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Full text of "Fourmis angolaises. Résultats de la Mission scientifique suisse en Angola (2me voyage) 1932-1933."

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Tome 44, 



NO 12. 



Avril 1937. 



REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 

ANNALES 

DE LA 

SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE SUISSE 



MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE 



FONDEE PAR 

MAURICE BEDOT 



COMITÉ DE RÉDACTION 

PIERRE REVILLIOD 
Directeur du Muséum d'Histoire naturelle de Genève 

JEAN CARL 
Sous-Directeur du Muséum d'Histoire naturelle de Genève 

ROGER DE DESSERT 
Secrétaire général de la Société zoologique suisse 



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RÉSULTATS DE LA MISSION SCIENTIFIQUE SUISSE EN ANGOLA (2"" VOYAGE) 

1932-1933. 

Dr F. SAIXTSCHI 

Fourmis angolaises. 

Avec 48 figures dans le texte. 



GENEVE 

IMPRIMERIE ALBERT KUNDIG 
1937 



6 



REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE .209 

Tome 44, n" 12. — Avril 1937. 



Résultats de la Mission scientifique suisse en Angola 
(2me voyage) 1932-1933. 



Fourmis angolaises 

par le 
Dr. F. SANTSCHI 

Avec 48 fleures dans le texte. 



I. INTRODUCTION. 

Au retour de la deuxième Mission scientifique, suisse en Angola 
(1932-1933), M. le D"" A. Monard a bien voulu me confier l'étude 
des Formicides qu'il en avait rapporté. J'ai entrepris cette étude 
avec d'autant plus d'intérêt que j'avais déjà travaillé celles recueil- 
lies lors de la première Mission suisse (1928-1929) dans la même 
colonie et dont les résultats ont paru sous le nom de « Formicides 
de l'Angola » dans la Revue suisse de Zoologie, Vol. 37, 1930. 
C'est pourquoi je considère le présent travail comme une suite ou 
un complément. Pour éviter les répétitions, la liste des espèces et 
la bibliographie qui figurent ici s'ajoutent simplement à celles de 
1930 qu'il faut également consulter. 

La collection de Formicides rapportée par la deuxième mission 
suisse comprend 104 formes différentes dont 31 sont des stirpes 
(race ou sous-espèce) et 40 des variétés ; mais en ne comptant que 
les formes strictement différentes, on a 83 espèces, 9 stirpes et 
12 variétés. 

Sur ces 104 formes, 55, soit plus de la moitié des chasses de 
M. Monard, n'étaient pas encore signalées pour l'Angola; de 
celles-ci 28 sont nouvelles pour la science, réparties en 7 espèces, 
7 stirpes et 14 variétés; quant aux 27 autres formes déjà connues 

Rev. Suisse de Zool., T. 44, 1937. 16 



210 F. SANTSCHI 

mais nouvelles pour cette colonie, il y a 21 espèces, 1 stirpe et 
5 variétés. 

Lors de la première mission, M. Monard avait déjà rapporté 
73 formes différentes dont 15 espèces, 10 stirpes et 14 variétés, 
soit 39 formes non alors cataloguées pour l'Angola. Sur ces 39 
formes, 17 étaient nouvelles, soit: 5 espèces, 4 stirpes et 8 variétés. 

Si, aux 137 formes de ma liste de 1930, on ajoute 6 formes omises 
et qui font partie de la présente liste, 2 espèces nouvelles provenant 
des chasses de M. J. Cruchet, et les 55 formes nouvelles du 
deuxième voyage, on a un total de 200 formes actuellement connues 
pour l'Angola. Or de ces deux voyages, M. Monard a rapporté 
39 + 55 = 94, soit le 0,47 % des formes nouvelles pour la colonie, 
ce qui représente un magnifique résultat. 

Or ce résultat est d'autant plus intéressant que M. Monard 
était extrêmement occupé par d'autres recherches. Il démontre en 
même temps la richesse myrmécologique de l'Angola. Cette colonie 
peut au point de vue des Formicides se diviser en deux zones dont 
l'une, tropicale, occupe environ le tiers nord où sa faune se confond 
avec la congolaise voisine, et l'autre, dans le reste du pays, s'appa- 
rente à l'australe, où l'on est surpris de trouver des formes ayant 
plus d'affinités, sinon identiques, avec celles de l'Afrique orientale 
plutôt qu'avec celles de l'Afrique occidentale. Ainsi la ligne de 
démarcation entre les faunes orientale et occidentale de l'Afrique 
passerait vers le centre de l'Angola. L'extrême rareté des Dolicho- 
derines signalée en 1930 se confirme encore cette fois ^. 



1 Ces réflexions s'appliquent aussi,- ainsi que nous le démontrerons, à l'en- 
semble de la faune angolaise, notamment aux Mammifères, Oiseaux, Reptiles, 
Scorpions, Solifuges (Note du D' A. Monard). 



FOURMIS ANGOLAISES 211 



II. LISTE DES 63 ESPÈCES, STIRPES ET VARIÉTÉS 
NOUVELLES POUR L'ANGOLA ET COMPLÉTANT CELLE 

DE 1930 \ 

PONERINAE. 

+ Platythyrea conradti Em. 

— Centromyrmex constanciae Arnold v. angolensis Sants. 
+ Ophthalmopone berthoudi For. 

+ Megaponera foetens Fab. v. termitivora Sants. 

— » » » V. subpilosa Sants. 

+ Euponera (Brachyponera) sennaarensis Mayr. 

+ » ( Xiphopelta) elisae For. v. rotundata For. 

= Ponera cognata Sants. 

DORYLINAE. 

— Dorylus (Dorylus) spininodis Em. st. longiceps Vieh. v. punctus 

Sants. 

PSEUDOMYRMICINAE. 

= Sima natalensis Em. st. cuitensis For. 

— » » » » » » V. quaniama Sants. 
+ » anthracina Sants. 

— » monardi Sants. 

Myrmicinae. 

+ Pheidole minima Mayr. 
+ » corticicolis Mayr. 

— » megacephala For. v. duplex Sants. 
= » crassinoda Em. v. cubangensis For. 
+ » » » V. pluto Arnold. 

— » schuUzei For. v. ebangana Sants. 



1 Explication des signes: 

+ désigne: forme nouvelle pour l'Angola, récoltée par M. Monard. 
— » forme nouvelle pour la science, récoltée par M. Monard. 
= » forme omise dans la liste de 1930. 
X » espèce nouvelle récoltée par J. Cruchet. 



212 F. SANTSCHI 

+ Monomorium (Notomyrmex) moestum Sants. 

— » ( Xeromyrmex) bicolor Em. st. personatum Sants. 

— » Id., V. bimaculatiim Sants. 

— » Id., V. impuriceps Sants. 

» (Xeromyrmex) bicolor Em. st. dictator Sants. 

• — • » » » » st. ebangaense Sants. 

— » » monardi Sants. 

» (Monomorium) springvalense For. v. borlei Sants. 

— » (Lampromyrmex) minutissimum Sants. 

— Myrmica natalensis Sm. v. obscuriceps Sants. 
+ » irregularis Sants. 

+ Crematogaster (Acrocoelia) castanea Sm. v. simia For. 

+ » » » » st. busschodtsi Em. 

+ » » capensis Mayr st. tropicorum For. 

+ » (Sphaerocrema) bequaerti For. v. semiclara Sants. 

X Aneleus paetus Sants. 

X Pheidologeton aberrans Sants. 

+ Ocymyrmex weitzeckeri Em. 

— Triglyphothrix monardi Sants. 

— » guillodi Sants. 

— » » » V. mus Sants. 
+ Xiphomyrmex weitzeckeri Em. 

— ^ Tetramorium quadrispinosum Em. st. elegans Sants. 

[v. benguelense Sants. 

— » » » st. hertigi Sants. 
+ » microgyna Sants. 

+ Cataulacus huberi For. st. herteri For. 

+ » rugosus For. st. subrugosus Sants. 

= Strummigenys (Cephaloxys) escherichi For. st. cognata Sants. 

FORMICINAE. 

— Acantholepis capensis Mayr v. subopaciceps Sants. 
+ » » » V. validiuscula Em. 
+ » elevata For. 

— » angolensis Sants. 

— » ngangela Sants. 

— » alexis Arnold st. dulcis Sants. 

— » arnoldi For. st. mota Sants. 



FOURMIS ANGOLAISES 213 

= Camponotus(Myrmoturba)maculatus F. st. hieroglyphicus Sants. 
= » » » » st. pictiçentris Mayr. 

— » » » » st. abjectus Sants. 
+ » » solon For. 

+ » ( Myrmosericus) cestitus Sm. v. anthracinus Sants. 

— » ( Myrmotrema) avius Sants. v. hertigi Sants. 

+ » » confluens For. v. becquaerti For. 

4- » (Orthonotomyrmex) scabrinodis Arnold. 

+ Polyrhachis (Myrma) militaris F. st. cupreopubescens For. 

[v. nkomoensis For. 

III. LISTE ALPHABÉTIQUE DES LOCALITÉS AVEC DATES. 

Bimbi, X. 32, 110 km. N. de Nova-Lisboa. 

Cucala = Kukala = Kalukembé, 40 km. 0. de Caconda. 

Ebanga, XI.-XII. 32, 30 km. N. de Ganda. 

Elende, XI. 32, 17 km. N. de Cuma. 

Forte Roçadas, VII. 33, sur le Kunéné. 

Humbi, VI. 33, sur le Kunéné. 

Indungu, VIII. 32, 30 km. S. de Vila-da-Ponte. 

Kalukembé = Kukala = Caluquembe, XII. 32-1. 33, voir Cucala. 

Kambisa et Kampulu, région de Kasinga, VIL 32, 80 km. S. de 

Vila-da-Ponte. 
Kâmba, VI. 33, sur le Kunéné. 
Kapunda, IV. 33, ruisseau à l'Ouest de Ndongo. 
Kuandu, IV. 32, 20 km. E. de Nova-Lisboa. 
Kangela, VIL 32, sur le Kului, à 30 km. de Cassinga. 
Kapelongo, V. 33, sur le Kunéné. 

Kului sup., Kandingu, VI, 32, à 99 km. 0. de Vila-da-Ponte. 
Kuvangu, IV.-V., VI.-VII. 32-I.-II. 33, ou Vila-da-Ponte. 
Kuvelai, VIII. 32, rivière. 

Lunda, région de Dala sur le Tyihumbwe sup., IX. 32. 
Mulondo, VI. 33, sur le Kunéné. 
Mukoti, V. 32, 50 km. N.-O. de Vila-da-Ponte. 
Mupa, IX. 33, 100 km. N. de V. Pereira de Eça. 
Mupanda, VII.-VIII. 33, 10. km. S. de V. Pereira de Eça. 
Osi, IX. 33, près Ndongo, 50 km. 0. de Vila-da-Ponte. 
Sangévé, I.-II. 33, 120 km. S. de Nova-Lisboa. 
Vila-da-Ponte (Kuvangu), sur le fleuve Kuvangu (Cubango). 



214 F. SANTSCHI 



IV. LISTE ET DESCRIPTION DES ESPÈCES RÉCOLTÉES 
PAR LE DOCTEUR A. MONARD. 

Sous-famille Ponerinae Lep. 

Platythyrea lamellosa Rog. st. suturalis For. 

Ebanga, 4 5. 

Correspond bien à la description de Forel sauf que la tête est 
nettement plus longue que large et non carrée. 

Platythyrea crucheti Sants. 

Kapunda, 1 ^ (148); Kambisa, 1 ^ (7); Indungu, 1 ^ (65), ces 
deux dernières un peu plus grandes que le type. 

Platythyrea conradti Em. 
Elende, 1 ^. 

Centromyrmex constanciae Arnold v. angolensis n. v. 

^ La tête est plus longue que chez arnoldi Sants. et même un 
peu plus longue que dans le dessin qu'ARNOLD donne du type 
dans sa description originale (1915-1922, pi. II, fig. 14). La diffé- 
rence porte surtout sur les mandibules un peu plus larges, dont le 
bord denté est rectiligne et denticulé jusqu'à sa base tandis que 
chez le type le 5"^'' ou ô™"^ basai est inerme et légèrement concave. 
Le corps est un peu plus robuste et la sculpture un peu plus accusée, 
du reste semblable. 

Sangévé, 1 ^ (2). 

Paltothyreus tarsatus Fab. v. medianus Sants. 
Mukoti, ^; Lunda, ^; Indangu, 2 ^ (166). 

Ophthalmopone berthoudi For. 

Kuvelai, 1 ^ (194); 2 ^(29); Kukala (J. Gruchet), 1 g. 

Megaponera joetens F. v. crassicornis Gerst. 

Ebanga, ^ (83-71-13). 

Kuvangu (mai 1932), ^. Individu en mauvais état dont les 
antennes et la pilosité du dos manquent, peut-être frotté, sinon 
cet individu se rapporterait à la variété rapax Sants. 



■ FOURMIS ANGOLAISES 215 

V. termitivora Sants. 
Elende, ^ (167). 

V. subpilosa n. v. 

Cette variété se caractérise chez la grande ouvrière par la pilosité 
des tibias disposée comme chez le type foetens, c'est-à-dire implantée 
irrégulièrement et non en frange, mais elle est bien moins abondante 
que chez le type et manque presque sur les cuisses. En outre 
l'épistome est couvert d'une dense pubescence jaune grisâtre qui 
tranche avec le reste de la tête. La pilosité de dos du thorax est 
moins abondante que chez le type et plus que chez termitivora. 
L'écaillé est conformée comme chez le type foetens ou légèrement 
moins élevée. Chez les petites ouvrières, la pilosité des tibias, bien 
que plus rare, est disposée comme chez la grande. L'épistome n'est 
pas pubescent mais cette pubescence commence à apparaître chez 
les ouvrières de taille moyenne. 

Ebanga (42), quelques ^. M. Monard écrit que le nom indigène 
en ngangela de cette espèce est zindjerulu. 

Bothroponera soror Em. 

Sangévé, 3 5; Indungu, ^; Ebanga, 2 5. 

Euponera (Brachy panera) sennaarensis. Mayr. 
Mupa, ^. 

Euponera ( Xiphopelta) elisae For. st. rotundata For. 

Ebanga (159). 

Outre l'épine médiane de l'épistome, le sous-genre Xiphopelta se 
distingue du sous-genre Mesoponera par le premier article du 
funicule plus long que le suivant. 

Sous-famille Dorylinae Leach. 

Dorylus (Bhogmus) fimbriatus Shuch. 

Kuandu, 1 cJ, fait passage à la v. laevipodex Sants. de l'Afrique 
orientale. 

Indungu, 1 ^. 

Dorylus (Dorylus) spininodis Em. st. longiceps Vieh. v. punctus 
Sants. 
(1933. Contribution à l'étude des fourmis de l'Afrique tropicale. 
Bull, et Ann. Soc. Ent. Belge, LXXIII, p. 97). 



210 F. SANTSCHI 

Lunda sur le Tyihumbwe, plusieurs i^ (n° 183). Chez les grandes 
ouvrières, la dent sous-pétiolaire est aussi développée que chez 
spininodis dont elle diffère surtout par la tête beaucoup plus 
étroite, la taille plus faible, et de longiceps par la ponctuation plus 
dense. Le type de la v. est de Kassaï (Congo belge). 

Dorylus (Anomma) nigricans II. st. molestus Gers. 
Lunda, 5; Kuvangu, 5 ^. 

Sous-famille Pseudomyrmicinae Wlieel. 

Sima natalensis Em. st. cuitensis For. v. quaniama n. v. 

^. Long: 6'""', 5 à 7°*™, 5. Diffère de cuitensis For. par les articles 
du funicule dont seuls les 3 et 5 sont nettement plus larges que 
longs, les suivants aussi longs ou plus longs qu'épais (bien plus 
épais chez CMJiewsis). Mandibules de 4 dents, les 3 antérieures sub- 
égales et sur un plan transversal, la 4^6 un peu sur le bord interne 
mais moins que chez natalensis. La suture méso-métanotale est 
concave et beaucoup plus faible que la promésonoj.ale; la méta- 
épinotale est effacée de façon que les métanotum et épinotum sont 
confondus. Pétiole comme chez cuitensis. 

Kapunda; Kuvangu, 1 ^ type; Kâmba, 1 ^ (120). 

Sima anthracina Sants. 

Lunda sur le Tyihumbwe, 2 ^. 

Sima monardi n. sp. (fig. 13-14). 

^. Long: 11mm Noire. Moitié distale des mandibules, antennes, 
suture latérale du pronotum, pédicule du pétiole d'un roux brunâtre. 
Trochanters, genoux et tarses plus jaunâtres. Des taches sur le 
milieu du bord postérieur des tergites du gastre jaunâtres. Densé- 
ment et finement réticulée ponctuée avec des points épars sur- 
ajoutés. Cette sculpture plus forte est mate sur la tête et le thorax 
avec de courtes rides et des points vers l'angle antérieur de la 
tête. Plus faible et submate ou un peu luisante sur l'abdomen. 
Pilosité dressée, claire, fine, moyennement allongée, clairsemée sur 
le corps, les scapes et les tibias, plus longue au bord de l'épistome 
et sur les derniers segments du gastre. Pubescence très courte, 
oblique, un peu espacée. 

Tête rectangulaire, un sixième plus longue que large avec les yeux. 



FOURMIS ANGOLAISES 217 

ceux-ci d'un tiers plus grands que leur distance au bord antérieur 
de la tête et plus du double plus grand que l'intervalle qui les 
sépare de l'angle postérieur de la tête. Les arêtes frontales peu 
divergentes, atteignant le tiers antérieur du niveau des yeux. Les 
lobes frontaux s'avancent sur l'épistome; le milieu de celui-ci fait 
un léger lobe arqué et denticulé. Les mandibules striées armées 
de 3 dents subégales et d'un denticulé reculé sur le bord interne. 
Le scape n'atteint pas le milieu des yeux. Articles 3 à 8 du funicule 
un peu plus longs qu'épais, les autres nettement allongés. Pro- 
notum bordé, trapézoïdal, plus large devant que derrière et que 
long. Suture promésonotale et méso-métanotale arquée. La suture 
méta-épinotale à peine indiquée. Les métanotum et épinotum ont 
un profil dorsal très faiblement convexe, passant par une courbe 
à la face déclive; ces deux faces sont bordées; vue de dessus, la pre- 
mière est sensiblement arquée sur ses côtés. Le pétiole pédicule 
de un quart à un tiers de sa longueur avec une petite dent sous 
le pédicule, le dessus convexe avec les bords mousses. Sur le profil il 
est régulièrement et fortement arqué d'avant en arrière, la face 
postérieure plus abrupte. Postpétiole plus bas et un peu plus large 
que le pétiole, non bordé, un cinquième plus long que large. 
Premier tergite du gastre plus large que long. Cuisses larges et 
fortement comprimées. 

Voisine de S. elongata Stitz, mais cette dernière espèce a le pro- 
notum et le pétiole plus étroit, le profil de ce dernier moins fortement 
convexe, celui du thorax au contraire plus convexe.' 

Lunda: Tyihumbwe, 1 ^ type (n° 100). 

Sous-famille Myrmiclnae Lep. 

Pheidole minima Mayr. 
Ebanga, 2 ^ (no 144). 

Pheidole corticicola Sants. 

Mukoti, 1 y. C'est, avec ses articles funiculaires bien plus longs 
qu'épais, une espèce bien distincte de minima chez qui ces articles 
sont tous beaucoup plus courts. 

Pheidole megacephala F. 

Kambisa 2j. y; Kampulu 2j. ^ sous le lichen d'un tronc; Kalu 
kembe ^ ; Osi ^. 



218 F. SANTSCHI 

Pheidole megacephala F. v. duplex n. var. 

Variété caractérisée par la grande diiîérence de couleur entre 
le soldat et l'ouvrière. 

2], . Long. : 3™"i,5 à 4"!'". Rouge brunâtre plus ou moins foncé, 
gastre d'un brun foncé plus terne avec la base d'un brun plus 
jaunâtre. Antennes et pattes jaune brunâtre clair, les cuisses plus 
obscures. Les bords antérieur de l'épistome et terminal des mandi- 
bules noir brunâtre. Les stries frontales (entre les arêtes frontales) 
sont droites et atteignent en s'amincissant le tiers postérieur de 
la tête, les interlignes lisses et luisants. Les rides du lit du scape et 
des joues sont plus irrégulières, un peu serpigineuses, avec quelques 
anastomoses et un fond réticulé ponctué. Cette sculpture est plus 
apparente entre les yeux et les arêtes frontales en raison de l'affai- 
blissement des rides. Des points pilifères plus forts que chez 
megacephala, mais moins grands que chez punctulata, se voient sur 
les tempes. 

Pronotum lisse, luisant, avec de rares rides très fines ou effacées. 
Mésonotum en partie lisse et ridé, le reste du thorax y compris le 
col et le pédoncule ponctués réticulés; base du gastre légèrement 
chagriné réticulé, tout le reste lisse et luisant. Pilosité longue, 
roussâtre. La tête varie un peu selon la taille, chez les grands 
soldats, elle ressemble à celle de rotundata For. et chez les petites 
elle se rapproche de celle de atrox For. Arêtes frontales et épistome 
lisses, avec quelques rides devant ce dernier qui est un peu convexe 
derrière, non caréné et un peu échancré au milieu de son bord anté- 
rieur. Mandibules lisses avec des points épars. Le scape est loin 
d'atteindre le quart postérieur de la tête. Pronotum fortement 
saillant sur les côtés (en losange transversal chez les grands indi- 
vidus), cette disposition moins accusée chez les petits soldats. Les 
épines sont aussi longues ou un peu plus longues que la moitié 
de la face basale épinotale. Le postpétiole près de deux fois aussi 
large que long, les côtés coniques chez les grands 4 ^^ une fois 
et demie chez les petits. 

^. Long.: 2»"™, 2 à 2™™,5. D'un noir pur. Hanches et cuisses 
brun moyen, reste des appendices jaune un peu brunâtre ou rous- 
sâtre, la massue des antennes jaune roussâtre. Lisse, luisante avec 
la partie postérieure du mésonotum, mésopleure et épinotum, régu- 
lièrement réticulé ponctué. Tête comme chez punctulata. 

Ç. Long.: 7""™ environ. Rouge brunâtre comme le 2j.. Vertex, 



FOURMIS ANGOLAISES 219 

pronotum, mésonotum, dessus du postpétiole et gastre noir ou 
noir brunâtre. Antennes, trochanters, genoux, tibias et tarses rous- 
sâtres. Rides frontales atteignant la face occipitale, côtés de celle-ci 
assez luisants avec de gros points allongés et quelques rides. Dessus 
du thorax et mésosternum lisses luisants, épinotum et le reste du 
thorax réticulé ponctué. Postpétiole un peu plus large que chez 
le grand 2J. . Du reste comme chez mégacephala. 

Kalukembé 2J. ^ Ç de divers nids, (nos 32, 70, 88 et 90 de colonies 
très nombreuses sous un tronc couché); Ebanga (24); Mbalé ^ 2J.. 

Des exemplaires du Kénia, Kiambu (R. H. de Pelle y), se 
rapportent à cette variété, avec ses ouvrières noires; mais chez la 
Ç la tache brune du vertex s'étend sur la face occipitale laquelle 
est plutôt ridée en long et plus mate. Cette variété se place entre 
atrox et mégacephala d'une part et punctulata de l'autre. La Pheidole 
atrox diffère par les ^ bnmâtres et le postpétiole du 2j, plus étroit. 

Pheidole, victoris For. 
Mupa, 4 5 (75). 

Pheidole excellens Mayr st. weissi Sants. v. mhalensis Sants. 

Kuvelei, ^ (193). La réticulation s'étend sur le dos du gastre 
jusqu'au milieu du premier tergite. 

Pheidole rohani Sants. 

Ebanga, ^ 2J. ; nid dans le sable (43); Sangévé, ^ (115). 

Dans la Revue suisse de Zoologie, XXXVII, p. 62 (1930), à la 
figure accompagnant la description du soldat de cette espèce, la 
lettre b représente le pédoncule de 1'^. 

Pheidole rohani Sants. st. monardi Sants. 

Indungu, ^; Mupa, ^. 

L'examen d'un matériel plus abondant me fait constater que 
monardi est fort voisine de rohani Sants. et doit s'y rattacher au 
plus comme sous-espèce. Elle est un peu plus grande et la tête plus 
réticulée derrière avec, souvent, des rides s'étendant plus ou moins 
sur la face occipitale. 

Pheidole crassinoda Em. v. pluto Arnold. 

Kamba, ^ (124). Ces y ont la coloration foncée de la var. pluto Arn. 
mais le gastre n'est que faiblement réticulé à la base; c'est peut- 
être 1'^ de la var. cubangensis For. de Mossamédès dont le 2j. seul 
est connu et qui comme chez pluto a la tête entièrement sculptée. 



220 F. SANTSCHI 

Pheidole schultzei For. st. ebangana n. v. (fig. 7-8). 

2j. . Intermédiaire comme taille entre le type et la var. gwaaiensis 
For. avec la tête à peine plus courte que chez le type. La sculpture 
comme chez cette dernière variété, c'est-à-dire que les interrides 
du front ont une fine réticulation plus nette et moins luisante que 
chez le type. Le gastre plus foncé et la base moins éclaircie. Les 
épines épinotales et celles du postpétiole sont plus longues, presque 
aussi longues que chez spinulosa For. C'est presque le corps de cette 
dernière avec la tête de schultzei For. 

^. Varie du brun foncé au brun jaunâtre, la tête restant plus 
obscure. Tête et pronotum plus lisses et plus luisants. Mésonotum 
plus fortement incliné. Face basale de l'épinotum plus large, rec- 
tangulaire et presque plate, avec des épines aussi longues que la 
moitié ou les deux tiers de leur intervalle basai, un peu plus 
courtes chez spinulosa et de simples denticules chez schultzei type. 

Ebanga, 2J. ^, les U sont assez aberrantes. 

Un certain nombre de $ de Pheidole capturées sans les ' 2j. sont 
actuellement indéterminables. 

Monomorium (Notomyrmex) moestum Sants. (fig. 25-26). 

b. Ne diffère que par les nœuds du pédoncule d'un cinquième 
environ plus larges. Les articles 3 à 5 du funicule sont très courts et 
transversaux. Il est intéressant de retrouver en Angola cette espèce 
décrite de l'Afrique orientale anglaise. 

Ebanga, 2 ^ (152). 

C'est la seule espèce du continent africain qui ait été placée par 
Emery dans les Notomyrmex, sous-genre habitant les terres que 
baigne la moitié australe du Pacifique, spécialement l'Australie et 
le Chili. Elle est assez embarrassante et ne manquant pas d'une 
certaine affinité avec le M. tchelikofi For. mais plus petite, la massue 
est plus épaisse, de 3 articles, les 2 premiers plus courts que larges, 
surtout le médian, ces 2 articles réunis moins longs que le terminal. 
Quant à la figure 7 qui accompagne la description primitive de 
M. moestum Sants., elle a été un peu déformée par une retouche de 
l'éditeur. La concavité de la face basale de l'épinotum est trop 
accusée et l'angle trop nettement tubercule. Je donne ici un profil 
plus exact. 

Monomorium ( Xeromyrmex) bicolor Em. st. personatum n. st. 
(fig. 29). 



FOURMIS ANGOLAISES 221 

^. Long.: 3™"^,! à S^^^jS. Rouge roussâtre vif. Les trois quarts à 
quatre cinquièmes antérieurs de la tête, scape et massue antennaire, 
parfois toute l'antenne, d'un brun plus ou moins foncé. 

Le milieu de l'épistome et le front plus obscur, reste de la tête, 
du funicule et des cuisses d'un rouge plus foncé que le thorax, les 
cuisses sont parfois un peu rembrunies. Gastre noir ou noir brunâtre 
avec deux petites taches floues roussâtres. Mate, microscopiquement 
ponctuée (sculpture à peine visible à un grossissement de 100 D.). 
Le front finement striolé en long, gastre luisant, lisse, excepté la 
base qui est assez mate et très finement sculptée. Quelques poils 
dressés, pas très longs, sur le bord du clypeus, une paire sur le 
pétiole, deux paires sur le postpétiole et quelques autres clairsemées 
sur le gastre. Une pubescence très courte sur les appendices, le 
reste glabre. 

Tête rectangulaire, ^1^ plus longue que large, à peine plus large 
devant que derrière, les côtés légèrement arqués, le bord postérieur 
droit avec les angles très arrondis. Les yeux occupent un peu moins 
du tiers des côtés et placés un peu en avant. Carène de l'épistome 
très mousse, le bord antérieur à peine échancré. Mandibules faible- 
ment striées à la base, mates, armées de 4 dents. Le scape dépasse 
de moins de son épaisseur le bord postérieur de la tête. Premier 
article du funicule long comme un peu plus les deux suivants 
réunis, le 2'"*' long comme 1% fois le suivant, le 4™<' est presque 
aussi long que large, les autres un peu plus longs. La massue est 
moins épaisse que chez bicolor et beaucoup moins que chez sub- 
opacum. Promésonotum faiblement convexe, le mésonotum presque 
sur le même plan que l'épinotum dont il est séparé par une faible 
encoche. Face basale de l'épinotum droite, nettement creusée en 
gouttière longitudinale un peu plus d'une fois et demie plus longue 
que la face déclive. Les deux nœuds sont de même largeur. Du 
reste comme chez bicolor Em. 

Kâmba, plusieurs ^ (122). Forme très caractéristique par la 
coloration. 

Monomorium ( Xeromyrmex) bicolor Em. st. personatum Sants. 
V. bimaculatum n. V. /\ . , .'vr'->. ■ ' ..-'u'" '•''/■ 

^. Diffère de personatum par la coloration à peine indiquée du 
masque de la tête qui est très légèrement ou pas rembrunie. La 
massue antennaire est un peu plus obscurcie, par contre les deux 



222 F. SANTSCHI 

taches fauves, allongées, de la base du gastre sont très nettement 
indiquées, parfois confluentes devant. Les yeux aussi grands que 
leur intervalle aux angles antérieurs de la tête et d'un tiers plus 
petits que celle aux angles postérieurs. Le scape atteint juste le 
bord postérieur. Du reste semblable. 
Mupa, plusieurs ^ (132). 

M. ( Xeromyrmex) bicolor Em. st. personatum Sants., v. impuriceps 
n. V. 

5. Long.: 2™™,5 à 2»!"', 8. Rouge jaunâtre, antennes jaunes 
brunâtres, surtout la base du scape et la massue; espace entre les 
arêtes frontales et plus ou moins le bord postérieur de la tête rem- 
brunis, ou tête faiblement rembrunie avec les joues rouges plus 
claires. Gastre entièrement noir, luisant vers la base. Mate. Densé- 
ment et très finement ponctuée réticulée. 

Tête rectangulaire, les côtés subparallèles, faiblement arqués 
dans les trois quarts antérieurs, moins rétrécie derrière que chez 
personatum mais aussi allongée. Les yeux plus petits, comme chez 
dictator (entre le tiers antérieur et le milieu des côtés). Crête frontale 
aussi longue qu'espacée. Le scape dépasse de près de son épaisseur 
le bord postérieur de la tête. Articles 2 à 7 du funicule à peu près 
aussi larges que longs, le 2^^ pas notablement plus long. Pétiole 
un peu plus brèvement pédicule devant, le nœud à base plus 
allongée. Du reste comme chez nitidicentre, mais chez celui-ci la 
couleur est uniformément rouge jaunâtre clair. Le gastre noir 
souvent nuage de rougeâtre vers la base. La tête plus longue et 
plus étroite. Le 2™'' article du funicule plus long. Forme de tran- 
sition entre personatum et dictator; mais chez le premier, le gastre 
est maculé, chez le deuxième, la tête, beaucoup plus large devant, 
diffère des deux par le 2"»^ article du funicule plus court. 

Ebanga, ^ type (117-136). 

M. (Xeromyrmex) bicolor Em. st. dictator n. st. (fig. 20-21). 

5. Long.: 2mm^9 à 3™™. Rouge jaunâtre vif. Mandibules et 
antennes jaune rouge brunâtre. Scape un peu plus rembruni dans 
sa moitié basale. Gastre noir. Mate. Très finement et densément 
réticulée ponctuée, à peine striolée sur le front (bien moins que chez 
personatum). Le gastre plus finement sculpté à reflets soyeux. 
Pilosité comme chez personatum. 

Tête plus trapéziforme que chez cette dernière; environ ^j^ à ^/g 



FOURMIS ANGOLAISES 223 

plus large devant que derrière, le bord postérieur un peu concave. 
Les yeux plus petits, comme ^/g des côtés, et placés en avant de 
leur milieu. Le scape dépasse d'environ son épaisseur le bord posté- 
rieur de la tête. Articles du funicule comme chez personatum, le 
deuxième un peu moins long, ceux de la massue légèrement 
déprimés, plus larges vus de dessus que latéralement. Thorax et 
le reste comme chez personatum; chez bicolor type, la tête est plus 
allongée. 

Ç. Long. : B^^jB. Thorax, pattes et partie de la tête d'un rouge 
aussi vif que chez 1'^. Epistome, lit du scape, vertex, antennes, 
hanches et pédoncule d'un rouge plus obscur, parfois rembrunis. 
Métanotum noirâtre. Gastre noir avec le bord postérieur des tergites 
rouge or. Un peu moins finement ponctuée réticulée que chez 1'^. 
En outre le front jusqu'au vertex finement striolé en divergeant et 
le gastre plus finement striolé en long. La base des derniers tergites 
très lisse et très luisante. 

Tête rectangulaire, Vs à Ve pl^s longue que large, les côtés assez 
parallèles. Les yeux occupent plus du tiers moyen des côtés (un 
peu moins grands mais plus convexes chez hicolor type). Mandibules 
striées. Le scape dépasse d'un peu plus que son épaisseur le bord 
postérieur de la tête. Articles du funicule un peu plus épais que 
longs et que chez le type. Thorax plus élevé et plus court. Les 
deux f^ces de l'épinotum ont un profil droit, subégal, dessinant un 
angle net. Chez bicolor la face basale est plus courte et passe par 
une large courbe à la face déclive. Chez bicolor et sa variété tropicale, 
le gastie a une large tache fauve à sa base qui manque chez monardi. 

Ebanga. ^ $ type. 

M. ( Xeromyrmex) bicolor Em. st. ebangaense n. st. (fig. 17, 18, 19). 

5. Long. : 2"i"i,2. Rouge. Promésonotum d'un rouge plus jaunâtre. 
Gastre noir. Réticulée ponctuée comme chez bicolor et mate. Gastre 
mat à reflets soyeux. Quelques poils dressés vers la bouche et au 
bout du gastre, plus rares ou absents ailleurs. Une pubescense 
couchée blanche fine et espacée sur le gastre 

Tête rectangulaire, aussi large devant que derrière, ^/^ plus longue 
que large au milieu et Va que large au bord postérieur, celui-ci 
légèrement concave, les côtés assez convexes. Les yeux assez 
convexes, guère plus .grands que Je Vs des côtés de la tête, en 
occupent presque le milieu. Arêtes frontales courtes, parallèles. 



224 F. SANTSCHI 

Epistome arqué, à peine ou pas échancré au milieu. Mandibules 
non striées. Le scape atteint ou ne dépasse qu'à peine le bord 
postérieur de la tête. Article premier du funicule (fig. 19) aussi 
long que l'ensemble des quatre suivants. Articles 2 à 8 aussi larges 
ou plus larges que longs. Massue assez épaisse et un peu plus longue 
que le reste du funicule. Dos du promésonotum un peu plus arqué 
que chez les autres races du bicolor. L'impression mésoépinotale 
plus marquée. Face basale de l'épinotum aussi un peu convexe et 
s'abaisse en pente légèrement oblique vers la face déclive laquelle 
est moins abrupte que chez les autres races du bicolor. Vue de 
dessus, la face basale parait plus courte que chez les formes voi- 
sines, mais la limite postérieure est mal indiquée. Le nœud du 
pétiole est plus élevé, presque aussi haut que le pétiole est long. 
Nœud du postpétiole ^4 plus large que le pétiole, et sans son court 
pédicule postérieur, presque deux fois plus large que long. 

Diffère des autres formes du bicolor par sa tête plus arquée laté- 
ralement, les yeux disposés plus en dehors, à moitié visibles de 
front. L'épinotum plus court et le pétiole plus haut. 

Ebanga 1 ^ (142). 

M. ( Xeromyrmex) monardi n. sp. (fig. 15-16). 

^. Long. : 3"'™,2. Aspect de M. bicolor par sa couleur et sa 
sculpture, mais les antennes très graciles le rapprochent de luteum Em. 
et gracilicorne Stitz. Tête et pronotum rouge pur, le reste du thorax 
d'un rouge faiblement enfumé de brunâtre. Mandibules, pattes et 
pédoncule jaune brunâtre, le sommet des nœuds et le funicule de 
l'antenne brunâtres. Gastre noir, ses segments étroitement bordés 
de jaunâtre. Mate, densément et très finement réticulée ponctuée. 
Le gastre lisse, luisant, sauf la moitié basale de son premier tergite. 
Pilosité dressée réduite à quelques poils autour de la bouche, sur 
les nœuds du pédoncule et clairsemés sur le gastre. Une pubescence 
courte et espacée sur les appendices. 

Tête rectangulaire, ^j^ plus longue que large, environ ^/^ plus 
étroite derrière que devant, les côtés médiocrement arqués. Les 
yeux sont grands comme environ ^/g des côtés et placés légèrement 
en avant de leur milieu. Epistome arqué, faiblement bicaréné. Les 
mandibules faiblement striées, le bord terminal oblique, armé de 
quatre dents brunâtres. Le scape assez mince dépasse de ^5 le bord 
postérieur de la tête. Tous les articles du funicule sont plus longs 



FOURMIS ANGOLAISES 225 

qu'épais, le quatrième, qui est le plus court, est encore un bon tiers 
plus long que large. La massue est un peu plus épaisse que chez 
luteum Em. Le plan du mésonotum fait un angle très ouvert mais 
distinct de celui de l'épinotum dont la face basale est subbordée 
mais pas sensiblement creusée en gouttière. Les deux nœuds sont 
de même largeur, le pétiole est assez longuement pédicule devant, 
presque aussi long à la base que haut. Gastre en cône déprimé et 
tronqué à la base. 

Parait voisine de salomonis v. rufulum Stitz (1923, p. 156), 
insuffisamment décrite, mais celle-ci a les antennes plus longues 
et le gastre autrement coloré et c'est probablement autre chose 
qu'une variété du salomonis. 

Osi, 2 5 (no 16). 

M. ( Monomorium) springvalense For. v. borlei n. v. (fig. 22, 23, 24). 
5 Long.: l^i^jS à 2™™. Tête et gastre brun foncé ou noirâtre. 
Thorax, pédoncule, base du gastre et appendices roussâtres. 

Massue antennaire, milieu des cuisses et des tibias, dessus des 
nœuds du pédoncule et parfois du thorax brunâtres. Lisse, luisante. 
Pour la forme comme chez springvalense For. mais le nœud du 
pétiole est sensiblement plus haut. Diffère de la variété paternum 
For. par son pétiole aussi long que large pris en entier (le sommet 
du nœud est en ovale transversal) et par la massue épaisse et plus 
longue que le reste du funicule. 

Sangévé; plusieurs ^ (type) (n° 110). 

M. (Lampromyrmex) minutissimum n. sp. (fig. 27, 28). 

5. Long.: 1™™ à 1™™,2. Jaune brunâtre. Thorax d'un jaune ocré. 
Tête et moitié postérieure du gastre brun jaunâtre plus ou moins 
foncé. Epistome, tibias et tarses jaunes plus clairs. Lisse et luisante 
avec des points très épars. Pubescence fine, plus ou moins oblique 
et très clairsemée sur la tête et le gastre, un peu moins rare sur les 
pattes et les antennes. 

Tête rectangulaire, ^/g plus longue que large, les côtés légèrement 
arqués et divergents, le bord postérieur droit ou faiblement convexe. 
Les yeux grands comme environ Ye des côtés et placés entre le 
quart et le tiers antérieur. Epistome bicaréné, le bord antérieur à 
peine concave avance assez sur les mandibules, celles-ci sont très 
finement denticulées. Le scape atteint le quart postérieur de la tête. 
Articles 2 à 7 transversaux, massue très épaisse. Dessus du promé- 

Rev. Suisse de Zool., T. 44, 1937. 17 



226 F. SANTSCHI 

sonotum déprimé. Sillon métanotal fortement imprimé, strié dans 
le fond. Face basale de l'épinotum relevé devant ce sillon, passant 
par une courbe allongée à la face déclive. Nœud du pétiole pas 
plus haut que long, son pédicule antérieur long comme la moitié 
du nœud et assez épais; vu de dessus le nœud est plus long qu'épais, 
un peu piriforme. Postpétiole en ovale transversal (sans son pédicule 
postérieur) d'environ ^4 plus large que long et un plus large que le 
pétiole. Gastre aussi large que la tête. 

Sur le chemin d'Ebanga, f^ (no 134); c'est probablement le plus 
petit Monomorium connu. Diffère de exiguum et atomum For. par 
sa tête plus large. Plus petite et plus claire, le postpétiole plus large 
que chez vagum Sants. Chez faurei Sants. l'échancrure métanotale 
est bien plus faible. 

Myrmicaria natalensis Sm. 

Kalukembe, 1 ^; Elembé ^ (30). Les pattes et le gastre sont un 
peu plus foncés que chez les exemplaires du Natal. 

Myrmicaria natalensis Sm. v. obscuriceps n. v. 

y. Long. : 5™™,5 et 9'^^,b. Thorax et partie du pédoncule rouge 
acajou, plus foncés chez les petits individus, plus clairs et plus 
roussàtres chez les grands. Gastre, antennes et pattes noires. Tête 
et dessus des nœuds du pédoncule d'un brun plus ou moins obscur. 
Sculpture comme chez le type. L'espace frontal et le pronotum plus 
lisses chez les petites ^ que chez les grandes. Les rides arquées du 
devant du pronotum aussi plus marquées chez les grandes. Dessus 
des nœuds et base du gastre lisses et luisants comme le reste de 
l'abdomen. Du reste comme chez natalensis; cependant, chez certains 
individus, surtout ceux de l'Angola, le nœud du pétiole a le profil 
moins caractéristique que chez natalensis, les faces postérieures et 
antérieures plus égales font passage à M. irregularis Sants. Peut-être 
une hybridation. 

Afrique du Sud: Transvaal, Barbestone, ^<^ provenant d'une 
plantation de cotonniers (F. S. Parsons). 

Angola: Kalukembe, ^ (34-81-102); Sangévé, 2 ^. 

Myrmicaria irregularis Sants. 
Kalukembe, 2 ^ (68). 

Myrmicaria opaciventris Em. v. crucheti Sants. 
Sangévé, ^ (103); Osi (22). Exemplaire à pattes obscures passant 



FOURMIS ANGOLAISES 227 

à la var. obsciiripes Sants. mais moins robuste; chez celle-ci la tête 
est plus large pour des individus de même taille qui atteignent, du 
reste, un beaucoup plus grand développement. 
M. opaciventris Em. v. congolensis For. 
Lunda, 1 5. 

Crematogaster (Acrocoelia) castanea Sm. v. simia For. 

Mupa, ^ (64), exemplaires atteignant Q^^\ Mulondo, ^ (161); 
Kâmba (123). Cette forme varie beaucoup de taille, soit de 3 à6"i"^. 
Les exemplaires récoltés à Chimporo par M. Monard, lors de la 
première mission en Angola, et que j'ai désignés comme var. hruta 
Sants. se rapportent plutôt à simia For. La couleur est exactement 
celle de tricolor, comme l'écrit Forel, mais les deux cotypes reçus 
de lui et sur lesquels j'avais basé ma comparaison sont beaucoup 
plus pâles, probablement immatures. Le type est du désert de 
Kalahari. 

Cr. (A.) castanea Sm. st. inversa For. v. mosamedana Sants. 
Indungu, ^ (58). 

Cr. (A.) castanea Sm. st. busschodtsi Em. 
Ebanga, x ^ (6-48-136). 

Cr. (A.) gerstaeckeri D. T. st. bulawayensis For. 

Kalukembe, sous l'écorce d'un arbre, x^ (184); Indungu, x^ 
(174). 

Cr. (A.) capensis Mayr st. tropicorum For. 

Mupa, X ^ (66). Le type est de Ibo (Mozambique). Cette race fait 
transition à gerstaeckeri, elle ressemble beaucoup à sjoestedti par son 
mésonotum plus abrupte derrière et elle se rattache à capensis 
par la suture promésonotale plus nettement imprimée. 

Cr. (Sphaerocrema) bequaerti For. v. semiclara Sants. 
Kapunda, x ^ (54). 

Cr. (Sph.) wellmani For. 
Sangévé, x ^ (113). 

Cr. ( Atopogyne) buchneri For. 
Sangévé, 6 ^ (114). 

Cr. (Al.) clariventris Mayr v. biimpressa Mayr. 
Kalukembe (= Cucala), 1 ^ (74). 



228 F. SANTSCHI 

Aneleus paetus n. sp. (fig. 11-12). 

$ R. Long. : 4"iin,5. Thorax brun foncé, gastre d'un brun un peu 
plus clair. Tête noire. Mandibules, épistome, bout antérieur des 
arêtes frontales, antennes, pattes et bords postérieurs des tergites 
du gastre jaunes. Tête submate, finement ridée en long sur toute sa 
face. Les rides médianes atteignent directement le vertex, celles qui 
partent de la face interne des arêtes frontales divergent vers l'angle 
postérieur de la tête et les tempes, les interrides microscopiquement 
ponctués. Epinotum, pétiole et dessus du postpétiole finement ponc- 
tués réticulés submats. Une étroite bande longeant le sillon frontal, 
le disque de l'épistome, mandibules, pattes et le reste lisses et luisants 
avec des points épars, pilif ères. Pilosité dressée très fine, arquée, médio- 
crement abondante, manque sur les antennes et les pattes. Pubescence 
couchée abondante partout et distante d'environ sa longueur. 

Tête rectangulaire, un cinquième plus longue que large, les côtés 
subparallèles, très légèrement divergents devant les yeux. Le bord 
postérieur à peine concave, avec les angles brèvement arrondis. 
Yeux assez grands, très peu convexes, ovales, occupent les deux à 
trois cinquièmes antérieurs des côtés de la tête. Ocelles distants 
d'environ le double de leur diamètre, les latéraux allongés et 
disposés obliquement sur un front de même direction. Sillon frontal 
complet, plus large et luisant devant. Aire frontale sombre, faible- 
ment séparée de l'épistome; celui-ci est plat entre ses deux carènes 
mousses et divergentes, cette partie plus longue que large s'avan- 
çant légèrement en lobe sur le bord antérieur. Mandibules fortes 
de 5 à 6 dents. Antennes de 11 articles. Le scape atteint le tiers 
postérieur de la tête. Articles 2 à 6 du funicule plus larges que 
longs, les 7 à 8 aussi longs qu'épais, le 8 nettement plus allongé. 
Thorax à peine plus large que la tête et deux fois plus long que 
haut. Le profil du mésonotum et du scutellum sur un plan à peine 
arqué, le mésonotum déborde faiblement le pronotum. Face 
épinotale subbordée, la basale fortement oblique et aussi longue que 
la déclive qui est plane et avec laquelle elle fait un angle de 145°. 
Pétiole un quart plus long que haut, le sommet mousse non échancré, 
une petite dent sous son pédicule. Postpétiole environ deux fois 
plus large que long et un quart plus large que le pétiole, denté 
dessous. Gastre aussi long que le reste de l'insecte. Le premier 
tergite deux fois plus large derrière que devant où il est échancré. 
Aile manque. Benguéla: Cucala, 1 Ç. 



FOURMIS ANGOLAISES ' 229 

Cette Ç ainsi que celle décrite ci-après est un reliquat resté 
indéterminé des chasses de feu mon ami J. Cruchet. 

Pheidologeton aberrans n. sp. (Fig. 5-6). 

Ç. Long. : 7™i",5 à 8™™. Brun de poix. Dessus de la tête et du 
thorax d'un brun plus foncé. Devant des joues, scape, hanches et 
tarses un peu plus clairs. Moitié antérieure de la tête finement et 
régulièrement striée, ces stries deviennent très superficielles et 
s'effacent à mesure qu'elles s'approchent de la moitié postérieure 
qui devient lisse avec de nombreux points pilifères. Les joues sont 
plus fortement striées tandis que le milieu de l'épistome est plus ou 
moins lisse. Mandibules striées avec de gros points régulièrement 
espacés dans les interrides. Partie postérieure du mésosternum 
et métasternum régulièrement striée en long, ces stries passent 
transversalement sur l'épinotum. Pétiole finement ponctué, submat, 
le reste lisse avec des points plus petits et plus espacés que sur la 
tête. Quelques longs poils sur les mandibules, le bord de l'épistome 
et les hanches, rares sur le gastre. Partout une pubescence assez 
longue et assez abondante. 

Tête carrée, à côtés faiblement arrondis, le bord postérieur 
transversal. Yeux ovales, obliquement placés dans le tiers moyen 
des côtés. Ocelles distants d'environ deux fois leur diamètre, 
l'antérieure est atteinte par un fort sillon frontal. Crête frontale 
peu sineuse, presque aussi longue qu'espacée. Aire frontale lisse, un 
peu plus longue que large devant. Epistome faiblement convexe, 
son bord antérieur transversal et moins avancé dans ses trois 
cinquièmes moyens que dans les cinquièmes latéraux. Mandibules 
arquées, le bord terminal peu oblique, armé de 5 dents assez fortes 
et subégales. Le scape s'épaissit progressivement vers le bout et 
atteint le bord postérieur de la tête. Articles 2 à 7 du funicule aussi 
larges que longs et grossissant progressivement, le huitième sensi- 
blement plus long et plus gros fait transition au premier article 
de la massue, qui est indistinctement de 3 articles ; comme elle est un 
peu déprimée, ces articles paraissent relativement plus longs, vus 
de côté. Dernier article long comme l'ensemble des deux précédents. 
Thorax presque aussi large que la tête, pas fortement élargi au 
milieu. Devant du pronotum vertical que ne dépasse pas le méso- 
notum. Scutellum sur le même plan que le mésonotum, surplombant 
le métanotum. Profil de la face basale de l'épinotum faiblement 



230 F. SANTSCHI 

inclinée et passant par un angle court, inerme et arrondi, à la face 
déclive, oblique, faisant ensemble un angle de 120°. Pétiole un peu 
plus étroit que le postpétiole. Postpétiole presque deux fois plus 
large que long au tiers antérieur et large comme le quart de la 
largeur du segment suivant, faiblement convexe, les côtés en 
angle très arrondi; une impression médiane longitudinale peu 
profonde dessus. Gastre deux fois plus long que large, la base 
largement échancrée. Il ne reste qu'une aile postérieure hyaline. 

Benguéla: Cucala (J. Cruchet), 1 Ç. 

La place de cet insecte, que je possède depuis de longues années, 
est assez embarrassante faute de connaître l'aile antérieure. Elle 
me paraît faire passage entre Pheidologeton et Diplomorium. 

Ocymyrmex weitzeckeri Em. 

Kuvelai, 2 ^ (no^ 60-189-190); Mupa, §. 

0. weitzekeri Em. st. monardi Sants. 

Kalukembe, plusieurs y, «Trou dans le sol, très rapides»; Kuvelai, 
1 ^ (84). 

Triglyphothrix monardi n. sp. (fig. 1-2). 

^. Long.: S"!"*. D'un noir à peine brunâtre. Gastre noir. Cou et 
appendices brun rougeâtre, avec le milieu des cuisses rembruni. 
Tête, thorax et pédoncule densément et régulièrement récitulés 
ponctués avec une direction des rides longitudinales sur la tête. 
Cette sculpture est un peu plus fine, avec une prédominance de la 
ponctuation plus accusée que chez constanciae Arn. Le gastre' est 
lisse luisant sauf vers la base qui est submate. Au fond de chaque 
point, pareil à de petites fossettes, se couche un poil blanc très 
court. Pilosité blanche plutôt tri et quadrifide, longue comme 
l'épaisseur du scape et abondante sur tout le corps et les appendices. 

Tête aussi large que longue, le bord postérieur droit, avec la 
face occipitale fortement concave. Les côtés peu convexes conver- 
gent légèrement en avant. Il s'en faut de peu, derrière, que les 
yeux occupent entièrement le tiers moyen des côtés. Scrobe pro- 
fond, atteignant presque l'angle postérieur de la tête; le fond réticulé 
ridé. Epistome seulement espacement ridé en long, son bord 
antérieur droit au milieu, convexe latéralement. Mandibules lisses, 
avec deux dents apicales, le reste denticulé. Articles 2 à 6 du 
funicule près de deux fois plus larges que longs, le 7™'' un peu 



FOURMIS ANGOLAISES 231 

plus large que long. Promésonotum fortement épaulé, aussi large 
à ce niveau que long. Suture promésonotale indistincte. La méso- 
épinotale (ou sillon métanotal) fortement imprimée. Epines épino- 
tales longues, droites, divergentes, aiguës et striées à la base, 
longues comme la face déclive. Pétiole plus long, pas plus haut, 
mais aussi large que le postpétiole. Vus de dessus, la face posté- 
rieure peu convexe, la face antérieure fortement convexe et le 
postpétiole paraît ovale, deux fois plus large que long. 

Morphologiquement et géographiquement, fait passage entre 
gabonensis And. et constanciae Arnold. 

Ebanga, 1 ^ type (154). 

Triglyphothrix guillodi n. sp. 

^. Long. : 2'"'". Noire. Appendices roux brunâtre avec les hanches, 
le milieu des cuisses et parfois des tibias obscurcis. Régulièrement 
et assez finement réticulée en dé à coudre comme chez l'espèce 
précédente, avec une tendance à l'alignement longitudinal sur la 
tête. Le postpétiole est plus faiblement sculpté le gastre; la face 
déclive de l'épinotum et les appendices sont lisses. Au fond des points 
fossettes se couche un très petit poil blanc. La pilosité multifide 
blanchâtre souvent un peu plus longue que l'épaisseur du scape, 
est assez abondante partout mais plus courte sur les pattes. 

Tête aussi large, avec les yeux, que longue; les côtés et le bord 
postérieur légèrement convexes. Yeux très convexes, grands 
comme un peu moins que le tiers des côtés au milieu desquels ils se 
placent. Epistome peu convexe, le bord antérieur à peine arqué. 
Scrobe incomplet, ne dépasse pas ou à peine le niveau du ^1^ posté- 
rieur de l'œil, où se prolonge très atténué le bord mousse du côté 
de la joue. Article 8 du funicule aussi long ou un peu plus long que 
large (beaucoup plus large chez hepburni Arnold). Mandibules lisses 
avec quelques faibles stries vers le bord terminal armé de 4-5 dents. 
Thorax court, ramassé, convexe. Les sutures dorsales obsolètes. 
Les épines épinotales pas plus longues que la largeur de leur base. 
Nœud du pétiole plus haut que long, plus long à la base qu'au 
sommet et de la moitié aux ^/j plus long que son pédicule ; vu de 
dessus, il est à peine plus long que le postpétiole et de Vs à V4 
plus étroit. Postpétiole en ovale transversal, deux fois plus large 
que long. 

Chez hepburni le scrobe est complet, la suture métanotale dis- 



232 F. SANTSCHI 

tincte. Chez trimeni le gastre est ponctué à la base, les yeux plus 
petits. 

Ebanga, 2 ^ types (n» 141); Id., 1 ^ (135). 

Triglyphothrix guillodi Sants. v. ?nus n. v. 

^. Long. : 2™™,6 à 2™™,7. Diffère par les pattes non rembrunies, 
la sculpture du devant de la tête un peu plus ridée en long entre 
les fossettes. Les mandibules sont un peu plus fortement striées. 
Le scape plus long dépasse légèrement le bord postérieur de la 
tête. Pour le reste semblable. 

Ebanga,, 1 ^ (n° 154) avec le T. monardi. 

Xiphomyrmex weitzekeri Em. 

Sangévé, 3 ^ (108). 

Légère variété de couleur un peu plus obscure passant à la 
var. nigellus Sants. avec le sillon métanotal légèrement plus 
imprimé. 

Tetramorium perlungum Sants. 
Sangévé, plusieurs ^ (1). 

T. setuliferum Em. v. cucalense Sants. 

Kuvelai, ^ (191); Kalukembe = Cucala, ^ (14). «Nid dans le 
sable » (26). ^ « Sous un tronc » (33). « Allure lente. » 

T. quadrispinosum Em. st. elegans Sants. v. henguelense n. v. 

^. Long.: 3™™, 8. Couleur claire comme chez la var. elegans Sants. 
mais les scapes, les cuisses et les tibias des deux paires postérieures 
rembrunis. Sur le vertex et le front, les rides forment des mailles 
arrondies en fossettes comme chez eudoxia For. lesquelles sont 
beaucoup plus effacées ou rares chez elegans Sants. La tête un 
peu plus longue, les antennes plus robustes. Le scape dépasse le 
bord postérieur de la tête d'1% fois son épaisseur. Article 3 du 
funicule sensiblement plus épais que long (aussi long ou un peu 
plus long qu'épais chez le type). Pour le reste semblable. 

Kapelongo, ^ (121). 

Le type de elegans est de la colonie du Cap. Arnold (1926, p. 252) 
identifie la race de eudoxia For. avec elegans Sants. Un examen 
attentif des types de ces deux formes me fait persister dans une 
distinction: elegans diffère par sa couleur beaucoup plus rouge, 
l'absence de nombreuses fossettes réticulaires, la tête plus étroite 



FOURMIS ANGOLAISES 233 

ainsi que le postpétiole. Le scape est plus long et dépasse notable- 
ment le bord postérieur de la tête. Chez eudoxia, le thorax est noir 
ou brun noir. Le scape ne dépasse pas le bord postérieur de la tête. 
La tête a de nombreuses fossettes assez grandes, peu profondes et 
réticulées. 

T. quadrispinosum Em. st. angolense Sants. 
Mupa, plusieurs ^ (128, 63); Ebanga, ^ (119, 156, 28). 

T. microgyna Sants. 

Mupa, 1 $ avec T. quadrispinosum angolense. 

J'ai décrit (1918, p. 132) cette curieuse espèce sur une femelle 
reçue et collée avec une ouvrière de T. sericiventre st. continentis For. 
déterminée par Arnold. Cette fourmi a la taille de 1'^ mais la sculp- 
ture et l'épistome sont totalement différents, ce qui m'avait incité 
à la considérer comme espèce distincte, probablement parasite. 
Or, M. Arnold, en 1926, p. 25, la considère comme Ç de continentis 
bien qu'il ait- décrit la $ de cette forme, celle-ci ayant les carac- 
tères ordinaires des sexués de l'espèce, c'est-à-dire la sculpture de la 
tête comme chez 1'^. J'ai décrit (1930, p. 72), avec doute, une Ç de 
angolense qui se rapproche de celle de continentis décrite par 
Arnold. L'exemplaire de microgyna de Mupa a la tête un peu plus 
allongée et de faibles rides longitudinales sur le mésonotum. Pour 
le reste comme chez le type. 

T. guinense F. st. cristatum Stitz v. ebangense n. v. (Fig. 3-4). 

5. Long.: 3™™, 5. D'un jaune un peu plus pâle que chez la 
V. striatum Arnold, avec une bande brune en travers du gastre. La 
sculpture est plus faible, surtout celle du postpétiole qui est un peu 
moins forte que celle du pétiole (plus forte chez striatum). Les stries 
du premier tergite du gastre sont aussi bien plus fines avec une 
réticulation microscopique qui lui donne un aspect plus mat. 
Pilosité jaune clair abondante. La crête transversale promésonotale 
très accusée. Les épines moins relevées que chez striatum et plus que 
chez guinense type. Postpétiole distinctement plus large que chez 
striatum., environ un tiers plus large que long; le pétiole également 
plus court et plus étroit, ainsi que l'indique la figure comparative. 

Stitz ne dit rien de la sculpture du gastre chez cristatum., ce qui 
peut faire supposer qu'elle est lisse comme chez guinense. Des ^ de 
la Côte d'Yvoire se rapprochent de cette forme. Cristatum type est 
du Togo. 



234 F. SANTSCHI 

Ebanga, plusieurs 5. « Sous pierres, parfois accompagnées de 
termites. » 

T. guinense st. hertigi n. st. 

5. Long.: 2'"i»,5 à2™ni,7. Ressemble, mais en petit, à la variété 
précédente. D'un jaune assez clair, le milieu du gastre estompé de 
brunâtre. Pilosité blanc jaunâtre. Sculpture réticulée comme chez 
ebangense, mais beaucoup plus faible. La base du gastre est lisse ou 
avec quelques rares traces de stries chez les plus grands individus. 
Tête plus courte, à bord postérieur droit. Crête transversale promé- 
sonotale plus ou moins nettement indiquée (très nette chez les 
grandes 5, peu indiquée chez les petites). Epines et pédoncule 
comme chez ebangense ou à peine moins large, toutes proportions 
gardées. 

Ebanga, 3 ^ (117): Au premier aspect cette forme parait être une 
espèce distincte, mais sa taille et sa couleur font d'elle à peine une 
sous-espèce. 

Cataulacus huberi For. st. herteri For. 

Lunda: Tyihumbwe, 6 ^ (95). 

Cette race diffère du type par ses épines épinotales bien plus 
écartées l'une de l'autre à leur base. Les épines plus épaisses et plus 
courtes. Les nœuds moins larges. Pour ce qui est des dents latérales 
du pronotum, elles varient beaucoup et c'est l'absence d'une 
échancrure entre la dent médiane et la postérieure qui donne l'im- 
pression d'un lobe rectangulaire décrit par Forel, mais cette échan- 
crure est variable, et sur un exemplaire cotype (Elisabethville, 
Beaquert) que j'ai sous les yeux elle existe d'un côté seulement. 

Cataulacus rugosus For. st. subrugosus Sants. (fig. 9-10). 

Ç. Long.: 6™"", 2. Tête, pronotum et épinotum un peu plus gros- 
sièrement ridés que chez 1'^. Dessus du thorax et gastre densément 
et finement réticulé ponctué, avec des rides plus faibles que celles de 
la tête et que chez 1'^, longitudinales, obliquant parfois avec quel- 
ques anastomoses. Les rides des paraptères sont plus fortes et plus 
espacées. Sur le gastre, les rides, du reste très faibles, ne s'étendent 
que dans le quart basai du premier tergite. Tête comme chez 1'^. 
Aile hyaline. 

Kambisa, plusieurs ^ et 1 Ç (5). Ces exemplaires sont un peu moins 
fortement sculptés sur le gastre que chez subrugosus type du 
Zoulouland. Du reste semblable. 



FOURMIS ANGOLAISES 235 

Strumigenys (Cephaloxys) escherichi For. st. cognata Sants. 

Sangévé, 1 ^ (104); 4 ^ (10). Cette race a été découverte par 
Cruchet à Caconda. 

Sous-famille Dolichoderinae Forel. 

Technomyrmex hrevicomis Sants. 1930, p. 71. 

Sangévé, 4 ^ (111). 

Les tarses sont aussi jaunes que les trochanters et les condyles 
des scapes. Du reste semblable au type de S. P. de Loanga 

(SiLVESTRi). 

Sous-famille Formicinae Lepeletier. 

Acantholepis capensis Mayr v. subopaciceps n. v. 

Tandis que chez incisa et validiuscula la tête est luisante bien que 
très finement réticulée, chez subopaciceps la réticulation de la tête 
est presque aussi forte que sur l'épinotum et donne un reflet mat 
ou submat. Chez les petites ^ la tête est plus étroite que chez les 
grands exemplaires. L'écaillé moins fortement incisée mais plus que 
chez validiuscula, rectiligne vers le sommet. Le devant de l'épi- 
notum est à peine relevé, bien moins que chez incisa à laquelle elle 
fait passage ainsi qu'à validiuscula. Chez capensis type, les antennes 
sont entièrement brunes ou noirâtres; parfois la pubescence un 
peu relevée. Du reste comme chez validiuscula. 

La var. simplicicoides For. a la même sculpture, taille et couleur 
que subopaciceps mais l'écaillé est à peine échancrée au sommet. 

Kangela, x ^ (59). 

A. capensis Mayr v. validiuscula Em. 

Ebanga (180), 2 ^ immatures; ^ (153); Kambisa, ^ (86); Kapunda, 
5 ^ (115); Sangévé, g; Indungu (168). 

Le type de cette variété est de Somahe. Les exemplaires de 
l'Afrique australe rapportés par Arnold et d'autres à cette variété, 
sont assez variables. Il y aurait nécessité à faire une revision avec 
confrontation du type dont la description est devenue insuffisante. 

A. monardi Sants. v. australis Sants. 
Osi, 1 ^ (19), «sous une pierre». 



236 F. SANTSCHI 

A. elevata For. 
Ebanga, 1 ^. 

A. angolensis n. sp. (fig. 43). 

^. Long.: 21»™, 4 environ. Rouge jaunâtre, gastre brun à base 
jaune brunâtre clair. Funicule rembruni. Réticulée ponctuée et 
mate comme chez longinoda mais le gastre est plus lisse et plus 
luisant. Quelques poils clairs sur l'épistome, le prosternum, les 
hanches de la première paire et clairsemés sur le gastre, ailleurs 
seulement avec une pubescence extrêmement courte et discrète. 

Tête plus arrondie derrière les yeux et plus étroite. Ocelles très 
visibles. Deuxième article du funicule presque 2 fois plus long 
qu'épais, les suivants 2% fois plus longs que larges. Mandibules 
lisses, luisantes, le bord terminal à peine oblique, la dent apicale 
plus longue et suivie de 3 à 4 denticules. Profil du thorax comme sur 
la figure. Vu de dessus, le mésonotum est 2 fois et ^/g environ plus 
long que large, ses côtés droits et parallèles. Face basale de l'épino- 
tum aussi large que longue, les angles postérieurs prolongés par 
des épines larges à leur base, divergentes et longues comme la 
moitié environ de leur intervalle basai. Profil de l'écaillé comme sur la 
figure. L'écaillé a une épine d'épaisseur intermédiaire entre celle 
des grandes ^ de longinoda (fig. 45) et des ^ de spinosior For. 
(fig. 44). Le pédicule postérieur est aussi long que chez longinoda. 
Le sommet de l'écaillé est rectangulaire, les épines divergentes et 
aussi fines à la base qu'au bout et longues de plus de 2 fois l'inter- 
valle de leur base. 

Diffère de longinoda et de spinosior par la pilosité claire (brune 
chez les autres espèces). Chez spinosior la tête est plus rectangulaire 
derrière les yeux. Peut être une forme intermédiaire mais plus 
voisine de longinoda. 

Kapunda, 1 ^. 

Acantholepis longinoda Arnold (1915-1922). 

M. Arnold m'a envoyé, collés sur le même carton, deux exem- 
plaires ayant le même nom, même couleur, sculpture et pilosité,ne 
différant qu'en ce que le petit exemplaire, au lieu d'avoir l'écaillé 
telle que chez la grande ^ et comme l'a décrit l'auteur (voir Arjn'old, 
1915-22, pi. VIII, fig. 120) est semblable à celle de spinosior For. 
N'ayant que ces deux exemplaires, il m'est impossible de dire si ces 
deux formes appartiennent à la même espèce, peut-être au même nid. 



FOURMIS ANGOLAISES 237 

En ce cas-ci la variabilité de l'écaillé serait très accusée dans l'espèce ; 
dans le cas contraire il s'agirait d'une espèce Yoisine de spinosior et 
qui n'en différerait que par la sculpture du gastre et la couleur. 

Acantholepis ngangela n. sp. (fig. 32 à 36). 

^. Long. : 1™™,?. Noire. Scapes, parfois la moitié basale du 
funicule, articulation des pattes et tarses jaune brunâtre. Lisse, 
luisante. A peine quelques stries dans les sillons thoraciques. Pilosité 
dressée, blanchâtre, fine et assez abondante, plus longue sur le 
corps et le bord inférieur des cuisses, courte, plus dense et comme 
une longue pubescence relevée sur les antennes et les pattes. 

Tête rectangulaire, Vs P^us longue que large, légèrement rétrécie 
devant, les côtés et le bord postérieur peu convexes. Yeux grands 
comme le tiers des côtés de la tête dont ils occupent le milieu. 
Ocelles très petits. L'épistome a une forte carène mousse, le bord 
antérieur très arqué recouvre presque les mandibules. Le scape 
dépasse de ^4 Is bord postérieur de la tête. Premier article du 
funicule plus long que l'ensemble des deux suivants, ces derniers 
aussi larges que longs, articles 4 et suivants 1 % fois à ^/g plus longs 
qu'épais. Thorax large comme environ les ^s de la tête. Vu de 
dessus le pronotum dessine un disque presque aussi large que long, 
tronqué par la suture mésonotale. Mésonotum aussi long que le 
métanotum, la suture mésométanotale bien distincte. Bords latéraux 
de la face basale de l'épinotum divergeant faiblement et longs comme 
environ les deux tiers du bord antérieur du segment. Les angles posté 
rieurs simplement tubercules ou subdentés. Profil du thorax comme 
sur la figure. Ecaille aussi haute que la longueur du pétiole, amincie 
au sommet et plus ou moins échancrée, parfois denticulée. 

Par la forme des articles du funicule, A. ngangela se rapproche 
des A. laevis Sants., rubrovaria, arnoldi For., mais laevis a les 
appendices glabres, le scape un peu plus long. Chez rubroçaria, 
arnoldi, pilosa et minutior For., le scape est beaucoup plus court. 
Ressemble beaucoup à tenuipilis Sants. par la pilosité, la couleur 
et la sculpture, mais le funicule a seul le deuxième article court, le 
troisième étant aussi long que les suivants. 

Kapunda. 2 ^ types (55). 

A. alexis Arnold st. diilcis n. st. (fig. 37, 38, 39, 40). 

^. Long. : lmni,9 à 2™"». Noire. Mandibules, 2/3 basais des funicules, 
trochanters, tibias et tarses jaune brunâtre clair. Reste de l'antenne, 



238 F. SANTSCHI 

milieu des tibias plus brunâtres, reste des pattes brun foncé. Lisse, 
luisante, avec des rides obliques sur les côtés du mésothorax et un 
peu sur le métasternum. Une pilosité blanchâtre très fine, moyenne- 
ment longue et abondante sur le corps, les hanches et les cuisses. 
Les antennes et le reste des pattes n'ont qu'une pubescence très 
fine, courte et très oblique. 

Tête environ Y? plus longue que large, ^4 plus étroite devant 
qu'au bord postérieur, lequel est transversal, à peine convexe, 
les angles arrondis. Les yeux occupent presque le tiers moyen des 
côtés. Epistome avec, au milieu, une forte carène mousse, le bord 
antérieur régulièrement arrondi. Mandibules lisses, luisantes, pi- 
leuses, de 4 dents. Ocelles nets. Sillon frontal indistinct. Le scape 
dépasse d'un tiers le bord postérieur de la tête. Article 1 du funicule 
presque aussi long que l'ensemble des deux suivants. Article 2 
de V4 à Va plus long qu'épais, les troisième et suivants ^2 à ^/s plus 
longs qu'épais, les 6 et 7 près de deux fois plus longs qu'épais. 
Thorax robuste. Le pronotum en ovale transversal est d'un tiers 
plus large que long sans le col, celui-ci très court. Méso- et métanotum 
à peu près subégaux, le deuxième plus rectangulaire et près de deux 
fois plus large que long et séparés par une suture assez fortement 
imprimée et ridée. Face basale de l'épinotum semi-lunaire, environ 
3 fois plus large entre les angles postérieurs que longue au milieu. 
Les angles postérieurs un peu prolongés se terminent en tubercule 
tronqué par un stomate apical. Ecaille plus haute que son pétiole, 
le sommet légèrement échancré et denticulé. Gastre aussi long que 
le reste du corps, le fémur postérieur atteint le bord postérieur du 
prerriier tergite. 

Kapunda, 2 « (56). 

Cette forme se rapporte à un groupe d'' Acantholepis chez qui le pro- 
notum est largement transversal et dont curta Em. est le prototype. 
A cette espèce il faut ajouter laevis Sants., imperfecta Sants., alexis 
Arn. (fig. 41). Chez laevis et imperfecta (fig. 42) le deuxième article 
du funicule est plus court que le troisième, celui-ci plus court que 
le quatrième, mais l'ensemble est plus allongé chez imperfecta et le 
thorax plus lisse sur les côtés. Chez dulcis, curta et alexis, le deuxième 
article est beaucoup plus court que les deux suivants, lesquels sont 
subégaux. Chez curta, la sculpture est plus réticulée, submate sur le 
thorax. Se rapproche surtout de alexis mais celle-ci est moins ridée 
sur les côtés du thorax et les mandibules seraient striées, submates 



FOURMIS ANGOLAISES 239 

selon la description d'ÂRNOLD. Cette dernière ainsi que laevis Sants. 
doivent être séparées de simplex, dont le pronotum n'est pas sensi- 
blement plus large que long. Ces formes n'ont pas de poils dressés 
sur les scapes. 

A. arnoldi For. st. mota n. st. (fig. 30, 31). 

^. Long.: 1™™,8. Thorax, épistome, scape et base du tunicule 
d'un jaune roussâtre chaud. Mandibules, dessous de la tête, tibias 
de la première paire, genoux, tarses, dessus et base du premier tergite 
et dessous de l'abdomen d'un jaune brunâtre clair. Dessus de la 
tête, bouts des funicules, hanches, cuisses, milieu des tibias des deux 
dernières paires et reste du gastre d'un brun châtain obscur. Lisse 
luisante. Quelques poils jaunes vers la bouche, les hanches et l'abdo- 
men. Antennes et le reste des pattes seulement pubescents. 

Tête rectangulaire, ^/^ à -^/g plus longue que large, légèrement 
plus étroite devant, les côtés et le bord postérieur faiblement 
convexes. Les angles postérieurs brèvement arrondis. Les yeux 
occupent environ le tiers médian des côtés. Ocelles à peine distincts. 
Epistome convexe à carène déprimée, le bord antérieur largement 
arqué. Mandibules lisses avec cinq petites dents. Le scape dépasse 
d'un peu plus son épaisseur le bord postérieur de la tête. Articles 2 
et 3 du funicule à peine aussi longs qu'épais, les suivants ^/g à Ys 
plus longs que larges. Profil du thorax comme sur la figure. Méso- 
notum aussi long que le métanotum et aussi long que la suture 
qui les sépare où ils sont plus étroits. Stomates mésonotaux distants 
d'environ 1 % fois leur diamètre. Côtés de la face basale de l'épi- 
notum divergents et un peu moins longs que le bord antérieur de 
ce segment. Les angles faiblement denticulés, tubercules avec le 
stomate visible de dessus. Ecaille entière, le sommet faiblement 
échancré. Gastre assez long. 

Fait passage entre arnoldi For. et ruhrovaria For. mais diffère 
. des deux par la disposition de la coloration. 

Kapunda, 1 ^. 

Camponotus ( Myrmoxygenys) caesar For. 
Lunda, sur le Tyihumbwe, 2 i^ (92). 

C. (Tanaemyrmex) wellmanni For. 
Kalukembe (10). 

C. ( Myrmoturha) solon For. 
Lunda. 2 "^ et 2 ^". 



240 f. santschi 

Clé des races et variétés des grandes ouvrières du 
Camponotus solon For. 

1 Mandibules striées, occiput glabre, luisant: solon .... 2 

- Mandibules ponctuées, non striées, occiput pileux: brutus 4 

2 Tête noirâtre. Mandibules plus fortement striées .... 3 

- Tête et thorax roux brunâtre pâle: solon v. jugurtha Wheel. 

3 Base du gastre brun roussâtre: sp. solon For. 

- Gastre noir concolor ou presque: solon v. chilon For. 

4 Tête et thorax rouge brunâtre. Gastre jaune brunâtre: st. 

brutus For. 

- Tête brun foncé, le devant et le scape noirs. Thorax brun rouge 

foncé: v. lykurgus Em. 

Camponotus ( Myrmoturba) maculatus F. st. atramentarius For. 

V. cluis For. 

Kambisa X » (78); Kalukembe X ^ (125); Indungu 1 ^ (171). 

Cette variété, très caractéristique, mériterait de passer au rang 
de sous espèce. 

C. (M.) maculatus F. st. radamoides For. v. calceatus Sants. 

Indungu X ^ (170); Kambisa X ^ (37); Kuvelai 1 ^ (192). 

Les taches du gastre varient légèrement d'un nid à l'autre, elles 
sont un peu moins étendues chez les exemplaires major de cette 
dernière localité. 

C. (M.) maculatus F. st. abjectus n. st. (fig. 47-48). 

^. Long. : 5™™,5 à S^^^jS. Voisine de pictiventris Mayr et 
guttatus Em. 

L' "^ a la tête longue de 2^^,i, large de 2™"i,l. Scapes et tibias 
postérieurs, 2°i™,2. Moitié distale des mandibules, partie des scapes, 
angle postérieur de la tête, larges bandes aux sutures, thorax 
et tarses d'un roux rougeâtre ou rouge brunâtre. Reste des pattes, 
dessous du thorax, partie de la mésopleure, écaille et gastre jaune 
plus ou moins ocré. Base des mandibules, reste de la tête, de larges 
macules à bords flous sur les segments dorsaux du thorax et taches 
du gastre noir brunâtre ou brun noirâtre (voir la fig. 47). Pilosité 
dressée roussâtre, rare sur le thorax, en séries plus nombreuses sur 



FOURMIS ANGOLAISES 241. 

le gastre. Pubescence très courte, jaunâtre et diluée. Tête finement 
réticulée, mate sauf les angles, les côtés et le dessous qui sont assez 
luisants. Thorax submat ou assez luisant. Gastre luisant. 

Tête de ^j^ à -^/g plus étroite devant que derrière, les côtés 
faiblement arqués, le bord postérieur presque droit avec les angles 
très arrondis. Yeux peu convexes, ^/^ environ plus petits que leur 
distance au bord postérieur de la tête. Arêtes frontales très sinueuses 
et divergentes. Epistome convexe avec un bourrelet médian formant 
carène, lobé comme chez pictwentris. Mandibules réticulées ponc- 
tuées, submates, armées de cinq à six dents diminuant graduelle- 
ment de longueur d'avant en arrière. Scape mince, dépasse de deux 
à trois fois son épaisseur le bord postérieur de la tête. Thorax assez 
régulièrement arqué sur le profil ; la face déclive de l'épinotum courte, 
et faisant partie de cet arc, lequel est plus allongé que chez 
picticentris. Ecaille un peu plus basse et plus épaisse à la base que 
chez picticentris. 

Diffère de picticentris par sa tête foncée, les arêtes frontales plus 
divergentes et les taches de l'abdomen autres. 

5 minor. Uniformément jaune roussâtre, les appendices légère- 
ment plus clairs, le gastre ne présente pas les macules qui se voient 
chez picticentris de même taille. La tête est près du double plus 
longue que large, les côtés parallèles en avant des yeux assez 
convexes, puis convergents assez régulièrement derrière ceux-ci. Le 
bord postérieur de la tête se confond avec le bord cervical à peu 
près de même largeur que la longueur des yeux. Mandibules plus 
roussàtres et les dents brunâtres. Le scape dépasse de près de la 
moitié de sa longueur le bord cervical. Pronotum à peine plus large 
que la tête. Convexité du thorax plus allongée et écaille plus haute 
que chez la grande ^. 

Ebanga, x ^^ (178). 

Dans la liste des espèces de l'Angola parue dans la Revue suisse 
de Zool. de 1930, p. 54, j'avais omis les Camponotus maculatus 
picticentris Mayr ainsi que la st. hieroglyphicus Sants. reçue autrefois 
de J. Cruchet de Cucala (Kalukembe) dont je donne ici un schéma 
des taches du gastre de la grande ^ (fig. 46). 

C. (M.) maculatus v. cacalus Sants. 

Angola, district de Bihé, Cohemba, 20.Vin.27 (Dr M. Berr), 
1 5, British Muséum. 

Rev. Suisse de Zool., T. 44, 1937. 18 



242 



F. SANTSCHI 



C. ( Myrmosericus) rufoglauciis Jer. st. flavomarginatus Gers. 
V. paucipubens Sants. 
Kambisa, ^<^ (80-182-38); Osi, » (17). 

C. (M.) rufoglaucus Jer. st. controversus Sants. 

Lunda, rives du Tyihumbwe, 2 ï^. 

La couleur des appendices varie du rouge au noir, celles du 
Lunda sont noirâtres, celles récoltées par M. Monard à Chimporo 
lors de sa première mission en Angola sont plutôt rougeâtres. 

C. (M.) vestitus Sm. v. pectitus Sants. 

Kuvangu, 1 ^ ; Ebanga, x ^ (175) ; Indungu, 1 ^ (173) ; Kalukembe, 
1 ^ (31-40); Osi, 1 ^ (20-40). Se trouve aussi dans le Tanganyka. 

V. intuens For. Ebanga, x ^ (117). 

FoREL a rattaché cette variété à cinctellus mais l'examen d'une 
^ cotype reçue de Forel montre une pubescence du gastre disposée 
comme chez vestitus, c'est-à-dire qu'il y a trois lignes longitudinales 
où la pilosité est divergente, au milieu et vers le tiers des côtés 
du dos, tandis que chez cinctellus il n'existe que la ligne médiane. 

V. lujai Sants. Kalukembe, x ^ (27). 

V. anthracinus Sants. Kapunda, 2 W; Kalukembe, x ^ (91). 

C. ( Myrmotrema) acius Sants. v. hertigi n. v. (= C. (M.) avius 
Sants., 1930, p. 78 (partim). 

^. Les exemplaires de l'Angola diffèrent d'une façon assez cons- 
tante du type pour mériter une dénomination spéciale. 

Les hanches et les cuisses sont chez hertigi d'un rouge aussi clair 
que les antennes et les tibias, tandis que chez le type ces parties 
sont assez fortement rembrunies. Chez la grande "^ la face basale 
de l'épinotum devient plus épaisse et un peu plus large derrière, 
tandis que chez le type elle est également tectiforme, étroite d'un 
bout à l'autre. Je considère comme type les exemplaires de Kakindo 
récoltées lors de la première expédition de la Mission suisse en 
Angola. Chimboro, 1 ^. Sangévé, x ^ (107); Imnda, 1 ^. 

C. (M.) benguelensis Sants. Kalukembe, x ^ (27). Nid dans la 
terre, orifice de 3 à 4™™. Reçus autrefois de la même localité par 
M. J. Cruchet. 



FOURMIS ANGOLAISES 243 

C. (M.) perrisi For. Kalukembe, x § (12); Osi, 2 ^ (19); Kapunda, 
X ^ (52) ; Lunda, rives du fleuve ; Tyihumbwe, 4 ^ (97); Kuvangu, 

C. (M.) confluens For. v. bequaerti For. Ebanga, 1 ^ (150-155); 
Sangévé, 1 ^ (107). 

C: ( Myrmosaga) schoutedeni For. Ebanga, 2 b (133). 

C. ( Myrmopelta) chrysurus Gers. Sangévé, 1 ^ (106). 

C. (M.) chrysurus Gers. st. apeiis For. Sangévé, 1 ^ (105). 

C. (M.) vividus Sm. v. reginae For. Mupa (62). 

C ( Myrrnopiromis) fulcopilosus de GeerY. flaçopilosus Em. Kuvelai, 

5 (85-145-188). 

C. (Orthonotoniyrmex) scabrinodis Arnold. Kapunda, 1 ^ (45). 

C. (0.) cubangensis For. Ebanga, 2 ^ (139). 

C. (O.) mayri For. st. sankisianus For. Kapunda, 1 ^ (47). 

C fO.^ sericeus Fab. v. sulgerl Sants. Indungu, ^ (163); Mupa, 
1 ^; Kapunda, 4 ï;^ (46). 

Polyrhachis (Myrma) schistacea Gerst. Lunda, sur le Tyihumbwe, 
5 « (95). 

P. (M.) schistacea Gerst. st. atrociliata Sants. v. benguelensis 
Sants. Mukoti, 2 5. 

P. (M.) militaris For. st. cupreopubescens For. v. nkomoënsis For. 
Kuvangu, 1 ^. 



244 



F. SANTSCHI 




FiG. 1. Triglyphothrix monardi n. sp. y. Tliorax et pédoncule de profil. — 
FiG. 2. Triglyphothrix monardi n. sp. ^. Epinotum et pédoncule vus de 
dessus. — FiG. 3. Tetramorium guinense F. st. cristatum v. ebangense n. 
V. Pédoncule vu de dessus. — Fig. 4. Tetramorium guinense F. st. cristatum 
V. striatum Arnold. Pédoncule. — Fig. 5. Pheidologeton aberrans n. sp. $. 
Tête. — Fig. 6. Pheidologeton aberrans n. sp. 2. Antenne. — Fig. 7. 
Pheidole schullzei For. v. ebangensis n. v. y. Thorax et pédoncule. — 
Fig. 8. Pheidole schultzei For. v. ebangensis n. v. y. Pédoncule vu de des- 
sus. — Fig. 9. Cataulacus rugosus For. st. subrugosus Sants. à- Tête. — 
Fig. 10. Cataulacus rugosus For. st. subrugosus Sants. 2. Sculpture de la 
tête entre l'œil et les ocelles. — Fig. 11. Aneleus paetus n. sp. $. Tête, 
de face. — Fig. 12. Aneleus paetus n. sp. Ç. Profil du pédoncule et de la 
moitié postérieure du thorax. — Fig. 13. Sima (Sima) monardi n. sp. ^. 
Tête et devant du thorax, vus de dessus. — Fig. 14. Sima (Sima) mo- 
nardi n. sp. y. Pédoncule, vu de dessus. 



FOURMIS ANGOLAISES 



245 




FiG. 15. Monomorium (Xeromyrmex) monardi n. spi i^. Tête de face. — 
FiG. 16. Monomorium (Xeromyrmex) monardi n. sp. ^. Thorax et pé- 
doncule de profil. — FiG. 17. M. (X.) hicolor Em. st. ebangense n. st. ^. 
Thorax et pédoncule. — Fig. 18. M. (X.) bicolor Em. st. ebangense n. 
st. ^. Tête de face. — Fig. 19. M. (X.) bicolor Em.st. ebangense n.st. ^. 
Antenne. — Fig. 20. M. (X.) bicolor Em. st. dictator n. st. ^. Tête de 
face. — Fig. 21. M. (X.) bicolor Em. st. dictator n. st. ^. Profil du thorax 
et du pédoncule. — Fig. 22. M. (Monomorium) springçalense For. v. 
borlei n. v. ^. Thorax et pédoncule. — Fig. 23. M. (Monomorium) spring- 
valense For. v. borlei n. v. i;^. Tête. — Fig. 24. M. (Monomorium) 
springvalense For. v. borlei n. v. ^. Antenne. — Fig. 25. M. (Notomyrmex) 
moestum Sants. ^. Pédoncule vu de dessus. — Fig. 26. M. (Notomyrmex) 
moestum Sants. Ç. Thorax et pédoncule de profil. — Fig. 27. M. (Lam- 
promyrmex) minutissimum n. sp. ^. Tête. — Fig. 28. M. (Lampro- 
myrmex) minutissimum n. sp. ^. Thorax et pédoncule. — Fig. 29. M. 
(Xeromyrmex) bicolor Em. st. personatum n. st. ^. Tête. 



246 



F. SANTSCHI 




FiG. 30. Acantholepis arnoldi For. st. mola n. st. Ç. Profil. — Fig. 31. Acan- 
tholepis arnoldi For. st. mota n. st. ^. Sommet de l'écaillé vu de face. 

— FiG. 32. Acantholepis ngangela n. sp. i^. Profil. — Fig. 33. Acantho- 
lepis ngangela n. sp. 5- Base du funicule. — Fig. 34-35. Acantholepis 
ngangela n. sp. ^. Sommet de l'écaillé, (variation). — Fig. 36. Acantho- 
lepis ngangela n. sp. ^. Tète. — Fig. 37. Acantholepis alexis Arnold st. 
dulcis n. st. y. Profil du thorax et de l'écaillé. — Fig. 38. Acantholepis 
alexis Arnold st. dulcis n. st. \^. Sommet de l'écaillé vu de face. — 
Fig. 39. Acantholepis alexis Arnold st. dulcis n. st. ^. Thorax vu de des- 
sus. — Fig. 40. Acantholepis alexis Arnold st. n. dulcis n. st. î^. Tête. 

— Fig. 41. Acatholepis laevis Sants. ^. Base du funicule. — Fig. 42. 
Acantholepis imperfecta Sants. i^. Base du funicule. — Fig. 43. Acantho- 
lepis angolensis n. sp. ^. Profil du thorax et écaille. — Fig. 44. Acantho- 
lepis spinosior For. Ç. Partie postérieure du thorax et écaille. — Fig. 45. 
Acantholepis longinoda Arnold, g. Epinotum et écaille. — Fig. 46. Cam- 
ponotus ( Myrmoturba) maculatus F. hieroglyphicus Sants. Ç. Gastre vu 
de dessus. — Fig. 47. C. (M.) maculatus F. st. abjectus n. st. ^. Gastre 
va de dessus. — Fig. 48. C. (M.) maculatus F. st. abjectus n. st. ^. Gastre 
vu de côté. 



F. SANTSCHI 



247 



V. TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS DE GENRES 
ET SOUS-GENRES. 



Pages 

Acantholepis 235 

Acrocoelia S G 227 

Aneleus 228 

Anomma SG 216 

Atopogyne S G 227 

Bothroponera 215 

Brachyponera SG. . . . 215 

Camponotus 239 

Cataulacus 234 

Centromyrmex 214 

Cephaloxys S G 235 

Crematogaster 227 

Dorylus 215 

Euponera 215 

Lampromyrmex SG. . . 225 

Megaponera 214 

Monomorium G. 220-SG. 225 

Myrma S G 243 

Myrmicaria 226 

Myrmopelta S G 243 

Myrmopiromis SG.. . . 243 

Myrmosaga S G 243 

Myrmosericus SG. . . . 242 



Pages 

Myrmotrema SG. . . . 242 

Myrmoturha S G. ... 239 

Myrmoxygenys SG. . . 239 

Notomyrmex S G. ... 220 

Ocymyrmex 230 

Ophthalmopone .... 214 

Orthonotomyrmex S G. . 243 

Paltothyreus 214 

PheidoU 217 

Pheidologeton 229 

Platythyrea 214 

Polyrhachis 243 

Rhogmus S G 215 

Sima 216 

Sphaerocrema SG. . . . 227 

Strumigenys 235 

Tanaemyrmex SG. . . . 239 

Technomyrmex .... 235 

Tetramorium 232 

Triglyphotrix 230 

Xeromyrmex S G. ... 220 

Xiphomyrmex 232 

Xiphopelta S G 215 



248 FOURMIS ANGOLAISES 



VI. BIBLIOGRAPHIE. 



Supplément à la bibliographie parue dans « Formicides de l'An- 
gola », Rev. suisse de Zool., 1930, p. 82: 

1918. Santschi F. Nouveaux Tetramorium africains. Bull. Soc. Hist. nat. 
Afr. du Nord, p. 191. 

1926. Trois notes myrmécolo gigues. Ann. Soc. Ent. France, XCV, 

p. 27. 

1930. Formicides de l'Angola. Rev. suisse Zool., XXVII, p. 53-82. 

1933. Contribution à V étude des fourmis de V Afrique tropicale. Bull. 

Ann. Soc. Ent. Belge, LXXIII, p. 97. 

1935. Fourmis du Musée du Congo belge. Rev. Zool. Afr., XXVII, 

p. 276. 

1923. Stitz h. Beitr. z. Kennl. der Land- u. Siisswasserfauna Deutsch- 
Siidwestafrikas. Hymenoptera, VIL Formicidae, p. 143-167.