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Full text of "Archives de parasitologie"

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PARASITOLOGIE 


Paraissant tous les trois mois 


SOUS LA DIRECTION DE 


RAPHAËL BLANCHARD 


PROFESSEUR A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS, 
MEMBRE DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 


TOME CINQUIÈME 


PARIS 


SOCIÉTÉ D'ÉDITIONS SCIENTIFIQUES 


4, Rue Antoine Dubois, VI: 
Téléphone 807.23 


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num) (avec 6 fig. dans le texte). . . . . . , . RON EM PURE NE 7 EAN ETS SERA ND 2 
G. NeuMaNN. — Spelæorhynchus præcursor n. g.,n. sp. Nouvel Acarien para- | | 
site (avec 9 fig. dans le texte). . . . . RTS Ad en à A Al 
P. Vurzemin, — Trichosporum et trichospories (avec 12 fig. dans le texte). . 38 | s 
F. ON OFFELE. — Studien Zur, mittelniederdeutschen Parasitologie CRT REERUe 67 \ 
. M. Lüne. — Notices biographiques. —_ XI. Johannes DAUUer (avec un portrait (B 
et une gravure dans le texte) . : . . . . .. RTE ECS ROUE CENT ALAN Et 9521 | 
F. voN OEFELE. — RTS NE Éara HHANESE nach ISRAEL CRT EE ere tau Bi: 
R. BLANCHARD. — Sur la. piqûre de Fate Hémiptères. RAS NE A AU GE 
Ém. Brumpr. — Mission de M. le Vte du Bourg de Bozas en. Afrique Centrale. 
Notes et:observations sur les maladies parasitaires, roù série (avec Ge, (1 
dans ilestex te) ei oi ADO IN train NN EAN R EE NN SAR EE ua so A 49 
= Le Docteur Garnault et la tuberculose bovine {avec un portrait dans le texte). 160 
Revue bibliographique. . . . . . Kr MR FREE AMP ES LI Nat PRE CARATASS © K 
Notes et Informations (avec trois fig. dans le texte). . . . . . . . . .. |: 1488 J 
DAMES MECS.) NEA SEEN CRE RER RS ER ET OS AUS FE 


Les Archives de Parasitologie sont publiées par la 
SOCIÉTÉ D'ÉDITIONS SCIENTIFIQUES 
‘4, rue Antoine Dubois, PARIS, VI° (téléphone 807.23) 


Prière d'y adresser le montant des abonnements ou réahonnemeuts, 


VIENT DE PARAITRE 


à la Société d’Éditions scientifiques 


PRÉCIS DE PARASITOLOGIE ANIMALE 


PAR 


le Dr Maurice NEVEU-LEMAIRE 


PRÉPARATEUR A LA FACULTÉ DE MÉDECINE 
Un vol. in-18 cartonné. 


Prix : 4 francs 


SUR LE 


CHAMPIGNON DU FAVUS DE LA SOURIS 
(ACHORION QUINCKEANUM) 


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E. BODIN ‘|! |) 


Professeur à l’École de médecine de Rennes 


Je me propose en ce travail d’étudier le favus de la Souris dont 
je viens d’observer plusieurs cas chez cet animal et une inoculation 
à l'Homme. Il s’agit donc ici d’un parasite dont l'existence est 
connue et dont divers auteurs ont donné des descriptions, entre 
autres : Quincke, Bœr, Désir de Fortunet et Busquet. Notons 
toutefois que ces travaux sont antérieurs aux recherches récentes 
qui ont si profondément modifié le chapitre des teignes, qu’ils 
demandent à être complétés et que certains d’entre eux visent un 
parasite différent de celui dont je veux parler ici. Il y a donc 
intérêt à reprendre celte question avec les documents nouveaux 
que j’apporte et j'espère montrer que cet intérêt n’est pas seule- 
ment limité à la description d’une Mucédinée parasite, mais qu’il 
s’étend à l’histoire générale des mycoses. 

Mais tout d’abord je dois préciser ce qu’il faut entendre par 
favus de la Souris. On sait en effet que si les godets faviques 
. comportent chez cet animal une indiscutable unité clinique et 
objective, ces lésions peuvent être occasionnées par divers para- 
sites et que plusieurs Hyphomycètes, notamment ceux du favus de 
l'Homme, du favus du Chien, du favus de la Poule sont suscepti- 
bles, d’après Sabrazès, de déterminer des godets sur la peau de 
la Souris. Il s’ensuit naturellement que le fait de produire en 
inoculation des godets chez la Souris ne saurait suffire pour faire 
. considérer une Mucédinée comme le Champignon du favus de la 
Souris, et que cette dénomination doit être réservée exclusivement 
au parasite qui, se rencontrant ordinairement chez ce Rongeur 
dans des lésions dont l’origine humaine, canine ou aviaire ne 
peut être retrouvée, ne s’observe au contraire jamais chez l'Homme 


6 E. BODIN 


ou chez les autres animaux en dehors d’une contagion muridienne 
directe ou indirecte. ä 

Après cette remarque qu'il importe de ne point perdre de vue, 
il est nécessaire que je résume rapidement l’histoire du parasite 
décrit comme cause du favus de la Souris. 

C’est Quincke (1) le premier qui, en 1886, a étudié ce Champignon 
sous le nom de Champignon œ, Pres que la Souris est son hôte 
habituel, qu’il s’inocule à l'Homme, à la Souris et au Chien en 
produisant des godets et que ses cultures croissent avec une 
grande rapidité ; d’après cet auteur, sur gélatine et sur agar-agar, 
le développement du Champignon aboutit, en quelques jours, à la 
formation d'un épais tapis duveteux, absolument blanc, présentant 
une couleur jaunâtre quand on l’examine par sa face postérieure; 
cultivé sur pomme de terre sa croissance est terminée en 8 jours 
et donne de petits boutons blanc duveteux. 

Ce Champignon n’a pas été revu par Kräl, Plaut, Pick, Mibelli, 
Sabrazès (2) et autres observateurs qui se sont ensuite occupés du 
favus. Zopf lui donna en 1890 le nom d’Achorion quinckeanum qui 
doit lui être conservé désormais, à l’exclusion de tout autre, pour 
une raison de priorité sur laquelle je n’ai pas à m’arrêter. 

Bær (3) peu après Quincke aurait retrouvé ce Champignon du 
favus de la Souris et dans la description qu’il en a donnée, il insista 
sur la présence, à l’extrémité des filaments de cette Mucédinée de 
renflements claviformes qui pour lui sont caractéristiques. 

Enfin plus récemment, Désir de Fortunet et Courmont (4) ont 
rencontré dans une éruption vésiculeuse marginée de la main un 
Champignon que Busquet (5) identifie à celui de Bær et qu'il donne 
comme le parasite du favus de la Souris en l'appelant Achorion 


(1) Quincxe, Ueber Favuspilze. 47ch. für experim. Pathol. und Pharmak., 
XXIT, p. 62, 1886. — Ueber Favus. Monatshefte für prakt. Dermalol., VI, 1887. 

(2, Ce fait n’a rien d'étonnant, eu égard à la grande rareté de l’inoculation 
du favus de la Souris à l'Homme, rareté sur laquelle j’attirerai l’attention dans 
un paragraphe ultérieur. 

(3) Bœr, Zur Biologie des Favus. Vierteljahrsschrift für Dermatol. Syph., 
XIV, p. 429, 1887. 

(4) Desir DE FoRTUNET et Courmonr. Annales de dermatol., 1890, p. 229. 

(5) Busquer, Etude morphologique d'un Cryptogame nouveau trouvé dans 
une éruption circinée de la main. Thèse de Lyon, 1890. — Etude morphologique 
d'une forme d’Achorion ; l'Achorion Arloingi, Champignon du favus de la Souris. 
Annales de micrographie, III, p. 9-21, 62-73, 136-149, 1891. 


SUR LE CHAMPIGNON DU FAVUS DE LA SOURIS 7 


Arloingi sans faire mention d’ailleurs des travaux antérieurs de 
Quincke. 

Si l’on veut bien se reporter aux recherches que je viens de citer, 
les comparer entre elles puis avec l’étude que je donne ici, on 
arrivera rapidement à deux conclusions : d’abord il est évident 
que la Mucédinée que j’ai rencontré chez la Souris et chez l'Homme 
et dont je m'occupe en ce mémoire, offre les mêmes caractères que 
le Champignon de Quincke tant dans son aspect objectif en cultu- 
res que dans les lésions expérimentales ou non qu’elle produit 
chez l'Homme ou chez l’animal, et qu'il s’agit bien en ce cas du 
parasite du favus de la Souris, ce terme étant pris dans le sens 
strict que j'indiquais tout à l’heure. 

Une seconde conclusion s'impose ensuite, c’est que le Champi- 

gnon décrit par Busquet, sous le nom d’Achorion Arloingi et identi- 
fié par lui au parasite vu par Bær, ne doit pas être confondu avec 
l'Achorion quinckeanum et ne saurait être considéré comme le 
Champignon du favus de la Souris. L’Achorion Arloingi, en eftet, a 
été rencontré dans des lésions humaines absolument différentes 
de celles que cause l’Achorion quinckeanum et de plus il ne présente 
pas les mêmes caractères que ce dernier tant dans ses inoculations 
expérimentales que dans sa morphologie macroscopique ou 
microscopique en cultures artificielles (1). On comprend donc que 


(1) Sans reprendre tous les détails des travaux de Désir de Fortunet et de 
Busquet, je résumerai ici les principaux caractères qu'ils assignent à l’Achorion 
Arloingti, afin de bien montrer que ce Champignon ne peut être identifié à 
l'Achorion quinckeanum. 

Trouvé chez une jeune fille dans une éruption circinée, vésiculo-squameuse de la 
main, c’est-à-dire dans une éruption qui n'ofire cliniquement aucune allure 
favique et qui se rattache plutôt aux trichophyties, ce Champignon ensemencé 
par Busquet sur divers milieux, s'y présente avec des caractères objectifs 
différents de ceux que j'ai constatés chez le Champignon isolé par moi des godets 
muridiens. Par exemple, sur bouillon de veau, il donne des îlots blancs super- 
ficiels dont la face profonde se colore en rouge vif dès le 10° jour. Sur pomme de 
terre, il pousse vite produisant au 4° jour une masse irrégulière, vallonnée, 
blanche, légèrement duveteuse sur les bords, pulvérulente et jaunâtre au centre 
et, tout autour de cette végétation, la pomme de terre prend une couleur 
noirâtre. Vers le 7° jour, tous les côtés de la pomme de terre sont envahis par 
la culture, dont la surface devient pulvérulente, prend une coloration jaunâtre et 
se plisse irrégulièrement. Sur carotte, chou, betterave, les résultats sont iden- 
tiques et sur tous ces milieux, comme d’ailleurs sur tous les milieux solides, la 
culture forme un feutrage comme surélevé et séparé du substratum nutritif par 
un espace vide. Tels ne sont point les caractères de l’Achorion quinckeanum, 


8 E. BODIN 


j'aie tenu à m’arrêter au début de ce travail sur cet historique ; il y 
avait là un point qui devait être nettement précisé sous peine de 
laisser subsister au sujet du favus de la Souris, une cause de con- 
fusion qu’il importe grandement d’écarter en une question aussi 
complexe que celle des Mucédinées parasites. 


L'ACHORION QUINCKEANUM DANS SA VIE PARASITAIRE 


LÉSIONS ANIMALES ET HUMAINES 


J'ai extrait l’Achorion quinckeanum des lésions cutanées de 
l'animal dans cinq cas. Quatre fois je l’ai rencontré chez des Souris 
prises au commencement de cette année dans une maison du 
centre de la ville de Rennes, maison où il n’y a ni adulte ni enfant 
faviques et où ne se trouvent pas d’animaux domestiques, dans un 
autre cas il s'agissait d’une Souris favique prise à Autun que j'ai 


que nous verrons sur bouillon, vivre pendant des semaines sans produire de 
pigments, qui sur tous milieux donne une culture invariablement et constamment 
blanche duveteuse, ne devenant ni pulvérulente, ni jaunâtre et qui sur pomme 
de terre produit seulement de petits îlots duveteux blancs, dont le dévelop- 
pement est, comme le fait remarquer Quincke, terminé en 8 jours et reste 
toujours peu étendu. 

Quant à ce qui est de la morphologie de l'Achorion Arloingi, Busquet en donne 
une longue et quelque peu confuse description dont il ressort que le Champignon 
produit divers organes de fructuation: 

1° Des conidies à forme Levure qui ne sont autres que ces articles renflés et 
plus ou moins réguliers que l’on observe chez beaucoup de Champignons dans la 
continuité des filaments immergés, dont la signification est celle de simples 
chlamydospores et qui n’ont rien de spécial. À 

20 Des éléments en massue uni ou pluriseptés, remplis de protoplasma 
granuleux et qui prennent naissance à l'extrémité des filaments mycéliens, 
éléments qui sont certainement les plus caractéristiques que produise la plante. 

3° Des filaments fructifères qui sur milieux liquides « sont formés par un tube 
axillaire présentant de petites protubérances latérales à sommet arrondi de 
longueur variable sans rétrécissement à la base». Mais Busquet n'a « jamais 
assisté à la séparation de ces bourgeons et n’a retrouvé dans les préparations 
que peu de spores libres du même volume». Quant à la figure qu’il donne de 
ces filaments fructifères (Annales de micrographie, 1890-91, pl. 1v, fig. 11, 12), 
elle représente des rameaux avec des bourgeons latéraux qu'il est impossible de 

onfondre avec des spores. 

%° Sur milieux solides des spores aériennes. Ce sont des cellules arrondies, 
sphériques ou ovoïdes, dans ce dernier cas une de leurs extrémités est aplatie. 
Leur enveloppe est épaisse, transparente, régulière ; dans les formes ovoïdes au 
niveau de la partie aplatie on constate souvent des sortes de diverticules droits en 
cul-de-sac qui se continuent manifestement avec la spore. Ce sont des stérig- 


SUR LE CHAMPIGNON DU FAVUS DE LA SOURIS 9 


observée il y a 9 ans (1) et dont j'ai obtenu un parasite très différent 
en culture de l’Achorion humain et identique en tous points à 
celui que j’ai rencontré chez les Souris faviques de Rennes. 

En dehors de ces cinq cas trouvés à plusieurs années de dis- 
tance dans des villes éloignées l’une de l’autre et pour lesquels 
l’enquête la plus minutieuse n’a pu révéler de contagion humaine 
ou par un autre animal, je n’ai jamais rencontré l’Achorion 
quinckeanum dans aucune des lésions animales ou humaines (sauf 
dans le cas que je relaterai tout à l’heure) que j’ai étudiées depuis 
10 ans et dont le nombre s’élève aujourd’hui à plusieurs centaines. 

Si l’on ajoute à ces faits que la Mucédinée que j'ai isolée des 
lésions muridiennes offre les mêmes caractères objectifs que le 
Champignon décrit par Quincke et qu’il donne comme parasite 
habituel de la Souris, on comprendra sans peine que ce parasite 
doive être considéré comme celui du favus de la Souris, cette déno- 


mates encore adhérents et déformés ou non ne rupture accidentelle (Busquet, 
loco citato, p. 69). 

5° Des spores mycéliennes qui ont, d’après les figures du mémoire de Busquet 
(Busquet, loco citato, pl. m, fig. 3, 10), l'allure de chlamydospores terminales, 
nullement caractérisques. 

Que l'on veuille bien comparer ces caractères de 1’Achorion Arloingi à ceux 
de l’Achorion quinchkeanum et l’on verra qu'il n’y a pas de confusion possible 
entre ces deux Mucédinées. Dans les cultures de l’Achorion quinckeanum je 
n’ai pas observé d'éléments conidiens en massue et la fructification de cet Hypho- 
mycète en hyphes du type Botrytis ou Acladium, à petites conidies sessiles, 
très nombreuses et très caduques est si constante et si abondante qu'il est 
impossible qu’elle ne frappe pas immédiatement tout observateur qui a examiné 
une seule culture de ce parasite. 

Enfin dans les inoculations expérimentales si l’Achorion Arloingi a produit sur 
la Souris une lésion « fort semblable au favus » ce qui ne saurait suffire comme 
je l’ai dit, pour faire considérer ce parasite comme celui du favus muridien, sur 
l’homme deux inoculations n’ont donné que des lésions papulo-squameuses sans 
caractères bien nets. Après cela je crois inutile d’insister sur la différenciation 
de l’Achorion quincheanum et de l’Achorion Arloingi, j'ajouterai cependant que 
j'ai trouvé dans une éruption vésiculeuse du pied chez une jeune fille, éruption 
diagnostiquée d’abord eczéma marginé à l’hôpital Saint-Louis, un parasite dont 
les cultures ressemblent absolument à celles du parasite de Busquet et dont la 
caractéristique morphologique est justement la production d'éléments en massue 
identiques à ceux que figure Busquet dans son travail. Ce Champignon que jai 
-conservé au laboratoire, me semble être absolument identique à l’Achorion 
Arloingi et il diffère complètement de celui que j'ai isolé des godets de la Souris. 

(1) A ce moment, j'étais tout à fait au début de mes études sur le favus, et ne 


sachant où classer ce parasite des godets de la Souris, j'avais cru devoir te rap- 
procher de l’Achorion euthytrir de Unna. 


10 DRE TAN TE : E. BODIN 


mination recevant l’acception que j'ai précisée en un précédent 
paragraphe. nv 

Sur les Souris que j'ai examinées, les lésions étaient parfaite- 
ment nettes et le diagnostic ne soufirait aucune difficulté. Plus ou 
moins abondants suivant les cas on trouvait des godets typiques de 
dimensions variables et siégeant le plus souvent vers l’extrémité 
céphalique de l’animal ; godets isolés ou réunis pour former une 
masse croûteuse, blanc-jaunâtre, sèche et d’aspect très favique 
analogue à celle que l’on constate chez l’Enfant quand il y a 
coalescence des godets. Enfin je noterais que deux des Souris que 
j'ai examinées offraient des altérations très marquées des oreilles : 
ces organes étaient déchiquetés, dentelés et ne représentaient plus 
que des moignons informes saignant facilement. Cette particularité 
s’explique probablement par la localisation des lésions aux oreilles 
et par les traumatismes déterminés sur ces organes déjà malades 
par des grattages incessants ; elle mérite d’être signalée car si les 
godets sont petits et masqués par les poils, perceptibles seulement 
à l’examen attentif, ces lésions des oreilles frappent immédiate- 
ment l’observateur. 

Chez l'Homme, l’inoculation du favus de la Souris est un fait 
très rare ; que la Souris joue un rôle dans la propagation du favus 
humain, cela est possible en certains cas, mais quant à l'inocula- 
tion de l’Achorion parasite habituel de la Souris elle constitue 
certainement une exception ; je n'en donnerai pour preuves que 
les observations de M. Sabrazès (1) qui sur 41 cas de favus humain 
n’en signale pas un seul qui soit dù à un parasite animal et que 
mes propres observations qui portent actuellement sur plus de 
cent cinquante cas de favus lesquels m'ont toujours donné à la 
culture l’Achorion humain sauf une seule fois chez la jeune malade 
dont je résume ici l’histoire et chez laquelle, dans des lésions 
faviques typiques, j'ai rencontré le même Champignon que chez 
les Souris dont je viens de parler. 


Fillette X..., 7 ans. Bien portante habituellement. Cette petite fille a 
présenté, depuis quinze jours environ, un petit placard érythémateux et 
légèrement squameux au niveau de l’angle de la mâchoire inférieure 
droite. Ce petit placard offrait la dimension d’une pièce de un franc, était 


(1) SaBrazës, Sur le favus de l’Homme, de la Poule et du Chien. Thèse de 
Bordeaux, 1893, 


SUR LE CHAMPIGNON DU FAVUS DE LA SOURIS 11 


légèrèment prurigineux et fut traité par une pommade boriquée. Huit ou 
dix jours après son début, la lésion qui s'était agrandie changea d’aspect 
:et l’on constata, en son centre, la formation de croûtes qui augmentèrent 
rapidement et aboutirent en quatre ou cinq jours à la formation de godets 
très nets ; c’est à ce moment que j'examinai l'enfant. j 

145 janvier 1901. — La lésion est constituée par un placard érythéma- 
teux, de forme ovalaire, à bords réguliers et nettement dessinés, placard 
un peu $quameux et au centre duquel se voient des godets faviques au 
nombre de 4, de 2 mm. de diamètre chacun, godets jaunes, secs et d'allure 
absolument classique. Le cuir chevelu et les autres régions sont indemnes 
de toute lésion cutanée. Ces godets sont enlevés à la curette et laissent, 
ainsi que cela est la règle. une petite dépression rouge et lisse moulant 
‘exactement le fond de la masse parasitaire. On pratique alors un badi- 
geonnage iodé qui devra être renouvelé tous les deux jours ; dans l'inter- 
valle on fait appliquer une pommade soufrée à 5 °/.. 

26 janvier 1901. — L'enfant est complètement guérie, il ne reste plus, 
au niveau de la partie antérieurement malade, qu'une légère pigmentation 
avec quelques squames. 

La recherche de la contagion est restée absolument négative. Apparte- 
nant à la classe aisée, cette fillette fréquente des enfants parmi lesquels il 
n’y a aucun cas suspect ; dans la maison où elle habite il n’y a ni Chiens, 
ni Chats, ni Oiseaux; quant à la possibilité de la contagion par les Souris, 
les parents ne m'ont fourni aucun renseignement précis et tout ce que je 
puis dire, c’est que la malade habile une maison voisine de celle ou j'ai 
observé des Souris faviques. 


- On voit par ce rapide résumé qu'il s’agit en somme ici d’un cas 
de favus classique et dont l’origine animale, soupconnable seule- 
ment parce que l’enquête clinique restait négative relativement à la 
contagion humaine, ne pouvait être nettement établie que par la 
re du parasite extrait des godets. 

Une conclusion dermatologique s'impose donc après cette obser- 
vation, c’est que le godet favique peut être dû à divers parasites 
sans que son aspect objectif subisse aucune modification et per- 
mette de prévoir si le Champignon causal est d’origine humaine 
ou de provenance animale; il existe, pour cette mycose, une unité 
clinique que l’on ne retrouve pas pour les trichophyties par 
exemple dont les lésions et les symptômes varient suivant qu'ils 
sont occasionnés par des Trichophyton différents ainsi que Sabou- 
raud l’a établi dans ses belles recherches à ce sujet. 


CARACTÈRES DE L'ACHORION QUINCKEANUM DANS SES LÉSIONS 


Dans le cas de favus humain dont je viens de parler comme 


12 E. BODIN 


chez les Souris que j'ai examinées, le Champignon s’est présenté 
dans les lésions avec les mêmes caractères. 
La dissociation dans la potasse de fragments de godets humains 
ou muridiens montre que le parasite est constitué par une quantité 
considérable d’éléments rectangulaires ou ovoïdes, éléments qui 
mesurent de 2 u 5 à 3 u de diamètre transversal sur 3 à 5 & de lon- 
gueur. En examinant les préparations avec soin, il est aisé de pré- 
ciser le mode de formation de ces spores : on y trouve en effet des 
fragments de filaments mycéliens plus ou moins longs, mesurant 
2 u 5 à 2 u 8 de diamètre et qui sont divisés en segments rectan- 
gulaires par des cloisons transversales et, sur beaucoup de ces 
filaments, on voit les cloisons se rapprocher de plus en plus les 
unes des autres de telle sorte qu’elles délimitent de petits segments 
rectangulaires courts, de 3 à 4 & de longueur qui sont mis en 
liberté pour constituer les spores. À 

Par le procédé de dissociation dans la potasse, il est évidem- 
ment impossible de se rendre compte de la disposition des éléments 
parasitaires dans les lésions, ce que l’on obtient au contraire en 
faisant une inclusion des godets dans la paraffine et en les débitant 
en Coupes minces au microtome. Sur des coupes pratiquées de cette 
façon, tant sur un godet du favus humain que j'ai observé que sur 
plusieurs godets provenant des Souris faviques, il est aisé de voir 
que le godet, qui est exclusivement constitué par les éléments du 
Champignon, présente la structure classique du godet favique causé 
par l’Achorion Schônleini, c’est-à-dire qu’il est formé par une agglo- 
mération de filaments mycéliens serrés les uns contre les autres 
partant du fond du godet et se dirigeant vers sa partie centrale et 
vers sa surface ; au fond du godet les filaments sont bien nets, 
avec leurs cloisons transversales plus ou moins éloignées, mais à 
mesure que l’on se rappoche de la périphérie ou de la surface, ces 
cloisons se rapprochent et divisent les filaments en sporules rectan- 
gulaires ou carrées, de telle sorte qu’à la partie supérieure du 
godet on ne trouve plus que des spores identiques à celles que je 
décrivais tout à l’heure dans les préparations par dissociation dans 
la potasse. 

Quant aux poils, je ne les ai pas vus pénétrés chez la Souris par 
les éléments du parasite et, comme le cas humain que j’ai examiné 
était localisé à la peau glabre, je ne puis dire si l’Achorion quinckea- 


SUR LE CHAMPIGNON DU FAVUS DE LA SOURIS 13 


num offre dans le poil une disposition identique à celle de l’Acho- 
rion Schünleini ou s’il présente quelque particularité permettant, à 
l'examen microscopique de ces poils, de reconnaître le Champignon. 

En somme on voit qu'il s’agit, dans ces lésions animales ou 
humaines de l’Achorion quinckeanum, d’un parasite qui offre les 
mêmes caractères que les autres Champignons faviques et que 
rien, sur l'examen histologique des lésions dont je viens de parler, 
n'autorise à les distinguer de celles qui sont dues à l’Achorion de 
l'Homme ou à l’Oospora canina. C’est là d’ailleurs un fait qui ne 
doit pas surprendre car ne sait-on pas que, dans leur vie parasi- 
taire, les Champignons pathogènes se réduisent à des organes 
simples dont la morphologie est très analogue pour tous ces 
Champignons et quasi identique pour tous ceux d’un même groupe. 

Il me resterait ici à parler des lésions des tissus occasionnées 
par l’Achorion quinckeanum, mais sur les godets humains ou 
muridiens que j'ai observés et qui étaient déjà avancés, ces lésions 
sont moins faciles à étudier que dans les inoculations expérimen- 
tales où l’on peut aisément pratiquer des biopsies successives, 
aussi renverrai-je sur Ce point au paragraphe des inoeulations. 


L'ACHORION QUINCKEANUM 
DANS SA VIE SAPROPHYTIQUE 


CULTURES 


L'Achorion quinckeanum se développe aisément sur les milieux 
usuels des laboratoires, surtout à la température de 35° qui m'a 
paru la plus favorable à la culture ; et les milieux glucosés, glycé- 
rinés et maltosés qui sont généralement utilisés pour l’étude des 
Mucédinées parasites m'ont tout particulièrement donné ici de 
bons résultats. 

.Ne voulant pas toutefois m’en tenir pour l’appréciation du milieu 
optimum à la simple comparaison objective des cultures, méthode 
évidemment insuffisante et qui peut être trompeuse, j'ai recherché 
les divers poids de récolte obtenus dans un temps donné et dans 
des conditions identiques d’aération, de température, de lumière 
avec diverses substances nutritives. 

Cette comparaison m’a conduit aux chiffres suivants qui men- 
trent que le glycose est ici, comme pour les Tricophyton, l'aliment 


14 - Fi Un a E. BODIN- 


le plus favorable au développement de la plante, tandis que 
d'autres hydrates de carbone comme le lactose, le maltose, le 
sucre candi ne donnent que des résultats médiocres. Pour le sucre 
ce fait n’a rien d'étonnant car, comme pour les Trichophyton et 
pour les Microsporum, cette substance qui n’est pas utilisable 
directement par la plante, ne subit aucune modification du fait 
d’une action diastasique ou autre dans les milieux de culture ainsi 
que j'ai pu le noter en plusieurs expériences. 

J'ai constaté en outre que si les milieux neutres sont les meil- 
leurs, une acidité légère ne détermine qu’une faible baisse dans le 
poids de récolte du Champignon, baisse qui se traduit par une 
différence négligeable dans la pratique car elle se maintient ordi- 
nairement dans les limites de l'erreur possible d'expérience. 


Poids de récolte (séchée à 100!) 


Peptone M/S ANEULTe PAR RE RP DIUSR 
“Péplone t 407; acide MMA NE NE DIR 
Peptone. 1 


Cas 0 NS RS 
ù 7. 30e) neutre do Do 
on ne Heure ï rit . 0,104 
et se neutre PR à 0,136 
FER © do neutre : D DRASS RER 0,133 


Sucre candi 3 % }) 


En somme, ce sont les milieux neutres glycosés et glycérinés 
qui donnent les poids de récolte les plus grands, c’est donc sur ces 
milieux soit liquides, soit solidifiés avec l’agar-agar que j'ai surtout 
étudié l’Achorion quinckeanum. Sur les milieux glycosés tout spé- 
cialement, la culture est abondante et rapide ce qui s’explique 
aisément quand on suit la consommation du glycose parallèlement 
à l'augmentation du poids de récolte. Avec cet hydrate de carbone 
on arrive, dans les milieux peptonisés neutres et à l’étuve à 350, à 
obtenir une bonne utilisation de l’aliment car, au moment où la 
culture arrive à son maximum de développement, le rapport du 
poids de récolte au poids de glycose consommé se fixe à peu près’ 
à”1/3, or on sait que c’est là le rapport que l’on observe pour 
l’Aspergillus avec le liquide Raulin. Voici à ce sujet les chiffres 


SUR LE CHAMPIGNON DU FAVUS DE LA SOURIS 45 


que j'ai trouvés dans l’une des expériences que j'ai faites avec 
l’Achorion quinckeanum : 


Bouillon neutre peptonisé L ‘/,, glycosé 3,226 ‘,, (étuve 35°) 


GLYCOSE CONSOMMÉE Poips DE RÉCOLTE 

APreS  DHESlOUTS e C On DESSERT ETES Ogr098 
— CNE ee en DRAP En MERE te O0 196 
RO AS dv DSC RE TN NAME MATE . 0 566 
ne OU Le VE ne ie AS AO) EST SEE O0 632 
ART re ete ARS DR RE en ete O 812 

eee NES ES EE fe) RUE MEANS PTE SI ES CEE O 980 

EN RES SAN EE RE DTA ON CNE TUE cata 1 032 


Si l’on étudie maintenant les cultures au point de vue objectif, 
on voit que ces cultures prennent des caractères permettant de 
reconnaitre assez facilement le parasite. 

Sur agar peptonisé et glycosé le développement est rapide et déjà 
avancé au 3% jour à l’étuve à 35°; au 12e jour la culture est 
exubérante et couvre toute la surface du gâteau de gélose disposé 
au fond d’une fiole d’Erlenmayer. Le Champignon est uniformé- 


ig.4. — Achorion quincheanum sur agar peptonisé à 1 °/, et glycosé à 30,0 


ment blanc et duveteux, formant un tapis de duvet plus fin et plus 
serré à la partie périphérique qu’au centre au niveau duquel on 
observe des plis larges et arrondis ou plutôt des ondulations sail- 


16 E. BODIN 


lantes de la culture (fig. 1). Vue par sa face inférieure la Plante est 
blanc-jaunâtre, mais si on laisse à l’étuve pendant plus de trois 


Fig.2.— Achorion quinckeanum sur agar peptonisé à 1°, et glycériné à 3°/ 


semaines, on constate, après ce temps, que la face inférieure du 
Champignon se pigmente, en totalité ou en partie, en violet foncé. 


Fig. 3. — Achorion quincheanuin sur agär au moût de bière 


Sur agar peptonisé à 10}, glycériné à 3 °/,, la culture est tout 
aussi rapide que sur gélose glycosée, mais elle est moins abondante 


SUR LE CHAMPIGNON DU FAVUS DE LA SOURIS 17 


et n’est jamais exubérante comme sur ce dernier milieu ; elle se 
présente sous la forme d’un gâteau dont le centre est marqué par 
quelques plis comparables aux circonvolutions cérébrales et dont 
la périphérie est blanche duveteuse, mais dont le duvet est extré- 
mement court et fin (fig. 2). Vue par sa face inférieure, la culture 
est jaunâtre. Ne à 

Sur agar au moût de bière (titrant 3 °/. de maltose et 3 °/, 
d’hydrates de carbone en plus exprimés en glycose), la culture se 
fait également très vite et devient adulte en 
10 jours environ, elle est d’ailleurs analo- 
gue à celle que l’on observe sur la gélose 
glycérinée, maïs les plis en forme de cir- 
convolutions sont plus abondants sur le 
_moût de bière, ils sont plus petits, plus 
accusés et envahissent presque toute l’éten- 
due de la culture (fig. 3). 

Si l’on sème sur pomme de terre, il se 
produit une culture de fin duvet blanc, très 
court et assez maigre, formant le long de 
la strie d’ensemencement une bande sillon- 
née de petits plis irréguliers (fig. 4), mais 
le développement reste généralement mé- 


diocre. PRES te Fig.4.— Achorion quinc- 
RE UNE À keanum sur Pomme de 
Sur bouillon de bœuf ordinaire, le Champi- 


gnon pousse en donnant à la surface du 

liquide de petits ilots de duvet blanc neigeux on la face infé- 
rieure est jaune blanchâtre, et en même temps on voit se déve- 
lopper dans le liquide quelques petits flocons grisâtres. 

Sur gélatine ordinaire le Champignon croît au point d’inoculation 
en formant une petite toute de duvet blanc. qui envoie quelques 
irradiations dans le milieu par sa partie profonde. A 209, au 5° jour 
on ne note pas encore de liquéfaction bien franche, mais au 8° ou 
10e jour, la culture ayant envahi toute la surface libre de la géla- 
tine, la liquéfaction est très manifeste sur une hauteur de quelques 
millimètres au-dessous de la culture et en 3 semaines un tube 
ordinaire de gélatine est liquéfié sur toute sa hauteur sans que le 
duvet blanc formé à la surface par le Champignon se soit accru 


Archives de Parasilologie, V, n° 1, 1902. 2 


18 E. BODIN 


notablement. La culture vue par sa face inférieure reste jaune 
blanchâtre, on note seulement une légère teinte brune de la géla- 
tine liquéfiée immédiatement au-dessous du Champignon. 


Culture sur lait. — Sur le lait à 35°, l’Achorion quinckeanuin forme 
déjà au 5 jour une culture duveteuse blanche, surnageant le 
liquide et au-dessous de laquelle se voit une petite zone transpa- 
rente de liquéfaction de la caséine. Si l’on agite doucement le vase 
à ce moment on constate alors que toute la partie du liquide située 
au dessous de cette zone transparente a subi une coagulation très 
nette. Ultérieurement et à mesure que la colonie de surface pro- 
gresse, le caillé se ramollit, devient gélatinilorme puis se liquéfie 
de telle sorte qu’au bout de 15 à 20 jours le lait est transformé en 
un liquide transparent de couleur jaunâtre à la surface duquel 
végète la plante et à la partie inférieure duquel se voient quelques 
grumeaux provenant de fragments de caillé non encore liquéfiés 
mélangés à de petits flocons formés par le Champignon. 

Après les études que j'ai faites sur la production de présure et 
de caséase par la forme Oospora du Microsporum du Cheval (1), on 
comprendra que j'aie recherché si cette coagulation et cette liqué- 
faction de la caséine par l’Achorion quinckeanum sont aussi dues à 
des actions diastasiques. L'expérience m'a répondu par l’affirmative 
et m'a montré qu'il s’agit ici de phénomènes absolument analogues 
à ceux que j'ai observés avec M. Lenormand pour la forme Oospora 
du Microsporum; l'Achorion quinckeanum est aussi un producteur 
de caséase assez actif ainsi que le montrent les chifires suivants. 


Mélange à parties égales de lait écrémé et de liquide diastasifère (2; 
(Etuve à 40°) 


CASËINE CASÉINE TRANSFORMÉE 
Lait M StÉNMOIn AE NIEREE 3,170 
après 2 b. PRE ei Ba see ITU l'IP MERS EE 1,050 
IG D en rue D LODEL EE CDR INR 1,580 
MIS RCA OUETEUMR RETIRE AST0E PARTNER RER 1, 
EN LR RONA ESPACE LOS Enr nee 2,690 
PAST IDE PAPAS En rene OO NE SPA TES 
OT lOUES: ee Cu CR Rene 0D0E AS ENT eeRE 3,020 
— AIO SIOUTS Ur dire De 0690 7 nee Se 3,080 
liquide diasta- 
sique chauffé 
à 100v, 
après, AONOULS CCE UT 010 EN re AS Se ER 0 


(1) Annales de l'Institut Pasteur, avril 1901, p. 276. 


(2 Liquide de culture peptonisé à 1 ‘4 et glycosé à 3°/, filtré au filtre Cham- 
berland après disparition complète de la glycose. 


SUR LE CHAMPIGNON DU FAVUS DE LA SOURIS 19 


J’ajouterai que le liquide diastasifère obtenu avec l’Achorion 
quinckeanum s’est également montré actif vis-à-vis de la gélatine, 
que nous savons d’ailleurs être liquéfiée rapidement par le Cham- 
pignon. Voici à ce sujet l’expérience que j'ai faite : 

Deux tubes contenant chacun 10cc d’une solution de gélatine 
à 15 0 stérilisée ont reçu : 

Le tube 4, 2tc- du même liquide diastasifère qui m’a servi pour 
expérimenter sur la caséine. 

Le tube B, 2cc. du même liquide préaläblement chauffé à 100, ce 
tube destiné à servir de témoin. 

Ces 2 tubes de gélatine ont été portés dans une étuve à 20° après 
avoir été agités pour opérer le mélange de la gélatine et du liquide 
diastasifère et après avoir été ensuite refroidis de façon à ce que le 
mélange soit bien solidifié. 

Au bout de 8 h. la gélatine du tube À est complètement liquéfiée 
et ne fait plus prise par refroidissement. Quant au tube B, 15 jours 
après la gélatine y est parfaitement solide et n'a subi aucune 
altération. 

Résumons maintenant cette étude rapide des cultures de l’Acho- 
rion quinckeanum et nous trouverons que cette Mucédinée, envi- 
sagée au point de vue de ses affinités nutritives et de ses caractères 
objectifs sur les milieux de culture, se rapproche bien plus des 
Trichophyton et des Microsporum que de l’Achorion Schôünleini et nous 
allons voir que l'examen mycologique de la plante va venir confir- 
mer encore cette particularité sur laquelle il yauralieu d’insister. 


CARACTÈRES MORPHOLOGIQUES DE L’ACHORION QUINCKEANUM. 


Si l’on sème sur un milieu convenable et dans les conditions 
requises une parcelle provenant d’une vieille culture d’Achorion 
quinckeanum, les gros éléments arrondis à parois épaisses qui 
constituent la majeure partie de cette culture ne tardent pas à 
germer. À 37°, où constate déjà au bout de 2 jours que chacun de 
ces éléments a émis un filament mycélien cloisonné et ofirant de 
petites ramifications latérales. Tout à fait au début de cette germi- 
nation, le tube mycélien qui prend naïssance apparaît comme un 
petit bourgeon latéral dont le protoplasma est en continuité avec 
l’élément générateur (fig. 5, b), puis vers Le 3 jour le tube mycé- 
lien de 2u 6 de diamètre, rempli d’un protoplasma réfringent, 


20 E. BODIN 


s’isole de la spore mère par une petite cloison (fig. 5, c.). Les 
filaments nés de la sorte s’accroissent rapidement, se ramifient et 
forment au 4° jour un feutrage de filaments cloisonnés de distance 
en distance et dont le protoplasma est réfringent. À ce moment, 
ou au 5° jour au plus tard, on observe des phénomènes de repro- 
duction chez la Mucédinée, phénomènes qui se localisent d’abord 


Fig. 5. 


sur les hyphes dressées aériennes constituant le duvet blanc de la 
culture. 

Ces hyphes sporifères offrent sur leurs parties latérales de petits 
bourgeons à extrémité arrondie qui ne tardent pas à s’isoler de 
l'hyphe par une petite cloison transversale et forment ainsi des 
conidies appendues latéralement au rameau fructifié (fig. 5, d), 


SUR LE CHAMPIGNON DU FAVUS DE LA SOURIS 21 


comme dans le groupe Botrytis et des Acladium. Notons que ces 
conidies, qui prennent ordinairement naissance sur une longueur 
assez grande des hyphes (quelquefois 200 ou 250 v), ressemble 
absolument à celles que l’on trouve chez les Microsporum de 
l'Homme, du Chien et du Cheval; ce sont de petits éléments à 
extrémité libre arrondie, tronqués à leur base adhérente qui est un 
peu moins large que l’autre extrémité et qui mesurent de 2 & 6 à 
3 w transversalement sur 4 à 5 » dans le sens de la longueur 
(fig. 5, e). Leur mode d'implantation sur l'hyphe se fait aussi 
comme chez les Microsporum dont je parlais tout à l’heure ; ce sont 
des conidies sessiles à la base desquelles le rameau fructifère offre 
seulement un léger accroissement de diamètre. Remarquons enfin 
que les hyphes sporifères sont simples ou très peu ramifiés. 

Rapidement les conidies arrivent à complète maturité et devien- 
nent très caduques, aussi le moindre choc suffit-il à les détacher 
des rameaux et à les éparpiller de telle sorte que les rapports de 
ces conidies avec les filaments sont difficiles à étudier à cette 
période. 

Un phénomène intéressant frappe immédiatement lorsque l’on 
suit cette maturation des conidies ; on voit en effet qu’au début de 
la formation des petits bourgeons latéraux sur les hyphes spori- 
fères, ces hyphes, comme les bourgeons qui deviendront des 
conidies, sont remplis d’un protoplasma abondant et réfringent, 
mais au fur et à mesure que l’évolution se fait vers la maturation, 
le protoplasma se condense vers les bourgeons remplissant ainsi 
les conidies sessiles qui restent réfringentes tandis que le filament 
qui les supporte se vide peu à peu et n’est plus bientôt représenté 
que par sa membrane pariétale qui ultérieurement se flétrira plus 
ou moins (fig. 5, f). 

Sans qu’il soit nécessaire d’insister, on comprend combien ce 
mode de maturation des conidies latérales se rapproche de celui 
selon lequel se forment les chlamydospores ; aussi me semble-t-il 
logique d’assigner à ces conidies le rôle et la valeur de simples 
chlamydospores. 

Etudions maintenant parallèlement à la partie aérienne de la 
culture sa partie profonde immergée dans le milieu nutritif. 
Jusqu'au 6e jour environ, c’est-à-dire jusqu’au moment où les 
petites conidies latérales sont mûres, on ne trouve rien de particu- 


22 E. BODIN 


lier à signaler ; ce que l’on voit, ce sont des filaments ramifiés, 
onduleux, entre-croisés en tous sens, cloisonnés de distance en 
distance et remplis d’un contenu protoplasmique réfringent. Mais 
plus tard, vers le 10m ou 12e jour, l’aspect de ces filaments 
change, et l’on voit sur leur trajet ou à leur extrémité des renfle- 
ments qui se disposent de diverses façons. é 


Dans le cas le plus fréquent, il se forme à l’extrémité d’un fila- 
ment ou à l'extrémité d’un rameau plus ou moins allongé de ce 
filament, un organe arrondi ou ovoide, rempli de protoplasma 
réfringent et d’abord en continuité avec le filament qui lui a donné 
naissance (fig. 5, g, it, m). Très vite ce renflement grossit et vers le 
20e jour c’est une masse arrondie de 7 à 10 & de diamètre, séparée 
du filament par une petite cloison et dans laquelle le protoplasma 
s'est condensé, tandis que le filament qui s’est vidé plus ou moins 
complètement, se trouve réduit à la paroi, laquelle ne tardera pas 
à se flétrir. Certains de ces organes arrondis acquièrent des 
dimensions encore plus considérables et peuvent attendre jusqu’à 
14 ou 15 u de diamètre transversal à leur maturité; on note alors 
souvent, au point où s’insère le vestige de filament mycélien une 
dépression assez marqué (fig. 5, h). 


Une autre forme assez fréquente consiste en un renflement 
arrondi ou ovoide, développé sur le trajet d’un filament mycélien 
(fig. 5, j, £), renflement pouvant atteindre 8 & de diamètre 
transversal, présentant à maturité une double paroi épaisse et dans 
lequel le protoplasma s’est condensé tandis que les parties avoisi- 
nantes du filament se sont vidées. On observe souvent ces renfle- 
ments sur le trajet d’un filament terminé par un autre renflement 
etl’on peut même rencontrer plusieurs de ces organes globuleux 
dans la continuité d’un même rameau (fig. 5, k, l). 


Il y a enfin dans ces cultures de l’Achorion quinckeanum d'autres 
formes, mais qui m’ont paru moins abondantes et moins fréquentes 
que les précédentes. Il s’agit d’abord de portions de filaments 
présentant une sorte de hernie latérale hémisphérique qui reste 
telle quelle, ou au niveau de laquelle le protoplasma se condense. 
s’enkyste et s’isole du reste du filament par des cloisons transver- 
sales (fig. 5, n). D’autres fois on voit à l’extrémité d’un filament se 
former une série de renflements plus ou moins réguliers, arrondis 


SUR LE CHAMPIGNON DU FAVUS DE LA SOURIS 23 


ou ovoïdes, disposés à la suite les uns des autres et dans lesquels le 
protoplasma se condense (fig. 5, 0). 

Je noterai en outre qu'il se produit dans presque toutes les 
cultures des chlamydospores intercalaires par enkystement du pro- 
toplasma dans la continuité même des filaments (fig. 5, p.), ainsi 
que cela est commun chez beaucoup de Mucédinées et notamment 
chez les Mucédinées parasites. 

Le mode de formation et la morphologie des divers organes que 
je viens de décrire indiquent suffisamment quelle est leur signifi- 
cation : il s’agit ici sans nul doute de chlamydospores; je ne 
m'arrêterai pas autrement sur ce point mais je noterai que sur les 
cultures âgées de 20 à 25 jours, ces chlamydospores qui sont 
devenues très nombreuses et qui sont pour la plupart arrivées à 
complète maturité, sont séparées des filaments qui les ont pro- 
duites et forment des amas plus ou moins abondants de gros 
éléments arrondis ou de forme un peu irrégulière, présentant une 
paroi épaisse, à double contour et un contenu renfermant de 
grosses granulations protoplasmiques surtout vers le centre (fig. 5, 
a). Ce sont ces éléments, dont le diamètre varie entre 7-12.&, qui 
germent ainsi que je l’ai indiqué au début de ce paragraphe. 

Si l’on reprend maintenant dans une vue d’ensemble les carac- 
tères de la Mucédinée que je viens de décrire et si l’on compare 
ces caractères à ceux des autres parasites des dermatomycoses, on 
sera frappé de son analogie avec les Trichophyton et avec les 
Microsporum dont la fructification conidienne se fait suivant le 
mode des Botrytis et des Acladium comme chez le Champignon du 
favus de la Souris. Il est même certain que si l’on établit, parmi 
ces parasites, une classification en se basant sur leur morphologie, 
on devra placer cet Achorion quinckeanum avec les Microsporum et 
les Trichophyton et non pas avec l’Achorion Schonleini dont la fructi- 
fication conidienne répond au type des Oospora. 

C’est ainsi que se trouve confirmée encore une fois l’opinion que 
j'ai émise en 1896 qu'il existe entre les difiérents groupes de 
Mucédinées parasites des termes de passage qui relient ces groupes 
les uns aux autres, termes de passage qui constituent des intermé- 
diaires participant à la fois aux principaux caractères des 2 groupes 
entre lesquels ils jouent le rôle de soudure. Par exemple certains 
Champignons qui causent des lésions trichophytiques sont dans 


24 E. BODIN 


leurs cultures très analogues aux Achorion, tandis que d’autres qui 
déterminent des lésions faviques se rangent avec les Trichophyton 
de par leur morphologie (1). 

Ici nous avons affaire à une Mucédinée très voisine des Tricho- 
phyton et des Microsporum dans ses cultures artificielles et au point 
de vue botanique et qui cependant cause chez l’animal comme 
chez l'Homme des godets faviques parfaitement caractérisés. 

Mais en réalité cette manière de voir est toute artificielle et il 
convient d'envisager les choses de plus haut: rappelons-nous en 
effet que tous ces Champignons parasites ne nous sont connus que 
par leurs formes inférieures et impariaites et que, dans aucun cas, 
on n’a pu observer d’une manière certaine la véritable forme de 
fructification qui permettrait d’assigner à chacun de ces Champi- 
gnons son véritable rang dans la classification. 

Je sais bien que les belles recherches de MM. Matruchot et 

Dassonville (2) autorisent à considérer les Trichophyton, les Micro- 
sporum et les Achorion comme des gymnoascées se rattachant au 
genre Ctenomyces ; il importe toutefois de noter que ces recherches 
sont basées sur des analogies et non sur la constatation directe 
chez les Trichophyton, les Microsporum ou les Achorion des organes 
véritables de fructification. Nous sommes donc encore dans 
l'incertitude sur ce point et je crois qu’il serait imprudent, après 
tout ce que nous savons sur le pléomorphisme des formes infé- 
rieures des Champignons, de prendre ces formes pour base d’une 
classification définitive. Il est très possible en effet que l’Achorion 
quinckeanum et l’Achorion Schünleini qui s’éloignent l’un de l’autre 
par leurs formes inférieures, appartiennent réellement à deux 
espèces très voisines, tandis que les Microsporum et les Trichophy- 
ton dont les formes inférieures sont très analogues à celles de 
l’Achorion quinckeanum, soient rangés dans un groupe distinct de 
celui des Achorion. 

En somme les Champignons parasites ne nous sont connus 
aujourd’hui qu’en tant que Mucédinées, groupe dont l’autonomie est 


(1) E. Boni. Société de biologie, L juillet 1896. — Académie des sciences, 23 
mai 1898. 

(2) Marrucaor et Dassonvize. Sur la position systématique des Trichophyton 
et des formes voisines dans la classification des Champignons. Acad. des sciences, 
-10 juillet 1899. — Sur le Ctenomyces serratus Eidam comparé aux Champignons 
des teignes. Bull. de la Soc. mycol. de France, XV, 1899, p. 305. 


SUR LE CHAMPIGNON DU FAVUS DE LA SOURIS 25 


contestée par les mycologues les plus autorisés, et par suite il nous 
est impossible de dire à quelles espèces cryptogamiques appar- 
tiennent ces parasites. 


Que l’on se tienne donc pour averti, et que l’on sache bien que 
nos classifications actuelles à ce sujet sont de nature essentielle- 
ment provisoire et qu’elles ne peuvent avoir d’autre prétention que 
celle de permettre d’établir un certain ordre en attendant des 


recherches ultérieures. 
INOCULATIONS EXPÉRIMENTALES. 


Les inoculations expérimentales de l’Achorion quinckeanum se 
font facilement aux animaux des laboratoires et c'est un fait qui 
doit être noté, car tous ceux qui se sont occupés des Mucédinées 
parasites de la peau savent combien ces inoculations sont difficiles 
lorsqu'il s’agit d’un parasite proprement humain, tandis que les 


=. Champignons d’origine animale donnent au contraire aisément 


des inoculations positives. | 

Pour le favus de la Souris c'est sur la Souris et surtout sur le 
Cobaye que j'ai expérimenté, ce dernier animal étant d’un manie- 
ment facile et donnant d’excellents résultats. La technique que j'ai 
employée est des plus simples, mais elle comporte certaines con- 
ditions sur lesquelles je n’hésite pas à attirer l’attention parce 
qu'elles m'ont paru indispensables pour que les expériences 
marchent bien. 

Ainsi la matière d’inoculation doit être prélevée sur une culture 
sur agar alors que cette culture n’est pas trop avancée et au 
moment où les petites conidies latérales abondantes et arrivées 
à maturité, se détachent au moindre choc des hyphes fructifères ; 
par exemple au 8 ou 10° jour après séjour de la culture à l’étuve à 
35°, Quant au mode d’inoculation, celui qui m’a paru le meilleur 
consiste à raser la partie que l’on veut inoculer en ayant soin 
d'appuyer sur le rasoir de façon à déterminer des érosions extré- 
mement superficielles, puis à frotter avec une petite spatule 
flambée la matière d’inoculation sur cette partie légèrement érodée. 
En opérant de la sorte j'ai eu six résultats positifs sur six inocula- 
tions tandis qu'avec les scarifications, que l’on fait toujours trop 


26 D A ENEHBODIN 


proîiondes et qui donnent de petites hémorrhagies très gênantes, 
les chances de succès sont bien moins grandes. 

Chez la Souris, inoculée par ce procédé à la base de la queue, on 
voit que dès le 4° jour toute la région inoculée est érythémateuse 
et présente de petites squames avec de ci, de là, un point jaune 
soufre qui représente un godet minuscule ; au 10° jour ces godets 
ont grandi et, par confluence, ont fourni des croûtes faviques 
absolument typiques ; l’animal ne présente pas de tendance à la 
guérison spontanée et ne tarde pas à succomber. 

Y-a t-il ici des localisations internes du Champignon et, si ces 
localisations existent, quelle est leur part dans la mort de l’animal? 
je ne saurais le dire exactement et je ne veux pas m'arrêter à cette 
question, ne possédant pas actuellement de faits me permettant de 
conclure sur ce sujet. 

Chez le Cobaye, au 4° jour la région inoculée offre des lésions 
caractéristiques comme chez la Souris: sur un fond érythémato- 
squameux, on voit de petits points d’aspect blanc-jaunâtre, absolu- 
ment secs et, en regardant attentivement à la loupe, on constate 
que ces points sont des godets, petits mais très nets. En quelques 
jours ces godets se développent et j’ai noté au 8° jour, sur presque 
tous les animaux en expérience, des godets types pouvant acquérir 
2 à 3mm de diamètre ; dans d’autres cas ces godets sont devenus 
confluents dès le début et ont donné des croûtes sèches, plâtreuses, 
très faviques d’aspect mais où ilest difficile de reconnaître la dispo- 
sition en godet. À ce moment la lésion est à son maximum et elle 
forme un placard au niveau duquel il est aisé de constater par la 
palpation qu’il y a une infiltration notable des téguments. 

Suivons ces lésions et nous verrons que vers le 15° jour elles 
offrent une tendance à la guérison ; l’infiltration devient moins 
nette, les croûtes diminuent et l’évolution continuant dans ce sens, 
au bout de un mois environ on ne trouve plus qu'un placard 
encore légèrement érythémateux et squameux, où il n’y a plus 
trace de matière favique ; enfin, après 6 semaines, il ne reste plus 
qu’une région lisse, unie, sur laquelle les poils n’ont pas encore 
repoussé. Rien d'étonnant d’ailleurs dans cette guérison spontanée; 
c’est là un fait habituel dans toutes les teignes expérimentales du 
Cobaye et ici cela surprendra d’autant moins que les poils sont 


SUR LE CHAMPIGNON DU FAVUS DE LA SOURIS 27 


très peu atteints par le parasite qui reste exclusivement cantonné 
aux couches épidermiques de surface. 

Il va sans dire que, dans ces inoculations, les résultats ont été 
identiques, que les expériences aient été faites avec le parasite 
provenant des lésions humaines ou avec le Champignon extrait 
des godets de la Souris et que dans toutes ces expériences la 
rétroculture a été obtenue avec la plus grande facilité. 

J'ai pu enfin, à l'aide de biopsies faites sur le Cobaye, suivre le 


S 
NS 


7 


ST. 


RES 
= 


Fig. 6. 


développement des godets et constater quelles lésions ils déter- 
minent chez cet animal. 

_ Localisés au début au pourtour du poil au niveau de l’orifice 
folliculaire, les éléments de l'Achorion quinckeanum restent toujours 
superficiels, se développant entre les couches supérieures du corps 
muqueux dont les assises profondes sont seulement refoulées 
lorsque le godet a acquis un certain développement. Sur toutes 
les préparations que j'ai faites, j’ai noté que les poils n’étaient que 
très peu atteints par le parasite dont les filaments ne pénètrent 


28 E. BODIN 


que dans quelques-uns de ces poils sur une faible étendue et sans 
gagner la racine. Il y a là une particularité qui nous explique en 
partie la guérison rapide et spontanée de cette mycose chez le 
Cobaye et qui mérite d’être retenue car, sous ce rapport, c’est 
précisément l'inverse que l’on observe dans le favus humain où le 
poil est généralement envahi par le Champignon jusqu’à l’extré- 
mité de la racine, localisation dont on conçoit toute l'importance 
au point de vue de la durée de la mycose. 


Si l’on envisage maintenant les lésions que détermine le godet 
chez le Cobaye au niveau de l’épidermoderme, on trouve que ces 
lésions sont rapidement accentuées. La figure ci-jointe (fig. 6) 
dessinée à la chambre claire sur une coupe de godet au 8e jour 
après l’inoculation, permet de se rendre compte facilement de ces 
altérations. Le godet y est classique avec ses éléments parasitaires 
(fig. 6, A), filamenteux au fond du godet et sporulaires dans les 
couches supérieures ; il forme une masse à la constitution de 
laquelle l’Achorion prend seul part sans intervention d’aucune 
cellule de l’organisme animal ; mais tout autour de cette masse il y 
a une vive réaction d'ordre inflammatoire. 


Développé entre le Stratum corneum et le Stratum filamentosum, 
ce godet occasionne dès son début un exode des leucocytes qui 
viennent former au niveau de son bord inférieur une couche (fig. 
6, B), où les cellules blanches se sont infiltrées en nombre plus 
ou moins considérable entre les cellules épidermiques.Examine-t-on 
avec soin les couches inférieures du corps muqueux, on y trouve 
d’autres leucocytes cheminant vers le fond du godet et infiltrés 
dans les espaces intercellulaires. Quant aux couches papillaires et 
sous-papillaires du derme on y verra les vaisseaux dilatés et on 
y trouvera de nombreux leucocytes émanés de ces vaisseaux et 
en voie de progression vers le godet. 


On y note aussi un certain degré de prolifération des cellules 
fixes dont les noyaux sont notablement plus nombreux que dans le 
cas d’intégrité parfaite des tissus. 


Mais ce n’est pas tout, car si l’on examine le corps muqueux, 
surtout au niveau de la couche qui avoisine le fond du godet, on 
sera immédiatement frappé par la présence de petits cavités (fig. 
6, C) arrondies ou ovalaires, de dimensions variables, dont les 


\ 


SUR LE CHAMPIGNON DU FAVUS DE LA SOURIS 29 


unes paraissent vides et dont les autres renferment des leucocytes 
plus ou moins abondants. 

Ces petites cavités constituent un véritable état spongioide du 
corps muqueux et si l’on recherche leur mode de formation on 
s’aperçoit qu’il s’agit en somme ici d’exsudats qui ont distendu 
les espaces intercellulaires. Chez l'Homme, Leloir a décrit des 
lésions analogues dans le favus, mais il indique qu’en ce cas les 
vésicules se produisent par un phénomène de vésiculation en- 
-docellulaire, ce que je n’ai pas retrouvé chez le Cobaye. 

Ces détails m'ont semblé intéressants à relever parce qu’ils cons- 
tituent des documents pour l’histoire histopathologique du favus 
humain et animal, histoire qui est encore incomplète malgré les 
nombreuses recherches dont cette affection a été l’objet. 


CONCLUSIONS 


10 Le favus de la Souris, qui peut être causé par des Champignons 
de provenances diverses, humaine, canine ou aviaire, est aussi 
déterminé chez cet animal par une Mucédinée, l’Achorion quinc- 
keanum, qui semble bien lui appartenir en propre et à laquelle doit 
être exclusivement réservée la dénomination de Champignon du 
favus de la Souris. 

2° Cette Mucédinée peut, en certains cas, s’inoculer à l'Homme 
sur la peau duquel elle occasionne des godets typiques, mais ces 
cas sont très rares. 

3° Au point de vue morphologique, l’Achorion quinckeanum, se 
range, parmi les Mucédinées, dans le groupe des Botrytis et des 
_ Acladium dont il présente nettement le mode de fructification coni- 
dienne. 

Si l’on joint à ce fait que ses affinités nutritives ainsi que son 
aspect en culture artificielle sont très analogues à ceux des Tricho- 
phyton et des Microsporum, on verra qu’en tant que Mucédinée, V'Acho- 
rion quinchkeanum doit être rattaché au groupe des Trichophyton et 
des Microsporum et non pas à celui des Champignons faviques : 
Achorion Schünleini, Oospora canina. 

L’Achorion quinckeanum appartient donc à ce groupe intermé- 
diaire de Champignons parasites qui participent à la fois aux carac- 
tères de deux groupes différents : au point de vue morphologique 


30 E. BODIN. — SUR LE CHAMPIGNON DU FAVUS DE LA SOURIS 


et comme Mucédinée, il se range à côté des Trichophyton et des 
Microsporum et cependant les lésions humaines et animales qu’il 
cause sont nettement faviques. 

Il y a lieu toutefois de faire remarquer que les formes de fructi- 
fication véritables de ce Champignon nous étant inconnues, cette 
manière de voir ne peut être acceptée que provisoirement et qu’elle 
ne peut faire préjuger en rien de la place définitive de l’Achorion 
quinckeanum dans la classification. 

&o Contrairement à l’Achorion Schünleini, l’Achorion quinckeanum. 
s’inocule très aisément au Cobaye, sur la peau duquel il détermine 
des godets caractéristiques évoluant rapidement et dont la guérison 
spontanée s’observe régulièrement au bout de un mois environ. 


SPELÆORHYNOCHUS PRÆCURSOR \. G., N. SP. 


NOUVEL ACARIEN PARASITE 
PAR 


G. NEUMANN 


Professeur à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse 


En étudiant la collection d’Ixodidae du Musée de Berlin, j'ai 

trouvé, dans un flacon qui ne porte pas d'autre indication que 
-«ohne Vaterland », un Hyalomma ægyptium (L.) ©, accompagné 
de quatre autres Acariens d’une physionomie toute différente. Leur 
réunion à Hyalomma ægyptium me porte à croire qu’ils sont origi- 
naires de l’Afrique et qu'ils ont été trouvés vivant avec lui en 
parasites sur le Bœuf. 

Mais cette origine géographique et parasitique n’est que proba- 
ble ; car, si Hyalomma ægyptium est très répandu en Afrique, il est 
loin d’être rare en diverses régions de l’Asie, et, si le Bœuf est son 
hôte de prédilection, on trouve souvent aussi cet Ixodidé sur 
d’autres animaux en particulier sur des Ruminants et des Equidés. 

Quoi qu’il en soit, les Acariens dont il s’agit se séparent nette- 
ment, non seulement des 1xodidae, maïs encore des autres divisions 
de l’ordre, et ils représentent un type qui pourrait servir de base à 
la création d’une famille ou sous-famille distincte. 

En voici la description. 


Femelle. — Corps aplati (fig. 1 et 2), étroit en avant, plus large 
vers le milieu de sa longueur, largement tronqué à l’extrémité pos- 
térieure, long de 4®m7 environ sur 1n"4 de largeur vers le milieu, 
de couleur brun jaunâtre sale, brun foncé sur les parties chitini- 
sées. Tégument à stries très fines, parallèles. 

Face dorsale un peu convexe d’avant en arrière et transversale- 
ment, limitée en avant par le rostre. Un écusson chitineux, tronqué, 
en avant pour l'articulation du rostre, brun foncé, plus long (0mm8) 
que large (0mm7), à bords parallèles dans la moitié antérieure, 
puis un peu convergents dans la moitié postérieure et se réunissant 
en arrière vers le tiers postérieur en un angle largement arrondi ; 


Me à 


32 G. NEUMANN 


deux dépressions ou sillons, parallèles à l’axe, écartés d’un peu 
plus du tiers de la largeur de l’écusson, peu profonds et irrégu- 
liers ; les angles scapulaires renforcés par un épaississement chiti- 
neux portant deux poils; le reste de l’écusson glabre, lisse et 


Fig. 4. — Spelæorhynchus præcursor ©, face dorsale. 


brillant. La partie peu chitineuse de la face dorsale montre par 
transparence, en arrière de l’écusson, des stries rayonnantes, brun 
rougeâtre ; à quelque distance des bords latéraux et postérieur, 
et parallèlement à ces bords, un 
relief peu accentué; des poils 
épars, un peu plus longs à la 
périphérie que vers le centre. 

Face ventrale un peu dépri- 
mée ; le bord antérieur un peu 
concave pour l'insertion du ros- 
tre. À quelque distance de celui- 
ci, un écusson épais, brun rou- 
geâtre, triangulaire, plus large 
que long, à base antérieure con- 
cave et parallèle à celle du ros- 
tre, les bords latéraux un peu 
convexes, les angles antérieurs 
appuyés aux hanches de la première paire; le postérieur étroit, 
n’atteignant pas le milieu de la longueur totale du corps ; de cha- 
que côté, trois poils rapprochés du bord, l’antérieur tangent au 


Fig. 2. — Face ventrale 


SPELÆORHYNCHUS PRÆCURSOR, NOUVEL ACARIEN PARASITE 33 


bord cervical. Près du bord postérieur et sur la ligne médiane, 
l’anus, sous forme de fente longitudinale, à deux lèvres semi-lunai- 
res et réunies à chaque commissure par un bouton brunâtre:; en 
dehors de chaque lèvre et en arrière de la commissure posté- 
rieure, un petit écusson mince, irrégulier, inconstant, portant un 
poil en son milieu. Immédiatement en avant de l’anus, la vulve, 
sous forme de fente transversale, large, convexe en arrière et à 
laquelle aboutissent de nombreux plis rayonnants. De chaque côté, 
dans la moitié antérieure, les hanches des quatre paires de pattes, 
formant deux séries rectilignes, parallèles à la ligne médiane, celles 
des deux premières paires à peu près tangentes au bord du corps 
par leur bord externe, les deux autres 
beaucoup plus éloignées du bord du 
corps. Entre la base des pattes de la troi- 
sième et de la quatrième paires, en 
dehors des hanches et près du bord du 
corps, de chaque côté, un stigmate petit, 
ovale, long de 90 &, limité par un péri- 
trème mince, projetant vers le centre Fig. 3. — Stigmate 
deux prolongements, l’un qui vient du NN 
sommet antérieur, l’autre du bord exter- 
ne, un peu en avant de son milieu; 
dans la moitié postérieure, un bouton 
hémisphérique brun rougeâtre; des 
pores très fins, peu nombreux, abon- on Le dorsale du 
dants surtout vers le centre. camérostome. x 50. 

Le rostre est surtout caractérisé par 
l'importance énorme du camérostome, qui se présente comme une 
vaste cavité ouverte du côté ventral. A la face dorsale, il forme un 
demi dôme, régulièrement convexe, brun rougeâtre, dont la sur- 
face est partagée en de nombreuses facettes polygonales, disposées 
en séries un peu irrégulières, orientées dans le sens de la longueur. 

A la face ventrale, c’est une cavité profonde, à orifice subrectan- 
gulaire, plus large (265 x) que long (220 ), un peu plus large en 
avant qu’en arrière, à angles arrondis, à bords tranchants, 
l’antérieur terminal, le postérieur creusé en son milieu d’un sinus 
arrondi. À une très petite distance du bord latéral, la face interne 
porte, de chaque côté, une frange submarginale de soiïes fines et 


Archives de Parasitologie, V. n° 1, 1902. 3 


34 G. NEUMANN 


lamelleuses dirigées en dedans, qui se relie à sa congénère par 
une frange semblable située sous le plafond du camérostome, 
parallèlement au bord antérieur, à soies dirigées en avant, rem- 
placées sur la ligne 
médiane par une 
arête de renforce - 
ment. Le plafond 
(dorsal) du caméro- 
stome est renforcé à 
sa face interne par 


Fig. 5. — Face ventrale du camérostome. X 55. Un prolongement 
étroit, épais, mé- 
dian, rétrograde, émané de son bord postérieur et dont la pointe 
s'appuie à la face interne de l’écusson dorsal. Le plancher (ventral) 
est renforcé aussi sur son milieu et à sa face interne par un prolon- 
gement conique, un peu plus large que long, à sommet antérieur, 
paraissant susceptible de quelque mouvement et dont le sommet 
peut affleurer ou dépasser le sinus du bord postérieur. Ce prolon- 
gement porte à sa face LA 
. inférieure un appendi- à 
4, À ce médian styliforme, LS 
: A transparent, flexueux, CM 
à HÏN\ long de 120 y, large de 
CRE 9 x, qui paraît être l’hy- LS 
NP postome, ou seulement = 
la languette. A la face 
Fig. 6 — Maxilles, languette 

et fibres musculaires. x SUPérieure de la lan- 

175. guette et de chaque côté 
s’insère une lame striée (musculeuse ?), qui s’infléchit en arrière 
et en dehors pour aller rejoindre la base de la frange correspon- 
dante du cadre. La languette est bordée de chaque côté par une 
pièce transparente (maxille), située un peu au-dessous d'elle, en 
forme de triangle rectangle étroit, à hypoténuse externe et à base 
postérieure et transversale. 

Les chélicères sont deux organes volumineux, épais, foncés, coni- 
ques, rapprochés, parallèles, situés au fond du camérostome, 
appuyés contre son plafond, dépassant à peine son bord postérieur 
à la vue ventrale, longs d’environ 500 y, larges de 165 x, terminés 


Fig. 7. — Mandibules. 
X 55. 


SPELÆORHYNCHUS PRÆCURSOR, NOUVEL ACARIEN PARASITE 3) 


en avant par un crochet mousse, dirigé en dedans et suivi d’un autre 
crochet à peu près semblable, situé presque immédiatement en 
arrière ; vient ensuite un renflement irrégulier, épais, court, placé 
en regard du second crochet ; l’extrémité postérieure de la chéli- 
cère forme une base élargie, sur laquelle s’insèrent les muscles 
moteurs de l'organe. — Le cadre ventral du camérostome est 
formé par une bande chitineuse, dont les deux moitiés se réunis- 
sent sur la ligne médiane en une suture amincie; leurs bords 
limitent de chaque côté un espace clair, allongé, oblique de dedans 
en dehors et d’arrière en avant. En regard de cet espace clair, au 
niveau de l’angle externe du cadre du camérostome, s’insère de 
chaque côté le palpe maxillaire. Chaque palpe, long de 320 x, est 
formé de cinq articles à peu près de même longueur, les trois 
premiers tronc-coniques et plus larges à leur extrémité distale, les 
_deux terminaux sensiblement cylindriques, le diamètre respectif 
diminuant du basilaire au terminal. Les trois premiers portent à 
l’angle interne de leur bord distal un poil plat, mince, transparent, 
plus large de son extrémité libre; à l’angle opposé du deuxième 
et du troisième, un poil épais, conique ; le bord distal et ventral du 
premier se prolonge par une aile transparente qui recouvre la 
moitié de la face ventrale du second ; une couronne de poils autour 
de l’extrémité distale du quatrième ; un bouquet de poils à l’extré- 
mité du cinquième. 

Pattes. — Toutes à peu près de même longueur (1mw2), celles de 
la seconde paire un peu plus courtes ; six articles inégaux. Hanches 
ventrales, irrégulièrement coniques ou triangulaires, diminuant 
de la 1"° à la 4. Deuxième article cylindrique, à peine plus long 
que large ; les autres, sauf le terminal, un peu plus larges à leur 
extrémité distale ; le sixième conique, atténué de la base à l’extré- 
mité. Le troisième partagé, par une fausse articulation située près 
de sa base, en deux articles, dont le basilaire très court. Même 
disposition à la base du sixième article. Sur les articles 2 à 5, une 
couronne de six longs poils près de l’extrémité distale ; quelques 
poils près de la base; au sixième article, des poils semblables épars 
sur toute la longueur. Aucun tarse sur aucun individu ne présente 
d'ongles ni de ventouse ; on peut en conclure que ces appendices 
ont été arrachés au moment de la récolte et sont restés sur la peau 
de l’hôte. Cette induction est justifiée par une préparation qui, 


36 


G. NEUMANN 


d’une iemelle, a extrait en la mutilant et déformant une larve dont 
les tarses sont restés intacts.' Ces tarses se continuent par un long 


Fig. 8. — Première 
patte gauche, face 
ventrale. x 50. 


Fig. 9. — Ongles et 
ambulacre. >< 170. 


pédicelle transparent, qui se Lermine par deux 
crochets courts et robustes, et par une ventouse 
étalée, subcirculaire, très transparente, dont 
la base d'insertion paraît se continuer le long 
du pédicelle. Le 3° article est deux fois aussi 
long que large (1754) et plus long que les deux 
suivants ; Ceux-ci, à peu près égaux entre eux 
et au pseudo-article principal du 3°, ont 140 
de longueur. Les tarses, sans appendice termi- 
nal, ont 280% de longueur. Ces mesures sont 
celles de la 17° paire. Les tarses croissent de la 
re à la 4° paire (330 x), en même temps que 
leur pseudo-article proximal a une longueur 
relativement plus grande (90 x à la 4 paire). 


L’Acarien dont la description précède se 
distingue principalement de tous ceux que 
nous connaissons par les particularités du 
rostre et surtout par le développement énorme 
du camérostome. 

La situation des stigmates à la partie posté- 
rieure du corps, entre les hanches des 3° et 4° 
paires de pattes, l’absence d’épimères aux 
pattes, la présence d’un plastron ventral le 
rattachent au sous-ordre des Metastigmata de 
Trouessart. 

Par ses palpes libres, inermes, tactiles, ses 
chélicères en pinces, il peut être réuni à la 
famille des Gamasidae. 

Mais des dix sous-familles en lesquelles la 
famille des Gamasidae peut être divisée, d’après 
les bases établies par A. Beriese, il n’en est 
aucune dans laquelle notre type puisse entrer 
sans forcer les analogies. Il rappelle les Ptero- 


ptinae par la présence du plastron ventral, les Dermanyssinae par le 
plastron dorsal. Mais ce dernier plastron a davantage les caractères 
de celui des Zxodinae femelles ; et c’est aussi avec les chélicères des 


SPEL ÆORHYNCHUS PRÆCURSOR, NOUVEL ACARIEN PARASITE 97 


Ixodidae que celles de notre Acarien ont le plus d’analogie, bien 
qu’elles soient beaucoup plus fortes et plus massives. | 

11 semble qu’on peut considérer les parties latérales et posté- 
rieures du camérostome comme dues à l’expansion d’un article 
basal des palpes, par exagération de ce que l’on voit chez plusieurs 
Ixodinae, en particulier chez Rhipicephalus; la frange marginale 
correspondrait aux soies qui bordent cet article basal chez ces 
parasites. 

Je suis porté aussi à considérer notre Acarien comme vivant en 
parasite. Il se fixerait énergiquement par les ongles des pattes, si 
bien qu'il les laisserait implantés quand on le saisit; les quatre 
individus qui formaient le lot avaient toutes leurs pattes (32 au 
total) mutilées de cette façon. Comparé aux fxodidae, il compense- 
rait ainsi, par le rôle des ongles, la faiblesse du rostre. Il semble, 
en effet, que, chez lui, les chélicères seules soient capables de 
blesser la peau ; encore, si elles sont fortes, ont-elles leurs crochets 
terminaux peu aigus. La languette et les maxilles ne paraissent 
être là que pour figure ; leur faiblesse ne les rend guère aptes à 
jouer un rôle vulnérant un peu actif. 

Pour rappeler le caractère principal de l’Acarien, je donnerai au 
senre le nom de Spelæorhynchus (oxékaov, caverne; fuy4os, rostre). 

Spelæorhynchus n. g. — (Femelle). Corps large, plat, pourvu d’un 
écusson dorsal antérieur ; un plastron ventral en arrière du rostre ; 
pas d’écusson génital. Anus sub-terminal, ventral. Vulve en fente 
transversale, préanale, à lèvres plissées. Stigmates petits, ventraux, 
situés en dehors du troisième espace intercoxal. Rostre non 
saillant ; camérostome très grand, profond, ventral, muni d’une 
frange de soies à sa marge interne ; languette filiforme ; maxilles 
petites, membraneuses, saillantes au bord postérieur du caméro- 
stome ; palpes filiformes, à cinq articles. Chélicères fortes, à deux 
crochets successifs, situées au fond du camérostome. Pattes subé- 
gales, à six articles, sans épimères, deux ongles terminaux, un 
ambulacre. 

Spelæorhynchus præcursor n. sp. — (Femelle). Corps brunâtre, 
plus large dans le milieu ; écusson ventral triangulaire. Caméro- 
stome orné de facettes à sa face dorsale, à ouverture ventrale 
quadrangulaire. Stigmates ovales. Pattes inermes. Vivipare. 

Patrie inconnue. 


TRICHOSPORUM ET TRICHOSPORIES 


PAR 
PAUL VUILLEMIN 


Professeur à l’Université de Nancy. 


Nous nous proposons de décrire dans cette note une maladie para- 
sitaire des poils, jusqu'alors inconnue en France, présentant, 
comme la tinea nodosa de Cheadle et Malcolm Morris, comme la 
trichomycosis nodosa de Behrend, comme la piedra nostras d’Unna, 
comme les altérations produites par le Champignon des chignons 
de Beigel, une étroite parenté avec la piedra de Colombie. 

M. X., âgé de 36 ans, mécanicien à l’Université de Nancy, vient 
me trouver le 2% janvier 1901. Il porte une moustache noire, robuste, 
bien fournie, vierge du rasoir et des ciseaux. Le matin même, il a 
remarqué sur un grand nombre de poils de la moitié droite et sur 
une moindre quantité à gauche, des épaississements irréguliers 
qui arrêtaient le peigne. Les saillies étaient dures, faciles à sentir 
en passant la moustache entre les doigts, mais assez peu appa- 
rentes. Elles résultaient de la présence d’un enduit translucide, 
tranchant à peine sur le fond noir de la moustache. La première 
impression de M. X. fut qu’une sauce épaisse était restée collée 
aux poils depuis le repas de la veille au soir, mais il ne parvint 
pas à s’en désarrasser malgré des lavages à l’alcool, au pétrole, à 
l’eau très chaude. 

Au premier examen fait à la lumière du gaz, j’eus peine à 
distinguer les poils malades, d’autant plus qu'ils étaient pour la 
plupart masqués par les poils sains; les parties superficielles de 
la moutache étaient en effet épargnées, sans doute parce que l’affec- 
tion se développe seulement dans les parties protégées contre les 
frottements et contre la sécheresse. 

À l’aide de la loupe, on distingue in situ, l’épaississement 
brillant à reflets verdâtres, formant, sur une étendue d’un centi- 
mètre à un centimètre et demi, une gaine irrégulière, interrompue 
çà et là (fig. 1, a, b). L’épaississement occupe exclusivement la 
région moyenne du poil; la pointe en sort intacte et la base est 


TRICHOSPORUM ET TRICHOSPORIES 39 


saine sur une longueur voisine d’un centimètre. Le poil garde son 
calibre normal dans les portions nues; il n’est ni gonflé, ni émacié. 
Avec la gaine qui l’entoure, il atteint un tiers de millimètre 
d'épaisseur. Les poils malades ne s’arrachent pas plus facilement 
que les autres. La barbe est indemne, ainsi que les cheveux. 

Un examen rapide me montre une gaîne superficielle adhérant 
fortement au poil et com- 
posée uniquement de cel- 
lules végétales comme 
dans les cas de piedra 
observés en Colombie et 
de maladies semblables 
étudiées en Angleterre et 
en Allemagne. L'enduit 
parasitaire n’est pas sans 
analogie d'aspect avec les 
traces laissées sur les poils 
par la matière aggluti- 
nante des lentes de Pédi- 
culides ; un confrère qui 
vit le malade m'en fit im- 
médiatement la remarque. 
Juhel-Rénoy nous dit déjà 
que, dans la piedra de 
Colombie «le poil porteur 
de nodosités ressemble au 
plus haut point au poil 
porteur de lentes ou.de 
Pediculi pubis, avec cette Fig. 1. — Aspect des poils de moustache re- 


différence que l’élevure vêtus de gaïnes parasitaires, à un faibie 


LFERE : : grossissement. — &, b, poil intact ; €, poil 

iédrique..…… : 2 PRE tt 
piédrique É est infini fendu sur son trajet; d, poil fendu à l’ex- 
ment plus petite ». trémité libre. 


Quelle peut être l’ori- 
gine de l'affection? Elle ne s’est certainement pas développée 
depuis la veille, comme le patient se le figurait d’abord. Pourtant 
elle avait dû prendre, depuis peu, le développement actuel. Soïi- 
gneux de sa toilette, M. X. n’avait senti jusqu'à ce jour aucune 
résistance au passage du peigne. Il est à noter qu’il prenait d’ex- 


40 P. VUILLEMIN 


trêmes précautions antiseptiques, parce qu'il avait un enfant 
atteint de variole. Depuis trois semaines, il se lavait régulièrement 
la figure, y compris la moustache, avec une solution aqueuse de 
sublimé à 0,25 pour 1000. 

Nous ne trouvons pas non plus dans ses antécédents d’indica- 
tions sur l'apport des germes parasitaires. M. X. ne fait pas usage 
de cosmétiques. Il y a trois jours, il s’est appliqué un îrise- 
moustache neuf « le sans-gêne », pièce de gaze que l’on maintient 
dix minutes en place après avoir humecté la moustache d’eau 
alcoolisée. IL songea à incriminer cet appareil, mais sans raison. 
L’affection remontait à plus de trois jours,-et, si l’on admettait un 
développement si rapide, on s’expliquerait mal que les poils 
superficiels, en contact direct avec la pièce incriminée, fussent 
restés indemnes. 

Le patient ne soigne pas de Chevaux et n’a pas de contact 
habituel avec des animaux. 

Il est allé récemment à Paris, a visité l'Exposition; mais rien 
n'autorise à penser qu'il en ait rapporté les germes du mal. 
Nous verrons d’ailleurs que le Champignon se distingue de celui 
de la piedra de Colombie et très probablement ceux de Morris, 
Behrend, Unna. Nous n’avons donc aucune raison de soupçonner 
une origine exotique à cette lésion parasitaire. 

Avant d’entrer dans le détail de l’Histoire naturelle du parasite, 
complétons les renseignements concernant le malade. L’affection 
a cédé rapidement à l’emploi de lotions de sublimé en solution 
aqueuse à 0,5 pour 1000, répétées fréquemment. Quatre jours 
après le début du traitement, les milieux nutritifs, ensemencés 
avec les poils et les fragments d’enduits, sont restés stériles. Le 
sublimé qui, en lavages rapides au quatre millième, avait laissé 
au parasite toute sa vitalité, est donc un remède héroïque, lorsque 
la concentration est augmentée et l'application plus durable. 

En brossant énergiquement la moustache avec la solution 
mercurique, le patient a fait disparaitre en quatre semaines toute 
trace des enduits cryptogamiques. L'aspect de la moustache n’ofîre 
plus rien d’anormal à l'œil nu, bien qu'il persiste une lésion 
microscopique indélébile, 


TRICHOSPORUM ET TRICHOSPORIES WA 


LA LÉSION PILAIRE. 


Le Champignon qui engaine les poils de moustache n’est pas 
rigoureusement superficiel. Jamais, il est vrai, nous ne l'avons 
trouvé dans la moelle ni même entre les éléments de l’écorce ; 
mais l’épidermicule est dilacéré, soulevé, enveloppé par la masse 
parasitaire. 

Si l’on veut arracher mécaniquement la gaîne fongique d’un poil 
sec, ou humecté d'alcool ou d’eau, on rencontre une grande résis- 
tance. On enlève avec effort un lambeau qui entraîne l’épidermicule 
(fig. 2). L'opération est facilitée par l’action de l’acide formique 
concentré : alors la pres- 
sion d’un couvre-objet 
suffira pour détacher l’en- 
duit parasitaire encore 
tapissé par l’épidermicule. 
L'enduit isolé est d’un 
jaune grisâtre assez pâle, 
translucide. Il n’ofire plus 
de reflets verdâtres, com- 
me sur le poil. 


Il faut recourir aux cou- 
pes transversales ou lon- Fig. 2. — Face profonde de la gaine parasi- 


$ c Le taire tapissée de l’épidermicule du poil. 
gitudinales pour préciser Se 175. 
les rapports des cellules 
épidermiques avec les cellules du Champignon. Les éléments végé- 
taux, en s’insinuant sous les lamelles, les soulèvent, les refoulent, 
les rebroussent en arrière, tout en les fixant comme des crampons 
dans la masse accrue du parasite (fig. 3). Epidermicule et Champi- 
gnons font corps ensemble; l’épidermicule adhère bien plus solide- 
ment au parasite qu’à l’écorce du poil. Parfois même, les cellules 
cryptogamiques arrivent au-dessous de l’épidermicule et confinent 
directement à l’écorce (fig. 4). 

Le Champignon s’attaque donc à l’épidermicule, le disloque, le 
sépare en partie du poil. Ce n’est point un simple saprophyte de la 
suriace. Son ablation a pour effet de dénuder les éléments corti- 
Caux. Le poil garde une trace indélébile de son passage et, débar- 
rassé du parasite, reste dépouillé de son enveloppe protectrice. 


42 P. VUILLEMIN 


La désagrégation et la suppression partielle de l’épidermicule 
compromettent-elles la solidité du poil ? Nous n’en avons pas de 


SACS 


ESS 


DETTES 


Fig. 3. — Portion supérieure d’une gaine crypto- 
gamique (ch) en coupe longitudinale. — ep. 
épidermicule, décollé de l'écorce (ec) et enve- 
loppé par le Champignon (ch). x 1725. 


Fig. 4. — Coupe transversale d’un poil au niveau 
où le Champignon (ch), ayant dilacéré l’épi- 
dermicule (ep), arrive au contact de l’écorce (ec) 
du poil. x< 1725, 


preuve dans notre cas. 
Les poils robustes de la 
moustache de M. X., 
débarrassés mécanique- 
ment de leur enduit, 
ont gardé toute leur 
rigidité. Tout au plus 
pourrait-on penser que 
les germes extérieurs 
pénètreront plus facile- 
ment dans la région al- 
térée; mais, dans cette 
hypothèse d’une com- 
plication secondaire, la 
porte d’entrée est trop 
éloignée du bulbe pour 
faire craindre une des- 
truction radicale du 
poil. 

Les poils se brisent 
parfois au niveau des 
gaines fongiques, qui 
deviennent alors ter- 
minales.Quelques poils 
étaient fendus au ni- 
veau du parasite (fig. 1, 
c). L'un d’eux, très grèé- 
le, était à la fois brisé et 
fendu (fig. 4, d); les 
deux moitiés étaient 
recourbées en sens in- 
verse comme une vrille 
de Vigne ; le Champi- 
gnon formait une gaine 
épaisse autour de cha- 


que moitié et atteignait son plus grand développement au niveau 


TRICHOSPORUM ET TRICHOSPORIES 43 


de la rupture. Le reste de la moustache était exempt de tout phé- 
nomène de trichoptilose. 

Ces faits nous donnent à penser que la gaine parasitaire aug- 
mente la fragilité du poil, mais d’une façon indirecte. La gaîne elle- 
même, sur la moustache, est dure et cassante. En se desséchant, 
elle se rétracte et présente çà et là des incisures, des fissures irré- 
gulières. Etant donnée l’intime pénétration du Champignon par 
l’épidermicule, il n’est pas surprenant que le poil entraîné mécani- 
quement dans la rupture de la gaine parasitaire, se fende en long 
avec elle ou se brise transversalement. Nous croyons pourtant que 
le phénomène de la rupture des gros poils est exceptionnel ; c’est 
aussi l'opinion d'Unna qui a étudié un parasite analogue sur la 
moustache. Par conséquent notre Champignon, sans être un pur 
saprophyte, est un parasite, laissant à la majorité des poils envahis 
un aspect peu différent de l'état normal. 


LE CHAMPIGNON A L’ÉTAT PARASITAIRE. 


La gaïne parasitaire n’est pas d’épaisseur uniforme; elle s’atténue 
progressivement vers les extrémités supérieure et inférieure, vers 
les solutions de continuité qui l’interrompent et aussi latéralement, 
dans les points où elle n’entoure qu'une partie du poil. Tandis 
qu’au niveau le plus saïllant des nouures, on compte une quaran- 
taine de cellules superposées, on n’en trouve plus qu’une ou deux 
assises sur les lisières. La structure difière notablement dans ces 
deux régions extrêmes et prend dans l'intervalle des caractères 
intermédiaires. Nous envisagerons séparément ces deux types 
principaux auxquels les formes transitoires se relient sans peine. 

Examinons d’abord la gaîne dans sa région la plus développée, 
la plus épaisse. Un fragment regardé au microscope par sa surface 
libre,ofire l’aspect d’une mosaïque formée de cercles pour la plupart 
tangents entre eux. Les méats qui les séparent sont comblés par 
une substance hyaline farcie de granulations inégales. Les cercles 
sont des cellules, dont le diamètre oscille entre 2 u 5 et 4u5, 
ayant le plus souvent de 3 à 4. Chaque cellule est munie d’un 
noyau vésiculeux, sphérique ou elliptique, mesurant de 1 4 à 1433, 
contenant un nucléole chromatique bien arrondi de 03 à 05. 
Le plasma est dense, peu vacuolaire. La membrane cellulaire 
comprend trois couches qui se laissent difiérencier par l’action 


44 P. VUILLEMIN 


successive du bleu de toluidine et de la glycérine. La couche: 
interne appliquée au plasma granuleux, est presque toujours 
rouge ; quant à la couche externe, elle est faiblement teintée de 
bleu. Elle constitue la substance unissante des cellules et agglu- 
tine les poussières auxquelles nous attribuons surtout son aspect 
irrégulièrement granuleux. 
On se rend bien compte de la 
nature de cette couche exter- 
ne sur les éléments dissociés 
(fig. 5, a, b). 

Dans cette vue superficiel- 
le, les cellules n’offrent pas 
de sériation et semblent inde- 
pendantes les unes des au- 
tres. 
ee : A De Retournons un fragment 

ee en semblable aminciparraclage 
au bout de 24 heures (étuve à 30); et examinons la face profon- 

c, article se coupant en deux ; d, article de. Les cellules du Champi- 

tronqué à un bout; e, article arrondi on apparaissent recouver- 

aux deux bouts; f, articles cylindriques ®? 

en voie de désagrégation. »< 1725 tes et entremêlées d’écailles 

de l’'épiderme (fig.2). Elles ne 
sont pas régulièrement arrondies comme celles de la surface ; 
mais leur contour présente des ‘portions rectilignes, des saillies, 
des retraits des plus variés. Les unes s'appliquent au poil par une 
large surface, les autres n’y touchent que par une étroite facette, 
une ligne ou un point. Cependant on distingue, dans ce labyrinthe 
d'éléments informes, des lignes directrices qui révèlent leur agen- 
cement en files ramifiées. Un certain nombre de cellules font donc 
partie de filaments étalés à la surface du poil dans divers sens ; 
d’autres paraissent indépendantes de leurs voisines : ce sont les 
bases de séries redressées obliquement ou perpendiculairement 
à la direction des précédentes. 
L'analyse de cette figure nous indique que le Champignon a donné 
simultanément des ramifications en surface et en hauteur el que 
ses premières végétations, comprimées, écrasées par la masse 
des couches superficielles, se sont laissées déformer et, en grande 
partie, mortifier. 


TRICHOSPORUM ET TRICHOSPORIES 45 


Les coupes perpendiculaires à la surface du poil confirment 
cette premièreimpression. Les cellules de la base sont, en majorité, 
moins hautes que larges, donc aplaties (fig. 4); quelques unes 
sont mêmes atrophiées et réduites à de petits bâtonnets n’ayant 
guère que À & d'épaisseur, à membrane mince, ne se colorant 
pas (fig. 6). 

Les cellules suivantes sont moins déformées et sensiblement 
égales dans tous les sens ; mais dans les portions épaisses des 
nodosités elles sont tassées à tel point que leur agencement primitif 
en filaments est méconnaissable. 


La sériation redevient sensible dans la moitié extérieure où l’on 
trouve des files d’une dizaine de cellules régulièrement superposées, 
sur lesquelles se branchent d’autres files semblables, également 
ascendantes. 


Fig. 6. — Coupe transver- Fig. 7. — Portion d’enduit dis- Fig. 8.—Portion d'enduit 
sale de l’enduit ; cellu- socié ; files rameuses de cellu- dissocié ; filament cy- 
les atrophiées. x 1725. les. < 1725. lindrique. >< 1725. 


Au voisinage de la surface, les cellules s’arrondissent davantage. 
L'aspect de mosaïque, constaté à l’examen superficiel, celui qui a 
le plus frappé les observateurs de cas analogues au nôtre, s’expli- 
que par ce fait, que chaque cellulé vue d’en haut est l'extrémité 
d'un rameau indépendant. 

Les dissociations de l’enduit parasitaire complètent les indica- 
tions précédentes. On y voit (fig. 7) des cellules unies en filaments 
ramifiés ou dissociées en chainettes, en paires de cellules séparées 
par une large cloison, en cellules rondes (fig. 5, a, b). Parfois, à ces 
cellules courtes sont mélangés des filaments étroits (fig. 8), dont les 
éléments sont restés cylindriques. On y voit aussi des cellules 
chétives à parois minces, comme nous en avons reconnu, sur les 


46 : P. VUILLEMIN 


coupes, au voisinage du poil. Enfin, du milieu de la masse parasi- 
taire on extrait des sortes de chlamydospores, isolées ou par paires 
(fig. 12, c), atteignant 6 v de diamètre, avec une membrane strati- 
fiée ayant jusqu’à 1 & d'épaisseur. 

Les marges minces de l’enduit s’étudient bien sur une coupe 
tangentielle du poil. Les cellules vivantes, bien colorées par les 
réactifs, dépassent la masse compacte du Champignon sous forme 
de franges inégales de 2 à 5 éléments chacune ; mais l’enduit 
s'étend encore sur une espace d’une dizaine de uw de largeur 
sous forme d’une pellicule mince, mal colorée, à bords irré- 
guliers. Avec de puissants objectifs, on y retrouve les contours 

de cellules plus ou 

moins allongées, mor- 
tes, entourées de gra- 
nulations inégales. 

Cet aspect, évidem- 
ment secondaire, se 
comprend mieux par 
l'examen d’enduits dé- 
collés au moyen de l’a- 
cide formique et étalés. 
Voici ce qu’on y recon- 
naît (fig. 9). Les ramus- 
cules extrêmes des sé- 

- ries collées au poil ont 

des cellules allongées à 

contenu raréfié ou mé- 


me nul; leurs parois, 
- Fig. 9. — Bord de l’enduit parasitaire sur un poil restées minces, sont en 
de moustache. >< 1725. 


partie flétries et déchi- 
rées. De vigoureuses végétations les surplombent, issues des 
cellules précédentes. Au-dessous et au pourtour de la toufte 
vivante, il y a donc des cellules se comportant comme des sortes 
de crampons, ayant apparemment épanché une partie de leur con- 
tenu pour augmenter la matière agglutinante qui fixe le parasite: 
L'examen direct du parasite sur le poil est donc suffisant pour 
démontrer que nous avons affaire à un Champignon et même à une 
espèce où la division du travail s’accuse déjà. 


… 


TRICHOSPORUM ET TRICHOSPORIES 47 


LE CHAMPIGNON EN CULTURES 


Ce Champignon se cultive aisément ; il fut isolé sans peine dans 
notre cas. Dès la première visite de notre malade, des rondelles de 
poil engaîné ou des fragments d’enduit parasitaire détachés asepti- 
quement servent à ensemencer plusieurs milieux. Sur gélatine 
laissée à la température du laboratoire variant de 10 à 15° C., sur 
gélose maltosée, sur carotte à l’étuve réglée vers 35°, les colonies 
apparurent dès le lendemain et poussèrent rapidement. Toutes 
offraient en quelques jours des enduits jaune grisàätre comme les 
gaines parasitaires, également formés de cellules de Champignon. 

L'espèce élait pure d'emblée dans quelques tubes. Trois cultures 
furent souillées secondairement, en des points d’abord restreints, 
l’une par un Macrosporium, la seconde par un Aspergillus, la troi- 
sième par un Penicillium. Ces impuretés furent aisément éliminées 
par des repiquages. Nous n’avons jamais eu à lutter contre les 
Bactéries dont se plaignaient les auteurs qui isolèrent des Cham- 
pignons des nodosités des poils. Nous devons sans doute cet avan- 
tage aux lotions de sublimé que se faisait journellement M. X. 
L'antiseptique avait stérilisé la surface des enduits sans tuer les 
cellules végétales plus profondément situées. 

Cependant le Champignon ne résiste pas à un contact prolongé 
ou a une concentration plus grande du bichlorure de mercure, car 
à la seconde visite du malade, le 28 janvier, soit trois jours après 
le début du traitement, plusieurs fragments de parasite, semés de 
nouveau dans les mêmes conditions que le 2%, ne fournirent 
aucune culture. 

Les cultures ont prospéré à diverses températures entre 100 et 

© 38 c. Nous n'avons pas fait d’essais en dehors de ces deux limites 
extrêmes. La croissance s'accélère à mesure que la température 
s’élève, au moins jusqu’à 35°. 

Pas d’exigence spéciale au point de vue de la réaction des 
milieux. Les légumes stérilisés à 120°, carotte, betterave, pomme 
de terre, etc., donnent d'excellents résultats. Il en est de même de 
la gélose, surtout maltosée, de la gélatine, du sérum, etc. Comme 
milieux liquides, les bouillons animaux, les décoctions végétales 
conviennent bien ; le liquide Raulin donne des résultats médiocres. 
On trouvera les détails des cultures de ce parasite dans la thèse de 


48 P. VUILLEMIN 


notre élève, le Dr Schaechter ; nous en rappellerons seulement les 
caractères les plus saillants. 

La gélatine est restée ferme pendant quatre mois ; la liquéfac- 
tion n’a commencé qu'avec les fortes chaleurs et doit être imputée 
à une fusion plutôt qu'à l’action dissolvante des produits sécrétés 
par le Champignon. 

Semé dans des liquides, le Champignon ne végète qu’à la sur- 
face, où il ne tarde pas à former un voile continu. Si la culture est 
vigoureuse, par exemple sur bouillon de Bœuf ou sur décoction de 
carottes, le voile s’épaissit, se plisse, s'étend sur les parois de verre 
au-dessus du liquide. Schaechter a vu cet enduit pariétal s'élever 
jusqu’à 2 centimètres. Au bout d’une quinzaine de jours, le voile 
se détache et tombe au fond du récipient; un nouveau voile se 
reforme, se précipite à son tour ; le même phénomène se renou- 
velle tant que le milieu est assez nutritif. 

Dans les solutions défavorables telles que le liquide Raulin, le 
voile met longtemps à se former, ne gagne pas les parois et n'est 
pas remplacé quand il est tombé au fond du tube. Il en est de 
même sur la décoction de graines de lin. Ce liquide essayé par 
Schaechter en raison du rôle qu'on lui a fait jouer dans le dévelop- 
pement de la piedra de Colombie, s’est montré peu propice à la 
culture de notre Champignon. 

Les cultures sur liquides n'ont rien de caractéristique ‘pour 
notre espèce. Notons leur ressemblance avec celles l’Oidium lactis. 

Les cultures sur solides ne s'étendent que dans les portions 
aérées. Les inoculations en piqüre dans la gélatine ou la gélose 
donnent des colonies seulement à l’orifice. Pourtant le Champignon 
‘envoie des filaments cylindriques, allongés, ramifiés, dans les 
couches superficielles. On s’en rend compte sur les coupes prati- 
quées perpendiculairement à la surface de la gélose. Si l’on porte 
ces coupes minces dans la glycérine, les filaments sont tordus, 
enroulés en tire-bouchon ; mais cet aspect est artificiel ; il résulte 
de la rétraction de la gelée et s’efface plus ou moins complètement 
dans les liquides aqueux. 

Les colonies se développent surtout au-dessus de la surface sous 
forme d’une croûte d'un gris jaunâtre, prenant parfois une couleur 
de cire. Cette croûte est généralement glabre, d’aspect faiblement 
humide et vernissé.Elle se contourne en nombreuses circonvolutions 


TRICHOSPORUM ET TRICHOSPORIES 49 


fines sur pomme de terre, plus épaisses sur carotte, sur gélose, sur 
gélatine, atteignant encore de plus fortes dimensions sur betterave. 
Les dimensions des sinuosités varient sur un même milieu selon 
son humidité et la vigueur de la culture. Sur un même support, des 
espaces plus ou moins étendus restent lisses, tandis que d’autres 
sont simplement verruqueux ou enfin contournés comme des 
circonvolutions cérébrales en miniature. Les plus petits vermicules 
sont à peine visibles à l’œil nu; les plus gros dépassent 3 milli- 
mètres d'épaisseur. La surface vermiculée de notre Champignon 
rappelle celle des cultures de la piedra de Colombie figurées par 
Juhel-Rénoy et Lion. 

La surface devient blanche, poudreuse comme de la craie, quand 
les cultures sèchent en vieillissant ; ou bien les circonvolutions 
s’égrènent.en verrucosités secondaires qui leur donnent un aspect 
grenu. 

Quand le milieu reste longtemps humide, la masse cireuse de la 
culture se couvre d’un duvet fin et court, ou de houppes formées 
d’un faisceau conique de tubes cylindriques dont le nombre 
diminue de la base au sommet. Les mêmes filaments corémiés sont 
connus dans les cultures de l’Oidium lactis ; maïs ils se retrouvent 
dans des groupes très différents : j'en ai vu chez des Aspergillus : 
mon élève, Mlle Daïreuva, en a figuré chez l'Endomyces albicans. 

Les expansions filamenteuses forment aussi une auréole de 
franges délicates autour des croûtes cireuses; elles sont particu- 
lièrement visibles sur les milieux transparents tels que la gélatine 
et la gélose. Leur direction est légèrement sinueuse ; elles rampent 
en partie à la surface et pénètrent en partie dans le support. Ces 
filaments se désagrègent par places en articles sporiformes. 

Les filaments s'étendent encore sur le verre des tubes, où ils 
ont une grande tendance à se recourber en crosse et à s’émietter 


_en fragments très courts. 


Dans les enduits qui tapissent les supports solides, comme dans 
les voiles étendus sur les liquides, le Champignon présente pen- 
dant plusieurs jours une faible cohésion ; il suffit d’agiter les 
eultures dans l’eau ou les solutions aqueuses pour obtenir une 
émulsion. Au bout de quelques semaines, l’enduit devient cohé- 
rent et s'attache fortement aux supports solides. 

Quels que soient les milieux de culture et l'aspect des colonies, 


Archives de Parasilologie, V, n° 1, 1902. L 


50 P. VUILLEMIN 


l'examen microscopique révèle sensiblement la même succession 
de formes. 

Dans les jeunes colonies, les cellules n’offrent plus la couche 
mucilagineuse externe observée dans l’enduit des poils ; leur 
membrane se compose donc d’une couche interne qui ne se colore 
pas au bleu de toluidine et une couche externe rouge. Dans une 
culture de 24 heures (fig. 5, c à f) on trouve un grand nombre de 
cellules qui se divisent et s’isolent aussitôt. La cellule ronde 

s’allonge et prend une 
cloison médiane, conti- 


nue avec la couche in- 
Éd) terne de la membrane. 
> La cloison se délamine 


en deux feuillets (c) ; la 
couche rouge se fend 
nn circulairement, puis se 
prolonge sur les surfa- 
ces de section des deux 


cellules-filles isolées 
(d). Tantôt cette surface 
se bombe de plus en 
plus, en sorte que la 
nouvelle cellule re- 
prend l’aspect arrondi 


de sa génératrice (e); 
tantôt la division se ré- 
pète rapidement, en 
sorte que l’on a des chaïînettes d'articles cylindriques en voie 
d'isolement (f). 

Dans une culture de 48 heures (fig. 10), on trouve encore une 
foule de cellules isolées, les unes arrondies, les autres coupées 
carrément; mais déjà la séparation des cellules-filles est moins 
rapide ; beaucoup d’entre elles sont à moitié décollées, à moitié 
retenues par une surface mitoyenne assez grande. D’autres restent 
associées par paires ou par courtes chaînettes. Les nouveaux 
éléments tendent à devenir plus longs et plus grêles : les grosses 
cellules de 4 x à 4 L 5 de large, émettent des filaments descendant 
a 24 et même à 1 x 75 de diamètre. Ces cellules plus grêles ne 


Fig. 10. — Culture de 2 jours sur carotte. Etuve 
à 32°C. x 1725. 


TRICHOSPORUM ET TRICHOSPORIES D1 


naissent pas toujours dans le prolongement du grand axe de la 
cellule ovale ; avant de s’allonger elles simulent plus ou moins un 
bourgeon ; mais leur union avec la cellule mère est plus large que 
chez les Blastomycètes et la séparation se fait par clivage d’une 
cloison plane. 

Les jours suivants, on trouve à côté des articles émiettés ou en 
voie de séparation, des filaments allongés, cloisonnés et ramifiés, 
encore fixés à la cellule initiale plus large (fig. 11). Les rameaux, 


Fig. 11. — Culture de 4 jours sur betterave. Etuve à 32°C. x 580. 


en partie caducs dès leur base, laissent une cicatrice noueuse, 
comme on en voit chez l’Oidium lactis. Les petits rameaux caducs 
restent pariois unicellulaires et se renflent en cellules ovoides: en 
sorte que la structure simple du début subsiste toujours à côté des 
filaments de plus en plus longs et enchevêtrés qui s'organisent à 
la longue. ; ï 

Plus tard, quand le milieu commence à s’épuiser, certaines 
cellules se vident ; d’autres se renflent, prennent une membrane 


52 P. VUILLEMIN 


ferme, un contenu réfringent; ce sont des cellules végétatives 
adaptées à la fonction conservatrice. On trouve de ces chamydos- 
pores dans tous les milieux ; leur situation n’a rien de fixe ; elles 
sont isolées ou sériées, intercalaires ou terminales. Les unes ne 


Fig. 12. — a, b, chlamydospores dans une décoction de carottes de six mois; 
c, chlamydospore dans l’enduit parasitaire. >< 1725. 


dépassent pas la taille des cellules végétatives (4 & environ) ; 
d’autres atteignent jusqu’à 12 u de diamètre (fig. 12, a, b). Nous 
n’avons pas rencontré d'organes reproducteurs mieux définis, plus 
différenciés que ces simples kystes mycéliens. 


CLASSIFICATION BOTANIQUE 


Notre observation n'est pas la première où l’on signale des 
enduits parasitaires appliqués aux poils ou les engainant sur une 
étendue plus ou moins considérable de leur partie libre. Nous 
laisserons de côté les trichorrhexies noueuses dans lesquelles la 
rupture et la dissociation fibrillaire du poil résultent de la péné- 
tration du parasite dans son intérieur. Les parasites signalés dans 
les trichorrhexies sont d’ailleurs des Bactéries : Bacille de R. 


TRICHOSPORUM ET TRICHOSPORIES 53 


Patteson, Diplo-Staphylocoque de Paul Raymond, Bacille multi- 
forme de Hodara et de Spiegler, Bacille de von Essen. 

Les parasites superficiels des poils, abstraction faite des Insectes 
et de leurs lentes, ont d’abord été signalés en Russie, sous le 
nom de Grégarines, par Lindemann et par Knoch. Ces Proto- 
zoaires n'ont pas été retrouvés ; mais Beigel leur identifie le 
Champignon des chignons qu’il observa sur les cheveux vivants 
ou coupés. Sans insister sur ces attributions douteuses, nous 
prendrons comme point de départ la diagnose du Pleurococcus 
Beigeli, donnée par Rabenhorst en 1867. 

Cette diagnose répond exactement à la description que nous 
avons donnée de notre Champignon d’après l’aspect superficiel et 
l'examen direct des fragments au microscope: cellules de même 
forme et de même taille, logées dans une gangue gélatiniforme ; 
mêmes reflets verdâtres des gaînes parasitaires. D’après ces don- 
nées il n’est pas possible de séparer spécifiquement notre parasite 
de celui de Rabenhorst. 

Mais les détails complémentaires fournis par une étude plus 
méticuleuse nous amènent à concevoir autrement ses affinités. Sa 
coloration n’est pas due aux pigments caractéristiques des Algues. 
Tous les auteurs ultérieurs ont reconnu qu'il ne pouvait s’agir d’un 
Pleurococcus dans le cas de Beïgel et Rabenhorst. La plupart ont 
transporté l’espèce dans le groupe sans chlorophylle le plus voisin 
des Algues, celui des Bactéries ; les uns la confondent avec les 
formes les plus banales, depuis Eberth (1873) qui en fait un 
Zooglæa, jusqu’à Migula (1900) qui la range parmi les Micrococcus ; 
les autres créent des genres plus restreints, dans lesquels ils la réu- 
nissent à des Bactéries chlamydées ou encapsulées. Nous nesaurions 
faire plus grand cas du genre Hyalococcus Schræter (1886), dans 
lequel le Pleurococcus Beigeli se rencontre avec le Pneumobacille de 
Friedlaender, ni du genre Chlamydotomus Trévisan (1889), qui 
renferme aussi bien l’Hyalococcus cellaris Hansgirg. Dans la carac- 
téristique de ces différents genres, l’amas cellulaire est une colonie 
produite par association de Coccus chlamydées ; dans notre parasite 
et vraisemblablement dans le Pleurococcus Beigeli, il résulte de la 
dissociation de filaments d’un Champignon. 

Hallier (1868) avait appelé le Champignon des chignons de 
Beigel Sclerotium ; c’est bien un nom de Champignons, mais un 


54 P. VUILLEMIN 


nom réservé aux espèces qui, à défaut d'organes reproducteurs 
différenciés, se reconnaissent à la présence de sclérotes. Or, les 
nodules des cheveux ou des poils n’ont pas la structure des sclé- 
rotes. 

En admettant l’identité de notre parasite avec celui de Beigel, 
aucun des noms génériques appliqués à ce dernier ne peut être 
conservé. Le nom spécifique Beigelii, ou plus correctement Beigeli, 
garde seul ses droits de priorité. 

Divers auteurs ont décrit sous le nom de Trichosporon ou Tri- 
chosporum des Champignons qui forment comme le nôtre des 
gaines plus ou moins noueuses autour des poils et qui lui res- 
semblent par l'agencement de leurs cellules dans l’enduit parasi- 
taire comme dans les cultures, autant du moins que leurs observa- 
tions sont comparables aux nôtres. Le genre Trichosporon fut 
créé par Behrend pour un parasite observé sur la moustache à 
Berlin. Nous préférons écrire Trichosporum, par analogie avec 
l’orthographe qui a cours pour le genre voisin Microsporum. La 
caractéristique de ce genre est analogue à celle des Champignons 
des teignes. 

Les Champignons décrits jusqu’à ce jour comme parasites des 
poils de l'Homme se ressemblent par leur mode de végétation ; 
ce sont des filaments ramifiés, très enclins à se fragmenter en 
articles courts, cylindriques ou arrondis, à la facon de l'Oidium 
lactis. En dehors de cette propriété frappante, on ne leur connaît 
pas de caractère botanique assez fixe, assez important pour mar- 
quer leur place dans la série des familles naturelles. Pour s’adap- 
ter aux besoins de la conservation ou de la dissémination, ils 
enveloppent leurs cellules végétatives de kystes durables ou les 
dissocient en boutures légères ; mais on ne connaît chez eux aucun 
de ces organes reproducteurs définis qui servent à distinguer les 
ordres, aucun de ces appareils conidiens anémophiles, qui carac- 
térisent les groupes accessoires. Le nom de spores, que l’on donne 
vulgairement à ces fragments mycéliens adaptés à la dispersion 
ou à la conservation, n’est pas sans inconvénient, car, bien qu’il 
doive s'entendre dans un sens purement physiologique, il fait 
songer à des organes d’une tout autre valeur morphologique. 
Nous lui préférons l’expression d'articles sporiformes. 

On pourrait réunir les Champignons qui se propagent par articles 


© 
(2 


TRICHOSPORUM ET TRICHOSPORIES 


sporiformes dans un groupe des Oidiées, si ce terme n’avait reçu 
en botanique des acceptions trop diverses pour être employé sans 
ambiguité. Nous appliquons à ce groupe empirique le nom 
d’ARTHROMYCÈTES qui rappelle l’émiettement des articles, comme 
celui de Blastomycètes indique le bourgeonnement des globules 
levuriformes, sans préjuger davantage la question des affinités 
botaniques. 

Les Arthromycètes du système pileux sont donc connus sous des 
formes trop rudimentaires pour être divisés en genres définitifs 
d’après les principes communément adoptés en taxinomie. Les 
subdivisions sont empiriques comme le groupe lui-même ; elles 
ont pourtant leur utilité comme moyens mnémotechniques et 
comme expression des rapports qui existent entre les parasites 
et les lésions liées à leur présence. C’est dans ce sens que nous 
souscrivons à l'usage qui consacre les genres Achorion, Tricho- 
phyton, Microsporum pour les Champignons qui s’attaquent au poil 
jusque dans la région folliculaire, le genre Trichosporum pour ceux 
qui forment un revêtement limité à la portion libre du poil, bien 
: que ces noms ne reposent pas sur des caractères LIHARAQNES ayant 
une valeur générique en botanique. 

La structure filamenteuse n’a pas été clairement aperçue par 
Behrend dans le Trichosporum recueilli sur les poils ; il n’y a dis- 
tingué que des articles sporiformes égaux, oblongs ou polygonaux, 
aplatis en certains points par compression réciproque et mélangés 
d’un petit nombre de bâtonnets courts ; mais dans les cultures, le 
caractère d'Arthromycètes se manifeste clairement par l’allonge- 
ment des filaments et leur désarticulation, sans apparition d’autres 
formes reproductrices. 

Unna rattache au même genre Trichosporum un Éanenon 
observé à Hambourg, également sur des poils de moustache. Le 
parasite se montrait sous forme d’un conglomérat d'éléments 
sporiformes dépourvus de substance unissante spéciale et sans 
mélange de bâtonnets ou de filaments. Les articles, quoique plus 
grêles et plus régulièrement ovales que dans le Champignon de 
Behrend, ne s’en éloignaient par aucun caractère générique. Les 
cultures, tout en ofirant sur les milieux solides une marge rayonnée 
plus large, des filaments plus fins, plus longs, plus sinueux, 
n’offraient rien de contraire à la diagnose du genre Trichosporum. 


56 P. VUILLEMIN 


En est-il de même du parasite de la piedra de Colombie ? Les 
cultures décrites par Juhel-Rénoy et Lion différent peu de celles 
qui ont été obtenues en Allemagne ; mais les descriptions du 
Champignon in situ laisseraient soupçonner une plus grande 
complication que dans les Trichosporum européens, si elles étaient 
moins confuses et plus concordantes entre elles. 

D'après Desenne, la surface des nodosités parasitaires « se 
décompose en un amas cellulaire à éléments polygonaux de 12 à 
15 u, assez régulièrement alignés et dont les interstices sont 
nettement dessinés par un liséré noir. Ces cellules, dont le centre 
offre une certaine réfringence, ne contiennent pas de nayaux. » 
Nous attachons peu d'importance à cette prétendue absence de 
noyaux et à la couleur noire du liséré qui limite les cellules, étant 
donnée la date de l’observation de Desenne. 

Les parties centrales des nodosités sont formées par un stroma 
cellulaire, semblable à celui qui recouvre leur périphérie. Desenne 
y distingue des lacunes contenant une ou plusieurs grosses cellules 
incolores qui sembleraient être alors des thèques (?). L’inter- 
rogation dont l’auteur fait suivre ce conditionnel nous laisse 
penser que, sur ce point, son observation est trop peu précise et 
qu’il s’est laissé suggérer l’idée d’une analogie avec les concep- 
tacles des Pyrénomycètes. Il s'empresse d’ailleurs d'ajouter : « Rien 
dans nos préparations ne nous autorise à parler de la déhiscence 
de ces cavités. » Nous avons vu aussi, dans notre cas, des cellules 
volumineuses au milieu de la masse parasitaire, mais leur dispo- 
sition désordonnée écarte l’idée d’un organe défini comme des 
thèques : ce sont des articles mycéliens à membrane épaissie, de 
simples chlamydospores (fig. 12, c). 

Outre les nodosités formées d’un amas de cellules polygonales, 
Desenne a aperçu des bâtonnets semblant, les uns, venir se 
perdre dans la substance propre de la nodosité, les autres se termi- 
ner à quelque distance de cette nodosité. Articulés les uns avec les 
autres, ces bâtonnets forment un réseau réfringent qui s’enroule 
autour du cheveu, comme le ferait une plante grimpante, du 
lierre par exemple, autour d’une colonne. Quelle est la taille de ces 
bâtonnets ? Desenne n’en fait pas mention. Ce silence semble indi- 
quer qu'ils ont des dimensions de même ordre que les cellules 
sporiformes, 


TRICHOSPORUM ET TRICHOSPORIES 57 


Telle n’est pas l'opinion de Juhel-Rénoy, qui veut retrouver les 
bâtonnets de Desenne dans des ponctuations 50 fois plus pelites 
que les spores, ne dépassant pas. par conséquent, 0 & 2, puisque 
les spores ont, d’après Juhel-Rénoy, un centième de millimètre. 
Les bâtonnets, qui existent, conjointement avec le Champignon 
parasite, dans toutes les préparations, sont donc des granulations 
d’une extrême petitesse, agitées d’un mouvement brownien, entou- 
rant, recouvrant de leur agglomération imnombrable les spores 
sous-jacentes, ne paraissant à aucun litre pouvoir être rattachées 
aux spores. 

Rien dans cette description ne rappelle les bâtonnets de 
Desenne, d’ailleurs localisés autrement. Aussi, sommes-nous 
surpris de trouver l'appréciation suivante sous la plume de Juhel- 
Rénoy : «l’opinion soutenue par Desenne, à savoir que ces bâton- 
nets qu’il a vus probablement, serait le mycélium du Champignon 
décrit plus haut, me. paraît impossible à admettre …. Aussi 
n’hésiterai-je pas à dire que la description de Desenne est certai- 
nement erronée, qu'aucun de ces bâtonnets ne se termine par une 
petite grappe cellulaire ombelliforme et qu’il est impossible de 
voir en aucun point lesdits bâtonnets articulés les uns avec les 
autres et s’enroulant autour du cheveu à la façon du Lierre autour 
d’une colonne, tout cela appartient au mycélium». Cette critique 
s'explique d'autant moins que Desenne dit expressément : « Ces 
bâtonnets sont-ils le mycélium du Cryptogame qui forme l’agrégat 
cellulaire des nodosités, ou bien en sont-ils indépendants ? C’est 
ce qu’il est bien difiicile de décider ». 

Il y a donc un quiproquo évident dans la discussion de Juhel- 
Rénoy au sujet des bâtonnets. Il désigne sous ce nom des granula- 
tions d’une extrême finesse, apparemment amorphes, puisqu'il n'y 
mentionne ni forme, ni structure. Desenne entendait par là, très 
probablement, des filaments articulés dont l’agencement est visible 
seulement en dehors des vastes amas qui constituent les nodules 
piédriques. C’est précisément ce que nous avons constaté sur la 
marge des épaississements parasitaires de noire cas. 

Juhel-Rénoy a-t-il, lui aussi, observé dés filaments mycéliens 
sur les cheveux malades ? Sa description n’est pas assez précise 
pour nous renseigner : « j'ai cherché le mycélium dans une série de 
préparations; je l’ai rencontré sur un grand nombre d'examens. 


58 P. VUILLEMIN 


Nulle part je n’ai pu voir une véritable chaîne mycélienne.…. Le 
mycélium paraît être petit, comme atrophié, mais c’est une ques- 
tion qui ne saurait être tranchée par le seul examen histologique». 

Malgrél’obseurité de ces deseriptions, il est vraisemblable que 
l'agencement de cellules en filaments a été reconnu sur les cheveux 
piédriques comme sur les poils de moustache de notre cas. Quant 
aux apparences de thèques indiquées par Desenne, elles ne 
répondent pas à un organe défini. Nous ne saisissons pas mieux 
l’analogie trouvée par Unna entre les grains d’actinomycose et des 
formations spéciales existant dans les nodosités de la piedra colum- 
bica. 

Juhel-Rénoy et Lion n’ont rien rencontré qui ressemblât à une 
ébauche de fructification, si ce n’est, dans les cultures, de longs 
prolongements mycéliens contournés en spirale ou enchevêtrés en 
petites nodosités. Il leur semble donc que le Champignon de 
Colombie ne peut proliférer que par segmentation de son mycé- 
lium ou par bourgeonnement de ses spores et qu’il doive rentrer 
dans le genre Dematium. Nous ne saurions souscrire à cette con- 
clusion, car les Dématiées se caractérisent par le revêtement bru- 
nâtre des filaments, qui n'a pas été observé dans le groupe qui 
nous occupe. L'agent de la piedra de Colombie n’a donc pas offert 
de fructifications mieux différenciées que le Champignon de Beh- 
rend. Il ne saurait être séparé du genre Trichosporum. 

Notre parasite se rattache aux précédents par l'agencement de 
ses cellules dans les nodosités ou dans les gaînes qui revêtent les 
poils, par la fréquente fragmentation de filaments en articles dans 
les cultures. L'absence d'organes reproducteurs différenciés à 
l’égard du mycélium se retrouve dans notre espèce. L'aspect des 
cultures diffère à peine de celui des Champignons de la Piedra et 
de ses équivalents européens. 

La différence la plus frappante entre notre description et les des- 
criptions antérieures porte sur l’action du Champignon sur l'épi- 
dermicule du poil. 

Dans la piedra de Colombie, Desenne ne trouve aucune trace de 
végétations dans la substance propre du cheveu ; au dire de Juhel- 
Rénoy, le Champignon est simplement semé à la surface ; la cuti- 
cule du cheveu n’est nulle part atteinte. 

Unna ne s'exprime pas autrement. D’après cet auteur, les 


TRICHOSPORUM ET TRICHOSPORIES 59 


« spores » paraissent collées à l’épidermicule sans le dissocier ni 
le soulever ; le Champignon de la piedra nostras n’attaque pas le 
poil ; il appartient aux saprophytes du poil. Unna étend cette 
conclusion au Champignon de Behrend, qu’il a pu étudier concur- 
remment avec le sien. 

De son côté, Behrend considère le Champignon comme extérieur 
au poil et croit qu'il est impossible de lui imputer la dislocation 
de l’organe, aussi fréquente sur les poils exempts de Chambpi- 
gnONns que sur les poils parasités. Behrend a pourtant observé une 
altération de l’épidermicule ; mais il y voit une lésion préalable, 
_ facilitant la fixation du parasite, plutôt qu'un eftet de sa présence. 
Même dans les poils où les Champignons paraissent envahir une 
moustache normale, on distingue souvent un plissement des 
écailles épidermiques, comme dans les poils à microphytes du 
creux axillaire (trichomycose nodulaire bactérienne de Patteson). 
De cette façon les Champignons ont trouvé un abri pour se fixer et 
envahir le poil. 

Dans le cas d’'Unna, Mme Trachsler a vu seulement dans les poils 
transportés sur les milieux nutritifs, le Champignon se glisser 
entre le poil et la cuticule détachée en masse. Elle rattache ce 
phénomène, non à l’action parasitaire, mais à l’extension progres- 
sive du Champignon devenu saprophyte et à l’envahissement 
consécutif de l’intérieur du poil, qui se comporte alors comme les 
substances inertes données en pâture au Champignon. 

Chez notre malade, l’altération de l’épidermicule est limitée aux 
points envahis et en rapport immédiat avec la pénétration du 
parasite. Nous tenons pour vraisemblable qu’on retrouvera des 
phénomènes analogues dans les autres lésions à Trichosporum et 
que les altérations signalées comme propres à faciliter l’implan- 
tation du Champignon sont au moins en partie son œuvre. 

Nous croyons donc devoir ranger notre -Champignon dans le 
même genre que les agents de la piedra de Colombie ou trichomy- 
cose nodulaire de Juhel-Rénoy, de la trichomycose nodulaire 
signalée en Allemagne par Behrend, de la piedra nostras d'Unna, 
en faire, en un mot, un Trichosporum. Il se nommera, en consé- 
quence, Trichosporum Beigeli. | 

Nous n’hésiterons pas à ranger dans le même genre le Champi- 
gnon observé en Angleterre, par Cheadle et Malcolm Morris, sur 


60 P. VUILLEMIN 


la barbe et la moustache d’un homme de 25 ans. L’incrustation 
qui revêt les poils est formée, disent ces auteurs, d’éléments sphé- 
riques, réfringents, de dimensions uniformes, ayant tous les 
caractères des spores d’un parasite végétal tel que le tinea tonsu- 
rans, mais plus volumineux que les spores de ce dernier. Ces 
spores adhèrent entre elles en masse, offrant l’aspect d’œuîs de 
Poissons. On ne voit rien dans l’intérieur du cheveu, même fendillé, 
à moins que la lésion ne soit très avancée, auquel cas les éléments 
sporulaires s’attachent aux fibrilles fendillées ou, plus rarement 
encore, se logent entre elles. Malgré l’absence de cultures, cette 
description et la figure qui l’accompagne montrent qu’il s’agit 
d’un Trichosporum, bien que le Champignon anglais ait des éléments 
plus volumineux que le nôtre. 

Tous les Champignons qui composent les enduits superficiels 
des poils, observés jusqu'ici en Europe et en Amérique sont donc 
des Trichosporum. | 


Far 


Malgré l’uniformité des caractères génériques, il n’est pas possi- 
ble de confondre tous les Trichosporum dans une même espèce. Le 
Trichosporum Beigeli comprend l’espèce que nous avons observée 
en France, très probablement le Pleurococcus Beigeli Rabenhorst, 
sans doute aussi un parasite observé à Breslau sur des cheveux 
noueux par le Dr Caro et mentionné par Schræter, avec l’espèce 
de Beigel, sous le nom d’Hyalococcus Beigeli. 

Nous manquons de données au sujet des caractères spécifiques 
des Champignons de Lindemann et de Knocb. 

Il n’est pas possible d'étendre le nom de Tr. Beigeli au parasite 
de la piedra de Colombie, formé d’éléments bien plus gros que 
dans notre espèce. Les articles qui composent la nodosité sont 
sensiblement égaux dans tous les sens et leur diamètre atteint 
10 & d’après Juhel-Rénoy et même 12 et 15 & d’après Desenne, 
Il justifie donc le nom de Tr. giganteum Behrend. Cette espèce se 
distingue peut-être en outre par des nodosités plus saillantes, plus 
circonscrites, plus pierreuses, que dans les espèces européennes; 
mais nous n’insistons pas sur Ces caractères qui ne se traduisent 
pas en chiffres aussi précis que les dimensions des cellules et qui 
n’ont pas été nrentionnés d’une manière assez concordante par 
des auteurs. 


TRICHOSPORUM ET TRICHOSPORIES 61 


Les articles dépassent encore les dimensions des éléments du 
Trichophyton tonsurans dans le parasite observé en Angleterre par 
Cheadle et Malcolm Morris; mais nous manquons de données 
suffisamment précises pour en fixer les caractères spécifiques. 
Nous pouvons seulement soupconner que c’est une espèce inter- 
médiaire entre le Tr. Beigeli et le Tr. giganteum, comme les parasites 
décrits par Behrend et par Unna. 

Dans les deux observations allemandes, les caractères des cul- 
tures_ viennent s'ajouter aux résultats de l’examen direct pour 
opposer ces parasites aux deux espèces précédentes et même pus 
les distinguer entre elles. 

Le Tr. ovoides Behrend.a, dans l’état parasitaire, des cellules 
plus petites que le Tr. giganteum, mais plus grosses que l’Achorion 
Schænleini, soit plus de 6 v; elles sont brièvement ovoiïdes. 

Le Tr. ovale Unna offre des dimensions analogues, mais des 
éléments plus grêles et plus régulièrement ovales. 

Ces différences délicates sont confirmées par les cultures. La 
liquéfaction de la gélatine débute dès le cinquième jour avec le 
Tr. ovoides ; elle se produit en dix ou douze jours pour le Tr. gigan- 
teum. La gélatine résiste deux ou trois semaines avec le Tr. ovale 
et, au bout de ce temps, la peptonisation est très faible. Enfin la 
gélatine couverte de Tr. Beigeli reste solide au moins quatre mois, 
peut-être indéfiniment. | 

L'aspect des cultures ofire des distinctions moins nettes. Nous 
ne parlons pas des milieux liquides dont l'emploi fut restreint. 
Les cultures sur les terrains solides répondent à un type uniforme 
avec leurs saillies jaunâtres, contournées , vermiculées, leurs 
efflorescences et leur rayonnement filamenteux. Pourtant la compa- 
raison directe de cultures parallèles de Tr. ovale et de Tr. ovoides a 
convaincu Unna et Mme Trachsler que le premier tend à donner 
des enduits moins humides, une zone marginale plus-large, des 
filaments plus continus, plus incurvés que le second. 


CLASSIFICATION NOSOLOGIQUE 


La maladie que nous venons de décrire se rapproche des teignes 
par son origine cryptogamique et par la lésion pilaire qui la carac- 
térise. Elle s’en éloigne par la localisation superficielle du Champi- 


62 F P. VUILLEMIN 


gnon, surtout par l'intégrité du bulbe, du follicule et l’absence de 
tout retentissement sur la peau. Le nom de teigne évoque l’idée 
d’altérations cutanées : les teignes sont des maladies de peau d’ori- 
gine pilaire : au sens étiologique ce sont des trichomycoses 
compliquées de dermatomycoses : ici nous avons affaire à une 
trichomycose pure. Ce serait méconnaître le sens précis consacré 
en dermatologie au mot teigne que de l’étendre aux maladies qui 
ne touchent pas à la peau et ne provoquent pas de réactions de son 
côté. 

_Le nom de tinea nodosa a pourtant été proposé par Cheadle et 
Malcolm Morris pour un cas répondant au nôtre sur les points 
essentiels. Dans ce cas, observé en Angleterre sur la barbe 
et la moustache d’un homme de 25 ans, le poil paraissait, à l’œil nu, 
épaissi, rugueux, avec des incrustations et par ci par là, des renfle- 
ments nodulaires. Plusieurs poils étaient cassés à quelque distance 
de l’extrémité libre, fendillés longitudinalement et terminés en 
pinceau comme dans la trichorrhexis nodosa des Allemands. A un 
faible grossissement on pouvait parfois suivre l’incrustation jusqu’à 
l’extrémité libre du poil casséet c’est là qu'elle atteignait son 
développement maximum. Dans un poil fendu, figuré par l’auteur, 
l’une des moitiés, complètement entourée par l’incrustation, était 
enroulée en crosse. Dans des cas où la lésion était très avancée, les 
éléments sporiformes s’attachaient aux fibrilles fendillées ou plus 
rarement encore se logeaient entre elles. 

Les poils ainsi altérés étaient exceptionnels dans l’observation 
des auteurs anglais comme dans la nôtre. Aussi Cheadle et Morris, 
n'hésitent-ils pas à rejeter le nom de trichorrhexie. Le terme de 
tinea nodosa n’est guère moins impropre, car le nom générique de 
teigne est détourné de son acception courante et l’épithète de 
noueuse ne satisfait pas les auteurs eux-mêmes : ils nous disent 
que l’enduit parasitaire s'étend en gaînes ou en couches irrégu- 
lières, dont les saillies inégales répondent imparfaitement à l’idée 
d’une nouure. : 

Comme notre cas, celui de Cheadle et Morris ressemble bien 
moins aux teignes qu’à la piedra de Colombie, à laquelle pourtant 
ces auteurs l’opposent. 

La piedra de Colombie est exceptionnelle chez l’homme, dans la 
barbe et dans les cheveux, très fréquente au contraire chez les 


TRICHOSPORUM ET TRICHOSPORIES 63 


femmes à longue chevelure. La portion intrafolliculaire du poil 
est toujours respectée, ainsi que la base de l’organe. Le poil n’est 
pas compromis dans sa vitalité; il se laisse difficilement arracher; 
de petites nouures sont échelonnées sur sa portion libre. Les 
cheveux sont souvent collés ensemble, enchevêtrés en lacis inex- 
tricables par suite de la viscosité des nodules parasitaires ; dès lors 
le peigne les brise avant de les démêler. 

A vrai dire, le Champignon n’est pas constamment visqueux, il 
ne le devient que sous l'influence d’une humidité persistante. 
Posada-Arango explique ce symptôme par la coutume qu'ont les 
femmes colombiennes de se plonger fréquemment la tête dans 
l’eau ou d’enduire leur chevelure d’une décoction de graines de 
lin. De telles soudures, de telles intrications n’ont jamais été 
constatées dans les affections analogues de la moustache et il reste 
à savoir si cette différence tient à la diversité des parasites ou 
simplement à la variété des conditions qu'ils rencontrent dans des 
milieux aussi différents que le sont les longues chevelures et les 
poils raides du visage. 

La matière agglutinante des poils, en l'absence d'humidité, tend 
à se durcir sans devenir visqueuse. D’après les observations améri- 
caines, les nouures prennent, à la longue, une consistance assez 
ferme pour ébrécher les scalpels et les ciseaux, d’où le nom 
vulgaire de piedra (pierre) assigné à la maladie. Cette dureté pier- 
reuse a été relevée par Desenne sur des cheveux envoyés de Colom- 
bie, mais elle n’a pu être constatée par Juhel-Rénoy ni par d’autres 
médecins européens qui avaient reçu des cheveux de Colombie. 
La justesse du nom de piedra a été contestée pour l'affection colom- 
bienne elle-même. « Ce nom de piedra, dit Juhel-Rénoy. me semble 
ne traduire qu’un symptôme grossier et nullement constant ». 

La plupart des noms vulgaires introduits dans la langue nosolo- 
gique sont passibles de la même critique. Et pourtant ïls ne 
doivent être réformés qu'avec prudence ; un nom n’est pas une 
définition ; il répond à son rôle, tant qu’il désigne sans confusion 
possible l’espèce morbide pour laquelle il a été créé. Le nom de 
piedra désigne sans ambiguité la maladie des cheveux de Colombie; 
mais il perdrait ses avantages de clarté si on l’étendait à des 
lésions pilaires analogues, mais dans lesquelles on n'a jamais 
constaté le symptôme rappelé par l’étymologie du mot. 


72 


64 P. VUILLEMIN . £ 


Cheadle et Malcolm-Morris ont été logiques en rejetant, en 
raison du défaut de dureté des enduits, le nom de piedra pour le 
cas observé en Angleterre. Nous appliquons leur conclusion au 
cas de Nancy ; nous l’étendons aux maladies désignées en Allema- 
gne sous le nom de piedra nostras. 

Unna imagine ce terme pour un Cas cliniquement identique au 
nôtre. Il parle d’une gaîne cylindrique, de largeur et de longueur 
variables, dure, jaunâtre, qui revêt les poils de moustache intacts 
à la base, au sommet et dans les intervalles nus. 

Dans le cas de Behrend, il s’agit également d’un enduit, tantôt : 
fusiforme, tantôt allongé en gaînes pouvant atteindre 4-5 m/m. de 
longueur, épaissi par places en nodosités assez fortes pour tripler 
et quadrupler localement le diamètre du poil. Behrend a bien 
figuré ce revêtement inégal et mal limité. 

A défaut du terme de piedra, inapplicable aux cas européens, du 
terme de teigne, trop impropre même avec l’épithète de noueuse, 
il faut trouver une désignation générique applicable à toutes ces 
affections et à elles seules. Juhel-Renoy a proposé le nom de tricho- 
mycose noueuse ou nodulaire pour la piedra de Colombie; Behrend 
l'a adopté pour un cas observé en Allemagne. Mais devant la néces- 
sité de spécifier les différents cas par des épithètes qui leur soient 
propres, il est difficile d’utiliser une désignation générique bino- 
minale. Au reste le nom de trichomycose est trop peu explicite ; 
il convient à toutes les teignes ; on l'a même étendu. avec l'épithète 
de noueuse à des affections bactériennes : telle est la trichomycose 
noueuse de Patteson. 

L'unité des diverses mycoses noueuses limitées à la portion libre 
du poil repose aujourd’hui sur la notion étiologique. Les Champi- 
gnons qui les causent appartiennent à des espèces diverses d’un 
même genre ; elles sont l’œuvre de divers Trichosporum. Le nom 
générique des maladies se tirera naturellement du nom générique 
des Champignons pathogènes ; nous proposons donc de les réunir 
sous le nom de Tricaospories. La piedra est une espèce particulière 
de trichosporie ; mais les trichospories européennes ne sont pas 
des piedras. ! 


* 
x % 


Nous arrivons à cette conclusion que les trichospories forment 
un groupe homogène d’aflections pilaires, unies par leurs carac- 


TRICHOSPORUM ET TRICHOSPORIES 65 


tères cliniques, comme par l’étroite ressemblance des Champi- 
gnons qui les causent. Ceux-ci présentent plusieurs formes, dont 
les différences, quoique faibles, se sont montrées jusqu'ici irré- 
ductibles. Nous distinguons actuellement quatre espèces de Tri- 
chosporum : Tr. giganteum, ovoides, ovale, Beigeli et autant d’espèces 
étiologiques de trichospories. | 

Il serait pourtant téméraire d’affirmer qu’il s’agit ici d’espèces 
définitivement séparées, sans réversion possible. Des différences 
plus profondes apparaissent et gardent une certaine fixité dans les 
races d’une même espèce. Si pourtant nous considérons, * d’une 
part la passivité du support hospitalier, dont la résistance se borne 
à limiter l’action du parasite à la région de l’épidermicule, d’autre 
part la grande indifférence du Champignon à la nature du support 
et le faible développement des adaptations parasitaires, nous 
venons à penser que beaucoup de Champignons sont aptes à jouer 
le même rôle que notre Tr. Beigeli. Les rapports biologiques des 
Trichosporum avec les poils sont assez analogues à ceux des liens 
avec l’écorce des arbres vivants au coupés. 

L'unité générique des Trichosporum, autant que la multiplicité 
des espèces, n’est que l’expression brute d’une donnée empirique. 
Nous savons déjà que des Champignons très variés au point de 
vue de la taxinomie et de la généalogie probable sont susceptibles 
de dépouiller leurs attributs familiaux pour converger vers le 
groupe des Arthromycètes. Il n’est pas improbable que des 
Champignons aussi divers, en se fixant dans le milieu restreint. 
spécial, qu'est la portion libre des poils, revêtent la livrée uni- 
forme dont on a fait la caractéristique, empirique et provisoire, 
du genre Trichosporum. 


INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 


1. — Benrenn, Ueber Trichomycosis nodosa (Juhel-Rénoy), 
Piedra (Osorio). Berliner klin. Woch., 26 mai 1890. 
2. — BEnRenD, Demonstration von Präparaten über Trichomy- 


cosis nodosa. Berliner dermat. Vereinigung, 2 Juli 4890. Archiv für 
Dermatol., 1891. 

3. — BEIGEL. Sitzungsber. der math. naturwiss. Klasse der Wiener 
Akad. der Wissenschaften, XVII, 1865. 


Archives de Parasitologie, V, n° 1, 1902. 5 


66 P. VUILLEMIN. — TRICHOSPORUM ET TRICHOSPORIES 


k. — BeiceL, The human hair, London, 1869. 

5. — Caeapze and Marcozm-Morris, Trichorrhexis nodosa, 
piedra, tinea nodosa, The Lancet, 1879. 

6. — DESENNE, Sur la piedra, nouvelle espèce d’affection para- 


sitaire des cheveux, C. R. de l’Acad. des sciences, 1er juillet 1878. 

7. — Eserts. Centralblatt für med. Wiss., VI, 1873. 

8. — JuneLz-RÉNoY, De la piedra. C. R. de la Société de biologie, 
4er décembre 1888. 


9. — Junez-RÉNoy, De la trichomycose nodulaire. Annales de 
dermatologie et syph., (2), IX, 25 décembre 1888. 
10. — Junez-RÉNnoy et Lion, Recherches histo-biologiques et 


étiologiques sur la trichomycose nodulaire. Annales de dermatol., 
(3), I, 1890. 
11. — Knocx. Journal des russ-Kriegsdepartements, XCV, 1866. 
12. — LinpeMAnN. Œsterreichische Zeitschrift für praktische Heil- 
kunde, XIII, 1867. 
13. — Micura, System der Bakterien, 1900. 


14. — R. PATTESON, Trichomycosis nodosa. The british journal 
of dermatol., avril 1890. 

15. — Posana-ARANGO, La trichomycosis nodular, Anales de la 
Academia de medicina de Medellin, mai 1888. 

16. — RABENHORST, ZwWwei Parasiten in den Haaren der Chignons. 
Hedwigia, 1867. 

17. — ScaæcaTer, De la trichosporie (piedra nostras et piedra 
columbica). Thèse de médecine, Nancy, 30 juillet 1901. 

18. — ScHRŒTER, Kryptogamen-Flora von Schlesien, 1886. 

19. — TrACHsLER, Ueber die feineren Unterscheide zweier Fälle 


von Piedra nostras. Monatshefte für prakt. Dermatol., 1896. 
20. — TRÉvISAN, Sylloge fungorum de Saccardo, 1889. 


21. — Unna, Ueber Piedra nostras. Deutsche Medicinal-Zeitung, 
1895. 

22. — Unna, Zwei Fälle von Piedra nostras. Naturforscherver- 
sammlung, Lübeck, Sept. 1895. — Georg Lewin’s Festschrift, 1896. 

23. — P. VuizzemMN, Un cas de trichosporie (piedra nostras) 


observé en France. C. R. de l’Acad. des sciences, 3 juin 1901. 


STUDIEN 
 ZUR MITTELNIEDERDEUTSCHEN PARASITOLOGIE 


VON 
Baron D: FELIX von OEFELE 


(Ban NEUENAHR IN RHEINPREUSSEN). 


BELEGQUELLEN FÜR MITTELNIEDERDEUTSCHE PARASITOLOGIE. 


Was die alten Aegypter in Parasitologie gewusst, geglaubt und 
phantasiert haben, habe ich für die Ectoparasiten zusammenge- 
, stellt. Die Entoparasiten der alten Aegypter sollen folgen. Unsere 
modernen wissenschaftlichen Anschauungen haben sich aber im 
Verhältnis zum Altertume so geändert, dass es uns schwer wird, 
diese Anschauungen vor Jahrtausenden zu verstehen. Wenn dies 
schon für den Medicohistoriker zutrifft, so ist es noch viel mehr 
der Fall für Leser, welche der Geschichte der Medicin ferner stehen. 
Als Zwischenstation für das Verständnis soll darum das Mittelalter 
gewählt werden. Die Anschauungen des Mittelalter finden die 
Aerzte der Culturländer überall noch als Laienmedicin, Volksme- 
dicin oder wenigstens Bauernmedicin. Die Lehren des Mittelalter 
selbst sind aber nur die Traditionen des Altertum. Die arabische 
und die Salernitaner Medicin hatten die Lehren des Altertum über- 
nommen. Von letzterer Schule wanderten die lateinischen Texte 
nach Norden und wurden in die bezüglichen Volkssprachen über- 
setzt. So entstanden medicinische Schriften des Mittelalter in 
provençalischer und normannischer Sprache d. h. in den mittel- 
alterlichen Dialecten der franzôsischen Sprache. Aus diesem Zwi- 
 schenwege gelangten diese Lehren nach England in mittelenglischer 
Sprache. Die verschiedenen Bibliotheken enthalten hiefür wert- 
volle Belege z. B. Stockholm. Die wichtigsten Handschriften dazu 
dürîten nach meiner Vermutung in Paris und London liegen. Es 
wäre nun wohl die dankbarste Aufgabe die Darstellung mittelalter- 
licher Parasitologie an der Hand dieser Quellen zu geben. Leider 
bin ich dazu ausser Stande und ich bezweifle auch, dass eine beru- 
fenere Feder baldigst eine solche Parasitologie schreiben wird. 


ês F. VON OEFELE 


Eine zweite Strasse der mittelalterlichen lateinischen Medicin 
lässt sich durch Übersetzungen in die mittelhochdeutsche, mittel- 
niederdeutsche und mitteldänische Sprache nachweisen. Gerade 
für die mittelniederdeutsche Medizin ist mir durch photogra- 
phische Reproductionen die umfangreichste Handschrift zugängig, 
welche noch nicht in Reproductionen in Händen anderer Medico- 
historiker ist. Eine mittelniederdeutsche Parasitologie mag also 
hier gestattet sein. Das niederdeutsche Sprachgebiet umfasst im 
Mittelalter das ganze Tiefland im Norden von Deutschland, wo 
jetzt Hochdeutsch als Schriftsprache benützt wird, aber die Tochter 
der mittelniederdeutschen Sprache als « Plattdeutsch » in der 
Volkssprache weiterlebt und durch Fritz Reuter in die Litteratur 
eingeführt wurde. 

Dass in der erwähnten mittelniederdeutschen Handschrift die 
Parasitologie einen breiten Raum einnimmt und dabeï die dama- 
ligen Lehren von moderner Anschauung weit verschieden sind, 
ist schon dem Philologen Regel (1) aufgefallen, welcher als erster 
diese Handschrift wissenschaftlich benützt hat. Derselbe repro- 
ducierte als Stichproben charakteristische Stücke dieses Codex und 
zwar zuerst die drei ersten Kapitel. Dann fährt er fort : « Diesen 
Anfangsartikeln des deutschen Arzneiïbuches lass ich eine Reihe 
von Abschnitten derselben Schrift folgen, welche entweder nach 
ibrem Gegenstand oder nach ihrer therapeutischen Ausführung 
charakteristisch sind, besonders solche, in denen Würmer als 
Krankheiïitsursache angenommen werden, oder in denen thierische 
Stofie als Heilmittel vorgeschrieben sind ». 

Die mittelniederdeutschen medicinischen Belege besitzen viele 
Berührungspunkte, so dass die erwähnte Handschrift, welche ich 
im Folgenden « Gothaer Arzneibuch » nenne, als Hauptbeleg 
herangezogen werden soll, da sie auch die umfangreichste und 
vielseitigste ist. Ausserdem liegen mittelniederdeutsche medici- 
nische Handschriften in Utrecht, Wolfenbüttel und Rostock. Und 
auch vielen anderen Handschriften anderer Bibliotheken sind 
medicinische Abschnitte eingefügt. Auch zwei handschriftliche 
Receptsammlungen für Pferde sind mittelniederdeutsch bekannt. 

Mittelniederdeutsche Medicinbücher sind zudem in älterer Zeit 


(4) Jahrbuch des Vereins für niederdeutsche Sprachforschung, V, 1879, p. 70. 


STUDIEN ZUR MITTELNIEDERDEUTSCHEN PARASITOLOGIE 69 


auch gedruckt worden. Doch sind gerade diese Drucke nicht in 
meinem Privatbesitze und konnten auch nicht für vorliegende 
Arbeit benützt werden. Sollten sich Leser für diesen Stoff noch 
eingehender interessieren, so seien hier einige einschlägige Titel : 
angefügt. Dieselben koennen zum Teil auch als sprachlicher Beleg 
dienen, während ich im Texte die mittelniederdeutschen Beleg- 
stellen in die neuhochdeutsche Sprache übersetzen werde. 

10 Arstedyge Boeck : Eyn schone Arstedyge boeck van allerleye ghe- 
breck vnde kranckheyden des minschen. Hamburg, 1483. Beschrieben 
in LAPPENBERG, Zur Geschichte der Buchdruckerkunst in Hamburg, 
p. 115. 

2% Boek der Arstedie, gedruckt zu Lübeck 1484 durch Barthol. 
Ghotan. 

30 Krüder-Boeck : De Krudtlade vormehret : Also dat ydt wol mach 
hethen de kleene Herbarius, Krüder-Boeck, edder Garde der Gesundheit 
van den Krüdern vnde Gewässen, etc. Hamburg, 1617. 

Die Titel dieser Bücher zeigen schon dem Kenner der Medico- 
historie, dass hier keine autochthone niederdeutsche Medicin vor- 
liest. Und das gleiche ist der Fall für die erwähnten Handschriften. 
Letztere beziehen sich fortgesetzt auf alte Autoren z. B. Hippo- 
krates (1), Plato (2), Aristoteles (3), Pythagoras (4). Ptolemaeus (5), 
Vergilius (6), Macer (7), Plinius (8), Dioskurides (9), Galenos (10), 
Johannes Damascenus (11)und andere. Dabei wird Dioskurides (12) 
als Magister bezeichnet und Constantinus Africanus (13) unter die 
griechischen Aerzte gezählt. Von anderen Fehlern sei auf die 
Namensverstümmlung dieser Autoritäten hingewiesen, so dass 
selbst  Ptolemaeus und Bartholomaeus (14) verwechselt werden 
konnten. 


(1) Utrechter Arzneibuch, folio 70 b. 

(2) Gothaer Arzneibuch, folio 96 a. 

(3) Ibidem. 

(4) Utrechter Arzneibuch, folio 96 b und 97 b. 

(5) Utrechter Arzneibuch, folio 96 b und Gothaer Arzneibuch, folio 96 b. 

(6) Gothaer Arzneibuch, folio 96 b. 

(7) Utrechter Arzneibuch, folio 7H. 

(8) Utrechter Arzneibuch, folio 62 b. 

(9) Utrechter Arzneibuch, folio 63 b, 72 b, 77 a und 77 b. 
(10) Utrechter Arzneibuch, folio 69 a, 72 a, 77 b, 78 b. 
(11) Utrechler Arzneibuch, folio 77 b. 

(12) Utrechter Arzneibuch, folio 77 a. 

(13) Gothaer Arzneibuch, folio 86 a. 
(14) Gothaer Arzneibuch, folio 96 b. 


70 F. VON OEFELE 


Für unser Thema müssen wir aber noch über die medicinische 
Literatur hinausgreifen. Giftige und schädliche Tiere waren dem 
Mittelalter Ausgeburten des Teufels oder seiner Priesterinnen, der 
Hexen. In den Hexenprocessen werden darum häufig jene Tiere 
genannt, welche nach mittelalterlicher Ansicht eine Gesundheits- 
schädigung des Menschen verursachen konnten. Für mittelnieder- 
deutsche Hexenprocesse giebt Koppmann (1) Einblicke aus dem 
Urteilsbuche des Rostocker Niedergerichts vom Jahre 1539 bis 
1586. Die angeblich giftigen Tiere werden von den Hexen dem 
Donnerstagsbade des Teuïels beigelügt, um später den Neben- 
menschen damit Schaden zuzufügen. Erwähnt werden hier Schlan- 
gen 11 mal, Krôten 8 mal, Eidechsen 7 mal, Frôsche 5 mal, Nattern 
5 mal, Spinnen 3 mal, Schnacken 2 mal, Elstern 1 mal, Raben 
4 mal, Wassermäuse 1 mal, Hornissen À mal, Schnecken 1 mal, 
Myriapoden 1 mal, Schmeisswürmer 1 mal, Sonnenwürmer { mal, 
Lindwürmer 1 mal, Steinwürmer 1 mal und graue Maden 1 mal. 

In der Volksanschauung wie bei den Juristen jener Zeit waren 
darnach die zoologischen Begriffte im allgemeinen und die An- 
schauungen von den giltigen Tieren recht verschwommene. Wir 
müssen nun sehen wie weit die Zoologie des ärztlichen und nieder- 
ärztlichen Personales reichte. 

Wichtig war die Lehre von den Würmern, unter welchem Namen 
damals die meisten schädlichen Tiere eingereiht wurden, für diese 
Kreise sicherlich. Im Inhaltsverzeichnis z. B. der Practica des 
Bartholomaeus (2) findet sich Kapitel 8 : Von den Würmern, welche 
das Haar fressen, Kapitel 17 : Gegen die Zahnwürmer, Kapitel 33 : 
Gegen die Würmer in dem Magen und Kapitel 64 : Von einer Beschwd- 
rung gegen die Würmer. Unter 66 Kapitelüberschriften beziehen 
sich abgesehen von Cancer etc. vier Kapitel, also 6 °c, aut Würmer 
als therapeutische Indication; also sicherlich ein breites Gebiet 
der mittelalterlichen Pathologie bezieht sich auf Parasiten. 


DER BEGRIFF DES WURMES IN MITTELNIEDERDEUTSCHEN BELEGEN. 


Die meisten Parasiten fallen unter den Begriff « Wurm ». Aber 
die Würmer in der Vorstellung des mittelniederdeutschen Arztes 


(1) Korrespondenzblatt des Vereins für niederdeutsche Sprachjorschung, 
XXI, No 2. 
(2) Gothaer Arzneibuch, folio 85 a bis 86 a. 


STUDIEN ZUR MITTELNIEDERDEUTSCHEN PARASITOLOGIE 71 


decken sich ebensowenig wie die Würmer der Altaegypter mit der 
Abgrenzung der Vermes der modernen Zoologie. Gegen Diarrhoee 
werden (1) neun Maden aus der Erde empfohlen d. h. wie es scheint 
Larven von Melolontha. Hier werden also die Insectenlarven ganz 
richtig nicht zu den Würmern gerechnet. Dagegen wird an anderer 
Stelle (2) der Wurm als Medicament empfohlen, welcher in der 
Sommernacht leuchtet. Hier wird also umgekehrt der Käfer : Nocti- 
luca splendida, also ein Insect selbst, als Wurm bezeichnet. 

Auch gegen Angina (3) wird empfohlen : Nimm Maden, welche in 
der Erde kriechen, contundiere sie in einem Môrser, siede sie mit Oel 
und cataplasmiere den Hals damit. 

Und im Tierkreis (4) wird Scorpio mit «(Wurm » übersetzt. 

Unter Wurm und Spinne (5) werden alle fusslosen und befussten 
Giftträger an anderer Stelle vereint, wobei wohl die Spinne tradi- 
tionelle Substitution für früheren Scorpion ist. Wenn einen Patien- 
ten ein Wurm oder eine Spinne gestochen hat. Hat dich ein Wurm oder 
eine Spinne gestochen, so fange eine Fliege und zerreibe sie auf dem 
Stiche ; dann schadet dir dies nichts. 

Die hierin ausgesprochene Eïnteilung wird mehr oder weniger 
eingehalten. Dagegen scheïint viel weniger streng zwischen Wurm, 
Schlange und Natter einerseits und Spinne, Skorpion, Sepia und 
Krebs andererseits getrennt worden zu sein. Aber auch die Tren- 
nung zWischen aechten Tieren und der unbelebten Natur wurde 
nicht überall strenge eingehalten. 

Durch den allgemeinen Glauben an die Entstehung der Parasiten 
durch Generatio aequivoca aus schlechten Säften wurde die Grenze 
zWischen pathologischen Veränderungen von Geweben und ächten 
oder hypothetischen Parasiten nicht scharf gezogen. An dieser 
Grenze steht ein Begrifi, aus dem unsere moderne Nomenclatur 
zWei Bezeichnungen übernommen hat: « Carcinoma » als Krebs 
und « Schanker » als Symptom der Venerie. Im Begrifte hat beides 
nichts mehr mit dem mittelalterlichen « Krebse » zu thun. Ob der 
mittelatterliche Arzt diesen mittelalterlichen Krebs als Parasiten 


(1) Utrechter Arzneibuch, folio 81 a. 

(2) Loco citato, folio 79 a. 

(3) Gothaer Arzneibuch, folio 24 b. 

(£) Gymnasialbibliothek zu Halberstadt, cod. 99, fol. 45. 
(5) Gothaer Arzneibuch, folio 170 a, 18-21, 


72 f F. VON OEFELE 


betrachten sollte oder nicht, darüber wurde er sich wohl nie klar. 
Es war und blieb ihm ein Grenzbegrift. Der Cancer (1) entsteht man- 
chmal von äusseren Ursachen z. B. Wunden, welche ein ungeschickter (|) 
Arzt nicht zu heilen verstand, oder von so kleinen Wunden, dass diesel- 
ben nicht beachtet wurden. Wenn sie vernachlässigt ist, so wird dies ein 
Cancer und dies heisst man dann nicht mehr Wunde, sondern Cancer 
oder Fistula. Manchmal entsteht der Cancer auch von innerlichen Ursa- 
chen z. B. wenn Füulnis auf ein Organ zusammenfliesst, so. dass eine 
Geschiwulst entsteht, welche vernachlässigt wird. Es wird dann hart, so 
dass man die Stelle deutlich fühlen kann. Daran hängen Adern nach 
der Art der Arme des Tieres : Cancer. Und weil dies Adern hat, so wie 
der Krebs seine Füsse, so heisst dies Cancer. 

Dagegen lehrt die Practica des Bartholomaeus (2) : Eine Krank- 
heit heisst Cancer nach dem Krebse. Sie wächst nach innen, wie der 
Krebs nach rückwärts kriecht, und sie ist lebendig. Dies diagnosticiere 
aus der harten Geschwulst und der Randzone, welche darum liegt. 

Ausser der Auffassung des Carcinoma als Tier wurde auch die 
Fistel und die Phlegmone zur Parasitenfauna gerechnet, sa dass 
die mittelalterliche Parasitologie im zoologischen Sinne so allum- 
fassend zu werden drohte, wie es heute mit der pilanzlichen Para- 
sitologie den Anschein hat. Dies kam in einsichtsvollen Stunden 
auch dem mittelalterlichen Naturforscher zum Bewusstsein. 

Dass zwischen den hypothetischen und scheinbar objectiven 
Würmern doch immer noch unterschieden werden muss, heben 
die mittelalterlichen Zoologen durch die Betonung des « lebenden 
Wurmes » hervor. Dabei wurde aber sicherlich das Geïfühl der 
Pulsation in Phlegmonen allzu zuversichtlich als Beweïs des wirk- 
lichen Lebens aufgefasst. Der «lebende Wurm » d. h. also die 
Phlegmone wurde beschworen (3) : Du sollst dies Blut nicht saugen, 
diese Knochen nicht nagen, die Sehnen nicht beissen. Dein Stachel soll 
in diesem Fleische so stille stehen, wie ich im Mutterleibe gestanden 
habe. 

Leben wird aber auch Erkrankungen zugeschrieben, wo an 
lebende Parasiten gar nicht gedacht wurde. Die Fistel (4) wird 


(1) Gothaer Arzneibuch, folio 30 b. 

(2) Gothaer Arzneibuch, folio 95 a, zeile 21. 
{3 Rostocker Urteitsbuch, 1584, folio 320. 
(4) Golhaer Arzneibuch, folio 27 b. 


STUDIEN ZUR MITTELNIEDERDEUTSCHEN PARASITOLOGIE 73 


definiert als ein Geschwür mit enger Offnung und weitem Grunde. Es 
wird aber sofort wiederholt von toten Fisteln gesprochen und eine 
Indication (1) findet sich : Recept um Fisteln zu tôten. Hier stehen die 
Begrifte «lebendig » und «tot » im Mittelalter den modernen patho- 
logischen Begrifien « acut » und (chronisch » nahe entsprechend. 

Der Begriff « Wurm » ist also im Mittelalter generell und wurde 
darum in Species zerlegt. So wenig scharf aber, wie wir gesehen 
häben und noch sehen werden, das Genus « Wurm » nach aussen 
abgegrenzt war, um so bestimmter tritt immer wieder die innere 
Gliederung in neun Species auf. Die Zahl neun ist uns schon bei 
den neun Maden aus der Erde (2) begegnet. Hier waren es neun 
Individuen derselben Species. Neun Bestandteite enthalten auch 
die Hexengebräue. Es ist also neun eine mystische Zahl, in welcher 
alles teuflische auîtritt. In einem langen Wurmsegen (3) sind 
darum tatsächlich neun Wurmarten mit deutschen Namen im 
lateinischen Texte beschworen : Haarwurm, Nabelwurm, Brenn- 
wWurm, Schaîwurm, Quasewurm, Farn, Bersel, Zahnwurm und 
Hesper. 

Während aber hier ohne Nennung der Zahl neun die nôtigen 
Wurmnamen vollzählig hergenannt werden, spielt in den Hexen- 
processen (4) die ausgesprochene Neunzahl der Würmer eine 
Rolle. Die Aufzählung der Würmer mit Zahl und Namen erscheint 
hier gleichzeitig als angeblich wirksamste Beschwôrung der Wür- 
mer, ein Zug, welcher wieder einmal sehr lebhaït an altaegypti- 
schen Zauberglauben erinnert. Bei Bartsch wird eine solche Formel 
von den neun Würmern mitgeteilt, in der sie fast nur nach Far- 
benbezeichnungen unterschieden werden, wogegen im Urteils- 
buche der Spruch lautet : Der Würmer sind neun : der blaue und 
graue, der Eiterer, der Stecher, der Schmerzer, der Schweller, der Inter- 
mittierer, der Spalter, der Läufer und der Rinnende. Hier ist aber der 
Beschwôrer, wenn wir nicht « blau und grau » als Einheit fassen 
wollen, über sein Ziel der Neunzahl thatsächlich hinausgeschossen. 

Für die Abgrenzung des zoologischen Genus der Würmer ergiebt 
sicherlich diese Teilung in neun Species nicht viel. 

(1) Gothaer Arzneibuch, folio 28 b. 

(2) Utrechter Arzneibuch, folio 81 c. 

(3) Gothaer Arzneibuch, fol. 100 b und 101 a. 


(4) Roslocker Urteilsbuch 1884, folio 320 und Barrsom, Sagen, Märchen und 
Gebrduche aus Mecklenburg, p. 427. 


74 F. VON OEFELE 


Vor allem ist aber auch in der mittelniederdeutschen Medicin 
nicht zwischen Würmern und Schlangen scharf geschieden, son- 
dern beides mit Würmer bezeichnet. Für die Verwendung von 
Inula Helenium (1) wird angegeben, dass diese Pflanze wider 
Wurmstiche gut sei. Die ganze Stelle ist aber ein unverkennbares 
Excerpt aus Dioskurides (2), wo im Originale von Schlangenbissen 
die Redeist. Die mittelniederdeutsche Übersetzung hat aber nicht 
direct aus dem griechischen Originaltexte des Dioskurides ge- 
schôüpft, sondern aus der lateinischen Bearbeitung des Mittelalters, 
die durch Srapzer wieder bekannter wurde. Und wahrscheinlich 
hat sich hier noch als weitere Brücke der Überlieferung Macer 
Floridus eingeschoben. Alle diese Zwischenautoren haben aber 
selbst nur sehr vage Begriffe einer naturwissenschaîtlichen Syste- 
matik und haben die Begrifie des Altertum mehr verwirrt als 
geklärt. 

In gleicher Weise werden bei Celeya (3) die Wurmstiche erwähnt. 

Ruta graveolens (4) ist qut zu essen gegen Wurmstiche und gegen 
Vergiftungen. Dies wird lateinisch für Allium Porrum (5) in den 
ursprünglichen Hexametern citiert : Cum vino porrum datur his 
quos leserit anguis; quodlibet autem animal fundens letale venenum. 
Nec minus his prodest si vulneribus superaddes. Si velud enplastrum 
porrum cum melle subactum. 

Wider den Wurmstich wird Comen (6) mit Wein getrunken. 

Und doch kann in der mittelniederdeutschen Sprache scharî 
zwischen Wurm und Schlange geschieden werden (7): Wider den 
Stich der Nattern : Nimm ein Kraut, das Dragantea (Polygonum Bis- 
torta) heisst; das sollst du mit Essig sieden und zu trinken geben; so 
bald er dies trinkt, so füährt dies Gift aus ihm. 

Wenn (8) jemanden eine Otter oder eine Schlange sticht : Man nehme 
« Driakel » und gebe ihm davon haselnussgross mit Wasser und be- 
streiche die Wunde damit. Wer dies nicht hat, der nehme 4sarum euro- 


(1) Utrechter Arzneibuch, folio 77 a. 
(2) De medica materia, lib. I, cap. 27, edit, lat. Matthioli. 
(3) Utrechter Arzneibuch, folio 76 b. 
(4) Utrechtier Arzneibuch, folio 74 a. 
(5) Utrechtier Arzneibuch, folio 71 a. 
(6) Utrechter Arzneibuch, folio 68 b. 
. (7) Utrechter Arzneibuch, folio 64 b. 
(8) Utrechter Arzneibuch, folio 48 a, 


STUDIEN ZUR MITTELNIEDERDEUTSCHEN PARASITOLOGIE T5 


paeum (?) und hitze sie an der Nase (?) und nehme Ruta graveolens in 
die Zange und halte sie auf die Wunde. 

Hat dich (1) eine Schlange oder ein anderer Wurm gestochen, so 
nimm und contundiere Sanguinaria (?) zu Pulver, giesse etwas Bier 
dazu, lass es eine Stunde stehen, nimm dann das Bier und trinke die 
Hälfte. Die andere Hülfte verreibe um die Geschwulst von vier Finger (?) 
breit Entfernung an allmählig näher bis zur Stelle des Wurmstiches. 
So entlehrt sich die Vergiftung rasch. — Oder trinke Theriak und 
streiche von gleicher Entfernung aus immer näher zur Wunde auch 
Theriak. 

Eine Besprechung der Schlangen (2) findet sich als Capitelüber- 
schrift eines Arzneibuches. 

So verschwommen hier die Grenze zwischen Wurm und Schlange 
ist, und so niedrig dadurch die Zoologie jener Zeit erscheint, so 
ist doch jene Zeit nicht ohne innige Berührung mit der Natur und 
besitzt vereinzelt dadurch manche sehr scharfe Beobachtung für 
Einzelerscheinungen. Nur die Systematik überall zu eifrig und zu 
künstlich gesucht wurde speculativ und dadurch vüllig unwabr. 

Selbst einer hübschen Beschreibung der Ringelnatter, Coluber 
natrix, begegnen wir (3). Gegen Aussatz wird das Pulver einer 
gebrannten Schlange verordnet. Dabei ist an dieser Stelle plôtzlich 
im mittelniederdeutschen Texte das hochdeutsche Lehnwort für 
Schlange verwendet. Nachdem nun der Verfasser die Kräîfte des 
Schlangenpulver hoch gepriesen hat, glaubt er bei der gefürchteten 
Giftigkeit der Schlangen seine Lèser von gefährlichen Verwechse- 
lungen bewahren zu müssen : Aber hüte dich, da es gar viele Arten 
Schlangen giebt, dass du keine andere Schlange benützest ausser Berg- 
schlangen und Hausschlangen. Diese erkenne daran. Sie soll einen 
weissen Bauch, einen schwarzen Rücken und einen gelben Ring um den 
Hals haben. Die Haut soll beschaffen sein, als hätte sie Fischschuppen. 
Aber es sind keine Fischschuppen ; sondern die Haut selbst ist nach 
Schuppen eingeteilt und gezeichnet. 

Welche Giftigkeit man diesen Schlangen eh ergiebt ein 
Recept gegen Lepra (4): Siede eine Schlange in einem geeigneten 


(1) Gothaer Arzneibuch, folio 54 b. 
(2) Wolfenbüttler Codex 23,3, folio 6 a. 
(3) Gothaer Arzneibuch, folio 56 b. 
(4) Gothaer Arzneibuch, folio 62 b. 


76 F. VON OEFELE 


Kessel, siede Korn damit und gib das Korn und das Wasser einem 
Huhne zu fressen und zu saufen. Sobald dann der Henne von selbst d. 
h. durch das Korn die Federn ausfallen, so verwende sie in weiter 
angegebener Weiïise. Hier soll also das Gift erst im Kôrper des 
Huhnes mitigiert werden. Kurz darnach wird als Substitut für 
Schlangenfleisch Storchenfleisch empfohlen augenscheinlich, weil 
der Storch Schlangen frisst. | 
Auch von dem Sitze des Giftes (1) wird Mitteilung gemacht : 
Nimm eine frische Schlange, schneide ihr den Kopf drei Daumen breit 
ab und ebenso viel von dem Schwanze; denn in diesen Stücken sitzt das 
Gift. Hierin liegt sicherlich eine Confusion mit dem Scorpion. 


ALLGEMEINE THERAPIE DER PARASITEN. 


Eine Unterscheidung von Schlangen, Würmern und hypothe- 
tischen Würmern wurde natürlich für zwecklos angesehen, wo 
man diese Schädlinge nur als die belebte Form einer einheïitlichen 
Materia peccans ansah. Vor allem war dies der Fall, wo man diese 
Materia peccans durch theurgische Therapie glaubte entiernen zu 
koennen (2). 


In nomine patris et filij et spiritus sancti amen 

jop simplex et rectus in sterquilinio sedebat 

ad dominum deum preces suas fundebat cum eisdem* 
verbis he domine sana hominem istum a morsu 
vermium siue sit harworm siue nauelworm 

siue berneworm siue schafworm siue quase 

worm siue varn siue bersel siue teneworm 

siue hesper siue cancer vel cuiuscumque generis ver 
mium sitis preciosi precipio vobis per veram 
obedienciam et coniuro vos per patrem et filium et 
spiritum sanctum amen et per beatum jop vt mo 
riamini et in eodem loco nunquam conueniatis 
nunquam conperatis nunquam carnem eius comeda 
tis nec ossa eius frangatis nec sangwinem suum 
bibatis nec quitcunque sibi de cetero molesti inforitis 
precipio vobis per veram obedienciam et 

per patrem et filium et spiritum sanctum amen et per 
beatum jop et per illum qui venturus est iudicare 
viuos et mortuos in seculum per ignem amen 

alzo leet sy dy worm dyt vlesch to etende 


(4) Gothaer Arzneibuch, folio 93 a, 5-8. 
(2) Gothaer Arzneibuch, folio 100 b, 3 bis 101 a 3. 


STUDIEN ZUR MITTELNIEDERDEUTSCHEN PARASITOLOGIE 77 


vnde dyt been to brekende vnde dyt blot to 

drinkende alzo vnser leuen vrouwen sunte 

marien was do se ere leue kynt an deme gal 

ghen des cruces hangende sach jstud lege 

ter jterum legatur homines et jumenta sanabis domine 
quem ad modum multiplicasti misericordiam tuam deus 
domine exaudi orationem meam et clamor meus 
ad te veniat oremus maiestatem tuam domine 
suppliciter exoramus et sicut mundasti et curas 

ti decem lebrosos ab omnibus doioribus et 

infirmitatibus eorum ita hunc hominem a dolore ver 
mium et a quecunque dolore curare digneris per 

eum qui venturus est &c 

Job als Helfer gegen Würmer oder Schlangen (1) ist auch an 
anderer Stelle erhalten. Da die Kapitelüberschrift verloren gieng, 
so ist nicht zu ersehen, um welche Art der Würmer es sich han- 
delt : + Job + trayson + conobia + zatraga + zorabantin + Job + 
Schreibe dies in Blei, schreibe den Namen des Patienten darein und 
binde es ihm um den Hals. Das bezwingt alle Würmer. 

Im gleichen Geiste bewegt sich die Behandlung von Schlangen- 
bissen (2) : Pallium. Criscium. Confame + signale + signe + signi- 
kade. Schreibe dies auf Kaese und qieb es dem Menschen zu essen, den 
der Wurm gestochen hat. 


HERPES TONSURANS. 


Herpes tonsurans wird heute noch in der Volkssprache als 
« Ringwurm » bezeichnet. Diese Ansicht spricht aus der Verei- 
nigung.zweier Indicationen auf ein Recept (3). Wenn einem Patien- 
ten die Haare ausfallen oder dieselben von Würmern gefressen werden, 
so nehme er Semen Lini und brenne dies zu Pulver und contundiere 
und coliere Allium Cepa. Er menge das Pulver und diesen Saft zusam- 
men mit Oelc, und schmiere den Kopf damit; die Haare festigen sich 
davon. — Oder : Horn eines Bockes wird gebrannt, mit Oel gemengt und 
der Kopf damit geschmiert ; davon wachsen ebenfalls die Haare. 

Wenn dieser Text nicht in sich selbst die Erklärung der Har- 
würmer als Herpes tonsurans trüge, so würde ein mittelhoch- 
deutscher Parelleltext dies ergeben (4). Ad Capillos cadentes : Brenne 

(1) Utrechter Arzneibuch, folio 47 b. 

(2) Utrechter Arzneibuch, folio 48 b. 


(3) Gothaer Arzneibuch, folio 17 a. 
{4) Codex der Stadibibliothek zu Zürich, C. 58. 


78 È F. VON OEFELE 


Leinsamen, mische ihn mit Oel und salbe das Haar. Brenne Horn des 
Widders, befeuchte es mit Oel und salbe den Kopf damit. 

Nach diesem mittelhochdeutschen Paralleltexte will ich die 
oben begonnene mittelniederdeutsche Receptreihe weiter folgen 
lassen. 

Oder : Nimm Petroselinum, reibe dies mit Schweineblut, siede es mit 
Schweineblut, siede es mit Weisswein, coliere dies in kaltes Wasser 
hinein und schôpfe das überstehende Fette von diesem Wasser ab. Dann 
nimm den Dotter eines hartgesottenen Eies, Mastix, Carum caro, Honig 
und Pulver von Apis mellifica, menge dies mit obigem Fette und salbe 
damit den Kopf ; davon festigen sich die Haare. 

Ausserdem findet sich noch ein besonderes Kapitel (1) gegen die 
Würmer, welche das Haar fressen. Nimm Allium Cepa, contundiere 
und coliere sie, tauche darein die Bürste und bürste damit das Haar. 
Das vertreibt dieselben vollständig. 

Davon scheint aber der « Haarwurm » (2) verschieden zu sein. 
Dieser Name scheint vielmehr Panaritium zu bedeuten. Gegen den 
Haarwurm lautet die Beschwôrung mit deutlicher Beschreibung 
des Leidens : Dieser unglückliche Befund, welchen ich hier finde in 
dieser Hand (oder in diesem Beine oder worin es sonst sei,) der soll 
verschwinden vor der Hand, mt welcher die liebe Jungfrau Maria ihr 
liebes Kind band. 

Deutlich der Haarverlust ist aber wieder in der mittelnieder- 
deutschen Bearbeitung (3) der Practica des Bartholomaeus bespro- 
chen : Betreffs der Würmer, welche das Haar fressen, dagegen nimm 
Wurzel von Peucedanum ofjicinale, welche aus der wilden Flora gross, 
aussen schwarz und innen weiss ist, und Sedum acre zwei Hände voll. 
Dies Kraut siede mit guter Lauge und mache damit ein Cataplasma 
über den Kopf andauernd. Dies hilft wohl. 

Hier ist schon wieder aus dem Orte der Umschläge zu ersehen, 
dass es sich um den Wuchs der Kopfhaare handelt. 


PEDICULI CAPITIS. 


- Gegen die Läuse (4) und ihre Eier nimm Ruta graveolens und 


(1) Gothaer Arzneibuch, folio 17 b. 

(2) Rostocker Urteilsbuch, 1621. 

(3) Gothaer Arzneibuch, folio 87 b, 27-33. 
(4) Gothaer Arzneibuch, folio 17 b. 


STUDIEN ZUR MITTELNIEDERDEUTSCHEN PARASITOLOGIE 79 


Hydrargyrum, welches mit dem Speichel eines nüchternen Menschen 
extinguiert wurde, mische, dies zusammen und salbe den Kopf damit. 
Oder : Nimm Ruta graveolens, Artemisia Absintium, Marubium (??), 
Laurus nobilis und Delphinium Staphisagria, contundiere es, siede es 
mit Lauge und cataplasmiere den Kopf damit oder die. Kleider, so 
vergehen sie. Dies ist gewiss. 


CYSTICERCUS DES AUGES (?). 


Für Aegypten wies ich ganz allgemein die Annahme von Cysti- 
cercus des Auges zurück, da ich annahm einen Cysticercus im Auge 
würde der alte Aegypter nicht haben diagnosticieren koennen. 
Dass dies aber der Vergangenheit nicht so ganz ferne lag, zeigt 
die mittelniederdeutsche Medicin (1). Die Capitelüberschrift lautet : 
Wider die Finnen (2) in den Augen. Das Recept lautet : Nimm alte 
Speckschwarte und schabe Fett ab soviel als eine Wallnuss (Juglans 
regia), contundiere dies mit Kupferrot (Cu.0)und Raute (Ruta graveo- 
lens), menge dies zusammen und thue davon weniges darein (sc. in das 
Auge), wenn du schlafen gehst. Dies Recept besteht vornehmlich 
aus oleinsaurem Kupieroxydul, das in reinerer Form heute als 
Cuprum oleincicum im Arzneischatze bekannt ist. Der Zusatz der 
Raute im Mittelalter entspricht in moderner Indication dem Zusatze 
von Cocain. 

An anderer Stelle (3) wird Amomum Zingiber besprochen : Er 
ist qut für Patienten, welche Finnen in den Augen haben. Er wird 
dafür gekaut und auf die Augenlieder gestrichen. 

Schon hier muss auffallen, dass die Application auf die Augen- 
lieder ertolgt. Dass der mittelalterliche Arzt hier aber an ein Leiden 
dachte, das seinen Sitz wirklich in den Augenliedern hatte, ergiebt 
eine andere Belegstelle (4). Um ein Leucoma des Auges zu hehandeln 
wird ein ausführliches Recept aufgelührt, von welchem ein Abfall- 
product eine klare Flüssigkeit ist, und dies Abfallproduct wird 
weiter verwendel : Nimm geschlossene Aristolochia ein Pfund, schäle 
dieselbe, gieb dieselbe in einen Steinkrug, giesse ein Mass Wein darauf 
und lasse es drei Tage stehen. Dann giesse den Wein ab, contundiere 
(4) Utrechter Arzneibuch, folio 410 b. 

(2) Mnd : vnen:— Vulgärname für den Cyslicercus von Tænia solium in 
den Muskeln des Hausschweines. 


(3) Utrechter Arzneibuch, folio 69 b. 
(4) Gothaer Arzneibuch, folio 12 a. 


80 F. VON OËFÉLE 


die Aristolochia und coliere sie gründlichst. Die Colatur behalte, den 
Rückstand verwer/e, fülle die Colatur in einen Krug und lass absitzen. 
Decantiere das Klare....... Dazu füge etwas Kampher. Dies ist qui 
für Krankheiten und Mücken, welche in den Angenliedern sind. 

Unter den Fremdkôürpern des Conjunctivalsackes werden noch 
heute kleine Mücken am häufigsten erwähnt. Hier findet die con- 
junctivale Reizung durch dieselben in mittelniederdeutscher Medi- 
cin besondere medicamentôse locale Behandlung. Auch bei den 
Finnen des Auges kann darum bei der unsicheren mittelalterlichen 
zoologischen Terminologie an dergleichen belebte Fremdkôrper 
in allgemeinerer Ausdrucksweise gedacht werden. Jedenfalls 
bleibt mir auch darnach die Diagnose von Cysticercus im Auge für 
das Mittelalter fraglich. Nach wiederholter Überlegung môchte ich 
die angeführten Belegstellen auf Hordeolum beziehen. 


CARIES DER ZÂHNE. 


Ziemlich allgemein finden wir im Mittelalter die Ansicht, dass 
die Caries der Zähne darauf beruhe, dass Würmer die Zähne 
aushôhlen. Das phlegmonôse Gefühl der Pulsation wurde auf Wür- 
mer bezogen, und so musste der teils klopiende teils bohrende 
Schmerz auch als Folge einer Wurmkrankheïit angesehen werden. 
Mittelhochdeutsch (1) sei hier eine Parallele zu einem Text voraus- 
geschickt, welchen ich weiter unten aus dem Mittelniederdeutschen 
nochmals anführen muss. Er zeigt uns deutlich das Vorhandensein 
dieser Vorstellung : Wenn einem Patienten Würmer die Zühne aus- 
hôhlen und das Zahnfleisch essen, so nimm Oel von Hyoscyamus, knete 
dies mit Wachs, forme eine Kerze und stelle sie in eine Schüssel, in 
welcher etwas Wasser sich befindet. Wenn diese Kerze angezündet ist, 
so halte die Zähne darüber und so fallen die Würmer all in das Wasser. 

Etwas verschieden davon lautet dieses Recept in der mittelnie- 
derdeutschen Practica des Bartholomaeus (2) : Wenn einem Patienten 
Würmer die Zühne fressen und diese hohl werden, so nehme er Samen 
von Hyoscyamus, bringe ihn in ein kupfernes Rohr, setze das Rohr 
auf einen heissen Stein oder auf ein heisses Eisen und halte die Zähne 
oben über das Rohr, so fallen die Würmer alle sofort aus. .Wurzeln 


(1) Codex Monacensis Germanicus N' 92, folio 7c.. 
(2) Gothaer Arzneibuch, folio 88 b, zeile 34. 


STUDIEN ZUR MITTELNIEDERDEUTSCHEN PARASITOLOGIE 81 


von Plantago in Wein gesotten und auf die Zähne gelegt haben auch die- 
selbe Kraft. Das letztere Recept findet sich fast würtlich mittel- 
englisch (1). 

Der Ausgang dieser Würmer schienen angeblich die Kiefer zu 
sein. Unter Rosa canina (2) wird mitgeteilt : Wenn der Mund mit 
Rosenwasser gewaschen wird, so reinigt dies die schmerzhaften Kinn- 
backen von den Würmern. Ebenso sind in das erwähnte mittel- 
englische Recept die Kinnbacken eingesetzt. 

Darum wird auch noch ausdrücklich von den Zahnwürmern in 
den Zähnen (3) gesprochen : Gegen die Zahnwürmer, wenn sie in den 
Zähnen sind, nimm Delphinium Staphisagria, Anthemis pyrethrum 
und Wachs, mische dies, forme Pillen davon und kaue diese zwischen 
den Zähnen. Das tôtet die Würmer. — Oder nimm Samen von Hyos- 
cyamus niger, mische diesen mit Wachs, forme ein Licht davon, brenne 
diès und lass den Rauch durch einen Trichter in die Zähne gehen. — 
Oder : Nimm Sambucus nigra und lege diese auf die büsen Zähne; da 
ziehen sich die Würmer hinein. — Oder man sagt, dass Gott die heilige 
Appolonia damit belehnt hat, dass keinem, der dieselbe in seinen tägli- 
chen Gebeten verehrt, ihren Jahrestag mit Fasten begeht und das 
folgende Gebet liest, die Zähne grosse Schmerzen bereiten. 

Die heilige Appolonia erscheint im Mittelalter immer wieder als 
Helferin bei Zahnschmerz, da ihr im Martyrium angeblich alle 
Zähne ausgebrochen wurden. 

Die Zahnwürmer entstanden jedenfalls durch Generatio aequi- 
voca aus der Fäulnis (4). Wenn jemand es im Munde d. h. den Wurm 
in den Zähnen hat, so lautet die Beschwôrung : Die heiligen fünf 
Wunden segnen dir das Faule aus dem Munde. 

Eine weitere Beschwôrung gegen den Zahnschmerz lautet (5) 
bei Neumond zu sprechben : Willkommen du heiliges neues liebes 
Gotteslicht aus dem werthen heiligen Jordan. Mit dir benehme ich den 
Zähnen die Würmer und die Gicht, dass sie mit nichten schmerzen, 
nicht schwellen, eitern oder stechen. 

Hier werden nur zwei Arten Zahnerkrankungen anerkannt : 
1° Odontitis vermium und 2 Odontitis rheumatica in entspre- 
_chender moderner Benennung. | 
(1) Medic. Misc. HS. XIV, in KI 4° in Stockholm, p. 38. 

(2) Utrechler Arzneibuch, folio 73 b. 
(3) Gothaer Arzneibuch, folio 21 a. 


(4) Rostocker Urteilsbuch, 1584, folio 320 b. 
(5) Rostocker Urteilsbuch, 1576, folio 153 b. 


Archives de Parasitologie, V, n° 1, 1902. 6 


82 : F. VON OEFELE 


WÜRMER DER OHREN. 


Einen weiteren guten Einblick in mittelniederdeutsche parasi- 
tologische Differentialdiagnostik gewährt die Pathologie des Ohres. 
Unter den schmerzhaîften Ohrenerkrankungen (1) wird modern 
übersetzt 1° eine Otitis rheumatica 2° Otitis phlegmonosa und 3° 
Otitis vermium unterschieden. Die letztere Erkrankung ist wohl 
zum Teil als Fremdkôrper-Otitis (2) zu erklären, da auch Steine in 
das Ohr gefallen sein kônnen, oder ein Floh oder eine Laus darin 
sitzen kann. 

Ein mittelhochdeutscher Paralleltext (3) sagt : Wenn Würmer in 
den Ohren entstehen oder sonst hineinkommen, so nimm Blätter von 
Persica, zerreibe dieselben und giesse den ausgepressten Saft in die 
Ohren; davon sterben die Würmer. Dass dies Praeparat durch seinen 
Gehalt an Acidum hydrocyanicum schmerzstillend wirkt, muss für 
unten angemérkt werden. Hier werden die Würmer der Ohren 
deutlich in Parasiten mit localer Generatio aequivoca und in einge- 
wanderte Parasiten unterschieden. Unter den ersteren sind wohl 
teils Muscidenlarven als secundäre Schmarotzer bei unreinlich 
gehaltener Otitis purulenta zu verstehen, teils sind es hypothe- 
tische Würmer mittelalterlicher Phantasie. Die Anhaltspunkte für 
die Differentialdiagnose, welche wir noch unten besprechen müssen, 
weisen aui letztere Annahme. 

Einen angeblich einwandernden Ohrparasiten fürchtet aber heute 
noch die Laienmedicin : Forficula auricularis aus der Ordnung 
der Crthoptera. Sogar das moderne Lehrbuch der Zoologie von 
Baenitz (4), welches für Mittelschulen bestimmt ist, verbreitet 
diesen alten Aberglauben mit den Worten noch weiter : Zuweilen 
kriecht er auch in die Ohrüffnungen der Menschen, ohne dafür eine 
besondere Neigung zu zeigen. Anderen ähnlichen modernen Belegen 
will ich an dieser Stelle nicht weiter nachgehen. 

Forficula auricularia heisst darum im Deutschen heute noch in 
der Volkssprache, wie der Schriftsprache : Ohrwurm. Aber in 
keiner modernen Otologie dürîfte wohl Forficula als specifischer 
Ohrparasit zu finden sein. Eine Forficula wäre aber auch im Mittel- 


(4) Gothaer Arzneibuch, folio 18 a. 

(2) Gothuer Arzneibuch, folio 18 b. 

(3) Codex Monacensis Germanicus, N° 92, folio 11 a. 
(4) Berlin, 1877, p. 192. 


STUDIEN ZUR MITTELNIEDERDEUTSCHEN PARASITOLOGIE 83 


alter nicht zu verkennen gewesen, so dass bei damaliger Diagnose 
von Ohrwurm nicht ausschliesslich an Forficula gedacht werden 
darf. Dies zeigt schon die Art, wie per exclusionem die Diagnose 
auf Ohrwurm als ultimum refugium (1) gestellt wurde. Manchmal 
entspricht der Ohrschmerz einem zugeflossenen Rheuma. Dafür 
werden Recepte empfohlen. Lässt der Schmerz hievon nicht nach, so 
ist ein Wurm oder eine Phlegmone darin. Letzteres diagnosticiere fol- 
gender Weise. Die Stelle ist roth, geschwollen und heiss. Dem helfe also, 
wie später gelehrt wird im Capitel : Wie man Phlegmonen reif macht. 
Aber ist es diese Phlegmone nicht, so ist ohne Zweifel ein Wurm darin 
und zwar nichts anderes. 

Auch mittelenglisch (2) wird ein Recept éberlietert für die Difte- 
rentialdiagnose : für zu wissen, ob ein Wurm in der Phlegmone sei. 

Forficula wird aber wohl ins Auge gefasst sein (3) : Wenn einem 
Patienten ein Ohrwurm in das Ohr gekrochen ist, so nehme er Papaver 
somniferum (? oder Lunaria rediviva), binde eine Handwoll des 
Krautes vor das Ohr und klopfe solange auf ein Brett vor dem anderen 
Ohre, bis der Wurm herauskommt. 

Wenn wir nun von der gesicherten Identification von Forficula 
absehen, so ist wohl die allgemeinste Therapie, welche hier in 
Betracht kommit, die folgende (4) : Wenn ein Stein oder etwas anderes 
in das Ohr gefallen ist, so neige den Kopf auf die betreffende Seite, 
Lejestige dem Kranken einen Schrüpfkopf duf das Ohr, reibe Veratrum 
und blase ihm ein wenig davon in die Nasen ; davon muss er niesen und 
das Niesen treibt den Fremdkürper aus und der Schrüpfkopf zieht ihn 
an sich. — Oder nimm eine kleine Ruthe, bestreiche sie mit Leim und 
entferne den Fremdkôrper damit. 

Ausserdem ist vorher angegeben (5) und eine mittelhochdeutsche 
Parallelstelle schon mitgeteilt : 1st ein Wurm im Ohre, so nimm 
Blätter und Steine von Persica mit Kernen, contundiere dies, füge Oleum 
Lini dazu, presse den Saft aus, mache ihn warm und tropfe dem 
Patienten etwas davon ins Ohr; davon stirbt der Wurm. Dann entferne 
in mit einem passenden Instrumente (?) oder setze ihm einen Schrüp/f- 
kopf auf das Ohr. — Oder nimm Gentiana, Corydalis, Absinthium, 

(1) Gothaer Arzneibuch, folio 18 a. 

(2) Stockholmer Arzneibuch, p. 39. 

(3) Utrechter Arzneibuch, folio 48 a. 


(4) Gothaer Arzneïibuch, Lai 18 b. 
(5) Gothaer Eco folio 18 D, 


84 F. VON OEFELE 


Laurus, Calamintha, contundiere und coliere dies und tropfe von dem 
Safte etwas in die Ohren ; davon stirbt der Wurm. 

Im Anhange ohne systematische Ordnung (1) findet sich der 
Nachtrag : Gegen die Würmer in den Ohren : Saft von Artemisia 4 bsin- 
thium in das Ohr geträufelt, vertreibt die Würmer daraus. 

Mittelenglisch (2) wird in gleicher Weise Hedera helix 
empfohlen. 

Im Anschlusse hieran môchte ich erwähnen, dass ich Veran- 
lassung nahm einen älteren Specialarzt für Ohrenkrankheïten, Dr 
Busch in Bochum, zu fragen, ob ihm je ein Fall von Forficula im 
Obre in seiner Praxis erinnerlich sei. Ich erhielt eine entschieden 
verneinende Antwort. 


PULEX 1RRITANS. 


Gegen die Flühe (3) nimm ein Holz oder einen irdenen Topf, be- 
schmiere ihn mit Fuchsschmalz und setze dies in das Bett. In diesen 
kriechen sie alle hinein und man wirft ihn darnach weg. 

Hier werden sehr sachverständig die Flôhe in ihrem Lieblings- 
aufenthalte, dem Bette aufgesucht. Bei dem bekannten Floh- 
reichtum der Füchse wird das Fuchsschmalz als die geeignete 
Lockspeise für die Flühe angesehen. Dies spricht für grosse 
Spitzfindigkeit des mittelniederdeutschen Therapeuten. Wenn er 
aber noch eine besondere Behandlung für Flühe im Ohr (4) giebt, 
so muss er uns als Freund theoretisch construierter Fälle erschei- 
nen. st ein Floh oder eine Laus im Ohre, so stecke deine Faeces in das 
Ohr, so dass das Tier darein gehen kann und dieser Art herauskommit 
oder giesse von deinem eigenen Urine etwas in das Ohr ; davon stirbt es. 


PEDICULI VESTIMENTI. 


Wenn ein Recept des Gothaer Arzneibuches gegen die Läuse auch 
für die Kleider empfohlen wird, so sind darnach Kopi-und Gewand- 
läuse als Einheit zusammen geworfen und werden mit dem glei- 
chen Recept behandelt. Nach der ganzen Anordnung ist aber zu 
ersehen, dass der Pediculus vestimenti in der mittelniederdeutschen 
Cultur eine viel weniger verbreitete Plage war als die Kopflaus. 

(1) Gothaer Arzneibuch, folio 169 b 28-30. 

(2) Stockholmer Arzneïbuch, p. 37. 


(3) Gothaer Arzneibuch, folio 17 b. 
(4) Gothaer Arzneibuch, folio 18 b. 


STUDIEN ZUR MITTELNIEDERDEURSCHEN PARASITOLOGIE 85 


. Bei den Flôühen musste gleichzeitig die Stelle von den Läusen 
im Ohre angeführt werden. Dort ist doch wohl kaum an die Kopf- 
laus, sondern hôchstens an die Kleiderlaus zu denken, da nur 
letztere so verborgene Verstecke aufsucht. Doch erscheint die ganze 
Stelle sehr stark von theoretischen Erwägungen beeinflusst. 


LARVEN VON MUSCIDEN. 


Nach der Besprechung der Ohrwürme zeigt ein Anhang (1) dass 
der mittelniederdeutsche Arzt auch Würmer in anderen äusserlich 
zugänglichen Kôrperhôühlen annahm : Oder ist aber der Wurm an 
einer anderen Stelle (nämlich als wie im Ohre), so tropfe Veratrum 
mit Wein conteriert ein; auch davon stirbt der Wurm. Es bezieht sich 
diese Stelle wohl auf Dipterenlarven in vernachlässigten geschwü- 
rigen Wunden, welche direkt auch als Wundwürmer (2) bezeich- 
net werden. Die Beschwôrung des Wundwurmes an dieser Stelle 
lautet : Ich verbiete es dir im Namen Gottes bei den sonntäglichen 
Evangelien. Du sollst den Knochen nicht nagen, die Adern nicht blähen, 
das Blut nicht trinken, bevor du die Worte sprichst, welche Johannes 
sprach, da er sein Kleid umwarf, als er den heiligen Christus taufte. 
Das war das heilige Vater unser. So wahr sollst du sterben. 

Wie wir schon bein alten Aegypter sahen ist auch dem Mittel- 
alter die Dipterenlarve ein « Wurm ». Und selbst die Neuzeit bis 
herauf in die gebildetsten Kreïise hält an dieser Bezeichnung der 
Dipterenlarven als « Würmer » fest. Lewin konnte derart für 
andere Zwecke aus der hochangesehenen Vossischen Zeitung in 
den letzten Jahrgängen ein Citat bringen. Ein vernachlässigter 
Patient soll darnach mit Wunden und Geschwüren bedeckt gewesen 
sein. Und in diesen Geschwüren waren angeblich Würmerentstan- 
den. Hier wird also dem gebildeten modernen Publikum Deutsch- 
lands eine Lectüre vorgesetzt, unbeanstandet gelesen und von 
einem akademisch gebildeten Leser citiert, welche Dipterenlarven 
als « Würmer » benennt und zwar derart anführt, dass kaum eine 
andere Erklärung übrig bleibt, als dass diese « Würmer » angeb- 
lich elternlos aus den schlechten Säften vernachlässigter Wunden 
entstanden sind. Bei Benützung unserer besseren Laïienlitteratur 
der modernsten Zeit würde sich als Mosaik also eine Zoologie erge- 


(4) Gothaer Arzneibuch, folio 18 b. 
(2) Rostocker Urteilsbuch, 1584, folio 272 b. 


86 F. VON OEFELE 


ben, welche keineswegs hôher steht als die Reconstruction der : 
altaegyptischen Zoologie, da ja Beispiele wie das oben gewählte gar 
nicht allzu vereinzelt gefunden werden kônnen. Diese Anschauung 
lässt natürlich den mittelalterlichen Arzt die Wundlarven kurz 
als Würmer bezeichnen. 

Gegen die Würmer (1) nimm Talpa europaea, brenne sie zu Pulver 
in einem neuen irdenen Topfe, welcher qut verschlossen wird, damit 
kein Dampf herauskommt. Dann wasche die Stelle mit warmem Essige 
und streue etwas von diesem Pulver darauf und zwar soviel, als du 
zwischen zwei Fingern halten kannst. — Oder : Nimm grosse weisse 
Blumen (Chrysanthemum Ieucanthemum), brenne sie zu Pulver und 
streue etwas.davon auf. Siede auch Rinde von Quercus mit Wasser und 
wasche die Stelle damit. 

Zu diesen Würmern sind wohl auch die angeblichen Würmer 
des Pferdes (2) zu rechnen, mit welchen die Medicinalia pro equis 
conservandis schliessen : Wenn die Würmer ein PJerd innerlich oder 
äusserlich fressen, dem soll man Erodium cicutarium concidieren und 
zwischen das Futter mengen, dass das Pferd dies hineinfrisst : davon 
sterben die Würmer und das Pferd wird gesund. 


CYsTICERCUS DER HAUT in mittelalterlichem Sinne. 


Finnen ist der gebräuchliche Volksausdruck für Cysticercus von 
Taenia solium im Schweinefleisch. Als Hautkrankheit des Menschen 
müssten wir also an echte Cysticercen der Haut denken. Das Mittel- 
alter wie die Volksthezeichnung der Neuzeit bezeichnet aber die 
Comedones als Finnen d. h. stellt somit die Comedones auf gleiche 
Stufe mit echten Parasiten. Doch wird hier die angebliche zoolo- 
gische Natur nicht allzuscharf betont (3). Gegen die Sommersprossen 
des Angesichtes. Die Sommersprossen, die Beulen und die Finnen d. h. 
Schürfe von dem Angesichte zu tilgen : Nimm Trigonella Foenum graecum 
und Gerste (Hordeum), contundiere dies stark, gieb Wasser dazu und 
mache ein Cataplasma damit, wo du willst. Nimm Eiweiss ohne Dotter 
(Albumen sine vitello), coliere es und gieb dazu Gerstenmehl, Trigo- 
nella Foenum graecum und Honig. Mache der Art eine Salbe und 
bestreiche dein Angesicht damit. 


(1) Gothaer Arzneibuch, folio 54 b. 
(2) Wolfenbüttler Miscellancodex, 60, 15, folio 181 d. 
(3) Utrechter Arzneibuch, folio 108 b. 


STUDIEN ZUR MITTELNIEDERDEUTSCHEN PARASITOLOGIE 87 


Hier wird humoralpathologisch eine saure Dyskrasie ange- 
nommen, deren locale Ausserungen dermatologische Localaffek- 
tionen sein sollen. Es wäre ja nicht ausserhalb des Gedanken- 
 ganges alter Humoralpathologen liegend aus den verdorbenen 
Säften direkt tierische Schmarotzer entstehen zu lassen ; aber hier 
steht dem doch der ganze Zusammenhang entgegen. Ich glaube 
vielmehr bestimmt, dass dieser Pseudocysticercus der Haut ein 
Ausdruck für Comedones und Acne in einem Begrifte ist. In diesem 
Sinne ist vielleicht auch der mittelalterliche Cysticercus im Auge, 
wie ich oben anmerkte, als Hordeolum aufzufassen. 


GEHIRNWURM, 


Eine ganz merkwürdige Stelle (1) betrifft den Gehirnwurm. Eine 
sehr hoch stehende Operationstechnik der Trepanation und Nar- 
kose ist innig mit Plantasieausgeburten vermengt : Gegen den 
Wurm, welcher im Kopfe sitzt, schneide dem Patienten den Hirnschäde 
auf und lasse die Schädelstücke daran hangen und nehme die Füsse 
(des Wurmes : Lappen ?) mit kleiner Baumwolle rasch auf und lege 

mût einem geeigneten Instrumente etwas Baumwolle darunter. Das 

Gleiche thue unter alle seine Füsse. Darnach nimm eine geeignete Zange 
und ziehe ihn schnellstens aus. Fasse ihn aber ja feste und siehe zu, 
dass er dir nicht entaleite; denn sonst gräbt er an anderer Stelle seine 
Füsse und Zehen in die Gehirnmasse ein und dann muss der Patient 
sterben. Ergreife ihn darum damit in der Mitte. Wenn du dem Patien- 
ten den Wurm herausgenommen hast, so lege ihm die Knochenstücke 
wieder auf, lege ihm ein Pflaster darüber und heile ihn damit. Dem du 
dies thun willst, gieb zuvor einen Schlaftrunk und binde ihn fest auf 
einem Operationstisch, so dass er in keiner Weïse im Stande ist sich zu 
rühren. — (Parallele im Talmud). 


SCHLANGEN IM MAGEN. 


Die Vorstellung von Schlangen und Frôschen im Magen kennt 
noch heute die Volksmedicin. Hat ein Patient (2) etwas Gifriges 
im Leib, so lass ein fettes Pferd reiten, bis es sehr schäumt. Dann 
sammle den Schweiss in einer Schüssel, füge gleichen Teil Salz und 
zwei Teile Essig dazu, mische dies und trinke dies ; davon erbrichst du 
das Gift, selbst wenn es Frôüsche oder Schlangen sind. 


(4) Gothaer Arzneibuch, folio 55 b. 
(2) Gothaer Arzneibuch, folio 55 a. 


68 F. VON OEFELE 


Hier sind diese Frôsche und Schlangen also nur als Superlativ 
allen Giftes angeïührt. 
MAGENLÂUSE. 


Von der Magenkrätze musste ich in der aegyptischen Parasito- 
logie sprechen. Die mittelniederdeutsche Pathologie nimmt Ma- 
genläuse an (1): Für den, welchem die Läuse (Penicuzr) den Magen 
fressen. Gib ihm Reinfarn (TANACETUM VULGARE) m Monate Mai nüchtern 
zu trinken. Das hilft qut. Dass hier der Ausdruck Magenläuse 
der Vorstellung belebter Parasiten entspricht, ergiebt die Behand- 
lung mit TanaceruM, das als altgermanisches Insectenpulver zu 
betrachten ist. 

Beachtenswert ist der Unterschied zwischen Früschen und 
Schlangen, welche als Träger von Gift betrachtet werden, und 
zwischen Lâusen als Parasiten. 

Die mittelenglische (2) Medicin betrachtet aber lebende Würmer 


im Leib als Gift. 
ASCARIS LUMBRICOIDES. 


Für (3) den Spulwurm. Wenn jemand den Spulwurm (Ascaris) 
hat, der siede Centaurea mit Wein und trinke dies oder er brenne 
Cornu cervinum zu Pulver und trinke dies in Wein oder er siede die 
Blätter von Amygdalus Persica in Wein und trinke dies. 

Eine ausführliche Parallele dazu besitzen wir im Gothaer 
Arzneibuch (4) : Die Spuhwürmer benennen die Magistri als lumbrici : 
Gib dem Patienten drei Tage durchgehends nüchtern Milch zu trinken. 
Am vierten Tage contundiere A llium sativum, siede es in qutem Essige 
und lass den Patienten dies trinken. Von demselben mache ihm ein 
Pflaster über dem Magen, so heiss als man es überhaupt vertragen 
kann. Setze den Patienten in der Diaet allein auf warme Milch oder 
warmes Wasser, wovon, letzteres mit Honig gesüsst wird. Daxon gehen 
die Spulwürmer insgesammt abwärts nach dem Anus und nun gieb 
ihm etwas zu essen, auf das er Stuhlgang bekommt. — Item, ein 
anderes : Contundiere Semen Brassicae und Plantago und trinke den 


(4) Utrechter Arzneibuch, folio 111 b. 

(2) Stockholmer Arzneibuch, p. 55-56. 

(3) Utrechter Arzneibuch, folio 105b. 

(4) Gothaer Arzneibuch, folio 54 a. Diese Stelle auch in der Ursprache verôf- 
fentlicht im Jahrbuche des Vereins für niederdeutsche Sprachforschung, 1879, 
V. p. 95 mit vielen anderen der angeführten Belege. 


STUDIEN ZUR MITTELNIEDERDEUTSCHEN PARASITOLOGIE 89 


Saft: und mache von Plantago ein Pflaster über den Magen. — Ttem 
ein anderes : Befinden sich die Ascariden im Magenmunde, während du 
noch nüchtern bist, so verschlucke etwas Honig. Diesem streben sie 
dann entgegen und kommen durch den Mund heraus. — Item, ein 
anderes : Iss Semen Portulacae oleraceae (?) nüchtern. Wenn du dies 
forgesetzt thust, so sterben sie. — Item, ein anderes : Nimm Semen 
Apü graveolentis und Allium sativum zu gleichen Teilen, mische und 
contundiere dies und reibe damit das ganze Abdomen. Mache auch ein 
Pflaster davon auf den Magen. Siede auch Centaurea mit Bier und 
trinke das Bier nüchtern mit Flores Cinae und bringe ihn zum Erbre- 
chen, wie gelehrt wurde; dann kommen sie insgesammt heraus. 

Aus Macer Floridus findet sich unter anderem die kurze Notiz (1) 
über Hyssopus officinalis : Er tôtet die Spulwürmer. Artemisia Abro- 
tanum (2) tôtet die Spulwürmer, wenn man die Pflanze in altem Biere 
trinkt. | 

Von dem Sitze der Spulwürmer und Bandwürmer hatte der 
niederdeutsche Arzt etwas verschwommene Begrifie, da er diesel- 
ben im Magen oder Leibe wachsen liess (3); denn die Practica des 
Bartholomaeus bietet den Text : Wenn einem Patienten Würmer im 
Magen oder Leib wachsen, der nehme Mel depuratum 1/4 Pfund, 
Saccharum die Hülfte von 1/4 Pfund und 1/2 Pfund Wasser, lasse dies 
zusammen sieden und trinke dies vier Tage lang Abends und Morgens. 
Davon sterben die Würmer. Darnach siede Artemisia Absinthium, 
Fumaria officinalis und Blätter von Persica zu gleichem Gewichte. Das 
Siede mit gqutem Weine, trinke diesen und esse nichts zu Abend. 

Auch die mittelenglische Medicin (4) scheint die Ascariden in 
die Leibeshôhle zu verlegen. 

Bemerkenswert ist hier ein Anklang an altaegyptische Therapie 
ebenso wie zwei Kapitel vorher. Im Papyrus Ebers verhalten sich 
die Mengen der Drogen im Recepte wie 1 : 2 : 4: 8 etc. oder ana 
partes aequales und ausserdem wechseln in der Therapie Mittel, 
welche vier Tage, und solche, welche nur einen Tag gereicht wer- 
den, ab. Alle diese für moderne Anschauungsweise unberechtigten 
Schablonen sind auch in der vorstehenden Stelle erkenntlich. Und 


(1) Utrechter Arzneibuch, folio 101 a. 

(2) Utrechter Arzneibuch, folio 75 b. 

(3) Gothaer Arzneibuch, folio 91 b, 26 bis 92 a, 3. 
(£) Stockholmer Arzneibuch, p. 38. 


90 F. VON OEFELE 


-wenn ich an anderer Stelle (1) erwiesen habe, dass auch als spe- 
cielles Lôsungsmittel für locale Medicamente bei Conjunctivitis 
im Papyrus Ebers und im Gothaer Arzneibuche Milch einer Frau, 
welche ein Knabe saugt, gleicher Weise Verwendung findet, so 
wird um so verständlicher, warum ich die mittelniederdeutsche 
Parasitologie als Verständigungsmittel für altaegyptische Parasi- 
tologie einschiebe. 

Die Ascariden sind auch eine häufige Plage der Haustiere. In 
den Medicinalia (2) pro equis conservandis findet sich vom Pferde : 
Das den Wurm hat. Nimm Galle eines Fisches (?) und Adeps suihs 
purus und mische dies. Nimm Sulfur und”weissen Kupferrauch (?) 
zusammengestossen mit Cuprum subaceticum und Alumen ustum. 
Nimm Radix Inulae Helenti gesotten, coliert, mit Honig vermischt. 
Temperiere dies alles zusammen, dass es eine Salbe werde und schmiere 
das Pferd damit; so wird es gesund. 


TÆNIA SOLIUM. 


Für die mittelniederdeutsche Medicin werden die Bandwürmer 
als « lange Würmer des Magen » bezeichnet. Aus Macer Floridus 
wurde die Mitteilung übernommen (3), dass Mentha piperita alba 
die langen Würmer im Magen dessen tôtet, der sie mit gesottenem 
Petroselinum isst. 

Andere Texte sind mir nicht bekannt, so dass zur Zeit mittel- 
deutscher Sprache in Norddeutschland Bandwürmer wahrschein- 
lich so gut wie unbekannt waren. Denn wenn die naturwissen- 
schaîtlich begründbaren Würmer eine geringe Beachtung erfahren 
hâtten, so müssten gleicherweise die Ascariden zurückgetreten 
sein. Das Missverhältnis zwischen der Erwähnung der Ascariden 
und Tænien lässt sich also nur zu Ungunsten der Verbreitung der 
Tænien deuten. 


SCHWANZWURM DER KÜKHE. 


Nach diesen objectiven Würmern muss noch eine Reihe hypo- 
thetischer Würmer abgehandelt werden und zwar will ich mit 
einer Krankbheiït der Veterinärmedicin beginnen. 


(1) Rundschau für die Interessen der Pharmacie, Prag. 
(2) Wolfenbuttler Miscellancodex, 60, 15, folio 179 c. 
(3) Utrechler Arzneibuch, folio 100 b. 


STUDIEN ZUR MITTELNIEDERDEUTSCHEN PARASITOLOGIE 94 


Ein Schwanzwurm (1) der Kühe, von welchem den Kühen die 
Zähne wacklig werden, wird beschworen : Einschuss und Schwanz- 
wurn, eile dich! Der Herr Christus jagt dich. Er jagt dich nicht nur 
so sehr. Er jagt dich noch viel mehr. 

An späterer Stelle (2) verneint eine andere Hexe die Môglichkeit 
den Schwanzwurm im Gegensatz zu anderen Krankheïten zu 
beschwôren : Der Schwanzwurm wird nicht beschworen, sondern 
geschnitten. In den Schnitt legt man 3, auch wohl 2 1/2 Gersten- 
kôrner. Wenn diese darin verquellen, so muss der Schwanzwurm 
sterben. Die Korner werden mit einem unbenutzten Faden von einer 
noch nicht gewaschenen Spule in Gottes Namen, in Maria’s Namen und 
in des heiligen Kreuzes Namen festgebunden. 


VAREN. 


Ein mir unverständlicher Wurm ist der Varen. So viel ich mich 
erinnere hat Prof. Husemann in Gôttingen einmal diese Wurmart 
bestimmt. Doch ist es mir momentan nicht môglich unter meinen 
Büchern die Belegstelle zu finden. 

In dem langen Wurmsegen, welcher mit «Job » beginnt, wird 
als eine der Wurmarten Varen erwähnt. Ausserdem ergiebt ein 
Receptschluss (3) die Verwendung gegen Varen. Einige Blâtter 
vorher sind verloren gegangen, so dass Überschrift und Anfang 
fehlt : .... Nimm Kraut, das im Mai wächst (Asperula odorata ? 
Convallaria majalis ?) das kleine weisse Blumen besitzt und dessen 
Wurzel in der Erde wie Krebseier gestaltet sind (dies würde vielleicht 
auch für Saxifraya officinalis sprechen) Wenn der Mai vorüber ist, 
so verschwindet die Wurzel. Das Kraut mitsammt den Wurzeln sollst 
du sieden und fleissig trinken. Dies tôtet den Varen in dem Leibe. 
Es folge ein zweites Recept. Nimm Pferdemistknollen und brenne sie zu 
Pulver, streue dies Pulver auf weiche Eier und esse diese morgens 
nüchtern im Namen Jesu Christi. 


PANARITIUM. 


Dieses Leiden findet sich noch heute in wissenschaîtlichen 
Büchern mit Fingerwurm bezeichnet. Oben habe ich wahrschein- 


(1) Rostocker Urteilsbuch, 1584, folio 314 b. 
(2) Rostocker Urteilsbuch, 1613. 
(3) Utrechter Arzneibuch, tolio 106a. 


92 F. VON OEFELE 


lich gemacht, dass die mittelniederdeutsche Bezeichnung Haarwurm 
war und von den Würmern, welche das Haar fressen, als Bezeichnung 
für Herpes tonsurans unterschieden werden müssen. 

Gegen Haarwurm lautet eine Beschwôrung (1) welche ich schon 
oben mitgeteilt habe (2) : Dieser unglückliche Befund, welchen ich 
hier finde in dieser Hand, der soll verschwinden vor der Hand, mit 
welcher die liebe Jungfrau Maria ihr liebes Kind band. 

Recepttherapie finden wir an anderer Stelle (3) : Ein Mittel gegen 
den Haarwurm : Wenn ein Patient an Haarwurm leidet, so soll er 
Gerstenstroh nehmen, das zu Asche brennen und Lauge daraus 
machen. Damit wasche er die Wunde ; so geht der Wurm vüllig heraus. 
Er soll Olivenül, altes Fett und Harz nehmen zu gleichen Teilen, dies 
zusammenschmelzen, durch ein luch colieren, dazu Cuprum sub- 
aceticum nehmen, dies klein pulvern, dazu mengen und damit salben, 
bis es heil wird. — Ein qutes Mittel : Junges Laub von Alnus sollst du 
zu Pulver brennen. Wo eine Wunde ist, welche keine andere Salbe 
heilen kann, da thue es an diese Wunde. — Zweimal des Tages wasche 
es mit Cortex von Quercus und trockne es ihm; streiche das Pulver 
gründlich darein bis es heilt. Auch diese Therapie in ihrer Anwen- 
dungsform schliesst den Gedanken an Herpes tonsurans aus, da in 
solchem Falle-von keiner Wunde die Rede sein kôünnte. 

“Ausserdem ist noch eine Beschwôürung (4) anzuführen : Gegen den 
Haarwurm : Ich sehe nicht nach der Sonne auf und nieder. Ich stille 
dir der Würmer neun : den greisen Wurm, den grauen Wurm, den 
eiternden Wurm, den stechenden Wurm, den schmerzenden Wurm, den 
schwellenden Wurm, den wüthenden Wurm. Neun sind der Würmer; 
die sollen verschwinden vor der Hand. 

Hier ist wieder einmal die weiter oben besprochene Neunzahl 
der Würmer erwähnt, ohne dass dieselbe in der Aufzählung auch 
durchgeführt würde. Doch ist dies sicherlich kein eigentümlicher 
Fehler für unseren Text. Auch in der Edda im Liede vom Zwerg 
Allwiss ist ständig von sieben Welten die Rede und werden doch 
wiederholt nur fünf namhaîft gemacht. Es scheint das Zurück- 
bleiben um zwei fast eine nordische Eigentümlichkeit, der vielleicht 
mystische Anschauungen zu Grunde liegen. 

(1) Rostocker Urteilsbuch, 1621. 

(2) Bei Herpes tonsurans. 


(3) Utrechter Arzneibuch, folio 31 b. 
(4) Rostocker Urteilsbuch, 1621. 


STUDIEN ZUR MITTELNIEDERDEUTSCHEN PARASITOLOGIE 93 


KNOCHENWURM (PANARITIUM ?). 


Der Wurm im Knochen (1) wird mittelniederdeutsch beschwo- 
ren : Du Wurm in diesem Fleische, bei dem werten heiligen Geiste, 
du sollst den Knochen nicht brechen (?), das Fleisch nicht essen und das 
Blut nicht nagen; sondern du sollst gehen nach Jerusalem und dich 
dreimal umkehren und reinen Todes sterben. 


DYSURIA DES PFERDES. 


Von dem Pferde, das an Dysuria leidet (2) erfahren wir : Dies 
komint von einem Wurme, der in seiner Gelenkpfanne (?) sitzt. Dafür 
spreche folgende Worte : Der heilige Christus und der Tod ritten gemein- 
sam auf einem Pferde. Der Tod schlug das Pferd; der heilige Christus 
hob es wieder auf. Steh auf, Pferd! Du bist des Todes frei. So heile 
diesem Pferde alles, was ihm zustossen soll. Amen. Diese Worte sollst 
du ihm in sein vorderes (!) Ohr flüstern. Und mit deinem vorderen (|) 
 Fusse trete auf seinen vorderen (|) Fuss. Dann gehe dreimal um das 
Pferd und lasse es trapen bis es warm wird; so wird es gesund. 


WÜRMER DER VULVA. 


Im Register zur deutschen Arzenei (3) wird ein Kapitet unter 
der Ordnungszahl 105 angekündigt : Gegen die Würmer in der Vulva. 
In meiner Badepraxis sah ich einen Fall, in welchem der Urin 
einer Frau eine Menge Wurmlarven enthielt. Diese ergaben sich 
schliesslich als Jugendformen von OxYuRIS VERMICULARIS. Ausser- 
dem kommen im Urin Filarialarven vor. Doch stammen letztere 
nicht aus der Vulva. Hier kann aber wohl an keine dieser beiden 
Diagnosen gedacht werden. Im fortlaufenden mittelniederdeut- 
schen Texte ist dieses Capitel der ursprünglichen Vorlage einfach 
übergangen. Darnach war der Inhalt jedenfalls ziemlich obscoen ; 
denn auch andere Abschnitte von den Mitteln zur Erection des 
Penis und Aehnliches sind gleichfalls übergangen. {Nach Analogie 
wird es sich also wohl um Pruritus vaginalis gehandelt haben. 


(1) Rostocker Urteilsbuch, 1584, folio 314. 
(2) Wolfenbüttler Miscellancodex, 60, 15, folio 179 d. 
(3) Gothaer Arzneibuch, folio 5 a. 


94 VON OEFELE. STUDIEN ZUR MITTELNIEDERDEUTSCHEN PARASITOLOGIE 


RABIES. 


Aus Macer Floridus übernahm die mittelniederdeutsche Me- 
dicin (1) die Vorschrift dass aus MENTHA PIPERITA ALBA ein Pflaster 
mit Salz gemacht die Wunden heilt, welche ein wüthender Hund 
gebissen hat. 

Ausserdem findet sich eine längere Reiïhe von Recepten (2): 
Hat dich ein wüthender Hund gebissen, so trinke Theriak und verreibe 
auch um die Wunde Theriak von vier Finger (?) breit Entfernung an 
und lege auf die Wunde Brot, das mit Salz verrieben ist. — Oder lege 
darauf die Haut von Buffo über Nacht. — Oder tôte den betreffenden 
Hund, brate seine Leber, und gieb sie dem betreffenden Menschen zu 
essen ; brate ausserdem die Faeces des betreffenden Hundes, lege sie auf 
die Bisswunde und lasse sie darauf liegen. 

Die mittelenglische (3) Medicin empfehlt Alium sativum für 
dergleichen Bisse. 

Doch erschien auch schon dem mittelniederdeutschen Thera- 
peuten das Vorbeugen sicherer als das Heïlen (4) Jtem dass dich die 
Hunde nicht beissen, trage die Zunge und das Herz eines weissen 
Huhnes bei dir. 

Urina hominis (5) mit Tüchern auf die Wunde gebunden, welche ein 
wüthender Hund gebissen hat, bewahrt dich vor Schaden. 

Hier habe ich zusammen gestellt, was sich aus dem engen 
Rahmen der mittelniederdeutschen Medicin an Parasitologie finden 
liess. Ich hoffe, dass schon dieses culturelle Kleinbild einiges 
Interesse erwecken môüge. Wertvoll ist dasselbe aber als Parallele 
für die Parasitologie der vorhippokratischen Culturen. 


(1) Utrechter Arzneibuch, folio 100 b. 

(2) Gothaer Arzneibuch, folio 54 b. 

(3) Stockholmer Arzneïibuch, p. 31. 

(4) Gothaer Arzneibuch, folio 104 a, 17-19. 
(5) Gothaer Arzneibuch, folio 170 a, 22-24. 


NOTICES BIOGRAPHIQUES 


XI. — JOHANNES MULLER 


(1801-1858) 


VON 
D MAX LÜHE 


Privatdocent in Kônigsberg i. Pr. 


Wenn ich der Biographie Rudolphis nicht unmittelbar diejenige 
seines Zeitgenossen und Freundes Bremser folgen lasse, sondern 
zunächst seinem Nachiolger auf der Lehrkanzel für Anatomie und 
Physiologie an der Universität Berlin einige Zeilen widme, so 
veranlasst mich hierzu der äâussere Umstand, dass der Tag, an 
welchem ich dieses schreibe, der hundertjährige Geburtstag Johan- 
nes Müller’s ist. 

Johannes Müller ist gerade 30 Jahre nach Rudolphi, am 14. 
Juli 1801, in dem damals unter franzôsischer Herrschaît stehenden 
Coblenz am Rheine geboren. Sein Vater Mathias, eines Winzers 
Sohn, war ein wobhlsituierter Schuhmacher; seine Mutter, Maria 
Theresia, eine geborene Wittmann. Johannes selbst war der älteste 

von iünf Geschwistern (drei Brüdern und zwei Schwestern). 

_ Seine erste Schulbildung erhielt der geweckte Knabe in einer 
damals zu einer École secondaire umgeschaffenen, noch aus Kur- 
Trierischer Zeit stammenden Jesuitenschule, bis nach dem Über- 
gang der Rheinlande in preussischen Besitz in Coblenz ein Kônig- 
liches Gymnasium geschaffen wurde. In diesem zeichnete der 
junge Johannes sich bald so aus, dass er die allgemeine Aufmerk- 
samkeit seiner Lehrer erweckte und dem damaligen Coblenzer 
Schulrat, Johannes Schulze, hatte Johannes Müller es hauptsächlich 
zu danken, dass ihm die Môglichkeit gewährt wurde, eine wissen- 
schaîtliche Laufbahn einzuschlagen, obwohl sein Vater ihm 
ursprünglich den Sattlerberuf zugedacht hatte. 

Im Herbst 1818 verliess der Siebzehnjährige das Gymnasium, 
um zunächst ein Jahr lang als Pionier in Coblenz seiner Wehrpflicht 
zu genügen. Dann bezog er die kurz vorher gegründete Universität 


96 MAX LÜHE 


Bonn, um sich dort dem Studium der Medicin zu widmen, nach- 
dem er zuvor eine Zeitlang geschwankt hatte, ob er nicht Theologie 
studieren und ein Diener der Katholischen Kirche werden solle. 
Als Student schloss er sich der burschenschaîftlichen Bewegung an 
und sass eine Zeit lang im Vorstande der Bonner Burscherschaît. 
In seltsamen Contraste zu seinem späteren ernsten und ruhigen 
Auftreten steht die Erzählung, er sei mit dem Schläger in die Vor- 
lesung gekommen. Aber gerade diese Erzählung ist auch bezeich- 
nend dafür, wie wohl Johannes Müller mit dem Burschenschaït- 
Leben das ernste wissenschaîtliche Studium zu vereinigen verstand. 
Sehr bald begann er sogar schon selbständige Untersuchungen und 
zwar beschäftigte er sich speciell mit der Atmung des Foetus, 
welche die medicinische KFacultät der jungen Universität zum 
Gegenstand ihrer ersten Preisauigabe gewählt hatte. Mit welchem 
Eifer er diesen Untersuchungen oblag, daîfür legt eine Erzählung 
Zeugnis ab, welche wir einem Studienfreunde von ihm verdanken 
(dem Director Peter Seul, auf Grund handschriftlicher Mitteilungen 
wiedergegeben von Dubois-Reymond in seiner am 8. Juli 1858 in 
der Berliner Akademie der Wissenschaîften gehaltenen Gedächt- 
nisrede) : Gelegentlich eines Spazierrittes in das Ahrthal erwischte 
Müller eine trächtige Katze, brachte sie am Sattel festgebunden 
nach Bonn, und laparotomierte sie, ohne sich um die wütenden 
Bisse seines Opfers zu kümmern. | 
Gegen Ende seines vierten Semesters, am 3. August 1821, wurde 
ihm für seine Arbeit von der medicinischen Facultät in feierlichem 
Act der Preis erteilt. Bereits wenige Monate später brachte das 
Januarheît von Oken’s Isis eine andere Arbeit des strebsamen 
Studenten, welche in wesentlich erweiterter Form auch den 
Gegenstand der Inaugural-Dissertation De Phoronomia Animalium 
bildet, auf Grund deren Müller in seinem siebenten Semester, am 
14 December 1822, die medicinische Doctorwürde erwarb. 
Inzwischen war sein Vater gestorben und hatte ihn und die 
Seinigen in hôchst bedrängter Lage zurückgelassen. Die Mutter, 
eine Frau von strengem Ordnungssinn, regem Unternehmungsgeist 
und unermüdeter Geschäftigkeit, versuchte das Geschäft ihres 
Mannes fortzuführen, scheint indessen dieser Aufgabe doch nicht 
gewachsen gewesen zu sein. « Johannes Müller’s kleines Erb-Teil, 
dann die seiner Geschwister » waren nach Dubois-Reymond «bald 


Archives de Parasilologie, NV, n° 1, 1902. 7 


4 


Re 
ais 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — JOHANNES MÜLLER 99 


verbraucht ; andere Schulden folgten, wenn auch nicht so peinli- 
cher Art, doch nicht minder drückend; und von hierab bis zu der 
Zeit, wo er bereits eines europäischen Rules genoss, hat man ïhn 
sich als fortwährend im Kampfe mit den quälendsten Nahrungs- 
sorgen zu denken, denen die Unterstützungen seitens der Behôrden 
seiner Vaterstadt und der Regierung, die ihm oft und reichlich zu 
Teil wurden, ihn doch nur vorübergehend zu entheben vermoch- 
ten ). 

Trotz dieser Noth behielt Johannes Müller den Kopi oben und 
sah voll Selbstvertrauen in die Zukunft. Dass es ihm aber gelang, 
diese ungünstigen Zeiten zu überstehen, das hat er — ich folge hier 
wieder der anschaulichen Darstellung Dubois-Reymond’s in seiner 
bereits erwähnten Gedächtnisrede — in erster Linie der (über jedes 
Lob erhabenen Handlungsweise des damaligen ausserordentlichen 
Regierungs-Bevollmächtigten bei der Rheinischen Universität 
Philipp Joseph von Rehfues » zu danken, (von der schwer zu sagen 
ist, ob sie mehr seiner Menschenkenntniss oder mehr seinem 
Herzen Ekre macht. Vom Jahre 1821 an bis zu der Zeit, wo Müller 
nach Berlin gerufen ward, wird Rehfues es nicht müde, den 
Minister von Altenstein in unzähligen Zuschriiten stets von Neuem 
auf die rasch und riesenmässig wachsende Bedeutung erst des 
Studiosus, nun des Doctors, dann des -jungen Docenten und Pro- 
fessors Johannes Müller aufmerksam zu machen, dem er mit 
sicherem Blick die hôchsten wissenschaîflichen Erlolge weissagt. 
Bald beantragt er für ihn eine Unterstützung, bald die Bestreitung 
der Druckkosten seiner Dissertation, bald die Erlassung eines 
Vorschusses, bald Reisegeld, bald endlich eine dauernde und 
gründliche Verbesserung seiner Lage; und nicht einmal der Besol- 
dungs-Etat der katholischen theologischen Facultät ist vor ihm 
sicher, wenn es gilt die Mittel zu diesen Hülfsleistungen für seinen 
Schützling zu beschafien. Kônne denn Geld für die Universität 
zWeckmässiger verausgabt werden, als für die Heranbildung tüch-: 
tiger Lehrer? Ja so weit geht Rehfues in seinem Eifer, dass er auf 
den politischen Vorteil hinweist, der dem Staate daraus erwachsen 
werde, dass man in Müller einem Kinde der Stadt Coblenz zu 
Hülte komme, die mehr als jede andere der neuerworbenen Pro- 
vinzen auf die aus ihr hervorgehenden Talente stolz sei, und deren 
für den Staat gewiss nicht unwichtige Stimmung durch solche 


109 MAX LÜHE 


Mittel am sichersten gewonnen werde. Wem das gemessene Wesen 
des Mannes erinnerlich ist, das wie ein Anflug der ihm so vertraut 
gewordenen spanischen Volksart erschien, kann für den Eindruck, 
den Müller’s Persônlichkeit auf ihn übte, wohl nichts bezeich- 
nender sein als dass Rehîfues, indem er dieselbe dem Minister 
vorzuführen versucht, aussert, es werde ihm wirklich nicht leicht, 
seine Feder in den Schranken der Geschäftsbehandlung zu halten. 
Nicht minder wohlthuend sind die rege Teilnahme und das einsich- 
tige Wohlwollen in den von Herrn Johannes Schulze, der mittler- 
weile in Berlin zu einflussreicher Stellung gelangt war, abgeïassten 
Entgegnungen des Ministers, und ganz geeignet, uns einen Blick 
zu erôfinen in das Geheimnis der von Beiden zwei Jahrzehnte lang 
im Verein geübten Kunst, die preussischen Universitäten mit 
einer Schaar talentvoller und für ihren Beruf begeisterter Lehrer 
zu bevôlkern. » 

Nachdem Müller zum Doctor promoviert war, beantragte Reh- 
fues beim Ministerium für ihn eine Unterstützung, um ihm die 
Môglichkeïit zu verschaften, in den Sammlungen einer grôsseren 
Stadt und im persünlichen Verkehr mit bedeutenden Männern 
seines Faches sich weiterzubilden. Müller selbst zog es nach Paris, 
der Minister aber knüpîte an die Gewährung jener Unterstützung 
die Bedingung, dass er sich zur Ausbildung für das akademische 
Lehrfach nach Berlin begebe. Dort hat Johannes Müller dann vom 
Frühjahr 1823 bis zum Herbst 1824 geweilt und dieser Aufenthalt 
hat für seine ganze spâtere Richtung eine entscheidende Bedeutung 
gewonnen, namentlich infolge des Einflusses, welehen Rudolphi 
auf ihn gewann. Ist es doch diesem Einflusse vornehmlich zuzu- 
schreiben, dass Johannes Müller sich aus den Banden der natur- 
philosophischen Anschauungen befreite, welche in seinen Erstlings 
werken noch sehr stark vorherrschen, und sich zu jener ruhigen 
Objectivität durchrang, welche seine spâteren Arbeiteñ ausez- 
zeichnet. In Berlin war es auch, wo er im Winter 1823-1824 die 
medicinisch-chirurgischen Staatsprüfungen bestand. 

Am 18. October 1824 habilitierte Johannes Müller sich als 
Privatdocent für Physiologie und vergleichende Anatomie an der 
Universität Bonn, deren grüsste Zierde er bald wurde und an 
welcher er bis zum Jahre 1833, als Lehrer und Forscher gleich 
erfolgreich, thätig war. Bereits zu Anfang des Jahres 1826 erhielt 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — JOHANNES MÜLLER 101 


° 


er, noch nicht 25-jährig, den Titel eines ausserordentlichen Pro- 
fessor’s und im Juli 1830 wurde für ihn, ohne dass eine Vacanz 
eingetreten war, eine ordentliche Professur geschaffen, nachdem 
er sich inzwischen im April 1827 zu Coblenz mit Maria Anna Zeiller, 
Tochter eines Kreis-Directors aus Simmern auf dem Hundsrück, 
vermählt hatte. 

Als im November 1833 Rudolphi starb, verwandte sich die philo- 
sophische Facultät der Berliner Universität dafür, dass Johannes 
Müller zu seiner Nachfolge berufen würde. Aber auch Müller selbst 
wandte sich an den Minister mit einem Schreiben, in welchem er 
sich um diese Nachfolge bewarb, indem er ausführte, dass die 
Entscheidung über Rudolphi’s Nachfolge bestimmend sei für die 
zukünftige Entwickelung der Anatomie in Deutschland, entschei- 
dend aber auch für seine eigene Zukunît : ob ihm die Môglichkeit 
geseben würde, seine Fähigkeiten in einem grossen Wirkungs- 
kreise zu voller Entfaltung zu bringen oder nicht. Dieses Schreiben 
ist für seinen Verfasser und für dessen Auffassung der damaligen 
Aufgaben eines Anatomen und zwar speziell desjenigen an der 
Berliner Universität so charakteristich, dass ich es mir nicht ver- 
sagen kann, dasselbe hier zum nochmaligen Abdruck zu bringen : 


. «Der Tod meines vâäterlichen Freundes hat mich hart betroften. Sein 
grosses Beispiel hatte mich einst den ganzen Ernst der Begeisterung für 
meine Wissenschaît fühlen lassen. Meine Verehrung, meine Dankbarkeit 
folgen ihm über das Grab bis an das meinige. Indem ich dem Verlust 
eines so theuren Mannes entgesgensehen musste und nachdem ich und so 
viele und die Wissenschaîft ihn verloren, ist es mir lange schwer gewor- 
den, an mich selbst zu denken und meine Wünsche. Schon lassen sich 
manigfache Gerüchte vernehmen, wer seinen Platz zu ersetzen berufen 
oder würdig sei, Ferne und hiesige Freunde spornen mich-an, auch 
Schritte zu thun, und noch hatte ich es nicht gewagt, Ew. Excellenz meine 
ehrerbietigen Wünsche in dieser Angelegenheit vorzulegen. 

« Alle mit dem Stand der Wissenschaît und der Verdienste Bekannte 
werden darin einstimmig sein, dass von den älteren Anatomen keinem 
dieser Rang gebühre, als Meckel. Unter den jetzt lebenden Aelteren ist 
er es allein, der der Wissenschaît einen grossen und mächtigen Impuls 
sgegeben und neue Wege betreten hat. Er hat grosse Sammlungen gegrün- 
det, aber nicht gewôühnlicher Sammlersinn hat ihn belebt. Die grosse 
Masse der Thatsachen, die vor ihm lag, hat er geistig durchdrungen. 
Während ehrenwerthe Männer um ihn her längst betretene Wege mit 
Fleiss, Ausdauer und Sammlersinn gegangen sind und sich Verdienste 
erwarben die Keinem fehlen, welcher mit Treue die Natur beobachtet, 


102 MAX LÜHE 


ist Meckel von wenigen einer gewesen, vor welchen bei einer grossen 
Geschäftigkeit die Gegenstände nicht wie Stückwerk liegen bleiben. Da 
er so vieles für die physiologische Anatomie geleistet, wer würde es ihm 
zum Vorwuri machen, dass er nicht zugleich der Physiologie seine ganze 
Thätigkeit gewidmet hat. Sollten Verhältnisse von Meckel abzusehen 
nôüthig machen, so kann ich freilich bei aller Anerkennung begründeter 
Verdienste anderer. älterer Anatomen vor keinem die Ehrfurcht haben, 
die ich gegen ihn hege, und ich dürîte dann vielleicht in den Augen Ew. 
Excellenz einige Entschuldigung finden, wenn ich es wage, von mir 
selbst zu reden. Man weiss recht gut und allgemein, dass sich die Ana- 
tomie in der neueren Zeit durch eine sehr eigenthümliche Rich'ung 
verherrlicht hat, welche für den Zweck der anatomischen Arbeiten 
erfordert, dass man auch mebr als Anatom, nämlich Meister in physiologi- 
schen Untersuchungen sei. Neue Hülfsmittel sind erfunden worden, die 
mikroskopische Anatomie der Theïle des Menschen, die Entwickelungs- 
geschichte, die grossen Resultate derselben zeigen, dass die bisherige 
anatomische Topographie ein nothwendigs Gebälk ist, innerhalb welchem 
aber die schwierigste Arbeit beginnt. Ausserordentliches ist in dieser Art 
geschehen. Der 4. Band von E. H. Weber (Prof. Lips.) Anatomie, oder 
dessen Bearbeïtung der Anatomie von Hildebrandt giebt eine Zusammen- 
stellung, was und von wem etwas in diesem schwierigsten Theile der 
Anatomie geleistet worden. In Deutschland allein ist dies vollbracht 
worden, und unter den Anatomen Preussens sind es v. Baer und ich, 
welche das ihrige hier gethan, eine Gesellschaft die mir nur sebr zur 
Ehre gereichen kann. Ew. Excellenz kennen die Fortschritte unserer 
Wissenschaft so gut wir wir selbst und beurtheilen, was dem Zustand 
der Wissenschaît vor 20 Jahren und was heutzutage angemessen ist, Ew. 
Excellenz wissen diesen Zustand in dem Ueberblick der anderen Wissen- 
schaîften wohl noch besser als wir selbst zu würdigen. Hochdieselben 
haben gewiss in Erwägung nehmen wollen, ob dieser Impuls der Wissen- 
schaît, auf welchen man in Deutschland, Frankreich, England mit freu- 
diger Anerkennung hinweiset, nicht auch bei der Besetzung von 
Rudolphïis Stelle Beachtung verdient. Es kônnte nicht gleichgültig für 
den Zustand des wissenschaftlichen Lebens bleiben, wenn Jemand diesen 
Sitz einnähme, welcher dieser Vervollkommnung der Anatomie und der 
Physiologie gänzlich fremd geblieben ist. Schon Rudolphi war ihr fremd 
geblieben. aber durch Alter, und der hatte in seiner Jugendzeit Grossar- 
tiges genug geleistet. Indem in unserem Staate schon durch C. Fr. Wolf 
vor 80 Jahren diese Bahn gebrochen, aber durch unglückliche Verhältnisse 
vergessen wurde, nun aber vorzüglich wieder durch Anatomen unseres 
Staates mit glänzendem und allgemein freudig anerkannten Erfolg durch- 
geführt worden, kann Berlin allein gleichsam die Verpflichtung erfüllen, 
durch seine grossartigen Hülfsmittel eine dieses Aufschwunges und der 
ferneren Früchte würdige Stätte abzugeben. 

» Ew. Exrellenz kennen meine hiesigen Verhältnisse. Hochdieselben haben 


JOHANNES MULLER-DENKMAL 


in Coblenz am Rhein 


(nach einer Photographie von A. Kilzer, Coblenz). 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — JOHANNES MÜLLER 105 
{ 


immer gnädig anerkennen wollen, wie viel hier mit wenig Mitteln 
gelungen ist. Befreundete des Inlandes und Auslandes und ich selbst 
halten mich für berufen ein grosses Institut zu leiten, am hiesigen Orte 
wird sich niemals eine Gelegenheit für meine Wirksamkeit erôffnen. 
Indem ich nun in voller Kraît des jugendlichen Mannesalters fühle, was 
ich zu wirken fähig wäre, fühle ich mich verpflichtet und gedrungen, an 
Ew. Escellenz mit tiefer Ehrerbietung mich zu wenden und mich Ihrer 
Aufmerksamkeit bei einem so äusserst wichtigen Schritt zu empfehlen, 
der über den Geist vieler Jahre entscheiden wird, der von Berlin’s 
grossartigen Instituten ausgehen kann, und der billig von denselben im 
Vergleich des grossartigen Lebens in den übrigen Naturwissenschaften 
erwartet wird. 

» Ich bin jung, wird man vielleicht hôren, aber dies ist es, was ich mit 
einer Jugend voll Arbeit und Erfahrung in die Wage lege gegen das Alter, 
da ein älterer Gelehrter, der über grôssere Materialien, über ein Museum 
schon längst disponiert hat, doch nur seine bisherige Wirksamkeit fort- 
setzen und es mehr oder weniger beim Alten und bei der Vermehrung 
der Vorräthe lassen wird. Handelte es sich darum einer bewährten Thätig- 
keit einen Ehrenplatz zu gewähren, den bisherigen Gang der Anstalten 
bloss zu erhalten, so wäre die Sache anders. An einem Ort wie Berlin, 
von welchem man das hüchste erwarten muss, kann dies nicht die erste 
Rücksicht sein. Der Einfluss dieser Stellung auf das ganze wissenschaft- 
liche Leben in Berlin ist zu grossartig. Gerade in der Form drängt sich 
die Betrachtung sogleich auf, dass Berlin auch in den anatomischen und 
physiologischen Wissenschaîften den Rang einzunehmen genôüthigt ist, 
auf den es nach Cuvier's Tod berufen ist. 

» Ein Museum vollkommen entsprechend der grossartigen Deus 
unter welcher die wissenschaftlichen Anstalten unseres Staates gestellt 
sind, welche Früchte wird es bringen, wenn man nicht allein den Sinn 
hat, Schätze zu sammeln, die Cataloge zu vergrôssern, sondern sie zu 
grossartigen wissenschaftlichen Unternehmungen zu benutzen, unter 
einem Mann, der dass Interesse der menschlichen, vergleichenden, patho- 
logischen Anatomie zu vereinigeu und durch eine erfolgreicheThätigkeit 
in der Grundlage der ganzen Medicin, der Physiologie, den ganzen medi- 
cinischen Unterricht zu beleben versteht. Welche ausserordentliche Gele- 
genheiten bietet die Thierarzeneischule zu physiologischen Untersuchungen 
dar. Anatomie, chemisch-physiologische Experimente, mikroskopische 
Untersuchungen, Entwickelungsgeschichte, alles dies muss nun einmal 
dem Physiologen gleich zugänglich sein. Der Ruhm unseres Vaterlandes 
begeistert mich in diesen Betrachtungen, und mügen Ew. Excellenz 
 gnädigst entschuldigen wollen, wenn ich mich in dieser ehrerbietigen 
Vorstellung selbst zu diesen Empfindungen hinreissen lasse. In den 
Anstalten Berlin’s, in dem Verkehr mit den ersten Physikern und Chemi- 
kern  sehe ich die Quelle für eine mit Cuvier’s grossartigem Wirken zu 
vergleichende Thätigkeit, die dasjenige durch Betreibung der anatomischen 


106 MAX LÜHE 


Materialien für die Physiologie leisten wird, was Cuvier einst durch 
Application der Anatomie für die Zoologie gewonnen. Berlin ist der 
einzige Ort dazu. Was Daubenton, Vicq-d'Azyr und andere mit unermü- 
detem Sammilerfleiss der grossen Wirksamkeit Cuvier’s vorgebabnt, ist 
in Berlin gesthehen. Aber nun ist der entscheidende Augenblick, dass 
die Vergrôsserung der Sammlungen und der Inhalt derselben herrliche 
Früchte bringe unter einem Chef, welcher talentvolle Menschen um sich 
nicht bloss zu dulden, sondern anzuziehen, zu beleben, zu beschäftigen 
und zu fôrdern versteht. Dann werden auch diese Institute bald ein Leben 
hervorrufen, wie man es zu Cuvier’s Zeit nur in Paris zu finden gewohnt 
war, und wie es jetzt auch dort mit ihm erloschen ist. 

» Mit dieser tiefergebenen Vorstellung, zu welcher mich ein entschei- 
dender Moment aufruft, wende ich mich an Ew. Excellenz und empfehle 
mein Schicksal Ihrer Weisheit und Fürsorge. Ich hoffe und vertraue in 
bescheiïdener Ergebenheit darauf, dass Ew. Excellenz diesen Schritt durch 
das Ausserordentliche der Umstände und durch Ihren gnädigen Antheil 
an mir selbst, huldreichst entschuldigen wollen. Aber lassen Ew. Excel- 
lenz mich es wiederholen dürfen, dass vor Allem die tiefgefüblte Empfin- 
dung mich hiezu nôthigte, dass sich in der Wendung dieser Angelegenheit 
das Schicksal meines Lebens bestimmt. nämlich ob ich hier am Ort für 
immer in meiner Thätigkeit halb paralysirt bleiben soll ». 


Dieses Schreiïben, so ungewühnlich es auch war, hatte Erfolg. 
Johannes Müller wurde als Nachfolger Rudolphi’s als Professor 
für Anatomie und Physiologie nach Berlin berufen und trat Ostern 
1833 sein neues Amt an, in welchem er bis zu seinem am 28. 
April 1858 erfolgten Tode thätig war. 

Ueber die äusseren Lebensschicksale Müller’s während dieser 
fünf und zwanzig - jährigen Berliner Thätigkeit ist wenig zu 
berichten. 

Im Jahre 1841 erhielt er einen Ruf nach München, als Nach- 
olger Dôllinger’s, doch lehnte er denselben ab, ebenso wie er 
auch kurz vor seiner Berufung nach Berlin von Bonn aus einen 
Ruf nach Freiburg i. Br. an Stelle des nach Greifswald gegangenen 
Carl August Sigismund Schultze (des Vaters des nachmaligen. 
Schülers von Joh. Müller und Mitbegründers der Zellentheorie Max 
Johann Sigismund Schultze) abgelehnt hatte. 

Dreimal war Müller in Berlin Decan der medicinischen Facultät, 
zweimal Rector der Universität. Sein zweites Rectorat fiel in das 
Revolutions jahr 1848 und den Anforderungen, welche sein Amt 
damals an ihn stellte, war auch er nicht vollkommen gewachsen. 
Ebensowenig Politiker wie Cuvier, war er unglücklich über die 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — JOHANNES MÜLLER 197 


Storung seiner Studien und fürchtete die Zerstorung der unersetz- 
lichen Schätze seiner Sammlung. Nach Dubois-Reymond « sah 
Müller bereits im Geiste bei irgend einem Zusammenbruch, wie 
ihn jeder Tag bringen konnte, das Grässlichste vollendet. die 
Flammen aus den Bogenfenstern der anatomischen Sammlung 
lodern, und unersetzliche Schâtze zerstôrt. Mit dem Degen umgür- 
tet, die Arme verschränkt, finsteren Blicks, hielt er selber Tag und 
Nacht Wache vor der Thür der Universität; und mancher unruhige 
Kopf, dem nicht der Rector magnificus, noch weniger der grosse 
Anatom und Physiolog imponierte, wich in ihm vor dem entschlos- 
. senen alten Burschenschaîter zurück. Denn, wie verschieden auch 
die vom Parteihader verdunkelten Berichte aus jener Zeit über 
Müller's Amtsiübrung lauten, in einem Punkte stimmen alle 
überein : dass, wo es galt, der Rector sich mit gänzlicher Verach- 
tung der Gefahr zwischen das Gesetz und die dawider Anstür- 
menden geworien habe; dass er als Mann von Mut und Ehre 
überall nach bestem Wissen für Recht und Pflicht eingetreten 
sel ». (€ Er riss », wie uns ein anderer Augenzeuge, Rudolf Virchow, 
erzählt, « aufregende Plakate ab, er trat mit persônlicher Gefahr 
den heftigsten unter den Studenten entgegen. Am Tage der grossen 
Bürgerwehrparade am 23. Mai, welche als Volksdemonstration 
gelten sollte, nahm er mit eigener Hand die schwarze Fahne weg, 
welche auf dem Balkon des Universitätsgebäudes auigesteckt war. 
Aber die Aula entwuchs mebr und mebr der Autcrität der Akade- 
mischen Behôürden. Schon am 2. Juni hielt die Studentenschaît dort 
eine Versammlung aller Klubs, in welcher der Zug nach dem Frie- 
. drichshain beschlossen wurde. Auch im Lehrkôrper selbst wuchs die 
Verstimmung. Schon im April-hatte der Kultusminister Vorschläge 
zur Reïorm der Universitäten eingefordert und die ordentlichen 
Professoren zur Beratung zusammengerufen ; die ausserordentli- 
chen Professoren und Privatdocenten machten vergebliche Anstren- 
gungen, gehôrt zu werden, und ein von ihnen eingesetztes Komitee, 
zu dem ich späterhin auch gehôrte, geriet darüber mit Rector und 
Senat in einen sehr unangenehmen, selbst in ôffentlichen Blâttern 
gelührten Schriftwechsel. So vereinigte sich alles, um die am 
meisten ausgesetzte Stellung des Rectors zu einer qualvollen Last 
zu machen, und es war eine wirkliche Erlôsung, als er am Schluss 
des Universitätsjahres sein Amt, das er in einer Art von Vorahnung 


‘108 MAX LÜHE 


und mit grossem Widerstreben auf sich genommen hatte, in andere 
Hände zurückgeben konnte. Es war ‘das unglücklichste Rectorat 
seit der Stiftung der Universität; der Mann, der vielleicht am 
wenigsten politische Neigungen besass, war berufen, in einer Zeit, 
wo alles in dem Strom der Politik trieb, diejenige Kôrperschaït 
zu leiten, welche vermôge ihrer natürlichen Ungebundenheïit am 
wenigsten zu einer einheitlichen Leitung geschickt war. Verlorene 
Mühe! Nur die Ehre des persünlichen Mutes konnte der Rector 
retten. » 

Trotzdem fand Müller noch Musse zu wissenschaîftlichen Arbei- 
ten, denn in den Sommer 1848 fällt die Vollendung seines Werkes 
über die Zeuglodonten und am 27. Juli desselben Jahres las er in 
der Akademie der Wissenschaîften die zweite seiner Abhandlungen 
über die Echinodermen. Die Folge aller jener Auiregungen aber 
war eine geistige Abspannung, wie Müller sie erst einmal durch- 
gemacht hatte, im Jahre 1827 bald nach seiner Verheiratung. 
Damals hatte er nach einem Gutachten, welches der Geheime 
Medicinalrat v. Walter dem Kultusminister erstattete, geglaubt, 
« an einer Krankheit des Rückenmarkes zu leiden, welche mit 
ganzlicher Lähmung der Beine, ja mit dem Tode endigen würde. 
Diese vermeintliche Unfähigkeit zum Gehen bestimmte ihn auch, 
sgegen meinen oft wiederholten Rat seine bereits begonnenen Vor- 
lesungen wieder aufzugeben. » Diese physische Depression war 
anscheinend die Folge einer zu intensiven Beschäftigung mit der 
Physiologie der Sinnesorgane auf Grund von Beobachtungen an 
sich selbst (1). Eine Reise, welche Müller mit seiner ihm erst kurz 
vorher angetrauten Gatlin antrat und während der er selbst den 
gemieteten Einspänner kutschierte, hatte ihm damals Genesung 
gebracht und hieran wurde er am Ende seines Rectoratsjahres 
erinnert. Er sah nach jener trüben Erfahrung voraus, dass er län- 
gerer Zeit zu seiner vollkommenen Erholung bedürien würde und 
noch am Tage des Rectoratswechsels verliess er Berlin, nachdem 
er den erbetenen Urlaub für den Winter erhalten hatte. Zuerst 
ging er an den Rhein, wohin es ihn immer wieder mit heimatli- 
chen Regungen zog, von dort aus dann nach Ostende und später 
nach Marseille, um seinen geliebten Studien über die pelagische 


(1) Vergl. hierzu in der Biographie Rudolphis, Arch, de Parasüt., II, p. 560. 


NOTICES BIOGRAPHIQUES — JOHANNES MÜLLER 109 


Tierwelt zu leben, welchen er sonst immer nur die Ferien widmen 

konnte, welche ihn aber oft schon am Nachmittage desselben 
Tages, an welchem er seine Vorlesungen geschlossen hatte, nach 
der Eisenbahn eïlen liessen, um ohne Aufenthalt dem für dieses 
Mal für seine Forschungen erkorenen Orte zuzustreben. So hat er 
in acht Reisen die Küsten der Ost-und Nordsee, in eilf Reisen 
diejenigen des Mittelmeeres besucht. 

In den letzten Jahren seines Lebens begann der unermüdliche 
_Forscher zu kränkeln. Er litt namentlich an Schlaflosigkeit und 
nervôser Verstimmung. Aber er war wissenschaîtlich thätig bis an 
sein Ende. Noch wenige Wochen vor seinem Tode, am 1. März 1858, 


_ hater in der Kgl. Akademie der Wissenschaîten, welcher er so 


oft die Ergebnisse seiner Arbeiten unterbreitet hatte, eine Mittei- 
lung über fossile Echinodermen gelesen. Auch enthielt das Vorle- 
sungsverzeichnis für das Sommersemester 1858 noch die Ankün- 
digung seiner Vorlesung, aber es war ihm nicht mehr vergôünnt 
dieselbe zu halten. Sein Schüler Du Bois-Reymond, damals noch 
Extraordinarius in Berlin, musste für ihn eintreten und widmete 
die erste Stunde der von Müller angekündigten Vorlesung einem 
Nachrufe auf den Meiïster, welcher eines Morgens tot im Bette 
sefunden wurde, nachdem er sich noch zwei Stunden früher 
anscheinend heiter und wohl mit seiner Gattin unterhalten hatte. 


Kein zweïter hat wie Johannes Müller das ganze Gebiet des 
Wissens vom tierischen Leben beherrscht und durch seine die 
verschiedensten Themata behandelnden Arbeiten dieses grosse 
Gebiet erweitert, bis es seiner eigenen Herrschaft zu gross ward. 
Ausser Anatomie und Physiologie las er bis kurz vor seinem Tode, 
bis zum Jahre 1856, auch noch pathologische Anatomie. Dann aber 
wurde auf seinen Vorschlag Virchow aus Würzburg als besonderer 
Vertreter für dieses Fach berufen. Nach seinem Tode aber trat 
eine weitere Teilung des ehemals von ihm allein innegehabten 
Lebrstuhles ein. Sein Nachfolger als Professor der Physiologie 
wurde der bisherige Berliner Extraordinarius Du Bois Reymond, 
zu seinem Nachiolger als Professor der Anatomie aber wurde 
Reichert aus Breslau berufen, so dass nunmehr drei Ordinarien’ 
sich in das Gebiet teilten, welches noch kurz zuvor der umfassende 
Geist eines einzigen beherrscht hatte. 


110 MAX LÜHE 


Es ist hier nicht der Ort, eine erschôpfende Würdigung der 
umfangreichen wissenschaîtlichen Thâtigkeit von Johannes Müller 
zu versuchen. Zur Kennzeiïichnung dieser Thätigkeit mag es genü- 
gen, darauf hinzuweisen, dass Theodor Schwann und Max Schulze, 
die beiden Begründer der Zellenlehre, Rudolf Virchow, der erste 
ordentliche Professor der pathologischen Anatomie in Deutschland, 
und Hermann von Helmholtz, Emil Du Bois-Reymond und Ernst 
Brücke, Theodor Ludwig Bischoft und Jacob Henle seine Schüler 
gewesen, ebenso wie auch Ernst Häckel, der wesentlich gerade 
durch Johannes Müller für morphologische Forschungen begeistert 
wurde und mehrfach den bewunderten Lehrer auî seinen zum 
Zweck pelagischer Studien unternommenen Reisen begleiten 
durîfte. Es mag genügen hinzuweisen auf Müller’s Handbuch der 
Physiologie (Coblenz, 1833-1840), welches sich überall auf eigene 
Untersuchungen des Verfassers stützend, der Physiologie eine 
vôllig neue Gestalt gab; auî das unvollendet gebliebene Werk 
Ueber den feineren Bau und die Formen der krankhaften Geschwülste 
(Berlin, 1838), in welchem zum ersten Male der Versuch gemacht 
wurde, in die Histologie der Geschwülste tiefer einzudringen, 
und welches in gewissem Sinne als Vorläufer von Virchow’s 
Cellularpathologie angesehen werden kann; auf die Abhandlung 
über den Bau der Drüsen : De Glandularum secernentium Structura 
penitiori earumque prima Formatione in Homine atque Animalibus 
(Lipsiae, 1830), welches dem 30-jährigen eine der an Stelle des 
Prix Montyon für 1832 verteilten (1) goldenen Preismedaillen de 
Pariser Akademie der Wissenschaften eintrug ; auf die Entdeckung 
der Kiemenspalten bei den Coecilien, welche zur endgiltigen Tren- 
nung der Amphibien von den Reptilien führte; auf die verglei- 
chende Anatomie der Myxinoiden und die sich daran anschliessenden 
Arbeiten über Plagiostomen und Ganoiden ; auf seine Planktonstu- 
dien und seine grundlegenden Untersuchungen über Echinodermen 
und Radiolarien. 

Ein Mann von so immensem Fleiss und solcher Vielseitigkeit wie 
Johannes Müller musste notgedrungen mehrfach auch auf parasi- 
tologische Fragen stossen, auch ohne dass er diesen sein beson- 
deres Interesse zuwendete. Seine bereits in der Biographie 


(1) Später hat Johannes Müller auch noch den Prix Cuvier der Pariser Akademie 
erbalten. 


_ NOTICES BIOGRAPHIQUES. — JOHANNES MÜLLER au 


Rudolphï's (1) gelegentlich erwähnten vergleichend anatomischen 
Untersuchungen über den Bau der Augen bei den Arthropoden 
fübrten ihn dazu, eine specielle Untersuchung auch den Augen 
der Karpfenlaus (Argulus foliaceus) zu widmen. In Zusammenhang 
mit Untersuchungen über das Blut und dessen Kreïislauf steht eine 
Arbeit über den Kreislauf des Blutes beim gemeinen Blutegel 
(Hirudo vulgaris). Auf einer Schlange fand er eine Zecke, welche 
er beschrieb und als neue Art (Ixodes ophiophilus) in die Wissen- 


schaît einführte. Besonders aber ist sein Name in die Annalen der 


Parasitologie eingezeichnet als der des Entdeckers der Myxospori- 
dien und der Entoconcha mirabilis, jener merkwürdigen parasiti- 
schen Schnecke. 

Bei einer Präparation in der Augenhôhle eines Hechtes stiess 
Müller auf kleine bläschenfôrmige Cysten mit zarter Membran, 
deren Inhalt « eine weissliche Materie » war, « die unter dem 
Microscop einen sehr überraschenden Anblick darbietet. Er 
besteht theils aus sehr kleinen, der Molecularbewegung fähigen 
Kôrnchen, theils aus Kôrperchen, die eine grosse Aehnlichkeit mit 
Spermatozoen haben, aber vôüllig bewegungslos sind. » Diese Kür- 
perchen, welche Müller genau beschreibt, sind nichts anderes als 
die Sporen des heute Henneguya schizura (Gurley) genannten 
Myxosporids. Müller hat ähnliche teils gleichfalls geschwänzte, 
teils schwanzlose Formen dann auch noch bei zahlreichen andern 
Fischen gefunden, namentlich in Pusteln der äusseren Haut und 
an den Kiemen. Eine sichere Entscheidung, ob es sich um Para- 
siten oder um pathologische Bildungen handele, wagte er nicht zu 
treften. « In Hinsicht der theoretischen Schlussfolgen aus diesen 
Beobachtungen beschränke ich mich für jetzt auf die Bemerkung, 
dass eine specifische Krankheïtsbildung in der Haut und in inne- 
ren Theïlen durch ein belebtes Seminium morbi, durch eine Art 
Samenkôrperchen (Psorospermien) bedingt wird, welche weder 
mit Spermatozoen und Keimen von sich entwickelenden Thieren, 
noch mit den geschwänzten Entozoen oder Cercarien überein- 
kommen, welche sich durch ihre Structur ebenso von den bekann- 
ten parasitischen pilzartigen Bildungen an thierischen Orga- 


(1) Archives de parasitologie, II, p. 560. 


_ 


412: MAX LÜHE 


nismen (1) unterscheiden, endlich durch ïihre Formen, ïhre 
Structur, ihre Entwickelung, ihre Bewegungslosigkeit sich aus- 
zeichnen, und durch ihre specifischen Unterschiede von allen 
bekannten gesunden und kranken Zellenbildungen abweichen. » 
« Die Psorospermien haben eine bestimmte, von allem, was an 
den Zellen der Thiere beobachtet worden, so gänzlich verschiedene 
Organisation, dass sie die einzigen heterologen pathologischen 
Bildungen wären, wenn es deren überhaupt gäbe, und wenn sie 
nicht selbst vielmehr individuell belebte organische Wesen wären». 

Erst Gurley (2) hat die von Müller beobachteten Myxosporidien- 
Arten, wenigstens ihrer Mehrzahl nach, getauit. Es sind ausser 
der bereits genannten Henneguya schizura Henneguya linearis. 
(Gurley) und AH. strongylura (Gurley), sowie Myxobolus oblongus 
Gurley, M. cycloides Gurley, M. unicapsulatus Gurley und M. inae- 
qualis Gurley. 

Kurz vor Müller’s Entdeckung der Myxosporidien hatte Gluge 
die ersten Microsporidien beobachtet, das heutige Nosema anoma- 
lum Monz. vom Stichling (3). Müller vermutete, wie die Folge 
gelehrt hat, nicht ganz mit Unrecht, « dass die beim Stichling 
vorkommende Krankheïit in irgend einer Beziehung zu den Psoro- 
spermien stehe », konnte aber bei einer deshalb unternommenen 
Nachprüfung der Gluge’schen Beobachtung an den als Granula 
erscheinenden Sporen jener Nosema » platterdings nichts von. 
feinerer Structur erkennen », was bei dem damaligen Stande der 
Technik und der Verschiedenheit der Myxo- und der Microspori- 
dien-Sporen nicht Wunder nimmt. 

Unsere Kenntnisse über die Myxosporidien und namentlich über 
die Microsporidien sind in mancher Hinsicht noch immer recht 
unvollkommen, sie haben aber doch seit den einschlägigen Publi- 
cationen von Johannes Müller gewaltige Fortschritte gemacht. Bei 


(1) Joh. Müller hat sich in einer seiner Arbeiten selbst mit solchen parasi- 
tischen Pitzen beschäftigt. Vergl. No. 10, II. des unten folgenden Litteratur- 
Verzeichnisses. 

(2) R. R. Gurcey, The Myxosporidia or Psorosperms of Fishes. Report of the 
U. S. Commissioner of Fish and Fisheries for 1892, Washington, 189%, p. 65- 
304. ‘ 

(3) G. GLuce, Notices sur quelques points d'anatomie pathologique comparée, 
suivie de quelques observations sur la structure des branchies dans les Epino- 
ches. Bull. Acad. Roy. de Belgique, 1838, V, p. 771-782, fig. I-II. 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — JOHANNES MÜLLER 4113 


der Entoconcha mirabilis ist dagegen keineswegs das Gleiche der 
Fall. 

Müller war in Triest mit seinen anatomisch-entwickelungsge- 
schichtlichen Untersuchungen über die Echinodermen beschäftigt, 
welche ihn während der Zeit von 1846 bis 1859 vornehmlich 
beschäftigten, als er ein eigentümliches schlauchfôrmiges Gebilde 
in der Leibeshôhle von Synapta digitata entdeckte, welches seine 
Aufmerksamkeit in ganz besonderem Maasse erregte. Denn in 
seinem [Inneren entwickelten sich typische Schnecken-Larven mit 
spiral gewundener Schale, Fuss und Velum. Das eine Ende dieses 
korkzieherartiggewundenen Schlauches tlottierte frei in der Leibes- 
hôhle der Holothurie, während das andere innig vereinigt war 
mit dem ventralen Blutgelässe derselben und zwar stets an ungefähr 
derselben Stelle, dicht hinter dem Magen. So fest ist diese Verei- 
nigung, dass ein unmittelbarer organischer Zusammenhang zu 
bestehen scheint, dass der Schlauch den Eindruck eines Organes 
der Holothurie macht. Mit aller Sorgialt hat Müller den Bau des 
Schlauches und der in ihm aus beïfruchteten Eiern sich entwick- 
lenden Schnecken-Larven untersucht und seine Resultate in einer 
Reihe von Publicationen niedergelegt. Aber über die Bedeutung 
dieser in der ganzen Welt Auisehen erregenden «Erzeugung von 
Schnecken in Holothurien »ist er nicht volkommen mit sich einig 
seworden. Die von ihm festgestellten Thatsachen waren seiner 
eigenen Aussage nach «so gänzlich abweichend von dem gewühn- 
lichen Lau der Dinge, dass ich selbst nicht daran glauben würde, 
wenn ich sie nicht selbst hâtte fast täglich sehen müssen ». 

Müller erôrtert eingehend alle Môglichkeiten der Deutung. « Der 
schneckenerzeugende Schlauch muss entweder selbst sein Aequi- 
valent von einer Schnecke, gleichsam eine wurmfôrmig verlarvte 
Schnecke, nicht Schneckenlarve, welche in die Holothurie hin- 
eingekrochenist, oder ein Organ der Holothurie sein, welches statt 
Holothurien Schnecken erzeugt ». CIn dem einen wie in dem 
andern Fall haben wir es mit den wunderbarsten Dingen zu thun. 
Ist der Schlauch ein Thier, ein Wurm, aber nicht von der Holo- 
thurie erzeugt, sondern aus einer Schnecke hervorgegangen, so 
kann es sich um einen ganz unerwarteten Fall von Generations- 
wechsel handeln. Wir kônnten uns das Wunderbare eher zurecht- 
legen und uns darin finden. Wir sind schon auf diesem Felde an 


Archives de Parasitologie, V, n° 1, 1902. 8 


114% MAX LÜHE 


viel Wunderbares gewôhnt, welches sich doch demselben Gesetze 
fügen muss und wir mussten noch auf starke Stücke gefasst sein. 
Oder aber es findet kein Generationswechsel, vielmehr eine Meta- 
morphose statt. Die Schnecke meta morphosiert sich in einen 
parasitisch lebenden Wurm, der wieder Schnecken hervorbringt, 
ein vüllig unerwartetes aber doch nicht irrationales Verhältnis. 
Ist der Schlauch ein Wurm, aber von der Holothurie erzeugt, dann 
ist es viel wunderbarer und unbegreiïflicher und geht über alle 
fasslichen Verhältnisse von Generationswechsel hinaus. Ist der 
Schlauch kein Thier, kein Wurm, sondern ein ausserordentliches 
Organ der Holothurie, so ist es vüllig unerklärlich. » Wie man 
sieht, neigt Müller, wenngleich nach ihm «für jetzt eine Losung 
dieser Knoten noch nicht môglich ist », am meisten zu der Annahme, 
dass es sich um einein der Holothurie lebende (d. h. parasitische), 
wurmiôrmige Schneckengeneration handele,die miteinertypischen 
Schneckengeneration alterniere. Darauf weist auch sein Vergleich 
des fraglichen Schlauches mit den Sporocysten der Trematoden 
hin. « Die ganze Schwierigkeit liegt nicht darin, sich den Schlauch 
als eine Schnecke vorzustellen. Eine Hauptschwierigkeit ist für 
jene (1) Vorstellung, dass der schneckenerzeugende Schlauch 
organisch mit der Holothurie zusammenhängt ». 

Müller hat es nicht mehr erlebt, dass Albert Baur (2) auf Grund 
eingehender Untersuchungen den Zusammenhang zwischen Holo- 
thurie und Schnecken-Schlauch für nicht organisch erklärte. Frei- 
lich haben Baur’s Untersuchungen im übrigen, so erheblich sie 
auch unsere Kenntnisse von Anatomie und Entwickelungsge- 
schichte der Synapta erweiterten, für den in dieser schmarotzenden 
Schneckenschlauch keine wesentlich neuen Thatsachen ergeben. 
Seit ihm aber ist die von Johannes Müller Entoconcha mirabilis 
getauîte Schnecke noch nie wieder Gegenstand eingehender Unter- 
suchungen gewesen. Seit langem unterliegt es keinem Zweitel 
mehr, dass es sich um einen Parasiten handelt, aber wie derselbe 


(1) Im Original (4rchiv fur Anat. und Physiol., 1852, p. 25) steht, augen- 
scheinlich infolge eines Druckfehlers, « jede ». 

(2) Albert Baur, Ueber Synapta digilata und ihren mutmasslichen Parasiten, 
Monatsber, der Kgl. Akad. der Wiss. zu Berlin, 1862, p. 187-198. — Beiträge zur 
Naturgeschichte der Synapla. III. Die Eingeweideschnecke in der Leibeshôhle 
der Synapta digitata. Nova Acta Acad. Caes.-Leop-Carol., XXXI, 1864, 98 p. 
3 Taf.) 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — JOHANNES MÜLLER 115 


in die Holothurie hineingelangt und wie seine Larven wieder nach 
aussen gelangen, wissen wir auch heute noch nicht, Wohl aber 
sind seitdem noch eine Reihe anderer parasitischer Schnecken 
bekannt geworden, welche durch den Parasitismus weniger weit 
rückgebildet sind und durch Vergleich mit diesen ist auch die 
durch Johannes Müller und Albert Baur festgestellte Organisation 
der Entoconcha mirabilis unserem Verständnis näâher gerückt (1). 


VERZEICHNIS DER PARASITOLOCISCHEN ARBEITEN 
JOHANNES MULLER'S 


1. — Ueber den Kreislaui des Blutes bei Hirudo vulgaris. Meckel's 
Archiv fur Anat. und Physiol., 1828, p. 22-28. 

2. — [xodes ophiophilus, eine neue Zecken-Art, auf einer Schlange gefun- 
den und beschrieben von Joh. Müller. Verhdlg. der kais. Leop. Carol. 
Akad. der Naturf., VIL, Abth. Il, Breslau und Bonn 1831, p. 233-243, mit 
1 Kpfrtaf. 

3. — Ueber den Bau der Augen bei Argulus foliaceus. TIEDEMANN, G. R. 
und TrevirANUS L. Car., Untersuchungen über die Natur des Menschen, 
der Thiere und der Pflanzen, 1V, 1832, p. 97-105, mit 1 Kpfrtaf. z. T. 

k, — Ueber einen krankhaîten Hautausschlag mit specifisch organisirten 
Samenkôrperchen (Psorospermien). Monatsberichte der Akad. der Wiss. 
Berlin, 21. Juni 1841, p. 212-222. 
 5.—Fortsetzung de Beobachtungen über die co ouer 1bidem, 19. 
Juli 1841, p. 246-250. 

6. — Ueber eine eigenthümliche krankhaîte TE Bildung mit 
specifisch organisirten Samenkürperchen. Archiv fur Anat. und Physiol., 
1841, p. 477-496, Taf. 16. 

1. — Mémoire sur des exanthèmes pathologiques avec corpuscules sémi- 
naux spécifiques organisés. L'Institut, IX, 1841, N° 410, p. 378-380. 

8 — Deuxième partie des Observations sur les Psorospermies. 1bidem, 
p. 448. 


(1) Dieser Vergleich ist namentlich von Schiemenz durchgeführt worden. 
(vergl. ScieMENz, Parasitische Schnecken. Biolog. Centralblatt, IX, 1889-1890, 
p. 516-574, 585-594). Die Hypothese von Schiemenz, dass Entoconcha mirabilis 
setrennt geschlechtlich sei, scheint neuerdings von Harrington bestätigt worden 
zu sein. (« Eine Notiz [HarRINGrON. N. R. 1897. Science, V], die kürzlich 
über die Entoconchidae verôftentlicht wurde, ist zu knapp gefasst, als dass sich 
Weiteres über diese Parasiten sagen liesse : immerhin geht aus derselben hervor, 
dass die Geschlechter getrennt sind ». HESCHELER in LanG’s Lehrbuch der vergl. 
Anat. der wtübellusen Tere, 2. Auflage, III Bd, 1. Liefg. Mollusca, Jena, 1900, 
p. 403). 


116 MAX LÜHE. — NOTICES BIOGRAPHIQUES. — JOHANNES MÜLLER 


9. — Bericht über einige auf einer Reise in Schweden in Gemeinschaît 
mit Hre. Retzius angestellte pathologisch-anatomische Beobachtungen über 
parasitische Bildungen. Monatsberichte der Akad. der Wiss. Berlin, 3. 
März 1842, p. 47-49. 

10. — Ueber parasitische Bildungen. Bericht von Joh. Müller über 
einige mit Hrn. Retzius untersuchte pathologisch-anatomische Gegen- 
stände. I. Ueber eine eigentümliche Krankheit der Schwimmblase beim 
Dorsch, Gadus callarias. II. Ueber pilzartige Parasiten in den Lungen 
und Lufthôhlen der Vôügel. Arch. f. Anat. u. Physiol. 1S42, p. 193-212. 
Mit 2 Kpfrtaf. 

11. — Recherches sur une variété remarquable de production morbide 
avec des corpuscules séminaux spécifiquement organisés. Archives de 
méd. comp., I, 1843, p. 219-234, pl. 9. 

12. — Ueber die Erzeugung von Schnecken in Holothurien. Monatsbe- 
richte der Akad. der Wiss. Berlin, 23. October 1831, p. 628-648. 

43. — Nachtrag zur Abhandlung über die Erzeugung von Schnecken in 
Holothurien. Zbidem, 13. November 1851, p. 679-680. 

14. — Limaçons à coquille spirale. L'Institut, XIX, 1851, p. 378. 

15. — Observations sur la production d'animaux à coquille spirale dans 
le corps des Synaptes. C. R. Acad. des Sc. de Paris, XXXIV, 12 Janvier 
1852, p. 33-95. 

16. — Ueber die Erzeugung von Schnecken in Holothurien. Archio fur 
Anat. und Physiol., 1852, p. 1-36. 

17. — Modell der Schale der Synapta-Schnecke. Monatsberichte der 
Akad. der Wiss. Bertin, 22. April 1852, p. 206-207. 

18. — Upon the development of Mollusks in Holothuriae. Annals of nat. 
hist., (2), IX, 1852, p. 22-99. 

19. — Upon the production of Mollusks in Holothuriae. 1bidem, p. 103- 
112. 

20. — Ueber Synapta digitata und über die Erzeugung von Schnecken 

in Holothurien. Berlin, Reimer, 1852. 4°. LV u. 36 p., mit 10 Kpfrtaf. 


PRAEHISTORISCHE 
PARASITOLOGIE NACH TIERBEOBACHTUNGEN 


VON 
Baron D: FELIX von OEFELE 


_(Bar NEUENAHR IN RHEINPREUSSEN) 


Die ANFÂNGE DER MEDICIN BEI DEN TIEREN ERHALTEN. 


Die Leser der Archives de Parasitologie brauche ich für die Wich- 
tigkeit der Parasitologie nicht erst zu begeistern. Nachdem aber 
Prof. R. Blanchard diese Archives gegründet hat, halte ich es für 

_sehr zweckmässig hier auch die Materialien für eine zukünftige 
Geschichte der Parasitologie zusammenzutragen. Prof. R. Blanchard 
selbst war es, welcher diesen Gedanken zuerst fasste und selbst 
die erste Arbeit über die Parasitologie der Chinesen und Japaner 
lieïerte. Ich hatte darnach die Ehre mit Studien über die altägyp- 
tische Parasitologie in diesen Arbeitsplan eintreten zu dürfen und 
zWar mit meiner ersten grüsseren Arbeit, da sich alle meine 
voraussgehenden Verôftentlichungen in kleineren Grenzen gehalten 
hatten. Ausserdem hoffe ich im Laufe der Jahre noch ôîfter zur 
Geschichte der Parasitologie das Wort ergreifen zu dürfen oder 
Nebenpunkte einzelner Abschnitte dieser Geschichte zu der Bear- 
beitung von Forschungsgenossen beisteuern zu koennen. 

Die Frage ist es hier aber, ob die Geschichte der Parasitologie 
im Rahmen der Geschichte der Medicin und der Zoologie Beach- 
tung verdient. Dafür môchte ich auf die Medicin des Urmenschen 
zurückgreifen. « Wenn sich nach Puschmann (1) bei den Urmen- 
schen Katarrhe, Entzündungen innerer Organe und langes Siechtum 
entwickelten, so stand man dieser Thatsache rat-und hilflos gegen- 
D DE RAS Wir besitzen aus jener Periode nur wenige Dokumente 
über die Heilkunst, aber sie zeichnen ein deutlicheres Bild der 
pathologischen Vorgänge, als es Worte vermôügen : es sind die 
Schriftzüge, welche die Krankheiten und Verletzungen auf den 


(1) Handbuch der Geschichte der Medicin. Jena, 1904, p. 3. 


118 F. VON OEFELE 


praehistorischen Knochen zurückgelassen haben. Wir sehen Kno- 
chenbrüche, deren Heilung wahrscheinlich durch Ruhe und dau- 
ernde Festlagerung der gebrochenen Glieder bewirkt wurde, 
Gelenkentzündungen mit Verdickungen und Wucherungen der 
Knochensubstanz, Verkrümmungen der Knochen, die durch Rha- 
chitis hervorgerufen wurden und krankhaîte Veränderungen, 
welche auf Lues hindeuten. » 

Nach Bartels (1) «ist die Ausübung ärztlicher Hülfe wahrschein- 
lich so alt, wie die Menschheit selbst; und wenn wir von einer 
Geschichte der Heilkunde sprechen wollen, so haben wir ihre 
allerersten Anfänge in der Kindheit des Menschengeschlechtes zu 
suchen.…. Wie auf anderen Gebieten der Kulturgeschichte, ist es 
auch hier das Studium dessen, was die Naturvôlker thun, das uns 
das rechte Verständnis giebt. » | 

Unser ältester lebende Medicohistoriker Baas (2) spricht von 
einer ( Praehistorie der Medicin, welche ohne Zwang noch durch 
die Kentnis zahlreicher Erscheinungen beginnender medicinischer 
Cultur bei den vor nicht allzu langer Zeit oder selbst heute noch 
thatsächlich in ihrer praehistorischen Entwicklungsperiode leben- 
ben Naturvôlkern ergänzt werden koennen. » 

Wer diés voll und ganz unterschreibt, muss an den Anfang einer 
Geschichte der Parasitologie die Parasitologie der heutigen Natur- 
vôlker für die Parasitologie der Urmenschen substituieren. 

Bartels (3) giebt hier aber schon selbst die schwerwiegendsten 
Einwürife. » Wir dürfen nicht ohne weiteres alles, was wir in der 
Medicin der Naturvôlker oder in der Voiksmedicin antreften als ein 
wahrhaîtes Spiegelbild dessen betrachten, was in der Urzeit der 
Medicin vorgenommen wurde. In der Volksmedicin findet sich 
mancherlei, was sich bei genauerer Betrachtung als ein Überrest 
alter Magistralmedicin erkennen lässt...… Andererseits giebt es 
unter den heutigen Naturvôlkern einige, welche in längst vergang- 
ener Zeit eine hohe Kultur besassen, die aber allmählich immer 
mehr in rohe Verhältnisse herabgesunken sind. Vonihrem früheren 
Koennen jedoch, namentlich auf medicinischem Gebiete, haben 


(1) Loco citato, p. 10. 
(2) Die geschichtliche Entwicklung des arztlichen Standes. Berlin, 1896, p. 2. 
(3) Handbuch der Geschichte der Medicin. Jena, 1901, p. 11. 


U 


PRAEHISTORISCHE PARASITOLOGIE NACH TIERBEOBACHTUNGEN 119 


sie einiges hinübergerettet, das ihr kultureller Verfall nicht zu 
vernichten vermochte. » 

Diesen Gesichtspunkten Bartels môchte ich einen weiteren Punkt 
anfügen. Die Leser werden aus der mittelniederdeutschen Parasi- 
tologie ersehen haben, wie sehr Vôlker mit relativ niederer oder 
erst beginnender Cultur von Vôlkern hôherer oder älterer Cultur 
medicinische Kentnisse und Ansichten zu entlehnen geneigt sind. 
Es wird dieser Art von den fernsten Zeiten und Gegenden die 
therapeutische Ausgeburt von physiologischen Theoremen, welche 
für unsere Anschauungen wahnwitzig erscheinen, nach anderen 
Zeiten und Gegenden verschleppt. Was bisher an Belegen in dieser 
Richtung beigebracht wurde, will ich hier und kann ich hier 
nicht ausführlich wiedergeben. Nun giebt es aber kein Naturvolk, 
welches nicht direkt oder indirekt mit halbcivilisierten Vülkern 
und durch eine weitere Kette indirekt mit den Culturvôlkern in 
_Beziehungen stand, bevor der Europaeer in die Lage kam, dies 
Naturvolk ethnographisch und zwar vor allem auch in Bezug auf 
seine medicinischen Anschauungen und Kentnisee zu studieren. 
Die Sicherheit ein richtiges Bild der Urmedicin reconstruieren zu 
koennen wird wenigstens für diesen Weg sehr gering. Derjenige 
Wes, welchen ich einschlagen môchte, wird aber bisher von 
anderer Seite direkt geläugnet, obwohl ich glaube, dass nach 
meiner folgenden Darlegung derselbe allgemein angenommen 
wird und bei der Selbstverständlichkeit dieses Weges mir irgend 
ein Verdienst dafür gar nicht zuerkannt wird. So habe ich in 
anderer Richtung die erweisbaren Importe von Medicinaldrogen 
bei bekannten Culturvôlkern zuerst dazu benützt Bausteine für 
die Erforschung der unbekannten oder weniger bekannten Medicin 
der exportierenden Länder zu gewinnen. Und heute schon ist dies 
ein Gemeingut der medicinischen Geschichtsforscher, dessen Ent- 
decker bei der scheinbaren Selbstverständlichkeit dieser Untersu- 
chungsmethode schon vergessen ist. 

Die oben erwähnte Läugnung kleidet unser Altmeister Baas (1), 
von dem ich aber überzengt bin, dass er der erste sein wird, wel- 
cher mir aus ganzem Herzen zustimmt, in folgende Worte : «Unter 
allen Geschôpfen vermag einzig der Mensch selbstthätig sich der 


(1) Die geschichtliche Entwicklung des &rztlichen Standes. Berlin, 1896, p. 1. 


120 F. VON OEFELE 


Krankeïten zu erwehren.]Ihm allein stehen in diesem Kampfe noch 
andere Waffen zu Gebote, als die jedem Lebewesen eingeborenen . 
erhaltenden Lebenskräfte. » Darnach wäre die Aussicht auf die 
Reconstruction einer einigermassen wahrscheinlichen und wahr- 
heitsgetreuen Medicin der Urmenschen eine sehr geringe. 

Ich bin aber im Begrifie mich in Gegensatz zu dem Ausspruche 
des von mir hochverehrten Baas zu stellen. Ich frage, was ist das 
Facit vieltausendjähriger Entwickelung der Medicin im Jahre 1901 
in Bezug auf rationelle Therapie. Die Antwort ist 1) das Messer des 
Chirurgen und 2) der Versuch alle Krankheïten des Internisten 
aui Schädlinge zurückzuiühren, welche dem Organismus fremd 
als unschuldigere oder gefährlichere Parasiten eingedrungen sind 
und welche mit mehr oder weniger specifischen Vertilgungsmitteln 
unschädlich gemacht werden sollen. Die Hôhe der Diagnose, soweit 
dieselbe für rationelle Therapie in Betracht kommt, besteht somit 
modern fast nur in der Erkentnis, dass nicht nur Schädlinge wie 
Ascariden und Pediculi Parasiten sind, sondern auch Bacillen, 
Coccen etc. von ähnlichen Gesichtspunkten aus zu betrachten 
sind. Die Vorläufer modernster medicinischer Wissenschaft wären 
nach obigem Satze von Baas hôchstens bis an die Grenze von 
Urmensch und Tier zurückzuverfolgen. Ich behaupte aber, dass 
der bewusste Versuch sich der Parasiten zu erwehren weit in das 
Tierreich herein zu verfolgen ist und dass auch eine grosse Reïhe 
von sogenannten instinktiven Handlungen von Tieren ererbte nütz- 
liche Handlungen im Kampfe mit den Krankheïtserregern sind. 
Das Tier kann aber nur makroskopische Parasiten erkennen. 
Dasselbe gilt auch für den Urmenschen. 

Ich will hier an ein Wort von Brehm (1) erinnern : « Wer den 
Vôgeln Verstand und zwar sehr ausgebildeten umiangreichen Ver- 
stand absprechen will, kennt sie nicht oder will sie nicht kennen. » 
Dies ist auch auf andere Tiere auszudehnen. Zu diesem Verstande 
gehôrt aber auch die Auswahl und Anwendung zweckdienlicher 
Handlungen zur Abwehr oder Vernichtung der Parasiten. 

Ich verlege darum im Folgenden die Anfänge der praktischen 
Medicin d. h. der Therapie und Hygiene in das Tierreich. Und 
zWwar sind mir die Anfänge der Medicin jene Handlungen der 


(1) Brehms Thierleben. Leipzig, 1882, IV, p. 12. 


PRAEHISTORISCHE PARASITOLOGIE NACH TIERBEOBACHTUNGEN 121 


Tiere, durch welche teils zweckbewusst teils auch nur instinktiv 
zweckentsprechend Parasiten abgewehrt oder vernichtet werden. 
Ich steige darum für die Betrachtung der Urmedicin noch unter 
die Naturvôlker, somit unter den Menschen herab und betrachte 
als Urmedicin darum die Eigenmedicin der Tiere. Die Eigen- 
medicin der Tiere ist aber der Kampf mit den die Tiere hedro- 
henden Parasiten, so dass ich als eine Betrachtung der Urmedicin 
die Handlungen geweckterer Tiere zur Abwehr und Vernichtung 
der Parasiten zusammenstellen môchte. Meine Zusammenstellung 
enthält gesgenüber dem weiten Rahmen, welchen ich damit der 
Urmedicin gebe, nur einige vereinzelte Beobachtungen und viel- 
leicht sind die Leser so freundlich mir aufstossendes einschlägiges 
Material zur Ergänzung meines folgenden schüchternen Versuches 
direkt brieflich zuzusenden. 


ANTIPARASITISCHE. HYGIENE DER DEFAECATION. 


Die Tiere schützen sich instinctive vor Parasiten. So beobachtete 
ich meine Katze bei der Defaecation. Ich hatte in einem cemen- 
tierten Gange Gartenerde aufschütten lassen und sperrte die Katze 
als sich Anzeichen bevorstehender Defaecation ergaben in diesen 
Raum. Wiederholt konnte ich in solchen Fällen beobachten, dass 
sich die Katze am Rand des Erdhaufen niedersetzte, den Koth 
entleerte und denselben verscharrte. Sie stellte sich dabeï vor- 
sichtig über den Koth und warf mit der linken Vorderpfote Erdreich 
nach hinten auf den Koth. Von Zeit zu Zeit machte sie einen halben 
Schritt nach rückwärts und beroch die Stelle. Darnach scharrte 
sie wWieder Erde darauf. Es war deutlich, dass die Katze so lange 
ein Fortsetzen des Verscharren für nôtig hielt bis kein Geruch 
mehr durch die deckende Erdschichte drang. Dies Verscharren 
eriolgt nur, um den Insekten das Auffinden des Kothes zu er- 
schweren. Die Katze selbst wird ja von dem Geruch ihres Kothes 
in keiner Weise belästigt. Su 

Denn die Defaecation erfolgt, wenn irgend môglich fern von 
den Schlafplätzen, Futterplätzen und Spielplätzen der Katze. Füblt 
die Katze die Zeit der Defaecation herannahen, so stôsst sie bei 
liebevoller Pflege ihrer Besitzer, wenn sie sich im geschlossenen 
Zimmer mit letzteren befindet, einen eigenthümlichen scharî 
charakterisierten kurzen Laut aus, welcher halb bittend halb 


122 F. VON OEFELE 


klagend erscheint. Dieser Laut wird durch eine Pantomime noch 
näher determiniert. Die Katze stellt sich mit seitlicher Deckung 
gegen die Wand mit dem Gesicht gegen die sich ôffnende Thüre. 
Ganz anders ist der Laut, wenn der Kater an einem Frühlingsabend 
aus dem Zimmer verlangt, um das Rendezvous mit seiner Freundin 
nicht zu versäumen. Auch die Pantomime ist hier anders, indem 
in letzterem Falle sich der Kater bittend an irgend ein Stuhlbein 
oder etwas ähnliches sich anschmiegt. Selbst die Schwanzhaltung 
giebt einen Unterschied. In menschliche Sprache umgesetzt würde 
die Katze vor der Defaecation bei geschlossener Thüre ungefähr 
erklären : @ Ich will fort und muss fort ». Die Katze ist also bedacht 
den Kothins Freie zu enfernen, wenigstens solange als es nicht 
regnet. | 

Ist nun die Katze in der Wohnung unbeachtet und ihr die 
Môglichkeit benommen die Defaecation im Freien zu vollziehen, 
so sucht sie mit Vorliebe einen Raum auf, welcher ihr für gewôühn- 
ich versperrt ist. Sie schleicht sich in das Besuchszimmer oder in 
das Studierzimmer und setzt hier vielleicht an ganz offenen Stellen 
ihren Koth ab: Ist die Katze aber gezwungen in den täglich 
benützten Râumen die Defaecation zu vollziehen, so sucht sie 
einen môglichst unzugänglichen Winkel dafür aus. Bei dieser Art 
Auswahl des Ortes der Defaecation kann die Belaestigung der 
Katze selbst durch den Geruch der Faeces nicht in Betracht 
kommen. Und dem Geruche würde die Katze um so rascher ent- 
gehen, je rascher sie den Ort der Defaecation verlassen würde. 

Das Verscharren des Kothesist schon eine alte instinktive ererbte 
Handlung. Die Katze, welche im Alter von ungefähr acht Tagen 
der Alten weggenommen wurde und getrennt von allen Katzen 
aufwuchs, dabei über ein Jahr alt wurde ohne Erdreich zu betreten, 
in welchem Koth hätte verscharrt werden kônnen, setzte schon 
in sehr jungem Alter den Koth auf festem gedielten Untergrunde 
abund fieng neben der Defaecationsstelle an, den Boden zu scharren. 
Für dieses Tier war das Scharren häufig eine schädliche Handlung. 
Es schlief nämlich nachts auf weicher Unterlage in meinem Schlaf- 
zimmer. Hier erhob sich während der Nacht bei kaltem regneri- 
schen Wetter die Katze nur bei Defaecationshedürfnis. Bei Uber- 
hôren ihrer Bitte um Auslass kroch sie unter ein Bett, setzte dort 
ibren Koth ab und begann nun das zwecklose Scharren in einer 


PRAEHISTORISCHE PARASITOLOGIE NACH TIERBEOBACHTUNGEN 123 


Weise, dass meine Frau oder ich erwachten und wir nun die 
Katze auf frischer That wegen ihrer Unreinlichkeit bestrafen 
konnten. 

Dass die Katze sich einzig durch den Geruch leiten liess, ergiebt 
sich daraus, dass sie einmal das gleiche Scharren wegen mensch- 
lichen Kothes begann. Ich hatte eine fast typhôs riechende Diarrhôe 
acquiriert und blieb einen halben Tag im Bette liegen. Einen dieser 
diarrhoischen Stuhlgänge entleerte ich in den Nachttopi und stellte 
denselben in den Nachttisch. Die Thüre des letzteren schloss aber 
jedenfalls nicht genügend fest. Da kam die Katze an mein Bett, 
beroch den Nachttischspalt und begann neben dem Nachttisch 
den Holzhoden ebenso zu scharren, als ob sie selbst dort eine 
Defaecation abgesetzt hâtte. 

Wir finden also hier bei der Katze ein altes Verscharren der 
Faeces bis zur Geruchlosigkeit, also eine Vorstufe der Hygiene der 
Faecalienabfuhr des Culturmenschen. 

Der Grund der Verscharrung der Faecalien durch die Katze ist 
ein antiparasitischer. Doch muss ich auch dafür weiter ausholen. 
Bei unseren Wiederkäuern fehlt jede Hygiene der Defaecation. Die 
Kuh auf der Weïde lässt ihren Koth fallen und frisst ruhig nebenan 
weiter. Solcher Beispiele wären noch weitere môglich. Ich glaube, 
dass bei genauer Abgrenzung sich das Fehlen einer Hygiene der 
Faeces bei Pflanzenfressern ergeben würde, während sich bei 
Fleischiressern z. B. auch beim Hunde mehr oder weniger eine 
beginnende Hygiene der Defaecation erweislich ist. 

Die Ursache zu dieser Scheidung ist wohl eine mehrfache. 
Zunächst sind die Nahrungsabfälle in den Faeces von Pflanzen- 
tressern auch pflanzlicher Natur und die entsprechenden Abfälle 
der Fleischfresser sind animaler Natur. Jene coprophagen Tiere 
welche vom Koth von Pflanzenfressern sich nähren,koennen darum 
ohne vüllige Aenderung ihrer Ernährungsweise nie dazu über- 
gehen Schmarotzer am Kôrper ihrer kothliefernden Ernährer zu 
werden. Dagegen ist es für den coprophagen Gast des Fleischfres- 
sers nur eine geringe Nahrungsänderung von clen fauligen Fleisch- 
resten im Koth zu jauchenden Secreten von Wunden und 
abnlicher Nahrung überzugehen. Solche Gelegenheits-und Über- 
gangsschmarotzer werden fern cehalten, wenn die Faecalien 
sorgsam entiernt werden. 


124 F. VON OEFELE 


Die pflanzenfressenden Tiere sind im Durchschnitt auch viel 
zu wenig intelligent, um eine so compliciert nützliche Handlung 
vererben zu koennen. 

Eine subjective Belästigung durch die stärker riechenden Faeces 
der Fleischfresser entsteht auch dadurch, dass z. B. durch den 
Geruch Dipteren angelockt werden koennen, welche einmal ange- 
lockt durch Umschwirren auch den Defaecanten belästigen würden. 

Dann sind aber die fleischfressenden Tiere durch die Naturihrer 
Nahrung sehr leicht die Träger geschlechtsreifer Bandwurmketten. 
Die frei zugängigen Faeces sind dann für die Zwischenwirte Brut- 
stätten neuer Cysticercusgenerationen. Gerade für die Katze liegen 
hier die Verhältnisse besonders ungünstig. Hier ist ein Schma- 
rotzer, Welcher sehr leicht überhand zunehmen droht, der Katzen- 
floh und gerade dieser Katzenfloh ist wieder der Träger des Cysti- 
cercus der Taenia cucumerina der Katze. 

Wodurch Tiere zuerst zur antiparasitischen Entfernung der 
Faecalien kamen, ist schwer zu erforschen. Brehm (1) sagt : « Wir 
verstehen das Tier und sein Wesen im günstigsten Falle nur zum 
Teil. Von seinen Gedanken und Schlussfolgerungen gewinnen wir 
zuweilen eine Vorstellung ; in wieweit dieselbe aber richtig ist, 
wissen wir nicht. » : 

Dieser selbe Autor (2) setzt für die brütenden Vôgel die Reinhal- 
tung des Nestes vom Kot der Jungen und von Parasiten ohne 
Anwendung einer neuen Zeile in einen gemeinsamen Abschnitt 
Brehm kam also trotz seiner Warnung vor voreiligen Schlüssen 
für die Hygiene der Vôgel in Bezug auf Faecalienabfuhr auî 
ähnliche Schlüsse oder einen ähnlichen Gedankengang ; wie ich 
bei der Katze. Darnach halte ich diese Schlüsse für bestättigt. 

Im merkwürdigen Gegensatz zur Katze steht aber nach Mittei- 
lung eines Tierwärters in Bonn (3) der gefangene Lôwe, welcher 
bei allen sonstigen nahen Beziehungen zur Katze auch in Bezug 
auf Gemüthsausdruck und ähnlichem dennoch nicht im mindesten 
sich um seine Faecalien bekümmert. Von anderer Seite werde ich 
aber aufmerksam gemacht, dass auch der Lôwe der Menagerie 
nach jeder Defaecation ein paar Scharrbewegungen nach rückwärts 


(1) Breams Thierleben, Liepzig, 1882, IV, p. 11. 
(2) Breaus Thierleben, Liepzig, 1882, IV, p. 28. 
(3) Persônliche Mitteilungen. 


PRAEHISTORISCHE PARASITOLOGIE NACH TIERBEOBACHTUNGEN 125 


macht. Die Gefahr von Beobachtungsfehlern ist also in diesem 
Gebiete sehr gross, besonders fern von grüsseren Menagerien. 


ABWEHR DER PARASITEN DURCH TIERE. 


Für die Entfernung der Parasiten durch die Tiere selbst seien 
zuerst die Vôgel als Beispiele angeführt. « Wie die alten (1) haben 
auch die jungen Vôgel viel von Ungeziefer aller Art zu leiden, 
Verschiedenartige Milben werden allen kleineren Vogelarten zur 
schlimmsten Plage. Schon ein Dutzend dieser Schmarotzer reicht 
hin, um ihnen die nächtliche Ruhe zu verkümmern. Hauptsitze 
der Unholde bilden Kopf und Flügel, wie man am sichersten an 
dem Zittern und Schütteln dieser Teile beobachtet. Ist die Plage 
besonders arg, dann knirschen und knistern die gequälten Vôgel 
im Schlafe oder Traume laut mit den Schnäbeln. In einem Brut- 
neste kann die Vermehrung der Milben schreckenerresend werden. 
Da die Vôgel im Bauer nicht so viele und gute Gelegenheit haben, 
sich durch Baden oder Einsanden von den lästigen Gästen zu 
befreien, auch wiederholt in einem und demselben Neste brüten, 
werden sie hier weit mehr belästigt als im Freien. Oft sieht man sie 
die Brütung unterbrechen, den Schnabel rüttelnd tiei in die Nist- 
stofie einbohren, um auf die abscheulichen Kerbtiere (?) zu jagen. 
Werden die brütenden Stubenvôgel gelegentlich durch künstliche 
Verdunkelung zu längerem Stillsitzen veranlasst und die verdun- 
 kelnden Vorhänge dann entfernt, so sieht man, wie sie die Eier 
schnell und heîftig auseinander werfen, um den Grund der Mulde, 
die wärmste und deshalb günstigste Pilanzstätte des Gesindels, Zu 
untersuchen, wie dies bei Nichtverdunkelung der Käfige an jedem 
Bruttage zu wiederholten Malen zu geschehen pflegt. Sobald die 
Eltern im Neste sich zurücksetzen oder auf den Nestrand stellen, 
bücken sie sich tief herab um den Kessel genau zu besichtigen. 
Wehe dann der Milbe, welche an der Nestwand lagern oder auf 
den Eiern umherlaufen sollte. Mehr noch als die Alten werden 
erklärlicherweise die Jungen und zwar von der ersten Lebens- 
stunde an durch die Schmarotzer geplagt. etc. ». 

Von den Schwalben ist bekannt, wie sehr sie durch die Diptere : 
Anapera pallida Meig. zu leiden haben. Altere Schwalben sehen 


(1) BReums Thierleben. Liepzig, 1882, IV, p. 28. 


126 F. VON OEFELE 


wir sehr häufig aui Telegraphendrähten sitzen und im Gefieder 
der Brust und unter den Achseln mit dem Schnabel suchen. Es ist 
dies kein Glätten des Gefieders wie bei den Wasservôgeln, sondern 
ein deutliches Suchen, das sich wohl nur auf Anapera beziehen 
lässt. ; 

Im Afflenkäfig sitzt der einzelne Afte und lässt sich mit grosser 
Sachkentnis in gewandtester und zweckdienlichster Weise reihen- 
weise unter den Fingern die Haare der Brust, der Innenflächen 
der Arme und der Beine durchgleiten, so dass er allmäblig einen 
systematischen Durchblick über eine grôssere Hautpartie seines 
Kôrpers bekommt. Mit raschem Griffe wird jeder sich zeigende 
Parasit zwischen die Zähne geführt. 

Ganz unabhängig, aber auch ganz gleichlautend wurde mir von 
den äteren Wärtern der zoologischen Gärten in Küln wie in Berlin 
bestritten, dass die Afien Flôhe beherbergten. Affen fliehen bei 
aller sonstigen Freundschaît für Hunde solche Hunde, welche von 
Flôhen wimmeln. Die Affen klettern dann mit Geschrei in die 
unzugänglichsten Winkel des Käfigs, wenn ein solcher Hund dazu 
gesetzt wird. Auch meiden sie den Platz des Käfigs, wo ein solcher 
Hund sass, ängstlich mehrere Wochen. 

Das was sich die Affen, so sorgfältig aus dem Pelze aussuchen, 
koennen Sägspähne oder Grassamen sein. Meist sind es aber 
einzelne Haare, welche sie zwischen den anderen Haaren aussuchen 
und mit der Wurzel ausrupien. Die zweite Thätigkeit ist das Zer- 
beissen der Haarwurzel. Es dürîte sich also um Haarbalgparasiten 
an der Grenze der Sichtbarkeit mit blossem Auge bandeln. Wenn 
damit auch die allgemein verbreitete Ansicht des Publicum von 
den Flühen der Affen fiele, so würde es sich doch um Parasiten 
handeln. Und wie weit in unseren besseren zoologischen Gärten 
nicht die Parasiten durch grosse Reïinlichkeit zurückgedrängt 
werden und wie weit auch in unserem europaeischen Klima ver- 
schiedene Schmarotzer der Affen nicht leben kônnen, ist nicht 
festgestellt. Dass neu angekauîfte Affen sehr verschiedenes Unge- 
ziefer in der aller ersten Zeit beherbergen koennen, dann aber 
von den eingesessenen parasitenireien Affen ebenfalls gemieden 
werden, wurde mir gleichfalls von Wärtern bestättigt. In der Frei- 
heit haben sich also die Affen ausser Haarbalgmilben wahrschein- 
lich auch noch anderes Ungeziefer aus dem Pelze zu suchen. 


PRAEHISTORISCHE PARASITOLOGIE NACH TIERBEOBACHTUNGEN 127 


Andere Aflen sind wiederum zu beobachten, wie sie an den 
Wänden des Käfigs jede sich setzende Mücke beobachten und mit 
den gespitzten drei ersten Fingern ergreifen. Diese Sicherheït des. 
Griffes mit den Fingern ist für den Menschen unerreichbar und 
unnachahmbar. Will der Mensch Aussicht auf Erfolg haben, so 
muss er mit der Hohlhand, also viel plumper, haschen. Hier finden 
wir also Affe und Mensch in gleicher Weise auf die Vertilgung 
der Fliegen bedacht, aber in der Ausführung ziemlich stark unter- 
schieden. 

Die Rangmade überspinnt nach persônlichen Mitteilungen des 
Bienenzüchters von der Tann Bienenwaben, wenn dieselben ausser- 
halb des Stockes aufbewahrt werden. In kräftigen Bienenstôcken 
kommt dieser Schmarotzer aber nicht aui. Dagegen wird diese 
schädigende Made in schwachen Stôcken und vor ailem in Stôcken, 
in welchen die Kônigin fehlt, gelährlich. Hier kônnen sich also 
bei geregeltem Leben im Bienenstock die Bienen des Parasiten 
erwehren. 

Das Vorstehende ergiebt Beispiele aus verschiedenen Gruppen 
des Tierreichs, welche das gemeinschaftliche Bild ergeben, dass 
sich Tiere zweckmässig mit der Abwehr und Vernichtung ihrer 
Parasiten befassen koennen und thàtsächlich befassen. Sicherlich 
giebt es dieser Beispiele noch ungezählte, da ich als ganz fern 
_Stehend schon diese Zahl in wenig Tagen sammeln konnte. Weitere 
Mitteilungen dazu aus dem Leserkreise wären mir sehr erwünscht. 


FALSCHE ANTIPARASITISCHE ANALOGIEN IM TIERRFICH. 


Die schwersten therapeutischen Fehler in der menschlichen 
Medicin wurden stets durch falsche Analogieschlüsse gemacht. 
Selbst diese Fehlerquelle ist dem Tierreiche nicht unbekannt. 
Wenn wir einem decapitierten Frosche einen scharî localisierten 
Schmerz verursachen, so ist die Reflexbewegung ein Wischen der 
Schmerzstelle. Einem grüsseren Feinde gegenüber kônnten nur 
Fluchthbewegungen nützlich erscheinen. Das Wischen kann nur 
eine Abwehr eines kleineren Parasiten bedeuten d. h. eines Fein- 
des, dessen ganzen Kôrper der Frosch durch eine Pfotenbewegung 
entiernen kann. Thatsächlich ist auch der Frosch verschiedenen 
solchen Parasiten ausgesetzt. Ich will nur an die Hirudineen und 
die Dytisciden erinnern. Unser medicinischer Blutegel lebt meist 


128 F. VON OEFELE 


als nicht stationärer Parasit von Froschblut bis er im dritten Jahre 
sich der Geschlechtsreife nähert. Die Männchen der Dytisciden 
tragen an den Vorderbeinen Haftscheiben, mit welchen sie sich 
an Frôschen festsaugen koennen. Der Frosch wird also mit auto- 
matischem Analogieschlusse jeden circumscripten stechenden 
Schmerz aui der Haut mit einer Abwehrbewegung beantworten, 
welche nützlich gegenüber den Angrifien von Hirudineen, Dyti- 
sciden und anderen Schmarotzern erscheinen kann, wenn diese 
Schmarotzer ausnahmsweise mit Unterschätzung der Kräfte des 
Frosches sich an ausgewachsene Frôsche statt an Froschbrut 
wagen. Wenn der decapitierte Frosch im physiologischen Versuche 
bei localem chemischen Reize die reflektorische Wischbewegung 
ausführt, so koennen wir schon dies eine reflectorisch falsch 
angewandte Analogie antiparasitischer Massnahmen nennen. Doch 
tritt der ialsche Analogieschluss erst bei erhaltenem Cerebrum 
ein. Es sind aber, wie schon aus dem angeiührten Beispiele zu 
ersehen ist, keine scharfen Grenzen zu ziehen zwischen antipara- 
silisch nützlichen reflectorischen Handlungen, zwischen antipara- 
sitischen instinctiven Handlungen der Tiere und zwischen wissen- 
schaîftlicher antiparasitischer Therapie des Culturmenschen. Auf 
allen Stufen zeigt sich der gleiche neckische Kobold des falsch 
angewandten Analogieschlusses. 

Dass das Tier überhaupt falsche Analogieschlüsse macht, kann 
ich wieder an meiner wiederholt citierten Katze zeigen. Als es im 
Herbst begann kühl zu werden zündeten wir einige Male an Stelle 
des Füllofens vorläufig nur einen Petroleumofen an. Die Katze 
legte sich in der Nähe dieses Ofens wiederholt nieder. Wenn nun 
einige Tage später ein nasskalter Regen begann, so rettete sich die 
Katze mit den Zeichen der Frostscheue auf ein Lager in môglichster 
Nähe des kalten Petroleumofens. Durch Autosuggestion schien es 
die Katze dann auch weniger zu frieren als an einem anderen 
mindestens eben so warmem Orte. 

Dies war mehr oder weniger eine subjective Handlung meiner 
Katze. Allgemein bei Katzen ist das Folgende zu beobachten. Die 
Katze legt sich mit Vorliebe an einen von der Sonne beschienenen 
Platz. An solchen Plätzen pflegt sich aber auch Musca domestica 
mit anderen Dipteren zu tummeln und bald hier, bald dort für 
einen Moment zu setzen, Dass der Kôürper der Katze nicht allzu 


PRAEHISTORISCHE PARASITOLOGIE NACH TIERBEOBACHTUNGEN 129 


häufig der Sitzplatz dieser Dipteren wird, davor weiss sich die 
Katze zu schützen. Sie legt sich auf die Seite und rollt sich zusam- 
men wie ein menschlicher Foetus im Uterus. Dabei wird der 
Schwanz leicht über den Kôrper erhoben und in ganz langsamem 
Rhytmus fächelnd über dem Kôrper bewegt. Meist genügt diese 
Bewegung die Fliegen abzuhalten. Ausnahmsweise setzen sich doch 
Fliegen z. B. eine die Luft durchschwirrende liebesblinde Copula 
der Musca domestica auf den Leib der Katze. Solche Stôrung ver- 
wandelt das vorhergehende Behagen der Katze in ein Unlustgefühl 
und die Katze ist bestrebt sich diese Unlust zu verscheuchen. Sie 
bewegt ohne ihre Lage zu verändern den Schwanz energischer 
mehr peitschend. Der Mensch benützt in seiner Sprache häufig 
Metaphern und auch in den Pantomimen des Menschen sind solche 
gebräuchlich. Vor einem ungeniesshbaren Menschen wird ausge- 
spuckt, wie man ein versehentlich an den Mund gebrachtes bitteres- 
Gift ausspuckt. In gleicher Weise bewegt pantomimisch die Katze 
bei Wohlbehagen z. B. in Folge von Streicheln den Schwanz 
faächelnd, dagegen bei Unbehagen, z. B. wenn sie an einem beab- 
sichtigten Wege behindert wird, den Schwanz peitschend. Anfän- 
glich war ich nicht im Stande die beiden Schwanzbewegungen 
scharî zu unterscheiden, obwohl ich von meiner Frau und anderen 
Katzenfreunden, welche darnach ganz scharîf die Stimmung der 
Katze beurteilen konnten, wiederholt aufmerksam gemacht wurde. 
Nachdem ich mich aber in dieser Beobachtung geübt habe, ist es 
mir gleichfalls môglich nach der Schwanzhbewegung allein Lust 
und Unlust der Katzen zu beurteilen. Nebenbeï sei gesagt, dass die 
Katzen noch eine weitere ganze Reihe von Pantomimen und Lauten 
besitzt, um Wünsche und Stimmungen auszudrücken. 

In den beiden Arten den Schwanz zu bewegen drückt die Katze 
unbewusst metaphorisch die Lust damit aus, dass sie zu erkennen 
oiebt, sie habe gar keine direkte Sorge und beuge nur der Môglich- 
keit kleiner Stôrungen von Seite der Parasiten automatisch vor. 
Das Unlustgefühl wird ausgedrückt durch die fortgesetzte Bewe- 
gung, als ob ein hartnäckiger Parasit nicht weichen wolle. Da wir 
nun wohl annehmen kônnen, dass solch automatische Metaphern 
ursprünglich nur von häufgeren Erlebnissen auf weniger häufige 
übertragen werden, so muss Abwesenheit und Vorhandensein von 
Dipteren während der Ruhe bei den Urkatzen die Mehrzahl der 


Archives de Parasilulogie, V, n° 1, 1902. 9 


130 F. VON OEFELE 


Fälle von Lust und Unlust beeinflusst haben d. h. die Antiparasi- 
tologie schnitt massgebend in das Leben der Urkatzen ein. 

Bei den jungen Lôwen des Tiergarten in Bonn konnte ich die 
gleiche Benützung des Schwanzes gegenüber den Fliegen beobach- 
ten. Aber auch das Lust- und Unlustgefühl drückten diese jungen 
Lôwen metaphorisch in den gleichen Schwanzhbewegungen, wie 
die Katze aus. 

In diesen Fällen war die falsche Analogie noch nicht schädlich. 
Wenn wir aber Menschen und Tiere bei Behaftung mit ihren speci- 
fischen Scabies-Arten sich kratzen sehen, als ob es der Verscheu- 
chung eines Flohes, einer Laus oder einer Stechfliege gälte, so 
tritt hier sogar eine Schädigung ein. Denn durch das Kratzen 
wird die derbe Epidermis gelockert oder dieselbe wenigstens 
saîtreicher und in beiden Fällen wird jeder neuen Scabiesgene- 
ration das Einbohren in die Epidermis nur erleichtert. 


GEGENSEITIGE ANTIPARASITISCHE HÜLFE 1M TIERREICH. 


Als Grenze der antiparasitischen Medicin dürîfte es darnach 
erscheinen, dass das einzelne Tier sich selbst zu helfen gezwungen 
ist, während beim Menschen Arzt und Patient meist getrennte 
Individuen sind. Auch bei den Tieren sind aber schon oîft Patient 
und Helfer nicht nur getrennte Individuen, sondern selbst getrennte 
Arten. Püsche (1) giebt in populärer Darstellung einen einschlägi- 
gen Bericht : «Der Sommer bringt die allerschlimmsten Feinde 
des Renthieres, kleine unscheïnbare, erbärmliche Kerbtiere : eine 
Stechmücke und zwei Dasselfliegen oder Bremsen. Die Mücken 
stechen und schrôpfen das Renthier während des monatelangen 
Sommertages unablässig und in der fürchterlichsten Weise. Und 
die Dasselfliegen bereiten den Herden noch ärgere Qual. Eine Art 
derselben legt ïihre Eïer sogar in die Nasenlôcher. Die Larven 
entwickeln sich nun, dringen durch die Nasenhôhle weiter, bohren 
sich tief bis in das Hirn hinein und verursachen dann die unheil- 
bare Drehkrankheïit (?); oder sie schlüpien in den Gaumen und 
hindern das Ren wegen des Schmerzes, welcher beim Kauen 
entsteht, am Aesen, bis endlich das gepeinigte Tier sie durch 
heftiges Niesen oft klumpenweise heraustreibt, aber erst, nachdem 


(4) Unsere lieben Hausfreunde in Heimat und Fremde. Leipzig, 1871, I, p. 137. 


PRAEHISTORISCHE PARASITOLOGIE NACH TIERBEOBACHTUNGEN 131 


sie sich dick und voll gemästet haben. Eine andere Bremse legt 
ihre Eiïer in die Rückenhaut; denn nur der Kôrper des Rentieres 
brütet sie aus und die Bremse ist von Naturwegen an das Rentier 
gewiesen. Eifrig folgt sie dem Ren auf Schritt und Tritt und dieses 
sucht dem nahenden Feinde mit Bangigkeit zu entfliehen. Die 
Bremse schwebt summend über dem ängstlich hin und her 
laufenden Tiere und ersieht den günstigen Zeitpunkt, wo sie ihr 
Ei fallen lassen kann. Die Larve, d. h. die aus dem Ei geschlüpfte 
Made, bobrt sich durch die Haut in die Zellengewebe ein, lebt hier 
von dem Eiter, welchen sie erregt, verursacht schmerzhaîte Beu- 
len, wühlt sich weiter und weiter und bohrt sich endlich, wenn 
sie nach neun bis zehn Monaten zur Reife kommt, wieder heraus, 
fallt aui die Erde herab, gräbt sich da abermals ein Loch und 
erwartet ihre Entwickelung zum vollkommenen Insekt. Durch 
solche Geschwüre werden die Rentiere ausserordentlich entkräftet, 
und viele erliegen dieser Plage. Denn nicht allen erscheinen wäh- 
rend der grôssten Pein wohlthätige, schmerzenlindernde Freunde : 
die Nebelkrähe und die Schaîstelzen. Diese Vôgel fliegen auf den 
Rücken der Tiere und bohren aus den Geschwüren die abscheuli- 
chen Schmarotzer hervor. Und die Rentiere verstehen gar wobhl, 
wie viel Gutes die geflügelten Heïlgehülfen ihnen anthun ; denn 
sie lassen sie ruhig gewähren « In gleich anschaulicher Weise 
beschreïbt in den folgenden Absätzen Pôsche die Sommerwande- 
rungen der Rentiere, welche er als Flucht vor diesen Parasiten 
betrachtet. 


Ich habe hier absichtlich eine Quelle citiert, welche schon 30 
Jahre zurückliegt, um zu zeigen, dass der Gedanké einer Medicin 
im Tierreich schon älter ist. Eigentlich hat dieselbe das Altertum 
in einer Reïhe kleiner Anekdoten noch schärfer betont, als die 
Neuzeit, welche dadurch fürchtet gegen die moderne christliche 
Weltanschauung in deren plôtzlich aufgetretener Ueberempfind- 
lichkeit zu verstossen. 


Aehnliche Mitteilungen der Neuzeit erfahren wir (1) über den 
Kuhvogel, über den Madenhacker (2) und den Erzraben (3). Der 


(1) Breum, Thierleben. Leipzig, 1882, V, p. 381. 
(2) Loco citato, p. 409. 
(3) Loco citalo, p. 431. 


132 F. VON OEFELE 


Wiedehopf erscheint (1) in Afrika etwas mehr secundär als Helfer 
des Menschen. 

Eine Trennung von Arzt und Patient findet im Tierreiche vor 
allem statt, wenn es sich um das Verhältnis von Eltern und hüli- 
losen Jungen handelt.-Hermann Müller (2) sagt von den jungen 
Vôgeln, welche von Parasiten heimgesucht sind : (Da die unmün- 
digen Kleinen sich nicht selbst zu helfen vermôgen, bedürfen sie 
besonderer Obhut ihrer Mütter. Sobald die Jungen abgetrocknet 
sind und sich vom beschwerlichen Eintritte in die Welt erholt 
haben, setzt sich die Mutter zurecht und beginnt zu milben. Sie 
besichtigt ihre Kinder mit leuchtenden Augen von allen Seiten, 
bewegt sich mit äusserster Vorsicht, um das verhasste Wild nicht 
zu verscheuchen, fasst plôtzlich zu, ergreift und verzehrt einen 
Schmarotzer und lauert von neuem. Die Kleinen scheinen sich 
Während der Ausübung dieser niederen Jagd nicht ganz wohl zu 
fühlen. Der oft lange währende Anstand entzieht ihnen zu viel 
Wärme, und deshalb versuchen sie oft mühselig, unter den Leib 
ibrer Mutter zurückzukriechen. Diese aber rückt dann so lange 
empor, bis jene nicht mehr zu folgen vermügen und wiederum 
unter mangelnder Wärme leiden. Gelegentlich mit den Milben 
werden auch die Haarfedern erfasst, was man aus den häufigen 
Zuckungen der Jungen deutlich genug entnehmen kann. Zuweïlen 
dauerte mir die Jagd der Eltern zu lange, dass ich aus Sorge für 
Erkältung der zarten Jungen durch Anklopien an das Gebauer 
Einhalt gebot. Die sorgsame Mutter begnügt sich nicht bloss mit 
dem Kopîe ihrer Kleinen, sondern untersucht auch Rücken und 
Seiten, bückt sich selbst bis auf den Grund des Nestes, um womüg- 
lich ebenso den Unterleib zu prüten. Bei einer solchen Gelegen- 
heit warf einmal eine Zeisigmutter ihr nacktes Kind aui den 
Rücken und überliess mir die Sorge dasselbe wieder aufzurichten.» 

Eine Regelung des Kampfes gegen die Parasiten muss bei Tieren 
angenommen werden, welche in gewisser Beziehung dem Men- 
schen analoge Staaten bilden. So habe ich nach von der Tann schon 
erwähnt, dass die Rangmade in Bienenstôcken meist erst überhand 
nehmen kann, wenn die Kônigin fehlt. Dies entspricht ungefähr 
dem Zustande der Anarchie im Bienenstaate, bei welcher die 


(4) Loco cilato, p. 581. 
(2) Breum, Thierleben. Leipzig, 1882; cf. IV, p. 29. 


. PRAEHISTORISCHE PARASITOLOGIE NACH TIERBEOBACHTUNGEN 133 


zweckmässige Arbeitsteilung unter den einzelnen Arbeitsbienen 
aufsehoben scheint. 

Ja selbst der Hofleibarzt scheint ganz buchstäblich nach der 
Mitteilung des Bienenzüchters von der Tann im Bienenstaat zu 
existieren. [rgend eine mir unbekannte Milbe scheint bei den 
Bienenzüchtern als Bienenlaus benannt zu sein. Dieselbe sitzt mit 
besonderer Liebe in mehreren Exemplaren an der Kônigin. In 
einzelnen Exemplaren soll sie dem Gesundheitszustande der Bienen- 
kônigin keinen Eintrag thun. Tritt diese Laus in grôsserer Anzahl 
auf, so sollen nach den Berichten in Bienenzeitungen die Arbeits- 
bienen der Kônigin die Parasiten wegfangen. 

Am beachtenswertesten ist aber die Art, wie sich im Affenkäfig 
die Afien gegenseitig die Parasiten wegfangen. An den hinteren 
Partien von Kopi, Hals und Rücken kann sich der einzelne Affe 
nicht selbst nach Parasiten absuchen. Ich beobachtete im Bonner 
Tiergarten wie sich ein Affe vor einen Genossen hinhockte den 
gekrümmten Rücken darbietend und wie sofort der andere Affe 
den Wunsch erfasste und den Pelz des Rückens nach Parasiten 
absuchte. Eine kleine Stôrung schreckte die Affen und mit Behen- 
digkeit trennten sie sich jeder eine andere Ecke erklimmend. Nach 
wenigen Minuten sassen aber die beiden Affen in der gleichen 
Situation und in der gleichen aktiven und passiven Beteiligung am 
Parasitenfange wieder beisammen. Auî die Fragen nach der Art 
Parasiten bei den Affen musste ich schon oben eingehen. 

In der Nähe sass ein Paar Kakadu und zeigten das gleiche Bild 
aus der gefiederten Welt. Der suchende Kakadu sass erhôht und 
durchsuchte mit dem Schnabel die Federn des Hinterkoptes und 
Hinterhalses. Bei Controlle mit dem Wärter konnten grüssere 
Parasiten nicht wahrgenommen werden, so dass es sich wahr- 
scheinlich nur um kleinere Milben handeln kann. 

Aber die Gefahr von falschen Schlüssen liegt auch hier vor, da 
für die Unart gefangener Papageien, sich die Federn auszurupfen, 
noch keine genügende Erklärung vorliegt. Ausserdem kann bei 
Vôgeln die Mauserzeit den Drang zum Zupfen im Gefieder hervor- 
bringen, welcher nur zu leicht als Parasitensuche aufgefasst wer- 
den kann. Doch würde dies nur eine ganz kurze Zeit des Jahres 
betrefien. Antiparasitisch sind doch wohl alle Erscheinungen, 
welche sich über das ganze Jahr erstrecken. 


134 F. VON OEFELE 


Dass Tiere ein Kraulen mit Fingern von Seite der Menschen in 
Pelz oder Gefieder als behagliches Gefühl auffassen, ist wahr- 
scheinlich nur eine dunkle Ideenassociation, dass diese Handlung 
im geeigneten Moment als Hülfe gegen Belästigung durch Parasiten 
eingreiten kann. 

Dass bei den Schwalben junge Vôgel von Anapera pallida 
gequält werden, wird noch besprochen. Hier ist beachtenswert 
das gerade die Kinder von Insektenjägern unter Insekten zu leiden 
haben. Doch sagt Brehm (1), dass diese Jagd der Schwalben nur 
im Fluge geschieht. Sitzende Tiere abzulesen sind sie nicht im 
Stande. Also hat sich die Anapera durch den Verlust ihrer Flügel 
vor den Schwalbeneltern gesichert. Es ist dies eine interessante 
Verbesserung der Organisation im Kampfe ums Dasein durch 
Aufgabe hoch entwickelter Bewegungsorgane. Bei anderen jungen 
Vôgeln sah ich nie die Anapera. 


MEDICINISCHE LEHRZEIT DER TIERE. 


Die antiparasitischen Erfahrungen muss jedes einzelne Indivi- 
duum im Tierreiche immer wieder von der Jugend bis zum Alter 
aufs neue selbst machen. Junge Hunde und junge Katzen sind im 
ersten Jahre des Lebens vielmehr von Parasiten heimgesucht als 
im späteren Leben. Meine Katze hatte in ihrem ersten halben 
Lebensjahre bis zu 26 Flôhe an einem einzigen Tage, während im 
dritten Lebensjahre nie mehr ein Bestand von auch nur 10 Flôhen 
in den schlimmsten Zeiten erreicht wurde. Und doch kam die 
Katze in den ersten Lebensmoônaten viel weniger an Orte, wo sie 
Flühe auflesen konnte, als in der späteren Zeit. Im späteren Leben 
der Katze wird das Scharren der Flôhe im Pelz viel zweckdienli- 
cher mit dem Erfolge der Entiernung der Flôhe ausgeiührt als in 
der Jugend. 

In gleicher Weise habe ich schon wiederholt junge Schwalben, 
wenn sie die ersten Wochen flügge sind, durch Überhandnahme 
des Schmarotzer Anapera pallida bis zu sieben Stück auf einer 
jungen Schwalbe verenden sehen. Auch hier scheinen die alten 
Schwalben durch Erfahrung besser im Stande zu sein, um sich 
der Lebensgefahr durch diese Diptere zu erwehren. 


(1) Bream, Thierleben. Leipzig, 1882 ; cf. V, p. 503. 


PRAEHISTORISCHE PARASITOLOGIE NACH TIERBEOBACHTUNGEN 135 


Aber auch der Mensch hat diesen Zustand noch nicht vôllig 
überwunden, dass jedes einzelne Individuum erst mit den Jahren 
die nôtige Erfahrung erwirbt, sich die Parasiten wirksam ferne zu 
halten. Man sagt allgemein, dass erfahrungsgemäss Kinder viel 
leichter von Läusen heimgesucht werden als Erwachsene. Wir 
sehen thatsächlich, dass bei Kindern eine Invasion der Läuse 
erst wahrgenommen wird, wenn sich die Parasiten reichlich 
vermehrt haben. Der Erwachsene ist aber viel geneigter den 
Kampf schon gegen ein vereinzeltes Lausindividuum aufzunehmen. 
Auch von Floh- und Wanzenbissen sehen wir in der aerztlichen 
Sprechstunde sehr häufig kindliche Kôrper übersät, während bei 
Erwachsenen die Bisseffekte immer viel vereinzelter auftreten. 

Hermann Müller (1) sagt von den Vôgeln : « Mehr noch als die 
Alten werden erklärlicher Weise die Jungen und zwar von der 
ersten Lebensstunde an durch die Schmarotzer geplagt ». 

Da bei den jungen Vôgeln die Eltern die Parasitenjagd über- 
nehmen, so koennten die jungen Tiere manche zweckmässige 
Modification in Grifien dieser Jagd von den Alten erspähen und 
ihrerseits wieder bei ihrer Brut im späteren Leben verwerten. 
Hier ist im gewissen Sinne eine Tradition einer antiparasitologi- 
schen Therapie môglich. Es wären damit sogar Verbesserungen in 
dieser Eigenmedicin der Tiere denkbar, welche durch Überlieferung 
den iolgenden Generationen zu Nutze kämen. Um so mehr müssen 
wir daran denken als erwiesenermassen sich verschiedene Vôgel 
ganz neue, durch die menschliche Umgestaltung der Erdoberfläche 
geschaftene Lebensbedingungen in ihrer Weise nutzbar zu machen 
wussten und diese Veränderungen der Lebensbedingungen durch 
alle folgenden Generationen freiwillig weiterbenützt werden. Da 
aber die Eigenmedicin der Tiere als Ausganspunkt der menschli- 
chen Medicin bisher nicht beachtet wurde, so dürften wohl alle 
vielleicht beweisenden Beobachtungen fehlen. « Man sieht ja alle 
Vôügel (2) (ihren Jungen) durch Lehre und Beïspiel Unterricht 
erteilen ». Der Gedanke an antiparasitischen Unterricht liegt dabei 
sehr nahe. 

Die Tiere wissen im Kampf mit den Parasiten auch ganz neue 


(1) Bream, Thierleben. Leipzig, 1882; cf. IV, p. 29. 
(2) Bream, Thierleben. Leipzig, 1882 ; cf. IV, p. 31. 


136  F. VON OEFELE 


Hülismittel zu würdigen (1). «Um seinen Vôgeln die Jagd zu 
erleichtern, spritzte Hermann Müller einige Tropfen Insekten- 
tinktur ans äussere Nest. Nach wenigen Augenblicken setzten sich 
die Milben in Bewegung und mit ihnen das Vogelweibchen 
Zunächst fieng es das auf dem Rande erscheinende Wild. Sodann 
erhob es sich und lehnte sich weïit über den Rand hinaus, um die 
Jagd an der Aussenseite fortzusetzen und erst plôtzliche Verfin- 
sterung durch aufsteigende Gewitterwolken gebot seinem Eifer 
Einhalt.® Das Milbengezücht selbst bleibt wegen seiner Kleinheit 
dem Beobachter meist unsichtbar. Gleichwohl sind die Ergebnisse 
der Jagd deutlich zu erkennen, weil die Verspeisung des kleinen 
Wildes ‘ungleich auflälligere Schluckbewegungen eriordert als 
grosse Bissen, bei denen das Schlucken nur selten bemerkt wird ». 

Ein }Fortschritt der Antiparasitologie im Tierreiche sowohl in 
ontogenetischer wie phylogenetischer Beziehung wird somit sehr 
denkbar. Medicin und Hygiene des modernen Culturmenschen 
sind bisher phylogenetisch der hôchst erreichbare Stand der 
Antiparasitologie, welche von einer Minderzahl von Individuen im 
Interesse der Gesammtheit ausgeübt wird. 


SCHLUSSBEMERKUNG ZUR ANTIPARASITOLOGIE DER TIERE. 


Ein Vorzug des Menschen gegenüber dem Tiere ist es, das zwei 
Menschen von einem abwesenden dritten definierbarem Indivi- 
duum sprechen koennen. Zwar soll diese Eigenschaît Vôlkern 
allerniedrigsten Naturzustandes wie z. B. den Feuerländern 
fehlen. Aber schon in den bisherigen Darlegungen habe ich gezeigt, 
dass ich es durchaus nicht für meine Aufgabe halte scharie Defini- 
tionen und Scheidewände an der Grenze von Tier und Urmensch 
zu errichten. Ich halte es für wichtiger und lohnender zu betonen, 
dass fast alle sogenannten menschlichen Fähigkeiten bei Tieren 
erweislich sind und dass auch die praehistorische Medicin bei der 
Eigenmedicin der Tiere zu beginnen hat. Wenn ich also hier 
einmal eine Grenze zwischen Tier und Mensch angebe, so ist es 
mir darum sehr nebensächlich, wenn auch noch einige der nieder- 
sten Vôülkerschaften von der Menschheït durch meine künstliche 
Schranke abgetrennt werden und dem Begrifie der Tiere zufallen. 


(1) Brenm, Thierleben. Leipzig, 1882 ; cf. IV, p. 29. 


PRAEHISTORISCHE PARASITOLOGIE NACH TIERBEOBACHTUNGEN 137 


Das Tier kennt in seiner eigenen Therapie nur Abwehrmassre- 
seln gegen Parasiten, welche wir teilweise selbstverständlich zu 
nennen geneigt sind. Der Mensch kann aber vermôüge seiner 
Bezugnahme auf die dritte Person Erfahrungen sammeln und 
weitergeben. Dies bedingt auch für die Medicin des Urmenschen 
vom ersten Augenblicke ab die Fähigkeit einer Weiterentwicke- 
lung. Die weitere Frage ist nur, ob wobl auch schon die Medicin 
des Urmenschen einen thatsächlichen Unterschied von der Eigen- 
medicin der Tiere aufgewiesen hat. Ich bin überzeugt, dass die 
einzelnen Individuen der Urmenschen unter so einfachen und für 
das einzelne Individuum so gleichen Verhältnissen lebten, dass 
die gewonnenen medicinischen Erfahrungen oder sagen wir für 
unser Thema gleich parasitologischen Erfahrungen jedes einzelnen 
Individuum in einem Bruchteile der Lebensdauer auch von jedem 
anderen Individuum gemacht wurden. Oder es wurde entweder 
eine Erfahrung überhaupt gar nicht gemacht und gar nicht perci- 
piert oder sie wurde von jedem Individuum wiederholt im Leben 
gemacht. Für die Fähigkeit der Tradition und der Weiterentwi- 
ckelung entfiel somit beim Urmenschen in der praktischen Parasi- 
tologie jedes Object, wenn auch nach den Belegen des Brüsseler 
Museum beim Menschen der Steinzeit eine Difierenzierung der 
Beruîe vorhanden war. 

- Diese Parasitologie des Urmenschen schliesst sich also enge an 
die therapeutischen Massnahmen der Tiere an mit eventueller 
Differenzierung der Mutter als Parasitenjägerin. 

Die Medicin der Tiere ist also rationell antiparasitisch. Das 
Unrationelle darin lässt sich als falscher Analogieschluss bezeich- 
nen. Ein Teil der antiparasitischen Massnahmen ist bis zu reflek- 
torischen Bewegungen herabgesunken, deren Reflexbogen unter 
Ausschluss des Gehirnes im Rückenmark zu Stande kommt. Wir 
müssen also den Beginn der Parasitenabwehr und damit den 
Beginn der Therapie und Medicin in sehr ferne Zeitèn sehr tief 
herab in das Tierreich verlegen. Die Medicin des Urmenschen 
ist nur eine Epoche in der Weiterentwickelung dieser primitiv 
tierischen Urmedicin, wozu für den gegebenen Augenblick die 
moderne wissenschaîftliche Medicin den vorläufigen Abschluss 
bildet. 

Die Geschichte der Parasitologie ist somit die Geschichte des 


138 F. VON OEFELE. — PRAEHISTORISCHE PARASITOLOGIE 


ältesten Zweiges aktiver Therapie in der Medicin. Und auf die 
Parasitologie in anderem Gewande stützt sich zum grôssten Teile 
das Bestreben modern wissenschaîtlicher Therapie. Vom Tier bis 
zum modernen Hochstand der Medicin müsste sich darum die 
Geschichte antiparasitologischer Bestrebungen anschmiegen. Dies 
ist aber aui den Zwischenstationen häufig nicht der Fall. Mit Bezug 
aui Anfangs-und Endpunkt müssen wir dies als Abschweïfung 
bezeichnen. Eine alte Abschweïlung sind die theurgischen Verir- 
rungen der Medicin. Baas (1) setzt dagegen als älteste Medicin der 
Urmenschen ein pathologisches System, in welchem für jede 
Krankheïit ein Nebenmensch verantwortlich gemacht wird, und 
als zweitältesles System den Bezug auf ein hôheres aussermensch- 
liches Wesen. Dies sind aber nach meiner Ansicht schon Verir- 
rungen menschlicher Speculationssuchtundsomit Abschweïfungen. 
Die Geschichte der Parasitologie und die jeweilige Stellung der 
Parasitologie im Rahmen der Gesammtmedicin ergiebt einen 
teilweisen Gradmesser für den jeweiligen abschweïfenden Cha- 
rakter der Medicin. Wie wir bei der mittelniederdeutschen Para- 
sitologie gesehen haben, kann die Parasitologie in einzelnen 
Epochen selbst wieder aus ihrem ureigensten nüchternen Cha- 
rakter heraustreten und ein Object der Speculation, Theorie oder 
selbst Phantasie werden. Eine Geschichte der Parasitologie gehôrt 
somit zu den interessantesten und wichtigsten Einzeldarstellungen 
in der Geschichte der Gesammtmedicin. Wenn die Archives de 
Parasitologie es darum als einen Teil ihrer Aufgabe betrachten die 
Bausteine zu einer späteren Geschichte der Parasitologie in ihren 
Vierteljahrbänden zu sammeln, so dürîften sich die Archives damit 
den Dank aller Freunde der Geschichte der Medicin erwerben. 
Wir koennen dann auf diesem Wege eine Geschichte der anti- 
parasitischen Bestrebungen von den niedersten Tieren bis zum 
hôchsten Kulturmenschen gewinnen und diese Geschichte als 
Rückgrat einer Geschichte der Evolution der Medicin und als 
Distanzmass medicinischer Irrwege betrachten. In dieser Beziehung 
môge aber mein Eingehen auf dergleichen Fragen als Nebenarbeiït 
betrachtet angesehen werden, um die Stellung und den Stand der 
altägyptischen Parasitologie in die richtige Beleuchtung zu rücken. 


(1) In dem citierten Werke. 


SUR 
LA PIQÜRE DE QUELQUES HÉMIPTÈRES 


PAR 


RAPHAEL BLANCHARD 


Un assez grand nombre d'Hémiptères hétéroptères, appartenant 
à la famille des Réduvides ou à des familles voisines, semblent 
être capables d’infliger à l'Homme et aux Mammifères des piqûres 
très douloureuses ; celles-ci déterminent, le plus ordinairement, un 
prurit et un gonflement plus ou moins intenses, qui s’atténuent et 
disparaissent en quelques heures ou en quelques jours, suivant 
la gravité des symptômes, sans causer d'infection proprement dite. 
Les accidents sont dus à ce qu’un venin est déversé dans la plaie, 
et non à l’inoculation de germes infectieux; toutefois, une telle 
inoculation est toujours possible, des microbes variés pouvant 
souiller le rostre de l’Insecte, intus et extra. 

En France, on sait depuis longtemps que le Réduve masqué 
(Reduvius personatus) est un animal dangereux. Il vole dans les 
bois, où il fait la chasse aux autres Insectes, mais vient pondre 
dans les habitations. Sa larve se dissimule en se couvrant de 
poussière et de détritus : grâce à ce déguisement, elle peut attaquer 
les autres Insectes, notamment la Punaise des lits, dont elle fait 
grand carnage. 

Latreille fut atteint une fois à l’épaule et eût le bras engourdi 
pendant plusieurs heures. Mégnin (1) à rapporté l'observation d’un 
peintre connu qui, en traversant un taillis, fut victime d’un Réduve 
qui lui était tombé dans le cou : en quelques minutes, il eut tout 
le corps couvert de piqüres tellement douloureuses qu'il en frisson- 
nait; la sensation de démangeaison et de brûlure était insuppor- 
table. 

En raison de ses habitudes semi-domestiques, Redurius perso- 
natus a été transporté par l'Homme dans les pays les plus divers, 
probablement dans les objets de literie, en même temps que la 


(1) P. Méanin, Accident causé par le Réduve masqué. Comptes-rendus de la 
Soc. de biol., (8), IV, p. 563, 1887. 


140 R. BLANCHARD 


Punaise. On trouve, en effet, cet Insecte en Europe, au Caucase, en 
Asie Mineure, dans le nord de l’Afrique (Algérie), à Madère, au 
Canada, aux États-Unis, en Tasmanie et en Australie. Dans chacune 
de ces contrées, il peut attaquer l’Homme; il peut en outre se 
trouver dans la faune locale des espèces particulières qui aient les 
mêmes mœurs. J’en citerai tout d’abord deux observations nou- 
velles, après quoi j'exposerai l’état actuel de nos connaissances 
sur ces Insectes redoutables. 


Lyctocoris campestris (Fabricius). — Le 20 octobre 1899, je 
me trouvais à Liverpool (Angleterre). Instruit par une expé- 
rience déjà longue des voyages qu'il n’est pas inutile d’inspecter 
soisneusement la literie, même dans les hôtels les mieux 
tenus, je me livrais à un examen de ce genre, quand mon 
attention fut attirée par un Insecte qui courait rapidement 
sur le drap : je le saisis et constatai non sans surprise qu'il s’agis- 
sait d’un Hémiptère hétéroptère. Je crus d’abord avoir affaire au 
Conorrhinus sanguisuga Leconte, qui aurait été importé d'Amérique, 
mais la petite taille de mon Insecte ne me fit accepter cette opinion 
que comme provisoire. J’adressai donc le spécimen à M. L.-O. 
Howard, le savant entomologiste du Bureau of animal industry, à 
Washington : il me fit connaître qu’il s'agissait du Lyctocoris cam- 
pestris (Fabricius), de la famille des Anthocoridae. L’Insecte a 4mm 
de longueur ; il fait actuellement partie des collections de mon 
laboratoire (collection R. Blanchard, n° 495). 

Cet Insecte a été rangé d’abord par Fabricius dans le genre 
Acanthia ; Hahn l’a transporté dans le genre Lyctocoris, où il est 
resté depuis lors (1) ; sa synonymie est très étendue ; elle est 
établie par Reuter (2). Ce même auteur (3) donne du genre et de 
l'espèce la diagnose suivante : 


GENRE Lyctocoris HAHN, 1835. 


« Corpus oblongo-ovatum. Caput inter antennas late productum. 


(1) C. W. Haëw, Die wanzenartigen Insecten getreu nach der Natur abge- 
bildet und beschrieben. Nürnberg, 3 vol. in-8”, 1831-1835; cf. III, p. 19. 

(2) O0. M. Reurer, Synonymische Revision der von aàlteren Autoren (Linné 
1758 — Latreille 1806) beschriebenen palaearktischen Heteropteren. Helsingfors, 
in-4° de 458 p., 1888; cf. p. 312. x 

(3) O0. M. Reuter, Skandinaviens och Finlands Acanthiider. Ofversigt af 
k. Vetenskaps-Akademiens Forhandlingar, 1871, n° 3, p. 403-429; cf. p. 409. 


SUR LA PIQÜRE DE QUELQUES HÉMIPTÈRES 141 


Antennae articulo primo apicem capitis attingente, articulo secundo 
apicem versus incrassato, duobus ultimis præce dentibus multo tenuio- 
ribus, filiformibus. Rostrum coxas intermedias paullo superans, articulo 
primo capite paullo breviore. Pronotum trapezsilorme, basi apiceque 
emarginatum, lateribus apicem versus modice angustatum, rotundatum 
et marginatum, disco posterius subtilissime punctulatum. Membrana 
vena tantum unica. Abdomen pilis exsertis nullis. Femora antica parum 


incrassata. 
Lyctocoris campestris (FABRICIUS). 


» Ferrugineus, nitidulus, antennis articulo secundo apicem versus 
obscuriore, pedibusque testaceis ; hemelytris abdomine paullo brevio- 
ribus et angustioribus, fortiter punctatis ; membrana hyalina, apice late 
fucescente. 

» Var. a : Major et latior, rufo-ferruginea, hemelytris tantum 
cuneo fucescenti. ©, Q. Long. 4""8. 

» Var. b : Minor et angustior, fusco ferruginea, hemelytris testaceis, 
commissura cuneoque fuscescentibus. S. Long. 4mm. 

», Var. c : Minor et angustior, fusca ferruginea, hemelytris fuscis, 
basi puncioque ad apicem embolii testaceis. ©, Q. Long. 3mn8-4nn8, 

» Rare dans les habitations, où il vit de sang humain. » 

La rencontre d’un exemplaire de cet Insecte dans un lit d'hôtel 
à Liverpool n’est pas en contradiction avec cette dernière obser- 
vation. Grâce à son rostre long, rigide el effilé, l’animal peut, en 
effet, très facilement percer la peau humaine et, sans aucuu doute, 
sa piqûre est plus douloureuse que celle de la Punaise des lits. Je 
dois donc me féliciter d’avoir échappé à ses attaques. Cet exemple 
peut servir aux voyageurs, auxquels il montre la nécessité d’ins- 
pecter soigneusement la literie des hôtels. 

Lyctocoris campestris est une espèce cosmopolite. On la trouve en 
Suède et en Finlande (Reuter), en Angleterre (R. Blanchard), en 
Asie Mineure (Reuter), en Nouvelle-Zélande (Reuter), au Mexique 
(Richardson), dans l’est des États-Unis (Reuter). D'après. Cham- 
pion (1), le genre ZLyctocoris comprend en outre quatre autres 
espèces qui sont particulières à l'Amérique ; les mœurs ne sont pas 
indiquées, mais il n’est pas invraisemblable qu’elles puissent égale- 
ment s'attaquer à l'Homme. 


(4) G.-C. CHampion, Biologia centrali-americana. — Rhynchota heteroptera, 
Il, p. 306-307. 


142 R. BLANCHARD 


. Rhodnius prolitus SrÂr, 1859. — Je possède encore un Hémiptère 
américain, qui pariois s'attaque à l'Homme et dont la piqüre est 
très douloureuse. Il m’a été envoyé, en septembre 1888, par le pro- 
fesseur A. Posada-Arango, de l'Université de Medellin (Colombie). 
C’est un Insecte long de 25mm et large de 8mm; il fait également 
partie des collections de mon laboratoire (collection R. Blanchard, 
n° 699). Vu la difficulté de déterminer ici d’une façon rigoureuse 
des animaux de cette nature, dont les types exotiques sont à peine 
représentés dans nos collections publiques, j’ai envoyé mon spéci- 
men au National Museum de Washington (1), où on a reconnu en 
lui un exemplaire de Rhodnius prolirus Stal. 

Cet Insecte a été décrit de Cayenne et de la Guayra (Vénézuela); 
le type en est conservé au Musée de Stockholm (2). 

Dans l'Amérique du sud, on connaît sous le nom de Bichuque ou 
de Benchuca les Hémiptères non domestiques qui peuvent s’atta- 
quer à l'Homme. Diverses espèces sont confondues sous cette 
dénomination : le Rhodnius prolixus est donc de ce nombre. Le 
genre Rhodnius ne remonte pas jusque dans l'Amérique centrale (3); 
il est très voisin du genre Conorrhinus Laporte, qui se répand sur 
les deux Amériques, ainsi qu’on le verra plus loin. 


Les Hémiptères hétéroptères à piqûre dangereuse appartiennent 
à des familles et à des genres assez divers. Pour un bon nombre 
d’entre eux, on n’a que des renseignements insuffisants ; pour 
d’autres, on connaît des faits plus précis. Harpactor cruentus dans 
le midi de la France, Eulyes amæna à Bornéo et à Java, Arilus cari- 
natus (Forster) au Brésil (4) sont signalés comme redoutables. Il en 
est de même pour une autre espèce de l’Amérique du sud, Conor- 
rhinus nigrovarius, qui rentre dans la catégorie des Bichuques. Ce 
dernier Insecte ne remonte pas jusque dans l’Amérique centrale; 
sa piqüre détermine un gonflement inquiétant du membre attaqué. 


(4) Je remercie MM. L.-0. Howard, R.-P. Currie et O. Heidmann d’avoir bien 
voulu déterminer cet Insecte. 

(2) C. Srâz, Monographie der Gattung Conorhinus und Verwandten. Berliner 
entomol. Zeitschrift, TT, p. 99-117, 1859; cf. p. 104. — Enumeratio Hemipterorum. 
Kongl. Svenska Vetenskaps-Akademiens Handlingar, X, n° 4, p. 110, (1871) 1872. 

(3) Cf. Cramprow, Loco citato, p. 206, note 2. 

(4) Synonymie : À. serratus (Fabricius). D’après Champion (p. 287), le genre 
Arilus Hahn, 1831, est représenté par trois espèces en Amérique centrale.- 


SUR LA PIQÛRE DE QUELQUES HÉMIPTÈRES 143 


En 1876, Fairmaire a présenté à la Société entomologique de France 
un Bichuque provenant de Cordova (République Argentine) et 
vivant encore après sept mois de jeüne (1); malheureusement, cet 
Insecte n’a pas été déterminé. 

C’est surtout dans l’Amérique du nord, et particulièrement aux 
États-Unis, que s’observent les accidents occasionnés par les 
piqüres des Réduvides. Puisque les faits rapportés ci-dessus nous 
en donnent l'occasion, il ne sera pas inutile de résumer la ques- 
tion : elle présente un véritable intérêt d'actualité, en raison des 
sortes d’ (épidémies » qui, voilà deux ans, ont si fort ému la 
population des États-Unis. 

Il n’était alors question que de « Kissing-Bugs » ou Punaises baï- 
seuses, c’est-à-dire d’Insectes qui se montraient en grand nombre 
dans les habitations et venaient piquer au visage ou aux mains les 
personnes endormies (2). La piqüre était douloureuse, cuisante et 
suivie d’un gonflement; quand des parties fines et délicates comme 
les lèvres ou les paupières avaient été attaquées, l’œdème pouvait 
prendre des proportions considérables, rendre très difficiles l’arti- 
culation des mots, les mouvements des mâchoires et de la déglu- 
tition, cacher les yeux et défigurer littéralement le malade. Celui-ci 
prenait la fièvre, était en proie à des vertiges, des vomissements, 
des sueurs froides. En trois à cinq jours au plus, tous ces acci- 
dents s’atténuaient et disparaissaient. On n’a signalé aucun cas de 
mort, mais on conçoit que de tels accidents puissent avoir une 
issue fatale chez des individus débilités. 

Les Réduvides et les familles voisines sont représentés en Amé- 
rique par un grand nombre de genres et d’espèces (3). Il est donc 
utile de désigner d’une facon précise Les Insectes auxquels sont 
imputables les accidents que nous venons de signaler. 

1° Reduvius personatus Linné (4). — Cette espèce, originaire 
d'Europe, est très répandue aux États-Unis, où Walker (5) l’a 

(4) FarrMaIRE. Bulletin de la Soc. entomol. de France, (5), VI, p. xxr et 
ex, 1876. 

(2) Ces Insectes sont encore connus sous le nom de Cone-nose, en raison de la 
longueur et de la forme de leur rostre. 

(3) Pour ceux de l'Amérique centrale, cf. CæaMpron, Loco citalo, p. 162 et 
suivantes. | 

(4) Synonymie : Reduvius pungens Leconte, 1855; Opsicætus personalus. 


(5) Fr. Wazker, Catalogue of the specimens of Hemiptera heteroptera in the 
collection of the British Musewm. London, in-8°, 1873 ; cf. VII, p. 180. 


14% R. BLANCHARD 


signalée. En 1855, Leconte (1) notait sa présence en Géorgie, 
mais, croyant avoir affaire à une espèce nouvelle, la décrivait 
sous le nom de Xeduvius pungens (2). « Cette espèce, écrivait-il, est 
remarquable par la douleur intense que cause sa piqüre. Je ne 
sais si elle enfonce toujours volontairement son rostre dans la 
peau, mais elle pique toujours quand on la prend ou qu'on la 
manipule maladroitement. Dans ce cas, la douleur est presque 
égale à celle de la morsure d’un Serpent; le gonflement et l’irrita- 
tion qui en résultent durent parfois une semaine. Chez des per- 
sonnes de constitution très faible et irritable, la mort peut même 
s’ensuivre. ) 

En 1869, Walsh et Riley ont également inscrit cet Insecte au 
nombre des parasites de l'Homme en Amérique (3). 

Pendant l’été de 1899, le Réduve masqué s’est montré avec une 
excessive abondance aux environs de Washington, puis dans un 
grand nombre d’autres villes, ainsi d'ailleurs que plusieurs autres 
espèces énumérées ci-dessous. Tous ces Insectes se comportant de 
la même manière à l’égard de l'Homme, il n’est pas facile de 
discerner la part qui revient à chacun d’eux dans les accidents 
dont ils ont été l’origine : il ne peut y avoir de certitude absolue 
que si l’Insecte piqueur, saisi sur le fait, a été déterminé par une 
personne compétente. Tel est le cas, précisément, pour un Reduvius 
personatus saisi sur une servante suédoise, qu'il avait piquée à la 
nuque ; un gonflement considérable avait été la conséquence de 
cette piqûre; l’Insecte fut déterminé par Howard (4). 


29 Melanolestes morio (Erichson, 1848), non Walker (5). — Cette 
espèce est signalée de la Guyane et du Mexique ; elle est répandue 
dans tout l’est et le sud des États-Unis. Sa longueur est de 20m. 


(4) J. Leconte, Remarks on {wo species of american Cimex. Proceed. Acad. 
nat. sc. Philadelphia, NII, p. 404, 1855. 

(2) Suivant Champion (p. 214, en note), Reduvius pungens Leconte serait 
plutôt synonyme de Melanolestes morio, cité plus loin. 

(3) B.-D. Wazsa and C.. V. Riey, The parasites of the human animal. American 
Entomologist, I, p. 84-88, 1869. 

(4) L.-0. Howarp, The Insects to which the name « Kissing-Bug » became 
applied during the summer of 1899. U. S. Department of agriculture, Division 
of entomology, Bulletin n° 22, new series, 1900, p. . 

(5) Synonymie, d’après Champion (p. 213) : Pirates morio Erichson, 1848 (non 
Walker); Melanolestes morio Stäl, 1866: Pirates picipes Herrich-Schäfter, 1848 ; 
Melanolestes picipes Howard, 1900. 


SUR LA PIQÜURE DE QUELQUES HÉMIPTÈRES 145 


Elle se cache pendant le jour sous les pierres et les büches, et vole 
pendant la nuit : la lumière l’attire et elle envahit alors les maisons 
dont les portes ou les fenêtres sont ouvertes. 

Cet Insecte est au nombre de ceux qui ont pullulé en 1899. Les 
journaux politiques et médicaux (1) ont raconté ses méfaits, sou- 
vent avec exagération. Avant cette époque, on savait déjà qu’il était 
capable de piquer l'Homme, et Howard (2) en cite quatre cas très 
démonstraliis. 

3° Melanolestes abdominalis (Herrich-Schäffer, 1848).— Cet Insecte (3) 
est très voisin du précédent; certains auteurs pensent même qu’il 
lui est identique, mais il s’en distingue, entre autres caractères, 
par la grande brièveté des ailes de la femelle. Sa distribution géo- 
graphique est sensiblement la même que celle de M. morio : on le 
trouve au Mexique, dans le sud et l’est des États-Unis. 

4o Coriscus subcoleoptratus (Kirby, 1837). — Cette espèce (4) est 
répandue dans le nord des États-Unis (Wisconsin, Illinois). Howard 
fut piqué par elle entre les doigts : la douleur fut vive, comme 
celle produite par une piqüre d’épingle, mais la tuméfaction fut 
légère. Aucun autre cas n’est actuellement connu. 

50 Rasahus biguttatus (Say, 1831). — Cet Insecte (5) est commun 
dans le sud des États-Unis (Arizona, Texas, Louisiane, West 
Virginia, Californie) ; il se rencontre encore à Cuba, à Panama, à 
Para et, par conséquent, dans les stations intermédiaires (Guate- 
mala, Mexique). On le connaît sous le nom de « two-spotted 
Corsair », à cause des deux grosses taches dont sont ornés ses 
hémélytres. Il se trouve fréquemment dans les maisons, où il 
pourchasse la Punaise des lits : il ne se borne pas à ce rôle utile, 
mais pique l'Homme plus souvent qu’on ne pense. Dès 1869, Walsh 
et Riley le rangeaient déjà au nombre des parasites de l'Homme ; 
aux États-Unis Davidson (6) est d'avis qu’on doit lui attribuer 


(1) Semaine médicale, XIX, p. exxir, 1899. 
. (2) Howanrp, Loco citalo, p. 26. 

(3) Synonymie, d’après Champion, (p. 214) : Pirates abdominalis Herrich- 
Schäffer, 1848 ; Melanolestes abdominalis Uhler, 1875. 

(4) Synonymie, d’après Champion : Nabicula subcoleoptrata Kirby, 1837; 
Nabis subcoleoptratus Reuter, 1872; Coriscus subcoleoptratus Stäl, 1873. 

(5) Synonymie, d’après Champion (p. 216, pl. XILL, fig. 7) : Petalocheirus 
JUTIRURE Say, 1831; Pirates biguttatus Stäl, 1B62S Callisphodrus biguttatus 
Stäl, 1866 ; Rasahus (Macrosandalus) biguttatus Stäl, 1872. 

. (6) A. DAVIDSON, So-called Spider bites and their treatment. Therapeutic 
Gazette, 15 february 1897. 


Archives de Parasitologie, V, n° 1, 1902. 10 


146 R. BLANCHARD 


presque tous les cas prétendus de piqûres d’Araignée, qu’il n’est 
point rare d’observer dans le sud de la Californie. Des accidents 
semblables doivent se présenter aussi au Mexique, dans l’Amé- 
rique centrale et dans le nord de l’Amérique méridionale, mais 
il n’en a pas encore été fait mention dans les publications 
médicales. 

6° Conorrhinus sanguisuga (Leconte, 1855). — Cet Insecte (1) est 
le plus connu de tous les « Kissing Bugs». Dès 1869, Walsh et 
Riley (2) attiraient l’attention sur lui ; plus récemment, Marlatt (3), 
Kimball (4), Osborn (5), Howard (6) et d’autres ont signalé ses 
méfaits. 

Ce Réduvide est très commun à Panama, au Mexique et dans 
les régions du sud-ouest des États-Unis (Floride, Virginie, Georgie, 
Texas, Californie) Dans ces dernières années, il s’est répandu pro- 
gressivement vers l’est, et sa présence a été signalée par une série 
de personnes qui ont eu à soufirir de ses attaques. Il remonte 
vers le nord jusque dans l'Illinois et dans le New-Jersey, mais on 
assure qu’il ne s’y reproduit pas (7); on l’a signalé encore dans le 
Maryland et l'Ohio. C’est un animal nocturne, attiré par la 
lumière : grâce à ses grandes ailes membraneuses, il vole très 
vivement et pénètre dans les habitations; quand il se pose, il 
recherche les endroits obscurs. Il est commun au printemps, sur- 
tout par les temps humides et froids, et devient plus rare en été. 


(1) Synonymie, d’après Champion (p. 207) : Conorhinus sanguisuga Leconte, 
1855: C. lateralis Stâl, 1859; C. sanguisugus Stäâl, 1872; Conorrhinus sangui- 
sugus Champion, 1899. 


(2) B.-D. Wazse and C.-V. Rizey, The parasites of the human animal. American 
Entomologist, I, p. 84-88, 1869. — Blood-Sucking cone-nose. Zbidem, II, p. 28 et 
63, 1869. 


(3) L.-0. Howanrp and C.-L. MARLATT, The principal household Insects of the 
United States. U. S. Department of agriculture, Division of entomology, Bulletin 
n° 4, new series, 4896. — Cf. p. 38-42, [he blood-sucking Cone-nose, by MARLATT. 

(4) B.-S. KimBazz, Conorhinus sanguisugus, îits habits and life history. 
Transactions of the 26-27 annual meeting of the Kansas Academy, XIV, p. 128- 
131, 1896. 

(5) H. OsBorNn, Insects affecting domestic animals. U. S. Department of agri- 
culture, Division of entomology, Bulletin n° 5, new series, 1896; cf. p. 163-164. 

(6) L.-0. Howarp, The Insects to which the name « Kissing-Bug » became 
applied during the summer of 1899. 1bidem, Bulletin n° 22, p. 24, 1900. 

(7) C.-V. Riéy, Some Insect pésts of the household. Bed-bugs and Red Ants. 
Insect life, II, p. 104, 1889; cf. p. 106. 


SUR LA PIQÜRE DE QUELQUES HÉMIPTÈRES 147 


On assure qu'il fait la chasse à la Punaise des lits, dont il a l'odeur 
nauséabonde, et que même il suce le sang des Blattes (1). 

A cela ne se bornent point ses méfaits, car il s’attaque à l'Homme 
lui-même. Son long rostre, coudé à la base et ordinairement 
réfléchi sous la face ventrale, pénètre profondément dans la peau 
et produit une douleur beaucoup plus vive que celle qui résulte 
de la piqûre de la Punaise. L'animal absorbe une grande quantité 
de sang et les spécimens que l’on trouve dans les lits au matin en 
sont généralement gorgés. La plaie est très douloureuse et s’ulcère 
facilement; elle est le siège d’une sensation de brûlure qui peut 
durer plusieurs jours; par un temps chaud, cette sensation est 
plus aiguë, mais dure moins longtemps. 

En Californie, J. B. Lembert (2) a été piqué vers deux heures du 
matin, pendant son sommeil, au troisième orteil du pied gauche. 
La douleur le réveilla aussitôt : elle s’irradia très rapidement, 
ainsi qu'une vive démangeaison, sur les autres orteils, puis sur les 
deux pieds, les jambes et les cuisses, où apparurent de grandes 
papules aplaties. Les bras et les mains furent également atteints ; 
les lèvres se gonflèrent ; il en fut de même pour le cou, le nez et 
les sourcils, puis pour le cuir chevelu. N'y tenant plus, il se leva et 
alla se baigner et se savonner dans un étang dont l’eau était très 
froide, puis s’appliqua du saindoux sur tout le corps. Un peu plus 
tard il eût des nausées. Vers six heures du. matin, la démangeaison 
se calma, mais le gonflement persista jusqu’au lendemain sur les 
mains et les pieds. 

Suivant miss Bertha Kimball (3), le Conorrhinus sanguisuga se 
rencontre également dans les basses-cours et dans les écuries ; il 
attaque la volaille et les Chevaux et probablement aussi d’autres 
animaux. 

Cet Insecte n’est pas le seul représentant du genre Conorrhinus ; 
Champion (4) cite encore C. dimidiatus (Latreïlle, 1811), qui vit dans 
l'Amérique centrale et au Pérou ; C. venosus Stäl, 1872, de Colom- 
bie; C. rubrofasciatus (de Geer, 1773), espèce cosmopolite ou du moins 


(4) Notes on the « Blood-sucking Cone-nose ». Insect life, IN, p. 273, 1892. 

(2) A severe Conorhinus bite. Insect life, NI, p. 378, 1894. 

(13) Transactions Kansas Acad. of sc., XXIV, p. 128, 1896. 

(4) The Big Bed Bug of the Far West. U. S. Department of agricultura, Divi- 
sion of entomology, Bulletin n° 18. new series, 1898 ; cf. p. 101. 


148 R. BLANCHARD. — SUR LA PIQÜRE DE QUELQUES HÉMIPTÈRES 


très répandue en dehors de l’Amérique du sud (Antilles, Masca- 
reignes, Madagascar, Sierra-Leone, Ceylan, Inde, Chine, Philip- 
pines, etc). On connaît encore d’autres espèces, plus ou moins bien 
établies : plusieurs d'entre elles sont capables de causer des 
accidents analogues à ceux que nous venons de rapporter. On 
incrimine notamment C. protractus Uhler, qui vit dans l’Utah et 
d’autres États de l’ouest (1). 

Une femme (2) fut piquée pendant son sommeil par un Conor- 
rhinus indéterminé, mais différent de C. sanguisuga. Les symptômes 
furent analogues à ceux présentés par Lembert : il y eut aussi sur 
le corps et les membres une éruption de larges papules rouges, 
des nausées et même des vomissements, mais il suffit d’onctions 
avec de l'huile douce pour calmer ces accidents en un quart d'heure 
environ; tous les symptômes disparurent, sauf la pâleur de la face 
et un léger gonflement de l’épaule à l'endroit de la piqüre. 

Dans la Yosemite Valley, Californie, on trouve dans les lits une 
espèce qui diffère encore de C. sanguisuga, mais se comporte de la 
même façon que lui et cause des accidents identiques (3). En 
Floride, on trouve le C. variegatus (4) et dans l’Utah le C. pro- 
tractus (5) : ces deux espèces pénètrent aussi dans les maisons, 
pourchassant les Punaises et les Mouches, maïs il n’est pas certain 
qu’elles s’attaquent à l'Homme. 


(1) Caamprow, Loco citato, p. 206. 

(2) The Blood-sucking Cone-nose again. [nsect life, VI, p. 267, 1894. 

(3) Another « Blood-sucking » Cone-nose. Insect life, VI, p. 52, 1895. 

(4) On the habits of the « Variegated Cone-nose ». Insecl life, V, p. 203, 1893. 
(5) The Big Bed Bug of the far west. Loco citato, p. 101. 


Mission DE M. Le Vie pu BOURG DE BoZAs EN AFRIQUE CENTRALE. 
NOTES ET OBSERVATIONS 
SUR LES MALADIES PARASITAIRES 


(2° série) 
PAR 


le D' EMILE BRUMPT 


IX. — Anophèles et paludisme. 


Depuis son départ d'Harrar, la Mission a rencontré des Anophèles 
sur tout le parcours, dans les vallées de l’Erer, de la rivière Cabe- 
naoua, du Dakato, de la Bourea et du Webi. Les Anophèles sont 
abondants toute l’année, mais en particulier pendant la saison des 
pluies. La Mission ayant traversé surtout des régions peu iréquen- 
tées, pour la majorité habitées par des nomades, il n’y a eu que 
très peu de cas de paludisme à relever chez les gens de l’escorte. 
Sur 80 hommes, il n’y a eu que 8 cas de paludisme. Ces cas appar- 
tenaient au type quarte (4 cas), tierce (2 cas), irrégulière maligne 
à croissants (2 cas). L’Anophèle rencontré dans ces localités était 
toujours le même qu’à Djibouti et à Harrar (1). 

La marche rapide de la caravane ne m'a pas permis d’infester 
des Anophèles. Pendant le séjour à Immi, des tubes remplis d’Ano- 
phèles étaient toujours prêts, dans le cas où il y aurait eu des cas 
de paludisme; mais je n’ai pu relever que deux cas chez des 
enfants, dans des villages éloignés des points où se trouvait le 
camp. Je n’ai donc pu établir expérimentalement l’action nocive 
des Anophèles, mais les relations intimes entre leur distribution 
géographique et celle de la fièvre indiquent bien nettement leur 
rôle. 

Dans la vallée de l’Oueb (affluent de la Djouba), je n’ai pas trouvé 
d’Anophèles ; je n’y ai relevé aucun cas de paludisme. 


PALUDISME AIGU. — J'ai observé, dans les cas signalés ci-dessus, 
les parasites classiques de la fièvre quarte, tierce et maligne. Les 


(4) Anopheles costalis Læw. 


/ 


450 É. BRUMPT 


individus atteints (Soudanais, Somalis, Abyssins) ont présenté 
absolument les mêmes symptômes que les Blancs ; les deux cas de 
fièvre maligne ont même rapidement atteint un caractère d’une 
grande sévérité; les deux malades ont été soignés par la quinine 
et renvoyés ensuite dans leurs foyers, pour achever leur guérison. 


PALUDISME CHRONIQUE OU ANCIEN. — J’ai examiné, dans les pays 
Somalis et Galla, un grand nombre de cas d’hypertrophie de la 
rate due à un paludisme ancien et, dans un assez grand nombre de 
cas, datant de la première enfance. Dans 61 cas, il y a eu examen 
du sang; l'examen a été négatii dans 53 cas ; dans 3 cas, il y avait 
des corps en croissant ; dans 3 autres, des leucocytes mélanifères ; 
dans 2 cas (chez des enfants), des parasites de la fièvre tierce et 
des accès de fièvre. 

Les gens atteints d’hypertrophie de la rate peuvent rester jusqu’à 
un âge assez avancé dans un excellent état de santé. Je n’ai relevé, 
comme complications chez l’adulte, que trois cas d’ascite avec 
matité complète de l’abdomen, due pour la partie gauche à la rate, 
pour la droite au liquide accumulé, et un cas de paraplégie palu- 
déenne datant de quatre ans chez un Homme de 35 ans, paludique 
depuis sa naissance. 


PALUDISME ET GROSSESSE. — J’ai demandé des renseignements sur 
ce sujet à une centaine de femmes Galla et Djeberti, habitant des 
régions palustres, ayant une rate plus ou moins percutable et 
ayant eu des accès pendant leur grossesse. Je n’ai enregistré que 
deux cas d’avortement. Ni la syphilis, ni la blennorrhagie ne sem- 
blaient pouvoir être en cause dans ces avortements. 


PALUDISME DANS L'ENFANCE. —- La rareté relative des accidents du 
paludisme chronique est due à une sélection des plus intenses qui 
s'établit dès l'enfance. Dans tous les villages palustres que j'ai 
visités, j'ai essayé de dresser la statistique de la mortalité dans 
l'enfance. En première ligne, les nouveau-nés que j'ai examinés 
(douze, âgés d’un à vingt jours), issus de mères plus ou moins 
entachées de paludisme, même bénin, m'ont paru de taille bien 
inférieure à celle des autres enfants de même race habitant des 
régions saines. Dans certaines familles, la mortalité dépasse les 
deux tiers du total des enfants. L’ascite, une rate énorme, des 
pigmentations irrégulières de la peau, tels sont les caractères 


NOTES ET OBSERVATIONS SUR LES MALADIES PARASITAIRES 451 


présentés par ces enfants paludiques, d’après 40 cas que j'ai 
examinés. Suivant les renseignements recueillis, la mort survien- 
drait très souvent par une exagération de tous ces phénomènes, 
par ictère et fièvre continue. 

On conçoit aisément que les individus ayant résisté soient sus- 
ceptibles de vivre dans des conditions à peu près normales jusqu’à 
un âge relativement'avancé. 


ImmuniTÉ. — 11 doit y avoir des gens absolument réfractaires au 
paludisme. J’aiexaminé complètement plusieurs vieillards, hommes 
et femmes, habitant depuis leur naissance les rives fiévreuses du 
Webi-Shebeli, sans trouver ni dans leur état actuel, ni dans leurs 
antécédents aucune trace de paludisme. 


X. — Mycétome à grains noirs (!l). 


IBRAHiIM Mono, de race Djeberti, âgé de 25 ans, habitant depuis 
sa naissance le village d’Iddi, sur la rive gauche du Webi Shebeli. 

Antécédents héréditaires. — Père scrofuleux, mort à l’âge de 
45 ans. Mère morte de maladie indéterminée; une seule sœur 
scrofuleuse, ayant une tumeur blanche du pied droit et des cica- 
trices de ganglions suppurés au côté gauche du cou. 

Antécédents personnels. — À eu quelquefois des accès de palu- 
disme ; n’a jamais quitté Son pays natal. 

Histoire de la maladie. — Il y a deux ans et demi, en exécutant 
devant un chef Galla la danse de bienvenue des Djebertis, le malade 
s’est enfoncé dans le pied gauche un morceau de bois (probable- 
ment une tige de Dourah coupé). Le morceau s’est cassé dans la 
plaie et un énorme abcès très douloureux s’est formé, obligeant le 
malade à garder le lit et évacuant une quantité considérable de 
pus, de sang et de fragments de bois. Au bout d’un mois, les phé- 
nomènes aigus cessèrent et il resta un peu d’induration; des petits 
boutons se formèrent sur la face plantaire; en crevant ces boutons, 
le malade vit sortir des grains noirs. Depuis lors, ces phénomènes 
n’ont fait que gagner en intensité, si ce n’est que la douleur est 
allée en décroissant depuis trois ou quatre mois. Les masses de 
pus se sont fait jour simultanément sur les faces plantaire et supéro- 
externe du pied. | 


(1) En Djeberti, le mycétome se nomme Dirri, mot sans autre signification. 


152 É. BRUMPT 


État actuel. Signes physiques. — La tumeur ne fait pas saillie 
sur la face plantaire. La peau est mortifiée tout autour des orifices 
par lesquels est évacué le pus; la face supéro-externe du pied est 
au contraire un peu enflée, surtout à la partie antérieure où un 
abcès de 3 centimètres de diamètre, qui a évolué depuis un mois, 
est sur le point de s'ouvrir. On compte sur la face plantaire neuf 
cratères, dont quatre seulement sont en activité et rejettent des 
grains noirs; à la face supéro-externe, onze cratères, dont six en 
activité, et de plus l’abcès signalé plus haut : autour des orifices, 
la peau manque et il existe une zone d’inflammation sans tendance 
au bourgeonnement (fig. 1). Sur la face plantaire, la peau est de 


Fig. 1. — Mycétome à grains noirs, datant de deux ans et demi. . 
Pied gauche vu par la face externe. 


couleur bleu noirâtre, tandis que les tissus normaux sont simple- 
ment basanés. En pressant en certains points que le malade con- 
naît très bien, il sort un mélange de pus, de grains noirs et de 
sang par des orifices quelqueïois assez éloignés. Le stylet ne 
pénètre pas profondément; il semble que l’os ne soit pas trop 
altéré; l’aponévrose plantaire résiste. Engorgement ganglionnaire 
dans l’aine gauche, depuis le début de la maladie. 


Signes fonctionnels. — Douleur faible, sauf pendant l’exploration; 
le malade boite très légèrement, mais peut se livrer à ses occupa- 
tions habituelles. 


Anatomie pathologique. — A l’ouverture de l’abcès qui avait 
commencé à se développer depuis un moïs, il s’est écoulé environ 
une cuillerée d’un pus blanc crémeux bien lié, avec des grains 


NOTES ET OBSERVATIONS SUR LES MALADIES PARASITAIRES 153 


noirs agglomérés et un peu de sang provenant de la peau sectionnée. 
À l'examen microscopique, ce pus n’a montré que des globules 


DER 
A 
Fig. 2. — Culture sur moelle de Dourah (Holcus durra Forskäl). Les divers 


fragments se suivent et constiluent un seul filament. Les cloisons n’ont pas 
toutes été représentées. 


\KQ 


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EL. 


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1 


. 
c 


TT 


Fig. 4 — Culture pure sur tige de Palmier. — 
a, spores prenant naissance sur le mycélium 
en un point quelconque : elles sont parfois 
elliptiques et plus volumineuses ; b, spore très 
grossie; €, propagule à quatre loges ; d, œuf 
avec son épaisse enveloppe brune; e, conidie 
à dix loges. 


- Fig: 3. — Culture sur tige 
de Palmier. 


blancs; les matières colorantes ne m'ont permis d’y déceler aucun 
parasite, microbe ou mycélium. 


154 É. BRUMPT 


Bactériologie. — Dans le pus des fistules ouvertes depuis long- 
temps, les microbes vulgaires de la suppuration se rencontrent 
quelquefois en abondance (Staphylocoques, Streptocoques, divers 
Diplocoques, Bacilles). 

L'examen microscopique des grains noirs, après ébullition 
préalable dans la potasse caustique, m’a permis de retrouver le 
même parasite mycélien que j'avais signalé chez le malade de 
Djibouti avec les Drs Chabaneix et Bouffard; mais, plus heureux 
que dans ce premier cas, le malade que j'ai eu longtemps à ma 
disposition m'a permis de fixer définitivement la place de ce 
parasite dans la classification. 

Dans les grains noirs se trouvent des filaments mycéliens noirs 
enchevêtrés, des œufs, des conidies de diverses sortes. 

N'ayant obtenu aucun résultat avec les bouillons de culture 
ayant pour base divers végétaux de la région, je fis des cultures 
sur des tranches de moelle de Dourah et de pétioles de Palmier 
stérilisées, en recouvrant le point ensemencé d’une lame de verre 
(fig. 2, 3 et 4). Sur huit tubes ensemencés, je n’en ai eu qu'un seul en 
culture pure; les sept autres étaient associés à des microbes de la 
suppuration ou à des Moisissures qui végètent peut-être en sapro- 
phytes dans les cavités purulentes. En enlevant les lamelles de 
culture au bout de cinq ou six jours, on peut voir déjà les filaments 
mycéliens, issus des œufs et des diverses variétés de conidies, se 
faire jour et s’anastomoser fréquemment les uns avec les autres. 
J’ai même une préparation (fig. 2, b-c) où on voit la formation de 
l’œuf dans une culture de douze jours (1). 

Le parasite du mycétome à grains noirs se reproduit et végète 
donc comme une Mucorinée. Le mycélium a une couleur ambrée 
foncée à un fort grossissement et est tout noir à un faible gros- 
sissement. é 

Le malade qui fait le sujet de cette observation a été opéré par- 
tiellement à la cocaïne par la face plantaire; l’extirpation de la 
partie malade a été accompagnée d’un curettage dans les sinus, 
qui ne semblaient pas aller très profondément. La cicatrisation 
s'étant effectuée assez rapidement, le malade me demanda une 
seconde intervention, que je fis à côté de la première ; les tissus 
ont une tendance à se scléroser. 


(1) Observation faite à Immi, pays Djeberti, le 3 septembre 1901. 


NOTES ET OBSERVATIONS SUR LES MALADIES PARASITAIRES 4 


CC 
OX 


Expériences. — J'ai inoculé une première fois, avec le pus et des 
grains noirs, une Guenon & aux pieds et aux mains, sans aucun 
résultat. 


J’ai inoculé une seconde fois ce même animal avec les cultures 
que j'avais obtenues, cette fois en infectant des morceaux de bois 
pointus que j'enfonçai jusqu'aux os du tarse. La suppuration des 
deux pattes a duré environ deux mois, mais je n’ai jamais trouvé, 
à l'examen microscopique, aucun parasite mycélien en dehors de 
ceux que j'avais inoculés et qui furent éliminés peu à peu. 

Les quelques ouvrages que j'ai à ma disposition ne signalent 
aucun cas de guérison spontanée du mycétome. Cette affection 
peut pourtant guérir spontanément. Elle est endémique dans le 
pays d’Immi, bien qu’assez rare, et passe pour ne jamais entraîner 
de cachexie. J’ai eu l’occasion de voir deux indigènes guéris spon- 
tanément et dont voici les observations. 


4° Iusur AxMEp, Djeberti, âgé de 40 ans. 


A l’âge de 15 ans environ, il a reçu sur la face supérieure du 
pied gauche, à la base des orteils, un coup de pied de Cheval; il 
s’est formé un abcès très douloureux et le mycétome, le Dirri, 
comme on l’appelle, s’est développé peu à peu, débutant cette 
fois par des fistules à la face dorsale. Le pied 
a été si enflé et si douloureux, que le 
malade est resté couché plusieurs mois. La 
sécrétion s’est tarie au bout de trois ou qua- 
tre ans et la déformation du pied s’est 
amoindrie peu à peu. 

Actuellement, les seuls vestiges de cette 
maladie sont un épaississement et une 
induration assez considérables des tégu- 
ments, l’écartement des orteils au point où 
la tumeur avait débuté et la présence de 
six petites cicatrices étoilées sur la face 
dorsale (fig. 5); celles de la face plantaire 
ont disparu par suite de l’usure. 

Le malade qui fait l'objet de cette observation, malgré une très 
bonne santé apparente, était venu à la visite pour un abcès froid 
du cou. 


156 É. BRUMPT 


20 AHMED Alt, Djeberti, 35 ans. 

La maladie a débuté spontanément, sans phénomènes violents 
comme dans les deux cas précités. Il s’est formé des fistules par 
où s’écoulèrent beaucoup de pus et de grains noirs. C’est proba- 
blement à la suite d’une piqûre d’épine, accident auquel les indi- 
gènes font à peine attention. La maladie remonte à douze ans et en 
a duré cinq. Elle a commencé par la face plantaire et a laissé à 
peu près les mêmes vestiges, un peu plus étendus toutefois, que 
dans le cas précédent. 

De ces observations il résulte, au point de vue de l’étiologie, 
qu’un terrain scrofuleux est favorable au développement du parasite, 
puisque cette diathèse, qui est rare chez les Djebertis, s’est ren- 
contrée dans deux cas sur trois ; en second lieu, qu’une suppuration 
prolongée semble créer un bon milieu pour le parasite. 

Le bois de Dourah coupé, les tiges de Palmier sur lesquelles le 
parasite se développe si bien, en s’enfonçant dans la peau créent 
un milieu suppurant très favorable. Mes recherches à ce sujet ont 
été négatives; j'ai cultivé plusieurs Moisissures que l’on trouve sur 
ces végétaux, sans jamais rencontrer la Mucorinée du pied de 
Madura. — Immi, 13 septembre 1901. 


XI. — Mycétome à grains blanes. 


GueLzno LouBasso, paysan Galla âgé de 45 ans; maladie contractée 
à Robabouta, où elle était inconnue et ne porte aucun nom. 

Antécédents héréditaires et personnels nuls; toujours bonne santé. 

Histoire de la maladie. — Il y a sept ans, le malade a eu un 
phlegmon du gros orteil du pied gauche; peu à peu, le pus est 
sorti, d’abord par la face inférieure, puis par la supérieure; dans 
le pus se trouvaient du sang et de petits grumeaux blancs. Depuis 
cette époque, son orteil a continué à grossir et la douleur du pied 
est toujours assez vive, en dehors de la gêne fonctionnelle qu'occa- 
sionne la tumeur. Depuis quelques mois, la douleur semble rétro- 
céder et la suppuration a beaucoup diminué. 

État actuel. — La tumeur siège sur le gros orteil du pied gauche 
et la masse charnue métatarsienne correspondante. Elle occupe 
environ les trois cinquièmes de la longueur du pied et sa hauteur 
dépasse la moitié de sa longueur. Elle à une certaine ressemblance 
avec un gros tubercule de pomme de terre (fig. 6). En plusieurs 


NOTES ET OBSERVATIONS SUR LES MALADIES PARASITAIRES 157 


points, que la photographie montre malheureusement d’une façon 
bien imparfaite, se trouvent de petits pertuis légèrement surélevés, 
ayant une tendance à bourgeonner et saignant très facilement ; 
j'en ai compté environ vingt-cinq. Sur ce nombre, il n’y en a pas 
plus de trois qui, par la pression sur les parties voisines, rejettent 
un peu de pus et quelques grains blancs. Ceux-ci s'accumulent au- 


Fig. 6. — Mycétome à grains blancs, en voie de guérison, datant de sept années. 
Pied gauche vu par la face interne; le gros orteil est seul atteint. 


dessous des petites croûtes qui se forment par la dessiccation du 
pus. La tumeur a une consistance cartilagineuse ; le stylet explora- 
teur éprouve une grande résistance et ne s’enfonce que de deux à 
trois centimètres, suivant les points. Il n’y a jamais eu d’engorge- 
ment ganglionnaire dans l’aine. 


Symptômes fonctionnels. — À part la gêne due au poids de la 
tumeur, le malade ne souffre que très légèrement. 

Anatomie pathologique. — Après anesthésie à la cocaïne, j'ai 
enlevé, au niveau du pli de l’orteil, un petit fragment de la tumeur. 
Au-dessous de la peau se trouvait un peu de tissu adipeux infiltré 
de travées conjonctives hypertrophiées et très résistantes; je n’ai 
pas trouvé de tunnels conduisant profondément. Il est probable 
que cette tumeur était en voie de guérison prochaine, celle-ci se 
faisant par un processus scléreux, comme dans les cas de mycétome 
à grains noirs. 

Le temps m’a manqué pour faire une étude histologique com- 
plète des grains blancs. En les traitant par la potasse, je n'ai pas 


458 | É. BRUMPT 


trouvé de filaments mycéliens, il y avait surtout des cellules hyper- 
trophiées. Néanmoins l'identité de cette maladie avec la variété 
pâle de mycétome ne me laisse aucun doute. — Robabouta, pays 
Galla-Aroussi, 6 octobre 1901. 


XII. — Note préliminaire sur l’Aïno, 
maladie frappant les bestiaux des Somalis de l’Ogaden. 


Les Somalis de l’Ogaden désignent sous le nom d’Aino une mala- 
die causée par une Mouche qui porte également ce même nom. 
La maladie est causée par un Trypanosome qui pullule dans le 
sang des animaux malades; quant à la Mouche, elle semble être 
sinon la Glossina morsitans, tout au moins une espèce très voisine. 

La maladie sévit avec intensité sur les Chameaux, les Chevaux, 
les Anes et les Mulets. Dans les régions où elle existe, je n'ai trouvé 
le parasite ni dans le sang de l'Homme, ni dans celui d’un grand 
nombre d’animaux sauvages : Éléphants , Zèbres, Antilopes, 
Damans, Chiens sauvages, Singes (deux espèces). Ce fait ne prouve 
pas que ces animaux soient réfractaires à la maladie, mais 
que leur facon de vivre les met peut-être à l’abri des atteintes de 
la Mouche. Je crois pouvoir appuyer cette hypothèse par les infec- 
tions que j’ai obtenues chez le Singe et chez un jeune Chien indigène 
par injection intra-veineusé de sang chargé de parasites. 

L'espoir de trouver un moyen d'arrêter l’épidémie qui devait 
anéantir en quelques semaines tous les Chameaux de la Mission 
du Bourg m’a conduit à chercher dans la thérapeutique et la séro- 
thérapie un remède efficace contre la maladie. 

J'ai essayé sur lame et suivi au microscope l’action de la quinine, 
de l’antipyrine et du bleu de méthylène. Les deux premières 
substances agissent faiblement sur le parasite et nécessiteraient 
des doses de médicaments, toxiques à la dose injectée, le bleu de 
méthylène au contraire tue les parasites très rapidement. J'ai 
injecté un jeune Chameau malade pendant plusieurs jours avec un 
mélange d’antipyrine et de quinine, j'ai suivi d'heure en heure 
l’action du médicament dans le sang, les parasites se sont toujours 
montrés aussi actifs qu’au début. Le bleu de méthylène a donné 
chez un Mulet une amélioration passagère, mais la dose passant 
dans le sang est trop faible pour tuer les parasites. 


NOTES ET OBSERVATIONS SUR LES MALADIES PARASITAIRES 159 


Sérothérapie. — J'ai étudié l’action exercée sur les parasites par 
le sérum du sang d’un grand nombre d'animaux sauvages, ainsi 
que de l'Homme, habituellement réputés comme réfractaires. Les 
lames, conservées à une température convenable, ont permis de 
suivre le parasite, mais je n'ai obtenu aucun résultat : les Trypa- 
nosomes vivent très bien dans tous ces sérums. Je poursuis actuelle- 
ment ces études, en essayant d'immuniser divers animaux qui 
pourront peut-être fournir un sérum actif après une première 
injection bénigne. 

La contamination des animaux se fait par inoculation naturelle, 
par les Mouches, ou artificielle, par l'Homme, du sang infecté d’un 
autre animal. L'inoculation expérimentale par injection intravei- 
neuse m'a réussi chez le Chameau, l’Ane, le Chien, le Singe. 
Suivant la quantité de sang injectée et le volume de l’animal, les 
parasites se retrouvent dans le sang deux, trois, quatre jours 
après. Le nombre des parasites va en croissant rapidement chez 
les trois premiers animaux précités et la mort arrive dans un 
temps variant de quelques jours à quelques mois ; chez le Singe, 
les parasites peuvent vivre, mais ne semblent pas toujours se 
reproduire : le sang, qui au début fourmille de Trypanosomes, n’en 
renferme plus que quatre ou cinq par préparation après un mois, 
et les symptômes du début s’amendent rapidement. 

L’inoculation sous-cutanée (contrairement à la dourine, je crois) 
ne m’a donné aucun résultat. J’ai inoculé deux centimètres cubes 
de sang de Chameau très parasité au Bœuf, au Singe et à moi-même 
sans retrouver de parasites dans le sang. 

La Mouche est-elle le seul animal qui puisse transmettre le Try- 
panosome par des piqüres successives d’animal malade à animal 
sain ou bien la transmissiou du parasite peut-elle se faire aussi par 
l'intermédiaire des Argas, des Anopheles et des Culex? Les Somalis 
accusent également tous les Tabanides de transmettre la maladie à 
leurs Chameaux. J’ai étudié plusieurs espèces de Tabanides au 
point de vue anatomique : aucune espèce ne possède le réservoir 
sanguin que possède l’Aïno en avant des glandes salivaires. 

Je n’ai pas eu assez de Mouches Aïno pour juger du temps que 
les parasites peuvent vivre dans le réservoir ou dans le tube 
digestif, mais chez les Tabanides, les Culicides et les Argas, ces 
parasites meurent en quelques heures. 


LE D'GARNAULT ET LA TUBERCULOSE BOVINE 


Du 22 au 26 juillet 1901, s’est tenu à Londres un Congrès britannique 
de la tuberculose. Le professeur R. Koca y a fait une importante commu- 
nication, par laquelle il tend à démontrer, d’une part, que la tuberculose 
humaine diffère de la tuberculose bovine et ne peut être transmise au 
bétail, d'autre part, que la tuberculose du bétail ne peut être transmise à 
l'espèce humaine ni par le lait ni par la chair des animaux. 

Sans préjuger du sort qui est réservé à des assertions aussi nouvelles 
et en si complet désaccord avec les opinions généralement reçues, nous 
croyons utile de publier ici une série de documents qui ont paru dans les 
journaux politiques et qui ont leur place toute marquée dans ces Archives. 
Nous voulons nous abstenir de tout commentaire; nous dirons pourtant 
que nous avons le plaisir de connaître personnellement le D'° GARNAULT, 
et que l’abnégation avec laquelle il se propose pour une expérience 
redoutable entre toutes nous inspire un sentiment de profonde et sincère 


admiration. 


LETTRE DU D' GARNAULT AU PROFESSEUR KocH 
(Le Mutin du 17 août 1901) 


14 août 1901 
Très honoré Maitre, 

Je viens, dans la plénitude de ma conscience, vous offrir de servir de 
sujet à des inoculations de tuberculose bovine. Je suis disposé à croire 
que vous êtes dans l’erreur et suis convaincu que je serai inoculé. J'ai 
quarante et un ans, je pèse plus de 100 kilos, j’ai 1"81, je suis de parfaite 
santé (vous pourrez d’ailleurs me soumettre au préalable à des inoculations 
de tuberculine), je n’ai pas d'enfants. 

Dans les combats, des hommes de mentalité inférieure s'offrent par 
milliers à une mort inévitable. Bien que je ne sois pas de votre avis et 
que je considère mon inoculation comme probable, j'estime que, sur le 
champ de bataille de la vie sociale, un être conscient peut bien faire ce 
que tant d’autres font si facilement sur les vrais champs de bataille. Je 
me tiens à votre entière disposition, à Paris ou à Berlin, dans les condi- 
tions qu’il vous plaira. 

PAUL GARNAULT, 


Docteur en médecine, docteur ès-sciences naturelles, 
ex-chef des travaux d'anatomie comparée 
de la Faculté des sciences de Bordeaux. 


/ 


LE DOCTEUR GARNAULT ET LA TUBERCULOSE BOVINE 161 


LA TUBERCULOSE BoviNE 
(Le Matin du 18 août 1901) 


Jusqu'à ces derniers jours, il était universellement admis que l'Homme 
peut contracter la tuberculose en consommant la viande d’un Bœuf atteint 
de ce mal, ou en ingérant du lait, non stérilisé, renfermant des Bacilles 
tuberculeux, des Vaches atteintes de la pomvmelièrè. Or, malgré toutes les 
précautions, nombreux sont les Bœuîfs tuberculeux servant à notre 
alimentation ; le lait et le beurre que nous ingérons, sont constamment, 
peut-on dire, infectés par le Bacille de la tuberculose. 

Quels sont les dangers que nous courons de ce fait ? On les croyait très 
grands. On prenait de grandes précautions, d’ailleurs souvent illusoires, 
pour empêcher la viande tuberculeuse d'arriver sur les marchés. On 
recommandait, surtout pour les enfants, de stériliser le lait de Vache, et, 
de ce fait, on altérait très sensiblement la valeur nutritive de cet aliment. 

A la fin de juillet, au Congrès de Londres, le célèbre Kocx, celui-là 
même qui a découvert le microbe de la tuberculose, a affirmé que le danger 
de cette infection de l'Homme par la viande ou le lait était complète- 
ment nul. Il a apporté les résultats de nombreuses expériences à l'appui 
de sa thèse. M. Nocarp, d’Alfort, a répondu à l’illustre bactériologiste, 
sans pourtant le réfuter. M. Nocanp croit que l’inoculation de la tubercu- 
lose du Bœuf à l'Homme est un fait fréquent ; il dit que plusieurs vétéri- 
paires sont morts, s'étant blessés à la suite de nécropsies, et surtout il 
recommande aux mères de continuer à faire bouillir le lait des enfants. 

Qui a raison ? La grande autorité scientifique de Kocx pèse en ce 
moment d’un poids énorme dans la balance. Il y a urgence à être fixé au 
plus tôt, par l'expérience directe d’une inoculation faite du Bœuf à 
l'Homme. | 

Voilà pourquoi, pénétré de cette idée, j'ai écrit, par le courrier de 
mercredi, au professeur Kocx, la lettre que le Matin a publiée hier. 

J'ai écrit cette lettre sous l'impression d’une conversation avec 
M. Nocarp, qui considère l’inoculation comme à peu près certaine, et 
aussi sous l'influence des idées reçues. 

Une lecture attentive des communications du Congrès et la réflexion 
me portent maintenant à croire que Kocx a raison et qu’en réalité le 
danger que je cours est moins grand que je ne l’avais pensé. 

J’estime que l’inoculation intradermique suffira pour montrer si Kocx 
a raison ou tort; et, dans ce cas, je puis avoir la ressource de faire enlever 
chirurgicalement les ganglions infectés, au cas où l'infection se produirait. 
Je sais fort bien que l'infection générale peut se produire par cette voie, 
mais cette considération m'’arrêterait si peu que je suis prêt à subir l’injec- 
tion intraveineuse ou l'injection pulmonaire, si Kocx le juge utile, pour 
ajouter à la valeur démonstrative de son expérience. 

J’estime que Kocx ne peut refuser mon offre. En effet, on l’a accusé et 
on l’accuse encore d’avoir agi à l’instigation de son gouvernement et des 
agrariens d'Allemagne. Je repousse ces insinuations comme des calomnies 


Archives de Parasitologie, V, no 1, 1902. 41 


162 LE DOCTEUR GARNAULT ET LA TUBERCULOSE BOVINE 


et j'ai une foi absolue dans une parole de savant. Je me suis adressé à la 
presse politique et non médicale, parce que j'ai écrit à Kocx, mercredi 
1% août, que les. journaux de médecine qui paraissent ce jour-là ne parai- 
tront plus que la semaine prochaine et afin que l’on süût immédiatement, à 
Berlin comme à Paris, que Kocx a reçu une offre lui permettant de faire 
triompher sa thèse, offre devant laquelle il ne saurait, à mon avis, reculer. 


D' GARNAULT. 


L'INOCULATION DE LA TUBERCULOSE BoviNE 
(Le Temps du 19 août 1901) 


Le D' Paul GARNAULT, qui a offert au D' Kocx de servir de sujet à des 
inoculations de tuberculose bovine pour lui permettre de résoudre prati- 
quement sa théorie, nous adresse la lettre suivante : 


Monsieur le Directeur, 


Je me suis suffisamment expliqué, ici et ailleurs, sur les raisons qui 
m'ont fait publier ma lettre à Kocx dans la presse politique ; je n’y revien- 
drai pas, mais je vous prierai de vouloir bien insérer ces réflexions, qui 
me paraissent utiles. 

Ma lettre à Kocx devait paraître samedi matin dans un seul journal, 
accompagnée de commentaires qui, à tous égards, expliquaient ma démar- 
che. Par suite, sans doute, d’un malentendu, ma lettre parut sans ce 
commentaire, qui a vu le jour tardivement ce matin. Ce sont ces circon- 
stances imprévues qui me décidèrent à donner des explications dans la 
journée à plusieurs reporters et à publier dans le Temps les observations 
qu’on a pu lire. Actuellement, j'estime que si j'ai de nouvelles réflexions 
à exprimer ce doit être exclusivement dans la presse médicale. Ce qu’il 
importe uniquement, pour le moment, au public de savoir, c’est si Kocx 
veut accepter ma proposition. Je le répète, je ne fais aucune espèce de 
réserves et ses conditions, seront les miennes. 

Je tiens à ajouter encore une fois que Kocx, SR convaincu 
de la non-transmissibilité de la tuberculose bovine à l'Homme, doit, 
comme homme et comme savant, envisager cette expérience sans aucune 
inquiétude et y voir, au contraire, une occasion aussi heureuse qu'impré- 
vue de faire une démonstration péremptoire. Je désire encore ajouter 
ceci: J'ai pour la personnalité scientifique et morale de Kocx la plus 
haute estime : s’il se trompe, comme le croient Nocarpet tant d’autres, 
c’est de la meilleure foi du monde, et, au cas où l'expérience tournerait 
mal pour moi, je ne lui en garderai aucune espèce de ressentiment. 


D' GARNAULT. 


LA TRANSMISSIBILITÉ DE LA TUBERCULOSE 
(Le Temps du 21 août 1901) 


On nous écrit de Bruxelles : 


Le Temps s'est occupé tout spécialement de la querelle récemment sur- 


LE DOCTEUR GARNAULT ET LA TUBERCULOSE BOVINE 165 


gie. à l’occasion du Congrès de Londres, sur la tuberculose entre le 
D' Koca et M. Nocarp — Berlin contre Paris — le premier prétendant 
que la tuberculose bovine n’est pas transmissible à l'Homme. en tout cas 
pas dangereuse, le second soutenant le contraire. Bravement, le D° Gar- 
NAULT a ofiert de se prêter à une expérience, non pas in anim vili, mais 
sur lui-même. Or voici qu’un de nos confrères, M. Camille QuENNE, jour- 
naliste de talent et de courageuse initiative, qui signe Jean Bar dans 
la Chronique, vient de s'offrir spontanément à subir la même épreuve. Il 
annonce qu'il va se soumettre à l'inoculation de la tuberculose bovine par 
le D' Mazvoz. directeur de l’Institut bactériologique de Liège. 

M. Camille QuenNE a dirigé pendant quelques mois un essai de sana- 
torium pour tuberculeux installé à Montignies-Saint-Christophe, qui n’a 
pu continuer son œuvre à cause des frais énormes qu'elle entrafnait. La 
cure était basée sur le principe de la nourriture intensive des sujets qu’on 
fortifiait à outrance, au prix de grands sacrifices. Le jeune et hardi 
directeur avait foi dans son entreprise ; il en a tout au moins gardé la 
conviction qu'avec une dose de résistance et de ferme volonté on peut 
venir à bout du mal terrible. Aussi ne craint-il pas de tenter l'aventure. 
« Pendant les quelques mois que j'ai passés au milieu de tuberculeux, 
déclarait-il à un de nos amis, j'ai remarqué que ce qu'il y a de plus difficile 
à combattre chez eux c’est l’anéantissement presque total de l’énergie. 
Il semble que chez eux le grand ressort soit cassé. Pour moi, si l’expé- 
rience me rendait tuberculeux, je compterais non seulement sur les cures 
habituelles pour me guérir rapidement, mais surtout sur ma force de 
volonté. 


LA QUESTION DE LA TUBERCULOSE BOVINE 
(Le Temps du 22 août 1901) 


Monsieur le Directeur, 


Voici huit jours pleins que j'ai écrit aux professeurs Kocx et WALDEYER, 
et je n'ai reçu aucune réponse. A cette époque de l’année, plusieurs 
causes accessoires peuvent expliquer ce silence, et nous ne sommes pas 
en droit d’en préjuger les raisons. Cependant, les limites du délai d’attente 
que je m'étais fixées étant dépassées, je crois que le mieux sera de me 
mettre, dans un très bref délai, en rapport immédiat avec le professeur 
Kocx. Il n’est rien de tel que de se voir pour s’entendre. 

Il ne peut être question, je pense, dans notre expérience, de contami- 
nation par ingestion ; voilà quarante ans que j'ingère les Bacilles de la 
tuberculose, qui sont partout, sans en être sensiblement incommodé. 

Il s’agit d’inoculations que M. Kocx pourra me faire subir immédiate- 
ment, si cela lui plaît. Je pense que ces inoculations devront être d’abord 
intradermiques, en évitant, s’il se peut, les veines, pour diminuer, dans 
la mesure du possible, les chances d'infection générale, c’est-à-dire obtenir 
le maximum d'effets démonstratifs avec le minimum de risques ou de 
dégâts. Si le résultat est positif, l'erreur de Kocx sera démontrée et 


166 LE DOCTEUR GARNAULT ET LA TUBERCULOSE BOVINE 


j'emploierai toutes les ressources de la médecine et de la chirurgie pour 
essayer de me guérir. 

Si le résultat est négatif, au bout d’un temps que M. Kocx appréciera, 
on fera sur moi l’inoculation intraveineuse, au pli du coude. Bien entendu, 
dans mon esprit, M. Kocx doit diriger toutes les”"expériences, et ce n’est 
que dans l’hypothèse où il s’y refuserait que j'en prendrais moi-même la 
direction, tout en référant aux hommes plus compétents que moi dans la 
matière. 

Ce qui doit être bien entendu, c’est que mon inoculation, successivement 
intradermique et intraveineuse, ne dépend nullement de l’acceptation de 
M. Kocx. Je puis affirmer qu’elle se fera, dans la mesure où je puis 
affirmer mon existence prochaine. Cela dit simplement pour calmer les 
appréhensions de plusieurs journaux médicaux parus ce matin et insinuant 
plus ou moins nettement que je ne me suis offert qu'avec la certitude de 
voir Kocx refuser mon ofire. 

Koca, à mon avis, doit prendre la direction et la responsabilité de 
l'expérience. S'il s’y refuse, il devra fournir quelques raisons ou explica- 
tions. Il devra, au moins, me fournir, dans des conditions scientifiquement 
déterminées, une culture pure de tuberculose bovine provenant de son 
laboratoire, dont une partie sera injectée, à Berlin, à des Veaux témoins, 
dont l’autre partie, si je ne suis pas inoculé à Berlin, sera divisée en deux 
parts, dont l’une me sera inoculée, dont l’autre sera inoculée sur place à 
une série de Veaux témoins. 

Le mieux, à tous égards, serait que l’expérience fût pratiquée Je plus 
tôt possible à Berlin. Si nous ne pouvons arriver à nous entendre, 
M. Kocu et moi (ce qui ne me paraît pas difficile, en ce qui me concerne), 
l'inoculation devra être pratiquée ailleurs. Je doute de pouvoir la subir à 
Paris. M. Nocarp m'a dit très nettement, mercredi dernier, qu’il ne la 
ferait pas. Je voudrais éviter aussi tout prétexte de croire ou de dire que 
je veux faire de ce minime débat une sorte de différend franco-allemand. 
Rien n’est plus loin de ma pensée : la nationalité de M. Kocu et la mienne 
sont purement accidentelles et n’ont rien à faire ici. 

Londres, où s’est soulevé le débat, pourrait être un excellent terrain 
neutre. On me dit que les Anglais, qui ont eu le bon esprit de restreindre 
au nécessaire les cruautés de la vivisection animale, sont très formalistes 
sur toutes les questions d’expérimentation. En cas de refus de ce côté, je 
m'adresserais aux Américains, très bien outillés et très respectueux de la 
volonté individuelle consciente. 

J'espère n'être pas réduit à m'inoculer moi-même en présence de 

quelques médecins, ce qui, devant un refus général, auquel je ne puis 
croire, deviendrait ma dernière ressource. 

J’estime l'expérience que je propose bonne et utile, non seulement pour 
la solution du problème médico-social actuel, mais parce qu’elle soulève 
et aidera à résoudre, en partie du moins, un certain nombre de problèmes 
d'éthique générale ou sociale. Quoi qu'il arrive, avec ou sans Koc«, j'irai 
donc jusqu’au bout. 


LE DOCTEUR GARNAULT ET LA TUBERCULOSE BOVINE 167 


J'étais décidé à garder le silence jusqu’à ma visite à Kocx. L’attitude 
peu bienveillante et SONRIMETREE à mon égard, de certains médecins et 
de certains organes médicaux, m'en fait sortir. Toutes réflexions faites, je 
pense que cela vaut mieux ainsi; la question, dès maintenant, est nette- 

ment posée en ce qui me concerne, pour le présent et pour l'avenir. 
Encore un dernier mot. Certains journaux prétendent que j'ai voulu, 
dans ma lettre à Kocn, établir la supériorité de mon acte sur les abnéga- 
tions militaires. Cela est tout à fait faux. J’ai voulu dire que mon acte 
était comparable, à certains égards du moins, aux actes très fréquents 
d’abnégation militaire. Il n’y avait, dans ma lettre, rien de plus. 


D' GARNAULT. 


L'INOCULATION DE LA TUBERCULOSE 


L'opinion du D' Brouardel 


(Le Temps du 23 août 1901) 


Nous avons rapporté la controverse soutenue par les D“ Kocx et 
Nocarp et publié hier encore une communication du D GARNAULT, qui se 
propose comme champ d'expériences au célèbre professeur allemand. 

Le D' GarNauLr doit se rendre à Berlin cette semaine et répéter au 
professeur Kocx, de vive voix, sa proposition. 

Le D'° GARNAULT souhaiterait que l'inoculation lui fût faite à Berlin, 
dans le laboratoire du professeur Kocu, par celui-ci même. Si Kocx refuse, 
le médecin français cherchera quelque autre lieu pour l’expérience, Lon- 
dres ou New-York, à défaut de Paris, mais avec de la culture pure de 
tuberculose bovine provenant du laboratoire de Berlin. 

À Paris, le professeur Nocarp a refusé nettement de tenter l’opération. 
Le savant professeur refuse pour deux raisons : il ne croit pas à l’effica- 
cité de l’expérience et il estime trop grave la responsabilité qu’encourrait 
l'opérateur. 

Le problème, on le voit, est double: L'expérience peut-elle servir 
à la science ? Le professeur Kocx peut-il la tenter sur le médecin qui 
propose de lui servir de sujet ? 

Nous en avons causé avec le professeur BROUARDEL, qualifié mieux 
que quiconque en pareille consultation : 


— Accepteriez-vous, lui demandions-nous, accepteriez-vous de prati- 
quer une expérience sur un Homme qui s'offrirait à vous de la sorte ? 

— Sans hésitation, je vous répondrai : non; je renverrais l'individu, 
— et cela pour deux raisons qui formulent ma réponse aux deux points 
que comporte la question : 

D'abord, l’expérience ne prouverait rien du tout. 

Ensuite, la responsabilité — encourue en pure perte — est effroyable. 

— Comment expliquez-vous que pareille expérience ne prouve rien ? 

— Par ceci que jamais une expérience de ce genre ne prouve quoi que 
ce soit. 


168 LE DOCTEUR GARNAULT ET LA TUBERCULOSE BOVINE 


Un exemple : PETER, avec un Courage qu'on admira beaucoup, se 
badigeonna la gorge, la bouche, le larynx avec de fausses-membranes de 
diphtériques ; il n’eut pas la diphtérie. Mais établit-il ainsi que la diphtérie 
n’est pas contagieuse ? Non pas, certes, car la diphtérie détruit des 
familles entières et sa contagion ést aujourd hui mille fois prouvée. PETER 
— si je puis m’exprimer ainsi — n'était pas un terrain favorable pour la 
diphtérie, voilà tout. Et la diphtérie n’en reste pas moins une maladie 
terriblement contagieuse. 

Pour le cas particulier, je pense que Kocx peut avoir raison : une 
culture de tuberculose pure peut n'être pas inoculable de l'animal à 
l'Homme. Et le D° GARNAULT pourrait, en effet, fort bien rester indemne. 

‘Mais lorsque à la tuberculose pure s’adjoignent tous les microbes qui 
entrent dans les aliments, lait, beurre ou viande, qui se développent 
notamment dans les étables et se mélangent aux Bacilles de la tubercu- 
lose, alors la tuberculose devient essentiellement contagieuse. C’est le cas 
de chaque minute, celui-ci, et non celui de l’inoculation de tuberculose 
pure dans un laboratoire. Voilà pourquoi, si le D° GARNAULT sortait 
indemne de l'aventure, il n’y aurait, à mon sens, rien de prouvé. 

Et je conclus en vous répétant que, parce que tel ou tel individu ne 
sera pas accessible à la tuberculose, en telles circonstances, il est faux, il 
est même absurde de conclure que la tuberculose n’est pas contagieuse. 

Pasteur disait souvent que si, après cent expériences négatives, il se 
trouvait une expérience positive, c’est cette dernière qu'il retenait, c’est 
celle-ci seule qui pouvait établir un résultat. 

— Comment envisagez-vous la responsabilité du professeur qui ferait 
pareille expérience ? 

— Quant à la responsabilité, elle est immense. Si le résultat de 
l'expérience sur le D° GARNAULT est négatif, cela ne prouvera pas grand’ 
chose. S'il est positif, il n’établira rien que nous sachions déjà. Et quelle 
perspective pour le D' Koca, s’il donne la tuberculose à un être qui par 
sa constitution y était accessible. 

Ricorp essaya un jour l’inoculation de la syphilis. Sur cinq inoculés, 
quatre furent en grand danger de mort et un autre mourut. Il mourut en 
un mois, et cependant la syphilis ne tue pas un Homme à sa première 
période. 

Concluez donc vous-même combien est inutile et combien effrayante à 
la fois pareille responsabilité. Je doute fort que le professeur allemand 
veuille bien l’accepter. 

Les expériences déjà faites sur la tuberculose vont d'ailleurs être toutes 
reprises en Angleterre et développées d’après les récentes théories. 
300.000 francs ont été mis à la disposition de lord Lisrer pour Îaire 
amener un bétail considérable, des opérateurs et des aides. 

Le D' BRouARDEL paraît attendre beaucoup plus de ces expériences 
que de la tentative — si courageuse soit-elle — du D' GARNAULT. 


LE DOCTEUR GARNAULT ET LA TUBERCULOSE BOVINE 169 


L'INOCULATION DE LA TUBERCULOSE 
(Le Temps du 24 août 1901) 


Au moment même de partir, je lis dans le Temps l'interview de M. le 
professeur BROUARDEL. Je ne mè serais jamais permis de parler après ce 
maitre éminent, si je ne pouvais dire que dans l'occurrence j'y ai bien 
quelque droit. 

Ecartons d’abord l’ingestion ; elle ne sera même pas tentée : elle est 
trop peu probante. On fera sur moi, à Berlin ou ailleurs, l’inoculation 
d'abord intradermique, ensuite intraveineuse, et cela constitue une expé- 
rience sensiblement plus précise et plus scientifique, et aussi plus dange- 
reuse que le badigeonnage pharyngien de P£rer avec les fausses membranes. 

Si l'expérience est positive chez un Homme d’âge moyen, vigoureux, 
sain, sans antécédents héréditaires connus, jusqu’à la seconde génération 
au moins, des deux côtés, le résultat sera terrible contre les affirmations 
si précises, si sereines, de Kocx. 

Si le résultat est négatif, je reconnais qu'il n’a pas une très grande 
valeur contre des faits positifs; mais ces faits existent-ils réellement ? 
est-il scientifiquement démontré que les morts par inoculation acciden- 
telle dont on fait état soient dues à la tuberculose bovine ? Kocx ne l’a pas 
admis à Londres ; il n’a pas été impressionné par l’objection. 

Et s’il n’y a pas de faits positifs. alors le fait négatif, pesé à sa juste 
valeur, reprend sa place, quelle qu’elle soit. Dans tous les domaines de la 
connaissance, de nombreuses questions ne nous sont et ne nous seront 
probablement jamais accessibles que par des voies indirectes ou néga- 
tives, qui ont donné ou donneront cependant la certitude. 

Mon cas vaudra ce qu’il vaudra pour des conditions déterminées. Et 

que l’on ne s’y trompe pas : des cas semblables se produiront d’une façon 
courante, dès demain peut-être, certainement à l'avenir, et personne ne 
songera à s’en montrer surpris. 
_ Je vais à Berlin sans beaucoup d'illusions, mais je ne vais pas provoquer 
Kocx : je vais m’entretenir comme un écolier respectueux avec un maître 
illustre et vénéré. Qu'il m’inocule ou non, de précieux enseignements, 
pour un avenir prochain ressortiront pour moi de cette démarche. 

Mais, qu’on le sache bien, des cas semblables au mien se produiront 
régulièrement dans la norme quotidienne. S’il existe des réglementations 
et des lois qui s’y opposent, on les détruira, parce qu’elles ne sont plus 
conformes aux idées modernes sur le déterminisme humain. Je ne veux 
pas m’engager dans une discussion psychologique, ce n’est ni le moment 
ni le lieu ; un exemple concret suffira pour montrer, dans notre société 
actuelle, le pharisaisme plus ou moins conscient de ces scrupules. 

Consulte-t-on la conscience et le libre déterminisme des jeunes hommes 
que l’on enrégimente, pour les envoyer à la mort? Ils ne sont libres ni 
par leur degré de culture, ni par leur maturité, ni par les conventions 
sociales, si formidablement lézardées, au nom desquelles on les astreint à 
mourir. Est-on bien certain même que ce soit toujours pour le but avoué 


170 LE DOCTEUR GARNAULT ET LA TUBERCULOSE BOVINE 


que l'on viole leur liberté ? Si, dans ces conditions, on fait si facilement 
mourir des hommes contre leur volonté, il est logique et nécessaire 
d'accepter le sacrifice de ceux qui s'offrent dans la plénitude de leur 
conscience et de leur raison, même à la mort certaine et inévitable, mais 
féconde. 

Dans le cas actuel, il ne faut ni dramatiser ni sentimentaliser les 
conditions de cette expérience, à mon avis nécessaire avec bien d’autres, 
après les affirmations si nettes et si autorisées d’un illustre savant. Il ne 
faut pas non plus s'attacher à vouloir restreindre la portée de ce débat. 
La question de l’expérimentation sur l'Homme libre et conscient, surtout 
sur le médecin qui s’offre, est posée, et j'espère que mon exemple permettra 
de la résoudre plus tôt. De plus, la valeur de cette expérimentation, au 
point de vue médical spécial, ne serait amoindrie que si Kocx criait bien 
haut, quinze jours après le Congrès de Londres : « Je me suis trompé » ; 
et cela, on le comprendra sans peine, est impossible, parce que Koca est 
un savant, parce que l'opinion qu'avait Kocx il y a quinze jours est encore 
l'opinion de Kocx aujourd'hui, aucun fait nouveau ne l’ayant infirmée. 


D' GARNAULT. 


L'INOCULATION DE LA TUBERCULOSE ROVINE 
L'opinion de M. Nocard 


(Le Temps du 27 août 1901) 


Dans l’avant-dernière lettre qu’il nous a adressée, Le Dr GARNAULT 
écrivait qu'il doutait fort de pouvoir se faire inoculer à Paris : « M. Nocarp 
m'a dit très nettement, ajoutait-il, qu'il ne me ferait pas l’inoculation ». 

Nous avons demandé à M. Nocarp, ex-directeur de l'Ecole vétérinaire 
d’Alfort, les raisons qu'il avait de ne pas se prêter à cette expérience : 

Je m'y refuse, nous a répondu le professeur NocARD, parce que je suis 
convaincu qu'il y a danger certain pour le sujet. Je me suis efforcé, lors- 
qu'il est venu me voir, de détourner par tous les moyens le D' GARNAULT 
de son projet. Il ne s’est pas laissé persuader. C’est tant pis. En tout cas, 
non seulement je ne ferai pas l’inoculation de la tuberculose, mais je lui 
refuserai la culture qui serait nécessaire pour qu’il s’inoculât lui-même. 

— Mais croyez-vous que l'expérience prouverait quelque chose? Le 
D' BROUARDEL, que nous avons interrogé, estime qu'elle ne prouveraïit rien 
du tout. 

— J'ai lu les explications données par le D' BrouARDEL. Je pense 
comme lui que l'expérience serait faite en pure perte. Il se peut, en eflet, 
que le D' GarnauLT soit réfractaire à la contamination. Ils sont nom- 
breux les gens qui vivent dans un milieu infecté par la tuberculose sans 
devenir tuberculeux. 

Puis, la facon dont le D' Garnaurr veut qu’on l’inocule rendra l’expé- 
rience plus difficilement concluante. Il veut que l’inoculation soit faite 


LE DOCTEUR GARNAULT ET LA TUBERCULOSE BOVINE 171 
L 

dans le derme, de façon qu’on puisse faire l’ablation de la partie contaminée 
— des ganglions du bras, par exemple — dès que l'infection se sera 
manifestée. Or, même quand le sujet reste indemne, il se produit sur le 
point où a été faite l’inoculation une inflammation tuberculeuse. Cette 
inflammation, qui ne prouve rien, pourra faire croire cependant à un 
commencement d'infection, et l’opération chirurgicale s’imposera. 

Nous avons également interrogé le professeur Nocarp sur la théorie 
émise par le D' Kocx au Congrès de la tuberculose à Londres. 

Le D' Kocx établit sa théorie sur ce fait que la tuberculose humaine, 
inoculée aux Bovidés, n’a pas de prise sur eux. Il en conclut que le 
Bacille de la tuberculose humaine est différent de celui de la tuberculose 
bovine et que ni l’un ni l’autre ne peuvent se développer en dehors de 
son milieu particulier. La base de ce raisonnement est fausse. Si le D" 
Kocx n’a pas réussi, dans les conditions où il a opéré, à inoculer aux 
Bovidés la tuberculose humaine, d’autres, très nombreux, ont réussi. 
Mais, admettons néanmoins, avec le D' Kocx, qu'un Bœuf puisse résister 
à la tuberculose de l'Homme. Est-ce que ce fait prouverait nécessaire- 
ment qu'un Homme puisse résister à la tuberculose des Bovidés ? Je ne 
le pense pas. 

Pour justifier sa conclusion sur l'impossibilité d’inoculer à un Homme 
les Bacilles de la tuberculose bovine, le D' Kocx cherche des arguments 
dans des faits médicaux. Le Bacille tuberculeux, dit-il, est si fréquent 
dans le lait que, si l'Homme était sensible au Bacille du Bœuf, les tuber- 
culoses de l'intestin seraient extrêmement fréquentes. Or, ajoute-t-il, 
rien n’est plus rare. Dans cette proposition il y a trois erreurs : 

1° Le Bacille tuberculeux existe rarement dans le lait. Quand il y 
existe, c’est, neuf fois sur dix, en quantité très faible. 

2° Quand on veut donner la tuberculose par les voies digestives, on y 
parvient très difficilement, même chez les animaux les plus sensibles. Il 
faut faire ingérer une quantité considérable de matières tuberculeuses 
très riches en Bacilles. Encore, n’est-on pas sûr de réussir. Ainsi, l’année 
dernière, la Société vétérinaire a fait une expérience à ce sujet. On a fait 
absorber à quatre Vaches 400 grammes de matières tuberculeuses pro- 
venant de Vaches. Sur ces quatre Vaches, il y en a eu une qui est restée 
complètement saine. Une autre a bien réagi à la tuberculine, ce qui mon- 
trait qu’elle était infectée ; mais, à l’autopsie, il a été impossible de 
découvrir la plus petite lésion tuberculeuse. Enfin, les deux autres 
avaient de très petites lésions. 

3° M. Kocu se trompe encore en disant que la tuberculose intestinale 
est extrêmement rare. Son erreur vient de ce que souvent cette variété 
de tuberculose se traduit par des lésions des ganglions des premières 
voies digestives, bien plus que par des lésions de la muqueuse intestinale. 
. Maintenant, la théorie du D' Kocx n’est pas seulement contraire au 
raisonnement, elle est également contraire aux faits. Il existe des faits 
incontestables d’inoculations accidentelles. Des vétérinaires se sont bles- 


172 LE DOCTEUR GARNAULT ET LA TUBERCULOSE BOVINE : 

sés en faisant des autopsies de Vaches tuberculeuses : les uns ont guéri, 
grâce à une opération radicale et hâtive ; d'autres en sont morts. Il ya 
également des exemples indiscutables de personnes infectées par l’usage 
de lait de Vaches atteintes de mammite tuberculeuse. 

Un dernier fait concluant, c’est l’histoire de la tuberculose en Angle- 
terre. Depuis cinquante ans, la tuberculose, qui augmente dans tous les 
autres pays, a diminué dans la proportion de 45 0/0 en Angleterre, et 
cette diminution porte sur toutes les formes de la tuberculose, sauf une : 
la tuberculose intestinale des enfants âgés de moins d’un an. Et pourquoi 
cela ? Parce que, depuis cinquante ans, les Anglais ont dépensé des som- 
mes considérables pour assainir la maison, l'atelier et, d’une manière 
générale, la commune tout entière, et qu'ainsi ils ont diminué beaucoup 
les chances d'infection par les voies respiratoires, les plus redoutables 
pour l’adulte. Au contraire, pendant cette mème période, on n’a rien fait 
pour diminuer les chances d'infection par les voies digestives. On n’a 
pris aucune mesure contre les Vaches atteintes de tuberculose de la 
mamelle : il en est résulté que la tuberculose des tout jeunes enfants qui 
sont nourris exclusivement de lait a augmenté de 27 0/0. Le grand 
hygiéniste anglais THoRNE-THorNE n'hésite pas à avouer que ce fait 
regrettable provient de ce qu'on n’a rien fait pour assurer la bonne 
qualité du lait. 


L'INOCULATION DE LA TUBERCULOSE 
(Le Temps du 28 août 1901) 


Berlin, 26 août. 
Monsieur le Directeur du Temps, 


J’ai eu, samedi soir, un entretien qui a duré près de deux heures avec 
le professeur Kocx. M. Kocx partait le lendemain en villégiature et m’a 
reçu avec la plus extrême bienveillance. Gênés l’un et l’autre pour expri- 
mer notre pensée en allemand ou en français, nous avons employé l’an- 
glais, que nous parlons couramment, sinon purement. 

Je suis extrêmement embarrassé pour traduire la pensée de M. Kocx. 
En effet, comme cela est légitime et naturel, M. Kocu désire contrôler ce 
que je pourrai publier au sujet de notre entretien. Je ne voudrais pas que 
la moindre parole, sortie à la légère de ma bouche, empêchât M. Kocx de 
donner à la publication que je prépare son cachet d'authenticité scienti- 
fique ; ce serait lui faire perdre toute sa valeur. Je publierai ce travail 
ultérieur dans une revue scientifique française, avec un délai de quatre 
à cinq semaines. Je me bornerai ici à indiquer brièvement les résultats 
de ma démarche et un très petit nombre d’affirmations de M. Kocn, qui 
sont très nettes dans mon esprit et sur lesquelles toute espèce de contes- 
tation me paraît impossible. 

Il est inutile de dire que M. Kocn maintient toutes ses idées, qui 
forment, je le reconnais très volontiers, un système scientifique extrême- 
ment solide. Tous les cas d’infections accidentelles contractées pendant 


LE DOCTEUR GARNAULT ET LA TUBERCULOSE BOVINE 173 


les nécropsies sont explicables, pour Kocx, sans qu’il soit obligé de rien 
céder de sa théorie. Le cas de la fille de ce médecin suisse, auquel on a 
voulu donner la valeur d’une expérience, ne prouve absolument rien. En 
effet, tant que l’on n'aura pas fait sur le Veau les expériences de con- 
trôle, il sera impossible d'affirmer que la tuberculose intestinale est 
d’origine bovine ou d’origine humaine. 

Les bergers, dont la vie est intimement mêlée à celle des bestiaux, 
les employés d’abattoirs, qui se coupent si souvent et mettent leur cou- 
teau dans la bouche, sont très rarement infectés par la tuberculose. 
M. Kocx me montre sur ce sujet les indications concordantes qui lui ont 
été fournies par des vétérinaires ou médecins, de divers côtés. 

Pour M. Kocx, les expériences sur l'Homme sont utiles et intéressan- 
tes, mais à condition d’être très nombreuses et d’être contrôlées d’une façon 
parfaitement scientifique. Ce n’est pas l’inoculation, mais bien la simple 
ingestion de lait cru non bouilli, continuée pendant des mois, qui consti- 
tuera la démonstration la plus probante. Tel est au moins son avis. Il est 
probable qu’il sera discuté. On ne manquera pas de dire que, de cette 
facon, M. Kocx coupe court à toutes les demandes d’inoculation du genre 
de la mienne, qui se sont produites, ou qui pourront se produire. Et, en 
eftet, pour ingérer patiemment du lait tuberculeux pendant un an, il 
n’est besoin que de rester chez soi. Mon voyage à Berlin aura donc eu au 
moins l’avantage de préciser la pensée de Kocu et la façon dont il croit que 
l’expérience doit être conduite pour tous ceux — et ils seront, j'en ai la 
conviction, assez nombreux — qui voudront la tenter. 

Dans les lignes qui précèdent, je me suis borné à exposer les idées de 
Kocx — d’ailleurs déjà bien connues, sauf peut-être sur ce dernier point 
— sans émettre d’appréciations personnelles. Il me suffira, pour terminer, 
de dire en quelques mots ce que j'ai l'intention de faire. 

En premier lieu, je me soumettrai, après injection probatoire de 
tuberculine, au régime semi-lacté pendant un an, c’est-à-dire que pen- 
dant un an, sans interruption, bien portant ou malade, j'ingérerai à la 
maison, comme unique boisson, du lait tuberculeux coupé d’une petite 
quantité d’eau ordinaire. Ce régime me sera d'autant plus facile à suivre 

que je ne bois pas de vin. Bien entendu, je consommerai le lait le plus : 
richement tuberculeux qu'il me sera possible de me procurer et dont la 
teneur en Bacilles de la tuberculose sera déterminée toutes les semaines 
ou tous les quinze jours. 

Malgré l’opinion du professeur Kocx, je subirai tous les deux mois ou 
tous les trois mois une inoculation hypodermique, au niveau de l’avant- 
bras gauche, d’une culture très virulente de tuberculose bovine, dont la 
virulence sera contrôlée sur des Veaux témoins. 

Et alors, si au bout d’un an je suis indemne, je ne dirai pas, comme 
Ricorp, dans un aphorisme célèbre, qu'un dieu m'a protégé, mais qu’un 
Homme, dans les conditions où je me trouvais, ne prend pas facilement 
la tuberculose bovine. Beaucoup de gens tenteront l’expérience, avec des 


174 LE DOCTEUR -GARNAULT ET LA TUBERCULOSE BOVINE 


tempéraments, des résistances, des hérédités très divers. L'examen des 
statistiques chez les individus exposés à la tuberculose bovine, les résul- 
tats produits par les diverses mesures prophylactiques que l’on va pren- 
dre ou que l’on a prises, amèneront rapidement, en même temps que ces 
expériences, une certitude. Pour les enfants, la vérité sortira, nous 
devons l’espérer, des expériences entreprises par M. Kocx ou d’expé- 
riences semblables sur la tuberculose intestinale des enfants. 

Quant à mon cas et aux cas semblables, en dehors du professeur 
Kocx, qui, lui, affirme avec une parfaite sérénité que j'en sortirai 
indemne, peu de gens, à l’heure actuelle, oseraient se prononcer sur 
l'avenir, sur l’état où se trouveront au bout d’un an ceux qui vont tenter 
l'expérience. Ce doute, à peu près universel, ne suffit-il pas justement 
à la légitimer ? 

D' GARNAULT. 
ex 
Les pages qui précèdent ont été communiquées à M. le D° GARNAULT, à 
l’état de première épreuve, avec prière de nous signaler tels documents 
de même ordre qui auraient pu nous échapper, ou d’y ajouter telles 
réflexions qu'il pourrait lui sembler utile d'y adjoindre. Nous avons reçu 
en réponse la lettre suivante. 


A M. LE PROFESSEUR R. BLANCHARD. 
Paris, le S novembre 1901. 
MON CHER CONFRÈRE ET AMI, 


Je vous. exprime tous mes remerciements au sujet des paroles bien- 
veillantes que vous voulez bien m'adresser en tête de cet article, et aussi 
de celles que renferme la lettre par laquelle vous me demandez si j'ai 
quelques réflexions à ajouter aux documents précédents. Depuis quelques 
semaines, le fait de m’exposer, volontairement, à une mort, en somme 
assez probable, dans le but unique d’arriver à démontrer une vérité utile, 
semble m'avoir rendu odieux à la plupart de mes confrères de la médecine 
et de la presse médicale officielle de Paris. Les échos des calomnies les 
plus misérables, des insinuations les plus venimeuses, me sont arrivés 
en grand nombre, dans ces derniers temps. Je n’en suis nullement ému; 
et, de ces petits incidents, prévus et attendus, je n’ai pas l'intention de 
m'émouvoir d'avantage, à l'avenir. Je ne vous dirai donc pas que votre 
bonne appréciation, avec quelques autres (celles que j'ai reçues de ce grand 
cœur qui est le Professeur Ch. Ricxet, de mon bon et éminent maitre et 
ami, le Professeur A. Grarp) me sont des compensations. Je ne ressens le 
besoin d'aucune compensalion, quelle qu'elle puisse être; et l'injure 
émanant d'hommes capables de me l’adresser, en de telles circonstances, 
n’est un témoignage infiniment plus précieux que ne sauraient être leurs 
louanges. Je vous remercie donc purement et simplement, de même que 
je remercie tous ceux qui, amis ou inconnus (et je dois dire que, parmi 


LE DOCTEUR GARNAULT ET LA TUBERCULOSE BOVINE 175 


les médecins, le nombre en a été infiniment petit), m'ont témoigné, en cette 
occasion, leur sympathie. 

D'ailleurs, lorsque j'ai pris la résolution, d’abord de m'offrir à Kocx, 
sans aucune espèce de conditions ni de réserves, ensuite, d'aller jusqu'au 
bout, avec mes propres moyens, si Kocx n'acceptait pas de m’inoculer, je 
me suis mis, je ne dirai pas au-dessus, mais en dehors de la critique, 
Ma détermination, irrévocable dès les premiers jours, est devenue plus 
irrévocable encore, s’il est possible, à la suite de l’examen minutieux de 
la bibliographie et des conditions scientifiques dans lesquelles Kocx a 
produit son étrange affirmation, si justement comparée, par un membre 
du Congrès de Londres, à un Bombshell, à une bombe explosive. 

Ma déterminafion résulte essentiellement de ma compréhension générale 
des choses et aussi de ma conception du rôle individuel social de chaque 
citoyen. De quel poids pèsent mes ambitions, mes désirs, mes jouissances, 
ou, pour parler plus exactement, mes simulacres et mes illusions de 
jouissances, dans le vaste plateau de la balance où se mesure le détermi- 
nisme général de l'humanité? Que nous le soupçonnions ou non, que 
nous le voulions ou non, nos actions, appelées par nous petites ou 
grandes, toujours insignifiantes, n'ont d'autre but que de servir la cause 
de l’Espèce, à laquelle seule la Nature s'intéresse, à laquelle tout, par elle 
est sacrifié. Ces actions ne constituent, en réalité, que des réactions fatales 
vis-à-vis des causes, héréditaires ou autres, agissant en nous pour provo- 
quer nos déterminations. Ces réactions serviront à leur tour de point de 
départ, en tant qu'exemples et de mille autres manières, à tout un enchai- 
nement de nouveaux phénomènes, dont le devenir, aussi bien que la 
* signification réelle et profonde, ne sauraient être compris ni prévus. 

Cette conception nette et précise de ia valeur et du sens de nos actions, 
de la facon dont elles se classent dans le déterminisme général des choses, 
cette conception, dis-je, qui est présente à l'esprit de tous les naturalistes 
de notre époque, modifie singulièrement, n'est-il pas vrai, l’idée naïvement 
fétichiste que les hommes se font ordinairement de l’origine et du sens de 
leurs actions, aussi bien que la haute opinion qu'ils entretiennent de 
l'importance et de la valeur de leur existence. 

Quelques jours avant que je ne prisse ma détermination, je me trouvais 
chez un médecin de mes amis, cœur d’ailleurs excellent ; et mes théories 
sociales aussi bien que « mes sentiments humanitaires » passèrent un 
mauvais quart d'heure. Chacun venait, à l’envi, d’une main sûre, les cribler 
d'un trait acéré ou d’un sarcasme, tout au moins d’une douce moquerie. 
Le hasard m'’aura donné, quelques jours plus tard, l’occasion de faire une 
petite application imprévue de ces théories. En effet, mon acte, je le 
répète, n’est autre chose, qu'une très simple application de mes idées ; et, 
depuis quelques années, je fais mon possible et je place tout mon honneur 
en cela pour mettre ma vie pratique en conformité avec mes vues théori- 
ques. Mon ami a dû comprendre; car depuis cette époque il ne m'a plus 
donné signe de vie, s’est bien gardé de me féliciter de mon offre à Koc; 


176 LE DOCTEUR GARNAULT ET LA TUBERCULOSE BOVINE 


et, à l’heure actuelle, je ne sais pas si la rude leçon de chose que je lui ai 
donnée, sans y ajouter pourtant un mot, ne m'a pas définitivement aliéné 
sa précieuse amilié. 

Mais, ne vous y trompez pas, mon cher ami, je ne prétends réclamer 
aucun bénéfice, même moral, de mon action. Je me trouve bien suffisam- 
ment récompensé, et au-delà, par le sentiment esthétique que je ressens de 
ce que l’appellerai l’eurythmie de mon acte. Je crois qu'il est bon, utile, 
qu’il reflète une certaine beauté, par ce seul fait qu’il peut prendre rang 
parmi les actes utiles à l’Espèce, dans le déterminisme universel ; et ce 
sentiment très net, très conscient, me suffit amplement. 

Vous avez eu, plus que beaucoup d’autres, mon cher confrère, l’occasion 
de constater à quel degré je me suis pénétré, depuis quelques années, du 
sens et de l’âme des choses antiques. Vous savez que, depuis longtemps, 
tous mes instants de loisir sont voués à une œuvre qui me procure les 
plus grandes et les plus douces joies de mon existence. J'essaie, vous le 
savez, de soulever, à la lumière des documents modernes, le voile mysté- 
rieux qui recouvre les origines de la culture philosophique occidentale. 
La préparation du livre que je vais bientôt publier sur « Le Professeur Koch 
et le péril de la tuberculose bovine » m'a surpris au milieu de la préparation 
d'un autre livre qui m’est autrement cher, sur « Les origines de la Biologie 
grecque». Au mois de juiliet dernier, vous aviez bien voulu transmettre au 
Conseil de la Faculté de médecine ma demande de proîfesser un cours 
libre sur cette question. 

C’est, en quelque sorte, cette pénétration plus intime de l’âme antique, 
cette compréhension plus profonde, que je crois avoir acquise au contact 
des Grecs, de la splendeur, de l'eurythmie, qui réside en l’Avayxn, c’est-à- 
dire en notre déterminisme, qui m'a rendu capable de prendre ma déter- 
mination, d'en assurer moi-même la réalisation, sans aucune espèce d'effort 
ou de regret. J'ai plus et mieux vécu, grâce à ma nouvelle réglementation 
de vie, pendant ces dernières années, que pendant le reste de mon existence; 
dans ces derniers mois, l'intensité de mes sensations, le sentiment profond 
qu’en m’abstrayant de toute préoccupation individuelle, je remplissais 
mieux le but de la Nature et me rapprochais davantage de cette tin suprême, 
qui est de nous confondre plus intimement avec elle, a dominé toute autre 
préoccupation; et cela seul suffirait à compenser largement, l’abandon 
que, par avance, j'ai fait de mon existence, au cas même où cet abandon 
serait un sacrifice, ce qui n’est pas. 


J'aurais beaucoup de choses à ajouter aux documents que vous publiez, 
j'en aurais même tellement que je préfère les réserver et m'en tenir aux 
quelques indications suivantes. 

J'ai dù préparer, moi-même, les cultures de tuberculose bovine qui 
serviront, dans quelques semaines, à mon inoculation. Je me suis procuré, 
à la fin de septembre, aux abattoirs de La Villette, des ganglions de Bœuf 
tuberculeux, que j'ai recueillis sur une pièce saisie. avec le concours d’un 
vétérinaire inspecteur, qui, je dois le dire, ignorait l’usage auquel je 


LE DOCTEUR GARNAULT ET LA TUBERCULOSE BOVINE 177 


destinais cet objet. J’ai inoculé plusieurs Cobayes, par voie intra-périto- 
néale et hypodermique. Ce sont ces animaux infectés qui vont me fournir 
les cultures pures nécessaires, pour pratiquer ma propre infection. 

Quel sera le résultat de cette épreuve ? C’est ce que personne, à mon 
avis, actuellement, ne saurait dire; mais c'est ce qu’un avenir très 
prochain nous apprendra. 

La plupart des médecins qui se sont prononcés sur mon cas prétendent 
qu'une expérience isolée ne prouve rien. Assurément, si cette expérience 
isolée est négative, on ne saurait lui attribuer une grande valeur. Mais il 
me paraît impossible qu’à partir du moment où je me serai inoculé, mon 
expérience reste isolée ; il y a même des gens qui seraient absolument 
indiqués pour me précéder dans cette voie. En effet, malgré les nombreuses 
propositions qui m'ont été faites, je n’ai le droit d’inoculer que moi-même ; 
et je serais en situation, si je ne connaissais le cœur humain, de m'étonner 
du singulier accueil fait à ma proposition. 

Dans mon prochain livre sur « La buberculose bovine » je citerai, à la 
douzaine, les savants qui ont exprimé nettement, à ce propos, le regret de 
ne pouvoir expérimenter sur l'Homme ; parce que, disent-ils formellement, 
et je suis pleinement de leur ayis, c’est de cette expérience seule que peut 
sortir rapidement la vérité, la solution complète d’une question capitale 
pour l'humanité. Et lorsque je viens m'offrir, personne ne veut plus 
entendre parler de cette expérience; tout le monde préfère l'incertitude. 
Il semble brusquement qu'il soit devenu peu important de laisser mourir, 
suivant les vieux rites, suivant un processus accoutumé, par centaines 
de mille, les Hommes et surtout les Enfants. 

O puissance infinie du mensonge sur laquelle Anatole FRANCE a écrit de 
si jolies pages! O mystères insondables de l'hypocrisie et du pharisaïsme 
humains ! 

Le fait en soi n’est pas nouveau, il fut maintes fois observé par les 
philosophes ; et, à maintes reprises déjà, servit de thême à leurs médita- 
tions. Les Hommes ne redoutent rien tant que l’explosion brutale de la 
vérité, surtout dans un cas tel que celui-là, où tout le monde a conscience 
que de terribles responsabilités, à la fois politiques, scientifiques et 
morales, sont engagées. 

Il y a deux ans, à une époque où, non seulement la communication de 
Kocx ne pouvait être prévue, mais où le professeur allemand était juste- 
ment considéré comme l’apôtre le plus ardent de l’unicité de la tuberculose 
bovine et de la tuberculose humaine, un Américain, Repp (1), professeur 
de pathologie et de thérapeutique à Iowa State College, émettait déjà des 
conclusions dont il est intéressant de rapporter au moins la substance : 
« Ces messieurs, dit-il, qui croient à l’innocuité de la tuberculose bovine 
pour l’Homme, devraient bien se l’inoculer à eux-mêmes. Cette détermina- 
tion ne leur coûterait assurément que fort peu, en raison de leur certitude 


(1) J. Repp, Transmission of tuberculosis through the meat and Milk supply. 
Philadelphia med. Journal, VI, 1900, p. 253-239. 


Archives de Parasitologie, V, n° 1, 1902. 12 


178 LE DOCTEUR GARNAULT ET LA TUBERCULOSE BOVINE 


de linnocuité; et nous, qui, pour le moment, ne partageons nullement leurs 
croyances, nous nous trouverions, de ce fait, pleinement rassurés ». C’est 
évidemment l’auteur américain Theobald Suit, qui, dans ses mémoires 
de 1896-1898, s’est révélé comme le précurseur de la nouvelle attitude de 
Kocux, sans que pourtant, bien s’en faut, il se soit montré aussi affirmatif, 
que Reppr, en ces lignes ironiques, entend viser. Je n'ai pas appris que 
SmiTx se soit encore fait inoculer. 

Le travail de Repp a eu cependant un effet bien imprévu; Kocx, dans sa 
communication du Congrès de Londres, cite cet auteur parmi ceux dont 
les résultats et les conclusions seraient favorables à sa nouvelle thèse. IL 
est vrai qu'il agit de même avec CHauveau, dont toutes les expériences 
démentent si éloquemment celles de Koca, et qui, comme autrefois GERLACH, 
en Allemagne, a été et est encore, en France, l’apôtre de la théorie de 
l’unicité de la tuberculose humaine et bovine. 

Autrefois, Kocx s’est inoculé à grand fracas la tuberculine, pour assurer 
le succès commercial de ce nouveau remède, qu’il a tenu secret aussi 
longtemps que possible. La tuberculine affirmait-il bien haut, guérit tou- 
tes les tuberculoses au début. En réalité, elle n’a jamais eu, en tant que 
médicament, qu’une action profondément néfaste, sur les tuberculeux, 
à toutes les périodes. 

Mais avant de s’inoculer, Kocx avait soigneusement mesuré, dans d’in- 
nombrables expériences faites sur des animaux, la toxicité de la tubercu- 
line. Il ne s'agissait pas, dans ce cas, d'introduire dans l’organisme, comme 
dans le cas actuel, quelques milliards de Bacilles, dont l’action future est 
difficile à calculer ; il s’agissait simplement d’un poison, dont les eftets, 
nécessairement immédiats, étaient soigneusement prévus et mesurés. 
Mais, à l'heure actuelle, si Kocx nous a réellement exposé, dans sa commu- 
nication du Congrès de Londres, le fond de sa pensée, le danger qu’il 
pourrait courir en s’inoculant le Bacille de la tuberculose bovine serait 
pour lui tout-à-fait nul, et il a le devoir strict de s’inoculer le premier. 

Ici, la question doit être soigneusement précisée et placée sur son véri- 
table terrain. Il ne s'agirait pas, pour Kocux, d’une expérience périlleuse, 
faite dans le but de vérifier une idée, par un grand savant, qui n’a même 
pas le droit d'exposer sa précieuse existence. Non, Kocx a proclamé bien 
haut, a affirmé de la façon la plus positive, l’absolue innocuité pour 
l'Homme, de la tuberculose bovine. Il lui incombe, s’il a dit la vérité, le 
devoir strict de s’inoculer, pour rassurer les Hommes. Si, au contraire, il 
n’a pas dit la vérité, s’il a même conclu trop hâtivement, d'expériences 
encore trop incertaines, cet Homme, ce Savant, qui a paralysé d'un mot 
toutes les mesures de prophylaxie sanitaire soigneusement élaborées en 
vue du Congrès de Londres, aura encore le même devoir strict de s’inoculer. 
Il nous montrera ainsi, que, malgré les nombreuses expériences d’autres 
observateurs, semblant à l’heure actuelle le confondre, il ne craint pas 
d'affirmer, en mettant sa vie en jeu, ce qu'il croit être la vérité. Et s’il n’a 
pas dit la vérité, si même il a été simplement imprudent, le danger, à mon 


LE DOCTEUR GARNAULT ET LA TUBERCULOSE BOVINE 179 


avis, très réel, qu’il va courir, sera la juste rançon de sa mauvaise foi ou 
de son imprudence. 

On le voit donc, la participation de Kocu et de ses collaborateurs à mon 
expérience est une chose nécessaire. Alors, cette expérience ne sera plus 
isolée et je doute que, sur un total de dix expérimentés, plus de trois ou 
quatre puissent sortir indemnes, si même ils en sortent. C’est en effet 
toute autre chose de se piquer ou de se couper, à la façon des bouchers, et 
de s’inoculer, dans une plaie ouverte, quelques Bacilles isolés de la tuber- 
culose bovine, renfermés dans le sang des animaux, ou bien de faire péné- 
trer dans l’organisme, avec une seringue de Pravaz, quelques milliards 
de Bacilles de la tuberculose bovine, provenant d’une culture notoirement 
infectieuse pour des Veaux. 

Quant à moi, après un examen minutieux de la question telle qu’elle se 
pose actuellement, après une étude approfondie de la bibliographie, dont 
pas une ligne, je crois pouvoir le dire, ne m'aura échappé. Je pense, au 
contraire de Kocx, que le péril de la tuberculose bovine, pour l'Homme et 
surtout pour l'Enfant, est immense. Je suis convaincu que l’augmentation 
de la tuberculose infantile observée en Angleterre, parallèlement à la 
diminution de la tuberculose de l’adulte, est due à la transmission, par le 
lait, de la tuberculose bovine, qui a subi une augmentation parallèle en ce 
pays. Contrairement à ce que j'ai pu penser d’abord et à ce que j'ai dit 
dans mes premières lettres, sous l'influence des affirmations de Kocx, je 
crois donc le danger d'une telle inoculation très réel et très sérieux et 
c’est en parfaite connaissance de cause que je la pratique. Bien entendu, 
mon inoculation sera faite sur moi, par moi-même, avec mes propres cul- 
tures, à Paris ou à l’étranger (ce dernier point n’est pas encore réglé), 
mais dans des conditions de contrôle qui convaincront les plus sévères et 
les plus malveillants. J’inoculerai en même temps des animaux témoins, 
des Veaux de préférence, si cela m'est possible. 

Voici les seules considérations que, pour le moment, je juge utile de 
publier dans vos Archives, que je ne veux pas transformer en un terrain 
de polémiques ; et je vous remercie, mon cher confrère et ami, de m'avoir 
donné l’occasion de le faire dans vos excellentes Archives de Parasilologie, 
que vous dirigez avec une si haute distinction. | 


Votre bien dévoué, 


Pauz GARNAULT. 


LA CONTAGION DE LA TUBERCULOSE BOVINE 
(Le Temps du 18 décembre 1901) 


Monsieur le Directeur du Temps, 
Je pense qu'il y a quelque intérêt pour le public à connaître immédia- 
tement les faits que je relève dans le Lokal Anzeiger de Berlin, n° 583, 


vendredi 13 décembre 1901. Je traduis textuellement la communication du 
journal allemand. 


180 LE DOCTEUR GARNAULT ET LA TUBERCULOSE BOVINE 


« Deux garçons employés à l’abattoir central de Berlin ont été infectés 
par la transmission de la tuberculose bovine. Ces deux garçons, nommés 
STENTZEL et GREISCHAT, étaient employés dans les cuisines dépendant de 
l’abattoir du bétail. Dans cet établissement, on manipule les cadavres des 
Bœuîs légèrement tuberculeux ; les parties fortement atteintes de tuber- 
culose y sont détruites, le reste de la viande est stérilisé et, de cette 
manière, rendu susceptible d’être consommé. Chez les deux ouvriers que 
nous avons nommés, qui sont employés ensemble, dans la même cuisine, 
l'examen médical a établi l'existence du lupus, c’est-à-dire de la tuber- 
culose de la peau, sur leurs mains. D’après l’opinion des gens compétents, 
l'infection de ces employés doit être considérée comme une conséquence 
du genre de travail auquel ils se livraient. Ce cas est aussi frappant que 
significatif, nous disent les médecins, pour la solution d’une question qui, 
de nouveau, préoccupe d’une façon extrêmement vive l'intérêt public. 
Comme on le sait, le professeur Kocx, au cours de cette année, a fait au 
Congrès de la tuberculose, à Londres, une communication sensationnelle. 
D’après lui, et contrairement à l'opinion générale, ses expériences sur la 
tuberculose du Bœuf (Perlsucht, pommelière) lui auraient montré que la 
tuberculose du Bœuf et la tuberculose humaine sont deux maladies diffé- 
rentes; que jamais, ou tout au moins d’une façon extrêmement rare, 
l'Homme ne saurait contracter la tuberculose du Bœuf. S’il en était ainsi, 
la plupart des mesures hygiéniques de précaution, la coction du lait, par 
exemple, deviendraient complètement inutiles. De divers côtés, la commu- 
nication de Kocx a été attaquée; mais l’argument le plus convaincant 
serait fourni par ce malheureux événement, si, réellement, la contami- 
nation des deux garçons bouchers s’est produite de la manière indiquée. 
Dans ce cas, le fait en question aurait la valeur démonstrative d’une 
expérience scientifique. » 


A cet article j'ajouterai quelques réflexions : 

Kocx n’a pas dit que l'Homme pouvait être contaminé exceptionnel- 
lement par la tuberculose bovine, il a dit que le fait ne pouvait se produire. 

Les cas que nous venons de citer n’apprendront rien de neuf à ceux qui 
sont vraiment au courant de la question. M. Kocx savait très bien, lors- 
qu'il a fait sa communication à Londres, que ses résultats s'expliquent, 
non par la dualité des deux tuberculoses, humaine et bovine, mais d’une 
tout autre manière. Ils s’expliquent, en réalité, par l'atténuation de la 
tuberculose humaine pour le Bœuf; tandis que la tuberculose bovine, 
aussi virulente que la tuberculose humaine pour divers animaux, plus 
virulente encore pour d’autres, est, selon des vraisemblances logiques 
équivalant à une certitude, plus virulente pour l'Homme même que la 
tuberculose humaine. M. Kocu sait fort bien, et savait fort bien, lorsqu'il 
a fait sa communication, que tout Homme, si robuste et si réfractaire 
soit-il, qui s’inoculera sous la peau quelques dixièmes de centimètre cube 
d’une culture de tuberculose bovine, mourra dans un délai probable 
maximum de huit à douze semaines. Et c’est parce que M. Kocu est 


LE DOCTEUR GARNAULT ET LA TUBERCULOSE BOVINE 181 


parfaitement pénétré de cette notion, qu'il m'a détourné, lors de mon 
voyage à Berlin, d’une inoculation qui, d’après lui, restera certainement 
infructueuse, d’après moi, donnera certainement la mort. Je suis abso- 
lument certain que M. Kocx ne pratiquera pas cette inoculation sur lui- 
même, quoiqu'il professe qu’il n’y ait en cette inoculation aucun danger ; 
mais il affirme cela de la même façon qu’il affirme, dans sa communi- 
cation, que CHAUvEAU, que REPr, etc., sont arrivés à des conclusions 
semblables aux siennes, c'est-à-dire en soutenant le contraire de ce qu’il 
sait être la vérité. 

Comme l’écrivait un auteur américain, il y a déjà deux ans, il ne reste 
plus d’autres expériences à faire que l’expérience sur l'Homme; et, quant 
à moi, je suis absolument convaincu que cette expérience entraînera 
nécessairement la mort de celui qui la tentera. Voilà pourquoi M. Kocx 
ne la fera pas. 

Dans quelques semaines, paraîtra la première partie du livre que je 
consacre à l'exposition d’abord de ce curieux problème, puis à la discussion 
et à la critique de l'énorme bibliographie qui s’y rapporte. Je veux signaler 
seulement ici un des faits suggestifs que j'ai rencontrés sur mon chemin. 

Les tendances officielles actuelles se manifestaient déjà, à Berlin, 
en 1875, par la falsification de procès-verbaux contenant les conclusions 
sévères de GERLACH, Contre les complaisants vétérinaires allemands réunis 
en congrès à Augsbourg. GERLACH, directeur de l’Institut vétérinaire de 
Berlin, après avoir dirigé celui de Hanovre, était pourtant un homme 
officiel ; mais ce fonctionnaire prussien, qui avait le respect de sa 
conscience de savant, n'avait pas consenti à se laisser embrigader comme 
un grenadier de Potsdam. Il mourut abreuvé d’amertumes, et VircHOw, 
en bon national-libéral, accepta docilement, de 1876 à 1880, le rôle de 
. détruire l’eftet produit par les expériences démonstratives de GERLACH. 

Les agrariens allemands, qui redoutent depuis trente ans les mesures 
qu’il faudra bien prendre un jour pour détruire la tuberculose bovine, ont 
trouvé en Kocx un savant plus complaisant que GERLACH. 

Mais, malgré la nouvelle intervention, si inattendue, de VircHow, pour 
empêcher la défaite de son vieil ennemi Kocx de se transformer en déroute, 
la vérité se fera jour. C’est en vain que VircHoOW aura essayé, pour trou- 
bler les esprits, de superposer son antique dualisme anatomo-pathologique 
mystique, qui, suivant l’opinion même du professeur CHAUVEAU, aura tant 
contribué à retarder l’évolution de nos connaissances sur la tuberculose, 
au dualisme bactériologique de Kocx. Dans un très bref délai la question 
sera résolue. Je doute que cette solution constitue pour Kocx un triomphe 
beaucoup plus éclatant que la chute misérable de cette tuberculine, qui 
devait d’abord guérir tous les tuberculeux, puis tous les tuberculeux à la 
première période, et n'a jamais eu d’autre résultat que de hâter la fin des 
naïfs trop confiants. 

D° GARNAULT. 


182 LE DOCTEUR GARNAULT ET LA TUBERCULOSE BOVINE 


“ (Le Temps du 19 décembre 1901) 


Monsieur le Directeur, 


Je vous serais obligé de vouloir bien publier la note suivante qui 
m'arrive d'Allemagne : 


« La direction ou l’administration du « Viehhof » (abattoir du gros 
bétail) a confirmé, le lendemain, la note parue vendredi dans le Lokal 
Anzeiger. Elle considère l'inoculation des deux garçons bouchers comme 
vraisemblable et ajoute que chaque jour ils avaient à manipuler des 
viandes provenant des animaux présentant les atteintes les plus graves 
de tuberculose. » 


Cette note m'est transmise par l’une des plus hautes autorités scienti- 
fiques allemandes en la matière. Non seulement ce savant ne partage 
aucune des manières de voir professées à Londres par Kocx, mais je crois 
pouvoir dire qu’il en est ainsi de l'immense majorité des savants allemands, 
de ceux au moins qui ne se sont pas trop avancés autrefois, à la suite de 
Kocx, dans la question de la valeur thérapeutique de la tuberculine. 


D' GARNAULT. 


REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 


A. CHANTEMESSE et W. Ponwyssorsky, Pathologie générale et expérimentale. 
Les processus généraux. I. Histoire naturelle de la maladie. Hérédité. 
Atrophies. Dégénérescences. Concrétions. Gangrènes, Paris, C. Naud, un vol. 
in-4° de 428 pages avec 162 figures en noir et en couleurs, 1901. 


Cet important ouvrage constitue un traité vraiment magistral de 
pathologie générale et expérimentale. Le premier volume, qui vient de 
paraître, fait grandement honneur à ses auteurs et le monde médical ne 
saurait trop se féliciter de l’heureuse inspiration qui nous vaut la collabo- 
ration du professeur de Paris et du professeur d’Odessa. Il eût été difficile, 
en effet, de trouver deux autorités plus compétentes en la matiere et le 
succès ne peut que couronner leur œuvre. 

La pathologie générale et expérimentale, c’est pour eux un heureux 
assemblage d'anatomie pathologique et de physiologie pathologique ; c’est 
la science qui cherche dans l’expérimentation sur les animaux la repro- 
duction des altérations pathologiques analogues à celles de l’Homme. 
C’est donc une science sœur de la physiologie, puisque, dans son enquête 
sur l’organisme malade, elle applique les mêmes procédés d'étude qu'uti- 
lise le physiologiste à l’égard de l’organisme sain. En un mot, la patho- 
logie expérimentale est à l’anatomie pathologique ce que la physiologie 
est à l’anatomie normale. Cela posé, on comprend aisément toute son 
importance en médecine : elle doit être, en effet, la base de l’enseignement 
de la médecine proprement dite. 

Quand l'étudiant se sera familiarisé avec la. physique, la chimie, 
l’histoire naturelle, l’anatomie et la physiologie, il pourra alors étudier 
avec fruit les grands processus généraux de la maladie, mais ce n’est que 
lorsqu'il connaîtra bien ces derniers qu'il pourra se permettre de les 
observer en action et de se débrouiller au milieu de leur enchevêtrement 
et de leurs diverses localisations. La pathologie expérimentale doit donc 
précéder la pathologie proprement dite. Ce sont ces notions de pathologie 
générale qui constituaient autrefois ce que l’on appelait l'expérience du 
praticien et elles ne s’acquéraient en général qu'après vingt ou trente 
années de labeur. Aujourd'hui la médecine les a coordonnées et contrôlées 
par l’expérimentation et ces connaissances fondamentales sont à la portée 
de l'étudiant lui-même. 

L'étudiant, s’il le veut, peut donc profiter de l'expérience des grands 
maîtres, des Claude BERNARD, des PASTEUR, des Vircaow et de tant d’autres. 
Mais il n’est rien moins que certain que l’étudiant écoutera les sages 
conseils qu'on lui donne. S'il est heureux de faire de la pathologie externe 
ou interne, il n’en est plus de même lorsqu'il sagit d’une science dont il 
ne comprend pas l'intérêt immédiat. N'est-ce pas à la chimie et à l’histoire 
naturelle que la médecine moderne doit la plus large part de ses acqui- 


184 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 


sitions ? Et cependant l'étudiant ne voit dans l'étude de ces sciences qu’un 
travail fastidieux, sans résultat pour le but qu’il poursuit. Il est bien à 
craindre qu'il n’en soit de même de longtemps d’une science qui ne craint 
pas d’aller puiser ses observations chez les Invertébrés et chez les orga- 
nismes les plus élémentaires. Allez parler à un étudiant de la pébrine des 
Vers à soie ou de la maladie des Daphines et voyez avec quelle indifférence 
il vous écoutera. Et cependant c’est la pébrine qui a mis PASTEUR sur la 
trace de ses merveilleuses découvertes et c'est la maladie des Daphines 
qui a permis à METsaniIKov de résoudre le problème de l’inflammation. 
Pour le moment, on ne peut que regretter sincèrement cet état de choses 
etil faut que chacun fasse ses efforts pour détruire les anciens préjugés 
et persuader aux générations nouvelles que, si les étudiants veulent faire 
de bons médecins, ils ne pourront y arriver sans la connaissance appro- 
fondie des sciences dites accessoires et de cette pathologie générale dont 
des ouvrages comme celui de MM. CHANTEMESSE et PopvissoTzky ne 

peuvent heureusement que leur donner le goût. 

Ce travail,nous voudrions l’analyser en détail, mais cette étude sortirait 
peut-être du cadre de cette publication. Nous en donnerons du moins les 
grandes lignes. Dans un premier chapitre, les auteurs ont fait une mise 
au point très exacte des acquisitions modernes sur la cellule; ils étudient 
tour à tour la morphologie et la physiologie cellulaires pour en arriver 
ensuite à la pathologie cellulaire. C’est qu’en eflet, les cellules et leurs 
dérivés constituant le substratum matériel des tissus et des organes, 
toute fonction troublée devra correspondre à une modification de la 
cellule. Et c’est ainsi que nous retrouvons la cellule à la base de la 
médecine, comme à la base de toute science biologique. Les auteurs étu- 
dient donc les modifications cellulaires dans leurs rapports avec la 
maladie, avec la convalescence et avec la mort. 

Envisageant les causes de la maladie, ils placent au premier rang l’héré- 
dité. C’est qu’en effet, depuis les travaux récents sur les phénomènes 
intimes de la fécondation, la question de l’hérédité a été portée sur le 
terrain scientifique et le médecin a dû en rabattre des vieilles idées que 
l’on enseignait encore il y a quelques années et qui faisaient de l’hérédité 
pathologique quelque chose d’analogue à la fatalité antique des tragédies 
d’'Eschyle. 

Mais ce qui l'emporte de beaucoup dans l'ouvrage, ce sont les troubles 
de la nutrition cellulaire, que nous devons expliquer succinctement. Les 
anomalies de la nutrition se divisent naturellement en deux groupes : 
le premier comprend les états pathologiques de la cellule, caractérisés par 
l'insuffisance de l'assimilation : c’est le groupe des troubles régressifs 
(processus atrophiques et dystrophiques). Le second groupe est caracté- 
risé au contraire par une exagération des processus d’assimilation : c’est 
le groupe des processus hypertrophiques. Seul le groupe des troubles 
régressifs est étudié dans ce premier volume. Le nom d’atrophie, sans 
autre qualificatif, s'applique simplement à la diminution de volume des 


REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 185 


cellules et des organes; c’est une simple atrophie quantitative. Mais les 
auteurs passent rapidement sur cette forme plutôt rare. L’atrophie est 
accompagnée le plus souvent d’une modification qualitative de la cellule, 
d'où résulte sa dégénérescence ou dystrophie ; parfois même la dégénéres- 
cence s'accompagne de la pénétration dans la cellule de substances 
étrangères, non assimilables, qui ont reçu le nom de dépôts ou d’infiltra- 
tions. Mais l'examen des diverses dégénérescences non conduirait à lui 
seul trop loin. Qu'il nous suffise de dire que les auteurs étudient tour à 
tour les dégénérescences parenchymateuse, hyaline, amyloïde, cornée, 
colloïde, mucoïde, glycogénique, graisseuse et pigmentaires. Quant aux 
dépôts, ils les conduisent à l'examen des différents calculs, qui peuvent se 
développer dans l'organisme. Et comme les processus de dégénérescence 
aboutissent fréquemment à la mort graduelle de la cellule, l'ouvrage se 
termine tout naturellement par l’étude de la nécrose ou nécrobiose, c’est-à- 
dire de cet état cellulaire dans lequel les processus vitaux sont complète- 
ment abolis. 

Biose, hypobiose et nécrobiose, tels sont les trois manifestations cellu- 
laires étudiées dans cet ouvrage et qui sont en réalité à la cellule même 
ce que la santé, la maladie et la mort sont à l’orgauisme. 

Nous ne pouvons, en terminant ce trop court résumé, que féliciter bien 
sincèrement les auteurs et les remercier en particulier d’avoir voulu 
rendre leur texte plus compréhensible et plus agréable à lire par une 
abondance de figures, la plupart en plusieurs couleurs, qui ont toutes le 
grand mérite de la clarté et de l'exactitude. HG 


H. BEAUREGARD, professeur à l'Ecole supérieure de pharmacie de Paris. 
Matière médicale zoologique ; histoire des drogues d’origine animale. 
Revisé par CouTIièRE, chargé de cours à l’Ecole supérieure de pharmacie 
de Paris. Paris, Naud, 1901, grand in-8° de XXXI1I-396 pages. 


On s’étonnera peut-être de trouver l’analyse de cet ouvrage dans les 
Archives de Parasitologie, et cependant rien de plus naturel, puisque 
l’enseignement de la parasitologie est encore presque partout entre les 
mains des professeurs d'histoire naturelle médicale. La zoologie médicale 
et la parasitologie ont donc forcément bien des points communs et il nous 
eût été pénible de ne pas présenter aux lecteurs des Archives cette 
importante publication posthume d’un savant enlevé trop tôt à la science, 
qui vient ajouter un nouveau titre à son œuvre déjà considérable. Il suffit 
du reste de lire la préface du professeur d’ARsoNvAL pour voir que partout 
Où BEAUREGARD à passé, à la Société de Biologie comme à l'Association 
Philotechnique, au Muséum comme à l'Ecole de Pharmacie,lil a su acquérir 
dans les difiérentes branches de l’histoire naturelle une notoriété et une 
autorité incontestables. Sa carrière scientifique a été particulièrement 
remplie par des recherches ressortissant en grande partie au sujet de ce 


186 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 


livre, surtout en ce qui concerne les Cétacés et les Insectes vésicants. 
11 était donc tout indiqué pour remettre au point la partie zoologique du 
Traité de GuisourrT; il s’est si bien acquitté de sa tâche qu'il a su faire 
une œuvre tout à fait personnelle. 

Ce traité de matière médicale zoologique reflète en effet et résume 
même, dans de nombreux chapitres, les recherches de l’auteur. C’est ainsi 
que, grâce à ses recherches antérieures, il a pu traiter en détail l’étude 
des glandes à parfum des Mammifères (Carnassiers, Rongeurs et Rumi- 
nants). Il publie même des recherches inédites sur les Viverridés, sur le 
Castor, sur le Chevrotain porte-musc, etc., afin de montrer aux élèves, à 
qui ce livre est destiné, jusqu'où doit être poussée l’étude anatomique, si 
l’on veut en tirer toutes ses conséquences. Il pensait en effet, avec juste 
raison, que la connaissance de l’origine anatomique des produits animaux 
offre une extrême importance. « Si l’on établit, dit-il, que les-glandes à 
castoréum sont des diverticules préputiaux, on peut déjà présumer, 
d’après ce que l’on sait des sécrétions préputiales, que le castoréum 
résulte de Ja desquamation d’un épithélium pavimenteux; et quandona 
démontré que c'est bien en effet à une desquamation de cette nature 
qu'est dû le produit des glandes en question, il suffit de se reporter aux 
connaissances générales que l’on possède sur les desquamations épithé- 
liales pour se rendre compte du mécanisme intime de formation de la 
drogue. De même, l'élève prendra rapidement une compréhension nette 
et large des choses si, à propos des glandes sébacées que renferment les 
organes à parfum des Viverridés, on le renvoie à un court chapitre général 
sur la structure intime et le mode de sécrétion des glandes sébacées. Alors 
le viverreum ne lui apparaît plus que comme une sécrétion semblable à 
tant d’autres de nature analogue qu'on rencontre dans l'organisme. » 

En.cela, BEAUREGARD aura fait faire un grand pas à la matière médicale. 
Les élèves qui étudient une drogue croient, en effet, se trouver toujours 
en présence de quelque chose de très spécial, n’ayant rien de commun 
avec ce qu’ils connaissent déjà. Cela tient à ce qu'ils n’ont pas pris 
l'habitude de rapprocher anatomiquement cette drogue d'organes homo- 
logues, qui leur sont cependant connus. Mais la faute en revient principa- 
lement aux livres qu’ils avaient jusqu'ici entre les mains, qui pouvaient 
être excellents à tous les autres points de vue, mais où le souci de l’ana- 
tomie était bien peu marqué. Leur montrer les rapprochements anato- 
miques à établir, c’est éclairer bien des obscurités dans l’histoire des 
drogues. j 

Ce que nous venons de dire des glandes odorantes, nous pourrions le 
répéter pour l'étude des Cétacés, où BEAUREGARD a su imprimer sa note 
personnelle, non seulement dans l’étude du spermaceti et de l’ambre gris, 
mais encore dans tous les détails anatomiques et biologiques qui assignent 
à ces grands Mammifères un caractère si spécial. 

Les chapitres qui traitent des Insectes vésicants occupent près de 
soixante pages. C’est dire que l’auteur a longuement exposé tout ce qui 


REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 187 


concerne le développement des formes, l’'hypermétamorphose, le parasi- 
tisme des premières larves, ainsi que tout ce qui a trait à la localisation 
du principe actif ou à la description des espèces vésicantes. 

Tout le reste du livre est plus impersonnel, mais l’auteur a tout revu 
avec grand soin, avec le souci de ne puiser qu'aux sources véritables, afin 
d'élaguer tous les faits douteux ou erronés. Nous ajouterons enfin un 
dernier compliment, c’est que, des 145 figures qui illustrent ce traité, 
la plupart sont originales et ont été dessinées soit par BEAUREGARD lui- 
même, soit d’après ses préparations. 

C’est donc un livre excellent, qui a sa place tout indiquée dans la 
bibliothèque des maîtres et des élèves. C’est un livre appelé bien certai- 
nement à des éditions successives, sur le sort desquelles les amis de 
BEAUREGARD peuvent être pleinement rassurés, car le D' CouriërE, quien a . 
assumé la responsabilité, est un travailleur et un consciencieux : l’œuvre 
posthume de BEAUREGARD est en trop bonnes mains pour que son succès 
n’aille pas toujours en croissant. — J. Gurarr. 


P. HAUSHALTER, G. ETIENNE, L. SpiLLMANN et Cu. Tiny, Cliniques médi- 
cales iconographiques. Paris, C. Naud, fascicule 1, pl. I à VII, in-4°, 1901. 


Cette belle publication fait le plus grand honneur à la Faculté de Nancy, 
à laquelle appartiennent les quatre auteurs. Des photographies judicieuse- 
ment choisies ont été groupées de manière à faciliter le diagnostic des 
principaux types morbides. Le premier fascicule renferme sept grandes 
planches relatives à l’atrophie musculaire progressive ; un texte clair et 
concis les accompagne. Nous espérons rencontrer, dans le cours de cette 
publication. des fascicules ou des plantes relatives à certaines affections 
parasitaires, sur lesquelles il nous sera possible de nous étendre plus 
longuement. ; JC 


Paul p’Ensoy, La santé aux colonies. Manuel d'hygiène et de prophylaxie 
climatologiques; médecine coloniale. Paris, Soc. d'éditions scientifiques, 
1901, un vol. in-18 de 243 p. Prix : 4 francs. 


Ce petit manuel sans prétention se recommande pourtant à l'attention 
des Européens qui partent pour les colonies. C’est qu'en effet, si les 
indigènes sont parfois dangereux, les ennemis les plus redoutables sont le 
parasite et le climat. L'auteur a laissé de côté le parasite pour ne s’occuper 
que du climat : à ce point de vue son livre est excellent; c’est un manuel 
très pratique et très clair de climatologie coloniale. On sent que l’auteur 
est plein de son sujet, qu’il a longtemps vécu dans les colonies et qu’il en 
connaît parfaitement l'hygiène. Son livre est donc appelé à servir de guide 
à toute personne se rendant dans nos colonies. — J. G. 


NOTES ET INFORMATIONS 


Redi. — Comme suite à la biographie de Francesco Rent, que nous 
avons publiée dans le premier volume des Archives, nous reproduisons 
ici la photographie d’une superbe statue du célèbre naturaliste. Elle fait 


partie de la collection des statues en marbre de Toscans célèbres dont Flo- 
rence, de 1847 à 1856, a décoré les arcades du Portique des Offices. 


NOTES ET INFORMATIONS 189 


Nécrologie. — Une dépêche de La Havane, en date du 20 août 1901, 
annonce la mort du D° Cazpos, qui s'était fait inoculer la fièvre jaune par 
des Moustiques. 


Documents curieux ou inédits. — Sous cette rubrique, nous donnerons 
ici des fac-simile de documents relatifs aux maladies parasitaires et 
faisant, pour la plupart, partie de nos collections. Ci-contre, voici la 
reproduction, en vraie grandeur, d'un billet d'entrée à la séance générale 
annuelle de la Société nationale de vaccine. Le document original est 
_ imprimé sur papier bleu foncé et mesure 127 X 105"". — R. BL. 


SOCIRTÉ NATIONALE DE VACCINEF. 
LE ROI PROTECTEUR 
SÉANCE GÉNÉRALE ANNUELLE, 
SUIVIE D'UN CONCERT VOCAL ET INSTRUMENTAL, 


A CL 


LC y 


Le Muuauche 2 Juin 1844 , uue Peute. 


ES iltet > LE ntrée pour Denx persontes 


Le ekcrclare-Yénécal, Le Président de la hcieté, Le Directeur, 
L. LABAT , D.-M. LE DUC DE MONTMORENCY. LE D' JAMES. 
Le Dice-Drésident, SULLIEN DE panis. 


pe TN PR 707 TR M M COR NE SA 
Ngrta. Des Places seront réservées pour MM. les Membres de la Société qui! 
présenteront leur médaille en entrant. 


Nominations. — Dans sa séance publique annuelle du lundi 16 décem- 
bre 1901, l’Académie des sciences a décerné un prix MonrTyon (médecine 
et chirurgie) à MM. BurraRrD et SCHNEIDER pour l’ensemble de leurs tra- 
vaux sur le parasite de la dourine. Les Archives (IL, 124) ont publié l’un 
des mémoires récompensés. 


— Dans sa séance publique annuelle du mardi 17 décembre, l’Académie 
de médecine a décerné un encouragement de 500 fr., prélevé sur le prix 
CHEVILLON, à M. le D' E. LEGRAIN, de Bougie, pour ses recherches sur les 
tumeurs botryomycosiques chez l’Homme (cf. Archives, I, 163). Le prix 


190 NOTES ET INFORMATIONS 


MowgiINNE a été décerné à M. le D'E. BrumpPr pour les études sur les 
maladies parasitaires de l'Homme et des animaux qu’il est en train de 
faire en Abyssinie et dans l'Ogaden (cf. Archives, IV, 563; V, 149). 


Les diplômes-de médecin et de pharmacien colonial. — Le Ministre 
de l'instruction publique, par une décision en date du 31 juillet dernier, 
a autorisé l'Ecole de médecine et de pharmacie de l’Université de Marseille 
à délivrer les certificats d’études médicales coloniales et d'études pharma- 
ceutiques coloniales. 

Ces diplômes seront délivrés aux docteurs en médecine ou aux pharma- 
ciens de 1'° classe, après trois mois d’études et après des épreuves subies 
avec succès devant un jury spécial de médecins ou de pharmaciens colo- 
niaux. 

Ces diplômes seront recherchés par les médecins ou pharmaciens dési- 
reux de s'établir dans les colonies françaises ou étrangères, par les 
médecins sanitaires et navigateurs et enfin par les médecins ou pharma- 
ciens militaires sortant de l'Ecole de Bordeaux et destinés aux troupes 
coloniales ou aux hôpitaux militaires coloniaux. 

L'enseignement, qui permettra aux jeunes docteurs ou pharmaciens de 
subir les épreuves avec succès, fonctionne depuis deux ans à l'Ecole de 
médecine de Marseille, où il a été créé par M. le proiesseur HecxeL. Cet 
enseignement comprend les chaires suivantes : 

1° Clinique des maladies exotiques, M. le professeur BoiNET ; 

2° Hygiène et climalologie coloniales, M. le D° G. REYNAUD ; 

3 Pathologie exotique et bactériologie coloniales, M. le D° GAUTHIER; 

4° Histoire naturelle coloniale et parasitologie, M. le D' J. DE CORDEMOY ; 

3° Matière médicale et bromatologie coloniales, M. le D' HECKEL. 


— Le Ministre de J’instruction publique de France vient d'approuver 
une délibération du Conseil de l’Université de Bordeaux, instituant un 
diplôme de médecin colonial de ladite Université. 

Ce diplôme sera délivré après stage et examen : 1° aux docteurs en 
médecine français ; 2° aux étrangers pourvus du doctorat universitaire 
(mention médecine); 3° aux étrangers pourvus d’un diplôme médical 
dont l’équivalence avec le doctorat universitaire français (médecine) 
aura été admise. 

Les épreuves de l'examen consistent en : 1° épreuve clinique de 
pathologie exotique ; 2° épreuve pratique sur les manipulations et 
démonstrations faites pendant la scolarité ; 3° examen oral sur l’ensemble 
des matières enseignées pendant le cours. 


— A la Faculté mixte de médecine et de pharmacie de Bordeaux, les 
“ours de médecine coloniale fonctionnent depuis le 2 décembre dernier. 
Les élèves qui suivront cet enseignement, tout spécialement destiné aux 
médecins qui se proposent de pratiquer l’art de guérir dans nos posses- 
sions d'outre-mer, auront droit au diplôme de médecin colonial. 


NOTES ET INFORMATIONS 191 


Nous donnons ci-dessous le programme pour l’année scolaire 1901-1902, 
tel qu'il a été réglé par M. le doyen pe Nagras et approuvé par le recteur, 
président du Conseil de l’Université de Bordeaux, M. Brzos. 


ÏJ. — ENSEIGNEMENT CLINIQUE 


MM. les Professeurs de clinique et Chefs de service des hôpitaux de 
Bordeaux et M. Le DanTEC, chargé du cours de pathologie exotique. 


II. — TRAVAUX PRATIQUES 


M. CAssAET : Technique histologique. 

M. FERRÉ : Technique bactériologique. Fièvre typhoïde (analyse bacté- 
riologique des eaux, séro-diagnostic). Choléra. Peste. Diphtérie (diagnostic, 
sérothérapie). Rage (diagnostic et traitement). 

M. Le DanrTec : Paludisme. Tétanos. Septicémies. Dysenterie. Abcès du 
foie. Flèches empoisonnées. 

MM. Cove, AucxÉé et Hoggs : Tuberculose. Lésions des organes dans 
le paludisme et la lèpre. 

M. SaBrazës : Hématologie. Diagnosticbactériologique dela lèpre.Aïnhum. 

M. LAyET : Pratique de la désinfection. 

M. DugreuiLx : Dermatophytes. Dermatozoaires. 

M. DE Nagias : Protozoaires. Helminthes. Examen des matières fécales 
et des urines au point de vue parasitaire. 

M. Brice : Sangsues. Arachnides et Insectes venimeux. Poissons 
vulnérants et toxicophores. Reptiles venimeux. 

M. AucEÉ : Les venins. 

M. pe Nagias : Produits alimentaires, médicinaux et toxiques de la 
flore exotique (épreuve de reconnaissance). 

MM. Jocxer et pe NaBias : Poisons d’épreuve. Analyse physiologique 
d'un poison. 

MM. Jocyer et SicaLas : Hyperthermie et hypothermie expérimentales. 
MM. Masse et Viccar : Chirurgie opératoire du foie, de l'intestin et de 
la rate. 

M. DEniGës : Urologie clinique. 

MM. Cannieu et GENTES * Anthropométrie. Crâniologie. 

M. LANDE : Anthropométrie criminelle. 

M: SiGaLas : Microphotographie. 

M. Buanp, chef des travaux. 


III. — LEÇONS THÉORIQUES 


M. Layer : Hygiène et prophylaxie des maladies coloniales. Climatologie 
intertropicale. Influence des facteurs climatériques des pays chauds sur 
les organismes européens. Acclimatement et acclimatation. Géographie 
médicale. Législation sanitaire. 

M. Moracxe : Hygiène générale des troupes coloniales (métropolitaines 
ou indigènes) en station et en expédition. 

M. BERGoNIÉ : Du vêtement. 


192 NOTES ET INFORMATIONS 


M. Le DanrTec : Dysenterie et diarrhée des pays chauds. Fièvre jaune. 
Phagédénisme des pays chauds. Béribéri. Eléphantiasis. Dengue. Pied de 
Madura. Liste des objets à emporter aux colonies. 

M. DuBREUILE : Pathologie cutanée et vénérienne dans les pays chauds. 
Veruga du Pérou. Pinta. Tokelau. Goundou. Pian et syphilis. 

M. ARNOZAN : La lèpre. Caisse de médicaments à emporter dans les colonies. 

M. Hoggs : Tuberculose dans les pays chauds. 

M. Réars : Maladies mentales dans les pays chauds au point de vue 
clinique et médico-légal. 

M. Pirres : Intoxications par l'opium, le haschich. 

M. Cassaer : Intoxications alimentaires. Scorbut. 

M. Moxcour : Insolation. Coup de chaleur. 

M. LAGRANGE : Ophtalmologie tropicale. 

MM. DENUCÉ et CHAVANNAZ : Chirurgie spéciale du foie et de la rate. 

M. Poussox : Chirurgie spéciale des voies génito-urinaires. 

M. MourE : Parasites des voies aériennes supérieures. 

M. GENTEs : Les races humaines. 

M. BEILze : Instructions pour la récolte et l’expédition des collections 
ethnographiques et d'histoire naturelle. 


IV. — CONFÉRENCES PUBLIQUES 


Le tableau des manipulations et des conférences sera préparé chaque 
semaine pour la semaine suivante. 


Les cours de la première semaine, du 2 au 7 décembre, comprennent : 


I. — ENSEIGNEMENT CLINIQUE 
(à huit heures du matin) 


MM. les Professeurs de clinique et Chefs de service des hôpitaux de 
Bordeaux et M. LE DANTEc, chargé du cours de pathologie exotique. 


II. — TRAVAUX PRATIQUES ! 
(à deux heures) 


M. Cassaer : Technique histologique (lundi, mardi, mercredi). 
M. FERRÉ : Technique bactériologique (jeudi, vendredi, samedi). 


III. — LEÇONS THÉORIQUES 
(à cinq heures) 
M. LAGRANGE : Rôle de la race et du climat dans la pathologie oculaire 
(lundi). : 

M. Le Danrec: Introduction à l'étude de la pathologie exotique (mardi). 
M. LAGRANGE : Ophtalmie granuleuse (mercredi). 
M. Le DanrTec : Dysenterie et diarrhée des pays chauds (jeudi). 
M. Hogss : Tuberculose dans les pays chauds (vendredi). 
M. ARNozZAN : La lèpre. Pathologie et thérapeutique (samedi). 


IV. — CONFÉRENCES PUBLIQUES 
(à huit heures et demie du soir). 


(La Dépêche Coloniale, 30 novembre 1901). 


NOTES ET INFORMATIONS 193 


— L'enseignement de la médecine coloniale fonctionne donc dès main- 
tenant à Marseille et à Bordeaux. On ne saurait trop louer les hommes 
clairvoyants qui l’ont organisé et les féliciter, non seulement de leur 
bienfaisante initiative, mais surtout d’avoir pu mener à bien leur entre- 
prise et triompher de ces deux terribles ennemis de tout progrès, l’apathie 
et la routine. 

Le 22 novembre 1900, voilà déjà quinze mois, le Conseil de la Faculté de 
médecine de Paris a décidé aussi la création d’un enseignement portant 
sur les maladies et l'hygiène des pays chauds (1). Depuis lors, la question 
a fait un pas considérable, puisque l’Institut parisien de médecine colo- 
niale est assuré d’un budget annuel de 33.000 francs. Les locaux sont 
prêts, le personnel est prêt, les programmes sont arrêtés : et pourtant, 
rien ne s'organise et on ne saurait dire quand les cours commenceront, 
si même ils commenceront jamais. On se heurte à une incurie décevante, 
envers laquelle on demeure impuissant. 


L'étude des maladies tropicales en Angleterre et en Allemagne. 
— L'Ecole de médecine tropicale de Londres ouvrait, la semaine dernière, 
sa troisième session d'hiver. À un meeting organisé pour fêter cette 
solennité, son président, lord BRAssSEY, rappela que cette utile institution 
doit le jour à M. CHAMBERLAIN, et que c’est au cours d’un banquet présidé 
en 1899 par le chef. du Colonial Office qu’une somme de 400.000 francs fut 
souscrite pour sa fondation. 

A l'origine, l'Ecole de médecine tropicale de Londres avait pour objet 
l'instruction spéciale des jeunes médecins se destinant au service colonial 
ou au service indien, et le nombre des étudiants suivant ses cours ne 
devait pas dépasser douze. L'expérience montra par la suite combien les 
prévisions de ses fondateurs étaient erronées. L'Ecole eut dès son ouver- 
ture une moyenne de vingt-cinq étudiants suivant ses cours et on dut 
même refuser plusieurs élèves. C’est que, contrairement à ce qu'on avait 
cru, il n’y eut pas que les jeunes médecins désirant servir aux colonies 
qui se passionnèrent pour l'étude des maladies tropicales : des mission- 
naires, des docteurs, des employés de commerce demandèrent et obtinrent 
leur admission à l’Ecole. 

Maintenant que le nombre des étudiants a dépassé toutes les prévisions, 
les locaux érigés pour un nombre restreint de professeurs et d'élèves sont 
devenus trop étroits. Mais pour bâtir, il faut des fonds; c’est pourquoi 
lord BRASSEY, énumérant les grands services rendus par cette institution, 
fait un nouvel appel à la générosité du public britannique. Le noble lord 
estime à 2.500.000 francs la somme nécessaire. 

Il est d’ailleurs convaincu que l'Ecole de médecine tropicale de Londres, 
à laquelle le gouvernement anglais doit la stabilité parmi ses fonction- 
naires des colonies tropicales et les négociants, le succès de leurs opérations 
commerciales dans ces régions, ne peut pas périr, mais doit, au contraire, 
prospérer. 


(1) Cf. Archives de Parasitologie, IV, p. 458, 1901. 


Archives de Parasitologie, V, n° 1, 1902. 143 


194 À NOTES ET INFORMATIONS 


M. le D' Patrick MANsow, succédant à lord Brassey, a dit que l'Ecole de 
médecine tropicale de Londres poursuit deux buts : l’éducation du spécia- 
liste qui se destine à exercer aux tropiques et l’avancement de la science 
médicale en ce qui concerne les maladies spéciales à ces régions. L'orateur 
se plaint du peu de générosité du gouvernement anglais, comparé aux 
sacrifices que s'impose le gouvernement allemand. A l'appui de ce qu’il 
avance, le D°' Manson a donné lecture de la lettre suivante que lui a 
adressée le D' Koca sur les émoluments alloués par le gouvernement 
allemand aux missions médicales : 

« En réponse à votre demande, je vous envoie la liste des expéditions 
médicales actuellement en mission sous les auspices du gouvernement 
allemand : 


1° Professeur Froscx, à Brioni (Istrie) ; 

2° D' BLupon, à Lussinpicolo (Istrie) ; 

30 D° VAGEDES, au Sud-Ouest-Africain allemand; 
4° D' DEemPwozrr, en Nouvelle-Guinée; 

5° D° OLzwic, dans l’Afrique orientale allemande ; 
6° D’ KruLLE, aux îles Marshall. 


» D’autres expéditions s'organisent pour le Togo et le Cameroun. Les 
expéditions 1 à 5 ont pour objet collectif, en premier liea, les recherches 
sur la malaria et la continuation des travaux accomplis précédemment en 
Italie, Hollande, Inde et Nouvelle-Guinée. L'expédition n° 6 a pour but 
de faire des recherches sur la syphilis et ses différentes formes dans les 
groupes d’îiles des mers du sud. Les expéditions 1 et 2, dont les études 
sont confinées à l’Europe, reçoivent 20 marks (25 francs) par jour, en 
outre des frais de voyage, d'installation de laboratoire, etc. Les expéditions 
hors d'Europe reçoivent 40 marks (50 francs) par jour, et leurs dépenses 
de voyage, d'achat de livres et d'objets scientifiques et d'installation de 
laboratoire leur sont naturellement remboursées ; de plus, leurs membres 
recoivent une somme de 1.000 marks {1.250 francs) et 625 francs pour 
leur équipement personnel. » 

Les émoluments ainsi accordés aux expéditions scientifiques allemandes 
sont de beaucoup plus élevés que ceux alloués aux mêmes expéditions 
anglaises, et M. le D' Manson ne manque pas de faire ressortir cette vérité 
devant ses auditeurs. — A.-R. B. (La Dépêche Coloniale, 26 oct. 1901). 

Et la France, quelle part prend-elle à ces études? L’indifférence de nos 
compatriotes et des pouvoirs publics est profondément attristante. 

La lutte contre les maladies infectieuses (III, 359 ; IV, 320, 636). — 
(Tuberculose). — Le D' Emile Dugois, député de la Seine, président de la 
Commission d'hygiène publique, a adressé au président du Conseil, 
ministre de l’intérieur, la lettre suivante : 

« A la suite de tout ce qui a été dit sur la tuberculose dans les Acadé- 
mies, dans les Chambres, dans la presse, dans les Congrès, certaines 
mesures ont été prises; certaines recommandations ont été faites au 


NOTES ET INFORMATIONS 195 


public. C’est là un commencement. Mais ne vous apparaît-il pas que l’Etat 
doive en cette matière, comme en toutes choses d’ailleurs, donner 
l'exemple. 

» Or, j'ai la tristesse de constater que, parmi les locaux occupés par 
l’administration, ouverts au public, il en est qui ne contiennent pas le 
cube d'air prescrit par les règlements ; d’autres dans lesquels le courant 
d'air est en permanence et distribue largement bronchites, pneumonies et 
pleurésies, avant-coureurs de la terrible maladie que nous voulons com- 
battre par tous les moyens : d’autres enfin, quelquefois les mêmes que 
ceux dont je viens de parler, qui sont de véritables foyers de contami- 
nation et d'infection. Quelques-uns qui n’ont cessé d’abriter des tubercu- 
leux., en nombre toujours croissant, n’ont jamais été désinfectés. 

» Je viens vous demander, Monsieur le Président du conseil, de bien 
vouloir ordonner une enquête sur le degré d’insalubrité des établissements 
de l’Etat. Il serait possible, pendant les vacances, plus que pendant tout 
autre moment de l’année, de prendre les mesures urgentes, de faire pro- 
céder, par exemple, et en attendant mieux, à la désinfection des locaux 
qui constituent un danger incessant pour les employés de l’administra- 
tion et pour la population en général. » 


— (Fièvre jaune). — La Chambre des Députés et le Sénat ont voté, à 
l'unanimité et sans discussion, une somme de 100.000 francs pour l’orga- 
nisation et l'entretien d’une mission pour l'étude de la fièvre jaune. Elle 
comprend trois ou quatre membres, dont les D“ Marcaoux et Srmonp, et 
s’est mise en route au mois d'octobre dernier. Elle est placée sous la 
direction de l’Institut Pasteur, qui assurera, au besoin, le renouvellement 
de ses membres. Elle devra se rendre de préférence au Brésil. 


Le paludisme au Lagos. — A l'assemblée annuelle de l’Association 
britannique médicale tenue récemment à Cheltenham, lecture a été donnée 
d'un intéressant mémoire de sir William Mac GREGOR, gouverneur du 
Lagos. Ce mémoire traite du paludisme et des moyens de le combattre. 

Sir Wm Mac GREGOR estime qu’il n'existe pas un pays où le paludisme 
mérite plus d'attention qu’au Lagos. L'avenir économique et industriel de 
cette possession britannique dépend en grande partie du paludisme. Bien 
que favorablement situé au point de vue commercial et qu’il soit géogra- 
phiquement le port naturel de la province de la Nigeria septentrionale, le 
Lagos est une colonie de peu de valeur, par le fait que les Européens y 
attrapent presque tous la fièvre paludéenne. 

Sir Wm Mac GREGOR signale les moyens pratiques qu’il a mis en œuvre 
pour combattre le mal. Il a fait traduire et répandre à profusion les 
rapports du professeur Kocx sur l’action préventive de la quinine et celui 
du professeur CELLr sur l’emploi des moustiquaires dans les chemins de 
fer italiens. Enfin, le gouverneur du Lagos a saisi toutes les occasions qui 
se sont présentées de combattre le fléau. 

Sir William est convaincu que la quinine et les moustiquaires sont, en 
attendant mieux, les meilleurs moyens préservatifs contre le paludisme. 


196 NOTES ET INFORMATIONS 


Le plus grand nombre des fonctionnaires au Lagos prend de la quinine, 
et ceux qui n’en prennent pas sont ceux qui ne peuvent la supporter. En 
1900, 79 cas de fièvre se sont déclarés parmi les fonctionnaires européens ; 
la durée de l'accès fut de quatre à cinq jours ; pendant la même année, 
149 fonctionnaires indigènes ont été également atteints ; la fièvre chez eux, 
ne dura qu’une moyenne de trois à quatre jours. 

La méthode la plus usitée est de prendre des doses faibles de quinine 
(2 1/2 à 5 grains), mais certains en prennent une forte dose chaque 
semaine, tandis que d'autres la prennent très irrégulièrement. 

Sir Wm Mac GREGoR est d'avis que, non seulement tous les fonction- 
naires, mais aussi tous les indigènes du Lagos devraient être astreints à 
prendre de la quinine. Mais la colonie n’est pas assez riche pour acheter 
les 70 tonnes de quinine nécessaires pour l’administrer aux trois millions 
d’indigènes qui l’habitent. Un dispensaire public a été établi dans la ville 
près de l’hôpital général et 2000 à 3000 malades y sont traités annuelle- 
ment. Un second dispensaire est en construction à Lagos et un troisième 
à Ebute Metta. 

- Un grand nombre de femmes indigènes ayant reçu leur éducation en 
Angleterre ont formé une ligue pour administrer la quinine aux enfants 
indigènes et à tous ceux qui souffrent de la fièvre. Quant aux mesures pour 
combattre les Moustiques, elles sont des plus variées ; la plus usitée est de 
répandre du pétrole sur les marais, mais ce moyen est quelque peu coûteux. 

Sir William Mac GREGoR termine son rapport en disant que le Lagos a 
dépensé, en 1900, 862.500 francs pour combattre ce fléau et que cette 
somme forme la septième partie des revenus de la colonie. — £a Dépêche 
. coloniale, 27 août 1901. 

Entre cent autres, cet exemple prouve avec quelle méthode intelligente, 
avec quelle ténacité les colonies anglaises ont entrepris la lutte contre le 
paludisme et les maladies des pays chauds. En France et dans les colonies 
françaises, qu’à-t-on fait jusqu’à présent ? Rien, absolument rien. 

Les Ecoles de médecine tropicale de Londres et de Liverpool posent et 
résolvent avec une admirable ardeur les problèmes les plus graves de la 
médecine coloniale et se couvrent de gloire, grâce aux découvertes capi- 
tales qui sortent de leurs laboratoires ou qu'accomplissent des médecins 
instruits par elles : pendant ce temps-là, on ergote encore en France sur 
l’opportunité de la création à Paris d’un Institut de médecine coloniale. 
L’apathie et l'indifférence sont telles, que les idées les plus généreuses, 
les projets les plus étroitement liés à la prospérité et à la grandeur du 
pays n’en peuvent triompher. Tout cela est profondément triste. 


Academia de ciencias médicas, fisicas y naturales de la Habana. 
— CERTAMEN DE LOS PREMIOS PARA EL ANO DE 1902. — Premio del 
General Wood. — Consistente en la cantidad de mil pesos oro americano, 
y un accecit de cuatrocientos pesos igual moneda, destinados 4 la mejor 
memoria, tema de libre eleccion, pero relacionado con algunas de las 
materias siguientes : 


NOTES ET INFORMATIONS 197 


A. Fiebre amarilla en Cuba. 

B. Fiebres observadas en Cuba. 

C. Saneamiento de Puertos, 6 Saneamientos de Ciudades Cubanas. 

Para optar este premio no se necesita titulo profesional. 

Los trabajos habrän de ser necesariamente, originales é inéditos. 

Tendräân preferente estimaciôn las memorias que se acompañen del 
material cientifico convenintemente preparado, que utilizara el autor en 
en sus investigaciones. 

No se tomarän en consideraciôn las recopilaciones, las disquisiciones 
teoricas, ni las pruebas de érden bibliogräfico. | 

Los autores de las memorias que lo deseen, podräân renunciar al secreto 
de su nombre, y solicitar de la Academia el nombramiento de una Comi- 
siôn que presencie y autorice la exactitud de los experimentos y observa- 
ciones. | 

Condiciones generales. — Las memorias que aspiren 4 los premios, se 
recibirän en la Secretaria General de la Academia, Cuba, num. 84 A. 
hasta las 2 de la tarde del dia 30 de Marzo de 1902. 

Deberän ser inéditas, escritas en español, francés 6 inglés y remitirse 
en pliego cerrado y lacrado con un lema en su cubierta. 

En otro pliego, también cerrado y lacrado, se enviarä el nombre del 
autor, con el mismo lema por fuera. 

En la sesiôn solemne del 19 de Marzo de 1902, se efectuarä la adjudica- 
ciôn de premios à los autores de las memorias que los hubiesen merecido, 
destruyéndose en ese acto los pliegos que contengan los nombres de 
aquellos no agraciados. 


Le D' Yersin, chauffeur. — Le D' Yersin écrit, le 2 juillet, de Nha- 
Trang (Annam), où est installé l’Institut Pasteur dont il a la haute 
direction : 

« Me voici à l'instant de retour d’une très sérieuse excursion. Je suis 
parti avant-hier de Nha-Trang pour Phan-Rang (105 kilomètres). Hier, je 
suis allé de Phan-Rang à Daban (moitié de la route du Lang-Bian) et 
retour (100 kilomètres). Enfin ce matin je suis rentré de Phan-Rang à 
Nha-Trang (105 kilomètres encore). En tout : 310 kilomètres de routes 
annamites ! 

» La route était mauvaise pour l’aller, affreuse pour le retour. Le plus 
souvent elle est recouverte d’une couche épaisse de sable sur lequel on 
roule, à la rigueur, lorsque c'est sec, mais dans lequel on enfonce pro- 
fondément lorsque c’est mouillé, ce qui était le cas, au retour, car il avait 
énormément plu. 

» Ma vitesse moyenne a été de 18 kilomètres, à l'aller comme au 
retour, et de 20 kilomètres pour le trajet de Phan-Rang, Daban et retour. 
» Si ma vitesse n’est pas considérable, j'estime néanmoins que j'ai 

accompli un tour de force, tellement la route était mauvaise. 

» Je me sers tous les jours de ma voiture pour aller à ma plantation. 
Le trajet, aller et retour, est de 37 kilomètres. La route, en ce moment-ci, 


198 NOTES ET INFORMATIONS 


est abominable sur plus de la moitié du parcours, mais je passe quand 
même. J'hésiterais à faire ce parcours avec nos Chevaux de voitures ; 
avec l’automobile, cela va tout seul ». — (Le Vélo, août 1901). 


Anhang zur Biographie Johannes Müller’s. — Zum Schluss sei 
noch darauf hingewiesen, dass Joh. MüLcer auch in dem Jahresbericht 
über die Fortschritte der analomisch-physiologischen Wissenschaften, mit 
welchen er das von ihm herausgegebene Archiv für Anatomie, Physiologie 
und wissenschaftliche Medicin zu erôfinen pflegte, stets der Parasiten 
gedachte. Und wie Müller überhaupt bei der Abfassung dieser Jahres- 
berichte vielfach auf eigene Untersuchungen Bezug nahm, so enthält 
einer desselben (Archiv fur Anat. und Physiol., 1856, p. cv, woselbst 
Joh. Müller sich auch ebenso wie in seiner Gedächtnisrede auf Rudolphi 
gegen die Trennung der Blasenwürmer von den Bandwürmern ausspricht) 
auch den Bericht über die Entdeckung des Nervensystemes bei einem 
Cestoden, welche dem Berliner Gelehrten geglückt war und welche seinen 
Namen auch in den Annalen der Helminthologie eine Stätte anweist. —- 
Max LÜHE. 


La dracontiase à Bender-Bouchir, port du golfe Persique. — 
Au cours d’une mission dans le Golfe Persique, j'ai pu observer un cas 
de dracontiase. C'était sur un Persan, vivant à Bender-Bouchir, mais 
ayant contracté sa maladie à Bender-Abbas. La Filaire de Médine se 
rencontre assez souvent dans le nord de la Perse, mais elle est assez 
rare dans le sud. Tous les cas observés proviennent de la même localité, 
Bender-Abbas, port le plus proche du détroit d’Ormuz, en face l’île de ce 
nom. En effet, si la dracontiase peut se trouver dans les autres ports du 
golfe, on peut être assuré que la maladie a pris naissance à Bender-Abbas. 
Cette constatation d’une zone si limitée est en faveur de la contamination 
hydrique. Le temps me manquait pour pousser mes recherches plus avant 
de ce côté. Je dois dire cependant que l’eau de Bender-Abbas n’est pas 
potable et que, pour avoir une eau potable, il faut aller la chercher à 
Naypang, à deux milles de la ville. 

L'observation suivante me semble digne d’être publiée, d’abord en raison 
des conditions étiologiques que je viens d'exposer, puis en raison du fait 
que la dracontiase a commencé ici comme une véritable maladie générale 
(fièvre, malaise général, etc.). 

H. L., arménien persan, 28 ans, employé des douanes belges à Bender- 
Bouchir, est vu par moi le 10 septembre 1901. Il venait de Bender-Abbas, 
où il était employé dans la même administration. Cet indigène vivait à 
peu près comme les Européens, même alimentation, même costume. Il ne 
marchait pas les pieds nus. Connaissant la nocivité de l’eau du pays, il 
la faisait filtrer par des domestiques, mais, dit-il lui-même, il n’est pas 
très sûr que ses ordres à cet égard aient été toujours ponctuellement 
exécutés. Il m'a déclaré notamment que le filtre n’était pour ainsi dire 
jamais nettoyé, ou nettoyé très superficiellement. 


NOTES ET INFORMATIONS 199 


Homme d’une excellente constitution d’ailleurs, sans tare morbide 
personnelle ou héréditaire, en apparence. 

La maladie débute, le 5 juin 1901, par une fièvre légère, un malaise 
général très prononcé, avec anorexie. En même temps, le corps tout entier 
est le siège d’un gonflement très marqué. Le nez est devenu gros comme 
une aubergine; les oreilles sont aussi très augmentées de volume. Le 
corps est le siège d’une démangeaison insupportable. 

Au bout de deux jours, le malaise général et le gonflement disparurent et 
par places on vit se dessiner comme de fortes veines sous la peau. Le 
siège de ces saillies anormales fut d’abord aux deux pieds (face dorsale), 
puis à la partie interne et supérieure de la cuisse gauche, à environ cinq 
centimètres de l’anus. Le point d’où le Ver cherchait à sortir ressemblait 
à une piqûre de Moustique, se surmontant bientôt d'une pustule. 

Voici comment les médecins indigènes amènent le Ver hors des tissus. 
Ils saisissent délicatement la portion déjà sortie, quand elle atteint un 
demi-centimètre environ, entre de minuscules pinces, puis tirent, jusqu’à 
ce que trois ou quatre centimètres soient ainsi extraits. Alors ils enroulent 
le Ver sur un petit rouleau de ouate, de façon à ce qu'il ne puisse plus 
rentrer dans la plaie ; ils collent cette ouate à la peau, au moyen d'une 
compresse imbibée d'huile et recouvrent le tout d’une bande. Deux fois 
par jour, on défait ce bandage et on essaie avec grande prudence de 
sortir une plus grande quantité de l'animal. Dès qu’une douleur se produit 
chez le patient, on cesse toute traction, de crainte de briser le Ver. Pour 
extraire un Ver, il faut de trois jours à six mois. 

Le malade qui fait l’objet de cette observation a subi trois extractions 
pour trois Vers, dont l’un mesurait 60 centimètres (pied gauche), l’autre 
un mètre (pied droit), le troisième (cuisse gauche) était encore plus long. 
Comme complication, il faut signaler un phlegmon étendu de la région 
fessière gauche, autour de la plaie due à la Filaire. Aujourd’hui, le malade 
est complètement guéri. Cependant il sent toujours dans le pied gauche 
de vifs élancements, ce qui pourrait faire croire à la présence d’un autre 
Ver, bien que la plaie de cette région soit cicatrisée. — J. CRESPIN, pro- 
fesseur suppléant à l'Ecole de médecine d'Alger. 


Note sur un Distome parasite d’une Méduse, — Au mois de 
juillet 1892, sur la plage du Toulinguet, près Camaret (Finistère), je 
rencontrai un fragment de Rhizostoma Cuvieri qui était très ferme encore 
et paraissait vivant ; le flot venait de l’abandonner. En examinant 
l’ombrelle avec une forte loupe, j'apercus, dans l’épaisseur du tissu 
cristallin, un kyste contenant de petits corps ovoïdes bruns. Un lambeau 
d'ombrelle contenant le kyste fut découpé et immergé immédiatement 
dans l’eau formolée, dont j'avais un flacon. 

En examinant plus tard ce kyste, séparé de tous les tissus de l’hôte, je 
constatai que les corps bruns qu'il renfermait étaient de jeunes Distomes 
ou plutôt des Cercaires anoures, au nombre de quatre-vingts environ. 
J’en fis une préparation qui s’est assez bien conservée dans le baume de 


200 NOTES ET INFORMATIONS 
Canada, et qui montre encore fort bien aujourd’hui les petits parasites 
sous les membranes de leur Sporocyste. C’est en eflet à un Sporocyste 
que nous avons affaire et il paraît avoir quelque analogie avec les 
Leucochloridium paradoxzum Carus, des Ambrettes. On sait que les 
Sporocystes ainsi nommés se développent dans le corps d’une Ambrette 
(Succinæa) et finissent par faire hernie dans l’un des tentacules du 
Mollusque, en donnant à ce tentacule l’apparence d’un développement 
exagéré. Les Cercaires contenues dans le Leucochloridium sont anoures 
et assez allongées, ce qui les fait ressembler à de petits 
Distomes, mais les organes sexuels font défaut; ces 
organes n'apparaissent que quand, le Mollusque ayant 
été avalé par une Bergeronnette ou une Fauvette, les 
Distomes peuvent se développer et devenir adultes 
dans l'intestin de ces Oiseaux, sous la forme de Disto- 
mum macrostomum. Perroncito (1) a signalé en 1878 
une autre Cércaire également anoure, enkystée isolé- 
ment dans le foie d’une Grenouille. 

Les Cercaires anoures de notre Méduse acquére- 
raient leurs organes sexuels dans le corps d’un hôte 
inconnu de nous et assez difficile à trouver, car je ne connais aucun 
animal dévorant ces Rhizostomes. Habituellement, quand ces derniers 
échouent sur nos grèves, ils se réduisent assez rapidement, par évaporation 
de leur eau ou par absorption de cette eau par les sables, et ils disparais- 
sent sans laisser de traces. Peut-être notre Sporocyste est-il tout simple- 
ment égarè chez cet hôte; reste à savoir encore comment il a pénétré 
dans les tissus de l’ombrelle pour s’y enkyster. 

Quoi qu’il en soit, le point intéressant pour le moment, c’est le fait du 
parasitisme d’un Trématode dans un Acalèphe. On n'avait encore, que je 
sache, jamais signalé ce cas d'un animal aussi inférieur parasite par un 
animal que l’on regarde comme appartenant à un ordre plus élevé dans 
la série des êtres. 

La Cercaire contenue dans ce kyste a une forme ovalaire un peu 
allongée; elle est vaguement échancrée en arrière. La ventouse antérieure 
est petite, terminale et placée dans l’axe du corps; à sa suite vient un 
bulbe pharyngien puissant et très musculeux, qui s’allonge un peu au-delà 
du milieu du corps avant de se bifurquer. La ventouse médiane est assez 
grande et entourée par la bifurcation du tube digestif, dont les branches 
assez larges s'étendent jusqu’à la partie postérieure du corps. Le tiers 
antérieur de l’animal est occupé, sur les parties latérales en dehors du 
bulbe pharyngien, par des glandes granuleuses, qui manquent ou sont 
invisibles partout ailleurs. Aucune trace d'organes génitaux. Longueur 
186 w, largeur 106 &. — A. Bavay, Président de la Société Zoologique de 
France. 


(1) Annali della R. Accademia d'agricoltura di Torino, XXI, febbraio 1878. 


NOTES ET INFORMATIONS 201 


Le paludisme aux Canaries (1) — Après avoir passé trois mois à 
visiter les trois îles de l’est, j'ai dû quitter les Canaries à la fin d'avril, 
pour rentrer en France presque directement. Or, en partant à cette 
époque, je suis parti beaucoup trop tôt pour les Moustiques. Les mousti- 
quaires étaient encore à ce moment là objets de pur luxe et c’est à peine 
si j'ai vu quelques Moustiques, soit à Las Palmas, qui est au niveau de 
la mer, soit dans l’intérieur de l’île. Je vous envoie quelques individus 
récoltés dans les chambres, la nuit, à Las Palmas et à Guia (nord de l'île), 
par 160 mètres d’altitude. 

Le climat des Canaries offre cette particularité que le mois le plus froid 
de l’année est le mois de février et le mois le plus chaud le mois de 
septembre. À Las Palmas même, lorsqu'on parle du printemps, on entend 
par là les mois de mai et de juin, et, d’après les observations thermomé- 
triques que j'ai pu consulter, il en serait de même dans tout l'archipel. 
Aussi je crois que, pour avoir chance de rencontrer les Moustiques rares, 
il faudrait visiter les îles à une époque de l’année relativement tardive. 

La distribution particulière des flaques d’eau stagnante ne permet pas 
non plus le développement abondant des larves aquatiques avant la fin de 
mars, au plus tôt. Toute la zone moyenne de l'île est, en effet, constituée 
par des pentes franchement inclinées, d’un côté ou d’un autre, vers les 
ramifications des grandes vallées d’érosion qu'on appelle les barrancos, de 
sorte qu'il n’y a pas d’eaux stagnantes sur les hauteurs et que les seules 
flaques d’eau qui persistent sont celles qui se forment pendant la saison 
sêche au fond même des barrancos, par suite de suintements locaux ou de 
sources claires qu’on nomme chorros. Ce sont des mares de peu d’étendue 
(quelques mètres carrés) très propres, souvent garnies de plantes aqua- 
tiques, et très nombreuses dans certains barrancos. On y va laver le linge 
et chercher de l’eau; on y mène aussi boire le bétail et je crois bien que 
c’est là qu’il faudrait chercher les Anopheles. Mais, naturellement, tant que 
les pluies de mars ne sont pas finies, les conditions sont peu favorables, 
puisqu’à chaque averse le barranco se change en rivière et jette les 
Anopheles à la mer. Cette année, il y a eu, le lundi de Pâques et les jours 
suivants, des pluies torrentielles avec tempête; des ponts ont été 
emportés. Le bateau interinsulaire, qui portait justement M. Engler, le 
botaniste de Berlin, a failli faire naufrage et, lorsque je suis retourné à 
Taïfira, après cela, j'ai trouvé parfaitement désertes les flaques d’eau où 
j'avais recueilli antérieurement les quelques larves que je vous envoie. 

Il y a bien aussi çà et là quelques réservoirs artificiels creusés dans le 
roc, soit à ciel ouvert dans la campagne, soit sous voûte au bas des 
côteaux, mais je les ai toujours trouvés également pauvres en végétation 
et en hôtes animaux. | 

Quant au paludisme lui-même, d’après ce que m’enont dit deux médecins 
du pays, plusieurs curés et diverses personnes, il serait inconnu dans les 
deux îles de l’est (Lanzarote et Fuertaventura), qui sont basses, sans eau 


(1) Extrait d’une lettre adressée à M. le Professeur R. BLANCHARD. 


202 NOTES ET INFORMATIONS 


et sahariennes. À la Grande Canarie, au contraire, le paludisme est assez 
répandu, d’après ce que m'en ont dit, ici encore, les médecins, les phar- 
maciens, les curés, les militaires et autres personnes raisonnables. Les 
gens des campagnes en parlent aussi assez volontiers, mais les auber- 
gistes considèrent en général les questions de ce genre comme un affront 
à leur enseigne ou relèguent les faits dans un passé lointain. au temps où 
les inglès, c’est-à-dire les étrangers, ne venaient pas encore dans l’île. Du 
reste, les formes graves du paludisme sont presque inconnues. Les loca- 
lités à paludisme ne sont pas les gros bourgs (abstraction faite de Mogan, 
dans le sud-ouest de l’île), mais des hameaux, de petits groupes de deux 
ou trois maisons souvent très isolés, situés dans les barrancos mêmes ou 
dans leurs dernières diramations vers les Cumbres, alors que les bourgs 
sont très régulièrement situés sur les hauteurs, ou au moins tout en haut 
des pentes très raides qui bordent les barrancos dans leur cours moyen. 

On m'a signalé comme notoirement insalubres, dans la zone des Bana- 
niers, le petit barranco Lescano, entre Arucas et Tamaraceite, dans le 
nord de l'ile, et, à un moindre degré, la partie inférieure du barranco de. 
Guia, au nord de l’île aussi. Tout le barranco de Mogan, au sud-ouest de 
l’île, est au contraire considéré comme entièrement insalubre. Il parait 
qu’il y avait aussi autrefois des cas de fièvre dans la région du Monte 
Lentiscal au sud-ouest de Las Palmas. 

Dans la zone supérieure de l’île, le paludisme est extrêmement répandu 
tout autour du grand cirque de Trajana, au sud-est des Cumbres, et des 
fontaines ré utées pernicieuses ont été récemment comblées aux Çuchillos, 
près San Bartolome de Trajana. Il y a également des fièvres dans la 
région de San Mateo, sur la pente nord-est des Cumbres, en particulier à 
Tenteniguada (en haut du barranco qui passe au Telde) et aux Hornos, 
près de la Cueva grande. Quand je suis arrivé à San Mateo, dans les pre- 
miers jours d'avril, le médecin-aubergiste de l'endroit soignait précisément 
un de ses premiers cas de l'année, chez un petit berger des Hornos. Ce 
hameau des Hornos est situé très haut, à environ 1000 mètres d’altitude, 
sur les Cumbres mêmes (qui sont le socle commun des cimes marquées sur 
les cartes), mais déjà dans les premiers vallonnements d’un barranco. 

Je ne sais Si ces quelques renseignements pourront vous intéresser, tout 
incomplets qu'ils sont. Mais il m'a semblé que la Grande Canarie était un 
bel exemple de pays à paludisme sans marais, et où d’ailleurs on n’a pas 
à se plaindre particulièrement des Moustiques, ce qui tient sans doute au 
peu d’étendue et à la pureté des flaques d'eau stagnante. L’archipel cana- 
rien offre en outre cet intérêt, d’être le terme méridional extrême des 
pays méditerranéens. 

Quant à la fièvre jaune, il y en a eu à diverses reprises à Las Palmas et 
aussi, je crois, à Sainte-Croix de Ténérifte. A Las Palmas, l'épidémie n’a 
jamais sévi que dans la ville basse, qui est du reste l’agglomération prin- 
cipale, sans jamais s'élever à plus du tiers du grand rocher auquel est 
adossée la ville et qu’on nomme le Resco San Nicolas. — D’ F. Gino. 


NOTES ET INFORMATIONS î 203 


Johannes Müller était-il Français ? — On a lu plus haut (p. 95) la 
notice consacrée à J. MüLrer. Cette notice nous suggère la question 
formulée en tête de cet article : né à Coblence en 1801, alors que cette 
ville, placée sous la domination française, était le chef-lieu du département 
de Rhin-et-Moselle, J. MüLLER était-il Français? Nous aurions mauvaise 
grâce à répondre par l’affirmative, car les convulsions incessantes dont les 
provinces rhénanes, passant tour à tour sous la domination française et 
sous l’hégémonie allemande, ont été le théâtre à la fin du XVIII siècle et 
au commencement du XIX°, ne peuvent être envisagées que comme un 
accident passager, qui n’a influé en rien de durable et d’essentiel sur le 
caractère, les mœurs, les affinités ethniques, en un mot sur la nationalité 
des habitants. ; 

La question qui se posait à notre esprit ne visait pas seulement J.MÜüLLER : 
elle nous permet de relever une note acrimonieuse, dictée par le chauvi- 
nisme le plus étroit et le plus injuste, qui figure dans un livre de Nuan. 
Voici le document dans toute sa saveur : . 

« G. Cuvier ist eigentlich ein geborener Deutscher. Sein ursprünglicher 
Name war Georg Kürer, und wurde 1769 zu Mümpelgard (einem damals 
württemberg’schen Enclave) geboren und in Württemberg erzogen. Nach- 
dem es ihm in seinem Vaterlande sehr hinderlich gegangen, begab er sich 
als Hofmcister nach der Normandie. Später kam er nach Paris, wo er am 
Pflanzengarten eine Anstellung als Professor schliesslich erhielt und hier 
mit Hülfe seiner mitgebrachten deutschen Bildung und seines deutschen 
Fleisses seine bahnbrechenden Arbeiten lieferte (1). » 

Ainsi, d'après Nuxn, Georges Cuvier, né à Montbéliard, alors au duc de 
Wurtemberg, était allemand! Le père du célèbre naturaliste avait servi la 
France comme officier ; il était décoré de l’ordre du Mérite militaire et 
s'était retiré à Montbéliard, petite ville où la vie était peu coûteuse, pour 
y vivre de sa pension : les services du père en France ne comptent pas; 
le fait seul d’être né à Montbéliard confère à G. Cuvirr la nationalité 
wurtembergeoise ! Et si le grand zoologiste a été un homme de génie, 
c’est parce qu'il possédait la culture allemande et le zèle allemand ! 


Ah! qu’en termes galants ces choses-là sont dites! 


À raisonner de la sorte, on pourrait aller loin. L’illustre mathématicien 
J.-L. LAGRANGE, né en 1726 à Turin, alors que cette ville faisait partie du 
Royaume de Sardaigne, était-il donc sarde ou piémontais? Son père, de 
nationalité française, était trésorier des guerres du roi de Sardaigne. Lui- 
même resta à Turin jusqu’à l’âge de 40 ans : il y professa à l'Ecole d'artillerie, 
puis resta vingt années à Berlin comme directeur de l’Académie. C'est 
seulement à l’âge de 60 ans qu’il vint se fixer à Paris,appelé par Louis XVI 
qui lui avait offert le titre de pensionnaire vétéran de l’Académie et un 
logement au Louvre. Il mourut à Paris en 1813, professeur à l'Ecole 


(1) A. Nuaw, Lehrbuch der vergleichenden Anatomie. Heidelberg, Carl Winter, 
2. Ausgabe, in-8°, 1886 ; cf. p. xxxI, en note. 


204 NOTES ET INFORMATIONS. 


polytechnique, après avoir pris, sous la Révolution, une part considérable 
à l'établissement du système métrique. La ville de Turin a élevé une statue 
à ce savant illustre, dont elle a donné le nom à l’une de ses principales 
rues, mais LAGRANGE en est-il moins Français ? 

Arrêtons-nous là. On pourrait multiplier ces exemples, sans nouveau 
profit pour notre thèse. Tohannes MüLLER est Allemand, comme Cuvier et 
LAGRANGE sont Français : chacun d’eux honore sa patrie, qui doit le 
revendiquer avec fierté; mais ils honorent encore plus l'humanité tout 
entière, qui profite de leurs découvertes et doit les réunir en un culte 
commun. — R. BL. 


La lutte contre les maladies infectieuses. — Fièvre jaune (V, 195). 
— Nous avons annoncé l’arrivée à Rio-de-Janeiro de la commission des 
médecins français, ies docteurs SiMonp et MarcHoux, chargés d’y étudier 
la fièvre jaune, et la légation de France a signalé l'accueil empressé qu’elle 
a reçu des autorités brésiliennes. 

Un pavillon a été spécialement aménagé pour elle à l'hôpital Saint- 
Sébastien, où l’on recueille les individus atteints du vomito, mais, fait 
curieux, bien que, d'ordinaire, à cette époque de l’année, la fièvre jaune 
ait déjà fait son apparition, les médecins français attendaient encore, 
d'après les derniers courriers, qu'un cas se présentât pour commencer 
leurs observations. 

Le docteur Hilario ne GouvEA, professeur à la Faculté de médecine de 
Rio,a publié récemment dans le Bulletin médical des professeurs GRANCHER 
et LANNELONGUE, une étude très compétente sur les causes et la prophy- 
laxie de la fièvre jaune, étude qui a fourni des indications fort utiles à la 
mission française en démontrant le rôle des Moustiques dans la propaga- 
tion du fléau. Il nous dit que l’absence exceptionnelle de cas de fièvre à 
Rio doit être attribuée aux mesures prophylactiques, notamment, à l’em- 
ploi de moustiquaires, à J’usage du pétrole, du goudron, de l’acide sulfu- 
reux que la nouvelle théorie de la contagion par la piqûre des Moustiques 
a préconisées. 

« Cette observation, ajoute-t-il, est corroborée de divers côtés. Aïnsi au 
Sénégal, où la mission française reçut l’ordre de s’arrêter, parce qu’une 
épidémie de fièvre jaune venait d'éclater, la contagion a été immédiatement 
enrayée, au lieu de prendre les proportions calamiteuses de l’an dernier. 

» De même à la Havane, d’après une lettre reçue par l’Ecole de médecine 
tropicale de Liverpool, la campagne contre les Moustiques, autorisée par 
les autorités américaines, a eu pour résultat que, pour la première fois 
depuis 1762, la capitale cubaine a été indemne de la fièvre jaune et que la 
malaria y a diminué de moitié, tandis que la quantité des Moustiques a 
diminué de 90 ‘/.. » 

La thèse, comme vous le voyez, fait ses preuves partout et les observa- 
tions de la mission médicale française à Rio semblent devoir la confirmer. 
— (Le Temps du 27 décembre 1901). 


OUVRAGES REÇUS 


Tous les ouvrages reçus sont annoncés. 


Périodiques reçus en échange 


Mittheilungen aus der medicinischen Facultät der k. japanischen Univer- 
sitat zu Tokio. 

Clinical and Pathological Papers from the Lakside Hospilal. Cleveland. 

Généralités 

XIII: Congrès international de Médecine, Paris 1900. Sections d'anatomie 
pathologique et de bactériologie et parasitologie. Paris, gr. in-8° de 572 p., 1901. 

E. Brumpr, Mission de M. le V'° du Bourg de Bozas en Afrique Centrale. Notes 
et observations sur les maladies parasitaires. Archives de Parasitologie, IV, 
p. 563-580, 1901. 

Busquer, Sur un cas de névrite périphérique d’origine paludéenne. Revue de 
médecine, XXI, p. 654-658, 1901. 

Busquer, Troubles nerveux intermittents d’origine palustre. Revue de méde- 
cine, XXI, p. 414-421, 1901. 

S. CaALANDRUGCGIO, Agostino Bassi di Lodi,il fondatore della teoria parassitaria 
e delle cure parassiticide. Catania, in-8° de 75 p., 1892. 

Ch. Fer, Les fièvres d'Europe dans les pays chauds. Bull. Acad. de méd. 
de Belgique, 29 juin 1901. 

Ch. Errxer, De la nature des fièvres hématuriques des pays chauds.. Bull: 
Acad. de méd. de Belgique, in-8° de 15 p., 28 juillet 1900. 

B. Garrr-Varerio, La collection de parasites du laboratoire d'hygiène et de 
parasitologie de l’Université de Lausanne. Bull. de la Soc. vaudoise des sciences 
naburelles, XXXVNII, p. 343-381, 1901. 

F. von OErELE, Studien über die altägyptische Parasitologie. Archives de 
Parasitologie, IV, p. 481-530, 1901. 

EF. von OEreLe, Vorhippokratische Medizin Westasiens, Aegyptens und der 
mediterranen Vorarier. Handbuch der Geschichte der Medizin, I, p. 52-109, 1901. 

F. von OEreLe, Studien zur mittelniederdeutschen Parasitologie. Archives de 
Parasitologie, N, p. 67-94, 1902. 

G. H. Rocer, Les maladies infeclieuses. Paris, Masson et Ci*, un vol. grand 
in-8° de x1v-1520 p. avec 117 fig. dans le texte, 1902. 

E. Topsenr, Catalogue de la collection de parasites animaux de l’Ecole de méde- 
cine et de pharmacie de Rennes. Bulletin de la Soc. scient. et méd. de l'Ouest, 
in-8° de 20 p., 3° trimestre 1901. : 

P. VuizcemiN, Trichosporum et trichospories. Archives de Parasitologie, V, 
p. 67-94, 1902. 

Sporozoaires 


F. Barresrti, Observations sur le paludisme en Corse. Association française 
pour l'avancement des sciences, Congrès. d’Ajaccio, section des sciences médi- 
cales, in-8° de 16 p., 1901. 

J.-P." CarpamarTis, Des fièvres continues et des fièvres palustres de la Grèce 
Progrès médical, 7 septembre 1901. | 

J.-P. CarpaMarTis, Troubles psychiques dans le paludisme. Bibliothèque de la 
« Grèce Médicale ». Syra, in-8° de 23 p., 1901. à 


206 OUVRAGES REÇUS 


A. Cezci e G. GASPERINI, Paludismo senza malaria. Policlinico CP in-8 
de 8 p., 1901. 

F. Fasarpo, De l'Hématozoaire du béribéri. XIII* Congrès international de 
médecine de Paris, section de bactériologie et parasitologie, p. 116-119, 1900. 

F. FAJARDO, A piroplasmose bovina no Rio de Janeiro. Revista medica de Sao 
Paulo, in-18° de 18 p., 1901. 

Ch. Fixer, L’immunité dans la lutte contre la malaria. Bull. de l'Acad. de méd. 
de Belgique, in-8° de 11 p., 30 juin 1900. 

B. Gazzi-VALERIO, Etudes relatives à la malaria. Les larves d'Anopheles et de 
Culex en hiver. Centralblatt für Bakteriol., XXIX, p. 898-900, 1901. 

B. Grassr, Compagna per gli siudi di profilassi malarica in Ostia, 4 giugno- 
45 ottobre 1901. 

B. Grassi, Studi di uno Zoologo sulla malaria. Roma, 28 edizione, in-4° di IX- 
296 p., con 21 fig. nel testo e 8 tavole, 1901. 

P.-R. Jouy, Souvenirs Malgaches. Les Moustiques. Archives de Parasitologie, 
IV; p. 256-261, 1901. 

A. LAvERAN, Essai de classification des Hématozoaires endoglobulaires ou 
Hæmocytozoa. C. R. Soc. de biol., 20 juillet 1901. 

A. Laveran et F. MEesniz, Deux Hémogrégarines nouvelles des Poissons. C. R. 
Acad. des sciences, CXXXIII, p. 572, 1901. 

L. Lécer, Les éléments sexuels et la copulation chez les Stylorhynchus. C. R. 
Acad. des sciences, 26 août 1901. 

L. Lécer et DuBosco, Sur les premiers stades du développement de quelques 
Polycystidées. C. R. Acad. des sciences, 2 septembre 1901. 

G.-C. Low, On malaria and filariasis. British Guiana Branch, Brilish medical 
Association. Georgetown, Demerara, in-8° de 24 p., 1901. 

G.-H.-F. NurTrTALz and A.-E SxiPzey, Studies in relation to malaria. Il. The 
structure and biology of Anopheles, Anopheles maculipennis. The Pupa. Journal 
of Hygiene, I, p. 269-276 and 451-484, 1901. 

J. Rosenau, Disinfection against Mosquitoes with formaldehyd and sulphur 
dioxid. Bull. of the Hygiene Laboratory, Washington, in-8° de 20 p., 1901. 

R. Ross, First progress Report of the campaign against Mosquitoes in Sierra 
Leone. Liverpool School of Tropical Medicine, in-8 de 22 p., Liverpool, 1901. 

Von WastELEWwski, Ueber die Verbreitung und künstliche Uebertragung der 
Vogelmalaria. ATchiv für Hygiene, XLI, p. 68-84, 1901. 

Von WasiELEWsKi, Beiträge zur Kenntniss des Vaccine-Erregers Zeitschrift fur . 
Hygiene, XXXVIIL, p. 212-318, 1901. 


Flagellés 


A. Laveran et F. MEsniz, Sur les Flagellés à membranne ondulante des Poissons 
(genres Trypanosoma Gruby et Trypanoplasma n. gen.). C. R. Acad. des sciences, 
CXXXIII, p. 670, 1901. 

A. Laveran et F. MEsnic, Sur la morphologie et la systématique des Flagellés 
à membrane ondulante (genres Trypanosoma Gruby et Trichomonas Donné). 
C.R. Acad. des sciences, CXXXIII, p. 131-137, 1901. 

A. Laveran et F. MEeswiz, Recherches morphologiques et expérimentales sur le 
Trypanosome des Rats (Tr. Lewisi Kent). Annales de l'Institut Pasteur, p. 673- 
713, 1901. 


Helminthologie en général 


P. BaRBAGALLO, Ricerche sperimentali sulla durata dellà vitalità degli endopa- 


OUVRAGES REÇUS 207 


rassiti animali racchiusi entro gli organi dopo la morte dei loro ospiti. Archives 
de Parasilologie, IV, p. 531-549, 1901. 

M. Lüne, Auszüge aus Briefen K. A. Rudolphi’s an J.-G. Bremser. Zur Ergänzung 
der in Tome III, n° 4, erschienenen Biographie Rudolphis verôfientlicht. Archives 
de Parasitologie, IV, p. 550-562, 1901. 

E: Ninni, Catalogo della raccolta elmintologica del Co. P. A. Ninni (Museo civico 
di Venezia). Reale Istituto Venelo di scienze, letlere ed arti, LX, p. 53-74, 1901. 

M. Srossica, Osservazioni elminlologiche. Boll. della Società adriatica di 
scienze naturali in Trieste, XX, p. 89-103, 1900. 

H.-B. Warp, Report of the Zoologist. Nebraska State Board of Agriculture, 
p. 257-279, july th, 1898. 
Cestodes 


R. AGosriNo, Un caso di cisticercosi cerebrale multipla. Gazzetta degli ospedali 
e delle cliniche, n° 84, 1901. 

A. CERRuTI, Di un Tenioide dell’ Alauda arvensis con riguardo speciale ad un 
organo parauterino. R. Accad. d. sc. fisiche e matem., XI, in-4° de 6 p., Napoli, 
1901. 

V. Diamare, Zur Kenntniss der Vogelcestoden. — Ueber Paronia Carrinoi 
(mihi). Centralblatt für Bakieriol., XXX, p. 369-373, 1901. 

Ch. Firxer, Un cas de Cysticerque racémeux de la paroi du cœur. Bull. Acad. 
de méd. de Belgique, in-8° de 5 p., 1895. 

O. von Linsrow, Die systematische Stellung von Ligula intestinalis Goeze. 
Zoologischer Anzeiger, XXIV, p. 627-634, 1901. 

À. PosseLT, Die geographische Verbreitung des Blasenwurmleidens insbeson- 
dere des Alveolarechinococcus der Leber und dessen Casuistik seit 1886. Stutt- 
gart, in-8° de 334 p., 1900. 

Trématodes 


M. Lüne, Ueber Hemiuriden. Zoologischer Anzeiger, XXIV, p. 394-488, 1901. 

M. Lüne, Zweineue Distomen ausindischen Anuren. Centralblatt für Bakteriol., 
XXX, p. 166-177, 1901. 

H.-B. War», Notes on the parasites of the Lake Fish. — III. On the structure of 
the copulatory organs in Microphallus nov. gen. Studies from the Zoological 
Laboratory, University of Nebraska, p. 175-185, 1901. — [Microphallus opacus, 
Trématode parasite d’'Amia calva]. 


Nématodes 

J. LAMBINET, Recherches sur la résistance des œufs et des larves d’Ankylostomes 
aux agents physico-chimiques. Bull. Acad. de Belgique, 25 mai 1901. 

C. ParonA, Diagnosi di una nuova specie di Nematode. Bollettino dei Musei di 
zool. ed anat. comp. delle R. Università di Torino, XVI, 18 luglio 1901. — 
[Histiocephalus stellæ-polaris, chez Fulmarus glacialis]. 

C. PaRoNA, Altro caso di pseudo-parassitismo di Gordio nell’ Uomo (Parachor- 
dodes puslulosus Baird). Clinica medica, n° 10, 1901. 


Arthropodes 
H. Kyzaruxr, Martepiarn no ecrecrsenxoëü ucropiä Romaposz. 
Hsercmia Mocx. C.X. Hncmumyma, VII, MocxBa, in-8 de 33 p., 1901. 


H. HaconoBr, KHypcs Jumomonoziu. I. Hapyanvte nokpoett 
HACKOMvIXS. BapinaBa, gr. in-8° de 28 p., 1901. 


208 OUVRAGES REÇUS 


G. NEuMmANN, Spelæorhynchus præcursor n. g., n. sp., nouvel Acarien parasite. 
Archives de Parasitologie, N, p. 31-37,1902. 

E. TopsenT, Sur un cas de myase hypodermique chez l'Homme. Archives de 
Parasilologie, 1V, p. 609-614, 1901. 


Bactériologie 


M. BJÔôRKSTÉEN, Om Spreptokockens och dess Toxins samt Stafylokackens 
inverkan pà lefvern. Helsingfors, gr. in-8° de 186 p., 1900. 

J. BrauLr, Deux cas de botryomycoseobservés à Alger. Archives de Parasitologie, 
IV, p. 590-597, 1901. 

Busquer, Recherches sur la transmission du Méningocoque par les voies respi- 
ratoires. Presse médicale, 7 août 1901. 

Busquer et Boupeaup, Les oreillons du Chien. Presse médicale, 28 septembre 1901. 

A. CELLI, La scuola romana d'igiene nei secoli XVI e XVII e la profilassi della 
peste bubonica nel 1656-57. Supplemento al Policlinico, in-8° de 42 p., 1897. 

B. Gazui-VaLerio, Études sur les néoformations nodulaires. La pseudo-tubercu- 
lose bactérienne des Cobayes. Archives de Parasitologie, IV, p. 288-300, 1901. 

B. Gazzr-Varerio, Sur un Coli-bacille du Hamster. Centralblatt für Bakteriol., 
XXX, p. 273-276, 1901. 

B. Gazzr-VALERIO, La peste delle Api e la sua cura colla formalina. Rivista ital. 
di scienze naturali, XXI, n° 9-10, 1901. 

L Haczron et Carriow, Le kéfir et la kéfirothérapie. Paris, in-8° de 63 p., 1901. 

KräL, Der gegenwärtige Bestand der Kräl’ schen Sammlung von Microorga- 
nismen. Prag, gr. in-8° de 37 p., October 1901. 

W.-G. Mac CazzuM and A.-W. CLÉMENT, Pulmonary tuberculosis, with diffuse 
paeumonic consolidation, in a Lion. Johns Hopkins Hospital Bull., p. 85-86, 1900. 

W.-G. Mac CazLuM and F.-W. HAsrTINGs, À case of acute endocarditis caused by 
Micrococcus zymogenes (nov. spec.) with a description of the microorganism. 
Journal of experimental medicine, IV, p. 522-534, 1899. 

A. PETTERSON, Experimentelle Untersuchungen über das Conserviren von 
Fisch und Fleisch mit Salzen. Akademische Abhandlung, medicin. Facultat der 
Universität zu Upsala. München, gr. in-8 de 70 p., 1900. 

O. RicHARDSON, Pseudo-pneumococci in lobar pneumonia. Journal of the 
Boston Soc. of med. sc., V, p. 499-505, 1901. 

J. RosENaAU, Aninvestigation of a pathogenic microbe (B. typhi murium Danysz) 
applied to the destruction of Rats. Bull. of the hygienic Laboratory, in-8° 
de 5 p., 1901. 

G RosenTHaL, Séparation des microbes anaérobies cultivés én tubes de gélose 
profonde par l’isolementet lelavage en boîte de Pétri. C.R. Soc. de biol.,2 nov. 1901. 

Mycologie 3 

E. Bopix, Sur le Champignon du favus de la Souris (Achorion Quinckeanun). 
Archives de Parasitologie, V, p. 5-30, 1902. 

E. LEGRaAIN, Contribution à l'étude de l’actinomycose en Kabylie. Sur un cas 
d’actinomycose polykystique du maxillaire inférieur. Archives de Parasitologie, 
IV, p. 409-213, 1901. 

P. Lesace, Germination des spores de Penicillium dans l’air humide. C. R. 
Acad. des Sciences, 15 juillet 1901. 

P. LesaGe, Germination des spores de Penicillium sur l’eau. C. R. Acad. des 
sciences, 4 novembre 1901. 


Le Gérant, F. R. DE RUDEVAL. 


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l’une ou ne des cinq langues suivantes } ‘français allemand, anglais, espagnol | à 
et italien. Les auteurs de mémoires en langues ss doivent, autant que 
possible, FOURNIR UN TEXTE DAGTYLOGRAPHIE (écr u &lu machine), afin de réduire 
les corrections au minimum. L PA NC 
- Ce texte doit être conforme aux règles suivantes : ; Ne 
1» On appliquera strictement les règles de la nomenclature zoologique ou. 
botanique adoptées par les Congres internationaux de zoologie et de botanique ; 


7 2% On fera usage, tant pour 1e noms d'auteurs que pour es. indications biblio= = 


graphiques, des abréviations SPNICÉS par ces mèmes Congrès ou par le, Z00/0- - 
gical Record de Londres ; ë + 
3° Les noms géographiques ou les noms propres emphuntés à des langues Qui) D 
n’ont pas l’alphabel latin seront transcrits conformément aux DÉBReE interna NAT 
tionales adoptées(par les Congrès de zoologie ; 1 
4o Tout nom d'être Ver animal ou plante, commencera JE une prémière 


lettre capitale ; é 
| 5» Tout nom scientifique PEN sera imprimé! en italiques (souligne une fois sur : 
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de pass l'intérêt de la PDC tion. et pour assurer cle maximum de tion 
dans la reproduction des planches et-figures, tout en supprimant des dépenses 


© inutiles, nos collaborateurs sont priés de se conformer aux règles suivantes : r 


1° Dessiner sur papier ou sur bristol bien ‘blanc. à à Je 

> Ne rien écrire sur les dessins originaux. | P :4 : 
Toutes les indications (lettres, chiffres, explication des figur 0) Eco 

DLede s sur un calque recouvrant Ia planche ou le dessin. ’ À 

& Abandonner le’ plus possible le crayon à la mine de plomb pour le Ce 
Wolf ou l’encre de Chine. 

Les Auteurs d'articles insérés aux 47chives sont instamment priés de renvoyer. 

à M. le D'J. Gurarr, Secrétaire de la rédaction, dans un délai maximum de huit 
_jours, les QU corrigées avec le manuscrit où l’épreuve précédente. 

Ils recevront gratis 50 tirés à part de leur article. Is sont invités, à faire cons» 
naître Sans délai s'ils désirent en recevoir un plus g grand nombre (40 au maximum); 
à leurs frais et conformément au tarif ci-dessous. Ce tarif ne ise que l’impres- 
sion ty pographique ; ; il ne concerne point les planches, dont le prix peut varier 
considérablement. ‘Toutefois, il importe de dire que, pour . les exemplaires 
d'auteurs, les planches seront comptées striclement au prix de revient. Les tirés 
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SOMMAIRE 


: Base 10 
M. Lüme. — Urogonoporus armatus, ein eigentümlicher Cestode aus Acan- 
ve mit anschliessenden Bemerkungen über die sogenannten Cesto- 
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darier (avec 3 fig. dans le texte et planche I). . . . . SV ie aa ere 209 
P. GARNAULT. — La tuberculose humaine et la tuberculose bovine pendant 
l'antiquité et le moyen age. 4 140) 1 AS AE 251 
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! G. AyeLLo e C. PARAsCANDOLO. — Della psittaccosi; studi ed esperimenti (avec 
un tableau hors texte). . . . . . . . AE DR A URTES AN AU ADP A 294 
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ARCHIVES DE PARASITOLOGIE 


sont publiées par la 


Société d'Étitions scientifiques et Httéraires 
F. R. DE RUDEVAL et 


ments à MM. F. R. de RUDEVAL{et C*, Éditeurs, 4, rue Antoine 
Dubois, Paris, VE. | 


UROGONOPORUS ARMATUS 
EIN EIGENTÜMLICHER CESTODE AUS ACANTHIAS, 


MIT ANSCHLIESSENDEN BEMERKUNGEN ÜBER DIE 
SOGENANNTEN ;CESTODARIER 


VON 


D' MAX LÜHE 


Privatdocent an der Universität und Assistent am Kel. 
zoologischen Museum in Kônigsberg i/Pr. 
(Hierzu Tafel I). 


In den Monaten März und April des Jahres 1900 hielt ich mich 
in Triest auf, um auf der dortigen k.k. zoologischen Station, deren 
Verwaltung ich für ihr freundliches Entgegenkommen zu grossem 
 Danke verpflichtet bin, helminthologisch zu arbeiten. Der Zweck, 
welchen ich dabei verfolgte, war ein zwiefacher. Die grosse 
Arbeit von Looss, welche Distomen und Monostomen systematisch 
sichtete und welche damals gerade erschienen war, hatte die 
Distomen der marinen Fische noch verhältnismässig wenig berück- 
sichtigen kônnen und erschien es wünschenswert, hier durch 
sgenauere Untersuchungen der grossenteils noch nicht genügend 
bekannten Distomen der marinen Fische, die Arbeit von Looss 
zu ergänzen. Ich wünschte deshalb diese Distomen aus eigener 
Anschauung kennen zu lernen, ausserdem aber richtete ich mein 
besonderes Augenmerk auf Cestoden und zwar lag mir vor allem 
daran, die Cestoden der Selachier, welche mir bis dahin fast nur 
aus der Litteratur bekannt waren, näher kennen zu lernen, um 
mir, wenn môglich, ein eigenes Urteil über die natürlichen Ver- 
 wandtschaftsverhältnisse derselben bilden zu kônnen. Gehôren 
doch die von mir in den letzten Jahren untersuchten Ichthyotaenien 
der Schlangen zu den nächsten Verwandten jener Selachier-Cesto- 
den mit welchen sie die Ordnung der Tetraphylliden bilden, 
deren weitere Einteilung in Familien und Gattungen zur Zeit noch 
fast allein auf den äusseren Verhältnissen des Scolex beruht und 
als eine naturgemässe kaum angesehen werden kann. 


Archives de Parusilologie, V, n° 2, 1902. 14 


210 MAX LÜHE 


Unter den von mir in Triest gesammelten Selachier-Cestoden 
befindet sich nun eine Form, welche mir ein besonderes Interesse 
zu beanspruchen scheint und welche ich, ungeachtet einer gewissen 
Lückenhaîftigkeit meiner Beobachtungen, im folgenden näher eha- 
rakterisieren will. 

Es ist eine bekannte und oîft betonte Thatsache, dass bei den 
meisten Cestoden der Selachier die Proglottiden sich von der 
Bandwurmkette ablôsen, bevor sie ihre volle Ausbildung erreicht 
haben. Sie leben dann einzeln neben der Bandwurmkette, von 
welcher sie stammen, in dem Spiraldarm ihres Wirtes weiter und 
ihr Wachstum ist bei manchen Arten noch so erheblich, dass die 
reife einzelne Proglottis grüsser ist wie die ganze ursprüngliche 
Bandwurmkette. Derartigen einzeln lebenden Cestoden-Proglot- 
tiden gleichen in den Grundzügen ihrer Organisation Formen, 
welche ich mehrfach in dem Spiraldarm von Acanthias vulgaris 
fand und zwar stets in sehr grosser Zahl, ohne dass es mir 
freilich gelungen wäre, eine zugehôrige Bandwurmkette aufzu- 
finden. Soweit ich sehe, ist dieser in mehrfacher Hinsicht bemer- 
kenswerte Parasit von 4 canthias bisher noch nicht in die Litteratur 
eingeführt worden. Ich nenne ihn mit Rücksicht au die Lage der 
Genitalofinung und die Bestachelung des Vorderendes Ürogonoporus 
armatus. Auf die ihm anzuweisende Stellung im zoologischen 
System komme ich später zurück. 


DIE ÂUSSEREN FORMVERHÂLTNISSE DES UROGONOPORUS ARMATUS. 


sind sehr charakteristische. Die Einzel-Proglottiden sind stets 
wesentlich länger als breit, während die Difierenzen zwischen 
Transversal- und Sagittaldurchmesser sehr viel weniger hervor- 
treten. Wenn wir von dem, eine specielle Diflerenzierung aufwei- 
senden Vorderende absehen, kann im übrigen der Kôrper der 
Einzel-Proglottiden als mehr oder weniger spindeliôrmig bezeichnet 
werden. Seine Länge kann bis zu 3" erreichen, seine grôsste 
Breite beträgt alsdann 0,5-0,6mm, seine grôsste Dicke 0,25-0,40mm 
Das Hinterende endet ziemlich scharî zugespitzt und eine durchaus 
entsprechende Verschmächtigung findet auch nach vorne zu statt, 
woselbst sich bei stark gestreckten Exemplaren der spindelformige 
Rumpf deutlich in einen mehr oder weniger langen Hals verlän- 


UROGONOPORUS ARMATUS 211 


gert. Bei noch nicht ganz reifen Proglottiden, welche überhaupt 
vergleichsweise weniger in die Länge gestreckt erscheïinen, ist 
dieser Hals verhältnismässig kürzer und, wenn wir solche Proglot- 
tiden noch einem leichten Drucke aussetzen, erscheint er nur 
durch zwei seitliche Einbuchtungen angedeutet, wie sie Fig. 1 
aui Tafel I. zeigt. Nach vorne schliesst sich nun an diesen Hals, 
beziehungsweïise überhaupt an den spindelfôrmigen Hauptabschnitt 
des Kôrpers, ein sehr beweglicher Anhang an,welcher eine specielle 
Differenzierung des Vorderendes zu Fixationszwecken darstellt 
und welchen ich mit Rücksicht auf diese seine Function als Haît- 
lappen bezeichnen will. 

Dieser Haîtlappen von Urogonoporus armatus kann, von der. 
Fläche gesehen, etwa als herzidôrmig bezeichnet werden. Mit 
seiner Basis dem eben als Hals -bezeichneten verschmächtigten 
Kôrperteil ansitzend, ist er doch von diesem stets recht scharî 
abgegrenzt, da er sich sehr rasch verbreitert und demzufolge in 
der Flächenansicht die äussere Begrenzung der Einzelproglottis 
an der Grenze von Haftlappen und Hals winkelig einspringt. Die 
grôsste Breite des Haîftlappens nähert sich der grüssten Breite der 
ganzen Proglottis. Bei den reiten Proglottiden, für welche die 
Maasse des Hinterkôrpers bereits oben mitgeteilt wurden, finde 
ich den Haïtlappen 0,4-0,5®® breit bei einer grôssten Breite des 
Hinterkôrpers von 0,5-0,6®m und einer Breite des Halses von 
nur 0,150n, Während bei dem jüngeren und etwas gequetschten 
Exemplar von 2m Gesammtlänge, welches auf Taf. I, Fig. 1. 
abgebildet ist, der Haïftlappen mit sehr breiter Basis dem nur 
schwach angedeuteten Halse auïisitzt, kann beï starker Streckung 
des Halses und zwar namentlich bei ganz reifen Exemplaren der 
Haïtlappen mit dem Halse an ein auf einem Stiele sitzendes Blatt 
erinnern. Die Länge des Haïftlappens ist im Mittel ungefähr gleich 
seiner Breite. 

Nach vorne zu verschmälert er sich ziemlich rasch und gleich- 
mässig, um in einer meist recht schari ausgeprägten Spitze zu 
enden, deren Winkel je nach dem Contractionszustande gewissen 
Schwankungen unterliegt, jedoch in der Regel ein wenig grôsser 
als ein Rechter zu sein scheint. 

- Charakteristisch für den Haftlappen des Urogonoporus armatus 
ist ferner seine ausgesprochen flächenhaîfte Ausbildung. Während. 


‘212 MAX LÜHE 


Querschnitte durch den Hinterkôürper einen mehr oder weniger 
ovalen Umriss haben und sich je nach dem Contractionszustand 
-in ihrer Form einem Kreise nähern (besonders in der Mitte des 
Hinterkôrpers) oder auch bei starker Abflachung der einen Fläche 
fast halbkreisiôrmig erscheinen kônnen, finde ich auf allen von 
mir angefertigten Schnittserien die beiden Flächen des Haftlappens 
annähernd parallel zu einander verlaufen bis zu dem ringsum 
gleichmässig stumpi abgestutzten freien Rande (vergl. Taf. I. 
Fig. 4 und 5). Der Sagittaldurchmesser des Haftlappens ist also 
ein verhältnissmässig gleichmässiger. Dabeï ist er auch ausseror- 
dentlich gering (er schwankt nach meinen Messungen bei den 
verschiedenen Individuen je nach dem Contractionszustand zwi- 
schen 0,026 und 0,060m, und beträgt im Mittel 0,03-0,04mm), so 
dass stets der Haîtlappen wesentlich dünner ist, als der Hinter- 
kürper. Häufig beginnt die Dicke der Proglottis schon unmittelbar 
an der Grenze des Haîtlappens plôtzlich zuzunehmen, in der Weise 
wie dies Tafel I. Fig. 5 zeigt, so dass der Haftlappen in diesem 
Falle auch auf dem Sagittalschnitt sehr scharf gegen den Hinter- 
kôrper abgegrenzt erscheint. Doch ist dies Verhalten bis zu einem 
gewissen Grade dem Contractionszustand unterworfen und ich 
habe auch Sagittalschnitte untersucht, auf welchen die Dicken- 
zunahme der Halses von Anfang an mehr allmäblich erfolgte und 
demzufolge der Haîtlappen gegen den Hinterkôrper nicht so scharf 
abgegrenzt erschien, wie in der eben citirten Abbildung. 

Der ganze Haïftlappen ist, wie bereits erwähnt wurde, ausseror- 
dentlich beweglich und zwar bestehen diese Bewegungen in erster 
Linie in Einrollungen der Ränder, denen gegenüber Verbreite- 
rungen und Verlängerungen des Organes verhältnismässig mehr 
in den Hintergrund treten, vorausgesetzt, dass man die lebenden 
Tiere ohne Anwendung irgend welchen Druckes untersucht, da ja 
natürlich ein solcher jede Einrollung verhindert und die Bewe- 
gungen auf abwechselnde Verbreiterungen und Verlängerungen 
beschränkt, sobald nur das Tier, bevor der Druck einsetzte, vüllig 
gestreckt wurde. An ohne Druckanwendung conserviertem Mate- 
rial finde ich stets entsprechend den am lebenden Tier zu beobach- 
tenden Bewegungen den Haftlappen mit seinem Vorderende und 
häufig auch mit seinen Seitenrändern auf die eine Fläche einge- 
krümmt {und zwar anscheinend stets auf diejenige, welche ich 


UROGONOPORUS ARMATUS 213 


aui Grund der unten zu besprechenden Lagerung des Uterus als 
die dorsale ansehe) bez. mehr oder weniger vollkommen einge- 
rollt (vergl. hierzu Taf. I, Fig. 4 und 5). 

Es kann keinem Zweifel unterliegen, dass die hier in ihren 
äusseren Formverhältnissen beschriebene Differenzierung des Vor- 
derendes als eine Anpassung an Fixationszwecke angesehen wer- 
den muss, dass mit andern Worten der von mir als Haftlappen 
bezeichnete Kôrperteil in der That ein Haftorgan ist. Selbst aus 
Acanthias-Eingeweiden, welche durchaus nicht mehr als frisch 
 bezeichnet werden kônnen, ist es bei einiger Vorsicht nicht 
schwierig, die Parasiten zu conservieren, ohne dass sich ihr Vor- 
derende von der Darmwandung ablôst. Aber auch abgesehen von 
dieser direct festzustellenden Thatsache würde die Bedeutung des 
Haftlappens als eines Fixationsorganes schon allein dadurch bewie- 
sen werden kôünnen, dass dieser so überaus bewegliche Anhang 
des Kürpers am Rande sowohl wie auf beiden Flächen dicht mit 
kräftigen Stacheln besetzt ist. 

Die Organe, mit welchen sich die Helminthen an ihren Wirten 
fixieren, lassen sich im wesentlichen in zwei Gruppen bringen : 
entweder vermitteln sie die Fixierung durch eine von ihnen aus- 
geüble Saugwirkung oder ihr2 Wirkung beruht auf dem Princip 
der Widerhaken, welche ein Zurückgleiten verhindern. Ein Saug- 
organ, mit welchem sie sich fixieren künnten, besitzen nun die 
Einzel-Proglottiden von Urogonoporus armatus nicht, vielmehr wird 
ihre Fixierung an der Darmwandung ihres Wirtes bedingt durch 
ein Stachelkleid, welches in ähnlicher Weïse bei Cestoden bisher 
noch niemals beobachtet worden ist (1), welches jedoch in jeder 


(1) Hôchstens kônnte die Bestachelung von Gyrocotyle zum Vergleich heran- 
gezogen werden. Indessen ist dort nicht nur die Anordnung der Stacheln eine 
durchaus andere, ungleichmässige (vergl. R. S. WAGENER, Ueber einen neuen in 
der Chimæra monstrosa gefundenen Eingeweide-Wurm, Amphiptyches urna 
Grube und Wagener. Müller’s Archiv für Anat., Physiol. u. wiss. Med., 1852, 
p.545 f., Taf. XV, fig. 7), auch die Lagerung der Stacheln ist eine wesentlich 
andere, indem dieselben nicht einfach in der Cuticula befestigt sind, sondern 
auch noch die ganze Subeuticula durchsetzen (vergl. SPENCER, W. BaAzpwiN, The 
anatomy of Amphiptyches urna. Transact. Roy. Soc. Vicloria., I, part. 2, Mel- 
bourne, 1889, 4, p. 138-151, Taf. XIII, fig. 6, citiert nach einem handschriftlichen 
Auszug von Prof. BRAUN, sowie E LoNNBErRG, Siudien über skandinavische 
Cestoden. Kongl. Svenska Vetenskaps Akademiens Handlingar, XXIV, n° 6. 
Stockolm, 1891, p. 21-23. Taf. II, fig. 41). 


214 MAX LÜHE 


Beziehung dem Stachelkleide so vieler Distomen homolog erscheint. 
Wie bei vielen Distomen ist nicht der ganze Kôrper, sondern nur 
das Vorderende bestachelt : wohl reicht die Bestachelung noch 
etwas über die Grenze zwischen Haftlappen und Hals hinaus nach 
hinten (was in Fig. 1 auf Taf. I, nicht zur Darstellung gebracht ist, 
um die Lagerung von Hoden und Dotterstücken deutlich hervor- 
treten zu lassen — vergl. jedoch Fig. 4 und 5), aber schon im hin- 
teren Teile des Haftlappens stehen die Stacheln etwas weniger 
dicht, wie am Vorderende und beim Übergang auf den Hals werden 
sie noch spärlicher und nehmen gleichzeitig an Grôsse ab, um sehr 
bald gänzlich zu verschwinden. Wie bei den Distomen sind die 
Stacheln regelmässig in Quincunx gestellt und ähnlich den Verhält- 
nissen bei den Distomen sind auch die Gestalt der Stacheln und 
ihre Befestigung in der Cuticula. Bezüglich der Form der Stacheln 
ist vor allem hervorzuheben, dass dieselben ziemlich stark abge- 
plattet sind, so dass man sie vielleicht auch als Schuppen bezeich- 
nen kônnte, wie dies ja neuerdings bei den Distomen üblich zu 
werden beginnt. Doch unterscheiden sie sich von dem, was man 
sonst Schuppen zu nennen pflegt, durch ihre gleichmässige and 
scharfe Zuspitzunge. In der Flächenansicht erscheinen sie an der 
abgerundeten Basis 0,006m» breit bei einer Länge von 0,020mn. Die 
beiden freien Seitenränder verlaufen von der Basis bis zur freïen 
Spitze fast ganz gerade, wie bei einem spitzwinkeligen, gleich- 
schenkeligen Dreiecke. Auf Längsschnitten oder bei Ansicht auf die 
Kante, ergiebt sich die Dicke der Stacheln an ihrer in die Cuticula 
eingesenkten Basis auf kaum 0,003", das heisst also sie ist noch ein 
wenig geringer als die halbe Breite der Stacheln an der gleichen 
Stelle. Anfänglich nimmt, von jener Basis aus gerechnet, die Sta- 
chel-Dicke in kaum merklicher Weise, dann allmählich jedoch 
etwas stärker ab, um in eine sehr scharfe Spitze auszulauten. 
Ferner kann man auf Längsschnitten feststellen, dass die Stachel- 
basis auch in sagittaler Richtung abgerundet und nicht wie bei so 
vielen Distomen winkelig abgestutzt erscheint. Dagegen stimmen 
die Stacheln von Urogonoporus armatus darin vollkommen mit den 
Stacheln der Distomen überein, dass sie die ganze Dicke der Cuti- 
cula durchsetzen, dass also ihre Basis dem zwischen der Cuticula 
und der Basalmembran liegenden dünnen Protoplasma-Saume der 
Epithelzellen unmittelbar aufliegt. Doch steckt andererseits im 


UROGONOPORUS ARMATUS 215 


Gegensatz zu dem Verhalten bei dem Stachelkleide der Distomen 
auch nur die Stachelbasis in der kaum 0,002mn dicken Cuticula, 
der grüsste Teil der Stacheln ragt Îfrei über die Oberfläche der 
Cuticula hervor und kann also eine ähnliche physiologische Wir- 
kung ausüben wie die Haken an dem Scolex 50 vieler Cestoden 
oder an dem Rüssel der Echinorhynchen. Wie die Hakenfortsätze 
dieser Cestoden- und Echinorhynchen-Haken verlaufen auch die 
Stacheln des Urogonoporus armatus nicht gestreckt, sondern leicht 
sgekrümmt, sodass das freie Ende des Stachels annäherend parael 
zur Oberflâche der Cuticula orientiert ist. 

Die Fixierung des Parasiten an der Wandung des Spiraldarms 
von Acanthias erfolgt nun in der Weise, dass der Haftlappen in 
die natürlichen Vertiefungen der Schleimhaut eindringt und dort 
durch die als Widerhaken wirkenden Stacheln festgehalten wird. 
Anscheinend geht hierbei in der von dem Parasiten occupierten 
Schleimhaut-Krypte das Epithel verloren. Dafür, dass der Parasit 
auch durch actives Eindringen in die Gewebe der Schleimhaut 
selbst grüssere Verletzungen hervorzurufen vermag, habe ïch 
keinerlei positive Anhaltspunkte. Indessen muss ich ausdrücklich 
betonen, dass für eine genauere Untersuchung der Anheftungsweise 
des Urogonoporus armatus mein Material nicht ausreichte. Wohl 
habe ich eine Anzahl von Exemplaren noch mit ihrem Haîftlappen 
an der Darmwandung festsitzend conserviert, aber die Acanthias- 
Eingeweide, in welchen ich die Parasiten gefunden hatte, ent- 
stammten nicht Haïfischen, welche ich selbst noch lebenä in 
Händen gehabt hatte, sondern waren von Fischern der k. k. 
zoologischen Station zugetragen worden und waren infolge dessen 
für histologische Untersuchungen nicht trisch genug. Auf den von 
mir angefertigten Schnittpräparaten zeigle sich das Darmepithel 
bereits so stark zerfallen, dass diesen Präparaten für Feststellung 
der Art und Weise, wie die Parasiten die Gewebe der Darm- 
Schleimhaut des lebenden Fisches beeinflusst hatten, keine grosse 
Beweiskraft mehr zuerkannt werden kann. Für derartige Unter- 
suchungen ist bei der Gesch windigkeit, mit welcher am Darmkanal 
der meisten Meeresfische erhebliche postmortale Veränderungen 
eintreten, unbedingt Material erforderlich, welches einem erst 
unmittelbar vorher getôteten Fische entnommen ist. 


216 MAX LÜHE 


HAFTLAPPEN BEI ANDEREN SELACHIER-CESTODEN. 


Auf eine dem vorstehend geschilderten Haïftlappen des Urogono- 
porus armatus analoge Bildung bei anderen Selachier-Cestoden hat 
bisher meines Wissens nur Pintner aufmerksam gemacht (1). 
Derselbe berichtet nämlich in seinen Untersuchungen über den Bau 
des Bandwurmkôrpers über eine Erscheinung, welche er damals 
nur bei Acanthobothrium coronatum (Rud.) Van Ben. beobachtet 
hatte und welche darin bestand, «dass sich am vorderen Rande der 
freien Glieder ein im Durchmesser 0,727-0,808mm messendes 
Stück kugelig oder eiformig einschnürte und durch seine saug- 
napfartigen Bewegungen die Ahnlichkeit einer solchen Proglottide 
mit einem Trematoden vollendete. » Diese Beobachtung Pintner's 
kann ich durchaus bestätigen. Ich habe sie nicht nur bei dem 
auch von mir untersuchten Acanthobothrium coronatum (Rud.) 
Van Ben. wiederholt machen kônnen, sondern in fast ganz der 
gleichen Weise auch bei den Einzel-Proglottiden mehrerer anderer 
Selachier-Cestoden, so dass ich zu der Überzeugung gelangt bin, 
dass eine besonders grosse Beweglichkeit und Formveränder- 
lichkeïit des Vorderendes überhaupt für die losgelôsten Einzel- 
Proglottiden der Tetraphylliden charakteristisch ist. Als mittleren 
Contractionszustand kônnen wir es nach meinen Beobachtungen 
ansehen, wenn in der Mitte des quer-abgestutzten Vorderendes 
der Einzel-Proglottis sich noch ein kleiner lappenfôrmiger Fortsatz 
nach vorne erstreckt, welcher dem Kôrper der Proglottis mit 
breiter Basis aufsitzt und in der Flächenansicat mehr oder 
weniger halbkreisfôrmig erscheint (2). Dieser Contractionszustand 
wird auch besonders häufig beim Conservieren von Einzel-Pro- 
glottiden fixiert. Indessen ist die Abnlichkeit mit dem Haftlappen 
von Urogonoporus armatus noch wesentlich grôüsser, wenn das Vor- 
derende der Proglottis sich mehr in die Länge gestreckt und jener 
kleine lappenfôrmige Forsatz durch zwei seitliche Einkerbungen, 

(1) Theodor PrNTNer, Untersuchungen über den Bau des Bandwurmkôrpers 
mit besonderer Berücksichtigung der Tetrabothrien und Tetrarhynchen. 4rb. a. 
d. Zool. Inst. d. Univ. Wien u. d. Znol. Slat. in Triest, IT, Heft 2, 1880, p. 5 
D hierzu : G.-R. WaGexer, Die Entwickelung der Cestoden. Verhdlg. 


[Nova Acta] d. Kaïis. Leop.-Carol. Akad. der Naturf., XXIV, Suppl., Breslau u. 
Bonn, 1854, Taf. 22, Fig. 278. 


UROGONOPORUS ARMATUS 217 


welche eine halsartig verschmälerte Kôrpérpartie zwischen sich 
fassen, von dem Hauptteil der Proglottis abgeschnürt erscheint. 
Es entsteht auf diese Weise ein Bild, wie es Fig. 8 auf Taf. V, in 
Van Beneden’s Vers cestoïdes (am nach unten gewandten Ende der 
Figur) darstellt (1). Dass diese Differenzierungen am Vorderende der 
Einzel-Proglottiden von Acanthobothrium coronatum und ähnlichen 
Formen dem Haïtlappen von Urogonoporus armatus homolog sind, 
kann keinem Zweïfel unterliesen. Indessen treten sie im Gegen- 
satz zu dem viel vollkommener entwickelten Haftlappen des Urogo- 
noporus keineswegs immer deutlich hervor, sondern sind in dieser 
Beziehung in viel hôherem Maasse von dem jeweiligen Contrac- 
tionszustande abhängig. So kann z. B. bei starker Streckung das 
Vorderende der Proglottis sich in eine alsdann verhältnismässig 
sebr durchsichtige, ziemlich gleichmässig verschmächtigte Spitze 
ausziehen oder umgekehrt bei starker Contraction stumpf abge- 
rundet enden, in welchem Falle nur noch eine auflällig geringere 
Durchsichtigkeit den contrahierten Haîftlappen andeutet. Ganz 
augenscheinlich handelt es sich im einfachsten Falle nur um eine 
besonders grosse Beweglichkeit des Vorderendes der Einzel-Pro- 
glottis, welches gewissermassen tastende Bewegungen ausführt. 
Die offenbar erst später aufgetretene Neigung des Vorderendes, 
sich bei diesen Bewegungen in bestimmter Grôsse gegen den übri- 
sen Kôrper abzuschnüren, ist anscheinend bei verschiedenen 
Arten verschieden gross, doch sind meine Untersuchungen an den 
lebenden Objecten zu näheren Angaben über diese Verschiedenheï- 
ten nicht erschôpiend genug, da sie nur zur ersten Orientierung 
vorgenommen wurden und mein Hauptstreben während meines 
verhältnismässig nur kurzen Aufenthaltes auf der Triester Station 
aui die Sammlung conservierten Materials gerichtet war. So wenig 
differenziert aber der Haïtlappen bei den in Rede stehenden Formen 
auch ist, so steht doch offenbar seine Bildung auch in Zusammen- 
hang mit dem Bestreben, sich an der Wandung des Wirtsdarmes zu 
fixieren. Hierauf weist namentlich hin, dass sich bei den Bewegun- 
gen des lebenden Objectes häufig an der der Unterlage aufliegenden 
Fläche eine kleine grubige Einsenkung bildet, deren Formverän- 
derungen sehr wobhl, wie dies von Seiten Pintner’s geschehen ist, 


(1) P. J. Van BENEDEN, Recherches sur la faune littorale de Belgique. Les Vers 
cestoïdes. Mem. de l’Acad. Roy. de Belgique, XXV, 1850. 


A8 MAX LÜHE 


mit den Bewegungen eines Saugnapfes verglichen werden kônnen, 
namentlich dann, wenn man hierbei nicht an die typischen Saug- 
näpfe der Cestoden und Trematoden, sondern an den sogenannten 
Saugnapi am Vorderende von Dendrocælum lacteum und punctatum 
denkt. Freilich ist die fixierende Wirkung des Haftlappens bei 
jenen Eïnzel-Proglottiden nur eine sehr geringe, welche bei den 
von mir in dieser Beziehung angestellten Versuchen die Abtôtung 
der Parasiten niemals überdauerte. Und dies erscheint auch leicht 
verständlich, wenn wir bei dem Versuche, den Bau des Haftlappens 
dieser Formen auf Schnittserien näher zu untersuchen, keinerlei 
auffällige Structur-Eigentümlichkeiten finden, wenn wir insbeson- 
dere an der erwähnten grubigen Einsenkung, welche ich gelegent- 
lich auch an conservierten Einzel-Proglottiden von Acanthobothrium 
coronatum noch erhalten gefunden habe, keine besondere, die 
Ahnlichkeit mit einem Saugnapf oder auch nur einer Sauggrube 
vervollständigende Muskulatur nachweiïisen kônnen. 

Diese geringe Differenzierung des Haftlappens macht es auch 
erklärlich, dass derselbe bisher noch keine besondere Beachtung 
gelunden hat und dass nur Pintner einmal ausdrücklich kurz auf 
ihn hinweist. Er ist jedoch nicht nur in der bereits citierten Abbil- 
dung von Wagener in seiner charakteristischen Form wiederge- 
geben. Auch wenn wir die von Van Beneden in seinen Vers cestoïides 
publicierten Abbildungen aufmerksam durchmustern, finden wir, 
dass eine ganze Reïhe dieser Figuren verschiedene Contractionszu- 
stände der von mir als Haftlappen bezeichneten Bildung deutlich 
erkennen lassen. Es sind dies Taf. Il, Fig. 5 und 6, Taf. IV, Fig. 7, 
Taf. VI, Fig. 6, Taf. VIT, Fig. 7, Taf. XIL, Fig. 6 und Taf. XIV, Fig. 5. 
Auch die bereits oben erwähnte Fig. 8 der Taf. V. kônnte in diesem 
Zusammenhbange genannt werden, da Van Beneden diese Abbildung 
falsch orientiert, d. h. mit dem Vorderende nach unten gewandt 
hat. Indessen ist dem belgischen Gelehrten bei der Deutung des 
in dieser Abbildung dargestellien Parasiten noch ein zweiter Irrtum 
untergelaufen, der freilich mit jener falschen Orientierung in 
ursächlichem Zusammenhange steht : Die Abbildung stellt nämlich 
nicht, wie Van Beneden annahm, eine losgelôste Einzelproglottis 
von Phyllobothrium thridax Van Ben., sondern — eine Wageneria 
dar und ich komme deshalb am Schlusse dieser Arbeit auf diese 
Form noch einmal des Näheren zurück. 


UROGONOPORUS ARMATUS 219 


INNERER BAU VON UROGONOPORUS ARMATUS. 


Nächst der Ausbildung des bestachelten Haftlappens ist für den 
neuen Acanthias-Parasiten vor allem die Lage der Genitalôffinung 
charakteristisch. Diese befindet sich nâämlich weder an dem Seiten- 
rande wie bei der Mehrzahl der Selachier-Cestoden, noch auf der 
Ventralfläche, wie bei Echeneibothrium myliobatis-aquilae Zseh. (1), 
sondern an dem zugespitzten Hinterende (vergl. Taf. I, Fig. 1.2, 6). 
Cirrus und Vagina münden dicht neben einander am Grunde eines 
nur schwach entwickelten Genilalatriums und zwar der Cirrus 
der dorsalen, die Vagina dagegen der ventralen Fläche der Kôrpers 
genähert (vergl. Taf. I, Fig. 6). Das von mir gelegentlich beobach- 
tete Eindringen des Cirrus in die Vagina (vergl. Taf. L, Fig. 6) weist 
darauf hin, dass die Selbsthefruchtung, welche Zschokke über- 
haupt bei den Tetraphylliden der Selachier für wahrscheinlich hält, 
bei Urogonoporus in der That stattfinden kann. 

Die Hoden (Taf. I, Fig. 1, h) sind auf die vordere Hälfte des 
Rumpies beschränkt, d. h. sie reichen nach vorn bis zum Vorder- 
ende des Rumpies bez. bis zum Halse, und die hintersten liegen 
ziemlich genau zu beiden Seiten der Mitte des Rumplies. Eine 
Sonderung in zwei seitliche Felder, wie bei den Calliobothrien 
tritt nicht hervor. Nur die hintersten Hoden liegen in je einer 
wenig regelmässigen Reihe zu den beiden Seiten des Kôrpers, um 
zwischen sich Raum für den Uterus zu lassen. Weiter nach vorne 
zu sind die Hoden regellos in der Markschicht verteilt. Doch 
finden wir auch hier auf einem Querschnitt nur selten mehr wie 
drei Hodenbläschen gelegen, da ihr Durchmesser im Verhältnis zum 
Gesammtquerschnitt des Wurmes ziemlich beträchtlich (ca. 60-80 
uw), dafür aber ihre Zahl nur verhältnismässig gering ist (19-25). 

Die aus den einzelnen Hodenbläschen hervortretenden Vasa 
eflerentia vereinigen sich ungefähr an der Grenze des ersten und 
zweiten Viertels der Rumpflänge und dorsal von den hintersien 
der noch median gelesenen Hodenbläschen zum Vas deferens, 
welches alsdann in zahlreichen Windungen zwischen Uterus und 
dorsaler Subcuticula nach hinten verläuit. Am slärksten ist der 


+ 


(1) Fritz Zsonoxke, Recherches sur la structure anatomique et histologique 
des Cestodes. Gentve, 1888, 4°, p. 356-363, pl. IX, fig. 154. 


220 MAX LÜHE 


Windungsreichtum desselben in der Nähe der Mitte des Rumpies 
und eine auf meinen Präparaten sich stets mehr oder weniger 
deutlich zeigende Einbuchtung des Uterus in der Mitte seiner 
Dorsalfläche (vergl. Taf. I, Fig. 4 etwas oberhalb, utg) ist durch 
die dort sich häufenden Schlingen des Vas deïerens bedingt. 
Hinter dieser Stelle wird die Schlängelung des Vas deferens sehr 
bald geringer und der Endabschnitt desselben (Taî. I, Fig. 1 und 2, 
vd) verläuft nur schwach gekrümmt, dicht hinter dem Keimstocke 
sich stark dem einen Seitenrande nähernd, dann etwas über die 
Mittellinie hinaus der anderen Seite zustrebend, zum Hinterende 
des Kôrpers, um dort in den Cirrusbeutel einzutreten. Zwischen 
Uterus und Keimstock tritt das Vas deferens auf die Ventralfläche 
hinüber, derart dass es das Mittelstück des Keimstocks auf dessen 
ventraler Fläche kreuzt. 

Der Cirrusbeutel erscheint ungefähr birnfôrmig, seine Länge 
beträgt ca. 125 u bei einer grôssten Breite von ca. 70 . Seine 
muskulôse Wandung ist ausserordentlich zart und dünn. Der 
ihn durchziehende Endabschnitt des männlichen Éeitungsweges 
zerfällt deutlich in einen dünnwandigen Ductus ejaculatorius und 
einen, von sehr viel dickerer Cuticula ausgekleideten Cirrus. Eine 
Vesicula seminalis ist jedoch nicht vorhanden. 

Besonders hervorzuheben ist, dass die männlichen Geschlechts- 
organe auch bei Exemplaren, deren Uterus hereits vollkommen 
entwickelt und mit reifen Eiern gefüllt war, no:h keinerlei 
Anzeichen einer Rückbildung erkennen liessen. 

Die weiblichen Genitalorgane sind im wesentlichen nach dem 
. Typus der Tetraphylliden angeordnet. 

Der Keimstock (Taf. I, Fig. 1 und 2, ov) liegt in der hinteren 
Kôrperpartie und reicht mit seinen beiden seitlichen Flügeln bis 
ungefähr zur Mitte der Rumpflänge bez. bis zur Berührung mit 
den hintérsten Hodenbläschen. Er erscheint verhältnismässig 
compact, wenig gelappt und seine beiden seitlichen Flügel stehen 
an ihrem hinteren Ende durch eine breite Brücke von Ovarial- 
Gewebe mit einander in Zusammenhang, so dass die Gestalt des 
Keimstocks im ganzen mit einem U verglichen werden kann. 

Die Dotterstocksfollikel (Taf. 1, Fig. À und 2, dst) Hegen an den 
beiden Seitenrändern, aber noch innerhalb der Markschicht des 
Rumpfes in einer meist einfachen Reïhe, welche sich vom Halse 


UROGONOPORUS ARMATUS 221 


bis zum zugespitzten Hinterende erstreckt. Ihre Anzahl beläuft 
sich jederseits auf ca. 40-50, ihr Durchmesser beträgt im Mittel 
ca. 0,024mn, 

Die Vagina (Taf. I, Fig. 1-4 und 6, ») verläuft von ihrer am Hinter- 
ende des Kôrpers ventral von der Cirrusmündung gelegenen 
Offnung nach vorne zu, ventral von dem Mittelstück des Keim- 
stockes emporsteigend, dann vor demselben sich an die Dorsal- 
fläche wendend und an dieser wieder nach hinten zurück verlau- 
fend, um sich erst hinter dem Keiïimstock mit dem Oviduct zu 
vereinigen. Nahe ihrer Mündung ist sie an einer beschränkten 
Stelle, welche in der Regel spindelfürmig erweitert ist, von auffällig 
grossen und sehr charakteristisch angeordneten Zellen umstellt, 
über deren Bedeutung ich ein sicheres Urteiïl nicht zu fällen wage. 
Diese Zellen sind spindelfürmig, am grôüssten in der Mitte der 
betreffenden Strecke der Vagina, von wo aus sie nach beiden Seiten 
an Grôsse allmählig abnehmen, und stehen mit ihrer Längsachse 
nicht senkrecht zur Wandung der Vagina, sondern schräg nach 
deren Mündung zu geneigt. (Vergl. Taf.l, Kig. 2). Der Gedanke 
liegt nahe, dass es sich hier um Drüsenzellen handele. Indessen 
spricht der Umstand, dass die fraglichen Zellen auch an ihrem dem 
umgebenden Parenchym zugewandten Ende sich stark ver- 
schmächtigen, nicht gerade für diese Annahme. Auch habe ich 
weder etwas von Mündungen gesehen, die bei Drüsen doch vorhan- 
den sein müssten, noch fand ich im Protoplasma eine Structur, die 
auf die Bildung eines Drüsen-Secretes hinwiese. Die bisher von 
einzelnen Beobachtern (z. B. von Zschokke bei Calliobothrium verti- 
cillatum, von Krämer bei Ichthyotænia ocellata) als Drüsen gedeu- 
teten Zellen des Vaginalrohrs sind augenscheinlich nichts anderes 
als den Zellen der Subeuticula homologe Epithelzellen. Môglicher- 
weise gilt dies auch für die fraglichen Zellen bei Urogonoporus, 
doch bedürîte dann immer noch die Thatsache einer Erklärung, 
dass an einer ganz bestimmten Stelle der Vagina die Epithelzellen 
um ein vielfaches grôsser sind, als im übrigen Verlaufe derselben. 

Ein Receptaculum seminis gelangt nicht zur Ausbildung. 

Der Oviduct (Taf. [, Fig.2 und 3,od)entspringt an der Hinterfläche 
des Keimstockes in der Nähe der Medianlinie und zeigt an seinem 
Ursprung einen schwach entwickelten Schluckapparat (angedeutet 
in Fig. 3 oberhalb des rechten paarigen Dotterganges). Bezüglich 


229 $ MAX LÜHE 


seines Verlaufes, wie überhaupt bezüglich der Eïnzelheiten in der 
Anordnung der weiblichen Genitalgänge, welche sich um die stets 
seitlich von der Medianlinie gelegene Schalendrüse gruppieren, 
sei auf Taf. I, Fig. 2 und 3 verwiesen. 

Der aus der Schalendrüse hervorgehende Uteringang (Taf. I, 
Fig. 1-4, utg) wendet sich der Medianebene zu und steigt dann 
dorsal von dem Keimstock in leichten Schlängelungen nach vorn, 
um von der Dorsaifläche aus in den geräumigen Uterus einzumün- 
den an einer Stelle, welche in dem in Fig. 4 abgebildeten Sagit- 
talschnitt gerade getroften ist. Der Uterus liegt bei Flächenansicht 
des Wurmes in dem vom Keimstock und den hinteren Hoden- 
bläschen umschlossenen Raume, welchen er bei reifen Exemplaren 
vollkommen ausiüllt. In seiner Form schliesst er sich vollkommen 
dem für die Tetraphylliden typischen Verhalten an, insofern als 
er einen geräumigen, sackidrmigen, in der Längsrichtung der 
Proglottis gestreckten Hoblraum darstellt, welcher seitliche, an 
ihrem freien Ende vielfach gegabelte Ausbuchtungen entsendet. 
Diese letzteren sind kurz und gedrungen, ihre Länge übertrifit 
kaum ihren Durchmesser, ihre Zahl beträgt ca. 10-15 jederseits 
und sie folgen so dicht auf einander, dass die sie trennenden 
Zwischenwände von unmessbarer Feinheït sind. Der Uterus liegt 
der Ventralfläche unmittelbar an, derart, dass Cuticula, Subcuii- 
cula und Uteruswandung zusammen in reifen Proglottiden nur 
ca. 0,003mn dick sind (vergl. Taf. I, Fig. 4). 

Wenn wir solche reife Proglottiden in Meerwasser oder Koch- 
salzlôsung überführen, um sie von dem anhaîftenden Darmschleim 
zu säubern, so entleeren sie sofort sämmtliche im Uterus enthalten 
gewesenen Eier, in ähnlicher Weise wie dies bereits Zschokke für 
eine ganze Reïhe von Selachier-Cestoden betont hat und wie es 
auch unter analogen Verhältnissen bei einzelnen Parasiten von 
Süsswasserfischen, namentlich bei Ichthyotænia ocellata (Rud.) 
geschieht. Derartig entleerte Uteri zeigen dann eine Ofinung ähn- 
lich derjenigen, welche Zschokke iür mehrere Calliobothrien 
beschreibt und abbildet (1). Die Uterusôfinung war aber ebenso- 
wenig praeformiert wie sie es nach Pintner's Feststellungen (2), 

(4) Loco citato, Taf. IV, fig. 71; Taf. V, fig. 81. 


12) Th. Panier, Neue Untersuchungen über den Bau des Bandwurmkôrpers. 
— ]. Zur Kenntnis der Gattung Echinobothrium. Arb. a. d. Zool. Inst. Wien, 


VIII, Heît 3, Wien, 1889, p. 6 (376) f. Anm. 


UROGONOPORUS ARMATUS 223 


die ich durchaus bestätigen kann, bei den Tetraphylliden ist. Sie 
ist erst secundär in folge der durch die Behandlung der Parasiten 
bedingten Spannungsveränderung in der extrem dünnen ventralen 
Kôrperwandung entstanden und sie fehlt auch an Material, welches 
sofort conserviert wurde, ohne vorherige Abspülung des anhaf- 
tenden Darmschleims in Seewasser oder Kochsalzlôsung. 

Die annäherend kugeligen Eier (Durchmesser ca. 0,032») sind 
von einer dünnen,ungedeckelten, stark zu Schrumpiung neigenden 
Eischale umschlossen und machen ihre Embryonalentwickelung 
im Uterus durch. Die reife Oncosphäre ist kugelig, mit einem 
Durchmesser von 0,018mm, Sie besitzt 6 Embryonalhaken von 
0,006mm Länge, welche in der typischen Weise in drei Paaren 
angeordnet sind, und von denen die Haken der beiden seitlichen 
Paare einander stärker genähert sind, wie die Haken des mittleren 
Paares. Eine zarte Embryonalhülle schliesst sich eng an die 
Oberfläche der Oncosphäre an, während die eigentliche Eischale 
ersi in weitem Abstande folgt. 

Bevor ich die systematischen Schlussfolgerungen aus dieser 
Schilderung der Genitalorgane des Urogonoporus ziehe, seien noch 
einige kurze Angaben über die übrigen Organsysteme gemacht. 

Die Subeuticula zeigt in reifen Proglottiden an verschiedenen 
Kôrperstellen eine auffällig verschiedene Ausbildung. An der gan- 
zen Ventralfläche und ebenso an der ganzen Oberfläche des Haftlap- 
pens ist sie nur sehr schwach entwickelt. Dagegen erreicht sie auf 
der Dorsalfläche des Rumpfes eine unvergleichlich viel stärkere 
Ausbildung, was auch in Fig. 4 und 6 angedeutet ist. Doch reicht 
in Fig. 4 die Strichelung, welche die bis zu 0,032® hohen Subcu- 
ticularzellen der Dorsalfläche wiedergeben soll, versehentlich zu 
weit noch vorn. Sie hätte bereits ungefähr in der Mitte zwischen 
den beiden, von k ausgehenden Verweisungs-Strichen aufhôren 
sollen. An dieser Stelle, d. h. etwas hinter den vordersten Hoden, 
schwinden plôtzlich die langgestreckten Spindelzellen und machen 
sebr viel kleineren, mehr kubischen Zellen Platz. Ebenso plôtzlich 
ist auch der Übergang zwischen den beiderlei Ausbildungsweisen 
der Subcuticula an den beiden Seitenrändern des Wurmes. Zum 
Teil hängen diese Differenzen augenscheïinlich mit der grossen 
Beweglichkeit des Haftlappens zusammen, zum anderen Teil mit 
der Ausbildung des Uterus, welche nicht nur die ventrale Kôrper- 


29% MAX LÜHE 


wandung etwas ausdehnt, sondern eine directe Atrophie derselben 
herbeïführt. 

Die Muskulatur ist, wie bei den losgelüsten Einzelproglottiden 
der Tetraphylliden, nur sehr schwach entwickelt. Eine Ausnahme 
hiervon macht nur der Haftlappen. Schon die Subcuticularmus- 
kulatur ist in diesem sehr kräftig entfaltet und zwar ist dies 
hauptsächlich die Folge der Ausbildung besonderer Stachelmus- 
keln, welche den von Bettendorf bei Fasciola hepatica entdeckten 
ähnlich sind (1), jedoch in einem sehr viel flacheren Bogen und 
mit Ausnahme ihrer an der Basis benachbarter Stacheln gelegenen 
Insertionszellen ziemlich parallel zur Cuticula verlaufen, sodass 
sie bei flüchtiger Betrachtung von Sagittalschnitten den Eindruck 
von besonders kräftigen subcuticularen Längsmuskeln machen. 
Von Parenchymmuskeln sind im Haïtlappen nur sagittal verlau- 
fende Fasern vorhanden, (vergl. Taf. [, Fig. 5) welche indessen sehr 
kräftig entwickelt sind und sich nicht nur durch ihre grosse Zahl, 
sondern auch durch ihren, an die Verhältnisse bei Schistocephalus 
erinnernden beträchtlichen Durchmesser von den schwachen 
Sagittalmuskeln des Rumpies unterscheiden. 

Das Wassergefässsystem lässt keine durchlaufenden stärkeren 
Längsstämme erkennen, sondern ist in einen reichverzweïigten 
Plexus aufgelüst, und zwar verlaufen die feinen Gefässe, welche 
diesen Plexus zusammensetzen, grôsstenteils ziemlich dicht unter 
der Subcuticula und dringen nur in verhältnismässig geringer 
Zabl in die Markschicht ein. 

Über das Nervensystem kann ich sichere positive Angaben leider 
nicht machen, da es mir nicht gelungen ist, dasselbe auf einer 
meiner Schnittserien mit Sicherheit nachzuweisen und zu ver- 
folgen, auch nicht auf solchen durch jugendliche Exemplare mit 
entwickelten Hoden, aber noch nicht functionierenden weiblichen 
Genitaldrüsen. Die einzelnen Teile, aus welchen sich das Nerven- 
system aufbaut, sind augenscheinlich verhältnismässig nur sehr 
fein, und dürften in ihrem gegenseitigen Zusammenhang mit 
Sicherheit wohl nur bei speciell auf diesen Punkt gerichteter, 
sorglältiger Untersuchung lebenden Materials zu verfolgen sein. 


(1) Heinr. BETTENDORF, Über Muskulatur und Sinneszellen der Trematoden. 
Inaug. Diss., Rostock, 1897, 40, p. 26-28, Taf. V, fig. 40. 


UROGONOPORUS ARMATUS 229 


ÜBEr DIE SYSTEMATISCHE STELLUNG VON UROGONOPORUS. 


Aus den vorstehenden Angaben geht hervor, dass Urogonoporus 
armatus in den Grundzügen seines anatomischen Baues, speciell 
in der Anordnung seiner Genitalorgane, einer einzelnen Tetra- 
phylliden-Proglottis gleicht. Die wesentlichsten Abweichungen, 
welche sich constatieren liessen, betreflen die Ausbildung des 
Wassergefässsystemes und des Haîftlappens, sowie die Lage des 
Genitalporus. Ich glaube indessen, dass nach unseren heutigen 
Kenntnissen keines dieser drei Momente gegen eine nahe Ver- 
wandtschaît des Urogonoporus mit den Tetraphylliden in das Feld 
seführt werden kann. | 

Die Ausbildung des Wassergefässsystemes weist innerhalb der 
Pseudophylliden (— Bothriocephalidæ Lühe, 1899), welche sicher 
eine einheitliche systematische Gruppe darstellen, so grosse Ver- 
schiedenheiten auf, dass ich dem Fehlen starker Längsstämme bei 
Urogonoporus, während solche bei den Tetraphylliden in der Regel 
wohl ausgeprägt sind, keine wesentliche systematische Bedeutung 
beimessen kann. 

Der Haftlappen ist eine für Urogonoporus ungemeïin charakte- 
ristische Bildung, namentlich intolge seines innerhalb der Cestoden 
ohne directe Analogie dastehenden Stachelkleides. Indessen finden 
wir eine diesem Haîftlappen zweifellos analoge, wenn auch weniger 
entwickelte und unbestachelte Bildung auch bei losgelôsten Einzel- 
Proglotiiden von Teitraphylliden. Es steht demnach der Annahme 
nichts im Wege, dass das hochdifierenzierte Organ des Urogono- 
porus sich phylogenetisch aus jener unvollkommeneren Bildung 
der Tetraphylliden-Proglottiden entwickelt habe. Die Bestachelung 
kann hierbei ebenso gut secundär erworben sein, wie sie innerhalb 
verschiedener Formen-Reihen der Distomen unabhängig von 
einander entstanden ist. 

Die Lage des Genitalporus am Hinterende endlich ist bei einer 
Cestoden-Proglottis, welche sich erst aui einem verhältnismässig 
späten Entwickelungsstadium aus dem Verbande der Proglottiden- 
Kette lôst, wohl als unmôglich zu betrachten. Bei der Beurteilung 
der systematischen Stellung des Urogonoporus ist jedoch zu 
. berücksichtigen, dass die endständige Lage des Genitalporus zWei- 
fellos im Laufe der phylogenetischen Entwickelung erst verhält- 


Archives de Parasitologie, V, n° 2, 1902. 15 


26 . MAX LÜHE 


nismässig spat erworben wurde. Darauî weist besonders der 
eigenartige Verlauf der Vagina hin. Der charakteristische bogen- 
fôrmige Umweg, welchen dieselbe von ihrer Mündung bis zur 
Vereinigungsstelle mit dem Oviduct beschreibt, ist nur verständ- 
lich durch die Annahme, dass der Genitalporus im Laufe der 
Phylogenese aus einer Lage vor dem Keimstock, wie sie bei den 
Tetraphylliden die Regel ist, allmählich nach hinten gewandert 
ist, bis er schliesslich seine jetzige endständige Lage erreichte. 

In diesem Zusammenhange sei daran erinnert, dass der Genital- 
porus bei den Tetraphylliden an sehr verschiedenen Stellen des 
Seitenrandes liegt. Ja sogar Anklänge an eine vollkommen end- 
ständige Lage desselben finden wir bereits innerhalb dieser Ces- 
toden-Ordnung, insofern als bei einzelnen Arten (Anthobothrium 
auriculatum Rud.) die Genitalôffnung sich am äussersten Hinter- 
ende des Seitenrandes befindet (1). Es kônnte durchaus môglich 
erscheinen, dass bei Proglottiden mit derartiger ursprünglicher 
Lagerung des Genitalporus, welche sich bereits auf einem sehr 
frühen Entwickelungsstadium von einander lôsen, spâter in folge 
ungleichen Wachstums am Hinterende der Genitalporus die Lage 
erhalten kônnte, in welcher wir ihn bei Urogonoporus finden. Dass 
aber bei Urogonoporus armatus diese Lôsung von einander in der 
That bereits auf einem sehr frühen Stadium, nicht unwesentlich 
vor Erreichnug der männlichen Reiïie erlolgt — wenn anders 
überhaupt noch jemals im Laufe der ontogenetischen Entwickelung 
mehrere « Proglottiden » mit einander im Zusammenhang stehen — 
das kann nicht nur aus der Ausbildung derjenigen Stellen, an 
welchen die Aneinanderlagerung zweier Proglottiden statthaben 
müsste, d. h. aus der Lage des Genitalporus am Hinterende und 
der Bewafinung des Vorderendes, erschlossen werden. Es geht 
auch direct aus der Thatsache hervor, dass ich junge, noch 
unreife Exemplare von nur 0,85mm Länge und 0,2» Breite gefun- 
den habe, welche in ihrem äusseren Habitus bereits vollkommen 
den erwachsenen Individuen glichen. 

Der ursprüngliche Zusammenhang mehrerer « Proglottiden » 
von Urogonoporus ist jedoch überhaupt noch durchaus hypothe- 
tisch, seine Annahme beruht nur auf einem Analogie-Schluss auf 


(1) Vergl. F., Zscaoxke, Recherches sur la structure anatomique et histolo- 
gique des Cestodes. Genève, in-49, 1888 ; cf. p. 267, pl. VII, fig. 106 und 107. 


UROGONOPORUS ARMATUS 227 


_Grund der Âhnlichkeit des Acanthias-Parasiten mit einer Tetra- 
phylliden-Proglottis. Bereits in der Einleitung habe ich betont, 
dass ich vom Urogonoporus armatus nur jene an die losgelôsten 
Einzel - Proglottiden der Tetraphylliden erinnernden Formen 
sefunden habe. Keine zugehôrige Bandwurmkette, kein zugehô- 
riges Scolex ist mir zu Gesicht gekommen. Auch Dr. Pintner hat 
einer brieflichen Mitteilung zufolge den vorstehend beschriebenen 
Acanthias-Parasiten mehrfach gefunden, ohne dass es ihm jemals 
selungen wäre, einen zu den so zahlreich vorhandenen « Proglot- 
tiden » gehôrigen Scolex aufzufinden. Diese wiederholten nega- 
tiven Befunde kônnen bei der grossen Anzahl, in welcher die 
proglottiden-ähnlichen Formen in dem Spiraldarm ihres Wirtes 
selunden werden, kaum zufällig sein. Sie kônnten aber môgli- 
cherweise darin begründet sein, dass der noch zu suchende 
Scolex durch ganz besondere Kleinheit und schnelle Macerierung 
nach dem Tode des Wirtes der Beobachtung entgangen ist oder 
dass er bereits während des Lebens des Wirtes selbst zu Grunde 
gesgangen ist, nachdem er zuvor eine grosse Zahl von Proglottiden 
abgeschnürt hatte. In diesem Falle würden die thatsächlich 
beobachteten Formen in jeder Hinsicht den Proglottiden anderer 
Selachier-Cestoden homolog sein, selbst dann, wenn die Proglot- 
tiden-Bildung etwa nach Analogie von Schistocephalus bereits in 
dem Zwischenwirte erfolgte und nach der Übertragung in den 
definitiven Wirt nur die einzelnen Proglottiden sich ansiedelten, 
die Ansiedlung des Scolex dagegen unterbliébe. Diese letztere 
Annahme, welche namentlich für denjenigen, der die Entwicke- 
lung der Cestoden als Generationswechsel aufïasst, nichts unmôüg- 
liches einschliesst, würde die bisherige Unauffindbarkeit des 
Scolex im Spiraldarm von Acanthias wohl am besten erklären — 
wenn man nicht etwa annehmen will, dass die vorstehend be- 
schriebenen Formen überhaupt keiner Bandwurmkette entstam- 
men, sondern in ähnlicher Weise, wie wir dies für Archigetes und 
Caryophyllæus annehmen müssen, sich vermittelst einer mehr 
oder weniger einschneidenden Metamorphose direct aus dem Ei 
entwickeln. Das bisher vorliegende Thatsachen-Material gestattet 
eine sichere Entscheidung dieser Frage nicht. Dieselbe wird viel- 
mehr erst dann als wirklich gelôst zu betrachten sein, wenn die 
Entwickelung des Urogonoporus aufgedeckt und festgestellt sein 


228 MAX LÜHE 


wird, ob in derselben ein Scolex oder eine einem Scolex entspre- 
chende Bildung eine Rolle spielt. 

Ein Urteil über die systematische Stellung des Urogonoporus ist 
aber trotzdem bereits jetzt môglich. 

Wenn nämlich Urogonoporus in der That einen Scolex besitzt, 
von welchem die bisher allein bekannten Formen als Proglottiden 
abgeschnürt werden, so würde doch die individuelle. Selbstän- 
digkeit dieser Proglottiden eine noch wesentlich grôssere sein, 
als bei anderen Selachier-Cestoden, und der Art im Verein mit 
dem so charakteristischen Stachelkleide, welches in ähnlicher 
Weise bei keinem anderen Cestoden wiederkehrt, eine gewisse 
Sonderstellung anweisen. 

Wenn andererseits ein besonderer Scolex fehlen und aus je 
einem Embryo im Lauie der Entwickelung nur je eines der von 
mir gefundenen Individuen hervorgehen sollte, dann würden wir 
allerdings den Urogonoporus zu den Cestodariern stellen müssen, 
sobald wir nach dem Vorgange von Monticelli unter diesem Namen 
alle Cestoden zusammenfassen wollen, welche sich durch den 
Mangel der Proglottiden-Bildung und die Einzahl des Geschlechts- 
apparates auszeichnen. Aber diese Gruppe würde dadurch meines 
Erachtens auch den letzten Schein von Natürlichkeït einbüssen. 
Ist die verwandtschaïîtliche Zusammengehôrigkeit der bisher als 
Cestodarier zusammengefassten Gattungen Amphiline, Gyrocotyle, 
Archigetes und Caryophyllæus schon mehr wie zweïfelhaft, so kann 
ich eine nähere Verwandtschaîft des Ur'ogonoporus mit diesen 
Gattungen unter keinen Umständen anerkennen. Die Ausbildung 
des sackfôrmigen Uterus mit seinen seitlichen Ausbuchtungen 
und das Fehlen einer natürlichen Uterusmündung scheiden ihn 
streng von den genannten Cestodarien, welche sämmtlich einen 
kanalfôrmigen, mehr oder minder stark gewundenen und sich nach 
aussen ôfinenden Uterus besitzen. Dieser Unterschied scheint mir 
so schwerwiegend, dass ich mir die Einzahl des Genitalapparates, 
falls dieselbe wirklich dem Urogonoporus mit den bisher als Cesto- 
dariern zusammengefassten Formen gemeinsam sein sollte, nur 
als eine Convergenz-Analogie erklären kônnte, welche in einem 
natürlichen Systeme, d. h. einem Systeme, welches die natürlichen 
Verwandtschaftsbeziehungen zum Ausdruck zu bringen sucht, 
nicht in erster inie berücksichtigt werden dürite. 


UROGONOPORUS ARMATUS 229 


Mit Rücksicht auf die Topographie der Genitalorgane, welche in 
der modernen Systematik der Cestoden eine so hervorragende 
Rolle spielt, erblicke ich die nächsten Verwandten des Urogonoporus 
in den Tetraphylliden und halte den ersteren für eine speciell 
differenzierte Form, welche sich aus dem gemeinsamen Tetraphyl- 
liden-Stamme in einseitiger Weise entwickelt hat, ähnlich wie die 
Trypanorhynchen anscheinend einen in anderer Richtung aus dem- 
selben Stamme hervorgesprossten Seitenzweig darstellen. In Con- 
sequenz dieser Anschauung wäre dem Urogonoporus im Systeme 
eine verhältnismässig isolierte Stellung in der Nähe der Tetra- 
phylliden anzuweisen. Solange seine Entwickelung noch gänzlich 
unbekannt und damit auch die Scolex-Frage noch nicht endgiltig 
entschieden ist, geschieht dies meines Erachtens am zweckmäs- 
sigsten in der Form, dass man ihn als Vertreter einer besonderen 
Familie (Urogonoporidæ nov. fam. inqu.) anhangsweïise den Tetra- 
phylliden anreiht. 


ZUR SYSTEMATIK DER SOGENANNTEN CESTODARIER. 


Hierdurch erheischt dann aber die Diagnose der Cestodarier eine 
Anderung. Es genügt nicht mehr, diese Gruppe, wie dies bisher 
geschah, durch die Einzahl des Genitalapparates zu charakteri- 
sieren, wir müssen vielmehr bereits in der Diagnose derselben 
besonders betonen, dass der Uterus ein gewundener und mit 
besonderer Mündung sich nach aussen ôffnender Kanal ist. Ja, ich 
môchte sogar diese Diagnose noch weïter einschränken. 

Monticelli hatte seinerzeit die Cestodarier zu einer den Cestoden 
und Trematoden gleichwertigen Gruppe erheben wollen (1). Indes- 
sen ist dieser Vorschlag nicht zur Annahme gelangt, vielmehr 
betont Braun ausdrücklich die nahen Beziehungen der Cestodarier 
zu den typischen Cestoden und fasst sie mit letzteren zu den 
Cestodes sens. lat. zusammen, indem er gleichzeitig hervorhebt, 
dass die einzelnen Cestodarier-Gattungen sich soweit gegenüber- 
stehen, dass von einem Systeme der Cestodarier bisher nicht die 
Rede sein kônne (2). Seitdem dies geschrieben wurde, hat aber 


(1) Fr. Sav. Monricezur, Appunti sui Cestodaria. Napoli, 1892, 4°, 41 p. 


(2} Bronv’s Ælassen und Ordnungen des Tierreichs, IV, Abtlg. 1 b, Cestodes. 
Leipzig, 189-1900, p. 1146-1165. 


230 © MAX LÜHE 


nicht nur unsere Kenntnis der typischen Cestoden gewisse Fort- 
schritte gemacht, es ist auch eine umfangreiche Arbeit (1) über 
eine bisher erst wenig eingehend untersuchte Cestodarierform 
erschienen, deren Text zwar, weil in tschechischer Sprache 
geschrieben, der Allgemeinheit unzugängig ist, welche aber doch 
auf Grund der zahlreichen, in der Hauptsache auch ohne die 
tschechische Figuren-Erklärung verständlichen Abbildungen ge- 
stattet, ein Urteil über die natürlichen Verwandtschaftsheziehun- 
gen der betreftenden Art zu fällen. Ich glaube wir kônnen heute 
sagen, dass Caryophyllæus und Archigetes in nahen verwandt- 
schaîtlichen Beziehungen zu gewissen typischen Cestoden (Bothrio- 
cephaliden) stehen, wohingegen Amphiline und Gyrocotyle zu allen 
andern Cestoden (im weiteren Sinne, d. h. einschliesslich der 
Cestodaria Monticelli’s) in Gegensatz gestellt werden kônnen. 

- Darauf, dass Caryophyllæus und Archigetes gewisse Beziehungen 
zu den Bothriocephaliden haben, ist bereits mehrfach aufmerksam 
gemacht worden. Speciell für Archigetes hat sogar Lônnberg direct 
die Vermutung ausgesprochen, dass derselbe von Bothriocepha- 
liden-ähnlichen Vorfahren abstamme (2). Auch mir scheint ein 
verwandtschaftlicher Zusammenhang zwischen Archigetes und den 
Bothriocephaliden hôüchst wahrscheinlich. Nicht nur erinnern die 
beiden Sauggruben und die Gestalt der Eier desselben an gewisse 
Bothriocephaliden. Auch die Genitalorgane zeigen nach den von 
Mrazek publicierten Abbildungen (3) in wichtigen Punkten eine 
auffällige Übereinstimmung. Diese selben Abbildungen beweisen 
aber meines Erachtens auch die nahe Verwandtschaft des Archigetes 
mit Caryophyllæus, und wenn Lônnberg dem letzteren im Gegensatz 
zu Archigetes noch eine ziemlich abgesonderte Stellung einräumen 
wollte, so kann ich ihm hierin ebensowenig beistimmen, wie ich 
dem letzten Untersucher des Caryophyllæus mutabilis zugeben kann, 
dass dieser Art « die phylogenetisch wichtige Stellung einer primi- 
tiven Form gesichert » sei (4). 

(1) Al. MRAZEK, Archigetes appendiculatus Ratz. Vésinik kräl. éeské spoleë- 


nosti näuk, tr. mathemat. prirodovèdeckd, 1897, &, 47 p., 5 Taf. 

(2) Einar LonngerG, Beiträge zur Phylogenie der parasitischen Plathelminthen. 
Centralbl. für Bakteriol XXI, 1897, p. 676. 

(3) AI. MRÂzEx, Archigetes appendiculatus Ratz. Vèsinik kral. eské spolet- 
nosti nduk, tr. mathemat. p'irodovèdeckä, 1897, 8°, 47 p., 5 Taf. 

(4) Heïinr. Wi£c, Anatomie von Caryophyllæus mutabilis Rud. Ein Beitrag 
zur Kenntnis der Cestoden, Zeilschr. f. wiss. Zool., LVI, 1893, p. 1-41, Taf. I-II. 


UROGONOPORUS ARMATUS 231 


Zur Begründung dieser Ansicht weist Will namentlich auf den 
Bau des von ihm erst entdeckten Nervensystemes hin. Meiner 
Ansicht nach mit Unrecht. 

Das Nervensystem des Caryophyllæus mutabilis «(besteht » nach 
Will (p.38) «aus sechs Längsnerven, die in ziemlich regelmässigen 
Abständen durch Ringcommissuren mit einander in Verbindung 
treten, und gleicht dem für die Trematoden gefundenen Typus 
vollkommen ». Das ist nicht ganz richtig und steht sogar mit den 
eigenen Angaben Will’s auf p. 17-19 seiner Arbeit in Widerspruch. 
Dem Nervensystem der Trematoden gleicht dasjenige des Caryo- 
phyllæus nicht mehr und nicht minder als das Nervensystem 
irgend eines anderen Cestoden. Die Übereinstimmung beschränkt 
sich auf das Vorhandensein mehrerer Längsstämme und die Ver- 
bindung dieser unter einander durch zahlreiche ziemlich unregel- 
mässig angeordnete Commissuren (1). Dagegen unterscheidet sich 
das Nervensystem des Caryophyllæus von demjenigen der Trema- 
toden in principieller Weise dadurch, dass nicht sechs, sondern 
zehn Längsnerven vorhanden sind (2 Hauptlängsnerven, jederseits 
2, also im ganzen 4 Begleitnerven, 2 dorsale und ? ventrale Nerven). 
Und selbst wenn man den Hauptlängsnerven mit seinen beiden 
Begleitnerven insgesammt dem Lateralnerven der Trematoden 
homologisieren wollte, würde noch der Unterschied bestehen 
bleiben, dass bei den Trematoden der Ventralnerv der Hauptlängs- 
nerv ist, bei Caryophyllæus dagegen der Lateralnerv. Diese Diffe- 
renzen fallen aber um so schwerer ins Gewicht, als die Zehnzahl 
der Längsnervenstämme, sowie deren gegenseitige Lage und Ver- 
bindung untereinander in genau derselben Weise, wie sie sich beim 
Caryophyllæus finden, für die gesammten Cestoden typisch sind (2). 
Das Nervensystem des Caryophyllæus gleicht also nicht, wie Will 
behauptet, dem für die Trematoden gefundenen Typus,.es gleicht 
vielmehr dem für die Cestoden gefundenen Typus vollkommen — 


(1) Vergleiche hierzu : A. Looss, Die Distomen unserer Fische und Frôsche. 
Stuttgart, 189%, p. 142-155. — Sowie : L. Con, Untersuchungen über das centrale 
Nervensystem der Cestoden. Zool. Jahrb., Abt. f. Anat., XII, 1898, p. 89-160, 
Taf. 6-9. 

(2) Ausgenommen sind nach unseren bisherigen Kenntnissen einzig und allein 
Ligula und Schistocephalus, bei welchen die Zahl der Längsnerven wesentlich 
grôsser, aber zugleich auch inconstant ist. Bezüglich des Details verweise ich 
auf die citierte Arbeit von L. Cohn. 


939 ‘ MAX LÜHE 


so vollkommen, dass es auf Grund unserer jetzigen Kenntnisse bei 
der Entscheidung der Frage, ob Caryophyllæus im Vergleich zu 
anderen Cestoden als primitive Form angesehen werden darf, 
überhaupt nicht in Betracht gezogen werden kann. Nur die Schluss- 
folgerung ist sicher, dass von so nahen Beziehungen zu den Tre- 
matoden, wie Will sie construieren will, nicht die Rede sein kann. 
Sollten die Angaben Will’s über das Nervensystem im Kopîe des 
Caryophyllæus (keine einfache Hauptcommissur, sondern anstatt 
dessen zwei hinter einander gelegene ringformige Commissu- 
ren) (1) auch nur annähernd der Wirklichkeït entsprechen, so 
würde sich der Nelkenwurm hierdurch noch viel mehr von den 
Trematoden entfernen und man kônnte auf den Gedanken kommen, 
ob nicht sein ganzes Nervensystem sich am einfachsten ableiten 
liesse aus dem Nervensystem einer einzelnen Cestoden-Proglottis. 
Bevor wir indessen berechtigt sind, derartige Vergleiche zu ziehen, 
muss das Nervensystem im Kopfe des Caryophyllæus sehr viel 
enauer bekannt sein als dies zur Zeit der Fall ist. 


Lässt uns also das Nervensystem bei Beurteilung der phyloge- 
netischen und systematischen Stellung des Caryophyllæus im Stich, 
so müssen wir uns nach anderen Merkmalen umsehen, welche 
diesbezügliche Schlussfolgerungen zulassen. In erster Linie kommt 
da die Anordnung der Genitalorgane in Betracht, und bezüglich 
dieser betont auch Will die Ahnlichkeit mit den Bothriocephaliden. 
Diese ist in der That sehr gross und beruht auf der Uebereinstim- 
mung in folgenden Merkmalen : 


1) Die Mündungen von Cirrus, Vagina und Uterus sind sämmtlich 
flächenständig und zwar liegen siesämmtlich aufein und derselben 
_ Fläche — wie bei den Dibothriocephalinæ, Liqulinæ und Cyathoce- 
phalinæ. 

2) Die Cirrus-Mündung liegt vor der Mündung von Vagina und 
Uterus — wie gleichfalls bei den drei genannten Unterfamilien. 

3) Vagina und Uterus münden — wie bei den Cyathocephalinæ — 
am Grunde eines gemeinsamen Hohlraumes, welcher analog 
einem typischen Genitalatrium eine der äusseren Haut in jeder 


(1) Nach einer Textfigur Mrazck’s zu erteilen (/. c., p. 21, Obr. 2), scheint auch 
Archigeles keine einfache Hauptcommissur zu haben sondern anstatt dessen 
eine Ringcommissur. 


UROGONOPORUS ARMATUS 233 


Beziehung entsprechende epitheliale und cuticulare Auskleidung 
besitzt (1). 

&) Die Vagina verläuft leicht geschlängelt ventral von dem stark 
gewundenen kanalfürmigen Uterus und erweitert sich zu einem 
Receptaculum seminis — wie bei den Dibothriocephalinæ und 
Ligulinæ — und auch die Verhältnisse bei den Cyathocephalinen 
weichen hiervon nur insofern ab, als dies durch die wechselnde 
Lage des Keïmstocks in Bezug auf die die Genitalôffinung tragende 
Kürperfläche bedingt wird. 

5) Das Vas deferens erweitert sich vor seinem Eintritt in den 
Cirrusbeutel zu einer muskulüsen Samenblase — wie bei den 
Dibothriocephalinæ und Liqulinæ. 

6) Die zahlreichen Dotterstocksfollikel sind nicht auf die beiden 
Seitenränder beschränkt, sondern finden sich auch an den Flächen, 
nach aussen von den Hoden — wie bei der überwiegenden Mehrzahl 
aller Bothriocephaliden. 

7) Die Eier sind gedeckelt — wie bei den drei bereits mehrfach 
genannten Unterfamilien. Die Art ihrer Entwickelung ist nach 
den leider nicht bis zum endgiltigen Abschluss gediehenen und 
unpubliciert gebliebenen Untersuchungen meines Vorgängers in 
der Stellung als Assistent am Kônigsberger zoologischen Museum 
durchaus analog der Embryonalentwickelung von Dibothrioce- 
phalus, Schistocephalus, Ligula und Fistulicola (2). 

Alle diese Angaben (3) gelten nun aber in ähnlicher Weise auch 
für Archigetes, wie dies die von Mrazek publicierten Abbildungen 


(4) Dass der gemeinsame Endabschnitt für Uterus und Vagina bei Curyo- 
phyllæus mutabilis noch einen ziemlich langen Kanal darstellt, ist anfanglich 
dem richtigen Verstäandnis der weiblichen Leitungswege hinderlich gewesen und 
wohl auch die Ursache, dass ein Vergleich dieses Organes mit dem weiblichen 
Genitalatrium der Cyathocephalinen bisher noch nicht versucht worden ist Und 
doch liegt ein solcher um so mehr auf der Hand, als bei Caryophyllæus tuba 
nach Monticellis. Beschreibung und Abbildung Uterus und Vagina in ein 
ziemlich flaches weibliches Genitalatrium zu münden scheinen, die Verhältnisse 
also denjenigen bei den Cyathocephalinen noch ähnlicher sind. 

(2) Vergl. Bronv’s Klassen und Ordnungen des Tierreichs, IV, Abtlg. 1 b, 
Cestcdes, p. 1153. 

(3) Mit Ausnahme von n° 7, für welche noch nicht genügende Angaben vorliegen. 
Leuckart (Zeitschr. f. wiss. Zool, XXX, Suppl. p. 595.) giebt nur an, dass die 
Eier « im Wesentlichen den Bau der Bothriocephaluseier haben und noch keinen 
Embryo in sich einschliessen. » Mräzek wird vermutlich genauere Angaben haben, 
die aber ausserhalb Bôhmen’s auf kein Verständnis rechnen dürfen. Falls seine 
Figur 47 auf Taf V. ein Ei darstellt, so ist die Dünne der Eischale, das anscheinende 
Fehlen eines Deckels und die geringe Zahl der Dotterzellen auffällig. d. h. das Ei 
würde mehr demjenigen von Abothrium als demjenigen von Caryophyllæus 
oder der Dibothriocephalinen, Ligulinen und Cyathocephalinen ähneln. 


234 MAX LÜHE 


beweisen, während andererseits Caryophyllæus und Archigetes auch 
in den wichtigsten derjenigen Merkmale miteinander überein- 
stimmen, durch welche sie sich von den Bothriocephaliden unter- 
scheiden (z. B. Mündung des Cirrus und des weiblichen Genital- 
atriums nicht von einander getrennt, wie bei den Cyathocepha- 
linen, sondern eéinheitlich; Lage dieses Genitalporus in der Nähe 
des Hinterendes, hinter den Hoden). Ein Blick auf Mrazek’s Taf. I, 
Fig. 8, genügt, um die aufällige Übereinstimmung zwischen 
Caryophyllæus und Archigetes zu erkennen und die Überzeugung 
zu gewinnen, dass Leuckart Recht hatte, wenn er den Archigetes 
als der Familie der Caryophyllæiden zugehôrig bezeichnete (1). 
Eine weitere Bestätigung dieser Anschauung erblicke ich in der 
von Mrazek gefundenen Larve von Caryophyllæus mutabilis, welche 
nicht nur in demselben Wirte entdeckt wurde, der auch den 1rchi- 
getes beherbergt (Tubifex), sondern auch durch ihren Schwanz- 
anhang sich der Organisation des Archigetes noch wesentlich 
mehr näbert, als der erwachsene Caryophyllæus (2). 

Auf Grund der angeführten Übereinstimmungen der Caryophyl- 
læiden mit einem Teil der Bothriocephaliden glaube ich nun 
zwischen diesen beiden Familien verwandtschaîtliche Beziehungen 
annehmen zu müssen, welchen im Systeme dadurch Ausdruck 
geseben werden künnte, dass die Caryophyllæiden in die Ordnung 
der Pseudophylliden eingereiht werden. Was die « primitive 
Stellung » des Caryophyllæus anbetrifit, so scheint mir in der 
That diese Form ursprünglicher zu sein wie Archigetes, dessen 
Bezeichnung als « geschlechtsreif gewordene Larve » durch die 
Entdeckung der Larve von Caryophyllæus eine gewisse Bestätigung 
gefunden hat. Wir haben, um die Entstehung des Archigetes aus 
einer Caryophyllæus-ähnlichen Stammform zu erklären, nichts 
weiter nôtig, als die Annahme, dass unter Fortfall des Wirtswechsels 
die volle Geschlechtsreife bereits in dem Tubifex eintrat. 

Die Frage, ob die Caryophyllæiden auch im Vergleich zu den 
Bothriocephaliden als « primitiv » zu bezeichnen sind, oder ob sie 
vielmehr secundär vereinfachte Formen vorstellen, ist jedoch zur 


(4) R. Leucxarr, Archigetes Sieboldi, eine geschlechtsreife Cestodenamme. 
Zeitschr. f. wiss. Zool., XXX, Suppl., 1878, p. 599. 

(2) Al. MrRÀZEK, Uber die mie von Caryophyllæus mutabilis Rud. Centrbl. 
für Bakteriol., XXIX, 1901, p. 485-491. 


UROGONOPORUS ARMATUS 235 


Zeit meiner Ansicht nach noch nicht spruchreif. Mrazek’s Deutung 
der «Faserzellstränge » des Caryophyllæus als Darmrudiment ist 
selbst noch zu hypothetisch, als dass ich sie zur Entscheidung jener 
Frage heranzuziehen wagte. 

Nach Einreihung von Caryophyllæus und Archigetes unter die 
Pseudophylliden verbleiben in der Gruppe der Cestodarier von 
genauer bekannten Formen nur noch Gyrocotyle und Amphiline und 
diese beiden Gattungen kônnen, glaube ich, in der That allen 
übrigen Cestoden gegenüber. gestellt werden. Wobhl sind beide in 
mancher Hinsicht sehr verschieden von einander. aber die Ahn- 
lichkeit, die zwischen ihnen besteht, beruht keineswegs nur, wie 
Lônnberg will (1), chauptsächlichst in der Anordnung des Nerven- 
systems und in der Trennung der Geschlechtsôfinungen. » Ganz 
besonderes Gewicht môchte ich vielmehr legen auf den für beide 
gemeinsamen Bau des Embryos, welcher zwar wie die allen übri- 
gen Cestoden gemeinsame, als Oncosphære bezeichnete Embryo- 
nalform eine Häkchen-Bewafinung besitzt, sich aber durch die Zahl 
und Anordnung der Häkchen in principieller Weise von der 
Oncosphære unterscheidet. Während wir nämlich bei der ïast 
stets kugeligen Oncosphære aller Cestoden sechs Häkchen finden, 
welchestets in derselben typischen Weise in drei Paaren angeord- 
net sind, besitzen nach den Feststellungen von Salensky (2) und 
Spencer (3) die Embryonen von Amphiline sowohl wie von Gyroco- 
tyle zehn Häkchen, welche in einem gleichmässigen Ringe den 
einen Pol des in die Länge gestreckten ei- bis spindelfôrmigen 
Kôrpers umgeben. Die Oncosphære ist für alle Cestoden so typisch, 
dass mir dieser Unterschied sehr wichtig erscheint. Ich glaube auf 


(1) Einar LônnBerG, Anatomische Studien über skandinavische Cestoden. Kongl. 
Svenska Vetenskaps-Akademiens Handlingar, XXIV, n° 6, Stockolm, 1891, p.46. 
— Das Nervensystem von Archigetes und Caryophyllæus einerseits, Amphiline 
und Gyrocotyle andererseits scheint in der That nach zwei ganz verschiedenen 
Typen gebaut zu sein, soweit unsere bisherigen Kenntnisse ein Urteil gestatten. 


(2) W. Sazensxy, Über den Bau und die Entwickelungsgeschichte der Amphi- 
lina Wagn. (Monostomum foliaceum Rud.). Zeitschr. f. wiss. Zool., XXIV, 1874, 
p. 291-342, Taf. 28-32. 

(3) Baldwin Spencer, The anatomy of Amphiptyches urna (Gr. et Wag.). 
Transact. Roy. Soc. Victoria, I, p. 2, Melbourne, 1889, 4°, p. 138-151, Taf: XI- 
XIII. — Wenn in Bronw’s Klassen und Ordnungen des Tierreichs, IV, Abtlg. 1’, 
Cestodes, p. 1164 angegeben wird, dass die « Oncosphære » von Gyrocotyle sechs 
Häkchen besitze, so ist dies offenbar nur ein Scbreib- oder Druckfehler. 


236 MAX LÜHE 


Grund desselben, dass die Stammbäume der Cestodarier (d. h. 
Amphiline und Gyrocotyle) und der Cestoden (einschliesslich Archi- 
getes und Caryophyllæus) nur an der Wurzel mit einander zusam- 
menhängen, und definiere die Cestodarier als endoparasitische 
Platoden mit cuticularer Kürperbedeckung und einfachen Genitalap- 
paraten, ohne Darm, deren Uterus ein geschlängelter Kanal und nicht 
blindgeschlossen, sondern mit einer eigenen Mündung versehen ist und 
deren ei- bis spindelfürmiger Embryo an seinem einen Pole einen Ring 
von zehn Häkchen besitzt. Die so definierte Gruppe würde ich dann 
bereit sein, mit Monticelli als besondere den Trematoden und 
Cestoden gleichwertige Classe der Platoden anzuerkennen (1). Die 
zehnhakige Larve der Cestodarier schlage ich vor, im Gegensatz 
zu der sechshakigen Oncosphære der Cestoden mit dem Namen 
Lycophora zu belegen (von Àÿxos, Haken). 


UBER DIE GATTUNG WAGENERIA. 


In den vorstehenden Ausführungen ist eine Gattung nicht berück- 
sichtigt worden, welche von Monticelli gleichfalls zu den Cesto- 
dariern gestellt wurde. Wagener hat einen von ihm in Scymnus 
nicæensis gefundenen Parasiten unter dem Namen Ligula proglottis 
kurz beschrieben und abgebildet (2). Für diese Form hat dann 
Munticelli den Gattungsnamen Wageneria geschaffen und gleich- 
zeitig die Vermutung ausgesprochen, dass Wageneria proglottis ein 
Cestodarier sei (3), eine Vermutung, der sich auch Braun an- 


(1) Abgesehen von dem Mangel eines Darmkanales stimmen Amphiline und 
Gyrocotyle mit den Cestoden hauptsächlich noch in dem Besitz zahlreicher 
Hodenbläschen überein. Wenn ich auf diesen Punct nicht sehr grosses Gewicht 
zu legen vermag, so stütze ich mich hierbei darauf, dass auch bereits bei man- 
chen Trematoden ein Zerfall der Hoden in zahlreiche Einzel-Follikel vorkommt 
[ich erinnere z. B. an Ofiotrema torosum Setti oder an Hapalotrema constrictum 
(Leared) Looss], sowie ferner darauf, dass andererseits eine Zerspaltung des 
Keimstockes, wie sie Gyrocolyle aufweist, innerhalb der Cestoden ohne jede 
Analogie dasteht, wogegen einzelne Trematoden einen ähnlichen Zerfall des 
Keimstockes zeigen, ganz besonders das eben schon einmal zum Vergleich heran- 
gezogene Otiotrema torosum. Unterdiesen Umständen würde von den den Cestoden 
und Cestodariern gemeinsamen Merkmalen hôchstens dem Mangel eines Darm- 
kanales systematische Bedeutung beigemessen werden kônnen. 

(2) G.-R. Wacener, Die Entwicklung der Cestoden. Verhdl. (Nova Acta) d. 
kaiserl. Leop.-Carol. Akad. d. Naturf., XXIV, Suppl., Breslau u. Bonn, 1854. 
p. 24-25, Taf. I, fig. 11-13. 

(3) Fr.-Sav Monricezr, Appunti sui Cestodaria. Napoli, 1892, p. 11. 


UROGONOPORUS ARMATUS 237. 


schloss (1). Nähere Angahen über die Art lagen indessen bisher 
nicht vor, und wenn ich auch nicht glaube, dass eine Wageneria 
niemals wieder gefunden worden sei, so ist sie doch jedenfalls 
niemals erkannt bez. sind bisher niemals von anderen Autoren 
gefundene Selachier-Parasiten mit Wagener’s Ligula proglottis ver- 
glichen worden. 

Ich glaube nun in Triest eine Wageneria gelunden zu haben und 
so môge denn nachstehend eine kurze Beschreibung dieser Form 
folgen, nicht nur um eine bisher wenig mehr als ein nomen nudum 
darstellende Gattung besser kennen zu lehren, sondern vor allem 
auch in der Hofinung, dass eine Bekanntgabe meines Fundes dazu 
beitragen mûge, die Aufmerksamkeit der am Meere sammelnden 
Helminthologen auf die in Selachiern schmarotzenden Cestoden 
mit môglicherweise einfachen Genitalapparaten zu lenken. Da ich 
während eines kurzen Aufenthaltes in Triest zwei derartige Formen 
(Urogonoporus armatus und Wageneria spec.) gefunden habe, welche 
bisher beide nicht beachtet worden sind und nach denen ich doch 
auch nicht speciell gesucht hatte, so bin ich überzeugt, dass der- 
jenige, der systematisch aui solche Formen fahndet, ihre Arten- 
Zahl bald erheblich anschwellen lassen wird. 

Ich gebe zunächst eine Beschreibung der von mir gefundenen 
Wageneria, um dann einige historische und systematische Bemer- 
kungen anzuschliessen. 

Meine Exemplare sind 4,5-7,0®n lang bei einer Breite von nur 
0,21-0,48mm, Der Genitalporus ist randständig und liegt ziemlich 
genau an der Grenze des mittleren und des hinteren Drittels der 
Gesammtlänge. (Bei drei Exemplaren verteilt sich die Gesammit- 
länge aui die Strecke vor der Genitalôfinung und diejenige hinter 
derselben, wie folgt : 4,05 und 1,46; 4,65 und 2,10; 4,50 und 2,55mn). 
Die Abflachung in sagittaler Richtung ist ziemlich erheblich. Das 
Hinterende endet stets ziemlich stark zugespitzt, die Gestalt des 
Vorderendes ist dagegen eine sehr wechselvolle, je nach dem jewei- 
ligen Contractionszustand des Haftlappens. Bei dem in Textfigur 1. 
abgebildeten Exemplar ist der Haftlappen äusserlich vom Kôrper 
überhaupt nicht abgesetzt und nur dadurch gekennzeichnet, dass 
er der einzige Kôrperteil ist, welcher keinerlei Genitalorgane 


(1) Bronw’s, Klassen und Ordnungen des Tierreichs, IV, Abthlg: 1 b, Cestodes, 
p. 1165. Fe 


238 ; ‘:.- MAX LÜHE 


enthält. Das gleichmässig abgerundete Vorderende erhält auf diese 
Weise eine gewisse Ahnlichkeit mit dem von Monticelli abgebil- 
deten Vorderende von (‘aryophyllæus tuba (1). Der Haftlappen der 
von mir gefundenen W ageneria kann sich jedoch nicht nur durch 
eine halsartige Einschnürung gegen den übrigen Kôrper abgrenzen, 
in ähnlicker Weise wie dies bereits oben bei Besprechung des 
Haïftlappens anderer Selachier-Cestoden besprochen wurde. Er 
kann überhaupt die manigfaltigsten und wunderbarsten Formen 
annehmen und sogar durch das Auftreten seitlicher Einkerbungen 
wie zerschlitzt erscheinen. 

Die Cuticula ist auf der ganzen Oberfläche dicht mit feinen 
Härchen besetzt bez. in zahllose dicht stehende « Spitzchen » 
(Looss) ausgezogen, in ähnlicher Weise wie dies Pintner für 
Tetrarhynchus longicollis Van Beneden (2), oder Looss iür Hæma- 
toloechus asper Lss. (3) geschildert und abgebildet haben und wieich 
selbst es namentlich noch bei Clestobothrium crassiceps (Rud.) sowie 
bei einigen in Reptilien schmarotzenden Ichthyotaenien beobachtet 
habe. 

Die Genitalorgane sind denen einer Tetraphylliden-Proglottis 
vergleichbar. | 

Die zahlreichen Hoden (Textfigur 1-3 h) erfüllen den ganzen 
Kôürper mit alleiniger Ausnahme des Haîftlappens, soweit ihnen 
die übrigen Genitalorgane Platz lassen. Sie finden sich dementspre- 
chend, wie dies namentlich Textfigur 1 veranschaulicht, nicht nur 
dichtgedrängt im Vorderkôrper (bis zum Vorderende des Uterus) 
und in zwei seitlichen Längsreihen zu beiden Seiten des Uterus. 
Einzelne Hodenbläschen liegen vielmehr auch noch in der Fortset- 
zung dieser beiden Längsreihen auf der Strecke hinter dem Hinter- 
ende des Uterus und vor dem Keimstock, seitlich von den dort 
verlautenden Genitalgängen (Vas deferens, Vagina, Uteringang), 
wie dies Textfigur 2. ersichtlich macht. Und da der Keimstock 


(1) Loco citato, p. 5, fig. 5. 

(2) Th. PNTNER, Untersuchungen über den Bau des Bandwurmkôrpers. 4rb. a. 
d. zool. Inst. d. Univ. Wien u. d. zool. Stat. Triest, II, Wien, 1880, p. 53 (215)- 
54 (216). Û 

(3) A. Looss, Weitere Beitrage zur Kenntnis der Trematoden-Fauna Agyptens, 
zugleich Versuch einer natürlichen Gliederung des Genus Distomum Relzius. 
Zool. Jahrb., Abt. f. Syst., XII, 1899, p. 602-603, Anm. — Disiomen unserer Fische 
und Frûsche. Stuttgart, 1894, p. 73, Taf. VII, fig. 137. 


UROGONOPORUS ARMATUS 239 


(Textfigur 1. und 2, ov) nicht nahe am Hinterende liegt, sondern 


um ein Mehrfaches der Breite 
des Cestoden von demselben 
entfernt ist, so finden wir auch 
wieder in dem spitz auslaufen- 
den Hinterende hinter dem 
Keimstock die Hoden ebenso 
dicht gedrängt wie im vorderen 
Kôrper - Abschnitt. In dieser 
Beziehung kann die von mir 
untersuchte Wageneria mit dem 
von Zschokke unter dem Namen 
Tetrabothrium crispum beschrie- 
benen Cestoden verglichen wer- 
den (1). Dabei sind die Hoden 
der Wageneria auch ebenso wie 
diejenigen der letzteren Art fast 
durchweg nur in einer einfa- 
chen flächenständigen Schicht 
angeordnet und infolge ihrer 
dichtgedrängten Lage nicht re- 
gelmässig kugelig, sondern 
durch gegenseitigen Druck in 
ihrer Form beeinflusst und stel- 
lenweise fast als polygonal zu 
bezeichnen. 

Der Keimstock (Textfigur 1 
und 2, ov), um dessen Bespre- 
chung hier gleich anzuschlies- 
sen, liegt, wie bereits gesagt, 
verhältnismässig weit nach vor- 
ne. Der Hinterrand der die bei- 
den Flügel des Keimstocks mit 
einander verbindenden Brücke 
von Ovarialgewebe, an welchem 

(1) Fr. Zcaoxxe, Recherches sur la 
Structure anatomique el histologi- 


que des Cestodes. Genève, 1888, in-4, 
p. 298-305, pl. VIIL, fig. 122-195. 


Fig. 1. — Wageneria Spec. aus dem 
Spiraldarm von Sgualina squatina. 
Von der Dorsalfläche gesehen. Die 
Dotterstocke nur in so weit gezeich- 
net, als sie keine anderen Genitalor- 
gane verdecken. Bezüglich der Buch- 
staben in dieser und den folgenden 
Textfiguren vergleiche die Tafeler- 
klärung. X< 33. 


240 MAX LÜHE 


der Oviduct entspringt, liegt kaum halb so weit hinter der Genital- 
üffnung, wie vor dem Hinterende des Wurmes und ist bei reifen 


dst 


PRE CES 


à g 


Fig.2.— Ein Teil eines anderen Exemplares derselben 
Wageneria (von 7,05" Länge und 0,32-0,35"" Breite). 
Dotterstücke wie in Textfigur 1. gezeichnet. >%< 71. 


Exemplaren von 
letzterem über 1m, 
entiernt. Die Form 
des Keimstocks hat 
in der Flächenan- 
sicht eine gewisse 
Ahnlichkeit mit ei- 
ner querliegenden 
Sanduhr. Seine bei- 
den Flügel erschei- 
nen etwa dreieckig 
mit dem Seitenran- 
de anliegender Basis 
und kürzerem Hin- 
ter- als Vorderrand. 
Sie bestehen aus 
einer nichtsehrgros- 
sen Anzahl verhält- 
nismässig dicker 
Schläuche, wie dies 
Textfigur 2 veran- 
schaulicht. Das Mit- 
telstück des Keim- 
stocks wird in die- 
ser Figur durch den 
Samengang und Ute- 
ringang verdeckt. 

Die Schalendrüse 
(Textfigur 1-2 sch) 
liegt hinter dem 
Keimstock, bez. 
zWischen den bei- 
derseitigen hinter - 
sten Ovarial-Schläu- 
chen. 


Die Dotterstôcke (Textfigur 1-3 dst, in Textfigur 1 und 2 nur zum 


UROGONOPORUS ARMATUS 241 


Teil gezeichnet) sind sebr stark entwickelt, wie dies in ähnlicher 
Weise unter den genauer untersuchten Tetraphylliden meines 
Wissens nur bei der bereits einmal erwähnten, von Zschokke als 
Tetrabothrium crispum bezeichneten Art der Fall ist. Sie sind in 
Textfigur 1 und 2 absichtlich nur am Seitenrande gezeichnet, da 
andernfalls die übrigen Genitalorgane nicht mit genügender 
Klarheit hâtten zur Anschauung 
gebracht werden kônnen. Text- 
figur 3 zeigt indessen, dass in 
Wirklichkeit die Dotterstôcke 
im Gegensatz zu dem Verhalten 
bei der überwiegenden Mehr- 
zahl der Tetraphylliden, aber 
in ähnlicher Weise wie bei Te- 
trabothrium crispum Zsch. kei- 
neswegs auf die Seitenränder 
beschränkt sind, sondern sich 
auch an den Flächen finden und 
in mantelf‘rmiger Anordnung ; L ARTE 

3 Fig. 3. — Ein Teil eines jugendlichen 


die ganze Markschicht des Wur- Exemplares derselben Wageneria von 
mes umspinnen. Die Anord- 4,5" Lange und 0,21"" Breite, dicht 
nung der einzelnen Dotterstocks- Le A a es 
follikel in diesem Mantel ist ge x 7. : 
keine ganz regelmässige, doch 
sind die einzelnen Follikel meist derartig an einander gereiht, 
dass mehr oder weniger deutlich netzähnliche Bilder entstehen, 
wie dies auch Texfigur 3 zeigt. Geringe Verschiedenheiten weisen 
auch die verschiedenen Kôrpergegenden auf, indem die Dotter- 
stocksfollikel am zugespitzten Hinterende am dichtesten liegen 
und die letzten Hodenbläschen in einen vôllig continuierlichen 
Mantel einhüllen, während sie andererseits ganz ebenso wie die 
Hoden in dem Kôürperabschnitt zwischen Keimstock und Uterus, 
wo Vas delerens, Vagina und Uteringang verlaufen, verhältnis- 
mässig am spärlichsten sind. Vüllig fehlen sie ausser in dem 
Haftlappen am Vorderende nur noch in dem die Genitalpapille um- 
gebenden Ringwulste, wie dies in Textfigur 1 und 2 angedeutet ist. 
Das Vas deferens (Textfigur 1 und 2, vd) entsteht aus dem Zusam- 
menfluss dér Vasa efferentia, gleichfalls im Gegensatz zu dem 


Archives de Parasitologie, V, n° 2, 1902. 16 


d2 MAX LÜHE 


19. 


Verhalten bei der Mehrzahl der Tetraphylliden und in Ueberein- 
stimmung mit Tetrabothrium crispum Zsch., nicht im vorderen 
Kôrperabschnitt sondern ziemlich weit hinten und zwar dicht vor 
dem Mittelstück des Keimstocks und verläuft dann von dort aus in 
starken Windungen nach vorn bis zum Hinterende des Uterus, um 
dorsal von diesem wieder nach hinten umzubiegen und unmittelbar 
darauf ohne vorherige Bildung einer Samenblase in den Cirrus- 
beutel einzutreten. Letzterer ist bei einer verhältnismässig nicht 
unbeträchtlichen Länge, welche die halbe Breite des Wurmes 
noch etwas überragt (ca. 0,24mn) durch die Kleinheït seines nur 
0,03-0,04mm betragenden Durchmessers ausgezeichnet, so dass er 
lang-gestreckt cylindrisch erscheint. Sein inneres Ende finde ich 
stets nach vorne emporgekrümmt. Die Ausmündung des Cirrus- 
beutels liegt auf der Spitze einer weit vorspringenden Papille, 
welche von einem starken Ringwulste umkreist wird. Dieser 
Ringwulst, welcher in den Textfiguren 1 und 2 nur im optischea 
Schnitt gezeichnet ist, enthält zwar keine besondere, an einen 
Saugnapf erinnernde Musculatur, kann aber wohl trotzdem dem 
von Zschokke beschriebenen Genitalnapt von Tetrabothrium crispum 
Zsch. homologisiert werden. Bei dem in Textfigur 1 dargestellten 
Exemplar sind die Genitalpapille und der dieselbe umgebende 
Ringwulst infolge der seitlichen Krümmung des Wurmes abge- 
flacht, aber trotzdem noch wohl erkennbar. 

Die Vagina (Textfigur 1 und 2 v) mündet neben dem Cirrus und 
zwar ventral von demselben aui der Spitze der Genitalpapille aus, 
verläuft ungefähr bis zur Mitte der Breite des Wurmes in querer 
Richtung und wendet sich dann in scharifem Bogen nach hinten, 
um annpähernd median und nur sehr schwach geschlängelt zum 
Keimstock hinabzulaufen. Unmittelbar vor der die beiden Hälften 
des Keimstocks verbindenden Querbrücke erweitert sie sich zu 
einem kleinen Receptaculum seminis (Textfigur 2, rs), aus welchem 
dann der Endabschnitt der Vagina als enger Samengang hervor- 
tritt, um dorsal von dem Mittelstück des Keimstocks nach hinten 
vu verlaufen und hinter dem Keimstock sich mit dem Oviduct zu 
zereinigen. 

Der aus der Schalendrüse (Textfigur 4 und 2, sch) heraustretende 
Uteringang (Textfigur 1 und 2, utg) windet sich sehr stark und die 
Windungen legen sich vielfach so dicht aneinander, dass beï flüch- 


UROGONOPORUS ARMATUS 243 


tiger Betrachtung ein von mehr:oder weniger zahlreichen Win 
dungen gebildetes Knäuel den Eïindruck einer localen starken 
Erweiterung des Uteringangs macht (vergl. z. B. in Textfigur 2 
den Teil des Uteringanges, welcher links von der Vagina liegt). 
Nur die kurze Strecke des Ganges, welche neben dem Samengang 
und dem Receptaculum seminis dorsal von den Mittelstück des 
Keimstocks vorüber zieht, finde ich stets ziemlich gestreckt. Vor 
dem Keimstock verläuît der Uteringang zwischen Vagina und Vas 
deferens, derart, dass seine Schlingen dorsal von der Vagina und 
_ventral von den Schlingen der Vas deferens liegen (vergl. Text- 
figur 2). 

Der Uterus (Textfigur 1-3 ut) ist in reifen Exemplaren ein 
ziemlich geräumiger Sack, welcher einen verhältnismässig grossen 
Teil des Gesammtquerschnitts des Kôrpers einnimmt, wenngleich 
in Zusammenhang mit der lang-gestreckten Kôrperiorm sein 
Durchmesser im Verhältnis zu seiner Länge nur sehr gering ist. 
Sein hinteres blindes Ende liegt ziemlich genau auf demselben 
Querschnitt,wie der Vorderrand des die Genitalpapille umgebenden 
Ringwulstes ; sein Vorderende bleibt von dem Vorderende des 
Kôrpers annähernd ebenso weit entfernt wie der Hinterrand 
des Keimstocks von dem Hinterende des Kôrpers. Die für den 
Tetraphylliden-Uterus so charakteristischen seitlichen Aussackun- 
gen fehlen vollkommen. Trotzdem aber muss der Uterus von 
Wageneria dem Tetraphylliden-Uterus homolog sein. Wie letzterem 
so fehlt auch ihm die für die Cestodarier und die Pseudophylliden 
so charakteristische Uterusôfinung und wie bei den Tetraphylliden 
ist schon in jungen Exemplaren mit noch ungefülltem Uterus die 
scharie Scheidung von Uterus und Uteringang durchgeführt (vergl. 
Texttigur 3, woselbst das hintere blinde Ende des Uterus eines 
solchen jungen Exemplars dargestellt ist). 

Die Eier sind oval, 36 y lang und 22 w breit. 

Ich fand die vorstehend beschriebene Form in einigen wenigen 
Exemplaren im Spiraldarm von Squatina squatina (L.). Ein zuge- 
hôriger Scolex oder eine zugehôrige Bandwurmkette wurde 
ebenso wenig gefunden wie bei Urogonoporus armatus. Zwar fand 
ich ausser der Wageneria in dem Spiraldarm der Squatina auch 
noch Phyllobothrium thridax Van Bened., aber diese Art hat mit 
den von mir als Wageneria in Anspruch genommenen Formen 


24h MAX LÜHE 


entgegen der Annahme Van Beneden’s nichts zu thun, obwohl ich 
wiederum von Phyllobothrium thridax keine losgelôsten Einzel- 
Proglottiden, sondern nur die zusammenhängende Bandwurm- 
kette gefunden habe. 

Schon die Grüssenverhältnisse sprechen gegen einen solchen : 
Zusammenhang, da die Proglottiden von Phyllobothrium thridax 
innerhalb der Proglottidenkette 1,5-2,7"m lang werden bei einer 
entsprechenden Breite von 2,6-1,6mn. Wagenerien von einem 
entsprechenden Volumen (wegen der anderen Kôrperform sind 
ja Längen- und Breiten-Maasse nicht direct vergleichbar) habe 
ich überhaupt nicht gefunden, während das kleinste von mir 
beobachtete Exemplar nur ca. 4,5 Jang und 0,212 breit war. Bei 
diesem letzteren traten aber auch eben erst die ersten Eier in den 
Uterus ein, während bei Phyllobothrium thridax die Proglottiden 
bereits im Zusammenhange der Proglottidenkette zahlreiche Eier 
im Uterus aufspeichern, wie dies bereits Van Beneden abbildet 
und ich vollkommen bestätigen kann. 

Dies allein würde genügen zum Beweise, dass es sich um zwei 
verschiedene Arten handelt. Ein näherer Vergleich lehrt jedoch 
noch eine ganze Reïhe wichtiger Unterschiede im anatomischen 
Bau kennen : 

Bei Phyllobothrium thridax liegt die Genitalôffinung in der Nähe 
des Vorderendes der Proglottis : bei reifen Proglottiden von den 
oben angeführten Maassen von diesem nur 0,27-0,45mn, vom 
Hinterende dagegen 1,20-2,25mn entfernt. Bei Wageneria ist sie 
dem Hinterende genähert. — Phyllobothrium thridax besitzt einen 
voluminôsen Cirrusbeutel von 0,5"® Länge und 0,2" Durch- 
messer. Der Cirrusbeutel der Wageneria ist viel kleiner und schlan- 
ker. — Der Keimstock von Phyllobothrium thridax ähnelt in seiner 
Form und Lage demjenigen der Dibothriocephalen (z. B. Dibothrio- 
cephalus latus). Der Keimstock der Wageneria hat eine wesentlich 
andere Form und Lage. — Die Dotterstocke von Phyllobothrium 
thridax liegen in der für die Tetraphylliden typischen Weise in 
zwei Feldern längs der Seitenränder, diejenigen von Wageneria in 
mantelf‘rmiger Anordung um die ganze Markschicht herum. 

Hat somit die von mir als Wageneria gedeutete Form mit Phyllo- 
bothrium thridax nichts zu thun, s0 ist sie doch andererseits sicher- 
lich identisch mit einer Form, welche auch Van Beneden bereits 


UROGONOPORUS 4&RMATUS 245 


gefunden, aber als losgelôste Einzelproglottiden von Phyllobo- 
thrium thridax gedeutet hat. Ich glaube, dass Van Beneden’s schon 
bei Besprechung des Haftlappens der Selachier-Cestoden citierte 
Abbildung einer solchen angeblichen losgelôsten Einzelproglottis 
von Phyllobothrium thridax (Taf. V, fig. 8. der Vers cestoïdes) einen 
Zweiïiel an der Richtigkeit meiner Auffassung kaum zulässt. In 
ihren Details ist diese Abbildung zwar sicher (ganz unabhängig 
davon, was sie vorstellt) ebenso wenig richtig, Wie die entspre- 
chende Abbildunñg einer noch im Zusammenhange der Proglotti- 
denkette befindlichen Proglottis vom Phyllobothrium thridax (Ibid. 
Taf. V. fig..7). Die allgemeine Kôrperform jener losgelôsten Ein- 
zelproglottis jedoch, d. h. ihre starke Längsstreckung im Gegen- 
satz zu dem, wie Zschokke, ohne vüllig reife Exemplare vor sich 
zu haben, mit Recht betonte, exquisit kurzgliederigen Phyllobo- 
thrium thridax, die dem Haftlappen entsprechende Abschnürung 
am einen Ende und die starke Zuspitzung am anderen Ende 
stimmen vortrefilich mit den Verhältnissen bei der von mir 
gefundenen Wageneria überein. Ebenso vortrefilich stimmt die von 
Van Beneden gezeichnete Lage der Hoden. Sogar dass Van Beneden 
den Keimstock nicht gezeichnet und also offenbar auch überhaupt 
nicht gesehen hat, lässt sich sehr gut im Sinne meiner Anschauung 
verwerten ; liegt derselbe doch an einer ganz anderen Stelle als 
Van Beneden ihn suchen musste. Der belgische Gelehrte hat also in 
der vorgefassten Meinung, dass dievon ibm gefundenen Wagenerien 
losgelôste Einzel-Proglottiden des gleichzeitig gefundenen Phyllobo- 
thrium thridax seien, und auf Grund der Lage der Genitalôfinung 
Vorder-und Hinter-Ende der Wageneria mit einander verwechselt 
und anscheinend auch die Hoden soweit sie am Vorderende dicht 
zusammengedrängt liegen, für den Keimstock gehalten. 

Aber auch abgesehen von Van Beneden ist diese selbe Wageneria 
augenscheinlich mehrfach gefunden worden. Ich glaube nämlich 
alle Litteratur-Angaben über die als Cephalocotyleum squali squa- 
tinae bezeichnete, sich durch ihre verhälinismässig grosse Länge 
auszeichnende Tetraphylliden-Proglottis auf die von mir gefundene 
Wageneria beziehen zu dürfen (1), môchte aber bei dieser Gele- 


(A) C.-A. RupozPpxi, Eutozoorum sive vermium intestinalium historia natu- 
ralis, Amstelaedami, 1810; cf. II, pars. 2, p. 271 (Vermes generis dubü, ne 18, 
Squali squatinae). — C.-A. Rupornr, Entozoorum synopsis. Berolini, 1819, p. 190 


246 MAX LÜHE 


genheit gegenüber Zschokke betonen, dass die eben angefübrte 
Bezeichnung niemals als « Name » angesehen werden darf, son- 
dern nichts anderes bedeutet als « ein (scil. noch näher zu unter- 
suchender) Cestode aus Squalus squatina ». Hat doch Diesing — 
denn von diesem stammt jene Wort-Zusammenstellung, nicht 
von Rudolphi, wie Zschokke irrtümlicherweise angiebt — an 
Stelle von Cestoden stets von Cephylocotylea gesprochen. Diesing 
meint die von ihm als Cephalocotyleum Squali squatinae bezeichneten 
Formen seien « probabiliter Tetrabothrü auriculati articuli ultimi 
maturi ac soluti, facile pro Monostomatibus habendi ». Die vor- 
stehend beschriebenen Formen haben jedoch mit den uns durch 
Zschokke’s Untersuchungen genauer bekannt gewordenen Proglot- 
tiden von Anthobothrium auriculatum (Rud.) ebenso wenig Ahnlich- 
keit wie mit den Proglottiden von Phyllobothrium thridax Van 
Bened. oder mit den Proglottiden einer der anderen bisher aus 
Squatina bekannt gewordenen Tetraphylliden-Arten [Calliobothrium 
verticillatum (Rud.), Acanthobothrium coronatum (Rud.) und Antho- 
bothrium cornucopiae Van Bened.] Sie stellen vielmehr diesen Arten 
gegenüber, welche sämmtlich von Zschokke genauer untersucht 
worden sind, zweifellos eine selbständige Art dar. 

Diese Art habe ich im vorstehenden bereits stets als Wageneria 
bezeichnet und muss dies jetzt noch kurz begründen. 

Die in Wagener’s Fig. 42 b gebotene Abbildung eines « erwach- 
senen Exemplars » der Ligula proglottis, für welche Monticelli seine 
Gattung Wageneria geschaffen hat, zeigt eine sehr auffällige 
Abnlichkeit mit der von mir gefundenen Form, wenigstens inso- 
weit die äusseren Formverhältnisse und die Lage der Genitalôfi- 
nung in Betracht kommen. Der Kôrper der Wageneria ist aber 
nicht nur sehr in die Länge gestreckt mit abgerundetem Vorder- 
und zugespitztem Hinterende, er ist offenbar auch stark abge- 
plattet, sonst hätte Wagener die von ihm gefundene Art gewiss 
nicht zu der Gattung Ligula gestellt, mit welcher sie ausser in der 
allgemeinen Kôrpergestalt ja nicht die geringste Âhnlichkeit 


(Entozoa vel Generis dubii, vel fictitia, n° 40, Squali squaltinae). — C.-M. DiesiNG, 
Systema helminthum, Vindobonae, 1850; cf. I, p. 619 (Cephalocotylea subordine 
v. genere penitus dubia, n° 12. Ceph. Squali squatinae Rudolphi).— F.ZscHoKKke, 
Recherches sur la structure anatomique et histologique des Cestodes, Genève, 
1888; cf. p. 364-366 (XXII, Cephalocotyleum Squali squatinae et Rajarum). 


UROGONOPORUS ARMATUS 247 


hat. Wir erfahren ferner von Wagener, dass der Kôrper mit 
« Härchen » besetzt ist. Monticelli erklärt zwar, auf Grund einer 
Prüfung der Originalexemplare, dass es sich um «piccoli aculei» 
und nicht um «peli setelosi » handele. Ich lege jedoch auf Wage- 
ner’s Angabe um so grüsseres Gewicht, als sie von ihm in ganz 
analoger Weise auch für Clestobothrium crassiceps gemacht ist und 
ich bei der von mir gefundenen und als Wageneria aufgefassten 
Form die Structur der Cuticula in der That durchaus analog derje- 
nigen des genannten Bothriocephaliden finde. 

Im übrigen gebe ich Monticelli vollkommen zu, dass die 
Bezeichnung «Härchen » keine sehr glückliche ist und dass man 
vielleicht ebenso gut von « Stachelchen » sprechen kônnte. Jeden- 
falls aber muss betont werden, dass es sich nicht um in die Cuticula 
eingesenkte Stacheln handelt, wie bei dem Stachelkleide so vieler 
Distomen, sondern nur um Fortsätze der Cuticula, durchaus 
analog denjenigen, welche Looss an der bereits oben citierten 
Stelle für Hæmatolæchus asper abgebildet hat. Wenn Monticelli 
weiterhin das Vorhandensein eines Saugnapies am Vorderende 
behauptet, so bezweïfle ich nicht, dass es sich hier nur um einen 
bei der Conservierung fixerten saugnapfähnlichen Contractions- 
zustand des Haftlappens handelt. Einen. wirklichen Saugnapî 
häâtte Wagener sicherlich nicht übersehen und also auch in seiner 
Figur abbilden müssen. 

Von inneren Organen hat Wagener Excretionsgefässe, « Eier- 
stock », Hoden und Cirrusbeutel gesehen. 

Seine Angaben über die Excretionsgefässe kann ich zum 
Vergleich nicht heranzieken, da ich die von mir als Wageneria 
gedeuteten Formen an einem Tage fand, an welchem mir das 
Material besonders reichlich zustrômte, und ich dieselben daher 
nicht lebend untersuchte, während ich andererseits von den nur 
sehr spärlichen Exemplaren auch keïnes geschnitten habe. 

Das von Wagener als (Æïerstock » bezeichnete Organ vermag ich 
nach meinen Beobachtungen nicht sicher zu deuten. Wagener 
pilegte mit diesem Namen sonst den Uterus zu bezeichnen. 
Vielleïicht hatte jedoch der wirkliche Uterus an dem von 
ihm abgebildeten Exemplar seine Eier durch Berstung entleert 
derart, dass der « Eierstock » die dichtgedrängten Schlingen des 
Uteringanges bezeichnet. In diesem Falle würde die Lage des 


248 MAX LÜHE 


Organs durchaus mit den Verhältnissen bei der vorstehend 
beschriebenen Art übereinstimmen. Diese Uebereinstimmung ist 
aber doch noch nicht genügend sicher gestellt. Auch kônnte gegen 
die Identät der von mir gefundenen Form mit Ligula proglottis 
geltend gemacht werden, dass in Wagener’s Abbildung der 
Durchmesser des Cirrusbeutels sehr viel grôsser erscheint, als ich 
ibn gefunden habe, und ierner die Hoden («Fetttropfen » bez. 
« Vésicules transparentes » bei Wagener) nicht nur in dem dem 
Haïîtlappen entsprechenden äussersten Vorderende, sondern auch 
in dem zugespitzten Hinterende fehlen. 

Berücksichtigt man ferner, dass Wagener seine Ligula proglottis 
zWar auch in dem Spiraldarm eines Selachiers, aber in einer ganz 
anderen Art (Scymnus nicæensis an stelle von Squatina squatina) 
gefunden hat, so glaube ich zwar mit Sicherheït zu der Annahme 
berechtigt zu sein, dass die von mir gefundene Art derselben 
Gattung angehôrt wie Ligula proglottis, also eine Wageneria ist. Ich 
glaube aber andererseits, dass beide Formen doch nicht vüllig 
identisch sind, dass vielmehr die Wahrscheinlichkeit vorliegt, dass 
die von mir gefundene Form eine zweite, neue Art der Gattung 
Wageneria darstellt. Für den Fall, dass diese Anschauung sich 
bestätigen sollte, schlage ich für diese Art den Namen W'ageneria 
porrecta vor. | 

Für die systematische Stellung der Gattung Wageneria gilt 
ähnliches wie für diejenige von Urogonoporus. Auch von Wageneria 
habe ich nur einzelne Individuen gefunden, welche einer 
Tetraphylliden-Proglottis gleichen, und deren Entwickelung zu 
erforschen eine Aufgabe der Zukunft bleibt. 

In Consequenz meiner obigen Ausführungen kann ich jedoch die 
-Gattung Wageneria ebenso wenig zu den Cestodariern rechnen, wie 
Urogonoporus, muss sie vielmehr ganz wie den letzteren den 
Tetraphylliden anschliessen. Verhältnismässig am nächsten ver- 
wandt scheint sie mir mit jener Art zu sein, welche Zschokke 
unter dem Namen Tetrabothrium crispum beschrieben hat und 
welche ich oben mehrfach zum Vergleiche herangezogen habe (1). 


(1) Vergl. hierzu die Ausführungen Zschokke’s in seinem mebrfach citierten 
Werk, p. 366. Auch Zschokke glaubt, dass die von ihm in Squatin« gefundenen 
Formen, welche meiner Überzeugung nach mit der hier von mir beschriebenen 
Wageneria identisch sind, « sont des proglottides détachés de strobilas des 


UROGONOPORUS ARMATUS 249 


Die Verwandtschaîft mit Urogonoporus scheint mir dagegen sehr 
viel weniger eng. Ja, vielleicht ist die Analogie, welche Wageneria 
und Urogonoporus aufweisen, überhaupt nur als Convergenzer- 
scheinung aufzufassen, wenn anders sie nicht etwa gar nur durch 
unsere derzeitigen, unvollkommenen Kenntnisse beider Gattungen 


vorgetäuscht wird. 


Cestodes. La séparation paraît avoir lieu relativement de bonne heure, au début 
des fonctions génitales ». Wenn er-weiterhin seiner Ansicht dahin Ausüruck 
giebt, dass die fraglichen Formen. ebenso wie ähnliche Formen aus Raja-Arten, 
losgelôste Glieder von Echeneibothrium oder Calliobothrium seiïen. so kann ich 
dem freilich, so weit die Wageneria aus Squatina in Betracht kommt, nicht 
beistimmen. Die mir aus der Litteratur und aus eigener Auschauung bekannten 
Arten der genannten beiden Gattungen zeigen mit der Wageneria keine grôssere 
Übereinstimmung, als irgend eine andere Tetraphylliden-Art, und bei weitem 
keine so grosse, als Tetrabothrium crispum Zsch. Was diese letztere Art anbe- 
trifft, die ja natürlich in der Taeniaden-Gattung Tetrabothriwm nicht verbleiben 
kann, so scheint mir Zschokke dieselbe mit vollem Rechte nicht in die Gattung 
Anthobothrium eingereiht zu haben. Es scheint mir erforderlich, für diese 
Species, welche sich in mehrfacher und charakteristischer Weise von anderen 
Tetraphylliden unterscheidet, eine besondere Gattung zu errichten, etwa Cotylo- 
genes mit Namen. 


250 MAX LÜHE. — UROGONOPORUS ARMATUS 


ERKLARUNG DER TAFEL I. 


In allen Figuren von Tafel I sowohl wie in den Textfiguren bedeutet : 


bg, Befruchtungsgang ; €, Cirrus; cb, Cirrusbeutel; dg, unpaarer Dottergang ; 
dg;, paarige Dottergänge; dst, Dotterstôcke; g0, Genitalôffnung ; h, Hoden; A, 
Haftlappen; od, Oviduct; ov, Keimstock; rs, Receptaculum seminis; sch, Schalen- 
drüse; ut, Uterus; utg, Uteringang ; v, Vagina, vd, Vas deferens. 


Fig. 1. — Urogonoporus armatus aus dem Spiraldarm von Acanthias, noch 
verhältnismässig jugendliches Exemplar, dessen in dem frei gelassenen Raum 
zwischen Keimstock und Hoden sich entwickelnder Uterus sich eben erst zu 
füllen beginnt. Leicht gequetscht. Von der Ventralfläche gesehen. Von den Geni- 
talleitungswegen sind nur der Endabschnitt des Vas deferens, die Vagina und 
der Uteringang dargestellt. x< 50. 


Fig. 2. — Hinterende eines anderen Exemplares, stärker vergrüssert. Von der 
Ventralfläche gesehen. Von den das Mittelstück des Keimstocks kreuzenden 
Genitalgängen verläuft der aufsteigende distale Schenkel der Vagina, sowie das 
Vas deferens über den Keimstock hin (d. h. ventral). Der absteigende Schenkel 
der Vagina und der Uteringang liegen dagegen dorsal und müssen also als vom 


Keimstock verdeckt gedacht werden, wenngleich dies in der Abbildung nicht 
zum genügenden Ausdruck gekommen ist. >< 100. 


Fig. 3. — Complex der weiblichen Genitalleitungswege von der Ventralfläche 
gesehen. Die Einmündungsstellen der Schalendrüsen durch leichte Strichelung 
angedeutet. x< 375. 


Fig. 4. — Annähernd median geführter Sagittalschnitt durch ein reifes 
Exemplar von Urogonoporus armatus. < 50. 


Fig. 5. — Sagittalschnitt durch das Vorderende eines ebensolchen Exemplares. 
x 230. 


Fig. 6. — Sagittalschnitt durch das Hinterende desselben Exemplares, dem 
Fig. 5 entstammt. >= 230. 


LA TUBERCULOSE HUMAINE 


ET LA TUBERCULOSE BOVINE 


PENDANT L'ANTIQUITÉ ET LE MOYEN-AGE 


PAR 
PAUL GARNAULT 


Docteur en médecine, Docteur ès-sciencés naturelles, 
ex-chef des travaux de zoologie et anatomie comparée 
à la Faculté des sciences de Bordeaux. 


LES JUIFS BIBLIQUES ET LES JUIFS TALMUDIQUES 
ONT-ILS CONNU LA TUBERCULOSE BOVINE ? 


Celui qui, ignorant toute langue à l’exception de la langue fran- 
çaise, voudrait se livrer à l’étude des travaux et des connais- 
sances des anciens, sur la nature de la tuberculose, se trouverait 
singulièrement embarrassé. Il ne rencontrerait, dans aucun ouvrage 
Irançais, aucun écho des recherches, pourtant assez tte 
qui ont été faites et publiées de l’autre côté du Rhin. 

Assurément, ni le travail de Virchow, ni celui de Waldenburg, 
que nous citerons plus loin, ne sont définitifs. Bien que leurs études 
soient bonnes et consciencieuses, elles portent nécessairement la 
marque de leur temps. Composées il y a plus de trente ans, par 
des médecins érudits, mais dépourvus de ce bagage philologique 
et exégétique, que doivent aujourd’hui nécessairement emporter 
avec eux les auteurs qui s’aventureront dans l’étude de l’ancienne 
médecine, notamment dans l’examen des ouvrages de la Collection 
Hippocratique, elles ne correspondent plus aux exigences du 
présent. 

Je n’ai pas essayé, cependant, pour ce qui concerne la médecine 
grecque, de faire mieux que ces auteurs; et, je le reconnais en 
toute sincérité, la première partie de ce travail est surtout un 
résumé de leurs travaux. Cependant, on me saura peut-être gré 
d’avoir extrait de ces mémoires, d'aspect un peu rébarbatif et 
aride, pour tous ceux qui n’ont pas la passion ou même le goût des 


252 P. GARNAULT 


études historiques, la moelle et la substance savoureuses qu’ils 
renferment, et surtout de les avoir mises à la portée des lecteurs 
français. 

D’autres raisons encore, à mon avis, justifient pleinement la 
présence de ces quelques pages consacrées à l’étude de la tuber- 
culose chez les médecins grecs. J’ai voulu étudier surtout ici, d’une 
façon complète et je crois originale, grâce à mes travaux antérieurs 
sur la médecine égyptienne et le groupe de la médecine orientale, 
la question indiquée dans le sous-titre de ce mémoire, l'étendue 
des connaissances juives sur la tuberculose humaine et la tuber- 
culose bovine, et leurs relations. Depuis un certain nombre d'années, 
depuis que les principes de l’idée d'hygiène sont nettement définis, 
les Juifs qui, il y a longtemps déjà, prétendaient nous avoir fourni 
toutes nos idées morales, se sont avisés également qu’ils nous 
avaient fourni toutes nos idées hygiéniques; au moins qu'ils 
avaient eu, depuis des milliers d’années, l'intuition de nos plus 
récentes découvertes et que ces intuitions avaient servi de bases 
aux prescriptions hygiéniques de leurs législateurs. Ils ont été sou- 
tenus en cela par un grand nombre de médecins chrétiens qui, s’ils 
veulent ignorer le Talmud, représentant pourtant le grand code 
ritualiste des Juifs, se plaisent à glorifier Moïse, cet hygiéniste 
avant l’hygiène, comme dit si justement et par dérision, Salomon 
Reinach. 

Nous entendons dire couramment par des gens ignorant que la 
circoncision est une pratique mondiale, autochtone chez les Nègres 
de l’Afrique et qu’ils ont transmise aux Égyptiens pharaoniques, 
auxquels l’empruntèrent les Israélites, que les Israélites inventèrent 
la circoncision pour des motifs hygiéniques. Beaucoup disent que 
Moïse proscrivit le Porc, parce que cet animal est l'hôte de la 
Trichine et du Ténia. 

J’ai entendu, de mes propres oreilles, un médecin juif, qui n’est 
pourtant pas dénué d'intelligence ni de sens, prétendre que Moïse 
avait pour but, dans ses prescriptions, de protéger les Israélites 
contre l’artério-sclérose et l’arthritisme ; et ce médecin avait lu cela 
quelque part. On étaie ces opinions sur des statistiques menson- 
gères, d’après lesquelles les Juifs seraient moins sujets que les 
Chrétiens aux maladies épidémiques. Pour ce qui concerne la 
tuberculose, notamment, c'est là une contre-vérité notoire. 


LA TUBERCULOSE HUMAINE ET LA TUBERCULOSE BOVINE 253 


Ne dit-on pas, cependant, d’une façon très courante, avec Guéneau 
de Mussy, que Moïse a eu l’intuition des maladies microbiennes; et 
nous devions voir, naturellement, à la suite de la récente com- 
munication de Koch, revendiquer pour les Juifs, la gloire d’avoir 
prévu, depuis la plus haute antiquité, la contagion tuberculeuse 
de l'Homme par le Bœu. 

Eh bien, il faut le crier bien haut, ce sont là des théories, des inter- 
prétations aussi malhonnêtes que puériles etinexactes. Le moment 
est arrivé où l’on ne doit plus tolérer un pareil attentat à la vérité 
historique; et je vais, pour rétablir cette vérité, essayer d’unir mes 
efforts à ceux d'un Juif éminent, Salomon Reinach, qui s’est déjà 
attiré les injures de ceux de sa race, et ce qui est pire, pour un 
savant probe et éclairé, leur argumentation anti-scientifique et 
fanatique, dans ses courageuses tentatives pour leur ouvrir les 
yeux. 

Les données de la science grecque ont joué un grand rôle, sinon 
près des rédacteurs du Talmud, au moins près de leurs commen- 
tateurs savants du moyen âge, tels que Raschi et Maïmonides, 
considérés, encore à l’heure actuelle, comme des oracles, par leurs 
coreligionnaires. Les commentaires de Maïmonides procèdent, 
comme à l’époque du Christ les théories philosophiques de Philon 
le Juif, d’une double inspiration, grecque et israélite. Si nous nous 
rappelons que la théorie galénique, identifiant la phtisie à l’ulcé- 
ration du poumon, a régné jusqu’au XVIIL siècle et n’a perdu 
définitivement toute influence qu’au commencement du XIX° siècle, 
on estimera, je pense, que ces deux raisons aient pu me paraître 
suffisantes pour m’engager à présenter ici, au moins le tableau 
raccourci des connaissances et des idées des Grecs, au sujet 
de la Tuberculose, malgré que je n’aie pas fait, sur ce sujet, de 
recherches, à proprement parler, originales. 


Nous ne partageons plus aujourd’hui la croyance un peu naïve 
de ces savants du siècle passé, dont quelques-uns, tels que 
Winckelmann et Ed. Zeller, furent cependant des hommes du plus 
grand mérite, et qui arrivèrent néanmoins à concevoir que la 
culture grecque avait spontanément poussé, à certain moment, tel 
un prodigieux champignon. Après l’avoir considérée comme spon- 
tanée et autochtone, les Savants, dans ces vingt à trente dernières 


254 - P. GARNAULT 


années, tendirent à attribuer à la science grecque des sources 
presque exclusivement orientales, égyptiennes et chaldéennes. 
Salomon Reinach, dans son travail intitulé Le mirage oriental (1) 
et dans divers autres travaux, a combattu l'opinion dominante, avec 
une grande énergie, et même affirmé une proposition que ce Savant 
éminent nous permettra de trouver exagérée, au moins dans 
l’état actuel de nos connaissances, à savoir que la culture orien- 
tale a plus reçu de la culture occidentale qu’elle ne lui a donné. La 
découverte d'une civilisation Mycénienne, d’une civilisation 
Crétoise, certainement initiatrices, dans une large mesure, de la 
culture grecque proprement dite, et pour lesquelles il semble 
difficile, actuellement, de démontrer un lien direct et étroit 
ave l'Égypte ou la Chaldée, fournissent, en apparence du moins, 
à l’heure présente, des arguments triomphants à Reinach. 

Ce n’est pas ici le lieu de discuter ces questions ; il nous suffira 
de signaler ici que les ouvrages attribués à Hippocrate, appar- 
tenant en réalité à une collection, « la Collection Hippocratique », 
dont la rédaction porte sur trois siècles et dont les derniers écrits 
sont postérieurs à Platon, Aristote, Théophraste, et contemporains 
de l’école d'Alexandrie ; et qu’ils renferment des notions, non pas 
seulement acquises aux temps des Hippocrates (2), mais provenant 
d’une tradition grecque, orale et écrite, très antérieure. Des tradi- 
tions, que nous appellerons mycéniennes, de la médecine grecque, 
nous ne savons et nous ne saurons probablement jamais rien. Des 
traditions médicales orientales, et en particulier des traditions 
égyptiennes, qui précédèrent immédiatement la médecine grecque, 
nous ne savons pas grand chose. Malgré l'importance considérable 
du papyrus Ebers, je suis tout à fait convaincu que ce manuel ou 
compendium médical ne représente nullement la somme de la 
médecine égyptienne, même au XIII siècle avant notre ère (époque 
à laquelle il a été recopié) ; et, à plus forte raison, aux temps plus 
tardifs où les Grecs, après la fondation de Naukratis, entretinrent 
des relations étroites et constantes, scientifiques et commerciales, 
avec les Égyptiens. Quoi qu’il en soit, pas plus au papyrus Ebers, 


(1) S. Remnacu, Le mirage oriental. Chroniques d'Orient, II, p. 510-565, 1896. 
Ce travail avait déjà paru dans l’Anthropologie, 1893; mais la seconde édition, 
revue et augmentée, est la seule reconnue par l’auteur. 

(2) Car, on le sait, il y eut plusieurs Hippocrates. 


LA TUBERCULOSE HUMAINE ET LA TUBERCULOSE BOVINE 259 


qu’au papyrus Brugsch (1), nous ne trouvons aucune espèce d’indi- 
cation nous permettant de supposer que les Égyptiens se fissent 
une représentation quelconque, nette ou obscure, de cette maladie 
que nous appelons actuellement la tuberculose, bovine ou 
humaine: (2). 

Entre les papyrus égyptiens que nous possédons, et les ouvrages 
de la Collection Hippocratique, se place, chronologiquement, c’est- 
à-dire d’après l’ordre des dates de composition, une partie des 
documents enfermés dans la Thorah ou loi juive et attribués, par 
une grossière erreur traditionnelle, dont la critique biblique 
moderne, en même temps que la science égyptologique et assyrio- 
logique ont démontré la puérilité et la fausseté, à un certain Moïse, 
qui aurait vécu au XV: siècle, suivant les uns, au XIIIe, suivant les 
autres, avant notre ère, et sur la vie duquel on n’est historiquement 
autorisé à rien dire de beaucoup plus précis que sur celle 
d'Hercule ou celle de Jupiter. Les lois mosaïques auraient été 
écrites et rédigées, d’après la tradition juive, sous la dictée d’une 
divinité du nom de lahvé ou Jéhovah, qu'adorent encore les Juifs, 
et que les Chrétiens confondent avec le Dieu père, dans leur trinité. 
C’est ainsi que les papyrus médicaux égyptiens remontaient tous, 
dans la tradition, à quelque divinité, généralement à Thot. 

Les documents se rapportant aux proscriptions de certaines 
viandes, sont renfermés en deux endroits de la Thorah. Les plus 
anciens (Deutéronome) appartiennent au Code Deutéronomique, dont 
la rédaction ne remonte nullement au héros d’existence fort hypo- 
thétique qui est Moïse, mais aux écoles prophétiques du VIS au 
VIII siècle; les plus récents (Lévitique), appartiennent au Code 
sacerdotal (Ve et IVe siècle), et sont presque contemporains de la 
rédaction de plusieurs des traités de la Collection Hippocratique. 
En somme, il n’y a rien, dans le Deutéronome ou le Lévitique, qui 
indique, de la part des anciens Hébreux, la moindre connaissance, 
soit de la tuberculose, proprement dite, de l'Homme, pas plus que 


. (4) Non plus qu’au papyrus vétérinaire de Kahun et Gurob, beaucoup plus 
ancien. 

(2) On trouvera exposées, d’une façon assez complète, mes idées sur les origines 
de la Biologie et particulièrement de l’Anatomie grecques, leurs rapports avec la 
science égyptienne, dans un travail qui paraîtra très prochainement dans la Revue 
Scientifique et le Bulletin de la Société d'anthropologie de Paris, sur Alcméon, 
de Crotone, philosophe, naturaliste et médecin. 


256 P. GARNAULT 


de celle du bétail, ou bien de la Perlsucht des Bovidés. Le texte 
(Lévitique, XXII, 22) que je suis si surpris de voir cité (1) à l’appui 
de l’opinion contraire, n'a aucune espèce de valeur ; et aucun des 
termes hébreux employés pour désigner les maladies rendant les 
victimes impropres au sacrifice, et que l’on traduit d'ordinaire (2) 
par : le poireau, la gale, ou la rogne, ne se rapporte, ni directe- 
ment, ni indirectement, à la Perlsucht ou pommelière. 

Nous reviendrons sur cette question de la valeur des documents 
hébreux, plus loin, lorsque, après avoir examiné les textes prove- 
nant des médecins grecs et latins, nous nous occuperons du Talmud 
et des règles de l’abatage, dans la législation ritualiste juive. 

Hippocrate, ou, pour parler plus exactement, les ouvrages de la 
Collection Hippocratique, méritent une étude très particulière, au 
point de vue qui nous occupe. On y trouve, en effet, une étude et 
une description fort intéressante des phtisies, ainsi que des indi- 
cations pouvant faire supposer, au premier abord, que les Hippo- 
cratiques ont eu la notion du tubercule. Ces antiques travaux ont 
si longtemps dominé nos connaissances médicales ; les médecins, 
même aux époques modernes, y sont revenus tant de fois, que 
l’absence d'examen des idées hippocratiques présenterait l'énorme 
inconvénient de laisser absolument incomprise la façon dont se 
sont développées les idées des hommes sur la phtisie et la tuber- 
culose, à l’époque de la grande renaissance anatomique, c’est- 
à-dire au XVIIe siècle, et de nos jours. 


(4) Moreau, Prophylaxie de la tuberculose d’origine alimentaire, Thèse de Paris, 
1894. — On lit ce qui suit, à la page 76 : « La phtisie des bêtes bovines semble 
avoir été connue de toute antiquité et les premiers législateurs ont proscrit la 
viande de ces animaux. La loi mosaïque déclare ces chairs impures (Lévitique, 
liv. III, ch. 22) » (sic). 

La manière seule, si incorrecte, dont Moreau donne l'indication du texte hébreu, 
prouve que ce médecin n’a jamais vu une Bible de sa vie. Il préfère évidemment 
plagier, sans le citer, comme il en a l’habitude, je ne sais quel auteur. Ses sources 
n’ont d’ailleurs que peu d'importance et ne méritent même pas d’être recherchées, 
étant donné que, dans les deux phrases copiées par Moreau, il n’y a pas un mot 
qui ne soit une grave erreur. Moreau eüt d’ailleurs mieux fait, par prudence, à 
défaut de probité, de citer ses originaux. 

(2) Je ne veux rentrer ici dans aucune discussion de philologie ou d’exégèse 
médicale, à propos des termes hébreux employés dans ce passage, car cela serait 
parfaitement inutile pour notre sujet ; il me suffit de dire qu'il n’y a aucune 
espèce, non pas de probabilité, mais de possibilité, que ces termes puissent s’appli- 
quer à la tuberculose du Bétail. 


LA TUBERCULOSE HUMAINE ET LA TUBERCULOSE BOVINE 257 


Nous possédons deux études assez bonnes sur la phtisie chez les 
auteurs anciens, l’une de Virchow, l’autre de Waldenburg. Ces 
auteurs ont examiné et rapporté les textes d'Hippocrate, de Celse, 
d’Arétée (de Cappadoce) et de Galien. Waldenburg s'est servi du tra- 
vail de Virchow, pour apprécier la valeur du terme « phymata », 
employé fréquemment par Hippocrate, et dans lequel on a voulu 
voir l'expression d’une conception plus ou moins ressemblante à 
notre conception moderne du tubercule. Il n’est pas nécessaire, pour 
peu que l’on soit. familier avec l’étude de la Collection Hippocra- 
tique, d'examiner la question de très près, pour se rendre compte 
que, ni l’un ni l’autre de ces travaux déjà anciens, ne correspondent 
plus aux exigences de la critique moderne. Néanmoins, comme 
Je n’ai guère le loisir de faire de cette question une étude person- 
_ nelle très approfondie, je me contenterai de résumer ici les travaux 
de Virchow (1) et de Waldenburg (2), dont les résultats, à ma con- 
naissance du moins, ne sont pas encore passés dans la littérature 
médicale française. 

On trouve fréquemment, dans les traductions latines des auteurs 
grecs, le terme (tuberculum ». Le plus souvent, quoique non dans 
tous les cas, cette expression traduit le mot grec oïue. On en a 
conclu que ces termes étaient équivalents. Cependant, leur étymo- 
logie, déjà, est distincte : çèue vient de o5w, qui signifie croître ; et 
cette expression correspond assez bien à notre terme moderne, 
tumeur. Pour les médecins du moyen-àge, phyma est à peu près 
synonyme de struma, lequel provient de séruo ou de croovvuu 
(orpôw), et désigne une formation saillante sur un plan, telle que les 
ganglions ou glandes du cou. Le terme tubercule, qui se rattache 
probablement à tumeo, gonfler, est un nodule, et ne prend jamais, 
chez les auteurs, un sens génétique, mais descriptif. 

Quant à la valeur du terme oùue, dans les écrits hippocratiques, 
nous devons rappeler brièvement ce que nous avons déjà dit, c’est 
que les ouvrages conservés sous le nom d’Hippocrate forment une 
série de traités composés pendant une période de trois siècles 


(1) R. Vircaow, Phymatie, Tuberculose und Granulie. Eine historische-critische 
Untersuchung. Virchow’s Archiv, XXXIV, 1865, p. 11-73; plus particulièrement 
p. 18-37. 

(2) WazpenBurG, Die Tuberculose, die Lungenschwindsucht und Scrofulose, 
1869, p. 6-15. 


Archives de Parasitologie, V. n° 2, 1902, 17 


238 P. GARNAULT 


environ, non seulement par des auteurs divers, mais par des 
hommes appartenant à des écoles très différentes et animés de 
tendances souvent très divergentes. Il aurait donc pu arriver, et il 
arrive en eflet souvent, sinon pour ce terme, au moins pour 
d’autres, que le même mot iüt employé avec des sens divers, 
dans les différents écrits qui composent la Collection. Quoi qu’il en 
soit, Virchow, qui a fait une étude minutieuse de la question, 
pense (1), qu'en somme, le terme phyma, dans la C. H. (2) a le plus 
souvent le sens d’abcès froid, parfois le sens d’abcès chaud. Le 
terme semble être toujours en relation avec l’idée de collection : 
purulente circonserite. 

Lorsque, dans la C. H., il est question de o0!6K, phtisie (de ghiopar 
je me consume), c’est toujours avec le sens d’empyème et d’ulcéra- 
tion des poumons. Dans le Livre « de Glandulis », la phtisie est 
considérée comme une fluxion du cerveau ; les mucosités qui en 
découlent descendent à travers le gosier et viennent remplir le 
poumon (3). On sait que, pour les vieux Grecs, le cerveau dont les 
Égyptiens ne semblent avoir tenu, dans leur physiologie, à peu 
près aucun compte, bien qu’ils l’aient employé comme médicament 
pour les yeux, n’était qu'une glande servant à rafraichir le sang. 
Van Helmont, l’un des esprits les plus pénétrants du XVIS siècle, 
professait encore des idées à peu près semblables. Il contestait au 
cerveau toute dignité et se refusait à y loger l’âme, parce que cet 
organe ne contenait pas de sang. Seuls, parmi les Grecs, Alcméon, 
de Crotone, et Platon, semblent faire exception, parce qu'ils placent 
l’âme, ou l’une des âmes, dans le cerveau, et non pas seulement 
dans le cœur ou le foie. Dans mon travail, qui va paraître prochai- 
nement, sur Alcméon, de Crotone, j'expose la question et j'indique 
la manière dont, selon moi, doivent être interprétées ces diverses 
opinions. : 

La description la plus complète de la phtisie, que nous ait fourni 
l'Antiquité, description vraiment très bonne, se trouve dans le 
premier livre «De Morbis » (4). Le tableau clinique de la maladie 


(1) R. VircHow, Phymatie, etc., p. 21; et Geschwulstwerke, II, p. 561. 

(2) Nous désignerons par cette abréviation les ouvrages de la Collection Hippo- 
cratique,. 

(3) HippocraT, Opera; Edit. Küan, Lipsiae, 1825, I, p. 499. 

(4) Hippocrar, Loco cit., II, p. 178-186. 


LA TUBERCULOSE HUMAINE ET LA TUBERCULOSE BOVINE 259 


ainsi désignée, comprend évidemment, non seulement notre tuber- 
culose, mais aussi l’abcès du poumon, l’empyème, etc.; néanmoins 
cette description mérite véritablement les louanges qui lui ont été 
décernées. Dans ce passage, l’auteur distingue trois formes d’em- 
pyème ou d'ulcération pulmonaire, aboutissant à la phtisie; et 
chacune de ces maladies peut prendre l'aspect aigu ou chronique. 
La première sorte de phtisie provient d’une pneumonie, qui ne s’est 
pas terminée d’une façon critique. La seconde forme se développe 
par suite d’une hémorragie veineuse et de la transformation du 
sang en pus. La troisième forme est produite par l'accumulation 
de mucus dans la plèvre; ce mucus se transiorme en pus et 
amène l’ulcération du poumon. Ces maladies qui, dans l'esprit de 
l’auteur, n’ont aucune espèce de spécificité, qui proviennent du 
jeu des mucosités et du sang et de leur transformation en pus, 
sont guérissables, à condition d’être soignées à temps. Hippocrate 
rapproche, naturellement, de ces £urvo: de la cavité thoracique, 
tous les autres empyèmes, notamment ceux de la cavité abdominale. 


Cependant la C. H. connaît une autre forme de phtisie, celle qui 

se développe par les phymata (1). Dans le premier texte relatif à 
ces phymata, l’auteur s’exprime ainsi : ( Quibus tuberculæ (oimara) 
in pulmone oriuntur : ii pus intra dies quadraginta, ex quo sit 
ruptio, expuunt; quos si superent, ut plurimüm tabidi fiunt ». 
Le second est ainsi conçu : « Pulmonis vero tuberculum ad hunc 
modum oritur, cüm pituita aut bilis collecta fuerit, putrescit et 
quamdiù quidem adhuc crudum fuerit, tum dolorem tenuem, tum 
tussim siccam exhibet..... Si ver quam citissimè ruptum fuerit, 
maturuerit ac repurgatum fuerit, neque tamen penitus resiccari 
possit, sed ipsum tuberculum ex se pus effundat, perniciosum, id 
est et ex capite reliquoque corpore pituita ad tuberculum defluens, 
putrescit, in pus vertitur ac expuitur, ex quo coruptus perit ». 


Virchow a montré, d’une façon qui me paraît tout à fait évidente, 
que les phymata sont toujours des sources de pus; Waldenburg 
est également de cette opinion. Outre les phymata du poumon, la 
C. H. connaît les phymata de la plèvre, des tonsilles, du palais; 
elle recommande d'ouvrir artificiellement ceux de la plèvre et des 


(1) HrppocrAT, Loco cit., Coacae praenotiones, I, p. 303; et De Morbis, Ibid. 
II, p. 189. À 


260 P. GARNAULT 


tonsilles. Un passage du livre « De articulis » (1) doit même être 
interprété comme une description des abcès par congestion. 

Waldenburg exprime très correctement les conclusions que 
nous devons tirer de cette rapide étude : « En un mot, dit-il, le 
terme phyma a le sens d’une source purulente, formée par suite 
de l’inflammation ou de l’accumulation des mucosités, de la bile ou 
du sang; en aucun endroit on ne trouve, dans la description de son 
développement, de son évclution et de son siège, la moindre res- 
semblance avec ce que les modernes appellent tubercule ». 

Les phymata ne sont, pour la C. H., que des sources localisées 
et circonscrites de pus, par opposition aux empyoi, qui expriment 
l’idée de purulence diffuse. Et la phtisie peut se développer, aussi 
bien à la suite d’empyoi, qu’à la suite de phymata du poumon. 

Lorsque Waldenburg ajoute que, peut-être, les Hippocratiques 
avaient reconnu la présence, dans le poumon, de gros nodules, soit 
chez l'Homme, soit, plus vraisemblablement, chez les animaux ; mais 
que ces formations ne furent pas considérées comme des forma- 
tions particulières, et tout simplement comme des sources de 
pus, nous ne pouvons être entièrement d'accord avec lui. Pas un des 
textes qu’il rapporte, ne fournit, je ne dirai pas la moindre démons- 
tration, mais même la moindre indication d’une telle connaissance. 
Aucune notion de ce genre n’a pu être prise sur l'Homme, car 
jamais un Grec, avant que l’on ne disséquat à Alexandrie, sous les 
Lagides, n’a touché, de son scalpel, un cadavre humain. C’est là un 
fait, pour moi certain, dont je donnerai une démonstraticn, je pense 
définitive, dans mon travail sur Alcméon. Les mœurs des Grecs, 
aussi bien que l'ignorance et les erreurs anatomiques et anatomo- 
pathologiques des médecins grecs, ne permettent aucun doute à 
ce sujet, et le seul témoignage positif, si tardif, de Chalcidius, à 
propos d’Alcméon, dans son commentaire du Timée, de Platon, 
doit être absolument récusé, si même il a été bien interprété. 
Nous pouvons apprécier le nomèsre et la valeur des dissections 
faites sur les animaux, par les connaissances anatomiques et 
anatomo-pathologiques, si médiocres, des anciens Grecs, et, je le 
répète, rien, dans aucune partie de la C. H., ne vient à l’appui de 
l’opinion qu'aucun de ses auteurs ait eu quelque connaissance, 


(1) HippocraT, Loco cit. De articulis, III, p. 189. 


LA TUBERCULOSE HUMAINE ET LA TUBERCULOSE BOVINE 261 


soit des tubercules intrapulmonaires, soit des tumeurs des 
séreuses, chez les animaux atteints de Perlsucht, en tout cas, qu’il 
ait prêté à ces formations, la moindre attention. 

La description de la phtisie dans Celse (30 av.-50 ap. l’ère 
vulgaire) est très inférieure à celle que nous avons trouvée dans 
la C. H. La phtisie pulmonaire constitue, pour Celse, la troisième 
espèce des trois Tabes généraux. Il la considère comme de beau- 
coup la plus dangereuse des trois, et la fait, lui aussi, provenir de 
l'écoulement des matières, de la tête dans le poumon : « Tertia est 
longèque periculosissima species, quam Graeci wôic:v nominarunt. 
Oritur ferè a capite; unde in pulmonem destillat ; huic exulceratio 
accedit ; ex hac febricula levis fit, quae etiam, cüm quievit, tamen 
repetit ; Îrequens tussis est; pus excreatur; interdüm cruentum 
aliquid » (1). 

C’est tout ce que connaît Celse sur la phtisie, ses origines, son 
évolution. Cette maladie est évidemment pour lui une ulcération 
du poumon, mais nulle part il n’emploie, à propos de la phtisie 
pulmonaire, ni le terme phyma, ni son équivalent latin,tuberculum. 

Il signale cependant l'existence du phyma de la peau ou tuber- 
culum «rotundices et planius saepe etiam majus .... (2); » mais 
Virchow a montré, d’une façon très sûre, qu’il s’agit là d’un abcès 
iroid. Ce texte nous indique bien ce qu'était le tuberculum, dans 
l'esprit des anciens, et leur conception n’avait absolument rien à 
faire, on le voit, avec l’idée moderne du tubercule. 

Le tuberculum, pour Celse, est une saillie, une élévation. Le 
terme n'a jamais qu’une valeur purement descriptive; il n’im- 
plique aucune idée étiologique et ne préjuge, en aucune facon, de 
sa nature. Les saillies qui se trouvent à la surface des os sont 
également des tubercules, « tuberculum humeri (3) ». Les tumeurs 
les plus diverses sont décrites comme des tubercules:le furoncle (4), 
les condylomes de l’anus (5), les ganglions de la tête (6). 

On ne trouve, dans Arétée, de Cappadoce (50 de notre ère), à 
propos de la phtisie, qu’il considère, ainsi que la C. H. comme une 

(1) Cecsus, Lib. IIT, cap. XXII, Ed. des Etangs, Paris, 1859, p. 84. 

(2) Cecsus, Lib. V, cap. XX VIII, 9, p. 160. 

(3) Cecsus, Lib. VIIT, p. 250. 

(4) Cecsus, Lib. V, cap. XXVIIT, p. 160. 


(5) Cecsus, Lib. VIT, cap. XXX, 2, p. 245. 
(6) Cecsus, Lib. VII, cap. VII, p. 207. 


262 P. GARNAULT 


A 


accumulation de pus dans le poumon, aucune indication des 
phymata des poumons. Les termes qu’il emploie sont plutôt abcès, 
arüotacis, Où ulCération, £hxoc. 

Galien parle de la phtisie en plusieurs endroits, mais ses des- 
criptions sont très inférieures, comme netteté et clarté, à celles 
d'Hippocrate et même à celles d’Arétée. C’est dans les livres « De 
methodo medendi », qu’il traite la question avec le plus de développe- 
ment ; et il considère la phtisie pulmonaire comme une ulcération, 
£lxos, des poumons, qu'il rapproche des ulcérations des autres 
organes. La conception de l’ulcère, £xoc, domine toutes les con- 
ceptions que se fait Galien de la phtisie pulmonaire; et l’on ne 
trouve plus que très rarement, chez lui, le terme hippocratique 
Euros, non plus que les idées qu’il évoque. 

Les passages dans lesquels Galien nous parle des phymata du 
poumon, en ajoutant les termes ôÿoxentoy et äxextov (1), que l’on a 
traduits par tuberculum coctu difficile ou tuberculum crudum, ont 
pu faire croire à quelques-uns, que Galien avait eu quelque notion 
de ce que les modernes ont appelé tubercule cru. L'absence de 
toute espèce de description, chez Galien, d'ordinaire si prolixe, rend 
très acceptable l’opinion rapportée par Waldenburg, que Galien a 
voulu simplement citer les phymata d'Hippocrate, ou plutôt ne 
pas sembler les ignorer, mais qu’il n’a jamais observé, par lui- 
même, rien qui, dans la réalité, y correspondit. Le passage du 
quatrième livre De locis affectis (2) où il est encore question de 
œÜpataæ, à propos des symptômes, ne saurait que confirmer cette 
interprétation. 

Dans l’un des livres de « De tumoribus praeter naturam (3) », il 
consacre encore quelques lignes aux phymata. Il les considère 
comme des tumeurs inflammatoires, intermédiaires entre le furon- 
cle et le bubon. On le voit, ni de près, ni de loin, les phymata de 
Galien, pas plus que ceux d’Hippocrate, ne se rapprochent de nos 
tubercules, et lorsque le premier auteur nous parle de sua düoxentov 
et äxerrov, Ou tuberculum crudum, il songe certainement à une 
tumeur qui n’est pas encore prête à s'ouvrir spontanément et à 
laisser écouler le pus qu’elle renferme. 


(1) GALEN, Opera. Ed. Küan. Lipsiae, 1825. De locis affectis, lib. IV, cap. X, 
t. VII, p. 27%: et De difficultate respirationis, lib. [, cap. XI, tbidem, p. 781, 

(2) GALEN, Loco cit., VIII, p. 283. 

(3) GaLEN, Loco cit., "VIE, p. 729, 


LA TUBERCULOSE HUMAINE ET LA TUBERCULOSE BOVINE 263 


Les conceptions de Galien, à propos du terme vœux, sont même 
si vagues, qu'il fait provenir les polypes du nez, d’un phyma (1). 

De tout cela résulte, d’une façon certaine et définitive, que pas 
plus pour Galien que pour Hippocrate, notre conception moderne 
du tubercule n’a rien à faire avec leurs oüuara ou leurs tubercula. 
Que si, peut-être, Hippocrate a réellement vu des nodules dans le 
poumon des animaux (ce dont, pour ma part, je doute beaucoup), 
Galien ne les mentionne que par respect pour la tradition, ou, 
plus vraisemblablement, afin de ne pas paraître l’ignorer. Il est 
donc très naturel que, dans ces conditions, les successeurs de 
Galien aient rapidement oublié les phymata d’'Hippocrate, et que 
seule la notion galénique de l’ulcération du poumon se retrouve 
dans leurs écrits, comme caractéristique de la phtisie pulmonaire. 

Le texte de Columelle, si souvent cité, nous montre, sans qu’il 
soit besoin de plus de commentaires, que les opinions des méde- 
cins romains et grecs sur la phtisie du Bœuf n'étaient, et il n’en 
pouvait être autrement, que le reflet des théories courantes sur la 
phtisie humaine. Aussi, ne pouvons nous comprendre les réserves 
ou restrictions de Nocard, lorsqu’en citant, après tant d’autres, 
le texte en question, il ajoute «la tuberculose était déjà connue des 
anciens, la tuberculose du Bœuf tout au moins (2). » Cet auteur, 
qui fait de visibles eflorts pour concréter, en ce pays, autour de 
son nom, toutes les notions scientifiques se rattachant à la tuber- 
culose bovine, ignorerait-il donc tout de ce qui concerne l’histo- 
rique de la tuberculose ? La réponse ne saurait être douteuse; ce 
texte même et les travaux de Nocard nous la fournissent, de façon 
si claire et si convaincante, qu'il serait vraiment trop cruel 
d’insister. 

Il est extrêmement probable que l’on appliqua au Bœuf, d’après 
de vagues comparaisons, beaucoup plus qu’en raison d’observa- 
tions objectives faites sur cet animal, les opinions qui étaient 
admises pour l'Homme. Comment ces dernières opinions s’étaient- 
elles formées, et quelle avait été la part de l'induction, de l’a priori, 
de la déduction, de l'observation chez les animaux (puisque les 
Hippocratiques ne disséquaient pas l'Homme) dans leur élabora- 
tion, c’est ce que nous ne savons guère, au moins pour le moment. 


(1) GALEN, De tumoribus praeter naturam, cap. XVII, t. VII, p. 732, 
(2) Nocan», Les tuberculoses animales, p. 6. 


264 P. GARNAULT 


J’ai montré récemment (1), que certain texte de Théophraste, 
encore tout récemment interprété par J. Soury (Le système nerveux 
central, etc., 1899, tome.I), comme la meilleure démonstration 
de la connaissance qu’auraient eue les Grecs de la membrane 
_du tympan, prouve justement qu’ils ne la connaissaient pas, et, 
bien plus, qu'ils n'auraient pu admettre ou supposer son existence, 
sans ruiner entièrement leur théorie physiologique de l’audition. 

Il en est ainsi, à l'heure actuelle, pour la plupart des questions 
touchant à l’histoire de la médecine et de la biologie. La plupart 
des interprétations et des solutions, même obtenues dans ces 
dernières années, même émanant de savants tels que Darenberg 
et Littré, sont entièrement à reprendre et à critiquer, à la lumière 
des indications fournies par les données ethnologiques et critiques 
modernes, sur la médecine et la théologie des Primitifs, des Demi- 
sauvages actuels, des Chaldéo-Assyriens, des anciens Égyptiens, 
des Thibétains et des Chinois. On est toujours certain, en révisant 
les textes grecs dans cet esprit, de recueillir une riche moisson de 
faits nouveaux et de rectifier beaucoup d’erreurs; mais je n’ai eu, 
ni le goût, ni le loisir, de faire ce travail, très considérable 
d’ailleurs, à propos de la phtisie. 

‘Quoiqu'il en soit, voici la partie la plus caractéristique du texte 
de Columelle, à propos de la phtisie du Bœuf, « Est etiam illa 
gravis pernicies, cüm pulmones exulcerantur, inde tussis et macies 
et, ad ultimüm, phtisis invadit (2) ». 


Les médecins arabes n’ajoutèrent rien, à Ce point de vue, 
pas plus d’ailleurs qu’à aucun autre, aux connaissances des 
anciens Grecs. Chez l’un des plus célèbres, Rhazès, la phtisie pul- 
monaire et l’ulcère du poumon sont considérés comme synonymes. 
L'influence de Galien domine à tel point, chez cet auteur, l'influence 
d’Hippocrate, que le terme phymata ne se retrouve même plus 
reproduit. L’ulcération des poumons, dans la phtisie, est comparée 
aux ulcérations et abcès (putrefactio) des membres; et comme l’on 
ne peut atteindre les ulcérations du poumon, par les moyens dont 
sont justiciables les ulcérations des membres, c’est-à-dire les 


(1) Garwauzr, Les théories palaeo-égyptiennes de la circulation, etc. C.R. de la 
Soc. de biol., 1900, et Bull. de la Soc. d'Anthropologie, 1901. Il s’agit, en réalité, 
d’un texte de Démocrite, cité par Théophraste. 

(2) Cozumeze, De re rustlica, lib. VI, cap. XIV. 


LA TUBERCULOSE HUMAINE ET LA TUBERCULOSE BOVINE 265 


cautérisations et les incisions, la maladie est considérée par 
Rhazès, ainsi qu’elle le fut d’ailleurs jusqu’à ces dernières années, 
comme une maladie incurable ; et les malades qui en sont atteints, 
doivent en mourir (1). 


Nous arrivons maintenant, en suivant à peu près l’ordre chrono- 
logique, à l’étude des documents talmudiques, rédigés du Ile au Ve 
siècle de notre ère, concernant l’inspection des viandes. Les Juits 
affirment, depuis les temps récents où la notion d'hygiène s’est 
vulgarisée parmi les peuples civilisés, que l’on trouve dans le 
Talmud de véritables prescriptions hygiéniques et prophylactiques, 
développant les prescriptions du même genre, renfermées dans la 
Bible. Les Chrétiens, qui exaltent les Juifs pré-christiques, autant 
qu'ils méprisent et rabaissent les Juifs post-christiques, se conten- 
tent d’affirmer que ces utiles prescriptions hygiéniques se rencon- 
trent dans la Thorah ou Code prétendument Mosaïque ; et n’aiment 
pas beaucoup faire allusion au Talmud que, d’ailleurs, ils ne 
connaissent généralement pas. 

Pour ce qui concerne la tuberculose du bétail, il est évident que 
c’est cependant chez les Juifs, où l’on examine minutieusement, 
depuis très longtemps, les viandes, avant de les livrer à la consom- 
mation, que nous avons le plus de chance de trouver les plus 
anciens textes ritualistes précis, constatant que les hommes ont 
observé les manifestations si évidentes de la tuberculose du bétail, 
s’en sont inquiétés, et en ont tenu compte pour proscrire les viandes 
suspectes. Les textes talmudiques, élaborés dans des conditions 
complexes, dont l’analyse ne saurait trouver place ici, et qui, 
d’ailleurs, sont encore fort mal connues, ont été commentés par de 
très remarquables savants du moyen-âge, tels que Raschi, et surtout 
Maiïmonides, qui a même écrit un «(Traité de l’abatage du bétail ». 
Les savants juits, Maïimonides en particulier, l’un des esprits les 


(1) STEINSCHNEIDER, Rhazès und sein Werk. Virchow’s Archiv, XXXIX, 
p 298. — On peut se demander si le raisonnement de Rhazès n’est pas l’origine 
du traitement de la phtisie pulmonaire par les pointes de feu, si parfaitement 
inutiles. Ne pouvant cautériser le mal lui-même, on cautérisait dans von voisi- 
uage immédiat. Je n’ai pas le loisir de vérifier cetle interprétation, qui m'est 
suggérée par S. Reinach ; ce que je puis dire seulement ici, c’est qu’elle est très 
plausible et qu’elle correspond très bien aux idées en cours dans l’ancienne 
médecine. 


266 P. GARNAULT 


plus remarquables dont puisse se prévaloir la culture juive du 
moyen-âge, étaient, comme les arabes, fortement imprégnés de la 
connaissance des médecins grecs, particulièrement de Galien ; ou, 
pour parler plus exactement, la substance de Galien, composait à 
peu près toute leur science médicale. Ils savaient donc à peu près 
ce que je viens d'exposer sur la connaissance de la phtisie (je dis 
bien phtisie et non tuberculose), telle qu’on la trouve exprimée dans 
l'œuvre des médecins grecs. Mais la maladie n'étant nullement 
définie chez les auteurs grecs, la critique des médecins du moyen- 
âge, par ce seul fait, et indépendamment de la question de méthode, 
n'était, nécessairement, ni aussi armée, ni aussi pénétrante que la 
nôtre. [Il n’en est pas moins intéressant de savoir quelles notions 
dégagèrent, dans l’esprit des hommes instruits du moyen-âge, 
habitués à nécropsier le bétail, à l’examiner soigneusement, la 
combinaison des traditions bibliques avec les réglementations 
plus neuves et plus précises du Talmud, d’une part; la connais- 
sance plus ou moins bien digérée des indications scientifiques 
fournies par la médecine grecque, d'autre part. 

On n’a pas hésité à affirmer, à plusieurs reprises, plus fortement 
et avec des apparences plus spécieuses, pour le Talmud que pour 
la Bible, que les Juifs avaient connu la tuberculose bovine, sa 
spécificité, sa contagiosité, sa nocuité pour l'Homme, etqu’ilsavaient 
pris toutes les mesures prophylactiques pour éviter cette contagion. 
Voici un écho de ces croyances, provoqué, dans le British medical . 
Journal, du 3 août 1901, p. 283, par la communication de Koch. 
« Au sujet de l’affirmation du P' Koch, pour ce qui concerne la 
transmission de la tuberculose du bétail à l'Homme, il est très 
intéressant de noter que les Juifs ont toujours considéré comme 
acquis que cette transmission se produit. Une vache, quoique 
légèrement malade, est immédiatement condamnée. » Dr Arbour 
Stéphens. 

Nous avons pu écarter, en quelques mots, touteinterprétation de 
ce genre pour les documents bibliques; les documents talmu- 
diques, en eux-mêmes et dans leurs commentateurs, méritent d’être 
examinés de plus près. L'examen de ces documents, au point de 
vue qui nous intéresse, se trouve déjà présenté dans le travail de 
Waldenburg. A propos du savant philosophe et médecin Maïmo- 
nides (1135-1204), on trouvera condensés, en une note rédigée de 


LA TUBERCULOSE HUMAINE ET LA TUBERCULOSE BOVINE 267 


la facon la plus remarquable, publiée dans le livre de Waldenburg, 
et que l’on ne saurait espérer dépasser, les renseignements que 
nous possédons sur la lettre et l'interprétation philologique des 
documents talmudiques. 

En effet, cette note a été rédigée par Steinschneïder, que consulta 
Waldenburg. Steinschneider, encore à l’heure actuelle, représente 
une très grande autorité scientifique. Nous exposerons donc la 
question d'après cette consultation, n'ayant aucun espoir de faire 
mieux que n’a fait Steinschneider dans cette note et dans le travail 
cité plus bas ; et, sauf sur un point, j'ai accepté ses conclusions, 
que j'ai pu facilement vérifier, grâce à l’édition française récente 
du « Schulchan Aruch », qui met ce document à la portée de tous 
les lecteurs. | 

Dans la Mischna, le traité Chulin (rédigé à la fin du Ile siècle), 
dit, sans plus d’explications, que, lorsqu'un organe : poumon, 
trachée, estomac, cœur, est perforé ou présente quelques malforma- 
tions, la viande des animaux n’est pas permise; elle est terepha (1). 
On trouve indiqués dans la Gemara (500 de notre ère), aux Fol. 47, 
48, un commentaire de ce passage. Dans ce commentaire est 
signalé l’engorgement, D‘0N, atoum, les tumeurs, Ex, ésemahim, 
des poumons, et les adhérences des poumons avec les paroïs de 
la poitrine. Malgré que l’engorgement du poumon renferme du 
pus, la viande n’est pas déclarée terepha, ou impropre à l’alimenta- 
tion, s’il n'existe aucune perforation. Les tumeurs peuvent même 
être remplies de pus, N°39, mougla, ou d’eau. Ces tumeurs pleines 
d’eau sont évidemment des Vers cystiques, principalement des 
Echinococci, qui furent confondus, jusque dans ces dernières 
années, par les vétérinaires eux-mêmes, avec les tumeurs tuber- 
culeuses. | 

Parmi les tumeurs dont la présence n’entraîne pas la prohibition 
de la viande, deux sortes sont distinguées : 132, £andi, et 13%, 
tinari. Nous ne trouvons, d’ailleurs, dans le Talmud, aucun com- 
mentaire de ces expressions. 

Haï Gaon, de Bagdad (mort en 1038), commentateur d’une grande 


(1) Nous connai:sons parfaitement les distinctions qu'il y a entre le kascher, 
permis; et le terepha et le nebela, nuances du défendu. Pour ne pas compliquer 
les choses, nous n’avons employé que la première de ces deux dernières expres- 
sions. 


268 P. GARNAULT 


autorité, pense que kandi signifie petites tumeurs ou vésicules, et 
tinari, pierre, dans le sens de tumeurs ayant la consistance de la 
pierre. Tinari serait la traduction chaldéenne du mot hébreu x, 
tsur, pierre, rocher (1). Kandi pourrait provenir du grec xévôv, sorte 
de coupe, d’où est venu xoyäÿAn, tumeur, ou bien de l’hébreu, <z, 
cad, cruche, et de son homophone chaldéen. 

Raschi (mort en 1105) donne le commentaire suivant. Les kandi 
sont de grosses tumeurs lourdes, les tinari sont aussi de grosses 
tumeurs, mais dures comme la pierre. On les trouve fréquemment 
dans les poumons de nos animaux ; leur coloration n’est pas sem- 
blable à celle du poumon, mais à celle du pus. 

Maïmonides nous dit (2) : lorsqu'il y a dans le poumon des poches 
ou vésicules remplies d’air, ou d’eau pure, ou d’un liquide qui file 
comme le miel, ou bien d’une matière qui est sèche, ou même dure 
comme la pierre, l’usage de l'animal est permis, la viande est 
kascher. Mais si l’on y trouve une matière fétide, l’usage de 
l’animal est défendu, la viande est terepha. Les défectuosités et les 
perforations entrainent, dans tous les cas, la prohibition. 

Les règles pratiques de l’abatage, renfermées dans le +11 ;ñ°t, 
« Schulchan Aruch » « La table mise » rédigé par Joseph Caro, en 
1556 (3), reproduisent, t. IL, ch. 36, K 9, à peu près mot pour mot, 
les indications de Maïmonides. 


(1) STEINSCHNEIDER, Schlachtregeln in arabischer Sprache., Geiger’s Jüdischer 
Zeitschrift, IT, 1863, N. 305. Ces données philologiques de Steinschneider sont 
déjà un peu anciennes, et je n’ai pas fait d’investigations pour les confirmer. Ce 
que je puis dire, cependant, c’est que Sam. Krauss, dans son ouvrage très récent 
et très estimé, Griechische und lateinische Lehnwdrter im Talmud, Midrasch 
und Targum, 1° parlie, Berlin, 4899), ne fait aucune mention du terme kandi, 
et, naturellement, non plus, du terme tinari. M. Schwab, le savant traducteur 
du Talmud, me dit qu’il croit possibles les interprétations que j'ai rapportées; et 
M. Salomon REinacn me dit également, que les relations entre le terme talmu- 
dique kandi et le grec xévèv, malgré l’abstention de Krauss, lui paraissent très 
vraisemblables. 

(2) Maïmonines. Regulac mactationis, Cap. 7; in Manu forte ou Yadha-Hazaka. 

(3) Une traduction et un commentaire français du Schulchan Aruch ont été 
publiés, dans ces dernières années, par de Payvly, sous le titre de « Rituel du 
Judaïsme ». Le Manuel du ménage israélite, du même auteur, fait en collabora- 
tion avec deux rabbins, nous apprend que le savon du Congo, les pastilles 
Géraudel et le rhum S'-James, sont, parmi les produits similaires, les seuls 
permis, parce que ce sont les seuls qui soient préparés conformément aux 
législations mosaïques (sic). Les critiques et les interprétations propres de l’auteur 
sont souvent inspirées de cet esprit el toujours dangereuses; naturellement, il 


LA TUBERCULOSE HUMAINE ET LA TUBERCULOSE BOVINE 269 


Il est assez probable que ces tumeurs dures, de la couleur du 
pus, dont il a été question, ne sont que les tubercules pulmonaires 
calcifiés, que l’on trouve chez les Bovidés tuberculeux, en même 
temps que la Perlsucht des séreuses. 


Il semble bien, en eftet, ressortir de celte étude, que les Juifs 
talmudistes ou plutôt les commentateurs savants du Talmud, 
connurent les tubercules pulmonaires, notamment les nodules 
pierreux, qui peuvent se trouver renfermées dans le poumon du 
bétail, et, à plus forte raison aussi, les tumeurs de la pommelière, 
appendues aux membranes séreuses, tumeurs d’ailleurs si volumi- 
neuses et si fréquentes, qu’il est impossible de ne pas les voir, 
pour peu qu'on examine de nombreux bestiaux abattus. Mais il 
n'apparaît nulle part qu’ils leur aient attribué la moindre impor- 
tance (1), non plus qu'aux tumeurs non ulcérécs des divers organes, 


croit que les Hébreux avaient la notion des tubercules ; il le dit expressément 
« Rituel du Judaïsme, Ile traité. Des cas morbides chez les animaux, p. 67 ». 
Cependant, cet ouvrage est utile, malgré de nombreuses erreurs, et d’innombra- 
bles fautes d'impression dans les textes hébreux, parce qu’il renferme condensés 
en langue familière, des documents jusqu'ici épars ou difficiles à aborder. Mais on ne 
doit jamais accepter les données de Pavly que sous bénéfice d'inventaire, et sous le 
contrôle d'un talmudisie éprouvé. M. Schwab a bien voulu nous rendre ce 
service, et nous l'en remercions sincèrement. Nous remercions également 
M. Stcinschneider d’avoir bien voulu lire les épreuves de cette partie de notre 
travail, auquel il n’a trouvé à ajouter qu’une courte observation. 

(1) Je trouve, grâce au travail de Pavly, IE traité, S XXXVI, art. 10, p. 61, 
un texte dont il n’est pas fait mention dans la note de Steinschneider (a), et qui 
mérite de retenir l'attention : « Cependant, si le poumon est tellement dense 
qu’il provoque, à la palpation, la sensalion qu’on éprouve en touchant le bois, 
l'animal est immangeable ». S'agit-il de cette transformation du poumon décrite 
par de nombreux auteurs, dans la tuberculose bovine ? On pourrait être tenté de 
lc croire; mais, à la vérité, je ne vois, entre ces altérations du poumon, et celles 
qui ont été signalées par Raschi, qu’une seule différence, c’est que le poumon est 
dur comme du bois, au lieu d’être dur comme la pierre. M. Steinschneider me 
dit : Maimonides el Joseph Caro, ch. 36, S 9, parlent de atoum, Caro, $ 10 du 
poumon Dur; il ne faut pas confondre ces deux choses, d’après les rabbins. 

Quel motif pouvait faire que la viande d’une bête dont le poumon était dans 
ces conditions ne devait pas être mangée. Evidemment, l’idée de la tuberculose, 
ou d’une forme de la tuberculose du bétail, ne saurait intervenir à aucun degré 
comme ayant'élé la base de cetle interdiction, l’idée d'hygiène ou de contagion 
possible, pas davantage. En effet « l'animal est encore mangeable lorsque les 
« vessies » du poumon sont remplies de matière louche et fétide, c’est-à-dire lorsque 


(«) Parce que je n'ai pas été interrogé sur la pratique, m’écrit M Steinschneider, 
n'étant pas rabbin. 


270 P. GARNAULT 


puisque, malgré la présence de ces tumeurs, la viande doit être 
déclarée kascher. Au contraire, les ulcérations des poumons entrai- 
naient la prohibition de la viande, et quelles qu’aient été les obser- 
vations de Maïmonides sur les nodules tuberculeux des vaches 
pommelières (car Maïimonides, vivant à une époque où l’on ne dissé- 
quait pas, n’a pu observer ceux de l'Homme) il est absolument certain 
que, pour les rédacteurs du Talmud, pour Maïmonides, les rabbins 
ou les médecins juifs, pour aucun Juif en un mot, n’a jamais 
existé la moindre notion ou intuition, qu'il pût y avoir le moindre 
rapport, entre la phtisie et ces tubercules, chez l'Homme; entre les 
tubercules pulmonaires, la pommelière des Bovidés et la phtisie 
humaine. Les plus savants d’entre les commentateurs juifs, de 
même que les médecins arabes, n’ont, sur ces choses, que les notions 
de Galien, auxquelles, en bons traditionnalistes, ils attachent seules 
de l’importance, quelles que soient les observations personnelles 
qu’ils aient pu avoir l’occasion de faire, par eux-mêmes. En un 
mot, ils admettent simplement, comme cet auteur, qui, lui, ignore 
complètement l’existence des tubercules pulmonaires, des relations 
entre la phtisie et les ulcérations pulmonaires; ou, pour mieux dire, 
ils identifient, comme lui, la phtisie, avec ces ulcérations. Si les com- 
mentateurs talmudistes avaient eu la notion que les nodules de la 


les animaux sont dans des conditions qui sembleraient devoir être beaucoup plus 
inquiétantes, au point de vue de l’hygiène. 

Je ne sais pas les raisons pour lesquelles la chair de ces animaux à poumons 
durs était proscrite, mais c’est, certainement pour un de ces motifs bizarres et 
étranges, que notre mentalité a la plus grande peine à comprendre, lorsque notre 
critique les a découverts. Le texte suivant, emprunté au traité Chulin 54 55b, nous 
fournit un bon exemple de ces singulières raisons d'interdiction : « Lorsque le pou- 
mon est entièrement ratatiné, l’animal est immangeable, si ce rétrécissement 
pulmonaire est dû à la frayeur que l’animal a éprouvée, par suite d’un acte humain, 
par exemple parce que l’on a saigné un autre animal en sa présence, ou par quelque 
autre motif semblable; mais si la frayeur de l’animal a été causée par quelque 
phénomène céleste, tel que le bruit éclatant du tonnerre, la vue de l'éclair, ou 
quelque chose de semblable, ou même si elle a été causée par un autre animal, par 
exemple par le rugissement du Lion, l’animal est mangeable. S'il y a incertitude 
sur la cause de la frayeur, on laisse tremper le poumon dans l’eau, durant vingt- 
quatre heures, si le poumon revient à son élat normal, on en déduit que la 
frayeur a été causée par un phénomène céleste, ou par un autre animal; aussi 
l'animal est-il mangeable. Si non, on en conclut que la frayeur est due à un acte 
humain, aussi l’animal est-il immangeable ». 

Il faut véritablement pousser la manie hygiénique jusqu’à ses extrêmes limites, 
pour retrouver l'hygiène ici; c’est une raison tout-à-fait analogue qui causait 
l'interdiction de la viande des animaux à poumon dur. 


LA TUBERCULOSE HUMAINE ET LA TUBERCULOSE BOVINE 271 


pommelière du bétail pouvaient être la cause de la phtisie de 
l'Homme, ils auraient évidemment proscrit de l’alimentation la 
viande des animaux porteurs de ces tumeurs. Cela, ils ne l’ont pas 
fait, c’est une chose bien certaine ; et ils ne pouvaient non plus le 
faire, pour les raisons que nous allons exposer. 

S'ils ne l’ont pas fait, affirmons-nous, c’est qu’ils ne pouvaient le 
faire. En effet, les rédacteurs du Code Deutéronomique (Deutéronome, 
VIII-VE siècle av. n. ère), du Code Sacerdotal ou Pricster Codex 
(Lévitique Ve-IVé siècle av. n. ère), du Talmud (II:-Ve siècle de l'ère 
vulgaire), sont tous absolument étrangers, à quelque degré que ce soit, à 
toute espèce de notions correspondant à nos idées hygiéniques, modernes 
ou actuelles. Telle ou telle pratique ritualiste de l'antiquité, la 
circoncision, l'inspection des viandes, la prohibition de la chair 
de certains animaux, pour ne citer que celles à propos desquelles 
l'erreur est le plus aisée et le plus fréquemment commise, peut, 
assurément, dans certains cas, présenter des avantages, compensés, 
le plus souvent, d’ailleurs, par de très larges inconvénients. Mais 
jamais, au grand jamais, une idée de prophylaxie ni d'hygiène, 
n’a présidé, aux époques de l'établissement de ces rites, qui se 
perdent, ou tout au moins dont les origines, pas plus hygiéniques 
que les rites eux-mêmes, se perdent dans les ténèbres insondables 
du passé le plus lointain, n’a présidé, disons-nous, à leur insti- 


tution. 


Le D: Snowman, qui avait déjà publié un assez bon article (1) 
sur la question, termine une lettre adressée au British medical 
Journal (17 août 1901, p. 437), en réponse à celle que nous avons 
précédemment citée, par la phrase suivante : « La science ne 
semble pas avoir dit le dernier mot sur la question de la transmis- 
sibilité de la tuberculose à l’homme. Ceux qui cherchent quelque 
réponse à cette question dans le rituel juif, auront le même sort 
que ceux qui ont retrouvé les théories de la géologie et de l'évolu- 
tion, dans les premiers chapitres de la Genèse ». 

Ces paroles sont justes et exactes, mais elles ne représentent, en 
aucune manière, l'impression douloureuse, qui doit se produire 
dans n’importe quel esprit soucieux de la vérité et de la probité, 


en présence de telles manifestations d’ignorance, ou de telles ten- 


(1) J.-S. SNowmaAN, Jewish law and sanitary science. Medical magazine, V, 18%, 


272 P. GARNAULT 


tatives de mystifications. Notre civilisation n’en sera véritablement 
une, ne cessera d’être une perpétuelle hypocrisie, que lorsque nos 
législations puniront le mensonge ritualiste,historique,traditionnel, 
religieux, autrement grave par ses conséquences, que ne le sont le 
meurtre et le vol, actuellement seuls visés par nos codes, héritage 
des barbares. Pour les hommes d’une certaine catégorie sociale, 
les médecins surtout, qui ont le devoir de s’instruire et de parler 
en connaissance de cause, parce que leur parole, en raison de leur 
situation et de la culture qu’au moins on leur suppose, a du poids 
et impressionne, l’ignorance doit être assimilée à la mauvaise foi 
et appréciée de même façon. D’abord, parce que l'ignorance est 
toujours un mal, dont ils ont le devoir strict de se débarrasser ; et 
de plus, parce que cette ignorance, trop souvent, dans les cas de ce 
genre, n’est qu'une feinte, ou bien un état dans lequel ces hommes 
désirent se maintenir, et qui concorde trop manifestement avec 
leurs intérêts matériels. 

Assurément, avant Galilée, à l’époque même où vivait ce grand 
homme, on pouvait être un savant, un homme de bonne foi, et 
prétendre que le soleil tourne autour de la terre; l’homme qui sou- 
tenait une pareille thèse, cent ans après Galilée, füt-il prêtre ou 
rabbin, n’était plus qu’un grossier ignorant ou un impudent mysti- 
ficateur. Il en va de même, dès aujourd’hui, pour l'interprétation 
de toutes les prescriptions ritualistes, dites hygiéniques, de l’Anti- 
quité. 

J'ai, moi-même, soutenu très énergiquement, en plusieurs occa- 
sions (1), l'opinion qu’on ne peut admettre, à l’heure actuelle, 
d'idées hygiéniques dans la haute antiquité, en dehors des théories 
rationalistes et mécaniques des Grecs (2); et je pense que le livre 
que je publierai assez prochainement sur le sens et les origines de 
la circoncision, fournira à cette manière de voir, qui est devenue 
un postulatum, pour tout esprit probe et éclairé, une éclatante 
démonstration. Mais, au lieu de me citer moi-même, je préfère 
rapporter ici, textuellement, un article de Salomon Reinach, qui, 

(1) P. GarNauzr, Sur la possibilité des idées hygiéniques dans la haute antiquité, 
Bulletins el Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, (5), II, 
7 février 1901. 

(2) Et encore y a-t-il de très grandes et très expresses réserves à faire au sujet 


des Grecs. Toutes ces questions ont besoin d’être revues, dans les ouvrages qu'ils 
nous ont laissés, par des critiques animés d’un esprit nouveau, 


LA TUBERCULOSE HUMAINE ET LA TUBERCULOSE BOVINE 273 


dans une série de publications savantes et courageuses, a Exposé 
nettement l’état de la question, et suggéré, en les fondant sur de 
solides considérations scientifiques, quelques-unes des raisons qui 
furent à la base ou à l’origine de ces prétendues prescriptions 
hygiéniques, telles au moins que nous pouvons les soupçonner 
aujourd’hui. J'ai choisi cet article de Reinach, qui a paru dans un 
journal extra-scientifique, parce qu'il expose la question, non 
pour des savants familiers avec les données de l’exégèse et de 
Vanthropologie, mais pour des hommes ordinaires, qui, à défaut 
de science profonde et de sens critique très aigu, devraient posséder 
au moins le bon sens et la probité: 

« L'Univers Israëlite du 10 mai 1901, publie un article intitulé : 
« La portée hygiénique des prescriptions alimentaires, » où je lis 
avec surprise la phrase suivante : « Une fois reconnu l’importance 
de l’alimentation, on conçoit qu’une religion comme celle d'Israël, 
qui emploie tous les moyens pour porter l’homme à la perfection, 
ait édicté des prescriptions alimentaires, ait attribué à l'hygiène 
une valeur morale. » 

Permettez-moi, au risque d’être traité à nouveau d'antisémite (1) 
par le D' Klein, de protester une fois de plus contre cette manière 
de voir, qu'aucun texte biblique ne justifie et que condamnent, à 
mon avis, l’ethnographie, l'histoire et le bon sens (2). 

L’ethnographie connaît des douzaines de religions qui pros- 
erivent certains aliments d’une facon absolue, ou pendant certaines 


(1) M. S. Reïinach est de race juive; et cette qualité, en donnant quelque 
piquant à la situation, ne serait pas pour diminuer l'autorité de sa parole en cette 
-matière, si elle ne s’appuyait surtout sur la critique la plus éclairée et la plus 
consciencieuse. : 

(2) Il en est de même, exactement, pour la circoncision, qu'aucun texte de 
l'Ancien Testament ne considère et ne pouvait d’ailleurs considérer comme une 
pratique hygiénique. La circoncision est une pratique mondiale, répandue d’une 
facon plus particulière, quoique sporadiquement, à travers les tribus nègres de 
VAfrique. C’est certainement des Nègres que la prirent les Egyptiens pharaoni- 
ques, auxquels les Israélites, tardivement, l’'empruntèrent. 

Herbert Spencer fustige justement, avec toute son ironie, dans ses Principes 
de sociologie, ces esprits étranges, qui peuvent prêter.aux Nègres ou aux 
Australiens, ou aux Américains pré-colombiens, qui, tous, se circoncisent, en un 
mot aux êtres les plus grossiers, les plus sales, les plus dégradés, des idées 
‘hygiéniques, au sujet d’une pratique, sur laquellé les peuples les plus cultivés ét 
les plus propres ne peuvent arriver à se mettre d’accord, et d’une question que 
leurs médecins, leurs chirurgiens et leurs hygiénistes ne peuvent arriver à 
résoudre: - ; =: - : : en RE UT ASE) LR 


Archives de Parasitologie, V, no 2, 1902. 18 


274 P. GARNAULT 


périodes de l’année, ou bien qui les permettent aux hommes 
seulement, etc. Ces religions sont, presque toutes, celles de 
peuples tout à fait primitifs, adonnés aux superstitions les plus 
grossières, qui n’ont aucune idée ni de science, ni d'hygiène. 
Donc, a priori, on ne peut faire à la loi mosaïque, en ce qui 
concerne l’alimentation, un sort à part, et lui attribuer un caractère 
hygiénique, alors que le caractère des législations analogues est 
incontestablement et exclusivement superstitieux. 

L'histoire nous enseigne, d’une part, que l’idée même de 
l'hygiène, c’est-à-dire d’une relation directe et vérifiable entre le 
régime des hommes et leur condition physique, est une découverte 
due au génie rationaliste de la Grèce, découverte à laquelle 
s'attache, au V° siècle avant notre ère, le nom à jamais glorieux 
d'Hippocrate. 

Elle enseigne à tous ceux qui veulent se donner la peine de lire, 
que jamais, dans toute la Bible, une maladie individuelle ou une 
épidémie ne sont expliquées par la transgression d’une loi alimen- 
taire ou d’une loi de propreté. La lèpre frappe les hommes et les 
femmes qui ont désobéi au Seigneur, ou molesté, ne füt-ce que 
par des propos, les émissaires de sa volonté; les épidémies punis- 
sent de même les fautes des rois, ou encore les désobéissances 
collectives. Maladies et épidémies sont, pour les écrivains bibliques, 
des manifestations directes de la colère divine, absolument comme 
pour l’auteur de l’Iliade. Au même état de civilisation répond la 
même ignorance des causes naturelles et, par suite, la même 
ignorance de la prophylaxie. 

L'histoire enseigne encore que, dans cette réunion célèbre qui 
eut lieu à Jérusalem, un demi-siècle après le début de notre ère, 
alors que les Juifs orthodoxes voulaient empêcher les Juifs dissi- 
dents de rompre avec les lois alimentaires, personne, dans le parti 
conservateur, ne songea à invoquer un motil d’utilité publique ou 
d'hygiène. Nous possédons, dans le Nouveau Testament, deux rela- 
tions de ce colloque (1), qui se maintint exclusivement sur le 
terrain religieux. 

Il eut été cependant bien facile aux adversaires de Paul, 
d’alléguer, à l’appui de l’ancienne loi, l'intérêt bien entendu des 
hommes que le missionnaire s’apprêtait à convertir | 


(1) Pauz, Epilre aux Galales, IX, 1-10; et Actes des Apôtres, XI, 1-10. 


PL 2 


LA TUBERCULOSE HUMAINE ET LA TUBERCULOSE BOVINE 275 


Maintenant, que les proscriptions alimentaires de l’ancienne loi 
se trouvent plus ou moins d'accord avec les principes de l’hygiène 
moderne, cela est possible et vaut la peine d’être discuté; je crois, 
cependant, que la grande majorité des savants qui ont abordé 
cette question, l’ont fait sous l’empire du préjugé tenace, qui fait 
de Moïse « un hygiéniste avant l'hygiène », et qu’il y a lieu de 
réviser leurs jugements, en se dégageant de toute idée préconçue. 

On peut expliquer de diverses façons les proscriptions alimen- 
taires, qui sont un caractère presque général des religions primi- 
tives. Les ethnographes anglais de notre temps, dont je partage 
l'opinion, alléguent, à cet effet, le totémisme, c’est-à-dire un très 
ancien état de la pensée religieuse, qui attribuait un caractère 
intangible et par suite divin, à certains animaux ou à certaines 
plantes. Maïs, là dessus, on n’arrivera jamais qu’à formuler des 
hypothèses plus ou moins vraisemblable; ceux qui préfèrent 
d’autres explications sont libres de les adopter, pourvu qu’elles 
puissent convenir également aux divers peuples de souche très 
différente, qui obéissent ou qui ont obéi à des proscriptions 


alimentaires. Mais le fait même que ces proscriptions n’ont, à 


l’origine, rien d’hygiénique, ne devrait être contesté de personne. 

On dit, il est vrai, que toute loi est portée dans l'intérêt de ceux 
à qui elle s'adresse et que, par suite, il y a de l’hygiène dans toute 
prescription relative aux aliments. Mais cela est un sophisme, repo- 
sant sur une interprétation arbitraire de l’idée d'hygiène (1). Il ne 
peut être question d'hygiène, que lorsque la relation de cause à 
efiet est supposée naturelle, exclusivement naturelle; or, je répète 
que cette idée, qui nous semble aujourd’hui si simple, bien que la 
superstition ambiante la méconnaisse tous les jours, est un des 


présents inappréciable faits au monde par la pensée hellénique. 


(1) La théorie d’après laquelle les législateurs antiques auraient voulu établir 
des lois hygiéniques, est si grossière, qu’elle n’est plus soutenue que par des 


médecins incultes ou des théologiens altardés. Mais le sophisme, que critique 


avec tant de raisons Reïnach, est encore soutenu par divers-anthropologistes. Il 
y a cependant là un vice évident de raisonnement. D’autre part, toutes les fois 
que l’on peut retrouver l’origine de ces pratiques, on voit qu’elles ont un sens 
purement mystique ou religieux, telle l'interdiction des fèves aux prêtres égyp- 
tiens, si longtemps incomprise, qui correspond à une ancienne alliance totémique, 
dont le sens était depuis longtemps oublié par ceux-là même qui respectaient cette 
pratique à un tel point, que Pythagore, selon la tradition, aurait préféré la mort 


‘à l’acte impie de fouler aux pieds des fèves vivantes. 


276 P. GARNAULT 


Si les Hébreux, les Assyriens et les Egyptiens en ont eu le pres- 
sentiment, ce qui est possible, convenons que nous n’en savons 
rien (1). 


(1) Ici, je dois dire que je ne suis pas entièrement d'accord ayec Reinach ; 
au moins ne puis-je accepter sans réserve la forme sous laquelle cet éminent 
critique exprime sa pensée. Nous avons des raisons de supposer, précisément en 
raison de la brusque apparition de ces formes très élevées de la critique dans la 
pensée grecque, et justement, je le reconnais, beaucoup plus pour ce motif, que 
d’après la teneur même des documents égyptiens ou chaldéo-assyriens, si rares 
et si anciens, qui sont arrivés jusqu'à nous, que le germe tout au moins des 
idées grecques d'hygiène, a dû exister chez les précurseurs de la médecine 
grecque. Les seuls que nous connaissions, à l’heure actuelle, sont les Egyptiens 
et les Chaldéo-Assyriens; et il n’est pas possible, sans violer la vérilé historique 
et sans manquer au respect que nous devons à leur mémoire, d'associer à ces 
peuples de haute culture, les Hébreux, aussi ignorants des sciences que des arts. 
Bien que l'esprit de la médecine et de la thérapeutique de ces peuples, telle 
qu'elle nous est parvenue, soit entièrement animiste et mystique, nous voyons 
cependant se développer chez eux une tendance vers l’objectivité, qu'ignorèrent 
absolument les Israélites. 

C'est cette tendance vers l’objectivité de la médecine, qui, lorsque l'esprit 
véritablement critique et scientifique se fut éveillé (et les premières traces de cet 
éveil qui soient arrivées jusqu’à nous, sont enfermées dans la Collection Hippocra- 

-tique), a constitué les premiers rudiments de la médecine objective et scientifique. 
Non seulement les contradicieurs rabbiniques ou médicaux de Reinach, mais même 
les professeurs d'histoire de la médecine qui se succèdent à la Faculté de Paris, 
dans la chaire de Darenberg, seraient bien surpris, si on leur exposait, par exemple 
les origines de la saignée des Grecs, telle qu’elle ressort de nos études critiques 
sur la médecine égyptienne; et, en particulier, des Papyrus vétérinaires de 
Kahun et Gurob, recopiés plus de 2.000 années avant notre ère et remontant, 
comme {ous nos papyrus égyptiens médicaux, à une origine bien plus ancienne. 
Il ressort non seulement pour moi, mais pour le D' von Oefele (le meilleur 
critique médical, à l’heure actuelle, en ce qui concerne la vieille médecine 
égyptienne) (a) et aussi, je crois, pour tous les égyptologues, d’une façon absolu- 
ment certaine, de l’examen des textes et surtout de l’ensemble de nos connais- 
sances sur les idées égyptiennes, qu’en incisant un abcès ou un phlegmon, 
les Saou, les Saounou, les Ouibou-Soyhit (b) faisaient une opération qui 
avait pour but de laisser une voie ouverte au mauvais pneuma ou esprit, au génie 
de la maladie, dont la présence se manifestait si évidemment par la tuméfaction 


(a) O. von OrreLe, Thierarzneikunde vor viertausend Jahren. Prager med. 
Wochensch., XXIV, n° 24-29, 1899; et Die pneumatische Anschauung des Iahwi- 
sten, etc. Prager med. Wochensch, XXV, n° 10, 1900. 


(b) Ce sont les termes par lesquels les diverses catégories de médecins sont 
désignées au Papyrus Ebers, folio XCIX, au commencement. Ebers, dans une 
première lecture, beaucoup trop précipitée, du papyrus qui porte son nom, avait 
cru lire ici le nom d’un prêtre, Neb-Seyt, qui serait l’auteur du papyrus. Cette 
grave erreur a été déjà rectifiée par Piehl, dès 1880 (Zeilsch. f. agyptische 
Sprache, p. 129-599), qui a donné la véritable lecture, très légèrement modifiée 


LA TUBERCULOSE HUMAINE ET LA TUBERCULOSE BOVINE 277 


Il y aurait encore bien des choses à dire sur la notion de la 


et le gonflement, et dont la sortie se manifestait encore, avec une évidence non: 
moins grande, par l'affaissement de la même tumeur. 

La même incision servait, d'ailleurs, à faire rentrer à la place du mauvais 
esprit, génie de la maladie, le bon esprit, qui y pénétrait par le moyen des «sa » 
ou passes magnétiques, analogues à celles de Mesmer; par le moyen des prières 
et formules d’incantations évoquant vraiment l'esprit, par le moyen du nom 
de l'esprit prononcé, de « Voix Juste », et par le moyen des médicaments qui, 
dans tous les cas, ne possédaient qu'une valeur purement mystique. En efet, 
supposer que, même à l’époque thébaine, l’un quelconque des innombrables 
médicaments de la pharmacopée égyptienne, püt être employé en dehors d'idées 
magiques et animistes, ce serait entretenir les plus étranges illusions. Heureuse- 
ment, le nombre des gens qui s'occupent des papyrus médicaux est fort réduit. 
On n’y trouve ni rabbins, ni prêtres exploiteurs. ni hommes-médecine, désireux 
d'entretenir la crédulité de leur clientèle, ou de ne pas laisser soupçonner, par 
leurs clients fanatiques, la sincérité de leurs superstitions. On n'y trouve que des 
hommes ayant le respect de leur pensée et de leur plume, et n’en faisant pas des 
instruments de l‘exploitation des superstitions naturelles ou intéressées des 
hommes. 

Cependant,on doit reconnaître qu’un certain nombre de ces médicaments égyp- 
tiens sont bons, appropriés aux maladies pour lesquelles on les employait ; et, en 
oculistique, par exemple, quelques-uns ont pu être conservés jusqu’à nos-jours (&). 
Maïs, aussi bien dans le domaine de l'éthique que dans celui de la médecine, le 
rattachement d’une notion morale, d’une conception physiologique ou d’une 
prescription médicale, à une théorie superstitieuse ou religieuse (ce qui pour 


ensuite par Maspéro, en 1891 (Notes au jour le jour. Proceedings of the Society 
of biblical Archeology, XIII, p. 501-503) : 


<—€ O MA 
Pod ad fd—. 
(médecins) (prêtres, purs) (charmeurs, exorciseurs) 
des saounou chacun. de Soyhit des ouibou chacun, des saou chacun. 

Dans ce travail, Maspéro rapproche ces catégories de guérisseurs, dont la significa- 
tion magique ou religieuse est si fortement indiquée, de celles que nous retrouvons 
dans un écrit alchimiste de Sozime, publié par Berthelot (Collection des anciens 
alchimistes grecs; texte p.253, trad. p. 226). Les saounou correspondraient au tatpoc, 
qui guérit avec des livres ; le pur ou prêtre de Soyhit ou de Seyhet (la déesse 
dont le courroux envoie un grand nombre de maladies qui peuvent êlre détour- 
nées par l'invocation ou l’incantation du prêtre) au épesèc, ou prêtre travaillant de 
son inspiration: et les saou, au charmeur ou sorcier. Soury (Le système nerveux 
central, I, p. 3) nous dif, en 1899, « L'auteur présumé du traité du cœur, le 
médecin Neb-Seyt..... ; le papyrus Ebers est l’œuvre du calame d’un scribe du 
XVI: siècle avant notre ère). Or le papyrus Ebers a été copié sûrement et sans 
conteste sous Ramsés IT, au XTIT siècle, et il n’est que la copie de travaux remon- 
tant certainement à plus de 2000 années en arrière de cette époque. On peut 
juger par ce trait, de la sûreté d’information d’un ouvrage, qu’en France, on a 
voulu faire passer pour un chef-d'œuvre d’érudition et de critique, et où, à chaque 
page, pour ainsi dire, on trouve des erreurs de ce calibre. 

(a) HirscmBerc, Ueber die Augenheilkunde der allen Ægypter; Ægypten, 1890; 
et Macnus, Die Augenheilkunde der Alten, 1901. 


278 P. GARNAULT 


sainteté et de la pureté dans la Bible, sur les ablutions, purifica- 


tout anthropologiste est équivalent, une superstition n'étant qu'une forme de reli- 
gion quelque peu archaïque et tendant à tomber en désuétude) constitue un 
processus extrêmement dangereux. Des prescriptions médicamenteuses, dont 
l'usage est inspiré par les idées religieuses, peuvent assurément être utiles, dans 
un très petit nombre de cas; elles peuvent aussi bien, par contre, être extrême- 
ment dangereuses. C’est ce que nous voyons constamment se produire dans les 
pratiques médicales superstitieuses répandues parmi le peuple, et dont un si grand 
nombre remonte à la plus haute antiquité. Le même raisonnement s’applique 
rigoureusement aux pratiques, aussi bien qu'aux idées morales et hyzgiéniques. 

Voici un exemple inédit, provenant des lectures originales et des commentaires 
que M. MasPéro veut bien me fournir, des textes renfermés dans les Papyrus 
égyptiens, pour mon livre sur les origines de la Biologie grecque, qui fera, je 
l'espère, comprendre aux csprits les moins disposés, le sens qu'avaient les pres- 
criptions médicales, dans la haute antiquité. Presque au commencement du folio 
XCI, du papyrus Ebers, nous trouvons une médication destinée à remédier à la 
dureté de l’ouïe, littéralement, « l’oreille petit son ouïr ». Une des substances qui 
y sont indiquées, a été exprimée, dans la traduction Lieblein-Joachim, par le terme 
allemand, Harz, qui signifie résine d'arbre; Guéneau de Mussy ou la plupart des 
médecins juifs, commentateurs modernes du Talmud, ne manquerait pas de dire 
que les Egyptiens avaient reconnu, ou cru reconnaître, à ces résines, des propriétés 
curatives de la surdité (@). 

Assurément, mais ce n’est naturellement pas de la façon dont ces critiques impro- 
visés sont susceptibles de l’entendre. Voici le commentaire inédit de M. Maspero. 
«Le mot « donou », littéralement, l'oreille, désigne ces gommes qui exsudent de 
l'écorce ou des fruits de la plupart des plantes, mais seulement lorsqu'elles sont 
desséchées. La forme qu’elles prennent, en se recroquevillant, rappelle vaguement 
celle de l'oreille d'animal, qui sert à écrire les mois désignant l'oreille, dans les 
textes hiéroglyphiques. » 

Parmi les idées mystiques qui portèrent à rechercher les substances répandues 
dans la nature, comme médicaments, se trouvait celle-ci : que les Dieux ont mis 
dans la nature des objets qu'ils ont indiqués à certains signes, telles ces gommes 
à leur forme d'oreille, pour montrer à quel usage ils peuvent être employés. 
Mais, dans tous les cas, l’usage ou l’application du médicament était accompagné 
d’une prière ou d’une formule, sans laquelle l'efficacité du médicament était 
absolument nulle. Et encore le médicament, pour agir, devait-il être appliqué par 
des hommes spéciaux, dont nous avons énuméré les catégories et qui emprun- 
taient (même les Saounou ou le éxropoc) leur pouvoir, à des conceptions magiques. 

En effet, dans aucun cas, le médicament, chez les Egyptiens, au moins dans les 
textes que nous possédons, ne fut considéré autrement que comme le véhicule le 
plus convenable de l’esprit et du génie destiné à chasser l’esprit du mal évoqué 
par la formule et qui se logeait dans le médicament, exactement comme pour les 
Chrétiens l’esprit de Dieu est logé dans l’hostie. Les idées mystiques qui semblent 
seules en jeu dans la communion chrétienne, sont trop neuves et trop faibles, pour 
justifier le goût des hommes pour cette pratique, qui, réduite à ce qu’elle est aujour- 


(a) Dans quelle extase ces hommes ne seraient-ils pas plongés, si, dans la Thorah 
juive, il existait quelque médicament objectif, surtout possédant quelque efficacité 
réelle, telle que nous la constatons dans plusieurs des prescriptions égyptiennes. 


LA TUBERCULOSE HUMAINE ET LA TUBERCULOSE BOVINE 279 


A 


tions et autres usages, qui ne s’inspirent d’aucune conception 


d'hui, débarrassée des traditions d’anthropophagie rituelle (4), continuées pendant 
tant de millénaires, chez nos ancêtres, serait à la fois si grossière et si ridicule. Les 
hommes ne sauraient avaler leur Dieu, représenté par un invisible pneuma, ou 
par une simple formule. Il leur faut un substratum, le morceau de pain et le vin, 
qui représentent la chair et le sang des victimes pantelantes, souvent des premier- 
nés, que les anciens anthropnphages rituels dévorèrent si longtemps, après y avoir 
fait descendre leur Dieu, par une invocation et une formule, et après l'avoir 
ainsi transformé en hostie. 

D'une tendance à l'objectivité, semblable à celle que nous observons dans les 
textes médicaux égyptiens, qui a peut-être brillé, à l’état de lueur infime, au 
temps de Salomon, (ce roi qui connaissait toutes les plantes de son pays, depuis 
le Cèdre jusqu’à l’Hysope », il ne reste plus, chez les Hébreux, aucune espèce de 
. trace, à partir des grands prophètes, c’est-à-dire de l’époque où fut rédigé le Code 
le plus ancien, ou Code Deutéronomique ; l’animisme transcendant, le mysticisme, 
occupant exclusivement l’esprit de ses rédacteurs. 

Tout homme familier avec la critique de la médecine antique doit donc rejeter, 
comme absolument anti-scieutifique, l'hypothèse d'idées hygiéniques dans la 
haute Antiquité, à plus forte raison chez les anciens Hébreux ; et ainsi qu'il 
arrive si souvent, dans les choses de la critique historique, et aussi dans 
toutes les choses humaines, c’est justement le peuple de l’Antiquité que l’on nous 
représente comme le plus pénétré des idées de l'hygiène, au sens strictement 
scientifique du mot, qui, en réalité en posséda le moins, et qui, de tous les peuples, 
en raisou de son mysticisme, fut le moins susceptible d’en acquérir. Il n’est pas 
besoin de rappeler les témoignages grecs et latins, pour savoir ce que valait la 
culture des Hébreux par rapport à celle des Egyptiens. La proportion est à peu 
près la même que celle que l’on pourrait établir actuellement, entre les peuples, 
de l’Europe, et ceux du Bornou ou du Baghirmi. Or, il n’existait, chez les Egyptiens, 
aucune espèce de traces d'idées hygiéniques; et il serait impardonnable de 
confondre les lois du pur et de l’impur avec des notions hygiéniques, ou même 
des notions de propreté. Ces considérations nous montrent ce que pouvait valoir 
l'hygiène des Israélites. 

Je dois exprimer une véritable surprise de voir le D'von Oefele, au cours d’un tra- 
vail, d’ailleurs très remarquable, paru dans ces mêmes Archives (b), émettre l’idée 
que les pratiques signalées par Hérodote, Il, 36, 37 (c), et qui consistaient à prendre 
des baïns et à se raser tous les poils du corps eussent pour but la propreté, Rein- 
heit. C’est là une interprétation tout à fait inexacte de la phrase rootumu&vrec xafapot 
eivat. Même dans l'esprit d'Hérodote. le terme xaôæpoc signifie pur, et non pas 
propre, ce qui est singulièrement différent. Les Selloi ou Helloi de Zeus, à Dodone, 
aux pieds non lavés, couchant sur la terre (d), étaient purs, xaÜxpot, parce qu'ils ne 
se lavaient jamais et gardaient à la plante des pieds une couche de terre qui les 
maintenait en contact intime avec elle et leur permettait de rendre des oracles 


(a) Conférence de Carl Vocr, Anthropophagie et sacrifices humains. V° Congrès 
international d'anthropologie, Bologne, 1871 ; cf., p. 294. Voir également de Mor- 
TILLET, Bulletin de la Soc. d’anthropol., Paris, 1887, p. 778; 1888, p. 27. 

(b) Von Orrece, Studien über altagyptische Parasitologie. Archives de Parasi- 
tologie, IV, p. 500-501, 1901. 

(c) Comme obligatoires chez les prêtres égyptiens. 

(d) Homère, 1liade, XVI, 233-235. 


280 P, GARNAULT 
L 1 

scientifique ou, hygiénique, maïs que la-science, cette tard-venue; 
a pu contribuer à maintenir, dans la mesure où ils ont semblé 
conformes à ses principes. Beaucoup d’autres sont devenus caducs, 
parce que la science leur a refusé son estampille. Et ce qui est 
vrai des lois rituelles ne l’est pas moins du Décalogue, qui a déjà 
passé et passera encore au crible de la science sociale. Une éxégèse 
puérile n’empêchera pas plus l’émancipation du judaïsme, qu'elle 
n’a empêché, depuis Galilée, la rotation de la terre. Le vieil arbre 
de Judée laissera tomber ses feuilles mortes et n’en poussera pas 
moins des rameaux puissants, en témoignage de son inépuisable 
vitalité ». | 

Cette citation (1), que j'ai tenu à reproduire in-extenso, car elle 
exprime mieux l’état actuel de la science, que je n'aurais su le 
faire, tout en conservant le ton exactement convenable pour un 
travail de vulgarisation, appartient à une série d’articles que 
S. Reinach a publiés, avec un grand courage, dans un journal juif, 
dans l’Univers israëélite (2), sans qu’il y ait lieu d’espérer grand 
succès de ses efforts, pour libérer ceux de sa race, des prescriptions 
ritualistes qui les oppriment, sans aucune utilité. Comme fruits de 
cette bonne œuvre, S. Reinach n’a guère récolté que des injures de 
plusieurs contradicteurs, notamment de médecins juifs; et, ce qui 
est infiniment plus pénible, pour un savant, des arguments 
montrant que, soit par suite de leur ignorance, soit pour défendre 
leurs intérêts vrais ou supposés, les hommes se montrent le plus 


chtoniques. Chez les Branchides, de Milet, et à Didyme (&), une femme qui, au 
contraire, rendait les oracles par l’eau, trempait ses pieds et le bas de sa robe 
dans la fontaine sacrée. Les uns et les autres étaient xa«bapof, les uns dans la mal- 
propreté, les autres dans la propreté. L’une ou l’autre condition ne coïncidait que 
par accident avec la pureté. Les notions modernes sur la signification aniniste 
des poils et de leur rasage, qui reposent sur un certain nombre d'idées connexes 
des idées fondamentales de la circoncision, rendent tout à fait inacceptable 
l’opinion traditionnelle soutenue par Oefele, que les prêtres égyptiens se rasaient 
pour éviter les parasites. Enfin, la connexion, dans Hérodote même, de ces indi- 
cations, avec d’autres préceptes de signification nettement et purement totémiste, 
tels que l'interdiction des vêtements de laine, de chaussures de cuir, de l’usage 
des fèves, aurait dû mettre Oefele sur ses gardes. 

(1) S. Reacu, La portée hygiénique des prescriptions alimentaires. L'Univers 
Israélite, n° 35, mai 1901. 

(2) S. Remacx, L’émancipation intérieure du Judaïsme. L'Univers Israélite, 
26 octobre, 9 novembre, 7 décembre, 21 décembre 1900. 


(a) JAMBuca, De mysteriis, IT, 2. 


LA TUBERCULOSE HUMAINE ET LA TUBERCULOSE BOVINE 281 


souvent incapables de comprendre la fRÇOR dont se PRSOHE EE 
questions Scientifiques. 


Mais, M. Reinach me permettra de le lui dire, il n’a que ce qu'il 
a mérité; comment peut-il, en eftet, citer sans colère, les paroles 
suivantes du D' Guéneau de Mussy. 


« Citons enfin, dit Reinach, dans un autre travail (1) le témoignage 
d’un médecin éminent (sic), feu Guéneau de Mussy. «Moïse ne s’est 
pas contenté de jeter les bases de l'hygiène sociale ; il est entré 
dans des détails plus intimes, qui font admirer la sagacité de ses 
observations et la sagesse de ses préceptes. Pour l'alimentation, il 
indique avec soin les animaux dont il sera permis de faire usage. 
Cette idée des maladies parasitaires et infectieuses, qui a conquis 
une si grande place dans la pathologie moderne, paraît Pavoir 
vivement préoccupé (2), on peut dire qu’elle domine toutes ses 
prescriptions hygiéniques. Il exclut du régime hébraïque les ani- 
maux qui sont particulièrement envahis par les parasites et spécia- 
lement le Porc. Le Lièvre et le Lapin seraient on du même 
reproche, d’après le Dr Leven: ils sont interdits, ete. 


(1) S: Rerxacm, Les survivances du Totémisme chez les anciens Celtes. Revue 
Celtique, XXI, juillet 1900. p. 5 du tirage à part. On lira également avec fruit, 
du même auteur : Le Totémisme animal. Revue Scientifique, 13 octobre 1900. 
J’estime d’ailleurs, que personne n’a le droit d'émettre un avis sur ces questions, 
qu'il n'ait lu et médité, au moins les ouvages suivants : en loute première ligne, 
The Religion of the Semites, de William -Robertson Smira; Le Totémisme, de FRAZER; 
Introduction to the history of the religion, de F -B. Jevons; Primitive Cultures, 
de E. Tycor: Myth, Ritual and Religion, de A. LaxG (traduction Marillier); Ges- 
chichte Israels, de B. Srape; Les Principes de Sociologie, d'Herbert SPENCER; 
Golden Bough, de Frazer; et tant d’autres ouvrages, qu'il est inutile d'indiquer 
à ceux qui possèdent quelque compétence en ces matières. 


(2) I1 me paraît difficile d’accumuler en si peu de mots une proportion aussi 
forte d’ignorance et d’improbité ; c’est-à-dire de faire preuve d’une aussi complète 
et:aussi grossière ignorance, sur le sens des textes renfermés dans la Bible et la 
signification de ces documents. Même parmi les critiques catholiques, les plus 
autorisés, tels que l'abbé Lorsy (La Religion d'Israël, 1901, p. 32-34), repoussent 
aujourd’hui avec mépris toutes ces rêveries; et c’est parmi les médecins, qui 
devraient mettre tout leur honneur à devenir les champions de la vérité scien- 
tifique, que se recrutent les derniers et obstinés défenseurs des pires erreurs 
du passé. J’ai prononcé le mot d’improbité, et j'estime qu’il n’est pas trop sévère 
pour caractériser l’attitude de ceux qui peuvent écrire, non pas d’aussi extrava- 
gantes divagations, mais même un seul mot, sur la Bible, sans s'être, au préa- 
lable, mis complètement au courant de l’aspect entièrement nouveau que la 
critique moderne a donné aux textes bibliques. 


282 P. GARNAULT 


Que l’abbé Vigouroux cite, dans son «Dictionnaire de la Bible »(1} 
les paroles du Dr Guéneau, en le qualifiant d’éminent, cela n’est pas 
pour nous surprendre; mais comment Reinach, qui venait d’être 
insulté par son peu avisé coreligionnaire, le Dr Klein (qui est en 
Juif, ce que Guéneau est en Chrétien), n’est-il pas mis en garde, par 
les paroles mêmes de Guéneau, sur la valeur morale qu’il faut atta- 
cher au jugement de cet exégète improvisé. 

Pour ce qui concerne les animaux interdits dans la Bible, nous 
savons maintenant, grâce à Smith, Fraser, Reinach, etc., et cette 
interprétation est pleinement acceptée, depuis près de vingt ans, 
par B. Stade (2), que ces interdictions reposent sur des idées toté- 
miques, semblables à celles que le P. Lafitau (1724) et Garcillaso 
della Vega (1570) nous ont fait connaître, à une époque relative- 
ment récente, chez les Indiens de l’Amérique du nord et chez les 
Péruviens. Les Hébreux ne mangent pas le Porc, ni les autres 
animaux dits impurs, en réalité sacrés, pour des raisons sem- 
blables à celles qui poussaient les Bretons, au témoignage de 
Jules Cæsar à élever (3) des Lièvres, des Poules et des Oiïes, sans 
les manger. Le culte du Sanglier ou du Porc domestique est un 
des cultes totémiques les plus anciens et les plus répandus. Nous 
savons, par de nombreux et irrécusables témoignages, que l’absten- 
tion du Porc a été pratiquée sur une aire immense, et nous sommes 
non moins Certains, que chez aucun peuple, aucuneidée d'hygiène 
n’a présidé à cette abstention. Mais personne ne songeait à détruire 
ces animaux, ce que l’on eut fait certainement, si l'espèce eut paru 
nuisible, ou simplement dangereuse. Ces animaux étaient sacrés, et 
il était détendu d’en manger pour cette raison. Ce sont des motifs 
analogues,qui protégeaient tant d’autres animaux en tant de pays (4). 


(1) Vicouroux, Dictionnaire de la Bible, I, p. 618. 

(2) B. Srape, Geschichte Israels, I, p. 408, 1884; paru dans la Collection histo- 
rique d’Oncken et publié séparément. Les partisans de la théorie hygiénique 
peuvent se prévaloir, à la vérité, de l’opinion exprimée par Renan, dans son 
Histoire d'Israël, qui parut presque en même temps que celle de Stade, et 
qui lui est si inférieure. Renan, tant vanté en France, si justement dédaigné en 
Allemagne, est un des hommes qui ont fait, en ce pays, le plus de mal à la vérité. 
Son ignorance du sens historique qui s'attache aux questions de ce genre et de 
l'anthropologie en général, est telle, qu’une affirmation de Renan, dans ce domaine, 
suffit pour constituer déjà une grande probabilité d'erreur. 

(3) Jules César, De Bello Gallico, V, 12. « Voluptatis causà », dit l’auteur latin. 

(#) Voir, en particulier, pour la question du Porc, Salomon Reinach: Les survi- 
vances du totémisme chez les anciens Celtes: p. 29-32, du tirage à part de la 
Revue Celtique, XXI, juillet, 1900. 


LA TUBERCULOSE HUMAINE ET LA TUBERCULOSE BOVINE 283 


Mais laissons de côté la question des animaux proscrits, où nous 
sommes absolument d’accord avec Reinach, sauf en ce que le rôle 
fait par ce savant, en ces matières, à l’animisme, à côté du totem, 
rôle qui est très important et qui s’enchevêtre celui du totem, nous 
semble tropatténué ; etessayons de résoudre la question de l'examen 
rituel des viandes, dont nous nous sommes, en apparence peut- 
être, mais non en réalité, si fortement écarté. Nous avons cru, en 
efiet, que toutes ces considérations étaient nécessaires, pour nous 
permettre de présenter la question qui nous occupe plus parti- 
culièrement, sous son véritable jour. 

La principale raison qui nécessita, pour les Juifs, l'intervention 
d'un sacrificateur, l’examen rituel des viandes tuées, c’est la 
nécessité de s'assurer qu’il n’y a plus aucune trace de sang dans le 
corps de l’animal. Cela ressort avec une absolue évidence de 
l'examen le plus superficiel de la Bible. Les textes les plus précis 
de la Bible nous disent, en grand nombre, que le sang c’est l’âme, 
et que l’âme, dont la conception juive correspond, par de nombreux 
traits de ressemblance, à celle du Pneuma des Grecs, doit être 
réservée à l'alimentation de Jahve (1). Cette âme ne doit, dans aucun 
cas, rester enfermée au corps de la bête, et celui qui en mangerait 
serait tout simplement puni de mort. Le sang est tabou, c’est-à-dire 
sacré ouimpur (car ce qui est trop sacré devient impur ou odieux, 
et nous en sommes certains par maints exemples parfaitement 
étudiés, le trop pur et l’impur ne sont que les deux faces d’un même 
concept), parce que l’âme est dans le sang, ainsi que le montre bien 
le jet qui gigle hors des vaisseaux. L'âme étant une mystérieuse 
émanation de la Divinité, il serait dangereux de se mettre en contact 
avec elle. D’autre part, Jahve, dans les vieux textes, n’est point 
une divinité débonnaire. Bien loin de là, ce Melek féroce est tou- 
jours altéré de sang, il renifle constamment, comme les ogres de 
nos contes, la graisse fumante et le sang des victimes, qui Con- 
tiennent le pneuma, la vie, dont il s’alimente, ainsi que les plus 
féroces fétiches des Nègres, et qui leur est absolument réservé 
dans les communions que ses fidèles font avec lui par les victimes, 
et où ils doivent se borner à consommer seulement la chair. Jahve 


(4) Voici l'indication des textes les plus importants de la Bible à ce sujet : 
Genèse, IX, 4-6; Exode, XXII, 30-31; Lévitique, III, 8-17; VII, 26-27; XVII, 10- 
15; Deutéronome, XII, 16, 23-24 ; Ezechiel, IV, 14. 


284 P. GARNAULT 


ne se contente point de sacrifices animaux, il lui faut la chair 
fumante des enfants premier-nés ; et c'est là un fait qui, nié avec 
fureur, il y a encore quelques années, par tous les Judéo-chrétiens, 
est absolument démontré, aujourd’hui, par l’universalité des exé- 
gètes modernes, indépendants (1). Le sang doit être répandu sur 
l'autel, lorsque cela est possible. Mais, par un retour au culte des 
morts, aux cultes chtoniques, plus archaïques, qui jouèrent un si 
grand rôle dans le vieil Israel ainsi que chez tousles peuples anciens, 
et auquel se rattachent si intimement plusieurs des idées fonda- 
mentales du Jahvisme primitif, on doit, lorsqu'on ne peut en 
arroser l'autel, enfouir le sang dans le sol, ét le recouvrir de 
poussière (Levitique VIT, 13). 

C'est encore une facon de restituer ce sang, cette âme, à Iahve, 
parce que lahve porte, en maint endroit, dans la Bible, comme 
Osiris, le mort par excellence dans les textes sacrés égyptiens, la 
trace de ses origines chtoniques. Ainsi que Stade, l’un des juges 
les plus autorisés en cette matière, le reconnaît, dans sa Geschichte 
Israels, Jahve fut un mort. Avant de devenir une divinité des 
montagnes du Muscçri (2), puis, plus tard, du Sinaï et du Horeb, 
comme Osiris, avant qu’il ne devint Ra, le disque solaire, ou 
Atonou, les rayons, lahve resta longtemps couché dans la tombe, 
parmi les ancêtres des clans de Kaleb et de Juda, auxquels il appar- 
tient plus particulièrement, et qui l’imposèrent aux autres tribus, 
lorsque David, primitivement prince d’Hébron, régna sur tout 
Israël. 

Ilest défendu par la Bible (Lévitique, XI, 39, 40, XVII,15 ; Deutéro- 
nome, XIV, 21, sqq.), de manger des viandes provenant de bêtes 
mortes d’elles-mêmes ou déchirées par la dent des bêtes féroces, car 
le sang, c’est-à-dire l'âme, serait renfermé dans les chairs; et en 
mangeant le sang, on commettrait un sacrilège, en même tempsque 


(1) Voir à ce sujet: P. Garnauzr, Le livre de Strack, sur le sang et:le crime 
rituel des Israélites. Bull. et imém. de la Soc. d'Anthrop. de Paris, séance du 
5 janvier 1901; P. GarnauLr, Les théories palaco-égyptiennes de la circulation, 
de la respiration, de la phonation et de l’audition, dans leurs rapports avec la 
théorie du pneuma. Société de Biologie, 1900; et Société d'Anthropologie, 1901; 
et von OEFELE, Die pneumatische Anschauung des Jahvisten und die humorale 
Anschauung des Elohisten in der Genesis. Prager, med. Wochenschrift, XXV, 
n° 10, 1900. 

(2) H. Wincker, Geschichte Israels in Einzeldarstellungen, 1, 1895; IT, 1900. 


LA TUBERCULOSE HUMAINE ET LA TUBERCULOSE BOVINE 285 


l’on courrait un immense danger, par le contact du tabou. Maïs les 
lésions maladives présentées par l'animal mort de maladie, et non 
des suites de la jugulation, autrement que par l’égorgement (qui 
ne deviendrait plus alors qu’un subterfuge trompeur), rendent la 
viande terepha, c'est-à-dire impropre à la consommation. Aussi, 
voyons-nous les commentateurs savants du Talmud, pénétrés de la 
science médicale grecque, proscrire les animaux dont le poumon 
est ulcéré, perforé, présentant en un mot des lésions qui rendent 
plausible, suivant la science du temps, l’hypothèse de la mort par 
maladie. Ils permettent, au contraire, l'usage des animaux por- 
teurs de tumeurs, si volumineuses qu’elles soient, à condition que 
ces tumeurs ne présentent pas de larges ulcérations. On voit donc 
que ces commentateurs juifs ont pu écarter les viandes d’animaux 
phtisiques, dans le sens où Galien comprenait ce terme, c’est-à-dire 
porteurs d’ulcérations et de perfcrations des poumons, mais qu'ils 
ont toujours respecté les bestiaux atteints de tubercules pulmo- 
naires ou de tumeurs des séreuses, uniquement parce qu’on ne 
supposait pas que ces tumeurs pussent entraîner la mort. Il ne 
m'est même nullement démontré, qu’au moins en pratique, les 
cavernes des poumons, qui ne se manifestaient pas par des signes 
extérieurs très visibles, attirassent l'attention du vérificateur ; 
puisqu’il était et il est encore d’usage, chez les Juifs, d’insuffler 
le poumon sous l’eau, afin de savoir s’il est perforé. En efiet, cette 
perforation constitue, dans l'esprit des textes et surtout des com- 
mentaires imprégnés des idées de Galien, le point de beaucoup le 
plus important. 

Il y a donc lieu de repousser, comme une naïveté enfantine, la 
supposition que les rédacteurs de la Bible et du Talmud aient eu 
la moindre notion de la tuberculose du bétail ou de l'Homme, de 
sa spécificité, de sa contagiosité, qu'ils aient prévu, à n'importe 
quel degré, nos théories d'hygiène et de prophylaxie et qu’ils aient 
eu le sens le plus élémentaire des maladies infectieuses et conta- 
gieuses. Parmi les innombrables Bœufs ou Vaches atteints de 
tuberculose, seules avaient chance d’être proscrites de l’alimenta- 
tion, les bêtes qui portaient des poumons largement ulcérés et per- 
iorés. Les Vaches atteintes de pommelière, ét qui, souvent, pendant 
de longues années, ont donné du lait tuberculeux, sans présenter 
à l’abatage ces lésions apparentes des poumons, n'étaient pas 


286: \ P. GARNAULT 


terepha. « Les bêtes même légèrement atteintes » n'étaient donc 
pas proscrites, et la très grande majorité des bestiaux tuberculeux 
ont été et sont encore consommés par les Juifs, malgré leurs pres- 
criptions ritualistes. 

On peut, cependant, faire une objection tirée d’un texte du Deuté- 
ronome, XIV, 21, où il est en même temps défendu aux Hébreux 
de manger d’aucune viande morte d'elle-même, mais où il est 
permis de la vendre à l'étranger. Ce texte est en contradiction 
avec un autre texte (Lévitique, XVII, 12), d’après lequel l'étranger, 
lui-même, ne doit pas commettre le sacrilège de manger le sang et 
l'âme. Mais nous sommes assez habitués à trouver des contradic- 
tions dans la Bible, pour ne pas nous montrer surpris. Les textes 
bibliques ont été compilés, à diverses époques, de sources très hété- 
rogènes, dont les origines sont plus ou moins anciennes, et il est 
généralement très difficile de les trouver d’accord entre eux. Un 
homme de mauvaise foi ou ignorant des manières de penser de 
l'Antiquité, pourrait supposer que le texte, Deut. XIV, 21, indique 
quelque notion hygiénique. Ces viandes malsaïnes auraient pu être 
vendues aux étrangers, pour lesquels les Hébreux ne sont pas 
d'ordinaire très bienveillants, comme dans un de nos abattoirs 
clandestins, un boucher marron pourrait vendre, actuellement, à 
une clientèle de passage, des viandes dangereuses, qu'il se garderait 
bien de consommer ou de fournir à ses amis. Cette supposition, si 
logique en apparence, est absolument inadmissible. Aux époques 
de la législation, dite mosaïque, la maladie, comme la mort, 
n'étaient point des faits naturels, mais une punition, un châtiment 
divin, un véritable meurtre commis sur l'Homme par la Divinité, 
en raison dé quelques transgressions; c’est là une notion sur 
laquelle tous les hommes compétents sont actuellement absolu- 
ment d'accord, et qui, à elle seule, suffirait d’ailleurs à ruiner 
toutes les suppositions d'idées hygiéniques chez les Anciens. L'usage 
des charognes est, de plus, très répandu chez les Primitifs; et il ne 
saurait venir à l’esprit d'aucun des compagnons de l’homme qui 
en aurait consommé, eut-il péri quelques heures après son repas, 
empoisonné par lestoxines, qu’il fût mort autrement que par suite 
d’un châtiment; par exemple, chez les Hébreux, et probablement 
chez les peuples voisins : Moabites, Amalécites, Iduméens, etc., 
pour avoir mangé l’âme, ou pour quelque autre raison analogue. 


LA TUBERCULOSE HUMAINE ET LA TUBERCULOSE BOVINE 287 


C’est, à mon avis, dans une de ces raisons encore vagues, mais 
que nous entrevoyons cependant, qui ont présidé, comme l'horreur 
de l’ingestion du sang, à l’institution de l’examen rituel des viandes, 
qu’il faut chercher les origines de la rédaction de Deut. XIV, 21. En 
effet, dans la législation hébraïque, le mort est tabou à un très haut 
degré. Les prescriptions les plus sévères, les derniers supplices, 
sont le châtiment de ceux qui « se souillent avec les morts ».. 

Or, après plusieurs auteurs, mais d’une façon beaucoup plus 
complète et plus solide, je pense, que personne, j'ai montré quelles 
étaient quelques-unes des raisons de cette horreur, quel était le sens 
de cette expression restée si longtemps inintelligible (1). Sans être 
spéciale aux Hébreux et aux Judéo-chrétiens, cette horreur est beau- 
coup plus développée chez les Hébreux que chez la plupart des autres 
peuples. L’animal n’a ni crainte ni horreur de Ja mort; et cette crainte 
ou cette horreur sont absolument ignorées de beaucoup de pri- 
mitifs, qui ont des contacts très intimes avec le mort, lui font subir 
souvent plusieurs funérailles successives et enfin, fréquemment, le 
dépècent et le mangent, au moins partiellement. J’ai montré que 
c'était parce que lahve était primitivement un mort, parce que les 
prophètes ne se distinguaient pas primitivement des obôth, ou 
ventriloques, ou nécromants, et aussi parce que les nécromants, 
en grand nombre, pratiquaient leur industrie en Israël et concur- 
rençaient, près du peuple, lahve et ses prophètes, que se déchaîna 
une haine terrible contre les morts et leurs prophètes, c’est-à-dire 
les nécromants. La nécromancie, qui se pratiquait nécessairement, 
anciennement, avec une pièce mortuaire, une partie du cadavre 
ou du squelette, la tête ou le crâne généralement, pouvait s’exercer 
au moyen des os de certains animaux. C’est au moins ainsi, nous 
dit le Talmud, que pratiquaient les Ideonim, associés dans les 
textes bibliques aux obôth, et qui mettaient un os d’un animal 
étrange, dans leur bouche, pour rendre des oracles. Sans même 
faire intervenir ce commentaire bizarre et tardif du Talmud, je 
trouve ma conception pleinement justifiée par les divers textes 
de la Bible, qui nous parlent de l'âme des animaux, au mème titre 
que de l’âme humaine. Que l'étranger mangeût l'âme des animaux, 
c'était évidemment un crime, cependant moins grand que pour 


(1) P. GarNauLr, Ventriloquie, nécromancie, divination, inspiration et prophé- 
* tisme. Revue Scientifique, 26 mai 1900. 


DS8 P.:. GARNAULT 


l’'Hébreu ; mais, surtout, qu’un individu se mit en contact avec un 
être mort, qui reniermait encore son âme, la mangeât et s’en 
rendit propriétaire, pour lui faire rendre des oracles et prédire 
l’avenir, à la façon des obôth et des Idéonim, là était le principal 
et véritable danger ; formidable, assurément, lorsqu'il s'agissait 
d'un Hébreu, à peu près nul, en pratique, lorsqu'il s'agissait d’un 
étranger. Que cet étranger fit ce qu’il lui plaisait, de cette âme 
ainsi capturée, asservie, renfermée dans son propre corps et qu’il 
pouvait faire parler par sa propre bouche, à la façon des nécro- 
mants, c'était affaire à ses concitoyens, aux divinités de son peuple, 
à Chemosch, par exemple, s’il s'agissait d’un Moabite ou d’un Ham- 
monite, au cas où sa divinité aurait proscrit l’ingestion du sang. Ce 
nécromant, ce ventriloque en puissance, ne pouvait jouir, comme 
étranger, que d’un crédit bien limité près des fils de Iahve; ce 
n’était donc pas un concurrent dangereux. C'était à sa conscience 
de s’arranger avec les lois de son Dieu et de son pays, s’il les 
transgressait en mangeant de l’âme; et les fils d'Israël, en vendant 
à cet étranger la charogne défendue chez eux et par conséquent 
inutilisable, faisaient encore une bonne affaire, sans être respon- 
sables du péché, s’il y en avait un et sans encourir, du même fait, 
aucun péril sérieux. Cette interprétation convient exactement, me 
semble-il, aux temps relativement anciens où fut rédigé le Code 
Deutéronomique, et où les idées particularistes que je viens d’ex- 
poser étaient si courantes, qu’elles influencèrent nianifestement 
les rédacteurs de ce Code. Au contraire, l'interdiction absolue, aux 
étrangers comme aux Hébreux, de manger du sang, ou de dévorer 
des bètes mortes d’elles-mêmes, correspond très bien à la forme 
d’esprit et aux tendances de ceux qui, beaucoup plus tard, rédi- 
gerent le Code Sacerdotal. 

Pour traiter à fond cette question et l’épuiser, il faudrait, même 
dans l’état actuel de nos connaissances, ajouter bien des pages. 
Mais je crois avoir dit l'essentiel, et avoir exposé les idées fonda- 
mentales de la proscription et de l’inspection des viandes chez les 
Hébreux ; et montré combien, pour ce peuple, si dégradé par son 
mysticisme, il nous est impossible d'admettre aucune idée hygié- 
nique, lorsque nous n’en voyons aucune trace chez les Égyptiens, 
qui leur étaient si supérieurs et qui occupaient, dans l'échelle des 


, 


LA TUBERCULOSE HUMAINE ET LA TUBERCULOSE BOVINE 289 


civilisations antiques, le premier échelon, tandis que les Hébreux 
occupaient le dernier. ; 

Quant au sens moderne des prescriptions ritualistes, se ratta- 
chant à la circoncision, aux animaux impurs, aux viandes défen- 
dues, qui sont une si grande charge pour les Juifs, sans aucune 
espèce de compensation, il nous est avoué par les contradicteurs 
de Reinach. La théorie hygiénique ne représente plus qu’une atti- 
tude tardive, prise après coup; ces prescriptions ont pour but réel 
d'isoler les Juifs et de perpétuer le Judaïsme, au profit de ceux qui 
en vivent. C’est ce motif intéressé, que David Strauss reprochaïit à 
Schleiermacher et aux théologiens protestants, qui se montraient 
incapables d’aller jusqu’au bout des conséquences logiques de leurs 
critiques. La véritable solution de la question Juive se trouve dans 
l'abolition de ces pratiques ritualistes grossières et ridicules, de la 
circoncision et de la proscription des viandes. Le jour où, parmi 
les Juiis, ne seront circoncis que ceux qui en ont besoin, les Juifs 
se fusionneront, ainsi qu'ils doivent le faire, et qu’ils ont tout 
intérêt à le faire avec les peuples au milieu desquels ils vivent. 

Nous ne pouvons nous attendre à trouver de nombreuses indi- 
cations concernant la tuberculose du bétail, pendant l’époque du 
moyen-âge, sous une forme quelque peu scientifique. On sait, en 
eflet, que les origines de la médecine vétérinaire sont des plus 
récentes et ne remontent pas au-delà de la moitié du XVII siècle. 
Aussi, en dehors de la citation de Columelle, se rapportant à la 
phtisie ou à l’ulcération des poumons chez le Bœuî, comprise de la 
façon dont les anciens médecins entendaient la phtisie humaine, 
ne trouvons-nous aucun texte important à signaler. 

_Nous sommes quelque peu gènés pour faire intervenir, d’une 
façon tant soit peu critique, les textes, arrêtés, ou lois, d’après 
lesquels on pourrait supposer que, pendant la période qui précéda 


la grande renaissance anatomique du XVIIe siècle, les hommes 


eurent quelque notion plus ou moins vague de la tuberculose des 
Bovidés. Quelle que soit, en eftet, l’idée qu’ils pouvaient se faire 
sur la nature, les causes et la signification des tubercules et des 
ulcérations du poumon, des tumeurs des séreuses, il serait inté- 
ressant de savoir jusqu’à quel point ils s’en sont préoccupés et si 
l'idée leur est venue qu’il pouvait y avoir, pour l'Homme, quelque 
danger à consommer la chair d’animaux présentant ces symp- 


Archives de Parasilologie, V, no 2, 1902. 19 


290 ET ÿ 1 :P. GARNAULT 


\ 


tômes; ou même si, pour des raisons comparables à celles des 
Juifs, peut-être même empruntées simplement aux Juifs, ils seraient 
arrivés, en se basant sur des considérations totalement étrangères 
aux idées fondamentales de l’hygiène, à établir des prescriptions 
réellement hygiéniques. 

. Malheureusement, les travaux faits sur ces questions, au moins 
ceux dont j'ai pu avoir connaissance, sont loin d’être satisfaisants; 
ils ne portent, d’où qu’ils viennent, ni la marque d’une érudition 
sûre, ni celle d’un sens critique développé. Ils ne concordent guère ; 
et en présence de tant d’incertitudes, plutôt que de négliger entière- 
ment la question et de la passer complètement sous silence, j'ai 
préléré citer simplement les auteurs, en leur laissant l’entière 
responsabilité de leurs affirmations. 

Voici tout ce que Friedberger et Frôhner (1) savent sur la ques- 
tion. « En Allemagne, au IX° siècle, l’usage des viandes de Porc et 
de Bœuf atteints de Perlsucht (Kadrerie) aurait été proscrit chez les 
Francs, par les lois de l'Eglise. En 1370, il aurait été défendu, à 
Munich de mettre en vente la viande atteinte de Perlsucht (pfindiges 
Fleisch). Nous trouvons des dispositions semblables, en 1343 à 
Würzburg, 1394 à Passau, 1401 à Landshut, 1558 au Würtemberg, 
en 1582 dans le Kurpfalz. 

-Gerlach (2) se borne à remarquer, que les règlements d’origine 
religieuse ou séculière, émis au cours du VITE siècle, ne font men- 
ton d’aucune maladie que nous puissions prendre pour la pomme- 
lière. | 

Ch. Morot (3) a fait, pour la France, une étude qui remonte 
jusqu’au XIV: siècle et que l’on pourra consulter. J'avoue que les 
affirmations données par cet auteur, que fi, filz, fil, filet fillet, 
loup, leu, termes employés autrelois pour désigner des affections, - 
encore fort hypothétiques, et certainement mal définies dans l'esprit 
de ceux qui employaient ces termes, correspondraient exactement : 
à la tuberculose bovine et à la maladie de la pommelière, ne 
m'ont guère convaincu. Les tentatives de démonstrations de 

(1) FRIEDBERGER und FRôaNER, Lehrbuch der speciellen Pathologie und Therapie 
der Hausthiere, 5. Aufl., II, p. 383, 1900. 

(2) GerLacu, Die Fleischkost des Menschen von sanitären und marktpolizei- 
lichen Standpunkte. Berlin, 1875. 

(3) Ch. Moror, La tuberculose bovine, d’après les Statuts de la corporation 


des boucheries de plusieurs villes de France, XIV, XV, XVI, XVII et XVIII: 
siècles. Recueil de médecine vétérinaire, 1887, p. 593. 


LA TUBERCULOSE HUMAINE ET LA TUBERCULOSE BOVINE 292 


Morot sont très faibles, pour ne pas dire nulles; et toute sa 
thèse repose sur des suppositions, qui m'ont semblé à peu près 
gratuites. Je dois dire que je ne sais nullement si Les affirmations de 
Friedberger et Frôhner, indiquées par ces auteurs sans références, 
sont plus solides. S’il est exact que des prescriptions visant réelle- 
ment la viande des bovidés tuberculeux aient existé au moyen-âge, 
il serait très intéressant de savoir si, en raison des affirmations 
toutes puissantes des médecins grecs, on s'attachait uniquement, 
comme les vérificateurs juifs, à l'examen des ulcérations des pou 
mons, si même, véritablement, on s’en préoccupait, et si on tenait 
compte des tubercules et des tumeurs des séreuses. Il serait fort 
important de savoir également, quelles étaient les idées scienti- 
fiques ou autres, sur lesquelles se basaient ces prescriptions. Il me 
paraît téméraire, dans l’état actuel de nos connaissances, d'émettre 
un avis, quel qu’il soit, sur l’origine, la nature et le sens de ces 
prescriptions; et il n’est nullement démontré pour moi qu’elles 
aient réellement visé la tuberculose bovine. 

D’après Peler Graumann (1), qui a fait une étude très sérieuse 
pour le temps, de la question, les premières réglementations 
concernant le « bétail impur », « unreines Vieh », paraissent 
remonter à 1680. Elles se sont développées sous l’influence d’idées 
étranges, d’après lesquelles le bétail impur était atteint d’une 
maladie vénérienne ou syphilitique, contractée même à la suite d’un 

_coït sodomitique (van Helmont) (2), affection que l’on appela, natu- 
rellement, par comparaison, la maladie des Français. Dans quelle 
mesure cette singulière maladie des bovidés correspondait-elle à 
notre tuberculose, c’est là un point que nous examinerons dans 
notre livre, où nous développons cette question avec détails. Mais ce 
témoignage de Graumann et celui de plusieurs auteurs, semblent 
indiquer que si, à une période antérieure, on avait proscrit les 
viandes d'animaux atteints de la pommelière, cette législation était 
tombée en désuétude, et ne renaquit de ses cendres, que sous 
l'influence des idées bizarres auxquelles nous venons de faire: 
allusion, et dont, chose curieuse, un savant illustre, mais dont les 
idées sont souvent assez bizarres, van Helmont, fut le protagoniste, 

(1) Peter-Benedikt-Christian GRAuMaANN, Doctor der medicin und der Philo- 
Sophie der Arzneykunde, bestimnten Lehrer auf die Akademie zu Bützow. 


Abhandlung über die Franzozenkrankbheïit des Rindviehes und die Unschädlichkeit 
des Fleisches. Auf hohen Befehl herausgegeben, Rostok et Leipzig, 1784, 200 pages. 


(2) Van HeLzMonT, Opuscula medica inaudita. 


292 P. GARNAULT 


Mais avant de reprendre le cours de mon étude [sur le dévelop- 

pement de notre connaissance de la tuberculose, avec les auteurs 
du XVII: siècle (car avant, nous ne rencontrons rien qui soit 
digne d’être signalé), qu'il me soit permis de réunir tous les 
noms que j'ai pu recueillir, et qui furent empioyés, aux diverses 
époques, pour désigner la tuberculose du bétail. Je n’ai exclu de 
cette liste, que les termes indiqués par Morot, que j'ai rapportés 
plus haut, parce qu’ils m'ont paru trop incertains. 
« La variété presque infinie de ces termes nous montre bien, à 
elle seule, que, jusqu’à ces dernières années, on n'avait aucune 
espèce de notion précise sur cette maladie; et il nous faudra 
arriver, en effet, à une époque tout à fait voisine de la nôtre, pour 
voir les hommes se rendre nettement compte de ce que l’on doit 
entendre par les termes employés pour désigner les diverses mani- 
festations de la tuberculose du bétail. 

Le mot français le plus ordinaire, pour la tuberculose du bétail 
est « pommelière », caractérisant les tumeurs des séreuses qui 
ressemblent à des pommes ou à des grappes de pommes, non pas 
à des pommes de terre; puisque, en réalité, le terme serait 
beaucoup plus ancien que l'introduction du tubercule. En effet, 
Morot, s'appuyant sur l'autorité de Littré, pense que le terme 
pommelière est déjà représenté par les vieux termes français qui 
l’auraient précédé, ou qui en sont des corruptions, ou des modi- 
fications : pommelée, pommellerie et pennelière. 

Tout cela est possible, mais je ne m’en porte nullement garant, 
car j'avoue ne m'être pas préoccupé d'étudier la question à fond; 
non plus d’ailleurs, semble-t-il, ce qui paraitra plus étrange, que 
ne l’a fait Morot lui-même. On trouve encore, en français, les 
appellations de phtisie calcairée et de phtisie crétosée. Il existe 
probablement encore beaucoup d’autres termes, mais je ne les 
connais pas et je ne sais pas s’ils ont été recueillis. 

D’après Creighton (1), qui cite Valley et d’autres auteurs anglais, 
à la vérité fort peu nombreux, car la bibliographie anglaise de la 
tuberculose bovine est bien pauvre, le terme anglais le plus usuel 
pour désigner la tuberculose bovine, serait grapes, qui signifie 
raisins, grappes, en raison de l'aspect des tumeurs perlées. On 


(1) Charles CreGuron, Bovine uberculosis in man, with illustrations. London, 
1881. 


LA TUBERCULOSE HUMAINE ET LA TUBERCULOSE BOVINE 293 


trouve encore Angleberries et Duckweed; ce dernier mot signifie 
aliment de Canard, correspondant à l’allemand Meerlinsigkeit, 
lentilles d’eau. 

En allemand, les désignations sont innombrables, et cette abon-. 
dance tient peut-être à ce qu’elles ont été recueillies avec plus 
de soin. Franzozenkrankheïit, ou simplement Franzozen, Venerie, 
Geilsucht, Geile Seuche, Nymphomanie, Satyriasis, Stiersucht, 
Monatsreiterei, Unreinigkheït, Rindshammen, Krannen, Pocken- 
krankheït, Grannigt-, Finnig- ou Krättig-Sein, Hirsesucht, Trau- 
benkrankheit, Zäpfigkeit, Zäckigkeit, Meerlinse, Meerlinsigkeit, 
Drüsenkrankheïit, Sarkomdyskrasie, Perlsucht, Perlschwindsucht, 
fibrôse Tuberculose, primäre Tuberculose der serôsen Haute, 
Rindstuberculose. — Morbus gallicus boum, Cachexia boum sarco- 
mentosa, Sarcomatoses infectiosa, Sarco-tuberculosis boum infec- 
tiosa, Tuberculosis serosa boum, Cachexia vaccarum tuberculosa, 
Tuberculosis pleuralis, Tuberculosis boum fibromatosis, Marga- 
rosis, Lungenswindsucht, Lungensucht (1). 

Enfin, Viborg (2) a introduit dans la terminologie danoise servant 
à désigner cette maladie, le mot Parresyge, à peu près équivalent à 
nymphomanie ou satyriasis. 

Ajoutons encore que les bêtes atteintes de Perlsucht, accusées 
de sodomie et probablement considérées, pour cette raison aussi 
bien que pour leur irrésistible appétit sexuel (nymphomanie, saty- 
riasis), Comme «possédées », au moins à un certain degré, furent 
brülées jusqu’en 1783. C’est à cette époque que la Prusse, bientôt 
suivie par les autres nations, réagissant contre les notions précé- 
dentes, que l’on considérait comme des superstitions, mais n’ayant 
pas la moindre notion que la pommelière, le mal des Français, la 
Perlsu :ht du bétail, pussent être de même nature que la tuberculose 
humaine, ni que la chair ou le lait des animaux atteints de ces 
maladies pussent être dangereux pour l'Homme, rendit entièrement 
libre le commerce de la chair et du lait des animaux tuberculeux. 


(1) Les termes allemands ont été recueillis par A. Joue, Die Geschichte der 
Tuberculose mit besonderer Berüchsichtigung der Tuberculose der Rindes und 
die sich hieran knüpfenden medicinal-und veterinärpolizeilichen Consequenzen. 
Deutsche Zeitsch. f. Thiermedicin u. vergleichende Anatomie u. Pathologie, 
IX, p. 1-88, 1883. 

(2) ViB0RG, Veterin. Selskabets Skrifter, Kjgbenhavn, 1818, t. III, p. 125. 


DELLA PSITTACCOSI 


STUDII ‘ED ESPERIMENTI 
- DEI-DOTTORI : 


GIUSEPPE AJELLO € CARLO PARASCANDOLO 
Professore pareggiato © Professore pareggiato 


nella R. Università di Napoli. 


La psittaccosi, malattia da infezione, cui vanno soggetti i Pappa- 
galli di importazione americana, conosciuta già da molto tempo, è 
stata perd studiata con cura soltanto dopo che si potè dimostrare la 
sua trasmissibilità all Uomo. 

Gli animali più atti a ricevere l’infezione sono quelli di recente 
importazione ; esi è notato pure che la giovane età ve li predispone 
egualmente, come la mancanza di cura, la cattiva alimentazione ed 
il difetto di aerazione. 

L’Uccello preso dal male cade per 8 a 10 giorni in una sonnolenza 

quasi continua; à immobile, non mangia, deperisce, ha diarrea 
continua, le piumeirte, le ali cadenti, presenta cioë tutto il quadro 
di una enterite a decorso cronico. 
. Nel 1879 il Ritter pel primo richiamè l’attenzione degli studiosi 
sopra una epidemia familiare di polmonite, in individui, che ospi- 
tavano Pappagalli affetti da enterite mortale; ed il rapido insorgere 
di questa malattia nei numerosi membri della stessa famiglia fece 
cadere giustamente il sospetto sopra tali Uccelli, recentemente 
importati da Amburgo. Ma il Ritter non sospettù che essi fossero i 
trasmissori della malattia all” Uomo; invece credette che ne fos- 
sero veicoli,avendone preso i microbi dagli oggetti coi qualiavevano 
viaggiato. ; 

Analoghe osservazioni furono fatte da Ost di Berna nel 1862, e 
da Wagner nel 1885. 

L’Eberth nel 1880 e poi il Wolff nel 1883 richiamarono pei primi 
l’attenzione su questa micosi mortale dei Pappagalli. Questi autori 
alla autopsia trovarono Micrococchi in quasi tutti gli organi e 
specialmente in numerosi noduli grigi nel fegato ; l’intestino pre- 


: DELLA PSITTACCOSI. : .: 295 


sentava moderato catarro ; di rado si osservavaäno ji pue 2raut 
superficiali nel tenue, senza reperto microbico. 

Nel 1892 si manifestd la prima epidemia del generé a Parigi : ed 
allora il Netter ed il Gaston dalle deiezioni diarroiche e dalle alï di 
questi animali infetti, isolarono dei bastoncini e diplococchi, che 
iniettati nei Topi ne cagionarono la morte in 48 ore per setticemia, 
la quale era caratterizzata dalla presenza nel sangue di un piccoto 
bastoncino, sottile, con i caratteri di forma e di coltura del PE 
della setticemia-dei Topi. € pri 

Cid avveniva con le inoculazioni di colture ricavate dalle Hdies 
zioni dei Pappagalli; mentre che le ali di questi Uccelli' dettero, 
dietro l’inoculazione nei Topi, lunghi Bastoncini e Pl ot e 
Diplococchi dissimili allo Pneumococco. EN CACESED 

Una epidemia successiva si ebbe durante il 1893, e poi na 9%, 
95 a Firenze, a Prato; a Genova nel 1897, ed infine GUERRE recèn- 
temente notata da Leichtenstern in Houl: NAGER 

Per la grande mortalità che presentano quéste epidemie umane 
(75 a 80 per 2), dei colpiti), as site si dettero con ons nSuies 
a ricercarne la causa. nor Ia 

Il Piter ed il Triboulet fecero ie tentativi batteriologici, ma fu 
solo nel 1893 che il Nocard riconobbe un Bacillo specifico della 
psittaccosi, e gli diede il proprio nome. Egli lo coltivè, ricavandolo 
dal succo midollare delle ossa di Pappagalli aftetti dalla enterite 
cronica, e ne descrisse i caratteri. 

E’ un Bacillo corto, to2zo, con estremità ls anerobio 
facoltativo, estremamente mobile. Si sviluppa rapidamente sulla 
“maggior parte dei terreni ordinari culturali solidi o liquidi, purchè 
la reazione del mezzo sia neutra o lievemente alcalina. Non si 
colora col metodo di Gram, non liquefà la gelatina, non fa fermen- 
tare il lattosio, non coagula il latte, à patogeno non solo per il 
-Pappagallo, il Figure ma sons pel Topo, Goniglio, Cavia, 
Pollo, ecc.: 

Se questo Bacillo viene inoculato nella trachea, nel peritoneo o 
nelle vene degli animali, essi muoiono in meno di 48 ore di setti- 
cemia emorragica, si nota che tutti i tessuti sono congestionati e 
presentano il Bacillo specifico; questo esiste anche nel sangue, ma 
in piccolissima quantità, nondimeno tutti gli innesti fatti col 
sangue riescono anch’essi positivi. 


296 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


Inoculato sotto la cute o neïi muscoli, o mescolato agli alimenti, 
il batterio produce eftetti meno costanti o meno rapidi, tuttavolta 
la morte pud avvenire anche in due a tre giorni, ma per lo più 
avviene per diarrea ed esaurimento in 8-10 à 15 di. Qualche volta 
gli inoculati resistono, e lentamente si ristabiliscono. Le lesioni 
prodotte in queste condizioni sono sempre quelle di una setticemia 
emorragica intensa, e tutti i visceri presentano lo stesso microrga- 
. nismo. E questo è cosi facile a trasmettersi, che si pud provocare 
la malattia senza ricorrere alla inoculazione ; basta depositare delle 
ali secche del Pappagallo infetto nel fondo della gabbia di altro 
animale, perchè questo muoia in meno di venti giorni. 

Le esperienze praticate in tal modo dal Nocard costituirono il 
quadro completo della enterite dei Pappagalli. 

L’animale dopo 10 giorni diveniva triste, sonnolento, rifiutava il 
vitto, poi cadeva in una immobilità completa, le piume erette, le 
ali cadenti ; aveva continua diarrea ed al 20° gicrno giungeva ineso- 
rabile la morte. Nella autopsia si ebbero lesioni come quelle degli 
animali inoculati : congestione emorragica generale, fegato, milza 
e reni rammolliti contenenti allo stato di purezza il Bacillo descritto. 

Negli Uomini affetti da psittaccosi, durante l’epidemia di Firenze, 
non Îfu riscontrato dal Nocard, dal Malenchini e dal Palamidessi 
questo batterio; perd questi due ultimi autori (come già dal Gaston 
e dal Ritter era stato dimostrato) riscontrarono un Diplococco con i 
caratteri di quello della polmonite, avendo perd delle note difte- 
renziali in riguardo alla virulenza dell’ ordinario agente della 
polmonite. 

Solo tre anni più tardi il Gilbert ed il Fournier riuscirono ad 
ottenere dal sangue del cuore di un individuo morto di psittaccosi 
il Bacillo di Nocard e lo trovarono eziandio negli organi dei Pappa- 
galli ammalati. Quei due autori perd constatarono, oltre alle note 
stabilite dal Nocard, delle altre, che l’assomigliavano al Bacterium 
coli ed al Bacillus typhosus cioë : l’assenza di reazione dell’ indolo, 
la mobilità dovuta a 10 0 12 flagelli, la disposizione simile al Bacte- 
rium coli sulle patate. Ma notarono pure chese ne differenziava per il 
minimo potere agglutinante, per l’altissimo potere patogeno sugli 
animali, non che per la resistenza ai succhi digerenti ed allo 
essiccamento.: 

Inoltre si sviluppava anche sopra colture di tifo antiche e sopra 


DELLA PSITTACCOSI 297 


colture recenti di Bacterium coli, per la qual cosa si pensd che questo 
batterio non fosse che una varietà di simil-coli, tanto più per averlo 
riscontrato nell’ intestino di Pappagalli sani e che potesse anche 
avere una virulenza maggiore, come non & strano che accada 
per gli ordinari coli. 

Nel 1898 il Nicolle non potette isolare il Bacillo eue psittaccosi 
dal sangue del Pappagallo ammalato, nê ebbe maggior fortuna 
con gli uomini affetti dalla stessa malattia ; forse per le condizioni 
poco favorevoli in cui sperimentava, non potendo disporre che di 
prodotti patologici umani (espettorato, sangue, fecce, ecc....), nei 
quali è difficile rintracciare specie microbiche ; ma di contro al 
reperto negativo del microrganismo indicato dal Nocard come 
patogeno della psittaccosi, egli riconobbe il potere agglutinante del 
sangue, rispetto al Bacillo della psittaccosi in coltura pura, ed in 
due infermi questo potere era relativamente alto, fino ad 1 sopra 
60 in un caso Questa scoperta del Nicolle ha una importanza pratica 
potendosi far diagnosi di psittaccosi possedendo una coltura pura 
di Bacillo di Nocard, cosa che il Gilbert, il Fournier, e il Sicard 
non potettero riuscire a dimostrare. 

Leichtenstern recentemente, in una epidemia di psittaccosi in 
Holon, riscontrd streptococchi in tutti gli organi degli individui 
umani morti, perd nel Pappagallo, cagione dell’epidemia, non 
trovù il Bacillo specifico di Nocard, ma gli stessi Streptococchi ris- 
contrati nell’uomo. Sicchè l’agente specifico della psittaccosi dell’'U 
omo e dell’animale, descritto da Nocard non è stato controllato 
dalle posteriori osservazioni batteriologiche, salvo solo dal Gilbert 
e dal Fournier. Ora viene la questione : esiste un contagio diretto 
tra il Pappagallo ammalato all 'Uomo ? 

Le osservazioni cliniche rispondono in senso affermativo ; 
giacchè contemporaneamente, alla presenza di un Pappagallo 
infermo di enterite cronica, si è visto negli Uomini che vi ebbero 
contatto svilupparsi la polmonite a tipo tifoideo, a focolaio ora più 
ed ora meno esteso, circoscritta a una sola famiglia, ed anche 
trasmessa ad altri Uomini. 

Ed il localizzarsi della infezione colle misure profilattiche eserci- 
tate rigorosamente sopra gli ammalati, o animali sospetti, di 
esserlo, sopra le gabbie, la biancheria, ecc... ci fa ritenere a buon 
- diritto, che per contrarre la malattia è necessario il contatto diretto 


298 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


del: Pappagallo ammalato ; che il Bacillo di Nocard dev’essere 
l'agente specifico a cui devesi la malattia ; e che il non averlo 
sempre riscontrato nei casi di psittaccosi, si débba solo riferire 
alla grande difficoltà di saperlo isolare. 

La vie di trasmissione sono varie : direttamente dall’Uccello 
‘ammälato all’Uomo; e pér l’intermedio dell’aria, da Uômo a Uomo. 

Il primo modo di contagio è il più frequente. Allorchè l’animale 
rifiuta di mangiare, gli amatori, spesso ésagerano nelle cure 
‘per tali bestiole, si studiano di nutrirlo per forza; l’animale si 
‘dibatte, rifiuta il éibo, talvolta assale l’imprudente a colpi di becco, 
‘ed allora l’agente patügeno'penetra nell’organismo per una erosione 
o una fessura della pelle. Qualchie altra volta gli amatori di questi 
Uccelli carezzano, baciano il Pappagallo'e prendono dalle piume i 
batterî che vi pullulano: Ma la più parte delle osservazioni mostrano 
che gli animali ammalatisi Siano stati cibati da bocca a becco, e 
quindila malattia in questo caso si è iniziata con un accidente 
locale, un edema fugace in vicinanza della bocca. 

‘Cosi il Dujardin-Beaumetz constatd in tre infermi placche difte- 
roidi della bocca e della gola. Adunque il contatto semplice dello 
‘Uccello infermo, il cibamento da bocca a becco costituiscono il 
contagio per inoculazione cutanea, mucosa ed infine per la via 
gastrica, la quale si rende possibile per la resistenza del Bacillo 
{Nocard) ai succhi digerenti. 

Il contagio per l’aria non è meno frequente, nè meno dannoso; 
le deiezioni dell’ animale si disseccano nella gabbia, si spandono 
nell appartamento, e, mescolate alla polvere delle abitazioni, ven- 
gon sollevate al momento dello spazzamento ed aspirate. 

Questo mezzo di infezione è stato messo in dubbio perchè questo 
Bacillo è poco resistente all’ essiccamento. Sotto questo punto di 
vista, esso è in contrasto col Diplococco lanceolato, il quale, come 
ha dimostrato anche recentemente Bordoni-Ufireduzzi, resiste all’es- 
siccamento fino a 55 giorni. 

‘Il Guarnieri inoltre ha dimostrato che nel sangue disseccato 
questo Bacillo resta virulento anche per mesi. 

Infine la trasmissione diretta da Uomo ad Uomo è più rara, 
giacchè, quando si conosce la malattia, si prendono le più ener- 
giche misure. profilattiche. Esistono tuttavia casi inconfutabili di 
persone che, avendo contratto la mala'tia, hanno infettato la fami« 


. DELLA. PSITTACCOSI,, 299 


glia.tutta, ed il contagio si è diffuso in uno intero quartiere. 

. Come avviene in ogni‘infezione, non basta essere in un ambiente 
infetto per contrarre la malattia : si è notato che certi individu 
vanno più soggetti a contrarla in rapporto alla loro disposizione 
personale ed al loro stato anteriore di salute. Egli è certo che i 
deboli, gli affaticati, i convalescenti vi sono più disposti di quelli 
che sono sani e robusti, quindi due fattori facilitano il contagio : 
da una parte l’elemento patogeno, dall’altra un affievolimento 
qualsiasi dell’organismo: Ed inoltre, è utile costatare che, mentre 
il Nocard ha potuto stabilire che l’infezione attaccava diversi ani- 
mali, come Topi, Piccioni, Cavie, Conigli, Cani, non si conoscono 
casi, in cui, la psittaccosi sia stata trasmessa all’ Uomo da nessuno 
di essi, ma solo, eciô è provvidenziale, potendosi cosi più ie 
mente evitarla, o limitarne il campo, dal Pappagallo. 

La psittaccosi ha un periodo di incubazione di 8 a 10 giorni ; nei 
casi in cui non vi sono mänifestazioni locali, come le placéhé difte: 
roidi nella bocca e nel faringe, s’inizia in modo subdolo con males- 
sere, cefalea, inappetenza, tristezza, insonnia, dolori al tronco ed 
agli arti ; talora si ha epistassi, vomito, stitichezza ostinata, più di 
rado diarrea. L’infermo infine, aggravandosi sempre più il suo 
stato, è obbligato a restare a letto. 

Quali sono i sintomi iniziali? Dopo 6 a 7 giorni sientra nel 
periodo di stato, con stupore, sonnolenza, delirio (talora calmo, 
altre volte furioso), e talvolta assoluta incoscienza ; spesso perd 
la mente resta lucidissima ; l’anoressia è assoluta, la lingua 
vischiosa ricoverta da patina spessa. ma non mai fuligginosa € 
screpolata come nel tifo ; si aggiunge pure nausea, vomito, diarrea 
debilitante, o più di frequente costipazione ostinata. 

Nella psittaccosi la temperatura si eléva rapidamente à 39° o 
40° C. fin dal secondo giorno, il che la distingue dal periodo di 
stato del tifo, e si mantiene elevata con deholi remissioni mattutine 
per 3 o 4 giorni ; poi suécede una brusca defervescenza, seguita da 
una nuova ascensione termica, ovvero decade bruscamente in 2 0 
3 giorni senza presentare oscillazioni termiche. Il polso del pari si 
comporta irregolarmente; talvolta si hanno anche 120 a 130 pulsa- 
zioni, tal’ altra il loro numero non oltrepassa quello normale. 
L’addome si mostra dolente alla pressione, ma non in modo 
esagerato, e nella fossa ileo-cecale si pud notare un lieve grado di 


300 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


pastosità, ma non mai il gorgoglio ileo-cecale. Il fegato è nella 
barriera fisiologica ; la milza aumentata di volume. Ma i fatti più 
interessanti sono quelli bronco-polmonari, che di solito si determi- 
nano senza brivido iniziale, nè dolori puntorii, e senza o con 
leggiera tosse ; talvolta perd si hanno accessi vivissimi di tosse e di 
dispnea, i quali non durano più di 24 ore, alternandosi con dolori 
puntori, che perd non hanno la tenacia e la fissità di quelli della 
polmonite. 

All’ ascoltazione si rilevano per lo più bilateralmente rantoli fini, 
diffusi in tutto il torace con note di subottusità alla percussione, 
solo nel caso che la malattia si complichi a polmonite, che d’ordi- 
_nario suole essere determinata dallo Pneumococco lanceolato di 
Fraenkel, come anche dalla osservazione del Maragliano, si notano 
allora i caratteri di una polmonite genuina o quelli della polmonite 
catarrale da influenza ; perd il decorso di questa è per lo più mortale. 
In altri casi, quando si ottiene la guarigione, 15 o 20 giorni dopo 
l'inizio della malattia, incomincia il periodo di declinazione, 
durante il quale tutti i sintomi morbosi man mano si dissipano, e 
l’infermo entra in convalescenza : essa è perd lunga per parecchie 
settimane e molto penosa. 

A questa forma di polmonite atipica con sintomi tipici, si aggiun- 
gono sovente forme gravi di polmoniti adinamiche, le quali in 
pochi giorni danno la morte; ma talora si sono notate delle forme 
leggiere, abortive, che si risolvono in brevissimo tempo. 

Questi fatti polmonari dunque, gravi o lievi che siano, accom- 
pagnano sempre la psittaccosi; ma gli altri, invece si presentano, 
0 mancano, secondo i soggetti attaccati. Cosi, in taluni, predo- 
minano disturbi nervosi come delirio furioso con cefalea inten- 
sissima, dolori muscolari ed agitazione estrema, fino al suicidio; 
in altri prevalgono i sintomi intestinali, in altri ancora i cardio- 
vascolari. ; 

Il reperto anatomico patologico dei casi studiati è il seguente : 

Alterazioni nei polmoni con le note della bronco polmonite 
dei lobi inferiori; il processo pneumonico partiva dal centro e si 
estendeva progredendo nella parte periferica del parenchima; del 
resto oltre il tumore splenico e l’ingrandimento dei reni, donde la 
albuminuria, si è costatata ancora la faringo-laringite cangreno- 
sa, ed in un caso solo la pericardite siero-fibrinosa incipiente. 


DELLA, PSITTACCOSI 301 


La diagnosi è fondata sulla anamnesi, sul decorso speciale della 
febbre e sulla frequente complicanza di un processo polmonare con 
sintomi tifoidei; ma senza relazione etiologica, ed a preferenza 
senza la ricerca batteriologica, la diagnosi pud divenire erronea e 
confondersi con quella di una febbre tifoidea nel primo stadio, e 
specialmente coll’ influenza. Pertanto dalla tifoide si differenzia 
per la curva termica, per la mancanza di certe note addominali, 
e per la prevalenza dei fatti respiratorii, ragioni per le quali 
riesce facile confonderla colla influenza, avendo la stessa maniera 
d'insorgere e di progredire. Nell’ influenza perû il catarro acuto 
nasale è costante, manca nella psittaccosi ; in quella la tosse è 
stizzosa, incessante, senza notevole espettorazione, l’ascoltazione è 
muta, laddove in questa si ha tosse lieve, e l’ascoltazione fa rilevare 
l’esistenza di rantoli diffusi ; di più l’evoluzione è lenta, e la conva- 
lescenza lunga e penosa nella psittaccosi, mentre nella influenza 
l’evoluzione e la guarigione sono più rapide, salvo in qualche 
circostanza eccezionale. Il Peter in certi casi, nei quali si ebbe 
brusca defervescensa con ricorrenza di nuova elevazione febbrile, 
pensù al tilo ricorrente, perd la distinzione si farà nettamente 
ricercando nel sangue lo Spirillo di Obermeyer. Infine quale 
criterio diagnostico di questa mortale micosi a buon diritto potrebbe 
essere la siero-diagnosi, come già abbiamo riferito innanzi. 

Malgrado perd la scoverta dell’ elemento patogeno e della biologia 
del Batterio, finora non si è potuto applicare una cura patogenica. 
Cid che ci resta a fare, in circostanze, è la profilassi e la cura sinto- 
matica. La prima imporrebbe di rinunziare al piacere di tenere in 
casa un Pappagallo, ed avendolo, sorvegliare attentamente lo stato 
di salute dell’ animale, ed evitare ogni contatto con esso appena si 
abbiano i più lontani sospetti di malattia. Se si tratti poi di un 
Uomo contagiato, si prescriveranno le regole igieniche opportune, 
informando gli altri membri della famiglia del pericolo, a cui 
vanno incontro, insistendo sull’ isolamento assoluto dell’ infermo 
e degli animali che coabitavano col Pappagallo, del quale l’Uomo 
ha preso l’infezione, magari sacrificandoli con ogni scrupulosa 
cautela. Tutto deve concorrere ad evitare lo stabilirsi di un centro 
epidemico, che pu distruggere una famiglia, e forse, ripetiamo, 
spopolare un rione. 

In quanto alla cura sintomatica, si cercherà con ogni diligenza. 


302 G. AJELLO E C PARASCANDOLO 


di combattere la elevata temperatura, lo stato adinamico dello 
infermo, la stitichezza ed i disturbi nervosi. | 

A tal punto stava lo studio di questo microrganismo, quando 
abbiamo intrapreso le nostre esperienze, che divideremo in tre 
parti : | 

1° Completare lo studio del microbo dal punto di vista batte- 
ri010gic0 ; : 

20 Studiare il potere produttivo di tossine e loro eftetti; 

‘8° Immunizzazione contro questo microrganismo. 

Prima di procedere al nostro studio sentiamo il dovere di rin- 
graziare sentitamente il Proi. Nocard, al quale siamo debitori 
degli esemplari del Bacillo della psittaccosi. 


I. — CARATTERI. FISIOLOGICI 


a. RESISTENZA ALLA TEMPERATURA. — Si COnOSCeva di già che questo 
Bacillo cresce bene a temperatura di 30° a 370 C., intanto, si è 
potuto notare che, inficiando di questo Bacillo provette contenenti 
brodo ed agar, si ha un notevole sviluppo se tenute ad una tem- 
peratura di 26v C., conservando inalterati i suoi caratteri morfo- 
logici : portato a basse, e ad alte temperature ugualmente si ha lo 
sviluppo; perd è lento alla temperatura di + 6v C. colla prerogativa 
che, portandosi le provette da questa alla temperatura di 26° C. lo 
sviluppo acquista tutta la sua energia, alla temperatura di 45° è 
rapidissimo, sicchè si pud conchiudere che questo microbo se vive 
bene ad ogni temperatura, preferisce le alte. 


b. DURATA DELLA VITALITA. — Alcuni Microbi hanno una vitalità 
assai breve come lo Pneumoccoco, altri assai più lunga. 11 Bacillo 
della psittaccosi è dotato di una resistenza di vitalità molto conside- 
revole. In effetti, coltivandolo in tubi di agar, e dopo un mese 
raccogliendo un po’ di materiale culturale e trasportandolo sopra 
nuovi tubi di agar, si osserva completo sviluppo. La medesima . 
risultanza si è ottenuta conservando delle colture di agar per due 
mesi e poscia trasportando questo materiale in provelte, di agar 
di fresco preparato. 

Era a nostra conoscenza che sia per esaurimento, sia per aggiunta 
di prodotti residui della vita microbica, il mezzo nutritivo diviene 
géneralmente inadatto ad una nuova coltura dello stesso Microrga- 


DELLA PSITTACCOSI 303 


nismo. Ma un altro Microbo pud svilupparvisi, perchè i suoi 
bisogni non siano identici a quelli del primo, ovvero la reazione 
del mezzo o i residui della vegetazione del primo, non si oppon- 
sono alla sua moltiplicazione. Cosi si è riconosciuto che la coltura 
di una specie microbica esercita una azione nociva sullo sviluppo 
ulteriore della stessa specie, o di specie differenti, ma certo non è 
nostro compito ricordare le numerose osservazioni compiute a 
questo riguardo. | 


Nel nostro caso abbiamo proceduto nel modo che andremo indi- 
cando : 

Su agar solidificato in piastre, abbiamo fatto sviluppare il 
Bacillo in istudio; dopo parecchi giorni, avutosi lo sviluppo, con 
spatola abbiamo raschiato la superficie dell agar ed abbiamo ripe- 
tuto lo innesto; ebbene lo sviluppo si è manifestato nella stessa 
maniera della prima inoculazione. 


Cid dimostra che l’elémento nutritizio è ancora atto allo sviluppo 
del Bacillo, dopo una prima coltura, contrariamente a cid che 
suole avvenire. “a 


c. RESISTENZA AL DISSECCAMENTO. — Si sa che molti Microbi sono 
sensibili alla perdita di acqua, altri lo sono per poca. Abbiamo 
voluto osservare questo carattere nel nostro Bacillo. 

In colture pure in brodo di questo Bacillo abbiamo immerso dei 
fili di seta, previamente sterilizzati lasciandoveli per qualche giorno. 
Portati fuori del liquido e colati, sono stati sospesi in provette 
contenenti del cloruro di calcio, dell’ acido solforico, dell’ alcool 
assoluto, rinnovando ogni 24 ore questo mezzo, ed anche in tubi 
vuoti tenuli a temperatura di 26, 37%, 450 C. nella stufa, e in 
tubi parimenti vuoti, ma all’ ombra, in luogo asciutto; e in altri 
simili esposti al sole per quante più ore si poteva, e finalmente in 
provette contenenti acqua sterile. In tali condizioni erano i fili 
mantenuti per 2? fino a lo giorni. Di tratto in tratto alcuni di questi 
fili erano portati in provette di brodo sterile, ed appena compariva 
un lieve intorbidamento del terreno colturale facevamo dei prepa- 
rati batterio — scopici per accertarci dell’ avvenuto sviluppo. La 
tavola seguente riesce dimostrativa di quel che si & notato. 


304 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


GIORNI DELLA RESISTENZA VITALE AL DISSECCAMENTO CON 


Esemplari 
temperatura 
temperatura 

Alla ombra 

di umidità 


! 
So 
m Q © © 
© = o — 
a = = 5 
© = œ = 
A Ê= o © 
= = hi 
= 
2 A TT Ge 
© 
T 


d. RESISTENZA A SOSTANZE OSTACOLANTI LA VITA BATTERICA. — 
E’ principio di batteriologia che Microbi non si sviluppano affatto 
in soluzioni bene acide, specie di acidi minerali; lo stesso avviene 
con gli alcalini. 

Per parecchi microrganismi perd il Kahler, lo Schumter, 
l’Holme, vollero riconoscere siffatta resistenza, epperd anche noi, 
seguendo l’esempio dei citati autori, abbiamo voluto studiarla. 

In colture di Bacillo in brodo neutralizzato si sono aggiunte, in 
diverse proporzioni, varie sostanze nocive, a fine di osservarne il 
procedere. Queste culture furono tenute a temperatura di stufa e 
sorvegliate quotidianamente. Da tali terreni colturali si facevano 
man mano degli innesti in gelatina sterile, e preparati batterio- 
scopici per osservare se si aveva sviluppo o meno. Ed invero i 
risultati ottenuti sono riportati nella seguente tabella : 

Lo sviluppo positivo e dato dal segno + il negativo dal segno —. 


ESEMPLARI DEL BACILLO DELLA PSITTACCOSI 


Soluzione di brodo con aggiunta di 


Acido lattico 0.25 
» 0.40 


cloridrico 0.10 : ASE scarsissimi e 
deformati. 


» 0.15 
fosforico 0 70 
» 1.25 
lartarico 0 25 
» 0.30 


DELLA PSITTACCOSI 305 


Soluzione di brodo con agguinta di 


acetico 0.05 CT Cat Ep 
» 0.10 A PE NI ERE RE 
fenico 0.05 . . + .| + scarso. 
» 0 20 SU .| + sviluppo. 
citrico 0 25 
D S 0 40 
nitrico . 0.20 


deformati. 


Pan PONS PE DE 
» 0.50 . . . .| + deformati. 
+ 


solforico 0.05 DE re deformati. 
» 0.10 . . . .| — deformati. 
0.35 DS Panel d re. 
» 0.50 SN PAM Et AR 
di potassa 0 60 
» 0.80 
Albume 0.25 
» 0.40 
Sublimato 0.001! 
| 0.01 
0.04 : 


Dal quadro suddetto appare chiaro che il Microbo da noi studiato 
è dotato di un considerevole potere di resistenza agli agenti nocivi; 
ma che, se da una parte le sostanze che meno ostacolano il suo 
sviluppo sono appunto gli acidi minerali, fatto che non avviene per 
gli altri Batteri, per contro le sostanze alcaline spiegano una 
azione nociva allo sviluppo medesimo. 


6. DURATA DELLA VIRULENZA. — À questo riguardo esistono le più 
svariate differenze. Vi hanno dei Microbi, che perdono rapidamente 
la loro virulenza (Pneumococco della polmonite, Streptococco della 
eresipela), come ve ne sono altri, che resistono per molto tempo 
(Bacillo del carbonchio, Bacillo del barbone bufalino) e cosi via via. 
Per il Bacillo della psittaccosi possiamo dire che colture rese artifi- 
cialmente virulentissime col passaggio attraverso il corpo di animali 
da esperimento (Conigli-Piccioni) hanno conservato la loro virulen- 
za per diversi mesi, ed anche, allorchè sta vano per perderla, bastava 
passarle per il corpo di un nuovo animale perchè riacquistassero 
la forza primitiva. Ed abbiamo notato ancora di più : se i Bacilli si 
tengono in brodo 5eptonizzato e glicerinato, o in siero di sangue di 


Archives de Parasitologie, V, n° 2, 1902. 20 


306 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


Coniglio, o di Cavia peptonizzato, in tubi chiusi alla lampada, essi 
conservavano la loro virulenza per un tempo anche maggiore. 

Questo fatto, messo in relazione colla resistenza al disseccamento 
di questo Microbo, spiega il nostro asserto, a proposito dello studio 
di esso in generale, e convalida l’opinione di quelli che ci hanno 
preceduti, che cioè il Microbo è tuttavia vitale e resistente nelle 
gabbie dei Pappagalli morti, negli escrementi disseccati e sulle 
ali di essi, in modo che la malattia pud trasmettersi benissimo 
anche dopo parecchio tempo dell’avvenuta morte del Pappagallo 
ammalato. 


[. AZIONE DEGLI ZUCCHERINI IN RAPPORTO ALLO SVILUPPO ED AL POTERE 
PATOGENO DI QUESTO BACILLO. — Pei Cocchi piogeni è stato dimostrato 
dal Bujwid, dal Ferrara, dal Parascandolo, dal Nicolas che aggiun- 
gendo nei terreni nutritizi cComuni saccarosio, glucosio, o lattosio, 
nelle proporzioni di 0.10 ; 0.25; 0.50 °/. ed inoculando in essii 
Cocchi suddetti, questi non solo crescono più rigogliosi, ma acqui- 
stano anche maggiore virulenza ; e se sono indeboliti, riacquistano 
la loro virulenza primitiva, sicchè con l’aggiunta degli zuccherini 
si puù ottenere il rinforzo, senza il passaggio attraverso il corpo di 
qualche animale. Cid trova riscontro nella clinica, giacchè sappiamo 
come riesce dannosa e pericolosa la presenza di focolai suppurativi 
in individui colpiti da diabete. Perd quando nell’ aggiungere gli 
zucche-rini alla coltura si eccede nella quantià di zucchero (grammo 
1 a 5 °/) si osserva il risultato opposto, avendosi deficienza di 
sviluppo e diminuzione di potere patogeno. 

Ora bisognava constatare se avveniva lo stesso Del Bacillo della 
psittaccosi. E a tale scopo, in diverse provette di brodo peptonizzato 
al 20/,, addizionate con saccarosio e glucosio nelle proporzioni di 
0,10 e 0,50 °/, inoculammo il nostro Bacillo. Dopo 24 ore lo sviluppo 
era completo e vi si notava una difierenza dalle colture semplici, 
cioè che mentre queste restano limpide, e solo coll’ agitazione si 
pud riconoscere l’ avvenuto sviluppo, nei terreni zuccherati si 
osserva uno intorbidamento assai manifesto e l’esame batterio- 
scopico dimostra al microscopio un ricco sviluppo batterico. 

Quanto alla forza di virulenza del Bacillo coltivato in mezzi zuc- 
cherati, ecco quali esperienze di controllo abbiano istituite : 

Inoculammo nel cavo peritoneale di due Cavie, del peso medio 


DELLA PSITTACCOST 307 


di 400 grammi, 1 c. €. di coltura semplice di Bacillo di psittaccosi 
e gli animali morirono a Capo di sette giorni l’uno, e l’altro di 
nove. 

Ad un Coniglio del peso di 900 grammi praticammo la stessa 
inoculazione nel cavo peritoneale con la medesima quantità di 
coltura e |’ animale moriva dopo dodici giorni. 

Inoculammo poi a sei Cavie, del peso medio di 400 grammi, e a 
& Conigli del peso medio di 800 a 1000 grammi, anche nel cavo 
peritoneale, 4 c. c. di coltura zuccherata, e si ebbero i seguenti 
risultati : 

Una Cavia mori dopo 8 giorni, un’altra dopo 10, la terza dopo 12, 
la quarta e la quinta dopo 16, e l’ultima dopo 20 giorni. 

Dei Conigli, uno mori dopo 4 giorni, il secondo dopo 12, il terzo 
dopo 16, il quarto dopo 22. Le ricerche batterioscopiche istituite 
sul sangue di questi animali dimostrarono per tutti la presenza dei 
Bacilli, inoculati. 

Dietro tali risultati, ci sembra che non si possa con certezza 
dedurre che gli zuccheri agevolino ed accrescano il potere viru- 
lento del Bacillo, nè che lo attenuino, essendo il periodo di vita 
cosi varia negli animali inoculati, come era in quelli con i quali 
fu adoperata la coltura semplice ; quindi, lasciando ancor dubbio 
tale questione, siamo passati ad altre più interessanti, come 
appresso vedremo. 


{. AZIONE DELLA GLICERINA IN RAPPORTO AL POTERE PATOGENO. — La 
glicerina probabilmente per la sua acidità (?), secondo alcuni bat- 
teriologi, è stata ritenuta una sostanza battericida; secondo altri 
per causa ignota. | 
. Ed anche à tal riguardo abbiamo voluto esaminare come si com- 
porta va il Bacillo della psittaccosi. 

Nel brodo peptonizzato abbiamo aggiunto il 10, 15, 20 °c} di gli- 
cerina chimicamente pura e di reazione neutra. Riempite delle 
provette sterilizzate, abbiamo praticato innesto del nostro Bacillo. 
Dopo 4 giorni abbiamo da queste provette rilevato una piccolissima 
parte di sostanza ed abbiamo eseguiti preparati batterioscopici con 
tinture adatte ; l’esito é stato positivo come nelle provette di brodo 
semplice. 

Inoltre abbiamo preso delle gocce di liquido glicerinato, e 
l'abbiamo trasportate in provette di gelatina sterile ; anche in 


308 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


queste si è verificato lo sviluppo come nei terreni non glicerinati. 
Sicchè anche in terreni glicerinati il Bacillo si sviluppa. Solamente 
la diversità sta in Cid, che inoculando a 4 Cavie e 2 Conigli { c.c. 
di coltura di psittaccosi in gelatina, questi animali sono stati 
resistenti, se ne togli solo una Cavia, che è morta dopo 25 giorni, 
laddove, come abbiamo veduto di sopra, gli inoculati con culture 
in brodo semplice morivano in brevissimo tempo: ed inoltre, 
all’ esame batterioscopico del sangue degli animali di esperimento, 
si sono riscontrati pochi Bacilli. Dunque, non si puÿ ritenere la 
glicerina come battericida del Bacillo in questione, si deve per lo 
meno concludere, ch’ essa determina un indebolimento nella 
virulenza di tale microrganismo. 


h. COLTURA NELL’ ALBUME D1 u0vo. — L'albume di uovo è stato usato 
quale terreno di coltura di moltissimi microbi. 

In eftetti l'albume di uovo di certi Uccelli è stato usato per la 
sua proprieta di solidificare a 70° C. conservandosi transparente 
(Schenk-Pozzo); cosi pure è stato usato quello di Pollo alcalinizzato 
e reso trasparente (Tarkhanov e Holessuikov). | 

Il Wurtz lo ritenne dotato di potere microbicida, ma l’Aievoli 
dimostrà il contrario, ed il Para-scandolo se ne servi come terreno 
di coltura cosi come si trova in natura. Fra tali contrarie opinioni, 
abbiamo voluto provare anche noi la cultura del Bacillo in istudio, 
nell’ albume di uovo. 

In alcune provette sterili abbiamo messo, con ogni cautela 
antisettica secondo il metodo del Parascandolo, dell albume d’uovo 
di Pollo, fresco. 

In altre provette, anche sterili, abbiamo messo dell’ albume di 
uovo fresco, ma secondo il metodo di Tarkhanov per chiarire. 
lalbumina vi si è aggiunto della soluzione di soda. 

In questi terreni di cultura, cosi preparati, abbiamo praticato 
l’innesto del Microbo in parola ed abbiamo portati tutti i tubi 
nel termostato alla temperatura di 37° C. À capo di 48 ore abbiamo 
esaminato il contenuto di questi tubi con preparati batterioscopici 
ed abbiamo osservati rari Bacilli, deformati in modo da acquistare 
aspelto coccaceo. Di più, trasportando con ansa di platino un 
pochino di materiale albuminoideo in alcune provette di gelatina e 
di agar sterili, dopo 48 ore si è avuto un tenue sviluppo microbico. 
Talchè secondo noi, l’albume d’uovo, almeno pel Bacillo della psit- 


DELLA PSITTACCOSI 309 


taccosi non & assolutamente battericida, quantunque eserciti una 
azione sfavorevole sullo sviluppo di esso. 


i. COLTURA NEL SIERO DI ESSUDATI PATOLOGICI. — Conoscevamo di 
gia che il Bacillo della psittaccosi si coltiva bene nel siero di 
sangue, perd, d’altra parte, ci era noto il fatto che il siero di 
essudati patologici possiede virtü battericide per alcuni microrga- 
nismi, specie il liquido da cisti-ovariche (Pansini, Stern), epperd 
abbiamo ciù voluto sperimentare a proposito del nostro Microbo, 
ed ecco come abbiamo condotto questo studio : 

Due varietà di liquidi patologici (essudato pleurico-contenuto di 
cisti ovarica), filtrati e posti in tubi sterili, furono sottoposti alla 
sterilizzazione frazionata, indi fu fatto l’innesto del Bacillo e con- 
servati nel termostato. Dopo 48 ore, da questo terreno di coltura, 
furono eseguiti preparati batterioscopici e trapianti in nuovi ter- 
reni colturali (gelatina ed agar) con esito favorevole. 


l. COLTURA NELL’ URINA. — Al cuni Microbi ed in special modo 
quello della gonorrea si coltiva hene nell’ urina variamente prepa- 
rata. AI! uopo per ve dere se il Bacillo della psittaccosi possedesse 
questa proprietà, abbiamo nel seguente modo usati questi terreni : 

1° Urina di Uomo sano di fresco emessa, neutralizzata e steriliz- 
Zata per 3 giorni alla stufa di Koch. 

2 Urina di Uomo ricca di albumina, di fresco emessa, neutra- 
lizzata e sterilizzata a mezzo della sterilizzazione frazionata. 

3° Miscela di À parte di urina di Uomo sano, di fresco emessa, 
neutralizzata e sterilizzata con 2 parti di agar al 2°/.. 

& Miscela di 1 p. di urina di Uomo sano di fresco emessa, 
neutralizzata e sterilizzata con una parte di siero umano e 6 p. di 
agar al 1/2 0/0. 

In tutti questi terreni di coltura abbiamo innestato il Bacillo 
e poscia le provette coll’innesto furono tenute al termostato per 
diversi giorni, in seguito dei quali furono fatti preparati batterio- 
scopici e nuovi innesti in altri terreni di cultura con risultato 
sempre positivo : considerevole sviluppo del Bacillo della psit- 
taccosi. 

M. COLTURE NEL DECOTTO DI JEQUIRITY. — Il Kaufmann dimostrd 


come egli adoperava con vantaggio il decotto di Jequirity come 
terreno di cultura di alcuni Batterii, sia addizionato con agar, 


310 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


gelatina o brodo, sia senza aggiunta di questi terreni nutritivi. 
Egli noto che alcuni Batteri fanno assumere à questa sostanza 
un colore grigio e reazione alcalina, ovvero la scolorano acidifi- 
candola, e le vecchie culture trattate con acido nitrico danno una 
colorazione rossa. 

Per non trascurare anche questa via, abbiamo fatti innesti del 
nostro Bacillo nel decotto di semi di Jequirity addizionato con 
brodo gelatina e agar e riscontrammo Îorme di grossi cocchi, iso- 
lati e disposti a piccoli gruppi, tra i quali individui simili al tipo 
originario del microbo, Lo stesso avveniva se coltivati nel decotto 
assoluto di semi di Jequirity. Intanto, se da questi terreni essi 
venivano trasportati nei soliti terreni semplici, lo sviluppo avve- 
niva rapidamente ed abbondantemente con la forma tipica del 
Bacillo. 


n. COLTURE IN ALTRI MEZZI. — Ricordiamo altri terreni di coltura 
da noi usati per questo microbo: : 

1° Farinata di pane (Il pane, essiccato, sminuzzato, polverizzato 
e mescolato con tanta acqua distillata da formare una polenta, è 
stato per 2 volte sterilizzato per 1 ora alla stufa a vapore). Lo svi- 
luppo è stato come per gli altri comuni terreni. 

20 Polenta di riso (metodo di Soyka) (Riso cotto col latte e steri- 
lizzato in doppia scatola). Lo sviluppo in questa polenta è stato del 
pari favorevole, 

30 Ostie di farina di grano. — Le ostie bagnate e sterilizzate entro 
scatole di vetro, secondo lo Schill, hanno dato anche risultato 
positivo. 

4° Infuso di fieno e decotto di bacche di prugne. — Istituite delle 
esperienze, inoculando il nostro Bacillo, nell’ infuso di Fieno e nel 
decotto di bacche di Prugne, si semplici che con l’aggiunzione di 
gelatina o agar, i Microbi si svilupparono nel modo stesso come 
nei comuni terreni tranne quando il mezzo non veniva neutraliz- 
zato : allora la sua acidità ostacolava assai lo sviluppo del Bacillo, 
in maniera.da renderlo moderatissimo, e non dell’aspetto caratte- 
ristico all’esame batterioscopico. 


0. COLTURA IN ANEROBIOSI. — Alcuni Batterii aerobf sono dotati 
di potere di sviluppo anche su terreni fuori il contatto dellaria e 
percid detti facoltativi. 


‘DELLA PSITTACCOSI 911 


4e Colture anerobie in strati alti. — In tubi sterili di agar solidi- 
ficato in cilindri, abbiamo praticato per infissione l’innesto del 
Bacillo, della psittaccosi ; a questi cilindri di agar abbiano sovrap- 
posto altro agar liquefatto immediamente, il tubo è stato portato 
sotto un getto di acqua fredda, che ha fatto solidificare la parte 
liquida di agar del pari in cilindro; in questo modo il materiale 
d'innesto é restato chiuso nel mezzo del terreno nutritivo, fuori 
del contatto dell’aria e tenuto al termostato per parecchi giorni 
non si è avuto aleuno sviluppo. 

Di più abbiamo disposto delle colture per infissione in tubi, che 
erano riempiti di materiale nutritivo in maniera più alta dell’ordi- 
nario, nella parte inferiore libera di ossigeno, si ha limitato 
sviluppo bacillare, mentre nella parte superiore, dove & lo ambiente 
ossigenato, lo sviluppo è maggiore. 

In ultimo, in alcuni tubi di agar solidificato in cilindri, si è 
praticato l’innesto per infissione e poi si è aggiunto dell’olio di 
oliva sterilizzato da coprire la superficie di agar. Questi tubi sono 
stati tenuti per diversi giorni al termostato. Fatti preparati batte- 
rioscopici con questo terreno si è avuto risultato positivo. 

90 Colture anerobiche secondo Buchner. — I tubi di coltura, chiusi 
con ovatta al disopra, molto lassamente messa, venivano collocati 
in un recipiente chiuso ermeticamente all’aria. Nel fondo di questo 
recipiente vi era un vase con soluzione alcalina di pirogallolo 
(I di pirogallolo, I di soluzione di potassa caustica, 10 di acqua), 

Ora il pirogallolo ha la proprietà di assorbire l’ossigeno, ed 
a questo modo lo spazio in cui si trovano le colture ne è rapida- 
mente liberato. Anche con questo metodo osservammo nei tubi lo 
sviluppo del Bacillo della psittaccosi, percid possiamo ritenere che 
questo Bacillo è un aerobio ed anerobio nello stesso tempo, 
proprietà che collimano col fatto elinico, giacchè è risaputo che 
questo Microrganismo vive e si diffonde nel sangue, negli organi 
degli animali, 


II. — CARATTERI BIOCHIMICI 


a. AZIONE DEL BACILLO SUI COLORI DI ANILINA. — [1 Noeggerath, il 
Gasser ed il Legrain osservarono che i Bacilli della tubercolosi 
scoloravano i terreni colorati con fucsina; che dopo lo scoloramento 
il terreno diveniva alcalino, e che se si aggiungeva acido tartarico 


312 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


si ricolorava il mezzo; se si distillava la coltura decolorata e 
vi si aggiungeva una nuova Coltura colorata con fucsina questa 
egualmente si decolorava. 

Isuddetti autori ammettono che esiste un rapporto semplice tra 
il sale della fucsina adoperato per la colorazione e le sostanze 
basiche formate mediante lo sviluppo del Bacillo, che divide dal 
suo sale colorato, la rosolina, la quale è incolore, e ridando 
l’acidità perduta ricompare tosto il colore. 

L'Hüppe e il Wosceszemg hanno fatto le medesime osservazioni 
per il Bacillo cianogeno e per il Bacillo prodigioso. Il Gasser ha 
sperimentato col metil-violetto. Egli aggiungeva 5 mgr. di metil 
violetto à 100 gr. di gelatina e praticando in questo liquido un 
inpesto col Bacillo del tifo, osservava lo scoloramento del mezzo 
nutritivo al 4° giorno. 

Cid è stato confermato da Ufielmann. Il Noeggerath si serve di 
un terreno di coltura fatto di gelatina preparato con la seguente 
miscela di colori : 


Soluzioni acquose sature : Bleu di metilene c.c. 2 
» » Violetto di genziana c.c. 4 
» » Metil-violetto c.c. 1 
» » Crisoidina. ! 4 
» » FuCSina CC MTS 


Questa miscela si diluisce in 200 c. c. di acqua distillata, che 
acquista un colore grigiastro, indi si unisce alla gelatina nella 
proporzione di 7 a 10 gocce per 10 c. c. di gelatina e si fanno delle 
piastre sulle quali si praticano gli innesti per strisciamento ; allo 
sviluppo microbico segue anche un graduale scoloramento fino 
alla totale scomparsa del colore. 

Colle stesse norme di sopra esposte abbiamo cercato di coltivare 
il Bacillo da noi studiato in terreni colorati. 

Le colture sono state tenute per alcuni giorni a temperatura 
di 37° C.; quelle colorate col metil-violetio facevano notare uno 
scoloramento iniziale fin dalle 48 ore dopo l’innesto ; al 5° giorno 
il mezzo era divenuto perfettamente acido e lo scoloramento com- 
pleto. Nei terreni colorati con fucsina acida lo sviluppo era poco 
considerevole e quasi nulla lo scoloramento ; per l’opposto. se la 
fucsina era basica, il terreno di coltura si scolorava rapidamente e 
completamente, mutando in acida la reazione del mezzo nutritivo. 


DELLA PSITTACCOSI 313 


Nella gelatina, solidificata in piastre e colorata colla miscela di 
Noeggerath, si faceva innesto per strisciamento del Bacillo della 
psittaccosi. Dopo alcuni giorni dallo innesto si notava, lungo il 
tratto strisciato, una riga rosso-giallastra, che à poco à poco si 
spandeva. Anche in questa circostanza di esperimento il terreno 
nutritivo acquistava reazione acida. 


b. POTERE ACIDIFICANTE. — Dal Lingelsheim, dal Wurtz e da altri 
batteriologi si son fatte delle ricerche sul potere acidificante di 
alcuni Microbi. Noi l’abbiamo voluto sperimentare pel nostro 
Bacillo, ed ecco il modo come abbiamo proceduto : 

Ci siamo serviti di tubi di brodo di carne peptonizzato e zucche- 
rato Con saccaro$io, glucosio e lattosio al 2 °/, indi in questi ter- 
reni abbiamo aggiunto delle gocce di tintura di tornasole fino ad 
ottenere una bella colorazione azzurrina, e poscia abbiamo prati- 
cato l’innesto, portando i tubi cosi preparati nel termostato alla 
temperatura di 370C e lasciandoli per un mese, sorvegliati ogni 
g10rn0. À Capo di pochi giorni fu notato un leggiero scoloramento 
che man mano divenne completo. 

Abbiamo voluto seguire, quasi a controllo del primo, anche il 
procedimento seguente : 

In tubi contenenti 10 c. c. di brodo peptonizzato, dopo fatto 
l’innesto e tenuto per 15 giorni alla stufa a 37°C. abbiamo aggiunto 
per ciascuno di essi, 10 gocce di soluz. di acido rosolico senza 
notare alcun cangiamento di colore. 

Finalmente ci siamo serviti del siero di latte, preparato secondo 
il metodo di Petruscki, e ei siamo assicurati che il Bacillo si svilup 
pava completamente, ed aveva nel siero un potere acidificante 
come nel brodo. 


C. POTERE ALCALINIZZANTE. — E° noto che essendo questo Batterio 
dotato di potere acidificante, non poteva produrre alcalinilà del 
mezzo di coltura, ma per essere esatti e scrupolosi, come sempre, 
abbiamo voluto assicurarei ed ecco come si è proceduto : 

In una serie di tubi contenenti 10 c. €. di brodo peptonizzato, 
seguendo il metodo di Germano e Maurea per il Bacillo del tifo, 
abbiano innestato il nostro Bacillo e l’abbiamo tenuto per 15 gior- 
ni nel termostato a 37° C. Indi aggiungemmo per ogni provetta 
tante gocce di una soluzione al 20° di acido ossalico, finchè la 


314 G. AJELLO E GC. PARASCANDOLO 


reazione del terreno di coltura dei tubi in esame avesse raggiunto 
lo stesso grado di quella dei tubi di brodo, sterili, di controllo. 
Come risultato si ebbe potere alcalinizzante negativo, giacchè, 
mentre erano necessarie 25 gocce della soluzione ossalica per neu- 
tralizzare l’alcalinita del brodo sterile, nelle provette col Bacillo 
coltivato se ne dovettero impiegare solo 5 gocce. 


d. POTERE PRODUTTIVO Di GAS. -— Il fatto che molti Microbi hanno 
virtü di produrre gas, è stato dimostrato dal Pasquale e dal Para- 
scandolo per gli Streptococchi, e pei Bacilli coli e tifico dal 
Chantemesse e Widal. 

Si poteva avere lo stesso col nostro Bacillo ? 

Abbiamo all’uopo praticato innesti in gelatina solidificata in 
cilindri e zuccherata al 1 0/, di lattosio ; dopo 40 giorni, pur 
notando rigoglioso sviluppo del Bacillo, mai si è avuto produzione 
di gas. [noltre, per maggiore sicurezza, abbiamo ripetuto gli 
esperimenti servendoci, piuttosto che della gelatina, dellagar 
solidificato in cilindri, e zuccherato con glucosio, perchè si potesse 
ovviare al fatto posto innanzi dal Brieger, da Dubies, dal Perè, che 
il glucosio, a difflerenza del saccarosio e del lattosio, fermenta 
direttamente sotto l’azione batterica. Tuttavia il risultato fu sempre 
negativo. 


e. POTERE RIDUTTIVO. — Quantunque questo metodo, messo innanzi 
dal Silvestrini sia stato dimostrato poi dal Germano e Maurea di 
poco o niun valore, tuttavia, considerandolo unito agli altrii 
potrebbe riuscire non privo d’interesse. Laonde abbiamo praticato 
innesti (metodo di Kitasato e Weyl) in diverse provette contenenti 
gelatina colorata con 0.5 °/, di indaco-solfato-sodico, e tenute per 
alcuni giorni alla temperatura di 26° C. per tema che una tempe- 
ratura più elevata avesse potuto influenzare sul fenomeno dello 
scoloramento, e dopo 48 ore si è osservato in tutte le provette un 
lieve scoloramento ed, a misura che lo sviluppo diveniva più 
rigoglioso, lo scoloramento cresceva. finchè & stato completo. Cid 
avveniva più rapidamente se come mezzo colturale si usava 
l'indacotato sodico ed il terreno di coltura, colorato in giallo-paglia, 
dava una reazione decisamente acida. 


[. SALOLO. — Anche pel salolo alcuni Microbi hanno potere ridu- 


DELLA PSITTACCOSI 315 


cente, come fu dimostrato dal Sieber-Schumov per gli Strep- 
tococchi1. 

Ci servimmo per il nostro Bacillo del solitobrodo di coltura, al 
quale, dopo sterilizzato abbiamo aggiunto pochi centigrammi di 
salolo chimicamente puro e facemmo l’innesto. Dopo 120ore abbiamo 
esaminato batterioscopicamente questo terreno per accertarci dello 
sviluppo avvenuto e della purezza della coltura, ed abbiamo 
aggiunto in ogni provetta delle gocce di soluzione di percloruro di 
ferro, il quale ha colorato appena il brodo di ogni provetta, in un 
rosso-bruno, e non in quel rosso vivace, caratteristico della ridu- 
zione del salolo, il che ci afferma che il Bacillo da noi studiato 
possiede lieve e lento potere riduttore. 

In altre provette di brodo sterile aggiungendo salolo, e mante- 
nendole per 12 giorni alla temperatura di 37° C, si ebbe reazione 
del tutto negativa col sale di ferro ; ci che dimostra che la ridu- 
zione nelle precedenti provette è opera esclusivamente batterica. 


g. JonororMio. — Neisser e Bujvid dimostrarono che alcuni Batteri 
hanno il potere di decomporre il jodoformio, potere identificato 
dal Parascandolo per gli Streptococchi ? Anche qui ci siamo 
dimandati : ha un tal potere il Bacillo della psittaccosi ? Indaghia- 
molo. I terreni di coltura usati a questo scopo sono stati i 
seguenti : 


1° Albume di uovo e jodoformio; 

20 Latte fresco e jodoiormio; 

30 Gelatina e jodoiormio; 

4 Soluzione di peptone al 2°/, e jodoformio ; 

5° Brodo peptonizzato e jodoformio; 

6° Soluz di peptone al 2 °/, con aggiunta di jodoformio dopo 10 
giorni dall’ avvenuto sviluppo del bacillo ; 

Olio di mondorle gr. 20. 

Gomma arabica. . . 10. 

Soluzione di peptone al 2 0/0 gr. 150. 

Jodoformio gr. 0.40. 

Olio di mandorle gr. 25. 

Acqua distill. sterilizz. 

Soluz. di pep. 2° 

Jodoformio gr. 0.10. 


7° Emulsioni: à | 


nn. À 


316 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


In questi svariati terreni Îu fatto il solito innesto ; alcune pro- 
vette furono tenute alla temperatura di37% C. avvolte in carta nera. 
altre furono esposte alla luce, altri terreni del genere furono tenuti 
sterili, perd nelle identiche condizioni degli inficiati. 

À capo di 30giorni da ogni provetta furono fatti preparati batte- 
rioscopici all” intento di essere sicuri dell’ avvenuto sviluppo. Certi 
di ci rivolgemmo il nostro studio alla possibile trasformazione del 
jodoformio mercè la colla di amido e l” acqua ossigenata. 

Tutti i terreni sterili non diedero reazione, mentre in quelli, in 
cui lo sviluppo del Bacillo era sicuro, il resultato fu dubbioso. e 
per quelli tenuti in contatto della luce, e per quelli fuori di esso ; 
sicchè, volendo essere sinceri, da questo esperimento non possiamo 
trarre nessuna deduzione sicura. 


h. UrEa. — Il micrococcus ureae di Pasteur e di Van Tieghem e 
laksch, il Batterius ureae di Laube e di Graser, il Bacillus fluorescens 
di Wanington, il Bacillo di Miquel hanno il potere di decomporre 
l’urea dell’ urina in carbonato di ammonio, e vi sarebbero oltre 
quaranta specie microbiche capaci di fornire una diaslasi, che 
trasforma l’urea in carbonato di ammonio. Di queste specie, una 
si ê mostrata capace di secernere in un’ ora, in un ambiente oppor- 
tuno, tale quantità di ureasia, sufficiente per trasformare in car- 
bonato di ammonio 60 ad 80 grammi di urea. Questa diastasi si 
distinguerebbe dalle altre per la facilità con cui si altera e si 
distrugge in alcune ore alla temperatura di 50° C. al contatto dell 
aria. 

Avrebbe potuto il nostro Bacillo possedere questa proprietà ? 
Ecco come abbiamo eseguito questo studio : 

Alla solita soluzione di brodo peptonizzato, sterilizzata nel mo- 
mento di praticare l’innesto, dopo averlo praticato, aggiungemmo 
con ogni delicatezza un poco di urea chinicamente pura, e por- 
tammo le provette cosi trattate al termostato, lasciandovele per 20 
giorni. Elasso tale tempo, ci assicurammo con preparati batterio- 
scopici dall avvenuto sviluppo e della purezza della coltura. indi 
facemmo trattamenti col reattivo di Nesler per vedere la possibile 
trasformazione dell’urea in carbonato di ammonio, ma l’esito fu 
sempre negativo. 

E v'ha di più : raccogliemmo 250 ç. €, di urina ricca di urea in 
una fiala sterile, mediante ja sterilizzatione frazionata durante 


DELLA PSITTACCOSI 917 


una intera settimana, indi praticammo l’innesto e portammo alla 
stufa à 26°C per 60 giorni. Avemmo uno sviluppo abbondantissimo 
a giudicare dal forte intorbidamento ; facemmo preparati batterios- 
copici per assicurarci della purezza della coltura, e trattammo 
successivamente col reattivo di Nesler il terreno di coltura per 
scoprirvi il carbonato di ammonio, ma, anche questa volta, il 
risultato Îu assolutamente negativo. 


i. ACIDO 1PPURICO. — Lo Streptococcus pyogenes aureus ed altri 


* Microbi hanno la proprietà di trasformare l’acido ippurico in acic 
M bi | Il età di trasf e l’acid C 10 


ben-zoico e glicocolla (Rattone e Valente). Lo stesso si ha pel 
Micrococcus ureae ; non cosi per gli Streptococchi (Parascandolo). 

Anche questo potere abbiamo voluto studiare nel nostro Bacillo, 
ed ecco come abbiamo proceduto : In una serie di tubi, con brodo 
peptonizzato e sterilizzato, nell’atto dell’ innesto abbiamo aggiunto 
dell’acido ippurico puro. Questi tubi furono per 30 giorni tenuti a 
temp. 37° C, e dopo di esserci assicurati dell’ avvenuto sviluppo e 
della purezza della coltura, con adatti e comuni mezzi chimici, 
abbiamo ricercato in questi terreni l’acido benzoico e la glicocolla, 
ma con esito negativo. 

Abbiamo creduto di ripetere gli esperimenti servendoci della 


urina in Gui si trova acido ippurico, invece che del brodo, ma 


sempre il risultato, previo esami chimici, è stato aflatto negativo. 


|. MANIFESTAZIONI VITALI. POTERE FORMATIVO. — 1 Microbi coltivati 
nelle sostanze organiche complesse, nell’ atto che da esse prendono 
la nutrizione, fanno loro subire una serie di transformazioni a base 
di fermentazioni diverse, per le quali finalmente vengono distrutte. 
Questa decomposizione pud essere l’opera di un solo o di più 
Batteri, di eui alcuni completano l’opera distruttrice incominciata 
da altri, ed in questo caso si formano dei prodotti intermedii acidi 
lattico, butirrico, ecc.; e più tardi si veggono apparire delle 
sostanze definite e cristallizzabili leucina, tirosina, glicocolla, 
butalamina, e diversi alcaloidi : ad un gradino meno elevato della 
scala della distruzione si trovano il fenolo, l’indolo, lo scatolo, poi 
degli acidi volatili o fissi : acidi acetico, butirrico, succinico, 
valerianico, ossalico, ecc., i quali sono combinati con dell’ 
ammoniaca semplice o a delle ammoniache composte, cioè 1 
prodotti finali della sostanza azotata primitiva; e finalmente 


318 G. AJELLO E C. PARASCANDOEO 


all’ultimo gradino di questa scala si trovano i gas acido carbonico 
ed idrogeno, azoto, carburi d’idrogeno, gas delle paludï, idrogeno 
solforato, metil mercaptano. 

Gli aerobi sono quelli che completano l’opera di fermentazione 
per lo più iniziata dagli anerobi. 

Lo studio dei diversi prodotti derivanti dalla distruzione della 
materia organica per opera dei Microbi è tuttavia incompleto. 

Il Perdrix ha dimostrato che ïl Bacillo del carbonchio in 
presenza dell’ossigeno transiorma la materia azotata del brodo, 
del siero, della caseina in ammoniaca libera o combinata, e questa 
trasformazione si arresta allorchè l’ammoniaca ha raggiunto una 
certa cifra, che varia colla materia albuminoïde e colla concen- 
trazione. Simili risultati si possono citare per altri Microbi e per 
altre sostanze (Renaud e Charrin). Il nostro Bacillo segrega 
sostanze del genere ? Ecco quello che abbiamo voluto osservare : 

1° Indolo. — Questa sostanza fu scoperta nei terreni di coltura da 
Pahl, Buiwid e Duman e ritenuta come prodotto microbico da 
Salkowski. Il Kitasato, lo Chantemesse ed il Rodet lo riscontrarono 
nelle colture del Bacillo del colera, e l’Ali-Coben in altre colture 
microbiche ; Lavvandowski lo dimostrd nelle colture del Bacillo 
del colera dei Polli, Bacillo dell setticemia dei Polli, del Bacillo delle: 
Patate. 

Il Conon, Lazarus, Pielicke, Liebreich, ritengono perd che alcune 
volte pud mancare fin nel colera, come pure riesce negativo per le 
colture dello Streptococcus pyogenes e Streplococcus ereysipelatis 
(Parascandolo). 

Per vedere se il Bacillo in istudio produce o no tale sostanza in 
una serie di provette, contenenti 10 cc. di brodo peptonizzato 
abbiamo praticato l’innesto del nostro Bacillo, e le abbiamo tenute 
per 20 giorni a temperatura di 37° C, indi, esaminato questo ter- 
reno Con preparati batterioscopici, per la sicurezza dello sviluppo 
e per la purezza della coltura, abbiamo aggiunto in queste provette 
poche socce di soluzione di nitrito di sodio ed altrettanto di acido 
solforico, la manifestazione di un colore rosso deciso dimostro la 
presenza dell indolo. 

2° Idrogeno solforato. — Il Petri ed il Moossen dimostrarono la 
presenza dell’idrogeno solforato nelle colture del Bacillo de mal 
rosso dei Suini, del Bacillo della setticemia dei Polli, del Proteus, 


DELLA PSITTACCOSI 319 


dello Streptococcus pyogenes, del Bacillo della difterite, del Bacillo 
capsulato di Pfeiffer, dei Bacilli del tifo, dell’enterite di Gauthener, 
cc. ; perù nelle colture del Bacillo del colera dei Polli, del colera 
dei Pesci, e per lo Streptococcus pyogenes, Bacillo radiciforme, 
Bacillo della setticemia dei Conigli, questa produzione & abbon- 
dante. Vi sono per altro autori, come il Rubner, Stagnitta, 
Balesteri, Nieman, i quali, occupandosi della questione, mettono 
innanzi opinioni disparate circa l’origine vera di questa produ- 
zione. Ecco la rélazione delle nostre ricerche al riguardo : 

In brodo peptonizzato abbiamo coltivato il Bacillo della psittac- 
cosi e, dopo 25 giorni di permanenza nel termostato a 37° C, 
abbiamo fatto ricerche batterioscopiche, per essere sicuri dello 
sviluppo e della purezza colturale, e poi ricerca dell’idrogeno 
solforato, sia colle carte reattive di piombo, sia colle soluzioni di 
sali di ferro, e di rame : avemmo anche qui un risultato sempre 
negativo. 

30 Metil-mercaptano. — In. colture batteriche è stata rinvenuta 
questa sostanza da diversi autori, e percid ci decidemmo di fare 
ricerche all’uopo per il nostro Bacillo. 

E’ stato praticato l’innesto di esso in fiale di brodo, e tenute al 
termostato con coverchio a 37° C. per 40 giorni. Elasso questo 
termine ed aperte le fiale, abbiamo filtrato il materiale colturale 
per caudela di porcellana, al filtrato si aggiunse una soluzione 
acquosa di cloruro mercurico, la quale diede luogo ad un precipi- 
tato giallo-scuro in piccoli cristalli prismatici ; questo precipitato 
lavato diligentemente fu trattato con acido eloridrico; il quale pose 
in libertà il mercaptano, reso sensibile dall’ odore penetrante di 
cavolo guasto. Ci assicurammo cosi che il nostro Bacillo produce, 
come altri, il metil-mercaptano. 

4 Urea. — Anche questa sostanza ha Eaatd oggetto del nostro 
lavoro; abbiamo voluto cioè ricercarla nelle colture di Bacillo 
della psittaccosi, sia usando la reazione del biureto, sia il metodo 
di Brück, che consiglia di privare le colture dalle sostanze albu- 
minoidee e peptoniche, ma in verità il risultato è stato sempre 
negativo. 

9° Creatinina. — Il Bacillo del colera segrega questa sostanza, 
come fu dimostrato dallo Zinno, non cosi molti altri microbi, come 
il Bacterium coli comune, etc..., ma ïl Bacillo della psittaceosi 


220 07 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


poteva segregarla”? Abbiamo anche intorno a cid eseguito accurate 
ricerche. 

Aggiungemmo alle colture di questo microrganismo del nitro 
prussiato di sodio in soluzione concentrata e di recentissima data, 
e poi soda caustica; si ebbe sempre una bellissima colorazione 
rosso rubino molto intensa, che col riposo passava gradatamente al 
giallo, e poi, coll aggiunta di qualche acido, assumeva un colore 
verde smeraldo, e poi azzurro, perciù possiamo ritenere che questo 
Bacillo segrega creatinina. 

6° Xantina. — Dal Brieger fu scoperta questa sostanza quale 
prodotto batterico. Dal Parascandolo fu poi riscontrata nelle col- 
ture di Streptococcus pyogenes ed in quelle dello Streptococcus erysi- 
pelatis, ed in altre colture di Streptococchi rinvenuti nel sangue di 
infermi di pioemia. 

Per la dimostrazione di questa sostanza, nella coltura del nostro 
Bacillo, abbiamo adoperato cosi : 

Prendemmo colture in brodo. tenute per 60 giorni a temperatura 
di 370 C. dopo esserci assicurati con preparati batterioscopici dello 
sviluppo e della purezza di esso, privammo il terreno dei corpi 
batterici a mezzo della filtrazione col filtro di Chamberland. Il fil- 
tralo reso libero di albumina, secondo il processo di Hofmeister 
(acetato sodico e. percloruro ferrico) è rifiltrato per carta. 

Del liquido cosi ottenuto una porzione è stata evaporata con 
acido nitrico in capsula di porcellana, ottenendosi una macchia 
speculare gialla, la quale, trattata col!” ammoniaca non mutava 
colore, ma riscaldata ulteriormente pigliava un colorito rosso-viola 
(Reazione della Xantina). 

Un’ altra piccola quantità di liquido è& stata evaporata a secco, al 
residuo dell’ evaporazione si è aggiunto qualche goccia di acido 
azotico, il quale imprimeva a questo residuo una tinta di colore 
giallastro, che con poche gocce di lissivia di soda si mutava in 
rossastra e riscaldando ancora assumeva un colore rosso vivace. 

Trattando inoltre questo residuo con liscivia di soda e con 
cloruro di calcio, ed agitando, si aveva dapprima un grande alone 
di colore verde cupo, poi bruno, e poi scompariva (reazione di 
Hoppe-Seyler). 

Adoperando il metodo di Weidel si ottenevano anche risultati 
positivi. À scopo di controllo alle suddette reazioni cercammo di 


DELLA PSITTACCOSI 921 


estrarre questa sostanza seguendo il metodo di Kossel e Schnitzler ; 
il quale viene cosi praticato : 

Il brodo di coltura del nostro Bacillo (1000 c.c.) filtrato per la 
candela di porcellana, fu bollito con acido solforico al 5 4, indi 
filtrato e privato di albumina con acetato di piombo, rifiltrato, pri- 
vando l’eccesso di piombo, con idrogeno solforato, indi rifiltrato e 
concentrato ed aggiunto un eccesso di ammoniaca, questo vien 
precipitato con nitrato di argento. 

La combinazione argentina si scioglie in una quantità moderata 
di acido nitrico al 1, 4, e questa soluzione bollente si filtra. Col 
raffreddamento, il composto di nitrato di argento, e xantina, resta 
in soluzione. Si filtra ed al filtrato si aggiunge dell’ ammoniaca, 
e dal composto (che precipita), mediante una corrente di HS, si 
ricava la xantina. Ottenemmo dal nostro bacillo anche questa, 
sostanza, che, trattata con acido cloridrico, formû una combina- 
zione cristallizzata, poco solubile, un altra porzione fu sciolta nell 
ammoniaca, ed aggiunto del nitrato di argento, formû un precipi- 
tato gelatinoso di xantina argentina, che sciolto nell’ ammoniaca 
form una doppia combinazione facilmente solubile; e cristalliz- 
zabile. 

1° Leucina e tirosina.— Il Brieger medesimo si è occupato di queste 
sostanze tra i prodotti batterici, e dopo di lui, dal Parascandolo, 
furono, con successo favorevole, ricercate, tali sostanze, nei terreni 
di coltura degli Stafilococchi, Streptococchi e Botriomiceti. 

Per rintracciare nei terreni di coltura del Bacillo della psittac- 
cosi la presenza di questi due corpi come prodotti di esso, abbiamo 
fatto inoculazioni del nostro Bacillo in due litri di brodo di carne 
peptonizzato etenuto alla temperatura di 37° C. nel termostato per 
60 giorni. 

Assicuratiei dell’ avvenuto sviluppo e della purezza della coltura 
con preparati batterioscopici siamo venuti alla ricerca delle dette 
sostanze : 

Si usù il meitodo di Hoffmann, il quale consiglia di riscaldare 
il brodo di coltura, dopo di averlo filtrato per la candela di porcel- 
lana, in una provetta con poca quantità di acqua; e poi aggiungere 
poche gocce di reattivo di Millon. Eseguito cid il liquido ha assunto 
dapprima un colore ross0 0 ross0-porpora, poi ha dato un precipi- 
tato cristallino dello stesso colore. 


Archives de Parasitologie, V, n° 2, 1902. 21 


322 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


Questo precipitato sciolto nell’ acido solforico a caldo, e rafired- 
datosi, diluito con acqua distillata, neutralizzato con carbonato di 
bario e filtrato; e al filtrato aggiunto una traccia di soluzione 
diluita di percloruro di ferro, si ebbe un colorito rosso-viola 
(reazione di Piria). 

Finalmente siamo passati all’ isolamento di queste sostanze, 
secondo il metodo di Halsiwetz e Habermann. 

Cioè la coltura è stata filtrata per la candela di porcellana, dopo 
è stata privata delle sostanze albuminoidee mediante l’acido acetico 
e l’ebollizione ; indi precipitata con l’acetato di piombo, che è stato 
poscia allontanato mercè acido solfidrico, si è fitrato questo 
liquido, ed il filtrato è stato disseccato e poi ripigliato con alcool 
a 99° bollente, indi si è cercato di separare queste due sostanze. 
Cioè si è filtrata questa soluzione alcoolica, ed il residuo è stato 
bollito in acqua, avendovi aggiunta la quantità di ammoniaca 
necessaria a scioglierla ; a questa soluzione bollente si è aggiunto 
tanto acetato di piombo finchè il precipitato appariva quasi bianco, 
si & filtrato, si è bollito il filtrato, e dopo neutralizzato con acido 
soltorico, si è rifiltrato, sempre bollente. Dopo il rafireddamento 
la tirosina era quasi precipitata, indi Îu raccolta e cristallizzata. 
La leucina rimasta in soluzione nell’acqua senza tirosina, fu 
estratta, privando prima quest'acqua del precipitato mediante 
acido solfidrico e dopo filtrala; questo filtrato fu bollito con un 
eccesso di idrossido di rame, di fresco precipitato; altre tracce di 
leucina furono ricavate cristallizzate, sotto forma di combinazione 
rameica, dopo il raffreddamento del liquido. Dal precipitato e dalla 
soluzione fu eliminato il rame con l’ H°S e filtrato, ed il filtrato 
fu decolorato con carbone animale e concentrato fortemente, e 
quindi fu abbandonato alla cristallizzazione. In tal modo. abbiamo 
ottenuti cristalli, che esaminati al microscopio abbiamo ricono- 
sciuti come cristalli di leucina e tirosina. 

So Butalamina. — I1 Gorup-Besanez ricavd questa sostanza dalla 
milza e dal pancreas; ma essa sitrova ancora fra i prodotti di 
decomposizione degli albuminoïidi. Dal Bouchard è stata rinvenuta 
quale prodotto di diversi microrganismi. 

Nelle colture in brodo del nostro Bacillo, mediante la barite & 
stala da noi isolata, in forma di cristalli prismatici splendenti, 
poco solubili nell’acqua e nellPalcool. 


DELLA PSITTACCOSI : 923 


90 Acidi, acetico, formico, butirrico. — Furono inficiati col nostro 
Bacillo 500 c.c. di brodo sterilizzato in fiale sterili, e dopo 70 giorni 
dall’innesto furono filtrati, in seguito all’avvenuto sviluppo, per 
candela di poreellana , il filtrato ci servi per la ricerca degli acidi 
suddetti in questa maniera : 

Fu trattato con alcool à 95° tenuto alla temperatura ordinaria, 
indi fu neutralizzato e di nuovo filtrato, al filtrato fu aggiunto 
nuovo alcool. Pôscia la soluzione fu resa lievemente alcalina con la 
soda caustica e distillata. 11 residuo fu acidificato con acido fosfo- 
rico e, nuovamente distillato, fu neutralizzato con soda e dissec- 
cato a bagno maria. Il residuo secco fu esaurito con alcool] assoluto, 
filtrato e distillato l'alcool ed il nuovo residuo, fu disciolto nell’ 
acqua. Questa soluzione fu divisa in tre parti : la prima fu impie- 
gata per la ricerca dell’acido acetico mediante l’aggiunta di per- 
cloruro di ferro con risultato negativo; la seconda fu trattata con 
nitrato d’argento, che avrebbe dovuto dare un precipitato bruno 
nerastro alla presenza dell’acido formico, ci che non si ottenne ; 
finalmente la terza ed ultima porzione, previo trattamento con 
carbonato di sodio, fu dibattuta con etere, che, evaporatosi, lascid 
un residuo evidente di acido butirrico. 


10° Acido lattico. — L’Arloing pel primo e poi Nencki notarono 
che per opera dei Batteri si sviluppava acido lattico. 

Il primo autore per riconoscere questo prodotto di scomposizione 
degli zuccherini per opera del Bacillo del carbonchio sintomatico 
usù il seguente terreno di coltura. 

Brodo Litri due — Soluzione di carbonato di calcio gr. 100. 
Zucchero di canna commerciale gr. 200. — Dopo un certo tempo 
per riconoscere la presenza dell’ acido lattico tratta questa miscela 
con acido ossalico, fino a completa eliminazione del sal di calcio, 
poi filtra ed evapora, ed estrae con etere, poi distilla l’ etere, il 
residuo lo ripiglia con molta acqua lo bolle con idrossido di zinco, 
evaporando |’ acqua ottiene il lattato di zinco cristallizzato, eli- 
mina in ultimo l’acqua di ceristallizazione disseccandolo a 110° C. 

Il Perè ha sperimentato per il Bacillo coli comune, Bacillo del 
tifo, Bacillo Deneke, i quali producono acido lattico ed adopera 
il seguente terreno di coltura : 

Fosfato di ammonio 


k : & gr. 0.50 °/.. 
Solfato di ammonio “ fe 


324 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


Lattato di calcio grammi 20. 

Dopo 40 giorni dall’ innesto, il liquido è trattato con acido 
ossalico filtrato, e bollito, e spesso agitato con etere ed evaporato a 
consistenza sciropposa. Dopo è ribollito con ossido di zinco e ridotto 
a qualche c. €. per mezzo della cristallizzazione, frazionata. 

Il Wurtz alle colture in brodo si accontenta di aggiungere del 
lattosio al 2 °/, ed un poco di tintura di tornasole, dal mutamento 
di colore egli giudica lo sviluppo dellacido lattico. 

Il Blachstein ha notato la produzione di tale acido per opera dei 
Bacilli del tifo e coli comune. 

Il Perus, il Franckland, il Mac-Gregor hanno innestato il 
Bacillus athaceticus in una soluzione di lattato di calcio e peptone 
ed hanno visto prodursi acido lattico. 

La Sieber Schoumov, ed il Parascandolo hanno visto prodursi 
acido lattico nelle colture di Streptococcus pyogenes, Streptococcus 
erysipelatis, Streptococcus scarlattinosus e Staphylococcus pyogenes 
aureus e Botryomices. 

Lo Sclavo l’ha dimostrato nelle colture dei Bacilli di Koch, di 
Metschnikoff, di Finkler e di Deneke. Il Flügge pei Blastomiceti 
ed Ifomiceti. Il Vignal per parecchi Batteri servendosi, per la 
ricerca, del metodo di Almen, detto di Nylander, per mezzo del 
quale sono riconoscibili anche le tracce minime di zucchero 
invertito dalla intensità dell’imbrunimente del brodo primitivo e 
dalla rapidità della reazione si pud giudicare, e nei casi dubbi ha 
praticato anche la ricerca col metodo di Rubner modificato dal 
Penzoldt. Noi, pel nostro Bacillo, ci siamo serviti dei seguenti 
processi : 

Quello di Nencki come terreno di coltura; quello di Perè, ed 
infine di una soluzione semplice di peptone al 2 /, con 0,50 0/, di 
cloruro sodico. Dopo l’innesto del Bacillo in questi singoli terreni, 
come sempre sterilizzati (per ogni fiala 700 c. c. di soluz.), furono 
conservati a 37 C. per 3 mesi, dopo dei quali abbiamo intrapreso 
le ricerche sull’ acido lattico. 

Adoperato il metodo di Ufflelmann : Una soluzione di colore 
bleu amatista di percloruro di ferro ed acido fenico trattata con 
4 ©. ©. di coltura sospetta diveniva per la presenza dell’ acido 
lattico, di un giallo-luch — erino. Anche il liquido di Nylander ha 


5 


DELLA PSITTACCOSI 329 


dato prova positiva. Non contenti di queste prove dimostrative, 
abbiamo voluto isolare il detto acido nel modo seguente : 
Filtrate le colture per filtro di Chamberland abbiamo eliminato 


dal filtrato le albumine, per coagulazione bollendo, previa aggiunta 


di una piccola quantità di acido solforico. Il liquido venne poi 
esattamente neutralizzato all’ ebollizione con ossido di bario, e 
dopo filtrato ed evaporato a consistenza sciropposa. Il residuo fu 
precipitato con alcool assoluto ed il precipitato fu esaurito con 
altro alcool. 

Le varie porzioni di alcool, riunite, furono distillate, ed il 
residuo venne trattato con etere che più tardi fu ripreso con acqua 
alla quale aggiungemmo acido fosforico (H’Ph0*) e dopo averlo 
ripetutamente agitato con nuova quantitä di etere, acciocchè pren- 
desse l’acido lattico, tutto fu distillato ed il residuo fu sciolto nella 
acqua, per allontanare il rimanente etere, e poi riscaldato a bagno 
maria. Infine fu filtrato ed aggiuntovi del carbonato di zinco 
(ZnCO0*) fu bollito e cosi si formd una soluzione di lattato di zinco, 
la quale, evaporata fino ad incipiente cristallizzazione, fu abban- 
donata al riposo in presenza di acido solforico (H*S0*). 


11° Acido succinico. — La ricerca di questo acido nelle colture di 
Bacilli della psittaccosi fu eseguita col percloruro di ferro, previa 
neutralizzazione con pochissima ammoniaca, ma con risultato 
negativo. Ed anche quando le colture venivano trattate con solu- 
zione di cloruro di calcio, di ammonio ed un eccesso di ammo- 
niaca, con due volumi di alcool non si otteneva alcun precipitato 
(succinato di calcio), sicchè la ricerca, comunque fatta, diede 
sempre risultato negativo. 


12 Acido valerianico. — Le colture del Bacillo da noi studiato, 
trattate, per iscoprire l’acido valerianico, con cloruro ferrico, 
previa neutralizzazione con ammoniaca, non hanno dato precipi- 
tato di sorta. Nell’ affermativa invece si doveva ottenere un preci- 


pitato bruno di valerianato di ferro. 


13° Acido ossalico. — In colture di diversi microrganismi si è rin- 
venuto anche acido ossalico, per la qual cosa ci siamo serviti del 
metodo di Neubauer per la ricerca di questo acido nelle nostre 
colture. 

Prima di sottoporle a questo processo, le abbiamo tenute (col- 


326 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


tura 600 c. c. in brodo) per 60 giorni alla temperatura di 37° C. 
indi filtrate per candela di porcellana, vi abbiamo aggiunto del 
cloruro di calcio, poi dell’ ammoniaca fino à reazione alcalina, ed 
infine acido acetico fino a debole reazione acida. Dopo 24 ore le 
abbiamo filtrate ed il residuo rimasto sul filtro è stato lavato con 
acqua,trattato con H CI e lavato successivamente con acqua. Il filtrato 
e l’acqua di lavaggio sono addizionati con ammoniaca in eccesso 
e si son fatti riposare per 24 ore. À capo di questo tempo nel caso 
affermativo si sarebbero dovuti depositare dei cristalli, di forma 
ottaedrica, di ossalato di calcio. Cid non si è avuto, dunque le col- 
ture in brodo del nostro Microrganismo non danno, con opportuni 
trattamenti chimici acido ossalico. 

14 Fermento coagulante.— Kitasato, Gamaleïa, Huppe, Escherich, 
Dumbar, Achard, Renaud, Pasquale, Würtz, ed altri hanno dimo- 
strato la proprietà che hanno alcuni microrganismi di coagulare il 
latte. Pel nostro Microrganismo praticammo un innesto in latte 
Îresco sterilizzato mantenendo i tubi di coltura sia a temperatura 
di stufa che a quella dell’ambiente, e dopo 5 giorni in alcuni tubi 
non notammo la coagulazione, mentre in altri si notava prima 
alla parte superiore del latte, e poi fino al fondo, in modo che, 
capovolgendo il tubo, il latte non ne usciva, ma vi rimaneva come 
una massa dura, compatta, caseosa. Dunque il Bacillo, della psittac- 
cosi ha il potece coagulante. 

15° Potere cromogeno. — I Batteri dotati di questa proprietà 
sono moltissimi per lo più saprofiti. Dal punto di vista chimico 
queste materie coloranti, di cui molte sembrano comuni a diversi 
microbi, formano une serie analoga a quella degli acidi grassi, 
i quali si possono trovare insieme in molti Batteri di natura 
differente e per conseguenza non sono caratteristici di nessuno. 

La formazione di queste materie coloranti è influenzata in modo 
variabile dalla luce. Ora, ed è questo il caso più frequente, il 
pigmento si sviluppa indifferentemente alla luce ed all’oscurità 
(Bacillus mycoides rosaceum studiato da Scholl) ; ora la luce è indis- 
pensabile alla sua produzione {Micrococcus ochroleucus di Prove). 

Il potere cromogeno d’un microrganismo si pud modificare 0 
anche sopprimere senza lederne le vitalità : di fatti lo Schottelius 
riusci a sopprimere la funzione pigmentaria del Bacillus prodigiosus, 
sottoponendo le colture successive di questo Microbo a tempera- 


Forma 


del Microbo 


Bacilli 


assai 10Zz1, ad) 


corti | 


estremilà ar- 
rotondita 

Si colorano be 
ne con tuiti à 
comunicolori] 
di anilina, 

specie con la 
fuxina fenica, 
e bleu di Loef. 
fer. 


Non si colora- 


n6 con il me- 
todo di Grami 


CARATTERI 


COLTURALIN DEL BACILLO 


QUADRO RIASSUNTIVO 


DELLA PSITTACCOSI 


CARATTERI FISIOLOGICI DEL HACI 


——— 


LLO 


DEI CARATTENRI DEL BACILIO DELTA PSITTACGCOSI 


CARATTERI BIOCHIMICI DEL BACILLO 


Gelatina 


—————_ __——— 


in piastre 


Si sviluppa in 
coloniesuper-) 
ficiali e pro- 
fonde, roton- 
de, di colorito 
bianco spor- 
CO, quasi Co- 
me cera fusa. 
col 


tempoaumen: 


Queste 


tano in espan- 
sione 
fluidificare 


mai la gelati- 


senza 


na, ele plas- 
L 
si coprono di 


» digélatina 


una 
biancastra. 


patina 


in cilindri 


Si sviluppa al 
la superticie 
lungo il tratto 
d’ infissione , 


prima a punti 


slaccati, poi 
confluendo 
Lra di loro for- 


mano Un na- 


stro. 


alina ri 
ane solida 
anche dopo 


molto tempo. 


Agar 


solidificato 


becco di flauto 


Si 


sviluppa 


lungoil tratlol 
di striscia- 


mentoin pun 


licini, che à 


poco a 


poco 


confluiscono 


tra di loro for 


mando 


una 


palina oleosa 


un colore 
gial - 


Siero di sangue 


Brodo 


Patate 


Si sviluppa b&æ|Sisviluppa be-[Si sviluppa al 
ue, specie se] n8 quand il 


il siero è gli- 
cerinato. Il 
nei 
primi giorni 
resta limpido 
formandosi 

poi nel fondo 
della proyetla 
un deposito 
fatto di 
lanza densa, 
attaccatiecia , 
di un colorilo. 


terreno 


sos- 


bianco sporco 


brodoëneutro 
o lievemente 
alcalino, 
Sisviluppa ra- 
pidamente 
dopo 24 ore. 
Ilterreno res- 
là limpido, 
perd al fondo 
deltubo si no- 
aundeposito 
di sostanza 
biancasira, 
sollevabile in 
massa agi- 
lando. 


punto di in- 
nesto come 
una macchia 
dicolore bian- 
CO-SPpOrCO, poi 
questa 
chia a poco a 


mac- 


poco si span- 
de e invade 
Lulta la super 
ficie della Pa- 
lala. 


Torreni diversi 


\bume di uovo 


1° Farinata di pane. SviluppolLo sviluppo è 


normale, come negli allri 
terreni più comuni 


2 Polenta di riso. Sviluppo 


normale, 
3e Ostie di farina di grano 
bagnate e tenute in scatole 
di wetro. 


Sviluppo nor- 


male, 


° Infuso di Fteno, Sviluppol 
moderato, 


5° Decotto di frutta. S\iluppo 
assai moderato. Perd se il 
terreno à neutre 
allora questo è completo 
e rapido, 


izzalo , 


Ge Coltura nell'urina sia sem- 
plice, che addizionata con 
altre sostanze nutritive. Svi 
luppo completo e rapido. 
Seaddizionata con albume 
allora lo sviluppo 6 pit 
limitato, 


Te Decotto di Jequirity. Svi- 
luppo lento, e à ball 
appaiono all esame batte 
rio-scopico deformati ; tal- 
volla a forma di 
cocchi che poi ripigliano 
la loro formafquando ven- 
gono trasportati nei comu- 
ni terreni. 


gros: 


lentol 


ssai 
non solo, mai 
sissimo. | 
microbi coll 
vati in questo 
mezzo, subis 
cono quasi 
una degenera- 


zione, ed all 


ame batle- 


rioscopico a p- 
puiono quasi 
deformati 


£ 
< 


lura 


résiste fino a + 


o1C., 


Tempera- 


fino à non fi} 


rente 


Resiste 


ovo 


ra 


e 


sec 


18 


Resiste bene al disseccamento da 


Kesistonzu 
ü soslanzo 


chimiche 


| 


Acidi 


potere dl 


n 
VA 


a 
z 
= 


Colturs 
in éssudati 


palologlol 


Lo sviluppo si 
avyera in mo- 


do vcospicuo a 
come nei co 

muni ter 
La forma del 
bacilloappare 
all" 
esame batte 
rio-ScOpico, 


eni 


normale 


inv 


non si 


Miscola 
di Noeggernth 


{S' ha, lungo il 
lralto di stri- 
| sciamento, la 
| formazione di 
| una riga ros 
so-giallastra, 
che a poco 
poco si allar- 


lo sc 


dopo 48 « 


color: 


Uivo di gas! 


lotere 


le 


Negalivo. 


Positivo. 


Potere riduttiva 


Manifestaziont vital 


ive, 


Potere formativo 


leuci 


la 


per 


Positivo e 


Four 


F 


£ 


Gta] 


DELLA PSITTACCOSI 927 


tura di 380 a 39 C.; e di cid potremmo moltiplicarne gli esempi. 

D’altra parte si è visto che certi Microbi, i quali son normalmente 
incolori. coltivati in certe date condizioni, producono una sostanza 
pigmentaria ; e per rilevare più esattamente il potere cromogeno 
di un Microbo o meno, il Tissier si serve dell’albume di uovo 
coagulato. E il Parascandolo procedendo come dice il Tissier, ha 
visto che gli Streptococchi, non cromogeni, coloravano in giallo 
l’albume di uovo coagulato. 

Pei Bacilli della psittaccosi ci siamo serviti del metodo seguente : 
In 40 tubi sterili, abbiamo messo dell’albume di uovo fresco di 
Pollo, l'abbiamo solidificato col calore a becco di flauto, e poscia vi 
abbiamo praticato l’innesto. Diverse di queste provette furono 
tenute in contatto della luce, altre avvolte in carta nera. Dopo 15 
giorni, esaminate tutte le provette, notammo la formazione di una 
patina di colore grigio o bianco-sporco, che rivestiva tutta la 
superficie del mezzo di coltura. 

Il seguente quadro riassume tutti i caratteri del microrganismo 
da noi studiato. 


POTERE PRODUTTIVO DI TOSSINE. 


Fin dat 1822, il Gaspard e lo Strick dimostrarono che gli estratti 
cadaverici erano tossici per gli animali. Il Magendie, 1l Darcet 
ed il Sedillot confermarono questo fatto a base di esperimenti, 
perd non isolarono chimicamente tali sostanze tossiche. 

Fu il Panum che per il primo fece deï tentativi per giungere a 
separarle, e le distinse in solubili ed insolubili in alcool. 

Piü tardi il Weber, l’'Hemmer, lo Schweninger, il De Roiïsson, 
il Dupré e il Bence-Jones, lo Hazer, il Müller, il Weidenbaum, lo 
Schmitz moltiplicarono i tentativi per isolare i veleni putridi, ma 
non riuscirono che a confermare le osservazioni precedenti, senza 
perd portare nel patrimonio della scienza nè un’idea, nè un fatto 
nuovo. 

Il Bergmann e lo Schmiedeberg dal lievito di birra putrefatto 
estrassero un Corpo azotato cristallino, che studiarono, chiaman- 
dolo sepsina. Zuelzer e Sonneschein trovarono una sostanza a7o- 
tata avente un’azione simile a quella dell’atropina, il Rürsch ed il 
Fassbender e poi le Schwanert estraevano dal cadavere un corpo 


928 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


affine alla digitalina. Il Dupré ed il Bence-Jones ottennero pure 
dal cadavere una sostanza fluorescente, detta chinoidina animale. 

Il Gautier fece i più salienti lavori sul|’ argomento, dimostrando 
che, dalla putrefazione dell’ albumina, si sviluppavano degli alca- 
loiïdi. Ma îÎu per opera del Selmi che lo studio delle ptomaine 
acquistù grande importanza, e i lavori su di esse si moltiplicarono. 

D’ allora appunto, il Brouardel ed il Boutmy, Giannetti e Corona, 
Spica, Pouchet, Ogston, Koch, Guareschi e Mosso, Morelle, Bou- 
chard, Lepine e”Aubert, Würtz, Williers, Marino-Zuco, Bôcklisch, 
Moriggia, Capitan e Charrin, tutti studiarono col medesimo indi- 
rizzo, Ma nessuno dei citati autori si servi di metodi precisi di 
chimica generale. 

In tempi più recenti il Gautier e l’ Étard, il Nencki, il Brieger, 

il Landenburg, l’ Occhfner di Coninek, il Griffiths furono i primi ad 
isolare le basi putride facendone l’analisi elementare, determi- 
nandone la formula, effettuandone la sintesi. 
. Finalmente i lavori del Pasteur portarono uno sconvolgimento 
nella patologia : il Batterio fu preso di mira e fu considerato come 
causa unica delle malattie, e tutti si rivolsero allo studio morfolo- 
gico dei Microrganismi, finchè dai lavori di Guinard e Charrin fu 
dimostrata poi l’ inanità della morfologia batteriologica. 

In allora l’ infezione veniva uguagliata ad una putrefazione 
e si volle spiegare con i veleni della putrefazione, oggi veleni secon- 
darii, la cagione della infezione. — Nelle sostanze putrefatte si 
ricercarono i fattori, che producevano l’infezione (Haller, Spallan- 
zani, Stich e Gaspard). Nella putrefazione fu dimostrato che si 
formavano degli alcaloidi, e poichè gli alcaloïdi vegetali hanno 
proprietà tossiche, cosi scaturi facile l’induzione che gli alcaloïdi 
putrefattivi, o ptomaine, avessero parimenti grande valore tossico 
Le ptomaine iurono isolate, largamente descritte e determinate. 

Esse in riguardo alla loro origine, si possono ripartire in : 


1° Protamine ; 

20 Nucleine; 

9° Neurine; 

&o Cicliche ; 

5° Amine ; 

6° Alcaloïdi indeterminati. 


LEE D' 
me LU 


DELLA PSITTACCOSI 329 


Il primo gruppo contiene i derivati dei gruppi basici albumi- 
noidei, cioè basi exoniche : arginina, lisatina, ed istidina. Esse sono 
aflini da una parte alla creatina, dall’ altra all’ urea. A questo 
gruppo appartiene la metilguanidina, che fu rinvenuta nelle col- 
ture pure del Bacillo del colera e del Vibrione di Finkler-Prior. 
Le ptomaïne nucleiniche derivano poi dai gruppi basici, che si 
riscontrano nell’acido nucleinico, cioè le basi antiniche : adenina, 
xantina, etero-xantina e guanina. L’acido urico vi entra per la 
sua composizione molto affine. Basi xantiniche e derivati si 
trovano e nelle piante e negli animali e nelle colture batteriche. 

Le ptomaine neuriniche come la colina, la neurina, la musca- 
rina, la midotoxina compaiono come prodotti di scomposizione 
della lecitina e più propriamente dei protagoni, che si trovano in 
tutte le cellule viventi, ed invero, nelle più pure soluzioni nutri- 
tive, il Proteus vulgaris produce colina e neurina. Il maggior 
numero di ptomaine appartiene alle diamine ed amine, che si 
formano dagli acidi amidi-albuminoidei assieme all’ammoniaca : 
e sono la trimetilamina, l’etilendiamina, ecc.. ‘ 

Molto interessanti sono le ptomaine cicliche, le quali sono affini 
in grado massimo ai veri alcaloidi vegetali, e derivano dalla 
piridina. 


tv 
ce er 
| | 
| 
CH CH 


La piridina ridotta, o piperidina, è il nucleo degli alcaloiïdi 
vegetali : tropina, nicotina, cocaïna, etc. 


20H 
ar es ee 


CH 


CH? 
A ON 


Ovvero pare possibile, come ce lo dimostra la tirosina, un 
rapperto tra queste ptomaïne ed il gruppo aromatico albumi- 
noideo. 

All ultimo gruppo dunque si riaccordano tutte le ptomaine dei 


330 G. AJELLO E C.,PARASCANDOLO 


primi autori : la sepsina di Schmiedeberg e Bergmann, la cinoidina 
di Bence-Jones e Dupré, la ptomaconiina di Sonnenschein e molte 
ptomaine del Selmi, la cui struttura & ignota. 

Vi appartengono molte ptomaine, in cui gli alcaloidi vegetali si 
tramutano per putrefazione. Le prime perd si differenziano da 
queste ultime per l’assenza di proprietà tossiche. 

Sicchè riassumendo, le ptomaine si formano nella metamorfosi 
delle sostanze albuminoidi e di altri elementi complicati della 
cellula batterica, della protamina e nucleina. 

Lo Chauveau, il Bouchard, lo Charrin, il Brieger, lo Arloing e 
molti altri dimostrarono l’importanza dei prodotti solubili dei 
Microbi durante le fermentazioni, e stabilirono che i terreni di 
colture batteriche, indipendentemente dai Microbi possedeva no 
delle proprietà tossiche loro speciali, attribuibili a sostanze chi- 
miche, residue dell attività cellulari di Microrganismi. Ed oggidi 
non v'è memoria dedicata ad un Batterio, nella quale non si tratti 
diffusamente dei suoi materiali di secrezione, e la descrizione della 
forma ha perduta ogni importanza, ammettendosi quasi che i 
Microbi non esercitino un’ azione diretta sull’organismo, agendo 
in ésso solo pei loro prodotti. 

Il merito di avere introdotto e diffuso tale opinione è del 
Bouchard e della sua scuola, avendo essi mostrato l’importanza di 
queslo nuovo e trascurato fattore nel problema patologico. 

Per tossine adunque noi intendiamo, in senso lato, le sostanze 
chimiche (prodotte durante le fermentazioni microbiche) capaci 
d’influenzare l’organismo. 

La produzione dell’ tossine & in relativo rapporto colla compo- 
sizione chimica dell ambiente esterno e del germe seminato, 
secondo che esso è recente od antico, secondo che fu esposto o sot- 
tratto all’azione del calore o dell’ossigeno, secondo l’ambiente in 
cui era stato prima sviluppato. E dall’azione del calore, dell’ossi- 
geno, e degli agenti disidratanti, modificanti le proprietà di certi 
Microbi patogeni, si è venuto alla trasformazione di questi in 
agenti di vaccinazione (Toussaint, Chauveau e Pasteur). 

La maggior parte delle tossine sono molto affini agli alcaloidi od 
alle materie proteiche; derivano dall’albumina o da sostanze 
quaternarie complesse vicine all’albumina. 


DELLA PSITTACCOSI 391 


Lo Schützenberger considera le albumine quali derivati com- 
plessi dell’urea. 


Az H° CO Az H° 
CO < e dell’ossamide e 
Az H° CO Az H° 


Su questi scheletri molecolari vengono ad innestarsidelle cupule 
formate di acidi amidici, di leucine, di gluco-proteine collegati fra 
loro e sostituiti da catene laterali. L’edifizio che ne risulta potrebbe 
essere rappresentato da una formula con numerosi anelli ramificati 
ed intrecciati. Ora sotto l’influenza degli alcali, dei Microrganismi 
e delle loro diastasi, come ancora delle cellule viventi dell’orga- 
nismo, su queste albumine si fissa dell’acqua, mentre dal nucleo 
molecolare si staccano delle cupule, che diventano libere, forman- 
dosi i peptoni, gli acidi aminati, analoghi alla leucina, le basi 
pirroliche od idropirroliche, veri alcaloiïdi, le quali si trovano 
sotto il nome di ptomaine nei prodotti della putrelazione. 

Perd i Microbi patogeni si limitano ad imprimere alle albumine 
nutritive delle modificazioni assai lievi, quasi insensibili ai 
reattivi, rese manifeste solo dall’ azione fisiologica. 

Queste tossine sono assai affini ai peptoni. Esse sono delle 
sostanze azotate, neutre, amorfe, solubili nell’ acqua e nell’ alcool 
acquoso, insolubili nell’ alcool assoluto, nell’ etere e nel clorofornio. 

Presentano le reazioni del biureto e di Adam-Kiewitz; il reattivo 
di Millon: le colora in rosso, l’acido nitrico in giallo. 

Quando poi la decomposizione delle albumine è più profonda si 
formano dei composti azotati, basici, oleosi e ceristallini : più 
solubili nell alcool, formano dei sali cogli acidi e precipitano con 
1 reattivi degli alcaloiïdi. 

I processi determinanti le ptomaine sono in gran parte semplici 
idratazioni e fermentazioni; in casi rari si ha qualche sintesi 
secondaria. 

Ora ci domandiamo : quale è la parte fisiologica delle ptomaine ? 

Certo non si pensa più a spiegare l’infezione con queste ptomaine. 
E’ vero che nell’ avvelenamento per formaggio guasto, per Pesce 
putrelatto, si sviluppano sintomi analoghi a quelli che si hanno 
per le ptomaine, ma dal punto di vista della fisiologia generale e 
batteriologia, queste ricerche tossicologiche non hanno impor 


332 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


tanza, poichè la portata di esse non pud determinarsi dalla loro 
azione sul sistema nervoso dei più alti animali. 

Dalla tossicologia cellulare delle ptomaine vediamo che facendo 
agire sui Batteri, in forte concentrazione, la trimetilamina e l’ eti- 
lendiamina, si determina forte cromatolisi, sottraendo ai Batterii 
la nucleina e combinandovisi. Se si fanno agire à più debole con- 
centrazione sopra Batteri in sviluppo, determinano la manifesta- 
zione di forme di involuzione. Queste forme si hanno in vecchie 
colture, nelle quali si sono accumulati diversi prodotti vitali dei 
Batteri. In piccolissima quantità tali sostanze stimolano l’attività 
della cellula batterica dividendo gli elementi nucleari dal proto- 
plasma e poichè nel nucleo risiede l’energia in stato latente (inat- 
tiva) per passare nel protoplasma, dove diventa attiva, vi ha biso- 
gno di eccitatori. 

Cosi per la cromatina, che è un corpo acido risultante principal- 
mente di acido nucleinico ; alla cui distruzione sono necessarie le 
basi ; sembra che questo ufficio lo compiono le ptomaine, mettendo 
in movimento l’acido nucleinico e dissolvendolo. 

Anche gli alcaloïdi basici vegetali spiegano la loro azione per 
l'affinità su questi o su quelli elementi cromatinici di una o più 
cellule nervose. 

I processi di estrazione delle ptomaine sono diversi e noi li 
accenneremo in generale, mentre particolamente descriveremo a 
suo tempo quelli di eui ci siamo serviti, per lo studio del bacillo 
della psittaccosi. 

Il metodo di Brieger & sicuro, ma non esente da critica, per la 
temperatura elevata, a cui vengono sottomessi dei composti facil- 
mente alterabili. 

Il metodo di Gautier non è applicabile che agli alcaloïdi volatili. 
Quello di Gautier ed Étard permette di isolare tutti i corpi ed 
eflettua l’estrazione dei composti basici fabbricati durante la 
putrefazione. Ma quando si tratta di tossine microbiche, è prefe- 
ribile il metodo che usano i tossicologici per isolare gli alealoïdi, 
i glucosidi, i fenoli, gli eteri, corpi alcalini, neutri ed acidi. 

Anche il metodo di Dragendorff potrebbe in speciali: circo- 
stanze usarsi ; per quando non si pud prevedere il numero e la 
natura delle tossine da estrarre, è prudenza s’ eguire la via adot- 
tata da Hugounenq ed Eraud per le tossine dell’ Orchiococco : 


DELLA PSITTACCOSI 333 


Questo metodo, a dire il vero, è lungo e richiede diversi mesi di 
ricerche minute, ma è il solo che permetta isolare metodicamente 
i tossici albumosi od alcaloïdiei elaborati dai Microbi. 

Le tossine alcaloidiche possono presentarsi sotto forme di oli 

incolori od ambrati, di odore variabile. Queste basi spesso inso- 
lubili nell’ acqua, solubili nell’ alcool, nell’ etere e nei solventi 
delle sostanze ricche di carbonio, si combinano agli acidi per dare 
dei sali solubili e cristallizzabili. 
_ L’ossigeno, la luce, gli acidi in eccesso alterano facilmente le 
tossine, le colorano e le resinificano ; gli acidi diluiti, 1 cloruri di 
oro e platino se ne impadroniscono e formano con esse delle com- 
binazioni cristalline, qualehe volta colorate in un rosa incarnato. 
Sono costantemente precipitate dall’ acido fosfomolibdico, e quasi 
costantemente dall’ ioduro di potassio iodurato, dall ioduro di 
potassio e mercurio, dall’ acido picrico, dai reattivi di Nessler, di 
Schultz e di Sonnenschein. Si colorano con il reattivo di Frôhde; 
riducono il ferrocianuro di potassio. Oltre le ptomaine, vi sono 
altri veleni secondari : le proteine di Buchner, le quali si estraggono 
mercè ebollizione dai cadaveri dei Batteri. Queste proteine si sono 
ottenute da diversi Batterii ed hanno proprietà comuni : chemio- 
tassi positiva ; rinforzano la corrente linfatica, determinano 
reazione locale e generale, e diminuiscono la capacità coagulante 
del sangue. Esse sono un miscuglio di diversi prodotti di disfaci- 
mento del corpo batterico, ed i loro principi attivi sono gli stessi 
delle ptomaine analoghe. 

Le tossine che più c’interessano sono quelle fabbricate dai 
Microbi patogeni ben definite, o elaborate nei tessuti dell’ organismo 
nel decorso dei morbi infettivi. 

In eftetti, dalle colture del Bacillo del tetano il Brieger isold 
quattro basi : 

La tetanina, il cui cloroidrato è deliquescente, e piccolissime 
quantità di esso determinano negli animali abbattimento grave e 
convulsioni tetaniche. 

La tetanotossina, che è un liquido di odore sgradevole ; ingerito, 
accelera dapprima e poi rallenta la circolazione e la respirazione, 
determina brividi, angoscia e finalmente convulsioni tetaniche. 

La spasmotossina dotata di potere tetanizzante; ed un'ultima 
(quarta) con potere convulsivante e scialagoga. 


334 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


Lo stesso Brieger studid ancora le tossine del Bacillo del colera, 
ed isolù la metil-guanidina, la quale fu del pari trovata nei Bacilli 
della setticemia dei Topi e nella coltura del Proteus; essa è bianca, 
cristallina, assai deliquescente, convulsivante e tossica a deboli 
dosi. 

Il Pouchet estrasse dalle fecce dei colerosi una sostanza oleosa, 
che rispondeva alle reazioni delle ptomaine; e sull'organismo 
vivente spiegava nell’uomo, sensazioni di freddo, nausea, imba- 
razzo gastrico persistente ; nel bruto, rallentamento dei movimenti 
del cuore, morte, precoce rigidità. 

Il Pouchet ne trovû tracce nei brodi di coltura. 

Anche il Villiers, il Rietsch, e il Nicati la rinvennero nelle 
deiezioni alvine di infermi aftetti dr colera asiatico. 

Passando ad altri esempi di proteine tossiche, si sa che ïül 
Griftiths isold dalle urine di erisipelatosi un’alcaloide, il quale 
cristailizza in lamelle bianche ortorombiche, e presenta reazione 
fortemente alcalina. Questa base è piretogena, convulsivante e 
tossica. [l Parascandolo pure isold dalle colture di Streptococcus 
erysipelatis una sostanza pirogena e tossica, che inoculata nelle 
vene dei Conigli produceva la forma locale della eresipela e la 
morte degli animali. 

Dalle urine di inferme affette da febbre puerperale, fu isolato 
un principio capace di produrre la morte in mezzo a fenomeni 
febbrili intensi; come nelle urine di infermi di orecchioni fu 
trovata una sostanza bianca, cristallina e convulsivante. 

Anche le colture di Micrococcus scarlatinae, e le urine degli 
scarlattinosi, fornirono al Griffiths un alcaloide, cristallizzato, del 
quale perd lo Charrin, il Capitan, il Bardas, il Karth non poterono 
identificare la natura. 

Del pari pu estrarsi dalle colture del Bacillo di Klebs e Lüfjler, 
come dalle urine dei difterici, una tossina alcaloidea forse identica 
al la ptomaina estratta da Villiers dai diversi tessuti di un 
difterico. . 

Cosi dall’urina degli ammalati di influenza si ottenne una base, 
in cristalli aghiformi, solubili, capace di provocare la febbre e 
dare in poche ore la morte (Griffiths e Ladel). 

E cosi pure nelle urine di infermi di eczema fu trovata una 
tossina alcaloidea, in cristalli solubili nell’acqua. che fu chiamata 


DELLA PSITTACCOSI 330 


dal Griffiths eczemina. E’ velenosa, iniettata sotto la pelle produce 
una viva infiammazione locale, accompagnata da forte febbre. 

1 Villiers ha estratta dagli organi di un bambino morto per 
bronco-pneumonite morbillosa un’ alcaloide volatile, sternuta- 
torio, mentre il Griffiths trovo nelle urine di infermi di morbillo 
upa tossina, che inoculata dava la morte con sintomi piretici dei 
più gravi. 

Furono anche isolate tossine nella pertosse e nell’ angina di 
petto. 

Nell’ urina di soggetti nervosi fu estratta una sostanza, che 
riproduceva i sintomi della malattia. 

Dalle colture del Bacillo carbonchioso dal! Hoffu e dal Lando- 
Landi furono estratte delle basi tossiche capaci di uccidere 1 
. Sorci. | 

Dopo tutti questi studii, molti sperimentatori rivolsero la loro 
attenzione a composti appartenenti ad un gruppo chimico del tutto 
diverso, cioè alle tossine di natura albuminosa, notevoli per la 
intensità e le varietà delle loro azioni. 

L’Arloing ad esempio, nel 1888 isolù delle colture del Bacillo 
della peripneumonite contagiosa del Bue una sostanza azotata 
amorla, solubile nell’ acqua e nella glicerina, insolubile nell 
alcool. Essa, iniettata nel tessuto cellulare sottocutaneo del Bue, 
provoca una tumeflazione larga quanto la palma della mano, pro- 
fonda, calda e dolorosa nel centro, molle alla periferia. Lo stesso 
autore dimostrà colle colture del Bacillus heminecrobiophilus l’esis- 
tenza di una diastasi avente azioni zimotiche multiple e capace di 
solvere il tessuto connettivo anemizzato, dando gas. 

H Christmas isolù dai brodi di coltura dello Staphilococcus aureus 
una sostanza, capace di provocare nel Coniglio l’edema della 
congiuntiva, lo scoloramento dell’ iride ed una lieve suppurazione. 

Il Brieger, nelle colture pure di Séaphylococcus pyogenes aureus, 
non trovù alcuna ptomaina venefica, ma solo delle basi xantiniche, 
ed una base organica, dalla quale potè ottenere un cloridrato 
cristallizzato. 

Il Christmas, il Disckinck, l'Holmefeld isolarono una diastasi, che 
inoculata nella camera anteriore dell’occhio di Conigli produceva 
una semplice infiltrazione. Esepararono del pari un secondo corpo, 
di colore giallo-aurato, di reazione debolmente acida, che iniettato 


336 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


nell’occhio del Coniglio, o sotto la cute del Cane, dava luogo ad 
una suppurazione. ; 

Il Reichel, filtrando le colture attraverso il filtro di creta, 
osservava che il filtrato aveva azione piogena, la quale veniva 
distrutta del calore. 

Il Salvioli ha prodotti fenomeni tossici, inoculando nelle vene 
dei Conigli il precipitato alcoolico di colture di Piogeni. Alle 
stesse conclusioni è venuto il Friedriche. 

Von de Velde amimette che gli Stafilococchi segregano una 
ptomaina speciale, la leucocidina. 

Il Leber pure nel 1888 scoperse dalle stesse colture un’altra 
sostanza cristallizzabile, una ptomaina non azotata (flogosina), che 
iniettata, anche a piccole dosi, nei tessuti degli animali produceva 
una suppurazione seguita da necrosi. 

Il Rodet ed il Courmont (1891) dimostrarono la produzione 
simultanea, nelle colture di Stafilococco aureo, di due sostanze 
una solubile e una precipitabile : la prima predisponente, solubile 
in alcool, la seconda vaccinante. Dimostrarono ancora, i predetti 
ricercatori, che le colture filtrate si dovevano riscaldare per 24 ore 
a 99° C. se si voleva mettere in evidenza l’azione della sostanza 
vaccinante, perchè altrimenti sarebbe rimasta mascherata dalla 
. Sostanza predisponente. 

L’esistenza di una sostanza predisponente era stata già dimostrata 
dal Grawitz e dal De Barry (1887), mentre l’esistenza della vacci- 
nante è stata ritrovata dal Parascandolo. 

Finalmento lo stesso Rodet e Courmont (1862) dichiararono che 
lo Stafilococco aureo fabbrica nelle colture sostanze tossiche 
multiple, delle quali due isolate ed iniettate agli animali hanno 
effetti antagonistici. 

L’Eraud (1890) estrasse da colture di Gonococco una diastasi 
ed una ptomaina, che agivano, specie la prima, con estrema 
intensità, sul tessuto testicolare, provocando l’orchite, che qualche 
volta suppurava. Questi prodotti sono identici a quelli elaborati 
da un Saprofita ordinario dell’uretra normale, che egli, l'Eraud, 
chiama Orchiococco. 

Dall’Hugounenque (1893) furono pure studiati gli stessi prodotti. 

Nelle colture di Streptococcus pyogenes Si producono tossine. 
Infatti il Manfredi ed il Traversa, colle colture filtrate di Strepto- 


DELLA PSITTACCOSI 337 


coccus di Fehleisen, determinarono in varii animali dei fenomeni 
convulsivanti e paralitici e dimostrarono che la sostanza 0 le 
sostanze solubili, producenti questi effetti, erano facilmente 
irritanti e scomparivano rapidamente dalle colture esposte all’aria. 
Lo stesso fu dimostrato dal Lannelongue e dallo Achard (1891). 

Il Roger (1891) dimostrd la produzione di una sostanza predi- 
sponente e di una vaccinante, la quale compariva solo dopo un 
riscaldamento a 410° C. Questo stesso autore potè isolare dalle 
colture in brodo una tossi-albumina precipitabile coll’ alcool, che 
iniettata in un Coniglio lo uccide rapidamente, mentre che, pri- 
vato il brodo dalla tossina, esso è capace di conferire una immu- 
nità passeggiera. 

Il Rodet ed il Courmont (1892) dimostrarono che questa tossina 
iniettata in Cani e Conigli spiega la sua azione principalmente sulla 
circolazione ed anche sulla respirazione. 

Il Marmorek, il Parascandolo, lo Chantemesse ricavarono dalle 
colture di Streptococcus pyogenes e da quelle di Streptococcus erysi- 
pelatis una sostanza vaccinante. 

Cosi anche l’Homen, il Bonome, il Viola, il Roux, e il Yersin 
(1888-1890) dimostrarono nel brodo di coltura del Bacillo difterico 

una tossina estremamente attiva, la quale pud essere precipitata, 
| previa filtrazione, dal cloruro di calcio. 

Il Brieger pel primo (1885) estrasse dalle colture del Bacillo del 
tifo una ptomaina assai tossica, che chiamÔ tifotossina ; essa in 
prosieguo fu considerata quale prodotto artificiale di preparazione 
dal Bouveret, e dal Devic (1892), e-dal Salkowski (1891). 

Più tardi il Brieger ed il Fraenkel isolarono dalle stesse colture 
una tossi-albumina poco nociva per gli animali. Il Sanarelli (1892) 
ricavù pure una nuova tossina, analoga alla proteina del Buchner, 
_e produsse colla iniezione di questa sostanza nelle Cavie una intos- 
sicazione assai grave, spesso mortale. 

Si ottennero analogamente dalle colture del Bacterium coli veleni 
più o meno energici, che si comportano alla stessa maniera che le 
tossine difteriche. Questi studii furono fatti dal Cesaris-Demel e 
dall’ Orlandi (1893). Quale prodotto di secrezione del Bacillo del- 
l’influenza, fu riconosciuta dal Pfeiffer e da molti altri una sostanza 
avente sugli animali un’ azione piuttosto predisponente che vacei- 
nante, la quale provocava fenomeni cancrenosi. 


[Ô] 
LT 


Archives de Parasitologie, V, n° 2, 1902. 


238 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


Il Pouchet (1884) isold dalle fecce dei colerosi un alcaloide 
liquido e volatile, assai tossico. 

Il Villiers pure (1885) trovd nelle stesse fecce colerose un alca- 
loide liquido, dall’ odore del biancospino. 

Il Klebs (1887), da colture praticate sopra Pesce cotto, riusci ad 
ottenere una ptomaina cristallizzata. | 

Il Nicati, il Rietsch, il Brieger, il Winter et il Lesage (1890) isola- 
rono dalle colture di colera sia un estratto alcoolico, sia una 
ptomaina entrambi tossici. 

Il Brieger ed il Frenkel (1890) dimostrarono che la sostanza 
nociva è una tossi-albumina. Gamaleja credette di mettere in evi- 
denza due specie di veleni. Lo Scholl (1890) nelle colture praticate 
sulle uova fresche, secondo il metvdo di Huppe (1888) ottenne una 
tossi — globulina ed un tossi — peptone, mentre il Buchner (1893) 
e l’Uschinsky (1893), operando sopra soluzioni di asparaginato di 
sodio, non contenenti albumina, determinarono dei principii tos- 
sici, che non davano le reazioni delle albumosi, ma solo quelle 
delle albumine, principi che essi considerarono diastasi e sostanze 
albuminoïdi. 

Recentemente il Wesbrook si servi come mezzo di coltura di 
alcali-albumina di Lydney-Martin, di uova fresche ricoperte di uno 
strato di collodion, della soluzione di peptone, della soluzione di 
asparaginato sodico di Uschinsky, studià le tossine formatesi diret- 
tamente nell’essudatb peritoneale di Cavie infette ed ottenne di 
potere isolare le seguenti sostanze. 

Una deutero-albumosi, delle miscele inseparabili di materie pro- 
teiche, ed una sostanza che non pare contenere nè proto, nè 
deutero-albumosi. L’autore ritenne che si trattasse di miscele 
variabili di tossine ed albumine provenienti dal terreno, cioê di 
una vera tossi-albumina, miscela che ha effetti tossici e vaccinanti 
sensibilmente identici. 

Molti hanno studiato e sperimentato sui prodotti del Bacillo 
della tubercolosi : il Koch ne estrasse sostanze solubili, che for- 
mano la sua tubercolina. L'Hammerschlag, Weyl, Zuelzer, Hüppe 
e Scholl, Hunter pure isolarono varie sostanze solubili. Prudden ed 
Hodenpyl iniettarono in Conigli delle colture tubercolari private 
di Microbi, e videro svilupparsi tubercolosi dei visceri; queste 
esperienze furono confermate da Straus e Gamaleia. Il Mafueci 


DELLA PSITTACCOST  . 339 


produceva una cachessia speciale nelle Cavie con colture tuberco- 
lari sterilizzate col calore. 

Il Bacillo della tubercolosi Aviaria fabbrica diverse sostanze 
tossiche. Courmont e Dor vi riscontrarono una sostanza vaccinante. 
Il Richet e l’Hericourt riconfermarono queste ricerche. 

Gli stessi Courmont e Dor notarono pure la presenza di sostanza 
tossica ; ed il Grancher ed il Ledoux-Lebard produssero dei tuber- 
coli coll’iniezione di questo veleno speciale. 

Il Brieger estrasse dalle colture impure di Bacilli del tetano tre 
diverse ptomaine : la tetanina, la tetano-tossina, e la spasmo- 
tossina, che producevano negli animali delle scosse tetaniche, 
perd in queste ricerche si debbono fare delle riserve ; lo stesso 
dicasi per il cloroidrato di tetanina e del composto di tetano-tossina 
del Kitasato e del Weyl. 

Il Kund ed il Faber (1890) estrassero pure del Bacillo del tetano 
_ una diastasi, che inoculata produceva i veri fenomeni del tetano, 
cosa che fu confermata dal Waïllard e dal Vincent (1891-1894). 

Il Brieger ed il Frenkel considerarono il veleno tetanico quale 
una tossi-albumina, molto attiva ; ma anche questa polvere albu- 
minosa non è il veleno tetanico chimicamente puro; la sostanza 
tossica v è solamente aderente. | 

Il Kitasato, il Bruschettini ed altri trovarono nel sangue e negli 
organi-degli animali affetti da tetano quantità più o meno grandi 
di tossine. | 

Il Tizzoni, la Cattani, il Behring, ed il Kitasato dissero essere 
quella sostanza una diastasi, che Tizzoni e Cattani, assimilarono 
alle zimosi. Cid fu riconosciuto anche dal Waiïllard e Vincent, 
Roux, Kund, Faber, ecc... Courmont e Doyen (1893) confermorano. 
il paragone colle zimosi. 

Il Toussaint pel primo pensd ad una secrezione di tossine de 
Bacillo del carbonchio ; secrezione solubile e flogogena. | 

Il Pasteur e lo Chauveau riconfermarono queste esperienze. 

L'Hankin (1889) isold un’ albumosi precipitandola coll’alcool 
dalle colture di carbonchio (Anthrax-albumosi); essa è estrema- 
mente tossica con potere vaccinante. Il Brieger ed il Fraenkel (1890), 
potettero ottenerla allo strato di polvere grigiastra, leggermente 
solubile nell’ acqua (tossi-albumina). : 

Il Sydnéy e Martin (1890) estrassero dalle colture in Siero di car- 


340 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


\ 


bonchio due albumosi (proto e deutero-albumosi) con tracce di 
peptone, inoltre un alcaloide di maggiore tossicità e piccole tracce 
di leucina e tirosina. ; 

L’Hankin dopo le esperienze del Petermd (1892), insieme col : 
Wesbrook notarono che il Bacillo del carbonchio produceva una 
diastasi proteolitica. la quale agendo sulle materie proteiche dà 
una albumosi, che non possiede alcun potere immunizzante. 

Il Bacillo della morva forma, in brodo glicerinato, (Nocard e 
Roux) la malleina. Quello dell’ edema maligno produce una 
sostanza, scoperta dall’ Arloing (1885-1886), il quale dimostrù che i 
processi di fermentazione della setticemia cancrenosa potevano 
dipendere da una materia idrocarburata e da sostanze azotate : 
amido destrina, e inulina. poi zucchero, mannite, glucosio. latto- 
sio, idrogeno ed acido carbonico. Il Linossier (1892) dimostrd pure 
la formazione di alcool etilico, di alcool butilico, di acidi formico, 
acetico, butirrico, paralattico, e tracce di acido succinico. 

Il Kerry (1886) dimostrd la presenza di acidi grassi, leucina, 
acido - idro- para-cumarico e d’un olio estremamente fetido, 
che deriverebbe dall’ ossidazione dell’ acido valerianico; ma non 
vi si troverebbero nè indolo, nè scatolo. 

Chamberland e Roux (1887) ottennero dallo stesso Bacillo una 
sostanza immunizzante, riscaldando a 105° C. a 410° e poi filtrando 
le colture recenti e virulente; la stessa sostanza immunizzante 
esisterebbe, più attiva ancora, nella sierosità delle lesioni settice- 
miche presa sul vivo. Questi prodotti non sono solamante vacci- 
nanti, ma anche determinano fenomeni di autointossicazione. 
Questa tossina fu studiata dal Besson, il quale dimostrd, che le 
colture di Bacillo dell'edema maligno contengono il massimo di 
loro virulenza verso il 6° giorno, e sono sufficienti 6 a 10 c. c. per 
uccidere una Cavia del peso di 300 a 400 grammi. Il riscaldamento 
a 80-100 C., l’invecchiamento a 35° C., e la luce diffusa fanno 
notevolmente diminuire l’attività del veleno; mentre le soluzioni 
iodate e l’invecchiamento in vaso chiuso, al riparo dell’aria e della 
luce non hanno che poca azione. | | 

Secondo il Besson la tossina del Vibrione settico possiede sempre 
delle proprietà chemiotattiche negative, le quali possono perd 
diventare positive in seguito al riscaldamento a 85° C. per 2a3ore. 

I prodotti solubili del Bacillus septicus putridus (Soc. de biol., 


DELLA PSITTACCOSI 341 


_ 28 genn. 1893. — An. de Phys. Aprile 1893) furono estratti dal 
. Roger dalle colture in brodo o nel latte, sia dopo sterilizzazione 
_ col calore, sia dopo filtrazione, sia infine, e soprattutto, dopo 
_ distruzione dei Bacilli viventi per mezzo del contatto prolungato di 
essi con una miscela di naftolo o di essenza di cannella ; egli cosi 
ottenne delle tossine dotate di un’azione accentuatissima sul Cuore 
_ delle Rane, producenti la morte più o meno rapida nei Conigli per 
arresto respiratorio con paralisi, nistagmo e convulsioni. 

Lo Charrin ha dimostrato nelle colture del Bacillo piocianico 
due gruppi di sostanze di secrezione, cioè una pigmentaria ed 
una tossica o antitossica. Poi lo Chiarrin, il Guignard, e l’Arnoud 
ne divisero i prodotti tossici in due gruppi : 


Precipitabili coll’ alcool ; 
4e alterabili col calore, non 


dializzanti. 
at Solubili nell’ alcool, dializ- 
se é non volatili 2° : 
Prodotti di secrezione zant1. 
ndel Separabili per distilla- 
Bacillo piocianico volatili So zione, molto facilmente 
alterabili. 


Queste sostanze esercitano speciali azioni sull’ organismo (Char- 
rin e Gley 1890-91), cioë : 

a. Diarrea, dimagrimento, febbre, albuminuria, emorragia. 

b. Azione elettiva sul sistema nervoso, convulsioni. 

c. Azione speciale sull’eccitabilità degli apparecchi nervosi vaso- 
dilatatori, la quale è diminuita od anche transitoriamente abolita. 

Alcuni di questi prodotti sono tossici ed immunizzanti, a seconda 
_della dose inieltata e del modo di inoculazione. 

Tutti gli autori che hanno studiato le tossine si son domandati : 
donde queste traggono origine ? 

Molti credettero dalle colture stesse, le quali contengono materie 
proteiche, albumine o peptoni, in maniera che queste sostanze 
sarebbero utilizzate dai Microbi, generandosi albumine velenose 
da quelle alimentari. 

Allora si pensô di usare dei terreni nutritivi, i quali non conte- 
nessero che sostanze quaternarie cristallizzabili, amidi, amine, 
acidi aminati, ecc : osservando come si comportassero : e si vide 


342 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


infatti che, in un ambiente privo di albumina, il Batterio mette a 
profitto questi composti quaternarii e con una sintesi ricostituisce 
le materie proteiche. Laonde il Fermi coltivd parecchi Microbi nel 
liquido normale di Naëgeli addizionato a gelatina e dimostro che 
si producevano dei fermenti zimotici, con azione analoga alla trip- 
sina e liquefacienti la gelatina. 

L’Arnaud e lo Charrin trovarono in terreni privi di albumina, 
in cui avevano coltivato il Bacillo piocianico, parecchie diastasi 
albuminose, una delle quali idratava l’asparagina. 

‘ Il Guinochet vide che il Bacillo di Lôfiler coltivato nelle urine 
normali produceva tossine diastasiche, fornite dallo stesso Micro- 
bio in un brodo peptonizzato. 

L'Outchinisky coltivd parecchi Microbi in un mezzo da lui ideato, 
cioè : 


ACHAT MN ARS PANNE." eM000 
GICERINA LICE TS METRE er ea » 40 a 50 
Gloruro, Ar /S000 ee ME EVE » 5 a 7 
La ttato ALaMMONnIO EE NOEL » 10 
Cloruro#discaleiors 7 ACCES » 0,1 
Solfato di magnesio., ; 24:10. 7. 0, 5 0.2 
Bisolfato di potassio . . . . . . . » d;, 


In questo liquido i Microbi si sviluppano bene e specialmente se 
vi si aggiunge urea, Oo acido urico, o zucchero. Dopo un certo 
tempo dallo sviluppo del Microbo, il liquido filtrato, manifesta 
una evidente azione tossica. 

Edotti adunque da tali precedenti indagini, non è stato difficile 
svolgere la seconda parte del nostro studio sulla psittaccosi, che 
riguarda appunto la ricerca delle tossine batteriche prodotte dal 
suo Bacillo. 

In una fiala di Erlenmeyer sterilizzata furono messi 200 c. c. 
di brodo di carne peptonizzato, dopo sterilizzato il liquido di col- 
tura, praticammo il solito innesto dei Bacilli e facemmo restare il 
liquido inoculato per 45 giorni a 37°C. In questo periodo, al fondo 
del recipiente si era formato un considerevole deposito di una 
sostanza biancastra attaccaticcia. Elasso tale tempo praticammo dei 
preparati batterioscopici per assicurarci della purezza della coltura 
Di questo liquido quindi inoculammo 1 c. c. nel cavo peritoneale 
di una Cavia del peso di 375 grammi; l’animale mori il secondo 
giorno con tutti i sintomi della malattia da noi studiata. 


DELLA PSITTACCOSE : 343 


Dallo stesso liquido di coltura ne pigliammo 100 c. c, e li fil- 
trammo attraverso una candela di porcellana, del liquido filtrato 
inoculammo 1 c.c. nel cavo peritoneale di una Cavia del peso di 
400 gr., la quale manifestd nel punto della inoculazione, forte 
onto ed edema, ed al 4 giorno la EU mori con tutti i 
sintomi dell’intossicazione. | 

Ad altri 100 c. c. di liquido originario di coltura invece della 
filtrazione per candela, come nel primo caso, aggiungemmo 0,50 
c. ©. di acido carbolico e dopo 24 ore filtrammo per carta. Un’ansa 
del liquido filtrato fu trasportata in un tubo di gelatina e. dopo 
parecchi giorni, questo rimase del tutto sterile. Dello stesso liquido 
filtrato fu inoculato 1 c.c. nel connettivo di una Cavia del peso di 
390 grammi. L’animale, dopo l’inoculazione, ebbe fenomeni di 
reazione locale, cioè arrossimento, edema ed escara necrotica, e 
dopo 7 giorni mori con fenomeni di intossicazione. 

Prese due grandi fiale, mettemmo in ciascuna di esse 500 c.c. di 
brodo peptonizzato, e, dopo sterilizzazione, vi praticammo l'in- 
nesto del Bacillo della psittaccosi. 

Questi due recipienti furono tenuti par 60 giorni a ET C. ed 
accertato la purezza della coltura, incominciammo le ricerche delle 
ptomaine in questi terreni. 

Il liquido di coltura fu portato all’ebollizione e poi filtrato ;il 
filträto fu precipitato con cloruro mercurico e rifiltrato. Il preci- 
pitato ed il liquido, furono trattati separatamente con idrogeno 
solforato, e si ebbe un precipitato di solfuro di mercurio, che fu 
separato col filtro, e due liquidi, che si ridussero per evaporazione, 
e depositarono dapprima delle sostanze inorganiche, le quali si 
tolsero e si lavarono con alcool assoluto ; questo alcool di lavatura 
si aggiunse alle acque madri e fu continuata l’evaporazione. 

Con questo processo (Metodo di Brieger) si è ottenuto una 
sostanza solubile nell’acqua, che pei suoi caratteri si à dovuta 
riferire ad una ptomaina. WE 

Trattata con alcuni reattivi degli alcaloïdi, se ne è ottenuto : 


Coll iodo-iodurato, precipitato brunastro. 

» acido fosfo-molibdico, precipitato giallo. 

»  reattivo di Millon, precipitato bianco cpopece 
» acido cloro-platinico, non reagiva. 

»  acido picrico, preeipitato gialle. 


344 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


Coll’ ioduro-mercurico-potassico, precipitato bianco. 

»  tannino, un precipitato incolore, che all’azione della luce 
diveniva bruno. 

» sublimato,un precipitato bianco. 

»  solfo ciano-platinato-potassico, niente. 

» reattivo di Frôühde, colorazione lilla. 

» » di Madelin, colorazione viola. 

» » di Erdmann, colorazione rosso-giallastra. 

Quantunque questo metodo di estrazione ci avesse dato un risul- 
tato positivo, tuttavia, per le obiezioni facili a sollevarsi per la 
temperatura elevata, a cui vengono esposti composti facilmente 
alterabili, ci siamo serviti ancora di altri metodi, ed all’ uopo: 

Abbiamo apparecchiato e distribuito in 4 fiale 2000 c. c. 
della soluzione di Outchinisky, ed in essa abbiamo praticato 
l’innesto del nostro Bacillo. Questi terreni inficiati furono tenuti 
per 60 giorni a 37° C, e dopo tal tempo furono eseguiti preparati 
batterioscopici per assicurarci, come sempre, della purezza della 
 coltura. | 

I liquidi colturali furono filtrati per candela di porcellana ed 
immediatamente precipitati con un grande eccesso di alcool con- 
centrato a 95°C. Furono lasciati allo scuro per 24 ore; e decantato la 
maggior parte dell’alcool, fu gittato il precipitato sopra di un filtro 
e lavato con alcool. La sostanza fu sciolta in una piccola quantità di 
acqua e si sottopose alla dialisi per 15 ore; dopo di che fu addi- 
zionato il liquido acquoso di alcool assoluto in grande eccesso, e fu 
lasciato depositare, fu filtrato e lavato con alcool e disseccato nel 
vuoto. Poichè nel liquido alcoolico, dopo separatane la matéria, 
rimase una certa quantità di sostanza non precipitante, sia per 
raccoglierla, sia per ricuperare l’alcool fu sottoposto il tutto alla 
distillazione. Cosi ottenemmo dalla’ coltura una sostanza amorfa, 
che ripigliata con acqua rispondeva perfettamente ai reattivi degli 
alcaloïdi come nel caso precedente. V’ha di più ; chè, inoculato un 
c.c. di essa soluzione nel cavo peritoneale di una Cavia essa moriva 
per intossicazione in fra i cinque giorni. 

Anche noi abbiamo voluto mettere in ésecuzione il metodo di 
Hugounenq ed Éraud per la estrazione delle tossine e proce- 
demmo cosi : 

2000 c. c. di brodo peptonizzato disponemmo a parti eguali in 4 


DELLA PSITTACCOSI 345 


fiale, e, dopo sterilizzato il liquido, l'inficiammo col solito Bacillo 
e lo conservammo per 60 giorni alla temperatura di 37° C. Come al 
solito, praticammo, elasso questo tempo, dei preparati batteriosco- 
pici per assicurarci dell’avvenuto sviluppo e della purezza della 
coltura. 

Poscia il brodo fu filtrato per candela di porcellana, previa aci- 
dificazione, in grado leggero, con acido tartarico ed addizione 
immediata di grandissimo eccesso di alcool. 

A capo di 24 re di permanenza in luogo privo di luce le tossine 
erano precipitate. Si raccolsero sopra di un filtro e furone messe da 
parte; indi distillate sotto pressione ridotta a temperatura costante 
di 45°C. 

Quando tutto l'alcool fu espulso, il liquido acquoso concentrato 
fu acidulato francamente con acido tartarico, chè durante la distil- 
lazione era scomparsa la reazione acida, e si lascid digerire per 
alcune ore a 45°C, poi fu filtrato ed il residuo lavato con alcool con- 
‘centrato. I liquori alcooli riuniti si fecero evaporare fino a consis- 
tenza sciropposa, a bagno maria, ad una temperatura, che non 
oltrepassava i 45° C. Lo sciroppo che residud fu mescolato intima- 
mente con 8 volte il suo volume di alcool assoluto per fare precipi- 
tare i sali minerali. Dopo 24 ore fu filtrato e scacciato completa- 
mente l’alcool, collocando la capsula sull’ acqua tiepida. Il residuo 
acido venne trattato per tre volte con etere di petrolio bollente a 
40° C. che fu decantato attraverso un filtro previamente impregnato 
di solvente. L’etere fu messo in una capsula ricoperta di carta ed 
abbandonata all’ evaporazione spontanea in Camera oscura. Il 
residuo, sempre acido, fu ripreso colle stesse precauzioni, prima 
colla benzina, poi col cloroformio, ottenendo cosi dei residui benzi- 
nici e cloroformici, che segnammo con un polizzino. 

Fu allora alcalinizzato il residuo con lieve eccesso di ammoniaca 
e trattato successivamente : 

4° Coll’ etere di petrolio; 

20 Con benzina; 

3° Con cloroformio; 

4o Con alcool amilico. 

I prodotti abbandonati da questi solventi furono esaminati, sia 
direttamente, sia per mezzo dei reattivi generali degli alcaloidi, 
dando risultati del tutto identici a quelli innanzi esposti. 


346 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


Ne l’acqua madre, che già aveva subito sette trattamenti succes- 
sivi, fu abbandonata. La si fece evaporare con riguardo fino a 
consistenza sciropposa, e allora fu trattata con alcool concen- 
trato ; si ebbe un liquido che fu filtrato, ed un residuo che fu 
sciolto nell’ acqua. Concentrate indi nel vuoto separatamente queste 
soluzioni acquose ed alcooliche diedero la stessa MES ché 
cristallizzata manifestava gli stessi caratteri. 

Finalmente, i prodotti ottenuti dalle colture furono fatti cristal- 
lizzare e portati a questo modo ad uno stato di relativa purezza ; 
esaminali al microscopio notammo numerosi cristalli aghiformi, 
e disposti a rosette incolori, che ripigliati con acqua potes 
una perietta soluzione. 

Di questa soluzione inoculando 1 c.c. nel connettivo sottocutaneo 
e nel cavo peritoneale di alcune Cavie si ebbe nel primo caso un 
arrossimento locale con formazione di edema, più o meno intenso, 
tra i primi cinque giorni, e l’animale mori in fra i dieci giorni in 
preda a iorte diarrea, spesso sanguinolenta, forte depressione, e 
coma profondo. L’autopsia dà le note caratteristiche di una forte 
intossicazione. Nel secondo caso, cioè coll’ inoculazione fatta nel 
cavo peritoneale, si ebbero gli stessi fenomeni, meno i sintomi 
locali, e la morte si effettud nello stesso numero di giorni. Se poi 
la inoculazione si produce nel circolo sanguigno, si hanno i soli 
sintomi generali con maggiore rapiditià e la morte si verifica tra 
il 4 et il 5° gioruo. L’autopsia non cambia. 

11 metodo di estrazione esposto è lungo faticoso, perd è general- 
mente ritenuto come il solo, malgrado pure alcune imperfezioni, 
capace di isolare metodicamente 1 tossici albuminosi od alcaloidici 
elaborati dai microbi. 

A questo punto, la nostra lealtà cimpone un’ osservazione : 
Sebbene nelle nostre ricerche i risultati furono sempre positivi, 
tuttavia in generale non bisogna dimenticare che il prodotto solubile 
pu non essere identico alla tossina che preesisteva nel brodo. 
Infatti, uno o più elementi tossici hanno potuto essere trattenuti 
dalla porcellana insieme col protoplasma microbico (ipotesi di 
Arnaud e Charrin); un’altra parte ha potuto rimanere sul filtro, 
inglobata nella massa vischiosa ed agglutinante. che avvolge certi 
batteri ; inflne bisogna tener conto della porcellana istessa, la quale 
non è un setto inerte, ma piuttosto un tramezzo poroso che esercita 


DELLA PSITTACCOSI 347 


sopra certe albumine una fissazione ellettiva, e ne modifica altre, 
al punto di renderle qualche volta irriconoscibili. Sicchè il liquido 
Che scola dalla candela di porcellana non è più identico al liquido 
dei terreni primitivi di coltura ; chè questa filtrazione, in apparenza 
puramente fisica, ha esercitato un’ azione forse anche profonda sui 
prodotti solubili. 

Cosi pure le operazioni successive possono produrre variazioni 
alle sostanze albuminoidee tanto instabili e delicate: l'alcool la 
dialisi, l’essiccazione, modificando la costituzione molecolare, elimi- 
nando alcuni elementi cristallini, organici o minerali, possono 
influenzare le proprietà chimiche e fisiologiche dei prodotti secreti. 
Studiando adunque una tossina microbica, non possiamo affermare 

.Ghe essa sia interamente identica al prodotto elaborato dai germi, 
quale si trovava nella coltura, e prima di ogni operazione desti- 
nata ad estrarla. | 

D’altra parte le varie operazioni suddette per estrarre la tossina 
sono necessarie, poichè diversamente si esperimenterebbe su di 
una miscela impura di prodotti indeterminati e si cadrebbe inevi- 
tabilmente in errore. 

Dietro tali riflessioni, e quantunque le nostre ricerche siano 
riuscite positive, avendo potuto isolare evidentemente un prin- 
cipio tossico dalle colture della psittaccosi, tuttavolta questi risul- 
tati non sono stati per noi decisamente ineluttabili, anzi abbiamo 
voluto spingere più in là le nostre osservazioni, secondo le odierne 
vedute della scienza. Ed all’ uopo siamo andati avanti dietro il 
seguente ragionamento : 

L’idea che gli agenti specifici delle malattie siano le ptomaïne 
ha oggidi perduto terreno ; gli studi del Selmi, del Panum, del 
Schmiederberg sono caduti, e con essi le indagini sulle tifotossine 
di Brieger per opera del Fermi, che le trovù sempre prive di potere 
patogeno. Nè hanno avuto sorte migliore le molte diastasi studiate 
dal Christmas, dal Lôffler, dal Tizzoni e dalla Cattani ecc…. 
Il Cantani ebbe la buona idea che il veleno attivo e specifico dei 
Batteri patogeni fosse un prodotto non del loro metabolismo, ma 
della loro disintegrazione. Il corpo di un Batterio non è come pensa 
Butschli, constituito da solo nucleo, ma, come ogni cellula capace 
di una esistenza indipendente, è costituito da un nucleo e da 
plasma. Il nucleo constituisce perd la parte essenziale del corpo 


1348 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


.batterico, il plasma la membrana circondante capace di assumere 

importanza speciale nelle forme capsulate di Bacilli ed in quelli 
forniti di organi speciali di movimento, i flagelli. 

Quindi i veleni batterici specifici troverebbero il loro posto 
secondo Gamaleja, nella notevole classe delle nucleine e ci per 
loro constituzione. La composizione dei Batterii. fu prima analiz- 
zata dal Nencki, il quale la riconobbe assegnando ïl tasso : 
seguente :: 


Albuminasessss ee TT ET OSEo 
Grass rue are ie Nes in 6 » 
SA NOP AIGLE SE care ee 5 ) 
CelOS En nee HP) 


Lo stesso Nencki, mediante soluzione di ossido di rame al 1/2°/., 
-riusci a sciogliere il 90 per °/, di albumina, perd la sostanza 
disciolta non era precipitabile colla neutralizzazione delle solu- 
.Zioni, nè con un eccesso di acido minerale, ma precipitava solo 
colla aggiunta di minima quantità di cloruro di sodio alla solu- 
zione acida. L’analisi elementare del precipitato dette le cifre note 
dei corpi albuminoïdei, meno lo zolfo. Egli, il Nencki, chiamb la 
sostanza rinvenuta microproteina. Questa analisi praticata sui 
-batterii, che putrefacevano la gelatina, fu riportata ai Bacilli del 
-carbonchio coi medesimi risultati. Il corpo di questi Batterii si 
dissolveva parimenti in modo rilevante negli alcali, ma la sostanza 
sciolta (antracoproteina) precipitava per neutralizzazione. Inso- 
lubile nell’acqua, nei sali neutri, negli acidi acetico e minerali, 
manca di fosforo e zolfo. Il Buchner ed i suoi scolari ottennero 
pure da diversi Batterii, col metodo di Nencki, sostanze analoghe 
alla antraco-proteina e le chiamarono tutte proteine. Perd è a 
notare che il metodo di Nencki (ebolliz. dei Bacilli con acqua 
alcalina) è molto grossolano potendo distruggere le sostanze che 
si vogliono estrarre. 

Difatti, il Buchner ed il Rôhmer, facendo agire sui Batteri dissec- 
cati acqua semplice ad alta temperatura, ottennero la estrazione 

di un’ altra sostanza non precipitabile dagli acidi. 

Gamaleja infine dimostrd., nel 1892, che l’elemento principale 
dei Batterii è la nucleo-albumina e questa è ora opinione general- 
mente accettata. 

Le nucleo-albumine si distinguono per speciali reazioni; per la 


DELLA PSITTACCOSI } 349: 


loro condotta tipica verso le sostanze coloranti, per la facile disso- 
lubilità, e per la proprietà di determinare coagulazione intravasale 
del sangue. Già in molti Batterii sono state rinvenute. Cosi il 
Ruppel trovd che i Bacilli tubercolari principalmente consistono 
della combinazione di un acido nucleinico speciale (acido tuber-: 
colinico) e di una base organica (tubercolo-proteinina). La prima 
proteinina fu rinvenuta dal Miescher negli Spermatozoi, e da cid 
è comprensibile la stretta affinità dei Batterii per composizionec on 
queste ultime formazioni. Ora i Batterii producono infezione in 
quanto sono capaci di elaborare veleni, che come prodotti vitali 
de’ Batterii producono esattamente la stessa malattia dei Batterii 
viventi patogeni. Cosi agisce il filtrato di una coltura viva dei 
Bacilli difterici, cosi i Bacilli inerti tubercolari, cosi da ogni 
Batterio, mediante speciali manipolazioni, si ottiene un veleno, 
che per il suo potere patogeno dispiega azione simile al Bat- 
terio vivo. Questo veleno si pu indicare come veleno principale o 
primario o tossina, di cui abbiamo parlato. Ma oltre questo veleno 
se ne pu ottenere dai Batterii un altro, che ne difierisce per natura 
chimica ed azione tossica. Questo veleno secondario non produce 
un sintoma solo della malattia, e pud produrre l’insuscettività verso 
la malattia medesima. 

I veleni secondarii furono noti più precocemente dei primi, ed 
ecco perchè anche noi, nell’esporre le nostre ricerche, ce ne siamo 
occupati all’inizio di questo lavaro. I più interessanti sono i veleni 
primari, che per le proprietà chimiche non si dimostrano albumi- 
noidi, come il Brieger ed il Fraenkel avevano supposto, ma di una 
sostanza più complicata, la nucleo-albumina. Per la straordinaria 
energia d’azione in tenuissime dosi, per la labilità e la resistenza 
al calore, sono analoghi ai fermenti, specie alla serie della chimosina 
del succo gastrico. 

I veleni batterici sono prodotti dai Batterii in via sintetica e 
possono essere ottenuti anche vivendo i Batterii in terreni non 
albuminoiïidei. Cosi è delle tossine quando producono fermenti 
coagulanti dei Batterii, poichè i fermenti sono prodotti sintetici 
delle cellule viventi. | 

- La separazione dei veleni dai Batterii dipende naturalmente dal 
modo di nutrizione. he 
- Cosi i Bacilli difterici, quando vivono in soluzione di peptone 


330 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


ottenuto dallo stomaco di maiale, producono più veleno che 
quando si coltivano con albumosi, peptoni commerciali. Nè cid è 
in disaccordo con le leggi generali di elaborazione dei fermenti, 
dipendenti in dati limiti dal modo di nutrizione. In questo 
rapporto sta il potere velenoso batterico aumentato col passaggio 
attraverso il corpo di un animale; poichè i Batterii man mano si 
abituano a nutrirsi di un sangue dato, ed elaborano sempre in 
maggior quantità il fermento coagulante del sangue dalle tossine. 
Ma la conoscenza dei veleni batterici, come dei coagulanti del 
sangue offre tuttavia ancora delle vaste lacune. 

Perchè i Batterii segregano veleni ? Al certo non per uccidere 
animali, ma per scopi vitali propri; non per coagulare il sangue o 
il protoplasma della cellula nervosa degli animali, come nel caso 
supposto delle tossine. 

-Questi fermenti coagulanti, al pari di quel che fa la chimosina, 
la quale serve ad una funzione più importante del coagulare la 
caseina, cioè all’assimilazione, alla sintesi creativa del corpo albu- 
minoide d’un dato organismo, servono alla nutrizione dei Batterii, 
alla sintesi delle loro speciali sostanze albuminoidee all’assimi- 
lazione di albuminoïidi dall’ambiente vivo o morto. Alla stessa 
maniera vediamo che eerti Batterii, adattandosi a vivere in un certo 
mezzo, e ad assimilare il materiale nutritivo fornito da questo, 
segregano il fermento assimilante corrispondente in più grande 
quantità, cioè il veleno, e diventano percid più velenosi. Altri 
Batterii, che si sono abituati ad una vita saprofitica e ad assimilare 
materiale inerte per una serie di generazioni, cessano dal segregare 
veleni, perdono cioè di virulenza. 

Se quindi ritorniamo alla questione della natura chimica delle 
tossine, noi otteniamo due diverse definizioni dei veleni batterici : 
la ricerca chimica dice solo che dall'origine del nucleo-batterico, 
dalle reazioni loro generali, dalla facile dissolubilità, dal loro 
contenuto in fosforo, le tossine devono essere assegnate alle nucleo- 
albumine. Le ricerche sperimentali del Gamaleja conducono alla 
conclusione che tali veleni appartengono a fermenti coagulanti. 
Tra queste due soluzioni non v’è contraddizione. 

La natura chimica dei fermenti è ignota, ma una serie di consi- 
derazioni ci fa ammettere che sia una nucleo-albumina, special- 
mente per la complicazione di composizione dei fermenti, risul- 


DELLA PSITTACCOSI 951 


tanti e di una base minerale, e di elementi di quella sostanza, su 
cui agiscono, e in fine di un gruppo centrale comune, che riunisce 
tutti questi diversi elementi. À questa composizione corrispondono 
le sostanze comuni a tutte le cellule, le nucleo albumine. Un con- 
tributo alle cognizioni sulla nucleina del Bacillo del tifo è stato 
apportato del Paladino-Blandini. 

Egli ricav dalle colture di Bacillo del tifo due sostanze albumi- 
noidee una nucleo-albumina ed una nucleina. 

Anche pel Bacillo della psittaccosi abbiamo voluto percorrere 
la stessa via, ed all” uopo abbiamo preparato un terreno nutritivo 
nel modo seguente : 


AGUAL AN ere ea LOU) 
Peptone secco di Witte . te NS DE) 15 
Cloruro di sodio . . . . Re) b) 


Questo. liquido bollito, filtrato e loto è stato diviso in 
quattro matracci di Erlenmeyer, ciascuno della capacità di un 
litro, ed inficiati col Bacillo della psittaccosi, sono stati tenuti per 
cinque giorni a temperatura di 37° C. Di poi, per essere sicuri 
della purezza delle colture, sono stati eseguiti sopra ciascun 
liquido contenuto nei detti matracci, esami batterioscopici. Poscia, 
riuniti i diversi terreni colturali in un solo, lo abbiamo evaporato 
a bagno maria alla temperatura di 50° C. sino alla riduzione di 1/10 
del volume primitivo, e vi abbiamo aggiunto tanto alcool assoluto 
da avere nella miscela un contenuto alcoolico del 75 °/, Cosi si 
ebbe un precipitato bianco-sporco, che raccolto sopra un filtro, fu 
trattato con 100 c. c. di soluzione di idrato sodico 0,5 °/.. Il tutto fu 
lasciato per 24 ore alla temperatura dell’ambiente in un matraccio. 
Durante questo tempo una parte del precipitato alcoolico si è sciolto 
nella liscivia di soda. 

La parte indisciolta fu raccolta sul filtro, lavala con acqua sino a 
scomparsa della reazione alcalina, ed essiccata alla stufa (37 C). 
Questa & la nucleina del nostro Bacillo. 

Del filtrato una porzione fu trattata a freddo con acido acetico 
sino a reazione palesemente acida ; in questa condizione precipita 
una sostanza che, raccolta alla sua volta sopra un filtro, viene lavata 
con acqua ed essiccata. Quesla è la nucleo-albumina del Bacillo 
della psittaccosi. 

Un’ altra parte del filtrato fu trattata à freddo con cloruro di 


392 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


platino, il quale diede in precipitazione un corpo cristallizzato, che 
all’ esame microscopico presentava la stessa forma geometrica 
cristallina di quella sostanza ottenuta dalle colture preparate per la 
estrazione delle ptomaine coi metodi già in questo lavoro indicati. 

Ed ora esponiamo gli esperimenti eseguiti con queste due 
sostanze : 


a. NUCLEO-ALBUMINA. — E’ una sostanza amorfa, emulsionabile 
nell’ acqua ; sterilizzata frazionatamente a 60° C., dopo essere stata 
emulsionata in acqua, iniettata nella dose di 3 centigr, sotto la 
cute di un Coniglio, produce un lieve gonfiore ed elevazionetermica, 
ma rapidamente scompaiono questi dati e l’ animale tosto riprende 
lo stato normale. 

Inoculando infatti, ad un Coniglio del peso di 1800 grammi 0,03 
di nucleo-albumina in acqua, nella femorale, si ebbero contrazioni 
ed elevazione termica fino a 40° C. Nelle prime 24 ore l’ animale 
sembrù abbattuto, poscia rifiutù il vitto per diversi giorni, perd 
gradatamente questi sintomi svanirono e |’ animale tornû sanis- 
Simo. 

Ad un Coniglio del peso di 2000 gr. furono inoculati nella vena 
femorale destra 0,08 di nucleo-albumina in 3 c. c. di acqua steri- 
lizzata ed attenuata frazionatamente a 60° C. Ecco gli effetti che si 
ebbero : 

Accovacciamento, decubito laterale, rifiuto affatto di cibo, coma, 
e morte a Capo di due ore. 

All autopsia riscontrammo congestione degli organi, specie del 
cervello, il cuore ripieno di sangue in parte coagulato, i polmoni 
iperemici. 

Ad un Coniglio del peso di gr. 2300 fu praticata una inoculazione 
nel cavo peritoneale di 0,01 di nucleo-albumina in 3 c.c. di acqua 
sterile, perd non attenuata col calore a 60. L’animale cadde in 
decubito laterale, e coma ; spesso emetteva qualehe grido e dopo 
un’ ora, sopraggiunse inevitabile la morte. 

Ad un Coniglio del peso di gr. 2400 si praticd una inoculazione 
nella femorale di 0,50 di nucleo-albumina, emulsionata con 3 c.c. 
di acqua sterilizzata. Appena dopo l’inoculazione, l’animale rimase 
quasi immobile, poi ebbe contrazioni e movimenti fibrillari delle 
orecchie, indi cadde in decubito laterale ; per le prime 24 ore 
rifiutù il vitto e la temperatura rettale si elevù a 40° C. 


DELLA PSITTACCOSI 353 


Questi sintomi poco per volta andarono scemando, l'animale 
incomincid a nutrirsi col diminuire della temperatura e presto si 
rimise del tutto. 


b) Nuczeina. —E” la nucleina una sostanza amorfa, di colore bianco- 
sporco ; insolubile nell’ acqua, in cui resta perd sospesa ; in acqua 
sterilizzata, frazionatamente a 60° C. per 3 giorni, iniettata alla 
dose di 0,02 sotto la cute di un Coniglio, mostra i seguenti carat- 
teri : 

Al punto di inoculazione si manifesta un edema, più marcato al 
centro che alla periferia, poi si forma una ulcerazione, che presto 
è ricoverta da escara necrotica. I margini del focolaio ulceroso e 
lo scalo liquido siero-ematico sono privi di germi. L’animale inocu- 
lato ha febbre elevata che dura 3 a 4 giorni, e diarrea; rifiuta il 
cibo, ma poco per volta questi sintomi vanno terminando ed esso 
ritorna allo stato normale. Diversamente vanno le cose se invece 
della via sottocutanea si sceglie la circolatoria. Infatti, inoculando 
ad un grosso Coniglio la stessa quantità di nucleina sospesa in 
acqua nella vena femorale, l’animale è preso da forti contrazioni 
toniche e cloniche e poi da vere convulsioni ; si mette in decu- 
bito laterale, gli sopravviene il coma e dopo 20 minuti muore. 
All autopsia si nota congestione dei visceri, maggiore ne’ pol- 
moni, nel cervello e nel midollo spinale. 

Ad un Coniglio di 2400 gr. abbiamo inoculato nel cavo perito- 
neale 0,02 di nucleina sospesa in acqua sterile e trattata del pari 
col calore a 50° C. per diversi giorni, l’animale, a seguito della 
inoculazione, ebbe convulsioni toniche e cloniche, poi generali, 
decubito laterale, temperatura 40° C.; rigettù il vitto, ebbe diarrea 
ostinata ed intensa e coma, seguito subito dalla morte. 

L’autopsia ha fatto rilevare congestione degli organi, meno 
intensa del caso precedente, senza nessuna nota caratteristica, se 
ne togli una rapida putrefazione già dopo non molte ore dalla 
morte. 

A due altri Conigli, uno del peso di 2600 gr. ed un altro di 2000, 
abbiamo praticato una inoculazione di 0,01 di nucleina sospesa 
in 3 c.c. di acqua sterile e tenuta a temperatura di 60° C. frazio- 
natamente per diversi giorni, scegliendo pel primo la via 
peritoneale, per l’altro la vena femorale. Gli animali subito dopo la 


Archives de Parasitologie, V, n° 2, 1902. 23 


304 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


inoculazione hanno avuto contrazioni toniche e cloniche e convul- 
sioni generali: hanno preso entrambi il decubito laterale, poi si 
è manifestata elevata temperatura, rifiuto di cibo, forte diarrea, 
e graduale perdita di peso. Questi fatti sono durati per diversi 
giorni, Ma poi man mano la temperatura è discesa, la diarrea è 
cessata, l'appetito è ritornato, e gli animali, nel decorso di circa 
30 giorni, sono ritornati allo stato normale. : 

Ad un Coniglio del peso di 1870 gr. abbiamo praticato una 
inoculazione nel cavo peritoneale di 0,01 di nucleina sospesa 
in 2 c. c. di acqua sterile, perd non attenuata mediante il calore 
a 600 C. Si sono notate le contrazioni toniche e cloniche, poi le 
convulsioni generali, e la morte rapidissima. All’autopsia abbiamo 
riscontrato congestione in grado massimo nel polmone, negli inte- 
stini e nel cervello. 

Ad un Coniglio del peso di 1900 gr. abbiamo inoculato nella vena 
femorale 0,05 di nucleina, sospesa in 2 c. c. di acqua sterilizzata, 
non attenuata col calore à 60° C. L’animale è morto subito dopo 
una violenta convulsione. All autopsia, meno la congestione degli 
organi interni, non molto accentuata, niente altro di notevole, ed 
invero non Ci siamo saputi dar conto della cagione della morte, 
verificatasi in modo si rapido. 

Dagli esposti esperimenti si deduce che il calore attenua il potere 
tossico sia della nucleo-albumina che della nucleina, e se questo 
calore è portato fino a 400 C. tale potere va perduto completamente. 

Cosicchè, riepilogando, dalle colture di Bacilli della psitlaccosi 
si possono isolare due soslanze chimiche : una nucleina ed una 
nucleo-albumina, entiambe hanno azione deleteria sugli animali, 
ed una certa analogia, allorchè vengono inoculate, coi sintomi della 
malattia originaria ed una somiglianza pure nelle note cadaveriche ; 
per queste ragioni siamo indotti ad attribuire a queste sostanze un 
valore di veleno specifico; perd non possiamo non ammettere che 
nelle colture di psittaccosi, oltre alla nucleina, anche la tossi- 
albumina e, forse, qualche altro agente chimico prenderà parte a 
questa mortale infezione. 


IMMUNIZAZZIONE 


Veniamo ora a trattare l’ultima parte del nostro lavoro, cioé 
l’immunizzazione artificiale contro il Bacillo della psittaccosi. 


IN 


DELLA PSITTACCOSI 39) 


Non intendiamo occuparci della immunizzazione in generale, 
questione già da molti discussa; né della immunità naturale, poichè 
la malattia decorre in forma epidemica e, probabilmente, segue le 
legoi generali di patologia. 

Per l’esatta esposizione dei fatti osservati dividiamo questo 
nostro studio in 5 capitoli, nei quali verrà successivamente esami- 
nata, ne’ suoi efletti e nelle sue modalità, l’immunizzazione, 
distinta come segue : 

1° Immunizzazione batterica. 

20 15) tossica. 

+3 —4 » da nucleo-albumina e nucleina. 

+ 5 Potere curativo delsiero. 

—6° Individualità specifica. 


I IMMUNIZZAZIONE BATTERICA 


Coloro che si sono interessati della immunità batterica hanno 
serbato vie differenti, difatti : 

11 Richet e l’Hericourt, per preparare il vaccino si servirono di 
colture in brodo, e procedettero col metodo di Pasteur. 

Il De Paolis iniettava colture di Cocchi piogeni nelle vene di 
animali. 

Il Roger si serviva di colture riscaldate a 120° C. Il Mircoli 
inoculava colture in brodo. Il Gramakovsky inoculava piccole 
dosi di colture in brodo riscaldate a 1000; più tardi colture vecchie 
e poi giovani, e finalinente colture recentissime. 

Il Marmorek e il Roger iniettavano piccole dosi, ed estrema- 
mente attive, di colture giovani; e poi ripetevano le inoculazioni 
con dosi crescenti. Similmente adoperarono l’ Aranson e Sieber- 
Choumov. 

Per immunizzare gli animali contro il Bacillo del tilo furono 
adoperate colture in brodo riscaldate a 60° C. 

La Cavie sono facilmente immunizzate mediante colture intra- 
peritoneali di Commabacilli; queste colture sono indebolite col 
riscaldamento da 60 a 700 C.; perd tale immunizzazione non riesce 
protettiva contro l’introduzione dei veleni per via della bocca. Gli 
animali, dopo vaccinati, sopportano l’ introduzione di grandi 
quantità di Microbi, perd periscono quando vengono inoculate 


tossine. Cid fu confermato dal Pfeifter e dal Wassermann. 


396 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


L’immunità negli animali per il Diplococco della polmonite, è 
stata ottenuta mediante l’innesto di colture attenuate di questo 
microbo. 

Di più il Foà, il Carbone, lo Scabia, l’Emmerich il Fowytzky si 
sono serviti delle inoculazioni intravenose di una diluizione assai 
tenue di coltura attiva di Diplococco. 

Anche per la difterite in primo tempo si ricorse all’inoculazione 
di Bacilli per l’immunizzazione degli animali. 

Infatti, Fraenkel pel primo immunizzd le Cavie con l'iniezione 
di colture virulente di questo Bacillo riscaldate tra 65° e 70° C. 

Le Scimie, negli esperimenti di Pieifter, furono immunizzate 
dall’influenza mediante inoculazioni dei Bacilli. 

Pel nostro Bacillo ci siamo serviti del seguente metodo : 

Abbiamo inoculato ad una Cavia del peso di cirea 500 gr., 5 c. c. 
di coltura in brodo del Bacillo della psittaccosi di tre giorni, l’ani- 
male è morto dopo 12 giorni dalla inoculazione, mostrando tutti 
i sintomi della malattia. Dal cuore dell’animale morto, con un’ansa 
di platino, abbiamo raccolto un poco di sangue e l’abbiamo tra- 
sportato in un tubo di brodo sterile, e di altro sangue abbiamo 
praticato dei preparati batterioscopici, che ci hanno assicurati 
della presenza dei Bacilli inoculati in coltura pura. Dopo altri 
tre giorni abbiamo praticato in una Ca via innesto di 3 c. c., della 
nuova coltura di psittaccosi, nel cavo peritoneale. — L’animale 
mori dopo 8 giorni con i soliti sintomi della malattia. Collo stesso 
metodo raccogliemmo nuovo sangue e facemmo nuove colture in 
brodo ; dopo 3 giorni inoculammo, sempre nel cavo peritoneale di 
una Cavia, À c.c. di questa terza coltura. Ripetendo queste inocu- 
lazioni giungemmo ad ottenere una coltura, di cui bastava 1/10 di 
c. c. inoculare nel cavo peritoneale di una Cavia, del peso medio di 
gr. 400, per ucciderla in tre giorni, con sintomi acutissimi di 
psittaccosi. : 

Con queste colture virulente incominciammo le nostre ricerche 
di immunizzazione. 

Le inoculazioni nelle vene, anche di dosi minime di queste col- 
ture, producevano in breve tempo la morte dell’ animale, cre- 
demmo percid conveniente attenuarle. 

[ risultati di queste osservazioni sono riportate nel quadro n° 1. 


DELLA PSITTACCOSI 


QUADRO LI 


397 


IMMUNIZZAZIONE CON COLTURE DI BACILLO DELLA PSITTACCOSI 


Data 
delle 
inoculazioni 


1901 


3 Luglio 


2 Agosto ... 


6 
10 
14 


16 
18 
20 
24 
26 
28 


Cavia 400 gr. 
380 gr. 
460 gr. 
360 gr. 
‘420 gr. 


1/100 


1/100 


1/40 
0.50 


232210.50 
233111 
231911 .50 


23202 
231512 .50 


231913 


23253 .50 
2330|4 
234015 


235615 .50 
236016 
2400:6.50 
2410|7 
2400|8 
236019 

2 Settembre [2380110 


Quantitàa 
di coltura 
inoculata 


)) 


Età della 
coltura 


4/100 c. c. MO gior. 


10 Lieve ede- 
ma. 


Più note- 
vole. 


Escara. 


lperemia. 


Attenuata col colore a 600 C. 


Forte ede- 
ma. 


Es cara. 


Non attenuata col colore. 


Reazione da parte dell’ animale 


re oo 


Temperatura 
—_—| Generale 
Prima | Dopo 


38.4 | 39.6 

38.3 | 38.3 [Lieve males- 
sere, inappe- 
tenza. 


38.4 | 38.9 |Malessere, di- 
arrea. 


38.5 


38.4 Forte males- 
sere inappet. 
assoluta, for- 
te dlarrea. 


Forte diarrea 
ed inappet. 


Lieve diarrea. 


ESPERIMENTI DI CONTROLLO 


1/10 
1/20 
1/40 


4/50 c. 
4/100 c. 


C 
C 
. C. 
C 
C 


di coltura di 10 giorni, morta dopo 3 giorni. 


le 


3 
4 
3 


358 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


L'immunità batterica è prodotta dall’ attività eliminatoria batte- 
riolitica e battericida del processo infiammatorio. Il Pfeiffer 
dimostro che l’essudato provocato dai Batterii nel tessuto sottocu- 
taneo e nel peritoneo scioglie e distrugge i Batterii vivi della stessa 
specie ; e persino secrezioni catarrali, ascessi e necrosi sono capaci 
di allontanare dal} organismo Batterii patogeni. 

Laonde la reazione generale, che si muta in febbre, è riguardato 
da Unverricht, dal Pflüger, dal Behring, come un sintoma non da 
combattere, ma come una manifestazione, che l’organismo animale, 
a mezzo di un’ attività modificata qualitativamente ed aumentata 
quantitativamente, cerca di divenire vincitore del germe nocivo 
che vi si è introdotto. A siffatto concetto si giunge dal più scarso 
sviluppo, che i Batterii presentano a temperatura di 370 C. ; questa 
deficienza della attivita vitale collima con una maggiore difesa 
procurata all’ organismo come confermano le esperienze di Lüwy 
e Richter di Conigli riscaldati a 410 C di ironte ad altri tenuti a 
temperatura normale (Pneumococchi). 

Il Walter ha perd notato solo una infezione più lenta non più 
benigna. 1l Filehne col Cocco dell’ eresipela dimostrô una diffusione 
maggiore in Conigli a temperatura ordinaria di quelli ad elevata, 
sino a mancCare ogni sviluppo nei rafireddati : questo esperimento, 
che vale, secondo Murri a dare grande valore alla febbre, è tenuto 
in poco conto dal Unverricht e dal Kost per la limitazione del 
processo, onde il calore rappresenta qui solo un eccellente mezzo 
antiflogistico locale. 

Le esperienze di Rovighi e di Chemisse con la saliva sui Conigli 
rafireddati hanno maggior valore, solo è da notare con Naunyne 
Sepelsky e Rubezansky, che i Conigli infettati, come qualunque 
altro animale, perdono subito la capacità di regolare il loro calore, 
donde un fortissimo raffreddamento, che agisce in modo nocivo. 
Ondechè con Sanarelli e Kost bisogna credere, anche da esperi- 
menti propril, col Bacillo del tifo e di Colisimili, di Chemisse con 
Stafilococco con o senza pennellazione di guaïiacolo, che un abbas- 
samento di temperatura al disotto di quella normale è nocivo all 
animale più dell” ascensione, ma da questo ad essere essa un 
benefizio ci corre troppo. 

I Murri percid abbattè la teoria di Unverricht, anche per gli 
svantaggi che si hanno in Clinica, dalla elevata temperatura, dege- 


DELLA PSITTACCOSI 399 


nerazione del cuore, rene, fegato (Litten, Ziegler) e per gli utiliche 
dànno invece i rimedi usati per abbassarla. Osserva poi che, anche 
Conigli sani resistono, senza danno 13 giorni ad elevata tempera- 
tura mentre ci non puû aver valore per organismi ammalati, 
e specie riferito all’ Uomo. 

Si sainfatti come cause combinate producono più dannosi effetti 
. che operando isolate. quindi la temperatura alterata nella infezione 
agirà in questo più dannosamente, come ad esempio su cerli 
effetti dell'infezione tifosa (peritonite, esaurimento, ipostasi), 
Sicchè la febbre non è utile generale in alcuna delle infezioni che 
uccidono l’Uomo ; ma come espressione di immunità batterica è 
lo effetto utile delle inoculazioni batteriche e dei veleni solubili, 
come mostrano le immunizzazioni faite per la cura della tuber- 
colosi. 

La teoria della ritenzione di Wernicke e Chauveau di una azione 
antisettica residuata dalla vita di un Batterio, in parallelo con cid 
che avviene nelle colture in vitro, sviluppo di prodotti gassosi di 
ricambio, dovuti ad acidi od alcali che si producono (Sirotinin) o 
di un esaurimento del terreno nutrivo, non aveya valore per l'orga- 
nismo animae ; ma aveva in sè un nocciolo di vero, poichè dopo 
l’infezione e nella vaccinazione per l’attività di reazione del l’orga- 
niso residua nel corpo una sostanza, che rende, a volte battericida, 
a volte antitossico, il siero di sangue. Questo potere battericida, 
riscontrato per prima dal Fodor nel sangue di Coniglio normale 
per il Bacillo del carbonchio, Îu poi confermato da Flügge, dal Nut- 
tal, e da Nissen e fu relegato da Buchner al siero e riconosciuto da 
costui nel siero di Coniglio e Cane pel Bacillo del tifo e del Vibrione 
colerigeno; da Behring infine nel siero del Topo bianco il potere 
battericida pel carbonchio fu riconosciuto e messo da lui in rapporto 
coll” immunità naturale ; cosa che fu contraddetta da molti fatti, 
cioè mancanza di potere battericida in ispecie, che posseggono 
immunità naturale o non, come pel carbonchio (nessuno animale 
possiede siero battericida per lo Pneumococco, e molti non soggiac- 
ciono alla sua azione) ; ed infine recettività che pu esistere, 
malgrado l’esistenza di potere battericida. 

Ma per l'immunità acquisita vi sono molti fatti, che parlano di 
un potere acquisito del siero degli animali immunizzati battericida, 
che mancava negli animali normali, ad esempio, dopo l’introdu- 


360 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


zione di ripetute dosi di prodotti di ricambio dei Batterii o di 
innesti di Batteri virulenti, come le osservazioni di Behring e 
Nissen nelle Cavie pel Vibrione avicida del Metschnikofi, il cui 
siero normalmente non è battericida per questo Vibrione, ma, 
vaccinando le Cavie, diviene di alto potere battericida ; del Kruse 
e Pansini pel Diplococco della polmonite, del Sobernheim e del 
Pfeiffer per lo Spirillo del colera ; del Nissen e del Nuttal pel 
carbonchio, ma in altri casi questo non fu trovato costante (Roger 
erisipela, hog-colera Metschnikoff, carbonchio da Behring, sinto- 
matico Rufïer Stern, tito Bruschettini, e coli Morenghi). Sicchè nel 
corpo dell’ animale, nel processo d’immunizzazione (anche i casi 
negativi hanno valore, poichè sempre, con evidente mutamento 
chimico, si dimostra nei tubi di saggic), si produce una modifica- 
zione del siero, che per lo più agisce profilatticamente e curativa- 
mente; la teoria della ritenzione viene ad essere quindi modificata 
nel senso che non è la tossina per sè stessa che agisce, ma deter- 
mina, per reazione organica, la produzione di composti nuovi, che 
si riscontrano nel liquido intracellulare nel sangue. 

A dare il completo valore del potere battericida del siero, hanno 
contribuito i lavori di Bouchard e Charrin. 

Questi l’intesero nel senso di una modificazione dello sviluppo 
degli agenti nelle loro secrezioni, di un’azione attenuante, che 
faceva divenire gli agenti più o meno inoffensivi. 

Quest’ attenuazione non si è potuta dimostrare per l’immunità 
naturale, perchè il sangue di refrattari non attenua la virulenza 
dei Batteri, anzi talora l’esagera (Molin pel Bacillo del carbonchio, 
nel Cane Roux) ; solo esempio favorevole & l’attenuazione del 
2° vaccino carbonchioso nel sangue dei reïrattari, ottenuta da 
Ogata, Jasuhara, osservazioni queste, perd contraddette da Serafini, 
Nissen, Bergonzini, Enriquez. Per l’immunità acquisita, questo 
potere attenuante & stato confermato dalle osservazioni di Roger pel 
Cocco della eresipela del siero di Coniglio vaccinato ; di Charrin e 
Roger pel Piocianeo (sviluppo tardivo, forme gracili, senza secre- 
zZione di piocianina nel siero di Coniglio vaccinato) ; di Roger pel car- 
bonchio sintomatico (in Cavie vaccinate, scarso sviluppo, tendenza 
ad ammassi) Emmerich e di Mattei dimostrarono ugualmente che il 
Bacillo del mal rosso si attenua nel corpo degli animali vaccinati. 
Senonchè di fronte a queste esperienze, che si sono moltiplicate 


DELLA PSITTACCOSI 361 


quasi per tutte leinfezioni, e mostrano quest’attenuazione del potere 
di virulenza di diminuzione delle secrezioni (Piocianico), ed anche 
di quantità (carbonchio sintomatico), vi sono numerose eccezioni. 
L'Arckaroff mentre ha visto attenuarsi lo Pneumococco negli umori 
degli immunizzati in quasi la metà dei casi, ha dovuto constatare 
che lo stesso Pneumococco, coltivato nel siero di Conigli, produce 
in altri Conigli setticemia mortale, e cosi fa anche l’hog-colera. 

Il potere protettivo del siero è stato riferito da Behring ad 
un’azione antitossica. 

_ Le Cavie, in seguito ad iniezioni di siero di animali immunizzati, 
diventano immuni alla difterite, al tetano, al colera, appunto 
perchè il siero contiene quelle sostanze, che neutralizzano l’azione 
tossica dei Bacilli di quelle malattie ; e se negli animali immuni 
contro il veleno, dopo l’introduzione di Batterii vivi sorgono ancora 
sintomi fagocitarii ed essudativi,vuol dire che l’immunizzazione non 
era sufficiente per la neutralizzazione di tutto il veleno, e questo 
resto di veleno, che non puù dare più morte, nè sintoni morbosi 
molto gravi, è quello che determina l’eccitamento delle parti vive. 

FE’ molto iliustrativa l’esperienza dell’ infezione intraperitoneale 
delle Cavie con Vibrione colerico e dopo l’iniezione di colture viru- 
lenti in dosi letali, si ha nel peritoneo un liquido chiaro, colorato 
di sangue, in cui il Bacillo è immutato e la temperatura si abbassa; 
ora se s’inietta il siero di sangue di un animale reso immune 
contro il colera, in dose da poter eliminare solo una parte del 
l’azione tossica, si hanno sintomi reattivi (fagocitosi, sostanze 
dissolventi i Bacilli), ma per il più rapido assorbimento del 
veleno si pud avere anche la morte; invece, se l’azione delle 
tossine è ridotta al disotto del minimo letale, si ha azione bene- 
fica dei processi reattivi infiammatorii come indica l’elevazione di 
temperatura : infine si pud rendere vana ogni azione infiammatoria 
batterica, se il veleno è reso inerte da una sufficiente dose neu- 
tralizzante di antitossina colerica. Il Behring conclude che è 
inutile ogni attività cellulare da parte dell’ individuo infetto 
per combattere l’infezione batterica. Altri perd osservano che poi- 
chè si tratta, nell’ azione protettiva del siero, di una azione inibente 
lo sviluppo dei Batterii, questi segregheranno ancor meno, e l’azione 
antitossica si ridurrà quindi ad un’ azione secondaria, chè il pro- 
cesso dell’ infezione non ha nulla a che fare con l’intossicazione. 


362 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


Il Kruse percid pensa di porre il potere protettivo del siero in 
conto della presenza di antilisine ; di sostanze, cioè, neutralizzanti 
la produzione delle sostanze di attacco dei Batterii, le lisine. Questa 
ipotesi richiamerebbe tutti i fatti noti delle ricerche sul siero: il 
Batterio, privato della sua lisina, dal siero protettivo, soccombe- 
rebbe all’influenza della lisina dei tessuti come un Batterio non 
virulento senza dimostrabile reazione locale; se è scarsa l’azione 
del Siero, solo una parte della lisina è neutralizzata, i Batterii sono 
allora solamente attenuati e sono domati dalle alexine dei tessuti 
e da quelle dei leucociti, estratte mediante il processo flogistico. 
Se s’inizia il trattamento un certo tempo dopo la infezione, si avrà 
guarigione solo con grandi dosi di siero, corrispondenti al qua- 
druplo della produzione delle lisine; e solo quando non tutte le 
alexine (le preformate e quelle dei leucociti) siano state, fino al 
momento dell’iniezione del siero, rese innocue dall’azione delle 
lisine. Da cid si comprende come dopo un certo tempo, anche le 
più grandi dosi di siero non agiscono, quando sieno esaurite la 
alexine, che sono le resistenze organiche. 

L’esperimento di Pfeiffer dell'iniezione intraperitoneale di 
Vibrione colerigeno, Tito, Bacterium coli, che perivano col tratta- 
mento di siero protettivo, senza partecipazione di fagociti e non 
sviluppavano esattamente come fossero Batteri indeboliti, dovuto 
secondo l’autore a sostanze battericide specifiche, che si separavano 
nel peritoneo in modo reattivo dopo la infezione, è attribuito da 
Kruse ad alexine preformate ed in parte separate dai leucociti, 
mediante la reazione. Le ricerche col siero extravascolare (Behring 
e Nissen) parlano pure esse per la presenza di alexine preformate, 
in vero, il siero di Cavie immunizzate contro il colera (in vitro) 
ha forli proprietà battericide contro i Bacilli colerici virulenti, al 
pari del siero di animali normali contro gli attenuati, la differenza 
è solo che nel siero di animali normali i Batteri indeboliti muoiono 
perchè non formano più lisine nel siero di immunizzati, perchè 
le loro lisine sono immunizzate dalle antilisine. 

Valgono à conferma di ciù le esperienze di Bordet, il quale 
aggiunse al siero di Cavie normali (terreno ottimo per il Batterio 
colerico virulento) tracce di siero a 580 C. di Capre, fortemente 
immunizzate, contro il colera. Si ebbero i più forti efletti batte- 
ricidi, cioè l’aggiunta di antilisine produsse la neutralizzazione 
delle lisine del siero delle Cavie seminate di colera, 


DELLA PSITTACCOSI 363 


Queste sostanze protettive, se sono rese inerti dal riscalda- 
mento e dalla lunga durata del siero, mancano agli effetti favore- 
voli, ed esse sono specifiche verso il Batterio, da cui si produssero 
infine, preformate nel siero, possono agire (Bordet) solo in parte 
nella coagulazione nel liquido dei leucociti. Sicchè 1 leucociti per 
Kruse sono armati di due armi difensive, di sostanze alexiniche 
nell’organismo normale, di antilisine nell’immunizzato. 

E che il siero sia attivo solo in certi periodi dell’infezione 
nell’organismo fortemente immunizzato, quantunque questo 
dimostri resistenza specifica sia prima che dopo, si spiega ammet- 
tendo una immunità durevole del tessuto, di fronte all’immunità 
passeggiera da siero ; nelle cellule del tessuto esisterebbero, cioë, 
antilisine ammassate, o come tali, o in unione di altre sostanze, al 
pari di quel che pensa Behring delle antitossine. Il Kruse opina che 
potrebbero nascere queste lisine dalle cellule di attacco dei Batteri; 
e le antilisine durante il processo della immunizzazione attiva. 
L’immunità passiva da siero sussisterebbe solo quando l’anti- 
tossina circola nel sangue ; essa è trapiantabile sempre con affie- 
volimento, come pensa il Pfeiffer contro Sobernheim e Fraenkel, 
poichè non ha luogo neoformazione di sostanze protettive nell'orga- 
nismo passivamente immunizzato. Ondechè nel siero immune 
battericida concorrono due sostanze : il corpo immune od inter- 
medio che si forma durante il processo d’immunizzazione, ed il 
corpo finale dissolvente i Batterii che è presente normalmente nel 
siero di sangue : dalla unione di entrambi e dal rapporto reciproco 
di essi dipende l’intensità dell’ attività del siero. 

Riportiamo nei quadri che seguono il risultato delle nostre 
ricerche di siero-terapia col siero di sangue dei Conigli immuniz- 
zali, contro il Bacillo della psittaccosi. 

Gli animali, dopo il periodo di cura colle colture di psittaccosi, 
erano lasciati in riposo per 8 a 10 giorni dall’ ultima inoculazione, 
quindi con ogni cautela asettica veniva praticato il salasso dell 
arteria carotide, e, colle solite norme, era raccolto il sangue in 
bicchieri sterili e tenuti per 24 ore in luogo fresco, quindi si 
separava il siero e, messo in recipiente sterile, si conservava con 
canfora in sito Îresco. 

Ecco il risultato delle nostre osservazioni : Vedi quadro n° IE, IIT. 


364 


Provenienza 
del siero 


Coniglio N. 1. 


Coniglio N. 2. 


Coniglio N. 3. 


Coniglio N. 4. 


Coniglio N. 5. 


Coniglio N. 6. 


G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


QUADRO II 
POTERE PREVENTIVO DEL SIERO 


© l 
UN £ | Quantitàa 
osA| TE ÊEE 
D'>| £s | disiero 

AUE 
2O © RE eutra- 
= Del lizzant 

= zante 

360 | 0.25 | 1/100000 


440 » 1/50000 
420 » 1/25000 
390 » 1/20000 


360 | 0 50 | 4/20000 
412 » 1/10000 


350 | 0.25 | 1/100000 
380 » 41/50000 
370 » 1/25000 


m2 | » | 1/20000 
42 | 0.50 | 4/20000 


364 » 1/10000 
500 | 0.25 | 1/100000 
450 » 1/50000 
460 » 1/25000 
474% » 4/20000 
480 | 0 50 | 1/20000 
420 » 1/10000 


346 0.25 | 1/10000 
382 » 4/50000 
560 » 1/25000 
328 » 1/20000 


352 0.50 | 1/20000 
349 » 1/10000 
416 0.25 | 17100000 
424 » |1 /50000 
438 » 1/25000 
450 » 1/20000 
436 0 50 | 1/20000 
Lkk » 1/410000 
424 0.25 | 1/100000 
452 » 1/50000 
445 » 1/20000 
372 0 50 | 1/20000 
368 » 1/10000 


[Morta dopo 17 giormi. 


Risultato dell’ esperimento 


Morta dopo 3 giorni con tutti i sintomi 
della psittaccosi. 


Id. dopo 4 giorni. 
Id. dopo 8 » 


Ha avuto sintomi morbosi, perù è ri- 
masta in vita. 


Morta dopo 9 giorni. 


Rimasta in vita avendo avuto AE Sin- 
tomi di malattia. 


Morta dopo 4 giormi. 
Id. dopo 7 » 
Rimasta in vita dopo gravi sintomi di 

malattia. 

Id. perd i sintomi sono statipiü lievi. 
Sintomi gravissimi per 45 giorni, poi 

si è ripigliata. 
Sintomi di malattia meno gravi. 
Morta dopo 2 giorni. 

Id. dopo 7 » 

Id. dopo 5 » 

Id. dopo 12 » 

Id. dopo 14 » 


Rimasta in vita dopo gravi sintomi di 
matattia. 


Morta dopo 8 giorni. 
Id. dopo 12 » 
Id. dopo 15 » 


Rimasta in vita dopo lunghe sofferenze 
(14 giorni). 


Morta dopo 24 ore. 
Rimasta in vita dopo breve malattia. 
Morta dopo #4 giorni. 
Id. dopo 9 » 
Id. dopo 14 » 
Rimasta in vita dopo gravissima malatt. 


Con gli stessi 
sintomi. 


Rimasta in vita. 
Morta al 6° giorno. 
Id. al 10° » 
Rimasta in vita dopo grave malattia. 
Morta al 18° giorno. 
Rimasta in vita. 


DELLA PSITTACCOSI 365 


QUADRO III 


IDEM 
SE SE D CE PR 7, 
Quantita Quantità = 
. . . œ © 
£ ete nou de gl die siero di miscela E. $ | Esito 
SANT CotUTa MIA Leutralizzante|  inoculata = 


Di Coniglio sano.| 5cc 10 c.c.| 1/5 dic.c.|Cavia.| 345 | Morta. 
| 2 Id. 1/10 » 382 | Id. 
il di 3 gi. Id. Id. » S39h Id 
10 20 PAL 0,50 » 472 | Id. 
5 5 1/10 » 450 | Id. 
Del Coniglio N. 1.| 5 di 10 » 1/10 1 » 486 | Viva. 
2 d54p1) 4710 1/5 » 478 | Id. 
1 di 5 » | 1/100 1/10 » 322 | Morta. 
4 di 3 » Id. 1/10 » 354 | Viva. 
Del Coniglio N. 2.| 5 di 5 » | 1/10 1 » 370 | Id. 
tiGh 2 1/20 1/5 » |385 | Id. 
1 di 3 » 4/10 1/10 » 440 | Morta. 
il 4/100 4/10 » 450 | Viva. 
1 di 10 » Id 1/100 » 320 | Morta. 
Del Coniglio N. 3.| 5 1/10 il » 350 | Viva. 
2 Fa nl 1/20 1/5 » [374 | Id. 
4 1/100 4/10 » 382 | Morta. 
4 Id. 1/100 » 390 | Viva. 
Del Coniglio N. 4.| 5 di 5 » | 1/10 1 » 450 | Id. 
2 1/20 1/5 » 312 | Morta. 
1 1/50 1/10 » 436 | Id. 
1 1/100 1/100 » 382 | Viva. 
Del Coniglio N. 5.| 5 1/10 1 » 390 | Id. 
2 1/20 1/5 » 374 | Morta. 
1 di 3 » | 1/50 1/10 » 330 | Viva. 
1 1/100 1/100 » 360 | Id. 
Dei Coniglio N. 6.| 5 d'A 1 » |382| Id. 
2 4/20 175 » 340 | Morta. 
1 1/10 1/10 » 350 Id. 
1 1/180 1/100 » 360 | Viva. 


IL IMMUNITA TOSSICA 


L’immunità specifica dei veleni ha altra origine dalla batterica- 
Dobbiamo al Behring il concetto delle antitossine, cioè che nell” 
immunizzazione attiva il potere protettivo del siero ê dovuto alla 


366. G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


presenza di sostanze neutralizzanti le tossine (anticorpi); v’ è quindi 
un parallelo colla teoria di Kruse, perchè qui le sostanze da frenare 
non sono le sostanze di attacco dei Batteri, le lisine, ma le loro 
tossine. Tutte le sostanze tossiche (tetano, difterite, tubercolosi, 
pneumonite, colera, tifo), alla dose a cui non sono ancora letali 
per l’individuo, hanno la capacità di risolvere la malattia, superata 
la quale resta modificata negl’ individui il grado di sensibilità per 
il veleno, aumentato cioè o diminuito secondo la dose; se questa & 
giusta, la sensibilità pud essere scemata, se poi, adoperando dosi 
sempre maggiori, si ripete il trattamento, alla fine anche gli indi- 
vidui più sensibili restano immunizzati, verso le più forti dosi di 
veleno. Questo che è il meccanismo dell’ immunità tossica, come è 
inteso universalmente, fu fondato dalle ricerche, di Ehrlich sulla 
ricina ed abrina, e compiuto da quelle di Behring e Kitasato sul 
tetano; nel sangue dei vaccinati non era un potere battericida 0 
attenuante che si sviluppava, ma uno assolutamente antitossico. 

Il Klemperer lo riconobbe anche nel sangue dei vaccinati contro 
le Pnemococco, quantunque non sia assodato; ed in generale, 
in tutte le malattie in cui è dimostrabile una tossina, esso si afferma: 
e la siero — terapia coi suoi luminosi effetti n’è stata la pratica 
applicazione. Questo anticorpo aumenta di quantità col progre- 
diente adattamento dell’organismo immunizzato ; esso è sempre 
attivo contro il veleno che lo produsse (gli esperimenti di vaccini 
plurivalenti sono ancora controversi), che anzi è dimostrata la 
nessuna azione di un siero contro specie aflini ; cosi risulta dalla 
esperienza di Pieifler per i Tifo-simili, pei Colera-simili, per quelle 
di Parascandolo pei Piogeni. Il tempo della comparsa del minimo 
grado d’immunità, in cui l’animale ricetta l’antitossina varia 
secondo gli animali da 3 a 5 di (Piocianico, Wasserman), nè 
dipende questa cosiddetta immunità fondamentale dalla quantità di 
sostanze introdolte ; ma solo dalla reazione specifica che offre 
l’animale, per cui taluni, con energico trattamento preventivo, 
non sono immunizzati a suflicienza, mentre altri, Con minimo 
trattamento, ma à reazione pronta, presentano forte immunità, 
ed & il vus stesso. secondo Wasserman, che determina questa 
reazione specifica di immunità. Ma questa immunità tossica acqui- 
sila si dilegua gradalamente, qualora, con introduzioni ulteriori 
di veleno, non si determini una nuova reazione dell’ organismo; 


DELLA PSITTACCOSI 367 


cid sempre proporzionatamente alla resistenza acquistata da 
questo ; e di più l’immunità pud crescere in determinati limiti. 
Il dosamento del contenuto in antilossine di un siero è dato dal 
numero di dosi minime letali, che l’unità di volume del siero 
neutralizza, e riesce a ci bene il netodo delle miscele. 

La sorgente dell’ antitossina nel sangue è oscura. Il Gabritshevski 
ed il Roux ammisero che fosse dovula à una speciale attività delle 
cellule dell’ organismo reagenti-all’ infezione; ma si osserva che 
questa sostanza patogena & altiva solo contro la forma di malattia 
nel cui decorso si origina (la tetanica contro la tossina tetanica, cc...) 
per cui Buchner crede sia dovuta ai Batterii, o questi entrino 
almeno nella sua formazione. (Immuno-toxo-proteina, Emmerich); 
quindi le antitossine sarebero sostanze batteriche specifiche, e 
cosi si spiegherebbe come l’immunizzazione si abbia, sia per coltura 
attenuata, sia per coltura sterilizzata, essendo la produzione della 
sostanza immunizzante sempre nelle colture, solo che nel primo 
caso vi concorre anche l’organismo. Bebring ammise si trattasse 
non di sostanze neoformate, ma di una mutata attività neo-acqui- 
sita dei componenti albuminoïdei dell’ organismo, in reazione al 
veleno specifico. Ma l'assenza di antitossina nel sangue in casi di 
immunità (casi di Vaillard et di Bebring nel telano) ; e d’altra parte 
la presenza di antitossina (Behring)nel sangue,senza che l’organismo 
si rivelasse inimune verso le tossine, anzi mostrando minore resis- 
tenza, lasciava dubbiosi nel giudizio sull’ essenza dell’ immunità. 

Cid Behring ha cercato di risolvere colla duplice distinzione della 
immunità istogena duratura, dipendente dal cangiamento del tes- 
suto, provocata dallo stimolo dell anticorpo, e dell’ altra transitoria 
da siero, provocala dal passaggio temporaneo dell anticorpo pel 
sangue. 

Se non che, l’affermare (Behring) che tutte le infezioni si ridu- 
cono ad un avvelenamento, e tutta la reazione degli organismi 
variamente infetli si riassume in una sola, la produzione del 
controveleno, non & esatto. Chè vi sono infezioni, in cui la parte 
dovuta alle tossine è poco definita e definibile; visono processi, 
che conducono all'immunizzazione verso i Batterii e non verso le 
tossine rispeltive; vi sono animali immunizzati, il cui siero dis- 
piega proprietà essenzialmente battericide, e non antitossiche 
percid è prematura la conclusione del Behring. 


368 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


Gli studi sul colera (Pfeifter, Kolle), sullo Streptococco (Aronson, 
Neufeld), e sullo Pneumococco (Pane, Kruse, Bonaduce), mostrano 
che i filtrati dei suddetti Batterii contengono sostanze atte a favorire 
il rispettivo processo infettivo, ma non tossine specifiche ; cioè vi 
sono Batteri che producono sostanze nocive alla rispettiva diffu- 
sione nell’organismo infetto, ma capaci di riprodurre solo in parte 
minima il processo infettivo, e l’immunizzazione ha per effetto, 
in questo caso, la produzione di sostanze neutralizzanti questa 
diffusione. 

Queste sostanze, se pure si collochino nello stesso gruppo delle 
antitossine, ne sono quindi diverse per l’azione. Non neutralizzano 
cioè nell’organismo il veleno che produce la malattia, come 
nel tetano, nella difterite, ma solo impediscono che penetri e si 
diffonda nel! organismo il Batterio, alla cui azione diretta sui tes- 
suti e sul sangue è dovuto il processo infettivo; infine allre sos- 
tanze avrebbero il mandato di attaccare direttamente il protoplasma 
batterico(fenomeno di Pfeiffer). Sicchè in riassunto i processi di 
difesa dell’ organismo potrebbero dirsi antitossico, quello ammesso 
dal Bebring in tutte le infezioni, antibatterico (antilitico Kruse), 
che si oppone alla diffusione; e battericida quello pel Colera, Pneu- 
mococco, Streptococco, Tifo, Coli, ecc... 

Queste proprietà si riscontrano nel sangue circolante, e poichè 
esse valgono a prevenire l’infezione o l’intossicazione, o anche a 
neutralizzare completamente gli efftetti nocivi dei Batteri, quando 
sono già pervenuti nell organismo, il siero pu essere preventivo 
o curativo, e l’immunizzazione con esso & passiva, poichè si tratta 
di sostanze neoformate, già pronte, che si trasportono dall orga- 
nismo immunizzante in uno nuovo e quindi il siero immunizza a 
seconda della sua azione battericida o antitossica. In casi speciali 
(Piocianeo, Difterite, Tetano) pud esercitarla entrambe, ma è sempre 
dipendente dal modo dell’ immunizzazione la presenza 0 no di 
questi due poteri. 

Ad esempio, immunizzando con dosi crescenti di colture viru- 
lenti, il potere battericida cresce notevolmente, ma diminuisce 
il potere antitossico, il contrario succede nell’ immunizzazione con 
virus diluito; donde risulta ancora che le sostanze battericide ed 
antitossiche sono di natura diyersa, perchè il loro aumento o la 
loro diminuzione nel siero si avverano indipendentemente. Come 


DELLA PSITTACCOSI 369 


i corpi antitossici e battericidi spieghino il loro potere immuniz- 
zante è ancora discusso ; sembra che il potere battericida del siero 
non sia superiore al normale in vitro, e nell’organismo animale 
non superi il triplo della dose mortale, e Wassermann spiega 
questo fatto ammettendo che l’organismo ha perduto il potere di 
transformare in modificazione attiva quella inattiva del siero 
immunizzante, ma di questo abbisognano altri controlli. 

Pel potere antitossico poi Ehrlich ammise all inizio un’azione 
mistica ; per la sua presenza l’organismo diventa immune. Il 
Bebring ritiene invece si tratti di vera azione neutralizzante dell’ 
antitossina sulla tossina senza intervento dell’organismo, Ma si 
osservi che noi non sappiamo questo punto di saturazione, chè 
miscuglio di siero e tossine, innocuo per un animale, non lo era 
per un altro diversamente sensibile (Buchner e Calmette). 

Lo stesso Behring ha notato che iniettando un Coniglio di siero 
e tossina, se non è riscaldato l’animale sopravvive, ma se si 
riscalda a 68° c. facendogli perdere il solo potere antitossico, 
l’'animale muoré ; sicchè siero e tossina restano l’uno di fronte 
all’altro ; é sugli elementi cellulari, sui quali agisce l’antitossina, 
sia rendendoli insensibili alla offese. sia stimolandoli alla difesa 
(Roux e Gabritshevsky, dando il nome da loro dato all’antitossina, 
di stimolina) Gli esperimenti di Roux pel miscuglio tetanico e dif- 
terico, di azione accentuata se si opera sopra un organismo giovane 
e non trattato ; di mancata, se sopra un individuo trattato in ante- 
cedenza, parlano in questo senso, come pure quelli recenti di 
Wassermann pel Piocianeo. Mescolando siero ed antitossina il virus 
resta immutato in vitro viceversa nell’organismo viene distrutto, 
sicchè è in questo che l’antitossina opera, rendendo, cioè, libera 
quella combinazione attiva per cui diviene innocuo. E andando 
più oltre nelle indagini, si è circoscritta l’azione stimolante sui 
leucociti, per l’azione fagocitaria, più per la fagolitica, ed invero 
una leucocitosi almeno locale è stato dimostrata da Gabritshevsky 
nell'immunizzazione con siero antidifterico. Ehrlich ammette 
recentemente, che la tossina batterica venga legata chimicamente 
dall’ antitossina, per la presenza di un gruppo atomico specifico del 
complesso tossinico, che possiede un’affinità massimale specifica 
per un determinato gruppo atomico del complesso antitossinico. 
Dalle modifiche, che la tossina subisce nell” organismo dipende 


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370 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


l’attenuazione di essa, e questa è determinata dalla saturazione dell” 
affinità coi gruppi antitossinici. Questi si dislocherebbero da parti 
del protoplasma cellulare e si sostituirebbero in eccesso, e passe- 
rebbero le catene laterali iperprodotte nel sangue costituendovi 
l’antitossina circolante. 

Riassumendo, i principi antitossici che compaiono nell’orga- 
nismo in presenza di una vaccinazione derivano dalla vita delle 
cellule modificate dal passaggio delle tossine secondo Behring, e 
si oppongono agli efletti stessi di queste, grazie ad un mecca- 
nismo, secondo gli uni, di attenuazione, secondo gli altri, di 
protezione per l’economia; ma in ispecial modo per la stimola- 
zione nell’ organismo ; secondo, Ehrlich per legame di catene late- 
rali di protoplasma cellulare con gruppi tossici, con cui banno 
affinità. 

Tali principii tossici sono diffusi a preferenza nel fegato, nella 
milza, nelle capsule surrenali, anzi alcuni pensano ad una loro 
origine da questi organi. Il Tizzoni non potette vaccinare pel tetano 
animali smilzati; l'Hankin parlô di alexine spleniche, ma il Vaillard 
invece non constato proprietà antitossiche nella milza di vaccinati 
tetanici; per le capsule surrenali, in analogia col potere protettivo 
che esse esercitano contro le tossine organiche sull’ attività mus- 
colare, si parlo pure di potere antitossico, anche per la congestione 
che si osserva in esse nella intossicazione di tossine microbiche 
(difterite), ma non vi sono fatti in appoggio. [ leucociti secondo 
Metschnikoff concorrono alla loro formazione, secondo l’Hankin le 
cellule eosinofile vi contribuiscono, come anche la fagolisi, e in tal 
caso per i caratteri, le modifiche sono analoghe ai prodotti batteri- 
cidi e globulicidi. Infine si pensd da principio che un siero fosse 
tanto più attivo, quanto più l’animale fosse sensibile all’ infezione, 
donde una reazione più squisita dell” organismo ; oggi è dimostrato 
che se in generale è cosi, vi sono per6 ecçezioni e si giunge a Con- 
ferire immunità. sieno 0 no gli animali naturalmente refrattari. Ma 
una serie di richerche fatte recentemente sull’ idea di Ehrlich ha 
determinato il luogo elettivo, in cui si ha il legamento delle catene 
laterali e la produzione di antitossine. Per il tetano quisti processi 
avvengono nelle cellule del sistema nervoso (Ramson, Wasser- 
mann), nella polmonite nel polmone e midollo oeseo (Wassermann). 

Dalle ricerche esposte si rileva come il microrganismo, superate 


DELLA PSITTACCOSI 374 


le barriere naturali di difesa, è ostacolato nelle sue azioni vene- 
fiche : | 

4° Da sostanze di difesa preformate neï tessuti 0 alexine (com- 
posti battericidi, proteidi difensive); 

®% Dai leucociti per le fagocitosi, ed in più per la secrezione di 
analoghe alexine ; 

3 Da una suscettività variabile secondo le diverse specie, che 
poggia forse sulla azione distruttiva di veleni di alcuni organi 
(Zeehnissen). 


L'immunizzazione mira a perfezionare queste attività esistenti 
normalmente nell’ organismo, sia le protettive e difensive, sia 
quelle che si sviluppano nel resistere alla infezione o intossi- 
cazione (corpi antilitici, antitossine), chè non è la guarigione, 
se non una immunità acquisita ; talora questi mezzi protettivi sono 
dati dalla selezione ereditaria, dalla razza, dall’ età, e allora si 
ha l’immunità congenita e istogena. Queste attività di resistenza 
mirano o ad inibire lo sviluppo dei Batteri o a neutralizzarne la 
tossina, ma non proporzionatamente; talvolta è più l’uno che agisce, 
tal’ altra è l’inverso. I mezzi che noi usiamo a procurare artifi- 
cialmente lo sviluppo di queste resistenze organiche si riducono a 
dare una malattia benigna che vince la forte (vaiuolo), e o determi- 
nare il male in parte sprovvista d’importanza (peripneumonite 
bovina, inezioni nella coda), o una lesione circoscritta che rende 
refrattario il soggetto (Charrin, Piocianeo). Colla iniezione di colture 
viventi progressive, procuriamo attacchi sempre più forti di malat- 
tia; con tossine, o filtrati di colture, intossicazioni sempre mag- 
oiori, non perd da fare avvenire una essudazione, ma per dare alla 
lotta magsiore contributo di sostanze vaccinanti. Sicchè nell’immu- 
nità artificiale si avrà maggiore contributo di alexine, di essuda- 
zione cellulare, di leucocitosi locali, di corpi inibenti lo sviluppo o 
battericidi, e nelle intossicazioni di antitossine; nella immunità 
passiva il trasporto di questi corpi neutrallizzanti, gli antilitici, le 
antitossine. 

In diverse malattie si è tentata l’immunizzazione tossica. Infatti, 
contro i Piogeni e Streptococchi dell’ eresipela si sono immunizzati 
animali (Miranov, Parascandolo) servendosi delle inoculazioni di 
colture filtrate, previo trattamento con acido fenico. Per lo Pneumo- 


372 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


cocco della polmonite si sono usati i prodotti delle colture o estratti 
di visceri o di sangue di Conigli infetti. 

Il Foà si servi dell’ estratto glicerico di sangue di Conigli infetti. 
Per il Bacillo del tifo si è usato il filtrato di colture velenose non 
riscaldate. 

Il Sanarelli iniettd colture morte contenenti tossine. Pel Bacillo 
del colera il Ferran si servi di colture sterilizzate e filtrate. — Pel 
Bacillo della difterite, circa la immunizzazione tossica, si sono 
fatti i più interessanti studii. Behring si servi di inoculazioni di 
colture filtrate di Bacilli attenuate dal calore, Parascandolo e de 
Meis riuscirono ad immunizzare Cani con colture filtrate; ma, un 
alto grado d’immunizzazione nel Cavallo, fu trovato dal Roux 
servendosi di tossina ipertossica. Molti osservatori seguirono 
questo esempio. 

Pel tetano si è tentata la stessa via (Cattani, Tizzoni, Vaillard, 
Roux, Behring, Courmont e Doyon. 

Dei tentativi d’immunizzazione sono stati fatti per la tubercolosi. 

Pel Bacillo dell’influenza Bruschettini si à servito anche di col- 
ture filtrate. 

Per il Bacillo del carbonchio lo Chamberland il Roux el’Hankin 
ottennero buoni risultati inoculando colture sterilizzate. Seguendo 
tali tentativi anche noi abbiamo provato d’immunizzare animali 
contro il Bacillo della psittaccosi, ed il metodo di cui ci siamo 
serviti per la immunizzazione tossica è stato il seguente : abbiamo 
ottenuto, mercè ripetuti passaggi attraverso il corpo di Conigli, 
una coltura, della quale bastava 1/100 di c. c. per uccidere in tre 
giorni una Cavia del peso medio di grammi 400. Abbiamo messo 
in 25 fiale del brodo sterile, inficiandole col nostro Bacillo, reso 
virulento. Questi recipienti furono tenuti a temperatura di 37 C. 
Dopo 24 ore dall’innesto cominciammo ad inoculare 1/10 di c. c. 
di questa coltura, addizionata con 0,50 c. c. °/, di acido fenico, e 
filtrata (tossine) ; e cosi proseguendo, le inoculazioni venivano fatte 
con 1/5, 1/2, 1, 1,50 c. c. fino a 30, 40 c. c. di tossine successiva- 
mente più antiche e quindi più tossiche, fino ad arrivare all’ultima 
inoculazione di tossina in 60 giorni, cioè alla 25° fiala : 

Riportiamo nei quadri IV, V, i risultati ottenuti degli esperi- 
menti di immunizzazione tossica; nei quadri VI, VII, VIE, i risul- 
tati degli esperimenti siero-terapici. 


DELLA PSITTACCOSI 379 


OUA’DRO LV 


IMMONIZZAZIONE CON TOSSINE 


© 
Se L iAaee 
rs | Quantita Reazione da parte dell’ animale 
Del à Età della 
della © © | di tossina : 
: a ao), TA tossina Temperatura 
inoculazione _ inocu Locale LENPES EIRE Generale 
LA Prima | Dopo 
1901 
6 Luglio. |2400| 1/100c c.| 1 giorno 37.939 |Malassere ed 
inappetenza. 
(e 2390) 1/10 3 38 2 | 38.9 
41 2380| 1/10 5 37.9 | 38.4 
13 2360| 1/10 7 Lieve ede-| 37.8 | 39 |Diarrea osti- 
ma. nata. 
45 2370| 1/2 9 38.4 | 39.4 
17 2380| 1 11 38.2 | 39.6 
19 2340| 1 14 31.9 | 39.2 |Inappetenza, 
diarrea 
21 2350| 1,50 17 38.2 | 38.9 
25 2380| 2 20 Edema |38 239.5 Diarrea osti- 
| considere- nata. 
vole. 
28 2350| 3 20 37.8 | 39.4 
31 2340| 4 25 37.6 | 39.6 
4 Agosto. |2360| 5 20 38.2 | 38.9 
7 2310| 6 39 38.4 | 38.8 
10 [2350! 7 40 38.2 | 39 
12 23410) 8 45 38.3 | 39.2 
15 2380| 9 50 Arossi- |38 |39.5 
mento. 
20 236010 55 37.9 | 39.7 
22 2340/11 60 38.6 | 38.8 
|| 26 2360112 65 38.5 | 38.9 
28 234013 70 37.9 | 39.4 
30 2330113 70 38.6 | 39.2 
ESPERIENZE DI CONTROLLO 
Cavia 300 gr. 1/20 c. c. di tossina di 60 giorni, morta dopo 3 giorni. 
» 350 gr. 1/30 c. c. » d » » CS) 
DR ere 41/5080 C. 2 » » » & » 
» 400 gr. 1/100 c. c. » » sopravvissuta. 


274 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


QUADRO :V 


IDEM 


ù Reazione da parte dell’ animale 
Data . Quautità 


della di tossina 
inoculazione inoculata 


LÉ BAITS LE RER eg NE RU CE 
tossina | Temperatura 
a, Generale 
Prima | Dopo 


1901 


2 Luglio. |8748| 1/100c.c.| 1 giorno|Lieve aros-| 38.2 | 39.3 [Lieve males- 
simento. sere. 


8700| 1/10 38.4 | 38.8 


8754| 1/2 Considere |38.4 | 39.2 | Inappetenza. 
vole ede- 
ma. 


8762 38.2 | 38.6 
8740 38 1 |38.8 


8712 Vasto as-|38.2|39.4 Vomito, diar- 
cesso con rea per 
necrosi. 3 giorni. 


8604 38.4 | 38.6 
8660 | 38.2 | 39.2 
Agosto. |8690 | 38.2 | 39 


8700 Arrossi- | 38.4 | 39.3 
| : men{o. 


8720), |38.2 39.2 
8740 : 38.2] 39.41 Malessere. 
8712 38.1 | 39.5 
8694| 9 38.2 | 38.7 
8692110 38.1 | 38.6 
870012 38 |38.4 


871514 38.2 | 38.9 | Inappetenza 
di 24 ore. 


2 Settembre|8684 39 
8650) 39.1 
8704 .3 | 39.3 
8720 39.2 
86602 .2 | 39.4 


Cavia 380 gr. 
412 gr. 
370 gr. 
404 gr. sopravvisuta. 


DELLA PSITTACCOSI 379 


GŒULDE O0 V'I 


PROTERE PREVENTIVO DEL SIERO 


| 


Esito dell 
Quantità | innesto | Quantità | Quantita 


in nuovo |. j ù : 
m € 
di coltura rent di tossinaldi miscela 


‘infrettante sterile | infettante | inoculata 
in vitro 


Quantità 


Provinienza |die siero 


del siero neutra 
lizzante. 


della Cavia 
Esito della 
inoculazione 


5 
© 
| 
a 
@ 


8.11/100 c. ce | 1/2 c.c. | sviluppo.| 1€ c. 
1/10 sterile. 
1/2 
9,11/100 
1/10 
1/2 
. 10.11/100 sviluppo. 
1/10 sterile. 
1/2 | 
1 
Coniglio N. 11.11/100 sviluppo. | 
1/10 sterile. 
1/2 
Coniglio N. 12.11/100 
1/10 
1/2 
Cane N. 1....11/100 sviluppo. 
1/10 
1/2 sterile. 
: l 
...|1/100 sviluppo. 
1/10 
1/2 sterile. 
....|1/100 sviluppo. 
1/10 sterile. 
1/2 
0. 14740 sviluppo. 
1/2 


| 


276 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


QUADRO VII 


POTERE. PREVENTIVO DEL SIERO 


a 


ni et © 2 e 
Provenienza ci a a urine 
d s TAN di siero Risultato dell’ esperimento 
el siero a>4| D |, s 
D 3 ©  limmunizzante 
eh Le} .— 
Coniglio N. 7.| 374 | 0.25 1 100000 Morta dopo 3 giorni. 
325 1/50000 ASE) 10 » 
362 1/25000 Viva. 
370 1/20000 
415 | 0.50 1/20000 
| 419 1/10000 
Coniglio N. 8.| 432 | 0.25 4 /400000 Morta dopo 6 giorni. 
360 1/50000 » 43 » 
375 4/25000 Viva. 
382 1/20000 
420 | 0.50 1/20000 
390 1/10000 
Coniglio N. 9.| 425 | 0.25 1/100000 Morta dopo 5 glorni. 
460 1/50000 » 11 » 
472 1/25000 Viva. 
384 1/20000 
365 | 0.50 1/20000 
371 1/10000 
Coniglio N. 10.| 318 | 0.25 1/100000 Morta dopo 8 giorni. 
295 1/50000 » 11 » 
450 1/25000 » 147 » 
500 1/20000 Viva 
483 | 0.50 | : 1720000 
455 1/10000 
Coniglio N. 11.| 460 | 0.% 41/100000 Morta dopo 12 giorni. 
381 1/50000 Viva. 
310 4/25000 
350 1/20000 
420 | 0.50 1/20000 
410 4/10000 
Coniglio N. 12.| 433 | 0.25 1/100000 Morta dopo 3 giorni. 
4A1 1/50000 » IG » 
461 4/25000 Viva. 
384 1/20000 
492 | 0.50 1/20000 
465 /10000 
Cane N. 1..... 328 | 0 25 4/100000 Morta dopo 2 giorni 
332 4/50000 » 5 » 
415 1/25000 » 10 » 


Viva. 


Cane N° 2.2... 420 | 0.25 1/100000 Morta dopo 4 giorni. 
Le 1/50000 » 8 » 
Viva. 


430 | 0.50 4/20060 Morta dopo 6 » 
440 1/10000 Viva. 

Cane”N. 3.::.° 318 | 0.25 1/100000 Morta dopo % giorni. 
360 4/50000 » 10 » 
370 1/25000 » 18  » 
320 1/20000 Viva. 
400 | 0 50 1720000 Morta dopo 7 giorni. 
420 1/10000 Viva. 

Cane N. #.....| 410 | 0.% 1/100000 Morta dopo 5 giorni. 
42h 1/50000 » 7 » 
365 | 0.50 1/25000 » 12 4 
370 1720000 Viva. 
418 1/20000 Morta dopo 140 giorni. 


4/10000 Viva. 


DELLA PSITTACCOSI É 371: 


QUADRO VIII 


POTERE PREVENTIVO DEL SIERO 


Quantita Quantità 
di tossina di siero_ Animale Peso Esito 
infettante |neutralizzante 


Provenienza 
del siero 


EL 


 Coniglio N. 7. LC. 1/10 ce. c. Cavia. 
1/20 
1/50 
1/100 
Conigilo N. 8. 1/10 
1/20 
1/50 
4 /100 Morta. 
Coniglio N. 9. 1/40 Viva. 
1/20 
4/50 Morta. 
4/100 
Coniglio N. 10. 1/10 \ Viva. 
4/28 
4/50 
4/100 
. Coniglio N. 11. 1/10 
4/20 
4/50 
1/100 Morta. 
Coniglio N. 12. 4/10 Viva. 
| 1/20 | 
1/50 
1/100 nee 
Cane N. 1 110 ou ns 
1/20 
4/50 
1/100 
1/40 
1/20 
4/50 
1/100 
1/10 
1/20 
4/50 
1/100 
1/10 
4/20 
4/50 
1/180 


378 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


me IMMUNITA DA NUCLEO-ALBUMINA 


Come già abbiamo innanzi riferito la maggiore importanza si dà 
oggidi ai veleni primari, percid abbiamo voluto studiare anche 
questo dato in rapporto all immunizzazione. All uopo, col processo 
da noi in questo lavoro indicato, abbiamo preparato una certa 
quantità di nucleina e di nucleo-albumina in maniera da poterne 
disporre per parecchie osservazioni. Ed ecco come queste sono 
state condotte : 


Le inoculazioni di nucleo-albumina venivano fatte o nel cavo 
peritoneale, via preferita, o nel torrente circolatorio; ma poichè 
in quest’ ultimo caso i fenomeni consecutivi eranosi intensi da dare 
spesso la morte dell’ animale, cosi si preferiva la prima. La nucleo- 
albumina veniva sottilmente polverata in mortaio sterilizzato e 
sospesa in acqua distillata e sterilizzata : le inoculazioni si facevano 
con una delle solite siringhe di Roux. 


Notammo subito che quelle di 3 centigr. di nucleo-albumina 
riuscivano mortali, e l’ animale dopo poco tempo dall’ inoculazione 
moriva rapidamente coi sintomi, che a suo tempo esponemmo, 
sicchè, per fare che l’animale avesse potuto bene tollerarla, era 
necessario incominciare ad iniettare quantità minori di À cg. in 
im 2 ces diiacquas 0 


Esponiamo in due tabelle riassuntive (IX e X) la media dei 
risultati ottenuti sopra quattro Conigli e due Cani. 


Dopo l’ultima iniezione, come sempre, gli animali erano tenuti 
a riposo per alcuni giorni, e poi sottoposti al dissanguamento, ed 
il siero era raccolto, come al solito, e provato per il suo potere 
antibatterico, antitossico, antinucleo-albuminico. Il risultato è 
riassunto nel quadro n° XI. 


DELLA PSITTACCOSI 379 


QUADRO IX 


IMMUNIZZAZIONE CON NUCLEO-ALBUMINA 


= Quantità Reazione da parle dell’ animale 
Data 2 di ] 
à Ë © | albumina Temperatura 
inoculazione = l'inoculota | Locale ns — Generale 
TD Prima| Dopo 
1901 
15 Luglio... | 2430 | 0.001 gr. 38.2 | 38.6 
19 2440 | 0.002 38 4 | 38.9 
19 2400 | 0.005 Lieve edema. | 38.3 | 38.8 
21 2390 | 0.010 38.4 | 39 |Malessere ed inap- 
: , petenza. 
23 2320 |o.o12 | 38.4 | 39.2 
26 2360 | 0.015 38.3 | 39.4 |Diarrea abbastan 
za intenea di 
breve durata. 
28 235% | 0.017 38.4 | 39.3 
30 2348 | 0.020 38.6 | 39.8 
4 Agosto...| 2344 | 0.025 38.4 | 39.6 
3 2302 | 0.027 31.9 | 39.2 
5 2344 | 0.030 38.3 | 38.8 
7 2330 | 0.035 38.7 | 38.8 | Inappetenza e 
diarrea. 
a 2326 | 0.040 Arrossimento.| 38.6 | 39.2 
16 2348 | 0.045 38.4 | 38 9 
18 2350 | 0.050 38.6 | 39.2 
23 2320 | 0.052 : 38.2 | 39.1 
26 2310 | 0.055 38.4 | 38.8 
28 2350 | 0.057 38 6 | 39.2 
30 2344 | 0.060 38.4 | 39.4 
2 Settembre| 2362 | 0.060 38.2 | 39 4 
% 2360 | 0.060 38.3 | 39.4 


ESPERIENZE DI CONTROLLO 


Cavia 322 gr. 0.01 gr. di nucleo-albumina morta dopo  ore. 
» 343 gr. 0.005 gr. » » .dopo 24 ore. 
» 362 gr. 8.001 gr. » sopravvisuta. 


380 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


QUADRO X 
IDEM 
Quantita Reazione da parte dell’ animale 
Data - 
di nucleo- 
della ] o TT ——" —— 
: ÉESORE albumina Temperatura 
He inoculata Locale ne Generalé 
Prima| Dopo 
19 Euglio... | 8725 | 0.001 gr. |Lieve edema.| 38.2 | 38 6 
23 - | 8710 | 0.002 98.7 | 38.8 
27 8750 | 0.005 Lieve edema.| 38.5 | 38.9 
30 8640 | 0.010 Edema notevole. | 38.4 | 38.6 | Lieve malessere 


ed inappetenza. 
2 Agosto...| 8512 | 0.020 Arrossimento | 38.7 | 38.9. 


intenso. 
5 8500 | 0.030 Edema. 38.5 | 39 
7 8460 | O 040 38.4 | 38.9 
9 8420 | 0.050 Forte edema. | 38.6 | 39.2 
45 8480 | 0.060 Arrossimento.| 38.4 | 38.6 
18 8450 | 0.080 Edema 38.7 | 339 | : Diarrea. 
23 8000 | 0.090 Formazione di| 38.6 | 38.8 
ascesso. 
25 7650 | 1.00 37.9 | 38.6 
29 7430 | 1.10 Edema. 38.2 | 38.9 
31 7420 | 1.20 38.5 | 38.9 
2 Settembre| 7430 | 1.30 38.6 | 39 Vomito, inappe- 
tenza. 
5 7318 | 1.50 Edema. 38.4 | 38 8 
7 7500 | 2.00 ‘| 36.3 | 38.9 
9 A 7720 | 2.10 Arrossimento.| 38.2 | 38.8 
11 7210 | 2.20 38.6 | 39 
13 7380 | 2.50 38.5 | 38.8 
15 7528 | 2 50 | 38.4 | 38.9 


ESPERIENZE DI CONTROLLO 


Cavia 420 gr. 0.01 gr. di nucleo-albumina morta dopo 2 ore. 
» 348 gr. 0.805 gr. » » dopo 2 giorni. 
» 315 gr. 0.001 gr. » soprayvissuta,. 


DELLA PSITTACCOSI 


QUADRO XI 


QUADRO COMPARATIVO DEL 


|| Provenienza 


del siero 


Coniglio 13 


Coniglio “4 


Coniglio 15 


Coniglio 16 


Cane 5 


Cane 6 


Quantità di siero |} 
neutralizzante 


1/40 di cc. 
1/20 
1/50 
1/100 
1/10 
1/20 
1/50 
4/100 
1/100 
1/10 
1/20 
4/50 
1/100 
1/100 
1/10 
1/20 
1/50 
1/100 
1/100 
1/10 
1/20 
1/50 
1/100 
1/100 
1/10 
1/20 
1/50 
1/100 


Quantità di cul- 
{ura infettante 


| 


© 
no) 
oc 


Peso della Cavia 


POTERE PREVENTIVO DEI 


Esito 


Viva 
) 
Morta 
» 
Viva 


Viva 
» 

» 
Morta 
» 
Viva 
Morta 


sina infettante 


Quantità di tos- 


© 
RO 
(CE 


0.25 


Peso della Cavia 


D Go 
= O0 
XX ND 


LS) 
HO] 
1 


Esito 


Morta 
» 
Viva 


) 


» 
Morta 
Viva 
Morta 


Viva 
» 


Morta 


IV° IMMUNITA DA NUCLEINA 


DIVERSI 


Quantità di 


nucleo-albumina infettante 


2 
=) 
no) 
oQ 
dr! 


0.03 
0.02 


0.03 
0.02 


0.03 
0.02 


381 


SIERI 


Peso della Cavia 


Esito 


Morta 
Viva 
» 

» 
Morta 
) 
Viva 

» 
Morta 


Le inoculazioni di nucleina erano praticate nello stesso modo 
come quelle di nucleo-albumina. 


I risultati ottenuti sono riassunti nei quadri seguenti : 


XIT-XIIT). 


1 


(Nri 


382: G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


QU'A D:RO XI 


IMMUNIZZAZIONE CON NUCLEINA 


Dala Reazione da parte dell’animale 


della 
inoculazione 


Quantita 


Le Divx Temperatura 
inoculata Locale nl Er Generale 
Prima| Dopo 


del Coniglio 


8 Luglio.... ; 38.2 | 38.9 


10 , 38.4 | 39.3 Malessere 
inappetenza. 


1% 2640 ë 38.2 | 39.4 
2430 38.4 | 39.2 
2440 , 38 5 | 40 


2370 .0: Arrossimento.| 38.3 | 39.9 |Malessere, inappe- 
tenza, diärrea. 


2750 .025 38.2 | 39.3 
2280 38.6 | 39.6 
2320 ; 38.2 | 39.8 


2340 J 38.4 | 39.4 | Diarrea per 24 
ore; Coma per 
48 ore. 


2290 ! 38.3 | 39 5 
2200 à 38.2 | 39.6 
2250 à 38.4 | 39.7 


2220 ô Forte edema. | 38.2 | 39.5 | Coma di breve. 
durata. 


2365 | 1. 38.4 | 39.2 
2312 | 1. 38.2 | 39.4 
2180 | 1. | 38.4 | 38 6 
2290 | 1. | 38.3 | 38.9 
3 Settembre| 2460 . 38.4 | 38 8 
5 2398 | 1. 38.3 | 38.9 


ESPERIENZE DI CONTROLLO 


360 gr. 0.01 gr. di nucleina morta dopo 5 minuti. 
372 » 0.005 » : » »  dopo 24 ore. 


380 » 0.001 » » sopravvissuta. 


Data 
dell” 
inoculazione 


Peso 
del Cane 


| 


15 Luglio .... [10160 
20 . [10060 
24 - 10000 
10010 
9890 


9820 
9870 
9430 
9250 
9260 
9340 
9400 
94145 
9380 
9450 
9420 
9680 
9510 
12 Agosto ...| 9560 
15 9582 


» 318 gr. 
» 360 gr. 


DELLA PSITTACCOSI . 383 


QUADRO 


Quantità 
di 
nucleina 
inoculata 


0.001 gr. 


0.002 


0.005 


0°010 


-0.020 


0 030 
0.040 
0.050 
0.060 
0.070 
0.080 
0.090 
4 00 
1.10 
1 5 
1.50 
1.75 
2.00 
2.50 
3.00 


IDEM 


XIII 


Reazione da parte dell’animale 


A 


Locale 


Forte edema. 


Arrossimento. 


ASscesso. 


Arrossimen(o. 


Edema. 


ASscesso. 


Arrossimento. 


Edema. 


Arrossiment{o. 


Temperatura 
SE Generale 
Prima Dopo 


38.2 | 38 8 
38.4 | 39 

38.3 | 38.9 
38.2 | 38.8 


38.4 | 39 Diarrea e inap- 
petenza. 


38.3 | 38.8 

38.5 | 38.6 

38.2 | 38.4 

38.4 | 38.8 | Lieve malessere. 
38.4 | 38.6 |Diarrea per 48ore. 
38.5 | 38.9 

38.2 | 38.8 

38.4 | 38.9 

38.3 | 39 

38.2 | 38.6 

38.4 | 38.5 | Lieve malessere. 
38.4 | 38.4 

38.2 | 38 6 

38.4 | 38.9 

38.6 | 38.5 


ESPERIENZE DI CONTROLLO 


Cavia 420 gr. 0.01 gr. di nucleina, morta dopo 15 minuti. 


0.005 gr. » 
0.001 gr. » sopravvissuta. 


»  dopo 28 ore. 


Anche dopo l’ultima di tali inoculazioni gli animali erano tenuti 
in riposo per alcuni giorni, e poi soltoposti al dissanguamento, il 
siero veniva raccolto nella maniera consueta e provato per il suo 
potere antibatterico, antitossico, anti-nucleinico (quadri XIV-XV). 


384 


G. AJELLO E C. PARASGANDOLO 


QUADRO XIV 


QUADRO COMPARATIVO 


Provenanza 
del siero 


Coniglio N. 17. 


Coniglio N. 18. 


Coniglio N. 19. 


Coniglio N. 20. 


Cane N. 7. 


Cane N. 8. 


DEL POTERE 


Quantità di siero 
neutralizzante 

Quantità di col- 
tura infettante 

Peso della Cavia 


1/10 c. c. 


ES 
Q 
Q 


Viva 
» 

» 
Morta 
» 
Viva 
» 
| Morta 

» 
» 
Viva 
Morta 


Quantità di tos- 
sina infettante 


1c.c. 


PREVENTIO DEI SIERI 


Peso della Cavia 


382 
315 
372 


Quantitàa di nu- 
cleina infettante 
Peso della Cavia 


Viva |0.02gr | 335 
427 
382 
418 
371 
379 
431 
435 
366 
377 
385 
394 


Morta 
» 
Viva 
» 


Morta 


DELLA PSITTACCOSI 38) 


QUADRO XV 


QUADRO COMPARATIVO DEI DIVERSI SIERI 


= 


Provenienza Unita Unità Esito dello esperimento 
del siero neutralizzante infettante sulla Cavia di controllo 


Coniglio N. 1. | 1/20000 da 0.25 a 0,50 | Rimasta in vita con sintomi 
di malattia 


. [1725000 ad 1/10000 | da 0.25 a 0.50 » 
. |1/10000 0.50 » 
1/20000 ad 1/10000 0.25 a 0.50 | Sopravvissuta dopo 
di malattia 
4 /20000 ad 1/10000 0.25 a 0.50 
» 
1/25000 ad 1/10000 
» 
» 


1720000 ad 1710009 


1/50000 ad 1/10000 

42. |1/25000 ad 1/10000 

Cane N. 1. | 1/20000 ad 1/10000 
2. 


3. 

L. 

Coniglio N. 13. 
14. 

45. 

16. 

Cane N. 5. 

6. 

Coniglio N.17. 
418. 

49. 

20. 

Cane N. 7. 
ÉTÉ 


V° POTERE CURATIVO DEL SIERO 


Il siero di questi animali è curativo contro la malattia ? 

Per rispondere a tale domanda abbiamo eseguiti gli esperimenti 
che esponiamo : 

12 Esperienza. — Ad un Coniglio di pelo bianco, del peso di 


Archives de Parasilologie, V, n° 2, 1902. 


1 
Qc 


386 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


2874 gr. con temperatura rettale 383 C., abbiamo praticato una 
inoculazione sottocutanea di 0,50 c. c. di coltura di Bacillo della 
psittaccosi. Dopo tre giorni dalla inoculazione l’animale ha inco- 
minciato a manifestare i primi sintomi della malattia . rifiutava il 
vitto, stava accovacciato ; scosso, subito ricadeva nello stato 
primitivo ; ail’ 8 giorno comincio la diarrea di una certa intensità 
della durata di quattro giorni, e coma ; la temperatura rettale 
oscillava tra 39°-4002 C. AI 6° giorno della malattia iniziammo la 
cura di siero di altro Coniglio immunizzato con tossine di questo 
Stesso Microbo ed alla terza inoculazione, di 5 c. c. per volta, 
l'animale incomincid a ripigliarsi nel suo stato generale : la tempe- 
ratura rettale discese fino a 38,4 C. l'appetito man mano ricomparve, 
la diarrea cessù € l’animale guari. 

22 Esperienza.— Ad un Coniglio di pelo bianco e nero, del peso di 
2726 gr. con temperatura rettale di 3802 C.; praticammo una inocula- 
zione sotto la pelle di 0.5 c.c. di coltura. AI 4° giorno si ebbero i sin- 
tomi noti della malattia. Al G°giorno dalla inoculazione i sintomi si 
accentuarono sempre di piü, tanto che credemmo prossima la fine. 
In queste condizioni iniettammo 5 c.c. di siero di Coniglio immuniz- 
zalo, e ripetemmo la iniezione dopo 5 ore. L’animale andô man 
mano ripigliandosi, in modo che alla quarta iniezione di siero 
immunizzante proteva considerarsi guarito. 

3 Esperienza. — Ad un Coniglio di pelo nero, del peso di 2860 gr. 
con temperatura rettale 38° C. inoculammo 1/100 di c. c. di tossina 
ipertossica di Bacillo della psittaccosi ; dopo 24 ore l’animale fu 
preso da gravi sintomi della malattia rifiutando il cibo, accovac- 
ciandosi sui quattro arti, e poi ponendosiin decubito laterale ; 
aveva diarrea profusa, anuria completa, e di tratto manifestava 
scosse convulsive. In questo stato facemmo una inoculazione sotto- 
cutanea di 5 C. c. di siero di sangue di Coniglio immunizzato, con 
tossine di questo Microbo. In seguito a questa iniezione l’animale 
incominciô a migliorare lentamente, con persistenza perû della 
diarrea, e dello stato comatoso. Fu allora che ci decidemmo a prati- 
care una seconda inoculazione, anche di 5 c. c. In seguito a questa 
l'animale decisamente incominciô a migliorare, tanto che il coma 
scomparve, la diarrea fini quasi ad un tratto, e l’indomani notammo 
che aveva incominciato a mangiare parte della sua razione. 

Per eccesso di precauzione volemmo iniettare di una terza dose 


PP 
f 


DELLA PSITTACCOSI 387 


di 5 c.c. di siero, e l’esito della cura fu ottimo : la miglioria pro- 
gressiva e notevole condusse l’animale a completa guarigione. 

4 Esperienza. — Ad un Coniglio di pelo rossiccio, del peso di 
2670 gr., contemperatura rettale di 38° 3 C. fu praticata una inocu- 
lazione di 4/10 di c.c, di tossina del Bacillo della psittaccosi. Dopo 
48 ore si ebbero i soliti sintomi della malattia. Inoculammo all’ani- 
male, già ridotto in grave condizione, 5 c.c. di siero di Cane, immur- 
nizzato con tossine del Bacillo della psittaccosi ; pero, forse per il 
ritardato intervento, il risultato fu poco proficuo, tanto da deciderci 
a praticarne una seconda, ma dopo 24 ore da questa, presentandosi, 
appena una passeggiera miglioria, ne praticammo una terza, nelle 
stesse proporzioni della prima; poi una quarta, ed infine una 
quinta, iniezione. e, solo dopo quest'ultima, si ebbero manifesti 
segni di miglioria, che si protrassero fino alla completa guari- 
gione. | 

Da questo esperimento si potrebbe ricavare che il siero del Cane 
presenta una efficacia meno spiccata di quello di Coniglio. 

5t Esperienza. — Ad un Coniglio di pelo nero, del peso di 
3200 gr., con temperatura rettale 3804 C., praticammo una inocu- 
lazione di nucleo-albumina nelle preporzioni di 0.5. L’animale, 
dopo 6 ore dalla inoculazione, cominciô ad avere delle scosse con- 
vulsive ; serbava decubito laterale nei momenti di tregua, e stato 
comatoso, rispondendo poco agli stimoli, ed eccitato faceva degli 


Sforzi per sollevarsi, ma presto ricadeva nella primitiva posizione. 


Rifiutava il cibo, aveva forte diarrea, temperatura rettale 37° C. 
ed anche meno. Praticammo una inoculazione di siero di animale 
immunizzato con dosi crescenti della stessa nucleo-albumina nelle 
solite proporzioni di 5 c.c., per i fatti morbosi non modificavansi, 
in maniera da obbligarci a fare una seconda iniezione, nelle stesse 
proporzioni, dopo alquante ore; ma lo stato dello animale rimase 
immutato, sicchè dopo 48 ore, dalla ultima inoculazione, si ebbe 
la morte. 

5a bis. — Ripetemmo l’esperimento con un secondo Coniglio del 
peso di 2670 gr. nelle stesse proporzioni della sostanza inficiante, 
perô le inoculazioni di siero le praticammo poco tempo dopo la 
comparsa dei primi sintomi, facendole succedere a più breve 
intervallo ; e solo dopo di aver praticato sei inoculazioni di siero 
immunizzante, cioè in toto 30 c.c., si ebberoi segni di miglioria, 


388 G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


che durarono fino dopo 8 giorni, portando l’animale a completa 
guarigione. 

62 Esperienza. — Ad un Coniglio di pelo bianco, del peso di gr. 
2620, con temperatura rettale 3802 C. fu inoculato nel connetttvo 
sottocutaneo 0,5 c. c. di nucleina, e dopo poche ore si manifesta- 
rono gli stessi sintomi come pei precedenti animali. 

Inoculammo allora 5 c. c. di siero di sangue di Coniglio immu- 
nizzato con tossine batteriche, Fin dalla prima inoculazione l’ani- 
male incomineid a manifestare una lieve miglioria ed alla quarta 
delle inoculazioni di siero, fatte alla distanza di 6 a 10 ore l’una 
dall’altra, il Coniglio useciva di pericolo, . 

78 Esperienza. — Ad un Coniglio di pelo rossiccio, del peso di 
grammi 2424, con temperatura rettale 39,3 C., fu inoculato 0,5 di 
nucleo - albumina, preparata da colture batteriche del micror- 
ganismo in parola, secondo il metodo indicato ; dopo 6 ore si mani- 
festarono sintomi gravissimi di malattia conducendo l’animale in 
fin di vita. Furono allora inoculati 5 c. c. di siero di Coniglio 
immunizzato con dosi minime e crescenti della stessa nucleo — 
albumina, e notammo una miglioria da farci sperare la guarigione, 
epperù praticammo una seconda iniezione, ma l'animale cadde in 
uno stato comatoso, con temperatura rettale di 35,8 C., e presto 
mori. 

82 Esperienza. — Ad un Coniglio di pelo nero, del peso di 
grammi 2570, con temperatura rettale 382 C. inoculammo 0,5 
di nucleo-albumina, e, come nel Coniglio precedente, si manifes- 
tarono gli stessi sintoni di malattia, perd subito ricorremmo alle 
inoculazioni di siero di Coniglio immunizzato con tossine del nostro 
Bacillo. 

Dopo la seconda inoculazione di 5 c. c. l’animale incomincid a 
migliorare, e dopo la 4 inoculazione. nelle medesime proporzioni, 
migliorando sempre, pervenne a guarigione completa. 

Dall’insieme di questi esperimenti ci è dato ritenere che il siero 
più efficace è quello degli animali immunizzati con colture 
batteriche prive di Bacilli, cioè con tossine e quindi ritorniamo 
alla già esposta idea che le nucleine rappresentano una parte del 
veleno. 


DELLA PSITTACCOSI 389 


VA INDIVIDUALITA SPECIFICA DEL BACILLO 
DELLA PSITTACOSI. 


Al principio di questo lavoro è stato esposto che vi sono stati 
Autori, i quali hanno affermato che il Bacillo della psittaccosi 
fosse lo stesso dello Pneumococco della pneumonite. Noï, oltre di 
aver visto che anche la manifestazioné della infezione per gli 
animali è diversa da quella prodotta dalla inoculazione dello 
Pneumococco della polmonite, abbiamo voluto ricercare ancora 
dal punto di vista del potere protettivo del siero di animali immur- 
nizzati con Bacillo e colture di Bacillo della psittaccosi ed infettati 
con Pneumococchi della polmonite. 

Ecco i risultati esposti nalla tabella seguente : n° XVI. 


QUADRO XVI 


INDIVIDUALITA SPECIFICA DEL BACILLO DELLA PSITTACCOSI 


Quantità di siero 
neutralizzante 
Provenienza | di animaliimmu- 
del siero nizzati contro il 
Bacillo della 
psittaccosi 


Quantità di 
coltura di Pneu- 
MOCOCCO infettante 


Peso della |  Esito dell’- 
Cavia esperimento 


Coniglio N. 1. 1/A0O c. c. 
» » 2 1/10 
1/20 
1 
Coniglio N.3. 1 
1,40 
1/20 
1/50 
1/100 Soppravvissuta 
Coniglio N. 4. 1/50 Moria 
1 
1/10 
Coniglio N. 5. 9 
il 
1/10 
1/20 
Coniglio N. 6. 


» 1/10000 484 » 
» 1/10000 492 » 


= 19 © & 


390: G. AJELLO E C. PARASCANDOLO 


| Quantità di siero 
neutralizzante 
Provenienza |di animali immu 
del siero nizzati contro il 
Bacillo delta 
psittaccosi 


Coniglio N. 7. 


Coniglio N. 8. 


Coniglio N. 9. 


Coniglio N. 10. 


Cane N. fi. 


= 
= O1 © © = NN CG & ©: 


C9 NO 
= ND = ND © © © 


di Pneumococco Cavia 


Quantita 


di coltura Peso della Esito dell'- 


: esperimentato 
infettante 


1 
0,50 

1/10 
1/100 
1/10000 

1 

0,50 

1/10 
1/100 
1/100000 
1/10 
1/1000 
1/10000 
1/1000 
1/100000 
1/100 
1/100 
1/1000 
1/10000 
1/1000000 


_ 1/40 


1/100 
14/1000 
1/10000 
1/10 
4/100 
1/1000 
1/100 
41/1000 
1/100 
1/10000 


CONCLUSIONI 


Dalle nostre esperienze possiamo dunque ricavare le seguenti 


conclusioni : 


1° Che il Bacillo della psittaccosi è una individualità specifica 
con specifici caratteri morfologici, fisiologici e biochimici. 

2° Che le colture filtrate sono tossiche per i comuni animali da 
esperimento ed i Bacilli riescono proporzionatamente più dannosi 
per il Coniglio e per la Cavia, meno per il Cane. 


DELLA PSITTACCOSI 391 


8e Che dalle colture filtrate si puo ricavare una sostanza dotata 
di potere tossico, cioè una ptomaina. 

40. Che con adatti terreni di coltura, e opportuni trattamenti 
chimiei, si pu da questi terrenispeciali, dopo allontanati 1 Batterii, 
estrarre due sostanze cioè una nucleina ed una nucleo albumina, 
entrambe dotate di potere tossico pei comuni animali da labora- 
torio, anche in piccolissime dosi. 

5° Che con. colture batteriche si possono immunizzare Conigli e 
Cani, ed il siero di questi animali è dotato di potere preventivo e 
curativo. | ; 

6° Che colture filtrate di Bacilli della psittaccosi, inoculate, danno 
immunità ai Conigli ed ai Cani, ed il siero di questi animali riesce 
preventivo contro le tossine batteriche e curativo della malattia. 

7 Che le inoculazioni ripetute di nucleo-albumina e di nucleina 
possono del pari immunizzare i Conigli ed i Cani e preservarli 
contro inoculazioni di dosi avanzate di queste sostanze, ed il siero 
degli animali resi immuni aleune volte riesce pure curativo. 

80 Che la immunizzazione riesce meglio per i Conigli, che pei 
Cani, perchè i primi sono più suscettivi alla malattia. 

9% Che il modo più efficace per ottenere l’immunizzazione & 
l’inoculazione di colture filtrate, e cid è in accordo colle idee che 
le nucleo-albumine e le nucleine sieno una parte del veleno batte- 
rico, mentre nel liquido di colture filtrato si trovino disciolte altre 
sostanze, che non sono ancora state isolate allo stato di purezza 
chimica. 

10° Che il siero degli animali immunizzati con colture filtrate 
quello che possiede potere preventivo e curativo, superiore agli 
altri sieri di animali immunizzati con Batteri, o con nucleo-albu- 
mina, o nucleina. | 


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DELLA PSITTACCOSI : 393 


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Revue de médecine, 1892 ; Semaine médicale, 1895 ; Société de biologie, 
1889; La Presse médicale, 1895. — Rorscx und FossBENDER. Berichte 
der deutschen chem. Gesell., 1864, 1869. — Roux et YERsIN. Annales 
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Annales de l’Institut Pasteur, 1887, 1888, 1893, 1894. — Rovicui. 
Riforma medica, 1890. — Rurrer. Annales de l'Institut Pasteur, 1891. 
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DELLA PSITTACCOSI 395 


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Hygiene, VI. — SoBeruelmM. Hygien. Rundschau, 189%. — STERN. 
Riforma medica, n. 30, 1893 ; Deutsche mediz. Woch., 1892. — Spica. 
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Z\EGLER, Anatomia patologica, 1898. — Zinno. Riforma medica, 


n° 218, 1893. — Zuezzer und SoNNENSCHEIN. Berliner klin. Woch., 
n° 12, 1896. 


REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 


F. KeRscHBAUMER. — Malaria, ihr Wesen, îhre Entstehung und ihre 
Verhütung. Wien und Leipzig, W. Braumüller, in-8° de VII-170 p. avec 
12 planches, 1901. Prix : 8 couronnes — 7 marks. 


Le paludisme, sa nature, son origine, sa prophylaxie, telles sont les 
trois intéressantes questions traitées dans l’ouvrage du D’ Fritz Kersch- 
baumer. Ù 

C’est un Protozoaire parasite du sang qui produit le paludisme; il appar- 
tient à la classe des Sporozoaires et à l’ordre des Hémosporidies. Trois 
espèces, Plasmodium malariae, P. vivax et P. præcoæ, vivent dans le sang 
de l’Homme, où elles se multiplient par un processus asexué. L’infection 
combinée résulte de la présence, dans le sang d’un même individu, de 
plusieurs générations successives de parasites d’une même espèce. 
L'origine du paludisme ne peut être attribuée ni à l’eau (Wassertheorie) 
ni à l’air (Luftiheorie); une seule explication est aujourd’hui admissible, 
c’est l'infection par les Moustiques (Mosquitotheorie). À ce propos, l’auteur 
met en évidence les relations qui existent entre le paludisme et le genre 
de vie de certains Moustiques, les Anopheles. Il décrit alors l’évolution de 
la forme sexuée des Hématozoaires dans l'organisme de l’Anopheles, puis 
indique la manière dont celui-ci transmet le parasite à l'Homme. 

Après avoir ainsi exposé d'une façon sommaire la nature et l’origine de 
la maladie, il étudie la manière de l'éviter. Cette troisième partie, de 
beaucoup la plus considérable, est exclusivement consacrée aux Mous- 
tiques, à leur description, à leur biologie, aux moyens à employer pour 
les détruire. 

La famille des Culicides renferme plusieurs genres, parmi lesquels les 
genres Aëdes, Anopheles, Culex. Les Aëdes sont rares; les Culex très com- 
muns, mais inoffensifs ; les Anopheles seuls nous transmettent le germe 
du paludisme. Empêcher les Anopheles de piquer, détruire les parasites 
du paludisme chez l'Homme, exterminer les Anopheles seront par consé- 
quent les seuls moyens prophylactiques efficaces. 

L'auteur prend comme types Culex pipiens d'une part, Anopheles maculi- 
pennis d'autre part; il étudie la morphologie et l’évolution de ces Insectes 
en les comparant l’un à l’autre. La ponte, l'œuf, l’éclosion, les larves, leur 
babitat, leurs mœurs, la faune (Zooplankton) et la flore (Phytoplankton) 
des eaux où elles vivent, la transformation de la larve en nymphe, les 
nymphes et leur transformation en Insectes parfaits, l’époque de l'appa- 
rition de la première génération, la durée de son cycle complet, la pro- 
portion relative des mâles et des femelles, sont autant de questions 
étudiées avec le plus grand soin. 

Die Anophelen entwickeln sich nur in Tümpeln, die Malaria ist nur ein 
Tüanpelfieber, conclut l’auteur avant d'exposer les moyens destinés à 


1 


REVUE BIBLIOGRAPHIQUE , 397 


combattre les Anopheles. Asphyxier les larves et les nymphes dans l’eau, 
en répandant du pétrole à la surface, ou les empoisonner au moyen de 
produits toxiques, tels sont les procédés de choix, vu notre impuissance 
à nous débarrasser des Insectes adultes. 

A la suite d’un index bibliographique très complet, se trouve une table 
donnant la température et le régime des vents à San Pelagio, en Istrie, 
où l’auteur a fait ses expériences, depuis le 1° janvier 1900 jusqu’à la fin 
d'avril 1901. L'ouvrage se termine par 12 planches, dont quelques-unes 
en couleur, représentant avec clarté le développement des deux espèces 
de Moustiques prises pour types. 

Le livre du D' Kerschbaumer, où le rôle des Moustiques dans la trans- 
mission du paludisme est mis une fois de plus en évidence, à une époque 
où cette question préoccupe à juste titre les savants du monde entier, 
aura certainement tout le succès qu'il mérite. — M. N.-L. 


D' Robert BExLa, Die Carcinomlitteratur. Eine Zusammenstellung der 


in- und ausländischen Krebsschriften bis 1900.:Berlin, Richard Schætz, 
1901. Un vol. in-8° de 259 p. Prix : 6 mk. 


Ce livre donne la bibliographie complète du cancer ; il est donc par 
son essence même impossible à résumer. C’est un travail considérable, si 
l’on songe que l’auteur a dû compulser 5.500 publications. Cette longue 
liste bibliographique est cependant très facile à consulter, grâce à deux 
tables : l’une par ordre alphabétique des auteurs, l’autre par ordre de 
matières. 

La question du cancer est à l’heure actuelle tellement importante qu’elle 
intéresse à la fois le médecin, le chirurgien, l’anatomo-pathologiste, le 
parasitologue et le thérapeute. C’est une question mise à l’ordre du jour 
de tous les Congrès de médecine. On ne sait encore rien de l’étiologie du 
cancer et l’on ne peut qu’applaudir à des ouvrages, comme celui-ci, qui 
rendent un service éminent à la science, en facilitant le travail des 
chercheurs. — J. G. 


NOTES ET INFORMATIONS 


La lutte contre les maladies infectieuses (III, 359; IV, 320, 636; 
V, 194). — Tuberculose. — Il a été parlé à maintes reprises dans ces 
Archites de la lutte entreprise par les pouvoirs publics des différents pays 
contre la tuberculose. Au point de vue prophylactique, cette lutte est carac- 
térisée surtout par des affiches, dont plusieurs ont été décrites et figurées 
ici même. Elles recommandent au public de s'abstenir de cracher sur le 
sol. A ce point de vue, nous ne pouvons nous empêcher de regretter que la 
France soit tombée dans l’exagération et que l’on ait commencé par vou- 
loir empêcher le public de cracher dans les rues, alors qu’il eût été beau- 
coup plus naturel de l’habituer tout d’abord à ne pas cracher sur le sol, 
dans des salles closes. Il en est résulté que ces recommandations ont été 
immédiatement tournées en dérision et que les excellentes mesures qui 
ont été prises pour empêcher de cracher dans les bureaux de poste, dans 
les tramways, dans les gares, dans les chemins de fer, etc., ne seront 
véritablement respectées que le jour où la police et la justice pourront 
leur donner une sanction. 

Il en est de même en Italie, où la tuberculose fait au moins autant de 
ravages que chez nous et où le public, du haut en bas de l’échelle sociale, 
crache partout avec un sans-gêne, qui n’a véritablement son égal dans 
aucun autre pays. Il faut reconnaître, du reste, qu'ici encore les munici- 
palités se sont émues et que, dans la plupart des Musées, en particulier 
dans ceux de Florence, les touristes peuvent voir de belles affiches blan- 
ches à grands caractères noirs, qui sont généralement ainsi conçues : 


VIETATO DI SPUTARE 


Or, pour se rendre compte de l'effet considérable de la défense, il suffit, 
même devant une de ces affiches, d'adresser là parole à un gardien. Il va 
immédiatement, comme par politesse, détourner légèrement la tête et, à 
la face des lois, lancer à terre une énorme mucosité. Après quoi, soulagé 
et satisfait, il répondra tranquillement à vos questions. J'ai tenté l’expé- 
rience maintes fois et je l’ai toujours vue réussir. Vous pourrez même lui 
montrer l’affiche, mais vous n'arriverez pas à lui faire comprendre qu’on 
puisse attacher de l'importance à de semblables sornettes. 

Ce que je viens de dire des gardiens de Musées peut se répéter pour les 
conducteurs de tramways et tous les autres corps de métiers. Cela est 
profondément regrettable, car les crachats, ajoutés à l’ennui des Puces, 
des Poux, des Punaises et des Moustiques qui font de l’Italie méridionale 
le paradis des parasitologues, finiront par rendre certaines parties de ce 
beau pays complètement inhabitables pour toutes les personnes ayant 
quelque souci de la propreté et de l'hygiène. — J. G. 


OUVRAGES REÇUS 


Tous les ouvrages reçus sont annoncés. 


Généralités 

L. BEURNIER et P. CamBours, Joseph-Alexandre Laboulbene, 1825-1898. Dijon, 
gr. in-8 de 490 p., 1901. 

A. Bopparrr, L'enseignement de la médecine tropicale en Belgique. Janus, VI, 
15 septembre 1901. 

E. Brumprt, Mission de M. le V'° du Bourg de He en Afrique centrale. Notes 
et observations sur les maladies parasitaires (2° série). Archives de Parasilologie, 
M, p. 149-159, 1902. 

Lim-Boon-KenG et A. Bopparnr, Notice sur la toxicité des Poissons. Annales 
de la Soc. de méd. de Gand, in-8° de 11 p., 1901. 

M. Lüne, Notices biographiques. — XI. Johannes Müller (1801-1858). Archives 
de Parasitologie, V, p. 95-117, 1902. 

F. von OEreLE, Praehistorische Parasitologie nach Tierbeobachtungen. Archives 
de Parasitologie, V, p. 117-138, 1902. 

Sporozoaires 

A. Biccer, Sur quelques formes anormales du paludisme. Presse médicale, 
p- 160-162, 1901. 

A. Biccer, Sur l'apparition simultanée des Moustiques du genre Anopheles et 
des premiers cas de paludisme dans la région de Constantine. C. R. de l’Acad. 
des sc, 2 septembre 1901. 

A. Riccer, Sur la présence constante d'un stade grégariniforme dans le cycle 
évolutif de l’Hématozoaire du paludisme. C. R. de l’Acad. des sc., 10 juin 1901. 

A. Biczer, Paludisme. Contribution à l'étude de la fièvre intermittente de type 
quarte. Bulletin médical de l'Algérie, in-8& de 25 p., Alger-Mustapha, 1901. 

A. Bizcer, De la formule hémoleucocytaire dans le paludisme. XIII° Congrès 
international de médecine, Paris, in-8° de 7 p., 2-9 août 1900. — Bulletin méd. 
de l’Algérie, in-8 de 11 p., Alger-Mustapha, 1901. 

A. Bizcer, Une épidémie de paludisme dans le sud constantinois. XIIIe Congrès 
international de médecine, Paris, 2-9 août 1900. 

O. G. Cruz, Contribuiçäo para o estudo dos Culicidios de Rio de Janeiro. Brazil- 
Medico, in-8° de 15 p., Rio de Janeiro, 1901. , 

B. Grassi, A proposito del paludismo senza malaria. Rendiconti della R. 
Accademia dei Lincei, X, p. 123-131, 1901. 

B. Grass, Per la lotta contro la malaria. 1! Pooeiao, sezione prutica, in-8° 
de 12 p., 1901. 

J. Micuow, De l'influence de la découverte de Laveran sur la prophylaxie et la 
législation du paludisme. Congrès de l’Association pour l’avancement des 
sciences, in-8° de 45 p., Bastia, 1901. 

E. SerGenT, Existence des Anopheles en grand nombre dans une région d’où 
le paludisme a disparu. Annales de l’Institut Pasteur, p. 811-816, 1901. 


Helminthes 


Von Lixsrow, Entozoa des zoologischen Museums der kaiserlichen Akademie 
der Wissenschaften zu S'-Petersburg. Bull. de l’Acad. imp. des sciences de S'- 
Pétersbourg, XV, p. 271-292, pl. I et IL, 1901. 


400 OUVRAGES REÇUS 


Cestodes 


P. MinGazzini, Sull’ esistenza di una secrezione emassa dalla superficie del corpo 
dei Cestodi adulti. Rendiconti della R. Accad. dei Lincei, X, p. 307-314, Roma, 
1901. 

A.-E. SmiPcey, On a new species of Bothriocephalus. Proceedings of the Cam- 
bridge Philosophical Society, XI, p. 209-213, 1901. — [B. histiophorus chez 
Histiophorus sp., Océan Indien]. 


Nématodes 


Von Linsrow, Dorylaimus atratus n. sp. Boll. dei Musei di zool. e anut. 
comp. della R. Univ. di Genova, n° 109, 1901. 

G. Noé, Sul ciclo evolutivo della Filaria Bancrofti (Cobbold) e della Filaria 
immitis (Leidy). Ricerche del laboratorio d’anat. di Roma, VIII, p. 275-353, 
pl. XIX-XXI, 1901. 


Arthropodes 


R. BLancHaR», Sur la piqüre de quelques Hémiptères. Archives de Parasi- 
tologie, V, p. 139-148, 1902. 

G. NEUMANN, Révision de la famille des Ixodidés. Mém. de la Soc. Zool. de 
France, XIV, p. 249-372, 1901. 

E. TrouessarT, Note sur les Acariens marins (Halacaridæ) récoltés par 
M. H. Gadeau de Kerville dans la région d'Omouville-la-Roque (Manche) et dans 
la fosse de la Hague (juin-juillet 1899). Recherches sur les faunes marine et 
maritime de la Normandie, 3° voyage. Bull. Soc. des Amis des sciences naturelles 
de Rouen, p. 247-266, 1901. 

G. A. Wizrramson, Contribution à l'étude du rôle pathogénique des Insectes 
dans les pays chauds. Annales de la Soc. de méd. de Gand, in-8° de 11 p., 1901. 


Mycologie 


EpGar et A. BoppaErT, Contribution à l’histoire de la pinta. Annales de la 
Soc. de méd. de Gand, in-8 de 10 p., 1901. 


Le Gérant, F. R. DE RUDEVAL. 


A TS A EN 
IMP. LE BIGOT FRÈRES 


Archives de Parasitologie , V; 7902. 


Uro gonoporus armatus. 


VAI 


LithAnstv.E.AFunke Leipzig: 


; 


Re VIENT DE PARAITRE 
à la Société d'Éditions scientifiques et littéraires 
: MO TSEE F.R. de RUDEVAL et Cie 


PAG S T1. 


\ 


 PARASITOLOGIE ANIMALE 


| 


\ 


| 


Et 


—. } | ve 


} 


\Ÿ EE D: M. NEVEU-TEMAIRE 
à { { 


Préparateur au Laboratoire de Parasitologie de la Faculté de médecine de Paris. … 


(SP Avec 301 figures dans le texte , 
_. ET UNE PRÉFACE PAR LE PROFESSEUR R. BLANCHARD 


‘ Membre de l'Académie de médecine. 


e,7 


*, 


Un volume in-18 grand jésus de III-212 pages cartonné. Prix : Æ francs. 


] EE — + 


4 ; c L | l LR 

. Ilest peu de sciences qui aient fait, ces dernières années, des 
progrès plus rapides que la‘Bactériologie et la Parasitologie. Com- 
bien de maladies, dont on ignorait hier encore l’étiologie, ont été 
reconnues avoir pour cause des parasites végétaux ou animaux. 


_Laissant de côté les parasites végétaux, qui ont fait l’objet de nom-. 


bréux ouvrages, l’auteur s’est borné à l'étude des parasites animaux, | 
insistant surtout sur les découvertes récentes qui viennent de 
transformer complètement nos connaissances sur certaines mala- 


= dies parasitaires, telles que le paludisme et la filariose. 


C’est dans le but de faciliter ces études aux étudiants et aux 
médecins, que M. le Dr Neveu-LemaIRE à écrit ce Précis de 
Parasitologie animale. «Il y résume, dit M. le Professeur 
BLANCHARD dans sa préface, non seulement les ouvrages classiques 
de parasitologie et de zoologie médicale, mais aussi les questions 
plus nouvelles qu’il m'a entendu exposer à mon cours et dont nous 
nous entretenons journellement au Laboratoire. Il présente les 
faits sous la forme la plus concise, comme le veut le cadre d’un tel 
livre, mais aussi avec une précision et une exactitude auxquelles 
je me plais à rendre hommage. Sous un petit format et dans un 


nombre de pages très restreint, les) étudiants et les médecins y 


irouveront un résumé fidèle des notions les plus classiques et des 
découvertes les plus récentes ». 


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de RUDEVAL et Ci-, éditeurs, 4, rue Antoine Dubois, Paris, VI. 


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| ARCHIVES DE PARASITOLOGIE HE 


REDACTION : 45, rue de L'École de Médeeine, Pate 


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Les Archives de Parasitologie publient, des mémoires originaux écrits dans 
l’une ou l’autre des cinq langues suivantes ! français, allemand, anglais, espagnol 
et italien. Les auteurs de mémoires en langues étrangères doivent, autant que 
possible, FOURNIR UN TEXTE DACTYLOGRAPHIÉ (6CT1É àlla machiñe), afin de réduire 
les corrections au minimum. Z 


Ce texte doit être conforme aux règles suivantes : ET. f 
1° On appliquera strictement les règles de la nomenclature zoologique ou 


botanique adoptées par les Congrès internationaux de zoologie et de botanique ; 


20 On fera usage, tant pour e noms d'auteurs que pour les indications biblio- 
graphiques, des abréviations adoptées par ces mêmes Congrès ou par le Zoolo- 
gical Record-de Londres ; 

3° Les noms géographiques ou les noms propres empruntés à des s langues qui 
n’ont pas l’alphabet latin seront transcrits conformément aux règles interna- 
tionales adoptées par les Congrès de zoologie ; 

40 Tout nom d’être vivant, animal ou plante, commencera Dee une première 


lettre capitale ; > 


5° Tout nom scientifique latin sera imprimé en!italiques (souligné une fois sur 
le manuscrit). = C 

Dans l'intérêt de la publication et pour assurer le maximum de perfection 
dans la reproduetion:des planches et figures, tout en supprimant des dépenses 
inutiles, nos collaborateurs sont priés de se conformer aux rrelre FHITARIESS 

4 Dessiner sur papier ou sur bristol bien blane. 

2%/Ne-rien écrire sur les dessins originaux. 2 

3° Toutes les indications (lettres, chiffres, explication des figures, in seront 
placées sur un calque recouvrant la planche ou le dessin. 

4° Abandonner le plus possible le crayon à la mine de plomb pour le crayon 
Wolf ou l’encre de Chine. 

Les Auteurs d'articles insérés aux Archives sont instamment priés de renvoyer 
à M. le D: J. Gurart, Secrétaire de la rédaction, dans un délai maximum de huit 
jours, les épreuves corrigées avec le manuscrit ou l'épreuve précédente. 

Ils recevront gratis 50 tirés à part de leur:article. Ils sont invités à faire con- 
naître sans délai s’ils désirent en recevoir un plus grand nombre (50 au maximum), 
à leurs frais et conformément au tarif ci- dessous, Ce tarif ne visé que l’impres- 
sion typographique; il ne concerne point les planches, dont le prix peut varier 
considérablement. Toutefois, il importe de dire que, pour les exemplaires 
d'auteurs, les planches seront comptées strictement au pu de revient. Les tirés 
à part ne peuvent être mas en vente. 


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Une demi-feuille. . 

Un quart de feuille. 

Un'huitième’deffeuilles ets AMD USE CO ER EE sr 
Plusieurs fétilles) 400 "ONE MENT RE ne TA Tente 6 10 


Le Gérant : 


‘ ve | F. R. de RUDEVAL. 


300 — LILLE. — Imp. LE BIGOT Frères. 


15-Avril 1902. 


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LME PA EE MDP Pareissant tous les, trois mois . ê 
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Æ SOUS LA DIRECTION DE 
Sert ADS  RAPHAEL BLANCHARD . Ç RE 
5 à PROFESSEUR A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE BARS À 
À 3 fs 7 MEMBRE DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE % 
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De OMOTRRAR  deRUDEVAL et Ce: 5 ei 
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SOMMAIRE HR AN 
US 
J Gurart. — Le paludisme dans la campagne romaine et les récentes Tue 
riences du Professeur Grassi (avec 6 fig. et un portrait dans le texte). 401 
L. ne MarvaL. — Étude sur quelques Échinorhynques d'Oiseaux lavec 14 fig. 
dans Tlestexte) REC NS ASE EE RE aa RER RE ae PE PE UE € 412 
O. FUHRMANN. — Sur un nouveau Bothriocéphalide d’ Oiseau [Ptychobothrium 
armatum] (avec 6e dans lettexte) rene De AE: NE AE AD 
E. TROUESSART, — Endoparasitisme accidentel chez l'Homme d’une espèce de 
Sarcoptide . détriticole FAR SperOReus Il (avec 4 fig. dans, 
LORS QE) SPA A SRE PR CA ATEN AR ERA OR QAR LE A SN ee 0449 
E. BrumpT. — Mission de M. le Vte du Bourg de Bozas en Afrique centrale. É 
Notes sur les maladies parasitaires (2 série). Note complémentaire 
(avecdl'fe. dénenté tente) AUNIAL UE RATE EN eu AS Rene 460 
F. von OEFELE. — Studien über die altagyptische Parasitologie. Pets Teil : 
Innere Parasiten (avec 2 fig. dans le texte). : . . . . .. ÉNNERER 461 - 
G. P. Prana. — Notices biographiques. — XII. Gian Battista Ercolani (avec 
un portrait, un fac-simile et 2 fig. dans le texte) . . a re 504 
Déclaration du Roi, concernant les Chirurgiens qui s'embarquent sur les 
Navires HRURIRS et & visite du Coffre de Chirurgie CL NN EM <b51 
Notes et Informations. D ARE RQ Re A DS AE A Es EE Ne 1-57 
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ARCHIVES DE PARASITOLOGIE 


sont publiées par la 


Société d'Élitions scjent (ques el Httéraires 


F. R. DE RUDEVAL et C® 


Prière d'adresser le montant dés abonnements ou réabonne- 
ments à MM. F. R. de RUDEVAL et C*, Éditeurs, 4, rue Antoine 
Dubois, Paris, VIe.” 


LE 


PALUDISME DANS LA CAMPAGNE ROMAINE 
ET LES RÉCENTES EXPÉRIENCES DU Pr GRASSI 


(Deuxième campagne antipaludique : Ostie, 14901) 


PAR 


le D' J. GUIART 


C’est en septembre 1901 que j'ai eu l’occasion de visiter pour la 
première fois la campagne romaine. J'avais entendu parler bien 
souvent de cette contrée désolée, maïs il faut la voir pour s’en 
rendre un compte exact. On a l'habitude de la comparer à un 
désert; ce n’est pas absolument juste. Un désert évoque quelque 
chose d’aride et de nu, une région où l'Homme n’a jamais habité. 
Dans la campagne romaine il en est tout autrement : c’est une 
immense prairie où paissent de nombreux troupeaux de Bœufs et 
de Buffles; c’est une contrée richement irriguée, mais on n’y ren- 
contre ni forêts, ni champs cultivés. L'Homme ne s’y trouve que 
dans certaines conditions, dont nous parlerons tout à l’heure, et 
quand on distingue une maison, C’est presque toujours une ruine, 
une ancienne demeure abandonnée par ses habitants. Ce qui frappe 
surtout, c’est l’absence complète d’êtres humains et cependant on 
se rend compte à première vue que ces terres sont fertiles et 
pourraient nourrir de nombreux villages ; on se rend compte que 
ces terres ont été cultivées, que ces maisons ont été habitées et ce 
qui fait précisément la désolation de la campagne romaine, ce sont 
les ruines contemporaines que l’on voit partout. On ne peut s’em- 
pêcher d’être pris de terreur, en songeant à la quantité d'individus 
qui ont dû disparaître pour dépeupler une pareille étendue de 
terrain et pour déterminer leurs descendants à abandonner leurs 
Ioyers. Ce n’est pas le désert qu’évoque la campagne romaine, c’est 
la désolation et la mort. 

Les trains italiens ne sont pas du reste tellement rapides qu’on 
ne puisse, en passant, jeter un coup d’œil sur les gares (fig. 1) ou 
les maisons des garde barrières (fig. 2). L’attention se trouve même 


Archives de Parasilologie, V, n° 3, 1902. 26 


402 J. GUIART 


naturellement attirée par les grillages métalliques, qui en garnis- 
sent les fenêtres et les portes, et les font quelque peu ressembler à 
d'énormes volières. C’est là la protection mécanique imaginée par 
le professeur Grassi pour empêcher l'entrée des Anopheles et éloi- 
gner ainsi le paludisme de la demeure de gens, que le devoir pro- 
fessionnel oblige à vivre dans ces régions maudites. 

Le Dr Neveu-Lemaire a rendu compte dans ces Archives des 
expériences faites l’an dernier par le professeur Grassi sur les 
employés de chemin de fer de la région d’Albanella (1). Le résultat 
a été tel, que les compagnies de chemins de feritaliennes n’ont pas 


Fig. 1. Fig. 2: 


La protection mécanique contre les Moustiques, en Italie. 


Fig. 1. Gare de Fiumicino ; fig. 2, maison de garde-barrières entre Rome 
et Fiumicino. 


hésité à établir cette protection mécanique sur toutes les parties 
de leurs lignes, où règne le paludisme. C’est l’indice que l’on a com- 
mencé la lutte. Certains voyageurs à l’imagination romanesque 
regretteront peut-être de voir disparaître la malaria et la crainte 
superstitieuse qu’elle inspire. Certains artistes, trop épris d’idéal, 
regretteront ce collaborateur précieux, qui entretient le désert 
autour de la ville des Empereurs et des Papes, préservant ainsi 
Rome de la promiscuité d’une banlieue. Mais pour lItalien c’est 
une question vitale. L'Italie meurt par la malaria comme la France 
par l’alcoolisme et le peuple italien commence à comprendre qu’il 
est grand temps de s'attaquer au fléau. 


(4) M. Neveu-LemaiRE, Exposé des expériences du professeur Grassi sur la 
prophylaxie du paludisme. Archives de Parasitologie, IV, p. 233, 1901. 


1 


mr 


| 
| 
| 
| 


GRASSI 


PROFESSEUR B. 


404 J. GUIART 


Depuis longtemps les savants italiens se sont attachés à cette 
besogne et les noms de Lancisi, de Baccelli, de Marchiafava, de 
Celli, de Bignami, de Bastianelli et de Grassi resteront longtemps 
célèbres. Grassi en particulier, en montrant les agents de trans- 
mission du paludisme à l’Homme et en indiquant comment on 
peut se préserver des Anopheles, a des titres spéciaux à la recon- 
naissance de ses compatriotes. Aussi est-ce à l’heure actuelle l’un 
des hommes les plus populaires de l'Italie. 

Désirant voir de près le paludisme dans la campagne romaine, 
je ne pouvais être mieux renseigné que par le professeur Grassi. 

En arrivant à Rome, j’appris du reste qu'il était à Ostie, c’està- 
dire dans la zone réputée la plus dangereuse. C'était plus que je 
ne pouvais souhaiter ; je partis donc pour Ostie. J’y trouvai effecti- 
vement le professeur Grassi qui, avec l’aide des docteurs Pittaluga 
et Ritcholi, était occupé à faire de nouvelles expériences, dont je 
parlerai tout à l'heure. J’eus également le plaisir de faire la 
connaissance de M. Bisleri, chimiste à Milan et collaborateur 
du protesseur Grassi, ainsi que du D: Maggi, d’Ostia, et du Dr Bat- 
tara, de Zara, envoyé par le gouvernement autrichien pour étudier 
le paludisme. 

De l’ancienne ville romaine d'Ostium il ne reste que des ruines 
fort intéressantes, mais dont les fresques et les mosaïques sont 
malheureusement livrées à toutes les intempéries. Le village 
d’Ostia est d’origine toute récente. Il fut fondé, il y a une vingtaine 
d’années, par un groupe socialiste d'ouvriers agricoles, qui quit- 
tèérent Ravenne avec leur famille (trois cents personnes environ), 
dans le but de venir cultiver une partie de la campagne romaine 
et de pouvoir y vivre à leur guise. Le roi Humbert, s'intéressant à 
leur entreprise, les aida de ses deniers à construire toute une série 
de petites fermes, que l’on est étonné de rencontrer dans cette 
région et sur lesquelles on est encore beaucoup plus étonné de 
lire en grosses lettres DONO REALE et au-dessous, en plus petits 
caractères, Colonia agricola Ravennate, rapprochement bizarre du 
socialisme et de la royauté. La plupart des nouveaux arrivants 
succombèrent naturellement ; mais d’autres sont venus au fur et à 
mesure les remplacer et c'est ainsi que la colonie a pu se main- 
tenir jusqu'ici. 

Ce sont du reste des êtres bien intéressants que ces braves 


LE PALUDISME DANS LA CAMPAGNE ROMAINE 405 


Romagnols. Ils ont véritablement résolu la question sociale à 
Ostie et mettent leurs actes en rapport avec leurs principes. Ils 
n’ont rien de commun avec le gouvernement italien et nerecourent 
à la justice que lorsqu'ils sont en désaccord avec des gens n’appar- 
tenant pas à la colonie. Autrement ils se jugent entre eux et se 
punissent, soit par coups, soit en restant volontairement empri- 
sonnés pendant un temps fixé. Pas de mariage civil ou religieux, 
mais de simples contrats par consentement mutuel avec accom- 
pagnement de chants et de coups de fusil. Au demeurant, de très 
braves gens au milieu desquels vit un prêtre, dans une parfaite 
tranquillité, mais sans un seul client. 

Le roi Humbert aimait à vivre au milieu de ces gens, qui affron- 
taient la mort avec un tel courage et, pour en donner une idée, il 
se plaisait à raconter l’anecdote suivante. Un jour qu'il se prome- 
nait au milieu de la colonie, il rencontra sur le bord du chemin 
un vieillard grelottant de fièvre. « Comment vas-tu ? » lui demanda- 
t-il. « Très bien », répondit le paysan en essayant de se soulever ; 
mais il retomba mort aussitôt aux pieds du roi. Etonné de tant de 
courage, le roi Humbert aidait fortement de ses deniers les colons 
d'Ostie. Aussi, les Romagnols eussent-ils été les gens les plus 
heureux du monde, s'ils avaient pu se préserver du paludisme. 
Le plus amusant, c’est qu’ils considéraient les libéralités du roi 
comme une chose qui leur était due. En eflet, tout près d’Ostie, le 
roi possède une propriété avec de grandes chasses et des mares à 
Sanglier, que l’on considérait depuis longtemps comme des nids à 
paludisme. Si les Romagnols étaient malades, c'était donc par la 
faute du roi; aussi le menaçaient-ils d’une révolution, s’il ne 
versait pas l’argent demandé. Le roi, très amusé, s’exécutait 
toujours de bonne grâce. Breï le roi aimait bien ses socialistes et 
les socialistes au fond chérissaient le roi. 

C’est cette colonie que le professeur Grassi a choisie cette année 
comme champ d’expérience. Ayant vu les inconvénients de la 
protection mécanique par les toiles métalliques, il a voulu étudier 
les résultats que donnerait la protection chimique par la quinine 
ou par d’autres médicaments. Il venait à titre purement privé, 
sans aucune mission gouvernementale. [l expérimente tout d’abord 
la médication préventive de Koch par la quinine prise tous les huit 
ou neuî jours, mais il ne peut empêcher les accès. Il essaie ensuite 


406 J. GUIART 


la quinine à dose journalière et obtient également de mauvais 
résultats. Il s'adresse enfin à un mélange de quinine, de fer et 
d’arsenic, qui lui réussit merveilleusement. Il s'arrête finalement 
à un mélange existant tout fait dans le commerce, l’ésanophèle, qui 
lui fournit des résultats parfaits et constants. Cet ésanophèle. en 
plus de la quinine, du fer et de l’arsenic, renferme également des 
amers. Le mélange est présenté sous forme de pilules et a le mérite 
d’être fabriqué mécaniquement en très grande quantité, de telle 
sorte que les produits qui entrent dans sa composition sont par- 
faitement mélangés. Ce mélange n’est nullement un produit secret, 
puisque la formule en est inscrite sur tous les flacons ; il peut 
donc être exécuté par tous les pharmaciens. Toutefois, il a l’incon- 
vénient de produire des maux d’estomac, quand une pilule ren- 
ferme par hasard un peu trop d’arsenic. La formule des pilules est 
la suivante : 


Bichlorhydrate de quinine. . . . . . . 0 gr. 10 
HÉPALO AO TETE PT TES Mers Tee au 0 03 
Acide arSémHeUx 2 0 COM LAN" 0 001 
AN 6 ESS PRO or RAT EN Te = 0 45 


Chaque flacon d’ésanophèle contient 45 pilules ; deux flacons sont 
généralement nécessaires pour la guérison d’un paludique. C’est 
donc 90 pilules à prendre en 15 jours, c’est-à-dire six pilules par 
jour. C’est du moins là le remède des adultes, à partir de la 
quinzième année. De 7 à 14 ans, il suffira de quatre pilules par 
jour, soit deux pilules à six heures et deux pilules à neuf heures 
du matin. Pour les enfants de 3 à 6 ans, deux pilules par jour 
suifiront: la première à six heures et la seconde à neuf heures du 
matin. 

Pour les enfants en bas âge, il faut s’adresser à l’ésanophéline, qui 
renferme les mêmes principes actifs que l’ésanophèle, mais titrés 
différemment, suivant l’âge de l’enfant. De plus, cette ésanophéline 
se présente sous la forme d’une solution facile à prendre, de goût 
agréable et en même temps très réduite. 

Le flacon n° 1 s’adresse aux enfants âgés de 1 à 2 ans; il 
renferme 180 grammes d’ésanophéline à administrer à la dose de 
12 grammes par jour, en trois fois ; soit à six heures, à neuf heures 
et à midi. Un petit verre annexé au flacon représente la dose. 
Celle-ci est la suivante : 


LE PALUDISME DANS LA CAMPAGNE ROMAINE 407 


Bichlorhydrate de quinine . . . . . . 0 gr. 12 
ACIde ArSÉDIEUX Le CNT MTS Le 0 0003 
GitraiterdeTer DAC MMA RE 0 03 
AMELS ATEN PEN Er ES A ER ere tu à 0 10 


Le flacon n° 2 est destiné aux enfants âgés de 7 mois à { an. Il 
renferme 120 grammes d’ésanophéline à administrer à la dose de 
8 grammes par jour, en deux fois, soit 4 grammes à sept et à 
dix heures du matin. Chaque dose renferme : 


Bichlorhydrate de quinine . . . . . . 0 gr. 10 
Acide arsénieux. . . . . . . . . . . 0 0002 
Cirate dede rene ire RNA PRISES 0 013 
ATRÉT SA Rae dee OR PS Eee Det D ee 0 07 


Enfin le flacon n° 3, destiné aux enfants de 1 à 7 mois, renferme 
90 grammes d’ésanophéline à administrer à la dose de 6 grammes 
par jour, en deux fois, soit 3 grammes à sept et à dix heures du 
matin. Chaque dose renierme : 


Bichlorhydrate de quinine. . . . . . 0 gr. 08 
Acide arsénieux . : . . . Eee 0 00015 
Citrate defense ne LL sens NE 0 O1 
AN ES RAR PU AS MN et RE nn RE 0 05 


C’est avec cette ésanophèle et cette ésanophéline que le pro- 
fesseur Grassi a entrepris de faire disparaître le paludisme de la 
Colonie ravennate d’Ostie. Il le put d'autant plus facilement que son 
ami M. Félice Bisleri, chimiste à Milan et propriétaire du produit, 
mit immédiatement à sa disposition toutes les quantités néces- 
saires pour peuvoir faire en grand l'expérience entreprise. 

Le professeur Grassi vint à Ostie dès les premiers jours de juin, 
mais il eut tout d’abord quelques difficultés à faire accepter le 
traitement. Puis, au fur et à mesure que parurent les accès, les 
gens vinrent d'eux-mêmes demander à se faire soigner. En peu de 
jours, l’expérience put se faire sur la colonie tout entière. Le pre- 
mier soin fut de guérir les paludiques, grâce à la cure intensive 
de 15 jours, à raison de 6 pilules par jour, prises deux par deux à 
cinq heures, sept heures et neuf heures du matin. On fit de même 
chez les enfants une cure intensive par l’ésanoféline. 

Cela fait, le professeur Grassi n’employa plus l’ésanophèle qu’à 
dose préventive de 2 pilules chaque matin pour les adultes; il 
donna aux enfants une dose proportionnée d’ésanophéline. Ce trai- 


408 J, GUIART 


tement a été très sérieusement contrôlé. Les observations ont été 
prises avec soin et les médicaments n’ont pas été livrés aux 
malades. 

Chaque matin les gens du village viennent prendre leurs pilules 
devant le professeur Grassi, tandis qu’un homme à cheval va les 
faire prendre aux individus vivant dans les fermes des environs. 
L'expérience a duré tout l’été et duraïit encore à la fin de sep- 
tembre, quand je suis allé à Ostie ; maïs à cette époque, on pouvait 
en constater déjà les résultats. Il n’y a eu que quelques cas isolés 


Fig. 3. Fig. 4. 


Fig. 3. — Dispensaire de la colonie ravennate d’Ostie. Les fenêtres du premier 
étage sont celles du laboratoire du professeur Grassi el sont protégées contre 
les Moustiques par des toiles métalliques. 


Fig. 4. — Groupe des enfants de la colonie d’Ostie, après trois mois de traitement 
par l’ésanophèle à dose préventive. Ils sont en parfaite santé. Au milieu d’eux 
se tient le D’ Pittaluga, collaborateur du professeur Grassi. 


de fièvre en juin et depuis à peu près rien. Du reste pour servir de 
contrôle à son expérience, le professeur Grassi a eu l’idée de ne 
pas soigner les 60 ouvriers de l’une des deux aires à grains de la 
colonie. Or, il est arrivé ceci, qui se passe de tout commentaire, 
c’est que les 60 ouvriers traités par l’ésanophèle préventive ont été 
à peu près tous indemnes, tandis que les 60 ouvriers non traités 
ont tous, sans exception, contracté le paludisme. 

Au lieu d’émigrer, comme ils le font chaque année, les gens du 
village sont restés avec leurs enfants ; les rates se sont dégonflées 
et, au lieu de gens rachitiques au ventre ballonné, que l’on observe 
d'ordinaire, on ne voit plus que des hommes bien portants et des 


LE PALUDISME DANS LA CAMPAGNE ROMAINE 409 


enfants bien constitués (fig. 4). L'espoir renaît dans la campagne 
romaine, à tel point que des gens sont venus de Rome en villégia- 
ture à Ostie. Du reste, comme pour donner raison au professeur 
Grassi et à l’ésanophèle, j'ai vu des malheureux venir de Fiumicino 
(11 kil. d’Ostie), où règne une fièvre mortelle en dépit de la quinine 
distribuée par le gouvernement (1): ils venaient supplier le profes- 
seur Grassi de leur donner de l’ésanophèle, ce remède souverain 
dont ils avaient entendu parler. 

De plus, il s’est déjà produit un fait très intéressant : les paludi- 
ques étant guéris, les Anopheles, qui viennent les piquer, ne 
s’infectent plus; ils ne jouent plus le rôle d’agents de transmission 
de la maladie et il en est déjà résulté une amélioration considé- 
rable dans l’état sanitaire de la campagne d’Ostie. 

Cette amélioration peut se constater très facilement chez les 
campagnols, montagnards pauvres, qui, l’été venu, descendent 
dans la campagne romaine pour faire la moisson, dans les régions 
ou des tentatives de culture ont été entreprises. Ces gens vivent 
dans des villages absolument semblables à ceux que construisent 
les populations nègres du centre de l’Afrique. Les huttes sont 

_laites de paille, de branchages, de cannes et de plantes sèches. 
L'entrée est une simple ouverture et l’on doit se baisser fortemént 
pour y pénétrer. À l’intérieur, quatre pierres forment un foyer et 


(1) Depuis un certain temps, en effet, le gouvernement italien distribue de la 
quinine aux populations misérables de certaines régions paludiques. Bien plus, 
pour faciliter à tous les Italiens le traitement du paludisme, le gouvernement 
vient de décider récemment que le Ministère des finances allait mettre en vente 
des boîtes de bisulfate de quinine. 

Ce sont des boîtes en carton, carrées, de 10 cent. de côté et recouvertes de 
papier vert. D’un côté est écrit: « bisolfato di chinino, grammi 10 », et de 
l’autre : « Rimedio efficace contro la malaria ». Ailleurs on a écrit les princi- 
pales instructions pour prendre le médicament, le prix, la loi qui en règle la 
vente et autres avertissements. Chaque boîte porte la signature du fonctionnaire 
chargé de surveiller la fabrication du bisulfate. 

Les paquets sont au nombre de cinq par boîte et chaque paquet rase 
2 gr. de bisulfate de quinine) renferme dix paquets plus petits de 20 centigrammes 
chacun. Sous les paquets sont douze pains azymes. 

La boîte de 10 grammes doit être mise en vente au prix de 1 lire 50 et à la 
condition que, pour la vente au détail, chaque paquet de 2 gr. soit vendu 
30 centimes. La vente de la quinine gouvernementale devait s’effectuer à partir du 
25 septembre 1901. A la suite des expériences que nous relatons ici, il est à 
désirer que le bisulfate de quinine soit bientôt remplacé par l’ésanophèle ou un 
produit analogue. 


410 J. GUIART 


une natte, tendue à une certaine hauteur du sol, constitue le lit 
de toute la famille, hommes, femmes et enfants vivant dans la 
plus étroite promiscuilé. 

Toutefois ces huttes de sauvages existent plutôt dans les marais 
pontins, en particulier dans les environs de Terracine. Dans la 
campagne d’Ostie, ce sont le plus souvent de grandes cabanes (fig. 5) 
servant à l’habitation de nombreuses familles et pouvant loger 
60 à S0 personnes. Mais la disposition intérieure (fig. 6) reste 
toujours la même. La série des nattes forme, à un mètre du sol, 


La misère dans la campagne romaine. — Extérieur (fig. 5) et intérieur (fig. 6) de 
l’une des cabanes de Romagnols, situées près d’Ostie. 


deux planchers latéraux et dans le couloir central se trouve 
toute la série des foyers pour les différentes familles. De telles 
cabanes se rencontrent à Ostie entre la belle tour de Baccio-Pontelli 
et les ruines de la vieille ville romaine. Les campagnols, qui 
vivent dans ces cabanes, travaillent dans la campagne sous la 


x 


surveillance d’un homme à cheval, que l’on nomme le caporal. 
La misère de ces gens n’est rien à côté de leur stoïque rési- 
gnation. [ls viennent affronter une force qu’ils sont incapables 
de conjurer, le paludisme, et ils risquent simplement leur vie 
pour un peu de nourriture qui n’est même pas du pain. On ne 
peut s’empêcher de frémir en songeant à l’atroce destinée du 
paysan des montagnes latines, qui vient chaque année à la malaria 
pour assurer la subsistance de chaque jour, sans jamais se soucier 
de la mort, qui pour lui est le lendemain. Cette mort est pour ces 


gens une telle certitude que, durant les mois d’été, ils ne peuvent 


LE PALUDISME DANS LA CAMPAGNE ROMAINE #11 


rester plus de quinze jours dans la campagne romaine sans être 
terrassés par le paludisme. Et c’est la mort certaine à brève échéance 
s'ils ne regagnent au plus vite leurs montagnes, tout grelottants de 
fièvre. Or, quand je vins à Ostie, il y avait déjà près de 15 jours 
que les campagnols étaient dans leurs cabanes ; ils n’avaient pas 
été soignés et cependant le pays était déjà tellement amélioré, 
que très peu avaient été atteints par le fléau et qu’il paraissait 
vraisemblable que beaucoup d’entre eux pourraient regagner leurs 
montagnes sans avoir contracté le paludisme, fait qui ne s'était 
jamais produit jusqu'ici. 

Les résultats obtenus par le professeur Grassi ont été tellement 
rapides et tellement surprenants, que la campagne d’Ostie se 
repeuple déjà. Les habitants du pays sont restés à leur poste durant 
tout l’été et des étrangers sont venus se joindre à eux en apprenant 
qu’on pouvait éviter le paludisme. Des citadins de Rome sont déjà 
venus en villégiature et l’on projette de construire l’an prochain, 
sur le bord de la mer, une station balnéaire avec villas protégées 
contre les Anopheles. La station serait reliée à Rome par un tramway 
électrique. Bref, Ostie est près de renaître à son ancienne splen- 
deur. Comme je le disais au professeur Grassi en visitant avec lui 
les ruines du vieil Ostium : ( Un jour viendra certainement, où, 
sur l’une de ces places restaurées on élèvera la statue du professeur 
Grassi, le vainqueur du paludisme et le bienfaiteur d’Ostie. » 


ÉTUDE SUR QUELQUES 


ECHINORHYNQUES D'OISEAUX " 


PAR 


LOUIS de MARVAL 


Les Echinorhynques qui feront le sujet de ce travail proviennent 
pour la plupart des collections de M. Kurt Wolfihügel (2). 

M. le Dr Fuhrmann, qui avait déterminé en vue du travail de 
Wolfihügel les espèces que je vais décrire, m’a très obligeamment 
transmis les préparations. 

Le groupe des Echinorhynques est certainement, parmi celui des 
parasites, le plus mal connu. La plupart des descriptions qu’en ont 
donnée les auteurs sont peu précises et incomplètes et rendent la 
détermination difficile d'autant plus que, contrairement aux Ténias, 
les Echinorhynques n’ont souvent pas d’hôtes spécifiques, c’est-à- 
dire que la même espèce d'Echinorhynques peut se trouver dans 
des hôtes appartenant à des groupes d’Oiseaux tout à fait différents. 
Cette diversité des hôtes chez les Echinorhynques rend la déter- 
mination plus difficile encore, il sera donc nécessaire pour sortir 
de ces difficultés de faire une étude bien approfondie des originaux 
des divers auteurs basée sur un certain nombre de caractères 
‘étudiés d’une façon systématique pour chaque forme. Il est fort 
probable que dans cette étude résulte, très heureusement d’ailleurs, 
une notable réduction dans le nombre des espèces décrites comme 
nous avons déjà pu le faire dans notre travail. Il est très possible 
aussi que les espèces nouvelles que nous croyons devoir créer, 
tomberont en partie peut-être de ce fait. 

Il serait utile de répartir les diverses espèces d’Echinorhynques 
en difiérents groupes établis d’après les caractères morphologiques 
et anatomiques importants, groupes qui mettraient quelque peu 
de systématique et d'ordre dans la si vaste famille des Echino- 
rhynques comptant actuellement pour le groupe des Oiseaux seul 
plus de 60 espèces. 


(1) Travail du Laboratoire de zoologie de l’Académie de Neuchâtel. 
(2) Beitrag zur Kenntniss der Vogelhelminthen, 1900. 


ÉTUDE SUR QUELQUES ÉCHINORHYNQUES D’OISEAUX 113 


Le but de ce travail est de donner des espèces que nous avons 
pu nous procurer une description systématique courte et exacte, 
basée essentiellement sur des caractères morphologiques. Nous ne 
prétendons nullement à une étude anatomique approfondie. Nous 
avons établi nos descriptions en prenant pour base un certain 
nombre de caractères qui nous semblent être importants et suffi- 
sants pour la détermination. 

À côté de la forme purement extérieure qui varie assez peu, 
mais se trouve être la même dans 
beaucoup d'espèces et, peut être dans 1 
certains cas, absolument typique, | 
nous considérons à côté de la forme 
et grandeur du corps : 

1° La forme du rostre et celle de la 
poche. 

20 Le nombre des crochets et leur 
disposition en rangées transversales 
et longitudinales. Comme les crochets 
du rostre sont disposés en quinconce 
et que Je désire éviter toute erreur 
dans l’appréciation de leur nombre. je 
ferai remarquer que nous avons tou- 
jours commencé par compter le nom- 
bre de rangées longitudinales, puisle  Fis- 1. — Schéma de la disposi- 

tion des crochets sur le rostre 
nombre de crochets sur une de ces étant lo membre dt le 
rangées, et ces deux nombres multi- compter. 
pliés l’un par l’autre, donnent le 
nombre total des crochets. Ainsi donc le nombre de rangées 
transversales indiqué par les autres auteurs est le double du nom- 
bre de crochets d’une rangée longitudinale telle que je l’indique 
(fig. 1). 

3° La présence ou le manque de crochets à l’extrémité antérieure 
du corps, caractère dont je me suis servi pour diviser les Echino- 
rhynques en deux grands groupes : | 

«) Ceux à corps non armé; 

6) Ceux à corps armé. s 

Nous indiquons comme caractère spécifique nouveau qui nous 
semble important et facile à constater : 


+N 
= 


D D © 5 D © © © ©:| 


D 2 À D 9 © © © © 


D OO —J OO O1 KO y NM = 
D DD EN DD 


414 L. DE MARVAL 


4° Les points d'insertion des deux paires de muscles rétracteurs 
(nous les désignons d’après leur point d'insertion par rétracteurs 
céphaliques et rétracteurs de la poche). La partie faisant immédiate- 
ment suite au rostre, dans certains cas nettement différenciée du 
reste du corps, est désignée sous le nom de cou. 


4er GROUPE. — ECHINORHYNQUES A CORPS NON ARMÉ 


Echinorhynchus rheae Marvaz. 


SYNONYMIE. — Echinorhynchus rheae FuaRMANN, nomen nudum (1). 

HÔôrTE. — Cette espèce a été trouvée dans l'intestin de Rhea ame- 
ricana Latham. 

FORME EXTÉRIEURE. — Le mâle (fig. 2) (2) a le corps allongé. 
mesurant 10mm sans le rostre. La largeur est à peu près égale par- 
tout, soit de Omm8, La femelle (fig. 4, A) est beaucoup plus allongée, 
et mesure 17"® de long sans le rostre. La partie antérieure est plus 
renflée que le reste du corps et mesure O®m9 de large tandis que la 
partie terminale s’amincit légèrement et ne mesure plus que Omm7, 

RosTRE. — Le rostre ou trompe a sensiblement la même taille et 
la même forme chez les deux sexes. Il mesure Omm8& de long chez 
le mâle et Omm9{ chez la femelle sur une largeur de Omm2 en 
moyenne, la forme est cylindrique d’un diamètre partout égal, il 
est pourvu de 18 rangées longitudinales de 16 crochets chacune 
disposés en quinconce d’une manière excessivement nette et claire; 
soit au total 210 crochets environ. Ils sont respectivement éloignés 
les uns des autres de 20u, forts, très incurvés et solidement 
implantés dans la cuticule au moyen de pièces basales (fig. 4, B). Les 
crochets diminuent graduellement, mais lentement, de taille d’un 
tour au suivant en allant vers la base du rostre et mesurent de 4 à 
23 Lu, du plus grand au plus petit; mesures prises depuis l'extré- 
mité de la pointe du crochet jusqu'à son point d'inflexion dans la 
paroi du rostre. Notons encore que les crochets des deux ou trois 
derniers tours circulaires sont dépourvus de pièces basales, mais 
directement implantés dans la cuticule. 

Pocae. — La poche à l’intérieur de laquelle s’invagine le rostre, 
a sensiblement la même forme et la même taille chez les deux 


(1) WozrraÿcEL, Loco cilato. 
(2) La plupart des dessins ont été faits à l’aide de l’oculaire à dessiner de E. Leitz. 


ÉTUDE SUR QUELQUES ÉCHINORHYNQUES D'OISEAUX m5 


sexes et mesure 1nm98 de long chez le mâle et 1mm84 chez la femelle, 
sur une largeur moyenne de 0mm3. Elle est formée de deux couches 
musculaires superposées dont les fibres se 
croisent en formant un réseau très fin. Elle 
possède une paire de rétracteurs de la poche 
qui partent de son extrémité inférieure et 
vont aboutir aux deux côtés du corps à une 
hauteur égale à celle des testicules chez le 
mâle soit environ à un peu plus de la moitié 
du corps chez les deux sexes. Les rétrac- 
teurs céphaliques font défaut. 


Fig. 2 — Echino- 
rhynchus rheae G°. 
— CP, canaux pros- 
tatiques; gp, glan- Fig. 3. — Détail des organes  Fig.4.— Echinorhynchus 


des prostatiques; {, . sexuels du mâle. — c, cuti- rheae.— À, © ; B, cro- 
lemnisques ; {$, liga- cule ; ce, canal éjaculateur; chets ; rm, renflements 
ment suspenseur ; cp, canaux prostatiques; musculaires ; 77, rétrac- 
po, poche du rostre: cr, crochets ; M, ouver- teurs du rostre ; 4, uté- 
ps, pénis; 7, rostre; ture sexuelle ; p, pénis ; PM, rus ; 0, vagin. Les au- 
rp,rétracteurs de la poche musculaire ; 7, récep- treslettrescomme pour 
poche; {, testicules. tacle séminal. la figure 2. 


ORGANES SEXUELS. — Le mâle présente une singulière conforma- 


416 L. DE MARVAL 


tion des organes sexuels qui me semble caractéristique, je ne l’ai 
du moins constaté chez aucune autre espèce d’Echinorhynques 
(fig. 3). On distingue deux gros testicules de forme elliptique 
mesurant environ 0wn(4 de grand axe et retenus par un ligament 
suspenseur. Les deux canaux efférents qui en partent arrivent au 
receptacle séminal; ils sont accompagnés de six grosses glandes 
prostatiques disposées les unes à la suite des autres en chapelet 
donnant naissance à six canaux prostatiques qui viennent enlacer 
et entourer le réceptacle séminal ayant la forme d’un sac ellip- 
soïidal. Du réceptacle sort le canal éjaculateur terminé par le 
pénis; ce dernier aboutit dans une chambre musculaire assez 
vaste sur le pourtour de laquelle sont disposés environ 18 crochets 
chitineux à parois minces et creux qui s’évaginent au dehors avec 
la chambre, lors de la copulation, fournissant ainsi à la base du 
pénis évaginé une collerette de piquants. Quant aux organes 
sexuels femelles ils n’ont rien de remarquable. L’utérus va en ligne 
droite et se termine par trois petits renflements musculaires qui 
constituent le vagin. Les œufs sont enveloppés de trois coques 
chitineuses concentriques. Ils sont allongés, fusiformes, et mesu- 
rent Omm(7 de long sur Omm01 de large. | 


Echinorhynchus transversus Rudolphi (1). 


Syn. — Echinorhynchus parvus Fuhrmann, nomen nudum (2). 

Cette jolie espèce a été trouvée dans l’intestin d’un grand nombre 
d’Oiseaux appartenant tous, sauf un, à l’ordre des Passereaux. Ce 
sont : Lusciola luscinia Linné, L. rubecula L., Turdus merula L., 
T. cyaneus L., T. musicus L., T. pilearis L., T. iliacus L., T. saxatilis 
L., T. leucurus L., T. galactopus Temminck, Sturnus vulgaris L., 
Saxicola stapazina Bechstein, Coccothraustes vulgaris Brisson et 
Cuculus canorus L. 

J'ai pu étudier les types appartenant au Musée de Berlin. Ils 
provenaient de Turdus merula. — Ceux de la collection Wolffhügel 
avaient été trouvés dans Turdus merula, Sturnus vulgaris, Cocco- 
thraustes vulgaris et Cuculus canorus. 

ForME. — Le mâle et la femelle (fig. 5 A, B) ont le corpsallongé, 
légèrement renflé à sa partie antérieure et s’amincissant légère- 


(4) Rupozpur, Entozoorum synopsis. Berlin, 1819. 
(2) WozrFHÜGEL, LOCO cilalo. 


ÉTUDE SUR QUELQUES ÉCHINORHYNQUES D'OISEAUX 417 


ment vers l’autre extrémité. La longueur du corps peut varier dans 
d'assez larges limites, allant de 6mm7 jusqu’à 13mm5 ; la largeur 
varie. en proportion de Ommÿ à Ammÿ. La peau est très épaisse et 
riche en granulations de couleur foncée. 


RosTRE. — Le ros- 
tre est long, cylin- 
drique, d’un diamè- 
tre partout égal et 
mesure en moyenne 
12m detlons” sur 
03 de large. Il a 
de plus sensiblement 
_la même taille chez 
les deux sexes. Il 
est armé suivant les 
échantillons que j'ai 
observés de 14, 15 ou 
16 rangées longitu- 
dinales de 14, 15 ou 
16 crochets chacune, 
disposés en quin- 
conce d’une façon 
parfaitement nette 


et pour ainsi dire. 


mathématique. Soit 
au total en moyenne 
225 crochets forts, 
très incurvés (1) (fig. 
9, D) et solidement 
implantés dans le 
rostre par leurs piè- 
ces basales qui ont à 
elles seules sensible- 
ment la même lon- 
gueur que celle du 
crochet lui-même, 


Fig. 5. — Echinorhynchus transversus. — À, © 
B, © ; C, disposition du rostre; D, crochet; mil, 
muscles longitudinaux ; 7C, rétracteurs céphali- 
ques; rp, réceptacle séminal ; %, utérus; v, vagin. 
Les autres lettres comme pour la figure 2. 


c’est-à-dire de son point d'émergence à sa 


(1) Voir le tableau placé à la fin de ce mémoire. 


Archives de Parasitologie, V, n° 3, 1902, 27 


LAS L. DE MARVAL 


pointe. Les crochets des trois derniers tours circulaires sont 
dépourvus de pièces basales ; ils diminuent insensiblement de taille 
d’un tour au suivant et mesurent du plus grand au plus petit de 
60 y à 40 u de long. Le rostre perce le corps très obliquement fai- 
santavec lui un angle d'environ 1600 (fig. 5, C). Cette position de la 
trompe paraît être caractéristique pour l’espèce; de plus la base 
est dépourvue totalement de crochets sur une zone d’environ 20 & 
de largeur, mais ce n’est pas un cou à proprement parler. 


Pocne. — La poche est grande par rapport au rostre et mesure 
en moyenne 2"m3 de long et 0Omm3 de large, légèrement renflée à 
son extrémité et formée de deux fortes couches musculaires super- 
posées. Elle est pourvue de deux paires de muscles rétracteurs ; 
les rétracteurs céphaliques qui partent de son bord antérieur et 
vont aboutir et se fixer des deux côtés du corps en s’étalant large- 
ment à une hauteur à peu près égale à une fois et demie la lon- 
gueur de la poche. Puis une paire de rétracteurs de la poche qui, 
partant de l'extrémité inférieure de cet organe, parcourent le 
corps dans toute sa longueur et viennent s’y fixer des deux côtés 
un peu en dessus du pénis ou du vagin. 


Enfin j'ai constaté encore deux faisceaux de fibres musculaires 
parcourant le corps dans le sens de la longueur et qui semblent 
ne pas devoir se rattacher aux rétracteurs eux-mêmes. 


ORGANES SEXUELS. — Le mâle possède deux: énormes testicules 
elliptiques mesurant environ {rm{ de grand axe sur 0mm4 de petit 
axe, versant leur produit par les canaux efférents dans un récep- 
tacle séminal très volumineux et mesurant 1m"m3 de long. Dans ce 
réceptacle viennent déboucher trois (?) glandes prostatiques 
allongées en forme de tube, accolées les unes aux autres et mesu- 
rant 2m? de long. Du réceptacle séminal sort le canal éjaculateur 
avec pénis musculeux mais n’ofirant rien de particulier. La femelle 
possède de nombreux ovaires assez petits et mesurant en moyenne 
0®*6 de diamètre. L'utérus est droit, parcourt le corps dans le sens 
de la longueur et se termine par trois petits renflements muscu- 
laires formant le vagin. Quant aux œufs que j'ai observés, ils 
n'étaient pas encore mûrs,aussi ne puis-je en donner la description. 


ÉTUDE SUR QUELQUES ÉCHINORHYNQUES D OISEAUX 119 


Echinorhynchus pigmentatus Marval. 


Echinorhynchus pigmentatus Fuhrmann, nomen nudum (1). 
Cet Echinorhynque a comme hôte le Corbeau Corvus corone L. et 
vit dans l'intestin grêle de cet Oiseau. En ce qui concerne sa fré- 


quence, je renvoie pour les détails au 
tableau placé à la fin de ce travail. 


FORME. — Le corps est large, un peu 
aplati, plissé, très fortement pigmenté 
dans la région médiane et variant de 
couleur du brun clair au brun noir 
(fig. 6, A). La partie antérieure est ren- 
flée et mesure suivant les échantillons 
que j'ai observés de 4mmÿ à 2mm3 de lar- 
geur à cet endroit. Le reste du corps s’a- 
mincit graduellement quoique insensi- 
blement jusqu'à son extrémité qui ne 
mesure plus que OmmY de largeur en 
moyenne. La longueur du corps sans le 
rostre varie de 10 à 14" et la taille reste 
la même pour les deux sexes. La peau est 
très épaisse et présente, comme toujours 
d’ailleurs, un système vasculaire cutané 
dans ce cas très visible et très accentué. 


RosTRE. — Le rostre, comparativement 
au corps, est petit, très court, renflé en 
avant, légèrement piriforme et mesure en 
moyenne 4""9 de long sur 1em4 de large 
(mesure prise à sa partie la plus renflée). 
Il est armé de 30 rangées longitudinales 
de 15 crochets chacune, soit au total 450 
crochets disposés en quinconce, mais 
d’une manière peu nette donnant à pre- 
mière vue l’apparence d’une disposition 
quelconque de ceux-ci sur le rostre ; les 


Fig. 6. — Echinorhynchus 
pigmentatus. — cr, cro- 
chets; rc, rétracteurs cé- 
phaliques. Les autres let- 
trescomme pour la figure 2. 


crochets sont petits, peu incurvés et leur pointe se redresse légère- 


(1) WozrraüGez, Loco citato. 


420 L. DE MARVAL 


ment en avant. Ils sont, fait caractéristique, tous dépourvus de 
pièces basales mais fixés directement dans la cuticule par un élar- 
gissement circulaire de leur base (fig. 6, B). Leur taille varie insen- 
siblement d’un tour en suivant de 45 & à 30 & du plus grand au plus 
petit. Les crochets des trois ou quatre derniers tours circulaires 
sont très grêles et tout à fait droits. 


Poce. — La poche est courte, renflée à son extrémité inférieure 
et mesure en moyenne 14m» de long sur 0""4 de large et formée 
de deux couches musculaires superposées bien distinctes. Elle est 
pourvue d’une paire de rétracteurs céphaliques très courts s’insé- 
rant à son bord antérieur et viennent en divergeant s'étaler et se 
fixer sur les côtés du corps à une hauteur légèrement inférieure à 
celle de la partie inférieure de la poche. Puis une paire de rétrac- 
teurs de la poche composée de deux faisceaux de huit fibres mus- 
culaires chacun et très nettement séparées les unes des autres 
parcourent le corps dans toute sa longueur, tout en restant sensi- 
blement parallèles les unes aux autres et viennent se fixer de 
chaque côté du corps à sa partie tout à fait terminale. 


ORGANES SEXUELS. — La femelle possède un utérus rectiligne se 
terminant par deux petits renflements musculaires formant le 
vagin. Les œufs sont oblongs ou plutôt elliptiques et mesurent 
40 de grand axe sur 20 x de petit axe. Quant aux organes mâles, 
vu l’opacité et l’épaisseur de la peau, chargée en outre de granu- 
lations pigmentaires très foncées, il m’a été malheureusement 
impossible de les constater. Mais cet Echinorhynque présente 
semble-t-il suffisamment de caractères distinctifs, pour quon 
puisse en faire une espèce nouvelle. 


Echinorhynchus rostratus MarvaL. 


Syn. — Echinorhynchus rostratus FuBRMANN, nomen nudem (1) 

Cette espèce vit dans l’intestin des Corbeaux (Corvus corone et 
C. frugilegus). Quant au nombre d'individus trouvés sur ces oiseaux 
et leur fréquence dans ces hôtes précités je renvoie au tableau 
placé à la fin de ce travail. 


Forme. — Le corps est très élégant et régulier et présente la 
forme d’une ellipse très allongée (fig. 7, À) renflée en son milieu et 


(4) WozrFraÜüGEL, Loco cilalo. 


ÉTUDE SUR QUELQUES ÉCHINORHYNQUES D'OISEAUX 421 


s’amincissant d’une facon symétrique vers les deux extrémités. La 
longueur du corps sans le rostre est de 4mm2 à 7mmÿ sur 1mmÿ de 
large en moyenne (mesure prise en son milieu) tandis que les 
extrémités n’ont plus guère que 1m"2 de largeur. 


RosrTRe. — Le rostre proportionnellement au corps est très 
grand, long et cylindrique, quoique légèrement renflé à son extré- 
mité. Sa taille varié considé- 
rablement selon les individus 
mais est toujours en rapport 
avec celle du corps. Celle-ci 
mesure en moyenne de 1nm5 
à 1nu3 de long et Ommi de 
large. Il porte de 18 à 20 ran- 
gées longitudinales de 18 cro- 
chets chacune, disposés très 
régulièrement en quinconce. 
Soit au total environ 330 cro- 
chets pourvus de pièces basa- 
les très fortes à l’exception 
toutefois de ceux du dernier 
tour circulaire qui en sont 
dépourvus. Ces crochets di- 
minuent excessivement peu 
de taille d’un tour au suivant 
et mesurent du plus grand au 
plus petit de 70 à 604; ils 
sont peu épais, assez peu in- 


; é él Fig. 7. — Echinorhynchus rostralus. — 
ITTÉS Gi ITSenuENt à Maur — Ac"; B, crochets des trois dernières 
point d’inflexion un léger rangées; p, pénis; pb, pièce basale; 7, 
tubercule caractéristique (fig. rétracteurs du rostre; rc, rétracteurs 


céphaliques; rp, rétracteurs de la poche. 


7, B) mais qui n est bien visi- Les autres lettres comme pour la figure 2. 


ble et accentué qu'aux trois 
ou quatre premiers tours circulaires du rostre. 


Poce. — La poche est remarquablement longue par rapport au 
corps et peut même dépasser en longueur la moitié de celui-ci; 
cette poche est formée de deux couches musculaires superposées 
très distinctes et mesure en moyenne de 2"m3 de long sur 02 


422 L. DE MARVAL 


de large. Elle possède une paire de rétracteurs céphaliques qui 
partent de son bord antérieur, parcourent en divergeant le corps 
dans toute sa longueur et viennent aboutir et se fixer après s’être 
rapprochés l’un de l’autre des deux côtés du corps, à la hauteur 
environ du pénis ou du vagin. Puis une paire de rétracteurs de la 
poche qui partent de son extrémité inférieure, divergent rapide- 
ment et viennent se fixer à peu près au même endroit que les 
rétracteurs céphaliques. 


ORGANES SEXUELS. — Le mäle possède deux gros testicules ellip- 
tiques mesurant Omm4 de grand axe déversant leur produit dans 
un réceptacle séminal dans lequel débouchent des glandes prosta- 
tiques en forme de longs tubes, maïs dont il m’a été impossible de 
compter le nombre. Leur longueur était d’environ 1""9. Le récep- 
tacle séminal aboutit au pénis musculeux qui n'offre rien de par- 
ticulier. Quant aux organes femelles, ils n’ofirent aucun caractère 
spécifique. L’utérus est toujours rectiligne et les ovaires sont 
disséminés dans tout le corps. Les œufs que j’ai constatés n'étaient 
pas tout à fait mûrs; aussi n’en puis-je donner la mesure et la 
description. 


Echinorhynchus compressus Rudolphi (1). 


J'ai étudié les types de l’espèce, provenant de Cortus cornix et 
C. monedula et avaient été très obligeamment mis à ma disposition 
par le Musée de Berlin. 


ForMe.— Ce curieux Echinorhynqne a le corps de forme oblongue 
(fig. 8) légèrement renflé au milieu et s’amincissant graduelle- 
ment jusqu’à son extrémité postérieure. Il mesure sans le rostre 
3mm8 de long et 1mm2 de large à sa partie la plus renflée. La peau 
est très riche en granulations pigmentaires foncées allant jusqu’au 
noir et très finement striée dans le sens longitudinal. 


RosrTre. — Le rostre est très gros, sphérique, globuleux, présen- 
tant à son extrémité une papille ou léger tubercule et mesure 0mm7 
de long sur Omm8 de large. Il est armé de 10 rangées longitudinales 
de 4 à 5 crochets chacune et régulièrement disposés en quinconce. 
Soit au total 40 ou 50 crochets énormes, peu incurvés, acérés et 


(4) Rupozpur, Loco cilatlo. 


ÉTUDE SUR QUELQUES ÉCHINORHYNQUES D’OISEAUX 123 


très forts, mesurant en moyenne de Onm2 de long sur 50 de large 
à leur base. Leur taille diminue insensible 
ment d’un tour au suivant. La base du rostre- 
enfest totalement dépourvue sur une zone de 
très faible largeur. 


Pocue. — La poche est obovale, très large et 
mesure ‘environ 0®n8 de long sur 0x3 de lar- 
ge. Elle est pourvue de deux paires de rétrac- 
teurs : les premiers ou rétracteurs céphaliques 
partent de son: bord antérieur et parcourent 
tout le corps en divergeant dans le sens de la 
longueur et viennent se fixer et aboutir à l’ex- 
trémité du corps après s’être de nouveau rap- 
prochés l’un de l’autre. Les seconds ou rétrac- 
teurs de la poche proprement dits partent de 
son extrémité postérieure, divergent graduel- 
lement et viennent aboutir et se fixer des Fig.8.— Echinorhyn- 
deux côtés du corps à une hauteur égale à chus  compressus. 


peu près aux trois quarts de celui-ci. PANNE QUAAARR 
rc, rétracteurs cé- 


ORGANES SEXUELS. — Vu l’épaisseur de la phaliques. Les au- 
LA e) 4 # LL 1 Q 
peau et sa couleur foncée, il m'a été impos- uns 
; pour la figure 2. 
sible de constater les organes sexuels. 


Echinorhynchus segmentatus Marval. 


Ce parasite a été trouvé dans l'intestin de Numida ptilorhynchus ; 
il provient de la collection du professeur Parona, de Gênes. À pre- 
mière vue, cet animal semble ne présenter aucun des caractères 
morphologiques des Echinorhynques et, commel'unique exemplaire 
que j'ai eu le privilège d'observer était privé de son rostre, j'étais 
tout porté à croire que nous avions aflaire à un Ténia. En effet, le 
corps est très allongé et d’un diamètre à peu près égal partout, 
mesurant environ 3u® de large et présente une segmentation, une 
métamérisation très nette et régulière mais qui, contrairement 
aux Ténias, n’est que superficielle et divise la surface du corps en 
un certain nombre de régions homonomes ou articles trapézoïdaux 
mesurant chacun 3m de diamètre sur 0®®8 de large et dont j’ai pu 


42% 


L. DE MARVAL 


évaluer le nombre à 80 environ (fig. 9, A, B). Ces articles ou anneaux 
diminuent de taille d’avant en arrière très insensiblement; les 


Fig. 9. — Echinorhyn- 
chus segmentatus. — 
A, animal entier; B, 
article isolé; C, œuf; 
c, cou; 1, 2, 3, coques 
de l’œuf. 


derniers sont très peu larges et ne mesurent 
plus que 0mmÿ de large. Enfin, le dernier 
anneau est arrondi et termine la chaîne. 
La partie antérieure du corps de notre 
Echinorhynque présente en avant du pre- 
mier segment un véritable cou cylindrique 
nu et lisse, plus large à sa base et mesurant 
4m de long et 4mm9 de diamètre. La sec- 
tion du corps est une ellipse dont le grand 
axe mesure 3m et le petit axe 1mm5 en 
moyenne. 


Vu l’épaisseur de la peau et son opacité, 
je n’ai pu observer la poche du rostre 
et ses rétracteurs ainsi que les organes 
sexuels. Tous ces caractères morphologi- 
ques énumérés plus haut ne sont point 
cependant suffisants pour caractériser un. 
Echinorhynque; mais, par bonheur, j'ai pu 
obtenir les œufs de ce parasite et qui pré- 
sentent ce fait absolument caractéristique 


et fixe pour les Echinorhynques, à savoir 


celui d’être enveloppé de trois coques chi- 
tineuses concentriques renfermant l'em- 
bryon typique (fig. 9, C). L’œuf est elliptique 
et mesure 904 de grand axe sur 40u de 
petit axe. La segmentation superficielle du 
corps et la présence de rides plus ou moins 
accusées et régulières n’est pas un Carac- 
tère étranger aux Echinorhynques; il se 
rencontre chez beaucoup d’Acanthocephales 
de Mammifères, mais n’a pas été encore 


jusqu’à maintenant observé chez ceux des Oiseaux. 


ÉTUDE SUR QUELQUES ÉCHINORHYNQUES D’OISEAUX 495 


Ile GROUPE. — ECHINORHYNQUES A CORPS ARMÉ. 


Echinorhynchus striatus Goeze (1). 


Ce parasite vit dans l'intestin d’un grand nombre d'Oiseaux 
appartenant pour la plupart aux Palmipèdes et aux Echassiers. 
.Ce sont : Carbo cormoranus Meyer, C. graculus Meyer, C. cristatus 
Illiger, Ardea stellaris L., À. leuce Neuwied, 4. cinerea L., 4. vires- 
cens L., À. cayennensis 
L., Fuligula ferina L., 
. Nycticorax griseus Stric- 
kland, Tantalus locula-  po--Z# 
tor L., Sterna minuta 
Linné, Platalea ajaja L. LE 

On a trouvé aussi ce pue JU 
_ parasite chez Faleo al- 
bicilla L.; il provenait 
évidemment de quel- 
que Héron dévoré par 
ce Rapace. On l’a signa- rp-- 
lé une fois chez Megace- 
ryle torquata Kaup, et 
enfin chez le Cygne do- 
mestique (Cygnus olor 
L.), mais il est très pro- 
bable que l’on avait 
plutôt affaire à l’Echi- 
norhynchus polymorphus 
Bremser à un stade de 


contraction particulier. Fig. 10. — Echinorhynchus striatus. — À, c'; 
Le seul exemplaire B, partie antérieure du corps vue de côté; b. 
cite à di bourrelet ; 7C,rétracteurscéphaliques ; w,utérus ; 
que ] RAA : ARR v, vagin. Les autres lettres comme pour la 
position était une fe- figure 2. 

melle provenant de 

Fuligula ferina L. (voir le tableau ci-après). 


FORME. — Le corps est allongé et divisé en trois régions par 


(1) Gœze, Naturgeschichte, p. 152, pl. 11. 


426 L. DE MARVAL 


deux étranglements (fig. 10, A). La partie antérieure ou première 
région est large, globuleuse, sphérique, fortement renflée et cou- 
verte à sa partie antérieure de petits piquants chitineux, grêles 
non incurvés, de 10 & de long, plantés dans la cuticule et dépourvus 
de pièces basales. Cette première région mesure 1mm9 de large. 
Vient la seconde région nettement séparée de la première beaucoup 
plus longue et s’amincissant graduellement vers son extrémité 
postérieure jusqu’à l’étranglement qui la sépare de la troisième et 
dernière région. La seconde partie est dépourvue de piquants et 
la peau est très finement striée transversalement; d’où le nom de 
Striatus, très probablement donné à cette espèce. Cette région 
mesure 2mm5 de long et O®mÿ de large à sa partie antérieure et 
Onm5 à son extrémité. La troisième région ou segment terminal, a 
la forme d’un gland de pénis et séparée de la seconde région par 
un bourrelet qui représente assez bien le prépuce. Cette partie 
mesure On» de long et0®®3 de large. Dans son ensemble, le corps 
a la forme d’une poire allongée, blanchâtre et mesurant 6mm de 
long. La peau est très épaisse et se plisse aux étranglements. 


RosSTRE. — Le rostre est conique, plus large à sa base et mesure 
en moyenne Omn1{8 de long et Omm{8 de large. Il perce le corps 
non à son extrémité mais à la face ventrale (si l’on peut ainsi 
s'exprimer) si bien que l'animal vu depuis la face dorsale ne laisse 
entrevoir que le bout du rostre (fig. 10, A, B). Il est armé de 
20 rangées longitudinales de 12 crochets chacune, disposés très 
nettement en quinconce. Soit au total environ 240 crochets iorts 
mais peu épais, peu incurvés et pourvus de pièces basales. Ils 
diminuent sensiblement de taille d’un tour au suivant et mesurent 
du plus grand au plus petit de 44 x à 32u. Ceux des deux ou trois 
derniers tours circulaires sont dépourvus de pièces basales. 


Pocae. — La poche est renflée à son extrémité et formée de deux 
couches musculaires bien nettes. Elle mesure 072 de long sur 
Omm? de large en moyenne. Elle possède une paire de rétracteurs 
céphaliques qui s’insèrent à son bord antérieur, divergent forte- 
ment et viennent aboutir et se fixer en un large faisceau de fibres 
des deux côtés du corps à une hauteur égale à peu près à celle de 
la partie antérieure de la seconde région décrite ci-avant. Puis une 
paire de rétracteurs de la poche qui partent de son extrémité infé- 


ÉTUDE SUR QUELQUES ÉCHINORHYNQUES D’OISEAUX 427 


rieure, parcourent tout le corps dans sa longueur en restant toujours 
parallèles l’un à l’autre et viennent se fixer à l’extrémité du corps 
à la hauteur du vagin. Les lemnisques sont très grands et mesurent 
0,8 de long. 


ORGANES sExUELs. — Les ovaires sont au nombre de 6 ou 8 et 
mesurent en moyenne 0,1m" de long sur 0mm13 de large et de forme 
ovale. L’utérus est long, rectiligne et aboutit au vagin présentant 
‘deux petits renflements caractéristiques; les œufs sont oblongs, 
étirés dans le sens de la longueur et mesurent 50 y de long sur 8 
de large. Quant aux organes mâles il m'a été impossible de les 
constater n'ayant qu'un exemplaire femelle à ma disposition. 
Cependant, je tiens à en donner une très courte description tirée 
de celle qu’en a donnée Linton (1). 

Le mâle possède deux testicules de forme ovalaire mesurant 
8nm3 de grand axe sur 0mn6 de petit axe.en moyenne, versant leurs 
produits dans des glandes prostatiques allongées, parallèles l’une 
à l’autre et dont l’auteur a évalué le nombre à quatre environ. Ces 
glandes aboutissent au réceptacle séminal qui conduit au pénis et 
n’ofirent rien de particulier. 


Echinorhynchus polymorphus Bremser (2). 


Cet Echinorhynque a été déjà décrit par de nombreux auteurs. 
Bremser, Westrumb et Jassoy prétendent que tous les Echino- 
rhynques des Canards se ramènent à une espèce unique, l’Echino- 
rhynchus polymorphus. 

Ils distinguent dix âges ou stades différents par lesquels passe 
l’animal et ramènent à cette seule espèce bien d’autres Echino- 
rhynques, entre autres l’Echinorhynchus striatus déjà décrit et qu'ils 
considèrent comme représentant un âge particulier. Quoi qu'il en 
soit, nous croyons au contraire que les Echinorhynques des Palmi- 
pèdes se répartissent en plusieurs espèces distinctes et qu’en tout 
cas l'Echinorhynchus striatus en est une bien caractérisée. L’Echi- 
norhynchus polymorphus a été trouvé dans l'intestin d’un grand 
nombre de Palmipèdes et chez deux Echassiers, savoir : Anas 


(1) Ph. D.-E. Lnron, Notes of Avian Entozoa. Smithsonian Institution, 
Washington, 1892. 

(2) Bremser, Icones Helminthum systema Rudolphi entozoologicum. Vienne, 
1821. 


428 L. DE MARVAL 


boschas L., A. acuta L., A. boschas var. domestica L., A. sponsa L., 
A.crecca L., A. leucophtalme Bechstein, 4. domesticus Meyer, Fuligula 
marila L., F. ferina L., Harelda glacialis L., Somateria mollissima L., 
Oidemia fusca L., Tadorna vulpanser KFlemminck, Fulica atra L., 
A. penelope L., Rhynchaspis clypeata L., Cygnus olor L., Cygnus 
musicus Bechstein, Cygnus olor, var. domesticus L., Anser cinereus 
Meyer, Fuligula rufina Pallas, F. nyroca Güldenstädt, Mergus mer- 


Fig. 11. — Echinorhynchus polymorphus. — A, & ; B, ©‘; C, crochets ; 0, 
ovaires ; C, rétracteurs céphaliques ; t{, tubercule; , utérus ; 0, vagin. Les 
autres lettres comme pour la figure 2. 


ganser L., Bernicla torquata Bechstein, Glaucion clangula L., Podiceps 
minor Latham, Gallinula chloropus Latham. 

Ma description est établie d’après des spécimens provenant de 
Cygnus domesticus, Anas boschas, Fuligula ferina et Bernicla torquata, 
ceux provenant de Cygnus domesticus étaient de très petite taille et 
peut-être y aurait-il lieu d’en faire une variété naine: leurs œuîs 
étaient parfaitement mûrs, ce qui indique que nous n'avions pas 


ÉTUDE SUR QUELQUES ÉCHINORHYNQUES D'OISEAUX 229 


x 


seulement affaire à une forme jeune. Quant à la fréquence de ce 
parasite, voir le tableau ci-après : 

Forme. — Le mâle et la femelle ont le corps obovale aminci aux 
deux extrémités, renflé au milieu et de couleur rougeâtre (fig. 11). 
La longueur du corps qui est la même chez les deux sexes 
était de 7mm5 environ et la largeur de 2mm1 (Mesures prises à la 
partie médiane du corps). Quant aux deux individus nains, pro- 
venant de Cygnus domesticus, ils ne mesuraient que 25 de long 
sur Ommÿ de large. Les nombreux échantillons que j'ai pu étudier 
se rapportaient tous à ce seul et même âge ou stade de développe- 
ment que je décris ici, ce qui semble indiquer que les autres âges 
établis par les auteurs précités ne sont que d’une importance 
secondaire. La partie antérieure du corps faisant immédiatement 
suite au rostre est amincie et nue, mesurant environ Omm27 de long 
était très nettement délimitée de la région qui lui fait suite et qui 
est pourvue d'une zone de piquants très petits, très fins, peu 
recourbés et implantés sans pièces basales dans la cuticule formant 
ainsi une ceinture armée de 1200 piquants environ sur une largeur 
de Omm86 en moyenne. Cette ceinture est généralement bien déli- 
mitée à son bord intérieur et c’est fort probablement à l’intérieur 
de laquelle que peuvent s’invaginer le rostre, la partie nue qui lui 
fait suite, et la poche, par contraction simultanée des deux paires 
de rétracteurs. 

RosTRE. — Le rostre a la même forme et les mêmes dimensions 
chez les deux sexes; il est en forme de massue renflée à son 
extrémité et mesure, suivant les individus, de Onm2 à Omm6 de long, 
sur Onm{ à (mm28 de large à sa partie la plus renflée. 

Il est armé d’un nombre peu considérable de crochets à savoir 
de 12 à 13 rangées longitudinales de 7, 8 ou 9 crochets chacune, 
disposés très régulièrement en quinconce. Soit au total environ 
110 crochets épais, forts, bien incurvés et légèrement plus ouverts 
à leur extrémité, solidement implantés par des pièces basales et 
présentant à leur point d’inflexion, une petite saillie ou tubercule 
en tout point semblables à ceux des crochets de l’Echinorhynchus 
rostratus (lig.11, C). Ceux des trois ou quatre derniers tours circu- 
laires sont privés de pièces basales et de tubercules. Les crochets 
diminuent insensiblement de taille d’un lour au suivant et leur 
longueur varie du plus grand au plus petit de 60 & à 45 u. 


230 L. DE MARVAL 


Pocxe. — La poche est obovale ; elle est formée de deux couches 
musculaires superposées très distinctes et mesure en moyenne 
OnmG de long et Omm de large. Elle possède deux paires de rétrac- 
teurs; les premiers, ou rétracteurs céphaliques partent de son bord 
antérieur, parcourent le corps en divergeant l’un de l'autre très 
rapidement et viennent se fixer en s’étalant en un large faisceau 
des deux côtés du corps à une hauteur égale au tiers de la longueur 
de celui-ci. Les seconds, ou rétracteurs de la poche partent de son 
extrémité inférieure divergent fortement et viennent se fixer aux 
côtés du corps à une hauteur qui équivaut aux deux tiers de la 
longueur de celui-ci. 


ORGANES SEXUELS. — Le mâle possède deux gros testicules ellipti- 
ques, mesurant 0nmB8 de grand axe et OÜmm? de petit axe, suspendus 
par un ligament et déversent leurs produits par des canaux efférents 
dans un réceptacle séminal dans lequel aboutissent trois grandes 
glandes prostatiques tubuleuses, accolées les unes aux autres et 
mesurant environ 1" de long. Du réceptacle séminal en forme de 
sac étranglé, part le canal éjaculateur enroulé et aboutit au pénis 
très musculeux. Cet organe peut s’évaginer d’une poche muscu- 
laire comme d’un prépuce à l'instar du pénis de l’Echinorhynchus 
rheae. J'ai même très indistinctement constaté la présence de 
crochets chitineux, mais je n’ose trop l’affirmer cependant. Quant 
aux organes femelles, ils n’ont rien d’intéressant. Les ovaires sont 
très nombreux, de forme ovalaire, et mesurent 0,1" de diamètre. 
L’utérus est rectiligne et aboutit au vagin, muni de trois petits 
renflements musculaires. 


Echinorhynchus Frassoni Molin (1). 


Cette curieuse espèce a été trouvée dans l'intestin de Numenius 
arcuatus Latham et de N. tenuirostris Vieillot (?). Quant à la fré- 
quence de ce parasite, je renvoie au tableau ci-après. Le corps 
(fig. 12) se divise en un certain nombre de régions assez bien 
distinctes et qu’il est utile de signaler. En avant se trouve le rostre, 
petit, assez court, quelquefois renflé en son milieu ou cylindrique, 
aminci à sa base et mesure en moyenne 084 de long sur Omm2 


(1) Moi, Prodromus faunae helmintologicae venetae. Denkschriften der k. 
Akad, der Wiss. in Wien, math. nat. Classe, XIX, 1861. 


ÉTUDE SUR QUELQUES ÉCHINORHYNQUES D'OISEAUX 431 


de large. Il est armé de 14 rangées longitudinales de 25 crochets 
chacune et bien disposés en quinconce. Soit environ 350 crochets 


coniques énormes et presque pas infléchis, 
mesurant en moyenne 80 & de long. Leur taille 
ne varie pour ainsi dire pas d’un tour au 
suivant. Cependant, ceux des trois tours circu- 
laires de la partie médiane du rostre sont par- 
ticulièrement grands. Le rostre à certains 
stades de contraction, semble sortir d’une par- 
tie sphérique, globuleuse, lui faisant immé- 
diatement suite et dont la partie inférieure est 
évidée en cuvette. La partie qui lui fait suite 
est très amincie et cylindrique. Ces deux par- 


ties portent un très grand nombre de crochets 


courts, mais très forts à leur base, et disposés 
sur un certain nombre de rangées longitudi- 
pales de 50 crochets environ. Vient une troi- 
sième région renflée et en forme de poire ou 
de bouteïlle (la partie renflée tournée vers le 
haut) et mesure 326 de long et 1m de large 
à sa partie supérieure. Cette région s’amincit 
graduellement et subit tout à coup un fort 
étranglement qui la sépare du reste du corps 
par un tubercule très semblable à la tige ces- 
sile de l’abdomen de certains Hyménoptères 
(Ichneumonides). 


Vient le corps proprement dit, lisse, sans 
régions distinctes, uniforme et très allongé, 
s’amincissant légèrement vers son extrémité. 
Cette partie mesure 33m» de long sur une lar- 
geur moyenne de 1"m2. Le corps est blanchà- 
tre et mesure au total avec le rostre environ 
de 38 à 40mn, 

Ce curieux échinorhynque a été déjà décrit 
par Molin (1) et par Stossich (2). Cependant, 


(1) Mon, Loco citato. 


Fig. 12. — Echino- 
rhynchus frassoni. 
— d, corps propre- 
ment dit; @7C, ar- 
rière-cou ; ac, 
avant-cou: €, cou; 
e, partie étranglée ; 
T, rostre. 


(2) Srossicx, Ricerche Elmintologiche. Bollettino della Soc. Adriatia di sc. 


nat. in Trieste, XVIII, p. 135, 1898. 


s 


432 L. DE MARVAL 


la description qu’en ont donnée ces deux auteurs ne correspond pas 
fidèlement à celle que nous donnons ici. Ceci vient du fait que cet 
Echinorhynque présente suivant les conditions de fixation des 
états de contraction fort nombreux et souvent très variés. Quant 
aux organes sexuels, il m'a été malheureusement impossible de 
les constater ; mais la forme extérieure du corps de ce parasite 
est si typique, qu'elle nous semble être suffisante pour caracté- 
riser cette espèce. 


Echinorhynchus caudatus Zeder. 


Sy. — Echinorhynchus globocaudatus Zeder (1). — E. mumidulus 
Rudolphi (2). — E. tenuicaudatus Marotel (3). 

Cette intéressante espèce a été trouvée dans l'intestin d’un grand 
nombre d’Oiseaux appartenant pour la plupart aux Rapaces. Ce 
sont : Aquila pennata L., A. nævia L., Ægolius otus L., B. vulgaris 
Bechstein, C. cineraceus Montagu, Circaëtos gallicus Boïe, F. degener 
Illiger, F. femoralis Temm, F. magnirostris L., F. rutilans Licht., F. 
tumidulus, F. tinnunculus L., Harpagus bidentatus Vieillot, Buteo 
lagopus Brünn, Circus cyaneus L., C. rufus Gray, Falco albicollis 
Latham, F. cayennensis L., F. melanops Lath., F. petrocles Temm., 
F. striatus Vieillot, F. cenchris Cuvier, F. nebulosa Forster, Gerano- 
spiza gracilis Raup, Ulula aluco L., Herpetotheres cachinnans Vieïllot, 
Morphus unibutinga Cuvier, M. regalis Cuvier, M. ater L., Polyborus 
brasiliensis Swainson, Strix flammea L., Nauclerus furcatus Wig., 
Surnia passerina Boie, Syrnium aluco L. 

On l’a trouvée aussi dans trois espèces de Coucous : Cuculus 
melacoryphus Vieillot, Crotophaga major L. et Crotophaga ani L. 

Cette espèce présente une grande variabilité dans sa forme exté- 
rieure et ses dimensions, ce qui lui a valu d’être décrite comme 
quatre espèces distinctes. Je renvoie la discussion de ces espèces à 
la fin de ce travail. Afin de faciliter la description de ce parasite 
je distinguerai deux stades ou âges différents très caractéristiques : 
le premier sera la « forme jeune » et le second la « forme adulte »; 
nous pourrions à l'instar d’Echinorhynchus polymorphus, distinguer 


(1) Zeper, cf. Disc, Systema Helminthum, II, p. 29. 

(2) Rupozpmi, cf. Diesic, Ibidem, II, p. 30. 

(3) Marorez, Etude zoologique d’Echinorhynchus tenuwicaudatus, n. sp. Archives 
de Parasitologie, IX, p. 291, 1899. 


ÉTUDE SUR QUELQUES ÉCHINORHYNQUES D’OISEAUX 433 


une série d’âges différents, mais nous préférons n’en Choisir que, 
deux représentant les +1) 
deux stades extrêmes 
du fait que la transition 
à établir de l’un à l’au- 
tre est beaucoup plus 
facile. 


STADE JEUNE. — FoR- 
ME.— Le corps est blan- 
châtre, légèrement ren- 
flé en avant sur une lon- 
gueur d'environ {mmÿ 
et mesure Ommÿ de lar- 
ge. Puis le corps s’a- 
minecit assez subite- 
ment en une queue lon- 
gue et mince d’un dia- 

mètre sensiblement 

égal partout et incliné 
généralement d’envi- 
ron 110° sur la partie 
antérieure du corps. 
Cette «espèce de queue 
mesure 0,6m® de long 
et 0,1mm de large; le 
corps mesure donc en 
entier sans le rostre 
5,6mn, Les échantillons 
représentant ce stade- 
ci provenaient de Falco 
tumidulus et de Syrnium 
aluco Linné de la collec- 
tion Wolffhügel (cf. le 


tableau) (fig. 13, A). Fig. 13. — ÆEchinorhynchus caudatus. — A, 
: k forme jeune ; B. schéma indiquant la disposi- 
, STADE ADULTE. — For- tion des crochets : la ligne & b sépare les cro- 


à EE once bb chets du rostre de ceux du cou; &, corps ; €, 
à P cou; PO, poche; q, queue; 7, rostre; 17, rétrac- 
châtre, très allongé teurs du rostre.; 4, utérus ; v, vagin. 


Archives de Parasitologie, V, no 3, 1902. 28 


434 


L. DE MARVAL 


(fig. 14, A) et légèrement renflé à sa partie antérieure et mesure 
0,7mm de large en cet endroit; puis il s’allonge et s’effile graduelle- 


Fig.14.— Echinorhynchus cau- 
datus. — À, forme adulte; B, 
crochets du rostre ; C, œuf 
mûr; d, Corps; C, Cou; ce, 
cloaque évaginé : po, poche ; 
r, rostre ; 7p, rétracteurs de 
la poche. 


ment quoique insénsiblement, en une 
très longue queue mesurant environ 
8mm9 de long sur 0mm26 de large. La 
longueur totale de ces spécimens était 
en moyenne de {2mm, 

La partie terminale du corps pré- 
sente un renflement cordiforme, sorte 
d’ampoule caractéristique et représen- 
tant le cloaque évaginé. La longueur 
totale du corps peut varier suivant les 
individus de 8 à 45mm, Les échantil- 
lons représentant ce stade adulte pro- 
venaient de Syrnium aluco Linné de la 
collection Wolffhügel (voir le tableau). 


RosrTRe. — Le rostre est des plus 
curieux et a la même disposition chez 
les deux formes précitées. Lorsqu'on 
regarde à première vue ce parasite, 
on serait tenté de lui attribuer un ros- 
tre très grand et portant de 30 à 32 
rangées longitudinales de 15 à 18 cro- 
chets chacune. Cependant, il n’en est 
rien. Le rostre proprement dit est 
court, légèrement renflé à son extré- 
mité et mesure en moyenne Omm54 de 
long sur 0nm35 de large. Il est armé 
de 30 à 32 rangées longitudinales de 
7 à 8 crochets chacune, disposés très 
nettement en quinconce. Soit envi- 
ron au total 250 crochets forts, épais, 
très incurvés longs et acérés. Ceux des 
deux ou trois premiers tours circulai- 
res sont plus minces, plus ouverts et 
très effilés (fig. 13, Bet 14, B). Ceux des 
tours suivants s’épaississent et s’in- 


fléchissent de plus en plus, mais diminuent de taille d’un tour à 


ÉTUDE SUR QUELQUES ÉCHINORHYNQUES D’OISEAUX 2435 


l’autre, quoique très insensiblement. Ils mesurent de plus grand 
au plus petit de 50 & à 40 & de long et leur épaisseur prise à leur 
point d’inflection varie de 20 & à 10 &. Tous les crochets du rostre 
sans exception sont pourvus de pièces basales assez fortes équiva- 
lant en longueur à la moitié du crochet lui-même. Ce rostre s’éva- 
gine d’un cou armé qui lui fait suite immédiatement et qui en est 
la continuation insensible. Ce cou mesure de Onm34 à 0®m56 de 
long sur 400 y à 10 & de large; il est armé de 30 à 32 rangées lon- 
gitudinales de 10 à 11 crochets chacune peu nettement distribués, 
plus petits que ceux du rostre, moins incurvés, moins épais et 
dépourvus de pièces basales. 


Pocne. — Quant à la poche du rostre, sa disposition vient encore 
confirmer notre manière de voir. En effet celle-ci s’insère aux 
bords antérieurs du cou si bien que lorsque le rostre est évaginé 
il a rigoureusement le même diamètre que le cou armé et semble 
ne faire qu’un avec lui. Fait remarquable, lorsque le rostre est 
invaginé les rangées longitudinales des crochets du rostre sont en 
concordance parfaite avec les rangées du cou de sorte que les 
crochets sont très bien alignés l’un à la suite de l’autre et il est 
alors bien difficile de trouver la limite entre le cou et le rostre. 
Cette disposition des plus singulières a amené les auteurs à consi- 
- dérer le tout comme le rostre proprement dit. 

La poche a la forme d’un sac allongé, s'insérant au bord antérieur 
du cou et mesure en moyenne 095 de long sur 0mm2 à Onmm3 de 
large. Elle possède une seule paire de rétracteurs, à savoir ceux 
de’ la poche, qui partent de l’extrémité inférieure de cet organe, 
divergent fortement, et viennent aboutir et se fixer des deux côtés du 
corps à une hauteur égale à peu près à deux fois la longueur de la 
poche elle-même. Quant aux rétracteurs céphaliques, ils paraissent 
ne pas exister, et ceci est très compréhensible vu la disposition du 
cou et du rostre. Les lemnisques sont très grands, en forme de 
deux sacs allongés mesurant 0"63 de long. 


ORGANES SEXUELS. — Les organes sexuels ne présentent rien de 
bien particulier. Le mâle possède deux gros testicules elliptiques 
avec canal efférent et réceptacle séminal dans lequel débouchent 
aussi deux ou trois grandes glandes prostatiques tubuleuses. Du 
réceptacle séminal part le canal éjaculateur terminé par un pénis 


436 à -- L. DE MARVAL 


musculeux. La femelle a de nombreux ovaires ovales ou elliptiques. 
L’utérus est droit et se termine par le vagin présentant trois petits 
renflements musculaires. Les œufs sont très gros, elliptiques et 
mesurent 80 & de grand axe sur 30 y de petit axe entourés comme 
toujours de trois coques chitineuses concentriques (fig. 14, C). 

Cet Echinorhynque que je viens de décrire sous le nom d’Echi- 
norhynchus caudatus, décrit déjà par Zeder, est absolument iden- 
tique à l'E. globocaudatus du même auteur. En eftet l’E. globocau- 
datus n’est que la forme adulte de l’ancien E. caudatus ; sa taille est 
évidemment beaucoup plus grande mais la disposition du rostre 
du cou et le nombre des crochets sont absolument les mêmes pour 
ces deux formes ; caractères suffisamment importants pour réunir 
ces deux espèces en une seule. Et ce qui me confirme encore dans 
mon opinion c’est la présence d’œufs mùrs chez l’E. globocaudatus 
ou forme adulte, tandis que de tous les E. caudatus ou forme jeune 
que j'ai eu à ma disposition, je n’ai pas trouvé un seul exemplaire 
femelle possédant des œufs parvenus à leur maturité complète. 
Zeder, en décrivant son E. caudatus, n'a point décrit les œufs, ce 
qui me fait croire qu’ils n'étaient pas tout à fait mûrs, tandis qu'au 
contraire il les décrit très soigneusement pour son Echinorhynchus 
globocaudatus. Et ce qui me fait penser que nous avons affaire à la 
même espèce, c’est que ces deux formes ont été rencontrées chez 
la même espèce d'oiseaux, à savoir chez Syrnium aluco. En outre, 
l'E. caudatus est identique à l’E. tumidulus de Rudolphi. J’ai eu le 
privilège d’étudier les originaux du Musée de Berlin et provenant 
de trois especes de Coucous ci-avant mentionnés Cuculus melacory- 
phus Vieillot, Crotophaga major L. et Crotophaga ani L. 

En effet, l'E. tumidulus a absolument les mêmes caractères que 
les deux espèces précitées et semble représenter au stade intermé- 
diaire entre la forme jeune ou ancien E. caudatus et la forme adulte 
ou ancien £. globocaudatus. Par sa forme extérieure il se rapproche 
absolument de la forme E. globocaudatus. Cependant quelques 
spécimens déjà présentaient une transition très marquée entre 
cette forme-ci et la forme E. caudatus ; le corps était très allongé 
et muni d’une queue encore bien différentiée du reste du corps. 
Westrumb (1) du reste reconnut déjà que l'E. tumidulus Rud. devait 


(1) WesrruMB, Loco cilato. 


ÉTUDE SUR QUELQUES ÉCHINORHYNQUES D’OISEAUX 437 


être identique à l’E. caudatus de Zeder. Enfin, l'E. caudatus est 
identique à l'E. tenuicaudatus Marotel. L'auteur a eu l’aimable 
obligeance de me transmettre, par l'intermédiaire du D' Fuhrmann 
que je remercie encore, les préparations qui ont fait le sujet de 
son travail. Cet Echinorhynque, dans sa Îorme extérieure, ses 
dimensions et la disposition de son rostre, est absolument iden- 
tique à l'E. caudatus. L'auteur n’a pas distingué le rostre propre- 
ment dit du cou et a considéré le tout comme le rostre; puis il n’a 
pas dessiné exactement les points de fixation de la poche qui 
s'insère au bord antérieur du cou et l’a représentée comme péné- 
trant vaguement dans le rostre sans en délimiter nettement le bord 
antérieur. L'auteur a été induit en erreur dans l’appréciation du 
nombre de crochets du rostre et du cou dont il évalue le total à 
environ 350. J’ai pu moi-même compter les crochets sur l'original 
et j'en ai trouvé 420 environ, ce qui correspond bien à 29 ou 50 
rangées longitudinales de 14 à 15 crochets chacune. Puis, l’auteur 
indique comme caractère important de son espèce, la position très 
antérieure du ganglion cérébroïde. Il nous semble que ce caractère 
ne peut être facilement invoqué comme très important et il est du 
reste très difticile de constater le ganglion et sa position. Il faudrait 
faire des coupes de chaque Echinorhynque, aussi n’avons-nous 
choisi comme caractères distinctiis, que ceux pouvant être directe- 
ment étudiés sur le microscope. Enfin, l’auteur a décrit les œufs 
mûrs de son espèce, ce qui me fait conclure qu'à l'instar de l'E. 
tumidulus, VE. tenuicaudatus nov. sp. Marotel est une forme intermé- 
diaire entre le stade jeune ou caudatus et le stade adulte ou 
globocaudatus. L'auteur avait comparé son espèce à l’E. globocau- 
datus à l'E. croaticus et à l'E. bacillaris et avait cru devoir en faire 
une espèce distincte oubliant de mentionner l’E. caudatus qui lui 
est en tout point identique. Comme de ces quatre espèces syno- 
nymes celle de VE. caudatus est la première décrite; nous lui 
conserverons son nom d’E. caudatus bien qu’elle n'ait représenté 
jusqu’à maintenant que la forme jeune. 

Avant de terminer, j'indiquerai dans le tableau qui suit les 
espèces d'Echinorhynqnes que j'ai décrites, ainsi que leur fréquence 
et leur nombre dans l'intestin des Oiseaux, d’après les matériaux 
que j'ai eus entre les mains (1). 


(4) Voir aussi Wozrrücer, Loco citato. 


DE MARVAL 


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SUR UN 


NOUVEAU BOTHRIOCÉPHALIDE D'OISEAU 
(PTYCHOBOTHRIUM ARMATUM) | 


PAR 


le D' ©. FUHRMANN 
Professeur suppléant à l’Académie de Neuchâtel. 


Le Cestode que nous allons décrire a été trouvé à Suckot, dans 
les intestins de Turdus parochus (1), par Ehrenberg et Hemprich 
lors de leur voyage en Egypte. Les matériaux ont été gracieuse- 
ment mis à notre disposition par le Musée d’histoire naturelle de 
Berlin. Datant du commencement du siècle passé, leur état de 
conservation n’était plus très bon, et ne permettait qu’une étude 
anatomique. Fa 


MORPHOLOGIE EXTERNE. — Ce Cestode doit avoir une longueur de 
quelques centimètres seulement. La segmentation du strobila 
| n’est pas très distincte, mais pourtant visible. Ses 
proglottis sont toujours plus larges que longs. Il 
n’y a pas de cou distinct, la segmentation com- 
mençant dès la tête. Le scolex, de structure très 
caractéristique ressemble d’une manière frap- 
pante à celui d'Anchistrocephalus polypteri (Leydig) 
(2). Il possède une longueur de 1m» et une lar- 
geur de 036. Les bothridies sont peu profondes 
à et placées sur le côté 
: dorsal et ventral de la A 
Fig. 1. — Scolex de À É 
Ptychobothrium tête. Celle-ci est le plus 
annatinmn. large en avant, s’amin- Mig: 2. — Crochet de l'extré- 
scan lent ere mité antérieure du scolex. 
son extrémité postérieure. Elle présente à son extrémité antérieure, 


(1) Je n’ai pas pu trouver ce nom d’espèce dans le grand catalogue du British 


Museum, 
(2) Braun, Vermes. Bronn's Classen und Ordnungen des Thierreichs; cf. pl. 


XXXVILL, fig. 4. 


SUR UN NOUVEAU BOTHRIOCÉPHALIDE D’OISEAU LA 


sur le côté dorsal et ventral, à gauche et à droite, un renflement 
portant 7 crochets de grande taille et d’inégale longueur. En tout 
donc, 28 crochets chitineux. Les plus grands, longs de 0mm136 se 
trouvent placés au milieu, tandis que vers la ligne médiane, mais 
surtout vers le bord extérieur, ils diminuent de taille, mais chan- 
gent à peine de forme. Celle-ci est très caractéristique ; une grande 
pièce basale se prolongeant par une pointe peu recourbée, comme 
l'indique, mieux que toute description, la figure 2. 


ANATOMIE. — La musculature sous-cuticulaire ne présente rien 
de particulier, celle du parenchyme se compose d’une forte couche 
de fibres longitudinales 
qui ne sont pas réunies en 
faisceaux, comme c'est 
aussi le cas pour la forme 
voisine,  Bothriocephalus 
claviceps (Rud.) de l’An- 
guille. Les muscles trans- 


versaux forment une très Fig, 3. — Anneau de P. armatum, dessiné 
mince couche interne s’ap- d’après une préparation totale. — 0, ovaire ; 
pliquant contre la museu- Re u, utérus; vd, canal 
lature longitudinale. La 

couche musculaire externe possède, dans un proglottis mür de 
Onmÿ d'épaisseur, un diamètre de 684 dans la région dorsale et 
ventrale, tandis qu’elle devient beaucoup plus mince au bord du 
proglottis. 

Le système excréteur consiste en un système de vaisseaux longi- 
tudinaux, distribués d’une manière irrégulière et s’anastomosant 
entre eux. Le nombre des vaisseaux, sur une coupe transversale, 
n’est pas fixe. 

Le système nerveux n’a été étudié que dans les proglottis où 
deux nerfs longitudinaux principaux prennent une position assez 
distante du bord du strobile. Ils sont éloignés de la ligne médiane 
de un quart de la largeur des anneaux. Leur présence divise les 
testicules placés dans le parenchyme interne des champs latéraux 
en deux groupes séparés par un espace étroit mais distinct de 
parenchyme, contenant justement lé système nerveux et souvent 
aussi un vaisseau aquiière longitudinal. 


442 1 O. FÜUHRMANN 


Ce qui est très caractéristique et intéressant pour cette espèce, 
c'est que les ouvertures sexuelles sont placées sur le côté dorsal, 
tandis que l’ouverture de l’utérus est placée ventralement, les 
deux dans la ligne médiane des faces opposées. 

Les organes sexuels mâles se composent tout d'abord de 40 à 
45 testicules. Ceux-ci sont disposés en une seule couche dans le 
parenchyme interne touchant presque la musculature du côté 
dorsal et ventral. Sur les coupes transversales, leur hauteur est de 


Fig. 4. — Coupe horizontale à travers deux proglottis de P. armatum. — n, nerî 
longitudinal; f, testicule ; w, canal excréteur. — Les autres lettres comme 
dans la figure 3. 


90 &, leur largeur de 54u; sur les coupes horizontales leur forme 
dépend surtout de l’état de contraction du proglottis. Dans le pro- 
glottis étiré l'aspect est circulaire avec un diamètre d’environ 45 y; 
sur les proglottis contractés ils paraissent ovales, le grand diamètre 
orienté dans le sens de la largeur du proglottis. Comme nous 
l’avons déjà indiqué, les testicules sont divisés par la présence du 
système nerveux en deux groupes dont l’externe renferme le plus 
grand nombre de testicules (13 à 14 de chaque côté), tandis que le 
groupe interne se compose de 6 à 7 testicules seulement. Le canal 
déférent est toujours placé près de la poche du cirre, à gauche ou à 
droite de celle-ci. Le spermiducte, très long et fortement enroulé, 
débouche directement dans la poche du cirre. Celle-ci est très 
grande et pyriforme, longue de Omm1{9 avec un diamètre maximal 
de Ovm{4; entourée par une très forte couche de muscles entre- 
croisés. Le cirre, large de Omm18, est enroulé dans la poche et pré- 
sente une paroi épaisse de 5 y. A ce cirre, se fixent de nombreuses 
fibres musculaires traversant le parenchyme qui remplit la poche. 


SUR UN NOUVEAU BOTHRIOCÉPHALIDE D’OISEAU 443 


Les fibres antérieures (vers l’extrémité amincie de la poche) fixées 
d’une part sur l’extrémité antérieure de la poche vient aboutir 
d’autre part sur la paroi du cirre, présentant ainsi la position de 
muscles protracteurs. Dans le même état de contraction, les fibres 
postérieures sont dans un plan horizontal et jouent le rôle de mus- 
cles rétracteurs lorsque le pénis est évaginé. 

Dans le petit cloaque génital placé sur le côté dorsal et dans la 
ligne médiane du corps, débouche également le vagin. Son ouver- 
ture est toujours déplacée à droite ou à gauche, 
et un peu en arrière de l’ouverture mâle. Cette 
disposition est en rapport avec celle de l’en- 
semble des circonvolutions du canal déférent, 
en ce sens qu’elles lui sont toujours opposées. 
Ceci se répète, mais non alternativement, 
dans la suite des proglottis. De l’ouverture du 
vagin; celui-ci passe directement du côté ven- 
tral où il se recourbe et se déverse dans l’ovi- 
ducte. Le vagin est au commencement un large 


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Fig. 5. — Disposition 
des conduits femelle, 
reconstruction d'’a- 
près deux coupes 
transversales. — gc, 
glandes coquillières ; 
od, oviducte ; ov, 
ovaire; 7, réservoir 


id pompe mr 


vitellin; %, utérus ; Fig. 6. — Coupe transversale d’un anneau mûr (v. 
v, conduit vitellin ; fig. 4). — c, cirre ; ml, muscles longitudinaux ; Mp, 
vg, vagin. muscles protracteurs ; mr, muscles rétracteurs. 


canal qui présente comme le pénis des parois épaisses et qui, 
après le premier tiers, s’amincit tout à coup sous forme d’un canal 
étroit à parois minces. La première partie de l’oviducte, qui prend 
naissance sur le côté dorsal et antérieur de l’ovaire, est très courte 
car le vagin s'approche beaucoup du point de naissance de 
l’oviducte. Là, où les canaux se réunissent, il y a un élargissement 
semblable à celui que l’on constate chez Bothriocephalus punctatus 
Rud. (1); il est difficile de dire s’il est commun ou s’il appartient 


(1) Fr. Marz, Beiträge zur Kenntniss der Bothriocephalen. Archiv für Naturge- 
_ schichte, 58, Jahrg., 1892, p. 107. 


4h O. FUHRMANN 


à l’un ou à l’autre des deux conduits. C’est là que doit avoir lieu la 
fécondation et peut-être s’y forme-t-il un petit réceptable séminal 
au moment de la grande activité sexuelle, comme chez Ptycho- 
bothrium belones (Duj.) Lühe (1). | 

Du point de réunion l’oviducte se continue allant en ligne presque 
droite vers le côté dorsal où, arrivé dans le voisinage de la mus- 
culature, il se recourbe. A cette place, il est entouré d’une petite 
glande coquillière et un peu avant se déverse dans l’oviducte le 
réservoir vitellin. A partir de la glande coquillière, l’oviducte 
devient utérus; il est alors placé toujours à l’opposé des lacets du 
canal déférent, à côté de la poche du pénis. Il se trouve donc sur 
le même côté que le vagin. Avant de décrire l'utérus et les œuîs y 
contenus, parlons des glandes sexuelles. 

L'ovaire est placé dans le milieu, à l'extrémité postérieure du 
proglottis et entièrement ventral. Il ressemble à un sac étroit 
étranglé dans le milieu, ne présente pas de lobes et n’est pas 
recourbé avec ses extrémités latérales, ni vers la face dorsale, ni 
vers le côté antérieur, comme c’est le cas chez Ptychobothrium 
belones. Les cellules-œufs qu'il contient sont grandes de 16 pu. 

Les glandes vitellogènes sont placées en dehors de la muscula- 
ture du parenchyme. Ce sont de petites vésicules, relativement 
peu nombreuses et peu serrées, disposées en quatre champs dis- 
tincts, deux dorsaux, deux ventraux. Il reste donc un champ 
médian libre sur les côtés, dorsal et ventral, de même que sur les 
bords latéraux, gauche et droit, où les vésicules vitellines dépassent 
à peine les testicules. Les vitelloductes se réunissent, en passant à 
travers la musculature, en deux conduits l’un droit, l’autre gauche, 
qui se déversent dans le petit réservoir vitellin. Ce réservoir 
conduit dans l’oviducte, par un petit canal étroit et court, les pro- 
duits des glandes vitellines. 

L’utérus est un canal enroulé placé, comme nous l’avons vu, en 
majeure partie, sur les côtés gauche ou droit de la poche du cirrhe; 
seules les extrémités se trouvent en avant et en arrière de la poche. 
Il débouche sur la face ventrale, en avant des ouvertures génitales, 
dans un large cloaque tapissé de la cuticule de la strobila. Les 
œufs sont ovales, avec diamètres de 0,05 et Omn(3, et, chose 


(1) M. Lüxe, Beitrâge zur Kenntniss der Bothriocephaliden. Centralblatt für 
Bakteriol., XXVII, 1900, p. 214. 


SUR UN NOUVEAU BOTHRIOCÉPHALIDE D’OISEAU 45 


remarquable pour le groupe auquel appartient ce Bothriocéphalide, 
ils sont pourvus d’un petit couvercle à l’un des pôles. 


POSITION SYSTÉMATIQUE. — De la description que nous venons de 
faire de cette nouvelle espèce de Bothriocéphalide d'Oiseau, il 
ressort avec évidence qu’elle appartient à la sous-famille des 
Ptychobothriinae Lühe, dont les représentants, d'après nos connais- 
sances actuelles, sont considérés comme habitant exclusivement 
les poissons (1). 

Avant de discuter dans quel genre de ce groupe nous devons 
placer notre Bothriocéphalide, je désire dire quelques mots sur la 
valeur du scolex dans la classification. Lühe (2) asété le premier 
à faire une classification rationnelle des Bothriocephalidae, basée 
sur l'anatomie de ces animaux. Avant lui, et encore dans le travail 
récent d’Ariola, ce sont les caractères extérieurs et en particulier 
la forme du scolex qui sont considérés comme les plus importants. 
Il arrive alors que des formes voisines sont placées dans des 
groupes difiérents tandis que d’autres, de structure très différente, 
sont réunies dans un même groupe, comme le fait par exemple 
Ariola, dans sa révision des Bothriocéphalides. Le présent Cestode 
nous montre avec évidence combien Lühe avait raison de se baser 
uniquement sur l’anatomie. Le scolex de notre Bothriocéphalide 
ressemble d’une manière frappante à celui d’Anchistrocephalus 
polypteri (Leydig). Cette ressemblance est si grande qu’on peut 
aller jusqu’à dire que les deux scolex sont identiques, même pour 
le nombre des crochets placés des deux côtés des bothridies (3). 
Par contre, l’anatomie est absolument différente, puisque le A4. 
polypteri est un Bothriocéphale à ouvertures sexuelles latérales. 

En outre, nous verrons que notre espèce, qui doit probablement 
rentrer dans le genre Ptychobothrium Lônnberg, présente up scolex 
difiérent de celui de la forme type, ce qui nous montre encore une 
fois combien a peu d'importance le scolex dans la classification 
des Bothriocéphalides. C’est un organe certainement très adaptif, 


(4) Ariola décrit un Bothriocephulus didelpghidis de Didelphis azarae qui, 
d’après la description fort incomplète de l’auteur, paraît rentrer dans le groupe 
indiqué. — Cf. ArioLA, Revisione della famiglia Bothriocephalidae. Archives de 
Parasilologie, III, p. 418. 

(2) Lüxer, Zur Anatomie und Systematik der Bothriocephaliden. Verhandlungen 
der Deustschén zoologischen Gesellschaft, 1899. 

(3) Cf. la figure donnée par Braun, loco cilato. 


446 O. FÜHRMANN 


qui peut, dans des conditions semblables, prendre des formes 
presque identiques, malgré une anatomie complètement différente 
de la Strobila; de méme il peut présenter une conformation externe 
du scolex très diverse, alors même que l’anatomie des proglottis 
est toute semblable. Nous voyons ce même phénomène chez cer- 
tains Ténias d’Oiseaux où, dans un même hôte, habitent deux Ténias 
avec des scolex semblables, portant sur leur rostellum le même 
nombre de crochets, de forme et de taille très semblables ou iden- 
tiques, mais qui par leur anatomie sont tout à fait différents et 
appartiennent à des genres distincts. 

Pour pouvoir mieux discuter la position systématique de notre 
espèce, il nous faut donner la diagnose des deux genres en 
question : | 


4° Ptychobothrium Lônnberg. — Scolex en forme de flèche, à 
cause du fort développement des bothridies. Segmentation externe 
incomplète, pas de cou non segmenté. Glandes vitellogènes dans 
le parenchyme externe. Ovaire médian; c’est une plaque cellulaire 
placée transversalement, à l'extrémité postérieure du proglottis, 
et qui, sur la face ventrale, se recourbe en avant et en haut et 
atteint ainsi presque la limite dorsale du parenchyme interne. 
L’oviducte naît sur la face antérieure, où se fait la courbure. 
Réceptacle séminal relativement grand, plus long que large. Utérus 
sans cavité utérine, à contours relativement larges et peu nom- 
breux. Ouverture de l’utérus médiane ; de même les ouvertures géni- 
tales qui sont dorsales. — Type: Ptychobothrium belones (Dujardin). 


20 Bothriocephalus Rudolphi. — Scolex relativement allongé avec 
deux bothridies faibles. Segmentation incomplète. Un cou non 
segmenté manque. Glandes vitellogènes dans le parenchyme 
externe. Ovaire médian et ventral. Pas de réceptacle séminal. Le 
commencement de l'utérus est un canal contourné débouchant 
dans une cavité utérine presque sphérique. Ouverture de l'utérus 
ventrale et médiane; de même les ouvertures génitales qui sont 
dorsales. — Type : Bothriocephalus bipunctatus (Zeder). 

Si nous comparons maintenant l'anatomie de notre Cestode avec 
la diagnose du genre Bothriocephalus, nous voyons que, à part 


(1) E. LonxBErG. Anatomische Studien über skandinavische Cestoden. Kongl. 
Svenska velenskaps-akademiens handlingar, XXIV,1891.— Cf. Lüne, loco cituto. 


SUR UN NOUVEAU BOTHRIOCÉPHALIDE D'OISEAU 447 


l'utérus qui possède chez les représentants de ce genre une cavité 
utérine, la disposition des organes et des conduits est absolument 
la même. Les matériaux que j'ai eus entre ies mains étaient, il est 
vrai, mal conservés, c’est pourquoi je n’ai pas pu suivre les contours 
de l’utérus; ceci pris en considération, il m’a été impossible, 
malgré mes recherches, de constater une cavité utérine sphérique, 
qui ne doit pas exister ici, comme on le voit sur les figures. Le 
scolex des Bothriocephalus n’est jamais armé, mais présente, chez 
B. claviceps Güze, une forme qui ressemble à celle de notre espèce. 

Quant au genre Ptychobothrium, nous avons une disposition des 
glandes et conduits qui ressemble beaucoup à ce que nous avons 
rencontré dans le genre Bothriocephalus. Mais alors l'utérus est 
formé d’un large canal, sans cavité utérine distincte. I existe bien 
des différences d’après la diagnose de Lühe, ainsi la forme de 
l'ovaire est indiquée comme caractéristique, en ce sens que les 
deux extrémités sont recourbées vers la face dorsale. Maïs je ne 
crois pas que cette conformation ait une valeur générique, car elle 
se présente d’après Matz (1), mais d’une manière beaucoup plus 
faible, chez B. punctatus Rudolphi. De même, le point d'origine de 
l'oviducte ne présente pas non plus un trait particulier pour le 
genre Ptychobothrium. Quant au réceptacle séminal, Lübhe le dit 
relativement grand et bien plus long que large; mais, d'après son 
dessin (2), il est au contraire petit et forme un court cæcum. Du 
reste, nous trouvons chez les représentants du genre Bothrioce- 
phalus un élargissement semblable, mais peut-être pas identique, 
que Mat, il est vrai, ne veut pas considérer comme un réceptacle 
séminal. Étant donné qu’une formation toute semblable à celle du 
B. punctatus se trouve également chez notre nouvelle espèce, que 
nous considérons comme appartenant au genre Ptychobothrium, il 
n'y a pas là non plus une différence bien tranchée entre les genres 
Bothriocephalus et Ptychobothrium. 

La seule différence réelle (à part la forme du scolex qui nous 
semble être d'importance secondaire), est le manque d’une cavité 
utérine chez Ptychobothrium. I1 reste pourtant encore une disposi- 
tion qui au premier abord paraît avoir une certaine valeur systé- 
matique, c’est la disposition des vésicules vitellines qui, chez P. 


(1) Loco citato, p. 107. 
(2) Loco citato, fig. 3. 


44S O0. FUHRMANN. — SUR UN NOUVEAU BOTHRIOCÉPHALIDE D'OISEAU 


belones se trouvent non en dehors, mais entre les couches de muscles 
longitudinaux. Lühe n’a pas fait rentrer ce caractère dans la diag- 
nose du genre et comme nous le voyons par ce nouveau Ptychobo- 
thrium où la disposition des glandes vitellines est comme chez 
Bothriocephalus, ce trait particulier n’a qu’une valeur spécifique. 
Quant au scolex de P. belones, il est entièrement différent de celui de 
P. armatum, comme j’appellerai cette nouvelle espèce. La forme du 
scolex n’est donc que de peu d’importance pour la diagnose du genre. 

À part la forme de la tète et celle de l'ovaire, il n’y a donc 
aucune diflérence réelle; les glandes sexuelles sont disposées 
comme chez le type et les conduits sexuels présentant une dispo- 
sition identique à celle de P. belones (1). Par l’espèce P. armatum, 
la différence entre le genre Ptychobothrium et Bothriocephalus se 
restreint à la conformation de l'utérus. Mais cette forme est encore 
intéressante à un autre point de vue, c'est que chez cette espèce 
les œufs possèdent comme ceux de beaucoup d’espèces de Bothriocé- 
phalides, un petit couvercle, qui, d’après la diagnose, manque 
complètement aux œufs des représentants de la sous-famille des 
Ptychobothriinae. En outre, nous voyons que ce groupe n’habite pas 
exclusivement les Poissons, comme on le croyait, mais se ren- 
contre chez les Oiseaux et peut-être chez les Mammifères. 


NOTE ADDITIONNELLE 

Après l'impression de ces pages, j'ai vu que W. Volz (2) a déjà 
trouvé chez les Oiseaux une espèce de Bothriocéphalide apparte- 
nant à la sous-famille des Ptychobothriinae et qu’il a appelée Bothrio- 
cephalus spiraliceps Volz. Le scolex de cette espèce diffère notablement 
dans sa forme de ceux des autres espèces du genre Bothriocephalus.; 
par contre, il se rapproche beaucoup de celui des Ptychobothrium, 
tandis que son anatomie interne est celle des Bothriocephalus. Cette 
espèce fournit une nouvelle preuve en faveur de ce que nous avons 
dit plus haut sur le peu de valeur de la forme de la tête dans la 
classification des Bothriocéphalides et le rapprochement des repré- 
sentants des deux genres Bothriocephalus et Ptychobothrium. Il nous 
faut donc également rayer de la diagnose des deux genres ce qui 
se rapporte à la forme de leurs scolex. 


A) Lüar, Loco citalo, fig. 3. — Cf. la fig. 5 du présent mémoire. 
(2) Beitrag für Kenntniss einiger Vogeltaenien. Archiv für Naturgeschichte, 1900. 


ENDOPARASITISME ACCIDENTEL 
CHEZ L'HOMME 


D'UNE ESPÈCE DE SARCOPTIDE DÉTRITICOLE 
(HISTIOGASTER SPERMATICUS) 


PAR 


le D' E. TROUESSART (1) 


Les Acariens de la famille des Sarcoptides sont bien connus, 
depuis longtemps, comme des parasites épizoïques, vivant sur la 
peau des Vertébrés et de l'Homme lui-même. Maïs certaines 
espèces, particulièrement celles qui vivent sur les Oiseaux, devien- 
nent endoparasites en pénétrant sous la peau, dans le tissu con- 
jonctif sous-cutané et dans le tuyau des plumes ; le Cytodites nudus 
Vizioli, qui vit sur la Poule domestique, se rencontre jusque dans 
le tissu conjonctif intermusculaire et périvasculaire, dans les sacs 
aériens, les bronches, les canaux aériens des os, quelquefois même 
dans le foie et les reins (2), où l’on trouve de nombreux individus 
enkystés sous forme de tubercules. Ces Acariens produisent des 
désordres variés qui peuvent amener la mort de l’Oiseau. Une 
autre espèce du même groupe, le Symplectoptes cysticola (Vizioli), 
présente un genre de vie analogue et pénètre dans le péritoine, 
chez la Poule, le Faisan et le Dindon. 

Des faits du même genre, attribuables aux Sarcoptides, n’ont 
pas encore été observés chez les Mammifères, mais des Acariens 
d’une autre famille, celle des Gamasides, vivent en parasites sur 
la muqueuse des fosses nasales chez les Phoques (Halarachne hali- 
chœri Allman), et d’après des observations récentes, s'enkysteraient 
même dans le poumon, chez les Singes (Pneumonyssus simicola 
Banks (3). Les Acariens de ce groupe, dont j'ai proposé de faire 


(1) Les quatre figures dans le texte sont faites d’après les dessins de G. NEUMANN, 
professeur à l’École Vétérinaire de Toulouse. 

(2) G. NEUMANN, Traité des Maladies parasitaires non microbiennes des 
animaux domestiques. Paris, 2 éd., 1892, p. 237 et suiv. 

(3) N. Banks, À new genus of Endoparasitic Acarian. Geneeskundig Tijdschrift 
voor Nederl.-Indie, XLI, afd. 2, 1901. 


Archives de Parasitologie, NV, n° 3, 1902. 29 


450 E. TROUESSART 


une sous-famille à part sous le nom de Rhynonyssinæ (1), sont aussi 
très communs dans les fosses nasales des Oiseaux, notamment sur 
l’Oie domestique. 

Quant à l'Homme, on admet généralement qu’il est indemne de 
ce genre de parasitisme, et que les Acariens ne sont jamais, chez 
lui, que des parasites cutanés (ectoparasites). Je ne parle pas, bien 
entendu, des Linguatules qui constituent un groupe d’Arachnides 
très dégradé, maïs bien distinct des Acariens. 

Cependant, à diverses époques, les médecins et les naturalistes 
ont enregistré des faits, plus ou moins bien observés, qui tendraient 
à faire admettre la possibilité de l’endoparasitisme accidentel de 
certaines espèces d’Acariens chez l'Homme. 

Je ne m'attarderai pas à relater tous ces faits. On en trouvera 
l’'énumération dans les anciens traités de Médecine et de Zoologie (2), 
et dans les ouvrages plus récents des professeurs R. Blanchard (3) 
et A. Raïlliet (4). 

La plupart de ces observations, d’ailleurs, pèchent par une con- 
naissance insuffisante des Acariens, de leur organisation, de leurs 
mœurs, de leurs moyens de reproduction et de dissémination. Les 
auteurs n’ont presque jamais cherché à déterminer le mode d’infes- 
tation des organes internes par l’Acarien, et par suite sont restés 
eux-mêmes dans le doute sur la valeur réelle de leurs recherches. 

Comme exemple, je retiendrai seulement deux de ces observa- 
tions qui présentent avec l’objet de la présente note une certaine 
ressemblance. Toutes deux viennent du Brésil. 

La première est de P.-S. de Magalhäes (5), qui aurait trouvé un 
ou plusieurs Acariens, en compagnie de Filaires, dans l’urine d’un 
hémato-chylurique. Je ne connais ce cas que par la citation qui en 
est faite dans l’observation suivante. 


(1) E. TrouessarT, Sur les Acariens parasites des fosses nasales des Oiseaux. 
C.-R. Soc. de biologie, 17 nov. 1894; Bull. Soc. entom., 189%, p. 242. — Sur un 
Acarien parasite des fosses nasales de l’Oie domestique. Bull. Soc. d'acclimata- 
tion, Mai 1893. 

(2) Voyez notamment HERMANN, Mémoire aptérologique, 1704, cité par P. GERVAIS, 
Histoire naturelle des Insectes aptères (Suites à Buffon), II, 1844, p. 216-219. 

(3) R. Bzancaanp, Traité de Zoologie médicale, 11, 1890, p. 297 et suiv. 

(4) A. Rarzzrer, Traité de Zoologie médicale el agricole, 2: éd., 1893, p. 688, 
690, 691, passim. 

(5) P.-S. pe MaGaLuAes, Um novo Acariano. Progresso medico, 1877, n° 4. 


SARCOPTIDE ENDOPARASITE CHEZ L'HOMME 451 


La seconde est de A.-P. da Silva Araujo (1), qui a trouvé plusieurs 
Acariens dans la Iymphe extraite du scrotum d’un éléphantiasique. 

L'auteur, peu versé, comme il en convient lui-même, dans l’étude 
des Acariens, décrit longuement les formes de celui-ci et donne 
les dimensions des 5 spécimens qu’il a examinés au microscope ; 
finalement il déclare avoir comparé ses préparations avec une 
bonne figure de l’Acarus domesticus des anciens (Tyroglyphus siro 
[Linné]) et n’avoir trouvé aucune difiérence. 

Or, le Tyroglyphus siro est un Sarcoptide détriticole très commun 
dans les habitations humaines et devenu depuis longtemps cosmo- 
polite. L'auteur penche à croire que l'Acarien a pu venir du dehors 
dans le liquide examiné. Il cite plusieurs exemples de préparations 
microscopiques, en apparence parfaitement closes, où des Acariens 
s'étaient introduits subrepticement. On ne peut donc accepter cette 
observation qu'avec la plus grande réserve, surtout dans le cas 
d'un éléphantiasique, dont la peau du scrotum devait offrir de 
nombreuses fissures, portes d’entrée pour l’Acarien. 

La même réserve s'impose dans tous les cas semblables, toutes 
les fois que l’observateur ne peut répondre positivement aux ques- 
tions suivantes : 

19 Toutes les mesures de propreté et d’asepsie, reconnues néces- 
saires aujourd’hui, ont-elles été prises en évacuant le liquide qui 
renferme l’Acarien ? 

20 La présense de l’Acarien a-t-elle été signalée immédiatement 
et l’Acarien était-il vivant à ce moment ? 

9° Les Acariens étaient-1ils en nombre tel que l’on puisse admettre 
qu’ils formaient une véritable colonie ayant proliféré dans le kyste 
ou l'organe interne d’où sort le liquide examiné ? 

4° S’est-on assuré qu’il n'existe dans le voisinage aucune trace 
de fistule cutanée ou de ponction antérieure permettant d'expliquer 
l'introduction des Acariens par la peau dans le kyste ou dans 
l'organe ? 

Bien que l’auteur de ces lignes ne tienne l’observation suivante 
que de seconde main, les renseignements qui lui ont été donnés 
par des personnes éclairées et bien au courant des exigences de la 


(1) A.-P. pa Sizva ARAUJO, À proposito de « Um novo Acariano ». Gazetta 
medica da Bahia. 12), KL, 1878, p. 1. — J.-J. Da Sizva Lima, Novo Acariano. 
Ibidem, (2), IIT, 1878, p. 39. 


452 E. TROUESSART 


science moderne, sont, comme on va le voir, assez précis pour que 
l’on puisse affirmer que, dans ce cas, toutes les précautions avaient 
été prises pour éviter les erreurs de ce genre. 


HISTORIQUE DU CAS NOUVEAU (1). 


Un jeune médecin, âgé de 34 ans, après avoir passé plusieurs 
années dans l’Inde anglaise, se présente au Dr Pye Smith, de 
Sheffield (Angleterre), pour se faire opérer d’un kyste du pli de 
l’aîne. Ce kyste s’est montré, il y asix ans, sous forme d’une petite 
loupe dont le volume s’est accru peu à peu, plus rapidement dans 
les dernières années, ne provoquant qu'une certaine gène, sans 
douleurs ni autres symptômes appréciables. Actuellement, il à 
l’apparence d’un sac translucide adhérent au sommet du testicule 
droit. 

Le 30 juillet 1899, ce kyste est ponctionné par Pye Smith au 
moyen d’un trocart, en prenant les précautions habituelles d’anti- 
sepsie. Il en sort 2 onces 1/2 (environ 61 grammes) d’un liquide 
presqu’aussi clair que l’eau (pesanteur spécifique : 1008), faible- 
ment opalescent, à réaction neutre, avec des traces d’albumine, 
beaucoup de chlorures et pas de sucre. 

Un échantillon de 15 centimètres cubes de ce liquide fut soumis 
à l’examen du D’ C.-M. Hector attaché au Laboratoire de Pathologie 
de l’University College de Sheffield. Au microscope, le liquide 
montre de nombreux spermatozoïdes encore actifs, mais peu 
vigoureux, et de plus de nombreux Acariens vivants ayant de Ommi5 
à Omm30 de long, sur 0"m10 environ de large. Une seule goutte 
étalée sur une lame de verre montre, en moyenne, 10 Acariens 
dans le champ du microscope (grossissement de 100 diamètre), se 
qui suppose plus de 200 individus dans l'échantillon examiné et 
plus de 800 pour le contenu entier du kyste. On remarque en outre 
des peaux de mues et des corps arrondis (œufs). 

Le kyste s'étant reproduit, a été ponctionné de nouveau cette 
année (1900); mais le liquide, opalescent, à réaction faiblement 
alcaline, contenant de nombreux spermatozoïdes, ne présentait plus 
trace d’Acariens. 


(4) E. TrougssarT, Comptes-Rendus de la Société de biologie, 3 août 1900, 
p. #2 ; 9 novembre 1900, p. 893. 


SARCOPTIDE ENDOPARASITE CHEZ L'HOMME 453 


Le D' Hector ayant bien voulu m'envoyer ses préparations de 
1899, afin de déterminer l’Acarien trouvé dans le liquide de la 
première ponction, j'ai pu m’assurer qu'il s’agit d’un Sarcoptide 
de la sous-famille des Tyroglyphinæ (Sarcoptides détriticoles), assez 
voisin d’Histiogaster carpio Kramer, mais d’espèce nouvelle et que 
j'ai proposé d'appeler Histiogaster spermaticus (1), pour rappeler 
les circonstances, évidemment exceptionnelles, dans lesquelles 
cette espèce a été découverte. 

Dans la colonie dont il s’agit, on trouve des individus de tout âge 
et de tout sexe et des peaux de mues, indice du long séjour des 
Acariens dans le kyste. Je n’ai pas vu les œuîs, mais les jeunes 
larves de Onm10 de long ne pouvaient être écloses depuis longtemps. 
Le kyste n’avait pas été précédemment ouvert comme le prouvait 
l’absence de toute cicatrice, et le Dr Pye Smith affirme que le bassin 
dans lequel fut reçu le liquide avait été lavé et essuyé avec soin. 
Il était donc évident que l’infestation avait eu lieu par le canal de 
l’urèthre. 

Dès le début, alors que je n'avais que des renseignements incom- 
plets sur les antécédents du malade (j'ignorais notamment qu'il 
eut habité l'Inde), j'avais émis l'hypothèse qu’une ou plusieurs 
femelles fécondées, introduites par une sonde (2), avaient dû donner 
naissance à cette nombreuse colonie. Ce qui m’étonnait, c’est que 
l’espèce en question était tout-à-fait nouvelle pour moi. 

Les renseignements ultérieurs, fournis par le malade lui-même, 
sont venus montrer que ma supposition était exacte. Ils nous ont 
appris, en même temps, pourquoi l’espèce était nouvelle pour les 
Acarologistes européens : c’est qu’elle appartient à la faune de 
l'Inde, très peu étudiée jusqu’à ce jour. 

Le malade avait été sondé (une seule fois), dans l'Inde, pendant 
une attaque de fièvre pernicieuse, et ce sondage remontait bien à 
une époque antérieure à la production du kyste. De ce que l’Acarien 
a été introduit par la sonde, il ne s’en suit pas que cet instrument 
fut nécessairement « malpropre ». Le cathéter, par sa forme tubu- 
laire, ses deux yeux, et surtout le cul-de-sac qui se trouve dans le 


(1) Voyez ci-après la description et la figure de l'espèce. 

(2) L'hypothèse d’un autre instrument, que j'avais émise dans la croyance qu'il 
s'agissait d'un malade d'hôpital, doit être écartée, puisqu'il s’agit d’un médecin, 
homme intelligent et cultivé. 


45% E. TROUESSART 


bec au-delà de ces ouvertures latérales, offre aux Acariens détri- 
ticoles une retraite obscure qui les attire et où ils se logent volon- 
tiers, surtout pour pondre leurs œuîs en toute tranquillité. Ceci 
m'amène à donner quelques détails sur les mœurs de ces animaux, 
afin de faire mieux comprendre la possibilité de ce genre d’infes- 
tation et de la pullulation d’une colonie dans le liquide d’un kyste 
spermatique tel que celui qui nous occupe ici. 


Mœurs des Acariens détriticoles. — Les Tyroglyphes et les Glyci- 
phages vivent et pullulent dans les conditions les plus variées et 
souvent les plus singulières. C’est ainsi que j'ai trouvé, il y a quel- 
ques années, une petite colonie de Glyciphaqus domesticus (De Geer), 
installée sur la lame d'un rasoir resté plusieurs mois sans usage, 
au fond du tiroir d’une table de toilette. Ce n’était pas évidemment, 
l’acier de la lame qui avait attiré les Acariens, mais bien le savon 
à la glycérine dont je me servais pour me raser, et dont quelques 
parcelles étaient restées sur la lame; en outre les deux lames 
protectrices du manche ofiraient à ces animaux une de ces retraites 
étroites et obscures qu'ils affectionnent. 

Les Sarcoptides détriticoles vivent volontiers dans les liquides et - 
Mégnin a depuis longtemps insisté sur leurs habitudes amphibies. 
Plus récemment, j'ai montré (1) qu’une espèce de ce groupe, le 
Carpoglyphus passularum Robin, pullule dans les liquides alcooli- 
ques (vins sucrés du midi), et même dans des bouteilles parfaite- 
ment bouchées, c’est-à-dire dans un milieu saturé d’acide carbo- 
nique. ne 

Enfin, nous savons que lorsque ces Acariens sont menacés par la 
famine ou par la dessiccation du milieu qui leur est habituel, les 
jeunes nymphes peuvent échapper à cette cause de destruction, en 
prenant la forme d’Hypope ou de Nymphe hypopiale, qui leur permet 
de se passer de nourriture et de s’attacher à tous les animaux qui 
passent à leur portée pour se faire transporter dans un milieu plus 
favorable, où ils reprennent leur forme normale. La forme d’hypope 
est leur costume de voyage. 

Nous savons aussi que les Sarcoptides peuvent s’introduire dans 
des canaux très étroits. C’est ainsi que les Sarcoptides plumicoles 


(4) E. Trouessarr, L’Acarien des Vins sucrés du midi. La Nature, 2 sem, 
p. 226, 1897. 


SARCOPTIDE ENDOPARASITE CHEZ L'HOMME 455 


s’introduisent dans le tuyau des plumes par l’ombilic supérieur, 
forçant même ou agrandissant cet orifice à l’aide de leurs chéli- 
cères, lorsque le conduit naturel est oblitéré. De même, ils pénè- 
trent dans le tissu conjonctif sous-cutané par l’ombilic inférieur, 
en employant les mêmes moyens d’effraction. 

Ces faits étant connus, il nous sera plus facile de comprendre ce 
qui s’est passé dans le cas qui nous occupe ici. 


Mode d’infestation probable et formation d'un kyste du testicule 
contenant une colonie d'Acariens. — Admettons comme il semble 
vraisemblable qu'une seule femelle ovigère d’Histiogaster sperma- 
ticus a été la souche de cette nombreuse colonie. Transportée par 
la sonde dans le canal de l’urèthre, cette femelle, excitée par une 
température de 38 à 40°, a quitté sa retraite — l’intérieur du bec 
de la sonde —, s’est accrochée à la muqueuse près du repli du 
veru montanum, puis cherchant une issue, a pénétré par l’un des 
canaux éjaculateurs, et suivant la voie relativement plus large et 
plus facile du canal déférent, est arrivée jusqu’à l’épididyme. 

Nous ‘savons que c’est en ce point que le kyste s’est iormé. En 
effet, au sortir du canal déférent à parois épaisses, l’Acarien, 
rencontrant les conduits étroits, flexueux et peu résistants de 
l’épididyme, s’est arrêté, a probablement commencé sa ponte, et 
l’infarctus ainsi produit a été cause de la rupture de la muqueuse 
et de la formation du kyste. Ce kyste, d’abord très petit, s’est 
agrandi lentement et progressivement sous l'influence de l’irrita- 
tion produite par les mouvements de l’Acarien et de sa progéniture 
de plus en plus nombreuse. 

C’est d’ailleurs ainsi que les faits se passent pour un autre para- 
site plus anciennement connu, la Filaire de Bancroît (Filaria Ban- 
crofti Cobbold), assez commune dans les vaisseaux lymphatiqués 
de l'Homme dans les pays chauds, et qui passe de là dans l’urine 
des chyluriques et dans le liquide de l’hydrocèle. C’est l’espèce 
indiquée par da Silva Araujo sous le nom de Filaria dermathemica, 
par da Silva Lima sous celui de Filaria Wuchereri, et qui se trou- 
vait en société d’un Acarien détriticole (Tyroglyphus siro) dans la 
lymphe extraite du scrotum d’un éléphantiasique par le premier 
de ces observateurs, ainsi que nous l’avons relaté ci-dessus. 

Patrick Manson, qui a étudié avec beaucoup de soin les migrations 


456 E. TROUESSART 


de la Filaire de Bancroît, a montré, en 1881, que l’habitat ordinaire 
de ce Nématode est dans les vaisseaux Iymphatiques où il se 
reproduit, produisant par ses œuis et ses embryons des infarctus, 
d’où résultent des engorgements ganglionnaires, des ruptures avec 
lymphorrhagie, la chylurie ou l’hémato-chylurie, l’hydrocèle, enfin 
l’induration du derme et tous les accidents de l’éléphantiasis. 

En résumé, et quel que soit le mode réel d’infestation, il n’est 
pas douteux, dans le cas qui nous occupe ici, que les Acariens, 
introduits par le canal de l’urèthre et d’abord en très petit nombre, 
ont puisé leur nourriture dans le liquide du kyste et se sont 
reproduit pendant six ans au point de constituer au bout de ce 
temps une colonie de plus de 800 individus. L’irritation produite 
par leur présence et leur pullulation est la cause de l’accroissement 
du kyste. Le liquide a pu s’accumuler une seconde fois, aucune 
substance caustique n’ayant été injectée pour produire l’oblitéra- 
tion de la fistule spermatique, mais les Acariens ne se sont plus 
montrés, ce qui prouve qu'ils avaient tous été évacués lors de la 
première ponction. 

_ Je crois donc avoir le droit de considérer cette observation 
comme un Cas d’endoparasitisme accidentel, mais bien caractérisé, 
d’une espèce de Sarcoptides détriticoles chez l'Homme. | 

Il ne me reste plus qu’à décrire l’espèce qui fait le sujet de cette 
étude. 

HISTIOGASTER SPERMATICUS NOV. Sp. 


Voisin d’Histiogaster carpio (Kramer), mais à lobe abdominal 
plus court chez le mâle : en difiérant, à tous les âges, par son rostre 
plus grand et plus large, plus d’à moitié recouvert par la plaque de 
l’épistome; par ses grifies presqu’entièrement rétractiles dans 
l’échancrure terminale du tarse (fig. 4); par ses pattes des deux 
paires postérieures fortement sous-abdominales. 

Mâle (fig. 1), plus court que la femelle, à rostre grand, triangu- 
laire, le 3° article des palpes terminé par un petit crochet de même 
forme que l’ongle des pattes mais beaucoup plus faible. Les 
épimères de la première paire soudés sur la ligne médiane en forme 
de sternum; ceux de la seconde paire libres, mais leur branche 
antérieure se recourbant en arrière pour aller rejoindre la branche 
postérieure en forme d’U renversé ; les épimères des deux paires 


SARCOPTIDE ENDOPARASITE CHEZ L'HOMME 457 


postérieures rapprochés sur la ligne médiane, soudés entre eux 
mais séparés de leurs congénères de l’autre côté. L'organe génital 
grand et large, figurant un casque surbaïissé dont le pénis gros et 
‘court représente le cimier rabattu en avant (fig. 3) ; en outre, cel 
organe est soutenu par un cadre sub-ovalaire saillant qui se relie 
en avant et sur les côtés aux épimères des deux paires postérieures ; 
deux paires de ventouses génitales en avant de cet organe. Ven- 


an 
= 


up 


7) 


È 


Lu 
\ 


PET 


y 


rergnivar ets TU 


& 


Fig. 1. — Histiogaster spermaticus, mâle, face ventrale. >< 200 environ. 


touses copulatrices grandes, situées à la base du lobe abdominal, 
en arrière de l’anus, flanquées de deux paires de soies, une en 
dehors, une en arrière; lobe abdominal court, subquadrangulaire, 
non rétréci à sa base, arrondi sur les côtés et portant deux paires 
de soies médiocrement allongées. 

Pattes courtes, cylindrinques, de cinq articles dont les quatre 
terminaux sont de longueur subégale, le tarse (fig. 4, a) obtus, 
tronqué, excavé sur sa face terminale de manière à permettre à 
l’ongle unique de se rétracter dans son intérieur, ne portant que 
des poils simples, mais muni sur sa face inférieure d'un petit 


458 E. TROUESSART 


tubercule qui correspond à l'insertion sur ie muscle du tendon 


Fig. 2. — Histiogaster spermaticus, femelle, face ventrale. > 200 environ. 
D ——" 5 3 . 
V4 fléchisseur de la griffe (fig. 4,b). Les pattes 


postérieures sous-abdominales, beaucoup 
plus courtes que l’abdomen, celles de la 
4° paire à peine un 
peu plus Îortes que 
celles de la 5e. 


Femelle (fig. 2), à 
rostre plus large, 
moins conique que 7 
celui du mâle, l’ab- 


Fig. 4. — à, tarse de la 

domen arrondi en 2 paire gauche avec 

7 l’'ongle rétracté dans 

Fig. 3. — Organe génital UNE Du l’échancrure ; termina- 
© ventouses copulatrices de lobe, terminé par le: b, l’ongle séparé 


avec son tendon fléchis- 
seur. x 400. 


et lobe abdominal du 


AVES DD deux paires de soies 


SARCOPTIDE ENDOPARASITE CHEZ L'HOMME 459 


de longueur moyenne. Epimères de la 1'° paire à sternum plus 
faible que celui du mâle ; ceux de la 2 paire dépourvus de 
branche postérieure mais présentant une pièce sternale libre, en 
forme de T, sur la ligne médiane. Tocostome (vulve de ponte) 
en fente longitudinale, renforcée en arrière et flanquée de deux 
paires de ventouses génitales entre les épimères de la % paire. 
Pattes semblables à celles du mâle, mais la 4 paire un peu plus 
faible que la 3°, et sous-abdominale. 

Longueur totale : mâle Omm25; femelle Omm32 ; nymphes Onm2ÿ 
à 30 ; larves hexapodes Omm10 à 15. 

Habitat. — L'Inde anglaise. -— Le nom spécifique a pour but de 
rappeler les circonstances exceptionnelles dans lesquelles cette 
espèce a été découverte. Elle doit vivre à la manière des autres 
Sarcoptides détriticoles, et de préférence dans les liquides orga- 
niques en décomposition, la conformation des pattes (échancrure du 
tarse) étant caractéristique des Acariens aquatiques ou amphibies. 


Mission DE M. Le Vte pu BourG DE Bozas EN AFRIQUE CENTRALE. 


NOTES ET OBSERVATIONS 
SUR LES MALADIES PARASITAIRES 


(2: série) 


PAR 


le D' EMILE BRUMPT 


Note complémentaire 


XI. — Mycétome à grains blanes. 


On a lu plus haut (1) l’observation de mycétome à grains blancs 


Fig. 1. — Mycétome à grains blancs, en 
voie de guérison, datant de sept 
années. Pied gauche vu par la face 
plantaire; le gros orteil est seul 
atteint. 


faite par le D' Brumpt à Roba- 
bouta, dans le pays Galla- 
Aroussi, chez un individu âgé 
de 45 ans. Nous n’y revien- 
drons pas, mais il nous semble 
nécessaire de donner ici une 
curieuse photographie (fig. 1) 
qui vient la compléter utile- 
ment. 

Cette photographie nous est 
parvenue plus tard que le tra- 
vail dans lequel elle aurait dû 
prendre place, alors que celui- 
ci était déjà imprimé. Elle est 
d’un intérêt incontestable, puis- 
qu’elle concerne le seul cas 
actuellement connu de mycé- 
tome partiel, localisé à un seul 
orteil. 


R. BLANCHARD. 


(1) Archives de Parasilologie, V, p. 156, 1892. 


STUDIEN 


ÜBER DIE ALTAGYPTISCHE PARASITOLOGIE 
VON 
Baron D' FELIX von OEFELE 


(Ban NEUENAHR IN RHEINPREUSSEN). 


Zweiïiter Teil : Innere Parasiten. 


LOOLOGISCHE SYSTEMATIK DER AEGYPTER. 


Wenn ich nun nach ein paar Zwischenabhandlungen die Parasito- 
logie der alten Aegypter fortsetze, so habe ich abermals Einleitungen 
nôtig. Der Begrift des Wurmes beim alten Aegypter muss für 
interne Erkrankungen meist aus der Art der Schreibung erschlos- 
sen werden. Denn den altaegyptischen medicinischen Texten fehlen 
meist im Gegensatz zu griechischen und lateinischen Schriftstellern 
theoretische Deductionen. 

Durch das weitgehende Entgesgenkommen von Herrn Prof. R. 
Blanchard habe ich im ersten Teile von den äusseren Parasiten eine 
Reihe altaegyptischer Textstellen aus der medicinischen Litteratur 
in Reproduction vorführen kônnen und zwar vor allem aus dem 
Papyrus Ebers. Diese Stücke waren in hieratischer Schriit abge- 
fasst. Ausserdem habe ich die Bilder von Frôschen, Naktschnecken, 
Skarabaeus und einiges andere in Hieroglyphen dem fortlaufenden 
Texte einverleibt. Unter den Parasitennamen habe ich sogar oît 
koptische Wôrter einstreuen müssen. Ich muss hier einiges erklà- 
rend nachholen und will Fachleute zum Worte kommen lassen. 

Unter hieratischer Schrift (1) verstehen wir heute die aegyp- 
tische Schrift in der Gestalt, wie man sie aui den Papyrus schrieb. 
Denn die eigentliche Hieroglyphenschrift d. h. die Zeichnung 
deutlich erkennbarer Bilder wurde seit der historischen Zeit nur 
noch für Inschriften verwendet und, wo man mit der Feder schrieb, 
kürzte man ihre schwierigen Formen ab, natürlich nicht in will- 


(4) ErMan, Aus den Pupyrus der koniglichen Museen. Berlin, 1899, p. 10. 


262 F. VON OEFELE 


kürlicher Weise, sondern nach bestimmtem Gebrauch, der aber 
bei besonders häufigen Zeichen oft zwei verschiedene Formen 
erlaubt. 


Der Wurm M wird zu ANS, der Käfer e) zu @3. Dabei 


verändern die hieratischen Zeïchen von Menschenalter zu Men- 
schenalter ihre Form. Im Ganzen verhalten sich also Hieroglyphen 
und Hieratisch ebenso zu einander, wie sich unsere Druckschrift 
zu unserer Schreibschriit verhält, nur compliciert sich im aegyp- 
tischen das Verhältnis durch die grosse Zahl der Zeichen. 

Dieursprüngliche Schrift der Aegypter sind also die sogenannten 
Hieroglyphen, die aus mehr als 500 Bildern natürlicher Gegen- 
stände bestehen. Die medicinischen Texte sind, wie vorhin 
erwähnt und wie aus den Illustrationsproben des ersten Teiles zu 
ersehen, hieratisch geschrieben. Nach obigen Darlegungen ist es 
aber ebenso, wie ein Manuscript unserer Tage in Druckschriit 
wiedergeseben werden kann, auch môglich einen hieratischen 
Text auf Papyrus in die entsprechenden Hieroglyphenbilder 
umzusetzen. 

In der christlichen Zeit Aegyptens blieb die alte aegyptische 
Sprache in veränderter Form noch Jahrhunderte im Gebrauch, 
wie die franzôsische Sprache die Persistenz der lateinischen 
Sprache darstellt. Diese Tochter der alten Sprache wurde rein 
lautlich mit dem griechischen Alphabete und einigen Ergänzungs- 
zeichen niedergeschrieben entsprechend unseren europaeischen 
Alphabeten. Es ist die koptische Sprache. 

Zu ähnlicher Wiedergabe einfacher oder mehrerer complexer 
Laute unabhängig von dem Sinne der gezeichneten Bilder dient in 
alter Hieroglyphenschriit ein Teil der Hieroglyphenbilder. Die 
Hieroglyphenschrift bietet noch ein erläuterndes undillustrierendes 
Element (1), welches die Bedeutung vieler Wôrter, besonders aber 
solcher, welche concrete Gegenstände bedeuten, zu bestimmen 
erleichtert : die sogenannten Determinativzeichen. Diese werden 
hinter das lautlich ausgeschriebene Wort gestellt und zeigen an, 
welcher Begrifiskategorie es zukommt. Es ist leicht zu verstehen, 


(1) Egers, Die Gewichte und Hohlmaasse des Papyrus Ebers. 4Abhandlungen 
der philologisch historischen Classe der kgl. sachsischen Gesellschaft der 
Wissenschaflen. Leipzig, 1889, XI, p. 141. 


STUDIEN ÜBER DIE ALTAGYPTISCHE PARASITOLOGIE 463 


wie grossen und willkommenen Beistand diese Zeichen gerade für 
die Bestimmung des Begriffswertes solcher Worte leisten, welche 
Heilmittel, zur Behandlung vorgeschlagene Kôrperteile oder ähnli- 
ches bezeichnen. 

Wir koennen darnach die Determinativa auch als eine Art Syste- 
matik der aegyptischen Schreiber bezeichnen. Und darnach môgen 
auch die häufigsten allgemeïineren zoologischen Determinativa 
angeführt sein. 

1) DX stellt das abgezogene Fell mit dem Schwanze dar. Dies ist 


das allgemeinste Zeichen für Tiere überhaupt, bezeichnet im 
speciellen aber Quadrupeden, wie schon die Gestalt des Felles 
ergiebt. 

2) = stellt die Gans dar und bezeichnet alles, was fliegt, voran 
die Vogel, aber auch Fledermäuse und Insekten, wie ja auch unsere 
Sprache die Schmeterlinge als Sommervôgel oder Buttervôgel zu 
den Vôgeln rechnet. 


3) ke Dies Bild des Fisches, auch wohl in anderer Stellung, 


determiniert die Wassertiere. 

4) MA muss alles umfassen, was heute noch der Volksausdruck 
unter Wurm und Gewürm zusammenfasst. Teilweise geht es ja der 
modernen wissenschaftlichen Zoologie noch nicht viel besser. Denn 
alle Tiergruppen, welche gar nirgends im Systeme sich gutwillig 
einfügen lassen, werden den « Vermes » zuerteilt. 

Ausser diesen grossen Gruppen hat der Schreïiber noch bestimmte 
Einzelgestalten als Einzelbegrifie in Determinativen verwendet, 
besonders mit Rücksicht auf Tiere, welche einzelnen Gôttern heilig 


Waren : Ni Springmaus, SJ Schwein, TEA Stier, Ko) Kuh, 
A Geier, ES Sperber, LS Ibis, ES Reiher, ZA Eidechse, 


< Schildkrôte, E& Krokodil, A Brillenschlange, ja Frosch, 


\Z Biene, &, Sepia und andere. 


Eine Reïhe von Gestalten wie  Hase, = Reh, &s Lôwe, 


à Kalb, K Adler, K Eule, $ junge Gans, &= Spatze, 


&= Schwalbe, = Naktschnecke und andere konnten als zoolo- 
gische Determinativa, ohne Verwirrung hervorzuruien, nicht 


46% F. VON OEFELE 


herangezogen werden, da sie als Lautzeichen oder ähnlich im 
Gebrauch waren. Eine häufige Doppelverwendung bald als Laut- 
zeichen und bald als Determinativum hâtte aber die Lesung dieser 
ohnehin schon complicierten Schrift schwieriger gemacht anstatt 
zu erleichtern. 

Eine weitere Reïhe zoologischer Bilder werden in rein hierogly- 
phischen Inschriîten als charakteristische Bilder verwendet. Den 
Schreibern medecinischer Texte, wie des Papyrus Ebers waren sie 


auch sicherlich bekannt. Ich will nur den “ Mantelpavian (Cyno- 


cephalus) erwähnen. Es war aber zuviel verlangt solche ganz spe- 
cielle Formen trotz der Abschleïfungen der relativ flüchtigen 
hieratischen Schrift noch genügend charakteristisch festzuhalten. 
Sie konnten darum nicht verwendet werden. Wo so etwas gar 
nicht zu umgehen war, machte der Schreiber / d.h. einen schieften 
Strich, um zu sagen : Hier gehôrt ein Zeichen her, das ich nicht deut- 
* lich zu zeichnen vermag. 

Überblicken wir nochmals die zoologischen Angaben in der 
Schriit der Aegypter, so entspricht diese Schrift zunächst den 
Grundzügen der naturwissenschaîtlichen Anschauung des Alter- 
tums die einzelnen Naturobjecte nur je nach ihrer Wichtigkeit 
iür den Menschen zu beachten und zu betrachten. Einzelne für 
den Menschen wichtige Species werden darum oîft stärker heraus- 
gehoben als andere Ordnungen, welche in einer modernen Zoologie 
ungemein reich an Species sind, aber durchgehends in ihren 
Species wenig auflälligen Nutzen oder wenig auflälligen Schaden 
für den Menschen bringen. Dies entspricht der thatsächlichen meri- 
torischen Naturbeobachtung, aber nicht einer Absicht wie im 
Mittelalter. Wir haben ja im ersten Teile der Parasitologie eine 
ganze Reihe von Einblicken bekommen, dass der Aegypter doch 
auf einem hôüheren Standpunkt stand, als er bis in das vorige 
Jahrhundert hereinragte mit der Ansicht, dass die ganze übrige 
Welt nur wegen des Menschen und für den Menschen vorhanden sei. 

Dem altaegyptischen Zoologen lag eine Systematik der Zoologie 
mit der Teilung nach der Vierzahl nahe. Der Himmel == war 
viereckig und hatte vier Stützen, wie heute noch der Processions- 
himmel der Katholischen Kirche. Vier Qualitäten sowie vier 
Grundsäfte führt nach alter, wohl auch aegyptischer, ererbter 


STUDIEN ÜBER DIE ALTAGYPTISCHE PARASITOLOGIE 465 


Physiologie die galenische Medicin. Die Gewichte der Recept- 
bestandteile mussten sich von Papyrus Ebers bis zu Gordonius im 
Mittelalter nach der eigentümlichen Temperamentsberechnung 
wie 4 :2 :4:8 : 16 : 32 : 64 verhalten. Im Papyrus Ebers, in 
griechischen Berichten und noch in mittelniederdeutschen Recept- 
büchern werden die einzelnen Recepte einen Tag oder vier Tage 
eingenommen. 

Aus den Schreibungen des Papyrus Ebers haben wir ausser den 
speziellen Determinativen für eine einzelne Species oder ein 
einzelnes Genus vier allgemeinere zoologische Determinativa 
selunden : 


1) Vierfüssige Warmblüter und Mehrfüsser XK hieratisch $&. 
2) Fliegtiere ee hieratisch ZÆ (1), Koptisch 2axHT. 

3) Schwimmtiere K.; hieratisch 4. 

4) Würmer QAR, hieratisch NS, Koptisch snT. 


Wenn wir für letztere Gruppe beachten, dass die Würmer von 
Dioskurides bei seinen engen Beziehungen zu aegyptischer Medicin 
als ys évresa bezeichnet werden, so ergiebt sich für die aegypti- 
sche Zoologie die Einteilung nach den vier Elementen; Feuer, 
Luft, Wasser und Erde. Auf die angenommene Generatio aequi- 
voca der Würmer aus faulenden erdigen Bestandteilen müssen 
wir später zurückkommen. 

Dass der Kopte und zwar sicherlich im Anschlusse an altaegyp- 
tische Tradition die Systematik weiter gegliedert hatte, haben wir 
in der Gruppe der Fliegtiere im ersten Teile der Parasitologie der 
alten Aegypter ersehen. In der Ordnung der Fliegtiere 2AxHT wurde 
die Klasse der 2AXHT €4a86€6 d. h der Fliegtiere, welche springen 
abgeteilt. Dazu würden im modernen Systeme die Orthoptera 
saltatoria, die Hemiptera Cicadaria, die Coleoptera Elateridae, 
einige Hymenoptera fossoria und andere Tiere gehôren. In dieser 
Klasse wird nun im speciellen Falle die Raubwespe CANNE2 abge- 
bildet. 

Dies zoologische System war ein künstliches. In der Botanik 


(1) Bei unseren gebräuchlichen Hieroglyphen, welche von links nach rechts 
gelesen werden, sehen die Kôpfe nach links, im Hieratischen, das aber immer 
von rechts nach links schrieb, aber uméekehrt nach rechts. 


Archives de Parasitologie, V, no 3, 1902. 30 


466 F. VON OEFELE 


haben wir heute das künstliche System von Linné noch nicht ganz 
überwunden. Solche künstliche Systeme scheinen für den Laien 
sehr schari aufbaubar zu sein. In Wirklichkeit verhält es sich 
gerade umgekehrt. Wenn wir die Syngenesia Linnés (Compositae 
des natürlichen System) betrachten, so gehôren diese Pflanzen 
gleichzeitig alle, scharf gedacht, auch den Pentandria an, ein ganzer 
Teil aber sogar auch noch den WMonoecia. Auch das Genus Valeriana 
kann zwei Linné ’schen Klassen gleichzeitig eingeordnet werden 
und so noch viele Pflanzen. 

So hatte aber auch das künstliche aegyptische System der Zoologie 
den gleichen Nachteil, für viele Tierformen die Môglichkeit einer 
Einordnung in verschiedenen Ordnungen und verschiedenen 
Klassen zu ermôüglichen. Schon in einem und demselben Papyrus 
z. B. dem Papyrus Ebers finden sich solche Inconsequenzen der 
Determinierung also auch der Klassificierung. Wir müssen noch 
darauf zurückkommen, dass ein Tier einmal als Wurm und einmal 
als Fusstier und ein anderes Tier einmal als Wurm und einmal 
als Schwimmitier bezeichnet wird. 

Die Hautparasiten gehôrten, soweit wir sie kennen lernten, 
meistzu den Fliegtieren z. B. Tabanidæ, Bibionidæ, Culicidæ, Hyme- 
noptera aculeata an. Zur ersten Ordnung der Fusstiere wurde 
der Floh Pulex (irritans) gezählt. Larven von Musciden, Filaria 
medinensis, Hypodermalarten und Pupiparae waren Würmer. Pedi- 
culi und eventuell auch Scabies wurden zum lebend gewordenen 
Schmutz gerechnet. 

Das Determinativ in letzterem Falle war CS. W. Max Müller (1) 
bat darauf hingewiesen, dass dieses Zeichen ursprünglich das Bild 
einer einzelnen zusammengerollten menschlichen Defaecation ist. 
Bei einem der Würmer wechselt die Schreibung der Determinativa 
zwischen Wurm und Koth. 

Wenn wir die Schwierigkeit der Systematik der wirbellosen 
Tiere bis in die letzten Zeiten beachten, so finden wir in der aegyp- 
tischen zoologischen Systematik schon die Typen für die vier 
Klassen der Wirbeltiere in der Zoologie Linné’s und die wirbel- 
losen Tiere der Linné’schen Einteilung wurden nach Ausserlich- 
keiten von den Aegyptern unter diese vier Klassen als Anhängsel 


(1) Orientalistische Litteralturzeitung. 


STUDIEN ÜBER DIE ALTAGYPTISCHE PARASITOLOGIE 467 


verteilt. Zu bemerken ist dabeï, dass diese vier Klassen der Wir- 
beltiere nach Linné bis in die letzten Jahrzehnte Geltung hatten 
und modern nur in sofern eine Correctur erfuhren, als die Amphi- 
bien Linné’s modern in Reptilien und Amphibien gespalten wur- 
den. Eine Systematik, welche Jahrtausende später in gleicher 
Weise ein Linné wieder aufgriff, macht der naturwissenschaftli- 
chen Beobachtungsgabe der alten Aegypter oder eventuell ihren 
ausseraegyptischen naturwissenschaftlichen Lehrern alle Ehre 
trotz des Nachweïses einzelner Fehler. 


Die ORDO DER WÜRMER. 


Einer ähnlichen Systematik wie in den aegyptischen Hiero- 
glyphen begegnen wir im Mittelalter im Buche der Natur von 
Conrad von Megenberg (1). In der Zoologie werden hier 1) vier- 
füssige Tiere, 2) Geflügel, 3) Meerwunder, 4) Fische, 5) Schlangen 
und 6) Würmer unterschieden. 

Hier ist also die dritte und vierte Ordnung der altaegyptischen 
Zoologie nochmals geteilt. Denn Meerwunder und Fische lassen 
sich ohne Weiteres als Schwimmtiere vereinen. Umständlicher 
liegt die Frage in Bezug auf die Würmer und Schlangen. Zunächst 
taucht die Frage auf, was dem Conrad von Megenberg in dieser 
Weise noch als Würmer übrig blieb. Wir finden unter den Wür- 
mern Megenbergs aufgezählt : Biene, Spinne, Krôte, Bombyx mori, 
Lampyris, Stomoxys, Culicidae, Tabanidae, Lytta vesicatoria, Vespa, 
Raupen der Lepidoptera, Formicidae, Myrmeleon, Limacidae der 
Gastropoden, Orthoptera, Diptera, Pulex, Pediculus, Batrachia der 
Amphibien, Hirudo, Hydrometridae der Hemiptera, Carabidae der 
Coleoptera, Larven der Anobidae der Coleoptera, Lumbricus terrestris 
und Gastropoden. 

Wir finden hier Tiere, welche nach aegyptischem Geiste wohl 
unter den Würmern gesucht werden konnten, wie die Pediculi, 
welche aber Aegypter wegen der äusseren Gestalt sich nur als 
Schmutz durch KS zu determinieren getrauten. Ausserdem stossen 
eine ganze Reïhe Fliegtiere des Aegypters auf. Krôten und Floh hat 
der Aegypter seiner ersten zoologischen Ordnung einverleibt und 
Hirudo gehôrt gleichzeitig den Schwimmtieren und Würmern an. 


(1) Übersetzt in neuhochdeutsche Sprache von Prof. D' Hugo Scauzz. 
Greifswald, 1897. 


‘ 


AS F. VON OEFELE 


Dass aber ein Megenberg bei solch wilder zoologischer Syste- 
matik schon Schlangen und Würmer trennte, muss die Frage 
ergeben, ob nicht die Aegypter bei viel hôherer Veranlagung zu 
zoologischer Beobachtung auch schon Schlangen und Würmer 
getrennt haben. 

Bis zu einem gewissen Grade kônnte es scheinen dass die 


Aegypter Schlangen als PA und Würmer als (AN unterschieden 


haben. Nach der Unterscheidung von Megenberg (1) würden, auf 
Isidorus gestützt, Würmer Tiere sein, welche meistens aus Fleisch, 
Holz oder anderen irdischen Dingen ohne geschlechtliche Zeugung 
entstehen, während die Schlangen sich durch die Begattung männ- 
licher und weiblicher Tiere fortpflanzen. Zu dieser ietzteren 
Gruppe der Schlangen werden auch Tiere gerechnet, welche sich 
auch angeblich ohne Begattung einzig durch Eïer fortpflanzen, 
wie der Skorpion. 

Dass der alte Aegypter aber nicht in dieser Weise einteilte, lässt 
sich beweisen. Im Papyrus Ebers (2) findet sich unter den Haar- 
wuchsrecepten zum häufigen Einreiben das Oel eines schwarzen 
Tieres, welches mit (AN determiniert ist. Dem entspricht aber bei 
Ibn el Bitar (3) (1197-1248) : 

cd} Q®s dohn el hjat das Schlangenoel. Zu seiner Herstellung 
Jässt Ibn el Bitar 15 bis 20 schwarze Schlangen in 4 1/2 Pfund 
Sesam-oder Olivenoel kochen. Hier ist also der Wurm Determi- 
nativ für ein Tier, das in der arabischen Parallele als Schlange 
erwiesen werden kann. 

Auch der Schutz des Hauses erst vor Flühen und dann vor ff (4), 
welche aus einem Loche herauskommen wollen, kann in letzterer 
Beziehung, wenn ich es auch früher vielfach in anderer Richtung 
zu deuten versucht habe, doch nur einzig aui Schlangen Bezug 
haben, wie Erman bemerkt. 

Eine Klasse der Ordnung der Würmer lässt sich aus Papyrus 
Ebers (5) ersehen. Hier wird einem Recepte für den speciellen 


(1) Loco cilato, p. 248. 

(2) Spalte 66, Zeïile 1. 

(3) Djami el Mufridat, cap. 960. SickENBERGER, Die einfachen Arzneisloffe 
der Araber. Wien, 1893, u. 1895, p. 102. 

(4) Papyrus Ebers, Spalte 1897, Zeile 17. 

(5) Spalte 20, Zeile 7. 


STUDIEN ÜBER DIE ALTÂGYPTISCHE PARASITOLOGIE 469 


A . : . , 
Parasiten ÿ 2 UU in der Empfehlung die allgemeinere Eigen- 


schaît alle Arten Ù &—— VA “! vertreiben zugeschrieben. Diese 
(EN 


Empfehlung in dieser Weise ausgesprochen hat nur Sinn, wenn 
das letztere Wort die Klasse bezeichnet, in welche das erstere Wort 
gehôrt. Lautlich entspricht diese Klassenbezeichnung den Kopti- 
schen Wôrtern XATBE, GATAI, XETAI, Wasin den verschiedenen 
Dialecten Reptil bezeichnet. Eine Koptische Umschreibung letzteren 
Besriftes sagt dafür : Tier welches Gift produciert. 

Einer gütigen Mitteilung von 0. von Lemm in St. Petersburg 
entnehme ich, dass in einer unedierten Koptischen Rede des 
Jesaias Anachoreta erst obiges Wort für ÆReptil gesetzt ist und 
dann als einzelne Arten : 1) Schlange, 2) Viper, 3) Skorpion und, 
4) andere totbringende Tiere genannt werden. Dass dieser Einsied- 
ler, welcher alle weltliche Wissenschaîft verachtete, nicht allzu 
gut zoologisch geschult war, zeigt diese Zusammenstellung. Doch 
führt auch er das Wort als generelleren Begriff, was für diesen 
Abschnitt meines Aufsatzes betont werden soll. 

In einer medicinischen Beschwôrung (1) werden die Zehen des 
Patienten, um sie dem Krankheitsdaemon unangreiïfbar erscheinen 
zu lassen, auch diesen Reptilien in obiger hieroglyphischer Schrei- 
bung verglichen. 

Die Reptilien sind also nach dem Determinativ eine Klasse der 
Ordnung der Würmer und der obige Eingeweideparasit ist eine 
Species der Klasse der Reptilien. Im Koptischen haben wir dagegen 
den 1 direkt als Species der Ordnung der Würmer ersehen. Die 
Volkszoologie hält die Klassenunterteilung noch weniger schart 
als die hôhere Einteilung in Ordnungen ein. | 

Einzig nach dem Determinativ A erhielten wir im Papyrus 
Ebers nach dem Glossar von Stern 12 Würmerspecies. 

11) ia UL oder ÿ AU oder ?pg ‘(Cestoden). 

2) meme TAN (4scaris). 
) el (Ektoparasit). 
| E© YU (Ektoparasit). 
| En (Klasse : Reptil). 


(1) Berlin, P. 3027, Rs. 5, 5. 


HN CS 


à) 


470 F. VON OEFELE 
6) = TU (Lesefehler). 
7) ae Un (Variante zu n° 1). 
8) PU (Oxyuris ?) 
9) Fa EUR (Medicament). 


10) NA (Medicament). 
11) =1=21 pa (Medicament). 


12) En (Medicament). 


Ein längerer Abschnitt befasst sich nur mit den beïden ersten 
Parasiten. Die übrigen Worte entsprechen nur gelegentlichen 
Erwähnungen. Diese beiden häufigeren Parasiten finden sich 
lautlich auch noch in der koptischen Sprache wieder und zwar 


entspricht A UMR den Wôrtern 204 208 2aw mit der Bedeutung 


Schlange und 2, AR den Wôrtern 8NT,46nNT,aNT, mit der 
Bedeutung Wurm. Die beiden Worte sind somit die Vrtretes der 
beiden Klassen, welche in der allgemeinen Ordnung der Würmer 
zu erwarten sind, denn das Beiwerk der Ordnung der Würmer, das 
die Zoologie des Conrad von Megenberg aufzählt, kommt in diesem 
Massstabe für die altaegyptische Zoologie nicht in Betracht. 


Ich habe oben die stammverwandten Worte aus gleicher Wurzel 
mit der Bedeutung Schlange aufgeführt. Um aber nicht Fehler der 
zoologischen Systematik in Übersetzungen Koptischer Texte zu 
verschulden, muss ich aus meïiner Correspondenz mit O. v. Lemm 
in St. Petersburg näher erklären, dass das erste Koptische Wort 
Schlange im allgemeinen und das letzte die Viper bedeutet. 

In der modernen deutschen Sprache wird die Larve von Sito- 
philus granarius eines Coleopters, Kornwurm genannt und damit in 
der Volkszoologie den Würmern zu gerechnet. Koptisch wird 
dieser Begriff viel richtiger als @EpiNTE AKINOC d. h. Sohn des 
Käfers ausgedrückt. Auch im Altaegyptischen haben sich uns schon 
im ersten Teile der Parasitologie Anhaltspunkte ergeben, dass der 
Koptischen Bezeichnung &ep1 (schèri) entsprechend das Larven- 
stadium mit = — der Sohn bezeichnet wurde. 


STUDIEN ÜBER DIE ALTAGYPTISCHE PARASITOLOGIE 471 


Erste Spalte des grôsseren Berliner medicinischen Papyrus 
mit Bandwurmrecept beginnend. 


Dass ï A Ü der Koptischen Bedeutung entsprechend auch 


schon altaegyptisch in einem medicinischen Texte eine Schlange (1) 
bezeichnen kann, ist oben belegt. Sowohl Ÿ A ÜR (2) wie auch 


Mme AR (3) werden als Parasiten im Leib des Menschen 
erwähnt und zwar in einer Weise, dass noch niemand an etwas 
anderes als an Bandwürmer und Ascariden gedacht hat. Wenn von 
diesen beiden Darmparasiten der eine als Schlange und der andere 
als Wurm bezeichnet werden konnle, so kann im Mittelalter (z. B- 
Talmud) und klassischen Altertume, also auch sicherlich in der 
Hieroglyphencultur nur der Bandwurm wegen seiner Grüsse und 
scharten Segmentierung die Schlange und der Spulwurm in 
seiner Aehnlichkeit zum £Lumbricus terrestris, dem Prototyp des 
Wurmes, den Wurm repraesentieren, da selbst die moderne 


(1) Papyrus Ebers, Spalte 66, Zeile 1. 

(2) Papyrus Ebers, Spalte 17, Zeiïle 2. Spalte 20, Zeile 1. Und Papyrus Brugsch 
major, Spalte 1, Zeile 4. 

(3) Papyrus Ebers, Spalte 21, Zeiïle 6. 


472 F. VON OEFELE 


Zoologie in der Speciesbezeichnung « lumbricoides » beim Ascaris 
diese Aehnlichkeït anerkennt. 

Esstelltalso PEU den Bothriocephalus latus und EL = TR 
den Ascaris lumbricoides dar, wie ich noch ausführen werde und 
zWar im Gegensatz zu der seit einiger Zeit beliebten verführe- 
rischen Lautangleichung pendwurm == Bandwurm. 


HYPOTHETISCHE WÜRMER. 


In der Eigenparasitologie der Tiere habe ich gezeigt, wie einer- 
seits die bewussten Anfänge einer Medicin beim Tiere mit der 
Abwehr von Parasiten beginnen. Anderseits haben wir aber auch 
schon beim Tiere eine Reïihe falscher Analogieschlüsse kennen 
gelernt. Auf dem weiten Wege der Culturentwickelung bis zur 
mittelalterlichen Medicin ist die Überzeugung durchgeschleppt 
worden, dass die meisten Erkrankungen so zu sagen als Wurm- 
krankheïiten oder zoologische Krankheïten aufzufassen seien. In 
den einen Fällen hatte man die tierischen Parasiten wiederholt 
sgesehen, in den anderen Fällen vermuthete man dieselben nach 
Analogieschlüssen und war so fest von der Existenz dieser Analo- 
gieparasiten überzeugt, dass die bisherige Unentdecktheit gar 
nicht mehr zum Bewusstsein kam. 

Aehnliche Erscheinungen wiederholen sich auch heute. Und 
wenn ich hier einige andere Beispiele zu bringen gedachte, so 
erhielt ich heute beim Niederschreiben dieser Zeiïlen eine Kritik 
in Separatdruck, bei der ursprünglicher Autor und sein Kritiker 
zwei gut bekannte Fachgenossen auf dem Gebiete der Geschichte 
der Medicin sind : Iwan Bloch in Berlin und J.-K. Proksch in 
Wien. Hier hat in seinem Werke (1) Bloch ausgesprochen : (Dass 
der Syphilis ein specifischer Bacillus als Erreger zukommt, unter- 
liegt keinem Zweifel ». Einem Leser, der nur in moderner Anschau- 
ung erwachsen ist und erzogen wurde, wäre dieser Satz nicht 
aufgefallen oder hôchstens als selbstverständlich vorgekommen. 
Proksch (2) nagelt aber diesen bisher unbekannten Analogieba- 
cillus fest : « Ja, dieser Syphilisbacillus wird schon sehr lange 
herumgeschleppt. Aber darin waren die Nürnberger doch weitaus 


(1) Iwan BLocs, Der Ursprung der Syphilis. Jena, 1901, p. 20. 
(2) Aerztliche Centralzeitung. Wien, XIII, No 42, 1901. 


STUDIEN ÜBER DIE ALTAGYPTISCHE PARASITOLOGIE 413 


klügere Leute : die haben keïnen gehangen, bevor sie ihn hatten.» 
Merkwürdig ist es, dass ein historisch so arbeitsamer Mann wie 
Bloch an dem schwierigen Punkte der allgemeinen modernen 
Voreingenommenheit für Bacillen die historische Selbstkritik 
verlor und dadurch mit dieser Ausserlichkeit der Kritik von 
Proksch eine Handhabe bot. 

Zwischen Urmedicin und Mittelalter sind in der Hieroglyphen- 
medicin zahlreiche objective und auch hypothetische Würmer als 
Krankheïitserreger zu vermuthen. Es ist schon im ersten Teile 
darauf hingewiesen, dass mit Rücksicht auf den geographisch 
orientalischen Ausgangspunkt der aegyptischen Medicin eine 
reichliche Zahl von Würmern als Krankheïtserreger ganz berechtigt 
war. Eine ganze Reihe von Krankheïten laüît aber mit diesen 
objectiven Wurmkrankheiten so parallel, dass der alte Arzt durch 
Analogieschluss organisierte Krankheïtserreger und zwar Würmer 
voraussetzte. In letzterer Beziehung habe ich an einem Beispiele 
an Stelle vieler gezeigt, dass wir in der Neuzeit ebenso schnell 
bei den Hand sind pflanzliche Mikroparasiten nach Analogien 
vorauszusetzen. à 

In moderner Denkart herangebildet haben wir Schwierigkeit 
uns in die Vorstellung von Wurmkrankheiïten hineinzudenken, 
wo moderne Zoologie keine tierischen Parasilen erweisen kann. 
Die Darstellung der mittelniederdeutschen Parasitologie, wie ich 
sie aus den zugänglichen Handschriften zusammengestellt habe, 
giebt aber dem Leser, wie ich hoffe, die nôthigen Parallelen. 
Unter den Analogieparasiten der Haut finden wir die Comedones 
(Mitesser). Derselben theoretischen Wurmvorstellung unterliegt 
das Hordeolum am Auge. Wenn es hier Farbe und Gesta:t war, so 
tritt bei Phlegmonen die Pulsation ein, welche den Begrift eines 
lebenden Wurmes erzeugt. In dieser Weise wird Otitis media dem 
Ohrwurm, Caries dem Zahnwurm und Panaritium dem Finger- 
wurm zugeschrieben. Auch Zerstorungen müssen ein Beweis einer 
Wurmthätigkeit werden. Herpes tonsurans ward dem Ringwurm, 
alle weiterfressenden Geschwüre dem Fresser oder Krebs zuge- 
schrieben. Ausser diesen kurz skizzierten hypothetischen Würmern 
des Mittelalter werden je nach Bedarf und Ansicht von Zeit und 
Autor auch andere Würmer construiert. Aehnliche Würmer finden 
sich aber auch im klassischen Altertume und im Talmud voraus- 


47% F. VON OEFELE 


gesetzt, so dass wir stets gefasst sein müssen auch in Hieroglyphen- 
und Keilschriftmedicin hypothetischen Würmern ähnlichen Gedan- 
kenganges zu begegnen. Allerdings sei es zur Ehre letzterer alten 
Culturen gesagt, dass sie an alten Autoritätsglauben in der Heïil- 
kunde auch starke Anforderungen stellten, aber zu einer so natur- 
entfremdeten Kritiklosigkeit wie das Mittelalter sanken sie doch 
nicht ganz. 


VERHÂLTNIS VON WURM UND KRANKHEIT. 


In welcher Weise sich das Altertum die Entstehung der Würmer 
dachte sehen wir aus den Schriften des byzantinischen Arztes 
Alexander Trallianus : Gewisse Aerzte behaupten, die Säfte entzün- 
den sich in den Adern nur, faulen aber nicht ; denn würe dies der Fall, 
sagen sie, warum sieht man dann nicht in den Blutgefässen, wenn eine 
Füulnis darin ist, Würmer oder irgend welche andere Tiere entstehen, 
wie im Bauche und in anderen Kôrperteilen (1). 

Eine gleiche Ansicht spiegelt sich auf Tafel XXV und LIT des 
Papyrus Ebers wieder, was ich noch bespreche. 

In einem anderen medicinischen Papyrus (2) findet sich eine 
lange BeschWôrungsformel gegen Pemphigus neonatorum. Es wird 
in der Beschwürung zwischen dem humoralpathologischen spe- 


ciellen Krankheitstoft ] . der Ursache aller Oedeme, und 


der speciellen Krankheitstorm, dem Pemphigus unterschieden. Von 
der Krankheit (eigentlich : Schmerz) wird gesagt (3), dass sie im 
Kürper sitzt, und von den Symptomen, dass sie sich auf den 
übrigen Gliedern äussern. Als Apposition wird hier die Krankheït 
ein Krokodil im Nil und das Symptom, resp. die Erscheinungsform 
der Krankheït, als giftschnelle Schlange bezeichnet. Da dieser 
Papyrus nach den Untersuchungen Ermans von der Grenze des 
mittleren und neuen Reiches, also aus einer Zeit von mehr als 1 1/2 
Tausend Jahre vor Beginn unserer Zeitrechnung stammt, s6 ist die 
Grundanschauung obigen Citates aus Alexander von Tralles schon 
uralt, zumal wir aus griechischen Schriftstellern erfahren, dass aus 
Nilschlamm durch generatio aequivoca Mäuse entstünden. 


(4) ALEXANDER VON TraLces, über die Fieber. cap. 2. — Puscamann, Alexander 
von Tralles. Wien, 1878; B. I, p. 312. 

(2) P. 3027 des Berliner Museum, Spalte 2, Zeile 10 bis Spalte 5, Zeile 7. 

(3) Loco citato 3, 1 bis, 3, 2. 


STUDIEN ÜBER DIE ALTÂGYPTISCHE PARASITOLOGIE 475 


Diese Anschauung dürîfte aber in diesen uralten Zeiten auch 
schon international gewesen sein. Denn einerseits verdanke ich 
der Freundlichkeïit Scheil’s eine altbabylonische Beschwôrung aus 
Niffer und anderseits der Freundlichkeit Küchler’s eine aüs Ninive, 
beide in Keilschrift und von beiden finden sich die ungefähren 
Übersetzungen auf Aegyptisch in dem besprochenen Berliner 
Papyrus. Es ist darum sicherlich nicht zu weit gegangen, wenn 
ich auch für jene Partien, für welche ich noch keine Beweise in 
Händen habe, dass sie in keilschriftlicher Version vorhanden 
waren, dennoch diese Internationalität voraussetze. 

Ichselbst glaubesogarnach mehreren Anhaltspunkten, dass dieser 
ganze aegyptische Papyrus nur eine Übersetzung nach einer keil- 
schriftlichen Vorlage darstellt. 

Wie erwähnt kann nach der Beschwürung der humoralpatholo- 
gische Krankheïtsstoff, das interstitielle Serum zur giftigen 
Schlange werden oder wird wenigstens seine Erscheinungsform 
als Pemphigus neonatorum der giftschnellen Schlange verglichen. 
Trotzdem wird (1) diesem Krankheïtsstoffe gedroht, dass beim 
Versuche der Localisation auf der Zunge letztere zum grossen Wurm 
am Eingang ihrer Hühle wird.Es wird also hier Gift mit noch stärke- 
rem Gifte bedroht. 

In einer anderen Beschwôrung (2) werden die einzelnen Kôrper- 
teile mit Gôttern oder ihren heiligen Tieren verglichen und zwar 
die Ohren mit Schlangen und die Zehen mit Reptilien, um ein 
Kind gegen drohende Krankheïten zu schützen. 

Schlange und Wurm sind also hier die Formen, unter welchen 
Gift und andere Schädigung kôrperliche Gestaltung annehmen 
koennen. Nicht die Würmer sind also eine von aussen eingedrung- 
ene dem Wesen des Kôürpers fremde Krankheïitsursache, welche 
eventuell in der modernen Bacillenlehre Giftstoffe (Toxine) produ- 
cieren koennen, sondern das Verhältnis dreht sich in antiker 
Ansicht vôllig um. Das primäre Leiden ist dem aegyptischen Arzte 
die Autointoxication der Kôrpersäfte. Diese Autointoxication in 
ihrer starken Durchmischung des ganzen Kôrpers besitzt Concen- 
Fe RTS Een so dass eine bestimmte Autointoxication 


(1) Loco cilato, 3, 11. 
(2) Loco citato, Rs. 5, 1 u 5. Capart in Bruxelles bemerkt hiezu, dass hu die 
gleiche Angleichung der Glieder im Totenbuche findet. 


476 F. VON OEFELE 


concentriert in der Gestalt einer Dysenterie und eine andere 
Autointoxication als abdominelle Neoplasmen in die Erscheinung 
treten kann. Diese Concentration kann unter Umständen durch 
vorzeitige Fäulnis auch zur Organisation werden und dann treten 
als belebte Allomorphismen der Krankheiïiten die specifischen 
Parasiten auf. So kônnte für Dysenterie vicariirend Bothriocephalus 
latus und für Neoplasmen Oxyuris vermicularis eintreten. 

In der Umkebrung des Causalverhältnisses konnten sehr gute 
und treffende Einzelbeobachtungen gemacht und durch Sammlung 
derselben sogar richtige Gesammtdarstellungen angefertigt werden. 
Auch hiebei stimmte so ziemlich alles, wie noch in den modernen 
Systemen beim Stimmen nur von «so ziemlich » Alles die Rede 
sein kann. Es war im Altertume die Betrachtung ja ganz logisch, 
aber nur leider auî den Kopi gestellt. | 

Zum Bewusstsein des Wirtes oder dessen Umgebung kommen 
die Darmparasiten erst beim Austritt durch den Aîter, eventuell 
auch durch den Mund. Bei der Grüsse von Ascaris und Bothrioce- 
phalus und ihrer vom Darminhalt abstechenden weissen Färbung, 
mussten diese Parasiten in alten Zeiten, welche kein Verschwinden 
der entleerten Faeces ohne Inspection in eine dunkle Abortgrube 
kannten, so gut wie immer beobachtet und erkannt werden. 

Aber eine Beobachtung hängt von der relativen Häufigkeit der 
einzelnen Parasitentorm ab. Wenn bei uns Ascaris lumbricoides die 
Cestoden bei weitem an Häufigkeit übertrifit, so war es wohl in 
Altaegypten umgekehrt. Bei Theophrastos wie im Papyrus Ebers 
hat darum der Bothriocephalus die erste Stelle und Ascaris die 
zweite. | 

Die Entstehung der Cestoden war den alten Zeiten in noch 
grôsseres Dunkel gehüllt, als uns Modernen die Entstehung der 
Ascariden. Dazu unterlief aber den Aerzten der Vorzeit ein Fehler, 
welchen wir nicht mehr begehen, welcher aber in seinen Conse- 
quenzen ein ganzes System einer falschen Lehre erzeugte. Der Arzt 
der Vorzeit entdeckte die Parasiten, wie noch heute, erst bei deren 
Entleerung und setzte die Entstehung kurz vor dieser Entleerung an. 

Nun hat Demateis (1) schon früher für Ascaris gezeigt und ich 
habe es, wie wohl jeder Praktiker darnach wiederholt, aber auch 


(1) Prof. Demareis aus Turin, in Wiener medic. Presse, 23. Okt. 1892. 


STUDIEN ÜBER DIE ALTÂAGYPTISCHE PARASITOLOGIE 477 


schon früher beobachtet, dass Darmparasiten bei fiebernden Kran- 
ken häufig und spontan abgehen. Die Kürpertemperatur des gesun- 
den Menschen ist das Optimum für das Leben seiner Darmpara- 
siten. Für moderne europaeische Verhältnisse sind Ascariden die 
häufigsten Darmparasiten und darum sind für die betrefienden 
Beobachtungen gerade Patienten mit Ascariden in Betracht gekom- 
men. In Aegypten werden wir sehen, dass die gleichen Beobach- 
tungen an Patienten mit Cestoden gemacht wurden. Die Auswan- 
derung der Ascariden erfolgt um so rascher, je hôher die Tempe- 
ratur des Fiebernden steigt. Die Erhôhung der Kôrpertemperatur 
ist die causa movens, da die Bewegungen der Ascariden bei einer 
Temperatur von 38-45° an Lebhaîftigkeit gewinnen. Zum Zustande- 
kommen der Auswanderung ist ein gewisser Zeitraum erforderlich, 
der zwischen 10 und 15 Tagen schwankt. Manchmal genügen aber 
auch einige Fiebertage als Emigrationsreiz, um eine spontane 
Ausscheidung auch im fieberireien Zustande zu veranlassen. 

Ich (1) habe schon früher erwiesen, dass der Aegypter aehnliche 
Beobachtungen machte. Die Beobachtungen (2) bezogen sich aber 
auf Bothriccephalus latus (3). Dass die Parasiten den Kôrper zur Zeit 
der fieberhaîten Erkrankung des Typhos antiquitatis verliessen, 
erschien dem aegyptischen Arzte als eine Generatio aequivoca der 
Cestoden innerhalb des menschlichen Kôrpers aus Stofien, welche 
als Auswurf durch die Faeces entfernt werden sollen. Das Über- 
mass dieser Stofte brachte den Typhos antiquitatis, welcher Typhus, 
Dysenterie, Cholera und ähnliches neuerer Nomenclatur umfasst, 
als Krankkeït hervor und ein Teil dieses Übermasses konnte sich 
in Bothriocephalus latus verwandeln. 

Es lag sehr nahe auch Insektenlarven, welche ausserhalb des 
Kôrpers in Faecalien lebten als Generatio aequivoca aus diesen 
Faecalstofien zu betrachten. Wie weit hier die Aegypter Larven 
von Erystalis, von Coprophagen und ausgebildete Staphiliniden 


(4) Orreze. Feuillelon der Allgem. medic. Centralzeitung. Berlin, 1894. 

(2) Papyrus Ebers, Spalte 19, Zeiïle 16 bis 19. 

(3) Im Jahre 1894 hatte ich die Art des Parasiten noch nicht selbstandig unter- 
sucht und war leider der falschen Bestimmung von Scheuthauer in Virchow’s 
Archiv und von Joachim in der benützten Ubersetzung gefolgt. In der Zwischen- 
zeit habe ich mich aber, so weit als môglich in die Sprache des Urtextes eingear- 
beitet, da Arbeit ohne Kentnis der Sprache des Urtextes, nur auf Grund von 
Übersetzungen stets die Forschung auf falsche Wege fübren wird. 


418 F. VON OEFELE 


confundierten, kann einstweilen nicht untersucht werden. Auch 
diese Tiere fielen unter den Begriff der Würmer und waren 
posthume Parasiten, entstanden angeblich durch einen Fäulnis- 
process specifischer, rechtzeitig ausgeschiedener Krankheïtsstoffe. 

Doch muss hier auch noch das Wort Krankheitsstoff verbessert 
werden. Im Altertume konnte jeder der vier physiologischen 
Grundstofte des Kôürpers angeblich das Mass des Temperamentes als 
reoirroux überschreiten und damit zum Krankheitsstoffe werden. 
Die Kôrperausscheidungen hatten also die Bestimmung durch 
Abfuhr des Zuviel das Gleichgewicht des Temperamentes herzu- 
stellen. Aus der schwarzen Galle im Koth konnten also schwarze 
Staphiliniden entstehen. 


BANDWURM UND SPULWURM. 


Für antike Betrachtung der Eingeweideparasiten Aegyptens ist 
der Satz von Plinius (1) wichtig « Sunt et gentium difierentiae non 
mediocres, sicut accepimus de tineis lumbricisque inesse Aegypti, 
Arabiae, Siriae, Ciliciae populis, e diverso Graeciae, Phrygiae 
omnino non innasci ». Auf diese Taenien und Lumbrici hat schon 
Lüring (2) die beiden häufgsten Würmer des Papyrus Ebers 
bezogen. 

Plinius ist nur ein Compilator und es war mir daher von Inte- 
resse, ob nach der Ordnung des Autorenverzeichnis, das Plinius 
selbst giebt und nach dem vielfach seine Quellen festgestellt wer- 
den koennen, auch die Herkunît seiner Nachricht von den aegyp- 
tischen Parasiten bekannt ist. Auf Anfrage teilte mir Prof. Stadler (3) 
brieflich mit, dass die gesuchte Stelle aus Theophrastos (4) entnom- 
men ist und im Orginale, wie folgt, lautet. 

H GÈ ris mrepidoc bila povoy To 4UXG YAUXVGTEUDVOS ” ut 
mharerav ExfBalhe  oméoua DE oùx Eyer oùdè omdv * Téuvesiat dè boatav 
ALETOTUEOU uoiy. ‘H Ô' Elueç oüpoutov £vioic <Üveorv ne ya &6 
mi mäv Aiyômrut, ”Apoofec, ’Apuévior, Motañiôec, Œupot, Kiuxes 
Ooùxes d’ oÙx Eyovotv, où dë Poûyes’ TOY 0’ EXvwy Onbatoi re oi reoi Ta 


À 
/ 2 Fe DE 


youvicta xat 6Âws Botwro! * Abnvaror 0 où. 


(1) Punn secunni Historia naturalis. Buch 27, Schlusshbemerkung, 

(2) LürixG. Leipzig, Inauguraldissertation 1888, p. 16. 

(3) Privatdocent für Geschichte der Naturwissenschaften am Polytechnicum in 
München. 

(4) Historia planlarum, lib. IX cap. 20, $ 4. 


STUDIEN ÜBER DIE ALTAGYPTISCHE PARASITOLOGIE 419 


Der Text ist {ür meine Untersuchung so wichtig, dass ich mich 
entschloss denselben in der Ursprache hier wiederzugeben. Die 
Stelle von den Gymnasien bezieht sich darauf, dass die Athleten 
zum (training » robes Fleisch assen. Lüring hatte nach der glei- 
chen Reïhenfolge der Würmer im Papyrus Ebers und bei Plinius 
und dann aus der richtigen Verwendung der Granatwurzelrinde 


ohne weitere Ausiübhrung richtig À a ÛR iür den Bandwurm 


(tinea) und «um MR lür den Ascaris (lumbricus) bestimmt. 
Nun trat aber eine Begrifisverwirrung ein. Stern (1) giebt zu 


a . . 0 
. a Ü die Bedeutung « serpens, lumbricus » an. Seit Druck des 


ersten Teiles der Parasitologie habe ich mehriach die Frage nach 
der Bedeutung dieses Wortes mir vorgelegt. Weder das ursprün- 
gliche Hieroglyphenwort noch das abgeleitete koptische Wort 
scheint mir aber je Lumbricus Regenwurm bedeutet zu haben und 
damit fallt die ganze Bestimmung Scheuthauer’s, dass dieser Wurm 
Ascaris lumbricoides sei. 

Nach antiker Confundierung ähnlicher niederer Tiere unter 
einander wäre es selbstverständlich, dass ein mensehlicher Darm- 
parasit, welcher mit der gleichen Bezeichnung wie Lumbricus 
terrestris belegt wurde, nur Ascaris lumbricoides sein kann. 
Scheuthauer (2) hatte in dieser Weise diesen Wurm als Ascaris 
lumbricoides gedeutet. Er gieng von der Verwendung von L£um- 
bricus terrestris in der alten Pharmakotherapie aus und bezog das 
oben besprochene Haarwuchsrecept (3) auf die Verwendung der 
Regenwürmer. Dieser Deutung schloss sich Joachim persôünlich in 
einer Anmerkung der Übersetzung Lieblein-Joachim (4) an, nach- 
dem derselbe Autor in der Einleitung (5) allerdings unter einiger 
schiefer Beleuchtung, so dass z. B. ein Philologe annehmen müsste, 
der Mediciner glaube an schwarze Ascaridenvarietäten und äbnli- 
ches, die Deutung für Ascaris lumbricoides zu stützen versucht hat. 
Die Verwendung der Wurzelrinde des Granatbaumes und einiges 
andere môgen aber das Gefühl der Sicherheit dieser Bestimmung 


(1) Srern, Glossarium zu Papyrus Ebers. Leipzig, 1875 ; cf. p. 15. 

(2) Virchow's Archiv, LXXXV, p. 350. 

(3) Papyrus Ebers, Spalte 66, Zeile 1. 

(4) Papyrus Ebers, das ülteste (?) Buch über Heilkunde. Berlin, 1892 ; cf. 
p. 11, Anm. 1. 

(5) Loco citato, p. XVII. 


480 F. VON OEFELE 


beeinträchtigt haben, so dass im Texte der fortlaufenden Über- 
setzung der aegyptische Name dieses Parasiten unübersetzt (1) 
stehen bleibt. Vielleicht ist aber auch der Grund dafür, dass 
Joachim nicht ändernd in den benützten Wortlaut der verdienst- 
vollen Übersetzung des norwegischen Aegyptologen eingreifen 
wollte. 

Auch die Philologen haben sich glücklicherweise diese Deutung 
als Ascaris lumbricoides nicht zu eigen gemacht. Noch im Jahre 
1899 liess Erman (2) in einem Buche, das die Berliner Museum- 
schätze weiteren Kreisen in verständlicher Form vorführen soll, 
die aegyptische Bezeichnung « Hefet-Wurm » unübersetzt stehen. 

Die Voraussetzung für Scheuthauer’s Bestimmung besteht aber 
nicht. Die Wiederholung des Haarwuchsrecept des Papyrus Ebers 
bei Ibn el Bitar schliesst die Übersetzung Lumbricus terrestris aus 
und verlangt, wie ich oben gezeigt habe, schwarze Schlangen. 

Auch im Talmud (3) finden wir: « Hat jemand eine Schlange 
verschluckt, so esse er Costus und laufe drei Meilen; dann geht 
ihm die Schlange stückweis ab ». Ganz mit Recht setzt Preuss (4) 
bei : « Ob diese Schlange nicht eher ein Bandwurm ist ? » 


ee 
Ich betone darum hier nochmals, dass nur ÿ A UÙ der Band- 


wurm und der Spulwurm , HU = sein kann. 


DIE AEGYPTISCHE BAND WURMSPECIES. 


Ganz abgesehen von der Bestimmung der Bedeutung der einzel- 
nen hieroglyphischen Wurmbezeichnungen tritt beim Bandwurme 
die Frage nach der näheren Bestimmung von Genus und Species 
auf. Lüring (5) spricht kurz weg von Tænia. Dabei ist nicht 
ersichtlich, ob Lüring den modernen Genusbegriff Tænia im Auge 
hat oder, ob er Tænia in dem Sinne meint, in welchem der moderne 
Zoologe « Cestoden » setzen würde. Jedenfalls lag Lüring die Frage 
nach der Species des Bandwurmes der alten Aegypter fern. 

Vom Standpunkte des Parasitologen tritt Sonsino (6) dieser Frage 


(1) Loco citato, p. 11, 13, 14, 105 und 211. 

(2) Aus den Papyrus der küniglichen Museen. Berlin, 1899 ; cf. p. 64 und 65. 
(3) Sabbath, 109 b. (citiert nach Preuss). 

(4) Deutsche Zeitschrift für Chirurgie. 1901, p. 514. 

(5) LürinG. Leipzig, Inauguraldissertation, 1888, p. 16. 

(6}-Contributo alla entozoologia d’Égitto. Cairo, 1896, p. 288. 


STUDIEN ÜBER DIE ALTÂAGYPTISCHE PARASITOLOGIE 481 


näher aber lediglich auf die Übersetzung Lieblein-Joachim hin. 
Voraussenden muss ich hier noch, dass jedenfalls der Aegypter im 
Falle des Fundes verschiedener Cestoden doch wohl alle unter- 
schiedslos mit dem gleichen Namen belegt hâtte. Die Frage wird 
also derart zu stellen sein, welche Cestoden waren es, auf deren 
Beobachtung die aegyptischen Berichte beruhen ? Sonsino bemerkt 
nun, dass es sich nicht um Tænia solium handeln kônne, da die 
Eingebornen früher so wenig, wie heute die Muhamedaner Schwei- 
nefleisch gegessen häâtten. Sonsino nimmt darum als wahrschein- 
lichen Cestoden für Altaegypten Tænia saginata Güze an. 

Sonsino folgt hier der Aufstellung von Joachim (1), welcher 
enr AR Pend-Wurm = Tænia saginata (2)setzt. Joachim stützt 
sich auf die Bedeutung des Stammwortes pen sich entfalten und 
auf die Berichte über das moderne Aegypten von Pruner-Bey (3), 
Bilharz (4) und Griesinger (5), dass bei den Bewohnern von 
Aegypten Taenien vorkommen. Joachim sagt weiter : « Da nun 
die alten Aegypter das Schweinefleisch verschmähten, die Tænia 
solium aber durch den Genuss dieses Fleisches vom Menschen 
erworben wird, so glaube ich, dass wir unter dem pend-Wurm 
nur die Tænia saginata zu verstehen haben ». 

Stichhattig ist diese Beweisführung nicht und zwar nach zwei 
Seiten nicht. Denn das Schwein kam wohl in Altaegypten als 
Haustier vor. Und selbst im Papyrus Ebers, auf welchen diese 
Beweisführung gemünzt ist, wird das Schwein unter zwei ver- 
schiedenen Bezeichnungen zehnmal erwähnt. In einem theba- 
nischen Grabe des neuen Reiches (6) wird ausnahmsweise auch 
einmal eine Schweineherde dargestellt und zwar drei Mutter- 
schweine mit zwei Ferkeln und vier Eber gesondert. Doch war 
sicherlich das Schwein SN ein verachtetes Tier und der Genuss 


(1) Papyros Ebers, Das àlteste Buch über Heil-Kunde. Berlin, 1890, cf. p. XVIL. 

(2) Für philologische Leser sei hier erwähnt, dass Tænia saginata und Tænia 
mediocanellala zwei verschiedene Namen für ein und denselben Bandwurm und 
zwWar den Rinderbandwurm dés Menschen sind. 

(3) Die Krankheiten des Orients. 

(4) Beitrag zur Helminthographia humana. Zeïtschr. für wissensch. Zoologie, 
IV, 1853. 

(5) Klinische und anatomische Beobachtungen über die Krankheïten von 
Egypten. Archiv für physiol. Heilkunde, XIII. 

(6) Erman, Aegypten und aegyptisches Leben im Altertum.Tübingen, cf. p.589. 


Archives de Parasitologie, V, n° 3, 1902. À 31 


482 F. VON OEFELE 


des Schweinefleisches kein allzu häufiger. Demnach war auch das 
Vorkommen von Tænia solium in Altaegypten wohl môglich, aber 
die Verbreitung unmôglich so gross, dass ein Abschnitt von dem 
entsprechenden Umifange im Papyrus Ebers denkbar wäre. 

. Wenn aber das Schweinefleisch als verachtete Nahrung nie allge- 
meine Volksnahrung war, so war es auch Rindfleisch und Brod 
nie aus den entgegengesetzten Gründen. Rindfleisch und Brod 
waren die Nahrung der oberen Zehntausend in Aegypten. Darnach 
konnte wohl auch Tænia saginata einmal gelegentlich vorkommen, 
war aber sicherlich nicht allzu verbreitet. 

Für das Verständnis dieser Stellung des Rindfieisches und 
Rindes überhaupt hält es Capart in Bruxelles für gut, wenn ich 
Leser die sich eingehender informieren wollen, auf das erste 
Kapitel über die Tiere Aegyptens in dem bekannten Buche Mas- 
pero’s : Histoire des peuples de l’Orient, tome I., verweise. 

Andere gelegentliche Bandwürmer sind noch heute Hymenolepis 
nana und Dipylidium caninum. Eïn Grund, dass dieselben im alten 
Aegypten verbreiteter waren, als heute, ist nicht aufzufinden. Es 
wird auch Hymenolepis noch hesonders besprochen. 

Selbst ausserhalb Aegyptens kannte man aber die Fische als 
gemeinste Volksnahrung Aegyptens. Die Israeliten in der Wüste (1) 
jammerten : Wer giebt uns nun Fleisch zu essen. Wir gedenken der 
Fische, welche wir in Aegypten umsonst zu essen bekamen. 

Für ältere Zeit giebt uns Erman einen Einblick (2). Die Fisch- 
schlächter, die auf niedrigen Steinen vor einer Art von Tisch sitzen, 
schneiden dem Fische mit raschem Schnitte den Bauch auf, reissen 
die Eingeweide heraus und klappen ihn auseinander, damit er 
besser trocknen kann. Dann werden die Fische auf Schnüren aui- 
gereiht und in der Sonne gedürrt, und wenn man weit bis nach 
Hause hat, so beginnt man wobl gleich auf dem Boote mit dieser 
Procedur (3). Diese gedôrrten Fische spielen im aegyptischen 
Leben eine grosse Rolle, sie fehlen in keinem Speicher (4) und 
bilden das Hauptnahrungsmittel der niederen Staende, So erhält 


(4) Das vierte Buch Mose, 41, 45. Übersetzung Kautzsch. 

(2) Ermaw, Aegypten und aegyptisches Lebem im Allertum. Tübingen, 1885 ; 
cf."p- 327. 

(3) Wizxinson, The manners and customs of the ancient Egyptians. New 
Edition by S. Brrem. London, 1878 ; cf. II, 102. 

(4) Loco citato, I, 340. 


STUDIEN ÜBER DIE ALTAGYPTISCHE PARASITOLOGIE 183 


eine Arbeitertruppe zur Zeit Kônig Ramses’ IX etwa viermal im 
Monat etwa 200 bis 300 Kgr. Fische (1). In einem Rechenschafshbe- 
* richte an Seti IT (2) werden 1160 und 1220 Hektoliter Fische aus 
dem Moerissee in einzelnen Positionen verrechnet und zwar wie 
es scheint für 15 Tage. Fische sind in diesem Lande billiger als 
alles andere, weit billiger sogar als das Korn, das es doch in Fülle 
produciert : dass der Preis des Getreides einmal so niedrig werden 
môge, wie der der Fische, ist der hôchste Wunsch des armen 
Volkes (3). Aber auch für die hôheren Stände sind in der Blüthezeit 
Aesyptens Fische eine beliebte Speise und die Feinschmecker 
wissen von jeder Art, in welchem Gewässer sie am schmackhaîfte- 
sten vorkommt (4) Erman erklärt es als Bestandteil der tollsten 
Ausgeburten der ägyptischen Theologie, dass die Orthodoxen der 
späteren Zeit die Fische für eine unreine und zu meidende Speise 
erklärt haben, so unrein, dass ein Rechtgläubiger überhaupt keine 
Gemeinschaîft mit Fischessern pflegen mag (5). Hier wird in histori- 
scher Zeit das Volksnahrungsmittel erst von den Vornehmen 
verschmäht, dann zur religiôs verbotenen Speise und schliesslich 
zur christlichen Casteiungsmahlzeit an Fasttagen, an welchen 
selbst der Vornehmste der Gottheit gegenüber demüthig die Rolle 
des unterwürfigen armen Sklaven annimmt. 

Aehnlich stand es mit dem Schweine, das noch zu Herodots 
Zeiten im Delta die Saaten eintreten musste, also sicherlich auch 
noch Fleischtier für die niedersten Bevôlkerungsklassen war, aber 
schon zu Plinius’ Zeiten in dieser Hinsicht vergessen ist. Einmal 
im Jahre mussten die aegyptischen Priester in historischer Zeit das 
sonst verpünte Schweinefleisch essen. In praehistorischer Zeit (6) 
waren aber Îür Aegypten Schwein und Hund die ersten erweislichen 
Haustiere und Fleischtiere gewesen. 


(1) Turiner Papyrus, herausgeg. von LieBLeIN, Deux papyrus hiératiques du 
Musée de Turin. Ebenda, die Übersetzung von CHABAS. 

(2) Guros, Papyrus III in Griffith, the Petrie Papyri, hieraci papyri from 
Kahun and Gurob. London, 1898 ; PI. XL. 

(3) Brucsca, Hieroglyphisch-Demotisches Wüôrterbuch, Leipzig. 1867-1880, 
Suppl. 10 15. 

(4) Papyrus Anustasi, publiciert in den Select Papyri, 4, 15, 5 ff. 

(5) MarterTe, Monuments divers recueillis en Egypte, Paris, 1872-1877; 
Ci p..6, 151, 152: 

(6) Zippelius, Kreistierarzt in Würzburg. Nach gütiger Eïinsichtgabe in ein 
druckbereites Manuscript über die Geschichte der Domestication. 


484 F. VON OEFELE 


Für praehistorische Zeiten Aegyptens war wohl auch Tænia 
solium der häufigste Bandwurm. Und in den fernsten Zeiten, auf 
welche sich die Teilschriften unserer medicinischen Papyri zurück- 
datieren, mag Tænia solium immerhin noch häufig gewesen sein. 
Zu allem Übrigen mag die leichte Infection mit Tænia solium 
durch Schweinefleischgenuss und die leichte Erweisbarkeit dieser 
Infection bei der ausnahmsweiïisen Grôsse der Schweinefinne zu 
dem gründlichen Verrufe des Schweinefleisches beigetragen haben. 
Es muss hier nochmals betont werden, dass der Bandwurm der 
eigentlichen Hieroglyphenzeit nur ausnahmsweise Tænia solium 
sein konnte. 

Was ich dagegen von der reichlichen Ernährung mit Süsswasser- 
fischen sagte, würde selbst ohne die medicinischen Texte bei jedem 
Mediciner die alten Aegypter als sehr suspect auf Bothriocephalus 
latus erscheinen lassen. Besonders sei auch noch auf den Mangel 
an Brennholz in Aegypten hingewiesen, wodurch ungenügende 
Zubereitung eine national-6konomische Forderung wurde. 

Der Finnenzustand von Bothriocephalus latus lebt nach den Unter- 
suchungen von Max Braun u. A. in verschiedenen Süsswasserfi- 
schen. Nach Bamberger sollen auch Wasservôgel als Vermittler der 
Bothriocephalus-infection dienen. Wenn nach Lônnberg selbst infec- 
tiôser Caviar die Finne übertragen soll, so ist dies bei getrockneten 
Fischen in Altaegyptens noch viel verständlicher. 

Ausser Fischen waren aber gerade auch Wasservôgel eine Nah- 
rung des gemeinen Mannes. Wenn wir im modernen Leben den 
Gänsebraten als den Inbegriff des opulenten Sonntagsschmaus 
betrachten, so malte der altaegyptische Künstler umgekehrt zur 
Illustration der ärmlichen Lebensweïise der Hirten in den Sümpfen 
des Nildelta die Zubereitung von Gänsebraten. 

Dass der zugerichtete Gänsebraten & hieroglyphisch das 
Schriftzeichen für eine unangenehme Gemüthsaffection werden 
konnte, spricht auch nicht für die Beliebtheit des Gänsebraten. 
Dies wird begreiflich, wenn wir erfahren, dass es sich hôchstens 
um halbwilde Gänse handeln kann. Meist waren diese Gänse aber 
die Jagdbeute aus den Sümpfen. Und diese thranig schmecken- 
den Vôügel sind es auch, welche infolge ihrer Lebensweïse leicht 
die Träger der Finne von Bothriocephalus latus werden konnten. 

Indirekt weist uns auch ein griechischer Schriftsteller auf 


STUDIEN ÜBER DIE ALTÂGYPTISCHE PARASITOLOGIE 485 


Bothriocephalus latus. Nachdem Herodot (1) darauf aufmerksam 
gemacht hat, dass die aegyptischen Priester seiner Zeit für ihren 
Dienst bei der Gottheit eine Anzahl Reïinlichkeitsvorschriften ein- 
halten müssen, und die Enthaarung der Priester mit der Forderung 
der Freiheit von Läusen in Verbindung gebracht hat, spricht er 
auch davon, dass den aegyptischen Priestern das Essen von Fischen 
verboten war. Für den gemeinen Mann war dies wie gezeigt die 
tägliche Nahrung. Wenn der Priester dieselben aber nicht essen 
durîte, so wird in diesem Zusammenhange wobhl das Auftreten von 
Krankheïten, welche eines Priesters unwürdig waren, beobachtet 
sein. Und wie äusserlich Läuse ein unreines Ungeziefer war, so 
war es sicherlich innerlich der Bandwurm. Ohne die übrigen 
Belege würde diese Stelle bei Herodot kaum in dieser Weise 
gedeutet werden koennen. Aber bei den übrigen Nachrichten 
ergiebt sich iür Herodot’s Anordnung kaum eine andere annehm- 
bare Erklärung des Verbotes der Fische für die aegyptischen 
Priester. 
FLEISCHBESCHAU DER ALTEN AEGYPTER. 


Wenn also unter der Taenie des Papyrus Ebers eine einzelne 
Species unserer europaeischen Taenien zu verstehen ist, kann es 
nur Bothriocephalus latus sein. Für das Rindfleisch bestand ja zudem 
eine Art Fleischbeschau. Wobl jede Schlachtung eines Rindes war 
bei dem Aegypter nicht weniger als bei den anderen alten Vôlkern 
eine Opierung und jeder Rindfleischgenuss galt als Opferhandlung. 
Wenn deshalb auch manche Bemerkungen des neuen Testament 
sich auf den Genuss heidnischen Fleisches beziehen, so hat trotz 
dieser Abwehr das Christentum selbst alle Mahlzeiten mit Fleisch- 
senuss als Culthandlungen beibehalten. Mittag-und Abendmahlzeit 
sind gewôühnlich solche Hauptmahlzeiten mit Fleischgenuss. Diese 
Mahlzeiten werden darum nach altchristlichem Gebrauche, mit : 
Gebet begonnen und mit Gebet beendet. Die Zwischenmahlzeiten 
der alten Zeit ohne Fleisch am Morgen, Vormittag und Nachmittag 
sind keine solchen Opferhandlungen und werden selbst in den 
frômmsten Familien ohne Gebete verzehrt. Was in alten Zeiten, 
welche uns ferneliegen, bei den Schlachtgebräuchen formelhaîter 
Ausfluss von Culthandlungen, und was bewusste hygienische Vor- 


(1) HERODOT, 2, 37. 


486 F. VON OEFELE 


schrift ist, lässt sich heute meist nicht mehr trennen. Und in den 
allermeisten Fällen hätte wohl der alte aegyptische Priester selbst 
nicht mehr die genaue Scheidung geben koennen. Die Doppeleigen- 
schaft einer Culthandlung, welche zugleich hygienisch nützlich 
war, musste in den Augen des gläubigen Priesters als Ausfluss der 
Allgüte und Allweisheit Gottes erscheinen, so oft einem dieser 
Priester das Vorhandensein einer solchen Doppeleigenschaîft däm- 
merhaît in das Bewusstsein kam. 

Das Schlachten des Opiertieres in Aegypten beschreibt Erman (1) 
ausführlich nach den zahllosen bildlichen Darstellungen des alten 
Reiches, dem ich hier folgen werde. 

Den am Schlachtplatze niedergeworfenen Tieren bindet man 
die Hinteriüsse und einen Vorderfuss zusammen ; man legt ihnen 
einen Strick um die Zunge und beim ersten Anziehen desselben 
stürzt das Tier wehrlos zu Boden. Wenn dies ohne Zwischenfall 
geschehen ist, schneidet man ihm die vordere Halsgegend mit den 
grossen Gefässen durch. Ist das auslaufende Blut sorgsam auîge- 
fangen, <o beginnt die kunstgerechte Zerlegung. Die Schlächter 
bedienen sich dabei nach uralter Sitte noch der Feuersteinmesser, 
wie sich mit grüsster Wahrscheinlichkeit vermuthen lässt. 

Zunächst werden dem Opfer die vorderen Extremitäten, nach 
aegyptischer Ansicht die besten Teïle des Tieres (auch in talmu- 
discher Tradition), ab£geschnitten. Dann wird der Bauch aufge- 
schlitzt und das Herz des Tieres herausgenommen ; auch dies ist 
ein geschätztes Opierstück. 

Aber noch koennen die zerlegten Stücke nicht zum Opier 
benutzt werden ; denn die wichtigste Person bei dieser Handlung 
ist noch nicht erschienen. Sehon äussert einer der Schlächter (in 
hieroglyphischer Beischrift) ärgerlich : Käme doch der Priester zu 
dieser Schulter ! Da kommt endlich der Vorsteher der Ueb des 
Pharao, der das Opfer für rein erklären muss. Er riecht ernst an 
dem Blute des Tieres und begutachtet sein Fleisch und befindet 
alles als gut und rein. Nun koennen die vorderen Extremitäten 
auf den Opfertisch gelegt werden, wo sie wohl zum Schlusse der 
Feier den Hunger der Leidtragenden zu stillen haben werden. 

Den Hinterbliebenen war es in späterer Zeit heiligste Pflicht, 


(4) Ermaw, Aegypten und aegyptisches Leben im Altertum. Tübingen, 1885 ; 
cf. p. 495 ff. 


STUDIEN ÜBER DIE ALTÂGYPTISCHE PARASITOLOGIE 487 


den Vorfahren die Opifer regelmässig zu leisten, ihr Grab zu 
erhalten und so ihren Namen leben zu machen. Trotzdem blieb 
dieser Schlachtscene stets der Name des Opfers, das der Künig giebt. 
Wenn hier das Totenmabl, bei welchem der Kônig nichts zu thun 
hât. als Opier des Kôünigs an die Gôtter betrachtet wird, so ist die 
Fleischbeschau, von welcher Herodot noch zu erzählen weiss, eine 
Untersuchung des Fleisches, ob seine Qualität für die Gôtter genügt. 
Da aber auch der Mensch sich weit gehenden Reïinheitsgesetzen 
unterwarf, so genoss der Mensch sicherlich kein Fleisch, das vom 
Opier zurückgewiesen wurde und die priesterliche Fleischbeschau 
für die Gottheit kam der Menschheit zu Gute. Im hebräeischen 
Altertume haben wir in gleicher Weïse die Unterscheidung von 
koscher und trepha, welche in den talmudischen Weiterbildungen 
iür die Geschichte der Medicin in dankenswerter Weise die anato- 
mischen Kürperteilnamen des alten Orientes auf unsere Zeit gerettet 
hat. 


Im Berliner Museum (1) befindet sich die Opferkammer des 
Oberperückenmachers des Kônigs Esse der 5. Dynastie. An der 
hinteren Wand des Grabes ist in der unteren Reïhe das Schlachten 
und Zerlegen von füni Opfertieren dargestellt. Ganz rechts sieht 
man den Priester, der das Opfer begutachtet und erklärt : es ist rein. 


Die ganze Priesterklasse, welche an dem Blute riechen und das 
Fleisch besichtigen muss, bevor es zum Opfer und damit zu Massen- 
genusse zugelassen wurde, führt von dieser Reinerklärung den 


Titel pe ue’b — Reiniger. Ob diese Fleischbeschau irgend wie mit 


Bandwurmfurcht zusammenhieng, lässt sich nicht beweisen, aber 
auch nicht von der Hand weisen. Auch vorstehende Erklärung für 
die Priesterbezeichnung ist nach v. Lemm und Capart noch fraglich. 


Der Bericht Herodot’s über die aegyptische Fleischbeschau lässt 
die Beachtung von Larven von Gastrus pecorum Fabr. und ähnli- 
chen Dipteren erkennen. Dass auch Finnen, soweit dieselben nicht 
zu klein waren, beachtet werden, liegt darnach nahe. Die Verbrei- 
tung von Tænia saginata war damit gegenüber modernen Verhält- 
nissen sicherlich nicht erleichtert. 


(1) Ausführliches Verzeichnis der aegyptischen Altertümer und Gipsabgüsse. 
Berlin, 1899; N° 1108, p. 53. 


488 F. VON OEFELE 


HYMENOLEPIS NANA. 


Als die moderne Helminthologie wissenschaftlich durch Anatomie 
und Biologie begründet war, wurde bald darauf hingewiesen, dass 
vornehmlich die Tropenländer unter helminthischen Krankheïtéen 
zu leiden haben. Zuerst wurde Aegypten durch die Entdeckung 
angeblich ihm eigentümlicher Parasiten : Biüharzia hæmatobia, 
Hymenolepis nana und Uncinaria duodenalis und der durch sie 
hervorgeruienen endemischen Krankheïten : Hæmaturia und 1næ- 
mia ægyptiaca berüchtigt. 

Wenn nun Plinius (1) die Worte gebraucht : « Accepimus de 
tineis lumbricisque inesse Aegypti, Arabiae, Siriae, Ciliciae populis, e 
diverso Graeciae, Phrygiae omnino non innasci » und dies als Excerpt 
aus Theophrastos (2) nach gütigen Mitteilungen von Herrn Prof. 
Stadler in München erweisbar ist, so ist der Gedanke sehr verführe- 
risch, in den medicinischen Papyri einen specifischen Bandwurm 
für Aegypten d. h. die Hymenolepis nana zu suchen. Das würde 
umgekehrt meine Beweisführung für Bothriocephalus entkräften. Ich 
persônlich habe keinen Hintergedanken, welcher mir Bothrioce- 
phalus latus, Hymenolepis nana oder vielleicht sogar einen anderen 
Bandwurm bei den Aegyptern als erwünschter erscheinen liesse. 
Es war sogar sehr verlockend für mich die Entdeckung von Hyme- 
nolepis nana schon den alten Aegyptern zuschreiben zu künnen. 
Aber die vorliegenden Texte erlauben dies nach meïiner Ansicht 
nicht. 

Unter den aufgeführten Vôülkern sind bei Theophrast solche zu 
unterscheiden, welche ungenügend zubereitete oder unzubereitete 
Fische und Fleisch verzehrten und solche die es nicht thaten. Da 
hier aber gerade auch griechische Stämme und griechische Athleten 
aufgezählt werden, so kann Theophrast nicht die specifisch aegyp- 
tische Hymenolepis nana im Auge gehabt haben, sondern Bandwür- 
mer des durchschnittlichen grôsseren Habitus, deren einzelne 
Species er nicht unterschied. 

Hymenolepis nana und Tænia saginata würde der Grieche aber 
kaum unter einem einheitlichen Namen bei der Verschiedenheit 
des Habitus vereint haben. 


(4) Punu secunnr, Historia naturalis, lib. XXVII, Schlussbemerkung. 
(2) Tazopanasros, Historia plantarum, lib. IX, cap. 20, $ 5. 


STUDIEN ÜBER DIE ALTÂAGYPTISCHE PARASITOLOGIE 489 


EIN LESEFEHLER. 


Einer der Würmer, welche der Papyros Ebers (1) bespricht ist 
angeblich nach Stern (2) der TS *=9fn = der Ueber- 
seinem-Leib- Wurm. Wenn dieser eigentümliche Name schon auffallen 
muss, So ist medicinisch unter dieser Bezeichnung gar nichts 
denkbar. Nun kommt dieses angebliche Wort in einer angeblichen 
Beschwôrungsformel vor, welche nach der unzweïdeutigen Über- 
schrift gegen  — UMA, also gegen Bothriocephalus latus empfohlen 
wird. In einer solchen Beschwôürung kônnte also ein neuer 
Wurmname nur eine poëtische oder mystiche Umnennung des 
| Bothriocephalus latus sein. Wenn also Scheuthauer (3) darunter 
Oxyuris vermicularis vermutet, so Wwiderlegt sich dies nach dem 
Gesagten von selbst. Lüring sprach sich über diesen Wurm gar 
nicht aus. Bei Lieblein-Joachim (4) wird von Joachim ganz allge- 
mein darunter « Eingeweidewurm » verstanden. Dass über seinem 
Leibe nicht innerhalb seines Leibes bedeuten kann, braucht aber 
wohl auch nicht erst widerlegt zu werden. Es ist wohl nach dem 
Wurm der sonst in solchen Fällen wenigstens im Papyrus Ebers 
gebräuchliche Strich nicht in der Vorlage gestanden. Und daher 
kam das ganze Missverständnis. Der Wurm ist hier nicht Deter- 
minativ, sondern das Zeichen für das Wort Wurm selbst. Und die 
Redewendung, « über seinem Leibe » ist der Schluss des vorherigen 
Satzes, welcher eine Ceremonie über seinem Leibe d. h. des theur- 
gisch behandelten Patienten vorschreibt. Somit muss diese Wurm- 
species aus der altaegyptischen Pathologie gestrichen und der 
thatsächliche Inhalt des Abschnittes den Cestoden zugewiesen 
werden. 

Um so lehrreicher ist aber der Text vom Wort « Wurm » ab, 
welchen ich für die vorgeschriebene Amuletaufschrift halte, welche 
über den Bauchdecken angebracht werden soll : « Wurm in 
diesem meinem Leibe ! Werk eines Gottes, Werk eines Feindes, welcher 
Zauberei trieb ! Es befreit der Gott, dessen Werk du bist, diesen meinen 


(1) Papyros Ebers, Spalte 19, Zeile 4 bis 10. 

(2) SrerN, Glossarium zu Papyros Ebers, Leipzig, 1875, cf. p. 17. 

(3) Virchow’s Archiv, LXXXX, p. 350. 

(4) Papyrus Ebers, das àlteste Buch über Heilkunde, Berlin, 1890; cf. p. 13. 
Anm. i. 


490 F. VON OEFELE 


Leib! » Es weht uns dieser Satz ganz innerafrikanisch an, dass 
durch bôüsen Zauber ein Gott zur Sendung dieser Krankheïtsstofte 
gezwungen wurde, dass aber ein noch mächtigerer Zauber den 
Würmen angedroht wird, der sie mit Hülfe des gleichen Gottes, 
welcher dem feindlichen Zauberer hatte dienen müssen, wieder 
vertreiben wird. 

Da sofort im folgenden Absatze Typhos-Dysenterie als die 
Schôüpierin untôthbarer Würmer bezeichnet wird und diese Krank- 
heit wiederum ein Werk des büsen Gottes Set-Typhon ist, so werden 
wir uns unter dem vorerwähnten Gotte auch Set-Typhon vorstellen 
müssen. Im allgemeinen gilt diese Gestalt als ein Asiatengott. Hier 
ist aber wohl eine ältere afrikanische Zauberfetischform gleichfalls 
in den späteren Gott Set-Typhon verschmolzen. Dieser Wurm- 
bringer môge hier in der Hieroglyphe vorgestellt werden. Er wird 
mit dem Fabeltiere, das den Esel determiniert geschrieben oder 
wird auch schon mit dem Kopf dieses Tieres dargestellt, also 


NA oder. Neuerdings ist das Tier dieses Gottes als Spring-. 
maus, Dipus ægyptius der Rodentia, bestimmt worden. 


MyYasis UND ERKRANKUNG AN UNCINARIA. 


In einem vorhergehenden Abschnitte ist der pend-Wurm als 
Ascaris lumbricoides bestimmt worden. Dies ist aber nur in 
medicinischen Texten und, soweit es sich um Würmer im Leib 
handelt, der Fall. Denn das Wort bedeutet Wurm im allgemeinen 
und wird auch verwendet, wenn von anderen Würmern die 
Rede ist. Die Species des Wurmes musste in jedem einzelnen Falle 
der Kundige aus dem Contexte erkennen. Es fehlt dem ganzen 
Altertum der Begrift der modernen Systematik nach Genus und 
Species als naturwissenschaîtlicher Selbstzweck. Und davon macht 
der Aegypter keine Ausnahme. Viel mehr liegt es im Geiste der 
Vülker der Keïlschriftcultur an solche Pedanterie zu denken. Die 
ganze geistige Veranlagung der Aegypter stand der scharfen 
Durchführung einer Systematik fern. Auch die Ausführungen in 
der Besprechung der zoologischen Systematik môchte ich in der 
Weise verstanden haben, dass wohl die Vierteilung den Aegyptern 
geläufig war, nicht aber so, dass auch die Aegypter nun ‘selbst 
die Erfinder dieser Vierteilung sein müssen. 


STUDIEN ÜBER DIE ALTÂGYPTISCHE PARASITOLOGIE 491 


Die wechselnde Bedeutung des Begriffes Wurm gegenüber 
moderner naturwissenschaîtlicher Terminologie kônnen wir aus 
dem Londoner medicinischen Papyrus ersehen. Während im 
Papyrus Ebers, wie bisher besprochen, der pend-Wurm vorkommt, 
findet sich im Londoner Papyrus der fend-Wurm = 7fg 
resp. SUV: Wer aus der hebraeischen Sprache den Wechsel 
von p-Laut und i-Laut kennt, wird mit mir unbedenklich beide 
Würmer als identisch erklären. 

An der ersten (1) Stelle des Londoner Papyrus werden uns keine 
realen Einblicke gewährt. Wie der Lodoner Papyrus überhaupt 
meist Krankheïtssegen und Beschwôrungen enthält, so ist es auch 
an dieser Stelle. Noch dazu ist aber im ersten Teile des Papyrus 
der Text der Beschwôrungen gar nicht in aegyptischer, sondern 
in phoenizischer Sprache abgefasst, aber mit aegyptischen Schrift 
zeichen geschrieben. Man denke sich nur einmal in heutigen 
Tagen die franzôüsische Sprache mit arabischen Schriftzeichen 
nieder geschrieben. Noch schlimmer geht es uns bei ähnlichen 
_ Aushilien in zwei längst ausgestorbenen Sprachen. 

Der Inhalt von solchen Krankénbeschwôrungen lässt sich bei 
der Verworrenheit solcher Texte schwer aus klar geschriebenen 
Texten entziffern. Unter den mitgeteilten Verhältnissen ist von 
dem Inhalte der ausländischen Beschwôrungsformeln einstweilen 
nicht viel Einblick zu erhoffen. 

Die Ceremonie selbst zerfällt in zwei solcher Segenssprüche und 
zWar einen ersten kurzen Zauberspruch, welcher wie es scheint 
über den Patienten viermal wiederholt wurde und einem zweiten 
Spruche, welcher über ein Recept aus drei Drogen auch viermal 
gesprochen wurde. Zwischen beiden Sprüchen ist ausdrücklich 
eingefügt, dass diese Sprüche in der asiatischen Sprache der Kefto 
abgefasst sind. 

Es kann uns hier die innige Vermengung von Recepttherapie 
mit theurgischer Therapie interessieren. Diese Vermengung ist 
auch in der späteren Keilschriftmedicin vertreten. Und da wohl 
der Londoner Papyrus der am meiïisten von asiatischer Medicin 
beeinflusste medicinische Papyrus ist, so ist diese Eigenschaft 
auch hier hervor zuheben. Dass aber überhaupt der aegyptische 


(4) Medicinischer Papyros Birch in London, Verso, Spalte 2, Zeile 2 bis 7. 


492 F. VON OEFELE 


Arzt aus Asien die Behandlung von parasitischen Würmern 
entlehnte, zeigt uns ferner, dass diese Parasiten im Altertume 
Aegypten und Vorderasien gemeinsam sein mussten. Und das 
erinnert an die gleichzeitige Nennung vorderasiastischer Vôlker 
und Aegyptens in Bezug auf Parasiten bei Theophrast. 


An der zweiten Stelle des gleichen Papyrus (1) finden sich 
am Anjange des Kapitels, welches diesen Parasiten zweimal 
erwähnt mehrere Zerstürungslücken. Der erhaltene Text gehôürt 
gleichfalls Beschwôürungsformeln an. In einem zum Teil erhaltenen 
Satze werden aber diese Würmer gleich Heuschreckenschwärmen 
beschrieben. Wenn entstehen fendwürme, so giebt es kein Getreide im 
ganzen Lande und nicht werden Opfer durch seine Veranlassung den 
Gôttern dargebracht. Hier sind die Würmer deutlich als Coleop- 
terenlarven und zwar entweder aus der Familie der Elateriden 
oder der der Curculioniden erkennbar. 


Sollte nun ja einmal ein Austritt von Dipterenlarven durch 
Mund oder Aîfter des Menschen beim alten Aegypter beobachtet 
worden sein, so würde die Nachricht eine lange Umschreibung 
notwendig machen, soweit nicht Fliegenlarven mit Spulwürmern 
unter der gleichen Bezeichnung zusammen geworien wurden. 
Ob also im Ausnahmefall der Aegypter nicht doch Larven und 
Würmer confundiert und dann unter einer Bezeichnung, welche 
ich jetzt als Ascaris fasse, auch schmarotzende Dipterenlarven 
verstanden hat, sei dahingestellt. Im allgemeinen Texte ist die 
Bestimmung von Ascaris Sicher. 


Ascariden koennen noch häufiger als andere Würmer den Men- 
schen inficieren, ohne dass irgend welche pathologische Erschei- 
nungen aufzutreten brauchen. Die localen wie reflectorischen 
Erscheinungen sind auch anderen Magen-und Darmafiectionen 
sgemeinsam Dieser Wurm ist über die ganze Erde verbreitet. 
Besonders reichlich findet man auch heute noch wie zu Plinius- 
zeiten Spulwürmer im Orient. Ascariden sind also die Haupt- 
gruppe und eventuelle Myasis musste als seltenere Abart der 
Erkrankung den Ascariden zugezählt werden. 


Damit muss ich aber auch für Uncinaria duodenalis auî andere 


(1) Loco citato, Recto, Spalte 5, Zeile 5 und 6. 


STUDIEN ÜBER DIE ALTAGYPTISCHE PARASITOLOGIE 493 


Resultate als Scheuthauer (1) kommen. Scheuthauer stützt sich 
abgesehen von einer unsicheren Übersetzung der Symptome auf 
folgende Punkte : Nach Griesinger leidet mindestens der vierte Teil 
der Bevôlkerung Aegyptens an Uncinaria duodenalis. Im Darme 
einer Leiche werden Hunderte ja Tausende dieser Würmer ange- 
trofien. Die Männchen sind 6-10mm, die Weïbchen 10-18mm Jang 
und bis 1m® breit. Der Parasit ist also schon dem unbewafineten 
Auge sichtbar und lenkt in der Darmwand durch einen linsen- 
grossen, blutunterlaufenen Hof die Aufmerksamkeit auf sich. 
Den Aegyptern war also beim Einbalsamieren reichliche Gele- 
genheit zur Entdeckung jener Würmer geboten. Scheuthauer 
glaubt also, dass nicht Dubini 1838 in Mailand und Pruner 1846 
in Aegypten die erste Uncinaria duodenalis sah und nicht Bilharz 
und Griesinger zuerst den Zusammenhang zwischen Chlorosis 
aegyptiaca und diesem Parasiten erkannt hat. Nach Scheuthauer 
war der Wurm und seine Folgen den Aegyptern bereits vor Nieder- 
schreibung des Papyrus Ebers bekannt. 

Demgegenüber muss ich annehmen, dass Uncinaria duodenalis 
sammt den Dipterenlarven des Verdauungscanales mit Ascaris 
confundiert wurde. Anderseits konnten diese beiden kleineren 
Parasiten auch mit Oryuris vermicularis vereint worden sein. 
Denn, es sei nochmals betont, eine scharfe zoologische Systematik 
im heutigen Sinne besass keines der alten Vülker. Die Systematik , 
ist nur relativ und die Begriffe der Species gehen in einander über. 

Abgesehen von dem Parasiten Uncinaria als solchen muss ich 
auf den Symptomencomplex der Anchylostomiasis (Uncinariasis) 
als solcher unten zurückkommen. | 


OXYURIS VERMICULARIS. 


Oxyuris vermicularis gehôrt zu den häufigsten über die ganze 
Erde verbreiteten Entozoën des Menschen namentlich im Kindes- 
alter. Die Grôüsse des Parasiten ist eine solche, dass dieselben 
auch der alte Aegypter als Würmer erkennen musste und die Zahl 
ihrer Exemplare in einem Wirte erleichtert diese Diagnose. 

Scheuthauer (2) sucht darum Oxyuris vermicularis unter einem 


(1) ScneurHauEr, Beiträge zur Erklärung des Papyrus Ebers. Virchows 
Archiv, 1881. 
(2) Beitrage zur Erklarung des Papyrus Ebers. Wien, 1881, p. 5. 


494 F. VON OEFELE 


Worte, das ich oben als Lesefehler erwiesen habe. Ich môüchte 
diesen Wurm unter À Son suchen. Die wiederholte Erwähnung 


dieses Wurmes nach den Belegen des Lexicon lässt näheren 
Einblick erhofïten. Dieselbe beruht aber nur darauf, dass hier der 
Wurmname in einem Satze wiederholt vorkommt und dass durch 
Versehen des Abschreibers dittographisch dieser Abschnitt gleich- 
lautend zweimal erhalten ist. Dieser Wurm ist somit auch nur 
einmal erwäbnt und muss gegenüber den lumbrici und tineae des 
Altertum in dessen Augen an Bedeutung zurückgestanden haben. 
In diesem Sinne beziehe ich diesen Wurm auf Oxyuris. Dabeïi sei 
aber bemerkt, dass nach meiner Ansicht dann sicherlich auch 
keine scharfe Grenze zwischen Oxryuris, Uncinaria und Dipteren- 
larven des Darmes vom alten Aegypter gezogen wurde. 
Scheuthauer (1) bezieht die einschlägige Stelle des Papyrus 
Ebers (2) auf Uncinaria. Dabeï setzt Scheuthauer in seinem Citate 
nur das allgemeine Wort « Wurm » für die erwähnte speciellere 
Bezeichnung im aegyptischen Texte ein. Die Unterdrückung des 
specielleren Wortes entstand wohl durch die umständliche brief- 
liche Verstaändigung Scheuthauers, der selbst keine aegyptischen 
Texte zu lesen vermochte, mit dem Aegyptologen Georg Ebers. 


TRICHOCEPHALUS TRICHIURUS. 


Trichocephalus trichiurus ist über die ganze Erde verbreitet und 
coll sich in einzelnen Gegenden Italiens fast in jeder Leiche finden. 
Wenn er auch meist zu mehreren Exemplaren beisammen ist, so 
ist sein Auîtreten doch kein solches, dass die Beobachtung desselben 
durch die alten Aegypter viel Wahrscheïinlichkeït besitzt. Sollte 
der Parasit ja beobachtet sein, so wurde er sicherlich nicht mit 
besonderem Namen belegt. 


STRONGYLOIDES INTESTINALIS. 


Noch heute lässt sich die Schädigung durch STRONGYLOIDES nicht 
von den Schädigungen durch die gleichzeitig vorhandene Üncinaria 
duodenalis trennen. In Altaegypten war dies noch weniger der 
Fall. Da wir annehmen müssen, dass Anchylostomum überhaupt 
nicht beobachtet wurde, so konnte vielleicht die Anchylostomiasis 


(1) Loco citalo, p. 3. 
(2) Papyrus Ebers, Spalte 25, Zeile 6 und Spalte 52, Zeile 5. 


STUDIEN ÜBER DIE ALTAGYPTISCHE PARASITOLOGIE 495 


in einzelnen Fällen bei gleichzeitiger Beobachtung von Rhabdo- 

nema auf letztere bezogen werden. Ob aber dann Rhabdonema 

von den anderen Rundwürmern getrennt wurde, ist die Frage ; 

jedenfalls fehlt bis jetzt jeder Fingerzeig in den aegyptischen 

Papyri. 
‘ ECHINORRHYNCHUS. 

Auch über das Vorkommen von Echinorrhynchus dürfen wir 
keine Notizen in Altaegypten erwarten. 

Uncinaria trigonocephala, Sclerostomum equinum, armatum und 
tetracanthum. 

Im Darm des Pferdes leben die letzteren drei grossen und im 
Darm des Hundes die erstere Art. Beim Pierde verursachen die 
Parasiten Kolik. Sonsino (1) bezieht eine Epidemie, welche fast 
alle Pferde im Jahre 1876 in Aegypten vernichtete zum Teil auf 
diese Parasiten, sodass fast das gleiche als von der Tsetsetliege 
auch von diesen Parasiten gesagt werden dari. 


UNCINARIASIS. 


Nachdem Griesinger als Ursache der sogenannten tropischen 
oder aegyptischen Chlorose die Uncinaria duodenalis erwiesen hatte, 
war es nahe liegend eine häufige Krankheïit der alten Papyri 
darauî zu beziehen. Scheuthauer gritf den häufigsten Namen einer 
intestinalen Erkrankung im Papyrus Ebers heraus und Joachim 
tolgte ihm nicht nur darin, sondern war sehr geneigt noch weitere 
dunkle Krankheitsnamen und Symptome auf die Anaemia aegyp- 
tiaca zu beziehen. 

Zur Beurteilung dieser Frage muss vor allem beachtet werden, 
dass ohne Darmôfinung (oder Mikroskop) der parasitologische: 
Charakter der Anchylostomiasis nicht erkennbar ist. Diese Unter- 
suchungsmethoden standen den alten Aegyptern nicht zur Ver- 
Tügung. Und ohne dies fallen verschiedene Fälle von Anchylos- 
tomiasis unter die verschiedenen Symptome derselben, welche auch 
bei anderen Erkrankungen auftreten koennen. Es sind auch Fälle 
bekannt, in welchen die erwiesene Infection mit Anchylostomum 
überhaupt keine pathologischen Erscheinungen ausgelôst hatte. 
Eine einheitliche Abhandlung der Anchylostomiasis, so erwünscht 


(1) Sonsino, Contributo alla entozoologia d’Egitto, Cairo 1896, p. 332. 


496 F. VON OEFELE 


und bequem dieselbe auch für die Bearbeitung der medicinischen 
Papyri wäre, kann darum in den medicinischen Papyri der alten 
Aegypter nicht gesucht werden. Ein Austreten der Parasiten wie 
bei Oxyuris, Ascaris und Bandwurmgliedern in einer Weise, dass 
ein antiker Beobachter auf die Parasiten hätte aufmerksam werden 
koennen, findet auch nicht statt. Nur der Symptomencomplex 
schwerer Anchylostomiasis kann dem allen Aegypter als einheit- 
liches Krankheitsbild vorgeschwebt haben. Diese Fälle sind aber 
durchaus nicht so übermässig häufig, dass sich die Anchylos- 
tomiasis immer wiederkehrend in den medicinischen Papyri in 
den Vordergrund drängen kônnte. 

Für diese schwere Anchylostomiasis ist zu beachten, dass in 
Europa diese Krankheït Tunnelarbeiter, Bergwerksarbeiter und 
Ziegelarbeiter betrifft. Es läge darnach nahe die Übersetzung 
Joachims (1), welche als Diagnose für einen Patienten angiebt : (er 
hat Sandbänke gegraben und Sand gehoben », auf Uncinariasis 
zu beziehen. Aber bei Einsichtnahme des hieratischen Textes (2) 
ist von « graben » überhaupt nicht die Rede und «Sandbänke » und 
« Sand » sind für äbnlich lautende Worte eingesetzt, so dass diese 
Stelle für Uncinariasis nicht verwendet werden darf, so verlockend 
die Deutung für einen Parasitologen ist, wenn er die Übersetzung 
Lieblein-Joachim durchliest. 


POSTHUME ENTEROPARASITEN. 


Mehrfach musste ich die alte zoologische Ansicht erwähnen, 
dass durch Fäulnis von Kôrperausscheidungen durch Generatio 
aequivoca Würmer entstünden. Natürlich mussten dann auch alle 
wurmaehnlichen Tiere, welche in entleerten Excrementen lebten, 
als den Enteroparasiten gleichwertige Bildungen angesehen wer- 
den. Wir koennen diese Dipteren-und vor allem Coleopteren-larven 
und ausgebildete Coleopteren nicht mehr zu den Parasiten rechnen. 
Für das Altertum war das Erscheinen dieser Tiere auch Parasi- 
tismus oder vielmehr ein zu Eigenleben gelangter Kôrperstoff. Da 
dieser Kôrperstoff aus dem Kôrper ausgeschieden war, so kam er 
selbst in dem Falle, dass er pathologisch war, als Indication für 
die Therapie nicht in Betracht. 


(1) Joacum, Papyros Ebers. Berlin, 1890, p. 47. 
(2) Papyrus Ebers, Spalte M1, Zeile 6, 


STUDIEN ÜBER DIE ALTÂAGYPTISCHE PARASITOLOGIE 497 


Da aber das Altertum schon eine Art Opotherapie mit gewissen 
Theoremen betrieb, so konnten solche Auskrystallisationen in 
belebter Form für den Ersatz mangelhaîter Kôrpersäfte in Betracht 
kommen. Das Ergrauen der Kopfhaare galt als Abnahme solcher 
Kôrpersäfte im Alter, wie eine Reihe von Recepten des Papyrus 
Ebers ergiebt und wie ähnliche Ansichten durch ein Beispiel aus 
Alexander von Tralles belegt sind. Gegen das Ergrauen der Haare 
wurde darum vielfach anklingend an moderne Opotherapie die 
Quintessenz von Kôrperteilen schwarzer Tiere in Auszügen ver- 
wendet. 


Am Schlusse der Tafel 65 des Papyrus Ebers findet sich eine 
Lücke im Texte. Es kommt dies in alten Büchern bei der Technik 
der Abschrift von Abschrift häufig vor und wird an anderen Stellen 
‘des Papyrus Ebers meist besonders bemerkt : « gefunden zerstort ». 
Auch in Keïlschrifttexten z. B. dem Merodachbaladangarten, 
einem Verzeichnis von Arzneikräutern, findet sich wiederholt 
dieser Vermerk. Auch eine Schreibernachlässigkeit kann vorliegen. 
‘So wurden im Papyrus Ebers bei der Abschrift auch zwei vollstän- 
dige Spalten (28 und 29) vom Schreiber vergessen oder überblättert. 
Es mag nun das eine oder andere hier vorliegen, so fehlt leider 
dem Recepte, das ich hier anführen muss die Überschrift. Doch 
dieser Fehler lässt sich ergänzen. Der Papyrus Ebers ist systema- 
tisch angelegt und an der betreffenden Stelle befinden wir uns 
in der Mitte der Therapie bei grauen Haaren. Die erste Zeile der 
Spalte 66 ist also der Schluss eines solchen Receptes. In diesem 
Recepte finden wir aber eine ganz besondere theoretische Feinheit 
aegyptischer Therapie. Die grauhaarige Greisin besitzt zu wenig 
Schwarzstoff und ein anderes jugendliches Individuum leert in 
seinen Faeces seinen Uberschuss an Schwarzstoftin solcher Menge 
aus, dass er in den entleerten Faeces nach wenigen Tagen durch 
die erwärmenden Sonnenstrahlen in Generatio aequivoca zum 
lebenden Staphylinus niger oder einem verwandten coprophilen 
Staphyliniden wird. Dieser (humanisierte Schwarzstoff » erscheint 
somit geeignet für locale Opotherapie im Falle des Ergrauens der 
Haare. ; 


Ausser der schwarzen Schlange, welche schon in der zoolo- 
gischen Systematik besprochen ist, wird ein schwarzer Wurm 


Archives de Parasitologie, NV, n° 3, 1902. 32 


‘498 F. VON OEFELE 


SAN 

aegyptischer Systematik Lens MA: welcher nach den Anga- 
ben des Receptes aus entleerten Faeces gesammelt werden muss, 
empiohlen. Dass dieser « Wurm » schwarz sein musste, ergiebt 
sich aus allen Begleitrecepten, welche consequent schwarze Tiere 
verlangen. Da die coprophagen Larven, welche ich kenne, durch- 
weg weiss gefärbt sind, so kann es sich nur um einen der grüsseren 
schwarzen Staphyliniden der Coleoptera handeln. 

Illustrativ für den Geïist dieser Therapie ist es auch, dass in 
einem vorausgängigen Recepte gleichwertig mit diesem schwarzen 
Staphyliniden das Blut einer schwarzen Kuh gesetzt ist. Auch 
hier soll der überschüssige Schwarzstoff im Blute der schwarzen 
Kubh opotherapeutisch den fehlenden Schwarzstoft in den Haaren 
einer Greisin ersetzen. 

Die Quintessenz dieser lebendigen Auskrystallisation stellte der 
Aegypter durch « Auskochen mit Oel » dar und « rieb damit viele 
Male ein ». Es mag dies für manchen Leser geradezu wie eine 
Parodie auf moderne Opotherapie klingen. Aber wie die Parodie 
die beabsichtigte falsche Consequenz darstellt, finden sich in der 
Geschichte der Medicin nur leider zuviele falsche Theoreme, 
welche in ihren Consequenzen der Parodie so nahe kommen. 
Wie wird es in dieser Richtung unserem Zeitalter in der Zukunît 
ergehen, wo wir uns auch nur handbreit von der objectiven 
Naturbeobachtung entiernt haben ? 


DisTOMUM DER LEBER. 


Über Fasciola hepatica und Dicrocælium lanceatum im modernen 
Aegypten erhalten wir durch Sonsino (1) einen Einblick. Im Allge- 
meinen gelten ja Distomuminfectionen der Leber beim Menschen 
als selten. Und Paragonimus Westermanni kann als japanische 
Erkrankung geographisch begrenzt gelten. Von Distomuminfec- 
tionen muss also für Aegypten allein Schistosomum hæmatobium 
besonders hervorgehoben werden ; doch kann Fasciola hepatica 
nicht ganz übergangen werden. 

Bei vereinzelten Exemplaren im einzelnen Wirte, was meist der 
Fall ist, sind die Veränderungen nach Claus pathologisch nur 
geringfügig. In grôsserer Anzahl veranlassen diese Parasiten 


(1) Sonsino, Contributo alla entozoologia d’Egitto. Cairo, 1896, p. 330-332. 


STUDIEN ÜBER DIE ALTAGYPTISCHE PARASITOLOGIE 499 


ebenso wie bei den Haustieren Leberfäule. Sollte der aegyptische 
Boden uns reichlicher mit veterinären Texten beschenken, so 
würden wir damit erst Aussicht bekommen gesicherte Beschrei- 
bungen dieses Schmarotzers zu erhalten. 


ECHINOCOCCUS DER LEBER. 


Der Echinococcus kommt in inneren Organen des Menschen vor, 
besonders in der Leber. Der ausgebildete Bandwurm lebt zahlreich 
im Dünndarm verschiedener Hunderacen. Der Echinococcus findet 
sich beim Menschen in allen Klimaten, geradezu endemisch in 
Island, wo 2-3 0, der Einwohner an Echinococcus leiden. Wenn wir 
zu diesen Angaben von Weiss die Behandlung der Lieblingstiere im 
Allgemeinen und besonders der Hunde in Altaesypten betrachten, 
so muss auch damals dies Land nicht frei von Echinococcus gewesen 
sein. Aber die Unterscheidung von anderen Vergrôüsserungen der 
Leber kann fraglich erscheinen. Als tierischer Parasit ist der 
Echmococcus sicherlich nicht angesehen worden, wenn nicht das 
eigentümliche Schwirren der Echinococcus blasen die Ideenassocia- 
tion auf ein Klopfen des Wurmes oder ein Schwirren des Insektes 
führte. 


EUSTRONGYLUS GIGAS RuüpD. 


Der Palissadenwurm wird vornehmlich in dem Nierenbecken 
fischfressender Carnivoren gefunden. Von Blasius und Ruysch 
liegen auch Beschreibungen von dessen Vorkommen beim Men- 
schen vor. Jedenfalls war bei der Ernährung der alten Aegypter 
auch für das Vorkommen dieses Parasiten reichliche Gelegenheït ; 
doch fehlen direkte Nachrichten. 


. HAEMATURIA PARASITARIA. 


Wenn Filaria sanguinis hominis auch zu Millionen das Blut 
bevülkert und durch die Nieren in den Harn gelangt, so ist dies 
für moderne Hilfsmittel ein Weg um Filariasis von Distomiasis zu 
unterscheiden. Bei der Haematurie der alten Aegypter muss für 
den einzelnen Fall diese Diagnose unentschieden bleiben oder 
vielmehr beide Arten parasitischer Haematurie konnten altaegyp- 
tisch nur als einheitliche Krankheït aufgefasst werden. 

Als Wurmkrankheit wurde weder Distomum noch Filaria fü 


500 F. VON OEFELE 


môglich gehalten. Noch Alexander von Tralles (1) leugnet die 
Môglichkeit des Vorkommens von Würmern im Blute. Aber die 
Haematurie konnte nicht übersehen werden. Es kommt hier nur 
auî deren Aufiassung an. Und in dieser Beziehung ist noch ein 
Gewirr von Theoremen der alten Medicin zu lôüsen. 

Die Grundlage muss hier die weite Verbreitung einer Ansicht 
bei den Vülkern Aîfrikas bilden. Die Haematuria des Mannes in 


Hemaphroditischer Nilgott mit Habitus eines Haematurikers. 


Folge der Blutparasiten gilt in Afrika geradezu als Menstruatio 
virilis. Diese Ansicht erscheint bei den afrikanischen Vôlkern sehr 
verbreitet, muss darnach also für sehr alt angesehen werden. 
Zuerst nur mit einer gewissen Wabhrscheinlichkeit wird die Häema- 
turia als Menstruatio virilis auch für die aegyptische Medicin in 
Anspruch genommen werden koennen. Doch müssen wir die 
Grundlagen der Ansicht erst näher besprechen. 


(1) Puscamanx, Alexander von Tralles. Wien, 1878 ; cf. I, p. 32. 


STUDIEN ÜBER DIE ALTÂGYPTISCHE PARASITOLOGIE 501 


Die periodisch wiederkehrende Blutung ist nicht der einzige 
Grund. Die schroften Gegensätze von Mann und Frau haben stets 
die Frage nach Zwischenwesen entstehen lassen. Und hier zeigen 
die Männer mit Haematurie vielfach solche Übergangseigen- 


Nilgôtter mit hermaphroditischem Habitus der Haematuria parasitaria. 


schaîten. Wenn gerade der Aegypter den Mann braun und die 
Frau gelb darstellt, so musste die weibische Hautiärbung bei 
Haematurie auffallen. Auch alle Hautdecken bekommen einen 
leichten Anflug zu Oedemen im Unterhautzellgewebe. Dies giebt 


502 F. VON OEFELE 


den äusseren anatomischen Formen etwas an Abrundung, wie es 
an gesunden Kôrpern nur Kinder und Frauen zeigen. Der Cha- 
rakter des Patienten mit Haematurie wird derart, dass der Patient 
noch heute vom Militärdienst frei ist. Auch diese Gründe der 
Militärfreïheit lassen sich als « Weïbisch werden » bezeichnen. In 
Kôrper und Geist eine Annäherung an das weibliche Geschlecht 
bei Verkümmerung des Säfteüberschusses zur Bildung genügenden 
Spermas lässt vom männlichen Geschlechte fast nur den Bart 
bestehen. Wenn ich im ersten Teile meiner Arbeit unter den 
aegyptischen Gôüttergestalten Rachitis finden konnte, so ist uns 
auch ein Gott mit dem Habitus der Haematurie erhalten. 

Es sind viele Abbildungen dieses Nilgottes erhalten und es ist 
nicht môglich hier alle einzelnen Bilder anziühren. Aber schon 
das erste Bild macht in seinen Einzelheiten den Eindruck weib- 
licher Kôrperformen und trägt den Bart. Merkwürdiger Weise 
fehlen in einer Darstellung der Berliner Museen einem Paare von 
Nilgôttern gerade die männlichen Genitalien und sind nur durch 
je drei Lappen ersetzt. Auch hier ist das stark gewôlbte Abdomen 
und das Hervortreten der Mammae nach weiblicher Art beach- 
tenswert. Der Nil gilt aber stets als männlich. Dieser Widerspruch 
lôst sich durch die Tradition der Fellachen, welche die Menstruatio 
virilis bis heute in der Volksansicht vererbt haben. 

Zu Beginn der Nilschwelle führt der Nil ausserordentliche Men- 
gen aufgeschwemmten Laterites, einer Humusbildung, welche 
durch ganz Afrika stark verbreitet ist. Das Nilwasser ist zu anderen 
Zeiten sebr klar und durchsichtig und entspricht für die chemische 
Grossindustrie dem distillierten Wasser. Wenn aber der Nil 
anfangt zu wachsen, trübt er sich, wird erst schmutzig gelb und 
dann wirklich rot. Die heutigen Fellachen bezeichnen dies als ma 
achmar d. h. rothes Wasser oder als Menstruation (Krankheït) des 
Nil. Schon der biblische Bericht fasst dieses rothe Wasser als 
«€ Blut » auf. 

In dem biblischen Berichte werden im allgemeinen Naturerschei- 
nungen durch Wunder hervorgebracht. So erscheint nach der 
Sintflut der Regenbogen des Noah und erscheint nach biblischer 
Anschauung bis heute nach Regengüssen. In gleicher Weise wer- 
den alle unangenehmen Naturereignisse, welche für die Eigenart 
Aegyptens specifisch sind, nach der Ordnung der Jahreszeiten als 


STUDIEN ÜBER DIE ALTAGYPTISCHE PARASITOLOGIE 503 


die zehn Plagen, welche Moses über Aegypten verhängt hat, dar- 
gestellt. Auch hier ist der biblische Gedanke : Moses hat die Plagen 
zur ersten Male verhängt und seitdem treten dieselben jedes Jahr 
ein. Die biblische Reïhenfolge beginnt mit dem Anfange des 
aegyptischen Jahres und hier ist die erste Plage : der rothe Nil, 
d. h. dass alles Wasser des Stromes in Blut verwandelt wird. 

Diese biblische Darstellung und die Auffassung der modernen 
Fellachen ergiebt den Nil als Mann, welcher jährlich einmal an 
die Menstruation kommt. Diese Auffassung aber wieder in Verbin- 
dung mit der allgemein afrikanischen Auffassung der Haematurie 
als Menstruatio virilis liess die altaegyptische Anthropomorphi- 
sierung des Nil in dem Habitus eines Patienten mit Haematurie 
erfolgen. Dass nun tatsächlich die Darstellungen des Nilgottes bis 
in Details diesem Habitus entsprechen, ist ein gutes Zeugnis für 
altaegyptische Beobachtung vom Gesammteindrucke eines patho- 
logischen Zustandes. Zum Bewusstsein einer pathologischen 
Ursache und zwar parasitären Charakters gelangte der Aegypter 
nicht und konnte auch nicht dazu gelangen, da aus Alexander 
von Tralles erweisbare antike Grundanschauungen die Auffassung 
von haematoben Parasiten unmôüglich machten. 

Aber nach vorstehender Darlegung glaube ich nicht, dass noch 
ein Zweïiel an der genauen Beobachtung der Haematuria para- 
sitaria durch die alten Aegypter bestehen kann. 


NOTICES BIOGRAPHIQUES 


XII. — GIAN BATTISTA ERCOLANI 


PER 
GIAN PIETRO PIANA. 


Professore nella R. Scuola Veterinaria di Milano. 


Gian Battista Ercolani, come scienziato merita di essere celebrato 
fra gli anatomici, Îra 1 patologi e fra i cultori della Parasitologia ; 
e come Uomo privato e come Patriotta deve essere onorato da 
quanti apprezzano la probità, la rettitudine di pensiero, la perse- 
veranza nelle opinioni politiche, il coraggio e l’abnegazione nel 
sostenerle. 

Ora, dietro invito dellillustre direttore degli Archives de Parasi- 
tologie, il Prof. R. Blanchard, m'accingo a fare un cenno biografico 
di questo mio compianto Maestro e a dire in modo particolare delle 
sue opere risguardanti i Parassiti. 

Nel compiere cid intendo giovarmi dei discorsi pubblicati in 
celebrazione della morte dell’Ercolani, di alcuni scritti suoi perve- 
nuti nelle mie mani, delle sue memorie scientifiche pubblicate, del 
ricordo che serbo degli anni trascorsi presso di lui come disce- 
polo e come coadiutore nelle sue richerche scientifiche e degli 
avvertimenti avuti da alcuni intimi amici dell’ Ercolani stesso. 

Gian Battista Ercolani nacque in Bologna nel giorno 23 dicembre 
1817, figlio del conte Filippo-Leone da Bagnacavallo e della contessa 
Rosalba-Celestina Lisi. Fin da giovinetto mostrd ingegno sveglia- 
tissimo, in guisa che il celebre medico Tomasini, intimo amico 
della famiglia, ebbe a predirne, sebbene non mostrasse ancora 
inclinazione allo studio, la splendida carriera scientifica. Giova- 
nissimo entrù per gli studi nella Università di Bologna ove, nel 
1836, ebbe la Laurea in medicina e chirurgia. 

Breve tempo dopo laureato operd brillantemente un uomo col- 
l’uretrocistitomia e coll’ estrazione di un calcolo vescicale. 

Nel 1837, a soli venti anni di età, l’'Ercolani fu nominato Assi- 
stente del celebre professore Antonio Alessandrini. Questo eminente 
scienziato ebbe certamente la più grande influenza nel far nascere 


PROFESSORE G.-B. ERCOLANI 


Ullima fotografia, eseguita dopo il 1880 


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LETTERA DEL PRor. G.-B. ERCOLANI AL PRror. FRANCESCO RizzoLI. 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — GIAN BATTISTA ERCOLANI 507 


nell’ Ercolani l’amore allo studio della Parasitologia, poichè esso 
stesso si applico con profitto alla medesima. Basti rammentare la 
Filaria labiato-papillare del peritoneo dei Bovini, da lui illustrata, 
e le ricerche diligentissime da lui fatte sulla resistenza vitale degli 
embrioni della Filaria attenuata (Annali di storia naturale, IT, p.379, 
Bologna, 1829). L’Ercolani stesso in diversi suoi scritti ebbe a 
dichiarare come dovesse molto all’Alessandrini anche per gli inse. 
gnamenti avuti risguardanti i Parasiti. 

L'Ercolani coadiuvo l’Alessandrini nell’arricchire i Musei di 
Anatomia comparata normale e patologica fino al 1848. In questo 
periodo di tempo, come risulta dall’elenco delle sue pubblicazioni 
e dai manoscritti che ho avuto in esame, si applicù ancora per 
* conto proprio a studi di Anatomia comparata normale e patologica, 
di Patologia comparata e di Parasitologia. 

Nel 1842 era ufficiale sanitario delle truppe pontificie in Bolo- 
gDa. 

Nel 1843 contrasse matrimonio colla gentil donzella Carlotta 
Sarti. Da questa unione l’Ercolani ebbe due figlie, delle quali perd 
una sola oltrepasso l’età della fanciullezza. 

Fin da quest’epoca l’Ercolani, come risulta da qualche suo scritto, 
partecipô ai commovimenti politici, che dovevano palesarsi dopo 
l’annessione austriaca, in Bologna nel 1848. Allora egli manifesto 
altamente le sue aspirazioni per l’unità d'Italia e sopratutto la sua 
assoluta avversione contro ogni ingerenza straniera nel Paese. Il 
suo patriottismo e i suoi meriti furono riconosciuti colla nomina a 
membro in varie Commissioni amministrative e politiche e a 
Deputato della Costituente Romana. 

Mentre esercitava il suo mandato come Deputato nell’Assemblea 
costituente della Repubblica Romana, l’Ercolani, che come alcuni 
illustri suoi amici, aveva sempre aspirato all’unificazione della 
Patria sotto l’autorità di un re italiano, coraggiosamente si oppose 
a qualunque forma di governo diversa dalla monarchia. Fu con- 
trario allo stabilirsi della Repubblica, perchè pensava, che in quel 
tempo tal forma di governo potesse riescire nociva all’Italia. Cid 
non pertanto egli prese poi parte attiva alla difesa di Roma assalita 
da esercito francese, prestando l’opera sua prima come combat- 
tente e poi come medico curante i feriti. 

In seguito alla caduta della Repubblica Romana l’Ercolani venne 


508 G. P. PIANA 


proscritto dagli Stati pontifici. Dovè quindi fuggire da Roma, 
nascondersi per qualche tempo nelle montagne del Bolognese 
sofirendo privazioni e fatiche di ogni maniera per sottrarsi alle 
ricerche della Gendarmeria pontificia, che aveva ordine di arre- 
starlo. 

Nell’ inverno 1849 riesci a passare in Toscana, ove pareva che il 
Governo di quel Granduca fosse tollerante verso i perseguitati 
politici del Papa. Visse per qualche tempo in Pistoia, poi si recù a 
Firenze ove potè riunirsi alla consorte e alla figlia sua. Mentre 
godeva di un pù di quiete in questa città comincid la sua opera 
intitolata : Ricerche storico-analitiche sugli scrittori di Veterinaria. 
La sua dimora in Firenze perd non potè durare a lungo stante le 
rimostranze della Corte pontificia, alla quale pareva disdicevole 
che chi aveva combattuto contro Sua Santità trovasse rifugio in 
uno Stato cattolico limitrofo a quello della Chiesa. Cosi l’Ercolani, 
come altri emigrati dagli Stati pontifici, che erano rifugiati in 
Toscana, ebbe ingiunzione di uscirne immediatamente. 

S’avvid quindi verso il Piemonte ove veramente gli esuli per la 
causa dell’ indipendenza d'Italia trovavano protezione. Giunse a 
Torino sul principiare del 1851 assai poveramente provveduto di 
mezzi di sussistenza, quando molti altri rifugiati per la medesima 
causa vi si trovavano senza tetto e senza pane. Per quanto grande 
fosse la munificenza del Governo piemontese non potè accadere 
diversamente che l’Ercolani colla sua famigliola non incontrasse 
in Torino grandi privazioni. 

Il sapere, le doti eminenti e i meriti politici dell’ Ercolani non 
permisero che il medesimo rimanesse lungamente dimenticato. 
Egli ottenne la cittadinanza piemontese e un posto di Sostituto o 
Professore assistente nella Scuola veterinaria di Torino. 

Allora l’Ercolani riprese i suoi studi di anatomia, di fisiologia e 
di patologia comparata, interrotti a Bologna in causa dei moti poli- 
tici, e diede compimento alla sua opera sugli scrittori di Veterina- 
ria che, pubblicata in Torino, parte nell’ anno 1851 e parte nel- 
l’anno 1854, tanto onore gli arrecd. Inoltre cooperd col Prof. Carlo 
Lessona nella fondazione del Giornale di Veterinaria. 

Dagli scritti inediti dell’ Ercolani risulta come nell’ estate del 
1854 si applicasse in Saluggia a speciali ricerche sulla generazione 
alternata dei Distomi. 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — GIAN BATTISTA ERCOLANI 509 


Nel 1855 l’Ercolani prestô in Saluggia i soccorsi dell’ Arte medica 
ai colpiti da colera. 

Alcuni lavori di fisiologia sperimentale e di elmintologia vennero 
fatti dall’ Ercolani, verso quell’ epoca, in Torino, in collaborazione 
col suo amico Dott. Luigi Vella ; qualche altro lavoro, di terapia 
sperimentale fece col suo discepolo Prof. Roberto Bassi. 

Nel 1860 il Ministro Mamiani, riordinando le scuole di veteri- 
naria di Torino e di Milano, chiamd l’Ercolani alla direzione di 
quella di Torino. 

Durante la residenza in Torino l’Ercolani si conquistd la stima e 
l’amicizia di illustri personaggi benemeriti fra i cooperatori del 
risorgimento italiano, fra i quali, attesta il Minghetti, il D’Azeglio, 
il Castelli, il Farini e anche il Cavour. 

Pochi anni dopo la sua nomina a Direttore della Scuola Veteri- 
naria di Torino, l’Ercolani venne colpito da fierissima sventura; 
Cesarina, l’unica figliuola rimastagli, mori rapidamento in seguito 
ad improvviso malore. Questa perdita feri talmente l’Ercolani, che 
al medesimo divenne insopportabite continuare a viveve ove 
aveva per sempre chiusi gli occhi la sua dilettissima Cesarina, e 
parve di non potersi più in alcun modo applicare al lavoro. Pure il 
sentimento del dovere prevalse nell’Ercolani anche in questo stato 
di abbattimento. Dispensato della direzione della Scuola veteri- 
naria di Torino e nominato professore nell’Università di Bologna 
al posto prima occupato dal Prof. Tombari, con nuova lena si 
riapplico all’insegnamento della patologia comparata e alle inda- 
gini scientifiche. 

In Bologna l’ Ercolani ravvivd molte antiche amicizie e ne con- 
trasse di nuove ; ebbe ripetute volte mandato di sedere nel Consi- 
glio comunale e nel Parlamento nazionale; e, nel 1865, fu nominato 
Accademico benedettino nell’ Accademia delle Scienze dell’ Isti- 
tuto di Bologna poi, nel 1875, Segretario perpetuo dell Accademia 
stessa. 

Copri pure diverse volte la carica di Preside della Facoltà medico- 
chirurgica, di Rettore dell’ Università e di Membro del Consiglio 
superiore della pubblica istruzione. Ebbe perd ancora alcuni gravi 
dispiaceri, quale si fu l’eliminazione della Seuola di Veterinaria dalla 
Facoltà medico-chirurgica, avvenuta in seguito a voto espresso dalla 
maggioranza della Facoltà stessa. Tale fatto dispiacque all’Ercolani 


910 G. P. PIANA 


perchè, professando la massima: dell” Ingrassias (€ Quod veterinaria 
medicina formaliter una eademque sit cum nobiliori hominis medicina », 
sembravagli in opposizione alla massima stessa. 

Le molte cure che derivarono all’ Ercolani dalle tante cariche 
affidategli fecero risentire al medesimo il bisogno dell’ opera di un 
assistente, che lo coadiuvasse nelle ricerche scientifiche, almeno in 
quella parte che risguarda le preparazioni microscopiche. Percid 
nel nuovo organico della Scuola veterinaria di Bologna ottenne, 
che fosse assegnato un assistente alla cattedra di patologia generale 
e di anatomia patologica a lui affidata. Prima i due assistenti alla 


Strongilo del Cane, coda del Testa dello Sclerostomum caninum. 
maschio a piccolo ingrandimento. Disegno originale dell'Ercolani: 
Disegno originale dell’Ercolani. 


cattedra di istituzioni di Veterinaria, occupata prima daï professori 
Gandolfi, Alessandrini, Tombari e poscia dall’Ercolani erano inca- 
ricati dell’insegnamento clinico, della chirurgia, dell’anatomia 
veterinaria e di materie accessorie di veterinaria, in modo da non 
potere dedicare molto tempo per coadiuvare il professore nelle 
sue particolari indagini scientifiche. 

L'Ercolani con mezzi pecuniari limitatissimi potè applicarsi ad 
un grande numero di ricerche scientifiche, perchè a lui la scelta 
degli argomenti di tali ricerche venne parecchie volte suggerita 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — GIAN BATTISTA ERCOLANT 511 


dalle opportunità che gli si presentarono di avere senza grave 
dispendio il materiale per le ricerche stesse. Cid viene dimostrato 
da tanti fatti, fra i quali mi piace ricordare il seguente. Essendosi 
creduto necessario dagli amministratori della chiesa di S. Petronio 
di Bologna di togliere l’accesso ai Pipistrelli nei solai della chiesa 
stessa, accadde che grandissima quantità di questi Volilanti si 
rifugiassero dietro agli stemmi posti sotto le terrazze e Le loggie 
dell’ attiguo Archiginnasio. Tal fatto constitui uno sconcio gravis- 
simo che dovè ‘essere tolto coll accalappiamento dei Pipistrelli 
rifugiati. L'Ercolani in conseguenza potè avere a sua disposizione 
moltissime femmine di Pipistrello, sulle quali ebbe a studiare gli 
Artropodi parasiti eutanei, lo sviluppo dell’ embrione e della pla- 
centa e anche il compimento del parto. 

L’Ercolani, per le sue molte relazioni e amicizie in Bologna e 
fuori, riceveva continuamente nuovo e svariato materiale di 
studio. Perfino i Professori Teodoro Bischoff e A. Milne-Edwards gli 
mandarono in dono numerosi esemplari di placente e di invogli 
fetali di animali rarissimi. Da questo materiale, per la sua vasta 
dottrina ed erudizione e pel suo grande ingegno, riesciva a ricavare 
osservazioni scientifiche originali ed importantissime. Cid emerge 
in modo evidente da parecchi suoi lavori pubblicati negli atti del- 
l’'Accademia dell’ Istituto delle Scienze di Bologna. 

Colla sua grande attivitàa nel fare pubblicazioni scientifiche origi- 
nali su argomenti svariatissimi, l’Ercolani ebbe in animo, a mio 
credere, oltre che di cooperare al progresso della scienza, di stimo- 
lare per forza di esempio, certi professori universitari, che dor- 
mono, come suol dirsi, sugli allori conquistati, e certi altri cosi 
poco attivi da non pubblicare che copie o imitazioni di lavori 
stranieri. Peraltro nell’'avventurarsi a trattare argomenti tanto 
disparati e spesso estranei alle materie del suo insegnamento, 
l’Ercolani non sempre potè ritenersi fortunato.... 

L’Ercolani era generalmente tenuto in conto di nemico della 
Religione e dei suoi sacerdoti. Cid perd non era giusto. L'inimicizia 
dell’Ercolani era pel Regno temporale dei Papi, per la presunzione 
e per l’ipocrisia di certi sacerdoti e per la Massoneria. In fatto di 
Religione, onestamente professata, era quanto altri mai rispettoso. 
Prova ne sia che fra gli amici suoi più cari ve ne furono parecchi 
non meno noti per essere dediti alle pratiche della Religione cat- 


512 G. P. PIANA 


tolica, che pel loro alto valore come scienziati. Basti ricordare Gian 
Giuseppe Bianconi, Gian Battista Fabbri e Francesco Selmi. 

Nella scuola raccomandava ai discepoli di non sgomentarsi, in 
causa della Religione professata, delle conclusioni a cui la Scienza 
conduce, perchè tali conclusioni per essere giuste e accettabili 
debbono essere rigorosamente basate sopra dati di fatto bene 
accertati. Trattandosi di cose naturali, l’Uomo non possiede, 
diceva, altri mezzi per aumentare le proprie conoscenze all’infuori 
dell” osservazione e dell’ esperimento. Perci tutto quanto si sottrae 
a questi mezzi non puÿ dalla scienza venir rivelato nella sua essenza. 

I problemi che in particolar modo interessano la Religione (Dio, 
Anima, Destino dell’ Uomo) non sono a risolversi colla Scienza, ma 
invece col sentimento. 

Nelle lezioni che l’Ercolani impartiva era veramente notevole 
l’insistenza con cui inculcava di non accettare un giudizio, se non 
per proprio ragionamento. L’Autoritàa dei Maestri, diceva, deve 
indurci a fissare seriamente la nostra mente, a meditare sulle cose 
da essi insegnate, ad attentamente osservare, ma non mai a credere 
ciecamente ; perchè, aggiungeva, anche seguendo negli studi medici 
il metodo di osservazione e di sperimentazione, si pud venir tratti 
in errore, sia a Cagione dell’ impressione non esatta riportata dai 
sensi, sia a cagione dell’ interpretazione non giusta dei fatti osser- 
vati. 

L'Ercolani aveva statura appena mediocre, era magro e alquanto 
curvo nel dorso. La sua testa presentava lineamenti belli, ma assai 
sviluppati, carnagione olivastra, capelli e barba non folti, main 
gran parte neri anche negli ultimi anni della sua vita. Nel vestire 
era poco curante dell’ eleganza. Quasi continuamente fumava 
tabacco. Chi lo vedeva per la prima volta alla sfuggita lo diceva 
senz’altro brutto, ma chi con lui alquanto si intratteneva si sentiva 
attratto da particolare simpatia. Grandissimo poi era il fascino che 
esercito sugli studenti quando copri il posto di Rettore dell’ Uni- 
versità di Bologna. In diverse circostanze di agitazione fra le scola- 
resche riesci sempre con brevi parole ad impedire qualsiasi insu- 
bordinazione. La sua grande forza morale, che esercitava sopra 
ogni categoria di persone, gli derivava dalla coscienza che aveva di 
essere puro da qualsiasi viltà. 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — GIAN BATTISTA ERCOLANI 543 


rar 

Nel 1882 si manifestarono in lui i primi sintomi di un affezione 
laringea, che si credeva promossa da disagi sopportati nel recarsi 
a Roma per soddisfare i doveri di Deputato al Parlamento nazionale, 
ma che poi si riconobbe dipendente da neoformazione cancerosa. 
Con serenità sopportd questa incurabile malattia. Prevedendo 
prossima la sua fine si afirett nel compilare il catalogo della sua 
ricca collezione di libri scientifici, che volle fosse dagli eredi rega- 
lata alla Biblioteca comunale dell’ Archiginnasio di Bologna e nello 
scrivere due memorie risguardanti le ultime sue ricerche sulla 
struttura, sviluppo e malattie della placenta. 

La sua morte avvenne nel giorno 16 novembre 1883. Grandi onori 
vennero resi alla salma. 

Il busto in marmo dell’ Ercolani venne posto fra quelli dei bolo- 
gnesi illustri nella Certosa di Bologna ; un ricordo marmoreo 
venne posto per pubblica sottoscrizione in suo onore in una loggia 
dell” Università di Bologna; un altro monumento venne eretto 
dalla Vedova sulla sepoltura nella Certosa. Per cura del Municipio 
di Bologna poi, venne posta, su lapide marmorea la seguente 
inscrizione in fronte alla sua casa. 


IL MUNICIPIO 
ADDITA ALLA VENERAZIONE DEI POSTERI 
LA CASA DI GIOVAN BATTISTA ERCOLANI 
ANATOMICO NATURALISTA 
SCOPRITORE DI NUOVI VERI ALLA SCIENZA 
UOMO D’ AUSTERA VIRTU. 
CITTADINO PROPUGNATORE DI LIBERTÀ 
COLL’ ESILIO DECENNE 
COLL’ INCROLLABILE COSTANZA 
DEI PENSIERI DEI SENTIMENII DELLE OPERE 


ANNO MDCCCLXXXIV 


Archives de Parasitologie, V, n° 3, 1902. 33 


| 


o1% G. P. PIANA 


BIBLIOGRAFIA 


Girolamo Cocconi, 4! feretro del Conte Commendatore Giambattista 
Ercolani. Bologna, Nicola Zanichelli, 19 novembre 1883. 

Marco MinGuerTi, Commemorazione di G. B. Ercolani per cura del 
Municipio di Bologna. Discorso pronunziato nell’Archiginnasio 
bolognese, il 23 novembre 1884. Regia tipografia, 1884. 

Elmer Reynozps, Elogio del Conte Giambattista Ercolani pronun- 
ziato in Washington nel Magqio 1885. Versione italiana letta nella 
tornata del 6 marzo 1887 della Società agraria di Bologna. Tipo- 
grafia di G. Cenerelli, 1887. 

Gian Pietro Prana, Antonio Alessandrini, Gian Battista Ercolani e 
Sebastiano Rivolta. Prelezione al corso di Anatomia patologica e 
di Patologia generale nella Scuola superiore di medicina veteri- 
naria di Milano. Moderno Zooiatro, Torino, 22 novembre 1895. 


CENNO SUI LAVORI RISGUARDANTI LA PARASITOLOGIA 
DI GIAN BATTISTA ERCOLANI. 


L’Ercolani, come caldo propugnatore del metodo d’osservazione 
e d’esperimentazione impiegava lunghe serie di giornate nelle 
pazienti ricerche microscopiche e nel seguire il risultato di prove 
sperimentali instituite, ogni qualvolta giudicava ciù necessario per 
giungere a risolvere una questione scientifica propostasi. Nè tras- 
curava le ricerche bibliografiche che potessero giovare sia nel- 
l’interpretazione dei fatti osservati, sia nel consigliare nuove osser- 
vazioni e nuove esperienze. Generalmente nelle deduzioni che rica- 
vava dal risultato delle sue indagini si mostrù molto prudentee 
nei giudizi conclusionali molto riservato. Peraltro, in taluni 
studi, nei quali le ricerche gli riescirono staordinariamente 
lunghe e difficili, i risultati ottenuti dalle medesime in disaccordo 
colle idee preconcette, e fatti singolarissimi e sorprendenti ebbe a 
rivelare, diede libero Corso alla fervida immaginazione e si lascid 
da questa condurre a fare ipotesi e ad avanzare teorie assai ardite. 
In cid fare, io penso, ebbe specialmente in animo d’invogliare gli 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — GIAN BATTISTA ERCOLANI 515 


altri cultori della Scienza ad interessarsi di quelle stesse que- 
stioni nelle quali egli non era riuscito ad una soluzione piana, 
facile e sopratutto rigorosamente documentata. Premesse queste 
considerazioni sulle tendenze dimostrate dall’Ercolani, special- 
mente ne’ suoi studi sui Parasiti, passerd a fare un breve cenno di 
tutti gli studi stessi pubblicati. Anche di quei lavori in cui si tro- 
vano affermati giudizi e teorie in seguito dall’Ercolani stesso 
abbandonate fard cenno, perchè anche gli errori di uomini qual fu 
l’Ercolani, possono riescire istruttivi ed utili a conoscersi. Talvolta 
a questo cenno mi permetterd di aggiungere notizia di osserva- 
zioni da me fatte, seguendo l’indirizzo datomi dall’Ercolani per 
completare qualche sua ricerca. 


* 
* * 


1. — ALCUNE CONSIDERAZIONI SULLA GRANDINE O LEBBRA DEI PORCI, 
CHIAMATA DAI FRANCESI LADRERIE. Lettura fatta nella Società agraria 
di Bologna il 24 dicembre 1848. — Quando l’Ercolani fece questa 
sua comunicazione non si Conosceva ancora nulla delle meta- 
morfosi e della generazione alternante di certi Elminti e delle 
migrazioni degli embrioni nati dalle uova degli Elminti stessi 
attraverso i tessuti degli Animali sui quali si stabiliscono. Percid 
la presenza dei Cisticerchi in mezzo al tessuto muscolare integro 
appariva un fatto assolutamente inesplicabile. Ammise quindi 
l’'Ercolani che i Cisticerchi derivino per eterogenia o per una 
generazione spontanea, ma non accidentale o casuale dai globuli 
di materia organica vivente. ( [ globuli della materia animale, 
allora diceva, oltre la vita che godono come elaborati e formanti 
parte del corpo di un Animale, godono ancora della loro vita 
speciale, mercè della quale transportati in circolo dal sangue, 
cangiano in atto l’attitudine che avevano di formare parte di un 
dato organo, o parte di un Animale. Ora nel corpo dell’ Animale 
per molte e svariate cagioni pud accadere che i globuli di 
materia nutriente e vitale, non possono porre in atto l’attitudine 
di cui godono e che per speciali condizioni del corpo dell’Ani- 
male e della parte o del luogo in cui si trovano o isolati o ira 
di loro conglomerantisi, s’individualizzano, vale a dire localizzano 
in loro stessi quella vita complessiva di cui godevano, e diano cosi 
origine ad un germe per sè stesso atto a svilupparsi e diventare un 


516 G. P. PIANA 


animale godente di una vita propria o speciale, più o meno com- 
plessa, più o meno perfetta a seconda dell’ ordine a cui appartiene, 
giacché anche in questo avvi somma diversità negli entozooi ». 

Siccome l’Ercolani si compiaceva di ricordare, dopo parecchi 
anni, nelle sue lezioni questi suoi pensamenti giovanili per fare 
risaltare 1 progressi compiti dalla Elmintologia, ho voluto ripor- 
tare testualmente il brano del suo lavoro in cui i pensamenti stessi 
sono formulati. 


2. — ÜSSERVAZIONI SULLA SPIROPTERA MEGASTOMA DEL CAVALLO 
(Giornale di Veterinaria, 1, p. 41, Torino, 1852). — In questo lavoro 
l’Ercolani lamentd la confusione che si faceva dagli autori di Vete- 
rinaria nella descrizione degli Elminti degli Animali domestici e 
segnatamente in risguardo alla Spiroptera megastoma e propose, 
come giusta, la descrizione del Dujardin. Del proprio aggiunse 
alcune notizie sullo sviluppo embrionale di questa Spiroptera 
facendo rilevare come la medesima, per quanto ovovivipara lo sia 
meno completamente di altre specie studiate dall'Alessandrini. Cid 
perchè l’embrione contenuto nelle ova mature, dopo l’eliminazione 
di queste dal corpo della femmina, deve progredire ancora nello 
sviluppo prima di uscire dal guscio. Notù come le spiroptere appa- 
rentemente morte in seguito all’esposizione all’aria dello stomaco 
in Cui erano contenute, riacquistassero tutti i caratteri della vitalità 
dopo l’immersione dello stomaco nell’acqua fresca. 

Da ultimo l’Ercolani estese alla Spiroptera megastoma le sue 
osservazioni, già fatte sullo Strongilo filaria delle Pecore pubblicate 
dall’Alessandrini, in risguardo alla nidificazioue degli Elmintie 
descrisse la struttura dei tumori dello stomaco dei Cavalli, conte- 

nenti Spiroptera megastoma. 
Non riusci l’Ercolani a difierenziare la Spiroptera megastoma dalla 
Spiropilera microstoma. 


9. — STORIA GENETICA E METAMORFOSI DELLA STRONGILO ARMATO DI 
RUDOLPHI. Giornale di Veterinaria, I, p. 317, Torino, 1852. — In questo 
lavoro, sebbene ammettesse ancora la possibilità di una generazione 
spontanea od equivoca degli eliminti, l’Ercolani accennd già alle idee 
sull’adattamento delle specie all’ambiente, intorno alle quali ebbe 
ad insistere in modo speciale negli ultimi anni della sua vita, e 
descrisse le larve di Sclerostoma equino incistidate sotto la mucosa 
intestinale dei Cavalli. 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — GIAN BATTISTA ERCOLANI 517 


4. — GENESI VERMINOSA FREQUENTE NEI TUBERCOLI PULMONARI DELLA 
PECORA. Giornale di Veterinaria, Il, p.463, Torino, 1853. — L’Erco- 
lani descrisse in questo lavoro dei tumoretti del polmone di Pecora 
aventi forma di veri tubercoli. Essi erano prodotti dall’ accalcarsi 
in alcuni punti del parenchima pulmonare, entro alle vescichette, 
di uova di Strongilo filaria e dallo spandimento di un « blastema » 
albuminoso. Spiegd la grande diffusione che suole presentare 
l’elmintiasi polmonare da Strongilo filaria nelle Pecore colla grande 
quantità di embrioni eliminati dalle narici delle pecore malate, 
in modo che per tal fatto i pascoli vengono grandemente infestati 
da tali embrioni e colla forte resistenza vitale degli embrioni stessi 
all” essiccamento. Alcuni embrioni preparati per l’esame micro- 
scopico vennero dal l’Ercolani conservati vivi per più di un mese, 
sebbene quattro sole volte aggiungesse alla preparazione una goccia 
d’acqua. 

Alcune osservazioni da me fatte nel macello d'Imola unitamente 
al mio amico Dott. Antonio Renzi mi autorizzerebbero ad affermare 
che gli embrioni dello Strongilo filaria non, vengono eliminati 
dalle Pecore per le narici come disse l’Ercolani. In parecchie 
Pecore malate di pneumonite verminosa non riusei a dimostrare 
alcun embrione di Strongilo filaria nelle mucosità che ingombra- 
vano l’orifizio delle narici. Tali embrioni abbondavano invece nei. 
caccanelli delle pecore stesse... Questo fatto parmi importante a 
conoscersi pei clinici Veterinarii. 


D. — EMBRIOLOGIA DEI NEMATODI. Comunicazione alla Società di 
scienze biologiche di Torino, nella tornata del 17 febbraio 1853, di 
osservazioni fatte col Dott. Luigi Vella. — Le osservazioni esposte 
in questo lavoro in parte concordano con quelle fatte precedente- 
mente dal Kôlliker, in parte tendono a modificare alquanto l’inter- 
pretazione data dal Kôlliker stesso ad alcuni fatti, e in parte ancora 
conducono alla conoscenza di fatti interamente nuovi. 

La genesi delle uova, contrariamente à quanto era stato affer- 
mato dal Kôülliker, ha luogo nella parte piü alta dell’ ovidotto delle 
temmine delle Ascaridi, la quale funziona da ovario. In essa s’ incon- 
trano numerosi corpi piriftormi, aderenti colla parte assottigliata 
alla parete, entro ai quali si genera la cellula ovarica o vescica 
germinativa. La parte esterna di questi corpi piriformi costituisce 
l’involucro esterno o corion dell’uovo. Dai granuli del vitello 


518 G. P. PIANA 


deriva la membrana vitellina, più o meno spessa nelle diverse 
specie di Nematodi. Nel vitello dell’ uovo si distinguono successi- 
vamente due, tre e poscia numeri progressivamente crescenti di 
cellule destinate alla costituzione dell’embrione. Tali cellule dimi- 
nuisCono di grossezza mentre aumentano in numero. 

La decomposizione putrida del liquido in cui si trovano immerse 
le uova di Ascaride, l’immersione delle uova stesse nell’alcool a 30 
_gradi, l’essiccamento non valsero a far morire l’embrione conte- 
nuto dalle uova. Tale embrione osservato convenientemente al 
microscopio, dopo che le uova avevano subite le indicate influenze, 
si mostrù con movimento da contrazione, indubbiamente vivente. 


6. — PRIME RICERCHE SULLE METAMORFOSI DEGLI INFUSORI. Comuni- 
cazione fatta alla Società delle scienze biologiche il 14 Marzo 1853, 
di ricerche fatte in collaborazione col Dott. Luigi Vella. — Da 
queste prime ricerche, risguardanti anche i Trematodi, l'Ercoiani 
e il Vella furono erroneamente portati a credere che le Opaline 
dell’Intestino delle Rane derivino primitivamente da uova di 
Distomi e che siano destinate col loro progressivo sviluppo a dar 
luogo alla formazione di Distomi. 


7. — SOPRA IL VIBKIO TRITICI BAUER. — [n un opuscoletto a stampa 
incluso nel volume 42 di Miscellanea della collezione di libri legata 
dall’Ercolani alla Biblioteca Municipale di Bologna si trova una 
nota col titolo sopra indicato, fatta dai professori Ercolani e 
Delponte. Nell’opuscoletto stesso perd non si trovano indicazioni 
nè del luogo, nè dell’anno in cui venne pubblicato, Trovandosi 
perd unito ad altri opuscoli colla data del 1854 e 1855 credo che 
presso à poco in quegli anni sia stato stampato. 

Il Vibrio tritici di Bauer, o Anguillula del Grano rachitico (Rozer, 
Obsev., 1775) o Rhabditis tritici (Dusarnin, Hist. natur. des Helmint., 
p. 242) venne trovato in grande quantità dall’Ercolani e Delponte 
all’esame della sostanza bianchiccia contenuta neï semi rachitiei di 
Frumento, unito a uova con embrione più o meno sviluppato e a 
fecola. Se l’esame veniva fatto a secco, ossia senza l’aggiunta di 
liquido al preparato, il Nematode appariva immobile e raggrinzato 
come morto. Dopo l’aggiunta di acqua al preparato, distendeva il 
corpo ed eseguiva movimenti, che non lasciavano dubitare della 
sua vitalità. Prolungandosi perd l’immersione il Nematode rigon- 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — GIAN BATTISTA ERCOLANT 519 


fiava fortemente il corpo e diventava cosi idropico ed immobile. 
In seguito, lasciando prosciugare il preparato anche l’acqua ecces- 
siva contenuta dal corpo del Nematode veniva eliminata e cosi il 
Nematode stesso riacquistava i movimenti. L’Ercolani e il Delponte 
videro sempre il Vibrio tritici privo di organi genitali e pensarono 
che le uova a cui era unito derivassero da qualche elminto inte- 
stinale riferibile al genere Filaria e che le uova stesse passassero 
quindi nelle feci e dalle feci nel terreno ; e che da ultimo, assorbite 
dalle radici del Frumento, dalla linfa fossero depositate nei semi. 


8. — SUR L'EMBRYOGÉNIE ET LA PROPAGATION DES VERS INTESTINAUX 
PAR LES DrS ErcoLANI ET VeLLE. Comptes rendus de l’Acad. des Sc., 
p. 779, 24 avril 1854. — Dopo quanto si è detto di altri lavori del- 
l'Ercolani, fra i molti fatti segnalati nel riassunto di questa comuni- 
cazione, mi sembrano ancora meritevoli di essere ricordati i 
secuenti. I Cisticerchi pisiformi dei Conigli passano per una fase 
nella quale mancano di uncini, di ventose e di collo : la loro testa 
appare rappresentata da una speciale introflessione. Questo fatto 
venne in seguito verificato dal Moniez (1) e anche da me (2). 

Nelle uova di Ascaride megalocefalo del Cavallo si pud ottenere 
lo sviluppo dell” embrione nel polmone del Cane, introducendo le 
uova stesse nella vena giugulare. 


9. — NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LE DÉVELOPPEMENT ET LA VIE DES 
NÉMATOIDES, PAR LES DrS ERCOLANI ET VELLA. Comptes-rendus de l’A cad. 
des sc., p. 45, 3 juillet 1854. — Nel riassunto di questa comunica- 
zione si rileva : 

«) che gli Autori, ottennero sollecitamente lo sviluppo del- 
l’'embrione nelle uova di certi Nematodi, tenendo le uova stesse nel- 
l’acqua, mentre che tale sviluppo non si verificô, fintanto che Ie 
uova rimasero immerse nel muco intestinale ; 

B) che in due o cinque giorni ottennero lo sviluppo delle uova 
dello Strongilo auricolare di Zeder entro al corpo delle madri morte; 

y) che gli embrioni nati dalle suddette uova vivono per una ven- 
tina di giorni nell’acqua senza perû progredire nello sviluppo; 


(1) Essai monographique sur les Cysticerques. Travaux de l'Institut zoologique 
de Lille, fasc. I, Paris, 1880. 

(2) Intorno allo sviluppo del Cisticerco pisiforme. La Veterinaria, II, ne 1, 
Milano, 1881. 


520 G. P. PIANA 


à) e che embrioni di Nématodi analoghi si trovano di sovente 
nelle acque stagnanti dei cortili, ove sono uccelli domestici e 
ammassi di feci di animali. 


10. — CONSIDERAZIONI PRATICHE SOPRA LE RECENTI OSSERVAZIONI DI 
METAMORFOSI DEGLI ELMINTI. Giornale di Veterinaria, LI, p. 64, Torino, 
1854. — In questa breve nota l’Ercolani fece risaltare la grande 


importanza delle allora recenti scoperte del Siebold, del Kucken- 
meister, del Leuckart, già in parte confermate dall’ Haubner e 
anche da lui stesso unitamente al Vella, sulle metamortiosi dei 
Cestoidi. Rilevd in oltre quali prescrizioni igieniche e terapeutiche, 
indubbiamente efficaci ne dovevano derivare, sia in vantagio alla 
salute dell’ Uomo, sia in vantaggio a quella degli Animali domestici. 


11.— OSSERVAZIONI MEDICO-ZOOLOGICHE SULL’ ECHINOCOCCO DELL’ UoMo. 
— Questo articolo, scritto in collaborazione col Vella, l’ho trovato 
stampato in alcune pagine di un periodico, probabilmente medico, 
del quale non ho potuto rinvenire il titolo, incluse nel già ricordato 
volume 42 di Miscellanea. Di importante contiene solo il fatto di 
avere trovato una cisti da Echinococco, derivante da un Uomo 
morto cinque giorni dopo aver presentati i primi disturbi morbosi, 
in preda alla più completa putrofazione, e unita a cisti figlie 
endogene e a testoline perfettamente integre e con tutti i caratteri 
della vitalità. Gli Autori si estesero nel dire dei caratteri micro- 
scopici degli Echinococchi e della membrana che ne tappezza 
internamente la cisti. Riconobbero che le testoline mancano di 
ciglia vibrattili, ma credettero di dovere ammettere l’esistenza di 
tali ciglia nel rivestimento cellulare che tappezza l’interna mem- 
brana della cisti. Cid per aver visto, all’esame microscopico,guizzare 
e ravvolgersi sopra sè stessi frammenti di detta membrana in 
sospensione in una goccia d’acqua. Credo che il fatto veduto dagli 
antori fosse dovuto a movimento trasmesso dai bacterti mobili. Ë 
da notare ancora, che allora l’Ercolani poteva disporre solo di un 
microscopio, che lasciava moltissimo a desiderare nello stato di 
conservazione delle lenti. Niuno che io mi sappia ebbe più a notare 
ciglia vibratili nella membrana delle cisti da Echinococco. 


12.— OSSERVAZIONI COMPARATIVE SULLO STRONGYLUS TRIGONOCEPHA- 
LUS R. 0 DOCHMIUS TRIGONOCEPHALUS DUJ. E L'ANCHYLOSTOMA DUODENALE 


ro 


DELL Uomo, 1} Veterinario, n° 5 Milano, settembre 1854. — [In 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — GIAN BATTISTA ERCOLANI 921 


questa importante nota l'Ercolani fece rilevare la grande somi- 
glianza nella struttura del corpo, anche per cid che risguarda 
l’'armatura buccale, dello Strongylus trigonocephalus R. del Cane 
e l’Anchylostoma duodenale Dubini e viene da ultimo alle seguenti 
deduzioni Zoologico-patologiche. 

«) Gli Sclerostomi non abitano solo le intestina degli animali 
erbivori domestici. come insegnarogno gli Elmintologi, trovan- 
dosene una specie nell’intestino del Cane. 

6) Seguendo la classificazione del Rudolphi pel genere Strongilo, 
bisogna togliere il Trigonocefalo dalle specie inermi e collocarlo 
fra quelle armate. Seguendo la classificazione del Dujardin, tenuta 
anche dal Diesing, bisogna toglierlo dal genere Dochmius e farne 
un genere nuovo o una sezione del detto genere in cui entrerebbero 
l’'Anchylostoma duodenale di Dubini e lo Strongilo descritto nel Cane. 

y) Alcuni morbi intestinali nell’Uomo sono stati derivati dalla 
vresenza nel duodeno ed intestino tenue di numerosi Anchylo- 
stomi, ossia Strongili quadridentati dello Siebold.Questa questione 
di Patologia umana potrà essera grandemente illustrata dai Vete- 
rinarii, attentamente studiando la presenza di analoghi vermi in 
alcuni morbi dei Cani. 

Le cose affermate in queste deduzioni appaiono realmente giuste, 
e di fatto si è formato in seguito un nuovo genere, come disse 
l'Ercolani nella famiglia degli Sclerostomidi a cui venne applicata 
la denominazione di Uncinaria, impiegata dal Frôlich, fin dal 
1789, per un nematode intestinale della Volpe, per comprendervi 
l’'Anchylostoma del Dubini, il Dochmius del Dujardin e in somma 
tutti gli Sclerostomiadi aventi in modo costante l’estremità ante- 
riore del corpo ripiegata ad uncino sulla faccia dorsale. 

Per altro la specie descritta come Sclerostoma trigonocefalo 
venne in seguito dall’Ercolani stesso riconosciuta come una specie 
nuova a cui diede la denominazione di Sclerostoma canino. Ulti- 
mamente, Come vedremo in seguito, il Railliet riconobbe questa 
specie colla denominazione di Uncinaria canina. 


13. — SVILUPPO DEL DISTOMA ENDOLOBO. Comunicazione alla Società 
di scienze biologiche di Torino, tornata del 3 giugno 1855. — In 
questa comunicazione l’ Ercolani fece un’ esposizione di tutte le 
fasi di sviluppo che percorrono i Distomi, da quella di animale 
microscopico infusoriforme, nuotante nelle acque a quella di 


522 G. P. PIANA 


animale perfetto ermafrodito vivente nel corpo di uu vertebrato. 
A questa esposizione oggi si potrebbe forse aggiungere qualche 
particolarità di lieve importanza, ma nulla vi è da togliere o da 
mutare. 

Descrisse in oltre particolarmente le fasi evolutive del Distoma 
endolobo del Dujardin nell’intestino delle Rane, ma in far cid 
incorse, come egli stesso dichiard in un suo ultimo lavoro di 
Elmintologia, in errore. 


14. — SVILUPPO DEI CESTOIDI. Comunicazione alla Società di scienze 
biologiche, Tornata del 3 giugno 1855. — L’Ercolani ed il Vella 
resero Conto con questa comunicazione degli esperimenti da loro 
tentati per avere le metamorfosi progressive e regressive, come 
loro chiamavano, dei Cestoidi. Essi riescirono ad ottenere la Tenia 
serrata nei Cani, facendo ingerire i Cisticerchi pisiformi dei Conigli- 
Non riescirono ad ottenere alcun Cisticerco facendo ingerire por- 
zioni della Tenia ottenuta neiï Cani, ad un Muflone e ad una Pecora. 
Avrebbero poi ottenuta in un Gatto una Tenia somigliante alla 
crassicolle dopo la somministrazione di Cisticerchi del Coniglio. 

L’Echinococco polimorto dell’Uomo somministrato dall’Ercolani 
e dal Vella a due cani non diede sviluppo à Tenia Echinococco. 
Cid non pertanto gli autori ritennero che realmente gli Echino- 
cocchi rappresentino larve della Tenia Echinococco del Cane, 
essendovi perfetta corrispondenza nella struttura della testa. 

Mi piace qui di notare, che anche a me & occorso di non riescire 
a riprodurre sperimentalmente la Tenia Echinococco del Cane 
somministrando cisti da Echinococco con testoline numerosissime ; 
e che mi è parso di riconoscere la causa dell’insuccesso nell’ecces- 
siva quantità di testoline incluse nelle dette cisti. In consesguenza 
della grande quantità di testoline che infiggono i loro uncini nella 
mucosa intestinale si avrebbe una forte reazione infiammatoria 
con abbondante essudato sieroso, che determinerebbe l’espulsione 
delle testoline stesse prima che le medesime abbiano potuto 
sviluppare proglottidi. 


15. — OSSERVAZIONI ELMINTOLOGICHE. Communicazione del l’Er- 
colani e del Vella nella tornata del 17 luglio 1855 della Società delle 
Scienze biologiche di Torino. — Da prima gli autori dissero di avere 
trovato nella proporzione di 4 su 10, circa, embrioni di un Nematode 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — GIAN BATTISTA ERCOLANT 523 


negli occhi delle Mosche. Alcune Mosche ne avevano perfino 
cinque. Si trattava della stessa specie elmintica osservata poi da 
H. J. Carter, da Linstow, da Generali e da me. Per altro, come lo 
stesso Ercolani ebbe in seguito a riconoscere i nematodi delle 
Mosche risiedono, non già negli occhi, ma nel succhiatoio. Come 
poi io ebbi a notare, ira i diversi autori che fecero osservazioni sui 
Nematodi delle Mosche, parecchi trovarono i nematodi stessi allo 
stato larvale, mentre che qualche altro li trov completamente 
sviluppati e generanti uova (1). 

Dopo aver detto dei nematodi delle mosche gli Autori dissero 
come i « Vibrioni » del frumento rachitico. conservati sotto un vetro 
fino dal giugno dell’ anno precedente, si mostrassero, nel luglio 
1855 ancora vivi in seguito alla semplice aggiunta di una goccia di 
acqua ; mentre che quelli rimasti chiusi nei semi di Frumento 
furono trovati tutti morti. 

Da ultimo gli Autori. dissero di avere tentato inutilmente di otte- 
nere lo sviluppo del Cisticerco della cellulosa somministrando ad 
un giovine malale, per tre volte nel corso di un anno porzioni di 
Tenia umana. Non notarono perd se la Tenia era o non era armata. 


16.— DEI PARASITI E DEI MORBI PARASITARI. Parte dell’Opera lasciata 
incompleta, intitolata : MNuovi elementi teorico-pratici di Medicina 
Veterinaria, Bologna 1859. — In questo libro l’Ercolani tratta 
ampiamente dei parasiti degli animali domestici e delle malattie 
che i medesimi parasiti determinano, delle cure e dei provvedi- 
menti di Polizia sanitaria che per le malattie stesse si convengono. 
Tutte le nozioni recentemente acquistate nel tempo in cui venne 
pubblicato il Hibro, per opera dell'Hering, del Gerlach, del Clark, 
dello Schwab, del Bouley, del Dujardin, del Gurlt, del De Filippi, 
del Kückenmeiïster, del Siebold e di tanti altri sono nel libro 
stesso diligentemente espote. Vi sono pure ampiameute riportati i 
risultati delle ricerche elmintologicne recentemente pubblicate 
dall’Ecolani e dall’Ercolani assieme al Vella. Di più vi si accenna 
ad alcune specie parasitarie scoperte, ma incomplemente studiate 
dall’Ercolani e ad alcuni esperimenti originali. 

Cosi a pag. 30 si descrivono le prime manifestazioni dell Erpete 

(1) Osservazioni sul Dispharagus nasutus Rud. dei Polli e sulle larve nemato- 


elmintiche delle Mosche e dei Porcellioni. Atti della Società italiana di scienze 
naturali, XXXV, Milano, 1897. 


D24 G. P. PIANA 


o Tigna tonsurante innestata sopra se stessi dall’Ercolani e dal disce- 
polo suo De-Silvestri, strofinando sulla pelle di un braccio squame 
epidermoidali e peli di un bovino affetto da erpete tonsurante. Tali 
manifestazioni consistettero in piccoli arrossimenti puntiformi 
aventi per centro lo sbocco di un follicolo pilifero, verificati dopo 
24 ore dall’ innesto. Dopo 48 ore questi arrossimenti si trovarono 
meno estesi, ma i punti della pelle, in cui risiedevano, si mostravano 
rilevati e con un cerchiello prodotto da pus infiltrato nell’ epider- 
mide. Gli sperimentatori perd non provavano ancora alcuna sen- 
sazione molesta, quando, îra il terzo e il quarto giorno dopo 
l’innesto, i punti arrossati sbiadirono e il pus infiltrato sotto l’epi- 
dermide essicco completamente. Dopo una quindicina di giorni 
dall’ innesto perd cominciarono a risentire alla parte un prurito 
alquanto vivo e notarono la presenza di una papuletta rilevata, 
lucente di color giallognolo. 

A pag. 50 in una nota è riportato il resultato dell’ innesto del 
l’erpete o tigna tonsurante del Bue sul Cavallo, fatto allorquando il 
libro era già in corso di stampa. Confermate in genere le osserva- 
zioni del Gerlach, l’Ercolani aggiunse : 

«) Sulla faccia, ove i peli erano corti, ebbe luogo una minuta 
depilazione in molti piccoli punti. In breve non si formÿ una vera 
chiazza erpetica. 

8) Sul dorso, dove i peli erano lunghi e di colore oscuro, la 
chiazza si allargd assai più che nelle località ove il pelo era bianco. 
Nell’ uno e nell’altro caso i peli caddero in tante piccole ciocche 
di 40 à 100 agglutinati alla base da una sostanza crostosa. 

y) L’apparenza della pelle malata era aspra neïi luoghi dei peli 
lunghi e oscuri, liscia e lucente come unta nei luoghi in cui i peli 
erano bianchi. 

à) Caduti i peli non si formd alcuna crosta, ma solo e ripetuta- 
mente, ove i peli erano lunghi, delle picole pustole che suppurarono 
all’apice e presto essiccarono. Sulle piccole ed irregolari depila- 
zioni della faccia non si formû alcuna pustola. 

:) La guarigione fu spontanea. Rarissime spore soltanto si tro- 
varono nella sostanza crostosa che agglutinava i peli. » 

A pag. 248 accenna ad acari somiglianti per struttura ai Sarcoptes 
trovati nella mucosä tracheale di un cavallo moccioso, i quali 
apparvero come punti rossi rilevati della mucosa stessa. L'Erco- 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — GIAN BATTISTA ERCOLANI D2 


Ce 
© 


lani perd non potè fare su di questi Acari uno studio completo. 

Come nuova specie di Strongilo del Cane à pag. 313 del libro in 

discorso l’Ercolani considera lo stesso elminto che prima aveva 
_giudicato, come abbiamo già detto, Strongylus trigonocephalus Rud. 

Il Raïlliet (1) difatli riconosce le tre seguenti specie : Uncina- 
ria stenocephala Raïlliet, Uncinaria canina Ercolani, e Uncinaria 
perniciosa Linstow: ed esclude che nei carnivori vi abbia una 
specie a cui si possa attrituire il nome di Uncinaria trigonocephala. 

Descrivendo io nel 1898, a pag. 263 del Moderno Zooïatro di Torino, 
un caso di anemia letale in una giovane Puma o Conguar (Felis 
concolor), attribuii le molte Uncinarie trovate nell’ intestino, senza 
preoceuparmi se la denominazione di trigonocephala data ad una 
specie di Uncinaria era giusta, alla specie Uncinaria trigonocephala. 
Invece si trattava di una specie molto prossima, se non identica alla 
Uncinaria canina dell Ercolani. 

Lo Strongilo polmonare dei Bovini, di cui |’ Ercolani parla à 
pag. 317 del suo libro sui Parasiti, si distingue dal micruro, che 
pure abita le vie respiratorie dei Bovini, perchè meno lungo; 
perchè presenta l’orifizio buccale attorniato da tante papille subro- 
tonde; perchè il maschio presenta la parte posteriore del corpo 
più grossa dell’ anteriore e terminata con estremità tondeggiante 
e munita di ala caudale sostenuta da cinque linguette o coste; 
perchè la femmina presenta la parte stessa mucronata con estre- 
mità discretamente sottile ed obliqua; e perchè la femmina stessa, 
invece di essere ovovivipara, è Ovipara. 

A pagina 362 del suo libro l’Ercolani indica come Trichine 
uncinate delle larve nemantoelmintiche aventi dimensioni micro- 
scopiche e la coda affilata piegata ad uncino.Queste larve furono da 
lui trovate in mezzo al tessuto connettivo sottocutaneo, corrispon- 
dentemente a croste della superficie della pelle della linea alba di 
un Cavallo e caratterizzanti una forma di erpete. Levate queste 
croste, che aderivano fortemente al derma della pelle corrispon- 
dentemente alla loro parte centrale, rimaneva scoperta una super- 
ficie formata da tessuto bianco tomentoso. Esaminando al micro- 
scopio questo tessuto si vedevano fra fasci di fibrille guizzare 
le indicate larve. L’Ercolani stesso riconobbe la grande analogia 


(1) Observations sur les Uncinaires des Canidés et des Félidés. Archives de 
Parasitologre, III, p. 82, 1900. 


926 G. P. PIANA 


delle sue Trichine uncinate cogli embrioni nati dai Filariadi e 
segnatamente con quelli della Spiroptera megastoma. Percid molto 
probabilmente si trattava di una invasione circoscritta in porzioni 
di pelle di larve di Filariadi, da confrontarsi con quelle, osservate 
posteriormente, dal Rivolta (1) nelle piaghe estive degli equini e in 
una affezione erpetica di un Cane; dal Baruchello (2) in un affezione 
nodulare epizootica delle pelle dei Cavalli; dal Galli-Valerio (3) 
in una neoformazione sarcomatosa della duramadre di un Cavallo; 
dal Siedamgrotzky (4) in un'affezione cutanea di un cane; dal 
Railliet e Laulanie (5) in una dermatite granulosa del Cavallo ; e 
dallo Schneider (6), dal Rosso (7), dal Mazzanti (8), in affezioni 
cutanee del cane. E’ perd notevole, che i nematodi trovati dagli 
._ indicati autori, in alcuni Casi presentavano dimensioni, come nel 
caso osservato dall’Ercolani, assolutamente microscopiche (0,04mm 
in lunghezza), come quelle degli embrioni contenuti nel corpo 
delle femmine dei Filariadi, e in altri casi dimensioni molto mag- 
giori, come quelle di larve di nematodi a sviluppo alquanto avan- 
zato (15mn in lunghezza). 

Il Distoma truncatum dell’Ercolani parmi si debba considerare 
realmente come una specie affatto distinta dal Distoma o Concho- 
somum alatum, e rarissima. Cid perche le figure date tanto dal- 
l'Alessandrini quanto dall’Ercolani di questo elrminto sono ben 
diverse da quelle del Conchosomum alatum e perche il Concosoma 
stesso è ospite dell’intestino e non della cistifelea dei Cani, ove 
l’Ercolani trovd il suo Distoma truncatum. 

Come Bothriocephalus canis l’Ercolani indicd à pag. 506 del suo 
libro sui Parasiti, un Botriocefalo lungo 1"890, largo poco più 


(1) Natura parasitaria di alcuni fibromi della psoriasi estivale o pellicelli o 
moscaiole della specie del genere equus. Forma di erpete nel Cane prodotta da 
embrioni di Filaria. Giornale di medicina veterinaria, Torino, 1868, p. 241, e 300- 

(2) Un’ altra forma di filariosi del Cavallo. Giornale di medicina veterinaria 
Militare, Roma, 1889, p. 221. 

(3) Patologia generale comparata, 120. Encicl. veter. Vallardi. 

(4) Pustuloser Hautausschlag bei einem Hunde, durch Rundwürmer veranlasst. 
Bericht über das Veterinürwessen im Kônigreich Sachsen für das Jahr 1885, 
DM; 

(5) Bulletin et Mémoires de la Soc. cent. de Med. Vétér. 1884, 72 et 166. 

(6) Dermatitis verminosa beim Hunde. Oesterr. Monaissch. f. Thierheilk., 
XVIII, Wien, 1897. 

(7) Elmintiasi cutanea di un Cane. /! moderno Zooialro, 10, Torino, 1897. 

(8) Casuistica d'anatomia patologica zooiatrica. Parma, 1901, p. 11. 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — GIAN BATTISTA ERCOLANTI 527 


di un millimetro al capo e al collo e 20mm all’estremità poste- 
riore. La testa era munita di due ampi botri di forma allungata. 
A poca distanza dalla testa lasciava scorgere brevi anelli e, 
alquanto più posteriormente, al centro di ciascun anello un piccolo 
punto bianco opaco. Questo punto rendevasi progressivamente più 
distinto e grande man mano che si esaminavano gli anelli situati 
più posteriormente ed era dato dagli organi genitali. Nella serie 
degli anelli adunque gli organi genitali apparivano come tanti punti 
o granuli bianchi opachi situati sulla linea mediana del corpoe 
spiccavano sul fondo giallognolo formato dal parenchima del corpo. 
Le ova, perfettamente ovali misuravano 0,06mn per 0,03mm, 


17. — DELLE MALATTIE A CUI VANNO SOGGETTI GLI UCCELLI DOMESTICI. 
Il Medico Veterinario, 1, p. 446, IL, p. 92, Torino, 1860-1861. — In 
questo lavoro l'Ercolani si riporta, per quanto risguarda 1 Parasiti 
e le malattie parasitarie degli Uccelli al Libro di cui ora ho trala- 
sciato di parlare. Peraltro, a pag. 452 del Medico Veterinario del 1860, 
si parla in modo particolare del Fungillo dell’ ingluvie o gozzo. Neï 
puleini, di 15 à 20 giorni di età, l’Ercolaniebbe a studiare la malat- 
tia dell’ ingluvie indicata dei tedeschi col mome di Kasesucht. La 
sezione dei cadaveri di pulcini morti per questa malattia mostrù 
all” Ercolani, sulla mucosa, delle croste bianchiccie e dure, estese 
quanto un seme di lenticchia o poco più spesse un millimetro e 
aderenti al corion della mucosa stessa. Trattate queste croste con 
una soluzione di potassa e poscia esaminate al microscopio, chiara- 
mente si videro formate da un intreccio di filamenti e spore di 
un fungo molto vicino a quello del fungillo o mughetto dei bambini 

Alcuni anni or sono ebbi io pure a riscontrare in pulcini morti 
per indigestione ingluviale caratteristiche placche formate da un 
miceto assai somigliante, se non identico al Saccaromyces albicans, 
nella mucosa ingluviale. 


18. — OSSERVAZIONI SULLE GIOVANI LARVE APPENA SBOCCIATE DALLE 
UOVA DELL’ OESTRUS EQUI L., GASTRUS EQUI MEINGEN, OESTRUS GASTRICUS 
MAJOR SCHWAB. Memorie dell” Acad. delle scienze del l’Istituto di Bolo- 
gna, (2), [IL, p. 365, Bologna, 1864. — L’Ercolani, all’esame delle 
larve fatte uscire artificialmente dalle uova di Gastrus equi conser- 
vate per più di quaranta giorni in un cartoccio, durante l’autunno, 
rilevè come le larve stesse si conservassero vivacissime, assai 


528 G. P. PIANA 


mobili e provvedute di organi atti a servire per la locomozione 
e di occhielli per dirigere la locomozione stessa. Trovà cioë : che 
la testa e tutti i segmenti del corpo, toltone i tre ultimi poste- 
riori, sono provveduti di numerosi e robusti uncini od aculei capaci 
di muoversi in modo da portare la loro estremità anteriormente e 
poscia volgerla posteriormente ; e che sulla testa esistono due 
occhielli evidentissimi, due mascelle e una linguetta sporgenti 
dalla hocca. L’estremità posteriore del corpo, assottigliata, presenta 
i tubi aerei aprentisi alle estremità di due lunghi peduncoli. 
Nelle larve adulte invece dei numerosi aculei uncinati nella testa 
si hanno due soli robusti uncini situati, uno per lato, in vicinanza 
della bocca, aventi gli apici ricurvi volti lateralmente all’esterno 
del corpo, i quali valgono à tener fissa l’estremità della testa contro 
la mucosa gastrica ; gli occhielli sono atrofici e la bocca presenta 
un labbro tutto all’interno formato da una lamina di chitina. Per 
questi fatti, che risultano in gran parte confermati dallo studio 
diligente ultimamente pubblicato in questi Archives dal Sig. Dott. 
J. Guyot (1) e per certe considerazioni, che non si possono breve- 
mente riassumere, l'Ercolani credè di poter affermare cid che il 
Numan aveva semplicemente sospettato, che le larve di Gastrus 
equi, appena sgusciate dall'uovo possono con movimenti proprii 
portarsi nella cavità della bocca del Cavallo, camminando sulla 
pelle e fra i peli della medesima ; e che, conformemente a quanto 
aveva già detto A. Numan stesso, tali larve sono dotate di un 
grande potere vitale, sia rispetto all’essiccamento, sia rispetto 
all'immersione in liquidi di varia natura. 


19. — SULLA STRUTTURA NORMALE E SULLE ALTERAZIONI ANATOMO- 
PATOLOGICHE DEL TESSUTO FIBROSO. Memorie dell Accad. della scienze 
dellistituto di Bologna, (2), V. Bologna, 1866. — Parlando delle 
lesioni anatomo-patologiche del legamento sospensore del nodello 
od organo elastico del Ruini, l’Ercolani descrisse ancora la stessa 
specie elmintica per la quale il Diesing aveva formato il genere 
Onchocerca, denominata dal Diesing (2) stesso Onchocerca reticulata. 
Allora l’Ercolani non possedeva l’opera del Diesing e percid rite- 


(1) Contribution à l'étude des larves de Gastrophiles. Archives de Parasito- 
logie, IV, p. 169, 1901. 


(2) Systema Helmintum. Vindobonae, 1851, 11, p. 287. 
y 


, NOTICES BIOGRAPHIQUES. — GIAN BATTISTA ERCOLANI 529 


nendo la specie elmintica non ancora studiata, assegnû per essa la 
denominazione di Spiroptera circinata. 

La descrizione e le figure date dall’Ercolani per questa specie 
elmintica coincidono colla descrizione del Diesing e ancora colla 
descrizione assai più minuta e colle figure accuratissime date ulti- 
mamente dal Pader (1). Questo autore perd consider l’Elminto come 
riferibile al genere Filaria, anziche al genere Spiroptera, e accettd 
la denominazione data dall’Ercolani chiamandolo Filaria circinata. 


20. — DELLE CONCREZIONI CALCARI DEL FEGATO DEI CAVALLI. Memorie 
dell’ Accademia delle scienze dell'Istituto di Bologna, p.567, Bologna 
1867. — Movente di questo lavoro iu una controversia insorta fra il 
Prof. Oreste da una parte e i professori Pane e Paladino dall’altra 
sopra certi noduli calcari del fegato dei Cavalli, sulla quale l’Erco- 
lani fu invitato a dare il suo giudizio. Secondo l’Oreste tali noduli 
erano sempre promossi 0 da uova di Distoma epatico (Fasciola hepa- 
tica L.) o da uova di Distoma lanceolato (Dicrocælium lanceatum 
R.) o anche dai Distomi stessi giovani sprovvisti di uova (2). 
Secondo gli altri tale origine era da ritenersi veramente eccezionale. 

L'Ercolani dopo avere premesse alcune considerazioni sulla 
psorospermosi © coccidiosi epatica ed intestinale dei Conigli, le 
quali malattie erano da lui credute dipendenti da uova di Elminti, 
e sui noduli o tubercoli elmintici già da lui studiati nel polmone 
delle Pecore, espose i risultati dell’ esame dei diversi pezzi patolo- 
gici rappresentati da porzioni di fegato di Cavallo, aventi concre- 
zioni calcari più o meno voluminose esistenti nel Museo di anato- 
mia patologica comparata di Bologna. 

In seguito a questo esame risultd, come realmente nel fegato dei 
Cavalli si abbiano talvolta dei noduli della grossezza di un pisello a 
quella di una nocciola, o anche a quella di una noce, dovuti a 
Distomi. Questi noduli sono formati nella parte centrale da detriti 
derivanti dal corpo dei Parasiti e da uova dei Parasiti stessi e da 
sali calcari depositati ed, esternamente, da un involucro a strati 
di tessuto connettivo pure infiltrato da sali calcari. Questo involuero 


(1} Paper, Filariose du ligament suspenseur du boulet chez le Cheval. Archives 
de Parasitologie, IV, p. 58, 1901. 


(2) Sui noduli calcari del fegato degli animali domestici. Attè dell’ Accademia 
degli aspiranti naturalisti. — Napoli, 1865. 


Archives de Parasitologie, NV, n° 3, 1902. 34 


530 G. P. PIANA 


è dovuto ad iperplasia della mucosa dei dotti biliari, sviluppatasi 
corrispondentemente al luogo in cui avvenne la morte di un Distoma 
nell’ interno di un dotto biliare. Questi noduli sono manifestamente 
in rapporto con tratti di dotti biliari normali o poco notevolmente 
alterati. Si danno perd noduli nel fegato degli Equini, più o meno 
voluminosi, i quali nell’ interno presentano una cavità cistica pure 
di ampiezza varia, riempita da materiale liquido o semiliquido e un 
involucro esterno più o meno spesso e infiltrato di sali calcari. 
All esame microscopico del contenuto della cavità di questi noduli 
riesce generalmente facilissimo riconoscere la presenza di residui 
di una cisti da Echinococco più o meno degenerata. La corteccia 
esterna di questi noduli è dovuta alla cisti adventizia ispessita 
e infiltrata di sali calcari. Simili noduli si mostrano indipendenti 
dai dotti biliari. La stratificazione concentrica che spesso si 
riscontra tanto nei primi quanto nei secondi noduli, è dovuta al 
ripetersi successivo delle neoformazioni nelle adiacenze dei parasiti 
e alle consecutive infiltrazioni di sali calcari del tessuto neofor- 
mato. 


All Ercolani perd non occorse di riscontrare in queste sue 
ricerche quella particolare lesione che l’ Oreste pretendeva costan- 
temente in rapporto colla distomatosi da Distoma epatico o da 
Distoma lanceolato. Tale lesione si presenta in forma di noduli 
minuti, nei quali non è possibile, macroscopicamente, vedere 
alcun rapporto coi dotti biliari, di color bianco all esterno, giallo- 
gnolo e di consistenza calcare all’ interno, sparsi spesso in gran- 
dissima quantità in tutta la massa del fegato fino immediatamente 
al disotio dalla capsula del fegato stesso. Talvolta questi noduli si 
trovano perfino aderenti alla glissoniana. Di questi noduli venne 
fatto uno studio dal Prof. Bruno Galli-Valerio, allorchè era mio 
assistente. Il Galli verificd come realmente molte volte nell’interno 
dei noduli in discorso si trovino uno o più uova o di Distoma 
epatico o di Distoma lanceolato e come ancora talvolta vi si scor- 
gano traccie o residui di esilissimi dotti biliari. Il Galli ammise 
l’ipotesi che i noduli contenenti uova di Distomi siano promossi da 
un embolia dei dotti biliari, prodotta dalle uova stesse in sospen- 
sione nella bile. Cid accadrebbe in conseguenza del riassorbimento 
fisiologico o patologico della bile ristagnante neï dotti biliari, il quale 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — GIAN BATTISTA ERCOLANI 531 


potrebbe far si che la bile stessa invertisca il suo corso normale (1). 

Studiando pochi anni or sono le lesioni della epatite acuta pro- 
mossa da distomatosi gravissima in alcuni Vitelli, mi accadde di 
rilevare un fatto che parmi possa fornire argomento per spiegare in 
modo più plausibile la genesi dei noduli epatici migliari e inñl- 
trati di sali calcari con e senza uova di distomi. 

Nei dotti biliari degli indicati Vitelli trovai immensa quantità di 
questi Distomi epatici giovani. Parecchi misuranti appena la lun- 
ghezza di due o tre millimetri. Questi Distomi si spingevano neï 
dotti biliari più sottili in modo da ostruirne completamenta il lume. 

Evidentemente i Distomi giunti negli indicati dotti non potevano 
più retrocedere perchè impediti dagli spinuli distribuiti alla super- 
ficie del loro corpo e inseriti in posizione inclinata dal} avanti 
all” indietro. Da cid ne derivava dilatazione, per accumulo 
di bile, nelle vie biliari più perifiche. Per tal fatto era possibile aï 
giovani Distomi di spingersi anche maggiormente verso i capillari 
biliari. Cosi trovai nel fegato dei detti vitelli parecchi giovani 
Distomi epatici situati in piccole cavità che non apparivano, macro- 
scopicamente, in rapporto con dotti biliari ed erano situate imme- 
diatamente al disotto della glissoniana. Se ora s’immagina che 
fatti simili possano verificarsi anche nel.fegato del Cavallo invaso 
da Distomi e se si ammette, come per più motivi si  indotti a 
pensare, che nel Cavallo i Distomi abbiano nella generalità dei casi 
una vita assai breve, noi potremo facilmente spiegarei la formazione 
dei noduli calcari più o meno piccoli e con o senza uova di Distomi. 
I cadaveri dei piccoli Distomi decomponendosi potranno promuo- 
vere deposizione di sali calcari, neoformazioni di tessuto connet- 
tivo a strati concentrici e cosi la formazione di noduli infiltrati di 
sali calcari e contenenti o non uova di Distoma aseconda che gli 
indicati piecoli Distomi avevano o non iniziata l'ovulazione. 

Fra i preparati descritti dal!’ Ercolani in questo lavoro, il VII, 
ossia quello portante il N. 2150 nel Museo di anatomia patologica 
comparata dell Università di Bologna, ha attratta in modo speciale 
la mia attenzione pei fatti singolarissimi notativi. L’ Ercolani indica 
questo preparato Come una porzione del fegato di un Cavallo nel 

(1) Sull’embolia dei dotti biliari del Cavallo da uova di Distomi. Archivio per 


Le scienze mediche, XVII, Torino, 1893. 
Le neoformazioni nodulari. Parma 1897 pag 116. 


932 G.) P. PIANA 


quale la superficie era cosparsa di minute granulazioni e chiazze 
biancastre. Nel tagliare il detto fegato, che era alcun poco più 
molle del normale e di color d’ocra, cadendo col coltello sulle 
granulazioni, l’ Ercolani non senti notevole resistenza nè stridore 
particolare, come avrebbe dovuto accadere se vi fosse stata rile- 
vante deposizione di sali calcari. 

All esame di sezioni microscopiche di questo fegato l’ Ercolani 
ebbe a rilevare : l’ atrofia e la scomparsa delle cellule epatiche ; la 
sostituzione di tessuto connettivo ai lobuli epatici; la presenza di 
concrezioni minutissime incompletamente infiltrate da sali caleari, 
le quali furono giudicate derivanti da ova e da cadaveri di giova- 
nissime cisti di Echinococco; e un involucro per tutte le dette 
concrezioni avente la struttura di cisti adventizia. 

Ottenni per cortesia del Prof. Floriano Brazzola, Direttore del 
gabinetto di Anatomia patologica comparata dell’ Università di 
Bologna, un pezzetto dell’ indicato preparato per ripetere sopra di 
esso l’esame microscopico con un procedimento alquanto più 
perfezionato di quello che potè essere impiegato dall’ Ercolani. Le 
sezioni micrometriche in serie, previa inclusione del pezzetto in 
paraffina e la diafanizzazione dei preparati con un olio essenziale 
e l’inclusione dei preparati stessi in balsamo mi hanno permesso 
di rilevare un fatto sfuggito all’ Ercolani. Tal fatto m’induce a dare 
un giudizio alquanto diverso da quello dato dall’ Ercolani stesso 
sulla natura delle indicate granulazioni e del loro involucro. 

I preparati microscopici da me eseguiti mostrano le granulazioni 
costituite da un corpicciolo formato, o da un tessuto con elementi 
cellulari a nucleo intensamente colorabile dal carmallume, o da 
una massa irregolarmente granulosa difflusamente colorabile e con 
scarsi nuclei appena distinguibili. Questo corpicciolo si trova con- 
tenuto da un involucro fibroso più o meno spesso. 

Esaminando perd tutte le sezioni mi sono accorto come ciascuna 
granulazione tenga nel suo interno una capsula avente tutta l’appa- 
renza del guscio chitinoso di un uovo di Elminto. La conformazione 
di tale capsula corrisponde ordinariamente a quella del guscio di 
un uovo di Schistosomum hæmatobium (Bilharz) : cioè ha forma 
ellissoidale ed è provveduta di una appendice o sperone ad uno 
dei poli. In alcune granulazioni peraltro la capsula venne trovata 
provveduta di appendice in entrambi 1 poli, anzi che in un polo 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — GIAN BATTISTA ERCOLANI 533 


solo. L’appendice che si trova in tutte le capsule è inserita nel polo 
più ottuso della capsula ed ha forma tubulare allargata corrispon- 
dentemente alla inserzione e chiusa a fondo cieco all’ estremità 
libera. L’altra appendice, che si trova solo in alcune capsule, ha 
forma d’ampolla, ossia è rigonfiata verso l’estremitàa. La lamina 
che forma le capsule ha color giallo bruno somigliante, sebbene 
meno carico, a quello del guscio delle ova di Fascioia hepatica, e 
presenta uno spessore di circa 1/2. Le capsule hanno una lun- 
ghezza di 52 a 58 e una larghezza massima di 22 a 24 u. L’appendice 
tubulare misura 14u in lunghezza e 3 in larghezza alla sua 
estremità libera. L’appendice ampolliforme, quando esiste misura 
11 in lunghezza e 6x in larghezza massima. Nell’interno delle 
capsule non traspare nulla di distinto. 

Talvolta una capsula invece di trovarsi nell’ interno di una granu- 
lazione si trova fra questa e l’involucro fibroso. 

Questo, spesse volte, nello strato limitante la cavità oignon la 
granulazione, si vede degenerato in un modo da distaccarsi più 0 
meno completamente dallo strato periterico e da assumere col 
carmallume una tinta rosea omogenea. Ordinariamente poi fra la 
parete fibrosa e la granulazione si veggono interposti elementi 
somiglianti per forma e dimensione a cellule giganti. Non si riesce 
perd a scorgere chiaramente, Îorse per alterazione prodotta dalla 
lunga conservazione nell’alcool, la presenza di nuclei nell’interno 
di questi elminti. 

Ove si trovano più granulazioni a poca distanza non si vede più 
traccia di lobuletti epatici. Fra una granulazione e l’altra si trova 
interposto un tessuto linfadenoide, una quantità di vasi capillari 
dilatati e di altri vasi a parete straordinariamente spessa per sclerosi 
e aleuni dotti biliari. Questi presentano il loro epitelio pertettamente 
conservato e, se sono alquanto grossi, tengono parecchie glandulette 
tubulari semplici disposte alla loro periferia. Non rare volte accade 
di verificare come le pareti sclerosate dei vasi sanguigni siano in 
rapporto di continuità coll’involuero fibroso delle granulazioni e 
come il lume dei vasi stessi comunichi colla cavità del medesimo 
involucro. 

Ora per gli indicati fatti sono indotto a ritenere, che le granula- 
zioni non rappresentino proprio giovani cisti da Echinococco morte 
e parzialmente degenerate, ma dei cadaveri di un elminto a com- 


534 G. P. PIANA 


pleto sviluppo, contenenti ova; e che tali cadaveri si trovino entro 
al lume di vasi profondamente alterati. [Il guscio delle uova del 
detto elminto presenterebbe somiglianza, se non identità, con 
quello dell’uovo di un Trematode del genere Schistosomum di 
Weinland. Si distinguerebbe perd dal guscio delle uova di Schisto- 
somum hæmatobium (Bilharz) e di S. crassum (Sonsino), per avere 
dimensioni di circa due terzi minorie per avere talvolta entrambi 
i poli muniti di appendice. 

Se a me non è occorso errare nell’interpretazione dei fatti 
osservati, sarebbe da aspettarsi di scoprire quanto prima una 
nuova specie di elminti viventi nei vasi del fegato dei Cavalli, vero- 
similmente da ascriversi al genere Schistosomum di Weïinland. 

Sopra una quarantina di sezioni eseguite, dell’estensione di cirea 
un centimetro quadrato,ne potei scegliere e conservare quindici 
presentanti qualche capsula giudicata come guscio di un elminto. 


21. — SULLA DIMORFOBIOSI O DIVERSO MODO DI VIVERE E RIPRODURSI 
SOTTO DUPLICE FORMA DI UNA STESSA SPECIE Di ANIMALI Memorie 
dell Accademia delle scienze dell’Istituto di Bologna, (3), IV, fascicolo 
2, Bologna 1873. 


22. — OSSERVAZIONI ELMINTOLOGIQHE SULLA FILARIA IMMITIS E SOPRA 
UNA NUOVA SPECIE DI DISTOMI NEI CANI. {bidem, (3), X, Bologna, 1873. 


23. — OSSERVAZIONI SULLA VITA LIDERA DELL’ASCARIS MACULOSA RUD. 
Ibidem, (3), VII, Bologna, 1877. — Riferird di questi tre lavori 
dell’Ercolani unitamente, perchè l’argomento essenziale è per 
tutti il medesimo : la dimorfobiosi. 

Mentre che per alcune specie di Nematodi parasite, profonda- 
mente infisse nei tessuti, o anche incluse nei parenchimi dei ver- 
tebrati, è conosciuto il ciclo delle varie fasi della lora esistenza, in 
modo da potere anche artificialmente, ottenere la coltura delle 
specie stesse (Trichine), per altre specie più comuni e viventi nelle 
cavità del corpo comunicanti coll’esterno, non si sa ancora con 
sicurezza Come precisamente avvenga lo sviluppo completo degli 
embrioni nati dalle uova e come quindi tali embrioni diventino 
elminti perfettamente sviluppati e proligeri. Per le prime osser- 
vazioni già esposte dell’Ercolani è bensi noto come le uova dei 
Nematodi parasiti nel cavo instestinale e delle vie respiratorie siano 
dotate di una grande tenacità di vita, in modo da resistere all’essic- 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — GIAN BATTISTA ERCOLANTI 595 


camento, all’immersione nell’alcool, alla decomposizione putrida 
delle sostanze organiche a cui si trovano mescolate. Ë pure noto per 
le stesse osservazioni come anche gli embrioni già usciti dal guscio 
dell’uovo siano dotati di una resistenza vitale assai rilevante e di 
una longevità sorprendente. Come perd gli embrioni di Nematodi 
nati dalle uova e usciti dal corpo riescano a diventare Nematodi 
adulti nell’interno del corpo dei vertebrati, non è ancora ben 
conosciuto. 

L’Ercolani, incoraggiato dalla favorevole accoglienza fatta da 
alcuni celebri Elmintologi alle sue prime ricerche sullo sviluppo 
dei Nematodi, volle, dopo parecchi anni, riprendere e completare le 
ricerche stesse. Port da prima la sua attenzione sulle Ascaris, od 
Heterachis inflessa e vescillosa deï. Polli e cosi riesci a scoprire la 
Dimorfobiosi, pur non giungendo a risolvere il problema che si 
era proposto, della conoscenza del ciclo completo della vita di 
molti nematodi. In seguito il fatto della Dimorfobiosi venne veri- 
ficato ancora in molte altre specie di Nematodi e segnatamente 
nello Selerostoma armato od equino, nello Selerostoma tetracanto, 
nell’Ossiuride curvola e nell’Ascaride maculosa dei Colombi. 

Leuckart e Mecznikow (1) avevano già visto come gli embrioni 
nati dalle uova di Ascaris nigrovenosa del polmone delle Rane possono 
completamente svilupparsi nel sangue di Rana raccolto in una 
capsula di vetro e come da questi embrioni, pur rimanendo nel 
detto sangue, ne derivino degli individui adulti aventi i caratteri di 
tRabditi e generanti uova, quando venne l’Ercolani colle sue osser- 
zioniva sulla Dimorfobiosi. Osservando pazientemente lo sviluppo 
delle ,uova e degli embrioni di Nematodi intestinali, contenuti nello 
sterco degli albergatori dei Nematodi stessi, l'Ercolani rilevd che 
gli indicati embrioni raggiungono il completo sviluppo sessuale, 
sebbene conservino dimensioni microscopiche e permangano nello 
sterco fuori dal corpo degli animali. Questi embrioni, che secondo 
Ercolani sarebbero figli di Nematodi parasiti di vertebrati, presen- 
tano caratteri zoologici ben differenti da quelli dei genitori. Essi per 
tali caratteri sarebbero da ascriversi ai generi Leplodera del Dujar- 
din e Pelodera dello Schneider. Di più l’Ercolani notd, contraria- 
mente à quanto era stato visto dallo Schneider nei Rabditi, figli 


(1) Reichert und Dubois Archiv, 1865, S. 151. 


536 G. P. PIANA 


delle Ascaridi nigrovenose, che i Nematodi liberi, figli di Nema- 
todi intestinali, sono unisessuali, cioè, o maschi o femmine e 
capaci di iniziare una lunga serie di generazioni successive. 


Gli individui che rappresentano alcune di queste generazioni, in 
causa del variare delle condizioni del substrato in cui vivono 
(sterco mantenuto umido sopra uno strato di terra e addizionato 
con varie sostanze azotate), possono presentare notevolissime diffe- 
renze in confronto di quelli che rappresentano altre generazioni. 
Tali differenze possono risguardare la conformazione e le dimen- 
sioni del corpo, i caratteri del tubo intestinale e degli organi geni- 
tali e ancora il modo di sviluppo delle uova. Pud accadere, che 
mentre alcune generazioni sono ovipare altre si mostrino invece 
ovovivipare. Stranissimo poi è questo altro fatto notato dal!’ Erco- 
lani : i Nematodi liberi derivanti da una specie intestinale possono 
talvolta assumere caratteri (forma, dimensioni, struttura) identici 
a quelli di altri Nematodi liberi derivanti da Nematodi intestinali 
di specie e anche di genere aflatto diverso. 


La capacità dei Nematodi di una determinata specie, di vivere 
parasiti nel corpo di un Vertebrato, mostrando dati caratteri anato- 
mici, e di vivere liberi nella superficie della terra, in mezzo a mate- 
riali azotati, con caratteri anatomici afflatto diversi da quelli pre- 
sentati durante la vita parassitaria, costituisce il fatto indicato 
dal!” Ercolani colla denominazione di dimorfobiosi. 


La questione perd sul modo con cui avviene l’invasione per certe 
specie di Nematodi nel corpo dei vertebrati risult colla scoperta 
della Dimorfobiosi semplicemente spostata, anzichè risolta, perchè 
all” Ercolani non riesci di fare sviluppare i Nematodi parasiti 
intestinali facendo ingerire ai vertebrati Nematodi viventi libera- 
mente e derivanti da parasiti intestinali. 

Pertanto l’Ercolani si diede a ricercare a caso, in diversi mate- 
riali, qualche forma larvale di Nematode che potesse essere sospet- 
tata come atta a trasformarsi in Nematode adulto parasita nel corpo 
di qualche Vertebrato. Cosi in testa al primo capitolo della seconda 
memoria risguardante la Dimorforbiosi ebbe a mettere la seguente 
afermazione. « Non fu fino ad ora sospettata pud dirsi, la spaven- 
tosa diffusione dei Nematodi allo stato di vita libera che popolano 
la superficie della terra e le piante che in quella crescono ». 


… 


NOTICES BIOGRAPHIQUES, — GIAN BATTISTA ERCOLANI 537 


All’esempio fornito dalla Anguillula tritici, già ben noto, molti 
altri se ne aggiunsero in seguito per le ricerche dell’Ercolani. 

In una malattia del fusto della Canepa, volgarmente indicata col 
nome di Calzone, l’Ercolani riscontro ben tre differenti specie di 
Nematodi, viventi nella corteccia e nella midolla della Canepa 
stessa. In immensa quantità poi furono trovati i Nematodi viventi 
liberi nelle sostanze derivanti da vegetali e da animali morti, nelle 
acque limacciose, nella superficie della terra e fra la guaina e lo stelo 
delle graminacee appassite. [ caratteri di questi Nematodi sono 
somigliantissimi e talvolta anche identici a quelli dei Nematodi 
liberi figli di Nematodi parasiti del corpo dei Vertebrati. In alcuni 
casi perd i Nematodi viventi sulle piante e sul terreno si trovano 
agami. L'Ercolani non riesci neanche da questi Nematodi, che 


- sospettù derivare da specie parasitarie, ad ottenere alcun Nema- 


tode parasita nel corpo degli animali. 

Ultimamente ripetei parecchie delle osservazioni dell’Ercolani 
sulla dimorfobiosi nella circostanza dello studio sugli Elminti di: 
una Elefantessa (1). Non riescii perd ad allontanare dall’animo mio 
il sospetto, che i tanti Nematodi viventi la vita libera nello sterco 
della Elefantessa tenuto sopra terra umida, derivassero da Nema- 
todi simili a quelli trovati in tanta copia dall’Ércolani stesso alla 
superficie del suolo e delle piante infracidite, anzichè dagli 
elminti intestinali della detta Elefantessa. Anzi questo sospetto 
divenne per me maggiormente grave pel fatto, che mi parve di 
rilevare, che la comparsa dei Nematodi sessualmente maturi si 
manifestasse nello sterco della Elefantessa prima che gli embrioni, 
sviluppati nelle uova dei Nematodi intestinali della Elefantessa 
stessa, fossero usciti dal guscio. Di più aggiungerd, che tentai, 
senza ottenere risultato positivo, di far sviluppare Nematodi 
viventi la vita libera e a completo sviluppo sessuale, ponendo uova 
di Nematodi intestinali, fecondate e a sviluppo già iniziato, sopra 
sterco e terra umidi e precedentemente sterilizzati. 

In considerazione di questi fatti credei opportuno, descrivendo 
unitamente al mio assistente Dott. Pietro Stazzi lo Sclerostoma 
epistoma e lUncinaria os-papillatum degli Elefanti di mantenermi 
in un prudente riserbo in risguardo alla dimorfobiosi. Notai sem- 
plicemente la presenza di grande quantità di Nematodi liberi nel 


(1) Archives de Parasitologie, III, p 509, 1900. 


538 G. P. PIANA 


fimo accumulato nelle angolosità del pavimento nel locale abitato 
da Elefanti. 


Nella seconda delle tre memorie indicate, l’ Ercolani tratta, come 
dice il titolo della medesima, anche della Filaria immite e di una 
nuova specie di Distoma dei Cani. 

In risguardo alla Filaria immitis fornisce molti ed interessanti 
dati storici, fra i quali mi piace ricordare quello che risguarda al 
primo cenno pubblicato sulla presenza frequente di un nematode 
nel cuore destro dei Cani. Tale cenno trovasi nel Trattato Cinegetico 
di Francesco Birago, Signore di Metono e di Siciano, edito a Milano 
nel 1696. 

L’ Ercolani nota come la presenza di Nematodi microscopiei nel 
sangue dei Cani si verifica molto irequentemente, mentre che le 
Filarie immiti nel ventricolo destro del cuore dei Cani stessi, 
delle quali dovrebbero nascere 1 detti embrioni, si trovano assai 
raramente e che a rendere meno strano questo fatto giovano le sue 
osservazioni della presenza delle Filarie immiti annidate nel tessuto 
connettivo sottocutaneo dei Cani; nelle quali venne riscontrata la 
più perfetta identità fra gli embrioni contenutivi e quelli guizzanti 
nel sangue dei Cani. E, dopo aver ricordato diversi fatti noti nel 
campo della Patologia comparata, venne a concludere : che in molti 
casi non si pu porre in dubbio che gli embrioni di Nematodi del 
sangue dei Cani non derivino realmente dalla Filaria immitis 
esistente nel cuore o in altre parti; ma che altri embrioni di nema- 
todi possano Îra di noi inquinare il sangue dei Cani non si pu con 
sicurezza negare. Questa conclusione, come si vede, concorda mira- 
bilmente con quanto ebbe in seguito a verificare il Grassi. 


La specie di Distoma che l’Ercolami descrisse come nuova col 
nome di Distomum campanulatum secondo il Raïlliet (1) altra non 
sarebbe che il Distomum truncatum del Rud. (1819) o Distomum 
conus del Creplin (1825). La descrizione che il Raïlliet dà del 
Distoma troncato (appartenente al sottogenere Dicrocælium) corris- 
ponde di fatto, presso a poco, a quella data dall’Ercolani del 
Distoma campanulato, senonchè cid che dal Raïlliet viene indicato 
come ovaia dall'Ercolani è detto, e parmi con ragione, glandola 
vitellogena. L’ovario nel Distoma campanulato è formato da due 


(1) Zoologie Médicale, Paris, 1895, p. 364. 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — GIAN BATTISTA ERCOLANT 539 


glandole a lobetti distinti e posti longitudinalmente in serie ; 
delle quali una è in un lato e l’altro nell’altro lato del corpo. 


24. — DELLONYCHOMYKOSIS DELL'UOMO, DEI SOLIPEDI, Memorie 
dell Accademia delle Scienze dell’Istituto di Bologna, (3), VI, Bologna 
1876, Journal de Micrographie, Paris, 1880. — Con questo lavoro, 
nel quale alla diligente osservazione l’Ercolani associa la sua vasta 
erudizione e prudenza nell’argomentazione, si dimostro, che anche 
negli Equini si verifica un’onicomicosi. Tale onicomicosi costituisce 
una malattia ben nota ai Veterinarii fin dai tempi del Ruini ed è 
anche oggi indicata colle denominazioni di Formica e di Caruolo o 
Taruolo. Formica perchè per essa malattia il tessuto corneo dello 
zoccolo viene escavato e ridotto in un materiale polverulento, come 
accade del terreno per opera delle Formiche. Caruolo 0 Taruolo 
perchè la già detta escavazione e disgregamento polverulento della 
parete dello zoccolo ricordano ancora l’azione dei Tarli nel legno. 

Dalle ricerche dell’Ercolani, venne dimostrato come la detta 
_malattia sia determinata da un miceto formato da filamenti con 
numerose ramificazioni e con gibbosità od irregolari rigonfiamenti 
talvolta terminati da conidi. I contorni dei detti filamenti ifici sono 
molto rifrangenti e percid appaiono o seuri, o risplendenti. Il 
diamentro dei filamenti stessi varia da 3 a 8 w. Coltivato il Miceto 
nel sangue, in una camera umida, l'Ercolani ottenne in trenta 
giorni una rigogliosa proliferazione del Miceto stesso senza muta- 
mento nei suoi Caratteri. e anche ottenne lo sviluppo di filamenti 
dai conidi. 

Nell’onicomicosi dell Uomo l’Ercolani trovd che il Miceto pato- 
geno presenta gli stessi caratteri di quello trovato nella onicomicosi 
dell’Asino. Jar 

L'Ercolani giudico il Fungo della onicomicosi una specie di 
Achorion distinta da quella della tigna favosa dell’Uômo, e lo deno- 
mind Achorion kerathophagus. Ë perd da notare ancora. che alcuni 
dermatologi risguardarono il fungo di un’onicomicosi dell'Uomo, 
identico a quello dell’onicomicosi dell’Asino, come Trichophyton 
gigas (1). à 

Tentativi di trasmissione di una affezione micotica nella pelle 


(1) Marocemr, Sopra alcuni cambiamenti morfologici del Trichophyton. Gior- 
nale ital. delle malattie veneree e della pelle, fascicolo 4, luglio-agosto 188%. 


540 G. P. PIANA 


dell’Asino, fatti depositando sulla medesima, previamente alterata 
dall’azione di un vescicante, il Miceto dell’onicomicosi del l’Asino 
stesso, fallirono. Cosi pure fallirono i tentativi di trasmissione 
artificiale dell’ onicomicosi nell”’ Asino stesso. 

Per l’attechimento del Miceto nello zoccolo occorrono certamente 
condizioni speciali come lo provano diversi fatti. In primo luogo 
noteremo che l’onicomicosi si riscontra ordinariamente solo negli 
arti anteriori dei somarelli. Cid farebbe pensare che accada in 
conseguenza dello stato di siccità del tessuto corneo dello zoccolo; 
poichè negli arti anteriori lo zoccolo quasi mai viene bagnato da 
orine o da altri liquidi. Che poi lo stato di umidità dello zoccolo si 
opponga alla vita all’invasione nello zoccolo stesso del Miceto dell 
onicomicosi, lo prova il fatto, che appresi da un valente pratico 
veterinario mio amico, che l’onicomicosi dei somarelli si guarisce 
con certezza senza operazione, tenendo per molti giorni i piedi 
malati in un impacco umido o immersi nella creta bagnata. 

Nei Cavalli e Muli l’onicomicosi è stata osservata da Bassi. Essa 
per in questi animali è molto più rara che negli Asini. 

Nell’ interno delle caverne scavate dall” Achorion kerathophagus 
nello zoccolo dell’ Asino, l’Ercolani trovd molti acari dei quali 
diede una figura. Tali acari vennero giudicati da L. G. Neumann 
molto prossimi al Tyroglyphus echinopus Robin o Cœpophagus echi- 
nopus Mégnin (1). Niuna importanza, come elemento patogeno, 
venne dall’ Ercolani attribuita agli indicati acari. 


25, — METAMORFOSI DELLE PIANTE. PRIME RICERCHE SULLA TRASFOR- 
MAZIONE DI UNA CRITTOGAMA DEL GEN. UROMYCES IN UNA PIANTA FANE- 
ROGAMA DICOTILEDONALE, CUSCUTA EUROPÆ L. E RITORNO ALLA FORMA 
PRIMITIVA CRITTOGAMICA DAI RAMI E DAI SEMI DELLA DETTA SPECIE DI 
cuscuTA. Memorie dell Accademia delle Scienze dell’Istituto di Bologna, 
(3), VILLE, p. 557, Bologna, 1877. 

96. — SULL'ATTECHIMENTO DELLE PIANTICELLE DI CUSCUTA VOLGARE 


NATE DA SEME SULLE GIOVANI PIANTICELLE DI ERBA MEDICA. Reéndiconto 
delle sessioni dell Accademia delle Scienze dell’Istituto di Bologna, 1878. 


97. — INTORNO AD ALCUNE PRIMITIVE FASI DI SVILUPPO E DELLA 
DUPLICE COSTITUZIONE ANATOMICA DELLA PHELIPÆA RAMOSA. Rendiconto 
delle sessioni dell'Accademia delle Scienze dell'Istituto di Bologna, 


(1) Traité des Maladies parasitaires, Paris, 1888. 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — GIAN BATTISTA ERCOLANI 541 


1878. — Mi sento incompetente per riferire sopra questi tre scritti 
pubblicati dall'Ercolani risguardanti il parasitismo di vegetali 
sopra altri vegetali e le metamorfosi delle piante parasite. Percid 
mi limito a dare il titolo degli scritti stessi e a notare che, secondo 
l’opinione di qualche cultore della botanica, l’Ercolani nel fare 
le ricerche di cui si parla nei medesimi scritti, fu forviato dall’inter- 
pretazione errata del fatto, che tanto alla superficie del fusto, 
delle foglie e dei semi delle piante dell’Erba medica e della Canepa, 
quanto sul fusto e sui semi della Cuscuta e della Orobanche si 
possono trovare in grande quantità micelii e spore di Crittogame. 


928. — OSSERVAZIONI SOPRA ALCUNI COSTUMI DEL VESPERTILIO MURINUS 
L. E. RICERCHE COMPARATE SULLE PELVI E SUL PARTO DI QUESTO ANIMALE 
E LE ASSIMETRIE PELVICHE CHE NELLA DONNA RICHIEGGONO L’OPERAZIONE 
CESAREA O LA SINFISIOTOMIA. Memorie dell’Istituto di Bologna, (3), IX, 
p. 575, Bologna, 1879. — Parlando con molto spirito ed erudizione 
dei costumi del Vespertilio murinus L., l’Ercolani trova l’opportu- 
nità di dire anche dei costumi di due specie di Insetti e di una 
specie di Aracnide che sullo stesso Vespertilio vivono suggendo 
sangue. L’Aracnide, noto ai Zoologi sotto 1l nome di Pteropus 
vespertilionis L. Duf., si trova in colonie sul corpo dei Pipistrelli 
senza per determinare rilevanti lesioni. Potrebbe darsi, secondo 
l’Ercolani, che in certe circostanze questo Pteropus serva di cibo al 
suo portatore. 

Gli Insetti appartengono al genere Nycteribia, cioè alla specie 
Nycteribia Leachi Kolenati e Nycteribia Ercolani Rondani. 

Ciascuna specie abita determinata regione del corpo dei Pipi- 
strelli in uumero di due soli individui, uno maschio e uno fem- 
mina. Gli individui formanti queste copie si mantengono fra di 
loro‘stretti in amplesso e stanno immobili su uno dei lati del 
groppone di un Pipistrello. Se perd vengono toccati, pur mante- 
nendosi Îra di loro congiunti, passano da un punto in un altro 
della superficie della pelle del Pipistrello. Le Nicteribie non abban- 
donano il corpo dei Pipistrelli portatori neanche quando questi 
muoiono. Sui cadaveri di Pipistrelli si trovano le Nicteribie morte. 


29. — SULLA OVULAZIONE DEI DISTOMI EPATICI E LANCEOLATI DELLE 
PECORE E DEI BUOI. Rendiconto delle sessioni dell Accademia delle 
scienze dell Istituto di Bologna, anno accademico 1880-81. — Da 


942 G. P. PIANA 


queste esservazioni dell” Ercolani risulta, che nei Distomi epatici 
e lanceolati si ha una interruzione nell’ ovulazione, durante la 
quale i detti Distomi, ancorchè adulti e colle massime dimensioni, 
si trovano coll’ ovidotto mancante di uova mature, ossia munite di 
guscio chitinoso. Questa sosta nella produzione delle uova pel 
Distoma epatico si verifica nell’inverno ; e pel Distoma lanceolato 
più tardi, nel principio della primavera (aprile). 

In aprile perd pel Distoma epatico, e in maggio pel Distoma 
lanceolato, l’ovulazione riprende la sua attività. Le uova prodotte 
dai Distomi subito in seguito alla ripresa dell’ ovulazione si mo- 
strano molto più sicuramente e rapidamente feconde in confronto 
a quelle prodotte prima della sospensione dell’ ovulazione. 


90. — DELL’ ADATTAMENTO DELLA SPECIE ALL’ AMBIENTE. MEMORIE DUE. 
Memorie dell Accademia delle scienze dell’ Istituto di Bologna, (4), I, 
p. 239-334 ; III, p. 43-71, Bologna, 1881-1882. — Non è possibile 
riassumere brevemente queste due memorie dell Ercolani. In esse 
si descrivono complessivamente ben 33 forme di Cercarie e di 
relative nutrici, delle quali circa la metà scoperte dall’Ercolani 
stesso, e oltre a ciù si descrivono parecchi Distomi agami. Mi limi- 
ter quindi a segnalare i principali fatti illustrati risguardanti la 
Biologia dei Trematodi in generale. 

Le giovani Sporocisti della Cercaria armata Steenstrup (mem. 1, 
p. 255) e della Cercaria minuta Erc. (mem. 2, p. 45) si moltiplicano, 
oltre che nel modo ordinario per gemmazione interna, per 
scissione. 

Le Cercarie armate Steenstrup, uscite dalle sporocisti e dal 
Mollusco in cui si sono sviluppate, possono incistidarsi sul corpo 
ed entro il corpo di Rane, di Girini, di Limnæus stagnalis, di larve 
di Insetti, di Sanguisughe. Nelle Cercarie incistidate la cavità 
escretoria si riempie di granulazioni calcari. Da queste Cercarie 
perd non riesci l'Ercolani ad ottenere il Distoma endolobo. 

La Cercaria echinata Siebold (mem. 1, p. 261) presenta varietà 
di caratteri in rapporto colle diverse specie di Molluschi in cui si 
sviluppa, e dei diversi organi in cui prende sede nei Mulluschi 
stessi : Cid lanto rispetto alle Redie quanto rispetto alle Cercarie 
dalle Redie prodotte. In conseguenza la Cercaria echinata di Sie- 
bold, la Cercaria echinata di La Valette, la Cercaria spinifera e 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — GIAN BATTISTA ERCOLANT 43 


la Cercaria echinatode non rappresentano che una sola ed unica 
specie larvale. La Cercaria echinata, uscita dalla Redia pud incisti- 
darsi in altre parti del corpo dello stesso Mollusco o anche passare 
0 sopra o entro al corpo di altri Molluschi e pu anche invadere la 
cavità interna di nutrici (Redie e Sporocisti) appartenenti ad altre 
Cercarie, incistidarvisi e costituirvi quindi i cosi detti Echinatodi. 
A seconda perd che l'incistidamento avvienne più o meno solleci- 
tamente e in luoghi diversi, gli Echinatodi che ne derivano presen- 
tano caratteri svariati, specialmente pel grado di sviluppo degli 
spinuli. 

_Gli Echinatodi nell interno delle Redie della Cercaria armata si 
possono trovare in compagnia di Tetracotili. 

Le Redie della Cercaria echinata e di quella fulvopuntata 
(mem. 2, p. 55), dall’ Ercolani sono state viste, come le Sporo- 
cisti della Cercaria armata Steenstrup, moltiplhicarsi, oltre che nel 
modo ordinario (per gemmazione endogena), per scissione. 

La trasformazione parziale degli Echinatodi in Distomi è stata 
osservata nei Passeri e nei Topi. Nelle Anitre, nel Cane domestico e 
nel Mus musculus e nel Mus decumanus tale trastormazione si è otte- 
nuta complela (mem. 2, p. 87). L’Ercolani vide, nella Cercaria 
cristata La Valette (mem. 1, p. 273), come avevano già notato il. 
Diesing e il Pagenstecher pel Distoma duplicatum e pel Bucephalus 
polymorphus, che funziona da nutrice la coda delle Cercarie (Cerca- 
rie lertili). La coda biforcata della detta Cercaria cristata diventa 
nodosa e, corrispondentemente alle nodosità, si transforma in 
sporocisti. Da queste sporocisti si generano delle gemme endogene 
che ben presto fuoriescono. Queste, quando sono giovani, si mo- 
strano sieriche, poi in esse appaiono due lobi, dei quali uno, più 
piccolo, rappresenta il corpo e l’altro più grande la coda di una 
Cercaria. Nel lobo più grande, in seguito si formano due piccole 
appendici, che rappresentano le biforcazioni caudali. 

Nella Cercaria bucephalus (mem. 1, p. 277), la proliferazione nelle 
code puù avvenire in due modi : cioë per gemmazione endogena e 
per gemmazione esogena. 

_Nella Cercaria microcotyla Ercolani, nella Cercaria macrocerca De 
Filippi e nella Cercaria cucumerina Ercolani si ha pure la forma- 
zione di Nutrici dalla coda. 

Nella Cercaria macrocerca De Filippi (mem. 2, p. 48} la coda è 


44 G. P. PIANA 


molto rigonfiata alla base e talvolta forma come un sacco intro- 
Îlesso entro al quale si contiene il sorpo della Cercaria stessa. 

I Tetracotili, larve di Trematodi, dei quali non si conoscono gli 
stadii precedenti di sviluppo, secondo le esperienze dell’Ercolani 
risultano evidentemente larve di Holostoma (o Chonchosomum). 
I Tetracotili dei Molluschi (mem. 1, p. 287) fatti ingerire ai Passeri 
e alle Anitre, furono trovati in seguito trasformati in Holostoma, 
parzialmente sviluppati in quello delle Anitre. Perd pare che le 
specie di Holostoma ottenuti dai Tetracotili nell’intestino degli 
indicati Uccelli non rappresentino una specie parasitaria propria 
degli Uccelli stessi, perchè essi non durarono a vivere che per 
pochi giorni. Essi sembrarono riferibili alla specie Holostomum 
erraticum Du]. 

Nelle uova di alcuni Trematodi (Amphistomum subclavatum, Mono- 
stomum mutabile) l’embrione presenta, pur avendo ciglia vibratili 
all'esterno del suo corpo, struttura interna di una Redia (mem. 1, 
p. 292). 

Nei Molluschi terrestri l'Ercolani descrisse diverse forme di 
larve di Trematodi. Due di queste sono generate da Sporocisti: 
ramose perfette nell’Helix carthusianella e nell’Helix aspera ; ramose 
e nodose nell’Helix maculosa (mem. 1, p. 294). 

Larve di Distomi non provenienti direttamente da Sporocisti 
sono state trovate dall’Ercolani una libera nella Pupa tritici : e due 
o più for me o libere o incistidate nell’Helix carthusianella. Ercolani 
perd non notù la derivazione delle larve libere aventi accenni alla 
formazione degli organi genitali dalle Cercarie contenute nelle 
Sporocisti tubulari ramose e nodose. Questo fatto evidentemente 
risulto dimostrato da un mio studio pubblicato poco dopo alla 
memoria dell’Ercolani (1). L’'Ercolani perd scopri il fatto più 
importante della trasformazione delle dette larve, libere o incisti- 
date, dell’Helix carthusianella nell’intestino del Tropidonotus natrix, 
in Distoma allostomum Diesing. 

Nei Ciprinus Tinca di una data località e in una certa epoca 
dell’anno l’Ercolani ebbe a trovare in grande quantità Distomi coi 
caratteri del Distoma perlatum Nordman. In alcuni Ciprini perd 


(1) Le Cercarie nei Molluschi studiate in rapporto colla presenza del Distoma 
cpatico e del Distoma lanceolato nel fegato dei Ruminanti domestici. La Clinica 
Veterinaria del Prof. Nicola Lanzillotti Buonsanti, V, Milano, 1882. 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — GIAN BATTISTA ERCOLANI 545 


tutti questi Distomi erano perfettamente agami, mentre in altri 
erano tutti completamente sviluppati e con uova (mem. 1, p. 308). 
Fatto analogo ebbe a riscontrare nei Trematodi dell’intestino delle 
Rane e delle Biscie. Secondo l’Ercolani tal fatto deriverebbe dalla 
penetrazione nel corpo degli indicati Animali di larve di Trema- 
todi non proprie, le quali non trovano in essi le condizioni migliori 
per compiere il loro sviluppo. Tali larve tentano di adattarsi 
all'ambiente nel quale sono capitate, assumono la forma dei Dis- 
tomi propri all’ambiente stesso, ma non possono come quelli rag- 
giungervi il completo sviluppo. 

Dalle varie esperienze, fatte sui Distomi parasiti delle Rane 
(Rana esculenta) e delle Biscie (Tropidonotus natrix) risulta anche : 

1° Che alcune specie di Distomi adulti e perfetti, passati dal corpo 
di un animale in quello di un altro possono continuare a vivere ; 

20 Che alcune vi trovano condizioni più favorevoli per vivere ed 
accrescersi e perciù acquistono un volume al quale non avrebbero 
potuto pervenire nell’ambiente quale hanno prima avuto sede; 

3° Che mentre le larve del Distoma allostomum, muoiono sollecita- 
. mente e sono digerite passando direttamente dall’Helix carthusia- 
nella nello stomaco della Rana, continuano a vivere e anche a 
prosperare se, dopo un soggiorno nello stomaco della Biscia, ven- 
sono introdotte in quello della Rana. 

4° Che le larve di alcuni Distomi, che si trovano nell’intestino di. 
certi Vertebrati, importate che siano in altro ambiente, non solo vi 
possono trovare condizioni per continuare a vivere in uno stato 
piû o meno incompleto di sviluppo, ma ancora possono svilup- 
parsi completamente, assumendo forme esteriori nel loro corpo e 
disposizione nei loro visceri, interamente diverse da quelle che le 
larve stesse avrebbero assunto se fossero rimaste nell’ambiente in 
cui avevano iniziato il loro sviluppo ; 

&o Che nell’intestino delle Rane e delle Biscie, oltre le specie già 
note di Distomi, se ne trovano molte altre incompletamente svilup- 
pate che rappresentano specie erratiche di Distomi, e che tentano di 
adattarsi all’ambiente in cui sono capitate. 

AlPErcolani parve di scorgere seguendo lo sviluppo del Distoma 
Signatum dell’intestino e del Distoma naia del polmone del Tropi- 
donotus natrix, che queste àpparenti due specie di Distoma derivino 
da una unica larva in diverso modo sviluppata per l’influenza 
dell’ambiente difierente. 


Archives de Parasitologie, V, n° 3, 1902. 39 


946 G. P. PIANA 


Nella seconda memoria sono descritte quindici forme di Cercaria 
di alcuni Molluschi di acqua dolce, delle quali solo una era stata 
da altri segnalata. Dodici vennero trovate abitatrici in una mede- 
sima specie di Molluschi, la Paludina o Bithynia tentaculata. E’ note- 
vole come queste forme di larve di Trematodi non fossero state 
viste dall’Ercolani nell'’anno precedente, sebbene i Molluschi nei 
quali vivono fossero anche allora esaminati in grande numero. 

La Cercaria macrocerca De Filippi poi venne trovata con straor- 
dinaria frequenza nelle Cyclas cornea. 

Parecchie delle nuove forme di Cercaria trovate dall’Ercolani 
nella Paludina tentaculata sono notevoli per la piccolezza del corpo. 
La Cercaria microcristata Ercolani è somigliantissima per confor- 
mazione alla Cercaria cristata del La Valette, ma presenta dimen- 
sioni della metà più piccole. 

Sebbene in quel l’autunno i Molluschi della località si trovassero 
raramente inquinati da Cercarie contenute da nutrici, si riscontra- 
rono con notevole frequenza nei Molluschi stessi Cercarie incisti- 
date. Di tali Cercarie ne vennero anche trovate nel corpo di larve 
acquatiche di Insetti. 

Per l’analogia riscontrata tra la Cercaria crassa Ercolani della 
Paludina tentaculata e le larve trovate incistidate nel corpi di alcuni 
Molluschi e anche tra le stesse Cercarie, dopo un soggiorno nel- 
l’intestino della Rana, col Distomum cynioide della vescica urinaria 
della Rana medesima, nonchè pel fatto, che la stessa Cercaria crassa 
pud mantenersi in vita per due giorni immersa in urina di Rana, 
si pud ragione volmente sospettare, che la detta Cercaria crassa e le 
Cercarie incistidate, rappresentino stadii larvali del Distomum 
cynioide. Per altro l’Ercolani non riesci ad ottenere artificialmente 
l’adattamento delle Cercarie stesse incistidate, nel intestino delle 
Rane (mem. 2, p. 69). 

Il corpo dei Girini delle Rane è prescelto da diverse forme di 
Cercarie per incistidarvisi. Alcune di queste Cercarie, che si incis- 
tidano nella pelle, muoiono quando i Girini compiono la metamor- 
fosi e diventano Rane. Allora muoiono ancora i Distomi agami che 
in grande quantità si trovano nel tubo intestinale dei Girini stessi. Le 
larve di Distomi, incistidate nelle parti interne dei Girini, muoiono 
più tardi e si possono trovare nelle Rane, degenerate e infiltrate di 
sali calcari. Queste furono erroneamente risguardate come specie 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — GIAN BATTISTA ERCOLANI D47 


distinte di Distomi. Talvolta nel peritoneo dei Girini si trovano 
molte Cercarie contenute in cisti : ci, secondo l’Ercolani, non pud 
dipendere da altro che dalio sviluppo erratico di una nutrice. 

Le larve di Distomi incistidate nel corpo dei Girini sono state 
dall’Ercolani distinte in grandi e in piccole. Le prime, a cui sono 
da ascriversi quelle ultimamente indicate, fatte ingerire alle Rane 
ed alle Biscie, mostrano di adattarsi a vivere solo nell’intestino delle 
Biscie, ove forse possono raggiungere il completo sviluppo. 

In seguito all’ingestione delle larve piccole incistidate nel corpo 
dei Girini nelle Rane si pote conoscere come le larve stesse deri- 
vino da più forme di Cercaria. Di una diqueste larve si pote seguire 
lo sviluppo e vedere la sua trasformazione in Distoma clavigerum 
Rud. a corto intestino. Altre larve piccole vennero riconosciute 
derivanti dalla Cercaria armata Steenstrup. Queste si adattano 
incompletamente a vivere nell’ intestino delle Rane e si adattano 
invece completamente nell’ intestino delle Biscie. In queslo le 
dette larve assumono caratteri del Distoma signatum Dujardin. 
L’adattamento si ottiene pure completo e perfetto nell intestino 
de Topi (Mus musculus e decumanus) ove le larve stesse assumono i 
caratteri di una forma nana di Distoma signatum. 

Altro esempio di adattamento all ambiente è dato dalla Cercaria 
echinata, che oltre svilupparsi sotto forma di Distoma echinatum 
nell” intestino di alcuni Palmipedi, pud pure raggiungere il com- 
pleto sviluppo con caratteri morfologici alquanto diversi nell’inte- 
stino del Cane e dei Topi. Nel Cane il Distoma echinato venne 
riconosciuto anche accidentalmente dal Prof. Giovanni Generali (1). 

L’Ercolani ebbe la fortuna di trovare neï dotti biliari del fegato 
di Pecore, derivanti dalla provincia di Ferrara, Distomi lanceolati 
giovanissimi, lunghi appena 1/2 millimetro. In questi Distomi man- 
cavano completamente l’esofago, il bulbo esofageo e le due anse 
intestinali. Unitamente a questi giovanissimi ne trovû altri alquanto 
più sviluppati e adulti. | Distomi lanceolati di un millimetro di 
lunghezza presentano l’intestino visibile, ealeuni accumuli cellulari 
nell’ interno del corpo, accennanti ai primi rudimenti degli organi 
genitali maschili. La forma del corpo nei Distomi più piccoli appare, 
dalle figure date dall” Ercolani, cilindrica e negli altri appiattita. 


(1) Lo Spallanzani, rivista di scienze mediche e naturali, (2), XI. Modena, 
1881, p. 614. 


548 GEMPEMETANA) 


In tutti il parenchima sembra formato da minuti elementi cellu- 
lari. Delle due ventose, quella ventrale è alquanto più grande e si 
trova situata un poco al davanti della metà del corpo. Per questi 
caratteri dei giovanissimi Distomi lanceolati delle Pecore l’ Ercolani 
escluse che la Cercaria cystophora Wagener rappresenti, come 
hanno detto Willemoes-Suhm e Raiïlliet, la larva del Distoma lanceo- 
lato, stante che la detta Cercaria à provveduta di un tubo digerente 
bene sviluppato, che manca nei detti giovanissimi Distomi. 

E’ vero rincrescimento che ora provo, rileggendo queste memorie 
dell Ercolani, di non avere ancora ripreso lo studio iniziato venti 
anni or sono, « Sulle Cercarie nei Molluschi in rapporto colla pre- 
senza del Distoma epatico e del Distoma lanceolato nel fegato dei 
Ruminanti domestici », già citato, poichè molto probabilmente, a 
mio credere, in quello studio abbi ad imbattermi nella vera Larva 
del Distoma lanceolato. Studiando le larve di trematodi contenute 
nel corpo di Molluschi di un prato recinto, in cui pascolavano 
pecore affette da distomatosi epatica per Fasciola epatica e per 
Dicrocoelio lanceolato trovai nelle Helix carthusiana Cercarie à bre- 
vissima coda contenute in Sporocisti tubulari ramose già descritte 
‘ dall’ Ercolani; nelle Helix nemoralis trovai Cercarie somiglanti alle 
prime, ma colla brevissima coda non distinta per un solco ben 
netto dal resto del corpo e contenute in sporocisti in forma di tubi 
varicosi e poco ramificati, pur esse già descritte dal l’Ercolani, e 
nel l’Helix carthusiana ancora una forma di Cercaria affatto diversa 
dalle precedenti, la quale anche attualmente è da me ritenuta rap- 
presentare la larve del Distoma o Dicrocoelio lanceolato. La sporo- 
cisti che dà sviluppo a questa Cercaria ha forma tubulare semplice 
e parete lievemente infiltrata da granuli di pigmento giallo. Il 
corpo della Cercaria si presenta ovoide o cilindrico a seconda dello 
stato di contrazione e di rilassamento in cui si trova e percid la 
sua lunghezza varia da 030 à Omm4ÿ e porta nella parte poste- 
riore una lunga appendice caudale esillissima nella sua estremità. 
La ventosa boccale è situata presso al margine anteriore della 
superficie ventrale del corpo (subterminale) ed è provveduta di un 
dardo chitinoso aderente alla parte superiore dell'orifizio. La ven- 
tosa ventrale è situata alquanto anteriormente alla metà della 
superficie ventrale del corpo. Manca ogni traccia di tubo intestinale 
Ai lati dell’orifizio della ventosa anteriore terminano due fasci di 


NOTICES BIOGRAPHIQUES. — GIAN BATTISTA ERCOLANI 049 


esili fibrille, uno per lato. Queste fibrille sembrano avere origine 
da elementi piriformi situati in mezzo al parenchima del corpo. 
Nella parte posteriore del corpo si trova una cavità escretoria 
a pareti distinte, di forma tubulare. Il parenchima del corpo è 
formato da elementi cellulari distinti. 

Ricordo che a qualche Elmintologo parvé poco probahile che la 
Cercaria da me descritta rappresentasse la larva del Distoma lan- 
ceolato, perchè l’embrione contenuto nelle uova di questo Distoma 
essendo munito di ciglia vibratili, deve ritenersi destinato a tro- 
vare ospitalità in un Mollusco acquatico, anzicchè in uno terrestre. 
Questa argomentazione perd a me non pare valida, perchè non è 
stato ancora dimostrato, che gli embrioni da cui derivano le nutrici 
delle Cercarie dei Molluschi terrestri siano sprovvisti di ciglia vibra- 
tili e perchè alle ciglia vibratili stesse, per potere funzionare, non 
occorre una grande massa di acqua, e forse puû. bastare quella 
tenue quantità che talvolta si condensa alle superficie del terreno 
e che costituisce la rugiada. Cid che realmente manca per poter 
ritenere la Cercaria lungo-caudata dell’Helix carthusiana larva del 
Distoma lanceolato è la prova sperimentale. 


L’Ercolani si domanda nella seconda memoria, se molte specie di 
Trematodi rarissime volte osservate dopo lunghissimi intervalli, ora 
in una località ora in un’altra, od anche osservate discretamente 
numerosh in una annata e poi non più viste per una lunghissima 
serie di anni, non rappresentassero, anzicchè vere specie ben deter- 
mipate, esempi di adattamento accidentale di larve di Trematodi 
destinate normalmente a compiere il loro sviluppo in altri ospiti e 
con Îorme diverse. Basandosi quindi sulle sue osservazioni ed 
esperienze l’Ercolani si mostrô molto propenso ad ammettere 
questa ipotesi. 

Ésempio di incompleto adattamento sarebbe poi dato da certi 
Distomi indicati generalmente come rappresentanti di specie 
distincte, nei quali si trovano gli organi genitali assai diffettosi, 
ossia macanti di alcune parti essenziali, quali sarebbero le ovaie 
0 i testicoli. Ercolani perd non crede di potere affermare ciù in 
riguardo al Distoma variegatum del polmone delle Rane da lui 
conirontato col Distoma cilindratum, avente pur sede nel polmone 
delle Rane. Per quanto il Distoma variegatum differisca dal cilin- 
dratum per avere le aperture degli organi genitali in corrispon- 


550 NOTICES BIOGRAPHIQUES. — GIAN BATTISTA ERCOLANI 


denza del bulbo faringeo, anzicchè superiormente al margine della 
ventosa ventrale, e manchi completamente di pene, non si puù 
ritenere la sua organizzazione difettosa, perchè gli organi sessuali 
maschili e femminili essenziali vi sono sviluppatissimi e perchè 
possiede un canale eiaculatore il quale, sboccando molto vicino 
all’apertura dell’ovidotto, rende superfluo il pene. 
#4 

Con quanto sono venuto esponendo spero di essere riescito a 
mostrare il grande amore che l’Ercolani portd per lo studio della 
parasitologia animale e vegetale. Anche in questo campo ebbe a 
fare notevoli conquiste alla scienza. Vi fu chi pensù essere stata 
talvolta in Lui accessiva la sollecitudine nel procedere, in base 
alle proprie osservazioni di fatto ad argomentazioni di ordine gene- 
rale e rilevù ancora in alcuni suoi lavori una certa tendenza a 
forzare la portata dei fatti osservati. Da noi perd quanti siamo in 
Italia, che lo abbiamo avuto per Maestro, non sentiamo per Lui 
che ammirazione e venerazione, perchè, pur potendo prevalersi 
dell’autorità grandissima che godeva fra i discepoli, per Îare 
accettare le sue opinioni, insistentemente ci raccomandava di non 
ammettere per vero ciù che insegnava, se non dopo un rigoroso 
esame critico, e diceva : Non ho la pretesa che voi accettiate per 
vero quanto io dico, mi basta che teniate per fermo che quanto 
dico, 10 lo penso e lo credo. 

Se le forze non mi verranno meno al grave compito spero in 
altri miei scritti di riescire in seguito a dimostrare quanto l’Erco- 
lani fece anche in altri campi delle scienze biologiche. 


TRANSCRIPTION DE L'AUTOGRAPHE CI-DESSUS. 


Bologna, 21 aprile 1876. 
Chiarissimo Signor Professore 


Ho esaminato l’unghia umana che la S. V. mi favore, ma il resultato 
mi pare molto scarso. Il tessuto corneo ungueale si mostra alterato 
perché le cellule cornee sono gonfie e spesso presentano il nucleo, il che 
a parer mio vuol dire che il derma sotto-ungueale è alterato se abnorme 
è il suo elaborato. Ad onta che l’unghia sia molto sottile, pure il piano 
che poggia sul letto è scabro ed irregolare. Non ho trovato traccia di 
Epifiti, solo che alla radice vi rinvenai molti Micrococchi, ma questi 
minimi esseri si trovano in tutte le sostanze organiche in dissoluzione. 


Suo devotissimo 
ERCOLANI. 


DÉCLARATION 


D'UR OT: 


ConcerNaNT les Chirurgiens qui s'embarquent [ur les Navires 
Marchands, & la vifite du Coffre de Chirurgie. 


Donnée à Verfailles le quinze Novembre 1767. 


Regifirée en Parlement le premier Décembre 1767. 


OUIS, par la grace de Dieu, Roi de France & de Navarre : 
A tous ceux que ces préfentes Lettres verront ; SALUT. 
Nous avons été informé que, nonobftant ce qui eft 
porté par l’Ordonnance de la Marine du mois d’Août 
1681, Titre du Chirurgien, Article premier, qui veut 
que dans chaque Navire, même dans les Navires pêcheurs 
faifant voyage de long cours, il y ait un ou deux 
Chirurgiens, eu égard à la qualité des voyages & au 
nombre des perfonnes ; & que, par un abus de ce qui eft prefcrit par les Articles 
VII & VIII du Réglement du ; Juin 1717, où il eft dit, que les Bâtimens 
qui auront vingt hommes & au-deflus, feront obligés de prendre un Chirur- 
gien pour toute navigation qui ne fera pas cabotage ; & que pour ce qui eft des 
Vaiffleaux deftinés pour des voyages de long cours, même pour les pêches, il 
y aura toujours un ou deux Chirurgiens, eu égard à la qualité du voyage & au 
nombre d’Equipage, enforte qu’il y en ait toujours un au moins pour cinquante 
hommes, & deux lorfque l’Equipage excédera le nombre de cinquante hommes : 
certains Armateurs cherchent à éluder l’effet des difpolitions portées par lefdits 
Articles VII & VIII dudit Réglement, et affeétent de ne compofer l’Equipage 
de leurs Navires que de dix-neuf hommes pour fe dispenser de prendre un 
Chirurgien, ce qui expofe les Officiers & Equipages defdits Navires à périr 
faute de {ecours lorfqu ils sont bleffés, ou qu’ils tombent malades; et que d’autres, 
pour ne donner que de foibles gages aux Sujets qui font embarqués en qualité de 
Chirurgiens lorfqu'ils font forcés d’en prendre, choïfiffent des gens fans expérience 


532 DÉCLARATION DU ROI 


& fans capacité, qui prennent la qualité de Chirurgiens fans avoir été examinés & 
trouvés capables par les Chirurgiens Jurés de l’Amirauté du Port où iis s’embar- 
quent; que même il fe paffe à ce sujet des abus réfultans de la facilité qu’on a 
dans quelques Sieges de l’'Amirauté à admettre pour embarquer des Sujets qui 
ont été refufés dans d’autres, comme n’ayant pas été trouvés fuffisamment capables, 
ce qui expofe également les Officiers & Equipages defdits Navires à périr par 
V’impéritie des Chirurgiens qui y font embarqués ; & Nous avons auffi été informé 
que dans quelques Ports de notre Royaume il s’eft élevé des difficultés par rapport 
aux Sujets qui fe deftinent à embarquer en qualité de Chirurgiens, & auxquels, 
quoique inftruits de leur profeflion, on voudroit donner l’exclufion pour lefdits 
embarquements, fur le défaut d’apprentiffage par eux fait chez des Chirurgiens, 
Membres de Communautés, & fur ce qu’ils ont été feulement inftruits chez des 
Chirurgiens qui ne font pas Corps de Communauté étant réfidans dans des Villes 
ou Ports de mer où il n’y a point de Communauté, ce qui eft contraire aux difpo- 
fitions de ladite Ordonnance du mois d'Août 1681, & à celles de notredit Régle- 
ment du $ Juin 1717, qui ne contiennent point cette exclufion, & ce qui feroit 
encore préjudiciable au bien de la navigation, qui exige que dans tous les Ports de 
mer il foit formé un nombre de Chirurgiens fuffifant pour en pourvoir tous les 
Navires dans le cas d’en embarquer : pourquoi Nous avons réfolu d’y pourvoir & 
d'expliquer plus particulierement nos intentions. À CES CAUSES, & autres à ce Nous 
mouvant, de l’avis de notre Confeil, & de notre certaine fcience, pleine puiffance 
& autorité Royale, Nous, en expliquant & interprétant, en tant que befoin eft ou 
feroit, ce qui eft porté à cet égard par ladite Ordonnance du mois d’Août 1681, 
& par notredit Réglement du 5 Juin 1717, & y ajoutant, avons dit, déclaré & 
ordonné, difons, déclarons & ordonnons, voulons & Nous plaît ce qui fuit : 


ARTICLE PREMIER. 


Daxs tous les Navires deftinés aux voyages de long cours, foit qu’ils foient 
armés en marchandifes, ou pour la pêche, & pour quelque deftination qu'ils 
foient expédiés, autre que pour la navigation connue pour être de grand ou petit 
cabotage, il y aura toujours un Chirurgien, quoique l’Equipage, indépendamment 
des Paffagers, foit au-deffous de vingt hommes. Défendons aux Officiers des 
Sieges d’Amirauté, fous peine d’interdiction, d’expédier aucun Bâtiment pour les 
voyages ci-deflus défignés, qu’il n’y ait un Chirurgien, & qu’il n’y en ait deux 
quand l’Equipage excédera le nombre de cinquante hommes ; leur défendons 
pareillement d’expédier aucun Bâtiment deftiné pour le grand cabotage, qu’il n'y 
ait un Chirurgien lorfque l’Equipage fera de vingt hommes. 


Te 


DÉFENDONS aux Commiflaires de la Marine et des Clafles, & autres Officiers 
chargés du détail des Claffes, de délivrer aucun rôle d'équipage pour les Navires 
deftinés à faire les voyages défignés dans l'Article précédent, qu'ils n’y ayent 
compris un ou deux Chirurgiens fuivant le nombre de l’équipage, conformément 
aus difpofitions portées par ledit Article, 


DÉCLARATION DU ROI 553 


III. 


ENJorGnoxs aux Officiers des Sieges d’Amirauté, de ne laïffer embarquer aucun 
Chirurgien pour en faire les fonctions fur un Navire, qu’il n’ait fait un appren- 
tiffage, ce qu'il sera tenu de juftifier en repréfentant fon Brevet ou Contrat 

ge; q J P 
d’apprentiflage, & qu'il n’ait été examiné, reçu & reconnu capable par les Chirur- 

PP £ q ç P P 
 giens de l’Amirauté du lieu de l’armement & du départ du Navire, qui en 
donneront leurs atteftations, lefquelles feront enreziftrées au Greffe de l’Amirauté. 

» lCIq 8 


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SERONT admis à l’examen ceux qui juftifieront de leur apprentiffage chez tous 
Chirurgiens-Jurés, à qui il fera libre en conféquence d’avoir des Eleves pour la 
Navigation, & en tel nombre qu’ils pourront en inftruire, &'ce nonobftant tous 
Statuts, Réglemens ou ufages à ce contraires, auxquels Nous avons à cet effet 
dérogé & dérogeons en tant que befoin eft ou feroit ; entendons au furplus que 
ledit apprentiflage ne puifle fervi: auxdits Eleves, que pour pouvoir s’embarquer 
feulement lorfqu’il n'aura pas été fait conformément aux regles établies pour 
pouvoir exercer la profeffion de Chirurgien, dans les lieux où lefdits Eleves 
voudroient fe fixer & demeurer. 

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VouLons auffi que ceux qui, à défaut de rapporter un Brevet ou contrat 
d’apprentiffage chez un Maître Chirurgien, juftifieront qu'ils ont appris & exercé 
la Chirurgie pendant deux ans dans les Hôpitaux de la Marine, ou dans les 
Hôpitaux Militaires & à la fuite de nos Armées, foient admis à l'examen, & ils 
rapporteront à cet effet un Certificat figné du Chirurgien-Major fous lequel ils 
auront travaillé, qui conftatera la durée de leurs fervices, & la maniere dont ils fe 
feront comportés; & ledit Certificat fera vifé, par rapport à ceux qui auront 
travaillé dans un Hôpital de la Marine, par le Commillaire de la Marine ayant 
l’infpection dudit Hôpital, & par l’Intendant, ou par l’Ordonnateur ; & par rapport 
aux autres, ledit Certificat {era vifé par le Commiifaire départi dans la Province, 
ou par le Commiffaire des Guerres chargé de Ia Police de l'Hôpital. 


VI 


SERONT également admis à l'examen, ceux qui après avoir appris & exercé la 
Chirurgie pendant deux ans, foit dans les Hôpitaux des lieux dans lefquels ils 
voudront s’embarquer, foit dans les Hôpitaux de la Ville de Paris, rapporteront 
les Certificats qui conftateront la durée de leurs fervices pendant ledit temps, 
lefdits Certificats fignés du Chirurgien-Major de l'Hôpital dans lequel ils auront 
travaillé, & vifés de deux Adminiftrateurs dudit Hôpital. 


VIN 


ET à l’égard de ceux qui auront travaillé pendant le même efpace de tems dans 
les Hôpitaux des Villes du Royaume, autres que les lieux défignés dans les articles 


33% DÉCLARATION DU ROI 


précédens, ils feront auffi admis à l'examen pour s’embarquer, en rapportant de 
femblables Certificats fignés du Chirurgien chargé de l'Hôpital dans lequel ils 
auront travaillé, lefdits Certificats vifés. par un ou deux Adminiftrateurs dudit 
Hôpital, & légalifés par le Commiffaire départi dans la Province. 


VIII. 


Aucun Chirurgien, autre que ceux pourvus de Commiffions de l'Amiral, ne 
pourra donner les atteftations mentionnées dans l'Article IIT de la prefente Décla- 
ration, fous peine de nullité, & de trois cens livre d’amende, fi ce n’eft en cas de 
mort, d’abfence, de maladie, ou autre caufe légitime de récufation des Chirurgiens 
nommés par l’Amiral, auquel ças le Juge de l’Amirauté en pourra nommer d'office. 


IX. 


Le Chirurgien qui aura été reçu dans une autre Amirauté que celle du lieu où 
fe fera l'armement du Navire fur lequel il voudra s’embarquer, n’y fera admis 
qu’après avoir été examiné & reconnu capable par les Chirurgiens-Jurés de l’Amirauté 
du lieu de l’armement, dont il produira un certificat qui lui fera délivré gratis par 
lefdits Chirurgiens-Jurés, auxquels il eft enjoint de s’acquitter exactement de leur 
devoir, à peine d'amende arbitraire & de révocation de leur Commiffion. 


X. 


Pour l’examen prefcrit par l'Article précédent, lefdits Chirurgiens-Jurés ne 
pourront recevoir aucunes rétributions, fous quelque prétexte que ce puiffe être, 
à peine de reftitution du quadruple & de cent livres d'amende. 


XI. 


Tour Chirurgien embarqué fur un Bâtiment Marchand tiendra exactement un 
Livre journal fur lequel il écrira toutes les maladies qu’il aura traitées dans le cours 
du voyage, & les remedes qu’il aura adminiftrés, & ce à peine de ne pouvoir 
jamais fervir en ladite qualité fur lefdits Bâtimens Marchands ; & fera ledit Journal 
figné du Capitaine, & remis à l’arrivée du Navire en France aux Chirurgiens-Jurés 
de l’Amirauté du lieu du défarmement, qui certifieront au bas l’examen qu’ils en 
auront fait, & ce qu’ils en penfent, fans pouvoir, pour raïfon dudit examen, 
prendre aucune rétribution, à peine d'amende arbitraire & de révocation de leur 
commiffion; ledit Chirurgien fera tenu auffi de retirer du Capitaine un certificat de 
la conduite qu’il aura tenue pendant le voyage. 


XII 


Au retour de chaque voyage, le Chirurgien fera tenu de travailler dans les 
Hôpitaux, foit du lieu du défarmement ou de fa refidence, & obligé, lors d'un 
nouvel embarquement, de rapporter des certificats du tems qu’il y aura travaillé, 
aux Chirurgiens de l'Amirauté du lieu où il voudra s’embarquer, avec le Journal 
& le Certificat du Capitaine mentionnés dans l'Article précédent, faute de quoi il 


DÉCLARATION DU ROI 555 


ne pourra y être admis qu’après avoir fubi de nouveau l’examen defdits Chirur- 
giens de l’Amirauté, & fera même exclu de la «conçcurrense pour ce nouvel 
embarquement, & celui qui fur l'atteftation des Chirurgiens-Examinateurs du lieu 
de l'armement wiendroït d'être jugé capable, lui feroit préféré. 


XIII. 


Le coffre de médicimens & d’inftrumens de Chirurgie fera vifité & examiné 
conformément aux Articles IV & V de l’Ordonnance de 1681, Titre du Chirurgien, 
trois jours avant le depart du Navire, par un des Chirurgiens & un des Apothi- 
caires nommés par l’Amiral, & à leur défaut, par ceux qui feront nommés d’office 
par les Officiers de l’Amirauté, & moyennant la rétribution attribuée par l'Article 
VI dudit Régiement du 5 Juin 1717, auxdits Chirurgiens & Apothicaires, lefquels 
en délivreront leurs Certificats, & feront lefdits Certificats dépofés au Greffe de 
l’Amirauté du lieu de l’armement. 


XALVE 


Pour prévenir le changement des médicamens & inftrumens de Chirurgie, 
après que ledit coffre de Chirurgie aura été vifité & approuvé dans la forme 
ci-deflus prefcrite, il fera dépofé au Greffe de l’Amirauté pour n’en fortir qu’au 
moment de l’embarquement du Capitaine, auquel, à cette fin, ledit coffre fera 
remis par le Greffier avec fa clef, pour enfuite le confier au Chirurgien, lorfqu'il 
fera rendu à bord ; défendons de defcendre ledit coffre à terre, ni d’en changer les 
drogues & inftrumens, à peine de trois cens livres d'amende folidaire contre 
l'Armateur, le Chirurgien & Capitaine. 


X V. 


VouLoxs au furplus que l’Ordonnance de 1681, enfemble le Réglement du 
s Juin 1717, foient obfervés & exécutés fuivant leur forme & teneur en tout ce 
qui n’y eft point dérogé par la préfente Déclaration. SI DONNONS EN MANDEMENT 
à nos amés & féaux Confeillers, les Gens tenans notre Cour de Parlement à 
Paris, que ces Préfentes ils faffent lire, publier & regiftrer, & le contenu en icelles 
garder & obferver felon leur forme & teneur, nonobftant tous Edits, Déclarations, 
Arrêts, Ordonnances, Réglemens, & autres chofes à ce çontraires, auxquels Nous 
avons dérogé & dérogeons par cefdites préfentes. Voulons qu’aux copies colla- 
tionnées par l’un de nos amés & féaux Confeillers-Secrétaires, foi foit ajoutée 
comme à l'original : Car tel eft notre plaifir : En témoin de quoi Nous avons 
fait mettre notre fcel à cefdites Préfentes. DONNÉ à Verfailles le quinzième jour 
du mois de Novembre, l’an de grace mil fept cent foixante-fept, & de notre Regne 
le cinquante-troifième. Signé, LOUIS. Et plus bas : Par le Roi, Cnorseurz, Duc 
DE PRASLIN. Et fcellée du grand Sceau de cire jaune. 


Regiftrée, oui, ce requérant le Procureur Général du Roi, pour être exécutée felon fa 
forme & teneur, & Copies collationnées envoyées aux Sieges des Amirautés du Reflort, 
pour y être lue, publiée & regiftrée. Enjoint aux Subftituts du Procureur Général du 


536 DÉCLARATION DU ROI 


Roi d'y tenir la main, & d'en certifier la Cour dans le mois, fuivant l’Arrêt de ce jour. 
A Paris en Parlement, les Grand'Chambre & Tournelle affemblées, le premier Décembre 
mil fept cent soifante-fept. 


Signé, YSABEAU. 


L 
À PARIS, chez P. G. Simon, Imprimeur du Parlement, rue de la Harpe, 
à l’Hercule, 1767. 


Le document qui précède montre que, dès août 1681, dans son Ordon- 
nance de la marine, CoLBERT s'était préoccupé d'assurer des soins médicaux 
aux marins et pêcheurs du large; ce n’est donc pas, comme on le croit 
généralement, l'ordonnance royale du 4 août 1819 qui a institué le service 
médical à bord des bateaux marchands et pêcheurs. A ce titre, le document 
ci-dessus méritait d'être tiré de l’oubli. 


Par une curieuse coïncidence, au moment où nous le faisions réimprimer 
le D' Mac-Auzirre publiait lui-même (1) le règlement du 8 juin 1717, 
auquel la Déclaration ci-dessus fait allusion. Deux ou trois jours plus 
tard, le 19 février, la Société française d'histoire de la médecine tenait sa 
première séance et entendait lecture d’un curieux travail du Professeur 
Hamy, Membre de l'Institut, sur les débuts de la médecine navale en 
France (2). 


(1) Archives de médecine navale, LXXVII, p. 68, 1902. 

(2) E.-T. Hamy, Les blessés de Béveziers. Notes pour servir à l’histoire des débuts 
de la médecine navale en France. France médicale, XLIX, p. 57, 1902; cf. p. 65 
et 70. x 


NOTES ET INFORMATIONS 


Troubles pathologiques produits par les Oxyures. — Le praticien 
rencontre à chaque pas, dans sa clientèle, des malades porteurs d'Oxyures 
vermiculaires. Souvent il est embarrassé dans son diagnostic, parce que 
la parasitologie, trop négligée jusqu'aujourd'hui, n’accorde pas à ce genre 
d'affection toute l'importance qu'elle comporte. Les classiques, en effet, 
après avoir signalé le prurit vespéral, conseillent d'avoir recours au 
microscope pour établir le diagnostic. Ce procédé est certainement infail- 
lible, mais il a Le défaut de n'être pas à la portée de tous. 

Il serait utile que chacun publiät les symptômes cliniques qu'il a 
observés et au bout de très peu de temps il serait aussi facile de faire un 
diagnostic sans examiner le Nématode qu'il est facile de diagnostiquer le 
paludisme sans examiner le sang. C'est cette raison qui m'a déterminé à 
publier le cas suivant, observé chez un adulte qui a pu me donner des 
renseignements impossibles à obtenir des enfants qui sont le plus souvent 
atteints. 

Il s’agit d’une femme de 32 ans, couturière, qui fut toujours très bien 
portante jusqu'en 1895. A cette époque, elle ressent de fortes douleurs 
abdominales, en même temps qu'elle constate dans ses selles la présence 
de petits Vers blancs qui sont des Oxyures vermiculaires. 

Chez cette malade, dont les selles sont normales, les digestions sont 
fort bonnes et jamais il n’y a eu de perte de l'appétit. Pas de gaz intestinaux 
ni de constipation. Depuis deux ans, les Vers qui sortaient de l'intestin 
très régulièrement le soir, à la suite d'une crise de prurit anal, sortent 
également le jour, un ou deux à la fois, jamais plus. Ils sortent irrégulière- 
ment, tantôt à 2 ou 3 jours, tantôt à 7 ou 8 jours d'intervalle, avec un 
certain temps de rémission pouvant atteindre jusqu'à un mois. 

L'anus n’est pas douloureux, mais il y a des démangeaisons extrême- 
ment intenses qui finissent par déterminer un spasme douloureux, surtout 
au moment de l'expulsion. Ces douleurs et ces démangeaisons ne s’aggra- 
vent pas au moment de la défécation. Les troubles digestifs sont très 
nets. Le ventre est très douloureux, surtout à gauche, mais seulement par 
intermittence. Les douleurs ont été Si lortes, à un certain moment, que la 
patiente a consulté un médecin, croyant être atteinte d'une affection 
génitale dans la région ovarienne. 

Ces phénomènes abdominaux atteignent leur maximum au moment de 
l'expulsion. IIS sont séparés par des temps assez longs de rémission 
absolue, pendant lesquels la malade constate que des Vers sortent de son 
anus à Son insu, car aucun symptôme, douloureux ou non, ne se présente 
à Ce moment. 

Outre la douleur, la malade accuse des nausées, des vomituritions, en 
même temps que du dégoût pour tel ou tel aliment. Ce dégoût nest pas 
constant. Tel aliment qui plaisait hier déplait aujourd’hui et inversement. 
L'appétit est extrêmement capricieux, quels que soient la température ou 


598 NOTES ET INFORMATIONS 


l’état météorologique de la journée. Au début de l'affection, la patiente n’a 
jamais observé d'urticaire, mais, depuis deux mois, ce symptôme s’est 
manifesté avec une telle intensité qu'elle a plusieurs fois consulté, croyant 
avoir la gale. C'est même une de ces crises d'urticaire qui l’a amenée à 
mon cabinet. 

C'est à Lisbonne, qu'elle habitait depuis 1890, qu'elle a contracté son 
affection. Là bas, elle vivait à la mode française, mangeant beaucoup de 
bifteacks saignants qu'elle rend responsables de son infestation, bien qu'il 
faille évidemment soupçonner l’eau qu'elle buvait. L'eau dont elle faisait 
usage était, en eflet, conservée dans des citernes en ciment et, fait à 
noter, lorsqu'on l’abandonnait pendant deux jours, on voyait pulluler au 
fond de la carafe un grand nombre de petits Vers blancs semblables à 
ceux qu'elle me présentait. Ces Vers blanes étaient accompagnés d'autres 
petits Vers noirâtres que je crois être des larves de Moustiques. 

« Ces petits Vers blancs, dit-elle, piquent comme des aiguilles lorsqu'on 
les met dans le creux de la main. » 

Outre les nombreux troubles neurasthéniformes qu'elle présente, la 
malade, qui a une tendance naturelle à la Iypémanie, présente un énerve- 
ment considérable. Il lui est impossible de rester en place; il lui faut aller 
et venir. Elle a beaucoup maigri et met sur le compte du climat portugais 
sa perte de poids. Les bouffées de chaleur, absentes au début, sont 
aujourd'hui la règle. Il ne se passe pas de jours sans qu'elle ait trois ou 
quatre crises. Elle est prise de bourdonnements d'oreilles et de tourne- 
ment de têtes, qu'elle signale comme signes précurseurs constants de 
l'expulsion des Oxyures. En effet, ces symptômes débutent deux ou trois 
jours avant l'expulsion et cessent à ce moment. 

La vue, l’ouie et l’odorat ne présentent rien d'anormal. 

Les règles qui, pendant les deux premières années de l'affection, avaient 
alternativement un mois d'avance et un mois normal, sont depuis deux 
ans régulièrement en avance d’une dizaine de jours, de sorte qu'elles ont 
lieu 18 fois par an. Elles sont douloureuses et abondantes. La douleur 
persiste deux ou trois jours après la cessation des règles. Jamais de pertes 
blanches. Ces douleurs, qui occupent tout le petit bassin, ne doivent pas 
être confondues avec celles qui s'irradient autour de l'anus et qui sont 
produites par la présence des Oxyures. 

L'examen gynécologique m'a permis de constater l'absence de toute 
affection pathologique dans la zone génitale. 

La marge de l'anus ne présente ni rougeur ni excoriations. Le toucher 
rectal détermine du spasme et non pas de la douleur. 

Telle est, en quelques lignes, l'observation clinique qu'il m'a été permis 
de recueillir. Chez deux petits garçons de 8 et 10 ans, dont j'ai vu les 
Oxyures, j'ai noté des troubles gastro-intestinaux et nerveux analogues à 
ceux que je viens de citer. D' V, THÉBAULT. 


OUVRAGES REÇUS 


Tous les ouvrages reçus sont annoncés. 


Généralités 


M. Lüe, Auszüge aus Briefen K. A. Rudolphis an J. G. Bremser, zur Ergän- 
. zung der in Tome IIL n° 4 erschienenen Biographie Rudolphïis verôfientlicht. 
Archives de Parasitologie, IV, p. 550-562, 1901. 

M. Lüne, Notices biographiques. — XI. Johannes Müller (1801-1858). Archives 
de Parasitologie, N, p. 95-117, 1902. 

A. Looss, Zur Sammel- und Conservierungstechnik von Helminthen. Zoologis- 
cher Anseiger, XXIV, p. 302-304, 309-318, 1901. 

B. Sizva, Agostino Basst, 1713-1856. Lodi, in-8° de 56 p., 1901. 

C.-W. Srices, The use and abuse of zoological names by Physicians. Philadelphia 
medical Journal, in-8° de 5 p., 22 déc. 1900. 


Sporozoaires 


M. Lüne, Ergebnisse der neueren Sporozoenforschung. lena, G. Fischer, in-8& 
de IV-100 p., 1900. 
. G.-H.-F. Nurrazc and A.-E. Sarpcey, Studies in relation to malaria, — II. The 
structure and biology of Anopheles (Anopheles maculipennis). Journal of 
hygiene, II, p. 59-84, Cambridge, 1902. 


Trématodes 


Ch. Frrker, De la pseudo-dysenterie à Bilharzia observée au Congo. Bull, de 
l’Acad. royale de méd. de Belgique, in-8 de 23 p., 26 juin 1897. 

A. Looss, Ueber die Fasciolidengenera Stephanochasmus, Acanthochasmus und 
einige andere. Centralblatt fur Bakteriologie, XXIX, p. 595-606, 628-634, 654-661, 
1901. 

A. Looss, Notizen zur Helminthologie Egyptens. — IV. Ueber Trematoden aus 
Seeschildkrôten der egyptischen Küsten. Centralblatt für Bakteriologie, XXX, 
p 555-569, 618-625, 1901. SE 

A. RAILLIET, Trématodes hépatiques des Oiseaux. C.-R. de la Soc. de biologie, 
in-8° de 4 p., 10 mars 1900. 

Th. SsINiTziN, Eïnige Beobachtungen über die Entwicklungsgeschichte von 
Distomuin folium Olf. Zoologischer Anzeiger, XXIV, p. 689-69%, 1901. 

C.-W. Srizes, Notes on Parasites. — 53. Echinoslomuin bursicola Looss and 
ÆE. cloacinum Braun, from a nomenclatural standpoint. Science, (2), XIII, p. 593- 
594, 1901. 

Nématodes 


Von Lisrow, Atractis cruciata und Oxyuris monhystera.zwei neue Nematoden 
aus Metopoceros cornutus. Centralblatt für Bakteriol., XXXI, p. 28-32, 1902. 

A. Looss, Ueber das Eindringen der Ankylostomalarven in die menschliche 
Haut. Centralblait fur Bakteriologie, XXIX, p. 733-739, 1901. 


560 OUVRAGES REÇUS 


A. RarzriEr, Observations sur les Uncinaires des Canidés et des Félidés, 
Archives de Parasitologie, II, p. 82-95, 1900. 

A. Raizier, Observations sur quelques Sclérostomiens des Ruminants. Archives 
de Parasitologie, TI, p. 102-107, 1900. 

A. Raïzzier, Mode de propagation des Syngames. C.-R. de la Soc. de biologie, 
in-8° de 4 p., 23 février 1901. 

A. RaAïLLIET, Sur quelques Sclérostomiens parasites des Ruminants et des 
Porcins. C.-R. de la Soc. de biologie, in-8° de 7 p., 1° février 1902. 

C.-W. STices, Treatment for Roundworms in Sheep, Goats and Cattle. Bureau 
of animal industry, Washington, in-8° de 8 p., july, 24, 1901. 

C.-W. Srices and A. Hassazz, Trichinosis in Germany. Bureau of animal 
industry, Washington, Bulletin n° 30, in-8v de 211 p., 1901. 


Arthropodes 


A. Hassazz, Note on the Chicken Tick (47gas americanus). Bureau of animal 
industry, Washington, p. 495-500, 1901. 

C.-W. Srices, Insects as disseminators of disease. Virginia medical semi- 
monthly, VI, p. 53-58, 1901. 

C.-W. Srires, Notes on Parasites. — 55. À pupa-like stage in the development 
of the spinose ear Tick (Ornithodoros Megnini) of Cattle. — 56. Boophilus 
australis present in Cuba, Porto-Rico, Venezuela and India. — 57. À new host for 
Strongylus contortus and Cysticercus tenuicollis. Bureau of animal industry, 
Circular n° 3%, Washington, in-8’ de 4 p., 26 march 1901. 


Bactériologie 


S.-A. Popre, Ueber die Mäuseplage im Gebiet zwischen Ems und Elbe und ihre 
Verhinderung. Verein für Naturkunde an der Unterweser, Bremerhaven, in-80 
de 67 p., 1902. re 

D.-E. Sazmon, The tuberculin test of imported Cattle. Bureau of animal 
industry, Bulletin n° 32, Washington, p. 8-22, 1901. 

E.- A. DE SCHWEINITZ and E.-C. ScHROEDER, Preliminary notes on the virulence 
of the bovine tuberculosis Bacillus for Monkeys and the effect of tuberculins made 
from tuberculosis Bacilli derived from different Animals. American Medicine, 
in-8° de 4 p., january 4, 1902. 

R. Teursca, Les écueils du traitement hygiénique et de l’éducation prophylac- 
tique publique dans la tuberculose pulmonaire. Sociéte médico- cHrurgiate de 
Paris, in-8° de 23 p., 25 nov. 1901. 

R. Teursca, Essai de prophylaxie des maladies vénériennes. Revue de médecine 
légale et de jurisprudence médicale, Paris, in-8° de 12 p., nov. 1901. 


Le Gérant, F. R. DE RUDEVAL. 


LILLE. — inp. LE BIGOT Frères 


Eli 3 VIENT. DE PARAITRE À 
à LL Société d'Éditions scientifiques et littéraires 
ei (OC MR R | de RUDEVAL et . 


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PRÉ ee. 


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PARASITOLOGIE ANIMALE 


À PAR 
IE D° IX. INEVEE- I EMINMNMTERE 


Fee au Laboratoire de Parasitologie de la Faculté de médecine de Paris, 


PSE 


e Avec 801 figures dans le texte s 


Er UNE PRÉFAGE PAR LE PROFESSEUR R. BLANCHARD 


\ MÉRbre de l'Académie de/ médecine. 


ë Un volume in-18 grand jésus de 111-212 pages cartonné. Prix : 8 francs. 
) À = * \ \ k Î 
* \ \ 


; \ 1e 
des U : | 


Il est reu de sciences | qui, aient fait, ces s dernières années, des 

| progrès plus rapidesque la Bacteriologie et la Parasitologie. Com- 
bien de maladies, dont on ignorait hier encore l’étiologie, ‘ont été 
reconnues avoir pour cause des parasites végétaux ou animaux. 
_Laissant de côté les parasiles végétaux, qui ont fait l'objet de nom- 
. breux ouvrages, l'auteur s’est borné : à l étude des parasites animaux, 


insistant surtout sur les découvertes récentes qui viennent de 
_ -’ transformer complètement nos Connaissances sur certaines mala- 


dies parasitaires, telles que le paludisme et la filariose. 
C’est dans le but de feciliter ces études aux étudiants et aux 

.. médecins, que M. le D' Neveu-Lemaire a écrit ce Précis de 
He Parasitologie animale. «Il y résume, dit M. le Professeur 
. BLANCHARD dans sa DHÉTAGEe non seulement les ouvrages classiques 

| de parasitologie et de zoologie médicale, mais aussi les questions 
plus nouvelles qu’il m'a entendu exposer à mon cours et dont nous 


je me plais à rendre hommage. Sous un petit format et dans un 

- nombre de pages très Fectreint les étudiants et les médecins Y 
trouveront un résumé fidèle des notions les plus classiques et des 
découvertes les plus récentes ». 


A Enyoi us dù ce volume contre un mandat poste de 4 francs, pnon à MM. FR. 
ô tde, RUDEVAE et Ce, éditeurs, 4, rue Antoine Dubois, Paris, VI. 


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nous entretenons journellement au Laboratoire. Il présente les: 
faits sous la forme la plus concise, comme le veut le cadre d’un tel : 
livre, mais aussi avec une précision et une exactitude auxquelles 


ARCHIVES DE PARASITOLOGIE 


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> xl É se a \ \ ps N 
RÉDACTION +: 15; rue de l’Ecole-de-Médecine, PARIS") 


-  . ABONNEMENT : : 
‘Paris et Départements : #@ fr. — Union postale : 3® fr. 


Les Archives de Parasitologre publient des mémoires originaux écrits dans 
l’une ou l’autre des cinq langues suivantes : français, allemand, anglais, espagnol 
et italien. Les auteurs de mémoires en langues étrangères doivent, autant que 


I 


possible, FOURNIR UN TÉXTE DACTYLOGRAPHIÉ (éCriE à la machine), afin de réduire 


les corrections au minimum. : \ 

Ce texte doit être conforme aux règles suivantes : 

{o On appliquera strictement les règles de la nomenclature zoologique -ou 
botanique adoptées par les Congrès-internationaux de zoologie et de botanique ; 

-2° On fera usage, tant pour les noms d'auteurs que pour les indications biblio- 
graphiques, des abréviations adoptées par ces mêmes Congrès ou par le Zoolo- 
gical Record de Londres ; L 

3° Les noms géographiques ou les-noms propres empruntés à des langues qui 
n’ont pas l’alphabel latin seront transcrits conformément aux FES. interna- 
tionales adoptées par les Congres de zoologie ; 

Tout nom d’être vivant, animal ou plante, commencera par une première 

lettre capitale ; 
. 5° Tout nom scientilique latin sera imprimé en itliques (souligné une fois sur 
le manuscrit). de. 

Dans l'intérêt de H publication et pour assurer le maximum de perfection 
dans la reproduction des planches et figures, tout en supprimant des dépenses 
inutiles, no$ collaborateurs sont priés de se conformer aux règles suivantes : 


4° Dessiner sur papier ‘ôu sur bristol bien blanc. 
2 Ne rien écrire sur les ‘dessins originaux. 


3° Toutes les indications (lettres, chiffres, explication .des figures, etc.) seront 


placées sur un calque recouvrant la planche ou le dessin. 

4 Abandonner le plus possiblelle crayon à la mine de plomb pour le crayon 
Wolf ou l'encre de Chine. 

Les Auteurs d'articles insérés aux 47Chives sont instamment pr iés de renvoyer 
à M. le D’ J. Gurarr, Secrétaire de la rédaction, dans un délai inaximum de huil 
jours, les épreuves corrigées avec le manuscrit ou l’épreuve précédente. 

Ils recevront gratis 50 tirés à part de leur article. Ils sont invités à faire con- 
naître sans délai s'ils désirent en recevoir un plus grand nombre (50 au maximum), 


à leurs frais et conformément au tarif ci- -dessous. Ce tarif ne vise que l’impres- 


sion typographique ; il ne concerne point les planehes, dont le prix peut varier 
considérablement. Toutefois, il importe de dire que, pour Îles exemplaires 
d'auteurs, les planches seront comptées strictement au prix de revient. Les tirés 
à part ne peuvent étre mis en vente. À 


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TARIF DES TIRÉS A PART 


25° cx. 


Une feuille entière . . . : LE OAI Lt TE NOTE 
Ærois quarts de feuille . ,.. . AN DES NE AN MES 0) 


Une demi-feuille. . . . US RO NAN RES LE) ARNO) 
Un 'quartiderentle rer Teen re Me SSr00 
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Plusieurs temilles tee PORN E . . La feuille | 6°10 


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# PROFESSEUR A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS, 
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PARIS € 
SOCIÉTÉ D'ÉDITIONS SCIENTIFIQUES ET LITTÉRAIRES \ 
Ne FE. R. DE RUDEVAL ge Cie. 


4, RUE/ ANTOINE Dusors (VIS) 


NS 2) | 1902 


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R. BHiN br ARS. — Rapport sur de l retour de médecine coloniale. 5 561 


À, Eu. — Sur un Hatem D utque {rès puissant des’ fièvres { 


paludéennes RE AMAR AO CRT SR SEE MES HR Rs ee : 569 ) 


M-Srossicu. — Sopra una nuova specie delle Allocreadiinae. Osservazioni 


- (avec une figure dans le texte). . Ë MD EN MTS NE et | 578 


C. CHAUVEAU. — pee théories des épidémies et des Fee jusqu au XIx:° NES 583 
\ | 


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G. ARBRES — Deux Rourelles Pédiculines. CAN MAR ERA LUS NEO Se 600 


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Hommage à M.Ile Professeur R. Blanchard (avec une DONOBPREE dans le texte … È 


HAE APR ed he Cu Tie PTE A ET 
Revue bibliographique - - D: he TER OR VAR TOR : es. 
Notes et Informations. . . . . : à SRE RUE Ba AG AAC Et eu 
Ham De Un du, HR ve Rs à 635 
Ouvrages reçus. : . …. . .. On LS ni ous A 636. 
Rae Rae in dep DE D ; 630. 

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LES Le 
ARCHIVES DE PARASITOLOGIE 
sont publiées par la a À 


 DOCIELÉ d'ions. sclenciiques et Litéraie 


F. R. DE RUDEVAL &œr C* 


Prière dadtecier le montant des abonnements ou réabonne- 
ments à MM. F. R. de RUDEVAL et C*, Éditeurs, 4, rue Antoine 
Dubois, Paris, VI. 


NOTA BENE, 


] 
Il 


Le premier fascicule du tome VI est sous'presse, il sera distribué 


avant les vacances. 


L'abonnement au tome VI est dès maintenant en recouvrement. 


a SOMMAIRE ee à 


ee CRE ‘111 Pages \ 


( 
[: 


RAPPORT SUR L'ORGANISATION 


DE L'INSTITUT DE MÉDECINE COLONIALE 


PAR 


RAPHAËEL BLANCHARD 


A la date du 8 mai 1900, M. le Doyen Brouardel adressait à M. le 
Ministre de l’Instruction publique un rapport très documenté, par 
lequel il démontrait l'utilité et l’urgence d’organiser, près la Faculté 
de médecine de Paris, un enseignement nouveau, à la fois théo- 
rique et pratique, portant sur l’hygiène et les maladies des pays 
chauds. Des enseignements similaires existent à Londres, à Liver- 
pool, à Hambourg; ils ont donné les résultats les plus satisfaisants, 
au point de vue de la profession médicale. Dans deux articles 
publiés en 1899 par le Progrès médical, M. R. Blanchard attirait déjà 
l'attention sur les deux Écoles anglaises et démontrait à quel point 
il était nécessaire de créer en France une organisation analogue. 
En efiet, les Ecoles de médecine tropicale de Londres et de Liver- 
pool, indépendantes de toute attache officielle et richement dotées 
par des souscriptions volontaires, ont suscité et subventionné des 
expéditions scientifiques ou des recherches de laboratoire qui ont 
conduit à des découvertes de la plus haute importance, notamment 
en ce qui concerne la propagation et la prophylaxie du paludisme 
et des maladies filariennes. 


La France possède, elle aussi, un domaine colonial d’une étendue 
considérable. Au moment où la colonisation subit dans notre pays 
une poussée sans précédent, où un nombre toujours croissant de 
nos compatriotes vont s'établir sous les tropiques, notre enseigne- 
ment supérieur doit faire face aux besoins nouveaux que crée un 
tel état de choses ; il doit être capable de donner aux médecins, 
ingénieurs et colons qui vont vivre désormais dans ces contrées 
lointaines, les notions de médecine et d'hygiène qui leur sont 


Archives de Parasitologie, V, n° 4, 1902. 36 


562 R. BLANCHARD 


1] 


indispensables. Les pays étrangers ont compris cette nécessité ; il 
est temps, à moins de déchoir, de suivre leur exemple et de com- 
pléter l’enseignement de notre Faculté par la création de cours 
théoriques et pratiques ayant pour objet l’hygiène et la pathologie 
coloniales. 

On ne peut songer à ajouter ces cours au programme actuel, qui 
est déjà très chargé; ils doivent s'adresser, non à la totalité des 
étudiants, mais seulement à ceux qui en ont besoin. Il s’agit donc 
de créer près la Faculté de médecine un organisme nouveau : son 
enseignement, rapide et très spécialisé, ne durerait pas plus de 
quatre mois ; il serait suivi uniquement par des docteurs ou par 
des étudiants ayant achevé leur quatrième année; il compor- 
terait des cours théoriques, des travaux pratiques très étendus et 
un enseignement clinique, avec de fréquentes interrogations. Les 
élèves paieraient une redevance à déterminer, mais on accorderait 
aisément des dispenses. Chaque période d’études se terminerait 
par un examen général qui, subi avec succès, conférerait un 
diplôme. Les élèves non médecins pourraient suivre tout ou partie 
de l’enseignement et sortiraient avec un cerlilicat. 

En l’état actuel du budget, ni le Ministère de l’Instruction publi- 
que ni l’Université ne sonten mesure de subventionner une pareille 
institution, mais celle-ci peut trouver dans des souscriptions de 
diverse origine des ressources suffisantes pour que son existence 
ne soit pas mise en question chaque année. L'Union Coloniale 
francaise, qui n’est pas restée étrangère à la création projetée, à 
ouvert parmi ses adhérents une souscription qui lui a permis de 
recueillir environ 60.000 fr. : c’est peu sans doute, eu égard à 
l'importance de l’entreprise, mais la propagande à été très limitée 
et certains indices permettent d'affirmer que le concours des 
colonies, des grandes sociétés de colonisation et des particuliers 
ne fera pas défaut. 

Le projet dont il s’agit est donc parfaitement réalisable. Il est 
nécessaire de le mettre à exécution dans le plus bref délai possible. 

Tel est le résumé du rapport adressé par M. le Doyen Brouardel 
à M. le Ministre de l'Instruction publique. Dans sa séance du 
99 novembre 1900, le Conseil de la Faculté en entendait lecture et, 
sur la proposition de M. le Doyen, votait à l’unanimité les deux 
résolutions suivantes : 


ORGANISATION DE L'INSTITUT DE MÉDECINE COLONIALE 563 


« 1° Le Doyen de la Faculté est autorisé à recevoir les sommes 
souscrites et à souscrire pour la création d’un enseignement de 
médecine coloniale ; 


« 20 Cet enseignement est rattaché aux chaires d'hygiène et 
d'histoire naturelle. » 


Par cette décision, la Faculté affirmait donc qu’elle reconnaissait 
la haute importance de la création projetée et exprimait haute- 
ment son désir de la voir réaliser. 

IL s'agissait désormais de passer à la période d'exécution et de 
recueillir les fonds nécessaires à cet effet. Les 60.000 francs indi- 
qués plus haut ne pouvaient suflire. 


Avec d'aussi faibles ressources, on ne pouvait songer, sinon à 
commencer l’enseignement, du moins à lui donner des garanties 
suffisantes de durée: mieux valait donc attendre des conditions 
plus favorables. 


Celles-ci furent enfin réalisées le jour où MM. Brouardel et R. 
Blanchard rendirent visite à M. Doumer, Gouverneur général de 
l'Indo-Chine, et lui demandèrent de s'intéresser à l'Institut de 
Médecine Coloniale. Avec cette décision et cet esprit d'initiative 
qui le caractérisent si hautement, M. Doumer comprit l'importance 
du projet et promit de doter l’Institut d’une subvention annuelle 
de 30.000 francs, sans que cette somme reçüt d’ailleurs une affec- 
tation plus précise. ; 

A la même époque, M. le Dr Ballay, Gouverneur général de 
l'Afrique occidentale, se trouvait également à Paris. Il fut sollicité 
aussi d'accorder une subvention à l’Institut et lui promit une somme 
annuelle de 3.000 francs. Sa mort prématurée ne lui permit pas de 
mettre à exécution sa promesse, mais il y a tout lieu d’espérer que 
son successeur, une fois mis au courant de la situation, voudra 
tenir l’engagement pris par le regretté Dr Ballay. 

En mettant les choses au pis et en supposant, contrairement à 
toute prévision, que l’Institut ne reçoive aucune subvention nou- 
velle, il est donc en possession dès aujourd’hui d’une rente 
annuelle de 30.000 francs. Etant donné son but et ses tendances, ce 
n’est assurément pas une somme considérable, mais elle suffit 
pourtant pour parer aux besoins les plus urgents et pour permettre 
de passer de la théorie à la pratique. 


564 R. BLANCHARD 


Restait une grave question, celle de l’enseignement clinique. 
Les malades revenant des pays chauds ne peuvent être recus dans 
les hôpitaux de Paris ou de la banlieue, puisqu'ils ne présentent 
pas les conditions de séjour exigées par l’Assistance publique. IL 
ne fallait donc pas songer à constituer, dans les établissements 
dépendant de celle ci, un service qui pût servir de clinique à l’Ins- 
titut. Des pourparlers engagés avec l’Institut Pasteur demeurèrent 
sans effet, malgré la bonne volonté dont on fit preuve, l'Hôpital 
Pasteur devant être exclusivement réservé aux maladies conta- 
gieuses. Il existe bien à Sèvres une maison de convalescence des 
militaires coloniaux avec laquelle il eût été sans doute facile de 
s'entendre, mais il a semblé que la distance était trop grande et 
qu’il valait mieux trouver à Paris même une fondation hospitalière 
avec laquelle il fût possible de traiter. 

La question en resta là, jusqu’à ce que, tout récemment, M. R, 
Blanchard eut l’idée de s'adresser à l’Association des Dames Fran- 
çaises. Cette Société de bienfaisance, qui a pour but de secourir 
les blessés en temps de guerre et les civils en temps de calamité 
publique, possède, depuis six ans environ, un hôpital de 24 lits qui 
a été construit par elle et qui sert à l’instruction des dames ambu- 
lancières. Cet hôpital est situé à Auteuil, 93, rue Michel-Ange, non 
loin des fortifications, mais à l’intérieur de Paris. Il répond à toutes 
les exigences de l’hygiène moderne et comprend un service de 
médecine (12 lits), un service de chirurgie (12 lits) et une consulta- 
tion externe très active. 

Il s'agissait donc d’obtenir du Conseil de l’Association qu’il vou- 
lût bien mettre la salle de médecine à la disposition de l’Institut 
de Médecine Coloniale et autoriser celui-ci à faire pour son propre 
compte une consultation portant exclusivement sur les maladies 
des pays chauds. | 

M. R. Blanchard écrivit dans ce sens à M. le D' Duchaussoy, 
Secrétaire général de l’Association. L’entente fut rapide et le Dr 
Duchaussoy provoqua d’urgence une réunion du Conseil, en vue de 
lui soumettre la question. Après une brève discussion, le rattache- 
ment de la salle de médecine à l’Institut de Médecine Coloniale 
fut adopté sur les bases qui se trouvent indiquées dans le procès- 
verbal suivant : 


ORGANISATION DE L'INSTITUT DE MÉDECINE COLONIALE 969 


ASSOCIATION DES DAMES FRANÇAISES 


Extrait du Procès-verbal de la séance du Conseil du 24 janvier 1902. 


Le Conseil vote à l’unanimité les résolutions suivantes : 


40 La salle de médecine de l’hôpital est mise à la disposition 
de l’Institut de Médecine Coloniale, qui devra se conformer au 
règlement actuellement en vigueur. 

2 M. le Dr X. (à désigner par l’Institut de Médecine Coloniale) 
est nommé chef du service médical. 

3° Pendant la durée des périodes d’instruction des élèves de 
l'Institut, M. le Dr X. dirige le service de la salle et de la consul- 
tation, en tant que celle-ci concerne les maladies coloniales. Il a 
toute latitude, sous sa responsabilité, pour se faire aider par des 
médecins-adjoints ou des assistants de consultation. 

4° En dehors des périodes d’instruction des élèves de l’Institut, 
il peut déléguer ses fonctions de cheï de la salle de médecine à des 
médecins-adjoints qui seront choisis parmi les médecins de l’Asso- 
ciation, d'accord avec M. le Dr Duchaussoy, Secrétaire général et 
Directeur de l’enseignement. Toutelois, en sa qualité de chef de 
service, M. le Dr X. décide de l’époque à laquelle les malades colo- 
niaux doivent commencer à être hospitalisés, en vue de la pro- 
chaine période d'instruction. 

5° La consultation externe, en tant qu’elle ne concerne pas les 
maladies coloniales, continue de fonctionner comme précédem- 
ment, par les soins des médecins de l’Association. La Commission 
désignée à l’article 8 devra, d'accord avec les médecins intéressés, 
décider des jours et heures auxquels se feront les deux sortes 
de consultations, médico-chirurgicales et coloniales, prévues ci- 
dessus. 

6° Il est entendu qu'aucun malade atteint d'affection contagieuse 
aiguë ne pourra être hospitalisé. 

7° Le Conseil exprime le vœu que, dans le contrat à intervenir 
entre l’Institut et l'Association, il soit stipulé que l’Institut s’engage 
envers celle-ci pour une subvention annuelle, par ex. de 2,000 îr., 
mais dont le montant sera discuté, afin de reconnaître le service 


566 R. BLANCHARD 


que l'Association lui rend et de contribuer aux dépenses, moyen- 
nant quoi celle-ci s'engage à faire fonctionner son hôpital dans les 
mêmes conditions que jusqu'à ce jour. 

8° Il est nommé une Commission de deux membres, composée 
de Mme Binot, représentant l’Association, et de M. le Professeur 
R. Blanchard, représentant l’Institut, avec pleins pouvoirs pour 
régler au mieux des intérêts en cause toutes les questions de détail 
et d'organisation. 

9° L'hôpital continuera de fonctionner dansles conditions actuel- 
les, jusqu’à ce que l’Institut soit constitué et puisse effectivement 
assumer le service médical. 


Ainsi se trouvait tranchée la principale, on peut même dire, 
l’unique difficulté qui s’opposât encore à la constitution définitive 
de l’Institut de Médecine Coloniale. La période de tâätonnements 
est close désormais et il importe d'organiser, sans nouveau retard, 
l’enseignement dont la Faculté a voté le principe, il y a déjà 
quinze mois. 

Comme il a été dit plus haut, l’enseignement devra être aussi 
rapide que possible. On peut estimer sa durée à quatre mois. Il 
portera ‘tout à la fois sur la technique bactériologique, sur les 
maladies parasitaires, sur l’hygiène et l’épidémiologie coloniales. 

Ces divers enseignements comportent des cours théoriques et des 
exercices pratiques. Il est donc nécessaire d’attacher à l’Institut un : 
personnel suffisant pour donner aux élèves une solide instruction 
technique, c’est-à-dire que, outre les professeurs et chargés de 
cours, on devra créer des postes de chefs de travaux et de démons- 
trateurs ou préparateurs, sans parler des garcons. de laboratoire. 
Dès le début, il est impossible d'indiquer d’une façon précise le 
développement que comporte une pareille organisation. Les cours 
et travaux pratiques se feront tout d’abord à la Faculté de méde- 
cine, mais on peut prévoir que cet état de choses sera transitoire, 
si, comme on doit l’espérer, les ressources de l’Institut augmen- 
tent dans de larges proportions, ce qui lui permettrait d’avoir 
son installation propre, indépendante de nos laboratoires. 

Ces principes ayant été admis, à la suite de plusieurs déli- 
bérations entre M. le Directeur de l’Enseignement supérieur, 
MM. Brouardel, Debove et R. Blanchard, il a été convenu qu'une 
Commission serait chargée d’entrer dans le détail des choses et de 


ORGANISATION DE L'INSTITUT DE MÉDECINE COLONIALE 567 


présenter un rapport au Conseil de la Faculté. Cette Commission, 
composée de MM. Debove, Brouardel, Proust, Cornil, Le Dentu, 
Ch. Richet, R. Blanchard et Chantemesse, s’est réunie le 10 mars 
1902 et a élaboré un plan d’études et d'organisation dont les 
grandes lignes sont exposées ci-dessous. 


L'enseignement sera rattaché aux trois chaires d'hygiène, d’his- 
toire naturelle médicale et de médecine expérimentale et comparée. 
Il relèvera de la première pour l’hygiène et l’épidémiologie colo- 
niales, de la seconde pour la parasitologie et l’histoire naturelle, de 
la troisième pour la technique bactériologique. Chacun de ces 
enseignements comprendra des leçons théoriques et des exercices 
pratiques. En outre, l’enseignement clinique sera donné à l’hôpital 
d'Auteuil, en même temps qu’on y organisera une consultation 
externe. 


La Commission est d’avis que l’élaboration des programmes, le 
choix du personnel enseignant ou subalterne, la fixation des heures 
et des jours, la répartition du budget, la désignation du Direc- 
teur de l’Institut (ou tel autre titre que l’on voudra donner à la 
personne chargée d’agir,en son nom) et autres questions d’organi- 


sation, soient confiés à un Conseil d'administration permanent, 
formé de six membres et dont le Doyen sera de droit président. 


Les élèves de l'Institut de médecine coloniale subiront, à la fin 
de leur période d’enseignement, un examen à la iois théorique et 
pratique, qui leur conférera le titre de Médecin colonial. Le Conseil 
d'administration demandera au Conseil de l’Université la création 
de ce diplôme spécial, ainsi qu'il a été fait déjà par l’Université de 
Bordeaux. Les étudiants à seize inscriptions recevront seulement 
un certificat d'aptitude, qui sera converti de droit en diplôme, 
après qu'ils auront pris leur grade de docteur en médecine. Les 
professeurs, chargés de cours et chefs de travaux donneront aux 
élèves des notes de scolarité, qui résulteront soit d'examens par- 
tiels, soit de l’ensemble des travaux des élèves. Ces notes compte- 
ront pour l’examen final. . 


Le budget de l’Institut sera rattaché à celui de la Faculté, dont 
il formera un chapitre spécial. 

Le Conseil d'administration arrêtera le budget de l’Institut, 
approuvera les comptes de chaque exercice, les achats et ventes de 


568 R. BLANCHARD. INSTITUT DE MÉDECINE COLONIALE 


valeur. Les fonds libres seront placés en rentes sur l'État ou versés 
en compte-courant à la Caïsse des Dépôts et Consignations. 

Ainsi constitué, l’Institut de Médecine Coloniale sera un nouveau 
foyer scientifique qui, aussi bien par son enseignement technique 
que par les recherches qu’il suscitera, rendra les plus grands 
services à la colonisation et contribuera, dans une large mesure, 
au progrès de nos connaissances sur les maladies des pays chauds. 


Le rapport ci-dessus, présenté au Conseil de la Faculté de méde- 
cine de Paris dans sa séance du jeudi 143 mars 1902, a été approuvé 
à l’unanimité. 

Le Conseil d'administration de l’Institut, dont la création était 
proposée par le rapport, a été immédiatement constitué ainsi 
qu’il suit: M. le Doyen Debove, président; M. Brouardel, vice- 
président ; MM. Proust, Le Dentu, R. Blanchard et Chantemesse. 

Ce Conseil permanent a pleins pouvoirs pour organiser l’Institut 
de Médecine Coloniale. Il va se mettre immédiatement à l’œuvre et 
une première période d'instruction pourra avoir lieu déjà dans le 
cours de l’été prochain. Nous publierons en temps utile les pro- 
grammes et tous les renseignements complémentaires. 


| SUR UN 
TRAITEMENT SPÉCIFIQUE TRÈS PUISSANT 
DES FIÈVRES PALUDÉENNES (1) 


PAR 


ARMAND GAUTIER 


Membre de l’Institut et de l’Académie de médecine 
Professeur à la Faculté de médecine de Paris. 


Au moment où l’Europe envoie ses colons peupler les conti- 
nents africain et asiatique, dans des pays souvent couverts de forêts 
et de marécages où le blanc est exposé aux coups de l’impaludisme 
et autres maladies fébriles, la découverte d’un spécifique aussi 
puissant ou plus puissant que la quinine, quelquefois insuffisante 
pour arrêter la fièvre dans ses états les plus graves ou les plus 
tenaces, serait certainement un bienfait. 

Tout le monde sait que depuis longtemps l’arsenic a été préconisé 
dans le traitement de la cachexie malarique. Même avant le quin- 
quina, il y a trois siècles, Melchior Friccius le recommandait déjà 
comme le meilleur des remèdes alors connus (2). En 1786, Fowler 
publiait les succès de sa liqueur antifébrifuge. Au XIX® siècle, 
Fodéré, Lordat, et surtout Boudin (1842) et Sistach prônèrent de 
nouveau le traitement de Friccius et de Fowler dans le paludisme. 
Mais la médication par l’acide arsénieux a toujours revêtu un tel 
caractère d'incertitude dans ses effets et de danger pour le malade 
que ce médicament ne put jamais supplanter la quinine. Le prin- 
cipal promoteur de cette médication, Boudin, remarque d’ailleurs 
que le degré d'efficacité des préparations arsenicales est subordonné 
d’une manière manifeste à la constitution médicale régnante, en un 
mot que les effets de ces préparations sont incertains. 


(1) Communication faite à l’Académie des sciences le lundi 10 février et à 
l’Académie de médecine le mardi 11 février 1902. Cf. C. R. de l’Acad. des sc., 
CXXXIV, p. 329 et Bull. de l’Acad. de méd., (3), XLVIT, p. 98. 

(2) 11 dit : « Experientia nos docebit arsenicum in febribus intermittentibus 
adhibitum, omnes eas dotes possidere quibus optima remedia prædita esse 
debent ». 


970 A. GAUTIER 


Aussi voyons-nous notre collègue Léon Colin, dans son Traité 
des fièvres intermittentes, publié en 1870, se montrer très réservé 
sur l’emploi de l’arsenic, qu'il conseille seulement dans les cas de 
fièvres bénignes, qui ne réclament aucune précipitation thérapeu- 
tique, et qu'il recommande surtout comme un reconstituant dans 
les cachexies palustres (1). 

Dix-neuï ans après, dans leur savant ouvrage sur : les Maladies 
des pays chauds (1889), MM. Kelsch et Kiener consacrent une demi- 
page à peine à la médication arsenicale, qu'ils réservent au traite- 
ment de l’anémie consécutive à l’intorication palustre et chronique (2). 

Enfin, M. Laveran, dans son traité Du paludisme, paru en 1898, 
écrit que les effets reconstituants de l’arsenic, administré à petite 
dose et longtemps, sont hors de doute, mais que son action fébrifuge 
est très contestable et qu'aucun médecin consciencieux ne voudrait 
faire l’essai du traitement de Boudin dans les formes graves du 
paludisme (3). 

Aussi, depuis le XVIIIe siècle, l’idée que l’arsenic pouvait, en 
dehors de son action tonique et reconstituante, avoir une vertu 
fébrifuge propre, avait peu à peu perdu toute faveur, et si on le 
donnait encore aux paludéens, c'était toujours accompagné ou 
précédé de la quinine. 

Lorsqu’en 1898 je découvris les effets thérapeutiques généraux 
des cacodylates, je me rappelai cette tradition médicale, et j’essayai 
à mon tour d'appliquer l’arsenic, sous sa nouvelle forme, au traite- 
ment de la cachexie consécutive à la malaria. Dans ma première 
communication à l’Académie de médecine (4), j'annonçais que 
j'avais pu guérir des suites d’un impaludisme invétéré deux malades 
ayant contracté les fièvres, l’un en Chine, en 1861, l’autre dans les 
marais des bords de la Méditerranée, tous les deux très anémiés, 
et repris de temps en temps d’accès larvés reparaissant à longues 
échéances. Depuis, M. le médecin-major A. Billet et M. Simonesco 
ont, à leur tour, prôné au même point de vue les effets de ces 
cacodylates, qu’ils considèrent comme de bons agents réparateurs 


(1) L. Cou, Traité des fièvres intermaittentes, p. 395 et 459. Paris, 1870. 
(2) Traité des maladies des pays chauds. Paris, 4889, p. 871. 

(3) A. LaverAN, Trailé du paludisme. Paris, 1898, p. 387. 

(4) Bull. Acad. méd., 1899, (3), XLI, p. 610 (note). 


TRAITEMENT SPÉCIFIQUE DES FIÈVRES PALUDÉENNES 571 


dans la cachexie consécutive à la malaria (1). Mais la pensée que 
l'arsenic, même sous cette forme nouvelle, pût devenir un véri- 
table spécifique de la fièvre intermittente, un succédané de la 
quinine, bon à administrer dans les cas aigus ou pernicieux, ne 
venait à personne, tant l’opinion de la spécifité exclusive des sels 
de quinine dans l'impaludisme, de leur nécessité presque absolue, 
paraissait établie sur des preuves définitives et sans nombre. 

Pour moi, même après mes premiers essais de traitement des 
suites de la malaria (A898), j'ai passé près de deux ans à me faire 
à l’idée qu’on pourrait peut-être remplacer la quinine par les caco- 
dylates ou toute autre combinaison organique où l’arsenic aurait 
perdu sa toxicité tout en conservant sa puissance médicatrice. 

Il était à prévoir, en effet, que les cacodylates ne seraient pas les 
seuls composés d’arsenic contenant cet élément à l’état latent, 
inoftensif, facilement assimilable. En particulier, il semblait naturel 
de penser que le méthylarsinate disodique As CH'O'Na?, corps déjà 
connu, de composition et de constitution analogue au diméthylar- 
sinate sodique ou cacodylate, présenterait des propriétés physiolo: 
giques analogues à celles de ces derniers sels. Avec mon préparateur, 
M. Mouneyrat, nous avons observé qu'en eflet le méthylarsinate 
disodique était presque dénué de toxicité (2) et, poursuivant l’étude 
de cette question au point de vue chimique, nous avons obtenu un 
certain nombre d’autres corps nouveaux où l’arsenic est uni à 
divers radicaux organiques. 

Le plus simple de tous, le méthylarsinate disodique As CH*O°Na’, 
fait plus particulièrement l’objet du présent travail. Sachant, 
comme je viens de le dire, qu'il était presque inoftensif pour les 
animaux, je l’ai essayé d’abord sur moi-même en injections hypo- 
dermiques et par la bouche, puis sur divers malades, et j’en ai fail 
connaître l’activité thérapeutique à quelques-uns de mes collègues 
et amis, médecins des hôpitaux de Paris ou de province, qui ont 


x 


bien voulu se joindre à moi pour l’expérimenter amplement. Il 


(4) Voir A. Bizzer, Congrès international de médecine, août 1900, et « Le Palu- 
disme : Contribution à l'étude de la fièvre intermittente quarte ». Bull. méd. de 
l'Algérie, juillet et août 1901. 

(2) On a injecté un demi-gramme à la fois par la voie hypodermique, à un Chien 
de 15 kilogrammes qui n’en a pas paru incommodé. Mélangé à de la chapelure, 
six Souris blanches ne sont mortes qu'après en avoir absorbé 56 grammes par 
kilogramme de leur poids. 


A. GAUTIER 


Or 
1 
LO] 


leur avait été fourni sous les noms de nouveau cacodylate, sel arse- 
nical B, arrhénal (1), nom qu’on peut adopter pour l’usage courant, 
parce qu’il permet de simplifier le langage et d’éviter les ambi- 
guités. 

Ce sel est doué de propriétés médicamenteuses générales très 
remarquables qui feront l’objet d’une prochaine communication à 
l’Académie. Pour aujourd’hui, je veux faire connaître seulement 
l’action du méthylarsinate disodique dans le traitement des fièvres 
paludéennes. 

Sur le conseil de notre savant collègue, M. Laveran, que j'avais 
entretenu de mes projets, j'ai envoyé, sous le nom de sel arsenical 
B, une petite provision de méthylarsinate à M. A. Billet, médecin- 
major à l’hôpital militaire de Constantine, docteur ès-sciences, 
dont les habitudes de précision scientifique et la haute compétence 
en tout ce qui touche au paludisme et, en particulier à la connais- 
sance de ses Hématozoaires, me donnaient toute garantie. Prati- 
quant dans un pays où les fièvres intermittentes règnent endémi- 
quement et souvent sous des formes très graves, M. Billet était 
particulièrement bien placé pour suivre ces études. Il accepta 
d’autant mieux de m'aider dans ces recherches, qu’il était chargé 
d’une enquête sur la nécessité d’introduire les cacodylates dans 
les hôpitaux de l’armée, et que je lui avais fait connaître l’aralogie 
de composition et de propriétés physiologiques et thérapeutiques 
du sel arsenical B, que je lui envoyais, et des cacodylates. 

Vu la gravité des affections paludéennes d'Afrique, et quoique 
l’arrhénal puisse être donné sans aucun inconvénient par la bouche, 
il fut convenu que ce sel serait administré aux malades à la dose 
de 5 à 10 centigrammes en injections hypodermiques, qui sont très 
bien supportées, non douloureuses, et qui nous assuraient, chose 
très importante dans ce cas, une rapide et complète absorption du 
médicament. 

Les résultats observés ont dépassé mes espérances. Les neuf 
malades ainsi traités, et qui tous étaient restés réfractaires à l’action 
des sels de quinine à haute dose, furent rapidement quéris ; chez quel- 
ques-uns seulement il se produisit de légères rechutes, mais la 
maladie céda à de plus fortes doses du médicament. 


(1) Du grec 4p6nv : mâle, vigoureux, forme archaïque de por. 


TRAITEMENT SPÉCIFIQUE DES FIÈVRES PALUDÉENNES 573 


On remarquera qu’il s'agit ici de fièvres paludéennes contractées 
et soignées dans le milieu africain, qui leur imprime généralement 
un Caractère particulier de gravité et que tous les malades, traités 
jusque-là à la quinine, étaient en pleine période de retour d'accès 
Iréquents et graves. 

Voici quelques-unes de ces observations (1) : 

Cbservation IT. — Leut..….. a été atteint d’une première attaque de 
paludisme le 14 octobre 1901. D'abord quotidiens, les accès prirent, 
à partir du 20, le type tierce, avec paroxysmes arrivant à £. — 40°8. 
Malgré l’emploi de la quinine à fortes doses (1 gr. 50), les rechutes 
se produisaient tous les huit jours environ. Nouvel accès, moins 
violent, le 16 janvier dernier, avec température de 38°6 ; il dure 
de 10 heures du matin à 6 heures du soir. A l’examen du sang, les 
Hématozoaires de Laveran se présentent sous leur forme la plus 
petite. Ils sont peu nombreux. Le malade est très anémié. 

Le 17 janvier, lendemain du dernier accès, à 9 heures du matin, 
en apyrexie, on fait une seule injection de 5 centigrammes de sel 
arsenical; vingt-quatre heures après, un examen microscopique 
minutieux permet de constater la disparition complète des Héma- 
tozoaires spécifiques. La guérison s’est maintenue depuis. 

Obs. II. — Dub... Première atteinte de paludisme le 10 septembre 
1901. Accès tres violents, quotidiens au début. Ils ne cèdent 
momentanément que par l'administration de 1 à 2 grammes de 
sulfate de quinine. Ils reviennent encore les 14 et 16 janvier. 
Température maximum, 394. Le 17 janvier, à 9 heures du matin, 
on injecte 5 centigrammes d’arrhénal. Le 48, tous les Hématozoaires 
(grosses Amibes pigmentées) ont disparu. Une seule injection a 
sufti. Apyrexie complète depuis lors. 

Obs. IIT. — Geof…. est atteint de paludisme depuis le 11 septembre 
dernier. Type tierce à rechutes fréquentes. La fièvre, très violente, 
monte à 40°8. Les hautes doses de quinine diminuent la force des 
accès, mais ne les suppriment pas; ils reparaissent tous les huit 
jours environ. Dernier accès le 16 janvier ; température maximum, 
38°2. Hématozoaires de petite forme assez nombreux, 4 à 5 par 
champ du microscope. Cachexie très marquée. Le lendemain du 
dernier accès, à 9 heures du matin, on fait une injection de 5 
centigrammes du sel arsenical. Vingt-quatre heures après, le sang 


(1) Je supprime celle du dernier malade Seoul... qui est encore en traitement. 


574 A. GAUTIER 


est examiné : les Hématozoaires ont presque disparu, mais ils 
réapparaissent en assez grand nombre le 19, sans toutefois donner 
d'accès. On pratique alors une deuxième injection de 5 centi- 
grammes d’arrhénal. Le lendemain, on constate la disparition 
complète des Hématozoaires spécifiques. La guérison s’est main- 
tenue depuis. 

Obs. IV. — Soul... Ce malade a eu sa première atteinte de palu- 
disme le {er octobre 1901. Les accès sont quotidiens, assez violents ; 
les températures dépassent souvent 40°. Malgré la quinine à haute 
dose, les rechutes sont fréquentes. La cachexie est accusée. Un 
accès très violent se produit encore le 43 janvier. Il dure toute la 
journée. Maximum de température, 39°6. Les Hématozoaires appa- 
raissent dans le sang, nombreux et de petite forme. 

Première injection de 5 centigrammes de sel arsenical le 49 au 

matin. Disparition graduelle des Hématozoaires constatée le 19, 
puis le 20 janvier. Deuxième injection de 5 centigrammes le 21 à 
9 heures. Disparition complète des Hématozoaires. Guérison con- 
firmée depuis. 

Obs. V. — Argill.... Première attaque de paludisme le 14 juillet 
1901. Accès quotidiens violents arrivant à 40°, résistant aux fortes 
doses de quinine. Rechutes fréquentes en octobre, novembre, 
décembre et janvier, toujours du type quotidien. Nouvel accès le 
22 janvier, qui dure de 5 heures du soir au lendemain 9 heures du 
soir ; température 39,8. Hématozaires de petite forme, avec crois- 
sants assez nombreux. Cachexie avancée. Première injection de 
5 centigrammes d’arrhénal le 23 à 9 heures du matin, en plein 
accès. Deuxième injection le 24. Troisième le 25. Ces deux dernières 
de 75 milligrammes. A ce moment la disparition des Hématozoaires 
semble complète. L'apyrexie se prolonge jusqu’au 28, maïs il ya 
un accès de force moyenne ce jour-là. On donne 50 milligrammes 
de sel arsenical le 29, et 75 le 30, par la voie gastrique. Apyrexie 
depuis le 28 janvier. 

Ici, la fiévre à été plus tenace. RÉ AT aUUTE qu'elle était très 
violente et à type quotidien, type le plus réfractaire, comme on 
sait, à l’action de la quinine. 

Obs. VI. — Enim... Premier accès de paludisme le 15 septem- 
bre 1901. Accès tierces dès le début, à allures pernicieuses, faisant 
monter la température à 40°8. On essaye en vain de les arrêter 


TRAITEMENT SPÉCIFIQUE DES FIÈVRES PALUDÉENNES 575 


avec le sulfate de quinine à la dose de 1 gr. 50 par vingt-quatre 
heures. Rechutes graves et fréquentes en novembre, décembre 1901 
et janvier 1902. Cachexie avancée. Le dernier accès précédant le 
traitement arsenical a lieu le 18 janvier ; température maxi- 
mum 39°7. Hématozoaires nombreux. 

Première injection de 5 centigrammes d’arrhénal le 19 au matin 
en apyrexie. La dose est insuffisante ou trop tardivement appli- 
quée, car l’accès revient dans la soirée du même jour et dure 
jusqu’au 20 au soir, avec une légère rémission dans la matinée. 
Seconde injection le 21, à 9 heures du matin, en apyrexie. À cette 
date, on retrouve encore quelques Hématozoaires dans le sang. 
Léger accès le soir du 21. D'où, nouvelle injection de 5 centigrammes 
les 22, 23 et 24. À partir du 21 on assiste à la disparition graduelle 
des Hématozoaires. Elle est complète le 23. Apyrexie à partir du 
92, Guérison confirmée depuis. | 

Obs. VII. — Roch... Ce malade a été atteint pour la première fois 
d’impaludisme le 30 septembre 1901. Les accès sont quotidiens et très 
violents, à caractère pernicieux, de forme typhique. Is sont subintrants 
et durent, en général, toute la journée, avec de courtes rémissions 
le matin ; témpérature maximum, 40°9. Rechutes nombreuses jus- 
qu’au 16 janvier, malgré de très fortes doses de sulfate de quinine. 

A ce moment, la cachexie est profonde, les Hématozoaires du 
sang sont très abondants, de petite forme, avec croissants. 

Première injection de méthylarrhénal le 17 janvier, à 9 heures 
du matin ; deuxième le 19, à 10 heures du matin, en apyrexie. 
Nouvel accès le 20 dans la soirée; température maximum 39°2. 
Troisième injection de 5 centigrammes de sel arsenical le 21 janvier. 
Nouvel accès les 21 et 22; d’où quatrième injection de 5 centi- 
grammes ce jour-là. Tous les Hématozoaires ont depuis disparu. 
Apyrexie complète à partir du 22 janvier. 

Ainsi, malgré l’emploi de doses un peu trop faibles de médica- 
ment, ce qui constituait une bonne règle de prudence dans les pre- 
miers essais, tous ces malades, même ceux à accès quotidiens et 
à caractères pernicieux, ont été guéris en une, deux, très rarement 
plus de trois injections, répétition qui n’eût probablement pas été 
nécessaire si le sel arsénical eût été donné aux doses très bien 
supportées de 10 et même de 15 centigrammes qui seront peut-être 
nécessaires dans les cas les plus graves et qu’il faudra renouveler, 
par prudence, quelques jours après. 


576 A. GAUTIER 


On a dit plus haut que chez aucun de ces malades la quinine, 
précédemment employée à doses élevées, n'avait pu assurer la 
guérison et faire disparaître entièrement les Hématozoaires. La 
médication arrhénique semble donc, au point de vue de sa spéci- 
ficité et de son efficacité, plus puissante que la médication par la 
quinine elle-même. Elle a sur elle d’autres avantages encore. 

Contrairement à ce qui se passe quand on recourt aux prépa- 
rations de quinine, l’estomac, au lieu de se délabrer de plus en 
plus, grâce à l’action répétée de ces sels à haute dose, prend une 
vigueur remarquable. Dès le lendemain de leur dernier accès, les 
malades traités par le sel arsenical demandent à manger. L'état 
saburral de la langue n'existe plus; les forces renaissent rapide- 
ment avec l’appétit. 

Enfin, et c’est aussi un avantage considérable, la déglobuli- 
sation du sang qui, chez les paludéens, augmente à chaque accès 
et se poursuit encore sous l’action des fortes doses de sels de 
quinine, non seulement s'arrête lorsqu'on emploie la médication 
arrhénique, mais est remplacée par une reproduction rapide des 
hématies. En un mot, l'arsenic donné sous cette forme supprime 
entièrement et d'emblée l'anémie palustre. 

M. le Dr A. Billet a bien voulu compter les globules et apprécier 
l’hémoglobine de quelques-uns des malades soumis à ce traitement. 
Voici les résultats : 


NOMBRE DE GLOBULES ROUGES PAR HÉMOGLOBINE EN 100 
MILLIMÈTRE CUBE DE SANG DE SANG 


CIRE Ra = —— — RP 


2 4 à 2 
At 24 heures | 48 heures AGE De 24 à 28 


none après après heures 
l'injection | j'injection | l'injection 


l'injection après 


3 596 000 | 3 956 000 | % 120 000 12.3 13 2 
3 255 000 | 3 844 000 — 10.6 11.3 
2 740 000 | 3 317 000 | 3 420 000 12.2 1227 
3 844 000 | 4 423 000 | 5 022 000 12.5 13.2 
3 487 000 | 4 123 000 — 13.2 13.7 
3 028 000 | 3 445 000 | 3 813 000 10.6 : 40.7 
4 340 900 | 4 805 000 | X 867 000(1) 12.6 13.1 
3 131 000 | 3 534 000 Se 12.6 13.1 


(1) Malgré les deux accès survenus au cours du traitement arsenical. 


TRAITEMENT SPÉCIFIQUE DES FIÈVRES PALUDÉENNES 577 


11 résulte des observations de M. A. Billet que, sous l'influence 
du sel arsenical, les globules mononucléaires, et particulièrement 
les grands mononucléaires, phagocytes spéciaux des Hématozoaires 
du paludisme, augmentent rapidement dans le sang. Ils peuvent 
dépasser 68 p. 100 avec 28 p. 100 et plus de grands mononucléaires. 
Le même phénomène s’observe sous l'influence de la quinine. Le 
médicament arsenical paraît donc agir par le même mécanisme 
que cette dernière substance. 

Tous ces résultats sont donc fort encourageants et autorisent à 
tenter cette médication dans les grands accès pernicieux de l'été. 

Il reste à déterminer les doses les plus favorables. Celles qui 
ont été employées jusqu'ici ont été notoirement et volontairement 
un peu faibles. Elles devront être augmentées surtout lorsqu'il 
s'agira d’opposer à de grands accès un médicament que j'ai pu 
employer jusqu'ici sans aucun inconvénient à doses doubles et 
triples, soit par la bouche, soit par la voie hypodermique. 

Il conviendra de recourir aussi pendant quelque temps aux 
injections préventives renouvelées. 

Il faudra examiner, parmi les préparations d’arsenic latent, y 
compris les cacodylates, les substances qui sont plus particulière- 
ment actives dans l’impaludisme. 

Enfin, je crois qu’il y a lieu d'étudier les efiets de ces mêmes 
composés arsenicaux organiques dans les fièvres continues et dans 
les fièvres éruptives, ce que j'ai déjà entrepris avec l’un de nos 
collègues les plus distingués. 

Mais, à cette heure, il me semble établi que l’action des sels à 
arsenic latent, et particulièrement celle du méthylarsinate diso-- 
dique, offre sur l’emploi des préparations de quinine de grands 
avantages. au : 

Il n’est que juste de répéter encore, en terminant, que ce travail 
n’a pu être mené au point de certitude qu’il représente que grâce 
à la savante collaboration de M. le D: A. Billet, à qui je ne saurais 
trop exprimer toute ma gratitude. 


Archives de Parasitologie, V, n° 4, 1902. 37 


SOPRA UNA NUOVA SPECIE 
DELLE ALLOCREADIINAE 


OSSERVAZIONI 


DEL 


Prof. M. STOSSICH 


Fra i diversi gruppi, nei quali ultimamente venne diviso l’antico 
genere Distomum, uno dei meglio caratterizzati è quello costi- 
tuito dalle forme appartenenti alla sottofamiglia Allocreadiinae. 
L’Odhner (1) intraprese la revisione di alcune specie del genere 
Allocreadium Lss. ed in questo suo lavoro venne alla conclusione 
che tutte le specie aggregate a questo genere si potevano dividere 
in due gruppi ben distinti, caratterizzati specialmente per lo 
sviluppo delle uova : un gruppo avente le uova provvedute di un 
lungo filamento polare e un secondo gruppo costituito da forme 
provvedute di uova mancanti del filamento polare. Il Lühe, in un 
suo lavoro in corso di preparazione, viene, a quanto mi scrive, a 
conclusioni non soltanto identiche a quelle dell’Odhner, ma scinde 
il genere Allocreadium Looss in due generi, corrispondenti ai due 
gruppi dell Odhner e stabilisce, per le forme ad uova con fila- 
mento polare il nuovo genere Loborchis e mantiene il genere 
Allocreadium Looss unicamente per le forme del secondo gruppo. 


Studiando ora i parassiti delle Anguille adriatiche, ebbi occa- 
sione di raccogliere diverse volte nel loro tenue dei Distomi, che 
ritenevo identici al Distomum fasciatum Rud.; dagli studi fatti dall’ 
Odhner sui tipi del Rudolphi, dovetti ricredermi e siccome mi 
riesciva impossibile identificare il distoma raccolto con le Allo- 
dreadiinae fino ad ora descritte, venni alla conclusione che la 
forma dell’ Anguilla doveva rappresentare una specie nuova appar- 
tenente al primo gruppo dell’'Odhner, equivalente al genere Lobor- 
chis Lühe. A questa specie tanto caratteristica per la grande 


(1) Theodor Opuxer, Revision einiger Arten der Distomengattung Allocreadium 
Lss. Zoologische Jahrbücher, XIV, 1901, p. 483-520, tav. XXXIII. 


SOPRA UNA NUOVA SPECIE DELLE ALLOCREADIINAE 579 


variabilitä nella disposizione e forma delle sue glandole genitali, 
impongo il nome di: 


Loborchis mutabilis, n. sp. 


Lunghezza 4-5mm : larghezza massima 1mm, 

Gli estremi dati nelle dimensioni equivalgono unicamente per 
esemplari morti, mentre invece negli animali vivi i movimenti di 
contrazione e dilatazione sono tanto vivaci da estendere il corpo a 
più del doppio, assottigliando di molto la parte anteriore (collo). 

Ha corpo inerme, appiattito, di colore giallognolo con una 
distinta macchia gialla nel mezzo determinata dalle uova ; dopo 
morte assume una forma ellittica, con le due estremità assottigliate 
rotondate e la posteriore generalmente prolungata. La ventosa 
ventrale apparisce in grandezza il doppio della ventosa orale, molto 
robusta e situata al terzo anteriore ; nella maggior parte degli 
esemplari è di forma circolare, mentre in altri assume una distinta 
forma ellittica trasversale. Dalla ventosa orale subterminale diparte 
una prefaringe larga e cortissima, la quale dà sviluppo ad una 
faringe molto robusta e di forma subquadrata ; l’esofago lungo e 
grosso, si divide a metà distanza fre le due ventose in due larghi 
intestini, i quali si mantengono a qualche distanza dai margini 
laterali del corpo e terminano alquanto distanti dall estremo 
posteriore. 

Le glandole genitali hanno uno sviluppo imponente. I testicoli 
sono grandissimi, situati immediatamente uno sopra l’altro nel 
mezzo della parte postacetabulare ed estesi da un intestino all 
altro ; variano molto nel loro aspetto, per lo più sono di forma 
rettangolare, talvolta triangolare e presentano delle forti lobature, 
suscettibili anche queste a grandi variazioni. Negli esemplari tipici 
il testicolo anteriore è più piccolo del testicolo posteriore. I due 
canali deferenti penetrano indipendentemente uno dall’ altro nel 
fondo della tasca’del pene e versano il loro contenuto nella vescica 
seminale. Un grande sviluppo presenta la tasca del pene, lunga, 
claviforme ed estesa fino al fianco sinistro della ventosa ventrale ; 
contiene una grande vescica seminale piegata su stessa, una parte 
. prostatica con poche glandole e un canale ejaculatore relativamente 
lungo. L’apertura genitale si trova all’ altezza della biforcazione 
intestinale. L’ovario è più piccolo e del medesimo aspetto dei testi- 


380 M. STOSSICH 


coli e a questi immediatamente sovrapposto ; si presenta general- 
mente a lobatura laterale e come le glandole testicolari puô anch’ 
esso variare molto in forma e in grandezza. Trovai spesse volte 
degli esemplari con l’ovario di iorma triangolare allargata, nel 
quale le lobature erano sviluppate esclusivamente al bordo poste- 
riore. Il ricettacolo seminale è voluminoso a forma di storta e 
situato alla sinistra dell’ ovario; da esso diparte un lungo canale 
di Laurer, il quale si dirige verso destra e piegandosi fortemente 
va e shboccare alla faccia dorsale dell’ animale. I vitollogeni sono 
costituiti da numerosissimi acini, estesi lateralmente da un’ estre- 
mità all’ altra del corpo abbracciando in parte gl’intestini ; sotto il 
testicolo posteriore si osservano due gruppi di acini, estesi fra 
l'intestino e la vescica di secrezione e uniti per mezzo di un proprio 
dotto al grande dotto longitudinale. I due dotti longitudinali corrono 
paralleli per tutta la lunghezza degl’intestini, mantenendosi alla 
parte ventrale di questi ; sono fra loro uniti da un dotto trasverso; 
il quale passa fra l’utero e l'ovario e forma vicino al ricettacolo 
seminale un ricettacolo vitellogene piuttosto grande, triangolare e 
allungato. L’utero forma 4-5 spire Îra l’ovario e la ventosa ventrale 
e contiene un numero limitato di uova grandi, ellittiche, di colore 
giallo-bruno e provvedute posteriormente di un lungo filamento 
polare. La vescica di secrezione è molto lunga e stretta e si estende 
dall’estremità posteriore all utero, sviluppandovi un piccolo allar- 
gamento dal quale dipartono lateralmente due sottili rami. 

Come già lo dissi, il Loborchis mutabilis vive fra il muco dell 
intestino tenue dell’ Anguilla vulgaris (Trieste) é si presenta sotto 
l’aspetto di macchiette di colore giallo pallido. 

Interessanti sono i casi di anomalia che si possono osservare in 
questo Distoma ; in generale, lo studio delle anomalie nei Distomi, 
si riducono fino ad ora a ben poca cosa e pochi sono gli elminto- 
logi, che di esse si occuparono ; fra questi merita uno speciale 
accenno il Kowalewski (1), il quale fece delle osservazioni speciali 
sulla posizione inversa delle glandole genitali negli Opisthorchis, 
denominando il fenomeno « amfitipia sessuale ». Nel L. mutabilis 
la forma e la posizione delle glandole genitali sono suscettibili a 
tante variazioni che riesce ben difficile a riconoscere la forma 


(4) M. Kowazewski, Studya helmintologiczne. — V. Przyczynek do bliészej 
znajomo$ci kilku przywr. Bulletin de l’Académie des Sciences de Cracovie, 
février, 1898. 


SOPRA UNA NUOVA SPECIE DELLE ALLOCREADIINAE 581 


tipica dalla forma anomala. Cosi osservai, che la tasca del pene e 
la vagina, che negli esemplari normali stanno alla sinistra della 
ventosa ventrale, in alcuni casi invece si estendono alla destra di 
questa. [Il ricettacolo seminale anch’ esso si trova delle volte spostato 
alla destra e in questo caso il canale di Laurer invece di piegarsi 


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Loborchis mutabilis, n. Sp. 


A, animale adulto; B, organi di copulazione; C, amftipia sessuale. — à, aperlura 
genitale: dl, dotto longitudinale; dt, dotto trasversale; e, esofago; f. faringe; 
i, intestino: L, canale di Laurer; 0, ovario; pf, prefaringe ; pp, parte prosta- 
tica ; rs, ricettacolo seminale; 7v, ricettacolo vitellogene; $, vescica di secre, 
zione : t, testicoli ; {p, tasca delle pene; %, utero; W0, uova ; va, vagina ; Ud, 
vaso deferente ; vo, ventosa orale ; US. vescica seminale ; vv, ventosa ventrale. 


da sinistra a destra, ascende direttamente dal ricettacolo seminale 
passando fra i giri dell’utero. Interessanlissimo à il caso di amfitipia 
sessuale illustrato . nella fig. 3, inquantochè esso viene quasi a 
distruggere una delle frasi diagnostiche comune a tutti gli Allo- 
creadium, e tanto più interessante avendo avuto occasione di osser- 
vare le forme di passaggio da questa alla tipica. In questo caso i 
due testicoli, grandi e di forma triangolare allungata, erano disposti 
simmetricamente rispetto l’asse longitudinale del corpo ; il testicolo 


582 M. STOSSICH. — SOPRA UNA NUOVA SPECIE DELLE ALLOCREADIINAE 


ù 


sinistro alquanto più piccolo si trovava situato poco più in alto del 
destro e l’ovario veniva ad occupare l’insenatura anteriore fra i 
due testicoli, avendo alla sua destra il ricettacolo seminale. 

Le Anguille, per il loro svariato genere di vita e per il loro 
svariato alimento, albergano forse più specie di Distomi che nom 
qualunque altra specie di Pesci e nel mio lavoro « 7 Distomi dei 
Pesci marini e d’acqua dolce. Trieste, 1886 » ne enumerai ben 13 
forme. Di queste, quattro specie (Dist. appendiculatum Rud., D. 
rufoviride Rud., D. ventricosum Rud. e D. grandiporum Rud.) appar- 
tengono alla sottofamiglia delle Hemiurinae ; il Dist. inflatum Molin 
invece alla sottofamiglia delle Echinostominae; il Dist. globiporum 
Rud. è l’unico rappresentante del genere Sphærostomum Lss., men- 
tre un Derogenes Lühe e il Dist. varicum Zed. e un Podocotyle Dui. 
il Dist. angulatum Dui. ; il Dist. simplex Rud. descritto dal|’ Olsson 
e dal Levinsen appartiene, a quanto ne dice l’Odbner, all’ 4{locrea- 
dium atomon (Rud.) e percid differente dal Loborchis mutabilis se 
non altro per le uova mancanti di filamento e per la stessa ragione 
ne differisce l’Allocreadium commune (Olsson) e l’Allocreadium fascia- 
tum descritti dall’ Olsson, e cosi pure del tutto differente apparisce 
il D. bergense Olss. Infine il D. polymorphum Rud. per l’insufficiente 
descrizione data dal Wedl, resta una specie incerta ; in Ogni Caso, 
fra esso e il Lob. mutabilis si riscontra una grande analogia nella 
disposizione delle glandole genitali, mentre invece ne difierisce 
moltissimo per il rapporto di grandezza fra le due ventose e per le 
dimensioni del corpo (lunghezza 0mm75-1mm2), 

Da questo brevissimo sunto risulta chiaramente che il Distoma 
da me trovato non corrisponde affatto alle specie state fino ad ora 
descritte dall’ Anguilla ; inoltre dai caratteri summenzionati e dal 
disegno dato risulta ad evidenza che questo Distoma dell’ Anguilla 
appartiene alla sottofamiglia delle Allocreadiinae e al nuovo genere 
stabilito dal Lühe, Loborchis. À questo nuovo genere il Lühe 
aggrega quattro specie : il L. fasciatum (Rud.), il L. gobüi (Stossich), 
il L. labri (Stossich) e una quarta specie nuova del tutto ; di queste 
quattro specie, sono soltanto le due prime che presenterebbero 
delle analogie col L. mutabilis, mentre invece ben difierenti sono 
le altre due. Nel L. fasciatum (Rud.) i vitellogeni non superano 
mai il livello anteriore della ventosa ventrale ; nel L. gobii (Stossich) 
i testicoli e le uova presentano delle differenze notevoli. 


LES THÉORIES DES ÉPIDÉMIES 


ET DES CONTAGES JUSQU'AU XIX: SIÈCLE 


PAR 


le D' C. CHAUVEAU 


Au cours de nos recherches sur les maladies du pharynx, nous 
avons dû étudier les opinions des médecins antérieurs'au XIXe 
siècle sur l’étiologie des maladies infectieuses et la nature des 
contages. Il nous a paru intéressant de compléter nos notes et de 
présenter ainsi une étude d’ensemble sur cette question. 

La période Gréco-Romaine est à peu près stérile. Les théories 
humorales, base de la pathogénie antique, conduisaient bien plus 
à l’idée de la spontanéité morbide, qu’à celle de contages exté- 
rieurs à l’organisme. D'ailleurs, les Anciens n’observèrent que 
rarement ces épidémies formidables qui déciment si rapidement 
les populations. La peste d'Athènes, celle du règne de Marc-Aurèle 
dont Galien fut le témoin, la diphtérie qui régna en Egypte et en 
Syrie au temps d’Arétée, ne constituent en somme que des épisodes 
exceptionnels séparés par des siècles. D'autre part, on ne connais- 
sait alors, ni la variole, ni la rougeole, ni la scarlatine, ni le 
typhus, ni le choléra asiatique; les oreillons étaient encore fort 
mal étudiés. Enfin, on n’avait que des notions fort vagues sur les 
maladies parasitaires, qui auraient pu fournir quelques inductions 
utiles sur la nature des contages. Aïnsi, la gale passait alors pour 
une affection constitutionnelle, engendrée par la bile échauffée et 
dont il n’était pas toujours prudent de combattre les manifesta- 
tions cutanées. Sa description était si imparlaite que Rayer a pu 
soutenir, à tort du reste, que les auteurs gréco-romains ignoraient 
cette maladie. 

Dans une épidémie, ce qui les frappe, ce n'est pas le fait de la 
contagion, mais la multiplicité des cas de même nature. 

Parmi les explications qu’ils en donnent, on retrouve d'abord 
l’hypothèse commune à toutes les populations primitives, qu’elles 
soient sauvages, ou à demi - civilisées (Egypte, Chaldée, Syrie, 


D84 C. CHAUVEAU 


Perse, Indo-Chine, Mexique, Pérou...), la colère des dieux. La 
Grèce elle-même fut imprégnée de ces superstitions. L’Iliade relate 
‘la peste qui suivit l'enlèvement de la belle Chryséis, fille d’un 
prêtre d’Apollon, par Agamemnon, le roi des rois. De très nom- 
breux ex-voto, des dédicaces, des inscriptions, récemment retrouvés, 
montrent combien cette croyance était générale. Hippocrate lui- 
même, bien qu'imbu des doctrines philosophiques souvent très 
hardies de son temps, n'hésite pas à admettre que certaines affec- 
tions sont d’origine divine et qu’il est inutile d’essayer de les 
combattre. 

A côté de cette théorie mythique, on retrouve dans l’œuvre 
hippocratique des hypothèses d’un caractère plus scientifique. Il 
faut se rappeler que les Grecs etles Romains habitaient des contrées 
où le paludisme est endémique. Or, dans les régions marécageuses, 
les habitants prêtent, comme on le sait, la plus grande importance 
aux effluves telluriques qui parfois forment des nuages opaques, à 
la direction du vent, à la constitution climatérique humide ou 
sèche. Les hippocratiques synthétisèrent, pour ainsi dire, ces 
notions populaires. 

Les successeurs d'Hippocrate, notamment Galien, précisèrent un 
peu mieux. Le point de départ de leurs théories fut le phénomène 
si connu du levain, qui, introduit dans une pâte de farine, la 
transforme tout entière. Ils semblent admettre qu’il s'échappe du 
corps des malades des particules invisibles qui, pénétrant dans un 
corps sain, y déterminent des altérations morbides analogues. 

A côté des médecins, il y avait des observateurs, paysans, 
éleveurs, agronomes, ignorant sans doute les savantes théories des 
différentes sectes médicales, mais sachant voir et cherchant à 
scruter les causes des épizooties désastreuses qui dévastaient leurs 
troupeaux. Or, ils connaissaient assez bien déjà certaines maladies 
parasitaires. Columelle parle de boutons qui siégeaient aux pattes 
des Brebis et dont il sortait un Ver. Pline parle aussi d’un Ver qui 
se développait dans la tête des Rats et les faisait périr. Des maladies 
parasitaires aux infections il n’y avait qu'un pas, qui fut franchi 
par Varron et Lucrèce. Mais ces hypothèses sur la nature animée 
des contages restaient fort vagues, et ne firent conséquemment que 
peu d'impression sur les esprits. 

D'ailleurs, les médecins sentaient vraisemblablement d’instinct, 


THÉORIES DES ÉPIDÉMIES ET DES CONTAGES JUSQU'AU XIX® SIÈCLE 585 


que les troubles habituels des maladies parasitaires ne concordaient 
nullement avec les réactions tumultueuses des maladies pestilen- 
tielles. Ils avaient déjà reconnu, ainsi que l’indique expressément 
Arétée, que, dans ce cas, la corruption des humeurs produit un 
véritable empoisonnement analogue à celui que déterminent les 
poisons les plus violents. « Ne voit-on pas ici les maladies produire 
les mêmes effets que les poisons et des poisons faire vomir les 
mêmes matières qu’on vomit dans les fièvres ? C’est pourquoi on 
ne doit pas trouver étrange que, dans la peste qui désola Athènes, 
quelques personnes crurent que les Péloponnésiens avaient jeté du 
poison dans les puits du Pirée ; car on ignorait, dans ce temps là, 
le rapport qu'il y a entre les eftets de certains poisons et ceux des 
maladies pestilentielles ». 

Les Arabes, qui ont été fréquemment spectateurs d'épidémies 
fort graves de variole, de rougeole, de peste, de typhus divers, 
accordent une attention toute spéciale aux maladies contagieuses, 
mais sans élucider beaucoup leur pathogénie. Ils se bornent à 
invoquer des altérations humorales, tout comme les Grecs ; cepen- 
dant ils insistent sur les idées de fermentation. Rhazès compare 
la variole au moût de raisin en pleine ébullition fermentative. 
Avicenne fait ressortir le côté putride de beaucoup d’infections. [I 
y aurait là, selon lui, une sorte de pourriture analogue à celle de 
la chair corrompue. Cet auteur note très nettement l'influence 
nocive de certaines eaux potables impures. Avenzoar a signalé 
dans le Theisir (lib. II, cap. XIX) la nature parasitaire de certaines 
affections cutanées. « Il survient, dit-il, sur la peau de nombreux 
Poux qui entament le revêtement cutané et sont si petits qu'ils 
sont à peine visibles ». 

Les écrivains du moyen-âge, c’est-à-dire Constantin l'Africain, 
Gordon, Gaddesden, Valescus de Tarenta, Théodoric, Guy de 
Chauliac, se bornent à reproduire, sur la nature des contages, 
l’opinion des Anciens et des auteurs Arabes sans y rien ajouter. 

Cette absence d'originalité, cette servilité envers les idées tradi- 
tionnelles, cessent au moment de la Renaissance et des Temps 
modernes. Mais, les instruments perfectionnés et les méthodes biolo- 
giques rigoureuses faisant encore défaut, on en est toujours réduit 
aux hypothèses : 


586 C. CHAUVEAU 


19 HYPOTHÈSE SURNATURELLE. 


Cette hypothèse traditionnelle, dont nous avons montré la très 
haute antiquité, était admise encore par beaucoup de médecins et 
surtout par les gens du monde. On ne s’accordait pas du reste sur 
le pouvoir supérieur, cause de l’épidémie ; on invoquait tantôt 
Dieu et tantôt le Diable. 

Herrera a assez bien résumé, dans son opuscule sur la diphtérie 
bucco-pharyngée (Garrotillo) l’opinion de ses contemporains. Il 
rappelle que Martin del Rio (1) soutient que certains ulcères 
peuvent avoir une origine démoniaque; d’autre part, Vallesius, 
auteur d’une théologie renommée, aurait affirmé la même chose 
au chapitre XX VIII de son ouvrage. Il se peut, pense Herrera, que 
le Garrotillo, avec ses ulcérations de la gorge, rentre dans le cadre 
de ces affections engendrées par les mauvais esprits. Codronchus, 
Césalpin, Fernel, se seraient occupés avec raison de l’action nui- 
sible exercée par les démons sur la santé. Tertullien (4pologia), 
ajoute l’écrivain espagnol, Saint-Jérôme, Saint-Jean Chrysostome 
(homélie 53) Saint-Thomas (quest. IIT, art. 5) sont également 
favorables à cette idée. Or, qu'y aurait-il d’étonnant à ce que 
l’esprit vital, troublé par des maléfices, se portant vers la gorge, 
y détermine de l’étouflement? D'ailleurs, la substance qui forme 
le démon, étant d’une nature plus éthérée que celle de l'Homme, 
peut, par cela même, quand le mauvais esprit s’introduit chez ce 
dernier, y causer des perturbations très graves. 


20 THÉORIE ASTRALE. 


Les explications astrales avaient peut-être plus de crédit encore 
que l'hypothèse précédente. 

Née, comme on sait, en Chaldée, propagée en Egypte, Perse, 
Iude, Chine, l’astrologie avait pénétré aussi dans les pays de langue 
grecque (Homère, Hésiode y font allusion; Thalès, Pythagore, 
Démocrite passent pour des adeptes de cette superstition). Hippo- 
crate reconnaît en plusieurs passages l’action défavorable des 
astres sur certaines constitutions climatériques. Instaurée à Rome 
et même protégée par divers empereurs (Auguste, Tibère, Néron, 


(1) Disquisitionum magicorum, pars I, quæstio 5. 


THÉORIES DES ÉPIDÉMIES ET DES CONTAGES JUSQU'AU XIX® SIÈCLE 587 


Vespasien, Marc-Aurèle, Alexandre Sévère..….), l'astrologie sombre 
avec la civilisation antique, au moment de l'établissement du 
christianisme et des grandes invasions barbares. Maïs, lors des 
croisades, le monde occidental fut de nouveau impressionné à son 
contact; car, les Arabes l’avaient cultivée, développée, et plusieurs 
de leurs grands médecins semblent en avoir subi du moins partielle- 
ment l'influence. Aux XVe, XVIe, XVIIe siècles, le crédit des 
doctrines astrologiques fut tel qu’on les invoquait ouvertement 
dans les ouvrages médicaux. 

Rappelons que les astrologues attribuaient aux corps célestes 
des pouvoirs spéciaux. Saturne, par exemple, avait une influence 
nocive sur la santé générale. Chacun de nos organes était régi par 
un astre. Ainsi, Mars commandait à la tête et au cœur. Si ces deux 
planètes entraient en conjonction féclipse), il fallait redouter 
quelque calamité. Le fléau se définissait suivant la constellation 
près de laquelle le phénomène avait lieu ; près du Poisson, il 
atteignait le cou... 

Herrera n’hésite pas à attribuer en grande partie une épidémie 
de Garrotillo à ce que Saturne et Jupiter se sont rencontrés en 
conjonction mineure près de ce signe du zodiaque. Vers l’an 1583, 
en 1587, 1588 et 1589, ajoute-t-il, la lune s’est entourée d’une 
auréole dans le voisinage de ce même signe du Poisson; aussi toute 
l'Espagne fut-elle ravagée cruellement par le mal. En 1500 et 1591, 
la recrudescence du fléau s’explique par des éclipses survenues 
près du signe du Cancer. 


30 HYPOTHÈSES HUMORALES ET CHIMIQUES. 


Cependant les idées humorales n'étaient pas abandonnées, et 
même les adeptes des deux hypothèses précédentes tâchaient 
d'expliquer l'influence surnaturelle ou astrale par des troubles 
dans la constitution des humeurs. 

Fracastor, qui, en outre de son célèbre poème sur la syphilis, a 
écrit un traité important sur les maladies contagieuses (1), insiste 
beaucoup sur l’idée de putréfaction. Celle-ci, selon lui, constitue- 
rait l’essence même du processus morbide de ces affections. Il 


(1) Les trois livres de Jérôme Fracastor sur la contagion, les maladies conta= 
gieuses et leur traitement. Traduction et notes par L. Meunier. Paris, Société 
d'éditions scientifiques, in 8° de xx1v-372 p. 


ptet : C. CHAUVEAU 


admet que les corps, entrant ainsi pendant la vie en une sorte de 
pourriture, émettent des particules, des sortes de germes (semi- 
naria), sur la nature desquels il ne s'étend pas. Par leur petitesse 
extrême, ils échapperaient complètement à la vue et seraient 
capables de provoquer dans un corps sain des lésions identiques à 
celles qui leur ont donné naissance. Tantôt leur subtilité leur 
permet de se propager au loin, grâce à l’air; c’est la contagion à 
distance. Tantôt au contraire leur viscosité en quelque sorte et 
leur lourdeur ne laissent possible que la contagion directe ; c’est 
le cas, par exemple, dans la syphilis. D'autre part, les vêtements 
et les objets de literie peuvent, en s’imprégnant du virus, 
transmettre le mal; c’est alors la contagion indirecte. Ces trois 
modes de transmission avaient été déjà entrevus par ses prédé- 
cesseurs ; mais, ceux-ci ne les avaient décrits, ni avec la même 
précision, ni avec les mêmes détails. Comme on le voit, tout en 
restant dans le cadre de l’humorisme, les idées de Fracastor présen-, 
taient plus d’un point de contact avec la théorie des germes animés 
que nous étudierons ultérieurement. 

Alpinus admit que le contage consistait en un miasme putride 
et corrosif. Rhodion et Mindererus adoptèrent les vues de Fracastor. 
Juncker revint à la théorie de la fermentation, émise principale- 
ment par les Arabes, et soutint qu’il s'agissait d’un miasme fermen- 
tescent. 

L'apparition de l’iatrochimisme fit subir quelques modifications 
aux idées généralement régnantes, mais sans en changer le carac- 
tère fondamental, c’est-à-dire l’existence d’un contage, amenant 
par sa présence une perturbation chimique générale des humeurs, 
de nature analogue à celle produite par le levain dans une masse 
pâteuse de farine. Paracelse invoqua les altérations de l’arsenic à 
propos de la peste et de la diphtérie (Voir ce qu'il dit sur la 
prunella). Van Helmont fit de l’agent du contage un ferment (blas), 
Sylvius un sel volatil âcre, Sorbait un virus arsenical, Hoffmann 
un effluve fermentescent et d’essence sulfureuse. De Blégny, le 
fameux empirique, considérait le virus syphilitique comme une 
matière saline très âcre et très acide. Selon Quesnay, le célèbre 
secrétaire de l’Académie de Chirurgie, la contagion est une putré- 
faction provoquée. « C’est, dit-il, un mouvement intestin dont la 
plupart des sucs, principalement ceux des animaux, sont suscepti- 


’ 


THÉORIES DES ÉPIDÉMIES ET DES CONTAGES JUSQU'AU XIX® SIÈCLE 589 


bles, un mouvement qui rend ces sucs extrêèmement fétides, qui 
fait dégénérer leurs sels essentiels en sels alkali volatils, qui 
désunit et détache le principe terreux des autres principes, qui 
met ces derniers en liberté et en état de se dissiper, d’où résulte 
une dissolution et une destruction entières... la malignité du mal 
ne consiste que dans des parties fort subtiles, qui peuvent s’'évaporer 
et abandonner entièrement les autres parties du mixte corrompu. 
Après cette dissipation, les substances putrides qui restent ne sont 
plus contagieuses, ni malignes ». 

Aussi -pensait-on à cette époque que le meilleur moyen de désin- 
fecter était d’aérer largement les chambres où avaient séjourné des 
sujets atteints de maladies contagieuses. Cette opinion est encore 
partagée par beaucoup de gens du monde. Tant que les effluves ne 
s'étaient pas dissipés, le péril passait pour très grand. Boerhaave 
raconte sérieusement qu’un chirurgien, ayant évacué à l’aide d’une 
sonde l’urine putréfiée d’un patient, fut ainsi exposé aux émana- 
tions fétides de ce liquide et contracta une inflammation pulmonaire 
fort grave. C’est pour la même raison que Lind s'oppose à ce qu'on 
ébouillante trop vite les linges et les vêtements des malades pris 
d’afiections contagieuses, mode de désinfection déjà reconnu 
excellent par l'expérience. L'eau chaude favorisait en eftet, suivant 
l'hypothèse chimique, l’évaporation des effluves malignes. Il 
convient, dit-il, pour échapper à ce danger, de faire tremper quel- 
que temps ces elïets dans de l'eau froide savonneuse pour en déta- 
cher les saletés qui y adhèrent. D'autre part, les idées régnantes 
avaient inspiré à ce médecin une crainte salutaire des selles de 
certains malades. Il les regardait ( comme ce qui est le plus 
capable de communiquer l’infection ». 

Notons en terminant que la théorie dont nous nous occupons 
actuellement était encore adoptée par la grande majorité des 
médecins au début du XIXe siècle ; elle est défendue par Ozanam 
dans son Traité des épidémies. 


40 HYPOTHÈSE DE LA NATURE ANIMÉE DES CONTAGES. 


Cependant, quel que füt le succès de l'hypothèse chimique, elle 
eut bientôt à subir la concurrence d’une autre doctrine, celle de la 
nature animée de l’agent infectieux. Si celle-ci ne recueillit pas la 
majorité des suffrages, elle eut pour elle des esprits éminents, tels 


590 C. CHAUVEAU 


que Kircher, Redi, Lancisi, Plenciz et surtout le grand Linné. Les 
recherches historiques, auxquelles nous nous sommes livré, nous 
ont amené à conclure que la découverte de l’Acare de la gale avait 
été le point de départ véritable de cette théorie. 

Depuis l'antiquité, cette affection éminemment contagieuse 
passait, comme on le sait, pour une sorte de maladie générale, 
engendrée par la bile échauffée. De même que, chez les anciens, 
les éleveurs avaient, par leurs remarques sur certaines maladies 
parasitaires des bestiaux, permis de pressentir la véritable nature 
des contages, de même ici, les gens du peuple, ignorants sans 
doute, mais observateurs, surent reconnaître que la gale était due 
aux morsures d’un animal si petit qu'il était à peine visible. Ceci 
ressort d'un passage de Mofïet. 

Dans son Theatrum insectorum (1568), qui eut beaucoup de reten- 
tissement à son époque, cet auteur affirme que les gens du peuple 
connaissaient parfaitement l’existence de l’Acare et savaient le 
retirer avec la pointe d’une épingle. Ces petits Insectes sont, dit-il, 
analogues à ceux qui vivent sur le vieux fromage, la vieille cire. 
Ils présentent à l’œil uniquement la forme d’un point rond, dont 
la petitesse égale presque celle des atomes d’Epicure. Ils appar- 
tiennent à une espèce complètement distincte des Poux. On ne les 
retrouve point, ajoute-t-il, dans les vésicules psoriques, mais à côté. 

Cette remarque frappa beaucoup les contemporains. La décou- 
verte de l’Acare fut admise par Hauptmann dans sa célèbre patho- 
logie animée. Lui-même et d’autres médecins illustres crurent voir 
des animalcules dans diverses maladies infectieuses, Langius dans 
la rougeole, Ziegler dans des fièvres d’allure maligne avec pété- 
chies, Amatus Lusitanus dans les pustules de la variole, Porcellus 
dans les teignes. Thomas Bartholin raconte qu’un médecin danois 
d’'Helsingsbor, atteint de dysenterie, observa dans ses selles des 
milliers d’Insectes vivants. Mais, c’est Kircher surtout qui doit 
être considéré comme le grand promoteur des idées nouvelles. 

Ce savant jésuite, que la guerre de Trente ans chassa de l’Alle- 
magne, s'était fixé, après bien des tribulations, à Rome, où il 
professa plus de vingt ans au collège de la Sapience. Son activité 
intellectuelle était telle que, malgré les fatigues de l’enseignement, 
il put écrire de nombreux ouvrages sur les sujets les plus divers, 
tels qu'archéologie, philologie, philosophie, physique, histoire 


THÉORIES DES ÉPIDÉMIES ET DES CONTAGES JUSQU'AU XIX® SIÈCLE 591 


naturelle. Bien que n'étant pas médecin, il a fait paraître sur la 
peste un traité remarquable par des idées très originales. 

Le système de Kircher repose tout entier sur la proposition 
suivante : le processus morbide des maladies infectieuses est une 
pourriture et cette pourriture est le fait d’une multitude de petits 
animalcules, le plus souvent invisibles, mais que le microscope, 
récemment découvert, permet de reconnaitre. 

La nature putride des affections pestilentielles avait été déjà 
entrevue par des auteurs contemporains (Fracastor, Palmarius, etc.) ; 
d’autre part, comme on sait, depuis longtemps aussi, les gens du 
monde et les médecins admettaient le rôle pathogénique de la 
saleté et des immondices accumulées dans l’éclosion des épidémies. 
Cette opinion, bien que fausse, a eu, du reste, le grand avantage 
d’être l’instigatrice d'importantes réformes hygiéniques urbaines 
et de réprimer, dans bien des cas, les chances de pullulation des 
véritables microbes pathogènes en dehors de l’organisme. C’est 
donc sans grande opposition que Kircher soutenait que la peste 
peut résulter d’un amas de Poissons échoués sur le rivage, d'’es- 
saims de Sauterelles pourrissant sur le sol, de cadavres aban- 
donnés sur le champ de bataille... 

Le rapport de cause à effet entre la pourriture et les germes 
animés était un peu moins facile à établir. 

Depuis longtemps, on avait remarqué que la chair corrompue, le 
vieux fromage, le fumier pullulaient de petits organismes. Les 
anciens, frappés de voir la mort devenir pour ainsi dire le point de 
départ d’une vie intense et fourmillante, avaient réuni d’une facon 
indissoluble les deux phénomènes et admettaient conséquemment 
la génération spontanée. Il fallait, suivant eux, que le grain de 
blé subisse un commencement de putréfaction pour pouvoir germer. 
La plupart des philosophes et des naturalistes grecs avaient supposé, 
comme Thalès de Milet, que le limon de la terre, en fermentant, 
avait donné naissance aux plantes et aux animaux. Les médecins 
étaient si persuadés que la putréiaction peut engendrer des êtres 
vivants que, depuis longtemps, ils pensaient que les Vers intesti- 
naux étaient produits par la corruption des matières alimentaires 
contenues dans l'intestin. Au XVIe siècle, les recueils d’observa- 
tions contiennent des faits bien propres à iortifier la croyance à ce 
rôle générateur des processus putrides. On voit mentionnés des 


592 û C. CHAUVEAU 


abcès d’où s’échappèrent à l'ouverture quantité de pétits Serpents. 
Parfois même, il s'agissait d'animaux plus élevés en organisation. 
Houiller, une des gloires de la Faculté de médecine de Paris, sous 
François Ier, par son érudition extraordinaire et son grand sens 
clinique, raconte sérieusement la navrante histoire d’un malade, 
atteint pendant sa vie de douleurs de tête insupportables, à 
l’autopsie duquel on trouva dans le cerveau un Scorpion vivant. 

D'autre part, on admettait déjà la généralisation pour ainsi dire 
absolue des germes vivants, non seulement dans la terre, mais 
dans l’eau et dans l’air. À propos de ces derniers, ne savait-on pas 
que des êtres bien plus élevés en organisation que les petits Vers, 
trouvés en si grande quantité dans les substances putréfiées, 
pouvaient tomber subitement du ciel ? N’avait-on pas signalé 
notamment de véritables pluies de Crapauds et de Grenouilles ? Il 
n’était pas difficile de comprendre pourquoi les êtres vivants, agents 
supposés de la contagion, pouvaient même à certaine distance se 
répandre dans les corps sains. 

Le microscope qu'on venait de découvrir apporta à Kircher de 
nouveaux éléments d’induction. Ayant examiné avec soin difié- 
rentes substances organiques, il fut étonné d’y voir une quantité 
d’êtres qui échappaient complètement à l’œil nu. (Il est connu de 
tout le monde, que les Vers pullulent dans les corps en putréfaction ; 
mais ce n’est que depuis l'invention admirable du microscope 
qu’on peut constater aisément que toute matière putréfiée renferme 
des Vers innombrables, que leur petitesse dérobe entièrement à la 
vue. Moi-même je ne l’aurais jamais cru, si je n’avais dû me 
convaincre, à la suite de nombreuses observations personnelles ». 
C’est ainsi qu’on peut voir une fois de plus, et saisir, pour ainsi 
dire, sur le vif, comment de nouvelles méthodes d’exploration 
suffisent pour ouvrir très vite à la science de nouveaux domaines. 

Comme tout être vivant, en se nourrissant, produit des déchets 
plus ou moins fétides et, qu'en se multipliant, il peut répandre 
quasi à l’excès ces déchets, Kircher arrivait assez bien à se rendre 
compte des phénomènes apparents de la putréfaction. Du reste, il 
insiste peu sur ce sujet. 

Ce qui l’intéresse beaucoup plus, et là réside l’originalité de son 
système, c’est d'affirmer que toute substance corrompue contient 
des animalcules et de prouver, l’un des premiers, par la méthode 


THÉORIES DES ÉPIDÉMIES ET DES CONTAGES JUSQU'AU XIX® SIÈCLE 593 


expérimentale, cette assertion : ( Si on laisse à l’air libre, dit-il, un 
morceau de chair, au bout de un ou deux jours, elle est remplie 
de petits Vers de forme très variée ». Même résultat avec le vieux 
fromage, le lait aigri et le vinaigre. Une autre fois, ayant coupé un 
Serpent en un grand nombre de morceaux, qu’il eût soin d’enterrer 
isolément, 1l retrouve le lendemain un très grand nombre de petits 
Serpents (Vers) dans leur intérieur. Prenant aussi de la terre, 
qu’il agite dans l’eau d’une bouteille, il expose le tout aux rayons 
solaires ; il se dégage quelques bulles, et, au bout de peu de jours, 
l’eau du flacon fut trouvée remplie de petits Vermisseaux. C’est à 
la suite de ces remarques et de ces expériences que Kircher admit 
la nature animée des contages. Voici les propres termes qu’il 
emploie : « Hæc vero effluvia animata esse ex insensibilibus 
animatis corpuseulis constituta patet ex vermibus, quæ ex eisdem 
corporibus scatere solent, multitudinem, quorum nonnulla in 
sensibilem molem excrescunt, quædam in insensibilis magnitudinis 
statu permanent, tanto tamen numero multiplicata, quantis corpus- 
culis, seu particulis, quorum non est numerus, constat effluvium ; 
quæ cum subtilissima tenuissima et levissima sint, non secus ac 
atomi minimo aeris flatu agitantur : quoniam vero lentore quodam 
constant, et glutinosa tenacitate, facillimo negotio intimis panno- 
rum, funium, linteorumque fibris, ossa, suber, quin et metalla, 
subtilitate sua penetrant, ibique nova fundant contagionis semi- 
naria ; et ut tenuissima sunt, ita longissimo temporis spatio, solo 
extrinsecus advenientis, et fortasse ab aere circumsita attracti 
humidum suceum vitiunt, quem et in suam virulentam substan- 
tiam mox convertunt (cap. VIIL) ». 

Le microscope, qui avait si fort contribué à préciser les idées de 
Kircher, devait les fortifier, en permettant des découvertes ulté- 
rieures très importantes. En effet, par suite de ses perfectionne- 
ment, Leeuwenhoek aperçut en 1680 les Infusoires et décrivit les 
Rotiières des eaux dormantes, les Volvoces tournoyants des eaux 
de fumier, les Protées, les Monades, les Grégarines des infusions 
de foin. Backer, Needham, Joblot, Hook firent connaître les 
Anguillules du vinaigre et de la colle de farine. Le nombre prodi- 
gieux et la petitesse extrême de tous ces animalcules, dans des 
matières où le microscope seul était capable d’en déceler l'existence, 
ne pouvaient manquer de frapper beaucoup les esprits. 


Archives de Parasitologie, V, n° 4, 1902. 38 


59% C. CHAUVEAU 


Ce qui devait intéresser plus encore les praticiens, c’est que la 
nature animée du contage de la gale tendait de plus en plus à être 
démontrée. En 1687, Cosmo Bononi écrivait à Redi, illustre médecin 
italien établi à Venise et qui a laissé des ouvrages fort remarqua- 
bles pour l’époque, une lettre célèbre que Redi inséra dans ses 
œuvres et qui relate les expériences de ses amis Cinelli et Cestoni 
sur l’Acare de la gale (1). Ces recherches ont eu un tel retentisse- 
ment et par cela même une telle influence sur le développement de 
la théorie de la nature animée des contages que nous croyons 
devoir en rapporter ici quelques passages caractéristiques : 

Lettre de Bononi à Redi. — « Tandis que, guidé par vos vues et 
sous vos auspices, je faisais des expériences sur les Insectes, je 
lus par hasard, dans le dictionnaire de l'Académie della Crusca, 
que le Ciron est un très petit Ver qui se forme sous la peau des 
galeux, et dont la morsure cause une extrême démangeaison; 
ayant trouvé depuis que Giuseppe Lorenzo adopte cette opinion, 
j'eus la curiosité de vérifier le fait par moi-même. Je communiquai 
ce dessein à M. Hyacinthe Cestoni ; il m’assura avoir vu plusieurs 
_fois de pauvres femmes, dont les enfants étaient galeux, tirer, avec 
la pointe d’une épingle, des plus petites pustules, avant qu’elles 
fussent mûres et purulentes, je ne sais quoi qu'elles écrasaient sur 
l’ongle, non sans un petit craquement, et, qu’à Livourne les galé- 
riens se rendaient réciproquement le même service. Il ajouta qu'il 
ne savait pas avec certitude si les Cirons étaient effectivement des 
Vers : ainsi nous résolümes tous deux de nous en éclaircir ; nous 
nous adressâmes donc à un galeux, en lui demandant l'endroit où 
il sentait la plus forte démangeaison ; il nous montra un grand 
nombre de pustules qui n'étaient pas encore purulentes. J’en ouvris 
une avec la pointe d’une épingle très fine, et, après avoir exprimé 
un peu de la liqueur contenue, j'en tirai un petit globule blanc 
presque imperceptible. Nous observâämes ce globule au microscope, 
et nous reconnûmes avec toute la certitude possible que c’était un 
Ver, dont la figure approchait de celle des Tortues, de couleur 
blanchätre, le dos d’une couleur un peu plus obscure, garni de 
quelques poils longs très fins. Le petit animal montrait beaucoup 
de vivacité dans ses mouvements. Il avait six pattes, la tête pointue 


(1) Cf. Archives de Parasitologie, I, p. 432, 1898. 


THÉORIES DES ÉPIDÉMIES ET DES CONTAGES JUSQU'AU XIX£ SIÈCLE 393 


et armée de deux petites cornes ou antennes à l’extrémité du 
museau. 

« Nous ne nous en tinmes pas à cette première observation ; nous 
la répétâmes un grand nombre de fois sur diverses personnes 
attaquées de la gale, d'âge, de tempérament et de sexes différents 
et en diverses saisons de l’année; nous trouvàmes toujours des 
animaux de même figure. On en voit dans presque toutes les 
pustules aqueuses ; je dis presque toutes, parce qu’il nous a été 
quelquelois impossible d’en trouver. 

(Il est parfois très difficile d’apercevoir ces Insectes sur 
superficie du corps, à cause de leur extrême petitesse et de leur 
couleur semblable à celle de la peau. Ils s’introduisent d’abord 
par leur tête aiguë, et ils s’agitent ensuite, rongeant et fouillant 
jusqu ’à ce qu'ils se soient entièrement cachés sous l’épiderme, où 
il nous a été facile de voir qu'ils savent se creuser des espèces de 
chemins couverts ou de routes de communication d’un lieu à un 
autre, de sorte qu’un seul Insecte produit quelquelois plusieurs 
pustules aqueuses, et quelquefois aussi nous en avons trouvé deux 
ou trois ensemble, et pour l'ordinaire fort près l’un de l’autre. 

« Nous étions fort curieux de savoir si ces petits animaux pon- 
daient des œufs ; et après de longues recherches nous eûmes enfin 
la satisfaction de nous assurer de ce fait; car, ayant mis sous le 
microscope un Ciron, pour en faire dessiner la figure par M. Isaac 
Colonella, il vit, en dessinant, sortir de la partie postérieure de 
cet animal un petit œuf blanc à peine visible et presque transpa- 
rent ; il était de figure oblongue comme un pignon. 

« Animés par ces succès, nous recommençämes à chercher ces 
œufs avec la plus grande attention, et nous en trouvâmes beaucoup 
d’autres en différents temps; mais il ne nous arriva plus de les voir 
sortir du corps de l’animal sous le microscope. 

«IL me semble qu’on peut conclure de la découverte de ces œufs, 
que les Cirons se multiplient comme les autres animaux par le 
concours des deux sexes, quoique je n’aie jamais aperçu dans ces 
Insectes aucune différence qui püût faire distinguer le mâle de la 
femelle. Peut-être trouvera-t-on dans la suite cette différence, soit 
par un hasard heureux, soit par des observations plus suivies, plus 
exactes, et faites avec de meilleurs microscopes. » 

Comme on peut le voir par les figures qui sont annexées à cette 


596 C. CHAUVEAU 


lettre, et qui ont été fréquemment reproduites depuis, Cestoni et 
Cinelli avaient vu l’Acare, quoique leur dessin soit assez imparfait. 
Rappelons encore une fois que ces observateurs avaient été devancés 
dans leur découverte par des gens que les théories n’embarrassaient 
pas, c’est-à-dire par de pauvres femmes du peuple, par les galé- 
riens de Livourne, etc. 

Du reste, la plupart des médecins, sauf Morgagni, aveuglés par 
l'esprit de système, résistèrent opiniâtrement à l’adoption des 
idées nouvelles sur la pathogénie de la gale. 

I n’en fut pas tout-à-fait de même des naturalistes. Geoffroy, 
dans son Histoire des Insectes, donna, en 1762, une description 
assez soignée de l’Acare de la gale. Linné créa la classe des Acares, 
dans laquelle il faisait rentrer, avec celui de la gale, l’Acare du 
fromage, celui des cuirs, de la farine, etc. Mais Pallas montra que 
l’Acare de la gale constituait en réalité une espèce particulière et 
de Geer adopta cette opinion. 

Linné, dont le génie et le labeur incessant ont rendu des services 
si éminents à l’histoire naturelle, comprit toute l'importance des 
nouvelles idées sur l’origine des maladies infectieuses. La collection 
des Amenitates academicæ, qui renferme les dissertations de ses 
élèves, inspirées et dirigées par lui, contient deux opuscules sur ce 
sujet, l’un dû à Nyander, l’autre à Udmann. 

Dans le premier (volume V), les doctrines émises sur la nature 
des contages sont passées en revue et celle qui admet l’existence 
d’animaleules invisibles comme agent morbifique est déclarée la 
plus rationnelle et la plus probable. Nyander s’appuie sur les bons 
résultats des substances appelées aujourd hui antiseptiques pour 
étayer cette hypothèse. « Le soufre qui tue les Vers guérit aussi la 
gale. Le mercure, si efficace dans la syphilis, détruit presque tous 
les parasites. » L'auteur se demande si des Acares inconnus et 
invisibles à l’œil nu, en raison de leur extrême petitesse, ne seraient 
pas la cause de la variole, de la rougeole et de la scarlatine. Il faut 
se rappeler à ce sujet que Rivinus avait déjà soutenu que les exran- 
thèmes sont dus à de petits Insectes répandus à la surface de 
la peau. 

Dans le deuxième opuscule, Isaac Udmann s'appuie sur la 
découverte des Infusoires pour montrer combien d'animalcules 
divers ont été décrits récemment. Ces nouvelles espèces d’ani- 


THÉORIES DES ÉPIDÉMIES ET DES CONTAGES JUSQU'AU XIX® SIÈCLE 597 


maux, qui n’ont rien à voir avec les Vers ou les Acares, dont elles 
diffèrent autant que les Oiseaux des Mammifères, pourraient bien 
être l’agent jusqu'ici inconnu des maladies infectieuses. Ces petits 
êtres décrits par Leeuwenhoek, Backer, etc., sont peut-être d’une 
grandeur prodigieuse relativement à ceux qui restent à trouver. 
Les semences de certaines plantes, telles que celles de l’Ustilago, 
témoignent de l’exiguité extrême que peut atteindre la matière 
vivante. 

Bien que, comme nous l’avons dit plus haut, les médecins se 
fussent montrés très hostiles, pour la plupart, à des conceptions 
qui dérangeaient si profondément les idées reçues, 1l existe quel- 
ques exceptions, parmi lesquelles nous avons surtout à citer 
Plenciz, auteur d’un traité fort remarquable sur les maladies conta- 
gieuses, et Menuret dont les écrits Sont presque aussi intéressants. 

Plenciz est très partisan de la nature putride des maladies infec- 
tieuses ; mais, pour qu’il y ait pourriture, il faut, suivant lui, qu’il 
existe des animalcules qui en sont les agents. C’est parce que le 
développement de ceux-ci réclame de la chaleur, de l'humidité et 
de l’air, que la pourriture ne s'effectue pas dans les conditions 
contraires. Pour appuyer son opinion sur l’abondance des germes 
atmosphériques et leur rôle pathogénique, il relate les expériences 
curieuses de Lancisi sur les émanations du sol dans les pays où 
règnent les fièvres palustres les plus redoutables, c’est-à-dire dans 
les marais Pontins. Au milieu de l'été, ce célèbre médecin italien 
remplit d’eau deux bouteilles. Il permit dans l’une le libre accès 
de l’air ; l’autre était fermée hermétiquement. Or, dans la pre- 
mière, on vit bientôt à la surface de l’eau des petits Vers, qui se 
transiormèrent plus tard en Moustiques. Cette métamorphose 
étonna beaucoup Lancisi. Il admit que ces Moustiques déposaient 
dans les eaux stagnantes des œufs et que ceux-ci, pénétrant dans 
les pores de l’économie et de là dans la lymphe, déterminaient 
l’impaludisme. Ces ainsi que ces Insectes devenaient pathogènes 
bien avant Laveran. Il est vrai qu’on ne citait pas, et pour cause, 
l’'Hématozoaire, que ce Diptère se borne à inoculer. 

Du reste, Plenciz fait remarquer que les eaux stagnantes ren- 
ferment une foule d’animalcules, comme le démontrent les recher- 
ches de Leeuwenhoek, de Needham, de Backer et que ces petits 
êtres ne doivent pas être sans influence sur celui qui les absorbe. 


598 C. CHAUVEAU 


, 
Le rôle efficace de certains médicaments contre la variole, la 
rougeole, la syphilis, etc., s’expliquerait très bien, selon lui, par 
la propriété qu’ils ont de tuer ces animalcules. D'ailleurs, les 
hypothèses des iatrochimistes ne tiendraient pas debout. Pringle 
a démontré que le sirop de violette (analogue à la teinture de 
tournesol) ne change pas de couleur en présence de ces soi-disant 
effluves, acides et sulfureux suivant Sylvius, Willis, etc. ; pas 
de réaction non plus avec l’esprit de vitriol (acide sulfurique); le 
mercure ne subit également aucun trouble. Elles ne peuvent donc 
être, ni des bases, ni des acides, ni des sels véritablement actifs. 
Menuret montre les grandes analogies qui existent entre l’évo- 
lution des contages et celle des semences. Il tend donc, contraire- 
ment aux auteurs précédents, à faire de l’agent morbifique un 
végétal et non plus un animal. Comme une graine, le contage, 
d’après lui, reproduit toujours fidèlement l'affection morbide dont 
il dérive, quel que soit le nombre de corps qui ont servi d’inter- 
médiaires. «Les semences dans les deux cas éprouvent une sorte 
de mouvement intérieur, de fermentation intestine. Elles ont 
ensuite un cours réglé, déterminé, fixe dans chaque espèce, d’ac- 
croissement, de floraison, de fructification et de maturité, et com- 
plètent leur existence par la production des semences. Cette mar- 
cheest surtout sensible dans les maladies aiguës, dans celles qui 
sont exanthématiques, moins évidente et cependant réelle dans les 
affections chroniques. Il y a dans les corps ainsi affectés des foyers 
de matière séminale et reproductive. » A propos du mode de péné- 
tration des contages, l’auteur fait remarquer très judicieusement 
que, pour certaines graines, il suffit de les semer à la surface du 
sol ; d’autres au contraire, pour germer, doivent ètre enfoncées au 
sein de la terre. « On observe la même chose à l’égard des miasmes 
ou germes morbifiques ; il y en a dont l’action commence dès 
qu'ils ont atteint l’épiderme. Plus souvent, ils ont besoin que cette 
barrière soit ouverte pour qu'ils puissent agir. » De l’étude compa- 
rée entre les miasmes pathogènes et les graines, on peut trouver 
enfin, suivant lui, une excellente explication de l’immunité relative 
de certains individus contre les maladies contagieuses. (« Comme 
on voit certaines graines dégénérer et s’abâtardir dans des terrains 
mal disposés ou épuisés par la production, de même les miasmes 
contagieux, dans des corps mal disposés ou qui ont perdu, par une 


THÉORIES DES ÉPIDÉMIES ET DES CONTAGES JUSQU'AU XIX® SIÈCLE 99 


épreuve de la maladie, la capacité de la contracter de nouveau, 
produisent des maladies irrégulières. » Souvent même, ajoute-t-il, 
ils demeurent infertiles. 

Maintenant qu'on s’expliquait facilement et la contagion et la 
permanence du type morbide, et l’immunité de certains individus, 
il restait à établir l’inexactitude de la théorie de la génération 
spontanée. Mais ceci ne rentre pas dans notre sujet. Rappelons 
simplement que le problème avait tenté, bien avant Pasteur, 
différents savants. Leeuwenhoek et Swammerdam admettaient 
qu'une multitude de germes sont répandus dans l’air, dans l’eau 
et sur la terre, maïs qu'il ne s’en forme pas spontanément. Spal- 
lanzani, par ses ingénieuses expériences qu'un défaut de technique 
empêcha de rendre entièrement probantes, montra du moins, 
qu’en faisant bouillir l’eau et en empéchant le contact ultérieur 
de l’air, il se développait très peu d’animaux dans ses infusions 
de foin et de graines diverses. En un mot, la génération hétérogène 
devenait de moins en moins abondante, à mesure que les précau- 
tions étaient plus rigoureuses. 


DEUX NOUVELLES PÉDICULINES 


PAR 


G. NEUMANN 


Professeur à l’École nationale vétérinaire de Toulouse. 


HÆMATOPINUS PRÆCITUS, nn. SP. 


Tête à peu près aussi large que longue, subrectangulaire, aplatie 
en avant, cunéiforme en arrière, à tempes pourvues chacune d’une 
soie rétrograde dorsale, renflées et saillantes chez le «'. Antennes 
différentes dans les deux sexes, insérées presque au niveau du 
bord antérieur. Chez la ©, le premier article à peu près aussi large 
que long, deux fois aussi épais que les suivants; le deuxième, de 
la longueur du premier ; les trois suivants, moitié plus courts, à 
peu près égaux entre eux; — chez le &', le premier article est plus 
de deux fois aussi épais que le deuxième; celui-ci plus épais que 
les suivants (chez un c' à front plus large, mal conservé, à premier 
article plus gros, le troisième porte un appendice oblique, mobile, 
foncé). 

Thorax plus long et plus large que la tête, renflé sur les côtés, en 
tonnelet chez le «', échancré entre le prothorax et le métathorax 
chez la ©, à peine convexe sur l'abdomen. Chez le &, deux longues 
soies latérales sur le milieu de la longueur, terminant chacune 
une série dorsale et marginale de soies raides et courtes. Une 
tache sternale piriforme, terminée entre les hanches III et rétrécie 
entre les hanches I chez le «>, irrégulièrement cordiforme et limitée 
par les hanches I et III chez la ©. Pattes courtes, celles de la 
troisième paire très fortes, avec l'ongle du tarse gros et coloré et 
un ardillon presque aussi fort au fémur. 

Abdomen ovale, plus large vers le milieu, à segments distincts, 
peu saillants, tous pourvus sur chaque face de deux séries de soies 
raides et rapprochées, celles des angles latéraux plus longues. 
Appareil génital & peu distinct. 


Longueur œ 1nm75 Q 1nm8( Largeur © (ol 
Tête » Omm4{9 » (mm22 Tête »y Onmm20 » Omm21 
Thorax » Onmm28 » Omm28 Thorax » Omm30 » Omn33 


Abdomen » 4mm28 ») Amm3() Abdomen » Omm70 » Omm6ÿ 


DEUX NOUVELLES PÉDICULINES 601 


D'après deux et quatre $ recueillis sur de gros Rats (sp. ?) en 
Abyssinie par von Erlanger et Hilgert. 
Espèce voisine de H. spinulosus Burmeister. 


TRICHODECTES ACUTICEPS, N. Sp. 


Tête aussi large que longue (>), un peu plus large que longue(®), 
un peu acuminée au milieu, non tronquée ni émarginée, avec 
cinq poils en avant de chaque côté; sinus antennal large et 
profond surtout chez le ©, où il forme une trabécule conique très 
prononcée. Antennes difiérant dans les deux sexes; le premier 
article du © gros, ovoide, égal en longueur aux deux autres 
ensemble ; le deuxième et le troisième d’égale longueur. OEil peu 
saillant. Tempes arrondies, avec quelques poils courts ; occiput à 
peine convexe ; les bandes occipitales simples, parallèles, rejoignant 
chacune celle qui contourne les mandibules et, par elle, la bande 
antennale, qui se relie en avant à sa congénère. — Prothorax étroit, 
court et nu, un peu arrondi sur le côté; métathorax saillant latéra- . 
lement, à peu près aussi large que la tête. Pattes peu poilues, 
jaunâtres. — Abdomen ovoide allongé, plus large au deuxième 
segment, à bandes latérales incolores ; des bandes transversales 
jaunes, étroites, mal délimitées, occupant presque la largeur de 
chaque segment ; le dernier segment arrondi chez le ©, terminé par 
deux saillies chez la ©. Appareil génital & peu coloré, à appendices 
externes longs, droits, parallèles. 

Couleur du corps blanc jaunâtre. 


Longueur © 1nm28 Q {mm4ÿ Largeur © © 

Tête » 0mm36 » Omm38 Tête (aux 

Thorax  » Omm{7 » Ommf7 |  tempes) » Onm36 » Omm 
Abdomen » Omm75 » Ommgy0 Thorax » Onm33 » Onm35 
3e fémur » Owmf{ » Ommii Abdomen » Omm53 » Onm5s 


3e tibia  » Ommf3 » Ommf3 


D’apres trois & et trois © pris sur une Genette, en Abyssinie, 
par von Erlanger et Hilgert. ; 


HOMMAGE A M. LE PROFESSEUR R. BLANCHARD 


En février 1901, la Société Zoologique de France célébrait le vingt- 
cinquième anniversaire de sa fondation, sous la présidence d'honneur de 
M. le Professeur R. BLANCHARD, qui venait de résigner volontairement 
les fonctions de Secrétaire général qu'il avait occupées pendant vingt- 
deux ans. Désireuse d'exprimer au plus zélé de ses fondateurs sa recon- 
naissance pour les éminents services qu'il lui avait rendus pendant si 
longtemps, pour les progrès incessants qu'elle devait à son impulsion, 
pour l'éclat qu'il avait fait rejaillir sur elle en créant, avec le regretté 
Professeur A. MrzNE-EpwaARps, les Congrès internationaux de zoologie, la 
Société Zoologique résolut de faire frapper une médaille à l'effigie du 
Professeur R. BLANCHARD. On ouvrit entre les membres de la Société une 
souscription qui permit promptement l'exécution du projet. 

On fit alors appel au talent si fin et si personnel du D' Paul RICHER, 
membre de l'Académie de médecine, grand artiste autant que grand 
médecin, auteur justement apprécié de statues, médailles et autres compo- 
sitions plastiques de la plus haute valeur artistique et, de longue date, 
ami personnel de M. BLANCHARD. 

On trouvera à la fin de ce volume une planche en phototypie reprodui- 
sant la belle plaquette modelée par le D' Ricer : elle est de belle allure et 
d'une ressemblance frappante ; cette fois encore, le délicat artiste a su 
être à la hauteur de sa tâche. 


En février 1901, la Société Zoologique de France tenait son Assemblée 
générale annuelle, au cours de laquelle la médaille devait être remise 
officiellement au Professeur R. BLANCHARD. En prévision de cette céré- 
monie, elle eut l'heureuse inspiration d'offrir la présidence d'honneur de 
l’Assemblée au Professeur E. PERRONCITO, depuis longtemps ami de 
M. BLaxcHARD et membre de la Société Zoologique. 

Le savant parasitologue de Turin accepta avec une véritable joie la 
proposition de la Société : il vint à Paris et présida les diverses séances 
avec.un fact et une affabilité qui lui gagnèrent tous les cœurs. Le banquet 
du 27 février fut une fête particulièrement touchante (1). Nous voudrions 
pouvoir exprimer le bonheur qui illuminait le visage du Professeur 
PERRONCITO quand, après avoir remis la médaille à son cher collègue et 


(1) Cf. Bulletin de la Société Zoologique de France, XXVNII, p. 58-65, 1902. 


SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE 


NEUVIÈME ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE 
(25-28 février 1902) 
SOUS LA PRÉSIDENCE D'HONNEUR 
DE M. Le Proresseur E. PERRONCITO 


de l'Université de Turin 


Composition ornant le menu du diner du 


27 février 1902. 


(Dessin de Mel J. CHarLor). 


604 HOMMAGE À M. LE PROFESSEUR R. BLANCHARD 


ami, il donna lecture, aux applaudissements de l'assistance, d'un télé- 
gramme de S. E. M. Nasi, Ministre de l'instruction publique, annonçant 
que, par décret royal signé le matin même, le Professeur R. BLANCHARD 
était nommé Commandeur de l'ordre de la Couronne d'Italie. 

Les poëtes ont toujours aimé à célébrer l'amitié; quelle belle inspira- 
tion ils auraient pu puiser, en cette soirée inoubliable, dans le tableau de 
ces deux savants, qu'une chaude et franche accolade réunit quelques 
instants et qui prenaient chacun leur plaisir dans la joie de l’autre. C’est 
le tableau réconfortant de cette amitié que la Société Zoologique de France 
a voulu symboliser, en reproduisant côte à côte le portrait des deux 
savants parasitologues. Nous avons pensé que ce portrait, qui se trouve 
reproduit dans une planche annexée au présent volume, intéresserait 
vivement les lecteurs des Archives de Parasitologie; nous remercions 
M. le Professeur R. BLANCHARD d’avoir consenti à nous donner l’autorisa- 
tion de les en faire profiter. 

Nous y joignons la gravure qui ornait le menu du banquet du 27 février, 
d'après un dessin de M'"* J. CHarLor, dessinatrice du Laboratoire de 
parasitologie de la Faculté de médecine de Paris : il n'est pas besoin de 
signaler que cette composition humoristique résume les importantes 
découvertes du Professeur PERRONCITO sur l'Uncinaria duodenalis, qui a 
causé une si grande mortalité parmi les ouvriers occupés au percement 
du tunnel du Saint-Gothard. 


Depuis l’Assemblée générale de la Société Zoologique de France, et à 
l'occasion de la manifestation de sympathie dont M. le Professeur 
R. BLANCHARD a été l’objet en cette circonstance, S. A. R. le Prince de 
Montenegro lui à conféré la plaque de Grand Officier de l’ordre de 
Danilo I”, dont il était déjà Commandeur. 


J. GUIART. 


REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 


J. CosrAnTiIN, L’hérédité acquise; ses conséquences horticoles, agricoles et 
médicales. Paris, C. Naud, un vol. in-8" écu de 86 pages (collection 
Scientia), 1902. Prix : cartonné, 2 fr. 


Bien que la question traitée dans ce livre soit peut-être la plus contro- 
versée de la Biologie générale, elle est trop spéciale pour que nous puis- 
Sions la développer ici. Il nous suffira de dire que M. CosranTIN se montre 
l'adversaire des théories de Weissmann et le disciple convaincu de 
Lamarck, Darwin, Brown-Séquard, ete. Son livre inléressera les médecins, 
auxquels nous recommandons plus particulièrement les chapitres relatiis 
à l'hérédité morbide et à l'hérédité vaccinale. — J. G. 


P. HAUSHALTER, G. ETIENNE, L. SpiccmanN et Ch. Tninv, Cliniques médi- 
cales iconographiques. Paris, C. Naud, un vol. in-4° de 382p. et 62 pl., 
1902. 


Nous avons déjà présenté aux lecteurs des Archives (1) le premier 
fascicule de cette belle publication. L'ouvrage est aujourd'hui terminé et 
nous sommes heureux de constater que les auteurs ont pleinement réussi 
dans la tâche considérable qu'ils avaient entreprise. Tous les médecins 
voudront consulter cette publication intéressante, qui ne comprend pas 
moins de plusieurs centaines de reproductions photographiques des plus 
fidèles. C'est une vue d'ensemble des cas les plus curieux, qui ont été 
rencontrés, en ces dernières années, dans les cliniques médicales de 
Nancy. Ce volume intéresse aussi les parasitologues auxquels nous signa- 
lerons en particulier la pl. 31, relative à la lèpre et à l'éléphantiasis ; la 
pl. 45, relative à la pelade, au favus, à la trichophytie ; les pl. 48 à 55, 
relatives à la syphilis, sans compter de nombreuses planches relatives à 
la pathologie de la peau. — J. G. 


E. Boni, professeur de, Bactériologie à l'Université de Rennes. Les 
Champignons parasites de l'Homme. Paris, Masson et Cie, petit in-8° 
de 208 p. et 35 fig. (Encyclopédie scientifique des Aide-Mémoire). Prix : 
broché, 2 fr. 50 ; cartonné, 3 fr. 


Malgré les importants travaux publiés en France par Gruby, Ch. Robin, 
Sabouraud, Bodin, Matruchot, Poncet, etc., il faut bien avouer que les 
Champignons parasites de l'Homme constituent la branche de la parasi- 
tologie la moins connue des médecins et des étudiants. Cependant, dès 
1896, M. le professeur R. BLANCHARD avait donné dans le Traité de 
pathologie générale, publié par le professeur Bouchard, un chapitre très 
important et très complet sur les parasites végétaux, à l'exclusion des 
Bactéries. A dater de cette époque, les travaux épars dans de nombreuses 


(4) Archives de Parasitologie, V, p. 187, 1902. 


606 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 


publications médicales, mycologiques et vétérinaires se trouvaient donc 
concentrés et résumés. Il est regrettable que cet important travail ait 
échappé à M. Bopix, ce qui lui aurait évité certaines erreurs et, notam- 
ment de dire dans sa préface qu'il ne connaît pas d'ouvrage où soient 
actuellement réunis et coordonnés les travaux parus sur ce sujet. 

Les erreurs auxquelles il vient d'être fait allusion sont d’ailleurs de 
pure forme et ne touchent en rien au fond même de l'excellent petit livre 
qui nous occupe : elles relèvent pour la plupart de la non-observation de 
la loi de priorité, qu'admettent tous les naturalistes et sans laquelle il est 
impossible de donner aux animaux et aux plantes une dénomination fixe 
et immuable. Par suite de cette loi, il faut restituer au Trichophylon 
acuminatum Sabouraud son nom primitif de Tr. Sabouraudi R. Blan- 
chard ; de même, le Tr. gypseum Sabouraud = 77. mentagrophyles Ch. 
Robin ; le Tr. felineum de Bodin = Tr. felineum R. Blanchard ; le Tr. 
flavum Sabouraud = Tr. depilans Mégnin; le Tr. roseum Sabouraud — 
Tr. Megnini R. Blanchard. ; 

Nous devons signaler aussi quelques omissions dans le livre de M. le 
professeur Bonix. Bien que la préface soit datée du 20 janvier 1902, 
l’auteur a passé sous silence les derniers travaux de Matruchot et Das- 
sonville sur le genre Eidamella, Gymnoascée typique productrice de 
teigne, et dont l'existence vient confirmer les idées émises précédemment 
par ces deux auteurs sur la place des Champignons des teignes dans la 
classification botanique. M. Bodin ne parle pas davantage des travaux 
récents du professeur Vuillemin sur le parasite du muguet; ces recherches 
sont cependant fort intéressantes puisque, en nous montrant la forme 
supérieure de fructification du parasite, elles nous permettent de le 
rattacher. lui aussi, aux Ascomycètes et de le placer dans l’ancien genre 
Endomyces; l'Oidium albicans Ch. Robin devient ainsi l'Endomyces albi- 
cans (Ch. Robin). M. Bodin nous permettra aussi de lui faire remarquer 
que le tokelau, produit par l'Aspergillus concentricus (R. Blanchard) qu'il 
oublie de signaler, est une dermatomycose suffisamment connue aujour- 
d'hui pour mériter un peu plus de quelques lignes. Enfin les otomycoses 
dont il ne fait que signaler l'existence, méritaient, ce nous semble, 
quelques développements. 

A part les quelques critiques que je viens de faire, il y a du moins une 
partie de l'ouvrage de M. Bonix dont on ne saurait trop recommander la 
lecture, c'est la partie relative aux teignes, qui comprend du reste près 
de la moitié du livre. C’est une matière en effet où M. Bodin a su se 
montrer d’une compétence toute spéciale et se tailler une place très 
honorable, à côté de Gruby et de Sabouraud. Dans les chapitres qui trai- 
tent de la question des teignes, on sent que M. Bodin est dans son élément 
et qu'il y développe avec plaisir des questions qu'il connait mieux que 
personne. 

Le nom de M. Bonix est aujourd'hui universellement connu ct apprécié. 
Je crois donc inutile de m'étendre ici en éloges. J'espère que l’auteur ne 


REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 607 


m'en voudra pas. des quelques critiques que j'ai dû lui adresser, qui 
n'enlèveront du reste rien à sa gloire. Son livre a l'avantage incontestable 
d'avoir été écrit de main de maitre, dans celle de ses parties que l’on peut 
considérer comme capitale ; il rendra les plus grands services aux person- 
nes auxquelles il est destiné, aux étudiants et aux médecins. — J. G. 


P. Mrquez et R. CamBter, Traité de Bactériologie pure et appliquée à la 
médecine et à l'hygiène. Paris, C. Naud, un volume in-#4° de 1059 pages 
et 224 figures, 1902. Prix : 45 fr. 


Après quelques chapitres sur la morphologie et la biologie des Bactéries, 
les auteurs décrivent longuement la technique bactériologique. Le Dr 
MiQuEL étant au nombre de ceux qui ont le plus contribué aux progrès de 
cette technique, cette première partie ne pouvait qu'être très intéressante 
et nous regrettons quelle n'ait point reçu des développements plus 
étendus. La deuxième partie, relative aux Bactéries pathogènes, occupe 
le tiers du volume; elle est des plus substantielles et la description de 
chaque Bactérie constitue une véritable monographie, accompagnée de 
figures en couleurs. La troisième est relative aux Bactéries zymogènes, 
chromogènes et vulgaires : elle comprend un autre tiers de l'ouvrage et 
aurait gagné, selon nous, à être condensée. La quatrième partie est 
consacrée aux applications de la bactériologie à l'hygiène et plus spécia- 
lement aux méthodes qui permettent de faire l'analyse microbiologique 
de l’air, de l’eau et du sol. Ici encore, le D' Miquel a été modeste : il a su 
ne pas se laisser entrainer par l'attrait d'une question qui constitue 
essentiellement son domaine scientifique et à laquelle ses méthodes ingé 
nieuses, dont la rigueur est si remarquable, ont fait accomplir les progrès 
les plus considérables. Voilà un ouvrage qui sera certainement lu et 
souvent consulté, avec le plus grand profit, par les médecins et les 
hygiénistes. — J. GUIART. 


A. PosseLr, Die geographische Verbreitung des Blasenwurmleidens insbe- 
sondere des Alveolarechinococcus der Leber und dessen Casuistik seit 
1886. Stuttgart, F. Enke, in-8° de 334 p., 1900. 


Ce livre n'est autre chose qu'une énumération très complète de tous 
les cas de kystes hydatiques alvéolaires observés depuis 1886. L'auteur a 
été déterminé à faire ce travail, frappé de ce fait que les kystes multilocu- 
laires sont assez fréquents dans certaines régions de l'Europe, tandis 
qu'ils n'ont jamais été observés ailleurs. 11 a relevé tous les cas publiés 
dans les différents journaux médicaux et les a groupés par région. C’est 
ainsi qu'on peut voir qu'ils sont très fréquents en Bavière, où sur 77 cas 
de kystes hydatiques, 32 sont multiloculaires et 34 simples, 11 étant restés 
indéterminés. Le Wurtemberg, l'Autriche surtout le Tyrol, la Russie aux 
environs de la mer Baltique, et divers cantons de la Suisse sont avec la 
Bavière les pays où les kystes multiloculaires ont été observés le plus 
souvent. On n'en connaît que deux cas en Italie et un seul en Hollande à 


608 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 
en France et en Angleterre, il n'y a pas de cas certains. Trois cas seule- 
ment ont été signalés en dehors de l'Europe : un au Sénégal, à Saint-Louis, 
l’autre en Sibérie, le troisième chez un individu ayant habité pendant 
neuf ans le Sénégal ou l’Indo-Chine. Il faut noter que le kyste hydatique 
alvéolaire est presque toujours localisé dans le foie; on n’en a observé 
qu'un cas dans le cerveau et un dans le rein. 

A la fin de l'ouvrage, l’auteur donne la répartition géographique du 
kyste hydatique simple, puis il termine par les conclusions suivantes : 

La forme multiloculaire du kyste hydatique n'a pas été l’objet d'assez 
nombreux travaux, et il est regrettable, à une époque où l'on étudie avec 
de nombreux détails les parasites infiniment petits, de ne pas s'occuper 
davantage de ceux de plus grande taille, qui méritent pourtant aussi 
d'attirer notre attention. On devrait faire l'étude microscopique de tous 
les cas qui se présentent. 

Il est très curieux de constater que, dans les pays où le kyste hydatique 
simple et très répandu (Islande, Australie, Mecklembourg, Dalmatie, 
République Argentine), on n'a jamais observé de kystes alvéolaires ; que 
dans les pays où le kyste hydatique simple est de moyenne fréquence 
(Bavière, Wurtemberg, Suisse), les kystes alvéolaires sont nombreux ; 
dans le Tyrol même, tous les cas de kystes hydatiques observés sont 
alvéolaires. Enfin il existe des pays, comme la France et l'Angleterre, où 
les kystes hydatiques sont aussi de moyenne fréquence et où l'on n'a 
cependant jamais constaté avec certitude la forme alvéolaire. 

L'ouvrage se termine par un index bibliographique fort complet et par 
une série d'index alphabétiques très précieux pour les personnes désirant 
consulter cet intéressant travail. — M. N.-L. 


F. DorLeiN, Dre Protozoen als Parasiten und Krankheïtserreger nach 
biologischen Gesichtspunkten dargestellt. lena, Gustav Fischer, in-8° 
de XIII-274 pages avec 220 figures dans le texte, 1901. 


L'ouvrage du D' DorLeix est une étude très complète des Protozoaires 
parasites, envisagés au point de vue des maladies qu'ils déterminent soit 
dans l'espèce humaine, soit chez les animaux, soit chez les végétaux. 

L'auteur, après avoir donné quelques idées générales sur les Proto- 
zoaires, les parasites et le parasitisme, suit l'ordre zoologique. Il divise 
les Protozoaires en cinq classes : Rhizopoda, Mastigophora ou Flagellata, 
Sporozoa, Ciliata et Suctoria. Les Rhizopodes sont subdivisés eux-mêmes 
en Amcæbiens et en Mycétozoaires. Les Amibes parasites sont tout d'abord 
décrites ; leur morphologie, leur biologie et leur mode de reproduction 
sont successivement étudiés dans chaque espèce. Une place importante 
est réservée dans ce chapitre à l’'Amæba coli et au rôle qu'elle joue dans la 
dysenterie; l'auteur conclut que cette Amibe n'est pas la cause immédiate 
de la maladie, mais ne sert que d'agent de transport aux Bactéries patho- 
gènes. Parmi les Mycétozoaires, Plasmodiophora brassicae est décrit avec 
beaucoup de détails et l’auteur étudie non seulement le parasite mais les 
lésions spéciales qu'il produit dans la plante parasitée, 


REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 609 


Dans le chaptire relatif aux Flagellés, les Trypanosomes, dont une 
espèce produit cette grave affection du bétail connue sous le nom de Surra 
ou Nagana, sont l'objet d'une étude toute spéciale. L'auteur y décrit la 
fameuse Mouche Tsétsé (Glossina marsitans) qui, on le sait, est l'agent de 
transmission du parasite. 

Les Sporozoaires sont divisés en deux sous-classes : les Telosporidia 
d'une part, qui comprennent les Coccidies, les Hémosporidies et les Gré- 
garines ; les Neosporidia d'autre part, qui renferment les Myxosporidies, 
les Microsporidies et les Sarcosporidies. 

A propos des Hémosporidies des Oiseaux et des Hématozoaires du 
paludisme, l’auteur insiste sur le mode de propagation de ces parasites 
par l'intermédiaire de certains Moustiques, ceux du genre Culex infestant 
spécialement les Oiseaux, ceux du genre Anopheles transmettant à l'Homme 
les différentes espèces de Plasmodium. La transmission d'un Hématozoaire 
voisin, Piroplasma bigeminum, se fait non plus par l'intermédiaire d’un 
Insecte, mais d'un Acarien, Boophilus bovis, qui contribue à répandre 
dans certaines contrées d'Amérique et en Italie la grave maladie du bétail 
appelée suivant les localités : hémoglobinurie du Bœui, fièvre du Texas 

ou tristeza. 

Parmi les Microsporidies, l'auteur insiste particulièrement sur le parasite 
de la pébrine des Vers-à-soie, Nosema bombycis, puis il termine par l'étude 
des Ciliés et des Tentaculifères, qui ont un intérêt beaucoup moindre au 
point de vue parasitologique. 

A la fin de chaque chapitre, quelques pages sont réservées à la technique 
à suivre pour l'examen des différents organismes. L'ouvrage renferme 
un nombre considérable d'excellentes figures dans le texte, qui en rendent 
la lecture claire et facile. — M. N.-L. 


W. Kozze und A. WASSERMANN, Handbuch der pathogenen Mikroorga- 
nismen. lena, G. Fischer, un vol. grand in-8° avec atlas in-4° d'après 
les microphotographies du prof. E. Zettnow. 


Nous venons de recevoir le premier fascicule (1v-176 p. de texte, avec 
2 pl.) de cet important ouvrage, auquel doivent collaborer les microbiolo- 
gistes les plus éminents; parmi les collaborateurs, nous relevons avec 
plaisir les noms de Mersanixov et de Nocarp. Le premier chapitre, écrit 
par le D’ R. ABEL, conseiller médical à Berlin, expose le développement 
historique de la doctrine de l'infection, de l'immunité et de la prophylaxie. 
Le deuxième, dû au D'E. GorscaLic, inspecteur sanitaire à Alexandrie 
d'Egypte, traite de la morphologie et de la biologie générales des micro- 
organismes pathogènes; il occupe 148 pages et empiète sur le second 
fasicule : c'est dire avec quels détails circonstanciés sont exposées les 
nombreuses questions qui rentrent dans cette étude. 

L'ouvrage s'annonce done sous les plus heureux auspices. Il doit 
comprendre environ 17 fascicules de texte (à 4 marks l’un) et 7 fascicules 
d'atlas (à 2 mk. l’un). Quand il sera achevé, ce sera sans contredit le 


Archives de Parasilologie, NV, n° &, 1902. 39 


610 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 


livre de microbiologie le plus complet et le mieux documenté. La science 
des infiniment petits est maintenant assez avancée pour être digne d'une 
telle publication. Nous félicitons sans réserve les professeurs KoLLe et 
WaAssERMANN de l'avoir entreprise ; il n’est pas besoin d’être grand clerc 
pour prédire à leur œuvre un succès considérable. 

Nous reviendrons ultérieurement sur celivre, quand d’autres fascicules 
nous seront parvenus. 


Perir et G. Borne. Manuel pratique de bactériologie, parasitologie, uro- 
logie, anatomie pathologique. Paris, C. Naud, in-12 de 235 p., 1902. 
Prix : 3 francs. 


Les auteurs ont eu l'intention de résumer dans ce petit livre toutes les 
notions exigibles au troisième examen de doctorat (deuxième partie). 
L'idée est louable, sans doute, mais de quelle fâcheuse manière elle a été 
mise à exécution! La bactériologie et la parasitologie, les seules parties 
dont nous ayons à parler ici, sont d'une insuffisance déconcertante et 
fourmillent d'erreurs inconcevables. Nous plaignons sincèrement les: 
élèves qui aborderont l'examen avec un tel bagage. 


NOTES ET INFORMATIONS 


Nécrologie. — Nous enregistrons avec une profonde douleur la nouvelle 

de la mort prématurée de Patrick Thurburn MaAxsow, M. B., fils aîné de 
notre éminent ami le Professeur Patrick MANSoN, F. R.S. 
Né à Amoy, le 20 août 1877, à l'époque où son père était médecin des 
douanes chinoises et inaugurait, par ses observations sur les migrations 
de Filaria Bancrofti, la longue série de ses découvertes sensationnelles, 
P.-Th. Maxsox est mort accidentellement à l'île de Pâques, où il venait de 
débarquer, envoyé par l'Ecole de médecine tropicale de Londres pour y 
étudier le béribéri. Une dépêche parvenue à Londres le 15 mars annonçait 
ce triste événement. 

P.-Th. MANsoN mérite de figurer au martyrologe de la Parasitologie, 
puisqu'il est tombé au champ d'honneur. Bien que succombant à l'âge de 
25 ans, son nom reste à Jamais inscrit au livre d’or de la science. On doit 
en effet à ce jeune homme sympathique et ardent l'une des expériences 
qui ont le plus nettement démontré la réalité de la transmission à distance 
du paludisme par les Moustiques : piqué à Londres par des Anopheles 
maculipennis qui s'étaient infestés à Rome sur des malades atteints de 
fièvre tierce, il fut atteint, après une courte incubation, de fièvre tierce 
bénigne ; son sang, indemne auparavant de tout Hématozoaire, renfermait 
alors en abondance le Plasmodium vivax. Il put aisément se débarrasser 
de ces parasites, mais, au bout de neuf mois environ, il fut atteint de 
rechutes graves dont il a donné une description (D c'est, pensons-nous, 
le seul travail scientifique qu'il ait publié. 


— En 1901 est mort Angelo Du. C'est à lui que revient le mérite 
d'avoir découvert l'Ankylostome (Uncinaria duodenalrs). Cette importante 
découverte date de mai 1838 : elle a été faite à l’autopsie d'une jeune 
paysanne morte à l'hôpital de Milan. 

— En novembre 1901, le D' Prospero Sonsino a mis fin à ses jours. Nous 
publierons ultérieurement une notice sur cet esprit original. 


La lutte contre les maladies infectieuses (V, 194, 398). — Cancer. 
— La Société royale des médecins et la Société royale des chirurgiens de 
Londres viennent de constituer un fonds de 2.500.000 francs qui sera 
affecté à des recherches pour la cure du cancer. 

Le roi Enouarp VII s'intéresse vivement aux travaux en cours sur la 
terrible maladie qui enleva sa sœur, l'impératrice FRéDéRic; il vient 
d'accorder son patronage à la souscription. 

Société française d'histoire de la médecine. — Grâce à l'initiative 
prise par MM. R. BLancHARp et À. PRIEUR, il vient de se fonder à Paris 


(1) P.-Th. Manson, Experimental malaria : recurrence after nine Hs. British 
med. journal, II, p. 77, 1901. 


612 NOTES ET INFORMATIONS 


une Société française d'histoire de la médecine. La réunion constitutive 
a eu lieu le mercredi 29 janvier 1902, à 5 heures et demie, dans le petit 
amphithéâtre de la Faculté de médecine, sous la présidence de M. R. BLAN- 
CHARD. Les statuts ont été votés et le Bureau a été constitué comme suit : 

Président pour trois ans : M. le Professeur R. BLANCHARD. 

Vice-Présidents : MM. le D' G. BALLET, professeur agrégé à la Faculté de 
médecine, médecin des hôpitaux ; le D' A. Dureau, bibliothécaire de 
l’Académie de médecine ; le D'Morer, membre de l'Académie de médecine ; 
le D' TRIAIRE, de Tours. 

Secrétaire général pour trois ans : M. le D' A. PRIEUR, rédacteur en 
chef de la France médicale. 

Secrétaires : M. le D'E. Mac-Auzirre et M. Nicaise, interne des hôpi- 
taux. 

Archiviste-bibliothécaire pour trois ans : M. le D' BELUZE. 

Trésorier pour trois ans : M. PRÉvosT, rédacteur au secrétariat de la 
Faculté de médecine. 

La Société tiendra ses séances le deuxième mercredi de chaque mois. 
Elle publiera un Bulletin. 

Le nombre des membres est illimité, sans distinction de sexe ni de 
nationalité. La cotisation est de 10 fr. par an. 

La première séance a eu lieu le 19 février. Le nombre des adhérents 
était déjà de 141. 


La myase des Bovidés dans la poésie luso-brésilienne. — Dans un 
poème bucolique, publié à Bahia en 1817, ayant pour titre « L'élevage 
des Bœuis au Brésil » (De cura boum in Brasilia), écrit en vers latins par 
Rodrigues pe MELLo et traduit en vers portugais par un autre poëte et 
latiniste, nommé Joäo GUALBERTO, on trouve décrits assez longuement les 
grands méfaits causés par la Compsomyia macellaria sur le bétail, au 
Brésil. La localisation de cette myase sur la plaie ombilicale, type de 
parasitisme si meurtrier pour les jeunes Veaux et les Génisses ; les 
prétendues cures par suggestion et par sortilèges, superstitions encore 
aujourd'hui si répandues parmi les gens de la campagne; la manière 
convenable de soigner les animaux souffrants, y sont particulièrement 
indiquées. 

Le poème latin a été publié à Bahia en 1817, avec sa version portugaise, 
les deux textes en regard l’un de l’autre, dans un in-4° de 96 pages, par 
l'imprimerie de Manoel Antonio DA SILVA SERVA. 

Le poëte José Rodrigues pe MELLO naquit, dit-on, en la ville de Porto, 
Portugal. Religieux de l'ordre des Jésuites, il aurait été exclu de la 
Compagnie en 1759; depuis il passa à Rome, où il habitait en 1780 ; plus 
tard il se transporta au Brésil, où il vivait encore à Bahia en 1817 (1). 

Le traducteur Joäo GUALBERTO FERREIRA SANTOS REIS, poëte et latiniste 


(4) J. F. pa Sizva, Diccionario bibliographico, V, p. 116. — Les faits indiqués 
ici sont d’ailleurs confirmés par Joäo GUALBERTO. 


NOTES ET INFORMATIONS 613 


renommé, professeur de latin à Bahia, naquit le 12 juillet 1787 à Säo 
Amaro, ville de la Province (aujourd'hui Etat) de Bahia. Auteur de 
plusieurs ouvrages, il a notamment publié une traduction complète de 
l’'Enéide de Virgile en vers portugais, imprimée en 1845-1846 à Bahia, dont 
j'ai devant moi un exemplaire. 

Les Archives de Parasitologie ne dédaignant pas le côté littéraire des 
questions qui constituent leur sujet spécial et la littérature brésilienne 
étant très peu connue et assez difficile à consulter, je crois intéressant de 
reproduire ici les deux morceaux poétiques dont je viens de parler. 

D'abord le texte latin (1) : 


.&« Non minus in teneros vaccarum saevit alumnos 
Muscarum fatale genus, nam molle vitelli 

Abdomen fodicat medium teterrima pestis, 
Progeniemque malam vermes ibi linquit edaces, 
Ulcere qui penetrant vel viscera ad usque profundo, 
Exiliumque ferunt misero, nisi forte ministri 
Accurrant, promptoque aegrum medicamine eurent. 
Ne patere, ut quisquam (namque id solemne bubulcis) 
Carmina nescio quae mussans, digitisque figuram 
Ter crucis effigens super ulceris ore, caducos 
Devoveat vermes : sit praesentissima quamyvis. 
Haec medicina malo, pestemque eliminet omnem, 
Secretis, ne fide dolis, nam forsitan illis 

Sub verbis tegit antiquus sua toxica serpens. 


Abjectis igitur, quae relligione vetantur, 

Auxillis, Sincera gregi medicamina prome. 

Fac servi religent aegros ad lignea septa, 
Excutiantque manu vermes, herbaque salubri 
Turpe fricent ulcus ; tum pinguem ex paupere cornu 
Infundant, ricini sudat, quem bacea, liquorem. 
Inspiciant quoque num linguae summoque palato 
Haecrescat pestis, nam pestem buculus illuc 

Ivehit adlambens, quae prurit vermibus, alvum. », 


Voici maintenant la version en langue portugaise (2) : 


« Certa classe fatal de torpes Moscas 
Näo menos damno causa aos Bezerrinhos ; 


(1) Loco cilato, p. 30 et 32. 

(2) Ibidem. p. 31 et 33. 

Le poème cité a eu une deuxième édition, publiée à Bahia en 1830. Cette fois, 
il faisait partie d’une Géorgique brésilienne dont il constituait le 5"° chant. La 
traduction portugaise y a été remaniée ; même dans le morceau transerit, l’auteur 
a fait quelques modifications ; des variantes sont venues remplacer quelques-uns 
des vers primitifs; mais ces changements ne regardent que la forme de la diction. 


614 NOTES ET INFORMATIONS 


Jä no meio do abdomen os penetra 

Esta asperrima peste estragadora, 

Jä progenie malvada alli diffunde . 

De innumeraveis, de fumintos Vermes, 
Que na chaga estendendo-se ao interno, 
O-interno iràäo roendo ao Miseravel 

Até murchar-lhe a vida, se propicios 
Cuidadosos Serventes näo lhe acodem, 
Com subito remedio o mal vedando. 

Mas näo consintas, que Impustor infame, 
Ignotas vozes fatuo murmurando, 
(Superstiçcäo solemne entre os Vaqueiros) 
E trez vezes de cruz fingindo a forma 
Co’a mentirosa mäâo sobre a ferida, 

Os caducos conjure immundos Vermes ; 
Surta embora tal cura optimo effeito; 
Embora desarreigue, extingua a peste, 
No recondito embuste näo confies ; 

Talvez disfarce nelle o seo veneno 

O Tartareo Dragäo, fertil em enganos. 


. . . . . . . . . . . . . . . 


Detestados portanto os criminosos 
Remedios, que repugna a Fé mais pura, 
Os licitos somente ao Gado exhibe 

Faz que os Servos nos cercados atem 

Os Bezerros molestos, e extrahindo 

Os impios Vermes, com salubres hervas 
Proveitosa fricçäo à chaga appliquem ; 
Depois lhe infundäo a substancia oleosa, 
Que usa a baga verter da Mamoneira. 
Indaguem outro-sim, se os Bezerrinhos 
Tem na lingua afferrada, ou no rugoso 
Sublime paladar a indigna peste 

Que elles mesmos alli nescios conduzem, 
Indo a chaga lamber, que os Vermes comem. » 


P. S. pe MAGALHÂES, 
Professeur à la Faculté de médecine de Rio de Janeiro. 


La lutte contre le paludisme en Italie. — Monopole de la vente de 
la quinine par l'Etat. — Le Parlement italien a récemment adopté une 
loi réservant à l’Etat le monopole de la vente de la quinine. Nous repro- 
duisons ci-dessous, d’après les Atti parlamentari du Sénat, divers docu- 
ments relatifs à cette importante résolution. notamment les rapports 
présentés au Sénat par les professeurs Bizz0ZER0 et GoLGr. 


NOTES ET INFORMATIONS 615 


DISEGNO DI LEGGE D'INIZIATIVA DELLA CAMERA DEI DEPUTATI E DALLA 
MEDESIMA APPROVATO NELLA TORNATA DELL 11 DICEMBRE 1900. Comu- 
NICATO AL SENATO NELLA TORNATA DEL Â2 STESSO MESE. 


PROVVEDIMENTI PER LA VENDITA DEL CHININO. 


Disecno pi LEGGE. 


Art. 1. — Il Ministro delle finanze è autorizzato a vendere al pubblico 
l'idroclerato, il solfato e il bisolfato di chinino col mezzo dei farmacisti e 
delle rivendite delle privative; e a tale scopo, ad acquistare direttamente 
dai produttori o Îar acquistare la materia prima, al prezzo determinato 
secondo l’art. 6, e far fabbricare il chinino stesso; anche stipulando 
contratti a partiti privati con una o più ditte per un periodo non superiore 
a cinque anni, e ciù a senso dell’ art. 4 della legge sull’amministrazione e 
contabilità dello Stato (testo unico). 

Saranno escluse dalla rivendita di cui sopra le rivendite delle privative 
poste a distanza inferiore a 500 metri dalla più vicina farmaçia e dal più 
vicino armadio farmaceutico, che abbiano assunto lo spaccio del chinino 
fornito dallo Stato a norma di quanto stabilirà il regolamento di cui 
all’art. 10. 

Il regolamento, di cui all’art. 10, determinerà i modi e le norme onde 
il chinino sarà fornito dal Ministero delle finanze ai farmacisti e ai riven- 
ditori e da essi rivenduto al pubblico. 


Art. 2. — L'idroclorato, il solfato e il bisolfato dovranno essere prepa- 
rati secondo le norme stabilite dalla Farmacopea ufficiale italiana e 
confezionati in tavolette o in altra forma da stabilirsi dal Ministero delle 
finanze, udito il Consiglio superiore di sanità. 

Le tavolette saranno contenute in numero di dieci, del peso di venti 
centigrammi ciascuna, in tubetti di materia inalterabile, ermeticamente 
chiusi e muniti di contrassegni precisi all’ esterno. 

Î campioni saranno approvati dal Consiglio superiore di sanità. 

Il prezzo di vendita al pubblico sara, per ogni tubetto, non superiore a 
quaranta centesimi per l’idroclorato, e a centesimi trentadue per il solfato 
e il bisolfato. $ 


Art. 3. — In conformità ai detti prezzi saranno moditicate le vigenti 
tarifile famaceutiche. 

Agli effetti di quanto dispone l’art. 1, non sono applicabili i due primi 
comnra dell’art. 27 della legge 22 dicembre, n. 5849. 


Art. 4. — In apposito capitolo del bilancio dell’entrata sarà iscritto il 
provento lordo della vendita prevista per ciascun esercizio finanziario. 

In appositi capitoli del bilancio della spesa del Ministero El finanze 
saranno inscritti gli stanziamenti Seguenti : 


a) per la compra dell’ idroclorato, del solfato e del bisolfato posti in 
Roma, fabbricati, preparati e imballati secondo le norme e condizioni di 


616 NOTES ET INFORMATIONS 


cui 'agli articoli precedenti e quelle altre che saranno prescritte dal minis- 
tro delle finanze ; | 

b) per le spese relative al personale, alle spese d’ufficio, alle analisi ed 
ai trasporti nell’interno del Regno, da sostenersi direttamente dalla 
Direzione generale delle privative ; 

c) per l’aggio di rivendita ; 

d) per un’assegnazione corrispondente al prezzo della materia prima da 
consumarsi, di cui l’articolo 6, tenuto conto della proporzione tra solfato 
e idroclorato. 

Uno stanziamento di somma pari a quella di cui al precedente comma d 
sarà iscritto fra le partite di giro in attivo e in passivo e versato in conto 
corrente alla Cassa depositi e prestiti per esservi accumulata fino a 
raggiungere il doppio dell ammontare del prezzo come sopra determinato, 
di cui il pagamento è previsto per l’esercizio successivo. 


Art. 5. — La consistenza del fondo accumulato come all articolo prece- 
dente sarà accertata alla chiusura di ogni esercizio. 

La parte eccedente la somma di cui nell’ ultimo comma dell’ articolo 
L sarà versata al bilancio dell’ entrata nell’ esercizio successivo e uno 
stanziamento equivalente sarà iscritto nel bilancio della spesa colla 
denominazione : Sussidi per diminuire le cause della malaria. 

Agli eftetti del detto accertamento il prezzo della materia prima, tenuto 
conto della proporzione tra solfato e idroclorato, sarà determinato con- 
forme all’articolo seguente, riunendo le medie dei corsi dei tre bimestri 
precedenti. 


Art. 6. — Il prezzo del solfato di chinino nelle scorze sarà determinato 
ad ogni bimestre in misura non superiore alla media dei corsi dell’ Unit 
secondo le quotazioni ufficiali del mercato di Amsterdam. 


Art. 7. — Nel caso di aumento del prezzo della materia prima, come 
sopra determinato, si provvederà in ogni esercizio al conseguimento del 
pareggio tra gli stanziamenti iscritti nel bilancio della spesa del Ministero 
delle finanze e quello iscritto nel bilancio dell’ entrata di cui all’articolo 4, 
riducendo ed ove occorra sospendendo l’assegnazione di cui al comma d 
dell’articolo 4 stesso ; e, ci non bastando, la necessaria somministrazione 
al bilancio dell’entrata sarà fatta prelevandola sul fondo esistente presso 
la Cassa depositi e prestiti di cui gli articoli 4 e 5. 

Alla reintegrazione di tale fondo nelle misure di cui l’ultimo comma 
dell’ art. 4, sarà provveduto negli esercizi successivi, oltre che coi mezzi 
di cui il detto articolo al comma d, anche in quanto occorra coll’iserizione 
nel bilancio passivo pel versamento alla Cassa depositi e prestiti delle 
somme corrispondenti alle eccedenze che s’accertassero tra il capitolo 
attivo e i capitoli passivi di cui l’art. 4. 

Qualora il prezzo del solfato di chinino nelle scorze fosse per aumentare 
in modo costante cosi da non consentire la reintegrazione del fondo di cui 
sopra, spetterà al ministro delle finanze di promuovere i necessari provve- 
dimenti legislativi. 


NOTES ET INFORMATIONS 617 


Art. 8. — E /istituita una Commissione di vigilanza sul servizio del 
chinino, cui spetta fare le proposte intorno all’erogazione dei sussidi per 
diminuire le cause della malaria di cui l’articolo 5 dar parere sui quesiti 
che nell’ interesse del servizio medesimo le fossero sottoposti dal ministro 
delle finanze. 

Questa Commissione di vigilanza, da rinnovarsi ad ogni legislatura, & 
composta di due senatori eletti dal Senato. di due deputati eletti dalla 
Camera, del direttore generale delle privative, del capo dell ufficio di 
sanità presso il Ministero dell’interno, di un delegato del Ministero 
d’agricoltura e del àirettore della Manifattura dei tabacchi di Roma, che 
fungerà da segretario senza diritto di voto. 

Le funzioni della Commissione sono gratuite. 


Aït. 9. — [La convenzione o le convenzioni che il ministro delle finanze 
stipulasse in relazione alla presente legge, saranno registrate col diritto 
fisso di una lira. 


Art. 10. — E data facoltà al Governo di fare il regolamento per 
l’ esecuzione della presente legge, udito il Consiglio superiore di sanilà e 
il Consiglio di Stato. 

La presente legge avrà attuazione entro quattro mesi dal giorno della 
sua promulgazione. : 
Il presidente della Camera dei deputati, 

T. ViLLa. 


RELAZIONE DELL'UFFICIO CENTRALE COMPOSTO DEI SENATORI TAVERNA, PRE- 
SIDENTE, DEL Zio, Dr Marzo, MuniccHi E BIZZOZERO, SEGRETARIO E 
RELATORE, SUL DISEGNO DI LEGGE D’INIZIATIVA DELLA CAMERA DEI DEPU- 
TATI. — COMUNICATO AL SENATO NELLA TORNATA DEL 12 DICEMBRE 1900. 


PROVVEDIMENTI PER LA VENDITA DEL CHININO. 


Signori Senatori, Quantunque si possa affermare che contro la malaria 
si possiede un rimedio veramente specifico, che è il chinino, tuttavia la 
malaria continua a funestare la maggior parte d'Italia, ed a produrvi 
mortfi, ostinate e fastidiose malattie, lunghe e numerosissime incapacità 
al lavoro. Di che è a rintracciar la ragione, non tanto nei pregiudizi contro 
il rimedio, o nel modo come lo si amministra, quanto nel fatto che gran 
parte dei malati non possono fruire della benefica azione del chinino. 
E questo, a sua volta, pud dipendere o da che i malati, sparsi nelle cam- 
pagne vaste e deserte, stanno troppo lontani dalle farmacie che, sole, 
dispensano il rimedio ; o da che i malati non hanno danaro per procu- 
rarselo, o, infine, da che il rimedio, sofisticato con sostanze inerti, riesce 
praticamente inefficace. Il porre riparo a questi inconvenienti, il far si 
che il chinino si possa aver dappertutto, puro e a buon mercato, equivale 
adunque, ad agevolar di molto la vittoria nella lotta contro la malaria. 

Ad ottener questo intento si pensava già da alcuni anni, e, seguendo 


618 NOTES ET INFORMATIONS 

l'iniziativa presa prima dal deputato PonrTi, poi dal deputato GARLANDA, 
fino dal 2 dicembre 1895, l’onorevole BosELLi, allora ministro delle finanze, 
aveva presentato un progetto, secondo il quale la vendita del chinino 
veniva affidata del Governo alle rivendite dei generi di privativa; e la 
Commissicne della Camera, che l’ ebbe ad esaminare, e di cui fu relatore 
l'onor. PERONI, l’aveva in massima accettato, encomiandolo, e soltanto 
modificandolo in qualche particolare, per esempio concedendo lo smercio 
del chinino, oltre che alle rivendite suddette, ai medici condotti, alle 
Congregazioni di carità e ai municipi. Ma, e il progetto del ministro, e 
quello della Commissione vennero sepolti nel mutamento, indi a poco 
avvenuto, del Ministero, e la condizione di cose sopra deplorata rimase 
immutata. | 

In buon punto vennero adunque i due disegni di legge, che furono 
presentati alla Camera dei deputati il 30 novembre di quest’ anno, e da 
cui ebbe origine il disegno che, elaborato da una Commissione di cui fu 
relatore l’ onorevole WoLLEMBoRG e ritoccato durante la discussione che 
precedette la sua approvazione, ci sta ora dinanzi. 

In questo disegno si danno le disposizioni opportune, perchè il Ministro 
delle finanze possa procurarsi il chinino di buona qualità, e rivenderlo a 
mitissimo prezzo col mezzo cosi dei farmacisti, come delle rivendite dei 
generi di privativa, e si formulano le norme atte ad eliminare la possibilità 
di perdite da parte dell’ erario, ed intese a volgere a favore della lotta 
contro la malaria gli eventuali guadagni. 

Un disegno di legge fondato su queste basi non poteva non raccogliere 
unanimi i voti del} Ufficio centrale. 

E invero, se cinque anni fa un progetto simile a questo nello scopo 
poteva dirsi, come fu detto, rispondente ad un vero bisogno del Paese, a 
tanla maggior ragione ci pu dirsi nel progetto presente, che viene dopo 
le grandi scoperte fatte intorno al modo di diffondersi della malaria. 

Cinque anni fa il chinino poteva considerarsi soltanto come un rimedio 
contro l’infezione malarica, sicchè il progetto BoseLr e il contro-progetto 
della Commissione della Camera non rappresentavano (e nella rispettiva 
relazione era detto chiaramente) che un atto di beneficenza dello Stato 
verso la parte più povera della popolazione ; atto di beneficenza che lo 
Stato poteva anche non fare, senza che ci implicasse una mancanza a’ 
suoi doveri, giacchè esso non ha il dovere di procurare i rimedi ai singoli 
malali di malaria, più che non l’abbia di somministrarli ai malati di 
qualunque altra malattia. Il cittadino che ne abbisogna si procura irimedi , 
come si procura gli alimenti e ai poveri prestano aiuto le Congregazioni di 
carità e le altre Opere di beneficenza eventualmente esistenti. 

Presentemente, invece, il chinino non è più soltanto un mezzo di cura, 
ma si anche un mezzo efficacissimo per prevenire la malattia. Dimostrato 
che la malaria viene trasmessa da una persona all’altra per mezzo delle 
Zauzare, che estraggono il parassita malarico dall’ una e lo inoculano, 
colle loro punture, nell’altra, il malarico non è più soltanto un malato, 


t 


NOTES ET INFORMATIONS 619 


ma una sorgente, un fomite di materiale contagioso, che, per mezzo delle 
Zanzare, si diffonde a’ suoi simili. Il malarico diventa cosi pericoloso come 
qualunque altra persona afletta da malattia infettiva ; e allo Stato percid 
incombono per la malaria gli stessi obblighi che ha per gli altri contagi. 
Contro i contagi in genere il primo dovere dell’autorità è d’isolare il 
malato, o nella sua casa stessa o in appositi ospedali, in modo ch’ esso 
non possa ulteriormente diffondere il materiale virulento ; e a questo suo 
dovere vennero già date espressione ed applicazione nella nostra legge 
sanitaria. Ma nel caso della malaria, come si potrebbe pensare ad un isola- 
mento nelle abitazioni dei malati, quando si sa che nel più dei casi l’abita- 
zione è una misera e ristretta capanna, in cui vive tutta intera la famiglia? 
E come si potrebbe pensare ad un isolamento negli ospedali, quando si sa 
che i malarici si contano a centinaia di migliaia, e sono sparsi nelle cam 
pagne, in regioni prive di ospedali, o lontane molti chilometri dall’ospedale 
più vicino. 

Se adunque lo Stato non ha modo d’isolare i malarici, e tuttavia ha 
l’obbligo imprescindibile di difendere i sani dal contagio, di conservar 
puro l’ambiente in cui si svolge la vita dei suoi cittadini, convien che tenti 
l’altra via che le recenti scoperte gli hanno aperta dinanzi, e contribuisca, 
come meglio puù, a spegnere i focolari del contagio, rendendo possibile a 
tutti il procurarsi, a poca prezzo, del buon chinino. À questo modo giova 
cosi ai malati come ai sani, avvantaggia cosi le classi provere come le 
classi agiate della popolazione, ed estende il suo beneficio ad ogni parte 
del paese, perchè, pur prescindendo dal fatto che pochissime sono le 
provincie italiane immuni da malaria, anche gli abitanti delle regioni più 
salubri ben difficilmente possono esimersi dal transitare o dal soggiornare, 
una volta o l’altra, in una regione malarica, e, d’ altra parte, indiret- 
tamente traggono vantaggio dalle migliorate condizioni di vita delle 
regioni liberate dal flagello. Una legge in questo senso, pertanto, è una vera 
legge sociale. 

Il progetto che abbiamo dinanzi risponde, a parer nostro, assai bene agli 
scopi cui mira. Per esso il chinino verrà venduto a buon mercato, perchè 
il prezzo prescritto dall’ art. 2, già assai basso in sè, non è se non un 
massimo, che potrà diminuire quando Scemni il costo della materia prima ; 
verrà fornito di ottima qualità, perchè controllato dai laboratori dello 
Stato, e confezionato in modo inalterabile; sarà poi a disposizione dei 
consumatori in ogni parte del paese, pérchè venduto, non solo dalle farmacie 
come ora, ma si ancora dalle rivendite di privative. Il vantaggio che, a quest’ 
ultimo riguardo, si avrà rispetto allo stato presente, pud essere misurato 
da questo, che degli 8262 comuni del Regno d'Italia, forse poco più di 
5000 posseggono farmacie, mentre le rivendite di privative sommano a 
ben 27,000. 

Le obbiezioni che vennero elevate contro altri progetti di vendita de 
chinino da parte dello Stato non possono valere contro il progetto ora 
sottoposto al vostro esame. 


620 NOTES ET INFORMATIONS 
Esso non crea un nuovo monopolio, perchè non modifica o limita in 
alcuna maniera i diritti che le leggi nostre accordano di fabbricare, com- 
perare, manipolare, vendere le diverse combinazioni della chinina. I far- 
macisti conservano piena libertà d’azione, e se lo Stato, per un supremo 
bisogno sociale, crede necessario di contribuire esso pure allo spaccio 
delle forme più sempliei del prezioso rimedio per mezzo delle sue rivendite, 
concede, perd, la preferenza aile farmacie, ed assicura, anzi, un diritto di 
privilegio, per un”’area di un chilometro quadrato, a quelle fra esse che 
venderanno il chinino alle condizioni contenute dalla presente legge. 

Il presente progretto non ha scopo fiscale. Ogni dubbio a questo 
riguardo vien tolto dalla lettura dell’art. 5, ove è detto che l’eventuale 
guadagna netto verrà volto quasi per intero a sussidi per diminuire le 
cause della malaria, cioè a vantaggio di coloro stessi che hanno, compe- 
rando il rimedio, procurato il guadagno. 

E neppure è à temere che dalle disposizione contenute nel progretto 
possa provenire un aggravio qualsiasi all’erario dello Stato, perchè nella 
parte finanziaria di esso appare evidente la doppia mira di tener basso il 
più possibile il prezzo del rimedio, e, tuttavia, di tenerlo ad altezza tale da 
evitare ogni eventualità di perdita. Cosi, p. es., il prezzo di vendita del 
cloridrato di chinino, stabilito in 20 centesimi al grammo, è di non poco 
inferiore a quello usato presentemente nelle farmacie ; e tuttavia concede 
un guadagno di alcuni centesimi, destinato, secondo gli articoli 4e 5, a 
costituire e mantenere un fondo di riserva, che valga a garantire l’erario 
nel caso di un successivo rialzo nel prezzo del rimedio. E soltanto quando 
questo fondo di riserva sia completo, gli ulteriori guadagni verranno 
convertiti in sussidi contro la malaria. Se poi il prezzo del chinino si 
mantenesse elevatissimo in modo costante, allora, valendosi delle facoltà 
accordategli dall’ultimo comma dell’art. 7, il ministro delle finanze potrà 
promuoyere i necessari provvedimenti legislativi. 

Infine, il presente progetto di legge non trascinerà il Governo in imprese 
industriali, alle quali lo si stima disadatto, e neppure farà germogliar, 
come alcuni temono, un nuovo ramo dell’albero della burocrazia. Non lo 
trascinerà in imprese industriali, perchè, quantunque per difenderlo da 
una possibile coalizione dei produttori di chinino la legge accordi al 
Governo anche la facoltà di acquistare le materie prime e di estrarne il 
chinino, tuttavia, per ragioni teceniche che sarebbe superfluo dir qui, al 
Governo non converrà far uso, salvo il caso predetto, di questa facoltà. 
Gli tornerà sempre più vantaggioso affidare la produzione al miglior offe- 
rente, tenendo per base del costo delle materie prime la quotazione uffi- 
ciale del mercato di Amsterdam. Trattandosi un sale di facile analisi, non 
è possibile che un ingordo produttore aumenti illecitamente i suoi guada- 
gni col fornire merce scadente. 

E neppure si corre il pericolo, che il presente disegno faccia germogliare 
un nuovo ramo di burocrazia, perchè il chinino sarà consegnato, già 
pronto per la vendita, al Ministero delle finanze, e questo lo farà distri- 


NOTES ET INFORMATIONS 621 


buire ai rivenditori insieme agli altri generi di privativa. Nessun nuovo 
impiegato, percio ; al più un assegno. pel maggior lavoro, a qualcuno degli 
impiegati già ora esistenti. 

Uua piccola lacuna l’Ufficio centrale ha riscontrato nella legge. Nell’art. 
5 si dispone per la costituzione di Sussidi per diminuire le cause della 
malaria, e nell'art. S si crea una Commissione cui spetta fare le proposte 
intorno all’erogazione di questi sussidi ; ma in nessun articolo è detto in 
qual bilancio la somma destinatavi debba essere inscritta. Non intendiamo 
per si piccola omissione fare un’aggiunta alla legge ; siccome, perd, ci pare 
conveniente che in proposito il Senato esprima l’opinione sua, perchè il 
ministro possa tenerla presente quando compilerà il regolamento prescritto 
dall’art. 10, cosi l’Ufficio centrale vi propone l'approvazione del seguente 
ordine del giorno : 

« Il Senato, considerando che la nostra legge sanitaria dichiara al suo 
art. 1 che la tutela’della sanità pubblica spetta al ministro dell’interno, 
invita il Governo a disporre perchè il fondo dei Sussidi per diminuire le 
cause della malaria venga inscritto nel bilancio del Ministero dell’interno, 
in articolo apposito del capitolo che si riferisce ai provvedimenti di proti- 
Jassi ». 

Questa modalità d’inscrizione ci dà affidamento che le somme raccolte 
non verranno distratte dallo scopo cui sono destinate. 

Onorevoli colleghi! Questo è il primo passo che noi, dopo le recenti 
scoperte, moviamo in quella via che ci deve condurre alla scomparsa della 
malaria. Non dubitiamo che il Governo vorrà ben presto proporci altri 
provvedimenti diretti allo stesso intento; frattanto vi raccomandiamo di 
approvare questa legge, la quale, caso rarissimo, rappresenterà un grande 
beneficio pel paese, ottenuto senza alcun aggravio del bilancio. 


Addi 16 dicembre 1900. 
BiZzOZERO, relatore. 


Periziont trasmesse dall’Ufficio, di Presidenza all'Ufficio centrale inca- 
ricato di riferire intorno alla proposta di legge d’iniziativa della Camera 
dei deputati e dalla medesima approvata nella tornata dell’ 11 dicembre 
1900 e comunicata al Senato nella tornata del 12 stesso mese, dal 
titolo : 


PROVVEDIMENTI PER LA VENDITA DEL CHININO. 


« N. 7. — Port Francesco, presidente della Associazione chimico-farma- 
ceutica lombarda, presenta a nome dell’ Associazione una petizione, colla 
quale, non approvando il sopradetto progetto di legge, ne propone un 
altro, secondo il quale la vendita del chinino verrebbe, a prezzo fissato 
d'accordo col Ministero delle tinanze, conservata ai farmacisti. 


« N. 8. — Petizione del D' Camillo Tacconis, presidente della Società di 
farmacia di Torino, nella quale a nome della Società si chiede che lo 
smercio del chinino non venga aflidato alle rivendite di privative. 


622 NOTES ET INFORMATIONS 


& N.9. — La Camera di Commercio di Torino chiede che non venga 
approvato il progetto di legge ». 
x 
Le projet de loi ci-dessus, voté par la Chambre des Députés le 11 décem- 
bre 1900 et transmis le lendemain au Sénat, a été adopté par celui-ci sans 
modification le 23 décembre. Les trois pétitions présentées contre le projet 
n’ont pas été prises en considération. 


DiSEGNO DI LEGGE D'INIZIATIVA DELLA CAMERA DEI DEPUTATI E DALLA 
MEDESIMA APPROVATO NELLA TORNATA DEL 28 MARZO 1901. Comunicato 
AL SENATG NELLA TORNATA DEL 22 APRILE 1901. 


DISPOSIZIONI PER DIMINUIRE LE CAUSE DELLA MALARIA. 


DisEGNO DI LEGGE. 


Art. 4. — Il ministro dell’ interno, uditi i Consigli sanitari provinciale 
e il Consiglio superiore di sanità, con Decreti Reali determinerà le zone di 
malaria esistenti nel Regno, e successivamente le eventuali variazioni di 
esse. 


Art. 2. — Nelle zone di cui all’ art. Lo della presente legge, ai coloni e 
agli operai, impiegati in modo permanente od avventizio in qualsiasi 
lavoro con rimunerazione fissa o a cottimo, quando siano colpiti da febbri 
palustri, e dove le Congregazioni di carità non hanno mezzi di provve- 
dervi, le Amministrazioni municipali forniranno gratuitamente il chinino 
per tutta la durata della cura, secondo le prescrizioni del medico 
comunale. 

La spesa anticipata da ciascun Comune, ed accertata nei modi prescritti 
dal regolamento, verrà alla fine di ogni anno ripartita fra i proprietari 
delle terre comprese nelle rispettive zone malariche in ragione dell 
estensione di ciascuna proprietà. 

Il riparto verrà pubblicato il 30 novembre nell'Albo comunale, e, 
trascorsi 15 giorni senza reclamo alla Giunta provinciale amministrativa, 
diventerà esecutorio coi privilegi fiscali. : 


Art. 3. — Agli operai addetti a pubblici lavori, quando siano colpiti 
da febbri palustri, sarà gratuitamente prestata l’assistenza medica e 
distribuito il chinino o dalla pubblica Amministrazione che conduca i 
lavori in economia o dall’ Impresa, salvo gli obblighi maggiori che siano 
imposti all’ Impresa dal capitolato di appalto. 

Gli impresari che contravvengono agli obblighi suddetti saranno 
passibili di ammenda da 100 a 1000 lire. 

Le somme riscosse a tale titolo saranno devolute al fonde « Sussidi per 
diminuire le cause della malaria » stabilito dal! art. 5 della legge 
23 dicembre 1900, n. 505, sulla vendita del chinino. 


NOTES. ET INFORMATIONS 623 


I casi di morte per febbre perniciosa contratta in pubblici lavori, per 
constatata mancanza di somministrazione del chinino, ove ci avvenga per 
colpa della pubblica Amministrazione o dell’ Impresa, daranno luogo ad 
indennità nella stessa misura stabilita per gli infortuni dalla legge 
17 marzo 1898, n. 80. 


Art. 4. — Il chinino, di cui agli articoli 2 e 3 della presente legge, 
dovrà essere quello fornito dallo Stato. 


Art. 5. — In aperta campagna entro i limiti delle zone malariche, di cui 
all’art. 1° della presente legge, i locali di ricovero delle guardie doganali, 
del personale addetto alle strade nazionali, provinciali e comunali, alle 
ferrovie, ai consorzi di bonifica, agli appalti dei pubblici lavori, dovranno 
esser difesi dalla penetrazione degli Insétti aerei nei mesi da giugno a 
dicembre. 

Ai proprietari e agli industriali che faranno altrettanto per le abitazioni 
0 pei ricoveri anche temporanei degli operai e contadini, su proposta dei 
Consigli provinciali di sanità, e udita la Commissione di vigilanza, di cui 
all’art. 8 della legge 23 dicembre 1900, n. 505, saranno concessi premi fino 
a lire 1000, da prelevarsi dal fondo dei proventi netti della vendita del 
chinino. 


Art. 6. — Nelle regioni malariche e nei terreni dotati di favorevole 
altimetria (salvo le disposizioni della legge sulle bonifiche e salvi gli usi di 
irrigazione e di coltivazione) i proprietari hanno obbligo di facilitare lo 
scolo naturale alle acque che altrimenti farebbero pozze, ristagni e specchi . 
d’ acqua stagnante in piccole depressioni del suolo artificialmente create. 

Gli imprenditori di strade e canali eviteranno per quanto è possibile 
| apertura di cave di prestito nelle quali, abbandonate, venissero a 
ristagnare le acque, nonchè la formazione di ristagni nei piccoli 
avvallamenti di terreno. 


Art. 7. — Con regolamento approvato per decreto reale si provvederà a 
quanto occorre per la esecuzione della presente legge. 


IL presidente della Camera dei deputati, 
D: ,VinrA 


RELAZIONE DELL'UFFICIO CENTRALE COMPOSTO DEI SENATORI TAVERNA, ASTENGO, 
CARNAZZA-PUGLISI, D'YALA VALVA E GOLGI, RELATORE, SUL DISEGNO DI 
LEGGE D'INIZIATIVA DELLA CAMERA DEI DEPUTATI — COMUNICATO AL 
SENATO NELLA TORNATA DEL 22 APRILE 1901. 


DISPOSIZIONI PER DIMINUIRE LE CAUSE DELLA MALARIA. 


Signori Senatori, se modesto è il titolo di questo disegno di legge 
« disposizioni per diminuire le cause della malaria » e non meno modesto 
ne il dichiarato intendimento da parte degli iniziatori che siedono nell’- 
altro ramo del Parlamento « quello di correggere alcune, pur troppo non 
molte... fra le cause della malaria », corrispondono invece a principi 


624 NOTES ET INFORMATIONS 


elevati nel dominio delle conoscenze, che appartengono al più sicuro 
patrimonio della scienza, le disposizioni che, pel raggiungimento di quegli 
intenti, nel disegno di legge sono proposte. Forse non vi ha legge, anzi, 
che, al pari di questa, si presenti quale una diretta, spontanea, necessaria 
emanazione di sicure conquiste scientifiche ; e trattasi di conquiste al cui 
svolgimento noi tutti abbiamo potuto assistere nel giro di pochi anni. 

Date le cosi sicure basi di cui ora possiamo disporre per procedere nella 
lotta contro il grave flagello della malaria, noi potremmo persino trovare 
troppo modesti i provvedimenti proposti. Questo deve pure essere stato 
il pensiero degli uomini egregi, che sono stati iniziatori della legge, dal 
momento che intorno a quei provvedimenti essi stessi han voluto affermare 
« trattarsi di un primo passo nella via aspra e lunga che dovrà condurre 
alla redenzione dalla malaria » soggiungendo poi « che nel momento 
attuale noi dobbiamo accontentarci che le proposte rechino qualche sollievo 
alla salute dei lavoratori più abbandonati e più utili, cioè ai contadini e 
nello stesso tempo all’agricoltura ». 

L'Ufficio centrale facendo proprio questo concetto direttivo, mentre 
rileva che la legge, pur essendo una delle più pure emanazioni delle 
moderne conquiste della scienza, ba in pari tempo carattere economico, 
si dichiara in massima ad essa favorevole, anche perchè la legge stessa fa 
parte dell’azione di governo diretta a quella regenerazione igienica, che 
deve considerarsi come il migliore fondamento di un rinnovamento sociale 
sicuramente progressivo del nostro paese. 

Nell’altro ramo del Parlamento un uomo eminente, che in questi studi è 
autorità somma, nel fare osservazioni di grande opportunità intorno al 
progretio di legge sulla malaria e nel proporre un’aggiunta al disegno, 
quale era stato primitivamente presentato, ha aflermato che una legge 
diretta a combattere la malaria deve basarsi su tre elementi fondamentali : 
la terra palustre che, se si vuol tener conto della secolare esperienza, non 
puo dirsi estranea alla produzione del grave morbo; l'Uomo ammalato, che 
è focolare di germi malarici e le Zanzare che son veicoli col mezzo dei 
quali i germi malarici si diffondono. 

Ora è giuslo rilevare innanzi tutto che. dopo le modificazioni proposte e 
nell’altro ramo del Parlamento acceltate, il disegno di legge ora presentato 
al Senato, appunto si impernia sugli elementi fondamentali suaccennati. 

Le disposizioni concernenti i terreni malarici nel disegno di legge 
formano l’oggetto di due articoli, il 1° ed il 6°, che sono strettamente 
collegati l’uno allaltro. 

Il primo di essi vuole che per gli eftetti delle disposizioni di cui negli 
art. 2, 3, # con decreto reale sieno designate le zone malariche esistenti 
nel Regno e che per lale designazione siano uditi i Consigli sanilari provin- 
ciali ed il Consiglio superiore di sanità. Il secondo, ultimo nel disegno, 
tende à provvedere, nei limiti del possibile, al risanamento di circoscritte 
zone malariche e ad impedire se ne formino di nuove. 

À tale scopo evidentemente non pud non giovare l'obbligo fatto ai 


\ 


NOTES ET INFORMATIONS 625 


proprietari di. facilitare lo scolo naturale delle acque, che altrimenti 
farebbero pozze, ristagni e specchi d’acqua stagnante in piccole depres- 
sioni del suolo artificialmente create dagli imprenditori di strade e canali, 
di evitare l’apertura di cave di prestito, nelle quali, abbandonate, venis- 
sero a ristagnare le acque, non che la formazione di ristagni nei piccoli 
avvallamenti di terreno. 

_ Queste disposizioni corrispondono ad un parere espresso dal Consiglio 
superiore di sanità, il quale, pur dando la voluta ed indiscutibile impor- 
tanza ai coefficienti di infezione malarica, che nel periodo nostro hanno 
prevalentemente richiamato l’attenzione degli studiosi (Uomo malarico e 
Zanzare), non credette si dovessero trascurare le condizioni del terreno, 
ritenendo che il terreno palustre debba sempre considerarsi come possi- 
bile fomite di malaria. 

Non.si pud non riconoscere l’opportunità e la saggezza di questi provve- 
dimenti, giacchè pur ammettendo che una produzione autoctona di germi 
malarici nei terreni palustri non abbia il conforto di una rigorosa dimos- 
trazione scientifica — con criterio sperimentale — le misure dirette a 
sopprimere o ad impedire la formazione di stagni o pozze d’acqua sono 
pur sempre giustificate dal fatto che ogni deposito d'acqua stagnante — in 
quanto pu costituire materiale di coltura per le Zanzare — pud diventare 
un fomite di malaria. 

Un’osservazione veramente potrebbe farsi alle disposizioni contenute 
nei detti due articoli, questa : che, se i terreni paludosi hanno la parte 
che, per tradizione, ad essi viene attribuita nella produzione della malaria, 
quei modesti provvedimenti sono inadeguati allo scopo ! 

Ë perd troppo evidente che questa osservazione non ha il valore di un’ 
obbiezione. 

Certo sarebbe desiderabile che in Italia si potesse più decisamente affron- 
tare il grave problema delle grandi bonifiche, ma se, pel momento non è 
possibile prendere di fronte e colla volula ampiezza una cosi ponderosa 
questione, implicante la spesa di molti milioni, non per questo è permesso 
di rinunziare ai vantaggi che possiamo riprometterci dalle piccole boni- 
fiche; tanto più che lavori di lieve conto possono arrecare — in ordine a 
risanamento — cospicui vantaggi. E risaputo infatti che piccoli o mediocri 
ristagni d’acqua possono diventare de’ focolai di malaria grave. Ne è 
considerazione di lieve conto questa, che i provvedimenti contemplati 
nell’ art. 6 possono essere attuati senza pesare sul bilancio dello Stato. A 
parte tutto questo, non devesi dimenticare che per le grandi bonifiche 
esiste apposita legge (1). Di conseguenza nella speciale legge ora in esame 
potevansi e dovevansi considerare solo quei limitati miglioramenti di 
terre, che non potrebbero essere considerati dalla legge destinata alle 
grandi bonifiche. 

E qui trova posto anche un’ osservazione relativa alle risaie. Alle risaie 


(1) Legge sulle bonificazioni delle paludi e dei terreni paludosi, 22 marzo 1900, 
n. 19%. 


Archives de Parasitologie, V, no 4, 1902. | 10 


626 NOTES ET INFORMATIONS 


è, come è noto, destinata apposita legge, la quale vuole che la coltiva- 
zione del riso sia disciplinata da special regolamenti provinciali. Pur 
avendo presente questa legge, la quale contiene anche disposizioni aventi 
importanza quali mezzi per impedire la diffusione della malaria, tuttavia 
l'Ufficio centrale avrebbe veduto volentieri che in una legge come questa, 
fatta col determinato scopo di scemare le cause della malaria, anche le 
risaie, se non altro in omaggio al repetila juvant, fossero state specifica- 
tamente contemplate. 

Ben s’ intende che il cenno sarebbe parso opportuno — a parte che 
avrebbe portata la nota autorevole nella discussione che, in questi mesi, 
in varie provincie del Regno, si è sollevata a proposito delle risaie — in 
quanto avesse avuto significato di incoraggiamento per quei metodi di 
coltivazione del riso, che, ne’ riguardi della produzione della malaria, 
sono meno dannosi, se non affato innocui. E noto, infatti, come esistano 
estese zone coltivate a riso le quali non sono malariche : dove le pendenze 
sono ben calcolate ; dove l’acqua & abbondante, dove, insomma, le risaie 
non ripetono le condizioni di ristagno d’acqua, malaria non c’ è. Ë quindi 
opinione non infondata che opportune migliorie nei metodi di coltivazione 
del riso forse avrebbero maggior effetto. nel diminuire l’estensione della 
malaria, che non la soppressione di molte risaie. 

L'Ufficio centrale ha perd ritenuto che in questo cenno, sopratutto per 
* la considerazione che nell’ articolo 6 del disegno in esame — in quanto vi 
si parla di ristagni e specchi d'acqua stagnante — le risaie potrebbero 
rayvisarsi abbastanza chiaramente designate : tenne conto, d'altra parte, 
che nel regolamento per l’esecuzione della presente legge si potranno 
includere le più precise norme nel senso suaccennato. 

Malgrado tutto, l’Ufficio centrale ha voluto che la relazione presente 
contenesse speciale raccomandazione diretta ad ottenere che nel regola- 
mento di cui all’ art. 7, siano specificatamente contemplate le risaie e si 
trovi modo che (o con premi materiali o con incoraggiamenti d’altra 
patura) i coltivatori del riso siano spinti ad atturare migliorie nei metodi 
di coltivazione, le quali valgano a diminuire la diflusione della malaria. 

Sono dirette a tradurre in atto il secondo principio fondamentale su cui 
si impernia la legge — quello di distruggere i germi malarici esistenti 
nell’ Uomo affetto da malaria — le disposizioni contenute negli articoli 
2, 3 ed anche 4 del disegno di legge. 

Da questo lato, anzi, l’attuale disegno di legge si presenta quale un 
complemento della legge per la vendita del chinino. 

Ë conoscenza ormai diffusa che l’infezione malarica è nell’ Uomo 
rappresentata da speciali organismi microscopici che vivono e si ripro- 
ducono entro i globuli rossi del sangue compiendovi ben determinato 
ciclo. Ed è pur noto che, fintanto che quegli esseri vivono entro il corpo 
dell’ Uomo, v’ ha la possibilità che i germi di essi vengano trasportati da 
uno ad altro individuo : determinate specie di Zanzare (nel cui organismo, 
perchè la trasmissione possa effettuarsi, gli stessi germi devono compiere 


NOTES ET INFORMATIONS ; 627 


altro determinato ciclo) sono riconosciuti veicoli o strumenti per tale 
trasporto. 

Date queste conoscenze, si comprende come al chinino non si possa 
attribuire, come fino a poco tempo fa, soltanto un valore curativo, ma 
anche quello di mezzo di pubblica profilassi, perchè, data la possibilità 
del trasporto dei germi da una ad altra persona per mezzo delle Zanzare, 
il malarico non è più soltanto un malato, ma ben anco una sorgente di 
materiale contagioso. Come tale il malarico deve percid essere conside- 
rato e trattato alla stregua degli individui affetti da altre malattie 
direttamente trasmissibili o contagiose. Rispetto agli ammalati di malaria 
allo Stato incombono quindi gli stessi obblighi che ha per gli altri 
ammalati contagiosi. Se non che, data l’ impossibilità di isolare i mala- 
rici, s’impone la necessità di applicare con tanta maggior cura i mezzi 
diretti a spegnere nello stesso organismo umano i germi del contagio. 
A questo intento risponde la legge sul chinino, colla quale legge si 
ottiene l importante risultato di rendere più facile e di risultato più 
sicuro l’uso del farmaco, avente l’ azione più specificatamente certa 
contro quei germi; ma ci non pud bastare! Occorre che alla cura 
specifica contro l’infezione malarica provvedano, per obbligo rigoroso, le 
Amministrazioni Comunali, le congregazioni di carità, gli impresari di 
lavori pubblici, i proprietari, gli ammalati stessi. 

A questo concetto dell’ obbligatorietà della cura specifica contro la 
malaria sono ispirate le disposizioni contenute negli articoli 2 e 3 del 
disegno di legge. Le disposizioni per effetto delle quali la spesa per la 
cura antimalarica — assistenza medica e somministrazione di chinino — 
non resti a carico degli ammalati poveri, contadini ed operai, non si 
possono cerlamente giudicare non conformi ad equità, quando si consi- 
deri che si tratta di una malattia che un legislatore ha potuto definire 
« un infortunio contratto sul lavoro ed a causa del lavoro». 

Le disposizioni consacrate negli articoli 2 e 3, comprese quelle riguar- 
danti le pene da infliggersi ai contravventori della legge, non potrebbero 
non essere approvate. A questo punto perd, sopratutto in vista delle 
obbiezioni e delle difficoltà, che meritano di essere considerate. 

Difficoltà pratiche di qualche entità potranno sorgere dall’ obbligo fatto 
ai proprietari, alle Amministrazioni comunali, agli impresari, ecc., di 
provvedere all’ assistenza medica e somministrazione del chinino agli 
operai e coloni impiegati in modo permanente od avventizio, quando 
siano colpiti da febbri palustri, data l’impossibilità di poter sempre accer- 
tare che la febbre venne presa in una piuttosto che in altra località, 0 
facendo uno piuttosto che altro lavoro. Difficoltà di questo genere sopra- 
tutto si affacciano pensando alle emigrazioni di operai e contadini che, 
in occasione di grandi lavori per bonifiche, costruzioni ferroviarie, 
mondature di risaie, da regioni salubri od eventualmente dichiarate 
malariche, si verificano su larga scala ne’ luoghi ove i lavori compiono. 

I colpiti da febbri malariche, specialmente se gravi, ritornano al 


62S NOTES ET INFORMATIONS 


proprio paese, ma qui chi provvederà alla somministrazione del chinino ? 
Se la regione non è malarica, secondo la legge, nessuno. Se la regione 
è malarica, i proprietari potranno rifiutarsi di fare le gratuite sommi- 
nistrazioni di chinino a chi si è presa la malattia altrove. 

L'obbiezione qui adombrata si potrebbe nel miglior modo ovviare, 
benanco rendendo la legge, senza troppe note di restrizione, più utile, 
qualora si obbligassero tutti i comuni a fornire gratuitamente il chinino 
per la cura dei malarici poveri, con autorizzazione a farsi poi rimborsare 
dai proprietari delle terre del comune, appartengano esse a territorio 
malarico o no. À questo concetito si provvederebbe col sopprimere nell 
art. 2, comma 2, le parole: «comprese nelle rispettive zone malariche ».— 
Se non che, a parte che tale soppressione recherebbe una modificazione 
del testo di legge, sono troppo ovvie le obiezioni e le non irragionevoli 
resistenze, che, da parte dei comuni e soprattuto dei proprietari di paesi 
non malarici incontrerebbe l'applicazione di quel principio, perchè non si 
veda subito l’opportunità di non insistere su questo punto. Si affaccia, 
d’altra parte, un altro argomento, che vale a rimpicciolire di molto quelle 
difticoltà. Basta in proposito considerare che la legge sanitaria assicura 
in tutti i comuni l’assistenza medica gratuita per tutti gli ammalati indi- 
genti. Che se la legge sanitaria non fa eguale obbligo della gratuita 
somministrazione dei medicinali, quasi ovunque a questo provvedono le 
congregazioni di carità, sicchè i pochi ammalati malarici che possono 
capitare in paesi da questo punto di vista salubri, trovano assicurata la 
cura completa senza bisogno di apposite disposizioni di legge, che devono 
essere limitate alle zone malariche. 

Del resto, a molte questioni di dettaglio potràa provvedere — su questo 
punto in modo particolare — il regolamento per l’esecuzione della legge. 
Nè sembra il caso di fare in proposito altra speciale raccomandazione, 
essendo noto che il Consiglio superiore di sanità anche su questo punto 
ha già fissata l’attenzione sua, progettando opportune disposizioni. 

Rispetto all’attuazione del disegno di legge nella forma integrale, colla 
quale viene presentato, un'obiezione più grave e che si impone all'atten- 
zione nostra, venne sollevata con apposito memoriale dalle tre Società 
ferroviarie : Mediterranea, Adriatica e Sicula. 

Per l’obbligo della somministrazione gratuita del chinino, osservano le 
dette Società, non essendovi nella legge alcun cenno speciale per il perso- 
nale ferroviaro, è ovvio e naturale che ad esso personale debba ritenersi 
applicabile la norma generale dettata nell’art. 2°, il quale fa obbligo della 
somministrazione gratuita del chinino alle Congregazioni di carità e, dove 
queste non abbiano modo di provvedervi, ai comuni, salvo rivalsa, pei 
comuni, verso i proprietari delle terre comprese nelle zone malariche. 
Percid, dato che la legge in esame dovesse rimanere nei termini nei quali 
venne approvata dal primo ramo del Parlamento, al servizio sanitario 
riguardante la malaria dovrebbero provvedere, anche in confronto del 
personale ferroviario, non piü le Amministrazioni ferroviarie (le quali 


NOTES -ET INFORMATIONS 629 


hanno sempre provvedutoe provvedono alla somministrazione del chinino 
ed alla cura medica del personale da esse dipendente, mediante i consorzi 
di mutuo soccorso), ma le Congregazioni di carità ed i comuni. 

Ora, pur prescindendo da ogni considerazione circa le difficoltà di varia 
indole che si presenteranno, specie in tanti piccoli comuni aventi terri- 
torio soggetto a malaria, per la sollecita, completa e sicura esecuzione 
della nuova legge, certo si è che le congregazioni ed i comuni non riusci- 
rebbero mai a sostituire per il personale ferroviario la efficacissima azione 
che sono in grado di esplicare i Consorzi di mutuo soccorso ferroviari, 
dotati, come sono, di idonei mezzi e di una vasta e completa organizzazione. 
« Non par quindi possa cader dubbio », osservano le dette Società nel loro 
memoriale, «sulla opportunità, se non necessità di conservare negli attuali 
Istituti di previdenza (consorzi di mutuo soccorso) il servizio sanitario 
anche agli effetti e fini della legge contro la malaria», 

Ad eliminare l'obbiezione che con siftatta disposizione il personale 
ferroviario, in quanto dà un contributo pecuniario alla formazione dei 
consorzi, verrebbe in qualche modo a provvedere del proprio ad una cura, 
che, per la nuova legge, deve essere prestata gratuitamente agli operai dai 
comuni, le Amministrazioni ferroviarie dichiaransi disposte ad assumere 
a proprio carico il rimborso, ai consorzi di mutuo soccorso, delle spese da 
essi sostenute per il servizio di cura contro la malaria. 

Il servizio contro la malaria pel personale dipendente dalle Amminis- 
trazioni ferroviarie, resterebbe cosi a totale carico delle Amministrazioni 
medesime. 

Dato questo, in realtà non sarebbe conforme a giustizia che dette 
Amministrazioni fossero pur sempre tenute all’ eventuale rimborso ai 
comuni per il consimile servizio da essi disimpegnato a vantaggio degli 
altri operai residenti nei medesimi comuni. E troppo evidente quindi che 
le Amministrazioni ferroviarie dovrebbero essere dichiarate esentr 
dall’ obbligo del detto rimborso. 

Il suaccennato memoriale presentato dalle tre Società ferroviarie 
conclude appunto nel senso «che ad esse sia data facoltà di provvedere 
alla diretta somministrazione del chinino, liberando il personale da ogni 
onere o concorso nella spesa all uopo necessaria, ed esonerando le 
Amministrazioni dal pagamento di quella qualunque quota, che dovreb- 
bero corrispondere quale corrispettivo del chinino, che i comuni sarebbero 
altrimenti tenuti a somministrare al detto personale ferroviario ». 

L'Ufficio centrale riconoscendo ragionevoli sotto ogni rapporto e 
conformi a giustizia le osservazioni e le domande fatte dalle Società ferro- 
viarie, fu unanime a pronunziarsi nel senso che dall’ obbligo di risarcire 
i comuni (articoli 2 e 3 del disegno di legge) dovessero esplicitamente 
dichiararsi esenti le Amministrazioni ferroviarie, ritenuto che esse sieno 
tenute a provvedere alla diretta e gratuita somministrazione del chinino 
al personale di servizio da esse dipendente. Se non che giudicossi non 
necessario, per arrivare a tale risultato, modificare in nessuna guisa il 


630 NOTES ET INFORMATIONS 


disegno di legge presentato al Senato, giacchè nelle disposizioni, che sono 
oggetto di quegli articoli, non si possono ritenere comprese le Amminis- 
trazioni e Società che hanno un servizio sanitario permanentemente 
organizzato. 

Ë del resto criterio di massima adottato nella interpretazione ed appli- 
cazione di tutte le leggi e regolamenti sanitari quello di riconoscere la 
la necessità di tener conto delle speciali esigenze di servizio. Se quel 
criterio è applicato ai Ministeri della guerra e della marina, perchè non 
dovrà essere applicato alle Società ferroviarie ? 

Come a sensi dell’art. 148 del regolamento generale sanitario approvato 
con regio decreto 3 febbraio 1901, la denunzia, da parte degli uffci ferro- 
viari, dei viaggiatori affetti da malattie diffusive, ecc., devono essere rego- 
late da apposite istruzioni emanate dal Ministero dell’ interno, cosi anche 
l’interpretazione ed applicazione della legge attuale potrà essere regolata, 
anche nello speciale punto in questione, da apposite istruzioni da ema- 
narsi dal Ministero degli interni. In proposito all’Ufficio centrale parve 
non superfluo raccommandare che il regolamento contenga esplicite dichia- 
razioni le quali valgano ad escludere ogni dubbio. 

La profilassi contro le malattie trasmissibili ha potuto, anche in linea 
degli obblighi del Governo, acquistare basi sicure e progredire quale 
scienza positiva, solo da quando, riconosciuta l’individualità e natura 
parassitaria degli agenti infettivi, è stato possibile studiarne le proprietà 
biologiche, determinarne le condizioni di vita e sopratutto riconoscerne i 
modi di riproduzione e diflusione dentro e fuori dell'organismo umano. Le 
norme profilattiche riguardanti il colèra, la difterite, il carbonchio, la 
peste, la tubercolosi, ecc., non per oltro ormai costituiscono un capitolo 
di scienza positiva. 

Ë da questo punto di vista che i risultati degli ultimi studi sulla natura, 
modo di riprodursi e di diffondersi di quello che, fino a poco tempo fa, 
dovevamo accontentarei di chiamare miasma palustre, di fronte alla profi- 
lassi ormai hanno acquistato il valore di scoperte di interesse umanitario 
e di alto valore economico-sociale. Dal momento che l’Uomo affetto da 
malaria, quale focolaio degli specifici germi di tale infezione, pud essere 
pericoloso per l’Uomo sano, è evidente che ormai anche all’infezione mala- 
rica, sono, da parte del Governo, applicabili le disposizioni che nella 
vigente legge sanitaria sono comprese sotto il titolo di malattie diffusive. 
A ci corrispondono le disposizioni dirette a rendere non soltanto più 
facile e più sicura, ma anche obbligatoria la cura del chinino, in quanto 
tale cura è appunto diretta a estinguere od a limitare i focolai di malaria 
rappresentati dall'Uomo colpito da quell’infezione. Ma con questo il 
compito del Governo, rispetto alla profilassi della malaria, non pu dirsi 
esaurito ! 

Essendo dato oramai acquisito alla scienz a che i germi malarici possono, 
con determinate condizioni, essere trasportati dall Uomo malato al sano col 
mezzo di determinate specie di Zanzare, secondo la formola : «l'Uomo 


NOTES ET INFORMATIONS 631 


infetta la Zanzara e la Zanzara l’Uomo », risulta che fra le norme protila- 
tiche il Governo deve pure far entrare quelle aventi il ben determinato 
scopo della difesa contro le Zanzare. 

Si tratta dell'affermazione di un concetto generale, unico per tutte le 
malattie trasmissibili, il quale pud ben includere, come nel caso presente, 
modalità speciali di applicazione, senza che perd tali difflerenze implichino 
una differenza nel principio. 

Ad esempio, come le misure ich contro la difterite possono, 
anzi devono essere diverse da quelle contro il carbonchio e queste diverse 
da quelle contro il colera, la peste, la tubercolosi, ece., cosi rispetto alla 
malaria, le particolari sue modalità di diflusione richiedono speciali mezzi 
profilattici. Fra questi mezzi, dopo quelli diretti a spegnere od a limitare 
i focolai infettivi col mezzo del chinino, devono per ora occupare il primo 
posto gli spedienti diretti ad impedire che le Zanzare attingano i germi 
infettivi negli ammalati di malaria e che, poi, vadano ad inoculare i germi 
evoluti nei sani. 

A questo sono appunto indirizzate le disposizioni che, nel disegno di 
legge in esame, formano l’oggetto dell'art. 5. 

E qui non è inutile ricordare che le esperienze fatte, e su scala abbas- 
tanza vasta, in questi ultimi due anni da studiosi italiani e stranieri, coi 
risultati convincenti notoriamente conseguiti, ormai danno agli espe- 
dienti di difesa contro le Zanzare il pieno diritto di entrare nel dominio 
della pratica. Conseguentemente, è ora eliminata ogni possibile obbie- 
zione circa l’obbligo del Governo di dare forma legislativa, in ordine alla 
pubblica profilassi, a quest'altro principio di difesa della società contro 
al malaria. 

Rappresentano un lodevole complemento degli obblighi sanciti nel 
primo comma del detto art. 5 del disegno di legge, i mezzi d'incoraggia- 
mento (con premi od altri mezzi morali), di cui è parola nel comma secondo 
del medesimo articolo, pei proprietari ed industriali, che di loro iniziativa 
provvederanno alla tutela degli operai e contadini. 

Ë superfluo il dire che i criteri per l'applicazione delle disposizioni 
sancite da questo art. 5 saranno subordipati a quelli — di cui nell’art 1° 
del disegno di legge — che varranne per la designazione delle zone 
malariche. À cid dovrà provvedere il regolamento, al quale spetterà pure 
il compito d’indicare con maggiore precisione quali potranno essere gli 
espedienti di più sicura efficacia per impedire l’inquinamento delle Zanzare 
da una parte e l’inoculazione dei germi dalle Zanzare all'Uomo d’altra 
* parte. 

Per ultimo, in considerazione delle difficoltà pratiche cui s’andrebbe 
‘ incontro, qualora la legge ora in esame dovesse andare in vigore dopo 
soli 15 giorni dalla sua promulgazione (articolo 1° del Codice civile), pur 
tenuto conto de carattere di indeterminatezza, notato in ciascuno dei 
suoi articoli, indeterminatezza non evitabile perchè legata alla natura 
delle cose; visto che riguardo ai punti fondamentali del disegno di legge 


NOTES ET INFORMATIONS 


Où 
Qo 
I 


si è imposta la necessità di fare ripetuti riferimenti al regolamento per la 
sua esecuzione, l'Ufficio centrale ha creduto di non potersi assolutamente 
esimere dal fare altra raccomandazione, e cioè : che alla promulgazione 
della legge si provveda solo quando si potrà contemponeamente pubbli- 
care il corrispondente regolamento, e che per questo venga pure sentito il 
Consiglio superiore di sanità, oltre al parere, prescritto per legge, del 
Consiglio di Stato. 

Fatte queste osservazioni e raccomandazioni, miranti allo scopo di 
rendere più sicuri gli effetti benefici della legge, considerando : 

Che la lotta contro la malaria, parte del programma di rinnovamento 
igienico, include altro dei problemi che, nel momento storico che attraver- 
siamo, con maggiore urgenza si impongono al paese nostro ; 

Che da questo punto di vista i provvedimenti escogitati per diminuire 
le cause della malaria, corrispondono non soltanto ad un intento sani- 
tario, ma ben anco ad uno scopo economico e di civiltà e di progresso ; 

Che è ventura somma che le conquiste scientifiche più moderne, col 
fornire la chiave per la soluzione di quel grave problema, abbiano pur 
tracciata la via da seguirsi, eliminando ogni nota di empirismo ; 

Convinto che dopo la legge sul chinino i provvedimenti inelusi nell” 
attuale disegno di legge, sono un passo ancora più decisivo nello stesso 
indirizzo : : 

Considerando infine che coll’ approvazione immediata del disegno di 
legge si potrà ottenere che i salutari provvedimenti. che vi si impongono, 
vengano attuati entro questo anno, anzi nei prossimi mesi che ne’riguardi 
della malaria sono più micidiali ; 

L'Ufficio centrale è unanime nel raccomandarvi, onorevoli Colleghi, 
lapprovazione del disegno di legge nella forma integrale come venne 
trasmesso al Senato, dopo l’approvazione dell’ altro ramo del Parlamento. 

Addi 16 maggio 1901. 
C. GozGr, relalore. 

Dans sa séance du 7 juin 1901, le Sénat italien a adopté, par 59 voix 
contre 24, le projet de loi ci-dessus, sans apporter aucune modification 
au texte déjà voté par la Chambre. Il a adopté en outre, par assis et levés, 
les deux ordres du jour suivants, acceptés par la Commission et par le 
Gouvernement : 

1° Ordre du jour déposé par le sénateur CavasoLa.— «Il Senato prende 
atto delle dichiarazioni del ministro dell’interno e confida vhe le disposi- . 
zioni del regolamento chiariranno che il reparto delle spese anticipate 
dal commune sarà fatto in ragione dell’estensione di ciascune proprietà 
nella quale abbiano lavorato coloni ed operai ai quali il chinino sia stato 
somministrato. » 

2° Ordre du jour déposé par le sénateur Virezcescni. — « Il Senato 
in vita il Governo perchè nel regolamento che deve farsi per l’applicazione 
di questa legge, nella determinazione delle zone malariche, si debba 
indicare il grado della sua intensità. » 


NOTES ET INFORMATIONS 633 


La lutte contre les maladies infectieuses (V, 194, 398, 611). — Palu- 
disme. — Le paludisme ravage quelques-unes de nos colonies : malgré les 
importantes découvertes de ces dernières années, il ne semble pas qu'on 
ait songé à prendre des mesures, dans notre empire colonial, pour y 
enrayer les progrès de ce fléau, qui sous les tropiques est la principale 
cause de mortalité. Aussi est-ce avec la plus vive satisfaction que nous 
signalons ici les mesures très sages qui viennent d'être ordonnées à Ta 
Réunion : le mérite en revient à M. le D' Vassaz, le très distingué Direc- 
teur de l'Institut Pasteur de Saint-Denis, et à M. le Lieutenant-Colonel 
SoRDOILLET, de l'artillerie coloniale. Ces mesures sont indiquées dans 
l'ôrdre général ci-dessous : nul doute qu'elles ne donnent à bref délai les 
meilleurs résultats. 


MESURES A PRENDRE DANS LES CORPS DE TROUPE 
EN VUE DE COMBATTRE LE PALUDISME 


DAMmars 041902; 


Le Lieutenant Colonel Commandant Supérieur des troupes à la Réunion 
porte à la connaissance de MM. les Chefs de corps et de service l'extrait 
suivant des instructions relatives à la propagation du paludisme rédigées 
par M. le Médecin-Major de 2?‘ classe de l’armée coloniale, Docteur 
J. VAssAL : 

1° Le paludisme (fièvre paludéenne ou malaria) est une maladie infec- 
tieuse spécifique, non contagieuse, causée par la pullulation dans le sang 
de l'Hématozoaire de Laveran. 

La plus forte mortalité dans les pays chauds est due au paludisme. 

Il se manifeste par des symptômes très variés; le plus connu est la 
fièvre intermittente. Mais les fièvres rémittentes ou continues, les fièvres 
bilieuses, les accidents pernicieux, l’anémie et la cachexie caractérisent 
aussi le paludisme. 

2° Le paludisme se contracte par la piqüre des Moustiques. 

. Dans l'état actuel de la science, il est démontré que : 

A) Le seul agent ordinaire, sinon exclusif, de transmission du paludisme 
est le Moustique du genre Anopheles. 

P) L’Anopheles transporte le germe de la maladie en le puisant dans le 
sang de l'Homme paludéen et en l’introduisant par sa piqûre dans le sang 
de l'Homme sain. | 

C) L'Anopheles ne peut trouver le germe paludéen que dans le sang de 
l'Homme paludéen. 

Comme l'Anopheles ne pique guère que la nuit, il suffit de se préserver 
la nuit des morsures de Moustiques pour ne pas attraper la fièvre. 

3° Il faut donc s'efforcer de détruire les Moustiques qui, outre le palu- 
disme, propagent la fièvre jaune, la filariose et peut-être la lèpre et de 
guérir les paludéens qui sont dangereux pour le voisin. 

La destruction des Moustiques doit s’opérer principalement autour des 
habitations, lorsque ces Insectes sont encore à l'état de larves, dans les 


634 NOTES ET INFORMATIONS 


mares, bassins et tous réservoirs d'eau stagnante où les Moustiques 
pondent et se multiplient. 

La suppression de toute mare, de tout bassin, en un mot de toute eau 
stagnante à proximité des habitations, empêcherait la reproduction des 
Moustiques dans le voisinage. Il est, par conséquent, essentiel de n’entre- 
tenir près des habitations que les collections d'eau absolument indispen- 
sables, de les renouveler souvent, d'empêcher la formation des dépressions 
du sol où l’eau s’accumule après chaque pluie, de proscrire d'une façon 
complète bassins, jets d'eau, canaux à ciel ouvert disposés seulement 
pour l'agrément. 

Dans les pièces d'eau qu'on ne peut dessécher, répandre tous les quinze 
jours une couche mince de pétrole (10 grammes pour un mètre carré de 
surface), afin de faire périr les larves existantes. 

Si l’on ne peut détruire tous les Moustiques, il est cependant facile 
d'éviter leurs piqûres. A cet effet, la maison d'habitation doit être aussi 
aérée que possible, exposée au soleil et au vent et non cachée dans la 
verdure. L'usage des moustiquaires est obligatoire. Des fumigations de 
feuilles d'Eucalyptus, de Filaos, de poudre de Pyrèthre sont indiquées, 
chaque soir, à la tombée de la nuit dans les locaux où les Moustiques 
seraient trop nombreux. Dans les postes les plus malsains, les ouvertures 
devraient être garnies de toiles métalliques. 

Tout Homme paludéen étant une source d'infection où puise l’Anopheles 
doit être soigné de bonne heure et jusqu'à guérison complète et autant 
que possible isolé. L'usage de la quinine doit être continué quinze jours 
après le dernier accès. Pendant la mauvaise saison, il est bon de faire 
prendre aux Hommes déjà impaludés ou particulièrement exposés de la 
quinine préventive à la dose de 0 gr. 30 par jour. 


Signé : D’ VAssAL. 
ORDRE 


En conséquence, les mesures de précaution suivantes seront prises pour 
protéger, dans la mesure du possible, les troupes contre le paludisme : 

1° Emploi obligatoire des moustiquaires dans toutes les casernes et 
postes, et spécialement dans les infirmeries, ambulances et hôpitaux. 

2° Destruction des Moustiques d'après les procédés indiqués au $ 3° de 
l'instruction ci-dessus. 

= 3° Traitement immédiat de tout militaire paludéen. 

4° Usage de la quinine préventive pendant la mauvaise saison pour tous 
les Hommes déjà impaludés ou plus particulièrement exposés à contracter 
la fièvre. 

Dans chaque caserne ou quartier, il sera tenu par les soins du médecin 
chargé des troupes et sous la surveillance du Chef de Corps, un registre 
spécial dont le modèle sera donné, où seront régulièrement inscrits les 
militaires atteints de fièvre paludéenne. 


NOTES ET INFORMATIONS 635 


Ce registre sera visé par le Chef de Corps à la fin de chaque mois et 
communiqué le 1" du mois au Commandant supérieur des troupes, après 
que le nombre des Hommes traités pour paludisme et le nombre des 
journées de traitement auront été totalisés. 

L'application de ces principes élémentaires a déjà fait ses preuves dans 
certaines colonies et dans quelques localités d'Europe. 

Etant donné que l'on peut admettre que les Moustiques s'éloignent peu 
du lieu où ils naissent et que les paludéens peuvent être guéris, par 
l'emploi rationnel de la quinine, la présence prolongée du paludisme dans 
une caserne ou dans un poste militaire indiquerait un manque de soin et 
de diligence de la part du commandement. 


Je l’en rendrai responsable. 
A. SORDOILLET. 


La destruction des Rats. Essais officiels. — Samedi (28 décembre), 
ont eu lieu à Marseille, dans les cales du Djemnah, les essais officiels du 
nouveau mode de destruction des Rats à bord des navires, au moyen de 
l’acide carbonique liquéfié. Ces essais ont été effectués en présence des 
ingénieurs et du chef de service de la Compagnie des Messageries et 
étaient dirigés par les D'° CATELAN et Jacques, du Service de la santé de 
Marseille. , 

Les résultats de ces opérations sont aussi probants en ce qui concerne 
la destruction des Rats qu’en ce qui concerne la commodité du procédé. 

Ainsi les quais peuvent être à l'abri de toute invasion des germes de la 
peste dont les Rats, on le sait, sont les propagateurs les plus redoutables, 
puisque tous les navires qui accosteront les appontements auront tous 
leurs Rongeurs détruits avant de débarquer leurs marchandises. — La 
Dépêche coloniale du 31 décembre 1901. 


ERRATUM 


Contrairement à l'indication donnée à la fin tome IV des Archives 
(page 640), ce volume doit comprendre cinq planches hors texte, et non 
quatre, savoir : trois planches numérotées et deux portraits de Félix 
Dujardin. 


O'UMIEANGE SRE CUS 


Tous les ouvrages reçus sont annoncés. 


Généralités 


Corso di perfezionamento in Igiene per i laureati in medicina. Istituto d’ Igiene 
della R. Università di Roma. Supplemento al Policlinico, in-8° de 20 p., Roma, 
1901. 

R. BLancHaRo, Climat, hygiène et maladies. Madagascar au début du XX: 
siècle. Paris, Société d'éditions scientif.; p. 397-452, 1902. 

E. GaucHer et E. SERGENT, Anatomie pathologique et pathogénie de l’acné 
varioliforme (Molluscum contagiosum de Bateman). Archives de méd. expérim. 
et d'anatomie pathol., XII, p. 657-664, pl. XIII, 1898. 

H.-D. GEnninés, Sulphur dioxide as a germicidal agent. Bulletin n° 5 of the 
Hygienic Laboratory, in-8° de 12 p., Washington, 1902. 

R. Heymows, Biologische Beobachtungen an asiatischen Solifugen nebst Bei- 
trâgen zur Systematik derselben. Abhandlungen der k. preuss. Akad. der Wiss. 
zu Berlin, in-4° de 65 p., 1902. 

P. Minçazzini, Il mollusco contagioso negli Anfibi. Rendiconti della r. Aca- 
demia dei Lincei, XI, p. 258-263, 1902. — [Parasite intra-cellulaire, ovalaire, 
mesurant 70 à 100 y, se multipliant par fractionnement|. 

F. von OErELE, Studien über die altägyptische Parasitologie. Zweiter Teil : 
Innere Parasiten. Zoologische Systematik der Aegypter. Archives de Parasito- 
logie, V, p. 461-503, 1902. 

G.-P. Prana, Notices biographiques. — XII. Gian Battista Ercolani. Archives de 
Parasitologie, N, p. 504-550, 1902. 


Médecine tropicale 


R. BLANCHARD, Rappurt sur l’organisation de l’Institut de Médecine Coloniale. 
Archives de Parasitologie, N, p. 561-568, 1902. 

LE Danrec. Les Colonies. Introduction à l'étude de la Pathologie exotique. 
Questions diplomatiques et coloniales, in-8 de 45 p., Paris, 1902. 

G. TREILLE, Congestion du foie. Le Caducée, II, p. 73-76, 1902. 


Protozoaires 


A.-M. PrzesmycxI, Ueber parasitische Protozoen aus dem inneren der Rota- 
torien. Bulletin de l’Acad. des sc. de Cracovie, p. 358-408, 1901. 


Sporozoaires 


B. GaLui-VALERIO, Études relatives à la malaria. La distribution des Anopheles 
dans le canton de Vaud, en relation avec les anciens foyers de malaria, et contri- 
bution à l’étude de la biologie des Anopheles. Bulletin de la Sociéte Vaudoise 
des sciences naturelles, XXXVNII, p. 581-609, Lausanne, 1901. 

B. GaLLi-VALERIO, Untersuchungen über die Hämosporidien der Alpenvôgel. 
Centralblatt für Bakteriologie, Originale, XXXI, p. 162-165, 1902. 

A. GauTiER, La inédication arrhénique, Paris, Masson, in-8° de 46 p., 1902. 


OUVRAGES REÇUS 637 


J. GurarT, Le paludisme dans la campagne romaine et les récentes expériences 
du Professeur Grassi (2° campagne antipaludique : Ostie, 1901). Archives de 
Parasitologie, V, p. 401-411, 1902. 

F. MaRTIRANO, La malaria nel mezzogiorno d'Italia. Ricerche fatte nel 1901. 
Atti per la Società della malaria, XII, in-8° de 59 p., Roma, 1902. 

F. MARTIRANO, ANDRETTA, LAVIANO € Nicozais, La campagna antimalarica 
mediante la profilassi meccanica sulla linea Rocchetta Santa Venere-Monticchio. 
Atti per la Società della inalaria, VX, in-8° de 10 p., Roma, 1902. 

D. Srorcescu, Paludisme en Roumanie, notes de statistique et sa prophylaxie. 
Thèse de Paris, in-8° de 64 p., 1902. 

H.-B. Wan», The meaning of recent discoveries concerning malarial organisms, 
Studies from the zoological laboratory, University of Nebraska, p. 101-121, 
1901. 

Flagellés 


A. Laveran et F. Mesniz, Recherches morphologiques et expérimentales sur le 
Trypanosome du Nagana ou maladie de la Mouche Tsétsé. Annales de l’Institut 
Pasteur, XVI, p. 1-55, 1902. 


Helminthes en général 


H.-B. War», Internal parasites of Nebraska Birds. Studies from the zool. 
laboratory of the University of Nebraska, p. 85-92, 1901. 

F. Zscaoxkr, Fauna helvetica. — Heft 8 : Parasitische Würmer. Bibliographie 
der schweizerischen Landeskunde, in-8° de 39 p., 1902. 


Cestodes 


O. FuHRMANN, Sur un nouveau Bothriocéphalide d’Oiseau /Ptychobothrium 
armatum). Archives de Parasitologie, NV, p. 440-448, 1902. 

M. Lüne, Urogonoporus armatus. Ein eïgentümlicher Cestode aus Acanthias, 
mit anschliessenden Bemerkungen über die sogenannten Cestodarier. Archives 
de Parasitologie, NV, p. 209-250, 1902. 

FE. Zscuoxke, Hymenolepis {Drepanidotænia) lanceolata Bloch als Schmarotzer 
imMenschen. Centralblatt fur Bakteriologie, Originale, XXXI, p. 331-335, 1902. 


Trématodes 


F. Fiscaoeper, Die Paramphistomiden der Säugethiere. Inaug. Dissert., 
Kônigsberg, in-8° de 59 p., 1902. 

M. Srossicn, IL Monostomum mutabile Zcder e le sue forme affini. Bollettino 
della Soc. adriatica di sc. nat. in Trieste, XXI, p. 1-40, pl. I-XI, 1901. 


Nématodes 


J. LaMBiNET, Recherches sur l’action du suc gastrique renforcé sur les larves 
d’Ankylostomes. Bull. de l’Acad. de méd. de Belgique, in-8° de 4 p., 22 février 1902. 

Von Linsrow, Beobachtungen an neuen und bekannten Nemathelminthen, 
Archiv für mikroskopische Anatomie, LX, p. 217-232, 1902. 

C. Parona e M. Srossica, Oesophagostomum tuberculatum, n. sp., parassita 
dei « Dasypus ». Bollettino dei Musei di zool. e anat. comp. della R. Universita 
di Genova, n° 110, in-8& de 3 p., 1901. 

G. Prert,, Sul modo di transmissione dell Anchilostoma duodenale. Reale 
Accademia dei Lincei, XI, p. 217-220, 1902. 


638 < . OUVRAGES REÇUS 


Aeanthocéphales 


L. de MarvaL. Étude sur quelques Echinorhynques d’Oiseaux. Archives de 
Parasitologie, NV, p. 412-439, 1902. 


Arthropodes 


L. Dyé et M. NevEu-LEMAIRE, Anomalie des palpes maxillaires chez quelques 
Moustiques du genre Culex. Bulletin de la Soc. Zool. &e France, XXVI, p. 194- 
196, 1901. 

E. TRouEssART, Endoparasitisme accidentel chez l'Homme d’une espèce de 
Sarcoptide détriticole j'Histiogaster spermaticus). Archives de Parasitologie, V, 
p- 449-259, 1902. 


Bactériologie 


G. AJEeLLo e C. ParascanpoLo, Della psiltaccosi. Studii ed esperimenti. Archives 
de Parasitologie, V, p. 294-395, 1902. | 

C. Denison, The uses of tuberceulin. Journal of the American medical Asso- 
ciation, in-8 de 15 p., february S8th, 1902. 

Dürcx, Ueber Pest. Verhandlungen der deutschen pathologischen Gesellschaft, 
IV, p. 252-260. 

: B. GaLzzi-VALERIO, À qui revient la priorité de la découverte du foyer de peste 
du lac Baikal? Centralblatt für Bakteriol., Originale, XXXI, p. 268. 1902. 

P. GarNaAuLT, La tuberculose humaine et la tuberculose bovine pendant l’anti- 
quilé et le moyen-àge. Archives de Parasitologie, V, p. 251-293, 1902. 

E. Gaucaer, Traitement de la syphilis. L'œuvre. médico-chirurgicale, n° 14, 
p. 487-522, 1899. 

E. Gaucrer et G. Lacarère, Étude historique de la tuberculose miliaire du 
pharynx. Archives de méd. expérim. et d'anatomie pathol., XIV, p. 130-140, 
pl. IV, 1902. 

L. Lanpouzy, La lutle contre la tuberculose, maladie de misère, contagieuse, 
évilable et curable. Conférence faite à Lille le 22 décembre 1901. Paris, in-8° de 
74 p., 1902. 


Mycologie 


E. Brumpr, Mission de M. le Vte du Bourg de Bozas en Afrique centrale. Notes 
et observations sur les maladies parasitaires. 2° série. Note complémentaire. 
— XI. Mycétome à grains blancs. Archives de Parasitologie, V, p. 460, 1902. 

P. LesaGe, Première note sur l'influence du substratum dans la germination 
des spores de Penicillium. Bullétin de la Soc. scientif. et méd. de l'Ouest, XI, 
p. !-4, 1902. 

L. PLancaon, Influence de divers milieux chimiques sur quelques Champi- 
gnons du groupe des Dématiées. Thèse de la Faculté des sciences, Paris, grand 
in-8° de 248 p et 4 pl., 1900. 


TABLE DES MATIÈRES 


G. AïELLo e C. ParascAnpoco. — Della psittaccosi ; studi ed esperimenti 
(avec un tableau hors texte) 


R. BLancHARD. — Sur la piqûre de quelques Hémiptères : 
R. BcancaArD. — Rapport sur SR TO de l’Institut de médecine 


coloniale . Ur à : ACTE AIRE LS NAN 
E. Bonn. — Sur le A ed du favus de la Souris (Achorion quinc- 
keanum) (avec 6 fig. dans le texte) . . . . . . . . 


Em. BrumprT. — Mission de M. le V' du Bourg de Bozas en Afrique centrale: 
Notes et observations sur les maladies parasitaires, 2° série (avec 
6 fig. dans le texte) SA LE AU ART EE U PEN IE 

Em. BruMPr. — Mission de M. le V'* du Bourg de Bozas en Afrique centrale. 
Notes sur les maladies parasitaires (2° série). Note complémentaire 
(avec une fig. dans le texte) A RO EE SR MR CET 

C. CHauveau. — Les théories des épidémies et des contages jusqu’au XIX° 
siècle . NS NES ET RUE RS PAROI Er ES ENST 

O. FUHRMANN. — Sur un Er aide d d’Oiseau nn 
armatum) (avec 6 fig. dans le texte) SNA en AN ANUS ES 

P. GarNaAuLr. — La tuberculose humaine et la tuberculose bovine pendant 
l’antiquité et le moyen-âge . RE DNS ON LM ES ent pe 

A. GAUTIER. — Sur un traitement spécifique très puissant des fièvres palu- 
déennes AA ARE DR CRE SCA dre LPS 

J. GurART. — Le paludisme dans la campagne romaine et les récentes expé- 
riences du Professeur Grassi (avec 6 fig. et un portrait dans le texte). 

M. Lüne.— Notices biographiques. — XI- Johannes Müller (avec un portrait 
et une gravure dans le texte) . Me M eh 0 

M. Lüne. — Urogonoporus armatus, ein eigentümlicher Cestode aus Acan- 
thias, mit anschliessenden Bemerkungen über die sogenannten Cesto- 
darier (avec 3 fig. dans le texte et planche I) . SAIATERE 

L. DE MARVAL. — Etude sur quelques bn d'Oiseaux (avec 14 fig. 
dans le texte) ROMA MERE D RTIGRS 

G. NEuMaNN. — Spelæorhynchus præcursor n. g., n. sp., nouvel Acarien 
parasite (avec 9 fig. dans le texte). 

G. NEUMANN. — Deux nouvelles pédiculines ET REA. 

F. von OrreLe. — Studien zur mittelniederdeutschen Parasitologie 

FE. von OEFELE. — Præhistorische Parasitologie nach Tierbeobachtungen 

F. von OErFELE. — Studien über die altagyptische Parasitologie. Zweiter 
Teil : Innere Parasiten (avec 3 fig. dans le texte) . 


640 TABLE DES MATIÈRES 


C. PARASCANDOLO € G. AJELLO. — Della psittaccosi; studi ed esperimenti 


(avec un tableau hors texte) ERNST OT 
G. P. Prana. — Notices biographiques. — XII. Gian Battista Ercolani (avec 

un portrait, un fac-simile et 2 fig. dans le texte). 504 
M. Srossica. — Sopra una nuova specie delle Allocreadiinae osservazioni 

(avec une fig. dans le texte) A EST s 578 
E. TROUESSART. — Endoparasitisme accidentel chez l'Homme d’une espèce 

de Sarcoptide détriticole (Histiogaster spermaticus) (avec 4 fig. dans 

LE TEXTE) Pen S LAE RME EE GENE ER EN PEER 49 
P. VuizcemN. — Trichosporum et trichospories (avec 12 fig. dans le téxte). 38 
Le Docteur Garnault et la tuberculose bovine (avec un portrait dans le 

texte). Re ONE TT te L q A 160 
Déclaration du Roi, concernant les Chirurgiens qui s’embarquent sur les 

Navires Marchands, et la visite du Coffre de Chirurgie (avec 2 fig. 

dans le texte) SRE AAA SM NRA AIETE OT DUR PRE 551 
Hommage au Professeur R. Blanchard (avec une fig. dans le texte et deux 

planches). 602 
Erratum . PNR EURE LE ME OS 
Revue bibliographique "DU CN NE 00183, 396, 1605 
Notes elInformations "0 NME RM ONE 188, 398, 557, 611 


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205, 399, 539, 636 


Le présent volume comprend un tableau et 3 planches hors texte (dont une 


seule numérotée), 5 portraits, 3 fac-simile et 76 figures dans le texte. 


Il a été publié en quatre fascicules : 1°" fascicule, comprenant les pages 1 à 208, 
paru le 15 janvier 1902; 2°, pages 209 à 400, paru le 15 février 1902 ; 3°, pages 


401 à 560, paru le 45 avril 1902 ; 4°, pages 561 à 640, paru le 15 juin 1902. 


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Il est peu de sciences qui aient fait, ces dernières années, des 


progrès plus rapides que la Bactériologie et la Parasitologie. Com- | 


) bien de maladies, dont on ignorait hier encore l’étiologie, ont été 

| reconnues avoir pour cause des parasites végétaux ou animaux. 

Laissan 

breux ouvrages, l’auteur s’est borné à l'étude dès parasites animaux, 
: insistant surtout sur les découvertes récentes qui viennent de 

transformer complètement nos connaissances sur certaines mala- 

dies parasitaires, telles que le paludisme et la filariose. 


ne Ce dans le but de faciliter ces études aux étudiants et aux 
médecins, que M. le D' Neveu-LemaiRE a écrit ce Précis de 
MD ie animale. «Il y résume, dit M. le Professeur 


_ BLANCHARD dans sa préface, non seulement les o ouvrages classiques. 
ussi les questions 


de parasitologie et de Zz00logie médicale, - mais 
plus nouvelles qu’il m’a entendu exposer à mon/cours et dont nous 
mous! entretenons journellement au Laboratoire. Il présente les 


faits sous là forme la plus. concise, comme le veut le cadre d’un tel: 


livre, mais aussi avec une précision et une exactitude auxquelles 
je me plais à rendre hommage. Sous un petit format”et dans un 


nombre de pages très restreint, les étudiants et les médecins y 


trouveront un résumé fidèle ee notions les LT classiques et des 
de découvertes les plus récentes. ç 

Envoi. franco de ce volume contre un mandat: poste de 4 francs, adressé a MM.F. R. 
de > RUDEVAL et C , éditeurs, #, rue Antoine Dubois, Paris, VI. € 


de côté les parasites végétaux, qui ont. fait, l’ objet de nom-. 


LE 


ARCHIVES DE PARASITOLOGIE 


REDACGTION : 15, rue de l’École-de-Médecine. PARTS, VIe 
ABONNEMENT : 
Paris et Départements : 20 fr. — Ünion postale : BL fr. 


Les Archives de Parasitologie publient des mémoires. originaux écrits dans 
l’une ou l’autre des cinq langues suivantes : français, allemand, anglais, espagnol 
et italien. Les auteurs de mémoires en langues étrangères doivent, autant que 


_ possible, FOURNIR UN TEXTE. DACTYLOGRAPHIÉ (écrit à la machine) afin de réduire 
‘les corrections au minimum. 


Ce texte doit ètre conforme aux règles suivantes : 
1° Ou appliquera strictement les règles de la nomenclature zoologique. où 
botanique adoptées par les Congrès internationaux. de zoologie et de botanique ; 


2% On fera usage, tant pour les noms d'auteurs que pour je indications biblio-!: 
graphiques, des abréviations adoptées par ces mêmes Congrès ou par le Zo0lo0- é 


qical Record de Londres ; 
3° Les noms géographiques ou les noms propres empruntés à des langues qui 
n’ont pas l'alphabet latin seront transcrits conformément aux règles interna- 
tionales adoptées par les Congrès de zoologie ; 
/ 4° Tout nom d’être: vivant, animal ou plante, commencera par une première 
lettre capitale ; 
5° Tout nom scientifique latin sera imprimé en italiques Coiened une fois sur 


Je manuscrit). DATE 


Dans l'intérêt de la publication et pour assurer lé maximum de perfection 


dans la reproduction des planches et figures, tout en supprimant des dépenses 


inutiles, nos collaborateurs sont priés de se conformer aux règles suivantes : 

4° Dessiner sur papier ou sur bristol bien blanc. 

2* Ne rien écrire sur les dessins originaux. 

3° Toutes les indications (lettres, chitires, explication des Fate. ete. ) seront. 
placées sur un calque recouvrant la planche ou le dessin. 

4° Abandonner le plus poonee le crayon à la mine de plomb pour le crayon 
Wolf ou l’encre de Chine. 


Les Auteurs d'articles insérés aux Archives sont instamment priés de renvoyer : 


à M. le D: J. Gurarr, Secrétaire de la rédaction, dans un délai maximum de, huit 
jours, les épreuvées corrigées avec le manuscrit où l’épreuve précédente. 
Ils recevront gratis 50 tirés à part de leur article. Ils sont invités à faire con- 


naître sans délais’ ils désirent en recevoir un plus grand nombre (50 au ma ximum}, | 


à leurs frais et conformément au tarif ci- -dessous. Ce tarif ne vise que l’impres-, 
sion typographique; il ne concerne point les planches, dont lé prix peut varier 
considérablement. Toutefois, il importe de dire que, pour les exemplaires 
d'auteurs, lés planches seront comptées à au prix de revient. Les tirés 
à-part ne peuvent être mis en vente. 

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TARIF DES TIRÉS A PART 


25 ex. 


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Le Gérant : 


F. R./de RUDEVAL. 


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