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Full text of "Arbrisseaux d'ornement et plantes grimpantes pour les jardins Canadiens"

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ARBRISSEAUX  D'ORNEMENT 

ET 

PLANTES  GRIMPANTES 

POUR  LES  JARDINS  CANADIENS 

Par  R.  W.  OLIVER 


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MINISTÈRE  DE  L'AGRICULTURE 
OTTAWA,  CANADA 


Publication  713 


Publiée  en  septembre  1953 
Réimpression 


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12 

13 
n3 


Digitized  by  the  Internet  Archive 

in  2012  with  funding  from 

Agriculture  and  Agri-Food  Canada  -  Agriculture  et  Agroalimentaire  Canada 


http://www.archive.org/details/arbrisseauxdorneOOoliv 


TABLE  DES  MATIERES 


Page 
L'emploi  des  arbrisseaux  dans  le  jardin  paysager — 

Encadrement  du  terrain  ou  bordure 3 

Spécimens  et  points  d'accentuation 4 

Encadrement  de  la  maison,  ou  plantation  près  des  fondations 4 

Séparation  et  fond  ou  arrière-plan 6 

Arbrisseaux  dominants 6 

Arbrisseaux  de  rempli 6 

Arbrisseaux  d'intérêt 6 

Texture 7 

Couleur  du  feuillage .  .  . 7 

Multiplication  des  arbrisseaux — 

Semences 9 

Boutures 11 

Boutures  de  bois  dur 11 

Boutures  de  bois  vert 12 

Substances  stimulantes  ou  hormones  végétales 12 

Marcottage 14 

Greffage  ordinaire 14 

Greffage  par  œil  ou  écussonnage 14 

Soin  des  arbrisseaux  avant  la  plantation — 

Mise  en  jauge 16 

Défauts  dans  l'expédition 17 

Plantation — 

Préparation  du  sol 17 

Quand  planter  et  transplanter 18 

Creusage  du  trou 18 

Taille  au  moment  de  la  plantation 18 

Plantation 18 

Soin  des  arbrisseaux — 

Arrosages  et  binages 19 

Vieux  arbrisseaux 19 

Engrais  chimiques 21 

Taille 21 

Entretien 21 

Régénération 22 

Notes  sur  la  taille  des  différents  arbrisseaux 23 

Notes  sur  la  taille  des  plantes  grimpantes 25 

Notes  sur  les  arbrisseaux  d'ornement 26 

Plantes  grimpantes — 

Multiplication 41 

Sol 41 

Taille 41 

Protection 41 

Notes  sur  les  plantes  grimpantes  rustiques  à  Ottawa 42 

Insectes  nuisibles  aux  arbrisseaux  d'ornement 46 

Arbrisseaux  pour  différents  sites  et  différentes  fins 48 

Arbrisseaux  rustiques  dans  les  différents  districts  du  Canada 52 

(Traduit  de  l'anglais) 
74631—1 


Arbrisseaux  d'ornement  et  plantes  grimpantes 

par 
R.  W.  OLIVER 

Division  de  V  horticulture  —  Service  des  fermes  expérimentales 

Les  plantations  "paysagères"  ou  d'agrément  ont  beaucoup  augmenté  au 
Canada  en  ces  vingt  dernières  années,  en  raison  de  l'aisance  et  des  loisirs 
croissants  de  la  population  et  parce  que  l'art  de  dessiner  les  jardins  est  plus 
apprécié  et  mieux  compris  aujourd'hui  qu'autrefois.  On  recherche  de  plus  en 
plus  la  variété,  non  pas  tant  pour  obtenir  des  effets  de  nouveauté  que  pour  con- 
server au  jardin  son  charme  d'un  bout  de  l'année  à  l'autre  et  en  faire,  par 
l'emploi  de  plantes  bien  choisies,  un  tableau  harmonieux,  cadrant  bien  avec  la 
maison  qu'il  entoure  et  exprimant  fidèlement  le  sens  esthétique  du  propriétaire. 

Le  chèvrefeuille,  le  lilas  et  le  seringa  sont  toujours,  et  à  juste  titre,  dans  leurs 
variétés  améliorées,  les  arbrisseaux  les  plus  appréciés  pour  l'emploi  général,  mais 
ils  ne  suffisent  plus  pour  tous  les  jardins  canadiens. 

C'est  pour  aider  les  jardiniers  à  faire  un  choix  des  meilleures  espèces 
d'arbustes,  d'arbrisseaux  et  de  plantes  grimpantes  et  leur  indiquer  les  soins  à 
leur  donner  que  ce  bulletin  a  été  préparé.  Ces  plantes  n'y  sont  traitées  qu'au 
point  de  vue  des  effets  paysagers  que  l'on  peut  en  tirer.  La  description  et  la 
classification  botanique  ne  sont  pas  envisagées. 

L'EMPLOI  DES  ARBRISSEAUX  DANS  LE  JARDIN  PAYSAGER 

L'arrangement  et  la  plantation  d'un  jardin  sur  une  propriété  quelconque 
présentent  toujours  des  problèmes  particuliers  qui,  naturellement,  ne  peuvent 
être  couverts  entièrement  dans  un  traité  général.  Il  y  a  cependant  quatre 
moyens  principaux  d'utiliser  les  arbrisseaux  dans  le  développement  d'une 
propriété,  et  chacun  de  ces  moyens  comporte  certaines  réserves  en  ce  qui 
concerne  les  arbrisseaux  à  employer. 

Encadrement  du  terrain  ou  bordure 

La  plantation  en  bordure  est  le  premier  mode  d'utilisation;  elle  sert  à 
délimiter  le  jardin,  à  le  rendre  plus  intime,  à  cacrïer  les  objets  disgracieux  et  à 
donner  de  l'unité  au  plan  par  la  formation  d'un  encadrement  et  d'un  arrière-plan 
ou  fond  de  verdure. 

Cette  plantation  exige  une  végétation  touffue,  de  hauteur  suffisante  pour 
cacher  la  vue  tout  en  offrant  une  bonne  variation  de  hauteur,  afin  que  la  ligne 
d'horizon  soit  plus  agréable  à  voir.  On  ne  peut,  bien  entendu,  espérer  avoir  une 
intimité  complète  dans  les  petites  propriétés  de  ville  ni  dérober  à  la  vue  toutes 
les  constructions  voisines.  Dans  les  petits  terrains  de  ce  genre,  la  bordure  con- 
sistera probablement  en  une  haie  ou  une  clôture  de  plantes  grimpantes.  Sur  les 
grandes  propriétés,  elle  se  composera  de  massifs  épais  d'arbres  et  d'arbrisseaux, 
avec,  ça  et  là,  des  échappées  ou  trouées,  laissant  entrevoir  une  vue  intéressante 
dans  le  lointain  ou  permettant  à  ceux  qui  sont  dehors  de  voir  l'intérieur. 

Ce  qui  importe  ici  avant  tout,  c'est  l'effet  créé  par  toute  la  masse  de 
feuillage;  on  choisira  donc  les  arbrisseaux  plutôt  pour  leur  pousse  rapide  épaisse, 
leur  port  étalé  et  leur  feuillage  vert  intermédiaire,  que  pour  leur  beauté  indivi- 
duelle. Naturellement  leur  hauteur  sera  réglée  par  la  ligne  d'horizon  que  l'on 
désire  avoir.  Les  fleurs,  s'il  y  en  a,  devraient  être  en  masses  assez  grosses  pour 
se  voir  de  loin,  mais  les  fleurs,  toutes  belles  qu'elles  soient,  ne  sont  pas  ici  un 
détail  aussi  important  que  la  nature  des  arbrisseaux,  qui  est  traitée  plus  loin  de 
façon  plus  détaillée. 

3 


Spécimens  et  points  d'accentuation 

Les  arbrisseaux  employés  comme  spécimens  sur  la  pelouse  ou  comme  points 
d'accentuation  dans  un  jardin  servent  à  faire  ressortir  les  détails  du  dessin 
général.  Ces  arbrisseaux  sont  isolés  et  se  voient  en  détail.  Il  est  essentiel  qu'ils 
aient  une  apparence  élégante,  un  port  généralement  dressé,  ou  gracieusement 
penché  et  qu'ils  possèdent  des  caractères  spécialement  attrayants  sous  forme  de 
fleurs,  de  feuillage  aux  couleurs  variées  ou  de  fruits  décoratifs,  en  somme,  que 
ce  soient  des  arbrisseaux  d'une  distinction  suffisante  pour  mériter  une  place 
spéciale. 

Il  ne  faut  pas  que  ces  sujets  spécimens  soient  disséminés  sans  ordre,  détour- 
nant ainsi  l'attention  du  dessin  général  et  des  traits  principaux  de  l'ensemble  du 
jardin.  La  maison  domine  le  tableau  sur  le  devant  de  la  propriété,  et  il  vaut 
beaucoup  mieux  l'aider  à  remplir  ce  rôle  que  de  susciter  de  l'opposition  par  de 
pauvres  plantations  de  spécimens  d'ornement  (Voir  figure). 


*A<MenV 


La  bordure  entoure  le  jardin  et  complète  le  tableau.     On  se  sert  d'arbrisseaux  distincts  ou  proémi- 
nents pour  faire  ressortir  le  plan.     Les  plantations  de  fondation  aux  coins  relient  le  jardin  à  la 

maison. 


Encadrement  de  la  maison,  ou  plantation  près  des  fondations 

Le  premier  moyen  d'améliorer  l'apparence  d'une  maison  est  de  l'encadrer 
de  masses  de  feuillage  vert.  Sur  de  petites  propriétés,  des  groupes  d'arbrisseaux 
élégants,  à  végétation  modérément  touffue  et  à  feuillage  vert  foncé  ou  mi-foncé, 
attirent  l'attention  sur  la  maison  et  font  remonter  la  ligne  horizontale  du  sol  sur 
les  lignes  verticales  de  l'habitation,  créant  ainsi  une  impression  très  désirable 
de  permanence,  que  ne  donneraient  jamais  des  plantes  herbacées  placées  le  long 
des  fondations. 

Quand  la  maison  est  haute  et  étroite,  on  devrait  placer  juste  à  côté  des  coins 
de  devant,  mais  sans  les  cacher,  de  grands  arbustes  comme  des  lilas.  La  maison 
paraît  ainsi  plus  large,  surtout  si  la  plantation  peut  être  étendue  plus  loin  sur 
le  côté,  au  moyen  d'arbrisseaux  plus  courts,  allant  en  diminuant  jusqu'au  sol. 


Si  la  maison  est  large,  tout  en  longueur,  alors  on  pourrait  planter  de  hautes 
plantes  pyramidales,  comme  le  thuya  (cèdre)  pyramidal  ou  des  arbustes  à  pousse 
dressée,  comme  le  grand  seringa,  sur  le  devant  des  espaces  nus  des  murs,  pour 
rompre  la  largeur. 

L'ancien  système  qui  consistait  à  laisser  entrevoir  la  maison  par  dessus  un 
solide  talus  vert  d'arbrisseaux  est  de  plus  en  plus  abandonné  maintenant  que  les 
belles  lignes  d'architecture  sont  plus  appréciées.  Les  plantations  de  ce  genre  ne 
peuvent  servir  qu'à  cacher  des  lignes  de  fondation  hautes  ou  mal  conçues. 


On  peut  adoucir  les  lignes  sévères  d'une  haute  maison  au  moyen  d'arbris- 
seaux qui  font  remonter  la  ligne  horizontale  du  sol  sur  les  lignes  verticales 

de  l'habitation. 


Les  conifères  placés  à  des  endroits  bien  choisis  font  ressortir  les  belles 

lignes  architecturales. 


On  peut  faire  ressortir  les  bons  points  de  l'architecture  d'une  demeure, 
par  exemple  une  belle  entrée,  en  plaçant  certaines  formes  à  des  endroits  bien 
choisis;  il  y  a  tout  un  choix  de  petits  conifères  pour  cela.     Les  lignes  droites 


6 

d'un  portail  colonial  ou  géorgien  ressortent  lorsqu'elles  sont  encadrées  de  plantes 
pyramidales,  ou  encore  de  formes  basses  et  globuleuses  faisant  opposition;  on 
choisira  celles  qui  cadrent  le  mieux  avec  la  maison.  On  obtient  le  type  étalé 
ou  allongé  de  maison  de  ferme  au  moyen  de  lignes  estompées  et  étalées  d'arbres 
à  feuilles  caduques,  ou  on  obtient  un  contraste  en  mettant  ci  et  là,  à  l'arrière- 
plan,  la  forme  dressée  d'un  genévrier  pyramidal  ou  d'un  peuplier  de  Lombardie. 
Il  est  très  rare  que  l'on  puisse  attirer  l'attention  sur  un  bel  aspect  en  le  faisant 
ressortir  encore  plus  au  moyen  d'un  arbrisseau  à  feuillage  éclatant;  en  règle 
générale  la  plantation  de  fondation  doit  se  baser  sur  la  beauté  de  la  forme  et 
l'élégance  plutôt  que  sur  un  étalage  grandiose  de  feuillage  coloré. 

Les  plantes  à  grand  développement  comme  les  épinettes  (sapins),  le  pin  et 
le  thuya  (cèdre  de  l'Est)  blanc  indigène,  n'ont  aucune  place  dans  les  plantations 
de  fondation.  On  choisira  plutôt  des  plantes  dont  la  hauteur,  à  complet  dévelop- 
pement, ne  cachera  pas  les  belles  lignes  de  l'habitation  et  n'interceptera  pas  la 
lumière. 

Séparation  et  fond  ou  arrière-plan 

Dans  les  jardins  qui  entourent  la  maison  on  se  sert  d'arbrisseaux  pour  en 
séparer  les  différentes  parties.  Ils  servent  en  somme  de  cloisons  ou  de  sépara- 
tions entre  les  "salles"  du  jardin  et  d'arrière-plan  pour  les  étalages  plus  colorés 
de  plantes  herbacées.  Comme  ces  séparations  se  voient  toujours  en  élévation, 
il  faut,  en  faisant  le  plan  des  groupes,  les  envisager  comme  elles  seront  à 
maturité. 

Considérées  de  cette  façon,  les  bonnes  plantations  d'arbustes  se  composent 
de  trois  catégories  générales,  sommairement  exposées  comme  suit. 

Dominants 

La  hauteur  de  ces  groupes  et  séparations  est  en  général  réglée  par  l'échelle 
du  jardin  entier,  mais  la  diversité  de  la  ligne  d'horizon  ajoute  beaucoup  de 
charme.  On  introduit  de  hauts  points  pour  faire  ressortir  certains  motifs  du 
dessin.  Ils  servent  à  rendre  les  promontoires  plus  hardis,  tandis  que  les  massifs 
profonds  de  plantations  dans  une  bordure  d'arbrisseaux  marquent  les  entrées  ou 
cadrent  les  vues.  On  applique  le  terme  "Dominants"  aux  arbrisseaux  employés 
de  cette  façon.  Il  est  nécessaire  que  ces  arbrisseaux  soient  dressés,  à  port  raide, 
à  grosse  texture  et  qu'ils  diffèrent  de  la  moyenne  par  la  couleur  du  feuillage  ou 
de  l'écorce.  Le  lilas  en  raison  de  sa  haute  taille,  de  son  port  dressé  et  de  son 
gros  feuillage  vert  foncé  est  souvent  employé  comme  plante  dominante.  Les 
viornes,  et  dans  les  climats  plus  doux,  le  prunier  à  feuilles  violettes,  sont  bons;  les 
petits  arbres  comme  le  lilas  du  Japon,  le  pommier  d'ornement  ou  à  fleurs  et  le 
bouleau  argenté  sont  souvent  employés. 

De  rempli  (ou  remplissage) 

La  hauteur  est  naturellement  relative.  Ces  grands  arbustes  dominent  sim- 
plement parce  qu'ils  sont  plus  grands  et  plus  apparents  que  les  arbrisseaux  du 
groupe  dit  "de  remplissage".  Ces  derniers  sont  des  sujets  d'une  hauteur 
moyenne,  choisis  parce  qu'ils  se  marient  ensemble.  Ils  peuvent  présenter  une 
belle  floraison  pendant  la  saison  ou  un  beau  feuillage  en  automne,  mais  leur 
utilité  principale  consiste  à  fondre  en  un  seul  tableau  les  aspects  les  plus  inté- 
ressants du  jardin. 

D'intérêt 

On  peut  désirer  faire  ressortir  quelques  points  du  dessin  sans  relever  la 
hauteur  ou  même  en  la  diminuant.  Dans  une  bordure  courbée,  sans  apprêt,  on 
peut  approfondir  les  baies  et  faire  ressortir  les  endroits  bas  au  moyen  de  groupes 
de  plantes  particulièrement  agréables  qui  "intéressent"  on  attirent  l'attention 
par   leurs   fleurs,   leur  feuillage   ou   leur  port   caractéristique.     Un   port   étalé 


horizontal  ou  bas,  détourne  l'attention  des  arbrisseaux  étalés,  à  cime  arrondie. 
Le  feuillage  clair  ou  panaché  retient  l'attention  et  fait  aussi  ressortir  l'endroit 
où  ces  arbrisseaux  sont  plantés. 

Ces  plantes  dominantes  et  intéressantes  sont  nécessaires  pour  donner  du 
caractère  au  groupement,  mais  il  faut  que  les  contrastes  distincts  de  ce  genre 
soient  en  minorité,  sinon  ils  perdent  leur  utilité.  Dans  un  groupe  que  l'on 
doit  voir  de  près,  il  faut  que  tous  les  arbrisseaux  soient  beaux,  mais  aussi  que  les 
notes  de  contraste  dans  l'effet  général  ne  soient  qu'en  petit  nombre,  sinon  il  y 
aurait  trop  de  variété  pour  que  l'œil  puisse  tout  embrasser  à  la  fois  et  il  en 
résulterait  un  pêle-mêle  confus.  Il  faut  se  servir  de  contrastes  avec  parcimonie, 
et  grouper  les  arbrisseaux  d'après  leur  texture  et  la  couleur  du  feuillage. 


Dominants 


De  remplissage 


^■■■m 


;û- 


^_     D'intérêt 
—    Perspective 


Dominants 


De    remplissage 


Chèvrefeuille    de    Tartarie 


D1E.RVILLA   -    ROSE 
X 


HYDrZAKqEA 
X  x 

ARQORESCCNS 


XPHILADELPHUS 
VIRQINAU 


D'intérêt 


PLAN 


Plan    et    perspective    d'un    groupe    d'arbrisseaux    montrant    les    arbrisseaux 
(a)  Dominants,  (b)  de  "remplissage"  et  (c)  d'intérêt. 


Texture 


Par  texture  on  entend  la  grosseur  ou  la  finesse  des  rameaux  et  du  feuillage. 
Une  forte  texture  tend  à  la  dominance  et  devrait  par  conséquent  être  tenue  au 
fond  du  tableau,  à  moins  que  l'on  ne  désire  avoir  des  effets  d'extrême  hardiesse. 
Comme  le  détail  des  arbrisseaux  à  fine  texture  est  peu  visible  de  près,  ces  plantes 
créent  une  illusion  de  légèreté  et  d'éloignement,  ce  qui  est  nécessaire  dans  de 
petits  jardins.  L'arrangement  général  le  plus  agréable  est  celui  qui  consiste  à 
mettre  les  arbrisseaux  à  texture  fine  au  premier  plan  et  à  les  marier  graduellement 
avec  des  sujets  plus  grossiers  au  fond.  Si  cet  ordre  était  interverti,  l'effet  serait  le 
même  que  si  l'on  s'arrangeait  pour  que  l'arrière-plan  d'une  photographie  ne  soit 
pas  au  point,  afin  de  faire  ressortir  le  devant. 

Couleur  du  feuillage 

La  même  règle  générale  de  mariage  plutôt  que  d'opposition  s'applique  à 
l'arrangement  des  arbrisseaux  sur  la  base  de  la  couleur  de  leur  feuillage.  Une 
couleur  éclatante  au  premier  plan,  s'adoucissant  en  des  tons  violets  et  vert 
bleuâtre  au  fond,  donne  une  illusion  de  profondeur,  tandis  que  l'inverse  donne 
un  effet  de  platitude. 


74631—2 


8 


Si  l'on  tient  compte  de  ces  détails  dans  le  choix  des  arbrisseaux,  la  floraison 
ne  sera  plus  considérée  comme  le  détail  d'importance  principale.  Quand  les 
groupes  de  sujets  sont  bien  disposés,  la  floraison,  toute  désirable  et  appréciée 
qu'elle  soit,  a  moins  d'importance.  En  effet,  même  chez  les  meilleurs  des  arbris- 
seaux la  floraison  ne  dure  que  quelques  semaines  tandis  que  le  port  attrayant, 
la  belle  texture,  la  couleur  du  feuillage,  si  l'arrangement  est  bon,  créent  un 
tableau  enchanteur  toute  la  saison. 

Les  détails  à  surveiller  sont  donc  la  hauteur,  le  port,  c'est-à-dire  le  mode 
de  pousse,  la  texture  et  la  couleur  du  feuillage.  Si  ces  points  sont  bons,  on  aura 
un  fond  agréable  de  feuillage  toute  la  saison.  La  floraison,  la  couleur  du  feuillage 
et  des  fruits  en  automne,  le  bois  décoratif,  sont  des  traits  qui  ajoutent  naturelle- 
ment au  charme  d'un  arbuste,  mais  ce  sont  des  traits  secondaires.  La  nature  du 
sol  ne  joue  pas  un  rôle  très  important  dans  la  sélection  des  arbrisseaux,  sauf 
dans  les  grandes  plantations,  parce  qu'elle  peut  toujours  être  modifiée. 

Les  tableaux  à  la  fin  de  ce  bulletin  donnent  ces  renseignements  au  sujet 
de  tous  les  arbrisseaux  cultivés  à  la  Ferme  expérimentale  centrale  et  que  l'on 
juge  dignes  d'occuper  une  place  dans  le  jardin.  Un  jardinier  inexpérimenté  ne 
trouvera  pas  cependant  dans  les  tableaux  de  ce  genre  des  indications  suffisantes 
pour  créer  un  groupement  réellement  artistique.  Il  faut  pour  cela  avoir  une 
connaissance  parfaite  des  arbrisseaux  et  de  l'expérience  dans  leur  arrangement; 
il  faut  aussi  se  faire  une  idée  du  genre  de  tableau  que  l'on  veut  créer.  Quoi  qu'il 
en  soit,  les  notes  qui  précèdent  et  les  tableaux  qui  suivent  devraient  aider  les 
jardiniers  à  éviter  les  erreurs  qui  les  découragent  trop  souvent  et  leur  font 
abandonner,  après  un  échec,  toute  tentative  d'établissement  d'un  jardin  d'agré- 
ment sur  leur  terrain. 

MULTIPLICATION  DES  ARBRISSEAUX 

A  l'état  naturel,  les  plantes  se  reproduisent  par  leurs  semences  ou  par  les 
rejetons  qui  naissent  de  leurs  racines.  Certains  arbrisseaux  comme  le  cornouiller 
émettent  des  racines  de  toutes  les  branches  qui  sont  recouvertes  de  terre.  C'est 
ce  que  l'on  appelle  le  marcottage,  et  c'est  le  genre  de  multiplication  le  plus  facile 
de  tous,  celui  qui  exige  le  moins  de  travail.  Lorsque  la  branche  a  pris  racine,  on 
la  sort  de  terre,  on  la  sépare  de  la  branche-mère  en  la  sectionnant  à  un  point  au- 
dessous  des  nouvelles  racines  et  on  la  met  à  la  place  qu'elle  doit  occuper  perma- 
nemment  ou  dans  la  rangée  de  pépinières. 


Deux  couches 
de  canevas 
avec   graines 
?ntre   les   deux 


Stratification  des  graines. 


9 

Cependant  la  plupart  des  arbrisseaux  sont  des  créations  horticoles;  ce  sont 
des  mutants  provenant  d'une  même  espèce  ou  des  hybrides  produits  par  la 
pollinisation  croisée  de  deux  ou  plusieurs  espèces.  Ces  plantes  ne  se  reproduisent 
pas  identiquement  par  semis  et  beaucoup  d'entre  elles  n'émettent  pas  de  rejetons 
ni  de  racines  par  marcottage;  il  faut  donc  trouver  le  moyen  de  reproduire  ces 
sujets  végétativement  et  c'est  pourquoi  on  a  imaginé  les  méthodes  de  multipli- 
cation par  "bouturage",  greffage  ordinaire  et  greffage  par  œil  ou  écussonnage. 

Semence 

Il  est  essentiel  que  la  graine  de  semence  soit  prise  sur  des  sujets  sains, 
typiques  de  l'espèce  à  reproduire.  On  récolte  cette  graine  dès  qu'elle  est  mûre, 
pour  empêcher  qu'elle  ne  tombe  à  terre  et  ne  se  perde.  Quant  aux  cônes  des 
conifères  comme  le  thuya  (cèdre  de  l'Est)  et  le  cyprès  il  faut  les  ramasser  dès 
qu'ils  commencent  à  s'ouvrir  à  la  pointe.  La  plupart  des  gousses,  des  baies 
et  des  fruits  pulpeux,  indiquent  par  leur  couleur  leur  degré  de  maturité. 

Il  faut  sortir  la  plupart  des  graines  de  leurs  contenants  naturels,  les  sécher 
à  l'air  et  les  nettoyer  avant  de  les  semer.  Il  y  a  des  baies  cependant  que  l'on 
peut  laisser  intactes.  Il  y  a  aussi  certaines  plantes  comme  le  thuya,  le  cyprès 
et  les  érables  mûrissant  en  automne  dont  la  graine  peut  être  nettoyée  et  con- 
servée pendant  l'hiver  dans  un  local  sec  et  frais,  ou,  si  la  quantité  est  petite,  dans 
des  boîtes  de  fer-blanc  ou  des  bocaux  bouchés.  Cependant  les  graines  de  la 
plupart  des  arbrisseaux  exigent  un  procédé  de  maturation  après  la  cueillette, 
avant  qu'elles  puissent  germer.  Il  faut  pour  cela  les  conserver  dans  des  condi- 
tions légèrement  humides.  C'est  ce  que  l'on  appelle  la  "stratification";  on  la 
fait  généralement  de  la  manière  suivante  :  On  met  au  fond  d'une  caisse  en  bois 
une  couche  d'environ  un  pouce  d'épaisseur  de  moitié  sable  et  de  moitié  tourbe 
grise  humectée,  et  on  la  recouvre  d'une  toile  de  canevas  (burlap)  ou  d'une  grille 
en  cuivre.  On  trempe  bien  la  tourbe  et  on  en  exprime  l'eau  en  la  pressant  avec 
la  main  avant  de  la  mélanger  au  sable.  On  épand  ensuite  sur  la  grille  ou  la  toile 
une  mince  couche  de  graines,  et  on  la  recouvre  d'une  autre  grille,  ou  toile,  puis 
on  rajoute  encore  du  sable  et  de  la  tourbe,  etc.,  et  l'on  continue  ainsi  en  alter- 
nant les  couches  de  graines  et  de  mélange  de  sable  et  de  tourbe  jusqu'à  ce  que 
la  caisse  soit  pleine;  on  termine  par  une  couche  de  sable  et  de  tourbe.  Il  faut 
mettre  la  caisse  à  l'abri  des  souris  dans  une  chambre  fraîche.  La  température 
varie  avec  l'espèce  de  graine,  mais  en  général,  les  extrêmes  sont  de  32°  et  40°  F. 
Il  faut  surveiller  les  caisses  avec  attention  et  semer  les  graines  dès  qu'elles  entrent 
en  germination. 

Comme  différentes  espèces  exigent  différents  modes  de  conservation  pour 
obtenir  la  meilleure  germination  possible,  un  classement  des  graines  par  groupes 
est  donné  ici,  avec  des  notes  sur  leur  traitement.  Ces  notes  sont  extraites  de 
tableaux  préparés  par  le  Dr  L.  C.  Chadwick,  Professeur  adjoint  de  floriculture, 
Université  de  l'État  de  l'Ohio,  et  elles  sont  accompagnées  des  observations  de 
l'auteur. 

(1)  Graines  pouvant  être  semées  en  couches  froides  dès  qu'elles  sont 
récoltées,  car  leur  période  de  maturation  après  récolte  est  courte.  On  peut  aussi 
les  nettoyer,  les  sécher  à  l'air  et  les  conserver  jusqu'au  printemps  dans  des 
récipients  clos. 

Amorpha  Cytisus  Rhodotypos 

Berberis  Exochorda  Sambucus 

Caragana  Genista 

74631—21 


10 

(2)  Graines  à  nettoyer  et  à  conserver  sèches  jusqu'à  la  stratification.     La 
période  de  stratification  dure  de  deux  à  trois  mois. 


Ligustrum 

Lonicera 


Malus 
Rosa  rugosa 


R.  multiflora 


(3)  Graines  à  nettoyer  et  à  conserver  sèches  jusqu'à  la  stratification, 
période  de  stratification  dure  de  trois  à  quatre  mois. 


Amelanchier 
Euonymus 


Prunus 
Rosa  carolina 


R.  Hugonis 
R.  setigera 


La 


(4)  Graines  à  stratifier  en  automne,  suivant  les  besoins.     Durée,  4  mois 
ou  plus. 


Cornus 

Crataegus 

Halesia 


Hamamelis 
Ribes 
Rosa  canina 


R.  rubrifolia 
Viburnum 


(5)  Graines  à  nettoyer  et  à  traiter  avec  de  l'acide  sulfurique  concentré 
pendant  1|  à  2  heures,  puis  à  laver  parfaitement  et  à  stratifier  pendant  trois 
ou  quatre  mois.     Ce  traitement  avance  généralement  la  germination  d'une  année. 


Cotoneaster 


Symphoricarpus  albus 


La  graine  se  sème  généralement  au  commencement  du  printemps,  sauf 
indications  contraires,  notées  ci-dessus,  sur  terre  qui  a  été  parfaitement  préparée 
l'année  précédente.     On  choisit  de  préférence  un  terrain  égal,  bien  égoutté  pro- 


Abri  en  lattes  par  dessus  la  planche  de  semis. 


11 

tégé  par  des  arbres  ou  des  bâtiments  contre  les  vents  dominants.  La  meilleure 
terre  est  celle  qui  est  sablonneuse,  riche  et  finement  ameublie.  On  s'épargnera 
beaucoup  de  désherbage  si  la  terre  a  été  tenue  en  jachère  pendant  une  bonne 
partie  de  la  saison  précédente.  Dès  que  le  sol  est  prêt  à  être  travaillé  au  prin- 
temps, il  faut  le  bêcher  profondément,  en  ôter  toutes  les  pierres  et  les  déchets, 
puis  le  ratisser  en  planches  égales  de  4  pieds  de  large,  séparées  Tune  de  l'autre 
par  des  allées  de  2  pieds.  On  roule  les  planches  légèrement  et  l'on  sème  la  graine 
claire,  à  la  volée,  sur  la  surface,  ou  on  la  plante  en  lignes  écartées  de  2  à  3 
pouces.  Les  semis  faits,  on  roule  encore  légèrement  puis  on  recouvre  la  graine 
de  deux  fois  sa  profondeur  de  terreau  finement  tamisé. 

On  tient  le  sol  humide  mais  non  mouillé  jusqu'à  ce  que  la  graine  germe. 
Pour  conserver  l'humidité  on  peut  recouvrir  la  planche  d'une  couverture  mince, 
du  canevas  par  exemple,  jusqu'à  ce  que  la  germination  commence;  on  peut  aussi 
appliquer  une  couche  de  mousse  de  tourbe  grise,  réduite  en  poudre  fine. 

Pendant  les  quelques  premières  semaines  de  la  végétation  de  la  jeune  plante, 
les  dangers  principaux  sont  le  dessèchement  excessif,  ou  l'attaque  d'une  maladie 
fongique  qui  cause  la  pourriture  ou  "gangrène  des  semis".  Cette  dernière  sévit 
principalement  dans  les  peuplements  épais  de  jeunes  plantes  où  le  sol  reste 
trempé  au  lieu  d'être  simplement  humide.  Les  semis  clairs,  l'arrosage  bien 
réglé,  sont  les  meilleurs  moyens  préventifs. 

Il  faut  ombrager  les  jeunes  plantes  pendant  les  quelques  premières  semaines 
au  moyen  d'abris  lattes  (voir  figure).  Ces  abris  reposent  sur  du  fil  de  fer 
galvanisé,  du  calibre  n°  12,  étendu  sur  les  pointes  d'une  rangée  de  piquets,  placés 
à  6  ou  8  pieds  d'intervalle  de  chaque  côté  de  la  couche  de  semis  et  hauts  d'en- 
viron un  pied  à  partir  du  sol. 

On  peut  laisser  les  jeunes  plantes  dans  la  planche  jusqu'à  l'âge  d'un  an 
puis  on  les  plante  à  6  pouces  d'espacement  en  tous  sens  dans  des  planches  sem- 
blables ou  on  les  met  en  rangées  de  pépinière  dans  le  champ;  cela  dépend  de  la 
rapidité  de  leur  pousse. 

On  repique  les  plantes  dans  la  pépinière  tous  les  deux  ans,  jusqu'à  ce  que 
le  moment  soit  arrivé  de  les  transplanter  permanemment.  On  obtient  aussi 
une  touffe  de  racines  fibreuses  compactes,  qui  facilite  la  reprise,  quelle  que  soit 
la  grosseur  de  la  plante. 

Boutures 

Comme  la  majorité  des  arbrisseaux  sont  des  variétés  horticoles  qui  ne  se 
reproduisent  pas  identiquement  par  voie  de  semis,  on  les  multiplie  le  plus  souvent 
au  moyen  de  boutures  de  bois  dur  ou  de  bois  vert. 

Boutures  de  bois  dur 

Un  grand  nombre  d'arbrisseaux  cultivés  dans  les  jardins  canadiens  sont 
aisément  multipliés  au  moyen  de  boutures  prises  en  automne,  après  quelques 
légères  gelées  qui  ont  parfaitement  aoûté  le  bois  de  la  pousse  de  la  saison  précé- 
dente. On  coupe  ce  bois  en  longueurs  contenant  chacun  de  deux  à  quatre  yeux 
sains.  On  fait  la  coupe  de  façon  nette,  au  moyen  d'un  couteau  bien  tranchant, 
la  coupe  du  bas  juste  au-dessous,  et  celle  du  haut  juste  au-dessus  d'un  œil  ou 
bourgeon  de  feuille.  Les  boutures  doivent  avoir  de  six  à  dix  pouces  de  longueur, 
elles  sont  liées  en  bottes  de  50  à  100,  les  gros  bouts  tous  d'un  même  côté,  et  on 
les  enfouit  horizontalement  dans  du  sable  rude,  dans  une  cave  fraîche  ou  une 
couche  froide. 

Au  printemps  on  les  plante  à  six  pouces  d'espacement,  en  rangées  de  pépi- 
nière, dans  une  terre  sablonneuse  bien  égouttée.  Elles  sont  généralement  plan- 
tées de  façon  inclinée  contre  le  côté  d'une  tranchée,  l'œil  ou  la  paire  d'yeux 
supérieurs  au-dessus  de  terre.  Il  faut  tasser  solidement  la  terre  autour  de 
l'extrémité  inférieure  pour  qu'elle  ne  se  dessèche  pas.  La  plantation  inclinée 
permet  de  faire  ce  tassement  plus  aisément. 


12 

Il  faut  sarcler  pour  enlever  les  mauvaises  herbes,  et  transplanter  tous  les 
deux  ans.  Les  boutures  sont  généralement  assez  grosses  au  bout  de  deux  ans 
pour  qu'on  puisse  les  mettre  permanemment  en  place. 

Les  arbrisseaux  ordinairement  multipliés  au  moyen  de  boutures  de  bois  dur 
sont  les  suivants: 

Cornus  Ligustrum  Rosa  (espèces) 

Deutzia  (grosse)  Lonicera  Sambucus 

Forsythia  Philadelphus  Spiraea 

Hydrangea  (gros)  Tamarix 

arborescens  Ribes  Weigelia 

Boutures  de  bois  vert,  ou  non  aoûté 

La  plupart  des  arbrisseaux,  de  même  que  les  précédents,  peuvent  être 
multipliés  au  moyen  de  boutures  provenant  de  pointes  terminales,  non  aoûtées, 
prises  pendant  la  saison  de  végétation,  à  différentes  époques  suivant  les  espèces, 
mais  comme  ce  moyen  exige  plus  de  soins  et  d'attention,  il  n'est  généralement 
pratiqué  que  sur  les  espèces  dont  les  boutures  dormantes  de  rameaux  aoûtés  ne 
s'enracinent  pas. 

Les  boutures  de  rameaux  tendres  sont  de  deux  genres  principaux:  a)  jeunes 
pousses  terminales  de  2  à  4  pouces  de  longueur,  coupées  juste-au-dessous  d'un 
nœud  de  feuille;  b)  jeunes  pousses  latérales  de  2  à  6  pouces  de  longueur  arrachées 
d'un  rameau  de  la  saison  précédente  de  telle  façon  qu'un  talon  du  bois  de  la 
saison  précédente  y  reste  attaché. 

Dans  un  cas  comme  dans  l'autre,  on  ne  rogne  que  les  feuilles  du  bas,  on 
laisse  trois  ou  quatre  feuilles  au  sommet.  Pour  les  espèces  à  très  grosses  feuilles, 
comme  certains  lilas,  on  coupe  généralement  en  deux  moitiés  la  paire  supérieure 
de  feuilles. 

La  bonne  époque  pour  prendre  ces  boutures  varie,  comme  nous  avons  déjà 
dit,  avec  l'espèce  et  les  saisons.  En  règle  générale  on  prend  les  boutures  quand 
la  végétation  en  longueur  est  presque  terminée  mais  avant  que  le  bois  commence 
à  s'aoûter.  A  ce  moment  les  rameaux  de  la  plupart  des  arbrisseaux  se  "rompent" 
quand  on  les  plie  entre  le  pouce  et  l'index,  tout  comme  une  fève  verte. 

On  plante  les  boutons  dans  un  mélange  de  moitié  sable  et  moitié  mousse  de 
tourbe  dans  des  couches  froides  ou  des  couches  chaudes  à  peu  près  épuisées, 
mais  avec  un  peu  de  chaleur  au  fond,  et  à  l'abri  des  rayons  directs  du  soleil.  On 
tient  les  couches  fermées,  sauf  pendant  le  milieu  du  jour,  quand  on  les  ouvre 
un  peu  pour  aérer,  et  on  arrose  les  boutures  légèrement  avec  de  l'eau  froide  à 
fréquents  intervalles  pendant  la  journée.  Le  secret  du  succès  est  de  tenir  la 
température  de  l'air  basse  et  l'humidité  élevée  pour  empêcher  la  chute  des 
feuilles. 

L'expérience  enseigne  que  la  couche  où  les  boutures  sont  plantées  doit  être 
traitée  24  heures  avant  la  plantation  avec  une  forte  solution  de  permanganate 
de  potassium,  à  raison  d'une  once  de  cristaux  pour  un  gallon  d'eau;  on  applique 
cette  solution  à  raison  de  deux  pintes  pour  chaque  pied  carré  de  la  surface.  Cette 
application  paraît  enrayer  le  développement  du  champignon  de  la  gangrène 
des  semis,  et  l'oxydation  qu'elle  produit  dans  le  sol  paraît  également  stimuler 
la  production  des  racines. 

Substances  stimulantes  ou  hormones 

On  a  fait  une  grande  réclame  en  ces  dernières  années  à  des  substances 
appelées  hormones  végétales,  qui,  dit-on  stimulent  le  développement  des  racines 
dans  les  boutures  de  bois  tendre.  Il  s'est  fait  plusieurs  essais  de  ces  substances 
à  la  Ferme  expérimentale  centrale  et  elles  ont  donné  de  bons  résultats. 

L'amateur  ou  le  professionnel  multipliant  de  petites  quantités  d'arbrisseaux 
et  qui  achète  ces  préparations  commerciales  devra  suivre  à  la  lettre  les  instruc- 
tions du  fabricant,   car  la  moindre  modification  du  traitement   recommandé 


13 


A  gauche,  bouture  de  rameau  aoûté;  en  haut,  bouture  de  rameau  "tendre"  ou  non  aoûté;  en  bas, 
bouture  de  conifère,  (A)  commencement  de  la  saison  courante  de  végétation,  (B)  talon  de 

vieux  rameau. 


14 

peut  causer  la  destruction  complète  des  boutures.  En  général,  les  applications 
sous  forme  de  poudre  sont  les  meilleures.  Voir  publication  665  "Les  hormones 
végétales  et  leurs  emplois",  publiée  par  le  ministère  fédéral  de  l'Agriculture. 

Les  arbrisseaux  suivants  sont  ordinairement  multipliés  au  moyen  de  bou- 
tures tendres: 

Clematis  Forsythia  Philadelphus 

Cotoneaster  Hydrangea  *  (grêle) 

Daphne  paniculata  Espèces  Syringa 

Deutzia  gracilis  Mahonia  Viburnum 

Il  est  à  noter  cependant  que  lorsque  les  conditions  de  température  et  d'humidité 
sont  favorables  presque  toutes  les  plantes  peuvent  être  reproduites  de  cette 
façon. 

Marcottage 

Le  marcottage  n'est  guère  pratiqué  que  dans  les  petits  jardins,  car  ce 
procédé  n'est  pas  assez  rapide  pour  la  multiplication  commerciale  d'arbrisseaux; 
on  ne  peut  en  effet  produire  qu'un  petit  nombre  de  plantes  de  chaque  parent. 
Il  consiste  à  faire  enraciner  les  branches  de  la  plante;  quand  les  racines  sont 
formées,  on  sectionne  la  branche  au-dessous  de  la  racine  et  l'on  obtient  ainsi  une 
nouvelle  plante  prête  à  être  plantée. 

Il  y  a  deux  façons  de  procéder:  (1)  On  rechausse  tout  le  tour  de  la  plante 
avec  de  la  terre  en  juillet,  pour  que  la  base  de  chaque  branche  couverte  produise 
des  racines.  Les  racines  formées,  on  arrache  la  plante  et  on  la  divise,  ou  encore 
on  sépare  les  branches  enracinées,  et  on  laisse  la  plante  mère  en  place.  (2)  On 
courbe  les  branches  de  la  plante  mère,  on  les  aplatit  sur  le  sol  en  les  attachant 
à  des  piquets  et  on  les  recouvre  de  trois  ou  quatre  pouces  de  terre  en  laissant 
découvertes  les  pointes  des  branches  latérales.  Cette  opération  se  fait  habituel- 
lement en  juillet  ou  en  août,  quand  la  pousse  se  ralentit.  On  lève  les  branches 
l'année  qui  suit  la  formation  des  racines  et  on  sectionne  les  parties  enracinées 
pour  les  planter. 

Greffage  ordinaire 

Il  est  rare  que  le  greffage  ordinaire  soit  employé  dans  la  multiplication  des 
arbrisseaux,  mais  on  peut  le  pratiquer  pour  quelques  espèces.  Il  y  a  des  arbris- 
seaux qui  ne  se  reproduisent  pas  identiquement  par  semis  ou  qui  viennent  mal 
par  bouturage,  et  dans  ce  cas  il  faut  avoir  recours  à  d'autres  moyens.  Le  greffage 
ordinaire  est  le  procédé. le  plus  usité  pour  un  grand  nombre  d'arbres,  mais  comme 
il  est  assez  compliqué  et  qu'il  doit  être  fait  en  hiver,  on  ne  l'emploie  guère  pour 
les  arbrisseaux,  sauf  peut-être  pour  les  lilas. 

Greffage  par  œil  ou  écussonnage 

L'écussonnage  est  le  procédé  généralement  employé  pour  multiplier  toutes 
les  variétés  ornementales  de  prunier,  de  lilas  et  de  rosier  qui  viennent  malaisé- 
ment par  bouturage.  L'époque  varie  suivant  l'espèce,  la  localité  et  la  saison, 
mais  on  le  pratique  le  plus  souvent  en  juillet  ou  en  août,  c'est-à-dire  vers  la  fin 
de  la  saison  de  végétation  active,  quand  il  y  a  encore  assez  de  sève  pour  que 
l'écorce  mince  puisse  se  détacher  du  rameau  sans  se  fendre,  mais  pas  assez  pour 
couler  en  dehors  de  l'entaille.  C'est  aussi  au  moment  où  les  yeux  ou  bourgeons 
dans  l'axe  des  feuilles  sont  assez  bien  développés. 

Le  sujet  sur  lequel  la  variété  que  l'on  désire  reproduire  est  écussonné  est 
généralement  une  espèce  aussi  intimement  apparentée  que  possible,  qui  peut  se 
reproduire  rapidement  par  semis  ou  bouturage  et  qui  est  assez  rustique  pour 
résister  au  climat  de  la  localité.  Les  variétés  de  lilas  sont  généralement  écusson- 
nées  sur  lilas  commun  ou  troène;  cependant  le  frêne  vert,  employé  comme  souche 
à  Ottawa,  a  parfaitement  réussi.  Le  prunier  à  feuilles  violettes  est  écussonné 
sur  le  prunier  sauvage  et  le  rosier  sur  différentes  espèces  d'églantier. 


15 


Écussonnage.     (a)  sujet  préparé  pour  recevoir  l'écusson,  (b)  écusson, 
(c)  écusson  en  place,  (d)  ligaturé. 


f  On  prend  comme  sujets  des  rameaux  d'un  diamètre  de  f  à  f  de  pouce,  et 
pour  que  l'écusson  puisse  être  placé  aussi  près  que  possible  de  la  racine  sans 
qu'il  soit  exposé  à  être  inondé,  on  retire  souvent  la  terre  du  côté  du  sujet  exposé 
au  nord,  découvrant  ainsi  la  tige  au-dessous  de  la  surface  normale  du  sol.  Pre- 
nant un  couteau  (greffoir)  à  lame  mince,  bien  tranchante,  fait  spécialement 
pour  cela,  on  pratique  une  entaille  verticale  d'environ  1  pouce  à  \\  pouce 
de  largeur  sur  le  côté  nord  du  sujet  et  au  bas.  Cette  entaille  doit  être  juste  assez 
profonde  pour  pénétrer  à  travers  l'écorce  et  atteindre  le  bois.  Avec  un  mouve- 
ment tournant  de  la  lame  du  couteau  on  fait  une  deuxième  entaille,  quelque  peu 
en  forme  de  croissant,  à  travers  le  dessus  de  la  première  de  façon  à  former  un 
"T",  les  extrémités  de  l'entaille  transversale  retombant  un  peu.  Cette  inclinaison 
facilite  l'exécution  de  la  phase  suivante  qui  consiste  à  relever  les  lambeaux  ou 
pattes  d'écorce  aux  coins  pour  insérer  l'écusson. 

Les  yeux  sont  pris  sur  des  rameaux  de  la  saison  courante,  aussi  bien  aoûtés 
que  possible.  On  enlève  les  feuilles  des  greffons-écussons  mais  il  faut  avoir  soin 
de  laisser  une  partie  de  chaque  pétiole  de  feuille  qui  sert  de  poignée  pour  l'écus- 
son et  de  protection.  On  tient  les  greffons  dans  de  l'eau  jusqu'à  ce  qu'on  soit 
prêt  à  s'en  servir. 

Au  moyen  d'un  couteau,  on  enlève  l'œil  du  rameau  avec  un  lambeau  d'écorce 
d'environ  un  pouce  de  longueur  et  assez  large  pour  laisser  une  marge  d'environ 
xV  de  pouce  d'écorce  de  chaque  côté  de  l'œil  comme  on  voit  dans  les  figures  ci- 
jointes.  Quant  à  la  mince  esquille  de  bois  que  l'on  enlève  avec  l'écorce,  on  peut 
l'enlever  ou  ne  pas  en  tenir  compte. 

Tenant  l'écusson  par  le  pétiole  de  la  feuille,  on  l'insère  dans  l'entaille  du 
sujet  en  le  pressant  vers  le  bas,  pour  qu'il  soit  tenu  en  place  par  les  pattes  de 
l'écorce  sur  le  sujet.  On  rogne  la  partie  de  l'écusson  qui  fait  saillie  au-dessus  de 
la  barre  transversale  du  T,  puis  on  ligature  solidement  le  joint  au-dessus  et  au- 
dessous  de  l'écusson,  avec  du  raphia  ou  des  bandes  de  caoutchouc  mais  en  ayant 
soin  de  ne  pas  recouvrir  l'écusson.  Au  bout  de  quelques  semaines  quand  l'union 
est  faite,  on  coupe  la  ligature  pour  que  l'écusson  ne  soit  pas  étranglé. 

Quand  l'opération  est  faite  à  la  bonne  époque,  l'œil  reste  dormant  jusqu'au 
printemps  suivant;  on  rogne  alors  le  sujet  pour  garder  toute  la  force  de  la  végé- 
tation dans  l'œil.  Quelques  semaines  plus  tard,  quand  l'œil  s'est  un  peu  développé, 
on  rogne  le  sujet  à  égalité  du  joint  pour  que  toute  la  force  de  la  végétation  aille 
dans  l'œil  et  que  la  plaie  se  cicatrise  bien. 

74631—3 


16 

Il  est  parfois  nécessaire  ou  utile  d'écussonner  à  une  époque  où  l'écorce  ne  se 
détache  pas  assez  bien  pour  permettre  l'écussonnage  ordinaire.  Dans  ce  cas  on 
peut  pratiquer  l'écussonnage  en  plaque,  dit  "de  Jones",  qui  est  spécialement 
utile  quand  les  yeux  sont  dormants.  Le  principe  est  le  même,  mais  au  lieu  de 
faire  une  entaille  en  T  dans  l'écorce  du  sujet,  on  fait  une  coupe  mince  le  long  du 
côté  nord  du  sujet,  juste  assez  profonde  pour  exposer  la  couche  de  cambium  et 


Écussonnage  en  plaque  (dit  de  Jones)  (a)  écusson,  (b)  et  (c)  vues  de  côté  et  de 
devant  montrant  comment  on  entaille  l'écorce  pour  insérer  l'écusson,    (d) 
écusson  en  place,  et  patte  d'écorce  rognée  à  l'égalité  de  la  base  de  l'œil,  (e)  écus- 
son tenu  en  place  au  moyen  d'une  bande  de  caoutchouc. 

on  laisse  une  mince  patte  d'écorce  d'environ  un  pouce  de  long  attachée  à  la  base 
de  l'entaille.  On  enlève  la  moitié  supérieure  de  cette  patte  et  on  place  l'écusson 
dans  la  plaie,  le  cambium  de  l'écusson  en  contact  avec  le  cambium  du  sujet. 
On  relève  la  moitié  inférieure  de  la  patte  d'écorce  sur  la  moitié  inférieure  de  l'écus- 
son, et  on  ligature  la  partie  supérieure  de  l'écusson,  tout  comme  dans  l'écusson- 
nage ordinaire. 

Quand  les  yeux  commencent  à  pousser,  on  rogne  la  partie  supérieure  du 
sujet,  tout  comme  dans  l'écussonnage  ordinaire. 


SOIN  DES  ARBRISSEAUX  AVANT  LA  PLANTATION 

Les  arbrisseaux  exigent  des  soins  spéciaux  à  partir  du  moment  où  on  les 
reçoit  de  la  pépinière,  l'endroit  d'où  ils  viennent  presque  toujours,  jusqu'à 
l'époque  où  on  les  plante. 

Mise  en  jauge 

Dès  l'arrivée  des  plantes,  il  faut  les  déballer  et  mettre  leurs  racines  dans 
une  tranchée,  de  préférence  dans  un  endroit  ombragé  où  le  sol  est  humide.  On 
recouvre  les  racines  de  terre  que  l'on  tasse  bien  pour  exclure  l'air.  Si  ces  racines 
paraissent  être  sèches,  il  faut  les  tremper  dans  de  l'eau  ou  de  la  boue  avant  de 
les  mettre  en  jauge. 

Les  arbrisseaux  à  feuilles  caduques  sont  ordinairement  liés  en  bottes,  les 
racines  à  nu,  seulement  recouvertes  de  mousse  humide.  On  ouvre  les  bottes  et 
on  place  les  plantes  une  par  une  dans  la  tranchée,  mais  bien  serrées  l'une  contre 
l'autre  pour  économiser  la  place.  Les  arbrisseaux  qui  sont  "emmottés  et 
emballés",  c'est-à-dire  dont  les  racines  sont  dans  une  motte  de  terre  enveloppée 
de  toile  solidement  liée,  seront  mis  "en  jauge",  tels  qu'ils  sont.  S'ils  sont  secs  à 
l'arrivée,  on  pourra  tremper  la  motte  de  terre  dans  de  l'eau  pendant  quelques 
minutes. 


17 

Les  arbrisseaux  dont  les  feuilles  sont  ouvertes  veulent  être  protégés  contre 
le  soleil  et  arrosés  fréquemment  d'eau  froide  sur  la  cime  avec  une  seringue, 
jusqu'à  ce  qu'ils  soient  plantés. 

Il  ne  faut  jamais  laisser  les  arbrisseaux  sur  la  terre,  leurs  racines  exposées 
au  soleil  et  au  vent,  parce  que  les  racines  fibreuses  perdent  toute  leur  valeur  lors- 
qu'elles sont  desséchées.  Quelques  minutes  d'exposition  au  soleil  ou  au  vent 
peuvent  être  fatales. 

Défauts  dans  V expédition 

S'il  manque  des  arbres  dans  l'expédition,  si  l'état  des  plants  ou  de  leur 
emballage  laisse  à  désirer  il  faut  avertir  la  pépinière  dès  que  les  arbrisseaux  sont 
déballés.  Toutes  les  pépinières  soucieuses  de  leur  réputation  tiennent  à  con- 
tenter leurs  clients  et  seront  heureuses  de  connaître  les  défauts  qu'il  peut  y  avoir 
dans  leurs  envois  et  d'y  remédier,  mais  il  faut  pour  cela  qu'elles  soient  averties 
sans  retard. 

PLANTATION 

Préparation  du  sol 

De  même  que  toutes  les  autres  plantes  les  arbrisseaux  paient  largement 
pour  les  bons  engrais  qu'on  leur  donne,  mais  on  les  néglige  souvent  parce  que 
la  majorité  d'entre  eux  sont  bons  "fourrageurs"  et  réussissent  à  se  procurer 
suffisamment  de  nourriture  d'un  sol  ordinaire  pour  se  maintenir  en  état  plus  ou 
moins  vigoureux. 


Tranchée  de  toute  la  profondeur  de  la  bêche 


Terre  provenant  de  la  tranchée  A 


■i&âSftk. 


Fumier   mis    au    fond    de    la   tranchée    A    et 
incorporé  à  la  bêche  dans  le  sous-sol 


BECHAGE  DOUBLE  DE  LA  BORDURE 


On  enlève  le  dessus  du  sol  de  la  partie  A  pour  le  mettre  à  la  partie  A1;  on  met  du  fumier  au  fondde 
la  tranchée  et  on  l'incorpore  à  la  bêche  dans  le  sous-sol.  On  ôte  ensuite  le  dessus  du  sol  de  la 
deuxième  partie  B  pour  le  mettre  sur  le  dessus  du  sous-sol  fumé  comme  il  est  indiqué  et  l'on  continue 
ainsi  tout  le  long  de  la  planche.     La  terre  déposée  sur  A1  est  mise  dans  la  dernière  tranchée  H. 

Comme  les  arbrisseaux  restent  permanemment  en  place,  le  meilleur  mode 
de  fertilisation  est  de  bien  préparer  le  sol  avant  de  planter.  Un  bon  moyen  pour 
un  sujet  planté  séparément  est  de  creuser  un  trou  et  d'incorporer  à  la  bêche, 
au  fond  du  trou  une  quantité  généreuse  de  fumier  bien  pourri.  On  met  ensuite 
du  bon  terreau  riche  autour  des  racines  de  l'arbrisseau  en  le  plantant.  Cependant 
dans  les  pratiques  modernes  du  jardinage  d'agrément,  les  arbrisseaux  sont  plus 
souvent  plantés  en  planches  ou  en  bordure.  On  bêchera  ces  planches  à  deux 
reprises,  en  y  incorporant  du  fumier  bien  pourri. 

Les  arbrisseaux  s'accommodent  de  sols  assez  variés,  mais  la  plupart  d'entre 
eux  préfèrent  un  sol  sablonneux  bien  égoutté.  Si  le  sol  est  saturé  d'eau,  on  peut 
l'égoutter  au  moyen  de  drains;  si  c'est  de  l'argile  lourde  on  peut  l'alléger  en  y 
ajoutant  du  fumier  et  de  la  terre  sablonneuse. 

74631—  3h 


18 

Dans  le  bêchage  double  on  enlève  d'abord  le  dessus  du  sol  d'une  section 
d'environ  4  pieds  de  large  sur  toute  la  largeur  de  la  planche  et  on  place  la  terre 
enlevée  à  une  extrémité  de  la  planche.  Le  fond  de  cette  excavation  est  recouvert 
de  2  à  3  pouces  de  fumier  bien  pourri  que  l'on  incorpore  à  la  bêche  au  sous-sol 
tout  comme  on  ferait  pour  un  jardin  potager.  On  recouvre  ensuite  ce  sous-sol 
fumé  avec  le  dessus  du  sol  que  l'on  enlève  de  la  deuxième  partie  de  la  bordure, 
puis  le  sous-sol  de  cette  deuxième  partie  est  fumé,  bêché  et  recouvert  de  terre 
et  l'on  continue  ainsi  jusqu'à  l'extrémité  de  la  planche,  où  l'on  emploie  l'amas 
de  terre  retiré  de  la  première  partie  pour  combler  la  dernière  excavation. 

Quand  on  bêche  un  gazon,  il  faut  enlever  le  gazon  et  incorporer  le  fumier 
à  la  bêche  dans  le  sol  exposé.  Il  ne  faut  jamais,  sous  aucun  prétexte,  se  servir 
de  fumier  frais  ou  en  fermentation  lorsqu'on  plante  des  arbrisseaux. 

Quand  planter  ou  transplanter 

On  peut  transplanter  les  arbrisseaux  sans  grand  risque  à  n'importe  quelle 
époque  pourvu  qu'ils  soient  dormants,  c'est-à-dire  entre  le  moment  où  les 
feuilles  commencent  à  tomber  en  automne  et  celui  où  la  végétation  se  met  en 
marche  au  printemps.  Les  conifères  et  les  arbres  à  feuilles  persistantes  se  plan- 
tent au  printemps  ou  en  septembre.  L'automne  est  évidemment  la  saison  la  plus 
commode  pour  faire  les  nouvelles  plantations  parce  que  c'est  l'époque  où  il  y  a 
le  moins  de  travail  à  faire  dans  la  plupart  des  jardins,  mais  nous  préférons 
planter  au  printemps  parce  que  les  plantes  ont  ainsi  le  temps  de  s'établir  solide- 
ment avant  d'affronter  les  rigueurs  de  l'hiver.  Il  arrive  souvent  que  les  arbris- 
seaux plantés  en  automne  soient  soulevés  hors  de  terre  par  la  gelée  et  leurs 
racines  se  dessèchent  avant  qu'elles  puissent  être  solidement  renfoncées  dans 
la  terre  au  printemps. 

Creusage  du  trou 

Après  avoir  choisi  l'endroit  où  l'arbrisseau  doit  être  planté  on  creuse  un 
trou  d'un  diamètre  assez  grand  pour  loger  les  racines  lorsqu'elles  sont  étalées 
dans  leur  position  naturelle,  et  assez  profond  pour  que  l'on  puisse  mettre  au  fond 
du  trou  de  la  terre  riche,  sans  la  tasser;  il  faut  planter  l'arbrisseau  un  peu  plus 
profondément  qu'il  ne  l'était  dans  l'endroit  où  il  a  été  pris.  Les  arbrisseaux 
greffés  seront  plantés  le  joint  de  la  greffe  à  deux  ou  trois  pouces  au-dessous 
de  la  surface.     De  cette  façon  il  y  aura  beaucoup  moins  de  rejetons. 

On  fait  un  tas  séparé  de  la  terre  du  dessus  du  trou  et  un  autre  tas  séparé 
du  sous-sol;  on  enlève  toutes  les  pierres  et  les  autres  déchets. 

Taille  au  moment  de  la  plantation 

Au  moment  de  planter,  on  aura  soin  de  retrancher  toutes  les  racines  cassées 
ou  celles  qui  se  sont  desséchées.  On  rogne  le  dessus  de  l'arbrisseau  en  proportion 
de  la  réduction  qui  a  été  faite  dans  le  nombre  des  racines,  et  on  les  étête  de  façon 
à  avoir  une  plante  symétrique  et  bien  équilibrée.  Le  bon  moyen  de  faire  cette 
opération  est  d'éclaircir  la  cime  en  enlevant  toutes  les  branches  faibles  et  celles 
qui  se  croisent  et  se  frottent  aux  autres. 

Si  l'arbrisseau  a  été  bien  développé,  ces  quelques  soins  suffiront,  mais  s'il 
est  grand  et  haut-monté,  il  faut  rabattre  toutes  les  branches  qui  restent  à  un 
point  juste  au-dessus  d'un  bourgeon  de  feuilles  ou  d'une  branche  latérale  pointant 
vers  le  dehors. 

On  aura  soin  de  sectionner  les  branches  à  enlever  près  de  la  branche-mère 
pour  qu'il  ne  reste  pas  de  moignons  disgracieux  qui  mourraient  ou  pourriraient. 

Plantation 

Il  y  a  des  pratiques  superstitieuses  qui  consistent  à  mettre  de  l'avoine,  des 
pommes  de  terre  ou  d'autres  matières  étrangères  au  fond  du  trou;  ces  pratiques 
sont  tout  à  fait  inutiles  et  on  n'en  tiendra  aucun  compte.     On  se  gardera  bien 


19 

également  de  mettre  des  engrais  chimiques  à  action  rapide  près  des  racines. 
Tout  ce  dont  la  jeune  plante  a  besoin,  c'est  de  la  bonne  terre  bien  tassée  autour 
des  racines,  beaucoup  d'humidité  et  de  bons  moyens  d'égouttement  pour  l'eau 
de  surplus;  dans  ces  conditions  elle  poussera  bien. 


Couper  juste   au-dessus  d'une 
branche   latérale 


Terre    du   dessus 

Planter     plus     profondément 
qu'auparavant 

Terre   du   dessus   mise   autour 
des  racines 

Terre   du    sous-sol    par    dessus 


Terre    du    sous-sol 


r<*lSi>Sî 


Enlever    les    rameaux    faibles 
et  gauchis 

Trou  assez  large  pour  recevoir 
les  racines  sans  qu'elles  soient 
à   l'étroit 


Après  avoir  taillé  l'arbrisseau,  on  le  met  dans  le  trou  à'  peu  près  un 
pouce  plus  profondément  qu'il  n'était  dans  l'endroit  d'où  il  a  été  pris  et  les 
racines  étalées  de  façon  naturelle.  On  remplit  ensuite  l'espace  entre  les  racines 
avec  le  sol  de  la  surface,  en  ayant  soin  de  soulever  et  de  rabattre  l'arbrisseau 
doucement  pour  que  la  terre  s'infiltre  bien  autour  de  chaque  racine.  Si  la  terre 
est  sablonneuse  et  si  l'on  peut  se  procurer  de  l'eau,  on  remplira  le  trou  d'eau  après 
que  les  racines  sont  couvertes  de  terre  meuble  et  on  remuera  la  boue  ainsi  formée 
avec  un  bâton  pour  que  l'eau  entraîne  avec  elle  les  fines  particules  du  sol  vers 
le  bas,  pour  remplir  toutes  les  poches  d'air.  Après  que  l'eau  s'est  infiltrée  dans 
le  sol,  on  remplit  le  reste  du  trou  et  l'on  tasse  solidement  la  terre.  Si  la  terre 
est  glaiseuse  on  attendra  pour  mettre  de  l'eau  que  tout  le  trou  soit  rempli  et  que 
la  terre  soit  tassée;  sinon  la  terre  se  dessécherait  et  deviendrait  impénétrable 
à  l'eau  et  à  l'air. 


SOIN  DES  ARBRISSEAUX 

Arrosages  et  binages 

Il  faut  autant  que  possible  arroser  les  arbrisseaux  jusqu'à  ce  qu'ils  soient 
bien  établis,  et  supprimer  les  mauvaises  herbes  en  sarclant  légèrement  la  surface 
de  la  planche  avec  une  gratte  (houe  hollandaise).  Eviter  de  sarcler  profondé- 
ment car  on  s'exposerait  à  couper  ainsi  un  grand  nombre  de  fines  racines  alimen- 
taires. 

Dès  que  les  arbrisseaux  ont  bien  repris  on  peut  épandre  sur  le  sol  avant 
d'arroser  une  légère  application  d'engrais  chimiques.  Une  quantité  d'une  livre 
par  cinquante  pieds  carrés  de  surface  de  planche  suffit  pour  les  jeunes  arbris- 
seaux; la  formule  d'engrais  recommandée  est  à  peu  près  la  suivante:  10  p.  100 
d'azote,  6  p.  100  de  phosphore  et  4  p.  100  de  potasse. 

Vieux  arbrisseaux 

Pour  les  arbrisseaux  plantés  depuis  quelque  temps,  il  est  bon  de  les  pailler 
en  automne  avec  une  quantité  généreuse  de  fumier  bien  pourri.  On  pourra 
incorporer  ce  fumier  à  la  surface  du  sol  au  printemps  par  un  bêchage  peu 
profond. 

Il  faut  toujours  biner  légèrement  la  surface  de  la  planche  jusqu'à  la  fin  de 
juillet  pour  empêcher  les  mauvaises  herbes  de  pousser  et  conserver  l'humidité. 


20 


C^ 


çf^yc^p^  c^"S 


21 

Engrais  chimiques 

Il  ne  s'est  pas  encore  fait  beaucoup  de  recherches  exactes  sur  les  engrais 
chimiques  à  appliquer  aux  différents  arbrisseaux  et  aux  différents  sols;  mais  l'on 
sait  cependant  qu'il  est  bon  de  stimuler  leur  végétation  au  printemps  au  moyen 
d'une  légère  application  d'engrais  chimiques.  La  quantité  et  le  genre  d'engrais 
varient  avec  la  grosseur  des  arbrisseaux  et  le  genre  de  sol,  mais  en  général  une 
application  d'une  livre  par  25  pieds  carrés  de  planche  d'un  engrais  contenant  9 
p.  100  d'azote,  5  p.  100  de  phosphore  et  7  p.  100  de  potasse  a  donné  de  bons 
résultats  à  Ottawa. 

Les  engrais  d'action  rapide  devraient  être  appliqués  au  printemps,  pour  que 
la  pousse  succulente  qu'ils  produisent  ait  le  temps  de  bien  aoûter  avant  l'au- 
tomne.    Les  engrais  d'action  lente  peuvent  être  ajoutés  à  tout  moment. 

Taille 

Nous  avons  vu  plus  haut  comment  les  arbrisseaux  doivent  être  taillés  au 
moment  où  ils  sont  plantés.  Les  arbrisseaux  établis  exigent  une  taille  toute 
différente  pour  leur  maintien  en  bon  état,  et  il  en  est  de  même  de  la  taille  des 
vieux  arbrisseaux  négligés  que  l'on  désire  régénérer. 

L'objet  de  la  taille  est  de  produire  un  arbrisseau  gracieux,  bien  équilibré, 
de  bonne  hauteur,  et  de  l'ouvrir  pour  exposer  l'intérieur  à  la  lumière  et  à  l'air, 
afin  d'obtenir  du  bois  sain  et  des  boutons  de  fleurs. 

Ce  n'est  pas  en  rognant  les  pointes  des  branches  pour  former  une  boule 
élégante  et  arrondie  que  l'on  obtiendra  ces  conditions.  On  ne  devrait  pas  rogner 
les  pointes  des  branches  chez  la  plupart  des  arbrisseaux,  sauf  peut-être  sur  une 
haie  ou  l'on  désire  avoir  une  pousse  épaisse  et  broussailleuse. 

On  peut  parfois  rabattre  une  branche  ou  deux  pour  donner  à  l'arbrisseau 
une  forme  équilibrée,  mais  il  faut  toujours  faire  ce  rabattage  jusqu'à  une  branche 
latérale  ou  un  œil  pointant  vers  l'extérieur. 

Entretien 

Au  point  de  vue  de  la  taille,  les  arbrisseaux  peuvent  être  divisés  en  deux 
catégories  principales:  ceux  qui  portent  leurs  fleurs  aux  extrémités  de  la  pousse 
de  la  saison  courante  et  ceux  dont  les  fleurs  naissent  des  boutons  terminaux  ou 
auxiliaires  formés  sur  la  pousse  de  la  saison  précédente. 


A  gauche:  vieux  lilas.     Au  centre,  un  an  après  la  taille.     A  droite,  deux  ans  après  la  taille. 


22 

La  première  catégorie  comprend  la  plupart  des  arbrisseaux  à  floraison 
tardive  comme  les  Hydrangea,  Sorbaria,  Genista,  etc.  On  taille  ces  derniers  au 
printemps  en  enlevant  d'abord  tout  le  bois  faible  ou  mort,  que  Ton  coupe  près 
de  terre  ou  près  de  la  branche  parente  d'où  il  pousse,  et  on  éclaircit  le  reste  en 
enlevant  le  bois  le  plus  vieux,  ne  laissant  que  quelques-unes  des  tiges  les  plus 
vigoureuses.  On  rabat  ensuite  ces  tiges  à  un  point  juste  au-dessus  du  deuxième 
ou  troisième  œil  sur  la  pousse  de  la  saison  précédente.  On  stimule  ainsi  la 
production  d'une  nouvelle  pousse  vigoureuse,  et  par  conséquent  d'une  floraison 
abondante. 

La  deuxième  catégorie  comprend  la  grande  majorité  des  arbrisseaux  à 
fleurs  comme  le  seringa,  le  chèvrefeuille,  la  spirée,  le  deutzie,  le  groseiller  à 
fleurs,  la  boule  de  neige,  etc.  Il  suffira  de  les  tailler  toutes  les  quelques  années 
pour  les  tenir  dans  des  limites  raisonnables  et  de  les  éclaircir  suffisamment  pour 
les  empêcher  de  devenir  dégingandés. 

Pour  l'entretien  général  ces  arbrisseaux  devraient  être  taillés  immédiate- 
ment après  la  floraison  afin  de  stimuler  la  production  du  plus  grand  nombre 
possible  de  jeunes  rameaux  sains  et  une  pleine  floraison  la  saison  suivante.  Si 
on  taillait  ces  arbrisseaux  en  automne  ou  au  printemps  en  enlevant  le  jeune  bois 
on  aurait  moins  de  fleurs. 

En  général  tout  ce  qu'il  faut  pour  tenir  les  arbrisseaux  de  cette  catégorie 
en  bon  état,  c'est  d'enlever  par-ci  par-là  une  vieille  branche  près  de  terre.  On 
choisira  ces  branches  avec  soin  pour  que  leur  enlèvement  ne  nuise  pas  à  la  forme 
de  l'arbrisseau,  et  on  les  coupera  sans  laisser  de  moignon.  On  supprimera  en 
même  temps  la  plupart  des  rejetons  naissant  des  racines,  en  n'en  laissant  que 
deux  ou  trois  pour  prendre  la  place  des  vieilles  branches  qui  ont  été  enlevées. 

En  ce  qui  concerne  les  variétés  nommées  de  lilas,  de  pruniers  et  de  pom- 
miers à  fleurs  qui  ont  été  cultivées  ou  écussonnées,  il  faut  enlever  tous  les 
rejetons. 

Quelques  arbrisseaux  de  ce  genre  comme  les  seringas,  les  diervilles,  etc., 
produiront  plus  de  fleurs  si  l'on  a  soin  de  rabattre  chaque  année  tous  les  vieux 
rameaux  qui  ont  fleuri  jusqu'au  point  où  la  nouvelle  pousse  se  voit. 

Voir  notes  sur  la  taille  à  la  fin  de  ce  chapitre. 

Régénération 

Un  traitement  plus  rigoureux  est  nécessaire  quand  on  taille  de  vieux  arbris- 
seaux qui  ont  été  négligés  pendant  un  certain  nombre  d'années.  Sur  la  plupart 
de  ces  arbrisseaux  il  vaut  mieux  faire  cette  taille  au  printemps  car  un  rabattage 
exagéré  des  branches  à  une  époque  plus  avancée  de  la  saison  pourrait  affaiblir 
l'arbuste  qui  mettrait  plus  longtemps  à  se  remettre. 

On  coupe  un  tiers  ou  plus  des  vieilles  branches  ras-terre  et  on  rabat  les 
vieilles  branches  qui  restent  juste  au-dessus  de  la  branche  latérale  la  plus 
basse.  Toute  la  végétation  va  ainsi  dans  les  jeunes  rameaux,  et  l'on  aura  une 
quantité  de  rejetons  naissant  des  racines  ainsi  que  des  rameaux  adventices  par- 
tant de  la  partie  inférieure  des  vieilles  branches.  On  éclaircira  tous  ces  rejetons 
et  rameaux  pour  qu'ils  puissent  se  développer  comme  branches  normales. 

Le  printemps  ou  l'été  suivant,  on  enlèvera  près  de  terre  la  moitié  ou  plus 
des  vieilles  branches  qui  restent,  et  la  deuxième  année  on  supprimera  tout 
le  reste  des  vieilles  branches.  L'arbrisseau  qui  reste  sera  ainsi  formé  entière- 
ment de  nouveau  bois  à  l'exception  de  quelques  troncs  courts,  à  la  base.  On 
éclaircira  ce  jeune  bois  de  façon  à  avoir  un  arbrisseau  bien  équilibré. 


23 

NOTES  SUR  LA  TAILLE  DES  DIFFÉRENTS  ARBRISSEAUX 

Acanthopanax Inutile  de  tailler  régulièrement. 

Amélanchier Inutile  de  tailler  régulièrement. 

Berberis Inutile  de  tailler  régulièrement,  sauf  lorsque  cet 

arbrisseau  est  cultivé  en  haie  rognée. 

Caragana Inutile  de  tailler  régulièrement,  sauf  pour  former 

les  jeunes  plants. 

Cephalanthus Inutile  de  tailler  régulièrement. 

Cercis Tailler  aussi  peu  que  possible. 

Chaenomeles Inutile  de  tailler  régulièrement. 

Clethra Inutile  de  tailler  régulièrement. 

Colutea Inutile    de    tailler    régulièrement,    éclaircir    et 

rabattre    au    printemps    pour    empêcher    les 
arbrisseaux  de  devenir  trop  élancés. 

Cornus Même  que  pour  Colutea.  Lorsque  les  arbris- 
seaux sont  cultivés  pour  l'effet  d'hiver  de 
leur  jeune  bois,  il  faut  les  rabattre  fortement 
tous  les  printemps. 

Cotoneaster Inutile  de  tailler  régulièrement. 

Crataegus Immédiatement  après  la  floraison,  rabattre  les 

rameaux  florifères  jusqu'au  deuxième  ou  troi- 
sième bouton.    Eclaircir  pour  retenir  la  forme. 

Cytisus Inutile  de  tailler  régulièrement  au  Canada;  il 

suffit  d'enlever  le  bois  mort  au  printemps. 

Daphne Même  que  Cytisus. 

Desmodium Voir  Lespedeza. 

Deutzia Eclaircir  tous  les  trois  ans  environ  en  enlevant 

le  vieux  bois  après  la  floraison. 

Eleagnus Inutile  de  tailler  régulièrement,  sauf  pour  main- 
tenir la  forme. 

Euonymus La  plupart  des  espèces  n'ont  pas  besoin  de  taille 

régulière. 

Exochorda Inutile  de  tailler  régulièrement. 

Forsythia Inutile  de  tailler  régulièrement.  Dans  les  dis- 
tricts à  climat  doux,  on  peut  rabattre  le  F. 
suspensa  fortement  tous  les  ans,  juste  après 
la  floraison. 

Genista Enlever  le  bois  mort  tous  les  printemps  comme 

dans  le  Cytisus. 

Halesia Inutile  de  tailler  régulièrement. 

Halimodendron Raccourcir  les  longues  tiges  après  la  floraison, 

ne  pas  tailler  fortement. 

Hamamelis Tailler  seulement  pour  maintenir  la  forme. 

Hibiscus  syriacus Inutile  de  tailler  régulièrement. 

Hippochae Inutile    de    tailler    régulièrement,    arracher   les 

rejetons. 

Hydrangea Tailler  fortement  au  printemps.    Pour  H.  arbo- 

rescens,  éclaircir  tout  le  bois  faible  et  le 
vieux  bois,  en  ne  laissant  que  quelques  vigou- 
reuses tiges  d'un  an  et  rabattre  ces  tiges 
jusqu'au  deuxième  ou  troisième  bouton.  Pour 
H.  paniculata  grandiflora,  éclaircir  le  bois 
faible  et  une  partie  de  la  pousse  de  l'année 
précédente.  Rabattre  la  pousse  d'un  an  qui 
reste  jusqu'au  deuxième  ou  troisième  bouton. 

74631—4 


24 

Kalmia Inutile  de  tailler  régulièrement. 

Kerria Rogner  les  pointes  mortes  au  printemps.    Eclair- 

cir  le  vieux  bois  pour  encourager  la  nouvelle 
pousse  juste  après  que  les  fleurs  se  fanent. 

Kolkwitzia Même  traitement  que  pour  le  Weigelia. 

Lespedeza Rabattre  fortement  tous  les  printemps. 

Ligustrum Inutile  de  tailler  régulièrement,  sauf  quand  on 

cultive  en  haie. 

Lonicera Eclaircir  tous  les  trois  ou  quatre  ans  en  suppri- 
mant le  vieux  bois  après  la  floraison. 

Malus Rabattre  les  rameaux  florifères  jusqu'au  deux- 
ième ou  troisième  bouton  après  la  floraison. 
Eclaircir  en  automne  si  c'est  nécessaire. 

Mahonia Supprimer   tout   le    vieux   bois   et   les   pointes 

mortes  juste  après  la  floraison. 

Philadelphus (Seringa.)     Les  espèces  élevées  n'ont  pas  besoin 

d'être  taillées  régulièrement.  Eclaircir  le 
vieux  bois  toutes  les  quelques  années.  Les 
types  hybrides  comme  les  P.  Lemoinei 
viennent  mieux  quand  le  bois  qui  a  fleuri  est 
enlevé  tous  les  ans  après  la  floraison.  Rabat- 
tre jusqu'au  point  où  l'on  voit  la  jeune  pousse. 

Potentilla Inutile  de  tailler  régulièrement. 

Prunus Inutile  de  tailler  régulièrement.  Dans  les  dis- 
tricts à  climat  doux  on  peut  rabattre  les  tiges 
florifères  du  P.  triloba  jusqu'au  deuxième  ou 
troisième  bouton  immédiatement  après  la  flo- 
raison. 

Rhamnus Inutile  de  tailler  régulièrement. 

Rhodotypos Inutile  de  tailler  régulièrement. 

Rhus Tailler  juste  assez  pour  maintenir  la  forme. 

Ribes Inutile  de  tailler  régulièrement. 

Rosa Cette  espèce  n'exige  que  peu  de  taille  régulière 

sauf  pour  maintenir  la  forme.  Rabattre  forte- 
ment au  printemps  quand  le  rosier  devient 
trop  élevé.  Les  rosiers  thé  hybrides  et  les 
rosiers  remontants  sont  éclaircis  et  rabattus 
fortement  tous  les  printemps.  Supprimer  le 
bois  faible  et  rabattre  les  rameaux  de  l'année 
précédente  jusqu'au  deuxième  bouton. 

Salix Lorsque   le   saule  est  cultivé  pour  son  écorce 

à  vive  couleur,  rabattre  fortement  tous  les 
printemps. 

Sambucus Inutile  de  tailler  régulièrement,  sauf  pour  main- 
tenir la  forme.  La  variété  à  feuilles  dorées 
doit  être  rabattue  fortement  tous  les  prin- 
temps car  les  nouveaux  rameaux  ont  un 
feuillage  de  couleur  plus  vive. 

Shepherdia Inutile  de  tailler  régulièrement. 

Sorbaria Rabattre  fortement  au  printemps  et   eclaircir 

le  bois  faible. 


25 

Spiraea Celles  qui  fleurissent  des  boutons  formés  sur  la 

pousse  de  l'année  précédente  comme  l'arguta 
et  la  Vanhoutte  n'ont  besoin  d'être  éclaircies 
que  de  temps  à  autre,  immédiatement  après 
la  floraison.  Rabattre  les  rameaux  qui  ont 
fleuri  à  un  point  où  de  jeunes  pousses  se  sont 
formées.  Celles  qui  portent  les  fleurs  sur  les 
pointes  de  la  végétation  de  la  saison  courante 
comme  les  A.  Waterer  doivent  être  rabattues 
fortement  au  printemps. 

Symphoricarpus Inutile  de  tailler  régulièrement. 

Syringa  (Lilas) Inutile  de  tailler  régulièrement  sauf  pour  enlever 

les  rejetons  et  les  capitules  de  fleurs  mortes 
juste  après  la  floraison.  Les  vieux  arbrisseaux 
qui  sont  devenus  trop  élancés  peuvent  être 
rabattus  très  fortement  comme  il  est  décrit 
ailleurs  dans  le  texte. 

Tamarix Inutile  de  tailler  régulièrement.  Dans  les  dis- 
tricts à  climat  doux  le  T.  pentandria  peut 
être  rabattu  jusqu'au  deuxième  ou  troisième 
bouton  de  la  pousse  de  l'année  précédente  au 
printemps. 

Viburnum Inutile  de  tailler  régulièrement. 

On  peut  supprimer  le  bois  mort  de  tous  les 
arbrisseaux  quand  on  s'aperçoit  de  sa  pré- 
sence. 

Weigelia Eclaircir  tous  les  trois  ans  environ  en  suppri- 
mant le  vieux  bois  après  la  floraison.  Dans 
les  districts  à  climat  doux,  ne  conserver  que 
quelques  branches  principales  et  rabattre  les 
branches  florifères  secondaires  immédiate- 
ment après  la  floraison  jusqu'au  point  où  de 
nouvelles  pousses  se  forment. 


NOTES  SUR  LA  TAILLE  DES  PLANTES  GRIMPANTES 

Actinidia Inutile    de    tailler   régulièrement.      Lorsque    la 

végétation  est  trop  touffue,  eclaircir  et  rabat- 
tre les  branches  au  printemps. 

Aristolochia Comme  le  précédent. 

Clematis Comme  le  précédent. 

Lonicera Il  ne  faut  que  peu  de  taille.     Si  l'arbrisseau 

est  trop  touffu,  rabattre  et  eclaircir  après  la 
floraison. 

Lycium Eclaircir  de  temps  à  autre.     Rabattre  au  prin- 
temps si  les  branches  sont  trop  serrées. 

Parthenocissus Cet  arbrisseau  fait  un  plus  bel  effet  lorsqu'il 

est  éclairci  de  telle  façon  que  les  longs  bras 
rompent  la  monotonie  des  espaces  nus  des 
murs,  plutôt  que  de  les  recouvrir  complète- 
ment. 
74681-  4^ 


26 

Rosa Les  rosiers  grimpants  comme  le  Dorothy  Per- 

kins  devraient  être  débarrassés  de  leur  vieux 
bois  immédiatement  après  la  floraison.  Les 
autres  n'exigent  que  peu  de  taille;  il  suffit 
d'enlever  le  bois  vieux  ou  mort. 

Tecoma Rabattre  les  branches  au  printemps  jusqu'au 

deuxième  ou  troisième  bouton. 

Wisteria Pincer  la  pousse  terminale  des  jeunes  rameaux 

en  juillet  ne  laissant  que  cinq  ou  six  boutons. 
Rabattre  jusqu'au  deuxième  bouton  au  prin- 
temps pour  produire  des  dards  courts. 


NOTES  SUR  LES  ARBRISSEAUX  D'ORNEMENT 

Il  s'est  fait  de  nombreux  essais  d'espèces  et  de  variétés  d'arbrisseaux  d'or- 
nement sur  tous  les  points  du  Canada,  à  la  Ferme  expérimentale  centrale 
d'Ottawa  et  aux  fermes  et  stations  annexes,  depuis  que  la  plantation  a  été 
entreprise  en  1888.  On  a  pris  des  notes  sur  la  rusticité,  la  hauteur,  le  port  ou 
mode  de  végétation,  etc.  Les  notes  suivantes  sur  les  espèces  qui  ont  donné 
de  bons  résultats  pourront  aider  le  planteur  à  faire  un  choix. 

Les  arbrisseaux  dont  il  est  fait  mention  ici  sont  les  seuls  qui  soient  assez 
répandus.  Plusieurs  espèces  peuvent  être  cultivées  en  toute  assurance,  dans 
le  sud  de  l'Ontario  et  en  Colombie-Britannique  mais  pas  dans  les  parties  du 
pays  ayant  un  climat  plus  rigoureux.  D'autre  part  certains  arbrisseaux  comme 
le  Symphoricarpus  occidentalis  sont  si  rustiques  qu'on  les  emploie  là  où  d'autres 
arbrisseaux  se  refusent  à  pousser,  mais  ils  ne  sont  pas  mentionnés  ici  car  leur 
rusticité  est  leur  seul  mérite. 

Dans  un  pays  d'une  étendue  aussi  vaste  que  le  Canada,  où  la  tempéra- 
ture, la  hauteur  de  pluie  et  la  nature  du  sol  offrent  tant  de  variations,  il  serait 
impossible  de  recommander  une  liste  d'arbrisseaux  pour  tous  les  districts.  Nous 
conseillons  donc  aux  planteurs  de  consulter  le  tableau  à  la  page  52  où  ils 
trouveront  une  liste  des  arbrisseaux  ou  des  arbres  qui  poussent  actuellement 
sur  les  différentes  fermes  et  stations  expérimentales. 

Tous  les  noms  scientifiques  employés  ici  sont  tirés  de  "A  Manual  of 
Cultivated  Trees  and  Shrubs"  par  le  Dr  Alfred  Rehder,  ancien  directeur  de 
l'Arboretum  Arnold.  Nous  nous  sommes  basés  sur  ce  livre  parce  que  c'est 
celui  qui  correspond  le  mieux  aux  règles  de  nomenclature  établies  au  Congrès 
international  de  1930.  Les  noms  propres  ou  scientifiques  sont  donnés  en  itali- 
ques. Les  noms  communs,  français  et  anglais,  sont  donnés  entre  parenthèses 
après  le  nom  exact.  Le  nom  ou  l'abréviation  du  nom  de  l'autorité  botanique 
est  donné  dans  chaque  cas. 

Acer  ginnala,  Maxim  (Erable  de  l'Amour — Amur  Maple).  Forme  souvent 
un  petit  arbre,  mais  c'est  généralement  un  arbrisseau  haut-monté,  assez  ou- 
vert. Le  feuillage  et  les  graines  font  un  bel  effet  en  automne  lorsque  leur 
rouge  brillant  égayé  une  masse  de  feuillage.  On  devrait  s'en  servir  comme 
fond  ou  arrière-plan  pour  des  arbrisseaux  plus  bas  et  plus  intéressants,  et 
comme  sujet  de  remplissage  dans  de  grands  bosquets. 

A cer  palmatum,  Thunb.  (Erable  du  Japon — Japanese  Maple).  Cet  arbris- 
seau est  très  semblable  à  A.  ginnala  au  point  de  vue  paysager.  Il  est  loin 
d'être  aussi  rustique  que  ce  dernier  mais  il  est  plus  gracieux  et  aussi  plus 
décoratif,  car  il  en  existe  beaucoup  d'espèces  à  feuillage  coloré.  Il  n'est  pas 
assez  rustique  pour  le  climat  d'Ottawa  mais  il  pousse  bien  le  long  du  Saint- 
Laurent. 


27 

Amélanchier  (Shadbush).  Il  y  a  plusieurs  espèces  indigènes  de  cet  arbris- 
seau qui  fleurissent  au  commencement  du  printemps  et  produisent  un  effet 
décoratif  à  une  époque  où  il  n'y  a  encore  que  très  peu  d'arbrisseaux  en  floraison. 
Quelques-unes  comme  VA.  alnifolia  var.  pumila  sont  tout  à  fait  naines;  d'autres 
peuvent  faire  de  petits  arbres.  L'espèce  la  plus  ornementale  de  toutes,  peut- 
être,  est  VA.  laevis,  Wieg.,  qui  est  recouvert  de  grappes  ouvertes  et  penchées 
de  fleurs  blanches,  au  commencement  de  mai.  Les  jeunes  feuilles  qui  commen- 
cent à  se  développer  à  ce  moment  sont  violettes  et  font  un  contraste  agréable 
avec  les  fleurs. 

A.  canadensis,  Med.  (Amélanchier  du  Canada — June  Berry,  Service  Berry, 
Saskatoon)  Très  semblable  à  l'A.  laevis,  mais  les  jeunes  feuilles  sont  tomen- 
teuses  (blanchâtres)  des  deux  côtés  et  paraissent  plus  argentées.  Le  fruit  de  cer- 
taines espèces  est  employé  pour  faire  des  gelées. 

Amorpha  canescens  Nutt.  (Lead  Plant).  Un  bel  arbrisseau  fleurissant 
en  été,  à  feuilles  divisées  et  à  petites  fleurs  bleuâtres  portées  sur  de  longs  épis 
serrés.  Il  atteint  une  hauteur  d'environ  3  pieds  et  fait  un  bon  effet  sur  les 
talus  ou  dans  un  endroit  pierreux  ou  rocailleux.    Il  fleurit  en  juin  et  juillet. 

Amorpha  fruticosa  L.  (Faux  indigo  ou  Indigo  bâtard — False  Indigo). 
Cet  arbrisseau  est  plus  grand,  plus  grossier  et  plus  ouvert  que  le  précédent. 
Sa  qualité  principale  est  sa  rusticité  mais  il  est  intéressant  et  utile  lorsqu'il 
est  planté  derrière  des  arbrisseaux  plus  bas,  qui  cachent  ses  branches  inférieures 
nues. 

Atraphaxis  Billardieri  Spach.  (Atraphace).  Arbrisseau  bas,  étalé  à  feuil- 
lage vert  grisâtre,  produisant  beaucoup  de  petites  fleurs  roses  en  faisceaux 
terminaux.  C'est  un  sujet  utile  sur  le  devant  d'une  bordure  d'arbrisseaux, 
particulièrement  sur  sol  sec  lorsqu'il  peut  avoir  un  peu  de  protection  en  hiver. 

Berberis  Thunbergii  D.C.  (Epine-vinette  ou  vinettier  du  Japon — Japanese 
Barberry).  L'épine- vinette  est  trop  connue  pour  qu'il  soit  nécessaire  d'en 
parler  longuement.  C'est  un  arbrisseau  épineux,  bas,  compact,  à  feuilles  vert 
clair  qui  deviennent  d'un  rouge  brillant  en  automne.  Les  fleurs  sont  peu 
voyantes  mais  les  baies  rouges  abondantes  en  automne  et  pendant  l'hiver  en 
font  une  haie  attrayante  ou  une  belle  bordure  sur  le  devant  d'un  fourré  d'ar- 
brisseaux. 

La  variété  à  feuilles  rouges  ou  violettes  atropurpurea  fait  également  une 
bonne  haie  ou  une  plante  intéressante  dans  la  bordure. 

La  variété  minor,  une  forme  plus  petite,  plus  compacte,  est  bonne  pour  le 
devant  des  bordures. 

Il  y  a  une  espèce  d'introduction  récente  appelée  parviflora  erecta  et  qui  est 
connue  dans  le  commerce  sous  le  nom  anglais  de  "Truehedge  columnberry"  ou 
vinettier  de  haie.  Il  semble  que  ce  soit  là  une  excellente  plante  pour  les  haies 
en  raison  de  son  port  dressé,  étroit  et  de  son  long  feuillage.  Il  n'est  pas  aussi 
rustique  que  le  B.  Thunbergii  mais  il  l'est  suffisamment  pour  que  l'on  puisse 
l'employer  dans  la  formation  de  haies  basses  à  Ottawa.  Comme  l'arbrisseau 
a  un  port  très  droit,  il  faut  le  planter  à  6  ou  9  pouces  d'espacement. 

Berberis  Vernae  Schneid.  Arbrisseau  gracieux  mais  très  épineux,  à  bran- 
ches grêles  et  à  grappes  épaisses  de  petites  fleurs  jaunes  suivies  par  des  baies 
rouges. 

Berberis  koreana  Palib.  Arbrisseau  dressé,  à  branches  plutôt  grosses  et  à 
feuilles  vert  clair  plus  grosses  que  celles  du  B.  Thunbergii.  Les  fruits  conser- 
vent leur  couleur  et  l'arbrisseau  paraît  être  tout  aussi  rustique  que  l'espèce 
du  Japon. 


28 

Caragana.  Les  caragans  sont  si  utiles  sur  les  Prairies  et  dans  les  districts 
du  nord  à  cause  de  leur  rusticité  que  nous  avons  jugé  bon  de  les  décrire  ici  plus 
complètement  que  ne  mérite  peut-être  l'attrait  qu'ils  exercent. 

Caragana  arborescens  Lam.  (Caragan,  Arbre  aux  pois  de  la  Sibérie  ou 
Acacia  de  Sibérie — Siberian  pea  tree).  Le  caragan  est  l'un  des  plus  utiles  des 
arbrisseaux  d'ornement  rustiques  car  c'est  vraiment  un  arbrisseau,  quoiqu'il 
atteigne  une  hauteur  de  15  à  18  pieds  ou  même  plus.  Le  feuillage  est  beau  et  les 
fleurs  jaunes,  en  forme  de  fleurs  de  pois,  qui  font  leur  apparition  lorsque  les 
feuilles  sont  encore  petites  en  mai,  en  font  un  objet  frappant  au  printemps.  En 
raison  de  sa  grande  rusticité  et  de  la  faculté  qu'il  possède  de  résister  à  la  séche- 
resse il  est  spécialement  utile  sur  les  Prairies  comme  brise-vent  et  pour  la  forma- 
tion de  haies.    Il  fait  aussi  une  très  bonne  haie  dans  l'Est  du  Canada. 

La  variété  Lorbergii,  Koehne,  est  une  très  belle  forme  à  feuilles  fines,  d'un 
port  gracieux.  Il  y  a  aussi  une  variété  naine,  nana,  et  une  variété  pleureuse, 
pendula. 

Caragana  chamlagu  Lam.  Un  arbrisseau  dressé  buissonnant,  d'environ 
4  pieds  de  hauteur  à  feuillage  luisant  vert  foncé  et  à  fleurs  jaune  rougeâtre. 

Caragana  frutex  K.  Koch.  (C.  frutescens).  Ce  sujet  dont  la  culture  est 
répandue  a  un  port  dressé,  buissonnant,  et  un  feuillage  vert  clair  terne;  il  est 
utile  sous  forme  de  haie  ou  pour  des  effets  en  masse,  comme  fond  pour  des 
arbustes  plus  intéressants.  L'espèce  généralement  cultivée  est  la  variété 
macrantha,  Rehd.  (C.  /.  grandiflora).  Il  y  a  aussi  une  autre  variété  assez 
commune  à  feuilles  plus  grosses  appelée  latifolia  (C.  obtusifolia) .  Cependant, 
au  point  de  vue  ornemental,  ces  espèces  peuvent  toutes  être  considérées  comme 
un  même  arbrisseau. 

Caragana  pygmaea  D.C.  (Caragan  nain  ou  pygmé).  Cette  espèce  de 
caragan  diffère  beaucoup  des  autres  mais  il  a  une  distinction  caractéristique. 
C'est  un  sujet  relativement  bas  et  étalé.  Les  feuilles  sont  plus  étroites  et  d'un 
vert  plus  terne  que  celles  de  C.  arborescens  ou  C.  frutex  et  les  fleurs  qui  s'épa- 
nouissent en  mai  sont  orange  et  jaunes  au  lieu  d'être  entièrement  jaunes.  C'est 
une  plante  élégante,  à  pousse  basse,  pour  la  formation  des  haies,  mais  les  feuilles 
ont  une  couleur  trop  terne  pour  faire  le  meilleur  effet. 

Greffé  en  tête  comme  arbrisseau  à  haute  tige  ou  sur  C.  arborescens  on 
obtient  une  belle  plante  "distincte"  pour  bordure  régulière  ou  comme  spécimen. 

Chaenomeles  japonica  Lindl.  (Cydonia  japonica  Hort.  Pyrus  japonica, 
Thumb.  P.  Maulei,  T.  Moore).  Le  cognassier  du  Japon  n'est  pas  rustique  à 
Ottawa.  L'arbrisseau  et  les  boutons  de  fleurs  meurent  invariablement  jusqu'à 
la  ligne  des  neiges.  Les  formes  hybrides  se  sont  montrées  un  peu  plus  rustiques. 
Elles  font  un  très  bel  effet  en  certaines  années.  Cet  arbrisseau  avec  son  feuillage 
vert  clair  brillant,  ses  fleurs  rouge  brillant,  qui  s'épanouissent  très  tôt,  est  une 
belle  plante  intéressante  sur  le  devant  d'une  bordure  d'arbrisseaux  dans  un 
district  où  elle  est  tout  à  fait  rustique. 

Chionanthus  virginica  L.  (Chionanthe  de  Virginie  ou  Arbre  de  neige — 
Fringe  Tree).  Le  chionanthe  est  un  arbrisseau  d'apparence  assez  singulière. 
Le  port  est  le  même  que  celui  du  lilas.  Il  porte  de  longues  panicules  peu 
serrées  de  petites  fleurs  blanches  mais  malheureusement  ses  fleurs  sont  peu 
nombreuses  à  Ottawa,  où  l'arbrisseau  manque  de  rusticité. 

Clethra  alnifolia  L.  (Clethre  à  feuilles  d'aulne).  C'est  l'un  des  arbrisseaux 
qui  fleurissent  le  plus  tard,  de  juillet  à  septembre.  Ses  fleurs  petites,  blanches, 
odorantes,  sont  portées  en  grappes  compactes.  Il  affectionne  les  sols  plutôt 
humides.  Une  autre  espèce,  Clethra  acuminata,  à  pousse  plus  élevée,  est  très 
rustique  à  Ottawa. 


29 

Colutea  arborescens  L.  (Baguenaudier  ou  Faux-séné — Bladder  Senna). 
Arbrisseau  d'apparence  assez  terne  à  petites  feuilles  composées,  son  feuillage  en 
fait  un  sujet  utile  de  remplissage  dans  les  districts  où  le  climat  lui  permet 
d'atteindre  une  bonne  hauteur. 

Cornus  alba  L.  (Cornouiller  de  Sibérie — Siberian  Dogwood).  Arbrisseau 
attrayant,  à  écorce  rouge,  à  bon  feuillage  vert  foncé.  Les  fleurs  sont  petites, 
blanc  jaunâtre,  en  bouquets  plats,  d'assez  bonne  grosseur,  les  fruits  ont  un  duvet 
blanc  bleuâtre.  Il  y  a  deux  variétés  à  feuilles  panachées,  qui  forment  avec  le 
temps  des  notes  compactes  éclatantes  dans  une  bordure.  Ce  sont  les  C.  alba 
argentea-marginata,  Rehd.  (C.  elegantissima  Hort.)  dont  la  feuille  a  un  bord 
argenté  et  le  C.  alba  ssepthii,  Wittm.  panaché  d'or.  La  variété  sibrica  a  une 
écorce  rouge  plus  claire  mais  elle  n'a  pas  une  pousse  aussi  vigoureuse  que  les 
autres. 

Cornus  alternifolia  L.  (Cornouiller  à  feuilles  alternes).  Le  seul  cornouiller 
ayant  des  feuilles  alternes.  Grand  arbrisseau  ou  arbuste  à  écorce  rouge  violet 
terne,  pas  très  attrayant. 

Cornus  stolonifera  Michx.  (Cornouiller  stolonifère — Red  Osier  Dogwood) 
Un  arbrisseau  à  forme  étalée,  à  écorce  rouge,  utile  dans  les  plantations  natu- 
relles où  l'on  désire  avoir  des  effets  de  massif.  La  variété  flaviramea,  Rehd.,  a 
une  écorce  jaune  éclatante.   Elle  forme  un  contraste  intéressant  à  côté  des  autres 

• 

Cotinus  coggygria  Scop.  (Rhus  Cotinus)  (Fustet,  Arbre  à  perruque,  Sumac 
des  teinturiers — Smoke  Tree).  Un  très  bel  arbrisseau  à  feuillage  vert  bleuâtre, 
rond,  caractéristique.  Les  fleurs  sont  petites  et  verdâtres,  en  gros  bouquets 
lâches.  Les  tiges  des  nombreuses  fleurs  stériles  sont  recouvertes  de  longs  poils 
qui  deviennent  violets,  donnant  l'impression  d'un  nuage  de  fumée,  d'un  effet 
charmant,  d'où  le  nom  anglais  "Smoke  tree"  et  le  nom  français  "Arbre  à  per- 
ruque". Le  nouveau  bois  meurt  souvent  en  hiver  à  Ottawa  mais  la  beauté  du 
feuillage  en  fait  un  arbrisseau  utile. 

Cotoneaster.  (Cotonéastre).  Les  arbrisseaux  de  ce  nombreux  genre  se 
cultivent  principalement  pour  leur  beau  feuillage  vert  foncé  et  leurs  fruits  rouges 
ou  noirs.  Leur  rusticité  les  rend  spécialement  utiles  sur  les  Prairies.  Dans  l'Est 
deux  espèces  sont  très  employées  dans  les  jardins  de  rocailles,  à  cause  de  leur 
port  bas  et  étalé.  Ce  sont  C.  adpressa,  Bois,  et  C.  horizontalis,  Deecne.  C. 
acutifolia,  Turcez.,  et  C.  integerrima,  Med.,  sont  tous  deux  des  sujets  utiles  pour 
remplissage  car  ils  ont  un  beau  feuillage,  un  beau  port  et  un  fruit  intéressant  en 
automne.  Us  sont  particulièrement  rustiques.  Une  autre  espèce  intéressante  est 
le  C  Simonsii,  Bak.,  une  espèce  demi-persistante,  à  très  beaux  fruits  rouges,  qui, 
malheureusement,  n'est  pas  assez  rustique  à  Ottawa.  Malheureusement  aussi 
notre  climat  est  trop  rude  pour  que  l'espèce  à  feuilles  persistantes  puisse  con- 
server son  feuillage,  sauf  lorsqu'elle  est  recouverte  de  neige. 

Cratœgus.  (Aubépine  ou  Senellier — Hawthorns) — Il  y  a  beaucoup  d'aubé- 
pines qui  ont  un  bel  effet  lorsqu'elles  sont  par  groupes  nombreux.  En  général 
leurs  branches  horizontales  et  leur  beau  feuillage  les  rendent  très  intéressantes. 
Malheureusement  au  point  de  vue  descriptif  les  espèces  et  les  variétés  ont  été 
tellement  croisées  entre  elles  qu'on  ne  peut  en  identifier  qu'un  très  petit  nombre, 
sans  l'aide  d'un  botaniste  compétent.  Les  suivantes  sont  au  nombre  des  espèces 
indigènes  les  plus  utiles: 

C.  coccinea  Sarg.  Arbrisseau  ou  arbre,  jusqu'à  30  pieds. 

C.  crus-galli  L.  Arbrisseau  ou  arbre,  jusqu'à  30  pieds. 

C.  rotundifolia  Moench.  Arbrisseau  ou  arbre  jusqu'à  18  pieds. 


30 

C.  punctata  Jacq.  Arbrisseau  ou  arbres  à  branches  horizontales  jusqu'à  30 
pieds. 

C.  succulenta  Lk.  Arbre  bas  ou  abrisseau  de  15  pieds,  à  branches  plus  ascen- 
dantes.    Il  est  utile  sur  les  Prairies. 

Cydonia  (voir  Chaenomeles). 

Cytisus,  (Cytise-Broom).  Aucune  des  cytises  n'est  très  répandue  dans 
l'Est  du  Canada  et  cependant  quelques-unes  des  espèces  à  pousse  plus  basse 
sont  assez  rustiques  et  très  ornementales  comme  sujets  dans  un  jardin  de  rocailles 
ou  comme  point  d'intérêt  dans  les  baies  abritées  d'une  bordure  d'arbrisseaux. 
Le  plus  rustique  de  tous  peut-être  est  le  C.  elongatus,  Waldst  et  Kitt  qui  a  des 
fleurs  brillantes  mais  plutôt  jaune  pâle.  C.  ratisbonensis,  Schaeff.,  lui  ressemble 
beaucoup.  Ces  deux  espèces  fleurissent  vers  la  fin  de  mai.  Elles  font  un  très 
bel  effet. 

C.  nigricans  L.,  qui  fleurit  en  juin  et  en  juillet  est  plus  décoratif  que  le  pré- 
cédent, sans  être  tout  à  fait  aussi  rustique.  Les  fleurs  sont  d'un  jaune  plus 
éclatant.  Elles  sont  portées  en  longues  grappes  minces.  C.  purpureus,  Scop.,  et 
quelques-unes  de  ses  variétés  meurent  jusqu'à  la  ligne  des  neiges  tous  les  ans 
mais  elles  fleurissent  bien  et  sont  très  attrayantes.  Leurs  fleurs  roses  et  violettes 
en  mai  paraissent  bien  sur  le  devant  d'un  massif  d'arbrisseaux. 

C.  Beanii  Nichols.     Un  autre  hybride  jaune,  également  utile. 

Daphne  Cneorum,  L.,  (Daphné).  Un  arbrisseau  bas,  rampant,  à  fleurs 
violet  rosâtre  qui  s'épanouissent  de  bonne  heure  au  printemps.  Utile  dans  les 
jardins  de  rocailles  où  le  sol  est  acide  et  bien  égoutté. 

D.  Mezereum  L.,  (Daphné  bois-gentil  ou  bois  joli).  Arbrisseau  plus  grand 
atteignant  jusqu'à  2  pieds,  de  port  assez  étalé,  fleurs  branches  à  violet  rose,  qui 
font  leur  apparition  avant  les  feuilles. 

Deutzia.  (Deutzie).  Aucune  des  deutzies  n'est  entièrement  rustique  à 
Ottawa,  mais  le  D.  Lemoinei,  Lemoine,  est  assez  robuste  pour  fleurir  de  temps  à 
autre.  Ce  sont  des  arbrisseaux  bien  connus  dans  les  districts  plus  chauds.  Ils 
sont  buissonnants  et  produisent  beaucoup  de  fleurs. 

D.  gracilis  Sieb  et  Zucc.  (Deutzie  grêle).  Ces  variétés  sont  des  arbrisseaux 
à  pousse  basse,  à  floraison  abondante,  bons  pour  le  devant  de  la  bordure  d'arbris- 
seaux, là  où  ils  sont  rustiques. 

D.  scabra  var.  plena  (D.  crenata  fl.  plena,  Hort.).  L'espèce  bien  connue, 
Pride  of  Rochester,  est  un  arbrisseau  plus  grand,  à  fleurs  rosâtres  doubles. 

Eleagnus  angustifolia  L.  (Chalef  à  feuilles  étroites — Oleaster,  Russian 
Olive).  Un  petit  arbre  rustique  ou  un  grand  arbrisseau  rustique,  utile  principale- 
ment par  son  feuillage  vert  clair. 

E.  argentea  Pursh.  (Chalef  argenté— Silver-berry).  Un  meilleur  sujet  que 
le  précédent  pour  la  bordure  d'arbrisseaux.  Port  étalé,  feuilles  vert  gris  argenté 
et  petites  fleurs  jaunes  en  juillet.  Très  rustique,  mais  pas  aussi  résistant  à  la 
sécheresse  que  le  précédent.     Ces  deux  arbrisseaux  sont  utiles  sur  les  Prairies. 

Euonymus.  (Fusain,  Bonnet  de  Prêtre — Spindle  Tree  ou  Burning  Bush). 
Ces  arbrisseaux  sont  peu  attrayants  à  Ottawa  sauf  par  leurs  fruits  ailés  et  colorés. 
Les  espèces  plus  grandes  E.  alata,  Reg.,  E.  atropurpurea,  Jacq.  et  E.  europea, 
L.,  sont  trop  ouvertes  et  d'un  port  trop  irrégulier  pour  faire  un  bel  effet,  sauf  sur 
de  grandes  propriétés.  UE.  Americana,  L.,  fait  un  sujet  assez  utile  pour  le 
remplissage  tandis  que  E.  nana  d'une  belle  forme  et  à  pousse  basse,  va  bien 
dans  les  talus  pierreux  ou  les  grands  jardins  rocailleux. 


31 

Exochorda  racemosa  Rehd.  (E.  grandiflora) — (Pearl  Bush).  Un  arbrisseau 
gracieux  à  tiges  minces,  portant  des  bouquets  terminaux  de  fleurs  blanches  au 
printemps. 

Forsythia.  (Forsythie — Golden  Bells).  Ces  arbrisseaux  ont  tous  des  fleurs 
jaunes  qui  font  leur  apparition  de  bonne  heure  au  printemps,  avant  les  feuilles. 
Malheureusement  la  majorité  d'entre  eux  ne  sont  pas  assez  rustiques  à  Ottawa 
et  ne  portent  des  fleurs  que  sur  le  bois  qui  a  été  recouvert  par  la  neige.  Le 
F.  suspensa  Vahl.  (Forsythie  sarmenteuse)  est  un  arbrisseau  d'un  port  gracieuse- 
ment penché  qui  fait  un  bon  effet  en  massifs.  Sa  variété  Fortunei  est  très 
semblable  mais  elle  est  plus  dressée,  plus  vigoureuse.  La  forme  hybride  F. 
intermedia  est  peut-être  la  plus  belle  de  toutes. 

Une  espèce  d'introduction  plus  récente  F.  ovata  Nakai,  s'est  montrée  plus 
rustique  que  les  autres  à  Ottawa.  C'est  un  arbrisseau  plus  bas,  plus  buissonnant, 
à  fleurs  jaune  pâle  s'épanouissant  un  peu  plus  tôt,  et  qui  constitue  une  addition 
très  utile  aux  anciens  arbrisseaux  favoris. 

Genista  tinctoria  L.  (Genêt  des  teinturiers — Dyers  Greenweed).  Cet 
arbrisseau  meurt  jusqu'aux  neiges  tous  les  ans  mais  si  on  le  rabat  il  repousse 
vigoureusement  et  produit  une  masse  de  fleurs  jaunes  vers  la  fin  de  l'été.  C'est 
un  sujet  très  intéressant  dans  les  baies  et  les  bordures.  Il  y  a  aussi  des  formes 
basses,  utiles  pour  les  jardins  de  rocailles. 

Halesia  carolina  L.  (Halésie  de  Caroline — Silver  Bells).  Un  grand  arbris- 
seau mais  qui  n'est  que  demi-rustique  à  Ottawa.  Il  porte  des  bouquets  peu 
serrés  de  fleurs  blanches  retombantes  en  forme  de  cloche  avant  que  ses  feuilles 
soient  entièrement  déroulées. 

Halimodendron  halodendron  Voss.  (H.  argenteum) .  (Halimodendron 
argenté— Sait  tree).  L'halimodendron  est  un  arbrisseau  très  utile  sur  les  Prairies 
à  cause  de  sa  rusticité  et  de  sa  résistance  à  la  sécheresse.  Son  feuillage  vert 
bleuâtre  pâle  ou  verdâtre  et  ses  fleurs  violet  rose  à  la  fin  de  juin  sont  aussi  utiles 
dans  l'Est,  dans  certaines  conditions.  Il  forme  également  une  très  bonne  haie, 
impénétrable  à  cause  de  ses  épines.  Comme  il  produit  beaucoup  de  rejetons 
lorsqu'il  est  sur  ses  propres  racines,  il  faut  le  greffer  sur  le  Caragana  arborescens. 

Hydrangea  arborescens  L.  (Hydrangée  ou  Hydrangelle  ou  Hortensia 
arborescente — Hills  of  Snow).  Arbrisseau  bas,  rond,  de  grossière  apparence,  à 
nombreux  et  gros  corymbes  de  fleurs  verdâtres  à  blanc  crème  qui  se  succèdent 
de  juin  à  septembre.  C'est  l'un  des  plus  beaux  des  arbrisseaux.  Il  est  très  utile 
dans  les  endroits  ombragés.  Il  faut  le  rabattre  fortement  et  Péclaircir  tous  les 
printemps. 

Hydrangea  paniculata  var.  grandiflora  Sieb.  (Hydrangée  paniculée).  L'hy- 
drangée  paniculée  ou  de  quatre-saisons,  est  la  plus  rustique  et  la  plus  éclatante 
du  genre.  Elle  produit  de  grosses  touffes  de  fleurs  blanc  crème  à  rosâtres  en  août 
et  septembre  et  fait  un  très  bel  effet  lorsqu'elle  est  massée  dans  le  bosquet  ou 
conduite  comme  un  arbre  régulier  (en  forme  d'arbre)  sur  la  pelouse. 

Ilex  verticillata  Gray.  (Houx  d'Amérique — American  holly).  Le  houx 
d'Amérique  n'est  utile  que  dans  les  grandes  plantations  d'arbrisseaux  où  l'on 
désire  avoir  un  effet  naturel. 

Kerria  japonica  D.C.  (Rosier  du  Japon — Rose  of  Japan).  Cet  arbrisseau 
meurt  jusqu'à  la  ligne  des  neiges  tous  les  hivers  à  Ottawa  mais  il  émet  de  nou- 
velles pousses  et  fleurit  généralement  assez  bien.  L'écorce  et  les  feuilles  vert 
clair,  les  fleurs  jaunes  à  la  fin  de  mai  et  en  juin  en  font  un  ornement  utile  sur  le 
devant  de  la  bordure  d'arbrisseaux. 


32 

Kolkwitzia  amabilis  (Graebn) — (Beauty  Bush).  Cet  arbuste  devrait  être 
planté  dans  des  endroits  abrités  beaucoup  plus  qu'on  ne  Ta  fait  par  le  passé.  Bien 
qu'il  soit  détruit  par  les  hivers  rigoureux  à  Ottawa  s'il  est  exposé  aux  vents,  sa 
pousse  gracieuse  et  sa  floraison  abondante  en  font  un  arbrisseau  extrêmement 
attrayant.  Ses  fleurs  roses  sont  en  forme  de  trompette  et  plus  petites  que  celles 
du  Weigelia. 

Lespedeza  formosa  Koehn.  (Desmodium  penduliflorum)  (Lespedèze — Bush 
Clover).  Cette  gracieuse  plante  n'est  pas  en  réalité  un  arbrisseau  à  Ottawa  car 
les  plantes  meurent  jusqu'au  sol  tous  les  ans  mais  de  fortes  tiges  repoussent  tous 
les  printemps  et  l'arbrisseau  a  généralement  une  abondance  de  fleurs  violet 
rosâtre  à  la  fin  de  septembre  et  au  commencement  d'octobre.  Il  est  très  gracieux 
et  sa  floraison  est  très  remarquée. 

Ligustrum.  (Troène — Privet).  Aucun  des  troènes  n'est  entièrement  rustique 
à  Ottawa.  Cependant  le  L.  vulgaris  L.  est  assez  satisfaisant  et  le  L.  Amurense, 
Carr.,  fait  également  un  arbrisseau  passable.  Leur  port  élégant  et  leur  feuillage 
excellent  en  font  des  matériaux  utiles  pour  le  remplissage  ou  la  formation  de 
haies. 

Lonicera  Morrowii  A.  Gray  (Chèvrefeuille  de  Morrow— Morrow's  Honey- 
suckle).  Cet  arbrisseau  à  fleurs  blanches  et  jaunes  est  plus  bas  et  a  un  port  plus 
étalé  que  le  chèvrefeuille  ordinaire.  Il  est  très  ornemental  et  peut  servir  pour 
un  grand  nombre  de  fins.  Il  exige  une  taille  régulière,  sans  quoi  il  n'a  pas  une 
très  bonne  apparence. 

Lonicera  spinosa  Alberti  Rehd.  (Chèvrefeuille  d'Albert — Albert's  Honey- 
suckle).  Un  arbrisseau  gracieusement  courbé  presque  couché,  formant  un  tertre 
de  petites  feuilles  vert  bleu  foncé.  Il  porte  des  quantités  de  fleurs  roses  en  juin 
et  il  est  utile  pour  couvrir  les  talus  ou  dans  les  jardins  de  rocailles. 

Lonicera  tatarica  L. — (Chèvrefeuille  commun  ou  de  Tartarie — Common 
Bush  ou  Tatarian  Honeysuckle).  Cet  excellent  arbrisseau  est  trop  connu  pour 
qu'il  soit  nécessaire  de  le  présenter  ici.  Il  est  très  rustique,  sa  végétation  et  son 
feuillage  sont  bons  et  il  a  de  belles  fleurs  et  de  beaux  fruits.  Un  grand  nombre 
de  variétés  ont  été  essayées  à  Ottawa.     Les  meilleures  sont  les  suivantes: 

latifolia  Loud.     (Splendens).     Grosses  feuilles,  fleurs  roses. 

rosea  Reg.     Fleurs  rose  rougeâtre  à  l'intérieur,  claires  à  l'intérieur 

alba  Loisel.     Fleurs  d'un  blanc  pur,  de  grosseur  moyenne. 

grandiflora  Rehd.  (alba  grandiflora) .  Feuilles  et  fleurs  plus  grosses  que 
celles  du  précédent. 

sibirica  Pers.     Fleurs  d'un  rose  foncé. 

speciosa.  C'est  là  la  plus  belle  variété  de  L.  tatarica  cultivée  à  la  Ferme 
expérimentale  centrale.  Les  fleurs  sont  grosses,  d'un  rose  vif  avec  des 
lignes  plus  foncées  à  l'intérieur. 

Plusieurs  autres  chèvrefeuilles  sont  utiles  à  Ottawa.  Us  sont  spécialement 
intéressants  au  point  de  vue  collection,  car  ils  sont  semblables  aux  précédents  en 
ce  qui  concerne  les  effets  paysagistes. 

L.  chrysantha  Turcz.    Fleurs  jaunes,  baies  rouge  corail,  feuilles  vert  foncé. 

L.  deflexicalyx  Batal.  Fleurs  jaunâtres,  fruits  rouge  brique,  feuilles  vert 
brillant,  port  plus  arqué  que  le  tatarica. 

L.  Korolkowii  Stapf.  Fleurs  rose  brillant,  fruit  rouge,  brillant,  feuilles  plus 
petites  que  celles  du  L.  tatarica,  vert  bleuâtre  très  belles.  C'est  un  des  arbris- 
seaux les  plus  décoratifs  lorsqu'il  a  suffisamment  de  place  pour  prendre  toute  sa 
taille. 

L.  Maackii  Maxim.  Fleurs  blanches  à  jaunâtres,  fruits  rouge  foncé,  feuilles 
foncées.     Grand  arbrisseau  dressé. 

L.  Ruprechtiana  Reg.  Fleurs  blanches,  fruits  rouge  orange.  Port  pas  aussi 
penché  que  le  L.  Morrowii. 

L.  Xylosteum  L.  Fleurs  blanches  ou  jaunâtres,  fruits  rouge  foncé,  feuilles 
plus  foncées  que  celles  des  précédentes  et  quelque  peu  duvetées. 


33 

Mahonia  Aquifolium  Nutt.  (Mahonie  à  feuilles  de  houx — Oregon  Grape  ou 
Holly-leaved  Barberry).  Un  très  bel  arbrisseau  à  pousse  basse.  Les  feuilles  sont 
très  lustrées  par  dessus  et  ont  parfois  une  nuance  bronzée  agréable.  Les  bords 
sont  serrâtes  (dentelés)  et  la  feuille  en  général  rappelle  beaucoup  celle  du  houx 
d'Angleterre.  Cet  arbrisseau  fleurit  abondamment  vers  la  fin  de  mai.  Il  porte 
de  nombreux  bouquets  de  petites  fleurs  jaune  brillant.  C'est  un  arbrisseau  à 
feuilles  persistantes,  mais  le  vieux  feuillage  est  généralement  brun  et  défiguré 
par  l'hiver  à  moins  qu'il  ne  soit  protégé  par  un  peu  de  paille,  cependant  la  nou- 
velle pousse  fait  bientôt  son  apparition  et  cache  le  vieux  feuillage.  Il  se  multiplie 
rapidement  par  rejetons  et  il  est  excellent  pour  la  plantation  dans  des  endroits 
partiellement  ombragés. 

Malus  (Pommier  d'ornement — Flowering  crabapple).  Les  pommiers  d'orne- 
ment sont  de  petits  arbres  ou  arbustes  fort  appréciés  et  à  juste  titre  à  cause  de 
leur  floraison  abondante  au  printemps,  et  souvent  employés  comme  sujets  domi- 
nants dans  les  bosquets  d'arbustes  ou  sur  la  pelouse.  Comme  le  mode  de  végé- 
tation est  assez  irrégulier  chez  la  plupart  d'entre  eux  et  que  ceux  qui  portent  des 
fruits  ont  un  aspect  négligé,  il  est  préférable  de  les  employer  en  conjonction  avec 
d'autres  arbrisseaux  où  ils  ne  sont  visibles  que  lorsqu'ils  sont  en  fleurs  ou  en 
fruits. 

M.  baccata  Borkh.  (Pommier  de  Sibérie — Siberian  crab.).  Un  gros  arbre 
à  Ottawa,  mais  utile  en  bordure  dans  les  districts  les  plus  froids.  Il  porte  des 
fleurs  blanches  et  une  grande  abondance  de  petits  fruits  dorés. 

Malus  floribunda  Sieb.  Fleurs  rouge  carmin  foncé  dans  le  bouton,  deve- 
nant rose  pâle  en  s'épanouissant,  fruits  rouges  et  très  petits.  Un  très  beau  petit 
arbre. 

M .  ioensis  plena  Rehd.  Ce  pommier,  appelé  pommier  de  Bechtel  est  un  très 
bon  arbrisseau  et  ses  fleurs  roses  doubles  sont  très  appréciées. 

M.  pumila  var  Niedzwetzkyana  Schneid.  Les  jeunes  feuilles,  les  fleurs  et  les 
fruits  sont  tous  rouges.  Cet  arbre  est  très  irrégulier  et  ne  fait  un  bel  effet  que 
lorsqu'il  est  en  fleurs. 

M .  pumila  Niedzwetzkyana.  Les  hybrides  de  la  Ferme  expérimentale  cen- 
trale ont  été  introduits  comme  "pommiers  à  fleurs  roses".  Ces  arbres  ou  grands 
arbrisseaux  sont  bien  supérieurs  à  leurs  parents  pour  la  forme,  les  fleurs  et  les 
fruits.  Leur  mode  de  végétation  varie,  les  fleurs  sont  uniques,  simples,  excep- 
tionnellement belles,  de  couleur  variant  de  rose  clair  à  rouge  rose  foncé  suivant 
la  variété.  Quelques-uns  des  plus  gros  sujets  ont  des  fruits  très  savoureux  et 
peuvent  êtres  utiles  dans  les  districts  où  les  variétés  commerciales  ne  sont  pas 
suffisamment  rustiques.  Les  fruits  de  la  plupart  des  variétés  sont  bons  pour 
faire  des  gelées.  Les  variétés  à  petits  fruits  sont  très  ornementales  car  les 
grappes  de  petits  fruits  rouge  violet  restent  sur  l'arbre  jusqu'à  la  fin  de  l'automne. 
Le  feuillage  est  aussi  décoratif,  de  différents  tons  de  vert  bronzé  à  rouge. 

Les  variétés  suivantes  sont  parmi  les  meilleures: — 
Hâtive:  Cowichan 

Simcoe 
Intermédiaire:  Amisk 

Erie  (produit  une  récolte  tous  les  deux  ans) 

Timiskaming 
Tardive:  Makamik 

Scugog 
Très  tardive:  Sissipuk 

M.  purpurea  Eleyi  Rehd. — Feuilles  et  fleurs  rouges,  fruits  rouge  violet 
ovales.     Un  arbrisseau  ou  petit  arbre  d'aspect  attrayant. 


34 


Philadelphus.  (Seringa — Mock  Orange).  (Le  nom  syringa  qui  est  souvent 
appliqué  à  cet  arbrisseau  en  anglais  prête  à  la  confusion  car  c'est  le  nom  bota- 
nique des  lilas  et  il  ne  devrait  jamais  être  appliqué  au  genre  Philadelphus) .  Ces 
arbrisseaux  sont  au  nombre  des  espèces  les  plus  populaires  et  à  juste  titre.  Il  y 
a  des  formes  pour  presque  tous  les  modes  d'emploi  car  la  grosseur  et  le  port 
varient  extrêmement.  Tous  préfèrent  un  sol  sablonneux  bien  égoutté,  semi 
ombragé  ou  en  pleine  lumière  du  soleil  et  leur  floraison  abondante  dédommage 
amplement  du  temps  que  l'on  donne  à  l'éclaircissage  régulier  du  vieux  bois  qui 
a  fleuri. 

P.  coronarius  L.  Fait  une  plante  superbe  pour  le  remplissage  et  sa  variété 
à  feuilles  dorées  aureus  est  le  meilleur  arbrisseau  pour  la  couleur  d'or. 

P.  grandiflorus  Willd.  Un  arbrisseau  plus  grand,  plus  dressé,  bon  comme 
note  dominante  dans  un  groupe  d'arbustes. 

XP.  Lemoinei  Lemoine.  Arbustes  plus  petits,  à  feuilles  plus  petites  et  par- 
fois à  fleurs  doubles.  Il  y  a  beaucoup  de  variétés  horticoles  de  cet  hybride.  Les 
mieux  connues  sont  les  suivantes:  Avalanche,  Boule  d'Argent,  Candélabre  et 
Mont  Blanc.  Tous  sont  odorants,  mais  une  bonne  partie  du  parfum  s'est  perdu 
dans  le  croisement  de  ces  espèces  avec  d'autres. 

D'autres  bonnes  variétés  horticoles  essayées  à  Ottawa  dont  la  parenté  est 
trop  compliquée  pour  qu'elle  puisse  être  indiquée  ici  sont  les  suivantes:  Argen- 
tine, Bouquet  Blanc,  Favorite,  Glacier,  Pavillon  Blanc,  Rosace,  Virginal  et 
Voie  Lactée. 

Toutes  ces  variétés  sont  excellentes  et  le  choix  est  une  question  de  goût 
personnel. 

Physocarpus  opulifolius  Maxim. — (Spirœa  opulifolia)  (Sept  écorces — ■ 
Ninebark).  Un  arbrisseau  plutôt  grossier,  à  longues  branches  arquées.  L'écorce 
se  détache.  Il  est  utile  comme  sujet  de  remplissage  dans  les  groupes  nombreux 
ou  comme  plante  dominante  dans  les  plantations  sans  apprêt.  Les  grappes  de 
graines  rouges  ont  un  très  bel  effet  et  la  variété  à  feuilles  dorées  est  utile  pour 
attirer  l'attention  sur  des  points  d'une  grande  bordure. 

Potentilla  fruticosa  L.  (Potentille  frutescente — Shrubby  Cinquefoil).  C'est 
là  une  plante  indigène  qui  vient  très  bien  dans  la  culture  et  qui  fleurit  sans  arrêt 
à  partir  de  juin  jusqu'en  automne.  Les  fleurs  sont  d'un  beau  jaune  égayant  le 
devant  de  la  bordure  d'arbrisseaux.  Il  y  en  a  plusieurs  variétés,  toutes  très 
rustiques  et  par  conséquent  utiles. 

P.  /.  grandiflora  Willd.     Grandes  fleurs  jaune  vif,  arbrisseau  dressé. 

P.  /.  pyrenaica  Willd.  Forme  naine  compacte,  à  fleurs  jaunes.  Bon  pour 
les  jardins  de  rocailles. 

P.  /.  Friedrichseni  Rehd.     Grandes  feuilles,  fleurs  jaune  pâle. 

P.  /.  Veitchii  Bean.     Fleurs  d'un  blanc  pur,  grosseur  moyenne. 

P.  /.  dahurica  Ser.     Forme  basse  compacte,  fleurs  blanches. 

Prinsepia  sinensis  Oliver.  Arbrisseau  d'introduction  récente,  spécialement 
apprécié  pour  son  beau  feuillage  vert  clair,  étroit.     Rustique  sur  les  Prairies. 

Prunus  cerasifera  Pissartii  Bailey,  (P.  Pissardi).  Prunier  dressé  à  bran- 
ches grêles,  à  feuillage  pourpre  et  à  grandes  fleurs  roses.  Il  est  vraiment 
trop  délicat  pour  être  cultivé  à  Ottawa,  mais  il  est  utile  dans  les  districts  à 
climat  plus  doux,  comme  point  détaché  dans  un  fourré  d'arbrisseaux  à  cause  de 
son  feuillage  très  ornemental. 


35 

Prunus  glandulosa  Thunb. — (Flowering  Almond).  Très  semblable  au 
P.  nana  et  P.  japonica.  La  différence  principale  au  point  de  vue  ornemental  est 
dans  le  feuillage. 

Prunus  japonica  Thunb.  Cet  arbrisseau  est  très  semblable  au  P.  nana, 
mais  les  feuilles  sont  plus  larges. 

Prunus  nana  Stokes.  (Dwarf  Russian  Almond.)  Un  petit  arbrisseau  qui 
fleurit  au  commencement  de  mai,  avant  que  les  feuilles  soient  entièrement 
formées.  Les  fleurs  sont  roses  ou  blanches  dans  la  variété  alba  et  comme 
l'arbrisseau  est  très  rustique  il  est  utile  pour  donner  des  effets  de  couleur  au 
printemps. 

Prunus  pennsylvania  L. — (Cerisier  de  Pennsylvanie, — Wild  Red  Cherry 
et  Prunus  virginiana,  L. — Cerisier  sauvage  et  cerisier  à  grappes — Choke  Cherry). 
Ce  sont  là  des  arbres  à  Ottawa  et  des  arbrisseaux  dans  les  districts  plus  froids. 
Us  sont  utiles  pour  la  décoration  au  printemps. 

Prunus  tomentosa  Thunb.  (Cerisier  à  feuilles  duvetées — -Down-leaf  Cherry). 
Il  est  bon  d'avoir  autant  de  points  d'intérêts  que  possible  dans  les  arbrisseaux. 
Cet  arbrisseau  porte  des  fleurs  très  ornementales  ainsi  que  des  fruits  utiles.  Il 
fleurit  au  commencement  de  mai.  Les  fleurs  sont  roses,  mais  les  pétales  sont 
blancs  lorsqu'ils  s'épanouissent  et  le  calice  est  rose.  C'est  un  cerisier  nain  très 
rustique.  Le  fruit  est  petit  à  côté  des  cerises  sures  cultivées,  mais  excellent  en 
conserves.  Cet  arbrisseau  est  très  rustique.  Il  a  atteint  à  Ottawa  une  hauteur 
d'environ  10  pieds. 

Prunus  triloba  plena  Dipp.— (Flowering  Almond.)  Cet  amandier  à  fleurs 
doubles  est  l'un  des  plus  beaux  arbrisseaux  au  printemps.  Les  sujets  qui  pous- 
sent sur  leurs  propres  racines  sont  les  meilleurs.  Ceux  qui  sont  greffés  en  tête 
sur  d'autres  sujets  meurent  souvent  en  hiver  et  ne  viennent  pas  bien  du  tout  à 
Ottawa.  Mais  ceux  qui  sont  cultivés  sous  forme  naine  fleurissent  abondamment 
tous  les  ans  et  les  fleurs  roses  doubles  qui  s'épanouissent  avant  que  les  feuilles 
soient  complètement  développées  sont  très  belles  et  donnent  à  l'arbrisseau  un 
aspect  frappant. 

Rhododendron.  Aucun  des  hybrides  de  rhododendron  n'est  rustique  à 
Ottawa.  U  y  a  une  espèce  R.  viscosum,  Torr.,  généralement  désignée  sous  le 
nom  de  "Clammy  aider"  qui  pousse  bien  dans  les  endroits  ombragés,  mais  qui 
n'est  pas  très  ornemental. 

R.  ponticum  L.  et  R.  molle  G.  Don.  Ces  deux  espèces  poussent  dans  les 
endroits  ombragés,  mais  les  boutons  de  fleurs  se  dessèchent  souvent  pendant 
l'été  ou  sont  tués  par  la  gelée;  ce  dernier  a  été  généralement  appelé  Azalea 
mollis. 

Rhodotypos  scandens  Mak  (R.  kerrioides).  (Kerrie  blanche. — -White  Ker- 
ria.)  Lorsqu'il  est  assez  rustique,  cet  arbrisseau  fait  un  bel  effet  sur  le  devant 
des  bordures.  U  a  de  grosses  fleurs  blanches  et  des  fruits  noirs  qui  restent  sur 
l'arbre  jusqu'à  une  époque  avancée  de  l'hiver.    Il  ne  vient  pas  bien  à  Ottawa. 

Rhus  Cotinus  L.  (Sumac  fustet  ou  Fusain. — Smoke  Tree.)  (voir  Cotinus 
coggygria.) 

Rhus  glabra  L.  (Sumac  glabre — Smooth  Sumac.)  Cet  arbrisseau  indigène 
est  apprécié  principalement  pour  son  feuillage  rouge  vif  d'automne  et  ses 
fruits  rouges  singuliers.  U  fait  un  très  bel  effet  lorsqu'il  est  massé  sur  des 
talus  graveleux  en  plantations  naturelles.  La  variété  à  feuilles  laciniées 
(laciniata)  sl  un  feuillage  très  décoratif  et  peut  être  employée  dans  une  plantation 
plus  distinguée. 


36 

Rhus  typhina  L.  (Sumac  de  Virginie  ou  Sumac  à  cornes  de  cerf — Staghorn 
Sumac.)  Un  grand  arbrisseau  ou  un  petit  arbre  plus  grossier  que  le  précédent. 
Le  jeune  bois  est  recouvert  de  poils  veloutés  comme  les  cornes  d'un  cerf. 

Ribes  alpinum  L.  (Groseillier  de  montagne — Alpine  Currant.)  Un  arbris- 
seau largement  étalé  à  nombreuses  branches  portant  des  fleurs  jaune  verdâtre 
au  commencement  du  printemps.  Les  arbrisseaux  pistillés  portent  des  fruits 
rouges.  Il  est  très  rustique,  utile  sur  les  Prairies.  La  variété  pumila,  LindL, 
est  naine  et  utile  dans  les  jardins  de  rocailles. 

Ribes  aureum  Pursh.  (Groseillier  doré — Golden  Current.)  Un  bel  arbris- 
seau à  port  étalé,  à  fleurs  jaunes,  un  peu  odorantes,  qui  font  leur  apparition 
avec  les  feuilles.     Les  fruits  de  couleur  dorée  sont  aussi  décoratifs. 

Ribes  odoratum  Wendl.  (Groseillier  odorant  ou  de  Buffalo — Buffalo  Cur- 
rant.) Plus  étalé  que  le  précédent,  à  fleurs  jaunes  plus  grandes  et  plus 
odorantes. 

Robinia  hispida  L.  (Acacia  Rose — Rose  Acacia.)  Cet  arbuste  n'est  pas 
très  rustique  à  Ottawa.  Il  a  une  végétation  basse  et  ouverte.  Dans  les  endroits 
où  il  est  rustique,  il  fait  une  très  bonne  haie  car  il  émet  une  quantité  abondante 
de  rejetons  et  il  est  épineux.  Les  fleurs  violet  rose  sont  assez  semblables  à  des 
pois  de  senteur.     Elles  sont  très  belles  en  juin. 

Rosa.  (Rosiers — Roses).  Il  serait  superflu  de  dire  que  les  rosiers  comptent 
parmi  les  arbrisseaux  les  plus  charmants.  Deux  des  espèces  rustiques  ont  déjà 
fait  l'objet  d'un  paragraphe  spécial,  mais  il  y  a  aussi  des  espèces  rustiques  comme 
les  rosiers  jaunes  de  Perse  et  Harrison,  l'églantier  autrichien,  les  rosiers  de 
Provence,  les  rosiers  mousseux,  les  rosiers  de  Damas,  le  rosier  d'Ecosse,  etc.  Il 
en  est  question  plus  longuement  dans  un  bulletin  séparé. 

Les  rosiers  des  différentes  espèces  sont  excellents  pour  la  plantation  en 
masse.  Ils  mûrissent  plus  tard  et  leurs  fleurs  durent  généralement  plus  longtemps 
que  celles  de  la  plupart  des  arbrisseaux.  On  peut  avoir  de  très  belles  combi- 
naisons de  coloris  de  feuillage  et  de  bois  ainsi  que  de  fleurs  et  de  fruits,  et  on 
devrait  s'en  servir  beaucoup  plus  que  l'on  ne  le  fait  actuellement. 

Rosa  rubrifolia  Vill. — (Rosier  à  feuilles  rouges — Red-leaved  Rose.)  C'est 
là  un  arbrisseau  si  différent  des  autres  qu'il  mérite  d'être  traité  séparément.  Ses 
feuilles  rouge  violet  en  font  un  objet  frappant  pendant  la  saison  de  végétation, 
même  lorsque  la  floraison  est  passée.  Les  fleurs  sont  assez  petites  et  d'une 
couleur  bleu  foncé;  le  fruit  rouge  vif  fait  un  bel  effet  après  que  les  feuilles  sont 
tombées.     Il  est  très  rustique.     Il  réussit  bien  sur  les  Prairies. 

Rosa  rugosa  Thunb. — (Rosier  rugueux.)  C'est  là  un  superbe  rosier,  à 
feuilles  très  décoratives,  grosses,  épaisses  et  luisantes.  Il  y  a  une  variété  à  fleurs 
blanches  qui  est  bonne  également  ainsi  qu'un  certain  nombre  d'hybrides  entre 
rugosa  et  les  variétés  remontantes  et  les  rosiers  thé,  dont  la  plupart  sont  très 
rustiques. 

Salix.  (Saules — Willows)  Comme  la  plupart  des  saules  sont  des  arbres,  nous 
n'en  parlons  pas  longuement  ici.  Ils  sont  si  utiles  cependant  en  raison  de  leur 
rusticité  et  de  la  faculté  qu'ils  possèdent  de  pousser  même  dans  les  régions 
humides,  sablonneuses  et  sèches,  qu'ils  prennent  parfois  très  bien  la  place  des 
arbrisseaux  à  condition  d'être  soumis  à  une  taille  spéciale  qui  consiste  à  les 
rabattre  continuellement  pour  qu'ils  ne  dépassent  pas  la  dimension  d'un  arbris- 
seau. Le  port  est  buissonnant,  dressé,  touffu,  et  l'effet  principal  est  obtenu  par 
la  couleur  de  l'écorce  ou  le  feuillage  vert  luisant.  Les  principaux  saules  employés 
sont  le  Salix  alba  et  ses  variétés  à  écorce  rouge  et  violette. 


37 

Sambucus  (Sureau — Elder)  Il  y  a  plusieurs  espèces  de  sureaux  que  Ton  peut 
cultiver  près  des  cours  d'eau  ou  d'autres  endroits  humides  et  qui  font  de  très  bons 
arbrisseaux  dans  ces  conditions.  Une  espèce  S.  racemosa,  L.,  le  sureau  à  baies 
écarlates  ou  sureau  rouge  d'Europe,  fleurit  en  mai;  ses  baies  sont  rouges.  Il  y  a 
aussi  une  variété  intéressante  à  feuilles  laciniées  appelée  tenuifolia,  Carr.  Une 
excellente  souche  de  cette  espèce  appelée  le  sureau  Redman  a  été  introduite  par 
la  Station  expérimentale  de  Morden,  Manitoba. 

S.  canadensis  L.  Ce  sureau  dont  les  fruits  sont  noir  violet  fleurit  en  juin 
et  juillet.  Sa  variété  maxima,  Schwerin,  a  d'immenses  panicules  de  fleurs,  d'un 
très  bel  effet.  S.  nigra,  L.,  le  sureau  d'Europe  est  très  semblable  au  canadensis, 
mais  il  fleurit  plus  tôt.  C'est  l'espèce  à  feuilles  dorées  aurea  de  ce  sureau  qui 
est  la  plus  employée,  mais  il  y  a  aussi  une  variété  attrayante  la  ciniata  à  feuilles 
laciniées. 

Sorbaria  sorbifolia  A.  Br.  (Spirœa  sorbifolia).  (Fausse  spirée  ou  Spirée 
à  feuilles  de  sorbier — Ash-leaf  Spirsea.)  Comme  cette  plante  bourgeonne  beau- 
coup, elle  forme  rarement  un  arbrisseau  d'un  port  attrayant.  Elle  devrait  être 
plantée  sur  le  devant  de  la  bordure  où  il  est  possible  de  réprimer  sa  végétation, 
mais  assez  en  arrière  cependant  pour  que  ses  branches  basses  puissent  être 
cachées  par  des  arbrisseaux  bas,  d'un  plus  bel  effet.  Elle  est  utile  pour  son 
beau  feuillage,  ses  gros  capitules  de  petites  fleurs  blanches  floconneuses  portées 
en  juillet  et  la  faculté  qu'elle  possède  de  pousser  à  l'ombre. 

Spirœa.  La  famille  des  spirées  compte  un  grand  nombre  de  nos  plus  beaux 
arbrisseaux.  Ce  sont  toutes  des  plantes  de  hauteur  moyenne  ou  basse,  avec 
un  bois  d'une  beauté  caractéristique  et  des  feuilles  de  grosseur  moyenne  ou 
petite.  Beaucoup  des  espèces  et  des  variétés  sont  très  semblables  les  unes  aux 
autres  et  nous  ne  citons  ici  que  les  plus  utiles  et  les  plus  populaires.  Comme 
elles  se  distinguent  par  leur  port  buissonnant  et  gracieux  et  qu'elles  portent  une 
abondance  de  fleurs  en  juin  ou  en  juillet,  leur  place  habituelle  est  dans  les  abords 
mêmes  de  la  maison  ou  sur  le  devant  d'un  grand  fourré  d'arbrisseaux. 

S.  alba  Dur.  Un  arbrisseau  indigène  à  fleurs  blanches,  utile  pour  les 
endroits  humides  en  juillet.  Il  porte  de  grosses  panicules  de  fleurs,  souvent 
ouvertes  et  feuillues. 

XS.  arguta  Zabel  (Spirée  argoute).  C'est  la  plus  éclatante  des  espèces  à 
floraison  hâtive.  Les  rieurs  sont  blanches,  en  ombelles  rondes,  et  font  leur 
apparition  avec  les  feuilles.  Cet  arbrisseau  est  très  gracieux  lorsqu'il  est  en 
fleurs,  mais  il  exige  une  taille  régulière  pour  conserver  une  bonne  forme. 

XS.  Billiardii  Herincq.  Très  semblable  à  S.  alba,  mais  à  fleurs  rose  vif, 
en  panicules  étroites  et  plus  épaisses. 

S.  bumalda  Burvenich.  Cet  arbrisseau  n'est  pas  aussi  généralement  cultivé 
que  ses  variétés.  La  mieux  connue  de  ces  dernières  est  Anthony  Waterer,  un 
arbrisseau  compact  à  feuilles  étroites  vert  foncé  et  à  capitules  plats  de  fleurs 
rouge  cramoisi  vif  clair  vers  la  mi-été.  Une  autre  variété  est  Froebeli 
(S.  Callosa  Froebeli).  Elle  est  plus  grande,  ses  feuilles  sont  plus  larges  et  les 
fleurs  ont  la  même  couleur. 

S.  média  Schmidt.  C'est  là  une  des  spirées  qui  fleurit  le  plus  tôt  parmi 
les  espèces  rustiques.  Ses  fleurs  s'épanouissent  un  peu  plus  tard  que  celles  de 
S.  arguta,  mais  elle  est  beaucoup  plus  rustique.  L'arbrisseau  n'est  pas  aussi 
gracieux  que  ce  dernier  ni  que  le  S.  Vanhouttei,  mais  lorsqu'il  est  en  pleine 
floraison  et  qu'il  est  recouvert  de  bouquets  compacts  de  fleurs  blanches,  il  est 
très  décoratif  et  comme  il  est  aussi  très  rustique  il  convient  très  bien  pour  les 
Prairies.  On  le  trouve  parfois  sous  le  nom  de  S.  oblongifolia  qui  est  un  syno- 
nyme de  S.  média  subintegerrima  et  un  peu  différent  du  type. 


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Spirœa  Thunbergii  Sieb.  (Spirée  de  Thunberg).  Petit  arbrisseau  à  feuilles 
plus  étroites  que  le  S.  arguta,  à  la  famille  duquel  il  appartient.  Les  fleurs  sont 
blanches  et  font  leur  apparition  avec  les  feuilles.  Le  feuillage  prend  des  tons 
rouge  et  orange  vif  en  automne.     Il  n'est  pas  réellement  rustique  à  Ottawa. 

S.  trichocarpa  Nakai.  Une  introduction  assez  récente  et  qui  paraît  avoir 
de  l'avenir.  C'est  un  sujet  à  branches  gracieusement  arquées,  paraissant  être 
plus  rustique  que  le  S.  Vanhouttei  et  pouvant  remplacer  ce  dernier  dans  les 
districts  plus  froids. 

y,  Spirœa  Vanhouttei.  Cet  arbrisseau  très  intéressant  et  très  populaire 
est  généralement  désigné,  mais  à  tort,  par  le  nom  anglais  de  l 'Bridai  wreath". 
Ce  nom  appartient  plutôt  à  S.  prunifolia,  un  arbuste  d'un  mérite  exceptionnel, 
mais  qui  n'est  pas  rustique  à  Ottawa.  Il  est  bien  inutile  de  le  décrire  ici,  car  sa 
forme  gracieusement  penchée  et  sa  floraison  abondante  sont  bien  connues  de 
tous.  Il  dédommage  amplement  des  soins  que  l'on  apporte  à  la  taille  à  tous  les 
deux  ou  trois  ans  dès  que  la  période  de  floraison  est  terminée. 

Symphoricarpus  (Symphorine).  L'espèce  plus  communément  plantée  dans 
l'Est  est  S.  albus,  Blake  (Boule  de  neige  ou  Snowberry).  Elle  a  de  grosses 
baies  blanches  qui  la  rendent  très  décorative  en  automne.  C'est  là  la  S.  race- 
mosa  ou  symphorine  à  grappes  (Boule  de  cire)  des  catalogues  des  pépiniéristes. 
La  variété  lœvigatus  est  un  arbrisseau  plus  grand,  à  baies  encore  plus  grosses 
portées  en  bouquets  plus  gros.  S.  orbiculatus,  Moench.  (S.  vulgaris)  Sympho- 
rine commune  (Indian  currant),  est  très  apparente  en  automne  par  ses  baies 
rouges.  Elle  est  utile  dans  les  plantations  naturelles.  Il  y  a  aussi  une  espèce 
d'introduction  plus  récente,  S.  Chenaultii,  Rehd.;  c'est  un  petit  arbrisseau  très 
élégant,  à  branches  gracieusement  penchées  et  à  beau  feuillage.  Il  porte  des 
baies  rouges  très  intéressantes,  mais  il  meurt  généralement  jusqu'à  la  ligne  des 
neiges  à  Ottawa. 

Syringa  (Lilas — Lilac).  Il  y  a  beaucoup  d'espèces  de  ce  genre  qui  pous- 
sent à  Ottawa.  Toutes  font  des  arbrisseaux  intéressants  pour  les  jardins,  mais 
il  n'est  fait  mention  ici  que  des  plus  utiles.  Tous  les  lilas  sont  de  grands  arbustes. 
Ils  ont  généralement  un  gros  feuillage  d'une  couleur  assez  foncée,  qui  en  fait 
d'excellents  arbustes  dominants. 

Syringa  japonica  Decne.  (Lilas  du  Japon — Japanese  Lilac).  Un  petit 
arbre,  souvent  cultivé  comme  grand  arbrisseau.  Il  a  des  fleurs  blanches  en 
panicules  très  grosses,  assez  lâches,  qui  s'épanouissent  vers  la  fin  de  juin  après 
que  la  floraison  des  autres  lilas  est  passée.  Deux  autres  espèces  lui  sont  très 
semblables  au  point  de  vue  décoratif.    Ce  sont  S.  Amurensis  et  S.  pekinensis. 

S.  Josikœa  Jacq.  (Lilas  de  Hongrie  ou  Josikea — Hungarian  Lilac).  On  a 
beaucoup  planté  ce  lilas  parce  qu'il  fleurit  après  le  lilas  ordinaire.  Il  est  très 
semblable  au  S.  Villosa,  mais  ses  fleurs  ont  des  tons  plus  foncés.  A  la  Ferme 
expérimentale  centrale  un  hybride  développé  entre  S.  josikœa  et  S.  reflexa 
fait  un  excellent  arbrisseau  à  fleurs  lilas  rose  en  grosses  panicules.  C'est  la 
variété  S.  josiflexa  Guinevère.  Il  y  a  aussi  une  autre  variété  hybride  appelée 
Kim,  à  fleurs  lilas  foncé. 

S.  persica  L.  (Lilas  de  Perse).  Le  lilas  de  Perse  est  un  arbrisseau  un  peu 
plus  petit  que  les  autres,  à  feuillage  élégant  et  à  floraison  plus  hâtive. 

X Syringa  Prestoniœ.  C'est  là  un  croisement  entre  S.  villosa  et  S.  reflexa, 
développé  par  Mlle  Isabella  Preston  de  la  Ferme  expérimentale  centrale.  Les 
arbrisseaux  sont  robustes,  de  port  dressé,  à  l'exception  d'un  petit  nombre  qui 
ont  des  branches  légèrement  retombantes  comme  le  S.  reflexa  lorsqu'ils  sont  en 


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fleurs.  La  floraison  est  beaucoup  plus  tardive  que  celle  du  lilas  commun  et 
les  grappes  sont  plus  grosses  et  ouvertes  d'une  façon  plus  gracieuse.  Il  y  a 
plusieurs  espèces  nommées  chez  lesquelles  la  date  de  floraison  varie  légèrement 
et  dont  la  couleur  va  de  rose  lilas  clair  à  lilas  très  foncé. 

Les  variétés  suivantes  couvrent  la  gamme  de  temps  et  de  couleur: 
Couleur  claire,  Audrey  Foncée,  Jessica 

Desdemona  Calphurnia 

Ursula  Alice 

Virgilia  Elinor 

Des  hybrides  plus  récents,  produits  à  la  Ferme  expérimentale  centrale,  et 
qui  méritent  une  mention,  sont  les  suivants:  Bellicent,  Oberon,  Roméo,  Elaine, 
Gwynn,  Ethel  M.  Wester. 

S.  villosa  Vahl.  Une  des  nombreuses  espèces  de  lilas  de  Chine.  C'est  un 
arbrisseau  à  pousse  vigoureuse,  à  grosse  texture,  qui  ressemble  beaucoup  à 
S.  Josikœa  et  fleurit  juste  après  celui-ci.  Comme  la  floraison  n'est  pas  aussi 
belle  que  celle  du  XS.  Prestoniœ,  il  n'est  utile  que  sous  forme  de  sujet  séparé 
dans  une  collection. 

S.  vulgaris  L.  (Lilas  commun — Common  lilac).  Le  lilas  commun  est  trop 
connu  pour  qu'il  soit  nécessaire  de  le  décrire.  C'est  à  juste  titre  l'un  des  lilas 
les  mieux  connus  et  les  plus  souvent  plantés.  Il  en  existe  de  nombreuses 
variétés;  la  couleur  des  fleurs  varie  du  blanc  au  violet  foncé  et  leur  forme  de 
simple  à  double.  Parmi  les  centaines  de  variétés  nommées,  les  meilleures  sont 
les  suivantes: 

Fleurs  blanches  simples  :  Simples  intermédiaires  : 

Mont  Blanc  Decaisne 

Vestale  Mme  F.  Morel 

Fleurs  blanches  doubles:  Doubles  intermédiaires: 
Edith  Cavell  Paul  Thirion 

Jeanne  d'Arc  Président  Poincaré 

Mme  Lemoine  Président  Viger 

Pâles  simples  :  Foncées  simples  : 
Jacques  Callot  Congo 

Lucie  Baltet  Monge 

Maréchal  Foch  Mrs.  W.  E.  Marshall 

Negro 

Pâles  doubles:  Réaumur 

Emile  Gentil 

Katherine  Havemeyer  Foncées  doubles: 
Président  Fallières  Charles  Joly 

Président  Grevy  Mrs.  Edward  Harding 

Thunberg 

Deux  autres  lilas  intéressants  et  qui  devraient  faire  partie  de  toutes  les  collec- 
tions, sans  être  cultivés  autrement  sont  les  S.  chinensis  Willd.  (S.  rothoma- 
gensis)  et  S.  pubescens  Turcz. 

Tamarix  (Tamaris — -Tamarisk).  Ces  arbrisseaux  à  fleurs  roses,  tardives, 
et  à  très  beau  feuillage  en  forme  d'écaillés,  méritent  d'être  plantés  plus  souvent 
dans  les  districts  où  ils  sont  rustiques.  Us  font  un  effet  superbe  dans  les  trouées, 
dans  la  bordure  d'arbustes  plantés  entre  les  groupes  d'arbrisseaux  d'une  plus 
grosse  texture  ou  partout  où  l'on  désire  avoir  leur  végétation  intéressante  pour 
attirer  l'œil.  Malheureusement  une  bonne  partie  de  leur  bois  meurt  à  Ottawa, 
et  une  taille  soigneuse  est  nécessaire  pour  maintenir  leur  forme.     Le  T.  pen- 


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tandra  Pall.  paraît  être  le  plus  rustique  de  tous  mais  le  T.  odessana,  Stev. 
hiverne  bien  dans  une  situation  abritée.  Il  est  plus  utile  que  les  autres  car 
c'est  un  arbrisseau  bas,  meilleur  pour  la  plantation  dans  de  petits  jardins. 

Viburnum. — (Viorne).  En  dehors  des  viornes  traitées  ici  séparément  il  y 
a  plusieurs  espèces  indigènes  qui  font  de  très  bons  arbrisseaux  pour  l'emploi 
dans  les  plantations  naturelles,  à  cause  de  leurs  rieurs,  de  leur  feuillage  et  de 
leurs  fruits  décoratifs  et  parce  qu'ils  poussent  mieux  que  d'autres  dans  des 
endroits  ombragés.  L'une  des  plus  intéressantes  est  V.  cassinoides  L.  (Withe- 
rod).  Cette  espèce  fleurit  en  juin.  Elle  a  de  6  à  9  pieds  de  hauteur.  Des  espèces 
plus  grandes,  qui  font  de  petits  arbres  attrayants,  sont  V.  Lentago  L.  (Sheep 
Berry)  et  V.  prunifolium  L.  (Black  Haw).  Ces  dernières  ont  des  fleurs  blanches, 
des  fruits  noirs  et  un  feuillage  attrayant.  Une  autre  espèce  qui  se  distingue  par 
son  mode  de  végétation  et  son  feuillage  est  le  V.  dentatum  L.  (Arrow  Wood). 

V .  Carlesii  Hemsl.  Un  arbrisseau  bas,  très  ornemental,  à  gros  bouquets  de 
fleurs  rosâtres  odorantes  qui  font  leur  apparition  en  même  temps  que  les  feuilles. 
Il  a  besoin  d'être  un  peu  abrité  à  Ottawa  jusqu'à  ce  qu'il  ait  pris  racine. 

V.  Lantana  L. — (Viorne  flexible,  mancienne  ou  cotonneuse. — Wayfaring 
Tree.)  Ce  grand  arbrisseau  a  un  feuillage  très  attrayant,  de  gros  bouquets  plats 
de  fleurs  blanches  et  des  fruits  d'un  bel  effet,  tournant  de  rouge  à  violet  foncé 
en  mûrissant. 

V.  Opulus  L. — (Viorne  obier  ou  pimbina — European  Cranberry).  La 
viorne  obier  est  un  arbrisseau  attrayant,  généralement  cultivé  sous  la  forme  de  sa 
variété  stérile  (roseum)  qui  est  la  viorne  boule  de  neige  (Snowball  ou  Guelder 
rose).  Cette  ancienne  espèce  favorite  a  perdu  sa  réputation  en  ces  dernières 
années  parce  qu'elle  est  sujette  aux  attaques  des  pucerons.  Il  faut  arroser  cet 
arbrisseau  avec  une  émulsion  de  sulfate  de  nicotine  ou  d'huile  de  charbon  juste 
au  moment  où  les  boutons  des  feuilles  s'ouvrent  au  printemps  et  de  nouveau 
quelques  jours  plus  tard,  avant  que  les  feuilles  soient  complètement  ouvertes. 
Lorsque  les  feuilles  ont  commencé  à  s'enrouler,  il  est  presque  impossible  d'at- 
teindre les  insectes. 

V.  trilobum  Marsh  (V.  opulus)  (Haute  canneberge — Highbush  Cran- 
berry.)— C'est  là  une  autre  espèce  indigène,  très  employée  dans  les  jardins. 
Elle  est  très  semblable  à  la  boule  de  neige,  mais  elle  est  plus  rustique  que  cette 
dernière  et  porte  des  fruits  rouges. 

Weigelia  florida  Koehne.  (Diervalia  rosea,  D.  candida,  etc.).  La  plupart 
des  variétés  habituellement  cultivées  au  Canada  appartiennent  à  cette  espèce. 
La  couleur  des  fleurs  varie  de  blanc  à  rouge  et  la  floraison  s'étend  sur  une  longue 
période.  Ce  sont  des  arbrisseaux  très  utiles  et  très  intéressants  pour  fins  géné- 
rales. La  variété  horticole  Eva  Rathke  fleurit  abondamment  et  fait  un  sujet 
très  intéressant  dans  une  plantation  de  fondation  ou  sur  le  devant  d'une  bordure. 
La  variété  venusta  est  très  gracieuse.  Elle  fleurit  bien  et  c'est  peut-être  la 
meilleure  variété  à  Ottawa  où  les  weigelias  veulent  avoir  un  endroit  abrité. 

PLANTES  GRIMPANTES 

Les  plantes  grimpantes  sont  utilisées  de  trois  façons  différentes  dans  les 
jardins  d'agrément:  (1)  Pour  donner  de  l'ombre;  (2)  Pour  servir  comme  écran 
et  rendre  les  jardins  plus  intimes;  (3)  Pour  couvrir  ou  cacher  la  vue  des  objets 
disgracieux  ou  de  grands  murs  nus. 

Comme  ombrage  on  les  fait  grimper  sur  des  treillis  ou  des  fils  de  fer  sur 
les  vérandas,  les  tonnelles  ou  les  maisons  d'été.  Dans  les  endroits  de  ce  genre 
où  l'on  s'asseoit  pour  lire  ou  se  rafraîchir,  on  veut  avoir  de  l'air,  de  la  beauté 


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et  de  l'élégance  tout  autant  que  de  l'ombrage.  On  a  donc  besoin  d'une  plante 
rustique,  d'un  port  élégant,  à  grandes  feuilles,  mais  ayant  cependant  une  végéta- 
tion assez  ouverte  pour  que  l'air  puisse  circuler  librement.  Si  cette  plante  n'est 
pas  attaquée  par  les  insectes,  si  les  fleurs  en  sont  odorantes  et  les  fruits 
attrayants,  cela  n'en  vaudra  que  mieux.  L'aristoloche  siphon  ou  Dutchman's 
pipe  est  un  excellent  exemple  de  ce  genre. 

Comme  écran,  pour  dérober  le  jardin  au  regard,  ce  que  l'on  exige  avant 
tout  c'est  une  pousse  rapide  et  touffue.  Un  beau  feuillage,  pour  servir  de  fond 
aux  étalages  plus  décoratifs  du  jardin,  est  nécessaire.  Les  fleurs  et  les  beaux 
fruits  sont  des  caractéristiques  utiles.  Sur  un  petit  terrain  les  plantes  grim- 
pantes sur  treillis  ou  clôture  de  fils  de  fer,  sont  très  bonnes  en  bordure  de  plan- 
tation derrière  une  bordure  de  fleurs  vivaces,  car  elles  prennent  beaucoup  moins 
de  place  que  les  arbustes.  Les  clématites  et  les  célastres  sont  très  bons  pour  les 
endroits  de  ce  genre.    Les  rosiers  sont  bons,  mais  ils  ne  peuvent  servir  d'écran. 

Lorsque  Ton  se  sert  de  plantes  grimpantes  pour  couvrir  des  murs  nus  ou 
pour  cacher  la  vue  des  objets  disgracieux,  on  a  besoin  d'une  végétation  touffue, 
s'accrochant  d'elle-même,  n'exigeant  que  peu  d'attention  et  dont  le  feuillage  est 
intéressant.  Les  fleurs  et  les  fruits  importent  moins  dans  ce  cas.  La  rusticité 
et  la  faculté  de  s'accrocher  aux  murs  sont  les  premières  considérations.  La  vigne 
vierge  est  un  bon  exemple  de  ce  genre. 

Il  ne  faudrait  pas  cependant  recouvrir  complètement  tous  les  murs  d'une 
maison  ni  laisser  toutes  les  vieilles  souches  pour  leur  faire  porter  des  vignes. 
Il  n'y  a  rien  à  gagner  à  recouvrir  un  mur  d'une  belle  architecture;  une  souche 
recouverte  d'une  plante  grimpante  n'en  est  pas  moins  une  souche  très  apparente, 
tandis  qu'une  pelouse  dégagée  serait  souvent  une  grande  amélioration. 

Propagation 

Les  plantes  grimpantes  sont  généralement  multipliées  par  semis  ou  boutures 
mais  beaucoup  d'entre  elles  peuvent  l'être  par  marcottage.  (Voir  multiplication 
des  arbrisseaux). 

Sol 

Parce  qu'une  plante  grimpante  s'accroche  à  un  mur  de  pierre  ou  de  brique, 
ce  n'est  pas  une  raison  pour  la  planter  dans  le  mélange  habituel  de  briques,  de 
lattes  ou  de  plâtre  que  l'on  trouve  habituellement  au  pied  des  murs  d'une  maison. 
Lorsqu'une  plante  grimpante  doit  être  plantée  près  d'un  endroit  de  ce  genre,  il 
faut  creuser  un  gros  trou  de  2  pieds  de  profondeur  et  trois  à  quatre  pieds  carrés, 
et  le  remplir  d'un  bon  terreau  riche  pour  que  la  plante  puisse  bien  s'établir. 

Après  que  les  plantes  ont  pris  un  bon  développement,  il  faut  les  arroser  et 
les  engraisser  comme  les  autres  plantes.  (Voir  notes  sur  la  fertilisation  des 
arbrisseaux.) 

Taille 

La  taille  des  plantes  grimpantes  florifères  se  fait  de  la  même  façon  que 
celle  des  arbrisseaux  à  fleurs  et  tout  aussi  régulièrement.  Les  plantes  grimpantes 
portant  des  fleurs  sur  le  bois  de  la  végétation  courante  se  taillent  au  printemps, 
les  autres  se  taillent  après  la  floraison.  On  enlève  pour  cela  une  bonne  partie  du 
bois  qui  a  déjà  fleuri. 

Protection 

On  ne  devrait  jamais  se  servir  pour  les  fins  ordinaires  de  plantes  grim- 
pantes qui  ne  sont  pas  suffisamment  rustiques  pour  résister  au  climat  sans  pro- 
tection. L'exception  naturellement  est  le  rosier  grimpant  ou  toute  autre  plante 
grimpante  cultivée  sur  un  treillis  pour  la  beauté  de  ses  fleurs,  et  qui  peut  être 
protégée  sans  trop  de  peine.     On  peut  descendre  une  plante  de  ce  genre  de  son 


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soutien  en  automne,  la  poser  sur  la  terre  et  la  recouvrir  de  branchages.  On 
recouvre  ensuite  ces  branches  de  papier  à  toiture  imperméable  ou  d'une  caisse 
pour  détourner  l'eau.  Il  faut  avoir  soin  de  pourvoir  à  une  bonne  circulation 
d'air  en  automne  ou  au  commencement  du  printemps  pour  empêcher  le  "ressuage". 


NOTES  SUR  LES  PLANTES  GRIMPANTES  RUSTIQUES  A   OTTAWA 

Ampélopsis,  voir  Parthenocissus. 

Aristolochia  durior  Hill.  A.  Sipho  (Aristoloche  siphon. — Dutchman's 
Pipe).  Cette  belle  vigne  grimpante  est  assez  lente  à  s'établir,  elle  pousse  peu 
pendant  les  deux  ou  trois  premières  années,  mais  une  fois  bien  enracinée,  elle  se 
développe  très  rapidement  et  devient  l'une  des  vignes  rustiques  les  plus  belles 
et  les  plus  frappantes.  Les  feuilles  sont  grosses,  en  forme  de  cœur,  vert  foncé, 
d'un  effet  semi-tropical.  D'aspect  plus  lourd  que  certaines  autres  vignes  elle 
paraît  mieux  convenir  pour  les  vérandas  à  style  massif  que  pour  celles  d'un 
dessin  plus  léger.  Sa  végétation  volubile  (s'enroulant  en  spirale)  fait  un  bon  effet 
sur  les  treillis  ou  les  vérandas.  Les  fleurs,  en  partie  cachées  par  les  grosses 
feuilles,  sont  brunes  et  ont  une  forme  singulière,  ressemblant  beaucoup  à  une 
pipe  de  Hollandais,  d'où  le  nom  anglais  (Dutchman's  pipe)  ou  encore  à  un 
siphon,  d'où  le  nom  français.  Cette  vigne  est  indigène  des  états  de  l'Est  et  elle 
atteint  une  hauteur  de  vingt  à  trente  pieds  ou  plus. 

Celastrus  articulata  Thunb.  (Célastre  du  Japon — Japanese  Bittersweet). 
Toute  belle  que  soit  l'espèce  indigène,  cette  variété  de  célastre  lui  est  encore 
supérieure  sous  certains  rapports,  car  les  fruits  sont  plus  petits,  plus  nombreux 
et  l'effet  d'ensemble  est  plus  gracieux.  Ce  n'est  pourtant  qu'après  que  les  feuilles 
sont  tombées  que  le  fruit  est  visible;  avant  cette  époque  les  fruits  du  célastre 
grimpant  indigène  sont  peut-être  plus  visibles.  Il  y  a  un  plus  grand  contraste 
entre  l'extérieur  et  l'intérieur  du  fruit  du  célastre  du  Japon  que  dans  le  fruit  du 
Celastrus  scandens,  les  couleurs  sont  jaune  et  orange  distincts.  Cette  liane  est 
très  rustique,  pousse  rapidement  et  elle  est  très  utile,  spécialement  pour  recouvrir 
les  clôtures.  Une  condition  essentielle  pour  avoir  des  fruits  est  de  se  procurer 
des  plantes  qui  ont  des  fleurs  mâles  et  femelles. 

Celastrus  scandens  L.  (Célastre  grimpant,  Célastre  du  Canada  ou  Bourreau 
des  arbres — American  Bittersweet,  Wax-work).  C'est  l'une  des  meilleures  plantes 
grimpantes  indigènes.  Elle  a  une  pousse  très  rapide,  rampante,  ses  feuilles  sont 
vert  lustré,  ses  fruits  décoratifs  et  elle  s'accroche  à  tous  les  objets  qu'elle  rencon- 
tre. Elle  est  spécialement  réfractaire  aux  insectes  nuisibles  et  aux  maladies. 
A  l'automne  et  au  commencement  de  l'hiver,  après  que  les  feuilles  sont  tombées, 
les  fruits  ou  baies  de  couleur  orange  qui,  après  les  gelées  précoces,  se  fendillent, 
révélant  un  intérieur  cramoisi,  rehaussent  beaucoup  la  beauté  de  cette  liane. 
Il  faut  avoir  soin  de  se  procurer  une  espèce  qui  porte  des  fruits  et  qui  provient 
d'une  autre  espèce  fructifère,  car  certaines  lianes  n'ont  que  des  fleurs  mâles  et  ne 
portent  pas  de  fruits. 

XClematis  Jackmani  Th.  Moore  (Clématite  de  Jackman — Jackman  Clema- 
tis).  C'est  la  meilleure  des  clématites  à  grandes  fleurs.  Elle  fleurit  abondamment 
et  sa  floraison  dure  plusieurs  semaines.  Les  fleurs  sont  grosses,  leur  couleur  est 
d'un  violet  pourpre  riche  et  ont  un  aspect  velouté.  C'est  une  bonne  plante  à 
employer  lorsque  l'on  désire  avoir  un  vigoureux  effet  de  couleurs.  Il  y  a  beau- 
coup de  clématites  hybrides  à  grandes  fleurs  et  on  peut  facilement  obtenir  une 
bonne  gamme  de  couleurs  mais  elles  ne  sont  pas  rustiques  à  Ottawa  sauf  dans 
des  conditions  exceptionnelles. 


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Le  défaut  principal  de  ces  variétés,  c'est  qu'elles  sont  sujettes  à  la  maladie 
que  l'on  appelle  la  pourriture  du  collet,  spécialement  pendant  la  première  ou 
les  deux  premières  années  après  qu'elles  sont  plantées,  mais  elles  viennent  géné- 
ralement bien  lorsqu'elles  sont  bien  établies. 

Clematis  ligusticifolia  Null.  (Clématite  de  l'Ouest — Western  Virgin's 
Bower). — La  clématite  de  l'Ouest  est  originaire  des  districts  plus  secs  de  l'Ouest 
du  Canada  et  des  États-Unis,  et  lorsqu'on  la  cultive  dans  l'Est  du  Canada,  il 
faut  la  planter  dans  un  endroit  aussi  sec  que  possible.  Elle  est  spécialement 
utile  dans  les  provinces  des  Prairies  où  le  nombre  de  plantes  grimpantes  vivaces 
et  rustiques  est  limité  et  où  l'été  est  relativement  sec.  Elle  fait  une  excellente 
plante  grimpante  pour  les  treillis  sur  la  véranda  ou  la  maison  et  elle  atteint 
une  hauteur  de  vingt  pieds  ou  plus.  Les  feuilles  lustrées  et  attrayantes,  les  nom- 
breuses petites  fleurs  blanches  que  porte  cette  liane  indigène,  en  font  une  plante 
très  utile,  surtout  pour  les  parties  plus  froides  et  plus  sèches  du  Canada. 

Clematis  paniculata  Thunb.  (Clématite  du  Japon — Japanese  Clematis). 
Cette  clématite,  aussi  appelée  clématite  odorante  d'automne  à  cause  de  ses  fleurs 
parfumées,  est  une  très  belle  plante  grimpante  et  d'une  utilité  toute  particulière, 
car  elle  fleurit  en  septembre.  Elle  se  plaît  surtout  dans  les  endroits  chauds  et 
bien  égouttés.  A  Ottawa,  elle  succombe  souvent  si  elle  n'est  pas  protégée  avant 
que  l'hiver  s'établisse,  et  elle  n'est  pas  en  général  aussi  satisfaisante  que  dans 
les  districts  plus  chauds.  Les  fleurs  sont  plus  grosses  et  plus  blanches  que  la 
plupart  des  autres  espèces  à  petites  fleurs.  Lorsqu'elle  réussit  bien,  elle  atteint 
une  hauteur  de  quinze  pieds  ou  plus. 

Clematis  tangutica  Korsh.  (Clematis  de  Chine — Chinese  Clematis).  Une 
clématite  de  culture  facile  avec  de  grandes  fleurs  jaunes  en  forme  de  cloches, 
suivies  par  de  beaux  capitules  de  graines.  Elle  mérite  d'être  plantée  plus  qu'elle 
ne  l'est  habituellement. 

Clematis  virginiana  L.  (Clématite  de  Virginie,  Clématite  vierge,  Berceau 
de  la  Vierge — Virgin's  Bower).  La  clématite  vierge  est  une  plante  grimpante 
ordinaire  dans  l'Est  du  Canada  et  elle  n'est  pas  employée  autant  qu'elle  devrait 
l'être  pour  embellir  la  maison.  Après  la  vigne  vierge,  c'est  peut-être  la  meilleure 
des  plantes  grimpantes  indigènes  à  planter,  et  elle  est  préférable  à  la  vigne  vierge 
là  où  celle-ci  est  abîmée  par  les  cicadelles  des  feuilles  ou  les  thrips.  Elle  a  une 
pousse  très  rapide  et  recouvre  bientôt  tous  les  objets  qui  l'entourent,  et  elle 
atteint  une  hauteur  de  vingt  pieds  ou  plus.  Elle  s'accroche  par  des  vrilles  et  il 
faut  qu'elle  ait  quelque  chose  à  quoi  elle  puisse  s'accrocher. 

Clematis  vitalba  L.  (Clématite  des  haies,  Vigne  blanche  ou  Herbe  aux 
gueux — Traveller's  Joy). — Cette  clématite  est  une  espèce  européenne,  très  sem- 
blable à  la  clématite  vierge,  elle  la  remplace  bien  lorsque  l'on  ne  peut  pas  se 
procurer  cette  dernière.  Elle  a  une  pousse  même  encore  plus  forte  que  la  vigne 
vierge  et  elle  atteint  une  hauteur  de  vingt  à  trente  pieds. 

Clematis  serratifolia  Rehd.  Une  clématite  de  Korée  qui  produit  des  fleurs 
jaune  pâle  en  grande  abondance  en  août  et  au  commencement  de  septembre.  Elle 
mérite  d'être  plus  employée  qu'elle  ne  l'est.  M.  F.  L.  Skinner,  de  Dropmore, 
Manitoba,  a  produit  une  variété  hybride  de  cette  espèce  qui  est  une  nouveauté 
remarquable. 

Lonicera  hirsuta  Eaton.  (Chèvrefeuille  velu — Hairy  Honeysuckle). — Il  y  a 
plusieurs  chèvrefeuilles  grimpants  indigènes,  mais  celui-ci  est  peut-être  le  meilleur 
de  tous.  Il  porte  des  fleurs  d'une  belle  couleur  jaune  orange  pendant  le  mois  de 
juin.  Ce  n'est  pas  cependant  une  plante  grimpante  aussi  satisfaisante  que  le 
chèvrefeuille  de  Virginie,  car  sa  floraison  est  bientôt  terminée. 


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Lonicera  japonica  Halliana  Nichols.  (Chèvrefeuille  du  Japon  de  Hall- 
Hall  Japanese  Honeysuckle). — Ce  chèvrefeuille  n'est  pas  rustique  à  Ottawa,  mais 
on  le  plante  souvent  et  il  est  vivement  recommandé  pour  les  endroits  où  il  vient 
bien,  comme  par  exemple  les  parties  les  plus  chaudes  du  Canada.  Ses  fleurs  sont 
petites,  blanches,  tournant  au  jaune.  Dans  les  endroits  où  il  est  rustique,  il 
fleurit  bien  pendant  la  dernière  partie  de  l'été. 

Lonicera  Periclymenum  L.  (Chèvrefeuille  des  bois — Woodbine,  English 
Honeysuckle). — Cette  plante  grimpante  est  bien  vue,  dans  les  endroits  où  elle 
vient  bien  à  cause  de  l'odeur  agréable  et  piquante  de  ses  fleurs  et  de  la  réputation 
dont  elle  jouit  en  Angleterre.  Elle  ne  s'est  pas  montrée  très  rustique  à  Ottawa; 
elle  ne  porte  en  général  que  quelques  fleurs,  et  parfois  ses  tiges  meurent  com- 
plètement en  hiver. 

Lonicera  sempervirens  L.  (Chèvrefeuille  de  Virginie — Scarlet  Trumpet 
Honeysuckle). — Aucun  autre  chèvrefeuille  n'est  aussi  désirable  à  Ottawa  que 
celui-ci.  Sa  floraison  est  presque  continue,  à  partir  de  la  première  semaine  de 
juin  jusqu'à  la  fin  de  l'automne.  Les  fleurs  rouge  écarlate  en  forme  de  trom- 
pettes, qu'il  porte  en  abondance,  font  un  très  bel  effet.  Il  est  indigène  dans 
l'Est  des  Etats-Unis  et  presque  entièrement  rustique  à  Ottawa. 

Lyciam  chinense  Mill.  (Lyciet  de  Chine — Chinese  Matrimony  Vine). — Ceux 
qui  ont  besoin  d'une  vigne  pour  recouvrir  des  roches,  des  souches  et  des  arbres  et 
qui  ne  désirent  pas  avoir  une  plante  grimpante,  à  pousse  élevée,  trouvent  cette 
plante  très  utile.  Ses  feuilles  et  ses  fleurs  ne  sont  pas  très  ornementales,  mais 
elle  a  un  port  gracieux  et  ses  fruits  rouge  écarlate  vif  lui  donne  un  aspect  très 
attrayant  en  automne.  Le  lyciet  européen  ou  commun  (Lycium  europœum)  est 
aussi  une  bonne  plante  grimpante,  mais  il  ne  vaut  pas  le  lyciet  de  Chine,  car  le 
fruit  est  plus  petit  et  le  feuillage  n'est  pas  aussi  beau. 

Menispermum  canadense  Marsh.  (Ménisperme  du  Canada — Moonseed). — - 
Plante  grimpante  indigène,  tout  à  fait  rustique  à  Ottawa,  qui  atteint  une  hau- 
teur de  12  à  15  pieds.  Le  feuillage  est  propre  et  intéressant,  il  est  lobé,  un  peu 
comme  celui  de  l'érable.  En  automne  elle  porte  des  fruits  noir  bleuâtre.  Elle 
peut  être  utilisée  avantageusement  sur  les  treillis,  les  vérandas  ou  les  tonnelles. 

Parthenocissus  quinquefolia  Planch.  (Ampélopsis  quinquefolia)  (Vigne 
vierge  à  cinq  feuilles  ou  Vigne  vierge  ordinaire — Virginia  Creeper). — Cette 
plante  grimpante,  à  pousse  rapide,  est  l'une  des  plus  rustiques  et  des  mieux 
connues  de  toutes.  La  feuille  prend  différents  tons  de  rouge  en  automne  qui  la 
rendent  très  intéressante.  En  général  les  vrilles  n'ont  que  peu  ou  point  de 
facilité  à  s'accrocher  aux  murailles  lisses,  de  sorte  que  la  plante  pousse  géné- 
ralement en  festons  gracieux. 

La  variété  hirsuta  Planch.  a  des  feuilles  un  peu  plus  ternes  qui  sont  duve- 
teuses. Cette  variété  a  la  faculté  de  s'accrocher  à  une  surface  lisse  et  fait  ainsi 
une  meilleure  grimpante  que  l'espèce  mère.  Elle  est  aussi  moins  sujette  aux 
attaques  des  cicadelles  qui  abîment  souvent  l'espèce  précédente. 

La  variété  Engelmannii  Rehd,  est  l'une  des  plantes  les  plus  cultivées 
dans  les  pépinières  de  l'Est.  Son  feuillage  est  le  même  que  celui  de  l'espèce, 
mais  elle  est  plus  petite  et  vraiment  plus  belle.  Comme  ces  vrilles  sont  pourvues 
de  disques,  elle  a  la  faculté  de  s'accrocher  aux  murs,  mais  il  faut  choisir  des 
plantes  chez  lesquelles  cette  faculté  est  bien  développée. 

Parthenocissus  tricuspidata  Planch.  (Ampélopsis  Veitchii — (Vigne  vierge 
du  Japon  ou  de  Boston — Japanese  ou  Boston  Ivy). — Cette  plante  n'est  pas  tout 


45 

à  fait  assez  rustique  à  Ottawa,  mais  elle  vient  parfois  assez  bien  sur  un  mur 
exposé  au  nord.  Là  où  elle  est  rustique  elle  forme  une  superbe  vigne,  sans  égale 
pour  sa  faculté  à  s'accrocher  à  un  mur.  Le  feuillage  est  très  ornemental.  Il  est 
vert  clair  luisant,  de  couleur  généralement  belle  en  automne.  La  forme  ordinaire 
est  la  variété  Veitchii  Rhed.  Il  y  a  une  forme  à  feuilles  plus  petites  Lowii  Rehd, 
et  une  variété  plus  vigoureuse  robusta  Hort. 

Rosiers,  variétés  grimpantes.  Les  rosiers  grimpants  donnent  des  effets  d'un 
très  grand  charme  dans  le  jardin  et  autour  de  la  maison,  et  leur  emploi  se  répan- 
dra sans  doute  beaucoup  plus  à  mesure  que  de  nouvelles  espèces  plus  rustiques 
seront  créées.  Tous  les  rosiers  grimpants  que  nous  avons  actuellement  deman- 
dent à  être  protégés  en  hiver  à  Ottawa,  et  partout  où  les  hivers  sont  aussi 
rigoureux  qu'à  Ottawa.  Même  lorsqu'ils  sont  protégés,  il  y  en  a  beaucoup  qui 
viennent  mal,  mais  les  suivants  comptent  parmi  les  plus  rustiques  et  les  plus 
sûrs:  Dorothy  Perkins,  Dr  Van  Fleet,  Chatillon  Rambler,  Paul's  Scarlet,  Gold- 
finch,  Doubloons,  New  Dawn,  Patricia  Macoun. 

Vitis  vulpina  L.  (Vigne  des  renards,  Vigne  sauvage,  Raisin  sauvage — River- 
bank  Grape). — Cette  vigne  est  très  rustique  et  elle  pousse  à  l'état  sauvage 
jusqu'au  Manitoba.  C'est  une  plante  grimpante  ornementale,  sa  pousse  est  très 
rapide.  Les  fleurs  mâles  et  femelles  de  cette  espèce  sont  portées  sur  des  plantes 
différentes,  et  pour  avoir  le  parfum  délicieux  des  fleurs  par  lequel  cette  espèce 
ainsi  que  d'autres  vignes  se  distinguent  il  faut  planter  une  vigne  à  fleurs  mâles. 
Cependant,  en  plantant  deux  vignes,  une  ayant  des  fleurs  mâles  et  l'autre  des 
fleurs  femelles,  à  côté  l'une  de  l'autre,  on  peut  avoir  à  la  fois  le  parfum  et  le 
fruit.  Un  inconvénient  que  présente  la  vigne  sauvage  lorsqu'on  l'emploie  comme 
plante  grimpante  près  de  la  maison,  c'est  qu'elle  est  sujette  aux  attaques  des  cica- 
delles,  qui  en  défigurent  souvent  les  feuilles,  mais  ces  insectes  ne  causent  pas 
autant  d'ennuis  dans  les  endroits  exposés,  où  la  circulation  de  l'air  est  bonne. 

Wisteria  sinensis  Sweet.  (Wisteria  ou  Glycine  de  Chine — Chinese  Wisteria). 
— Cette  superbe  plante  grimpante  veut  être  protégée  à  Ottawa;  cependant,  si  elle 
est  plantée  dans  un  endroit  protégé  naturellement  et  que  l'on  ait  soin  de  coucher 
les  vignes  et  de  les  recouvrir  avant  que  l'hiver  s'établisse,  elle  fleurit  assez  bien 
et  sa  beauté  est  si  frappante  lorsqu'elle  est  en  fleurs  qu'il  vaut  bien  la  peine  de 
lui  donner  quelques  soins  spéciaux.  Le  bois  non  protégé  résiste  aux  froids  ou 
ne  gèle  que  sur  une  très  petite  étendue,  mais  les  boutons  à  fleurs  périssent  et  il 
n'y  a  pas  de  fleurs. 

Wisteria  floribunda  Nutt. — La  glycine  du  Japon  est  aussi  une  plante  grim- 
pante très  ornementale  et  peut-être  un  peu  plus  rustique. 

D'autres  plantes  grimpantes  non  rustiques  à  Ottawa,  mais  venant  bien  dans 
les  parties  plus  douces  du  Canada  et  qui  méritent  d'être  mentionnées  sont  les 
suivantes  : 

Actinidia  arguta  Miq.— C'est  là  une  vigne  chinoise  qui  a  une  pousse  rapide 
et  des  fruits  attrayants.    Une  bonne  partie  de  la  pousse  gèle  à  Ottawa. 

Campsis  radicans  Seem.  (Tecorna  radicans  ou  Bignonia  radicans — Jasmin 
de  Virginie,  Jasmin  Trompette  ou  grimpant — Trumpet  Vine). — Cette  vigne  a  une 
pousse  vigoureuse  à  Ottawa,  mais  son  bois  gèle  tous  les  ans.  Elle  ne  fleurit  pas 
bien. 

Euonymus  radicans  Sieb. — Cette  plante  grimpante  à  feuilles  persistantes 
est  un  peu  plus  rustique  que  Hedera  hélix,  mais  pas  suffisamment  à  Ottawa.    Il  en 


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existe  beaucoup  de  variétés  dont  la  meilleure  probablement  est  végéta,  Rehd, 
mais  toutes  sont  généralement  cultivées  comme  arbrisseaux  à  pousse  basse,  ram- 
pante, dans  le  jardin  de  rocaille. 

Hedera  hélix  var.  baltica  Rehd.  (Lierre  anglais — English  Ivy). — Une  des 
rares  bonnes  plantes  grimpantes  à  feuilles  persistantes.  Une  forme  rustique 
serait  très  désirable. 

Polygonum  baldschuanicum  Reg.  (Renouée  du  Turkestan — Silver  fleece- 
vine). — Cette  espèce  fait  une  très  bonne  plante  grimpante  dans  les  districts  à 
climat  plus  doux.  Elle  porte  vers  la  fin  de  l'été  des  masses  de  petites  fleurs 
blanches  ou  rosâtres. 


INSECTES  NUISIBLES  AUX  ARBRISSEAUX  D'ORNEMENT 

Beaucoup  d'arbrisseaux  d'ornement  sont  abîmés  et  parfois  détruits  par  les 
attaques  des  insectes.  Parfois  les  dommages  causés  à  la  vigueur  de  l'arbre  sont 
très  faibles,  mais  les  effets  immédiats  sont  désagréables  parce  qu'ils  défigurent 
l'arbre. 

Les  insectes  qui  attaquent  les  arbrisseaux  se  divisent  en  trois  catégories 
principales:  (1)  Les  insectes  qui  rongent  les  feuilles  comme  les  chenilles,  les  larves 
de  la  mouche  à  scie  et  les  coléoptères  qui  rongent  les  feuilles,  (2)  les  insectes 
suceurs  qui  comprennent  les  pucerons,  les  insectes  à  bouclier,  ou  kermès  et  les 
cicadelles,  et  (3)  les  insectes  térébrants  ou  perce-bois  qui  travaillent  sous  l'écorce 
ou  dans  le  bois  solide  du  tronc  ou  des  branches. 

Les  moyens  répressifs  à  employer  varient  suivant  le  genre  d'insectes.  La 
plupart  des  insectes  qui  rongent  les  feuilles  sont  aisément  détruits  au  moyen 
d'une  pulvérisation  d'arséniate  de  plomb.  Cet  insecticide  est  généralement  em- 
ployé à  raison  d'une  livre  d'arséniate  de  plomb  en  poudre  par  20  à  25  gallons 
d'eau;  pour  de  plus  petites  quantités,  se  servir  de  6  à  12  cuillerées  à  thé  rases  par 
gallon  d'eau.  Cette  solution  n'abîme  pas  le  feuillage;  elle  ne  coûte  pas  cher, 
s'applique  facilement  et  son  action  est  prompte.  Il  ne  faut  pas  ajouter  de  savon 
aux  pulvérisations  arsenicales. 

L'arséniate  de  plomb  est  un  poison  de  l'estomac,  et  comme  tous  les  poisons 
de  ce  genre  il  est  sans  effet  sur  les  insectes  suceurs,  qui  sucent  le  jus  des  feuilles 
et  des  tiges  pour  se  nourrir.  Ces  insectes  ne  peuvent  être  détruits  qu'au  moyen 
d'un  insecticide  tuant  par  contact.  Le  meilleur  de  tous  ces  insecticides  de  con- 
tact est  le  sulfate  de  nicotine,  à  la  force  recommandée  par  le  fabricant.  Il  est 
très  efficace  contre  les  pucerons  ou  les  poux  des  plantes  et  n'abîme  pas  le  feuillage. 

La  plupart  des  insectes  qui  rongent  les  feuilles  et  quelques  insectes  suceurs 
peuvent  être  détruits  par  le  DDT  appliqué  sous  forme  de  poussière  à  3  ou  5  p.  100 
ou  sous  forme  de  pulvérisation.  La  forme  "mouillable"  de  DDT  est  celle  qui 
convient  le  mieux  quand  ce  produit  est  pulvérisé.  Les  solutions  d'huile  à  base  de 
DDT  vendues  dans  les  pharmacies  et  les  quincailleries  pour  la  répression  des 
insectes  qui  nuisent  aux  habitations  ne  doivent  pas  être  appliquées  directement 
sur  le  feuillage  des  arbres  et  des  arbrisseaux. 

Il  est  plus  difficile  de  se  débarrasser  des  perce-bois.  Les  arbrisseaux  très 
infestés  doivent  être  coupés  et  brûlés.  Quand  il  s'agit  d'un  spécimen  de  valeur 
et  quand  l'infestation  n'est  pas  très  grave,  on  peut  tuer  les  insectes  en  injectant 


47 

quelques  gouttes  de  bisulfure  de  carbone  ou  de  tétrachlorure  de  carbone  dans  les 
galeries;  on  bouche  ensuite  l'ouverture  de  la  galerie  avec  du  mastic  ou  de  l'argile 
pour  retenir  les  vapeurs  toxiques. 

Une  pousse  vigoureuse  provoquée  par  une  fertilisation  et  des  arrosages 
appropriés  par  temps  sec  aide  les  arbres  à  résister  aux  effets  de  tous  les  genres  de 
dégâts  causés  par  les  insectes. 

La  Division  de  l'entomologie,  Service  scientifique,  ministère  de  l'Agriculture, 
donne  des  conseils  sur  la  destruction  des  insectes  attaquant  les  arbres  d'ornement, 
les  arbrisseaux  et  les  haies.  Sa  tâche  est  grandement  facilitée  si  des  spécimens 
d'insectes  sont  envoyés  avec  la  demande;  s'il  est  impossible  de  se  procurer  des 
insectes,  des  échantillons  des  dégâts  qu'ils  causent  aident  beaucoup  à  les  iden- 
tifier. 

Les  lettres  et  les  paquets  ne  pesant  pas  plus  de  1  livre  adressés  à  l'Entomolo- 
giste du  Canada,  ministère  de  l'Agriculture,  Ottawa,  n'ont  pas  besoin  d'être 
affranchis. 


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SERVICE  DES  FERMES  EXPERIMENTALES 

Directeur,  E.  S.  Hopkins,  B.S.A.',  M. Se.,  Ph.D. 

Division  Chef 

Zootechnie H.  K.  Rasmussen,  B.S.A.,  M. Se,  Ph.D. 

Apiculture C.  A.  Jamieson,  B.S.A.,  Ph.D. 

Céréales C.  H.  Goulden,  B.S.A.,  M.Sc.,  Ph.D. 

Grande  culture,  sols  et  génie  agricole P.  O.  Ripley,  B.S.A.,  M.Sc,  Ph.D. 

Plantes  fourragères T.  M.  Stevenson,  B.S.A.,  M.Sc,  Ph.D. 

Horticulture M.  B.  Davis,  B.S.A.,  M.Sc. 

Stations  de  démonstration J.  C.  Moynan,  B.S.A. 

Aviculture H.  S.  Gutteridge,  B.S.A.,  M.Sc. 

Tabacs N.  A.  MacRae,  B.A.,  M.Sc,  Ph.D. 

TERRE-NEUVE 
Régisseur,  Station  expérimentale,  Saint-Jean,  I.  J.  Green,  B.S.A. 

ÎLE  DU  PRINCE-EDOUARD 

Régisseur,  Station  expérimentale,  Charlottetown,  R.-C.  Parent,  B.S.A.,  M.Sc. 
Régisseur,  Renardière  expérimentale,  Summerside,  C.  K.  Gunn,  B.Sc,  M.Sc,  Ph.D. 

NOUVELLE-ECOSSE 

Régisseur,  Ferme  expérimentale,  Nappan,  S.  B.  Williams,  B.S.A.,  M.Sc. 
Régisseur,  Station  expérimentale,  Kentville,  C.  J.  Bishop,  B.Sc,  A. M.,  Ph.D. 

NOUVEAU-BRUNSWICK 

Régisseur,  Station  expérimentale,  Fredericton,  S.  A.  Hilton,  B.S.A.,  M. S.A. 

QUÉBEC 

Régisseur,  Station  expérimentale,  Lennoxville,  E.  Mercier,  B.Sc,  M.Sc,  Ph.D. 

Régisseur,  Station  expérimentale,  Sainte- Anne-de-la-Pocatière,  J.-R.  Pelletier,  B.S.A.,  M. A.,  M.Sc 

Régisseur,  Station  expérimentale,  L'Assomption,  R.  Bordeleau,  B.S.A. 

Régisseur,  Station  expérimentale,  Normandin,  A.  Belzile,  B.S.A. 

Régisseur,  Sous-station  expérimentale,  Caplan,  L.-J.  Bellefleur,  B.S.A. 

Chargé  de  la  Sous-station  expérimentale,  Sainte-Clothilde,  F.  S.  Browne,  B.S.A. 

ONTARIO 

Ferme  expérimentale  centrale,  Ottawa. 

Régisseur,  Station  expérimentale,  Kapuskasing,  F.-X.  Gosselin,  B.S.A. 

Régisseur,  Station  expérimentale,  Harrow,  H.  F.  Murwin,  B.S.A. 

Chargé  de  la  Sous-station  expérimentale,  Delhi,  L.  S.  Vickery,  B.S.A.,  M.Sc. 

Chargé  de  la  Sous-station  expérimentale,  Smithfield,  D.  S.  Blair,  B.S.A.,  M.Sc. 

Chargé  de  la  Sous-station  expérimentale,  Woodslee,  J.  W.  Aylesworth,  B.S.A.,  M. S. 

MANITOBA 

Régisseur,  Ferme  expérimentale,  Brandon,  R.  M.  Hopper,  B.S.A.,  M.Sc. 
Régisseur,  Station  expérimentale,  Morden,  W.  R.  Leslie,  B.S.A.,  LL.D. 
Chargé  de  la  Linerie  expérimentale,  Portage-la-Prairie,  E.  M.  MacKey,  B.S.A. 

SASKATCHEWAN 

Régisseur,  Ferme  expérimentale,  Indian-Head,  J.  R.  Foster,  B.S.A. 
Régisseur,  Station  expérimentale,  Scott,  G.  D.  Matthews,  B.S.A. 
Régisseur,  Station  expérimentale,  Swift-Current,  G.  N.  Denike,  B.S.A. 
Régisseur,  Station  expérimentale,  Melfort,  H.  E.  Wilson,  B.S.A. 
Régisseur,  Sous-station  expérimentale,  Regina,  H.  W.  Leggett,  B.S.A.,  B.Sc. 
Régisseur,  Pépinière  forestière,  Indian-Head,  John  Walker,  B.Sc,  M. S. 
Régisseur,  Pépinière  forestière   Sutherland,  W.  L.  Kerr,  B.S.A.,  M.Sc 


57 


ALBERTA 


Régisseur,  Station  expérimentale,  Lacombe,  G.  E.  DeLong.  B.S.A.,  M. Se. 
Régisseur,  Station  expérimentale,  Lethbridge,  A.  E.  Palmer,  B.Sc,  M. Se. 
Régisseur,  Station  expérimentale,  Beaverlodge,  E.  C.  Stacey,  B.A.,  M. Se. 
Régisseur,  Station  herbagère  expérimentale  fédérale,  Manyberries,  H.  F.  Peters,  B.S.A. 
Chargé  de  la  Sous-station  expérimentale,  Fort-Vermilion,  V.  J.  Lowe. 

COLOMBIE-BRITANNIQUE 

Régisseur,  Ferme  expérimentale,  Agassiz,  W.  H.  Hicks,  B.S.A. 

Régisseur,  Station  expérimentale,  Summerland,  T.  H.  Anstey,  B.S.A.,  M. S. A.,  Ph.D. 

Régisseur,  Station  expérimentale,  Prince-George,  F.  V.  Hutton,  B.S.A. 

Régisseur,  Station  expérimentale,  Saanichton,  J.  J.  Woods,  B.S.A.,  M. S.A. 

Régisseur,  Station  herbagère  expérimentale  fédérale,  Kamloops,  T.  G.  Willis,  B.S.A.,  M. S.A. 

Régisseur,  Sous-station  expérimentale,  Smithers,  W.  T.  Burns,  B.S.A.,  M. Se. 

TERRITOIRES  DU  YUKON  ET  DU  NORD-OUEST 

Chargé  de  la  Sous-station  expérimentale,  Whitehorse,  T.- Y.,  J.  W.  Abbott. 

Chargé  de  la  Sous-station  expérimentale,  Fort-Simpson,  T.-N.-O.,  J.  A.  Gilbey,  B.S.A.,  M. Se. 


CAL/BCA  OTTAWA  K1A  0C5 


3  9073  0021 


071  8 


EDMOND  CLOUTIER,  C.M.G.,  O.A.,  D.S.P. 
IMPRIMEUR  DE  LA  REINE  ET  CONTRÔLEUR  DE  LA  PAPETERIE 

OTTAWA,  1953