  progressé,  Taugmentation  est  seulement  d'un 
centième  et  demi  en  sus  du  contingent  de  1841;  mais 
en  comparant  le  chiffre  de  1816  avec  celui  de  1846, 
on  trouve  que  le  rapport  entre  eux  est  comme  i  :  1 ,  21 . 

La  population  moyenne  par  commune  est  de  640 
habitants. 

Vaccine.  Tous  les  enfants,  quelques  mois  après 
leur  naissance,  sont  généralement  vaccinés.  Cepen-* 
dant  on  a  à  regretter  qu'à  Bucquoy,  quelques  parents , 
dans  leur  aveugle  opiniâtreté,  laissent  encore  les  leurs 
exposés  aux  ravages  du  fléau  destructeur. 

Habitaltions.  Le  tableau  suivant  présente  Tétat  com- 
paratif des  toitures,  chacune  en  son  espèce,  existant 
dans  le  canton  de  Croisilles  en  1816,  avec  celles  qu'on 
y  comptait  en  1846. 


1816 

1846 

Maisons  couvertes  en 

iV 

taisons  couvertes 

eo 

COMMUNES. 

^.-^ 

^ 

1^     >, 

^ 

^^^■— "V*"*— ^^^* 

— 

tulles 

tuiles 

«rtfois. 

ou 

chaume. 

lotal. 

ArdolB. 

ou 

total. 

p«nn«ii 

pannes 

Ablainzevelle.  .  . 

3 

1 

À6 

50 

4 

15 

70 

89 

Ayette 

2 

6 

63 

71 

4 

24 

66 

94 

Boiry^Becquerelle 

2 

« 

36 

46 

2 

25 

38 

65 

BoisleuK-au-Mont 

i 

17 

52 

70 

3 

49 

51 

103 

Boisleux-St.-M.  . 

■ 

7 

U 

41 

• 

15 

42^ 

57 

Boyelles 

1 

8 

43 

52 

2 

29 

37 

68 

Bucqaoy   .  .  .  . 

A 

50 

282 

336 

10 

93 

287 

390 

BuUecoart.  .  .  . 

• 

A 

111 

115 

4 

26 

89 

119 

Chérisy 

5 

7 

81 

91 

10 

40 

68 

118 

Courcelles-le-C.  . 

2 

U 

154 

170 

9 

28 

165 

200 

Croisihes  .  .  .  . 

2 

48 

188 

238 

6 

70 

219 

295 

Douchy-  lez-Ayet. 

> 

2 

149 

151 

> 

63 

112 

175 

Ëcoust-St.-MeÎQ  . 

2 

3 

185 

190 

8 

42 

160 

210 

Ervillers 

» 

12 

114 

126 

4 

60 

115 

179 

Fontaine -lez- Cr. 

« 

20 

76 

96 

• 

50 

50 

100 

Gomiécourt  .  .  . 

• 

2 

44 

46 

4 

10 

36 

50 

Guemappe.  .   .  . 

■ 

4 

65 

69 

■ 

61 

38 

99 

iU 


HamelÎDCoart  .  . 

Héninel 

Hénin-sor-Cojeul. 

Mory 

Moyenneville.  .  . 

Norœuil 

pt.- Léger.  .  .  . 
iSt.-Martin-sur-C. 
Vaulx-Vraucourt. 
Waocourt .  .  .  . 


I 


2 

6 
» 

1 

3 

4 

2 


40 


8 

4 

15 

f 

4 
4 

5 
1 
2 
6 


262 


80 
38 
91 

114 
66 
73 

108 
17 

259 

112 


2661 


90 

42 
106 
120 

70 

78 
116 

18 
245 
120 


2963 


12 

10 
2 
6 

lÔ 
5 


44 

22 
20 
10 
44 
27 
42 
14 
33 
50 


Résumé  comparatif       en  1816. 

Nombre  total  des  maisons  .  2963 

Toits  en  ardoises 40 

Toits  en  tuiles  ou  pannes  .    262 
Toits  eo  chaume 2661 


120 

En  1846. 

3726 

120 

1006 

2600 


1006 


64 

113 

39 

61 

120 

140 

123 

145 

38 

92 

58 

87 

98 

146 

21 

55 

308 

551 

90 

145 

2600 

5726 

Différence. 

765  en  plus. 

Jen  phss- 
en  plus. 
61  en  moins. 


Quoique  le  total  des  maisons  en  1846  excède  de  765 
le  non!ibre  existant  en  1816,  celui  des  habitations  cou- 
vertes en  chaume  qui ,  à  cette  dernière  époque ,  était 
de  2661,  est  descendu  à  2600.  Cela  prouve  que  l'aug- 
mentation des  loits  incombustibles  doit  être  attribuée 
aussi  bien  à  la  disparition  d'une  partie  d'anciennes 
couvertures  en  chaume ,  qu'à  des  constructions  nou- 
velles ,  ayant  reçu  des  toitures  solides. 

Le  tableau  suivant  expose  le  nombre  des  maisons 
par  conunune  en  1816  et  en  1846  et  le  rapport  de 
chaque  contingent  au  chiffre  de  la  population. 


i65 


. L 

eses 

^^^^^^ 

NOMBRE  DE 

MAISONS 

EN 

COMMUNES. 

-^ 

'      ^ 

1 

^ 

■^^ 

- 

Nombre 

mojen 

Nombre  mojes  II 

1816 

d'bftbitaatc 

1846 

d'habitante      H 

par  maison. 

par    maison.     || 

ÂblainzeTelle 

50 

4 

65 

89 

3 

70 

Ayetle 

71 

5 

80 

94 

4 

90 

Boiry-Becquerelle .... 

46 

5 

50 

65 

5 

50 

Boisleux-au-Mont  .... 

70 

4 

65 

105 

70 

Boisleux-St.-Marc .  .  .  . 

41 

5 

10 

57 

• 

Boyelles 

52    ^ 

5 

10 

68 

50 

Bucquoy  

336 

4 

55 

390 

60 

Bullecourt 

115 

4 

60 

119 

10 

Chérisy 

92 

5 

> 

118 

80 

Courceiles^le-Gomte.  .  . 

170 

4 

50 

200 

50» 

Croisilles 

238 

4 

50 

295 

70 

Douchy-lez-Ayette.  .  .  . 

151 

3 

70 

175 

• 

Ecoust*St.-Meia 

190 

5 

> 

210 

80 

Ervillers 

126 

5 

> 

179 

20 

Fontaine-Iez-Croisilles.  . 

96 

6 

> 

100 

30 

Gomiecourt 

46 

4 

50 

50 

40 

Guémappe 

69 

4 

55 

99> 

80 

Haoïelincourt 

90 

4 

40 

113 

50 

Héninel 

42 

4 

90 

61 

^v 

30 

HéoÎQ-sur-Cojeul  .  .  ^  . 

106 

5 

20 

140 

60 

Mory.  .  , 

120 

5 

• 

145 

50 

Moyenneville 

70 

4 

70 

92 

70 

Norœoil 

78 

5 

> 

87 

> 

S.-Leger  .  ' 

116 

4 

35 

146 

70 

St.-MartiQ-sur-Cojeul  .  . 

.18 

7 

• 

35 

70 

Vaulx-Yraucourt 

245 

6 

50 

351 

80 

Wancourt 

120 

3 

60 

145 

20 

2763 

4 

80 

3726 

4 

60 

Le  nombre  des  maisons  s'est  accru  de  765,  dans 
l'espace  compris  entre  1816  et  1846,  quantité  qui 
représente  un  peu  plus  du  quart  du  contingent  pri* 
mitil*  Nous  avons  vu  que  l'accroissement  de  la  popu- 
lation est  environ  du  cinquième,  celui  des  maisons 
lui  est  donc  supérieur  d'un  vingtième.  Dans  aucune 
commune ,  le  nombre  des  maisons  n'est  resté  station* 


166 

naîi*e.  A  Vaulx-Vraucourt ,  il  a  augmenté  de  105.  A 
St.-Martin ,  il  a  [presque  doublé. 

L'acrcoissement  moyen  annuel  a  été  de  25,  45.  Le 
nombre  moyen  des  maisons  par  commune  est  de  158;. 

Partout  les  rues  s'améliorent  chaque  année  et  toutes 
les  communes  du  canton  qui  ne  confinent  à  une  route 
royale  ou  départementale  et  à  un  chemin  de  grande 
vicinalité ,  s^occupent  de  faire  construire  chacune  un 
débouché  aboutissant  à  Tune  de  ces  artères  de  com- 
munication. 

Les  constructions  se  font  plus  en  pierre  qu'en  bri- 
ques. La  pierre  est  celle  du  pays.  On  en  extrait  ou 
Ton  peut  en  extraire  dans  chaque  commune.  Elle  est 
tendre,  peu  compacte.  Il  n*est  pas  prudent  de  rem- 
ployer sans  qu'elle  ait  passé  une  année ,  exposée  à  la 
sécheresse ,  ni  même  de  la  mettre  en  œuvre  trop  tôt 
ou  trop  tard  en  saison. 

Depuis  quelques  années  que  les  toits  solides  ob- 
tiennent la  préférence,  on  se  procure  des  pannes  à 
Vis-en-Artois ,  à  Blairville  et  à  Bapaume. 

Mœurs.  Instruction.  Le  respect  de  la  religion,  la 
déférence  envers  ses  ministres,  la  soumission  aux  lois 
et  l'amour  du  travail  distinguent  les  habitants.  Dans 
quelques  communes  où  malgi*é  les  remontrances  pa- 
ternelles et  les  bons  exemples  qui  n'ont  jamais  man- 
qué, des  habitudes  incompatibles  avec  l'ordre  et 
l'économie  ont  longtemps  prévalu  chez  une  certaine 
quantité  d'individus ,  on  remarque  une  salutaire  réac- 
tion qui  amènera  la  réforme  de  ces  habitudes ,  si  pré- 
judiciables au  bien-être  des  familles.  Dans  les  fêtes 
communales  ou  ducasses ,  les  rixes  sont  plus  rares  et 
les  scènes  de  pugilat  beaucoup  moins  fréquentes  et 
acharnées.  Cela  est  dû  aux  règlements  de  police  que 


167 

publient  MM.  les  maires  et  à  rexécution  desquels  ils 
tiennent  ponctuellement  la  main.  On  doit  aussi  Tat- 
tribuer  à  la  propagation  de  l'instruction  dont  le  but 
est  d'adoucir  les  mœurs  et  d'inculquer  de  bons  prin- 
cipes. Ce  sera  aussi  l'instruction  qui  achèvera  de  faire 
sentir  l'absurdité  de  ces  traditions  du  moyen  âge  sur 
le  pouvoir  des  esprits,  sur  l'eificacité  de  la  manière  « 

de  guérir  les  entorses  et  d'autres  maux  par  le  secret 
et  sur  les  moyens  de  couper  magiquement  le  feu.  Car 
ces  traditions  conservent  encore  beaucoup  de  force 
chez  quelques  hommes  de  la  classe  inférieure. 

Dans  un  canton  où  le  blé  est  la  principale  récolte , 
un  pain  de  bonne  qualité  doit  être  nécessairement  la 
base  de  la  nourriture.  Elle  se  complète  par  l'usage 
du  beurre  et  de  la  viande  salée  de  porc.  Hormis  les 
familles  réduites  à  un^  extrême  misère,  chacun  tue 
annuellement  le  sien  et  possède  assez  souvent  une 
vache.  Car  le  petit  lait  sert  à  élever  le  porc  et  à  le 
mettre  sur  la  voie  de  l'engraissement. 

Après  l'eau ,  la  boisson  générale  est  la  bière.  Comme 
il  s'en  fabrique  illicitement  beaucoup  au  four,  dit-on, 
nous  croyons  devoir  indiquer  ici  une  recette  simple , 
mais  suitout  très-économique ,  pour  se  faire  une  bonne 
boisson  sans  enfreindre  les  lois.  Nous  l'avons  déjà  in- 
diquée ailleurs. 

Au  lieu  de  donner  crues  aux  porcs  et  cuites  aux 
vaches ,  les  pommes  et  les  poires  qui  tombent  des  ar- 
bres dans  le  mois  d'août,  on  devrait  les  ramasser  avec 
soin ,  les  couper  par  tranches  et  les  faire  sécher  au  so- 
leil. La  dissécation  se  termine  en  mettant  ces  tranches 
au  four,  dès  qu'on  en  a  retiré  le  pain.  Et  comme  après 
la  cueillette  des  fruits ,  il  est  nécessaire  de  séparer  les 
beaux  d'avec  ceux  qui  sont  petits,  meurtris  ou  qui 


168 

portent  les  indicés  d'une  prcNdipte  détérioration,  on 
coupe  encore  ces  derniers  par  tranches  et  on  opère  à 
leur  égalai  comme  sur  les  premiers.  On  les  serre  après 
chaque  disséçation  dans  un  endroit  sec  où  ils  peuvent 
se  conserver  plusieurs  années  de  suite ,  s'ils  ont  été 
bien  desséchés,  sans  éprouver  d'altération,  n'était  tou- 
tefois leur  couleur  qui  prend  une  teinte  un  peu  noi- 
râtre. 

Lorsqu'on  veut  fabriquer  la  boisson ,  on  met  dans 
un  tonneau  de  2  à  5  hectolitres ,  environ  50  kilog.  de 
ces  divers  fruits.  Si  on  n'avait  pas  cette  quantité  de 
fruits  »  le  tonneau  serait  d'une  capacité  relative.  On 
remplit  le  tonneau  d'eau  et  on  laisse  cuver  pendant  4 
à  5  jours.  On  soutire  alors  la  liqueur  fermentée  pour 
la  donner  en  boisson ,  à  mesure  des  besoins  de  la  fa- 
mille^ Cette  liqueur  est  fort  agréable  au  goût;  mise  en 
bouteille,  elle  fermente  encore  et  fait  sauter  le  bou- 
chon ,  comme  le  Champagne  mousseux.  Ce  n'est  pas 
tout,  après  qu'on  a  soutiré  la  liqueur  spiritueuse,  on 
tire  enoore  parti  du  marc  qui  reste  dans  le  tonneau  et 
on  en  forme  une  bonne  piquette.  Il  suffît  pour  cela 
d'écraser  ce  marc  et  de  remplir  le  tonneau  d'eau  tiède, 
dans  laquelle  on  aura  préalablement  délayé  un  peu  de 
levure,  La  fermentation  s'établit  en  peu  de  temps  et 
elle  est  terminée  en  5  ou  4  jours.  Cependant  il  est  une 
précaution  préliminaire  indispensable  à  prendre ,  c'est 
d'aromatiser  la  liqueur  avec  2  kilogrammes  environ 
de  baies  de  sureau.  Ces  fleurs  la  rendent  plus  saine 
et  plus  tonique. 

Voici»  comme  on  le  voit,  un  moyen  facile  de  tirer 
un  parti  très-profitable  des  fruits  qui  jtombent  avant 
la  maturité  ou  de  ceux  qui  étant  mûrs ,  menacent  de 
se  gâter.  En  le  mettant  en  pratique  on  aurait  l'agré- 


169 

ment  de  se  faire  une  boisson  saine  dont  1  usage  garan- 
tirait les  moissonneurs  des  maladies  auxquelles  les 
prédisposent  les  travaux  forcés  pendant  les  grandes 
chaleurs.  De  plus ,  ceux  qui  ont  la  malheureuse  habt* 
tude  de  faire  pour  la  moisson,  leur  bière  au  four,  ne 
seraient  plus  exposés  aux  recherches  de  la  régie,  à 
payer  des  amendes,  et  ils  ne  s'exposeraient  plus  à 
brûler  leur  maison  et  celles  de  leurs  voisins  par  le  feu 
ardent  qu'il  faut  entretenir  pour  faire  cette  bière. 

On  estime  qu'il  existe  dans  le  canton  plus  de  1500 
individus  vivant  aux  dépens  de  la  charité  publique. 

Les  soins  que  donne  l'administration  à  l'assainis- 
sement et  à  l'agrandissement  des  locaux  consacrés  à 

rinstruction  primaire  portent  leurs  fruits.  Dans  la 
plupart  des  communes ,  on  trouve  des  écoles  vastes , 
aérées.  Cependant  beaucoup  d'enfants  ne  profitent  pas 
des  avantages  qui  leur  sont  offerts. 

Nous  prendrons  encore  la  liberté  de  rappeler  ici 
qu'aussitôt  le  retour  du  printemps ,  les  écoles  sont  gé- 
néralement presque  totalement  abandonnées.  En  as- 
surant aux  instituteurs  une  rétribution  plus  forte, 
rétribution  que  nous  trouvons  juste  et  nécessaire ,  que 
nous  provoquons  de  tous  nos  vœux ,  l'administration 
saura  prendre  des  mesures  pour  que  les  écoles  soient 
désormais  plus  fréquentées  pendant  l'été.  Elle  sti- 
mulera le  zèle  des  comités  locaux  et  saura  faire  les 
dispositions  que  l'expérience  suggérera.  Il  faut  du 
temps  pour  déraciner  de  vieilles  habitudes.  Ce  ne  fut 
qu'après  bien  des  années  que  la  vaccine  est  passée 
dans  les  usages  de  la  médecine  rurale. 

Les  écolages  sont  payés  depuis  75  centimes  jusqu'à 
1  f.  25  centimes. 


170 


Professions  et  Métiers.  Yoici  la  liste  numérique  des 
principales  professions  exercées  dans  le  canton. 


Armuner 1 

ÂrpeDtears »  .  .  20 

Aubergistes 27 

Bergers 96 

Bouchers 6 

Boulangers 4 

Bourreliers 17 

Brasseurs 12 

Briqueteurs 8 

Bûcherons 50 

Gabaretiers 165 

Cantonniers 17 

—        au  chem.  de  fer.  1 

Chapeliers 3 

Charpentiers 82 

Charrons 39 

Giriers 2 

Gloutiers 15 

Goquetier 1 

Gordiers 7 

Gordonniers 71 

Gouturières 81 

Couvreurs 52 

Cultivateurs 576 

Dentellières 100 

Directeurs  de  poste  aux  lettres.  3 

Epiciers 114 


Fabricants  de  bas.  .    .  . 

—  de  flèches   .  . 

—  de  pipes  . 

—  de  robinets.   . 

Facteurs  ruraux 

Fayenciers 

Fileuses  de  fils  de  batiste. 


4 

1 
1 
1 

11 

3 

750 


A  reporter.  ....  2341 


Report 2341 

Gardes-barrières  au  ch.  de  fer.  2 

Huissier 1 

Instituteurs 32 

Institutrices 6 

Maçons 67 

Manouvriers 1931 

Marchands  de  bas 3 

—  de  chevaux.   ...  2 

—  de  draps.  ....  4 

—  de  fer 1 

—  de  grains 2 

—  d'indiennes.  ...  12 

—  de  laines 1 

—  de  pipes 2 

—  de  porcs 1 

—  de  toiles 9 

—  devins 2 

Maréchaux 55 

Mécanicien 1 

Médecins 11 

Menuisiers  .  ^ 52 

Meuniers 50 

Notaires 2 

Pharmaciens 5 

Plafonneur 1 

Postillons 2 

Propriétaires 125 

Sabotiers 15 

Sages-femmes 6 

Serruriers 7 

Tailleurs  d'habits 58 

—      de  pierres 3 


A  reporter 4790 


171 


Report -4790 

Tisserands 157 

•  —      en  batiste 175 

Tisseurs  eo  coton 450 

Tonneliers 5 

Valets  de  charrue 555 


Report 5888 

Valets  de  ferme .  95 

* 

Vanniers 9 

Vétérinaire 1 

Voituriers 16 

Vitrier 1 


Total 6008 


A  reporter 5888 

Les  habitants  qui  ne  sont  pas  constamment  adon- 
nés à  l'agriculture,  tels  que  les  maréchaux,  les  char- 
pentiers y  les  charrons  en  sont  les  auxiliaires  :  d'autres 
métiers,  tels  que  ceux  de  tisserand ,  tisseur,  sont,  pen- 
dant l'été ,  fréquemment  délaissés  pour  les  travaux  des 
champs ,  de  manière  que  le  canton  n'a  aucune  indus- 
trie propre  et  exclusive  de  l'agriculture. 

ABLAINZEVELLE. 

Ce  village  est  nommé  dans  les  chartes  Amblainse- 
velle,  Albainsevel,  Aubdinsevel  et  en  latin  »  Albini 
sylvula.  Il  ne  fut  pendant  longtemps  qu'un  hameau 
que  desservait  le  prieuré  de  l'abbaye  d'Arrouaise, 
établi  à  Dierville.  Lorsque  les  conciles  eurent  décidé 
que  les  chanoines  réguliers  devaient  abandonner  les 
cures  et  se  retirer  dans  leurs  cloîtres,  les  religieux 
d'Arrouaise  quittèrent  Dierville  et  retournèrent  à  l'ab- 
baye. Ablainzevelle  fut  alors  érigée  en  paroisse  et  le 
droit  de  nommer  le  curé  resta  à  l'abbaye  d'Arrouaise. 

La  principale  seigneurie  de  ce  lieu  a  fait  avec  Buc- 
quoy,  partie  du  domaine  de  Robert,  comte  d'Artois. 
La  comtesse  Mahault  ou  quelques-uns  de  ses  descen- 
dants l'a  portée  en  dot  dans  la  famille  de  St.-Pol ,  et 
un  seigneur  de  ce  nom  l'a  donnée  à  l'abbaye  de  Ber^ 
thaucourt,  ordre  de  St.-Benoit,  diocèse  d'Amiens.  A 


m 

Tépoque  de  1789,  les  dames  de  cette  maison  en  étaient 
encore  propriétaires. 

La  dîme  d'Ablainzevelle  appartenait  à  Tabbé  d'Ar- 
rouaise ,  au  seigneur  d'Achiet-le-Petit ,  à  un  chanoine 
d'Arras  et  à  divers  particuliers  de  Bucquoy. 

La  seigneurie  vicomtière  de  cette  paroisse  était  con- 
sidérable. En  1404,  elle  appartenait,  ainsi  qu'Ayette, 
à  la  même  personne.  C'était  Jean  Caron,  élu  d'A- 
miens. Elles  furent  confisquées,  lors  de  la  longue 
guerre  qui  exista  entre  François  !•',  roi  de  France  et 
Terapereur  Charles-Quint.  Ayant  été  ensuite  vendues, 
de  Marconville  acheta  Ablainzevelle.  Une  dame  de 
Marconville  porta  cette  terre  en  mariage  dans  la  fa- 
mille Handouche,  qui  s'allia  au  marquis  de  Gantés, 
gentilhomme  originaire  de  la  Provence,  sur  qui  la 
même  terre  fut  vendue  nation alement. 

Ablainzevelle  eut  beaucoup  à  souffrir  quelques  an- 
nées avant  le  milieu  du  17®  siècle,  durant  la  guerre 
entre  la  France  et  l'Espagne.  Dès  l'année  1655 ,  la  plus 
grande  partie  de  ce  village  ftit  brûlée  par  les  Français. 
Presque  tous  les  habitants  durent  se  réfugier  ailleurs 
et  les  terres  y  demeurèrent  quelques  années  incultes. 

Il  y  avait  un  pèlerinage ,  maintenant  tombé  en  dé- 
suétude, dans  l'église  d'Ablainzevelle,  en  l'honneur  de 
St.-Ouen,  évoque  de  Rouen,  qu'on  y  allait  invoquer 
pour  le  mal  d'yeux.  Le  24  août  et  durant  l'octave,  on 
exposait  à  la  vénération  des  fidèles ,  une  relique  du 
saint  dont  on  faisait  la  fête  ce  jour  là. 

L'église  est  sous  l'invocation  de  Notre-Dame.  En 
1572,  le  chœur  en  fut  rebâti  tout  à  neuf  aux  dépens 
des  décimateurs.  L'abbé  d'Arrouaise,  Lescourcheuil , 
vint  le  bénir  pontificalement  le  8  décembre,  jour  de 
la  Vierge. 


173 

Cette  église  a  été  vendue  nationalement  et  démolie. 
La  commune  en  a  fait  construire  une  autre,  il  y  a  15 
ans.  Cest  plutôt  une  chapelle  qu'une  église. 

Hors  du  village,  près  des  haies,  sur  la  gauche  en 
sortant  vers  Dierville ,  est  une  petite  chapelle  de  dé- 
votion,  reconstruite  par  feu  M.  Géry  Ledent,  Tancienne 
ayant  été  détruite  au  commencement  de  la  révolution. 

En  1 737 ,  on  avait  construit  non  loin  de  cette  cha- 
pelle, les  fourches  patibulaires  de  la  seigneurie  de 
Bucquoy. 

Sur  le  chemin  de  Bapaume,  il  y  avait  une  autre 
chapelle  dédiée  à  Ste.- Véronique ,  où  Ton  allait  aussi 
prier  pour  les  maux  d'yeux. 

Avant  la  révolution  de  1789,  le  produit  de  la  cure 
d'Âblainzevelle  était  de  900  livres. 

Les  personnes  qui  se  montrent  généreuses  envers 
leurs  concitoyens,  ont  des  droits  particuliers  à  des 
mentions  de  notre  part  :  ainsi  nous  rappelons  que, 
M.  Ledent  dont  nous  avons  parlé  ci-dessus^  a  fondé  et 
doté  à  Âblainzevelle,  son  village  natal,  une  école  de 
filles ,  tenue  par  deux  sœurs  de  la  Providence. 

La  fête  communale  ou  ducasse  d'Âblainzevelle  a 
lieu  le  dimanche  après  le  8  septembre. 

Disiatiee  du  chef  lien  de  caoton»  5  kil.;  d'Arras,  13,ki).  ;  de  St. -Orner, 
d2  kilomètres. 

Contenances  :  terres  labourables ,  407  hect.  59  ares  ;  prés  en  coupe , 
40  hect.  05  ares;  bois,  taillis  et  futaies,  1  hect.  97  ares,  90  centiares, 
vergers  et  jardins,  11  hect.  94  ares,  55  centiares;  terrains  bâtis,  2  hect. 
85  ares,  35  centiares;  routes,  chemins,  flégards,  etc.,  7  hect.  48  ares, 
99  centiares. 

AYETTE. 

« 

Depuis  longtemps ,  la  terre  d'Âyette  était  dans  la 


il  A 

famille  de  Delàttre.  En  1615,  Agnès  Delattre  épouse 
Guillaume  de  Guincourt. 

En  1 752 ,  Chartes  -  Yalentiu  Delattre ,  seigneur 
d'Ayette ,  contracta  mariage ,  dans  TEglise  paroissiale 
d'Etrun ,  avec  Marie-Anne  de  Champigny,  petite  nièce 
de  l'abbesse  de  ce  nom  et  fille  ainée  du  gouverneur 
général  de  la  Martinique.  Ce  gentilhomme  que  l'on 
nommait  le  comte  d'Ayette ,  en  vertu  des  lettres  pa- 
tentes, obtenues  à  cette  fin,  par  son  père,  du  roi 
Louis  XIV,  avait  été  capitaine  au  régiment  de  Va- 
lence. Il  est  à  remarquer  que  le  même  seigneur  mou- 
rut subitement  le  19  janvier  1745,  dans  l'église  où  il 
s'était  marié  treize  ans  auparavant.  Son  corps  fut 
ramené  à  Ayette ,  accompagné  d'un  capucin ,  nommé 
père  Anselme. 

L'épouse  du  dernier  comte  d'Ayette,  décédée  à  Paris, 
il  y  a  neuf  à  dix  ans ,  a  voulu  être  enten*ée  à  Ayette 
où  son  corps  a  été  en  effet  ramené;  Elle  a  doté  le 
bureau  de  bienfaisance  de  cette  commune  d'un  beau 
revenu  et  fait  d'autres  libéralités. 

Le  château  d'Ayette ,  démoli  seulement  depuis  dix- 
huit  ans ,  était  un  des  plus  beaux  du  pays.  Il  réunissait 
tous  les  accessoires  qui  forment  la  partie  grandiose 
de  ces  habitations.  En  face  de  la  cour  d'honneur  qui 
était  vaste ,  régnaient  plusieurs  belles  rangées  de  til- 
leuls ,*  unis  les  uns  aux  autres  par  l'entrelacement  de 
leurs  branchages.  Le  château  dont  la  façade  élevée 
était  imposante ,  avait  une  aile  saillante  à  chacune  de 
ses  extrémités.  Derrière  était  un  vaste  parc  orné  d'ar- 
bres exotiques  et  d'un  massif  de  marronniers  qui 
rappelaient  le  jardin  des  Tuileries.  Au  milieu  de  ce 
parc ,  s'ouvraient  de  longues  allées  à  perte  de  vue  et 
garnies  de  quatre  rangées  d'arbres.  Dans  les  champs 


175 

se  trouYiiient  une  quinzaine  de  bosquets  ou  remises, 
disposés  expressément  pour  feciliter  le  plaisir  de  la 
chasse.  Enfin,  un  bois  de  17  hectares  couvrait  d'un 
côté  le  château ,  de  Tautre  c'était  la  ferme  qu'entou* 
raient  d'immenses  enclos* 

Quoiqu'Âyette  ait  perdu  ce  château,  il  n'est  pas 
moins  encore  aujourd'hui  un  beau  village.  La  con- 
struction de  la  route  départementale,  n<^  14,  d'Arras 
à  Bucquoy,  qui  la  traverse,  outre  qu'elle  lui  assure 
des  communications  faciles,  a  contribué  à  y  hâter 
l'érection  de  plusieurs  belles  maisons ,  couvertes  en 
ardoises. 

L'église  d'Âyette  construite  environ  vingt  ans  avant 
la  révolution ,  fut  vendue ,  démolie  et  reconstruite  en 
1818.  La  paroisse  dépendait  alors  du  doyenné  de 
Neuville- Vitasse  et  la  cure  valait  1000  livres. 

La  juridiction  était  la  gouvernance  d'Arras. 

La  fête  communale  a  lieu  le  dimanche  après  le  8< 
octobre. 

Duiances  :  de  Croisilles.  11  kil.;  d'Arras,  15kil.;  de  St.-0iner,  13 
kilomètres. 

Contenances  .'terres  labourables , 459  hect.  61  ares, 60 centiares;  prés  en 
coupe;  i  hect  25  ares;  70  centiares;  bois,  23  hect.  48  ares,  50  cen- 
tiares;  vergers  et  Jardins,  12  bect.  14  ares,  05  centiares;  propriétés 
b&ties,  3  hect.  99  ares,  55  centiares;  terrains  non  imposables,  routes, 
chemins ,  rues,  10  hect.  2  ares ,  76  centiares. 

Bureau  de  bienfaisance  :  revenus  ,  2100  fr. 

BOIRY-BÉCQUERELLE. 

Becquerelle,  dans  les  temps  anciens,  était  beaucoup 
plus  considérable  que  Boiry  (Bourish).  Il  s'étendait 
au-delà  du  Cojeul,  du  côté  d'Arras.  C'est  pourquoi 
les  officiers  de  la  gouvernance  de  cette  ville  le  récla-* 


476 

mèi*ent  longtemps ,  comme  ayant  été  autrefois  de  lent 
juridiction.  C'est  sans  doute  pour  cela  aussi  et  quoi- 
que les  habitants  payassent  centièmes  à  Bapâume', 
qu'ils  fournissaient  convois ,  pionniers ,  à  Arras. 

Le  hameau  de  Becquerelle ,  dit  M.  Harbaville ,  est 
nommé  dans  les  chartes  Bekerel  ou  Bekereuil.  Eusta- 
che,  comte  de  Boulogne,  dans  son  diplôme  de  dotation 
de  l'église  de  Lens,  en  4070,  assigna  à  cette  collégiale, 
un  moulin  sur  Bekerel. 

Jusqu'au  15®  siècle,  Becquerelle  fut  annexe  deBois- 
leux-St.-Marc.  Il  n'y  avait  à  Boiry  qu'un  château ,  au 
lieu  dit  alors  Belregard,  aujourd'hui  Beauregard. 
L'endroit  commença  à  prendre  de  l'importance  au 
moyen  de  quelques  maisons  qui  s'élevèrent  autour  de 
ce  manoir  seigneurial  dont  le  propriétaire  était  Adam 
de  Milly^  bailly  d' Arras,  qui  faisait  sa  résidence  à  Boiry, 
lorsque  les  devoirs  de  sa  magistrature  le  lui  permet* 
talent  II  y  avait  dans  Belregard  une  chapelle  où  le 
curé  de  Boisleux-St.-Marc  venait  célébrer  la  messe 
plusieurs  fois  la  semaine. 

En  1239,  Adam  de  Milly  fit  transférer,  par  sonf 
crédit ,  celle  de  Becquerelle  près  de  sa  demeure  et  la 
fit  ériger  en  cure.  Il  prit  à  sa  charge  toutes  les  dé- 
penses de  construction  et  céda  un  fondis  dans  le  voisi- 
nage, pour  y  établir  le  presbytère.  Il  assigna  de  plus 
39  rasières  de  grain  et  un  bien  pour  la  portion  ali- 
mentaire du  curé.  Cette  dotation  avait-elle  ou  non  été 
augmentée  jusqu'en  1 789  ?  c'est  ce  qu'on  ignore.  Tou- 
jours estril  qu'à  cette  époque  le  produit  de  la  cure  de 
Boiry  s'élevait  à  la  somme  de  onze  cents  livres.  Adam 
dé  Milly  rendit  en  outre  mouvant  du  chapitre,  le 
cimetière,  ainsi  que  les  terrains  sur  lesquels  étaient 
bâtis  son  château,  l'église  et  le  presbytère.  L'église 


177 

arait  trok  nefs ,  rebâties  en  i  575.  Elles  étaîenl  larges , 
peu  éclairées  el  flanquées  de  quatre  tourelles  de  5  à 
4  mètres  d'élévation  y  à  chacun  des  angles  extérieurs: 
au  moment  de  la  réédification  de  l'église  actuelle,  il 
ne  restait  plus  aucune  de  ces  tourelles. 

La  tour  qui  précéda  celle  qui  existe  maintenant 
avait  été  construite  en  1544.  Elle  était  carrée,  assez 
lai^e ,  en  pierres  de  taille ,  soutenue  de  quatre  jambes 
de  force ,  garnie  de  trois  cordons  espacés  et  couronnée 
d'une  flèche  en  bois,  très4>asse.  La  tour  actuelle  soi- 
gneusement bfttie  et  surmontée  d'une  flèche  en  bois, 
d'une  belle  élévation  et  couverte  d'ardoises ,  porte  sur 
une  de  ses  faces  le  millésime  de  1791.  L'église  a  été 
reconstruit»  en  1845,  elle  est  à  trois  nefs.  L'ancienne 
avait  échappé  au  marteau  des  destructeurs ,  parce  que 
M.  Augustin  Payen,  père  de  M.  le  maire  actuel  de 
Boiry,  l'a  achetée,  lorsqu'elle  fut  vendue  natk^naie- 
ment  II  l'a  rendue  à  la  commune,  au  moment  du 
i^établissement  du  culte. 

Les  religieuses  de  la  Thieuloye  d'Arras  se  faisaient 
appeler  Dames  de  Boiry-Becquerelle.  Pour  en  trouver 
la  raison,  nous  devons  reprendre  les  choses  d'un  peu 
plus  haut. 

Au  mois  de  juin  1257,  le  roi  St-Louis  investit  de 
l'Artois,  sous  le  nom  de  terra  Atrebatii,  son  frère 
Rd>ert  I^,  Ce  prince  qu'on  appela  le  bon  et  le  vaillant , 
périt  en  1250,  au  combat  de  Massoure  en  Egypte, 
après  y  avoir  déployé  la  plus  grande  bravoure  contre 
les  Sarrasins  et  laissa  pour  héritier  de  l'Artois  et  de 
son  courage  Robert  H,  son  fils,  surnommé  l'illustre. 
et  le  ^oble,  tué  à  la  bataille  de  Courtrai  en  1502. 
Or,  en  1259,  Robert  H  acheta  d'Adam  de  Milly  la 
terre  deBoiry-Recquerelle,  et  tout  porte  à  croire  qu'il 

12V 


178 

fut  le  foodateur  de  la  maladrerie  et  de  l'hôpital  qui 
existèrent  à  Boiry,  jusqu'en  1698,  qu'ils  furent  réu- 
nis aux  hospices  d'Arras.  M.  Harbaville  fait  remonter 
l'érection  de  ces  établissements  au  13®  siècle.  C'est 
précisément,  comme  on  vient  de  le  voir,  l'époque  où 
vivait  Robert  IL 

Ce  prince  eut  pour  héritière  sa  fille  Mahault  qui 
épousa,  la  veille  de  la  Pentecôte  1291,  Othon,  ou 
Othelin,  ou  Odon  lY,  comte  de  Boulogne,  et  qui  dé- 
céda le  27  octobre  1 529.  Cinq  ans  avant  sa  mort , 
c'est-à-dire  en  1524,  sous  l'épiscopat  de  Jean  de 
Mandeville ,  deuxième  du  nom ,  cette  princesse  fonda 
et  dota  pour  seize  religieuses  renfermées  et  grillées , 
de  l'ordre  de  St.-Dominique ,  au  faubourg  St.-Sauveur, 
près  Arras,  un  monastère  appelé  le  couvent  de  la 
Thieuloye ,  parce  que  le  fonds  sur  lequel  il  Ait  érigé 
avait  appartenu  à  une  personne  de  ce t  nom.  Outre  la 
seigneurie  de  Wagnonlieu,  une  partie  de  celle  de 
Couves ,  des  biens  situés  à  Méricourt  et  à  Hénin-sur^ 
Cojeul ,  cet  établissement  pieux  reçut  de  la  libéralité 
de  sa  fondatrice,  la  terre  de  Boiry-Becquerelle.  Il  n'est 
pas  étonnant  dès-lors  que  les  dames  de  la  Thieuloye 
aient  pris  le  nom  de  cette  terre. 

Il  parait  que  des  prérogatives  spéciales  étaient  at- 
tachées à  ce  domaine  ou  plutôt  au  couvent  de  la 
Thieuloye.  Car,  en  1637,  le  curé  de  Boiry  ayant  voulu 
faire  valoir  des  droits  de  dîme  sur  des  arbres  que  les 
religieuses  avaient  fait  abattre  sur  leurs  terres,  la 
prieure  lui  fit  voir  une  bulle  et  des  lettres  du  souve- 
rain pontife  9  fulminant  l'excommunication  contre  qui- 
conque prétendrait  assujétir  la  Thieuloye  à  la  dtme. 
Aussi  le  curé  n'alla  pas.'plus  loin. 
Du  l*'  au  8  juin  1711 ,  un  détachement  de  l'arnu^ 


179 

françm^e  coupa ,  pour  la  nourriture  de  ses  cheraux , 
les  trèfles,  les  sainfoins  et  luzernes,  sur  le  territoire 
de  Boiry-Becquerelle.  Le  17  du  même  mois,  les  blés 
et  orges  de  saison  y  éprouvèrent  le  même  sort.  Les 
plantes  vernales  et  les  herbes  croissant  dans  les  prés 
et  vergers  furent  consonmiées  sur  place  depuis  le  1« 
jusqu'au  29  juillet.  Les  regains  ou  rejetons  le  furent,' 
dans  la  suite ,  par  les  chevaux  de  150  hommes  com- 
mandés par  M*  de  Charivary;  peut-être  l'officier  qui  a 
donné  son  nom  à  cette  sorte  de  pantalon,  garni  de 
boutonnières  et  de  boutons^  de  haut  en  h^$  sur  les 
eôtés ,  en  guise  de  couture. 

Le  19  mars  1741 ,  un  homme  de  80  ans  mit  le  feu 
à  deux  fermes  de  Boiry ,  pendant  l'office  divin  et  au 
moment  où  le  curé  était  en  chaire.  Ce  vieillard  fut 
brûlé  vif  à  Arras« 

Vingt  ans  après,  le  29  mars  1761 ,  vers  dix  heures 
du  soir,  un  autre  incendie  attribué  à  la  malveillance 
éclata  à  Boiry-Becquerelle.  Cette  fois ,  toutes  les  ha- 
bitations, à  l'exception  de  neuf  petites  chaumières, 
ont  été  dévorées  par  les  flammes.  Les  mobiliers  des 
fermes  ont  été  presqu'entièrement  perdus.  Toutes  ces 
pertes  furent  estimées  à  plus  de  100,000  livres.  Dans 
la  vue  de  secourir  les  incendiés ,  ils  furent  autorisés 
à  faire  ce  qu'on  appelait  alors  la  grande  q«ête  dans 
Paris.  Aux  mêmes  fins ,  les  états  d'Artois  accordèrent 
la  remise  des  centièmes  de  1760  restant  à  payer  et 
des  centièmes  imposés  pour  1761. 

Deux  cents  trente-six  livres  huit  sous  einq  deniers 
réprésentaient  alors  un  centième  à  Boiry. 

M.  Chailes-Marie  Payen  était  propriétaire-agricul- 
teur à  Boiry-Becquerelle,  lorsqu'en  1789,  il  fut  en- 
voyé aux  états-généraux  comme  député  du  tiers-état , 


180 

par  le  bailliage  de  Bapaume  qui  lui  donna  pour  col- 
lègue M.  Dubuîsson  d'Inchy,  tandis  que  MM.  Vaillant 
et  Brassart d'Ârras ,  ses  parents,  étaient  investis,  dans 
cette  ville ,  du  mènie  mandat. 

Avant  les  élections,  les  paroisses  ou  communautés 
durent  rédiger  le  cahier  de  leurs  doléances.  Dans  cer* 
taines  loc^dités  et  bien  que  leurs  habitants  se  plai* 
gnissent  amèrement  entr'eux  des  charges  énormes  qui 
pesaient  sur^eux,  le  peu  d'habitude  qu'ils  avaient  de 
se  mettre  en  évidence ,  leur  faisait  comprimer  leurs 
plaintes;  dans  d'autres,  c'était  l'incapacité  de  les  ex- 
primer. Des  hommes  généreux  et  instruits  remplirent 
cette  tâche*  M.  Charles-Marie  Payen  fut  du  nombre. 
Dans  la  plupart  des  paroisses  du  bailliage  de  Bapaume 
et  même  dans  d'autres  localités,  situées  hors  de  ce 
ressort  et  où  il  entretenait  des  relations  de  parenté  et 
d'amitié  «  il  dirigea  les  électeurs  dans  la  rédaction  de 
leiurs  doléances  ou  il  les  rédigea  lui-même.  Il  n'est 
pas  surprenant  qu'il  ait  été  envoyé  à  cette  célèbre  as* 
semblée  qui  révéla  à  la  France  tant  d'hommes  distin- 
gués, qui  s'immortalisa  par  la  plupart  des  grandes 
mesuras  qu'elle  a  prises  et  principalement  par  ses 
résolutions  de  la  nuit  du  4  aoât  1789  où  les  trois  or- 
dres alors  réunis  commencèrent  à  faire  une  révolution 
sociale  en  votant  par  acclamation  la  suppression  des 
droits  féodaux  et  de  tous  les  avantages  basés  sur  des 
conventions  dont  les  conditions  synallagmatiques 
n'existaient  plus  depuis  longtemps  ou  étaient  incom- 
patibles avec  les  progrès  qu'avaient  faits  la  civilisation 
dont  ils  avaient  ouvert  la  marche.  Car  la  féodalité , 
ainsi  que  le  fait  remarquer  M.  Guizot,  fut  le  passage 
da  la  barbarie  à  la  civilisation. 

La  corvée  telle  qu'elle  se  faisait  ne  pouvait  se  côïi- 


181 

cilier  avec  les  principes  de  liberté  et  d'égalité  sage- 
ment entendus  et  l'application  du  r^arait  dans  les 
campagnes  était  une  mesure  vexatoire,  bien  opposée 
à  ces  principes.  Aussi  rassemblée  constituante  en  fai- 
sant toutes  ces  grandes  réformes  dut  s'appuyer  sur  la 
liberté  et  Tégalité.  Mais  ces  mots  mal  comporis  par 
l'ignorance  ou  détournés  de  leur  véritable  acception 
par  une  exaltation  aveugle  ou  peufc-ôtre  exploités  quel- 
quefois par  la  mauvaise  foi  furent  tournés  quelques 
années  après  contre  ceux  qui  les  avaient  mis  à  l'ordre 
du  jour,  soit  qu'ils  fussent  frappés  d'ànathème  comme 
modérés  ou  comme  aristocrates.  M.  Payen^  sous  cette 
dernière  qualification ,  fut  conduit  dans  les  prisons  de 
Bapaume,  d'où  il  fut  transféré  à  Cambrai  le  5  Messidor 
an  II,  avec  vingt-deux  autres  détenus  parmi  lesquels  se 
trouvait  M.  Goubet,  de  Boiry-Ste.-Rictrude,  son  parent. 

Des  offi*es  d'évasion  lui  furent  &ites  à  deux  reprises 
diverses,  ne  se  sentant  pas  coupable,  et  ne  voulant 
pas  abandonner  ses  amis,  il  les  refiisa.  Devant  le  tri*^ 
bunal  redoutable ,  en  vain  il  réfuta  victorieus^xient  les 
faits  allégués  contre  lui  ^  ses  co-déteuua.  En  vain  il 
fit  ressortir  avec  calme  et  dignité  son  innocence ,  les 
séides  de  Joseph  Lebon ,  obéissant  aux  injonctions  se- 
crètes du  terrible  proconsul,  déclarèrent  M.  Payen 
coupable,  ainsi  que  ses  compagnons^  et  tous  furent 
quelques  instants  après  exécutés  sur  la  place  de 
CambraL 

Avant  1789,  partie  de  Boiry-Becquerelle  ressortis- 
sait  à  lajustice  du  chapitre  d'Ârras,  partie  au  bailliage 
de  Bapaume,  par  transaction  avec  la  gouvernance 
de  la  première  de  ces  villes. 

Boiry-Becquerelle  est  traversé  pai*  la  grande  route , 
n^"  17,  de  Château-Thierfy  a  Béthune. 


182 

Situées  sur  le  Cojeul,  les  vallées,  sur  le  territoire 
de  Boîry,  sont  au  moment  des  orages  inondées  par 
les  débordements  de  ce  ruisseau  et  quelquefois  aussi 
les  récoltes  y  sont  entraînées  par  les  eaux  sauvages. 

La  ducasse  de  Boiry  a  lieu  le  dimanche  après  le 
10  juin. 

Distance  du  chef-liecr  d'arrondissement,  9  kil.  ;  de  Grorsilles,  ^  kil.  ;  de 
Si.-Omer,  83  kilomètres. 

Conienancet  :  terres  labourables,  427  bect.  76  ares,  85  centiares;  pré» 
en  coupe,  4  bect.  96  ares,  90  centiares;  bois,  9  ares,  69  centiares;  ver- 
gers, 6  bect.  90  ares,  75  centiares;  terrains  bMis,  4  bect.  17  ares,  30 
centiares;  chemins,  r'ues«  routes,  flégards,  il  bect.  79 ares,  91  centiares. 

Bweau  de  bienfaisance  :  revenus ,  70  f.  96  c. 

BOISLEUX-AU-MONT- 

Boisleux,  Bailiies,  Boislieux,  dépendait  en  partie 
du  bailliage  de  Bapaume ,  en  partie  de  la  salle  supé^ 
rieure  de  St.-Vaast.  Les  droits  de  TAbbaye  furent 
reconnus  par  bulles  de  1156  et  1142. 

La  terre  a  appartenu  au  baron  de  Quincy  qui  s'est 
distingué,  comme  général,  dans  les  guerres  du  17* 
siècle^  Il  paraît  qu'à  cette  époque ,  il  existait  un  bois 
assez  étendu  entre  Bpisleux  et  Boiry-St-Martin. 

L'église  a  trois  nefs.  Elle  fut  construite  en  1755. 
Vendue  nationalement ,  elle  fut  achetée  par  une  per- 
sonne, pour  être  conservée.  La  tour  est  en  pierres 
bien  taillées.  Elle  est  carrée  avec  un  support  engagé 
à  chacun  des  quatre  angles.  Elle  est  surmontée  d'une 
flèche  en  bois,  couverte  en  ardoises.  C'est  un  bel 
édifice. 

Des  traces  de  fossés,  des  débris  de  matériaux  qu'on 
voit  encore  sur  leur  revêtement,  font  penser  que  dans 


183 

}a  partie  du  bois ,  défrichée  depuis  quelques  années  ^ 
a  jadis  existé  une  forteresse. 

Une  dame  que  recommande  sa  piété  vient  de  faire 
construire  à  Boisleux  une  école  pour  les  filles  et  tenue 
aujourd'hui  par  les  sœurs  de  la  Sainte-Famille.  La 
mention  que  nous  faisons  ici  de  cette  constructioa 
pourra  froisser  la  modestie  de  la  dame  qui  a  eu  cette 
sage  pensée.  Nous  devons  pourtant  en  user  ainsi, 
parce  que  les  bonnes  actions  doivent  être  connues , 
pour  que  leur  exemple  provoque  d"autres  personnes 
à  les  imiter* 

Avant  la  révolution ,  Boisleux  dépendait  du  doyenné 
de  Neuville-rVitasse  et  sa  cure  valait  1400  livres. 

La  fête  communale  a  lieu  le  5^  dimanche  de  sep-, 
tembre. 

Distances  :  de  GroisiUes,  7  kiU;  d'Amis ,  9  kil.  ;  de  St. -Orner.,  8^  kil.  - 
Contenances  :  terres  labourables ,  A\S  bect.  96  ares,  95  centiares  ;  prés 
eo  coupe,  8  hect.  93  ares,  40  centiares;  bois-taillis  et  futaies,  11  bect. 
12  ares,  70  centiares;  vergers  et  jardins,  5  hect,  87  ares,  15  centiares, 
carrières,  17  ares,  80 centiares;  terrains  bâtis,  4  hect 47  ares,  70  cen- 
tiares: terrains  non  imposables,  routes,  chemins  ,  rues,  11  hect.  66  ares, 
73  centiares. 
Bureau  de  Inenfaisance  :  revenus ,  300  f.  87  c. 

BOISLEUX-St.-MARC. 

Boisleux-St.-Marc ,  jadis  nommé  Boilieux-au-Vat 
et  Bouilleul ,  est  plus  connu  sous  le  nom  de  Liauwette, 
nom  d'une  source  qui  coule  près  de  la  ferme  de  TAb- 
biette.  Ce  village  était  avant  la  révolution  du  bailliage 
de  Bapaume  et  de  la  salle  supérieure  de  St.-Yaast.  La 
paroisse  dépendait  du  doyenné  de  Neuville-Yitasse  et 
la  cure  valait  1200  livres. 

C'est  one  ancienne  paroisse  qui  comprenait  avant 


184 

le  15^  siècle,  Boiry  et  Becquerelle,  ainsi  qu'on  Ta 
vu  à  Tarticle  de  ces  deux  localités,  réunies  depuis 
1239  en  une  seule. 

En  1712,  un  régiment  de  cavalerie  prit  ses  canton* 
nements  pendant  quelque  temps  dans  ce  village  et 
sur  son  territoire* 

Un  curé  de  Boisleux^  nompë  Gouviau,  contribua 
pour  une  grande  partie  dans  la  construction  du  do* 
cher,  qui  eut  lieu  en  1707.  Ce  clocher  est  carré,  en 
pierres  blanches  et  surmonté  d'une  flèche  en  boiSé 
L'église  qui  n'a  qu'une  nef  a  été  vendue  nationale* 
ment  et  rachetée  dans  la  suite  par  là  commune.    » 

Près  de  la  ferme  de  la  l'Abbiette ,  il  y  a  une  cha*' 
pelle  sur  laquelle  on  renoarquait  les  armes  du  comte 
de  Nîeulet,  baron  de  St.-Marc.  Cette  baronie  donnait 
son  nom  à  Boisleux.  La  chapelle  existe  encore.  Mais 
les  armes  n*y  sont  plus. 

Quand  les  sources  sont  hautes ,  une  partie  du  terri* 
toire  de  Boisleux -St.-Marc  est  sujet  à  être  submergée. 

La  fêté  communale  a  lieu  à  la  Pentecôte. 

Distances  :  de  Croisilles,  6  kil.  ;  d'Ârras,  9  kil.  ;  de  St.^Omer,  84kil. 

Contenances  :  terres  labourables,  519  bect,  42  ares,  85  centiares;  préa 
en  coupe ,  6  hect.  68  ares ,  55  centiares  ;  vergers  et  jardins .  2  bect.  51 
ares ,  30  centiares  ;  terrains  bitis ,  2  bect.  52  ares ,  40  centiares  ;  terrains 
non  imposables  «  routes  chemins,  rues,  6  bect.  62  ares*  98  centiares. 

BOYELLES. 

Avant  1 789 ,  Boyelles  était  du  bailliage  de  Bapaïune  t 
mais  la  terre  et  la  seigneurie  avec  plusieurs  mouvances 
à  Hamelincourt»  k  Boisleux-Str-Marc  et  à  Hénifir^ui^ 
Cojeul  étaient  de  la  régale  et  de  la  temporalité  du  cha« 
pitre  de  la  Cathédrale  d'Ârras.  Cette  corponiiim  pos- 


185 

sëdaît  e»  effet  à  Boyelles  uo  domaine  considérable 
àênî  le  donateur  aurait  été  St.-Vindicien.  Cependant 
Ferri  Delocre  cite,  dans  sa  chronique  latine,  une  charte 
de  laquelle  il  résulterait  que  cette  donation  aurait  été 
faite  par  le  roi  Clovis  I^'  et  par  St--Remi  »  évêque  de 
Reims. 

L'église  de  Boyelles  fut  pendant  plusieurs  siècles 
desservie  par  un  chanoine  d'Arras^  Le  bénéfice  Ait 
ensuite  donné  à  bail  ou  au  rabais.  Le  Père  Ignace 
rapporte  qu'il  y  avait  dans  les  papiers  du  chapitre  un 
dénombrement  du  16*^  siècle ,  lequel .  indiquait  les 
terres  de  la  cure  et  faisait  connaître  qu'elle  était  en 
^et  alors  desservie  par  un  chanoine.  Il  ajoute  qu'un 
compte  antérieur  à  ce  titre  et  rendu  par-devant  le 
chapitre,  contenait  ces  paroles  remarquables  :  donné 
à  notre  varlet  Jaco  vingt  fourins,  pour  avoir  desservi 
la  cure  de  Boyelles. 

Le  lecteur  sérieux  ne  saurait  prendre  ces  paroles  à 
la  lettre.  Il  les  commentera  en  se  rappelant  qu'au 
moment  où  on  les  écrivait ,  la  langue  était  ou  d'une 
naïve  bonhomie  ou  excessivement  abjecte  et  se  dira 
qu'ici  varlet  veut  dire  vicaire  ou  vassal. 

En  1711,  un  régiment  de  cavalerie  campa  sur  le 
territoire  de  Boyelles.  Les  militaires  qui  le  composaient 
logeaient  dans  le  village. 

L'église  actuelle  de  Boyelles,  dont  on  fait  remonter 
la  construction  à  Tannée  1696,  n'a  pas  été  vendue 
nationalement. 

Le  produit  de  la  cure  de  ce  village  qui  était  du 
doyenné  de  Neuville-Yitasse  s'élevait,  avant  1789^  à 
deux  mille  livres. 

  la  sortie  de  Boyelles  vers  Bapaume,  il  existait 
une  chapelle,  bâtie  en  1681^  par  un  fermier d'Ha me- 


186 

lincourt  nommé  Lefebvre.  Elle  a  été  détruite  à  la  ré- 
volution. 

En  1754,  la  famille  Waterlot  qui,  depuis  plusieurs 
années ,  occupait  la  ferme  du  chapitre  la  quitta  et  en 
fit  bâtir  une  sur  un  terrain  situé  sur  la  grande  route 
et  à  elle  appartenant. 

Le  25  mars ,  une  foule  considérable  des  habitants 
des  villages  environnants  se  rend  à  Boyelles,  pour 
honorer  la  vierçe  sous  le  nom  de  Notre-Dame  Marchète. 
La  ducasse  de  cet  endroit  a  lieu  vers  le  15  octobre. 

Distances  :  d*Arras ,  10  kil.  ;  do  cheMieu  de  canton,  4kil.  ;  de  St.-Omer 
84  kilomètres. 

Contenances  :  terres  laboarables,  388  hect.  77  ares,  20  centiares;  prés 
en  coupe ,  2  hect.  67  ares ,  30  centiares  ;  bois ,  taillis ,  5  ares,  10  centiares  ; 
vergers  et  jardins,  3  hect.  91  ares,  10  centiares;  oseraies,  13  ares,  40 
centiares  ;  terrains  bâtis ,  3  hect.  18  ares ,  40  centiares  ;  routes ,  rues ,  fié- 
gards,  11  hect.  3  ares,  76  centiares. 

BUCQUOY. 

» 

Buskoi;  Bmchoi  et  Buscoi,  nom  tiré  de  buscus, 
bois.  Ce  territoire  n'était  encore  qu'une  forêt  au  8* 
siècle ,  époque  des  grands  défrichements. 

Bucquoy  porta  anciennement  le  titre  de  ville  et 
comté.  Il  eut  aussi  un  château  fort,  bâti,  selon  l'usage 
du  temps ,  sur  une  éminence.  Il  était  placé  à  l'entrée 
du  bourg,  du  côté  d'Âchiet-le-Petit ,  dans  un  bois  qui 
n'existe  plus ,  ainsi  que  la  forteresse. 

Baillescourt,  Puisieux,  Serre,  Hëbuterne,  Gom- 
mecourt ,  Foncquevillers ,  Ayette ,  Douchy ,  Ablainze^ 
velle,  Essars,  GrandcQurt  (Somme),  étaient  de  la 
justice  de  Bucquoy  et  sous  êa  mouvance. 

c  Pendant  plusieurs  siècles,  le  domaine  de  Bucquoy^ 


187 

dit  M*  Harbaville ,  fut  divisé  en  deux  seigneuries  : 
l'une  appartenait  à  la  famille  de  Longueval  ;  un  che- 
valier de  ce  nom  dit  le  Dragon,  fut,  en  1096,  un 
des  compagnons  de  Godefroy  de  Bouillon  à  la  pre^- 
mière  cix)i8ade.  Une  famille  dont  le  nom  ne  nous  est 
pas  connu,  possédait  l'autre  seigneurie.  On  sait  seu- 
lement que  deux  de  ses  membres,  les  sires  Jean  et 
Druon,  son  fils,  fondèrent  la  chapelle  de  St.-Pierre, 
de  1252  à  1275.  La  suzeraineté  d'une  de  ces  sei- 
gneuries échut  par  mariage,  en  1150,  aux  comtes  de 
St.-Pol.  L'autre  resta  sous  la  juridiction  du  comte 
d'Artois.  Les  prétentions  respectives  des  deux  comtes 
sur  l'étendue  de  leur  droit  de  haute  justice  dans  le 
bourg,  donnèrent  lieu  à  l'aprise  ou  enquête  de  1269. 
Cet  acte  signale  divers  faits  qui  peignent  bien  l'é- 
poque. 

Au  temps  de  la  comtesse  Yolande,  vers  1240, 
Dodon  Cornet  vint  déclarer  dans  la  cour  de  Buscoi , 
que  Hugues  Blétier  avait  nuitamment  mis  le  feu  à  sa 
maison  :  ce  que  celui-ci  nia.  Ils  se  donnèrent  gage  de 
bataille  ;  champ  clos  leur  fut  assigné.  Le  duel  eut  lieu 
dans  les  formes  usitées  pour  le  combat  judiciaire ,  et 
Hugues ,  ayant  été  vaincu ,  fut  traîné  par  les  pieds  et 
pendu  à  un  arbre  du  côté  de  Puisieux  (1). 

L'enquête  rapporte  ensuite  qu'une  femme  ayant  été 
tuée,  les  maisons  des  meurtriers  furent  brûlées  par 
ordre  et  en  présence  de  la  comtesse. 

Ce  conflit  de  juridiction  prit  fin  en  1271,  par  un 


JL- 


(1)  L*usage  du  duel  judiciaire ,  prétendu  jtf^emen/  de  Dieu»  contre  lequel 
les  papes  et  les  conciles  s'élevèrent  en  vain,  diminua  dans  le  14*  siècle  et 
ne  fat  aboli  que  sous  Henri  II,  en  1547.  (Note  de  M.  Harbaville.) 


188 

accord  qui  partagea  la  haute-justice  de  Bucquoy  entre 
les  deux  comtes. 

Ce  fut  vers  cette  époque  que  la  maladreriey  fut 
fondée  par  les  seigneurs  et  dotée  de  soixante  mesures 
de  terre.  Réunie  à  l'hôpital  d'Arras  en  1698 ,  cette 
fondation  en  fiit  distraite  il  y  a  trois  ans  et  remise 
au  bureau  de  bienfaisance  de  Bucquoy. 

D'après  ce  qu'on  vient  de  voir  on  a  pu  longtemps 
distinguer  trois  seigneuries  en  ce  bourg.  La  première 
portait  le  nom  de  Bucquoy  ou  de  Longue  val,  la  seconde 
s'appelait  le  Petit  Bucquoy.  La  troisième  qui  était  aussi 
considérable  et  sous  la  mouvance  de  la  première,  se 
nommait  Âlingre  et  appartenait  en  1730  à  Adrien  de 
CarieuU  gentilhomme  d'Artois,  prédécesseur  de  M. 
d'Aix. 

Par  suite  du  mariage  de  Marie  de  Saveuse  avec  un 
Longueval  à  qui  elle  porta  ra  dot  le  Petit  Bucquoy, 
ou  la  moitié  du  domaine  de  ce  nom,  il  fut  possédé 
en  totalité  par  cette  maison  et  y  resta  jusqu'en  1699. 
A  cette  époque,  Philippe  de  Longueval,  dernier  comte 
de  Bucquoy,  retiré  en  Allemagne  fit  vendre  pour  sa- 
tisfaire ses  créanciers ,  le  Petit  Bucquoy  et  son  hôtel 
à  Arras  à  Delattre,  seigneur  d'Ayette;  la  baronie  de 
Yaulx  à  De  France,  seigneur  de  Noyelle-Vion ,  et 
Achiet-le-Petit  à  De  MuUet ,  sieur  de  La  Laque. 

Les  Longueval  étaient  une  famille  de  haute  illus- 
tration. L'un  d'eux  fut  grand  d'Espagne  de  1*^  classe, 
lieutenant-général  au  service  de  cette  puissance  et 
l'un  de  ceux  qui  combattirent  sous  l'archiduc  Léopold 
le  grand  Condé  à  la  bataille  de  Lens.  Il  eut  l'hon- 
neur en  1621  d'avoir  en  Allemagne  un  soldat  dont  le 
nom  est  plus  célèbre  aujourd'hui  que  le  sien ,  c'était 
Descartes  ! 


189 

Le  comte  de  Bucquoy  céda  aussi  à  Mullet  un  droit 
qu'on  appelait  droit  du  vent  on  de  l'air  et  qu'il  exer* 
çait  sur  toute  la  ville  d'Arras ,  à  l'exception  de  quel- 
ques maisons  sises  rue  St-Jean-Ron ville,  près  la 
petite  rue  St-Jean,  qui  dépendaient  des  princes  de 
Rohan  -  Soubise.  Voici  en  quoi  ce  droit  consistait. 
Celui  qui  voulait  placer  au-dessus  de  sa  porte  une 
enseigne,  un  tableau  indicatif  de  sa  profession,  des 
marchandises  qu'il  voulait  vendre  ou  de  celles  qui 
déjà  faisaient  l'objet  de  son  commerce,  était  obligé 
de  payer  une  certaine  somme  au  comte  de  Bucquoy. 
Daîis  la  cité ,  c'étaient  les  agents  de  l'évêque ,  qui  per- 
cevaient ce  droit, 

La  tour  de  Bucquoy  qui  est  en  briques  et  flanquée 
d'un  contrefort  engagé  à  chacun  des  angles ,  fut  com- 
mencée en  1624  et  achevée  en  1629.  Quelques  années 
après ,  elle  a  soutenu  un  siège.  Les  fissures  qu'on  re- 
marque sur  ses  murailles ,  sont  sûrement  la  suite  de 
l'ébranlement  qu'elle  éprouva  alors*  Voici  ce  qu'on 
raconte  à  ce  sujet. 

Lorsque  les  Français  vinrent,  en  1640,  reprendre 
Arras ,  ils  voulurent  en  passant  soumettre  ^cquoy. 
Mais  les  habitants,  le  curé  en  téte^  s'étant  retirés  dans 
cette  tour,  les  Français,  afin  de  les  forcer  à  se  rendre, 
minèrent  cet  édifice.  La  mine  pratiquée  trop  près  de 
la  carrière,  s'éventa  et  manqua  en  grande  partie 
son  effet.  Le  dommage  le  plus  fort  qu'elle  occasionna 
fut  dans  un  pan  de  mur  qu'elle  ouvrit  à  demi.  (1) 


(1)  On  prétend  que  le  curé  qui  se  nommait  Matis.  après  avoir  mis  trois 
soldats  hors  de  combat ,  dit  au  bailly ,  en  lui  remettant  son  fusil  :  tenez , 
achevez  le  reste,  j'en  ai  fait  assez,  je  vais  dire  ma  messe. 


190 

L'église  de  Bucquoy  a  été  vendue,  démolie  et  trair- 
sformée  en  une  maison  d'habitation.  Au  rétablissement 
du  culte ,  on  lui  a  substitué  une  grange  que  la  com- 
mune acheta  600  francs  et  qui ,  malgré  les  additions 
et  les  changements  qu'elle  éprouva ,  conserve  encore 
les  apparences  de  sa  première  destination.  Ce  devait 
être  une  assez  petite  grange.  Une  commune  dont  le 
territoire  contient ,  dans  son  périmètre ,  plus  de  2000 
hectares,  tant  en  terres  labourables  qu'en  bois,  à 
laquelle  aboutissent  une  route  départementale ,  deux 
chemins  de  grande  communication,  qui  a  porté  le 
nom  de  ville  et  comté,  qui  renferme  1797  habitants, 
ne  peut  rester  longtemps  avec  une  église  d'aussi  che- 
tive  apparence.  Dans  son  état  actuel,  on  peut  bien 
croire  qu'elle  n'est  que  provisoire. 

Bucquoy,  ainsi  qu'Essars,  Essartum,  lieu  défriché, 
hameau  qui  en  dépend,  était  de  la  gouvernance  d'Arras. 

Bucquoy  était  chef-lieu  de  doyenné  et  sa  cure  va- 
lait 1800  livres. 

Philippe  II ,  roi  d'Espagne ,  a  confirmé  les  marchés 
qui  se  tenaient  à  Bucquoy  les  lundis  et  les  jeudis. 

Aujourd'hui  ses  foires  mensuelles  sont  indiquées  an 
dernier  jeudi  de  chaque  mois  et  la  foire  annuelle ,  au 
15  octobre. 

La  fête  communale  a  lieu  le  l^**  dimanche  de  juillet 

Distances  :  de  Croisilles,  iA  kil.  ;  d'Arras,  15  kil. ;  de  St.-Omer,  95  kit. 

Contenances  :  terres  labourables^  1457  hect.  75  ares,  60  centiares;  prés 
en  coupe ,  11, hect.  60  ares,  60  centiares;  bois-taillis  et  futaies,  520  hect. 
65  ares,  59  centiares  ;  vergers  et  jardins,  44  hect.  02  ares ,  85  centiares; 
marais,  abreuvoirs,  15  ares,  10  centiares;. terrains  bâtis,  14  hect.  12 
ares,  95  centiares;  terrains  non  imposables,  42  hect.  45  ares,  64  cent. 

, Bureau  de  bienfaisance  :  revenus,  850  t. 


191 


BULLECOURT. 

Cette  commune  est  assise  sur  une  plaine  magnifique 
et  son  territoire  passe  pour  le  plus  fertile  du  canton 
de  Croisilles,  renommé  lui-même  pour  sa  fertilité. 
Toutefois  au  moment  des  dégels  et  des  forts  orages >  il 
est  sujet  à  des  inondations. 

Autrefois  sa  juridiction  spirituelle  était  l'évèché 
d'Arras ,  sa  juridiction  civile  le  bailliage  de  Bapaume. 

St.-Yindicien,  neuvième  évêque  d'Arras  ^  naquit  à 
BuUecourt,  vers  la  fin  du  règne  de  Glotaire  IL  Quoi- 
qu'on ne  soit  pas  bien  fixé  sur  Tépoque  de  son  sacre» 
que  quelques  auteurs  placent  en  670,  d'autres  en  688 
ou  en  690,  il  est  certain  qu'il  vivait  du  temps  de 
Thierry  IH ,  roi  de  France  et  du  pape  Jean  VIL 

Comme  vicaire-général,  Yindicien  avait  pris  part, 
.  sous  St-^Aubert,  à  l'administration  des  éyéchés  d'Arras 
et  de  Cambrai ,  qui  étaient  alors  réunis.  Après  la  mort 
de  ce  dernier,  les  peuples  témoins  des  vertus  de  St.- 
Yindicien,  l'appelèrent  à  l'épiscopat.  Il  suivit  digne- 
ment les  traces  de  son  prédécesseur  et  sa  haute  sagesse 
se  manifesta  dans  une  circonstance  extraordinaire.  Le 
farouche  Ebroïn,  maire  du  palais,  avait  fait  assassiner 
à  Humbercourt,  près  de  Lucheux,  St.-Leger,  évèque 
d'Autun.  Quoique  vivement  émus  d'un  si  énorme  for- 
fait, les  évèques  hésitaient  à  se  présenter  devant  le 
roi  pour  lui  faire  des  remontrances  au  sujet  de  pe 
crime  dont  il  pouvait  être  bien  considéré  comme  le 
complice,  puisqu'il  n'en  avait  pas  empêché  la  per- 
pétration. Les  prélats  en  corps  crurent  que  le  seul 
Yindicien  pouvait  se  charger  de  cette  délicate  mission. 
Il  ne  résista  pas  à  leurs  instances  et  alla  parler  à  Thierry 


19Î 

en  leur  nom.  Déjà  le  meurtre  était  commis  depuis  deux 
ans.  La  mission  de  Yindicien  eut  lé  succès  le  plus  com- 
plet. Thierry  montra  le  repentir  le  plus  sincère  et, 
pour  en  donner  une  preuve  éclatante,  il  consentit  à 
bâtir  et  à  doter  divers  monastères.  C'est  à  lui  que 
Tabbaye  de  St-Yaast  dut  la  plus  forte  partie  de  ses 
immenses  propriétés. 

Sous  Tautorité  du  roi  et  la  sanction  du  pape ,  St.- 
Vindicien  donna  au  chapitre  d'Arras  :  Beaurains ,  Bel- 
renia,  Moyenneville ,  Mculonivilla,  entre  ces  deux 
endroits,  neuf  Maisons,  Momos;  onze  Coutures,  CuU 
turas;  deux  Eglises  avec  leurs  dépendances  et  leur 
dotation  ;  Aix-le-Petit,  Fampoux,  Aquis  in  pago  Atrebor 
tensi;  Fresnicourt,  Frescini  carte;  Basseux,  Batzala; 
Boyelles,  Bayleta;  Ecoivres  ou  (Euf-en-Ternois ,  Sqtia^ 
via;  Sauchy-Lestrée ,  ou  Sauchy-Cauchy,  Sautscida; 
Ronville,  RadanivUlay  avec  un  moulin  sur  le  crinehon; 
on  autre  moulin,  in  daminicâ  carte,  le  pouvoir  de 
DémoDCourt  au  faubourg  Méaulens;  Marœuil  dans  son 
entier,  MaractUa  ;  de  petites  maisons ,  decimancula ,  à 
Roclincourt,  Rodulphi  carte;  enfin  Anzin,  Anziacù. 

Il  affranchit  de  sa  juridiction  Fabbaye  de  St-Yaast 
qui,  pour  le  spirituel ,  ne  reconnut  désormais  que  celle 
de  Rome. 

Il  mourut  en  705  ou  712  et  fut  enterré  à  St.-Eloy, 
retraite  qu'il  aimait. 

Selon  la  tradition,  le  chemin  sans  ville,  qufi  prend 
naissance  à  Lagnicourt  et  vient  aboutir  au  faubourg 
St.-Sauveur,  après  avoir  passé  devant  BuUecourt, 
était  fréquenté  par  St- Vindicien,  lorsqu'il  venait  à 
Arras  et  c'est  pour  cela  que  quelques-uns  l'appellent 
le  chemin  de  St.-Vindicien. 

On  distingue,  en  outre,  maintenant  encore  à  Bulle- 
court  un  pré  connu  sous  le  nom  de  ce  saint. 


195 

Kéglise  de  cette  eomaïune  bâtie  en  1609  n'offre 
rien  de  bien  reoiarquableclans  sa  constrnctiof).  Vendue 
national^nent,  elle  fiit  aehetée  par  une  personne  qm 
Ta  conservëe^  pour  la  rendre  au  culte. 

Avant  4789  la  cure  de  BuUecourt  produisait  mille 
livres.  Bullecourt  est  traversé  parle  cbeinifi  de  grande 
communication  n*  1 .  Il  est  d'ailleurs  pavé. 

La  fête  commiHiale  de  cet  endroit  a  lieu  le  %  jan- 
vier* C'est  âsms  contredit  la  plus  lifttîve  du  départe- 
ment 

DisUmces  :  d'Ams ,  16 kil.  ;  4u  chef-liea  de^anton ,  44LiL  ;  delSit.-<$m6r, 
93  kilottékef . 

Contenances  :  Unes  i^^ouirables,  €13  beet.  i^  ares ,  40  «eotiares;  fnés 
6B  coupe,  2  heot,  60  ares^  90  centiares  «  bois,  taiâts  et  fiitâies,  S  bect. 
88  ares  ;  40  centiares  ;  vergers ,  8  hect.  87  ares  ;  carrières ,  3  ares ,  80  ceD" 
tiares;  terrains  bâtis,  4  hect.  62  ares,  10  centiaree;  rouies,  chemins^ 
rues ,  iégards^  15  bect.  84  ares,  76  centiares. 

Bureau  de  bienfitisance  :  revenss ,  560  f. 

CHÉRISY- 

I>ès  Vmnée  i2S9,  fabbaye  de  Corbie  possédait  dM 
biens  à  Cbérisy, 

Au  coromeocement  du  17^  sièele,  la  terre  die  ce^ 
«ndroit  appartenait  à  Maximilîen  de  Ste^Âldegonde, 
baroi^  de  Noircarme»  le  même  qui,  en  1627^  fut  geu*^ 
veri^ur-général  de  TArtois,  pour  le  roi  d'Espagne, 
Philippe  IV*  Son  fils  qui  enti*a  ^hez  les  Jésuites,  céda 
à  cette  corporation  une  partie  du  domaine  et  divers 
droits  que  lui  avait  iégués  son  père ,  tel  que  celui  de 
planter  des  arbres  dans  le  village,  ainsi  cpje  la  per^ 
eepticm  de  dkers  révenus.  Le  surplus  du  donfiaine 
resté  dans  la  famille  passa  en  1676  dans  les  mains  de 


194 

François  Boucquél,  écheYÎn  à  son  tour  de  la  viile 
d'Ârras.  En  1719,  un  de  ses  descendants,  Nkolas^ 
François  Boucquel,  se  rendit  acquéreur  dune  autre 
seigneurie  que  la  comtesse  de  Yalençay  possédait  à 
Chérisy.  Ce  dernier  étant  mort  d'une  apoplexie  fou- 
droyante en  1 736,  ce  fut  son  neveu  le  baron  de  Wismes 
qui  lui  succéda. 

L'église  de  Chérisy  n'a  pas  été  vendue  nationalement; 
la  tour  fut  bâtie  en  1574.  Elle  est  construite  en  pierres 
dures,  sans  ornements  et  surmontée  d'une  flèche  en 
bois  assez  haute. 

}1  y  avait  autrefois  à  Chérisy  un  château  sur  une 
éminence  dont  l'existence  n'est  pas  contestable.  Il  por- 
tait le  nom  de  la  cour  du  seigneur  et  fut  remplacé 
par  une  maison  bourgeoise  qu'a  habitée  vers  le  milieu 
du  18«  siècle,  M.  de  Partz. 

Il  y  a  existé  aussi  une  maladrerie  dont  les  biens  ont 
été  annexés  en  1698  à  ceux  de  l'hôpital  d'Arras. 

Chérisy  a,  depuis  vingt  ans,  éprouvé  de  grands 
dommages  dans  ses  intérêts  agricoles  par  les  effets 
'désastreux  de  la  grêle.  Ce  fut  en  1845  qu'ils  se  firent 
sentir  d'une  manière  effroyable.  Une  grêle,  comme 
de  mémoire  d'homme,  on  n'en  a  jamais  vu,  non  seu- 
lement, a  détruit  en  moins  de  dix  minutes,  toutes  les 
espérances  des  cultivateurs ,  mais  aussi  a  fracassé  tou- 
tes les  toitures  des  habitations.  M.  Defontaine,  maire 
de  Chérisy  a  éprouvé,  tant  sur  ses  récoltes  que  sur  sa 
ferme  un  dommage  que  les  experts  ont  évalué  à 
75,000  francs.  D'autres  communes  environnantes  ont 
été  victimes  aussi  du  météore,  mais  c'est  à  Chérisy 
qu'il  a  le  plus  sévi. 

Avant  la  révolution ,  Chérisy  était  de  la  salle  épis- 
copale  et  l'évêque  y  avait  haute ,  moyenne  et  basse 


195 

justice.  Le  bailKage  de  Bapaume  prétendait  y  étendre 
^sa  juridiction. 

La  paroisse  dépendait  du  doyenné  de  Croisilles; 
quant  au  revenu  de  la  cure,  il  ne  nous  est  pas  connuw 

La  fête  communale  se  célèbre  le  ^  dimanche  de 
septembre. 

Distances  :  de  Croisilles ,  5  kil.  ;  d'Airas ,  IS  kil.  ;  de  St .-Orner,  88  kiL 
CotUenanoes:  terres  labourables,  586  becL  93  ares,  40 centiares;  prés , 
Sbect.  57  ares ,  60  centiares  ;  bois,  8  bect.  75  ares,  iO  centiares;  ver- 
gers ^  7  bect.  1  are ,  55  centiares  ;  carrières ,  30  centiares  ;  terrains  bâtis , 
À  bect.  94  ares <» .90  centiares;  terrains  non  imposables^  16  bect.  66  ares^ 
31  centiares* 

Bureau  de  bienfaisance  :  revenus ,  581  f.  60  c. 

COURCELLES-LE-COMTE. 

Courcelles ,  Cortis  Ceila.  A  l'époque  où  le  jacobi- 
nisme,  dans  sa  plus  foite  effervescence,  prétendit 
changer  les  noms  qui  rappelaient  quelque  souvenir 
religieux  ou  féodal ,  Courcelles  vit  succéder  à  son  nom 
dtstinctif  Le  Comte ,  celui  de  l'Egalité.  Si  chaque  peu* 
pie  avait  eu  pareille  fantaisie,  les  meilleurs  géographes 
6ux-mêmes  eussent  été  obligés  de  retourner  sur  les 
bancs. 

La  seigneurie  et  la  terre  de  Courcelles  étaient  dans 
les  temps  trés-reculés  Iç  domaine  des  comtes  de  Flan- 
-dre.  Dès  le  12«  siècle,  l'abbaye  d'Eaucourt  qui  y  en- 
voyait un  de  ses  chanoines,  pour  remplir  les  fonctions 
pastorales ,  en  posséda  la  plus  grande  partie.  Enguer^ 
rand,  comte  de  St.-Ï\)l,  lui  donnait  tout  ce  qu'y  pos- 
sédait son  père  ;  Anselme  d'Houdain  lui  cédait  la  part 
des  avantages  féodaux  dont  il  jouissait  dans  ce  lieu,  à 
cause  de  sa  femme,  quidquid  feodi  habebaî  ex  parte 
Angelinœ  uscoris  in  villa  de  Corcellis  comitis;  Thierry 


196 

d'Aldace  lui  faisait  d'autres  libéralités.  Mais  au  siècle 
de  Louis  XIV,  l'Abbaye  en  devint  seule  propriétaire. 
Avant  d'en  être  arrivée  à  ce  point ,  elle  eut  quelque- 
fois à  soutenir  contre  le  co-seigneur  des  contestations 
dont  un  exposé  succinct  doit  présenter  quelqu'kitérêt , 
parce  que  le  fond  de  ces  contestations  fait  connaître 
les  mœurs  et  les  usages  de  ces  temps  anciens. 

En  1156,  un  seigneur  nommé  Etienne  avait  voulu 
faire  bâtir  une  maison  forte  à  Courcelles.  L'abbé 
d'Eaucourt  trouvant  cette  prétention  exhorbitante  et 
injuste,  en  saisît  Thierry  d'Alsace,  son  suzerain,  dont 
les  barons  décidèrent  qu'il  n'appartenait  à  personne 
de  construire  un  fort  en  ce  lieu  sans  la  permission  de 
l'Eglise. 

Ce  qui  prouve  encore  que  l'abbaye  n'était  pas  seule 
propriétaire,  c'est  que  si  un  cas  de  haute-justice,  un 
meurtre  se  commettait  dans  les  rues,  flégards  ou 
partie  commune  du  territoire ,  les  baillis  des  co-sei- 
gneurs  étaient  autorisés  à  faire  une  information  préa- 
lable et  tenus  d'adresser  les  pièces  au  grand-bailli  ou 
à  son  lieutenant,  lesquels  envoyaient  à  Courcelles  des 
hommes  de  fief  capables  et  qui  prenaient  le  titre  de 
baillis  de  la  terre  et  seigneurie  de  CourchellesAe-- 
Comte, 

Dans  l'espace  de  500  ans ,  deux  procédures ,  dans 
les  formes  que  noo9  venons  d'indiquer,  y  eurent  lieu. 

Thomas  Merçhier,  laboureur,  demeurant  à  Moyen- 
neville  commit,  en  1580,  un  homicide  sur  la  personne 
de  Jean  Morel  »  habitant  de  Courckelles  -  le  -  Comte. 
L'instruction  déiinitive  de  cQtte  affaire  fut  faite  par 
losse  Grenier,  délégué  du  grand-bailli. 

En  1605,  Nicolas  Barré»  ayant  aussi  péri  malheu- 
reusement t  victime  d'un  meurtre ,  on  suivit  le  même 
piode  de  procédure. 


197 

La  Justice  «^exerçait  à  Courcelles  avec  cette  solea- 
tiité ,  parce  que  l'histoire  des  Ghatillon ,  des  Horaes , 
des  Montigny,  des  Montmorency»  attestait  k  noblesse 
de  cette  terre ,  dont  ces  illustres  maisons  avaient  tou-* 
jours  pris  le  titre.  Vers  la  fin  du  16^  siècle  ^  Eléonore 
de  Montmorency  9  épouse ,  en  secondes  noces ,  d'An-- 
thoine  de  Lalain,  céda  ses  droits  à  Jean  Gaillard^ 
d'Arras ,  qui ,  lui  aussi ,  s'est  toujours  qualifié  de  sei-* 
gneur  de  Cottrc/wZfes-le-Comte  par  indivis,  avec  les 
religieux  d'Eaucourt.  Son  petit-fils,  pour  prouver  que 
ses  prédécesseurs  et  lui  avaient  eu  de  temps  immé- 
morial des  droits  spéciaux  sur  la  rue  ArtésiewM 
à  Courcelles,  avait  fait  élaguer,  en  i665  ou  en 
i664f,  un  arbre  sous  lequel  les  bailli,  lieutenant, 
procureur  pour  office  et  greffier ,  tenaient  leurs  sé- 
ances et  où  ils  expédiaient  tous  les  actes  de  justice 
et  plaids  de  sa  seigneurie  dépendant  de  la  haute- 
justice  d'Aubigny*  le -Comte,  Cet  arbre  en  était  le 
chef-lieu  et  le  centre. 

Cet  élagage  mit  en  émoi  l'abbaye  qui ,  dès  l'année 
1605,  avait  fait  attester,  à  ce  qu'il  parait,  en  pré» 
sence  de  notaires,  par  Baudechon^Gonsse ,  son  lieu- 
tenant ,  Hubert  Carpeza ,  son  dimeur  et  Noël  Labouré , 
un  de  ses  principaux  oocupeurs,  qu'ils  avaient  vu  des 
actes  prouvant  que  l'abbaye  avait  le  droit  exclusif  de 
justice  à  Coiirc^/26^-le-Comte.  En  conséquence,  elle 
fit  enlever  le  carcan  attaché  à  l'arbre  dont  il  s'agit  et 
le  fit  placer  sur  un  pilory,  élevé  par  ses  ordres,  dans 
kl  rué  du  Cayet ,  en  face  dudit  arbre. 

Une  nouvelle  prétention  de  la  part  de  Pierre  Gail- 
lard ,  arrière  petit-fils  de  l'acquéreur  et  conseiller  au 
conseil  d'Artois ,  donna  matière  à  un  nouveau  procès. 
Celui-ci  voulut  faire  rétablir  une  verrière  sur  laquelle 


198 

il  se  disait  seigneur  indivis  de  Courcelles  avec  les 
religieux  d'Ëaucourt  Les  tribunaux  furent  saisis  des 
deux  affaires.  Dans  celle  de  l'élagage,  Tabbaye  était 
plaignante ,  dans  l'autre  y  c'était  Pierre  Gaillard.  Mais 
avant  le  jugement ,  les  religieux  d'Eaucourt  se  firent 
autoriser  du  roi  Louis  XIV ,  qui  avait  interdit  aux  gens 
de  main -morte  l'acquisition  de  nouvelles  propriétés 
immobilières ,  et  ils  achetèrent  à  Pierre  Gaillard  sa  part 
de  seigneurie.  Dès-lors  toute  la  terre  de  Courcelles- 
le-Comte  leur  appartint. 

Le  clocher  de  Courcelles  consistait  autrefois  en  une 
tour  carrée  9  en  pierres  de  taille  et  sur  laquelle  était 
une  plate-forme,  suritiontée  d'une  belle  flèche  en  bois 
et  haute  de  près  de  80  pieds.  L'escalier  en  était  pra- 
tiqué dans  une  sorte  d'escargot  engagé  extérieurement 
et  paraissant  servir  de  contrefort. 

Cette  tour  fut  démolie  en  1 750,  pour  cause  de  vé- 
tusté. L'année  suivante,  on  en  fit  bâtir  une  autre  qui 
fut  achevée  en  1 752.  Le  corps  de  l'ouvrage  s'élève  sur 
un  entablement  en  grés  d'environ  5  mètres ,  le  reste 
est  en  briques  ;  le  tout  est  appuyé  de  contreforts  dou- 
bles aux  angles.  Cette  tour  a  53  mètres  d'élévation. 
Elle  est  surmontée  d'une  élégante  coupole. 

Il  exitait  autrefois  à  Courcelles  une  confrérie  de 
St. -Sébastien  et  l'église  paroissiale  dont  on  fait  re- 
monter la  construction  à  l'an  1569,  renfermait  des 
reliques  de  St.-Sulpice,  qu'on  exposait  à  la  vénération 
des  fidèles,  le  7  août,  jour  de  la  fête  de  ce  saint. 
En  l'honneur  du  même  saint,  une  chapelle  s'élève 
entre  Courcelles  et  Gomiécourt.  C'est  un  pèlerinage 
très-suivi.  Cette  chapelle  est  moderne,  elle  est  due 
à  feu  M.  Proyart  el  à  un  particulier  nommé  Louis- 
Joseph  Déplanque  ^  qui  l'ont  fait  ériger  pour  rem- 


199 

plaeer  TancienDe^  détruite  dans  les  temps  orageux  de 
la  révolution. 

Non  loin  de  celle-ci,  il  en  existe  encore  deux  autres, 
lûais  plus  petites. 

En  1640»  le  religieux  d'Eaucourt  qui  tenait  la  cure 
de  Courcelles  a  fait  voir  qu'il  avait  du  sang  espagnol 
dans  les  veines ,  il  a  écrit  sur  le  registre  aux  actes  de 
décès  de  la  paroisse  :  tel  jour  a  été  tué.  par  les  mé-* 
chants  et  ir^-méchants  Franchaux,  Jean,  etc. 

Sous  l'empire  de  la  constitution  de  l'an  III  et  alors 
qu'elle  s'appelait  GourcelU'-V Egalité ,  cette  commune 
futchef-lieu  de  canton  jusqu'au  8  pluviôse  an  IX ,  date 
de  la  loi  qui  a  ordonné  la  réduction  des  cantons. 

Les  communes  suivantes  étaient  de  sa  dépendance  : 

Âblainzevelle ,  Adinfer,  Ayette,  Boiry-Ste.-^Rictrude, 
Boiry-St.-Martin ,  Bucquoy,  Douchy,  Ervillers ,  Go* 
miécourt,  Moyenneville. 

Une  cripte  ou  souterrain  commence  sous  la  tour  de 
Courcelles  et  se  prolonge  assez  loin  dans  l'intérieur 
du  village,  sur  le  territoire  duquel  existe  un  lieu 
nommé  les  Sarrasins  ou  l'on  trouve  des  débris.  La 
tradition  locale  est  que  les  Sarrasins  campèrent  en 
cet  endroit. 

Avant  1 789 ,  Courcelles  était  du  doyenné  de  Bue-- 
quoy  et  la  cure  valait  900  livres. 

La  fête  communale  a  lieu  le  dimanche  après  le  8 
septembre. 

Distanee»  :  ëe  Croisilles ,  9  kil. ;  d'Arras,  14  kil.  ;  de  St. -Orner,  89  kil. 

QorUenaneeg  :  terres  labourables ,  752  hect.  28  ares ,  40  centiares  ;  prés 
ea  coupe,  1  hect.  72  ares,  25  centiares;  vergers  et  jardins,  22  hect.  36 
ares,  50  centiares;  terrains  b&tis,  8  hect.  23  ares,  30  ceotîares;  terrains 
BOB  imposables,  rues,  chemins,  routes,  12  hect.  67  ares,  6Q centiares 


900 


CROISILLES. 

Croisilles.  c  La  découverte  des  médailles  de  Yeni'* 
pereor  Maximin  ^  qui  régnait  de  l'an  253  à  258 ,  peut 
£aire  croire ,  d'après  M.  Harbavilla ,  que  ce  lieu  ftft 
Iiabtté  dès  le  3^  sdècle.  Cependant  le  nom  de  Croisillesi 
résulte,  dit-on ,  de  rétabKsseaient  de  quelques  ermite» 
qui,  à  la  fin  do  6^  siècle,  vinrent  bâtir  leurs  cellule» 
et  planter  lenr$  petites  croix  dans  un  teirain  en  friche 
S0mmé  encore  le  Bietz  des  Prêtre». 

En  1024^  Heylon»  sire  de  Croisilles ,  était  un  de» 
plus  puissants  seigneurs  d'Artois.  Il  fut  ambassadeur 
de  l'emp«;renr  Henri  II  auprès  de  Robeil  roi  de  France  t 
avec  Gérard  l^,  évèque  de  Cambrai  Ses  successeurs 
étaient  bannerets  et  pairs  d'Artois.  Cette  terre  a  tou» 
jours  été  possédée  par  les  plus  nobles  maisons^ 

Le  château  on  les  seigneors  résidaient ,  ressemblant 
m&%  habitatioG»  féodales  de  rqpoque,  en  difiPérait  peut* 
être  en  cela,  qu'il  renfermait  l'église  dans  son  pour^ 
kmr.  Il  y  a  près  de  deux  siècles  qull  n'en  restait  plus 
d'intaety  que  la  principale  pointe  d'entrée  qui  était  en 
grés ,  étroite  et  de  forme  ogivale*  Le  prince  d'Isenghien, 
goaterneur  d'Ai-ras,  tira  parti,  il  y  a  environ  cc^itaus, 
d'un  mur  de  l'ancienne  forteresse  sur  remplacement 
de  laquelle  il  fit  consti'uire  un  nouvean  chàt^u  o&  il 
venait  de  temps  en  temps  passer  quelques  Jours  avec 
la  princesse  son  ^ouse»  Toutes  ces  constractions^  ont 
disparu*  Il  j^wait  même  sans  doute  difficile  d'en  trouver 
des  traces,  ear  depuis  quelques  années,  des  maisons 
particulières  leur  ont  été  substituées. 

A  l'époque  de  1 789",  la  seigneurie  de  CroîsîHes  ap- 
partenait à  la  comtesse  de  Lauraguais. 


201 

L'église  n'a  paë  été  vendue  nulionulenient. 

GroisiUes  était,  au  moment  de  ces  ventes,  chef"-Heu 
de  canton,  comme  il  Test  encore  aujourd'hui;  l'église 
est  vaste ,  composée  de  trois  nefs  larges  et  soutenues 
de  piliera  ornés  de  cintres.  La  tour  qui  surmonte  le 
prineipal  portail  a  été  commencée  en  iô02  et  le  mil* 
lésime  qu'on  remarque  dans  sa  partie  supérieure  ac* 
Cttse  qu'elle  a  pu  être  achevée  en  1687.  Cette  tour  est 
carrée,  fort  élevée,  faite  en  pieires  de  taille  et  flanquée 
de  jambes  de  force ,  entrelacées  de  cordons.  Elle  est 
couronnée  d'une  plate-forme  au  lieu  de  flèche.  Il  y 
existe  on  carillon. 

Philippe  Dufour,  curé  de  Croisilles,  lieu  de  sa  nais- 
sance,  se  distingua  par  ses  pieuses  libéralités.  Outre 
les  donations  qu'il  avait  faites  aux  Carmes  d'Àrras  et 
aux  RécoUéts  de  Bapaume ,  aussi  bien  qu'à  d'antres 
jcouvents,  il  fit  ériger  dans  son  église  une  chapelle  de 
Notoe-Dame  de  la  Foi  et  l'a  doté  d'un  revenu.  Il  affecta 
aussi  une  somme  à  l'instruction  de  deux  écoliers  na- 
t^  de  Croisilles ,  une  autre  à  la  personne  qui  ferait 
le  catéchisme  dans  la  paroisse ,  une  troisième  enfin  à 
celui  qui  sonnerait  régulièrement  l'angelus  trois  fois 
par  jour.  Cet  ecclésiastique ,  après  avoir  rempli  les 
fonctions  pastorales  à  Croisilles  l'espace  de  41  ans,  y 
mourut  le  6  février  1696,  âgé  de  84  ans  et  fut  enterré 
dans  le  sanctuaire. 

De  nos  jours,  un  autre  ecclésiastique,  M.  Seuron, 
aussi  curé  de  Croisilles ,  se  distingua  par  sa  piété  et 
toutes  les  vertus  qui  caractérisent  l'excellent  prêtre. 
Ce  digne  ecclésiastique  décéda,  à  la  fin  du  mois  de 
mars  1844,  dans  un  âge  peu  avancé,  pleui^  de  tous 
ses  paroissiens  et  regretté  de  ses  confrères  et  de  tous 
ceux. qui  l'ont  connu.  Ses  amis  et  les  principaux  habi* 


202 

tants  de  Grôisilles,  lui  firent  ériger  un  monument  dans 
le  cimetière  et  sur  une  pierre  tumulaire  que  nous 
croyons  en  albâtre ,  scellée  dans  un  des  murs  d'une 
chapelle  nouvellement  reconstruite,  on  remarque  plu<* 
sieurs  groupes  de  personnages  en  pleurs.  Ouvy  lit 
cette  inscription  si  pleine  de  vérité  dans  la  circon- 
stance :  Transiit  Beneficiendo. 

Le  cimetière  dont  nous  venons  de  parler  a  cessé 
d'être  contigu  à  l'église ,  lorsque  les  anciens  seigneurs 
le  comprirent  dans  leur  manoir,  et  la  chapelle  dont 
il  est  ci-dessus  question,  en  remplace  une  qui  en 
avait  elle-même  remplacé  une  autre ,  tombant  pour 
cause  de  vétusté.  Cette  dei^nière  paraissait  plus  an- 
cienne que  l'église ,  elle  était  bénéficiale  et  sous  le  vo- 
cable de  St.-Pierre.  La  chapelle  de  Notre-Dame  de 
Guise  dans  la  paroisse  était  aussi  bénéficiale. 

Une  troisième  chapelle  érigée  daos  le  village  en 
1629,  en  l'honneur  de  St.-Nicolas,  était  dotée  d'un 
revenu.  On  y  célébrait  la  messe. 

€  Les  seigneurs  de  Croisilles  y  avaient  fondé  au 
15®  siècle  une  maladrerie  qui  fut  réunie  à  l'hôpital 
d'Arras  en  4698. 

€  En  1827,  on  a  trouvé  sur  le  territoire  de  cette 
commune  des  ossements  fossiles  de  grande  dimension , 
appartenant  à  des  espèces  antédiluviennes.  »  (  M.  Har- 
baville.  ) 

Avant  la  révolution ,  la  cure  de  Grôisilles,  à  laquelle 
était  annexé  un  vicariat,  valait  1400  livres,  et  le  traî* 
tenient  du  vicaire  était  de  500. 

Nos  lecteurs  nous  sauront  gré  dç  nous  voir  ici  con- 
sacrer quelques  lignes  à  M.  Gosse  de  Gorre  (1)  actuel- 


(1)  M.  Gosse  (b  Gorre  ( Henri-Joseph-Aimé )>  président  à  la  coor  royale 


205 

lement  président  de  ehambre  à  la  xour  royale  de 
Douai»  qui,  dans  son  jeune  âge  et  ju^u'à  Képoque  de 
la  révolution ,  passa  trois  mois  de  Tannée  au  château 
de  Croisilles  avec  son  père  qui  lliabitait.  Par  ce  séjour» 


de  Douai,  né  à  Arrras,  le  2  novembre  1760,  d'une  famille  qui,  depuis 
1207,  a  constamment  rempli  les  premières  places  de  la  magistrature  dans 
TArtois  et  la  Flandre,  grands  baillis  héréditaires  de  plusieurs  villes  de  l'Ar- 
tois, premiers  présidents,  présidents  à  mortier,  conseillers,  procureur-général, 
députés  ordinaires  de  la  même  province ,  et  à  la  cour ,  etc. ,  etc. 

Avocat  au  conseil  provincial  et  supérieur  d'Artois,  en  1780.  —  Juge  au 
tribunal  du  district  d'Arras,  en  1790,  emprisonné  pendant  la  terreur. — 
Sorti  des  cachots  de  Joseph  Lebon ,  le  27  thermidor.  —  Nommé  immédiate- 
ment accusateur  public  près  le  tribunal  criminel  du  Pas-de-Calais,  on  a  vu 
qu'il  a  rendu,  en  cette  qualité,  d'éminents  services  à  MM.  le  duc  de  Choi- 
seul ,  de  Montmorency ,  de  Vibray ,  à  ions  les  naufragés  de  Calais.  Il  en  a 
rendu  aussi  à  une  multitude  de  victimes  de  nos  dissensions  politiques  et  re- 
ligieuses. —  Destitué  au  18  fructidor,  et  désigné  pour  aller  à  Sinnamari.  — 
Nommé  substitut  du  commissaire  du  gouvernement  près  la  cour  d'appel  séant 
à  Douai,  lors  de  son  organisation.  — Député  du  Pas-de-Calais  au  corps  lé- 
gislatif, en  1803.  —  Procureur-général  de  la  cour  de  justice  criminelle  du 
département  du  Nord ,  en  1808.  —  Premier  avocat-général  de  la  cour  royale 
de  Douai ,  en  1811.  —  Député  du  Pas-de-Calais  à  la  chambre  des  repré- 
sentants, en  1815  (pendant  les  100  jours).  —  DéptUé  du  Pas-de-Calais , 
en  1850.  — Président  à  la  cour  royale  de  Douai,  en  1835.  —  Réélu  dé- 
puté, en  1854.  —  Offder  de  l'ordre  royal  de  la  Légion-d'honneur.  — Mem- 
bre du  conseil  général  du  département  du  Pas-de-Calais,  depuis  1818. — 
Ancien  membre  du  conseil  municipal  de  la  ville  de  Douai.  —  Colonel  de  la 
deuxième  légion  de  la  garde  nationale  du  Pas-de-Calais,  en  1806.  —  Colonel 
de  la  quatrième  légion  active  sous  les  ordres  du  général  Rampon ,  en  1807. 
—  Président  du  premier  conseil  de  guerre  permanent ,  en  1807.  —  Membre 
de  plusieurs  sociétés  savantes,  et  du  conseil  supérieur  d'agriculture. — 
Père  de  quatorze  Enfants ,  dont  l'un  a  été  tué  aux  armées ,  aiiSsi  que  trois 
de  ses  neveux.  —  A4,  ans  de  service  dans  l'ordre  judiciaire.  —  50  dans 
l'administration  civile.  —  6  dans  l'état  mihtaire 


^04 

M.  Gosse  a  acquis  droit  de  cité  dans  le  canton,  il 
mérite  donc  une  mention  particulière  de  notre  part, 
lors  même  qu'il  n'en  serait  pas  digne  à  tant  d'autres 
titres. 

L'affaire  des  naufragés  de  Calais  rendra  son  nom 
cher  à  la  postérité.  Nous  allons  la  raconter  sommai- 
rement. 

Le  tribunal  criminel  du  Pas-de-Calais  avait  été 
depuis  peu  transféré  d'Arras  à  St.-Omer  et  M.  Gosse 
venait  d'être  appelé  à  y  remplii*  les  fonctions  d'accM- 
sateur  public,  aujourd'hui  procureur  du  roi,  lorsque 
le  14?  novembre  1795,  une  tempête  affreuse  surprit, 
dans  1(B  détroit  qui  nous  sépare  de  l'Angleterre,  une 
flotille  transportant  les  légions  de  Choiseul  et  de  Lo- 
westein,  cavalerie,  au  service  de  cette  puissance. 
Plusieurs  des  bâtiments  qui  la  composaient,  furent 
engloutis  dans  les  flots ,  équipages ,  hommes  et  che- 
vaux. D'autres  furent  brisés  et  jetés  à  la  c6té  de  Calais, 
Tous  les  habitants  de  cette,  ville  et  même  la  garnison 
s'empressèrent  de  porter  secours  aux  malheureux  qui 
disputaient  leur  vie  à  la  fureur  des  vagues.  On  en 
sauva  beaucoup.  Quatre  officiers  français  qui  étaient 
sur  un  débris ,  se  voyant  sur  les  côtes  de  France ,  et 
sachant  le  sort  qui  les  y  attendait,  préférant  les  flots 
à  l'échafaud,  s'enlacèrent  dans  les  bras  les  uns  des 
autres  et  se  jetèrent  à  la  mer  où  ils  périrent. 

Le  Directoire  informé  du  naufrage,  donna  l'ordre 
au  général  Landremont ,  qui  commandait  à  Lille ,  de 
faire  transférer  tous  les  naufragés  dans  les  prisons  de 
St.-Omer  et  prit  un  arrêté  ainsi  conçu  :  Les  naufragés 
à  Calais  seront  considérés  comme  rentrés  ou  comme 
pris  les  armes  à  la  main,  et  y  comme  tels,  mis  enju-^ 
gement,  dans  le  plus  bref  délai,  à  la  poursuite  et  dili-^ 


20S 

gence  de  l'a4:ctAsateur  public  près  le  tribunal  criminel 
du  Pas-de-Calais, 

Lorsqu'ils  furent  arrivés  à  St.-Omer ,  M.  Gosse  se 
rendit  dans  leurs  prisons  et  il  trouva  parmi  eux  le  duc 
de  Choiseul ,  J**  dé  Montmorency,  le  marquis  de  Vibray, 
etc.»  etc.,  et  comme  ils  étaient  suivis  d'une  certaine 
quantité  d'Allemands  qui  ne  pouvaient  être  considérés 
comme  émigrés,  M.  Gosse  proposa  au  gouvernement 
de  les  échanger  contre  des  prisonniers  de  guerre  fran- 
çais. Ce  qui  fut  accordé.  Il  aurait  pu  faire  passer  pour 
Allemands,  la  plupart  des  gens  de  notre  nation.  Il  ne 
le  jugea  pas  à  propos  dans  la  vue  de  sauver  la  vie  des 
principaux  prisonniers.  Il  conserva  50  français  avec 
euxpensant  avec  raison  qu'on  montrerait  plus  d'bési-^ 
tation  pour  faire  condamner  à  mort  55  personnes  que 
5  seulement.  Il  se  hâta  de  renvoyer  les  autres  et  pres- 
crivit de  les  embarquer  sur  te  champ,  car  il  craignait 
un  contre-ordre  qui  arriva  en  effet,  mais  il  était  trop 
tard,  les  malheureux  étaient  en  rade!  Puis,  par  une 
lettre  adressée  au  ministre  de  la  Justice ,  lettre  dans 
laquelle  les  sentiments  les  plus  généreux  sont  noble-- 
ment  exprimés,  M.  Gosse  fit  voir  que  la  loi  du  25 
brumaire  coucernant  les  émigrés  rentrés  ou  pris ,  ne 
faisait  pas  mention  des  émigrés  naufragés  ou  rentrés 
involontairement,  et  demanda  avec  éloquence  si  on 
les  sauvait ,  pour  les  égorger  ensuite.  Une  correspon- 
dance s'établit  entre  lui  et  le  ministre  qui  voulait  la 
mise  en  jugement.  La  question  fut  portée  au  corps 
législatif  qui  ordonna  que  les  naufragés  seraient  remis 
en  mer.  Ils  furent  ainsi  sauvés,  mais  ils  restèrent 
assez  de  temps  en  prison. 

On  vmt  que  cette  affaire  a  du  avoir  le  plus  grand 
retentissement.  La  conduite  de  M.  Gosse  v  fut  admirée 


206 

et  approuvée  de  la  France  entière.  Elle  a  couvert  son 
nom  de  gloîi'e. 

La  fête  communale  de  Croisilles  a  lieu  le  2^  di- 
manche de  juillet. 

Diêtancts  :  d*Arras,  13  kil.;  de  St. -Orner,  88  kilomètres. 

Contenances:  terres  labourables,  1074  hect.  34  ares,  10  centiares  ; 
prés  en  coupe,  5  bect.  80  ares,  40  centiares;  vergers  et  jardins,  14  hect, 
28  ares,  60  centiares;  terrains  bâtis,  8  bect.  54  ares,  55  centiares;  t^- 
rains  non  imposables,  19  hect.  60  ares,  18  centiares. 

Bureau  de  bienfaisance  :  revenus ,  SOOO  f. 

DOUCHY-LEZ-AYETTE. 

Duldacum,  Douchis.  Avant  la  révolution,  la  terre 
et  la  seigneurie  de  Douchy  ressortissaient  à  la  justice 
du  chapitre  d'Arras  et  le  reste  à  la  gouvernance  sise 
en  la  même  ville. 

Un  fief  du  nm»  de  la  Brayetle  y  suscitait  des  con- 
testations entre  ses  possesseurs  et  le  chapitre,  relati- 
vement à  la  jouissance  des  droits  honorifiques.  Une 
dame  de  Velu,  vers  Tépoque  du  traité  d'Utrecht  est 
quelquefois  venue  à  Douchy  pour  s'y  faire  rendre  ces 
honneurs.  Après  sa  mort ,  le  fief  de  la  Brayelle  échut 
à  Prudhomme  d'Ailly,  seigneur  d'Hanescamps.  Le 
chapitre  Tayaut  ajourné  devant  le  conseil  d* Artois  où 
il  succomba  dans  son  instance,  interjeta  appel  au 
parlement  de  Paris.  Mais  pour  couper  à  toute  discus- 
sion ultérieure,  le  seigneur  d'Hanescamps  lui  vendit 
ce  fief  en  1750. 

Il  y  avait  encore  à  Douchy  trois  petites  seigneuries, 
dont  une  appartenait  au  même  chapitre  et  les  deux 
autres  au  comte  d'Ayette. 

Le  Cojeul  eut  autrefois  une  de  ses  sources  près  de 
ce  village.  L'église  qui  est  sur  un  terrain  élevé  n- avait 


207 


originairement  qu'une  nef.  En  1680,  on  en  a  fait  trois 
en  pierres  blanches  et  le  chœur  fut  construit  en  briquet^. 
En  1734,  «lie  reçut  des  embellissements  qui  furent 
renouvelés  en  1852  par  la  famille  Ledoux  qui  la  céda 
alors  à  la  commune ,  à  la  disposition  de  laquelle  elle 
Favait  toujours  laissée ,  depuis  le  retour  du  bon  ordre. 

Douchy  est  la  patrie  d'un  littérateur  distingué. 
L'abbé  Proyart ,  (Liévin-Bonaventure)  décédé  à  Arras 
le  22  mars  1808,  y  était  né  en  1745.  Parmi  les  ou- 
vrages qu'il  a  laissés ,  on  distingue  Y  Ecolier  vertueux, 
qui  fut  souvent  réimprimé;  VHistoire  de  Loango,  de 
Kakongo  et  d'autres  royaumes  d'Afrique,  traduit  en 
allemand  et  en  suédois  ;  La  vie  du  Dauphin ,  père  de 
Louis  XVI;  Eloge  du  même  Prince;  La  vie  du  Dauphin, 
père  de  Louis  XV;  VHistoire  de  Stanislas,  roi  dé Po^ 
logne,  qu'on  regarde  comme  son  meilleur  ouvrage; 
de  YEducation  publique  et  des  moyens  d'en  réaliser  la 
réforme  projetée  dans  la  dernière  assemblée  du  clergé; 
La  vie  de  Louis-^Gabriel  d'Orléans  de  la  Motte,  évêque 
d'Amiens;  Le  modèle  des  jeunes  gens  dans  la  vie  de 
Claude  Lepelletier  de  Sonsi;  mort  le  5  juillet  1685; 
La  vie  de  Madame  Louise  de  France;  La  vie  de  Marie 
Lecsinska^  reine  de  France;  Louis  XVI  détrôné  avant 
d'être  roi;  Louis  XVI  et  ses  vertus,  ouvrage  qui  lui 
attira  des  désagréments  de  la  part  de  la  police  impé- 
riale et  qui,  dit-on  causa  sa  mort;  Eloge  de  Louis  XVI; 
enfin  VHistoire  manuscrite  de  Robespierre. 

En  1830,  on  a  découvert  à  Douchy  un  souterrain, 
long  de  40  mètres  et  dont  l'entrée  est  dans  le  mur  du 
bas  côté  de  l'église.  Il  s'étend  sous  les  bâtiments  et  la 
cour  de  la  ferme  de  M"*®  Ledoux.  A  en  juger  par  l'ar- 
rondissement  des  coins  des  pierres  qui  y  sont  em- 
ployées, ce  souterrain  a  dû  être  habité. 


208 

Avant  la  révolution,  la  paroisse  de  Douchy  était  an- 
nexe d'Ayette,  i^mme  elle  Test  encoue  aujourd'hui. 

La  fête  communale  a  lieu  le  5^  dimanche  de  sep- 
tembre. 

Distances  :  de  Groisiyes ,  12  kU.  ;  d'Arras ,  13  kil.  ;  de  Sl.-Onier,  88  kil. 

Contenances  :  terres  labaurabies,  521  hect.  17  ares ,  05  ceotiaros;  prés 
eu  coupe,  1  hect.  18  ares,  05  centiares;  bois,  60 ares,  50  centiares; 
vei^ers  et  jardins,  12  hect.  H  ares,  35  centiares;  terrains  bâtis,  5  hea. 
99  ares,  30  centiares;  terrains  non  imposables,  rues,  ro«ies,  chemins  « 
10 hect.  91  ares,  95  centiares. 

ECOUST-St.-MEIN. 

Nous  empruntons  à  la  plume  élégante  de  M.  l'Abbé 

Parenty  la  plus  grande  partie  de  ce  que  nous  dirons 
sur  Eooust-St.*Mein. 

<  Le  village  d'Ecoust-St*  Mein  dont  Tétymologie 
nous  donne  l'idée  d'un  lieu  planté  chênes,  faisait  pro*- 
babi^Gûent  partie  de  la  vaste  forêt  d'Arrouaise  { Arida 
gamontia)  qui  s'étendait  depuis  Ancre,  aujourd'hui 
Albert ,  jusqu'à  la  Sambre. 

Il  existe  à  Ecoust  un  souterrain  dans  lequel  on  ne 
peut  descendre  que  par  un  puits  et  qu'aucun  habitant 
n'a  exploré.  Serait-ce  l'un  de  ces  refuges  dont  l'or^ 
gine  est  encore  problématique  et  que  les  antiquaires 
attribuent,  tantôt  à  l'invasicm  des  Normands»  tantôt 
aux  terreurs  causées  par  les  guerres  des  i6®  et  i7« 
siècles  :  on  n'en  sait  rien  ;  mais  les  souterrains^  se  ren^ 
contrent  fréquemment  vers  Bapaume  et  Cambrai,  lis 
sont  généralement  creusés  dans  le  tuf  et  ne  sont  sou- 
tenus par  aucun  ouvrage  de  maçonnerie. 

Deux  mottes  de  terre  se  font  remarquer  dans  cette 
commune,  l'une  est  près  de  l'église,  l'autre  au  ha- 
meau de  Longastre. 


209 

La  première  est  un  amas  considérable  de  ruine* 
provenant  de  l'ancien  château.  L'histoire  se  tait  sur 
les  seigneurs  qui  habitèrent  cet  antique  manoir.  On 
voit  seulement  dans  l'inventaire  de  Godefroy,  qu'un 
sire  Jackmès  était  seigneur  d'Ecoust  en  1266.  La  sei* 
^»eurie  de  ce  lieu  relevait  de  celle  d'Houdain  et  fut 
possédée  par  les  roaiisons  de  Rubempré  et  de  Lens  : 
elle  était  tombée  au  siècle  dernier  dans  celles  de  Bryas 
et  de  Bournonville; 

La  motte  du  fief  de  Longastre  {Longastrum)  située 
au  sud  du  village,  est  moins  élevée  que  la  précédente. 
On  voit  que  cette  forteresse  était  défendue  par  des 
fossés  sans  eau.  Il  n'y  a  plus  de  traces  d'anciennes 
constructions.  Ce  fief  fut  érigé  en  marquisat ,  en  fa- 
veur de  la  famille  d'Houchin-Longastre. 

Armer  d'aïf  ent  à  trois  losanges  de  sable. 

L'église  fut  vendue  en  1797  et  l'acquéreur  la  fit 
démolir  en  partie  ;  il  n'en  resta  plus  que  la  tour  et 
les  murs  latéraux.  Ces  ruines,  rachetées  par  un  pro- 
priétaire du  lieu ,  M.  Lemoine ,  furent  données  par  lui 
à  la  commune, en  1822.  On  fit  une  toiture  nouvelle 
et  un  plafond  horizontal  qui  tient  Heu  des  voûtes  go- 
thiques, au  nombre  de  trois,  qui  ornaient  les  nefs, 
ainsi  que  le  chœur  qui  est  de  même  âge  et  de  même 
style  que  le  reste  de  l'édifice. 

Les  nefs  sont  appuyées  à  l'extérieur  par  des  contre, 
forts  adhérents  aux  murailles  qui  se  font  remarquer 
par  une  grande  richesse  de  sculpture.  Ils  sont  sur- 
montés de  clochet(ms,  et  on  y  voit  à  la  hauteur  de  4 
mètres  50  centimètres,  des  niches  destinées  à  re- 
cevoir des  statues.  Leurs  consoles  et  leurs  dais  sont 
chargés  de  reliefs,  composés  de  rinceaux,  de  sta- 
tuettes et  d'animaux  fantastiques  qui  rappellent  l'or- 

ii 


210 

nementation  luxuriante  du  règne  de  François  I^.  Il  ne 
reste  des  statues  que  renfermaient  ces  niches,  que  la 
partie  supérieure  d'une  vierge  faite  de  pierre  calcaire 
comme  Tédifice;  elle  tient  dans  ses  bras  un  enfant 
Jésus»  actuellement  très-mutilé. 

Les  fenêtres ,  régulièrement  espacées  entre  les  con- 
treforts ^  sont  une  fois  plus  hautes  que  larges  et  sur- 
montées d'archivoltes  desquelles  se  détachent  des 
sculptures  qui  consistent  en  végétaux  et  en  figurines. 
Ces  fenêtres  pré&entent  un  caractère ,  en  ce  qu'elles 
sont  moins  larges  et  moins  élevées  que  celles  des 
monuments  des  14®  et  15®  siècles.  Plusieurs  avaient 
été  ornées  de  riches  verreries.  Le  chapitre  d'Arras  en 
donna  une,  en  1545,  pour  le  chœur.  On  y  remarquait 
ses  armoiries. 

La  porte  latérale  sud  est  divisée  par^m  pilier.  Elle 
a  deux  ouvertures  au-dessus  desquelles  est  une  espèce 
de  tympan  sculpté  dans  le  goût  de  l'ornementation 
généi*ale  de  l'église.  Au-dessus  est  une  moulure  sail- 
lante en  accolade  de  laquelle  se  détachent  des  crosses 
végétales. 

La  tour  est  à  l'extrémité  ouest  de  l'édifice.  Elle  a 
52  mètres,  10  centimètres  de  hauteur.  Aux  angles  sont 
des  contreforts  engagés  qui  s'élèvent  jusqu'au  sommet. 
Ils  sont  couronnés  par  une  espèce  de  fronton  formé 
de  dalles,  au-dessous  desquelles  est  un  trèfle  gothique. 
Cette  ornementation  dissimule  peu  l'épaisseur  de  ces 
appuis. 

Le  côté  ouest  de  la  tour  est  percé  par  un  portail  de 
forme  ogivale,  orné  de  simple  moulure.  Au-dessus 
est  une  fenêtre  plus  large  et  plus  élevée,  mais  de 
même  style  que  la  porte. 

Les  quatre  faces  ont  pour  ouies  une  triple  baie  à 


2H 

ogives ,  qui  est  d'un  bel  effet.  Au-dessus  sont  des  cor- 
beaux soutenant  une  galerie  autrefois  scupltée  à  jour, 
mais  qui  n'est  plus  aujourd'hui  qu'un  couronnement 
en  briques.  On  remarque  aux  quatre  angles  des  en- 
corbillements  formant  des  saillies  sur  lesquelles  avaient 
été  bâties  des  échanguettes  ou  petites  guérites  desti- 
nées à  abriter  les  sentinelles,  chargées,  en  temps  de 
guerre,  d'observer  les  mouvements  de  l'ennemi. 

Quatre  animaux  monstrueux  sont  au  sommet  de  la 
tour.  Ils  vomissaient,  sous  la  domination  de  gar- 
gouilles, les  eaux  pluviales  qui  tombaient  sur  la  plate- 
forme et  les  jetaient  loin  des  fondations  ;  mais  on  y  a 
établi,  depuis  plus  d'un  siècle,  un  toit  conique  à 
simple  ferme  et  couvert  d'ardoises.  » 

Le  25  juillet  1625,  le  tonnerre  tomba  sur  la  cha- 
pelle de  St.-Mein  (Mevenius)  érigée  en  cette  église, 
fracassa  quelque.<(  statuettes  et  brûla  la  nappe  de  l'au- 
tel. Jean  Théry,  Ecuyer,  Lieutenant-général  de  la  ba- 
ronnie  de  Croisilles  et  sa  femme  y  étaient  alors  avec 
leurs  enfants  et  leurs  domestiques.  Le  fluide  électrique 
n'ayant  fait  mal  à  personne ,  Jean  Théry  donna  à  l'église 
un  tableau  qui  rappelait  ces  événements  et  le  fît  placer 
au  maître  autel  comme  hommage  de  reconnaissance 
de  ce  que  sa  famille  et  lui  avaient  échappé  au  danger. 

Il  y  avait  dans  cette  église  un  pèlerinage  à  St.-Mein , 
qu'on  allait  invoquer  pour  les  maux  d'yeux. 

Il  y  avait  aussi  une  confrérie  de  l'Ange-Gardien  et 
une  autre  de  Ste.-Marguerite ,  patrone  des  Mulquiniers 
ou  Tisserands  de  batiste,  sorte  de  toile  fine  dont  la 
fabrication  continue  d'être  en  honneur  dans  les  envi- 
rons de  Bapaume. 

Ces  deux  confréries  existent  encore 

A  l'extrémité  du  hameau  de  Longastre,  du  côté  dû 


212 

Vaulx ,  Toccupeur  de  la  ferme  de  ce  nom ,  appelé  Duflos, 
fit  bâtir  en  4751  en  l'honneur  de  la  viei*ge  une  cba* 
pelle  qui  depuis  a  été  détruite. 

Avant  i  789 ,  le  produit  de  la  cure  d'Ecoust-St.-Meiu , 
était  de  1800  livres.  Ce  village  est  traversé  par  1^  che- 
min de  grande  communication  n^  1  d'Arras  à  Douai  et 
bien  pavé. 

La  fête  communale  ou  ducasse  d'Ecoust  se  fait  le 
dimanche  le  plus  près  du  2  juin. 

Distances  :  d'Arras  «  16  kil.;  du  chef-lieu  de  canton  ;  5  kil.  ;  de  St.-Omer, 
91  kilomètres. 

Contenances  :  terres  labourables ,  788  hect.  55  ares ,  40  centiares  ;  prés 
en  coupe ,  8  hect.  35  ares ,  50  centiares  ;  hois  ,  taillis  et  futaies ,  5  hect. 
5 ares,  90  centiares;  vergers  et  jardins,  17  hect.  40  centiares;  terrains 
bâtis,  8  hect.  14  ares,  45  centiares;  routes,  chemins,  rues,  tlegards  ,  15 
hect.  5  ares,  52  centiares. 

Bureau  de  bienfaisance  •  revenus ,  186  f.  87  c. 

ERVILLERS. 

Heri  vUlarium,  maison  du  maître. 

Avant  1789,  Ervillers  reconnaissait  trois  juridic- 
tions :  l'avouerie  de  Béthune,  le  bailliage  de  Bapaume 
et  la  salle  épiscopale  d'Arras. 

Il  dépendait,  ainsi  que  Béhagnies  qui  était  son  an- 
nexe ,  du  doyenné  de  Bucquoy.  Le  produit  de  sa  cure 
était  évalué  à  1200  livres  et  le  traitement  du  vicaire 
de  Béhagnies  était  de  550. 

Par  une  bulle  du  4  février  1152,  adressée  à  l'évèque 
Godescale ,  le  pape  Eugène  III ,  confirma  aux  évêques 
d'Arras  la  jouissance  du  revenu  de  la  cure  d'Ervillers , 
désigné  dans  cet  acte  sous  cette  forme  HervilerL  Ce 
revenu  fit  partie  de  celui  de  la  Trésorerie,  dignité  qui 


215 

a  existé  dans  l'église  Cathédrale  d'Arras ,  mais  qui  fut 
réunie  à  la  manse  épiscopale,  lorsque  le  diocèse  d'Ârras 
cessa  d'èlre  incorporé  dans  celui  de  Cambrai. 

L'église  bâtie  en  4589  et  composée  de  trois  nefs^  a 
été  vendue  nationalement  et  achetée  par  une  personne 
qui  l'a  rendue  à  la  commune. 

Dans  ces  derniers  temps ,  elle  a  reçu  divers  embel- 
lissements. Le  chœur  a  été  de  nouveau  entièrement 
boisé. 

Au  milieu  de  la  principale  nef,  il  existe  un  tombeau 
recouvert  d'une  large  pierre  bleue  ornée  de  quelques 
emblèmes  agricoles,  tels  qu'une  gerbe  de  blé,  une 
hei*se,  des  roues ,  et  sur  laquelle  est  gravée  l'inscription 
suivante  : 

CY  GIT  LE  CORPS  DU  SIEUR  JEAN  DEVAQUEZ . 

BAILLY  D'ERVILLÉ,  DÉCÉDÉ  LE  23  DE  JUIN 

1701  ET  PRÈS  DE  LUY  BARBE  LOUR- 

DELLE  SA  PREMIÈRE  ÉPOUSE  ET 

FRANÇOISE  BARl  SA  DEUXIÈME , 

LESQUELS  ONT   DONNÉ   AUX 

PAUVRES  DUDIT  LIEU  CINQ 

MENCAUDËES  DE  TERRE 

COMME  APERT   LEUR 

TESTAMENT. 

.  REQUIESCAT  IN  PAGE. 

La  to\ir  est  carrée ,  lai^e ,  fortifiée  de  quatre  piliers 
engagés  aux  angles ,  mais  elle  est  sensiblement  inclinée 
au  nord-est.  Au  haut  de  ces  piliers ,  on  voit  quatre 
petits  clochers.  Une  flèche  en  bois  et  couverte  d'ar- 
doises s'élève  au  milieu  d'eux. 

La  seigneurie  d'Ervillers  a  été  successivement  aux 
mains  des  La  Yiéville,  des  Lallain,  des  Luxembourg, 
des  d'Egmont.  Les  armoiries  de  plusieurs  de  ces  mai- 
sons se  voient  encore  aujourd'hui  au-dessus  de  la  porte 


214 

principale  du  cimetière,  au-dessus  de  la  porte  de  Té- 
glise  et  au-dessus  d'une  ancienne  porte  condamnée 
du  même  édifice  et  dont  la  baie  regarde  le  sud. 

Il  parait  qu'autrefois  le  cimetière  était  renfermé  de 
murailles  en  briques,  hautes  de  5  à  4  mètres.  11  parait 
aussi  qu'aux  angles  de  l'église  existaient  de  petites 
tours  en  forme  de  guérites,  où  les  habitants  se  blotis- 
saient  et  se  défendaient  en  temps  de  guerre.  En  1 754, 
on  apercevait  encore  quelques  traces  de  ces  tourelles 
sur  la  partie  de  l'église  qui  fait  face  au  village. 

La  situation  d'Ërvillers  a  souvent  exposé  ses  habi- 
tants, non  seulement  aux  inconvénients  qui  s'attachent 
aux  passages  des  troupes,  mais  à  toutes  les  calamités 
qui  fondent  sur  les  endroits,  voisins  des  villes  assiégées. 

Voici  le  tableau  qu'en  1595,  ils  faisaient  des  maux 
qui  avaient  pesé  sur  eux. 

Est  advenu  que  au  caresxe  de  c:dit  an  une  partie  du  camp  de  Mons''  le 
Marquis  de  Warembon  allant  advitailler  la  ville  de  Haudecourt  vinrent  loger 
audit  village  d'Ervillers  deux  compagnies  de  chevaulx  des  ordonnances  de 
sa  Majesté  qui  estoyent  plus  de  400  chevaulx,  tellement  qu'il  ny  avoit 
maison  de  laboureur  qu'il  n'y  eust  SS  à  50  chevaulx  logés  et  en  outre  des 
moutons  qu'ilz  mangèrent  et  emportèrent ,  firent  un  tel  outraige  aux  habi^ 
tans  que  une  partie  abandonnèrent  leurs  maisons. 

7tem  le  jour  de  la  bataille  de  Dourlens  vinrent  aussi  loger  audit  village 
deux  compagnies  de  chevaulx  venant  de  la  garnison  du  Castelet  pour  aller 
ao  camp  dudit  Dourlens ,  lesquels  firent  sur  les  avesties  grands  ravages , 
donnant  à  leur  volonté  lesdits  avesties, à  manger  à  leurs  chevaulx. 

liem  le  17®  jour  de  septembre  plusieurs  soldats  espagnols  avecq  leurs 
quesons  (Caissons)  sont  venus  de  forche  pillier  et  fourragier  les  villageois 
et  outre  qu'il  y  eut  ce  jour  un  home  tué  et  deux  bleschiez  qui  ne  sont  encore 
guériz ,  ont  iceux  soldats  emporté  grand  nombre  de  mencaulx  d'avoine  aux' 
dits  habitants. 

—  Et  au  temps  que  lesdits  habitants  pensoyenl  aller  moissaner  les  grains 
restant ,  ont  été  contraints  aller  ouvrer  de  pyoner  au  camp  de  Cambrai ,  par 
trois  diverses  foy&,  tous  partans  chacun  par  foys  pour  douze  jours. 


215 

—  Sans  mettre  en  compte  les  pillages  des  soldats  allans ,  venans  et 
mangeans  le  bien  desdits  babitans,  tellement  qu'jl  leur  est  impossible  d'avoir 
quelque  piéche  de  mesnage  en  leurs  maisons. 

(Bibliothèque  historique  de  M.  Roger.  ) 

Entre  Ervîllers  et  Gomîécourt ,  mais  à  une  distance 
très-rapprochée  de  la  première  de  ces  cotnmunes, 
dans  un  endroit  appelé ,  je  crois ,  le  Pâté ,  on  trouve 
des  débris  de  tuiles,  qui  prouvent  qu'il  y  eut  autrefois 
un  fort  en  ce  lieu. 

Il  y  a  environ  13  ans,  on  a  découvert  dans  un  jar- 
din dépendant  de  la  propriété  de  M.  Proyart  une  ou- 
verture maçonnée,  s'élargissant  en  goulot,  jusqu'à  un 
puits  profond.  Voici  la  description  qu'en  fait  M.  Har- 
baville  :  à  70  pieds  ^  on  trouva  une  entrée  latérale 
donnant  sur  un  long  corridor  de  5  à  4  pieds  de  large , 
sur  6  à  8  de  hauteur,  creusé,  ainsi  que  9  chambres 
ouvertes  sur  lui ,  dans  le  tuf  et  dans  la  craie.  Tout  ce 
travail  est  très -grossier.  Les  chambres  portent  des 
traces  de  leur  destination.  Trois  puits  existent  :  l'un 
au  milieu,  les  autres  aux  extrémités  du  conduit.  Ce 
souterrain  servit  sans  doute  de  refuge  à  la  population 
pendant  les  invasions  des  normands  à  la  fin  du  9*^ 
siècle. 

Voici  un  souvenir  qui  mérite  d'être  conservé  ;  il  est 
relatif  à  Louis  XIV.  On  sait  que  ce  monarque  est  venu 
deux  fois  à  Arras,  en  1654  et  en  1667.  Dans  un  de 
ces  deux  voyages ,  le  curé  de  Sapignies  vint  le  com- 
plimenter à  son  passage  sur  la  route.  Les  paroissiens 
qui  accompagnaient  le  curé  et  auxquels  se  mêlèrent 
bientôt  les  habitants  de  Béhagnies,  suivirent  le  roi 
jusqu'à  Ervillers  où  il  s'arrêta  et  déjeûna  chez  le  lieu- 
tenant. 

Le  lieutenant  d'alors  était  probablement  Jean  De- 


216 

vaqoez  dont  nous  avons  donné  ci-dessus  l'épitaphe  : 
son  successeur  aura  été  Nicolas  Ledoux  qui  nous  met 
sur  la  trace  de  Jean-Philippe  Broude,  natif  de  Douais 
curé  d'Ervillers  et  de  Béhagnîes  à  la  fin  du  17®  siècle 
et  au  commencement  du  suivant  :  des  animaux  échap- 
pés de  la  basse-cour  de  Nicolas  Ledoux  ayant  pénétré 
dans  le  jardin  de  Broude  et  endommagé  ses  légumes  ^ 
celui-ci  voulut  avoir  une  réparation  en  règle.  C'était 
peu  pour  cet  ecclésiastique  tracassier  qui  s'est  fait 
scandaleusement  remarquer  dans  le  diocèse  par  son 
esprit  processif;  car  il  soutint  contre  son  évêque,  Guy 
de  Sève,  66  procès  dont  quelques-uns  pourtant  furent 
jugés  à  son  avantage.  Il  avait  prétendu  que  le  prélat 
professait  une  doctrine  permettant  de  lui  révéler  ou  à 
tout  autre  supérieur  ecclésiastique,  l'auteur  ou  le 
complice  d'un  crime,  surtout  si  des  prêtres,  des  reli^ 
gieux  ou  religieuses  en  étaient  l'objet  et  le  but.  Ce  fut 
à  l'occasion  d'une  mission  qui  se  fit  à  Courcelles  que 
commencèrent  ces  longues  et  interminables  disetis-* 
sions.  Le  conseil  d'Artois  se  saisit  de  la  principale 
avec  beaucoup  de  circonspection.  Mais  il  n'eut  pas  le 
temps  de  la  terminer,  car  Louis  XIV  l'évoqua  en  son 
conseil  où  elle  n'a  pai»  été  décidée. 

Pour  qu'on  puisse  juger  de  la  véhémence  brusque, 
barbarre  et  insensée  avec  laquelle  Broude  procédait, 
nous  citerons  la  fin  d'une  supplique  qu'il  présenta  à 
Douai,  en  i709,  au  duc  de  Bourgogne,  généralissime 
de  l'armée  française. 

€  Vous  êtes  prié.  Monseigneur,  trè^-instamment  d'en 
»  faire  votre  remontrance  à  sa  Majesté  et  de  la  sup- 
»  plier  avec  tous  ses  sujets  des  états  d'Artois  de  faire 
^  punir  de  mort  par  le  fep  ledit  sieur  Broude,  dé- 
9  nonciateur  en  cas  de  calomnie,  ou  en  cas  de  vérité, 


217 

>  deux  des  confesseurs  qui  seront  prouvés  les  plus 

>  coupables  de  révélations  de  confessions  dans  ce 
»  diocèse,  i 

Il  a  terminé  à  Arras,  en  1710,  une  vie  agitée,  et 
fut  enterré,  selon  ses  désirs,  à  l'entrée,  mais  dans 
l'intérieur  de  l'église  d'Ervillers  où  son  nom  n'est  rien 
moins  qu'en  vénération.  Prêtre,  il  céda  aux  mauvaises 
passions  que  son  ministère  lui  imposait  le  devoir  de 
refréner  en  lui  plus  qu'en  tout  autre.  Il  fut  toute  sa 
vie  tracassier.  Il  a  ainsi  froissé  la  conscience  publique. 
La  réprobation  générale  l'a  poursuivi  après  sa  mort. 
Les  mères  ont  fait  pendant  longtemps  un  épouvantail 
de  sa  personne  à  leurs  petits  enfants.  (1) 

La  chapelle  qu'on  voit  à  Ervillers  sur  la  grande 
route  d'Arras  à  Bapaume  a  été  fondée,  en  1689,  par 
un  habitant  de  cette  paroisse  nommé  Franco  et  sa 
femme  Claire  Wasson.  Ces  deux  époux  firent  de 
grandes  libéralités  aux  récollets  de  Bapaume,  ville 
où  ils  allèrent  même  résider. 

Depuis  quelques  années  l'extraction  du  silex  a  pris 
un  grand  développement  sur  quelques  parties  du  ter- 
ritoire d'Ervillers.  Dans  un  vallon  situé  entre  cette  com- 
mune et  Mory,  on  y  a  fait  uiie  trouvaille  importante, 
c'est  celle  d'un  cavalier  couvert  de  sa  cote  de  maille  et 
de  son  casque  avec  la  jugulaire.  Un  glaive,  une  ron- 
dache,  une  massue  étaient  à  côté.  Ces  objets  précieux 


(1)  Certaines  leur  disaient  que  s'ils  n'étaient  pas  sages,  on  les  enterrerait 
avec  Broude  et  qu'on  ferait  sur  leur  tombe  une  action  plus  forte  que  celle 
qu'exprime  le  Minxerit  in  patrios  cineres,  si  souvent  cité.  On  croit  à  Ervil- 
lers que  Broude  a  été  euteric  à  la  porte  de  Tégiise ,  mais  extérieurement  et  ' 
dans  un  réduit  Hnmoiuic. 


218 

pour  les  antiquaires  ont  été  soigneusement  recueillis 
par  M.  Victor  Proyart ,  maire  de  la  commune. 

La  fête  communale  a  lieu  le  2®  et  5®  dimanche  de 
septembre. 

Distances  :  de  Croisilles,  7  kil.  ;  d'Arras,  4-4  kil.  ;  de  St.-Omer,  91  kil. 

Conienancei  :  terres  labourables ,  659  hect.  26  ares ,  40  centiares  ;  prés 
en  coupe,  9  hect.  40  ares ,  95  centiares  ;  vergers  et  jardins  ,  15  hect.  34 
ares,  75  centiares  ;  terrains  bâtis,  6  hect.  15  ares,  05  centiares  ;  terrains 
non  imposables ,  chemins ,  flegards ,  rues ,  22  hect.  7  ares ,  55  centiares^ 

Bureau  de  bienfaisance  :  revenus ,  581  f.  77  c. 

FONTAJNE-LEZ-CROISILLES. 

Avant  1789,  Fontaine  dépendait  de  la  justice  du 
chapitre  d'Arras  et  du  bailliage  de  Bapaume.  Il  était 
du  doyenné  de  Croisilles  et  sa  cure  valait  1300  livres. 

Au  15®  siècle,  la  terre  appartenait  à  la  famille  de 
Créquy.  Un  évéque  d'Amiens,  de  ce  nom ,  Ta  possédée. 
Ce  prélat  ou  ses  neveux  Font  vendue  à  la  maison  de 
Carnin.  Pendant  que  le  cardinal  de  Créquy  en  jouissait, 
il  avait  fait  bâtir  la  chapelle  de  l'enfant  Jésus ,  laquelle 
formait  une  des  nefs  de  l'église.  Cet  chapelle  fut  re- 
construite pour  cause  de  vétusté,  en  1729,  par  les 
soins  du  curé  Toursel ,  à  qui  le  chapitre  d'Arras  ac- 
corda une  subvention ,  et  fut  bénie ,  l'année  suivante, 
par  l'abbé  de  Mont.-St.-Eloy ,  frère  de  ce  curé. 

Cependant  l'église  a  été  réédifiée,  en  1774,  aux  frais 
de  la  paroisse.  Elle  a  été  épargnée  à  la  révolution, 
parce  qu'elle  servait  de  réunion  à  une  section  du  can- 
ton pour  la  nomination  de  certains  fonctionnaires. 

Le  père  Ignace  nous  apprend  que  lorsque  Fontaine 
appartenait  à  la  famille  de  Créquy,  il  s'y  trouvait  un 
château  autour  duquel  jaillissaient  des  fontaines  taries 


249 

depuis.  Il  dit  aussi  que  dans  les  moments  où  la  dame 
du  lieu  était  en  couche ,  leis  habitants  étaient  obligés 
de  venir  battre  Tétang,  afin  d'empêcher  les  grenouilles 
de  croasser.  Pareille  tradition  existe  à  Ablain-St.- 
Nazaire. 

Dès  le  commencement  du  17®  siècle,  la  famille  de 
Carnin  était  propriétaire  de  Fontaine.  Deux  demoiselles 
de  ce  nom,  connues  plus  particulièrement,  la  pre- 
mière sous  le  nom  de  M"«  de  St.-Leger,  la  seconde  sous 
celui  de  M"«  de  Fontaine ,  sont  décédées  à  Arras ,  en 
17H  ,  à  six  jours  d'intervalle  Tune  de  l'autre.  Elles 
furent  enterrées  dans  l'église  St.-Etienne.  Un  marbre 
blanc  déposé  sur  leur  tombe  indiquait  leurs  seize 
quartiers  de  noblesse. 

Trente  hectares  sur  le  territoire  de  cette  commune 
sont  inondés  presque  tous  les  ans  par  les  eaux  sau- 
vages, au  moment  de  la  fonte  des  neiges. 

En  1844,  un  tiers  de  ce  territoire  a  été  ravagé  par 
la  grêle. 

La  fête  communale  se  fait^le  5®  dimanche  de  sep- 
tembre. 

Distances  :  de  Croisilles,  3  kil.  ;  d'Ârras,  15kil.  ;  de  St.-Omer,  88  kit. 

Contenances  :  terres  labourables ,  598  hect,  31  ares ,  90  centiares  ;  prés 
en  coupe,  1  hect.  88  ares,  20  centiares;  bois,  1  hect.  70  ares«90cen- 
tiaces;  vergers.  5  hect.  18  ares,  60  centiares;  terrains  bâtis,  4  hect.  25 
ares,  25  centiares;  terrains  non  imposables,  chemins,  rues,  13  hect.  98 
ares,  73 centiares. 

Bureau  de  bienfaisance  :  .revenus,  284  fr.  17  c. 

GOMIÉCOURT. 

Ce  village,  avant  la  révolution  de  1789,  avait  pour 
juridiction  le  bailliage  de  Bapaume  et  la  salle  épisco- 
pale  d'Arras.  L'évêque  de  ce  diocèse  y  possédait  »  en 


220 

effet ,  un  domaine  et  une  seigneurie.  La  paroisse  était 
du  doyenné  de  Bucquoy  et  sa  cure  valait  900  livres. 

Le  4  février  1152,  le  pape  Eugène  III  donna  une 
bulle  adressée  à  Tévêque  Godescale,  pour  confirmer 
aux  évoques  d*Arras  l'autel  de  Gomiécourt,  désigné 
dans  ùet  acte  sous  le  nom  de  Gommicurt. 

Des  seigneurs  du  nom  de  Gomiécourt ,  autres  que 
ceux  qui  possédaient  cette  terre  au  18®  siècle,  avaient 
existé  depuis  très-longtemps.  On  croit  que  l'ancienne 
famille  a  été  éteihte  dans  une  fille,  dernière  de  ce 
nom,  laquelle  fut  mariée  à  un  gentilhomme  appelé 
Legrand ,  qui  a  pris  le  nom  de  Gomiécourt ,  que  ses 
descendants  ont  continué  de  porter.  Il  fut  reçut  bour- 
geois d'Arras,  en  1458,  selon  l'usage  des  gentilshommes 
de  ce  temps.  Un  de  ces  anciens  seigneurs  fut  bienfai- 
teur de  l'abbaye  d'Eaucourt,  où  il  fut  enterré. 

En  1619,  cette  famille  passa  en  Espagne  et  en 
1655,  Philippe  iV,  érigea  la  terre  de  Gomiécourt  en 
comté. 

En  1751,  la  comtesse  de  Gomiécourt  était  dame  du 
palais  de  la  reine  douairière  d'Espagne,  Louise  de 
Bourbon-Orléans.  En  1754,  le  comte  de  Gomiécourt, 
chevalier  de  l'ordre  de  St.-Jacques  de  Compostelle  en 
Galice,  seigneur  de  Lagnicourt,  de  Noreuil,  gentil- 
homme de  la  bouche  de  leurs  altesses  les  Archiducs  ; 
et  capitaine  d'une  compagnie  wallonne,  vint  passer 
l'hiver,  à  Arras,  dans  son  hôtel  qui  fut  vendu,  en  1757, 
à  la  ville ,  pour  en  faire  la  demeure  du  gouverneur, 
prince  d'Isenghien. 

L'année  précédente ,  on  avait  pratiqué  contre  lui  une 
saisie  pour  200,000  livres ,  ce  qui  lui  fit  vendre  plu- 
sieurs seigneuries  et  tous  les  arbres  du  bois  de  Logeât. 

L'église  de  Gomiécourt  dont  on  fait  remonter  la 


^4 

construction  au  temps  de  la  domination  espagnole» 
est  bien  éclairée.  Elle  a  trois  nefs,  avec  une  tour  peu 
élevée ,  en  pierres  de  taille  et  une  flèche  en  bois  assez 
basse.  Elle  avait  été  vendue  nationalement,  mais  les 
acquéreurs  n'en  ayant  pas  payé  le  prix  dans  le  délai 
indiqué ,  ont  encouru  la  déchéance. 

Entre  Courcelles  et  Gomiécourt,  dit  M*  Harbaville , 
est  un  lieu  jadis  nommé  le  Pèlerin.  Ce  nom  est  peut- 
être  ,  ajoute-t-il ,  maintenant  inconnu  dans  le  pays.  La 
présomption  de  notre  honorable  compatriote  est  fon- 
dée ,  car  d'après  les  renseignements  que  nous  avons 
pris ,  on  ne  connaît  plus  à  Gomiécourt  .l'endroit  appelé 
le  Pèlerin,  mais  un  autre  nommé  Sarrasin,  le  même 
dont  nous  avons  fait  mention  à  l'article  Courcelles. 
M.  Harbaville  donne  à  l'occasion  de  ce  lieu  une  tou- 
chante histoire  racontée  avec  une  élégante  simplicité 
et  une  mélancolique  onction  qui  en  doublent  le  charilie. 
Nos  lecteurs  seront  bien  aises  de  la  retrouver  ici. 

Au  XII®  siècle ,  une  dame  de  Gomiécourt  était  pro- 
mise à  Eustace,  Miles  (écuyer)  de  Beaurevoir.  A  la 
veille  des  fiançailles»  la  dame  tomba  dangereusement 
malade.  Bientôt  la  science  du  physicien  (médecin)  fut 
en  défaut.  Dans  sa  détresse,  Eustace  fit  le  vœu  de  faire 
nu-pieds  un  pèlerinage  à  Monsieyr  St.-Jacques  de  Com- 
postelles,  si  la  dame  recouvrait  la  santé.  Soit  efict  du 
vœu  j  ou  de  l'abandon  de  l'ignorant  Esculape ,  en  peu 
de  jours ,  la  malade  fut  en  voie  de  guérison.  Eustace 
partit.  Pendant  qu'il  chemine  péniblement,  visitant 
avec  dévotion  St.-Jacques  et  la  sinora  del  pilar,  voilà 
qu'un  sire  Gérard  du  Valédon  qui  avait  des  vues  sur 
la  dame  de  Gomiécourt,  feignit  avoir  reçu  des  nou- 
velles que  le  malheureux  Eustace,  revenant  en  France, 
avait  été  assassiné  par  des  brigands  dans  les  for.êts 


222 

de  la  Cerdagne.  On  le  crut.  Grande  fut  d'abord  la  dé- 
solation de  la  dame  ;  mais  après  avoir  pleuré  son  ami 
pendant  quelques  semaines,  elle  finit  par  recevoir  les 
soins  de  Gérard  et  consentit  à  lepouser.  Le  fourbe 
qui  n'était  pas  sans  inquiétude  sur  les  suites  de  sa 
détestable  ruse ,  résolut  d'agir  selon  l'occurrence.  Ce- 
pendant l'absence  d'Eustace  se  prolongeait  :  épuisé  par 
les  fatigues  d'un  long  voyage ,  il  était  resté  deux  mois 
étendu  sur  le  grabat  d'un  hospice  dans  la  ville  de 
Foix.  L'hiver  se  faisait  sentir,  quand,  soutenu  par 
l'espoir ,  il  revit  les  plaines  de  l'Artois.  Par  une  froide 
soirée  de  décembre,  tandis  qu'une  neige  épaisse, 
chassée  par  un  vent  violent,  tenait  les  villageois  ren- 
fermés dans  leurs  habitations,  les  hôtes  du  manoir 
de  Gomiécourt  sont  troublés  dans  leur  veillée  par 
les  coups  retentissants  du  heurtoir  à  la  porte  exté- 
rieure. Un  pressentiment  traverse  soudain  l'esprit  du 
maître,  t  Par  cette  nuit  affreuse ,  dit-il ,  quel  est  le 
vagabond  qui  erre  à  cette  heure  dans  la  campagne  ? 
n'ouvrez  pas  à  de  pareils  rôdeurs.  Mais  les  coups  re- 
doublent. Un  des  gens  se  détache  pour  reconnaître. 
—  «  Ouvrez ,  crie-t-on  du  dehors ,  ouvrez  à  Eustace 
de  Beaurevoir.  >  A  d'autres,  répond  le  varlet,  va-t-en 
à  la  maie  heure,  espieur  de  chemins ;'i\  y  a  tantôt  six 
mois  que  le  bon  sire  Eustace  est  dans  un  meilleur 
monde,  sans  quoi  la  dame  de  céans  aurait-elle  à  mari 
le  sire  de  Valédon?  le  malheureux  Eustace  n'en  en- 
tendit pas  davantage.  Il  n'eut  même  pas  un  instant  la 
pensée  de  réclamer  l'hospitalité  dans  les  chaumières 
voisines.. Hors  de  lui,  il  s'élance  dans  les  champs  dé- 
serts, où  bientôt,  suffoqué  par  les  tourbillons  de  neige, 
il  tombe  sur  le  bord  du  chemin.  Le  lendemain,  les 
passants  ne  relevèrent  qu'un  cadavre  glacé.  La  piété 


225 

érigea  une  croix  sur  ce  lieu  fatal.  La  châtelaine  ignora 
toujours  ce  triste  événement  :  les  longs  remords  de 
Gérard  vengèrent  son  imposture. 

La  fête  communale  a  lieu  le  5®  dimanche  de  sep«- 
tembre. 

Distances  :  de  Croisilles,  8  kit.;  d'Arras,  16  kil.  ;  de  St. -Orner,  92  kil. 

Contenances  :  terres  labourables ,  588  hect.  30  ares ,  75  centiares  ;  prés 
en  coupe  «  5  hect.  51  ares,  05  ceutiares;  vergers  et  jardins,  8  bect.  47 
ares ,  85  centiares  ;  oseraies ,  9  ares ,  40  centiares  ;  terrains  bâtis ,  2  hect. 
50  ares ,  90  centiares  :  terrains  non  imposables ,  routes ,  chemins ,  rues , 
7  hect.  35  ares ,  45  centiares. 

Bureau  de  bienfaisance  :  revenus ,  690  fr. 

GUÉMAPPE. 

Gumapium.  Du  celtique  gueun,  marais  et  de  mappa^ 
étendue.  C'est  un  nom  résultant  de  la  situation  du  lieu 
sur  le  Cojeul. 

En  li 52,  le  4  février,  le  pape  Eugène  III  confirma 
la  cure  de  ce  lieu,  Gumapio,  à  Godescale,  évêque 
d'Arras. 

Guémappe  reconnaissait  deux  juridictions.  La  salle 
épiscopale  et  la  gouvernance  d'Arras.  L'évêque  y  pos- 
sédait une  seigneurie  et  fut  décimateur  de  Guémappe 
avec  l'abbé  d'Hasnon ,  mais  il  avait  abandonné  sa  dtme 
au  curé  pour  sa  part  de  portion  congrue.  A  l'époque 
de  1789,  la  cure  valait  800  livres. 

L'église  n'a  pas  été  vendue. 

Guémappe  a  possédé  une  maladrerie  dont  les  biens 
ont  été  réunis,  en  1698,  à  l'hospice  d'Arras.  Il  vivait 
sous  la  coutume  de  Wancourt,  rédigée  en  1507.  Ce 
village  est  connu  depuis  longtemps  pour  ^e  livrer  au 
commerce  d'osier. 

La  fête  communale  a  lieu  le  1*'  dimanche  d'octobre. 


234 

DisUincti  :  de  Croisilles,  1  kU.;  d'Arras,  9  kil.*  de  St.-Oiner^  SOkil. 

Contenances  :  terres  labourables,  579  bect.  19  ares,  35  centiares;  prés 
en  coupe,  5  hect.  47  ares,  45  centiares;  bois,  1  bect.  40  ares,  20  cen- 
tiares; vergprs  et  jardins,  5  bect.  78  ares,  80  centiares;  oseraies,  39 
hect.  51  ares;  carrières  ,  if  ares;  terrains  bâtis,  2  hect.  79  ares,  95  cen- 
tiares  ;  terrains  non  imposables ,  routes ,  chemins ,  rues ,  i  7  hect.  52  ares  , 
19  centiares. 

Bureau  de  bienfaisance  :  revenus,  171  f. 

HAMELINCOURT. 

Émelinkort,  Hemlincurt,  Imlineort  et  Hamelichort 
dans  les  chartes.  En  1050,  Mathieu  de  Sechelle,  sire 
d'Hamelincourt ,  épousa  Béatrix  de  Guisnes,  fille 
d'Eustache,  comte  de  Boulogne.  Plusieurs  de  ses  suc- 
cesseurs se  distinguèrent  par  leurs  prouesses.  Hugues 
prit  le  comte  de  Namur,  auprès  de  I^enze,  en  li99, 
et  Warnier  fut  tué,  en  1540,  par  Robert  d'Artois,  en 
défendant  la  porte  du  Brûle  de  St.-Omer,  vivement 
attaquée  par  ce  prince  aventureux. 

En  15^8,  Hamelincourt  appartenait  à  messire 
Gilles  de  Lens ,  baron  d'Aubigny ,  puis  il  a  passé  dans 
la  famille  de  Haynin ,  branche  de  Wambrecbies.  En 
1678,  Philippe  de  Haynin,  baron  d'Hamelincourt 
était  page  du  roi  en  la  grande  écurie.  Dès  Tannée 
1662,  Robert  de  Haynin  de  Wambrechies,  issu  des 
barons  d'Hamelincourt,  alors  prévôt  de  Cassel,  fut 
fait  évéque  de  Bruges.  Il  passa  pour  le  10*  évêque  de 
ce  siège.  Son  frère  ou  son  oncle  vendit  ^la  terre  d'Ha- 
melincourt  à  Jean  •  Baptiste  Boucquel.  Une  fille  de 
Tacquéreur  de  la  même  terre  épotfsa,  en  1718,  Jean- 
Baptiste-Joseph  Boucquel ,  son  cousin  germain.  A  un 
monument  placé  à  l'entrée  du  chœur  de  l'église  de 
ce  lieu  et  en  tète  duquel  on  remarque  une  décoration 


225 

de  fleurs  de  lys  soutenues  par  deux  lions,  on  lit  : 
Mensire  Jean-Baptiste  Boucquel,  chevalier,  seigneur 
de  Sarton,  baron  dHamelincourt  et  dame  Marie-Mar-- 
guérite-Guilaine  Boucquel,  son  épouse,  ont  fait  poser 
dans  le  chœur  de  Véglise  dudit  Hamelincourt  ce  mo- 
nument à  la  mémoire  de  Charles-François,  père  de 
ladite  dame,  ici  enterré,  en  son  vivant  seigneur  dudit 
Hamelincourt  et  autres  lieux  ;  seigneur  temporel,  pa- 
tron et  seigneur  d'icelle  église ,  décédé  le  44  septembre 
4727,  et  à  celle  de  Jean-Baptiste  Boucquel,  en  son 
vivant,  écuyer ,  seigneur  dudit  Hamelincourt ,  Warlus, 
Sombrin,  Valhuon,  Villers-sireSimon  et  autres  lieux] 
leur  ayeul  commun,  décédé  le  49  février  4697. 

L'architecture  intérieure  de  l'église  qui  a  été  recon- 
struite en  1785,  dans  la  place  de  Tancienne,  est  de 
Tordre  cosmopolite.  Elle  doit  sa  conservation  au  télé- 
graphe qui  a  été  placé  sur  la  tour  en  1795.  Celk-ci  est 
une  des  plus  élevées  du  canton  et  très -élégamment 
bâtie.  On  en  fait  remonter  la  construction  à  Tan  1531. 
Sur  ses  parois  extérieures,  on  remarque  des  statues 
très-anciennes.  Des  reliques  et  le  buste  de  Ste.-Phi- 
lomène  sont  placés  dans  Téglise  depuis  cinq  ans;  bon 
nombre  de  pèlerins  viennent  les  visiter. 

Le  cimetière  est  dans  les  champs  au  sud-est  du 
village.  On  y  voit  les  épitaphes  du  chevalier  de  Som- 
brin et  autres,  et  une  croix  tout  en  fer  faite  par 
Joseph  Bigorne,  à  la  mémoire  de  sa  mère.  C'est  le 
monument  le  plus  remarquable  de  ce  cimetière. 

Au  commencement  du  IC*'  siècle,  Hamelincourt  a 
beaucoup  souffert  de  la  guerre  entre  les  Français  et 
les  Espagnols.  Ses  plus  belles  fermes  ont  été  détruites 
et  une  grande  partie  de  ses  habitants  furent  réduits  à 
la  mendicité.  Il  en  sortait  90  par  semaine  pour  aller 

mendier.  ,  ^., 

10 


226 

Avant  1789,  Hamelincourt  ressortissait  au  bailliage 
de  Bapaume  et  à  la  salle  supérieure  de  St-Vaast 
d'Arras.  La  paroisse  était  du  doyenné  de  NeuviUe-\i- 
tasse  et  sa  cure  valait  800  livres. 

La  fête  communale  a  lieu  le  2^  dimanche  d'octobre. 

Distances  :  de  Croisilles ,  6  kil.  ;  d'Ârras,  15  kil.  ;de  St.-Omer«  87  kil. 

Contenances  :  terres  labourables ,  626  hect.  26  ares ,  i  5  centiares  ;  prés 
en  coupe ,  92  ares ,  ^iO  centiares  ;  bois ,  5  hect.  85  ares ,  90  centiares  ; 
vergers  et  jardins,  11  hect.  28  ares«  50  centiares;  terrains  bâtis,  4  hect. 
57  ares ,  95  centiares  ;  terrains  non  imposables ,  routes ,  chemins ,  rues , 
14  hect.  55  ares,  69  centiares. 

Bureau  de  bienfaisance  :  revenus,  150  fr. 

HÉNINEL. 

En  1106,  Héninelle  était  un  hameau  dépendant  de 
Wancourt.  L'abbaye  d'Anchin  y  avait  une  ferme  con- 
sidérable qu'on  appelait  VAbi  d'Héninel.  Les  terres 
qui  en  formaient  l'exploitation  n'étaient  pas  sujettes  à 
la  dlme.  L'abbé  d'Anchin ,  décimateur  du  reste  du  tei^- 
rîtoire ,  abandonnait  cette  perception  au  curé  pour  sa 
portion  congrue.  La  paroisse  dépendait  du  doyenné 
de  Croisilles  et  le  produit  de  la  cure  était  de  1200 
livres. 

L'église  dont  on  attribue  la  construction  à  l'abbaye 
d'Anchin,  est,  chaque  année,  le  but  d'un  pèlerinage 
en  l'honneur  de  St.*-Gervais. 

Sa  juridiction  était  le  bailliage  de  Bapaume. 

La  fête  communale  a  lieu  le  2®  dimanche  de  sep- 
tembre« 

Distances  :  de  Croisilles,  4  kil.  ;  d'Ârras ,  9  kit.  ;  de  St. -Orner,  83  kil. 
Contenances:  terres  labourables,  511  hect.  85  ares,  15  centiares;  prés, 
en  coupe,  2  hect.  Ai  ares,  30  centiares;  bois,  26  ^res,  10  centiares; 


m 

vergers  et  jardins,  A  hecl.  83  ares ,  75  centiares  ;  oseraies,  74  ares ,  iO  cen- 
tiares; terrains  bâtis,  2  hect.  56  ares,  60  centiares;  terrains  non  impo- 
sables, 9  hect.  49  ares,  97  centiares. 

HÉNIN-SUR-COJEUL. 

Henniacum.  Ce  village  est  fort  ancien,  comme 
rindique  la  racine  celtique  hen,  vieux.  Il  est  traverse 
par  la  voie  romaine ,  dite  chemin  de  St.-Quentin ,  et 
par  le  Cojeul  dont  il  prend  le  nom. 

La  terre  d'Hénin  fut  vendue  en  1259  à  Robert, 
comte  d'Artois ,  par  Eustache  de  Milly.  La  maladrerie 
établie  au  15<^  siècle  fut,  en  1698,  réunie  à  Thôpital 
d'Arras. 

Hénin  était  anciennement  situé  sur  la  hauteur  vers 
St.-Leger  à,  Tendroit  où  est  encore  aujourd'hui  le  ci- 
metière dans  lequel  a  existé  une  chapelle  que  les  ha- 
bitants appelaient  chapelle  de  St.-Yaast.  Il  y  eut  aussi 
au  15«  siècle  un  prieuré,  desservi  par  quatre  ou  cinq 
chanoines  réguliers  de  l'abbaye  de  Ham.  Au  commen-- 
cement  du  18®,  on  voyait  encore  des  vestiges  de  leur 
maison.  La  seigneurie  et  la  dtme  furent  cédées  au 
prieurKîuré.  L'abbaye  s'est  réservée  le  domaine  qu'elle 
possédait  en  cette  paroisse  ou  sur  son  territoire. 

L'église  a  été  vendue  et  rachetée  par  la  commune. 
Comme  elle  était  peu  solide,  par  suite  de  vétusté,  une 
nouvelle  a  été  reconstruite,  en  1807.  Elle  est  en  pierres 
blanches,  bien  taillées  et  à  trois  nefs.  Sur  la  demande 
de  M.  Billot ,  alors  maire  d'Hénin ,  le  ministre  de  l'in- 
térieur l'a  dotée,  il  y  a  quelques  années,  d'un  beau 
tableau  représentant  un  des  miracles  de  St-^Vaast.  La 
tour  qui  porte  le  millésime  de  1545,  avait  été  cou«- 
ronnée  d'un  chaperon  quelques  années  auparavant, 
aussi  sous  l'administration  de  M.  Billot. 


228 

La  cure  d'Hénin  était,  avant  la  révolution,  la  plus  ri- 
che du  doyenné  de  Croisilles  et  même,  dans  le  diocèse, 
il  n'y  en  avait  que  six  qui  eussent  un  revenu  supé- 
rieur. C'étaient  les  cures  d'Armentières,  de  Flines, 
Laventie ,  Lestrem ,  Ostricourt  et  Fiers  près  de  Douai. 
Les  cures  d'Armentières  et  de  Flines  avaient  chacune 
5500 livres,  celles  de  Laventie,  Lestrem  et  Ostricourt 
chacune  5600  livres  et  celle  de  Fiers  9000  livres. 
Et  la  cure 'd'Hénin  rapportait  5000  liv.  A  l'époque  de 
1789,  le  prieur-curé  était  génovéfin. 

Nous  allons  dire  quelques  mots  sur  le  Cojeul^  ferme 
et  sur  le  Cojeul,  ruisseau. 

LE    GOJEUL,    FERME. 

Il  a  existé ,  sous  ce  nom ,  une  ferme  entre  les  vil- 
lages de  Mory,  Ervillers,  Boyelles  et  St.-Leger.  Elle 
est  détruite  depuis  plus  de  cent-cinquante  ans.  Elle 
appartenait  à  l'hôpital  de  Gosnay,  près  de  Béthune, 
et  les  biens  qui  la  composaient,  ont  été  réunis  à  l'ho* 
spice  de  ladite  ville.  Malgré  cette  réunion ,  ils  étaient 
administrés  par  le  premier  président  du  conseil  d'Ar- 
tois ,  pardevant  qui  les  baux  se  passaient. 

LE    COJEUL,    RUISSEAU. 

On  attribuait  autrefois  deux  branches  au  Cojeul. 
On  considérait  comme  la  principale,  celle  qui  vient 
de  Douchy,  où  comme  on  a  pu  l'inférer  de  ce  que 
nous  avons  dit  à  ce  sujet,  à  l'article  de  cette  com- 
mune, il  ne  reste  plus  de  sources. 

De  Douchy ,  le  courant  passe  entre  les  deux  Boiry 
et  arrive  à  Boisleux-au-Mont.  C'est  entre  ce  dernier 


229 

village  et  Boisleux-St.-Marc  que  commence  réellement 
le  Gojeul,  en  tant  que  ruisseau.  Là  sont  ses  sources, 
encore  tarissent-elles  souvent.  Un  préjugé  est  attaché 
à  Talternative  de  les  voir  dans  cet  état  ou  jaillissantes, 
Cest  une  espèce  particulière  de  thermomètre  que  Ton 
vient,  dit-on,  consulter  même  du  Santerre,  pour  se 
fixer  au  mois  de  septembre  sur  le  prix  futur  des  grains. 
Le  Gojeul  est-il  alors  à  sec,  le  blé  ne  sera  pas  cher  ! 
Ce  ruisseau  roule-t-il  son  petit  filet  d'eau,  dans  ce  cas, 
les  céréales  seront  vendues  à  un  prix  élevé  ?  A  la  fin 
de  1846  et  au  commencement  de  1847,  moment  où 
nous  écrivons ,  le  volume  des  eaux  du  Gojeul  aurait 
dû  doubler  et  son  cours  devenir  plus  impétueux.  Le 
pronostic  a  fait  défaut. 

La  seconde  branche  est  dite  commencer  à  St.-Leger 
où  il  existe  un  pont  élevé ,  pour  faciliter  l'écoulement 
des  eaux.  Elles  sont  quelquefois  si  abondantes  en  cet 
endroit,  qu'elles  y  causent  des  dommages.  On  cite  une 
année  où  elles  y  ont  emporté  1 7  maisons.  G'est  que  là 
arrivent  torrentiellement  celles  qui  découlent  des  deux 
versants  d'un  vallon  profond  attenant  à  la  commune. 
Ges  eaux  sont ,  en  outre ,  grossies  par  un  flot  rapide , 
passant  non  loin  d'Ervillers  et  alimentées  par  celles 
qu'amène  le  courant  de  Bihucourt,  de  Gomiécourt  et 
d'Achiet-le-Grand.  Sur  le  territoire  de  cette  dernière 
commune  est  un  point  culminant  qui  présente  un  fait 
phénoménal  à  l'œil  de  l'observateur  attentif.  Là  com- 
mence le  bassin  de  l'Escaut  et  celui  de  la  Somme  ;  les 
eaux  s'y  divisent.  Une  partie  coule  au  nord ,  l'autre  en 
sens  opposé.  Ge  qui  fait  voir  que  l'Artois  et  la  Picardie 
avaient  de  ce  côté  aussi  des  limites  naturelles ,  con- 
nues de  peu  de  monde. 

La  fête  communale  d'Hénin  a  lieu  le  5^  dimanche 
de  juillet. 


230 

DiiUnhCes  :  de  Croisilles ,  4  kil.  ;  d'Arras ,  9  kil.  ;  de  St.*Omer,  84  kil. 

Contenances  :  terres  labourables ,  643  bect.  90  ares ,  SO  cenliares  ;  pré» 
en  coupe,  9  hect.  49  ares,  40  eentiares;  bois,  5  bect.  85  ares,  90  cen- 
tiares ;  vergers  et  jardins ,  4  hect.  8^  ares ,  75  centiares  ;  oseraies ,  74  ares, 
40  centiares  ;  terrains  bâtis ,  2  hect.  56  ares ,  60  centiares  ;  terrains  non 
imposables,  i^outes,  chemins,  mes,  9  hect.  49  ares,  97  centiares. 

MORY. 

Le  mot  celtique  Mor  signifie  une  position  élevée. 
Ce  yillage  est  d'une  haute  antiquité ,  comme  tous  ceux 
dont  le  nom  atteste  une  origine  celtique.  Le  sire 
Thomas  de  Boves  vendit  au  comte  d'Artois  la  dîme  de 
Moiry  en  1259-  (M.  Harbaville.) 

En  1755,  Mory  ne  renfermait  que  86  maisons.  La 
dîme  y  était  divisée  en  deux  portions  :  Féglise  métror 
politaine  possédait  la  principale,  Vautre  appai*tenait  à 
la  chapelle  de  St.-Louis,  à  Bapaume.  On  y  distinguait 
trois  seigneuries.  La  métropole  de  Cambrai  et  Tabbaye 
d'Eaucourt  avaient  chacune  la  leur,  mais  la  troisième 
qui  était  la  plus  considérable,  appartenait  à  la  maison 
d'Houchin,  depuis  le  15<*  siècle. 

Il  y  eut  entre  cette  famille  et  le  chapitre  métropo- 
litain derltmgues  contestations  pour  la  jouissance  des 
droits  honorifiques. 

En  vain  le  seigneur  arguait^il  d'une  possession  non 
inteiTompue  de  500  ans,  les  chanoines  soutenaient 
que  l'église  paroissiale  de  Mory  était  bâtie  sur  la  cen*- 
site  de  Notre  -  Dame  de  Cambrai ,  métropole  dont 
Arras  était  suffragant;  la  seigneurie  qu'ils  possédaient 
étant  sur  Cambrésis  et  celle  du  marquis  de  Longastre 
sur  l'Artois ,  ils  en  concluaient  qu'à  cause  de  la  dignité 
de  leur  église ,  leur  seigneurie  était  la  principale  et 


251 

qu'eh  conséquence  les  droits  honorifiques  leur  étaient 
acquis. 

Quelque  temps  après  la  paix  conclue  en  1715,  le 
marquis  de  Longastre,  Louis  d'Houchin,  avait  fait 
ciseler  ses  armes  sur  une  cloche  que  Ton  avait  fait  re- 
fondre pour  Tusage  de  l'église  de  Mory.  Ce  qu*ayant 
appris  les  chanoines,  ils  s'opposèrent  qu'on  la  montât 
au  clocher.  Elle  y  fut  pourtant  placée  à  l'insçu  des 
officiers  de  cette  corporation. 

En  1598,  le  tonnerre  tomba  sur  le  clocher  et  le  ré- 
duisit presqu'en  cendres.  Il  fut  depuis  rétabli.  Sur  une 
tour  carrée ,  en  pierres  blanches  et  taillées ,  on  dressa 
une  flèche  qui  était  la  plus  haute  de  tous  les  envi- 
rons. Elle  fut  supprimée  en  1811  et  remplacée  par  un 
chaperon. 

Le  Valédon  forme  hameau.  C'est  une  ferme  appar- 
tenant autrefois  à  l'abbaye  du  Vivier.  Elle  est  située 
non  loin  de  la  chapelle  bâtie  à  l'angle  des  chemins 
de  Vaulx  et  d'Ecoust.  L'ancienne  ayant  été  démolie, 
la  chapelle  actuelle  a  été  construite  par  M™®  V«  Her- 
debaut,  née  Bédu,  il  y  a  50  ans. 

L'église  fut  vendue  nationalement  et  démolie.  On 
en  a  depuis  fait  élever  une  nouvelle  en  sa  place. 

Avant  la  révolution,  la  paroisse  de  Mory  était  du 
doyenné  de  Bucquoy  et  la  cure  valait  1000  livres. 

La  juridiction  était  le  bailliage  de  Bapaume. 

Mory  était  renommé  depuis  longtemps  pour  l'apti- 
tude de  ses  habitants  à  prendre  des  cailles  avec  des 
appeaux.  Ce  goût  y  était  tellement  invétéré ,  qu'on  y 
a  vu  des  personnes  intéressées  à  voir  cesser  cet  exer- 
cice si  préjudiciable  aux  récoltes,  en  donner  elles- 
mêmes  le  scandaleux  exemple.  Mais  la  loi  du  5  mai 
1844  a  porté  ses  fruits.  Depuis  sa  promulgation,  on 


252 

tie  foule  pUis  les  avéties  à  Mory,  pour  prendre  les  cailles. 
La  fête  communale  a  lieu  le  dimanche  le  plus  près 
du  16  juillet. 

Distances  :  de  Croisilles,  5  kil.  ;  d'Arras  ^  16  kil.  ;  de  St.-Omer,  92  kil. 

Contenances  :  terres  labourables,  691  hect.  16  ares,  50  centiares;  prés 
en  coupe,  5  hect.  70  ares,  90  centiares;  bois,  5  hect.  14  ares,  50 cen- 
tiares; vergers  et  jardins,  11  hect.  05  ares,  80  centiares;  terrains  bâtis, 
5  hect.  87  ares  ,  80  centiares;  terrains  non  imposables ,  21  hect.  2  ares  , 
58  centiares. 

Bureaulde  bienfaisance  :  revenus ,  406  f. 

MOYENNEVILLE. 

Avant  1789,  le  bailliage  de  Bapaume  embrassait 
dans  son  ressort  le  village  de  Moyenneville ,  à  Texcep* 
tion  des  tenements  qui  ressortissaient  à  la  salle  su- 
périeure de  St.-Vaast  d'Arras.  La  paroisse  était  du 
doyenné  de  Neuville  -  Vitasse  et  la  cure  valait  700 
livres. 

Comme  on  Ta  vu  à  Tarticle  de  BuUecourt ,  St.-Vin- 
dicien  donna  plusieurs  biens  sur  Moyenneville ,  Mo^ 
donivilla,  au  chapitre  d'Arras.  Gérard,  deuxième* du 
nom,  dernier  évoque  de  Cambrai  et  d'Arras,  qui  vivait 
à  la  fin  du  H®  siècle,  donna  la  cure  de  Moyenneville 
à  l'abbaye  du  Mont  St.-'Eloy.  Lambert,  son  successeur, 
et  l*'  évoque  d'Arras ,  depuis  la  séparation  des  deux 
évèchés,  en  confirma  la  donation  en  1087. 

L'église  de  Moyenneville  n'a  pas  été  vendue  n'atio- 
nalemerit. 

La  fête  communale  a  lieu  le  2^  dimanche  de  sep^ 
tembre. 

Distances  :  de  Croisilles ,  8  kil.  ;  d'Arras ,  11  kil.  ;  de  St.-Omer,  89  kil. 
Contenances  :  terres  labourables,  621  hect.  57  ares,  65  centiares;  prés 
en  coupe ,  2  hect.  53  ares ,  05  centiares  <  vergers  et  jardins  1  i  hect.  5 


255 

ares,  SO  centiares;  terrains  bâtis,  5  hect.  87  ares  ,  80  centiares;  terrains 
non  imposables,  21  hect.  02  ares,  58  centiares. 

Bureau  de  bienfaisance  :  revenus  ,  100  fr. 

NOREUIL. 

Ce  village  était,  avant  1789,  du  diocèse  de  Cambrai. 
Les  éléments  nous  manquent,  pour  indiquer  le  produit 
de  la  cure.  Mais  nous  savons  que  sa  juridiction  était 
le  bailliage  de  Bapaume. 

L'église  qui  paraît  d'ailleurs  solide ,  n'a  rien  de  re- 
marquable dans  son  architecture  qui  est  sans  aucun 
ornement.  Elle  avait  été  vendue  nationalement.  Mais  au 
moment  où  les  démolisseurs  avaient  fait  placer  leurs 
fatales  échelles  sur  le  toit  de  cet  édifice,  est  inter- 
venu un  propriétaire  de  l'endroit,  nommé  M.  Martin 
Lefebvre ,  homme  dont  les  mœurs  simples  égalaient 
les  vertus.  Il  a  payé  aux  acheteurs  une  somme  de 
600  fr.  à  titre  de  remboursement.  C'était  sûrement  le 
prix  de  leur  acquisition  ;  ils  étaient  en  quelque  sorte 
forcés  de  l'accepter ,  car  les  habitants  n'auraient  pas 
souffert  qu'on  démontât  leur  église.  On  dit  même  que 
les  ouvriers  qui  avaient  commencé  la  démolition,  furent 
chassés  par  les  jeunes  gens  de  la  commune. 

Au  sud  de  Noreuil,  du  côté  de  Vraucourt,  existe 
une  grande  chapelle  qui  est  un  but  de  pèlerinage. 
Elle  fut  érigée,  en  1821,  par  M.  Luc  Lefebvre  et  plu- 
sieurs personnes  de  sa  famille. 

La  fête  communale  se  fait  le  dimanche  qui  suit  le 
15  novembre. 

Distances  :  de  Groisilles,  6  kil.  ;  d'Arras,  19  kil.  ;  de  St.-Omer*  94kil. 
CmUenances  :  terres  labourables ,  450  hect.  50  ares ,  40  centiares  ;  prés 
en  coupe  ,  4  hect.  48  ares ,  70  centiares  ;  bois ,  4  hect.  68  ares ,  05  cen- 


234 

tiares;  vergers  et  jardins,  5  hect.  74  ares,  10  centiares;  terrains  bâtis  «  3 
hect.  51  ares,  45  centiares;  terrains  nan  imposables,  10  hect.  80  ares, 
95  centiaress 

Bureau  de  bienfaisance:  revenus,  554  f.  45c. 

St.- LEGER. 

Leodegarii  Fanum.  St.-Leger  est  bâti  en  partie  9 
mi-côte ,  la  plus  forte  dans  la  vallée. 

La  tradition  est  que  St.-Leger  a  eu  les  yeux  crevés 
en  cet  endroit,  sur  une  pierre  que  Ton  conservait  dans 
l'ancienne  église  de  St.-Vaast,  à  Arras. 

L'église  de  St.-Leger  a  possédé  une  relique  de  ce 
saint  évêque  et  martyr.  Elle  lui  avait  été  donnée  par 
l'abbaye  de  St.-Vaast,  qui  était  dépositaire  de  sa  tête. 
Elle  était  enchâssée  dans  un  petit  soleil  en  argent.  On 
l'exposait  à  la  vénération  des  fidèles ,  le  2  octobre  et 
pendant  l'octave  de  la  fête  de  St.-Leger. 

Anciennement  ce  village  s'appelait  St.-Legier.  Ce 
qui  se  vérifiait  par  l'épitaphe  suivante  qu'on  lisait  dans 
l'église  paroissiale  :  Cy  gist  Claude  de  Carnin,  Sei- 
gneur de  St.-Legier^  Gommecourt,  Cavrans ,  Fontaine , 
Gomiécourt,  Villers-la-Motte,  Nœu,  et  Marie  de  Mar- 
kais,  sa  femme,  qui  décéda  le  5  octobre  1700.  —  Les 
deux  époux  furent  enterrés  dans  le  sanctuaire  et  le 
marbre  qui  les  couvrait,  indiquait  les  huit  quartiers  de 
leurs  alliances. 

François-Adrien  de  Carnin,  Seigneur  de  St.-Leger, 
épousa  Jeanne  de  Berghes-St.-Vinoc ,  héritière  d'une 
partie  de  la  terre  d'Hollain.  Le  Seigneur  qui  leur 
succéda,  en  épousant  leur  fille,  fut  un  gentilhomme 
nommé  de  Letendart ,  à  celui-ci  ce  fut  un  autre  gentil- 
homme nommé  de  La  Rosière,  enfin,  en  1759,  ce  fut 


255 

M.  d'Aoust  qui  épousa  M"®  de  la  Rosière,  comme 
M.  de  la  Rosière  avait  épousé  M'^®  de  Letendart. 

Leur  aïeule ,  M™«  de  Carnin  de  Markais ,  avait  fondé 
à  perpétuité  une  messe  et  un  obit  qui  se  célébraient 
les  vendredis. 

Il  y  eut  autrefois  à  St,-Leger  une  confrérie  de  Jésus 
et  un  pèlerinage. 

L'église  actuelle  a  été  construite  en  1785.  Elle  fut 
vendue  nationalement  et  achetée  par  M.  d'Âoust  qui 
la  laisse  à  la  disposition  de  la  commune ,  pour  le  ser- 
vice du  culte. 

La  tour  qui  donne  sur  l'ancienne  chaussée  Brune- 
haut  est  un  édifice  carré,  assez  spacieux,  avec  des 
jambes  de  forces.  Elle  fut  bâtie  en  1584.  Dans  la 
guerre  de  1655,  elle  fut  en  partie  brûlée;  l'église  fut 
alors  entièrement  détruite. 

Une  chapelle  en  l'honneur  de  Notre-Dame  de  la  Foi 
avait  été  établie.,  en  1580,  sur  un  tertre  élevé,  con- 
tigu  à  la  chaussée  Brunehaut,  par  les  soins  d'un  curé 
de  Croisilles ,  nommé  Philippe  Dufour.  Elle  a  été  dé- 
molie. 

St.-Leger  avait  deux  juridictions,  la  justice  du  cha- 
pitre d^Ârras  et  le  bailliage  de  Bapaume.  La  paroisse 
était  du  doyenné  de  St.-Leger  et  la  cure  valait  1000 
livres. 

Lorque  les  dégels  se  font  rapidement,  les  vallées, 
sur  le  territoire  de  Croisilles ,  sont  toujours  inondées 
et  les  pentes  dégradées. 

Il  existe  en  cette  commune  un  souterrain  dont 
l'entrée  est  dans  le  jardin  du  château.  Des  personnes 
qui  y  sont  descendues,  affirment  y  avoir  vu  des  simu- 
lacres de  cheminées ,  des  étables  à  moutons  et  même. 
Ce  qui  est  assez  difficile  à  croire ,  des  débris  de  rate- 


256 

liers.  Ce  souterrain  peut  avoir  1  kilomètre  de  long  sur 
une  largeur  irrégulière  de  6  à  10  mètres. 
La  fête  communale  a  lieu  le  2«  dimanche  d'octobre. 

Distances  :  de  Croisilles ,  4  kil.  ;  d'Arras,  15  kil.  ;  de  St.-Omer,  89  kil. 

Contenances  :  terres  labourables,  695  hect.  88  ares;  prés  en  coupe,  6 
bect.  80  ares,  90  centiares;  bois,  16  hect.  19  ares,  40  centiares;  vergers 
et  jardins,  8  hect.  15  ares,  60  centiares;  terrains  bâtis,  5  hect.  11  ares, 
70  centiares ,  terrains  non  imposables ,  16  hect.  49  ares,  18  centiares. 

Sn-MARTIN-SUR-COJEUL. 

Placé  dans  un  vallon,  traversé  par  le  Cojeul,  ce 
petit  village  a  vu  ajouter  à  son  nom  primordial,  celui  de 
ce  ruisseau ,  lequel  le  distingue  des  autres  communes 
connues  sous  la  même  dénomination  dans  le  dépar- 
tement. En  1152,  le  pape  Eugène  III,  accordait  à 
révêque  d'Arras  Tautel  ou  Téglise  de  St.-Martin-lez- 
Hénin.' 

Celle  qui  y  existe  maintenant  fut  vendue  nationale- 
ment,  et  achetée  par  une  personne  qui  l'a  rendue  à 
la  commune. 

Sa  construction  ne  remonte  qu'à  l'année  1772,  épo- 
que à  laquelle  la  fabrique  la  fit  élever  sur  les*  ruines 
de  l'ancienne  qui  s'était  écroulée  ou  qu'on  avait  dé- 
niolie  par  précaution,  en  1751. 

Mathieu  Moulart ,  49®  évêque  d'Ârras ,  naquit  dans 
cette  commune,  en  1520.  Ce  célèbre  prélat  fut  d'abord 
simple  religieux  bénédictin ,  puis  prieur ,  ensuite  abbé 
de  St.-Guislain  en  Hainaut.  Les  états  de  cette  province 
le  députèrent  en  1571  vers  Philippe  II ,  roi  d'Espagne* 
Il  fit  en  même  temps  le  voyage  de  Rome  où  le  pape 
Grégoire  XIII  distingua  son  mérite.  Son  zèle ,  sa  pru- 
dence et  sa  fermeté  se  manifestèrent  en  Flandre  à 


257 

Toccasion  des  désordres  causés  par  l'hérésie  qui  était 
venue  s'y  infiltrer,  de  la  Hollande.  Se  trouvant 'encore 
en  1575  à  la  cour  d'Espagne,  chargé  d'une  nouvelle 
mission  par  une  assemblée  de  sa  province ,  Philippe  II 
le  nomma  évéque  d'Arras.  Sacré  la  même  année ,  il  fit 
son  entrée  solennelle  le  l^  octobre,  au  milieu  d'un 
concours  immense  de  spectateuï^s,  tant  du  Hainaut  que 
de  l'Artois.  Cependant  trois  ans  après,  il  dut  quitter 
son  siège  :  le  prince  d'Orange ,  l'âme  de  tous  les  trou- 
bles existant  alors  dans  le  pays,  préludait  à  la  fonda- 
tion de  la  république  en  Hollande,  s'efforçait  de  se 
faire  des  créatures  et  favorisait  la  propagation  du  pro- 
testantisme. Mathieu  Moulard  ne  put  voir  de  sang-froid 
non-seulement  les  dangereuses  atteintes  qu'on  tentait 
de  porter  à  la  foi  de  ses  pères  et  à  la  sienne ,  mais 
aussi  les  projets  d'annexion  à  la  Hollande,  des  autres 
provinces  des  Pays-Bas  dont  l'Artois  faisait  partie, 
pour  former  du  tout  une  république;  il  monta  en 
chaire  et  dans  un  discours  énergique  qui  avait  pour 
texte  ces  paroles  :  Cavete  à  falsis  prophetis^  (Gardez- 
vous  des  faux  prophètes),  il  combattit  les  prétentions 
du  prince  d'Orange.  Celui-ci  qui  dominait  le  conseil 
de  Bruxelles,  fit  exiler  Mathieu  Moulard  en  1578.  Ce 
fait  se  rattache  à  l'un  des  épisodes  les  plus  curieux  et 
les  plus  dramatiques  de  la  ville  d'Arras ,  à  la  conspi- 
ration des  Verts-vêtus  ou  des  Verdelets  dont  fut  vic- 
time un  jurisconsulte  éminent,  Gosson,  qui  a  laissé  sur 
la  coutume  d'Artois  un  assez  long  commentaire  dans 
un  latin  très-pur.  Condamné  à  être  décapité,  il  fut 
exécuté  en  1578  à  la  lueur  des  flambeaux  sur  la  Petite 
Place,  âgé  de  72  ans.  Ce  genre  de  supplice  moins  in- 
famant que  la  corde  ne  fut  appliqué  qu'à  lui.  Ses 
complices  avaient  été  préalablement  pendus. 


258 

La  guerre  civile  appaisée,  le  prélat  rentra  à  Arras, 
aux  acclamations  du  clei^é  et  du  peuple. 

En  .1597,  les  Français  commandés  par  Henri  lY, 
ayant  fait  une  pointe  sur  Ârras,  Moulart  excita  les 
habitants  à  prendre  les  armes;  il  monta  même  sur  les 
remparts  avec  eux.  Voyant  leur  bonne  contenance, 
manquant  d'ailleurs  des  projectiles  nécessaires,  Hen* 
ri  IV  se  retira. 

Mathieu  Moulart  est  décédé  le  il  juillet  1600  à 
Bruxelles*  Son  corps  fut  rapporté  à  Ârras  où  il  lui 
fut  fait  de  magnifiques  funérailles.  Tout  le  clergé  tant 
séculier,  que  régulier  alla  prôcessionnellement  au-de- 
vant du  convoi  et  Ferri  Delocre,  curé  de  St.-Nicolas, 
annaliste  très-renommé,  prononça  l'oraison  funèbre. 

Mathieu  Moulart  fonda  à  Douai,  pour  20  boursiers, 
un  séminaire  qui  portait  son  nom.  Ses  parents  les  plus 
pauvres  avaient  particulièrement  droit  à  l'obtentios 
de  ces  bourses.  Il  établit  pour  proviseur  de  cet  éta- 
blissement l'évêque  d'Arras  et  le  plus  ancien  gradué 
de  sa  famille. 

Quoique  dispensant  avec  largesse  des  aumônes  aux 
pauvres,  il  augmenta  les  revenus  de  l'évèché  en  y 
réunissant  la  moitié  du  bourg  et  de  la  seigneurie  de 
Vitry  qui  lui  appartenaient. 

Les  pauvres  de  la  cité  d'Arras,  ceux  de  St.-Martin 
et  ses  parents  prirent  par  tiers  une  part  dans  sa  suc- 
cession. 

Ses  héiîtiers  lui  firent  ériger  dans  la  Cathédrale  ua 
beau  mausolée  avec  une  épitaphe  latine. 

A  l'époque  de  1789,  St.-Martin  était  du  doyenné 
de  Croisilles  et  sa  cure  valait  800  livres. 

La  fête  communale  a  lieu  le  5®  dimanche  de  sep* 
tembre. 


239 

Distances  :  d'Arras .  9  kii.  ;  de  Croisilles ,  A  kil.  ;  de  St. -Orner,  85  kil. 

Contenances  :  terres  labourables ,  329  hect.  10  ares,  10  centiares,  prés 
en  coupe ,  69  ares ,  99  centiares  ;  bois ,  3  ares ,  80  centiares  ;  vergers  et 
jardins ,  5  hect.  lA  ares,  10  centiares  ;  terrains  bâtis ,  3  hect.  51  ares,  45 
centiares  ;  routes  ,  rues  ,  chemins,  6  hect.  17  ares ,  81  centiares. 

Bureau  de  bienfaisance  :  revenus ,  700  f. 

VAULX. 

c  Vallis.  Les  vieux  mots  val,  vois,  vais,  et  vatix 
signifient  vallon ,  ou  vallée.  Landelin ,  disciple  de  St.- 
Âubert ,  naquit  à  Yaulx ,  en  625. 

En  1071,  Burcard,  sire  de  Vaulx,  figure  comme 
témoin  d'une  donation  faite  par  l'Ëvêque  Liébert.  Cette 
terre  fut  vendue,  en  1219,  par  Bauduîn  de  Barastre 
à  Havelon ,  bailli  de  Bapaume  ;  quelques  années  après , 
il  obtint  du  comte  le  droit  de  haute-justice  à  l'exception 
des  cas  réservés  ;  savoir  :  le  rapt ,  le  meurtre  et  l'in- 
cendie. Hugues  de  Longueval  l'acquit  le  16  mai  1444 
de  Simon  de  Gonnelieu  et  de  Jean  de  Vaulx.  Elle  resta 
longtemps  dans  cette  noble  maison.  La  famille  de 
Yaulx  portait  trois  lions  sur  son  écu.  Longueval  portait 
bandé  de  vair  et  de  gueules ,  de  six  pièces.  »  (M.  Har- 
baville.  ) 

Les  Longueval,  comme  nous  l'avons  déjà  dit  à  l'ar- 
ticle de  Bucquoy ,  étaient  d'une  haute  illustration.  Un 
des  membres  de  cette  famille  prit  part  à  la  première 
croisade  en  1086.  Alain  et  son  frère  furent  tués  à  la 
bataille  d'Azincourt  en  1415.  Jean  fut  gouverneur 
d'Arras  en  1545  et  Maximilien  en  1575.  On  a  vu  qu'un 
de  leurs  descendants  était,  dans  le  17^  siècle,  général 
au  service  de  l'empereur. 

La  mémoire  de  Jean  de  Longueval,  dont  nous  venons 


240 

de  parler,  est  vénérée  à  Vaulx.  Le  souvenir  de  ses 
bienfaits  y  est  toujours  vivant.  Si  les  pauvres  ont  con- 
stamment trouvé,  dans  son  inépuisable  charité,  un 
secours  assuré  à  leur  misère,  les  malades  un  adou- 
cissement à  leurs  douleurs ,  chaqtie  habitant  trouvait 
en  lui  un  puissant  bienfaiteur  et  la  religion  un  zélé 
défenseur.  C'est  à  lui  que  Vaulx  doit  son  église  actuelle, 
édifice  majestueux,  à  trois  nefs,  et  dont  l'architecture 
est  du  style  ogival  modifié.  Quoique  Jean  de  Longueval 
soit  mort,  sans  avoir  vu'son  œuvre  terminée,  la  dota- 
tion de  100  mesures  de  terre  qu'il  lui  avait  faite  suffit 
et  au-delà  à  son  embellissement ,  pour  lequel  rien  ne 
fut  épargné.  Autels,  pavé,  tout  est  en  marbre  poli. 
Mais  la  tourmente  révolutionnaire  a  fait  disparaître 
les  ornements  propres  au  chœur,  lesquels  consistaient 
en  une  superbe  grille  en  fer,  servant  de  clôture,  et  en 
une  boiserie  remplie  de  figures  symboliques  artiste- 
ment  sculptées. 

Jean  de  Longueval  a  laissé  à  Vaulx  un  autre  sou- 
venir. Il  entreprit  le  voyage  de  Rome  et  alla  solliciter 
du  pape  Paulin,  la  création  de  la  confrérie  du  Saint- 
Sacrement.  Le  noble  comte  revint  de  la  capitale  du 
monde  chrétien,  muni  de  la  bulle  d'érection,  écrite 
sur  parchemin ,  sous  la  date  du  50  novembre  1 559  et 
de  la  sixième  année  du  pontificat  de  Paul  IIL  Ayant 
été  soustraite  au  vandalisme  de  1795,  elle  existe 
encore  en  original.  La  confrérie  qu'elle  a  fondée  se 
ravivant  par  les  soins  de  M.  le  curé  de  Vaulx ,  compte 
aujourd'hui  plusieurs  centaines  d'associés,  tant  de 
cette  paroisse ,  que  des  paroisses  circonvoisines. 

Jean  de  Longueval  et  sa  femme  ont  été  enterrés 
dans  le  caveau  qui  servait  de  sépulture  aux  seigneurs 
et  qui  était  dans  la  chapelle  du  côté  de  l'évangile.  Un 


241 

monument  en  marbre  bleu  y  fut  élevé  en  leur  hon- 
neur. Ce  monument  très-remarquable  a  été  conservé 
et  se  voit  encore  aujourd'hui  dans  l'église  de  Vaulx. 
Ils  y  sont  représentés  en  grandeur  naturelle,  les  mains 
jointes,  ayant  à  leurs  pieds  chacun  un  chien. 

Voici  leur  épitaphe  : 

Chy  desovBz  ^st  le  corps  de  noble  et  pvissant  seignevr  messire  Jehan  de 
LongvEval,  ch.l.r  seignevRde  Vavlx,  Reinechel  Villers-av-Flos ,  Cappy, 
Assiett-le-Pitit,  Heninel  et  de  la  bargaingne  d'Arras .  etc.  et  etc.  Con- 
seillier  et  maistre  d'hostel  de  feu  l'eniprevr  Charles  V«  et  gowemeur  des 
ville  et  cité  d'Arras,  qui  trespassa  le  16  mai  1555  :  Gist  aussi  près  dvdict 
S'  le  corps  de  noble  et  puissante  dame ,  madame  Jehane  de  Rosimboz  sa 
feme ,  dame  dessus  d**  S'  de  Vavlx  et  cetz  et  de  son  chief  de  celles  de 
Villers-Longpretz  et  Ganteler,  qui  trespassa  le  l^'  de  jving  4570.- 

Robert  de  Mory ,  natif  du  Transloy,  se  livra  à  la  vie 
contemplative  et  solitaire,  à  Vaulx,  à  la  fin  du  16® 
siècle.  Il  a  pu  connaître  Jean  de  Longueval.  Il  y  mou- 
rut en  odeur  de  sainteté,  le  21  mai  1609,  et  fut  in- 
humé dans  l'église.  Dans  le  cimetière  qui  est  autour  de 
cet  édifice,  se  trouve  la  pierre  tumulaire  en  marbre 
blanc  du  doyen  Cantineau. 

Avant  1789,  Vaulx  était  du  diocèse  de  Cambrai, 
mais  sa  juridiction  était  le  Bailliage  de  Bapaume. 

Sous  le  directoire,  il  fut  chef- lieu  de  canton  et 
comprenait,  dans  son  ressort,  les  communes  de  Beu- 
gnâtre ,  Bullecourt ,  Lagnicourt ,  Morchies ,  Mory , 
Noreuil ,  Pronville ,  Quéant  et  Vraucourt. 

Depuis  vingt  ans,  Vraucourt,  Varicortis,  a  été  réuni 
à  Vaulx.  C'est ,  en  cet  endroit ,  qu'est  né  le  colonel , 
baron  Peugnet ,  commandeur  de  l'ordre  royal  de  la 
Légion -'d'Honneur,  l'un  des  braves  dont  nos  fastes 
militaires  célèbrent  les  hauts-faits. 

IjC  baron  Peugnet  est  décédé  à  Douai,  le  28  sep- 

16' 


242 

tembre  1854,  ci  son  corps  fut  inhumé  à  Yraucottrt. 

Entre  Mory  et  Yraucourt,  mais  à  une  distance  plus 
rapprochée  de  ce  dernier  endroit ,  existait ,  il  y  a  50 
ans,  une  ferme  considérable,  dépendante,  avant  la 
révolution ,  de  la  paroisse  de  Vaulx  et  connue  sous  la 
dénomination  de  ferme  de  Proyate.  Elle  a  été  volon- 
tairement démolie  par  le  dernier  acquéreur  du  do- 
maine, loué  aujourd'hui  à  plusieurs  personnes. 

Il  existe  à  Yaulx  un  grand  souterrain  refuge ,  divisé , 
dit-on ,  par  rues. 

La  fête  communale  a  lieu  le  lundi  de  la  Pentecôte. 

Distances  :  de  Croisilles,  7  kil.  ;  d*Arras,  19  kil.  ;  de  St.-Omer,  94  kil- 

CorUenançes  :  terres  labourables,  998  bect.  Ib  ares,  10  centiares;  prés 
en  coupes,  17  hect.  9  ares,  80  centiares  ;  bois ,  22  hect,  82  ares»  60  cen- 
tiares; vergers  et  jardins ,  30  bect.  75  centiares;  terrains  bâtis,  12  hect. 
81  ares ,  45  centiares  ;  terrains  non  imposables ,  routes ,  chemins ,  rues ,  22 
hect.  82  ares,  60  centiares. 

Bureau  de  bienfaisance  :  Vaulx,        revenus,  1076  fr. 
Id.  id.  Vraucourt,       id.  193 

WANCOURT. 


c  WancourI  appelé  dans  les  chartes  des  li%  12® 
et  45®  siècles,  Wakenkurt,  Waeneort  et  Waencourt, 
tire  son  nom  du  celtique  Wan  ou  Wand ,  muraille  et 
de  Cor,  type  du  latin  Corêis,  Curtis,  enclos,  demeure.  » 
(M.  Harhaville.) 

c  Situé  au  confluent  de  la  Sensée  et  du  Cojeul,  ce  vil- 
lage est  clos  du  côté  de  la  plaine  par  une  ligne  de 
circonvallation ,  s'appuyant  sur  ces  deux  ruisseaux , 
présentant  aujourd'hui  17  mètres  d'ouverture  sur  4  de 
pro^fondeur  à  partir  du  pied  du  parapets  On  voyait 


243 

encore,  il  y  a  50  ans,  les  restes  d'un  fort  en  maçon* 
nerie  dans  un  endroit  appelé  la  Poterne. 

L'église  été  rendue  et  achetée  par  un  propriétaire 
qui  Ta  rendue  gratuitement  à  la  commune.  Sa  fonda- 
tion ne  remonte  pas  à  une  époque  bien  reculée.  Elle 
fut  reconstruite  en  i777  et  offre  tous  les  caractères  de 
l'ordre  toscan  ;  elle  est  à  trois  nefe.  Le  cimetière  était 
primitivement  situé  à  Tentour  dans  un  terrain  maré- 
cageux. Pendant  les  années  humides,  les  inhumations 
se  faisaient  dans  l'eau.  Cette  eau  s'écoulant  en  sources 
dans  les  terrains  placés  intérieurement ,  dégageait  des 
miasmes  délétères;  ce  qui  le  fit  transférer  dans  les 
champs  en  1810,  époque  d'une  épidémie  qui  enleva 
la  moitié  de  la  population.  Ce  cimetière  n'offi*e  que  des 
monuments  ordinaires,  quoiqu'assez  riches.  (1) 

€  St.-Âutbote  (Âutbotus)  vulgairement  St.-Obode , 
natif  d'Irlande ,  prêcha  l'évangile  dans  ce  village  au 
7®  siècle.  Pendant  le  long  séjour  qu'il  y  fit,  il  purgea 
les  fontaines  d'un  énorme  dragon  qui  était  la  terreur 
du  pays  et  assainit  par  ses  travaux  cet  endroit  maré- 
cageux. Ces  bienfaits  le  firent  choisir  par  lés  habitants 
pour  leur  patron.  :» 

Il  existe  à  Wancourt  une  autre  tradition  :  c'est  que 
St.-Obode  y  fit  jaillir,  entr'autres  miracles,  une  fon- 
taine qui  porte  encore  son  nom  et  qui  était  autrefois 
le  but  d'un  pèlerinage  suivi.  On  y  venait  et  on  y  vient 
encore  puiser^de  l'eau  qui  est  regardée  comme  très- 
efficaee  pour  la  guérison  de  la  fièvre.  La  mâchoire  in- 
férieure du  saint  fut  conservée  dans  l'église  jusqu'en 
1792,  époque  où  elle  fut  enlevée  et  transportée  à 


(4  )  BeaseigoemeAts  traosmis  par  M.  le  Maiie  de  Wancuurt. 


Bapaume.àcause  de  la  richesse  de  la  châsse  qui  la 
renfermait. 

Non  loin  de  ce  village,  dans  un  ilôt  formé  par  le 
Cojeul  et  la  Sensée ,  on  voyait  autrefois  le  monastère 
des  dames  Bernardines ,  fondé  par  Eustache  de  Mont- 
morency,  en  1227.  Ce  seigneur  étant  à  la  chasse,  cou- 
rait risque  de  perdre  la  vie  au  milieu  des  marais, 
s'il  échappait  au  danger.  Sorti  sain  et  sauf  de  ce 
mauvais  pas,  il  fit  bientôt  construire  en  ce  lieu  un 
couvent  appelé  Y  Abbaye  du  Vivier ,  Vivarium  et  Viva- 
rum.  La  première  abbesse  vint  d'Annay  avec  quelques 
religieuses.  Un  de  ses  principaux  bienfaiteurs  fut 
Jacques  de  Durand  qui  lui  donna  un  bien  situé  à  Croi- 
silles.  En  i252,  Agnès  d'Ântoing,  dame  de  Croisilles, 
y  ajouta  16  rasières  de  blé  à  prendre  au  village  de 
Fontaine.  Peu  d'années  après  sa  fondation,  elle  avait 
acquis  de  ses  économies  des  terres  à  Beaumetz-lez- 
Cambrai,  à  Messicourt,  à  Yaucelles;  des  biens  lui 
furent  aussi  donnés  à  Louez  et  Wagnonlieu,  par 
Lambert  Godin.  Elle  tenait  la  dtme  qu'elle  possédait 
à  Sains-en-Gohelle ,  de  Simon  de  Vîllers-St.-Pol.  Ses 
propriétés  étaient  particulièrement  situées  à  Frémi- 
court  ,  à  Beugnàtre ,  à  Fa vreuil ,  à  Wancourt ,  à  Gue- 
mappe,  à  Hénin-sur-Cojeul ,  au  ValédonprèsdeMory, 
à  Anvin.  Les  papes  Grégoire  IX,  Boniface  IV  et  Inno- 
cent lY  lui  avaient  accordé  de  grands  privilèges. 

Les  guerres  qui  désolèrent  si  souvent  l'Artois,  la 
ruinèrent  quelquefois  entièrement.  Inondée  et  forte- 
ment endommagée  en  1275,  reconstruite  peu  de  temps 
après,  plus  haut  du  côté  de  Wancourt  (ce  qui  resta  de 
l'ancien  local  ayant  été  transformé  enferme),  elle  fut 
forcément  abandonnée  par  les  religieuses  en  1414, 
1521,  1555,  1596,  1640  et  livrée  aux  dilapidations 


245 

d'une  soldatesque  effrénée.  Fatiguée  de  toutes  ces 
émigrations  ruineuses,  Tabbaye  s'établit  décidément 
à  Arras  en  1640 ,  dans  deux  maisons  qu'elle  y  avait 
achetées  9  dès  Tannée  1555  et  sur  remplacement  des- 
quelles furent  érigés ,  au  commencement  du  18^  siècle , 
les  bâtiments  du  Vivier ,  tels  que  nous  les  voyons  en- 
core aujourd'hui.  Cependant  quelques  religieuses  te^ 
naient  le  Vivier  des  champs  ouvert.  De  cette  ancienne 
maison,  il  ne  reste  plus  maintenant  le  moindre  ves- 
tige. 

La  dtme  sur  Wancourt  se  divisait  en  trois  parts  ;  à  la 
principale  qui  appartenait  à  l'abbaye  de  St.-Aubert  de 
Cambrai,  étaient  attribuées  quatre  gerbes;  la  deuxième 
qui  formait  un  fief  mouvant  de  la  seigneurie  et  qui 
était  inféodée ,  en  recevait  trois  ;  la  dernière  qui  était 
au  curé,  n'en  avait  que  deux. 

Le  sol ,  sur  le  territoire  de  cette  commune ,  est  si 
favorable  au  développement  des  végétaux  de  premier 
ordre ,  qu'il  a  donné  naissance  à  ce  proverbe  :  l'arbre 
y  vient  comme  un  chou. 

Wancourt  avait  sa  coutume  qui  était  commune  au 
village  de  Guemappe.  Elle  fut  rédigée  en  1507.  Il 
dépendait  de  la  gouvernance  d'Arras  et  sa  paroisse 
était  du  doyenné  de  Croisilles.  La  cure  valait  1400 
livres. 

Des  médailles  d'une  haute  antiquité  romaine  et  bien 
conservées,  ont  été  trouvées  sur  son  territoire.  Elles 
sont  entre  les  mains  de  M.  Aug.  Boisleux,  maire. 

La  fête  communale  a  lieu  le  4®  dimanche  d'octobre. 

Diitaneei  :  de  Croisilles,  6  kil.  ;  d'Ârras,  9  kil. ;  de  St.-Omer,  82  kil. 

Conietiances  :  terres  labourables ,  827  hect.  46  ares ,  40  ceDtiares  ;  prés 
en  coupe,  15  hect.  52  ares,  75  centiares;  bois,  17  ares,  50  centiares; 
vergers  et  jardins ,  5  hect.  12  ares ,  oseraies ,  9  hect.  59  ares ,  45  centiares  ; 


246 

terrains  bâiis ,  5  hect.  6  ares ,  95  centiares  ;  terrains,  non  imposables ,  routes^ 
chemins ,  rues,  flegards ,  20  hect.  71  ares  ,  65  centiares. 

Bureak'  de  bienfaisance  :  revenus ,  80  f. 

Animauî£  ruraux.  Les  circonscriptions  cantonnales 
ont  trop  peu  d'étendue ,  pour  que  les  usages  des  can- 
tons limitrophes  les  uns  des  autres, diffèrent  essentiel- 
lement Aussi ,  comme  dans  le  canton  de  Beaumetz , 
dont  nous  avons  donné  le  précis  l'année  dernière ,  les 
chevaux  employés  danseelui  de  Croisiles,  aux  travaux 
de  l'agriculture ,  appartiennent  à  la  race  boulonnaise. 
On  a  pour  monture  des  chevaux  normands  qu'on 
achète  à  l'âge  de  1  an  à  18  mois-,  à  Albert,  à  Cléry, 
près  de  Péronne.  Ce  sont,  en  général,  des  chevaux  d'al- 
lure. Ce  pas  sied  mal  au  char-à-bancs.  On  emploie 
pour  ce  dernier  usage ,  des  chevaux  de  race  boulon-* 
naise ,  qui  y  font  un  bon  service. 

Il  y  a  paiM^i,  par-là  des  élèves  dans  le  canton.  Mais 
l'usage  général  est  d'acheter  des  poulains  de  6  ou  de 
18  mois,  venant  du  Boulonnais.  Les  premiers  sont  pré« 
férés ,  parce  qu'ils  s'acclimatent  beaucoup  mieux. 

On  nourrit  les  chevaux  avec  le  trèfle ,  l'hyvernage- 
Aux  mois  d'août,  de  septembre  et  d'octobre,  on  leur 
donne  particulièrement  le  sainfoin  ^  un  mélange  de 
Vesce ,  de  bizaille ,  d'avoine  et  de  pamelle  qu'on  ap-^ 
pelle  dravière.  On  y  joint  toujours  l'avoine  et  la  paille 
de  blé.  Au  moment  des  travaux ,  le  cheval  consomme 
5  kilog.  d'avoine,  12  kilog.  de  fourrage  et  10  kilog. 
de  paille.  En  hiver,  les  rations  sont  moindres  de 
moitié. 

On  évalue  à  2525  le  nombre  des  chevaux  et  ju- 
ments existant  dans  le  canton;  en  1810,  il  n'y  en 
avait  que  1695;  augmentation  652. 

Il  y  a  des  mulets  dans  toutes  les  communes.  La 


247 

plupart  servent  comme  bétes  de  somme  chez  les  meiJK 
niers  qui  en  ont  un  ou  deux.  De  petits  cultivateurs 
les  emploient  aux  travaux  des  champs  et  aux  charrois» 
Od  peut  évaluer  leur  nombre  total  à  125. 

Le  nombre  des  baudets  ne  diffère  pas.  Ces  ani* 
maux,  en  général,  fort  négligés ^  servent  à  faire  des 
corvées  domestiques»  au  transport  à  dos  des  fourrages 
verts,  à  l'étable.  On  les  achète,  comme  les  mulets, 
à  Albert. 

On  ne  rencontre  pas  de  bœufs  dans  le  canton.  Les 
gros  fermiers  ont  des  génisses  qu'ils  vbnt  acheter  à 
La  Bassée ,  à  l'âge  de  6  mois  et  plus ,  et  qu'ils  gardent 
jusqu'à  8  ou  9  ans.  Â  cet  âge,  et  lorsqu'elles  sont 
prêtes  à  mettre  bas ,  elles  sont  vendues  pour  Paris , 
comme  vaches  laitières. 

Le  relevé  des  bêtes  de  la  race  bovine  présentait  à 
la  fin  de  1816,  47  taureaux,  5475  vaches  et  5525 
veaux,  en  tout  7045«  En  1810,  le  nombre  total  des 
mêmes  animaux  n'était  que  de  2925 ,  d'où  résulte  une 
augmentation  de  4122  individus.  En  supposant,  ce 
qui  est  probable ,  que  le  nombre  de  veau^  n'ait  pas 
été  compris  en  1810,  il  resterait  à  comparer  le  nom- 
bre actuel  des  vaches  et  taureaux  qui  est  de  5520, 
avec  le  nombre  existant  en  1810,  lequel  est  de  2925, 
on  trouverait  une  différence  en  plus  de  797^  ou  en* 
viron  le  quart  en  sus. 

Les  taureaux  sont  l'objet  de  soins  attentifs.  On  les 
prend  dans  les  races  flamandes  et  hollandaises.  La 
race  anglaise  dite  de  Durliam  commence  à  se  propa- 
ger. On  reconnaît  qu'elle  s'engraisse  facilement.  Cer- 
tains prétendent  qu'elle  n'est  pas  aussi  favorable  pour 
le  lait.  Ce  reproche  est-il  fondé?  Ne  pourrait-on  pas 
l'attribuer  au  préjugé  dont  une  aveugle  routine  se  plait 


248 
é  poursuivre   les   innovations   les   plus   heureiises? 
'  Somme  toute ,  depuis  25  ans ,  la  race  dix  pays  s'est 
prodigieusement  améliorée. 

La  quantité  de  5525  veaux  relatée  ci-dessus  consiste 
en  veaux  gras,  destinés  à  la  boucherie.  Une  grande 
partie  est  achetée  pour  Paris.  Le  reste  est  vendu  à 
des  bouchers  de  Péronne,  de  Bapaume  et  d'Àrras. 

Les  communes  qui  engraissent  le  plus  de  veaux 
sont  Bucquoy,  Hamelincourt ,  Moyenneville  et  Cour- 
celles. 

Les  vaches  sont  nourries  avec  des  feures  ou  pailles 
d'Escuui'geon  et  d'Avoine,  les  menues  pailles  ou  balles 
du  blé ,  avec  des  fourrages  auxquels  on  ajoute  d'abord , 
au  retour  du  printemps,  la  luzerne,  puis  le  trèfle  en 
vert.  On  leur  compose  aussi  des  breuvages,  formés  de 
carottes,  de  betteraves  déchiquetées,  de  navets,  de 
tourteaux  et  de  son.  Dans  l'été,  quelque  personnes  y 
mettent  aussi  l'ortie  dont  les  sucs  laiteux  oot  la  pro- 
priété de  donner  un  bon  goût  au  beurre. 

Les  maladies  des  vaches  sont  la  phtysié  pulmonaire 
et  la  météorisation ,  connue  dans  le  pays  sous  le  nom 
d'enflure.  Cette  dangereuse  maladie  sui-vient  souvent, 
lorsqu'on  fait  paître  les  vaches  dans  ies  champs  dont 
on  vient  d'enlever  le  trèfle,  lorsque  le  soleil  n'a  pas 
suffisamment  absorbé  la  rosée  et  surtout  lorsque  vol- 
tigent dessus  les  filandres  appelées  vulgairement  fileU 
madame. 

Les  moutons  picards  composent  seuls  les  trou- 
DeauK.  On  les  achète  aux  grands  marchés  aux  bestiaux 

n  pèse  5  kilog.  et  se  vend  1  f.  80  c.  le  kilog. 
ngraisse  dans  presque  toutes  les  communes 
t  aussi  des  élèves. 


240 

Ils  sont  nourris  avec  la  longue  paille  de  blé,  avec 
la  fèveroUe ,  le  trèfle.  Dans  Tété ,  ils  se  repaissent  de 
minette  sur  pied. 

Le  nombre  moyen  d'un  troupeau  est  de  200  bétes. 

On  regrette  que  les  cultivateurs  ne  s'occupent  pas 
d'une  annélioration  importante  :  c'est  celle  de  faire 
construire  des  bergeries,  plus  spacieuses  et  mieux 
aérées. 

  la  fin  de  l'année  1846,  le  nombre  des  moutons 
existant  dans  le  canton  était  de  i  1,590;  en  1810,  il 
était  de  11,570.  Ainsi  l'augmentation  est  peu  sen- 
sible. 

Les  porcs  gras  destinés  à  la  consommation  locale 
étaient,  à  la  même  époque,  de  5596,  et  à  la  consom- 
mation foraine  de  200.  Ceux  de  ces  animaux  qui  ne 
sont  pas  nourris  dans  les  fermes,  sont  achetés  aux 
marchés  de  Bapaume  et  d'Arras ,  ou  dans  les  fermes 
mêmes.  Les  derniers  sont  préférés. 

On  estime  qu'il  se  consomme  annuellement  dans  le 
canton  50,500  kilôg.  de  viande  de  boucherie ,  ce  qui 
donne,  pour  chaque  habitant^  une  consommation  an- 
nuelle de  1  kilog.  5/4  seulement. 

Les  5596  porcs  gras  dont  il  vient  d'être  question , 
à  raison  de  70  kilog.  par  tête ,  représentent  en  viande 
257,750  kilog.  Ce  qui  attribue  à  chaque  habitant  une 
part  moyenne  de  15  kilog.  75. 

Il  n'est  presque  pas  de  ménage  qui  n'élève  de  la 
volaille,  au  prorata  de  l'importance  de  ses  récoltes. 
Aussi  c'est  dans  les  fermes  qu'on  en  élève  le  plus.  Il 
serait  difficile  de  fixer  un  rapport  propre  à  établir  une 
base  à  cet  égard.  Telle  ferme  en  élève  beaucoup,  telle 
autre  en  élève  moins,  parce  qu'elle  ne  réunit  pas 
l'emplacement  convenable,  pour  préserver  les  poulets 


\ 


250 

des  accidents.  L'excédant  de  la  consommatioa  locale 
est  vendu  aux  marchés  d'Ârras  et  de  Bapaume,  et 
même,  par  Tintermédiaire  des  coquetiers,  à  ceux  de 
Douai  et  de  Cambrai ,  où  ils  transportent  aussi ,  ainsi 
<iu'à  Arras ,  les  pigeons  bizets  qu'ils  achètent  dans  les 
fermes. 

Industrie.  Eminemment  agricole,  le  canton  n'a 
aucune  industrie  permanente  et  exercée  en  grand.  La 
plus  remarquable ,  quoiqu'elle  ait  beaucoup  perdu  de 
son  importance,  depuis  40  ans,  est  la  batiste.  Celle 
qui  s'y  fait ,  se  vend  écrue  à  Bapaume ,  dont  elle  porte 
le  nom.  Il  y  a  aussi  des  tisseurs  de  coton ,  des  tisse- 
rands ,  comme  on  l'a  vu  au  tableau  des  professions  et 
métiers;  mais  tous  travaillent  à  façon.  Dans  quelques 
communes  qui  rapprochent  Arras ,  telle  qu'Hénin*-sur- 
Cojeul,  les  femmes  font  de  la  dentelle.  De  jeunes  enfonts 
en  font  aussi  et  gagnent  chaque  jour  un  bon  pécule 
dont  s'accommodent  fort  bien  les  pères  sans  travail. 
Ainsi  au  lieu  de  nourrir  l'enfant ,  là  c'est  l'enfant  qui 
nourrit  le  père.  Du  reste,  tous  les  établissements  in-^ 
dustriels  ne  sont  guères  exploités  que  dans  un  intérêt 
de  consommation  locale. 


^1 


CIIANGEMËINTS    SUHVENUS   PENDANT    l'iMPRESSION. 


M.  Lesage ,  banquier  à  Boulogne,  nommé  membre  du  conseil  d'arrondis- 
sement de  ladite  ville,  en  remplacement  de  M.  Chauveau-Sire ,  appelé  au 
conseil  général. 

M.  Vallon,  nommé  sous-préfet  de  St.-Omer. 

M.  Prévost,  notaire,  nommé  suppléant  du  juge-de-paix  à  Bapaume. 

M.  Auguste  Lebeau,  nommé  substitut  à  St.-Pol. 

M.  deBeaumont,  avocat,  nommé  juge  suppléant,  à  Béthune. 

M.  Lejeune,  nommé  maire  à  Boffles,  en  remplacement  de  M.  Fauconnier, 
non  acceptant. 

M.  Hocquet,  maire  à  Nemponl-St.-Firmm. 

M .  Arlant ,  adjoint  à  Blavincourt. 

M.  Julien  t    id.     à  Blingel. 

M.  Pressac  de  Nogaret,  commissaire  de  police  à  Arras. 

M.  Fauconnier,  id.  id.      à  St.-Omer. 

MÉDECINS  VÉTÉRINAIRES  A  AJOUTER  A  LA  LISTE  CONTENUE  EN  LA  PAGE  240. 

MM.  Tboriez ,  au  Transloy  ;  Morel ,  à  Doucby  ;  Burdiat,  à  Bétbune ;  Honoré, 
à  Hénin-Liétard  ;  Flour,  à  la  Caucby-à-la-Tour  ;  Dorlet ,  à  Lillers  ;  Brullé ,  à 
Wacqueriette ;  Desmarest,  à  Frévent;  Lemaire,  â  St.-Pol. 

A  retrancher,  MM.  Lucas ,  à  Oisy ,  Develey,  à  Boulogne,  Brullé ,  à  Hesdin. 

CORRECTIONS. 

Page  17  ligne  5,  au  lieu  de  venaisin ,  lisez  venaissin. 

—  20  à  la  note,  au  lieu  de  Clamcy ,  lisez  Claraecy. 

—  44  ligne  24,  au  lieu  de  Morny,  lisez  Mory. 

—  46  ligpe  24,  au  lieu  de  Poe,  lisez  Pecquemcourt. 

—  47  ligne  22 ,  au  lieu  de  la  Herbière ,  lisez  la  Herlière. 

—  ibid.  dernière  ligne ,  au  lieu  de  Handecourt ,  lisez  Hendecourt. 

—  49  ligne  15,  au  lieu  de  Beznighem ,  lisez  Bezinghem. 

—  58  ligne  50.  au  lieu  d'une  collégiale,  lisez  deux  et  ajoutez,  dont 

une  est  l'église  collégiale  de  St. -Sauveur,  à  St.-Pol  et  Vautre 
Notre-Dame  de  Fauquembergues ,  à  Fauquembergues. 


252 

Page    59  ligne  7 ,  au  lieu  de  Wotestiae  «  lisez  Wooslioe. 

—  75  ligne  30,  au  lieu  de  Reghin,  lisez  Beghio. 
79  ligne  5 ,  au  lieu  de  serive ,  lisez  scrive. 

—  82  ligne  26  «  au  lieu  de  Houdan,  lisez  Doudan. 

—  90  ligne  14,  au  lieu  de  conton,  lisez  caDtoa. 

—  93  ligne  14,  au  lieu  de  royale,  lisez  royal. 

—  221  ligne  5,  au  lieu  de  sous  un  nom,  lisez  sous  le  nom. 

—  278  ligne  16 .  au  lieu  de  Lecouire ,  lisez  Lecoutre. 


—  40  2«  série ,  au  lieu  de  Butroille ,  lisez  Butruille. 

—  206  au  lieu  de  8000,  lisez  8606  -  65. 

—  ibid.  au  lieu<]e  couper  à,  lisez  couper  court  à. 

—  316  ligne  25 ,  au  lieu  de  Barbarre,  lisez  Barbare. 


253 


TABU:  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES, 


Administration  des  tabacs , 
Agents-voyers , 
Agents-voyers  cantonnaux , 
Agents  de  change , 
Agriculture , 


122 
157 
159 
249 
244 


Analyse  des  délibérations  du  con- 
seil général ,  1 59 
Animaux  ( M^  des)  ( M.  Véret )  241 
Archevêchés ,  21 
Architectes ,  41 
Archives  du  département ,  1 70  222 
Arrondissement  d' Arras ,  56 

—  de  Béthune,  56 

—  de  Boulogne,  56 

—  de  Montreuil,  58 

—  de  St.-Omer,  58 

—  de  St.-Pol,  59 
Asile  (  salles  d'),  205 
AvaDt-propos ,  5 
Avocats  à  la  Cour  royale ,  78 

—  près  les  tribunaux  du  Pas- 
de-Calais,  79  à  81 

Avoués  à  la  Cour  royale ,  88 

—  près  les  tribunaux  du  Pas- 
de-Calais  ,  89 

B 

Baccalauréat,  185 

Bâtiments  départementaux ,  1 64 

Bienfaisance  (  bureaux  de  )  207 

—  (société  de)  à  St.-Omer,  211 

c 

Cadastre,  (conservation  du)         162 
Caisses  d'épargnes,  170  206 

Calendrier ,  7 

Chambres  consultatives,  248 

Chambres  de  commerce ,  247 

Chasse,  police  de  la  chasse ,        180 
Chemin  de  fer  d'Amiens ,  1 55 

—  deFampoux,  154 

—  de  Lille  sur  Calais ,  1 54 

—  du  Nord,  152 


Chemins  de  grande  communie^» ,  1 57 

—    de  petite ,  1 59 

Chiens ,  (  impôt  sur  les  )  1 85 

Choix  d'une  race,  242 

Circonscriptions  cantonnales ,  185 

Collège  royal  de  Sl.-Omer,  1 88 

CoUége  d'Aire ,  191 

—  d' Arras,  189 

—  Béthune,  190 

—  Boulogne,  190 
Comice  agricole  d' Auxi-le-Château  256 

—  d'Étaples ,  256 

—  de  Fauquemberg.  257 

—  de  Fruges ,  258 
Commissaires  de  la  marine,  108 

—  de  police ,  41 

—  priseurs ,  89 
Commission  archéologique ,  219 
Communes  du  Pas-de-Calais ,  250 
Communes  ayant  terminé  leurs 

débouchés,  140 

—  dont  les  débouchés  sont 

en  construction ,  142 

—  qui  ne  les  ont  pas  votés,  145 
Conducteurs  des  ponts  et  chaus- 
sées, 155 

Conseil  des  ministres,  15 

Conseil  d'arrond'  d'Arras ,  56 

—  de  Béthune ,  56 

—  de  Boulogne ,  57 

—  de  Montreuil ,  58 

—  de  St.-Omer,  58 

—  deSt.-Pol,  59 
Conseil  dépi^  de  salubrité,  40 
Conseil  général ,  (membres  du)  54 
Conservateurs  des  hypothèques, 

115àll7 
Consuls  des  puissances   étran- 
gères, 248 
Contenance  du  sol  forestier,  126 
Contributions  en  1 845 ,  115 

—  en  1846,  161  16-2 
Contrôleurs  des  contr®"*  directes,  114 


254 


(^our  d'assises,  69 

Cour  royale ,  66 

Courtiers,  agents  de  change,  2A9  250 

Courtiers  interprètes ,  250 

Cryptes  de  la  cathédrale  d'Ârras ,  221 

D 

Délégués  au  conseil  général  du 

commerce ,  248 

Députés  actuels ,  29 

Dessèchements ,  1 57 

Diocèse  d'Arras  (ancien)  42 

—  Boulope ,  49 

—  Sl.-Omer,  54 
Direction  des  contr^^  directes ,  114 

—  de  l'enreg'  et  des  do- 

maines, 115 

—  des  contrib"*  ind'»,  118 
Directions  générales ,  16 
Documents  statistiques  sur  l'in- 
struction primaire,  202 

Dolmen  de  Fresnicourt ,  221 

Douanes  (administration  des)  130 

Droits  protecteurs ,  1 85 

E 

École  d'accouchements  d'Arras ,  171 

—  de  médecine  d'Arras ,  1 86 

—  normale  k  Douai ,       175  195 

—  régimentaire  du  génie ,  94 

—  royale  de  Châlons,  171 

—  vétérinaire  d'Alfort,  171 
Education  (  de  1'  )  des  filles .  1 94 
Eglise  d'Âzincourt,  221 
Enfants  trouvés,  169 
Etats-majors ,  92 
Evéchés,  21 
Evéché  d'Arras ,  60 
Ënstache  de  St.  -Pierre  ,        1 85  300 

F 

Famille  royale ,  13 

Fonds  de  non-valeurs ,  162 

Forêts,  125 

Frères  des  écoles  chrétiennes ,  1 93 

—  de  Marie,  194 

G 

Garantie  des  matières  d'or  et  d'ar- 
gent, 119 
Gendarmerie  royale ,  96 


Génie  (  directeurs  du  )  94 
Guérisseurs  de  chancre  (  du  secret 

des  )  293 

H 

Hospices ,  203 

Huissiers  de  la  Cour  royale ,  89 

—  du  Pas-de-Calais ,  89  91 

I 

Ingénieurs,                  133  134  135 

Inspecteurs  de  l'enreg*,  115 

Inspecteur  et  s. -inspecteurs  àe& 

écoles.  192 

Instruction  primaire,  175  192 

Institutrices  Religieuses , 

Arrondt  d'Arras.  196 

Béthune,  198 

Boulogne,  198 

Montreuil,  199 

St.-Omer,  201 

St.-Pol,  201 

Institutrices  laïques , 

Arrond*  d'Arras ,  197 

Béthune,  198 

Boulogne,  199 

Montreuil ,  200 

St.-Omer,  200 

St.-Pol,  201 

Instruction  primaire ,  175  192 

j 

Jeunes  aveugles ,  171 

Jury  médical,  74 
Justices-de-paix  de  l'arrond' 

—  d'Arras ,  74 

—  Béthune ,  75 

—  Boulogne ,  76 

—  Montreuil ,  76 

—  St.-Omer,  77 

—  St.-Pol,  78 

L 

Lommelet  (  a  sile  de  )  1 70  208 

Louveterie ,  1 26 

M 

Maires  nommés  par  le  roi ,  278 

Médecins  des  épidémies,  40 

—  vétérinaires,  171  240 
Voir  aum  les  additions  à  la  fin 

du  volume. 


255 


Membres  des  conseils  municipaux 
des  communes  dont  les  maires 
sont  nommés  par  le  roi ,    279  291 


Monts  de  piété. 
Multiplication  des  animaux , 

N 

Navigation , 

Notaires  du  Pas-de-Calais , 


119 
81 


Pairs  de  France , 
Palais-de-Justice  de  Boulogne , 
Patentes  (loi des) 
Payeur , 
Percepteurs , 


207 
241 

177 
88 

29 
165 
161 
113 
110 


—        fondés  de  pouvoirs ,  162 

Petits-fils  du  roi ,  14 

Pomme  de  terre  (de  la)  244 

Pompes  à  incendie ,  1 70 

Ponts,  178 

Population .  291 

Ports  maritimes ,  1 79 

Postes  (  service  des  )  127 

Préfecture ,  30 

Produit  des  domaines ,  118 

—  des  droits  de  douanes,  131 

—  des  impositions  indirectes  1 23 

—  des  octrois,  125 
Protestants  calvinistes ,  24 

—        luthériens ,  23 

Prudhommes  (  conseil  des  )  72 

Q 

Quartier  de  Boulope ,  108 

—  de  Calais,  109 

R 

Receveurs  municipaux ,  113 

Receveur  général ,  110 
Receveurs  particuliers  d'arron- 


dissement, 111  112 

Receveurs  et  conservateurs ,  115  117 
Réductions  de  contributious ,        161 


St. -Léonard  (confrérie  de) 

210 

St.-Venant  (asile  de)            170  208 

Sinistres  en  1845, 

162 

Société  d'agriculture  d'Arras , 

222 

—            de  Béthune , 

224 

—            de  Boulogne , 

226 

—            de  Calais , 

227 

—            deMontreuil, 

229 

—           de  St. -Orner, 

230 

—            de  St.-Pol , 

252 

Société  des  antiquaires  de  la  Mo- 

rinie , 

215 

—    debienP«àSt.-Omer, 

211 

—    royale  d'Arras , 

212 

Sourds-Muets , 

171 

Syndicat  d'Audresselles , 

109 

—      d'Étaples , 

108 

—      du  Portel , 

109 

Tableau  synoptique,  2i»0 

—  de  circulation  des  voitures,  147 


151 

165 

68  69  72 

71  72 

75 


Télégraphes , 
Tours  de  St.-Eloy , 
Tribunaux  civils  du  dépS 

—  de  commerc<^ , 

—  de  simple  police 

V 

Vallée  d'Authie ,  158 
Yicinalité  (grande  et  petite) 

137  à  139,  172 

Voies  et  moyens ,.  152 

w 

Watringues,  152 


TABLE  PARTICUUERB   AUX   PRÉCIS   STATISTIQUES   ET   HISTORIQUES. 


Ablainzevelle , 
Agnières , 
Ambleteuse , 
Ambrines , 
Averdoingt , 
Aubigny , 


171 
20 

101 
21 
28 
23 


Audembert , 
Audinghen  , 
Audresselles, 
Ayette , 


B 


Bailleul-aux-Cornailles , 
Bajus , 


108 
109 

110 
173 

30 
31 


256 


Bazingtion , 

Beries , 

Berlette , 

Bétbonsart , 

Beuvrequen , 

Boiry-£fecquerellc , 

Boisleux-au-MoDt« 

Boisleux-St.-Marc , 

Boisson ,  (  manière  de  faire  une. 

bonne ) 
Boyelles , 
Bucquoy , 
Buliecourt , 

c 

Camblain-rAbbé , 
Cambligneul , 
Capeile-Fermont, 
Chelers , 
Cherisy, 

Courcelles-ie-Corote , 
CroisiUes , 

D 

Douchy-lez-Âyette , 

E 

Ecoust-St.-Mein, 
Ervillers , 

F 

Ferques  et  Elinghen , 
Footaines-lez-Croisilles , 
Frévillers , 
Frévin-Capelle, 

G 

Gomiécourt, 

M.  Go&se  de  Gorre,  à  la  note, 
Gouy-en-Ternois , 
Guemappe , 

H 

Hamelincourt, 
Héninel , 

Hépin-sor-Cojeul , 
Hermavilie , 
Hervelingben , 
Histoire  de  la  routine , 

1 

Izel-lez-Hameaux , 

L 

La  Comté , 


\\{ 

52 

69 

34 

112 

178 

182 

183 

167 
184 
186 
191 

36 

40 

42 

44 

193 

195 

200 

206 

208 
212 

113 

218 

45 

46 

219 

202 

48 

222 

224 


49 

114 

3 

51 

55 


LandrHhun-le-Nord , 
I^  Tbieuloye, 
Leubringhen , 
Leulinghen , 

M 

Magnicourt-en-Gomté , 
Maizières , 
Maninghen-Wimille , 
Marquise , 
Mingoval , 
Moncby-Breton , 
Mory, 
Moyenneville , 

N 

Noreuil , 

0 

OffirethuD , 

P 

Penin , 

Peugnet,  (le  baron) 

Précis  sur  le  canton  d*Aubigny , 

—  CroisiUes , 

—  Marquise , 
Proyate,  (ferme) 

R 

Rety, 
Rinxent , 

S 

St.-Inglevert , 
St. -Léger, 

St.-Martin^ur-Cojeul , 
Savy-Berlette, 

T 

Tardinghen , 
Tilloy-lez-Hermaville , 
Tincqaes , 

V 

Vaulx-Vraucourt , 
ViUers-Brulin , 
Villers-Châtel , 
Villers-sir-Simon , 

w 

Wacquingben , 
Wancourt , 
Wierre-Effroy , 
Wissant , 


115 

57 

116 

117 


58 
60 
118 
120 
61 
62 


124 

63 

1 

149 

83 


125 
127 

128 

65 

130 
70 
71 


74 
75 

78 


132 

132 
136