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Full text of "Application de l'algèbre à la géometrie"

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GODFREYLO^^JAjûX  SCIENCE  LIBRARY 


APPLICATION 


DE 


L'ÂLGËBBE  A  LÀ  GÉOMÉTRIE. 


&e  Uiraîffe-iUitear  de  cet  ouvrage  se  réserre  le  droit  de  le  traduire 
ou  de  le  faire  traduire  en  toutes  les  langues.  Il  poursuivra ,  en  vertu  des 
Lois,  Décrets  et  Traitétf  internationaux,  toutes  eontrefaçons ,  soit  du  texte, 
soit  des  gravures,  ou  toutes  traductions  fiiites  au  mépris  de  ses  droits. 

Le  dépôt  légal  de  cet  ouvrage  a  été  fait  à  Paris  dans  le  cours  du  mois 
d*octobre  i8S4>  et  toutes  les  formalités  prescrites  par  les  Traités  sont 
remplies  dans  les  divers  États  avec  lesquels  la  France  a  conclu  des  conven- 
tions littéraires. 


Tout  exemplaire  du  présent  Ouvrage  qui  ne  porterait  pas,  comme  ci- 
dessous,  les  griffes  de  l'Auteur  et  de  l'Éditeur,  sera  réputé  contrefait.  Les 
mesures  nécessaires  seront  prises  pour  atteindre,  conformément  à  la  loi , 
les  fabricants  et  les  débitants  de  ces  exemplaires . 


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^uM-z^/i^M^ 


^ 


PARIS — IMPRIMERIE  DE  MALLET-BACHELIER , 
Rve  du  Jardinet ,  la. 


°  APPLICATION 


DE 


L'ALGÈBRE  A  LA  GÉOMÉTRIE, 


COMPREXAMT 


LA  GÉOMÉTRIE  ANALYTIQUE 


A  DEUX  n  A  TROIS  DIlINSlMSi 

Par  M.^URDON, 

ComaModearde  la  Légion  d*boiinear,  GoaMlU«r  hooorttre  de  lUnlTonlté  .tnclen  Euntoaleur 
d*admfMlon  fc  l'École  Polytecholqne ,  et  Membre  de  pluieort  Soclélée  Mranles. 


OUVRAGE  ADOPTÉ  PAR  L11NIYKRSITÉ 


Kédigèe  coafomiéiiiaitt  aux  imniv«mix  Programinef  de  1*< 

daaft  les  l«yoéei. 

/ 


'^•*- 


PARIS, 


HAUET-BAGHEUER,  6BNDRE  ET  SDGGESSEliR  DE  BACHELIER, 

Imprimeur-Libraire 
DU  BUREAU  DES  LONGITUDES ,  DE  l'ÉGOLE    POLYTECHNIQUE, 

Quai  des  Augustins,  55. 


1854. 

( L'Editeur  de  cet  ouvrage  se  réserve  le  droit  de  traduction.) 


MouHî^SO^.Sl^iT. 


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/  V- ./  '   * 


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3 


61 


AVERTISSEMENT. 


Cette  nouvelle  édition  diffère  assez  notablement  de 
la  précédente  y  pour  que  des  explications  soient  néces- 
saires sur  les  changements  qu'elle  a  subis. 

Mais  TAutenr  manque  aujourd'hui  pour  exposer 
l'ordre  d'idées  dans  lequel  il  s'est  placé  en  procé» 
dant  à  un  travail  de  révision  qui  a  eu  particulièrement 
pour  but  de  mettre  cet  ouvrage  en  rapport  avec  les 
Programmes  actuels  d'enseignement. 

Obligé  de  le  suppléer,  nous  devons  nous  borner  à 
une  indication  sommaire  de  ces  changements. 

Les  deux  Trigohohétbies,  bien  que  toujours  con- 
sidérées comme  faisant  partie  de  I'Appligation  de 
l' Algèbre  a  la  Géométrie,  ont  été  supprimées  pour 
faire  l'objet  d'une  publication  distincte. 

Au  moyen  de  cette  suppression,  l'Auteur  a  pu,  tout 
en  diminuant  l'étendue  de  l'ouvrage^  et  en  ne  laissant 
subsister  le  petit  texte  que  pour  les  applications  nu- 
mériques et  quelques  questions  secondaires,  com- 
pléter des  théories  importantes,  en  étendre  les  appli* 
cations  générales,  accorder  plus  de  développement 
à  la  méthode  de  discussion  des  équations  par  la 
séparation  des  variables,  et  donner  place  à  la  con- 
struction de  quelques  courbes  remarquables,  telles 
que  \efolium  de  Descabtes,  la  cissoide  de  Dioclès  et 
la  conchoïde  de  Nicomède. 

Une  modification  essentielle  a  été  apportée  dans 
l'exposé  des  principales  propriétés  des  trois  courbes 
du  second  degré. 


VI  AVBRTISSEMEST. 

Un  chapitre  spécial  est  consacré  à  chacune  de  ces 
courbes,  de  manière  toutefois  à  laisser  ressortir  l'ana- 
logie qui  existe  entre  les  énoncés  et  les  démonstra- 
tions de  ces  propriétés.  Des  questions  se  rapportant 
à  ces  courbes  considérées  ensemble^  sont  traitées  dans 
un  chapitre  complémentaire. 

Enfin  un  chapitre,  qui  termine  la  Géométrie  ait a- 
LTTiQUB  À  BEUx  DiHENSioHs,  Comprend,  sous  le  titre 
général  de  Complément  et  Applications  de  la  ihéo* 
rie  des  courbes  du  second  degré,  les  questions  re- 
latives à  la  détermination  de  ces  courbes  d'après  cer- 
taines données,  la  construction  des  racines  des  équa- 
tions du  deuxième,  troisième  et  quatrième  d^;ré  à  une 
seule  inconnue,  la  détermination,  par  des  intersections 
de  courbes,  du  nombre  des  racines  réelles  dans  les 
Iftquations  numériques  à  une  inconnue,  quelques  pro- 
blèmes sur  les  lieux  géométriques,  la  similitude  des 
courbes  du  second  degré,  et  leur  identité  avec  les 
sections  coniques  et  cylindriques. 

Quant  à  la  Géométrie  analytique  a  trois  dimen- 
sions, qui  compose  la  seconde  section  de  l'ouvrage, 
elle  n'a  subi  aucun  changement  notable. 

On  peut,  d'après  cette  analyse  sommaire,  apprécier 
l'importance  de  ce  travail  accompli  au  terme  d'une 
carrière  vouée  tout  entière  à  l'Enseignement. 

Appelé  à  en  assurer  la  publication,  puissions-nous 
avoir  rempli  convenablement  une  tache  que  nous 
n'aurions  pas  entreprise  si  nous  n'avions  été  soutenu 
par  un  sentiment  supérieur  à  celui  de  notre  faiblesse! 

Henri  BOURDON, 

aDcien  élève  de  l'École  Polytechnique. 


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TABLE  DES  MATIÈRES, 


APPUCATION  DE  ^ALGÈBRE  À  U  GÉOMÉimE. 


INTRODUCTION. 


PBSaiiU  H£TBODE  DE  TRAITER  DES  QUESTIONS  DE  GlOIfÉTEIfi  PAE  Li  SIOMU 

DE  l'algèbre. 


S  I.  —  Notions  préliminaires. 

I . . .  9.  Objet  de  rapplicaUoa  de  TAlifébre  à  la  Géométrie i . . .  3 

%». .  8.  DéYeloppament  tvr  quelques  exemples q.  . .  g 

$  II.  —  Construction  des  expressions  algébriques. 

9 ...  1 4.  Expressions  élémentaires.  Antres  expressions  rationnelles 

ou  irrationnelles  du  seoond  degré 9. . .  i5 

iS. . .  16.  Principe  de  Vhomogénéité. 16. . .  19 

17.  Scolie  général 19... ao 

$  III.  —  Résolution  de  diverses  questions  relaskwfà  ia  ligne  droite  et  4u  cerclé, 

18. .  .17.  Résolation  de  deux  problèmes ao. .  .a5 

33... 37.  interprétation  des  résultats  négatifs  déyeloppée  sur  un 

troisième  problème a6. .  ,33 

a8...3a.  Résolution  et  discussion  complète  d'un  quatrième  pro- 
blème   33... 4i 

33... 37.  Exprimer  la  surface  d'un  triangle  en  fonction  de  ses 

trois  côtés.  —  Même  question  pour  le  trapèso ^l...^S 

38 ...  4 1 .  Déterminer  la  relation  qui  existe  entre  les  trojp  côtés  d'un 
triangle  et  le  rayon  du  cercle  circonscrit.  — Problèmes 

qui  s'en  déduisent 4^. .  .Sa 

4a.  Scolie  général 5a 

Énoncés  de  questions  à  résoudre 5a . .  .53 


VUI  TABLE    DES    MATIERES. 


GÉOMÉTRIE  AMALYTiaUE. 
PREMIÈRE  SECTION. 

GéeifiT&IB  ABALTTIQVB  A   DEUX   DIMBBSIOHS. 


CHAPITRE  PREMIER.* 

OC  POINT  ST  DE  LA   UGNB  DROITS.  —  DU  CERCLE.  —  DES  LIEUX  CfiOMÉTRIQUES.  — 
RASOMITIOS  de  DITERSEfl  Ql'ESTIORS ,  ET  PEOBLÈVE  DES  TAMGENTBS. 
H^.                "  Pages. 

43.  DéfiDition  de  la  Géométrie  analytUjtie 54 

$  I.  —  Dm  point  et  de  la  ligne  droite, 

44-  Manière  de  fixer  la  positioQ  d^nn  point  sur  un  plan.  55. . .  56 

45. . .  47*  Équations  du  point 56. . .  58 

48. . .  49-  Expression  de  la  distance  entre  deux  points  donnés.  58. . .  Sg 

5o. . .  55.  Équation  de  la  ligne  droite  ;  sa  discussion 60. . .  67 

56. .    69.  Questions  préliminaires  sur  la  ligne  droite 67 ...  80 

^  II.  —  Dm  cercle. 

70. . .  74.  Équation  du  cercle.  Des  diflférentes  formes  que  cette 

équation  peut  avoir 80 . . .  83 

S  III.  —  Des  lieux  géométriques, 

75  ..  78.  Considérations  générales  sur  les  lieux  géométriques.  83...  87 
79 . . .  87 .  Propositions  sur  la  forme  caractéristique  de  Téqna- 

tion  d'une  ligne  droite  et  de  l'équation  d'u  n  cercle.  87 . . .  98 
88. . .  90.  Usage  des  lieux  géométriques  dans  la  résolution  des 

problèmes  déterminés  on  indéterminés 98. . .  101 

$  IV.  ^  Application  des  théories  précédentes  à  la  résolution  de  diverses 
questions  et  au  problème  des  tangentes, 

91 . . .  94.  Questions  sur  la  ligne  droite  :  propositions  relatives 

aux  triangle^ 10a. ..  107 

95. . .  97.  Questions  sur  le  cercle  :  conditions  pour  que  deux 
circonférences  se  touchent,  se  coupent,  etc.;  faire 
passer  une  circonférence  par  trois  points  donnés.  107 . . .  1 14 
98. . .  100.  Problème  des  tangentes.  —  Définition  générale  de  la 
tangente  à  une  courbe.  —  Moyen  analytique  de 
fixer  sa  position  en  un  point  donné  d'une  courbe 

quelconque. 1 14 . . .  1 17 

101.  Équation  de  la  tangente  au  cercle 117..  .130 

103.  Détermioation  du  coefficient  d'inclinaison  de  la  tan- 
gente à  une  courbe  par  la  méthode  des  dérivées. .     1 30 . . .  lai 
io3.  Autre  forme  de  l'équation  de  la  tangente  au  cercle,     isi 

io4  •  •  •  io5.  Sous-tangente;  normale  et  sous-normale 131 . . .  rj3 

'  106. . .  108.  Tangente  au-eercle  menée  par  un  point  pris  hors  de 
la  circonférence.  ~  Construction  par  les  lieux  géo- 


TABLE   DES   MATIÈEE».  IX 


métriques.  —  Propriété  déduite  de  cette  con- 
struction       123... 137 

109.  Problème  sur  les  lieux  géométriques 138. . .  i3o 

1 10.  Remarque  sur  les  problèmes  indéterminés i3o. . .  i3i 

CHAPITRE  II. 

TRAlttrOKMATlON  DBS  COOaDOJlICÉCS.  —  NOTIONS  SCft  LSS  COCRBSS  DU  8BC0XD  DBCKÉ. 
—  RÊDCCriO!!   DB  L'ÉQCAT102I  GÉ2|£RALE  DU  8EC0XD  DEGRÉ. 

S  1.  —  Trum^ormmtton  des  coordonnées, 

111.  Objet  de  la  transformation  des  coordonnées i3i. .  i33 

113. . .  laS.  Formules  pour  la  transformation  des  coordonnées, 

et  usage  de  ces  formules i33 . . .  1 40 

S  II.  —  NotUms  jrréiimituiires  sur  les  eourhes  du  second  degré. 

134.  •>  135.  Définition  de  rBLLiPsa.— >F<treri.  —> Construction  de 

la  courbe  par  points  et  d*un  mouTement  continu.     141 . . .  i43 

196. . .  i3o.  Équation  de  l'ellipse.  —  Centre,  axes,  sommets  de  la 

courbe i43. .  .147 

i3i . . .  i33.  Diicnssion  de  Téquation  Mr'  +  N x*  =  P.  —  Moyen 

de  la  ramener  à  la  forme  A' j*-i-  B'  «*  =  A*  B* . . .     147  •  • .  1 5o 
i34*  Définition  de  rBTPBaaoLB.  —  Foyers,  —  Construction 

de  la  courbe  par  points i5o. . .  1 5i 

i35. .  .i38.  Équation  de  rbyperbole.  -*  Centre ^  axes  transverse 
et  non  transperse,  sommets  de  la  courbe.  —  Hyper- 
bole équilatére.  —  Lignes  de  séparation  entra 
les  droites  passant  par  le  centra,  qui  rancontrent 
la  courbe  et  celles  qui  ne  la  rancontrant  pas.  «...     i5i . . .  1 55 

139. .  .140.  Discussion  de  l'équation  M/*— Nx'=qpP. — Moyen 

de  la  ramener  à  la  forme  A*x*^  B*  jt'  =  if:  A*  B* . .     1 56 ...  1 57 
14 !•  Définition  de  la  pâbabolb.  —  Foyer;  directrice,  — 

Construction  de  la  courbe  par  points 167 ...  1 59 

143. . .  143.  Équation  de  la  parabole.  ^  Paramètre 159. ..  160 

144  •  -  •  1 4^*  Liaison  des  trois  courbes  ;  rapprochement  entra  l'el- 
lipse et  la  parabole;  rapprochement  entra  l'hy- 
perbole et  la  parabole  ;  équation  propra  à  rapré- 
senter  les  troto  courbes 160..   i63 

1 47  •  •  •  i53.  Autra  maniera  d'établir  la  liaison  des  trois  courbes  ; 
ce  qu'on  appelle  directrice  pour  les  trois  courbes. 

—  Raison  des  dénominations  attribuées  k  ces 

courbes i63. .  .168 

$  III.  ^  Réduction,  par  la  trantformation  des  coordonnées,  de  Péquation 
générale  du  second  degré  à  deux  variables, 

i53...i56.  On  peut  toujours  faire  disparaîtra  le  terme  en  ry, 

—  Cas  où  réquation  peut  ètro  ramenée  à  la  forme 

Mr*H-  N X*  r=  P.  —  Calcul  des  quantités  M  et  N.     168. .  .174 
i57...i58.  Cas  où   IVqnatlon  peut  ëtra  ramenée  à  la  forme 
Mj*-t-  Sx  =  o  on  N  X* -+.  R j  =  o.  —  Cas  parti- 
culier du  système  de  deux  droites  parnllèlco 17  '| ...  1 76 


X  TABLE   BES  MATIÈUEft. 

R".  PafM. 

lâg. .  .161.  GaractèMs  analytique  dea  trois  gmres  daeoaibes. 

— >  Variétés  de  ces  oourbaa 176. . .  179 

16a .. .  i65  Mode  de  réducUon  de  réqnation  générale  pour  leoae 

de  B*  —  4  A.C  <  ou  >  o 179. .  .i83 

166.  InterprétatioD  du  double  signe  dj^  yaleurs  de  M  et 

de  I^i  dans  Téquation  réduite i83 

167.  Mode  de  réduction  de  l'équation  générale  pour  le 

cas  de  B*  —  4  AG  =  o i83 . . .  184 

168. .  .169.  Applications  numériques  de  la  méthode  de  réduo- 
tion  de  Téquation  générale  par  la  tranaformation 

des  coordonnées 184 .  •  •  191 

170.  Remarque  sur  la  discussion  précédente,  d'où  l'on 
déduit  que  le  caractère  géométrique  des  courbes 
représeotées  par  les  équations  Mr'  :t  Nx*  =  d:  P , 
y^T=±:Qx,  est  indépendant  de  rinelinaison  des 
aies 191... 194 

CHAPITRE  m. 

DE  l'ellipse. 

Propùsittont  prélwùÉM^s, 

1 7 1 ...  1 73.  Caractères  analytiques  des  points  pris  mr  la  courbe, 

ait  dedans  et  au  dehors  de  la  courbe 196 .. .  196 

173.  Relation  entre  les  carrés  des  ordonnées  des  pointa 

de  la  courbe 196 

174...  175.  Rapport  entre  l'ordonnée  de  Tellipse  et  celle  du 
cercle  décrit  sur  son  grand  axe.  —  Deux  moyens 
de  construire  la  courbe,  fondés  sur  cette  pro- 
priété     196. . .198 

176.  Quadrature  de  Vellîpse 198-  ■  -^«^ 

g  1.  —  Diamètres  dans  PeWpse,  —  Diamètres  conjugués,  —  Cordes 
supplémentaires;  leurs  relations  avec  les  diamètres  conjugués, 

177.  Définition  générale  d'un  diamètre,  —  Dans  rellipae, 

tous  les  diamètres  sont  des  lignes  droites  passant 

par  le  centre 300. .  îoa 

178. ..  180  Diamètres  conjugués,  —  L'ellipse  a  une  infinité  de 
systèmes  de  diamètres  conjugués,  dont  un  seul 
rectangulaire,  celui  des  axes  principaux.  —  Pro- 
priétés des  diamètres  conjugués aoa . . .  3o4 

181 . . ,  i85  Cordes  supplémentaires;  leurs  propriétés  et  leurs  re- 
lations avec  les  diamètres  conjugués.  —  Limites 
de  Tangle  do  deux  diamètres  conjugués  et  de  deux 
cordes  supplémentaires .' ^04.  •  -^OQ 

$  \\,  —  De  la  tangente  à  VeUipse  et  de  ses  propriétés  par  rapport  aux 

diamètres  et  aux  rajrons  vecteurs. 

186. . .  192.  Tangente  menée  par  un  point  de  la  courbe.— Soua* 
tangente.  —  Normale  et  sous-normale.  —  Discus- 
sion du  coefficient  angulaire  de  la  tangente 309. .  .ïi  5 


TABLB  des    MATIERES.  Xt 

193. . .  194.  Tangente  menée  par  un  point  extérieor  à  la  eewlia. 
—  ConatmcUon  par  les  lieux  géométriqnés.  ~ 
Propriété  déduite  de  eette  coottnieiîoo. si4-  >  -317 

195.  Tangente  menée  parallèlement  à  nne  droite  donnée.    917 ...  318 

196.  De  le  tangente  considérée  par  rapport  aux  diaraètree 

conjugués.  —  Procédé  pour  mener  une  tangente, 
le  par  un  point  donné  sur  la  courbe;  2^  parallè- 
lement à  une  droite  donnée 3t8...2I9 

197-  ••  199*  De  la  tangente  par  rapport  aux  raTons  reetenr»  pas- 
sant par  le  point  de  contact.  -^  Moyen  de  mener 
une  tangente  par  un   point  donné,   1°   tmr  la 

courbe;  9^  h»rs  de  la  courbe 919. .  .394 

300.  Remarque  sur  les  dénominations  de  yoyers  et  de 

rqyoos  weclemrs 33/1 . . .  335 

301 . .  .3o3.  Conséquences  des  propriétés  de  la  tangente  consi- 
dérée par  rapport  aux  rayons  Teeteurs 335 . .  337 

$111.  —  Propriétés  de  l'ellipse  rapportée  à  des  diamètres  conjugués. 

304. .  .307.  Passer  de  réquation  do  l'elUpse  rapportée  à  ses  axes 
principaux ,  à  l'équation  de  la  même  courbe  rap- 
portée à  des  diamètres  conjugués;  et  réciproques 
ment,  —  Relations  entre  les  axes  et  les  diamètres 
conjugués.  —  Propriétés  du  parallélogramme  eon- 
stnit  sur  un  système  de  diamètres  conjugués . . .  397 . .  .933 
so8.  Système  de  dlamètiee  conjugués  égaux.  —  Équation 

de  la  coarbe  rapportée  à  ce  système 333 . .  .334 

109. .  .310.  Les'propriétés  démontrée»  indépendamment  de  IHn- 
clinaison  des  axes,  sont  Traies  pour  un  système 
quelconque  de  diamètres  conjugués*  •—  Relations  ' 
entre  les  carrés  des  ordonnées  des  points  do  la 
courbe;  construire^la  courbe  connaissant  un  sys- 
tème de  diamètres'conjugués  en  grandeur  et  en 
direction 334...  332^ 

31 1 . .  .3i3.  De  la  tangente  k  l'ellipse  rapportée  à  un  système  de 
diamètres  conjogués;  tangente  menée  par  un 
point  pris  sur  la  courbe;  tangente  menée  par  un 
point  extérieur.  —  Propriété  déduite  de  la  con- 
struction de  <rette  tangente,  et  réciproque  de  cette 

propriété 335 . .  .338( 

314.  Une  ellipse  étant  tracée  sur  un  plan,  i^  déterminer 
son  centre  et  ses  axes  principaux;  oP  trouver  un 
système  de  diamètres  conjugués  faisant  entre  eux 
un  angle  donné 339 

CHAPITRE  IV. 

DE  l'hyperbole. 

Propositions  préliminaires. 

3 1 5 ...  3 1 7 .  Analogie  entre  riLursa  et  rsYpaasoLE .  —  Caractères 
analytiques  des  points  pris  sur  la  courbe,  eu  de^ 
dans  et  au  dehors  de  la  courbe 'j4o.  . .  34 1 


XII  TABLE   DBS   MATIERES. 

31 8.  RaUtion  entre  les  carrés  des  ordonnées  des  points 

de  la  oonrtie a^ï,..^^! 

ai 9.  Rapport  entre  l'ordonnée  d'une  hyperbole  quelcon- 
que et  celle  de  l'hyperbole  équilatère ^4^ 

$  1.  —  Diamètrci  dans  V^yperhoU:.  ^  Diamètres  eonj agités.  —  Cordes  smppîé' 
mentaires;  leurs  relations  avec  les  ^mètres  conjugués. 

330.  Dans  Thyperbole,  tous  les  diamètres  sont  des  lignes 

droites  passant  par  le  centre 34^..  .34^ 

33 1 . . .  3a3.  Diamètres  conjugués»  — •  L'hyperbole  a  une  infinité  de 
systèmes  de  diamètres  conjugués  dont  un  seul  est 
rectangulaire,  celui  des  axes  principaux.  —  Pro- 
priétés des  diamètres  conjugués. — Diamètres  con- 
jugués transverses  et  non  transverses;  construction 
des  lignes  de  séparation  entre  les  diamètres  trana^ 

verses  et  les  diamètres  non  transverses a43 . . .  345 

334  • .  .335.  Cordes  supplémentaires;  leurs  propriétés  et  leurs  re- 
lations avec  les  diamètres  coigugués 345. . . 34? 

S  II.  —  De  la  tangente  à  l'hyperbole  et  de  ses  propriétés  par  rapport  aux  dia- 
mètres et  aux  rayons  vecteurs, 

336 . . .  33o.  Tangente  menée  par  un  point  de  la  courbe.  -—  Sous- 
tangente.  —  Normale  etsous-  normale.  ^  Discus- 
sion du  coefScient  angulaire  de  la  tangente 347  •  •  -sSo 

33 1.  Tangente  menée  par  un  point  extérieur.— Propriété 

déduite  de  sa  construction.  —  Tangente  parallèle 

à  une  droite  donnée •    35o 

333.  De  la  tangente  considérée  par  rapport  aux  diamètres 
conjugués.  —  Procédé  pour  mener  une  tangente 
i^  par  un  point  donné  sur  la  courbe;  a^  parallè- 
lement à  une  droite  donnée «•    35i 

333 . . .  335.  De  la  tangente  par  rapport  aux  rayons  vecteurs  pas- 
sant par  le  point  de  contact.  —  Moyen  de  mener 
une  tangente  par  un  point  donné,  i^  sur  la 
courbe;  3^  hors  de  la  courbe 35 1 . .  .356 

336.  Remarque  sur  les  dénominations  de  Jcyers  et  de 

rayons  vecteurs 356 

^37.  Conséquences  des  propriétés  de  la  tangente  consi- 
dérée par  rapport  aux  rayons  vecteurs 356 

$  111.  —  Propriétés  de  l'hyperbole  rapportée  à  des  diamètres  conjugués. 

338. .  .340.  Passer  de  l'équation  de  l'hyperbole  rapportée  à  ses 
axes  principaux ,  à  l'équation  de  la  même  courbe 
rapportée  à  des  diamètres  conjugués;  et  récipro- 
j  quament,  —  Relations  entre  les  axes  et  les  diamè- 

tres conjugués.  —  Proprit  tés  du  parallélogramme 
I  construit  sur  un  système  de  diamètres  conjugués.    356.   .a5g 

341.  Dans  une  hyperbole  qui  n'est  pas  équilatère,  il  ne 
peut  exister  aucun  système  de  diamètres  conju- 
gués égaux 359 

'i\i.  Diverses  propriétés  de  la  courbe,  indépendantes  de 


TABLE    DES    MATIERES.  TIU 

rindioaison  des  axes.  —  TangeDte  à  la  conrbe 
rapportée  à  des  diamètres  eonjugnés 369. . . 960 

$  rv.  —  Des  a^jmplotei  de  ^hyperbole. 

343.  Définition  générale  d'une  droite  asymptote  à  une 

courbe a6o 

1)4  •  •  •14^.  Détermination  des  asymptotes  de  l'hyperbole a6o. . .  363 

3^6. .  .35i.  Propriétés  de  Thyperbole  par  rapport  à  ses  asymp- 
totes       363. . .368 

s53. .  .354.  Équation  delliyperbole  rapportée  à  ses  asymptotes. 
—  Déduire  de  cette  équation  les  propriétés  déjà 

démontrées... 368. .  .370 

355. .  .356.  Équations  d'une  sécante  et  de  la  tangente  à  la  courbe 
rapportée  à  ses  asymptotes.  —  Conséquences  dé- 
duites de  ces  équations 370 . . .  373 

367.  Construction  de  l'hyperbole ,  lorsque  l'on  connaît 

les  asymptotes  et  un  seul  point  de  la  courbe. . . .     373 . . . 378 

CHAPITRE  V. 

ra  LA  PAIABOLI. 

256.  Ohservûtion  prélimiiuiire  sur  l'étude  des  propriétés  de 
la  parabole  comparée  à  l'étude  des  propriétés  de 
l'ellipse  et  de  l'hyperbole 374 

{I.  —  Propriéiét  àe  la  parabole  rapportée  à  ses  axes priacipaux, 

35g.  Caractères  analytiques  des  points  pris  «irla  courbe , 

am  dedans  et  au  dehors  de  la  courbe 374 . . .  375 

260.  Rapport  des  carrée  des  ordonnées,  appelé  le  para» 

mètre  de  la  courbe » 375. .  .376 

361    La  parabole  n'a  pas  d'asymptotes 376. . . 377 

262.  Construction  delà  courbe,  déduite  du  rapport  des 

carrés  des  ordonnées 377 

a63.  Mesure  d'un  segment  parabolique 277 . . .  379 

S  II.  ~  De  la  tangente  à  la  parabole  et  de  ses  propriétés  par  rapport  au  rayon 

vecteur. 

364... 366.  Tangente  et  sous-tangente.  —  Normale  et  sous-nor- 
male. — Discussion  du  coefficient  angulaire  de  la 
tangente 279. .  .383 

^7. .  .368.  De  la  tangente  par  rapport  au  rayon  Tecteur  passant 
par  le  point  de  contact.  ^  Moyen  de  mener  une 
tangente  par  un  point  donné,  i^  sur  la  courbe; 
3<^  hors  de  la  courbe 383 . . .  384 

369. . .  370.  Conséquences  de  la  propriété  dé  la  tangente  par  rap* 

port  au  rayon  recteur 384 .  • .  385 


$111.  —  Diamètres  de  la  parabole.  —  Axes  conjugués, 

271 .  Dans  la  parabole,  tons  les  diamètres  sont  des  lignes 

droites  parallèles  à  l'axe  principal 385 

^73  .  .273.  Axes  conjugués.  -^  Équation  de  la  courbe  rapportée 
il  un  système  d'axes  conjugués.  —  La  parabole  a 
une  infinité  de  systèmes  d'axes  conjugués.  —  Éya- 


XIV  TâBLB  VBS   MÀTIÈRfiS. 

fP*.  Pifes. 

luftfioii  géométrique  du  paramètre  âe  la  parabole 

rapportée  k  un  de  ces  systèmeft 385. .  .289 

374.  Rapport  des|carréB  dea   ordonnéee;  conatniire  la 
courbe,  connaissant  Tangle  de  deux  axes  co^jugaés 

et  le  paramètre  correspondant 389 

276 . . .  376.  De  la  tangente  à  la  parabole  rapportée  à  un  système 
d'axes  conjugués;  tangente  menée  par  un  point 
pris  sur  la  courbe;  tangente  menée  par  un  point 
extérieur.  —  Propriété  déduite  de  la  construction 
de  cette  tangente ,  et  réciproque  de  cette  propriété.    390 . . .  t»9? 

CHAPITRE  VI. 

DES  COORDONNÉIta  POLAIRES. 

377.  Définitions.  —  Pôle.  —  Rayon  yeoteur 393 

278. .  .379.  Formules  pour  la  transformation  des  ocordonnées 
.  rectilignes  en  cordonnées  polaires ,  et  réciproque- 

ment 39^ . .  .396 

380. .  .381.  Exemples  d'équations  polairos,  et  conséquences  qui 
s'en  déduisent  :  équations  polaires  du  cercle  et  de 
rhyperbole,  le  pèle  étant  placé  au  centre. ......     396. .  .39S 

383. .  .386.  Équations  polaires  de  Tellipse,  de  Vhyperbole  et  de 
la  parabole ,  un  foyer  étant  pris  pour  pôle.  —  Dis- 
cussîon  de  ces  équations. 398. .  .3o5 

387.  É^ation  polaire  commune  aux  trois  courbes.  —  Ce 

qu'on  appelle  excentricité 3o5. .  .3o6 

CHAPITRE  VII. 

QUBSTIOSS  SE  RAPPORT AXT  AUX  COCRBES  DU  8EG0M»  DSOEÉ. 

388.  étant  donnée  y  dans  le  cas  d'axes  rectangulaires ,  Té- 

quatlon  commune  aux  trois  courbes  du  second 
degré,  rechercber  dans  le  plan  de  chaque  courbe 
les  points  tels  que  leur  distance  à  un  point  quel- 
conque de  la  courbe  soit  une  fonction  rationnelle 
de  l'abscisse  de  ce  dernier  point 307. .  .3i  i 

389.  Déterminer  la  nature  et  la  position  des  diamètres 

dans  les  trois  courbes  du  second  degré 3i i . . . 3i3 

390. .  .391 .  Une  droite  étant  menée  à  volonté  dans  le  plan  d'une 
courbe  du  second  degré ,  si ,  de  chacun  de  sea 
points,  on  mène  deux  tangentes  à  la  courbe,  et 
qu'on  joigne  les  deux  points  de  contact  correspon 
dants ,  toutes  ces  lignes  concourent  en  un  même 
point.  —  Fixer  la  position  de  ce  point  de  con- 

oonra. 3i3..  .3iS 

393.  Une  portion  de  courbe  du  second  degré  étant  tra- 
cée sur  un  plan,  —  i^  déterminer  sa  nature;  — 
Qf^  achever  cette  courbe  et  en  déterminer  les  axes 

ainsi  que  les  cléments, principaux 3i5. .  .3iâ 

f  393.  Connaissant  les  longueurs  de  deux  diamètres  conju- 

gués d'une  ellipse  ou  d'une  hyperbole,  et  l'angle 


qu'ils  font  «ntre  eu»  trouver  les  loogueare  des 

axes  principaui 3i8. .  .330 

394.  héeiyro^memtmt ,  étant  donnés  les  axes  principaux 

d'une  ellipse  on  d'une  hyperbole ,  trourer  deux 
diamètres  conjugués  faisant  entre  eux  un  angle      , 
donné Sao. .  .33s 

395.  Remarque  sur  les  deux  dernières  questions 333. . . 

CHAPITRE  VIII. 


MKetMOM  BK  L'AQCAVH»  StSIÉBAU  MJ  tlOOIID  VEXMk  FAM  LA  SÉPARATION  DIS 
TABIABLBS.  —  ArrUCATION  Dl  €Êm  ■ÉTBODB  DB  PMCUSSIO!!  A  DBS  ÉQVATIORS 
M  DXfiaÉ  SCPÉaiEUR,  ET  DISCUSSION  DB  QCELQCBS  £QDAT10HB  POLAIIIW. 

§  1.  —  Dittusdon  de  l'équation  générale  du  second  degré  par  la  téparathm 

des  variables. 

296. .  .3oi .  Dirision  des  courbes  du  second  degré  en  trois  genres. 

—  Variétés  de  chacun  des  genres 333. .  .334 

3o3...3o4<  Construction  d'un  système  d'axes  ou  de  diamètres 
conjugués ,  déduite  de  la  séparation  des  Tariables 

dans  l'équation  générale  du  second  degré 334  <  *  '^^7 

3o5.  Remarque  sur  l'application  de  cette  méthode  à  la 

détermination  des  axes  principaux 337 

306...307.  Construction  des  asymptotes  dans  l'hyperbole,  dé- 
duite de  la  séparation  des  Yariables  dans  l'équa- 
tion générale  du  second  degré.  ~  Cas  où  l'équa- 
tion est  privée  soit  de  Tun  des  carrés  des  Taria- 
bles, soit  de  tous  deux 337. .  .343 

308.  Remarque  sur  la  construction  des  courbes  en  gé» 

néral 343. .  .344 

309.  Récapitulation  de  la  discussion  de  l'équation  géné- 

rale du  eeoond  degré  par  la  séparation  des  Ta- 
riables       344 .. .346 

3io...3ii.  Constnietion  de  paraboles  données  en  équations 

numériques 346. .  .349 

3 13.  Remarque  sur  la  détermination  des  points  limites 

dans  la  construction  des  courbes  en  généra] 349. .  .35o 

3i3.  Construction  d'ellipses  données  en  équations  numé- 
riques      35o. . . 354 

3 14.  Construction  d'hyperboles  données  en  équations  nu- 

mériques       354 • . . 358 

3i5.  Mode  de  détermination  des  asymptotes  dans  les 
courbes  en  général,  fondé  seulement  sur  la  défi- 
nition de  ces  sortes  de  lignes 358 . . .  36i 

$  H.  -^  Application  de  la  méthode  do- discussion  par  la  séparation  des  varia~ 
hles  à  des  équations  de  degré  supérieur  ;  et  discussion  4e  quelques  équations 
polaires. 

3 16.  Observations  générales    sur   la    construction    des 

courbes 363 . . .  363 


XVI  TÀBLB   DES   MATINEES. 

317.  CoDfttructioB  de  courbes  de  degré  supérieur.  —  Fo- 

lium  de  DbbcaUtes 363. .  .373 

3i8-  ConstractiOD  de  lignes  données  en  équations  po- 
laires      37a... 378 

CHAPITRE  IX. 

COM^LÉHBNT  ST   APPLICATIOXS  DE  LA    THÉORIE  GÉNÉRALE    DES  COCEBBS  DU  BBCORD 

DEGRÉ. 

$  I.  —  Nombre  et  nature  des  conditions  servant  à  la  détermination  des  eomrhes 
du  second  degré,  —  Solutions  géométriques  pour  la  construction  de  ces  courbes 
d'après  des  conditions  données.  —  Propriété  commune  aux  trois  courbes. 

3i9...3i3.  Nombre  de  conditions  nécessaires  pour  déterminer 
une  courbe  du  second  degré.  —  Cas  où  Ton  donne 
le  centre  ou  un  système  d'axes  ou  de  diamètres 
conjugués  ;  moyen  assex  simple  de  construire  la 
courbe  dans  ces  derniers  cas 379. .  .38^ 

334.  •  .3^.  Cas  où  Ton  donne  un^jer.— Propriété  remarquable 
du  foyer  et  de  la  directrice.  —  Construire  une 
ellipse  ou  une  hyperbole ,  connaissant  un  fojrcr  et 
trois  points,  ou  une  parabole,  connaissant  unfojer 
et  deuxpoinu 384- .  .386 

337.  La  connaissance  d'un  sommet  de  la  courbe  équivaut 

à  deux  conditions 386. .  .387 

338.  Solutions  géométriques  pour  la  détermination  d'une 

courbe  du  second  degré ,  d'après  des  conditions 
données  :  plusieurs  questions  résolues;  énoncés 
de  questions  à  résoudre 387 . .  «S^o 

339.  Propriété    des    transversales ^    commune  aux  tirois 

courbes  du  second  degré 390. .  .396 

$  II.  —  Construction  des  racines  des  équations  du  deuxième,  troisième  et  f  vtf- 
triéme  degré  à  une  seule  inconuMte;  trisection  de  V angle  et  dupUcatiom  du  cube* 
—  Détermination ,  par  des  intersections  de  courbes ,  du  nombre  des  racines 
réelles  dans  les  étfuations  numériques  à  une  inconnue»  —  Problèmes  sur  les 
lieux  géométriques,  se  rapportant  aux  courbes  du  second  degré.  —  De  quel' 
ques  courbes  remarquables:  cissoide  de  DiocLÉs,  concholde  de  Nicohêob. 

33o.  Construction  des  racines  de  l'équation  du  second 

degré 399 . .  .SgS 

33i . .  .339.  Construction  des  racines  des  équations  du  troisième 
et  du  quatrième  degré.  —  Application  à  la  irifee- 
ifOR  42e  l'angle  et  à  la  duplication  du  cube 396 . .  .4o5 

340. .  .343.  Détermination,  par  des  intersections  de  oourbes,  du 
nombre  des  racines  réelles  dans  les  équations  nu- 
mériques à  une  inconnue iio5. .  .4>' 

344-  •  •349*  Problèmes  sur  les  lieux  géométriques ,  se  rapportant 

aux  courbes  du  second  degré 4  <  >  •  •  •  4^^ 

3So...35i.  De  quelques  courba    remarquables  :  cissoide   de 

DiocLÉs ;  conchoîde  de  Nicomédb 4^^ . .  .438 


TiMx  Biss  xiTilnâss.  xtn 


«. 


S  m.  —  l»fi  comUi  im  second  degré  semhlahtes.  <-  Identité  dei  cùmrhei  im 
teeùnd  degré  avec  Us  teetiont  planes  iTm  cône  droit  ou  d'un  eôme  ohli^^  à 
hmse  citenUire,  —  Des  sections  coni^mes  semblables.  ^De  U  section  plmm 
dams  m  eyUndre  droit  ou  oblique  à  base  circulaire. 


353.  Ce  qu'on  entend  pardas  ellipMe  et  des  h^qperiM)!^ 
semblables.  —  Denx  ellipses  ou  deux  hyperboles 
semblables.Joui8senft  de  toutes  les  propriétés  des 
figures  semblables  de  la  géométrie 4i8. .  .431 

353.  DertK  paraboles  qoeloonquaseont-toujouit  daa  fi- 

gures semblables <3a...433 

354.  Bemar<|ue  sur  les  paramétres  dans  les  courbes  an 

«*n^> : 433. ..434 

355.  LHntersection  d*an  eône  droit  on  oblique»  à  base  cir- 

culaire^ par  un  plan,  donne  lieu  aux  trois  courbée 

du  second  dcigré.  ou  k  une  de  leurs  Tariétés 434. .  .438 

356. .  .357.  Une  courbe  du  second  degré  étant  donnée,  on  peut 
toujours  la  reproduire  au  moyen  de  Tinterseetion 
d'un  plan  et  d'un  c6ne  droit 438. .  .4^3 

358.  De  la  section  anti-parallèle  ou  sous-contraire  dans 

le  cône  obtiqueà  base  circulaire 443. .  .445 

359.  Manière  d'obtenir  Téquation  la  plus  générale  d'une 

section  plane  dans  le  cône  oblique  à  base  circu- 
laire     445 

360.  Ce  qu'on  entend  par  sections  coniques  semblables. .    446 
36i . .  .363.  De  la  section  plane  dans  un  cylindre  droit  ou  obli- 
que à  base  circulaire  44^ •  •  «450 


SEœNDE  SECTION. 

GéOMÉTEIE   IVALYTIQCE    À   TROIS   DIMBKSIONS. 


Sm^mmm^m^mm 


CHAPITRE  X. 

au  poiirr,  ai  la  Lions  aaoïTB  ir  au  flan  «ans  L'xsrAcs. 
S  I.  —  2>H  poini  et  de  la  ligne  droite. 

364. -.368.  Moyen  de  fixer  analytiquement  la  position  d'un 
point  dans  l'espace;  ce  qu'on  entend  par  équa- 
tions d'un  point.  Leur  discussion 45i . . .  455 

369.  Expression  de  fa  distance  entre  deux  |K>ints ,  dans  le 

cas  d'axes  rectangulaires 455 . . .  456 

^"jO. .  .373.  Moyen  de  déterminer  la  position  d'une  droite  dans 
l'espace;  ce  qu'on  entend  par  les  équations  d'une 
droite 456. .  .45y 

374'  .3^5.  TrouTor  les  équations  d'une  droite  assujettie  à  rem- 
plir certaines  conditions 4^9  •  ■  •  4^ 

Àp.  de  VAU  k  le  G.  b 


XTIII  TÀBLB  DBS  MATIE&Eft. 

H**.  Pagtf. 

376.  GoRditièn  ponr  que  deux  droites  dans  l'eiptoe  fle 
rencontrent;   trouver  les  coordonnées  de   leur 

point  dlntersection 4^i 

377... 379.  Trouver  l'angle  de  deux  droites  dans  Tespaoe,  et 
ceux  qu'une  droite  forme  avec  les  axes  coordon- 
nés     463... 465 

3flo.  Conditions  de  pm-MéUtmû  et  éa  perpendicmUrité  de 

deux  droites. 4^ 

3Si.  Scolie  général ,  relatif  à  l'indinaison  des  axes 4^7 

$  II, -^MhtéptHti&m  dm  pUm  et  de  set  eotmUmUom  m^ee  Ut  i^mmtiùms  dm 

pifimt  et  de  la  ligne  draiu» 

38a. .  .385.  Moyen  de  fixer  analytiquement  la  position  d'un  plan 
dans  l'espace;  équation  du  plan;  équations  de  ses 
traces;  forme  symétrique  de  l'équation  du  plan . .     4^7 . . .  4?* 

386. .  .388.  Faire  passer  un  plan ,  lO  par  trois  points  donnés;  — 
ifi  par  un  point  et  une  droite  donnés.  —  Remarque 
sur  les  conditions  que  fournit  la  seconde  ques- 
tion      471... 4/7 

389. .  .399.  D'un  point  donné,  abaisser,  i^  une  perpendiculaire 
sur  un  plan  donné  ;—3<*  un  plan  perpendiculaire  à 
une  droite  donnée.  —  Trouver,  dans  .le  premier 
cas,  la  longueur  de  la  perpendiculaire,  et  dans 
le  second ,  la  distance  du  point  à  la  droite.  — 
Conséquence  du  second  problème. ...     477 •  •  '463 

393. .  .394.  Par  un  point  donné  dans  l'espace,  mener  un  plan 
parallèle  à  un  autre;  conditions  de  parallélitme  de 
deux  plans.  —  Distance  de  deux  plans  parallèles.     lfii% ...  4^4 
395.  Trouver  les  équations  de  rintersection  commune  de 

deux  plans 4^4 

396. .  .398.  Trouver  l'angle  de  deux  plans  et  ceux  qu'un  plan 
forme  avec  les  plana  coordonnés;  condition  de 
perpendieulttriié de  deux  plans 4^-  •-4^ 

399.  Trouver  l'angle  d'une  droite  et  d'un  plan 4^*  •  -4^ 

400.  Plus  courte  distance  de  deux  droites  données  par 

leurs  équations 4% 

4<><  •  Scolie  général 4^ 


CHAPITRE  XI. 

DIS  SCRTACBS  COURBES,   ET  B!l  PARTICtLIEa  DES  SUaPACES  DU  SECOND  DEGEÉ. 

4o3. .  .404*  Notions  préliminaires  sur  les  surfaces  courbes.  Com- 
ment fixer^n  général,  la  position  d'une  surface, 
d'une  ligne  et  d'un  point  dans  l'espace 490*  •  '493 

S  I.  —  Transformation  des  coordonnées  dans  Vespaee. 

4o5.  Énoncé  général  du  problème  de  la  transformation 

des  coordonnées  dans  l'espace 49^ 

406.    .407.  Passer,  i®  d'un  système  de  coordonnées  quelconques 


TABLX  DIS  MiTlkftBS.  XIX 


h  un  lystème  de  coordonnées  peraUèles  d*ofigloo 
diflérente;  —  a*  d*iin  lyetème  rectengnlalro  à  un 

•yslène  <rf>Iiqiie  de  même  origine 49^  •  •  «49^ 

4o8.  Eiqiression  de  le  dSetance  entre  deoz  points,  dans  le 

ces  d'axes  Mi^met 49^  -  •  -497 

4o9...4si*  Ptiser d*nn  système  reetengnhure  à  nn  eatre sys- 
tème rectangulaire.  —  Cas  partSenliersi  formulée 
propres  à  ftdre  connaître  la  nature  des  inleraee- 
tîons d'une cnrface  cooibe  par  un  plan 497*  •  -^^^ 

S  II.  —  Dei  Jiffêrmu  gsnret  de  tmrfiiees, 

4ts-.»4i5>  Équations  delà  surdMesnitUiQin  et  de  son  plan  tan- 
gent     5oo. . .5o3 

4i6. .  .4i7.  Équation  générale  des  surfkces  crLnmaïQUis.  Carac- 
tère de  ces  sortes  de  surfaces 5o3. .  >SoS 

4i8...4i9«  Equation  générale  des  surfaces  comi^Mes.  Caractère 

de  ces  sortes  de  surfaces 5o5. .  .5o8 

4m.  .  <49i •  équation  des  surfaces conoldes;  cas  particulier. . . .    So8. .  .5io 

4m.  .  .496.  équation  générale  dea  surfaces  de  a^Toumoa.  Leur 
caractère. — Cas  particuliers  :  elllpsmde,  kjrperho» 
loUie,  et  përmhoioïJe;  propriété  remarquable  du 
parabololde  de  révolution .,    5i  1 . .  .5i4 

§  III.  —  DUemsion  des  tur/aces  du  second  degré, 

ivj-  .433.  Formes  auxquelles  on  peut  toujours  y  par  une  double 
transformation  de  coordonnées ,  ramener  l'équa- 
tion générale  du  second  degré  à  trois  Tariables. 

—  Exception  à  cette  double  transformation 5i4 .  • .  SiS 

433.  DlTlsion  des  surfaces  du  second  degré  en  surfaces 

iKKnCBS  n'urtlcBiiTai  et  en  surfaces  nAmjtfis  db  cnrrax. 

—  Plans  diamétraux 5i8. .  .Sao 

434  •  •  •435.  Discussion  de  Téquetion  aux  itLirsolDBS.  —  Cas  par- 
ticuliers et  yariétés  de  ce  genre  de  surfaces Sac . . .  Sa3 

436... 439*  Discussion  de  l'équation  aux  BrriaBOLOlDBs  è  dinuc 
nappes  ou  à  une  nappe.  —  Cas  particulier  :  Jicr- 
/aee  conique;  propriété  remarquable  de  cette  sur- 
face     5a3. . .597 

44o-  •  •443*  équation  aux  deux  paraboloides  elliptique  ou  l^per* 
holique.  —  Cas  particulier  :  parabololde  de  ré»o^ 

luiiQn,  -*  Génération  de  ces  deux  surfaces $37. .  .S3i 

444*  Bésumé  de  la  discussion  précédente  :  division  des 

surfaces  du  second  degré  en  cinq  genres 53i . .  .S3a 

445.  Manière  de  reconnaître  la  nature  d^  intersections 

d'une  surface  du  second  degré  par  un  plan 539 

44^.  .44B.  ProuTcr  que  toute  surface  du  second  degré  (à  l'ex- 
ception du  parabololde  hyperbolique)  donne 
lieu  à  deux  systèmes  de  sections  circulaires,  — 
Lieu  géométrique  des  centres  de  toutes  ces  sec- 
tions     53i. . .537 


XX  TASLIB  MS  ItATlàU». 

449. .  .450.  Des  plÂiis  tàli|{eiil8  aitt  tufiSMea  àa  sMand  d«gré  : 
équalidn  du  plan  tengttnl  Aux  surfiioes  douées 
d*nn  centre;  éqUAtîon  du  pUn  tangent  aux  sar- 

ftioes  dëpôurmes  de  centre.  —  Normale S37 . . .  540 

451.  Mener  un  plan  tangent  par  un  point  pris  hoirs  delà 

surface;  prop^riété  de  la  etmrhe  de  contât, .......    546. . .  54t 

45a... 454.  Génération  dé  lliypert>ololde  k  nne  nappe  et  dn 
parabôlolde  hyperbolique  par  le  mouvement 
d'une  ligne  droite 541 . .  .546 


Planches  1,  II,  fil,  IV,  V,  VI,  VII,  VIll,  IX,  X. 


FI»  DB  IK  TABLB  ttU  ItATIÊRBS. 


ERRATA. 


Page  iSa«  ligne  6;  on  lieu  de  4  Atf ,  lUez  4  A^* 

Page  4^9  1^0  i>  on  remontant;  «■  llèude  D  =s  ^â?*+7^^77* , 

Page  495,  ligne  19  en  remontant;  fûes  en  marge  /^.  197. 


APPLICATION 


Dl 


L'ALGËBRË  A  LA  GËOMÉTBIË. 


INTRODUCTION. 

PREMIÈRE     MÉTHODE    DE     TRAITER    DES    QUESTIONS     DE 
GÉOMÉTRIE    PA.R    LE    SECOURS    DE    l'aLGÈBRE. 


$  I.    —  HOTIONS   PaÉLIMIN AIAES. 

1.  On  a  TU,  en  Géométrie,  que  les  lignes^  les  surfaces 
et  les  solides  peuvent,  aussi  bien  que  toutes  les  autres  gran* 
deurs,  être  exprimés  par  des  nombres^  il  suflBt ,  en  effet, 
pour  cela,  de  prendre  pour  unité  l'une  de  ces  grandeurs 
géométriques. 

C*est  ainsi  que  ^  exprime  la  diagonale  d'un  carré  dont 
le  côté  est  égal  à  i.  De  même,  si  4  ^t  3  représentent  les 
nombres  d'unités  linéaires  contenues  dans  les  deux  côtés 
d'un  rectangle^  4x3  ou  i^  exprime  le  nombre  d'unités 
de  superficie  contenues  dans  ce  rectangle,  ou,  en  d'autres 
termes ,  la  surface  de  ce  rectangle.  De  même  encore , 
4x3x5,  ou  6o ,  exprime  le  volume  d'un  parallélipi- 
pède  dont  les  trois  arêtes  contiguës  sont  représentées  par 
4,  3  et  5. 

Généralement,  si  l'on  désigne  par  a,  6,  c,  les  nombres 
ii  unités  linéaires  contenues  dans  les  arêtes  contiguës  d'un 
parallélipipède  ^  ab^  ac^  bc  exprimeront  les  aires  de  trois 
de  ses  six  faces ,  et  abc  son  volume. 

On  voit  donc  que  T  Algèbre,  dont  les  méthodes  sont  ap- 
plicables à  toutes  les  questions  numériques  possibles ,  peut 
aussi  servir  à  résoudre  les  questions  relatives  aux  grandeurs 
que  l'on  considère  en  Géométrie. 

Àp.  de  l'Ai,  h  lu  G.  X 


a  IKTAODVCTIOir. 

2.  Qu'il  s'agisse,  par  exemple,  de  déterminer  la  lott" 
gueur  d'une  ligne  d'après  la  connaissance  d'une  ou  de  plu- 
sieurs autres  lignes  comprises  avec  la  première,  dans  une 
même  figure  ;  On  suppose  le  problème  résolu  ,  et  Von 
tâche f  à  l'aide  de  quelques  propositions  de  Géométrie, 
dont  V existence  est  déjà  établie  y  et  qui  ont  quelque  rap- 
port a^ec  renoncé  du  problème ,  on  tâche  y  dîs-je ,  d'expri- 
mer par  des  équation^  les  relations  qui  existent  entre  les 
données  (représentées,  soit  par  des  lettres,  soit  par  àes 
chiffres)  et  les  inconnues^  toujours  représentées  par  des 
lettres.  On  résout  ces  équations  y  et  Von  obtient  ainsi  les 
expressions  des  lignes  cherchées  au  moyen  des  lignes  con^ 
nues,  expressions  qu^  il  faut  ensuite  traduire  en  Géométrie. 

Si  la  question  proposée  est  un  théorème  à  démontrer, 
on  TRADUIT  algébriquement  les  relations  qui  existent  entre 
les  différentes  parties  de  la  figure^  ce  qui  conduit  à  des 
équations  auxquelles  on  fait  subir  disperses  transforma- 
tions, dont  la  dernière  donne  lieu  au  théorème  énoncé. 

En  un  mot,  traduire  en  Algèbre  les  questions  de  Gréo- 
métrios  et,  réciproquement ,  traduire  en  Géométrie  les  ré- 
sultats obtenus  par  V Algèbre ,  tel  est  le  but  qu'on  se  pro* 
pofie  en  appliquant  l'Aigèbue  a  la  Géométrie. 

Développons  ces  notions  générales  sur  quelques  exemples. 

3.  Proposons-nous  d*abord  de  rechercher  les  propriétés 
principales  du  triangle  regtajkgle  et  du  triangle  obli- 
QUAWGLB,  en  partant  de  ce  seul  principe,  que  detiœ  tri*- 
angles  équiangles  ont  leurs  côtés  homologues  proportion-^ 
nels,  et  $ont  par  conséquent  semblables, 

Fio.  I .      Soit  un  triangle  BÂC  rectangle  en  â  ;  du  point  A  abais- 
sons AD  perpendiculaire  sur  BC ,  et  posons 

BC=:a,  AG=6,  ABzsc»  kD=h^  BDr=m    et    DGsii. 

Les  deux  triangles  BAC,  ADC  sont  rectangles,  Tim  en 
A ,  l'autre  en  D  ;  de  plus ,  ils  ont  Tangle  C  commun  ;  donc 
le  troisième  angle  ABC  du  premier  est  égal  au  Lroisième 
angle  DAC  du  second,  et  les  deux  triangles  sont  semblables. 
Il  en  est  de  même  des  triangles  BAC,  ADB* 

Ainsi,  comparant  les  ootés  homologues  eiempli^ant les 


NOTIONS  FRÉLIMIlfÀIItES.  3 

notations  qni  viennent  d^ètre  établies,  on  obtient  les  trois 
proportions 

aie  II  clmf 
aie  II  b:  à; 
d'où  Ton  déduit 

(i)  6»  =  an, 

(a)  c*  =  anif 

(3)  bc=  a/ij 

égalités  auxquelles  on  peut  réunir  celU^ci  : 

(4)  a  =  m  -f-  /i, 

qui  existe  nécessairement  entre  les  deux  segments  BD  et  DC 

Ces  quatre  équations  renferment  implicitement  toutes  les 
propriétés  des  triangles  rectangles ^  et  il  ne  s'agit  que  de  les 
Taire  ressortir  par  des  transformations  convenablement 
exécutées. 

i*'.  Les  égalités  (i)  et  (2),  ou  plutôt  les  proportions 
qui  y  ont  conduit ,  nous  apprennent  que  chaque  côté  de 
Vangle  droit  est  moyen  proportionnel  entre  l*  hypoténuse 
entière  et  le  segment  adjacent. 

C*est  une  des  propriétés  principales  du  triangle  rectangle. 

a^.  Ajoutons  membre  à  membre  les  égalités  (1)  et  (a), 
il  vient 

on,  i  cause  de  Fégalité  (4)9 

Ce  qni  démontre  que,  dans  tout  triangle  rectangle  %  le 
carré  de  l'hypoténuse  est  égal  è  la  somme  des  carrés 
construits  sur  les  deux  côtés  de  rangée  droit. 

C'est  la  propriété  caractéristique  du  triangle  rectangle. 

3^.  Multiplions  les  mêmes  égalités  (1)  et  (a)  membre  à 
membre;  on  obtient 

maisTégalité  (3)  doxme  aussi 

bU^=s  a»  A»; 
donc 


4  INTRODUCTTOX. 

et ,  par  conséquent, 
on  bien 

jn:  A  ::  A:  A. 

Ainsi ,  la  perpendiculaire  abaissée  du  sommet  de  t angle 
droit  sur  l'hypoténuse  est  moyenne  proportionnelle  entre 
lesdeux  segments  de  Vhypoténuse. 

4^.  Divisons  membre  à  membre  les  ^alités  (i)  et  (2}; 
il  vient 

-r  =  — »     d'où     ^»:c»;:«:m; 
«'       am 

y  est-a-dire  que  les  carrés  construits  sur  les  côtés  de 
V angle  droit  sont  entre  eux  comme  les  segments  de  Tky^ 
poténuse. 

En  un  mot,  toute  transformation  exécutée  sur  les  pâ- 
lîtes (i),  (2),  (3)  et  (4)  conduirait  à  un  résultat  qui, 
traduit  géométriquement,  ne  serait  autre  chose  qu'un  théo* 
rème  ou  une  vérité  plus  ou  moins  remarquable. 

4.  Observons  d'ailleurs,  en  passant,  que,  comme  ces 
quatre  équations  renferment  six  quantités  a^  b^  c^  h^  m 
et  n ,  il  s'ensuit  que ,  deux  quelconques  d'entre  elles  étant 
données,  on  peut  se  proposer  de  déterminer  les  quatre 
autres  à  Paide  de  ces  équations. 

Supposons,  par  exemple,  que  connaissant  F  hypoténuse 
BC  et  la  perpendiculaire  AD,  il  s'agisse  de  déterminer  les 
deux  côtés  de  l'angle  droit  et  les  deux  segments* 

Les  équations  (i),  (a)  et  (4)  donnent  d'abord,  comme 

on  l'a  déjà  vu, 

*»  +  c»  =  a»; 

mais  si  l'on  double  Tégalité  (3)  >  on  a 

d'où,  en  faisant  successivement  la  somme  et  la  différence  de 
ces  deux  dernières ,  on  déduit 

{b  4-e)*=  «*•+•  iaA, 
(b  —  c)*=fl' — aah, 

et ,  par  conséquent , 

6 -H  <?  =r  ^fl' -h  2 /lA ,      b  —  e  =  ^a^  —  2  ak. 


AOTIOSS    VRÉLIMIITAIRCS.  5 

Connaissant  la  iomme  6  +  c  et  la  différence  b  —  c  des 
deax  côtés  fr  et  c,  il  est  facile  d'obtenir  chacun  d'eux  en 
particulier. 

On  a,  d'après  un  théorème  connu ^  pour  le  plus  grand 
côté  (qu'on  peut  toujours  supposer  exprimé  par  &), 

è  z=-  Vfl»  +  a  a  A^  -4 —  y  a*  —  a  n , 

et  pour  le  plus  petit,  c, 

c  =  -  V  rt»  -h  2  aA  —  -  vu»  —  a  «A . 
a  2  ' 

Quant  aux  deux  segments  m  eirijUs  sont  donnés  immé- 
diatement par  les  équations  (i)  et  (a),  puisque  i,  c  et  a 
sont  maintenant  connus. 

5.  Remarque.  -*  La  seconde  partie  des  valeurs  de  b  et 
de  c  nous  apprend  que,  pour  que  le  triangle  puisse  exister 
avec  les  données  établies ,  il  faut  que  Ton  ait 

a^'^^ahf    ou  au  moins    a*  =  aaA; 

d'oà  ron  tire 

h ^  -9     OU  t#ut  au  plus     A  :=  -; 
^  a  ^  a 

car  autrement,  les  valeurs  de  &  et  de  c  seraient  imagi- 
naires. 

En  effet,  pour  construire  un  triangle  rectangle  y  con- 
naissant rhypotémise  et  la  perpendiculaire  abaissée  du 
sommet  de  l'angle  droit,  on  peut  employer  le  moyen  sui- 
vant : 

Déerli^ez  sur  thypoténuse  BC  comme  diamètre  une  Fig.  2. 
demi^circonférence;  élet^ez  au  point  B  une  perpendicu- 
laire 6H  égale  à  la  perpendiculaire  donnée;  menez  HL 
parallèle  d  BC;  et  les  deux  triangles  égaux,  ABC,  A'BC, 
satisfont  à  la  question. 

Or,  pour  que  le  problème  soit  possible,  il  faut  évi- 
demment que  BH  soit  inférieur^  ou  tout  au  plus  égal  à 

iBC. 

a 

Lorsqu'on  a  BH  =  -  BC,  ou  A  =:  -  a ,  le  triangle  rec- 


6  IMTRODLXTZOZI. 

tangle  deTÎent  isocèle,  et  les  valeurs  àeb,  c  se  réduisent  à 

b  =  -  a  Jim     r  =  -â^2: 

ce  qu'on  peut  aussi  reconnaître  d'après  la  figure. 

Fio.  3.  .  6.  Considérons,  en  second  lieu  ^  un  triangle  OBLiQUÀjNGLE 
ABC ,  et  proposons-nous  d'exprimer  Fun  des  côtés,  AB  par 
exemple,  au  moyen  des  deux  autres,  en  iiou«  fondant 
sur  la  propriété  caractéristique  du  triangle  rectangle 
(n'a,  a»).  . 

Abaissons  du  sommet  A  la  perpendiculaire  AD  (qui  peut 
tomber  en  dedans  ou  au  dehors  du  triangle,  selon  que 
l'angle  C  est  a!gu  ou  obtus) ,  et  conservons  d'ailleurs  les 
mêmes  notations  que  précédemment ,  savoir  : 

BG^ii,    ilCtt^i     ABas^,    ADe=  A,    BD=â:m,    DC  =  n. 

Les  deui  triangles  rectangles  ADB,  ADC  donnent  les 
égalités 

(i)  c»î=:A»-mi>, 

(a)  6»=A»H-/i% 

auxquelles  il  faut  joindre  celle-ci  : 
(3)  a=zmdbn. 

[Le  signe  supérieur  de  l'égalité  (3)  correspond  aucas  <m 
l'angle  C  est  aigu,  et  le  «ignç  infériour^  à  celui  où  il  est 
obtus. 1 

Cela  posé)  retranchons  T^alitë  (%)  de  l'égalitë  (i);  il 

vient 

c*  —  A'  =  iw*  —  ii% 
d'où 

maisTégalité  (3)  donne 

/7i  =:aqp/i, 
et,  par  conséquent, 

Substituant  cette  valeur  dans  l'équation  (4)9  on  obtient 
enfin 

(5  )  c'  =  6*  -+•  û*  ij:  2  an. 

Donc ,  dans  tout  triangle  obliquaHgle,  le  carré  d'un  côté 


HOTIOKS  VaéLnCIlTÂIllES.  »] 

quelcon^/ue  est  égal  à  la  somme  des  carrés  des  deux  autres 
côtés,  MOINS  ou  PLUS  le  double  produit  de  l'un  de  ces 
deux  côtés  par  la  projection  de  l'autre  sur  celuî-ct. 

L'^alité  (5)  comprend,  sous  une  forme  trés-concise , 
les  deux  tliëorèmes  principaux  sur  les  triangles  obli- 
qnangles. 

7.  Le  problème  suivant  est  très-propre  à  faire  ressortir 
Tutilitë  de  TAlgèbre  dans  la  résolution  des  questions  de 
Géométrie. 

On  propose  de  dmser  une  ligne  donnée  AB  en  motcvite  Fio.  4, 
ET  EXTREME  RAISON ,  c'est-à-dire  en  deux  parties,  dont  F  une 
soit  moyenne  proportionnelle  entre  la  droite  entière  et 
Vautre  partie. 

Supposons  le  problème  résolu,  et  soit  E  un  point  de  AB, 
déterminé  de  manière  qu'on  ait  la  proportion 

AB:  AE  ::  A£:£B. 

Posons 

AB  =  a,     AE  =  j;;    d'où     EB  =  a— x. 

La  proportion  devient 

a\xl\  x\a  — jr; 

d  ou  Ton  déduit  Téquation 

qni,  étant  résolue,  donne 


\^ 


De  ces  deux  valeurs  fournies  par  la  résolution  de  Péqua- 
tioD,  la  première  est  la  seule  susceptible  de  satisfaire  A 
l'énoncé  du  problème  tel  qu'il  a  été  établi ,  car  la  seconde 
(qui  est  négative)  a  une  valeur  numérique  plus  grande  que 
a;  d'où  il  suit  qu'elle  ne  peut  exprimer  une  partie  de  la 
droite  données.  Nous  verrons  plus  loin  (n°  25)  pour  quelle 
raisoQ  cette  valeur  se  rattache  à  la  première  et  comment 
on  doit  l'interpréter^  occupons-nous  donc  seulement  de  la 
valeur 


\/' 


et  voyons  ce  qu'elle  signifie  en  Géométrie. 


8  IMTnODVCTÎOV. 

Ce  résultat  iudique  évidomment  que,  pour  obtenir  la 
valeur  de  x  en  ligne,  il  faut  retrancher  la  moitié  de  a  de 

Teicpression  \/«*-4"  y  Mais,  en  vertu  de  la  propriété 

principale  du  triangle  rectangle,  \/^*"H-t   représente 

rhjpoténuse  d'un  triangle  rectangle  dont  les  deux  côtés  de 

Tanele  droit  sont  a  et  ~- 

On  est  ainsi  amené  à  la  construction  suivante  : 
Pia.  4*       De  r extrémité  ^  de  la  ligne  AB  =  û,  élevez  une  per^ 

pendiculaire  BC  égale  à  -  a ,  et  tirez  AC;  il  eu  résulte 

Du  point  C  comme  centre,  a^ec  le  rayon  CB  =  -9  </&- 

crivez  un  arc  de  cercle ,  BD  9  qui  coupe  AC  au  point  D  ;  voua 
aurez  

AD  =  AC  -►  CD  =  i/a'-h  j  —  ^' 

Enfin,  rabattez  par  un  arc  de  cercle  AD  é/e  A  an  E;  et 
le  point  E  sera  le  point  demandé. 
En  effet ,  on  a 


AË 


=  A«>=\/^-5==- 


Il  est  à  remarquer  que  cette  construction  à  laquelle  on 
est  parvenu,  est  précisément  celle  qu^on  donne  dans  les 
Éléments  de  Géométrie. 

Pour  l'obtenir  par  des  considérations  purement  géométri- 
ques, il  faut  une  analyse  assez  délicate;  tandis  qu'on  la 
trouve  facilement  à  Taide  des  symboles  de  FAlgèbre. 

C'est  ainsi  que  souvent ,  en  appelant  TAlgèbre  au  secours 
de  la  Géométrie,  on  parvient  à  résoudre  des  questions  qui, 
autrement,  exigeraient  des  raisonnements  difliciles  et  com- 
pliqués. 

8.  En  réfléchissant  sur  la  manière  dont  la  dernière  ques* 
ijon  vient  d'être  traitée,  on  voit  que  la  résolution  d^un 


COHS'mtJCTIOH   DBS    EXPRBSSIOITS    ALCiBRIQUEfl.  9 

problème  de  Géométrie  par  le  secours  de  TAlgèbre  se 
compose  de  trois  parties  principales  : 

I**.  Traduire  algébriquement  renoncé  du  problème, 
ou  le  mettre  en  équation» 

2?.  Résoudre  Inéquation  ou  les  équations,  suivant  que 
renoncé  renferme  une  ou  plusieurs  inconnues. 

3^.  Construire  ou  évaluer  en  lignes  les  expressions  algé» 
briques  auxquelles  on  est  parvenu. 

Généralement ,  on  doit  y  joindre  une  quatrième  partie 
qui  a  pour  objet  In  discussion  du  problème^  on  Texamen  de 
toutes  les  circonstances  qui  y  sont  relatives  [voye%  len^  S). 

Or,  il  en  est  des  problèmes  de  Géométrie  comme  des 
problèmes  d'Algèbre,  c'est-à-dire  qu'il  n'existe  pas  de 
règles  bien  fixes  pour  mettre  un  problème  en  équation. 
Le  précepte  établi  en  Algèbre  est  également  applicable 
(voyez  n^  2)  aux  problèmes  de  Géométrie  \  mais  la  manière 
de  le  mettre  en  pratique  varie  suivant  les  différents  pro- 
blèmes qu'on  peut  avoir  à  résoudre.  Cependant ,  nous  dé- 
velopperons ultérieurement,  à  ce  sujet,  une  méthode  gé" 
nérale  constituant,  k  proprement  parler,  la  Géométxib  au a- 

LTTIQim. 

Les  équations  une  fois  obtenues ,  on  peut  les  résoudre 
d*après  les  moyens  que  fournit  l'Algèbre  en  s'attacbant  & 
combiner  ces  équations  de  la  manière  la  plus  convenable 
pour  en  tirer  le  résultat  cbercbé. 

Quant  à  la  troisième  partie,  qui  a  pour  objet  de  con^ 
struire  les  expressions  algébriques  auxquelles  on  est  par- 
venu, les  règles  A  suivre  sont  faciles  et  en  petit  nombre. 

C'est  donc  par  le  développement  de  cette  troisième  partie 
qu'il  convient  de  commencer. 

§  II. — Construction  des  expressions  algébriqies. 

9.  Nous  ne  considérerons,  dans  tout  ce  qui  va  suivre, 
que  des  expressions  rationnelles  ou  irrationnelles  du  se- 
cond degré  y  c'est-à-dire  des  résultats  provenant  d*équa- 
tions  du  premier  ou  du  5efC0/ï^  degré. 

Les  expressions  élémentaires,  c'est-à-dire  les  expressions 


'®  WJTROPUQTIOII. 

à  la  construction  desquelles  on  peut  ramener  toutes  les 
autres,  sont  au  nombre  de  six,  savoir  : 

e  c 

(a,  i,  c,  rf,...  exprimant  les  nombres  d*unités  linéaires 
contenues  dans  des  lignes  données). 

Nous  renvoyons,  pour  la  construction  de  ces  expressions, 
aux  Êlérn&nts  de  Géométrie  (*).  ^ 

Les  expressions 

nt  sont  que  des  cas  particuliers  de 
Quatjt  àu«  lignes  représentées  par  les  expressions 

leur  construction  se  déduit  facilement  du  mode  de  division 
dWe  droite  en  2,  3 ,  7,...  parties  égales. 

Ainsi ,  pour  construire  la  ligne  x  =  — ,  il  suffit  de  dM- 

1 
ser  a  en  7  patries  égales  et  de  prendre  3  de  ces  parties,  ou 

bien  de  prendre  une  ligne  égale  ai  a,  qu'on  dii^ise  ensuite 
en  7  parties  égales. 

10.  La  construction  de  l'expression 

se  ramène  à  celle  deS  deux  expressions  élémentaires 

-*  or  =^«'-4-^'     et     X  =  kja^—h*. 

En  effet,  si  Ton  pose  ' 

il  en  résulte 

X  ssz  ^m^**^  »% 

m  étant  nécessairement  plus  grand  que  n ,  pour  qûè  Tet- 
pression  de  ji(  soit  réelle. 


" -  ■  ^  ■ . 


(*)  Yojeg  le  Coars  de  Grométrie  élémentaire  et  l'A&r^^  ii«  Geom^^rie  de 
II.  VixcENT.  (Imprimerie  d«  Màllet-Bacbeliea.) 


COlfSTRUCTIOlf    DES    EXPRESSIONS    ALGÉBRIQUES.  II 

Or,  on  obtient  la  ligne  reprévsentée  par 

en  conslruisant  d'abord  ^a'H-*c'^  iigne  qu'on  peat  désigner 

par/7,  puis  ^p^-^f*^  qu'on  désigne  par  ^,  et  ainsi  de  suite. 
On  obtient  de  la  même  manière 


eu  sorte  qu'il  ne  s'agit  plus  qu^  de  consiruire 

0onc,  etc. 

li.  Ce  mode  de  construction  peut  servir  à  évaluer  en 
lignes  les  radicaux  numériques  du  second  degré. 
Soit,  pour  premier  exemple,  a  construire 

Cette  valeur  de  x  peut  être  mise  sous  la  forme 

X  =  V'iÔ— I       ou      X  =  ^(4)»— I, 

et  représente,  en  conséquence,  Tun  des  côtés,  i,  de  Taille 
droit  d'un  triangle  rectangle  dont  Thypoténuse  est  a  =  4) 
et  Tautre  côté ,  d  =  i . 
On  trouverait  de  même 

^  =  V^4  -H  4  —  1  r=  v^2»  -+-  a*  —  1 1 

^=:  ^36  +  9  —  1  —  1=:  \/6»-+-3»— I  — I. 

L'artifice  consiste  à  décomposer  le  nombre  soumis  au 
radical  en  la  somme  algébrique  de  plusieurs  carrés;  ce  qui 
est  toujours  possible. 

12.  Nous  sommes  actuellement  en  état  de  construire 
toute  expression  algtjbrique  raiionncUeow  irrationnelle  du 
second  de^ré,  provenant  de  la  mise  en  équation  d'un  pro- 
blème de  Géométrie,  chacune  des  lignes  qui  fout  partie 
de  l'énoncé,  ayaut  été  représentée  par  une  lettre. 

Commençons  par  les  monômes  rationnels. 


la  1VTI10DUCTI09. 

Soit  proposée  TeTpression 

Oiabe 


«  = 


de 


On  peut  la  mettre  sous  la  forme 

aab       e 

ar=  -3-  X- 

a  e 

Or,  -^  exprime  évidemment  une  quatrième  proportion'- 

nelle  aux  trois  lignes  d^  2  a  et  b. 
Cotte  ligne  étant  construite,  posons 

%ab 


il  en  résulte 


■j-  =  m; 


e 

e 


qui  exprime  également  une  quatrième  proportionnée  aux 
trois  lignes  e,  m^  c. 
Soit  encore  â  construire 

^i^b*c 

Cette  expression  revient  à 

Tlo'^       a        b         b        e 

D'abord,  -^ï  ou  — o—r-  exprime  une  quatrième  pro^ 

portionnelle  aux  ligues  Zd^  a  a  et  a. 
Posant 

2tf* 


on  a 


37='"' 

«  =  iwx:>x->x-TX-- 
«     y      /     é^ 

Or,  m  X  -  représente  une  quatrième  proportionnelle  aux 

lignes  d^  m  et  a. 

Soit 

a 
mX  ^  =  *î 


CONSTRUCTlOn    DSA    KXPRVSSIOfIS    ÀLC^BAIQUE».  l3 

il  en  rësalte 

b       b       c 

f       f       g 

En  continuant  ainsi ,  Ton  parviendra ,  à  Taide  de  cmtj 
quatrièmes  proportionnelles,  à  une  dernière  ligne  qui 
représentera  la  valeur  proposée.  , 

N.  B.  —  Le  nombre  des  qiuUrièmes  proportionnelles  est 
toujours  marqué  par  le  degré,  ou  par  la  sokmb  des  expo- 
sants  du  DÉiioifUfATStJR. 

i3.  Passons  aux  expressions  fractionnaires  polynômes. 
Soit  à  construire 

a  a»—  3a*b  -h  b^e 
fl>— aa6  -i-  b* 

On  peut  d^abord  l'écrire  ainsi  : 

a*  |aii  — 3frH p) 

a  la  —  2^  H \ 

Si,  après  avoir  supprimé  le  facteur  a ,  commun  aux  deux 

termes ,  on  pose 

b*e 

il  en  résulte 


xzs 


a*  a 


ai^a  —  3^  -t-iw) 

X  zsz  — i *^  ; 

a  —  26  H-  /i 

et  cette  expression  représente  alors  une  quatrième  propor* 
tionnelle  aux  trois  lignes  a-~a&  +  /i,aetaa  —  Zb  -{-m. 

Quant  aux  deux  lignes  m  et  n,  on  peut  les  construire 
facilement ,  diaprés  ce  qui  a  été  dit  plus  haut. 

U artifice  de  ces  transformations  consiste  à  décomposer 
l'un  des  termes ,  tant  du  numérateur  que  du  dénominateur, 
en  deux  facteurs ,  Vun  du  premier  degré.  Vautre  du  de^ 
gré  n  —  I,  /i  étant  le  degré  de  ce  terme,  et  à  mettre  ce 
dernier  facteur  en  évidence. 

On  a  soin  d^ailleors,  pour  restreindre  autant  que  possi- 
ble les  constructions  partielles,  de  faire  en  sorte  que  ce 
facteur  mis  en  évidence  comprenne  les  lettres  qui  entrent 


i4  iirmoDvcTiov. 

le  plus  de  fois  comme  facteurs  dans  les  deux  termes  de  la 
fraction. 

On  trouvera  ainsi  que  l'expression 

revient  à 

a  (m  —  «-+•  ac  — p) 

X  = =-T ; » 

na  —  ob  —  ^  -h  r 

en  mettant  le  facteur  a&*  en  évidence  au  numérateur^  et  le 
facteur  b*  en  évidence  au  dénominateur,  puis  posant 

a'  2  a'  cd  4^  ''^ 

'"=p'  "  =  —'  ''  =  T'  *  =  X'  '"="ir 

Ces  dernières  expressions  étant  construites,  on  en  déduit 
la  valeur  de  a:,  qui  est  une  quatrième  proportionnelle  aux 
trois  lignes  aa  —  3i  —  9 -f-  r,  a ,  et  w  —  »•+-  ac — /?. 

On  peut  remarquer  qu  il  y  a  beaucoup  d'analogie  entre 
ces  transformations  et  celles  qu'on  exécute  pour  rendre  les 
expressions  algébriques  calculables  par  logarithmes. 

14.  Considérons  maintenant  les  expressions  radicales 
du  second  degré. 

Soit,  premièrement,  Fexpression 

ar=9  v^a»—  bd. 
On  peut  la  mettre  sous  la  forme 

et  si  l'on  pose 

bd 

a 
ligne  facile  i  construire,  il  en  résulte 

x=  ya(a^-  m)f 

expression  qui  représente  une  moyenne  proportionnelle 
entre  les  deux  lignes  a  et  a  —  m» 
AUTXEMEBT.  —  Soit  fait 

«»  =  W, 
il  vient 

d'où  l'on  voit  ou'après  avoir  construit  une  moyenne  propor- 


COHSTRVCTIOIf   DBS   EXPIlMflOirS  algébuiques.  tS 

tionnelle  n  entre  b  et  d^  W  suffit  de  déterminer  l'un  des 
côtés  de  l'angle  droit  d'un  triangle  rectangle  ajant  a  pour 
hypoténuse,  et  n  pour  autre  côté. 
Soit,  en  second  lieu. 


v^ 


X 


Cette  expression  revient  à  celle-ci 


v^ 


Or,  on  a 

b(a-h)       =■■  a-b ' 

({uantité  qu'on  peut  construire  aisément,  comme  ou  W  vu 
auaM3. 

Désignant  donc  cette  quantité  ou  cette  ligne  par  m,  on 
obtient 

expression  facile  à  construire. 

En  général ,  pour  toute  expression  radicale  du  second 
degré,  il  suffit  de  mettre  en  év^idence^  sous  le  radical,  un 
des  facteurs  littéraux  qui  entrent  dans  les  termes  du  numé" 
rateur,  a  par  exemple  ;  le  second  facteur  sous  le  radical  est 
alors  une  expression  rationnelle  quon  saà  construire. 

Désignant  cette  expression  par  une  lettre  m,  on  est  amené 
finalement  à  construire  la  valeur 

x:^^ay<m* 

N.  £,  ""*  Si  Ton  avait  une  expression  telle  que 


=V^' 


il  faudrait  commencer  par  faire  passer  le  coefficient  a  sous 
le  radical;  ce  qui  donnerait 

X  =  4/  —  =  Va  X  iw, 

eu  posant  et  construisant 

tn  =  — - 


l6  lnnODVCTIOH. 

Remarque  importante  sw  /'Ho^iOGÉifÉiTÉ. 

15.  Dans  chacuDe  des  expressions  algébriques  que  nous 
venons  de  considérer,  tous  les  termes  sont  de  même  degré 
si  elles  sont  entières;  et  si  elles  sonl  fractionnaires  :  i®  tou> 
les  termes  du  numérateur  sont  de  même  degré  entre  eux. 
ainsi  que  tous  les  termes  du  dénominateur  ;  a^  le  degré  du 
numérateur  surpasse  celui  du  dénominateur  d'une  unité 
pour  les  quantités  rationnelles,  et  de  deux  unités  pour  les 
quantités  irrationnelles  du  second  degré. 

.  Une  expression  qui  doit  représenter  une  ligne  est  dit< 
homogène  lorsque  ces  conditions  sont  remplies  ;  et  elles  Ir 
sont  toutes  les  fois  que,  dans  la  traduction  algébrique  di* 
l'énoncé  d'un  problème,  on  a  désigné  par  une  lettre  cha- 
cune  des  ligfies  quon  a  dû  faire  entrer  dans  le  calcul. 

Pour  comprendre  qu'il  en  doit  être  ainsi,  il  suffit  d'obser- 
ver que,  d'une  part,  les  relations  employées  pour  la  mise 
d'un  problème  en  équation,  se  réduisent  toutes  à  des  égalités 
telles  que 

7-:=j9        ou       a.rf=^.f, 
à       a 

à"      m  ,1., 

0*       n  ' 

qui  se  déduisent,  soit  de  la  tbéorie  des  triangles  sembla- 
bles, soit  des  propriétés  relatives  aux  triangles  rectangles  ou 
obliquangles  ;  et  que,  d!  autre  part,  les  opérations  ou  trans- 
formations [*)  qu'on  peut  avoir  à  exécuter  sur  ces  égalités 
pour  arriver  au  résultat  demandé,  conduisent  toujours  né- 
cessairement à  des  égalités  homogènes ,  dans  le  sens  attri- 
bué, en  Algèbre  ,  à  cette  dénomination. 

(*]  Quand  11  s'agit  d'addition  ou  de  soustraction ,  les  égalités  sur  lesquelles 
on  opère  doivent  être  non-senlemcot  homogènes,  étant  considérées  séparé- 
ment, mais  encore  elles  doivent  être  de  mêiix  degré  enthe  ellkb;  autrement 
le  résultat  de  Taddition  ou  de  la  soustraction  de  ces  égaillés ,  membre  à 
membre,  n'offrirait  aucun  sens  raisonnable.  Ainsi,  Ton  ne  pourrait  addi- 
tionner des  égaillés  telles  que  as=b-i-c,  a*=  fr*+c*;  pas  plus  qu'en 
Arithmétique  on  ne  saurait  ajouter  des  quantités  d*cspèce  dilfêrente. 


BOMOGÉNÉITÉ    DES    BXPmSSSIOlfS    ALGÉBRIQUES.  tj 

D'après  ce  qui  vient  d^ètre  dit ,  soît ,  par  exemple, 

x  =  -j-9     d'où    Ax  =  B, 

le  résultat  auquel  on  est  parvenu  pour  l'une  des  inconnues, 
X  devant  exprimer  une  ligne. 

1*^.  Bet  A  doivent  être  séparément  Aamo^è/iej; 

2?.  Comme  x  exprime  une  ligne,  il  faut  que  le  degré  de 
B  surpcLSse  d*une  unité  celui  de  A  ;  autrement  la  seconde 
^alité  ne  serait  pas  homogène. 

Ainsi ,  dans  le  résultat  x  =  -r-  '  ^^  deux  conditions  énon- 

cées  ci-dessus  seront  satisfaites. 

Quant  aux  radicaux  du  second  degré,  qui  peuvent  être 
généralement  représentés  par  Texpression 

(À  étant  entier  ex  fractionnaire)^  comme  on  en  déduit 

a:'  =  A, 

et  que  le  premier  membre,  a;*,  exprime  ixae  surface,  le 
second  membre  A  doit  exprimer  une  surface. 

D'où  il  suit  que  si  A  est  fractionnaire,  le  degré  du  nu- 
mérateur doit  surpasser  de  deux  unités  celui  du  dénomina- 
teur. 

Mais  si ,  afin  de  rendre  les  calculs  plus  simples ,  on  con-- 
vient  de  prendre  pour  unité  Tune  des  lignes  que  l'énoncé 
du  problème  prescrit  de  faire  entrer  dans  le  calcul,  comme 
les  diverses  puissances  de  i  sont  égales  à  i,  le  degré  de  cha- 
cun des  termes  où  cette  ligne  se  trouvait  élevée  à  diverses 
puissances,  doit  nécessairement  diminuer  d'une  ou  de  plu'- 
sieurs  unités  \  et,  dans  le  résultat  obtenu  pour  la  valeur  de 
l'inconnue,  les  conditions  de  Y  homogénéité  doivent,  en  gé- 
néral ,  cesser  d'exister. 

Par  exemple,  lorsque,  dans  les  expressions 


4t  VAL 

ab 

— > 

e 

X 

kUG 

aa*b*c 

X 

_û»- 

c 

^' 

-^"-'Z 

'b 

36> 

l8  IST&ODUCTIOSr. 

on  supposa  (  lac  I  y  elles  ae  réduisent  a 


a  na^c  û*  —  d  /a*  —  2  <?  -H  3 

c  ^d^f  g  c  V         ^  —  ' 

Q^p^di^Hti  comme  la  construction  de  la  ligne  cherchée 
dépend  de  la  longueur  de  chacune  des  lignes  données  y  et  en 
particulier,  de  la  ligne  prise  pour  unité,  il  faut  préalable» 
aiQDt  rétablir  celle  dernière  dans  l'expression  de  x\  ce  qui 
n'otTre  aucune  di$çuUé,  car,  endé&ignant  celle  ligne  par  une 
lettre,  m  par  exemple,  il  suffit  de  l'introduire  dans  lesdif» 
Jïrcnls  termes,  comme  facteur,  à  une  puissance  d'un  degré 
tel  y  que  les  deux  conditions  d'homogénéité  soient  remplies. 

Ainsi ,  soit  l'expression 

a^  — ■  a  rt  -h  3  ^c 
I  *—  2  o'  H-  « 

qui  n'est  pas  homogène ,  parce  qi^^on  a  supposé  l'une  des 
lignes  de  la  question,  égale  à  i. 

Puisque  l'un  des  termes  du  numérateur  est  du  troisième 
degré,  et  qu'un  de  ceux  du  dénominateur  est  du  deuxième 
degré,  tous  les  autres  tenues  doivent  Être  r^pectivement 
ramenés  à  ces  mêmes  degrés. 

Oqhq  >  en  désignant  par  m  la  ligue  prise  pour  unité»  on  a 

n*  -^  2  am^  H-  3  bcm 

X  =1:  • f 

am  —  2,0^-+-  m^ 

expression  qui  peut  se  construire  d'après  les  règles  établies 
préoédommeiit. 
De  même, 

X  = ; devient     — — ; ; • 

Soit  enco/e 

V  hd  ^fg       d 

Chacun  des  termes,  sous  le  radical,  des^ant^ive  du  deuxiènte 

,        -  /,  ecf        êe/m      ce         ^rt»*«     «•/ 

de£;re,  on  transtormera  -7-7  en  -,    -?   -r-  en  -?— >   -r-  en 
°  bd  bd       fg         fg       d 

a*/ 

T^;  et  l'expression  deviendra 

V     hd    "*">F      <^'" 


HOMOGÉHÉITÉ   DES   BXFl»SIOIIS    ALGÉBRIQUES.  I9 

Posant  alon 


ç«^^«         «.^       d'où 

fg      f      g 


y/'- 
v^ 


et  construisant  p,  ç,  r,  d'après  les  principes  connus,  on 
obtiendra  pour  x  la  valeur 

expression  qui  rentre  dans  celle  du  n°  10. 

16.  Conséquence.  «^  Dès  qu'on  appliqua  T Algèbre  à 
une  question  de  Géométrie,  la  reprësenution  des  iigne.i 
par  des  f  étiras  suppose  toujours  (n^^l)  qu'on  ait  pris  une 
certaine  ligne  pour  unité ^  mais  il  faut  distinguer  deux  cas  : 

Ou  }«  résultat  auquel  on  parvient ,  pour  l'expression  àe 
i^nconnue ,  est  homogène  $  ou  bien ,  il  ne  l'est  pas. 

Dans  le  premier  cas,  la  connaissance  de  la  li^Q  priée 
pour  unité  est  indifTérente  à  la  construction  du  résultat. 

Dans  le  second,  cette  ligne  est  nécessairement  une  des 
lignes  de  renoncé,  et  son  introduction  dans  le  résulta;  es( 
indispensable  pour  la  construction. 

On  est  ainsi  conduit,  en  quelque  sorte |  à  considérer  deux 
espèces  alunites  linéaires  :  I'une  qu^on  peut  appeler  Vunité 
implicite^  c'est  celle  que  comportent  en  elles-mêmes  les 
expressions  homogènes  }  I'autre,  qui  serait  alors  Yunùé 
explicite^  c'est  une  des  lignes  données  de  la  question, 
et  que,  pour  simplificer  le  calcul,  on  a  jugé  à  propos  ^ 
faire  égale  è  i.  Son  rétablissement  daps  le  résultat  final 
est  toujours  facile,  au  moyen  des  conditions  d^bomogé- 
néité. 

La  Trigonométrie  où,  soit  en  vue  de  simplifier  le^  cal- 
culs, soit  afin  d*obtenir  des  formules  plus  faciles  h  g[raver 
dans  la  mémoire ,  on  suppose  généralement  le  rayon  égal 
à  r unité,  ofi're  des  applications  nombreuses  de  ces  prin- 
cipes sur  V  homogénéité, 

17.  Sgolxs  GÉnÉJUtL*  -^  Las  diverses  propositions  que 

a. 


%0  IHTAODUCTION. 

nous  avons  développées  dans  ce  paragraphe  et  dans  le  pré- 
cédent sont  suffisantes  pour  la  coDStruelion  de  tous  les  pro- 
blèmes dont  les  équations  conduisent  à  des  résultats  ration- 
nels ,  ou  à  des  expressions  irrationnelles  du  second  degré. 

Nous  ajouterons  que,  dans  chaque  problème,  il  faut 
tacher  de  faire  servir  la  figure  de  Ténoneé  à  la  construction 
des  résultats;  car  c'est  ordinairement  dans  la  liaison  plus 
ou  moins  directe  entre  la  construction  et  la  figure,  que 
consiste  le  plus  ou  moins  d'élégance  de  la  solution  du  pro- 
blème par  le  secours  de  TAlgèbre.  Les  problèmes  suivants 
feront  ressortir  l'importance  de  cette  observation. 

Nous  les  proposons  comme  moyen  d'initier  les  commen- 
çants aux  méthodes  de  Tapplication  de  l'algèbre  a  la 
géométie;  nous  aurons  soin,  à  cet  effet,  de  faire  quelques 
réflexions  sur  la  manière  dont  ils  auront  été  résolus. 

§  III.  —  Résolution  de  diverses  questions  relatives 

A  LA  LIGNE  DROITE  ET  AU  CERCLE. 

Fio.  5.       i8.  Premier  problème.  —  Inscrire  un  carré  dans  un 

triangle  donné  ABC 5  c'est-à-dire,  trouver  sur  le  côté  AB 

un  point  E  tel,  que  si  Ton  mène  EF  parallèle  à  BC,  et 

EG,  FH  perpendiculaires  sur  BC ,  la  figure  GEFH  soit  un 

carré. 

Supposons  le  problème  résolu,  et  abaissons  du  sommet  A 

la  hauteur  AD  du  triangle. 

Il  est  évident  que,  si  le  point  I  où  AD  rencontre  EF,  était 

déterminé  de  position,  il  en  serait  de  même  de  EF,  et  par 

conséquent  du  carré  cherché. 

Posons  donc 

DI  =  EG  =  EF=:x, 

et  tâchons  d^ obtenir  une  équation  entre  cette  ligne  x  et  les 
lignes  connues  de  la  figure  qui  peuvent  nous  être  utiles. 

Or,  les  deux  triangles  ABC,  AEF  étant  semblables, 
leurs  bases  RC ,  EF  sont  entre  elles  comme  leurs  hauteurs 
AD,  AI;  c'est-à-dire  qu'on  a  la  proportion 

BC:LF::  AD:Ai. 

Cela  posé ,  soit 


PROBLEMES    SVH    LA    LIGNE    DROITE    ET    LE   CERCLE.         21 

comme  on  a  d'ailleurs 

DI=EF  =  4r, 
il  en  résulte 

AI  =  /i  —  X  ; 

don,  en  substituant  ces  notations  dans  la  proportion  ci- 
dessus^ 

alx  ::  h:  h  — x; 
ce  qui  donne 

ah —  ax  =  hXf 
et,  par  suite, 

ah 

X  ss  • 

a  -^  h 

Cette  expression  représenle  une  quatrième  proportion^ 

nelle  aux  trois  lignes  a  -h  /i ,  a  et  h. 

Ponr  la  construire,  nous  ferons  usage  de  Tangle  ADX, 

puisqu'on  a  déjà 

AD  =  A, 

et  que  le  point  I  cherché  doit  être  situé  sur  ÂD. 

Po/tons  d'abord  BC,  ozi  a,  ^e  D  e^  K,  et  AD,  ou  h; 
deîLenlj  -,  il  en  résulte 

et  comme  on  a  déjà 

DA  =  A, 

il  s'ensuit  que  si  Ton  joint  le  point  L  au  point  A,  et  qu^on 
mène  Kl  parallèle  à  L  A ,  le  point  I  sera  le  point  cherctiè. 
En  effet,  on  a  la  proportion 

DL:DK::DA:Di,    d'oOi   tf  +  A:â::A:Di; 

donc 

DI  =  7  =  *. 

Le  point  I  étant  déterminé,  on  mène,  par  ce  point,  EF 
parallèle  «  BC ,  e/  EG,  FH  perpendiculaires  à  BC  \  ce  qui 
donne  GEFH  pour  le  carré  demandé. 

19.  Remarque,  — Dans  l'analyse  de  ce  problème,  nous 
avons  eu  le  soin  de  n'établir  les  notations  algébriques ,  qu'a- 
près avoir  reconnu  quelles  étaient  les  données  absolument 
nécessaires.  Ainsi ,  il  nous  a  suffi  de  faire  entrer  en  consi* 
dératîon  la  base  et  la  hauteur  du  triangle ,  quoique  les  deux 
autres  côtés  fussent  également  connus.  C'est  une  attention 
qu'on  doit  toujours  avoir  pour  éviter  les  notations  inutiles^ 


a  a  niTAODircTioif. 

FiG.  6.  20.  Deuxième  problème.  —  Étant  donnés  de  position 
et  de  grandeur  un  cercle  X  et  une  droite  AB,  trouver  sur 
la  circonférence  un  point  M  tel  que  y  si  on  le  joint  aux  ex- 
trémités  de  la  droite  AB,  et  qu'on  tire  la  corde  DE,  cette 
corde  soit  parallèle  à  AB. 

(Nous  considérons  particulièrement  ici  le  cas  où  la  droite 
AB  est  extérieure  au  cercle.) 

Solution.  —  Remarquons  d^abord  que,  si  le  point  D  était 
fixé  de  position  sur  le  cercle ,  il  en  serait  de  même  des  detiT 
lignes  AM,BM,  et  par  conséquent,  de  la  droite  DE. 

La  question  est  donc  ramenée  à  chercher  le  point  D. 

Or  ce  point  serait  connu,  si  Ton  pouvait  déterminer  la 
distance ,  AG,  du  point  A  au  pied  delà  perpendiculaire  DG 
abaissée  sur  AB. 

A  cet  elFci,  du  point  G.  centre  du  cercle,  abaissons  la 
perpendiculaire  GF,  et  posons 

AB  =  a,    AF  =  ^,  CF  =  c,    CD  = /^   AQ=±^  DG=/; 

il  en  résulte 

(L'introduction  d'une  seconde  inconnue,  DG  ou  jTy  sert 
ici  pour  la  commodité  du  calcul.) 

Ges  notations  étant  convenues ,  observons  d'abord  que  le 
triangle  rectangle  GDI  donne 

s       1        -r» 

CD  =  DI  -♦-  a , 

ou  bien 

(i)  r»  =  (A-x)>-|-(c-j)% 

première  équation  entre  les  inconnues  x,  j^,  et  les  lignes 
connues  b^c^r. 

Pour  en  obtenir  une  seconde^  nous  considérerons  les 
cieux  triangles  MAB  et  MDE  \  ils  sont  semblables  et  donnent 

la  proportion 

MA:MD::  AB:DR; 
don  Ton  déduit 

MA:  AD::  ABIAB  — DE, 

ou  y  nukiptiaiit  les  deux  premiers  termes  par  AD^ 

MA  X  Ab  :  Âû *: :  AB  :  AB  —  de. 

Or^  le  rectangle  MA  X  AD  est  connu  \  car  si ,  du  point 


PROBLÈMES   SUR    LA   LIGHS  imOtTB   ET   LE   CEECLE.        33 

A  qui  est  détermine  de  position,  nottd  menons  la  tâti^ehlfe 
AL,  nous  aTons,  diaprés  un  théorème  de  Géométrie, 

MA  X  AD  =  AL*=:  m' 

(en  désignant  par  m  la  nouvelle  ligne  connue  AL). 
On  a  d'ailleurs 

d'où 

AB  —  DE  =  fl  —  2  6  4-  ax. 

Ainsi  I  la  proportion  ci -dessus  devient 

m»  :  x*-h  r'  ::  «  :  «  ~  a  ^  +  9«r; 

d'où  Ton  tire 

telle  est  la  seconde  équation  du  problème. 

Les  équations  (i)  et  (a),  dont  la  première,  développée ^ 
devient 

et  dont  Tautre  peut  se  mettre  sous  la  forme 

m* 
x^-^jr^zs  —  (ax-hfl'—  ai), 

sont  susceptibles  de  simplification. 
D'abord,  les  triangles  ACF  et  ACL  donnent 

AL*    ou     /»'  =  ÂC*— Lc'=^»-4-<?*— r». 

En  second  lieu,  la  quantité  —  est  une  troisième  pro^ 

portionnelle  qu'on  peut  supposer  construite,  et  en  la  dési- 
gnant par  m ,  on  obtient 

/7î'  =  an. 

Par  suite,  les  deux  équations  du  problème  deviennent 

(3)  x' -H/'=  a^x-H  ac/ —  «n, 

(4)  x'4- ^*=/i(ax -4- «  —  a^). 

Egalant  entre  elles  ces  deux  valeurs  de  x'^f-  ^* ,  on  trouve, 
toute  réduction  faite, 

(5)  (è  — /i)x-Hc/  =  /i(fl  —  ^), 

équation  qui  n'est  que  du  premier  degré  en  j:,  j',  et  qui 


^4  IHTRODUCTIOir. 

peut  remplacer  Téquaiion  (3)^  en  sorte  que  la  question 
est  ramenée  à  éliminer  centre  les  deux  équations  (4)  et  (5). 

L'équation  en  x  que  Ton  obtiendra  ainsi ,  étant  résolue, 
fera  connaître  la  distance  AG,  et,  par  suite,  la  position  du 
point  D  qui  donne  celle  du  point  demandé  M. 

Si  Ton  effectue  cette  élimination ,  on  trouvera  pour 
équation  finale  en  x, 

[c»-f-(/I--à)»]«»-f-2/l[(/l  —  *)(a—  *)—€«]* 

=  /i[(fl—  a6)tf'— /i(a—  by]. 

Nous  n'entrerons  pas  dans  le  détail  de  la  résolution  de 
cette  équation ,  parce  que  le  résultat  qu'on  obtiendrait  serait 
très-compliqué,  et  que  la  construction  qu^on  déduirait  des 
principes  établis  précédemment,  n'offrirait  aucun  intérêt  (*) . 

21 .  Second  moyen  de  résolution  du  problème  proposé. 
Fio.  7*      Supposons  toujours  le  problème  résolu ,  et  soit  D  le  point 
'  à  déterminer. 

Menons  en  ce  point  la  tangente  DK ,  et  par  le  point  A 
la  tangente  AL,  comme  dans  l'analyse  précédente. 

Les  deux  triangles  A6M,  ADK  sont  semblables,  car  ils 
ont  l'angle  A  commun  \  de  plus ,  AKD  =  KDE ,  par  la  pro- 
priété des  angles  alternes  internes  \  mais  KDE  et  DME  sont 
égaux  comme  ayant  même  mesure  :  ainsi 

AKD  =  DME     ou     AMB. 

On  a  donc  la  proportion 

AB:  AD  ::  am  :  ak, 

d'on  l'on  tire 

AB  X  AK  =  AD  X  AM  =  AL*. 
Soient 

AB  =  a ,     AL  =  m ,     AK  =  x  ; 
il  en  résulte 

.,  m* 

a  X  «  =  m%      d  où     *  =  — • 

a 

Après  avoir  construit  séparément  (ou  si  Ton  veut,  sur  la 
figure  même),  cette  troisième  proportionnelle ^  par  l'une 
des  méthodes  connues^  on  la  portera  de  A  en  K  sur  AB  \  puis, 
du  point  K  l'on  mènera  la  tangente  KD  au  cercle  donné. 

(*)  Nous  ren voyons  au  chapitre  premier,  pour  la  construetioD géométrique 
d«0  éqa^tiona  (i)  et  (i). 


PACBLEMES   SUR    LA   UGKB   DROITE   ET   LE   CERCLE.        a5 

Le  point  D  sera  le  point  qui  servira  à  fixer  le  poivt  M 

CHERCHÉ. 

N.  B.  — Comme  du  point  K  il  est  toujours  possible  de 
mener  deux  tangentes  KD,  KD',  il  s'ensuit  que  l'on  a  deux 
points  M  et  M^ qui  satisfont  à  la  question.  Ainsi,  le  pro- 
blème admet,  en  général ,  deux  solutions. 

Ce  résultat  s^accorde  avec  celui  de  la  première  métliode 
employée  pour  résoudre  le  problème,  puisqu'on  est  par- 
venu à  une  équation  du  second  degré, 

22.  Remarque,  —  La  construction  de  la  tangente  DK , 
qui  a  conduit  d'une  manière  si  simple  à  la  résolution  du 
problème,  est  une  de  ces  idées  qui  s'offrent  rarement  à  l'es- 
prit de  ceux  qui  n'ont  pas  déjà  une  grande  habitude. 

Quel  que  soit  le  problème  proposé,  il  est  toujours  facile 
de  trouver  dans  la  figure  que  prescrit  Ténoncé,  et  à  l'aide 
de  quelques  constructions  qui  se  présentent  naturellement, 
un  premier  mode  de  résolution,  en  faisant  usage  des  rela- 
tions principales  de  la  Géométrie,  telles  que  les  propriétés 
des  triangles  rectangles,  des  triangles  semblables  ou  des 
lignes  considérées  dans  le  cercle.  Mais  la  difficulté  est  de 
découvrir  les  constructions  susceptibles  de  conduire  à  des 
équations  simples  et  à  des  résultats  élégants. 

Nous  observerons,  à  ce  sujet,  qu'un  problème  de  Géo- 
métrie est  en  général  moins  facile  à  mettre  en  équation 
qu'un  problème  ordinaire  d'Algèbre.  Dans  celui-ci ,  il  suffit, 
le  plus  communément,  de  traduire,  à  l'aide  des  signes  algé- 
briques, les  conditions  explicites  de  l'énoncé,  ou  du  moins 
des  conditions  implicites  que  Ton  déduit  aisément  des  pre- 
mières. Les  données  et  les  inconnues  y  sont  d'ailleurs  en 
évidence;  tandis  que  dans  un  problème  de  Géométrie,  qui 
se  réduit  presque  toujours  à  fixer  la  position  d'un  ou  de 
plusieurs  points ,  il  faut  beaucoup  d'attention  et  de  sagacité 
pour  déterminer  la  nature  des  relations  ^inexprimées  algé-- 
hriquement,  peuvent  conduire  à  une  construction  sijnple  et 
élégante  du  problème.  Or,  de  la  nature  des  relations  qu'on 
emploie,  dépend  celle  des  données  et  des  inconnues  que  Ton 
doit  faire  entrer  en  considération.  L'habitude  et  le  discerne- 
ment peuvent  ^euls  apprendre  à  surmonter  ces  difficultés. 


1 


a6  lifTiiotortfrtoïr. 

Interprétation  des  résultats  négatifs. 

Nou  allons  maintenant  nous  proposer  des  problèmes 
qui  donnent  lieu  k  des  résultais  négatifs  pour  les  expres- 
sions des  inconnues» 

Fio.  8.  23.  Troisième  problème.  —  Étant  donné  un  triangle 
ACB,  trouver  sur  le  côté  AC  un  point  D  tel  çtte,  si  Pon 
mène  la  droite  DE  parallèle  à  AB ,  cette  parallèle  soit 
égale  à  une  ligne  donnée  m. 

D^abord,  les  deux  triangles  semblables  ACB,  DCE  don- 
nent la  proportion 

AG:  AB::  dq:de. 

Prenons  pour  inconnue  la  distance  du  point  fixe  A  au 
point  D,  et  posons 

AB  =  «,     AC=^,     AD=jr,     d'où     DC  =  *  — x. 

La  proportion  cî-dessus  deviendra 

b\a\\h  —  x:/w,     d*où     mb^ab-^ax; 
donc 

è{a--m) 

X  sur  ——————  • 

a 

On  obtiendra  facilement  cette  (7«rté/iièmej!>roporf/b>ineffc 

en  prenant  BAC  pour  Tangle  de  construction,  puisque  Toh 

a  déjà 

ABsrn,     AGsr*. 

A  partir  du  ptHHt  B  sur  B A ,  prenez  une  pafUe  BO 
égmie  à  m;  il  en  résulte 

AG  :=  a  —  m  ; 

menez  ensuite  GD  parallèle  à  BC  ;  le  point  D  sera  te  poikt 
neMANOÉ. 

En  effet ,  on  a  la  proportion 

AB:  AC  ::  AG  .  AD, 
d'où 

a  :  b  ::  a  -^  m  :  AD:      donc     AD  =  — ^ — H-!!!/  =  x. 

a 

11  est  visible  d'ailleurs  que,  si  Ton  mène  DE  parallèle  h 

AB ,  Ton  a 

DE  =  GB  :=  m. 

Discussion  du  résultat,  «—Tant  qu'on  aura  m  <]a  ou  A  B, 


HffTEKPRÉTATIOir   DBS   KAtVLTATS   RÉGÀTIFS.  2J 

la  Talenr  de  x  sera  positive,  et  pourra  être  construite 
comme  précédemment. 

Si  l'on  suppose  m  =  a,  la  valeur  de  jt  se  réduit  à  o ,  et 
le  point  D  se  confond  avec  le  point  A;  ce  qui  doit  être, 
puisque  la  ligne  AB  satisfait  à  la  question. 

Soit  maintenant  m  ^  a  ;  la  valeur  de  x  devient  négatii^,  Fio.  8. 
et,  le  signe  étant  mis  en  évidence,  elle  prend  la  forme 

a 

Afin  d'interpréter  ce  résultat,  il  faul,  en  tertu  des  prin- 
cipes établis  en  Algèbre,  t^monter  à  Inéquation  du  pro- 
blème, ou  i  la  proportion 

h\a\\  6  — :e:m, 

et  y  cbanger  ar  en  —  x\  ce  qui  donne 

ft  :  fl  :  :  fc  -4- X  :  m. 

Or,  h  —  X,  qui  exprimait  la  distance  CD ,  devenant  h*\^x^ 
représente  maintenant  la  somme  dé  deux  lignes  ^  ce  qui  ne 
peut  avoir  lieu  qu'autant  que  le  point  cherché  se  trouve  en 
ly  sur  le  prolongement  de  CA,  G'e8t-à-*dîre  €n  sens  cen^ 
trmîrâ  de  celui  où  il  était  d'abord  placé. 

Celte  modification  une  fois  établie  dans  la  proportion.» 
Ton  en  déduit 

ab  -i-  ax=z  bm.     d  où      jr  =  — i ■'• 

a 

Pour  construire  cette  expression ,  il  suffit  de  porter,  à 
partir  du  point  B,  la  ligne  donnée  m  de  B  en  G\  ce  qui 
donne 

puis  de  mener  G'D'  parallèle  à  BC.  Le  point  D'  est  le  point 
demandé  -,  c'est-à-dire  que  D'E',  parallèle  à  AB ,  est  égale  h 
m.  Cela  est  d'ailleurs  évident. 

24.  Remarque,  —  La  solution  négative  qu'on  a  obtenue 
dans  le  cas  de  m]>a  indique  ^  non  pas  une  rectification  à 
faire  dans  l'énoncé  de  la  question  (car,  quelle  que  soit  la 
grandeur  de  /n,  il  est  toujours  possible  de  placer  cette  ligne 
dans  l'angle  ACB,  parallèlement  à  AB,  en  prolongeant  les 
deux  côtés,  si  cela  est  nécessaire),  mais  bien  une  différence 


a8  TNTKODUCTIOZr. 

de  position  du  point  D  par  rapport  au  point  fixe  A,  suivant 
la  grandeur  de  m. 

Ainsi,  lorsque,  pour  résoudre  le  problème,  on  suppose 
le  point  D  au-dessus  du  point  A ,  cette  position  est  exacte 
tant  que  l'on  a  m  <[[  a  •,  mais  elle  devient  fausse  dès  qu^on 
a  m  ]> <ï5  et  le  signe  —  obtenu  dans  ce  cas,  sert  à  rectifier 
cette  position ,  en  indiquant  que  la  distance  du  point  donné 
au  point  inconnu,  doit  être  portée  en  sens  contraire  de 
celui  ou  elle  aidait  été  d'abord  portée. 

Cela  est  si  vrai,  qu'on  peut  éviter  tout  résultat  ncgatij 
en  fixant  convenablement  un  autre  point  de  départ^  par 
exemple  en  prenant  CD  au  lieu  de  AD  pour  i: connue. 

En  eflet,  soit  CD  =  x'  \  les  autres  notations  restant  les 
Fio.  8.    mêmes,  on  a 

b  :a  :\  X  \m^     d'où     a:' r=  — > 

a 

résultat  qui  est  essentiellement  positif,  quelles  que  soient 
les  grandeurs  relatives  de  a,  i,  m. 

Tant  que  l'on  aura  /7i<^  a ,  la  valeur  de  x*  sera  plus  pe^ 
tite  que  b  ;  et  après  l'avoir  construite,  si  on  la  porte  sur  C  A, 
à  partir  du  point  C ,  l'extrémité  D  tombera  au-dessus  de  A; 
mais  si  l'on  a  m  ^  a,  la  valeur  de  x*  est  plus  grande  que  i, 
et  le  point  cherché  tombe  en  D',  au-dessous  du  point  A. 

Observons  d'ailleurs  que  l'expression 

a 

peut  se  mettre  sous  I  une  des  deux  formes 

,        bia  —  m)  ,       ,        ô(iîi  — tf) 

x  =  b i i,     ou     x'=6h ^ i; 

a  a 

la  première  correspondant  au  cas  où  l'on  a  nK^a^  et  la 
deuxième  à  celui  où  l'on  a  m  >  a. 

Mais  comme,  par  la  première  manière  de  résoudre  la 
question ,  on  a  trouvé 

b  [a  —  m) b[m  —  a) 

il  s'ensuit  que  les  deux  inconnues  x  et  x'  sont  liées  entre 

elle»  par  la  relation 

x'  :=z  b  —  x\ 


IlfTEmPRÉTÀTIOH    DBS   BÉSULTATS    NÉGATIFS.  SQ 

X éuni positif  dans  le  cas  de  m <[ a,  et  négatif  lorsqae  Ton 

25.  Reprenons  maintenant  le  problème  du  n**  7,  et  tâ- 
chons d'en  interpréter  la  solution  négatii^e. 

n  est  clair,  d'abord ,  que  la  première  des  deux  valeurs 
obtenues  est  la  seule  qui  puisse  satisfaire  à  la  question  telle 
qu'elle  a  élé  énoncée,  puisqu'on  demande  de  div^iser  a  en 
deux  parties,  etc.,  et  que  la  valeur  absolue  de  la  seconde 
solution  est  plus  grande  que  a. 

Mais  on  peut  modifier  l'énoncé  ainsi  qu'il  suit  : 

Étant  donnés  deux  points  fixes  A  et  B,  trout^ersur  la  Fio.  9. 
ligne  AB  ou  sur  son  prolongement  un  troisième  point  tel, 
que  sa  distance  au  point  A  soit  moyenne  proportionnelle 
entre  sa  distance  au  point  Betla  distance  des  deux  points 
KetB. 

D'après  ce  nouvel  énoncé,  comme  il  n'y  a  pas  de  raison 
pour  supposer  le  point  cherché  à  gauche  plutôt  qu'à  droite 
du  point  A,  on  commence  par  le  supposer  à  droite,  c'est- 
à-dire  entre  A  et  B.  (Il  ne  peut  être  en  E'',  car  AE''  étant  plus 
grand  k  la  fois  que  AB  et  BE''^,  ne  saurait  être  moyen  pro- 
portionnel entre  ces  deux  lignes.) 

Soit  donc  E  le  point  cherché,  et  posons 

AEz=Xy     AB=ra,     d'où     B£  =  a  — x; 
on  a  la  proportion 


a  : X  ::  x:  a  — «, 


doù 

x"  =  fl'  —  ax 

et 


La  première  valeur  est  positive  et  se  construit  comme  il 
a  élé  dit  n<^  7. 
La  seconde  valeur  est  négati\fe;  et  pour  la  construire,  il 

fant,  après  at^oir  déterminé  la  ligne  AC  égale  à  l/«*4-  -r> 
prolonger  AC  jusquà  sa  rencontre  en  D' ai^ec  la  circonjé'^ 

rcnce  déjà  décrite,  ce  qui  donne  AD'  égal  à  --{-  i/û*"+-  7-1 

puis  rabattre  par  un  arc  de  cercle,  AD'  de  A  en  K'  à  la 
gauche  du  point  A  (conformément  à  la  remarque  du  n^  24); 


3o  iwnM^vcnoîi. 

et  la  diftaiice  ÂE'  devra  satisfaire  paiement  k  la  question. 
Fxo«  9.      En  effet,  à  cause  de 


9oa 


Or 


^'=(;+v/"'*î)"=v+V-*r 


et 

ABXBE'39  — 

2 

Donc 


AE'  *=  AB  X  BE',     ou  bien     AB  :  AE'  :  :  AE'  :  BE' . 

Ainsi  le  nouveau  proUème  admet  iieux  ^olniions^ 
Si  Ton  demande  comment  il  se  fait  que  ces  deuK  solutions 
soient  comprises  dsns  la  même  formule,  quoiqu'on  nietiaut 
le  problème  en  équation,  on  ait  supposé  le  point  cliercUé, 
à  droite  du  point  A,  et  non  à  gauche,  voici  l'evplicatioii 
qu'on  peut  en  donner  : 

Soit  d'abord  le  point  cherché  entre  A  «t  B  ;  on  a  la  pix>- 
portion 

a  :  X  ::  X  :  a  —  x, 
d'où 

(l)  x'+ax=:fl*. 

Puis,  supposons-le  sur  le  prolongement,  en  E^  par  exemple  : 

comme  on  a 

AE'  =  x, 
il  en  résulte 

BE'^0  +  «, 

et  la  proportion  devient 

a:  jr  ::x:a-f«xs 

d'où 

(a)  à^'^axasuK 

Cela  posé,  si  Ton  résout  l'équation  (i)  en  ne  tenant  compte 
que  de  la  valeur  qui  correspond  au  signe  -H  du  radical ,  on 
obtient 


a         /         a* 


nrTERPRÉTÀTIOn  DU  k£8UX.T4TS   hégatifs.  3i 

de  même,  si  Ton  résout  l'équation  (a)  en  n«  teoailt  comptt 
qne  de  la  valeur  qui  correspond  au  signe  4-  du  radical  y  il 
vient 


a       r    ? 


Or  cette  valeur  est  précisément ,  au  signe  près,  la  se- 
copde  valeur  que  donne  Téquation  (i)  par  sa  résolution 
complète. 

Le  signe  — ,  qu'on  obtient  pour  cette  seconde  valeur, 
correspond  (n^  34)  à  une  rectiGcaiion ,  non  dans  Fénoncé 
du  problème,  mais  dans  la  position  qui  avait  été  primiti** 
vement  attribuée  au  point  demandé. 

On  éviterait,  oemme  dans  le  problème  précédent,  toute  Fie.  9. 
solution  négative,  en  prenant  pour  inconnue  la  distance  du 
point  cberché  à  un  autre  point  A',  tel  que  Ton  eût 


Aia«i  soit«  par  exemple, 

ÀA'=  2a, 

et  posons 

A'E  =  jr', 

doù 

ÀErsa/— ^fl,     BE=3a  — y; 

la  proportion  indiquée  par  l'énoncé  devient 

ce  qui  donne 

(jr'^  2fl)'=r  Sa*— tfj/, 
et,  par  suite, 


V'' 


Ces  deux  valeurs  sont  essenliellement  positives,  puisque 
le  radical  est  numériquement  moindre  que  — • 
On  peut  d'ailleurs  les  mettre  sous  la  forme 

d'où  


39  IlTTRODUCTIOir. 

et,  comme  on  avait  trouvé 


=-f±v/^ 


il  s'ensuit  que  x  et  x'  sont  liées  par  la  relation 

Seulement ,  x  est  posùif -pour  le  point  E ,  et  négatif -pour  le 
point  F/. 

26.  iV^  B,  —  L'erreur  que  Ton  commettrait  en  attri- 
buant au  point  cherché  une  position  impossible,  se  mani- 
feste par  une  expression  imaginaire, 
Fio.  g.  Supposons,  en  effet,  que  dans  ce  même  problème,  au 
lieu  de  prendre  le  point  cherché  en  E  ou  en  E',  on  le  prenne 
en  E*,  c'est-à-diire  à  droite  des  deux  points  A  et  B. 
En  posant 

AE^'zs  X,     d'où     BE''  =î  X  —  a, 

on  trouve,  par  la  substitution  de  ces  valeurs  dans  la  propor- 
tion AÇ  :  AE'' ::  AE'' :  BE'', 

a  \  X  \\  X  \x  —  û ,     d'où     X*—  ax  zs  —  «% 

et,  par  suite, 


=  î*\/-T 


Ce  résultat  imag^znazTd  tient  uniquement  à  ce  que  l'on  a 
attribué  au  point  cherché  une  position  absolument  unpos- 
sible^  car  AE'' ne  saurait,  comme  nous  Pavons  déjà  dit, 
être  moyen  proportionnel  entre  AB  et  BE''. 

27.  Les  principes  établis  (n^'  23 ,  24  et  25)  peuvent  être 
résumés  de  la  manière  suivante  : 

i^.  Toutes  les  fois  que,  dans  la  résolution  d'un  problème 
de  Géométrie  par  le  secours  de  l'Algèbre,  Y  inconnue  re- 
présente la  distance  d!un  point  fixe  à  un  autre  point,  comp- 
tée sur  une  droite  fixe,  et  qu'on  obtient,  pour  expression  de 
cette  inconnue,  des  résultats,  les  uns  positifs  et  les  autres 
négatifs, 

Si  l'on  est  convenu  de  porter  les  valeurs  positiifes  dans 


IRTERPRÉTATIOI?  DES   RÉSULTATS    «ÉGATIFS.  33 

un  sens  quelconque  à  partir  du  point  fixe,  les  valeurs  néga- 
tives doivent  être  portées  en  sens  contraire  du  précédent. 

0?.  Le  moyen  de  faire  disparaître  les  solutions  négatives, 
est  de  rapporter  le  poin  t  cherché  à  un  autre  point  fixe,  dont 
la  distance  au  premier  point  fixe  soit  assez  grande  pour 
qiion  soit  assuré  que  tous  les  points  susceptibles  de  satis- 
faire  à  F  énoncé  se  trouvent  d'un  même  côté  par  rapport 
à  ce  second  point  ^  et  cela  est  toujours  possible,  en  général, 
puisque  la  ligne  sur  laquelle  se  comptent  ces  distances  peut 
être  prolongée  autant  qu'on  veut. 

Les  résultats  négatifs  proviennent  uniquement  de  ce  que 
Vorigùie  des  distances  a  été  d'abord  choisie  dans  une  posi- 
tion intermédiaire  entre  les  points  cherchés  ]  et  le  signe  — 
indique  la  différence  de  position  de  ces  points  par  rapport 
au  premier  point  fixe. 

3°.  Si  dans  la  résolution  d'une  question  (d'un  problème 
ou  d'un  théorème)  y  on  veut  faire  entrer  en  considération  les 
distances  entre  un  premier  point  fixe  et  d'autres  points 
situés  avec  celui-ci  sur  la  même  ligne ,  mais  dans  des  sens 
différents,  et  qu'on  regarde  comme  positives  les  distances 
comptées  dans  un  sens,  on  doit  regarder  comme  négatives 
celles  qui  sont  comptées  en  sens  contraire  du  précédent. 

Nous  ne  donnons  point  ici  de  démonstration  générale  de 
ces  principes;  mais  dans  la  suite,  nous  les  verrons  se  con- 
firmer de  plus  en  plus,  et  nous  en  sentirons  mieux  l'usage 
et  l'importance. 

Le  problème  suivant  mérite  beaucoup  d'attention ,  non- 
seulement  sous  le  rapport  des  constructions  auxquelles  il 
donne  lieu ,  mais  encore  et  surtout  sous  le  rapport  de  la 
discussion. 

28.  Quatrième  problème.  —  Étant  donnés  un  angle  Fia.  lo 
YAX  et  un  point  D  dans  Pintérieur  de  cet  angle,  on  pro~ 
pose  de  mener  par  ce  point  une  droite  LDN ,  de  telle  ma" 
nière  que  le  triangle  intercepté  ALN  soit  égal  à  un  carré 
donné  m*. 

Abaissons  des  points  N  et  D  les  perpendiculaires  NP, 
DC,  et  menons  DB  parallèle  h  AT. 

Ap,  de  VAf,  n  h  n.  ^ 


* 

34  lïlTRODXJCTIOH. 

FiG.   10.       Prenons  AL  pour  inconnue,  et  posons 

AL^o?,     DGcsA,     ÂBzsa,    d'oo    BL  =  âr-*-a. 
Les  deux  triangles  semblables  ALN ,  BLD  donnent 

BL:DC::  AL  :  Np,    ou   x  — fl:A::x:NP; 

donc 

.  ^         Ai? 

KP  = 5 

x-^  a 

mais,  diaprés  Ténoncé,  on  doit  avoir 

ALXNP 
ALN     ou     «S3«*; 

2 

ainsi  Ton  a  pour  l'équation  du  problème, 

hx 

X  X  —. :  =  m\ 

a(j?  —  a) 

ou,  effectuant  les  calculs  et  ordonnant, 

,  .  m*  —  2  am* 

(l)  X^ — 2—  Jî= 7 • 

(^ette  équation  étant  résolue  donne 


m'    .   m 


j:  =  -7-  rn  -r  y/w^  —  2  ûA. 

/i         /i 

Pour  qvie  ces  valeurs  aoîeui  réelles^  il  faut  que  Ton  ait 

m^'^Tkoàf     DU  au  moins     m^ss^ak. 

Arrêtons-nous  à  Phypothèse  m*=  2  ah^  d'où  a:  =  2  a. 

Prenons  AG  double  de  AB  ou  égal  à  2a,  et  tirons  la 
droite  GDH,  qui  se  trouve  divisée,  au  point  D,  en  deux 
parues  égales. 

Nous  formons  ainsi  un  triangle  AGH  dont  la  surface  est 
-  égale  à  2  oA  comme  étant  quadruple  de  cdle  du  iriangle 

DBG  qui  a  pour  mesure  a  x  — 

D'où  Ton  peut  conclure  que  le  triangle  AGH  correspon- 
dant k  la  valeur  de  j:=  2a,  est  le  minimum  de  tous  ceux 
qui  peuvent  satisfaire  à  la  question. 
TiG.   1 1 .       Supposons  maintenant  m*  ]>  2  aA ,  et  tâchons  de  con- 
struire le  problème  sur  la  figure  elle-même. 

Les  deux  valeurs  de  x  étant  mises,  à  cet  effet,  sous  la 


PHOBLÈMES   SUR    LA    LICVE   DBOITB   ET   LE   CERCLE.        3S 

forme 

-"T*\/f(?H' 

prenons  sur  AX , 

AGacaABsaa    et    AKs-^t 

troisième  proportionnelle  qu^on  peut  supposer  construite 
séparément^  II  en  résulte 

GK  =  AK  -^  AG  =  ^  —  7«; 

n 

décrivons  sur  AK  une  demi -circonférence,  élevons  du 
point  G  la  perpendiculaire  Gl,  et  tirons  la  corde  Kî^  nous 
avons 


rabattons  par  un  arc  de  cercle  RI  de  K  en  L ,  et  de  R  en 
L'^  les  distances 

ALx=AK<^RL     et    AL'â=AK-KL' 

sont  évidemment  les  deux  valeurs  de  x. 

En6n  tirons  les  droites  LDN ,  L'DN' ,  et  nous  avons  ainsi 
ALN,  AL'N'  pour  les  deux  solutions  du  problème  proposé. 

29.  Première  remarque,  —  Le  point  L'  qui  correspond 

à  la  seconde  solution ,  tombe  nécessairement  entre  B  et  G; 

car  on  a  d'abord 

KL'     ou     KJ  >  KG  ; 

d'un  autre  côté,  l'expression  —  —  — —  formant  les  deux 

ni* 
premiers  termes  du  carré  de  y—  a ,  il  en  résulte 


d'où 


v/ 


-^ z— ,     ou     KL'<-7 fl,      ouKB. 

ni* 
Dans  rbypotbèse  de  -^  =  a  a,  les  triangles  ALN,  AL'N' 

se  réduisent  au  triangle  unique  AHG,  ptti^que  iilors  les 

tri* 
deux  valeurs  de  x  deviennent  égales  à  -r-* 

3. 


36  INTRODOGTtON. 

30.  Seconde  remarque,  —  La  question  proposée  étant 
considérée  sous  le  point  de  vue  le  plus  général,  présente 
quatre  solutions,  quoique  la  méthode  employée  pour  la 
résoudre  n'en  ait  fourni  que  deux, 
Fio.  12.  En  effet,  outre  les  deux  solutions  déjà  obtenues,  ALN, 
AUN',  il  est  visible  qu'on  peut  toujours  mener  par  le  point 
D,  deux  autres  droites  DU',  DL'^',  de  manière  que  les  tri- 
angles AU'N'',  AU''N"'  soient  égaux  au  carré  donné  m*. 

De  plus,  pour  ces  deux  solutions,  le  carré  peut  être 
aussi  petit  ou  aussi  grand  qu'on  veut. 

Comment  se  fait-il  que  ces  deux  solutions  ne  soient  pas 
comprises  dans  le  résultat  obtenu?  —  Nous  allons  répondre 
à  cette  question. 

En  cherchant  à  mettre  le  problème  en  équation ,  nous 
avons  supposé  le  point  h  à  la  droite  du  point  A  *,  et  les  tri- 
angles ALN,  BLD  nous  ont  donné 

NP:DC  ::  AL:BL,     ou     NP:  a  irorra:  — a; 

d*où 

hx 
NP  =  -— -, 
X  —  a 

et,  par  suite, 

hx         X  ^ 

X  —  a       2 

ou ,  en  simplifiant , 

,    .                                                            /W*                      2fllll* 
il)  Jî'  —  2 j:  =  — r— • 

Maintenant ,  si  nous  considérons  le  point  h  à  la  gauche 
du  point  A ,  en  h"  par  exemple ,  les  deux  triangles  AL^'N", 
BL'^D  donnent  encore 

N''P":DC::  AL^iBL". 

Mais,  comme  en  général  une  proportion  ne  doit  être  éta« 
blie  qu'entre  des  nombres  absolus ^  et  que  x  est,  par  sa  po- 
sition, négatif,  il  s'ensuit  que  la  valeur  absolue  de  AL^ 
doit  être  exprimée  par  —  x^  et  celle  de  BL''  par  —  x  +  a-^ 
ainsi  la  proportion  devient 

1N''P":A::— «:— «H-û;     donc     N"P"  = î!^: 

—  JT  -h  a 


PROBLÈMBS    6UE    LA    LIGNE    DROITE    ET    LE    CERCLE.        87 


ce  qui  donne  Téquation 


—  Aj7  X 

X  -—  =  «% 


—  X  -4-  fl         2 
on,  réduisant, 

équation  qui  diffère  de  (i)  par  le  signe  de  -r-* 
L'équation  (2)  étant  résolue  donne 

A         A 

De  ces  deux  valeurs,  qui  sont  essentiellement  réelles,  la 
première  est  positive  et  la  seconde  est  négative.  Or,  je  dis 
que  la  valeur  positive  correspond  au  triangle  ÂL^N"\ 
En  effet,  les  deux  triangles  AL^N'^^  BL'^'D  donnent 

ou 

p''p*':A::x:«  — x;    d'où   n*'p^=:-^, 

■  a  —X 

et,  par  conséquent, 

Ax  X         . 


a  — X       2 
équation  qui  revient  à  celle-ci , 


—  /ix  —  X 


—  x-f-  fl         2 


ce  qui  fait  voir  que  les  solutions  AL"N",  AL'"N'"  sont  com- 
prises dans  la  même  équation. 
Voici  d'ailleurs  la  construction  du  résultat 


Prenez  a  gauche  rfi*  ^omf  A  une  distance  AK'  ég'ofc  à  Fio.  12. 

-T-9  et  A  uRoiTE  du  même  point,  une  distance  AG  =:  2  a*, 
ce  qui  donne 


m» 


A 


Décrisfez  sur  GK'  une  demi^circonférence;  au  point  A 


1 


38  INTRODUCTION. 

éleviez  la  perpendiculaire  AI',  et  tirez  la  corde  R'I';  vous 


avez 


Rabattez  ensuite  KT  rfc  K'  en  U'  e^  rfe  K'  en  L"';  il  «i 
résulte 


P/ 


FiG.   12.       iV^.  jB,  —  Il  serait  aisé  de  recounaître  que  le  point  L' 
doit  tomber  entre  A  et  B.  [Voyez  le  n**  29,) 

Oïl  peut  comprendre  les  quatre  solutions  daiu  une  même 
formule }  en  posant  Téquatiou 


d'où  l'on  déduit 


"*-^(*t)'=-^'' (=*=?) 


X 


=*ï*v^*?-K-")-  ■ 


Le  signe  supérieur  de  ±-7-  correspondrait  alors  aux 

deux  solutions  ALN,  AUN'  \  et  le  signe  iiiférieiu*,  vkx  90- 

lulionsAL''N^  AL'^'N'^ 

Ou  bien  encore,  on  pourrait  multiplier  entre  eux  les 
deux  facteurs 

2/«'  2a/w'  2/w^  7.afn} 

il  en  résulteraît  l'équation  du  quatrième  degré 

qui  comprendrait  les  quatre  solutions. 

La  l'^marque  qui  a  fait  Fobjet  de  ce  numéro  est  une 
nouvelle  confirmation  du  principe  (n^27)  sur  h»  change* 
ments  de  signe  des  distances  comptées  en  sens  contraire 
les  unes  des  autres. 

31.  Examinons  maintenant  les  circonstances  relatives 


PROBLEMES   SUR    LÀ   LIGUE    DROITE    ET    LE    CERCLE.        39 

aux  diverses  positions  que  le  point  D  est  susceptible  de 
prendre  par  rapport  aux  deux  lignes  AX ,  AY,  en  nous 
bornant  à  faire  connaître  les  résultats,  avec  la  manière  d^y 
parvehîr. 

Premier  cas.  —  Supposons  le  point  D  placé  au-dessous  Fio.  1 3. 
de  AX  et  À  la  droite  de  AT,  en  D^ 

Cette  condition  s'exprime  en  introdoîâaDt  (n°  27)  dans 
le  résultat  prùnàif,  — 'A  à  la  place  de  h^  puiéqiie  les  dis* 
tances  des  points  D  et  D'  à  la  ligne  AX  sont  comptéM  en 
sens  contraire  Tune  de  l'autre  ^  et  il  vient 


ou  bien 


=  -t=^v/t(t-*-")- 


La  nature  de  ce  résultat,  dont  les  valeurs  sont  toujours 
réelles,  prouve  que  les  triangles  qui  lui  correspondent  sont 
placés  dans  les  deux  angles  YAX ,  r  AX^ 

Deuxième  cas.  —  Le  point  D  peut  être  placé  à  \ê  gitiche  Fie.  i4* 
de  AY,  et  au-dessus  de  AX ,  comme  en  D^'. 

Dans  ce  cas,  il  est  clair  que  la  distance  AB^'  est  comptée 
en  sens  contraire  de  AB;  ainsi,  il  suffit  de  changer  a  en 
—  a  dans  la  formule  primitive ,  ce  qui  donne 


-=?±V^?(ï-") 


Les  solutions  correspondantes  se  trouvent  encore  placées 
dans  les  angles  TAX ,  Y'  AX^ 

Troisième  cas.  — Le  point  D  peut  être  situé  en  IV^'  dans  Fie.  i5. 
langle  X' AY',  opposé  par  le  sommet  k  Tangle  XAY. 

Il  faut  alors  changer  à  la  fois  a  et  A  en  —  a  et  ^  A  dans 
le  résultat ,  qui  devient 

ou  bien 


m' 


et  comme  ces  deux  solutions  peuvent  être  imaginaires,  elles 
doivent  être  toutes  les  deux  placées  dans  Tangle  X'AY'. 


40  INTRODUCTION. 

On  pourrait,  par  des  raisonnements  analogues  à  ceux  du 
n^  30 ,  expliquer  pourquoi ,  dans  chacun  de  ces  trois  cas , 
on  n'obtient  que  deux  solutions,  tandis  qu^il  doit  y  en 
avoir  quatre  quand  on  considère  la  question  d'une  manière 
générale. 

32.  Nous  terminerons  cette  discussion  par  l'examen  de 
deux  cas  particuliers. 
FiG.  i6.       i^.  Soit  le  point  D  placé  sur  la  ligne  AX. 
Dans  ce  cas ,  on  a 

et  Fexpression 


W2'    .  m 


devient 


fit      t^  in     I 7 

h        h 


/n'±/w*  A  o 

ou    0?  =  -     et    «  =  - 


o  00 

De  ces  deux  valeurs,  la  première  est  infinie,  et  l'autre 

se  présente  sous  la  forme  >• 

Mais  si  l'on  remonte  à  Téquation 

elle  se  réduit ,  dans  l'hypothèse  de  A  =:  o ,  à 

—  2  m'^  =  —  2  am^y     d'où    4:  =  «  =  AD. 

Connaissant  la  hase  AD  du  triangle  cherché,  ou  obtien- 
dra sa  hauteur  j^,  d'après  la  condition 

jrx-  =  m',      doù     7=--— =  -—.5 
2  jc  a 

cette  hauteur  étant  trouvée  et  construite,  on  la  portera 
sur  AH  perpendiculaire  à  AX  ;  puis  on  mènera  HN'  paral- 
lèle à  AX,  et  Ton  aura  enfin  le  triangle  ADN'  pour  réponse 
à  la  question. 

Quant  à  la  solution  infinie  ^  elle  signifie  que  l'un  des  tri- 
angles de  la  question  a  une  base  infinie  et  une  hauteur 

nulley  puisque  yx-  =  rn*  donne 


2/W* 

X  =  -— -  =  o; 

00 


PROBLEMES    SUR    LA    LIGNE    DROITE    ET    LE    CERCLE.        4' 

c'est  ce  que  devient  la  solution  ALN  de  la  fig,  x  i  lorsque 
le  point  D ,  se  rapprochant  de  plus  en  plus  de  AX ,  finit 
par  tomber  sur  AX. 

2^.  Soit  le  point  D  placé  sur  AY.  Fio.  17. 

Dans  ce  cas ,  on  a 

<i  =  o, 

et  l'expression  de  x  se  réduit  à 

iw*  _j_  /n'        „  ^  2  m' 

jc  =  ^-  rt  -r-  j     d'où    X  =  —7-     et    x  =  o. 
h         h  h 

•g» 

D'ailleurs ,  l'égalité  yx-^^m*  donne 

2 

a/w' 

et,  par  conséquent, 

c'est-à-dire  qu*en  prenant  sur  AX  une  distance  AL  égale 

2  fn^ 
à  -^  9  et  tirant  DL ,  on  aura  ALD  pour  première  solution. 

Quant  à  la  seconde ,  elle  se  réduit  encore  k  un  triangle 
dont  la  base  est  nulle  et  la  hauteur  infinie ^  et  c'est  ce  que 
devient  la  solution  AL'N'  de  la^^.  1 1  quand  le  point  D ,  se 
rapprochant  de  plus  en  plus  de  la  ligne  AT,  finit  par  se 
Ut)uver  sur  AY. 

Nous  n'en  dirons  pas  davantage,  pour  le  moment,  sur 
la  construction  et  la  discussion  des  problèmes  *,  celui  que 
nous  venons  de  traiter,  renfermant  dans  ses  détails  tout  ce 
qui  constitue  la  résolution  complète  d'un  problème  de  Géo- 
métrie par  le  secours  de  l'Algèbre. 

Les  problèmes  suivants  ont  principalement  pour  objet  la 
recherche  de  quelque&ybrmK/ej  qui  nous  seront  utiles. 

33.    Cinquième  problème.   —  Étant  donnés  les  trois  Fio.  18 
côtés  d'un  triangle  ABC  ,  on  propose  de  déterminer  l'ex- 
pression de  sa  surface. 

Désignons  par  a^  b^  c  les  côtés  respectivement  opposés 
aux  angles  A,  B,C. 


4  a  inthoduction. 

FiG .   1 8 .       Nous  aurons ,  d' après  ces  notations , 

BC==:fl,     AC=^,     AB  =  c; 

posons  d*  ailleurs 

AD  =  ^,     BD  =  or  i 

d'où 

DC  =  a  —  X     ou     X  —  a  y 

suivant  que  la  perpendiculaire  AD  tombe  en  dedans  ou  au 
dehors  du  triangle. 

On  a  pour  la  surface  du  triangle , 

en  sorte  que  tout  se  réduit  à  déterminer  y  en  fonction  des 
trois  côtés  a ,  b^c. 

Or,  les  deux  triangles  rectangles  ADB ,  ADC  donnent 

(i)  j»H-x»  =  c% 

(2)  yr^-i.{a-'xy=zbK 

Cette  seconde  équation  restant  la  même  quand  on  substi- 
tue X  —  a  à  la  place  de  a  —  x^  convient  également  au  cas 
où  le  triangle  serait  obtusangle  en  CD. 

Retranchons  l'équation  (2)  de  Téquation  (1)  ^  il  vient 

—  à^-^-Hûx^rzc^^"  b*,     a*où     Jt  = 

Remplaçant  x  par  sa  valeur  dans  réquatîofi  (f),  ou 
trouve 

et)  par  suite, 

r  =  —  s/i  rt»  c'  —  (a^  -^  c*  —  b^\  . 

(On  ne  met  point  ici  le  double  signe  devant  le  radicaU 
puisque ,  d'après  la  nature  de  la  question ,  Ton  tt'a  besoin 
que  de  la  valeur  absolue  de  j.) 

Rapportant  enùn  cette  valeur  de  /  dans  Texpression  du 
triangle  ABC,  et  désignant  la  surface  de  ce  triangle  par  S. 
ou  obtient^  toute  réduction  faite ^ 

(3)  S  =  4  v/4  rt'C  —  («' -+.  c»--  6^)\ 


PROBLÈMES    SUR    LA    LIGUE    DROITE   ET    LE   CERCLE.        4^ 

on 

Telle  est  l'expression  de  la  surface  du  triaugle ,  évaluée 
au  moyen  des  trois  côtés  a^b  ^  c, 

34.  On  peut  donner  à  Texpression  (3)  une  autre  forme, 
qui  soit  propre  au  calcul  logarithmique. 

Remarquons  que  la  quantité  sous  le  radical,  étant  la 
différence  des  deux  carrés,  peut  se  décomposer  en 

D'ailleurs,  chacun  de  ces  deux  facteurs  est  lui-même  la 
différence  de  deux  autres  carrés,  savoir  : 

(û-f-c)'— ^>    et     6»— (a-*e)% 

lesquels  se  décomposent  en 

(fl-4-c-t- *)(a  4-tf — b)     et     (6 -t-û  —  <?)(^  — rt -^-c). 
Donc 

S  =  i  sl{a  H-^4-c)(«4.c-.  ^)~(  M-  a  —  c)[  é-f-c  — a); 

et  si  Ton  fait ,  pour  plus  de  simplicité , 

a  +  6  4-  css  2/?, 

d'où 

a-^-b  —  e=:2p  —  2c, 

a^  c  —  b  z=2  2p  —  2^, 

b-hc  —  a  zs  2p  —  2a, 

U  vient 

s  =  7  ^^p{^P  —  a  a)  (  »/>  —  2  *  )  (  2/>  —  2  r) , 

ou,  toute  réduclioo  fsîte, 

(4)  s  =  \/p{p-a)ip^b){p^c)i 

ce  qui  fournit  la  règle  suivante  : 

Pour  obtenir  la  valeur  numérique  de  la  surface  d'un  tri* 
angle,  connaissant  les  trois  côtés, 

Faites  d'abord  la  somme  des  trois  côtés,  et  prenez  la 
moitié  de  cette  somme;  retranchez  alternativement  de 
cette  moitié  y  chacun  des  trois  côtés;  cela  vous  donne  trou 


44  INTRODUCTION. 

différences.  Formez  ensuite  le  produà  de  la  denU'Somme 
et  des  trois  différences,  puis  extrayez  la  racine  carrée  de 
ce  produit. 

Vous  avez  ainsi  en  nombre  Texpression  demandée. 

5tf .  Soit  pour  application , 

il  en  résulte 

«"+-^-hc,      ou     2/?  =  34t 
d'où 

/?  =  I7; 
donc 

p  —  a  =  2,     p — è  =  5,    p  —  crzio. 
Ainsi 

ABC  =  v^i7X2  X5x  lo. 

Appliquons  les  logarithmes. 

On  a,  d'après  les  Tables  de  Gallet  : 

log  17  =  T, 23044893 
log  2  =  o,3oio3ooo 
log   5  =  0,69897000 

log  10  =  I9OOOOOOOO 

Somme  3, 23044892 

log  S  =  1,6152245, 

S  =     4'>3^H 

c'est-à-dire  que ,  si  Ton  a  pris  le  mètre  pour  unité  linéaire ,  la  sur- 
face renferme  4i  mètres  carrés  plus  23 1  millièmes  de  mèirt  carré. 

36.  Discussion.  —  Pour  que  la  formule  (4)  donne  une 
valeur  réelle ,  il  faut  (comme  p  est  essentiellement  positif) 
que  les  trois  autres  fadeurs  soient  positifs  k  la  fois ,  ou 
bien  qu'il  y  en  ait  deux  négatifs  et  un  positif. 

Or,  on  ne  peut  avoir  en  même  temps 

/>  — fl<o,     p  —  b<C^o\ 

car  l'addition  de  ces  deux  inégalités  donnerait 

2/?  —  (a4-^)<Co,     ou     2/7<^«-f-A, 

c'est-à-dire  le  périmètre  du  triangle  moindre  que  la  somme 
de  deux  côtés  \  ce  qui  est  absurde. 


Donc 
et,  par  conséquent. 


PROBLÈMES   SUR    LA    LIGNE   DROITE    ET    LE    CERCLE.        4^ 

On  doit  ayoir  les  trois  inégalités 

/i  — û>o,    /?— ô>o,    ;;  — c>o; 
d'où  Ton  déduit,  en  remplaçant  p  par  sa  valeur  et  rédui- 


sant, 


^-f-c]]>a,      a-t-c>^,     a-hi^c; 

c'est-à->dire  un  quelconque  des  côtés  moindre  que  la  somme 
des  deux  autres. 

C'est,  en  effet,  la  condition  nécessaire  pour  qu'un  tri- 
angle soit  possible  quand  on  donne  ses  côtés. 

Si  Tune  des  inégalités  précédentes  avait  lieu  dans  un  ordre 
inyerse,  Texpression  serait  imaginaire. 

37.  Nous  proposerons  encore  comme  application,  de  Fio.  19. 
déterminer  la  surface  d'un  trapèze  ABDG,  en  fonction  des 
quatre  côtés. 

En  posant  AB  =  a ,  CD  =  b ,  AC  =  c ,  BD  =  d^  on  doit 
trouver 

s  =  T~  sl(p^a){p^b){p-a^c){p-a-d). 

Soit  a  =  o,  auquel  cas  le  trapèze  se  réduit  à  un  triangle; 
il  vient 

comme  au  n^  34. 

38.  Sixième  problème.  —  Déterminer  la  relation  qui 
existe  entre  les  trois  côtés  d'un  triangle  quelconque  et  le 
rayon  du  cercle  circonscrit  à  ce  triangle» 

Avant  de  passer  à  la  résolution  de  cette  question ,  nous 
rappellerons  la  démonstration  du  théorème  suivant  de  Géo« 
métrie  : 

Dans  tout  quadrilatère  inscrit  ABCD,  le  rectangle  des  Fio.  20. 
diagonales  est  égal  à  la  somme  des  rectangles  des  côtés 
opposés^  c'est-à-dire  que  l'on  a 

-  BD  X  AC  =  AB  X  DC  -4-  AD  X  BC. 

Soit  menée  du  point  B  sur  AC  la  droite  BE,  de  manière 
qu'on  ait  T angle  CBE  égal  à  l'angle  ABD  *,  il  en  résulte  né- 
cessairement Fangle  DBC  égal  &  l'angle  ABE. 


46  USTJLOnVGllOVé 

FiG.  20.       Cela  fait,  les  deux  triangles  BCE,  ABD  sont  aemUaUes, 
comme  ayant  deux  angles  égaux ,  savoir  :  CBE  =  ABD  par 
construction ,  et  BCE  =  ADB ,  puisqu'ils  sont  inscrits  et 
appuyés  sur  le  même  arc  AB. 
On  a  donc  la  proportion 

CE:  BG  ::  ad: bd; 

d'où  l'on  déduit 

(i)  CEXBD  =  BCXAD. 

Pareillement,  les  deux  triangles  ABE,  BDC  sont  sem- 
blables, puisque  ABE  =  DEC  d'après  la  construction,  et 
que  BAE  =  BDC  comme  appuyés  sur  le  même  arc  BC 

On  a  donc  la  proportion 

AE  :  AB  ::  DC:  bd; 

d'où  l'on  tire 

(2)  AEXBD  =  ABXDC. 

Ajoutant  l'une  à  l'autre  les  égalités  (1)  et  (2),  on  obtient 
(CE  -f-  AE)  BD     ou     AC  X  BD  =  BC  X  AD  4-  AB  X  DC. 

C.  Q.  V.  D. 

Appliquons  ce  théorème  à  la  question  proposée. 
Fïc.  21.       Soient  ABC  le  triangle  donné,  et  0  le  centre  du  cercle 
circonscrit. 

Tirons  le  diamètre  COD  et  les  cordes  AD,  BD;  puis  fai- 
sons ,  d'après  les  notations  du  n^  33 , 

BC=rat     ACirsbf     AB  =r  ^     et     OC  tsir; 

il  en  résulte 

AD  =  V^4r'—  b\     BD  =  v^4r»— «% 

puisque  les  angles  CAD,  CBD  sont  droits.^ 

.    Cela  posé,  on  a,  en  vertu  du  théorème  précédent, 

AB  X  CD  s=3  GB  X  AD  H»  AC  X  BD , 

ou 


(A)  2cr=:flV^4r»—  6»-f-*v^4r«— fl^ 

Telle  est  la  relation  générale  qui  existe  entre  les  côtés 
d'un  triangle  et  le  rayon  du  cercle  circonscrit. 

Cette  formule  renfermant  quatre  quanlités  a,  £,  c,  r,  on 


PROBLEMES    SOK    LA    LIGNE   DROITE    ET    LE    CERCLE.        47 

peut  se  proposer  d'en  déterminer  une  quelconque  au  moyen 
des  trois  aulres;  et  cela  conduit  à  différentes  questions  que 
nous  allons  résoudre  et  discuter. 

39.  i^.  Étant  données  dans  un  cercle  dont  le  rayon  est 
connu,  les  cordes  de  deux  arcs ,  on  demande  la  corde  de 
la  sonune  de  ces  deu;jç  arcs. 

Soient!^  le  cercle  donnée  AC»  CB  les  cordes  aussi  don-  Fie.  21. 
nées;  AB  sera  la  corde  de  la  somme  des  deux  arcs. 

On  cannait  donc  dans  la  formule  (A  )  les  quantités  a,  i,  /*, 
et  il  ne  s'agit  que  d'obtenir  c. 

Or>  cette  formule  donne  immédiatement 

(B)  cz^  —  v/^mrp  H J4^'~.a^ 

2**.  Déterminer  la  corde  du  double  d*un  arc,  connais-^ 
sant  la  corde  de  cet  a/v. 

Soit  fait  dans  la  formule  (B),  b=za]  alors  c  exprime  Fie.  22. 
éridemment  la  corde  du  double  de  l'arc  sous-tendu  par  a  ou 
par  &  ;  et  il  vient 

3*^.  Réciproquement,  déterminer  la  corde  de  la  moitié 
d'un  arc,  connaissant  la  corde  de  cet  arc^ 

Dsois  la  formule  (C),  les  quantités  c  et  a  étant  liées  eutre  Fig  22, 
elles  de  manière  que  Tune  est  la  corde  du  double  de  Tare 
sous-tendu  par  l'autre,  il  s'ensuit  que,  réciproquement,  la 
seconde  a  est  la  corde  de  la  moitié  de  l'arc  sous^tendu  par  la 
première  c.  Ainsi,  tout  se  réduit  à  déterminer  a  en  fonction 
dec,  d'après  la  formule  (C). 

Or,  si  Ton  chasse  le  dénominateur  et  qu'on  élève  les  detix 
membres  au  carré ,  il  vient 

ou,  ordonnant, 

DoQe 

a^  =:  tïr*dtz^4^*  ^  c^ r\ 

ou  bien ,  


48  INTRODUCTION. 

et,  par  conséquent, 


(D)  a  =Vr(2r±:^4r^^^)- 

(Nous  ne  mettons  point  ici  le  double  signe  devant  le  pre- 
mier radical,  parce  que  nous  n'avons  besoin  que  de  la  valeur 
numérique  de  a.  ) 

L'expression  de  a,  qu'on  vient  d'obtenir,  présente  deux 
valeurs  essentiellement  différentes ,  et  cela  doit  être. 
FiG.  22.  En  effet,  la  corde  ÂB  appartient  non-seulement  à  Tare 
ACB,  mais  encore  à  l'arc  ADB;  ainsi,  lorsqu'on  demande 
la  corde  de  la  moitié  de  l'arc  sous-tendu  par  la  corde  AB,  il 
n'y  a  pas  plus  de  raison  pour  trouver  AC,  corde  de  la  moitié 
de  ACB,  que  AD,  corde  de  la  moitié  de  ADB. 

Toutefois,  si  l'on  suppose  d'avance  que  l'arc  sous-tendu 
par  la  corde  donnée  AB  est  moindre  qu'une  demi-circonfé- 
rence ,  il  faudra  prendre  pour  a  la  plus  petite  des  deux  va- 
leurs ci-dessus,  c'est-à-dire  celle  qui  correspond  au  signe 
inférieur  du  radical,  et  Ton  aura 


Le  contraire  aurait  lieu  si  l'arc  donné  était  plus  grand 
qu'une  demi-circonférence,  et  il  faudrait  prendre  pour  a. 


Il  est  d'ailleurs  facile  de  se  convaincre  que  si  AC  est 
exprimé  par  la  première  de  ces  valeurs ,  AD  est  représenté 
par  la  seconde. 

En  effet,  le  triangle  rectangle  CAD  donne 

AD=  V^4r>— le'; 
mais,  par  hypothèse, 

donc 

AD  =  V2rM-r  ^4'**— <^'* 

4°.  Étant  données  les  cordes  de  deux  arcSj  tromper  ta 
corde  de  leur  différence. 
Fio.  ?ti.       Soient  AB=:c,   AC  =  &  les  deux  cordes  données,  et 
proposons-nous  de  déterminer  CB  ou  a,  qui  n'est  autre 


PEOBLEHES  SUR  LA  LIGUE  DROITE  ET  LE  CERCLE.    49 

chose  que  la  corde  de  la  différence  des  arcs  sous^tendus  par 
cet  fi. 

La  qaesdon  est  donc  ramenée  à  traiter  a  comme  une 
inconnue ,  dans  la  formule  (A) ,  et  à  tâcher  de  l'en  dégager. 

Reprenons  cette  formule 

et  obsenroDS  que  a  se  trouvant  sous  le  second  radical ,  il  faut 
commencer  par  faire  disparaître  ce  radical.  Or,  de  cette  for- 
mule on  tire ,  par  la  transposition , 

2cr— fl^4r»—  6»=  3v'4r>— a»; 
i^ovL,  élevant  au  carré, 

4tf*r»— 4flcr.V^4r*—  à'-f  4i!i»r»  — «»**=  46»r"  —  «'*»; 
ou,  réduisant  et  ordonnant  par  rapport  à  a, 

r  '^ 


Cette  équation  étant  résolue  donne 

(E)  fl  =  — V4r>— *»±A^4r>— c'. 

Pour  interpréter  ce  résultat  qui-comprend^ietiarsolutions,  Pio.  ai. 
nous  remarquerons  que  les  cordes  données  AB ,  AC  appar* 
tiennent  chacune  à  deux  arcs,  savoir  : 

ACB,     ADB,     pourlaoorde  AB, 
et 

AMC,    ADBG,  pour  la  corde  AC. 

Ainsi ,  lorsqu^on  demande  la  corde  de  la  différence  des 
arcs  sous-tendus  par  AB  et  par  AC,  le  même  calcul  doit 
donner  la  corde  de  la  différence  entre  Tun  quelconque  des 
arcs  ACB,  ADB,  et'Fun  quelconque  des  arcs  AMC,  ADBC. 

Or,  si  sur  Tare  ADB  on  prend  une  partie  AC  égale  a 
AC,  et  qu'on  tire  la  corde  BC^  on  aura 

1*.     AGB  —  AMC  =  GNB .  •  qui  correspond  à  la  corde    CB  ; 

a*.  ADB  — AMCouADB  — AM'C'=:CDB CB; 

3«.  ADBC  —  AGB  ou  ADBC— AM'C  — CNB  =  C'DB.  .  CB; 
4*.  ADBC  —  ADB  =  GNB CB; 

Ap,  de  VAl.  h   In  Cm.  4 


?5o  INTRODUCTION. 

d'où  l'on  voit  que  les  quatre  différences  sont  égales  deux  à 
deux  et  correspondent  aux  deux  cordes  CB ,  C'B. 
Fie.  9. 1 .  On  voit  encore  que ,  si  les  arcs  sous*tendus  par  les  cordes 

données  sont  supposas  plus  pçtits  à  la  fpis,  ou  plus  grands 
à  la  fois  qu'une  demi-circonférence,  comme  le  sont  les  lires 
ACB  et  AMC ,  ou  ADBC  et  ADB ,  la  réponse  à  la  question* 
est  nécessairement 

CB     ou     «  =  —  yjL  r»  —  h^ JX^»— c*; 

mais  si  les  deux  arcs  sous-tendus  sont  supposés  Tun  plus 
petit  et  l'autre  plus  grs^nd  qu'unç  demi-circonférence,  on 
a  pour  réponse 

CB     ou     «  =  —  )Ji  r«  —  b^  H di  r»  —  c\ 

D  est  à  remarquer  que  cette  dernîèi'e  formule  est  iden- 
tique avec  la  formule  (B)  qui  donne  la  corde  de  la  somme 
(le  deux  arcs 5  et  cela  doit  être,  car  CB  peut  être  regar- 
dée comme  la  corde  4^  U  somme  dqs  ^fc%  ^iia^iendu<  par 
ABetAC 

40.  5°.  Étant  donnés  les  trois  côtés  a,  b,  c,  d*tàn  tri-- 
Angle,  on  demande  l^expr^sion  du  rujran  du  cercle  cir- 
conscrit à  ce  triangle. 

La  difficulté  consiste  À  dégager  r  de  la  formule  (A). 

Or,  dans  Iç  numéro  précédent,  on  4  d^à  obtenu,  par 
une  première  transformation  exécutée  sur  cette  formule, 
Téquation 

qui  revient  à  * 

r  {a^  4.  c'  —  ^')  ==  ac  \l'^r^^  b^. 

m 

Elciv^^t  4^  nouveau  les  deux  membres  de  cette  équation 
au  carré ,  on  a 

4'oi^  Ton  déduû 

^ a'&V 


raOBLÈXES   SUK    LA    LIGNE   DROITE   ET    LE   CERCLE.        5l 

et ,  par  consëquent, 


abc 


(Le  double  signe  devant  le  radical  serait  inutile,  puis- 
qu'on ne  demande  que  la  valeur  numérique  du  rayon.) 
j4 litre  expression  —  La  formule  (3)  du  n**  33  donne 

OD  a  donc  encore 

abc 

c  est-à-dire  que  le  rayon  du  cercle  circonscrit  a  pour  ex^ 
pression  le  produit  des  trois  côtés  du  triangle ,  rf/Vwé  par 
le  quadruple  de  sa  surface, 

41.  Oi|  p^ttt  encore,  à  celte  occasipp,  se  proposer  de 
trH)ut'er  le  rayon  du  perde  inscrit  à  un  triangle. 

Soient  un  triangle  donné  ABC  et  O  le  centre  du  cercle  Fie.  -«.S. 
inscrit  à  ce  triangle. 

Tirons  les  lignes  OA,  OB,  OC,  et  les  rayons  OP,  OQ, 
OR,  que  nous  désignerons  par/*'. 

On  a  évidemment,  d'après  la  figure, 

ABC     ou     S  =  ABO  4-  ACO  -+-  BCO  =  (^li- -±fl^'  ; 

d*oà  Ion  déduit 

2S 


r' 


AÎBfi ,  h  rayon  du  cercle  inscrit  à  un  triangle  a  pgur 
escprefsion  le  double  de  la  surface  du  triangle,  divisé  par 
son  périmètre. 

Remarque,  —  On  a  vu,  en  Géométrie,  qu'il  existe  quatre 
cercles  tangents  aux  trois  côtés  d'un  triangle,  supposés 
prolongés  indéfiniment. 

En  désignant  par  r\ ,  r\ ,  r\  les  rayons  des  trois  cercles 
autres  que  celui  qui  vient  d'être  considéré,  on  a  pour  les 
expressions  de  ces  rayons, 

I  aS  ,  2S  ,  2S 

»     r,3= — — T I      r 


4-c— i         '       rt+^  —  c         •      54-e— »« 

4 


52  INTROU tCTlON. 

En  eflet ,  consîdéroDs,  par  exemple ,  le  cercle  dont  le  cenlre 
est  en  O';  nous  trouvons 

ABC     ou     S  =  AO'B  -h  BOX  —  ACC  =  (^ -^  g  — ^)^, 
d'où 

43.  ScoLiE  GÉNÉK4L. — On  8  pu  remarquer  que,  dans 
toutes  les  questions  qui  ont  été  traitées  a  partir  du  n^  28, 
les  expressions  algébriques  ont  été  constamment  homo- 
gènes, parce  qu'aucune  des  lignes  que  Ton  a  fait  entrer 
dans  le  calcul  n'a  été  explicitement  prise  pour  imité*  ce 
qui  confirme  le  principe  général  établi  au  n°  15^  sur  l'ho- 
mogénéité. 

Les  formules  où  l'on  a  introduit  la  lettre  S  pour  dési- 
gner la  surface  à^vûi  triangle,  ne  font  pas  exception  sous 
ce  rapport;  car,  pour  les  rendre  homogènes,  il  suffirait  d'y 
remplacer  S,  qui  n*est  qu'une  simple  notation,  par  un 
carré  tel  que  m*. 


Exercices. 


Nous  croyons  devoir  terminer  cette  introduction  en 
proposant  quelques  Exercices,  comme  moyen  de  familia- 
riser les  commençants  avec  la  manière  à^ appliquer  V A gèbre 
à  la  Géométrie. 

Plusieurs  questions  sont  susceptibles  d'une  solution  gra- 
phique; d'autres  n'admettent,  par  leur  nature,  que  des 
solutions  purement  numériques  ;  quelques-unes  nécessitent 
l'emploi  des  principes  de  la  Trigonométrie, 

I.  Étant  donnés  dans  uti  triangle  rectangle  la  somme 
des  deux  côtés  de  l'angle  droit  ainsi  que  la  somme  de  Thy- 
poténuse  et  de  la  perpendiculaire  abaissée  du  sommet  de 
l'angle  droil  sur  Thypoténuse  :  i"  calculer  les  côtés  et  les 
angles;  a**  construira  le  triangle;  3"  dùcuter, 

II.  Etant  donnés  dans  un  triangle  rectangle  le  péri- 
mètre et  la  perpendiculaire  abaissée  du  sommet  de  l'angle 
droit  sur  Tliypoténuse^  construire  ce  triangle. — Discussion, 


£XEaCICE5.  53 

m.  On  donne,  dans  un  triangle  quelcomiue,  F  un  des 
côtés ,  Tangle  opposé  et  la  somme  ou  la  différence  des  deux 
autres  côtés  :  i°  résoudre  le  triangle  \  '2^  le  construire. 

IV.  Sur  une  base  donnée,  constrttire  un  triangle  dans 
lequel  la  somme  des  côtés  soit  double  de  la  base,  et  dont  le 
<oinmet  soit  sur  une  droite  donnée  de  position. 

V.  Déterminer  la  surface  et  les  côtés  d*un  triangle ,  en 
forictiou  des  trois  hauteui's. 

VI.  Diviser  un  trapèze  en  deux  parties  qui  soient  entre 
elles  dans  le  rapport  de  deux  lignes  m  et  /i ,  par  une  droite 
menée  parallèlement  aux  bases. 

\1I.  Partager  de  même  un  tronc  de  cône  par  uu  plan 
parallèle  aux  bases. 

Vm.  Inscrire  dans  un  triangle  quelconque  un  rectangle 
d^une  surface  donnée.  —  Parmi  tous  les  rectangles  in- 
scrits dans  un  triangle ,  quel  est  celui  dont  la  surface  est 
un  maximum? 

IX.  Etant  données  trois  circonférences  concentriques, 
trouver  le  côté  du  triangle  équilatéral  dont  les  sommets  se- 
raient sur  ces  trois  circonférences. 

X.  Par  un  point  donné  dans  Tintérieur  d'un  angle 
droit  y  mener  une  droite  telle,  que  le  rectangle  de  ses  deux 
parties  comprises  entre  le  point  et  les  cotés  de  Tangle  soit 
%al  à  un  carré  donné. 

Généraliser  cette  question  en  supposant  quelconque 
I  angle  que  forment  les  deux  droites  qui  comprennent  le 
point  donné. 

XI.  Etant  donné,  dans  Tintérieur  d^un  angle  droit  y  un 
point  à  égale  distance  des  côtés  de  cet  angle ,  mener  par  ce 
point  une  droite  telle ,  que  la  partie  comprise  entre  les  deux 
côtés  soit  égale  à  une  ligne  donnée  i  m. 

[Ce  problème  est  susceptible  d*une  solution  assez  simple  quand 
on  prend  pour  inconnue  auxiliaire  la  distance  du  point  donné  au 
point  milieu  de  la  droite  demandée.] 


54 

GÉOMÉTRIE  ANALYTIQUE. 


PREMIÈRE  SECTION. 

GÉOMÉTRIE  ANALYTIQUE  A  DEUX  DIMENSIONS. 


CHAPITRE  PREMIER. 

§  I.  Du   POINT   ET  DE   LA   LIGNE   DROITE.  §  Jl.    Du    CERCLE. 

—  §  III.  Des  lieux  géométriq!  es.  — §  îW  Application 

DES  THÉORIES  PRÉCÉDENTES   A   LA  RÉSOLUTION    DE    DIVERSES 
QUESTIONS  ET  AU  PtlOBLÈME  DES  TANGENTES. 

43.  Définition.  -^  La  méthode  que  nous  avons  déve- 
loppée dans  TiNTRODucTiON ,  pour  résoudre  toute  espèce  de 
questions  [théorèmes  ou.  problèmes)  par  le  secours  de  FAl- 
gèbre,  n*est,  à  proprement  parler,  qu'une  méthode  «nrf/- 
recte,  puisque  les  moyens  employés  sont  particuliers  h 
chaque  question ,  et  varient  avec  Ténoncé  de  chacune 
d'elles. 

Il  existe  une  méthode  générale,  appelée  Analyse  de 
Descaktes  ,  du  lîoto  de  l'illustre  philosophe  qui  en  a  dtratië 
la  première  idée;  elle  consiste  à  exprimer  par  des  éffiia- 
tionè  la  position  respective  des  points  et  des  lignes  dtoites 
ou  tioutbes,  faisant  partie  de  la  figure  tTune  question  pro- 
posée,  puis  à  combiner  ces  équations  de  manière  à  at* 
teindre  le  but  indiqué  par  V énoncé  de  la  question, 

A  proprement  parler,  c'est  ie  développement  des  priu- 
cipes  de  cette  méthode  qui  constitue  la  Géométrie  analt-^ 
TIQUE  telle  qu'on  Teuvisage  maintenant. 

Elle  se  divise  en  deux  parties  distinctes  que  nous  traite- 
rons successivement  :  Géométrie  analytique  à  deux  dùneti' 
sionSy  et  Géométrie  analytique  à  trois  dimensions^  suivant 
que  les  objets  que  Ton  considère  sont  situés  5ur  un  même 
plan  ou  d'une  manière  quelconque  dans  r espace. 


POSITION    d'un    point    SLK    UN    PLAN.  55 

^   I.  Du    POINT    ET    DE    LA    LIGNE   DROITE. 

Manière  de  fixet  la  position  tïun  point  sur  Un  plan. 

44.  Pour  peu  qu'on  réfléchisse  sur  la  nature  des  pro- 
bièmes  de  Géométrie,  on  voit  que  la  plupart  reriennent , 
ea  dernière  analyse  ^  à  trouver  la  distance  d'un  ou  de  plu- 
sieurs points  inconnus  y  à  d'autres  points  ou  à  des  droites 
fixes  et  déjà  déterminées  de  position.  Si  donc  on  avait  un 
moyen  de  fixer  analyiiquement  la  position  d'un  point  par 
rapport  à  des  points  ou  à  des  lignes  connues  de  position , 
on  serait  en  état  de  résoudre  toute  espèce  de  questions  géo- 
métriques. 

Soient  deux  droites  kectangulaires  ,  AX,  AY,  fixes  et  Fio.  a49 
données  de  position  sur  un  plan  ;  et  soit  M  un  point  quel- 
conque dont  il  s'agit  de  déterminer  la  position  sur  ce 
plan. 

Si ,  de  ce  point ,  on  abaisse  les  pcrpencticiil aires  MP,  MQ , 
il  est  visible  que  le  point  M  sevsi  fixé  dès  q\ie  l'on  connaîtra 
les  longueurs  des  deux  côtés  contîgiis  AP,  AQ  du  rec- 
tangle APMQ ,  puîsfjuc  ces  côtés  sont  les  distances  du  point 
M  aux  deux  lignes  fixes  AX  et  AY. 

Donc,  si  Ton  mène,  a  ces  distances,  deux  droites,  P^\ 
et  QiVt,  respectivement  parallèles  aux  lignes  AX  et  Al", 
le  point  d'intersection  de  ces  deux  parallèles  sera  le  point 

DEMANDÉ. 

On  est  convenu  de  donner  le  nom  d'AXES  aux  deux  lignes 
fixes  AX  et  AY. 

La  distance  AP  on  QM  du  point  M  à  l'axe  AY  s'appelle 
V abscisse  de  ce  point,  et  se  désigne  algébriquement  par  jt. 

La  distante  AQ  on  PM  du  mènië  point  IVf  à  Taxe  AX 
est  dite  Y  ordonnée  de  ce  point,  et  s'exprime  par  y. 

Ces  deux  distances  portent  conjointement  le  nom  de  (coor- 
données du  point. 

Les  deux  axes  se  distinguent  l'un  de  l'autre  par  les  dé- 
nominations d'axe  des  abscisses  ou  dès  ^,  donnée  à  la  ligne 
AX  sur  Ifiquellè  ée  compttifit  les  abscisses,  et  d'axe  d«»s 


56  ÉQUAT10n8    DU    FOIIÏT. 

ordonnées  ou  des  jj  donnée  a  la  ligne  AY  sur  laquelle  se 
comptent  les  ordonnées. 

Enfin ,  le  point  A  est  ce  qu*on  appelle  ToRiGiif b  des  coor^ 
données^  parce  que  c'est  à  partir  de  ce  point  que  se  comp 
lent  ces  dislances. 

45.  Équations  du.  point,  —  Le  caractère  analytique  de 
tout  point  considéré  sur  l'axe  des  y  e8ta:  =  o,  puisque 
cette  équation  exprime  que  la  distance  du  point  à  cet  axe 
est  nulle. 

De  même ,  le  caractère  de  tout  point  placé  sur  l'axe  des  x 
est^=  o.  ' 

Donc  le  système  des  deux  équations 

«  =  0,    /=:o 

caractérise  Vorigine  A  des  coordonnées  ;  car  elles  n'ont  lieu 
en  même  temps  que  pour  ce  point. 
En  général ,  les  deux  équations 

considérées  simultanément,  caractérisent  un  point  situé  â 
une  distance  a  de  Taxe  des  j',  et  à  une  distance  b  de  Taxe 
des  jr. 

En  effet,  la  première  appartient  à  tous  les  points  d'une 
parallèle  à  AY,  menée  à  une  distance  AP  =  a;  la  seconde, 
à  tous  les  points  d'une  parallèle  à  AX,  menée  à  une  distance 
AQ  =  b.  Donc  le  système  des  deux  équations  appartient 
au  point  d'intersection  M,  et  n'appartient  qu'à  lui.  Elles 
en  sont,  pour  ainsi  dire,  la  représb^tation  analytique. 

On  les  nomme ,  pour  cette  raison ,  les  équations  du  point. 

46.  Remarque.  — On  doit  toutefois  considérer,  dans  les 
expressions  aetb^  non*seulement  les  valeurs  absolues  ou 
numériques  des  distances  du  point  aux  deux  axes,  mais  en- 
core les  signes  dont  elles  peuvent  être  affectées ,  eu  égard  à 
la  position  du  point  dans  le  plan  des  axes  AX  et  AY. 

FiG.  24.  Car,  d'après  le  principe  établi  (n^27),  si  Ton  convient 
de  regarder  comme  positii^es  les  distances  telles  que  AP, 
comptées  sur  AX  et  à  la  droûe  du  point  A ,  on  doit  regar- 
der comme  négatis^es  les  distances  telles  que  AP',  comptées 
à  la  gauche  de  ce  point.  De  même ,  si  l'on  regarde  comme 


ÉQUATIOlfS    DU    POfIfT.  5  7 

positives  les  distances  AQ  comptées  au-dessus  du  point  A 
sur  AT,  on  doit  regarder  comme  négatii^es  les  distances 
comptées  au-dessous  de  ce  même  point. 

A  la  vérité ,  le  principe  que  nous  venons  de  rappeler  a 
été  établi  pour  les  distances  de  points  situés  de  côté  et  d'autre 
2»ur  une  même  droite,  par  rapport  à  un  point  fixe;  mais 
îl  a  lieu  également  pour  des  distances  de  points  à  des  droites 
fixes. 

11  suffirait,  pour  s'en  convaincre,  de  prendre  uue  nou* 
velle  origine  et  de  nouveaux  axes  parallèles  aux  premiers , 
et  par  rapport  auxquels  tous  les  points  considérés  fussent 
situés  du  même  côté. 

D'après  cela,  si  nous  mettons  en  évidence  les  signes  dont 
a  et  &  peuvent  être  aSectés,  nous  aurons  les  quatre  sys- 
tèmes d'équations 

pour  caractériser  les  quatre  positions  essentiellement  dilié- 
rentes  du  point,  savoir  :  M,  M',  M'',  M"^ 

On  trouvera  ainsi  : 

1°.  Que  le  point  dont  les  équations  sont  Fio.  25. 

x  =  -f-  I ,    ^  =  —  3, 

est  situé  dans  Tangle  Y'AX  à  une  distance  AP  =  i  de  Taxe 
(les  jj  et  à  une  distance  PM  =  3  de  l'axe  des  x. 
a".   Que  le  point  exprimé  par  Fio.  26. 

j:  =  o,     /  =  —  2, 

est  situé  sur  l'axe  AY  (n^  45)  à  une  distance  AM=  2. 
3^.  Que  le  point  Fio.  26. 

est  situé  sur  Taxe  AX  vers  la  gauche  de  A,  à  une  distance 

AM=:I. 

i7.  Noiis  avons  supposé  jusqu'à  présent  les  axes  perpek- 
DiciiLAiKES  ENTRE  EUX,  parcc  quc  c'csl  la  position  la  plus 
simple  et  la  plus  usitée.  Cependant  il  y  a  des  questions  dont 
la  résolution  exige  que  Ton  considère  des  axes  faisant  entre 
eux  un  angle  quelconque. 


1 


58  EXPRESSION    DE    LA    DISTANCE 

Fie.  27.  Dans  ce  cas ,  les  coordonnées  ne  sont  plus  des  perpeiidi- 
ctdaires  abaissées  sur  les  axes,  maiâ  bien  des  parallèles  h 
ces  axes  ;  c'est-à-dire  que  les  distances  AP  ou  QM ,  AQ  ou 
PM,  se  comptent  parallèlement  aux  axes  AX,  AT. 

Du  reste ,  tout  ce  qui  a  été  dit  dans  Thypothèse  où  les 
kxes  sont  rectangulaires  ,  s'applique  également  au  cas  où 

Ils  iont  OBLIQUES. 

Expression  annljtiqué  de  la  distance  entre  deux  points 

donnés  Sur  un  plah. 

FiG.  28.  48.  Pour  trouver  cette  expression  qui  est  d'un  usage 
continuel,  prenons  d'abord  les  axes  rectangulaires. 

Soient  x\  y^  les  coordonnées  d'un  premier  point  M, 
et  x^ ^  y^  les  coordonnées  d'un  second  point  M' 5  en  sorte 
que  l'on  ait 

pour  les  équations  respectives  de  te%  points  qu^on  àuppose 
connus  de  position. 

Il  s'agit  d'exprimer  la  distance  MM',  que  hous  appelle- 
rons D,  en  fonctiotï  des  Coordonnées  x\y\  x"^  y^. 

Pour  cela,  menons  les  ordonnées  MP,  M'P'  de  ces  deux 
points,  et  tirons  M'R  parallèle  à  AX. 

Le  triangle  rectangle  MRM' donne 


MM'  =MR  +M'R  ; 
mais 

M  K=z  MP  —  RP  :=r  ^'  —  y\     M'R  =  PP'  =  jr'  —  *"; 
donc 


MM',     ou     D»=(7'— j")»+(x''-x")»; 
par  suite, 

Cette  formule  est  générale,  et  convient  même  au  cas  oii  Us 
deux  poînls  sont  dans  une  position  contraire  par  rapport  à 
Tun  (les  axes.  Il  suffit  d'y  introduire  ,  pour  les  applications, 
les  changements  de  signe  qui  correspondent  aux  change- 
ments de  position. 


ENTàE    DEUX    POINTS    DONNÉS.  5g 

Ainsi,  par  exemple  f  pour  obtenir  la  eUnance  àe  deiVit  Fio.  29. 
points  dont  l'un ,  M,  est  placé  dans  l'angle  YÂX,  et  dont 
1  autre.  M',  est  placé  dans  l'angle  YAX',  il  faut  changer  le 
signe  de  x^^  ce  qui  donne 

et,  en  effet,  la  figure  donne,  dans  ce  cas^  abstraction  faite 
des  signes , 


MM'  :=!  MR  -h  M'R  j 

puis 

MK  =  ^  —  x'\     M'R  =  AP  -H  AP'  =3  jc'  -+-  j?' ; 
donc 

D  =  VC/^r^j^-h  (x'4-  .r")'. 
Si  l'un  des  points  donnés,  M'  par  exemple,  est  V origine 
des  coordonnées,  comme  on  a  alors  x''  =  o ,  et  j^"=  o ,  la 
formule  devient 

ce  qui  est  Conforme  au  résultat  que  donne  le  triangle  rec- 
tangle AMP  dans  lequel  on  a 


AM  =  MP  4.  AP  . 

49.  Lorsque  les  axes  sont  obliques  ,  la  formule  est  diffé-  Fio,  3o. 
rente. 

Eti  effet,  le  triangle  MlVl'R  est  ohtiquangte  et  donne, 
en  tertU  d'une  formule  trigonométrîque  connue, 


MM'  =MR-hM'R  —  2MRXM'R.co5MRM'. 

Or,  on  a 

MR=/  — /,     M'R  =  a/  — x''j 
d'ailleurs 

cos  MRM'  =  —  CCS  MRK  =  —  cos  Ô 

(9  désignant  l'angle  MllK  qui  n'est  autre  chose  que  celui 
des  deux  axes)  ;  donc 

D'=(jr'-j''7-4.(x'~x")'4-2{r'-.x")(^'-J^").cosO, 

1»  * 
ou 


Ce  résultat,  plus  compliqué  que  le  précédent ,  fait  sentir 
Yauantage  de  supposer  les  axes  rectangulaires  lorsqu'on 
doit  faire  entrer  dans  les  calculs  la  cUstance  entre  deux 
points  donnés ,  et  que  le  choix  des  axes  est  arbitraire. 


9  etc., 


60  ÉQVATIOir   DE    LA    LIGNE    DROITE. 

Manière  de  fixer  analytiquement  la  position  d'une  droite 

sur  un  plan. 

FiG.  3i         SO.  Soit  une  droite  LBL'  indéfinie  et  située  à  volonté 
et  32.  dans  un  plan.  Prenons  dans  ce  plan  deux  axes  rectangu- 
laires ou  obliques,  AX,  A  Y,  par  rapport  auxquels  la  droite 
soit  placée  d'une  manière  quelconque. 

Menons  d'ailleurs  de  différents  points  M,  M',  M'',  etc., 
pris  sur  cette  droite,  les  ordonnées  MP,  M'P',  M"P",  etc., 
et  par  le  point  6  où  la  droite  rencontre  Taxe  des  ^,  tirons 
BH  parallèle  à  AX. 

Les  triangles  semblables  BQiM ,  BQ'iM',  BQ'^M",  etc., 
donnent  la  suite  de  rapports  égaux 

MQ  _M^'_M^ 
BQ  "^  BQ^  ""   BQ" 
ou  bien 

MP  ->  AB  _  M^P^  —  AB  _  M^^P^^~  AB 

ÂP~""        ÂF        "~        ÂP       '^^'' 

ce  qui  prouve  que  la  différence  entre  V ordonnée  d'un  point 
quelconque  de  la  droiteel  rordo.inéequipassepar  l'origine, 
est  à  l'abscisse  du  même  point,  dans  un  rapport  coitstaiît. 
Désignons  donc  par  r  et  /  les  coordonnées  d'un  point 
pris  au  hasard  sur  la  droite ,  par  b  la  distance  AB  (appelée 
Y  ordonnée  à  l'origine) ,  et  par  a  le  rapport  constant  dont 
nous  venons  de  parler  \  nous  aurons  la  relation 

y-b 

X 

d'où 

(i)  j  =  aj?-+-^, 

laquelle  sera  satisfaite  pour  tous  les  points  de  la  droite 
UBL ,  à  V exclusion  de  tout  autre  point. 
Fio.  *3i.       Car  soit  N  un  point  situé  au-dessus  ou  au-desâous  de 
cette  droite. 

Comme  l'ordonnée  ÎN  P  de  ce  point  est  plus  grande  ou 
plus  petite  que  Tordonnée  MP  correspondante  à  la  même 
abscisse ,  et  que ,  par  hypothèse ,  on  a  pour  le  point  M 

MP  =  fl.AP-f-*, 
il  s'ensuit  que  M  P  est  plus  grand  ou  plus  petit  que  a.  AP+&* 


ÉQUÀTIOlf    DE    LA    LIGNE   DROITE.  6l 

Ainsi  Ton  a ,  pour  les  coordonnées  de  ce  point, 

On  voit  donc  que  la  relation  (i)  caractérise  tous  les  points 
de  la  droite,  et  qu'elle  en  est,  pour  ainsi  dire,  la  représenta- 
tion analytique  y  en  ce  sens,  que  si ,  au  moyen  de  cette  équa- 
tion. Ton  yeut  retrouver  les  différents  points  de  la  droite, 
il  suffit  de  donner  à  x  une  série  de  valeurs  que  Ton  porte  de 
A  en  P,  P',  P*,  etc.  Menant  ensuite  par  les  points  P,  P', 
P^,  etc.,  des  parallèles  à  A  Y,  et  prenant  sur  ces  parallèles 
des  parties  PM,  P'M',  P^'M",  etc.,  égales  aux  valeurs  de  j^ 
correspondantes  et  tirées  de  Féquation  (i),  on  aura  M,  M', 
>F,etc.,  pour  autant  de  points  de  la  droite. 

On  appelle,  pour  cette  raison,  la  relation  (i)  réQUÂTiOM 

DE  LA  DROITE  L'BL. 

Les  quantités  x  elj  qui  expriment  les  coordonnées  des 
différents  points  de  la  droite ,  sont  des  variables  ;  et  les 
quantités  a  et  b  qui,  pour  la  même  droite,  ne  changent 
pas,  sont  appelées  les  constantes  de  cette  équation. 

Si .  Le  RAPPORT  a  est  susceptible  de  deux  acceptions  diff<^ 

rentes,  suivant  que  les  axes  sont  rectangulaires  ou  obliques. 

1^.  Si  les  axes  sont  rectangulaires,  le  triangle  rectangle     Fio*  3i. 

MBQ  donne 

MO  taug  MBQ 

— ^^       ou      H  =S 2 i; 

BQ  r        ' 

appelons  a  Tangle  MBQ  égal  à  LCX ,  et  supposons ,  pour 
plus  de  simplicité,  le  rayon  des  tables  égal  à  i  ;  il  en  résulte 

ass  tanga; 

ainsi ,  le  rapport  constant  est  égal  à  la  tangente  trigono^ 
métrique  de  V  angle  que  forme  la  droite  auec  l'axe  des  x. 
2^.  Lorsque  les  axes  sont  obliques,  on  a  Fio.  32. 

MQ  _  sin  MBQ  _  sin  MBQ 

BQ'     ®"     ^  ~  sin  BMQ  ""  sin  LBY  ' 

ou  bien,  désignant  par  0  Tangle  TAX ,  d'où  LBY  =  6  -*  a , 

sin  a 

"""  sin  (G  —  a)  ' 

^  est-à-dire  que  ^  dand  ce  cas ,  le  rapport  com stant  est  égal 


6a  ÉQUATION   DE  LA   LIGNE  DROITE. 

au  rapport  des  sinus  des  deux  anglçs  aue  la  droite  forme 
'a\^ec  les  axes  des  x  et  des  y. 

Cette  dernière  valeur  rentre  dans  la  précédente ,  lors- 
qu'on suppose  6  =  90**  ;  car  on  a 

sin  0c  sin  (x 

-: — ; — r  2=ï =  tang  a. 

sin(go** — q,)      cosflt 

Piscussion  d^  V équation  y^^ax-^  b. 

53.  Nous  considérerons  particulièrement ,  dans  cette  dî^t- 
cussion ,  les  axes  à  angle  droit,  parce  que  c^est  le  cas  Ir 
plus  ordinaire. 

Les  constantes  a  et  & ,  qui  sont  fixes  et  déterminées  pour 
tous  les  points  d*une  même  droite j  peuvent,  d'après  leur 
nature,  passer  par  tous  les  états  de  grandeur,  soii  positifs  y 
soit  négatifs,  puisque  la  première  est  une  tangente  trigo- 
nométrique  et  que  la  seconde  exprime  I4  distance  du  point 
fixe  A  ,  à  un  point  placé  sur  la  ligne  A  Y. 

Ces  divers  états  de  grandeur  dépendent  de  la  position  que 
peut  avoir  la  droite  donnée ,  par  rapport  aux  axes  \  nous 
allons  examiner  cas  différentes  circonstances. 
Fio.  33.         Traitons ,  d'abord ,  le  cas  où  la  droite  passe  par  T origine. 

Dans  ce  cas,  on  a  i  =5  o,  et  Téquation  devient 

yr=iaKy     d'gù    "^ssa; 

X 

oe  qui  montre  que  V ordonnée  d^un  point  quelconque  de  la 
droite  ett  à  son  abscisse  dans  un  rapport  constant. 

Cette  propriété  caractérise  toutes  les  droites  qui  passent 
par  V origine j  car  ce  point  se  trouvant  sur  chacune  d'elles^ 
ses  coordonnées  [j?  =  o ,  j^  =s  o]  doivent  vérifier  leur  équa- 
tion ;  ce  qui  exige  que  le  terme  indépendant  de  x  et  de  >- 
manque  dans  cette  équation. 

Faisons  actuellement  tourner  la  droite  autour  de  Tori- 
gine,  et  voyous  ce  qup  devient  a  dans  ce  mouvement. 

D'abord ,  si  la  droite  est  couchée  sur  AX,  l'angle  a  est 
nul  y  et  Ton  a 

tanga,    00    a=:0| 


ÉQUATI02Î    DS   LA    LIGJXV^  IMVQir^*  $3 

ce  qui  réduit  l'équation  à 

qui  n'est  autre  chose  que  Téquation  de  l'axe  des  x,  puisque 
(n^  45)  elle  q$t  le  earactèr^  de  toul  point  pUoé  sur  eat  axe. 

Tjmt  que  lu  droitOi  en  U>uruapt  au-'dessm  de  Taxe  dea  x^ 
s«ra  placée  d^nt  Tauglq  YA^IS^,  Vwgla  cl  sera  plus  petit  que 
90  degrés ,  et  tang  a  ou  a  sera  positif,  mais  augmentera  de 
{49f  eç  plus. 

U  ^i  d^ailleiira  évidmt,  d'«près  l'équation  y  ss:  ojr,  qu  a 
des  abscisses  positii^es  AP,  ou  négativ^es  AP',  correspcm-* 
dront  des  ordonnées  MP,  M'P'  respectivement  de  même 
signe  qu'ellet, 

Sî  1a  drQHQ  vienl  à  te  confondre  ayec  AY,  comme  on  a 
alors 

a  =  90",     il  en  résulte    a  =  oo     et    -  =  o; 

d'où  Ton  peut  eonelure  que  l'équation,  mise  sous  la  forme 

x  =  --  r,     se  réduit  à     j;  =  o, 
a 

qui  est  en  effet  l'équation  de  Taxe  des  y  (n^  45). 

Supposons  maintenant  que  la  droite  soit  placée  dans  l'in- 
térieur de  l'angle  YAX',  comme  U^AV*, 

L^angle  a  est  obtus  ^  donc  tang  a  ou  a  devient  négatif,  et 
diminue  de  plus  en  plu^,  numériquement ,  à  mesure  que  la 
droite  se  rapproche  de  AX'^  et  si  l'on  met  le  signe  de  a  eu 
évidence  2  on  a  pour  l'équation  de  la  droite  L"AL'"> 

d'où  Vwk  voit  ^u'à  des  abscisses  positives  AP'^  correspon* 
dent  des  ordonnées  négatisfes  '9"''hl{'"\  et  à  des  abscisses  ni^ 
gatives  AP"  correspondent  des  ordonnées  positives  WWK 

Ce  résultat  s'accorde  avec  la  ligure. 

N.  M.  *—»  Lorsque  les  axes  sont  obliques,  le  changement  Pio.  3^, 
^  ^ign^  de  a  correspond  au  cas  où  Pangle  »  ou  17  AX  de- 
vient plus  grand  que  l'angle  Q  des  deux  axes. 

En  effet,  dans  l'expression  a  =  -: — rz ?»  le  dénomina- 

*  sin  (ft*w  «) 

leur  aiQ(9<«r-ai)  iiour  a]>6  se  change  en  «-«•ain(ic<i«*0). 


64  ÉQUATION    DE    LA    LIG^E   DROITE. 

et  l'on  trouve 

un  a 

Fie.  33.  Revenons  aux  axes  EECTAirGULAiiLBS<  Si  la  droite ,  conti- 
nuant de  tourner,  se  place  sur  AX',  tang  a  redevient  nul,  et 
Fëquation  se  réduit  de  nouveau  à  j"  =  o ,  ou  k  l'équation 
de  Taxe  des  x. 

La  droite  passant  dans  Tangle  X'AY',  a  est  >>  i8o®, 
mais  <]  aSo^  ;  donc  tang  a  ou  a  est  positif ,  et  l'équation 
redevient 

Et,  en  effet,  la  droite  étant  prolongée  au-dessus  de  Taxe 
des  Xj  reprend  les  positions  qu'elle  avait  prises  d^abord 
dans  Tangle  YAX. 

Enfin,  lorsque  la  droite  passe  dans  l'angle  Y'AX,  au- 
quel cas  on  a  a  ^  ^70^,  mais  <^  36o^,  tang  oc  ou  a  rede- 
vient négatifs  et  Ton  retombe  sur  l'équation 

Fia.  35*      S3.  Considérons,  maintenant,  le  cas  où  la  droite  passe 
par  un  point  B  de  l'axe  des  y  situé  au-dessus  de  l'origine. 
Dans  ce  cas ,  V  ordonnée  à  V  origine,  ou  i,  est  positive  y 
et  Ton  a  pour  Téquation  de  la  droite 

y  =:  ax  -^  b, 

La  quantité  b  est  essentiellement  positii^e;  mais  il  n'en 
est  pas  de  même  de  a. 

Car  si  l'on  conçoit  que  la  droite  tourne  autour  du  point  B, 
comme,  dans  ce  mouvement,  elle  prendra  nécessairement 
des  positions  parallèles  à  toutes  celles  qu'elle  avait  prises 
autour  de  l'origine,  a  sera  positif  ou  négatif  dans  les 
mêmes  circonstances. 

Il  suit  de  là  : 

1°.  Que  l'équation  ^  =  ax-|-i  convient  à  toutes  les 
droites,  telles  que  LBL',  qui  forment,  avec  Taxe  des  jc,  un 
angle  moindre  que  90  degrés,  ou  plus  grand  que  180  de- 
grés ,  mais  moindre  que  2270  degrés  \ 

a*^.  Et  que  l'équation  yr=,  —  ox  -h  &  convient  à  toutes 
les  droites ,  telles  que  \J'^JJ^\  formant  avec  l'axe  des  x  un 


ÉQXJATIOII   DE  LA   LIGUE  DIOITE.  65 

angle  plus  grand,  que  90  degrés  et  moindre  que  180  degrés, 
oa  plus  grand  que  270  degrés,  mais  moindre  que  36o 
degrés. 

Enfin,  lorsque  la  droite  est  assujettie  à  passer  par  on  Fio.  35, 
point  B'  sitoé  au-dessous  de  Forigine,  b  est  négatifs  etl'é« 
qoation  devient 

Xzst-^ax  —  b 

pour  toutes  les  droites  telles  que  UB'L ,  et 

^  =  —  AT  —  h 

ponr  toutes  les  droites  telles  que  ll'WU'm 

54.  Examinons,  comme  cas  particuliers,  ceux  oà  U 
droite  est  parallèle  à  Fun  des  axes. 

i^.  Lorsqu'elle  est  parallèle  à  l'axe  des  or,  on  a  éyidem- 
ment  tang  a  ou  a  =  o  ;  d^ailleurs ,  b  est  positif  on  négatifs 
ainsi  Téquation  se  réduit  à 

résultat  qui  s'accorde  avec  ce  qui  a  été  dit  n^'  45  et  46,] 

u?.  Si  la  droite  est  parallèle  à  Taxe  des  /,  tang  à  doit 
itre  infini»  D  en  est  de  même  de  b ,  qui ,  exprimant  la  dis- 
tance de  l'origine  au  point  où  la  droite  rencontre  Taxe  des  jr, 
devient  nécessairement,  dans  le  cas  dont  il  s'agit ^  plus 
grand  qu* aucune  quantité  donnée» 
Ces  deux  conditions,  introduites  dans 

jr=zax-+bj 

qu'on  peut  mettre  sous  la  forme 

I         b 

a         a 
la  réduisent  à 

Pour  interpréter  ce  résultat,  observons  qu'afin  d*obtenir 
la  droite  dans  toutes  les  situations  possibles ,  par  rapport 
aux  axes ,  nous  avons  supposé  (n^  53)  que  la  droite  tourne 
autour  du  point  B  rq^ardé  comme  fixe*  Dans  cette  hypo- 
thèse, b  a  une  valeur )!/iie  et  déterminée,  e(  il  est  impos- 
sibled'en  déduire  le  cas  où  la  droite  devient  parallèle  à  AT . 
âp.  de  tài.  à  la  G.  5 


66  4QVAVI0V   n  1-4  L^KS  PIIQITS. 

(Qa  trouTe  seulement ,  dans  }^  supposition  de  a  =3  op , 

ou  Téquation  de  Taxe  des  jr.) 
"<^«  3§,         Pour  ce  eus  particulier,  il  est  nëeessaira  de  changer  le 
centre  de  mom^ement  de  la  droite,  et  de  prendre,  par 
exemple ,  le  point  G  où  la  droite  rencontre  l'ase  des  x* 

Or,  si  l'on  désigne  la  distance  AC  par  c,  ou  plutôt  par 
—  c ,  attendu  que  cette  ligne  est  comptée  daps  le  sens  des 
abscisses  négatives,  o^  a  évidemment 

•-7;=3taog(x,     ou     — >-retf;     d'où     cob^-tt*; 


et  Péquatlon  derient 


x  =  ij.  +  o. 


8i\pposons  maintenant  qne  la  droite  t  tournant  autonr  da 
point  C ,  devienne  parallèle  à  AY  \  tang  «  on  a  devient  ôm 
/îni^  et  c  ne  change.pas. 

Dc(%ç  Véquation  se  réduit  â 

équation  vpX  représente  e^  effet  (n®45)  une  paralWft  i 
law  des  y. 

I^e  ^1;^  de  c  dépe«4  d^  U  ppsîti<piu  du  point  C  piir  rap- 
port à  l'origine  A  ;  le  poiis^t  peut  ^e  e|i  C  ou  C'. 

L^expression  de  c,  ou ■?  offre  l'exemple  d*une  firac- 

tion  qui  reste  constante,  bien  que  ses  deux  termes  devien- 
nent infinis.  C'est  ainsi  qu'une  fraction  -9  qui  se  réduit 

â  -  lorsqu'on  suppose  a  =  o,  6  =  0,  acquiert  dan^  cer- 
tains cas  une  valeur  jfÎTiie  et  déterminée. 

fS&.  Nous  ferons  observer,  en  passant,  que  la  relation 
a  :«:  —  T-t  intniduite  dans  l'é<]|uatioQ 

a  ramène  i  la  forme  y  a= a: -f^  4,  d'oà 


QUESTIONS    PKéLIXINAiRES    SUR   LA    LIGNE   DROITE.       67 

éqaation  qui  renferme  comme  constantes  les  dislances  de 
l'origine  A  aux  points  où  la  droite  rencontre  les  axes. 

En  y  faisant  x  =  o ,  on  trouve  jr  =  b\  ce  sont  les  coor- 
données du  point  où  la  droite  rencontre  Taxe  des  jr. 

Soit  ^  =  o,  on  obtient  jr.=:  ey  ce  sotit  Us  coordonnées 
dn  point  où  la  même  droite  rencontre  l'axe  des  :ç. 

n  y  a  quelquefois  de  l'avantage  à  employer  Tëquation  de 
la  droite  soiis  la  forme 

cjr -^  bx  z=z  bc  y     oa     ^H — =1» 

à  cause  de  V homogénéité  des  termes  de  celle-ci. 

Cette  forme  convient  encore  an  cas  où  les  axes  sont      Pio.  32. 
oiuQVES  ;  car  le  triangle  BAC  donne 

sinBCA  AB         b  b 

sinCBA'  ^AC      — <î  c 

CoHCLcsiON. — Il  résulte  de  la  discussion  précédente , 
que  Téquation 

^  =  ao?  -f-  A 

comprend  implicitement  les  équations  de  U  droite  consi- 
dérée dans  toutes  les  situations  qu'elle  peut  avoir  par  rap- 
port aux  axes.  H  suffit  d'y  subtituer  pour  a  et  b  les  valeurs 
correspondantes  à  ces  diverses  situations. 

Questions  préliminaires  relatives  à  la  ligne  droite. 

56.  Toutes  les  fois  que  la  position  d'une  droite  sera  don- 
née par  celle  du  point  B  où  la  droite  rencontre  Taxe  des  y^ 
et  par  Tangle  qu'elle  forme  avec  l'axe  des  x,  les  constantes 
a  et  &  auront  une  valeur  déterminée.  Mais  ou  peut  impo- 
ser à  une  droite  d'autres  conditions,  telles,  par  exemple, 
que  celles  de  passer  par  deu^  points  pris  à  volcpté  sur  un 
plan  5  de  passer  par  un  point  donné  et  d'être  parallèle  ou 
perpendiculaire  k  une  droite  déjà  connue  de  position  \  de 
passer  par  un  point  et  de  Jaire  ai^ec  une  autre  droits  un 
angle  donné,  etc. 

Dans  ces  différenu  cas ,  a  et  b  doivent  être  regardées 

comme  des  constantes  indéterminées,  dont  las  valeurs  da*i> 

pendent  d^  conditions  imposées  à  la  droite» 

5. 


68      QUESTIONS    PaÉLIMINAlRES   SUR   LA    LIGNE   DROITE. 

La  reclierche  de  ces  valeurs  donne  lieu  à  une  série  de 
questions  qui  servent  de  base  à  la  Géométrie  analytique, 
et  que  nous  allons  développer  successivement. 

87.  PRBmkRE  QUESTION.  —  Trouvcr  l'équation  d'une 
droUe  assujettie  à  passer  par  deux  poàits  donnés  sur  un 
plan. 

(Dans  cette  question,  les  axes  peuvent  être  pris  indifié- 
remment  rectangulaires  ou  obliques.) 
Fio.  oB      Soient  M  et  M'  deux  points  fixés  sur  un  plan  par  leurs 
et  3o.  coordonnées  x\  y  et  x^^y"* 

L'équation  cherchée  sera  de  la  forme 

(i)  /=:flxH-6; 

a  et  &  étant  deux  constantes  (inconnues pour  le  moment) 
qu'il  s'agit  d'exprimer  en  fonction  de  x',  y\  x^j  y"^  qui 
sont  supposées  connues. 

Or,  puisque  chacun  des  deux  points  M  et  M'  se  trouve 
sur  la  droite,  leurs  coordonnées  mises  k  la  place  de  x  et  / 
dans  Téquation  (i),  doivent  la  vérifier.  Ainsi,  l'on  doit 
avoir  les  deux  relations 

(2)  y  =  tfx'4-*, 

(3)  y^=zaj/'^b. 

Comme  ces  équations  ne  contiennent  a  ei  b  qu'aa  pre- 
mier d^ré,  on  en  tire  facilement  les  valeurs  de  ces  in- 
connues. 

D'abord,  si  Ton  spustrait  (3)  de  (a) ,  il  vient 

X'—x''=:a{a/'^a'');     d'où     fls=-^]^^> 

Portant  cette  valeur  dans  Téquation  (a) ,  on  trouve 

et  substitttant  cea  valeurs  de  a  et  &  dans  l'équation  (i) ,  on 
obtient 

pour  I'équatioh  BBiujmÉB* 

Autre  méthode^  -^  Retranchons  d'abord  l'équation  (  a) 


QCESTIOirS   PRÉUMINAIRE8    SUR    LA    UOITE   DROITE.        69 

deTéquation  (i)  j  il  vient 

équation  qai  contient  encore  V inconnue  a\  mais ,  en  sous- 
trayant (3)  de  (2),  on  obtient 

Portant  cette  valeur  de  a  dans  l'équation  précédente,  on  a 

(5)  j,_/  =  ^^Zl^(x-x'), 

équation  qui ,  ne  renfermant  plus  que  les  variables  néces^ 
saires  x,  jr,  et  les  données  x\  y',  ^^\y\  convient  encore 

A  LA  DROITS    CHERCHÉE. 

L'identité  des  équations  (4)  et  (5)  peut  être  établie  faci<- 
lement.  En  effet,  on  tire  de  l'équation  (5) , 

OU  réduisant, 

La  seconde  méthode,  plus  simple  et  plus  élégante  que  la 
première  ,  donne  lieu  à  un  résultat  dont  l'emploi  dans  les 
calculs  est,  en  général ,  plus  commode. 

Toutefois,  l'équation  (4)  a  l'avantage  de  laisser  en  évi- 
dence la  quantité  & ,  ou  \ ordonnée  à  V origine. 

S8.  Remarque.  —  L'équation 

qu'on  a  d'abord  trouvée  en  employant  la  seconde  méthode , 
joue  un  grand  rôle  dans  la  Géométrie  analytique.  Elle 
offre  un  caractère  particulier  :  c'est  de  représenter  toutes 
les  droites  qui  passent  par  le  point  particulier  (x',y'). 

En  effet ,  on  y  est  parvenu  par  la  combinaison  de  l'équa- 
tion générale 

avec  la  relation  particulière 

y  =  flx'  +  *, 

qui  exprime  que  le  point  [x\  y')  se  trouve  sur  la  droite. 
D'ailleurs,  si  l'on  y  fait  à  la  fois  y  =  J^S  x  =  x\  elle  se 


yO        QUESTIONS    PRÉLIMINAIRES    St3R   LÀ    LIGNE   DROITE. 

réduit  à  o  =  o  ;  ce  qui  prouve  évidemment  que  la  droite 
passe  par  le  point  (x',  /'). 

Quaiit  à  la  quantité  a  qui  subsiste  encore  datis  l'équa- 
tion ,  c'est  une  constante  indétef*minée  dont  la  valeur  dé- 
pend d'une  seconde  condition  qui  peut  être  imposée  a  la 
droite.  Dans  la  question  précédente,  cette  condition  con- 
siste à  foire  passer  la  droite  par  un  second  point  (x^'^y^) , 
ce  qui  détermine  complètement  la  position  de  cette  droite; 
et  l'on  trouve,  en  effet, 

59.  Seconde  question.  —  Mener  par  un  point  donné 
une  droite  parallèle  à  une  autre  déjà  connue  de  position. 

Commençons  ][>ar  établir  analytiquement  la  coadiûoii 
de  parallélisme  des  deux  droites. 
Fie.  36.  Soient 

les  équations  des  deux  droites  BL  etDH. 

Puisque  ces  droites  sont  parallèles ,  les  angles  a  et  (f! 
qu  elles  forment  avec  l'axe  des  x  sont  égaux. 

Ainsi,  dans  le  cas  d'axes  rectangulaires,  on  a 

tâDg  cf!  =  tang  a^     ou  bien     a'  =  a. 

Quand  les  axes  sont  (Cliques,  on  a  de  même 

sin  a'  sin  a 

sin(0  —  a')       sin(ô —  a)' 

et,  par  conséquent  encore, 

a'  z=z  a, 

Rèciproqueinenty  si  Ton  a  la  relation  a^a'^  on  peut 
conclure  que  les  deux  droites  sont  parallèles. 

Il  suffit,  pcrur  le  prouver,  de  considérer  le  cas  où  les  axes 
sont  obliques,  puisqu'il  comprend  celui  d'axes  rectangu- 
laires comme  cas  particulier. 

Or,  la  relation   .    ,^ r  =  a.  étant  développée ,  donne 

sm  (  Ô  —  a  )  .  rtr      ^ 

a  sin  0  cos  a  —  a  sin  a  cos  9  =:  sin  a  ; 

I 

d'où 

(i  -h  a  cos  d )  tang  a  =  a  sin  ^, 


QOMTtOm  FAÉUMinAl&Eft   StJR   LA   LiaHS  K^ROltlS.       jt 

et,  par  suite, 

annB 

tâng  a  := -• 

^  I  +  a  cos  8 

On  obtiendrait  de  même 

-  a-  sin  0 

taBffa'= j -• 

^  I  -h  a'  cos  ô 

Mais  comme  on  a ,  par  hypothèse  ^  a=za\  il  vient 

tan^a  =  tanga^ 

el)  par  conséquent , 

(car  il  ne  peut  être  ici  question  que  d'angles  <[  x8o°.) 

Ainsi ,  les  deux  droites  sont  parallèles» 

La  relation  a'=:a  est  donc  une  condition  caractérisa 
tique  du  vaeàlléusme  de  deux  droites. 

60.  Reprenons  maintenant  le  problème  proposé. 
Soient  x',  y  les  coordonnées  du  point  M  par  lequel  on  Fio.  36. 
veut  mener  une  parallèle  DH  à  une  droite  donnée  BLi 
L'équation  de  la  droite  dortnée  étant 

(l)  yzrsaX'^kj 

celle  de  là  di^itè  chetchée  bera  de  la  fotth^ 

(a)  x=za'a:-^b\ 

a'  et  b'  étant  deux  constantes  qu'il  s'agit  de  déterminer* 

Or,  la  droite  DH  devant,  par  hypothèse,  passer  par  le 
point  M ,  on  a  l'équation  particidière 

(3)  y^u'à/Jhh'. 

Retranchons  les  équations  (2)  et  (3)  l'une  de  l'autre,  il 
vient 

y  —  j^'  =  û'  (x  —  a/)  {voir  le  n**  58). 

D'ailleurs,  à  cause  du  parallélisme  des  deux  droites,  on  a 

donc ,  enfin , 

Telle  est  Téquàtion  de  là  dèoitë  cHEacHéB. 
Cette  équation  pouvant  s'écrire 

y  -zrz  ax  -k-  y  —  4ix* 

ne  difière  de  l'équation  (i)  de  la  droite  'donnée  que  par 
\ ordonnée  à  V origine  y  qui  est  icî  y  -^ax'. 


7a      QVESTIOlfS    PRÉLUUKAIBES  6UB   LA   UQUE  DROITE. 

61.  Troisième  question*  —  Deux  droites  étant  don-- 
nées,  trouver  les  coordonnées  de  leur  point  d'intersection, 
l'îG.  37.      Soient 

les  équations  des  deux  droites  données  BL  et  DU. 

Pour  fixer  la  position  de  leur  point  de  concours ^  re- 
marquons que,  ce  point  se  trouvant  à  la  fois  sur  les  deux 
droites,  ses  coordonnées  AP,,  MP  doivent  vérifier  leurs 
équations ,  et  ne  sont ,  par  conséquent,  autre  chose  que  les 
valeurs  de  x  et  de  j^  susceptibles  de  satisfaire  simultané^ 
ment  à  ces  deux  équations. 

Donc ,  si  l'on  élimine  x  et  y  entre  les  équations  propo- 
sées, on  aura  les  coordonnées  cherchées. 

Retranchant  d'abord  ces  deux  équations  Tune  de  l'autre, 
on  trouve 

O  s=  («  —  tf')  «  -h  *  —  A', 

d'où  Ton  dÀluit 


«  = }9 

a  —  a 


et  si  Ton  porte  cette  valeur  dans  la  première  équation ,  il 
vient,  toute  réduction  faite, 

ab'  —  ba' 


r= r-» 

a  — a 


Telles  sont  les  expressions  des  coordonnées  du  point  M. 
Discussion*  — Soit,  comme  cas  particulier, 


af  =:a\ 


on  trouve  pour  les  expressions  des  coordonnées , 

h'^h  a(b'^b) 

«  = ï    r  =  — ^ '\ 

o  o  ' 

c*est-4-dire  qu'elles  deviennent  infinies^  ce  qui  doit  être, 
puisque  les  deux  droites  sont  alors  parallèles  {n?  59). 
Si  Ton  a,  en  même  temps, 

a'  =  a,     b'=b, 
il  vient 

o  o 

0*^0 

valeurs  indéterminées;  et,  en  effet,  dans  ce  cas,  les  deux 


QUESTIONS    FR^IMINAIRES    SUR   LA    LIGUE   DROITE.        ji 

droites  se  confondant,  se  rencontrent  en  une  infinité  de 
points. 

62.  Quatrième  question.  —  Calculer  T angle  de  deux 
droites  données  par  leurs  équations 

jr'=  ax  -^  b y     y  z=z  a' X -{-  b' . 

Les  résultats  obtenus  dans  les  trois  questions  précédentes 
sont  indépendants  de  Finclinaison  des  axes-,  il  n'en  est 
pas  de  même  dans  celle-ci ,  et  il  y  a  lieu  de  distinguer 
deux  cas  :  ou  les  axes  sont  rectangulaires  ,  ou  ils  sont 

OBLIQUES. 

Premier  cas.  —  Pour  déterminer  Fangle  EMG  des  deux  Fio.  87. 
droites,  angle  que  nous  appellerons  V,  remarquons  que  le 
triangle  MEG  donne 

EMG  =  MGX  — MEG; 

ou ,  si  l'on  désigne  par  a ,  x'  les  angles  que  les  droites  BL 
et  DH  forment  respectivement  avec  l'axe  des  x , 

V=:a'  — a, 

dou 

(1)  tangV=:taDg(a--a)=^^^°g"^"-,^°g"   . 
^  '  ®  ®  ^  '       I  -h  tang  a'  tang  « 

Cette  formule  est  vraie ,  quelle  que  soit  l'inclinaison  des 

axes. 

Mais  conune  nous  avons  supposé  les  axes  rectangulaires, 

on  a 

tanga  =  a,     tang  a' =r  a'; 

€tla  formule  (i)  devient 

a' —  a 

(2)  tangV=-— — . 

•I  -f-  ûa 

Second  cas,  —  Les  axes  étant  obliques^  on  a  (n^  59) 

asmB                     ,           a'  sin  9 
tani^a^ t>     tang  a' = -, '. 

d'où,  substituant  dans  la  formule  (i) , 

a'  sin  d  a  sin  B 

„  I  -f-  fl'  cos  Ô       1  +  fl  ces  0 

tang  y  = ,   .  ,^ » 

^  aa'  sin*  0 

(i  -f-rtf  cos9)(i  -+-  a'cosô) 
ou,  réduisant  au  même  dénominateur,  et  ayant  égard  à  la 


74      QV  ESTIONS   PaéLIMINAlUBS   617&  LA   LIONE  SAOITE. 

relation  sin'  6  +  cos*  9  ==  t , 

(3)  tangV  = ^-- j-^ -' 

^    '  ^  I -+-««-*- (a  W-a')cosO 

Ce  résultat  rentre ëvidemmentdaus  l'expression  (à),cptand 

on  fait 

0=90». 

FiG.  37.  63.  N.B.  —  Si,  au  lieu  de  l'angle  EMG,  on  voulait 
obtenir  son  supplémentEMD  j  il  suffirait  de  changera' — a 
en  a  —  a\  dans  les  résultats  (2)  et  (3),  puisque  les  tan- 
gentes de  ces  deux  angles  sont  liées  par  la  relation 

tang  EMD  =  —  tang  EMG. 

En  général,  toutes  les  fois  que  Ton  a  à  calculer  Tangle 
de  deux  droites ,  il  faut  préciser  quel  est  celui  des  deux 
angles,  supplémentaires  l'un  de  l'autre,  qu'on  veut  ob- 
tenir. 

64.  Considérons  le  cas  particulier  où  les  ûeax  droites 
sont  perpendiculaires  entre  elles. 
Dans  ce  cas,  on  doit  avoir  ^ 

V  =  90*»,     d'où     tang  V  =  oo  ; 

ce  qui  donne ,  les  axes  étant  rectangulaires, 


a'-^a 


-  =  00  ;     d'où     I  +  û«'  =  o , 


I  +  aa 

et  les  axes  étant  obliques, 

i  4-  aa'  -I-  («  4-  fl'  )  cos  0  =  0. 

La  relation  i  +  aa'  =  o ,  que  nous  aurons  souvent  occa- 
sion de  rappeler,  peut  être  démontrée  directement  au  moyen 
de  la  figure. 
FiG.  38.  En  leâet,  puisque  le  triangle  EMG  est  rectangle  en  M, 
les  deux  angles  MEG,  MGE  sont  compléments  l'un  de 
l'autre  ^  et  Ton  a 

UngMGE  =  cotMEG  =  ^^-^. 

Mais 

tangMGX    ou     a' =  — tang  MGE,     et    tang  MEG  =:ir; 
donc 

a'  z= ,     ou  bien     aa'  -f-  i  =  o. 

a 


QUESTIOIVS   PHiLIMIHAirnSS   8TTR    LA   LIGUE  DROITS.       ^5 

65.  CniQuiÈME  QUESTION.  -^  Z)'ii/i  poÎTit  dotiné  hors 
it une  droite,  on  propose,  i^  d'abiusser  une  perpendicu- 
laire sur  cette  droite^  2®  de  troui^er  la  longueur  de  cette 
perpendiculaire,  c'est-à-dire  la  distance  du  point  donné  à 
la  première  droite, 

(Les  axes  sont  supposés  rectangulâiebs.) 

Soient  BL  la  droite  donnée,  MG  la  droite  cherchée.  Fie.  3g. 
perpendiculaire  à  BL  et  assujettie  à  passer  par  le  point  M 
dont  nous  désignerons  les  coordonnées  par  x'  et^'. 

Supposons  que  Téquation  de  la  droite  BL  soit 

(1)  x^ax-h  b. 

Puisque  la  droite  MG  passe  par  le  point  x',  y',  son  équa- 
tion sera  (n**  86)  de  la  forme 

d'  étant  une  constante  qu'il  s'agit  de  déterminer. 

Or,  puisque  les  deux  droites  doivent  être  perpendicu- 
laires  l'une  à  Tautre ,  on  a  (n^  64)  la  relation 

I  +  aa'  =  o  :     d'où     a'  = • 

a 

Donc  l'équation  précédente  devient 

Telle  est  rÉQUATioir  de  la  perpendiculaire  MG;  et  cette 
droite  est  ainsi  déterminée  de  position . 

Pour  résoudre  la  seconde  partie  de  la  question,  il  s'agit 
d'obtenir  V expression  de  la  distance  du  point  M  au  point 
H  où  les  deux  lignes  se  rencontrent. 

On  connaît  déjà  les  coordonnées  x',  y'  du  point  M  5  si 
l'on  pouvait  déterminer  celles  du  point  II ,  il  suffirait  de 
substituer  ces  quatre  coordonnées  dans  l'expression  de  la 
distance  entre  deux  points  donnés,  formule  trouvée  n**  48, 
et  Ton  aurait  la  valeur  de  MH. 

Comme  le  point  H  est  \e point  d'intersection  de  BL  et  de 
MG,  il  faudrait  (n**6l)  éliminer  x  ex.  y  entnî  les  équa- 
tions (i)  et  (2);  mais  observons  ^que,  d'après  là  formule 
déjà  citée,  ce  sont  moins  les  coordonnées  des  deux  points 
M  et  H ,  que  leurs  différences,  qu'il  est  important  d'obte- 


y 6       QLESTIOUS    PRÉLIMINAIRES    SUR    LA    LIGKE   DROITE. 

nir  ;  ainsi  la  question  esl  ramenée  à  éliminer  entre  (i)  et  (2) 
les  quantités  x  —  x\  y — y\  considérées  comme  incon- 
nues ^  et  les  valeurs  de  ces  quantités  étant  substituées  dans 
Texpression 

D  =V^(a/-x")'-h(:r'-r")S 
â  la  place  de  x^  —  «3c",  j^' — y"^  donneront  la  distance  de- 
mandée. 

Afin  de  mettre  en  évidence  les  deux  inconnues  x  —  x'^ 
y  — y\  dans  Téquation  (i) ,  comme  elles  le  sont  dans  Té- 
quation  (2),  nous  écrirons  la  première  équation  sous  la 
forme 

qu'on  obtient  en  ajoutant  — y'  aux  deux  membres  ^  puis 
en  retranchant  et  ajoutant  ax'  dans  le  second  membre. 

Cela  fait,  retranchons  Téquation  (2)  de  Téquation  (3); 
il  vient 

0=  (fl-h- j{x  —  j/) — y^^aa/'^h\ 
d'où 

X  —  Se  =  ■  î 


I 

a 


ou  réduisant , 

*-* ^rin ' 

Cette  valeur,  portée  dans  Téqaation  (2) ,  donne 

^      ^  a  a'  -f-  I  a*  -f-  1 

Substituant  ces  valeurs  de  x  —  x\  y  — y\  dans  celle  de  D, 
et  désignant  par  P  la  perpendiculaire  y  on  trouve 


^J^lkL 


—  a£  —  hY  4-  (/'  —  ax^  —  à)' 


Enfin,  mettant  en  évidence  au  numérateur  le  facteur 
{^y^ — ax!  —  i  ) * ,  e t  supprimant  le  facteur  a*  •+- 1 ,  commun 
aux  deux  termes,  on  obtient  pour  la  longueur  cherchée 
de  la  distance  MH , 


QtTBSTIONS   PRéLIMIHÀIRES   SUR   LA   LIGNE   DROITE.        77 

Discussion,  —  Le  double  signe  =b  dont  ce  résultat  est 
affecté,  a  besoin  d'être  interprété. 

Si  Ton  chercbe  à  traduire  géométriquement  la  valeur  de  Fie.  Sg. 
la  quantité  y* — ax' — i,  on  voit  que  y'  désignant  For- 
donnée  MP,  aoc'-^--  b  exprime  Tordonnée  MP  de  BL,  qui 
correspond  à  Tabscisse  x'  ou  ÂP;  car  si  Ton  fait  x^=x' 
dans  y  =  ax  -f-  A ,  on  a  jy-  ou  AP  =  ax'+  b. 

Donc  y'^-nx' — b  représente  la  distance  MN. 

Or,  cette  distance  peut  être  (n**  27)  positix^e  ou  négative, 

c'est-à-dire  ^  o ,  suivant  que  le  point  M  est  placé  iWrdes^ 

sus  ou  au-dessous  de  BL.  % 

Par  exemple  9  si  le  point  était  en  M',  on  aurait 

D'un  autre  côté ,  demander  la  distance  du  point  M  à  la 
droite  BL,  c'est  en  demander  la  valeur  absolue  ;  d'où  il 
suit  que,  si  le  point  M  est  placé  au-dessus  de  la  droite  BL, 
auquel  cas j^' — ax* —  i  est  >  o,  on  doit  avoir 

P  = 

et  si  le  point  M  est  placé  au-dessous,  ce  qui  entraîne  la 
condition  jr' —  ax'  —  J  <[  o ,  on  aura 

P=   ;  

V<i*H-i 
Chacun  de  ces  deux  résultats  peut  être  vérifié  par  la  Gio- 

XÉTRIB. 

En  effet,  MP,  MH  étant  respectivement  perpendiculaires 
àAP,  BL,ona 

angl.  NMH  =  aDgl.  BL'X  =  a. 

Or  le  triangle  rectangle  NMH  donne 

^„      „^  MN  MN 

MH  =  MN  cosa  =  -; —  =  -= 


»^c«       \/H-tang»a^ 
d'ailleurs 

MN  =  MP  — NP=t^'  — flx'— A,     et     Ung«  =  fl; 


78       QUESTION»   P&iLpÇISAlKES  SUH  |.A   ilGNp  DHOITB, 

donc 

MH,     ou     P=^^ — F= 

y  a' H-  I 

%\  la  point  M  était  plaeé  ait  M' au-dessous  de  fiL ,  qb  aurait 

M'N'=:flx'4-A— r',    d'où    P=fî!^iz2l'. 

66.  Examinons  (juelques  cas  particuliers  : 

Fio.  io.       ^^'  Supposons  que  le  point  duc|[uel  on  veut  abaisseir  la 
perpendiculaire  soit  roaiGiNE  des  coordonnées. 
On  a,  dans oe  cas, 

a/  =  0,    r'=:o, 
et  Pexpression  devient 

résultat  positif  on  négatif,,  suivant  que  le  point  B  est  placé 
au-dessus  ou  au-dessous  de  Forigine. 
Fio.  4i*       ^^*  Supposons  que  la  droite  donnée  passe  par  Toriginc. 
On  a  alors 

è  =  o; 

et  l'expression  se  réduit  à 

F  ^^  '  —      ou      Jr  33  ■      ■■        ^-^ • 

yfl*  -H  I  y <*'  -H  i 

67.  N.  B.  —  Dans  la  question  que  nous  venons  de  trai- 
ter, nous  avons  supposé  les  axes  rectangulaires;  s'ils 
étaient  obliques,  il  faudrait,  pour  la  première  partie,  faire 
QMge  (n^  64)  de  la  relation 

.    i-4-ûû'-h(a-+- a')cosô  =  o, 
qui  donnerait 

,  (i  +  «cos9) 

a  =  -— ^ —S 

«H-cosO 

et  substituer  cette  valeur  dans  Féquatiou 

Quant  à  la  seconde  partie^  après  avoir  effectué  Télimina- 
tîon  de  X  —  x\  y  — y'  entre  les  équations  des  deux  droites, 
on  porterait  ces  valeurs  dans  Texpresaion  générale  de  D 


QUESTIONS   PRÉLmiK AIRES    SUE  LA   LIGNE   DROITE.       79 

(d^  48)  ;  et  Von  trourerail,  tout  ealoul  fait  y 

68.  SfEikME  QUESTION.  —  Par  un  point  donné  hors 
J*une  droi^,  e/|  me^^  une  seconde  ifui  /orme  avec  la 
frçmère  un  wigh  dom^é^ 

Le^  aiies  étant  supposés  rectangulaires  y  appelons  x'^y' 
les  Goordottnées  du  point  »  et  /n  la  tangente  de  Tangle  dçnn^. 

L'éqoation  de  la  droite  donnée  étant 

celle  de  la  droàe  cherchée  sera  de  la  forme 

et  puisque  ces  droites  doivent  former  un  angle  dont  la  tan- 
gente est  m,  on  doit  avoir  (n^  6S) 

a'  —  a  , .  a  —  a' 

=  m  I      ou  bien       -z  =  m. 


Ces  deux  relations  peuvent  être  comprises  dans  une  seule , 

^  — ^       _i-  Mv       r       a±«l. 

m;     d'où     a'=z 


I  H-  no'  I  If.  am 

es  qui  4cHine  >  pour  Téqu ation  de  la  droite  cerrcj^Ar  > 

1  Ip  am  ^  ' 

La  question  admet  donc  général^nent  deux  solutions  \ 
fX  cela  est  évident,  car,  de  chaque  c6té  de  la  perpendiculaire 
«baissée  du  peint  donné  sur  la  droite  j  s=s  ar  4*  ^9  on  peut 
mener  une  droite  qui  fasse  avec  celle-ci  Fangle  donné. 

Soit  cet  angle  égal  à  90  degrés,  auquel  cas  on  a 

il  en  résulte 

_i^  —  rfc  I 

a'jLLm                m                    i 
,     ou     = \ 


am  I  a 


m 

d'où 


r-r'=-^{*~*'). 


«^pution  ûbMniue  (&"  65). 


8o  ÉQVATIOH   DU   CERCLE. 

Nous  ne  considérons  pas  le  cas  où  les  axes  sont  obUgues, 
parce  que  les  résultats  n'en  sont  pas  assez  simples. 

69.  Scolte  général.  —  Les  différentes  questions  xpie  nous 
venons  de  résoudre  se  reproduiront  presque  à  chaque  in- 
stant dans  tout  le  cours  de  la  Géométeib  anàlitique.  En 
réfléchissant  sur  les  résultats  auxquels  on  a  été  conduit  par 
leur  résolution,  on  doit  sentir  la  nécessité  d'éviter,  autant 
que  possible,  le  système  des  axes  obliques,  pour  que  les 
calculs  soient  plus  simples.  Il  faut  toutefois  excepter  les 
cas  où  Ton  n'a  à  faire  entrer  en  considération  que  Inéqua- 
tion d'une  droite  passant  par  deux  points  donnés,  et  la 
condition  de  parallélisme  de  deux  droites,  les  résultats 
étant  alors  indépendants  de  V inclinaison  des  axes, 

§  n.  —  Du   CERCLE. 

Manière  de  fixer  anafytiquement  la  position  d'un  cercle 

sur  un  plan» 

Fio.  4^.  70.  Soit  un  cercle  de  rayon  quelconque  r,  dont  le  centre 
est  en  O. 

Traçons  dans  son  plan  deux  axes  regtahgulaires  AX, 
AY,  et  proposons-nous  d'en  fixer  la  position  par  rapport  à 
ces  axes. 

Si  Ton  désigne  par  p,  q^  les  coordonnées  AB,  06  du 
centre^  et  par  jr,  y  les  coordonnées  AP,  MP  d'un  point  quel- 
conque M  de  la  circonférence,  on  aura,  en  vertu  de  la  for- 
mule du  n^  48 , 

(i)  (*-/>)'+(r-ç)*  =  r«. 

Cette  relation  caractérise  tous  les  points  de  la  circonfé* 
rence,  en  ce  qu*elle  est  évidemment  satisfaite  par  les  coor- 
données de  chacun  d'eux»  et  qu'elle  ne  peut  l'être  que  par 
ces  coordonnées. 

En  effet,  soit  N  un  point  quelconque  pris  à  V extérieur 
ou  à  V intérieur dvL  cercle;  on  a,  en  désignant  toujours  par 
X  et  y  les  coordonnées  de  ce  point , 

{x  —  p)*  H-  (/  —  gY  pour  le  carré  de  la  distance  ON; 
mais  il  est  évident  que  ON  est  ^  ou  <^  OM,  suivant  que 


ÉQUATION    DU    CERCLE.  8l 

le  point  est  extérieur  ou  inièrieur  au  cercle ,  d^où  résulte 
nécessairement 

Ainsi,  Féquatîon  (i)  ne  saurait  être  vérifiée  pour  un 
point  qui  ne  se  trouve  pas  sur  la  circonférence. 

Cette  équation  est  donc  Féquatîon  du  cercle,  en  ce 
sens  qu^elle  fixe  complètement  la  position  de  chacun  des 
points  de  la  circonférence. 

Les  constantes  qui  y  entrent ,  sont  les  coordonnées  du 
centre  et  le  rayon;  et,  en  efiet,  un  cercle  est  complètement 
déterminé  avec  ces  données. 

71 .  L'équation  est  plus  compliquée  lorsque  les  axes  sont  Fio.  43. 
OBLIQUES  ;  car,  d'après  la  formule  du  n^  49,  on  a 

d  désignant  Tangle  des  deux  axes. 

72.  L'équation  (i)  (n^  70)  prend  une  forme  plus  ou 
moins  simple,  suivant  les  diverses  positions  du  cercle  par 
rapport  aux  axes. 

i®.  Uorigine  des  coordonnées  peut  être  placée  en  un  ï^<**  4^- 
point  A'  de  la  circonférence» 

Dans  ce  cas ,  on  a  évidemment  entre  p^  q  et  r,  la  rela- 
tion 

* 

mais  si  Ton  développe  l'équation  (i),  elle  devient 

OU,  supprimant  les  deux  quantités  égales  p^  +  q^  et  /**, 

(a)  X* — ^px-\'y'^ — aç7c=o. 

Telle  est,  dans  ce  cas ,  la  forme  de  Y  équation  du  cercle. 

Si  Ton  pose  ^=  o  dans  cette  nouvelle  équation,  il  en 
résulte 

X*— 2/?«  =  o,     ou     x{x — 2p)=:o; 

doù 

x=:0,      x^2/7; 

ce  qui  prouve  qu'en  eflfet  le  point  [or  =  o,  y  =  o]  ou  \ ori- 
gine ^  se  trouve  placé  sur  la  circonférence. 


8  2  ÉQtJATION    D13    CERCLE. 

Remarftie,  — Gomme,  k  l'hypothèse  y=:  o,  correspond 
encore  l'abscisse  x=^apy  il  s'ensuit  que  la  eirooiiféreiice 
coupe  Taxe  des  x  en  un  second  point  C  tel ,  que  A'  G  est 
double  de  A'  D  ou  /?  ^  ce  qui  démontre  que  la  corde  A'C 
est  divisée  en  deux  parties  égales  par  la  perpendiculaire 
abaissée  du  centre  sur  cette  corde, 

Gette  propriété  est  connue  en  Géométrie ,  mais  on  voit 
comment  on  la  met  en  évidence  à  l'aide  de  Téquation  du 
cercle. 

La  démonstration  s^applique  d^ailleurs  à  une  corde  quel- 
conque, puisqu'on  peul  faire  varier  à  volonté  la  direction 
de  Taxe  A'X',  pourvu  que  le  second  axe  A^Y'  lui  soit  mené 
perpêhdiculaineihént , 

Fie.  42.       ''3.   2°.  L* origine  peut  être  placée  à  V extrémité  À''  d'un 
diamètre  A''G  qtli  âet*ait  lui-même  Tate  dès  or. 
Dans  cette  nouvelle  position  des  axes,  oh  a 

p  =z  r     et     ^  =  o  ; 
ainsi ,  l'équation  (1)  devient 

ou  réduisant, 

(3)  y^=zl3irx  —  x'. 

On  pourrait  déduire  eelle-ei  de  Téquation  (2)  en  j  faisant 

p=:  r     et      q  =z  o. 

.    L'équation  (3)  peut  servir  à  démontrer  deux  autres  pro- 
prié  tés  du  tertle. 

En  eÛet,  d'aboi^,  cette  équation  peut  se  mettre  sous  la 

forme 

jr^  =  jc  (sir—  x)  ; 

mais,  d'après  la  figure,  orl  a 

y=rMR,     4?— A"R; 
d'ttù 

donc 
ou  bien 

a"r:mr  ::  mr:gr; 

c'est-à-dire  que  la  perpendiculaire  abaissée  d'un  point  de 


2r— a;  =  A"G  — A"R  =  GR; 


MR  =A"RXGR, 


DES    LIEUX    GÉOHÉTEIQUES.  83 

la  Circonférence  sur  un  diamètre,  est  moyenne  proportion^- 
nelle  entre  les  deux  segments  de  ce  diamètre. 
La  même  équation  revient  encore  à 

or,  si  Ton  tire  la  corde  Â^'M,  on  a  ëvidemniënt 


r'  +  x»     ou     MR-f-A"R  =  A^'M,    2r=A"G,     x  =  A"R; 
doue 


A"M  =A"GXA''R,      ou  bien     A'G  :  A'M  ::  A'^M  :  A'R; 

ce  qui  prouve  que  la  corde  menée  par  l'une  des  extrértii" 
tés  d*un  diamètre  est  moyenne  proportionnelle  entre  ce 
diamètre  et  le  segment  adjacent  formé  par  la  perpendi- 
culaire abaissée  de  P extrémité  de  la  corde  sur  ce  diamètre. 

74.  'i^.  Enfin ,  Vongine  des  coordonnées  peut  être  pla- 
cée au  centre. 

Dans  ce  cas,  qui  est  celui  que  noUs  au^ons  h  considërér 
le  plus  fréquemlnent,  les  coordonnées  p  etq  sont  Huiles. 
Alors  l'équation  (i)  se  réduit  à 

(4)  a7'^-^»==^^ 

C'est  l'équation  du  cercle  rapporté  à  son  centre  comme 
origine,  les  coordonnées  étant  rectaagulaiues. 
Si  les  axes  étaient  obliques,  l'équation  du  cercle  serait 

{n«71) 

(5)  x'-h  J^'-+-  2XfcosQ  =/•». 

N.  B.  —  On  parviendrait  directement  aux  équations  (4) 
et  (5)  par  la  considération  du  triangle  rectangle  OMR  de 
la^g.  4îi>  et  du  triangle  obliquangle  OMR  de  \^fig.  43, 
Forigine  des  coordonnées  étant  supposée  eu  O. 

§  III.  —  Des  lieux  géométriques* 

75.  Avant  de  pousser  plus  loin  l'étude  de  la  ligne  droite 
et  du  cercle,  il  est  utile  d'entrer  dans  quelques  considéra- 
lions  sur  les  équations  des  lignes  en  général,  et  sur  le  parti 
qu'on  peut  en  tirer. 

Nous  avons  déjà  vu  que  la  position  d'une  droite  ou  d'un 
cercle  e^t  fixée  sur  un  plan  par  le  moyen  d'une  équation 

6. 


84  DES    LIEUX    GÉOHÉTEIQUES. 

entre  les  coordonnées  JC  et  jy  de  chacun  de  ses  points  et  un 
certain  nombre  de  constantes  dont  la  connaissance  suflEit 
pour  déterminer  cette  position  géométriquement. 

Supposons  actuellement  que  ^  x  qI  y  désignant  toujours 
les  distances  d'un  point  à  deux  axes  rectangulaires  ou  obli- 
ques, la  résolution  d'une  question  ait  conduit  à  une  équa- 
tion générale  entre  x  el  y^  que  nous  représenterons  par 

F(jr,r)  =  o. 

(Le  caractère  F  s'énonce  :  fonction  de). 

Je  dis  que ,  quand  on  voudra  fixer  la  position  du  point 
qui  satisfait  à  l'énoncé  de  la  question ,  ou  dont  les  coor- 
données vérifient  Téquation ,  au  lieu  d'un  point,  on  en  ob- 
tiendra une  infinité^  et  la  série  de  ces  points  formera  une 
ligne  qui  sera  droite  ou  courbe^  suivant  la  nature  et  le  de- 
gré de  l'équation. 

En  effet ,  puisque  Ton  n'a  qu'u/7e  seule  équation  entre  les 
/2eux  quantités  x  et  y^  on  peut  disposer  arbitrairement  de 
r^ine  d'elles  (ces  quantités  sont ,  pour  cette  raison ,  appelées 
variables),  et  l'équation  donnera  les  valeurs  correspon- 
dantes de  l'autre  variable. 

Donnons ,  par  exemple,  à  l'abscisse  x  la  suite  des  valeurs 

Jr  =  a,  a',  a*' y  a*',  fl'^,  fl^,  etc. 

Si  l'équation  n'est  que  du  premier  degré  en  y^  on  en  dé- 
duira successivement  pour  les  valeurs  correspondantes  de 
cette  variable, 

y— h,  b\  b\  y",  h^\  6%  etc. 

FiG.  44*  ^^  portant  sur  ÂX  les  valeurs  de  x,  et  en  menant  par 
les  points  P,  P',  P",  P'^  etc.,  des  parallèles  à  AY,  égales 
aux  valeurs  de  y^  on  aura  diflerents  points  M,  M',  M", 
M"',  etc.,  qui  satisferont  également  à  la  question. 

Comme  rien  n'empêcbe  de  donner  à  x  des  valeure  extré" 
nieinent  peu  différentes  les  unes  des  autres,  et  qu'alors  les 
valeurs  dey  seront  elles-mêmes,  en  général ,  très^pcu  dif- 
férentes les  unes  des  autres,  on  doit  en  conclure  que  les 
points  M ,  M',  M",  etc.,  seront  t ras- voisins^  et  l'on  pourra 
ensuite  lier  ces  points  entre  eux  par  une  ligne  continue 


DSS    LIEUX    GÉOMÉTRIQUES.  85 

MM'M^M'^. .  .,  dont  tous  les  points  seront  autant  de  so- 
LVTI095  de  la  question,  parce  que  les  points  intermédiaires 
sont  censés  correspondre  aux  valeurs  de  x^y^  tirées  de  Vé- 
qnation  du  problème,  et  comprises  entre  celles  qui  ont  déjà 
éié  construites. 

Cette  ligne  sera  d'ailleurs  d^autanl  plus  rigoureusement 
déterminée,  que  les  points  M  ,  M',  M'',  etc.,  seront  plus 
rapprochés  les  uns  des  autres. 

Supposons  maintenant  que  Téquation  soit,  par  rapport 
à  jr,  fïun  degré  supérieur  au  premier. 

G>mme,  dans  ce  cas,  k  chaque  valeur  de  x  doivent  cor-  Fig.  4^- 
respondre  plusieurs  valeurs  de  y^  la  ligne  est  composée  de 
plusieurs  branches  MM'M''. .  .NN'N''. .  .RR'R^'. . . . 

76.  Soit ,  par  exemple ,  A  construire  Téquation  Fio.  4^. 

On  en  déduit 

ce  qui  prouve,  i**  qu'à  une  même  valeur  de  x  correspondent 
deux  valeurs  de  y  égales  et  de  signes  contraires^  a^  qu'à 
des  valeurs  négatives  de  x  ne  correspondent  que  des  va- 
leurs imaginaires  de/,  c'est-à-dire  que  la  ligne  demandée, 
qui  est  ici  une  courbe ,  ne  peut  av^oir  aucun  point  situé  à 
la  gauche  de  V origine ,  ou  de  AY. 
Cela  posé,  faisons  d'abord 

X  =  o ,       il  vient      7  =  0; 

d'où  Ton  peut  conclure  que  l'origine  des  coordonnées  ap- 
partient à  la  courbe,  ou  que  la  courbe  passe  par  V origine. 
Soit 

il  en  résulte 

j  =  ±^=dhi,4  à  moins  de  o,  ï  près. 

Après  avoir  pris  sur  AX  une  distance  AP  égale  à  V unité 
linéaire,  si  l'on  mène  par  le  point  P  une  parallèle  à  AY,  et 
que  Ton  prenne  au-dessus  et  au-dessous  de  AX  deux  dis- 
lances PM,  PN,  égales  à  i,4>«  •  •?  M  et  N  seront  deux 
points  de  la  courbe  demandée . 

Faisons  encore  .r  =  a  ^  d'où 

r  =  =t:a. 


86  DES    LIEUX    GÉOMÉTRIQUES. 

Ces  valeurs  étant  construites  comme  les  précëdentes ,  don- 
nent M' et  N'  pour  deux  nouveaux  points. 

En  continuant  ainsi  de  donner  à  x  différentes  valeurs, 
et  construisant  les  valeurs  correspondantes  de  j^,  on  obtien- 
dra une  courbe  de  la  forme  LAH  qui  s'étend  indéfiniment 
à  la  droite  de  l'axe  des  y^  puisque,  tant  que  x  est  positif, 
les  valeurs  de  j'  sont  réelles, 

FiG.  47*       ""•  Prenons,  pour  5eco/irfeTr?fnp/f?,  1  équation 
de  laquelle  on  tire 

r  =  d=\/x'-h4. 

On  voit,  premièrement ,  qu'à  une  mé/7i<?  valeur  de  x  cor- 
respondent deux  valeurs  de  y  égales  et  de  signes  contraires^ 
secondement^  ^ue,  quelque  valeur  po5tti%»e  ou  négative 
que  Ton  donne  à  x ,  ou  a  toujours  pourj^  des  valeurs  réelles. 
Ainsi  Ton  est  déjà  certain  que  la  ligne  demandée <,  qui  est 
encore  ici  une  courbe,  s'étend  indéfiniment  au-dessus  et  au- 
dessous  de  Vaxe  des  x ,  à  droite  et  à  gauche  de  faxe  des  y. 

Faisons  quelques  hypothèses  : 

Soit  d'abord 

X  =2  o; 

on  tire  de  Téquation  proposée, 

Prenons  sur  A  Y  deux  distances  AB ,  AC ,  égales  à  a  5  les 
points  B  et  C  appartiennent  à  la  courbe. 

Soit,  en  second  lieu, 

x  =  i; 
d'où 

^  =  it  V^  =  rb  2,2 ,  à  moins  de  o, i  près. 

Si  l'on  prend  sur  AX,  AP  =  i,  et  qu'on  porte  sur  une 
parallèle  à  x\Y,  menée  par  le  point  P,  deux  parties  PM. 

PN  égales  à  2  ^  »  M  et  N  seront  deux  nouv^eaux  points  de 

la  courbe. 

Soit  encore 

j:  =  2, 
ce  qui  donue 

r  =  it  \/8  =  ±  2,8,   k  moins  de  o,  i  près. 
Kn  construisant  ces  valeurs  comme  les  précédentes,  on 
obtiendra  les  deux  points  M'  et  N'5 


DBS    LIBUX    GÉOMÉTRIQUES.  87 

Et  ainsi  de  suite ,  dans  le  sens  positif  àe  l'axe  des  x. 
Actuellement ,  pour  obtenir  les  points  situés  à  la  gauche 
de  A  Y,  obserTons  que,  puisqu'à  (}es  valeurs  de  x  positivées 
on  négatives^  mais  humériquement  les  mémesy  correspon- 
dent les  mêmes  valeurs  de  y^  il  suffit,  après  avoir  pris  des 
distances  Ap,  Ap',  etc.,  égales  à  AP,  AP',  etc.,  de  mener 
par  les  points  /?,  p'^  etc.,  des  parallèles  à  A  Y,  et  par  les 
points  M ,  M',  etc.,  N,  N',  etc.,  des  parallèles  à  AX.  Les 
points  m 5  m',  etc.,  n,  7i\  etc.,  seront  aussi  des  points  de 
la  courbe ,  qui  sera  évidemment  composée  de  deux  branches 
distinctes  et  opposées  LBiy,  HCH^ 

Ces  exemples  suffisent  pour  donner  une  idée  de  ces  sortes 
de  constructions ,  sur  lesquelles  nous  reviendrons  plus  tard 
avec  détail. 

78.  La  ligne  représentée  par  Téquatioi^ 

F(a:,/)  =  o 
est  appelée  Iq  lieu  géométrique  de  cette  équation. 

Réciproquement ,  une  ligne  étant  tracée  sur  un  plan , 
si,  par  un  moyen  quelconque,  fondé  sur  la  définition  ou 
sur  une  propriété  caractéristique  de  cette  ligne,  on  par- 
vient à  une  équation  qui  existe  entre  les  coordonnées  x  et 
/  de  tous  ses  points,  et  nVxiste  pas  pour  d^autres  points, 
la  relation  ainsi  obtenue  est  di^e  Téquation  d|5  hk  ^igne. 
(fVezlesn^'SO,  70.) 

Nous  terminerons  les  notions  générales  sur  les  lieux  gio^ 
métriques  par  deux  propositions  qui  seront  d  W  usage  con- 
tinuel, par  la  suite. 

79.  Première  proposition.  —  On  a  vu  précédemment 
que  Téquation  générale  d^une  ligne  droite  est  de  la  forme 

(1)  ^  =  /ÏX4-^, 

les  quantités  a  et  b  pouvant  passer  par  tous  les  états  de 

grandeur. 

Je  dis  que ,  réciproquement ,  toute  équation  du  premier 
DEGRÉ  entre  deux  variables  x  et  y,  en  tant  que  ces  varia^ 
blés  expriment  des  distances  à  deux  droites  fixes ,  a  pour 
lien  géométrique  une  ligne  droite. 

En  effet,  quelle  que  soit  Téquation  proposée,  on  peut 


88  DES    LIEUX    GÉOMtTEIQUES. 

toujours  la  ramener  à  la  forme 

(2)  j  =  mxH-/i. 

Comparons  entre  elles  les  équations  (i)  et  (a). 
FiG.  3i.       1^.  Si  les  axes  sont  b.ect angulaires,  on  peut  poser 

a     ou     tang  ot  =  m     et     b  =zn. 

Prenant  alors  sur  ÂY  une  distance  AB:=/i,  et  menant 
par  le  point  B  une  droite  CBL  qui  forme  avec  AX  un  angle 
a  dont  m  soit  la  tangente  trîgono  met  tique,  on  aura  (n°51) 
pour  l'équation  de  cette  droite  ainsi  fixée  de  position, 
jr  =  X  tang  a  -f-  «,     ou  bien    y  =  mx  4-  n. 

Donc  cette  dernière  équation  a  pour  lîeu  géométrique  une 
LIGUE  droite. 
FiG.  32.       3^*  Si  les  axes  sont  obliques,  on  pose 

siii  a  . 

a     ou     - . — j- r  =  »i     et     6  =  A. 

8m(0  —  a) 

Prenant  sur  AY  une  partie  AB  égale  à  n,  et  menant  par 
le  point  B  une  droite  CBL  qui  forme  avec  AX  un  angle  a 
tel  que  Ton  ait 

sina 
sm  (  0  —  a  ) 

on  aura  (n^  51  )  pour  son  équation , 

sin  «  , . 

yr=a?-T— rr ^H-'»»     ou  bien     r  =  i7tx-f-'i. 

sin  (  ô  —  a  ) 

Donc,  etc. 

Il  reste ,  toutefois ,  à  savoir  si  l'angle  a  peut  toujours  être 
déterminé  d'après  la  relation 

sina 

sm  (  0  —  a  ) 

Or.  on  a  reconnu  (n°  59)  que  cette  relation  donne 

m  sin  G 

tang  a  = , 

^  I  4-  /w  cos  0  ' 

('t  Ton  sait  qu'une  tangente  peut  passer  par  tous  les  états 
de  grandeur^  ainsi  Taugle  a  est  toujours  susceptible  de  dé- 
termination. 

80.  Comme  deux  points  déterminent  la  position  d'une 
droite,  il  s'ensuit  qu'une  équation  du  premier  degré  en  x 


DBS    LIBUX   GÉOMÉTRIQUES.  89 

et  y  étant  donnëe ,  il  suffira ,  pour  eu  construire  le  lieu 

géométrique  f  de  fixer  la  position  de  deux  de  ses  points. 

Les  plus  remarquables  sont  ceux  où  la  droite  rencontre 

les  axes  ;  et ,  pour  les  obtenir,  on  fait  successivement ,  dans 

Téquation , 

/  =  o ,     puis    X  =  o  ; 

les  valeurs  obtenues,  pour  x  dans  la  première  hypothèse , 
cl  pour  j  dans  la  deuxième,  représentent,  Tune,  Tab- 
scisse  du  point  de  rencontre  avec  Taxe  des  x,  Tautrc,  For- 
donnée  du  point  de  i*encontre  avec  l'axe  des  y. 

[On  a  déjà  vu  {n°  55)  que  l'introduction  de  ces  deux 
quantités  dans  Téquation  de  la  droite,  lui  donne  une  forme 
^yme  trique.^ 

81.  Lorsque  l'équation  est  de  la  forme 

comme ,  eu  faisant 

y=zo,       on  obtient       j;  =  o , 

et  lêcipfoçuement, 

La  droite  passe  par  Torigine;  et  pour  avoir  un  second 
point,  il  suffit  de  donner  à  x  une  valeur  particulière,  et  de 
construire  la  valeur  dejr  correspondante. 

89.  jipplications  numériques,  —  [Les  axes  sont  supposés  abc- 

TAKOULAULBS.] 

I®.  a^  —  3  X  =  I .  Fio.  48. 

Pour  j^  =  o,  on  trouve 


I 


et  pour  JT  =  o , 


1 


Soit  AI  =:  1 ,  et  prenons  sur  AX  une  distance  AG  =:  —  ^9  puis 
snr  AYy  AB  =r  ~,  nous  obtenons  CBL  pour  le  libu  géométeiqub 

DIMAHDÉ. 

On  peut,  à  Tune  de  ces  constructions,  substituer  celle  de  la 
tangente  de  l'angle  a. 

Or,  on  a 

3 

tang  a  =    • 


90  DB8    LIEUX   GÉOMÉTRIQUES. 

FiG.  4^.       Soit  prise  sur  AY  la  distance  AB  =  -  »  comme  ci-dessus,  ci 

soit  tirée  la  droite  BH  parallèle  à  AX;  prenant  sur  cette  droite 
BD  =r  I ,  et  élevant  au  point  D ,  DE  perpendiculaire  à  BH ,  et 

égale  à  -,  on  aura 

tangEBD  =  -9 

et  le  point  E  appartiendra  à  la  droite  CBL. 

Veut-on  connaître  ,  en  degrés,  la  valeur  numérique  de  Tanglc 
a  lui-même  ?  Voici  comment  il  faut  opérer  : 

On  a 

1.  tanga  =  lo  4- 1.  3  —  1.  2  =  lo,  176091  a5  ; 

d'où,  cherchant  dans  les  Table$  sexagésimales  la  vate}ir  correspon- 
dante de  l'angle  a , 

a  =  56<»i8'35",8. 

FiG.  49*      2°'  3j4- 5  JT-H  4  =  0. 

4  45 

Pour  J  =  o ,  x=z  —  ^  :  et  pour  jr=  o ,  7  =:  —  ^  ;  tang a  =  —  r* 

Après  avoir  pris  sur  AX  nne  partie  AC'  =  —  %i  et  sur  AY, 

AB'  ==  —  ^  »   on  tire  C  B'  ;  et  Ton  obtient  ainsi  la  droite  de- 

MANDÉE. 

Ou  bien,  en  menant  B'  X'  parallèle  à  AX,  et  prenant  B'  D'=  —  i , 

5 
puis  élevant  D'  E'  perpendiculaire  à  B'X'  et  cf'gaje  à  -^9  on  ob- 
tient le  point  E'  pour  un  autre  point  de  la  droite  cherchée. 

Pour  calculer  Tangle  a  qui  est  nécessairement  okius ,  puisque 
la  tangente  est  négative ,  on  pose 

a!  =  1 80"  —  a  ; 
d'où 

5 
tanga=  —  tanga  =  0^ 

et 

I.  tang  a' =  lo-h  1.  5  —  1.  3, 
ou 

1.  tanga'  =  10,2218488. 
Les  Tables  donnent 

a'  =  59"2'io",5; 
et,  par  suite, 

a=  i2o'*57'49">5. 


DES    LI£UX   GÉOMÉTRIQUES.  9I 

N.  B.  —  Les  constructions  précédentes  sont  toutes  applicables 

aa  cas  où  les  axes  sont  obliques. 

3  5 

Mais  alors  les  quantités  -  et  —  -=  expriment  les  valeurs  du  rap- 

port   .    ,  ^ r;  et,  pour  déterminer  Panglea,   il  faut  faire 

"^       5in(ô  —  a)'       '  •  o       » 

usage  de  la  formule  du  d^  tf  9 , 

m  sinO 
tang  a  = 


I  H-  m  cos  6 


3  5 

dans  laquelle  on  remplace  m  par  -  ou  —  ^9  et  sin  6,  cos  6  par 

2  3 

les  sinus  et  cosinus  de  l'angle  d  des  deux  axes ,  angle  suppose 

connu. 

3^  j>r  =  x,  FiG.  5o. 

les  axes  étant  supposés  quelconques. 
En  faisant  successivement 

X  =  0,     I,    2,    3,    4»  ^^^"i 

on  trouve  pour  /, 

jr=o,    I,    2,    3,    4)  «^«'î 

ce  qui  démontre,  d'abord,  que  la  droite  ABB'  passe  par  t ori- 
gine ,  et  ensuite  qu'elle  divise  l'angle  YAX  en  deux  parties  égales. 
Lorsque  les  axies  sont  bvctavoulaises  ,  l'angle  «  est  égal  k 
45  degrés ,  c'est-à-dire  est  la  moitié  de  Tangle  droit* 

83.  Rem AKQTJE  importante. — L'équation  proposée  pour- 
rait être  en  a:  ou  en  y  seulement ,  c'est-à-<lire  ne  renfermer 
(pi*une  seuh  ^^ariable. 

On  peut  avoir,  par  exemple,  T^uation  Fio.  5i. 

3 

ax— 3  =  0,     d'où     a?  = — 

2 

3 
Prenant  sur  AX,  AB;=;=  -9  pt  menant  par  le  pDÎiU  B,  ]]Ç 

parallèle  à  AY,  on  obtient  une  droite  dont  tous  les  points 

jouissent  exclusivement  (n°  45)  de  la  propriété  d'avoir  - 

pour  abscisse 9  quel  que  soit  d^ailleurs  y. 

Soit  encore  Fig.  52. 

j»  H-  >'  —  2  =  o. 

Cette  équation  ét^fU  r^^solue,  donne 

jr^i     et    jT  =r  —  2. 


Q2  DES    LIELX    oéOMÉTniQL'ES. 

FiG.  52.  Si  Ton  prend  sur  AY,  deux  distances ,  AB=  i ,  AB'=  — 2, 
et  qu'on  mène  GH ,  G'H',  parallèles  à  AX,  Y  ensemble  de 
ces  droites  constitue  le  lieu  géométrique  de  Tëquation. 

Généralement,  toute  équation  â  une  seule  variable  a 
pour  lieu  géométrique  une  droite  ou  i  n  système  de  plu- 
sieurs droites  parallèles^  soit  à  AX,  soit  à  AY,  suivant 
qu'elle  est  du  premier  degré  ou  d'un  degré  supérieur  en  y  ou 
eux. 

84.  La  question  suivante ,  qui  se  rattache  aux  lieux  géo- 
métriques du  premier  degré,  peut  avoir  son  utilité  dans  les 
applications. 

Trouver  l'équation  d'une  droite  assujettie  à  passer  par 
le  point  de  concours  de  deux  droites  données. 

Soient 

yz=zax  -h  by      y-rzia'x-^rh* 

les  équations  de  ces  deux  droites.  On  peut  les  mettre  sous 

la  forme 

(i)  y  —  ax  —  6  =  0,      r  —  a*  X  —  6'=o; 

et  si  l'on  pose  la  nouvelle  équation 

(2)  {y  —  ax — ^)to4-/  —  a' x  —  ^'  =  05 

m  étant  une  indéterminée  quelconque,  on  obtiendra  Fé- 
quation  demandée. 

D'abord  le  lieu  géotnéttique  de  cette  équation  est  une 
Ugne  droite,  puisqu'elle  est  du  premier  degré  en  x  et  en^. 

De  plus,  elle  est  satisfaite  lorsqu'on  pose  simultanément 

jr  —  ax  —  b  =z  Oy     y  —  a^ x  —  è'  =  o, 
ou 

y^ax-\'by  y  :zz  a' X -^^  V  \ 

d'où  Ton  voit  (n^  61)  que  les  coordonnées  du  point  de  con* 
cours  des  deux  droites  données,  la  vérifient. 

D'ailleurs  la  quantité  m  est ,  par  bjpotbèse ,  une  indé^ 
terminée  qui  peut  recevoir  toutes  les  valeurs  réelles  pos- 
sibles. 

Ainsi  l'équation  (2)  peut  être  considérée  comme  Yéqua- 
tion  générale  de  toutes  les  droites  passant  par  le  point 
d'intersection  des  deux  droites  données. 

85.  Seconde  proposition. — On  a  trouvé  (n^'TO)  pour 
l'équation  générale  du  cercle  rapporté  à  des  axés  rsctàngv- 


DES    LIEUX    GÉOMÉTRIQUES.  98 

LAIIES, 

oudéyeloppant, 

i)  x'  H- j»  —  7.px  —  a  7/  -+-/>*  4-  y'  —  r»  =  o. 

Réciproquement,  toute  équation  du  second  degré,  de 
la  forme 

c'est-à-dîre  qui  ne  renjeime  pris  le  rectangle  xy  des  va^ 
nobles,  et  dans  laquelle  les  coefficients  des  carrés  sont 
égaux  à  l'unité  ou  égaux  entre  eux  (parce  qu'on  peut  tou- 
jours diviser  réquation  par  ce  coefficient  commun) ,  appar- 
tient (dans  le  cas  d'axes  eegtahgulai&es)  à  une  circonfé- 
rence de  cercle* 

En  effet,  comparons  Tune  à  l'autre  les  équations  (i) 
et  (a),  et  posons 

on  en  déduit 

__A  __B 

P  ^  ^     /  2  ' 


=  V/''+^'-C=  y/èll^'-C. 


Cela  posé ,  traçons  deux  axes  rectangulaires  ÂX ,  AY,  Fio.  53. 
et  construisons  le  point  O  dont  les  coordonnées  soient 

et ,  quantités  que  nous  supposons  ici  positives.  Puis, 

<Iu  point  O   comme   centre  ,    et  avec   un   rayon   égal  à 


/ 


B* 

C,   décrivons  une  circonférence  de  cercle; 


4 

^'lle  aura  nécessairement  pour  équation 

(or  — p)*-f-(r  — ç)'=/-^ 

'•tt,  si  l'on  remplace  p^  q^  r  par  leurs  valeurs, 


/         A\»      /         B\>      A^-hB»       ^ 
'm  développant  et  réduisant, 

résultat  identique  avec  Féquation  (2).  Donc,  etc. 


94  DES    LIEUX   GÉOMÉTRIQUES. 

Autre  démonstration . — Aj  oulons  aux  deux  membres  de  Fé- 
quation  (2)  la  quantité  t*-*-  7"'  afin  de  coînpléter  lés  carrés 
X*  -h  A  X  et  j'*  -h  Bj^  5  il  vient 


,       .         ^'         ,      ,.         B^      A'  +  B*       ^ 

4  4         4 

ou  bien 

(3)  ^.4-^^j+(^r+J=-^--c, 

équation  que  Ton  peut  comparer  immédiatement  avec 

en  posant 

A  B 


2        ^  2 


/A»  -4-  B»       ^ 


d'où  il  suit  que  Téquation  (3),  et  par  conséquent  Téqua- 
tîon  {2)  dont  (3)  n'est  qu  une  transformée,  représente  une 
circonférence  du  cercle  qui  a  pour  centre  le  point  déter- 
miné par    les    coordonnées 5 >    et  pour  rayon 


s/ 


A»  +  B»       ^ 


4 

Cette  démonstration,  plus  simple  que  la  première,  est 
moins  analytique. 

Remarque,  —  Les  quantités  A  ^  B,  C  étant  quelconc|ues. 
il  peut  arriver  que  Ton  ait 

— 2 C  =1  o     ou     <C  o. 

4 

Dans  le  premier  cas,  le  rayon  /'  est  nul,  et  la  courbe  se 
réduit  à  son  centre,  c'est-à-dire  à  un  point. 

Dans  le  deuxième ,  le  rayon  r  est  imaginaire ,  ce  qui  veiii 
dire  qu'il  n'y  a  pas  de  courbe  ;  et  l'on  dit  alors  que  le  cercle 
est  imaginaire, 

86.  Applications  numériques,  —  Axes  aectaitgvlaiees. 
Soit  à  construire  Téquation 

2  x'  -H  2 j^*  —  3  j:  -J-  4^  —  1=0; 

elle  peut  d'abord  être  mise  sous  la  forme 

.       3  i 

2  2 


DBS    LIEUX    OÉOMÉTRIQDBS.  gi 

OU ,  en  ajoutant  aux  deux  membres  les  carrés  de  la  moitié  du 

3 

coefficient et  de  la  moitié  du  coefBtient  2 ,  c'est  -  à  -  dire 

2  ' 

9   .   .      „  3i5 


~H-  I,   ou  —^^ 
16  16 


/        3\»     ,  ,,      25      1       33 


3 
Cela  po^,  déterminons  d'abord  le  point  O  qui  a  -t  pour  abscisse  Fia.  5^. 

et  -  I  pour  ordonnée. 
Ensuite,  du  point  O  comme  centre,  et  avec  un  rayon  égal  à 

^^^33  (ou  1,4^  0^1  près) y  décrivons  une  circonférence;  cette 

4 

courbe  sera  le  lieu  cÉoMiTRiQUE  demaside. 
Soit,  maintenant,  Téquation 

x'  4-jrî  —  3/  H-  2Jr=  o, 
qui  peut  se  mettre  sous  la  forme 


(-+»'+(r-^y=.-9  =  ^- 


4     4 

Après  avoir  fixé  la  position  du  point  qui  a  —  i  pour  abscisse  Fio.  55. 
et  -  pour  ordonnée ,  si  de  ce  point  O  comme  centre,  avec  un  rayon 

égala- ^75  oii  i,8,  on  décrit  une  circonférence,  elle  sera  le 
2 

LIEU  GÉOMÉTRIQUE  de  Téquation  proposée. 

Il  faut  observer  toutefois  que,  dans  cet  exemple,  comme  Té- 
quation  est  satisfaite  simultanément  par  07  =  o,  j  =  o ,  la  courbe 
passe  nécessairement  par  l'origine;  d'où  il  suit  que  le  rayon  se 
trouve  tout  construit  et  eSt  représenté  par  OA; 

En  effet ,  on  a 


OA 


=  V AbV  Bo' ,       ou  bien       OA  =  i/|  +  i  =  r. 

On  reconnaîtrait  pareillement  : 
1".  Que  l'équation 

3 

représente  un  ceecle  dont  le  centre  a  pour  coordonnées  -  et  o , 

et  qui  a  pour  rayon  -  ^5^; 


96  DES   LIBUX   GÉOMÉTRIQUES. 

2®.  Que  l'équaiion 

4«'-f-  ^y^  —  12  Jc  —  8/  H-  i3  =0 

représente  un  point  ayant  pour  coordonnées  -  et  1 . 
Car  on  peut  la  transformer  en 

et  cette  équation ,  dont  le  premier  membre  est  la  somme  de  deax 
carrés,  ne  peut  être  satisfaite  qu*en  posant 

U  — -j  =  o,      (7--l)»=ÎO, 

ce  qui  donne 

3      , 
X  =  -    et     r  =  ï  ; 
2  -^ 

3**.  Que  l'équation 

ne  représente  ruui  . 
On  peut ,  en  effet ,  lui  donner  la  forme 

équation  dont  le  premier  membre ,  étant  la  somme  de  deux  carrés, 
ne  peut  être  égal  à  une  quantité  négative, 

87.  La  proposition  que  nous  avons  établie  et  démon- 
trée au  n^  85 ,  suppose  que  les  axes  sont  rectangulaires. 

Cherchons  maintenant,  dans  le  cas  d^axes  obliques  ,  les 
conditions  nécessaires  et  suffisantes  pour  que  l'équatiou 
complète  du  second  degré  à  deux  variables , 

(0  A  j*  H- Bxy  H-  C  jr'  H-  D/  H-  E x  -h  F  =  o 

représente  une  circonférence  de  cercle. 

On  a  trouvé  (n^  71)  pour  Téquation  la  plus  générale  du 
cercle, 

(2)     (a?— /?)»+  [y  —  ^)»  +  2  [x-^p)  (/  —  ^)  eus  Ô  =  H. 

Il  ne  s'agit  donc ,  pour  résoudre  la  question  proposée ,  que 
de  comparer  terme  à  terme  les  équations  (i)  et  (2)* 

En  développant  la  dernière,  et  égalant  entre  eux  les  coeffi- 
cients des  termes  analogues  de  cette  équation  et  de  la  pre- 
mière, dmsée  d'abord  par  A  ,  on  obtient  les  relations  sui- 


DBS    LIEUX    GÉOMÉTRIQUES.  QfJ 


vantes  : 


-=2COSÔ,       J=I, 

D  E 

=  — 2(7  4-/>co»e),    -7-—  "~^(^  +  ^^*^)» 


A 


F 

--  =  o»-f-  ^'-^-  a  lia  cos9  —  /*. 

A 


Des  dieiijr  premières  relations  on  déduit 

cosô  =  — 7?     C  =  A; 
aA 

ce  qui  prouve  déjà  que  F  équation  (i)  ne  peut  représenter 
un  cercle  qu'autant  que  les  coefBcîents  de  x*  et  de^'  sont 
égaux,  et  que  la  courbe  est  rapportée  à  un  système  d'axes 

dont  r  angle  B  a  pour  cosinus  —  • 

Ces  deux  conditions  étant  supposées  remplies,  reste  à 
savoir  si  les  quantités  p^  q^  r  sont  toujours  réelles. 

Or  les  deux  quantités  p  et  g  sont  liées  entre  elles  par  les 
troisième  et  quatrième  relations ,  qui ,  considérées  comme 
deux  équations  du  premier  degré  à  deux  inconnues, 
domient 

_  D  cos  0  —  E  _  E  ces  0  —  D 

^'^    aAsin'ô    '      ^^    2Asin»e   ' 

Taleurs  essentiellement  réelles. 

Quant  à  la  quantité  r,  elle  est  formée  par  la  dernière  re- 
lation, d'où  Ton  tire 


W' 


/>'  -4-  7*  4-  2/?^  cos  0  —  —  » 


expression  radicale  du  second  degré  qui  montre,  sans  qu'il 
soit  besoin  d'y  substituer  les  valeurs  trouvées  pour  p  etÇj 
que  r  peut  être  une  quantité  réelle,  nulle  ou  imaginaire. 
D'où  l'on  conclut  que,  sous  la  double  condition 

A=C,     cos9  =  — -? 

2A 

Téquation  (i)  représentera  toujours  un  cercle,  k  moins  que 
la  courbe  ne  se  réduise  à  un  point,  ou  qu'elle  ne  représente 
rien. 

Ay.  de  l'Ai,  à  la  G,  7 


g8  USÀ6K  TO&  hJW%  gAomêtriqvbs. 

Soit,  pour  exemple  y  l'équation  numérique 

3jr> —  axj-i-  3a:* — /  +  *— '  a  =  o; 

et  supposons  la  courbe  rapportiie  à  un  système  A* axes  obliques  ^ 
pour  lesquels  09  ait 

oosâ  =  — -g)     d'où    9in9=  ^ya, 

système  qu'il  faudrait  préalablement  construire. 
Il  en  re'sulte 


P  = 


-.x-i- 

I 

I 

+  ix-i  +  .     , 

^-î 

9 

/l      I 

t 

1 

1          f       . /t»        I 

Aifisi ,  dans  le  sysiènne  parUculier  d'axLi»  q«ii  ^ient  d'être  défini , 

réquation  proposée  représente  un  gergls  dont  le  cealre  a  pour 

II  5  I 

coordonnées  —  û>  "^  q>  ^  ^<**'  ^®  rayon  est  ^  »  à  moins  de  g 

ï>rès. 

jy.  B.  —  Dans  le  cas  d'axes  rectangulaires  ou  d*un  système 
d'axes  obliques^,  qui  ne  satisferait  pas  i  la  condition  exprimée 

par  cos  G  ==  —  -^9  l'équation  proposée  rapiésenterait  une  courbe 

offrant  de  l'analogie  avec  le  cercle ,  ainsi  qoe  nous  le  Terrons  pks 
Mn. 

(Jsage  des  lieux  géométriques. 

88.  Les  notions  générales  que  nous  venons  d'exposer 
sar  Icft  uEux  ojtoiclTAi^DEs  étant  bien  enteoidueay  voyoBS 
le  parti  qa^on  pent  en  tirer  dans  la  réaolnlion  dea  pioUè- 
mes  de  Géomélrie  déterminés  on  indé$ermùnés^ 

Considdrona  d^ahord  le  cas  où  la  ifoesik»  est  indétermi- 
née ,  et  supposons  que  cette  question  revienne  à  fixer  la 
position  d'un  certain  point  sur  le  plan  d'une  figure. 

En  rapportant  le  point  cherché  et  les  autres  parties  de  la 
figure  à  deux  axes  ^  et  désignant  les  coordonnées  de  ce  point 
par  X  et  j^  on  obtiendra  par  la  traduction  algébrique  de 


ua/LGB  DBS  LIKUX   aÉOM^nLlQXISS.  99 

lenoQcé,  une  certaine  relation,  F  (x^  ^)  =  o,  entre  ces 
coordonnées  et  les  quantités  connues ,  laquelle  sera  dite  Vè^ 
QUÀTioir  DU  PROBÙMB^  puîs,  si ,  Conformément  aux  prin-» 
cipes  établis  précédemment,  on  construit  le  iieu  géomé* 
trique  de  cette  équation,  la  série  des  points  faisant  partie 
de  ce  lieu  géométrique  satisfera  à  Ténoncé  de  «la  question; 
et  les  coordonnées  de  ces  points  représenteront  géométri*- 
(juement  tous  les  systèmes  de  valeurs  de  x  et  dey^  propres 
H  yérifier  l'équation 

F(x,  /)  =  o. 

89.  jNon-seulement  les  lieux  géométriques  servent  à 
résoudre  les  questions  indéterminées ,  mais  on  peut  encore 
en  faire  usage  dans  les  problèmes  déterminés  à  deux  in- 
connues. 

Admettons,  en  eifet ,  que  l'énoncé  d'une  question  ait  con- 
duit aux  deux  équations 

P(*>  /)=o>   F'C*»  r)  =  Oi 

X  et  j  représentant  les  coordonnées  d'un  certain  point  rap- 
porté à  deux  axes  quelconques. 

On  pourrait,  d'abord,  éliminer  x  m  j  entre  ces  équa- 
tions, puis  construire  tous  les  systèmes  de  valeurs  que  Ton 
obtiendrait  ;  chacun  des  points  ainsi  déterminés  satisferait 
a  1  énonce. 

Mais,  sans  efTectuer  l'élimination  qui,  le  plus  souvent  » 
conduit  à  des  résultats  compliqués ,  et  n'est  d'ailleurs  pas 
toujours  facile,  on  peut  fixer  la  position  de  ces  mêmes 
points. 

En  effet,  l'équation  F(x,  j^)=  o,  considérée  seule,  re-  Fie,  56. 
présente  tme  certaine  ligne,  lieu  de  tous  les  points  dont  les 
coordonnées  vérifient  cette  équation.  Supposons-la  con- 
struite, et  soit  LBH  ce  Heu  géométrique. 

De  même,  l'équation  F'  (x,  j^)  =  o  est  celle  d'une  si- 
coirBE  LIGNE  dont  tous  les  points  sont  tels ,  que  leurs  coor- 
données vérifi[ent  cette  équation  \  supposons  cette  ligne 
construite  par  rapport  aux  mêmes  axes  que  la  précédente , 
et  représentée  par  KQ. 

Il  est  évident  que  les  points  M,  M',  etc. y  où  ces  lignes  se 


lOO  USAGE   DES    LIEtX    GÉOMÉTBIQUES. 

rencontrent  ^  sont  ceux  qui  satisfont  à  Ténoncé ,  puisque 
leurs  coordonnées  forment  des  systèmes  de  valeurs  de  x  et 
de  y^  qui  vérifient  en  même  temps  les  deux  équations. 
Ainsi,  les  points  M,  M',  etc.,  sont  autant  de  solutions  de 
la  question  dont  ces  équations  sont  la  traduction  algébrique, 
si  toutefois  on  a  eu  pour  objet  Ae  fixer,  sur  un  plan ,  la  po- 
sition d'un  point  diaprés  certaines  conditions. 

Lorsque  les  inconnues  x  et  y^  au  lieu  d'exprimer  des  dis- 
tances de  points  k  des  axes  fixes ,  expriment  des  lignes ,  les 
coordonnées  des  points  M,  M',  etc.,  représentent  les  valeurs 
géométriques  de  ces  lignes. 

En  substituant  ainsi  les  intersections  de  deux  lieux  géo- 
métriques à  l'élimination  entre  leurs  équations,  on  par- 
vient souvent  à  des  constructions  simples  et  élégantes  du 
problème.  La  suite  de  ce  chapitre  nous  en  fournira  plu- 
sieurs exemples. 

90.  Nous  nous  bornerons,  pour  le  moment,  à  faire  Tap- 
plication  de  ces  principes  à  un  problème  traité  dans  l'iir- 
TRODUCTION ,  ct  qui  a  fait  l'objet  des  n°*  20  et  21 . 
FiG.  6et  7.  Reprenons ,  à  cet  effet ,  les  deux  équations  obtenues  par 
la  ^re/n/ére  mé^Aode  d'application  de  FÂlgèbre  à  la  Géo- 
métrie, savoir  : 

(1)  [b^xy  +  {c^yyz=zr^, 

{2)  a(x*-f-j')  =  TO'(fl  —  aè-hao:); 

et  observons  d'abord  que  ces  équations  seraient  celles  qu'où 
trouverait  en  rapportant  le  point  inconnu  D  à  deux  axes 
rectangulaires  dont  l'un  serait  AB  pris  pour  axe  des  jt,  et 
l'autre  une  perpendiculaire  élevée  au  point  A. 

Cela  posé,  au  lieu  d'éliminer  x  el  y  entre  ces  équations 
qui  conduisent,  ainsi  que  nous  Tavons  vu,  à  des  résultats 
très-compliqués,  tachons  de  construire  les  Ueux  géomé- 
triques qu'elles  représentent. 

Là  première  est  évidemment  celle  du  cercle  donné;  car 
CD  ou  r étant  le  rayon  ,  i  et  c  ou  AF  et  CF  sont  les  cooi^ 
données  du  centre. 

Quant  h  LÀ  seconde,  qui  peut  se  transformer  ainsi. 


/«'  .     m* 


H-  y*  —  9.  —  X  =  m^-  —  2  ^  •  — j 
a  a 


USAGE    DES    LIEUX    GÉOMÉTRIQUES.  lOI  . 

OU  bien  encore 

X I  +7»  =  — -h  m'— 26.  — , 

a  ]  a^  a 

elle  représente  (n^  85)  un  cercle  dont  le  centre  est  sur  Taxe  Fio.  7. 
des  jr,  AB ,  en  un  point  K  pour  lequel  on  a 


a 


et  qui  a  pour  rayon 


/=  i/-^+'»'  — a6.  — . 


/m* 

Or,  le  triangle  rectangle  ACL  donne 

ÂL     ou    /w*=AC  —CL  , 

ou  bien 

m*  =  ô*  -i-  c*  —  r»  ; 

ainsi  Ton  a 


''=v/?—*-?-^*'-^^-'-=v/(*-?y-^ '*-''• 


m» 


D'ailleurs  ,  b est  égal  à  KF  ;  ce  qui  donne 


-    KG  =c»-H  [b 


m'y 
Donc  enfin 

Mais  si  Ton  mène  du  point  K  les  tangentes-KD  et  KIV  au 
cercle  donné,  on  a  évidemment 

KD*=  K]y*=  KC'—  r». 

D  où  Ton  voit  que  ces  deux  tangentes  donnent ,  non-seule- 
ment le  rayon  du  second  cercle,  mais  encore  les  points  où 
les  deux  circonférences  se  coupent ^  c'est-à-dire  ceux  dont 
on  demandait  de  fixer  la  position. 

11  est  remarquable  que  la  première  méthode  employée 
pour  résoudre  la  question ,  méthode  que  nous  avons  appe- 
lée indirecte  [n^  43) ,  conduise  ,  par  le  secours  des  lieux 
géométriques ,  à  la  même  construction  que  la  méthode  gé- 
nérale. Mais  il  faut  un  peu  de  réflexion  et  d'habitude  pour 
découvrir  ce  rapprochement. 


^ 


lOa  APPLICÀTIOir  SES   THÉORIES    PEÉCÉDBKTES 

§  IV.  —  ApPLIGATIOir  DES  THÉOBIES  PEÉCÉDENTBS  A  LÀ 
RÉS0LUTI0I7  DE  DIVERSES  QUESTIONS  ET  AU  PROBLÈKE 
DES    TANGEIfTES. 

Questions  sur  la  ligne  droite, 

FiG.  57.  91.  Première  QUESTION.  —  Rechercher ^ar/'anai^^yc  les 
points  d'intersection  deux  à  deux  des  droites  menées  par 
les  sommets  A ,  B ,  C  d'un  triangle ,  et  par  les  milieux  F, 
E,  D  des  côtes  opposés.  —  Prouver  que  ces  trois  médianes 
se  coupent  en  un  même  point. 

Prenons  deux  axes  rectangulaires  AX,  A  Y,  dont  Fim, 
celui  des  x^  se  confonde  avec  Tun  des  côtés  AB  du  triangle, 
V origine  étant  d'ailleurs  placée  au  sommet  A. 

La  question  consiste  à  former  les  équations  des  droites 
AF,  BE ,  CD ,  puis  (n^  61  )  à  éliminer  x  eiy  entre  cet  éqaa« 
lions  combinées  deux  à  deux.  Mais,  auparavant,  il  est  néces- 
saire d'établir  les  coordonnées  des  points  A ,  B,  C,  D,  E ,  F. 

On  a  d'abord  pour  les  coordonnées  de  A  , 

(/  =  o,     x=zo); 

soit  AB  =  6*  ;  il  en  résulte  pour  celles  de  B, 

{j  =  o,     af  =  c)5 

posons  d'ailleurs  pour  le  point  C, 

Maintenant,  comme  D,  Ë,  F  sont  les  milieux  de  AB,  AC, 
CB,  on  en  déduit 

2  2  2  2  2  2 

2  2  2  2 

AUr  SBS  x'  -f-       ■  =s : 

2  2         ' 

ce  qui  donne  pour  les  coordonnées  des  points 

D Ijsso,       ar=r-i, 

'■ M-'4)- 


F 


A   DBS   t^trESTlOJfS   Stm   LA   LlGinS  ÙMtM.  io3 

G>nnaissaiit  pour  chacune  des  droites  AF,  BE,  CD,  iés 
coordonnées  de  deux  de  ses  points,  nous  pourrions  obtenir 
son  ÉQuATioa  en  substituant  dans  la  formule  (5)  du  n^  57, 

à  la  place  de  x',  j^',  x",  y^\  les  valeurs  correspondantes  ; 
mais  il  est  plus  convenable  d'opérer  de  là  manière  êttivanie  : 
Comme  AF  passe  par  Torigine,  son  équation  est  de  la 
forme 

(yt    C'^a^\ 
—\ )» 

on  a  la  relation  particulière 

—  =:a(- 1)     d'oà     a=s— 4— -j: 

ainsi  Téquation  de  AF  est 

La  droite  BE  passant  par  le  point  B ,  ou  (  o ,  c) ,  son  écpxa** 
tion  est  (n^  S8)  de  la  forme 

j  =  a'  (x  —  c). 

Mais,  comme  cette  même  droite  passe  par  le  pôltat  Ë, 
ou  (  —  y  —  )  î  on  a  la  relation 

•^  =  fl'f^-cV     d'où     «'=— :?!_: 

donc  l'équation  de  BE  est 

(a)  ^=-^^(,_.). 

On  trouverait  de  même  pour  CD, 

U  reste  actuellement  à  combiner  les  équations  (i),  (a) 
et  (3). 
D'abord,  on  déduit  des  deu^t  premières, 

C-f-j/  x'  — 2C^  ' 


lo4  APPLICATIOir    DES   THÉORIES    PRÉCÉDENTES 

équation  qui ,  étant  résolue ,  donne 

c  4-  a/ 


X  = 


3 
Portant  cette  valeur  dans  l'équation  (i),  on  trouve 

y 

^=3- 
Puis,  les  équations  (i)  et  (3)  donnent 

y'  y 


C 

OU,  résolvant, 

X  =  — 5 — 9  et  par  co\iséquent,  yz=i~ 

D'où  Ton  voit  que  les  coordonnées  du  point  d'intersection 
des  deux  droites  AF,  BE,  sont  identiques  avec  celles  du 
point  d'intersection  de  AF  et  CD. 

Ainsi ,    CES  TROIS  droites  se  coupent  en  un  MEME  POINT. 

Si  du  point  O  commun  à  ces  trois  droites,  on  abaisse 

Tordonnée  OP,  les  deux  triangles  semblables  DCH,  DOP 

donnent 

I  CH 

OP:CH::DO:DC;     maisona    OP  =  ^y=-^î 

donc  aussi 

Le  point  O  se  nomme,  en  Statique,  le  centre  de  gra- 
uité  du  triangle. 

FiG.  58.  92.  En  réfléchissant  sur  l'analyse  précédente,  on  re- 
connaît aisément  que  les  calculs  sont  les  mêmes,  quelle  que 
soit  rinclinaison  des  axes.  Ils  deviennent  beaucoup  plus 
simples  lorsqu'en  conservant  AB  pour  axe  des  x^  on  prend 
pour  celui  des  ordonnées  une  droite  A  Y  parallèle  à  CD, 
c!e  qui  est  permis ,  puisque  la  droite  CD  est  connue  de  po- 
sition. 

Dans  ce  cas ,  il  est  évident  que  l'abscisse  x'  du  point  C  est 

égale  à  AD  ou  -i  d'où  cz='7,x'\  et  les  équations  (i),  (a),  (3) 

deviennent,  savoir  ; 


A    DES    QUESTIONS    SUR    LA    LIGUE    DROITE.  lOJ 

L'équation  de  la  droite  AF, 

y 

ceUe  de  la  droite  BE , 


^=3^*' 


et  celle  de  la  droite  CD. 

Cela  posé,  combinons  cette  dernière  équation  avec  la 
première  \  il  en  résulte 

En  la  combinant  avec  la  seconde ,  on  trouve  encore 

Ainsi,  les  coordonnées  des  points  d'intersection  de  CD 
et  de  AF,  comme  de  CD  et  de  BE ,  sont 

On  voit  par  là  combien  le  choix  des  axes  peut  influer 
sur  la  simplicité  des  calculs. 

93.  Seconde  question.  —  Déterminer  les  points  d*in-  Fio.  5g. 
tersection  deux  à  deux  des  perpendiculaires  abaissées  des 
trois  sommets  du  triangle  ABC,  sur  les  côtés  opposés.  — 
Démontrer  que  ces  perpendiculaires  se  coupent  en  un 
même  point  O. 

On  conçoit  qu'ici  il  doit  y  avoir  de  l'avantage  à  supposer 
les  axes  rectangulaires  ,  puisqu^il  faut  faire  entrer  en  con- 
sidération la  relation  de  perpeudicularité  de  deux  droites 
(voirie  n**  64). 

Prenons  encore  pour  axe  des  abscisses  la  ligne  AB,  et 
pour  axe  des  ordonnées  la  perpendiculaire  élevée  au  som- 
met A. 

Eu  désignaut  toujours  par  c  la  distance  AB  ou  Tabscisse 
du  point  B,  et  par  x',  y'  les  coordonnées  du  point  C,  on 
a  d'abord  pour  Téquation  de  CD  parallèle  à  l'axe  des  y, 

(i)  JT  =  j;'. 


Io6  APPLICATION   DES   TRÉOKIES    PEÉdÊDEUTTES 

Avant  de  rechercher  les  équations  de  AF  et  de  BE,  nous 
commencerons  par  déterminer  celles  des  droites  CB,  AC. 
auxquelles  elles  sont  perpendiculaires. 

Or ,  la  droite  CB  passant  par  les  deux  points  [y\  x')  et 
(o ,  c) ,  son  équation  est  (n®  67) 

X  —  c 

Celle  de  la  droite  AC  qui  passe  par  l'origine  et  par  le 

point  (x'j  y'),  est 

/ 

X 

Cela  posé,  AF  passant  par  l'origine  a  une  équation  de 
la  forme 

y:=sa'x\ 

et  comme  elle  est  perpendiculaire  à  CB,  on  a  (n°  64)  la 
relation 

aa'  H-  I  =  o     ia  ayant  pour  valeur  -7 J  ; 

d'où  Ton  déduit 

,  I       e  —  x' 

Ainsi  Téquation  de  AF  est 

(2)  ^=__.x. 

La  droite  BE  étant  assujettie  à  passer  par  le  point  B  ou 

(  o ,  c) ,  on  a  pour  son  équation , 

y^m'[x^ey, 

et  puisqu'elle  est  perpendiculaire  à  AC ,  on  doit  avoir  la 
relation 

mm'  -f.  I  =  o     (m  ayant  pour  valeur  ^  j  : 

d'où  Ton  déduit 

m       y 

Donc  enfin  réquation  de  BE  est 

(3)  j=-^(x-c). 


A   DBS   QVE8TI0K8   SUR   LE   CERCLE.  IO7 

Maiu tenant,  si  Ton  combine  les  équations  (i)  et  (2),  on 
trouve 

c  —  x' 

y 

G>mbinant  de  même  les  équations  (i)  et  (3) ,  on  obtient 

x'  e  ^aif 

Donc  les  coordonnées  du  point  d'intersection  des  droites 
CD,  AF  sont  les  mêmes  que  celles  du  point  d'intersection 
des  droites  CD,  BE;  ainsi  ces  trois  droites  se  coupent  ev 
un  MÊME  point. 

94.  Nous  indiquerons  comme  exercice  se  rattachant 
aux  questions  qui  viennent  d'être  traitées,  les  trois  sui- 
vantes : 

Démontrer  par  l'analyse  : 

i^.  Que  les  perpendiculaires  élevées  sur  les  milieux  des 
côtés  d^un  triangle  concourent  en  un  même  point ^ 

a^»  Que  ce  point  et  les  points  de  rencontre  qui  se  rap^ 
portent  aux  deux  premières  questions  sont  tous  les  trois 
placés  sur  une  même  droite  f 

3*^.  Que  les  trois  bissectrices  des  angles  Jun  triante 
concourent  en  un  même  point. 

La  première  et  la  troisième  de  ces  questions  ofiPrent  ub 
rapprochement  remarquable  avec  celles  du  cercle  circon* 
scritet  du  cercle  inscrit  au  triangle  donné. 

Questions  sur  le  cercle. 

96.  Première  question.  —  Rechercher  par  l'analyse  les  * 
conditions  qui  expriment  que  deux  circonférences  de  cercle 
se  coupent,  se  touchent,  ou  n'ont  aucun  point  commun. 

Soient  O ,  O'  les  centres  de  deux  circonférences  de  cercle ,  Fio.  60. 
'•,  r^  leurs  rayons,  ei  OO'  =  rf  la  distance  des  centres. 

Prenons  pour  axe  des  x  la  ligne  des  centres ,  et  pour  axe 
des  y  la  perpendiculaire  OY  élevée  par  le  point  O. 

Le  cercle  dont  le  rayon  est  r,  étant  rapporté  à  son  centre 
et  à  deux  axes  rectangulaires  ^  on  a  (n^  74)  pour  l'équation 


lod  APFLICATIO»    DES    THÉORIES    PRÉCÉDENTES 

de  ce  cercle, 

(i)  j^»H-j7'  =  r». 

Celle  du  second  cercle,  dont  le  centre  a  pour  coordon* 
nées  /?  =  c?,  <7  =  o,  est  (n^  70) 

(2O  jr*-l-(«  —  ^?  =  /•''. 

Cela  posé,  pour  exprimer  que  les  deux  circonférence^  de 
cei'cles  se  coupent  y  et  obtenir  leurs  points  dHntersection , 
il  faut  (n^  61  )  établir  que  leurs  équations  ont  lieu  en  même 
temps ,  et  éliminer  x^y  entre  ces  équations. 

A  cet  effet,  retranchons  Téquation  (2)  de  Féquation  (i)-, 

il  vient 

adlr  — </»  =  H  — /^»; 
d'où  l'on  tire 

mi 

Cette  valeur,  portée  dans  l'équation  (i) ,  donne 

Discussion.  —  L'inspection  seule  de  ces  valeurs  prouve 
d'abord  que,  dans  Thypothèse  où  la  quantité  sous  le  radi- 
cal de  la  valeur  de  y  étant  positi^^ey  les  valeurs  dex,  y 
sont  réelleSy  et  où  par  conséquent  les  circonférences  ont 
deux  points  communs,  dans  cette  hypothèse,  dis-je,  les 
deux  points  d'intersection  ont  une  même  abscisse  OP,  mais 
deux  ordonnées  égales  et  de  signes  contraires. 

Donc ,  toutes  les  fois  que  deux  circonférences  se  coupent, 
la  ligne  des  centres  est  perpendiculaire  à  la  corde  com- 
mune ,  et  la  diyfisc  en  deux  parties  égales. 

Maintenant ,  afin  de  savoir  quand  y  sera  réel  ou  imagi- 
naire, nous  ferons  subir  à  l'expression  ci-dessus  une  trans- 
formation. 

La  quantité  sous  le  radical  étant  la  différence  de  deux 
carrés,  peut  être  décomposée  dans  le  produit 

mais  chacun  des  deux  facteurs  entre  parenthèses  étant  lui* 
même  la  différence  de  deux  carrés 

(r4-^)'— r"     et     r"  — (r— //)», 


A    DES    QUESTIONS    SUK    LE    CERCLE.  I09 

on  a  pour  le  premier, 
et  pour  le  second , 

Donc ,  enfin ,  la  valeur  y  devient 

r=±^V^(r-t-/-hrf)  (r-t-iZ—X)  (r-h/^-^)  (,^4-rf^r)- 

Sous  cette  forme,  comme  le  premier  facteur  soumis  au  ra- 
dical est  essentiellement  positif  y  on  voit  que  y  sera  réel 
tant  que  les  trois  autres  seront  positifs,  ou  Tundeux  posi- 
tif et  les  deux  autres  négatifs. 

Mais  cette  dernière  circonstance  ne  peut  jamais  exister, 
car  dès  qu'un  de  ces  trois  facteurs  est  négatif  ,  les  deux 
autres  sont  évidemment  positifs. 

Par  exemple , 

r^d  —  /^<^o     revient  à     r-^d<!^r^y 

et  donne  nécessairement 

r<:;;^/     et     ^^r'; 
donc 

/ — r+rf     et     / — d -^  r 
sont  positifs.  , 

Même  raisonnement  pour  le  cas  où  Ton  aurait 

r-hr'  —  rf<^o     ou     / -}- d — r<[o. 

A  plus  forte  raison,  les  trois  facteurs  ne  sauraient  être 
négatifs  à  la  fois,  * 

Ainsi ,  il  ne  peut  seprésenter  que  deux  cas  : 
Ou  les  trois  facteurs  sont  positifs  à  la  fois ,  et  dans  ce 
cas ,  y  est  réel  y  donc  deux  circonférences  se  coupent  toutes 
les  fois  que  l'on  a 

r-hd^/y     r+r'>fl?,     r'-hrf>r; 

c'est-à-dire  chacune  des  trois  quantités  y  les  rayons  et  la  dis- 
lance des  centres,  moindre  que  la  somme  des  deux  autres; 
Ou  bien ,  l'un  des  trois  facteurs  est  négatif  et  les  deux 
autres  positifs;  dans  ce  cas,  y  est  imaginaire  et  il  n'y  a  pas 
il'?  point  d'intersection  :  ainsi  deux  circonférences  n'ont 


IIO  APPLICATION   DES  THÉOEIBft    PHÉCiDBXTES 

aucun  point  commun  y  lorsque  Tune  des  inégalilés  cÎHlessi» 
a  lieu  dans  un  ordre  inverse. 
Il  peut  arriver  que  Ton  ait 

r-hrf— ^=0,     ou     /■-+-/ — a  =  o,     ou     r'-H^'— r  =  o; 

c'est-à-dîre 

r-h  d=  /y     ou     r-^  /=  dy     ou     r^-^-dzzzr. 

Dans  ces  différents  cas,  les  deux  valeurs  àey  se  réduisent 
à  o,  et  les  deux  circonférences  n'ont  plus  qu'i/w  point  com- 
mun, lequel  est  nécessairement  placé  sur  la  ligne  des  cen- 
tres,  puisque  son  ordonnée  est  nulle. 

Donc ,  deux  cùxonjérences  de  cercle  se  iouclumi  toutes 
les  fois  que  la  distance  des  centres  est  égate  à  la  somme 
ou  à  la  différence  des  rayons. 

Ces  résultats  sont  conformes  aux  tbéorèmes  établis  en 
Géométrie  sur  les  intersections  et  leaccHitacts  de  deux  cir- 
conférences. 

Cas  particuliers.  -*  Soit  ij=  o,  auquel  cas  les  deux  cir- 
conférences sont  concentriques ^  les  valeurs  de  x  et  de  y 
deviennent 

.    .  .  =v/^ 

expressions  Ae  forme  infinie. 

Ce  résultat,  qui  exprime  que  les  deux  circonférences  ne 
peui^ent  alors  auoir  attcun  point  commun ,  oftre  quelque 
analogie  avec  celui  qu  on  a  obtenu  au  n^  61 ,  dans  le  cas 
où  deux  droites  sont  parallèles. 

Si  Ton  av^it  en  même  temps 

dz=io     et     r:=zr'  y 

les  valeur»  de  jp  et  de  j^  se  réduiraieat  à 

o  o 

x=  -,   r  =  -» 

o  o 

signes  ordinaires  de  \ indétermination. 

En  effet,  dans  ce  cas ,  les  deux  circonférences  se  confon- 
dent  et  ont  une  infinité  de  points  communs, 

96.  Secoude  question.  —  Faire  passer  une  cireanfé- 
rence  de  cercle  par  trois  points  donnés» 

Toutes  les  f<MS  que  Ton  connaît  la  position  du  centre  d'un 


x=——     et    x=K/ ^— : -^ 


4   D£$  QliESTlOnS   SU&  JUE  CERCLE*  III 

cercle  sur  un  plan,  et  la  longueur  de  son  rayon,  les  quan- 
tités constantes  p^q  ^r^  qni  entrent  dans  l'équation 

doivent  être  rq^ardées  comme  données  à  priori;  et  le  cercle 
est  complètement  déterminé  par  cette  équation. 

Mais  on  peut ,  comme  pour  la  ligne  droite,  se  proposer  de 
déifrminer  une  circonférence  de  cercle  qui  satisfasse  i  cer- 
Uiines  conditions,  comme  celles  de  passer  par  des  points 
donnés f  d'être  tangente  k  une  ou  plusieurs  droites ,  à  une 
ou  plusieurs  circonférences,  etc.  :  dans  ce  cas,  p^  q^  r 
sont  des  constantes  indéterminées  dont  les  valeurs  dépen- 
dent de  œs  diverses  conditions*,  et  comme  les  indéterminées 
sont  au  nombre  de  trois  ^  il  s'ensuit  que  Von  peut  imposer 
à  une  circonférence  trois  conditions  différentes,  celles ,  par 
exemple,  de  passée  par  trois  points  do»iiés. 

Soient  en  général  (a:',y),  (a/',  y")^  (^"^j")  trois  points 
donnés  sur  un  plan  par  rapport  à  deux  axes  rectaugulaires , 
et  appelons  /7,  ^,  r  les  coordonnées  du  centre  et  le  rayon; 
son  équation  sera  de  la  forme 

p^q  ^  r  étant  des  quantités  quil  s*  agit  de  déterminer. 

Or,  puisque  chacun  des  trois  points  donnés  se  trouve  sur 
la  circonférence,  on  doit  avoir  les  relations 

et  la  question  est  ramenée  à  éliminer  p,  q^  r  entre  ces 
relations,  pour  les  reporter  ensuite  dans  l'cquation  (i). 

En  développant ,  puis  soustrayant  successivement  la  se- 
conde et  la  troisième  relation  de  la  première  ,  on  trouve 

[2]    x'>-:r"»-|-/^-jr"'-2;;(x'-x'')-27(/-/')  =  o, 

(3)    *'»-x"''+/^-.y-2/.(x'-ar*)-2r7(/-y'')=0, 

équations  du  premier  degré  en  ^,  y,  d'où  Ton  peut  tirer 
facilement  les  valeurs  de  ces  inconnues^  après  quoi,  en  les 
substituant  dans  la  première  des  relations  ci«dessus ,  on 
obtiendra  la  valeur  correspondante  de  r. 


I  I  2  APPLICATION    DES    THÉORIES    PRÉGÉDEHTES 

Nous  n'enlrerons  pas  dans  les  détails  de  ces  calculs  qiii 
n'offrent  aucune  difficulté  réelle,  et  qui  présenteraieni 
d'ailleurs  peu  d'intérêt  à  cause  de  leur  complication  ;  mai;, 
nous  allons  tacher  de  traduire  en  Géométrie  les  équationN 
(a)  et  (3). 

Chacune  de  ces  équations,  considérée  seule,  étant  du 
premier  degré  par  rapport  aux  quantités  p  eiq  qui  expri- 
ment les  coordonnées  d'un  point,  représente  (n^  79)  uni' 
ligne  droite  y  et  si  on  les  construit  successivement  par  rap- 
port aux  mêmes  axes,  le  point  d'intersection  [nP  61  )  de  ces 
lignes  sera  le  centre  du  cercle  demandé. 

Occupons-nous  d'abord  de  l'équation  (2);  elle  peut  être 
mise  sous  la  forme 

ou  bien  encore 

(4)        7 —=^-y-=rp>[p —y 

Fio.  61.      Cela  posé,  soient  M,  M',  M"  les  poinU  dont  les  coor- 
données sont  (ar', /),  {x\  y'%  {x'",  y'"). 
L'équation  de  la  droite  MM'  est  (n"  57) 

(5)  ^_^'=^;^(x_a/). 

D'un  autre  côté,  les  trapèzes  MM'P'P,  MM'R'R  don- 
nent, pour  les  coordonnées  NQ,  NS,  du  point  N,  milieu 
de  MM', 

2  ^  2         ' 

ainsi  déjà ,  l'équation  (4)  est  celle  d'une  droite  passant  par 
le  point  jN. 

y y" 

En  outre,  si  l'on  compare  les  deux  coefficients  ~ — ^ 

et  —  -; 7,  des  équations  (5)  et  (4)?  on  voit  qu'ils  satis- 
font à  la  relation  aa'-j-  i  =  o  qui  exprime  (n^  64)  que  deux 
droites  sont  perpendiculaires  entre  elles. 

D'où  l'on  peut  conclure  que  l'équation  (4)»  qni  n'est 


k    DES   QUESTIONS    SU  a    LE    CEAGLE.  il  3 

antre  chose  que  Téquation  (2)  transformée,  représente  la 
droite  élevée  par  le  point  N  milieu  de  MM',  perpendicu- 
lairement à  cette  dernière  ligne.  Ainsi ,  sa  construction  est 
facile. 

On  reconnaîtra  de  même  qae  F  équation  (3)  représente 
la  perpendiculaire  élevée  au  milieu  N'  de  MM''  dont  l'équa- 
tion est 

Le  centre  du  cercle  cherché  se  trouve  donc  déterminé  de 
position  ;  et  la  consti^uction  que  nous  venons  d'en  donner 
est  précisément  celle  des  éléments  de  Géométrie. 

97.  On  parviendrait  à  des  résultats  plus  simples  en  pre-  Fio.  6171 
nantpour  origine  des  coordonnées  le  point  M,  et  pour  axe 
des  abscisses  la  droite  MM',  le  point  M"  ayant  d'ailleurs 
une  position  quelconque. 

Soient  a  la  distance  MM'  ou  l'abscisse  du  point  M', 
7!  et  &  les  coordonnées  du  point  M". 

On  a  encore  pour  l'équation  du  cercle , 

Or,  puisque  le  point  M  doit  se  trouver  sur  la  circonfé- 
rence, ses  coordonnées  j:  =  o,  j*  =  o ,  doivent  vérifier  l'é- 
quation (i),  et  l'on  a 

;?'  H-  ^'  =  r\ 

pour  première  relation  entre  les  inconnues  p^  q^r. 

D'un  autre  côté,  le  point  M'  ayant  pour  coordonnées 
a  et  o.  Ton  doit  avoir 

ou,  à  cause  de  la  relation  précédente, 

(2)  a' —  2/?«  =  o. 

Enfin,  les  coordonnées  a'^  6'  du  point  M",  devant  aussi 
vérifier  l'équation  (i) ,  on  obtient 

ou ,  d'après  la  même  relation  p^'\'q^  =  r^j 
Si,  maintenant,  on  construit  les  lieux  géométriques  des 

.1//.  di-U'AL  à  hi  G  S 


il4  P10BI.à]i1%  ^ÉHARAL   DBS   TAKaiSTES. 

équations  (  d)  «t  (3),  leur  point  d'intersecdon  sera  le  centft 
du  cercle  cherché. 
ytiquftiion  (a)  donnant 


a» 


o  =  — ,      ou     P  =  -? 
^      Ha  ^      a 

repiiésaata  évidemment  la  perpendiculaire  à  MX,  élevée 
par  le  milieu  N  de  MM'. 

Quant  à  réquation  (3),  elle  peut  être  mise  sous  la  forme 

oo  bien  encore  sous  celle-ci , 


6'  a'  /         a'\ 


el  représente  la  droite  élevée  par  le  point  N',  dont  les  coor- 
données  sont  ->  -»  perpendiculairement  à  la  droite  MM*, 
dont  réquation  est 


j=^x. 


On  reconnaît  encore  ici  l'importance  du  choix  des  axes. 

BROBLKMB    DES  TANeBJITBS. 

Définition  générale  de  la  tangente  à  une  courbe.  Moyen 
analytique  de  fixer  sa  position  en  un  point  donné  d*une 
courbe  quelconque. 

98.  Commençons  par  fixer  le  véritable  iena  qu'on  doit 
attacher  au  mot  tahgehte. 

On  définit,  en  Géométrie ,  la  iangçnke  au  cercle,  une 
droite  qui  n'a  qaun  point  commun  avec  la  circonférence; 
mais  il  est  aisé  de  voir  que  cette  définition  ne  convient  pas 
à  toutes  les  courbes. 
Fio.  63.  Soit ,  en  effet ,  une  ligne  telle  que  LN'NKMH.  Si ,  en  un 
point  quelconque  M,  on  mène  une  droite  MNN',  qui 
semble  se  trouver,  par  rapport  â  la  partie  KMH ,  dans  la 
situation  d'une  tangente  telle  qu'elle  vient  d'être  définie, 
cette  droite  peut  être  supposée  n'avoir  qu'eus  pmM  commun 


fWOmhlÊMM  OtHtlkAL  0^»  ¥A]m«frTfis.  IlS 

avic  cette  partie  de  la  conrbe  *,  mais  prolongée  indéfiniment  ^ 
elle  passera  par  tf  autres  points  N,  N'^  ete.»  de  la  courbe< 
Donc  il  ne  serait  pas  exact  de  dire  qu'elle  n'a  qu'un  seul 
point  commun  avec  LN'NKMH« 

Il  y  a  plus  :  une  droite  située  dans  lé  plan  d^iine  côui'bé 
peat  aroir  nd  seul  point  commun  stoc  cette  courbe  SAiiè  lui 
être  tangente  dans  le  sens  attribué  A  ce  mot. 

Par  exemple )  la  courbej^'xss  si:r,  dont  nous  atbns  indi*  Fie.  4^« 
qoé  la  construction  au  n°  76 ,  est  telle  que  Tane  Ajr  est  bleti , 
par  rapport  à  cette  courbe  9  dan»  ta  posiiton  dUtne  tan-»- 
gente;  mais  il  n'en  est  pas  de  même  de  Taxe  des  x  qui  n'a 
que  le  point  A  commun  av^ec  elle.  La  même  chose  au^alt 
évidemment  lieu  pour  toutes  les  droites  menées  parallèle- 
ment à  AX  par  les  différents  points  M^  M\  N  ,  IS'^  etc. 

Pour  avoir  une  définition  qui  puisse  s'appliquer  à  toutes  Fie.  64. 
les  courbes,  il  faut  imaginer  qu'une  droite  Si  ayant  deux 
points  M  9  iM,  communs  avec  la  tourbe,  touml!  autour  de 
Ton  de  ces  points ,  M  par  exemple ,  de  manière  A  pretidre  les 
diverses  positions  SMmj,  S'Mm's'^  S'^m'^Ms^'i  on  roit 
que,  dans  c%  mouvement  ^  le  second  point  commun  «veo  la 
conrbe,  qui  était  placé  d'un  côté  du  point  M,  en  nà^  m'^  se 
trouve  maintenant  du  côté  opposé^  en  m"»  Or,  danslepas^ 
sage  de  la  premièfv  position  ^  m  ^  A  la  troisième t  m^\  il  doit 
nécessairenaenl  en  exister  une  ^  intermédiaire^  où  le  point  m 
fient  A  se  confondre  avec  le  point  M  \  et  c'est  dans  cette  po- 
sition ,  représentée  par  TM  t ,  que  la  droite  est  dite  une  tan-^ 
gente. 

On  doit  donc  regarder  une  tangente  à  la  courbe  comme 
une  sécante  dont  deux  des  points  d'intersection  ^viennent 
à  se  réunir  en  un  seul, 

99.  11  n'est  pas  toujours  nécessaire  que  le  mouvement  de 
la  droite  se  fasse  autour  de  Tun  des  points  d'intersection^ 
il  peut  souvent  se  faire  autour  d'un  point  quelconque.  La 
droite  peut  même,  dans  certaines  circonstances  ,  se  mouvoir 
parallèlement  k  elle-même. 

Keprenons  encore  la  courbe  '        Fio.  /^6. 

Conmie ,  A  cbaque  valeur  de  x  positive,  correspondent 


Il 6'  P&OBLÈMB  GÉSÉKAJL   DBS   TAHGEHTBS. 

deux  valeurs  de  j^  égides  et  de  signes  contraires ,  il  s^ensait 
que  toute  parallèle  à  A  Y,  menée  à  droite  de  cet  axe,  est 
une  sécante  qui  a  deux  points  communs  avec  la  courbe; 
mais  à  mesure  que  x  diminue ,  les  distances  M'N^,  MU  ,  etc., 
entre  ces  points  d'intersection ,  diminuent  ;  et  lorsqu' enfin 
on  suppose  x  =  o ,  auquel  cas  la  valeur  de  j  devient 
jr=  ±iOy  les  deux  points  d'intersection  se  réunissent  aa 
point  A ,  et  la  droite  AT  est  dite  tangente  à  la  courbe. 
Fio.  47-  ^  reconnaîtrait  de  même  que,  dans  la  courbe  discutée 
au  n®  77  et  ayant  pour  équation 

d'où,  résolvant  par  rapport  à  x,  on  tire 

la  droite  IK,  parallèle  â  AX,  et  située  a  la  distance  /=  ^^ 
est  une  sécante  dont  les  deux  points  d'intersection  sont 
venus  se  réunir  au  point  B. 

Une  courbe  étant  oixlinai rement  regardée  comme  un  po- 
lygone d'une  infinité  de  côtés  infiniment  petits  que  l'on 
nomme  les  éléments  de  la  courbe ,  ou  comme  la  trace  d'un 
point  qui  change  à  chaque  instant  de  direction ,  on  peut 
encore  dire  que  la  tangente  à  une  courbe  est  un  des  élé- 
ments de  cette  courbe ,  prolongé  indéfiniment,  C^est  ainsi 
qu'on  l'envisage  dans  la  haute  analyse  \  mais  ici  nous  la  con- 
sidérerons comme  une  sécaute  dont  deux  points  d'inter- 
section   AVEC    LA    courbe    SE    RÉUNISSENT    EN    UN    SEUL;    et 

c*est  ce  caractère  que  nous  allons  traduire  eu  analyse. 

Fio.  64*       ^^-  Prenons  une  sécante  quelconque  SM  m^  à  la  coutIm* 

M'M M'^  rapportée  à  des  axes  rectangulaires  ou  obliques 

AX ,  AY  ;  et  désignons  par  x',  y'^  les  coordonnées  du  point 

M,  par  x",  y"^  ou  x'  +  ^ ,  j^'  -h  A ,  celles  du  point  m. 

L'équation  de  la  droite  Mm  rapportée  aux  mêmes  axes 

sera 

y" y  k 

Y» y         II  , 

Je  rapport  --y, — —,  ou  y  ?  qu'on  appelle  le  coefficient  d  i?»- 

clinaison,  ou  coefficient  angulaire,  est  la  quantité  qui 
doit  fixer  complètement  la  position  de  la  sécante. 


DE   LA    TAKGENTE    AU    CEKCLE.  lij 

Conceyonsmaintenaiit  que  la  droite  SMms  tourne  autour 
an  point  M  de  manière  que  le  point  m  se  rapproche  con- 
tinuellement du  point  M;  il  est  clair  que,  dans  le  mouve- 
ment, h  et  h  diminueront  simultanément^  et  que  le  rap- 
port -  passera  d'une  manière  continue  par  difTérents  étals 

de  grandeur  jusqu'à  ce  que  le  point  m  vienne  tomber  en  M , 
avant  que  la  sécante  prenne  une  position  telle  que  Mm^\ 
Lorsque  la  coïncidence  aura  lieu ,  la  sécante  prendra  la  posi- 
noR-LiMiTE  M T  ;  et ,  à  ce  moment ,  le  rapport  atteindra  lui^ 
même  la  limite  vers  laquelle  il  aura  sans  cesse  convergé. 

D'où  l'on  peut  conclure  que  l'équation  de  la  tangente 
sera 

^■— y=LîM.   -  (x  —  ar'); 

cest-à-dire  que  le  coefficient  (Vinclinaison  dans  Véquation 

de  la  tangente   est  lim.  -r;   limite  que  Ton  obtiendra 

d'ailleurs  en  faisant  x"=z  x\  j'"=  y'  dans  Féquation  de  la 
sécante,  après  que  Ton  aura  exprimé  toutefois  que  les 

points  [a:',  r']>  [^"'  X"  1  appartiennent  à  la  courbe 
donnée. 

C'est  dans  la  détermination  de  cette  limite  ,  pour  chaque 
<onrbe,  que  consiste  la  solution  du  problème  des  tangentes. 

De  la  tangente  au  cercle,  —  Propriétés  qui  s'y  rattachent. 

101 .  Soit  d'abord  un  cercle  rapporté  à  des  axes  rectan- 
GVLAiKES,  et  à  son  centre  comme  origine  des  coordonnées. 
On  a  pour  son  équation , 

Une  sécante  quelconque  sera  représentée  par  l'ensemble  des 
trois  relations 

(2)  ^'»  +/*  =  /^, 

(3)  x"»-K/''=r»; 

mais  si  Ton  retranche  la  seconde  de  la  troisième,  on  a 

yi  —  x''  -f.  j"»  —y  =  o 


I|8  DE   lA   VANOSlfTB   AV   6BaC&B. 

OU  bien 

d'où  1  on  déduit 

x"^a/^    y-^y' 

et,  par  suite,  le  système  des  trois  relations  (i),  (2)  et  (3) 
peut  être  remplacé  par  celui  des  deui^  suivantes  : 

Si,  maintenant,  on  veut  que  x\  y*  soient  les  coordonnées 
du  point  de  contact  d*une  tangente  i  la  courbe ,  il  suffit 
(n^  98)  d'exprimer  que  le  point  [or'',  j'']  vient  à  se  con- 
fondre avec  le  point  [x\  j^'],  c'est-à-dire  de  poser 

ce  qui  donne 

y"— y  k'        «' 

et  Téquation  de  la  sécante  devient  alors 

(4)  r-y'=-~(x-a/). 

Telle  est  Téquation  de  la  tangente  au  cercle,  pourvu  que 
l'on  y  joigne  la  relation  (2)  qui  exprime  que  le  point  (x',/') 
se  trouve  sur  la  courhc. 
FiG.  65.  Il  est  aisé  de  reconnaître  à  posteriori  que  l'équation  (4) 
caractérise  la  tangente  au  cercle  en  un  point  M  dont  les 
coQpdonnées  aont  x'  et  j^-. 

En  ^et,  tirons  le  rayon  OM  dont  Téquation ,  pârrapport 
aux  mêmes  axes ,  est 

y 

on  voit  que  les  deux  coefficients  angulaires   p   et  — -^ 

sont  liés  par  la  relation  a.(^'  + 1  =  o. 

Ainsi,  la  droite  SMT  représentée  par  Téquation  (4)est 
perpendiculaire  à  l'extrémité  du  rayon  OM  ^  donc  elle  est 

TAN6EKTE  eU  CÇ  pûîut. 

Lorsque  les  a^ces  sont  obliqviçs,  les  calculs  nécessaires 


Dl   LA  TAUGSBtB   àV   CBIICLB.  IIp 

pour  la  détermination  du  coefficient  angulaire  de  la  tan- 
gente sont  un  peuplas  compliqués. 

L*éqiiation  du  cercle  est  alors  (n^  74) ,  Fon^me  étant 
toujours  placée  au  centre j 

x'  -f.  ^»  -f-  2  XJ^  COS  0  =  0, 

ceQe  de  la  sécante  conservant  la  forme 

On  a  d'ailleurs  pour  les  deux  relations  qui  expriment  que 
les  points  {x\y)^  {x^^  y")  sont  sur  la  cotirbe, 

jr'*  -+•  c''  -4-  a or'y  cos  0  =  o 
et 

/•" -+.  ^» -h  2  ar'y  cos  0  2SS  o. 

Retranchant  ces  deux  égalités  Fune  de  Pautre ,  on  trouve 

j'^t  — y»  +  X*'»  —  y»  -f-  2  cos  Ô  (a/' y"  —  x^y)  s=  o. 

Mais,  pour  en  déduire  le  rapport    „  ij,  et,  par  suite, 

la  LixiTE  de  ce  rapport^  il  est  nécessaire  de  transformer 
le  facteur  x"y^  —  x'j'  \  ce  qui  se  fait  en  lui  ajoutant  les 
deux  termes,  —x^^y^-\-x"y\  qui  se  détruisent.  Il  vient 
ainsi 

ei  Tq^alité  précédente  se  change  en  celle-ci , 

/'-y'H-^'-x"-hacose[y'(/'-y)4-/(«"-:«:')}3.», 
d'où,  en  divisant  par  x" — x\ 

équation  qui  donne 

X"  —  f  _  _  (j'^-h^+a/  cosQ)  ^ 
x"— y^         j'' -+-/-*- 2 x" cos  0   ' 

et  passant  à  la  limite^  ce  qui  revient  à  poser  x^*  ^^  x'  et 
Donc  enfin ,  on  a  pour  Féquation  de  la  tangente, 


lao  DE    LA    TAlTGBXfTE   ÀTJ    CEECLE. 

en  y  joignant  la  relation  nécessaire 

^'-f-y*-t-  2  a/ y  CCS  9=0. 

103.  Remarque  importaiïte.  En  se  reportant  aux  prin- 
cipes de  l'Analyse  algébrique,  on  reconnaît  que  les  coeffi^ 

X*         x'  -^  y'  cos  0 
cients  angulaires , ?» ; ; -9  ne  sont  autre  chose 

r       y-hj/cosô 

que  les  quotients  de  la  flix^ision  de  la  dérivée  prise  par  rap- 
port À  X  et  en  signe  contraire,  par  la  dérivée  prise  par 
rapport  à  y^  du  premier  membre  de  Féquation  du  cercle, 
mise  préalablement  sous  la  forme 

jt'-H/'— r'— o,     ou     x' 4- j' -h  2 xjr  cos  9  —  r]*  =  o, 

après  (ju'on  y  a  remplacé  les  coordonnées  courantes  x  eiy 
par  les  coordonnées  x'  ev  y'  du  point  de  contact 

On  peut  se  rendre  compte  de  ce  fait  d^une  manière  géné- 
rale en  observant  : 

Que,  toutes  les  fois  que  l'équation  de  la  courbe  est  de  la 
forme  •• 

y  étant  au  premier  degré,  elf[x)  exprimant  une  fonction 
entière  de  x,  qui ,  par  conséquent,  ne  peut  jamais  devenir 
infinie 'pouT  des  valeurs  ^/?/>5  de  x^  la  limite  du  rapport 

j  {h  et  h  désignant  les  accroissements  des  deux  variables 

x  ety)  ^a  pour  valeur  f  [x)  ou  la  dérivée  dey*(jr)  •, 
Et  si  Féquation  de  la  courbe  est  de  la  forme 

f(x^jr)  représentant  encore  une  expression  ra^'o#9/te/2e et 
entière  en  x  et  en  y,  la  limite  du  rapport  j-  est  égale  à 

_  /x  i^yr)  . 

f*^  (jr,  y)  désignant  la  fonction  dérivée  de/  {^^y)^  prise 

par  rapport  à  x ,  et  /  ^(x ,  7)  la  fonction  dérivée  de  y(x,  r)» 
prise  par  rapport  à  y,  ' 

Comme  Féquation  de  chacune  des  courbes  dont  nous 
nous  occuperons  dans  les  chapitres  suivants,  rentrera  dans 


DE    LA    TANGElfTE    kV    CERCLE.  I '2  C 

lune  des  deux  catégories  précédentes ,  nous  pourrons ,  pour 
obtenir  V équation  delà  tangente^  ou  appliquer  les  raison- 
nements qui  ont  été  faits  pour  le  cercle ,  ou  faire  usage  des 
règles  de  l'Analyse  algébrique,  relatives  aux  dénuées, 

103.  Autre  forme  de  V  équation  de  la  tangente*  —  Re- 
prenons Téquation  du  cercle  rapportée  à  son  centre  comme 
ORIGINE  et  à  des  axes  rectangulaires  ,  ainsi  qu<*  Téquation 
de  sa  tangente , 

II)  x^-h/»=r'^ 

et 

x' 

On  peut,  au  moyen  de  la  relation 

qui  est  intimement  liée  avec  celle  de  la  tangente,  faire  su* 
bir  à  cette  dernière  une  simplification. 
Chassant  le  dénominateur^  et  transposant,  on  a 

ou ,  à  cause  de  la  relation  (3) , 

(4)  jrx'-f-j/=r% 

équation  qui  ne  di0%re  de  Téquation  (i)  qu'en  ce  que  les 
carrés  x'  et jr*  sont  remplacés  par  les  rectangles  xx*  et  Yy'\ 
ce  qui  rend  Féquation  de  la  tangente  facile  à  retenir. 

Si  l'on  fait  successivement  y  =  o  et  T  =  o ,  dans  Téqua-  Fig,  66. 
lîon  (4),  on  obtient 

x  =  -    el     y=y 

Ce  sont  évidemment  V abscisse  OR  du  point  de  rencontre 
de  la  tangente  avec  l'axe  des  x,  et  V ordonnée  OR'  de  son 
point  de  rencontre  avec  Taxe  des  y. 

104.  On  nomme  sous-tAngente  dans  une  courbe ,  la  partie 
de  Taxe  des  abscisses  y  comprise  entre  le  pied  de  l'ordonnée 
du  point  de  contact ,  et  le  point  oii  la  tangente  rencontre 
cet  axe, 

Lason9-tangenteest/o^^omém<^ii49menireprésentéeparPR;  Fie.  66. 


1 


laa  DE   LA    TAZIGBIfTE    ÀtJ    CERCLE. 

et  ai  Ton  veut  obtenir  «on  expression  analytique  ^  comme 
on  a  »  d'après  la  figure , 

PRssOR  — OP» 
il  en  résulte 

k  cause  de  la  relation  (3). 

On  obtient  encore  V expression  de  la  sous-tangente  en 
faisant  jr=^o  dans  Téquation  (2),  non  simplifiée,  delà  tan- 
gente. 

Il  vient  en  effet ,  pour  y  =  o , 

X  —  x*  =  — 7  > 
je' 

expression  dans  laquelle  x  —  x'  représente  nécessairement 
V abscisse  OR  du  point  où  la  tangente  rencontre  Taxe  des  x, 
diminuée  de  l'abscisse  du  point  de  contact ,  et,  par  consé- 
quent, la  distance  PR. 

C'est  même  le  moyen  général  d*obtenir  la  sous^tangefitc 
dans  toutes  les  courbes  : 

Tirez  de  Véquation  non  simplifiée  de  la  tangente  la 
valeur  de  x — x',  qui  correspond  àj=zo\^  vous  avez  ainsi 
la  valeur  de  la  sous-tangente  avec  le  signe  qui  convient  à  la 
poskion  du  point  R  par  rapport  au  pied  P  de  Tordonnée  du 
point  de  contact ,  c'est-à-dire  posMye  ou  négative  suivant 
que  le  point  R  est  situé  k  droite  ou  à  gauche  du  point  P. 

105.  De  la  normale. — On  appelle  vorm^le  à  une  courbe 
la  ^perpendiculaire  menée  à  la  tangente  par  le  point  de 
contact ,  et  sous-NOftif  ale  la  distance  du  pied  de  Vordort' 
née  du  point  de  contact,  au  point  où  la  normale  renconv^ 
taxe  des  x. 

Pour  le  cercle  dont  I  équation  la  plus  simple  est 

a:*  -H  y  =  r*, 
Téquation  de  la  tangente  étant 

Q(B  a  iiéc49ssair«ment  pour  Téqualiou  delà  uorvud^y  à  rai- 


DE  LÀ   TAVOSVTl   kV    CSRCUI.  ia3 

Mmde  la  relation  aa'  +  tz^Of 

ou ,  chassant  le  dénominateur  et  réduisant , 

équation  d'une  droàe  passant  par  F  origine  (n^  SU). 

Quant  à  la  sous-normale,  il  faut,  pour  obtenirson  expres- 
sion, chercher  la  valeur  de  a: — a/  correspondante  à  j=  o 
dan$  l'équation  non  simplifiée  de  la  normale  \  ce  qui  donne 

expression  négatii^e,  parce  que  la  distance  est,  d'après  la 
définition ,  comme  pour  la  sous-tangente ,  comptée  à  partir 
du  pied  de  Vordonnàe  du  point  de  contact. 

Sa  valeur  absolue  étant  la  même  que  cellede  l'abscisse  du 
point  de  contact,  il  en  résulte  bien ,  comme  on  Ta  déjà  re- 
connu, que  la  normale  au  cercle  passe  par  f  origine. 

Tangente  au  cercle  menée  par  un  point  pris  hors  de  la 

circonférence. 

106.  Proposons-nous  maintenant  de  mener  une  rangenfa  Fio.  66< 
au  cercle  par  un  point  N  situé  hors  de  la  circonférence  j 
et  désîgnoos  par  « ,  S  les  coordonnées  du  point  donné  N  ^  en 
conservant  x'^  y'  pour  les  coordonnées  inconnues  du  point 
de  ccmlact. 

Puisque  la  tangente  est  assujettie  à  passer  par  le  point 
[a,  S],  son  équation  est  (n^  58)  de  la  forme 

(l)  /^e==:fl(j?  — a), 

a,  ou  \c  coefficient  angulaire,  ayant  pour  expression-——  ; 

(t  \\  s'agit  de  déterminer  x'  ety  ^pQur  reporter  leurs  valaiirs 
dans  Fexpression  de  a. 
Or  réquisition  sii^plifice  (]e  la  tangente  étant  (n^  103) 

on  a  nécessairement  la  relation 

puisque  cette  droite  doit  passer  par  le  point  [ce ,  ô  }• 


l'24  DE    LA    TANGENTE    AU    CERCLE. 

D'ailleurs,  le  point  [.r',  y']  se  trouve  sur  la  conrbe 
(  j:'  -I-  y*  =  r*)  ;  ce  qui  donne  une  seconde  relation 

(3)  a:'» -+-/'=  r»; 

les  équations  {2)  et  (3)  peuvent  donc  servir  à  déterminer 
les  inconnues  x'  et  y'. 
On  lire  de  la  relation  ('i) 


,        /•*  —  a  or' 


r  -  — ^— . 

d'où,   substituant  dans  la  relation  (3)  et  ordonnant  par 
rapport  à  x', 

OU ,  résolvant  et  simplifiant , 

j,    n^ ■  • 

a'  +  6' 

Si  l'on  remplace  x'  par  sa  valeur  dans  l'expression  de  r' 
en  x\  il  vient,  toute  réduction  faite, 


Donc, 


A 


_        raipv^oM-ê'— r» 


(les  deux  signes  supérieurs  se  correspondant  ainsi  que  les 
signes  inférieurs  ) . 
TiG.  66.       Ce  résultat  prouve,  i**  que  par  le  |)oint  N  on  peut,  en 
général ,  mener  deux  tangentes^  9.^  que  le  problème  serait 
impossible  si  l'on  avait 

c'esl-à-dîre 

ON»<r',      ou     ON<r; 

donc  le  point  donné  ne  peut  pas  être  pris  à  l'intérieur  du 

cercle. 

L'hypothèse  a*  -h  6'  —  r*  =  o  réduirait  la  valeur  de  «  à 


a 
a  =  -- 


et  le  point  do?inè  serait  le  point  de  contact  lui-même. 
Pour  fixer  géomèfriqiœmenl  la  position  du  point  (x',  r')* 


DE    LA    TANGENTE    AU    CERCLE.  '  I'^:> 

il  faudrait  construire  les  valeurs  obtenues  pour  ces  coor- 
données ^  mais  comme  elles  sont  assez  compliquées ,  on  peut 
avoir  recours  aux  lieux  géométriques  (n°  89). 

107.  PasMiER  MODE  dc  construction.  —  Reprenons  les  Fig.  67. 
équations 

2)  «j/4-6/  =  r', 

qui  ont  servi  à  déterminer  x'  et  y* 
En  retranchant  la  première  de  la  seconde,  on  obtient 

4)  y«— ax'-+-/»-ey  =  o, 

équation  qui  peut  être  substituée  à  la  première  \  et  si  Ton 
construit  par  rapport  aux  mêmes  axes ,  chacune  des  équa- 
tions (3)  et  (4)  considérées  comme  renfermant  deux  va- 
riables x'y  y\  les  points  d'intersection  des  deux  lieux 
géométriques  seront  les  points  de  contact  demandés. 

D'abord ,  l'équation  (  3  ) ,  en  tant  que  x'  et  j'  sont  ici  des 
variables,  représente  le  cercle  déjà  construit. 

Quant  à  réquation  (4)9  qui  est  évidemment  comprise 
dans  réquation  générale  du  n^  85 ,  comme  elle  peut  être 
mise  sous  la  forme 

elle  représente  une  circonférence  de  cercle  dont  le  centre 

a  pour  coordonnées  -7  -»  et  qui  a  pour  rayon  -  ^a'  4-  6*. 

Or,  si  l'on  joint  le  point  O  au  point  donné  N ,  on  a 

OP       a       „       NP       6 
OL     ou     — =-î     IL  =  —  = -» 

2  2  2  2 

d'où 

2  ^ 

Donc ,  la  circonférence  décrite  sur  O^  comme  diamètre, 
est  le  lieu  géométrique  de  T équation  (4)« 

Ainsi  les  points  M ,  M',  oii  les  deux  circonférences  se 
coupent  y  sont  les  points  de  contact  ^  qu  on  joint  au  point  IN 
pour  obtenir  les  tangentes  demandées. 


126  DE   LA   rkV^lRlUtt   At)   CÈECLE. 

Il  est  à  remarquer  que  cette  construction  est  prëcisëméiit 
celle  qu'on  donne  dans  les  Êténients  de  Géométrie. 

Fio.  68.  108.  Second  MODE  de  construction.  —  En  opérant  direc- 
tement sur  les  équations  (2)  et  (3) ,  on  est  conduit  â  une 
propriété  très-remarquable. 

L'équation  (  3  )  représente  tôttjotifs  le  cercle  donné. 

L'équation  (  2 } ,  étant  du  premier  degré  en  x\  y\  repré- 
sente une  ligne  droite;  et  oommci  lea  pointA  tm  ell«  doit 
rencontrer  la  circonférence  ne  «ont  autre  choae  que  les 
points  de  contact ^  il  s'ensuit  que  cette  droite  peut  être 
considérée  comme  la  ligne  de  jonction  des  points  de  con- 
tact. 

Afin  d'en  fiker  la  position ,  faisons  sucee&sivct&ent  dans 

réquatlon  (2), 

/=o,    y  =  o; 
il  vient 

pouf    r'  =  <>»     «/Ar— ; 

-    01 

pour    x^=iùf    /'  =  -. 

Le  premier  point  j^'=  o,  x'=  —  est  le  point  B  011  la 

droite  rencontre  Taxe  des  j:  ,  et  il  s'obtient  par  là  conslruc- 
lioD  d'une  troisième  proportionnelle. 

Le  second  point  ci^'cao^  j'=  —  eai  le  point  C  ou  la 

droite  coupe  l'axe  des  y^  el  a'obtiaokt  par  im0  eonsiruction 
analogue. 

La  droite  de  jonction  des  points  de  eontœi  est  donc  la 
ligne  BC. 

Or  c'est  ici  que  se  présente  la  propriété  que  nous  ayons 
annoncée  : 

La  valeui*  x  =  -^  qui  correjqjpoïkd  ky'^fss  o»  est  indépen- 
dante de  Tordonnée  S  du  point  N  par  leqtld  crti  tetft 
mener  les  deut  tangentes  ; 

D'où  il  suit  que  si ,  par  ttn  antre  point  quelconque  M' de 
la  ligne  indéfinie  LNL^  parallèle  à  OT,  un  mène  àes  can-» 


1>B   LA   TAHGERTB   kV    GBK6Lft.  1^7 

gentes  au  cercle  donné,  la  droite  qui  joint  les  deux  points 
de  contxief  rencontre  l'axe  des  x  au  même  point  B. 

Et,  en  effet,  en  appelant  a  et  6'  les  coordonnées  du  point 
N'y  on  aurait  pour  Téquation  de  la  droite  M^  M'^', 

qui ,  pour  jr'  =  o ,  donnerait  encore 


x'  =  -  =  OB. 
a 


Observons  d*ailleurs  que,  l'axe  OX  étant  une  drttite 
menée  à  volonté  dans  le  plan  du  cercle  donné,  la  droite 
LL',  qui  lui  9b%  perpendieêUaire ,  peut  elle«*mènie  être  re- 
gardée comme  traoée  d'une  manière  quelconque  dana  ce 
plan,  puisqu'on  pourrait  toujours,  après  avoir  tracé  cette 
dernière  ligne  arbitrairement ,  prendre  pour  axe  des  x ,  la 
perpendiculaire  abaissée  du  centre  sur  cette  ligne. 

On  arrive  ainsi  au  théorème  suivant  : 

Si,  des  différents  points  d'une  droite  quelconque  et  in- 
défini  LL\  on  mène  des  tangentes  à  un  cercle  j  toutes  tes 
droàes  qui  joignent  les  points  de  contact  des  deux  tan^ 
gentes  partant  d'un  même  point,  se  réunissent  en  vw 
HÈME  pouiT  B,  quis^  trouve  placé  sur  la  perpendiculaire 
abaissée  du  centre  G  sur  la  droite  LL^ 

Le  point  B  est  ce  qu'on  nonime  le  polb  de  la  droite  LL', 
qui,  a  son  tour,  est  appelée  la  polairb  du  point  B  (*). 


r»  r 


N.  B.  —  U  résulte  de  l'expression  ap'=  —  =x  r.  -»  que 

toQieft  le»  fols  c[ue  la  droite  LL^  est  cjctèrieurs  au  oenle , 
auquel  caa  on  a  «  }>  r,  le  point  H  est  intérieur. 

Si,  au  contraire,  la  droite  est  sécante  à  la  courbe,  comme 
OU  a  alors  «  <1  r,  d'où  -  !>  r,  le  point  de  concours  des 
lignes  qui  joignent  les  pofnts  de  contact  eat  extérietir. 


(*}  On  trouTe,  dans  le  Traité  de  Géométrie  élémentaire  d«  M.  Vinœnt, 
un  grand  nomlure  de  propriétés  fort  curienses  du  pôle  et  de  la  polaire  d'un 
ccnsli!  donné. 


e 


ISl8  PROBLEME    SUR    LES    LIEUX    GÉOMÉTRIQUES. 

Problème  sur  les  lieux  géométriques, 

Fio.  69.       i09.  Nous  terminons  ce  chapitre  parla  résolution  d'un 
problème  sur  les  lieux  géométriques. 

Étant  donnés  deux  points  A  at  B,  troui^er  un  aulrc 
point  M  tel  que ,  si  on  le  joint  aux  points  A  e£  B ,  Vangl 
AMB  formé  par  ces  deux  lignes  de  jonction  soit  égal  h 
un  angle  donné  V. 

Prenons  pour  axes  la  ligne  A  B  et  la  perpendiculaire  éle- 
vée par  le  point  K,  milieu  de  AB. 

Nommons  d'ailleurs  2x'  la  distance  AB. 

La  droite  BM,  assujettie  à  passer  parle  point  B,  dont  les 
coordonnées  sont  y  =  o ,  x  =  x',  a  pour  équation 

On  a  de  même  pour  l'équation  de  la  droite  AM ,  assujettit' 
à  passer  par  le  point  [y  =  o ,  x  =  —  ^']  > 

(2)  xz=r.a'  {x-i-x!); 

et  comme ,  d'après  Ténoncé ,  ces  deux  droites  doivent  for- 
mer un  angle  donné  V,  les  quantités  a  et  a^  sont  (n^  &i\ 
liées  entre  elles  parla  relation 

a  — a' 

(3)  -,  =  tangV. 

En  donnant  à  a  une  valeur  arbitraire,  ce  qui  fixerait  h 
position  de  la  droite  BM ,  on  tirerait  de  Téquation  (  3  )  mw 
valeur  correspondante  pour  a\  qui  déterminerait  aussi  la 
position  de  la  droite  AM  ;  et  le  point  d'intersection  de  c(  s 
deux  droites  serait  une  réponse  à  la  question  qui ,  par  sa 
nature  ,  est  indéterminée,  puisque  Ton  n'a  que  trois  rela- 
tions entre  quatre  inconnues x^y^aela'. 

Mais  si,  entre  les  équations  (i),  (a)  et  (3),  qui  existent 
en  même  temps  pour  un  point  quelconque  M  du  Ueu  géomé- 
trique, on  ÉLiMiiïE  a  et  a',  Téquation  résultante  en  x  et  ) 
sera  nécessairement  F  équation  du  lieu  géométrique,  puis- 
qu'elle exprimera  une  relation  entre  les  coordonnées  Av 
chacun  de  ses  points. 

Or,  pour  eflTecluer  cette  élimination ,  il  suffît  de  rempla- 


PAOBLEME    SUR     LES    LIEUX    GÉOMÉTRIQUES.  1 29 

cerdans  Féquation  (3)  les  quantités  a  et  a'  par  leurs  va- 
leui-s  tir^  des  équations  (i)  et  (2).  Il  vient,  par  la  substi- 
tution, 

y y_ 

— =  tangV; 

d'où,  chassant  les  dénominateurs  et  réduisant, 

équation  d'une  circonférence  de  cercle  (n^  85),  dont  le 

centre  [p,  ^,]  ,  a  pour  coordonnées  ( /?  =  o,  7  =  — —  j , 
et  qui  a  pour  rayon 

x'  j 

V  I  -h  tang»  V- 


langV 

Mais ,  comme  l'hypothèse  ^  :=  o ,  donne 

x'  —  a/'  =  o , 
d'où 

X  =  dz  x' , 

et  qu^ainsi  la  circonférence  se  trouve  assujettie  à  passer  par 
les  points  A  et  B ,  il  est  clair  que  le  cercle  sera  déterminé 
dès  qu^on  aura  construit  sur  OY  Texpression 

"^■^  tangV'    . 

qui  fixe  la  position  du  centre. 

Pour  construire  cette  expression ,  faites  au  point  B  un 
angle  ABL  égal  à  l'angle  donné  Y;  puis ,  éleuez  en  ce 
même  point,  BO  perpendiculaire  à  BL.  Le  point  O  d*in« 
tersection  avec  KY  sera  le  centre  du  cercle  cherché. 

Car  le  triangle  rectangle  OBK  donne 

OK  =  BK  X  tang  OBK  =  BKX  cet  KBL  = 


tangV 

Cette  construction  est  précisément  celle  qu'on  donne  dans 
les  Éléments  de  Géométrie ,  pour  décrire  sur  une  droite  un 
segment  de  cercle  capable  d^un  angle  donné, 

Discussioir.  —  Tant  que  Tangle  V  sera  aigu,  -- — =  sera 
positif;  et  le  centre  du  cercle  sera  situé  au-dessus  de  AB. 

Ap.  tU  l'A',  à  la  G.  9 


l3o  DES    PROBLEMES    INDÉTEnilIfilÉS. 

Fio.  69.  Maïs  si  Tangle  V  est  obtus,  tang  V  est  négatif;  par  suite, 
- — ^  est  aussi  négatif,  et  le  centre  se  trouve  place  au- 
dessous  de  ÂB. 
Soit  V=  90%  d'où 

tang  V  =  00      et     —  =  o. 

^  tang  V 

L^équaiîon  (4)  se  réduit  alors  à 

et  représente  une  circonférence  décrite  sur  AB  comme  dia- 
mètre. 

Soit  encore  V  =  0 ,  d'où 

tang  V  =  o , 
les  expressions 

'       tangV  langV^  ^      ' 

deviennent  infinies;  et  le  cercle  lui-même ,  d^une  granrfeur 
infinie. 

On  doit  d'ailleurs  observer ,  dans  le  cas  général ,  que  tous 
les  points  de  la  partie  supérieure  AMB  de  la  circonférence 
donnée  par  Féquation  (4)9  satisfont  k  Ténoncé,  et  que, 
pour  la  partie  inférieure  AM'B,  ce  n*est  pas  Tangle  AM'B, 
mais  son  supplément  AM'H  qui  est  égal  à  Tangle  donné. 

On  a ,  en  effet,  pour  cet  angle, 

AM'H  =  M'AB-#-ABM', 
d'où 

ung AM'H  =    >a"gM-AB4>tangABM-   ; 
®  1  —  tang  M'AB ,  tang  ABM' 

Mais 

tang  M'AB  =  —  tang  G AX  =  —  «',     tang  ABM'  =  a  ; 

donc 

...,„       — /l'-f-tf       a  —  a' 

tang  AM'  H  = 7-  = >• 

^  I  -4-  /?«'         I  +  aa' 

Ainsi ,  c'est  bien  pour  cet  angle  AM'H  que  l'équation  (3) 
est  satisfaite. 

110.  Remarque  générale  sur  les  problèmes  indéterminés. 

En  réfléchissant  sur  la  manière  dont  la  question  précé- 
dente a  été  résolue,  on  voit  que,  pour  obtenir  V équation 
d'un  lieu  géométrique ,  il  faut  commencer  par  établir  des 


DES    PROBLÈMES    INDÉTEOMINÉS.  l3f 

équations  entre  les  coordonnées  xety  d'un  quelconque  de 
ses  points ,  et  d'autres  quantités  qui  varient  aussi  avec  la 
position  de  ce  point. 

Le  nombre  de  ces  équations  doit  être  moindre  d'une  unité 
qnele  nombre  des  variables ,  y  compris  :e:  et  y  ;  et  ces  équa- 
tions une  fois  formées,  on  élimine  les  variables  autres  que 
X  et  j*.  L'équation  résultante  est  V équation  demandée, 
puisqu'elle  exprime  une  relation  entre  les  coordonnées  d'un 
point  quelconque  du  lieu  géométrique,  et  des  quantités  con- 
nues. 

Mais  il  importe  de  choisir  convenablement  les  axes  aux- 
quels le  LIEU  GÉOMÉTRIQUE  doit  être  rapporté,  afin  d'obtenir 
des  constructions  simples  et  faciles. 

En  général ,  les  équations  se  réduisent ,  i  ^  à  celles  de  deux 
b'gnes  droites  ou  de  deux  circonférences  dont  les  points  d'in- 
tersection appartiennent  au  lieu  géométrique  cherché ,  ces 
équations  renfermant,  outre  les  coordonnées  x  ely^  deux 
antres  quantités  qui  varient  avec  la  position  du  point  ;  q^  et 
à  une  relation  entre  ces  deux  dernières  variables ,  immédia- 
tement fournie  par  l'énoncé. 

S'il  arrive  qu'il  y  ait  trois  ou  quatre  variables  à  éliminer, 
ou  doit  avoir  alors  une  ou  deux  relations  de  plus. 

Ces  observations  trouvent  leur  application  dans  la  réso- 
lution des  questions  suivantes  que  nous  proposons  comme 
exercices  : 

1^.  Étant  donnés  deux  points,  trouver  le  lieu  géomé- 
trique des  points  tels ,  que  la  somme  ou  la  différence  des 
carrés  des  distances  de  chaque  point  de  ce  lieu  aux  deux 
points  donnés  soit  égale  à  un  carré  donné  ^ 

a°.  Un  cercle  et  un  point  étant  donnés  sur  un  plan ,  si 
par  ce  point  on  tire  autant  de  droites  qu'on  voudra ,  et  que 
par  les  deux  points  d'intersection  de  chaque  droite  avec  la 
circon£érence ,  on  mène  des  tangentes ,  on  demande  le  lieu 
géométrique  des  points  de  rencontre  de  ces  tangentes  con- 
sidérées deux  à  deux. 


9- 


l3a  TRAMSFORMATIOJN    DES    COORDONIVÉES. 


CHAPITRE  IL 

§  I.  Transformation  des   coordonnées.  —  §11.  Notions 

PRÉLIMINAIRES    SUR     LES     COURBES     DU     SECOND    DEGRÉ.  — 

§  III.  Réduction,  par  la  transformation  des  coor- 
données, DE  l'équation  générale  DU  SECOND  DEGRÉ  A 
DEUX    VARIABLES. 


§  I.  —  Transformation  des  coordonnées. 

111.  L'une  des  questions  les  plus  importantes  de  la 
géométrie  analytique  est  celle  de  la  transformation  des 

COORDONNÉES. 

Si  l'on  jette  les  yeux  sur  les  équations  de  la  ligue 
droite  et  du  cercle ,  et  que  Ton  considère  ces  lignes  dans 
les  diverses  situations  qu'elles  peuvent  avoir  par  rapport  à 
deux  axes,  on  reconnaît  qu'une  même  ligne  peut  être  re- 
présentée par  une  équation  plus  ou  moins  simple  y  selon 
sa  position  à  Tégard  des  axes  et  suivant  que  les  axes  eux- 
mêmes  sont  rectangulaires  ou  obliques. 

Ainsi ,  Téquation  la  plus  générale  de  la  ligne  droite  étant 

celle  d'une  droite  passant  par  l'origine  est 

a  ayant,  dans  Tune  et  Tautre  de  ces  équations,  une  accep- 
tion différente,  selon  que  les  axes  sont  rectangulaires  ou 
obliques  ,• 

Et  l'équation  d'une  parallèle  à  l'un  des  axes  est 

x=^a     ou    fz=z  h. 

De  même,  l'équation  la  plus  générale  du  cercle  étant 

[x  —  pY'\-[y— qY-^T,  [X'—p)  (/— 7)  cos9  =  r% 

celle  du  cercle  rapporté  à  deux  axes  rectangulaires  menés 
par  son  centre,  est 

On  conçoit  donc  que,  lorsqu'une  courbe  est  déjà  fixée 


TRANSFORMATION    DES    COORDONNÉES.  t33 

de  position  sur  un  plan  par  le  moyen  d'une  équation ,  si 
l'on  s'aperçoit  que  cette  courbe  est  dans  une  situation  plus 
simple  par  rapport  i  deux  nouvelles  droites  que  par  rap- 
]X>rt  aux  axes  primitifs ,  il  est  bon ,  pour  faciliter  la  re- 
cherche de  ses  propriétés ,  de  chercher  à  déduire  Téquatiou 
de  la  courbe  rapportée  aux  nouveaux  axes ,  de  Téquation  de 
la  même  courbe  rapportée  aux  premiers» 

Tel  est  le  but  qu'on  se  propose  dans  le  problème  de  la 
transformation  des  coordonnées,  lequel  peut  s'énoncer 
ainsi  : 

Étant  donnée  l'équation  d'une  courbe  rapportée  à  deux 
axes  quelconques ,  trousser  V équation  de  la  même  courbe 
rapportée  à  deux  nouveaux  axes. 

112.  La  transformation  la  plus  simple  est  celle  qui  a 
pour  objet  de  passer  de  Téquation  d'une  courbe  rapportée 
à  un  système  d'axes  rectangulaires  ou  obliques,  à  l'équa- 
tion de  la  même  courbe  rapportée  à  un  système  d'axes  pa- 
rallèles  aux  anciens. 

Soient  AX,   AY,  deux  droites  par  rapport  auxquelles  Fio.  70. 
une  courbe  M' MM"  est  fixée  de  position  parle  moyeu  de 
Téquation 

J)  /(Jf,  r)  =  o> 

et  A'X',  A'  Y'  deux  autres  droites  respectivement  pa/'^a/Z^/e^ 
aux  premières. 

Appelons  x\  y  les  nouvelles  coordonnées  d'un  point 
quelconque  M  de  la  courbe,  a,  b  les  coordonnées  de  la  nou- 
velle origine  A'  rapportée  aux  anciens  axes ,  coordonnées 
qu'on  doit  supposer  connues. 

On  a  évidemment,  d'après  la  figure,  les  relations 

AP  =  AB-HBP    =AB   -f-A'P',    ou     j:  =  «-|-x', 
PM=PP'-+-P'M  =  A'B-f-MP',     ou    j  =  A-hy; 

et  si  l'on  substitue  ces  valeurs  de  a:  et  de  y  dans  l'équa- 
tion (i) ,  on  aura  une  nouvelle  équation 

(2)  /(y,/)  =  o 

qui  fixera  la  position  de  la  courbe  par  rapport  aux  nou- 
veaux axes. 

Goinine  application  de  cette  première  transformation  de  coor* 


l'J4  TRAHSFORHATIOM    DES   COORDOKMÉES. 

données,  prenons  réc]uation  du  cercle  rapporté  à  des  axes  reckin' 
guiaires  quelconques,  savoir  (a^70) 

et  posons 
il  vient 

Telle  est  (n^  74)  l'équation  du  cercle  rapportée  à  son  centre  €i  à 
des  axes  rectangulaires. 
De  même,  si  Ton  pose 

réquation 

devient 

(«'  — r)»-4-j'>=r% 
ou  réduisant , 

j'^=z7.rx'  —  x^     (n°75). 

C'est  l'équation  du  cercle ,  quand  i'origine  est  placée  à  Vextré' 
mité  d*un  diamètre. 

il3.  Traitons  maintenant  la  question  générale ,  savoir: 

Passer  d'un  système  de  coordonnées  obliques  à  un  autre 
système  de  même  espèce  et  dorigine  d^èrente, 
Fjg.  7 1 .  Soient  AX,  AY  les  anciens  axes,  et  A' X',  A'  Y'  les  nou- 
veaux; AP  et  MP  sont  les  coordonnées,  x,  j^  d'un  point 
quelconque,  M,  de  la  courbe  rapportée  aux  premiers  axes; 
A'P'  et  MP'  sont  les  nouvelles  coordonnées,  x\  y',  de  ce 
môme  point. 

Menons  A'X"  et  P'H  parallèles  à  AX,  puis  A' Y'  etP  K 
parallèles  à  A  Y,  en  prolongeant  A' Y'' jusqu'à  sa  rencontre 
en  B  avec  AX. 

Faisons  d'ailleurs 

AB  =  «,     A'B  =  ^     X'VX"=a,     rA'X"=a' 

et 

Y"A'X"     ou     YAX  =  e; 

/?,  6,  sont  des  quantités  connues  y  puisqu'elles  ne  sobi  autre 
cliose  que  les  coordonnées  de  la  nouvelle  origine,  quoB 
suppose  donnée  de  position  par  rapport  aux  anciens  axe^; 
il  eu  est  de  même  des  angles  a ,  a',  que  chacun  des  nou- 
veaux axes  forme  avec  Tancien  axe  des  x ,  et  de  Tanglc  6< 
qui  est  égal  à  Tangle  YAX  des  anciens  axes. 


TRAHSFORMATION    DES    COOEDONiSéES.  l35 

Cela  posé,  la  figure  donne  évidemment 

AP     ou     a:  =  AB -+-BP  =a-f- A'K-hP'H, 
MP    ou    r  =  A'B-hML=:6  4-P'K-hMHj 
ainsi,  lent  se  réduit  k  déterminer  Â'K,  P'K,  P'H  et  MH. 
Or,  on  a  dans  les  triangles  A^P'K,  MP'H,  en  vertu  d'un 
principe  connu  de  Trigonométrie, 

i\  A'K:  A'F  ::  «n  A'FK  :  sîn  A'KP'; 

ou,  à  cause  de  A'P'K  =  P'A'Y"=  6  —  a,  et  à  cause  de 
A'KP'=  A'LM  =  i8o«—  MLX"=  i8o«—  0, 

A'K-.x'irsinfO  — a):$inÔ;     d'où     A' K  =  :^^-^îU?^=^  ^ 

2».  P'K:A'P'::wnFA'K:»inA'KP';d'où  P'K  =  — ^i 

3».  P'H  :  MP'  ::  sinP'MH  :  sinP'HM; 

ou,  h  cause  de  P'MH  =  Y'A'  Y"=  Ô  —  a',  et  à  cause  de 
P'HM=AXM=i8o"— Ô, 

P'H:^'::sin(0-a'):sine;     d'où    FH  =  -^'^'".^^7"''^ 

4».  MH  :  MF  :  :  sin  MP'  H  :  sin  P'HM  ;  d'où  MH  =  ^  .^'""^  • 
^  sin  0 

Donc ,  en  portant  ces  valeurs  dans  les  expressions  de  x , 
y,  on  obtient 

X*  sin  (0  — a)-|-y  sin  (9  — a  ) 
sm  0 

x'  sin  a  4- r' sin  a'      , 

r= 7—~ h^. 

sin  9. 

Telles  sont  les  formules  les  plus  générales  de  la  transfor- 
mation des  coordonnées,  dont  il  est  facile  de  déduire  les 
formules  particulières  correspondant  à  toutesies  positions 
de  la  nouvelle  origine  et  aux  différentes  directions  des  nou- 
veaux axes  par  rapport  aux  anciens,  en  donnant  k  Cyb^  des 
valeurs  convenables,  positives  ou  négatiues,  et  aux  angles 
a,  a',  toutes  les  valeurs  depuis  o"  jusqu'à  iBo*',  sans  que  a 
et  a' puissent  recevoir  simultanément  la  même  valeur. 

Quant  à  Tangle  0,  il  est  toujours  donné  à  priori^  puis^ 
que  c^est  l'angle  des  anciens  axes. 

Nous  nouaeonlenterons  dHndiquer  ici  les  cas  principaux. 


l36  TRÀNSFOEMÀTIOXV    DES    COORDONNÉES. 

Fie.  70.       ^44^  Premier  cas.  —  Les  deux  nouî^eaux  axes  sont 
parallèles  aux  anciens^  c'est  le  cas  déjà  cousidéré  au 

On  a  alors 

dt  =r  O     et     OL^zzz  Q  y 

ce  qui  donne 

sin(6 — a}  =  sin6,  sin(0  —  a')  =  o,  siBa=:o,  siDa'=aiDÔ; 

ainsi  les  formules  se  réduisent  à 

résultats  conformes  à  ceux  trouvés  précédemment. 

Fio.  72.       1^5.  Deuxième  cas.  —  On  propose  de  passer  d'un  sys^ 
tème  rectangulaire  à  un  système  oblique. 
Dans  cette  hypothèse ,  il  suffit  de  faire 

8  =  90% 
d'où 

$inO=i,     sin(Ô  —  a)=cosa     et     sin(&  —  a')  =  cosa'*, 
et  les  formulent  deviennent 
(3)    x  =  3:'cosa-|-ycosa'-h€i,     ^  =  Jt'sina-f-ysiû  a'-h^. 

Fio.  73.       116.  Troisième  cas.  — Passer  dHun  système  rectangu- 
laire à  un  système  aussi  rectangulaire  :  c'est  un  des  cas  les 
plus  usités. 
On  a 

0  =  90% 

a'     OU     rA'X"  =  rA'X'-|-X'A'X"  =  90"-4-«j 

d'où 

sin  ô  =  I,     8in(6  —  a)=:cosa, 

sin (0  —  a')  =  sin  (90**  —  90"  —  a)  =  —  sm  a, 

sin  a'  =  sin  (90**  -+-«)=:  cos  a.  ; 

et  Ton  obtient  pour  formules  correspondantes  ^ 

'      .  (  X  =  x'  cos  a  —  /'  sin  a  -4-  a , 

^^'  1  ^  =  x' sin  a -h  y' cos  a  4-5. 

JV.  B.  —  Ou  déduit  ce  dernier  cas  du  deuxième ,  en  y 
faisant  simplement  a'  =  90**  -4-  a ,  ce  qui  donne 

ces  a'  =  —  sin  a     et     sin  et!  =  cos  a. 


TRÂKSFOBMATIOK    DES    C00ED01I»ÉE8.  iZj 

117.  QvATRikHE  CAS.  —  Pusser  d'un  système  oblique  à  Fie.  74- 
m  système  rectangulaire. 
Il  suffit  de  faire  dans  les  formules  générales 

a'     oa     Y'A'X"  =  90*»4-«;     d'où     sma'^cosa» 

sin  (9  —  a'  )  =  sin  (ô  —  90**  —  a  ) 

=:— sin[90*'— (0  — a)]=— co5(ô--a). 

Ces  formules  deviennent  alors 


a/  sin  a  -4- j' 


jKsin(0 —  a)  — ^005(0  —  a) 
— . — -f-a. 

6. 


118.  Chacan  des  trois  systèmes  précédents  peut  être  obtenu  Fig.  74* 
directement  au  moyen  de  la  figure  ;  mais  nous  nous  contenterons 
de  rechercher  celui  qui  correspond  au  dernier  cas. 

Soient  toujours  menées  par  les  points  A'  et  F,  A'  X'^  et  P'  H 
parallèles  à  AX,  puis  A'Y''  et  P'K  parallèles  à  AY. 

Il  résulte  de  cette  construction , 

AP     ou     ar  =  AB  -hA'K— FH, 

MP    ou     r  =  A'BH-P'KH-MH. 

On  trouve  d'abord ,  comme  dans  le  problème  général, 

4/  sin  (Ô  —  a)  .  X*  sin  a 

A^K=  }  , i     et    P'K  =  -4-r- 

sin  0  sin  9 

D'un  autre  côté,  le  triangle  MP'H  donne 

!•.  P'  H  :  MP'  :  :  sin  HMP'  :  sin  MHP'  ; 

ou,  comme  HMP'=Y'A'Y"=Y'A'X'— Y''A'X'  =  90»-  (Ô  -a), 

FH:r'::cos(Ô  — a):sinÔ;     d'où     P' H  =-.  ^^^-^5^^?-=^^ 
•^  ^  '  smO 

2».  MH  :  MP'  ::  sînMP'H  :  sinMHP'; 

mais 

MFH  =  MFA'—  HP^A'  =  90°—  XA'X"  =  po»--  a; 
ainsi 

MH  :  y'  :  :  cosa  :  sin  G  j     d'où     MH  =  LJ^. 

sm  G 

Donc  enfin 

or' sin  (G  —  a)  — 7'  ces (6  —  a) 

Sin  G 

j/ sin  a -h  r' cosa 
sin  G 


l'iS  TRANSFORMATION    DES    COORDONNÉES. 

Dans  le  second  et  le  troisième  cas,  les  triangles  A'P'K,  MHF, 
sont  rectangles,  et  la  détermination  des  Hgnes  A'K,  P'R,  P'H 
et  MH ,  n'en  est  que  p!iis  facile. 

119.  Enfin ,  si ,  dans  les  formules  générales  et  dans  celles 
qui  en  ont  été  déduites,  on  suppose  a  =  oetft  =  o,  on 
obtiendra  de  nouvelles  formules  qui  correspondront  au 
cas  où  Von  veut  changer  seulement  la  direction  des  axes, 
sans  déplacer  V origine. 

Ainsi , 

a?  =  d/cosa -h/'cosa' I  Jj?=:x'cosa — usinai 

y  =  j/ sin  a -h z' sin  a' I  )/ =  o/sin  a -h^  cosa  j 

sont  les  formules  propres  à  faire  passer  d'un  système  rec- 
tangulaire  à  un  autre  système  oblique  ou  rectangulaire  de 
même  origine. 

En  général,  on  distingue  deux  espèces  principales  de 
transformation  de  coordonnées,  le  déplacement  de  l'ori- 
gine et  le  changement  de  direction  des  axes.  Lorsque  la 
question  exige  cette  double  transformation ,  il  y  a  souvent 
de  l'avantage  à  ne  les  exécuter  que  successivement;  nous  en 
verrons  bientôt  des  exemples. 

120.  Nous  terminerons  cette  théorie  générale  parTexa- 
men  de  deux  cas  particuliers  : 

Fio.  75.       1®.  On  peut  demander  de  passer  d'un  système  oblique 
YAX  à  un  système  rectangulaire  XAY',  l* origine  restant 
la  même,  et  l'axe  des  x  restant  aussi  le  même. 
Dans  ce  cas ,  on  a 

a=:o,     ^=0,     a=zo,     tt,'=zç^^; 
d'où  l'on  tire 

sin  a  =  o ,  sin  a'  ==  I ,  sin  ( 0  —  a )  =  sin ô,  sin (6  —  a')  =  —  cos ô; 
et  les  formules  (t)  se  réduisent  à 

r' 
X  =  x' — r'cotô,     et     r  =  -= — -  =  r'cosécô. 

On  fait  usage  de  celles-ci  lorsqu'une  courbe  étant  rap- 
portée à  un  système  d^axes  obliques,  on  veut  rendre  le 
système  rectangulaire. 
FiG.  76.       ^^'  ^^  peut,  en  conservant  le  même  système  d'axes, 


TR^HSFORMÀTIOM    DES   COOUDOHNéES.  iZg 

exiger  que  Vaxe  des  y'  se  confonde  avec  celui  des  x,  et 
réciproguement. 
Dans  ce  cas ,  on  doit  avoir 

a'  =  o      et     a  =  Ô  ; 

iiiia  =  sinO,  sina'sro,  sm(6  —  a)=io,   sin  (0  —  a')=:siiiO. 
On  a^en  outre, 

a  ^=:  o  y      6  =  0; 

aiosi ,  les  formules  (i)  se  réduisent  à 

aF=^'      et     ^srj/; 

ce  qui  est  d^ailleurs  évident,  car  on  ne  fait  ici  que  changer 
les  dénominations  des  axes. 

m .  On  tire  de  là  cette  conséquence  :  Lorsque  les  équa- 
tions de  deux  courbes  sont  telles,  que  la  seconde  est  com- 
posée enjetx  comme  la  première  F  est  enxetj,  les  deux 
courbes  sont  identiques. 

Car  00  passe  de  l'une  à  Tautre  équation  en  changeant  x 
eny^  et  y  réciproquement  ,j^  en  x.  U  n'y  a  réellement,  dans 
ce  cas,  que  la  position  de  la  courbe  par  rapport  aux  «xes 
qui  soit  renversée. 

122.  Première  remarque.  —  Comme,  pour  nne  même 
question,  on  a  souvent  besoin  d'effectuer  successivement 
plusieurs  transformations  de  coordonnées ,  nous  convien- 
drons de  supprimer  les  accents  dans  les  seconds  membres 
des  formules  relatives  à  ces  diverses  transformations  ;  c^esu 
à-dire  que  nous  désignerons  toujours  par  x  etj  les  anciennes 
et  les  nouvelles  coordonnées ,  quoique  leurs  valeurs  et  leurs 
positions  soient  différentes*,  mais  l'emploi  successif  des  for- 
modes  suffira  pour  indiquer  que  la  courbe,  étant  rapportée 
à  un  premier  sjst^e,  se  trouve  ensuite  rapportée  à  un  se- 
cond, à  un  troisième,  etc.,  système. 

Ainsi ,  pour  passer  d^un  système  oblique  ou  rectangulaire 
à  un  système  de  coordonnées  parallèles ,  nous  ferons  dans 
l'équation  de  la  courbe , 

les  X  et  ^  du  second  membre  désignant  les  coordonnées  rap- 


l4o    NOTIONS  PRÉLIMINAIRES  SUR  LES  COURBES  DU   3®  DEGRÉ. 

portées  aux  nouveaux  axes,  dont  l'origine  a  d^ailleurs  aeib 
pour  ses  coordonnées  rapportées  aux  anciens  axes. 

De  même ,  pour  passer  d'un  système  rectangulaire  k  un 
système  oblique  de  même  origine ,  nous  poserons 

X  =  JT  ces  a  4-  j  ces  a'     et    ^  =  j?  sin  a  H-  r  sin  a'. 

Cette  convention  a  pour  but  de  simplifier  l'éciiture  des 
calculs  en  évitant  la  multiplicité  des  accents. 

123.  Seconde  remarque.  —  Les  quantités  a^  b,  ay  a\ 
(jui  entrent  dans  les  formules,  sont  des  constantes  dont  les 
valeurs  fixent  la  position  de  la  nouvelle  origine  et  les  di- 
rections des  nouveaux  axes  par  rapport  aux  anciens  dont 
l'angle  est  exprimé  par  6.  Elles  doivent  être  regardées 
comme  connues  et  données  à  priori,  toutes  les  fois  qu^on 
veut  rapporter  la  courbe  à  de  nouvelles  lignes  dont  la  posi- 
tion par  rapport  à  cette  courbe  a  été  reconnue  plus  simple 
que  celle  des  anciens  axes. 

Mais  il  arrive  souvent  qu'on  exécute  une  transformation 
de  coordonnées,  avec  le  dessein  d'introduire  un  change* 
ment  déterminé  dans  V équation  de  la  courbe  ^  par  exemple, 
pour  faire  disparaître  certains  termes.  Dans  ce  cas,  a,  £, 
a ,  fl/,  sont  des  constantes,  indéterminées  pour  le  moment, 
que  l'on  tâche  ensuite  de  calculer  de  manière  qu'il  en  ré- 
sulte les  simplifications  exigées.  Quant  à  l'angle  9,  on  ne 
peut  pas  en  disposer,  puisque  c'est  T angle  des  deux  axes 
primitifs ,  lequel  est  toujours  donné  à  priori. 

Le  nombre  des  termes  à  faire  disparaître  de  l'équation , 
indique  le  nombre  des  indéterminées  à  introduire  dans  le 
calcul,  et  9  par  suite,  le  système  de  formules  dont  il  faut 
faire  usage. 

Ces  remarques  s'éclairciront  par  les  applications  nom- 
breuses que  nous  aurons  à  faire  des  formules  précédentes. 

§  IL  —  Notions  préliminaires  sur  les  courbes  du  second 

DEGRÉ. 

Afin  de  présenter  la  théorie  des  courbes  du  second  degré 
d'une  manière  simple  et  tout  à  fait  élémentaire,  nous  com- 
mencerons par  rechercher  les  équations  de  trois  courbes 


HOTIOMS    SUR    l'eILI1»SB.  i4i 

dont  chacune  jouit  d'une  propriété  qui  lui  est  particulière. 
Nou5  ferons  voir  ensuite  que  ces  courbes  sont  les  seules  que 
paisse  représenter  une  équation  quelconque  du  second 
degré  à  deux  variables. 

De  r  Ellipse. 

124.   On  demande  V équation  d'une  courbe  telle  que ,  Fio.  77 
sil 'on  joint  chacun  de  ses  points  M.  à  deux  points  fixes 
F  ef  F',  la  somme  des  distances  FM,  F'M,  soit  égale  à 
une  ligne  donnée  2  A. 

Cette  courbe  est  ce  qu'on  nomme  une  ellipse  \  les  points 
F,  P,  en  sont  dits  les  foyers  ^  et  Ton  appelle  rayons  t'ec- 
feurs  les  distances  FM,  F' M. 

Nous  verrons  plus  loin  la  raison  de  ces  dénominations. 

Pour  construire  celte  courbe  d'après  sa  définition,  pi-e- 
nous  d'abord  le  milieu  O  de  la  distance  FF',  et^  à  partir 
de  ce  point,  portons  la  moitié  de  a'A ,  deO  enB^  et  deO 
en  A  ;  les  points  A  et  B  appartiendront  à  la  courbe. 

Il  résulte,  en  effet,  de  cette  construction, 

OB  — OF     ou     FB  =  OA  — OF'     ou     F'A, 

c'est-à-dire 

FB  =  F'A  ; 

donc , 

!•.  FB  -h  F'B  =  F'A  4- rB  =  2  A, 

2«.  F'A -h  FA  =  FB  -f-  FA  =  2  A. 

Ensuite,  si  des  points  F,  F',  comme  centres,  awec  un 
rayon  égal  à  A,  l'on  décrit  deux  circonférences  qui  se 
coupent  en  C ,  D,  ces  deux  points  d'intersection  appartien- 
dront encore  à  la  courbe  ;  car  on  aura  évidemment 

FC+F'C=r2A     et     FD-|-F'D=:  2A. 

Ces  points  se  trouvent  d'ailleurs  sur  la  perpendiculaire  k  la 
droite  AB,  élevée  du  point  O. 

Pour  obtenir  des  points  intermédiaires  ,  marquez  sur  AU 
et  entre  les  points  F,  P,  un  point  quelconque  L  5  puis  des 
points  F'  et  F  comme  centres j  et  auec  des  rayons  respectif 
cernent  égaux  à  AL,  LB,  décriiez  deux  circonférences 
qui  se  coupent  en  M,  m;  vous  aurez  deux  nouveaux  points 
de  la  courbe. 


142^  HOTions  SUR  l'ellipse. 

Fie.  77.      Eq  effet,  la  cûnstrucdûn  donne 

1».  FM  4-  FM  =  AL  H-  LB  ==  ta  A, 

2«.  Fiw-hFm=r2A. 

Ces  points  sont  symétriquement  placés  par  rapport  à  ÀB. 

De  même,  des  points  F,  F',  comme  centres^  et  ax^ec  les 
mém^s  rayons  AL,  LB,  décrii^ez  deux  circonjérences ; 
vous  obtiendrez  encore  deux  noui^eaux  points  M',  m',  qui 
seront,  avec  les  points  M,  m,  dans  une  position  symé- 
trique  par  rapport  à  la  ligne  CD.  Cela  est  évident. 

Après  avoir  ainsi  déterminé  une  série  de  points  suffisam- 
ment rapprochés  les  uns  des  autres ,  on  pourra  les  joindre 
par  une  ligne  continue  ACBDA  qui  sera  la  courbe  de- 
mandée. 

N.  B.  ^  Pour  que  la  construction  puisse  s'effectuer,  il 
faut  que  la  distance  des  centres  FF' soit  moindre  que  la 
somme  des  rayons  ou  2  A,  et  en  même  temps  plus  grande 
que  leur  différence. 

Cette  dernière  condition  exige  que  le  point  L  soit  entre 
F  et  F'. 

Car,  prenons,  par  exemple,  un  point  L'qui  soit  placé 
entre  F  et  B  ^  on  aurait 

AL'>AF     et     L'B<FB; 

d'où  Ton  déduirait 

AL'-.L'B>AF  — FB     ou    >AF— F'A     ou     >FF'; 

donc  la  distance  FF'  serait  moindre  que  la  différence  dos 
rayons  AL',  L'B;  et,  par  suite,  les  deux  circonférences  dé- 
crites seraient  intérieures  Tune  à  Tautre,  sans  se  couper. 

125.  On  peut  construire  Tellipse  d'un  mouvement  con- 
tinu, ainsi  qu'il  suit  : 

Fixez  aux  points  F  et  F',  par  le  moyen  de  deux  épin- 
gles ,  un  fil  dont  la  longueur  soit  égale  à  a  A.  Faites  en- 
suite  glisser  un  style  ou  un  crayon  qui  tienne  ce  fil  toujours 
tendu  ^  et  la  courbe  se  trouve  tracée  quand  Vinstrument 
mobile  a  fait  deux  demi-^révolutions y  l'une  au-dessus  de 
FF',  et  l'autre  au-dessous. 


NOTIONS    SUli    L^ELLIPftE.  l43 

Si  Fellipse  doit  être  tracée  sur  le  terrain^  on  se  sert  d^un 
cordeau  d^une  longueur  égale  à  a  A ,  et  de  trois  piquets 
dont  deux  fixent  les  extrémités  du  cordeau  aux  points  F, 
F',  et  le  troisième  sert  à  tracer  la  courbe,  en  tenant  le«cor- 
deau  toujours  tendu. 

126.  L*ellipse  étant  ainsi  déterminée  de  forme  et  de  po-  Fie.  77. 
sition,  recherchons  son  équation,  c^est-à-dire  li/ie re/a/ibn 
entre  les  coordonnées  de  chacun  de  ses  points  rapportés  à 
deux  axes  fixes. 

Comme,  diaprés  la  construction  précédente,  la  courbe 
se  compose  de  points  symétriquement  placés  par  rapport 
aux  lignes  AB,  CD,  il  convient  de  prendre  celles-ci  pour 
axes. 

Soient 

OP=rx,  MP=/,  FM  =  «,  F'M  =  *',  FF'=2r, 

d'où 

OF  =  OF'  =  c. 

On  a  d'abord ,  pour  les  équations  des  deux  circonfé- 
rences qui  ont  leurs  centres  en  F,  F',  et  dont  la  rencontre 
détermine  le  point  M , 

(2)  jr«4-(x4-r)«  =  3'». 

En  outre,  la  définition  même  de  la  courbe  donne  Véqua" 
tion  de  condition 

(3)  *-f-z'=2A; 

et  si,  entre  ces  trois  équations,  on  élimine  z  et  r',  Téqua- 
lion  résulum  en  JC,  y,  sera  (n^  HO)  Féquation  cherchée. 
Pour  y  parvenir  facilement ,  ajoutons  entre  elles  et  re- 
iranchons  Tune  de  Tautre les  équations  (i)  et  (a),  il  vient 

:4)  2j»-4-  2x»  4-  ac'  =  «"  -h  5% 

(5)  4c*=  «"  —  «'; 

maïs  celle-ci  revient  à 

(s'-f-«)(«'  — «)  =  4<^-^>     ou     aA  (»'  — z)  =  4^-»; 

d'où  Ton  tire 

a  ex 


l44  NOTIONS    SUR    l'ellipse. 

Or,  on  a  déjà 

«'  -f-  z  =  a  A  ; 

donc 


ex  .       ex 

3'  =  A  -h  T     et    «  =  A  —  —• 
A  A 


Substituant  ces  valeurs  dans  Tëquation  (4)  »  on  trouve 


c'.r' 


7  *  -h  X'  -+-  c'  =  A'  4-  -TT  » 

A 

OU)  chassant  le  dénominateur  et  ordonnant, 

A» J-»  -h  (A»  —  C)  j?»  ==  A'( A'  —  c') . 

D'après  ce  qui  a  été  dit  précédemment,  on  doit  avoir 

FF'     o\i    2c<2Aj 
donc  Â*  —  c*  est  essentiellement  positif;  et  si  Ton  pose 

A»— c»=BS 
Féquation  prend  la  forme 
(6)  A»j-»-hB»x*=  A'BV 

Telle  est  Féquation  la.  plus  simple  de  l'ellipse. 

Fio.  77.       127.  Cette  équation  étant  résolue  par  rapport  à  j*,  puis 
par  rapport  à  x,  ce  qui  donne 

i^.  On  reconnaît  que  la  courbe  est  symétrique  par  rap- 
port aux  axes  OX,  OY,  puisque  chacun  d'eux  divise  en  deux 
parties  égales  toutes  les  cordes  telles  que  Mm,  MM\  me- 
nées parallèlement  à  l'autre  \ 

2®.  Comme  pour  j^  =  o  on  trouve 

x=:±A, 

et  pour  a:  =  o 

il  s'ensuit  que  la  courbe  rencontre  Taxe  des  x  aux  points 
A ,  B ,  et  l'axe  des  y  aux  points  C ,  D ,  pour  lesquels  on  a 
évidemment 

OC  =  OD  =  B  =  v/  A'  —  c»  ; 

3**.  L'hypothèse  x  =  A  ou  x  =  —  A,  réduisant  la  double 
valeur  de  y  à  une  seule,    r  =  ±  o,  on  peut  (n**99)  en 


NOTIONS   SUR    L^BLLIPSE.  14^ 

conclure  que  la  courbe  est  tangente  en  A  et  3  aux  deux 
droites  RS,  R'S\  menées  parallèlement  à  Taxe  des  j] 

De  même,  ^^=6  ouy  =  —  B  donnant  x  =  di o,  la 
courbe  est  tangente  en  C  et  Daux  deux  droites  RR^  SS', 
parallèles  à  Taxe  des  x. 

Cooune,  d^ailleurs,  il  est  visible  que,  dès  quW  suppose 
x>>Âouj^]>B,  la  valeur  correspondante  de  j'  ou  de  x 
est  imaginaire  y  il  s'ensuit  que  la  courbe,  tangente  aux 
quatre  côtés  du  rectangle  RSS'R',  est  entièrement  comprise 
dans  ce  rectangle. 

128.   Si  Ton  évalue  la  distance  du  point  O  è  un  point  Fio.  77. 
quelconque  (x,  jr)  de  la  courbe,  on  a  pour  expression  de 
cette  distance, 

ou,  mettant  poar^*  sa  valeur  7-,  ( A*  •—  **), 


-V' 


^.      A'— B»     , 


En  faisaat  a:  =  o ,  on  trouve  d'abord  D  =  B  ou  OC. 

  mesure  que  x  augmente,  la  quantité  D  augmente;  et 
elle  acquiert  son  maximum  lorsqu'on  donne  a  x  la  plus 
grande  valeur  possible,  qui  est  j?  =  A  ;  d'où  l'on  tire 


D=:y/ 


A»— B» 

B'  H — •  A*  =  A    ou  OB. 


Ainsi ,  la  plus  petàe  distance  du  point  O  à  la  courbe, 
est  OC,  et  la  plus  grande^  OB;  en  d'autres  termes,  CD  est 
la  plus  petàe  corde  qu'on  puisse  mener  par  le  point  O,  et 
ÂB  la  plus  grande. 

Cette  ligne  AB  ou  a  A  est  non-seulement  la  plus  grande 
corde  passant  par  le  point  O,  mais  encore  la  plus  grande 
de  toutes  les  cordes  de  V ellipse. 

Car,  soit  IK  une  corde  quelconque  \  si  Ton  joint  le  point 
Oaux  points  I  et  K,  le  triangle  OIK  donne 

IK<0I-4-0Kj 
mais  on  vient  de  voir  que  chacune  des  distances  01,  OK, 

Ap.  de  VAL  à  la  C.  lO 


1^6  ^OTioi«s  suK  l'ellipse* 

est  moindre  que  OA  ou  OB  ;  donc,  à  plus  forte  raison.  Ion  a 

IK<OB  +  OA,     ou    <;AB. 

Fig.  77.       129.  Le  point  O  jouit  de  la  propriété  de  diînser  en  deux 
parties  égales  toutes  les  cordes  qui  y  passent. 

En  effet,  soit  MOmf  une  quelconque  de  ces  cordes,  re- 
présentée par  l'équation 

jr  =  iix. 

Combinons  cette  équation  avec  celle  de  la  courbe 

av*-hb»«  =A»B% 

en  remplaçant  dans  celle-ci  jr  par  sa  valeur,  ce  qui  donne 

(A»fl»-i-B»)*  =  A»B'^ 
il  vient 

±AB  ±AB« 


r  = 


v/A'  a»  +  B'  VA'fl'-f-B» 

Ces  valeurs  de  x  et  iejr  qui  expriment  les  coordonnées 
des  points  d'intersection,  M ,  m' ,  de  la  droite  avec  la  courbe 
étant  respectivement  égales  et  de  signes  contraires,  les  dis- 
tances OP,  OP'et  MF,  m'?',  sont  égales. 

Donc  les  deux  triangles  OPM,  OP'm\  sont  ^auxel 

donnent 

OM  =  Om'. 

130.  On  nomme ,  en  général ,  ceutre  d^une  courle ,  un 
point  situé  dans  le  plan  de  cette  courbe,  et  tel  que  toutes 
les  cordes  menées  par  ce  point  y  sont  divisées  en  deux 
parties  égales. 

De  cette  définition  et  dé  la  propriété  qui  vient  d'être  dé- 
montrée ,  il  résulte  que  le  point  O  est  le  centre  de  Tellipse. 

Son  caractère  analytique  est  que,  si  des  valeurs  x\y\ 
satisfont  à  Téqualion  de  la  courbe  rapportée  à  son  centre 
comme  origine,  les  valeurs  —  x\ — y%  satisfont  égale- 
ment ,  ou ,  en  d^autres  termes ,  que  cette  équation  ne  change 
pas  lorsqu'on  y  change  xea  —  Xj  ely  en  — y. 

Les  deux  lignes  2  A  ,  26,  ou  AB  y  CD  ,  ont  reçu  le  nom 
S' axes  principaux. 

On  les  appelle  encore  premier  axe  et  second  axe,  ou 
bien ,  grand  axe  et  petit  axe^ 


HOTIOm  SUft  L^ELLirSK.  i47 

Les  points  A ,  B,  sont  dits  le»  sommets  ^  premier  axe , 
et  les  points  C ,  D ,  les  sommets  du  second  axe. 

L'équation  A V"  +  B»  or*  =  A*  B*  est  Fëquation  de  Tel- 
lipse  rapportée  à  son  centre  comme  origine  et  à  ses  axes 
principaux  comme  axes  des  coordonnées. 

i31.  Supposons  que,  dans  la  redierclie  d'un  lieu  Qio» 
MtmqvB  rapporté  à  des  axes  rectangulaires,  on  soit  par* 
venu  à  Féquation 

M,  N,  P,  étant  des  quantités  essentiellement  positives. 
Faisons  successivement,  dans  cette  équation, 

j  =  o     et    x  =  o; 
il  en  résulte  pour  j^  =  o  y 

et  pour  X  =  o, 


Cela  posé,  soient 


l'équation  ci-dessus  devient ,  par  la  substitution , 

on,  réduisant, 

A»7»-hB»jr»  =  A»B». 

D*on  l'on  voit  que  l'équation  proposée  est  celle  d'une 
ELUPsx  dont  les  axes  principaux  sont   2  4 /_  et  2  i /-^  7 

oa,  en  d'autres  termes,  sont  le  double  de  la  valeur  de  x 
correspondant  à  jr  =  o ,  et  le  double  de  la  valeur  de  y  cor- 
respondant à  j:  =:  o» 

Connaissant  les  deux  axes  2A,  2B  ou  ^W  ^^  ^\/  fS* 

ponr    obtenir  les  foyers  y  on  a   recours   à   la   relation 

B»  =  A»  —  r' , 
qui  donne 

r=:±VA'— B'. 

lo. 


l48  NOTIONS    SUR    L*ELL1PSE. 

FiG.  ^8.      Soient  pris  sur  deux  lignes  indéfinies  à  angle  droit» 

OB  =  OA=A    et    OC  =  OD=:B; 

puis  du  point  G  comme  centre,  avec  un  rayon  égal  à  Â ,  dé* 
crivons  un  arc  de  cercle  qui  coupe  ÂB  en  deux  points 
F,  F'  ;  ce  seront  lesfoy^ers* 
Car  on  a 


OF  =  OF  =  V^Cf'— 0C=  v^A»  —  B». 
Comme ,  par  rapport  à  Téquation 


ou  a 


il  s'ensuit  que 


P  P 

A'=  --     et     B*=~-, 
N  M 


=  \/s-s=v/ 


P{M— N) 


MN 


N.  B. — Puisque,  dans  toute  ellipse,  on  doit  avoir 
a  A  >  a  B ,  il  faut  supposer 

|>i,     d'où     M>N. 

S'il  en  était  autrement ,  c'est-à-dire  si  Ton  avait  M  <  K , 
on  changerait  (n*^  121  )  y  en  :t:  et  x  en  y.  Par  là,  l'équa- 
tion deviendrait 

N7>-hMj;*  =  P, 

et  représenterait  encore  une  ellipse,  qui  aurait  pour/^re-^ 

mieraxe^    ^V/iïî'  ^^  P^^^  second  axe  2i/rj=* 

AvaiU  la  transformation  des  coordonnées,  la  courbe  est 
dans  la  position  indiquée  par  \^fig*  79;  mais  après  ;  elle 
prend ,  par  rapport  aux  nouveaux  axes ,  la  position  qu'on 
lui  donne  ordinairement  {fig>  77). 

132.  Soit,  comme  cas  particulier,  M  =  N  ^  Téquation  se 

réduit  alors  à 

,       P 

jr«  -I-  op»  =  — , 
M, 

(!'cst-à-dire  à  Téquation  d'un  cercle   ayant    \/  y.   pow 


MOTIONS    SUR    L^ ELLIPSE.  l49 


v^ 


ainsi  les  deux  foyers  se  réunissent  au  centre. 

Le  csacLB  peut  donc  être  regardé  comme  une  ellipse  don  t 
les  deux  axes  aA^  aB,  sont  égaux ^  et  dont  les  deux 
foyers  ▼iennent  à  se  confondre, 

133.  Enfin,  comme  nous  aurons  souvent  besoin  de  ra* 
mener  une  équation  telle  que 

i  la  forme 

nous  indiquerons  un  procédé  simple  et  facile  pour  y  par- 
venir. 

Soient  multipliés  les  deux  membres  de  la  première  équa- 
tion par  un  facteur  indéterminé  h  \  il  vient 

Mais,  pour  que  cette  équation  ait  la  forme  demandée,  il 
faut  que  Ton  ait 

d  où  l'on  déduit 

MN 

Donc  il  suffit  de  multiplier  les  deux  membres  de  la  pro- 
posée par  le  quotient  du  second  membre  divisé  par  le  pro- 
duit des  coefficients  dey*  et  de  x*. 

Cette  multiplication  donne 

P    ,       P    ,       P« 

K-^  ^M  BiN' 

et,  par  suite, 

Pranons  pour  exemple  l'équation 

6  2 

On  trouve,  en  multipliant  par  = 5  ou  -zi 

6    ,      12 


iSo  NOTIONS    SUR    l'htPBRBOLE. 

donc 

Soit  eocore  TéquatioD 

5  5 

MuldpliaDt  par  ^ 7  ou  — ,  on  obtieni 

5    ,      5    ,      a5 

43        12 

ou  (n^  ISiy  iV^.  B.),  changeant  j^  eux  et  réciproquement  y 


donc 


5    .^5    ,_25 

3-^^r  Ti' 


A=iv^,     B  =  iv'5^     c  =  g^. 


De  r Hyperbole. 

FiG.  80.  134.  On  demande  l'équation  d'une  courbe  telle  que ,  SI 
ton  joint  chacun  de  ses  points  M  à  deux  points  fixes  F,  F', 
la  différence  des  distances  F'M ,  FM,  soà  égale  à  une 
ligne  donnée  2  A. 

Cette  courbe  est  ce  qu'on  appelle  une  htveubolb  ;  les 
points  Fy  F',  en  sont  les  foyers^  et  Ton  nomme  rayons 
vecteurs  les  lignes  FM,  F' M. 

G>mtnençons  par  indiquer  un  moyen  de  construire  cette 
courbe. 

Prenez, à  partir  du  point  O^  milieu  de  FF',  deux  dis- 
tances OA,  OB,  égales  ^  A;  les  deux  points  A  et  B  ap* 
parviennent  à  la  courbe. 

En  effet,  il  résulte  de  cette  construction, 

BF  =  AF', 
d'où 

AF  —  AF  =  AF  —  BF  =  2  A , 
et 

BF  —  BF  =  BF'  —  AF  =  2  A. 

'Les  points  A,  B,  sont  nécessairement  situés  entre  F  et 
F'  ;  car  autrement ,  ce  serait  la  somme  des  distances  de 
chacun  de  ces  points  aux  points  F  et  F',  et  non  leur  diffé- 
rence qui  serait  égale  à  2  A.  Ainsi  2  A  doit  être  donné 
moindre  que  FF'. 


NOTIONS   SUR   l'hyperbole.  i5i 

Pour  obtenir  d'autres  points  de  la  courbe ,  man/uez  sur 
la  ligne  OF  et  à  droite  du  point  F,  un  point  quelconque  L , 
puis  des  points  F^,  F  comme  centres,  ai^ec  les  rayons  AL , 
BL,  décriiez  successis^ement  deux  circonférences  qui  se 
coupent  en  M,  m;  vous  obtiendrez  ainsi  deux  points  de  la 
courbe;  car,  en  joignant  le  point  M^  par  exemple,  aux 
points  F',  F,  TOUS  avez 

F'M  — MF  =  AL  — BL  =  a  A- 

De  même,  des  points  P,  F'  comme  centres ,  et  avec  les 
mêmes  rayons,  décrispez  encore  successii^ement  deux  cù^^ 
conféœnces;  vous  aurez  deux  nouv^eaux points  M',  m',  qui 
seront,  avec  les  points  M,  m^  symétriquement  placés  par 
rapport  i  la  droite  OC  perpendiculaire  sur  AB. 

Cette  construction  exige  que  le  point  L  soit  situé  à  la 
droite  du  point  F;  car  s'il  était  en  L',  comme  on  aurait 
BL'  -<  BF,  il  s'ensuivrait 

AL'4-BL'     ou     AB^2BL'<AB-h2BF,     ou     <FF'; 

et  alors  les  deux  circonférences  seraient  telles^  que  la  dis- 
tance des  centres,  FF',  serait  plus  grande  que  la  somme  dos 
rayons ,  en  sorte  qu'elles  seraient  tout  à  fait  extérieures 
Tune  à  l'autre  et  ne  se  couperaient  pas. 

Mais  le  point  L  peut  être  pris  vers  la  droite  du  point  F,  a 
une  distance  aussi  grande  quon  veut. 

D'où  l'on  voit  que  la  courbe  se  compose  de  deux  bran- 
ches  égales  et  opposées  ^  mBM,  m'AM',  qui  s'étendent 
indéfiniment  à  tiroite  du  point  "Retà  gauche  du  point  A , 
tant aurdessus  quau-^ssous  de  la  ligne  AB. 

U  existe  bien  un  procédé  pour  tracer  Tbyberbole  d'un 
mouvement  continu;  mais  nous  nous  abstenons  de  l'indi- 
quer, parce  que  la  pratique  en  est  peu  commode. 

135.  Nous  allons  maintenant  nous  occuper  de  la  re- 
cherche de  réQUÂTiON  de  celte  courbe. 

L'hyperbole  étant,  ainsi  que  l'ellipse,  ^nie^ni/ue  par  Fig.  8o. 
rapport  à  AB  et  OC,  nous  prendrons  ces  deux  lignes  pour 
\esaxes  des  coordonnées. 

Soient  donc 

OP  =  x,     MPssj,     OF  =  OF'=c,     FM  =  2,     F'M  =  s'. 


iSa  ZfOTIOMS    Sun    L  HYPERBOLE. 

On  a  d'abord,  comme  pour  Fellipae ,  les  deux  équations 

(1)  j^^{x^cy=:z\ 

(2)  j»-+.(^4-c)»  =  »'», 

auxquelles  on  doit  joindre,  d'après  renoncé,  Y  équation  de 
condition 

(3)  z'  —  «=:2A. 

Pour  éliminer  z  et  z\  combinons  alternativement  par 
ftddilion  et  soustraction  les  équations  (i)  et  (2);  nous  ob- 
tenons les  suivantes  : 

(4)  2r*  +  2a:»  -h  2  c»  =  «'»  -h  «S 

(5)  4cx=z'*  — «»; 

mais  celle-ci  donne 

(*'  —  »)  {«'-t-z)    ou    a  A  (2'-+-«)  =  4<^> 
d'où  Ton  déduit 

,  2rjr 

Or^  on  a  déjà 

z'  —  «  =  2  A  ; 
donc 

a'  =  -^  -4-  A     et     a  =  -7 A. 

A  A 

Portant  ces  valeurs  dans  l'équation  (4),  on  obtient 

^1  4.  x>  4-  c»  =  -—  4-  A», 

A 

pu ,  cbassant  le  dénominateur  et  transposant , 

A»  7»  +  (  A>  —  c»)jr»=  A»(A*  —  c»). 

Mais ,  comme  il  a  été  reconnu  précédemment  que  la  dis- 
tance FF'  ou  2  c,  doit  toujours  être  plus  grande  que  2  A, 
il  s^ensuitque  A^  —  c*  est  essentiellement  négatif. 

Donc,  en  posant 

c'  —  A»  =  B% 

on  trouve  pour  Téquation  de  Tbyperbole, 

(6)  A'^»  —  B*  4:^  =  —  A*  B>. 

Cette  équation  ne  difDère  de  celle  de  Fellipse,  qu'en  ce 
que  B*  est  remplacé  par  — B*.  Aussi  les  deux  courbes, 
quoique  étant  de  forme  très-différente,  puisque  Tune  est 


noTiOHs  SUR  l'hypbrbolb.  i53 

Ihnitée  en  tous  sens,  tandia  que  l'autre  est  iUùmtée, 
Jouisaent-elles  de  propriétés  analogues. 

Soii  fait  j^  =  o  dans  Téquation  ;  il  en  résulte  or  =  db  A , 
ce  qui  prouve  que  la  courbe  passe  par  les  points  A  et  B, 
circonstance  que  nous  avons  déjà  reconnue  (n^  134*). 

Soit  encore 

on  trouve 

j'*=  — B';     d'où    7  =  ±Bv/—  i; 

ce  qui  fait  voir  que  la  courbe  ne  rencontre  pus  Taxe  des^. 

Cependant   on  peut  convenir  de  marquer  sur  cet  axe  Fie.  80. 
^«lu:  points  C  et  D  dont  la  distance  au  point  O  soit  expri- 
mée par  B  ou  V^c*  —  A*. 

Pour  fixer  la  position  de  ces  points,  il  suffit  de  décrire  du 
point  6  comme  centre ,  et  d'un  rayon  égal  à  c  ou  OF,  un 
arc  de  cercle  qui  coupe  OY  aux  deux  points  demandés;  car 
on  a 

0€  =  OD  =  v/Ôf'—  Ob'=  v^c»  —  A\ 

Comme ,  en  faisant  j:  =  -4-Aoua:  =  —  A  dans  Féqua- 
tion  résolue  par  rapport  a  y^ 

on  trouve 

et  qu'en  donnant  à  x  des  valeurs  posàii^es  ou  négatwes, 
numéiiquement  plus  petites  que  A ,  on  obtient  des  valeurs 
imaginaires  pour  y^  on  peut  en  conclure ,  i^  que  la  courbe 
est  tangente  en  A  et  B  aux  deux  droites  R'  S',  RS,  paral- 
lèles à  Taxe  des  y  \  %^  qu'elle  s'étend  indéfiniment  à  la 
gauche  du  point  A  et  à  la  droite  du  point  B. 

On  voit  enfin  que  la  courbe  est  composée  de  deux  bran- 
ches égales  et  opposées ,  dont  chacune  est  divisée  en  deux 
parties  égales  par  la  ligne  AB;  en  sorte  que  si  l'on  pliait  la 
figure,  soit  suivant  la  ligne  CD,  soit  suivant  la  ligne  AB, 
les  quatre  parties  de  la  courbe  se  couvriraient  parfaitement 
deux  à  deux. 

Presque  toutes  ces  circonstances  avaient  déjà  (n^  13 i) 
été  reconnues  par  la  Géométrie. 

136.  Les  quantités  2  A ,  2  B ,  sont  ^  comme  dans  Tcllipsc, 


l54  aOTlOHS    SUft   LBYFBftBOLE. 

appelées  les  axes  principaux  de  Thyperbole,  ou  le  premier 
axe  et  le  second  axe.  Mais  l'on  quelcoiuiue  des  deux  aies 
poayant ,  d'après  la  relation  B*  =  c*  —  A*,  être  plus  grand 
que  Tautre ,  les  dénominations  de  grand  axe  et  de  petit  axe 
seraient  impropres. 

On  désigne  encore  le  premier  axe  sous  le  nom  d'are 
transi^erse,  et  le  second,  sous  celui  d'axe  tioti  transverse , 
parce  que  Fun  rencontre  la  courbe ,  et  l'autre  ne  la  ren- 
contre pas. 

On  peut  avoir  A  =  B,  auquel  cas  Téquation  se  réduit  à 

j»  —  a?»  =  —  A*. 

On  dit  alors  que  Thyperbole  est  éguilatère,  comme  ayant 
ses  deux  axes  égaux  entre  eux, 

Vhjrperbole  équilatère  est  à  l'hyperbole  quelconque  ce 
que  le  cercle  est  à  Tellipse. 

Les  points  A  et  B  sont  dits  les  sommets  de  la  courbe. 

Fie.  80.  i37.  De  même  que  pour  Tellipse,  le  point  O  est  le  gehtie 
de  Fhyperbole,  ou,  en  d'autres  termes,  toutes  les  droites 
passant  parle  point  O  et  terminées  à  la  courbe,  sont  divi- 
sées par  ce  point  en  deux  parties  égales. 

Soit,  en  effet,  m' M  une  droite  quelconque  menée  par  le 
point  O,  et  rencontrant  la  courbe;  si  l'on  combine  entre 
elles  les  deux  équations 

on  trouve,  en  mettant  pour  jr  sa  valeur  ax  dans  la  pre- 
mière, 

d'où  Ton  déduit 

±:AB 

al  y  par  conséquent, 

±:ABa 


JC  = 


V^B'  —  A'û' 

Il  résulte  de  là  que  OP  =  OP',  et  MP  =  m'P'j  par  suite 
les  deux  triangles  OPM ,  OP'm'  sont  égaux ,  et  Ton  a 

OMr=Om'. 
Ainsi  l'équation 

A'/'  — B'x-=  — A'B' 


NOTiOHS  SUE  l'hypbebolb*  i55 

représente  une  hyperbole  rapportée  à  son  centre  comiiie  ori- 
gine et  à  ses  axes  principaux  comme  axes  des  coordonnées. 

i38.  Remarque  importante.  — Oa  voit  que  les  valeurs 
précédentes  de  a:  et  de  y  ne  sont  réelles,  c'est-à-dire 
<pi*une  droite  menée  par  le  centre  ne  rencontre  la  courbe 

qii*aatant  que  Ton  a 

B* 
B*  — A'a*>o,     ou    <»'<T',^ 

Si  Ton  fait 

B»  — A»ii»=o,     d'où    «  =  ±j^ 

les  valeurs  de  x  et  de  ^  deviennent  infinies;  ce  qui  prouve 
que  les  deux  droites  correspondantes,  dont  l'une  est  située 
au-dessus  de  Taxe  des  x,  l'autre  au-dessous,  rencontrent 
Thyperbole  à  une  distance  infinie, 
0>nstruisons  les  deux  droites 

B  B 

qui  méritent  une  attention  particulière. 

Pour  cela,  soit  achevé  sur  les  deux  axes  ABou  a  et  Fie.  80. 
CD  ou  a  B ,  le  rectangle  R^BSS';  on  a  évidemment 

BR  =  BS  =:  B; 

dou 

B  B 

Ung  BOR  =  ->  ung  BOS  =  —  - . 

Donc  les  droites  OR,  OS ,  meoées  par  le  point  O  et  par 
les  points  R  9  S ,  sont  les  deux  droites  demandées. 

Nous  verrons  dans  les  chapitres  suivants  quel  parti  Ton 
tire  de  ces  droites  dans  la  théorie  de  l'hyperbole;  nous  nous 
bornons ,  pour  le  moment ,  k  les  considérer  comme  deux 
Ugnes  de  séparation  des  droites  passant  par  le  centre,  qui 
rencontrent  la  courbe  d'avec  celles  qui  ne  la  rencontrent 
pas,  propriété  résultant  de  ce  que  nous  avons  dit  en  com- 
mençant ce  numéro. 

Lorsque  l'hyperbole  est  équilatère  (n^  136) ,  c'est-i-dire 

lorsque  Ton  a  B  =  A  ,  les  tangentes  trigonométriques  des 

B  B 

angles  BOR,  BOS,  ou  r-  et  —  -  9  se'  réduisent  à  + 1  et 

A  A 

—  I  ;  donc  ces  angles  sont  chacun  de  45  degrés ,  et  les  deux 
droites,  OR,  OS  sont  perpendiculaires  entre  elles. 


i56  KOTioNs  sm  l'hyperbole. 

139.  Supposons  maintenant  qu'on  ait  obtenu  poar  1  e- 
quation  d'un  lieu  géométrique 

M/'~N«»=— P, 

P 
et  multiplions  (n°  133)  les  deux  membres  par  -jrr=>  il  vient 


MN 


P     ,      P     ,  P' 

N-^        M      ■"       MN 


Cette  nouvelle  équation  comparée  à  celle  de  Th jperbole, 


donne 


Vl'  »==*=\/l 


axe  est  1.  ^  / 15  '  ®^  ^  second  axe 


donc  la  proposée  représente  une  hyperbole  dont  le  premier 

La  relation  B*  =  c*  —  A*  donne 
d'où,  mettant  pour  A  et  B  leurs  valeurs ^ 


\/ 


P(M-hj^) 


Fie.  8i.       Pour  fixer  la  position  des  foyers,  connaissant  les  axes, 
prenez  sur  deux  droites  rectangulaires , 


OB 


v^ 


puis  élei^ez  au  point  B  une  perpendiculaire  BD  ég€de  à  B> 
et  tirez  OD. 

La  circonférence  décrite  du  point  O  conmie  centre ,  avec 
le  rayon  OO ,  coupera  AB  en  deux  points ,  F,  F',  qui  seront 
les  points  demandés. 

Car  on  a 

OF=:OF'=OD=  v/oB  4-BD  =  ^Ik} 4- B». 

N,  B.  —  Il  est  remarquable  que  celle  construction  donne 
en  môme  temps  la  direction  OD  de  Tune  des  droites  limites 
(n^  138)  ;  quant  à  la  seconde ,  ou  l'obtient  en  prolongeant 
DB  d'une  quantité  BD'  =  BD,  cl  tirant  OD'. 


NOTIONS    SUR    LA    PARABOLE.  iSj 

140.  SirëquadonétaitdelafonneMjr*— Na:*=:-I-P, 
on  changerait  ^  en  Ji?  et  â?  en  jr^  ce  qoi  donnerait 

et  Féquation  n'en  serait  pas  moins  celle  d'nne  htpkrbole, 
qui  aurait  pour  premier  axe  >  ^  \/  ïi  »    ®^  P^^^  second 


N 

Avant  la  transformation ,  la  courbe  a  la  position  indiquée 
parla/Sgr.  8a;  mais  après,  elle  reprend  la  position  de  la 

fis-  80. 

Multiplions  les  deux  membres  de  Tëquation  proposée , 
parzp^;  il  vient 


MN 


P     ,       P     ,        P' 

N-^        M  MN 


P  P 

d'où,  en  posant  «  =  ^%  13  =  A% 

B'  X*  —  A*  op»  =  A»  B». 

Telle  est  la  forme  que  prend  Téquation  de  Phyperbole 
rapportée  &  son  centre  et  à  ses  tixes  principaux  lorsque  son 
axe  non  transv^erse  est  pris  pour  axe  des  x. 

On  en  déduit 

r  =  ±  g  \Jx^  -h  B»; 

rc  qui  prouve  qu'à  toute  valeur  de  x  correspondent  des 
valeurs  réelles  de  y. 

Pour  j:  =  o,  l'on  a 

j^  =  ±A; 

et  celle  valeur  est  le  minimum  de  toutes  celles  que  peut  re- 

revoir  y. 

De  la  Parabole, 

441 .   Trousser  Véquation  d^une  courbe  telle  y  que  la  dis^  Fio.  83« 
lance  de  chacun  de  ses  points  JA  à  un  point  F  (appelé 
foyer) ,  soit  égale  à  la  distance  de  ce  même  point  M  à  une 
flroiiefixe  DD'  appelée  directrice. 

Voici  d*abord  le  moyen  de  construire  par  points  cette  • 
œurbe  connue  sous  le  nom  de  paraboLe. 


l58  HOTIONS   SUR   LA   PAKÂBOLV. 

Après  ai^ir  abaissé  du  point  F  une  perpendiculam  sur 
DD',  prenez  le  milieu  K  delà  distance  FG;  et  le  point  A 
appartient  à  la  courbe ,  puisque  le»  deux  distances  AF  et  AG 
sont  égales. 

Ce  point  est  dit  le  sommet  de  la  parabole. 

Pour  obtenir  d'antres  points,  élei^z  en  un  point  qud* 
conque  P  pris  vers  la  droite  de  A  ,  une  perpendiculaire 
à  GF  \  puis  du  point  F  comme  centre,  at^ec  le  rayon  GP, 
décrivez  un  arc  de  cercle  qui  coupe  la  perpendiculaire  en 
deux  points  M,  m;  vous  aurez  ainsi  deux  pointa  de  la 
courbe;  car  il  résulte  de  cette  construction , 

FM  =  Fm  =  GP=  MQ=:  mR. 

D*où  Fou  voit  que  la  parabole  se  compose  de  deux  parties 
AM'  M,  km'  m,  symétriques  par  rapport  k  GX. 

Elle  peut  être  aussi  décrite  d^1n  mouvement  continu. 
Fie.  84.  Prenez  une  équerre  dont  l'un  des  côtés  de  l'angle  droit 
QR  soit  assujetti  à  glisser  smVant  la  direction  DD'  ^  fixez 
aux  points  F  et  \  les  deux  extrémités  d'un  fil  dont  la  Ion* 
gueur  soit  égale  au  second  côté  QV  de  V  équerre  ;  faites 
ensuite  mou\^oir  cette  équerre  le  long  de  DD  \  en  ayant  soin 
de  tenir  le  fil  tendu  au  moyen  d'un  style  ou  crayon  qui 
s'appuie  constamment  sur  QV. 

La  trace  de  ce  style  sera  nécessairement  une  parabole. 

En  effet ,  pour  une  position  quelconque  QRY  de  Féquerre, 
on  a 

FM4-MV  =  MQ-hMV;     d*où    FM  =  MQ. 

Lorsque  l'cquerre  est  arrivée  dans  une  position  Q'R' V\ 
telle  que  Q'V  passe  par  le  point  F,  le  fil  se  replie  surlui- 
même  de  F  en  A ,  et  le  point  A  est  le  sommet  de  la  courbe; 
car  on  a 

FA-f-AV'=AQ'4-AV';     d'où     FA  =  AQ'. 

Pour  tracer  la  partie  infériewe  de  la  courbe ,  il  suffit  de 
renverser  la  position  de  Téqucrre. 

JV.  B.  —  Ce  procédé  ne  donne  qu'une  portion  de  la 
courbe;  cette  portion  qui  se  termine  au  point  V^  pour 
lequel  on  a 

FV"=rV"Q"  =  VQ, 


lIOnOHS  SUK   LA    PARABOLE*  1S9 

est  d'autant  plos  grande  que  le  c6të  QV  de  Féquerre  a  plus 
de  longueur. 

Cest  probablement  ce  moyen  de  description  qui  a  fait 
donner  à  la  droite  DD'  le  nom  de  directrice. 

142.  Recherchons  actuellement  I'équation  de  la  para- 
bole. 

Nous  prendrons  pour  axe  des  x  la  ligne  GF,  qui  divise  Fio.  83. 
la  courbe  en  deux  parties  égales ,  et  pour  origine  le  point  A 
qui  appartient  à  la  courbe. 

Soient  x,  y^  les  coordonnées  AP,  MP,  du  point  M,  ^  la 
distance  FM ,  et  ;?  la  distance  FG  \  d'où 

AF=AG  =  ^     Cl    GP=^-hx. 

2  2 

La  circonférence  décrite  du  point  F  comme  centre  avec 
le  rayon  FM ,  a  pour  équation 

mais  on  a  l'équation  de  condition  FM  =  PG,  ou 
(a)  «=:arH--- 

2 

Eliminant  z  entre  ces  deux  équations ,  on  trouve  pour 
Véquation  de  la  courbe , 

ou,  réduisant 9 

(3)  /»=2/?X. 

Telle  est  Téquation  de  la  parabole  rapportée  à  ses  axes 
principaux. 
AX  est  dit  le  premier  axe  principal ,  et  AY  le  second. 
On  déduit  de  celte  équation , 

d'où  il  suit  que  la  courbe  s'étend  indéfiniment  à  la  droite 
àe  Vaxe  des  y ,  tant  au-dessus  qu'au-dessous  de  Vaxedes  x* 
Et  comme,  pour  x  =  o ,  on  a 

r  =  ±o, 

feUe  courbe  est  tangente  en  A  à  Taxe  des  y. 


l6o  LIAISON    DES    THOIS   COUEBES. 

143.  On  nomme  paramètre  le  coefficient  de  x  ^  2/7,  c'est* 
à-dire  le  double  de  la  distance  du  foyer  à  la  directrice. 

Ce  paramètre  est  encore  égal  à  la  double  ordonnée  qui 
passe  par  le  foyer ^ 

Car,  diaprés  la  définition  de  la  courbe ,  on  a 

ce  qu'on  vérifie  ^  d'ailleurs  >  au  moyen  de  Téquation  (3), 
qui,pourjc= -j  donne 

jr^=:p\    d'oà    x=^±:p. 

m 

Liaison  des  trois  courbes, 

1 44.  Quoique  la  parabole  semble ,  d'après  sa  définition, 
n'avoir  aucune  analogie  avec  V ellipse  et  V hyperbole,  on 
peut  établir  un  rapprochement  entre  la  première  courbe  et 
les  deux  autres ,  au  moyen  d'une  transformation  de  coor- 
données exécutée  sur  les  équations  de  ces  deux  dernières. 

Fio.  77 .       Rapprochement  entre  l'ellipse  et  la  parabole,  —  Repre- 
nons l'équation  de  t ellipse 

(i)  A':r'-hB*x»  =  A»B% 

et  proposons-^nous  de  rapporter  cette  courbe  au  sommet  Â 
comme  origine,  en  conservant  la  même  direction  pour  les 
axes. 

Pour  cela,  il  faut  faire  usage  des  formules  (u^  114) 

en  y  faisant  J  =  o,a  =  —  A5ce  qui  les  réduit  à 

«  =  «— A,    y  =  y, 
c'est-à-dire  qu'il  suffi  de  remplacer  x  par  x  —  A  dans  Té- 
quation  ci-dessus,  en  laissant  j^  tel  qu'il  est. 
Il  vient,  par  cette  substitution , 

A'^' -h  B* a:'  —  2  AB»«  =  o; 

d'où  l'on  déduit 

B' 

{2)  /'=- (îAx  — x»)> 

C'est  l'équation  de  l'ellipse  rapportée  à  son  sommet  de 
gauche,  pris  pour  origine. 


LIAISON    DES    TROIS    COURBES.  l6t 

Cela  pose 9  cette  équation  peut  être  mise  sous  la  forme 

•^  A  A*     ' 

ou  bien,  en  faisant  —==/?, 

A 

Or,  si  Ton  suppose  que  les  deux  quantités  Â  et  B  crois- 
sent indéfiniment,  de  manière  cependant  que  la  quantité 

B* 
poa  —  reste  constante  (cela  est  permis  d'après  la  relation 

A 

--  =  p,  dans  laquelle,  après  avoir  pris  pour  p  une  valeur 

fixe  et  déterminée ,  on  peut  donner  à  A  différentes  valeurs  ^ 
et  calculer  ensuite  une  valeur  correspondante  pour  B),  il 
est  clair  que ,  dans  cette  hypothèse ,  plus  A  augmente,  plus 

le  terme  —  diminue  ^  et  lorsqu^on  suppose  A  =qo  ,  il  en  ré- 

suite  —  =  o. 
A 

Donc  Téquation  (3)  se  réduit  alors  à 

qui  n'est  autre  chose  que  Téquation  d'une  parabole. 

D'où  Ton  peut  conclure  que  la  parabole  est  une  ellipse 
dont  le  grand  axe  est  infini ,  ou  dont  le  centre  est  situé  à 
Cmfini. 

145.  Rapprochement  entre  la  parabole  et  V hyperbole.  Fie.  8o. 
11  faut  rapporter  cette  dernière  courbe  à  son  sommet  de 
droite  B,  ce  qui  revient  (n°  114)  à  porter  a: -H  A  à  la  place 
de  X  dans  Téquation 

Elle  devient  ainsi 

A».j>—  B'x'—  2AB»x  =  oj 


d'où 

A 


y'=  -(2Ax-hJ:*), 


B 

ou,  en  posant ,  comme  pour  l'ellipse ,  -—  =  p , 

.1//.  Jf  lAI.  à  la  G.  Il 


102  LIAISON    DES    TROIS    COURUES. 

Actuellemeut,  faisons  augmenter  A  et  B  de  manière  que 
p  reste  constant^  il  vient  pour 

A  =  QO,     ^==0, 

et  l'équation  (4)  se  réduit  à 

j'  =r  7.px, 

Dans  ce  cas,  la  seconde  branche  y  le  centre  et  le  second 
sommet  y  disparaissent,  ou  sont  situés  à  V  infini, 

i  46.  Conclusion  importante.  —  Il  résulte  de  ce  qui  vient 
d'être  dit,  que  les  trois  courbes  peuvent  être,  en  général, 
représentées  par  Téquation 

Lorsque  la  courbe  est  une  parabole  ;  on  a 

9  =  oj 
et  Téquation  se  réduit  à 

/*  =  2  px. 

Si  c'est  une  ellipse  y  on  a 

2B»  B' 

l'origine  des  coordonnées  étant  supposée  au  sommet  de 
gauche, 

En6n,  dans  le  cas  de  V hyperbole,  on  a 

2B>  B' 

Par  analogie  avec  la  parabole ,  on  nomme  paramètre  Je 

a  B* 
Tellipse  ou  de  l'hyperbole ,  la  quantité  2  p  ou  — ^  qui  forme 

le  coefficient  de  x  dans  Téquation  de  la  courbe  rapportée  à 
Tun  de  ses  soumiets. 

Cette  quantité^  qui  peut  être  mise  sous  la  forme  -^9  ou 

2  B.  2  B 

— - — y  n'est   autre  chose  qvLune  troisième  proportion- 

2  A, 

nelle  au  premier  et  au  second  axe. 

C'est  aussi ,  comme  dans  la  parabole ,  le  double  de  l'or' 
donnée  qui  passe  par  le  foyer. 


LIAISON    DES    1*1101$    COtTRBES.  l63 

Car  si ,  dans  Féquadon  de  V ellipse  [nP  144) 

on  fait  .r  =  A  ±:  c  (ce  qui  est  l'abscisse  de  Tun  ou  de  Tattlrc 
des  foyers) ,  on  trouve 

r'=j^(A^-c«)=  ~;    d'où   y^±\^ 

Même  résultat  pour  Vhyperbole, 

N'.  B.  —  Cette  dernière  propriété  peut  servir  à  faire  re- 
connaître la  position  des  foyen. 

147.    ArTRE    MANIÈRE   d'ÈTAELIR    LA    LIAISON    QUI    B>C1STE  FiG.   85. 

EATRE  LES  TROIS  COURBES.  —  On  demande  l'équation  ai  une 
courbe  telle,  que  la  distance  de  chacun  de  ses  points.  M, 
à  un  point  fixe,  F,  soit  as^ec  la  distance  de  ce  même  point 
M  à  une  droite  DD'  aussi  donnée  de  position,  dans  un 
rapport  connu,  m  :  i;  en  sorte  que  Ton  ait 

MF:  MQ::/if  :  I, 

m  désignant  un  nombre  absolu  quelconque ,  <^  ^  = ,  ou  []>  i  • 
Construction  de  la  courbe  d'après  cette  définition.  — Du 
point  F  abaissonsTG  perpendiculaire  sur  DD\  et  divisons 
la  distance  FG  dans  le  rapport  m  :  i ,  i  partir  du  point  F; 
le  point  A  ainsi  obtenu  appartient  nécessairement  a  la 
courbe. 

Pour  en  obtenir  d'autres ,  inarquons  un  point  quelconque 
Psur  la  droite  indéfinie  GFX,  et  élevons  en  ce  point  une 
perpendiculaire;  puis  du  point  F  comme  centre,  avec  un 
rayon  égal  à  m.&P,  décrispons  un  arc  de  cercle  qui  coupe 
U  perpendiculaire  en  M  et  M'  ;  ces  points  appartiendront 
À  la  courbe ,  puisque  Ton  a  par  construction 

FM==GP  w  =  MQ.w; 

d'où  Ton  tire 

MF:  MQ  ::m  :  i; 

et  ainsi  de  suite.  * 

Equation  de  la  courbe. — Prenons  pour  axe  des  x  la  droite 

GFX,  par  rapport  à  laquelle  la  courbe  est  symétrique,  et 

pour  axe  des  y  la  perpendiculaire  élevée  au  point  A  qui , 

comme  nous  Favons  vu,  est  un  point  de  la  courbe. 

11. 


l64  LlàlSON    DCS    TItOIS    GOrKBBS« 

Fie.  85.       Soient 

AP  =  x,     MP=rj,     FM  =  z,     AF=:a9 


doù 


AG=  -r 
m 


puisque  Ton  a 

AF  :  AG  :  :  m  :  I . 

Cela  posé,  l' équation  de  la  circonférence cf\i\  a  son  centre 
en  F,  et  pour  rayon ,  FM  ou  z ,  est 

(i)  jr*-K(jc  — «)»=«') 

de  plus,  on  doit  avoir 

FM  :  MQ  on  GP  :  :  w  :  I ,    ou    «  :  .r  -4-  —  :  :  w  :  I  ; 

m 
d'où 

(a)  i  =  mx  -+-  a. 

Ainsi ,  en  éliminant  z  entre  ces  équations  ^  ou  ol)tiendra 
(n^HO)  l'équation  demandée. 
Il  vient ,  toute  réduction  faite , 

(3)  j'-+-(ï  —  m^)  x^ —  2  a  (i  H- w)*  =  O. 

l48.  Discussion.  —  L'équation  (3)  est  privée  du  terme 
indépendant  d'x  et  d'j  \  et  cela  doit  être ,  puisque ,  la  courbe 
passant  par  lorigine  Â ,  il  faut  que  Téquation  soit  vérifiée 
par  le  système  [jtr  ==  o,  j'  =  o]. 

Examinons  successivement  les  circonstances  qui  corres* 
pondent  aux  trois  hypothèses  m  <[  i,  w  =  i,  m  ^  i,  en 
commençant  par  le  cas  le  plus  simple. 

Soit  m  ==  ï . 

L'équation  (3)  se  réduit  à 

et  est  immédiatement  comparable  avec 

^'  =  2  px. 
Il  suffit  de  poser 

4  «  =  2  /;  j     d'où    /;  =  2Jt=2AF; 

d'où  l'on  voit  que  la  courbe  est  une  parabole  dont  le  foyer 
est  eu  F,  et  qui  a  pour  directrice  DD'. 

Le  point  Â  en  est  d'ailleurs  le  sommet^  puisque  Ion  a 
alors 

AF:AG::i:i,    ou    af=:AG. 


LIAISON    DES    TROIS    COURBES.  l65 

149.  Soit  m  <^  I. 

Le  coefficient  de  x*  est  essentiellement  positif. 

L'équation  peut  être  mise  sous  la  forme 

^'=('-"«')(t?^--**)' 

et  en  la  comparant  à  l'équation  de  l'ellipse  rapportée  à  son 
sommet  de  gauche  (n°  144) ,  savoir  : 


j"=^,(2Ax-x'), 

on  trouve 

«            B' 

1  —  m       A} 

a'on 

B* 

-  =a(i-f-/M); 

A 

et,  par  suite , 

B  =  — - —  \li  —  /«'. 

«^ 


I  —  m 


Ainsi  9  la  courbe  est  une  ellipse  dont  les  axes  princi-- 
paux  sont 


2  a  2a 


1 


^  1  —  ///% 


1  —  m       i  —  M 
cl  le  paramètre , 

2a(l  -+-  wi). 
Soit  posé  x  =  oL  (ou  AF)  dans  Téquation  Fia.  85. 


il  vient 


jr^=(|-/W«)    ^-^^.X~X'J 


^  '        I  —  /w  ^  '       ' 

doù 

B» 

/=d=a{i-Mw)=±:~-, 

ce  qui  prouve  {n°  146)  que  le  point  F  est  un  des  foyers  de 
la  courbe. 

Afin  d'obtenir  sur  la  figure  le  premier  axe^  remar- 
quons que,  le  point  A  étant  déjà  Y  un  des  sommets  ^  il  suffit 
de  porter  sur  AX ,  et  de  A  en  B ,  une  distance  égale  h 


l66  LiAlSOlf    DES    TROIS    COURBES. 

2 


•  ce  :  le  point  B  est  alors  le  second  sommet  de  la 
1  —  m  * 

courbe. 

Quant  au  second  axe ,  comme  on  connaît  déjà  le  foyer  F, 
il  n^y  a  qu'à  décrire  de  ce  point  comme  centre,  avec  un 
rayon  OA,  moitié  de  ÂB,  un  arc  de  cercle  qui  coupe  en 
deux  points  C ,  C,  la  perpendiculaire  élevée  du  point  O, 
centre  de  Fellipse. 

Enfin,  l'autre ybj^er  F'  s'obtient  en  prenait  OF'  =  OF. 

150.  Soit  m  >  I . 

Le  coefficient  de  x^  étant  négatif  dans  Téquation  (3)» 
on  peut  mettre  celle-ici  sous  la  forn^ 

et  en  la  comparant  à  Téquation  obtenue  n^  145 


on  trouve 


d'où 


a  B' 

m  —  I  A' 


B' 

A 


et,  par  suite, 

a  / 

B  = v/w'  —  I  ; 

m  —  I 

donc  la  courbe  est  une  hyperbole  dont  le  premier  axe 

est  — ;;3-"»  1^  second,  •  v/m'  —  i  >  et  le  paramètre, 

2  a  (i7ï-|-  i). 


FiG    85 .       L'hypothèse  x  =  a  (ou  AF ) ,  donne  d'ailleurs 


«B' 

j^  =  ±:a(/»-|-i)  =  ±:  — ; 


ce  qui  prouve  que ,  comme  pour  la  parabole  et  V ellipse,  le 
point  F  est  un  foyer  de  la  courbe. 

La  construction  des  axes  et  du  second  foyer  s'exécute- 
rait comme  pour  Y  ellipse.  Toutefois,  il  faut  observer 
qu'elle  doit  s'opérer  de  droite  à  gauche  par  rapport  a» 


r 


LIAISON    DES   TROIS    CODEBBS.  l6j 

poini  F^  car  si  Ton  fait  j^  =  o  dans  l'équation ,  il  vient 

2«  ,  /     2a  \ 

—  X  -f-  jc'  =  G,     OU     Ji:  l h  JC  I  =  o  > 

-1  \m^i  J 


m  - 
ce  qui  donne 


2a 
jT  =  o     et    jc  =  — 


m  —  I 

On  trouve  ainsi  le  centre  O',  le  second  sommet  B'  et  lo 
second  foyer  F". 

151,  La  droite  DD'  porte  dans  chacune  des  trois  courbes 
le  nom  de  dieectrice. 
PjOlàBOLK.  7*=2/>x.  Fie.  83. 

Il  suffit,  pour  obtenir  cette  directrice,  de  prendre  à  la 
gauche  du  point  A,  une  distance  ÂG=:AF  =  -9  puis 
d^éiever  au  point  G  une  perpendiculaire  à  l'axe  des  x. 

Ellipse.  j»  =  —  (  2  A  x  —  x'),  Fio.  77 . 

Torigine  étant  supposée  (n°144)  en  A,  et  le  point  fixe  en  F'. 

Comme  on  a  trouvé  (n^  149) 

fia  X* B'      c'  c 

-  =  i  — m%     d*où     w»=  — ^j; — =— »     et    '«  =  ^» 

on  voit  que  le  rapport  constant  m  li  est  représenté  géo- 
métriquement  par  celui  de  OF'  à  OA. 

D'où  il  suit  (n°  i47)  que  la  dislance  du  point  A  à  la  di- 
rectrice est  une  quatrième  proportionnelle  aux  trois  lign«s 

OF'  ou  c,     OA  ou  A,     AF'  ou  A  •—  c. 
Construisant  cette  ligne  exprimée  par  la  quantité 

A(A  — c) 

"  9 

c 

et  la  portant  de  A  en  G'  vers  la  gauche  du  point  A ,  ou  ob- 
tiendra le  pied  de  la  directrice  (qu'on  s'est  dispensé  de 
tracer  sur  la  figure). 

On  a  d^ailleurs,  pour  la  distance  OG'  du  centre  à  la  di- 
rectrice, 

OG'  =  OA-hAG'  =  AH-^^AziL^  =  ^, 

c  c 

qui,  n'étant  autre  chose  qu'une  troisième  proportionnelle 
à  c  et  A,  peut  être  facilement  construite. 


l68    RÉDlJCTIOir,    PAR    LA    TRAHSFORM AT.    DES    COORDOKIfÉES, 

Il  est  en  outre  évident,  à  cause  de  la  symétrie  de  l'ellipse 
par  rapport  aux  axes  principaux ,  qu'il  doit  exister  deux 
directrices  de  part  et  d'autre  du  centre,  aux  distances  AG', 

A*  A* 

AG,  exprimées  par  —  -  et  H • 

Fio.  80.       Hyperbole.  —  On  parviendrait  à  des  résultats  analogues 
pour  cettç  courbe. 

Mais  il  faut  remarquer  que  les  pieds  des  deux  directrices 
doivent  être  situés  e//tre  les  deux  sommets  de  F  hyperboles 
tandis  que,  pour  V ellipse  y  ils  sont  situés  sur  les  ^ro/b/i^c- 
ments  de  AB. 

152.  —  Remarque.  Op  trouve  dans  les  caractères 

la  raison  des  dénominations  attribuées  aux  trois  courbes  : 

L'hypothèse  m<^  1  donne  V ellipse,  ou  la  courbe  par 
dcjaut, 

L^hypothèse  ///  =  1  donne  la  parabole  j  ou  la  courbe 
par  égalité. 

L'hypothèse  m  >  i  donne  Vhypeibole,  ou  la  courlie /wr 
excès. 

Cep  dénominations  peuvent  encore  se  déduire  de  l'équa- 
tion 

suivant  que  Ton  a 

i7<o,     7  =  0,     7>o» 
p  étant  constant  pour  les  trois  hypothèses. 

S  III.  — Réduction,  par  la  transformation  des  coordon- 
nées ,  de  l'équation  générale  du  second  degré  a  deun 
variables. 

133.  Nous  allons  faire  voir  maintenant  que  Tellipse, 
Thyperbole,  cl  la  pAuabole,  telles  que  nous  les  avons  défi- 
nies précédemment,  sont  les  seules  courbes  qui  puissent 
être  représentées  par  l'équation  générale  du  second  degré 
à  deux  variables 

Il  semble,  au  premier  abord ,  difficile  de  concevoir  qui! 
puisse  y  avoir /V/e/z/Z/é  en irr  toutes  les  courbes  comprises 


BE    L'tQUÀTlON    CÉKÉRALE    DU    SECOKD    DEGRÉ.         169 

dans  cette  équation  et  les  courbes  dont  les  équations  sont 
de  la  forme 

Mj»-hNx'=:P,     ou     jr»=:Qx, 

la  PREMIERE  désignant  une  ellipse  ou  une  hyperbole ,  sui- 
vant que  M,  N,  P,  sont  positifs  à  la  fois  (n°  131),  ou  bien, 
que  M  est  positif,  N  négatif,  et  P  négatif  ou  positif 
(n^'  139,  140);  la  seconde  étant  immédiatement  compa- 
rable à  l'équation,  j^'==  apjc,  de  la  parabole. 

Mais  observons  que,  si  dans  les  deux  équations  précé- 
dentes ,  on  met  à  la  place  de  x  et  de/,  les  valeurs 

x=:  X  cos  oL-hy  cos  af  -^a, 
^  =r  X  sin  a  -h  ^  sin  yf  -\-  b, 

au  moyen  desquelles  (n^  115)  on  passe  d*un  système  rcc" 
tangulaire  à  un  système  oblique  d'origine  différente, 
l'équation  qui  en  résulte  est  de  môme  forme  que  l'équa- 
tion complète.  Or,  il  est  évident  que  cette  transformation 
de  coordonnées  n'a  pas  changé  la  nature  de  la  courbe;  seu- 
lement, comme  les  nouveaux  axes  se  trouvent  dans  une 
situation  quelconque  à  Tégard  de  la  courbe,  Féquation 
qui  la  représente  est  plus  compliquée  que  lorsque  cette 
courbe  est  rapportée  à  ses  axes  principaux. 

Voyons  donc  si,  par  des  transformations  de  coordon- 
nées, on  ne  pourrait  pas  simplifier  Téquation  la  plus  géné- 
rale et  la  ramener  à  l'une  ou  l'autre  des  deux  formes  ci- 
dessus. 

Telle  est  la  question  qu'il  s'agit  d'examiner. 

154.  Remarquons,  avant  tout,  que  rien  n'empêche  de 
supposer  que  la  courbe  soit  primitivement  rapportée  à  des 
axes  rectangulaires f  car  s'il  en  était  autrement,  on  pourrait 
(n®  120),  en  conservant  la  même  origine  et  le  même  axe 
des  X,  les  rendre  rectangulaires,  et  l'équation  résullanie 
étant  de  même  forme  que  la  proposée,  serait  celle  sur  la- 
quelle on  aurait  à  opérer. 

Cela  posé,  reprenons  l'équation 

(i)  Aj»-h  Bj:/4-Cx'H-DjH-Ea:  +  F~o, 

pt  tachons  d'abord  de  faire  disparaître  le  terme  en  xy . 


170    RÉDUCTION,    PAR    LÀ    TRANSFORMÂT.    DES  COORDONNÉES, 

Pour  cela,  nous  aurons  recours  aux  formules 

x  =  X  cos  a  — /  sin  a , 

jr  =  xiinot+x  c^  *  > 
au  moyen  desquelles  (n^  il9)  on  passe  d'un  système  rec- 
tangulaire à  un  système  de  même  espèce ,  Vor/gine  restant 
lamé/ne.  L*angle  a  est  ici  une  indéterminée  (n^  123)  quUI 
s^agit  de  calculer  d'après  la  condition  que  Téquation  trans- 
formée soit  privée  du  rectangle  xy^  c'est-à-dire  que  le 
coefficient  de  ce  terme  soit  nul. 

En  substituant  ce§  valeurs  de  x  et  de  j^  dans  Téqua- 
tion  (i),  ordonnant,  et  égalant  à  o  le  coefficient  de  x^,  on 
obtient  pour  V équation  de  conditions 

a  A  sin  a  cos  a  +  B  cos'  a  —  B  sin'  a  —  2  G  sin  a  cos  a  =  o  , 
et  pour  V équation  transformée, 
(2)  Mr»-hNx'4-Rjr-f-Sx  +  F  =  o, 

dans  laquelle  on  a  fait,  pour  plus  de  simplicité, 
M  =  A  cos'  a  —  B  sin  a  cos  a  +  G  sin'  a , 
N  =  A  sin'  a  -h  B  sin  a  cos  a  +  G  cos'  a, 
R  =:  D  cos  a  —  E  sin  a , 
S  =Dsîn  a-|-£cosa. 

[La  quantité  F  est  la  même  dans  Téquation  (2)  que  dans 
l'équation  (i)]. 

Mais  V équation  de  condition  pouvant  s'écrire 

(A  —  G).2siDa.cosa  -h  B  (cos'a  —  sin'a)  =  0, 

devient,  en  vertu  de  relations  trigonométriques  connues, 

(A  —  G) sin  2a -h B  cos 2a  z=  o; 
d'où  Ton  déduit 

Or,  une  ungente  pouvant  passer  par  tous  les  états  de  gran- 
deur, et  même  être  infinie,  il  s'ensuit  que  l'angle  a  est  sus- 
ceptible de  détermination,  quels  que  soient  les  coefficients 
A,B,C. 

Donc,  il  est  toujours  possible  de  faire  disparaître  le 
terme  en  xy,  tant  que  A,B,  CjD^E^F,  ont  des  valeurs 
réelles. 


DE    L^ÉQtJATIOir    GÊHTÉRALE    DU    SECOND    DEGRÉ.         I7I 

Soient  AX ,  AY,  les  axes  primitifs  ;  pour  obtenir  les  uou-  Fxg.  86 
veaux  axes,  menons  par  le  point  A  une  droite  AL  qui 

formeavec  Taxe  des  x  un  angle  ayant  pour  tangente ,  - — -  ; 

ce  qui  revient  a  prendre  une  partie  AG  =  i,  puis  à  élever 

—  B 
une  perpendiculaire  GH  =  - — ^9    expression   que  nous 

supposons,  pour  fixer  les  idées,  avoir  une  valeur  posi-- 
tive  (*). 

Di%nsons  ensuite  cet  angle  LAX  en  deux  parties  égales 
par  la  ligne  AX^  \  cette  dernière  droite  sera  le  nouv^el  ojce 
des  r ,  et  AY',  perpendiculaire  à  AX',  le  nouvel  axe  des  y, 

N.  B.  —  La  relation 

B 
tang  3«  =  — J3^' 

correspondant  à  deux  angles  différents ,  a  a ,  1 80^  +  a  âc ,  il 
semble  qu'on  puisse  prendre  à  volonté  pour  nouvel  axe 
des  X ,  la  bissectrice  de  Fangle  LAX ,  ou  celle  de  Tanglc 

180**  -h  LAX.   Mais  observons  que ,   les  angles ,   -  LAX 

et  90** H —  LAX,  ont  pour  différence  90  degrés^  en  sorte 

que,  si  Tune  deces droites  est  prise  pour  le  nouvel  axe  des 
X,  l'autre  doit  être  prise  pour  le  nouvel  axe  des  y^  et  réci- 
proquement. 

Ainsi,  il  n*j  a  réellement  qu' un  seul  système  d'axes  rec- 
tangulaires  par  rapport  auxquels  l'équation  de  la  courbe 
peut  être  débarrassée  du  terme  en  xy. 

On  convient,  d'ailleurs,  de  prendre  pour  Tangle  aa  le  plus 
petit  des  deux  angles  donnés  par  l'expression  de  tang  a  a. 

155.  Cette  première  simplification  de  l'équation  gêné- 

(*)  Tant  que  les  coefHcients  A,  B,  C,  D,  etc.»  ne  reçoivent  aucune  va- 
leur particulière,  il  est  impossible  de  déterminer  le  signe  dont  telle  ou  telle 
fooction  de  ces  quantités  qu'on  suppose  réelles  et  de  signes  quelconques , 
doit  être  affectée  ;  mais  alors  il  est  d'usage  do  considérer  ces  fonctions 
comme  positives, 

Âiosi,  qu'il  s'agisse  de  construire  l'expression  d'une  distance  h  porter  sur 
l'nn  des  axes,  ou  sur  une  parallèle  à  ces  axes,  on  la  porte  dans  le  sens  que 
l'on  est  convenu  de  regarder  comme  positif.  De  môme  s'il  s'agit  d'un  angle, 
<)n  le  compte  de  i2/'o//e  h  ^lucrA^;  et  les  lignes  tngonomc triques  sont  elles- 
n»êmes  considérées  comme  posilircf. 


172  RÉDUCTION,  PAR  LA  TRÂSSFOKMAT.  DES  COOKDOSHÉES, 

raie  étant  opérée ,  calculons  les  valeurs  de  M  et  de  N  au 
moyen  de  la  valeur  obtenue  pour  tang  a  a. 

On  a,  d'après  des  formules  trigonométriques  connues, 

I  .  tanc  2  a 

y  I  -H  tang'  2  a  y  i  -+-  lang'  2  a 

d'où  Ton  déduit,  en  remplaçant  tang  2  a  par  sa  valeur, 

A  — C  — B 

ces  2  a  =   — ==r==r  »         SIR  2  flt  =r 


y^(A— C)'-hB'  V^(A  — C)»-f-lf 

D'un  aulre  côté,  les  équations 

M  =  A  cos'  a  —  B  sin  a  ces  a  +  C  sin*  a , 
N  =:  A  sin'a  4-  B  sin  a  cosa  •+■  C  cos'a, 

étant  d'abord  ajoutées  entre  elles,  donnent ,  d'après  la  rela- 
tion cos*  a  +  sin'  a  =  i , 

M+N  =rAH-C. 

On  trouve  également,  en  les  soustrayant  Tune  de  l'autre, 
M  —N  =  (A —  C)  (cos'a  —  sin'a)  —  B«2sinacosx, 

ou,  à  cause  décos  2  a  ==  cos'a — sin*a,  sin2a=:2sinacos2. 

M  —  N  ==  (  A  —  C)  CCS  2  a  —  B  sin  2  a  ; 

et  si  l'on  remplace  cos  2« ,  sin  2  a,  par  leurs  valeurs , 

„      .-(A-C)'  +  B'. 
y^(A  — C)'-f-B'' 

ou,  supprimant  le  facteur  v(A  —  C)*-hB', 

M  —  N  =  \/(A  — C)'4-B*. 

Connaissant  les  valeurs  de  M  -f-  N  et  de  M  —  N ,  on  en 
déduit  successivement 

M  =  ^-±^  4-  1  v/(A-C)'-hB% 
2  2 

A-f-C       1 


2  2 

d'où ,  multipliant  ces  deux  équations  membre  à  membre  el 

{*)  Ces  expressions  de  M  et  de  N ,  à  cause  du  radical  qui  y  entre  «  corn- 
|>orl6t]l  chacune  d^or  valeurs  qu*il  sera  nécessaire  dUnterprétcr  quand  uous 
rn  viendrons  à  des  applications  numériques. 


DE  l'équation  Générale  du  second  degré.       173 
réduisant , 

4  4 

Ce  dernier  résultat  prouve,  i^  que  les  deux  coefficients 
M  et  N  sont  de  même  signe  ou  de  signes  contraires  y  suivant 
que  la  quantité  B*  —  4  AC  est  négàtii^e  ou  positii^e;  a°  que 
l'un  de  ces  coefficients  est  nul  toutes  les  fois  que  Ion  a 
B*  —  4  AC  =  o ,  et  ne  peut  être  nul  que  sous  cette  condi- 
tion. 

N.  B.  — On  ne  saurait  avoir  en  même  temps  M  =  o, 
N  =  o  j  car  il  en  résulterait 

M-+-N  =  o,      M— N  =  o, 

ei ,  par  conséquent , 

A-4-C  =  o,     (A  — C)»-4-B»  =  o. 

Or,  cette  dernière  condition  entraine  les  deux  suivantes: 

B  =  o,     A—  C  =  0; 

et  celle-ci ,  combinée  avec  A  +  C  =  o ,  donne 

A  =  G,     C=  o. 

Ce  serait  donc  supposer  que  Téquation  primitive  ne  ren- 
fermait aucun  des  trois  termes  en^y-*,  xjy  et  x'  5  ce  qui  n  est 
pas  admissible  9  puisqu'alors  Téquation  ne  serait  que  du 
premier  degré. 

156.  Complétons  maintenant  la  réduction  de  Véquation 
générale  du  second  degré. 

L'équation  étant  déjà  débarrassée  du  terme  en  xy^  es- 
sayons, par  une  translation  d  origine ,  de  faire  évanouir  les 
termes  du  premier  degré  en  x  qI  j. 

Pour  cela,  faisons  (n^  li^)^  dans  réqualion  {*x)  du 
»«  \U , 

.r  =r  :r  -4-  «  , 

et  égalons  séparément  à  o  les  deux  coefficienis  de  x  et  Aay 

qui  résultent  de  cette  substitution. 

On  obtient  d'abord  pour  les  deux  équations  de  condi- 

lion , 

2Mi»-f-R  =  o,     2NrtH-S  =  o, 

M,  N,  R  et  S  étant  des  quantités  essoiuicllemont  réelles  , 


174    RÉDUCTION,    PAE    LA   TfiANSFORMAT.    DES    COO&DOKHÉES 5 

et  pour  ï  équation  transformée  y 

Mj^*-hNjr«  +  F'  =  o 

(en  posant  F'  =  Mi*  -f-  Na*  4-  Ri  -+-  Sa  -h  F). 
On  déduit  des  deux  équations  de  condition  , 

Or,  ces  valeurs  de  a  et  de  i  seront  toujours  réelles  et 
finies  tant  que  M  et  N  seront  différents  de  o,  c'est-à-dire 
(n^  i^)^  tant  que  Ton  aura 

B»— 4AC^o. 

Fio.  86.  On  pourra  donc,  dans  ce  cas,  transporter  Forigine  en  un 
nouveau  point  A'  ayant  pour  coordonnées, 

AC  = ir-  >        C A'  = rj  t 

2N  a  M 

et  pour  lequel  Téquation  de  la  courbe»   rapportée  aux 
axes  A'X",  A' Y'',  parallèles  à  AX',  A  Y'  sera  de  la  forme 

(P  désignant  ce  que  devient  —  F'  lorsqu'on  y  a  remplacé  a 
et  b  par  leurs  valeurs). 

On  pourrait  avoir  soit  R  =  o ,  soit  S  =  o ,  auquel  cas  h 
ou  a  serait  nu/,  et  la  nouvelle  origine  serait  située  sur  AX' 
ou  AY'. 

Aucun  de  ces  coefficients  R,  S,  ne  saurait  d'ailleurs  être 
infini  y  d'après  leur  composition  (n®  154). 

Ainsi,  toutes  les  fois  que,  dans  l'équation  complète  du 
second  degré,  la  quantité  B' —  4  AC  est  différente  de  o,  il 
est  possible  de  faire  disparaître  les  deux  termes  en  x  et 
en  y,  et ,  par  conséquent ,  de  ramener  V équation  primitive 
à  la  forme 

(3)  M/* -4- Ni?' =  P. 

157.  Supposons  actuellement  que  l'un  des  deux  coeffi- 
cients M  ou  N  soit  nul^  ce  qui  exige  (n^  155)  que  l'on  ait 
entre  les  coefficients  A    B,  C,  de  la  proposée,  la  relation 

B'— 4AC=ro. 


DE    L*ÉQVÀTION   OÉHÉRALE    DU    SECOND    DSOEÉ.         iy5 

Dans  ce  cas,  Tune  des  valeurs 

se  présenle  sous  la  forme  de  V infini;  et  comme  on  ne  sau- 
rait transporter  Forigine  à  une  distance  infinie,   îl   est 
impossible  d'exécuter  la  transformation  proposée. 
Et  en  eflet ,  admettons,  pour  fixer  les  idées ,  que  Ton  ait 

N  =  o. 
L'équation  (3)  du  n^  154  se  réduit  à 

TAx^-h  R/  -+-  S:r  -4-  F=  o; 
et   si    Ton    substitue    dans    cette    équation   les    valeurs 
x  =  x-H  «7  y^=J~^  ^ï  '1  vient 
M7'H-(2M^4-Il)r-*-Sj:-h  Mb'+Rb-^  Sa  H-  F=:  o. 

Or,  le  coefficient  de  x^  dans  cette  équation,  étant  indé- 
pendant des  indéterminées  a  et  b,  on  ne  peut  disposer  de 
celles-ci  de  manière  à  faire  disparaître  ce  terme. 

Mais  voyons  si ,  dans  ce  cas,  il  est  possible  de  faire  éva* 
nonir  le  terme  enjr  et  la  quantité  indépendante  de  x  et  de  j^  ? 

Il  suffit,  pour  cela ,  de  poser  les  équations  de  condition , 

aM*-+-R  =  o,     M^'-hRé-f-Sfl-|-F  =  o; 

i'oik  l'on  déduit 

.  R  M6>-|-R6-|-F 

^  =  ^ïm'    -"  = S ' 

on,  mettant  dans  Texpression  de  a,  la  valeur  trouvée  pour  &, 

_^  _R'— 4MF 

2M'         ''"'      4MS 

De  ces  deux  valeurs,  celle  de  &^est  nécessairement  réelle 
et  finie  ^  puisque  (n®  158,  N.  B,)  on  ne  peut  avoir  M  =  o 
en  même  temps  que  N  =  o. 

Quant  à  la  valeur  de  a,  si  le  coefficient  S  n'est  pas  nul 
en  même  temps  que  N,  elle  est  aussi  réelle  et  finie. 

Ainsi ,  lorsque  la  disparition  du  terme  en  xy  aura  donné 
lieu  a  celle  du  terme  en  x',  eu  laissant  'subsister  le  terme 
enx,  la  transformation  précédente  pourra  s'exécuter,  et 
Téquation  de  la  courbe  rapportée  aux  nouveaux  axes ,  sera 
ramenée  à  la  forme 


176    RÉDUCTION,    PAR    LA    TRANSFORMAT.    DES    COORDONNÉES, 

OU  plutôt  à  celle-ci , 

(4)  r'=Q^, 

Q  étant  égal  à  —  ^• 

N.  S,  —  Si  au  lieu  de  N  =  o,  on  supposait  M  =  o,  R 
étaiiil  différent  àe  zéro,  on  reconnaîtrait  de  même  que  l'é- 
quation peut  être  ramenée  à  la  forme 

mais  en  y  changeant  y  en  x  et  a:  en  y,  ce  qui  reviendrait 
(n°  121)  à  reni^erser  la  position  de  la  courbe  par  rapport 
aux  axes ,  on  retomberait  sur  Téquation 

N^*-4-Rjr  =  o,     on    ^' =  Q 4?  f  en  posant  Q  =  — -~j. 

FiG.  86.  158.  Les  deux  cas  particuliers  de  N  =  o ,  S  =  o ,  ou  de 
M  =  o ,  R  =  o ,  font  exception  à  la  transformation  précé- 
dente, puisqu  alors  la  valeur  de  Tune  des  coordonnées  a,  &, 
de  la  nouvelle  origine,  se  présente  sous  forme  infime. 

Mais  remarquons  que  Téquation  (a)  du  n^  154,  reçoit 
alors  Tune  des  deux  formes 

M/»-i-R7-HF  =  o,     ISx'-4-Sx-+-F  =  o> 

et  comme  chacune  de  ces  équations  ne  renferme  qu'une 
seule  variable,  elle  représente  (n°83)  un  système  de  deux 
droites  parallèles  soit  à  Taxe  AX',  soit  à  Taxe  AY'. 

159.  En  résumant  tout  ce  qui  a  été  dit  n°'  153  et  sui- 
vants, on  doit  regarder  comme  rigoureusement  démontré 
que  toute  équation  du  second  degré  à  deux  "variables 
peut ,  par  une  double  transformation  de  coordonnées ,  être 
ramenée  à  l'une  des  deux  formes 

excepté  dans  un  cas  tout  particulier^  celui  où ,  par  la  dis- 
pari tion  du  terme  en  ^,  le  carré  et  la  première  puissance 
d'une  même  variable  disparaissent  également.  Mais  alors 
Téquation  représente,  ainsi  que  nous  venons  de  le  voir,iin 
système  de  deux  droites  parallèles. 

On  parvient  à  la  première  forme  d'équation  toutes  les 

fois  que  M  et  N  sont  différents  de  o,  c'est-à-dii-e  (n^'lSS) 
lorsque,  dans  l'équation  primitive,  on  a 

B^  —  4  AC  <  ou  >  o  ; 


DE   l'équation    GÉlfÉRÂLE    DU    SECOIfD    DEGRé.         I77 

et  à  la  seconde  forme ,  toutes  les  fois  que  les  coefficients  A , 
B,  C,  sont  liés  entre  eux  par  la  relation 

B»  — 4AC=o. 

On  a  vu,  d'ailleurs  (n^'  131 ,  139  et  140),  que  la  courbe  est 
une  ellipse  ou  une  hyperbole  suivant  que  M  et  N  sont  de 
même  signe  ou  de  signes  contraires  ^  c'est-à-dire  (n^  155) 
suivant  que  B'  —  4  AC  est  négatif  ou  positif. 

D'où  Ton  peut  conclure  enfin  que,  dans  l'équation  gé- 
nérale 

Ay*  -4-  hxy  4-  C j:*  -4-  Dj  H-  E  j:  +  F  =  o , 

la  condition     B* —  4  AC  <[  o  caractérise  les  ellipses  , 

B' 4  AC  >  o    les  HYPERBOLES  , 

B* 4  AC  =  o     les  PARABOLES. 

1(K).  N,  B,  —  La  dernière  de  ces  relations  donnant 

les  trois  premiers  termes 

A/'4-Ba?x4-Ca:' 

de  Téquation  générale  peuvent,  dans  le  cas  qui  s^y  rap- 
porte ,  se  mettre  sous  la  forme 

et  constituent  ainsi  un  carré  pat  fait. 

Ce  caractère ,  qui  équivaut  à  la  condition  B* — 4  AC  =  o, 
est  généralement  plus  commode  dans  les  applications  nu- 
mériques, pour  distinguer  la  parabole  des  deux  autres 
courbes. 

161.  Variétés  des  trois  courbes. — Les  trois  courbes 
du  second  degré  que  nous  venons  de  reconnaître ,  sont  sus* 
ceptibles  de  certaines  variétés  qui  ressortent  de  la  discus- 
sion de  leurs  équations  respectives. 

Considérons  d'abord  Téquation 

dans  laquelle  on  peut  toujours  supposer  M  positif,  puisque 
s'il  était  négatif,  il  suffirait  de  changer  les  signes  des  deux 
membres. 

Àp.  de  VAl.  à  la  G,  12 


178    RÉDUCTION,    PAK    LA   TRÂNSFOIIMAT.    DBS   G001II>0ir»tES, 

Il  peut  se  présenter  différents  cas ,  par  rapport  aux  signes 
et  aux  valeurs  numériques  des  autres  coefficieiits. 

Ellipses M  e^  N  positifs. 

Soît  P  positif  en  même  temps  que  M  et  N. 

L'équation  Mj^* -f- Njc*  =  P  représente  (n®  131)  une 
ellipse  qui ,  dans  le  cas  particulier  de  IVf  =  N ,  devient  un 
cercfc  (nM32). 

Le  cercle  est  donc  une  première  variété  de  Tellipse. 

Si  l'on  a  M  et  N  positifs  et  P  négatif,  l'équation  est  évi- 
demment impossible^  c'est-*à*dire  qu'à  des  valeurs  de  x 
réelles  il  ne  peut  correspondre  que  des  valeurs  imaginaires 
pour  j-,  et  réciproquement. 

Donc  la  courbe  est  imaginaire,  ou,  en  d'autres  termes, 
l'équation  n'a  pas  de  lieu  géométrique  y  ou  ne  représente 
rien . 

Soit  P=:  o.  L'équation,  se  réduisant  à 

M^'-|-Na:»=o, 

ne  peut  être  satisfaite  que  par  le  système  (x  =  o ,  y  =  o). 

Donc  la  courbe  se  réduit  à  un  point. 
Ainsi ,  les  variétés  de  Tellipse  sont  : 
Le  cercle ,  une  courbe  imaginaire ,  et  un  point. 

Hyperboles M  positif,  N  négatif. 

P  peut  être  négatif  ou  positif. 

Dans  le  premier  cas ,  l'équation  My^  —  N  x*  =  P  repré- 
sente (n**  139)  une  hyperbole  rapportée  à  son  axe  trans- 
verse  comme  axe  des  x  ;  et  dans  le  second  (n^  140)  une  hy- 
perbole rapportée  à  son  axe  non  transuerse. 

Le  cas  particulier  de  N  négatif  et  numériquement  égal  à 
M ,  donne  Y  hyperbole  équilatère. 

Si  l'on  fait  P  =  o ,  Téquation  se  réduit  à 

M^»  —  Nx»  =  o; 
et  l'on  en  tire 


^/\ 


Donc ,  dans  ce  cas ,  la  courbe  dégénère  en  un  système  de 
deux  droites  qui  se  coupent. 


DE   L^^UATIOK    GÉHÉRALE    DU    8ECOJND    DBGIÉ.         IJQ 

Ainsi ,  les  variétés  de  rBTPEEBOLE  sont  :  Vkyperbole  équi- 
latèrcy  et  un  système  de  deux  droites  qui  se  coupent. 

Paraboles ^*  =  Q^- 

D  peut  arriver  que  Q  soit  positif  ou  négatif. 

Dans  le  premier  cas ,  Fëquation  représente  évidemment 
une  parabole  dont  le  paramètre,  ^p,  est  égal  au  coefB- 
cîent  Q. 

Dans  le  second,  comme,  en  changeant  a:  en  — x,  Téqua- 
ûonjr*  =  —  Qx  devient  j^'  =  Qx,  il  sWsuit  que  la  courbe 
est  encore  une  parabole  ;  seulement,  elle  est  dirigée  dans 
le  sens  des  x  négatifs.  Mais  en  pliant  la  figure  suivant  Taxe 
des  y,  on  remet  la  courbe  dans  la  situation  ordinaire. 

Le  cas  dans  lequel  on  suppose  (n?  158)  N  =  o,  S=:  o 
ou  bien  M  =  o,  R  =  o,  est  regardé  comme  donnant  une  va- 
riété de  la  parabole ,  par  la  raison  que  M  =  o ,  ou  N  =  o , 
est  le  caractère  général  de  cette  courbe. 

Les  équations 

M7*-+- Rr-+- F  =  o,     ou  Nx' +  Sx -h  F  =  o, 

qui  correspondent  k  ces  hypothèses  particulières ,  donnant 
par  leur  résolution 


ou  bien 


r  = —±:  —  \/R»— /IMF, 

^  2M  2M^  ^        ' 


aN        2N  t      y 


il  en  résulte  que,  suivant  que  Ton  a 

R'— 4MF>>o,     =o,     ou     <o, 
ou  bien 

S«  — 4NF>o,     =o,     ou     <o, 

Téquation  représente  deux  droites  parallèles ,  une  saule 
droite,  ou  deux  droites  imaginaires. 
Telles  sont  les  variétés  de  la  parabole. 

162.  Mode  de  réduction  de  Féquation  du  second  degré, 
qui  confient  au  cas  de  B* —  4  AC  <[  ou  ]>  o.  —  Nous  avons 
vu  (n***  154  à  156)  comment,  par  une  double  transforma- 
tion de  coordonnées ,  on  peut  ramener  toute  équation  du 

12. 


l8o  RÉDUCTION,  PAR  LA  TRANSFORMAT.  DES  COORDONNÉES, 

second  degré  à  deux  variables,  à  la  forme 

en  tant  que,  dans  Téquatiou  primitive, 

Aj»-h  Bx/H-Cjr'-hDj  +  Ex-h  F  =  o, 
on  a 

B'  — 4AC^o, 

ce  qui  caractérise  V ellipse  ou  V hyperbole. 

Mais,  la  méthode  que  nous  avons  exposée  ayant,  en  gé- 
néral, Vinconvénient  d'introduire  des  quantités  irration- 
nelles dans  les  coefficients  deTéquation  transformée  (nPi^) 
et,  par  suite ,  aussi ,  dans  les  valeurs  des  coordonnées  a  et  i 
de  la  nouvelle  origine,  nous  allons  montrer  qu^on  peut 
avec  avantage,  dans  ce  cas,  intervertir  V ordre  des  deux 
transformations. 

Reprenons,  à  cet  eiTet,  Féquation 

( i)  A j'  4-  B x^-  -H  Cjt»  -h  D^  4-  Ea:  -h  F  =  o  ; 

et  tâchons  de  faire  disparaître,  d'abord,  les  termes  (dits 
linéaires)  en  .r  et  ^,  savoir  : 

D^    et    Ex. 

Pour  cela ,  remplaçons  x,  y^  respectivement  par  x  4-  ûj 
j  -{-b\TA.  vient 

A/'-|-Bx^-hCjp'-|-(2A^-f-Btf +  D)^-f-(2C«4-Bé  -+-E)jr 
+  A6»-H-Bfl6  4-Cfl'H-Dô  -l-Efl  4-F=:o; 

et  puisqu^on  veut  que  la  nouvelle  équation  soit  privée  des 
termes  linéaires ,  il  suffît  de  poser 

2A^4-Ba-hD  =  o,     2Ca4-Bô-hE  =  o, 

et  de  déterminer  (n^  123)  a  et  &  de  manière  que  ces  deux 
équations  de  condition  soient  satisfaites. 

Or,  on  obtient 9  par  l'élimination  de  a,  &,  entre  ces  équa- 
tions , 

_  2ae  — bd        __2cd~be 
''""  b»-4ac'  B»-4AC' 

valeurs  essentiellement  réelles  d  finies^  puisque ,  par  hypo- 
thèse, B*  —  4  AC  est  différent  de  o. 

D'où  Ton  peut  conclure  que  cette  première  transforma- 
tion est  toujours  possible,  tant  que  Ton  a 

B»-«4AC<  ou  >o. 


DE   L^ÉQUÀTIOU    GÉNÉRALE    DU    SECOND   DEGRÉ.  l8l 

L'équation  transformée  devient  alors 
(2)  Ar*+  Bx/+Cx'  +  F'=:o, 

F'  ayant  pour  valeur 

A^'H-B«6  4-Çû»-hD^-hE«  -h F. 

Cette  dernière  expression ,  qui  n^est  que  le  résultat  de  la 
substitution  de  a,  &,  à  la  place  de  a?,  y^  dans  le  premier 
membre  de  la  proposée,  peut  recevoir  une  forme  plus  sim- 
ple, à  F  aide  des  deux  équations  de  condition. 

En  effet,  si,  après  avoir  multiplié  la  première  de  ces 
équations  par  b  et  la  seconde  par  a ,  on  les  ajoute  Tune  à 
Tautre,  il  vient 

2Aô*-f-  2Bfl*-h2Cû'-+-D6  +  Ea  =  o; 

d'où  Ton  déduit 

a 
ce  qui  donne 

163.  L'équation  (  2)  mérite  une  attention  toute  particu- 
lière. 
En  y  posant  y  =  nix ,  on  obtient 

(  Am' +  B/w -h  C)  j:»  H- F' =  o , 
d'où 


ou 


=±V^ 


—  F' 


-hB/w4-C' 


(>ar  suite , 


=  ±:mi/~ 


—  F' 


-f-B/w-hC 

Ce  qui  prouve,  comme  au  n^  129,  que  toute  droite  menée 
par  la  nouvelle  origine  des  coordonnées,  et  terminée  de  part 
et  d'autre  à  la  courbe  ^  est  divisée  par  ce  point  en  deuxpar^ 
lies  égales. 

Donc  (n^  130)  ce  point  est  le  centre  de  la  courbe^  et  Ton 
dit  alors  qu'elle  est  rapportée  à  son  centre  comme  origine. 

N.  B.  —  Dans  le  cas  de  B*  —  4  AC  =  o ,  les  valeurs  des 
coordonnées  a  et  b  de  la  nouvelle  origine  sont  infinies  ;  et 
le  centre  est  alors  situé  à  V infini^  résultat  conforme  à  ce 
que  Ton  a  établi  au  n^  14*4. 

164.  La  première  transfomialion  étant  opérée,  la  se- 


l82    RÉDUCTION,    PAR    LA    TRANSFORMAT.    DES    COORDONIIÉES, 

condcy  qui  a  pour  but  de  faire  disparaître  le  terme  en  sy 
deTéquation  (a),  et  qui  (n°  184)  est  toujours  possible,  s'exé- 
cute de  la  manière  indiquée  dans  ce  numéro. 

Les  opérations  auxquelles  donne  lieu  la  double  iransfor- 
madon  sont  donc ,  suivant  la  deuxième  méthode,  qui  con- 
vient au  cas  deB'  —  4Ac^o,  représentées  dans  le  tableau 

suivant  : 

Ar'  H-  Bx/  -h  Cjc*  •+-  Dr  -h  Ex  4-  F  =  o. 

aAE  — BD     .       2CD--BE    ^,      ^      Db-^Ea 

Première  transformée  :        Aj'  +  Bx/  -h  Cx'  -f-  F'  =:  o. 

B 

?.<>.  tang  2a  =  — -;, 


2        ^^2       ^ 

Résultat  final  :  M/»  +  Nx»  -H  P  =  o , 

P  désignant  ce  que  devient  F'  ou  F  H après  cju'on 

y  a  remplacé  a  et  6,  par  les  valeurs  ci-dessus. 

La  courbe  se  trouve  ainsi  rapportée  à  son  centre  eikses 
axes  principaux. 

165.  Remarque.  —  La  seconde  transformation  devient 
inutile  lorsque  \bl  première,  qui  correspond  au  déplacement 
d^ origine,  conduit  à  un  résultat  de  la  forme 

A/*-hBx7-HCx'  =  o. 

Car  cette  équation  résolue  par  rapport  à  y  donne 

expression  qui  montre  : 
1**.  Que ,  dans  le  cas  de 

B'-4aC<o, 

la  courbe  se  réduit  à  un  poiht  qui  n'est  autre  que  la  seconde 
origifie,  puisque  alors  l'équation  n'est  satisfaite  que  par 
j:  =  o,j=o; 

2"^.  Et  que ,  dans  le  cas  de 

B'— 4aC>o, 


DE  l'équation  Générale  du  second  degré.       i83 

la  courbe  dégénère  en  un  ^stème  de  deux  droites  qui  se 
coupent  à  cette  nouvelle  origine, 

166.  Interprétation  du  double  signe  des  valeurs  de  M 
et  de  "H.  —  Nous  avons  fait  remarquer  (n*^  155,  note  au 
bas  de  la  page) ,  que  les  expressious  de  M  et  de  N  com- 
portent, chacune,  deux  valeurs. 

Pour  interpréter  ces  doubles  valeurs^  rappelons-nous 
qu  elles  ont  été  déduites  de  celles-ci  : 

A  — C  — B 

ces  2  a  =  -=====z=i  ?      $in  2  a  = 


V(  A  —  Cy  +  B»  ^(A  — C)'-hB' 

Or,  comme  nous  sommes  convenus  (n"  154,  N.  B.)  de 
prendre  pour  Tangle  2  a ,  le  plus  petit  des  angles  fournis 

par  la  valeur  tang  2a  =  —  - — -y  il  s'ensuit  que  sin  2  a 

est  essentiellement  ^05iVi/V  et  dès  lors,  il  peut  se  présenter 
deux  cas  : 

Ou  B  est  négatif  dans  Téquation  particulière  proposée  ^ 
ou  bien  6  est  positif. 

Dans  le  premier  cas ,  le  signe  +  doit  accompagner  le 
radical  dans  la  valeur  de  sin  2  a  *,  et ,  par  suite ,  on  a  pour  les 
vraies  valeurs  de  M  et  de  N , 

A 


M  =  — ■ h- V^(A— C)'4-B% 

2  2  ^  ' 

A 

2  2 


N  =  2±^  ^  L  ^(ÂrrcYTB\ 


Dans  le  second,  au  contraire,  pour  que  sin  2a  conserve 
le  signe  + ,  il  faut  que  le  radical  soit  aflecté  du  signe  —  ; 
cl  les  vraies  valeurs  de  M  et  de  N ,  doivent  être 

N=i±-^  + V(A-C)'-hB'. 
2  2  ^  ' 

167.  Lorsque  Téquation  est  aux  paraboles j  c'est-à-dire 
dans  le  cas  de  B'  —  4AC  =  o ,  il  convient  de  conserver 
l'ordre  primitif  des  deux  transformations,  et  l'on  peut  ré- 
sumer de  la  manière  suivante  les  résultats  auxquels  on  par« 


l84    RÉDLCSIOM,    PAR    LA    TRANSFORMAT.    DES    COOEDONHÉES, 

vient  : 

B 

!•.  langaa  =  — ^^ g,  . 


M  =  ^^-±^H-"V^(A-C)»-4-B» 


.    ,r       7     _  }     *^  ^  ^*'  négatif, 

N=^-^V'(A-C/+B'j 

ou1>îen, 

M  =  i^  -  i  v^(T3rc)iTB' j 

.^^  si  h  est  positif . 

Z'a/?e  £^5  Jeux  quantités  M  ou  N  éta/it  nécessairement 
nulle  ^ 

D'où ,  en  supposant ,  par  exemple ,  N  =r  o , 

M^*  H-  R^  4-  S  j:  4-  F  =  o ,     première  transformée. 

[  Les  coefficients  R  et  S  sont  exprimés  (n^  454) ,  au  moyen 
des  valeurs  de  cosa  et  de  sin  a,  déduites  de  celles  de  tang  2  a.] 

R  R'  — 4MF 

^  =  --rM'  "=-4Ms-' 

M  7**  H-  S*  =  o ,     ou     ^»  =  Q  a:,     résultat  final, 

N.  B.  —  Si  l'on  a  S  =  o ,  la  seconde  tranformation  est 
impossible  ]  mais  alors  la  première  transformée  représente 
généralement  deux  droites  parallèles  au  nous^el  ajce  dcsx\ 
ces  droites  pourraient  d'ailleurs  se  réduire  à  une  seule,  ou 
même  être  imaginaires. 

applications  n  umériques . 
168.  Mode  de  transformation  correspondant  à  B' — 4'^C^^- 
Soit,  pour  premier  exemple , 

y^  —  2 xj^  -h  3  j^' -J-  2 j-  —  ^x  --Z  =zo\ 
on  a 
A=:i,    B  =  — 2,     C  =  3,     D=:2,    E  =  — 4,     F  =  — 3; 

d'oii 

B'— 4AC  =  4  —  ï2  =  —  8,       Ellipse. 

Appliquons  les  formules  du  n*'  164  : 

_  2AR  —  BD  _  I  2  CD  —  BE  i 

'•    "-  b'-4ac-^2'    ''-  b'~4ac  ="";^ 


DE  l'équatiom  gémérale  DU  sbcoud  degré.       i85 

et 

d'où 


P^-HEfl_    .  ^   ^  (— i^2)_      9^ 


Première  transformée  :       jr^  —  a  x^  -f-  3  a:'  —  ^  =  o. 

Soit  pris  sur  AX  y  ÂC  =  *■  9  et  soit  élevée  au  point  G  une  per-  Fio.  87 . 

pendiculaire  CO  = ;  si  l'on  mène  par  le  point  O,  les  deux 

2 

droites  0X%  OY'  parallèles  à  AX ,  AY,  la  courbe  se  trouve  rap- 
portée à  deux  nouveaux  axes  parallèles  aux  anciens. 

B             2 
2".  tang  2  a  =  — —  = =  —  I. 

Comme  on  a 

AC=i,     C0  =  — -, 
2  2 

il  s'ensuit  que 

tkngAOX'=  —  I  ; 

il  suffit  donc,  après  avoir  tiré  la  droite  OAL,  de  diviser  Tangle 
LOX'  en  deux  parties  égales  par  la  droite  OX^y  puis  d'élever  OY'^ 
perpendiculaire  à  OX'"^  ;  et  la  courbe  se  trouve  alors  rapportée 
au  troisième  système  d*axes  OX'',  OY''. 
0nad*ailleurs(n»i66) 

M  =  ^^^  4-i\/{A-C)«H-B«=2  +  v^, 

-  N  =  ^-t-?  —  -  v'i  A  —  C)»  -h  B»  =  2  —  v^; 
2  2 

ce  qui  donne  la  transformée  finale  ^ 

(2  -t-  ^)  J*  4-  (2  —  \/2)  x'  =r  9. 

Pour  comparer  cette  équation  à  celle-ci , 

A»^«-+-B'4:»=:  A«BS 

et  en  déduire  les  valeurs  numériques  des  axes  principaux ,  2  A , 
2  B,  il  Êiut  (  n"  153]  la  multiplier  par 

P                               9  9 

—     ou     =  ~* 

MN  2  (2 -f- v^)  (2  —  ^/2)       4 

On  obtient  ainsi  : 

? ^^  -^ 4        ""  --8  • 


l86  RÉDUCTION,  PAR  LÀ  TRANSFORMÂT.  DES  COORDONBÉES, 

donc 


2  2       ^ 

OU,  calculant  ces  valeurs  à  Oyi  près,  et  doublant, 

2  A  =  5,5,       2B  =  2,2. 

La  courbe  est  une  bllime  telle  que  DEIV  £'  dont  le  grand  axe  es( 
dans  le  sens  de  OX". 

Deuxième  exemple. 

A=i,    B  =  -H2,    C  =  2,    D  =  o,     E  =  — 2,    F=--i; 

d*où 

B*  —  4*AC  =  -—47       Elupsb. 
2AE~BD       —4 

"=B>-4AC==:^=='- 

_  2CD  — BE  _-h4   « 

B>-4AC"=^^""'' 

F  =  F  H -^- =  —  I  H-  -  =  o  ; 

2  2 

Première  transformée  :         j*'  -f-'  2  x/  4-  2  j:'  =  o. 

La  courbe  se  trouve  ainsi  rapportée  au  point  [a  =1,  b:=z  —  i] 
comme  nowelle  origine ,  et  à  des  axes  parallèles  aux  premiers. 

B  —2 

2».  tang2a  =  — j— ^  =  — Y=a; 

et  puisque  B  est  positif  dans  Téquation , 

2  2  2         2 


N  =  i±^  +  iv/(r^C)'^B'  =  -  +  iv^5; 


_!_  +  -  ^  A  —  CV  -^  B'  =  - 

2  2  ^^  '  2 

ce  qui  donne,  pour  \a  transformée  finale , 

(J-lv^).>'+(|-f-;v§)-'=«. 

Comme  dans  cette  équation  les  coefficients  M  et  N  sont  tous  les 
deux  positifs f  elle  ne  peut  être  satisfaite  que  par  x  =  o ,  j  =  o. 

Donc,  V ellipse  se  réduit  à  un  point  qui  n*est  autre  que  la  se- 
conde origine  à  laquelle  on  avait  rapporté  la  courbe. 

Ce  résultat  est  conforme  à  la  remarque  du  n°  iW ,  et  Ton  aurait 
pu  se  dis|>enser  d*opérer  la  seconde  transformation. 


DE   l'ÉQUATIOI'    GÉHÉRiLLE    DU    SECOND   DEG&É.         187 

Troisième  exemple, 

A  =  i,  B  =  +  2,    C  =  — 2,    D  =  — 4,   E  =  — 1,  F  =  io, 
B' —  4  AC  =  4  +  8=4-  12,       Hyperbole. 
_  2  AE  —  BP  _  ï  2CP  — BE_3 

'"•     ''-  B«-4AC  ""5'      ^~B>-4AC~2' 

D6  +  Ea  i3       27 

F'  ==  F  H =  10  — r  =  -/• 

2  4      4 

Prenant  sur  AX,  AN  =  -«  et  élevant  NO  perpendiculaire  à  AX  Fio.  88 

3 

et  égale  à  -9  on  a  le  point  O  pour  nouoelie  origine ^  et  OXS  OY', 

pour  les  nouveaux  axes, 
La  première  transformée  est  d^ailleurs 

^'-h  2  0?/  —  2j:*H--7^  =  O. 

B  2 

20.  Ung2a  =  --j— ^  =  -3- 

Prenons  sur  OX',  OR  =  1,  puis  élevons  au  point  R,  RS  per- 
|)endiculaire  à  OX'  et  égale  à  —  j»  et  tirons  la  droite  SOL;  il  en 

2 
résulte  tang  LOX'  =  —  ^• 

Donc,  si  Ton  divise  l'angle  LOX'  en  deux  parties  égales,  par 
la  droite  OX",  on  a  OX",  OY"  pour  le  troisième  système  d'axes. 
Les  quantités  M  et  N  sont  d'ailleurs,  à  cause  de  B  positif, 


22'  '  2 

A 

N  = 


^ -^-^  +  1  ^(A  -  C)«  H- B'  =  - ^4-^/13; 


2  2  '^  22 

ce  qui  donne,  pour  la  transformée  finale ,  après  un  changement 
de  signe , 


2 


y 


ï— -^"4 


Ici,  Vaxe  transperse  est  (n"  140)  sur  OY"  ;  c'est-à-dire  que  \e pre- 
mier axe  principal  est  figuré  par  BB'. 

On  obtiendrait,  d'ailleurs,  les  valeurs  numériques  des  deux 
axes  principaux ,  en  opérant  comme  il  a  élé  dit  au  n"  159. 


l88  RÉDUCTION  ,  PAR  LA  TRANSFORMAT.  DES  COORDOUKÉES, 

Quatrième  exemple. 

y^-^-  xy  —  2  4?' — j  +  x  =  o, 
A  =  i,     B  =  4-i,     C  =  — 2,     D  =  -- 1,     E  =  i,     F  =  o, 

B' — 4  -^C  =  ~H  9  f        Hyperbolk. 

_  2AE  — BD_i         ^_aCD  — BE_  i 
'"•      ''~  B»-4AC  ""3'  B'-4aC  ""3' 


(ihi)^ 


*,,       w.      DA4-Ea                 ,      ^       ^, 
F'=r  Fh =  0-4-.-^ i.=o; 

2  2 

€6  qui  donne,  pour  première  transformée ^ 

y^-i-xx  —  2  j:*  =  o. 

et  comme  B  est  positi/y 

M  =  ^-tÇ_lv/(A-C)'+B'=-i-is/i, 

2  2  '^  '  2         2^ 

N  =  i±^^-iv/(A-C)•^-B'=-i  +  iv^. 

2  2  ^  '  2         2 

On  obtient  ainsi  pour  seconde  transformée,  en  changeant  les 
signes  I  et  multipliant  par  2  » 

{\/2  -^  Or*—  (  V^  —  l)  J?*=  O, 

équation  qui,  résolue  par  rapporta/,  devient 


ou,  transformant  et  réduisant, 

et  représente,  par  conséquent,  un  système  de  deux  droites  qui  se 
coupent  à  la  nouvelle  origine,  dont  les  coordonnées  sont 

^=3'     *  =  3- 

On  voit  encore  ici  se  vérifier  la  remarque  du  n^  I6K;  et  Ton  serait 
parvenu  au  même  résultat  en  traitant  directement  Xz  première  trans- 
formée. 


DE  l'équation  géméralb  dv  secoxid  degré.       189 

169.  Jlfode  de  transformation  pour  le  cas  de  B' —  4  ^^  =  ^* 
Soit  y  pour  cinquième  exemple, 

j»—  ^xy  -h  ^x^-\-  2j  —  7  x  —  1  =  o, 
A  =  i,     B  =  — 4»     C  =  4,     D  =  2,     E  =  — 7,    F=— I, 

B'  —  ^kCz=\6 — i6  =  o,         Pababole. 
Il  y  a  lieu  ici  d'appliquer  les  formules  du  n®  167. 

B  4 

d'où 


cos2a=:  —  ^1     sm  2  a  =:-+•-; 


et,  par  suite. 


,    /l — COS2  0t         2    /p  ^    /H-C0S2a         I     /- 


2  2  '^  '  2      a 


R  =  D  cosa  —  E  sin  a  r=  -s-  ^ , 

3 
S  =  Dsina  +  Ecosa  :=  —  y  V^> 

ce  qui  donne ,  pour  première  transformée , 

5/»-h-^V^.7  —  ^  v^.  X  — I  =0. 

Pour  construire  les  deux  nouveaux  axes,  prenez  sur  AX  une  Fie.  89. 
distance  AC  égale  à  i  ;  élevez  au  point  C  une  perpendiculaire  CD 

f^le  à  —  ~  9  puis  tracez  la  droite  DAB  ;  vous  avez  ainsi 

4 

tangBAX  =  — 5- 

Divisez  Tangle  BAX  en  deux  parties  égales,  et  vous  obtenez  les 
axes  AX',  AY',  pour  second  système  de  coordonnées. 

R  8    /^  R»  — 4MF  89  r^ 

^•^=-^  =  -S^'     "  =  -4MS-  =  -?5^- 

D'où  Ton  déduit  la  seconde  transformée 

5j'—  •=  \/5.  j:  =  o. 


190  RÉDUCTION,  PAR  Là  TRANSFORMAT.  DBS  COORDONNÉES, 

Les  quantités 

étant  évaluées  en  décimales  à  0,1  prés  par  exemple,  deviennent 
respectivement 

6  =  —  0,7,     fl= — a,7,     S  =  —  198. 

Prenons  sur  AX'  une  distance  A£  =  —  2,7  ;  élevant  en  E,  £A' 
perpendiculaire  à  AX'  et  égal  à  —  0,7,  puis,  menant  A'X",  A'  Y" 
parallèles  à  AX',  AT%  on  aura  le  système  d*axes  auxquels  est  rap- 
portée la  PAEA.B0LX  , 

5^' —  i,3.x  =  o, 

dont  le  paramètre  a  pour  expression  i  ,3 ,  et  qui ,  par  conséquent, 
peut  être  facilement  construite  au  moyen  des  procédés  indiqués 
au  n''i4l. 

On  obtient  ainsi  une  courbe  telle  que  MA'N,  tangente  en  A'  à 
Taxe  A'Y''. 

Sixième  exemple. 

y^ —  2x7  -i-x*-f-  27 —  2  a:  —  3  =:  o, 

A  =  i,  B=— 2,  C  =  i,  D  =  2,  E  =  — 2,  F=  — 3, 

B*  —  4^^  =  4~4  =  °>         Parabole. 

B  2 

lang  2  a  =  — -^  =  -  ?     cos  2a  =  o,     sin2«=i, 

sina  =  -v2,      cosacrr-yi, 


2 

A 
2 

A-f-C 


M  =  ^^-^H--V^(A--.C)'-f.B'  =  i-hi  =  2, 


N  =  ^^-!=--  —  -  V(A  —  CV4-  B»=  1—1=0, 
2  2 

R  =  Dcosa  —  Esina=  2  y^,     S  =  D  sina-hEcosa  =  o; 
ce  qui  donne  la  première  transformée 

2  j'  4-  2  v/2 .  j  —  3  =  0. 

Pto.  q*».  l^A  valeur  obtenue  pour  tang  2  a  étant //i/f/i/e^  indique  que  le 
nouvel  axe  des  x,  AX',  est  la  bissectrice  de  Tangle  YAX. 

Quant  à  la  seconde  transformation  de  coordonnées,  il  n*y  a  pas 
lieu  (n^  167,  N.  £.)  de  l'effectuer,  puisque  Téquation  de  la  pre* 
tnière  transformée  ne  renferme  plus  que  la  seule  variable  y. 

Cette  équation  représente  un  système  de  deux  droites  parallèles 


BE  L'iQUATION   GÉNÉRALE    DU    SECOND   DEGIIÉ.         Ipl 

au  nouvel  axe  des  x  ;  système  qae  Ton  peut  construire  facilement 
en  résolvant  cette  équation  ;  il  vient ,  toute  réduction  faite , 

3 

2 

ou 

j=:o,7        et      jr=r  — a,i,        àOyi  près. 


=  -V^      et     7  = ^, 


Prenant  sur  AT'  deux  distances  Afi=:o97  et  AB'=  —  2,  i,  puis» 
tirant  les  droites  BCy  BX',  parallèles  à  AX',  on  obtient  le  sys- 
tème demandé. 

Les  différents  exemples^ que  nous  venons  de  traiter,  suf- 
fisent pour  montrer  comment  une  courbe  du  second  degré 
exprimée  par  une  équation  numérique  quelconque,  peut, 
par  une  double  transformation  de  coordonnées ,  être  rap- 
portée à  son  centre  et  à  ses  axes  principaux  ^  si  c'est  une 
ELLIPSE  ou  une  hyperbole,  et  à  son  axe  principal,  si  c'est 

une  PARABOLE. 

170.  Remarque  générale  sur  toutes  les  courbes  expri- 
mées par  une  équation  du  second  degré  en  x  etj^,  ces  lettres 
représentant  les  distances  d'un  point  à  des  axes  fixes  et 
donnés  de  position  sur  un  plan. 

Dans  la  double  transformation  de  coordonnées  que  nous 
avons  exécutée  pour  ramener  Féquation  générale  du  second 
degré  à  deux  variables,  à  Tune  ou  à  Vautre  des  deux  formes 

nous  sommes  partis  de  la  supposition  que  la  courbe  était 
d^ abord  rapportée  à  des  axes  rectangulaires;  et  que  le  iroi» 
sième  système  d'axes  était  lui-même  rectangulaire. 

Les  trois  classes  de  courbes  du  second  degré  ont  été  en- 
suite déterminées  d'après  des  hypothèses  faîtes  sur  les  coef- 
ficients M ,  N,  P,  Q. 

Mais  si  nous  supposons  qu  une  courbe  rapportée  à  des 
axes  obliques,  soit  exprimée  par  l'une  de  ces  équations, 
peut-on  affirmer  que,  pour  les  mêmes  hypothèses  faites 
sur  les  coeflScients,  la  courbe ,  sous  le  rapport  de  la  forme, 
est  la  même  que  dans  le  cas  d'axes  rectangulaires? 

Pour  répondre  à  celle  question ,  il  faut  remarquer  que 


193    RÉDUCTION  9    PÀa   Là   THiNSFORHÀT.    DES  GOOKDOHIIÉES , 

chacune  des  trois  courbes  obtenues  dans  la  supposilion 
d'axes  rectangulaires  offre,  dans  son  cours ,  un  caractère 
qui  lui  est  propre,  et  qui  peut  servir  à  la  distinguer  des 
deux  autres. 

Ainsi  9  ï ellipse  y  telle  que  nous  Tavons  définie  au  n?  124, 
est  une  courbe  rentràitte  et  fermée  ou  une  courbe  limitée 
dans  tous  les  sens, 

U hyperbole  (n^  134)  est  une  courbe  composée  de  deux 
branches  distinctes,  égales  et  opposées ^  qui  s'étendent 
Pune  et  Fautre  indéfiniment. 

Enfin,  \di parabole  (n°  141)  s'étend  indéfiniment  dans 
un  seul  sens:  et  elle  n'a  qu'une  seule  branche. 

Or,  ces  trois  caractères  géométriques  se  reproduîseut 
également  par  la  discussion  des  deux  équations  précédentes, 
considérées  par  rapport  à  des  axes  obliques. 

En  effet,  prenons  l'équation 

et  supposons  d'abord  M ,  N,  positifs  (on  doit  aussi  r^ar- 
der  P  comme  positif;  autrement  l'équation  ne  pourrait 
donner  lieu  à  des  valeurs  réelles  pour  x  etj"). 

Cette  équation ,  étant  résolue  par  rapport  ày,  donne 


-VSa-4 


et  l'inspection  seule  de  ce  résultat  démontre  qu'à  des  va- 
leurs de  x,  soit  positives,  soit  négatives,  numériquement 

plus  grandes  que  W^»  correspondent  des  valeurs  imagi- 
naires pour  y. 
Fie.  91 .       Donc,  la  courbe  est  limitée  dans  le  sens  des  x  positifs, 
et  dans  celui  des  x  négatifs,  par  deux  parallèles  à  Taxe  des  r? 
SS',  RR',  menées  aux  distances 

En  résolvant  l'équation  par  rapport  à  x ,  on  reconnaî- 
trait de  même  qu'elle  est  limitée  dans  les  deux  sens  de  l'axe 
desj,  par  deux  parallèles  à  Taxe  des  or,  R§,  R'S',  menées 


DB   l'ÉQUATIOJN    aÉMÉRALE    DU    SECOND    DEGRÉ.         igS 

aux  distances  « 

La  courbe  est  alors  entièrement  comprise  en  dedans  du 
parallélogramme  RSS^B',  aux  côtés  duquel  elle  est  tan- 
gente en  B',  C,  B,  C^ 

Soient  actuellement  M  positifs  N  négatif  y  et  P  négatif 
011  positif;  ce  qui  donne  (les  signes  étant  mis  en  évidence) , 

L'équation  résolue  par  rapport  ijr  devient 

Dahs  lk  pebmiee  cas  ,  on  voit  que ,  pour  des  valeurs  de  jr, 
soit  positives,   soit  négatives,  numériquement  moindres 

Çue  i/ -9  les  valeurs  correspondantes  de  /  sont  imagi^ 
noires.  Mais  en  donnant  k  x  des  valeurs  plus  grandes  que 


v^ 


-9  on  obtient  pour  y  des  valeurs  toujours  réelles ^  quel- 


N 

que  grande  que  soit  d'ailleurs  la  valeur  de  x  dans  les  deux 
sens. 

Donc,  la  courben'aaiica7i;;o//if  situé  entre  les  parallèles  Fio.  99t. 
à  Taxe  des  j",  BL,  B'L',  menées  aux  distances 


OB 


=  -Hy/?,   OB'  =  -y/|.   • 


Mais  elle  s'étend  indéfinitnent  à  droite  et  à  gauche  de  ces 
deux  parallèles,  au-dessus  et  au-^ssous  de  l'axe  des  x, 

Dahs  le  second  cas,  il  est  évident  que  toute  valeur  don- 
née à  X  produira  poury  des  valeurs  toujours  réelles. 

D'ailleurs ,  si  Ton  fait  x  =  o ,  ce  qui  donne 


r=n=v/jjj, 


on  doit  regarder  ces  valeurs  comme  les  plus  petites  de  celles 
que  peut  recevoir  j^. 
Donc  la  courbe  n'a  aucun  point  compris  entre  les  parai-  Fio;  93. 
Àp,  d€  rAL  à  u  G.  i3 


194  héduction  de  l'équation  générale  du  a'  DBc&t. 
lèles  à  Taxe  des  x^  LBK ,  L' B'K',  menées  aux  distances 

OB=+y/|,    ob'=-y/|. 

Mais  elle  s^ étend  indéfiniment  sM^desstis  et  au-</«55oii5  de 
ces  parallèles ,  à  droite  et  à  gauche  de  Taxe  des  jr. 
Fie.  94.       Quant  à  l'équation 

/'=Qx,    d'où    r  =  ±v'Q^ 
il  est  clair  qu'elle  représente  une  courbe  indéfinie  dausie 
sens  des  x  positifs,  si  Q  est  positif,  et  dans  le  sens  des  x 
négatifs,  si  Q  est  négcUif, 

De  là  on  conclut  que  les  équations 

représentant  des  courbes  rapportées  à  des  axes  obliques, 
onl,  la  pi^mière,  le  caractère  géométrique  d'une  ellipse^ 
la  seconde,  celui  d^une  hyperbole^  et  la  troisième,  celui 
d'une  parabole. 

Si,  maintenant,  pour  avoir  des  axes  rectangulaires,  od 
change  d'abord  (n°120) 

r* 
X  enx  —  rcotô,     et     ren-r^i 

sm  0 

on  aura  des  équations  en  j^*,  xjr^  x^ei  P  ou  Q'x,  qui  pour- 
ront ensuite,  par  une  autre  transformation  de  coordonnées 
ayant  pour  objet  de  faire  disparaître  le  terme  en  xy^  être 
ramenées  aux  formes  tout  à  fait  caractéristiques 

A\Y'-h  BU»  =  A*B%     A'j'—  B»«'  =  qp A»B%    y^  =  a/ix. 

Donc  enfin ,  toute  équation  du  second  degré  à  deux  va- 
riablrsj  rapportée  à  des  axes  rectangulaires  ou  obliques, 
représente,  lorsqu'elle  donne  lieu  à  des  valeurs  réelles,  une 
ELLIPSE  ou  une  HYPERBOLE  OU  Une  PARABOLE ,  tcllcs  que  nous 
les  avons  définies  aux  n°*  124,  i3i  et  Hi ,  ou  bien  une  de 
leurs  VARIÉTÉS ,  savoir:  un  cercle ,  un  point,  un  système 
de  deux  droites  qui  se  coupent,  un  système  de  deux  droites 
parallèles,  ou  une  seule  ligne  droite. 


DE    l'ellipse.  195 


CHAPITRE  III 

DE  L'ELLIPSE. 


PROPOSITIONS   PRÉLIMIUÀIRES. 

171.   Caractères  analytiques  des  points   pris   sur  la  ^'^'  9^' 
couibe,  au  dedans  ou  au  dehors.  —  L'équation  de  Fel- 
lipse^  rapportée  à  son  centre  et  i  ses  axes  principaux , 
étant  (nM  30) 

on  a  d'abord ,  pour  chacun  de  ses  points ,  M ,  la  relation 

A»  j'  4.  B«x»  —  A'B»  ==  o. 

Maintenant f  si  Ton  considère  un  point  N  intérieur  à  la 
courbe,  comme  l'ordonnée  NP  de  ce  point  est  moindre  que 
Tordonnée  MP  correspondante  à  la  même  abscisse  OP,  il 

s'ensuit  que  A* .  NP   est  moindre  que  A* .  MP  ;  ainsi  Ton 
a  pour  le  point  N ,  ou  tout  point  intérieur, 

A»/'  +  B»ar'  — A»B»<o. 

Pour  un  poipt  extérieur  N^  Tordonnëc  M^P  «st  plus 
grande  que  NP,  et  Ton  a  nécessairement 

A»j>-i-B'x»  — A»B»>o. 

iV.  B.  —  Si  le  point  extérieur  avait  la  position  N^',  pour 
laquelle  il  n'y  a  pas  d'ordonnée  correspondante  de  la  courbe , 
la  même  relation  n'en  subsisterait  pas  moins  ;  car  V abscisse 
de  ce  point  N^  éunt  plus  grande  que  OB,  il  en  résulte 
B»  jr»  >  A*  B',  d'où  à  fortiori,  etc.- 

172.  La  définition  de  l'ellipse  (n^  124)  fournit  d'autres 
caractères  qu'il  importe  d'établir. 
Pour  tout  point  M ,  sur  la  courbe ,  on  a 

F'M-»-FM  =  2A. 

Pour  un  point  intérieur  R,  comme  F'R-f-RFest  plus 

i3. 


196  DE    l'ellipse  ) 

petit  que  F'  M  H-  MF,  il  en  résulte 

F'R-|-FR<2A. 

Pourun  foinlexiétieurKf  ona,  au  contraire,  F'R'+R'F 
plus  grand  que  F' M  -h  MF  5  et,  par  suite , 

rR'-hFR'>2A. 

Fie.  95.       473.  On  déduit  de  l'équatîon  AV«  -I-  B*jc«  =  A*  B«  : 

(A4-Jc)(A  — x)        A*' 

Or,  X  eiy  étant  les  coordonnées  d'un  point  quelconque  ^ 
M,  de  la  courbe,  il  est  évident  que  A-f- x,  A — Xy  expri- 
ment les  distances  AP,  BP  des  sommets  A ,  B,  au  pied  de 
l'ordonnée  MP  ;  ainsi ,  Ton  a 

^^       =-5-1,      ou      mTiAPxPRI.R'IA'; 


AP  X  PB        A' 

d'où  Ton  voit  que 

Le  carré  d'une  ordonnée  quelconque  de  Vettipse  est  avec 
le  produit  des  distances  du  pied.de  cette  ordonnée  aux 
deux  sommets,  dans  un  rapport  constant; 

En  d^autres  termes ,  les  carrés  des  ordonnées  sont  res-' 
pectiuement  proportionnels  aux  rectangles  des  distances 
des  pieds  de  ces  ordonnées  aux  sommets  de  la  courbe. 

Si  Ton  suppose  B  =  A,  la  relation  se  réduit  à 

/>  =r  A»  —  ««  =  (A  4-  x)  (A  —  x); 

ce  qui  exprime  que  V ordonnée  dun  cercle  à  un  diamètre 
est  moyenne  proportionnelle  entre  les  segments  corres- 
pondants du  diamètre;  propriété  connue  en  Géométrie. 

La  propriété  qui  vient  d'être  établie  pour  l'ellipse ,  n'est, 
du  reste,  qu^un  cas  particulier  d'une  autre  proposition  sur 
les  courbes  du  second  degré  rapportées  à  des  axes  qudcon^ 
ques ,  et  qui  sera  démontrée  plus  tard. 

Ffo.  g6.  ^^^*  Décrivons  sur  le  g^/vi/i^? are  d'une  ellipse,  comme 
diamètre,  une  circonférence  de  cercle;  on  a,  pour  son  équa- 
tion, 

y^=z  A»  — :r'y 


CiRACT.  DES  POIJNTS  DE  Là  COURBE  ET  COMST.  PAR  POINTS.     I97 

celle  de  TelUpse  rapportée  aux  mêmes  axes,  étant 

il  s'ensuit  que,  si  Ton  désigne  par  jr  l'ordonnée  d'un  point 
quelconque  de  cette  courbe ,  et  par  Y  Tordonnée  du  cercle 
correspondant  d  /a  même  abscisse  y  on  a  la  relation 

c'est-à-dire  que  \ ordonnée  de  t ellipse  est  à  celle  du  cercle 
décrit  sur  son  grand  axe  dans  le  rapport  du  petit  axe  -au 
grand  axe  y 

D'où  résulte  un  moyen  assez  simple  de  construire  Tellipse 
par  points  ; 

Sur  les  axes  AB ,  CD ,  décrivez  deux  circonférences  *,  tirez 
le  rayon  OM,  et  par  le  point  L  où  ce  rayon  coupe  la  petite 
circonférence,  menez  LN  parallèle  à  AB. 

Le  point  N  où  cette  parallèle  rencontre  Fordonnée  du 
point  M ,  appartient  à  TcUipse. 

En  cflct,  on  a ,  d'après  la  constructioti, 

OM:OL::  PM:PN,    ou    a:B::y:pn; 

donc 

Prolongeant  ensuite  MP  d'une  quantité  P/t  égaie  à  PN, 
on  obtient  un  second  point  de  la  courbe;  les  points  n',  n"^ 
symétriques  des  deux  premiers ,  peuvent  être  ensuite  déter- 
minés comme  l'indique  la  figure. 

175.  Il  existe  un  autre  moyen,  fondé  sur  la  même  pro-  pic.  97 
priété,  pour  construire  l'ellipse. 

AB,  CD,  étant  les  deux  axes,  marquez  sur  CD  un  point 
K  tel  qu^on  ait 

OK  =  A  —  B; 

prenez  ensuite  un  point  quelconque  I  situé  entre  O  e€  K^ 
puis,  de  ce  point  I  comme  centre,  avec  un  rayon  OK ,  rfé- 
*mez  un  arc  de  cercle  qui  coupe  AB  en  Lct  en  L'j  tirez 


198  DE    l'ellipse^ 

IL,  IL^,  ei prenez  sur  ces  deux  lignes  prolongées, 

les  points  M ,  M',  appartiennent  à  la  courbe. 

Car,  si  Ton  mène  IH  parallèle  à  AB ,  et  MQ  perpendicu- 
laire à  IH ,  les  triangles  IQM ,  LPM  sont  semblables  et 
donnent 

mi:ml::mq:mp;    d'où   mp=  ^.mq=  ?.mq. 

Mi  A 

Mais  on  a 


MQ  =  VmÏ"— Ïq'=  VmI— OP  ; 
donc ,  en  posant  OP  =  x,  on  trouve- 

B 


j^  =  MP=:  -v^A'  — «»  =  -•¥. 
A  A 

Même  raisonnement  à  l'égard  du  point  M'  symétrique  du 
point  M. 

Pour  obtenir  les  deux  points  m ,  m'  symétriques  de  M , 
M',  il  suffirait  de  prendre  sur  OC ,  OV  =  01  et  d'opérer 
comme  précédemment. 

Il  est  évident,  d'ailleurs,  que,  pour  que  la  construction 
soit  possible,  le  point  I  doit  être  placé  entre  O  et  K. 

176.  Mesure  de  la  surface  ou  quadrature  de  Y  ellipse. 
Le  rapport  constant  -j ,  qui  existe  entre  l'ordonnée  de 

A  p 

l'ellipse  et  celle  du  cercle  décrit  sur  son  grand  axe,  con- 
duit très-simplement  à  l'expression,  soit  de  la  surface 
entière  de  l'ellipse,  soit  de  Vaire  d'un  segment  compris  entre 
deux  ordonnées  parallèles. 
Fio.  96.  En  premier  lieu,  conceyous  que  Ton  ait  inscrit  au  cercle 
un  polygone  quelconque  dont  MM^  soit  un  côté. 

Des  sommets  M,  M', . . .  de  ce  polygone,  abaissons  des 
perpendiculaires  sur  le  grand  axe,  et  joignons  par  des  cordes 
les  points  N,  N', ...  où  ces  perpendiculaires  coupent  fel- 
lipse;  nous  formons  ainsi  un  polygone  inscrit  à  cette  courbe, 
et  qui  a  MN'  pour  un  de  ses  côtés. 

Cela  posé,  soient  Y,  Y',  les  ordonnées  des  deux  poinis 
M,  M',  exj^y^  celles  des  points  N,  N',  correspondant  aux 
mêmes  abscisses  x,  x'. 


<jLADnATi;aE  d£  là  colube.  199 

Les  trapèases  MM'FP,  MN'P  P,  donnent 


doù 


NN'P'P      r-f-y 


WM'P'P       Y-t-Y' 


Or 


on  a 


donc 


NN'P'P        B 


MM'P'P        A 


On  reconnattrait,  de  la  même  manière,  que  chacun  des 
trapèzes  dont  se  compose  le  polygone  inscrit  à  Vcllipse  est 
au  trapèze  correspondant  du  cercle ,  dans  le  rapport  B  !  A. 

D'où  l'on  conclut,  en  vertu  d*un  principe  connu ,  que  la 
somme  de  tous  les  premiers  trapèzes  est  à  celle  des  seconds, 
dans  ce  même  rapport. 

Ainsi ,  soient  p^  V,  les  deux  polygones  ;  on  a 

P"~Â' 

Cette  relation,  devant  subsister  quel  que  soit  le  nombre 
des  côtés  des  ileux  polygones,  est  encore  vraie  pour  les 
polygones  limites  qui  ne  sont  autres  que  Vellipse  et  le 
cercle. 

Donc,  si  Ton  désigne  par  5,  S,  leurs  surfaces,  il  vient 

/       B  B    . 

SA  A      * 

et  conune  Taire  du  cercle  a  pour  expression,  tt.  A*,  il  en 
résulte 

OU  bien  enfin 

5  =  7T  .  A  .  B, 

pour  l'expression  de  la  surf  ace  d'une  ellipse  dont  les  axes 
principaux  sont  2  A  ,  a  6. 

En  second  lieu,  quant  à  Vaire  d'un  segment  compris 
rntre  deux  ordonnées  parallèles,  il  suffirait,  pour  l'obtenir. 


aoo  DB  l'ellipse; 

d'appliquer  à  ce  segment  et  à  celui  qui  lui  correspond dani 
le  cercle,  le  même  raisonnement  que  celui  qui  a  conduit  « 
l'expression  du  rapport  des  deux  surfaces  entières^  de  sorte 
qu'en  appelant  5^,  S'  ces  segments,  on  arriverait  â  Tégalilé 

A     ' 

d'où  l'on  déduirait  Xaire  cherchée  au  moyen  de  celle  de  S' 
qu  on  sait  déterminer  géométriquement, 

§1. DiAMETEBS  DAirS  l' ELLIPSE. — DlÂMÈTRES  COHJUGUÉS. 

—  Cordes  supplémbut aires;  leurs  ilelations  avec  les 
diamètres  conjugués. 

177.  On  appelle 9  en. général,  diamètre  d'une  courbe, 
une  ligne  (droite  ou  courbe)  qui  passe  par  les  milieux  de 
toutes  les  cordes  parallèles  menées  sous  une  direction  quel-' 
conque. 

De  cette  définition  il  résulte  nécessairement  que  toute 
courbe  a  une  infinité  de  diamètres  dont  la  nature  dépend 
de  la  nature  de  la  courbe  elle-même. 

Mais  nous  allons  démontrer  que,  dans  V ellipse  (et  nous 
ferons  voir  plus  tard  qu'il  en  est  de  mênie  pour  les  deux 
autres  courbes  du  second  degré),  tous  les  diamètres  sont 
des  lignes  droites. 

Soient,  en  effet, 

(i)  Ay-hB»x»=A»B» 

Téquation  de  l'ellipse  rapportée  à  son  centre  et  à  ses  axes,  et 

(2)  jr  =  iîa?4-J 

celle  4'une  droite  qui  doit  rencontrer  la  courbe. 

£9  éliminant  x  ety  entre  ces  équations,  on  obtiendra 
les  coordonnées  des  poii>ts  d'intersection  de  la  droite  avec 
1^  courbe. 

L'élimination  de/,  par  exemple,  donne 

(3)  (A»û»-HB»)a?>H-2A»û6  j?-+-A'  (*'— B')  =  o. 

Fic.  08.       ^®'*  posé,  désignons  par  [x',  y'] ,  [a/',  y]  les  coordon- 
nées des  points  M,  M',  et  par  X,  Y,  celles  du  point  milieu  K 


DIAMÈTABS   DE  LÀ    COUaBE.  aoi 

On  a  (n«  96) 

D*uji  autre  côté,  Téquadon  (3)  étant  du  second  degrés 
donne  entre  sfs  racines  la  relation 

en  sorte  que  l'on  a,  pour  les  coordonnées  du  point  N, 

^<)  ^  =  -"15^^' 

(5)  Y=<iX-H&. 

Mais  des  deux  quantités  a,  £,  qui^xe/#£la  position  de  la 
droite  MM',  Tune,  a,  est  constante  pour  toutes  les  positions 
que  peut  prendre  cette  droite  parallèlement  a  elle-même; 
l'autre,  6,  varie  d'une  position  à  l'autre;  d'où  il  suit  que 
si ,  pour  une  valeur  déieiTninée  de  a ,  on  donne  à  b  une 
série  de  valeurs  auxquelles  correspondent  autant  de  va- 
leurs de  X  déduites  de  l'équation  (4) ,  et  de  Y,  tirées  de 
Féquation  (5),  on  obtiendra  les  coordonnées  de  la  série  des 
points  milieux  de  la  corde  MM'  et  de  toutes  les  cordes  qui 
lai  sont  parallèles. 

Par  conséquent,  en  éliminant  b  entre  (4)  et  (5),  on 
parviendra  à  une  équation  qui ,  convenant  exclusivement 
à  tous  ces  points  milieux,  sera  l'équation  de  leur  lieu  géo^ 
métrique. 

Or,  Téquation  (5)  donne  i  =  Y  —  aX\  d'où,  substi- 
tuant dans  l'équation  (4)  et  chassant  le  dénominateur, 

(A«fl»-h  B»)  X  =  --  A' a  (Y  —  flX), 
ouréduisant  et  résolvant  par  rapport  à  Y, 

B' 

équation  d'une  droite  passant  par  Vorigine, 

Comme  d^ ailleurs,  on  est  arrivé  à  cette  équation  sans 
donner  à  la  constante  a  aucune  valeur  particulière,  on 
peut  conclure 

1®.  Que,  dans  V ellipse,  tous  les  diamètres  sont  des 
lignes  droites^ 


:i02  D£   L  ELLIPSE  ; 

2".  Que  les  diamètres  de  V ellipse  passent  tous  ptwle 
centre. 

Ce  dernier  résultat  s'accorde  avec  la  définition  du 
centre  {u?  130). 

FiG.  98.  178.  Diamètre^  conjugués.  —  Considérons,  avec  le 
diamètre  LU  qui ,  passant  par  les  milieux  de  la  corde  MM' 
et  des  cordes  parallèles  k  celles-ci ,  a  pour  équation 

le  diamètre  W  parallèle  k  ces  cordes^  l'équation  de  ce 
derniei^  est 

(2)  y:=Lnx. 

Réciproquement,  si  l'on  considère  les  cordes  parallèles  au 
premier  diamètre  LL',  et  qu'on  appelle  a*  la  quantité 

—  -rç-i  Téquation  du  diamètre,  lieu  géométrique  des  points 

milieux  de  ces  nouvelles  cordes  5  sera  (n^  177) 

B* 

expression  qui ,  après  que  l'on  a  remplacé  a*  par  sa  valeur, 
se  réduit  à 

c'est-à-dire  à  Féquation  même  du  diamètre  II'. 
D'où  résulte  nécessairement  cette  conséquence  : 
Si  un  diamètre  LL'  passe  par  les  points  milieux  dun 
système  de  cordes  parallèles  k  un  autre  diamètre  1 1\  réci- 
proquement, celui-ci  passe  par  les  points  milieux  de  toutes 
les  cordes  parallèles  au  premier. 

Ces  deux  diamètres,  dont  cluicun  divise  en  deux  parties 
égales  les  cordes  parallèles  à  Tautre ,  sont  dits  diamètres 

COJNJUGUÉS. 

L'ellipse  a  évidemment  une  infinité  de  systèmes  de  dia- 
mètres conjugués,  puisqu^il  y  a,  une  infinité  de  sy'Stènu:s 
de  cordes  parallèles^ 

179.  Autres  conséquences  immédiates  : 

B^ 
r\   La  quantité  —  — —  ayant  élé  ropréscntcc  par  a\  I< 


DIAMETRES   CONJUGUÉS.  lo3 

produit  de  a  par  af  est  égal  à  —  ^,:  en  sorte  que,  si  Ton  dé- 

signe  par  a ,  ol\  les  angles  que  forment  respectiTement  avec 
le  grand  axe  y  les  deux  diamètres  conjugués  d*un  système 
quelconque ,  on  a,  entre  les  coefficients  d'inclinaison  de  ces 

diamètres ,  la  relation 

B' 
taDga.tanga  =  — ;ji; 

a®.  Le  caractère  analytique  d'un  pareil  système,  est 
qu'en  y  rapportant  la  courbe,  on  a  une  équation  de  la 
forme 

M7'-HNx»=rP. 

Car  cette  équation  donnant  pour  une  même  valeur  de  x, 
deux  valeurs  de  j^  égales  et  de  signes  contraires  ^  ou  réd^ 
proquementy  satisfait  à  la  double  condition  que  chacun  des 
nouveaux -axes  divise  en  deux  parties  égales  toutes  les 
cordes  de  la  courbe  parallèles  à  Vautre  axe; 

3^.  Par  suite,  les  axes  principaux  forment  un  système 
de  diamètf^s  conjugués, 

180.  Le  système  de  diamètres  conjugués  formé  par  les 
axes  principaux  est  le  seul  qui  puisse  être  rectangulaire^ 
tant  qu'il  s'agit  d'une  ellipse  proprement  dite. 

Car  9  pour  que  les  deux  diamètres  soient  perpendiculaires 
Tun  à  Taulre,  il  faut  (n^  64)  qu'entre  les  angles  a,  a' 
qu'ils  font  avec  Taxe  des  x,  on  ait  la  relation 

tang  a  .  tang  a'  =  —  i  ; 

et  pour  que  ces  diamètres  soient  conjugués^  on  doit  avoir, 

en  vertu  de  la  première  conséquence  (n®  179) , 

B' 
tang  a  .  tang  a=  —  —  • 

A. 

Or  les  demi-axes,  A  et  B,  d*uue  ellipse  étant  inégaux, 
ces  deux  relations  ne  peuvent  exister  ensemble  qu'autant 
que  l'on  a  à  la  fois 

tang  a  =  o ,      tang  a'  =  oo  , 
ou  réciproquement  :  c'est-à-dire  qu'autant  que  le  système 
des  diamètres  conjugués  est  précisément  celui  des  axes  prin- 
cipaux. 

Donc,  etc. 


ao4  DE  l'ellipse; 

N.  B*  —  Dans  le  cas  de  B  =  A ,  qui  est  celui  où  TeUipsc 
devient  un  cercle  ,  les  deux  relations  n'en  font  plus  qu'une 
seule ^  d'où  Ton  conclut  que,  dans  le  cercle^  il  existe  une 
infinité  de  systèmes  de  diamètres  conjugués  perpendicu- 
laires  entre  eux. 

Cela  est ,  du  reste  évident  \  car  un  diamètre  étant  tracé  à 
volonté  dans  le  plan  du  cercle,  si  Ton  élève  par  le  centre 
une  perpendiculaire  à  ce  diamètre,  Téquation  de  la  courbe 
rapportée  à  cç  système  d'axes,  est  toujours 

181 .  Cordes  suppLéicEifTAiREs.  —  On  nomme  ainsi  iieux 
droites  çui,  partant  des  extrémités  d*un  diamètre  quel- 
conçue,  se  rencontrent  sur  la  courbe. 

Les  angles  que  ces  droites,  prises  deux  à  deux,  forment 
avec  le  grand  axe,  ont  entre  eux  une  relation  particuliers 
que  nous  allons  établir. 
FiG .  99 .  Considérons ,  k  cet  effet ,  en  premier  lieu ,  les  deux  cordes 
AM  et  BM ,  menées  d'un  point  quelconque  M  de  la  courbe 
aux  extrémités  A  et  B  du  grand  axe. 

La  droite  BM  passant  par  le  point  B,  dont  les  coordon* 
nées  sont[ ^^  =  0,  x  =  A],  a  pour  équation 

on  a  de  même  pour  la  droite  AM,  passant  par  le  point  A 
ou[j  =  o,x  =  — A], 

^  =  ii'(x-f.A). 

Si  Ton  désigne  par  x\  y  les  coordonnées  du  point  M, 
comme  elles  doivent  vérifier  les  deux  équations  précédentes, 
il  en  résulte 

y=a(x'-A)i     d'où    «=-i^, 
y=a'{x'-hA)i     d'où     fl'=      -^      - 


et,  par  suite, 


D'un  autre  côté,  le  point  [x',  j^'J  se  trouve  aussi  sur  la 


CORDES    SUPPLÉMENTAIRES.  aoS 

courbe  ^  ce  qui  donne 

AV»-hB'x'»=A»B% 
d'où  Ton  déduit 

y      _       B* 
«'»  — A*  A»* 

Égalant  entre  eUe»  les  deux  valeurs  de    ^^"^     ?  on  ob- 

lient  la  relation 

a .  a  î=  —  —  • 
A» 

182.  Soient,  en  second  lieu,  deux  cordes  supplément  Fio.  99. 
taîres^  EM',  E'M'  aboutissant  aux  extrémités  d'un  i£a- 
ifiètre  quelconque  EE'. 

Appelons  x^yj'^,  les  coordonnées  du  point  E^  celles  du 
point  E'  seront  (n°  1^)9  — ^^)  — 7^9  et  les  é<{uations  de 
deux  droites  menées  des  points  E ,  E',  à  un  point  quelconque 
M' de  la  courbe,  seront  de  la  forme 

Comme  le  point  M'  ou  [x',  y''\  appartient  à  la  fois  aux 
deux  droites ,  on  a  les  relations 

d'où 

Mais  les  points  M',  E,  E',  se  troiivant  aussi  sur  la  courbe, 
on  a  égaleînent 

A>y»  -h  B»  x'»  =  A'  B%     A  V"  H-  B«  j/'»  =  A»  B' , 

d'où 

/>— y'«  B» 

et,  en  égalant  les  deux  valeurs  de  "^7; ;;;  on  arrive  à  la 

même  relation  que  ci-dessus , 

B> 

a. a'  = • 

A' 

N.  B.  —  Dans  le  cas  de  B  =  A ,  cette  relation  devient 


a.0!  =1  —  I  ; 


2o6  DE  l'ellipse; 

ce  cpii  prouve  que ,  dans  le  cercle  ,  les  cordes  supplément 
taires  sont  à  angle  droit, 

183.  Les  deux  relations 

B'  B' 

tonga.tanga'  =  --— »     aa!z=z^  —, 

obtenues  aux  n^*  179  et  i 82,  donnent  lieu  à  un  rapproche- 
ment utile  entre  les  diamètres  conjugués  et  les  cordes  sap^ 
plémentaires. 
Fia  98.  Appelons  y,  /,  les  angles  que  forment  avec  le  grand 
axe  de  Tellipse,  les  cordes  supplémentaires  MM',  Mm  par- 
tant des  extrémités  d'un  diamètre  quelconque  M' m  ^  on  a 

ung7.Ung/=-^; 

et  comme,  pour  un  système  de  diamètres  conjugués^  on  a 

pareillement 

B» 

unga.tanga'=:— —  9 

il  en  résulte  la  nouvelle  relation 

tang  7 .  tang  7'  =  tang  a.  taDg  a , 

qui  démontre  que  l'hypothèse  7  =^  a ,  entraine  la  conditi<m 

.,/ „t 

y  =  cf  . 

Cela  signifie,  en  langage  ordinaire,  que  la  corde  MM' 
étant  supposée  parallèle  au  diamètreW\  par  exemple,  le 
CONJUGUÉ  de  celui-ci  est  nécessairement  parallèle  à  la  corde 
supplémentaire  Mm,  et  n'est  autre  que  le  diamètre  LL^ 
passant  par  les  points  milieux  de  toutes  les  cordes  para/- 
lèles  à  MM'. 

Cette  propriété  fournit  un  moyen  simple  de  construire  le 
diamètre  conjugué  d'un  diamètre  donné  tel  que  LL'  : 

Tirez  un  diamètre  quelconque  M'm ,  et  par  le  point  m, 
la  corde  m  M  parallèle  au  diamètre  donné  LL' ;  tracez 
ensuite  la  corde  supplémentaire  M'M,  puis  le  diamètre  IF 
parallèle  a  cette  corde.  Vous  obtenez  ainsi  le  conjugué  du 
diamètre  LI/. 

N.  B,  —  Il  est  plus  commode,  en  général ,  de  faire  usage, 
dans  cette  construction  9  des  cordes  supplémentaires  qui 
partent  des  extrémités  du  grand  axe. 


C0RBE8    SUPPLÉMEHTAIRES.  207 

184.  Proposons  nous  maintenant  de  calculer  f  angle  (/ue 
forment  entre  elles  deux  cordes  supplémentaires  menées 
par  les  extrémités  du  grand  axe. 
Soient  AM,  BM,  les  deux  cordes  données.  Fie.  99 

Pour  résoudre  la  question  proposée,  îl  suffit  (n'^GS)  de 

calculer  l'expression 

a-^a' 
tang  AMB  = ;  > 

a  désignant  la  tangente  de  l'angle  MBX ,  a'  celle  de  MAX. 
Or,  on  a  trouvé  (n®  181) , 

^_  y      ,,_  y  . 

ce  qui  donne 

y       y 


—  a'       j/  — A       x'-hA  2  A/ 


I  -H  aa'  y  x''—  A»  H-  /'» 

Maïs,  de  la  relation  A*/'«  -h  B» x'«  =  A*B%  on  déduit 

A*  r'' 

B' 
(loù,  substituant, 

a  —  a'  a  A^  2  AB' 


!  +  ««'       -AV  (A'--B»)/ 

— gr--+-r 

donc  enfin , 

/  t  A  m«n  2  AB 

(i)  tang  AMB  =  — 


t  ï 


(A»— B')r' 

L^inspection  seule  de  ce  résultat  prouve  d'abord  que ,  si 
IW  considère  un  point  quelconque,  M,  de  la  courbe, 
situé  aurdessus  du  grand  axe,  auquel  cas,  y'  est  positif ,  la 
taagente  de  l'angle  AMB  est  négative  (car  on  a  toujours 
A  ^B)^  donc  cet  angle  est  nécessairement  obtus,  ce  qui 
doit  être ,  puisque  tous  les  points  de  l'ellipse  sont  intérieurs 
à  la  demi'circonférence  décrite  sur  AB  comme  diamètre. 

On  voit,  en  outre,  que,  plus  7' est  ^mn^,  plus  la  va- 
leur nwnérique  de  l'expression  (i)  est  petite;  par  suilc, 
plus  Fangle  est  grand.  (On  sait  qu'un  angle  obtus  est  d'au- 
tant plus  grand  que  sa  tangente  est  numériquement  plus 
petite.) 


208  DE    l' ellipse; 

Le  mcLximiitn  de  cet  angle  correspond  au  maximum  de 
y',  c'est-à-dire  àj^'sirB. 

Ce  qui  donne  alors  pour  l'expression  (i) , 

(2)  tangACB  =  -j;— g;. 

Les  yaleurs  de  a  et  de  a!  deviennent  d'ailleurs,  pour 
jr'  =  B,d'oùx'  =  o, 

A  A 

Fio.  99*       On  peut  vérifier  facilement  le  résultat  (a)  sur  la  figure. 

En  elTet,  on  a 

ACB  =  2AC0; 

d'où 

.^^  *^^         atang.ACO 

..ngACB  =  tang..ACO=,_^^,^^ 

(d'après  une  formule  connue  de  trigonométrie)  \  mais  la 
figure  donne 

tang  ACO  =  -  ; 

donc 

A 

^*  B  aAB 

tangACB= ^  =  -  ^^_^,. 

"■-Bî 

185*  CoHSéQUEMCE  IMPOETAUTE  pour  Ics  dùimètres  con- 
jugués* 

Le  maximum  de  Tangle  de  deux  cordes  supplémentaires 
panant  des  extrémités  du  grand  axe  est,  en  même  temps, 
le  maximum  de  l'angle  que  peuvent  former  entre  eux  deux 
diamètres  conjugués  d'un  même  système. 
FiG.  loo.  Car  tout  système  de  diamètres  conjugués,  tel  que  GG', 
HH',  étant  (n^  183)  parallèle  à  un  système  de  cordes  sup' 
plémentaires  AM  et  BM ,  l'angle  LOI  est  égal  k  l'angle  AMB. 

D'ailleurs,  l'angle  maximum,  ACB,  a  four  supplément, 
soit  Tangle  A'CB,  soit  l'angle  CBD  formé  par  les  deux 
cordes  supplémentaires  qui ,  partant  des  extrémités  du  pe- 
tit axe,  aboutissent  à  l'une  des  extrémités  du  grand  axe, 


TANGEKTE   MEl^ÉE    PAR    LM    POlKT    DE    LA    COURBE.      209 

puisque  BD  est  parallèle  h  AC,  a  cause  de  la  syméirie  de 
lellipse. 

Donc,  dans  une  ellipse  donnée,  V angle  de  deux  dia- 
tnétres  conjugués^  s'il  est  obtus,  ne  saurait  surpasser  celui 
que  forment  entre  elles  les  cordes  supplémentaires  me- 
nées des  extrémités  du  grand  axe  à  l'une  des  extrémités 
du  petit  axe;  et  s'il  est  aigu  ,  il  ne  saurait  être  moindre 
que  celui  qui  est  formé  par  les  cordes  supplémentaires 
partant  des  extrémités  du  petit  axe  y  et  aboutissant  à 
Vune  des  extrémités  du  grand  axe, 

N.  B.  —  Le  même  maximum  et  le  même  minimum 
conviennent  également  à  T  angle  de  deux  cordes  supplémen- 
taires menées  des  extrémités  d'un  diamètre  quelconque , 
puisqu'on  a  démontré  (n^  183)  que  ces  cordes  peuvent  être 
regardées  comme  respectivement  parallèles  à  deux  diamè- 
tres conjugués. 

§  n.  —  De  la  tamgekte  a  l'ellipse  et  de  ses  propriétés 

PAR  RAPPORT  AUX  DIAMÈTRES  ET  AUX  RAYONS  VECTEURS. 

Tangente  menée  par  un  point  de  la  courbe, 

186.  Afin  d'obtenir  Téquation  de  la  tangente  menée  par 
un  point  pris  5ur  Fellipse,  nous  emploierons  la  même  mé- 
thode que  pour  le  cercle  (voyez  le  n°  101  ). 

Soient  [x',  j'']  le  point  M  par  lequel  on  veut  mener  une  ^^^'  *^' 
tangente,  [x'^  y^'^  un  second  point  d'une  droite  passant 
par  le  point  M ,  et  considérée  d'abord  comme  sécante. 

L'équation  de  cette  droite  est  de  la  forme 

X    — -  X 

et  il  s'agit  de  déterminer 

LIX« 


—     • 


x"  —  £ 


Or,  puisque  les  deux  points  [ar',  y^\ ,  [x",  j'^J  se  trou- 
vent sur  la  courbe,  on  a  les  relations 

A'j/»  +  B»x"  =  A'B', 

A»/'«-hB'x''»=  A*B>; 

d'eu  Ton  déduit,  en  retranchant  la  première  delà  deuxième, 

^'{f  +/)  (r^  -/)  •+-  B'{x"  4-  x')  (y  -  4/)  =  o, 
Ap.  de  lk\.  à  ta  G,  l4 


•        2IO  DE    L  ellipse; 

et,  par  suile, 

Maintenant,  pour  passer  à  la  limite  y  il  faut  supposer 

x^^  =  a:',  y"  =  j^'  5  ce  qui  donne 

Il  vient  alors  pour  l'équation  de  la  tangente  MR 

B'jr' 

pourvu  qu'on  y  joigne  la  relation 

(2)  AV  +  B^x''  =  A'B% 

qui  exprime  que  le  point  M  ou  [x',  j']  appartient  à  Tel- 
lîpse. 

N,  B.  —  lue  coefficient  (V inclinaison  ,  —  'Tr~/>  n'est  autre 

chose  [voirie  n^\0^)  que  la  dérivée  du  premier  membre 
de  l'équation  de  la  courbe ,  prise  par  rapport  à  x  avec  uu 
signe  contraire,  et  divisée  par  la  dérivée  de  ce  même  pre- 
mier membre,  prise  par  rapport  à  y,  après  que  l'on  a  rem- 
placé x  etj^  par  les  coordonnées  x'  eiy'  du  point  de  contact. 

187.  On  peut  donner  à  l'équation  (i)  une  forme  plus 
simple ,  à  l'aide  de  la  relation  (2). 

En  effet,  si  l'on  chasse  le  dénominateur,  et  que  Ton  trans- 
pose ,  on  a 

A'//  -h  B»  xx'  =  A'/'  -h  B*  x'\ 

ou,  à  cause  de  la  relation  (2) , 

(3)  A»//'  -t-  B^ ;ry  =  A»  B% 

résultat  remarquable  et  facile  à  rappeler  au  besoin ,  en  ce 
qu'il  suffit ,  pour  l'obtenir,  de  remplacer  dans  l'équation  de 
la  courbe,  les  carrés  a:*,  j^*,  par  les  rectangles  jcx',  yy'. 
Fio.  101.       188.  Expression  DE  LA  sous-TANGENTE.  —  Faisons  dans 
l'équation  (1) ,  y  =  o  ^  il  vient 

,       AV 

X  —  xrr:  -— — -r' 
B'  x' 

C'est  la  dilléreuce  entre  Tabscisse  OR  correspondante  à 
y  =  o ,  et  l'abscisse  OP  du  point  de  contact  y  et  par  consé- 
quent, c'est  (n^  104)  la  valeur  de  la  sous-tangente  PR. 


TAKGEKTE  ET  NORMALE.  211 

On  arriverait  au  môme  résultat  en  faisant  jr  =  o  dans 
réqnation  (3) ,  ce  qui  donnerait 

A' 
x=  —  =ORj 

et  en  retranchant  de  celte  valeur  de  x,  Tabscisse  OP  ou  x' 
du  point  de  contact  y  il  viendrait 


PR  =  =  —  —  «'  =  j^^ 


» 


ou,  à  cause  de  la  relation  (a) , 

AV 


PR  = 


^2  X'* 

489.  V? expression ; — ,  obtenue  pour  la  sous- tan  -  Fie.   loi 

X 

génie,  fournit  un  moyen  simple  de  construire  la  tangente 
à  r ellipse  en  un  point  M  de  la  courbe. 

En  eflet,  comme  elle  est  indépendante  du  second  axe  2  B, 
il  s'ensuit  que ,  pour  toutes  les  ellipses  ayant  même  premier 
axe  2  A ,  les  sous-tangentes  qui  correspondent  à  la  même 
abscisse  sont  égales^  ou,  en  d'autres  termes,  si,  d'un  point 
P  de  Taxe  des  x,  on  élève  une  perpendiculaire  à  cet  axe,  et 
que  par  les  points  où  celle  perpendiculaire  rencontre  les 
ellipses  supposées  décrites  sur  le  grand  axe  AB ,  on  mène 
des  tangentes  k  ces  courbes,  elles  viendront  aboutir  au 
même  point  de  l'axe  des  x. 

Or,  le  cercle  décrit  sur  AB  comme  diamètre  peut  être 
considéré  comme  une  de  ces  ellipses. 

Donc,  pour  obtenir  la  tangente  à  l'ellipse ,  en  un  point 
M,  il  suffit  de  décrire  sur  AB  comme  diamètre  une  demi- 
circonférence,  de  mener  ensuite  au  point  M',  où  l'ordonnée 
PM,  prolongée,  va  rencontrer  la  demi -circonférence,  une 
tangente  à  cette  courbe  ,']et  de  joindre  au  point  M  le  point 
d'intersection,  R,  de  cette  tangente  avec  l'axe  des  x. 

La  droite  MR  est  la  tangente  demandée. 

190.    E/^TJÀTION  DE  LÀ  NORMALE  Cl  EXPKESSIOIT  DE  LA  SOUS-  FlC.     lOl 

NORMALE.  —  La  lïORMALE   étant  (n°  iOS)  une  droite  MS 
menée  par  le  point  de  contact ,  [  x',  y']  ,  perpendiculaire' 

'4. 


312  DE    L  ELLIPSE  ^ 

fnent  à  la  tangente ,  on  a  (n^  65)  pour  son  équation 

(4)  y-y=^('=-'^)- 

Soit  fait  dans  cette  équation ,  j^  =  o ,  il  en  résulte 

c'est  (n^l05)  la  valeur  de  la  sous-normale  PS. 

Il  est  à  remarquer  que,  pour  x* positif ,  les  deux  expias- 
sions de  la  sous-TANGEKTE  et  de  la  sous -normale,  savoir  : 

sont,  la  première,  positi^^e,  et  la  seconde,  négatiue;  ce  qui 
doit  être,  puisque  les  points  R  et  S  sont  de  côtés  opposés  par 
rapport  au  pied  P  de  l'ordonnée  du  point  de  contact,  et 
que  c'est  à  partir  du  point  P  que  Ton  compte  les  distances 
PR  et  PS. 

N.  B.  —  On  suppose  ici  que  le  point  M  est  situé  à  la 
droite  de  OY;  s'il  en  était  autrement ,  les  conséquences  pn^ 
cédentes  auraient  lieu  en  sens  contraire, 

Fio.  loi.      191.  La  discussion  des  valeurs  de  PR  et  de  PS  corres- 
pondant aux  diverses  positions  que  peut  prendre  le  point 
de  contact,  offre  quelque  intérêt. 
Considérons  d*  abord  Texpression 

PR=:^,     ou  plutôt    PR=^'^    \ 

afin  de  n'avoir  que  la  seule  variable  x\ 

Pour  x'  =  o ,  on  obtient 

A» 

PR  =  —  =  00  ; 
o 

et  cela  doit  être ,  puisque  la  tangente  au  point  C  est  évidem- 
ment parallèle  à  l'axe  des  x. 

Quand  x*  augmente  depuis  o  jusqu'à  A  qui  est  la  plus 
grande  valeur  que  x'  puisse  recevoir,  l'expression  de  PR  va 
sans  cesse  en  diminuant^  et  le  point  R  se  rapproche  de  plus 
en  plus  du  point  P. 

Lorsqu'enfin  on  suppose 

x'  =  A, 

il  en  résulte 

PR  =  o; 


COEFFlCIEDiT    ANGULAIRE    DE    LA    TAKfGEfiTE.  2l3 

ce  qui  doit  être  encore^  puisque  alors  la  tangente  est  perpen- 
diculaire à  l'axe  des  x. 

Passons  à  l'eicpression 

PS=-— , 

qui,  comme  on  le  voit ,  est  de  signe  contraire  à  celui  de  x' . 

Pourjc'=  o,  on  a 

PS  =  o; 

ce  qui  prouve  que  le  point  S  tombe  au  centre  O  de  Tellipse  \ 
et  en  effet,  la  normale,  au  point  C ,  se  confond  avec  le  petit 
axeCO. 

A  mesure  que  af  augmente,  la  valeur  de  PS,  toujours  né- 
gative, augmente  nKmm<jraerm?7if  jusqu'à  ce  qu'enfin  on  ait 

auquel  cas ,  on  trouve 

B' 
PS=— -• 
A 

Cette  valeur,  abstraction  faite  du  signe ,  n'est  autre  que 
la  moitié  du  paramètre  (n^  146)  et  a  pour  représentation 
géométrique,  V  ordonnée  passant  par  le  foyer. 

Elle  est  remarquable  en  ce  que ,  tandis  que  les  sous-tan- 

gentes  passent  par  tous  les  états  de  grandeur  depuis  Tm/^fi/ 

jusqu'à  zéroj  les  sous-noiinales  croissent  numériquement 

depuis  zéro  jusqu'à  une  certaine  limite,  maximum ,  qvî'eWes 

ne  peuvent  dépasser. 

192.  Discussion  du  coefficient  angulaire  de /a  fan- Fiu.  loi. 
gente. —  Reprenons  maintenant  le  coefficient  d^ inclinaison 

B'jc' 

et  recherchons  par  quels  états  de  grandeur  il  est  suscep- 
tible de  passer  suivant  les  diverses  positions  attribuées  au 
point  de  contact. 

En  faisant  d'abord  x'  ==  o ,  auquel  cas  le  point  de  con- 
tact se  trouve  en  C  ou  en  D ,  on  a ,  en  se  reportant  à  la  re- 
lation A*y^  H-  B»  x'«  =  A»  B« , 

y=z±Bj     et     a=o; 

c'est'à-direquc  la  tangente  aux  points  C  et D  est  parallèle  au 
grand  axe ^  ce  qui  est  conforme  aux  résultats  établis  n®  191 . 


2i6  DE  l'ellipsi*:; 

Dati3  le  cas  où  Ton  a 

les  valeurs  de  x',  y' ^  se  réduisent  au  système  unique 


A'B 


«  > 


c*est-à-dire  que  les  deux  points  de  contact  sont  réduits  à  un 
seul  qui  se  confond  ai^ec  le  point  donné. 
La  valeur  de  a  devient ,  dans  ce  cas , 

B'a 

i94.  Au  lieu  d'effectuer  Télimination  de  x',  /',  entre 
les  équations  (i)  et  (a),  on  peut  construire  les  lieux  géomé- 
triques qu  elles  expriment ,  et  Ton  est  alors  conduit  a  des 
conséquences  analogues  à  celles  qui  ont  été  déduites  pour 
le  cerc/e{n°  108). 

ly  abord  y  l'équation  (a),  en  tant  que  Ton  considère  x',/' 
comme  des  variables,  n'est  autre  que  celle  de  V ellipse  déjà 
construite. 

En  second  lieu,  pour  obtenir  la  droite  exprimée  par 
l'équation  (i),  il  suffit  de  chcrcber  les  points  où  elle  ren^ 
contre  les  deux  axes. 

Pour  jr'  =  o ,  on  trouve 

A» 


FlG.     I02. 


et  pour  x^  =  o. 

On  a  donc  à  construire  deux  troisièmes  proportionnelles, 
et  à  les  porter  successivement  de  O  en  I ,  et  de  O  en  H. 
Tirant  ensuite  la  droite  IH,  qui  va  rencontrer  la  courbe  en 
M ,  m ,  on  obtient  les  points  de  contact  des  deux  tangentes 

partant  du  point  N. 

A' 
Comme  la  valeur  de  x\  x*  =.  — 9  est  indépendante  de 

Vordonnée  6  du  point  donné ,  il  s'ensuit  que ,  pour  un  tout 
autre  point  N'  pris  sur  la  perpendiculaire  NQ  abaissée  du 


TAKGEAiTE    PARALLÈLE    A    VUE    DROITE    DOKKÉE.         21 7 

pointa  sur  OX,  la  droite  m' M' H',  qui  doit  joindre  les 
deux  points  de  contact  correspondants ,  passera  nécessaire- 
ment par  le  même  point  I  du  grand  axe  y  que  la  droite  IH. 
D'où  Ton  peut  conclure  cette  propriété  remarquable  : 
Si,  des  d^érenis  points  d'une  droite  perpendiculaire  au 
grand  axe  d^une  ellipse,  on  mène  des  tangentes  à  cette 
courbe,  et  que  l'on  trace  les  droites  gui  joignent  les  deux 
points  de  contact  des  tangentes  partant  d'un  même  point, 
toutes  ces  droites  passent  par  urr  même  point  sàué  sur  le 
grand  axe.  ' 

On  donne  le  nom  de  pôle  au  point  de  concours  I ,  et  ce- 
lui de  polaire  à  la  droite  donnée  LL'. 

Il  résulte  d'ailleurs  de  Tinspection  de  la  valeur  a:'=  —  » 

que,  si  Tabscisse  a  de  la  polaire  est  plus  grande  que  A, 

c'est-a-dire  si  la  polaire  est  extérieure  k  la  courbe,  le  pôle 

lui  est  intérieur;  et  vice  versa, 

B* 
iV^.  B.  — La  relation  jr'=  — .  conduit  à  la  même  pro^ 

priété  par  rapport  à  Y  axe  desy^  pour  toute  droite  menée 
perpendiculairement  à  cet  axe. 

Tangente  menée  parallèlement  à  une  dwite  donnée. 
195.  Soit 

y  =z=  mx 

l'équation  de  la  droite  donnée,  que  rien  n'empêche  de  con- 
sidérer comme  passant  pac  V origine. 

La  tangente  demandée  devant  être  parallèle  à  cette  droite, 
son  coefficient  d'inclinaison  est  m. 

Appelons  toujours  x\y\  les  coordonnées  inconnues  du 
point  de  contact. 

Pour  déterminer  x',  y',  on  a  (n^  186)  les  deux  relations 

-.|^  =  /;*,     A»/^4-B'x'»  =  A>B', 
d'où  Ton  déduit 

"~  d:  ^A  V/t« -tTr  '        "~      ±^A'ot'-hB' 
(le  double  signe  montre  qu'il  y  a  deux  solutions). 


1 


2i8  DE  l'ellipse; 

Substituant  ces  valeurs  dans  l'équation  simplifiée  de  la 

« 

tangente  * 

on  obtient ,  toute  réduction  faite , 

pour  les  équations  des  deux  tangentes  parallèles  à  la  droite 
donnée. 

Les  deux  valeurs  de  y  sont  toujours  réelles;  ce  qui  s'ac- 
corde avec  la  discussion  établie  au  n^  192. 

De  la  tangente  considérée  par  rapport  aux  diamètres 

conjugués. 

FiG.  io3.  196^  Soient  MR  une  tangente  en  un  point  quelconque 
de  Tellipse,  et  MM'  le  diamètre  qui  passe  par  le  point  de 
contact  M. 

On  a  trouvé  (n^  186)  pour  le  coejjficient  angulaire  de  la 
tangente. 

D'un  autre  côté,  puisque  le  diamètre  MM',  dont  Téqua- 
tion  peut  être  exprimée  parj^  =  a'j:,  passe  par  le  point 
[x',  y'],  on  a  la  relation 

X 

Si  l'on  multiplie  les  deux  expressions  de  a  et  de  a'  Tune 
par  l'autre ,  il  vient 

û .  û'  =  —  —  • 

A'' 

Mais,  en  désignant  par  a^  la  tangente  trigonométriquc 
de  Fangle  que  forme  avec  Taxe  des  x  le  diamètre  mm' 
CONJUGUÉ  du  diamètre  MM',  on  a  également  (n^  179), 

A' 

Les  deux  égalités  précédentes,  comparées  entre  dles, 
donnent  nécessairement 


a  a  =  —  — 


ro  qui  veut  dire  que  la  tangente  en  un  point  quelconque 


TANGENTE    PAR    RAPPO&T    kVX    DIAMETRES    COJNJLGliÉS.      2I9 

de  telb'pse  est  parallèle  au  conjugué  du  diamètre  qui 
passe  par  le  point  de  contact. 

CoirsÉQVEifcx.  -—Si  par  les  extrémîtés  M,  M',  m,  m'y 
de  deux  diamètres  conjugués  y  on  mène  quatre  tangentes  j 
ces  droites  forment  un  parallélogramme  circonscrit  à  l'el- 
lipse,  puisque  les  tangentes  menées  aux  extrémités  du  dia- 
mètre MM'  par  exemple,  sont  parallèles  au  diamètre  mm\ 
et  réciproquement. 

On  déduit  de  là  un  procédé  assez  simple  potir  mener  : 
1^  une  tangente  par  un  point  donné  sur  la  courbe^  i^  deux 
tangentes  parallèlement  à  une  droite  donnée  de  position. 

Pour  la  première  CONSTRUCTION ,  déterminez  (n°  183)  le 
diamètre  conjugué  de  celui  qui  passe  par  le  point  donné ^ 
pnis,  menez  par  ce  point  une  parallèle  au  diamètre  ainsi 
déterminé. 

Vous  obtenez  la  tangente  demandée. 

Pour  la  SECONDE  CONSTRUCTION ,  traccz  un  diamètre  pa- 
rallèle  à  la  droite  donnée,  puis ,  le  conjugué  de  celui-ci, 
et,  par  les  deux  extrémités  de  ce  conjugué,  menez  deux 
parallèles  au  premier. 

Ces  deux  parallèles  satisfont  à  la  question. 

Angles  que  la  tangente  forme  ai^ec  les  rayons  vecteurs 

menés  an  point  de  contact. 

197.  Soient  R'  MR  la  tangente  en  un  point  M  ou  [x',  jl ,  Fio.   1 04. 
FM,  F' M  les  rayons  vecteurs  menés  à  ce  point. 

Désignons  par  a  le  coefficient  d'inclinaison  de  la  tangente 
par  rapport  à  Taxe  OX ,  par  a',  a",  ceux  des  deux  rayons 
vecteurs ,  FM ,  F'M  par  rapport  au  même  axe ,  et  par  V,  V, 
les  angles  FMR,FMR. 

La  figure  donnant  évidemment 

FMR  ou  V  ==  MRX  —  MFX ,     F'  MR  ou  V  =  MRX  —  MF'X , 

on  a  (n°  62) 


lang  V  = > ,     tang  V  = 


a  —  a 


I  H-  aa'  '  "  I  -I-  flfl" 


Cela  posé,  calculons  d^abord  l'expression  de  lang  V. 

Le  rayon  vecteur  FM  devant  passer  par  le  point  F,  on  a 


1 


220  DE    L  ellipse; 

Téquation 

et  comme  il  doit  aussi  passer  par  le  point  [x'^  j^'j,  il  en 
résulte  la  relation 

/=a'(y_r);     d'où     <,'=-/!-. 
D'ailleurs  on  a  (n°18G) 

il  ne  s^agit  donc  plus  que  de  remplacer  a  et  a  par  ces  va- 
leurs dans  tang  V. 
On  trouve  ainsi  : 

tangV-,  g,^^,       —     ^^,_3,j^y_^,^y    ' 


I  — 


A»/(x'-c) 

expression  qui ,  à  cause  des  deux  relations 

A>y  H-  B»x'»  =  A»  B%     A*  —  B»  =  c»  (  n»  i 516  ) 

devient 

^_   B'cx^— A'B'  _B^(gx^— A») 

d'où 

(i)  tangV  =  -^,. 

Quant  à  Texpression  de  tang  V,  on  peut  l'obtenir  sans 
recommencer  le  même  calcul. 

En  effet ,  comme  on  a  pour  le  rayon  vecteur  F'  M , 

et,  par  suite, 

y=fl''(x'4.r),     d'où     fl''=-^, 

il  est  évident  que,  si  Ton  substituait  cette  valeur  de  a^  dans 
Texpression  posée  pour  tang  V,  on  obtiendrait  un  résultat 
ne  différant  de  celui  trouvé  pour  tang  V,  que  par  le  chan- 
gement  de  signe  de  c. 
Par  conséquent, 

(2)  tangV'= ;. 

Fio.    io4*       Les  deux  expressions  de  tang  Y,  tang  V,  étant  égales  et 


TANCEHTB    PAB   B APPORT    AUX   BAYONS    VECTEURS.       aai 

de  signes  contraires,  il  sVnsuit  que  les  angles  F'MR, 

FMR,  sont  SUPPLÉVENTAIBES. 

Celle  propriélë  remarquable  donne  lieu  è  plusieurs  pro- 
position s. 

D'abord,  on  a,  suivant  la  figure  ei  d'après  ce  qui  vient 
d'être  démontré , 

!•.       F'MR  -^  F'MR'=  i8o%     FMR  -|-  FMR  =  i8o», 

d'où 

F'MR'=FMR; 

a^.  Le  rayon  vecteur  F'  M  étant  prolongé  en  K , 

F'MR  -+-  RMK=  i8o%     F'MR  4-  FMR  =  i8o% 

d'où 

RMR  =  FMR. 

Ce  qui  montre  que  la  tangente  forme  a%^ec  les  deux 
rayons  vecteurs  j  de  part  et  d'autre  du  point  de  contact, 
des  angles  égauXy 

On  bien  que  la  tangente  dii^ise  en  deux  parties  égales 
Vangle  formé  par  tun  des  rayons  vecteurs  et  le  prolon- 
gement de  Fautre. 

De  plus ,  si  Ton  mène  la  normale  MS ,  ou  a  ces  autres 
relations 

r  MS  -H  rMR'=  90-,      FMS  -f-  FMR  =  90»  ; 
d  où ,  à  cause  de  F'MR'=  FMR , 

F'MS=:FMS;, 

ce  qui  signifie  que  la  normale  divise  en  deux  parties 
égales  r  angle  formé  par  les  deux  rayons  vecteurs. 

196.  Ces  propriétés  sont  tellement  liées  entre  elles,  que, 
Tune  quelconque  étant  démontrée,  les  autres  s* en  dédui- 
sent au  moyen  des  principes  les  plus  élémentaires  de  la  géo- 
métrie. 

Ainsi,  par  exemple,  on  peut  prouver  directement  la 
dernière  propriété  f  puis  en  conclure  successivement  toutes 
les  autres. 

Reprenons ,  à  cet  effet,  Téquation  de  la  normale  (n°  190),  Fio.  i  o4* 
savoir  : 


_    ,       R'.r^  _  (A'  —  B')  j/  _  c'x' 


222  DE    L  ELLIPSB; 

Fio .    I  f»4  •  et  pour  obtenir  l'abscisse  du  point  S  où  celte  normale  coupe 
Taxe  des  x ,  posons  y  =  o  -,  il  en  résulte 

ft.-  IV-  A* 

d'où 

c».r'        c(A»  +  cx')  ^^        efA»— ex') 

SF'  =  c+  — =  -L__J,     et     SF=     •     ^,        '; 

Cl,  par  suite, 

SF'  :  SF  :  :  A»  +  ca/  :  A'  —  ex'. 

D'un  autre  côlé,  on  a  (n^  126)  pour  les  expressions  dos 
rayons  vecteurs  F' M ,  FM , 

„, ,,        .        ex'         A' -f- r.r'  „.,       A*  —  ex' 

F'  M  =  A  -h  ■—  = 9     et     FM  = ; 

A  A  A         ' 

d'où 

F'M  :  FM  ::  A*  +  ex'  :  A'  —  ex'. 

Comparant  entre  elles  les  deux  proporiious,  on  en  déduit  la 
suivante, 

SF':SF::F'M:FM, 

qui  prouve,  d'après  un  théorème  connu  de  géométrie,  que 
la  normale  MS  est  bissectrice  de  l'angle  FMF. 
Partant  de  là  et  remarquant  que  Ton  a 

F'  MR'  4-  F'  MS  =  go" ,     SMF  -t-  FMR  =  90" , 

on  parvient  à  l'égalité  précédemment  établie, 

F'MR'  =  FMR; 
et  ainsi  des  autres  relations.  * 

199.  La  propriété  de  la  tangente  considérée  par  rapport 

aux  rayons  vecteurs  fournit  un  moyen  iros-simple  de  me^ 

ner  une  tangente  à  l'ellipse,^  i^par  un  point  pris  sur  la 

courbe,   2°  par  un  point  pris  hors  de  la  courbe,  les  deux 

foyers  étant  supposés  donnés  ou  déjà  déterminés, 

Fio.  104.       Premièremekt,  soit  M  un  point  pris  sur  la  courbe. 

Tirez  les  rayons  vecteurs  FM,  F' M,  et  prolongez 
celui-ci  indéfiniment,  en  K^  prenez  sur  ce  prolongement, 
MG  =  Mf',  el  joignez  le  point  F  au  point  G  5  puis ,  abaissez 
du  point  M  la  droite  MIR  perpendiculaire  sur  FG. 

Vous  obtenez  ainsi  la  tangente  demaadée^ 


TANGEUTE    par    rapport    aux    rayons    vecteurs.        223 

Car  le  triangle  MFG  étant  isocèle  par  construction  ,  il 
s'ensuit  que  la  droite  MIR  divise  Tangle  au  sommet,  M, 
eu  deux  parties  égales^  propriété  caractéristique  de  la  tan- 
gente à  TeUipse  (*). 

Secondement,  soit  N  un  point  pris  hors  de  V ellipse. 

Pour  déterminer  le  point  de  contact  M,  il  suffirait  de 
fixer  la  position  de  la  droite  F'K. 

Or,  sur  cette  droite  se  trouve  un  point  G  qui  jouit  de  la 
propriété  d'être  distant,  i**  du  point  F'  d'une  longueur 
connue,  2 A;  2^  du  point  N  d'une  longueur  également 
connue  y  NF  (puisque  la  tangente  NMR  est  perpendiculaire 
sur  le  milieu  de  FG)  *,  d'où  résulte  la  construction  suivante  : 

Décrii^ez  des  points  F',  N,  comme  centres,  R\ec  des  rayons 
respectiv^ement  égaux  à  2  A  et  à  NF,  deux  arcs  de  cercle 
qui  se  coupent  au  point  G^  tirez  ¥'G  qui  rencontre  la 
courbe  en  M;  puis  joignez  le  point  N  au  point  M. 

La  droite  NM  est  la  tangei^te  demandée. 

Comme,  d'ailleurs,  les  deux  arcs  ont,  généralement,  un 
second  point  d^ intersection.  G',  il  s'ensuit  que,  si  l'on 
tire  F' G'  et  qu'on  joigne  le  point  N  au  point  M'  où  la 
droite  F'G'  rencontre  la  courbe,  on  obtiendra  la  seconde 
TANGENTE  qui  pcut  être  menée  par  le  point  N. 
*■-■         ■  —  ■■■-■ 

{*)  On  peut  démontrer  à  priori ,  et  sans  se  fonder  sur  cette  propriété,  que  FiG     1  oA . 
la  droite  MR  qui  divise  en  deux  parties  égales  l'angle  FMK  formé  par  le  rqxon 
vecteur  FM  et  le  prolongement  MK  de  l'autre  ,  est  tangente  à  Tellipse. 

n  suffit,  pour  cela,  de  faire  voir  que  tout  point  N  de  cette  droite ,  autre 
que  M ,  est  situé  hors  de  ta  courbe. 

Prenant  sur  MK  une  distance  MG  égale  k  M?,  puis,  tirant  les  droites 
NF',  NG,  ainsi  que  FG  qui  rencontre  en  I  la  droite  NMR,  on  a  IMnégalIté 

F'N-hNG>F'G; 

mais  comme  le  triangle  MFG  est  isocèle  par  construction,  la  droite  NMR 
est  perpendiculaire  sur  FG  et  passe  par  son  milieu  I  ;  donc  elle  a  tous  SC5 
points  paiement  distants  de  F  et  de  G  ;  par  suite ,  NG  =  NF. 
D'an  autre  c^té ,  on  a 

FG  =  F'M-i-MG  =  F'Mh~MF=2A; 
ainsi ,  rînégalité  précédente  devient 

F'N-4-NF>aA; 

ce  qui  prouve  que  le  point  N  est  un  point  cxicrieur. 

Cette  démonstration  i[rn<A«'/i7U0  est ,  comme  Von  voit,  uniquement  fondée 
sur  la  définition  géométrique  de  l'ellipse  ,  et  sur  les  caractères  des  points  pris 
sur  la  courbe  ou  hors  de  la  courbe. 


2^4  i>E  l'ëlupse; 

Fie.  io4 .  On  doit  remarquer  ici  que,  tant  que  le  point  N  sera  ex- 
térieur k  Tellipse ,  la  construction  donnera  toujours  lieu  à 
deux  solutions  ;  ou,  en  d'autres  teimes,  que  les  circonféren- 
ces décrites  des  points  P  et  N,  comme  centres,  se  couperont. 

Or  cela  peut  se  prouver  de  deux  manières  :  soit  en  faisant 
voir  que  la  distance  des  centres  est  moindre  que  la  somme 
des  rayons,  et  plus  grande  que  leur  difTérence,  soit  en 
établissant  que  Tune  des  circonférences  décrites  a  deux 
points ,  l'un  intérieur,  l'autre  extérieur  à  la  seconde. 

Démontrons,  par  exemple,  en  appliquant  ce  dernier 
moyen ,  que  cire.  NF  a  deux  points,  Fun  intérieur^  Tautre 
extérieur  k  cire,  a  A. 

En  premier  lieu ,  on  a  évidemment  F'F  <^  2  A;  d'où  il 
résulte  que  le  point  F  de  cire.  NF  est  intérieur  à  cire.  2  A. 

En  second  lieu,  soit  prolongé  F^N  d'une  longueur  îsT" 
égale  à  NF;  comme,  par  hypothèse,  le  point  N  est  extérieur 
k  rcllipse,  on  a  NF'-h  NF>  a  A,  et  par  suite ,  NF'+NF" 
ou  F'  F"  >  a  A  5  d'où  il  suit  que  le  point  F"  de  cire.  NF  est 
extérieur  k  cire.  2A.' 

Donc,  etc. 

Il  est  encore  à  observer  que  les  constructions  précédentes 
sont,  comme  la  démonstration  sjrnthétique  que  nous  avons 
donnée ,  uniquement  fondées  sur  la  définition  de  l'ellipse 
et  sur  les  caractères  qui  (n^  172)  distinguent  les  points  pris 
sur  la  courbe  ou  hors  delà,  courbe. 

Fie.  io5.  200.  Remarque  sur  les  dénominations  de  foyers  et  de 
RÀYQiirs  VECTEURS.  —  Ou  peut,  en  se  fondant  sur  la  loi 
connue  en  Physique,  de  V égalité  des  angles  X incidence  et 
de  réflexion  pour  des  rayons  de  chaleur  ou  de  lum&re, 
émanant  d'un  point  déterminé ,  rendre  raison  des  dénomi- 
nations de  foyers  et  de  rayons  vecteurs  y  données  aux  points 
F,  F',  et  aux  lignes  FM,  F' M. 

Concevons ,  en  effet,  qu'à  l'un  des  foyers  F  d'une  ellipse 
(considérée  comme  le  double  de  la  génératrice  d'une  sur- 
face de  réi^olution  formée  par  la  rotation  de  AM'MB  au- 
tour de  AB) ,  soit  placé  un  corps  chaud  ou  lumineux  dont 
émanent  des  rayons  de  chaleur  ou  de  lumière,  se  dirigeant 
sur  les  points  M,  M'  de  l'ellipse,  ou  de  la  surface  dont  la 


TAHGENTE  PAE  RAPPORT  AUX  RATONS  VECTEURS.   2^5 

demi-courbe  est  la  génératrice.  Les  rayons  FM,  FM\  for- 
mant ayec  les  tangentes  à  la  courbe,  menées  par  ces  points, 
jes  angles  d'incidence  FMT ,  FM'  T\  doivent ,  en  vertu  du 
principe  de  Physique,  se  réfléchir  suivant  des  droites  fai- 
sant ,  avec  ces  mêmes  tangentes ,  des  angles  de  réflexion  res- 
pectivement égaux  aux  premiers. 

Ces  droites  ne  peuvent  donc  être  que  MF',  M'F',  qui  • 

font,  avec  les  Ungentes,  les  angles  F^Mt,  F' M  Y,  égaux 
aux  angles  FMT,  FM'T'^  d'où  il  suit  que,  si  l'on  place  un 
charbon  ardent  au  point  F,  et  un  corps  inflammable  au 
point  F',  les  rayons  partis  du  premier  point  iront  tous  sen- 
siblement se  concentrer  sur  ce  corps,  qui  s'enflammera 
comme  si  un  foyer  de  chaleur  était  placé  en  ce  point  F'. 

Même  phénomène  se  produirait  au  point  F  par  rapport 
au  point  F'  où  se  trouverait  placé  le  corps  chaud. 

Conséquences  des  propriétés  de  la  tangente  considérée 
par  rapport  aux  rayons  vecteurs, 

304.  Première  conséquence.  —  Si  Ton  se  reporte  à  la  Fio.  io4- 
construction  du  n?  199,  qui  a  pour  objet  de  fixer  la  position 
de  la  tangente  en  un  point  quelconque ,  M ,  de  l'ellipse ,  on 
reconnaît  que  la  droite  FG  est  divisée  en  deux  parties  égales 
au  point  I ,  et  que  ce  point  peut  être  considéré  comme  le  pied 
de  la  perpendiculaire  abaissée  de  Vun  des  foyers,  F,  sur 
la  tangente  MR. 

Or,  enjoignant  le  point  I  au  centre  O  de  la  courbe,  on  for- 
me un  triangle  FOI  qui,  i  cause  de  FI=IG,  et  de  FO=OF', 
est  semblable  au  triangle  FF^G  ;  et  l'on  a  la  proportion 

F'G:oi::rF:OF. 

Mais 

F'G=:2A,     F'F  =  20F; 

donc 

^,      F' G       , 
01  = =  A. 

On  trouverait  de  même ,  à  l'aide  d'une  construction  ana- 
logue^ servant  à  déterminer  le  point  F,  pied  de  la  perpen- 
diculaire abaissée  du  point  F'  sur  la  tangente, 

or  =  A. 

Àp.a*VAl.klaG.  l5 


sia6  DE  l'ellipse  5 

D'où  Ton  peut  conclure  que  le  lieu  gcométrique  des  pieds 
de  toutes  les  perpendiculaires  abaissées  des  foyers  sur  les 
tangentes,  est  la  circonférence  décrite  sur  le  grand  axe 
comme  diamètre. 

Fie.  104.  202.  Seconde  CONSÉQUENCE. — Soient  abaissées  des  points 
F  et  F'  les  deux  perpendiculaires  FI ,  F'I'  sur  la  tangente 
RR';  on  vient  de  démontrer  que  les  distances  01,  OI',  sont 
égales  à  A. 

Cela  posé ,  si  des  points  O ,  F,  on  mène  OL ,  FL',  paral- 
lèles à  la  tangente ,  on  a ,  d'après  la  figure , 

r  F  =  r  L  -h  LF' , 
IF    =rL'=l'L  — LF' 
(LF'  étant  égal  à  LL',  à  cause  de  OF'  =  GF);  d'où  Von 
déduit 

rF'xiF  =  rL'— LF'. 

Mais  les  triangles  rcctangles^  l'OL,  F'OL,  dans  lesquels 

01'  =  A       et       OF'  =  c  011  v/a»  —  B*  , 
donnent 

Yl  r=  a»  —  ÔIm     FL  =  c»  —  Ôl'; 
on  obtient  donc 

l'F'X  IF  =  A»  — ÔL  —  c'  4-  Ol'=  A*  —  c»  =  B». 
Ainsf)  le  produit  des  perpendiculaires  abaissées  des  deux 
foyers  sur  une  tangente  est  égal  au  cAnRé  de  la  moitié 

DU  SECOND  AXE. 

Fîc  io4.  ^^*  Troisième  conséquence.  —  Soit  mené  le  diamètre 
mm'  CONJUGUÉ  de  celui  qui  passe  par  le  point  de  contact  de 
la  tangente  RR',  et  tirons  les  rayons  vecteurs  FM,  F' M, 
ainsi  que  la  ligne  01  qui  joint  le  centre  au  pied  de  la  per- 
pendiculaire abaissée  du  foyer  F  sur  la  tangente. 

On  a  vu  {n**  196)  que  le  diamètre  mm'  est  parallèle  k  la 
tangente  \  d'ailleurs  OI  est  parallèle  à  F'  M,  à  cause  de  la 
similitude  des  triangles  FOI,  FF' G  5  donc  la  figure  OIMH 
est  un  parallélogramme ,  et  Ton  a 

MH  =  OI  =  A; 

ce  qui  montre  que  la  partie   d\tn  rayon  vecteur  com- 
prise entre  la  tangente  et  le  diamètre  conjugué  de  celui 


PROPR.  DE  LA  COURBE  RAPPORTÉE  A  DES  DIAM .  C0RJU6.      2^7 

qui  passe  par  le  point  de  contact,  est  égale  à  la  moitié  du 

PRBXIBE  AXE. 

Toutes  ces  propriétés ,  qui  ont  été  facilement  déduites  de 
celles  de  la  tangente  considérée  par  rapport  aux  rayons 
vecteurs  y  trouvent  leur  application  dans  la  résolution  des 
problèmes. 

5  m.  —  Propriétés  de  l^ellipse  rapportée  a  des 

DIAMÈTRES    COMJUGL'ÉS. 

204.  La  propriété  caractéristique  de  tout  système  de  dia- 
mètres conjugués  consistant  (n^  478)  en  ce  que  chacun 
d'eux  dii^ise  en  deux  parties  égales  toutes  les  corder  de  la 
courbe  menées  parallèlement  à  Taulre,  il  en  résulte  que, 
si  Ton  rapporte  la  courbe  à  un  semblable  système,  la  nou- 
velle équation  ne  doit  renfermer  que  les  carrés  des  coordon- 
nées et  une  quantité  toute  connue,  c'est-à-dire  doit  être  de 
inéme  forme  que  celle  de  la  courbe  rapportée  à  ses  axes 
principaux. 

Nous  pourrions  donc  poser  immédiatement,  pour  Téqua- 
tion  de  la  courbe  rapportée  à  Tun  de  ces  systèmes, 

{voir  le  n^179);  et  par  une  transformation  analogue  à 
celle  du  n*^  133,  nous  la  ramènerions  à  celle-ci  : 

Mais  on  conçoit  que,  pour  chaque  système  dont  on  donne 
la  direction ,  les  constantes  h!  et  B'  qui ,  comme  il  est  aisé 
de  le  voir,  représentent  les  demi-diamètres,  doivent  avoir 
avec  les  demi-^xes  certaines  relations.  Or,  ce  sont  ces  re- 
lations qu41  s'agit  maintenant  de  déterminer. 

Pour  y  parvenir  d'une  manière  générale,  nous  nous  pro- 
poserons la  question  suivante  : 

L équation  d^une  ellipse  rapportée  à  ses  axes  princi- 
paux étant  donnée,  rapporter  la  courbe  à  un  noux^eau 
système  tel,  que  la  noui^elle  équation  consente  la  même 
forme. 

Cest  une  simple  application  de  la  transformation  des 
coordonnées. 

i5. 


a'iS  DE  l*ellipse; 

Dans  Tëquation 

substituons  à  la  place  de  x,y^  les  valeurs 

xssx  cos  a-^x  cos  «% 
j^  :=  X  sin  a  -h  7"  sin  «', 

qui  (n^  119)  servent  à  passer  d^un  système  rectangulaire  h 
un  système  oblique  de  même  origine. 
Il  vient,  par  cette  substitution, 

(A»  sin» a'  4-  B>  cos» a')  r» -4-  ( A»  sin'a  +  B'cos'  a)  x'  ) 

2  — "^  A*  B» 

-4- 2(A*sinasina'-hB*cos«cosa')  «^         | 

Mais ,  d'après  Ténoncé ,  Tëquation  ne  doit  renfermer  que 
les  carrés  des  variables  et  la  quantité  toute  connue;  il  faut 
donc  que  le  coefficient  de  xy  soit  égal  à  o  ;  ce  qui  donne 

(r)  A^sinasin-a'^- B'cosacosa^=  o; 

et  Téquation  de  la  courbe  se  réduit  a 

(a)  (A»sin*a'+B»cos»a')r«-f-  (A»sin'*4-B*cos'a)x»=  A'B'- 

Si  Ton  divise  Téquation  (i)  par  cos  a  cosa^  elle  devient 

A*  tang  a  tang  a'  -f-  B»  =  o  ; 
d*où 

tangaunga  =  — ^,- 

I 

Comme  on  n^a  quune  seule  équation  pour  déterminer 
les  deux  angles  a,  a',  il  s^ensuît  que  le  nombre  des  sys-^ 
ièmes  de  diamètres  conjugués  est  infini. 

Cette  relation  est  d'ailleurs  identique  avec  celle  do 
n"  179;  et  les  conséquences  qui  en  ont  été  déduites  se  re-* 
produisent  également  ici. 

Soit  lait  successivement  dans  l'équation  (  2) , 

7  =  0,       a==o, 
il  en  résulte 

A'B'        _         ,_^  A»B» 


A'  sin»  a  +  B'  cos'  a  A»  sin'  a'  4-  B»  cos'  a' 

Fio.  io5.  Ces  expressions  représentent  les  carrés  des  distance» 
OIM ,  Om ,  ou  des  demi-diamèlres  conjugues.  Donc ,  en  dé- 
signant par  2  A',  2  B\  les  longueurs  totales  MM',  mm\  on 
a  les  relations 

A^^—  ^ ,     B^»=r — - ; 

A*  sin- a  -H  B'  cos'  a  A»  sin' a'  -h  B' cos'  a'  ' 


PlOPm.  DK  LÀ  COOKBE  KAPPOftTÉE  A  DES  OI&M.    COHJLG.      22Q 

d'où 

AS  ni  X'  B' 

A  B  ■ 

Suhstimant  ces  valeurs  dans  rëquation  (a),  on  obtient 
enfin 

A"  j-«  4.  B'»  X»  ;=  A"  B", 

pour  réquaiîon  de  l'ellipse  rapportée  à  un  sjrslème  quel^ 
conqiw  de  diamètres  conjugués^ 
Comme  ponr  x  =  ±Af  cette  équation  donne 

et  que,  de  même,  pour  y  =  zhB'  on^ 

j:*=so, 

on  doit  conclure  que  les  droites  menées  par  les  points 
M,  M',  m^  m',  parallèlement  aux  deux  diamètres,  sont 
tangentes  à  la  courbe,  propriété  qui  a  déjà  été  reconnue 
(nM96). 

205.  Les  eicpressions  de  A'*  et  B'*  peuvent ,  à  Taide  de 
formules  trigonométriques  connues,  recevoir  une  forme 
qui  permet  d^établir  les  relations  existantes  entre  deux 
diamètres  conjugués  quelconques  et  les  axes  principaux. 

Il  suffit,  pour  cela ,  d'y  remplacer  sin*  a ,  cos*  a ,  sin*  a 
et  cos*  a'  par  leurs  valeurs  en  fonction  de  tang'  a  et  tang'  a'. 

On  trouve,  par  cette  substitution , 

_  A'BMf+tang»a)  _  A'B^i-^  tang^a^ 

AMang»aH-B"    '  A' lang' a' -h  B'    * 

équations  qui ,  réunies  k  Téquation  de  condition , 

tanga.  tang  a'ss  —  —  , 

l'enferment  les  ^tr  quantités  A,  B,  A',  B',  Unga,  lauga', 
en  sorte  que,  si  Ton  élimine  entre  ces  équations  les  quan- 
tités tang  a ,  tang  a',  on  doit  nécessairement  parvenir  h,  une 
certaine  relation  entre  les  quatre  quantités  A ,  B,  A',  B', 

Or,  des  deux  premières  équations  on  déduit 

^^°6'«==AnA-'--BV     ^^°g'"-A»(B->-B-)- 
d'où 

.       ,     .      ,  ,      B«    (A'— A")(A'-B") 
ung'a.lang'a  ^Â- '  (A"- B')(B-'- B^/  ' 


23o  DE  l'ellipse; 

D'un  autre  côté ,  la  troisième  équation  donne 

tang'  a .  lang'  a=  —  • 

A 

On  a  donc  la  relation 

(A''-B»)(B'»— B')  ""'' 
ou,  chassant  le  dénominateur  et  développant  les  calculs, 

A*—  A'  A'»— A'B''-H  A''B''=  A'>B"—  B'B''—  A"B'-h  B'. 

Réduisant  et  transposant,  il  vient 

A*  ^  B<  =  A''( A'  —  B»)  4-  B'»  (A'—  B»)  ; 

d'où  Ton  tire,  çn  divisant  par  A*  —  B', 

A'»4-  B"=  A»4-  B»,     ou     4  A"4-  4B'«=  4  A»-h  4  B'; 
ce  qui  prouve  que  la  somme  des  carrés  de  deux  diamètres 
conjugués  quelconques  est  égale  à  ta  somme  des  carres 
des  axes, 

206.  Cette  propriété  peut  aussi  se  démontrer  à  Faidc  de 
la  question  im^erse  de  celle  du  n^  204,  et  ayant  pour  objet: 

V équation  d^une  ellipe  rapportées  à  un  système  de  dia- 
mètres conjugués  étant  donnée,  troux^er  V équation  de  la 
courbe  rapportée  au  système  de  ses  axes  principanx^ 

Pour  résoudre  cette  question ,  nous  ferons  usage  des  for- 
mules 

^sin(0  —  a)  —  7005(0  —  a)  x  sin  a  +  j"  cos  a 

X  =  ; 9  Y   =  : y 

sin  9  sm  6 

qui  servent  (^i®  117)  à  passer  d*un  système  oblique  à  un  sys- 
tème rectangulaire  de  même  origine. 

Substituant  ces  valeurs  dans  Téquation  de  la  courbe, 

A"jr'-hB"*'=  A"B'% 
et  chassant  le  dénominateur,  ou  obtient  la  transformée 

(  A'*  co»»  a  H-  B"  cos« (fl  -  a)]/*  \ 
-h  [A'«  8iii»a  -4-  B'»  wn»  {0  —  «)]x*   \  =  A"B'«sin'l>. 
-h['j  A"6iaaoos«-— aB^ain  (5  —  a)co8(Ô  —  a)]a:r  / 

Comme  le  nouveau  système  d'axes  doit  jouir  de  la  pro- 
priété caractéristique  (n®  178)  des  diamètres  conjugues,  il 
faut  que  le  terme  en  xy  disparaisse^  ce  qui  exige  que  Ton 
ait 
(^)         A'*sin«  cos3t  —  B"5in(0  —  7)  cos(0  —  y):^  o, 


VROPa.  DE  LA  COLRBE  I\APPORXi':R  .V   DES  DI.VM     COMJUG.      2^1 

et  alors  réquation  de  la  courbe  se  réduit  à 

Q  résulte  d'ailleurs  de  la  nature  de  la  transformation , 
(]ue  le  système  actael  de  diamètî'es  conjugués  est  un  sys- 
tème RECTAUGULAiRE  ;  donc  cc  Système  est  celui  des  €ix€s 
principaux  y  puisqu^oua  reconnu  (n^  180)  que  c'est  le  seul 
système  d€  diamètres  conjugués  perpendiculaires  entre  eux. 

Ainsi,  Ton  doit  regarder  Téquation  (2)  comme  celle  de 
Tcllipse  rapportée  à  son  centre  et  à  ses  axes. 

Cependant ,  pour  qu  on  puisse  la  comparer  à  Téquation 

il  est  nécessaire  que  le  second  membre  soit  le  produit  des 
coefficients  de  j"*  et  x*. 

Or,  pour  la  ramener  à  cet  état,  on  sait  (n^l33)  qu'il 
suffit  de  multiplier  les  deux  membres  par  un  facteur  K  égal 

a  — ,  M ,  N,  désignant  les  coefficients  de  jr*^  x*,  et  P  la 

quantité  toute  connue  qui  est  dans  le  second  membre. 

Gilculons  donc  cette  valeur  de  K  relative  à  Téquation  (2)  ; 
ou  a 

A^«  B'»  sin»  9  

[ A" cos* «  -+-  B'^cos'(d  — a)j[A'»sin'a -h  1?" sin-  ( 0  —  a ) f 

Effectuant  les  calculs  indiqués  au  dénominateur,  et  ob- 
servant que  l'équation  de  condition  (1),  étant  élevée  au 
carré ,  donne 

A'*sin'«cos»a-f-  B'*sin'(e  —  a)cos»(Ô  —  «) 
=  a  A''B'*8in  a  cosasin(0  —  a)cos(G  —  a), 

on  reconnaît  que  ce  dénominateur  prend  la  forme 

,,       r  sin' a  cos'  (0  —  a)  -+-  sin'  (9  —  a )  cos'  a      1 
L     -f- 2  sin  a  cos ( 9  —  a)  sîn(9  —  a)  cosa    J 
ou 

A"B''[5in  a  ces  (9  —  a)  H-  sin  (9  —  a)cosa]% 

ou  bien  enfin 

A'^B''sin'(«  -h  0  — z)^  A''B''sin'0 


R= 


^32  DE    L^ELLIPSE; 

Ainsi  la  valeur  4e  K  devient 

^  ""  A» B'» sin> e "^ * '* 

ce  qui  prouve  que  Fëquation  (a)  n'a  besoin  d^aucune  pré^ 
paration  pour  être  comparée  à  Féquatioa 

A»jr»-4-B»x*  =  A*B\ 

On  a  donc  immédiatement  les  relations  suivantes  : 

Af*  cos'oL-h  B" cos» (0  —  a)  =  A% 

V*  sin»  a  H-  B'»  sin»  (Q  —  a)  =  B% 

A'»B'>sin'0  =  A»B». 

Les  deux  premières  relations ,  lyoutëes  entre  elles,  donnem 

V»4-B'«==A*4-B'; 

ce  qui  démontre  la  propriété  énoncée^ 
Quant  à  la  troisième  relation ,  on  en  tire 

A'.B\siiiO  =  A.Br 

ou,  en  remarquant  que  6  ou  Tangle  des  deux  diamèu^ 
conjugués  est  égal  à  a'-r—  a, 

A'B'.sin(/— ûç)  =  AB; 
d'où 

4A'B'siD(«'— a)  =  4AB, 

expression  qu^on  peut  traduire,  en  Géométrie,  de  la  ma-r 
nière  suivante  : 
FiG,  io3.  Soient  MM'  =  a  A',  mm*=  a  B',  deux  diamètres  conju-. 
gués  par  les  extrémités  desquels  on  a  mené  des  tangentes 
qui,  comme  on  Ta  vu  au  n^  196,  déterminent  un  paràUé^ 
logramme  TT'tt', 

Si  du  point  m  on  abaisse  une  perpendiculaire  ml  sur 
MM',  on  a  évidemment 

^r==MM'=:2A', 

ml  =  mm' .  sin  rfim'l  :z=  2  B' .  sii)  (a'  —  a)  ; 
.    d'où 

SURF.  Tr  «'  =  4  A' B'  sin  (flç'  —  a)  =  4  AB , 

ce  qui  prouve  que  le  parallélogramme  TT'tt'  est  éçuiua- 
lent  au  rectangle  des  axes  principaux. 

On  voit  ainsi  que  Fanalyse  précédente  conduit ,  non-seu- 


PKOPR.   DE  LA  COURBE  RAPPORTEE  A  DES  DIÂM.  COHJUG.     a33 

lement  à  la  propriété  du  n®  205,  mais  encore  à  cette  autre, 
non  moins  importante  : 

Tous  les  parallélogrammes  circonscrits  à  l'ellipse  et 
dont  les  céiés  sont  respedivement  parallèles  à  deux  dia- 
mètres conjugués,  ont  une  surface  constante  et  égide  au 
rectangle  construit  sur  les  axes» 

307.  Remarque.  — Cette  surface  constante  jouit  de  la  Fio.   io3. 
propriété  d'être  un  minimum  parmi  celles  des  différents  pa- 
rallélogrammes qu'on  peut,  en  général,  circonscrire k  une 
ellipse  donnée. 

En  effet,  considérons,  par  exemple,  un  parallélogramme 
IIW'U',  dont  deux  côtés  soient  les  tangentes  menées  par 
les  extrémités  du  diamètre  inm'  et  les  deux  autres  côtés 
soient  les  tangentes  menées  par  les  extrémités  d'un  dia- 
mètre nn'  KON  CONJUGUÉ  de  mm\ 

On  a,  pour  l'expression  de  la  surface  de  ce  parallélo- 
gramme, 

or  U' V,  parallèle  à  MM^  est  évidemment  plus  grand  que 
ce  diamètre  MM'  ou  a  A',  puisque  tous  les  points  des  lignes 
Ul]\  W,  autres  que  n,  n\  sont  extérieurs  k  Tellipse. 
Donc  on  a 

siniT.UVU'V'>2A'X2B'8in(a'— a)  ou  >8ue».  TT'/f'. 

208.  Système  db  diamètres  conjugués  égaux.  —  Parmi  Fio.  loo. 
les  systèmes  en  nombre  infini  de  diamètres  conjugués  d'une 
ellipse,  il  y  en  a  un ,  dirent  du  système  des  axes  princi-- 
paux,  qui  mérite  une  attention  particulière;  c'est  celui  des 
deux  diamètres  parallèles  aux  deux  cordes  menées  d'une 
des  extrémités  du  petit  axe  aux  deux  extrémités  du  grand 
axe. 

Les  cordes  AC>  BC  étant  également  inclinées  sur  ce 

grand  axe  AB,  il  en  est  de  même  des  diamètres  IF,  LU, 

qui  leur  sont  parallèles,  en  sorte  que  les  angles  lOB,  LOA 

soDt  égaux. 
n  résulte  de  cette  égalité  des  angles  et  de  la  symétrie  de 

la  courbe  par  rapport  à  ses  axes  principaux  que  ces  deux 

diamètres  sont  égaux;  c'est-à-dire  que  l'on  a 

B'rr  A'; 


334  ^^^  l'ellii*S£: 

et  l'équation  de  Tellipsc  rapportée  à  ce  système  parUcuVcr 

d^axes  obliques  se  réduit  à 

équation  identique  avec  celle  du  cercle  rapporté  à  son 
centre  comme  origine  et  à  des  axes  rectangulaires. 

Comme  d'ailleurs  les  angles  que  deux  diamètres  conju- 
gués de  tout  autre  système  forment  avec  le  grand  axe  AB, 
des  deux  côtés  de  CD,  sont  évidemment  inégaux^  et  que, 
par  suite,  ces  diamètres  sont  aussi  inégaux  y  il  en  résulte 
que  Téquation  précédente  ne  convient  absolument  qn^àce 
seul  système  d'axes. 

Donc,  en  général ,  toute  équation  telle  que 

quand  les  axes  sont  obliques,  est  celle  d'une  ellipse  rap- 
portée à  un  système  de  dumèthes  conjugués  égaux. 

209.  Autres  propriétés  de  V ellipse  rapportée  à  un  sys- 
tème de  diamètres  conjugués.  —  Toutes  les  propriétés  de 
l'ellipse  qui  ont  été  démontrées  indépendamment  de  rin- 
cUnaison  des  axes,  sont  également  vraies,  quand  on  sup- 
pose la  courbe  rapportée  a  un  système  de  diamètres  con- 
jugués. 

Ainsi  premièrement^  son  équation ,  dans  ce  cas^  étant 

A'*/»  -h  B'»  X»  =  A''  h" ,     ou     A"r»  4-  B"x'  —  A'»  B"  =  o , 

on  a 

A'»j»  -h  B'j;»  ~  A"B''  >  o , 

pour  ca/wc^c//5cr  les  points  extérieurs,  ei 

A''7'  H-  B'*x»  —  A'^  B''  <  o , 

pour  caractériser  les  points  intérieurs. 
Fie.   io6.      Secondement^  Féquation  de  la  courbe  pouvant  être  mise 
sous  la  forme 

(A'-hx)(A'— x)  *~  A'^' 
OU ,  en  langage  géométrique , 

PM  '  B'- 


APXPB        A'' 


r 


TAMC.  A  LA  COURBE  RAPPORTÉE  A  DES  DIAM.  COUJCCUÉS.    d35 

on  en  conclut  que  : 

Le  carré  éCune  ordonnée  parallèle  à  Vun  des  diamètres 
conjugués  est  au  rectangle  des  distances  des  extrémités  da 
Foutre  diamètre  au  pied  de  l'ordonnée,  dans  un  rapport 
constant, 

210.  Celle  dernière  propriété,  qui  correspond  à  celle  du 
u^  173,  montre  que  la  liaison  qui  existe  entre  t ordonnée 
et  Vabsdsse  d^un  point  quelconque  de  rdlipsc  >  est  la  même, 
quel  que  soit  le  système  de  diamètres  conjugués  auquel  la 
courbe  est  rapportée. 

D'où  Ton  déduit  le  moyeu  suivant  de  construire  une 
ellipse,  connaissant  un  système  de  diamètres  conjugués  en 
grandeur  et  en  direction. 

Soient  OB,  OC  les  denii-diumètres  donnés,  Fio.   io6. 

Par  le  point  O  tracez  OC  perpendiculaire  a  OB  et  égal 
à  OC  'j  puis ,  sur  les  deux  lignes  OB ,  OC  considérées  comme 
les  demi-axes  principaux  d'une  ellipse,  décrix^ez,  par  Tuu 
des  moyens  connus ,  la  courbe  AC  BD' A  \  éleuez  aux  points 
Pj  P',  etc.,  des  ordonnées  PN,  P'N  ',  etc.,  à  cette  courbe,  et 
menez  les  lignes  PM,  P'M',  etc.,  parallèles  à  OC  et  respec- 
tivement égales  à  PN ,  P'N',  etc. 

Les  points  M,  M',  etc.,  appartiendront  à  la  courbe  cher- 
cliéej  qui  sera  représentée  par  ACBDA. 

Car  de  la  disposition  prise  pour  les  axes  des  coordonnées 
et  de  la  propriété  précédente ,  il  résulte  évidemment  que , 
pour  les  mêmes  abscisses,  les  ordonnées  des  deux  courbes 
doivent  être  égales. 

De  la  tangente  à  l'ellipse  rapportée  a  un  système  de 

diamètres  conjugués. 

211.   TaNGEKTE  menée  par  un  point  pris  SLR  LA  COURBE,   ^'^-    ^^1' 

ET  âo us-tangente.  —  On  reconnaît  facilement  que  les  mé- 
thodes établies  précédemment  pour  obtenir  Téquation  de 
la  tangente  à  une  courbe ,  sont  tout  à  fait  indépendantes 
de  t inclinaison  des  axes. 

Ainsi ,  Féquation  de  la  combe  étant 


a36  DE  l'ellipse  ; 

on  a  9  pour  réquation  de  la  tangente  au  point  M,  ou  [x\  j'], 

et  pour  V expression  de  la  sous^tangente  ^ 

B"jî  x' 

Quant  à  réquation  de  la  normale  et  à  Vexpression  de 
la  sous^normale,  comme  on  aurait  à  faire  entrer  en  consi- 
dération la  condition  de  perpendicularàé  dans  rhypothèse 
d'axes  obliques,  on  arriverait  à  des  résultats  compliqués, 
tout  différents  de  ceux  qui  correspondent  aux  axes  priuci- 
paux;  nous  ne  nous  y  arrêterons  pas. 

212.  Taivgéjnte  menée  par  un  point  extériexiii.  —  Si 
Ton  propose  de  mener  une  tangente  par  un  point  donné 
hors  de  la  courbe ,  on  est  conduit  à  l'une  des  propriétés  les 
plus  remarquables  de  Tellipse,  dont  celle  du  n^  194  n*esi 
qu'un  ca^  particulier, 
FiG.  107.  Soit,  en  effet,  une  droite  LL'  menée  à  volonté  dans  le 
plan  d^une  ellipse*,  et  concevons  que  par  chacun  des  points, 
H ,  H\  etc. ,  de  cette  droite  on  ait  mené  deux  tangentes  à  la 
courbe. 

Supposons^  d'ailleurs,  l'ellipse  rapportée  à  un  système  de 
diamètres  conjugués  OX,  OY,  dont  Fun,  celui  des  y^  soît 
parallèle  à  la  droite  LL',  ce  qui  est  toujours  possible. 

Désignons ,  en  outre ,  par  a ,  6 ,  les  coordonnées  du  point 
H  par  exemple ,  x\  y'  exprimant  les  coordonnées  incon- 
nues du  point  de  contact^  et  raisonnons  comme  au  n^  194. 

Pour  déterminer  x\  y',  et  obtenir,  par  suite,  la  valeur 

du  coefficient  d'inclinaison,  —  Ijr'f  ^^^*  l'équation  de  la 
tangente,  on  a  les  deux  relations 

(i)  A''  ey  -h  B''ax'=  A'^B'S 

(2)  A''/»-hB'»x'»   ==A'>B'^ 

Cela  posé,  au  lieu  de  chercher  x'^y'  par  l'élimination, 
on  peut  construire  les  lieux  géométriques  de  ces  deux  équa- 
tions. 

Or,  l'équation  (2)  n'est  autre  chose  que  celle  de  Vellipsc 
déjà  construite  y  en  tant  que  or',  y^  sont  des  variables. 


TAHG.  A  Lk  COURBE  RAPPORTÉE  A  DE»  DIAM.  CONJUGUÉS.    2ij 

QaaDt  à  réquation  (i)  qui  représente  une  ligne  droite^ 
il  faut ,  pour  obtenir  les  points  d'intersection  de  cette  droite 
avec  les  axes ,  poser  successivement  j^'  =  o ,  x'  =  o  5  et  il 
vient  pour 

^  ^       A'* 

/^  =  O.  .  .    JT  :^  — » 

a 

x'  =  o...  /  =  -j-5 

et  ces  troisièmes  proportionnelles  étant  portées ,  Tune  de 

0  en  P  sur  OX ,  l'autre  de  O  en  G  sur  OY,  si  Ton  tire  la 

droite  PG  et  qu'on  la  prolonge ,  de  c6té  et  d^autre,  jusqu'à 

sa  rencontre  avec  TeUipse,  aux  points  M,  m,  on  aufk  les 

deux  points  de  contact  des  tangentes  menées  du  point  H. 

A'* 
Remarquons  maintenant  que  Tabscisse  —  du  point  où 

cette  droite  rencontre  Taxe  des  x,  est  indépendante  de  l'or- 
donnée ë  de  ce  point  ;  d'où  il  suit  que,  »i  l'on  considère  un 
secood  point  H',  ayant  pour  coordonnée  a ,  è\  la  droite  de 
jonction.  M' m'j  des  deux  points  de  contact  doit  passer  par 
le  même  point  P  de  Taxe  OX. 

Comme  un  raisonnement  analogue  pourrait  s'appliquer 
à  un  tout  autre  point  pris  sur  LL',  on  est  en  droit  de  cou-- 
dure  que  : 

Une  droite  étant  tracée  arbitrairement  dans  le  plan 
d'une  ellipse  j  si  de  chacun  de  ses  points  on  mène  deux  tan- 
gentes à  la'^courhe,  et  quon  joigne  les  deux  points  de 
contact  par  une  droite ,  ces  droites  de  jonction  (qu'on 
nomme  ordinairement  lignes  de  contact)  doii^ent  toutes 
passer  par  un  MiME  point;  lequel  se  trouve  placé  sur  le 
diamètre  conjugué  de  celui  qui  est  parallèle  à  la  droite 
donnée. 

Le  point  de  concours  P  est  dit  le  pôle  de  la  droite  LL% 
qui  reçoit,  par  contre,  la  dénomination  de  polaire. 

La  propriété  du  n^  194  n'est,  comme  nous  l'avons  déyt 
dit^  qu'un  cas  particulier  de  celle-ci;  car  on  avait  sup'- 
posé  pour  la  précédente  que  la  droite  tracée  sur  le  plan  était 
perpendiculaire,  soit  au  premiery  soit  au  second  ^xe  prin- 
cipal de  la  courbe. 


338  DB   L*eLLIPSE-, 

FiG    107.       N.  B.  —  Tant  que  la  droite  donnée  est  exténetire  à 
]a  courbe,  auquel  cas  Tabscisse  a  de  la  droite LL'  est  plus 

grande  que  A',  celle  du  point  P,  ou  — j  est  moindre  que 

A',  et  le  point  de  concours  des  lignes  de  contact  est  iHrt- 

miEUR. 

Le  contraire  aurait  lieu  si  la  droite  donnée  rencontrait 
la  courbe ,  et ,  dans  ce  cas ,  il  est  à  remarquer  qu'on  ne 
peut  mener  des  tangentes  que  par  les  points  extérieurs  de 
la  droite. 

213.  La  réciproque  de  la  proposition  précédente  est  éga- 
lement vraie,  et  peut  s'énoncer  ainsi  : 

Si  d'un  point  quelconque  pris  dans  le  plan  d'une 
ellipse  y  soit  intérieurement,  soit  extérieurement  à  la 
courbe ,  on  mène  des  cordes  ou  sécantes  en  nombre  quel- 
conque, et  quaux  deux  points  où  chacune  d'elles  ren- 
contre la  courbe,  on  mène  des  tangentes ,  les  points  d'in^ 
tersection  de  chaque  couple  de  tangentes  sont  tous  placés 
sur  UNE  MÊME  DBOiTE,  extérieure  à  la  courbe  si  le  point  est 
intérieur,  et  vice  versd. 

Le  point  et  la  droite  conservent  la  dénomination  de  pôle 
et  de  polaire. 

Voici  comment  on  peut  démontrer  cette  réciproque,  sans 
aucun  calcul  : 

Concevez  la  courbe  rapportée  à  un  système  de  diamètres 
conjugués  dont  Tun,  celui  sur  lequel  se  comptent  les  ab- 
scisses, soit  la  droite  joignant  le  centre  au  point  donnée 
puis,  ramez  par  les  deux  points  d'intersection  avec  Tellipse, 
de  Tune  des  droites  passant  par  le  point  donné,  deux  tan- 
gentes qui  se  rencontrent  en  un  point  ^  menez  également  par 
les  points  d'intersection  d'une  seconde  corde  ou  sécante, 
avec  la  courbe,  deux  autres  tangentes  qui  se  rencontrent  en 
un  point ^  et  joignez  ces  deux  points  de  rencontre. 

Il  est  clair,  d'après  la  proposition  directe,  que  si,  di* 
tous  les  autres  points  de  cette  ligne  de  jonction,  on  mène 
des  tangentes  à  Fellipse ,  toutes  les  lignes  de  contact  cor- 
respondantes se  réuniront  en  un  même  point  qui  ne  pourra 
fifre  autre  que  le  point  donné. 

Donc,  etc. 


A1»1>I.ICAT101<I    DES    PROPRIÉTÉS    PRÉCÉOEIHTES.  ^Sp 

Problème. 

214.  Comme  application  de  quelques-unes  des  propriétés 
qne  nous  venons  d'exposer,  nous  allons  résoudre  le  pro- 
blème suivant  : 

« 

Une  ellipse  étant  tracée  sur  un  plan , 

I**.  Déterminer  son  centre  et  ses  axes  principaux.  ^^^*   'o^- 

a**.  Trousser  un  système  de  diamètres  conjugués  faisant 
entre  eux  un  angle  donné. 

SoLUTioir.  —  On  suppose  tracée  Tellipse  LHUH'; 

1°.  Tirez  deux  cordes  parallèles,  mm'^  nn'j  et  joignez 
les  milieux  de  ces  cordes  par  une  droite  HH^;  cette  droite 
sera  (n?  177)  un  diamètre  de  la  courbe;  et  le  milieu  O  de 
ce  diamètre  sera  le  centre  cherclié. 

Ce  point  étant  trouvé ,  menez  un  diamètre  quelconque, 
LL'  (on  pourrait  aussi  se  servir  du  diamètre  HH',  déjà 
déterminé);  puis  décrii^ez  sur  ce  diamètre  une  detni-cir^ 
conférence  qui  rencontre  la  courbe  en  un  point  K.  Tirez 
les  cordes  supplétnentaires  LK,  L'K,  et  tracez  les  dia- 
mètres AOB ,  COD ,  respectivement  parallèles  à  ces  cordes. 

Vous  obtiendrez  ainsi  les  deux  axes  principaux  ; 

Car  ces  diamètres  sont  nécessairement  (n*^  183)  conju" 
gîtes;  de  plus  ils  sont  perpendiculaitvs  entre  eux  ^  puisqu'ils 
sont  parallèles  à  des  cordes  formant  entre  elles  on  angle 
droit  comme  inscrit  dans  une  demi -circonférence. 

Les  quatre  sommets  A ,  B,  C,  D  se  trouvent,  par  suite, 
également  déterminés;  quant  slmx foyers  et  aux  deux  direc" 
tiices,  on  les  obtiendrait  par  les  moyens  indiques  précé- 
demment (n^*  131  et  151). 

2**.  Sur  le  diamètre  LU  ou  sur  son  égal  KK'  (n°  208) , 
(Ucri\fez ,  au  lieu  d'une  demi- circonférence,  un  segment 
de  cercle  capable  de  V angle  donnée  et  opérez,  d'ailleurs , 
eonune  pour  obtenir  les  axes  principaux. 

Celle  dernière  construction  exige  (n°186)  que  Tanglc 
donné,  s'il  est  obtus,  soit  au  plus  égal  à  Tangle  ACB,  et , 
>'il  est  aigu,  au  moins  égal  à  CBD. 

A  eus  nous  dispensons  de  développer  ici  la  discussion  n 
lacjuelle  donnenl  lieu  les  constructions  précédentes. 


a4o  os  l'htpeibole 


CHAPITRE  IV 

DE  L'HYPERBOLE. 


PHOPOSITIONS    PRéLIMIITAIRBS. 

218.  On  a  vu  (n^  135)  que^  pour  passer  de  l'équation 
de  Tellipse  i  celle  de  Thyperbole ,  il  suffit  de  changer  +  6' 
en  —  B*,  et  vice  versa.  Aussi,  quoique  ces  deux  courbes 
affectent  une  forme  très-différente ,  y  a*t-il  une  grande  ana- 
logie dans  les  énoncés  de  leurs  propriétés,  et  dans  les  modes 
de  démonstration  de  ces  propriétés. 

C'est  pourquoi,  en  exposant  la  théorie  de  Thyperbole, 
nous  nous  bornerons  le  plus  souyent ,  afin  d'éviter  des  répé- 
titions inutiles,  au  simple  énoncé  des  propositions;  nous 
aurons  soin ,  toutefois ,  d*insister  sur  celles  qui  peuvent  offrir 
des  différences  notables ,  soit  dans  leur  nature,  soit  dans  la 
manière  d^  les  démontrer.  On  verra ,  en  outre ,  que  llij- 
perbole  jouit  de  certaines  propriétés  qui  ne  sauraient  a[^ar- 
tenir  ni  à  Tellipse,  ni  à  la  parabole. 

Pour  mieux  fixer  les  idées ,  nous  suivrons  ici  le  mSme 
ordre  que  pour  Tellipse. 

216.  Caractères  analytiques  des  points  pris  sur  la  courbe 
au  dedans  ou  au  dehors.  —  L'hyperbole  étant  rapportée  à 
son  centre  et  à  ses  axes  principaux  ^  on  a  : 

Fie.  loq   pour  le  point  M,  Jar  la  courbe,     A*^* — B*«*-|- A*B*=o, 

N,  au  dedans^  A' j»— B'a:»-4- A»B»<;o, 

N',  au  dehors j  A»  7»—  B»«'  -4-  A»  B»>  o, 

Les  deux  inégalàés  sont  évidentes  pour  des  points  tels  que 
N,  N',  pour  lesquels  on  a 

NP<MP,     N'P>WP. 

Quant  au  point  N'"^,  dont  Fordonnée  tombe  entre  les 
points  A  et  6,  comme  on  a 

OP''  <  OB     ou    *  <  A , 


CABACTkmBS  DES  FOUfTS  DB  LA  CODIBE.      ^^t 

il  en  résulte 

A*B»— B»x>>o, 
d'où,  à  fortiori, 

2i7.  La  définition  de  l'hyperbole  fournit  un  autre  ca- 
ractère. 
Pour  tout  point  sur  la  courbe,  on  a  (n^  134)  Fio.  109, 

FM  — MF  =  aA. 

Soit  nuintenant  un  point  intérieur  K^  et  joignons-le  aux 
points F^  F;  on  a 

F'R=:F'Mh-MB,     et    RF<MF+MR; 

<1  où  l'on  déduit 

rR  — RF>rM  — MF, 
et,  par  suite, 

F'R  — RF>aA; 

mais  pour  un  point  extérieur  Ti^  en  le  joignant  aux  points 
F',F,  et  tirant  F' M,  on  a 

FR'  — R'M<rM; 

F'R'— R'M  — MF,     ou     F'R'  — R'F<F'M  —  MF; 

donc 

F'R^— R'F<aA. 

Ce  qui  démontre  que  ;70ur  tous  les  points  ihtéiiburs,  la 
différence  de  leurs  distances  aux  deux  Jojrers  est  plus 
niABDE  que  le  premier  axe,  et  que  pour  tous  les  points 
EXTéaiBuns ,  cette  différence  est  moindre  que  le  premier 
axe. 

218.  De  réquation  de  lliyperbole  mise  sous  la  forme 

y*      _B'  __Zl__=î 

x>-A'~'A»*  (j:-hA)(x  — A)       A»' 

on  déduit ,  comme  pour  l'ellipse ,  que 

Le  carré  de  V ordonnée  est  au  produit  des  distances  etu 
pied  de  l'ordonnée  aux  sommets  de  la  courbe  dans  un 
rapport  constant,  celui  des  cabrés  du  second  et  du  prc" 
mier  axe. 

La  différence  à  noter,  c*est  que  dans  l'ellipse  le  pied  p,o.  ioq. 

àf,,  de  VÀI.  àia  G.  16 


242  J)E  l'hyperbole; 

de  l'ordonnée  est  situé  entre  les  sommets  A,  B,  tandis 
que  dans  Thyperbole  il  est  placé  sur  le  prolongement  de 
AB,  soit  à  droite,  soit  à  gauclie. 

Lorsque  pour  l'hyperbole^  on  suppose  B  =^  A,  ce  qui 
donne  (n^  136)  l'hypeibole  équHatère,  la  relation  devient 

jr»=(j:+A)(jr  — A); 

ce  qui  signifie  que  le  carré  de  Vordonnée  est  égal  au  rt(y 
1  angle  des  segments  du  premier  axe,  compris  entre  les 
sommets  de  la  courbe  et  le  pied  de  l'ordonnée^  propriété 
analogue  à  celle  du  cercle. 

S19.  En  comparant  Féquation  de  lliyperbole  équilatkre, 

r'  =  *'  —  A% 

à  celle  du  cercle  décrit  sur  le  premier  nxe  d'une  ellipse, 
savoir  (n®  174) 

r»=A»— «% 

on  recoâinait  que  Thyperbole  équilatère  est  à  Thyperbole 
quelconque  ce  que  le  cercle  est  à  l'ellipse • 

Ainsi  Ton  démontrerait,  comme  on  l'a  fait  pour  l'ellipse 
[voyez  la  fin  du  n**  176) ,  par  rapport  au  cercle  décrit  sur 
le  grand  axe  comme  diamètre ,  que  les  segments,  compris 
entre  deux  ordonnées  parallèles,  d^une  hyperbole  quel- 
conque et  de  Thyperbole  équilatère  dont  les  axes  princi- 
paux sont  égaux  slh premier  axe  de  la  première,  sont  entre 
eux  dans  le  rapport  constant  du  second  axe  slu  premier. 

Mais ,  afin  de  tirer  parti  de  cette  relation  pour  Tévalua- 
tîon  des  aires  hyperboliques,  il  faudrait  savoir  évaluer  la 
surface  d'un  segment  d'hyperbole  équilatère. 

§  I.  —  Diamètres  oans  l'hyperbole.  —  Diamètres  cok- 
juGuÉs.  —  Cordes  supplémentaires;  — leurs  RELATIO^$ 

AVEC    LES    DIAMÈTRES   CONJUGUÉS. 

220.  Tous  las  diamètres  de  l'hyperbole  sont  des  lignes 
droites  passant  par  le  centre. 
Fie.  II o.  Même  démonstration  et  mêmes  calculs  qu'an  n^l77. 
sauf  réchange  de  B*  en  —  B*;  ce  qui  conduit,  si  l'on  dé- 
signe par  a  le  coefficient  d'inclinaison  d^une  corde  quel- 
conque MM'  et  de  tontes  les  coites  qui  lui  sont  parallèles, 


BUMÈTBgS   CO»JU6V|J*  ^43 

à  l'éipiation 


pour  représenter  le  diamètre  \AJ  passant  par  les  milieux 
decescordtf. 

SSl.  Diamètres  cohjugxtés.  —  Si  Ton  considère ,  arec  le 
diamètre  LL',  un  autre  diamètre  KK'  parattèle  k  la  corde 
MM')  et  représenté  en  conséquence  par  Téquation 

on  conclut  pareillement,  i°  que  ce  dernier  passe  par 
les  points  milieux  d^un  système  de  cordes  parallèles  au 
premier^  a°  ffae^  par  suite,  ces  deux  diamètres,  étant  tels 
que  chacun  divise  en  deux  parties  égales  les  cordes  parais 
lèles  à  l'autre,  sont  des  diamètres  conjugués  ;  3^  que  Iliy- 
perbole  a  une  infinité  de  systèmes  de  diamètres  conjugués  j 
4^  que  les  coefficients  d'inclinaison  de  deux  diamètres 
d'un  même  système^  tels  que  UJ  et  RK',  sont  li^s  par  la 
relation 

tangaUDga'=p9 

a  et  a'  étant  les  angles  que  ces  diamètres  forment  respecti- 
vement avec  Taxe  des  x. 

222.  On  déduit,  également,  de  Féquation  de  la  courbe, 

que  lea  axes  principaux  forment  un  système  de  diamètres 
conjugués, 

B* 
La  relation  tang  a  tang  a'  =  ■—  montre,  d^ailleurs  ,  que 

ce  système  de  diamètres  conjugués  perpendiculaires,  est  le 
seul  rectangulaire  K^e  puisse  avoir  Thyperbole ,  de  quel- 
que nature  qu'elle  soit ,  puisqu^en  aucun  cas  on  ne  saurait 

avoir 

B» 

Â5  =  -'- 

On  remarquera  seulement  que  si  l'on  a  B  =  A ,  auquel 
cas  l'hyperbole  est  équilatère,  les  angles  que  font  entre  eux 
deux  diamètres  conjugués  quelconques,  satisfaisant  à  la 

i6. 


244  ^^  l'hyperbole; 

condition 

tang  a  tang  a'  =  i , 

sont  complémentaires  Yim  de  Tautre. 

223.  Nous  savons  déjà  que  dans  l'hyperbole,  lesdiainètres 
ne  rencontrent  pas  tous  la  courbe;  ce  qui  les  a  fait  disûn- 
guer  en  deux  sortes ,  savoir  :  diamètres  trans^erses  et  dia^ 
mètres  non  transverses. 

Nous  avons  vu,  d'ailleurs  (n^i38,jS^.  80),  que  siron 
forme  sur  les  axes  a  A  ,  2  B  le  rectangle  RR^SS',  et  que  Ion 
tire  les  diagonales  RS\  SR\  ces  droites  prolongées  indé- 
finiment forment,  pour  les  droites  passant  parle  centre, 
deux  lignes  de  séparation  placées  entre  celles  qui  sont  sus- 
ceptibles de  rencontrer  la  courbe  et  celles  qui  ne  peuvent 
la  rencontrer. 
FiG.  1 10.  Pour  construire  ces  lignes  sur  la  Sgure  actuelle,  il  suffit 
à*élever  au  point  B  une  perpendiculaire  indéfinie ,  et  de 
porter  sur  cette  perpendiculaire  deux  distances  BR ,  BS, 
égales  au  demi-second  axe  B ,  puis  de  tirer  les  droites  OR, 
OS,  en  les  prolongeant  indéfiniment;  ce  qui  donne  les 
droites  HH',  II'. 

Cela  posé,  remarquons  que,  d'après  la  relation 

tang  a .  tang  a/  =  j^ , 

qui  existe  entre  les  directions  de  deux  diamètres  conjugués, 
si  Ton  suppose 

tanga<-, 

ce  qui  donne  un  diamètre  transverse,  on  a  nécessairement 

tanga'>-. 

Donc  le  conjugué  du  premier  diamètre  est  non  transverse. 
On  voit ,  de  plus ,  que  l'angle  a  augmentant  de  manière 

à  rester  MomnRE  qtje  HOX  ,  Tangle  a*  diminue  en  restant 

toujours  PLUS  GRAnn  que  HOX. 

Ces  deux  diamètres  se  rapprochent  ainsi  de  plus  en  plus 


CORDES    SUPPLÉMENTAIRES.  ^4^ 

de  HH',  jusqu'à  ce  qu^enfin  on  ait 

«  =  HOX, 
d'où  il  résulte  nécessairement 

«'  =  HOX; 

auquel  cas  les  deux  diamètres  viennent  a  se  confondre  en 
un  seul  et  avec  la  droite  HH^ 

iV.  B,  — Nous  ajouterons  à  ce  qui  vient  d'être  dit  que 
le  premier  axe  2  A  est  le  plus  petit  de  tous  les  diamètres 
iransuerses^  ce  qu'on  reconnaît  en  observant  que  la  dis- 
tance OB  est  la  plus  courte  ligne  qu'on  puisse  mener  du 
centre  k  la  tangente  RBS,  et  à  fortiori  à  un  point  quel- 
conque de  la  courbe. 

S24.  Cordes  supplémeutaires. — On  donne  ce  nom  à  Fie.  m. 
deux  droites,  telles  que  A  M  et  BM  ou  AM'  et  BM',  qui^ 
partant  des  sommets  Ket^du  premier  axe,  se  rencontrent 
sur  la  courbe;  plus  généralement,  à  deux  droites  menées 
des  extrémités  dUin  diamètre  transveese  à  un  point  de  la 
courbe. 

En  reprenant,  pour  Phyperbole,  les  mêmes  calculs  que 
pour  l'ellipse  (voir  les  n®'  181 ,  182) ,  on  démontrerait  : 

1®.  Que  les  angles  MBX,  MAX  sont  liés  entre  eux  par 
kreUiien 

Ûm  =     -    > 

A» 

a,  a'  exprimant  les  tangentes  trîgonoméiriques  de  ces 
angles  ; 

2^.  Que  cette  même  relation  existe  entre  les  angles  que 
forment  avec  le  premier  axe  deux  cordes  supplémentaires 
partant  des  extrémités  d'un  diamètre  transverse  quelconque. 

B' 
[Pour  l'hyperbole  équilatèrey  le  rapport  constant  •— 

A. 

se  réduisant  à  i ,  il  s'ensuit  que  les  cordes  supplémentaires 
forment  avec  le  premier  axe  des  angles  compléments  l'un 
de  l'autre.] 

D'un  autre  côté,  on  a,  pour  tout  système  de  diamètres 
conjugués,  la  relation 

Unga.langa'=:  —■• 

A 


^4^  DE   L^HYPERBOLB; 

Donc,  si  Ton  suppose 

iaiiga  =  a, 

c^est-i-dire  l'un  des  diamètres  parallèle  à  l'une  des  eordes, 

il  en  résulte 

tang  a'  =  a\ 

ou  Pautre  diamètre  parallèle  à  la  seconde  corde. 

De  là  se  déduit,  comme  pour  Tellipse,  un  moyen  d^obte- 
nir  le  diamètre  conjugué  d'un  diamètre  donné. 

Soit  NK  )e  diamètre  donné  :  tirez  la  corde  ÂM  paraBèle 
à  NK,  et  joignez  le  point  M  au  point  B,  puis  tracez  K'V 
parallèle  k  BM. 

Vous  obtenez  ainsi  le  diamètre  conjugué  de  NK. 

Fio.  III.      2SS5.  Angle  de  deux  cordes  supplémentaires.  —  Le 
calcul  du  n^  184,  appliqué  à  Thyperbole,  donnerait 

^  ^^  a  AB» 

tang  AMB  =  r —r — ;  ; 

or  ce  résultat  démontre  que  Tangle  AMB,  ou  AM'B,  de 
deux  cordes  supplémentaires,  correspondant  à  une  valeur 
positive  de  y\  est  toujours  aigu  y  et  que  y'  croissant  depuis 
zéro  jusqu'à  Xinfini,  cet  angle  décroît  depuis  90  degrés 

jusqu'à  o. 

B' 
La  relation  a.a'=  -—  9  qui  existe  entre  les  dirooMns  de 

deux  cordes  supplémentaires  par  rapport  au /premier  axe, 

conduit  au  même  résultat, 

Eln  effet ,  le  produit  des  deux  tangentes  a ,  a'  étant  positifs 

ces  tangentes  sont  nécessairement  de  même  signe;  par  suite, 

les  angles  correspondants  MAX,  MBX,  ouM'AX,  M'BX 

sont  tous  les  deux  aigus  y  ou  tous  les  deux  obtus;  donc  leur 

différence,  AMB  ou  AM^B,  est  un  angle  aigu. 

B  .  B    . 

Comme ,  d^ailleurs  ^  pour  a  =  --  9  on  a  aussi  a'  =  ~  9  il 

A.  ML 

s'ensuit  que  les  cordes  supplémentaires  qui  correspondent 
à  un  point  de  la  courbe  situé  à  Vinfini,  deviennent  pa- 
rallèles ou  font  un  angle  nul. 

Elles  sont  parallèles,  soit  à  la  droite  OH,  soit  à  la  droite 
01,  suivant  la  branche  de  courbe  que  Ton  considère. 

L'hyperbole  étant  sy^métriçuc  par  rapport  à  son  premier 


taugemtb  et  MORMAJLE.  2^J 

axe,  les  mème$  conséquences  que  ci-dessus  ont  évidemment 
lieu  pour  les  paities  inférieures  des  deux  brancliest  c'est- 
i-dire  pour  le  cas  de  y*  négatif. 

Enfin ,  si  Ton  se  reporte  k  la  relation  qui  lie  deux  dira- 
mètres  conjugués  et  deux  cordes  supplémentaires ^  on  peut 
conclure  de  ce  qui  vient  d*ètre  dit,  que  Vangle  de  deux  dia- 
mètres  conjugués  d'une  hyperbole  n'e5f  pas,  comme  dans 
lellipse,  compris  entre  cettaines  limites, 

§  II. De   là   TÂNOEitTE    A    L^HYPERBOLE    ET    DE     SCS    PAO- 

PXIÉTÉS    PAR     EAPPOXT     AUX    DIAMÈTRES    ET    AUX    RAYONS 
VECTEURS. 

Tangente  menée  par  un  point  de  la  courbe. 
236.  L^équation  de  l'hyperbole  étant 

on  trouverait  pour  Téquation  delà  tangente  en  \xn  point 
[x\  y]  de  cette  courbe  [vojez  le  n°  186) , 

pourvu  qu'on  y  joigne  la  relation 

qui  exprime  que  le  point  \_x'^  y'^  se  trouve  sur  la  courbe. 
L'équation  (i)  peut  se  simplifier  au  moyen  de  la  relation 
précédente ,  et  devient 

(2)  A'//'—  B»jcx'=  —  A»B% 

résultat  qui  ne  difiire  de  Téquation  de  l'hyperbole  quVn  ce 
que  les  rectangles  y  y'  ^  xx\  remplacent  les  carrés  y^^  x^\ 

S27.  Expression  de  la  sous-tangeute. — Si  dans  Té-  Fie.  11  a« 
quatîon  (i)  non  simplifiée^  on  pose  j^=  o,  il  en  résulte 

h}y'^       A»—x'» 
je  —  x',     ou     PR  = z~T  = ; — • 

Cette  valeur  est  essentiellement  négative  pour  toute  valeur 
posàii^e  de  x\  puisque  Ton  a 

et  cela  doit  être,  diaprés  la  position  qu'occupe  nécessaire- 


2i48  DE  l'htpbabole; 

ment  par  rapport  au  point  P,  le  point  R  où  la  tafigenle 
rencontre  Taxe  des  x* 

EJle  devient  nulle ,  lorsqu'on  suppose  x'  =?  Â ,  ou  le  pwnt 
de  contact  en  B. 

FiG.  lia.  228.  Équatiov  bb  la  soucàle  et  expression  de  \x 
sous-HOEXÀLB.  —  Qu  i(,  d'après  Tëquation  (i)  de  la  tan- 
gente ,  pour  cçlle  de  la  normale, 

et  en  y  faisant  jr=Oj  on  trouve 

«  —  d/    ou    PS  ^  — —  j 

A 

valeur  toujours  positive  taut  qt^e  Val)3ci9se  x'  du  point  de 

contact  est  eUe-mèi^e  positive. 

Si  l'on  fait 

ar*=A, 

on  obtient  pour  V expression  de  la  sovs-hoexale, 

ou  la  moitié  dupaf\imètre  (n^  146). ,  c'est-à-dire  V ordonnée 
quipassç  par  le  foyer. 

Cettç  valeur  est  le  minimum  de  celles  que  piMsse  avoir 
la  sous-HOEMAUs  dans  V hyperbole ^  tandis  que  pour  IW- 
lipse  (dP  191) ,  la  même  expression  éuit  un  maximum. 

229,  Discutons,  comme  nous  l'avons  fait  pour  l'ellîpse, 
le  coefficieut  argvlaiee  de  la  tangente. 

B«j/ 
a  = • 

Remarquons  d'abord  que ,  dans  Vfyperbole,  x'  etjr'  aug- 
mentant et  diminuant  en  même  temps,  il  est  impossible 
de  suivre  la  marcbe  de  la  valeur  de  a,  considérée  dans  son 
expression  actuelle,  et  qu'ainsi  il  est  nécessaire  d'éliminer 
l'une  des  variables,  y  par  exemple,  à  l'aide  de  la  relation 

A»7"-.B-a:"=  — A'B^ 


TÀXfGBHTB   BT   ROBMALK.  249 

On  trouve 


y==h|x'y,-^, 


d'oà ,  substituant  dans  l'expression  de  a ,  et  réduisant , 

B 


v^ 


Cela  pose,  ne  considérons,  pour  le  moment,  que  le  signe 
supérieur,  et  faisons  croître  x'  depuis  o  jusqu'à  +  00. 
Pour  jc'  =  A ,  il  vient  Fxo.  1  la. 

ce  qui  démontre  qu'au  point  B  la  tangente  est  perpehdi- 
cvLÂiAB  va  premier  axe* 

A  partir  de  ce  point,  x'  augmentant,  -^^  diminue,  et 

le  radical  augmente  en  se  rapprocliant  de  Vunité,  jusqu'à 
ce  qu'enfin  on  suppose  x^  =  qd  ,  auquel  cas  la  première  va- 
leur de  a,  actuellement  considérée,  devient 

B 

a  =  H--:- 
A 

Si,  maintenant ,  on  cherche  à  quoi  se  réduit  l'abscisse  du 
point  où  la  tangente  qui  correspond  à  la  valeur  positii^e  de 
ûj  rencontre  l'axe  des  x,  et  qu'à  cet  effet  on  fasse  jr  =  o 
dans  l'équation  (a)  du  n®  296,  on  obtient 

A» 

valeur  qui  devient  nulle  pour  a:'=  00  . 

D'où  l'on  voit  que  la  tangente  se  confond  alors  avec  la 
droite  HOH'  qui  a  pour  équation 

B 

Quant  à  la  valeur  négative  den,  elle  devient  pour  x^=  00  , 

B 

*~        A' 

et  Ton  reconnaît  que  la  tangente  se  confond  avec  la  droite 

loi'  représentée  par  Téquation 

B 

•^  A 


230  PB   LflYPlEBOLB; 

Ainsi ,  les  droites  HH^,  I  F,  qui ,  comme  noas  l'aTons 
déjà  vu  au  n°  223,  sont  les  limites  de  sépaeàtion  des  dia- 
mètres transuerses  d'avec  les  diamètres  non  transyerses, 
peuvent  encore  être  considérées  comme  les  limites  des  tak* 

GEKTES. 

Fio.  112.       230.  En  continuant  la  </i5cia5<bit  de  Texpression 

a  =± 


v/— z. 


on  voit  que  le  radical  étant  toujours  moindre  que  i ,  tant  que 
x'  est  compris  entre  A  et  +  oo  ,  la  valeur  positit^e  de  a  est 

nécessairement  supérieure  à  -  9  limite  qu'elle  atteint  pour 

x'  =  oo  . 

Donc  l'angle  HOX  est  le  minimum  des  angles  aigus  que 
la  tangente  forme  avec  le  premier  axe» 

Quanta  Tabscisse,  -79  du  point  où  la  tangente,  en  gé- 

néral,  coupe  Taxe  des  x,  elle  est  toujours /705/fiVe  et  moindre 
que  A ,  tant  que  le  point  de  contact  est  sur  la  branche /705r- 
tive  de  la  courbe^  ce  qui  veut  dire  que  ce  point  de  ren- 
tontre  est  constamment  resserré  entre  le  sommet  B  et  le 
centre  O  ;  il  finit  par  se  confondre  avec  le  centre  pour 

A  regard  de  la  valeur  négative  de  a,  comme  dans  Thy- 

polhèse  0:^:=  00  ,  elle  se  réduit  à  —  •- 1  on  en  conclut  que 

l'angle  lOX  est  le  maximum  des  angles  obtus  que  la  tan- 
gente est  susceptible  de  former  avec  le  premier  axe. 

Tangente  menée  par  un  point  pris  hors  de  la  courbe,  ou 
parallèlement  à  une  droite  donnée. 

231  •  Nous  renvoyons ,  pour  ces  questions  et  celles  qui 
en  dépendent,  aux  n^'  193  et  suivants,  parce  que  les  rai- 
sonnements ,  les  calculs  et  les  résultats  ue  diûerent  de  ceux 
relatifs  à  V ellipse  que  par  le  changement  de  -h  B'  en  —  B', 
et  réciproquement. 


TlHGElfTE   PAK    RAPPORT    kVX   OfÂXÈTRES   COUJUGOÉS.      ftSi 

De  la  tangente  considérée  par  rapport  aux  diam^res 

conjugués^ 

232.  Multiplions  entre  elles  les  deux  expressions  F<o.  1 13. 

dont  U  première  est  le  coefficient  d* inclinaison  de  la  tan- 
gente,  et  la  seconde  celui  du  diamètre  MM!  passant  par  le 
poùu  de  contact  [^x\yy^H  vient 

a.a=  — * 
A» 

Comparant  cette  relation  avec  Fégalité 

langa.taDga'=  — ? 

qai  correspond  à  deux  diamètres  conjugués  (n^  221),  on  a 

a.a'=z  tang a .  taog af  ; 

et  si  Ton  suppose 

a  =  tangocy 

il  en  résulte  nécessairement 

a'  =  taDg  a'. 

Ce  résultat  démontre  que  le  diamètre  conjugué  de  celui 
qui  passe  parle  point  de  contact,  est  paraixile  à  la  tan- 
gente. 

D'où  Ton  tire  (comme  pour  Tellipse)  un  moyen  de  mener 
une  tangente  :  i^  enun  point  donné  de  la  courbe;  a^  pa^ 
rallèlement  à  une  droite  quelconque. 

Voyez,  pour  la  construction,  le  n^l96,  en  observant 
toutefois  que,  quant  au  second  problème,  il  ne  peut  y  avoir 
de  solution  qu'autant  qpie  la  droite  donnée  forme  avec  le 
premier  axe  un  angle  au  moins  égal  à  Tangle  TOX,  ou  un 
angle  au  plus  égal  à  Tangle  tOX.  G* est  une  conséquence  de 
ce  qui  a  été  dit  au  n^*  230. 

Propriétés  de  la  tangente  par  rapport  aux  rayons  vecteurs 

corrcspo  n  dants . 

233.  Quoique  les  calculs  soient  analogues  à  ceux  qui 


a52  DE  l*hypbrbole; 

ont  élé  exécutés  ^urVellipse  (u?  197),  nous  les  répéterons 
parce  qu'ils  comportent  une  modification  importante. 
Fie.  n4.       Soient  MR  la  tangente,  et  FM,  F' M  les  rayons  vec- 
teurs qui  lui  correspondent. 

Désignons  par  a ,  a\  a^'j  les  coefficients  d^ inclinaison  de 
la  tangente  et  des  rayons  vecteurs,  par  V,  V,  les  angles 
FMRjF'MR. 

On  a,  d'après  la  figure, 

FMR     ou     V  =  MFX  — MRX> 

rMR    ou    Y'  =  MRX— MF'X; 
d'où 


a' —  a  _..       a  —  a" 


tang  V  = ,y     tong  V  =  — j,- 

Calculons  d'abord  tang  Y. 

Le  rayon  vecteur  FM  devant  passer  par  le  point  F, 
dont  les  coordonnées  sont  o  et  +  c,  a  pour  équation 

j^  =  fl'(jr  — c); 

et  conune  il  doit  aussi  passer  par  le  point  [x',  y'],  il  en 
résulte  la  relation 

jr'=û'(-c'  — c),     d'où     a'z=z-^—. 

X  ^  c 

D'ailleurs  on  a  (n°  226) 

il  ne  s^agit  donc  plus  que  de  substituer  ces  valeurs  dans  Tcx- 
pression  de  tang  Y. 
On  trouve  ainsi  : 

expression  qui ,  en  vertu  des  relations 

A^j'»  —  B^j/'s!  —  A»B%     A'-+-  B*=:  c\ 

devient 

,^       B»(cx'— A'') 
tang  V  =  —7^^^ ; ~  y 


TAlfGEKTE   PAK    HAPPOKT    AUX   «AYONS    VSCTEVKS.       ^53 

ourédiûsant, 

B» 

comme  pour  Vellipse. 
Pour  obtenir  laDg  Y',  remaix[uons  que  Ton  a 

et  comme,  pour  passer  de  a'  à  a^^  il  suffit  de  changer  +  c^ 
en  —  c  dans  l'expression  de  a',  on  a 

a"  —  fl  B» 

donc,  à  cause  du  signe' —  qui  est  en  avant  dans  Texprcs* 
sion  de  tang  Y', 

t.DgV=^- 

(On  voit  qu'il  y  a  un  double  changement  de  signe,  ce  qui 
n'a  pas  lien  pour  V ellipse.) 

Les  yaleurs  obtenues  pour  tang  Y,  tang  Y'  étant  iden-- 
tiques,  on  en  conclut  que,  dans  V hyperbole,  la  tangente 
dwise  en  oeux  parties  égales  V angle  des  deux  rayons 
vecteurs. 

[U  n'y  a  rien  de  particulier  à  dire  sur  la  nornio/e.] 

234.  De  la  propriété  qui  vient  d'être  démontrée  résulte 
on  moyen  de  mener  une  tangente  :  i^  par  un  point  pris 
sur  la  courbe  \  a^  par  un  point  pris  hors  de  la  courbe. 

PREHikEBMENT.  —  Soit  M  le  point  donné. 

TVvrce^  les  rayons  vecteurs  F' M  et  FM;  prenez  sur  MF^  Fie.  114. 
une  longueur  MG  égale  à  MF;  puis  tirez  FG  et  abaissez 
la  droite  MIR  perpendiculaire  sur  FG. 

Y0U8  obtenez  ainsi  la  taugemte  oEMAnnÉE; 

Car  de  ce  que  le  triangle  MGF  est  isocèle  par  construc-^ 
tien,  on  déduit  que  la  perpendiculaire  MIR  divise  Tangle 
FMG  ou  FMF'  en  deux  parties  égales;  propriété  carac- 
téristique de  la  tangente  à  V hyperbole  (*). 

(*]  Démontrons  à  phori  (comme  nous  Tavon»  fait  pour  VeUipse)j  qufi  U 


â54  OB  l'hypexbole; 

Fie.  114.      SsGOiTDEifEivT. — SoitNun  poiot  doDoé  Aorf  de  h  cowbe. 
Supposons  le  problème  résolu,  c'est-à-dire  la  tangente 
NMR  trouvée;  et  tirons  les  droites  NF,  NF',  MF  et  MF'. 
Si ,  sur  la  ligne  MF',  on  prend  MG  =  MF,  on  a 

r  G  =  FM— MG  =  r  M  —  MF=  2  A; 

d'autre  part,  de  ce  que  la  to/ig^enfe  jouit  de  la  propriété  de 
diviser  en  deux  parties  égales  Tangle  F' MF  dea  deux 
rayons  ^vecteurs,  il  en  résulte  ausai 

ang.FMNssang.FMN; 

par  suite,  les  deux  triangles NMG,  MMF,  dans  lesquels 00 

a,  d'ailleurs,  NM  commun  et  MG  =  MF,   sont  égaux  et 

donnent 

NG  =  NF. 

On  voit  donc  que  la  position  du  point  G  est  fixée  par  sa 
distance  a  A  au  point  F',  et  par  sa  distance  NG  ou  NF 
au  point  donné  N. 

On  est  ainsi  conduit  à  cette  construction  : 

i^.  Du  point  N  comme  centre  et  avec  la  distance canmr 
NF  comme  rayon ,  décrierez  un  arc  de  cercle; 

a^.  Du  point  F'  comme  centre  et  avec  le  rayon  a  A ,  <2^' 
crii^ez  un  second  arc  de  cercle. 

Ces  deux  arcs  se  coupent  en  un  point  G.  Joignant  ce 
point  au  point  F'  et  prolongeant  F'G  jusqu'à  sa  rencontre 

■ 

FiG  ni  ^i^^^  M^  V^^  divise  en  deux  parties  égales  Fangle  F'MF,  est  tamgemte  à  la 
courbe. 

Gela  se  réd«it  à  faire  ^r  qu«  tout  point  N  ëe  eette  droite,  Mitn  que  M  » 
est  situé  hors  de  la  courbe. 

Prenant  sur  MF'  une  distance  MG  égale  à  MF,  puis  tirant  les  droites  NF', 

NG,  ainsi  que  FG  qui  rencontre  en  I  la  droite  MR,  oa  a  »  d'apràa  les  prin- 

eipes  de  Géonétrie , 

F1V-NG<F'G; 

mais  comme  le  triangle  MFG  est  isocèle  par  construction,  la  droite  HMK  est 
perpendiculaire  sur  FG  et  passe  par  bob  mUeu  I  ;  donc  elle  a  tons  ses  poinb 
égalemeni  distanu  de  F  et  de  G;  par  suite ,  PIG  =:  MF. 
«  D'un  autre  côté  »  on  a 

F'G  =  F'M-MG  =  FM— MF=2A; 

ainsi ,  Tinégalité  précédente  devient 

F'N— NF<iA; 

ce  qui  prouve  que  le  point  M  est  un  point  extérieur» 

Cette  démonstration  repose  uniifuement  sur  la  définition  géométrique  àc 
l'hyperbole  et  sur  les  caractères  des  points  pris  sur  la  courbe ,  ou  hors étl» 
courbe. 


TANGEITTB  PAR  RAPPORT  kVX   RAYONS  VECTEURS.   ^55 

en  M  atec  Thypcrbole,  puis  tirant  NM,  vous  obcena  la 

TAHGESTTE  DEMANDÉE  ^ 

Ce  qu'on  peut  démontrer  à  posteriori. 
En  effet  y  on  a ,  d'abord,  NG  =  NF  par  construction  ;  de 
pins,  puisque  F'M  —  MF  =  a  A ,  et  que 

FG    ou    FM  — MGs=aA, 

il  en  résulte  aussi 

MG  =  MF. 

La  droite  NM  ayant  deux  de  ses  points,  N  et  M ,  paiement 
distants  des  extrémités  de  la  droite  qui  joint  les  points  F 
et  G,  est  perpendiculaire  sur  le  milieu  de  cette  droite  FG, 
et  divise  Tangle  GMF  en  deux  parties  égales^  donc  NM  est 
tangente  k  la  courbe. 

235.  Ditcnssiov.  —  Les  deux  circonférences  décrites  se  Fio.  1 14* 
coupant  en  un  second  point  G',  le  problème  admet,  en  gé- 
néral, deux  solutions. 

Le  second  point  de  contact  se  trouve  placé  tantôt  sur  la 
même  branche  UBV  de  Thyperbole  que  le  premier^  tantôt 
sur  la  brancbe  opposée^  U'AV,  suivant  la  position  du 
point  donné  N. 

Dans  la  figure  actuelle,  il  devrait  être  placé  sur  la  partie 
inférieure  A\'  de  la  branche  de  gauche;  et  on  l'obliendrait 
en  tirant  G'F',  puis  prolongeant  cette  droite  jusqu'à  sa 
rencontre  avec  cette  partie  inférieure. 

On  peut ,  d'ailleurs,  démontrer  que ,  toutes  les  fois  que  le 
point  donné  est  extérieur  à  la  courbe ,  les  deux  circonfé- 
rences doivent  se  rencontrer  en  deux  points,  et  qu  ain&i 
les  deux  tangentes  existent. 

En  effet ,  comme  on  a  toujours 

F'r>2A, 

il  s'ensuit ,  d'abord ,  que  le  point  F  de  cire.  NF  est  extérieur 
à  cire,  a  Â. 

Soit,  ensuite,  pris  sur  NF'  une  partie  NF''  égale  k  NF; 
comme ,  par  hypothèse ,  le  point  N  est  extérieur  à  la  courbe , 

on  a  (n^ 217) 

F'N  — NF<2A, 
ou 

F'N  — NF"     ou     F'F"<2A, 


d'"' 


2  56  DE   L'HtPfeABOLB; 

en  sorte  qne  le  point  F''^  de  cire.  NF  est  intérieur  a  cire,  a  A. 
Donc  les  deux  cercles  se  coupent. 

FiG.  ii5.  ^36.  Remarque. — Les  dénominations  de  foyers  et  de 
RAYONS  TBCTEURS  se  justifieraient,  comme  pour  Vettipse^ 
au  moyen  du  principe  de  Physique  sur  Fégalité  des  angles 
d'incidence  et  de  réflexion. 

Car  de  l'ëgalité  des  angles  FMT  et  TMF',  FM'T'  el 
T'MT',  on  conclut  celle  des  angles  FMT  et  /Mf ,  FM'T' 
et  J*M.'t'y  etc.;  d'où  il  suit  que  des  rayons  de  lumière  ou 
de  chaleur  émanés  du  pointF^  et  allant  frapper  la  courbe  en 
des  points  M»  M',  etc.,  se  réfléchiraient  suivant  des  droites 
M/,  M'/',  etc.,  qui,  prolongées  en  sens  contraire ,  iraient 
toutes  aboutir  au  point  F. 

Conséquences  des  propriétés  de  la  tangente  considérée 
par  rapport  aux  rœfons  secteurs* 

Fio.  îi4.  237.  Si  des  foyers  T^  F',  on  abaisse  des  perpendicu- 
laires FI,  F'  I^  sur  la  tangente,  on  ferait  voir,  comme  pour 
Y  ellipse  [n'^  SOI  et  203)  : 

i^.  Que  les  distanées  du  centre  aux  pieds  I^Vj  des  pcT' 
pendiculaires  abaissées  de  chacun  des  foyers  sur  la  tan- 
gente sont  égales  au  demi-premier  axe  A;  en  d'autres 
termes,  que  cire.  A  est  le  lieu  géométrique  des  pieds  de 
toutes  les  perpendiculaires  abaissées  de  chacun  ties  foyers 
sur  les  tangentes^ 

n^.  Que  le  produit  des  perpendiculaires  FI,  F' F  abais- 
sées des  deux  foyers  sur  une  tangente  quelconque  MR,  est 
constant  et  égal  au  carré  B'  de  la  MorriÉ  nu  second  axe. 

§  ni.  —  Propriétés  de  l'hyperbole  rapportée  a  des 

DIAMÈTRES    COHJtJGUÉS. 

238.  En  répétant  pour  Vhyperbole  les  calculs  et  les  rai- 
sonnements qui  ont  été  faits  au  n®  904  pour  V ellipse,  on 
est  conduit  aux  relations  suivantes  : 

(i)  A'sinasina' — B^cosa  cosa'=  o, 

d^oii 

(2)  ung  a  tang a' ==  ~  , 


P1L0F&.  DE  LA  COURBE  RAPPORTÉE  A  DES  DIAM.  CONJUG.      ^5y 

(3)  (A'sin'a'  —  B«  cos'a'  )7»-f-  (A»  sin>a  —  B»  ces' a)  x»  =  —  A'  B», 

A*B* 

(4)  po«rr  =  o.  ,.=  _^_____, 

(5)  poar*=o,  ^.=  -^5-j^^4!^__, 

relations  qui  fournissent  le  moyen  de  passer  de  Téquation 
de  Thyperbole  rapportée  à  ses  axes  à  celle  de  la  même 
courbe  rapportée  à  un  système  de  diamètres  conjugués. 

Mais  avant  de  former  cette  dernière  équation ,  comm^i- 
çons  par  prouver  que  les  valeurs  de  x*  et  de  jr',  correspon- 
dant respectivement  aux  hypothèses j^  =  o,  j?  =  o ,  sont  de 
signes  contraires. 

Ces  valeurs  (4)  et  (5)  peuvent,  en  effet,  être  mises  sous 
la  forme 

—  A^B>  ,  —  A«B» 

^  cos'  a  (  A»  tang» «  —  B') '     "^  ""  cos'  a!  (  A'  tang*  a'  —  B»)* 

Or  la  relation  (2)  fait  voir  que,  si  Ton  a  par  exemple 

taDga<  j, 

ce  qui  donne  évidemment  pour  Texpression  de  x*  une  ya- 
leuv  posîtii^e,  il  faut,  par  compensation ,  que  Ton  ait  en 
même  temps 

toDga'>~; 

en  sorte  que  la  valeur  de  jr*  est  négative. 

D'où  l'on  conclut  que,  si  la  valeur  de  x  correspondant  a 
/==  0 ,  est  réelle,  la  valeur  de  y  correspondaiit  à  .r  =  o , 
est  imaginaire j  et  réciproquement ^  en  d'autres  termes,  que 
l'un  des  deux  diamètres  auxquels  la  courbe  est  actuelle* 
ment  rapportée,  rencontrant  la  courbe,  ou  étant  trans* 
VERSE,  son  conjugué  est  hon  traits  verse;  résultat  qui  s'ac- 
corde avec  ce  que  l'on  a  établi  au  n°  2â3. 

Si  maintenant  on  prend  le  diamètre  trans^crse  pour  nou-^ 
îfelaxe  des  jr,  et  que,  par  suite,  on  pose 

A>sm»a  — B'cos'a  ^ 

Ap.  de  l'Ai,  à  la  G,  17 


a58  DE  l'hyperbole; 

comme  son  conjugué  est  non  transuerse,  il  faudra  poser 

—  A*  B» 
__  ==  —  B'*; 

A'  sin*  a'  —  B»  cos'  a  ' 

d'où  Ton  tire 

A'  B*  A'  B' 

A»sm»a  --  B»  cos»a  = -n- ,     A'sin»a'—  B' GOS»a'  =  -— -; 

A  '  D 

et  reportant  ces  valeurs  dans  la  relation  (3) ,  on  obtient 

A'»  j»  —  B'*  x^=—  A'»  B'^ 

Telle  est  l'ëquation  de  Vhyperbole  rapportée  à  Vun  de 
ses  systèmes  de  diamètres  conjugués  (en  nombre  iVi^/ii^ 
d'après  la  relation  unique  (2)  qui  doit  servir  à  déterminer 
a  et  a'). 

239.  En  remplaçant  dans  les  expressions  de  A"  et  de  B" 
les  sinus  et  cosinus  par  leurs  valeurs  en  fonction  de  la 
tangente,  on  parvient  aux  nouvelles  relations 

A>B>(i-i- -tangua)  A' B»  ( i -^  tang^  aQ 

B»  —  A'  tang*  a      '  A«  Ung»  a'  —  B' 

et 

B* 

tang'a.lang'a'=:  —  j 

qui ,  par  l'élimination  de  tang  a ,  tang  a'  (  voyez  le  n**  205), 
donnent  lieu  à  celle-ci , 

A''  —  B'»  =  A»—  B»  ; 

d'où  Ton  conclut  que  dans  l'hyperbole ,  la  différence  des 
carrés  des  demi-diamètres  conjugués  est  égale  à  la  diffé- 
rence des  carrés  des  demi^axes, 

240.  De  même  que  pour  l'ellipse ,  la  résolution  du  pro- 
blème inverse  de  celui  du  n^  238,  et  ayant  pour  objet  de 
remonter  de  V  équation  de  F  hyperbole  rapportée  à  un 
système  de  diamètres  conjugues,  à  V équation  de  la  courbe 
rapportée  à  ses  axes,  conduit  à  <^ette  même  propriété,  en 
même  temps  qu'à  une  autre  aussi  importante. 

En  suivant,  pour  le  détail  des  calculs,  la  même  marche 
qu'au  n^  206 ,  on  arrive  aux  résultats  suivants  : 

A"  cos'  a  —  B'^  cos*  (  0  —  a  )  =  A% 
A'»  sin»  a  -^  B'*  sin»  (0  —  a)  =  —  B% 
—  A"  B"  sîn'  9  rzr  —  A»  B'. 


pROPR.  DE  LA  couhbe  happoutée  a  des  mAM.  coNJuG.    209 
L'addition  des  deux  premières  relations  donne 

A"— B'»=  A'— B% 

ou  la  propriété  déjà  démontrée^  et  la  dernière,  qui  re- 
vient à 

A'B'sinO=:AB,     ou     4  A' fi' aîn  d  =  4  AB, 

sifi^nifie  que,  comme  pour  l'ellipse, 

Le  parallélogramme  construit  sur  un  système  de  dia-- 
mètres  conjugués  est  constant^  quelque  soit  le  système ,  et 
équivalent  au  kectanqle  construit  sur  les  axes. 

Nous  reviendrons  sur  cette  propriété,  pour  expliquer  la 
disposition  de  ^^Jig-  î  t3 ,  qui  s*y  rapporte. 

241.  Remarque.  —  La  relation 

A'*— B'>=A'— B' 

montre  que,  si  Ton  a 

A  =  B. 
on  a  de  même 

A'  riî:  B , 

et  que  si  A  est  différent  de  B ,  on  ne  peut  pas  auoir  A'  égal 
àB^ 

D'où  Ton  conclut  que  9  dans  l'hyperbole  e^uiVa^èr^?^  tout 
système  de  diamètres  conjugués  est  un  système  de  diamè- 
tres égaux ,  et  que  dans  une  hyperbole  qui  nest  pas  équi- 
latère,  il  ne  saurait  exister  aucvn  système  de  diamètres 
conjugués  égaux. 

Une  ellipse,  au  contraire,  admet  toujours  {n°  208)  un 
système  de  diamètres  conjugués  égaux,  et  n^en  admet  qu'un 
seul. 

242.  Autres  propriétés  de  l'hyperbole  rapportée  a  un 
système  de  diamètres  conjugués,  et  tangente  a  la  courbe. 
—  Comme  pour  Y  ellipse  (pP  209) ,  toutes  les  propriétés  de 
l'hyperbole  démontrées  indépendamment  de  Vinclinaison 
des  axes,  s'étendent  au  cas  où  la  courbe  est  rapportée  à  un 
système  de  diamètres  conjugués. 

C'est  ce  qu^onpeut  reconnaître  en  répétant  ,^  notamment 
pour  les  propriétés  énoncées  aux  n^  209  et  210,  les  mêmes 
raisonnements. 

>7- 


26o  DE  l'hyperbole; 

De  même,  réquation  de  l'hyperbole  rapportée  à  un  sys- 
tème de  diamètres  conjugués  étant 

A'»^»  —  B"  X»  =  —  A'*  B'% 

on  trouverait  pour  Téquation  de  la  tangente  menée  par  un 
point  [x' y  y']  pris  sur  la  courbe j 

ou,  réduisant, 

^'^yy—  B'»  X  x'  =:=  —  A'^  B'»  ; 

puis ,  passant  à  la  tangente  menée  par  un  point  extérieur, 
on  serait  conduit  à  des  propriétés  analogues  à  celles  qui  ont 
été  établies  pour  V ellipse  [voyez  les  n^*  212  et  213). 

§  IV.  —  Des  asymptotes  db  l'hypeebole. 

243.  Une  ligne  droite  tracée  sur  le  plan  d^une  courbe 
est  dite  asymptote  de  cette  courbe,  lorsque  celle-ci  ou  seu-- 
lement  Vune  de  ses  branches  s^approche  continûment  et 
indéfiniment  de  cette  droite. 

En  termes  analytiques,  une  droite  asymptote  à  une 
courbe  est  une  ligne  telle  que,  si  l'on  suppose  la  droite  et 
la  courbe  rapportées  au  même  système  d'axes ,  la  différence 
entre  leurs  ordonnées  correspondant  à  une  même  abscisse 
décroît  de  plus  en  plus  à  mesure  que  Tabscisse  augmente, 
et  devient  moindre  que  toute  grandeur  donnée  quand 
cette  abscisse  est  infinie. 

De  cette  double  définition  il  résulte  évidemment  qu'une 
courbe,  ouunebrancbe  de  courbe,  ne  peut  avoir  àlasymp- 
tote  qu'autant  qu'elle  s'étend  à  V infini. 

244.  Afin  de  reconnaître  si  I'hyperbole  a  des  asymptotes, 
nous  établirons,  en  premier  lieu,  les  conditions  auxquelles 
doit  satisfaire  une  droite  située  dans  le  plan  de  la  courbe 
pour  la  rencontrer  à  Vinfini. 

A  cet  effet,  il  suffît  de  combiner  l'équation 

(i)  A»^»— B»x»=  —A"B' 

avec  l'équation  générale  d'une  droite 
(2)  7  =  /«j:-h/f, 


DéFiniTIOir    KT   DÉTERMINATION    DBS   ASYMPTOTES.      nGl 

puis  de  déterminer  les  constantes  m  et  n  de  manière  que 
les  valeurs  de  x  et  dey  qui  leur  satisfont  simultanément, 
deriennent  infinies* 

On  trouTe,  par  Télimination  de  y  y  et  en  ordonnant  par 
rapport  à  x, 

(3)  (A'iîf»  — B«)  Jt»-h2  A'/if/iar-f-  A»(B«-+-ii')  =  o. 

Or,  pour  que  les  deux  valeurs  de  x ,  tirées  de  cette  équa- 
don ,  soient  infinies ,  il  faut  et  il  suffit,  d'après  les  principes 
d«  Vanafyse  algébrique,  que  Ton  ait  les  deux  relations 

A*ot' — B'rso,       2A^m•/l  =  o; 

mais  la  première  donnant  nécessairement 

m  =  m--  » 

A 

la  seconde  ne  peut  être  satisfaite  que  par 

A  =  o. 

L'équation  (  3  )  devient  alors 

(4)  y  =  ±-x. 

D'où  Ton  voit  que  les  droites  HH',  IF,  qui  passent  par  le  Fie.  11 3. 
centre^  et  dont  nous  avons  (n^  f  38)  appris  à  fixer  la  posi- 
tion ,  jouissent  toutes  deux ,  et  exclusivement  à  toute  autre 
droàe,  de  la  propriété  d'avoir  leurs  deux  points  d'intersec- 
tion  avec  la  courbe  situés  k  une  distance  infinie  de  Tori* 
gine. 

La  valeur  dejr  qu'on  vient  d'obtenir,  portée  dans  Féqua- 
lion  (i)  de  la  courbe,  donne 

d'où  l'on  tire  pour  x,  et,  par  suite,  aussi  pour  y^  des  va- 
leurs de  la  forme 

o  0 

ce  qui  vérifie  le  résultat  indiqué. 

N.  B.  —  Des  mêmes  principes  algébriques  il  résulte 
que,  si  dans  Téquation  (3)  on  posait  seulement 

A'm'-.B'=o, 


%62  DE  L'hyperbole; 

n  ayant  d'ailleurs  une  iraleur  quelconque  différente  de 
zérOf  les  deux  valeurs  de  x  seraient,  Vnne finie,  Tautre 
injinie. 

Même  résultat  pour  les  valeurs  correspondantes  dey. 

245.  En  second  lieu,  comparons  l'équation  (4)»  ou 


.  B 
^  A     ' 

avec  l'équation  de  la  courbe 

At^>  — B>a-»=— A»B^ 

et,  pour  plus  de  clarté,  désignons  par  Y  l'ordonnée  qui 
entre  dans  l'équation  (4)  «t  correspond  à  une  abscisse  x 
commune  auxdeiix  droites  et  à  la  courbe^  il  vient 

d'où ,  en  élevant  les  deux  membres  au  carré , 

B» 

Y^  —  —  x^ 

D'un  autre  côté,  l'équation  de  la  courbe  revient  à 

r«=:~  X'—  B»; 

et,  si  Ton  retranche  cette  dernière  équation  de  la  précé- 
dente, il  en  résulte 

d'où 

_      B' 

Or,  à  mesure  que  x  devient  plus  grand  à  partir  de 
a:  =  A ,  les  deux  ordonnées  Y  et  y  augmentent  aussi ,  et 
il  en  est  nécessairement  de  même  de  leur  somme  Y  -h  j; 
d'où  il  suit  que  leur  dififérence  Y  —  y  décroit  de  plus  en 
plus,  et  devient  moindre  que  toute  grandeur  donnée,  lors- 
que X  est  infinie 
f  xc.  1 13.  Donc  les  deux  dmites  ;HH',  II',  exprimées  par  Féqua- 
tîon  (4),  sont,  d'après  Ja  définition  donnée  n°243,  des 
ASYMPTOTES  à  rhyperbole. 


PROPRIÉTÉS  DE  LA  COURBE  PAR  RAPPORT  A  SES  ASYMPT.      a63 

RemarquoDS,  en  outre,  que  réquation 

.  B 

n  étant  un  nombre  quelconque  différent  de  o ,  représente 
un  système  de  droites  respectivement  parallèles  aux  deux 
asymptotes  qui  viennent  d'être  déterminées. 

Or,  bien  que  ces  droites  aient  un  de  leurs  points  d'in- 
tersection avec  la  courbe,  situé  kVinJîni,  elles  ne  sau- 
raient être  des  asymptotes. 

Car  si  Ton  considère,  par  exemple,  la  brancbe  d'hyper-  Fio.  1 13. 
bole  BMm ,  V asymptote  OH ,  et  une  parallèle  quelconque 
à  cette  asymptote,  il  ne  peut  arriver  que  deux  cas  :  ou  la 
droite  OH  et  sa  parallèle  sont  situées  d'un  même  côté  par 
rapport  à  la  courbe,  ou  bien  celle-ci  se  trouve  placée  entre 
les  deux  droites. 

Dans  le  premier  cas,  il  est  évident  que  la  perpendicu- 
laire commune  à  ces  droites  est  la  moindre  distance  qui 
puisse  séparer  la  branche  de  la  courbe  et  la  parallèle  consi- 
dérée. 

Dans  le  second  cas,  la  courbe  devant  se  rapprocher 
continûment  et  indéfiniment  de  son  asymptote  OH,  s' en- 
carte, par  cela  même,  nécessairement^  de  plus  en  plus 
de  la  parallèle  à  cette  droite. 

Donc,  dans  aucun  cas,  les  parallèles  aux  asymptotes 
HH\  II',  ne  sauraient  être  elles-mêmes  des  asymptotes  à  la 
courbe. 

Comme,  d'ailleurs,  on  a  vu  que  les  droites  HH',  IV,  et 
leurs  parallèles ,  sont  les  seules  qui  rencontrent  la  courbe  à 
Yinfini,  on  peut  affirmer  que  l'hyperbole  n'a  que  nEUX 
ASYMPTOTES,  qui sont  les  droites  HH',  II'. 

Propriétés  de  V hyperbole  par  rapport  à  ses  asymptotes. 

246.  L'hyperbole  jouit,  par  rapporta  ses  asymptotes, 
d'un  grand  nombre  de  propriétés  dont  nous  allons  exposer 
les  plus  importantes. 
Mous  ferons,  avant  tout,  une  observation  essentielle  : 
Lorsque  les  axes,  a  Â,  a  B,  dune  hyperbole  sont  donnés , 


a64  DE  l'hyperbolb; 

la  première  chose  à  faire  pour  sa  construction,  c'est  de 
fixer  la  position  des  asymptotes  d'après  le  moyen  indiqué 
au  n°  223,  parce  que ,  ces  lignes  une  fois  tracées ,  on  a  dëjà 
le  sentiment  du  cours  de  chacune  des  branches  de  la 
courbe  à  partir  des  deux  sommets,  en  raison  de  la  pro- 
priété qu'elles  ont  de  se  rapprocher  d'une  manière  contmue 
et  indéfinie  de  leurs  asymptotes  respectives. 

Cette  observation  s'étend  à  toute  espèce  de  courbe  ayant 
des  asymptotes  rectilignes  ou  même  cun^ilignes,  ainsi  que 
nous  en  verrons  des  exemples  dans  la  suite. 

247.  Première  propriété.  —  Les  asymptotes  d'une  hy- 
perbole étant  construites,  les  deux  parties  d'une  tangente 
menée  en  un  point  quelconque  de  la  courbe,  et  comprises 
entre  les  deux  asymptotes  y  sont  égales. 
Fio.  ii6.  Soient  HH',  II'  les  asymptotes,  TMT'  une  tangente 
en  un  point  M. 

Tirons  le  diamètre  M'OM,  et  supposons  déterminé, 
d'après  le  procédé  du  n^224,  son  diamètre  conjugué  TY',  le- 
quel est,  comme  on  Ta  vu  (  n^  232) ,  parallèle  à  la  tangente^ 
concevons,  en  outre,  pour  le  moment,  l'hyperbole  rap- 
portée au  système  de  diamètres  conjugués,  XOX',  YOY'. 

On  a  pour  Féquaiion  de  la  courbe , 

A"r*  —  B'*  jc*  =  —  A'»  B'»  ^ 

et  les  asymptotes  sont,  pour  le  même  système  d*axes,  re- 
présentées par  la  double  équation 

car,  en  combinant  ces  équations  entre  elles ,  on  trouve 

o    •  o 

valeurs  qui  conviennent  exclusivement  (n^*  244  et  245) 
aux  deux  asymptotes. 

Or,  si  dans  la  double  équation  de  ces  droites  on  fait 

j:  =  A'  =  O  M , 
il  en  résulte 

r  =  ±B'. 


paoTAiirÉs  de  la  covbjbe  pau  rapport  a  ses  astmpt.    a65 

Donc  les  deux  portiofts  de  tangente  MT,  MT'  sont 
égales. 

De  plus,  on  voit  que  ces  distances  MT,  IVIT'  sont,  cha- 
cune, égales  à  la  moitié  du  diamètre  conjugué  de  celui  qui 
passe  par  le  point  de  contact. 

248.  ConsÉQUENCE.  — Les  droites  TT^  tt\  élanit  parai-  Fio.  ii6. 
lèles,  et  égales  à  a  6',  la  figure  TT't't  est  un  parallélo-- 
gramnte^  et  ce  parallélogramme»  dont  les  côtés  sont  res- 
pectivement égaux  et  parallèles  aux  diamètres  conjugués 

qui  joignent  leurs  points  milieux,  peut  être  considéré 
comme  construit  sur  ces  diamètres  ;  ce  qui  conduit  à  la  pro- 
position suivante  : 

Tout  parallélogramme  construit  sur  deux  diamètres 
conjugués  a  ses  quatre  sommets  placés  sur  les  deux 
asymptotes. 

Les  parallélogrammes  ainsi  construits  sont  dits  inscrits 
à  l'hyperbole,  tandis  que  dans  V ellipse  les  parallélo- 
grammes analogues  sont  circonscrits  à  la  courbe. 

Il  résulte  d'ailleurs  de  ce  qui  a  été  établi  au  n°  240  que 
tous  les  parallélogrammes  inscrits  à  l'hyperbole  sont  équi- 
valents au  RECTANGLE  construit  sur  les  axes. 

On  est  maintenant  en  mesure  de  comprendre  pourquoi , 
dans  la  figure  ii3  qui  se  rapporte  à  ce  n*^  240,  le  parai" 
lélogramme  ^A!  W  et  le  rectangle  4  A.B  ont,  chacun ,  leurs 
sommets  situés  sur  les  droites  HH',  II',  qui  ne  sont  autres 
que  les  asymptotes* 

N.B.  —  n  convient  encore  de  remarquer  que  le  dia- 
mètre MM'  est  moindre  que  toute  corde  mm'  de  la  courbe, 
menée  parallèlement  à  ce  diamètre;  car  on  a 

MM'  =  T^    et     T/</win'. 
Nous  ferons  plus  tard  Inapplication  de  cette  remarque. 

249.  Seconde  propriété.  —  Les  deux  parties  d'une 
sécante  quelconque,  comprises  entre  l'hyperbole  et  ses 
asymptotes,  sont  égales. 

Soit  RR'  une  droite  quelconque  qui  rencontre  la  courbe  p,Q,  ,  ,6. 
et  les  asymptotes  aux  points  S,  S'jRjR'j  il  s'agît  de  prou- 


a66  PB  l^hyperbole; 

ver  que  l'on  a 

A  cet  effet ,  concevons  le  diamètre  OP  passant  par  le  mi- 
lieu P  de  la  corde  SS'  ;  et  au  point  M,  où  ce  diamètre  ren- 
contre la  courbe,  menons  une  tangente  TMT' 

Cette  tangente  étant  nécessairement  (n^  232)  parallèk 
à  SS',  et  sa  partie  TT'  se  trouvant,  (ï après  la  première 
propriété,  divisée  en  deux  parties  égales  ^vl  point  M  par  la 
droite  OP,  il  résulte  d'un  théorème  de  Géométrie  que  la 
droite  RR',  base  du  triangle  ROR^  est  elle-même  partagée 
également  au  point  P.  On  a  ainsi 

PR  =  PR'  ; 
et  comme ,  par  construction ,  on  a  d'ailleurs 

PS  =  PS', 
il  vient 

PR  —  PS  ou  RS  =  PR'  —  PS'  ou  R'  S'. 

Donc,  etc. 
Fie.   n6.       Cette  seconde  propriété  peut,  du  reste,  se  démontrer 
indépendamment  de  la  première,  qui  n'en  est,  à  propre- 
ment parler,  qu'u/i  cas  particulier. 

En  effet,  supposons  la  courbe  rapportée  à  un  système  de 
diamètres  conjugués ,  dont  Fun,  celui  des  ^,  soit  parallèle 
à  la  sécante  menée  à  volonté  RR',  et  dont  Tautre  passe 
nécessairement  {n?  221  )  par  le  milieu  de  la  corde  SS^ 

L'équation  de  l'hyperbole  étant 

A'»  j»  —  B"ar»  =  —  A'»  B'S 
celle  des  asymptotes  rapportées  aux  mêmes  axes  est 

Or,  si  l'on  fait  x  =  OP,  il  vient 

j  =  ±5..0P; 

d'où  il  suit  que  les  deux  valeurs  de  j^,  PR ,  PR\  sont  numé-' 
riquement  égales. 
D'un  autre  côté,  on  a  par  construction 

PS  =  PS' . 


PltOPâlÉlfÉS  DE  LA  COURBE  PAR  RAPPORT  A  SES  ASYMPT.      ^J 

Donc 

RS  =  R'  S'. 

Si  maintenant ,  au  lieu  de  faire  x  =  OP,  on  pose 

*  =  OM, 
on  trouve 

r  =  ±B'; 

et  Ton  arrive  ainsi  à  Vénoncé  de  la  première  propriété, 

250.  TaoïsifcxB  propriété.  —  Le  parallélogramme 
construit  sur  un  système  de  coordonnées  parallèles  aux 
asymptotes  a  une  surface  cohstaste  et  égale  au  huitieick 
du  rectangle  des  axes,  quel  que  soit  le  point  de  la  courbe 
que  Ton  considère. 

Soit  M  un  point  quelconque  de  la  courbe  \  et  soient  me-  pio.  i  io. 
nées  les  droites  MP^MQ,  respectivement  parallèles  aux 
asymptotes  HH',  II';    je   dis    que  le  parallélogramme 
OPMQ,  ainsi  formé,  a  pour  expression  de  sa  surface 

2AX2B  I  ^ 

û ou       -AXB. 

o  2 

En  effet,  tirons  le  demi-diamètre  OM  et  la  tangente 
TMT'. 

Les  deux  droites  MP,OQ  étant  parallèles  par  construc- 
tion, et  le  point  M  étant  (n""  247)  le  milieu  de  TMT',  les 
points  P  et  Q  sont  aussi  respectivement  les  milieux  de  OT' 
et  de  OT;  d'où  il  suit  que  le  triangle  TOT'  se  compose  de 
quatre  triangles  équivalents  comme  ayant  même  base  et 
même  hauteur. 

Mais  le  parallélogramme  OPMQ  est  lui-même  composé 
de  deux  de  ces  triangles;  ainsi  déjà  il  est  la  moitié  du 
triangle  TOT'. 

Or  ce  dernier  est  le  qiutrt  du  parallélogramme  qui  se- 
rait construit  sur  le  système  de  diamètres  conjugués  cor- 
respondant au  point  M,  et  par  suite  (n°  248)  du  rectangle 
des  axes  principaux. 

Donc  le  parallélogramme  OPMQ  est  le  huitième  de  ce 
rectangle, 

251.  CoifSÉQUEifCE.  —  Si  l'on  construit  ce  rectangle 
Eee'E',  et  le  losange  ACBD,  dont  la  surface  en  est  évî- 


^8  DE  l^htpebbole; 

FtG.  117.  demment  la  moitié,  on  remarque  que  le  petii  losange 
OLBIA  guart  du  grand,  est,  par  rapport  au  point  parti- 
culier B  de  la  courbe ,  ce  que  le  parallélogramme  OPMQ 
est  par  rapport  à  un  point  quelconque  M;  en  sorte  que 
Ton  a,  diaprés  la  propriété  qui  vient  d'être  démontrée, 


I 


OPMQ  r=  OLBL'  =  7  losange  ACBD. 

4 

Or,  si  Ion  désigne  par  x  et  y  les  coordonnées  du  point  M 
rapportées  aux  asymptotes  comme  nouveaux  axes ,  et  par 
0  Fangle  HOI^  de  ces  asymptotes ,  on  a  ^  d'après  les  principes 
trigonométriques , 

OPMQ  =  jc.y.sin  G;     ACBD  =  c  X c.sin  0  =  c».sin  0, 

c  étant  égal  à  V^AM-  B*. 

On  est  donc  conduit  à  la  relation 

xy  sin  Os  7<:*.sin  ô  =  7  (A'  -h  B») .sin  0, 

dou 

A»  -h  B\ 

Vhfperbole  rapportée  à  ses  asymptotes. 

2S3.  Le  résultat  simple  et  remarquable  que  nous  Tenons 
d'obtenir,  comme  conséquence  de  la  troisième  propriété, 
s' appliquant  à  tout  point  de  la  courbe,  n'est  autre  chose 
que  V équation  de  l'hyperbole  rapportée  à  ses  asymptotes. 

On  peut  y  parvenir  directement  par  une  transformation 
de  coordonnées, 
Fio.  117,      Désignons ,  à  cet  effet ,  par  a ,  a'  les  angles  XOI',  HOX, 
que  les  asymptotes  font  avec  le  premier  axe,  en  prenant 
OV  pour  noui^el  axe  des  x  et  OH  pour  nouvel  axe  des  y» 

Ona(n«>i38) 

B  ,  B 

tang  a  =  —  - ,        tang  a'  =  +  7  ^ 

A  A 

d'où  l'on  déduit  (l'angle  a  étant  n^atif) , 

A  B 

ces  a  =    , —  î        sm  a  = ,  -  ; 

V^AV-h  B»  V^AMTB» 

cos  ot!  =   ,  ï       sm  a'  =  H-    .  • 

VA'4-B'  VA'  4.  B» 


éQUATION    DE    LA   COU  ME   HAPPORTÉE   A   SES   ASTMPT.    269 

Substituant  ces  valeurs  dans  les  formules 

qui  se  rapportent  (n°  H9)  au  passage  d'un  système  rectan- 
gulmre  a  un  systèitie  oblique  de  même  origine  ^  on  trouve 
A        ,  .  B 


4P  = 


(«  -H  j),     r  =  —  7==^,  (*  — -^î' 


VA'-+-B«  V^A>  -h  B^ 

valeurs  qu*il  ne  s'agit  plus  que  de  reporter  dans  Téquation 

A»j'— B»jr'=  — A»B»; 

et  Ton  obtient,  toute  réduction  faite, 

-4xr  =  -(A»4-B*); 
d'où  Ton  tire 

A» -h  B* 

pour  Téquation  de  Vhyperbole  rapportée  à  ses  asymptotes. 

A'-f-  B' 
Le  carré  égal  à  — 7 —  est  appelé  puissance  de  l'hyper- 
bole. Si  Ton  représente  ce  carré  par  m',  Téquation  dévient 

xy  =  m'. 

253.  La  discussion  de  cette  équation  montre  que  les  Fio.  11 8. 
droites  XX',  TY'  ont  bien ,  suivant  la  définition  donnée 

au  n**  243,  le  caractère  di  asymptotes  k  la  courbe. 

Car  en  la  résolvant  successivement  par  rapport  ky  et  par 
rapport  à  x,  on  trouve 

jr=:_,        *  =  — ; 

d'où  Ton  voit  que  x  augmentant  numériquement  dans  le 
sens  positif  ou  dans  le  sens  négatif  d'une  manière  continue 
depuis  zéro  jusqu'à  V infini,  y  diminue  d'une  manière  con- 
tinue depuis  r<n^7i/ jusqu'à  zéro^  et  réciproquement^ 

254.  L'équation 

xy  z=m\ 

ayant  été  obtenue  (n^  252) ,  indépendamment  des  proprié-  - 
tés  démontrées  dans  les  numéros  précédents ,  on  peut  s'en 
servir  pour  retrouver  quelques-unes  de  ces  propriétés ,  aussi 
bien  que  pour  en  découvrir  de  nouvelles. 


ayo  DE  l'hyperbole; 

Ainsi,  si  Ton  multiplie  les  deux  membres  par  sin  6, 
6  étant  l'angle  des  asymptotes,  il  vient 

xy  sin  0  ==  m'  sin  d. 

FiG.  117.  Or  xy  Axk^  est  évidemment  l'expression  du  parallélo- 
gramme OPMQ  construit  sur  les  coordonnées  d'un  point 
quelconque  de  la  courbe  rapportée  à  ses  asymptotes; 
m'  sin 9  est,  d'ailleurs,  une  constante  qui  ne  dépend  que 
des  axes  principaux  et  de  Tangle  B  des  asymptotes. 

Donc  tous  les  parallélogrammes  construits  SUT  àes  coor- 
données parallèles  aux  asymptotes  sont  équivàleitts 
(t;oir  le  n«^  250). 

Pour  reproduire  la  relation 

OPMQ  =  iA-B, 

il  suffirait  de  remplacer ^  dans   m'sind,  m'  par  sa  va- 

leur   — 7 9  et  de  calculer  sin  0. 

4 

On  a ,  en  effet , 

sin  0  =  sin  2  HOX  =  sin  2  a'; 
d'où 

2A.B 


sin  9  =  2  sin  a!  cos  a!  =r 


A'-h  B'  ' 
et  effectuant  la  substitution^ 

xrsinO  =  OPMQ  =  — ^j __  =  _A.B. 

Fio.  118.  ^^«  Équation  de  là  tangente.  — L'hyperbole  étant 
rapportée  à  ses  asymptotes,  ou  son  équation  étant  de  la 
forme 

(l)  xx=:m\ 

on  propose  de  trouver  l'équation  de  la  tangente  en  un 
point  [.r',  y']  de  la  courbe. 

L^équation  d'une  sécante  passant  par  ce  point ,  et  par  un 
autre  point  [^''j  j"]  de  la  courbe,  serait 

r-y=^^^(— X'). 

x'  et  y',  x"  cl  y",  étant  liés  par  les  relations 

»    n  t 


TAHGEIfTE    ▲    LA    COURBE    RÀPPOUTÉB    A    SES    ASYMPT.       27 1 

Retranchanl  la  première  de  la  seconde ,  on  a 
nouvelle  relation  qui  peut  être  mise  sons  la  forme 

d  où  Ton  déduit 

x"  —  u:'  "~        X 

pour  Fexpression  du  coefficient  angulture  de  la  sécante, 
dont  Téquatlon  devient 

X 

Si  maintenant  on  veut  exprimer  que  cette  droite  devient 
tangente,  il  faut  faire  dans  l'équation  (a),  j<''  =  ^' (par 
cela  même,  x"=x'^  d'après  la  relation  y" x" — y*  x'=  o) , 
ei  Ton  obtient 

(3)  j.«y=:«^(:r-4/) 

pour  Yéquation  demandée, 

N.  B.  — Pour  passer  de  la  sécante  à  la  tangente,  il  suffit 
de  poser 

puisque  x"  n'entre  pas  dans  Téquation  de  la  sécante. 
Il  résulte,  en  effet,  de  l'équation  de  la  courbe, 

xy  =  171% 

qui  ne  donne  qu'une  seule  valeur  de  x  correspondant  à  une 
valeur  de  j^,  et  réciproquement,  que  la  condition 

entraîne  nécessairement 

x"  =  x'. 

n  n'en  est  pas  de  même  lorsque  la  courbe  est  rapportée  à 
ses  axes  ou  à  un  système  de  diamètres  conjugués,  parce 
qu'alors  à  chaque  valeur  de  j"  correspondent  deux  valeurs  de 
X-,  d'où  il  suit  que  l'on  doit ,  dans  ce  cas,  introduire  les  deux 
couditious  à  la  fois. 

256.    CoiïSéQUElfCES  DÉDUITES  DES  ÉQUATIONS  (a)  ET   (3)  ^ 

1°.  Si  dans   l'équation  (3)   on  pose    y  =  o,  et  qu'on 


37^  i>E  l'hyperbole; 

Fi«.  n8.  cherche  la  valeur  de  x  —  x'  correspondante  ^  on  iroave 
pour  V expression  de  la  sous^tangente , 


j  ^f 


-c  —  1/  ou  PR  =  —4^  =  Jt'  ou  OP. 

D'où  Ton  voit  que  la  distance  OR  est  doubla  de  Fabscisse 
du  point  de  contact ^  et  que,  par  suite,  en  raison  ^paral- 
lélisme des  droites  PM  et  OY,  la  tangente  TR  est  diuisée 
en  deux  parties  égales  au  point  de  contact  M;  propriété 
déjà  établie  au  nO  247. 

a®.  Considérons  une  sécante  quelconque  SS\  et  dési- 
gnons encore  par  x\  y'  et  x^^y"  les  coordonnées  des  points 
d'intersection  N,  N'  avec  la  courbe;  puis,  posons  paie- 
ment j*  =  o  dans  l'équation  (a),  qui  représente  ainsi  celle 
de  cette  sécante;  il  vient 

X— d/=--|-  =  a:*' (à  cause  de  a// =a:*' 7"), 

ou,  d'après  la  figure 

QS'=OQ'; 

d'où,  retranchantdes  deux  membres  la  partie  commune  QQ', 

Q'  S'  =  OQ  =  NQ". 

Les  deux  triangles  NQ"S,  N'Q'S',  ayant  les  angles 
^aux  et  un  côté  égal,  Q''N  =  Q'  S',  sont  égaux  et  don- 
nent 

Donc  les  deux  parties  d*une  sécante  comprises  entre 
la  courbe  et  les  asymptotes  sont  égales^  propriété  qui  a 
fait  l'objet  du  n^"  249. 

257.  Cette  propriété  de  la  sécante  à  l'hyperbole  fournît 

un  moyen  extrêmement  simple  de  construire  une  hyper'- 

bole^  connaissant  les  deux  asymptotes  et  vk  sEVhpoinl 

de  la  courbe. 

FiG.  1 19.      Soient  HH',  IF  les  deux  asymptotes  et  M  un  point  de  la 

courbe. 

Menez  par  ce  point  des  droites  en  nombre  quelconque, 
qui  rencontrent  les  asymptotes  aux  points  S  et  j,  S'  et  s\ 

S"  et  s",  S*  et  i'^  ;  puis,  à  partir  des  points  5,  s%  s" y  s'"^  etc. , 


COjrST.  DE  LA  COURBE  PAR  POIIfTS  AU  MOYEU  DES  ASTMPT.    aji 

portez  des  distances  5in,  s'm\  s"m'\  s^^m"'^  etc.,  respecti- 
yement  égales  à  SM ,  S'M|,  S''M,  S^'^'M ,  etc.  -,  vous  obtien- 
drez ainsi  autant  de  points  que  vous  voudrez,  m,  m',  m" ^ 
mf^  etc.,  qui  appartiendront  à  la  courbe;  et  il  ne  s'agira 
pins  que  de  lier  ces  points  entre  eux  par  une  ligne  continue, 
en  ayant  soin  toutefois  de  ne  joindre  que  les  points  situés 
dans  le  même  angle  HOI'  ou  lOH'. 

Rien  n'empêche  d'ailleurs,  lorsque  plusieurs  points  ont 
été  déjà  obtenus ,  de  s'en  servir  pour  en  déterminer  de  nou- 
veaux. 

On  peut  ensuite  trouver  par  le  calcul  les  axes  principaux 
de  la  courbe. 

On  obtient  d'abord  leur  direction  en  divisant  les  angles  Fie    i  ig 
HOF  et  HOI  en  deux  parties  égales  par  les  droites  XX' 
et  YY'. 

Pour  déterminer  leurs  grandeurs  y  on  a  les  relations 


dans  lesquelles  x'^y*  représentent  les  coordonnées  OP,  PM, 
qui  sont  connues ,  et  B  l'angle  des  asymptotes. 
La  seconde  relation  donne 

B  =  A  tang  -  B , 

d'où,  substituant  dans  la  première,  on  tire 

A'^i4-Ung'iô^  =4*'rS 
et,  par  suite, 

A'  =  4*'j'«  cos'-  0,     A  =  2cos-  B.^a/y^ 
ce  qui  donne 

B=  atang-ô.cos-  6.\/a//'  =  2sin-  B.^x' /. 


Àp    de  VAl.  à  la  G.  l3 


2^4  I>E   LA   PAAÂBOLE; 


CHAPITRE   V. 

DE  LA  PARABOLE. 


OBSERVATION    PRÉLIMINAIRE. 

258.  L'analogie  qui  existe  entre  les  équations  de  Y  ellipse 
et  de  V hyperbole  rapportées  à  leurs  axes  principaux  devait 
faire  pressentir,  ainsi  que  nous  T avons  en  effet  reconnu, 
que  ces  deux  courbes  jouissent  de  propriétés  presque  iden- 
tiques,  sauf  certaines  modifications  dans  les  énoncés ,  et  à 
Texception  aussi  des  propriétés  qui,  se  rapportant  aux 
ASYMPTOTES,  appartiennent  exclusivement  à  Ylvyperbole. 

Il  n'en  est  pas  de  même  pour  la  parabole,  dont  Téqua- 
tion  n'offre  qu'une  analogie  assez  éloignée  avec  celles  des 
deux  autres  courbes ,  analogie  que  Ton  reconnaît  en  trans- 
portant Forigine  des  coordonnées  de  ces  courbes  à  Tune  de^ 
extrémités  de  leur  premier  axe,  et  qui  a  été  établie  aux 
n°»  144  et  145. 

Ainsi  la  parabole  étant,  par  sa  nature,  prii^ée  de  centre, 
et  n'ayant  qu'un  seul  foyer,  on  conçoit  que  toutes  les  pro- 
priétés relatives  à  ces  points  doivent  donner  lieu  à  des  diffé- 
rences notables  dans  l'étude  comparée  de  cette  courbe  par 
rapport  aux  deux  premières.  De  même,  la  directrice  a  pour 
la  parabole  une  importance  qu'elle  n^a  pas  pour  l'ellipse  et 
l'byperbole. 

§  I.  —  Propriétés  de  la  parabole  rapportée  a  ses  axes 

PRINCIPAUX. 

259.  Commençons  par  indiquer  les  caractères  analytiques 
et  géométriques  qui  distinguent  les  points  pris  sur  la  courbe, 
de  ceux  qui  sont  placés  au  dehors  ou  en  dedans. 

F  ic.   1 20.       I**.  Soit  jr«  =  2  px  l'équation  de  la  parabole  MAm. 

Considérons  les  trois  points  N,  M,  N'  situés  sur  mie 
même  perpendiculaire  à  Taxe  des  x ,  et  dont  le  premier  se 
trouve  hors  de  la  courbe,  le  second  sur  la  courbe,  et  le 
troisième  en  dedans  de  la  courbe. 


CAHÀCTÈKES    DES    POINTS    DE    LÀ    COURBE.  2^5 

On  a  évidemment 

NP>MP     et    N'P<MP; 
donc,  puisque  pour  le  point  M, 

MP=2;?.AP,     ou     y^ — 2/?x  =  o, 
il  s'ensuit  qu'on  a,  pour  le  point  extérieur  N , 

et  pour  le  point  intérieur  N , 

N.  B,  —  Si  le  point  extérieur  avait  la  position  N",  Tab- 
scisse  AP^de  ce  point  serait  négatiue,  et  l'on  aurait  à  fortiori 

2^.  Suivant  la  définition  de  la  parabole  (n^  141) ,  cha- 
cim  de  ses  points ,  M ,  est  à  égale  distance  du  foyer  F  et  de 
la  directrice  DD^ 

Mais  si  Ton  considère  deux  points  R  et  B.',  Fun  au  dehors 
et  l'autre  en  dedans  de  la  courbe ,  en  menant  par  ces  points 
les  droites  Q'RM',  Q"M''R',  parallèles  k  AX,  puis  joi- 
gnant le  point  F  aux  points  R  et  M',  R'  et  M ''^^  on  a  : 

Pour  le  point  R , 

FR  -+-  RM'  >  FM'  ou  M'Q', 
d'où  Ton  tire 

FR  >  RQ', 

et  pour  le  point  R', 

FR'  <  FM"  -h  M"  R'     ou     Q"  M"  -f-  M''  R'  ; 
d'où 

FR'<R'Q"; 

ce  qui  montre  que,  selon  quun  point  est  extérieur  ou  im- 
TÉuETia  à  la  courbe,  sa  distance  au  foyer  est  plus  grande 
ou  MOiirDRE  que  sa  distance  à  la  directrice. 

380.  De  l'équation 
on  déduit 

y' 

X 

d  où  il  résulte  que ,  dans  la  parabole , 

Le  carré  d*une  ordonnée  est  à  l'abscisse  correspond- 


2^6 DK    LÀ    PARABOLE^ 

dante  dans  un  rapport  constant  appelé  le  paramètre  de 
la  courbe  \ 

En  d'autres  termes ,  les  carrés  des  ordonnées  sont  entre 
eux  comme  les  abscisses  correspondantes  ;  ou ,  les  ordon- 
nées  croissent  comme  les  racines  carrées  des  abscisses. 

Ce  dernier  caractère  établit  une  différence  sensible  entre 
le  cours  de  la  parabole  et  celui  de  chacune  des  branches  de 
Yhyperbole, 

En  effet,  puisque  Ton  a  pour  celle-ci  (n^  229) 


.  B         /        A' 


il  en  résulte  que  les  valeurs  de  y  croissent  presque  propor- 
tionnellement aux  abscisses  pour  des  valeurs  de  x  un  peu 
considérables. 

L'hyperbole  s'éloigne  donc  beaucoup  plus  rapidement 
de  Taxe  des  x  que  la  parabole. 

Lorsque  x  est  très-grand j  le  cours  de  Thyperbole  csi 
presque  celui  d'une  ligne  droite  ayant  pour  équation 

B 

tandis  que  le  cours  de  la  parabole  tend ,  alors ,  à  se  con- 
fondre avec  celui  d'une  ligne  droite  parallèle  à  Taxe  des  x. 

261 .  Si  l'on  combinait,  comme  on  Ta  fait  au  n^  244,  l'é- 
quation 

avec  eelle  d^une  droite 

afin  de  reconnaître  si  la  parabole ,  qui  est  une  courbe  infi- 
nie,  a  des  asymptotes^  on  parviendrait  à  l'équation 

/n'x*-h  2  (mn  — p)  x  4-  /i'=o, 

dont  les  deux  racines  ne  peuvent  devenir  infinies  ensemble, 
que  lorsqu'on  fait 

m'  =  o ,     mn  —  p  =z  oi     d'où     n  z=-i 

o 

ce  qui  exprime  que  les  asymptotes  de  la  parabole  seraient 


PROP.  DE  LA  COURBE  RAPPORTÉE  A  SES  AXES  PRINCIPAUX.      277 

deux  droites  parallèles  au  premier  axe  principal ^  mais 
situées  à  une  distance  infinie^ 

C'est  dire,  en  d'autres  termes ,  que  la  parabole  na  pas 
d'asymptotes. 

262.  L'équaUon 

jr*z=2px 
donnant 

a/?  :r  ::/  :«, 

on  peut  en  conclure  le  moyen  suivant  de  décrire  la  para- 
bole par  points  : 

Prenez  sur  le  premier  axe  principal,  et  à  la  gauche  de  Fie.  121. 
r origine  A ,  une  distance  AG  égale  ^  2  p  ;  élei^ez  sur  AX , 
de  différents  points  P,  P',  P'',  etc.,  des  perpendiculaires, 
puis  décrivez  sur  les  lignes  CP,  CP',  CP",  etc.,  comme 
diamètres,  des  circonférences^  enfin,  par  les  points  (^^ 
Q',  Q",  etc.,  où  ces  circonférences  rencontrent  le  second 
axe  y  menez  des  parallèles  au  premier. 

Les  points  M ,  M',  M'',  etc.,  déterminés  par  la  rencontre 
de  ces  parallèles  avec  les  perpendiculaires,  sont  des  points 
de  la  parabole  demandée. 

En  elTet ,  pour  une  abscisse  quelconque  AP,  vous  avez 

CA  :  AQ  ::  AQ:  AP,    ou    2/?:mp  ::  mp:  ap; 

d^où 

MP  =2/?.AP. 

Les  points  de  la  partie  inférieure  de  la  courbe  se  déter- 
minent en  prolongeant  les  perpendiculaires,  de  longueurs 
égales  à  elles-mêmes, 

263.  Mesure  d'uw  segmeiit  parabolique.  — Proposons- Fig.   122. 
nous,  comme  pour  Tellipse  (n^  1*76) ,  de  déterminer  Vaire 

dun  segment  compris  entre  un  arc  de  parabole  MA  m,  et 
une  corde  Mm  perpendiculaire  au  premier  axe,  ou  sim- 
plement, Vaire  du  demi-segment  APM. 

Pour  y  parvenir,  considérons  sur  Tare  AM  une  suite  de 
points  M,  M',  M'',  etc.-,  et  de  tous  ces  points,  menons  des 
perpendiculaires  et  des  parallèles  à  l'axe  AX  \  ces  droites 
déterminent  des  rectangles  RPP'M',  R"P'P''M",  etc.,  que 
nous  nommerons  rectangles  intérieurs,  et  d'autres  rec- 


1 


!Ày8  DE    LA    PARABOLE; 

tangles  R'QQ'M',  R"'Q'Q''M",  etc.,  qui  seront  appelé 
rectangles  extérieurs, 
Fio.  1 22 .       Cela  posé ,  en  désignant  par  x  et  y,  x^  etjr',  x"  et  jr*',  etc., 
les  coordonnées  des  différents  points  M,  M',  M",  etc.,  on  t 
pour  la  surface,  s^  du  rectangle  ultérieur  RPP'M', 

et  pour  celle,  f ,  du  rectangle  extérieur  correspondant, 
d'où  l'on  déduit 

Mais,  puisque  les  points  M,  M',  etc.,  se  trouvent  surU 
courbe,  on  a  les  relations 

qui  donnent 

X  =  - —  î     X  —  j/  =  ' :i—  : 

2/>  lp 

il  vient  donc ,  par  la  substitution , 

On  obtiendrait,  pour  les  deux  rectangles  suivants, 

^  y' 

et  ainsi  des  autres. 

Observons,  d'ailleurs,  que  les  points  M,  M',  M''^,  etc., 
peuvent  être  pris  sur  la  courbe ,  de  teUe  manière  qu'cm  ait 
la  suite  de  rapports  égaux, 


y'     y"     y"  ^    ' 


m  étant  yoiR  fraction  constante  aussi  petite  que  l'on  veut. 
D  suffit,  pour  cela,  de  prendre  sur  AT,  des  parties 

AQ'=AQX-^,     AQ''=A<^X-:^»..., 

1  -t-  IW  I  -f-  /W 

puis  de  mener  par  les  points  Q',  Q",  etc.,  desparaUèle» 
à  AX. 

Au  moyen  de  cette  condition,  les  rapports  -  »  -7'  ^^^*' 


MESURE    D  UXf    SEGMENT    PARABOLIQUE.  279 

deviennent 

s  /  s" 

-  =  2-|-/lf,       ~  =  2-4-/îl,       p=:2-hOT,...; 
d^OÙ 

5-4- j'-h  j''-f-..  .  s 

ce  qui  démontre  déjà  que  le  rapport  entre  la  somme  des 
rectangles  intérieurs  et  celle  des  rectangles  extérieurs  est 
égal  à  la  quantité  constante  2  -H  m. 

Maintenant,  comme  il  est  évident  que,  si  l'on  prend 
pour  m  une  très-petite  fraction ,  la  somme  des  rectangles 
intérieurs  différera  fort  peu  du  demi-segment  AMP  ;  que  la 
somme  des  rectangles  extérieurs  différera  aussi  fort  peu  de 
la  (igure  mixtiligne  AMQ ,  et  que  ces  différences  seront 
d^ autant  plus  petites  que  la  fraction  représentée  par  m 
aura  une  moindre  valeur,  on  peut  conclure  qu'à  la  limite, 
c^est-à-dire  lorsqu'on  supposera  m  =  o ,  les  deux  sommes 
de  rectangles  se  confondront  avec  les  surfaces  AMP,  AMQ, 
et  que  Ton  aura 

^^  =  2,     d'où     AMP=2AMQ; 
AM12 

ainsi , 

APMQ  =  3 AMQ, 

et ,  par  conséquent , 

AMQ  =  i  APMQ ,     ou     AMP  =  |  APMQ  =  ^  a:. j. 

Donc ,  enfin ,  la  surface  du  demi-segment  parabolique 
AlVIP  est  égale  aux  deux  tiers  du  rectangle  construit  sur 
les  coordonnées  extrêmes. 

11  résulte  de  là  qu'un  segment  parabolique  est  une  surface 
carrable^  ce  qui  n'a  lieu  ni  pour  le  cercle  ni  pour  Tellipse, 
dont  les  aires  sont  exprimées  en  fonction  du  rapport  appro- 
ché  de  la  circonférence  au  diamètre. 

§  II.  —  De  la  tangente  a  la  parabole  et  de  ses  pro- 
priétés PAR  RAPPORT  AU  RAYON  VECTEUR. 

264.  Equation  de  la  tangente  et  expression  de  la  sols- 
tangente.  —  Afin  d'obtenir  Téqualion  de  la  tangente  en 


38o  DE    LA.    parabole; 

un  point  [x',  j^'J  donné  sur  la  courbe^  applicpons,  soit 
la  méthode  du  n^  101  comme  pour  Tellipse  (n^  1S6),  soit  la 
règle  des  dérivées  (n**  102). 

Il  vient  pour  le  coefficient  d^ inclinaison, 

et,  par  suite,  pour  Téquation  cherchée, 

(1)  y-r'  =  J(*-«') 

y 

ou,  simplifiant  k  Taidedela  relation  jr'*  =  ^px\ 

équation  que  l'on  peut  déduire  de  celle  de  la  courbe  en  y 
changeant  y*  enyy^  et  :tpx  ou  /?  (x  4-  x)  en  p  (ar  -h  a')  ;  ce 
qui  rend  cette  équation  facile  à  retenir. 
Fio.  iîk3.       Soit  faitj^=  o  dans  l'équation  simplifiée  (a);  il  en  ré- 
sulte 

a:  -H  j/  =  o; 
d'où 

X  =  —  x'y     OU     AR  =  —  AP. 

Ainsi ,  pour  mener  une  tangente  à  la  parabole  en  un 
point  donné  M  sur  la  courbe,  il  suffit  de  prendre  une  dis-^ 
tance  AR  égale  à  l'abscisse  AP  de  ce  point,  et  de  joindre 
le  point  M  au  point  R. 

Si  Ton  fait,  de  même,  ^  =  o  dans  Féquation  non  simpli- 
fiée (i),  on  trouve 

X  ""^  X    »■■■     ^^~  ■  '      2 <ît  y 

pour  l'expression  de  la  sous-tangente  PR  ; 

Ce  qui  démontre  qa^ abstraction  faite  du  signe  j  la  sous-^ 
tangente  est  double  de  V abscisse  du  point  de  contact. 

Le  signe  dont  celte  ligne  est  afifectée  convient  d'ailleurs 
à  sa  position  actuelle,  puisqu'elle  se  compte  à  la  gauche 
du  point  P. 

265.  FZquation  ue  la  normale  et  expression  de  la  sous- 
normale.  —  L'équation  de  la  tangente  étant 

J  — r  =  -7  (X  — X  ;, 


TAIVGEHTE   ET    NORMALE.  a8l 

on  a,  pour  celle  de  la  normale  au  même  point, 

y 
r  — r'  =  — ^(*  — *'); 

et  si  Ton  fait  encore  dans  cette  écpiation,  7*  =  o,  il  vient 

X— j/     ou     PS=^=:p. 

y 

Donc  la  sous^normale  est  constante,  quelle  que  soit  la 
position  du  point  de  contact  ^  et  égale  à  la  moitié  du  pa- 
ramètre, 

266.  Discussion  du  coefficieut  angulaire  de  la  tan^-  Fie.  i23. 
GESTE.  —  Comme  dans  le  coefficient  d'inclinaison 

lordonnée^^ peut  passer  par  tous  les  états  de  grandeur,  il 
s^ensuit  que  la  tangente  est  susceptible  de  prendre  toutes 
les  situations  possibles  par  rapport  au  premier  axe. 
Soit 

y  =  o. 

on  trouve 

</  =  00  ; 

c'est-à-dire  que  la  tangente  menée  par  le  point  A  est  per^ 
pendiculaire  à  AX. 
Elle  est  parallèle  à  cet  axe  aux  points  pour  lesquels  on  a 

r'  =  oo . 

Si  l'on  veut  connaître  en  quel  point  la  tangente  fait  avec 
le  premier  axe  principal  un  angle  de  45  degrés ,  ou  égal  à 
la  moitié  d'un  angle  droit  y  il  suffit  de  poser 

^=1;   d'où  y  =  p, 

y 

et ,  par  suite , 

2p         2 

ce  qui  est  [n^H^)  la  valeur  de  Y  abscisse  dujoyer^ 

D'où  il  suit  que ,  dans  la  parabole  ,  la  tangente  menée 
par  le  point  de  la  courbe  dont  l'ordonnée  passe  par  le 
foyer,  fait  avec  l'axe  des  x  un  angle  de  45  degrés. 

Ce  serait  ici ,  d'après  l'ordre  que  nous  avons  adopté  pour 


a82  DE  LA  parabole; 

les  deux  premières  courbes,  le  lieu  de  considérer  la  ton- 
gente  menée  par  un  point  extérieur  à  la  courbe;  mais 
nous  déduirons  la  solution  de  cette  question  delà  propriété 
suivante. 

Propriété  de  la  tangente  par  rapport  au  rayon  vecteur. 

Fio.  123.       267.  Menons  le  rayon  vecteur  FM  ^  et  calculons  l'angle 
FMR,  comme  nous  l'ayons  fait  pour  V ellipse. 

En  désignant  par  a  et  a'  les  tangentes  trigonométriques 
des  angles  MRX,  MFX,  on  a  évidemment 


Kang  FMR    ou     tang  V  = 


a' 


I  -h  «a' 

Or  Téquation  du  rayon  vecteur  passant  par  le  point  F 

pour  lequel  on  a 

P 
r  =  o    et    X  =  -  5 

est  de  la  forme 

et  comme  il  passe  en  outre  par  le  point  de  contact  (x',  y')^ 
il  en  résulte 

/  =  «'(x'-^)-,     d'où    «'=^. 
Comme  on  a  d'ailleurs 

l'expression  de  tang  V  devient 

^r'    __  p_ 

y'[ia/'-p) 
ou  bien ,  à  cause  de  y'*  =  a  px\ 

tancV=    '^P'^'-^P'    ^P(^^'-^P)^P  . 

d'où  Ton  voit  que  l'angle  FMR  est  égal  à  l'angle  MRF. 

Ainsi ,  la  tangente  dii^ise  en  deux  parties  égales  V angle 
FMH  formé  par  le  rayon  vecteur  FM  et  une  parallèle  à 
l'axe  des  x ,  menée  par  le  point  M. 


TANGERTE  PAE  RAPPORT  AU  RATON  VECTEUR.    283 

C'est  ce  qu'on  peut  encore  reconnaître  ainsi  qu'il  suit  : 
On  a  vu  (n^  S64)  que  les  distances  AR  et  ÂP  sont  égales; 
d'où  résulte 


2 

d'un  autre  côte,  DD'  étant  la  directrice,  il  vient 


2 


FM  =  MG  =  ^  -h  AP; 

2 

donc 

angle  FMR  =  angle  MRF  =  angle  RHH. 

268.  Cette  propriété  fournit  le  moyen  de  mener  une 
tangente  par  un  point  de  la  courbe,  ou  par  un  point  pris 
hors  de  la  courbe. 

I®.  Pour  mener  une  tangente  par  le  point  M ,  Fig.  128. 

Tirez  la  ligne  MH  parallèle  à  AX  ;  joignez  le  point  F 
au  point  G,  oii  cette  parallèle  rencontre  la  directrice  ; 
puis  abaissez  MR  perpendiculaire  sur  FG. 

Vous  aurez  la  taitgeivte  DEMAimÉE^  car 9  le  triangle  FMG 
étant  isocèle,  la  ligne  MR  divise  en  deux  parties  égales 
Tangle  au  sommet  FMG. 

On  peut  reconnaître  9  à  posteriori,  que  la  bissectrice  àc 
l^angle  FMG  n'a  que  le  point  M  de  commun  avec  la  courbe. 

En  effet ,  soit  N  un  autre  point  quelconque  de  cette  ligue , 
et  tirons  les  droites  FN  et  GN,  puis  abaissons  la  perpen- 
diculaire NK  sur  DD'. 

On  a,  d'après  la  construction, 

NF  =  NG; 

mais  l'oblique  NG  est  plus  grande  que  la  perpendiculaire 
NK;  donc  NF  est  plus  grand  que  NK,  et,  par  conséquent 
(n^  259) ,  le  point  N  est  situé  hors  de  la  courbe. 

U  est  à  remarquer  que  cette  construction  dépend  unique- 
ment de  la  définition  de  la  parabole. 

2^.  Pour  mener  la  tangente  par  un  point  N  situé  hors 
de  la  courbe, 

Décriviez  de  ce  point  comme  centre,  avec  un  rayon  égal 
à  la  distance  NF,  une  circonférence  de  cercle  qui  coupe 
la  directrice  au  point  G  ;  menez  G  f  parallèle  à  AX. 


a84  DE   LA    PARABOLE^ 

Le  point  d'intersection  M,  de  cette  parallèle  avec  la 
courbe,  est  le  polnt  de  contact. 

Car  on  a ,  par  construction ,  et  diaprés  la  définition  de  la 
parabole  (n^  141) , 

NG  =  NF,     et    MG  =  MF; 

donc  la  ligne  NM  est  perpendiculaire  sur  le  milieu  de  la 
corde  FG,  et  divise  l'angle  FMG  en  deux  parties  ^ales. 

La  même  circonférence  rencontre  la  directrice  en  un  se- 
cond point  G'f  tel  que ,  si ,  par  ce  point ,  on  mène  une 
ligne  parallèle  à  AX ,  le  point  où  cette  parallèle  rencontre 
la  courbe  est  le  point  de  contact  de  la  seconde  tangente 
qu'on  peut  mener  par  le  point  N. 

Conséquences  de  la  propriété  précédente, 

FiG.  123.  269.  Première  CONSÉQUENCE. — Si  l'on  suppose  un  foyer 
de  chaleur  placé  au  point  F,  tous  les  rayons  qui  Tiennent 
tomber  sur  les  différents  points  de  la  courbe,  devant  se  ré- 
fléchir de  manière  à  former  un  angle  de  réflexion  égal  à 
celui  d* incidence,  prendront  nécessairement  une  direction 
telle  que  M/,  parallèle  à  l'axe  principal. 

Cela  explique  pourquoi  Ton  donne  à  certaines  surfaces 
réfléchissantes  la  forme  parabolique. 

270.  Seconde  conséquence.  — On  vient  de  voir  que,  si 
l'on  joint  le  point  F  au  point  G,  la  ligne  de  jonction  FG  est 
perpendiculaire  sur  la  tangente,  et  se  trouve  divisée  en 
deux  parties  égales  par  cette  tangente. 

D'un  autre  côté,  Taxe  des  y^  parallèle  à  DD',  étant  mené 
par  le  point  A  milieu  de  BF,  passe  nécessairement  par  le 
milieu  de  FG. 

Donc  le  pied  I  de  la  perpendiculaire  abaissée  du  point  F 
sur  la  tangente ,  est  situé  sur  Taxe  des^. 

Ce  qui  démontre  que 

Si  du  foyer  on  abaisse  des  perpendiculaires  sur  les  tan- 
gentes, le  lieu  géométrique  des  pieds  de  toutes  ces  per- 
pendiculaires n^est  autre  chose  que  le  second  axe  de  la 
parabole. 


DIAMÈTRES    DE    LA    COURBE    ET    AXES    CONJUGUÉS.       2k85 

Cette  propriété  correspond  à  celle  du  n^  201  relative  à 
lellipse. 

{j  in. — Diamètres  de  la  parabole.  —  Axes  conjugués. 

271.  En  partant  de  la  définition  générale  du  diamètre  Fig.  124. 
d*une  courbe  (n^  177),  il  est  facile  de  reconnaître  que ,  dans 

la  PARABOLE ,  tous  Ics  diamètres  sont  des  droites  parallèles 
à  Vaxe  principal. 
En  effet,  si  Ton  combine  l'équation 

avec  Féquation  générale 

y  '=  ax  -^  b 

d'une  corde,  telle  que  MM',  et  qu^on  élimine  d'abord  Tab- 
scisseo:,  il  vient 

Or,  en  désignant  par  x'  et  y',  x"  et  y"  les  coordonnées  des 
points  M,  M',  communs  à  la  courbe  et  a  la  corde,  puis 
par  X  et  Y  celles  du  point  milieu  N ,  on  a  (n®  96) 

2  2 

d'un  autre  c6té,  l'équation  (i)  étant  du  second  degré  en  y^ 
la  moitié  du  coefficient  de  y^  pris  en  signe  contraire ,  est 

°  2 

D'où  résulte  la  relation 

H)  Y  =  ^. 

Gomme  la  quantité  a  est  une  constante  pour  toutes  les 
cordes  parallèles  à  MM',  il  s'ensuit  que  la  valeur  de  Y  est 
elle-même  une  con5to/ife,  quel  que  soit  X. 

L'équation  (2)  est  donc  celle  du  lieu  géométrique  des 
points  milieux  de  toutes  les  cordes  \  et  l'on  voit  que  ce  lieu 
n'est  autre  cbose  qu'iine  droite  parallèle  à  Taxe  principal, 

272.  Axes  conjugués. — De  l'équation  (2)  on  déduit 


288  DE   LA   PARABOLE^ 

Fio.  1 25.      Donnant  à  a  une  valeur  arbitraire,  on  tirera  de  réqaation 

h*  —  a  />a  =  o  y 

la  valeur  correspondante  de  &  ;  et  le  point  A',  déterminé 
par  ces  valeurs,  représentera  la  nouvelle  origine. 
Enfin ,  la  relation 

6sma'  —  pcosa'  =  o, 


donne 


/      P 
tanga'=c, 


expression  qui ,  comparée  à  la  valeur 

P 

—  f 

r 

trouvée  ponr  le  coefficient  d'inclinaison  de  la  tangente kU 
parabole ,  prouve  que  le  noui^el  axe  des  y  est  tangent  à  la 
courbe. 

[Ces  résultats  s'accordent  avec  ce  qui  a  été  dit  au  n®  272 
sur  les  axes  conjugués.^ 

Reprenant  le  coefficient  de  x  dans  Téquation  (3) ,  on  voit 
que  la  relation 

tang  a'  =  T 1 
donne 

et,  par  conséquent, 

p'  p 

sin*  a'   ou    tang'  a'  cos*  a'  =  -=-r^ — :  =  — - —  ; 

d'où 

Or,  si  Ton  suppose  que  ÂQ  soit  Fabscisse  de  la  nouvelle 
origine  A'  rapportée  aux  anciens  axes,  et  qu'on  tire  le 
rayon  vecteur  FA',  on  sait  (n°  267)  que  ce  rayon  vecteur  a 
pour  expression 

P 


cos'  a'  = 


a 

2 


Donc 


sin'  a 


PROPR.  DE  LA  COURBE  RAPPORTÉE  A  DBS  AXES  CONJUGUÉS.    289 

c'est-à-dire  que  le  coefficient  de  x  dans  V équation  (3) ,  ou 
le  paramètre  de  la  parabole  rapportée  à  un  système  d^axes 
conjugués,  est  égal  au  quadruple  de  la  distance  du  foyer 
à  la  noui^elle  origine. 
Désignant  par  ap'  ce  nouv^eau  paramètre,  on  obtient 

pour  Téquation  de  la  parabole  rapportée  à  Vun  de  ses  dia- 
mètres. 

Nous  pourrions  encore  ici ,  comme  nous  Ta  vous  (ait  pour 
V ellipse elVhyperbole,  nous  proposer,  réciproquement,  de 
passer  de  F  équation  de  la  parabole  rapportée  à  un  sjrs- 
tème  d'axes  conjugués,  à  celle  de  la  courbe  rapportée  à 
ses  axes  principaux ^  mais  ce  calcul  ne  conduirait  à  aucun 
résultat  important. 

274.   L^équation 
d'où  l'on  tire 

X 

prouve  que,  pour  un  système  quelconque  d'kxzs  conjugués, 
les  carrés  des  ordonnées  sont  proportionnels  aux  abscisses 
correspondantes^  c'est  la  propriété  du  n**  260  généralisée, 
puisque  les  axes  principaux  forment  un  système  particu- 
lier d'ojrre^  conjugués. 

Cette  propriété  étant  vraie  quelle  que  soit  V  inclinaison 
des  axes,  on  peut,  par  un  procédé  analogue  à  celui  qui  a 
€ié  employé  (n^  210)  pour  Tellipse ,  construire  la  parabole  , 
connaissant  V angle  de  deux  axes  conjugués  et  le  para- 
rtiètre  correspondant. 

Soient  ÂX,  AY  les  deux  axes  conjugués  donnés. 

Èleuez  au  point  A  une  perpendiculaire  AY'  à  AX ,  et  Fio.  1 26. 
construisez  sur  AX ,  AY',  considérés  comme  axes  princi" 
paiix,  une  parabole  AH^'  ayant  ap'  pour  paramètre; 
menez  ensuite  de  différents  points  P,  P',  etc.,  des  parai» 
lèles  à  AY'  et  à  AY,  et  prenez  des  parties  PM ,  P'M',  etc. , 
éga/e5iPN,P'N',  etc. 

Les  points  M,  M',  etc.,  appartiendront  à  la  couibe  de- 
mandée. 

Ap.iU{lÀl.àUG.  ig 


290  DE    LA    parabole; 

De  la  tangente  à  la  parabole  rapportée  à  un  système 

d'axes  conjugués. 

Fio.  125-  ^IS.  Tangente  menée  par  vjx  point  pris  sur  la  courbe, 
ET  SOUS-TANGENTE.  —  La  soIution  du  problème  des  tan- 
gentes étant  indépendante  de  F  inclinaison  des  axes,  on  a 
pour  Fëquation  de  la  tangente  en  un  point  M ,  (x\  j')»^^ 
la  courbe , 

ou,  simplifiant  kVuiàe  de  la  relation  j''*=  ^p'x'^ 

Si  l'on  fait  j^  =  o  dans  cette  dernière  écpiation,  on  trouve 

*  =  — j/    ou    A'R  =  — A'P. 

La  même  hypotbèse  introduite  dans  Téqualion  non  simpli- 
fiée de  la  tangente  donne 

y/1 


P' 

pour  l'expression  de  la  sous-tangente  PR^  d^où  Ton  voit 
que  la  sous-tangente  est  négatwe  et  numériquement  dou- 
ble de  r abscisse  du  point  de  contact. 

Ces  résultats  sont  conformes  k  ceux  du  n^264. 

Quant  à  la  propriété  démontrée  n^  265  pour  la  sous-nok- 
MALE ,  elle  ne  saurait  exister  par  rapport  à  des  axes  conju- 
gués obliques,  puisque  le  coefficient  de  x  dans  Féquation 
de  la  NORMALE  dépend  essentiellement  (n^  64)  de  leur  incli- 
naison. 

FiG.  127.  276.  Tangente  menée  par  un  point  extérieur. — Si 
Ton  propose  de  mener  une  tangente  par  un  point  N  ou 
[a  9  6]  donné  hors  de  la  courbe ,  on  a ,  pour  déterminer  les 
coordonnées  x^j^  du  point  de  contact,  les  équations 

7"  =  2/?'x'     et     6/'=/?'(a-f- j/). 

« 

Mais  au  lieu  d'eiTectuer  Félimination ,  on  peut,  comme 
au  n°  212,  en  regardant  x\  y*  comme  des  variables,  con- 
struire les  lieux  géométriques  de  ces  équations. 


TAAG.  A  LA  COURBE  RAPPORTÉE  A  DES  AXES  CONJUGUÉS,  api 

La  première  représente  évidemment  la  parabole  déjà 
construite, 

Qnant  à  la  seconde  ^  qui  représente  une  ligne  droàe^  en 
y  faisant  successivement 

jr'=zOj     x'=o, 
on  trouve 

Si  Ton  porte  sur  les  axes  AX,  AY,  des  parties  AP,  AH, 

_' 
respectivement  égales  à  —  a ,  ~—  >  et  qu'on  tire  la  droite 

PH,  on  a  le  second  lieu  géométrique  demandé^  ainsi  les 
points  M ,  m ,  où  cette  droite  de  jonction  coupe  la  courbe , 
sont  les  points  de  contact  des  deux  tangentes  qui  doivent 
passer  par  le  point  N. 

Conune  le  résultat  x'  =  —  a  correspondant  à  j''  =  o  ne 
dépend  pas  de  Pordonnée  6  du  point  N,  il  s'ensuit  que ,  si 
Ton  prend  un  autre  point  quelconque  N'  sur  une  droite  UJ 
parallèle  a  Paxe  des  /,  menée  par  le  point  IN ,  et  qu'on  tire 
les  deux  tangentes  N' M',  Wm',  la  ligne  de  jonction  des 
nouveaux  points  de  contact^  M',  m',  doit  passer  par  le 
même  point  P  de  l'axe  AX. 

Cette  droite  LL'  pouvant  être  considérée  comme  située  à 
volonté  sur  le  plan  de  la  courbe ,  on  en  conclut ,  comme 
pour  IW/ijp^e  etVhjperbo/e  (n^*  212  et  242),  la  proposi- 
tion  suivante,  dont  la  réciproque  [voyez  le  n^213)  est 
également  vraie  : 

Une  droite  étant  tracée  arbitrairement  dans  le  plan 
d*une  parabole ,  si  de  chacun  de  ses  points  on  mène  deux 
tangentes  à  la  courbe ,  et  quon  joigne  les  deux  points  de 
contact  par  une  droite,  ces  droites  de  jonction ,  appelées 
LIGUES  DE  CONTACT,  doii^ont  toutcs  passer  par  un  même 
poiWT ,  lequel  se  trouvée  placé  sur  Taxe  conjugué  de  celui 
qui  est  parallèle  à  la  droite  donnée. 

Le  point  de  concours  P  est  le  pôle  de  la  droite  LL',  qui 
est  dite  po/aire. 

Il  faut  observer  toutefois  que,  si  la  droite  donnée  était  Fio.  128. 
une  parallèle  LL'  à  Taxe  principal ,  c'est-à-dire  un  dia- 

19- 


apa  DE    LA    PARABOLE. 

Fio.  ia8.  mètre  ^  les  lignes  .de  jonction  des  points  de  contact  M  et 
m,  M' et  m',  etc.  ,*  ne  concourraient  plus  en  un  même  poùit, 
mais  elles  seraient  iontes parallèles  entre  elles;  c^ est-à-dire 
qu'alors  elles  se  rencontreraient  toutes  à  F  infini  sur  V  axe 
conjugué  de  ce  diamètre. 

En  effet,  supposons  pour  un  instant  la  courbe  rapportée 
k  ce  diamètre  et  à  son  axe  conjugué  AT;  comme,  pour  un 
point  N  de  la  ligne  LL\  on  a  a  quelconque ,  mais  |3  égal  à  o , 
il  s'ensuit  que  les  résultats 

0/=  — a,      X  =    g    ' 

obtenus  ci-dessus  et  correspondant  respectivement  à 

jr'=o,     x'=o, 


se  réduisent  à 


a:'=r  —  a      et      y'=r^- — ; 

•^  O    ' 


d'où  Ton  Yoit  que  la  ligne  de  jonction  des  deux  points  de 
cont€ict  M  et  m  va  rencontrer  Taxe  des  y  à  Vinfini. 

On  arriverait  a  la  même  conclusion  en  remarquant  que 
la  ligne  de  jonction  dont  Téquation  est,  généralement,  de 
la  forme 

se  réduit,  dans  l'bypotbèse  de  ^  =  o,  a 

y(a-f-«')  =  o; 
d'où  l'on  tire 

ce  qui  est  l'équation  d'une  droite  parallèle  à  Taxe  des/. 


DES    COOl DONNÉES    POLAIRES.  203 


CHAPITRE  VI. 

DES  COORDONNÉES  POLAIRES. 


Définitions» 


277.  Jusqu  ici ,  nous  avons  suppose  une  ligne  détermi- 
née  déposition  sur  un  plan,  au  moyen  d'une  équation 
entre  deux  variables  exprimant  les  distances  de  chacun  de 
ses  points  à  deux  droites  fixes  y  comptées  parallèlement  à 
ces  droites. 

Mais  il  existe  un  autre  moyen  de  représenter  analyti- 
quement  les  lignes,  et  ce  moyen  olTre,  dans  certains  cas, 
des  avantages  sur  le  précédent. 

Pour  fixer  les  idées  sur  ce  nouveau  mode,  considérons  Fie.   129. 
une  courbe  mMm\  une  droite  quelconque   OB,  et  un 
point  Jixe  O  sur  cette  droite. 

Menons  de  ce  point,  nommé  pôle,  à  un  point  M  pris 
arbitrairement  sur  la  courbe,  une  droite  OM  appelée 
rayon  vecteur ^  et  désignons  par  p  ce  rayon  vecteur ,  par 
ff  Tangle  qu'il  forme  avec  la  droite  fixe  06. 

La  courbe  sera  déterminée  si  l'on  parvient  à  établir  une 
relation  entre  p  et  f ,  qui  soit  vraie  pour  tous  les  points  de 
la  courbe  et  n'ait  lieu  que  pour  ces  points^  car,  en  donnant 
à  oune  série  de  valeurs  (f\  f'^,  <f"\  etc.,  on  tirera  de  la 
relation  f(pj  f  )  =  o,  des  valeurs  correspondantes  p\  p'\ 
p^^  etc.,  pour  p. 

Formant  alors  au  point  O  des  angles  LOB,  L^OB,  etc., 
égaux  à  (f\  f  ^',  etc.,  et  portant  sur  OL,  OL'^  etc.,  des  parties 
égales  à  p'j  p",  etc.,  on  obtiendra  des  points  M,  M',  etc., 
qui  appartiendront  excfusivement  à  la  courbe. 

Les  variables  p  6t  f  sont  ce  qu^on  appelle  des  coordon- 
nées polaires^  et  l'équation 

est  dite  Y  équation  polaire  de  la  courbe. 


294  ^^^    COORDOIXnÉES    FOLÀIRES^ 

Formules  pour  la  transformation  des  coordonnées. 

278.  Une  courbe  étant  définie,  on  peut  se  proposer  de 
trouver  une  équation  polaire  de  cette  courbe,  en  choisis- 
sant dVne  manière  convenable  le  pôle  et  la  droite  fixe 
menée  par  ce  point. 

Mais  souvent  on  suppose  que  la  courbe  est  déjà  repré' 
sentée  sur  son  plan  par  une  équation  entre  coordonoées 
rectUignes  ^  et  il  s'agit  alors  d'en  déduire  une  relation 
constante  entre  des  coordonnées  polaires. 

[Lorsque  les  axes  primitifs  sont  rectangulaires  y  on  donne 
quelquefois  aux  coordonnées  la  dénomination  de  coordon- 
nées orthogonales  J\ 

On  est  ainsi  conduit  à  la  question  suivante  : 

Passer  d  un  système  de  coordonnées  rectilignes  (  ortho- 
gonales ou  obliques)  à  un  système  de  coordonnées  po- 
laires. 
FiG.  129.       Soient  pour  cela,  AX,  AY,  deux  axes  par  rapport  aux- 
quels on  ait  déjà  l'équation  ' 

OB  une  droite  quelconque,  et  O  un  point ^xe  pris  sur 
cette  droite. 

Menons  par  le  point  O  les  lignes  OX',  OY',  parallèles  à 
ces  axes^  et  désignons  par  a,  b^  les  coordonnées  AH,  OH 
du  pâle  O,  par  a  F  angle  BOX',  par  Q  l'angle  des  deux 
axes^  le  rayon  vecteur  OM  et  l'angle  MOB  sont  d'ailleurs, 
comme  nous  l'avons  dit  ci-dessus ,  représentés  par  p  et  9. 

Cela  posé ,  la  figure  donne  évidemment 

AV  ou  X  =a  -f-OK, 
MP  ou  jr  —  ^  +  MK; 

mais  on  a  dans  le  triangle  MOK, 

OK  _  sjp  QMK        MK  _  sin  MOK 
ÔM  ~  sin  OKM  '      OM  "^  sm  OKM  ' 

d W  l'on  déduit 

^^_p.sin(e— y  — g)^      j^j^_p.sip(y-f-a) 
sin  0  sin  0 


FORMULES    POUR    LA    TEÂNSFORM.    DBS    COORDOUNÉES.    HgS 

Substituant  ces  valeurs  dans  les  expressions  de  x  et  de 
jTi  OD  obtient  les  formules 

sin  0  -^  sin  0 

valeurs  qui,  reportées  dans  l'équation 

donneront  Y  équation  polaire  demandée. 

Dans  le  cas  d^axes  rectangulaires,  ce  qui  a  lieu  com- 
munémeni,  comme  on  a 

Bz=go^, 
d'où 

sin  9  =  I,     sin  (0  —  f  —  a)  =  cos(y  -h  a), 

les  formules  deviennent 

(2)  x  =  a -4-p.cos(y -ha),     j^=  ^ -f- p.sin(f -ha). 

Outre  cette  hypothèse,  on  peut  supposer  que  la  droite 
fixe  soit  parallèle  à  Taxe  des  x,  c'est-à-dii^  que  l'on  ait 

a^  o; 
il  vient  alors 

(3)  x=  a  H-pcosf ,     jr  =z  b -\' f  sin  ff. 

Enfin,  il  peut  se  faire  que  V origine  primitive  soit  prise 
pour  pôle}  et  l'on  obtient,  dans  le  cas  de  coordonnées  . 
orthogonales, 

(4)  j;=p.cosf,     j^  =  p.siDf. 

Les  deux  derniers  systèmes  sont  ceux  dont  l'emploi  est 
le  plus  fréquent. 

N.  B.  —  Dans  le  dernier  cas,  si  l'on  carre  les  deux 
membres  de  chaque  expression,  et  qu'on  ajoute  membre 
à  membre,  il  vient 

x'  -h  j«  z=  p»  (cos»  (p  -h  sin*  f  ), 
ou  simplement 

'^     X»  -h  7'  =  p% 

relation  qui  se  trouve  toujours  intimement  liée  avec  les 
relations  (4). 

S79.  Réciproquemeitt  ,  une  équation  polaire  étant 
donnée,  pour  passer  à  une  équation  entre  coordonnées 


2(^6  DES    COORDOKKÉES    POLAIRES; 

rectili'gneSj  de  même  origine  ou  d'origine  diffeiyente,  il 
conyîent  de  faire  d'abord  usage  des  formules 

x  =  ô.cos(p,     7  =  p.sin^,     p»=:jp'H-7-, 
qui  donnent 

ù  =  Jx^  -h  y,     cos  9  =     ,  »     $in  <p  =    ,  y 

valeurs  au  moyen  desquelles  on  passe  de  Téquation  propo- 
sée à  l'équation  entre  coordonnées  orthogonales  de  même 
origine. 

Après  quoi,  l'on  a  recours  aux  formules,  déjà  connues, 
de  la  transformation  des  coordonnées  rectilignes  pour 
obtenir  Téquation  de  la  courbe  rapportée  a  ^d^s  axes  obli- 
ques et  d'origine  différente. 

Exemples  d'équations  polaires  et  conséquences 

qui  s*en  déduisent. 

FiG.  i3o.  280.  Équation  polaire  du  cercle,  —  Pour  montrer  le 
parti  qu'on  peut  tirer  de  V équation  polaire  d'une  courbe, 
proposons-nous  de  déterminer  celle  du  cercle,  au  moyen 
de  la  transformation  des  coordonnées  (n^  278),  en  prenant 
pour  pôle  un  point  quelconque  O  pris  dans  son  plan. 

L^équation  du  cercle  rapportée  à  son  centre  et  à  des  axes 
rectangulaires,  étant 

il  suffit  de  remplacer  x  et  y  par  leurs  valeurs  (3)  ;  et  Ton 
obtient,  toute  simplification  faite, 

p*-+-  2  (acos^  H-  6ftinf)p  -4-fl*H-  A* —  R»=o. 

(La  droite^xej  à  partir  de  laquelle  se  compte  l'angle  f,  est 
une  ligne  OB  parallèle  à  l'axe  des  or.) 

Désignons  par  p',  p"^  les  deux  racines  de  cette  équation; 
on  a ,  d'après  un  principe  connu , 

Or,  cette  relation  étant  indépendante  de  Tangle  f  que 
forme  la  direction  du  rayon  vecteur  OM  avec  la  droite  fixe 
OB,  il  s'ensuit  que,  pour  deux  lignes  quelconques  Mm, 
M' lit',  menées  par  le  point  O ,  on  a 

OMxOm  =  OM'x  0/w',     ou     OM:  OM' ::  Om' :0m; 


EXEMPLES   d'ÉQUATIOHS   POLAIRES.  297 

ce  qui  conduit  â  celle  proposition  connue ,  que  deux  cordes 
d'un  cercle  se  coupent  en  parties  inuersement  proportion^ 
nelles. 

On  suppose  ici  le  point  O  intérieur  au  cercle^  d'où 
résulte 

fl'-h  b'  ou  A0'<R% 
et,  par  suite, 

Donc,  dans  ce  cas,  les  deux  facteurs  OM^  Om,  corres- 
pondant à  une  même  corde,  sont  de  signes  contraires;  et 
cela  doit  être,  puisque  ces  distances  sont  comptées  en  sens 
contraire  Tune  de  l'autre. 

Lorsque  le  point  est  extérieur  comme  en  O',  on  arrive  à 
un  résultat  analogue ,  mais  se  rapportant  aux  sécantes  e/i- 
tières  et  à  leurs  parties  extérieures^  telles  que  O'N/t  et  O'N. 

Comme  on  a  alors 

doù 

«'-+-*'— R»>o, 

les  deux  facteurs  O^N,  OVi  sont  de  même  signe;  et  en 
eflet ,  les  dislances  se  comptent  dans  le  même  sens. 

Enfin,  si  l'on  mène  la  tangente  O'D,  et  qu'on  tire  le 
rayon  AD  au  point  de  contact,  on  a  la  relation 

(75'=  AÔ' —  Âd'=  fl»^  ^«—  R»; 

et  comme  déjà ,  d'après  ce  qui  vient  d'être  dit,  l'expression 
a'  +  6*  —  R*  représente  le  produit  O'N  X  O'n ,  il  en  résulte 

5^'=o'NxO'/i    ou   o'N:0'D::0'D:(yN. 

Ainsi,  la  propriété  de  la  sécante  au  cercle  par  rapport  à 
une  tangente  issue  du  même  point  O'  se  trouve  également 
démontrée. 

281 .  Équation  polaire  de  F  hyperbole.  —  Soit  encore 
proposé  de  trouver  Féquation  polaire  de  V hyperbole ^  en 
prenant  pour  pôle  le  centre  de  la  courbe ,  et  pour  droite 
fixe  le  premier  axe, 

U  ne  s'agit ,  pour  cela ,  que  de  substituer  les  valeurs 

(4)  XzrpcoSf,      jrrpsinf, 


298  DES    COORDONNÉES    POLÂIIIES; 

dans  Téquation 

ce  qui  donne  la  transformée 

p»  (A»  sin>  f  —  B'  cos>  y )  =  —  A*  B* ; 

d'où  l'on  lire 

dzAB 


P 


>  cos  f .  ^B'  —  A'  tang*  f 

FiG.  1 13.      Or,  Tinspection  seule  de  ce  résultat  montre  : 

1^.  Que,  si  par  le  point  O,  centre  de  Fhyperbole,  on  trace 
une  droite  quelconque  rencontrant  la  courbe  en  deux  points 
M,  M',  les  parties  OM,  OM'  sont  égales  et  de  signes  con- 
traires^ 

a^.  Que  la  valeur  de  p  exige,  pour  être  réelle ^  que 
l'on  ait 


B» 


Si  Ton  fait 


B*        ,  .   B 

tang^r  =  —  >     d'où      ungf  =  ±:  -5 

on  voit  que  les  droites  menées  du  point  O,  de  manière 
à  former  les  angles  dont  les  tangentes  trigonométriques 

B  A 

sont  4-  -T-  c^  —  tt'  sont  les  LIGNES  de  séparation  des  droites 
A  B 

passant  par  le  centre  qui  rencontrent  la  courbe,  de  celle 

qui  ne  la  rencontrent  pas  (voyez  le  n^  223). 

Ces  exemples  suffisent  pour  montrer  avec  quelle  facilité 
les  propriétés  des  courbes  se  déduisent  d'une  de  leurs  équa- 
tions polaires. 

Équations  polaires  des  trois  courbes  du  second  degré. 

282.  Pour  établir  les  équations  polaires  des  trois  courbes 
du  second  degré ,  il  est  d'usage  de  prendre  un  foyer  pour 
pôle  et  le  premier  axe  pour  droite  fixe. 

Considérons  successivement  chacune  des  trois  courbes, 
et,  au  Heu  d'appliquer  les  formules  (n®  278)  de  la  trans- 
formation des  coordonnées,  servons-nous  dès  expressions 
trouvées  pour  les  rayons  vecteurs^  d'après  la  définition  des 
courbes . 


ÉQUÀTIOMS    POLAiftES    DES    THOIS    COVRBES    DU  2^  DEGRÉ.    ^99 

Ellipse.  —  Soit  pris  pour /;dfe  le  foyer  F;  on  a  obtenu  Fio.  i3i. 
(n^'lSB),  pour  l'expression  du  rayon  vecteur  FM, 

ex 

FM  ou  p  =  A 7  ; 

A 

mais  la  figure  donne 

X  ou  OP  =  c  -h  FP  =  c  -+-  p. cos f  ; 
donc 

c(r-|- p.cos^) 

et,  par  suite, 

A*— c» 


A  -h  C  COS9 

Discussion.  —  Soit  d'abord  f  =  o,  auquel  cas  le  rayon 
vecteur  se  confond  avec  le  premier  axe;  il  en  résulte 

^ c^ 

CCS  t  =  I ,     d'où     p  =  — =  A  —  c  =  FB  ; 

on  obtient  ainsi  B  pour  l'un  des  points  de  la  courbe. 

A  mesure  que  f  augmente ,  cos  f  et  par  suite  A  +  c .  cos  f 

diminuent,  en  sorte  que  le  rayon  vecteur  devient  de  plus  en 

plus  grand. 

Soit 

f  =:  go®  ;     d'où     cos  f  ^  o  ; 

le  rayon  vecteur  se  réduit  à 

A»— c«       B» 

on  retrouve  ainsi   Vordonnée  FN  passant  par  le  foyer 
[voyez  le  n®  146). 

L'angle  (f  continuant  d'augmenter  et  devenant  obtus, 
cos  (f  change  de  signe  et  augmente  numériquement  ^  donc 
le  dénominateur  diminue  encore ,  et  la  valeur  de  p  continue 
elle-même  d'augmenter. 

Supposons  <f  égal  à  l'angle  CFX  dont  la  tangente  trigo- 
nométrique  a  pour  expression 

_C0_      B 
OF""      c' 
il  en  résulte 

c  c 

VB'  -h  c>  A 


300  DES    COOnOONNÉBS    POLAIRES^ 

d'où,  en  substituant  dans  la  valeur  de  p, 

A»— c» 
P  = ,  =  ^î 

^       A 

FiG.  i3i.  c'est,  en  effet,  la  valeur  du  rayon  vecteur  FC  (n**  131). 

Soit 

ff  ^  180°  ;     d'où     cos  f  ==  —  I , 
on  a 

p  =  -; =  A  +  c  =  F  A  ; 

A  —  c 

c'est  le  rayon  vecteur  correspondant  au  sommet  A. 

Remarquons  maintenant  que,  si  l'on  change f  en  —  f, 
cosf  ne  change  pas,  et  qu'ainsi,  Ton  retrouve  pour  les 
angles  cFX,  /iFX,  mPX,  DFX,  etc.,  situés  au-dessous 
du  premier  axe,  les  mêmes  rayons  ^vecteurs. 

D'où  l'on  voit  que  tous  les  points  de  la  courbe  sont 
représentés  par  Véquation  polaire  qui  a  été  établie. 

Fie.   i32.      283.  Hyperbole. — En  fixantle  pd/e?  au/byerF,  ona, 
d'après  la  valeur  trouvée  (n?  135)  pour  FM, 

FM  ou  p  =  —-  —  A. 

A 

D'un  autre  côté, 

X  ou  OP=OF  — FP  =  c  — p.cosMFP; 

et  si  l'on  convient,  comme  en  trigonométrie,  de  compter 
les  angles  à  partir  du  seiks  positif  de  la  droùe  fixe  OX,  ce 
qui  donne 

cosMFP  =  —  cosf , 
il  vient 

X  z:r  c  -i-  p, cos  f. 

Substituant  cette  valeur  dans  celle  de  p,  on  obtient 

c  (c  H-  û  cos  «) 
"A  ^' 

d'où  l'on  tire 

c'— A' 


P  = 


A  —  c.  cos  f 

Discussion.  —  Pour  mieux  faire  comprendre  les  détails 
de  cette  discussion ,  nous  partirons  de  l'hypothèse  (f  =  g(^"'^ 


ÉQUlTIOlfS    POLiiaES    DES    TROIS    COURBES   DU   2^  DEGRÉ.    3oi 

puis  nous  ferons  décroître  et  augmenter  successivement 

l'angle  (f. 

Pour  <f  =  90**,  on  a 

cos^  =  o; 

d^où 

A  —  c.  cos  y  =  A  ; 
donc 

c'est  (n**1^)  V ordonnée  qui  passe  par  le  foyer  F. 

Uangle  (f  diminuant  à  partir  de  90^,  cos  (f  est  positif  et 
augmente  sans  cesse;  et,  par  suite,  la  quantité  A —  c  cos  f 
diminue  jusqu'à  ce  qu^elle  devienne  nulle,  auquel  cas  on  a 

p  =  — ^  =  00, 

résultat  qui  a  besoin  d'être  interprété. 

Or,  de  la  relation 

A  —  c  cos  «p  ==  o , 

on  déduit 

A  A 

cos  y  =  —  = 


d^ou 

B 

Ce  qtd  prouve  que,  si  Ton  mène  par  le  pôle  une  paral- 
lèle GFG'  à  l'asymptote  LU,  cette  droite  représente  la 
direction  que  doit  prendre,  dans  Fhypothèse  actuelle,  le 
rayon  vecteur  qui ,  d'ailleurs ,  est  infini,  comme  on  vient 
de  le  voir. 

Laissant,  pour  le  moment,  de  côté,  les  valeurs  de  cp, 
inférieures  à  l'angle  GFX,  faisons  croître  (f  à  partir  de 
90  degrés. 

Alors  cos  (f  devenant  négatif  et  augmentant  de  plus  en 
plus  nuMÉRiQUEBiEifT,  A  —  6*  COS  <f  augmente  également , 
et,  par  suite,  p  diminue ,  jusqu'à  ce  qu'on  suppose 

f  =  i8o*,     d'où     cos  y  =  —  I  ; 
ce  qui  donne 

c»— A' 


A+  c 


=  c  — A=FB. 


1 


3o2  DES.  COORDONNÉES    POLAIRES; 

FiG.  i3a.  D'où  nous  pouvons  conclure  que  tous  les  points  de  li 
branche  supérieure  BMM''^M''^  .  •  sont  représenta  par 
Tëquation  polaire  qui  a  été  établie  ci-dessus ,  savoir  :  la 
portion  BMN,  au  moyen  des  valeurs  de  f,  depuis  180 
jusqu'à  90  degrés,  et  la  portion  NM'". . .,  au  moyen  d« 
valeurs  de  f ,  depuis  90  degrés  jusqu'à  l'angle  GFX,  cor- 
respondant à  tang  (f  =  j' 

Conune,  d'ailleurs,  en  changeant  (f  en  —  f  9  on  retron- 
verait,  ainsi  que  cela  a  eu  lieu  pour  Y  ellipse,  les  mêmes 
valeurs  de  p,  la  branche  inférieure  ^W  m"'ni" . . .  est  éga- 
lement représentée  par  l'équation  dont  il  s'agit. 

Il  suffirait,  pour  une  ydXeviV positiue  donnée  à  f ,  M'^FX, 
par  exemple ,  de  décrire  du  point  F  comme  centre ,  et  d'un 
rayon  égal  à  la  valeur  correspondante  de  p,  un  arc  de 
cercle  WDm"\  puis  de  prendre  D/n'''=  DM''. 

Considérons  maintenant  les  valeurs  de  (f  injériewresk 
l'angle  aigu  GFX. 

L'angle  <f  continuant  de  diminuer ^  cos  f  reste  encore  po- 
sitif et  augmente  sans  cesse;  par  suite,  A  —  ccosf,  qui 
était  nul  pour  y  =  GFX ,  devient  négatif  et  va  en  augmen- 
tant NUMÉRiQUEMBH T  ^  douc  p ,  qui  cst  lui-mèmc  négatij] 
va  sans  cesse  en  diminuant,  jusqu'à  ce  qu'on  suppose 

f  =:  O  y      d*OÙ      cos  7=19 

ce  qui  donne 

expression  qui ,  en  valeur  absolue,  représente  FÂ ,  et  cor- 
respond au  sommet  Â. 

Ainsi ,  la  partie  inférieure  de  la  branche  de  gauche  de 
l'hyperbole  est  déterminée  par  des  rayons  vecteurs,  tels  que 
Fm\  mais  en  rayons  négatifs, 

La  partie  supérieure  de  cette  même  branche  se  déduit  de 
la  partie  inférieure,  d'après  l'observation  déjà  faîte,  que  le 
changement  de  yen  [ — ç]  n'altère  par  l'expression  de 
cos  <f. 

284.  Première  remarque,  —  L'ellipse  est  représenu^ 


ÉQUATIONS    POLAIRES    DBS    TAOIS    COVRBES    DU  2*  DEGRÉ.    3o3 

complètement  en  rayons  positifs  par  son  équation  polaire , 
tandis  que,  pour  Thyperbole,  la  branche  de  droite  corres- 
pond à  des  rayons  positifs,  et  la  branche  de  gauche  à  des 
rayons  négatifs. 

Cela  peut  s^expliquer  anafytiquement  de  la  manière 
suivante  : 

Dans  Fellipse,  le  rayon  vecteur  partant  du  point  F  Fig.   i3r. 
a  pour  expression  générale 

ex 

valeur  qui  reste  toujours  positive,  quel  que  soit  le  signe  de  x. 
Dans  V hyperbole ,  au  contraire,  l'expression  Fie.   i32. 

--A 
A        ^' 

qui  est  positis^e  pour  tous  les  points  de  la  branche  de  droite  y 
devient  négative  pour  la  branche  de  gauche,  puisqu' alors 
xest  négatif  Si  l'on  voulait  obtenir  celle  seconde  branche 
en  rayons  positifs,  il  faudrait  d'abord  changer  x  en  —  x: 
ce  qui  donnerait 


'=-(?-*> 


puis,  comme  on  a,  d'après  la  figure,  pour  le  point  m!,  sur 
la  partie  inférieure  de  cette  branche, 

X  on  Op'  =  F/?'  —  f  =  p cos  RFX  —  c  =  p  cos f  —  c, 

il  viendrait 

c(ùCO%9  —  c) 

P=--        A ^' 

d'où  Ton  tirerait 


*        A  -H  c  ces  f 

Pour  la  partie  supérieure,  l'expression  du  rayon  vecteur 
resterait  la  même,  puisque 

cos  ( —  ?)  =  ces  y. 

285.  Deuxième  remarque.  —  Le  changement  de  signe 
pour  les  rayons  vecteurs  de  l'hyperbole  est  analogue  à  celui 
qui  a  lieu  pour  les  sécantes  trigonomé triques. 


3o4  DES    COORDONNÉES    POLAIRES; 

On  sait ,  en  effet ,  que  pour  une  sécante  positii^e,  lextré- 
mité  de  l'arc  se  trouve  placée  entre  le  centre  et  lextrémité 
de  la  ligne ,  c*est-à-dire  sur  la  sécante  elle-même,  tandis 
que ,  pour  une  sécante  négatwe,  l'extrémité  de  Tare  tombe 
sur  le  prolongement  de  la  ligne  et  en  sens  contraire  de  celui 
où  l'on  compte  cette  sécante. 

De  même,  pour  les  rayons  vecteurs  positifs^  le  point 
correspondant  de  la  courbe  se  trouve  placé  sur  la  direciion 
même  du  rayon;  tandis  que,  pour  les  rayons  négatifs  y  le 
point  de  la  courbe  est  situé  sur  le  prolongement  de  ce 
rayon  et  en  sens  contrait^  de  sa  direction. 

Fie.  i33.      286.  Parabole.  —  Le  pôle  étant  en  F,  le  rayon  vecteur 
FM  a  (n**  142) ,  pour  expression 

mais  on  a 

X  ou  AP  =  AF  — PF  =  ^  — P.cosMFP, 

ou  bien ,  a  cause  de  cos  MFP  =  —  cos  f , 


p 

X  =  -  H-  p  cos  ^  ; 

ce  qui  donne 

,-       P 

^        I  —  cos  f 

Discussion. 

—  Pour  (f  =  i8o**,  on  a 

cos  tf  =  —  1  ; 

par  suite, 

p  =  ^=FA. 

Le  sommet  A  se  trouve  ainsi  déterminé. 

À  mesure  que  l'angle  (f  diminue j  depuis  i8o  jusqu'à 
90  degrés,  cosç  ne  cesse  pas  d'être  négatif  et  va  toujours 
en  diminuant  numériquement  \  i  —  cos  (p  va  donc  sans  cesse 
en  diminuant  et  p  augmente  continuellement. 

Quand  on  suppose  (f  =  90**,  d'où  cos  y  =  o ,  la  valeur 
de  p  devient 

p=r/.=:FN; 

c'est  (n**  143)  l'ordonnée  qui  passe  par  le  foyer. 


ÉQUAT.  POLAIRE  GOM M.    AUX  TROIS  COURBES  DU   2*  DEGRÉ.    3o5 

L*aiigle  (f  continuant  de  diminuer  à  partir  de  90  degrés^ 
cos^  est  positif  et  augmente  sans  cesse;  donc  i  —  cos^ 
diminue,  et,  par  conséquent,  p  augmente  de  plus  en  plus, 
jusqu'à  ce  qu'enfin  on  arrive  à  f  =  o^  auquel  cas  il  vient 

^       o 

D'où  l'on  voit  que  pour  toutes  les  valeurs  de  9,  depuis 
180  degrés  jusqu'à  o,  le  rayon  vecteur  augmente  conti- 

naellement  de  -  à  Vinfini. 

Même  conséquence  d'ailleurs  que  pour  I'ellipse  et  Thy- 
PERBOLE,  en  ce  qui  concerne  les  valeurs  négatii^es  attribuées 
à  l'angle  9. 

Ainsi,  la  parabole  est,  comme  V ellipse,  représentée 
complètement  en  rayons  positifs  par  son  équation  polaire. 

287.  Équation  polaire  commune  aux  trois  courbes  du 
SECOND  DEGRÉ.  —  Ou  pcut  Comprendre  dans  une  seidc  for^ 
mule  polaire  les  trois  courbes  du  second  degré.  Mais,  pour 
cela,  il  est  nécessaire  de  modifier  Téquation  polaire  de  I'el- 
lipse, en  prenant  pour  pôle  le  point  F'  au  lieu  du  point  F^ 
afin  de  donner  à  ce  pôle  une  position  analogue  à  celle  qu'il 
occupe  dans  les  deux  autres  courbes. 

On  a  (n®  126),  pour  le  rayon  vecteur  F' M ,  Fio.  1 3 1  * 

ex 
p  =  A4-— 5 

mais 

JT  ou  0P=  F'P  — OF'=p.costp  —  Ci 

donc 

.    c(p.cosy  — c), 
P  =  A-* ^; ' 

d'où 

—     A'—  g' 
^       A  —  c  cos  (f 

Gela  posé,  si,  dans  cette  équation  et  dans  celle  de  Thyper- 

BOLEln^^aSS), 

c'—  A' 

0  =  z ' 

A  -^  c  cos  ff 

on  remplace  A*  —  c*  et  c'—  A'  par  B*,  il  vient,  pour  l'une 

Âp,  de  VAL  à  la  G.  ^O 


3o6  DES    COORDOKliÉBS    POLAI&E». 

et  Vautre  9 

B'  A 

P  = 


A  —  «  cosf 


B*  e 

d'où,  posant     —  =/?,     --  =  tf. 


,--co.t 


p=— -e — 

•^        I  —  e  ces  f 

La  quantité  e  ou  r-  (qui  exprime,  comme  on  Fa  vu  au 

n^lSl,  le  rapport  des  distances  d'un  point  quelconque 
de  la  courbe  à  Vun  des  foyers  et  à  la  directrice  placée  du 
même  côté  que  ce  foyer  à  Fégard  du  centre) ,  a  reçu,  dans 
V ellipse  et  Y  hyperbole  ^  le  nom  d'BXCESTHiciTé. 
Dans  la  première ,  on  a 


e  zzi  ^ — y     doù    tf<[i; 

A 


dans  la  seconde, 


ez=.^ ;     d'où     e>i. 

A         '  -^ 

Quant  à  la  parabole  y  comme  son  équation  polaire 

o  =  — P_ 

*  1 —  COSf 

peut  être  déduite  de  la  précédente,  en  faisant  e  =  i,  il  en 
résulte  que  l'équation 

p  =  __^p — 

*         I  —  e  cos  f 

représente  à  la  fois  les  trois  courbes ,  savoir  : 

V ellipse  y  pour  e  <^  i, 

V hyperbole f      pour  e  >  i, 
et  la  parabole,  pour  e  =  i . 
N.  B.  —  Pour  que  l'excehtricité  e  ait  une  significa- 
tion dans  le  cas  de  la  parabole,  il  faut  admettre  que  c 
et  A  deviennent  infinis  à  la  fois  ;  ce  qui  est  vrai  (n^  144)  ; 

et  alors  on  a 

oo_ 

Nous  renvoyons  au  huitième  chapitre  la  discussion  de 
quelques  équations  particulières  de  cette  espèce. 


QUESTIOUS    SE    RAPPORTANT    AUX    COURBES    DU    2*  DEGRÉ.    3o7 


CHAPITRE  VIL 

QUESTIONS  SE  RAPPORTANT  AUX  COURBES  DU  SECOND 

DEGRÉ. 


Après  avoir  exposé  séparément ,  dans  les  précédents  cha- 
pitres, les  propriétés  de  chacune  des  trois  courbes  du  se- 
cond degré,  nous  nous  proposons,  particulièrement,  dans 
ce  chapitre,  de  traiter  des  questions  qui  se  rapportent  aux 
trois  courbes  considérées  ensemble. 

288.  Première  question.  — Étant  donnée,  pour  un  sys- 
tème d'axes  rectangulaires ,  Técpaation 

qui  comprend  (n^  146)  les  trois  courbes  du  second  degré. 
Rechercher,  dans  le  plan  de  chaque  courbe,  les  points 

tels  que  leur  distance  à  un  point  quelconque  de  la  courbe 

soà  une  fonction  rationitelle  de  Fahscisse  de  ce  dernier 

point. 
On  sait  déjà  que  les  foyers  jouissent  de  cette  propriété, 

puisque  Fexpression  de  leur  distance  à  tout  point  de  la 

courbe  est 


ex              ,       ex 

.   pour  V ellipse. 

ex        ,              ex       ^ 
-—  -+-  A     et     --  —  A  . . 

A                                   A 

. .  pour  V hyperbole , 

x  +  ^ 

. .    iûo\xt\^  parabole. 

2. 

11  8^ agit  donc  de  savcnr  s'il  existe  d'autres  points  qui  satis- 
fassent à  la  même  condition . 

Désignons  par  x',  ^,  les  coordonnées  du  point  cherché, 
X,  y  représentant  d'ailleurs  celles  d'un  point  quelconque 
de  la  courbe. 

On  a ,  pour  Texpression  générale  de  la  distance  entre  ces 
deux  points , 

20. 


3o8  QUESTIONS    SE    RAFPOKTANT 

ou^  remplaçant  y  par  sa  valeur  tirée  de  Féquation  (i), 

D  =  ya;' —  2  or'a:  -I-  J?''  -f-  'i>px  -h  qx^  —  2^  y^iipx  H-  qx^  +/'• 

Cette  expression ,  présentant  deux  radicaux  qui  se  re- 
couvrent, restera  nécessairement,  d'après  les  principes  de 
l'Algèbre ,  irrationnelle  tant  que  le  petit  radical  subsistera 
sous  le  grand*,  il  faut,  par  conséquent,  que  Ton  ait 


2^'  ^ipx  -f-  qx^  =  O. 

Mais  celte  condition  doit,  suivant  l'énoncé,  être  satisfaitt' 
pour  toute  valeur  àe  la  variable  x^  elle  se  réduit  donc. 
pour  la  question  qui  nous  occupe,  à  la  relation 

d'où  l'on  voit  déjà  que,  s'il  existe  sur  le  plan  de  la  courbe 
des  points  dont  la  distance  à  un  quelconque  de  ses  points 
soit  rationnelle  en  x,  ils  doii^ent  être  placés  sur  Vaxe  des\. 
Dès  lors  l'expression  ci-dessus  se  réduit  à 

D  :=  ^X^  —  2  x'  X  -H  x''  -h  2/?Jr  -h  qx^y 

ou 

(2)  D  =  \J(\-^  q)x^—  2  (*'  —  /?  j^x  -^-x'^ 

Or,  il  résulte  encore  des  principes  de  l'analyse  algébri- 
que ,  que  la  quantité  soumise  à  ce  nouveau  radical  ne  peut 
être  un  carré  qu'autant  que  Ton  a 

4{X'-/,)^=4(I4-Ç)y%       ou      (x'^pY=z[l-^q)x'\ 

ou  bien ,  en  effectuant  les  calculs  et  réduisant , 

(3)  qx^^'\'lipxf — ^'=0. 

Discutons  maintenant  cette  équation  de  condition  eii 
considérant  successivement  chacune  des  trois  courbes,  et 
en  commençant  par  le  cas  le  plus  simple ,  celui  de  la  pa- 
rabole. 

On  a ,  dans  ce  cas  (n^  146) , 

^  =  0; 
et  l'équation  (3)  se  réduit  à 

2/?x' — /?'=o;     d'où     x' =  "^« 


AtX    COURBES    DU    SECOND    DBGllÉ.  'iog 

La  valeur  de  D  devient  d'ailleurs 


d  =  y/ 


x^-hpx  -{-  Ç-  =  x4-- 


D'où  il  suit  que ,  pour  la  parabole ,  il  n'existe  qu'ii/i  seul 
point  susceptible  de  satisfaire  à  Ténoncé  de  la  question  ^  et 
ce  point  n^est  autre  que  Xefoyer^  tel  qu'il  a  été  déCni  au 
aM41. 

Ellipse. —On  a  (n**  146) 

B'  B» 

ce  qui  donne ,  pour  l'équation  (  3  ) , 

B»    ,,       2B»  B* 

A»  A  A'  ' 

oa ,  simplifiant , 

.r'»— 2Ax'-f-B^  =  o; 

donc 

«'  =  A  zt  \Jik}  —  B*  =  A  ±  c. 

Ainsi,  pour  l'ellipse,  il  existe  deiio: points  satisfaisant  à 
l'énoncé  9  et  ces  points  ne  sont  autres^ que  les  foyers,  tels 
qu'ils  ont  été  définis  au  n^  124. 

Si  Ton  porte  la  première  valeur  de  x'  dans  l'expres- 
sion (a)  en  même  temps  que  celles  de  p  et  de  ^,  on  trouve , 
eu  désigtiant  par  D'  la  distance  qui  se  rapporte  au  foyer  de 
droite , 

/a» B'  7  B^\ 

D'=:i/ — —-x'^2  (ah-  c— -■  jx-h  (A-f-c)', 

ou,  remplaçant  B'  par  A* —  c', 


D'=y/-j; —  (A  +  c)x  +  (AH-c)'. 

La  quantité  soumise  au  radical  est  évidemment  le  carré 
de  -j-  —  ( A  -4-  c) ,  ou  de  A  -I-  c —\  et  afin  de  savoir  la- 
quelle des  deux  racines  il  convient  de  prendre ,  pour  obte- 
nir, comme  cela  doit  être,  une  valeur  positive  de  D',  il 


3lO  QUESTIONS    SE   K4PPOIITAKT 

suffit  de  remarquer  que,  pour  une  valeur  de  x  moindre 
que  A ,  -T (  A  -h  c)  serait  négatif. 

C'est  donc  A  -h  c r-  qu'il  faut  prendre;  et  l'on  a 

<^ 

ex 

D'  =  A  4-  c --• 

A 

•    Quant  à  la  seconde  valeur  x'=A  —  c,  reportée  daos 
Texpression  (a) ,  elle  donne 

d'où  l'on  tire  la  racine  unique  en  valeur  positive, 

D"=^  +  A-r. 

A 

En  faisant  la  somme  des  deux  distances  D' et  D^,  on  obtient 

D'+D''=aA. 

Cette  propriété  constitue,  comme  on  Ta  vu  au  n^  124 ,  la 
définition  géométrique  de  l'ellipse. 

Opérant  d'une  manière  anal(^uepour  Thypeiuiole,  on 
parviendrait  aux  résultats  suivants  : 

0/*+  aAo/— B»=  o, 
d'où 

4f'=  — A±\^A'-f-B»  =  — A±c, 

ex  ex 

D'=-^^c-A,     D"=^  +  c-!-A,    ^ 

D"— D'=  2A; 

ce  dernier  résultat  n'est  autre  chose  que  l'expression  de  la 
propriété  qui  (n^  134)  a  servi  de  définition  à  FnTPERBOLE. 

N.  B,  —  On  a  supposé,  dans  renoncé  de  la  question 
qui  vient  d'être  traitée,  les  axes  rectangulaires. 

H  en  devait  être  ainsi;  car,  si  les  axes  étaient  obliques, 
l'équation  de  la  courbe  conservant  la  même  forme 

jr»=  2px  -h  gjc\ 

on  aurait  (n^  49) ,  pour  rexpression  de  la  distance  D^ 


AUX    COURBES    DU    SECOND    DEGRÉ.  3 1  I 

et  le  terme 

^xx.cos9,     ou     ar  y2^x-ï-^4P*.cos  ô 

qui  entrerait  alors  sous  le  grand  radical ,  restant  irrationnel 
pour  une  valeur  de  x  quelconque,  la  valeur  de  D  ne  pourrait 
généralement  se  réduire  à  voie  fonction  rationnelle  de  x. 

289.  Seconde  question.  —  Déterminer  la  nature  et 
la  position  des  diamètres  dans  les  trois  courbes  du  second 
degré. 

[Nous  avons  déjà  résolu  cette  question  séparément  pour 
chaque  courbe,  en  les  traitant  toutes  les  trois  par  une  mé- 
thode analogue  ;  nous  nous  proposons  maintenant  d^arriver 
au  même  résultat,  en  considérant  les  trois  courbes  ^/mu//a- 
nément.^ 

Rappelons,  d'abord,  qu'on  nomme  diamètre  d'une 
courbe,  le  lieu  géométrique  des  points  milieux  d'une 
série  de  cordes  parallèles  menées  dans  une  direction  quel- 
conque {voyez  le  n®177). 

Gela  posé ,  prenons  Téquation  générale  des  courbes  du 
second  d^rë, 

(i)  A7'4-Bxr-+-Ca?»-h  D^-h  Ex-f-F  =  o, 

les  axes  étant  (n^  154)  rectangulaires  ou  obliques. 

Appelons  a ,  i ,  les  coordonnées  du  point  milieu  d'une 
corde  quelconque  de  la  courbe ,  et  concevons  qu'on  trans- 
porte V  origine  des  coordonnées  en  ce  point ,  sans  changer 
la  direction  des  axes  ;  il  suffit,  pour  cela  (n^  114) ,  de  chan- 
ger dans  l'équation  (i) 

jr  en  «-+-«,    jr  eny  -{^  b\ 

ce  qui  donne  la  transformée 

A/'-i-B  jy  H-Cx» -4- (a  Aft -h  BtfH- D)^  H- (î  Ca -4- B* -h  E)  * -h  F' =  0  j 
(F'=A**-»-B4i6H-Cii«-HD*-f-E4H-F). 

D'un  autre  côté,  l'équation  de  la  corde  rapportée  à  ce 
même  point  comme  origine,  est  nécessairement  de  la  forme 

(2)  y  =  mx\ 

et,  si  l'on  substitue  cette  valeur  àey  dans  la  transformée, 
on  arrivera  à  une  équation  en  x  qui ,  étant  résolue ,  donnera 


3ia  QUESTIONS    SE    RAPPORTANT 

les  abscisses  des  deux  points  (ï intersection  de  la  corde  avec 
la  courbe. 

Opérant  cette  substitution ,  Ton  obtient 

(Ain«-4-Bnn-C)a*-i-[(aAft-4-B<n-D)i»n-2Cii-l-B&-*-E]x-+-F=o, 

équation  dont  les  deux  racines  doivent  être  égales  et  de 
signes  contraires^  puisque  le  point  [a,  J],  milieu  de  la 
corde,  est  supposé,  pour  le  moment,  V origine  des  coor- 
données. 

Pour  exprimer  cette  condition  analytiquement y  il  faut  et 
il  suffit ,  d* après  les  principes  de  TÂlgèbre ,  que  le  coefficient 
de  .r ,  dans  Féquation  ci-dessus ,  soit  égal  à  o ,  ce  qui  donne 
la  relation 

(3)  (aA^  H-Brt  -hD)m  4- aCa  H-  Bô-f-E=:o. 

Les  deux  valeurs  de  x  étant ,  sous  cette  condition ,  égales 
et  de  signes  contraires ,  il  en  est  de  même  de  celle  de  /, 
en  vertu  de  Téquaiion  (a). 

Remarquons  maintenant  que,  pour  toute  valeur  de  m 
déterminée,  la  relation  (3)  convient  aux  coordonnées  des 
points  milieiix  de  toutes  les  cordes  parallèles  à  celle  que 
nous  avons  considérée  en  premier  lieu,  et  ne  peut  convenir 
qu'à  ces  points  5  d'où  il  suit  qu'elle  représente  leur  lieu  géo- 
métrique. 

Comme  celte  équation  (3)  est  àa  premier  degré  en  a,  &, 
on  peut  déjà  conclure  que 

Tous  les  diamètres  des  courbes  du  second  degré  sont 
des  lignes  droites. 

De  plus ,  cette  équation  est  évidemment  satisfaite  lors- 
qu'on y  fait  en  même  temps 

aA^  H-  B^  H-  D  =  o,     aCû  +  B^  H-  E  =  o. 

Or,  ces  deux  nouvelles  relations  sont  pr^isément  (&^163) 
celles  qui  servent  à  déterminer  le  centre  de  la  courbe. 
Donc  tous  les  diamètres  passent  par  le  centre. 
Tant  que  Ton  a 

B«—  4AC<  ou  >o, 

les  deux  valeurs  de  a ,  &,  sont  réelles  et  finies^  elles  devien- 
nent infinies  pour 

B'— 4AC=r  o; 


AUX    COURBES    DU    SECOND    DEGRÉ.  3l3 

ce  qui  levient  à  dire  que  dans  la  parabole  tous  tes  dia-- 
mètres  sont  parallèles, 

290.  Troisième  question.  —  Une  droite  étant  menée 
à  volonté  dans  le  plan  d*une  courbe  du  second  degré,  si, 
de  chacun  de  ses  points^  on  mène  deux  tangentes  à  la 
courbe,  et  quon  joigne  les  deux  points  de  contact  corres- 
pondants, toutes  ces  lignes  de  jonction  jouissent  de  la 
propriété  de  concourir  en  un  même  point.  —  Fixer  la  po^ 
sàion  de  ce  point  de  concours. 

[Cette  propriété  n'est  autre  que  celle  qui  a  été  déjà  éta- 
blie pour  chacune  des  trois  courbes  (n^*  212,  242  et  276 ).J 

Concevons  que  Ton  ait  mené  d'abord  parallèlement  a 
la  droite  donnée  une  tangente  à  la  courbe,  puis  le  diamètre 
passant  par  le  point  de  contact  ;  et  prenons  pour  système 
(Vaxes  ce  diamètre  et  cette  tangente,  en  choisissant  le  dia- 
mètre comme  axe  des  x. 

L'équation  de  la  courbe  rapportée  à  ce  système  est 
nécessairement  de  la  forme 

(i)  j^'=  2/w:  +  mx^, 

m  ^in  ayant  des  acceptions  déterminées  pour  chacune  des 
trois  courbes. 

Cela  posé,  le  coefficient  d^ inclinaison  dans  Péquation 
d'une  tangente  menée  par  un  point  quelconque  [x'yj^'] 
de  la  courbe,  ayant  (n^  102)  pour  expression 

n  -f-  mx^ 


7 ' 


on  a ,  pour  Téquation  de  cette  tangente , 

r  — r  =  — -y — {x-j^h 

ou,  simplifiant, 

(a)  jjr*  z=  «  (x  -h  y)  -f-  max*. 

Maintenant,  supposons  qu^on  veuille  mener  une  tan- 
gente par  un  point  [«9  |3]  pris  hors  de  la  courbe  et  sur  la 
droite  donnée. 

On  est  conduit,  en  raisonnant  comme  aun^i93,  aux  deux 
relations 

^ui  peuvent  servir  a  déterminer  x^  et  j'. 


3l4  QUESTIONS    SE    RAPPORTAIT 

Mais  il  est  plus  simple  (n^  194)  de  substituer  à  rélimi- 
nation  la  construction  de  ces  deux  équations,  dont  la  der- 
nière représente  la  courbe  donnée. 

Pour  construire  la  première ,  qui  est  celle  de  la  droite 
passant  par  les  deux  points  de  contact ,  il  faut  faire,  dans 
cette  équation,  successivement 

y  =  o    et    a/  =  o  ; 
ce  qui  donne 

x'= —     et    /=---. 

Le  premier  de  ces  deux  résultats,  x! ^=z 9  étant 

*  /«a  4-  « 

indépendant  de  l'ordonnée  6  du  point  pris  à  volonté  sur  la 
droite  donnée^  on  est  en  droit  de  conclure  que,  quelque 
soit  le  point  de  cette  droite  par  lequel  on  mène  les  deux 
tangentes  à  la  courbe,  Tabscisse  du  point  où  la  ligne  de 
contact  rencontre  l'axe  des  x,  est  constante  et  a  pour  ex- 
pression 

na. 


m  a  -h  n 

Donc ,  toutes  les  lignes  de  contact  se  rencontrent  en  un 
même  point,  gui  est  situé  sur  le  diamètre  pris  pour  axe 
des  X. 

291.  Remarque.  —  Tant  qu'il  s'agit  d'une  ellipse,  le 
système  d'axes  qui  a  servi  pour  la  démonstration  de  la  pro- 
position peut  toujours  être  employé.  Il  n'en  est  pas  de  même 
pour  les  deux  autres  courbes. 

Ainsi,  pour  la  parabole,  si  la  droite  donnée  est  ud 
diamètre,  on  ne  peut  prendre  pour  système  d'axes  un 
diamètre  et  une  tangente  parallèle  à  cette  droite,  puisque 
dans  cette  courbe  tous  les  diamètres  sont  parallèles. 

Mais  rien  n  empècbe  alors  de  choisir  la  droite  donnée 
pour  axe  des  x,  en  prenant  comme  axe  des  jr  la  tangente 
au  point  où  elle  rencontre  la  courbe  ;  on  a  ainsi  un  système 
d'axes  tout  à  fait  analogue  au  précédent. 

Seulement  le  point  de  concours  est ,  dans  ce  cas  particu- 
lier (n^  276) ,  situé  à  Y  infini^  c'est-à-Kiire  que  toutes  Us 
lignes  de  jonction  des  points  de  contact  sont  parallèles  à 
la  tangente. 


AUX    COURBES   DU    SBCORD    DEGRÉ.  3l5 

A  regard  de  Thyperbole,  il  y  a  lieu  de  distinguer  deux 
cas  : 

Ou  la  droite  donnée  forme  avec  le  premier  axe ,  du  côté 
des  X  positifs ,  soit  un  angle  aîgu  plus  grand  que  celui 

B 

dont  la  tangente  trigonométrique  a  pour  expression  -f*  j9 

soit  un  angle  obtus  moindre  que  celui  dont  cette  tangente 

B 
est  —  -  ;  et  alors,  comme  il  est  possible  (u^  S30)  de  mener 

une  tangente  parallèle  à  la  droite  donnée,  on  peut  avoir 
recours  au  système  d'axes  indiqué. 

Ou  BIEN  Fangle  que  la  droite  donnée  forme  avec  le 
premier  axe,  est,  suivant  qu'il  est  aigu  ou  obtus,  moindre 
oa  PLUS  GRAND  que  ceux  qui  ont  respectivement  pour  taii^ 
gentes  trîgonométriques 

B  B 

■^Â     ^'     -À' 

et  alors  la  construction  précédente  est  impossible. 

Dans  ce  cas ,  c'est  le  diamètre  parallèle  à  la  droite  donnée 
qu'on  cboisit  pour  axe  des  jc,  en  prenant  comme  axe  des  y 
la  tangente  passant  par  le  point  de  rencontre  du  diamètre 
avec  la  brancbe  de  droite  de  la  courbe. 

L'équation  n'en  est  pas  moins  de  la  forme 

/*=r  2/M7  4-  «!«% 

et  l'on  reconnaît  que  le  point  de  concours  est  placé  sur  te 
diamètre  parallèle  à  la  droite  donnée, 

29â.  Quatrième  question.  —  Une  portion  de  courbe 
du  second  degré  étant  tracée  sur  un  plan^  —  i^  déter- 
miner sa  nature^  —  o?  achet^er  cette  courbe  et  en  déter- 
miner les  axes  ainsi  que  les  éléments  principaux  y  tels  que 
les  sommets,  les  foyers,  etc. 

Premièrement.  — Tracez  successivement  deux  systèmes 

de  deux  cordes  parallèles,  et  joignez  les  points  milieux  de 

chaque  système  par  une  droite^  vous  obtenez  ainsi  (n^  177) 

deux  diamètres  de  la  courbe. 

Il  peut  alors  se  présenter  trois  cas  : 

Ou  les  deux  droites  de  jonction  sont  parallèles  ;  auquel 

cas  la  courbe  est  nécessairement  une  parabole. 


3l6  QUESTIONS    SE    RÀPPOIlTA«T 

Ou  les  deux  droites  se  rencontrent  en  dedans dalaLCOurhcy 
qui  est  alors  une  ellipse. 

Ou  BIEN  enfin ,  ces  droites  se  rencontrent  du  côté  de  la 
convexité  de  la  courbe  qui,  dans  ce  cas,  ne  saurait  être 
qu'une  hyperbole. 

Secondement.  —  Traitons  séparément  chacun  des  trois 
cas  : 
FiG.  1 34  •      Supposons ,  en  premier  lieu,  que  la  courbe  tracée,  M  AB m, 
soit  une  portion  de  parabole. 

Soient  AX  un  des  diamètres  construits,  et  Mm  une  des 
cordes  que  ce  diamètre  divise  en  deux  parties  égales  au 
point  P. 

Appelons  sp'  le  paramètre  à  ce  diamètre  pris  pour  axe 
des  X,  la  tangente  au  point  A  étant  Taxe  des^. 

On  a  l'équation 

jr^=  np'x;     d'où     —  =  2/?', 

ou ,  remplaçant  jr  et  x  par  les  valeurs  particulières  MP  et 
AP  que  donne  la  figure. 

D'où  l'on  voit  que  le  paramètre  ap'  au  système  actuel 
d'axes  conjugués  est  une  troisième  proportionnelle  aux 
lignes  connues  AP  et  PM,  et  doit  être  lui-même  regardé 
comme  déterminé. 

Cela  posé,  élevons  au  point  A,  sur  la  droite  AX,  une 
perpendiculaire  AY';  puis  concevons  que  l'on  ait  construit 
sur  le  système  d'axes  AX ,  AY'  une  parabole  ayant  pour 
son  paramètre  principal  ip*  et  que  l'on  ait  ainsi  obtenu  la 
courbe  NAN'. 

Maintenant,  d'un  point  quelconque  N  de  cette  courbe, 
abaissons  la  double  ordonnée  NP'N',  perpendiculaire  sur 
AX;  puis,  conformément  à  ce  qui  a  été  fait  au  n^274, 
inclinons  cette  double  ordonnée  de  manière  qu'elle  soit  pfl- 
rallèle  à  A  Y,  et  prenons  sur  cette  nouvelle  ligne  deux  par- 
ties P'M',  P'm',  égales  à  P'N,  P'N'-,  les  points  M' et  m' 
appartiendront  à  la  courbe  dont  une  partie  seulement  était 
déjà  construite. 


AU&    COURBES    DU    SECOND    DEGRÉ.  817 

On  Toît  ainsi  qu^au  moyen  de  la  courbe  auxiliaire  y  il  est 
possible  d'obtenir  autant  de  points  que  Ton  voudra  de  la 
courbe  principale. 

Il  reste  encore  à  déterminer  Vaxe  principal  et  le  para-  ' 
mètre  à  cet  axe. 

Or,  si  du  point  M',  on  abaisse  une  perpendiculaire  sur 
AX,  et  que,  par  le  milieu  de  la  corde  M'D,  on  mène  la 
ivoiXe^Hj parallèlement  au  diamètre  AX,  on  obtiendra 
ainsi  Vaxe  principal, 

louant  au  paramètre ,  il  aura  pour  expression  -^=-  9  ou 

une  troisième  proportionnelle  à  Tabscisse  BI  et  à  For- 
donnée  M'I. 

En  second  lieu,  considérons  la  portion  d'ellipse  M  A' AN  ;  Fig.   i  35. 
et  soit  G  le  centre  déjà  déterminé  par  la  rencontre  de  deux 
diamètres,  A'X  représentant  la  direction  de  l'un  d'eux. 

Prenons  sur  A'X  une  distance  OB'  égale  à  OA';  nous 
obtenons  ainsi  la  longueur  a  A'  d'un  diamètre*,  et  si  nous 
menons  au  point  A'  la  tangente  A' Y',  qui  est  parallèle  à 
la  corde  MN  divisée  en  deux  parties  égales  par  ce  diamètre, 
uous  aurons  pour  F  équation  de  la  courbe  rapportée  au  sys- 
tème d'axes  A'X,  A' Y'  (voyez  le  n«  144) , 

d'eu  Ton  déduit 

V  J?  (  2  A'  —  x) 
on,  remplaçant  j^  et  j:  par  les  coordonnées  particulières 
MP  et  A'  P,  et  A'  par  la  longueur  OA', 

OA\MP 

"~  V'Â1>{2  0A'— A'P)  ' 

expression  homogène  qu'il  est  facile  de  construire  d'après 
les  moyens  connus. 

[On  construit  le  radical  en  décrivant  sur  A'B',  comme 
diamètre,  une  demi-circonférence,  et  élevant  au  point  P  ^ 

la  perpendiculaire  PK  ;  ce  qui  réduit  la  valeur  de  B'  à  la 

OA'.  MP 

quatrième  proportionnelle  — ^ — •  ] 


3l8  QVBSTIOAS  SE  rappoetàht 

FiG.  1 35*  Connaissant  les  deux  diamètres  a  A',  a  B',  on  peut  ayoir 
recours  à  la  construction  indiquée  au  n^  210  pour  obtenir 
V ellipse  entière  dont  MA' AN  n'est  qu^une  partie. 

Cette  ellipse  une  fois  tracée,  on  peut  en  déterminer  tous 
les  éléments  d'après  les  moyens  exposés  au  n°  214. 

En  troisième  lieu,  si  la  courbe  tracée  est  une  portion 
Shfperhole,  on  peut  opérer  comme  pour  Vellipse,  en  rap- 
portant, de  même,  la  courbe  à  un  système  d'axes  tel^  que 
son  équation  soit  (n®  145)  de  la  forme 

r'=-^,(2A'x-+-x»), 

d'où  l'on  déduit  des  constructions  analogues  aux  précé- 
dentes. 

Les  deux  questions  suivantes  se  rapportent  spécialement 
à  Vellipse  et  à  Vkyperbole. 

293.  Cinquième  question.  —  Connaissant  les  lon- 
gueurs d  A',  !iB'  de  deux  diamètres  conjugués  d^une  el- 
lipse ou  d^une  htpeebole  ,  et  V angle  9  qu'ils  /ont  entre 
eux,  trouver  les  longueurs  des  axes  a  A,  a  B. 

Traitons  la  question  pour  I'ellipsb. 

On  a  obtenu  (n^  206)  les  relations 

(i)  A»^-B'  =  A'»-^B'^ 

(a)  A.B  =  A'.B'.sin9. 

Si ,  d'abord ,  on  ajoute,  membre  à  membre,  l'équation  (i) 
et  l'équation  (a)  préalablement  doublée,  et  si,  ensuite,  on 
retranche  de  la  première  la  seconde  ainsi  préparée,  il  vient 

(  A -+■  B)»  =  A'»  4- B'»-h  a  A'.  B'.  sin  ô , 
(A  — B)'=  A'»-hB"—  aA'.B'.sinÔ; 
d'où  Ton  déduit 

A  -+-  B  =  V^A'^H-B'^+aA^B'-sinÔ, 
A  —  B  =  \^A"h-B'»— aA'.B'.sinO; 

et,  par  suite, 

^  A  =  -  A''-4-  B'»-h  a  A'.  B'.  sin  0  -h  -  VA"-f-  B''—  a  A'.  B'.  on  0 , 

a  a 


1     r-r rrr .  .  _.     .      -         I 


B  =  -  \/A"4-B"-+-aA'.B'.sinÔ  -  -  i/A''-t-  B'»—  a  A' .  B'.  sin  ». 
a  a 


AUX    COVKBES    DU    SBCOUD   DBGUÉ.  Sip 

Ces  Talears  sont  toujours  réelles;  car  de  la  relation  évi- 
dente   (A' —  B')*  >  o ,    on  tire 

A'»-hB'»>2A'B', 
et,  à  plus  forte  raison , 

A''H-B'»>2A'.B'.sînO. 

Les  quantités  À +  6,  A  —  B,  sout  susceptibles  d'une 
construction  assez  simple,  d'où  Ton  peut  ensuite  déduire 
celle  des  axes  a  A ,  a  B. 

A  cet  effet ,  remarquons  d'abord  que  sin  6  peut  être  rem- 
placé soît  par  cos  (go**  —  0) ,  soit  par  —  cos  (90°  -4-  0)  ;  ce 
qui  donne 

A  -h  B  =  )/â!'-{-  B'»—  aA'.B'  cos  (90° -h  0), 

A— B  =  v^A'»-f-  B'»—  2A'.B'.cos  (90»—  Ô). 

Cela  posé,  soient  tracées  deux  droites  XX',  YY',  formant  Fio.   i36. 
entre  elles  un  angle  X'OY'  égal  à  Tangle  donné  9,  supposé 
aigu,  et  soient  prises  sur  ces  droites,  à  partir  du  point  O, 
les  parties 

OC  =  OD  =  A';     OE  =  OF  =  B'; 

abaissons  du  point  F  sur  XX',  la  perpendiculaire  FP,  et  sur 
cette  perpendiculaire  prolongée  de  part  etd'auti*e,  portons 
de  F  en  L  et  de  F  en  G  une  longueur  égale  à  OG  ou  A';  ti- 
rons la  droite  indéfinie  LOK,  et  la  droite  OG;  puis,  du 
point  O  comme  centre ,  et  avec  le  rayon  OG ,  décrivons  une 
circonférence  qui  rencontre  LK  aux  points  I  et  H. 

Je  dis  que  OL  et  01  représenteront  les  valeurs  de  A  +  B 
et  de  A  —  B, 

En  effet,  l'angle  OFP,  dans  le  triangle  rectangle  OPF, 
étant  égal  à  90° —  9,  son  supplément  OFL  vaut 

iSo"— (90®— ô),     ou     90**-+- 0; 
d'où  il  suit  que  les  deux  triangles  LOF,  FOG  donnent 
OL  =  v^A^'H-  B'»  —  2  A' . B' . cos  (90» 4-  e)  =  A  -f-  B, 
OG  =  VA'>-f-B'»-  2A'.B'.cos(90«— ô)  =  A  —  B. 
Par  suite,  on  a 

LI  =  OL  H-  01  =r  OL  4-  OG  =  2A, 
LU  =  OL  —  OH  =  OL  —  OG  =  2B. 


320  QUESTIONS    SE    RAPPORTAIIT 

Ou  résoudrait  la  même  question  pour  THYPEaBOLE  au 
moyen  des  relations  (n^  2i0) 

A'—  B»=  A'»—  B";     AB  =  A'.B'.sin  G. 

294.  Sixième  question.  —  Réciproquement,  étant 
donnés  les  axes  2Â,  2B  d'une  ellipse  ou  d'une  hyper- 
bole, troui^er  deux  diamètres  conjugués  2  A',  2V  faisant 
entre  eux  un  angle  donné  9. 

Nous  nous  occuperons  encore  ici  spécialement  de  I'el- 

LIPSE. 

En  combinant ,  comme  au  numéro  précédent ,  les  deux 

relations 

A'»  -+-  B'>  =  A'  -4-  B% 


smO 
on  arrive  aux  résultats 

I     /         ,.,          A.B       I 

/a«+B'      a.^^ 

2  V                        sm  0      2  V 

^                          sinO 

Pour  que  ces  valeurs  soient  réelles,  il  faut  que  l'on  ait 

A.+  B'>i^-,     d'où     sin9>-i^. 

Afin  d'interpréter  géométriquement  ce  résultat,  remar- 
quons que  de  la  condition  légalité 

•    «  ^AB 

on  déduirait 

V  (A'4-B»)»  A«-4-B' 

et,  par  suite, 

tango  =±^^;— 3-,. 

Or,  on  a  vu  (n°*  184  et  185)  que  ces  valeurs  sont  précisé- 
ment celles  qui  correspondent  au  minimum  et  au  maximum 
des  angles  que  peuvent  faire  deux  diamètres  conjugues 
d'une  ellipse ,  selon  que  Tangle  de  ces  diamètres  est  aigit 
ou  obtus. 

De  plus,  il  résulte  de  ce  qui  a  été  dit  mêmes  numéros,  que 


AUX    GOUkBES    DU    SECOND    DEGRÉ.  321 

les  deux  angles  limites  sont  représentes  {fig»  loo)  par 
l'angle  CBD  et  son  supplément  ACB. 

C'est  donc  ainsi  qu'il  faut  entendre  la  condition  trouvée 
pour  que  les  deux  valeurs  de  A'  et  de  B'  soient  réelles. 

Quant  à  ces  valeurs,  si  Fangle  donné  9  est  tel  que  Ton  ait 

.    ^  aAB 

elles  se  réduisent  à  la  valeur 

« 

qui ,  d'après  la  relation 

A"-hB''  =  A»4-B% 

est  bien  celle  des  deux  demi^'diamèires  conjugués  égaux 

(i-qjrezlen^aOS). 

Les  deux  diamètres  étant  déterminés  en  grandeur,  pour 
eu  obtenir  la  direction ,  c'est-à-dire  pour  trouver  l'angle  a , 
que  Tun  d'eux  forme  avec  le  premier  axe ,  il  faut  recourir 
à  la  relation  {n°  179) 

tanga.taDga'=  —  --» 

A 

qui ,  à  cause  de 

0  =  a'— a,     d'où     a'=:9-f.a, 

devient 

A'tangatang(9  4-  a)  H-  B'=  o, 

OU)  développant  tang  (0  +  a)  ^ 

AMang*  a  H-  (A'—  B*)  tang  9.  tang  a  -f-  B'  =  o. 

Cette  équation  résolue  donne 

Cang«==^^^''^°'^^^g^±;^,^(A'~B'}'tong»Q^4A'B^ 

Pour  que  les  racines  soient  réelles ,  il  faut  que  tang*  0  soit 
supérieur  ou  au  moins  égal  h 

4a^b* 

(A»— B'y' 

c'est-à-dire  que  l'angle  6 ,  s'il  est  aigu ,  ne  soit  pas  moindre 

2  AB 
que  celui  dont  la  tangente  est  -— — —5  et  s'il  est  obtus,  ne 

2AB 

soit  pas  plus  grand  que  celui  dont  la  tangente  est  ~ —  : 

résultat  conforme  à  ce  qui  vient  d'être  dit. 

Àp.  deVAUà  la  G.  21* 


3 32     QUESTIONS  SE  RAPPORTANT  AUX  COURBES   DU   2^  DEGRÉ. 

Si  la  valeur  donnée  de  Tangle  6  est  telle  que  Ton  ait 

4A>B'  ,,  .  ^       ±2AB 

'ang'ô=--;-^,     dou    tango  =  ^^,-^,, 

les  deux  valeurs  de  tang  a  deviennent 

A»— B»       /±:2AB\  B 

tang«  =  --^^X^^f;:^,j=^z-; 

ce  qui  donne ,  à  cause  de  la  relation  tang  a .  tang  a'  =  —  -i 

B  ,  B 

langa  =  — -rî     tanga'=-f--? 

ou  bien  les  tangentes  des  angles  que  forment  avec  lepf^emier 
axe,  les  diamètres  parallèles  aux  cordes  supplémentaires 
BC,  AC  (Jig.  loo). 

Si  Ton  voulait  traiter  la  question  pour  Thyperbole,  on 
se  servirait  des  trois  relations 

AB  B^ 

A'»— B'«=A'— B^     A'  B'=  -7— r-,     tang  a.lang  (/=-♦-  — 

sm  B  ^  ®  A' 

295.  Remarque.  —  Les  deux  dernières  questions  sont 
comprises  dans  la  question  générale  qu'on  peut  se  proposer 
de  résoudre,  pour  Fellipse  et  I'hyperbole,  au  moyen  des 
relations  obtenues  entre  les  grandeurs  et  les  directions  des 
axes  principaux  et  celles  des  diamètres  conjugués,  savoir: 

1°.  Pour  Tellipse  , 

A"-f- B"=  A» 4-  B%     A'B'  sin Ô  =  AB, 

tangataDga'=  —  —»      0=:  «'  —  a; 

A 

2®.  Pour  I'hyperbolb  , 

A'»  —  B'»  =  A'  —  B%     A'  B'  sio  8  =  AB, 


B 


'ï 


tang  a  tang  a'  =  +  -—  »      8  =  a' 


A^' "• 


Ces  relations  renfermant  sept  quantités ,  A ,  B ,  Â',  B',  0t,  a  ', 
6,  on  peut,  étant  données  trois  de  ces  sept  quantités,  de- 
mander de  déterminer  les  quatre  autres. 


DISCUSS.  DEl'ÉQ.  GÊA.  du  %^  DEGRÉ  PAR  LA  SÉP.  DES  VÀR.    3^3 


CHAPITRE  Vni. 

§  I.  —  Discussion    de    l'équàtiow  générale   du  second 

DEGRÉ  PAR  LA  SÉPARATION  DES  VARIABLES.  §11.  AP- 
PLICATION DE  CETTE  MÉTHODE  DE  DISCUSSION  A  DES 
ÉQUATIONS  DE  DEGRÉ  SUPÉRIEUR;  ET  DISCUSSION  DE  QUEL- 
QUES   ÉQUATIONS    POLAIRES. 


Nous  nous  proposons  principalement,  dans  ce  chapitre, 
de  montrer  comment,  par  la  résolution  des  équations  du 
second  degré  à  deux  variables^  c^ est-à-dire  par  la  sépa- 
ration DES  VARIABLES,  On  peut  déterminer  la  nature,  la 
forme,  et  même  la  position,  par  rapport  à  des  axes  quel- 
conques ,  de  la  courbe  représentée  par  ces  équations. 

Nous  appliquerons,  ensuite,  la  même  méthode  à  des 
équations  de  degré  supérieur,  susceptibles  d^ètre  résolues 
immédiatement  par  rapport  à  l'une  des  variables;  et  nous 
terminerons  par  la  discussion  de  quelques  équations  po- 
laires, 

§  I.  —  Discussion  de  l'équation  générale  du   second 

DEGRÉ    PAR    LA    SÉPARATION    DES    VARIABLES. 

Division  des  courbes  du  second  degré  en  trois  genres. 

296.  L'équation  générale 
(i)  Aj^'4-  ^xy  +  Car»  -f-  Dj^  4-  Ex  -h  F  =  o 

(dans  laquelle  on  suppose  A  différent  de  zéro)^  étant  ré- 
solue par  rapport  à  y,  donne 

2  A  2A^  ^  '  ^ 

ou,  en  posant  pour  plus  de  simplicité 

**  ^       2a'       ""       aA'    '^  ~"       4a'       ' 

BD  — 2AE  D^— 4AF 

n  r= j j      p  = j — , 

4A'  ^  4A' 

(2)  jr  =  ax -\-  b  "liz  yffix^-jr  ^nx -^p'y 

21. 


324    DISCUSSION    DE    L^ÉQlîATlON    GÉBÉRALE    DU    2^    DEGRÉ 

et  Ton  voit  que  chaque  valeur  de  y  peut  être  considérée 
comme  se  composant  de  deux  parties ,  Tune  rationnelle  en 
Xy  Vauit*e  généralement  irrationnelle j  précédée  du  signe  + 
ou  du  signe  — . 
FiG.  137.  La  partie  rationnelle ^  ax -i- b  ^  est  évidemment  1  or- 
donnée y  d^une  droite 

jr'z=  ax  -{-  b^ 

qu'on  peut  d'abord  consUiiire  et  représenter  par  une  ligne 
telle  que  CBL  (^),  rapportée,  ainsi  que  la  courbe,  à  uu 
système  d'axes  quelconques,  AX,  AY. 

Cette  droite  étant  construite,  il  est  également  clair  que, 
pour  obtenir  les  deux  points  de  la  courbe  qui  correspon- 
dent à  une  abscisse  quelconque,  x  =  AP,  il  suffit  de  porter 
sur  l'ordonnée  PN  de  la  droite ,  et  à  partir  du  point  N,  deox 
distances  NM ,  NM',  en  sens  contraire ,  et  égales  à  la  valeur 
numérique  du  radical.  Les  points  M  et  M'  ainsi  obtenus, 
sont  deux  points  de  la  courbe. 

Comme  la  même  construction  peut  se  répéter  pour  toute 
valeur  donnée  à  x ,  on  peut  déjà  conclure  que  la  droite  CBL 
jouit  de  la  propriété  de  passer  par  les  milieux  d'une  série 
de  cordes  de  la  courbe,  parallèles  à  l'axe  des  j^;  donc  celle 
droite  est  un  des  diamètres  de  la  courbe  (n^  177). 

Maintenant,  il  faut  examiner 'Sous  quelle  condition  la 
quantité  mx*  H-  2  nx  H-  p,  soumise  au  radical ,  est  positive 
ou  négatii^ey  ce  qui  doit  déterminer  la  réalité  ou  Viniagi- 
narité  des  valeurs  de  y  correspondant  à  une  certaine  va- 
leur de  .r. 

Or  l'Algèbre  nous  apprend  que ,  dans  tout  trinôme  du 
second  degré  en  x,  le  signe  que  reçoit  ce  trinôme  pour  des 
valeurs  particulières  de  x  dépend  essentiellement  de  celui 
du  terme  en  x*. 

Nous  sommes  ainsi  conduits  à  examiner  les  différentes 
circonstances  qui  peuvent  se  présenter  suivant  que  m  ou 

— jY^ — >  coefficient  dex',  ou  seulement  B* — 4AC,  est 

négatif  on  positif, 

(  *}  Voir  la  note  du  n^  |2S4  au  bas  delà  pa^e  171. 


PAR    LA    SÉPARATION    DES    VARIABLES.  3^5 

Mais  îl  est  nécessaire  aussi  de  traiter  le  cas  où  cette 
quantité  est  nulle;  et  c^est  par  cette  hypothèse  que  nous 
commencerons,  comme  donnant  lieu  k  la  discussion  la  plus 
simple. 

Première  hypothèse ,  W —  4AC  =  o. 
297.  L'équation  (2)  se  réduit,  dans  cette  hypothèse,  à 

(3)  jrz=  ax  -h  If  zh  yiinx  -h  pf 
OU 

(4)  y  =  ax  -h  b  ±  \/ ^"(x  -h  —  Y 

Soit,  d'abord,  fait  Fig.  137. 

ar  -h  —  =  o,     d'où     or  =  —  —  ; 
2/1  2/1 

on  ei^prime  par  là  que  le  radical  est  nul,  et ,  par  suite ,  que, 
pour  Tabscisse  particulière 

AD  =  --  ^, 
2/1 

Tordonnée  de  la  courbe  devient  égale  à  Tordonnée  DE  du 
diamètre  -,  donc  E  est  un  point  où  la  courbe  rencontre  son 
diamètre. 

Maintenant  il  peut  se  présenter  trois  cas  :  la  quantité  n 
esl  positive  y  négatwe  ou  nulle, 

I®.  Si  n  est  positif,  Tiuspection  de  Téquation  (4)  prouve 
que  toute  valeur  de  j:,  telle  que  AP,  plus  grande  que 

—  — f  rend  positif  le  second  facteur  de  la  quantité  sou- 
mise au  radical ,  et  donne  par  conséquent  pour  j^  des  valeurs 
réelles. 
D'ailleurs ,  à  Thypothèse 

:f  =  —  ^ 

2/2 

correspond 

^=  fljp  H-  ^  ±0; 

d'où  Ton  peut  conclure  qu'à  partir  du  polut  E,  où  la  courbe 
est  (n°  98)  tangente  à  la  droite  DEH,  cette  courbe  s'étend 
indéfiniment  tant  au-dessus  qu'au-dessous  de  son  diamètre, 
et  dans  le  sens  des  x  positifs. 


3a6    DISCUSSION    de    L*ÉQUÀTI0N    générale    du    2*^    DEG&é 

Fie.  187.         §i  l'on  donnait  à  x  des  valeurs /;/tti  petites  que  — ~i 

la  quantité  soumise  au  radical  deviendrait  négaiiue,  et  le 
radical  serait  imaginaire^  ce  qui  montre  que  la  courbe  ne 
peut  a\foir  aucun  point  situé  à  la  gauche  de  DEH. 

Cette  droite  DEH  peut  donc  être  considérée  comme  une 
limite  de  la  courbe,  dans  le  sens  des  x  négatifs. 

a^.  Si  n  était  négatifs  on  serait  évidemment  conduit  à  des 
conséquences  tout  à  fait  contraires^  c*est-à-dire  que,  dans 
ce  cas ,  la  courbe  ne  pourrait  ax^oir  aucun  point  situé  à 
droite  de  DEH^  mais  elle  s^étendrait  indéfiniment  à  la 
gauche  de  cette  même  droite. 

On  voit  ainsi  que,  dans  Tun  comme  dans  l'autre  cas,  la 
courbe  est  illimitée  dans  un  seul  sens. 

3^.  Soit  Ft  =  o;  ce  qui  réduit  Féquation  (3)  à 

^  =  flx  -f-  A  it  v^« 

Il  y  a  lieu ,  dans  ce  cas ,  de  faire  des  hypothèses  sur  la  quan- 
tité p  elle-même ,  qui  peut  être  positive  ^  nulle  ou  négative. 

Si  p  est  positifs  les  deux  valeurs  de  y  sont  constamment 
réelles  pour  toute  valeur  donnée  à  X]  mais  comme  Féqua- 
tion est  alors  du  premier  degré ,  elle  représente  un  système 
de  deux  droites^  et  ces  droites  sont  pàhàllèles,  puisque  le 
coefficient  de  x  est  le  même  dans  les  deux  valeurs  de  j. 

Si  p  est  nul  y  le  radical  disparait,  et  Féquation  représente 
une  seule  droite. 

Enfin ,  si  p  est  négatij^  le  radical  est  imaginaire,  et  Fé- 
quation ne  représente  plus  rien. 

D'où  Fon  voit  que  le  cas  de  n  =  o  donne,  comme  variétés 
de  la  courbe  que  notis  discutons,  un  système  de  deux 
droites  parallèles,  ou  une  seule  drryite,  ou  bien,  deux 
droites  imaginaires. 

Deuxième  hypothèse,  B' —  4  AC  <[  o. 
298.  L'équation  (a)  peut  être  mise  sous  la  forme 


(5)  y=:  nx  -\-  b±\/  m  ^x' -h  —  JC  -♦- 


m 


PA&   LA    SépAftATIOV    DES    VARIABLES.  3^7 

et  si,  pour  obteuir  le  point  où  Fordonnëe  de  la  courbe  se 
réduit  à  celle  de  son  diamètre,  c'est-à-dire  le  point  de 
l'encontre  de  ces  deux  lignes ,  on  pose 


9./I  p   

il  vient 


6)  jf'H X  -h  i-  =o, 

m  m 


=  -^±'  v«" 


mm' 


Il  peut  alors  se  présenter  trois  cas  :  les  racines  de  l'é- 
quation (6)  sont  réelles  et  inégales,  réelles  et  égales  y  ou 
bien ,  iniagînaîres. 

Premier  cas.  —  Désignons  par  x\  x^'  les  racines  qui  Fie.   i38. 
sont,  en  général,  de  signes  quelconques,  mais  que,  pour 
leur  construction ,  nous  supposerons ,  par  exemple,  toutes 
deux  positives. 

Soient  AD  =  x\  AD'  =  x"\  et  menons  les  droites  DG , 
lyC,  parallèles  à  AY;  les  points  E ,  E'  seront  les  points 
d'intersection  de  la  courbe  avec  son  diamètre  BL. 

D'un  autre  côté,  le  trinôme  x*H x  H-  —  pouvant, 

m  tn 

d'après  les  principes  algébriques,  être  mis  sous  la  forme 
(x  —  x')  [x  —  x") ,  Tëquation  (5)  devient 

(7)  ^=flx-4-  6  ifc  Vm(x  — ar')(j:—  x"*). 

On  sait,  d'ailleurs,  qu'en  donnant  à  x  des  valeurs  com- 
prises entre  x'  et  x'',  on  obtient  pour  la  quantité  sous  le 
radical,  des  résultats  de  signes  contraires  à  celui  de  m  qui 
est  ici  supposé  négatif;  donc  ces  résultats  sont  positifs,  et 
les  valeurs  correspondantes  de  y  sont  réelles. 

Au  contraire,  toute  valeur  de  x,  non' comprise  entre 
xf  et  x'\  donnant  des  résultats  de  même  signe  que  m ,  il 
ne  peut  correspondre  à  ces  valeurs  de  x  que  des  valeurs 
imaginaires  pour  j^. 

D'où  l'on  est  en  droit  de  conclure  que  la  courbe  est  entiè- 
rement renfermée  entre  les  parallèles  DG,  D'G',  qui  lui 
sont  tangentes  y  et  qui  la  limitent  tant  dans  le  sens  positif 
que  dans  le  sens  négatif  àe  Taxe  des  x. 


1 


3^8    DISCUSSION    DB    L^ÉQUATIOB    GÉNÉRAtE    DU    2*    DEGEÉ 

Fie.  i38*  La  variable  Jc  ne  pouvant  recevoir  que  des  valeurs^/iÂei, 
dont  la  plus  grande  est  AD'  et  la  plus  petile  AD,  il  résulte, 
de  réimpression  de  ^  en  cr ,  que  les  valeurs  de  y  correspon- 
dant à  chaque  valeur  de  x  doivent  être  elles-mêmes  des 
quantités  finies. 

Pour  obtenir  la  plus  petite  et  la  plus  grande  valeur  de 
cette  seconde  variable,  il  suffirait  de  résoudre  l'équation 
par  rapport  à  a:;  ce  qui  donnerait  un  autre  diamètre.  En 
cherchant  les  points  dMntersection  de  la  courbe  avec  ce 
diamètre,  et  menant  par  ces  points  des  parallèles  à  Taxe 
des  JT,  on  aurait  les  limites^  dans  les  deux  sens  des  y  P^^^' 
tifs  et  négatifs.  —  (Nous  verrons  plus  loin  qu'il  existe  deux 
limites  plus  avantageuses  que  celles-ci). 

La  courbe  est  donc  limitée  dans  tous  les  sens. 
Deuxième  cas.  —  Si  les  racines  de  Téquation  (6)  sont 
réelles  et  égales  y  on  a,  entre  les  coefficients  du  trinôme  du 

second  degré,  la  relation 

a' 

/?* —  pm  =  o  (*):      d'où      o  =  — , 

m 

et  l'on  obtient  alors  la  racine  unique 


n 
m 


Appelons  x'  cette  racine;  V équation  (7)  devient 

^  =  ax  H-  fc  ±  ^ m  (x  —  a:')S 
OU 

jr=:  ax  -^  A  dt  (x  —  x')  \in. 

Or,  m  étant,  par  hypothèse,  négatif,  les  valeurs  de/ 
seront  imaginaires  tant  que  l'on  donnera  à  x  des  valeurs 
autres  que  x\ 

Mais  pour  a?  =;f  x'  on  trouve 

d'où  Ton  peut  conclure  que,  dans  le  cas  qui  nous  occupe, 

(*)  La  relation  n* — pm  :=  o  exprimée  an  moyen  des  coefficients  A,  Bi  C, 
D ,  etc.,  derient 

(BD-aAE)«-  (D»-4AF)(B*— 4AC)  =  o, 

ou,  eiTectuant  les  calculs  et  simplifiant ,  ^ 

A.E«  +  C  D«H-F.B«  — BDE-4ACF  =  o. 


PAR    hJ^  SÉPARATION    DES    VARIABLES.  3^9 

la  coari>e  se  réduit  à  un  point  représenté  par  le  système  des 
deux  équations 

Troisième  cas.  —  Les  racines  étant  supposées  imagi- 
naires, on  doit  avoir  la  relation 

/i'  —  pm  <  o , 
ou 

/?'  <^  pm , 

{p  est  nécessairement  négatif  comme  m)  ;  et,  par  suile,  on  a 

p  ^    n*  p        n^ 

i->  — ,     ou     i-  =  — +^», 
m  ^  m^  m        m^ 

k^  désignant  un  nombre  essentiellement  positij. 
Dès  lors  y  Téquation  (5)  devient 


OU 

X=  ax  -i- 


&±i//n(x-»-  —  )  H-  //iX' ; 


et  cette  expression  de  y  est  toujours  imaginaire,  quelque 
valeur  qu'on  donne  â  x. 

Ainsi,  dans  ce  cas,  il  n'y  a  pas  de  courbe;  en  d'autres 
termes,  la  courbe  est  imaginaire. 

Donc,  à  l'hypothèse  générale B* —  4AC<o correspond 
une  courbe  limitée  dans  tous  les  sens,  ayaut  pour  variétés 
on  point  et  une  courbe  imaginaire. 

N.  B.  —  Le  cercle  ne  peut  se  reconnaître  comme  variété 
de  cette  courbe,  par  la  simple  séparation  des  variables*,  il 
faut  avoir  recours  aux  caractères  qui  ont  été  établis  au 
nM61. 

Troisième  hypothèse,  B* —  4  AC  ]>  o. 

209.  Dans  cette  hypothèse,  comme  dans  la  précédente, 
il  y  a  lieu  de  distinguer  les  trois  cas  qui  se  présentent, 

suivant  que  les  racines  du  trinôme  x^-\ x  H-  ~     sont 

*  mm 

réelles  et  inégales,  nulles  ou  bien  imaginaires. 

Dans  le  premier  cas,  en  construisant  les  deux  racines  Fio.  189. 

AD  ==  x',  AD'  =  x^^  puis  menant  les  droites  indéfinies 

DG,  D'G',  parallèles  à  AY,  on  obtient  E,  E'  pour  les 

points  où  la  courbe  rencontre  son  diamètre. 


330   DISCUSSION    DE    L^ÉQUATION   GÉSCÉRADE   DU    a*   DEGRÉ 

FiG.  139.      L'équation  (a)  devient  alors,  comme  précédemment, 

^=  flj?  +  b  zh  yjm  [x  —  x')  (x  —  x''); 

et  il  est  facile  de  reconnaître  : 

1**.  Que  toute  valeur  de  x,  comprise  entre  x'  et  x*, 
rendant  la  quantité  soumise  au  radical,  de  signe  contraire 
à  celui  de  m,  qui  est  ici  supposé  positifs  donne  lieu  à  des 
valeurs  imaginaires  pour  y^  et  qu^ainsi  la  courbe  ne  peut 
avoir  aucun  point  situé  entre  les  deux  droites  DG  et  D'G'; 

2^.  Qu'au  contraire,  pour  une  valeur  quelconque  dex, 
inférieure  ou  supérieure  aux  deux  racines ,  les  valeurs  de  j^ 
correspondantes  sont  réelles,  et,  par  suite,  qu'à  partir 
des  points  E,  E'  où  la  courbe  est  (n^  98)  tangente  aux 
droites  DG,  D'G'  (puisqu'en  faisant  x  =  x',  oux  =  x*, 
on  trouve  y=aj:H-A±o),  la  courbe  s^  étend  indéfi- 
niment tant  au-dessus  qu'au-dessous  de  son  diamètre  y 
dans  le  sens  positif  y  comme  dans  le  sens  négatif  de  taxe 
des  Y. 

Elle  se  compose  donc  de  deux  branches  opposées,  ayant 
pour  limites  de  séparation  les  droites  DG,  D'G^ 

Dans  le  secoud  cas,  celui  ou  Ton  a 


x"=  x' 


ce  qui  entraine  la  condition 

n^—  pm  z=  o  (*), 
Téquation  ci-dessus  se  réduit  à 

y=  ûxH-  b  ziz{x  —  x')  ^m , 

équation  du  premier  degré  représentant  un  système  de 
deux  droites  qui  se  coupent  sur  le  diamètre,  au  point  dont 
les  coordonnées  sont 

X  =  x',    jr=z  ax'-^-  by 

puisque  pour  x  =  x'  le  radical  disparaît  et  que  l'or- 
donnée correspondante  de  chacune  de  ces  deux  droites  se 
réduit  à  celle  du  diamètre. 

( *)  La  relation  n*— /ymzso  devient,  comme  dans  l'hypothèse  6*^4  ^^ ^^ 
(  foir  la  note ,  page  SsS  ) , 

A.t'-h  C.D'-+-F.B*-  BDE  — /|  ACF  =  o. 


PAR    LA    SÉPAHATION    DES    VARIABLES.  33 1 

Le  TROISIÈME  CAS  douiie  lieu  à  une  circonstance  remar-  Fie.  i4o. 
quable. 

Les  racines  du  irinôme  x^-\ x  -f-  —  étant  imasi- 

mm  ° 

noires,  on  doit  avoir  la  relation 

n*  —  pm  <;  o , 

d^où 

n'<,pm, 

[p  est  uéccs5aireinent/7orài]f  comme  m)  ;  et,  par  suite,  on  a 

—  ^  — -t     ou     —  =  — -  -4-  A'. 
mm*  m       m^ 

L'équation  (a)  du  n^  296  devient  alors ,  comme  dans  la 
deuxième  hypothèse  [n?  298) , 


X=  ax-h 


ù±i/mlx^ )    H- mX». 


IViise  aous  cette  forme,  elle  démontre  : 

i".  Que  le  radical  ne  peut  jamais  être  nul,  quelque 
valeur  qu'on  donne  à  or  ;  ce  qui  revient  à  dire  que  la  courbe 
ne  rencontre  p€is  son  diamètre  BL  ; 

Oi^,  Que  pour  toute  valeur  de  x  le  radical  est  réel,  et 
qu'il  augmente  indéflniment  jusqu'à  Vinjini,  tant  dans  le 
sens  positij  que  dans  le  sens  négatif  Ae  Taxe  des  x\ 

3°.  Que,  pour  obtenir  le  minimum  du  radical,  il  faut 
poser 


n 
m 


x-\ =  o; 


d  où  Ton  déduit 


n 
m 


et,  par  suite. 
Les  deux  quantités 


9     et     ^mÂ*    ou     i/ 


mp  —  /i' 


m 

peuvent  être  facilement  déterminées  dans  cbaque  exemple 
particulier. 

Soit  AC  = ;  et  menons  du  point  C  une  parallèle 

CF  à  Taxe  A  Y,  puis  prenons  sur  cette  parallèle,  à  partir 


33a    DISCUSSION    de    l'équation    générale    du    2^    DEGRÉ 

Flû.   i4o.  du  diamètre,  deux  distances  OH,  OH'  égales  k  l/ 


mp  —  «' 


les  points  H ,  H'  seront  les  points  de  la  courbe  les  plus 
rapprochés  du  diamètre  BL  ;  en  sorte  que ,  si  Ton  trace  par 
ces  points  les  droites  DG,  D'G',  parallèles  à  ce  diamètre, 
on  aura  deux  limites  entre  lesquelles  il  ne  saurait  exister 
aucun  point  de  la  courbe,  qui  alors  s'étend  indéfiniment 
au-dessus  et  au-dessous  de  ces  parallèles  y  tant  à  droite 
qu*à  gauche  de  CF ,  et  de  plus  est  tangente  à  ces  mêmes 
parallèles ,  aux  points  H  et  H'. 

Ainsi ,  pour  l'hypothèse  de  B*  —  4-A.C  >  o ,  ce  qui  dis- 
tingue le  cas  des  racines  imaginaires  de  celui  des  racines 
réelles  et  inégales ,  c'est  que  dans  ce  dernier  cas  la  courbe 
rencontre  son  diamètre  BL,  qui  est  un  diamètre  transverse, 
et  que  dans  le  premier,  le  diamètre  est  non  transi^erse, 

300.  REMiRQUE.  —  Dans  la  discussion  précédente,  il  n'at 
pas  fait  mention  du  cas  où  l'équation  générale  serait  privée 
soit  de  fun  des  carrés  des  'variables^  soit  de  tous  deux. 

Il  est  aisé  de  voir  que  ce  cas  se  rapporte  à  la  troisième 
hypothèse  f  B* —  4AC  >  o,  puisque  cette  quantité  se  ré- 
duit alors  à  B*. 

Examinons  les  différentes  circonstances  qui  peuvent  se 
présenter  : 

i^.  A  =  o,  C  étant  différent  de  zéro. 

Les  quantités  a,  &,  m,  /i,  p  (n^  296),  se  présentant 
sous  forme  infinie,  le  mode  de  discussion  employé  n**  299 
semble  se  trouver  en  défaut. 

Mais  rien  n'empêcherait  de  résoudre  Téquation  par  rap- 
port à  jr,  et  Ton  serait  conduit  à  des  résultats  analogues. 

Observons,  du  reste,  que  dans  ce  cas,  la  variable  y 
n'entrant  dans  l'équation  qu'au  premier  c^e^ré, .toute  valeur 
réelle  de  x,  positii^e  ou  négatii^e,  donnerait  toujours  une 
valeur  réelle  pour  y. 

Ainsi,  la  courbe  existe  et  s'étend  indéfiniment  dans  le 
sens  des  x  positifs  et  dans  celui  des  x  négatifs. 

a*'.  C  =  o,  A  étant  différent  de  zéro. 

La  discussion  du  n^  299  est  directement  applicable  dans 
ce  cas. 


PAR    LA    SÉPARATION    DES    VARIABLES.  333 

3".  A  =  o,  C  =  o. 

Cette  circonstance  échappe  véritablement  à  la  discussion 
lelle  que  nous  l'avons  établie. 

Mais  il  faut  remarquer  qu^alors  les  deux  variables  x  et 
j  n'entrant  ^jol^vl  premier  degré  dans  Uéquation,  quelque 
valeur  que  l'on  donne  à  Vune,  on  aura  toujours  une  valeur 
réelle  j^ur  Tautre. 

Donc  encore^  dans  ce  cas,  la  courbe  s'étend  indéfini^ 
ment  dans  tous  les  sens. 

301,  CoiHÇLiJSioif  GÉNÉRALE.  —  Il  résuItc  de  toutc  ccttc 
discussion  de  Téqualion  générale  du  second  degré  qu'aux 
trois  hypothèses  faites  sur  les  coefficients ,  savoir  : 

B'— 4AC<o,     B»— 4AC=o,     B'— 4AC>o, 

correspondent  trois  genres  de  courbes  : 

i^.  Des  courbes  limitées  dans  tous  les  sens,  ayant  pour 
variétés  un  point  ou  bien  une  courbe  imaginaire^ 

a^.  Des  courbes  limitées  dans  un  sens  et  illimitées  dans 
l'autre ,  ayant  pour  variétés  deux  droites  parallèles,  une 
seule  droite,  ou  bien  deux  droites  imaginaires^ 

3^.  Des  courbes  illimitées  dans  tous  les  sens ,  ayant  pour 
variété  un  système  de  deux  droites  qui  se  coupent. 

Ces  résultats  sont  d'accord  avec  ceux  que  nous  avons 
obtenus  en  soumettant  (n^*  153  et  suivants)  Téquation  gé- 
nérale à  une  double  transformation  de  coordonnées,  opéra- 
tion qui  nous  a  conduits  aux  équations 

Mj'-H  Nx»= -h  P,     M^^  —  Na:>  =  qp  P,     Mj'z^Qx, 

dont  chacune,  considérée  séparément,  représente,  ainsi 
que  nous  F  avons  démontré,  des  courbes  jouissant  des 
mêmes  propriétés ,  quelles  que  soient  les  valeurs  numé- 
riques des  coefficients  M,  N,  P,  Q. 

Nous  sommes  donc  en  droit  de  conclure,  i^  que  les  trois 
genres  de  courbes  auxquelles  nous  sommes  arrivés  par  la 
séparation  des  variables,  sont  des  ellipses,  des  paraboles 
ou  des  hyperboles,  telles  qu'elles  ont  été  définies  géomé- 
triquement aux  n®*  124, 134-,  141  •,  et  a°  qu'on  peut,  dans 
les  applications  numériques ,  afin  de  faciliter  les  construc- 


334  coKSTR.  d'un  système  d'axes  ou  de  diam.  conjugués 

lions,  faire  usage  de  toutes  les  propriétés  que  nous  avons 
successivement  établies  pour  chacune  de  ces  courbes. 

La  division  des  courbes  du  second  degré  en  trois  genres 
étant  ainsi  opérée ,  nous  allons  voir  comment  on  peut,  dans 
chaque  genre  y  déduire  de  la  séparation  des  variables  quel- 
ques lignes  remarquables  qui  servent  à  déterminer  la  forme 
et  le  cours  de  la  courbe. 

1°.   Construction  d'un  système  d*axes  ou  de  diamètres 

conjugués. 

FiG.   187.      302.   Paraboles.  — Reprenons  Téquation  relative  à  la 
première  hypothèse  {n^  297) ,  savoir  : 

X=z  ax  -h  b  ±  ^^nx  -\r  p  ; 
le  radical  peut  être  regardé  comme  l'ordonnée  de  la  courbe, 
comptée  à  partir  du  diamètre  BL  ;  et  si  Ton  prend  ce  dia- 
mètre comme  nouvel  axe  des  x ,  le  conjugué  de  cet  axe  est 
(n°  272)  la  tangente  DEH. 

Transportant  l'origine  au  point  E,  dont  les  coordonnées 
par  rapport  aux  axes  primitifs  sont 

P 

2/1 

et  désignant  par  u  l'ordonnée  rapportée  aux  nouveaux  axes, 
on  trouve  pour  l'équation  de  la  courbe 

«'=  inx. 

On  connaît  ainsi  le  paramètre  a  ce  système  d'axes  con- 
jugués , 

2{BD  — 2AE) 

2/1     ou      — i 7-— j 

4  A' 

qui  peut  être  représenté  sur  la  figure  par 

EN  ' 

EN ,  MN  étant  les  coordonnées  d'un  point  quelconque  de 
la  courbe  rapportée  au  système  d'axes  EL,  EH;  et,  par 
suite,  on  est  en  mesure  de  construire  complètement  la 
courbe  diaprés  le  procédé  du  n°  292. 

Fio.   i38.       303.  Ellipses.  —  Comme  la  courbe  est  (n®  298)  tan- 
gente en  E,  E',  aux  deux  droites  DG,  D'G',  il  s'ensuit  qu** 


dAd.  de  la  8ÉP.  DES  VÂE.  DAHS  l'ÉQ.  GÉN.  DU  a""  DEGRÉ   335 

EE' représenle  en  grandeur  et  en  direction  un  diamètre 
dont  le  point  milieu  O  est  le  centre  de  la  courbe. 

Son  conjugué  a  donc  pour  direction  la  droite  indéfinie 
CR  menée  par  ce  point  parallèlement  à  A  Y;  et  il  ne  reste 
plus  qu'à  en  trouver  la  longueur. 

Or  r abscisse  AC  du  point  O*,  centre  de  la  courbe,  a  pour 

expression 

AD  -H  AD'  n 

ou 9 

2  m 

demi-somme  des  racines  de  l'équation 

2/1  p 

x'  H jr  -f-  ~  =  o. 

m  m 

Par  conséquent,  si  l'on  remplace  x  par  cette  valeur  parti- 
culière dans  Texpression  de  y  correspondante,  on  trouvera 
pour  la  valeur  de 

y  wx^  -4-  2/iJî  -+-  /?, 
la  quantité 


v/' 


pm  —  /i' 

9 


m 

dont  le  double  représente  la  distance  HH'  entre  les  points 
H  et  H',  où  le  second  diamètre  doit  rencontrer  la  courbe, 
ou,  en  d'autres  termes,  la  longueur  de  ce  diamètre. 

G)Dnaissant  ainsi  deux  diamètres  conjugués  en  grandeur 
et  en  direction,  on  pourra  construire  la  courbe  comme  il  a 
été  dit  au  n<>  292. 

N,  B.  —  Si  l'on  mène  par  les  points  H,  H',  déterminés 
comme  on  vient  de  le  dire ,  deux  parallèles  au  diamètre  EE', 
la  courbe  sera  inscrite  au  parallélogramme  IKKT. 

Les  droites  IK,  l'K'  sont  les  deux  limites  dont  il  est  fait 
mention  au  n^  298. 

304.  Htpehboles.  — Il  faut  traiter  séparément  le  cas  où  Fio.  iSg 
les  racines  du  trinôme mx^ •+■  2nx  -{-p  sont  réelles  et  iné^ 
gales,  et  celui  où  ces  racines  sont  imaginaires. 

Premier  cas.  —  On  a  vu  déjà  (n°  299)  que  EE'  repré- 
sente un  diamètre  en  grandeur  et  en  direction  ;  d'où  il  ré- 
sulte que  le  point  O,  milieu  de  ce  diamètre,  est  le  centre  de 
la  courbe. 


336  coNSTR.  d'un  système  d'axes  ou  de  diam.  conjugués 
FiG    189        En    raisonnant    comme  au  numéro  précédent,  on  est 


conduit  à  faire 


n 

m 


abscisse  du  point  O,  dans  Texpression 
ce  qui  donne 


V' 


pm  —  /î' 


m 

Mais ,  comme  la  droite  indéfinie  CF  est  un  des  diamètres 
non  transverses  de  la  courbe ,  cette  valeur  est  nécessaire- 
ment imaginaire  et  (n°  139)  de  la  forme 


expression  qui,  divisée  par  y^ — 1,  donne  aN  pour  \di lon- 
gueur du  diamètre  conjugué  y  dont  la  direction  est  déjà 
connue. 

Si  maintenant  on  porte  sur  la  droite  CF,  et  à  partir  du  point 
O,  deux  distances  OH,  OH',  égales  à  N,  et  qu'on  mène  par  les 
points  H,  H'  deux  parallèles  au  diamètre  EE'j  on  obtiendra 
un  parallélogramme  IKK' F,  inscrit  a  V hyperbole  (n^  248). 

Puis,  si  l'on  joint  le  point  O  aux  quatre  sommets  de  ce 
parallélogramme ,  on  aura  le^asymptotes  de  la  courbe ,  qui 
peut  d'ailleurs  être  facilenlent  construite,  puisque  Ton  en 
connaît  deux  points  E,  E'  (i^o.r  le  n?  257) . 
Fio.  i4o«  "  Second  cas^  —  La  courbe  étant  (n°  299)  tangente  à  DG, 
D'G',  la  droite  HH'peut  être  considérée  comme  une  corde 
de  la  courbe-,  et  comme  elle  est  la  plus  petite  de  toutes 
celles  qu'on  peut  mener  parallèlement  à  AT,  il  s'ensuit 
que  cette  corde  est  un  diamètre ,  dont  le  point  milieu  0 
est  le  centre  de  la  courbe. 

On  a  donc  déjà  un  premier  diamètre  en  grandeur  et  en 
direction. 

Pour  avoir  son  conjugué^  remarquons  que  l'abscisse  du 
point  O  est 

AC    ou 9 

m 

quantité  déjà  construite  (n°299)  et  égale  à  la  demi'Somme 


DÉO.  DELA  SÉPA.&.  DES  VAR.  DANS  l'ÉQ.  GÉN.  DC  2*^  DEG.    3^7 

des  racines  de  l'équation 

2«  p 

x'H X-+-  — =.0, 

m  m 

lesquelles  sont,  par  hypothèse ,  imaginaires^  mais  si  Ton 

divise,  comme  dans  le  premier  cas,  par  ^ — i  la  quantité 
radicale  de  la  forme 

qu'ensuite  on  porte,  de  part  et  d'autre  du  point  C,  deux 
distances  CK,  CK',  égales  à  N,  et  qu'enfin  on  mène  par 
les  points  K ,  K',  des  parallèles  à  AY,  on  déterminera  sur 
la  droite  BL,  parallèle  aux  tangentes  DG,  D'G',  deux 
points  I,  V\  et  la  portion  de  droite  IF  sera  le  diamètre 
non  transverse ,  conjugué  de  HH'. 

Les  quatre  sommets  du  parallélogramme  DGG'D'  inscrit 
à  l'hyperbole,  étant  ainsi  obtenus,  on  passe,  comme  il 
vient  d^étre  dit,  à  la  construction  des  asymptotes  y  et,  par 
suite,  à  celle  de  la  courbe. 

3Xil6.  Remarque  générale, — On  pourrait  également,  pour 
chacun  des  trois  genres  de  courbes  du  second  degré ,  appli- 
quer à  la  détermination  des  axes  principaux  le  mode  de 
séparation  des  variables  dans  Téquation  générale  en  ayant 
soin ,  alors ,  de  considérer  les  courbes  comme  rapportées , 
non  plus ,  comme  dans  la  discussion  précédente ,  à  des  axes 
quelconques ,  mais  bien  à  des  axes  rectangulaires,  ce  qu^on 
peut  toujours  faire  (n®  154).  Toutefois  cette  opération  pré- 
senterait d'assez  grandes  difficultés,  et  il  est  préférable  d'à- 
Toir  recours  à  la  méthode  de  réduction  pour  la  transforma- 
tion des  coordonnées  (n^*  153  et  suivants). 

a®.  Construction  des  asymptotes  dans  Vhyperhole. 

306.  On  a  vu  (n**257)  que  lorsque  Ton  connaît  les  asymp- 
totes de  l'hyperbole  et  un  seul  de  ses  points,  la  construction 
de  la  courbe  s'exécute  avec  la  plus  grande  promptitude.  Il 
est  donc  important  d'obtenir  directement  ces  droites. 

Reprenons,  à  cet  elTet,  Téquation  générale 

Aj*-h  Bxr-h  Cx»-K  D/ H- Ex  +  F  =r  o, 
que  nous  supposons  satisfaire  à  la  condition  B*  —  4  AC  >  o. 

Aff.  de  l'Ai,  à  la  G.  22 


338  GOirsT&ucTioN  des  asymptotes  déduite 

En  conservant  les  mêmes  notations  qu'au  n^  296,  od 
peut  la  ipettre  sous  la  forme 

OU  bien  (n*»  299) ,  ._ 

(i)  7=  «x-f  ^±:  t//// fx -+-^J  q=w/'; 

le  signe  supérieur  de  zp  mA*,  correspondant  au  cas  où  les 
deux  racines  sont  réelles  et  inégales,  et  le  signe  inférieur, 
à  celui  où  elles  sont  z'ma^i/ïaircs. 

Cela  posé,  si ,  dans  l'expression  (i)  de  jr  on  fait  abstrac- 
tion du  terme  =p  mA',  elle  se  réduit  à 


J=  ax  4- 
ou 


(2)  r=z  ax  -h  à  ±  Ix  -i I  \//;/, 

équation  du  premier  degré  en  x  et  en^,  représentant  u» 
système  de  deux  lignes  droites  qui  se  coupent. 

Je  dis  que  ce  système  est  précisément  celui  des  asymp- 
totes de  la  courbe. 

En  effet,  remarquons  d'abord  que  l'ordonnée  de  cha- 
cune des  deux  droites  se  réduit  à  l'ordonnée  du  dianiètre 
j^'=r  ax  -h  by  quand  on  fait 

j:  -h  —  =  o  ,     d  ou     .r  = ;   • 

m  m 

ce  qui  prouve  que  les  droites  appartenant  à  réquatiou  (2} 
se  coupent  sur  le  diamètre,  au  point  qui  a  pour  coordon- 
nées, 

jr'= •)      r'z=:ax'-hb. 

De  plus ,  comme  les  expressions  (  1  )  et  (  2  )  ont  une  partie 
commune,  ax  H-  t,  et  ne  diilèrent  que  par  les  quantités 
radicales  dont  le  signe  est  le  même  pour  toutes  deux,  si 
Ton  pose 

(3)  «^y/m^x-^^y^iw/-, 


(4) 


Il    z=   I  X  H 

m 


DE  LA  SÉPAIt.  DES  VAR.  DABS  l'ÉQUAT.  GÉN.   DU  a'  DSG.      339 

la  différence  entre  les  ordonnées  de  la  courbe  et  les  ordon- 
nées de  chaque  droite  sera  exprimée  par 


a'  —  u 


les  deux  quantités  u  et  u!  étant  telles ,  qu'elles  augmentent 
en  même  temps  à  mesure  que  x  augmente. 

Ainsi,  il  s'agit  {n"243)  d'établir  que  celte  différence 
peut  devenir  moindre  qu  aucune  grandeur  donnée^  et  se 
réduit  à  o,  quand  on  fait  x  =  oo  . 

Opérons  conune  au  n°  245 ,  et  élevons  au  carré  les  deux 
membres  des  équations  (3)  et  (4)^  il  vient 

a*  =:  m  1 X  -f- 


d'où  Ton  déduit 


u  —  u  =.  — - 


u  -h  u 

Or  l'inspection  seule  de  ce  résultat  fait  voir  que  la 
différence  u' —  u  diminue  sans  cesse  numériquement,  à 
mesure  que  x  augmente,  et  devient  nul  lorsqu'on  suppose 
X  infini. 

Donc  Téquation  (2)  est  bien  celle  des  deux  asymptotes. 

Remarque,  —  Ce  mode  de  détermination  des  asymp- 
totes, que  nous  appliquerons  bientôt  à  des  équations  de 
degré  supérieur,  se  traduit  en  une  règle  pratique  fort 
simple  : 

Extrayez  algébriquement  la  racine  carrée  de  la  quan- 
tité soumise  au  signe  radical,  dans  V expression  générale 
de  T  ordonnée  y,  delà  courbe  ^  et  négligez  le  reste  de  l'o- 
pération, 

La  double  ordonnée  des  deux  asymptotes  est  égale  à  la 
partie  rationnelle  de  Vy  de  la  courbe,  augmentée  ou  dimi- 
nuée  de  la  partie  entière  de  la  racine  carrée. 

Ainsi ,  dans  l'équation 


j  =  ûx  +  bdc  \/fi.c^  -H  2  rix  -H  /i, 
comme  on  trouve  pour  cette  partie  entière 


i—        " 


ym 


\  m 

22. 


34o  CONSTRUCTlOlff    DES    iSTlfPTOTES    DÉDUITE 

le  reste  étant  p >  il  en  résulte  pour  Tordounée  des 

asymptotes 

j  —  rtx  H-  A  rfc  (  .r  \/m  4-  —=.  H 

ou 

résultat  obtenu  ci-dessus. 

307.  Cas  ou  l'équation  générale  est  privée,  soit  de 

L^UN    des    carrés    des    VARIABLES,     SOIT    DE   TOUS    DEUX.    — 

Ces  cas  méritent  une  attention  particulière. 
I**.  Soit  C  =  o.  —  L'équation  générale  devient 

Aj'H-  Bx^  +  Dj-f-  Ex-hF  =  o, 
d'où 

±  -i^  ^^-+-2(BD  —  2AE)a:  -h  D»  — 4  A  F. 


Bar-hD 


2A  2A 


Extrayant  la  racine  carrée  et  ne  tenant  compte  que  des 
deu3[  premières  parties ,  on  obtient  successivement ,  après 
toute  réduction, 

E  B  D       E 

^=-B'     ^=-Â^-^Â-^B^ 

ce  qui  prouve  que ,  dans  ce  cas ,  Vune  des  asymptotes  est 
parallèle  à  F  axe  des  x. 

On  peut  encore  parvenir  aux  mêmes  résultats  de  la  ma- 
nière suivante  : 

L'équation ,  résolue  par  rapport  à  x ,  donne 

A7»4-D^+F 
B^-H  E 
ou,  effectuant  la  division, 

_  _  A  AE  — BD       BDE-- A.E>—  B'._F 

■^  "^       B-^"^  B^^  *""      B'(Bj-+-  El 

Premièrement,  si  l'on  fait  dans  cette  expression, 
la  troisième  partie  dont  elle  est  composée  s'évanouit,  ci 


DE  LA  SEPAR.    DES   YAK.    DAMS  l'éQUAT.  GÉN.  DU   2*  DEC.     34 1 

Tabscisse générale  de  la  courbe  sg  réduit  à  celle  de  la  droite 


A  AE  —  BD 

B  -^  B» 


<jui,  jouissant  de  la  propriété  d'avoir  ses  deux  points  d'in- 
tersection avec  la  courbe  situés  à  Vinfini,  ne  saurait  être 
qu'une  asymptote  (n^'  244  et  245). 
On  déduit,  en  effet,  de  cette  dernière  équation , 

B  E        D 

c'est  la  seconde  des  asymptotes  trouvées  par  le  premier 
moyen. 
Secondement  y  si  Ton  pose 

Br-hE  =  o,     d'où    ^=:—  -^ 

les  deux  premières  parties  de  la  valeur  de  x  se  réduisent  à 

2AE  —  BD 

et  la  troisième  partie  devient  infinie ,  puisque  son  numéra- 
teur étant  une  quantité  ^me,  généralement  différente  de 
zétx^ ,  son  dénominateur  est  nul. 
Donc 

E 
•^  =  ~B 

est  l'équation  d'une  droite  qui  ne  peut  rencontrer  la  courbe 
qu'à  une  distance  infinie;  cette  droite  est,  par  conséquent^ 
une  asymptote  :   c'est  la  première  obtenue  par  l'autre 
méthode. 
N.  B,  —  Si,  avec  l'équation 

E 
•^=-B' 

on  avait,  en  même  temps,  la  condition 

BDE  — AE'— FB»=:o,  ou  ÀE' H- FB' —  BDB  =  o , 

la  valeur  de  x  se  présenterait  sous  la  forme  ->  qu'on  peut 
interpréter  en  remarquant  que  cette  condition  s'obtient 


34^  CONSTRUCTION    DES    ASYMPTOTES    DÉDUITE 

cbmme  cas  particuUery  par  l'hypothèse  C  =  o  inlrodoite 
dans  la  relation 

A.E^+  CD' -f-  F.B»—  BDE  —  4ACF  =  o , 

qui  correspond  [voir  la  note  au  bas  de  la  page  33o),  au  cas 
où  la  courbe  se  réduit  à  u^  système  de  deux  droites. 

'j?.  Soît  A  =  o.  —  Il  suffit,  pour  passer  du  cas  précé- 
dent à  celui-ci ,  de  changer  j-,  A ,  D  en  x ,  C ,  E ,  et  réci- 
proquement. 

On  obtient  ainsi 

D  B  E       D 


et  Ton  voit  qu^alors  Vune  des  iisymptotes  est  parallèle  à 
Vaxe  des  y. 

3^*   Soient  à  la   fois   A  =  o,  C  =  o.  —  L'équatiou 
générale  se  réduit  à 

Bxj  -+-  D/  -f-  Ex  -+-  F  =  o , 

d'où,  résolvant  par  rapport  à  y,  et  effectuant  la  divisiou 
pour  rendre  le  numérateur  indépendant  de  x, 


E         DE  —  BF 


B       B(B;r-+-D; 

résultat  d'où  l'on   déduit,   comme  daus  le  premier  cas 
(deuinème  moyen),  les  conséquences  suivantes  : 
Premièrement,  si  l'on  fait 

:r  =dboo  , 

la  valeur  de  l'ordonnée  y  de  la  courbe  se  réduit  à  —  -^  » 

puisque  la  seconde  des  deux  parties  dont  elle  se  compose 
devient  nulle. 

Ainsi 

E 
•^=~B 

est  Téquation  d'une  droite  qui  rencontre  la  courbe  en  deux 
points  situés  à  Vinfini^  c'est  donc  une  première  asymptote* 
Secondement,  soit  posé 

Bjp-f-D  =  o,     dou     X  =.  —  — : 


DELl  SÉPAR.   DES  VAR.   DAKS  l'ÉQUAT.    GÉN.  DU   2*  DEG.      343 

la  valeur  àej  devient  infinie ^  tant  que  Ton  n'a  pas 

DE  —  BF  =  o. 
L'équation 

est  celle  d'une  droite  qui  généralement  ne  peut  rencontrer 
la  courbe  qu'à  Vinjini,  et  est ,  par  conséquent ,  une  autre 
(isymptote, 
La  condition  particulière 

DE  —  BF  =  Oy 

que  Ton  peut  déduire  de  la  relation 

AE»-h  FB»— BDE  =  o, 

en  j  posant  A  =  o ,  signifie  encore  ici ,  comme  dans  le 
premier  cas,  que  la  courbe  se  réduit  à  un  système  de  deux 
droites^  ce  qui  n'infirme  pas  la  conclusion  précédente. 
Donc  enfin  les  équations 

_     E        __5[ 

sont  celles  des  asymptotes  de  T hyperbole  représentée  par 
Téquation 

Bx/  -h  D/  4-  Ex  -h  F  =  o. 

Ces  asymptotes  sont  respectivement  parallèles  aux  axes. 
On  parviendrait  au  même  résultat  en  faisant  disparaître 
les  termes  linéaires  en  x  et  y^  par  une  simple  translation 
d'origine,  ce  qui  ramènerait  l'équation  à  la  forme 

xy  =  h\ 

que  Ton  sait  être  (n°  2S2)  Téquation  de  Fhyperbole  rap^ 
portée  à  ses  asymptotes, 

308.  Remarque,  —  ('c  n'est  que  sur  des  exemples  nu- 
mériques, où  les  véritables  signes  des  coefficients  sont 
connus,  qu'il  est  possible  d'entrer  dans  des  détails  de 
discussion  propres  à  donner  une  idée  nette  du  cours  de  la 
courbe,  tant  par  rapport  aux  axes  que  par  rapport  à  cer- 
taines droites  dont  on  fixe  la  position,  en  vue  de  faciliter 


344     RÉCAP.    DE    LA    DISCUSS.    DE    l'ÉQ.    GÉN.    DL     1^    DEtiRÉ 

la  construction  de  la  courbe  elle-même  et  d*en  faire  con- 
naître toutes  les  affections, 

309.  Récapitulation  géméhale.  —  Avant  de  passer 
aux  applications  numériques ,  nous  croyons  utile  de  faire 
une  récapitulation  des  principaux  caractères  servant  à  dis- 
tinguer les  différents  genres  et  ^variétés  que  peut  repré- 
senter une  équation  du  second  degré  à  fteux  variables. 

1°.  Paraboles.  B' —  ^KC  =  o, 

relation  qui  (n^l60)  entraine  la  condition  que  les  trois 
premiers  termes,  Aj^  H-  Bx/  -h  Cx",  forment  un  carré 
parfait. 

Vakiétés. .  BD  —  aAE  =  o,  D' —  4AF  >,  =,  ou<o, 
savoir  : 

'd.-4af>o,   '^^rs^-'^  ^;/;"" 

droites  parallèles  ; 
BD  —  2  AE  =;  o(D'  —  4A^  =  o>         '*^^  seule  droite; 

^,        ,  .  „     ^  deux  droites  imagi- 

D'~4AF<o,  « 

nôtres. 

Le  cas  d'un  système  de  deux  droites  parallèles  est  encore 
caractérisé  par  une  équation  de  la  forme 

(qX  -h  rx-h  s){f/x-\-  r'x-hs')  =  o, 

dans  laquelle  les  coefficients  ^,  r,  {/\  r'  sont  directement 
proportionnels;  caractère  qui  résulte  de  la  forme  que  pren- 
nent les  deux  valeurs  dey  (n?  297),  lorsqu^on  suppose 

n  ou  BD  —  2AE  =  o. 

Et  en  effet,  si  Ton  égale  à  o  chacun  des  facteurs  de  Téqaa- 
tion  précédente .  il  vient 

77-h  rxH- j  =r  o,      r/jr  -f-  r'x-^  s'=:  o, 

d'où 

r  s  r'  s' 

7  7  9  9 

et  comme,  par  hypothèse,  on  a  -  =  —»  il  s'ensuit  que  les 

droites  correspondantes  satisfont  à  la  condition  de  paratté" 
lis  me. 


PAR    LA    SÉPARAIION    DES    VARIABLES.  345 

2*.  Ellipses.  B'— 4'^C<Co  ^^  ^^g^^/i 

condition  qui  exige  que  A  et  C  soient  de  même  signe. 
Variétés.  A  =  C  ,  B  =  o.  Le  cercle  (voirie  n®  161) , 

n^  —  pm  =  o  J  un  point 

oa  >  (qo  298)  ou 

/i'  —  pm  <^  o  )*  une  courbe  imaginaire. 

Ces  deux  dernières   relations  étant  développées  (voir  la 

note  au  bas  de  la  page  3a8) ,  donnent 

1=  o,     un  point; 
^  une  courbe 

<o,    .        .     . 
tmaginaire. 

Le  point  et  une  courbe  imaginaire  sont  aussi ,  respecti- 
vement ,  caractérisés  par  des  équations  de  la  forme 

(qy-^rx  -f-  ^)»-f.  (gy-h  r'x  -h  j')>=  o, 

(A' étant  une  quantité  numérique  quelconque). 

Ces  caractères  résultent  (n^  298)  de  la  double  valeur  de  j' 
correspondant  aux  cas  de  deux  racines  réelles  et  égales,  ou 
de  deux  racines  imaginaires, 

La  première  équation  ne  peut  subsister  qu'autant  que 
Ton  à,  à  la  fois, 

qX  -h  rx  -i-  s  =  Oj      qy-h  r'a:  -4- * '  =  O; 

système  de  deux  équations  à  deux  inconnues ,  qui  représente 
généralement  un  point. 

Quant  à  la  seconde  équation ,  elle  ne  peut  être  satisfaite 
en  valeurs  réelles  d!x  et  dy ,  puisque  k  est  supposé  différent 
de  o. 

3".  Htpsrbolbs.  6'  —  4  ^^  []>  o ,  ou  positif; 

A  et  C  sont  indifféremment  de  même  signe  ou  de  signes 
contraires. 

Variété.  —  Un  système  de  deux  droites  qui  se  cou-- 
pent;  et  ce  système  est  caractérisé,  soit  par  la  condition 

/!>—  /7III  =  o     (n<»  299), 
ou  développant , 

A.E«-|-C.D»+F.B'— BDE  — 4ACF  =  o, 

[voir  la  note  au  bas  de  la  page  33o),  soit  par  une  équation 
de  la  forme 

{qy-^r  rxH-.f)  («/>-H  r'x-t- j')  =  o, 


346         COMSTaUCTION    DE   COtIRBES    DU    SECOND    DEGRÉ 

les  coefficients  q^  r,  q\  r'  n'étant  pas  directement  propor- 
tionnels. 

Ce  dernier  caractère  se  déduit  de  la  valeur  générale  de  y 
(n^  299) ,  dans  le  cas  où  les  racines  sont  réelles  et  égales. 

Construction  de  courbes  du  second  degré  données  par  des 

équations  numériques. 

Observation  préliminaire.  —  Pour  éviter  des  répétitions 
inutiles,  il  nous  arrivera,  le  plus  souvent,  d'appliquer  les 
principes  résultant  de  la  discussion  générale,  sans  entrer 
dans  aucun  détail  sur  les  raisonnements;  nous  laissons  aux 
lecteurs  le  soin  de  les  reprendre  eux-mêmes  sur  chaque 
exemple  particulier,  jusqu'à  ce  qu'ils  se  soient  bien  fami- 
liarisés avec  tous  les  principes  qui  ont  été  développés  dans 
cette  discussion . 

En  outre ,  nous  supposerons ,  pour  plus  de  commodité . 
les  axes  rectangidaires ,  quoique  tous  les  principes  de  la 
discussion  précédente  soient,  ainsi  que  nous  Tavons  déjà 
dit,  indépendants  de  Tinclinaison  des  axes. 

PARABOLES. 

FiG.    141  •       310.   Premier  exemple  : 

jr^  —  ^  xy  '\-  ^  X*  -{-  njr  —  ']  X  —  î  =0. 
On  déduit  de  cette  équation , 

Construction  du  diamètre  v'  =r  2  x  —  1 .  —  On  obtient  sucoes- 
sivement  pour  x  =  Oy 


et  pour  r'  =  o, 


/  =  -!, 


I 

2 


Prenant  sur  les  deux  axes  A  Y,  AX ,  les  distances 

AB  =  — I,     AC  =  -» 

2 

et  iirant\a.  droite  indéfinie  BCE,  on  a  le  diamètre  cherché. 

Point  d'intersection  de  la  courbe  et  du  diamètre,  —  II  faut  poser 

3  JT  -4-  2  =  o  ;     d'où     x  =  —  ^' 


DÉD.  DE  LÀ  DISCUSS.  DE  l'ÉQ.  GÉlf.  PAR  LA  SÉP.  DES  VAR.    34? 

Soit  AG  =  —  ^  ^  si  Ton  mène  GG'  parallèlenient  à  AT,  le  point 

H  sera  ce  point  de  rencontre. 

D*uD  autre  côté,  le  coefficient  de  x  sous  le  signe  radical  de  la 
valeur  de  y  étant  positif,  il  s'ensuit  (n**  M7)  que  la  courbe  8*é- 
tend  indéfiniment  à  \^  droite  de  GG^  tant  au-dessus  qu*au*des- 
sous  de  son  diamètre,  et  est  tangente  en  H  à  GG';  donc  elle 
affecte  la  forme  et  la  position  indiquées  par  la  figure. 

On  peut,  du  reste,  trouver  autant  de  points  de  la  courbe  que 
Ton  voudra,  en  attribuant  à  jr  une  série  de  valeurs,  et  en  con- 
struisant les  deux  valeurs  de  y  correspondantes. 

Il  est  d*usage  de  rechercher,  par  exemple ,  les  points  où  la 
courbe  rencontre  les  axes. 

Or,  pour  f  =  o ,  l'équation  proposée  devient 

j^*-4-2^  —  i=ro;     d'où    j^  =  —  i±\/2, 
etpourj  =  o,  _ 

4^  —  nx  —  i  =  o;     doù     .r  =  ^ — y} —  t 

o 


ou 


=  .2  1      .      .     •  . 


et     xz=.  —  -  9      à  moins  de  3  près. 
"6  o  o 

La  double  valeur  de  y  est  facile  à  construire. 

Si  Ton  prend,  à  cet  effet,  d*abord  AD  =  i,  comme  on  a  déjà 

AB  =  ly  il  s*ensuitque  BDrr  s[%\  portant  alors  BD  sur  AT,  de  B 
en  R,  et  de  B  en  K',  on  obtient  deux  points  K ,  K',  appartenant  à 
ia  courbe. 
Quant  aux  deux  valeurs  de  x,  on  prend 

AI=iL      et        Ar  =  — g; 

les  points  I,  I'  appartiennent  encore  à  la  courbe ,  qui  peut  ensuite 
être  tracée  assez  rigoureusement ,  comme  étant  assujettie  à  passer 
pas  les  cinq  points  K ,  I',  H ,  R',  I. 

Deuxième  exemple:  Fio.    142. 

7'  —  7.  xy  -f-  x'  —  4^'  4-  .r  -h  4  =  o  ; 
d'où 

7"  =  j:  -t-  2  i  v3  X' 

Construction  du  diamètre  y'  =  x  -h  2.  —  On  a  pour  x  =  o , 


348         CONSTRUCTION    DE    COURBES    DU    SECOND    DEGRÉ 

Fio.   142.  et  pour/'  =  o, 

Prenant  AB  =  AC  =  2  et  tirant  GBE ,  on  obtient  le  diamètre 
cherché. 

Point  d'intersection  de  la  courbe  et  du  diamètre.  —  Ce  point 
étant  donné  par  la  relation 

X  =  o, 

est  situé  sur  AX  \  et  comme  on  a 

r  =  ad=o, 

il  en  résulte  que  la  courbe  est  tangente  en  B  à  cet  axe. 

De  plus,  comme  le  coefficient  de  x  est  positif  sous  le  radical 
de  la  valeur  de  r,  il  s*ensuit  que  la  courbe  s^étend  indéfiniment  à 
partir  du  point  B  et  à  la  droite  de  A  Y. 

En  faisant  j  ==  o  dans  l'équation  donnée ,  on  trouve 

a:*-4-x-|-  4  =  0; 

équation  du  second  degré  en  x  dont  les  racines  sont  imaginaires; 
ce  qui  prouve  que  la  courbe  ne  peut  rencontrer  Taxe  des  x. 
Pour  obtenir  d^autres  points,  faisons,  par  exemple, 

xz=z  1  ==  AP; 
il  vient 

^  =  3zt:^     ou     r=3±i,7à  moins  de  o,  i  près. 

Comme,  d'après  les  constructions  déjà  exécutées,  on  a 

CP  — PQ  =  3, 

il  s'ensuit  que,  si  Von  porte  1,7  sur  PQ  de  Q  en  M  et  de  Q  en  m, 

les  points  M ,  m ,  appartiendront  à  la  courbe. 

Soit  encore 

x  =  AP'=3; 

il  en  résulte 

r  =  5d=v^9  =  5±3=:P'Q':±:3. 

Portant  la  distance  3  de  Q'  en  M'  et  de  Q'  en  /»',  les  point» 
M',  m'  appartiennent  à  la  courbe  qui  peut  maintenant  être  tracée 
d'une  manière  suffisamment  rigoureuse. 

Troisième  exemple  : 

j*-!-6xx-h  gx' —  aj  —  6x —  i5  =  o  j 
d'où 

X  =  —  3x -f- I  ±1 /i6  =  —  3x  4- 1  ±4  > 


DÉD.  DELA  DISCUSS.  DE  l'ÉQ.  GÉN.  PAR  LA  SÉP.  DES  VAK.    349 

et,  par  suite, 

r  =  — 3x4-5,     jr=r  — 3x  — 3; 

équadons  dont  Tenseinble  représente  un  système  de  deux  droites 
parallèles  ayant  respectivement  H-  5  et  —  3  pour  ordonnées  à 
l'origine,  et  —  3  pour  coefficient  d!' inclinaison. 
On  reconnaît  ainsi  que  la  proposée  peut  être  mise  sous  la  forme 

(jH-  3x—  5)  (r  -h  3x  -h  3)  =  o  {voir  le  n^SOe). 

31  { .  Remarque  /.  —  Dans  les  deux  premiers  exemples, 
les  droites  HG,  HE  (fig.  i4i)  et  BY,  BE  (fig.  i4a)  forment 
nécessairement  un  système  d^axes  conjugués^  et  comme, 
pour  la  première  courbe ,  le  paramètre  à  ce  système  est 

^gJ  à  ■— ,  que,  pour  la  seconde,  il  a  pour  expression  -^ 

OU  -r —  î  rien  n'empêcherait  d'appliquer  le  mode  de  con- 
struction développé  au  n°  292 ,  ainsi  que  nous  Tavons  déjà 
indiqué  (n^  302)  dans  la  discussion  générale. 

312.  Remarque  II.  —  Dans  chacun  de  ces  exemples, 
l'équation,  résolue  par  rapport  à  a:,  conduirait  à  un  second 
diamètre  que  Ton  pourrait  construire. 

Egalant  à  o  la  quantité  soumise  au  nouveau  radical ,  on 
en  déduirait  poury  une  valeur  qui  exprimerait  l'ordonnée 
du  point  de  rencontre  de  la  courbe  avec  ce  diamètre  ;  et, 
en  menant  par  l'extrémité  de  cette  ordonnée  supposée  con- 
struite, une  parallèle  à  Taxe  des  x,  on  obtiendrait  une  tan^ 
gente  à  la  courbe,  qui  la  limiterait  dans  le  sens  des  y.  Le 
point  de  contact^  qui  n'est  autre  que  le  point  de  rencontre 
de  la  courbe  et  du  diamètre,  est  dit  un  point  limite  de  la 
courbe. 

Dans  Ia  figure  i4i  ce  point  limite  est  très-voisin  du 
point  R',  et  dans  Isl  figure  i4a  il  est  très-rapproché  du 
point  m. 

Ce  mode  de  détermination  des  points  limites  dans  le  sens 
des  axes,  susceptible  d'être  employé  toutes  les  fois  qu'il 
s'agit  d'une  courbe  du  second  degré ,  n'est  pas  toujours  pos- 
sible pour  des  courbes  de  degré  supérieur.  Mais  voici  un 
autre  moyen  applicable  dans  tous  les  cas  : 


35o      GOirsTnucTioif  de  courbes  du  second  degré 

Soiif[x^y)  =  o  l'équation  proposée. 

Déterminez  le  coefficient  d'inclinaison  de  la  tangente  en 
un  point  quelconque  x\  y'  de  la  courbe,  d'après  la  règle 
du  n« 102. 

Egalez  à  o  le  numérateur  de  ce  coefficient,  ce  qui  donne 
une  équation  en  x\  y'  qui ,  combinée  par  élimination  avec 
Téquation  f[x\y)  =  o,  fera  connaître  tous  les  points  de 
la  courbe  où  la  tangente  est  parallèle  à  F  axe  des  x. 

En  égalant  à  o  le  denonunateur,  on  obtiendrait  dune 
manière  analogue  les  points  où  la  tangente  est  parallèle  à 
faxe  des  y. 

Nous  aurons  plus  tard  Foccasion  d'appliquer  cette  règle. 

Voici  de  nouveaux  exemples  pour  la  classe  des  paraboles, 
sur  lesquels  on  peut  s'exercer  : 

r'  4-  o^yx  -h  x'  —  6/4-9  =  0, 

r' —  3jr -h  5ar  —  2  =  o, 

X^  —  2  J?X  -h  x*-f-  Gy  —  6x  -4-9  =  0. 

ELLIPSBS. 

FiG.   143.       515.  Premier  exemple  : 

jr^  —  ^xy  -h  2  X-  —  3  jc  -4-  2  :=  o . 
Cette  équation  donne 

X  ^=  xziz  V —  x'  -f-  3  or  —  2  ; 

d*oii  Ton  voit  d*abord  que  le  diamètre  /'  =  x  est  une  droite  A5 
passant  par  Torigine  et  faisant  avec  AX  un  angle  de  4^  degrés 
{moitié  de  Tangle  des  axes). 

Si  Ton  égale  à  o  la  quantité  soumise  au  radical ,  il  vient 

x^  —  3  0?  4-  2  =  o  ; 
d'où 

jc  =  i     et     X  =  9.1 

et  la  valeur  de  y  prend  la  forme 

Y  zzzxdb  \/ —  (j:  —  i)(.r —  2). 
Prenant  sur  AX  les  distances  AG  =  i,  AH  =r  2,  et  menant 


DÉO.  DE  LA  DISCrSS.  DE  l'ÉQ.  GÉN.  PAR  LA  SÉP.  DES  VAR.    35  I 

par  les  points  G,  H  les  parallèles  G&%  HH'  à  Taxe  des  j,  on 
obdeot  D,  E  pour  les  points  où  la  courbe  rencontre  son  diamètre. 

Maintenant ,  il  résulte  de  la  forme  même  sous  laquelle  est  mise 
la  quantité  soumise  au  radical ,  que  toute  valeur  de  x  inférieure 
k  i  on  supérieure  à  2  rendrait  cette  quantité  négame,  et  que, 
par  suite,  les  valeurs  correspondantes  de  y  seraient  imaginaires. 
Il  ne  peut  donc  y  avpir  aucun  point  de  la  courbe  situé  en  deçà 
et  au  delà  des  parallèles  GG',  HH\ 

Mais  toute  valeur  de  x  supérieure  à  i  et  inférieure  à  2  ren- 
dant, au  contraire,  le  produit  des  deux  facteurs  x  —  i,  x  —  2 
négatifs  et,  par  conséquent,  la  quantité  sous  le  radical  positive^ 
donnera  pour  y  des  valeurs  réelles. 

D'où  il  suit  que  la  courbe  est  entièrement  comprise  entre  les 
droites  GG',  HH'  auxquelles  elle  est  d'ailleurs  tangente  en  D,  £, 
et  se  trouve  limitée  dans  les  deux  sens  des  x  positifs  et  des  x  né- 
gatifs. 

Comme,  d'après  Texpression  générale  de  /  en  jt,  à  des  valeurs 
finies  de  x  il  ne  peut  correspondre  que  des  valeurs yS>i/W  de^,  la 
courbe  est  aussi  limitée  dans  les  deux  sens  des  y  positifs  et  des  y 
négatifs. 

Ces  dernières  limites  peuvent  s'obtenir  (n"tt98)  en  résolvant 
Téquation  proposée  par  rapport  à  x. 

Mais  il  existe  (n*  505)  d'autres  limites  plus  avantageuses. 

Puisque  DE  représente  en  grandeur  et  en  direction  l'un  des  dia- 
mètres de  la  courbe,  le  point  milieu  0  de  DE  en  est  le  centre  y  et 
ce  centre  a  pour  abscisse 

AG  H-  AH       3 


AI  = 


2 


3 
Posant  x  =  -  dans  l'expression  de  /,  ce  qui  donne 

y  —  -'±\\     d'où    r  =  2,     y—\, 
2      2 

et  portant  sur  la  parallèle  à  AY  menée  par  le  point  O  les  deux  dis- 
tances IN  =  2 ,  IN'=  1 ,  on  obtient  NN'  pour  le  diamètre  conjugué 
du  diamètre  DE,  et  les  droites  LNM,  L'N'M',  parallèles  à  DE, 
pour  les  limites  de  la  courbe  dans  le  sens  des/;  en  sorte  que  la 
courbe  est  entièrement  comprise  en  dedans  du  parallélogramme 
LL'M'M,  et  peut,  d'ailleurs,  être  construite  d'après  le  moyen 
indiqué  au  n"  505. 


35l         CONSTRUCTION    DE    COURBES    DU    SECOND    DEGRÉ 

FiG.     i44-       Deuxième  exemple  : 

y*  —  2xjH-3x*4-27  —  4*~-3  =  o. 
On  déduit  de  cette  équation 

y  z=ix  —  I  dz  ^ —  2X-4-  2x  -f-  4- 
Le  diamètre  y' ^=^x  —  i  peut  être  facilement  construit  et  se 
trouve  représenté  sur  la  figure  par  la  droite  indéfinie  BCK. 
Points  de  rencontre  de  ce  diamètre  avec  la  courbe  : 

X*  —  X  —  2  =  0; 
d'où 

X  =  2     et     X  =  —  I  ; 

et  y  par  suite  y 

J  =  X  —  I  ±  ^ —  2(x  -+-  l)(X  —  2). 

Prenant  sur  AX, 

AG==--i,     AH=2; 

puis,  élevant  aux  points  G,  H,  des  parallèles  à  AY;  et  portant 
sur  ces  droites  des  distances 

GI  =  — 2,     Hr=-*-i, 

on  obtient  I,  I'  pour  les  points  d'intersection  cherchés. 

Ces  parallèles  sont  les  limites  de  la  courbe  dans  les  deux  sens  de 
l'axe  des  x. 

Gomme  II'  représente  un  diamètre  en  grandeur  et  en  direction, 
le  point  milieu  O  est  le  centre  de  la  courbe;  et  AR,  ou  Tabscisse 
de  ce  centre ,  a  pour  valeur 

x'-Hx*' —  H-2 i 

2  2  2 

Faisant  donc  x  =  -  dans  l'expression  de  y^  ^^  trouve 

3 

2  2'  2 

et  si  l'on  porte  2,1  de  O  en  N  et  de  O  en  N',  on  obtient  NN' 
pour  le  coit/tt^ic^  du  diamètre  IF,  et,  par  suite,  LL'M'H  pour  le 
parallélogramme  circonscrit  à  la  courbe. 

Les  hypothèses  /  ==  o ,  x  =  o ,  faites  successivement  dans  Té- 
quation  proposée ,  donnent  : 

Pour  y  =  Oj 

3x*  —  4*  —  3  =  0; 
d'où 


j  = lEr-V2  = ±2, 1,  a  moins  de  o,  i  près; 


DÉD.  DE  hk  DISCUS.  DE  L'ÉQ.  GÈH ,  PAR  LA  SÉP.  DES  VAR.      353 
OU 

X  =  1  )8y  et  X  =  —  0,5 ,  à  moins  de  o,  j  près; 

Et  pour  X  =1  o  9 

/'H-  2/  — 3=ro; 
d'où 

r=  I,    y==  — 3. 

Ces  dernières  valeurs  se  construisent  facilement  et  donnent  D,  D' 
pour  les  points  où  la  courbe  rencontre  Taxe  des  j. 

De  même,  si  l'on  prend  A£  =  i,8,  AE'  =  —  o,5y  on  obtient 
£,  E'  pour  les  points  d'intersection  de  Taxe  des  x  avec  la  courbe 
qui  se  trouve  ainsi  suffisamment  déterminée. 

Troisième  exemple  :  Fio.    i45. 

j' -4- 2  xj -H  3  x' — ^x=zo^ 


jr  z=z  —  x±^ —  2x  (x —  2). 

Le  diamètre  ^'  =  —  x  est  une  droite  AB  qui  divise  Fangle  XAY' 
en  deux  parties  égales. 

On  voit,  en  outre,  d'après  la  quantité  soumise  au  radical,  que 

la  courbe  passe  par  Torigine  et  a  pour  première  limite  Taxe  des 

/,  auquel  elle  est  tangente  en  A. 

De  plus ,  si  l'on  prend 

AG  =  2, 

qu'on  mène  par  le  point  G  la  droite  GH  parallèle  à  AY,  et  que 
Ton  porte  sur  cette  droite  une  distance 

GI==  — 2, 

on  obtient  ainsi  le  point  I  pour  l'autre  extrémité  du  diamètre,  et 
GH  pour  la  seconde  limite  dans  le  sens  des  x. 

Le  point  O,  milieu  de  AI ,  étant  le  centre  de  la  courbe  et  ayant 
pour  abscisse , 

AR  ou  —  =  I , 
2 

si  Ton  fait  x  q^  i  dans  l'expression  de  y^  il  vient 

j  =  —  i±V^2  =  — 1±  AO. 

Ainsi  il  suffit  de  porter  OA  de  O  en  N,  et  de  O  en  N',  pour  obte- 
nir le  conjugué  NJi'  du  diamètre  AI,  et,  par  suite  ,  le  parallélo- 
gramme LL'M'M  circonscrit  à  la  courbe. 

iV.  B,  —  Il  est  à  remarquer  ici  que  les  deux  diamètres  conju- 
gués AI  et  NN'  sont  égaux  et  ont  pour  valeur  2  ^2v 

Ap,  de  l'Ai,  à  la  G.  ^3 


r 


354        CONSTRUCTION    DE    COURBES    DU    SECOND    DEGRÉ 

Fie.   145.      En  posant  j  =  o  dans  Téquadon  proposée,  on  trouve 

3j:' —  4  *  =  ^î 
d'où 

4 
x=  o,     j:  =  —• 

3 

Prenant  AE  =  ~9  on  obtient  le  second  point  de  rencontre,  E, 

o 

de  la  courbe  avec  Taxe  des  «. 
Quatrième  exemple  : 

r'—  4*r  +  5x»—  2j^  -h  5  =  o, 

y  =  2x-hidb^ — Jtr*-h4* — 4  =  2«-|-  ilfc:(x  —  2)^—1. 
Cette  expression  de  y  prouve  que  ^  =  2  est  la  seule  valeur  de  x 
à  laquelle  puisse  correspondre  une  valeur  réelle  ponr^. 

Donc  la  courbe  se  réduit  à  un  point;  lequel  a  pour  coordon- 
nées 

«  =  2 ,    j  =i5. 

Et,  en  effet,  Téquation  peut,  dans  ce  cas,  se  mettre  sous  la 

forme 

(^  —  a  a:  —  1)» -f.  (x  —  2)«=  o, 

équation  qui  ne  peut  être  satisfaite  que  si  Ton  pose  séparément 

f' — 7.x — 1=0     et    X  —  2  =  0. 

Autres  exemples  relatifs  à  des  ellipses. 

^*-i-  2  jry-h  2ir* —  7. y  -r-  5j:4-  1  =  0, 

4r*—  2arj^4-x»— 8j^-f-4*-*-4  =  <^» 

4/'-4-  2^'-f-  4  j  —  4  *  —  5  =  o, 

/•'H-x' —  3j-4-  ajp-l-i  =0, 
^'  —  2  j:j  -f-  2  jr'  —  2  x  -i-  4  =  o. 

HYPERBOLES. 

Fio.    146         5*^»  Premier  exemple  : 

j^»— 2jrjr— Sx'—  2j^4-  7X  — 1=  j. 
On  tire  de  cette  équation 

jr  =  X  -I-  I  dt  ^4'^'"*  5jc-|-  2. 
D*abord ,  la  droite  CBI,  pour  laquelle  on  a 

AC  =  — I,     AB=:i, 

représente  le  diamètre 

y' ^=1  X  4-  I.         N 


DÉD.  DE  LÀ  DISCtrS.  DE  l'ÉQ.  GÉM.  PAR  LA  SÉP.  DES  VAIl.      355 

5  I 

Ensuite,  le  trinôme  x* —  ^  x  h-  -  égalé  à  o  donne 

racines  imaginaires;  ce  qui  prouve  que  CBI  est  un  diamètre  non 
transperse;  et,  comme  alors,  on  peut  mettre  la  valeur  de  x  sous  la 
forme 


j  =  X  4-  1  ± 


\/'^HM' 


il  s'ensuit  que  toute  valeur  de  Xy  positive  ou  négative,  donnera 
constamment  pour  y  des  valeurs  réelles.  Ainsi  la  courbe  s^étend 
indéfiniment  au-dessus  et  an- dessous  du  diamètre  CBI,  et  dans  les 
deux  sens  de  Taxe  des  x. 

Pour  obtenir  la  plus  petite  valeur  que  puisse  recevoir  le  radi- 
cal, et,  par  suite,  les  points  de  la  courbe  les  plus  rapprochés  du 
diamètre ,  il  faut  évidemment  poser 

X  —  g  =  o>     doù     *  =  g; 


ce  qui  réduit  le  radical  à 


v/ 


A  ""  l"^'- 


5 

Soit  donc  prise  sur  ÂX  une  distance  AN  =  ^^  et  soit  élevée  du 

o 

point  N,  NO  parallèle  à  AY;  si,  sur  cette  ligne  et  à  partir  du 

point  O,  on  prend 

OM  =  OM'  =  7  ^  =  o,6  à  moins  de  o,  i  pres^ 

les  points  M ,  M'  seront  les  points  les  plus  rapprochés  du  dia- 
mètre, de  sorte  qu'en  menant  par  ces  points  les  parallèles  GG', 
H  H'  à  CBI,  on  aura  deux  droites  au-dessus  et  au-dessous  des- 
quelles seront  situés  tous  les  points  de  la  courbe. 

Observons  maintenant  (voyez  le  n**  504}  que  MM%  étant  la  plus 
petite  de  toutes  les  cordes  de  la  courbe,  menées  parallèlement  à 
AY,  est  UD  autre  diamètre;  son  point  milieu  O  est,  par  consé- 
quent, le  centre  de  la  courbe. 

On  connaît  ainsi  Fun  des  diamètres  transverses,  MM',  en  gran- 
deur et  en  direction;  et  pour  avoir  en  grandeur  son  coiuucui ,  qui 
a  pour  €//r^rr/o/i  CBI  y  on  pourrait  avoir  recours  au  procédé  du 
numéro  pmcité. 

23. 


356        CONSTRUGTIOIf    DE    COURBES    DU    SECOND  DEGRÉ 

FiG.   i46.      Mais  il  est  préférable ,  pour  le  tracé  exact  de  la  courbe ,  de 
fixer  la  positfon  des  asymptotes. 

Appliquons  à  l'expression  de/  la  règle  du  n^  506;  il  vient 

j':=j:-j-i±(2a?  —  ^j: 

ce  qui  prouve  que  les  asymptotes  se  rencontrent  sur  le  diamètre, 

5 
au  point  0  dont  Tabscisse  est  ^r  =  ^9 

o 

Il  suffit  donc  d'obtenir  un  autre  point  de  chacune  déciles.  Or, 

en  faisant 

a:  =  0, 

on  trouve ,  pour  la  première , 


et ,  pour  la  seconde , 


' = -4-' 


.=?■ 


quantités  faciles  à  construire  sur  l'axe  des  j^. 

Ces  asymptotes  sont  représentées  par  les  droites  LL',  KR',  pas- 
sant  respectivement  par  les  points  0  et  R ,  O  et  R'. 

La  courbe  peut  ensuite ,  au  moyen  des  points  M,  M',  être  con- 
struite d'après  le  procédé  du  n®  2IS7. 

Fie.    i47'       Deuxième  exemple  : 

y^  —  ^xy  —  4^  +  3  =  ^' 
Cette  équation  donne 

y  =s  2x±^J^x^-h  ^x  —  3 ; 

le  diamètre  est  une  droite  LAL'  passant  par  Torigine  et  par  un 
point  ayant  pour  coordonnées , 

X  =  I  =  AB ,     j  =  2  =  BC. 
Posant 


X^-h  X 

3 

on  obtient 

I 
2 

_      3 
2 

Donc  9  si  l'on  prend 

AD'=~>, 
2 

AD  =  -» 
2 

DÉD.    DE  LA  DISCUS.  DE  hÈq,   GÉIV.  PAR  LA  SÉP.   DES  VAR.      35^ 

et  que,  par  les  points  D,  D',  on  élève  des  parallèles  DG,  D'G'  à 
AT)  les  points  M ,  M%  où  elles  rencontrent  le  diamètre  LU,  ap- 
partiennent à  la  courbe  qui,  d*ai1leurs,  est  tangente  aux  droites 
DG,  D'G^  et  s'étend  indéfiniment  à  droite  et  à  gauche  de  ces 
deux  parallèles,  au-dessus  et  au-dessous  de  son  diamètre. 

Si  l'on  extrait  (n*  506)  la  racine  carrée  de  la  quantité  soumise 
au  radical ,  il  vient 

7  =  2j:±:(2x-|-i), 

pour  l'équation  des  deux  asymptotes,  qui  se  coupent  sur  le  dia- 
mètre au  point  O  dont  l'abscisse  est 

X  = =:  AE. 

2 

£n  séparant  ces  deux  valeurs  de  jr,  on  trouve 

dont  la  seconde  représente  une  droite  lOV  parallèle  à  l'axe  des  x 
(  résultat  conforme  à  ce  qui  a  été  établi  au  n**  507  ) . 
Quant  à  la  première  valeur,  elle  donne 

jr  =  ]      pour     X  =  Oy 

ce  qui  prouve  que  l'asymptote  correspondante  est  une  droite 
KK%  passant  par  le  point  O  et  par  le  point  F,  pour  lequel  on  a 

AF  =  i. 

La  courbe  peut  maintenant,  ainsi  que  nous  l'avons  dit  pour  le 
premier  exemple,  être  facilement  construite. 

On  pourrait  ici,  pour  la  détermination  des  asymptotes^  appliquer 
le  procédé  du  n®  507. 

Résolvant,  à  cet  effet ,  l'équation  proposée  par  rapport  à  x,  oa 
trouve 

4r-f-4' 

ou ,  effectuant  la  division , 


X  = 


4     4     r  -+-  » 

De  cette  expression  on  déduit  : 
I**.  Que  pour 

l 'abscisse  de  la  courbe  se  confond  avec  celle  de  la  droite  représen- 


358    CONSTRUCTION  DE  COURBES  DU  SECOND  DEGRÉ 

tce  par  réquation 

4     4         '      -*        ' 

en  sorte  que  cette  équation  est  (n°'  244  et  24l()  celle  d'une  asymp- 
tote k  la  courbe; 

2".  Que  pour  la  valeur  particulière 

qui  donne 

I 

=  00, 

l'abscisse  de  la  courbe  devient  infinie^  c'est-à-dire  que  la  droite 
jrzr:  —  I,  parallèle  à  Taxe  des  x,  est  la  seconde  asymptote  de  ta 
courbe  donnée. 

315.  Remarque  importante.  —  Le  mode  particulier 
de  détermination  des  asymptotes,  exposé  au  n^  307,  et 
dont  nous  avons  fait  l'application  au  second  exemple ,  est 
fondé  sur  la  propriété  démontrée  n^'244  et  245,  savoir: 
que,  dans  Thyperbole  ,  toute  droite  qui  rencontre  la  cowrhe 
à  Vinfini  est  nécessairement  une  asymptote. 

Mais  cette  propriété  n'existant  pas  pour  les  courbes  de 
degré  supérieur,  il  est  indispensable,  alors,  de  rechercher 
si  une  droite  reconnue  pour  rencontrer  la  coUrbe  à  l'infini, 
satisfait,  en  outre,  à  la  condition  essentielle  et  caractéris- 
tique de  s'en  rapprocher  indéfiniment  et  autant  que  Von 
vcaf(n°243). 

Avant  de  passer  à  ces  sortes  de  courbes ,  appliquons  cette 
recherche  à  l'exemple  même  que  nous  venons  de  traiter,  en 
faisant,  pour  le  moment,  abstraction  de  la  propriété  sus- 
mentionnée. 

Reprenons  à  cet  effet  Téquation 

j'—  ^xy  —  4*  -*-  3  =  o, 
qui ,  résolue  par  rapport  à  x,  a  donné 

_y_  i        î 


4     4     r-^-i' 

les  asymptotes  déterminées  par  le  mode  précédent  sont  re- 
présentées par  les  équations 


UÉD.  DE  LA  DISC17S.  DE  l'ÉQ.  GÉN.  PAR  LA  SÉP.  DES  VAR.    SSq 

Supposons,  en  premier  lieu,  y  positif,  et  prenons  la 
différence  entre  l'abscisse  x  de  la  courbe  et  l'abscisse  x^  de 
la  droite 


il  vient 


4     4' 


X  —  r' 


Faisant  d'abord  jr  =  o  dans  cette  expression ,  on  trouve 


X  —  x'  =  i; 


c'est  la  distance  RS  qui  sépare  les  points  R ,  S ,  où  la  branche  Fie.  1 47 
de  courbe  RMm  et  la  droite  KK'  rencontrent  Taxe  des  x. 
On  Toit  ensuite  que  plus  y  augmente,  plus  la  différence 

diminue;  et  les  points  de  la  courbe  se  rapprochent 

sans  cesse  des  points  de  la  droite  qui  correspondent  aux 
mêmes  abscisses;  lorsqu' enfin  y  devient  infini,  la  différence 
des  deux  abscisses  devient  nulle. 

Ainsi  la  branche  RMm  de  la  courbe  a  pour  asymptote  la 
portion  SK  de  la  droite  KK'. 

Donnons  maintenant  à  y  des  valeurs  négati\^es,  mais 
comprises  entre  o  et  —  i . 

La  première  partie ,  -j  —  7  ?  ^^  l'abscisse  x  de  la  courbe, 
devient  négative,  en   restant  toujours,  numériquement, 

plus  petite  que  -« 

Quant  à  la  seconde  parlie,  elle  est  constanmient  positii^e 
et  plus  grande  que  i . 

Donc  la  valeur  de  x  est  toujours  positi%fe  et  augmente 
sans  cesse  à  mesure  que  j"  augmente  dans  le  sens  négatif 
A  Y',  jusqu'à  ce  qu'enfin  on  suppose  y  =  — 15  auquel  cas  x 
devient  égal  à  T  infini  positif. 

D'où  Ton  déduit  que 

est  l'équation  d'une  asymptote  à  la  branche  R/n'  de  la 
courbe. 


36o       CONSTRUCTION    DE    COURBES    DU    SECOND    DEGRÉ 

FiG    i47-       Continuons  de  faire  croître  y  dans  le  sens  négatif  k 
partir  de  — i. 

Soit  faitj^=  —  (i  -♦-  5)  dans  l'expression  de  x,  ce  qui 
donne 

on  voit  que  x  est  constamment  négatif  ^ur  toute  valeur 
de^  comprise  entre  — i  et  V infini  négatif  , 
En  posant 7  par  exemple,  ^  =  i  =  N]N',  on  a 

3 

4 

Si,  pour  le  moment,  on  fait  décroitre  â depuis  i  jusqua 
o,  il  est  visible  que  la  valeur  générale  de  x  va  en  croissant 
numériquement  sans  cesser  d'être  négatix^e,  et  qu'elle  croît 
indéfiniment  y  devenant  égale  à  Vinfini  négatif -çouv  ^  =  o. 

Donc  la  courbe  remontant  vers  la  droite, 

s^en  rapproche  continuellement  et  autant  que  Von  veut^ 
ce  qui  prouve  que  cette  droite  est  asymptote  à  la  brancbe 
Wn'm'*. 

Revenant  ensuite  au  point  n\  et  prenant  la  différence 
entre  l'abscisse  générale  de  la  courbe  et  l'abscisse  de  la 
droite 

^-■~:.  r 

différence  qui  est  égale  à  —  j'  ^'^  reconnaît  qu'elle  dimi- 
nue sans  cesse  et  indéfiniment  à  mesure  que  d  augmente, 
et  qu'elle  devient  o  pour  d  égal  à  Vinfini. 

Donc  x  =  ^  —  y  est  l'équation  d'une  droite  asymptote 

à  la  branche  n^Mm"\ 

Ilest  ainsi  complètement  établi  que  la  droite 

est  asymptote  aux  deux  branches  Rw',  n^ m," ^  et  que  la 


DÉD.  DE  LÀ  DISCUS.  DE  l'ÉQ.  GÉN.  PAR  LÀ  SÉP.  DES  VÀR.    36l 

droite 

est  asymptote  aux  deux  branches  Mm,  nWm!". 

Autres  exemples  relatifs  à  l'hyperbole. 
^»— 4'^7H-^*'+6j  — ga:-+-2=:0, 

2XJ^  —  X-f-I=:0, 
^•'—  2 X/  -h  27  -h  4* 8  =  0. 

Ce  dernier  exemple  présente  une  circonstance  remarquable 
lorsqu*on  résout  l'équation  par  rapport  à  la  variable  x. 
On  trouve 

J»-+-27— 8 

J?= 7 — y 

2r  — 4 

ou 9  effectuant  la  division, 

Y 

x=  --#-2; 

2 

d'où  il  semblerait  résulter  que  la  courbe  se  réduit  à  ane  seule 
ligne  droite. 

Mais  observons  que,  si  la  division  s*est  faite  exactement ,  c'est 
que  le  numérateur  peut  se  mettre  sous  la  forme 

{l  +  2)  (2/  -  4). 

Ainsi  la  valeur  de  x  devient 

(f  4-.)  (2^-4) 

27  —  4 

d'où ,  chassant  le  dénominateur  et  transposant , 


X  =: 


{^r  — 4)  (*-~-2)=^' 


équation  qui  peut  être  satisfaite  par  l'une  des  deux  conditions, 

27  — 4  =  o>     d'où     ^=2; 

y 

X 2  =  0,     d*où     j  =  2x  —  4* 

Donc ,  la  courbe  se  réduit  véritablement  au  système  de  deux  droites 
dont  Tune  avait  disparu  par  l'effet  de  la  division. 


362    APPL*    DE    LA    MÉTH.    DE    DISC.    PAR    LÀ    SÉP;    DES    VAt. 

§    n.  ÂpPLICÀTIOir  DE  LÀ   MÉTHODE  DE  DISCUSSION  PÂA  U 

SÉPARATION  DES  YARIABLES  A  DES  ÉQUATIONS  DE  DEGRÉ  SUPÉ- 
RIEUR^ ET  DISCUSSION  DE  QUELQUES  ÉQUATIONS  POLAIRES. 

316.  Observations  préliminaires.  —  i°.  Toutes  les  fois 
qu'on  se  propose  de  déterminer  le  lieu  géométrique  d^une 
équation  à  deux  variables ,  la  détermination  des  cœfficieiiii 
d'inclinaison  des  tangentes  et  celle  des  asymptotes,  si  le 
lieu  cherché  est  susceptible  d'en  avoir,  sont  deux  questions 
d*un  usage  fréquent ,  parce  que  ces  droites ,  une  fois  con- 
struites ,  donnent  presque  toujours  le  sentiment  de  la  forme 
et  des  diverses  circonstances  du  cours  de  la  courbe  qu'on  a 
en  vue  de  déterminer. 

a®.  S'il  arrive  que  Texpression  de  j-  en  x,  ou  de  or  enj^, 
renferme  un  radical  du  second  degré ,  on  est  conduit  à  la 
construction  à^un  diamètre,  parce  qu'il  facilite  la  détermi- 
nation des  différents  points  de  la  courbe  \  il  suffit ,  en  effet, 
pour  chaque  valeur  donnée  à  l'abscisse,  par  exemple,  de 
porter  sur  une  parallèle  à  l'axe  des  y^  de  part  et  d'autre  de 
ce  diamètre ,  une  distance  égale  à  la  valeur  numérique  do 
radical. 

Les  diamètres,  comme  les  asymptotes,  peuvent  être, 
d'ailleurs ,  rectilignes  ou  curvilignes^  mais  dans  ce  dernier 
cas,  ce  sont  ordinairement  des  lignes  plus  faciles  à  con- 
struire que  la  courbe  elle-même. 

3^.  Les  courbes  peuvent  jouir  de  la  propriété  d'avoir 
un  ou  plusieurs  centres. 

En  donnant  (n^  130)  la  définition  du  centre,  nous  avons 
fait  voir  que  son  caractère  analytique  consiste  en  ce  qae 
la  courbe  étant  rapportée  à  ce  point,  comme  origine  des 
coordonnées,  son  équation  est  telle  que,  si  les  quantités 
+  x',  4-  j^',  la  vérifient ,  les  mêmes  quantités  prises  en 
signe  contraire,  — x\  — y\  la  vérifient  également;  ce  qui 
revient  à  dire  que  l'équation  reste  la  même  lorsquon 
change  -h  x  et  -h  y  en  —  a:  et  en  — y. 

D'après  cela ,  quand  il  s'agit  d'une  courbe  de  degré  pair, 


▲   DES    ÉQUlTIOnS    DE    DEGAÉ    SUPÉRIEUR.  363 

la  somme  des  exposants  des  variables  dans  chaque  terme  de 
son  équation  doit  être  un  nombre  pair^  et  le  contraire  doit 
avoir  lieu  si  la  courbe  est  de  degré  impair. 

Toutes  les  fois  que  cette  condition  n'est  pas  remplie,  on 
peut  affirmer  que  le  point  pris  pour  origine  n'est  pas  un 
centre  de  la  courbe. 

Mais  il  reste  à  savoir  si  la  courbe  est  douée  d'un  centre 

m 

oa  même  de  plusieurs. 

Voici,  à  cet  effet,  le  moyen  à  employer. 

Remplacez,  dans  l'équation  ^  xetjr  par  x  -h  a  ely-h  h  ; 
fms y  déterminez  les  quantités  a,  5,  de  manière  k  faire 
disparaître  les  termes  dont  le  degré  n'est  pas  de  même  parité 
que  celui  de  l'équation  (c'est-à-dire  de  degré  pair  si  l'équa- 
tion est  de  degré  pair  ou  vice  versa). 

Gomme  il  n'y  a  que  deux  indéterminées  a  et  6,  on  ne 
peut  poser  que  deux  équations  de  condition;  mais  si  la 
courbe  a  réellement  un  centre,  il  arrive  nécessairement 
que  les  valeurs  de  a ,  & ,  ainsi  obtenues ,  font  disparaître  à 
la  fois  tous  les  termes  qui  empêcheraient  la  condition  carac- 
téristique d'être  satisfaite. 

Les  deux  équations  de  condition  pouvant  être  de  degré 
nipérieur  au  premier^  il  s'ensuit  que  certaines  courbes 
sont  susceptibles  d'avoir  plusieurs  centres.  Quelquefois 
même  elles  en  ont  une  infinité  (*) ,  ce  qu'on  reconnaît  au 

caractère  -?  obtenu  pour  les  valeurs  de  a  et  de  b. 

EnBn ,  la  courbe  n*a  pas  de  centre  si  l'on  obtient  des 
valeurs  imaginaires  ou  infinies. 

Ces  notions  générales  étant  établies ,  nous  passons  à  la 
discussion  d'équations  particulières. 

^^^ .  Premier  exemple  :  F*0-   '48* 

I  )  y*  —  x'^y  -4-2  J?/  —  x^-^  7,y  -f-  2j:  =  o. 

Remarquons  d*abord  que  cette  équation  étant  privée  du  terme 


(')  Ainsi,  par  exemple,  an  système  de  deux  droites  parallèles  est  doué 
^«ne  infinité  de  centres,  comme  on  le  reconnaît  en  remontant  h  la  défini- 
lion  géométrique  donnée  au  n»  130. 


364     APPL.    DE   LA    MétH.    DE    DISC.    PAR    LA    SÈP.    DES   VAR, 

FiG.   148  indépendant  de  x  et  de  Xj  est  satisfaite  par 

ainsi  Vorigine  des  coordonnées  que  nous  supposerons ,  |K>ur  plus 
de  simplicité,  rectangulaires,  est  un  point  de  la  courbe. 
On  déduit  de  cette  équation 


.2 


(2)  x=z ±-s/x<-f.4, 

expression  qui  se  compose  de  deux  parties  principales ,  l'une  nr- 
tionnellcy  Tautre  irrationnelle  et  précédée  du  double  signe  ±  ; 
d*où  il  résulte  que  l'équation 

•^= — 5 — 

est  celle  d'un  diamètre  de  la  courbe. 

Ramenons  cette  équation  à  la  forme  ordinaire ,  et  supprimoos 
V accent;  il  vient 

(3)  4?' — 7.y  —  2JC  — 2  =  0; 

d'où 

^=  i±v^2j4-3, 

équation  d'une  parabole  ayant  elle-même  pour  diamètre  la  droite 

0?  =  1, 

c'est-à-dire  une  parallèle  FPF'  à  AY,  menée  à  la  distance  AP=  > 

de  l'origine ,  et  rencontrée  par  la  parabole  au  point  pour  lequel 

on  a 

3 
2j-f-3=o,     d'où    x=z =  AD; 

en  sorte  que  si  par  le  point  D  on  tire  la  droite  DD'  qui  rencontre 
FF'  en  E,  la  parabole  sera  tangente  en  ce  point  à  cette  droite. 

Il  est  à  remarquer  ici  que  les  axes  étant  supposés  rectangu- 
laires, les  droites  FF'  et  DD'  sont  les  axes  principaux  de  la  para- 
bole; le  point  £  en  est  le  sommet. 

En  posant  successivement  dans  l'équation  (3) 

jr  —  o,     ar=:o, 
on  trouve 

or  =  1  ±  ^3     et    /  =  —  1  ; 

ce  qui  donne  trois  autres  points  Q,  Q'  et  B'  par  lesquels  celle 
courbe  auxiliaire  doit  passer. 


A  LA   C0]VST1irCT10N    DE    COL'UBES    DE    DEGRÉ  SUPÉRIEUR.    365 

Elle  affecte  ainsi  la  forme 

RQEB'Q'R'. 

Cherchons  maintenant  quelques  points  de  la  courbe  qu*il  s'agit 
de  construire. 

D*aborcl,  l'origine  A  étant  un  de  ces  points,  si  Ton  prends  à  par- 
tir du  diamètre, 

B'H=B'A, 

le  point  H  lui  appartient  également;  et  c'est  ce  que  donne,   en 
effet,  rhypothèse  x  =:  o,  introduite  dans  Féquation  (i)  ;  il  vient 


d'où 

^*+2/  =  o; 

Faisons  ensuite 

j  =  0     et    X  =z  —  2. 

on  obtient 

r=o; 

doù 

—  x^  -h  2  or  ^  o  j 

ar  =  o     et    x  =  db^=±i,4' 

<%  qui  donne,  outre  Torigine,  les  points  G',  G. 

Soit  encore 

ar=  I  =  AP; 

le  radical  de  l'expression  (  2  ]  devient 

±  -  V^  =  db  I ,  I ,  à  moins  de  o,  i  pris. 

Portant  sur  la  droite  FF',  à  partir  du  point  E,  les  deux  distances 
£E',  £E'%  on  a  deux  nouveaux  points,  E%  E'%  appartenant  à  la 

roarbe. 

Soit  enfin 

X  =  a  =  AP'  ; 

la  valeur  du  radical  devient 

dr  -  V^20  =  ±v5  =  lt2,2,  à  moins  de  o,  i  près  : 

ce  qui  donne  les  points  K  et  K'. 

Ces  constructions  donnent  déjà  une  première  idée  de  la  courbe 
qai  se  trouve  composée  de  quatre  branches  s'étendant  au-dessus 
et  au-dessous  de  la  parabole-diamètre ,  et  toutes  les  quatre  indé- 
finiment dans  tous  les  sens,  puisque  Texpression  (2)  de  j^  est  tou- 
jours réciie,  quel  que  soit  x. 


366    APPL.    DE    LA   MÉTH.    DE   DISC.    PAE    LA    SÉP.    DES  VAï. 

Fie.   1 48        Voyons  actuellement  si  cette  courbe  a  des  asymptotes. 


on  négii^'e 


Le  radical  ^j:*H-4  revenant  à  **  1/  ï  H-  -^  »  si  T 

la  fraction  --^  y  la  valeur  de  r  se  réduit  à 
or 

(4)  r*'  =  ^ ±-: 

^^'  2  2 

et  Ton  prouverait,  comme  on  Ta  fait  au  n°  S06,  que  les  lieux  ^éc- 
métriques  exprimés  par  cette  double  équation  sont  àesasymptou^ 
à  la  courbe  cherchée. 

Occupons-nous  de  leur  construction. 

Supprimant  V  accent  et  séparant  les  deux  équations,  on  trouve, 
d'abord  pour  le  signe  inférieur, 

r  =  — a:  — I, 
puis  pour  le  signe  supérieur, 

/  =  X*  —  X  —  I . 

La  première  équation  représente  la  droite  L'B'BL,  pour  la- 
quelle on  a 

AB'  =  —  I ,     AB  =  —  I  ; 

et  ce  qu'il  y  a  de  particulier,  c*est  que  cette  droite  est  tan^entt^ 
B'  à  la  parabole-diamètre. 

En  effet,  si  Ton  applique  la  méthode  des  dérivées  (D^iO^.^ 
réquation  (3),  on  trouve  pour  le  coefficient  d* inclinaison  dt  ^ 
tangente  en  un  point  quelconque  x',  y', 

2  x'  —  2         , 

û  =r =  ar  —  I. 

—  2 

Or,  si  Ton  pose 

x'=r  O, 

valeur  qui  correspond  au  point  B'  de  la  parabole,  on  trouve 

«  =  —  I, 
qui  exprime  en  même  temps  le  coefficient  d'inclinaison  de  ladfoitr 

y  =  — X —  I. 
La  seconde  équation  résolue  par  rapport  à  x  donne 


ï   .    I 


qui  représente  une  autre  pababole  ayant  pour  premier  axe  «J* 


A   LA   COHSTUCCTIOlf    DE    COURBES    DE    DEGRÉ  SUPÉRIEUR.    i6y 

paraHèle  NN'  à  A  Y,  menée  à  la  distance  AC  =  -9  et  pour  ordon- 
née de  son  point  d'intersection  avec  cet  axe , 

4 

en  sorte  qae  le  second  axe  est  C'IG^ 

D'ailleurs,  comme  x  =  o  donne  jr  =2  —  i  dans  Féquation  de  la 
première  parabole  et  dans  l'équation  de  la  seconde ,  il  s*ensuit 
qu'elles  passent  toutes  deux  par  le  même  point  B^ 

Il  est  alors  facile  de  reconnaître  la  position  de  cette  seconde  pa- 
rabole y  qui  est  représentée  par  la  courbe  S'B'IYS. 

Celle-ci  est  asymptote  à  la  portion  U'  AE'GKU  de  la  courbe  cher- 
chée, etladroiteLL'est  asymptote^  Tautre^portion  H'  G'  HE"  K'  H". 

N,  B.  —  Il  existe 9  pour  cette  seconde  partie  de  la  courbe,  une 
espèce  AUnflexion  au  point  H  qui  a  pour  coordonnées 

x:=o    et    ^  =  —  2, 

inflexion  qu'il  est  important  de  caractériser. 

Formons,  à  cet  effet,  le  coefficient  général  eT  inclinaison  d*après 
réquation  (1);  on  obtient  (n<*  199) 

2^' — x'* -t- 2 x' 4- 2      ' 
et  si  l'on  pose 

x'=ro, 
il  en  résulte 

—  (2j'-4-2) 

a  =  — -^ '=z  —  I  : 

27'-h2 

ce  qui  prouve  que  la  tangente  THT'  au  point  H  est  parallèle  à 
Vasympiote  dont  Téquation  est 

y  =  — X  — I. 

On  justifie  ainsi  la  forme  donnée  en  ce  point  à  la  branche 
fl'HH". 

Quant  à  la  première  branche  U'AE'  GKU ,  on  voit  qu'elle  doit 
avoir  un  point  où  la  tangente  est  parallèle  à  taxe  des  se  i  et,  pour 
l'obtenir,  il  &ut  égaler  à  zéro  le  numérateur  de  a  ;  ce  qui  donne, 
après  la  suppression  des  accents  ^ 

2XJ—  2j<"-H  3x' —  2  =  0, 

équation  qu'il  suffirait  de  combiner  avec  l'équation  de  la  courbe 

y"^  —  x'/  -H  2xj^  —  x*  H-  ?.)'  -\-  2x  =  o. 


368    APPL.    DE   LA    HÉTH.    DE    DISC.    PAR    LA    SÉP.    DBS    YAH. 

Gomme  j  n'entre  qu'au  premier  degré  dans  la  première  »  rélimi- 

nation  de  cette  inconnue  est  facile,  et  Ton  parvient  ainsi  à  uoe 

équation  du  cinquième  degré  en  x  dont  le  dernier  terme  est  négatifs 

'         et  qui  a,  par  conséquent,  au  moins  une  racine  positive,  Nous 

laissons  ce  calcul  à  exécuter. 

Fio.    i49«       Deuxième  exemple  : 

(i)  j?'/+2j:/ — x'-|-j4-o. 

En  résolvant  cette  équation  par  rapport  à  j:,  on  a 

x^ 2_±_l_.^j 

expression  qui  montre  que  la  courbe  est  située  tout  entière  au' 
dessus  de  Taxe  des  x^  puisque^  négatif  àonne  pour  x  des  valeur» 
imaginaires. 
Posant 

y 


X   = 


r— > 


pour  avoir  un  des  diamètres,  et  chassant  le  dénominateur,  pois, 
supprimant  Vaccent,  on  arrive  à  l'équation 

j:/—  X  -Hj<=  o, 

qui  est  celle  d'une  hyperbole  équilatère  (les  axes  étant  supposés 
rectangulaires)^  rapportée  à  un  «ystème  de  coordonnées y^am/Zè/^^ 
à  ses  asymptotes  (n*'  507,  3*^),  et  que  Ton  pourrait  constniire 
facilement. 

Mais  on  peut  se  dispenser  d'exécuter  cette  construction  sur  la 
figure,  parce  que  la  forme  et  la  position  de  la  courbe  se  détermi- 
neront plus  simplement  par  les  considérations  suivantes  : 

L'équation  résolue  par  rapport  à  y  donne 

_     x'     _  /   X   y 
•^~  (x-f- 1)»— \rTT/  ' 

ou ,  si  l'on  effectue  la  division , 

Cette  dernière  forme  met  immédiatement  en  évidence  deux 
asymptotes,  savoir  : 

yz=i  j,     et.    X  =  —  I. 
Car  X  étant  supposé  égal  à  V infini  positif  ou  à  Vinfini  négatif, 


▲  LA  C09STE1XCTI0R  DE  COUEBES  DE  DEGRÉ  SUPÉRIEUR.    ^6g 


I 


,  -  devient  nul,  et  la  valeur  de  r  se  réduit  à 
D'un  autre  côté,  si  l'on  pose 

,X-hI  =  0,     d'où     4P=:  — I, 

la  valeur  dejr  devient  infinie;  d'où  l'on  voit  que  les  droites 

qoi  peuvent  être  représentées  par  les  droites  B'BB'^,  GC',  respec- 
tivement parallèles  aux  axes  AX,AY,  et  pour  lesquelles  on  a 

AB  =  i,    AC=  — I, 

jouissent  toutes  deux  de  la  propriété  de  ne  pouvoir  rencontrer  la 
courbe  qu'à  V infini, 

n  reste  à  prouver,  conformément  à  la  remarque  du  n"  Sllf, 
qu'elles  satisfont  à  la  condition  essentielle  de  se  rapprocher  indéfi^ 
nmeni  de  la  courbe. 

Reprenons,  à  cet  effet,  l'équation  (  2  ),  et  faisons  d'abord  croître  x 
depuis  o  jusqu'à  +  QO  - 

Pour  X  =  o,  on  trouve 

r=  o; 

ce  qu'indique,  d'ailleurs,  l'équation  (i),  qui  fait  voir,  en  outre,  que 
la  cotirbe  est  tangente  en  A  à  l'axe  des  x^  puisque  de  cette  équa- 
tion l'on  tire ,  pour^  =  o , 

x*=:ro. 

Si  l'on  donne  à  x  des  valeurs  de  plus  en  plus  grandes^  

X  -H  I 

diminue  de  plus  en  plus ,  et,  par  suite,  i ou  y  augmente 

X  "f—  I 

continuellement  sans  toutefois  pouvoir  dépasser  1;  et,  quand 
on  suppose  enfin 

— : —  devient  nul.  et  y  se  réduit  à  V unité. 

Donc  une  des  branches  de  la  courbe  1  en  partant  de  Torigine  A» 

te  rapproche  sans  cesse  et  autant  que  Von  veut  de  la  partie  BB'  de 

la  droite  ^  =  i  • 

Maintenant,  faisons  croître  x  dans  le  sens  négatif. 

Si  l'on  donne  d'abord  à  x  des  valeurs  comprises  depuis  o  jus* 

qu'à  —  I  et  croissant  numériquement  ^  x  -H  i  se  rapprochera  de 

plus  en  plus  de  o;  donc 1  en  restant  positifs  deviendra  de 

X  -f- 1 

»  Ap.  de  VAl  à  ta  G.  ^4 


370    ÀPPLIGÀT.  DB  LÀ  MÉTH.  DE  DÏSCUS.  PAR  LÀ  SÉP,  DES  TÀH. 

Fio.   lio.  /'^"^  ^'^  P^^^  grand  et  se  rapprochera  continuellement  de  V infini;  il 
en  sera  de  même  de  Xf  ^^  lorsqu'on  supposera 


—  I, 


la  valeur  de  y  deviendra  infime;  ce  qui  prouve  c^une  seconde 
branche  de  la  courbe,  partant  du  point  A ,  va  en  se  rapprochant 
sans  cesse  de  la  droite  CC  qu*elle  ne  peut  rencontrer  qu'à  Yinfini, 

Ces  deux  branches  se  réunissant  au  point  A,  et  devant  être 
tangentes  à  Taxe  des  x^  constituent  ainsi  une  première  partie  de 
la  courbe  cherchée,  partie  qui  est  représentée  par  la  ligne  con- 
tinue D'AD. 

On  démontrerait  par  des  raisonnements  tout  à  fait  analogues 
qu'il  existe ,  à  la  gauche  de  CC,  une  seconde  partie  de  la  courbe  dont 
les  deux  branches  réunies  en  une  seule  ont  pour  asymptotes  la 
même  droite  QC,  ou  «r  ?= — i ,  et  la  portion  Bl/'  de  la  droite /zri. 

£GE'  figure  cette  seconde  partie  de  la  courbe* 

FiG.   i5o.         Troisième  exemple  : 

(i)  jr^ — Saxjr-i-  x^=  o     [Folium  de  DssCa&tbs]. 

Cette  équation  ne  peut  être  résolue  directement  ni  par  rapport 
à  y  y  ni  par  rapport  à  x  \  mais  la  transformation  des  coordonnées 
fournit  toujours ^  pour  une  équation  du  troisième  degré,  un  moyen 
de  faire  disparaître  la  troisième  puissance  de  l'une  des  variables, 
et  permet  ainsi  d'exprimer  celle-ci  en  une  fonction  explicite  de 
Vautre. 

£n  effet,  si  en  supposant  les  axes  rectangulaires,  on  a  recours 
aux  formules 

^=:  â7$in  a  -t-/C0Sa, 
x^z  X  cos  a  —  /  sin  a , 

et  qu'on  remplace  dans  Téquation  (i)  les  anciennes  coordonnées 
par  leurs  valeurs  en  fonctions  des  nouvelles,  le  coefficient de/^ 
par  exemple,  a  pour  expression 

cos'  a  —  sin'  a. 
Égalant  à  zéro  ce  coefficient,  et  divisant  par  cos'  a,  on  obdeot 

tang*  1=1,    d'où     tang  a  =  i ,     sin  a  =r  cos  a  =  - yâ" 
Ces  valeurs  de  sin  a,  cos  a,  reportées  dans  les  formules  ci- 


i  LA  coarsnvcTiOK  bb  gou&bbs  de  DEamé  supérievu.  371 

dessus^  donnent 

Pt  rsuite,  réquation  (i)  devient 
ou  bien  y  tonte  réduction  faite, 

(2)  3(2*  -H  û^)  J'^-h  24?» —  3fl  ^.X»S=:  O. 

Telle  est  Téquation  de  la  courbe  rapportée  au  nouveau  ayalème 
d'axes  AX',  AT',  formant  avec  les  premiers  des  an^es  de  45  degrés. 
Cela  posé,  on  déduit  de  Téquaiion  (2) 

(3)  •     '    ,^-.^..-2X» 


V^ 


(fl  v^2  -f-  2jr) 

et  Ton  voit  déjà  que  la  courbe  est  symétrique  par  rapport  à  Taxe 
AX',  qui  peut  être  considéré  comme  un  diamètre  principal. 

Égalant  à  zéro  le  numérateur  sous  le  radical,  on  tire  de  Téqua- 
tioa  résultante 

ôa   f—  r"        ^        r* 

î=o,    et    a:  =  —  v*  =  fl  y* +  '^*  V** 


jr» 


Si  donc,  après  avoir  construit  sur  AD  =  a|  un  carré  ADEF, 

ce  qui  donne 

A£  =  a  v^, 

on  porte  sur  AX'  une  distance  AB  égale  à  AE  +  -*  A£,  la  courbe 

sera  limitée  dans  le  sens  positif  par  la  droite  ÏBV  menée  parallè- 

3a     — 
lement  a  AY',  puisque  toute  valeur  de  x  supérieure  à   —  ^2 

donnerait  des  valeurs  imaginaires  pour/. 

3a 
Mai»  en  attribuant  à  x  des  valeurs  comprisea  entre  —  ^2  et  o, 

on  aurait  une  double  valeur  réefie  pour/;  en  sorte  que  la  courbe 
aftecte  la  forme  d'une  boucle  passant  par  le  point  A,  origine  des 
coordonnées. 
D^un  autre  côté,  si  Ton  pose 

«^H-2x  =  o,    d'où    X  =z <iV^2, 

a4. 


37a   APPLICAT.  DE  LA  MÉTH.  Dfi  DISCUS.  PAU  LA  SÉP.  DES  TAR. 

FiG .  1 5o .  et  qu'en  prenant 

AG=— iflv/2=--AE, 


2 


on  mène  la  droite  LGL'  parallèle  à  AT',  cette  droite  est  une 
asymptote* 

Car,  d*abord ,  elle  rencontre  la  courbe  à  Vinfini;  et  de  plus, 
comme  on  peut  mettre  l'expression  (3)  sous  la  forme 


r=3=^A    /-•â 


/     I  2a  ^a 


on  reconnaît  que,  si  x  croît  négatipement  depuis  o  jusqu'à v^> 

la  quantité  soumise  au  radical  croît  indéfiniment;  il  en  est,  par 
suite,  de  même  pour/. 

Ainsi  la  portion  BMA  de  la  courbe  se  prolonge  an  delà  du 
point  A,  en  se  rapprochant  de  plus  en  plus  et  indéfiniment  de  la 
partie  GL  de  la  droite  LL',  tandis  que  la  portion  BM' A  se  pro- 
longe  du  côté  de  GL'. 

La  courbe  affecte  donc  enfin  la  forme  CAMBM' AC 

Nous  ne  pousserons  pas  plus  loin  la  discussion  des  équa- 
tions de  degré  supérieur;  elle  exigerait,  pour  être  établie 
complètement,  la  connaissance  de  principes  qui  sont  plus 
particulièrement  du  ressort  de  V analyse  infinitésimale. 

On  peut,  du  reste,  consulter  à  ce  sujet  Pouvrage  de 
Craker,  ayant  pour  titre  :  Introduction  à  V Analyse  des 
lignes  courbes. 

DISCUSSION  DE  QUELQUES  ^QUATIOES  POLAIRES. 

Fia.    i5i.      "^'  Premier  exemple  : 

p  =  0 . cos  f   {a  étant  une  ligne  donnée }. 

Afin  de  faciliter  la  construction  des  résultats,  nous  suppose- 
rons ,  dans  tout  ce  qui  va  suivre,  qu'on  ait  décrit  du  point  0  pris 
pour  pôle,  comme  centre^  et  avec  un  rayon  égal  à  i,  une  circon- 
férence sur  laquelle  on  devra  porter  les  arcs  qui  mesurent  l'angle  9. 

Gela  posé,  soit  OA  =  a  et  donnons  à  Tangle  f  une  série  ck? 
valeurs  : 

Pour  f  z=r  o ,  ce  qui  suppose  le  rayon  vecteur  couché  d*abord 


A  LA  COSSTaUCT.  DE  LIGUES  DOHSÉB8  EH  ÉQUAT.  POLAIRES.    373 

$urOX,  ont 

cos  f  =  I  y     d*où    p  =  a  ; 

ainsi  le  point  A  appartient  à  la  courbe. 
Pour  tf  =  3o«=  LOXy  on  a 

sino=:-9     cosç  =  -v''3; 
donc 

p  =  i  a  ^  =  0,8. a  =  OB  <  OA. 

Pour  f  =  45»=  L'OX ,  on  a 

sin  f  =  cos  f  =  -  ^  ; 
donc 


P 


=  -fl  ^  =  0,7.11  =  OC  <0B. 


Pour  7  =  6o«=  L'OX,  on  a 

cos  9  =  -',     d'où     p=-fl  =  OD<OC. 

^2  2  ^ 

Soit  enfin  tf  ==  go^j  il  en  résulte 

cosf  =  o,    et    p  =  o: 

ce  qni  prouve  que  la  courbe  doit  passer  par  le  point  O. 
Comme  on  a  d'ailleurs 

cos  (—y)  =  cos  y, 

il  s'ensuit  que  la  courbe  est  symétrique  par  rapport  à  Vaxe  po^ 
/aiViffOX,  et  peut  être  représentée  par  la  ligne  continue  ABCDOC^  A. 
Si  l'on  transporte  le  p6le  0  au  point  0',  milieu  de  OA,  et  que 
Ton  désigne  par  f-'  et  ^'  les  nouvelles  coordonnées  polaires,  telles 
que  O'B ,  BO'X ,  on  a ,  pour  exécuter  cette  transformation  de  coor- 
données ,  la  relation 

p'"=   p«4--jfl» jB.H.COSf, 

ou,  remplaçant  p  par  sa  valeur  a  cos  ^ , 


On ,  réduisant , 


p'»=  a}  cos*  f  -H  -7  «' —  «'  cos'  f , 


p"=ji  '*'"'  f-^ 


résultat  indépendant  de  Pangle  ^ . 


374    APPUCÀT.  DE  LA  MÉTH,  DBD18CTT8.  PÀH  LÀ  8ÉP.  DES  yiH. 

FiG.   i5i.      Ce  qui  démontre  que  la  courbe  cherchée  est  une  circonférence 
de  cercle  décrite  sur  OA  comme  diamètre. 
Et  en  efTet ,  si  dans  Tcquation 

p  ziz  a  cosf , 
on  remplace  p  et  cos  f  par  les  expressions 

X  X 


^x^  4-  7%     et     -    ou 


qui  (n^  279)  servent  à  transformer  une  équation  polaire  en  une 
équation  entre  coordonnées  orthogonales,  il  Tient 


viM-7^  =  «• 


fi 


ou  f  simplifiant, 

**4-^^ —  ax  =z  0} 

équation  d'un  cercle  rapportée  à  Tune  des  extrémités  d^un  dia- 
mètre, comme  origine  {voyez  le  n*>  75), 

Fifl.    i52.       Deuxième  exemple  : 

bc 

P  =  -7 — ' > 

'        ^  sm  ^  -h  c  cos  7 

^  et  c  désignant  deux  droites  données  de  longueur. 
En  posant  d'abord 

ç  ==  o,    d'où    sin  f»  ^  o,     cos  f  =  i, 
on  trouve 

p  =  —  =  ft  =  OB. 
c 

Soit  encore 

7  =  go**,     d'où     sin  7  =  I ,     cos  y  =  o , 

il  en  résulte 

pzzzc:^::  OC. 

Tant  que  l'angle  ç  est  compris  entre  o  et  90  degrés,  sin  f  aug- 
mente et  cos  f  diminue  j  en  sorte  qu'il  n'est  pas  possible  de  savoir, 
à  rinspeclion  de  la  valeur  de  p,  quand  son  dénominateur  augmente 
ou  diminue. 

Mais  si  l'on  met  ^  sin  f  +  c  cos  <p  sous  la  forme 


^cos  9  (tangf  -+-t)j 


A  hX COKSTKVCT.  DE  LICKES  DOKHÉBS  BK  ÉQUÀT.  FOLÀiaBS,    876 

on  voit  qu'en  donnant  à  f  une  valeur  particulière,  ff'  ou  LOX  ^ 
telle  que  ron  ait 

c                                     c  h 

taDg7'  =  — jt    d'où    siny'=  — »    cos/r= ■■  y 


^ 


V^^'H-  c>  V^ÏM^ 


c 


on  obtiendra  pour  p  une  longueur  infinie;  d'où  il  suit  que  la  ligne 
cherchée  est  rencontrée  par  la  droite  LOL'  en  deux  points  situés  à 
Vinfini, 

Prenons  maintenant  un  point  quelconque  M  du  lieu  géométrique 
demandé,  et  proposons-nous  d'évaluer  la  distance  MP  de  ce  point 
à  la  droite  LU. 

On  a 

MP  =  OM.sin  MOP  =  £-: sin  MOP, 

^  sm  ç  +  c  cos  y 

sin  MOP  =  sin  LOM  =  sin  (y'  —  y )  =  sin  7'  cos  f  —  sin  y  cos  f '» 
d'où,  remplaçant  sin  y',  cos  y'  par  leurs  valeurs , 

bc  (c  cos  y  -I-  ^  sin  y\ 

MP  ^  "5 — : ; I     '  '  '      , — .      ■  I  j 

6  sin  f  +  ^  cos  7    Y       ^6*-h  c»       / 
OQ,  supprimant  le  facteur  commun , 

he 

MP  =  > 

expression  indépendante  de  la  variable  y  :  ce  qui  démontre  que  le 
lieu  géométrique  cherché  a  tous  ses  points  à  une  distance  constante 
(le  la  droite  LL',  ou,  en  d'autres  termes,  est  une  parallèle  à  cette 
droite. 

Et,  en  effet,  Téquation  de  la  droite  BG,  en  coordonné^  ortào^ 
gonales,  est  (n°  tiS) 

ex  -^  bjrz=  bc; 

et  si  Ton  y  remplace  x  etjr  ])ar  leurs  valeurs  p  cos  y ,  p  sin  y ,  ex* 
primées  (n**278)  en  coordonnées  polaires,  il  vient 

bc 
'        0  sitiff  -h  C  cos  f  , 

c  est-à-dire  l'équation  que  l'on  avait  à  discuter. 

Troisième  exemple  :  Fio«   1 5  3 . 

I 

P    Z=Z    -; . 

1  +  2  Sin  f 
Décrivons  du  pâle  0  comme  centre ,  avec  le  rayon  OA  =  i ,  une 


3y6   jLPVhlCÀT.  DE  LA  MÉTH.  DE  DISCtJS.  PAR  LÀ  SÉP    DES  TAU. 

FiG.  1 53  •  circonférence  de  cercle,  et  menons  par  ce  point  les  axes  rectangit- 
laires  XX',  YY%  ainsi  que  les  bissectrices  LL^L'^L*,  des  angles 
YOX,  YOX'. 

Cela  fait,  calculons  et  construisons  les  valeurs  de  o  qui  corres- 
pondent aux  angles  o^,  45*>  9o**>  i35*»,  i8o%  225°,  etc.  : 
f  =  o,      sin<p=o;p=i=  OA  ; 

I    /—                I  /— 

ff  =  45**,   sin  y  =  -  V'a;  o  = —  =  ya  —  i  =  0,4  =  CM; 

^  1  +  V  2 

^  =  go**,   sin  ^  =  1;  p  =  ^  =  OC,  tiers  de  OA  ; 

y  =  i35%  sin«p  =  iv2;  p  =  V'2~- 1  =  0,4  =  Old'=OM; 
y  =  i8o*,  sin^  =  o;  p  =  1  =  OB; 

ç=:225«,sin(p  =  — -V^;p=r p==  —  (^ +l)  =— 2,4- 

2  I —  V2 

valeur  négative  qui  (n^'MîJ)  doit  ôtrc  portée  sur  le  ^/v/o/r^^nte/i/ 
r/^  OL^  en  M'';  de  sorte  que  Ton  ait  0M''=  2,4 5 

<p=27o»,     sin|.  =  — ij    p=_L-=— I, 

valeur  qu'il  faut  également  porter  en  sens  eoniraire  de  OY',  ce  qui 
donne  Où'  ; 

<p  =  3i5^    sinç=; v^2,    p  =  — 2,4=OM*'j 

enfin , 

ç=r36o%     sin^zro,     p=:l  =  OA. 

Ces  différents  résultats  démontrent  que  la  courbe  cherchée  doit 
passer,  1°  par  les  points  A ,  M ,  C ,  M',  B  ;  2»  ))ar  les  points  M",  C, 
M",  et  qu'ainsi  elle  se  compose  de  deux  bi anches  opposées. 

De  plus,  ces  branches  s'étendent  indéfiniment  h  droite  et  à 
gauche  de  AY. 

Car  la  valeur  de  p  devenant  infinie  quand  on  fait 

sin  9  =r =  sin  210**=  sin  330"=  •—  sin  3o*, 

^  2 

il  en  résulte  que,  si  par  le  point  0  on  mène  deux  droites,  RK',ir* 
formant  avec  Vax**  polaire  OX ,  Tune  au-dessus  et  l'autre  au-des- 
sous de  ces  axes,  des  angles  de  3o  degrés,  ces  droites  rencontre- 
ront la  courbe  à  V infini. 

Si  maintenant  on  fait ,  dans  Téquation  donnée, 

f  =  270**  —  f ',     d'où    sin  y  =:  —  cos  »', 


A  LA  CONSTRVCT.  DB  LICKES  DOM^ÉES  ES  ÉQUAT.  POLAIBE8    877 

elle  se  cljangc  en  celle-ci  « 

I 

*^        I  —  a  cos  f 

qui  (n<^S87)  n'est  autre  que  Téquation  d'une  hyperbole  donlTun 
des  foyers  est  pris  pour  paie;  le  demi -paramètre  esipz:zi=:  OA, 
el  Y  excentricité  est  «  =  2. 

Pour  retrouver  Téquation  de  la  courbe  en  coordonnées  orthogo^ 
nales,  il  suffit  (n<>  879)  de  poser 

p  =  v'FTyS     sin  r  =      /     ■  ; 
et  réqnatiou  polaire  primitive  devient 

V^x'+7»= =    ,  ^  ■ , 

OH,  après  qnon  a  supprimé  le  facteur  commun  ^x^-^  y*,  chassé 
le  dénominateur,  fait  évanouir  les  radicaux  et  ordonné, 

équation  que  Ton  peut  ramener  à  la  forme  ordinaire  en  changeant 

d*abord  /  en  j  +  ^  9  ce  qui  donne 

o 

pui$(n*  140)  en  multipliant  par -r r;  et  Ton  trouve  enfin 

^   •N    O 

_  vî x'  =  . 

s  9  27 

Sous  cette  forme,  on  reconnaît  : 

i^.  Que  rhyperbole  est  rapportée  à  son  axe  transverse  comme 
axe  des/} 

2^.  Qu'elle  a  son  centre  au  point  &  dont  l'ordonnée  est  -  ou  00'; 

3 

3^.  Que  le  demi-axe  transverse  ou  A  =  x  et  que  le  demi-axe 
non  transverse  ou  B  =  ?  ^* 

"3 


On  déduit  de  là  : 

Pour  le  demi-paramètre , 


B» 


378    CONSTUUCT.  DE  LIGUES  DONHÉES  EN  ÉQtTiTIOIVS  POLàlRES. 

FiG.  i53.  ^'  po"r  '®  coefficient  d'inclinaison  des  asymptotes  par  rapport  à 
l'axe  AT, 

Désignant  cette  inclinaison  par  a ,  et  fangle  complémentaire 
para',  on  a 

tang  a  =  db  ^3 ,    cos  a  =s    ,  =  ±  -» 

v/3  +  i  ^ 


et,  par  suite  y 


sin  «'  =  ±  — 
2 


En  conséquence ,  si  Ton  mène  par  le  point  O'  deux  droites  qui 
fassent,  avec  V  axe  polaire  primitif  Ok  ,  les  angles  dont  le  sinus  soit 

égal  à  db  '  9  on  obtiendra  les  deux  asymptotes ,  auxquelles  les 

droites  II',  KK'  qu'on  avait  trouvées  dans  la  discussion  deTéquatioa 
polaire ,  sont  parallèles. 

Tous  ces  résultats  sont  en  parfaite  concordance. 

Les  exemples  de  discussion  que  nous  venons  de  traiter, 
ne  peuvent  donner  qu'une  idée  très-imparfaite  de  !a  mé- 
thode de  discussion  des  équations  polaires  en  général, 
parce  que  la  détermination  de  certains ^oinf^  et  de  certaines 
droites  remarquables  exige  souvent  la  recherche  des  déri- 
vées  de  diflerenls  ordres  Ags  fonctions  circulaires ,  question 
qui  dépend  plus  particulièrement  de  ce  que  l'on  nomme 
l'analyse  infinitésimale  om  transcendante^  mais  ces  exem- 
ples suffisent  pour  mettre  au  fait  de  la  marche  à  suivre, 
tant  qu'il  ne  s'agit  que  de  courbes  du  second  degré. 


COUDIT.  POVR  I.ADÉTSftMIirAT.  DS8  COURBES  DV  2*  DEGRÉ.    3jg 


CHAPITRE  IX. 

COBIPLÉMENT  ET  APPLICATIONS  DE  LA  THÉORIE 
GÉNÉRALE  DES  COURBES  DU  SECOND  DEGRÉ. 


§  L  —  Nombre  et  h atvre  des  conditioks  servakt  a  la 

DÉTERMINATION  DES  COtJRBES  DU  SECOND  DEGRÉ. SOLU- 
TIONS GÉOMÉTRIQUES  POUR  LA  CONSTRUCTION  DE  CES  COURBES 
d'après  DES  CONDITIONS  DONNÉES.  —  PROPRIÉTÉ  COMMUNE 
AUX    TROIS    COURBES. 

319.  On  a  vu  (n^*  56  et  96)  que  Ton  peut  se  proposer  de 
déterminer  une  ligne  droite  ou  un  cercle  d'après  certaines 
conditions  dont  le  nombre  est  ûxé, 

La  même  nature  de  question  s'applique  aux  trois  courbes 
du  second  degré  ^  les  coeflicients  de  leurs  équations  doivent 
alors  être  regardés  comme  des  constantes  indéterminées 
dont  les  valeurs  dépendent  des  conditions  imposées  à  la 
courbe. 

Or,  en  divisant  Téquation  générale  de  ces  courbes  par  le 
terme  indépendant  des  variables ,  on  la  ramène  à  la  forme 

(0  a/^ -+■  bxf  H-  rj:' --{- dy  -h  ex  ~\- i  —  o. 

Cette  équation  renfermant  cinq  coefficients  y  il  s'ensuit 
qu'on  peut,  généralement,  assujettir  la  courbe  à  cinq  con^ 
ditions  diflérentes;  et  ces  coiriitions  exprimées  algébrique- 
ment ser\'cnt  à  déterminer  les  coeflicients  a^b^c  ^  d^  e. 

Soit,  par  exemple,  proposé  ào,  faire  passer  une  courbe 
du  second  degré  par  cinq  points, 

Appclon.[y,j'],  [x'^y»],  [x'\y"'],  [x",  y'"], 
[or^,  ;^'^]  les  coordonnées  de  ces  points. 

En  substituant  successivement  dans  l'équation  (i)  chacun 
de  ces  cinq  systèmes ,  on  obtiendra  cinq  équations  du  pre- 
mier degré  en  ûy  A,  c,  rf,  e,  lesquelles,  étant  résolues,  don- 
neront les  valeurs  de  ces  coeflicients;  et  en  rapportant  ces 
valeurs  dans  l'équation  (i) ,  on  aura  celle  de  la  courbe  assu- 
jettie à  passer  par  les  cinq  points  donnés. 

Cette  courbe  sera  d'ailleurs  une  ellipse,  une  Itjrperbole 
ou  VLueparabolej  suivant  que  l'on  aura  (n°*  159  et  301) 


38o  NOMBRE   ET    «ÂTURE   DES    COUDITIOVS 

entre  les  coefïicienta  a,  &,  e  ,  des  trois  premiers  termes, 
b* — ^ac<^Oy     b* — ^ae'^o^     b* — 4^^  =  ^- 

II  pourra  même  se  faire  que  la  courbe  se  réduise  à  Tune 
des  variétés;  c^est  ce  qui  arriverait ^  par  exemple,  dans  le 
cas  où ,  sur  les  ciiirQ  points ,  on  en  donnerait  trois  en  ligne 
droite. 

L'équation  du  lieu  géométrique  passant  par  les  cinq 
points,  ne  saurait  appartenir ,  alors,  qu'à  une  droite,  ou 
à  un   système  de  deux  droites. 

Car  la  combinaison  des  équations  d'une  courbe  du 
second  degré  et  d'une  ligne  droite,  donnant  lieu  à  une 
équation  de  second  degré ,  il  s'ensuit  que  ces  deux  ligna 
ne  peuvent  avoir,  au  plus  »  que  deux  points  communs. 

On  observera  encore  que ,  si  la  courbe  cbercbée  doit  être 
une  PARABOLE,  quatre  points  suffisent  pour  la  déterminer; 
puisqu^on  a  déjà  entre  les  coefficients  de  Téquation  la  rela- 
tion particulière 

Toutefois ,  comme  cette  équation  est  du  second  degré ^ 
tandis  que  les  autres  sont  du  premier  degré,  on  devra  gé- 
néralement obtenir  deux  paraboles  pour  réponse  à  la  ques- 
tion. 

320.  Au  lieu  de  donner  des  points  de  la  courbe,  on  peut 
supposer  connues  do  position  des  droites  auxquelles  la 
courbe  soit  assujettie  à  être  tangente» 

Si,  par  exemple,  on  veut  qtie  la  courbe  soit  tangente  à 
une  droite 

m  et  n  étant  des  quantités  connues ,  il  suffit  de  combiner 
cette  équation  avec  l'équation  (i),  et,  après  avoir  formé 
une  équation  du  second  degré  en  or,  d'écrire  (n^*  98  et  101  ) 
que  les  deux  racines  de  cette  équation  sont  égales. 

On  obtient  ainsi  une  relation  entre  les  indéterminées  a, 
& ,  c,  ^,  e,  et  les  quantités  connues  m ,  n. 

Même  raisonnement  pour  une  seconde,  une  troisième^  etc.. 
droite  à  laquelle  la  courbe  devrait  être  tangente. 

La  connaissance  d'une  asymptote  équivaut  à  celle  d'une 
tangente  et  de  son  point  de  contact^  puisque  (n^  244)  les 


POri  LA  DÉTBftXllVATIOll  DBS  COUBBVS  DU  2*  DEGRÉ.       38 1 

asymptotes  sont  des  tangentes  à  l'infini.  Ainsi ,  il  suffit  de   . 
trois  antres  conditions  pour  déterminer  la  courbe. 

321.  Si  la  courbe  doit 'avoir  un  centre ,  et  que  Ton 
donne  la  position  de  ce  point,  trois  autres  conditions  sont 
encore  suffisantes  pour  la  détermination  de  la  courbe. 

En  efiet,  comme  rien  n'empêche  de  prendre  ce  point  pour 
origine,  Téquation  est  alors  (n^  162)  de  la  forme 

et  ne  renferme  que  trois  coefficients  à  déterminer  ;  ainsi 
la  connaissance  du  centre  équivaut  à  deux  conditions  difié- 
rentes. 

U  est  vrai  que ,  dans  ce  cas ,  la  courbe  ne  peut  être  qu^une 
ELLIPSE  ou  une  HTPEBBOLE ,  OU  (  u^  1 58}  uu  Système  de  deux 
droàes  parallèles, 

322.  Lorsque,  pour  une  ellipse  ou  une  hypebbole,  on 
donne  de  posàion  soit  le  système  des  axes  principaux ^  soit 
un  système  de  diamètres  conjuguéSy  il  suffit  de  deux  autres 
conditions  pour  déterminer  la  courbe. 

Car  ces  courbes,  rapportées  à  Tun  ou  à  l'autre  de  ces 
systèmes,  sont  représentées  par  les  équations 

A»7>±  B'«»= ±  A»  B%    ou    A'»^«db  B'»x*  =  ±  A"B'S 

dans  lesquelles  A  et  B  ou  A'  et  6'  sont  les  deux  seules  con- 
stantes à  déterminer. 

Quant  à  la  pàbabole,  si  Ton  donne  les  axes  principaux 
on  un  système  d^axes  conjugués,  il  ne  faut  plus  qu'u/ie 
seule  condition  pour  la  déterminer^  puisqu'il  entre  une 
seule  constante ,  p  ou  p'^  dans  les  équations 

qui  représentent  la  courbe  rapportée  à  l'un  de  ces  systèmes. 

323.  Ces  principes  étant  bien  établis  y  nous  allons  faire 
connaître  un  moyen  plus  simple  que  celui  qui  a  été  eiposé 
(n""*  274, 2i0  et  242)  pour  construire  : 

1^.  Une  PÂBÀBOLE,  connaissant  un  système  à^axes  con- 
jugués  et  le  paramètre  à  ce  système; 

a^.  Une  ellipse  ou  une  htpebbole  ,  étant  donné  de  po- 
sition et  de  grandeur  un  système  de  diamètres  conjugués. 


38a  jroMBRE  et  kiture  dbs  coiiDiTiosa 

fiG.  i54*  Premiebement.  —  Soient  AX,  AY  un  système  d'ties 
conjugués,  2p^  le  paramètre  à  ce  système. 

Prenons  sur  AY  et  au-dessous  du  point  A  une  disunce 
Ad  égale  à  2/?',  et  menons  par  le  point  D  une  droite  DL 
parallèle  à  AX5  puis  tirons  par  le  point  A  une  droite  quel- 
conque AH. 

Les  équations  de  la  parabole ,  de  la  droite  AH^  et  de  la 
parallèle  DL 9  sont 

f-z=z%p'x^    yz=zaxy    j^=:— 2//. 

Or  la  combinaison  des  deux  dernières  équations  donne, 
pour  les  coordonnées  du  point  E  où  la  droite  AH  rencontre 
la  ligne  DL , 

^  =  —2^',     xz=i ^  =  DE. 

D'un  autre  côté,  en  combinant  la  première  et  la  seconde 
équation ,  on  trouve  pour  les  coordonnées  des  deux  poiuls 
d'intersection  A  et  M,  de  AH  avec  la  eourbe, 

Or  a 

d'où  Ton  voit  que  les  distances  DE  ,  et  MF  ou  AG,  sont 
égales. 

Cette  propriété  étant  vraie  pour  toutes  les  droites  menées 
par  le  point  A ,  on  en  déduit  le  moyen  suivant  de  construire 
la  courbe  : 

Prenez  sur  AY^  et  au-dessous  du  point  A,  AD  =  2p\et 

menez  DL  parallèle  à  AX  j  tirez  ensuite  des  droites  indé" 

finies  AH,  AH',  etc.;  portez  les  distances  DE,  DE',  efr., 

rfe  A  en  G 5  G',  etc,^  et  par  ces  derniers  points  tracez  GK, 

G'K',  parallèles  à  AX, 

Les  points  M,  M',  etc.,  où  les  droites  AH  et  GK,  AH' et 
G'K',  etc.,  se  rencontrent,  appartiennent  nécessairement 
à  la  courbe. 

Fio.  i55.      SEGONDEMEfiT.  —  Considéroos  Tellipse. 

Soient  OB  =  A',  OC  =  V  deux  denu^diamètres  con^ 
jugués,  AY  la  tangente  au  point  A ,  DL  une  parallèle  à  AX^ 


aa! 


POUR  LÀ  DÉTE&XIIIÀTIOII  DES  COURBES  DV  ^  DEGRÉ,       383 

laen^  à  iiDe  distance 

qui  représente  le  paramètre  au  système  donné. 

Tirons  d^aiUenrs  deux  cordes  supplémentaires  quelcon- 
ques AM,BM. 

Les  ccjuations  de  ces  deux  droites  et  de  la  parallèle  DL 
sont 

les  quantités  a ,  a'  étant  (n^*  182  et  209)  liées  entre  elles  par 
la  relation 

Or  la  combinaison  de  la  première  et  de  la  troisième  équa- 
tion donne  pour  les  coordonnées  du  point  E , 

y—       ^,  ,    X—       ^,^  — DE. 

D'un  autre  côté,  si  Ton  fait  a:  =  o  dans  la  seconde  équa- 
tion, il  vient  pour  l'ordonnée  du  point  G  où  la  droite  BM 
rencontre  AY, 

B" 
ou,  à  cause  de  la  relation  aa'  =  —  -7;» 

d'où  résulte 

AG  =  DE. 

[  B  est  à  remarquer  que  cette  propriété  renferme  impli- 
citement celle  de  la  parabole ,  puisque,  si  Ton  suppose  le 
grand  axe  infini^  la  droite  BM  détient  une  parallèle  à  AX.  J 

De  là  on  déduit  la  construction  suivante  : 

Après  avoir  tracé  par  Vuiie  des  extrémités  du  diamètre 
AB  une  parallèle  à  Vautre  diamètre  OC ,  prenez  sur  cette 
parallèle  A  Y,  et  au-dessous  du  point  A ,  une  distance  AD 

a  B'* 

égale  à — -7 — y  puis  menez  DL  parallèle  à  AB;   tirez 

A, 

ensuite  des  droites  indéfinies  AH,  AU',  eie.;  portez  les  dis^ 
tances  DE,  DE',  etc,  de  A  en  G,  G',  etc.,  et  joignez  ces 
derniers  points  avec  le  point  B. 


384  VOMBRB   ET   NATURE   DES   COMDTTlOirS 

Fio.  i55.  Les  points  M,  M',  elc,  où  les  droites  AH  et  BG,  AH'  it 
BG',  etc.,  se  rencontrent,  appartiennent  nécessairement  à 
la  courbe. 

On  procéderait  d'une  manière  tout  à  fait  analc^e  pour 
Thyperbole. 

324.  La  question  résolue  et  discutée  n^'  1 47  et  suivants 
pour  établir  la  liaison  qui  existe  entre  les  trois  courbes  du 
second  degré ,  et  qui  nous  a  conduits  (n^  161  )  i  la  détermi- 
nation de  la  droite  appelée  directrice,  fournit  encore  d'an- 
tres conditions  d'après  lesquelles  on  peut  déterminer  et, 
par  suite ,  construire  ces  courba». 

C'est  ce  que  montre  la  propriété  suivante  : 
Fio.  i56.       Soient  MNAM' . . .   une  courbe  du  second  degré,  DIV 
la  directrice  qu'on  suppose  donnée  de  position,  et  F  un 
fojer. 

Considérons  deux  points,  M,  N,  delà  courbe,  tirous 
les  droites  MN^  FM,  FN,  en  prolongeant  MN  jusqu'i  sa 
rencontre  en  R  avec  la  directrice,  et  joignons  FR. 

Je  dis  que  la  droite  FR  divise  en  deux  parties  égales 
r  angle  NFin,  formé  par  le  rayon  vecteur  FN  et  le  prolon- 
gement Fm  de  Vautre  rayon  vecteur  FM. 

En  effet,  menons  du  point  N  la  droite  NI  parallèle  à  FM, 
et  abaissons  les  perpendiculaires  MP,  NQ  sur  la  direc- 
trice. 

On  a ,  d'après  la  propriété  caractéristique  de  la  directrice 
(nM51), 

MF:MP::NF:NQ, 
ou 

(i)  MF:NF::MP:NQ; 

mais  les  triangles  semblables  BPM,  RQN  et  RFM,  RIN, 
donnent 

MP:NQ::RM:RN, 
rm:rn::mf:ni; 

d'où 

(2)  mp:nq::mf:ni; 

donc ,  À  cause  du  rapport  commun  aux  proportions  (i)  et  (2), 
MF  :  NF  :  :  MF  :  NI  ;  et,  par  conséquent    NF  =  NI. 


VOVK   LA  DÉTERMIN.  DCS  COURBES  DU  a*  DEGRÉ.    ^85 

'  Le  triangle  NIF  étant  isocèle,  il  sVnsuît  que  les  angles 
NFl  et  NIP  ou  IF  m  sont  égaux. 
Donc,  etc. 

325.  De  cette  propriété  il  résulte  qu'une  courbe  du  se-  Fio.   157 
cond  degré  est  détetmînéey  lorsqu'on  donne  un  foyer  et  ttvis 

points  de  la  courbe^  ce  qui  revient  à  dire  que  la  connais- 
sance de  Fun  des  foyers  équivaut  à  deux  conditions  diffé- 
rentes. 

En  effet ,  soient  M ,  N ,  P,  trois  points  donnés  par  lesquels 
on  veut  faire  passer  une  courbe  du  second  degré ,  et  F  un 
foyer  de  cette  courbe  : 

I®.  Si  Ton  tire  les  lignes  MN,  MFm,  FN,  et  qu'on 
mène  la  hisseotrice  FR  de  l'angle  NF/n,  le  point  R  où  les 
denx  droites  MN,  FR  se  rencontrent,  est  nécessairement 
un  premier  point  de  la  directrice  ; 

2?.  En  exécutant  une  construction  analogue  par  rapport 
à  l*un  des  deux  mêmes  points  N  ou  M  et  au  troisième  point  P, 
on  détermine  un  second  point  S  de  cette  directrice,  qui 
est  alors  la  droite  DSRIX. 

Maintenant,  si  du  point  F  on  abaisse  FB  piTpendiculaire 
sur  RS,  on  a  ia  direction  du  premier  axe.  Menant  ensuite  i 

(le  l'un  des  points  donnés,  N  par  exemple,  NQ  perpendi- 
culaire à  RS,  on  obtient  NF  :  NQ  pour  le  rapport  constant 
qui  doit  exister  entre  la  distance  d'un  point  quelconque  de 
la  courbe  au.  foyer,  et  sa  distance  à  la  directrice. 

Dès  lors  on  peut  facilement  (n°*  147  et  suivants)  déter- 
miner les  grandeurs  des  axes. 

Suivant  que  le  rapport  NF  :  >'Q  est  reconnu  inférieur, 
supérieur ^  ou  égal  k  l'unité,  la  courbe  est,  comme  on  l'a 
vu,  une  ellipse f  une  hyperbole  ou  une  parabole. 

Dans  \^fig'  157,1a  courbe  est  une  parabole ^  puisque 
l'on  a 

NF  =  NQ. 

326.  N.  B.  —  Lorsqu'on  exige  d'avance  que  la  courbe  Fio.    i58. 
soit  une  parabole,  il  suffit  de  donner  deux  points  de  la 

courbe  avec  le  foyer;  et,  dans  ce  cas,  voici  comment  on 
détermine  la  directrice  : 

Aff.  d9  VAX,  à  lu  G.  3^ 


386    CONBIT.  POVRLADÉTEAMIN.  DBS  GOVttBSS  DU  d*  BEGIÉ. 

Fie.  i58.      Soient  M  et  N  les  deux  points  donnés,  F  le  foyer. 

Après  avoir  déterminé  le  point  R,  comme  précédemment, 
on  décrit  de  Tun  des  points  donnes ,  M  par  exemple  y  oomme 
centre,  et  avec  le  rayon  MF  une  circonférence 5  puis,  du 
point  R,  on  mène  une  tangente  RT  à  cette  circonférence. 

La  tangente  ainsi  tracée  n'est  autre  chose  que  la  direC' 
tricei  car,  de  la  définition  de  la  parabole  (n°14I) ,  il  résulte 
que  sa  directrice  est  tangente  à  toutes  les  circonférences 
décrites  des  différents  points  de  la  courbe,  comme  centres, 
et  avec  des  rayons  égaux  aux  rayons  vecteurs  correspon- 
dants. 

Puisque  par  le  point  R  on  peut,  en  général,  mener 
deux  tangentes  à  la  circonférence ,  il  s^ensuit  qu^on  obtient 
par  ce  moyen  deux  directrices,  et  par  conséquent  deux 
paraboles;  Tune  est  M' ANM ,  qui  a  pour  directrice  RT,  et 
pour  premier  axe  BX  ^  Tautre  est  ri7<aMm\  dont  la  di- 
rectrice est  RT',  et  le  premier  axe  B'X'. 

La  question  n'aurait  qu  u/ie  seule  solution  si  la  circonp 
férence  passait  par  le  point  R^  et  il  n'y  aurait  aucune  solu- 
tion si  le  point  R  se  trouvait  en  dedans  de  la  circonférence. 

327.  Enfin,  la  connaissance  d*un  sommet  de  la  courbe 
éqaÎTaut,  en  général,  à  deux  conditions. 

Car  supposons,  pour  un  instant,  que  Ton  donne  les 
deux  sommets  du  premier  axe,  par  exemple,  d*une  ellipse 
ou  d'une  hyperbole,  et  un  point  de  la  courbe. 

En  joignant  ces  sommets  par  une  droite,  on  aura  le 
premier  axe  en  grandeur  et  en  direction ,  ainsi  que  le  centre 
de  la  conrbe. 

Dès  lors ,  si  dans  Téquation 

on  substitue  les  coordonnées  x',  y'  du  point  donné,  rapper* 
tées  au  premier  axe  et  au  second  qui  est  lui-même  connu 
dé  direction ,  il  viendra 

A'y»±B'j/»=:±A»B% 

équation  dans  laquelle  la  quantité  B,  étant  seule  iaeonniie. 
peut  être  facilement  construite. 


SOLUTi  aÉOX.FOVR  LA  DÉTBRM.  D'une  COURBE  DU  a*  BBCI«    38^ 

Là  iwnnaisMDce  des  r/etix  sommets  et  d'un  seul  point  de 
la  courbe  suffit  donc  pour  la  déterminer;  et  (^omme^  d'ail*- 
leurs,  ces  sommets  sont  symétriquement  placés  ftnt*  la 
courbe  y  un  seul  doit  être  compté  poiir  deux  côndàtoni. 

Solutions  géométriques  pour  la  détermination  d^une  courbe 
du  second  degrés  diaprés  des  conditions  données é 

328.  La  déierminaiîort  d'un<5  courbe  du  second  degré, 
d'après  certaines  conditions,  est,  eu  général,  un  problème 
assez  difficile  à  résoudre  par  l'analyse,  à  cause  de  Vembarras 
qu^on  éprouve  souvent  dans  le  choix  des  axes.  Aussi  s'est-on 
attaché  principalement  à  en  rechercher  des  solutions  {>ui'e<- 
ment  géométriques j  en  se  fondant  toutefois  sur  les  pro- 
priétés connues  des  trois  courbes. 

Les  questions  suivantes  ont  pour  objet  de  mettre  au 
courant- de  ces  sortes  de  constructions. 

PAEMiiaE  QUESTION.  —  Troîs  droites  et  un  point  étant  donnés 
sur  un  plan  y  trouver  une  courbe  du  second  degré  tangente  à  ces 
trois  droites,  et  qui  ait  pour  foyer  le  point  donné. 

Soient  Mm,  N/i,  Vp  les  droites  données,  et  F  le  foyer  de  la  Fi«,   i5q, 
courbe  cherchée. 

On  a  vu  (n***  îOi  et  257)  que,  dans  V ellipse  et  dans  Vhjrperbole, 
les  pieds  des  perpendiculaires  abaissées  d\m  foyer  sur  les  tangentes 
ont  pour  lieu  géométrique  la  circonférence  de  ctrclr  décrite  sur  le 
premier  axe  comme  diamètre,  et  (n®  270)  que,  dans  la  parabole, 
ces  mêmes  pieds  se  trouvent  sur  le  second  axe. 

Cela  posé,  abaissez  du  point  F  les  trois  perpendiculaires  F6, 
FH,  FK.  11  peut  arriver  deux  cas  :  ou  les  Irois  points  G ,  H  et  K 
forment  un  triangle,  ou  bien  ils  sont  en  ligne  droite. 

Dans  le  premier  cas  ^Joignez  ces  points  deux  à  deux,  puis  éle^ 
vezy  par  les  milieux  des  lignes  de  jonction,  des  perpendiculaires. 
LO,  10;  elles  se  rencontrent  en  un  point  0,  qui  est  le  centre  de 
la  courbe. 

TVr»  ensuite  OF,  et  prenez  sur  cette  droite  deux  parties  OB, 
OA,  égales  à  OG  (dbtance  du  centre  au  pied  de  la  perpendicu- 
laire abaissée  du  point  F  sur  Mm];  vous  obtenez  AB  pour  le  pre- 
mier axe  ;  et  la  courbe  est  une  ellipse  ou  une  hyperbole,  suivant 
que  le  point  B  se  trouve  placé  sur  le  prolongement  dô  OF,  ou 
entre  les  points  0  et  F. 

Dans  la  fig.  ï5q  la  courbe  est  une  ellipsû,  et  lé  secoftd  axe 

a5. 


388    SOLUTIONS  GÉOMÉTRIQUES  POUR  Lk  DÉTERMINATIOV 

CD  s'obtient  (d°  151  )  en  décrivant  du  point  F  comme  centre,  et 
avec  le  rayon  OB ,  un  arc  de  cercle. 

Si  la  courbe  était  une  hyperbole,  le  centre  de  Tare  de  cercle  se- 
rait enB  {u?  ISS),  et  OF  serait  le  rayon  de  cet  arc. 
FiG.  i6o.  Dans  le  second  cas,  c'est-à-dire  lorsque  les  trois  points  G,  H,  K. 
sont  en  ligne  droite  y  cette  ligne  KHGT  représente  le  second  axe  de 
la  courbe,  qui  est  alors  une  parabole;  et  pour  avoir  le  premier 
axe,  il  suffît  d* abaisser  AFX  perpendiculaire  surKY.  Le  quadruple 
de  AF  représente  d'ailleurs  (n^  275)  le  paramètre;  ainsi  la  courbe 
peut  être  construite  facilement. 

N.  £,  —  Lorsqu^on  sait  d'avance  que  la  courbe  cherchée  doit 
être  une  parabole,  il  suffît  de  connaître  deux  tangentes  et  h/o/er, 
puisque  le  second  axe  est  (n^  870)  déterminé  par  les  pieds  des 
perpendiculaires  abaissées  du  foyer  sur  ces  tangentes;  et,  en  effet, 
nous  savons  déjà  que  quatre  conditions  suffisent  pour  la  para- 
bole, et  que  la  connaissance  du  foyer  compte  (n^  5S5]  pour  deux 
conditions. 

Decxiâme  question.  —  On  demande  de  construire  une  ellipse  y 
connaissant  le  centre,  la  longueur  de  son  grand  axe  ^  une  tangente 
et  son  point  de  contact, 
Fio.  i6i.      Soient  0  le  centre  donné,  A  le  demi-axe  de  la  courbe,  Tria 
tangente  et  M  son  point  de  contact. 

Du  point  O  comme  centre,  avec  le  rayon  A,  décriçez  une  cir- 
conférence qui  coupe  généralement  Tf  en  deux  points  Ry  R';  pois 
élevez  en  ces  i^int&Xes perpendiculaires  1^S ^  R'S'à  cette  tangente; 
elles  passent  nécessairement  (n°  201  )  par  \es  foyers  de  la  courbe. 

Tirez  ensuite  la  ligne  OR,  et  par  le  point  de  contact  M  tracei 
MN  parallèle  à  OR  ;  il  résulte  de  ce  qui  a  été  dit  n"  205,  que  MN 
passe  par  le  second  foyer.  Donc  le  point  F',  où  R'  S' et  MN  se  ren- 
contrent, n'est  autre  que  le  second  foyer. 

Menez  enfin  la  ligne  F'O  qui  rencontre  RS  en  un  point  F;  et 
vous  obtenez  ainsi  le  premier  foyer. 

Les  points  A  et  B,  où  F' F  rencontre  la  circonférence  décrite, 
sont  d'ailleurs  les  sommets  de  la  courbe  qui  est  alors  complètement 
déterminée. 

N,  B,  —  Si  le  point  de  contact  était  placé  sur  la  tangente  Tr, 
en  un  point  M' tel  que  la  droite  M'N',  parallèle  à  OR,  l'encontrAt 
R'S'  au  point/'  situé  hors  de  la  circonférence  décrite  avec  le 
rayon  A,  la  courbe,  au  lieu  d'être  une  ellipse ,  serait  une  hyper- 
bole AonX  le  premier  axe  aurait  pour  direction  y  O,  et  pour  som- 


D  r>E  COI  RBE  DU    2®  DEGRÉ  d' APRES  DES  CO>D.   DOMiÉES.    SSp 

mets  a  y  b,  I^s  foyers  seraient  les  points/',  y,  où  la  ligne /'O 
rencontre  R'S'  et  RS  prolongés. 

On  voit  donc  que,  bien  qu*on  ait  demande  une  ellipse ,  il  peut 
arriver  que  la  construction  conduise  à  une  hyperbole, 

TaoïsiiME  QUESTION.  —  Construire  une  hyperbole,  connaissant 
Vun  des  foyers  y  une  asymptote  y  et  la  longueur  du  premier  axe  ou 
le  rapport  des  axes. 

Soient  F  le  foyer  donné ,  LL'  l'une  des  asymptotes,  et  A  la  Ion-  Fig.   162. 
gnear  du  premier  axe ,  ou  m  le  rap|>ort  B  :  A. 

Abaissez  àw  point  F  une  perpendiculaire  sur  LU;  le  pied  R  de 
cette  perpendiculaire  est  à  une  distance  du  centre  de  la  courbe , 
égale  à  A  (n**  937 ),  puisque  Tasymptote  LV  peut  être  considérée 
comme  une  tangente. 

Ainsi ,  en  supposant  que  A  soit  connu ,  prenez  à  partir  du  point 
R  sur  LL',  une  distance  RO  égale  ^  A  ;  et  le  point  O  est  le  centre 
de  la  courbe. 

Menant  ensuite  OF,  vous  obtenez  la  direction  du  premier  axe  ; 
portant  OR  de  O  en  A  et  B ,  puis  OF  de  O  en  F',  vous  avez  les  deux 
sommets  de  la  courbe,  ainsi  que  les  deux  foyers.  Tracez  enfin  KR', 
de  manière  que  l'angle  FOK  soit  égal  à  Tangle  LOF  ;  vous  obtenez 
la  seconde  asymptote, 

if.  B,  —  Lorsque,  au  lieu  de  A ,  on  donne  le  rapport  m  ou  ~» 

la  tangente  trigonoraétrique  de  l'angle  FOR  est  connue  ;  ainsi  la 
direction  de  la  ligne  FO  peut  être  facilement  déterminée.  Quant 
aux  grandeurs  des  demi-^xes ,  elles  sont  évidemment  représentées 
par  OR  et  RF. 

On  a  d*abord  OR  =  A,  comme  on  Ta  vu  tout  à  Tbeure;  et 
RF  =  B,  d'après  la  relation 

OF  =  f  =  v/A»4-B% 

qui  donne  nécessairement 

B»=:c»  — A>=RF\ 

QuATEiikME  QtTESTiON.  —  Étant  donnés  une  asymptote  9  deux 
points^  et  le  rapport  des  axes  d'une  hyperbole,  construire  la  courbe. 
Soient  LL%  M,  M',  Tasymptote  et  les  deux  points  donnés,  m  le  Fio.   i63. 

rapport  —  que  1  on  suppose  connu. 

A. 

Menez  la  droite  MM'  qui  va  rencontrer  LL'  en  R,  puis,  à  partir 
dtt  point  M',  prenez  une  distance  M'R'  égale  a  MR;  le  point  R' 
appartient  à  la  seconde  asymptote  (n®  949). 


390  PROPRIÉTÉ    GOlOfUNE 

F16.   i63.       Comme  le  rapport — 9  ou  m  y  est  donné ,  faites  en  un  point 

A 

quelconque  I  de  U/  un  angle  LIG  dont  la  tangente  trigonomé- 

trique  soit  égale  à  m,  puis  un  angle  HIL,  double  de  LIG. 

Tracez  çnfin  par  le  point  R'  la  droite  KKf  parallèle  à  IH,  et 
VOq«  dvez  ainsi  la  seconde  asymptote. 

La  courbe  peut  donc  être  tracée  facilement  d'après  la  méthode 

du  n*»  aK7. 

N,  JB.—Sii  au  lieu  du  rapport  des  axes,  on  donnait  la  posi- 
tion d'un  troisiôroe  point,  en  joignant  ce  point  avec  Tun  des  deux 
points  déjà  donnés  1  on  obtiendrait  un  nouveau  point  de  la  seconde 
asymptote»  dont  la  direction  serait  alors  déterminée. 

Voici  les  énoncés  de  nouvelles  questions  sur  lesquelles  on  peut 
ft'eiteroer. 

i^.  .Construire  ut^e  parabole  y  eonnaissani  h  foyer,  un  peint  et 
une  tangente, 

a^.  Canstmire  nne  ellipse,  eannaiisanê  deux  iémgentee,  le  eentre 
et  Im  hngueurdu  premier  axe  (la  courbe  peut  être  une  hyperbirie). 

3^.  Comiruire  une  hyperbole,  eonnaiteanê  une  asymptote ,  mm 
fiorer  et  une  tangente^ 

Propriété  commune  aux  trois  courbas. 

fiG.  i64-  àSd'  Noua  complétons  oes  coQsidéralioas  par  la  déoio&s* 
tratîpn  d'une  propriété  qui  appartient  aux  trois  oourbes  du 
teecmd  degré,  et  dont  les  géomètres  ont  tiré  parti  pour  con« 

slruîre  ces  courbes  d'après  certaines  données. 
Reprenons  l'équation 

(i)  A7'+  Bx/4-C«'4-  Dj-i-  Ej:  +  F  =  o, 

que  nous  supposons  représentir  une  des  trois  courber , rap*- 
portée  à  un  système  rectangulaire  ou  oblique,  AX,  AY. 
Celte  équaûon  peut  être  mis©  sous  la  forme 

,    ,  ,      Bx  +  D  C  /  ,      E  F\ 

Soit  fait  d'abord  r  =  o ,  pour  obtenir  les  points  où  la  courix' 
rencontre  Taxe  des  jt;  il  en  résulte 

V         F 
(3)  *»4-^a^4-g=o, 


AUX   TROIS  COtmllES  DIT  SSCOm»  DEGRÉ.  3g  t 

équation  dont  les  racines  ne  sont  autre  chose  que  le&abscùses 
des  points  demandés. 

Si  ces  racines  sont  imaginaires ,  c'est  un  indice  que  la 
courbe  n'a  aucun  poiat  commun  avec  Y  axe  des  x  ;  et  di  elles 
sont  égales^  la  courbe  est  (n^  98)  tangente  à  cet  axe. 

Mais  admettons  qu'elles  soient  réelles  et  inégales^  et  dési- 
gnons par  x\  x",  ces  deux  racines ,  représentées  sur  \a  figure 

par  AB ,  AC. 

E  F 

Le  trinôme  x*  -h  -  ar  +  p  revient  k  (x  —  x')  [x  —  x") . 

Pour  exprimer  ce  produit  géométriquement^  observons 
que  AP  représentant  une  abscisse  quelconque,  et  AB,  AC 
les  abscisses  x'^  x^\  on  a  nécessairement 

{x  —  a/)  {x  —  a/')  =  PB  X  PC. 

D'un  autre  côté,  le  dernier  terme  de  Téquation  (2) ,  ou 

C 

-  (a:  —  jc')  (j:  —  a:'^),  est  égal  au  produit  des  deux  racines 

de  cette  équation  résolue  par  rapport  à  j^*,  et  ces  racines 
sont  représentées  par  PM  et  Pw. 
On  a  donc  la  relation 

PM  X  Pw  =:  j  (x  -^  y  )  (a:  --y  )  =  ^  X  PB  X  PC; 

d'où  Ton  déduit 

PM  X  P/w  _  C 
PBXPC  ^  Â' 

Pour  d'autres  abscisses  AP',  AP'',  etc.,  on  aurait  égale- 
ment 

P'M'XP'/w'       C      P'^'^XP"/»"      C 


n  T>  .w/»  .    .    «>//^      T' 


•  •  • 


PB  X  PC        A         P'BX  P"C         A 

et,  par  conséquent, 

PM  X  P/w  _  V'U'xV'm'  _  P^^M^^X  P''m''  _ 
PB  X  PC  ""   P'BXP'C"""    P"BXP"C 

Ce  qui  démontre  que ,  dans  toute  courbe  du  second  degré, 
•iTon  considère  une  sécante  quelconque  AX,  puis  une  série 
d'autres  sécantes  parallèles  entre  elles  et  menées  sous  une 
direction  tout  à  fait  arbitraire,  les  rectangles  des  parties 
de  ces  parallèles,  comprises  entre  leurs  points  de  rencontre 


392  CONSTRUCTION    DES    RÂCIMBS 

FiG ,  i64.  ^^Gc  la  première  sécante  et  leurs  points  d'intersection  avec 
la  courbe  y  sont  aiix  rectangles  des  parties  de  la  prenuèn: 
sécofite,  comprises  entre  les  pieds  des  parallèles  et  ics 
points  oà  cette  sécante  rencontre  la  courbe ^   dans  un 

RAPPORT  CONSTAKT. 

Tl  est  aisé  de  rcconnaitix»  que  cette  propriété,  àiie  pro- 
priété de  transi^^rsales  ^  compreud  implicitemeut  celles  qui 
ont  été  démontrées  dans  les  précédenis  chapitres  (n^*  209, 
242  et  274). 

En  ettet,  si ,  la  première  sécante  étant  un  diamètre  quel- 
conque ,  les  autres  sécantes  sont  parallèles  au  conjugué  de 
ce  diamètre,  il  en  résulte  PM  =  Pm,  P'M'=  P'm',  etc., 
et  la  relation  ci-dessus  devient 


—  j 


PM  P'M'  P'M' 


PB  X  PC        P'B  X  P'C       P" B  X  P"C 

Ou  fait  usage  de  celte  propriété,  pour  faire  passer  une 
courbe  du  second  degré  par  cinq  points  donnés^  mais  les 
détails  qu'exige  cette  construction,  nous  entraîneraient 
beaucoup  trop  loin. 

Nous  renvoyons,  pour  ces  sortes  de  constructions,  su 
Traire  des  sections  coniques ,  par  le  Aforquis  de  Lhôpital. 

§   II.  —   Construction    des  racijnes    des   équations  du 

SECOND,  TROISIEME  ET   QUATRIl^ME    DEGRÉ  A  UNE  SEULE  IN- 
CONNUE;   PROBLÈMES    DE     LA    TRISECTION    DE    l' ANGLE    ET 

DE    LA    DUPLICATION     DU     CUBE.    DÉTERMINATION,    PAR 

DES    INTERSECTIONS   DE   COURBES,   DU    NOMBRE    DES    RACINES 
RÉELLES    DANS    LES    ÉQUATIONS    NUMÉRIQUES    A    UNE   SEULE 

INCONNUE.  —  Problèmes  sur  les  lieux  géo^cétriques . 

SE    RAPPORTANT    AUX    COURBES     DU    SECOND    DEGRÉ.    De 

quelques    courbes    REMARQUABLES,    SAVOIR   *.    CISSOÏDE   DE 
DiOCLÈS,    CONCHOÏDE    DE    NiCOMÈDE. 

m 

Equation  du  second  degré. 
330.   En  résolvant  Téquation 

(l)  X*-h  PJC   =    f/  y 

on  parvient,  en  général ,  à  une  expression  composée  de  deux 
parties,  l'une  rationnelle  et  l'autre  irrationnelle  du  second 


DE  l'ÉQUATIOR   du  second   DECKÉ  A  UKE  IKCOHNVE.    igi 

dv^n.Or,  on  a  vu  dans  rinTaoDtcTiOKi  les  moyens  de 
construire  ces  sortes  d'expressions. 

Mais  la  Géométrie  élémentaire  fournit  des  méthodes  pour 
cODslruire  les  racines  de  l'équation  proposée ,  sans  qu'il  soit 
uécessaire  delà  résoudre. 

D'abord  si  /;  et  «^  sont  deux  droites  données  à  pi'iori,  x 
désignant  aussi  une  ligne ,  Féqualion  (i)  n*est  pas  homo^ 
gène;  pour  la  rendre  telle,  il  faut  (n*'  15),  en  supposant 
que  r  représente  la  ligne  prise  pour  unité,  la  rétablir  dans 
cette  équation ,  ce  qui  donne 

el  si  Ton  met  les  signes  en  éyidenc^,  Téquation  prend  défi- 
nitivement la  forme 

(2)  «»±/?x  =  ±A:* 

[A' désignant  ici  une  moyenne  proportionnelle  entre  ret  la 
valeur  absolue  de  ^]. 
Cela  posé,  i^  soit  à  construire  les  racines  de  l'équation 

(3)  x^-H/^x  =  -+- K 

Sur  une  droite  indéfinie,  prenons  une  distance  AB  égale  Fie.   i65. 
^  p\  ^X  sur  cette  ligne  comme  diamètre,  décri\^ons  une  cir- 
conférence de  cercle;  élevons  au  point  A  une  perpendicu- 
laire AC  égale  à  A ,  et  tirons  la  droite  CD  passant  par  le 
centre  O  du  cercle. 

Les  deux  racines  demandées  seront  représentées  par  CE 
et  par  —  CD  (la  racine  négatii^e  étant  la  plus  grande  en 
valeur  absolue). 

En  effet,  par  construction,  AC  est  une  tangente,  et  CD 
nue  sécante  au  cercle*,  donc,  en  vertu  d'un  théorème  connu 
de  Géométrie, 

CExCD=ÂC=*'. 
Mais  CD  étant  égal  à  CE  4-  /^,  l'égalité  devient 

d'où  Ton  voit  déjà  que  Féquation  (3) ,  qui  revient  à 
est  satisfaite  par  x  =  CE. 


394    COKSTft.  DES  EAG.  DE  l'ÉQ.  DC  2*  DEGE.  A  CHB  IXGOITNI E. 

FiG.   i65.       Comme  on  a  pareillement 

CE  =  CD  —  /î,     ou     —  CE  =  —  CD  4-  y9, 
régalîté  prend  la  form^ 

(— CD +/?).{— CD)  =  *«; 
ce  qui  prouve  que  l'ëquation  (3) ,  ou 

est  enoora  satisfaite  par  «as  —  CD. 

Donc  CE  et  —  CD  sont  les  deux  racines  de  Tëquation  (3). 
2°.  L'équation 

x^  —  pxzzz  A', 

ne  différant  de  celle-ci  que  par  le  signe  de  J?,  ou  en  déduit 
que  ses  racines  sont  CD  et  —  CE  (la  plus  grande  racine  esi 
ici  la  racine  posiiwe), 

3°.  Passons  à  Téquation  x^  —  p x  =  —  Ar*,  que  Pon  pcul 
mettre  sous  la  forme 
(4)  x[p^x)  =  h\ 

Fie.  i66 .  Pour  obtenir  ses  racines ,  décrivons  sur  la  droite  AB  =;?> 
considérée  comme  diamètre ,  une  demi-circonférence  ;  é/e- 
sfons  eii  A  la  droite  AC  perpendiculaire  à  AB  et  égale  à  /; 
puis  menons  CL  parallèle  à  AB  \  et  de  chacun  des  deux  pointa 
D ,  où  CL  rencontre  la  demi-circonférence ,  abaissons  DG 
perpendiculaire  sur  AB. 

Les  deux  racines  demandées  seront  AG  et  GB. 

Car  on  a,  d'après  un  théorème  de  Géométrie, 

AG  X  GB  =:  DG'  =  AC»  =  AK 
Mais 

GB  =  AB  —  AG  =  /?  —  AG,     AG  =  /?  —  GBj 

d'où,  substituant  dans  Tégalité  précédente , 

AG  (/?  —  AG)  =  /%     GB  (p  ^  GB)  *=  A^; 

et  si  Toi/compare  chacune  de  ces  nouvelles  égalités  à  ré- 
quation  (4))  on  peut  conclure  que  celle-ci  est  satisfaite, 
soit  par  x  =  AG,  soit  par  x  =  GB. 

Ainsi  AG  et  GB  sont  les  racines  demandées. 

iV.  B,  —  Pour  que  ces  deux  racines  soient  susceptible 


COirSTR.  DES  RÂC.  DE8  ÉQ.  DD  3®  ET  DO  4*  DBOB.  À  UKE  IITC.    Sp^ 

de  détermination ,  il  faut  que  la  p4irallàlç  CL  puiste  ren- 
contrer la  demi-circonférence  ]  ce  qui  exige  que  k  soit  tout 

au  plus  égal  à  01  ou  -• 

On  sait,  en  effet,  que  c'est  la  condition  de  réalité  des  ra- 
cines dans  Fexpression 

4^.  Quant  à  Téquation  x*  -f-  ;?a:  =  —  A*,  ses  deux 
racines  sont  essentiellement  négatwes,  et  sont  représen- 
tées par  —  AG,  et  —  GB,  puisque  cette  équation  ne  dif- 
fère de  l'équation  (4)  que  par  le  signe  de  x. 

Tous  les  cas  relatifs  à  T équation 

se  trouvent  ainsi  traités. 

Lorsque  les  coefficients  de  Téquation  du  second  degré 
sont  des  nombres  particuliers,  il  n'y  a  rien  à  changer  au 
mode  de  construction  des  racines;  açulement,  il  fau(  fu 
reporter  à  ce  qui  a  été  dit  au  n^  11  concernant  les  r^^i- 
caux  numériques, 

Équations  du  troisième  et  du  quatrième  degré. 

331 .  On  vient  de  voir  que  la  ligne  droite  et  le  cercle  suffi- 
sent à  la  construction  des  racines  d'une  équation  du  second 
degré  à  une  seul^  inconnue;  mais  il  n'en  est  pas  de  mémo 
pour  les  équations  du  troisième  ou  du  quatrième  degré  : 
il  faut  avoir  recours  à  la  construction  de  deux  courbes  du 
second  degré  dont  Tune  au  moins  soit  différente  du  cercle. 

Le  principe  fondamental  de  ces  sortes  de  constructions 
consiste  à  regarder  l'équation  proposée  comme  le  résultat 
de  tèlifuinaiion  entre  deux  équations  à  deux  inconnues 
dont  l'une  ^  sii/fposée  r inconnue  primitive ,  est  prise  pour 
ABSCISSE,  et  Vautre  pour  ORDONnÉR. 

En  construisant  successivement  et  sur  les  mêmes  axes  les 
lieux  géométriques  de  ces  équations  ,  on  reconnaît  que  les 
courbes  se  rencontrent  en  un  ou  plusieurs  points  dont  les 
abscisses  représentent  les  racine»  réelles  de  l'équation  pro- 
posée. 


396  CONSTRUCTION    DES    RACINES 

332.  Développons  ce  principe  sur  l'équation  du  qua- 
irième  degré 
(i)  x* H-  aa^  +  bx'-  +  rjc  +  r/  =  o, 

à  la  construction  de  laquelle  on  peut  ensuite  rameuer  faci- 
lement celle  d'une  éq^ualion  du  troisième  degré. 

Nous  supposerons  d'ailleurs  que  les  coeflScients  « ,  b^c^d 
sont  indifféremment  des  lignes  données  à  priori,  ou  des 
nombres,  — [Dans  le  premier  cas,  il  faudrait  (n°  15) 
commencer  par  rétablir  riiomogénéité.  j 

Cela  posé,  faisons  dans  Téquation  (1) 

(2)  *'=r; 

elle  devient 

(3)  y^-^-oxy-^  by  -^cx  -\-dz=zo'^ 

et  comme  Téquation  (i)  résulte  évidemment  de  rélimina- 
lion  de  y  entre  les  équations  (2)  et  (3) ,  il  s''ensuit  qu'elle 
renferme  toutes  les  valeurs  de  x  propres  à  vérifier  les  équa- 
tions (2)  et  (3) ,  en  même  temps  que  certaines  valeurs  de  y; 
donc,  si  par  un  moyen  quelconque,  on  peut  obtenir  les 
systèmes  de  valeurs  de  x  et  de^  communs  aux  équations  (2) 
et  (3) ,  en  ne  tenant  compte  que  de  celles  de  x,  on  aura  les 
racines  de  Téquation  (1). 
Fie.  167.  Or,  l'équation  (2)  étant  construite  par  rapport  à  des  axes 
qu'on  peut  supposer,  pour  plus  de  simplicité,  rectangu- 
laires, représente  une  parabole  dont  le  premier  axe  est 
dirigé  suivant  l'axe  des  y^  l'origine  étant  le  sommet  de  la 
courbe ,  et  qui  a  i  pour  paramètre. 

Cette  courbe  est  facile  à  construire. 

L'équation  (3) ,  étant  construite  sur  les  mêmes  axes,  a 
pour  lieu  géométrique  une  hyperbole  dont  Tune  des  asymp- 
totes est  parallèle  à  l'axe  des  x  (n°  307,  1°). 

Ces  deux  courbes  se  coupent  généralement  en  quatre 
points  (puisque  Véquation  finale  (1)  est  du  quatriëiDe 
degré),  dont  les  coordonnées  jouissent  exclusivement  de  la 
propriété  de  satisfaire  en  même  temps  à  leurs  équations. 

Ainsi  les  abscisses  de  ces  points  sont  les  racines  de- 
mandées. 


DBS  ÉQUAT.  D1]  3*"  ET  DU  4*  DEGAÉ  ▲  UNE  ISCOIIHIJE.    ZqJ 

N.  B,  —  Le  nombre  des  racines  réelles  deTéquation  (i) 
est  égal  au  nombre  des  points  d'intersection. 

333.  On  peut ,  au  moyen  de  quelques  artifices  de  calcul , 
remplacer  Féquation  (3)  par  une  autre  plus  facile  à  con- 
struire, même  par  celle  d'une  circonférence  de  cercle. 

Pour  cela,  il  faut  supposer  que  Féquation  (i)  ait  été 
préalablement à.&}dLTVdiSsée  de. son  second  terme-,  ce  qui  est 
toujours  possible  d'après  la  théorie  des  équations. 

Supposons  donc  l'équation  ramenée  â  la  forme 

(i)  «*  4- /? J^ -f- ^-a?  +  r  =  o , 

et  faisons ,  comme  précédemment , 

(a)  ^=jry 

l 'équation  (i)  devient 

(3)  y^-^py-^-qx -^r^zo. 

On  remarque  d'abord  que,  par  ces  premières  opérations, 
les  lieux  géométriques  sont  deux  paraboles  dont  la  seconde 
a  pour  axes  principaux  deux  parallèles  aux  axes  coordon- 
nés. Une  simple  translation  d'origine  suffirait  pour  la  ra- 
mener à  la  forme 

Mais  si  l'on  ajoute  les  deux  équations  [*i)  et  (3),  on 
obtient  la  nouvelle  équation 

(4)  ^'-hr'-H  {p—\)y'^qx  +  r  =  o, 

qui  (n**  85)  représente  une  circonférence  de  cercle  ayant 
pour  coordonnées  du  centre 

q  I— l? 

—  ^     et      ^» 

et  pour  rayon 

D'où  l'on  voit  que  la  construction  des  racines  de  toute 
équation  du  {juatrième  degré  peut  toujours  être  ramenée 
à  celle  d'une  parabole  et  d'un  cercle. 

334.  Considérons  maintenant  l'équation  du  troisième 

degré. 


400  PftOBLÈME  1>B    LA   TRI8BGTI0H   DE   LkUGLE. 

Fio.  167.  on  trouve 

3rx  —  r,s 3r       r,s^ 

4*  4       4*^ 

et  d'après  ce  qui  a  été  dit  au  n*'  307,  la  courbe,  qui  est  une 
HTi>BBBOLB>  a  pouF  asymptotes  les  droites 

ar=  o     et     ^-cir-j-j 

c'est-à-dire  Taxe  des j^  et  une  parallèle  FEF'  à  Taxe  desT, 
menée  à  la  distance 

3/-      3 

0E=:^=r70D. 

4       4 

Comme  d^ailleurs  la  courbe  passe  par  le  point  C  pour 
lequel  on  a,  d'après  Féquation  (3), 

OU  peut  la  construire  au  moyen  du  procédé  établi  n®  257: 
ce  qui  donne  les  deux  branches  nm'mn\  n" m" n'" . 

La  première  de  ces  branches  rencontre  la  parabole  LOL'. 
en  deux  points  m,  m';  la  seconde  en  un  5ei</ point m^;  et 
ces  points  sont  tels,  qu'en  abaissant  mpy  fn'p'^  m^p"  per- 
pendiculaires àOX,  on  a  O/9,  O^',  0/7^,  pour  les  trois 
racines  de  l'équation  (i). 

Cela  posé,  ces  valeurs,  dont  Tune  O^*'  est  négatiW, 
exprimant  des  sinus,  il  faut  les  porter  sur  OY,  de  O  eu  R. 
R',  R'',  mener  ensuite  RM,  R'M',  R''M''  parallèles  à  OX: 
et  Ton  obtient  enfin 

AM,     AM',     —  AM'' 
pour  représenter  les  valeurs  des  arcs 

a       TT  —  a  ir  +  a 

3'     ~3~'  ^3~' 

que  Ton  sait  être  les  trois  valeurs  du  tiers  d'un  arc  dont  on 
donne  le  sinus. 

Nous  pourrions,  comme  au  n'*  334,  substituer  à  l'hyper- 
lK)le  une  circonférence  rfe  cercle  qui  serait  difiérente  de 
celle  déjà  tracée*,  mais  nous  préférons  faire  connaître  »» 
autre  moyen  de  résoudre  le  problème,  qui  a  l'avantage  di 


PKOBIXICE   DE   LA    TKiSBCTIOlf   DE   l'aKGLE.  ^OI 

faire  servir  le  cercle  donné,  comme  un  des  lieux  géométn^ 
qnes* 

336.  AtjTRB  MODE  DE  SOLUTION.  —  Soîcnt  lolîjours  AB  Fio.   l(>8. 
ou  a  l'arc  qu'il  s'agit  de  diviser  en  trois  parties  égales  et 
qu'on  suppose  décrit  avec  le  rayon  r  égal  à  celui  des  Tables, 
AM  le  tiers  de  cet  arc,  supposé  connu  pour  le  moment. 
Faiscms  d'ailleurs 

OPoHcosfl  =  c,     BPou5in/i  =  ^,     0Q  =  «,     MQ=/. 
On  a ,  pour  première  relation , 

Maintenant,  si  Ton  prolonge  MQ  jusqu'à  sa  rencontre 
en  N  avec  la  circonférence,  que  par  le  point  N  on  mène 
^R  parallèle  à  OX,  jusqu'à  sa  rencontre  en  R  avec  BP 
pi-olongé,  on  obtient  ainsi  un  triangle  BNR  semblable  au 
triangle  OMQ  (car  ils  ont  leurs  côtés  perpendiculaires)  ; 
et  il  en  résulte  la  proportion 

0Q:QM::BR:RK9 

Mais ,  par  construction , 
Jooc  cette  proportion  devient 

^\  y::  s -^  x:x  ^c\ 

d'où  l'on  déduit  la  seconde  relation 

équation  qui,  combinée  avec  (i),  donnerait  par  Télimina- 

lion  de  x  la  valeur  de  r  ou  de  sin  ^* 

^  3 

Mais  au  lieu  d'effectuer  cettie  élimination,  on  peut  con- 
struire les  lieux  géométriques  qu'elles  représentent. 

Or  le  lieu  de  Téquation  (i)  est  le  cercle  donné  lui- 
même. 

Quant  à  l'équation  (2).,  elle  représente  évidemment  une 
HYPERBOLE  t^.QiTiLàTÈRE  dout  les  dcux  axcs  sont  parallèles 
aux  axes  coordonnés. 

Pour  en  obtenir  la  position ,  résolvons  retto  équation  par 
Ap,  tir  VAt.  à  h  G.  26 


403  FUOBL£X£  DE   hk  TIU3BC7I01f   DE  l'AIHUUB. 

FiG.  168.  rapport  à  j^  5  il  vient 

Soit prissur OY une  distance 


s  BP 

2  2 


la  ligne  GG'  parallèle  k  OX  est  un  diamètre  de  la  cporbe, 
et  par  conséquent  un  des  axes  cherchés. 

On  sait  d'ailleurs  (n**  304)  que  la  moitié  du  coefficient  de 

X  sous  le  radical ,  pris  en  signe  contraire ,  ou  -?  n  est  vaxxt 

chose  que  l' abscisse  du  centre;  donc  la  ligne  HH'  menée 
par  le  point  V,  milieu  de  OP,  el  parallèlement  À  OT,  repré- 
sente Vautre  axe. 

Mai  menant ,  puisque  rhyperho'e  est  équilatèrcy  il  s'en- 
suit que  les  asymptotes  divisent  en  deux  parties  égales  les 
angles  droits  HIG',  HIG. 

Ainsi  ces  droites  sont  KK',  LU. 

Enfin,  il  résulte  de  l'inspection  de  l'équation  (a)  que  la 
courbe  passe  par  l'origine,  et  pçût  facilement  être  con- 
struite. On  obtient  ainsi  les  deux  branches  MHM',  B'H'M*. 

Ces  branches  rencontrent  la  circonférence  de  cercle  en 
trois  points ,  M ,  M',  M",  puis ,  en  un  quatrième  ,  B',  point 
où  le  sinus  BP,  prolongé ,  coupe  lui-même  la  circonférence. 

Discussion.  — •  La   position  des  trois  premiers^  points 

s'explique  facilement.  On  a 

^        .   AB         .  a 
•  I*».     MQ  =sin-^  =  sm^' 

a®.  Si  l'on  prend 


d'où 


ABC  =  -^  > 


AB       a 


il  en  résulte 

^4-2J  ^sinU--y  — 3J  =  sm-y-" 

3".  En  prenant 


ABDC'  =  ^> 


PKOBLfeHB  m  LA  TBISKnOH  DB  l'a>«.I.  4^i 

d'où 

oiiea  déduit 

Quant  au  quatrième  point  B'^  dont  les  coordonnées  sont 

si  l'on  substitue  ces  râleurs  dans  les  équations  ( j  )  et  (  a) ,  on 
obtient 

ce  qui  prouve  que  ce  point  doit,  en  êflfet,  appartenir  aux 
deux  courbes. 
Les  équations  (i)  et  (a),  ajoutées  entre  elles,  donnent 

ar'  -^sjr-^  ex  =  r«, 

et  y. par  tuiiet 

•    '- ï— ' 

d'où ,  substituant  petté  valeur  d^s  r^qu%tio|i  (&) , 

équation  dont  le  premier  membre  e&l  divisible  par  J^-h  Sy 
et  donne  pour  quotient 

4r*— 3/^^-+ /*j  =  o. 

Or  cette  dernière  relation  est  Uleutique  {au  caractère  de 
Tinconnue  près)  avec  Téquatiou  (i)  du  ntimcro  précédent; 
mais  on  voit  en  même  temps  que  y  d'après  la  seconde  mé- 
thode, on  à  établi  deux  équations  en  x  et  y^  plus  géné- 
rales qne  ne  le  comporte  la  question  proposée,  puisqu'en 
éliminant  x  on  parvient  à  Téquation  relative  à  celte  ques- 
tion ,  mais  embarrassée  d'un  facteur  étranger,    • 

337.  Remarque,  —  C'est  ainsi  qu'on  doit  intcrpinHer 
cette  circonstance,  que  la  détermination  des  racines  d'une 
équation  à  une  seule  inconnue,  par  des  intersections  de 
courbes,  donne  lieu  quelquefois  à  un  plus  grand  nombre 
de  POINTS  coMMUws  ai/j:  deux  courbes j  que  la  question 
n'admet  de  solutions  réelles'.  Les  c  oordoniiées  de  ces  points 
vérifient  les  deux  équations  à  deux  inconnues;  mais  leurs 
abscisses  peuvent  ne  pas  vérifier  la  proposée. 

26. 


404  PROBLÈME   DE   LA   DITPUGATIOjr  DU   GUSR. 

Problème  de  ta  duplicalion  du  cube, 

338.  Le  côté  d^un  cube  étant  donnéy  trouver  le  côté 
d'un  autre  cube  double  du  premier. 

Soient  a  le  côté  du  premier  cube,  x  le  côté  du  second, 
on  a  Téquation 

qui^  multipliée  par  a?,  donne 

(0  «<— 2û»4r  =  o. 

Posons 
(a)  T*=ax; 

il  en  résulte 

(3)  7«=  ^ax; 

et  la  question  se  trouve  ainsi  ramenée  à  la  conatruction  de 
deux  paraboles. 

Mais  si  Ton  ajoute  les  équations  (a)  et  (3)  membre  i 
membre ,  il  vient  pour  nouvelle  équfttîon , 

(4)  r'4-x>— «rj—  a0jp=o, 

qui  peut  remplacer  indifféremment  l'une  d'elles ,  la  pre- 
mière par  exemple. 
Fio.  169.       Or  l'équation  (3)  représente  une  parabole  ayant  son 
premier  axe  dirigé  suivant  AX ,  et  pour  paramètre  ^a. 
Le  foyer  est  en  F,  milieu  de  AB  =  a. 

Soit  LAL'  cette  courbe  construite  d'après  lés  procédés 
connus. 

L'équation  (4)  est  celle  d'un  cercle  passant  par  rorîgine. 
et  dont  le  centre  a  pour  coordonnées  (n°  85) 

A  •>%  -a       AB       _  _ 

j:  =  rt=AB,     et     r=-=  —  =  BO. 

En  décrivant,  du  point  O  comme  centre  et  avec  la  dislanrr 
OA  pour  rayon ^  une  circonférence,  on  obtient  le  second 
lieu  géométrique. 

Il  est  visible  que  les  deux  courbes  ne  peuvent  se  rencon- 
trer qu'en  un  seul  point  M  (rorigine  doit  être  rejetée  comme 
provenant  de  Tintroduction  du  facteur  x  dans  Téquation 


NOMBRE  DES  EÀC.  RÉELLES  DAKS  LK3  ÉQLAT.  M  MÉR.  4o5 

primitÎTe)  ^  et  si  du  point  M  on  abaisse  MP  perpendiculaire 
sur  AX,  Tabscisse  ÀP  sera  le  côté  cherché. 

339.  Remarque.  —  Le  problème  de  la  duplication  du 
cube  n'est  qu^un  cas  particulier  de  celui-ci  : 

Troui^er  deux  droites  moyennes  proportionnelles  entre 
deux  droites  données  a ,  b. 

Appelons  x  et  y  les  deux  lignes  demandées,  on  doit 
avoir,  d'après  l'énoncé ,  la  progression  par  quotient 

Haixixib,    oupiutôt,    a:x::x:xy    jc:y::jr:bi 

ce  qui  donne  les  deux  équations 

(0  •»'=«r, 

(2)  y^=  bx; 

d'où,  eu  éliminant  Tune  des  inconnues,  j^ 

X*  —  a  '  6  j:  =  o , 
et  supposant  b  =z  aa^ 

X* —  2a'z=0,       ou      «^=2fl\ 

La  résolution  du  problème  général  se  réduit  d'ailleurs  à 
la  construction  des  deux  paraboles  ^ 

ou  bien  de  l'une  d'elles  et  du  cercle 

^*  H-  j?'—  aj  —  ^x  =r  o, 

ce  qui  rentre  dans  les  constructions  précédentes. 

Détermination  y  par  des  intersections  de  courbes,  du  nombre 
des  racines  réelles  dans  les  équations  numériques  à  une 
seule  inconnue, 

340.  La  construction  de  deux  lieux  géométn'qucs  sur  les 
mêmes  axes,  ayant  fait  connaître  les  longueurs  des  abscisses 
de  leurs  points  d'intersection ,  si ,  pour  chaque  abscisse ,  on 
cherche  ensuite ,  d'après  la  règle  que  donne  la  Géométrie , 
le  rapport  numérique  de  celte  longueur  à  la  ligne  prise 
pour  unité,  on  obtient  ainsi  des  valeurs  plus  ou  moins  ap- 
prochées des  racines  réelles  que  renferme  1  équation  résul- 


4o6       DÉTERMI17ATI0N  ,  PAK  DES  UTTEHSBCTIOITS  DE  COUBBBS) 

tant  de  rélimination  de^  entre  les  équations  des  deu^  lieux 
géométriques. 

Mais  ce  mode  d'approximation  est  loin  de  valoir,  sons  le 
rapport  de  la  rigueur,  les  méthodes  connues  de  Vanalyse 
algébrique. 

Il  n'en  est  pas  de  même  quand  il  ne  s'agit  que  de  fixer  k 
nombre  des  racines  réelles.  On  sait  que  celte  recherche 
exige,  soit  la  formation  de  V équation  aux  carrés  des  diffé- 
rences ^  soit  Tapplicatibn  du  théorème  de  Stnrm^  or  les 
calculs  dans  lesquels  on  se  trouve  alors  entraide,  sont 
souvent  fort  laborieux  et  même  impraticables  par  leur 
longueur;  tandis  que,  le  plus  communément,  on  arrive 
très-vite  au  but  par  la  considération  des  lieux  géométri- 
ques. 

Donnons  quelques  elcemples. 

Fio.    170.       541.  Premier  exemple. — Soit  i*équation 
(i)  x»— 64?— .7  =0. 

La  substitution  des  nombres  o,  i,  a,  3,  etc.,  —  i,  —  2,  etc., 
dans  cette  équation  ne  donnant  lied  qu'à  un  seul  changement  de 
signe,  il  faudrait  avoir  recours  soit  à  V équation  aux  diffifrenres, 
soit  à  TapplicatioD  du  théorème  de  Sturm, 

Faisons  usage  des  lieux  géométriques. 

Soit  posé  dans  Téquation  (  i) 

(2)  '  ««=2-7* 
il  en  résulte 

(3)  20?/  —  6j?  —  7=0; 

et  si  Ton  construit  les  équations (2)  et  (3)  sur  les  mêmes  axes,  les 
abscisses  des  points  d*inlei'section  de  leurs  lieux  géométriques  ^t- 
ront  les  racines  de  Téquation  (1). 

Or  \e  premier  lieu  est  une  parabole  LAh'  ayant  son  axe  pria- 
cipal  dirigé  suivant  A  Y,  son  sommet  en  A ,  et  2  pour  paramètre. 

Le  second  est  une  hyperbole  dont  les  asymptotes  ont  pour  équa- 
tions , 

7  =  3    et    X  =  o 

[car  Véquation  (3)  revient  à 

2J? 


DU  NOMBKE  DBS  RàC.  KÉELLES  DA1I8  LES  ÉQtTAT.  IffUMÉE.      4<>7 

D'ail]earSy  la  coorhe  doit  passer  par  le  point  G  pour  lequel  on  a 

elle  est  donc  facile  à  construire  (n°  t57  ). 
Les  deux  courbes  étant  tracées,  on  reconnaît  qu'elles  ne  te 

rencontrent  quVn  un  seul  point  M  dont  V abscisse  est  comprise 

entre  a  et  3  (et ,  en  effet,  ces  deux  nombres  substitués  dans  Té- 

guation  (i)  donnent  des  résultats  de  signes  contraires). 
Ainsi  réqualion  (i)  ne  peut  avoir  qu*a;ie  racine  réélit*, 
N,  £,  —  Comme  les  branches  négatives  des  deux  courbes  sont 

assez  rapprochées  Tune  de  Fautre  dans  le  voisinage  des  points 

correspondants  à  j  =  i,  on  pourrait  penser  qu*il  y  a  de  ce  côté 

quelque  point  d^ntersection . 
.  Pour  s'en  assurer,  soit  posé 

y=i=:AS 

dans  les  équations  (2}  et  (3);  il  vient,  pour  la  première, 

«  =  ±V'a=±i»4*»M 
et,  pour  la  seconde , 

ce  qui  fait  voir  que  le  point  N  de  Thyperbole  est  extérieur  à  la 
parabole. 
Deuxième  exemple.  —  Soit  Téquation  Fia.  171 

(i)  x^  —  24:*-|-8a:  —  3  =  0, 

pour  laquelle  la  substitution  des  nombres  0,1,  2,  etc.,  — i, 
—  2,  etc.,  ne  donne  que  deux  changements  de  signe. 
Posons 

(2)     .  •  -^'^r, 

il  en  résulte 

y—  2/  -f-  8jr  —  3^  o; 

d'où,  en  ajoutant  ces  deux  équations, 

(3)  ;r»-h/»  — 3r-f-8;c— 3  =  0. 

Les  équations  (  2  )  et  (  3  )  correspondent  : 

1  ^ .  A  la  parabole  LAL'  dont  i  est  le  paramètre  ; 

2**.   A  une  circonférence  de  cercle,  GMM'G',  dont  le  centre  O 

a  pour  coordonnées 

3 
^  =  AB  =  — 4,     ^==0B=:-, 


/(o8       PâriUVMlAATlOK  ,  TAR  DK6  IKTERSECTIOIÎS  DE  COYTRBES. 

FiG.   171.  et  qui  a  pour  rayon , 


R=i/i6-f.9-i-3  =  ^^  =  4,6.... 


Or  ces  deux  courbes  n'ont  évidemment  que  les  deux  points  com- 
muns M  9  M',  dont  les  abscisses  AP,  AP'  sont  respectivement 
comprises  entre  o  et  i ,  —  2  et  —  3. 

[Et,  en  eifct,  l'équntion  (i)  avait  Hé  fonuce  par  la  multiplica- 
tion des  deux  facteurs 

jt»  —  2a:-t-3,     j:'+2jr  —  i, 

dont  le  premier,  égalé  à  zéro,  donne  lieu  à  deux  racines  imagi- 
naires, et  le  second  aux  deux  valeurs 

Nous  pourrions  multiplier  les  exemples;  mais  ceux  qui  pré- 
cédent ,  suffisent  pour  montrer  la  marche  qu'il  faut  suivre  tant  que 
réquation  proposée  ne  surpasse  pas  le  quatrième  degré. 

Un  procédé  analogue  peut  être  employé  lorsque  Téquation  est 
d*un  degré  supérieur;  mais  alors  on  est  conduit  à  des  construc- 
tions un  peu  plus  compliquées.  Nous  prendrons ,  pour  exem})lei 
une  équation  du  sixième  degré. 

FiG     !•":>.       Troisième  exemple.  —  Soit  Téquation 

(i)  a?* — 2 or* -h  2 x^ -f- 3 a?* — X  —  2  =  0. 

Au  lieu  de  poser  jc*  =^',  ce  qui  donnerait  lieu  à  une  autre  équa- 
tion en  X,  y  du  troisième  degré,  dont  la  construction  présenterait 
quelques  difficultés,  on  peut  faire 

(2)  ^=r; 

et  il  vient 

(3)  j' — 2x^^-4- 2/ -4- 3  x' — X  —  2  =  0. 

Le  lieu  géométrique  de  l'équation  (2)  est  une  courbe  du  troi- 
sième degré  ;  mais  la  construction  en  est  très-simple. 

Observons  d'abord  que  les  valeurs  de  x  et  de  ^  étant  nécessai- 
i^ment  de  même  signe,  à* di^rè^  l'inspection  de  l'équation,  la  courbe 
doit  s'étendre  indéfiniment  à  la  droite  de  AT,  et  au-dessus  He 
Taxe  des  x,  puis  à  la  gauche  de  AY,  mais  au-dessous  de  AX. 

De  plus,  comme,  en  remplaçant  -f- x,  -f- jr  pjir  —  x,  — /,  on 
retrouve  la  même  équation,  il  s'ensuit  (n*'  ISO)  que  roriginedcs 
cocrdcinnées  est  le  centre  de  la  courbe  qui  passe  d'ailleurs  par  ce 
point;  car  x  =  o,  /  =  o  vérifient  l'équation. 

Enfin ,  si  Ton  forme  le  cocffic'cnt  d^inclinaison  de  la  tangente 


DK  NOMBaE  DES  «iC.  RÉELLES  DASS  LES  ^.Ql  AT.  ^iUMÉR.      4^9 

en  UD  point  x,  ^^  on  trouve  pour  ce  cocfïicîi'nt- 
qui  devient  db  o,  quand  on  pose 


j:=r  o; 


ce  qui  démontre  (u®  98  )  que  la  courbe  est  Ungen(e  à  Taxe  des  x, 

en  A ,  origine  des  coordonnées. 

Gela  suffit  à  la  rigueur  pour  donner  le  sentiment  de  la  courbe 

qui  affecte  ia  forme 

KAK'; 

mais  rien  n*empéche  de  donner  à  x  quelques  valeurs ,  et  de  con- 
struire les  valeurs  de  y  correspondantes.  On  trouve  ainsi 

pour  X=:-=:AB,      J  =  ^=:BN, 

a  o 

x=i  =  AD,     j=i=DN', 

3  2*7  3 

x  =  -=AC,    ^  =  -^=3g, 

X  =  2  ,  >*  =  8. 

On  voit,  d'après  les  valeurs  de  y  correspondantes  aux  valeurs 
de  Xy  qu*à  partir  de  x  =  i,  la  courbe  s'élève  très-rapidement  au- 
dessus  de  Taxe  des  x;  quant  à  ia  partie  inférieure^  elle  est, 
comme  on  Ta  vu,  symétrique  par  rapport  à  la  partie  supérieure. 

Occupons-nous  maintenant  de  réqiiation  (  3)  pour  laquelle  on  a 
entre  les  coefficients  (  n°  1t96),  la  relation 

B'— 4AC=  4— i2=  — 8, 

et  qui  y  |xir  conséquent,  est  celle  d*nne  ellipse. 
Cette  équation  ,  résolue  par  rap|X)rt  à  yy  donne 

j'  =  X  —  I  ±  y^—  2x'  — X  -h  3 ; 

d  où   Ton  voit  : 

i".  Que  /=:x — I,  ou  Diy,  est  un  diamètre; 
2".  Que  les  'limites  de  la  courbe  dans  le  sens  des  x  sont 

3 
x=i.     x  =  — — ) 

2 

valeurs  tirées  de  Péquation 

x'-4--x =  0; 

2  2 

elles  sont  représentées  sur  la  figure  par  DL ,  D'  V, 

Après  avoir  déterminé  ses  points  d'intersection  avec  les  axes , 

(jr=:o,    X=l,     X  =  —  ^9       puis,      X  =  O,    /=I±V^3jj 


4lO     DÉ*.  DU  KOKB.  DES  RAC.  RÉELLES  DAHS  LES  ÉQUAT.  rUM. 

FiG.  1 72.  et  le  dianrèlre  II'  conjugué  du  diamètre  Diy,  corome  on  Ta  fait  au 
n°305,  on  obtient  I^ellipsc  DID'I'D,  qui  n'a  évidemment  que 
deux  points  communs  avec  KAK'. 

Ainsi ,  l'équation  n'a  que  deux  racines  réelles^  Tune  positive  et 
comprise  entre  o  et  i ,  l'autre  négatips  et  comprise  entre  —  1 
et  —  2. 

On  peut  s'exercer  sur  les  équations 

X*— 3jc''4-2j:  —  4  =  0»     X*— 4*^"+"5j?  —  6  =  0; 

et  l'on  reconnaîtra  que  chacune  d'elles  n'a  qyî'une  seule  racine 
réelle, 

342.  Première  remarque.  — Lorsque  réqualion  propo* 
sce  renferme  des  racines  é gales ^  on  en  est  averti  par  le  con-- 
tact  des  courbes  en  un  ou  plusieurs  points.  Or  on  sait  que 
les  méthodes  d^ approximation  de  Vanalyse  algébrique  ne 
peuvent,  en  général,  s'appliquer  à  ces  sortes  d'équations 
qu'après  qu'on  a  d'abord  ramené  leur  k*ésolution  à  celle 
d'autres  équations  dont  les  racines  sont  inégales  :  opérations 
souvent  laborieuses. 

343.  Seconde  remarque. — LMquation 

J  — **>  • 

dont  on  a  fait  usage  dans  le  troisième  exemple ,  est  un  cas 
particulier  de  Téquation 

•    y  z=z  a  -^  bx  -\'  cx^ •+•  dx^ -f- •  •"  > 

qui  étant  construite  pour  toutes  les  valeurs  attribuées  aux 
coefficients  a ,  b^Cy  dy  etc.,  et  suivant  le  ternie  auquel  on 
arrôte  la  série,  conduit  à  des  lieux  géométriques  dési- 
gnés génériquenient  sous  la  dénomination  de  courbes  pa- 
raboliques. 
Ainsi 

^  =  fl  -h  bx  -{-  CJS* 

est  l'équation  de  la  parabole  ordinaire^  et 

y  =  x^ 

est  un  cas  particulier  de  ré(|uation  des  paraboles  cubiques 
ou  du  troisième  degré. 

Les  géomètres  out  eiicarc  tiré  parti  de  la  construction  de 
ces  courbi's,  pour  expliquer  les  principes  fondamentaux  de 
la  résolution  des  équations  numériques,  (Consulter,  à  ce 
sujet,  V Algèbre  de  M.  Garnier.) 


•  ' 


PftOBL.  SURLESLlBUXGÉOM.^ftS  a^k».  AUXCOU&B.  DU  'j!"  DEC.  4^  I 

Problèmes  sur  les  lieux  géométriques ,  se  rapportant  aux 

courbes  du  second  degrés 

Les  questions  suivantes  ont  surtout  pour  objet  de  faire  con- 
naître certaines  propriétés  des  courbes  du  second  degré,  qui 
nWtpu  trouverplace  dans  le  développement  deleurtbéorîe. 

344.  PjKEMiEa  PROBLEME.  —  Une  ellipse  ou  une  hyper-- 
bole  étant  donnée,  on  demande  le  heu  ou  sa  rencontrent 
deux  tangentes  perpendiculaires,  entre  elles ,  quelle  que 
soit  la  position  de  la  première  tangente. 

Considérons  d'abord  une  ellipse,  rapportée  à  son  centre 
et  à  ses  axes, 

et  désignons  par  x^  y'  les  coordonnées  du  point  de  contact 
de  la  première  tangente,  par  x"^  y"  celles  qui  se  rap- 
portent à  la  seconde.  On  a,  pour  fixer  la  position  de  ces 
deux  tangentes,  les  systèmes  d'équations 

(i)        A»jy  4-  B'dTx'  =  A'B%     A'/»  4-  B»a?'>  =  A'B», 
(a)       A'//' -4-  B'XJ7"=:  A'B»,     A'/''4-  B»y'»=  A*B». 

De  plus,  comme  ces  droites  sont  supposées  perpendicu- 
laires Tune  à  l'autre,  il  faut  (n^  64)  y  joindre  la  relation 

-A^F><-Âv'*■'"=^' 

ou  simplifiant , 

Ces  cinq  équations  devant  exister  simultanément  pour  le 
point  commun  aux  deux  droites,  il  s^ensuit  (n^  IIU)  que, 
si  Ton  élimine  les  quantités  x\y* ^  ^"^y"  q»ii  varient  d'une 
position  de  chaque  couple  de  tangentes  à  l'autre ,  Téqualion 
résultante,  en  x  et  en  y^  devra  être  également  satisfaite 
par  les  coordonnées  de  ce  point  commun ,  et  sera,  par  con- 
séquent, l'équation  du  lieu  géométrique  demandé. 

La  première  des  équations  (i)  donne 

B'(A'^xx-) 

^  -     A^F — ' 

d'où,  substituant  dans  la  seconde  et  réduisant, 

(4)      (A»j-»+B»«»)a?''— aA'B'x*'H-A«(B'  — /')  =  o. 


4l2  PhOBLÈMES    S1;A    LES    LIEtiX    GÉOMÉT&lQtIBb , 

Par  un  simple  échange  de  A ,  x,  x\  en  B,  Y,y\  on  trou- 
verait ,  à  cause  de  la  symétrie  dès  équations  (i) , 
(5)       (A»7'-t-  B'x»)j^''—  2  A«B*j/4-  B*  (A»  — x»)  =  o; 

et  la  résolution  des  équations  (4)  et  (5)  ferait  connaître 
séparément  x'  etj^':  mais  il  est  facile  de  voir  que  ces  deux 
opérations  sont  inutiles. 

En  effet,  remarquons  que  les  équations  (ï^)  ne  diderent 
des  équations  (i)  qu'en  ce  que  x"  eljr^  remplacent  x'  elj'^ 
donc,  si  Ton  voulait  déterminer  x"^y'\  au  lieu  de  x'^y\ 
on  retomberait  sur  les  équations  (4)  et  (5);  seulement  les 
caractères  des  inconnues  serai  en  t*cliangés. 

Il  résulte  de  là  nécessairement  que  l'équation  (4)  a  pour 
ses  deu^  racines  la  valeur  de  x'  et  celle  de  x''. 

Même  raisonnement  pour  les  valeurs  dey^y'^. 

Or  on  sait  que  le  dernier  terme  de  toute  équation  du 
second  degré  à  une  seule  inconnue,  divisé  par  le  coefficient 
du  premier  terme ,  est  égal  au  produit  des  deux  racines. 

On  a  donc  les  nouvelles  relations 

et  si  l'on  substitue  ces  valeurs  de  x' x"^y y"^  dans  l'équa- 
tion de  condition  («^) ,  on  obtient,  toute  réduction  faite, 

jc' -h  j'»  =  A» -H  B% 
équation  qui,  ne  renfermant  plus  que  r,  /,  n'est  autre, 
d'après  ce  qui  a  élé  dit  ci-dessus,  que  l'équation  du  lieu 
géométrique  cherché. 

N.  B.  —  On  arrive  au  même  résultat ,  d'une  manière 
plus  simple,  en  substituant  aux  coordonnées  x\y  et  x^,  jr^, 
des  points  de  contact ,  les  coefficients  d'inclinaison  m  et 
m' des  deuit  tangentes. 

Il  résulte,  en  effet,  de  ce  qui  a  été  dit  au  n^  i95,  que 
les  équations  des  deux  tangentes  peuvent  être  mises  sous  la 
forme 
(i)  x  =  mx  ziz  V'A' m' -h  B% 

(2)     •  X  =  m'x ±  v^ A» /«'» -f-  B« ; 

et  comme  ces  droites  doivent  être  perpendiculaires  entre 


8S   AAPPOETAHT    AUX    COVRBBS   DV    SECOBD   PEGRE.        4l3 

elles  y  on  a  entre  m  et  m' la  rdaiion 

(3)  in.m'+i  =  o* 

Ces  trois  équations  doivent  exister  simultanément  poor 
le  poinl  de  rencontre  des  deux  tangentes  ;  done  Tëquation 
résultant  de  Télimination  des  quantités  m  et  m'  conviendra 
paiement  à  ce  point,  et  sera  celle  du  lieu  géométrique 
cherché. 

Or,  si  en  ne  considérant  que  Téquation  (i)  on  chasse  le 
radical ,  et  qu'après  avoir  eflectué  les  calculs ,  on  ordonne 
par  rapport  à  m ,  on  trouve 

(4)  (A*— dP»)m*-+-2ar^.iii-f.B«  — >'»=2io. 

Conime  l'équation  (a)  ne  diffère  de  (i)  que  par  le  carac- 
tère de  Tinconnue,  m'  au  lieu  de  m,  on  doit  conclure  que 
Téquation  (4)  a  pour  racines  les  deux  valeurs  de  m  et  de 

m\  et  par  suite,  que  — — ^  est  égal  au  produit  jde  ces  deux 

valeurs. 
On  a  donc  la  nouvelle  relation 

B»-r' 

A' —  X* 

d'où,  substituant  dans  la  relation  (3)>  et  chassant  le  déno- 
minateur, 

X» -4- 7*  =  A»  ^- B% 
comme  ci -dessus. 

Pour  résoudre  la  même  question  à  Tégard  de  rHYPEnaoLE, 

il  suffit  de  changer  B*  en  —  H*]  ce  qui  donne  pour  Téqua- 

tion  finale, 

x>-i-7"  =  A*  — B». 

345.  Discussion,  —  LVquation  à  laquelle  on  est  parvenu 
pour  Tellipse.,  montre  qc^e,  dans  cette  courbe ,  le  lieu  géo- 
métrique des  points  de  rencontre  de  chaque  couple  de  tan- 
gentes perpendiculaires  Tune  a  l'autre  est  une  circonférence 
tic  cercle  conceuthique  as^ec  la  courbe,  et  ayant  pour  rayon 
la  diagonale  du  rectangle  construit  sur  les  demi^axes. 

Si  Ton  suppose  A  =  B,  auquel  cas  la  courbe  donnée  est 
un  cercle,  le  lieu  géométrique  est  un  autre  cercle  dont  le 

rayon  A  va  est  la  demi-diagoîialo.  du  cKJUKt  crncoNScivTT  au 
<  erclc  donné. 


n 


4 16  PROBLÈMES   SUR   LSS   t|EUX  GiOXÉTRtQOBS , 

par  suite, 


r         I     rz '• 

2X        20?'  '^ 


m' 


r        ï    n 

2j:      24:  '  '^ 

d'où 

,         ï    y  ,  P 

j?'*^  '^    '  2Jr 

Portant  ces  valeurs  dans  la  relation  (3),  on  obtient 

* 

tangV.  (f  +  £jj=*v(r*  — 2/?*j 

ou ,  chassant  le  radical  et  ordonnait  y 

y»  —  x'  taDg*  V  —  /;  (2  -h  tang'  V).  a?  —  7-  lang' V  =  0. 

4 

Telle  est  l'équation  du  lieu  géométrique  demandé. 

Ce  lieu  est  une  hyperbole  dont  les  tuùes  principaux  sont 
parallèles  aux  axes  primitifs,  puisque  Inéquation  est  privée 
du  terme  en  x^;  le  centre  de  la  courbe  est  d^aillcura  placé 
sur  Taxe  des  or,  le  terme  en  y  manquant. 

Nous  n'insisterons  pas  sur  la  construction  de  cette  couH)e; 
ce  qui  n'offrirait  aucun  intérêt. 

Mais  nous  chercherons  ce  que  devient  l'équation  lors- 
qu'on suppose  les  deux  tangentes  a  angle  droit. 

Pour  cela ,  il  faut  diviser  tous  les  termes  de  cette  équation 
par  tang*  V,  ce  qui  d(Hine 

y  2/J  P" 

équation  qui ,  pour  tang  V  infini ^  se  réduit  à 

—  X*  — />a?— y  =  0;     d'où      rj:-|~^|=o, 


par  suite 


P. 
2^ 


ce  qui  fait  voir  (  n^  151)  que  le  lieu  géométi*iquc  est ,  dans 
ce  cas  y  la  rlirectrice  de  la  parabole. 

La  directrice  de  la  parabole  jouit  donc  de  cette  propriété 


SE    RAPPORTANT    AUX    COVKBBS    DU    SECOND    DEGBÉ.       i]iy 

remarquable,  qne^  si,  de  chacun  tte  ses  points,  on  mène 
deux  tangentes  à  la  courbe,  ces  droites  sont  perf>endicu~ 
htircs  entre  elles;  ce  qu'il  serait  d'ailleurs  facile  de  démon-*' 
trer  gëomëtriquement. 

N.  B,  —  Si  Ton  voulait  résoudre  la  question  qui  a  fait 
lobjet  de  ce  numéro  y  pour  les  deux  autres  courbes  du  se- 
cond degré^  oi^  arriverait  à.uqe  équation  du  quatrième  de- 
gré, en  X  e^  ^;  c'est-à-dire  que  le  lieu  géométrique  serait 
une  courbe  du  quiUrième  degré. 

On  peut  se  proposer  cette  question  comme  exercice  de 
calcul. 

347.  Troisième  problème.  —  Par  un  point  quelconque 
pJTs  sur  le  plan  d'une  parabole,  on  propose  de  mener  une 
normale  à  la  courbe. 

Ce  problème  offre  un  véritable  intérêt  sons  le  rapport 
de  la  discussion  des  résultats. 

Soient  a,  S  les  coordonnées  d'un  point  quelconque  situé 
sur  le  plan  de  la  parabole 

Féquation  d'une  droite  assujettie  a  passer  par  le  point 
[se,  S]  est  de  la  forme 

.r-  6=:/w(jp— «); 

et  si  Ton  veut  que  cette  droite  soit  perpcudiculaîre  à  la  tan- 
gente ayant  x',;^'  pour  coordonnées  du  point  de  contact, 
il  faut  (n^*  64  et  ^M)  que  Ton  ait  la  relation 

ce  qui  donne  pour  Téquation  de  la  normale  correspondant 
à  ce  point, 

y'  étant  une  inconnue  qu'il  s*agit  de  trouver. 
On  a,  pour  cela,  les  deux  relations 


(a)  y^*=2px\ 

(3)  ^/_«.^^^(x'-a), 

àf0.  tU  m.  À  In  G.  A? 


4l8  PHOBLisMfia   SUR   LES   LIXUX   GÉOMÉTJUQU^ , 

dont  la  première  exprime  que  le  point  [x'i  ^^  se  trojave 
sur  la  courbe,  et  la  seconde,  que  la  normale  doit. passer 
par  ce  même  point* 

On  déduit  de  l'équation  (a), 


X    =    9 


d*où)  substituant  dans  Téquation  (3)  et  ordonnant parnp- 
port  à  y,  , 

(4)  r '*  +  ^/^  (z'  —  «)  r'  —  2  €/7»=î  o, 

équation  qui ,  résolue ,  ferait  connaître  y\  dont  il  suffirait 
de  porter  ensuite  les  valeurs  dans  Féquation  (i)  pour  obte- 
nir la  normale  demandée. 

Comme  Téquation  (4)  est  du  troisième  degré,  on  est  en 
droit  de  conclure  qu  en  général ,  par  un  point  donné  de 
position  dans  te  pian  d'une  parabole^  on  peut  mener  trois 
normales  à  cette  courbe. 

Cette  équation  ne  pouvant  être  résolue  immédiatement 
et  sans  que  Ton  donne  k  p^  ^9^9  des  valeurs  numériques 
particulières,  rien  n'empêche,  pour  fixer  la  position  de 
chaque  point  de  contact ,  de  substitiver  à  sa  résolution  la 
construction  des  équations  (2)  et  (3)  dont  elle  eaa  Véqua-- 
lion  finale. 

Or  la  courbe  qui  correspond  à  (a)  est  la  parabole  déjà 
Uracéiç. 

L'équation  (3)  ramenée  à  la  forme 

7'';r'H-(p-a)r'-6/>  =  0,      d'où     ^' =  o  +  -r-^^ ;» 

représente  (ix^307)  une  hyperbole  ayant  pour  asymptotes 
y'  =  o,  OU  l'axe  des  x,  et 

x'^p  —  a  =09     OU     x'=zx — /?, 

c'est-à-dire  une  parallèle  à  Vaxe  des  y,  menée  à  la  distance 
a  — Pj  de  l'origineé 

Cette  courbe  passant  d'ailleurs  par  la  point 

pourrait  {n^2S7)  être  facilement  construite. 


SB  liPPOETAST   AUX   G0VVJNB9  PU   S^03^D   D£ÇRÉ.      4^9 

34S,  Discussion  de  t équation  (4)-  —  L'Algèbre  731OU9  ap- 
prend que  j  dans  toute  équation  du  troisième  degré  ramenée 

à  la  forme 

X»  -h  /?jc  -4-  7  ss*  o, 

c'est-à-dîre  privée  du  second  terme,  suirant  que  l'on  a 

les  trois  racines  sont  réelles  et  inégales ^  ou  deux  des  racines 
sont  réelles  et  égales  à  la  moitié  de  la  troisième  prise  en 
signe  contraire,  ou  bien  une  seule  des  racines  est  réelle. 

Cela  posé,  considérons  une  parabole  quelconque  LAI/  F'c.  1781 
représentée  par  Téqualiôn 

Soît  F  le  foyer;  et  prenons  une  distance 

AO  =  2  AF  —  /?. 

Pour  que  le  problème  proposé  admette  trois  solutions, 
c'est-à-dire  pour  que  l'équation  (4) 

j-'»  +  2/?  (/?  —  a)y  —  2  67?' =  o , 

ait  ses  trois  racines  réelles,  il  faut,  d'après  ce  qui  vient 
d'être  dit,  que  l'on  ait 

ou ,  supprimant  le  facteur  p\ 

(5)  />8M~(/>-a)^<o, 
ou  bien , 

(6)  P^^^iP-^Y^o, 

Or  /Ces  deux  conditions  exigent,  enpre/uier  lieu^j)  éunt 
par  «a  natui^  on  nombre  absolu,  gue  Vabacisse  a  sohplus 
grande  que  p^  Axa  au  moins  égale  à  p. 

Si  l'on  fait  a  =  p  =  AO  d?ns  l!équation   (4),  elle  se 
réduit  à 

j's  —  2  6j!^  =5  O, 

équation  du  troisième  çle^ré  à  deux  termes,  q\ii,  coxwne 
Ton  sait,  ne  peut  avoir  qn^une  seule  racine  réelle. 

Donc,  eu  second  lieu  ^  on  ne^sauraît  mener  du  point  O 
qnune  seule  normale,  'laquelle «passe  d'ailleurs  par  l'ori- 

37, 


4^0  PROBLÈMES    SXJK    LES    LIEUX   GÉOMÉTRIQUES, 

ine;  car,  en  posant  a=:p  dans  la  relatîon  (6),  on  Iroure 

6  =r  o. 


§ 


Je  dis  actuellement  que  les  coordonnées  S  et  a  pouvant 
être  considérées  comme  deux  variables  dont  les  valeun 
changent  avec  la  position  donnée  au  point  par  lequel  on 
veut  mener  une  normale,  si  Ton  construit  le  lieu  exprimé 
par  l'équation  (6),  ou 

ce  lieu  sera  une  limite  de  séparation  entre  les  points  par 
chacun  desquels  on  peut  mener  trots  normales,  et  les  points 
par  lesquels  on  ne  peut  en  mener  qu'une  seule. 

En  eflet,  il  est  évident  que  si ,  pour  une  ordonnée  de  ce 
lieu  géométrique  supposé  construit,  on  a 

Q 

pour  une  ordonnée  6'  plus  grande  que  6,  et  correspondant 
à  la  même  valeur  de  a,  on  dpit  avoir 

ce  qui  est  la  condition  à! une  seule  normale;  qu'au  con- 
traire, poilr  une  ordonnée  6^  moindre  que  S  et  correspon- 
dant à  la  même  abscisse,  on  doit  avoir 

condition  relative  à  l'existence  de  trois  normales  passant 
par  le  point  donné. 

Il  résulte  d'ailleurs  des  principes  rappelés  au  commence- 
ment de  cette  discussion ,  que,  pour  chacun  des  points  de 
la  ligne  à  construire,  deux  des  trois  normales  doivent  xe 
confondre^  en  sorte  qu'à  proprement  parler,  il  ne  peut 
exister  que  deux  normales  passant  par  ce  point* 

Construisons  donc  ce  lieu  géométrique. 

Pour  simplifier,  remplaçons  les  variables  6,  a  p^rj^,  jr. 
ce  qui  donne 


SE    RJkPPORTABIT    AUX    COLRBES    DU    SECOND    DEGAÉ.     4^1 

puis  transportons  Torigmc  au  point  O,  eu  posant  Fi<^-   >  /  ^* 

il  vient  la  nouvelle  équation 

et  1  on  voit  immédiatement  que  le  lîfu  géométfVfue  est  une 
courbe  qui  s'étend  indéfiniment  dans  le  sens  des  x  positifs, 
à  partir  de  la  nouvelle  origine  O,  et  symétriquement  au- 
dessus  et  au-dessous  de  l'axe  des  x. 

Les  points  les  plus  remarquables  de  cette  courbe  sont 
ceux  où  elle  rencontre  la  parabole;  et  pour  les  trouver,  il 
suffit,  après  avoir  posé 

dans  l'équation  de  la  parabole,  pour  que  les  deux  courbes 

aient  la  même  origine,  de  combiner  entre  elles  les  deux 

équations 

8 

X^=z^p{x-^p),      tX    ^»=— -«». 

En  égalant  les  deux  valeurs  de  j^*,  et  ordonna  it,  on  ar« 
rive  à  l'équation 

8  j:» —  S^p^x  —  54/?*=  o, 

qui  est  homogène  y  et  qu'on  peut  rendre  numérique  en  y 
substituant  px  au  lieu  de  x;  ce  qui  donne 

8  j:*  —  54  Jf  —  54  =  o. 

L'appIicatJOfi  de  la  méthode  des  racines  comniensurables 
fait  reconnaître  facilement  que  l'équation  e3t  satisfaite  par 

«=3. 
Donc 

ar  =  Zp, 

et^  par  suite, 

sont  les  coordonnées  des  points  où  les  deux  courbes  se  ren* 
contrent. 

Prenons ,  à  partir  du  point  O ,  OC  =  3  />  =  3  AO ,  et 
élevons  CD  perpendiculaire  à  AX;  la  courbe  cherchée  doit 
passer  par  les  points  D,  D'. 


4^2  PROBL.  SUR  LE&  L1ET3X  GÉOU. ,  SE  RÂP.  AITZCOCJRB.  OtJ  S^DEG. 

FiG  173.  Pour  nous  en  former  une  idëe  plos  nette,  déterminons 
le  coefficient  d'inclinaîion  de  la  tangente.  La  règle  du 
n°  102  donne 

qu'il  faut  tacher  d'exprimer  en  x'  seulement. 
Or,  de  la  .relation 

on  déduit 


^'^Iv/è-*'^' 


ce  qui  donne ,  après  la  suppression  du  facteur  x'*  ^jp,  com- 
mun aux  deux  termes, 

k  étant  une  constante  qu'il  est  inutile  de  calculer^  pour  le 
but  que  nous  nous  proposons. 
Soit  fait  maintenant 

X'=30, 

valeur  correspondante  à  l'origine  O  :  il  en  résulte 

a  =  o; 

ce  qui  prouve  que  la  tangente  à  Torigine  se  confond  avec 
l'axe  des  abscisses. 

Delà  on  peut  conclure  que  la  courbe  a  la  forme  lOF,  pré- 
sentant sa  convexité  vers  le  côlé  positif  de  Taxe  des  x. 

349.  Remarque,  —  La  courbe  qui  vient  d'être  construite 
est  du  genre  de  celles  qu'on  désigne  ordinairement  sous  le 
nom  de  cissoïdes. 

Leur  caractère  principal  est  d'être  symétrique  par  rap- 
port à  une  certaine  droite,  tangente  au  point  qui  lui  sert, 
en  quelque  sorte,  de  point  de  départ,  et  de  s'étendre  î/i- 
définimenl  au-dessus  ou  an-dessous  de  la  droite  dans  un 
même  sens. 

Quelquefois  les  cissoïffes  ont  une  asymptote;  telle  est 
là  oissoïfh  fie  DiocLis ,  courbe  susceptible  d'une  définition 
rigoureuse  et  très-simple. 


CIS90ÏDB   DE   mOGLÈ9.  4^ 

De  quelffues  courbes  remarquables. 

3S0.  Cissoïde  de  Dioclès.  — Un  cercle  étant  décrit  sur  Fig.  174» 
uDe  droite  AB  comme  diamètre,  et  une  droite  indéfinie  BI 
étant  menée  perpendiculairement  à  AB,  par  l'une  des 
extrémités  de  ce  diamètre,  si  de  F  autre  extrémité  A  on 
mène  une  sécante  quelconque  AL  rencontrant  la  circonfé^ 
rence  et  la  perpendiculaire  en  deux  points  G,  D,  que  sur* 
celte  sécante  on  prenne  AM=  CD,  on  demande  la  ligne 
engendrée  par  le  point  M  dans  toutes  les  situations  que 
peut  prendre  la  sécante. 

Prenons  pour  axes  le  diamiire  AB  et  la  perpendiculaire 
élevée  au  point  A. 

Soient  d'ailleurs 

AB  =  2  r,     AP  =  a,     MP  =  6. 

La  condition  à  exprimer  anafytiquement  est,  d'après 
l'énoncé , 

AM  =  CD  =  AD  ^  AC. 
On  a  d'abord 


(0  .   AM=:V^6'-f-a*j 

d'un  autre  c6té>  l'équation  du  cercle,  rapportée  au  sommet 
A  comme  origine ,  est  (n®  73) 

(2)  ^»=3rx — 4?*, 

colle  de  la  sécante  AL , 

(3)  y^mx, 

et  celle  de  la  perpendiculaire  BI, 

(4)  x  =  2r. 

Si  l'on  combine  successivement  l'équation  (3)  avec  cette 
dernière  et  avec  l'équation  (2),  on  obtiendra  les  valeurs 
des  coordonnées  des  points  D,  C5  d'où  il  sera  facile  de  con- 
clure les  valeurs  de  AD,  AC,  et  par  suite  celle  de  AD — AC. 

Or  les  équations  (4)  et  (3)  donnent 

;c  =  2  r,     /•  =  2  /nr, 
d'où 


AD  =  2/-v^/w'H-  I  ; 


4M  G1S60ÏDB   DE   DlOCLES« 

FiG.  174*  ^^  ^^A  équations  (a)  et  (3)^ 


d'où 

a/- 


AC  = 


Par  consëquent  j 

AD  —  AC  s=r  a  r  v'm'-i-  1 .^^1:1.:=;  =  -^ 

Observons  maintenant  que  ^  d'après  le  trian(;le  rectangle 

AMP,  on  a 

6 
tang  MAP     ou     wi  =  -  ? 

°  a 

ce  qui  donne )  toule  réduction  faite,  pour  la  valeur  de 
AD  — AC, 


s/ï' 


a  vi*-»-«' 


Il  ne  reste  plus  qu'à  remplacer  AM  et  AD  —  AC  par  leun 
valeurs  dans  Téquation  de  condition ,  et  Ton  trouve 

,- aSV 

a  v/Ç'  4-  a' 

ou ,  chassant  le  dénonnuateur,  et  résolvant  par  rapport  a  c, 


V  = 


a» 


x' 


ar  —  a 

OU  bien ,  en  i*empIaçaMt  o  et  a  par  jr  et  Xy 

ar —  X 

Telle  est  Téquation  de  la  cissoïffe  (Je  Diodes. 

Discussion.  —  Ou  prouverait  facilement,  comme  on  Ta 
fait  au  n^348,  que  cette  couibe,  qui  passe  par  rorigine. 
est  tangente  à  Taxe  des  abscisses. 

De  plus,  si  Ton  pose 

jc  =  r=  AO, 
il  eu  résulte 


,i 


^»=:  — =:r%     OU     x=^±r; 
r 


COA'CUOÏUR    DK    »ICUM£DE.  4^^ 

ce  qui  fait  \oiv  que  la  courbe  doit  rcncoulrer  le  cercle 
aux  extrémités  du  diamètre  NU'  perpendiculaii*e  k  Taxe 
des  X. 

On  reconnaît  euiin  que  plus  x  augmente  en  se  rappro- 
chant de  2  Vj  plus  le  dénominateur  de  la  valeur  de  y*  dimi- 
nue, tandis  que  le  numérateur  augmente  de  plus  en  plus; 
donc  la  courbe  se  rapproche  sans  cesse  et  indéfiniment  de 
IBI'  qui  est,  par  conséquent,  une  asymptote. 

Au  delà  de  j;  =  2  r  =  ÂB ,  la  valeur  de^  devient  iinag/^ 
naù'e. 

Conchoïde  de  Kicomedb. 

331.  Au  nombre  des  courbes  algébriques,  un  distingue 
encore  la  conchoïde  de  Nicomède  dont  il  existe  également 
une  définition  géométrique  que  nous  allons  énoncer  : 

On  donne  une  droite  indéfinie  LL',  et  un  point  A  dont  ^'^o*  «T^' 
la  distance  AR  à  LL'  est  égale  à  une  ligne  couhue  a.  Sida 
point  A,  on  mène  une  droite  quelconque  AH,  que  stw 
cette  nouvelle  droite  et  à  partir  du  point  D,  oii  elle  ren^ 
contre  la  première  LL',  on  prenne  une  distance  DM  égale 
à  une  scconroE  ligne  connue  h^  on  demande  le  lieu  du 
point  M  pour  toutes  les  positions  qu'on  peut  donner  à  In 
droite  AH. 

Comme  rien  a'euipèclHi  de  porter  la  distance  6  de  D  vn 
M',  au  lieu  de  la  porter  de  L)  eu  M,  il  résulte  évidemment 
de  la  définition  précédente,  que  la  courbe  cberchée  se  com- 
pose de  deux  branches  distinctes  qui  s^étendent  indéfini- 
ment à  droite  et  à  gauche  de  la  perpendiculaire  AK  abaisscc 
du  point  A  sur  LU,  et  ont  pour  asymptote  commune  la 
droite  LL'. 

La  construction  de  cette  courbe,  qui  n'oflre  aucune  dif- 
ficulté, a  quelque  analogie  avec  celle  de  Thyperbole,  quand 
on  donne  les  asymptotes  et  un  point. 

Pour  former  son  équation  algébrique,  prenons  pour  axe 
des  X  la  droite  LL',  et  potir  axe  des  y  la  perpendiculaire  AK  \ 
l'origine  des  coordonnées  est  alors  en  B. 

Posons 


4^6  CONCHOÏDE    DE    NICOMÈDE. 

Fie.  175.  prolongeons  d'ailleurs  rordoîméc  MP  jusqu'à  sa  renconirc 
en  R  a?ec  une  parallèle  II'  à  LL',  menée  par  le  point  A. 
Les  deux  triangles  semblables  A1VIK ,  DMP^  donnent 

AM:MD::MR:MP    ou    AM:h  ::a-hr:x\ 

d'où  rondiduit 

AM  =  ^i^±^). 
X 

D'un  autre  tàté^  on  a ,  d'après  le  triangle  AMR, 
par  suite,    . 


X' 


ou 


équation  du  quatrième  degré  en  /,  mais  du  deuxième  d^rë 
en  x,  et  à  r/e/io;  termes  *,  ce  qui  prouve  que  la  courbe  est 
symétrique  par  rapport  à  l'axe  des  y. 

Discussion,  •—  Soit  fait 

il  en  résulte 

X  =  00  : 

résultat  conforme  à  ce  qui  a  été  dit  plus  haut,  que  LU  est 
une  asymptote. 

Pour  X  =:  Oy  l'équation  devient 

Les  deux  premières  valeurs  -f-  J  et  —  b  donnent  les 
points  C  et  C  :  ce  qui  doit  ètre^  mais  la  troisième,  qui 
semble  donner  le  point  A  pour  un  point  de  la  courbe,  a 
besoin  d'être  interprétée. 

Or  il  résulte  de  la  définition  que  la  branche  inférieure 
peut  avoir  son  point  de  départ  entre  les  points  B  et  A« 
enC^  ou  sur  le  prolongement  de  BA^  ou  bien  se  confondre 
avec  le  point  A ,  suivant  que  l'on  a 


COMGHOÏDE   DE   IfICOMÏDB.  4^7 

Dans  le  second  cas ,  îl  est  visible  que  la  courbe  doit  avoir  Fio.  176. 
une  espèee  de  boucle,  analogue  à  celle   du  folium  de 
Dbscaktes  (n?  317,  3*  exemple). 

Quant  au  troisième  cas,  puisque  pour  j:  =  o  ou  a  Fio«  177. 

^=  —  5,    j  =  — a, 

ces  deux  valeurs  devienucut  identiques  quand  on  suppose 
les  deux  distances  a  ci  b  égales  enffv  elles,  et  l'on  a  alors 
le  point  A  pour  point  de  départ  de  la  seconde  branche. 

Voilà  pourquoi  y  =  —  a  peut  être  admis  comme  solu- 
tion :  elle  n'est  véritablement  étrangère  que  dans  les  deuv 

autres  hypothèses  : 

b  <^fl,      b'^  a. 

L'équation  polaire  de  la  courbe  est  assez  remarquable  par 
sa  simplicité. 

Prenons  le  point  Â  pour  pôle  et  la  droite  AK  pour  axe  Pio.   1 75. 
polaire. 

Le  triangle  rectangle  ABD  donne 

AB  =  AD.cosBAD,     on     arrAD.coSf; 
doù 

AD  = »     et     AM  =  AD  -h  *  = h  *. 

COSf  «  COSf 

II  vient  donc  pour  Tëquation  polaire 

p  =  — -  -4«  b; 

^  COSf 

la  longueur  b  pouvant  être  considérée   avec  le  double 
signe  db. 

Si  Ton  fait  dans  cette  équation , 

il  en  résulte 

roSff  =  I,      d'où     p  =r  flr  -h  A  ; 

ce  qui  donne  C  et  C  comme  points  de  la  courbe. 
Pour  (p  =  90^,  on  a 

COSf  r=  o,      d^OÙ     p  =z  qa  ; 

et  le  rayon  vecteur  devient  parallèle  h  LL'. 

De  cette  équation  polaire,  il  est  facile  de  déduire  l'équa- 
tion purement  algébrique  obtenue  précédemment. 


4a8  DE3    COURBES    DU    SECORD    ^EGRÉ    SEMBLABLES* 

Fie.  175.       Le  triangle  rectangle  ABM  donnedVbord 


AM  =  V^AR^^MR  =  V^BP'-i-  (PM  -h  Pr)*  ; 
par  suite, 

Pais  on  a ,  d'après  le  triangle  DPM, 

PM=r  DM.cosDlVIP=r  ^.cosf  ;     d'oà     cosf=:j» 

Ainsi  Téquation  polaire  devient  par  la  substitution  des 
valeurs  de  p  et  de  cos  f , 


ab        .        bia-^jr) 


d'on ,  élevant  au  carré  et  transposant^ 

c'est  Téquation  algébrique  qu'on  avait  obtenue  directe^ 
ment  (*). 

§  in.  —  Des  courbes  du  second  degré  semblables.  — 
Identité  des  courbes  du  second  degré  avec  les  sec' 

TIONS  PLANES  d'uN  CONE  DROIT  OU  d'uN  CÔNE  OBUQCE 
A  BASE  CIRCULAIRE.  —  DeS  SECTIONS  C0Nl4^UEâ  SEMBLABLES. 
—  De  la  SECTION  PLANE  DANS  UN  CYLINDRE  DROIT  OC 
OBLIQUE   A    BASE   CIRCULAIRE. 

Des  courbes  du  second  degré  seinblabUs. 

352.  Deux  ellipses  ou  deux  hyperboles  sont  dites  sem- 
blables 9  lorsqu'elles  ont  leurs  axes  proportioniiels. 

Ainsi ,  soient  A  et  B  les  demi^axcs  d'une  première  el- 
lipse, aetb  ceux  d'une  seconde  ellipse  ;  elles  sont  sembh- 
blés  SX  l'on  a  la  proportion 

x:B::a:b,    ou    A:a::E:b. 

{*)  Mo!fTUCLA ,  dans  son  Histoire  des  Maihémaiiquûs,  tome  I ,  pages  2S4  ei 
suivantes,  expose  un  moyen  de  construire  cette  courbe  d'un  nioiiTement 
continu,  ei  en  fait  connattfe  Tapplication  à  la  construction  des  deux  prrv- 
bl^êa  delà  trisection  de  Vangle,  et  de  la  duplication  dn  cuhe.  {Voir  le 
n^  ZZS  et  suivants.  ) 


DBS    COCmBES    DU    SBCOKD    DEGAÉ    SEMBLABLES.  4^9 

Cette  dénomination  vient  de  ce  que  les  deux  courbes 
jouissent  alors  des  mêmes  propriétés  que  les  figures  sem^ 
blahles  considérées  en  géométrie,  ainsi  que  nous  allons  le 
démontrer. 

Ellipses.  —  Pour  faciliter  le  développement  des  diverses 
propositions,  nous  supposerons  les  courbes  placées  Tune  sur 
Tauti^  de  manière  qu'elles  soient  concentriques,  et  que 
leurs  axes  aient  la  même  direction. 

Soient  donc  deux  ellipses  pour  lesquelles  OA  yOa^  dé-  pio.   178. 
signent  les  moàiés  des  grands  axes ,  et  OC ,  O  c  les  moitiés 
des  second». 

i^.  Si  Ton  tire  les  cordes  AC ,  ac,  elles  seront  nécessai- 
rement parallèles  y  et  Ton  aura  la  suite  de  rapports  égaux 

(1)  AC:ac::  A:<i::B:  b, 

a?.  Considérons  une  ligne  quelconque  OL  menée  par  le 
centre,  et  appelons  D,  r/,  les  riemi'diamètres  OM ,  O  m  ;  Y,  X, 
les  coordonnées  du  point  M  ;  ^,  Xy  celles  du  point  m. 

Puisque  les  trois  points  O ,  //i ,  M  sont  eu  ligne  droite,  on 
a  la  nouvelle  suite  de  rapports  égaux 

Y:r::x:«;:D:rf; 

et  comme  les  points  M ,  m  appartiennent  aux  deux  courbes , 
on  a  aussi  les  deux  relations 

Y'=^(A'-X«),     r'  =  ^(«'-''), 

d*oà,  à  cause  de  -  =  ~> 

A      4 

y':^»::  A»  — X»:  ««  —  *•. 

Mais  on  a  déjà 

Y»:r*::x»:x>; 

donc  ^ 

x»:;H::  A«  — x»:tf«— 4?»; 

ce  qui  donne 

tf'X»=A»x», 
par  suite , 

X:«::A:0. 

Par  conséiiaent 

(a)  A:«::X:«::T:7::D:if. 


I  f 

â 

-«  . 


FiG.  178.       3^.  Soient  F  elfles/oyer's  de  droite  dans  les  deux  oourbes, 
^  et  désignons  par  C ,  c  les  distances  OF,  O/  ;  puis  meaonsles 

rayons  vectenrs  FM  =  R ,  fm  =  a 
Les  relations 

C*  =  A»  —  B%     <?«=«»  —  ^% 
reyieiinent  i 

d^ou  l'on  déduit,  à  cause  de  -  =  -> 

A       a 

•et  les  Lrîangles  OMF,  O/n/",  qui  sont  alors  nécessairement 
semblables ,  donnent  aussi 

(3)  FM:///i  ou  r:m:c:c::  A:<7. 

4^.  Aux  points  M,  m,  menons  les  tangentes  MR,  nir: 
ces  tangentes  sont  parallèles,  car  leurs  coejjîcieftts  tTincU- 
naison , 

A' y'         «'T* 
sont  égaux  en  vertu  des  relations  précédemment  établies, 

•d'où  l'on  voit  que  les  distances  OR,  Or,  et,  par  suite,  !«> 
soui^tangentes  et  les  sous-^normales  qui  correspondent  anx 
points  M,  m  sont  aussi  dans  le  rapport 

(4)  D:rf    ou     A:à. 

5®.  Puisque  les  tangentes  MR,  mr  «ont  parallèles,  il 
-s'ensuit  que  les  deux  diamètres  cony^ig'rié^  des 'diamètres 
*OM,  Of/i,  doivent  avoir  une  m^me  direction. 

Soient  donc  ON,  On  ces  deux  diamètres;  comme,'» 
vertu  de  ce  qui  a  été  dit  plus  haut,  on  a 

et  que,  d'ailleurs, 

OM:0/7/  ::  A:fl, 

il  en  résulte 

(5)  OM  :  CKw  ::  on  -. O/i ,   -ou    A*-.  8*  :  :  a' :  ù'. 


DES    COUBBBS    DU    SEGOfliD   DEGRÉ   SEMBLABLES.  4^1 

A'  el  B')  a*  et  h\  désignant  respectivement  deux  dcnù-àia- 
mètres  conjugués  pour  chaque  ellipse. 

6^.  EnGn  tirons  unç  autre  droite  quelconque  OL'  qui 
rencontre  les  deux  courbes  aux  points  M\  m',  et  menons 
les  cordes  MM',  mm\ 

Les  triangles  OMM',  0  mm!  sont  semblables  comme 
ayant  un  angle  égal ,  O,  compris  entre  côtés  prc^rtionnels, 
et  donnent ,  par  conséquent, 

Concevons  maintenant  qu'on  ait  inscrit  aux  ellipses  deux 
polygones  dont  les  sommets  soient  deux  à  deux  en  ligne 
droite  avec  le  centre^  il  suit  de  ce  qu'on  vient  de  dire,  que 
ces  polygones  ont  leurs  côtés  parallèles  et  respectivement 
proportionnels  ;  donc  ils  sont  semblables. 

Ainsi  les  coiilours  de  ces  polygones  sont  proportionnels 
aux  demi-axes  des  deux  ellipses ,  el  leurs  surfaces  sont  entre 
elles  comme  les  carrés  de  ces  demi-axes. 

Ces  deux  résultats  étant  vrais  quel  que  soit  le  nombre 
des  c6tés  des  polygones,  le  sont  encore i  la  limite. 

Donc  les  contours  E,  e  des  deux  ellipses  sont  ^itre  eux 
dans  le  ra^>ort  des  deux  axes ,  et  leur»  surfaces  S  et  ^  dans  le 
rapport  des  carrés  de  ces  mêmes  Kgnes  ;  e'est-4-dire  que  Ton  a 

(6)  £;tf::A:a,     SlsllX^la*. 

On  pourrait  multiplier  indéfiniment  les  conséquences 
qui  résultent  de  la  proportionnalité  des  axes  ;  mais  celles 
qui  viennent  d*être  développées  suffisent  pour  établir  que 
ces  ellipses  ont  tous  leurs  éléments  homologues  propor^ 
lionncls  à  ces  axes  s'ils  sont  Utiêaires,  ou  dans  le  même 
rapport  que  les  carrés  des  axes  s'ils  sont  superficiels. 

Les  mêmes  propriétés  s'appliquent  à  Thyperbole  et  se 
démontreraient  de  la  même  manièce. 

Mais  on  voit,  en  outre,  immédiatement,  i°  que  deux  hy- 
perboles SEMBLABLES  dont  Ics  axcs  ont  la  même  direction , 
ont  4iussi  les  mêmes  asymptotes ^  a°  que  deux  hyperboles 
équilatères  sont  toujours  semilables,  puisque  les  rapports 

-9  -  sont  identiques  et  égaux  à  i. 
A    fl 


43 2  DES    COURBES    DU    SECOND    DEGRÉ    SEMBtABLfirS. 

353.  Deux  PARABOLES  quelconques  sont  toujours  Aesji' 
■  gures  semblables  f  parce  qu'ainsi  que  nous  allons  le  faire 
voir,  lews  éléments  homologues  sont  proportionnels,  et 
dans  le  rappoit  des  paramètres  si  ces  éléments  sonl 
linéaires,  ou  dans  le  inpport  des  carrés  de  ces  paramètres 
s'il  s'agit  de  surfaces. 

La  proposition  est  déjà  éTidetite  pour  les  disiances  de 
Joycj's  et  des  dircctnces  aux  sommets  respectifs  des  deux 
paraboles,   puisque  aP,  np^  désirant  les  paramètres, 

les  expressions  de  ces  distances  sont  -  P,  -  p. 

Fie.  179.  Pour  mieux  la  faire  ressortir  à  l'égard  des  autres  élé- 
ments, concevons  que  les  deux  courbes  soient  placées  lune 
sur  l'autre,  de  manière  à  avoir  même  sommet  A  et  même 
axe  principal  AX. 

Soient  F,  y*  les  deux  foyers  pour  lesquels  on  a 

(i)  af:a/::p:/a 

Cela  posé,  tirons  une  droite  quelconque  AL,  qui  ren- 
contre les  courbes  en  M^  m\  abaissons  les  ordonnées 
MPaBsy,  mp  sszy^  qui  correspondent  aux  abscisses  AP=X, 
Ap  ;=  x;  et  menons  les  rayons  vecteurs  MF  =  R,  m/=  r. 

Les  triangles  AMP,  Amp  sont  semblables  et  donnent 

(a)  AM:Aiw  ::  YiyllXlé; 

mais  les  équations  des  deux  courbes , 

Y*=2P.X,      X^s=z2p.X, 

reviennent  à 

Y_aP      r_2>tf 

d'où  Ton  conclut,  à  cause  de  la  relation  (a) , 

aP      a/?  .         P      Y       X 

•=-  =  -^f     par  suite,     -  =  —  =:  — 

Y        X  P       X       ^ 

On  a  donc  aussi 

(3)  Aai:Aw  ::  Y:r  ::X:ar::P:/>, 

De  cette  dernière  suite  et  de  la  proportion  (t)  on  déduit 

AM:  Am  ::  ap:a/{ 


DES  covubes  du  sbcoud  degré  semblables.       433 

ainsi  les  deux  triangles  AMF,  kmf  sont  eux-mêmes  sem- 
blables et  donnent 

(4)  AM  :  Am  ::  MF  : «/::  af  :  a/::  p  : />. 

Le»  souS'-tangentes  étant  (n*'  964)  doubles  des  abscisses 
des  points  de  contact  M,  m ,  sont  aussi  dans  le  rapport  fies 
paramètres. 

Ce  même  rapport  existe  évidemmeut  pour  les  sous-nor- 
maies  dont  les  expressions  sont  (n®  9(15)  respectivement 
Pet;?. 

Enfin  si ,  comme  on  Fa  fait  pour  Tellipse  (n°  359,  6^) , 
on  mène  une  seconde  sécante  quelconque  AL',  et  qu'on  tire 
les  cordes  MM',  mm\  elles  sont  nécessairement  parallèles , 
et  Ton  arrivera  à  la  conséquence  que  les  aires  des  surfaces 
congrues  entre  les  droites  AM,  A  m  et  les  portions  de 
courbes  coirespondantes,  sontproporiionnelles  aux  carrés 
des  paramètres. 

La  proposition  est  donc  complètement  démontrée. 

354.  Remà&qvb  sur  les  firamètkes  dans  les  courbes 
EN  oiNÉRAL.  — On  se  rend  compte  de  la  propriété  dont 
jouissent  les  paraboles  d'être  toutes  semblables,  par  cette 
considération  qu'il  n'entre  dans  leur  équation  simplifiée 
qu'une  seule  constante  nommée  paramètre. 

Dans  l'ellipse  et  l'hyperbole  dont  les  équations  simpli- 
fiées renferment  deux  constantes  A,  B,  il  est  nécessaire, 
pour  que  les  courbes  de  même  genre  soient  semblables , 
que  CCS  constantes  soient  proportionnelles. 

Ce  n*est  que  par  analogie  avec  la  parabole  qu'on  a  dési- 
gné sous  le  nom  de  paramètre  dans  l'ellipse  et  l'hyperbole 

la  quantité  —7^\  mais  dans  les  questions  de  haute  analyse f 

on  est  généralement  convenu  d'appeler  paramètre  les  con- 
stantes dont  nous  venons  de  parler,  en  tant  que  leur  con- 
naissance est  nécessaire  et  suçante  pour  que  la  courbe  soit 
complètement  déterminée. 

Il  ne  suffit  pas  que  les  longueurs  de  deux  diamètres  conju- 
gués d'une  ellipse,  par  exemple,  soient  connues  pour  que  la 

Ap    df  VAI,  à  U  G,  aS 


434  IDENTITÉ   DBS  GeVABB&  DU    SSCOSD   DEGRÉ 

courbe  puisse  être  iracëe  \  il  faut  encore  donner  Tangle  ({u'ib 
font  entre  eux.  Ainsi  ces  longueurs  ne  peuvent  être  consi* 
dérëes  comme  des  paramètres  qu'autant  que  l'on  y  joint 
une  troisième  donnée. 

S  en  serait  de  même  si  Ion  iounihlà  paramètre  &p' 
pour  un  système  Saxes  conjugnés  dans  une  parabole  sans 
donner  en  même  temps  Tangle  de  ces  deux  axes. 

Identité  des  courbes  du  second  degré  ai^ec  les- sections 
planes  d^un  gôhe  droit  ou  d!un  côifE  oblique  it  base 
circulaire. 

3S5.  L'intersectioû  d'un  cône  droit  ou  obfiqti^^  k  base 
circulaire,  par  un  plan^  donne  lieu  aux  trois  courbes  du 
second  degré ,  ou  à  une  de  leurs  variétés ,  suivant  la  position 
du  plan,  et  ce  sont  les  seules  lignes  qu^on  puisse  obtenir; 
ce  qui  a  fait  donner  à  ces  courbes  le  nom  de  sections  coni- 
ques. 
FiG.  i8o»  Soient  d'abord  SADBE  un  cône  droite  SC  son  axe,  €D 
le  rayon  de  la  base,  LL'  la  trace  du  plan  d'intersection 
(appelé  plan  sécant)  sur  celui  de  la  base,  et  OMO'M'  la 
courbe  d'intersection  dont  il  s'agit  de  trouver  la  nature. 

Cherchons  l'équation  de  cette  ligne. 

A  cet  eflet,  abaissons,  du  centre  C  de  la  base,  CG  per- 
pendiculaire sur  LU;  puis,  par  CG  et  SC,  conduisons  un 
nouveau  plan,  ait, plan  principal  (on  donne  ce  nom  à  tout 
plan  passant  par  l'axe  du  cône)  ;  son  intersection  avec  le 
pUn  sécant  est  une  droite  GOX  perpendiculaire  à  LL',  en 
vertu  d'un  théorème  connu  de  Gréométrie. 

C'est  cette  droite  OX  que  nous  prendrons  pour  axe  des 
X  ;  et  celui  des  y  sera  OY,  ou  la  perpendiculaire  élevée  par 
le  point  O  à  GX  dans  le  plan  de  la  courbe  (la  ligne  OT  est 
alors  parallèle  à  lAJ)  « 

Si,  par  un  point  quelconque  P  de  OX,  on  conçoit  un 
plan  parallèle  à  la  base,  la  Géométrie  noua  apprend  que 
son  intersection  avec  le  cône  est  un  cercle.  Ce  même  plan 
coupe  le  plan  principal  suivant  IH  parallèle  i  AB,  le  plan 
scc€ml  suivant  une  droite  MPM'  parallèle  à  LL%  et  par 


conséquent  à  OY  ;  en  sorte  que  MPM^  est  à  la  fois  peq^n- 
diciilaire  sur  GX  %i  sur  IH. 
Cela  posé  ^  faisons 

0P  =  «,    1IIP=7,    SO  =  a, 
mgdOX^af  «igASB  on  Otcyisz^Y    d*oû   iM{ts^9« 

Gomme  MP,  ordonnée  de  la  courbe,  est  en  même  temps 
une  ordonnée  du  cercle  y  on  a ,  d'après  un  dkéorème  de  Géo- 
métrie , 

(i)  r'  =  IPXPH; 

et  la  question  est  ramenée  à  exprimer  IP,  PH  en  fonction 
de  X  et  des  données  é,  a  et  a. 
Or  le  triangle  OPI  donne 

I^  :  OP  :;  sin  lOP  !  sin  OIP^ 
ou,  à  cause  de 

âalOF  =  siaSOX  =  sia  a , 
et  de 

aiu  OIP  as  sinâlH  s  60»  ASG  ts  tos  -  S  , 


d^où 


ip  :«::  sîna  :  cos-6; 

2 


,^       J7  sin  oc 
IP  = • 

cos-6 

2 


Afin  d'obtenir  PH,  cherchons  d'abord  la  valeur  de  00' 
et  de  PO'.  On  a,  d'après  le  triangle  SOO', 

OO':SO::sin0S(y:8ÎD00'S,   ou    00':^  ::sin6:8in(a-|.6); 
cToà 

00'=  -7-7 TT>     par  suite,    P0'=  -t—, — —rr  —  x. 

Mais  le  triangle  PO' H  donne 

PH  :  PO'  ::  sinPO'H  :  sinPHO', 
c'est-à-dire 

PH  :  -r-^^ TT  —  X  ::  sin  (a  h-  6)  :  cos  -  6; 

2& 


436         idbutité  des  courbes  du  second  dbgbé 

Fio    i8o.  donc 

p„ a  sinS  —  x8iD(a  4-6) 

cos-6 

a 

Substituant  les  valeurs  de  IP  et  de  PH  dans  Véqni- 
tion  (i) ,  on  obtient  enfin 

jr  sina        asinê  —  jrsm(a  +  6) 

r"= X — ^> 

cos  -  6  cos  -  o 

ou 

(a)         J''= [fl.sina.sinô.j?  —  sinasîn  («-^  6)4:*] 

cos'-€ 

2 

pour  Féquation  générale  des  sections  coniques. 

Cette  équation  étant  du  second  degré,  il  s'ensuit  que 
toutes  les  sections  coniques  sont  des  courbes  du  second 
degré. 

Discussion.  —  Si  Ton  compare  l'équation  (a)  à  Téqua- 
tion  commune  aux  trois  courbes  du  second  degré  (n^  146), 

après  y  avoir  remplacé  sinS  par  sa  valeur  2  sin  -  ê  cos-  S, 

on  arrive  aux  deux  relations 

I  ^               sina.sÎD  (a  H- 6) 
a  sma.tang  -  6  =  2>. ^ '  =  — g. 

cos*-  6 
2 

Or  roâ*-o  est  essentiellement  positif,  et  sîna  peut, 

comme  nous  allons  le  voir,  être  lui-même  supposé  positif; 
en  sorte  que  le  signe  du  coefficient  de  a:*,  et,  par  suite ,  A* 
genre  de  la  courbe,  ne  dépend  que  du  signe  de  sin  (a  -f-  c); 
d'où  il  résulte  que  cette  courbe  est  ime  ellipse,  une  para* 
bole  ou  une  hyperbole^  suivant  que  Ton  a 

sin  (a  -H  6)  positif,  nul  ou  négatif, 
ou  bien , 

«H-6<i8o%     a-+-e=i8o«»,     a-+-6>i8o". 


BT   DES    SBGTlOlîS    CONIQUES.  4^7 

Traduisons  ces  résultats  géométriquement  : 

i^.  La  condition  Fio.  i8o. 

«  4-  6<;i8o« 

signifie  que  la  droite  OX ,  intersection  du  plan  sécant  et  du 
plan  principal  y  rencontre  les  deux  génératrices  opposées, 
SA  ,  SB,  d'un  même  côté  du  sommet  S  ;  et  Ton  obtient  alors 
une  courbe  rentrante  et  fermée,  OMO'M'O  :  c'est  une 
EJLUPSB  qui  devient  un  cercle,  lorsque  le  plan  sécant  a  une 
'  position  paroZ/è/e  au  plan  de  la  base. 

a*-  Poser  Fxo.  i8i. 

a-f-6  =  i8o% 

c'est  dire  que  la  droite  OX  est  parallèle  à  la  génératrice 
SB  9  donc  le  plan  sécant  est  lui-même  parallèle  à  cette  gé- 
nératrice ,  ou  ne  la  rencontre  qu'à  V infini,  auquel  cas  on 
a  une  courbe  indéfinie  dans  le  sens  OX  :  c'est  une  pàrAbolb 
FOE ,  la  trace  du  plan  sécant  étant  LEGFL^ 

3°.  Enfin  Thypothèse  Fio.  182. 

«H-6>i8o«» 

correspond  au  cas  où  la  droite  OX  va  rencontrer  la  généra- 
trice SB  sur  son  prolongement  en  O'^  c'est-à-dire  qu'alors 
le  plan  sécant  coupe  les  deux  nappes  de  la  surface  conique , 
et  détermine  une  courbe  composée  de  deux  branches  indié- 
finies  et  opposées  Tune  à  l'autre  :  c'est  une  hyperbole 
ayant  OO'  pour  premier  axe. 

Quant  aux  variétés  des  trois  genres  de  courbes  du  second  F'^*  *^ > 
degré,  on  les  obtient  successivement  en  supposant  que  le  '^">  ^^^' 
plan  sécant  passant  parla  génératrice  SA ,  et  ayant  d'abord 
pour  trace  sur  le  plan  de  la  base  la  tangente  au  point  A  me- 
née à  cette  base,  tounte  autour  du  point  O,  de  manière  que 
Tangle  SOX  prenne  toutes  les  valeurs  possibles  depuis  zéro 
jusqu'à  180  degrés. 

Si  ce  plan  venait  à  continuer  son  mouvement  autour  du 
point  O,  et  dans  le  même  sens,  il  reprendrait  évidemment 
les  mêmes  positions  qu'auparavant  et,  par  suite,  reprodui- 
rait les  différentes  courbes  déjà  obtenues.  Ce  nouveau  mou- 
vement devient  donc  inutile ,  et  par  conséquent  sin  a  peut 
toujours  être  considéré  comme  positifs  ainsi  que  nous 
l'avons  énoncé  en  commençant  la  discussion. 


436  IBEMTITA   0B«   €0VmWB6   DU    SECOND   DEGRÉ 

Fio.   i8o,       Jusqu'à  présent  nous  ayons  supposé  que  le  plan  sécant 
i6i,  i8q.    était  assujetti,  daus  son  mouvement,  k  passer  par  un  point 
déterminé  O  de  la  génératrice  SA;  mais  rien  n^empèche 
qu'il  rexéeute  autour  du  sommet  5. 

Dans  ce  cas ,  on  voit  encore  facilement  que  la  courbe 
d^ntersection  se  réduira  à  un  point ^  tant  que  le  plan  res- 
tera dans  Y  intérieur  de  l'angle  BSA'  ;  qu'elle  se  réduira  à 
une  seufe  droite ^  lorsque  le  plan  conduit  suivant  SB,  sera 
extérieur,  k  la  fois,  aux  deux  angles  BSA'  et  BSA ,  et  qu'elle 
se  transformera  en  un  système  de  deux  droites  qui  se  cou- 
pent [deux  génératrices  ducônej,  quand  le  plan  se  trouvera 
danslV/fféricM/'de  l'angle  BSA. 

On  voit  ainsi  que  le  point,  une  seule  droite^  ou  deux 
droHes  qui  se  coupent,  font  partie  des  sections  du  c6ne  par 
wu  plan* 

C'est  ce  qu'on  peut  reconnaître  également  au  moyen  de 
l'équation  (a)  en  y  faisant 

iz  ou  SO  =  o. 

fille  se  réduit^  dans  cette  hypothèse ,  à 

.    sina.sinfa  H-€) 
r'P=i  ^ \ —  •  **» 

2 

équation  qui ,  pour  a  +  6  <[  i8o®,  est  de  la  formç 

/*  -h  ^ar>  =  o  (iF  étant  positif J , 

e\  <jui  ne   peut  être  satisfait^   qnp  f9X  jr=^o^  xy^ù\ 
pour  a  +  S  =  ;8o°,  /elle  devie.^t 

eii#Q, faiir  a r^  C'[>  i8p^,  elle pi«iid  la  forme 

jr*  =zAx^    ou     X  =z±a:^'  {k  étant  encore  po^tif }, 

et  représente  un  svsfème  dfi  devjp  ^rçitç^  qià  s^  co^ipwt» 
N.  Bf  —  I^  systèiTic  de  rfe(/:p  droites  parallèles  qui} 
comme  on  l'a  vu  aux  i\°*  161  pt  39?»  est  u^  çfis  particvilicr 
de  la  parabole^  s^ml^le  f^^fe  exception  t^u^q^  il  s'agit  d'un 
cône  proprement  dit  \  ip^is  poy.s  r^yieQdrpn§  biçiMÀ(  suf  ^'^ 
cas  particulier. 

356.  Pour  compléior  la  ààmqmMVMxoa  de  VidentM  des 


w  DM  menmiê  eeirt^im.  '  439 

courbes  da  second  degré  et  des  secttùns  coniques,  il  nevs  reste 
encore  à  faire  voir  qu'une  courbe  du  second  degré  étant 
donnée  à  priori,  il  est  tonjonrs  possible  de  la  reproduire 
au  moyen  de  V intersection  d'un  plan  et  d'un  cônm  firoit. 
A  cet  effet,  reprenons  les  deux  relations  établies  dans  la 
discussion  précédente , 

I  ^                sina.8in{a-f-6) 
a  sina.  tang-  6  =  /?,      ^- =  —  g, 

CCS* -6 

a 

et  tâcbons  de  déterminer  a  et  a,  connaissant  p^  q  et  6. 

Comme  la  seconde  de  ces  relations  ne  renferme  que  Vin- 
connue  0e,  elle  peut  servir  k  la  déterminer;  après  quoi,  la 
première  fera  connaître  rinconnue  a  en  valeur  réelle,  si  la 
quantité  a  est  susceptible  elle-même  d'une  valeur  réelle. 

Nous  n'avons  donc  à  nous  occuper  que  de  la  résolution , 
par  rapport  à  a,  de  la  seconde  relation,  qui  revient  d'ail*» 
leurs  à  celle-ci  : 

(i)  sina.sip(a-f-6}  =  —  yco8*-6. 

Pour  déterminer  Tangle  a  d'après  cette  équation,  il  faut 
faire  subir  à  celle-ci  une  transformation. 
La  Trigonométrie  donne  la  forpmle 

siD-(fl  — p).sm-(fl-h  6)  = » 

et ,  si  Ton  pose 

a-— >&=2ay     a-t-ft  =  2a  +  26, 
d^où  l'on  déduit  en  ajoutant,  puis  en  soustrayant, 

la  formule  ci-dessus  devient 

cos6  — cos(2a-+-e). 

par  suite,  on  a  la  nouvelle  équation 

cos6  —  cos(2a-f-6)  i^ 

2  ^  2     ' 

ce  qui  donne  enfin 

(2)  cos{2a-h  e)=:cos6-K2^cos*-6  : 


44o  IDEVTITÉ   DBS   COURBBS   DU    SICOAD   DSGmÉ 

c'est  cette  dernière  équatioD  qiii  doit  servir  &  faire  con- 
naître a. 

Elle  donne  d'abord  immédiatement  Tangle  aa-fS) 
puisque  6  et  ^  sont  connus  ;  retranchant  6 ,  puis  divisant 
par  2 ,  on  obtiendra  finalement  la  valeur  de  a. 

Mais  pour  que  Tangle  aa  +  S  (et  par  conséquent  a)  soit 
susceptible  d'une  détermination  réelle,  il  faut  que  le  cosinus 
de  cet  angle,  ou  sa  valeur 

cos6  -ha^cos'  -  6, 

ne  soit  ni  supérieur  ni  inférieur  i  ses  deux  limites  + 1  et 
—  1 5  c'est-à-dire  que  l'on  doit  avoir 

cos6  H- 2<7cos*-6 '*^  I     et    ^  —  i. 

Analysons  cbacune  des  deux  inégalités,  en  leur  faisant 
subir  une  nouvelle  transformation. 
On  connaît  la  formule 

II  I 

cos  6  =  cos*  -€  —  sin'-6  =  a  cos'  -  6  —  i  ; 

2  2  2 

de  là  on  déduit,  pour  la  première  inégalité ^ 

2c05*-6  —  1  +  ^9  cos'-€<:^i; 
2  ^  2     ^  ' 


ou 


(i-4-g)cos*-6<i,       I-H5r< — î — , 


cos»-6 

2 


OU  bien ,  remplaçant par  sa  valeur  i  -f-  tang'  -6, 

cos*-6 

2 

(3)  9<tang»ie. 

La  seconde  inégalité  devient,  par  la  même  substitution, 

2  ces* -  6  —  I  -+-  2 o  cos'  -6  ">  —  I, 
2  ^         a    "^        ' 


ou 


(i  4-^)  cos»-6>o; 


ET   DB»   SBCTIONS   COVIQUES.  44  > 

OU  biea ,  divisant  par  cos*-  6 , 

(4)  i'hq>0. 

Cela  posé,  considérons  successivement  chacune  des  trois 
courbes. 

Pour  la  PARABOLE,  on  a  ^  =  o*,  les  inégalités  (3)  et  (4)  se 
réduisant  alors  à 

o<tang»^€,     i>o, 

sont  évidemment  satisfaites  d^elles-mémes. 

Ainsi  une  parabole  et  un  cône  droit  étant  donnés ,  il  est 
toujours  possible  de  trou\^er  un  plan  dont  Vintersection 
avec  le  cône  produise  la  courbe  donnée. 

S'il  s'agit  d'une  ellipse  ,  comme  q  est  négatifs  Tinéga- 
lité  (3)  est  satisfaite. 
On  a  d'ailleurs  (n»  146) 

B" 

d'où 

i^q  =  i^j^=——,     (Aelant>B). 

Il  en  est  donc  de  même  de  Tinégalité  (4)* 

Ainsi ,  uue  ellipse  et  un  cône  étant  donnés,  il  est  toujours 
possible  de  troui^er  un  plan  qui  coupe  le  cône  suivant  la 
courbe  donnée. 

Quant  à  Thyperbole,  comme  q  est  positif,  Tinéga- 
lité  (4)  est  satisfaite  d'elle-même. 

Mais  l'autre  devenant,  par  la  substitution  de  +  t-,  à  la 

place  de  ^, 

B>  1 

P<tang'-6, 

exige  que  l'angle  -  6  soit  au  moins  égal  à  l'angle  dont  la 

D 

tangente  a  pour  valeur  numérique  -  \  ce  qui  veut  dire ,  en 

A. 

langage  géométrique,  qu'une  hyperbole  étant  donnée  à 


44^  IDENTITÉ    DBS    COVRBBS    DU    SECOND    DEGRÉ 

priori  y  on  ne  peut  la  placer  sur  un  cône  qu'autant  que 
r angle  6  de  deux  génératrices  opposées  est  au  moins  égal 
k  Fangle  que  forment  entre  elles  les  deux  asymptotes  de  la 
courba  donnée  :  condition  qui  peut  toujours  être  rem- 
plie. 

On  doit  donc  regarder  comme  compléteinent  démontré 
que  toute  courbe  du  second  degré  peut  être  considérée 
comme  une  section  conique, 

357.  Remarque,  —  La  condition  particulière  à  l'hyper- 
bole peut  s'expliquer  par  la  Géométrie. 

Concevons,  en  effet,  qu'on  ait  mené  dans  un  cône  droit 
UN  PREMIER  système  de  plans  parallèles  entre  eux  et,  de  plus, 
parallèles  à  Vaxe  du  cône;  ces  plans  donnent  lieu  à  une 
suita  S! hyperboles  dont  les  asymptotes  forment  entre  dles 
le  même  angle  \  car,  dans  l'équation  (  2)  du  n^  355,  le  coeffi* 
cient  de  x*  qui>  pour  le  cas  de  l'hyperbole,  a  pour  exprès - 

sion  -^9   est  indépendant  de  1a  distance  a  du  plan  sécant 

au  sommet  du  cône ,  ce  qui  prouve  que  --  est  constant  pour 

toutes  les  hyperboles  dont  il  est  ici  question. 

L'un  de  ces  plans  passant  par  Taxe  lui-même,  déter- 
mine sur  la  surface  conique  deux  génératrices  dont  l'angle 
est  égal  à  celui  des  asymptotes. 

Maintenant,  considérons  un  second  système  de  plans  pa- 
rallèles entre  eux,  mais  non  parallèles  à  F  axe,  et  tel  qu'il 
donne  encore  lieu  à  des  hyperboles.  L*angle  des  asymptotes 
de  ces  hyperboles  est  aussi  constant  et  égal  k  l'angle  des 
deux  génératrices  déterminées  par  celui  des  plans  à»  ce 
système,  qui  passe  par  le  sommet  du  cône.  Or  ce  nouye] 
angle  est  nécessairement  moindre  que  celui  dont  le  plan 
contient  Taxe;  car  dans  Y  angle  trièdre  formé  par  l'axe  et 
les  deux  génératrices  dont  nous  venons  de  parler,  Tangle 
de  celles-ci  est  moindre  que  la  somme  des  angles  qu'elles 
forment  j|vec  Ta^^e,  somme  qui  e$t  égale  à  6  ou  à  V angle 
au  sommet  du  cône. 

D'où  Ton  voit  que  le  maximum  des  angles  que  forment 


BT   DU    81CTI0S8   CONIQUES.  443 

entre  elles  les  asymptotes  de  toutes  les  hyperboles  qu'on 
peut  obtenir  sur  la  surface  d'un  cAna  droit ,  est  V angle  de 
deux  génératrices  opposées^  ou  V angle  au  sommet  du 
cône,  et  qu'ainsi  il  n'est  pas  possible  de  placer  sur  un 
cône  droit  une  hyperbole  dont  les  asymptotes  font  un 
angle  plus  grand  que  l'angle  au  sommet  de  ce  cône, 

368.  Db  la  sscTxoiv  A»TipiaAi,Là:i.R  ou  sovs^couteaiiie 

DANS    LE    CÔNE    OBLIQUE   A  BASE  CIRCULAIRE.    L'inteiSeC- 

tJon  d'un  cône  oblique  à  base  circulaire  par  un  plan, 
donne  également  lieu  ^ux  trois  courbes  du  second  degré  ^ 
mais  elle  offre  une  particularité,  c'est  que  Ton  peut  obte- 
nir un  cercle  au  moyen  de  deux  systèmes  différents  d^ 
plans  parallèles  ;  ce  qui  n'est  pas  possible  dans  le  cône 
droit. 

Pour  faire  ressortir  immédiatement  cette  propriété,  il  est 
d'abord  indispensable  de  prendre  le  plan  éécant  dans  une 
position  spéciale  que  nous  allons  déterminer. 

Du  sommet  S  abaissons  SK.  perpendiculaire  sur  la  base^  Fio.  i83. 
et  par  se,  SK  conduisons  un  plan  (appelé  p/a/i  principal) 
qui  coupe  celui  de  la  base  suivant  la  droite  indéfinie  GCB 
représentant  la  projection  de  l'axe  sur  la  base.  Elevons 
ensuite  en  un  point  quelconque  G  de  GCB ,  et  dans  le  plan 
de  la  base,  la  droite  LL'  perpendiculaire  à  GC5  c'est  cette 
droite  LL'  qu'il  faut  prendre  pour  la  trace  du  plan  sécant. 
L'intersection  de  ce  plan  avec  le  plan  principal  est  une 
droite  quelconque  GOX5  et  la  courbe  OMO'M'  produite 
par  ce  même  plan  sur  la  surface  conique  est  celle  dont  il 
s^agit  de  former  l'équation. 

Prenons  OX  pour  l'axe  des  abscisses,  et  pour  ne  des  y 
la  droite  OY  parallèle  à  LL'  ;  puis ,  par  up  point  quelconque 
P  de  0X9  conduisons  un  plan  parallèle  à  la  base,  ce  qui  * 

détermine  une  circonférence  de  cercle  dont  le  diamètre  est 
IH,  et  l'intersection  avec  le  plan  sécant  une  droite  MPM', 
parallèle  à  OY  et  à  LL',  et  par  conséquent  perppqdiculaice 
à  la  fois  à  IH  et  à  OX  (puisque  LL'  est  en  même  temps  per- 
pendiculaire à  GC  et  à  GX ,  d'après  les  principes  de  GéQ* 
métrie  ) . 


444  IDENTITE    DES    COUEBES    DU    SECOND    DEGRÉ 

Fxo.  i83.        Pois,  posons 

OP  =  a:,    MP  =  j,     SO=rfl, 
angSOO'=a,     angOSO'  ou  ASB  =  6,     angSAB^y. 

MP  étant  une  ordonnée  du  cercle,  on  a  d'abord 

et  îl  faut  calculer  IP  et  PH. 

En  opérant  conune  au  n^  355  ,  on  obtient  successivement 

IP  =  ^r^. 

•  $107 

a  sine                          a  sin6 
00  =  -r-7 — --3T  î      PO  =  -: — —  —  X, 

$m(a4-6)  sin  (a  +  6) 

et ,  par  suite , 

^         <?  sine  —  j?  sin(a  H-  6) 

sm(6H-7) 

d'où)  substituant  dans  Fexpression  dej^*, 

âsina.sinS  sîna  sinfa  +  S)    , 

siny  sin(6H-7)  8in7  sin  (€ -|- 7) 

Comme  il  résulte  des  constructions  indiquées  ci-dessus, 
que  les  axes  auxquels  la  courbe  est  actuellement  rapportée 
sont  rectangulaires,  il  s'ensuit  (n°85)  qu'elle  deviendra  une 
circonférence  de  cercle  si  l'on  fait  en  sorte  que  le  coefficient 
de  X*,  qui  est  ici  précédé  du  signe  — ,  soit  égal  à  Tunité. 

Or  on  arrive  à  ce  résultat,  soit  en  posant 

a  =  7, 
soit  en  posant 

a=  i8o«— (6-h7). 

Car  la  première  hypothèse  donne 

sin(a-f-6)  =  8iD(6  -H  7), 
dou 

sin 2  sin  (a  -t-  6) 

sin7  sin  (6  4-7)         ' 

la  seconde  donne 

sina=  sin  (€  -f-  7), 
puis 

7=  i8o*  — («  +  $),     d'où    8in7=  sin(«H-€), 


BT  OB8   SBCTIOMS   COHIQUSS.  44^ 

et,  par  snîte, 


smot 


8111(6  +  7)  Û117 

en  sorte  qu'il  ne  reste  plus  qu*à  traduire  sur  la  figure  ces 
deux  conditions 

«  =  7,     a  =  i8o«>— (64-7)- 

La  première  9  qui  revient  à  S0O^=  SAB ,  indique  que  le 
plan  sécant  doit  être  parallèle  au  plan  de  la  base. 

La  seconde  exprime  que  Fangle  SOO^  doit  être  égal  à  < 

Vangle  SBA ,  puisque  SBA  =  i8o<>—  (6  H-  7). 

Cette  autre  section  circulaire  porte  le  nom  de  section 
antïïparàUèle  ou  sous^contraire. 

On  fait  usage  de  cette  propriété  dans  la  construclion  des 
mappemondes. 

359.   Pour  obtenir  Téquation  la  plus  générale  d'une  Fio*  i84« 
section  faite  par  un  plan  dans  le  cône  oblique  à  btue  circu-- 
lairej  on  opère  de  la  manière  suivante  : 

Soit  \AJ  la  trace  du  plan  sécant  sur  celui  de  la  base. 
Abaissez  du  centre  C  de  la  base  une  perpendictdaire  CG 
sur  LL';  puis  conduisez  suivant  Taxe  SC  et  la  perpendicu- 
laire CG  un  plan  qui  coupe  la  surface  conique  suivant 
deux  droites  SA',  SB';  concevez  ensuite  par  LL'  un  plan 
quelconque  dont  Tintersection  avec  le  plan  A'SB'  est  une 
droijte  GOX,  et  qui  détermine,  comme  précédemment,  une 
courbe  telle  que  OMO'M'. 

En  prenant  pour  axes  les.  droites  OX  et  OY  parallèle  k 
LU  y  et  conservant  les  mêmes  notations  que  précédemment , 
on  parvient  à  une  équation  tout  à  fait  identique;  mais  il  y  a 
Cette  différence,  c'est  que  Tordonnée  MP  du  cercle  IMH 
est  bien  perpendiculaire  au  diamètre  IH,  mais  ne  Test  pas  à 
l'axe  OO';  en  sorte  que  la  courbe  OMO'  M'  se  trouve  rap- 
portée à  un  système  d'axer  conjugués  dont  l'origine  est 
placée  â  Tune  des  extrémités  d'un  diamètre. 

Quoi  qu'il  en  soit,  il  n'en  est  pas  moins  démontré  que 
l'intersection  du  cône  oblique  à  base  ciixulaire  par  un  plan 
donne  également  lieu  aux  trois  courbes  du  second  degré. 


446  DES    SBCTIOHS   C0SIQTJB6   SBIIBLiilLES. 

Des  sections  coniques  semblables, 

360.  On  appelle  sections  coniques  sentblables  toutes  les 
courbes  qu6  Ton  obtieut  en  coupant  un  cône  par  une  série 
de  plans  parallèles  entre  eux, 

La  considération  de  ces  sortes  de  sections  est  une  suite 
naturelle  de  la  remarque  du  n°  357. 

En  effet,  sMl  s'agit  d'sLLiPSEs  ou  d'âT^BsJOLM',  ODi&tne 
dans  l'équation  générale  des  sections  (ioniques  (n^  365)  ^  l6 
coefficient  de  Ji?*  a  (n®  146)  pour  expressioB 

on  voit  que,  pour  un  même  système  de  plans  paralltiot^ 

le  rapport 

B 

A. 

est  constant^  et  que,  par  suite,  les  courbe*  con^cspondantes 
jont  leurs  axes  proportioniiels ;  ce  qui  (n"  382)  constitue 
la  déGnition  des  ellipses  ou  des  hyperboles  semblables. 

Quant  à  la  pà&abolc,  comme  on  ne  peut  l'obtenir  qu'en 
coupant  le  cône  par  des  plans  parallèles  à  F  une  des  géné^ 
ratrices,  il  s'ensuit  que  toutes  les  sections  paraboliques, 
dans  un  cône  donné,  sont  semblables;  ce  qui  confirme  la 
proposition  précédemment  établie  (n^  353) ,  que  toutes  les 
paraboles  sont  semblables. 

Mais  ce  qu'il  i  mporte  de  remarquer,  c'est  qu'  en  général  on 
ne  saurait  obtenir  des  ellipses  ou  des  hyperboles  semblables 
que  par  les  sections  planes  faites  dans  des  cônes  semblables, 
c'est-à-dire  dans  des  cônes  engendrés  par  des  triangles  rec- 
tangles semblables  ou  ayant  même  angle  au  sommet^  tan- 
dis que  toutes  les  paraboles  auxquelles  donnent  lieu  les 
intersections  planes  des  cônes  ayant  des  angles  au  sommet 
d^érents,  sont  nécessairement  des  courbes  semblables. 

De  la  section  plane  dans  un  cylindre  droit  ou  obUfue  à 

base  circulairât 

301 .  Recberchons  maintenant  ce  que  donne  IHntersec- 
don  d*un  cylindre  par  un  plan. 


DES   8BGTION8   CYLINDIUQtJES.  44? 

Nous  considérerons  d'abord  un  cylindre  oblique  et  un 
plan  tout  à  fait  arbitraire. 

Soit  un  cylindre  ayant  ipùùrplan  principal  le  parallélo-  Fio.  i85. 
gramme  ABB^A'  \  ce  plan  est  déterminé  par  Taxe  CC  et  la 
projection  de  Taxe  sur  le  plan  de  la  base*,  d'où  il  résulte 
qu'il  est  perpendiculaire  à  cette  base. 

Désignons  par  LU  la  trace  d'un  plan  q^eloonque  sur  la 
base,  [et  abaissons  du  point  C  une  perpendiculaire  CG  aur 
LL';  puis  conduisons  un  plan  selon  CG  et€C  :  ce  nouTeau 
plan  détermine  sur  le  cylindre  une  section  abV  a\  et  sur  le 
plan  sécant  une  certaine  droite  GOCXX  que  nous  prendrons 
pour  axe  des  x\  l'axe  des  y  sera  une  droite  OY  parallèle 
à  LU. 

Par  un  point  quelconque  P  de  OX,  concevons  une 
section  parallèle  à  la  ba^e,  et  par  conséquent  circulaire^ 
le  plan  de  cette  section  coupera  abb'a'  suivant  une  droite 
IPH  parallèle  à  GCL 

Posons  enfin 

* 

OP  =  x,     MP=j^,     anga'OX=a,    angOûC  =  y, 

et  appelons  ar  le  diamètre  de  la  base. 

Puisque  MP,  ligne  commune  au  plan  de  la  section  cir* 
culaire  et  de  la  section  dont  nous  cbercbons  Féquation ,  est 
parallèle  à  OY  et  à  LL',  et  que ,  par  construction ,  LU  est 
perpendiculaire  à  CG,  il  s'ensuit  que  MP  est  aussi  perp^n* 
diculaire  au  diamètre  IH  de  la  section  circulaire,  et  peut 
être  considérée  comme  une  ordonnée  à  ce  diamètre;  et 
l'on  a 

MP*=j'>  =  IPXPe. 

Mais  le  triangle  OIP  donne 

IP  :  OP  ::  sinlOP  :  sinOlP,     ou     IP  :  «  ::  sina  :  siny; 

donc 

,  -       X  sin  a 

IP=— : > 

SID7 

et,  par  suite, 

PH  =  IH  — 1P  =  2r : : 

siny 


448  DES    SECTIONS    GTLIIXDRIQVBS. 

Fio.  i85.  d'où,  en  substituant  dans  la  i*elation  ci^essus, 

X  ÛTkot,  (  sÎDaX 

jr»  sss  — (  ar  —  a:  -, —    f 

ou  bien, 


(')  y*= 


arsina  sin'a 


•X r^'JC* 


â 


.  ■  •* : — z —  •  ••  • 

siny  sin'v 

.  équation  dans  laquelle  le  coefficient  de  jr*  est  essentielle- 
ment négatif. 

Donc  la  courbe  d* intersection  est  toujours  une  ellipse, 

Fio.  i86.      Si  maintenant  on  considère  un  cylindre  droit,  on  a 

81117=1; 
et  Féquation  (i)  devient 

(2)  j^*=r  arsina.*  —  4?*sin'a; 

résultat  qu'on  peut  obtenir  directement. 

Comparons  l'équation  (a)  à  celle  de  l'ellipse  rapportées 
l'un  de  ses  sommets  et  à  son  grand  axe  comme  axe  des  x, 
savoir  (n^  144)  : 

/     aB>  B>    , 

il  vient  les  deux  relations 

B>  B«        .  . 

---  =  r.sina,      --  =  8in'a, 
A  A 

d'où  l'on  déduit,  en  divisant  la  première  par  la  deuxième, 

r  _ 

A  =  -: —  î     et ,  par  suite,     B  =  r; 

sma  ^ 

ce  qu'il  est  facile  de  vénfier  au  moyen  de  la  figure. 

En  cflet,  soient  OO'  le  grand  axe  et  00'  le  petit  axe 5  si, 
par  le  point  O,  on  mène  OK  parallèle  à  AB,  et  que  dô 
points  o,  o',  on  abaisse  les  |)erpendiculaires  oAr,  o'k'  sur  K* 
plan  de  la  base,  on  a  premièrement 

OK=:00'.cosO'OK  =  00'.sina;     d'où     00'=2A=  -^• 

sins 

En  second  lieu,  la  droite  00'  étant  parallèle  à  OY  et  à 

Liy,  est  parallèle  au  plan  de  la  base,  et  se  projette  dans  sa 

véritable  grandeur  suivant  le  diamètre  1\V\  d*où  résulte 

<w>'  =  a  B  =  2  r,     on     B  =  r. 


DES   SBCTI01V8   CYLTKDRIQUBS.  4^9 

362.  Prenùère  remarque.  —  Si,  comme  pour  le  cône  Fie.  i86. 
Uroity  on  conçoit  que  le  plan  sécant  tourne  autour  du 
point  O,  supposé  fixe,  de  manière  à  former  tous  les  anglc*s 
possibles  depuis  o  jusqu'à  1 80  degrés ,  il  est  visible  que,  tant 
que  le  plan  rencontrera  la  génératrice  opposée  à  AA',  on 
obtiendra  une  courbe  rentrante  et  fermée  qui ,  ainsi  qu'on 
vient  de  le  prouver,  est  une  ellipse.  Mais,  dans  les  deux  cas 
particuliers  de  a  =:  o,  «  =  180**,  ce  qui  donne  sin  a  =  o, 
l'équation  se  réduisant  à 

représente  une  seule  ligne  droite  ou  une  variété  de  la 
parabole,  qui  n'est  elle-même  autre  cbose  (n^  144)  qu'une 
ellipse  infiniment  allongée  ou  dont  le  grand  a^e  est 
infini. 

Il  y  a  plus  :  si  l'on  imagine  que  le  plan  sécant ,  mené 
suivant  la  génératrice  AA',  se  meuve  parallèlement  à 
lui-même  et  à  AA',  et  de  manière  que  sa  distance  à  cette 
droite  soit  inférieure  au  diamètre  A B  de  la  base,  il  est  évi- 
dent que  l'intersection  de  ce  plan  avec  la  surface  cylindri- 
que sera  un  système  de  deux  droites  parallèles  ^  résultat 
que  ne  semble  pas  comporter  Téquation  (a).  Mais  on  va 
\oir[que,  par  une  simple  transformation  de  coordonnées, 
on  peut  faire  en  sorte  que  l'équation  de  la  section  cylin- 
drique comprenne  ce  système  comme  cas  pariiculicr. 

Pour  cela^  il  suffit  do  transporter  l'origine  des  coordon- 
nées au  point  G,' en  posant  x  =  x  —  OG  dans  l'équa- 
tion (a)  :  ce  qui  exige  qu'on  évalue  d'abord  la  distance  OG* 

Or,  si  Ton  désigne  par  a  la  longueur  CG  qui  exprime  la 
distance  du  centre  de  la  base  a  la  trace  du  plan  sécant  sur 
cette  base,  on  a 

^  ■•  »      ^^  AG  a  —  r 

AG  =  a  — r,     d'où     00=    .   ^^r  =  ~: — • 

sinOOA        sina 

Par  suite,  l'équation  (a)  devient 

(a  —  r\                 (          a  —  r\ 
X : )  —  sin'a  (  x ; | 
sina  /                 \           sina  / 

OU  développant , 

y'^zrzl  rsina.j:— ar(û — r)— sin'«.r'-H2  (/i — rjsin»  x — (n — r)», 
Ap.  de  VAU  k  la  Cm.  39 


3 


45o  DBS    SBCTIOZfS   CTLIKDlQQUES. 

StDil  fait  maintenant  a  =  o  5  on  trouve 

7»=  —  2  r  (rt  —  r)  —  (û  —  r)>, 

OU  réduisant , 

d'où  

X  =  dt  v//^  —  a\ 

Ce  résultat  prouve  évidemment  que,  tant  que  l'onâura 
û<^r,  la  section  cylindrique  sera  un  système  de  deux 
droites  parallèles^  pour  a  =  r,  on  a  y  =  o,  ou  une  seule 
droite^  et  pour  a  ]>  r,  un  système  de  deux  droites  imagi- 
naires. 

Le  cylindre  pouvant  être  considéré  comme  un  cône  dont 
l'angle  au  sommet  6  devient  nul,  il  en  résulte  que  ces 
trois  variétés  sont  implicitement  comprises  dans  les  sections 
coniques  :  ce  qu'on  aurait  pu  reconnaître  directement  par 
une  transformation  de  coordonnées ,  exécutées  sur  l'équa- 
tioii  (2)  duu^  3S5. 

3^3/  Seconde  remarque.  —  Le  cylindre  oblique,  comme 
le  cône  oblique ,  donne  lieu  à  deux  systèmes  de  sections 
circulaires^  il  suffirait,  pour  le  démontrer,  d'opérer  comme 
on  l'a  fait  au  n*^  358  :  mais  nous  ne  croyons  pas  devoir 
insister  sur  ce  point. 


GÉOMÉTRIE    ANALYTIQUE   A    TROIS    DIMENSIONS.      .  4^1 

SECONDE  SECTION. 

GÉOMÉTRIE  ANALYTIQUE  A  TROIS  DlMEÎîSIOKS. 


CHAPITRE  X. 

DU  POINT,  DE  LA  LIGNE  DROITE  ET  DU  PLAN  DANS 

L'ESPACE. 


§  I".    —  Do  POINT  ET  DE  LA  LIGNE   DHOITE. 

Équations  du  point,    . 

364.  De  même  qu'un  point  est  déterminé  de  position  sur 
un  plan  par  le  moyen  de  ses  distantes  à  deux  droites  me- 
nées à  volonté  dans  ce  plan,  de  même  sa  position  est  fixée 
dans  1  espace,  dès  que  Ton  connaît  ses  distances  à  trois 
plans. 

Soient  trois  plans  YAZ,  XAZ,  XAY,  que  nous  suppo-  Fio.   187. 
serons  d'abord  perpendiculaires  entre  eux,  et  qui  se  cou- 
pent suivant  trois  droites  AZ,  AY,  AX,  dont  chacune  est 
nécessairement  perpendiculaire  aux  deux  autres. 

Appelons  a^b^c  les  distances  d'un  point  de  Tespace  à 
ces  trois  plans,  distances  qui  sont  censées  connues^  je  dis 
que  le  point  est  complètement  déterminé  de  position ,  en 
admettant  toutefois  qu'on  sache  aussi  d'avance  que  ce  point 
se-  trouve  situé,  par  exemple,  dans  l'intérieur  de  Tangle 
trièdre  AXYZ. 

En  effet,  prenons  sur  les  trois  droites  AX,  A  Y,  AZ  des 
distances  AB ,  AC ,  AD ,  respectivement  égales  h  a^h  ^  c-,  et 
menons  par  les  points  B,  C,  D  des  plans  parallèles  aux 
plans  donnés.  D'abord,  puisque. les  deux  premiers  plans 
parallèles  ont  leurs  points  respectivement  placés  aux  dis- 
tances a,  £,  des  plans  YAZ,  XAZ,  il  s*cnsuit  que  tous  les 
points  de  M///,  intersection  commune  de  ces  plans  parallèles, 

29. 


453  ÉQUÀTIOlfS   DU    POIKT    DANS   L^ESPAGE. 

FiG.  187.  jouissent,  exclusivement  à  tout  autre  point,  de  la  propriété 
d'èlre  à  ces  mêmes  distances  de  YAZ  et  de  XAZ.  Doue  déjà 
le  point  cherché  se  trouve  5ur  cette  ligne.  D'un  autre  côté, 
le  point  doit  aussi  être  situé  quelque  part  sur  le  troisième 
plan  parallèle ,  puisque  les  points  de  ce  plan  sont ,  à  Vex- 
clusion  de  tout  autre  point,  à  la  distance  AD  =  c,  du 
plan  XAY. 

Donc  enfin  le  point  cherché  n'est  autre  chose  que  le 
point  M  où  le  troisième  plan  parallèle  coupe  rintersecdoii 
commune  des  deux  premiers,  et  sa  position  est  tout  à  fait 
déterminée. 

Nous  conviendrons  de  désigner  par  x  les  distances  au  plan 
YAZ  comptées  sur  AX^  par  y  les  distances  au  plan  XAZ 
comptées  sur  AY,  et  par  z  les  distances  au  plan  XAY  comp- 
tées sur  AZ,  en  sorte  que  les  droites  AX,  AY,  AZ,  inter- 
sections des  trois  plans  deux  à  deux ,  seront  les  axes  des  x, 
desj^  et  des  z.  On  les  appelle  conjointement  axes  coordon- 
nés ,  et  les  distances  dont  nous  venons  de  parler  sont  dites 
les  coordonnées  dujfoint. 

Toutes  ces  dénominations  sont  analogues  à  celles  que 
nous  avons  employées  dans  la  Géométrie  a  deux  diicbk- 

SIONS. 

Nous  nommerons  aussi  plan  desyz  ^  le  plan  YAZ  perpen- 
diculaire à  Taxe  des  X'^  plan  des  xz^  le  plan  XAZ  perpen- 
diculaire à  Taxe  des  j";  et  plan  des  xy^  le  plan  XAY  perpen- 
diculaire à  Taxe  des  z.  Ce  dernier  plan  est  ordinairement 
représenté  dans  une  position  horizontale^  et  les  deux 
autres  dans  une  position  verticale. 

11  résulte  de  ce  qui  vient  d^être  établi,  que  les  équations 

(a,  b^  c,  étant  des  quantités  connues)  suffisent  pour  fixer 
la  position  du  point  dans  Tespace  ;  elles  sont,  pour  cette 
raison,  nommées  les  équations  du  point. 

On  doit  remarquer  toutefois  que,  comme  les  trois  plans 
coordonnés  y  étant  prolongés  indéfiniment,  déterminent 
huit  angles  tricdres,  savoir,  quatre  formés  au-dessus  du 
plan  des  ocy  et  quatre  au-dessous  de  ce  môme  plan,  il  faut 


ÉQUATIONS    DU    POINT    DANS    l'eSPàCE.  ^ô'i 

cncoi^  exprimer  par  l'analyse  dans  lequel  de  ces  huit 
an^es  le  poinrse  trouve  situé.  Il  suffit,  pour  cela,  d'éten^ 
dre  aux  distances  à  des  plans  les  principes  qui  ont  été  établis 
(n**  27)  pour  les  distances  à  des  points  ou  à  des  droites; 
c'esl-à-dire  que,  si  Von  regarde  comme  positives  les  dis- 
tances  comptées  sur  AX,  dans  un  certain  sens  AX  par 
rapport  au  point  A ,  on  doit  regarder  comme  négatives 
les  distances  comptées  en  sens  contraire^  c'est-à-dire  dans 
le  sens  AX'. 

Même  raisonnement  pour  les  deux  autres  coordonnées. 

On  doit  donc  distinguer  (n°  46)  dans  les  quantités  a^byC 
non-seulement  les  valeurs  numériques  de  ces  quantités, 
mais  encore  les  signes  dont  elles  sont  atTectées,  eu  égard  aux 
diverses  situations  que  le  point  peut  avoir  dans  les  angles 
trièdres  formés  par  les  trois  plans  coordonnés. 

Diaprés  ce  principe ,  on  a ,  pour  exprimer  complètement 
la  position  d'un  point  dans  F  espace,  les  huit  combinaisons 
suivantes  : 

jr=  +  <T,j=  +  ^,s  =  +  c,  point  situé  dans  Tangle  ÂXTZ 

x=  — fl, /  =  -+-*,  «  =  -hr, AX'YZ 

x  =  -f-fl^,7  =  — ^,  «  =  -4-c, AXY'Z 

a:  =  -*-a,  j  =  -h*,  a  =  — c, AXYZ' 

x  =  — <i,  j  =  — *,  «=-^r, ;    AX'T'Z 

jc  =  — «,/  =  -*-•*»  «  =  —  <?>   ...* .•    AX'YZ' 

j:  =  -+-<i,r  =  — *,«  =  — r, AXY'Z' 

x  =  — fl,  j==  — *,«  =  — c,   AX'Y'Z' 

ce  qui  donne  deux  systèmes  dans  lesquels  les  signes  des  trois 
coordonnées  sont  les  mèmies ,  trois  qui  ont  un  signe  négatif 
et  les  deux  autres  positifs,  et  trois  pour  lesquels  un  signe 
est  positif  et  les  deux  autres  négatifs. 

365.  Le  point  peut,  d^ailleurs,  se  trouver  dans  des  posi- 
ti  ons  particulières.  Par  exemple,  pour  exprimer  qu'un  point 
est  situé  dans  le  plan  des  xy,  il  faut  écrire  que  sa  distance  z 
H  ce  plan  est  nuUe^  et  Ton  aura  pour  les  équations  de  ce 
point, 

j;  =  a|     jr  z=i  bf     z  =  o; 


454  ÉQDATI0N8   DU   POINT    DANS   L^ESPACE. 

De  même ,  un  point  placé  sur  Taxé  des  x,  pour  lequel  les 
distances  aux  plans  des  xz  et  des  xy  sont  nulles  k  la  fois, 
aura  pour  équations , 

et  ainsi  des  autres  points  placés ,  soit  sur  les  plans,  soitsur 
les  axes  coordonnes. 

FiG.  187.  366.  P rentière  remarque. —  Les  plans  parallèles  aux 
trois  plans  coordonnés,  et  qui  ont  servi  à  fixer  la  position 
du  point  M,. déterminent  avec  ceux-ci  un  parallélipîpède 
rectangle ,  dont  les  douze  arêtes,  égales  quatre  à  quatre,  ne 
sont  autre  chose  que  les  trois  coordonnées  jc,^*,  z  du  point  M. 
D'un  autre  côté,  on  sait  que  les  pieds  m,  m\  m",  des 
perpendiculaires  abaissées  sur  les  plans  coordonnés,  sont, 
en  terme  de  Géométrie  descriptive,  les  projections  du  point 
M  sur  ces  trois  plans. 

D'après  cela  ,  si  Ton  suppose  que 

soient  les  équations  du  point  M  ,  on  a  pour  les  coordonnées 
du  point  m,  les  équations 

pour  celles  du  point  m', 

ce  qui  donne  pour  celles  du  point  m"^ 

X  ==  hy     z  =  c, 

D  où  l'on  voit  que  les  projections  du  point  M  sur  d^itxde^ 
plans  coordonnés  étant  connues,  la  ^/x)wièma projection  en 
est  une  conséquence. 

367.  Seconde  remarque,  —  On  peut  expliquer  pour- 
quoi ,  dans  la  Géométrie  descriptive,  il  suffit  de  deux  plans 
de  projection  pour  fixer  la  position  dun  point,  tanci'h 
que  dans  la  Géométrie  analytique  il  faut  ti^is  plans  coo^-- 
donnes  > 

La  connaissance  des  projections  d\in  point  sur  un  pliu 
horizontal  et  sur   uu  plan  vertical  est  en  effet  suffisante 


DISTAHGE    ESfTKE   DEUX    POI1ÎT8   DOHRÉS.  4^5 

pour  les  constructions  graphiques  ;  mais  si  Ton  yeut  fixer 
analytîquement  la  position  de  chacune  de  ces  projections , 
par  exemple  des  points  m,  m'^  il  faut ,  premièrement  y  tra- 
cer dans  le  plan  horizontal  [xy)  deux  axes  rectangulaires 
AX,  AY;  secondement  y  tracer  dans  le  plan  vertical  (xz) 
deux  axes  AX,  AZ,  en  prenant,  pour  plusi  de  simplicité, 
pour  €ixe  commun  Tinterscction  des  deux  plans  de  projec- 
tion. Or  il  est  évident  que  les  deux  axes  AY,  AZ,  déter- 
minent un  troisième  plan  rectangulaire  avec  les  deux 
autres.  Ainsi,  géométriquement  deux  plans  suffisent,  mais 
analytiquement  il  en  faut  trois. 

368.  Lorsque  les  plans  coordonnés  ne  sont  pas  rectan-  ^^®'   '^8. 
gulaires,  auquel  cas  les  axes  AX,  A  Y,  AZ  font  entre  eux 

des  angles  quelconques  et  sont  dits  des  axes  obliques,  les 
équations  d'un  point  M  sont  encore 

xz=a,     yzuzby     zz^c* 

Mais  alors  a,  &,  c  expriment  des  distances  comptées  pa- 
rallèlement k  ces  axes  ;  el  les  projections  du  point  M  s'ob- 
tiennent par  les  lignes  Mm,  Mm',  Mm'^,  respectivement 
parallèles  à  AZ,  AY,  AX. 

Du  reste,  tout  ce  qui  a  été  dit  dans  les  précédents  nu« 
méros  est  applicable  au  cas  où  les  axes  sont  obliques. 

Expression  de  la  distance  entre  deux  points* 

369.  La  recherche  de  cette  expression  est,  comme  celle  Fio.   189. 
relative  à  deux  points  donnés  sur  un  plan  (n^  48),  une 
question  essentielle. 

Soient  x*^y\  z'  les  coordonnées  d'un  premier  point  M, 
x^<i  y"^  z"  celles  d'un  second  point  N,  rapportées  d'abord 
à  trois  axes  rectangulaires  AX,  AY,  AZ. 

Si  Ton  abaisse  des  points  M  el  N  les  perpendiculaires 
Mw,  N/i  sur  le  plan  des  xy^  puis  des  points  w,  n  les 
perpendiculaires  mP,  nQ  sur  Taxe  des  a:,  il  résulte  de  la 
remarque  [n^  366)  que  Ton  a 

AV^a/y  /?iP  =  /,  M/71  =  2',  et  AQ~x",  /iQ  =  /',  N/i:=«". 
Tirons  ensuite  mn ,  ce  qui  déteraiiue  un  trapèze  MN/im  ; 


456       ÉQUATIOJN8    DE   Lk   LIGHE   DROITE   DAMS    L^BSPACE. 

Fio.  189.  et  menons  dans  le  plan  de  ce  trapèze  NH  parallèle  i  nm^ 
puis,  sur  le  plan  de  xy^  nL  parallèle  k  AX. 

Cela  fait,  les  triangles  rectangles  MJNH  et  mnLdonnent 

MN '=  NH  V  Mh'==  ^V  MÎïS 
et 

mn  =  nL  -h  wiL  =  PQ  -H  wL  5 

d'où  Ton  déduit 


MN  =PQ  +  mL  +  MH  . 

Mais  ou  a  évidemment 

PQ=rjt'— x",     //iL=/-y,     MH  =  »'  — «^ 
ou 

donc  enfin 

et ,  par  conséquent , 

Telle  est  Texpression  générale  de  la  distance  de  deux 
points  en  fonction  des  coordonnées  de  ces  points  rapporta 
à  des  axes  rectangulaires. 

Nous  verrons  plus  loin  quelle  est  Texpression-  de  cette 
distance  lorsque  les  axes  sont  obliques» 

.   N.B.  —  Cas  particulier. — Si  Ton  suppose  Fun  des  deux 
points  â  V origine,  la  valeur  de  D  devient 

Équations  de  la  ligne  droite. 

370.  Lorsque  des  points  sont  en  ligne  droite  dans  Pespace, 
on  sait  que  leurs  projections  sur  un  même  plan  sont  aussi 
en  ligne  droite;  et  cette  seconde  droite  est  dite  lat projection 
de  la  première  sur  ce  plan.  On  sait  encore  que  les  projections 
d^une  droite  sur  deux  plans  suffisent  pour  déterminer  sa  po- 
sition; d'où  il  suit  qu'une  droite  serait  fixée  analytique- 
mcnt  si  Ton  connaissait  les  équations  de  ses  projections  sur 
deux  des  trois  plans  coordonnés. 

Ordinairement,  on  considère  les  projections  de  la  droite 


éQUATlONS    DE    LA    LIGKE    DHOITI!    DANS    l'eSPACE.       4^7 

sur  les  plans  des  xz  et  desyz  \  et  comme  ces  deux  plans  ont 
pour  axe  commun  AZ ,  c'est  cette  ligne  qui ,  dans  chacun 
des  plans,  est  regardée  comme  Taxe  des  abscisses;  AX  est 
alors  Taxe  des  ordonnées  sur  le  plan  des  xz ,  et  AY  Taxe  des 
ordonnées  sur  le  plan  des  yz. 

Ainsi,  soient  MN  une  droite  quelconque  dans  l'espace ,  Fie.  igo* 
mn ,  m'n'  ses  projections  sur  les  plans  des  xz  et  des  jrz  ; 
nous  présenterons  les  équations  de  ces  deux  projections  sous 
la  forme 

(i)  j?  =  flz  -h  a, 

(2)  x=bz-^^; 

a^  b  sont  des  constantes  qui  (n^  51  )  désignent  les  tangentes 
des  angles  que  forment  /71/1,  m' n'  avec  Taxe  des  2;  et  a,  S 
expriment  les  distances  de  Foriginc  aux  points  où  ces  droites 
rencontrent  Taxe  des  x  et  Taxe  des  j. 

371 .  II  est  à  remarquer  que  Téquation 

X  =  /ï»  -h  a 

exprime  non-seulement  une  relation  entre  les  x  et  les  z  de 
tous  les  points  de  la  droite  m;i,  mais  encore  une  relation  entre 
les  X  et  les  z  de  tous  les  points  du  plan  mn  KM  imaginé  par 
mn ,  perpendiculairement  au  plan  des  xz  \  car,  pour  tout 
point  M  de  la  perpendicidaire  /iM  à  ce  plan,  les  coordon- 
nées X  ei  z  sont  (n°  366)  représentées  par  mP,  AP,  qui  . 
appartiennent  aussi  à  la  droite  mn. 
Pareillement,  Téquation 

7  =  ^8  4-6, 

convient  non-seulement  à  tous  les  points  de  la  projection 
m'n',  mais  encore  à  tous  ceux  du  plan  m'«'NM  mené  per- 
pendiculairement au  plan  desjrz  par  la  droite  m'n'. 

Donc  le  système  de  ces  deux  équations  existe  pour  tous 
les  points  de  la  droite  MN ,  intersection  des  plans  perpendi- 
culaires, et  n'existe  que  pour  ces  points.  Ces  équations  sont, 
en  ce  sens ,  les  équations  de  la  droite  elle-même,  quoique, 
d'abord,  nous  ne  les  ayons  établies  que  comme  celles  des 
deux  projections. 

Il  résulte  de  là  évidemment  que  l'élimination  de  la  variable 


458      ÉQUATIOMS    DE    LA    LIGKB   DROITE   DANS    l'eSPAGE. 

Fie.  igo,  z  entre  les  deux  équations  donne  liçu  à  une  troisième  équa- 
tion en  X  et  ^,  qui  représente  la  projection  m^nf'  de  la 
droite  sur  le  plan  des  xy^  ou  plus  généralement ,  celle  équa- 
tion appartient  à  tous  les  points  du  plan  MN?i''m"  mené 
par  la  droite  MN  perpendiculairement  au  plan  des  xy* 

372.  Cas  particuliers,  —  Lorsque  la  droite  passe  par 
l'origine,  ilcnestdc  même  de  ses  projections  ;  ainsi  (u^  370) 
les  distances  a,  S  sont  nulles,  et  les  équations  de  la  droite 
se  réduisent  à 

U  peut  arriver  que  la  droite  soit  située  dans  l'un  des  plans 
coordonnés,  par  exemple  dans  le  plan  des  xz.  On  a  alors, 
pour  tous  les  points  de  celte  droite,  j^=  o,  elles  équations 
deviennent 

jT  =  ûz  -h  a ,     j  =  o  ; 

c'est-à-dire  que ,  dans  ce  cas,  on  doit  avoir 

^  =  o     et     6  =:  o  : 

ce  qui  est  évident  d'ailleurs,  d'après  la  figure,  puisque  la 
projection  de  la  droite  sur  le  plan  dcsyz  se  confond  avec 
l'axe  des  z. 

Même  raisonnement  par  rapport  aux  deux  autres  plans 
coordonnés. 

373.  Tant  que  les  constantes  a,  2^,  a,  S  sont  données  à 
priorï,  la  droite  est  complètement  déterminée  déposition. 
Pour  en  obtenir  les.  différents  points,  il  sufiil  de  donner, 
dans  les  deux  équations 

à  la  variable  z  par  exemple,  une  valeur  particulière  x':  ce 
qui  entraîne  pour  chacune  des  deux  autres,  x  et  jr^  une 
valeur  correspondante,  savoir  : 

Fie.  igo.  Prenant  alors  sur  AX  une  distance  AP  =  a:',  on  mène 
Pm"  parallèle  à  AY  et  égale  à  ^';  puis  au  point  m"  on  con- 
çoit une  perpendiculaire  au  plan  des  xy  qui  soit  égale  à  x'. 


QUESTIONS    PRÉLIKINAIRES    SUR    LA   LIGNE   DROITE.       4^9 

et  le  point  M  ainsi  déierminé  appartient  à  la  droite.  On 
obtiendrait  de  la  même  manière  tous  les  autres  points. 

Mais  on  peut  se  proposer  de  déterminer  les  constantes  a, 
fe,  a,  6,  d'après  certaines  condilions  \  ce  qui  donne  lieu  à 
une  série  de  problèmes  en  trois  dimensions,  analogues  à 
ceux  que  nous  a  présentés  la  ligne  droite  considérée  sur  un 
plan. 

Questions  préliminaires  relatif  es  à  la  ligne  droite, 

374.  Première  question.  —  Trouver  les  équations  (Vune 
droite  assujettie  à  passer  par  deux  points  donnés. 

Appelons  x',  y'^  z'  les  coordonnées  du  premier  point, 
x^^  y" ^  z"  celles  du  second  point.  Les  équations  de  la  droite 
cbercliée  seront  d'abord  de  la  forme 

(i)  x-=±  az  -h  a, 

a,  £,  a,  6  étant  des  quantités  inconnues  pour  le  moment. 

Or  les  points  (x'^  y\  z') ,  (x'\  y'\  z")  appartenant  à  la 
droite,  leurs  coordonnées  doivent  vérifier  les  équations  (1) 
et  (2) ,  et  Ton  a  les  quatre  relations 

(3)  x'=/23'-|-a, 

(4)  /=^z'-h6, 

(5)  x"=fl»"-Ha, 

(6)  /'=  bz'^^  6. 

Eu  appliquant  à  ces  six  équations  la  méthode  du  n^  57 , 
on  trouve  successivement 

X  — «'=«(«  —  z'),     x'  —  x'*=a[z' — 2"), 
d'où 


x'-^x"  y— y* 

%  ^—  z  z  —  z 


et ,  par  conséquent , 

Ces  deux  dernières  équations,  qui  ne  renferment  plus 


1 


46o  QUESTIONS    PRÉLIMINAIRES 

que  les  variables  Xj  y^  z,  et  les  quantités  connues  jr',  y\  z\ 
x'',  y'\  z" ^  sont  les  équations  cherchées. 
N*  B.  ' —  Quant  aux  équations 

obtenues  dans  le  cours  du  calcul,  elles  caractérisent  une 
ligne  droite  passant  parle  point  [x'^y'^  z'),  puisqu'elles 
sont  satisfaites  ^ar  les  hypothèses 

Les  quantités  a^  i,  se  déterminent  ensuite  au  moyen  d'une 
seconde  condition  que  Ton  peut  imposer  à  la  droite;  dans  le 
problème  précédent ,  cette  condition  consiste  à  faire  passer 
la  droite  par  un  second  point. 

375.  Deuxième  question.  — -  Par  un  point  donné  hors 
d'une  d/vîte,  mener  une  parallèle  à  cette  droite. 

Désignons  par  x\  y\  z\  les  coordonnées  du  point 
donné;  et  soient 


/  =  ^«  H-  6 

les  équations  de  la  droite  aussi  donnée. 

Celles  de  la  droite  cherchée  sont  (n^  374)  de  la  forme 

X  —  y  =  fl'  («  —  a' ) , 

j- -y =*'{,-«'), 

a'j  b\  étant  des  quantités  qu'il  s'agit  de  déterminer. 

Or,  puisque  les  droites  sont  parallèles,  les  plans  qui  les 
projettent  respectivement  sur  les  deux  plans  des  xz  et  des 
yz  doivent  être  parallèles;  donc  les  intersections  de  ces 
plans  parallèles  avec  les  plans  coordonnés,  c'est-à-dire  les 
projections  des  deux  droites,  sont  elles-mêmes  parallèles. 
Ainsi  Ion  a  nécessairement  (n^ 59)  les  relations 

ce  qui  donne  finalement  pour  les  équations  de  la  droite 
cherchée  , 


SUR   LÀ   LIGUE   DROITE.  ^^t 

376.  TaoïsiEME  question. -—Deux  dfvites  étant  don^ 
nées  par  leurs  équations  y  exprimer  par  F  analyse  que  ces 
droites  se  rencontrent,  et  trouver,  dans  ce  cas,  les  coor^ 
données  de  leur  point  d'intersection. 

Soient 

et 

(3)  *=/l'z+«',  (4)    jr=b'z  +  î', 

les  équations  des  deux  droites. 

Si  elles  se  coupent,  les  coordonnées  de  leur  point  d'inter- 
section doivent  vérifier  à  la  fois  les  quatre  équations  ci- 
dessus  :  ainsi  ces  coordonnées  ne  sont  autre  chose  que  les 
valeurs  de  x,  jr,  z,  propres  à  satisfaire  en  même  temps  à  ces 
équations*,  et  comme  on  a  trois  inconnues  k  éiimiuer  entre 
quatre  équations,  on  doit  nécessairement  parvenir  à  une 
relation  entre  les  constantes  a,  £,  a,  S,  a\  £',  a',  o\ 

Les  équations  (i)et(3),(:2)et(4))  retrancliécs  successi- 
vement Tune  de  Tautre,  donnent 

.o  =  (a  —  a')«H-«  — «',     d'où     «= 


a'-  a 


a  —  a' 


o  =  (^  — *')«■+- 6— 6',     d'où     z  =  % — 1. 
Or  ces  deux  valeurs  de  z  doivent  être  égales;  on  a  donc 

OU  bien 

(5)  (o/  — «)(ô_^^')_(6'  — 6)(fl-fl;)  =  o. 

Telle  est  la  relation  qui  doit  exister  entre  les  constantes, 
pour  que  les  deux  droites  se  coupent. 

En  supposant  que  cette  relation  soit  satisfaite ,  on  obtient 
pour  les  coordonnées  du  point  d'intersection , 

a  —  Il  b  —  b'  a  —  a'  b  —  b' 

Soit ,  comme  cas  particulier ^  a  =  al,  b  =  b\  ce  qui  si- 
gnifie (n^  375)  que  les  deux  droites  sont  parallèles  \  l'équa- 
tion (5)  est  satisfaite,  et  les  valeurs  de  x,  j^,  z,  se  réduisent 

a  la  forme  —y  résultat  analos^uc  à  celui  du  n^  6i. 

o  • 


462  QUESTIONS    VKÉLIMIKAiaES 

377.  Quatrième  question.  —  Deux  droites  étant  don- 
nées parleurs  équations ,  déterminer  P  angle  çu^  elles  for- 
ment entre  elles. 

Soient 

et 

j:  =  a'a  +  a',     ^  =  ^'«  4-  6', 

les  équations  des  deux  droites. 

Il  peut  se  présenter  deux  circonstances  :  ou  les  droites  se 
coupent,  auquel  cas  Téquation  -de  condition  du  numéro 
précédent  est  satisfaite  j  ou  bien ,  elles  ne  se  rencontrent 
pas. 

Dans  lun  et  Fautre  cas ,  si  d'un  point  quelconque  de  Tes- 
pacc  ou  conçoit  deux  autres  droites  respectivement  paral- 
lèles aux  droites  données,  c'est  l'angle  formé  par  ces  paral- 
lèles qu'il  s'agît  de  déterminer. 
Fio*  191.  Pour  plus  de  simplicité,  nous  prendrons  le  point  dont 
nous  venons  de  parler,  à  l'origine  même  des  cooi-donnt'e^. 

Soient  donc  AL,  AL'  des  parallèles  aux  deux  droites, 
on  a  (n°"  372,  375)  pour  leurs  équations, 

(1)  x=zaz,     y=zbzy 
et 

(2)  x  =  a'Zy     y  =:!  b'z. 

Pour  obtenir  Tangle  LAL',  prenons  sur  les  côtés  de 
cet  angle  deux  parties  AM,  AM',  égales  à  15  puis  joignons 
les  points  M  et  M',  dont  nous  désignerons  d'ailleurs  les 
coordonnées  par  x\  y\  z\  et  a:'',  y^^  z". 

Cela  posé,  en  appelant  D  la  dislance  MM',  on  a  {n°  369), 
pour  l'expression  de  cette  distance, 

ou  développant,  et  observant  que  les  coordonnées  du  point 
M  et  celles  du  point  M' sont  liées  (n*»  369,  N.B.)  par  les  re- 
lations 

D>  ==  a  —  2  (x'.r''  H-  y  y"  -f-  z'z"  ). 


SUE    LA    LIGUE   DROITE.  4^3 

D'un  autre  côté,  le  triaDgle  AMM^  donne,  d'après  un 
principe  de  trigonométrie , 


^.^,  „       AM  4-  AM'  —  MM'        a  —  D» 

cosMAM'    ou    cos V  = ; = ; 

aAMXAM'  a      ' 

on,  mettant  pour  D*  sa  valeur  dans  cette  expression , 

(5)  cos V  =  x'x"  4-  yy  +  z^z"". 

Donc  tout  se  réduit  à  obtenir  les  coordonnées  x\  y\  z\ 
ei  x^\  y"j  ^"'>  ^^  fonction  des  constantes  a ,  i ,  a',  i'. 

Or  le  point  (a:',  y\  z')  se  trouvant  sur  la  droite  AL,  ses 
coordonnées  doivent  vérifier  les  équations  (i)  ^  ainsi  Ton  a 
les  deux  relations 

x'  =  az\     y  =  bz!y 
qui ,  jointes  à  la  relation  (  3  ) 

suffisent  pour  déterminer  les  trois  quantités  x'^  )'\  z\ 

Portons  dans  cette  dernière  relation  les  valeurs  dejr'et 
dej^'  tirées  des  deux  premières;  il  vient 

I 


(fl»+6»-hi)«'»=i,     d'où     «'  = 


v/fl"  4-  *'  H-  1  * 
ce  qui  donne  ensuite  pour  y'  et  x' , 


b 


^rt>  4-  6«  4- 1  y/tf«  -»-  6*  4-  I 

On  obtiendrait  de  la  même  manière  pour  les  coordon- 
nées x",y^y  z",  du  point  M, 


z   —  ?     X  = 


v/û"  4-  ^"  4- 1  v/a'»  4-  ^"  4-  I 


^=       "' 


s/a'^  4-  ^"  4-  I 

Substituant  ces  valeurs  dans  Féquation  (5),  on  obtient  enfin 
pour  le  cosinus  de  l'angle  demandé, 

1.6)  coaV=:-; 

V(fl'  4-  ^'  4-  i)  (â"  H-  /»"'  4-  i) 

Cette  expression ,  renfermant  un  radical ,  est  susceptible 


464  QUESTIONS   PRÉLIll  IN  AIRES 

de  deux  valeurs  ;  et  cela  doit  être ,  puisque  les  dcuY  droites 
forment  entre  elles  deux  angles  suppléments  Fun  de  Tautre. 

378.  On  peut  trouver  une  autre  expression  de  cos  V,  au 
moyen  de  certaines  considérations  dont  nous  ferons  sou- 
vent usage. 

FiG.  igi.  Abaissons  du  point  M  la  perpendiculaire  Mm  au  plan 
des  xy^  et  menons  mV  parallèle  a  Taxe  des  ^^  on  a,  d'après 
cette  construction ,  AP=a:',  T?m=y\  Mm=  z'.  De  plus, 
le  plan  MmP  étant  parallèle  au  plan  àes  yz^  la  ligne  qui 
joint  le  point  M  au  point  P  est  perpendiculaire  a  AP;  et 
comme  on  a  pris  AM=ïj  il  s'ensuit  que  AP  oux'  est 
égal  au  cosinus  de  l'angle  que  forme  la  droite  AM  avec 
l'axe  des.Ji:. 

On  démontrerait  d'une  manière  analogue  que  y'  eiz'  sont 
respectivement  égaux  aus  cosinus  des  angles  que  forme  la 
droite  avec  les  axes  desj^  et  des  z. . 

Donc ,  en  appelant  a ,  S ,  y ,  ces  trois  angles ,  on  a  les  re- 
lations 

a/=ço5a,     j^'=co86,     »'  =  coS7. 

On  obtiendrait  de  même ,  par  rapport  aux  angles  a\  S',  7', 
que  forme  la  droite  AM'  avec  les  trois  axes , 

of"  =  cos  a',     y  =  cos  6' ,     z**  =z  cos  7' . 

Ces  valeurs  étant  portées  dans  Téquation  (5)  du  numéro 
précédent ,  donnent 

(7)  cos  V  =  cos  a  cos  a'  H-  cos6cos6'  -f-  cosycosy'. 

379.  Les  calculs  précédents  conduiscntà  des  conséquences 
fort  importantes* 

i**.  La  relation  (3)  du  n*^  377  donne,  lorsqu'on  y  rem- 
place x\y\  z\  par  cosa,  cos 6,  cosy, 

cos* a  -f-  oos'€  +  008*7  =  *  • 

ce  qui  démontre  que  la  somme  des  carrés  des  cosinus  des 
angles  que  forme  une  droite  quelconque  ai^ec  les  trois 
axes^  est  égale  à  Vunité^  proposition  qui  résulte  eucon? 
de  la  relation  existant  entre  la  diagonale  d'uu  parallé- 


SVR  LÀ   UCHB  DKOITB.  4^S 

li{Mpède  rectangle  et  les  trois  arêtes  contiguës  (voù-  la 

fig'  «87)- 

a^.  Des  relations  x'  =  ax'y  y'  ssb 

et ,  par  conséquent , 

(o)  a  = 9      ft  = • 

COS7  CO87 

Donc  les  constantes  a,  &,  des  équations  d^une  droite 
ont  respectivement  pour  valeurs  les  rapports  des  cosinus 
des  angles  que  forme, la  droite  a^ec  l'axe  des  x  et  as^ec 
Vaxe  des  j^au  cosinus  de  l'angle  quelle  forme  av^ec  l'axe 
des  z. 

3^.  Enfin  les  équations  (8),  ou 

cosa  =  a  cosy,     cos6  =  b  COS7  ^ 

ëtantâevéesau  carré  et  ajoutées  avec  Tidentité 

cos'y  =  cos*7 , 
donnent 

cos*a  -4-  cos»€  -4-  cos*7     ou     i  =  (a*  -4-  &'  +  i)  cos'7  ; 
donc 

COS7  =  ■      9      COSS  t=i 


^/i»  -+-  ^'  4-1  V^«'  4-  ^'  -h  I 


(9)  cosa  = 


a 


si  a*  -h  ^'  4-  1 

Ces  dernières  formules  servent  à  déterminer  les  angles 
que  forme  une  droite  avec  les  trois  axes ,  connaissant  les 
tangentes  a ,  h^  des  angles  que  les  projections  sur  les  plans 
des  xz  et  des  j'^  font  avec  Taxe  des  z. 

Réciproquement,  lorsqu'on  donne  les  angles  que  la  droite 
forme  avec  les  trois  axes ,  les  formules  (8)  font  connaître  les 
constantes  a,  & ,  des  équations  de  la  droite. 

Nous  observerons  à  ce  sujet  que ,  d'après  la  relation 

cos'a  4-  ces' S  4-  cos'7  =  1, 

qui  lie  les  angles  a ,  6 ,  y,  on  ne  peut  donner  arbitrairement 
que  deux  de  ces  angles  \  et  la  relation  donne  la  valeur  cor- 
respondante  du  troisième  angle. 

Ap,  de  l'Ai,  h  la  G,  3o 


466       QITESTIOBS   PKÉLIMIITÀIBXS   StJK   LA   LIGVE   DmOlTE^ 

380.  Reprenons  la  formule  (6),  et  Yoyoïis  ce  qu'elle  de* 
vient  dans  les  deux  hypothèses  où  les  droites  données  sont 
parallèles  ou  perpendiculaires  entre  elles. 

Dans  le  premier  cas^  on  doit  avoir  cosY  =  x,  et  Ton  ob- 
tient entre  a,  i,  a',  b\  la  relation 


flfl'  4-  ^y  H-i  =  ^{a^-h  b*  +  i)  (a^  4-  *"  +  i)- 

Faisant  disparaître  le  radical  ^  développant  et  réduisant, 
on  peut  la  transformer  ainsi  : 

(a  —  «')«  +  {b^h^y^{ah^  —  6fl')«  =  o; 

é<juation  qui  ne  peut  évidemment  exister,  à  moins  que  Ton 
n'ait  séparément, 

a=ia',     b=2l/^    ab'=ba\ 

La  dernière  de  ces  trois  relations  est  implicitement  com- 
prise dans  les  deux  autres  \  et  Ton  sait  déjà  (n**  375)  que 
celles-ci  expriment  que  deux  droites,  dans  l'espace,  sont 
parallèles. 

Dans  le  second  cas ,  cos  Y  doit  être  nul  :  ce  qui  donne  né- 
cessairement 

\aa'  •+■  bb'  +1=0. 

Telle  est  la  condition  qui  exprime  que  deux  droites  sont 
perpendiculaires^  ce  qui  peut  avoir  lieu  d'ailleurs  sans  que 
ces  droites  se  coupent. 

En  y  réunissant  l'équation 

trouvée  n^376,  on  aurait  les  deux  relations  qui  doivait 
exister  entre  les  constantes ,  pour  que  les  droites  5e  coupent 
à  angle  droit. 

La  formule  (7)  devient,  dans  la  même  circonstance, 

cos  a  cos  a'  +  cos6  cos6'  -h  cosy  COS7'  =  0, 

résultat  dont  nous  ferons  souvent  usage. 

Nous  pourrions,  à  l'aide  des  principes  qui  viennent  d'être 
établis ,  résoudre  en  trois  dimensions  le  problème  que  dods 
avons  résolu  (n®  65)  en  deux  dimensions  :  abaisser  d'an 
point  donné  hors  d'une  droite  une  perpendiculaire  sur 


ceife  droite,  ei  tromper  la  longueur  de  cette perpendicu^ 
laïre^ 

Mais  les  calculs  relatifs  i  cette  question  ne  laisseraient 
pas  qtte  d'être  aaaes  compliqoés  *,  et  nous  verrons  Uentôt 
un  moyen  beaucoup  plus  simple  de  la  résoudre. 

381 .  ScoUe  général.  —  Les  principes  établis  sur  la  ligue 
droite,  depuis  le  nP  370  jusqu'au  n^  376  inclusivement, 
sont  vrais,  quelle  que  soit  V inclinaison  des  axes  coordon^ 
nés.  Ainsi ,  dans  le  cas  d'axes  obliques,  les  équations  d'une 
droite  «ont  toujours  de  la  foriaé 

seulement  les  droites,  .au  lieu  d-ètre  projetées  sur  les  plans 
coordonnés  par  des  perpendiculaires  à  ces  plans,  le  sont 
(oP  368)  parallèlement  aux  axes,  et  les  quantités  a,  b^ 
n'expriment  plus  des  tangentes  trigonométriques ,  mais  des 
rapports  de  sinus }  les  constantes  a,  6  conservent  la  même 
acception. 

Les  équations  d'une  droite  passant  par  deux  points  don« 
nés,  les  conditions  de  parallélisme  de  deux  droites,  etc., 
sont  aussi  indépendantes  de  \ inclinaison  des  axes^  mais  il 
n'en  est  pas  de  même  de  la  question  qui  a  pour  objet  la 
détermination  de  l'angle  de  deux  droites,  et  de  toutes  les 
conséquences  qui  en  ont  été  déduites ,  puisqu'on  fait  entrer 
en  considération  l'expression  de  la  distance  entre  deux 
points  donnés. 

Cette  remarque  est  ipiportante  pour  ceux  qui  voudraient 
faire  quelques  applications  de  ces  principes. 

§  II.  —  Db  l'équation  du  plan  et  de  ses  combinaisons 

AVEC  LES  équations  DU  POINT  ET  DE  LA  LIGNE  DROITE. 

382.  De  même  qu'une  ligne  droite  est  fixée  de  position 
sur  un  plan  par  une  équation  du  premier  degré  entre  les 
coordonnées  a?,  j^  de  chacun  de  ses  points  rapportés  à 
deux  axes ,  nous  allons  reconnaître  qu'un  plan  se  détermine 
aussi  de  position  par  rapport  à  trois  autres  plans,   au 

3o^ 


468  ÉQUiTIOH   DU   PLAN. 

moyen  d'une  équation  du  premier  degré  en  x^  y^  js^  ces 
variables  désignant  les  distances  de  chacun  des  points  du 
plan  aux  trois  plans  coordonnés. 
Fio.  192.  Soient  DB,  DC  les  traces  d'un  plan  quelconque,  c*est-à- 
dire  les  intersections  de  ce  plan  avec  deux  des  plans  coor- 
donnés (qui  peuvent  être  indifféremment  rectangulaires  ou 
obliques). 

'  Parmi  les  différentes  manières  de  concevoir  une  surface 
plane,  il  en  est  une  qui  consiste  &  regarder  cette  surface 
connue  engendrée  par  le  mouvement  d'une  droite  intléfinie 
glissant  le  long  d'une  autre  droite,  aussi  indéfinie^  sans 
cesser  d'être  parallèle  à  elle-même. 

Ainsi,  par  exemple,  si  par  les  différents  points  de  la 
droite  DB  on  imagine  une  suite  d'autres  droites  D'C^ 
WC"^  etc.,  parallèles  &  DC ,  il  est  évident  que  cette  suite 
de  droites  appartient  au  plan  que  nous  considérons;  par 
conséquent,  ce  plan  peut  être  regardé  comme  engendré 
par  le  mouvement  de  la  trace  DC  le  long  dç  la  trace  DB, 
de  manière  à  rester  constamment  parallèle  à  sa  direction 
primitive. 

C'est  cette  propriété  caractéristique  que  nous  allons 
essayer  de  traduire  en  analyse. 

Comme  la  droite  DB  se  trouve  tout  entière  dans  le  plan 
de  xz^  ses  équations  sont  (n^  372)  de  la  forme 

(1)  r  =  o>     zzzzmx-^-p. 

Par  une  raison  analogue,  les  équations  de  la  trace  DC 
sont 

(2)  x  =  o,     z  =  ny-hP' 

(Nous  supposons  ici  les  équations  résolues  par  rapport 
à  z ,  parce  que  les  deux  traces  doivent  passer  par  un  point  D< 
dont  le  z  {onp)  est  commun  aux  seconds  membres  de  ces 
équations.) 

Cela  posé,  considérons  la  trace  DC  dans  nue  situa- 
tion quelconque,  D'C  par  exemple;  on  a  nécessairement 
(n°  37S) ,  pour  les  équations  de  cette  droite  parallèle  à  DC, 

(3)  x^sza,     «  =  «^-+-6; 


ÉQUATION    DU    PLAN.  4^9 

a,. S  sont  des  quantités  constantes  pour  tous  les  points 
d'une  même  position  lïG  de  la  gënëratrîce,  mais  variables 
d'une  position  à  une  autre  EK^C^. 

n  nous  reste  encore  à  exprimer  que  la  génératrice  ren* 
contre  dans  toutes  ses  positions  la  trace  DB  ;  et ,  pour  cela , 
il  faut  (n^  376)  écrire  en  analyse  que  les  équations  (i) 
et  (3)  ont  lieu  en  même  temps  ^  ce  qui  donnera  une  rela- 
tion entre  les  indéterminées  a,  6  et  les  quantités  con- 
nues m,  /»,  p. 

Combinons  donc  ensemble  ces  quatre  équations. 

La  seconde  des  équations  (3)  devient,  à  cause  delà  pre- 
mière des  équations  (i) , 

z=:  6. 

I 

Portant  les  deux  valeurs 

dans  la  seconde  des  équations  (i) ,  on  obtient  pour  la  rela- 
tion demandée , 

(4)  6  =  w«-i-/?. 

Observons  actuellement  que,  pour  chaque  position  de  la 
génératrice ,  les  équations  (3)  et  Téquation  (4)  doivent  être 
satisfaites  simultanément^  donc,  si  Ton  élimine  entre  ces 
équations  les  indéterminées  oe,  6,  l'équation  résultante 
en  Xfj-j  z\  et  les  quantités  connues,  appartiendra  aussi  à 
tous  les  points  du  plan. 

Or  les  équations  (3)  donnant 

Féquation  (4)  devient 

z^  njr  =:  mx  H-  /?, 
ou  bien , 
(5)  z^^mx-^-ny-^p. 

Telle  est,  en  général ,  l'équation  qui  exprime  la  position 
d'un  plan  dans  Fespace,  et  qui  en  est,  pour  ainsi  dire,  la 
représentation  analytique. 

Pour  faire  concevoir  comment  cette  équation  représente 
chacun  des  points  de  la  surface  plane ,  supposons  qu'on  ait 
pris  pour  les  variables  a: ,  j^,  un  système  de  valeurs 


4jO  tqVÂTlOlK   DU    PLAV. 

FiG.  192.  fii  du  point  c'  on  élère  c'E'  perpendiculaire  au  plan  des  jcjr, 
et  égale  à  1^  valeur  correspondante  de  z^  tirée  de  l'éqoa* 
tion  (5) 9  le  point  E',  ainsi  déterminé,  appartiendra  au 
plan  y  et  ne  peut  appartenir  qu'à  lui. 

Même  raisonnement  pour  d'autres  valeurs  attribuées  kx 
etkjr.  ,  . 

Ns  B.  —  De  tous  les  moyen3  qu'on  emploie  ordinaire- 
ment pour  trouver  l'équation  du  plan,  nous  avons  préféré 
le  précédent ,  d'abord  parce  qu'il  a  l'avantage  d'être  indé- 
pendant de  l'inclinaison  des  axes  coordonnés,  et  ensuite 
parce  qu'il  s'applique  à  la  recherche  des  équations  d'autres 
surfaces  dont  la  génération  offre  de  l'analogie  avec  celle  du 
plan.  Nous  en  verrons  des  exemples  par  la  suite. 

383.  Les  coDstantes  m^n^p^  qui  entrent  dans  l'équation 
du  plan,  sont  faciles  à  déOnir.  Ainsi  les  quantités  m  etn 
ne  sont  autre  chose  que  les  tangentes  des  angles  que  for- 
ment les  traces  DB ,  DG ,  avec  les  axes  des  x  et  des  y.  Quant 
à  la  quantité  p,  on  l'appelle  le  z  k  l'origine  :  c^est  la  dis- 
tance de  Vorigine  au  point  ok  le  plan  rencontre  l'axe 
des  z. 

Lorsque  le  plan  passe  par  l'origine ,  on  a 

/»  =  o, 
.  et  l'équation  se  réduit  à 

z  =  mx  4-  nx  j 

équation  qui  est,  en  effet,  vérifiée  par  x=o,jr  =0,  ^=0. 

384.  Je  dis  que,  réciproquement,  toute  équation  du  pre- 
mier degré  à  trois  variables , 

Ax -+- B/ 4- C« -h  D  =  o; 

appartient  à  un  plan. 
En  effet,  on  en  déduit 

__  A     _  B  D 

^~        C"^       G^       C' 

Or,  ai  Ton  considère  deux  droites  dont  les  équations  soient . 
pour  la  première , 

A  O 


ÉqvàTioa  DV  vhÂM.  47< 

et  pour  la  Mconde, 

B         D 
'  C^       G 

on  peut  regarder  ces  droites  comme  les  traces  d*un  plan  sur 
ceux  des  xz  et  desjrz]  et  si  Ton  cherche  l'équation  de  c^ 
plan  d'après  la  méthode  du  n^  382,  on  trouvera  nécessai- 
rement 

A         B         D 

on  bien , 

(i)  A«-t-Bjr -h  Cs -4- D  =  o. 

Donc,  réciproquement,  etc. 
iV.  B.  —  Quoique  TéquaHon 

ne  renferme  que  trois  constantes,  tandis  que  Téquation  (i) 
en  renferme  quatre,  elle  n'en  est  pas  moins  aussi  générale 
que  celle-ci ,  dont  le  premier  membre  peut  toujours  être 
divisé  par  Tun  de  ses  coefficients.  Mais  nous  considérerons 
presque  toujours  Téquation  du  plan  sous  la  forme  (i),  parce 
qu'elle  est  plus  symétrique,  et  qu'en  outre,  lorsqu'on  aura 
à  déterminer  un  plan  d'après  certaines  conditions,  comme 
l'équation  (i)  renfermera  une  constante  arbitraire  de  plus 
que  l'équation 

on  6n  profitera  pour  introduire  certaines  simplifications 
dans  les  calculs. 

Cette  remarque  est  très-»utile. 

Faisons  successivement  j?r=o,^=30,^;:=o,  dand  l'é- 
quation 

Au? H- Bj -4- C«  H- D  =  o; 

il  en  résulte  ,*  pour  a:  =3  o , 

By  -hC«  +  D  =  o, 
pourjŒO, 

A* -♦-C«-+-D=  o, 
et  pour  z  s:  o, 

A« -♦-^B^'-f- D  =s  o  j 


47^  QUB^TIOirfl   PRÉLIMUIAIftBS 

ce  sont  les  équations  des  traces  du  plan  snr  les  tiois  pltiu 
de8/2 ,  des  xz  et  des  ocy^. 

En  posant  à  la  fois  a:  ==  o,  ^  =  o,  on  obtient 

D 

ce  qui  donne  les  coordonnées  du  point  où  le  plan  rencontre 
Taxe  des  z. 

On  aurait  de  même 

47=  0|     s  =  o,      d'où      ^=  —  —  > 

/  =  o,     z  =  Oy       don       x=s — — » 

pour  les  coordonnées  des  points  où  le  plan  rencontre  l'axe 
des  y  et  Taxe  des  x. 

385.  On  peut  faire  entrer  dans  l'équation  du  plan  les 
distances  de  Torigine  à  ces  trois  points  d'intersection;  et 
Féquatjon  prend  alors  une  forme  très-él^ante. 

Posons  y  en  effet, 

il  en  résulte 

D                    D  D 

A  = ,     B  = ,     C  =  — -5 

q  r  s 

d'où,  substituant  dans  l'équation  du  plan  et  réduisant, 

rf.a:H-^f  é/  +  ^r,s=:  ^rrf  ; 

équation  analogue  à  celle  qui  a  été  obtenue  pour  la  ligne 
droite  (n^  S5)  ^  ainsi  que  pour  les  équations  de  l'ellipse  et 
de  l'hyperbole,  rapportées  à  leurs  axes. 
EJle  ne  renferme,  comme  l'équation 

que  trois  constantes,  mais  elle  est  plus  symétrique. 
QuestionsprélimiruUresrelatwesàla  ligne  droite  et  auplan, 

386.  Nousullons  maintenant  nous  occuper  delà  résolution 
d'une  série  de  questions  relatives  au  point,  &  la  ligne  droite 
et  au  plan ,  qui ,  avec  celles  que  nous  avons  déjà  traitées 
(n^*  374  et  suivants),  constituent  ce  qu'on  appelle  les  pré- 
liminaires de  la  Géométrie  iinalytique  i  trois  dimensions. 


SUR  LA  LIGNE  DROITE  ET  LE  PLAN.        47^ 

PREifiÈRE  QUESTION.  —  Faire  passer  un  plan  par  trois 
points  donnés.' 

Désignons  par  (x',  /,  z'),  (x'^y^  ."),  (x",jr«,0 
les  coordonnées  des  trois  points,  et  par 

(i)  A4?-4-B/-l-Cz-+-D  =  o, 

Téquation  du  plan  cherché  ^  A ,  B ,  C ,  D ,  sont  des  constantes 
qu'il  s^agit  de  déterminer. 

Puisque  le  plan  est  assujetti  à  passer  par  les  trois  points, 
son  équation  doit  être  vérifiée ,  lorsqu'on  y  remplace  suc- 
cessivement x,  ^,  z ,  par  les  coordonnées  de  chacun  de  ces 
points  ;  ainsi  Ton  a  les  trois  relations 

Aa:^  -h  B/  +  Cî' 4-  D  =  o,     Ax" -h  B/"  +  C»''  +  D  =  o , 

Ax^-h  B/*  +  C*'^  4- D  =  o , 

qui  peuvent  être  transformées  de  la  manière  suivante  : 

A  _,      B     ,      C    , 

A     »   .    B     ^       C     .. 

D        '   D  D  ' 

D  D"^        D 

En  appliquant  à  ces  relations  les  formules  pour  la  résolu- 
tion des  équations  du  premier  degré  à  trois  inconnues ,  et 
observant  que  le  coe6ScientD  étant  tout  à  fait  arbitraire,  ou 
peut  régaler  &  la  quantité  qui  sert  de  dénominateur  commun 

ABC 

aux  trois  expressions  de -=-  9  ït'  tt  '  on  trouve,  tout  calcul  fait , 

B  =  — x'  z^-hx'  «"  — a'x'^  -+-x''«^  — z"x^-i-»'x^, 
C  =  —  a/x"  -hx'/'^— x'y^/x''  — /x^'+Z'^e^. 

Il  ne  s'agirait  plus  maintenant  que  de  substituer  ces  va- 
leurs dans  Féquation  (i) ,  et  l'on  aurait  l'équation  demandée. 

Soit ,  comme  cas  particulier,  à  faire  passer  un  plan  par  les  trois  Fie*   19a. 
points  B ,  C,  D ,  pour  lesquels  on  a  les  relations 

x'ss/j,    y  =  o,     «'  =  0, 
X  =a,    f ^qi    «  =0, 

x'"=:  0  ,     y  =  O  ,      »*=  r. 


4j6  QUESTIOnS    FRÉLIMIirAl&ES 

qui  méritent  quelque  attention ,  parce  qu'elles  sont  fré- 
quemment employées  dans  la  Géométrie  analytique  à  trois 
dimensions. 

Reprenons  les  équations  de  la  droite  et  du  plan , 

xszrflz-H-a,     7-=^z-f6,     Aj?-|- B/ -H  C« -h  D  =  0, 

et  proposons  *noiu  de  déterminer  le  point  où  la  droite  ren- 
contre le  plan. 

Comme  on  a  trois  équations  entre  x,  y^  z,  il  suffit  de 
remplacer  dans  la  troisième,  x-et  y  par* leurs  valeurs  tirées 
des  deux  premières.  Il  vient,  par  cette  substitution, 

d'où 

_       (Aa4-B6-hD) 

*""         Aa  +  B^  +  G  ' 
et,  par  suite, 

a(Aa  +  B6  -+-D) 
Aa  +  B6  +  C 

ou  bien , 

_  tt  {Aa  -h  B  ^  +  C)  —  g  (Aa  -H  Bg  +  D) 

*"~  Afl-t-B^-h-C                      * 
puis , 

_  ^(Aa  +  Pg  +  D) 

^^  Aa-hB^  +  C     ' 

OU  bien, 

_6(Ag^-Bf>-4-C)  — ^(Aa-t-Bg  +  D) 

^^  AûH-B^-hC 

Cela  posé,  si  l'on  veut  exprimer  que  la  droite  et  le  plan 

sont  parallèles ^  il  faut  écrire  que  les  valeurs  de  jc,  j^,  ^, 

correspondant  au  point  d'intersection,  sont  infinies ^  ce  qui 

se  fait  en  posant 

Afl  +  B6  +  C  =  o, 

car  ces  valeurs  deviennent  alors 

(Aa-f-Bg^-D)  a(Aa4-Bg-|-D) 

o  o 

ô(Aa4-Bg4-D) 

y= z 

Si ,  au  lieu  de  la  condition 

Aa  +  B^  +  G=so, 


SUE  LA  LIGHB  DHOITE  BT  LB  PLAH.       477 

on  établil  la  soi  vante  > 

AaH-BS4-D=o, 

les  valeurs  de  x^jr^  zse  réduisent  à 

Or  il  est  aise  de  reconnaître  que  le  point  correspondant 
a  ce  système  de  coordonnées  est  celui  où  la  droite  rencontre 
le  plan  des  xjr  ;  car  si  l'on  pose,  dans  les  équations  de  la 

droite, 

s  =  Oy 

il  en  résulte , 

Supposons  maintenant  qu'on  ait  à  la  fois 

Aa  +  B^  +  G  =  Oy     Aa4-B6-f-D  =  o; 

les  valeurs  dex^  y,  z  se  réduisent  à  la  forme  -9  signe  dé 

Vindétermination ;  ce  qui  prouve  qu'alors  là  droite  se 
trouve  tout  entière  dans  le  plan. 

On  peut  conclure  de  li  que ,  des  deux  relations  ci^essus, 
la  première  exprime  seulemenirque  la  droite  et  le  plan  sont 
parallèles;  la  seconde,  que  le  plan  passe  par  un  point  déter- 
miné de  la  droite  (celui  où  la  droite  perce  le  plan  des  3cy)\ 
et  que  9  toutes  les  deux  conjoinlemeut,  expriment  que  la 
droite  et  le  plan  se  confondent. 

» 

389.  Teoisième  question. —  Un  plan  et  un  point  hors 
de  ce  plan  étant  donnés,  on  demande,  i^  d^ abaisser  du 
point  une  perpendiculaire  sur  le  plan;  a?  de  trou\^er  la 
longueur  de  cette  perpendiculaire,  c'est-à-dire  la  distance 
du  point  au  plan  donné. 

Soient  x'^  y\  z\  les  coordonnées  de  ce  point ,  et 

(i)  A^-hB/H-C» -+-D  =  o 

Téquation  d'un  plan  supposé  connu  de  position. 

Les  équations  de  la  droite  cherchée  seront  (n°  374)  de  la 
forme 

(2)  x-x'^nCs-z),    j-y=^(*-z'); 

a ,  h  étant  deux  constantes  qu41  s'agit  de  déterminer. 


478  QUESTIONS  pmÉLiicnrAfRi» 

Pour  cela ,  nous  rappellerons  un  des  principes  de  la  Géo- 
métrie descriptive 9  lequel  consiste  en  ce  que,  si  une  droite 
est  perpendiculaire  à  un  plan  dans  Fespace,  la  projection 
de  la  droite  sur  un  des  plans  coordonnés  est  perpendicu' 
laire  à  la  trace  du  plan  donné  sur  le  même  plan  coor- 
donné, .i. 

■•  •   • 

Cela  posé,  si,  pour  obtenir  les  traces dwpla^^dxmni,  on 
fait  successiTementy  =  o  et  a:  =5  o  dans  Tëquation  (i),  il 
vient 

Aa?H-.C«-HD=^o,     Bj  +  C2-fA  =  o, 

que  Ton  peut  mettre  sous  la  forme 

/Q\  CD  CD 

Or,  puisque  les  droites  exprimées  par  les  équations  (^) 
doivent  être  respectivement  perpendiculaires  aux  .droites 
exprimées  par  les  équations  (3),  il  faut  (n^  64)  que  Fon 
ait  entre  les  coefficients  de  z  les  relations - 


d'où 


et 


d'où 


^       C 


A 
a  =:  —  9     ou  bien ,     A  =  a  G, 

VI 


*X  — g-l-i  =  o; 


&  =  ~9     OU  bien,     B^bC 

VI 


Substituant  ces  valeurs  de  a,  &,  dans  les  équations  {2),  on 
obtient  pour  les  équations  de  la  perpendiculaire  ^ 

(4)        *_x'=i{,-.'),  y  -  y =1  {,-,'). 

Actuellement ,  pour  résoudre  la  seconde  partie  du  pro- 
blème proposé,  observons  que,  d'après  l'expression  (n®  369), 
qui  donne  la  distance  entre  deux  points,  il  suffit  de  déter- 
miner les  valeurs  de 


SUR   LA   LIOMB   DROITE  ET  LB  PLAM.  479 

propres  à  satisfaire  en  même  teipps  au  équations  (i)  et  (4)^ 
et  de  substituer  ensuite  ces  valeurs  dans  Texpression  de  la 
distance  (puisque,  par  cette  élimination,  on  obtiendra  né- 
cessairement les  différences  entre  les  coordonnées  du  point 
où  la  perpendiculaire  rencontre  le  plan  et  celles  du  point 
donné). 

A  cet  effet,  nous  ferons  subir  i  l'équation  (i)  la  transfor- 
mation suivante  :  ajoutons  au  premier  membre  la  quantité 

—  Ax'  — B/ —  C»' -h  Ax'  + B/4- C*', 

qui  est  identiquement  nulle,  et  posons 

(5)  A«'4-B/4-C»-4^D  =  D'; 

il  vient , 

A(x  — j/) -H  B(r  — /) -4- C(«  -  s')  4- iy  =  o. 

Or,  si  l'on  met  dans  cette  équation ,  à  la  place  de  je  — -  x\ 
y — y',  leurs  valeurs  (4  )  9  on  trouve 

(A'-h B»4-  C»)  (s  —  s') -f-D'C  =  o; 

d'où 

IVG 


z 


A'-f-B>-f-C> 

• 

D'A 

A»-hB'H-C'' 

D'B    . 

et,  par  conséquent, 

•^  ■"  -^  ^  "^  A»  4-  B»  -+•  C* 

Mais  en  appelant  P  la  perpendiculaire  demandée,  on  a 
(n*>  369) 

P  =  V(*-x')«+{7-j')»-H(s-.»')»; 
donc 

p D^ Ax^+BZ-hCg^+D 

"  ^A»-hB'4-C»  ""         V'A»-|-B>-+-C» 

[Voyez  ce  qui  a  été  dit  n^  6S  sur  le  double  signe  dont  le 
radical  est  affecté.) 

390.  Cas  particuliers.  — *  1^.  Le  point  donné  peut  être 
l'origine  même  des  coordonnées.  Dans  ce  cas ,  on  a 

o/ssro,      j'=0,      z'=:0, 


48o  QUESTIOnS   PRÉLIMUfAlAES 

et  TexpressicND  de  la  perpendiculaire  se  réduit  à 

P  =  -=£=. 

Le  pied  de  la  perpendiculaire  a  d'ailleurs  pour  coor- 
données 

_  AD BD 

^'^       A»H.B«-f-C*'     •^"~       A»-hB»-hC»' 

_  CD 

^^      A»^B>-hC»* 

'À?.  Si  le  point  donné  se  trouve  sur  le  plan ,  ses  coor* 
données  doivent  vérifier  Féquation  du  plan;  c'est-à-dire 
que  l'on  a 

Aar'-f- B/4-C3'-i-D  =  o,     d'où     P  =  o. 

391.  Quatrième  question.  —  Réciproquement,  un 
point  et  une  droite  étant  donnés  dans  F  espace,  mener 
par  le  point  un  plan  perpendiculaire  à  la  droite,  et  tromper 
la  longueur  de  la  distance  du  point  à  la  droite. 

Soient 

(i)  x^iaz-^oL^     ^  =  ^«-1-6, 

les  équations  de  la  droite  donnée,  et  oc' ^y\  z*  les  coordon- 
nées du  point. 
L'équation  dû  plan  cherché  sera  (n^  387)  de  la  forme 

(a)         A  (*  —  0?')  4-  B  (r  —  /)  +  C  (a  —  z')  =  o. 

Or,  par  hypothèse ,  la  droite  et  le  plan  sont  perpendicu- 
laires entre  eux;  on  a  donc  (n^  389)  entre  les  coefficients 
A,  B,  C  et  a,  &,  les  relations 

A  =  flC,     B=^C; 

d'où,  substituant  dans  l'équation  (2)  et  divisant  par  C, 

(3)  û(a?  — x')-f-^(/  — y)  4-  2  —  z'=o. 

C'est  l'équation  du  plan  cherché. 

Maintenant,  pour  obtenir  la  distance  du  point  (x',^,  z') 
au  point  où  le  plan  rencontre  la  droite ,  il  suffit  de  chercher 
les  valeurs  de  x  —  a:',  y  —  y\  z  —  2',  propres  à  satisfaire 
en  même  temps  aux  équations  (i)  et  (3),  puiâ  de  porter 
ces  valeurs  dans  l'expression  générale  de  la  distance  entre 
deux  points  donnés. 


SUE  LA  LIGBS  D%OITB  ET  LE  PLAïT.  4^1 

Afin  d'effectuer  cette  élimination,  nous  mettrons  les 
équations  (i)  sous  la  forme 

(Cette  transformation  est  analogue  à  celle  du  n^  65.) 

Cela  posé,  si  Ton  substitue  pour  x  —  jl^y  — y,  leurs 
valeurs  dans  réquation  (3) ,  il  vient 

(a» -f- ^«+1  )  (2  —  z') -+- fl  (a  —  dr'-f- «O -*- *  (^  — /H*  *«')  =  O ; 
d'où 

en  posant,  pour  simplifier, 

(5)  N  =  fl  (  J/—  a)  -f.  ft  (/  -  «)  -f-  2'. 

Portons  cette  valeur  de  z  —  z'  dans  les  équations  (4); 
îl  vient  pour  valeurs  correspondantes  de  x  —  x'y  y — ^, 

X  —  a/  = : —  «y  -f-  a  —  X  '^  az 

—  (jr— a), 


z 


./ 


a»  4-  ^*-f-i 


•^      ^        fl»-4-ft»+i 


_  ^/-+-  g  —  y-H  ^«' 


"*     -(/-«). 


Faisant  la  somme  des  carrés  des  valeurs  de  x  —  x', 
y y'j  z  —  z\  et  observant ,  1°  que  les  premières  parties 

élevées  au  carré  donnent  pour  somme ,  ^«  -l,  1  '  ^^  ^® 
la  somme  des  doubles  produits  se  réduit,  d'après  la  rela- 
tion fSK  à      "^^ ,  on  trouve  enfin  pour  l'expression  la 

plus  simple  de  la  distance  du  point  à  la  droite  donnée, 

392.  Conséquence.  —  Si  l'on  joint  le  point  (x',  y,  ^') 
au  point  où  la  droite  est  rencontrée  par  le  plan  qui  lui  est 
perpendiculaire,  point  dont  nous  désignerons,  pour  le 

Ap.  de  rAl.  i)  la  G.  3l 


48a  QGMnovs  PBÉLiMniAnB» 

momeiil,  les  coordoniiées  par  x^^y"^  m^j  il  est  évident  que 
cette  droite  de  jonction  est  perpeùdioulaire  aur  la  droite 
donnée. 

Or  les  équations  de  cette  droite  sont  (n^  374)  de  la 
forme 

et  les  rapports  j,^  ,  9     ^ ^  »  ne  sont  autre  chose  que 

les  rapports  des  valeurs  de  ar  —  x\  y — J^  ^  —  -^S  trou- 
vées dans  le  numéro  précédent.  Donc,  en  effectuant  cette 
substitution ,  Ton  obtiendrait  les  équations  de  laperpendi- 
culaire  abaissée  d'un  point  sur  une  droite  dans  l'espace: 
question  dont  nous  avons  annoncé  une  solution  à  la  fin  du 
n°380. 

Nous  n'achèverons  pas  ce  calcul,  qui  n^offre  aucune 
diflSculté  et  qui  conduit  d^ ailleurs  à  des  résultats  peu  élé- 
gants. 

393.  CiiTQiiiEME  QUESTION.  —  Par  un  point  donné 
dans  r espace,  mener  un  plan  parallèle  à  un  autre. 

Avant  de  résoudre  ce  problème,  nous  commencerons  par 
établir  les  conditions  analytiques  qui  expriment  que  deux 
plans  sont  parallèles. 

Soient 

Ajc  +  Bj  -h  Ca  +  D  £=  o,     A'a?  -h  B> -h  C'a  -f- 1^  =  o, 

les  équations  de  deux  plans  donnés  dans  l'espace. 

Si  ces  plans  sont  parallèles ,  leurs  traces  sur  le  plan  des 
xz  et  sur  celui  àesyz  doivent  être  aussi  parallèles. 

Or  {n""  384,  N.  £.)  les  équationa  de  oea  traces  sont 
A«4-C«.-f-P  =0,  B/-hC2  +  D  =  o,    pour  le  premier  plan, 
A'jr-hC'a  +  iy=o,    B'^'-4-C'«-hD'=o,    pour lesecond; 
et  pour  qu'elles  soient  respectivement  parallèles,  il  fiiut 
(no  378)  que  l'on  ait 

a_a;       b_5! 

C^Ç'    **    C""C'' 
d'où  Fais  déduit  encore 

B""  B'" 


SUR  LA  LKn  BAoms  nr  l«  flan.  483 

Désignons  «eUiellement  par  x\  y^  z*  les  coordonnées 
du  point  donné. 

L'équation  du  premier  plan  étant 

Aj?  -+•  B/  -f-  C»  4*  D  c=  o, 

celle  du  second ,  qui  est  assujetti  à  pftflscr  par  le  point 
(x',  j^',  z') ,  sera  de  la  forme 

A' ( j:  -  a/)  4- B'(jr-/)H-C' («  —  *');:;:  o; 

mais,  par  hypothèse ,  le3  deux  plans  doivent  ètreparal/èlfiff 
on  a  donc 

C^C'     c'-c'    "^""^   ^-  C'^'    ^  =  C*^' 

Portant  ces  valeurs  de  A^,  BMans  Féquâtion  précédente, 
et  divisant  par  C\  on  obtient  pour  l'équation  demandée, 

A  (a;  —  x')  +  B  (r  —  y )  +  C  (2  —  O  =  o» 

équation  dont  les  trois  premiers  coefEcients  sont  les  mêmes 
que  ceux  de  Téquation  du  plan  donné  j  il  n'y  a  que  le  z  da 
l'origine,  c'est-à-dire*  le  premier  terme  indépendant  des 
variables ,  qui  soit  différent. 

Si  le  point  par  lequel  on  veut  faire  passer  le  plan  paral-^ 
lèle ,  est  l'origine  même  des  cordonnées ,  on  a 

jf'=o,     y-szOy     s'^zo; 

et  l'équation  ci-dessus  se  réduit  k 

Ax  -h  B/  4-  C«  =  o. . . .  (  Voyez  le  n*»  585.) 

394.  Distance  de  deux  plans  paraltèles.  —  Lorsque  les 
équations  de  deux  plans  parallèles  sont  données,  savoir  : 

Aar  -h  Bj  -H  C»  -f-  D  =K  0, 
Ax4-B/-|-Cs4-D'=:o, 

on  peut  demander  V expression  analytique  de  leur  distance. 
Pour  l'obtenir,  abaissons  de  l'origine  des  coordonnées 
une  droite  perpendiculaire  à  l'un  :  elle  est  nécessairement 
perpendiculaire  à  l'autre^  et  l'on  a  (n®  390) ,  pour  la  dis- 
tance de  Foriginc  à  chacun  de  ces  plans , 


D                   ,               D' 
P  =  — =T— ,     P^=: 

)J'A}  4-  B'  +  C?  sfk,*  H-  B>  -h  €' 


—  s 


3i. 


484  QUESTIONS   PEÉLIMINArUES 

re  qui  donne  (Pi  désignant  la  distance  demandée) , 

D'— D 


P.= 


La  quantité  D' —  D  exprime  une  d^érence  ou  une 
somme ^  suivant  que  les  deux  plans  sont  situés  d'un  ménie 
côté,  ou  de  côtés  différents  par  rapport  à  Forigine. 

Comme  d'ailleurs  le  radical  est  toujours  affecté  du  double 
'  signe  y  on  doit  le  prendre,  avec  le  signe  4-  ou  le  signe — , 
selon  que  D' —  D  est  une  quantité  positive  ou  négative. 

39S.  Sixième  questioiï.  —  Trouver  les  éçtiations  de 
l'intersection  commune  de  deux  plans. 

Soient 
(i)  A«-f- B^-f- C«H- D  =  o, 

(2)  A'ar  -4-  B>-  H-  C»  -+•  D'  =  o 

les  équations  des  deu^  plans  donnés. 

Nous  observerons  d'abord  que  cette  intersection  est  tout 
aussi  bien  déterminée  par  les  équations  des  deux  plans 
donnés  que  par  celles  de  ses  projections,  qui  ne  sont  d'ail- 
leurs elles-mêmes  (n^  371)  que  les  équations  de  deux  plans 
perpendiculaires,  l'un  au  plan  des  xz^  et  Fautre  au  plan 
des  yz. 

Mais  on  peut  avoir  besoin ,  pour  certains  problèmes ,  de 
connaître  les  équations  des  projections. 

Or,  si  l'on  élimine^  entre  les  équations  (i)  et  (2),  l'é- 
quation résultante  enxet^  appartiendra  à  un  plan  perpen- 
diculaire au  plan  des  xz ,  et  passant  par  la  droite^  donc  elle 
sera  Tcquation  de  la  projection  de  la  droite  sur  le  plan 
des  xz. 

Même  raisonnement  pour  la  projection  sur  le  plan 
desyz. 

En  effectuant  ces  calculs,  on  trouve, 

1°.  Pour  la  projection  sur  le  plan  des  xz^ 

( AB'  —  BA')  X  -h  (CB'—  BC)  z  h-  DB'  —  BD'r=  o  ; 
a**.  Pour  la  projection  sur  le  plan  des  yz , 

(AB'  —  BA') /  -h  (AC  —  CA')  »  -f-  Aiy  —  DA'  =  o. 

L'élimination  de  z  donnerait  également  l'équation  de  la 
projection  sur  le  plan  des  xj". 


SUR    LA    LIGHE   DROITE    ET    LE    PLAN.  4^^ 

396.  Septième  questioit.  —  Deux  plans  étant  donnés 
dans  r espace,  trouver  V angle  quils  foi  ment  entre  eux. 

Le  moyen  qui  se  présente  au  premier  abord,  pour  ré- 
soudre cette  question,  consisterait  à  rechercher,  i®  les 
équations  des  projections  de  Tintersection  <;ommune  des 
deux  plans  ^  2^  ré({uation  d'un  plan  perpendiculaire  à  cette 
intersection  *,  3^  celles  des  traces  de  ce  plan  sur  les  deux 
plans  donnés-,  4^  enfin ,  Tangle  formé  par  ces  traces.  Mais 
on  juge  aisément  cjuc  ces  calculs,  tous  exécutables  d'après 
les  principes  établis  précédemment,  seraient  assez  labo- 
rieux . 

Voici  un  autre  moyen  plus  simple  et  plus  élégant. 

Supposons  que  les  droites  OB,  OC  représentent  dans  Fio.  193. 
l'espace  les  intersections  des  deux  plans  donnés  avec  uu 
troisième  qui  leur  soit  perpendiculaire.  Si  du  point  O  Ton 
élève  OB',  OC,  respectivement  perpendiculaires  aux  deux 
plans ,  il  est  clair  que  ces  droites  seront  situées  dans  le  troi- 
sième plan  BOC  dont  nous  venons  de  parler. 

Or,  puisque  les  angles  BOB',  COC  sont  égaux  comme 
droits,  il  en  résulte  nécessairement  B'OC  =  BOC;  c'est- 
à-dire  que  V  angle  formé  par  deux  droites  menées  en  un 
point  de V intersection  commune  de  deux  plans,  perpen^ 
diculairement  à  ces  deux  plans ,  est  égal  à  l'angle  que 
ces  plans  font  entre  eux* 

Cela  posé,  soient 

Aj?-f-BjH-CzH-D  =  o, 
A!x  -H  B'jr  -h  C»  -H  D'  =  o 

les  équations  des  deux  plans. 

Celles  des  deux  droites  qui  leur  sont  respectivement  per- 
pendiculaires, de  quelque  manière  que  ces  droites  soient 
d'ailleurs  situées  dans  l'espace ,  seront  de  la  forme 

et 

j?  =  fl'z  -H  a',    jr  z=  b'z  -^  6', 

a,  b,  a',  b'  ayant  (n^  380)  pour  valeurs, 

A        ,        B  ,       A'       ^,       B' 

C  C  C  C 


486  QXJESTIONS    PRÉLIXOlÂlilBS 

Or  on  a  trouvé  (n^  377)  pour  Ttugle  de  deux  droites , 

cos  V  =   . 

V/(rt»  4-  A»  -M)  (fl'«  4-  A'>  -f- 1) 

Donc,  en  remplaçant  a,  a!^h ^V  par  leurs  valeurs,  on 
obtient,  toute  réduction  faîte, 

AA'  4-  BB'  -h  ce 
co8V=    ,  r         -  f 

V(ÂM-B'  +  C^)  (A'^  +  B'^  +  C») 

expression  indépendante  de  D,  D'^  ce  qui  doit  être,  car 
tous  les  plans  parallèles  aux  deux  plans  donnés  forment 
entre  eux  le  même  angle  que  ceux-ci. 

Le  radical  que  renferme  cette  expression ,  rend  indéur' 
miné  le  signe  de  cos  V,  parce  qu'en  effet  les  deux  plans  font 
entre  eux  deux  angles,  Tun  aigu  et  Tautre  obtus;  cette  in* 
détermination  cesse  dès  que  Ton  sait  d'avance  de  quelle  es- 
pèce est  Pangle  cherché. 

Examinons  quelques  cas  particuliers. 

397.  Si  les  deux  plans  sont  perpendiculaires  entre  eux, 
on  doit  avoir  coa  V=:=  o  \  ce  qui  donne 

AA'-hBB'4-CC'=:o, 

pour  la  condition  de  perpendicularité  de  deux  plans. 

Supposons  les  deux  plans  parallèles  entre  eux  y  auquel 
cas  on  a  cosV^=ï:  i  \  si  Ton  égale  à  l'unité  le  second  membre 
de  la  formule  ci-dessus,  et  qu'on  développe  les  calculs,  on 
trouve,  toute  réduction  faite, 

( AB'  —  BA')'  -f-  (AC  —  CA')«  4-  (BC  -  CB'  y  =  o, 

égalité  qui  ne  peut  être  vérifiée  qu'autant  que  l'on  a  sépa- 
rément 

AB'  — BA'siso,     AC  — CA'rto,     BÇ— CB'^o; 
d'où 


/ 


A—  ^'    A  —  A     A  —  J^ 

B  ""  W      C"""  C'       C  ""  C" 
Ce  sont  les  conditions  déjà  obtenues  nP  393. 

398.  Angles  d'un  plan  avec  les  plans  coordonnés,  — 
Faisons  maintenant  coïncider  l'un  des  deux  plans  avec  cha- 
cun des  trois  plans  coordonnés.  Œi  obtiendra  ainsi  les  co- 
sinus des  angles  quHl  forme  ÂVec  chacun  d'eux. 


Sun   LA  LIGiri  DMITB  BT  LB  PLAN.  4^7 

SuppcMons  i  pfar  ôtemple  ^  qa«  1«  second  plan  soit  lu  plan 
des  xjr. 

Comme  rë<{uation 

se  réduit  alors  à 

2  =  0, 
il  faut  que  Ton  ait 

A'  =  o,    B'  =  o,     D'  =  0} 

et  la  valeur  de  cos  V  devient 

(i)  cos(a5/)  =    ,-  == 

[cos(.a!?y),  cos(j;i5),  cos  (j^)  sont  des  notations  que  nous 
adopterons  pour  désigner  les  cosinus  des  angles  qu'un  plan 
forme  avec  les  plans  coordonnés]. 

t^ar  lin  raisonnement  analogue,  on  obtiendrait  pour  les 
angleà  que  le  premier  plan  forme  avec  les  deux  autres  plans 

coordonnés 

B 

(a)  cos(xs)  =    .  => 

^   ^  V^A»-f-B»4-C» 

A 
(3)  008(72)=:    ■ ,.  ,    » 

^  y/A' -I- B' -h  C» 

Si  Ton  ajoute  entre  elles  les  équations  (i),  (2),  (3))  après 
les  avoir  élevées  au  carré ,  on  trouve 

cos'(j:/)  -f-  cos^(xz)  H-  cos'  {jrz)  =  i  j 

relation  analogue  à  celle  qui  a  été  trouvée  (n^  379)  entre 
les  cosinus  des  angles  qu'une  droite  forme  avec  les  troi^  axea. 
Désignons  par  cos (^r^)',  cos(a:z)',  cos {yzY  les  cosinus 
des  angles  qu  un  second  plan  dans  l'espace  forme  avec  les 
trois  plans  coordonnes  -,  on  aurait  également 

cos(xyY  =  —  j     cos  (xs)'  = 


V'  A'»  -h  B'^  H-  C'^  V A'^  H-  B"  -+-  C" 

cos  (73)'  =r    ■ 

En  multipliant  ces  trois  expressions  respectivement  par 
celles  de  cos(x^) ,  cos(xz),  co8(yz),  et  ayant  égard  à  la  va- 
leur de  cosV,  on  a  cette  nouvelle  relation , 

cos(x/).cos(^/}'+cos(j:5).oo8(«2/-f-Gos(/2).coa(74)'=3eosV. 


488  QUESTIONS   »lUfiLUn»AIRE5 

Enfin ,  ai  les  deux  plans  sont  perpendienlaires  enire  eux , 
on  doit  avoir 

cos(a7).  cos(jp/)'  +  cDs(ar«).  co8(x«)'  4-  co8(j»). cos(/»y  =  o. 

Tous  ces  résultats  nous  serviront  dans  le  problème  gé- 
néral de  la  transformation  des  coordonnées  en  trois  dimen- 
sions. 

399.  Huitième  question.  —  Tromper  Tangîe  iTunc 
droite  et  d'un  plan  dans  Vespace. 

Si  d'un  point  quelconque  de  la  droite  on  abaisse  une  per- 
pendiculaire sur  le  plan  donné,  et  qu^ on  joigne  le  pied  de 
cette  perpendiculaire  avec  le  point  où  la  droite  rencontre  le 
plan,  la  ligne  de  jonction  est,  comme  on  sait  ^  la  projection 
de  la  droite  sur  le  plan.  • 

Cela  posé ,  on  appelle  angle  d'une  droite  et  d'un  plan 
celui  que  forme  la  droite  avec  sa  projection  sur  le  plan.  Or  il 
est  évident  que  cet  angle  est  le  complément  de  celui  que  fait 
la  même  droite  avec  la  perpendiculaire  abaissée  sur  le  plan. 

Soient  donc 

jc  =  a«  -h  a,     ^  =  ^«  4-  6 

les  équations  de  la  droite  donnée , 

Aj?4-B/-|-C3  4-D  =  o 
celle  du  plan,- 

Les  équations  d'ime  droite  perpendiculaire  à  ce  plan  se- 
ront de  la  forme 

4?  =  n'a  -h  afy    y  =z  b'z-^  6', 

a'^  b'  ayant  (n^  389)  pour  valeurs 

Mais  on  a  (n^  377)  pour  le  cosinus  de  Tangîe  de  ces  deux 

droites , 

<ia'  4-  ôô'  +  I 

,  ,  11-11    • 

V^(a>  -h  6»  -h  i)  {«'*  4-  6'»  H-T)  ' 

donc,  en  remplaçant  A^&^  par  leurs  valeurs,  on  obtient 
pour  le  sinus  de  l'angle  cherché, 

S-.nV  =     ,  -.  ■       rr=^ ■» 

V(«-*  4-  ^'  4-1)  (A»  4-  B'  4-  C») 
Si  la  droite  est  parallèle  au  plan ,  on  doit  avoir  sin  V  =  u  : 


SUR  LA  LIGUE  DROITE  ET  LE  PLAN.        4^9 

ce  qui  donne  la  relation 

A<i  +  Bô4-C  =  o, 
déjà  établie  au  n?  988. 

400.  Neuvième  QUESTioif.  —  Pliis  courte  distance  de 
deux  droites  données  par  leurs  équations. 

Cette  question ,  qui  forme  avec  celles  que  nous  venons 
de  traiter  sur  la  ligne  droite  elle  plan ,  ce  qu'on  appelle  les 
préliminaires  dsLUs  la  GÉOMÉtRiE  descriptive  ,  est  une  con- 
séquence facile  à  déduire  des  principes  précédents  ^  nous 
nous  bornerons  à  indiquer  la  marche  à  suivre  pour  arriver  : 
i*'  à  Texpression  de  lalongueurda  cette  plus  courte  distance, 
a^  aux  équations  de  la  droite  sur  laquelle  elle  est  située. 

Preitieremeiît  ,  former  les  équations  de  deux  plans  pa- 
rallèles "psLSsatni 'par  les  deux  droites  données  (n^^  388,  393)  ^ 
puis,  déterminer  (n*'  394)  la  distance  de  ces  deux  plans, 
qui  n'est  autre  que  la  longueur  cherchée ^ 

Secondement,  formerles  écjuations  de  deux  autres  plans 
assujettis,  l'un  à  passer  par  la  première  droite  et  à  être  per- 
pendiculaire au  second  des  deux  plans  parallèles  (n^*  388, 
397),  l'autre,  vice  versa.  Ces  équations  fixent  ainsi  la  po* 
sition  de  la  plus  courte  distance  (n*'  395)  5  à  moins  qu'on  ne 
veuille  obtenir  les  é({uations  de  ses  projections ,  ce  qui  se  fait 
(même  numéro)  en  éliminant  successivement  deux  des  trois 
vaiiablcs  a*,  j",  ^. 

401 .  ScoLiE  GÉNÉRAL.  —  Tels  sont  les  principes  à  Taitle 
desquels  on  peut  résoudre  toute  espèce  de  questions  rela- 
tives à  la  ligne  droite  et  au  plan  dans  l'espace.  On  ne  doit 
pas  toutefois  perdre  de  vue  que  quelques-uns  des  résultats 
obtenus  précédemment  sont  indépendants  de  Yinclinaison 
des  aXes ,  mais  que  toutes  les  questions  dans  lesquelles  on  a 
dû  faire  entrer  en  considération,  soit  la  distance  entre  deux 
points,  soit  l'angle  de  deux  droites  ou  de  deux  plans,  et, 
par  conséquent,  la  condition  de perpendicularité  de  deux 
droites  ou  de  deux  plans ,  toutes  ces  questions ,  dis-je ,  con- 
duiraient à  des  résultats  beaucoup  plus  compliqués ,  dans 
rbypothèse  à*axes  obliques. 


49^  t>BS  SUBrACB»  OOVRBES; 


CHAPITRE  XL 

DES  SURFACES  COURBES,  ET  EN  PARTICULIER  DES 
SURFACES  DU  SECOND  DEGRÉ. 


Notions  préliminaires. 

402.  Une  surface  courbe  étant  donnée  de  forme  et  de 
position  dans  l'espace ,  si,  après  avoir  traduit  algébrique- 
ment une  de  ses  propriétés  caractéristiques,  on  parvient  â 
une  relation  F  (x ^  jr^  z)  i=i  o  entre  les  coordonnées  de 
chacun  de  ses  points,  cette  équation  est  dite  Véquation  Je 
la  surface,  et  la  détermine  complètement;  car,  en  donnant 
à  deux  des  variables  des  valeurs  arbitraires,  on  tire  de  Té* 
quation  une  ou  plusieurs  valeurs  pour  la  troisième  variable; 
et  le  point  correspondant  à  chaque  système  de  coordonnées 
se  trouve  nécessairement  sur  la  surface,  puisque,  par  hypo- 
thèse, Téquation  convient  k  tous  les  points ,  et  ne  convient 
qu'auY  pointa  de  cette  8urface« 

JRéciprof/tiement ,  toute  équation 

(0  F(^,  r».»)=o» 

dont  les  variables  x,  j^,  js ,  expriment  les  distances  à  trois 
plans  rectangulaires  ou  obliques,  comptées  parallèlement 
aux  intersections  de  ces  plans ,  a  pour  lieu  géométrique  une 
certaine  surface,  dont  la  nature  et  la  forme  dépendent  de 
la  manière  dont  les  variables  sont  combinées  entre  elles  et 
avec  d'autres  (|uantités  constantes,  données  à  prion\ 

Pour  démontrer  cette  seconde  proposition  rigoureuse* 
ment,  considérons  une  seconde  équation 

(2)  r(x,  ^,  «)==o, 

et  recluMchons  le  lieu  de  tous  les  points  dont  les  coordon- 
nées sont  susceptibles  de  vérifier  à  la  fois  les  équations  (r) 

Supposons  d'ailleurs,  pour*  pi  us  de.  simplicité,  lésâtes 
rectangulaires. 


HOnOliS   PEÉLtmff AIRES.  49< 

D'abord,  si  Ton  élimine  entre  ces  équations  une  des  trois 
variables,  j^  par  exemple,  Téquation  résultante 

(3)  /(x,  s)  =  o 

exprime  une  certaine,  relation  entre  des  coordonnées  de 
points  situés  dans  le  plan  des  xz^  et  appartient,  par  consé-> 
quent  (n^  371) ,  à  une  ligne  courbe  située  dans  ce  plan. 
Mais  en  imaginant ,  par  les  diflerents  points  de  cette  courbe, 
des  perpendiculaires  au  plan  des  xz ^  on  forme,  dans  l'es- 
pace, une  surface  (dite  surface  cylindrique)  pour  chacun 
des  points  de  laquelle  les  x  et  z  sont  les  mêmes  que  ceux 
de  la  courbe;  ainsi  l'équation  (3)  convient  également  à 
tous  les  points  de  cette  surface,  et  ne  peut  convenir  qu^à 
ces  points. 

De  même ,  Féquation 

(4)  /'(jr,z)=0, 

qui  résulte  de  Félimination  de  x  entre  les  équations  (i) 
et  (a)  )  caractérise  tous  les  points  d'une  surface  cylindrique 
dont  les  arêtes  sont  perpendiculaires  au  plan  des  yz^  et 
qui  a  pour  base  la  courbe  représentée  par  l'équation  (4)* 

II  suitde  là  que  le  système  des  équations  (a)  et  (4)9  lequel 
peut  remplacer  celui  des  équations  (i)  et  (^) ,  appartient  à 
totules  points  qui  se  trouvent  à  la  fois  sur  les  deux  surfaces 
cylindriques,  et,  par  conséquent ,  à  leur  intersection  com*- 
mune  qui  «  en  général ,  est  une  ligne  courbe.  Donc  aussi  le 
Heu  des  points  dont  les  coordonnées  satisfont  en  mètne 
temps  aux  équations  (1)  et  (  a) ,  est  une  ligne  :  ce  qui  exige 
que  les  lieux  géométriques  de  ces  équations  soient  deS  sur* 
faces,  et  non  des  solides ,  comme  on  pourrait  d'abord  se 
l'imaginer.' 

On  doit  remarquer  cependant  que,  si  l'équation  (1), 
outre  les  variables  x,  ^,  £,  renfermait  une  on  plusieurs 
indéterminées,  cette  équation  fournirait  autant  de  surfaces 
différentes  que  Ton  pourrait  donner  de  valeurs  aux  indé- 
terminées, en  sorte  que,  dans  ce  cas,  le  lieu  géométricpie 
serait  Tassemblage  d'une  infinité  de  surfaces  ou  de  couches 
infiniment  minces,  qui  formeraient  alors  ^  à  proprement 
parler,  un  solide. 


49^    IfOTlOKS    PRÉLIMINAIRES    SUR    LES  SURFACES    COURBES. 

403.  Supposons  actuellement  que  Ton  ait  trois  équations, 

existant  en  même  temps  pour  différents  points. 

Comme  les  deux  premières  équations  caractérisent  tous 
les  points  de  la  ligue  d'intersection  des  surfaces  exprimées 
par  CCS  équations,  que  la  première  et  la  troisième  caracté- 
risent la  ligne  d^intersection  des  surfaces  qui  leur  appar- 
tiennent, il  sV'nsuit  que  les  trois  équations  conviennent 
aux  points  où  ces  lignes  se  rencontrent,  c'est-à-dire  à  ceux 
qui  se  trouvent  à  la  fois  sur  les  trois  surfaces,  et  l'on  ob- 
tiendra les  coordonnées  de  ces  points  en  éliminant  x,  /,  5, 
entre  les  équations  proposées. 

Le  nombre  des  points  communs  est  égal  au  nombre  des 
systèmes  de  valeurs  réelles  de  x,  y,  z,  propres  à  vérifier 
ces  équations  simultanément. 

404.  On  peut  conclure  des  considérations  précédentes, 
1°.  Qu'une  seule  équation  entre  trois  variables  Xj  y^  z 

détermine  analjtiquement  une  surface  ; 

a**.  Que  le  système  de  deux  équations  en  x,  y,  z,  carac- 
térise une  ligne  courbe  désignée  ordinairement  sous  le  nom 
de  courbe  à  double  courbure  (comme  tenant  de  la  nature 
de  l'une  et  l'autre  surface  représentées  par  les  deux  équa- 
tions) 'y  cette  même  courbe  est  encore  déterminée  par  les 
équations  de  deux  de  ses  projections  :  ce  sont  (n®  403)  les 
équations  qu'on  obtient  en  éliminant  successivement  x  et  y 
entre  les  équations  proposées  ; 

3°.  Que  le  «système  de  trois  équations  en  x^  y,  z  fixe 
la  position  d'un  certain  nombre  de  points  dans  l'espace;  en 
sorte  qu'il  n'est  pas  toujours  nécessaire  de  se  donner  expli- 
citement les  coordonnées  de  ces  points ,  mais  bien  les  équa- 
tions de  trois  surfaces  sur  lesquelles  ils  se  trouvent  placés. 

Ces  premières  notions  étant  établies ,  nous  allons  nous 
occuper  de  la  résolution  d'un  problème  analogue  à  celui 
par  lequel  nous  avons  fait  précéder  la  théorie  des  courbes 
du  second  degré  :  c'est  celui  de  la  transformation  des  coor* 
données  en  trois  dimensions. 


TRAHSFOlMATIOir  DES   COORDOHHÉES  DANS   l' ESPACE*      49^ 

§  V'  — Teahsformatiou  des  coordonkées  dahs  l'espace* 

405.  Etant  donnée  Véquation  d'une  surface  rapportée 
à  des  axes  quelconques ,  trouv'er  Véquation  de  la  même 
surface  rapportée  à  de  noui^eaux  axes. 

La  méthode  consiste,  comme  on  l'a  va  au  n^  lli,  &  ex- 
primer les  anciennes  coordonnées  en  fonction  des  nou- 
velles, puis  à  substituer  les  valeurs  ainsi  obtenues  dans 
ré<piaûon  donnée. 

Nous  ne  traiterons  point  ici  la  question  la  plus  générale, 
parce  que  les  formules  en  sont  peu  usitées ,  et  nous  nous 
bornerons  à  considérer  les  cas  suivants  ; 

406.  PaEuiBE  CAS.  —  Passer  d^ un  système  de  coordon^ 
nées  rectangulaires  ou  obliques  à  un  système  de  coordon- 
nées parallèles  d'origine  différente. 

Soient  AX,  AY,  AZ,  les  axes  primitifs;  A' X',  A'Y',  A'Z',  Fie.  194. 
les  nouveaux  que  nous  supposons  parallèles  aux  premiers, 
et  prolongés  jusqu'à  leur  rencontre  avec  les  plans  des  /z, 
xzy  ay,  en  B,  C,  D;  les  parties  A'B,  A'C,  A'D,  repré- 
sentent les  coordonnées  de  la  nouvelle  origine  A'  rapportée 
aux  anciens  axes. 

Si  d'un  point  quelconque  M  de  la  surface ,  nous  menons 
les  coordonnées  MP,  MQ ,  MR ,  ces  droites  perceront  les 
plansj^V,  yy,  sfy  aux  points  F',  Q',  R',  et  Ton  aura 

MP  =  x,  MQ  =/,  MR=«, 
puis 

^  MP'  =  x',     MQ'=/,     MR'  =  «', 

e 

FPsA'Brzra,     Q'Q=A'C  =  6,     R'R=:A'D  =  r; 

ce  qui  donne ,  par  conséquent ,  les  relations 

Telles  sont  les  formules  au  moyen  desquelles  on  passe 
d'un  système  quelconque  de  coordonnées  à  un  système  pa- 
rallèle. 

Les  signes  des  quantités  a,  & ,  c,  font  connaître  (n°  364) 
dans  lequel  des  huit  angles  trièdres  formés  par  les  trois 
axes  primitifs  se  trouve  la  nouvelle  origine. 

N.  B,  —  Dans  tout  ce  qui  va  suivre,  nous  supposerons 


494      TRAHSFOEMATION  D88   C00M>01IirÉB6   IIAV«   l'bSPICI. 

que  l'origine  reste  la  même,  parce  que,  si  elle  était  diffé- 
rente ,  on  eotnmencerait  par  transporter  les  a^es  parallèle- 
ment à  eux-mêmes  d'après  les  formules  ci-dessus  9  et  Ton 
changerait  ensuite  la  direction  des  axes  autour  de  la  nou- 
velle origine. 

407.  Second  cas.  —  Passer  d'un  système  rectangulaire 
à  un  système  oblique  de  même  origine, 

La  méthode  que  nous  emploierons  pour  obtenir  1«8  for- 
mules relatives  à  ce  nouveau  cas ,  est  fondée  sur  la  proposi- 
tion suivante  : 
Fio.  iqS.  Soient  LL',  KK',  deux  droites  indéfinies  situées  ou  non 
situées  dans  un  même  plan.  Abaissons  de  deux  points  A,  B 
de  la  première  droite  des  lignes  Aa,  B&,  perpendiculaires 
sur  la  seconde  :  la  partie  ab  de  celte  seconde  droite  est  dile 
la  projection  de  AB  sur  KK',  Cela  posé,  je  dis  que  l'on  a 

ab  ^=  AB  cosPy 

p  désignant  Tangle  que  les  deux  droites  LL',  KK'  font  entre 
elles. 

En  effet,  soient  menées  par  les  points  A ,  B,  deux  plans 
MN,  PQ,  perpendiculaires  à  KK'^  ces  plans  contiennent 
les  deux  perpendiculaires  Aâ,  Bi ,  déjà  abaissées. 

Du  point  A  tirons  ensuite  AI,  perpendiculaire  sur  le 

plan  PQ ,  et  joignons  le  point  B  avec  le  point  I  où  cette 

perpendiculaire  rencontre  PQ  *,  le  triangle  AIB  est  rectangle 

en  I ,  et  donne 

AI='aB.cosBAI. 

Mais  AI  =  fli ,  comme  parties  de  parallèles  comprises  entre 
plans  parallèles;  d'ailleurs  Fangle  BAI  n'est  autre  cbosc 
que  l'angle  des  deux  droites  LU,  KK'.  Donc  enfin 

ab  =  ABcoif^;  - 
< 
c'estp-à-dire  que  la  projection  d*une  droite  sur  une  autre 

est  égale  au  produà  de  la  droite  multipliée  par  le  cosinus 

de  l'angle  quelle  forme  avec  sa  projection, 

Fio.    iq6.       Appliquons  ce  résultat  à  la  question  proposée. 

Soient  AX ,  AY,  AZ ,  trois  axes  rectangulaires  •,  AX',  Aï  '. 
AZ',  trois  axes  obliques. 

Menons  d'un  point  quelconque  M  de  la  surface  les  an- 


TmAirtPOftMATiojr  oss  cooedobuébs  DàV9  l'hapàcb,  49S 
ciennes  coordonnées  MP,  PQ  y  AQ ,  et  les  nouTelles  MP^, 
PQ',  AQ^,  puis  par  les  points  M,  P',  Q^,  concevons  trois 
plans  perpendiculaires  à  AX, 

Il  es|  évident  que  le  plan  mené  par  le  point  M  coupe  AX  au 
point  Q,  puisqu'il  se  confond  avec  le  plan  MPQ.  Quant  aux 
deux  autres,  soient  p'^  q'  leurs  points  de  rencontre  avec  AX, 

Il  résulte  de  cette  construction  que  la  distance  AQ  ou 
ar,  se  compose  de  trois  parties  kq\  q*p\  p'Q ,  que  Ton  peut 
regarder  comme  les  projections  respectives  des  coordonnées 
AQ',  P'Q',  MP',  ou  x',  y' y  z\  sur  l'axe  des  x.  Donc,  en 
convenant  [voyez  le  n^398)  de  désigner  par  [x\  r),  (y',  x)^ 
[z\  x)  les  angles  que  les  nouveaux  axes  forment  avec  l'an- 
cien axe  des  x ,  on  aura ,  d'après  le  théorème  précédent , 

(1)  X-=.x/  COS(jr',  x)  -h  y  C0S{/,  «)  +•  j'  00$  (»',  x). 

Concevons  actuellement  qu'on  ait  projeté  de  la  même 
manière  les  coordonnées  x\  y',  z\  sur  chacun  des  deux 
axes  des  jr  et  des  z ,  et  employons  des  notations  analogues 
aux  précédentes  ;  on  obtiendra  également 

(2)  r  =  ^cos(x', /)-h/cos(r',r)4-  a'cos(«', /), 

(3)  z  =  «'cos(jr',  s)  -+-/'cos(y,  «)+•«'  cos(r',  z). 

Les  Rei{/* constantes  qui  entrent  dans  ces  trois  formules, 
sont  d'ailleurs  liées  entre  elles  (n^  379)  par  les  relations  : 

ioo9?(x^f  a?)-h  C0S*(4/,  J^)-4-C0ft'(j/,  »)=5l> 
cos*(/,*)4-  co9*{y,r)  -f-cos»(/,  s)=  I, 
cos'{»',  x)  4-  cos'{»',  y)  -+•  cos*(«',  »)  =  i. 

408.  Comme  application  immédiate  des  formules  qui  viennent 
d'être  obtenues  I  proposons- nous  de  trouver  Y  expression  de  la 
distance  entre  deux  points,  M,  M',  rapportés  à  des  axes  obliques. 

Afin  d'éviter  toute  confusion  dans  les  notations ,  nous  convien- 
drons, pour  la  résolution  de  cette  quesfion,  d'appeler  x^Xf  '» 
^>  y  y  ^y  ct^M  les  coordonnées  de  points  rapportés  à  un  système 
d'axes  rectangulaires,  et  X,  Y,  Z,  X',  Y* ,  Z',  etc.,  les  coordon* 
nées  des  mêmes  points  rapportés  à  des  axes  obliques. 

Les  formules  précédentes  deviennent  alors 

jr  =  Xcos(X,  j?)H-Tcos(Y,4:)  +  Zcos{Z,«), 
j^  =  Xcos(X,^)H-Ycos(Y,/)-f-Zcos(2,/), 
z  =Xcoê(X,»)  4-Ycos(Y,a)  -hZcos(Z,»), 


4g6      TRiVSFOEMAlTON  DES   COORDOHIS^ES   DANS   l'bsPACB. 

cos»(X,  »)  -h  cos*(X,  x)  -^  <»»*(X,  «)  =1, 

cos»(T,  x)  -H  cos*(Y,  x)  4-  cos'(Y,a)  =t, 

cos»(Z,  x)  -f-cos'(Z,  j)  +  cos*(Z,z)=i. 

Cela  posé,  on  a  trouvé  (n^  3G9),  pour  le  carré  D*  de  la  distance 
entre  deux  points  rapportés  à  des  axes  rectangulaires , 

et  tout  se  réduit  k  y  remplacer  Jr',  j^',  «',  x" ^y*'^  z"  par  leurs  va- 
leurs en  fonction  des  nouvelles  coordonnées  X',  Y',  Z',  X",  Y'',  Z'. 
Or,  d'après  les  notations  convenues,  on  a  nécessairement 

;!/— «"=(X'— X'')cos(X,a:)-|-(Y'~Y")cos(Y,x) 

-h(Z'— Z")cos(Z,  a:), 
y-y'=(X'~X")cos(X,7)  4-  (r-Y")cos(Y,/) 

-|-(Z'-Z'Ocos(Z,r), 
*'-«''=  (X'— X")cos(X,  s)  +  (r-Y")cos(Y,  *) 

-+-(Z'— Z';)cos(Z,z), 

expressions  qu'il  faut  élever  au  carré  pour  faire  ensuite  la  somme 
de  ces  carrés. 

En  exécutant  cette  double  opération ,  il  est  facile  de  reconnaître 
que  le  résultat  doit  se  composer  de  deux  parties  principales  : 
i^  de  la  somme  des  carrés 

(X'— X")',     (Y'— r^,     (2'-Z'')S 

ayant  respectivement  pour  multiplicateur  la  somme  des  carrés  des 
cosinus  des  angles  que  forme  chacun  des  nouveaux  axes  apee  les 
trois  axes  primitifs,  laquelle  dernière  somme  est  égale  à  i ,  d*après 
les  trois  dernières  des  relations  ci-dessus  ;  ce  qui  réduit  la  première 

somme  à 

(X'-X^)>+  (Y'-Y"y+  (Z'— Z'^)»; 

2®  de  la  somme  des  doubles  produits 

'    2(X'-X")(Y'-Y''),     2(X'— X'')(Z'-Z"), 

2(Y'-Y'')(Z'~.Z"), 

ayant  respectivement  pour  multiplicateurs  la  somme  des  produits 
deux  à  deux  des  cosinus  des  angles  que  forment  d  abord  les  nou- 
veaux axes  des  x  et  des  y  ai^ec  les  trois  axes  primitifs,  puis  les  nou- 
veaux axes  des  x  et  des  z  avec  les  mêmes  axes,  et  enfin  les  nouveaux 
axes  lies  y  et  des  z  avec  les  mêmes  axes. 

Or,  en  vertu  de  ce  qui  a  été  dit  au  n°  590,  les  trois  multiplica- 
teurs dont  nous  venons  de  parler  ont   respectivement    |Kiur 

va1eui*s 

cos{X,Y),     cos(X,  Z),     cos(Y,Z); 


TRÀK8F0RMATI0M  DBS  COOKDONHÉBS  DANS  L*B8VACB.  497 

donc  enfin , 

D»  =  (X'—  X'')»  4-  (  r  —  Y*')»  4-  (Z'-  Z")> 
4-  2  (X'-  X''  )  ( Y'  — Y^)  cos  (X,  Y) 
4-  a  (X'—  X")  (Z'  —  Z^ )  cos  (X,  Z) 
4-  2(r— Y^)(Z'-Z'')cos(Y,Z). 

Telle  est  l'expression  la  plus  générale  de  la  distance  entre  deux 
points.  C'est  en  même  temps  Texpression  de  la  diagonale  d'un 
paralléUpipède  oblique, 

409.  TaoïsiÈMB  cas.  —  Passer  d'un  système  fectangu-- 
laire  à  un  autre  système  rectangulaire  de  même  origine* 

Les  formules  sont  les  mêmes  que  dans  le  cas  du  n^  407  ; 
mais  il  faut  joindre  aux  relations  déjà  établies  entre  les  co- 
sinus, celles  qui  expriment  (n^*  378  et  380)  que  les  nou- 
veaux axes  sont  perpendiculaires  deux  à  deux^  ce  qui 
donne, 

co$(y,x)cos(/,x)4-cos(x',x)cos(/,/)4-cos(;F',»)cos(/,s)=o, 
cos{a',  x)  cos(«',x)4-cos(j/,7)  cos(2',7)4-cos(x',  s)  cos(«',  «)=o, 
008(7',  *)  cos(2',x)4-cos(/,  y)  cos  (s'jr  )4-cos(/,  s)  cos  (ï',  s)=o. 

On  voit  donc  que  les  constantes  qui  entrent  dans  les  for- 
mules relatives  au  cas  actuel,  sont  liées  entre  elles  par 
six  relations  différentes;  d'où  il  suit  que  de  ces  ne'//* cosi- 
nus, il  n'y  en  a  que  trois  dont  on  puisse  disposer  arbitrai- 
rement. 

U  existe ,  en  effet ,  d'autres  formules  propres  a  faire  passer 
d'un  système  rectangulaire  à  un  autre  de  même  espèce,  et 
dans  lesquelles  on  ne  fait  entrer  en  considération  que  trois 
constantes^  savoir  : 

1^.  L'angle  que  la  trace  du  plan  des  x'  y'  sur  le  plan  des 
xy  forme  avec  l'ancien  axe  des  x  \ 

a^.  L'angle  que  font  entre  eux  le  plan  des  x' y'  et  celui 

des  jcy; 

3^.   Enfin  Fangle  que  fait  l'axe  des  x'avec  la  trace  dont 

nous  venons  de  parler. 

n  est  aisé  de  reconnaître  que  ces  données  suffisent  pour 
fixer  la  position  des  trois  nouveaux  axes ,  par  rapport  aux 
anciens^  mais  ces  formules  étant  très-compliquées  et  peu 

Ap.  de  VAL  à  h  G.  3a 


498   TRANSFORMATION   X7E6   COOEDONliÉES  DiJIS   L  B8PÀCS* 

symétriques,  nous  renvoyons,  pour  leur  détermination, 
au  tome  II,  n®  i'^'^,  de  la  Correspondance  de  l'École  Po- 
lytechnique ^  ouvrage  dans  lequel  nous  avons  puisé  ^- 
lement  la  méthode  suivie  dans  les  deux  derniers  cas  de  la 
transformation  àfis  coordonnées. 

Cas  particuliers  du  précédente 

Fio,  198.       410.  Premièeehent. —*Qn  peut,  en  conservant  Fun  des 
anciens  axes ,  celui  des  z ,  par  exemple ,  changer  la  direction 
des  deux  autres  axes^  dans  le  plan  des  xy» 
Dans  ce  cas,  on  a  évidemment 

cos  (r'>  *)  =  cos[90<»  4-  (4/,  «)]  =  —  sin  (  j/,  x% 

co5(»',  a?)î=o, 

«>s(jE',r)=sin(^,*),    cos(y,/)=:Goe(dP',*), 

C0S(2',/)  =  O, 

cos{x',  «)=o,     cos(/',  x)=o,     cos(2',  z)=i; 

ce  qui  donne,  pour  les  formules  correspondantes, 

x  =  a/  cos(j/, x)  —  /'  sio  (a?',  x), 
/  =  j/  sin{jr',  jr)  +  j'cos(4/,x), 
«  =  «'. 

N.  B.  —  Les  deux  premières  sont  identiques  avec  celles 
dun^  119,  parce  qu'en  effet  tout  se  réduit  à  une  simple 
transformation  de  coordonnées  en  deux  dimensions^ 

41 1 .  Secondembht.  —  On  verra  plus  loin  que  la  discos- 
sion  d'une  surface  est  fondée  principalement  sur  la  déter- 
mination de  ses  intersections  par  des  plans  menés  socu  dif- 
férentes inclinaisons.  Or  Télimination  d'une  variable,  x 
par  exemple ,  entre  l'équation  de  la  surface  et  celle  du  plan 
donne  lieu  à  une  équation  qui  représente  (n^  402)  la  pro- 
jection de  la  courbe  d'intersection  sur  le  plan  des  xy^  maïs 
qui ,  en  général ,  n|apprend  rien  sur  la  nature  de  cette 
courbe  ;  et  il  serait  important  de  poirvoir  déduire  de  Véçua- 
tion  proposée  une  équation  de  la  courbe  elle-même  rûp^ 
portée  à  des  coordonnées  prises  dans  son  plan* 

.  Tel  est  le  cas  particulier  de  la  transformation  des  coor- 
données, que  noua  avons  à  traiter. 


THANSFOUCàTIOlf   BB6  COOEUOHSÉBS  DAIffl   L*B8PACB.    499 

Remarquons  d*abord  que  le  plan  sécant,  qu'on  peut  sttp-  Fio.  199. 
poser,  pour  le  moment,  passant  par  l'origine  À ,  est  complè- 
tement déterminé  par  sa  trace  AX'  sur  le  plan  des  xy^  et 
par  l'angle  qu'il  forme  avec  celui-ci. 

On  obtient  cet    angle  en  concevant  au  point  Â  deux 

droites  AL,  AY'^  perpendiculaires  à  la  trace  AX',  Tune 

située  dans  le  plan  d^  xy^  l'autre  dans  le  plan  sécant. 

Soit  posé 

X'AX  =  ip    et    LAY'  =  0. 

M  étant  un  point  quelconque  de  la  courbe  d'intersection , 
abaissons  MN  perpendiculaire  sur  le  plan  des  xy^  et  tirons 
ISP  parallèlement  à  Taxe  AY;  AP,  PN,  NM  sont  les  jt,  ^,  s 
du  point  M.  Prenant  ensuite  les  deux  droites  AX^  AY' 
pour  nouveau  système  d'axes ,  menons  MP'  parallèlement  à 
AY',  on  a 

Comme  les  coordonnées  or,  /,  js  du  point  M  sont  déjà 
liées  entre  eUes  par  Téquation  de  la  surface 

F(^>r,  «)  =  o, 

il  s^ensuit  que  si ,  par  un  moyen  quelconque,  on  parvient  à 
exprimer  Xy  y^  z,  en  fonction  des  quantités  x',  y,  ç  et  6, 
et  qu'on  substitue  ces  valeurs  datis  l'équation  delà  surface, 
on  aura  l'équation  demandée. 

A  cet  effet,  traçons  P'  N,  et  menons  P' I  parallèle  â  AY, 
NK  parallèle  à  AX. 

Les  triangles  rectangles  P'MN,  P'NK,  P'AI  donnent 
successivement 

MN=:MP'.8inMP'N, 
c'est*4-dire 

z  =7'.sin0; 

P'N  =  MP'.cosMFN,     ou     P'N=y.cosO; 
NK  =  IP  =  P'N.sinKP'N=/cose.sin© 

(car  les  angles  KP'N,  X'AX  sont  égaux  comme  ayant 
leurs  côtés  respectivement  perpendiculaires)^ 
P'K  =  P'N  cosKP'N=:ycose.co8t; 

AI  =  AP'.cosP'AI  =  jr'  cosf  ; 

P'I  =:AP'.sinP'AI=r«'sin5r. 

32. 


50O         '       DES  DIFPÉmBllT8  GBNmES  DE  SVIIPACES; 

Fio,  199.  Par  suite, 

NP  =  IK  =  P'I— P'K,     ou    ^  =  j/sîny— /cos9co«f; 
AP  =  AI  +  IP  =  AI+NK|      ou     j?  =  jr'cosf-+-ycos9siiif 

Ainsi  les  formules  cherchées  sont 

ix  =  j/  cosf  +  y'  cosO  siof , 
j  =  4/  siof — y  cosOoosf, 
s=y  siûO; 

et  il  ne  s'agit  plus  que  de  reporter  ces  valeurs  de  jr,  ^,  t 
dans  rëq[uation  de  la  surface. 

Ordinairement,  les  angles  f  et  6  relatifs  au  plan  sécant 
sont  donnés  à  priori ^  mais  on  peut  aussi  les  déduire  de  Fé- 
quation  mÊme  du  plan 

A«  H- B/ 4- C  s -H  D  =  o. 

On  a^  en  effet  (n<»  398) , 

A 

cosQ=  ,  î 

V^A»-hB'H-C« 

quant  k  Tangle  f ,  comme  Téquation  de  la  trace  sur  le  plan 

des  3qr  est 

A«-+-B/-i-D  =  o, 
il  en  résulte 

r  =  — g«  — g-;    doù     tang^^sr—-. 

N.  B.  —  Si  le  plan  sécant  ne  passait  pas  par  Forigine , 
il  suffirait  d'augmenter  les  seconds  membres  des  formules 
ci-dessus I  respectivement  des  coordonnées  a,  6,  c,  de  la 
nouvelle  origine,  en  vertu  de  ce  qui  a  été  dit  au  n®  406. 

La  même  remarque  s'aj^lique  à  toutes  les  transforma- 
tions des  coordonnées,  exécutées  dans  les  numéros  précé- 
dents. 

Passons  à  Tétude  des  différents  genres  de  surfaces. 

§   n.    —   Des   DIFFÉRENTS   GENEES  DE   SURFACES. 

Quoique  nous  ayons  pour  principal  but,  dans  ce^ cha- 
pitre, d^exposer  la  théorie  des  surfaces  du  second  degré, 
nous  croyons  devoir  donner  quelques  notions  sur  cer- 
taines surfaces  auxquelles  on  est  souvent  conduit  par  la 


SUEFÀCBS    SPHéftIQVBS.  5oi 

résolution  de  problèmes  îndëterminës  en  trois  dimensions^ 
parce  que,  dans  la  discussion  même  de  Téquation  générale 
du  second  degré,  nous  retrouverons  les  caractères  qui  ap- 
partiennent aux  surfaces  que  nous  allons  faire  connaître. 

De  la  surface  sphérique  et  de  son  plan  tangent. 

412.  Une  surface  sphërique  étant  celle  dont  tous  les 
points  sont  également  éloignés  d'un  même  point  nommé 
csifTRB  de  la  surface,  si  Ton  désigne  par  x^jr^z  les  coor- 
données d'un  quelconque  de  ses  points,  par  a^  6>  7,  celles 
de  son  centre,  et  par  r  son  rayon ,  on  a  nécessairement 
(n^*  369  et  408)  pour  Féquatiôn  de  cette  surface, 

(1)  (^-«).H.(j.«g)»H-(,-y)«  =  H, 
lorsque  les  axes  sont  rectangulaires,  et 

,  ,     (      {*-«)•  +  ix-^Y  -^  (»-7)'  -Ha  (*-a)  (jr^t) ,  cot(«,  jr) 

(2)  < 

(  -ha(x— a)(a— 7)cos(jr,»)-«-a(/— €)(»— 7)co»(/,«)=:/«, 

lorsque  les  axes  sont  obliques» 

La  forme  compliquée  de  cette  dernière  équation  en  permet 
rarement  Tusage. 

La  sphère  éunt  rapportée  à  son  centre  comme  origine, 
et  les  axes  étant  rectangulaires,  son  équation  devient 

(3)  *»H-j^*H-j«=rr»; 

et  c*est  principalement  dans  ce  cas  qu'on  Femploie. 

413.  L* équation  (i)  étant  développée ,  prend  la  forme 

«»  4-r' -H  »' +  A«  +  B  j  H- C»  4- D  =  o. 

Réciproquement,  toute  équation  de  cette  forme  caracté- 
rise une  surface  sphérique  ^  dont  le  centre  a  pour  coordon- 
nées 

_  A       _  B       _  C 

a'  a  '  a' 

et  qui  a  pour  rayon   ^ 

/Â*       B^ 

Nous  renvoyons  pour  la  démonstration  de  cette  réci- 
proque à  celle  qui  a  été  donnée  au  n^  85  pour  le  cercle , 
comme  étant,  en  tous  points,  semblable. 


^'-D. 


50A  DBfl   DIFFÉftniTS  «UTR»  SB  StriFlCBS; 

414»  Pour  déterminer  la  nature  de  l'interaectioii  d'une 
«phère  par  un  plan,  il  suffit  de  remplacer  dans  réquation 
de  la  sphère 

x^y^  z^  par  leurs  valeurs  tirées  des  formules  du  n^  411, 

jr  =  j?' cosf  4- J^  cosO  sin f  +  tf , 

j^  =1 4/  sin  y  —  ;^'  COS0  cosy  +  ^  1 

z  =j^  sin6-h  c* 

Or  on  obtient  ainsi  une  équation  en  x\y\  dans  laquelle  le 

recrtangle  x^y  disparait  de  lui-même ,  et  les  coefficients  de 

x"  et  de  jr'*  sont  égaux  à  i. 

Donc  (n^  85)  cette  équation  est  celle  d'un  cercle, 
,  Les  calculs  n'oifrent  aucune  difficulté. 

415.  Du  plan  tangent  à  la  sphère,  — ^^On  sait,  en  Géo- 
métrie ,  que  ce  plan  est  perpendiculaire  au  rayon  qui  passe 
par  le  point  de  contact;  c'est  cette  condition  qu'il  faut  tra- 
duire en  analyse. 

Soient  x\  y\  z'  les  coordonnées  du  point  de  contact, 
l'origine  étant  placée  au  centre  de  la  sphère,  et 

«  =  as,    ^s=As, 

les  équations  du  rayon  passant  par  ce  point. 

Comme  les  coordonnées  x',  y',  z'  doivent  vérifier  les 
deux  équations,  on  a  les  relations  particulières 

d'où  Ion  déduit 

<  s'  %' 

D'un  autre  côté,  le  plan  tangent  devant  passer  par  le 
même  point ,  son  équation  est  (n°  387) 

A  (r  -  x')  4-  B  [y  -y )  +  C(2  -  a/)  =  o; 

et  puisque  ce  plan  est  perpendiculaire  au  rayon  considéré, 
on  doit  avoir  (n°  389) 

d'où 

A    ^    5_y. 

G^^a''     C"~s'' 


d*0à ,  êubstiluant  dans  l'équation  da  plan , 

(i)        'a/(*-*')-h/(r-/)4-«'(»  — tO^o- 

Telle  est  l'équation  du  plan  tangent  à  la  surface  sphérique 
dont  réqnation  est 

^  -h  ^'  -f-  «'  ==  '•*. 
Si  on  la  développe  et  qu'on  ait  égard  à  la  relation 

elle  devient 

(2)  «aZ-f-// +  «<=/■% 

équation  d'une  forme  plus  simple  et  ne  différant  de  celle  de 
la  surface  sphérique  qu'en  ce  que  les  carrés  x',  y*,  a'  sont 
remplacés  par  xx\  yy\  zz\ 

N.  B»  ^-  Si  Torigine  était  placée  ailleurs  qu^au  centre , 
il  faudrait,  en  désignant  par  a,  ê,  y  les  coordonnées  du 
centre,  remplacer  x^  jr^  ^i  ^\  y\  «'  respectivement  par 

«  — «,     /— €,     z  — y,     j/— «,     7'  — 6,     »'  — y, 
dans  l'équation  (a);  ce  qui  donnerait 

C'est  sous  cette  dernière  forme  que  Ton  considère  ordi- 
nairement l'équation  du  plan  tangent,  les  axes  étant  rectan-- 
gulaires,  et  l'origine  étant  placée  ailleurs  qu'au  centre. 

Des  surfaces  cylindriques. 

416,  On  nomme  ainsi  toute  surface  engendrée  par  le 
moui^ement  d^une  droite  qui  glisse  parallèment  à  une  autre 
droite  donnée  de  position  le  long  d\ine  certaine  courbe 
appelée  la  directrice  de  la  surface;  la  droite  mobile  s'ap- 
pelle GÉNÉRATRICE. 

Tachons  d'exprimer  ce  caractère  général  par  l'analyse. 

Soient 

X  =z  az -^  OLj     y^ibz'^^f 

les  équations  de  la  génératrice  considérée  dans  une  position 
quelconque ,  et 

F  (07,  j,  z)  =  o,     F(or,  /,  z)  =  o, 
celles  de  la  courbe  qui  sert  de  directrice. 

Puisque  la  génératrice ,  dans  son  mouvement,  ne  doit  pas 


1 

5o4  DES    DlFFéftBUTS    GEHABS   DE   «V&FACES; 

t 

cesser  d'être  parallèle  à  elle-même)  il  s'ensuit  (n*'  375)  que 
les  quantités  a  ,  b  restent  les  mêmes  pour  toutes  les  posi* 
tîons  de  la  génératrice  ;  mais  les  quantités  a ,  S ,  qui  (n°  388) 
expriment  les  x  et  lesy  du  point  où  la  génératrice  rencontre 
le  plan  des  a^^  sont  constantes  pour  tous  les  points  d'une 
même  position  de  la  génératrice ,  et  varient  lorsque  le  point 
passe  d'une  génératrice  à  une  autre.  Il  doit  donc  nécessai- 
rement exister  une  certaine  relation  entre  ces  quantités  a, 
6 ,  ou  leurs  égales  x  —  o.z^  y  —  4* ,  puisqu'elles  sont  con- 
stantes ensemble  et  variables  ensemble. 

Afin  de  parvenir  à  cette  relation  ^  remarquons  que  la  gé- 
nératrice devant,  dans  toutes  ses  positions,  rencontrer  la 
courbe  qui  sert  de  directrice ,  les  équations  de  cette  courbe 
et  celles  de  la  génératrice  doivent  exister  simultanément 
poiu*  tous  les  points  d'intersection  \  et  comme  elles  sont  an 
nombre  de  quatre  y  si  l'on  élimine  les  coordonnées  x^y^  z^ 
on  parviendra  k  une  équation  entre  a,  S,  et  des  quantités 
connues ,  qui  ne  sera  autre  chose  que  la  relation  cherchée. 

Cette  relation,  que  nous  pouvons  représenter  en  général, 
par 

/(a,  6)=:o,     ou     e=/{a),   • 

devient,  lorsqu'on  j  remplace  a,  S  par  leurs  valeurs 
x-^azyj  —  bz^ 

/(«  —  a»,  /  — i«)  =  o,     ou    >•— 6»=/(ar  — a»). 

Pour  fixer  les  idées ,  proposons- nous ,  par  exemple ,  de  trouver 
réquation  du  cylindre  oblique  à  base  circulaire. 

Soient 
(i)  x'-t-/*=:r»    et    «  =  o 

1^  équations  du  cercle  qui  doit  servir  de  directrice,  et  que  nous 
supposons  j  pour  plus  de  shnpiicité ,  placé  dans  le  plan  des  xy^  le 
centre  étant  d'ailleurs  situé  à  l'origine. 

Les  équations  générales  de  la  génératrice  sont  toujotus 

Or,  pour  exprimer  que  la  génératrice,  dans  toutes  ses  portions, 
rencontre  le  cercle,  il  faut  combiner  entre  elles  les  quatre  équa- 
tions (i)  et  (2). 


suarACES  cohiqvb»,  .    5o5 

D'abord  y  ThypoUiése  s  =  o,  introduite  dans  les  équations  (a), 

donne 

a?  =  a,      7  =  6; 

d*oà,  substituant  ces  valeurs  dans  la  première  des  équations  (i)y 

(3)  a'-f-6'=:r»; 

c'est  la  relation  qui  lie  entre  elles  les  quantités  a,  6. 

Si  y  maintenant,  on  reporte  à  la  place  de  a,  6,  leurs  valeurs 
X  —  o^f  X — ^«,  dans  (3),  il  vient 

pour  réquation  du  cylindre  oblique  à  base  circulaire. 

417.  Il  est  faciledereconnaitre,  àposterioriy  queFéquation 

y  —  bz^=z  f[x  —  az) 

appartient  à  une  surface  composée  d'une  infinité  de  lignes 
droites  parallèles  entre  elles  ^  ce  qui  caractérise  la  surface 
cylindrique. 

Prenons^  pour  plus  de  généralité ,  une  équation  de  la 
forme 
(i)  Mj:-h  N/  H-  P*=  F(Aj?  -f-  B/  4-  C«), 

et  dont  l'équation 

X  —  bz  =/(4?  —  az)y 

n'est  qu*un  cas  particulier. 

Si  Ton  coupe  la  -surface  par  une  suite  de  plans  parallèles 
entre  eux ,  et  ayant  pour  équations 

Ax  +  B^  4- Cs==D,  D',  D",  D"',..., 

l'équation  (i)  devient,  pour  chacune  des  valeurs  D,D', 
jyff  etc 

MA-f.N7-hP3  =  Q,  Q',  Q",  Q^..., 

les  lettres  Q,  Q',  etc. ,  désignant  des  quantités  indépendantes 
de  x,  /,  z.  Ainsi  les  lignes  d'intersection  se  trouvent  sur 
une  autre  suite  de  plans  parallèles  entre  eux,  et  sont ,  par 
conséquent,  des  droites  parallèles  entre  elles. 

Des  surfaces  coniques. 

418.  On  donne  cette  dénomination  à  toute  surface  en- 
gendrée  par  le  mout^ement  (Vune  droite  qui  passe  con- 
stamment par  un  point  donné  (qu'on  nomme  ceittre  de  la 
surface)  et  assujettie  à  glisser  le  long  d^une  courbe  aussi 


5o6  DBS    DIFFl&lBirrS  OBHABS   DB  SUBFÀCBS; 

donniû  de  position  dans  Vespace^  cette  courbe  s'appelle 
DiRECTBicB,  et  la  droite  mobile  est  dite  la  géihébatuicb. 

Soient  x'^yy  x',  les  coordonn<îes  du  centre  de  la  surface, 
et 

(i)  ^{x,  X,  z)z=o,     F(j?,>-,  a)=o 

les  équations  de  la  directrice. 

Celles  de  la  génératrice  sont  (n®  374)  de  la  forme 

(2)  a:  — x'  =  «(«  — z'),     y^y  =ih[z—'Z'). 

Observons  maintenant  que ,  pour  toute  surface  conique , 
lorsque  le  point  a:,  y  y  z,  change  de  position,  sans  quitter  la 
même  génératrice,  les  quantités  a  et  &,  ou  leurs  égales 

07  — j/     r— r' 


Z  —  Z  J5  —  « 


sont  constantes;  mais  elles  varient  toutes  deux  si  le  point 
passe  d^une  génératrice  à  une  autre.  Donc  ces  quantités, 
qui  sont  constantes  et  variables- ensemble  y  dépendent. 
d*une  certaine  manière,  Funé  de  Tautre. 

Pour  obtenir  cette  relation,  il  suffit  de  combiner  entre 
elles  les  équations  (i)  et  (2),  qui,  étant  au  nombre  de  quatre^ 
donnent  lieu,  par  Télimination  de  x^  ^,  z ,  à  une  équation 
de  condition  entre  a  et  i.    . 

Substituant  dans  cette  équation,  pour  ces  dernières  quan- 
tités, leurs  valeurs 

X  ^  xf    y  '^  y 

T'     ir» 

s  —  z        z  —  z 

on  obtient  enfin  pour  Téquation  de  la  surface  conique , 

iV".  B,  —  Si  Torigine  des  coordonnées  est  au  centre  de 
la  surface ,  auquel  cas  on  a 

j?'  =:  o ,     r'  =  o ,     a'  =  o , 
Téquation  se  réduit  à 

Prenons,  par  exemple,  le  c6ne  oblique  à  base  eireulaire,  et 
supposons  que,  la  base  étani  aitaée  dans  le  plan  des  s^,  le  oeatie 


de  la  base  soit  à  l'origiDe ,  auquel  cas  on  a,  pour  les  équations  de 
la  directrice, 

Combinons-les  avec  les  équations  de  la  génératrice, 

X  —  a/=fl(a  — ï'),    x  —  y=  b[z^  s'). 
L'hypothèse  s  :=  o ,  introduite  dans  celles-ci ,  donne 

ar  =  «'—  az\     7=/'—  bzf\ 
d*où,  substituant  dans  la  prenoicre  équation^ 

c'est  réquation  de  condition  qui  doit  exister  entre  les  quantités  tfi» 

h  y  en  même  temps  que  les  équations  de  la  génératrice* 

X  "^  X     y  "^^  y^ 
Substituant  pour  a,  h^  leurs  valeurs  ;  j  - — ^,  »  on  obtient 

-=r»  («  —  «')% 
ou  réduisant I 

(«'«  —  «'«)•  4.  (7'2  —  «'r)»=r*(»  — a')» 

pour  réquation  demandée. 

Dans  le  cas  du  cônt  droite  c'est-à-dire  lorsque  1c  centre  du  c6ne 
est  situé  sur  Taxe  des  s,  on  a  à  la  fois 

a/zso,     7'=o; 

et  l'équation  précédente  se  réduit  à 

On  pourrait ,  en  faisant  usage  des  formules  du  n^  411,  obtenir 
les  différents  genres  d^ntersection  de  la  surface  conique  par  un 
plan;  mais  nous  ne  nous  arrêterons  pas  à  cette  discussion,  qui  a 
déjà  été  traitée  dans  le  dernier  chapitre  de  la  Géométrie  analytique 
à  deux  dimensions. 

4i9.  /{éc//7ro^uem^7if,  toute  équation  à  trois  variables, 
de  la  forme 

\z  —  z       z  —  z  J 
ou 

(x^  y^  z'  désignant  les  coordonnées  d'un  point  fixe  dans 
Fespace),  caractérise  une  surface  conique* 

Eji  éfliit,  coupona  la  surface  par  une  suite  de  plans  qui 


5o8  DES    DIFFÉRENTS   (ÏBffRBS    DE    SURFACES^ 

aietit  pour  cqualioDS, 


«  — «  z  —  z  z — z' 

comme  l'équation  (i)  devient  alors 

y  ~~  y      È    y  "^y    .  »/    y  ""^y   •  fv 

S «'  2  —  z'  Z %' 

les  lignes  d'intersection  de  la  surface  par  les  plans  corres- 
pondant à  la  première  série  d^équations  se  trouveront  pa- 
iement situées  dans  les  plans  exprimés  par  la  seconde  série; 
d'où  il  suit  que  toutes  ces  intersections  sont  des  lignes 
droites. 

D'ailleurs ,  un  système  quelconque  de  deux  équations  de 
la  première  et  de  la  seconde  série, 

z — rr  =  *>    z — r7'='> 


par  exemple ,  représente  une  droite  passant  par  le  point  qui 
a  pour  coordonnées  x^y'y  z\ 

On  peut  donc  regarder  la  surface  comme  composée  d'une 
infinité  de  lignes  droites  qui ,  toutes,  passent  par  ce  même 
point. 

Des  surfaces  conoïdes. 

4â0.  On  appelle  ainsi  toute  surface  engetidrée  par  le 
moui^ement  d\ine  droite  qui^  sans  cesser  d^ être  parallèle 
à  un  plan  donné,  glisse  à  la  fois  le  long  d'une  droite  fixe 
de  position  dans  Vespace  et  appelée  première  directrice, 
puis  le  long  d'une  courbe  aussi  donnée^  et  appelée  se- 
conde DIRECTRICE. 

Pour  faire  concevoir  une  semblable  génération,  suppo- 
sons que  l'on  ait  mené  dans  l'espace  une  infinité  de  plans 
parallèles  au  plan  donné;  chacun  d'eux  coupe  la  droite  fixe 
en  un  point,  et  la  courbe  en  un  ou  plusieurs  points.  En 
joignant  ces  derniers  points  avec  celui  de  la  droite  fixe ,  et 
répétant  cette  même  opération  pour  tous  les  plans  parai- 
lèles,  on  obtient  une  infinité  de  droites  dont  l'ensemble 
constitue  la  surface  conoïde, 

La  dénomination  de  ces  sortes  de  surfaces  vient  de  Pana- 


svnkCEê  coHOïoBs.  5o9 

logie  qn'elles  ont  avec  les  surfaces  coniques.  Le  centre  ou 
le  sommet  du  c6ne  se  trouve  ici  remplacé  par  la  première 
directrice. 

Passons  à  la  recherche  de  leur  équation. 

Pour  plus  de  simplicité,  nous  prendrons  pour  axe  des  z 
^première  directrice^  pour  plan  des  x/  celui  auquel  la 
génératrice  ou  la  droite  mohile  doit  être  constamment  paral- 
lèle. Les  axes  des  x  et  des  j^  sei*ont  d'ailleurs  deux  droites 
menées  à  volonté  dans  le  plan  dont  nous  venons  de  parler, 
et  par  le  point  de  rencontre  de  ce  plan  avec  la  droite  prise 
pour  axe  des  z.  On  voit,  d'après  celte  construction,  que  la 
surface  se  trouve,  en  général,  rapportée  à  des  axes  obliques. 

Cela  posé,  soient 

(i)  iF(jr,jr,s)  =  o,  .F'(jr,/,s)  =  o, 

les  équations  de  la  courbe  prise  pour  seconde  directrice. 

Celles  de  la  droite  mobile,  considérée  dans  une  position 
quelconque,  seront  de  la  forme 
(a)  y:=zmxy     zz=:  n, 

puisque  sa  distance  au  plan  des  xjr,  comptée  suivant  Taxe 
des  ^,  doit  être  constante^  et  que  sa  projection  sur  le  plan 
des  xjr  passe  nécessairement  par  V origine. 

Or  il  est  évident  que,  pour  tous  les  points  d^une  cer- 
taine position  de  la  génératrice ,  les  quantités  m  et  n ,  ou 

leurs  valeurs -et  z,  restent  les  mêmes;  mais  elles  varient 

d'une  position  à  une  autre.  Ces  quantités  étant  constantes 
ensemble  et  variables  ensemble^  sont  fonction  Tune  de 
l'autre.  Ainsi, 

F(r..)=o,     ou    .  =  f(J) 

est  la  forme  générale  de  l'équation  des  surfaces  conoïdes. 

Pour  déterminer  la  nature  de  cette  fonction,  dans  chaque 
cas  particulier,  il  faut  éliminer  x,  y^  z  entre  les  équa- 
tions (i)  et  (a)  qui  doivent  exister  simultanément  pour 
chaque  point  de  la  surface  ;  ce  qui  donne  lieu  à  une  certaine 
relation  entre  m,  n.  Si  Ton  remplace  ensuite  dans  cette 

relation  m  et  n  par  leurs  valeurs     et  z,  on  obtient  Féqua- 

tien  demandée. 


5lO  DBS   DIFFÉIISST8   GCITES»  DS   SURFACES  ) 

FiG.  200.  491.  Gomme  application,  supposons  que  U  seconde  directrice 
soit  aussi  une  ligne  droite,  et  afin  d^arriver  à  une  équation  d'une 
forme  très-simple ,  prenons  un  système  d*axes  tout  particulier. 

Soient  CC,  DD'  les  deux  directrices. 

Imaginons  par  la  première  un  plan  parallèle  à  la  seconde,  et 
prenons  ce  plan  pour  celui  des  /z. 

L'un  des  plans  auxquels  la  génératrice  doit  être  parallèle,  ren- 
contrant les  directrices  en  Â  et  B,  par  exemple,  rien  n'empêche 
de  prendre  pour  axe  des  x  la  ligne  AB,  représentant  une  des  posi- 
tions de  ta  génératrice. 

Ce  même  plan  coupe  celui  dont  nous  avons  parlé  d'abord,  sui- 
vant une  certaine  droite  qui  sera  l'axe  des  y  S  on  conservera  d*ail- 
leurs,  comme  dans  la  formation  de  Téquation  générale  de  ces 
sortes  de  surfaces,  la  première  directrice  pour  axe  des  z. 

Cela  posé,  d'après  la  situation,  des  deux  directrices  par  rapport 
aux  plans  coordonnes ,  on  a ,  pour  les  équations  de  la  seconde  Wt 

(i)  x  =  a,     jr^bzy 

et  pour  celles  de  la  génératrice ,  comme  au  n^  4S0 , 
(a)  y=.mx,     z  =  ii; 

et  il  ne  s'agit  que  d'éliminer  x^y^z  entre  ces  quatre  équations. 
On  arrive  ainsi  à  l'équation  de  condition 

ma  =z  bn; 

Y 

d'où,  en  remplaçant  /n  et  /i  par -etz, 

bxz  «-  a/  =  o. 

Telle  est  Véqnation  de  la  surface  engendrée. 

Soit  fait,  dans. cette  équation,  j^  =  o;  il  en  résulte 

bxz  =:  G  , 

d'où 

X  =  o     ou     z  =2  Op 

Le  premier  système  [^  =  o,  «  =  o]  représente  Taxe  des  i,  et 
le  second  [/  =  o,  z  =  o]  celui  des  x;  ce  qui  doit  être,  puisque 
chacun  de  ces  axes  appartient  à  la  surface,  d'après  sa  généradoo. 

Nous  aurons  occasion  de  revenir  sur  cette  sorte  de  surfaces, 
qu'on  trouve  dans  la  Géométrie  de  Legendre  sous  la  dénoraÎDa- 
tion  de  QUADaiLATiax  oavcbb  ,  et  qu^on  désigne  également  sous  le 
nom  de  pLàZf  oauchs. 


SV71LFACBS  DB  BÉTOLUTIOM .  5ll 

Des  surfaces  de  révolution. 

4S2.  On  nomme  ainsi  toute  surface  engendrée  par  la 
réi^lutton  d^une  ligne  [droite  on  courbe)^  dite  la  gémé- 
iiTiicE ,  autour  d^une  droite  fixe  qu'on  appelle  VkiaL  db 
RÉTOi.uTiOH^  de  manière  que  chacun  des  points  de  la  gé^ 
nérairice  décrii^e  une  circonférence  de  cercle  dont  le  plan 
est  perpendictdaire  à  l'axe  j  et  le  centre  est  situé  sur  cet 
axe. 

Pour obtenirréquation  de  lasnrface ,  remarquons  d'abord 
que  l'une  quelconque  des  circonférences  dont  elle  se  com- 
pose d'après  la  définition ,  peut  toujours  être  exprimée  ana- 
lytiquement  (n^  41 4)  par  le  système  de  deux  équations  dont 
Tune  est  celle  d'un  plan  perpendiculaire  à  Taxe»  l'autre  est 
Téquation  d'une  surface  sphérique  ayant  son  centre  placé 
sur  l'axe. 

Soient  donc 

«  — «=a(»— 7),      j^  — 6=*{»  — y) 

les  équations  de  l'axe  (a,  6,  7  désignant  les  coordonnées 
d'un  point  pris  à  volonté  sur  l'axe)  ^  celles  du  plan  et  de  la 
sphère  seront  (n^  389) 

(i)  ax  'h  bjr  -^  %  =z  k 

et  (n'^  412) 

Les  quantités  h  et  1^,  qui  entrent  dans  ces  équations^  sont 
des  quantités  constantes  ensemble  pour  tous  les  points 
d'une  même  circonférence,  et  variables  ensemble  lorsque 
le  point  de  la  surface  de  révolution  passe  d*une  circonfé- 
rence à  une  autre  ^  ainsi  elles  sont  fonction  Tune  de  l'autre , 
et  Ton  a 

(3)    (*— «)*H-(r-€)*-H(»-7)*=F(-»*-+-*r-4-«), 

pour  l'équation  générale  des  surfaces  de  résolution. 

La  nature  de  la  fonction  désignée  par  le  caractère  F  dé- 
pend essentiellement  de  la  nature  de  la  génératrice,  et  se 
détermine  facilement  dès  que  l'on  connaît  les  équations  de 
cette  gÀiératrice. 


5l3  DES   DIFFÉRBlfTS   GENEES   DE   SV&FACFS; 

Soient  en  eflel 

(4)  /(^,r»»)  =  o,  /'(x,\r,  «)=o 

ces  équations.  Comme  la  circonférence  représentée  par  le 
système  des  équations  (i)  et  (a)  est  engendrée  par  l'un  des 
points  de  la  génératrice,  il  faut  exprimer  que  celle-ci,  dans 
sa  première  position,  et  la  circonférence,  ont  un  point  com- 
mun*, ce  qui  se  fait  par  l'élimination. de  x^  y^  z  entre 
leurs  équations  qui  sont  au  nombre  de  quatre. 

On  est  ainsi  conduit  à  une  relation  entre  r^  et  A,  dans 
laquelle  il  suffit  de  remplacer  ces  quantités  par  leurs  va- 
leurs 

(jr— a)»-t- (r— 6)*H-(«  — V)'     «t     /lor -h  Aj -f- «. 

423.  On  suppose  souvent,  pour  plus  de  simplicité,  que 
Vàxe  de  résolution  se  confond  avec  Tun  des  axes  coordon- 
nés, celui  des  z  par  exemple. 

Dans  ce  cas ,  Tune  quelconque  des  circonférences  placées 
sur  la  surface  se  trouvant  dans  un  plan  parallèle  au  plan 
des  xy^  et  ayant  son  centre  sur  Taxe  des  z ,  peut  être  re- 
présentée par  les  équations 

dont  la  première  exprime  un  plan  horizontal,  et  la  se- 
conde, la  surface  d'un  cylindre  droit  dont  Taxe  se  confond 
avec  Taxe  des  r. 

On  a  donc,  quelle  que  soit  la  génératrice  de  la  sur- 
face, 

(5)  jt»+j^»=F(«),     ou    «  =  F(x--hr'), 

pour  Téquation  de  cette  surface. 

On  trouverait  de  même 

«*+«'=  F  (r)>     ou    ^  =  F(x'-h«')» 
^+a»=:F(x),     ou     x=:F(r»-f.»»), 

pour  les  équations  des  surfaces  de  révolution  qui  auraient 
pour  axe  celui  desj^*  ou  celui  des  x 

424.  Soit  proposé,  pour  première  application,  de  trouver  la 
surface  engendrée  par  la  révolution  d'une  droite  quelconque  autour 
de  Vaxe  des  s. 

Si ,  en  vue  de  simplifier  les  calculs ,  on  prend  pour  axe  des  x  Ja 


SVKFÀGE8   DE   titVOhVTWS,  5l3 

droite  sur  laquelle  est  située  \sLplus  courte  distance  entre  la  géné- 
ratrice et  Taxe  des  z ,  auquel  cas  la  génératrice  est  nécessairement 
parallèle  au  plan  desjs,  les  équations  de  cette  génératrice  sont  alors 

Celles  de  la  circonférence  étant  d'ailleurs ,  comme  on  Ta  vu  au 
numéro  précédent  ^ 

Félimination  de  jr,  /,  s  donne  lieu  à  la  relation 

d*oùy  en  remplaçant  r'  et  k  par  leurs  valeurs  o^^+jr'  e|  s, 
ou  bien 

Telle  est  l'équation  de  la  surface  engendrée. 

4M.  En  second  lieu^  soit  prise  une  ellipse  pour  génératrice , 
et  supposons  que  son  centre  soit  à  l'origine ,  et  le  grand  axe  sur 
Taxe  des  z.\ 

Les  équations  de  la  génératrice  sont  alors 

X  =  o,     A»  7»  -h  B»»»  =  A»  B«; 

et  en  les  combinant  avec  celles  de  la  circonférence 

«  =  *,     ««-f-^^sr», 
on  arrive  à  Véquation  de  condition 

A«r»4-B»)fr»=  A»B»; 

d*où,  remplaçant  r'  et  A-  par  leurs  valeurs , 

A«  («»  4-  j^»)  -h  B« »»  =  A» B». 

L»a  surface  ainsi  obtenue  est  celle  de  rBULiPSOtoa  db  aivo- 
Lunozr. 

Prenons  maintenant  pour  génératrices  les  hyperboles  ayant  pour 

équations 

j:  =  o,     A»  jr»  —  B»«»  =  —  A»B», 

a?  =  o,     A^  7*  —  B»  j«  =  A'B». 

(L*axe  transperse  est,  dans  le  premier  cas,  sur  Taxe  des  s,  et  dans 
le  second ,  sur  l'axe  des  x»  ^^  centre  étant  d'ailleurs  à  l'origine.  ) 
On  obtient,  pour  les  équations  des  deux  surfaces, 

A»  (ar«  -f-  ^»)  —  B>  »»  =  —  A'  B*, 

A»  (**  4-r*)  —  B>«»  =  A*B'. 

Ap.  de  VAf,  k  la  G,  33 


Sl4         DISCUSSION   tfSS   StTftFÀCtS   Ht    BfeijOlTD   DEGRÉ; 

La  première  équation  est  celle  de  VvtnMBOtAÂVÈà  déaanqtpet; 
là  seconde^  celle  de  l'HTPEBBOLOïiït  à  Une  seule  nappe. 

n  est  remarquable  que  la  derrière  équation  est  identique^  snf 
les  notations  relatives  aux:  constantes ,  avec  celle  de  la  sor&ce 
obtenue  par  la  résolution  d'une,  ligne  droite. 

496.  Considérons  enfin  une  parabole  ayant  poilr  éqoaliani 

x=o,      jr^=z:tpz. 

Leur  combinaison  avec  les  équations 

donne  Mett  à  l6  relation 

npk  =  r% 
par  suite,  à  Téquation 

c'est  celle  de  la  surface  d*un  pa&aboloîdk  de  ufvoLunoH  autour  de 
Taxe  des  z. 

Cette  surface  jouit  d'une  ph>priété  fof  t  èuriense. 

Si  on  la  coupe  par  un  plan  quelconque 

z  =  Aor  +  Bj-I-  C, 
on  obtient,  pour  Téquadon  de  la  projection  sur  le  plan  desxf, 

j?»  -h ^*  =  2;?  (  A*  4-  B/  -f-  C), 

équation  que  Ton  à  vu,  (n*  88)  être  celle  fftoïcerùUs, 

Ainsi ,  quelle  que  soit  la  courbe  à* intersection  d'un  paraboloidc 
de  réwlution  par  un  pian  ^  la  projection  de  cette  courbe  sur  ttn  autre 
plan  perpendiculaire  à  l'axe  est  constamment  une  circonférence  de 
cercle  y  excepté  toutefois  le  cas  où  le  plan  sécant  est  parallèle  à 
Taxe;  car  on  obtient  alors  pour  intersection  une  ligne  droite. 

Nous  reviendrons  sur  les  diverses  surfaces  de  révolation  dont 
nous  veilolis  de  former  les  équations* 

§  III«  — >  DlSCUSSIOH    DBS  SU&FICES  DU  RECOUD  DBGKÉ. 

427.  Les  bornes  que  nous  sommes  obligé  de  mettre  â  cet 
ouvrage  ne  nous  permettant  pas  de  donner  ici  une  tbéorie 
complète  des  surfaces  du  second  degré ,  nous  nous  attache- 
rons surtout  k  faire  ressortir  les  citronstâdees  felatiTes  à 
leur  classification ,  ainsi  que  les  propriétés  qui  résultent 
immédiatement  des  équations  les  plus  simples  auxquelles  il 
est  toujours  possible  de  ramener  une  équation  quelconque 
4u  second  degré  à  trois  variables.  Nous  suivrons  d'ailleurs  « 


StmVÂCES  GTtllîOllIQtTES   BfT   SECOND  tmffÊJt.  5l6 

pour  la  discussion  de  cette  équation,  «ne  marche  ««alogue 
à  celle  que  nous  avons  employée^  dans  le  cleuxième  cha- 
pitre,  pour  Téquation  à  deux  variables. 

L'équation  la  plus  générale  des  surfaces  du  second  degré, 
étant 


(1) 


(     As»  -h  A>«  +  A'V  -f-  B/s  -h  B'jz  +  B"xr     1  _^ 
\  -|-C«-f-C>H-C"xH-D  J^ 


on  peut  d'abopil  {td?  154) ,  paor  «ne  premiène  ta^ndmna- 
tion  de  coordonnées ,  faire  évanouir  les  trois  reclaDgles  yz , 
xZj  xjTy  c'est-à-dire  ramener  l'équation  à  la  forme 

(2)  Ms'-h  My-h  MV-h  N z  -h  N>  +  N^'jp  -+-  D  =  o. 

(Fcymx,  pour  cet  okjiA,  ledeuûèrat  violMne4e  k  Cartes- 
pondance  de  ï École  Polytechnique^  Z^  numéro,  ouvrage 
dans  lequel  j^ai  consigné  la  dciiionstration  complète  de 
cette  proposition,  ainsi  qu'une  Note  assez  étendue  sur  les 
*  surfaces  de  révolution  du  second  degré.) 

D  résulte  de  cette  proposition ,  que  les  surfaces  repré- 
sentées par  Téquation  (a)  sont  identiques  avec  celles  que 
comprend  Féquation  (i). 

Voyons  actuellement  si,  au  moyen  d'une  translation 
d'origine,  nous  ne  pourrions  pas  (n**  156  )  faire  disparaître 
les  termes  linéaires  en  J?,y,  z. 

Or 9  en  substituant  les  formules 

dans  cette  équation ,  et  en  égalant  à  o  1rs  coefficients  de  or, 
y  y  z,  on  obtient  les  équations  de  condition 

aM^'a  +  N'^sso,     aM'J -f-M'==:  o,     2Mc-»-Ni=:o; 
d'où  Ton  déduit 

Tant  que  la  disparition  des  trois  rectangles  ne  donne  lieu 
à  la  disparition  d'aucun  des  trois  carrés,  les  quantités  M , 
M^  M'^  sont ditféren tes  de  o,  «et  la  ncntvdie  transforma- 
tion est  possible  :  en  d'aiatrès  termes,  l'équation  peut  être 
i^amenée  à  k  forme 

(3)  Mjs'  +.  My  -f-  M'V4-  P  î=  o 

33. 


5l6  StJRFÀCES    CYLINDRIQUES   DU    SECOND    DEGRÉ. 

(P  ayant  pour  valeur 

Mtf»  -f-  M'^'  +  M'V  -h  Ne  +  ^'b  -f-  H^a  +  D). 

428.  Si  ron  suppose  que  Tua  des  carrés  s'évanouisse  en 
même  temps  que  les  rectangles^  que  l'on  ait ,  par  exemple, 

.  M^  =  o, 
la  transformation  précédente  ne  peut  être  exécutée,  pois- 
qu' alors  a  devient  infini. 

Dans  ce  cas ,  Féquation  étant  de  la  forme 

M z*  -h  M>'  +  Nz  4-  N'/  -i-  N''j:  +  D  =  o , 

on  peut  tacher  de  faire  disparaître  les  termes  en  z  et  en/, 
ainsi  que  la  quantité  qui  en  est  indépendante. 

On  obtient,  en  effet,  par  la  substitution  des  formules 

et  en  égalant  à  o  le  coefficient  de  z ,  celui  de  j*,  et  la  quan- 
tité indépendante  de  or ,  ^,  ^ , 

aMc4-N  =  o,     2M'A+N'  =  o, 

Mc>  -h  M'6»  -f-  Ne  +  N'A  H-  N"<i  +  D  =  o; 

ce  qui  donne 

^_ N^        ^_        N^ 

(Mt»  -h  Wb^  H-  Ne  -h  N'A  -I-  D) 

N'' 

valeurs  réelles  et  finies  tant  que  N'^  n'est  pas  nul^  et  l'é- 
quation se  réduit  à  celle-ci  : 

(4)  M«' -f-  My  -f-  N'^j:  =:  o. 

429.  Lorsque  l'on  a  en  même  temps 

M''=o,     N"=o, 

la  dernière  transformation  est  impossible,  puisque  a  est 

encore  infini^  mais  dans  ce  cas  particulier  Féquation  (a) 

devenant 

Mz'-h  M'/' 4-  Nz  +  N>  -f-  D  =  o , 

ne  renferme  plus  que  deux  variables ,  et  représente  évidem- 
ment (n°  402)  UNE.  SURFACE  CYLINDRIQUE  dont  Ics  généra- 
trices sont  perpendiculaires  au  plan  desj^z,  et  qui  a  pour 
base,  soit  une  ellipse ^  soit  une  Ivyperbole,  suivant  que. 


8UBFÀCB8   CTLIHDEIQUES    DI7    5ECOHD    DEGRÉ.  Siy 

dans  Fëquation  ci* dessus,  les  coefficients  M,  M',  sont  de 
même  signe  ou  de  signe  contraire, 

430.  Supposons  encore  que  deux  des  carrés,  y*  et  x', 
aient  disparu  en  même  temps  que  les  trois  rectangles,  c'est- 
à-dire  que,  par  la  première  transformation  des  coordon- 
nées, l'équation  ait  été  réduite  à  la  forme 

M«'-H  N«  -h  N>  -f-N"x  -f.  D  =  o; 

on  pourrait ,  dans  ce  cas ,  chercher  à  opérer  Tévanouisse- 
ment  de  quelques  termes  ;  mais  cela  est  inutile  pour  la  dé- 
termination de  la  surface  représentée  par  cette  équation. 
£n  effet ,  posons  successivement 

2  =  X- ,     z  =  X-' ,      «  rr  Xr'% .  .  .  , 

ce  qui  revient  à  couper  la  surface  par  une  suite  de  ^lans 
parallèles  au  plan  des  xy]  l'équation  devient,  pour  ces  dif- 
férentes hypothèses , 

d^où  il  suit  que  les  intersections  de  la  surface  par  des  plans 
horizontaux  sont  des  droites  parallèles  entre  elles.  Ainsi 
(n^  417)  la  surface  est  encore  de  la  nature  des  surfaces 
cylindriques;  et,  si  l'on  veut  connaître  une  directrice  de 
cette  surface,  il  suffit  de  poser  j^  =  o,  par  exemple,  dans 
son  équation. 

n  vient ,  par  cette  hypothèse, 

Mz^ -hN»  +  N"x  4- D  =  o, 

équation -qui  exprime  une  parabole  située  dans  le  plan 
des  xz. 

Donc ,  enfin ,  la  surface  n'est  autre  chose  qu'une  surface 
CTLiNnaïQUE  à  base  parabolique. 

431.  En  réfléchissant  sur  la  discussion  précédente,  on 
doit  conclure  que  toutes  les  surfaces  du  second  degré  se 
trouvent  implicitement  renfermées  dans  les  deux  classes 
d'équations 

M»'-hMy4-M'V4-P  =  o,     M»»-4-M>»-^N"a?  =  o, 

à  l'exception  de  celles  qui  correspondent  aux  équations 

M«»-H  Nas  4-  N'r  -h  N^o?  -h  D  =  o , 


Sift  SURF»  9V  a*  BB«Ai  A  GBM9RB  OO  DAv«tB4^  BB  CKHTKE, 

et  que  noos  âTon»  reeosiDu  appartenir  à  dea  M7HrA.cBS 
CYLINDRIQUES  à  basc  ellifUiç^ie,  hyperboHque,  ou  para^ 

bo/îque. 

432.  iV*  B.  —  U  est  bîea  entends  que  nous  comprencms 
da»9  ee»  trois  variélé»  génëtale»  celles  qui  (n^  161  et  309) 
correspondent  aux  viariélés  de  l'ellipse,  de  Thyperhole  et  de 
la  parabole. 

Ainsi  lorsque  Fellipse  se  réduit  à  un  cercle  ou  i  un 
point  f  la  surface  cylindrique  devient  un  cylindre  à  b(uc 
circulaire j  ou  une  seule  droite. 

Si  l'hyperbole  dégénère  en  un  système  de  deux  droitt^s 
qui  se  coupent ,  la  surface  cylindrique  se  réduit  à  un  sys- 
tème de  deux  plans  qui  se  coupent. 

Enfin ,  quand  la  parabole  se  réduit  à  deux  droites  paral- 
lèles ou  à  une  seule  droite ,  la  surface  cylindrique  devient 
un  système  de  deux  plans  parallèles  ou  un  plan  unique. 

433.  Avant  de  passer  k  la  discussion  de  cbacune  des 
équations 

(i)  M»M-My-f  M'V  +  P  =  o, 

(a)  Mz»  -h  M'/?  H-  N"ar  =  o, 

nous  ferons  quelques  observations  générales  sur  la  natai^e 
dos  surfaces  quelles  représentent,  et  sur  les  systèmes 
d'axes  ou  de  plans  coordonnés  auxquels  les  surfaces  sont 
actuellement  rapportées. 

Premièrement,  Téquation  (i)  ,  ne  renfermant  plus  les 
termes  du  premier  degré  en  x  ^y^  z ,  reste  la  même  lorsqu'on 
y  change  -+-  x ,  -Hj^,  -f-  ^  en  — a: ,  — y ,  — z  ;  ce  qui  prouve 
que  toute  droite  menée  par  la  nouvelle  origine  et  terminée 
de  part  et  d'autre  par  la  surface,  est  divisée  en  deux  parties 
.  égales  en  ce  point.  Donc  (n°  130)  toutes  les  surfaces  com- 
prises dans  Téqualion  (i)  ont  un  centre,  qui  n*est  autre 
chose  que  Torigine  actuelle  des  coordonnées. 

Remarquons  d'ailleurs  que  Téquation  pourrait  renfer- 
mer les  rectangles  des  variables  ainsi  que  les  carrés,  sans 
que  la  surface  cessât  d'avoir  wn  centre,  et  d'être  rapportée 
à  ce  centre  comme  origine ^  puisque  la  condition  caracté- 
ristique du  centre  serait  encore   remplie.    On    pourrait 


même  mppomt  1^  «urftoe  r Apporte  A  des  ax««  p)4î^pieiV 
menés  par  cette  origine. 

Ainsi,  dans  le  cas  d'axes  quelconques ,  une  équation 
telle  que 

Aa» -f- A>' +  A'^j:*  +  B/a  ■+•  B'xz  -f-  B*«y  +  D  =  o, 

dont  plusieurs  coefficients  peuvent  être  nuls,  représente 
une  surfiaee  qui  a  un  centre ^  é%  ce  centre  est  rorigine. 

Sbcovi|bmevt,  on  appelle  vlajt  puH^TaiL  d'une  surCuce, 
un  plan  qui  divise  en  deux  parties  égales  toi^ te^  les  corde^ 
de  la  surface  parallèles  entre  elle^  et  menées  sous  une  di- 
reclion.  quelcpnque. 

Of,  d*après  la  forme  de  Téquation  (i)  qui,  étant  résolue 
successivemeo^  pa^  rapport  à  chjaf^pne  des  variables ,  donne 
deu¥  valeurs  égales  et  de  signes  contraires  pour  cette  va- 
riall)^,  il  e#t  évident  que  chacun  des  trois  plans  coordonnés 
divise  en  deux  parties  égales  toutes  les  cordes  menées  parallè- 
lement à  rintersectipn  commune  des  deux  autres.  Donc  ces 
trois  plans  $onid^s plans  diamétraux^  de  plus,  on  peut  les 
regarder  comme  formant  un  système  de  plans  dïaméthabx 
CONJUGUÉS  PEKPENpicuLÀiRES  ENTRE  EUX ,  Conformément  à  là 
définition  donnée  (n^  178)  d'un  système  de  deux  diamètres 
conjugués» 

Troisièmemeitt.  —  Considérons  l'équation  (a)  :  . 
Puisque  le  troisième  terme  change  de  signe  lorsqu  on 
remplace  -{- JC,  4-y,  -h^^  par  —  x,  -rry,  —  ^,  il  s'ensuit 
que  Torigine  actuelle  des  coordonnées  n*est  pas  un  eentrc. 
On  a  vu  d'ailleurs  j[ïi°  428)  que ,  dès  qu'un  des  carrés 
manque  en  même  temps  quelles  rectangles,  il  est  impos- 
sible de  fairp  disparaître  à  la  fois  les  trois  termes  du  pre- 
mier degré;  donc  les  surfaces  représentées  par  Téqua- 
lion  (a)  sont  des  surfaces  dépourvues  de  centre. 

Observons  encore  que,  des  trois  plans  coordonnés,  deu^ 
seulement ,  les  plans  des  xy  et  des  xz ,  peùveji  t  être  regardés 
comme  des  plans  diamétraux ,  puisque  le  premier  divise  en 
deux  parties  égales  toutes  les  cordes  parallèles  à  Taxe  des  z, 
et  le  second  toutes  les  cordes  parallèles  à  l'axe  des  j'. 

Concluons  de  ce  (pii  vient  d'être  dit ,  que  les  surfaces  du 
second  degré  se  partagent  en  deux  classes  distinctes ,  savoir  : 


5 10  DBS   8ITHFÀGB8   DU   a*   DSftltÉ  DOVÉBS   dVv  CEims; 

les  surfaces  qui  ont  vtx  cbstu  ,  et  les  surfaces  dipourvues 
de  centre. 

Surfaces  douées  dun  centre. 
434.  Discutons  l'ëqualion 
(i)  Mz' -f.  M>»  ■+.  M'V  -f-  P  =  o, 

Afin  de  déterminer  les  difTérents  genres  de  surfaces  re- 
présentées par  cette  équation,  nous  ferons  successive- 
ment {n'^Mi) 

X  =  const.  y    y  =  const. ,     z  =  const.  ; 

ce  qui  reviendra  à  couper  la  surface  par  des  plans  respec- 
tivement ^ara//è/e5  à  chacun  des  trois  plans  coordonnés; 
mais  on  sait  (n^  461)  que  la  nature  de  ces  intersections  dé- 
pend surtout  des  signes  dont  les  coefficients  M,  M^  M'  sont 
affectés;  ainsi  nous  sommes  conduits  à  faire  les  hypothèses 
suivantes  : 

i*».    .      M  y  M'y  M'',  positifs  à  la  fois  ;     Ellipsoïdes. 

Dans  cette  hypothèse  générale ,  le  dernier  terme  P  peut 
être  lui-même  négatifs  nul,  ou  positif. 

Soit  d'ahord  P  négatif,  et  mettons  le  signe  en  évidence; 
l'équation  devient 

(a)  Mz' -h  My -h  M'V  =  P. 

Cela  posé,  faisons  successivement  dans  cette  équation, 

il  en  résulte 

Mz^  -4- M>»  =  P  —  MV, 

M2'  -H  M'V  =  P  —  M'6' , 
My  4- M'^x*  =  P  —  M7»; 

d^où  Ton  voit  que  les  intersections  de  la  surface  par  des 
plans  parallèles  aux  trois  plans  coordonnés  sont  des  el- 
lipses qui  deviennent  imaginaires  lorsqu'on  suppose 

•^    P        ^.^  P         ,^  P 

«»>g7o     e«>^,     7'>S' 

c'est-à-dire  a,  S,  yr  positifs  ou  négatifs,  mais  numérique- 
ment plus  grands  que 


yjw"  \/l' 


ELLIPSOÏDES.  5a  I 

Ces  jnèmes  ellipses  se  rédaisent  k  un  point,  pour  les  hypo- 
thèses 

"==^V^'  ^==*=vs"  ^=*Vm' 

puisque  alors  les  équations  dès  intersections  se  réduisent  à 
M»»-H  My  =  o,     M«»  -4-  M'V=  o,     M'^» -f-  M'^j:»  =  o. 

La  surface  que  nous  considérons  est  donc  limitée  dàjts 

TOUS  LES  SBUS. 

De  plus,  elle  est  inscrite  au  parallélipipède  qui  a  pour 
faces  les  plans 

'^-s/i^'  •^=*\/î'  •==*=v/s; 

La  nature  des  intersections  de  cette  surface  avec  les  plans 
parallèles  aux  trois  plans  coordonnés  lui  a  fait  donner  le 

nom  d' ELLIPSOÏDE. 

Pour  déterminer  les  trois  sections  principales ,  en  d'au-  Fio.  201 
très  termes  9  les  traces  de  la  surface  sur  les  plans  coor- 
donnés ,  il  suffit  de  poser  successivement. 

j?  =  o,    j^  =  o,     «  =  o; 
ce  qui  donne 

M»» -h  My  =  P,     M«»  -h  fà^x*  =  P,     M'r'  -H  "t/L^x"  =  P. 

Quant  aux  points  d'intersection  avec  les  axes ,  on  obtient 
pour 


*  =  o,    s  =  o,     M'/'c=P;     d'où    7  =  ±i/— ; 

/p 
4:  =  o,    ^=0,     M«'  =P;     d*où     z=±i/~' 

Les  lignes 

^-Vs^'  8»'=»Vw'  «^=^v^  " 

sont  ce  qu'on  appelle  les  axes  principaux  de  la  surface^  et 
leur  introduction  dans  l'équation  lui  donne  une  forme 
symétrique  et  analogue  à  celle  de  ^l'équation  de  l'ellipse 
rapportée  à  son  centre  et  à  ses  axes. 


5a4    !>£&    SUEFACE8    Dt7    a*    DEGRÉ    DOUÉES    D  UB    CSHT&E^ 

des  ocy^  esc  une  Iryperbole  dont  Taxe  transverse  est  dirigé 
suivant  une  parallèle  à  Taxe  des  x, 
FiG.  202.      Quant  à  Téquation  (3),  elle  représente  évidemment  une 
ellipse  réelle  f  tant  que  Ton  donne  à  a  une  valeur  positive 

ou  négatii^e,  numériquement  plus  grande  9'*^\/j77î  ce 
'  qui  veut  dire  que ,  si  aux  deux  distances 

on  imagine  deux  plans  parallèles  au  plan  des  jrz  ,  la  sur- 
face n'a  aucun  point  compris  entre  ces  plans;  mais  elle 
s'étend  indéfiniment  à  droite  et  à  gauche  de  ces  deux  plans, 
dans  le  sens  des  x  positifs  et  dans  le  sens  des  x  n^atifs; 
d'où  l'on  peut  conclure  que  celte  surface  se  compose  de 
deux  parties  distinctes,  égales  et  opposées. 

On  l'appelle  pour  cette  raison,  et  k  cause  de  la  nature  de 
ses  intersections  par  des  plans  parallèles  à  deux  des  plans 
coordonnés ,  hyperboloïde  à  deux  nappes. 

Les  trois  sections  principales  s'obtiennent  en  faisant  suc- 
cessivement dans  l'équation-  (2), 

x=o,    r==o>     zz^o-y 
ce  qui  donne 

Mz'  H-  MV  =  —  P» 
Ms»  —  M'';r»=:  — P, 

MV— M"  *»=  —  ?. 

La  première  section  est  imaginaire;  mais  les  deux  autres 
sont  des  hyperboles  MAM'  et  mA'm',  NAN'  et  nK'n\  rap- 
portées à  Taxe  des  x  comme  axe  transverse. 

Soit  posé 

=Vs^"  "^="\/î'  =*^=='Vs' 

il  en  résulte 

**"=T.'    •'-fi'    «  =  1' 

d'où,  substituant  dans  l'équation  (a)  et  réduisant, 

A» B» «» H-  h} C» j'  —  B' C» x'=  —  A' B» C\ 
Des  trois  lignes  2  A,  2B,  2C,  appelées  les  axes  principaux 
delà  surface,  la  première  seulement  a  ses  deux  extrémités 


2 


HTPBRBOLOÏDES   ▲    UlfE   NAPPE.  5^5 

A,  A'  placées  sur  la  surface.  Quant  aux  deux  autres ^  on 
convient  de  les  représenter  sur  la  figure  par  deux  distances 
BB',  CC'9  comptées  sur  les  axes  desj^  et  des  z\  mais  les 
points  B,  B',  C,  C,  n'appartiennent  pas  à  la  surface,  comme 
dans  Fellipsoïde.  En  un  mot,  l'hyperboloïde  à  deux  nappes 
a  un  seul  axe  transvene  et  deux  autres  non  transverses. 

437.  Soient  actuellement  M  et  M' positifs,  M'^  et  P  né- 
gatifs. 

L'équation  (i)  devient 

et  Von  en  déduit  successivement  pour 

x  =  a..  .M»*'  4-  M'/»  =  M"«»  +  P, 
j^  =  6. .  .Ma' .  —  M''x'=^  --  M'6>  -H  P, 
z  =  7. .  .MV  —  Wx^^-^  M7»+  P. 

La  première  équation  représente  une  ellipse  toujours 
réelle,  quel  que  soit  a  ;  et  les  deux  autres ,  des  hyperboles 
rapportées  à  Taxe  des  x,  comme  axe  transverse  ou  non 
transverse^  suivant  que  Ton  a 

On  voit  donc  que,  dans  le  cas  actuel,  il  n'existe  aucune 
discontinuité  dans  la  surface  qui ,  pour  cette  raison ,  porte 
lé  nom  d'HTP^RBOLoïDE  à  une  nappe. 

Les  hypothèses  successives  Fio.  2o3. 

x=  o,     X  =  ^9     «  —  o, 
donnent 

Ma» H-  M'jr>=:  P,     Mz»—  M'^.r'zzr  P,     M'/>—  M"x»=^P. 

lu  ellipse  représentée  par  la  première  équation  est  la  plus 
petite  de  toutes  celles  qu'on  obtient  en  coupant  la  surface 
par  des  plans  parallèles  au  plan  des  jz. 

Les  deux  autres  équations  expriment  des  hyperboles 
situées,  l'une  dans  le  plan  des  xz,  l'autre  dans  le  plan  des 
a^y,  et  ayant  pour  axe  non  trans verse  Taxe  des  x. 

Cela  suffit  pour  donner  une  idée  assez  exacte  de  la  sur- 
face dont  deux  axes  principaux  sont  transverses  j  et  le  troi- 
sième' est  non  transverse. 


.>     » 


528    DBS   S0ftFikCE8   DU    3^    DEGtà    DÉHDÉES    DE   CEKX&K; 

pourJes  deux  sections  principales ,  suivant  les  plans  desxz 
et  des  xy. 

D'après  ces  données ,  il  est  facile  de  se  former  une  idée 
nette  du  nouveau  genre  de  surfaces  auquel  on  a  donné  le 
nom  de  paràboloÏde  elliptique. 

Soit  actuellement  N'^  positif,  auquel  cas  Féquation  re- 
vient à 

cornm^,  en  changeant  x  en  — x,  on  la  ramène  à  la  forme 

il  s'ensuit  que  la  surface  est  la  même  que  dans  le  cas  où  N^ 
est  négatif  :  seulement  elle  s'étend  dans  le  sens  des  x  néga- 
tifs, comme  elle  s'étendait  d'abord  danscelui  des  x  positîÊ. 

441 .  Le  paraboloide  elliptique  devient  une  surface  de 
réifolution  autour  de  Taxe  des  a:,  dans  le  cas  particulier  de 
M  =  M';  car  alors  on  a  pour  son  équation 

ce  qui  démontre  que  toute  section  faite  perpendiculaire- 
ment à  Taxe  des  x  est  une  circonférence  de  cercle  dont  le 
centre  est  sur  cet  axe  [vojez  le  n**  423). 

a».  M  positif    et     W  négatif 

442.  n  nous  suffira  de  considérer  dans  cette  nouvelle  hy- 
pottèse ,  comme  dans  là  précédente ,  le  cas  ou  N''  est  néga- 
tif^  puisque,  si  N"  était  positif,  on  remplacerait  x  par  —  x, 
ce  qui  changerait  simplement  la  situation  de  la  surface, 
mais  noil  sa  nature. 

En  mettant  les  signes  en  évidence ,  on  a  Téquation 

'Soit  fait  successivement 
il  vient 

Les  deux  dernières  équations  représentent  encore  des  pa- 
raboles dont  l'axe  principal  est  parallèle  à  Taxe  des  x;  mais 
«celles  qui  correspondent  à  ;^  =  6  sont  dirigées  dans  le  sens 


PARÀBOLOÏDES    ELLIPTIQUE    ET   BTPEABOLIQVE.         5^9 

des  X  positifs,  et  ont  pour  paramètre  constant  —9  tandis 

que  les  paraboles  correspondant  à  2  =  /,  sont  au  contraire 
dirigées  dans  le  sens  des  x  négatifs,  et  ont  pour  paramètre 

constant  —  •=-:-.- 

M 

Quant  à  la  première  équation,  c*est  celle  d'une  suite  d'Ay- 
perboles  ayant  pour  axe  transverse,  une  parallèle  i  Taxe  des 
z  Unt  cpie  a  est  positif,  et. une  parallèle  à  Taxe  des/  pour 
toute  valeur  négative  de  a.  De  là  vient  la  dénomination  de 
PABABOLOÏDE  HYPERBOLIQUE  dounéc  à  cc  genre  de  surfaces. 

Les  deux  sections  principales  par  les  plans  des  xx  et  des 
xjr  sont  F»^-  ^^5. 

c'est-à-dire  deux  ^araio/ej  COC,  B'  OB. 

La  section  par  le  plan  des  yz  ayant  pour  équations 

x  =  o,     M«'  — M>*  =  o,     ou     «  =  =tr\/jj» 

se  réduit  à  un  système  de  deux  droites  qui  se  coupent  à 

l'origine. 

Il  est  remarquable  que  les  hypefioles  représentées  par 

l'équation 

ont  pour  asymptotes  les  deux  droites  dont  Téquation  est 

Ms«— M'/*  =  o; 
d'où  il  suit  que  les  plans  menés  par  ces  droites  et  par  l'axe 
des  X,  déterminent  au-dessus  et  au-dessous  du  plan  des  xy 
deux  angles  dièdres,  qui  comprennent  la  surface  tout  en- 
tière-, et  l'on  peut  considérer  ces  deux  plans  comme  des 
plans  asymptotes  par  rapport  à  la  surface. 

Comme  les  coefficients  de  z*  et  de  y*  sont  de  signes  con- 
iraires ,  l'hypothèse  M  =  M  '  ne  peut  donner  lieu  à  une 
surface  de  révolution .  D'ailleurs ,  nous  verrons  bientôt  que, 
quelle  que  soit  la  position  du  plan  par  lequel  on  coupe 
cette  surface,  il  est  impossible  d'obtenir  pour  section  une 
courbe  limitée,  et  parconséquent  une  circonférence  de  cercle. 

443.  Généiiation  des  deux  paraboloïdes.  —  Le  para- 
boloïJe  hyperbolique  étant  une  surface  assez  difficile  à  se 

Ap.  de  rAl  h  la  G.  ^^ 


53o  Gs^KÉRATlOH   DIS    DEUX    PÀKÀBOLOÏDSa. 

représenter,  nous  allons,  faire  connaître  un  moyen  de  gé- 
nération, commun  aux  deux  paraboloïdes ,  qui  sera  très- 
propre  à  donner  une  idée  exacte  de  l'un  cl  de  l'autre.  Ce 
moyen ,  qui  offre  beaucoup  d^analogie  arec  celui  que  nous 
avons  employé  (n^  38:2)  pour  le  plan,  consiste  k  faire  glis- 
ser une  parabole  ayant  pour  équations 

j  =  o,     Miî'-i-Wa:=o, 

parallèlement  à  elle-même,  sm^ant  une  autre  parabole 

de  manière  que  le  sommet  de  la  première ,  appelée  généra* 
trice,  se  trouve  constamment  placé  sur  la  seconde^  qu'on 
peut  appeler  la  directrice. 

D'après  ce  nxode  de  génération ,  il  est  évident  que  les 
équations  de  la  génératrice,  considérée  dans  l'une  quel- 
conque de  ses  positions ,  seront  de  la  forme 

j=6,     M*' -f- N''x -H  a  =  o. 

Le  paramètre  de  cette  parabole  mobile ,  ou  —  —  ?  reste 

constant j  mais  comme  le  sommet  qui,  d'abord,  est  situé 
à  l'origine,  occupe  ensuite  une  position  quelconque  sur  la 
directrice,  il  s'ensuit  que  la  seconde  équation  doit  reofer* 
mer  un  terme  a  indépendant  de  x  et  de  y. 

Cela  posé,  remarquons  que,  pour  tout  point  de  la  sur- 
face placé  sur  la  même  génératrice ,  la  distance  au  plan 
des  xz  et  la  position  du  sommet  de  cette  génératrice  res^* 
tent  les  mêmes  ;  mais  lorsque  le  point  passe  d*une  généra- 
trice à  une  autre,  les  deux  éléments  dont  nous  venons  de 
parler,  changent  nécessairement^  donc  les  quantités  6  et  «^ 
qui  correspondent  à  ces  éléments ,  sont  des  quantités  con- 
stantes ensemble  et  "variables  ensemble  \  ainsi  elles  doivent 
dépendre  d'une  certaine  manière  l'une  de  l'autre.  Or,  on 
obtiendra  cette  relation  en  exprimant,  par  l'analyse,  que 
la  génératrice  et  la  directrice  se  rencontrent  \  ce  qui  revient 
à  dire  que  les  équations 

(i)  r  =  6>     M«'-hN"«-+-a  =  o, 

(2)  .2  =  0,     M>«+JH"x  =  p, 

ont  lieu  en  même  temps. 


DIVtSiOlff  OE8   StJKF.    DtJ    tï*   BBGUi  EH  CIHQ  aBHRBt.     53l 

D*abord,  la  valeur  z=zOj  portée  dans  la  âeconde  de» 
équations  (i) ,  donne 


a 


Substituant  ensuite  les  yaleurs  jr  =  g,  j?  s=  —  -^9  dans  la 

seconde  des  équations  (2) ,  on  trouve 
(3)  M'e»  — a  =  0. 

Telle  est  la  relation  qui  lie  entre  elles  les  quantités  a ,  8, 
et  qui  doit  exister  en  même  temps  que  les  équations  (1)  pour 
toutes  les  positions  de  la  génératrice,  c'cst-à-dirc  pour  tous 
les  points  de  la  surface. 

Il  ne  s'agit  plus  que  d'éliminer  a ,  6  entre  ces  trois  équa- 
tions, et  pour  cela  il  suffît  de  remplacer  oe,  6  par  leurs  va- 
leurs tirées  des 'équations  (i)  ;  ce  qui  donne 
M'^»_(_M4*  — N"x)  =  0,      ou     Ms>4-MV  +  î'''*=»«î 
c^est  Téquation  commune  aux  deux  parsboloïdes. 

Lorsqu'on  a  M,  M'  positifs,  etN"  négatif,  lesparamè-  Fio.  204. 
très  de  la  parabole  génératrice  et  de  la  parabole  directrice 

sont  -TT»  îT?î  quantités  de  même  signe:  donc  les  axessotit 

MM 
dirigés  dans  le  même  sens. 

Mais  si  Ton  a  M  positif  M'  négatif  et  N"  négatif,  les  Fio.  2o5. 

paramètres  sont  —  ?  -  ou  de  signes  contraires ^  donc  les 

axes  de  ces  paraboles  sont  dirigés  en  sens  contraire  l'uti  par 
rapport  à  l'autre. 

444.  CoNCLirsiON  géh éràlb.  —  Il  résulte  de  la  discussion 
précédente  que  les  surfaces  du  second  degré  se  divisent  en 
cinq  genres  :  Tellipsoïde,  ayant  pour  variétés,  V ellipsoïde 
de  réi>olution^  là  sphère j  un  point  ou  une  surface  ima- 
ginaire^ 

L'htfekboloïde  à  deux  nappes  el  ThyperboloÏde  à  une 
nappe,  ayant  tous  deux  pour  variétés,  Yhyperboloïdc  de 
rév'olution  et  la  surface  conique  de  réi^oliUion ; 

Le  PÀRABOLOÏDE  ELLIPTIQUE,  ayaut  pour  variété,  le  pa- 
raboloïde  de  résolution  ^ 

Enfin,  le  pàràbohoÏde  hyperboliqiie,  qui  n'offre  aucune 
variété,  à  moins  qu'on  ne  suppose  ]N''=  o,  auquel  cas  l'é-^ 

34. 


53a     SECTIONS   PLÀlfES  DfiS   SURFACES   DX7   SECOAD   DEGRÉ*, 

quation  se  réduit  à 

M*>  —  M'r'  =  o,     d'où     z  =  ±:y  i/^ 

représentant  un  système  de  deux  plans  qui  se  coupent. 

Toutefois,  les  surfaces  cylindriques  à  base  elliptique, 
hyperbolique  ou  parabolique  (n'^'  429  et  430)  sont  les  sur- 
faces qui  se  rattachent  aux  paraboloïdes ,  puisqu'on  les  a 
obtenues  en  supposant  que  Vun  des  carrés,  ou  deux  des 
carrés,  aient  disparu  en  même  temps  que  les  lectangles, 
dans  l'équation  générale. 

Sections  planes  des  surfaces  du  second  degré. 

445.  Cherchons  actuellement  de  quelle  nature  peuvent 
être  les  intersections  des  surfaces  du  second  degré  par  un 
plan  quelconque.  H  suffit,  pour  cela,  de  substituer  dans 
chacune  des  deux  équations 

(i)  M«»-H  MV»  4-  Wx^-h  P  =  o, 

(a)  M«^  +  M'/»-h  ]N"jt?=  o, 

à  la  place  de  o:,/,  r,  leurs  valeurs  tirées  des  formules  du 
n®  411,  savoir  : 

j;=x'cosf  -h  j'cosôsin^-hfl, 

jr  =z  x'  sintf  —  /'  cosô  cosç  +  b , 

zzzs  jr'  sinB  -h  c, 

ce  qui  donne  une  équation  du  deuxième  degré  en  x\  y^ 

(3)  Ay^-h  Bx'j'-h  Cx'»+  D/'4-  Ex'  -4-  F  =  o, 

qu  il  s^agit  ensuite  de  discuter  pour  chaque  genre  de  surface. 

446.  Sections  circulaires.  —  Nous  nous  bornerons  à 
faire  usage  de  ces  formules  pour  démontrer  une  propriété 
très-remarquable,  consistant  en  ce  que  tout^  surface  du  se- 
cond  degré  (le  paraboloïde  hyperbolique  excepté)  donne 
lieu  à  deux  systèmes  de  segtioits  circulaires  :  propriété 
dont  celles  qui  ont  été  établies  aux  n°"  358  et  363  pour  le 
cône  et  le  cylindre  obliques,  à  base  circulaire ,  ne  sont  que 
des  cas  particuliers. 

On  sait  déjà  (n°  85)  queTéquation  (3)  ne  peut  représen- 
ter un  cercle,  les  axes  étant  rectangulaires ,  qu'autant  que 


SECTIONS   G1RGULA.IRE8.  ,     533 

l'on  a  entre  les  trois  coeflBcients  A,  B,  C,  les  deux  relations 

B  =  o,     A  =  C, 
qui,  exprimées  en  fonction  des  quantités  M ,  M',  Wj  <p  et  9 , 

deviennent 

(4)  (M'^ —  M').  2  cose.  sin^.  cos^p  =  o, 

(M sia'O 4- M^ cos'0.  cos>  j  ^  ^„ 

<^)       I  -|-M".co8'ô.sin'<p)  ^  ^ 

(Il  est  inutile  de  tenir  compte  des  coefficients  D,  E,  F.) 

Analysons  ces  équations  de  condition ,  en  considérant 
d'abord  les  surfaces  douées  d'un  centre^  ce  qui  suppose 
qu'aucun  des  coefficients  M,  M',  M''  n'est  nul. 

Comme,  en  général,  M"  est  différent  de  M',  il  en  résulte 
que  la  relation  (4)^  pour  être  satisfaite,  exige  que  l'on  ait 
ou  cosO  =  o,  ou  sinf  ==  o,  ou  bien  cosf  =  o.  Tels  sont 
les  cas  que  nous  allons  examiner  successivement, 
i»,  cosG  =  Oy     d*où    sinO  =  i; 

Téquation  (5)  devient 

M  =  M' sin'f  -h  M''  cos'ip  ; 

1              •   »           t                 tong'(p                I 
ou  remplaçant  sin'ç,  cos'q,  par  — -- — i^->  »  et 

réduisant, 


v^ 


2®.  slOf  =  Oy      d'où      COSf  =  i; 

on  trouve  pour  l'équation  (5), 

Msin>e  -hM'cos'e  =  M", 
ce  qui  donne 

3^.  Enfin,  0037  =  o,     d'où     sin9  =  i; 

réquation  (5)  se  réduit  à 

Msin»ô4-M''cos'Ô  =  M', 
par  suite , 


v/- 


Discutons  ces  valeurs  de  tang(p  et  de  tangd,  qui  peuvent 
être  réelles  ou  imaginaires  ^  suivant  les  hypothèses  faites 
sur  les  coefficients  M,  M',  M''. 


S34  I>E8   8BCTi0»8   CIECULÀIILES 

Qr,  si  l'on  multiplie  entre  elles  les  quantités  sous  le 

radical , 

M^  —  M       ^r— M^       M^  — M^ 

M —  M''     M  — M*'*      M  — M'' 

il  vient  pour  produit, 

résultat  essentiellement  posMfi  ce  qui  démontre  d'abord 
que  Y  une  de  ces  trois  quantités,  au  moins,  est  positive;  mais 
je  dis  que  si  la  première,  par  exemple,  est  positive^  les  deux 
antres  sont  négatives. 

En  effet,  pour  que       ^^     ^  soit  positifs   il   faut  que 

M" —  M  et  M  —  M'  soient  de  même  signe^  c'est-à<-dire  que 
Von  ait  en  même  temps 

M*'  — M>    ou    <o, 
M  —  M'  >     ou     <  o; 

d'où,  ajoutant  ces  deux  inégalités,  membre  i  membre, 

M"  — M'>    ou    <o. 

On  voit  donc  que  M''-^  M'  et  M  —  M''  sont  de  signes  con- 
traires; ainsi  — —,  est  négatif. 

Pareillemeot,  M' — M*  et  M — M'  sont  de  signes  con- 
traires;  ainsi  — ^  est  négatif. 

On  démontrerait  de  la  même  manière  que,  si  la  seconde 
ou  la  troisième  était  positive  ^  les  deux  autres  seraient  né- 
gatives. 

Concluons  de  là  que,  sur  les  trois  systèmes 

coa$  =  o,     tangy  =:±  W  j^  _  ^, , 
sin (p  =  o,     tango  =  ±  y/  ^-^„ » 

cos<p  =  o,    tange  =  ±:  1/  -^ZZÛ*' 

il  y  en  a  toujours  un  d'essentiellement  réel  y  mais  que  Its 
deux  autres  sont  imaginaires. 

D'ailleurs,  comme,  à  cause  du  radical,  chacune  de^ 


DAirs   LES  SVUPACBft.  T>V  fECeVI)- BEftAé.  835 

trois  hypothèses  donne  deux  valeurs  pour  la  tangeule  de 
Fangle  réel,  il  s'ensuit  qu'o/i  peut  toujours^  par  chaque 
point  d^iine  surface  du  second  de gré^^  douée  d^un  cektre, 
faire  passer  deux  plans  sécants  qui  donnent  lieu  à  une 
circonférence  de  cercle. 

Si  Ton  se  rappelle  racceptioa  donnée  aux  quantités  f 
et  0  (n?  411) ,  on  reconnaît  sans  peine  que  ces  trois  hypo- 
thèses correspondent  à  des  plans  respectivement  perpendi- 
culaires aux  plans  des  trois  sections  principales.  ' 

Ainsi  cos0=:o  indique  que  le  plan  sécant  est  perpen- 
diculaire au  plan  des  xy  ;  cos  9  =  0,  qu'il  est  perpendicu- 
laire au  plan  des  xz  ;  et  sin  f  =  o ,  qu'il  est  perpendicu- 
laire au  plan  desyz» 

Dans  le  cas  particulier  d'une  surface  de  rév^olution ,  c'est- 
à-dire  lorsque  l'on  a  M  =  M' par  exemple  (n*^*  435,  438) 
les  trois  systèmes  se  réduisent  k 

cos  9  =  0 9     rang 7  =  00,     ou    cosf=:o, 

sin 7  =  0,     tango  =dzv^ —  i , 
cos^=^o,     tangd  =  00y     ou    cosd  =  o. 

Le  second  est  évidemment  imaginaire.  Quant  aux  deux 
autres,  ils  sont  identiques,  et  signifient  qu'il  n'y  a  qu^un 
plan  perpendiculaire  à  Vaxe  des  x  qui  puisse  produire 
une  circonférence  de  cercle. 

447.  Les  conséquences  précédentes  souffrent  quelques 
modifications  pour  les  deux  paraholoïdes. 

En  effet  on  a ,  pour  ces  deux  surfaces ,  M''  =  o ,  par  suite, 
les  relations  B  =  o ,  A  =  C ,  deviennent 

cos 6  siof  •  cosf  =  o , 
M  sin' Ô  =  M'  (  sin»  7  —  cos'  0  cos'  ç)  ; 

or  l'hypothèse  sin  y  ==  o  est  inadmissible  ;  car,  à  cause  de 
C  =  M'  siu'ç,  il  s'ensuivrait  aussi  C  =  o,.  ce  qui  ne  peut 
être  pour  que  la  courbe  d'intersection  soit  une  circonfé- 
rence de  cercle. 

Ou  est  donc  conduit  à  faire  deux  hypothèses  seulement, 

savoir  : 

cos  0  =  0; 
d'où 

sinô=  I,     Mî=M'sln'», 


536    8ECTI09S  CIRCtrLAl&ES   DiSS  LES    SUIlF.    DU    tk""  DEGEÉ. 

et)  par  «ui te,  

OU  bien 

cos  f  =  o  ; 

d'où 

siof  ==  I »     M  sin  G  =1  M% 
et,  par  suite, 

Dans  le  cas  du  paraboloïde  hyperbolique ,  ces  deux  sys- 
tèmes sont  imaginaires,  puisque  M  et  M' sont  alors  de  signes 
contraires  (n°  442). 

Pour  le  paraboloïde  elliptique,  le  premier  système  seul 

est  admissible  si  l'on  a 

M<M'; 

le  contraire  a  lieu  lorsque  Ton  a 

M>M'.. 
Soit 

ce  qui  est  (n^441)  le  cas  àaparaboloïde  deréi^olution  (ellip- 
tique) ,  il  en  résulte 

cosd  =  Oy    et    sinf  =  dbi> 
par  suite, 

cosf  =  o; 
OU  bien 

cos7=o,    et    sinO=±i9 
par  suite, 

cosO  s=  o: 

d'où  Ton  voit  que  ces  deux  systèmes  rentrent  l'un  dans 
Tautre,  et  cela  signifie  que  le  plan  sécant  est  perpendicu- 
laire à  Taxe  des  x. 

448.  Remarques. — i®.  Les  conditions  B  =  o ,  A  =  C ,  ne 
déterminant  que  les  angles  0 ,  f ,  et  non  les  coordonnées 
a,  &,  c,  il  s'ensuit  que,  pour  toute  surface  du  second  de- 
gré ,  autre  que  le  paraboloïde  hyperbolique,  il  doit  exister 
deux  systèmes  de  plans  parallèles  entre  eux  et  en  nombre 
infini,  qui  donnent  des  sections  circulaires. 

Toutefois,  si  la  surface  est  de  rwolulion,  les  deux  sys- 
tèmes se  réduisent  à  un  seul. 


PLAIfS    TÀNGE2<iTS    AUX    SURFACES    DU    a""    DEGRÉ.        SSj 

2^.  On  peut  alors  demander  le  lieu  des  centres  de  toutes 
les  sections  pour  chaque  système. 

Pour  résoudre  cette  question ,  remarquons  que  rien  n^em- 
péche,  pour  chaque  section  obtenue,  de  disposer  des  indé- 
terminées, a,  &,  c,  de  manière  que  l'origine  des  coordonnées 
soit  placée  au  centre  de  la  section  :  ce  qui  exige  (n?  316) 
que,  dans  la  transformée  (3)dun^  445,  les  coefficients  D,  £ 
soient  nuls. 

La  question  se  réduit  donc  à  former  ces  coefficients  et  à 
les  égaler  à  zéro.  On  trouve  ainsi ,  pour  les  surfaces  corres- 
pondant à  M^*  -h  M'j*  -4-  M"x^  +  P  =  o , 

2Mrsind  —  2  M^^  cosOcosf +  2M''acos0  5inf  =  o, 

2 M'  ^ sinô  4- 2  M"  flcosç  =  o, 

et  pour  les  surfaces  correspondant  à  M«*-f-M'j^*-|-N''a:=o, 

2 M c sin d  —  nJA'  b  cosG cosf  +  N^  cosO  8107  =  0, 

2M'  ^ sin 0 H-  N" cosy  =  o. 

Dans  les  deux  cas^  on  a ,  pour  déterminer  a,  £ ,  c ,  deux 

équations  linéaires  qui  représentent  deux  surfaces  planes 

dont  Tinterseclion  est  une  ligne  droite. 

D'où  Ton  Yoit  que  pour  chaque  système  de  plans  sécants, 
le  lieu  géométrique  des  centres  de  toutes  les  sections  est 

UHE  DROITE* 

Des  plans  tangents  aux  surfaces  du  second  degré. 

449.  De  méiijc  que  nous. avons  défini  (n°  99)  la  tan- 
gente en  un  point  quelconque  d'une  courbe,  Vélémenl  de 
cette  courbe,  prolongé  indéfiniment ^  nous  considérerons 
aussi  le  plan  tangent  en  un  point  déterminé  d'une  sur» 
face,  comme  Félénient  de  cette  surface  prolongé  indéfi- 
niment. 

Il  résulte  de  cette  définition  que,  l'élément  de  la  surface 
en  un  point  quelconque  se  composant  de  tous  les  éléments 
des  courbes  que  donne  l'intersection  de  la  surface  par  une 
suite  de  plans  qui  passent  par  ce  point,  et  ces  éléments  n*é- 
tant  autre  chose  que  les  tangentes  aux  courbes  en  ce  point, 
il  en  résulte,  dis-je,  que  le  plan  tangent  est  encore  le  lieu 
de  toutes  les  tangentes  aux  différentes  courbes  qu'on  peut 


538  N.i.»8   TkVQlgJXTS 

imaginer  sur  la  surface  par  le  point  donnés  et  que  sa  posi- 
tion est  déterminée ,  dès  que  Tou  connaît  celles  4e  deux  des 
tangentes. 

C'est  cette  dernière  considération  qui  va  nous  servir  â 
trouver  l'équation  du  plan  tangent. 

Soit  d'abord 

(i)  M«»  +  My  -h  M'V  -f.  P  =^  o 

l'équation  générale  des  surfaces  qui  ont  un  centre ,  et  ap- 
pelons x\  y' ^  z  les  coordonnées  du  point  par  lequel  on 
veut  mener  un  plan  tangent  i  la  surface  \  on  a  déjà  la  rela- 
tion 

(2)  M  »'»  -H  M'^'»  -h  Wod^-^  P  =  o. 

Maintenant ,  si  par  ce  point  on  imagine  successivement 
deux  plans  parallèles  au  plan  des  xz  et  au  plan  des  yz ,  on 
aura  pour  les  équations  des  intersections  de  la  surface  par 
ces  deux  plans , 

y  =/,     M»»  H-  M'V-H  My^ 4-  P  =  o, 
«  =  ar',     M  2»  -f-  M>»  -h  M'V»  -f-  P  =  o  ; 

et  pour  les  équations  des  tangentes  à  ces  sections ,  au  point 
^%  y 5  ^'  {voyoz\\t  n°  187) , 

(3)  ^  =  /,     M  z»' -4- M^'xar' +  My  >  +  P  =  o , 

(4)  jcrzro;',      M zz' -f- M^/' +  M' V  +  P  =  Ô . 

Or  le  plan  tangent  doit^  en  vertu  de  ce  qui  a  été  dit 

ci-dessus ,  passer  par  ces  deux  tangentes  :  ainsi  la  question 
est  ramenée  à  trouver  Téqûation  d'un  plan  passant  par 
deux  droites  dont  les  équations  sont  données. 

D'abord ,  comme  le  plan  doit  passer  par  le  point  ot^tj'^  sf^ 
son  équation  est  de  la  forme 

(5)  A  [x^x')  -h  B  (r  — /)  4-  C  [z--z')  =  o. 

Il  suffit  maintenant  d'exprimer  que  ce  plan,  qui  ren- 
ferme déjà  un  point  commun  aux  deux  droites,  est  panl- 
lèle  â  chacune  d'elles.  On  a  pour  cela  (n°  388) ,  les  deux 

conditions 

ka  -f-B^+C  =  o, 

Atf'-{-B6'H-C=:o; 
mais  les  équations  (3)  et  (4)  peuvent  se  mettre  sous  la 


AUX    SUHFiCES   PU    SECOND   DEGRÉ.  539 

forme 

M*'       (My«-+-p) 


x  =  o.z4-ar',     y^^^-^^^.z^ 


My  '^        My 

ce  qui  donne 

^-^M^'    ^  =  ^^   "=^'    ^=--My' 

par  suite  les  deux  relations  de  condition  deviennent 

Substituant  ces  valeurs  dans  Téquation  (5) ,  on  obtient 

(6)       Mz'(z  — z')  +  My(/— /)4-M'V(x— a?')=o, 
ou,  développant  et  ayant  égard  à  la  relation  (2) , 
{7)  Mzz'  +  M>/-f-M"xx'4-P  =  o, 

équation  qui  ne  diflère  de  Téquation  de  la  surface,  qu'en 
ce  que  les  carrés  z*,  j^',  x'  sont  remplacés  par  les  rectan- 
gles zz\  yj\  xx^, 

450.  Passons  aux  surfaces  dépourvues  de  centre. 
L'équation  générale  des  paraboloïdes  étant 

(0  M«'  +  My  -+-  2aN"^  =  o 

(enverra  bientôt  pourquoi  Ton  pose  ici  le  coefficient  de  x 
égal  à  2^^^"^) ,  on  a  pour  le  point  de  la  surface  dont  les  coor* 
données  sont  a/,  y*^  a', 

(a)  Mz'^-HM'y -4-  al!«V=  o. 

Les  équations  des  intersections  de  la  surface  par  deux  plans 
parallèles  aux  plans  des  xz  et  desy 9 ,  passant  par  le  point 
(y,/,-»'),  sont 

X  =r  y,     Mz>-f-  aN"*  4-  My»=  o , 
jr  =  x',     Mz'  +.  My  -t-2N'V  =  o; 

et  celles  des  tangentes  à  ces  courbes ,  menées  par  le  même 
point,  sont  (n<»- 264 et  187) 

y=y,     Mzz'-hN"(x4-j:')-+-My'  =  o, 
ar  ==  ar^,     Mzz'  -f-  M'//  -H  2  Wx'  =  o. 

Maintenant,  le  plan  tangent  devant  passer  par  le  point 


540   PLANS  TAWGEWTS  aux  surfaces  du  a"  DEGRÉ. 

je/,  y ^  z\  son  équation  est  de  la  forme 

(3)  A(x-y)H.B(r-j')4-C(«-3')  =  o; 

les  relations  qui  expriment  que  ce  plan  est  parallèle  aux 
deux  droites ,  étant  toujours 

Aa-{-BftH-C  =  o,     Aa'-+.  B^'4-C  =  o, 
on  a  évidemment  ici 

a  =  -— ,   ^  =  o;    fl'=o,  6  =-.^, 

ce  qui  donne  pour  les  deux  relations  de  condition, 

AX-j^.4-C=o,     d'où     A=:— .C, 

Il  vient  ainsi,  par  la  substitution  de  ces  valeurs  dans 
l'équation  (3) , 

(4)  Mz'(«-0-hMy(j^-/)-|-N''(jr-x')  =  o; 

ce  qui  donne  une  première  forme  de  Téquation  du  plan  tan« 
gent. 

Mais  en  la  simplifiant  par  le  moyen  de  la  relation  (a), 
on  obtient  finalement. 

(5)  Ma2'H-M>/  +  N"(^4-*')  =  o^ 

iV".  B.  —  Les  équations  de  la  normale,  c'est-à-dire  de  la 
di'oite  élevée  par  le. point  de  contact  perpendiculairement 
au  plan  tangent,  sont  faciles  à  déterminer  d'après  les  prin- 
cipes établis  au  n^  389  5  il  est  donc  inutile  de  s'y  arrêter. 

451 .  Soit  maintenant  proposé  de  mener  un  plan  tangent 
par  un  point  extérieur,  en  se  bornant  à  développer  la  mé- 
thode pour  les  surfaces  qui  ont  un  centre. 

Désignons  par  j/'  ,7",  z^\  les  coordonnées  du  point  donné, 
et  conservons  OJ^jj',  3' pour  représenter  celles  du  point  de 
contact  inconnu. 

Le  plan  tangent  devant  passer  par  le  point  x'',  j  ",  s*, 
ces  coordonnées  doivent  vérifier  l'équation  (7)  du  u^  149 5 
et  Ton  a  la  première  relation 

(i)  MzV  +  Wyy  4-  M"a:V  -h  P  =  o. 

D'un  autre  côté,  le  point  x',  /%  z\  se  trouvant  sur  la 


HTPEEBOLOÏDE  A  UNE  NAPPE  ET  PARABOLOÏDE  HYPERBOL*     54 1. 

surface ,  on  a  pour  seconde  relation 

(a)  Mz"  -f.  My>  4-  M'V  -h  P  =  o. 

Comme  ces  équations  sont  les  seules  qui  puissent  servir 
à  déterminer  les  rro/V  inconnues  o:^,  y\  z',  on  est  conduit  à 
cette  conséquence,  que 

Par  un  point  pris  hors  d'une  surface  du  second  degré 
douée  d*un  centre  y  on  peut  mener  une  infinité  de  plans 


tangents. 


[On  parviendrait  au  même  résultat  pour  les  surfaces  dé- 
pourvues  de  centre J] 

Si  Ton  éliminait  alternativement  y^  et  x'  entre  les  équa- 
tions (i  )  et  (  2  )^  on  obtiendrait  deux  équations  en  x',  ^  '  et  en 
y'^  z'^  qui  ne  seraient  autres  que  ccWGsàes projections  sur 
les  deux  plans  des  xz  et  des  yz ,  de  la  ligne  passant  par  les 
points  de  contact  de  tous  les  plans  tangents;  ligne  qui, 
pour  cette  raison,  est  appelée  la  courbe  de  contact. 

Cette  courbe  est  nécessairement  plane  et  du  second  de^- 
gré,  au  plus  5  car  elle  provient  de  Téliminatiou  des  incon- 
nues entre  l'équation  (i)  qui  est  celle  d'un  plan,  et  l'équa- 
tion (2),  c'est-à-dire  celle  de  la  surface  du  second  degré 
proposée. 

Elle  peut  être  regardée  comme  la  base  d'une  surface  coni- 
que ayant  pour  centre  le  point  donné,  et  enx^eloppant  la 
surface  proposée. 

Enfin,  il  est  facile  de  reconnaître  qu'elle  a  les  mêmes 
plans  tangents  que  la  surface ,  et  que  ses  génératrices  sont 
les  intersections  de  tous  ces  plans  considérés  deux  à  deux. 

Ces  propositions  découlent  évidemment  de  la  nature  de 
la  question  qu'on  s'était  proposé  de  résoudre. 

Génération  de  Vhjperboloïde  à  une  nappe  et  du 

paraboloïde  hyperbolique, 

452.  Nous  terminerons  la  théorie  des  surfaces  du  second 
degré  par  la  démonstration  d'une  propriété  commune  à 
l'hyperboloïde  à  une  nappe  et  au  paraboloïde  hyperbolique, 
c'est  de  pouuoir  être  engendrés  par  le  moui^ement  d*un:f 
ligne  droite  de  deux  manières  différentes. 


54^      GÉNÉRlTtON   DB   l'bTPEEBOLOÏOB    k   VNX   HAVPB 

Dcjà  nous  avons  vu  (u^*  424  et  425)  que  rëquation  de  la 
surface  de  résolution  engendrée  par  le  mouvement  d'une 
droite  située  d'une  manière  quelconque  dans  l'espace,  au- 
tour d'un  axe  flxe,  est  identique  avec  celle  AeVhyperho^ 
loïde  de  rcuolution  à  une  seule  nappe  ^  et  (n°  421)  que  la 
surface  conoïde  dont  les  deux  directrices  sont  des  droites, 
est  une  surface  du  second  degré ^  surface  qui,  d'après  la 
nature  de  ses  intersections  par  des  plans ,  ne  saurait  être 
autre  qu'un  paraboloïde  hyperbolique. 

Nous  allons  maintenant  généraliser  ces  propositions  aa 
moyen  de  la  considération  des  plans  tangents. 

Reprenons  d'abord  l'équation  générale  des  surfaces  douées 
d'un  centre  j 

(i)  Ma'  +  MV>  +  M^x^  +  t  =r  o. 

Celle  du  plan  tangent  en  un  point  x\  y\  z'  est 

(2)  Mz'z  +  M'/r  -4-  M'V«H-  P  =  o; 
et  Ton  a,  en  outre,  la  relation 

(3)  M  z"  +  My  -h  M"  jt"  4-  P  =  o. 

Cela  posé,  si  l'on  double  Téqualion  (2)  et  qu'on  la  re- 
tranche de  la  somme  des  deux  autres ,  il  vient 

(4)  M(«  — a')'-hM'(r-/)*-hlVr(4r-.y)*s=o, 

équation  qui  peut  être  substituée  à  l'équation  (i) ,  en  ce 
sens  que  les  points  communs  au  plan  tangent  (2)  et  à  h 
surface  (1)  sont  aussi  communs  au  plan  tangent  et  à  la 
surface  représentée  par  Téqualion  (4)>  e^  réciproquement, 

La  question  est  ainsi  ramenée  à  chercher  quels  peuvent 
être  les  points  qui  appartiennent  à  la  fois  aux  deux  sur^ 
faces  exprimées  par  les  équations  (2)  et  (4). 

Remarquons  d'abord  que  si  M ,  M',  M'^,  sont  tous  trois 
positifs,  l'équation  (4)  ne  peut  être  vérifiée  que  par 

ce  qui  prouve  que ,  pour  un  ellipsoïde,  le  plan  tangent  ne 
peut  jamais  avoir  qat/n  point  commun  avec  la  surface. 

Si  l'on  suppose  M,  M'  positijs  et  M^'  négatif,  et  qu'on 
mette  les  signes  en  évidence,  les  équations  (2),  (3)  et  (.() 


ET  DU  PÀHÀBOLOÎDE  HYPERBOLIQUE.        543 

deviennent 

(5)  Mi/z  +  M»  —  Mf'x'x  -4-  P  =  o, 

(6)  Mz^'+M'/'— M*'*"  +  P  =  o> 

(7)  M  (z  —  «')*-♦-  M'(/  — /)»  —  M"  (j:  —  x7  =  0. 

Cette  dernière  équation  représente  (n^  419)  une  surface 
conique  dont  le  centre  est  le  point  x\y\  z\ 

Comme,  d'ailleurs,  ce  même  point  appartient  au  plau 
tangent,  il  s'ensuit  que,  si  les  deux  surfaces  ont  d'autres 
points  communs ,  ils  sont  nécessairement  en  ligne  droite  et 
constituent  une  ou  deux  des  génératrices  de  la  surface  co-* 
nique. 

Pour  reconnaître  si  les  surfaces  exprimées  par  les  équa- 
tions (5)  et  (7)  ont  en  efiet  d^autres  points  communs  que 
le  centre  [jp',  j',  «']  de  la  surface  conique,  on  est  conduit 
à  combiner  les  équations 

(8)  *--^  =  fl(«-2'),     j-/=6(s~0 

d'une  droite  passant  par  ce  même  point,  avec  celles  des 
deux  surfaces,  et  à  s  assurer  si  les  constantes  a ,  b  peuvent 
être  déterminées  de  manière  que  les  quatre  équations  s'ac- 
cordent entre  elles. 

Or,  en  substituant  les  valeurs  de  x  —  x',  jr  —  ^',  que 
donnent  immédiatement  les  équations  (8),  dans  chacune  des 
équations  (7)  et  (5),  on  trouve 

(z  —  zy  (M  -f-  M'^'—  M" rt»)  =0, 
(j  _V)»  (M  z'  4-  M' 6/  —  Waj/)  =  o, 

ou,  si  Ton  supprime  le  facteur  [z  —  -z')'  correspondant  au 
point  x',  7',  z^  qu'on  sait  déjà  être  commun  aux  deux  sur- 
faces , 

^^^  jMz'+MV.^  — M"j/.tf  =  o. 

Telles  sont  les  relations  qui  expriment  que  la  droite  se 
trouve  tout  entière  sur  les  deux  surfaces. 

Si  l'on  élimine  a ,  A,  et  qu'on  ait  égard  à  la  relation  (6), 
il  vient,  toute  réduction  faite, 

"*  ~"  Wjt'         '  M'  (M"x'»  —  M'/*)        ' 


544      GÉNÉRATION    DE   l'hYPERBOLOÏDE   A    VKE    KAPPE 

ce  qui  fait  voir  que  b  étant  susceptible  d'une  détermination 
réelle,  il  en  sera  de  même  de  a. 

11  reste  à  savoir  dans  quel  cas  la  quantité  b  aura  une  va- 
leur réelle. 

Or  cela  ne  peut  avoir  lieu  (M,  M',  M''  étant,  dans  l'ex- 
pression de  cette  valeur,  essentiellement ^orài/s),  qu^au- 
tant  que  P  est  négatif,  condition  qui  (n^  4r37)  correspond 
à  Thyperboloïde  à  une  nappe. 

Donc ,  pour  ce  genre  de  surfaces ,  le  plan  tangent  eu  un 

point  quelconque ,  jouit  de  la  propriété  d'ai^o/r  deux  droites 

commîmes  avec  la  surface  conique  (7'),  et,  par  suite,  avec 

la  surface 

M«» -i-  M>»  —  M"  JT*  =  -H  P. 

En  d'antres  termes,  il  n^  existe  pas  un  point  de  P  hyper- 
boloïde  à  une  nappe  par  lequel  on  ne  puisse  imaginer  deux 
droites  qui  s* y  trouvent  placées  tout  entières ^ 

Ou  bien  encore,  Yhyperboloïde  à  une  nappe  peut  être 
considéré  comme  engendré  par  une  ligne  droite  de  deux 
manières  différentes. . 

N.  B. — La  propriété  du  plan  tangent  à  cette  surface  n'in- 
firme pas  la  définition  que  nous  avons  donnée  au  n^  449  du 
plan  tangent^  au  contraire,  elle  en  est  une  conséquence 
naturelle,  car,  puisqu'il  doit  se  composer  de  toutes  les  tan- 
gentes en  un  point  quelconque ,  si  l'un  des  éléments  de  la 
surface  est  une  ligne  droite,  le  plan  tangent  doit  passer  par 
cette  droite  qui  est  sa  propre  tangente. 

453.  Passons  aux  paraholoîdes  dont  l'équation  est 

(i)  M  z»  +  M' j'-f.  2  N"x  -=  o. 

On  a  obtenu,  pour  Tcquation  de  leur  plan  tangent, 

(2)  M32'-hM'^7'-hN"{ar-+-x')  =  o, 

x',  y\  z'  étant  liés  par  la  relation 

(3)  M«'»-f-M>'»-+.2ÎS"a:'=:0. 

En  ajoutant  les  équations  (i)  et  (3) ,  puis  retranchant  de 
leur  somme  le  double  de  la  seconde ,  on  trouve 

(4)  M(2-z')^-+.M'(r-r')'==o, 

résultat  qui  peut  remplarer  Féquation  (i)  en  tant  que  l'on 


£T  DU  PÂAÀBOLOÏDB  HYPERBOLIQUE.        54S 

cherche  les  points  commutu  à  la  surface  proposée  et  au  plan 
langent. 

Or,  conune  dans  Thypothèse  où  M  et  M' sont  tous  les  deux 
posùifi,  l'équation  [/i)  ne  peut  être  satisfaite  que  par 

il  s^ensuit  que  le  paraboloïde  elliptique  ne  saurait  avoir 
qu'un  point  commun  (x',  j'^  z')  avec  son  plan  tangent. 

Mais  supposons  M'  négatif,  et  mettons  le  signe  en  évi- 
dence^ Téquation  (4)  devient 

(5)  M{.--s7-M'(r-j7=o, 

d*où  Ton  déduit 


Ainsi  Téquation  (S)  représente  un  système  de  deux  plans 
perpendiculaires  au  plan  des  yz,  et  ses  intersections  avec 
le  plan  tangent  sont,  en  général,  deux  lignes  droites. 

Nous  sommes  donc  en  droit  de  conclure  immédiatement 
que  le  paraboloïde  hyperbolique  et  son  plan  tangent  en 
un  point  quelconque  ont  deux  droites  communes  passant 
par  ce  point. 

Mais  y  pour  fixer  la  position  de  ces  droites  comme  on  Ta 
fait  pour  riiyperboloïde ,  il  faut  combiner  l'équation  (5)  et 
celle  du  plan  tangent,  mise  préalablement  (u^  450), M' étant 
ici  négatif,  sous  la  forme 

(6)         Mz'(«-^«')^MV(jr-7')+N''(x-x^)  =  o, 
avec  celles  d'une  droite  passant  par  le  point  x',  j'^  z', 

On  obtient  pour  résultat  les  deux  équations 


=*\/r 


La  quantité  b  étant  essentiellement  réelle  dans  le  cas  du 
paraboloïde  hyperbolique ,  il  en  est  de  même  de  la  quan- 
tité a. 

Donc  il  ny  a  pas  de  point  sur  la  surface  d'un  parabo^ 

Ap.  de  VAJ.  h  la  G.  35 


^4t€  HYPBIBOLOÏDB  k  VUE  BAPPE  ET  PÀRÀBOLOÏDE  HTPEUOL. 

loïde  hyperbolique  par  lequel  on  ne  puisse  imaginer  deux 
droites  qui  s'y  trouvent  placées  tout  entières, 

La  snbstitatioD  de  la  valeur  de  h  dans  la  seconde  des  équa- 
tions (  7.)  donne 


résultat  identique  avec  celui  qu^avait  donné  Inéquation  (S).j 

4Si.  Remarque.  —  La  valeur  de  b  étant  indépendanl 
de  s^jy'^  z\il  en  résulte  que,  dans  les  deux  systèmes 
génération  du  paraboloïde  hyperbolique  par  une  droite ,  h 
projections  de  toutes  les  droites  d'un  méftèe  système  sur 
plan  des  xy  sont  pàeàllèles  eutre  elles  ;  ce  qui  proui 
qu^elles  sont  situées  dans  des  plans  parallèles  bhtre 

Oette  poopriété  sert  à  distinguer,  dans  certains  cas, 
paraboloïde  hyperbolique  de  Thyperboloïde  à  une  nap] 
bien  quMls  aient  un  mode  commun  de  génération.  Dans 
premier,  toutes  les  droites  génératrices  dW  même  systèi 
sont  PARALLÈLES  A  tjzf  MÊME  plah  ,  tandis  que  pour  Tauti 
les  génératrices  ont  une  direction  quelconque  dans  Tespac 
U  résulte  enfin  de  là  que  la  surface  conoïde,  telle  que  noi 
Pavons  définie  au  n^  421 ,  n'est  autre,  ainsi  que  nous  l'avoi 
déjà  dit ,  que  le  paraboloïde  hyperbolique  considéré  dans 
cas  le  plus  général. 


FI  M 


pp/ic^UiÀ}fi'  é/r  /X)  N 


FlancAe    i 


i 


tfTon 


mtf»  r  M»n//iMf*iA 


Jpflio.lian  Je  f  DIMENSIONS. 


JVancAf  I/, 


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X'     Y 


28 


T A 


P       X 


/'/.  é  r.t/i    un/'  r  Monfféh 


jf^pJMfiton  iii*  /-|f:nsio\s. 


J'fimc/i<f  ///. 


/*HVf\fM .  iiHy  r  if*nt/àtt 


.^y,//i>,/>EUX  DIMENSIONS. 


J'/afuAe  jr. 


/'ùerrvm. 


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X  DIMENSIONS. 


PLmc^  r. 


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