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Full text of "Archives des sciences physiques et naturelles"

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DUPAICATA DE LA BIBLIOTHÈQUE 


DU CONSERVATCICE BOTANIQUE LE GENE 
VENDU EN 1922 ' 


ARCHIVES 


DES 


SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES 


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Genève. — Imprimerie Ch. EGGrmanx & Cie, 18, Pélisserie. 


AVS 


BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE 


ARCHIVES 


DES 


SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES 


CENT SEPTIÈME ANNÉE 
QUATRIÈME PÉRIODE 


TOME TREIZIÈME 


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GENEVE 
BUREAU DES ARCHIVES, RUE DE LA PÉLISSERIE, 18. 
LAUSANNE PARIS 
CNBRIDELL ETC G. MASSON 
Place de la Louve, 1 Boulevard St-Germain 120 


Dépôt pour PALLEMAGNE, GEORG & C*, à BALE 


1902 : 


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AUG 7 - 1923 


ÉTUDE THERMIQUE 


QUELQUES ALLIAGES 
ZINC ET ALUMINIUM ne: 


ET CUIVRE ET ALUMINIUM 
PRIS EN PROPORTION DÉFINIE 


PAR 


W. LOUGUININE et 4. SCHUKAREFF 


PREMIER MÉMOIRE 


La question de la formation des alliages composés 


en proportion définie et formant des substances définies 
est à peine ébauchée. 


Parmi les diverses méthodes qui peuvent servir dans 


ces études, la détermination de l'effet thermique ac- 
compagnant la formation des alliages ayant la propriété 
de substances définies est probablement la plus sûre, 
car il est évident que la formation de pareils alliages, 
ainsi que de tout autre combinaison définie, doit être 
accompagnée d’un effet thermique. 


Malgré sa grande importance, l’étude thermo-chimi- 


que des alliages est à peine commencée. Berthelot à 
fait l’étude thermochimique de quelques amalgames et 
depuis lors, durant plusieurs années, rien n’a été tenté 


pour éclaircir cette question d’un haut intérêt scienti- 
fique. 


Ce n’est que dans ces tout derniers temps que quel- 


6 ETUDE THERMIQUE 


ques travaux ont été faits dans cette direction. Ainsi en 
1900 J.-B. Tayler a appliqué à l’étude de la formation 
des alliages une méthode qui avait déjà été employée 
par le D' Galt et communiquée à la Société de physi- 
que de Londres, le 11 mai 1900. 

Cette méthode consiste à mesurer leffet thermique 
accompagnant la dissolution dans le mercure des mé- 
taux composant l’alliage et de l’alliage lui-même ; la 
différence entre les qualités de chaleur ainsi mesurées 
correspond à la chaleur de formation de l’alliage étudié. 
Nous donnons plus loin l'indication de la théorie qui 
sert de base commune à toutes les méthodes de déter- 
mination de ce genre. 

Les recherches de Tayler ont porté sur la chaleur 
de formation des alliages ; entre plomb et zinc ; plomb 
et bismuth ; étain et zinc et plomb et étain. Le mé- 
moire contenant ces recherches a paru dans le Phylo- 
sophical Magazine, 5"° série, vol. 50, p. 37. 

Le principe de cette méthode a été également appli- 
qué dernièrement par Berthelot à l'étude des chaleurs 
de transformation des divers états allotropiques de 
l'argent. 

En 1901, il a paru dans les Phylosophical Transac- 
tions, série À, vol. 196, p. 529-546, un mémoire de 
Baker : « The Thermochemistry of the alloys of Cu and 
Zn». 

Nous devons citer enfin le travail publié par Hersch- 
kowitsch en novembre 1898 dans la Zeitschrift für 
Physikalische Chemie. Nous reparlerons de ces deux 
dernières recherches dans notre deuxième article, 
dans lequel nous traiterons des alliages de Cu et Al. 
Toutes ces méthodes ainsi que celles dont nous nous 


DE QUELQUES ALLIAGES. 7 


sommes servis dans les recherches qui font le sujet du 
présent mémoire reposent sur le postulat très connu 
d’un des principes fondamentaux de la thermochimie ; 
d’après ce principe, dont la découverte appartient à 
Hesse , la chaleur dégagée en passant d’un état initial 
d’un système à un état final déterminé, dépend unique- 
ment de ces deux états et non de la manière dont le 
passage de l’un à l’autre est effectué. 

Le postulat dont l’application sert de base aux re- 
cherches thermochimiques sur les alliages est formulé 
de la manière suivante : 

La chaleur dégagée lors du passage d’un état initial 
A à un autre état initial B est égal à la différence entre 
les chaleurs dégagées lors de la transformation du sys- 
tème depuis les états initiaux À et B Jusqu'à un état 
final C identique pour les deux systèmes. 

Nous croyons utile de donner ici l'application de ce 
postulat à nos études sur les alliages entre le zinc et 
l’aluminium, dans lesquelles nous avons fait agir l’acide 
chlorhydrique sur les deux métaux pris isolément et sur 
l’alliage qu’on en à formé. 

Notre état initial dans ce cas se compose des deux mé- 
taux pris isolément et l’état final de leurs deux chlorures. 

La transformation du premier état dans le second 
peut être faite de deux manières différentes et la quan- 
tité de chaleur dégagée est selon la loi de Hesse, la 
même dans les deux cas. 

A. Comme premier mode de transformation, nous 
faisons agir l’acide chlorhydrique directement sur les 
deux métaux non combinés : il se dégage dans cette 
réaction une quantité de chaleur © que nous mesurons. 

B. Nous combinons d’abord les deux métaux et nous 


8 ÉTUDE THERMIQUE 


en formons un alliage ; l'effet thermique accompagnant 
cette réaction ne reut être mesuré directement; l’al- 
liage étant formé dans un creuset chauffé dans un four 
Perrot ; c’est pourquoi nous le nommons X. Nous fai- 
sons ensuite agir sur l’alliage ainsi formé l’acide chlor- 
hydrique qui transforme les deux métaux qui compo- 
sent l’alliage en chlorures identiques à ceux obtenus 
dans le mode d'opérer A ; la chaleur dégagée par l’effet 
de l’acide sur l’alliage est mesurée par nous, nous la 
noMMONS w, . 

Comme dans les deux modes de transformation l’état 
initial et l’état final sont les mêmes, nous posons l’équa- 
tion © — X + w, (loi de Hesse) et nous en tirons 
X — w — 0,, c’est-à-dire que X l'effet thermique cor- 
respondant à la formation de l’alliage est égal à la diffé- 
rence des chaleurs dégagées dans l’action de l'acide 
chlorhydrique sur les métaux isolés et sur leurs allia- 
ges ; ce qui était à démontrer. 

Nos recherches ont porté sur deux groupes d’alliages. 
Dans ce premier travail nous donnons le résultat de nos 
recherches sur les alliages entre le zinc et l'aluminium. 
Dans un deuxième nous traiterons des alliages du cui- 
vre et de l'aluminium. 

Au moment où nos expériences ont été entreprises 
la méthode Tayler n’était pas encore connue ; nous 
avons eu recours à la méthode employée par Berthelot 
dans ses études sur les amalgames et l’avons appliquée 
à nos recherches sur les alliages entre le zinc et l’alu- 
minium. Nous formulerons du reste en temps et lieu 
les objections que nous avons à faire contre la méthode 
Tayler. 

Nous avons également étudié une nouvelle méthode 


DE QUELQUES ALLIAGES. 9 


dont nous nous réservons l'application dans les études 
que nous comptons continuer sur divers alliages, mais 
qui dans les recherches que nous venions d’entrepren- 
dre n’a pu être appliquée. Nous trouvons néanmoins 
utile d’en exposer ici le principe. 

Cette méthode consiste à faire agir sur les métaux 
isolés d’un côté, et sur leurs alliages d’un autre, un 
mélange composé de 100 gr. de HNO, (d — 1.40) 
+ 10 gr. CrO,. Cette quantité de CrO, ne peut être 
dissoute dans la quantité indiquée de HNO, qu’en 
échauffant la dissolution ; au refroidissement elle dépose 
des cristaux de CrO,. Pour maintenir le liquide à Pétat 
sursaturé (car ce n'est qu'en employant les quantités 
indiquées de CrO, que nous avons obtenu des résul- 
tats concordant) il suffit d'ajouter au mélange indiqué 
une goutte d'alcool. Il se produit certainement une 
réduction d’une petite quantité de Cr O, et formation de 
nitrate de chrome, peut-être est-ce grâce à la présence 
de cette trace de nitrate de chrome que la dissolution 
d’anhydride chromique dans l’acide nitrique se main- 
tient à l’état sursaturé : ce qui dans tous les cas est 
certain, c’est que le fait indiqué s’est toujours produit 
au moins pendant un ou deux Jours. 

Le liquide que nous venons d'indiquer agit sur plu- 
sieurs métaux, comme le Zn, Cu, Sn, Pb, Cd et Bi. 

L'hydrogène qui se dégage dans la réaction est com- 
plètement oxydé par l'oxygène de lPanhydride chromi- 
que, il ne se dégage aucun oxyde d’azote et une partie 
de l’anhydride chromique se trouve réduite à l’état 
d'oxyde de chrome. L'application de ce liquide à l’étude 
des alliages dans lesquels il entre de l'aluminium n’est 
pas possible, car il agit peu sur l'aluminium pur ainsi 


10 ÉTUDE THERMIQUE 


que sur les alliages contenant de grandes quantités de 
ce métal. 

C’est pourquoi nous nous sommes servis dans la pre- 
mière partie de nos recherches d’acide chlorhydrique 
qui agit également sur le zinc et l'aluminium ainsi que 
sur leurs alliages. Nous avons eu recours dans la se- 
conde partie de notre travail, c’est-à-dire dans l'étude 
des alliages entre l'aluminium et le cuivre, à l’action 
du brome dissout dans une solution de bromure de 
potassium. Cette réaction avait été indiquée à l’un de 
nous, il y a quelques années par Berthelot et a donné 
des résultats satisfaisants pour quelques-uns des allia- 
ges ne contenant pas plus de 50 ‘/, d'aluminium, 
mais n’a pas pu être appliqué à l’étude des alliages en 
contenant plus, ainsi qu'à la détermination directe de 
la chaleur de formation du bromure d'aluminium. Nous 
exposerons dans notre deuxième mémoire la cause à 
laquelle nous croyons attribuer cet insuccès partiel. 

Néanmoins pour les alliages de Cu et 47 dont la for- 
mule ne dépassait pas Cu AË° l’emploi du brome dissout 
dans du bromure de potassium a donné de bons résul- 
tals. 

Nous commençons ce mémoire par la description 
des expériences dans lesquelles nous avons fait réagir 
l’acide chlorhydrique sur des alliages d'aluminium et 
de zinc ainsi que sur ces métaux pris isolément. 

Nous nous sommes servis dans ces recherches du 
petit appareil en platine avec serpentin décrit par Ber- 
thelot dans son « Essai de mécanique chimique fondé 
sur la thermochimie » (1% vol., p. 1#7), nous n’y 
avons fait que de petites modifications ; ainsi le serpen- 
tin a été allongé et toutes les pièces réunies d’une ma- 


DE QUELQUES ALLIAGES. 11 


nière rigide par une soudure à l'or. Cet appareil était 
placé dans un calorimétre et entouré des enceintes pré- 
servatrices de Berthelot. 

La figure ci-après fera comprendre la disposition 
dont nous nous sommes servis. 

L'appareil de platine À était placé au milieu d’un 
calorimêtre B contenant de l’eau qui était brassée à 
l’aide d’un agitateur hélicoïdal C. L'appareil était main- 
tenu en place à l’aide d’un anneau doublé de liège qui 
était fixé à son col et réuni au crochet métallique M 
interrompu à deux endroits par des plaques d’ébonite, 
de manière à éviter toute transmission de chaleur à 
l'extérieur. Ce crochet pouvait être remonté ou abaissé 
à l’aide d’une tête de vis N, portant une petite roue 
dentée engrenant dans une crémaillère fixe le long de 
la colonne 00. Le col de Pappareil de platine était 
fermé par un bouchon en caoutchouc traversé par un 
tube de verre terminant un cylindre DD; ce tube por- 
tait un robinet qu'on pouvait manier de l’extérieur à 
l’aide de tiges métalliques, non indiquées sur le dessin. 
Le tube de verre DD se trouvait ainsi placé dans Paxe 
du vase de platine au-dessus de celui-ci et en dehors 
du calorimètre. 

Il contenait l'acide chlorhydrique destiné à agir sur 
les métaux ou alliages qui se trouvaient placés au fond 
de l’appareil de platine 4. Un petit agitateur annulaire 
en verre servait à brasser l'acide dont la température 
était indiquée par le thermomètre p portant 20 : cha- 
que degré de ce thermomètre était divisé en cinq par- 
ties ; on en faisait les lectures à la lunette avec une 
précision d’un 50" de degré. Extérieurement le cylin- 
dre DD était garanti par le cylindre en verre E fixé à 


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il CUT nl 


ÉTUDE THERMIQUE, ETC. 13 


l’aide de deux bouchons en caoutchouc. La tempéra- 
ture de l’eau du calorimétre était mesurée par un ther- 
momèêtre de Baudin dont les degrés étaient divisés en 
50%. La manière d'opérer à l’aide de l'appareil ainsi 
décrit était la suivante : la substance à étudier (métal 
pur ou alliage) était réduite, à l’aide d’une lime, en 
poudre plus ou moins fine suivant le caractère de la 
substance ; des tamis métalliques permettaient de sépa- 
rer la portion de la substance réduite à l’état de pous- 
sière ; cette portion était rejetée ; on n’employait pour 
les expériences que de la limaille ayant des dimensions 
de quelques dixièmes de millimétres. On employait une 
limaille d'autant plus fine que l’alliage contenait plus 
de zinc sur lequel l'acide chlorhydrique agit moins vive- 
ment que sur l'aluminium pur. On transformait ainsi 
en limaille tout un petit lingot d’alliage ou de métal, 
on le débarrassait soigneusement des parcelles de fer 
pouvant provenir de la lime, en se servant pour cela 
d’un aimant. L'analyse de l’échantillon pris pour les 
expériences n’indiquait généralement que des traces de 
fer. Quelques décigrammes pris sur la substance ainsi 
préparée et analysée étaient soigneusement pesés et in- 
troduits dans le petit appareil de platine À. On fixait 
dans le bouchon fermant le goulot de cet appareil, le 
cylindre en verre D entouré du tube préservateur E : 
on y versait 50 ec. d'acide chlorhydrique soigneuse- 
ment mesuré, on introduisait dans le cylindre D le petit 
agitateur en verre et le thermomètre p; l’agitateur C 
du calorimêtre était mis en mouvement et on commen- 
çait les lectures du thermomètre qui y était plonge. 

Au commencement de la période initiale on brassait 
l'acide chlorhydrique à l’aide du petit agitateur en 


14 ÉTUDE THERMIQUE 


verre et on faisait à la lunette plusieurs lectures du 
thermomètre p. La même opération était répétée à la 
lin de la période initiale et en ouvrant lentement le 
robinet on laissait s’écouler l’acide dans le petit vase 
de platine 4, où il réagissait sur le métal et le trans- 
formait en chlorures ; le robinet était ouvert plus ou 
moios rapidement suivant l'intensité de la réaction. Le 
thermomètre plongé dans l’eau du calorimétre montait 
d’abord assez rapidement puis sa marche se ralentis- 
sait, après quoi Il commençait à baisser et à partir du 
moment où les abaissements de température devenaient 
égaux, pour les mêmes intervalles de temps, on com- 
mençait les lectures de la période finale ; en un mot on 
opérait d’après la manière généralement adoptée. Le 
calcul de la chaleur dégagée se faisait de la manière 
ordinaire en tenant compte de la perte de chaleur par 
le refroidissement, que l’on calculait à l’aide de la for- 
mule Regnault-Pfaundler. 

La quantité de chaleur dégagée dans lPexpérience 
divisée par le poids de métal employé donnait la quan- 
tité de chaleur correspondant à la transformation en 
chlorures d’un gramme de substance. Dans les calculs 
on réduisait les pesées au vide et on tenait compte de 
la chaleur spécifique de lacide chlorhydrique employé 
dont on déterminait la valeur en eau. 

Cette chaleur spécifique avait été déterminée par 
Thomsen (Thermochemische Studien, vol. 1). 

L'une des grandes difficultés que nous avons eue à 
vaincre dans ces recherches, et que nous n'avons pas 
réussi à vaincre complétement, consistait dans la pré- 
paration des lingots d’alliages ; ces alliages devaient 
avoir et avaient généralement (du moins approximati- 


DE QUELQUES ALLIAGES. 15 


vement) une composition définie ; pour y arriver nous 
mettions dans un creuset en terre réfractaire les deux 
métaux pris en quantités correspondantes à la compo- 
sition qu’on désirait obtenir, en prenant toujours un 
excès de zinc dont une plus grande quantité était per- 
due par volatilisation comparativement à celle de lalu- 
minium relativement peu oxidable et pas volatil. 

On commençait par faire fondre dans le creuset l’alu- 
minium, c’est-à-dire le métal le moins fusible et le 
plus stable. L’aluminium fondu, on y ajoutait le zinc. 
Les métaux étaient pris en morceaux de la grandeur 
d’une petite noisette ; durant la chauffe le creuset était 
recouvert d’un couvercle en terre réfractaire avec tube 
de même substance qui communiquait avec un appareil 
dégageant de l’anhydride carbonique. Ce gaz était des- 
séché avant de pénétrer dans le creuset d’où il dépla- 
çait l’air. Le creuset ainsi établi était chauffé dans un 
iour Perrot. 

Vers la fin de la fusion on ouvrait un instant le cou- 
vercle et on brassait la masse fondue au moyen d’un 
tube de terre réfractaire ou d’une baguette en charbon 
de cornue. Le métal liquide était versé dans des boîtes 
en tôle très fine ; ces boîtes avaient la forme d’un pa- 
rallélipipède deux fois plus long que large ; avant que 
d’y verser le métal nous les chauffions pendant quelques 
minutes dans un coin du même four Perrot qui avait 
servi à la fusion ; le métal fondu, ayant rempli la petite 
boîte en fer on refermait le four et on laissait lente- 
ment refroidir l’alliage obtenu. Au refroidissement ce 
dernier tombait de lui-même hors de la boîte en tôle 
qui lui avait servi de forme. Dans un cas seulement, 
celui de l’alliage correspondant à la formule 4/,Zn, 


16 ÉTUDE THERMIQUE 


nous avons observé le phénomène suivant : pour pré- 
parer l’alliage on avait pris 62.5 gr. Al et 38 gr. de 
zinc. L’alliage correspondant à la formule Al'Zn avait 
été soigneusement brassé au moyen d’un crayon de 
charbon de cornue et lentement refroidi dans le creuset 
même, qu'on avait laissé sur place dans le four Perrot; 
cet alliage est resté longtemps incandescent après que 
le creuset fut déjà refroidi. Un autre échantillon de ce 
même alliage fût versé dans une petite boite de tôle 
pour être lentement refroidi dans le four ; durant cette 
opération il s’est instantanément échauffé jusqu'à lin- 
candescence et presque toute la boîte en tôle a été 
brülée. Cette particularité n’a été observée par nous 
que pour ce seul alliage. 

Dans ce cas il s’est formé un alliage contenant Jus- 
qu’à 6 ‘/, de fer. 

Tous les autres alliages que nous avons préparés de 
la même manière et versés dans des boîtes en tôle, 
identiques à celles employées pour Palliage Al'Zn, ne 
contenaient pas, ou ne contenaient que des traces de 
fer. Cette particularité observée pour l’alliage Al°Zn 
nous à forcé de le faire refroidir ou dans le creuset 
même ou dans du sable sec et chaud. 

Nous avons préparé et étudié les alliages suivants 
qui tous ont été analysés : 

3. Al‘Zn. 
4. Al‘/n. 
5. Al°Zn. 
6. Al°7Zn. 
LPS TE 
| 7 À 1 
9. Al Zne. 
0. Al Zn. 


tm ce mime does. 


DE QUELQUES ALLIAGES. 17 


Nous n'étions malheureusement pas outillés pour 
déterminer les points de fusion des substances dont 
nous faisions l’étude au point de vue thermochimique. 
Du reste le travail de Heycock et Neville qui ont étudié 
les alliages do 47 et Zn, au point de vue de leur tem- 
pérature de fusion, comble cette lacune. 

Nous avons commencé nos recherches par la déter- 
mination du degré de concentration à donner à l'acide 
chlorhydrique dont nous devions nous servir. Il s’agis- 
sait d’avoir un acide agissant vivement sur le zinc et 
Paluminium ainsi que leurs alliages de manière à ce 
que la durée de Pexpérience ne fût pas trop longue, ce 
qui rendait la précision de la détermination douteuse. 
Il fallait de plus faire agir un assez grand excès d’acide, 
car autrement l'expérience trainait également en lon- 
sueur, la concentration de l’acide étant affaiblie par 
l’action sur les métaux: il fallait pour éviter cet in- 
convénient, en prendre un grand excès. Après beau- 
coup de tàtonnements nous nous sommes arrêtés à un 
acide ayant la composition de HCI + 10H°0 et nous en 
avons toujours employé 50 cc. pour quelques déci- 
grammes de métal ou d’alliage. Les expériences étaient 
d'autant plus longues que l’alliage contenait plus de 
zinc. Notre acide agissant plus lentement sur le zinc que 
sur l’aluminium. 

Suivant l’exemple de Thomsen nous avons ajouté aux 
50 ec. de lacide HCI + 10H°0 un ou deux ce. d’une 
solution de chlorure de platine contenant 0.1 "/, de 
chlorure, cette adjonction avait pour but d’activer l’ac- 
tion de l’acide. 

Nos premières expériences nous ont servi de contrôle 
pour notre manière d'opérer. 

ARCHIVES, t. XIII. — Janvier 1902. 2 


18 ÉTUDE THERMIQUE 


Nous avons étudié l’action de notre acide (HCI4-10 
H°O) sur l'aluminium et le zinc pris isolément (déter- 
mination qui avait déjà été faite par Thomsen). Les 
métaux que nous avons employés provenaient de la 
fabrique de Kahlbaum à Berlin ; l'aluminium contenait 
à p.p. 0.5 "/, d’impureté (S1, C, Fe), le zinc était ab- 
solament pur et obtenu par distillation. 


I. — Action de l'acide sur Al. 


Il à été dégagé par gr. de métal : 


4586.8 
60 GA 


UT 10 — 


T — 619 ve 
1693.9 Moyenne — 4612.9 cal. 


4639.6 


= 
. 


L'expérience extrême en diffère de 0.56 ?/.. 


Thomsen a trouvé pour un acide de même concen- 
tration 4559 cal. Les deux nombres, c’est-à-dire le 
résultat de nos expériences et de celles de Thomsen 
différent entre elles de 1.18 */,, ce qui peut facilement 
provenir du différent degré de pureté de laluminium 
employé. Les recherches de Thomsen datant d’une 
époque à laquelle il était difficile d’avoir de l’alumi- 
nium ne contenant que 0.5 ‘/, d'impureté. 


Il. — Achon de l'acide HCI + 10H°0 sur le zinc 
métallique. 


Les expériences ont été beaucoup plus prolongées 
que celles de la série précédente; c’est certainement à 


DE QUELQUES ALLIAGES. 19 


cette cause qu'il faut attribuer la précision un peu 
moindre des résultats de ces recherches. 

1. 478.0 

2. 481.1 

3. 480.1 

4, 489.20 

5. 418.5 

6. 480.0 

L'expérience extrème en diffère d’à p. p. 0.68 °,.. 


| Moyenne — 480.0 cal. 
| 


Thomsen a trouvé pour la même réaction, mais en 
employant un acide de la composition HCIH-50H°0, la 
valeur de 529 cal. par gramme de zinc. En ajoutant au 
nombre que nous avons obtenu la chaleur qui est dé- 
gagée dans la dilution de notre acide pour le ramener 
à la concentration de celui dont s’est servi Thomsen. 
on obtiendrait certainement une concordance beaucoup 
plus satisfaisante entre nos nombres et les siens. I faut 
observer, du reste, que l'effet thermique provenant de 
l’action de l'acide sur le zinc est relativement moins 
importante dans les calculs qui vont suivre, que celle 
de aluminium, du moins pour la plupart des alliages 
que nous avons étudiés. Nous nous sommes servis dans 
les calculs que nous donnons plus loin, des quantités 
de chaleurs trouvées par nous dans l’action de l'acide 
HCIH-10H°0 sur l’aluminium et le zinc. 


IT. — Action de l'acide HCI + 100 sur un alliage 
d'une composition relativement assez éloignée de la 
formule AU Zn. y 
Cet alliage à été préparé d’après la méthode indiquée 

plus haut. 

L'analyse a donné Al — 64.20 °,.. 
Zn = 35.80 ?/,. 


La théorie exige pour la formule Al°Zn Al = 67.45 °;. 
Zn =. 22:09 0. 


20 ÉTUDE THERMIQUE 


Notre alliage contenait p. c. un excès de zine et ne 
se rapprochait que de loin de l’alliage correspondant à 
la formule AlZn. Néanmoins il présentait certaines 
particularités au point de vue thermochimique qui nous 
ont amenés à publier les résultats que nous avons ob- 
tenus. 

Chaleur dégagée dans l’action de notre acide sur cet 
alliage calculé pour 1 gr. de substance. 

3258 
3269 
3219 
3295 
L'expérience extrême en diffère de 0.33 °)o. 

D'après l'exposition donnée précédemment w, = 3265.0. 


| Moyenne = 3265 cal. 


CO 19 = 


> 


Un or. de cet alliage contient d’après l’analyse 0.642 
de Al ; dans l’action de notre acide sur cette quantité 
d'aluminium il se dégage : 

0.642 XX 4612.9 = 2961.5 cal. 

Les 0.358 de zinc contenus dans 1 gr. de notre 
alliage dégagent par l’action du même acide 0.358 X 
480 — 171.8 cal. et ensemble 3133.3 cal. c’est là 
le nombre correspondant à l’action de l'acide sur les 
deux métaux entrant dans la composition de lPalliage, 
mais pris séparément ; c’est la valeur que nous avons 
nommée . Nous avons pour l'effet thermique corres- 
pondant à la formation de cet alliage X — 9 — 9, — 
3133.3 — 39%.0 — — 131.7 cal. Cet alliage à 
p.c. été formé avec absorbtion de 131.7 calories, 
c’est-à-dire d’à p. p. #4 °/, de la chaleur dégagée. En 
prenant comme base du même calcul le nombre donné 
par Thomsen pour la chaleur de dissolution de lalu- 
minium dans HCI-10H*0, c’est-à-dire 4559 cal., et 


DE QUELQUES ALLIAGES. 21 


en conservant le nombre trouvé par nous pour celle du 
zinc (différant peu de celui trouvé par Thomsen), les 
nombres que nous venons de citer seront modifiés de 
la manière suivante : 
0.642 4559 — 2926.9 
0.358 X 4785 — 171.8 
Somme — 3098.7 — v. 

En partant de ce nombre on trouve que la formation 
de cet alliage a été accompagnée de l’absorption de 
(3098.7 — 3265.0) — — 166.8 cal. 

Ce nombre diffère un peu de celui que nous donnons, 
mais indique également que l’alliage a été formé avec 
absorption de chaleur, par une réaction endothermique, 
ce qui vu le mode de préparation de l’alliage n’a rien 
qui doive nous surprendre. 


[V. — Action de HCT  10H°0 sur un alliage 
correspondant à la formule AlZn. 

Cet alliage a été étudié sur un échantillon préparé 
comme il a été dit plus haut, mais refroidi d’une ma- 
nière un peu différente de celle des autres alliages que 
nous avons étudiés dans cette série. Il a été refroidi 
d’abord dans le creuset au milieu du four Perrot éteint 
mais encore chaud, puis répandu avant solidification 
dans du sable chaud dans lequel il s’est lentement re- 
. froidi sans que l’incandescence se produisit. 

M. Wyrouboff a eu l’obligeance M déterminer la 
composition de cet alliage au moyen de deux analyses 
concordant à 0.1 °/, prés. 
Al — 62.13 °,,. 
jte TUE 
NN Al = 62:37 ‘0. 

An = 37.63 %o. 


Il a trouvé | 


Théorie pour Al‘Zn 


22 ETUDE THERMIQUE 


Cet alliage avait p. c. une composition trés voisine 
de la théorie. La chaleur dégagée dans l’action de 
HCI-10H°0 sur cet alliage a donné pour 1 gr. de 
substance : 

4. 3050.40 col 
2. 3056.40 Moyenne = 3052.3 cal. — ,. 
3. 4049.99 
La moyenne se confondant presque avec les données 
des expériences. 


Un gr. de cet alliage contient 0.6213 de Al 
et 0.3771 de Zn 


qui se dissolvent dans l’acide chlorbydrique en déga- 
geant : 


Pr l'aluminium 0.6213 XK 4612.9 — 2866.0 cal. 
Pr le zinc DAMES TU 181. 3 


Somme — 3047. 3 


C’est la chaleur dégagée par l’action de lacide sur 
les métaux isolés, c’est-à-dire ©. Suivant s' FAN 
Ko — 0 — 9, — 3047,3 — 2059-real. el. 
cal., valeur tellement insignifiante que nous pouvons 
affirmer qu'il n’y a pas de dégagement de chaleur dans 
la formation de l’alliage. Il y a simple mélange des 
deux métaux. 


— Acti@m de HCI+4-10H0 sur un alliage 
correspondant à p.p. à la formule Al'Zn. 


Même mode de préparation que pour l’alliage 4° Zn. 


42 


10 —243.6300 In 44.380 


L'analyse a donné Al = 56.37 °/o | Théorie 53.1 2 ‘ à 


DE QUELQUES ALLIAGES. 23 


chaleur dégagée dans l’action de l’acide chlorhydrique 
sur 1 gr. de cet alliage. 


4. 2715.0 cal. 

2. 2195 

3. 2801 

4. 2790 
L'expérience extrême en diffère de 0.7 °,o. 


Moyenne — 2795 — w.. 


Un gr. de cet alliage contenait d’après l’analyse : 
Al = 0.5637 correspondant à un dégagagement de cha- 
leur de 0.5637 XX 4612.9 — 2600.3 cal. 
In = 0.4363 Id. 0.4363 X° 418.5 — 208.7 cal. 
Somme — 2809.0 cal. 


Nous avons par conséquent 2809.0 — +. D'après 
l'équation X— 6 — w, — 2809.0 — 2795 — + 14.0 
cal. ; la faible différence entre + et ©, — + 14 cal., 
indique que la formation de cet alliage n’est accompa- 
gnée d'aucun effet thermique appréciable et que p. c. 
dans ce cas également nous n’avons à faire qu'à un 
simple mélange des deux métaux. 


VI. — Achon de l'acide HCI + 10H°0 sur un alliage 
de composition relativement assez éloignée de la for- 
mule AlZn. 


L'analyse a donné AI = 41.73 0/4. 
Pres -2700)0€ 

Théorie pour la formule Al?Zn. 
AD=L45" 


La composition de cet alliage diffère assez notable- 
ment de la valeur théorique, néanmoins s’il y avait eu 
lormation d’un composé défini, l'étude thermique de 


24 ÉTUDE THERMIQUE 
cet alliage en aurait indiqué la présence, c’est pourquoi 
nous publions les résultats obtenus, 

Chaleur dégagée dans l’action de l'acide sur 1 gr. 
de cet alliage : 


1. 2186 | 
2. 2187 Moyenne = 2185 cal. = v.. 
3. 2183 


La quantité de chaleur correspondant à la transfor- 
mation en chlorures dissouts des métaux entrant dans 
la composition de cet alliage est : 


Pr Al — 0.4173 XX 4612.9 — 1998.7 cal. 
Pr Zn — 0.5827 XX 480.0 = 279.7 cal. 


Somme — 2208.4 cal. — p. 


D’après l'équation X —w—,—2208.k—2185.0 
— + 23.4 cal. dégagées dans la formation de cet 
alliage. 

Cette quantité de chaleur n’est pas assez importante 
pour qu’on puisse en conclure avec certitude à l’exis- 
tence d’un composé défini voisin de la formule Al°Zn. 


VII. — Action de l'acide HCIH-10H0 sur un alhage 
de composition correspondant à la formule Al Zn. 


L'analyse a donné Al — 29.28 °o. 
In = 0 12 0 
La théorie exige Al 99.64 °,0. 
1n—= 410-3000 
Chaleur dégagée dans l’action de l'acide sur 1 gr. 
de cet alliage : 
1. 1677 
2. 1683 
3. 1683 


L'expérience extrême en diffère de 0,2 °/o. 


| 


| 


Moyenne — 1681 — w.. 


DE QUELQUES ALLIAGES. 25 


4 


La quantité de chaleur correspondante à la trans- 
formation en chlorures dissouts de laluminium et du 
zinc entrant dans la composition de 1 gr. de cet alliage 
est : 

Pr AL = 0:2928 X 4612.9 — 1350.6 cal. 
PER OM OT RES 0039 5) cal: 


Somme — 1690.1 cal. — D. 


Nous avons d’après l’équation X — © — w, — 
1690.1 — 1681 — + 9.1 cal. 

Dans ce cas également nous ne trouvons pas de va- 
leur appréciable pour X l'effet thermique correspon- 
dant à la formation d’un alliage en proportion définie ; 
nous n'avons affaire comme précédemment qu'à un sim- 
ple mélange des métaux. 


VIII. — Action de l'acide HCI + 10H70 sur un alliage 
d'une composition voisine de la formule AlZn'. 


Analyse. 
Trouvé Théorie 
AI 20.96 %o- |  21.641%. 
PU UE) es 640/0: 


| 


Chaleur dégagée dans Paction de l’acide pour 1 gr. 
de cet alliage : 


1. 1339 
2. 14352 | 

Moy — 1349 cal. = «.. 
à A3 loyenne — 13/2 cal Di 
k. 1336 


L'expérience extrême en diffère de 0.74 °/,. 


Quantité de chaleur correspondant à la transforma- 
tion en chlorures dissouts de l'aluminium et du zinc 


26 ÉTUDE THERMIQUE 
entrant dans la composition de 1 gr. de cet alliage 
d'après l’analyse. 
Pr AI — 0.2096 X 4612.9 — 964.9 cal. 
P' Zn — 0.7904 X 480.0 — 379.4 cal. 
Somme = 1344.3 cal. = ©. 


D’après l'équation X — © — %, — 13443 — 
1342.0 — + 2.3 cal. Il n’y a p. c, ni absorption, ni 
dégagement de chaleur, donc pas de formation d’alliage 
à composition définie, mais simple mélange. 


IX. — Aclion de l'acide HCI + 40H 0 sur un alliage 
dont la composition est voisine de la formule Al Zn°. 


Analyse. 
Trouvé Théorie 
AMEN "70 l 17.16 °/o. 
Zn = 83.25 °/0 | 82.84 °/0. 


Pas trace de fer. 
Chaleur dégagée dans l’action de l'acide sur 1 gr. de 
cet alliage : 


1. 1178 | 

2. 1174 De 

3 MA | Moyenne — 1176 cal. — »,. 
k. 4179 


L'expérience extrême en diffère de 0.42 °/,. 

Quantité de chaleur correspondant à la transforma- 
tion en chlorures dissouts de lPaluminium et du zinc 
entrant dans la composition de cet alliage pour 1 gr. de 
substance d’après l’analvse. 

Pr Al — 0.1675 X 4612.9 = 772.7 cal. 
Pr Zn — 0.8325 X 480.0 — 399.6 cal. 
Somme = 1172.3 cal. — +. 


DE QUELQUES ALLIAGES. 27 
D’après l’équation X —w —%, — 1172.3 — 1176 
cal. — — 4.0 cal. absorbées dans la formation de 
cet alliage, quantité insignifiante. On peut affirmer par 
conséquent que cet alliage est formé sans absorption ni 
dégagement de chaleur appréciable. Nous avons éga- 
lement à faire dans ce cas à un simple mélange des 
métaux. 


X. — Action de l'acide HCT + 10H70 sur un alliage 
correspondant à la formule Al Zn. 


Analyse. 
Trouve Théorie 
Al — 142.32 | 42144 %. 
In — 87.60 | 87.86 ‘/o. 

Il a été dégagé dans l’action de l'acide HCI--10H°0 
sur À gr. de cet alliage : 
| 
2. 973 / 
3 Moyenne — 974.0 cal. = v,. 

£ 197510 + 

L'expérience extrême en diffère de 0.2 °/0. 

La quantité de chaleur correspondant à la transfor- 
mation en chlorures dissout de l’aluminium et du zinc 
entrant dans la composition de cet alliage pour 1 gr. 
de substance d’après l’analyse est : 

P: l'aluminium = 0.1232 X 4612.9 — 668.3 
Pr le zinc — DSI680< 4800 — AU 
Somme — 989.2 cal. — #. 

D’après l'équation X — © — w, — 989.2 — 974.0 
— + 15.2 col. correspondant à 1.4 */, de la quan- 
tité de chaleur dégagée, valeur trop faible pour qu'on 


28 ÉTUDE THERMIQUE 


puisse en tirer une conclusion nette sur la formation 
dans ce cas d’un alliage défini. 

En récapitulant les résultats auxquels nous sommes 
arrivés, nous trouvons pour les valeurs de X, c’est-à- 
dire des effets thermiques correspondant à la formation 
des divers alliages que nous avons étudiés. 

3. AlSZn = — 131.7 cal. c’est-à-dire à p. p. # *% de la 

chaleur totale. Ces 131.7 cal. auraient été absorbées 


lors de la formation de cet alliage qui aurait été p. c. 
endothermique. 


k. AlZn — 5.0 cal. absorbées. 
9. Al°Zn — 1.4 cal. dégagées. 
6. Al*Zn — 23.4 cal. dégagées. 
1. Aln — 9.1 cal. dégagées. 
8. Al*Zns — 2.3 cal. dégagées. 
9. Al Zn: — 4.0 cal. absorbées. 
10. AI Zns — 15.2 cal. dégagées. 


Toutes ces valeurs, qui correspondent aux chaleurs 
dégagées ou absorbées dans la formation de ces alliages, 
sont trop faibles pour permettre d’en tirer des con- 
clusions précises. Néanmoins le n° 3 semblerait faire 
exception, ce serait celui qui correspond à la formule 
AlZn; les 131.7 cal. qui seraient absorbées par la for- 
mation de cet alliage représentent, comme nous l’avons 
déjà remarqué, 4 ‘/, de la chaleur dégagée dans cette 
réaction, ce qui dépasse de beaucoup la valeur des 
erreurs possibles. Les alliages se rapprochant des for- 
mules AlZn et AlZn, semblent être formées avec un 
léger dégagement de chaleur, trop faible néanmoins 
pour pouvoir en tirer une conclusion certaine sur l’exis- 
tence d’alliages définis correspondant à ces formules. 

Il semblerait donc d’après ces recherches qu’il n’existe 
pas d’alliage en proportion définie entre le zinc et l’alu- 


DE QUELQUES ALLIAGES. 29 


minium, du moins dans la limite de nos expériences. 
Les expériences de Heicock et Neville® sur les points 
de fusion de divers alliages entre Al et Zn ont amené 
ces auteurs à la même conclusion que nous. 

Malgré les conclusions négatives auxquelles nous ont 
amenés nos recherches, nous croyons néanmoins utile 
de les communiquer surtout comme illustration de la 
méthode qui nous à servi et qui peut avoir d’autres 
applications plus fructueuses. 


JT. ch: $S..7; 11.1897, page 383. 


RECHERCHES EXPÉRIMENTALES 


SUR LA 


MESURE DES CONSTANTEN CRITIQUES 


PAR 


Ph.-A. GUYE et Ed. MALLET 


INTBODUCTION 


La connaissance des constantes critiques Joue un 
rôle capital dans la théorie générale des fluides. Les 
paramètres de l’équation des fluides, sous les diverses 
formes qui ont été proposées (Van der Waais, Clausius 
Sarrau, etc.), en dépendent. 

Néanmoins, malgré des travaux remarquables effec- 
tués ces dernières années, les données expérimentales 
sont encore peu nombreuses. 

Les recherches qui font l’objet de ce mémoire ont 
donc été entreprises avec l’idée de déterminer quel- 
ques nouvelles valeurs de constantes critiques. Ces re- 
cherches ont porté exclusivement sur des liquides orga- 
niques, que nous avons choisis à dessein parmi des 
groupes chimiquement différents de ceux déjà étudiés 
par MM. Ramsay, Young, Vincent et Chappuis, Battelli, 
Altschul. Nous nous sommes, en particulier, évertués 
à obtenir quelques résultats aussi précis que possible, 


RECHERCHES EXPÉRIMENTALES, ETC. 31 


sur des corps à température critique élevée, ainsi que 
sur des liquides présentant d’une façon évidente, les 
phénomènes de la polymérisation moléculaire. 

Ce travail a été commencé en 1898 ; les préparatifs 
concernant les mesures de pressions critiques avec les- 
quelles nous devions nous familiariser, ont été assez 
longs: toutes les observations ont été faites entre les 
mois d'octobre 1898 et Juillet 1899. 

Au début de nos recherches, nous avons cru bien 
faire de revoir avec soin les travaux de nos devanciers 
et nous avons constaté des interprétations diamétrale- 
ment opposées chez plusieurs d’entre eux, en ce qui 
concerne la manière d'envisager les phénomènes ca- 
ractéristiques de l’état critique. Il nous à donc sem- 
blé nécessaire de résumer le point de vue auquel nous 
sommes arrivés, soit par l’étude de ces travaux, soit à 
la suite des observations que nous avons pu faire nous- 
mêmes. Nos idées sur cette matière sont exposées dans 
le premier chapitre de ce mémoire. Le second chapitre 
est consacré à la description des méthodes de mesures 
que nous avons adoptées. Dans le troisième, nous 
avons transcrit nos déterminations avec les observations 
auxquelles elles’donnent lieu. Le quatrième chapitre, 
enfin, contient les tableaux numériques et la discussion 
des résultats. 

Nous :royons utile d'ajouter que, pour la bibliogra- 
phie, nous avons souvent adopté les abréviations em- 
ployées dans le dictionnaire de Beilstein. (Handbuch 
der organischen Chemie von D' F. Beilstein). Nous les 
rappelons ici, pour plus de commodité : 

A. = Liebigs Annalen der Chemie. 

A. ch. = Annales de chimie et de physique. 


314 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


B. — Berichte der deutschen chemischen Gesellschaft. 

Bl. — Bulletin de la Société chimique de Paris. 

C. r. — Comptes rendus des séances de l’Académie des 
sciences. 

Gt. = Gazzetta chimica Italiana. 

Ph. Ch. = Zeitschrift für physikalische Chemie. 

R. — Kecueil des travaux chimiques des Pays-Bas. 

Soc. — Journal of the chemical Society. 


CHAPITRE I 


L'ÉTAT CRITIQUE. 


En 14822, Cagniard de la Tour ‘ fit l’observation que 
certains liquides tels que l’éther, l’alcool et Peau, 
chauffés dans des tubes de verre hermétiquement fer- 
més, paraissent se réduire à l’état de vapeur dans un 
espace de deux à quatre fois plus grand que le volume 
primitif du liquide *. 

Ensuite, Andrews ‘ a émis l’idée qu’au-dessus d’une 
certaine température, un corps chimiquement homo- 
gène ne pouvait plus exister que sous un seul état phy- 
sique. Au dessus de cette température, qu'Andrews à 
nommée température crilique, et qui, variable d’un 
composé à l’autre, est constante pour un même corps, 
une augmentation de pression, quelle qu’elle soit, ne 
peut plus provoquer la liquéfaction de la substance. La 
pression critique est alors la tension de vapeur corres- 


1 Cagniard de la Tour. À. ch. [2] 21, p. 127 et 175; 22. p. 140. 

2 Ce rapport (2 à 4) est voisin du rapport 3 admis aujourd’hui, 
d'après M. Mathias, entre la densité critique et la densité du 
liquide à basse température. 

3 Andrews. À. ch. [4], 21, p. 208. Trans. 159. 1869. 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 393 


pondant à la température critique. Un composé est au 
point critique quand il est soumis à la fois à la tempé- 
rature et à la pression critiques. La densité de vapeur 
saturante devient alors égale à la densité du liquide en 
contact avec cette vapeur, en d’autres termes, il n°y a 
plus ni vapeur, ni liquide, mais un fluide homogène. 
Sauf cette dernière affirmation, il s’agit de faits d’expé- 
rience. Ils n’ont pas été, néanmoins, admis sans con- 
teste. 

Nous ne nous arrêterons pas aux critiques de Wro- 
blewski', ni à celles de Jamin* d’après lesquelles un 
liquide peut subsister comme tel au-dessus de la tempé- 
rature critique. C’est, en somme, par des extrapolations 
plus ou moins hasardées, et en se basant sur la pro- 
longation fictive de courbes expérimentales que ces au- 
teurs ont soutenu cette manière de voir. MM. Cailletet 
et Colardeau * ont tenté de démontrer que la densité du 
liquide diffère de celle de la vapeur, au point critique 
et même au-dessus. C’est modifier complètement la 
définition d’Andrews. La température critique, n’est 
plus alors qu’une limite, à partir de laquelle la vapeur 
et le liquide se dissolvent etse mélangent mutuellement 
au moins à la surface du contact. MM. Cailletet et Colar- 
deau enfermaient dans un tube de Natterer de l’acide 
carbonique liquide renfermant un peu d’iode en disso- 
lution. L'iode n’est pas soluble dans l'acide carbonique 
gazeux et pourtant, au-dessus du point critique, la par- 
tie inférieure du tube présentait encore la coloration 
caractéristique de la dissolution d'iode. Les auteurs de 

? Wroblewski. Wied. Ann. 29, p. 428. 

? Jamin. C. r., 96, p. 1448, 97. p. 10. 


* Cailletet et Colardeau. Journ, de phys. [2]. 8, p. 388. 
ARCHIVES, t. XIII. — Janvier 1902. 3 


34 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 
cette expérience n’ont pas hésité à conclure à la persis- 
tance du liquide au-dessus du point critique. 

Les belles expériences de M. Villard’ expliquent 
d’une façon absolument nette ce phénomène. Cet au- 
teur a démontré que, lors de la disparition du ménis- 
que, la température n’est jamais uniforme dans le tube 
renfermant la substance étudiée. La partie supérieure 
est plus chaude et la vapeur qui s’y trouve n’est pas sa- 
turée, tandis qu’il subsiste du liquide dans la partie in- 
férieure plus froide. Le point critique, n’est réelle- 
ment atteint, au moins au début du phénomène, qu'à 
l'endroit où se produit la disparition du ménisque. Ces 
différences de température proviennent essentiellement 
des trois facteurs suivants : 

1° A volume égal, la masse du liquide, au-dessous 
de la température critique est inférieure à celle de la 
vapeur. 

2° La vaporisation du liquide est pour celui-ci une 
cause de refroidissement. 

3° Au point critique, la chaleur spécifique du liquide 
devient infinie. 

MM. Cailletet et Colardeau ont. en outre, observé 
qu'à une température notablement supérieure à la tem- 
pérature critique, tout le contenu du tube rempli 
d'acide carbonique était coloré par l’iode. Or, à la tem- 
pérature et à la pression considérées, les propriétés 
physiques du fluide sont suffisamment voisines de celle 
d’un liquide pour que l’on admette, comme l’a fait 
M. Stoletow”, que le gaz puisse dissoudre un solide. 
Cette hypothèse est, du reste, confirmée par d’autres 


1 Villard. Soc. Phys. 1896, p. 73. 
* Stoletow. Physik. Revue, II, p. 44. . 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. J9 


expériences de M. Villard’. Il n’est donc nullement 
nécessaire de recourir à la notion compliquée de la 
persistance de molécules liquides au sein de molécules 
gazeuses ; d'autant plus que, par un ensemble de 
travaux récents”, il a été démontré que les molécules 
liquides et gazeuses d’un même corps, ont le plus sou- 
vent le même poids moléculaire. M. Battelli® à tenté, 
par une série d'expériences, de réfuter l’opinion de 
MM. Cailletet et Colardeau. Mais, s’il en combat la 
forme, il arrive, quant au fond, à une hypothèse iden- 
tique. Son point de vue, il est vrai, est plus général. 
Les molécules des corps à l’état de vapeur, à mesure 
que ces vapeurs se rapprochent de l’état de saturation, 
tendent à former des groupes moléculaires complexes : 
à l’état liquide les groupes sont formés d’un nombre 
de molécules encore plus considérable. On voit par là 
l’analogie qui existe entre le point de vue de M. Battelli 
et celui de MM. Cailletet et Colardeau. Nous ne pou- 
vons cependant l’admettre, car ces auteurs, à notre 
sens, n'ont pas suffisamment tenu compte des différen- 
ces de température qui peuvent se produire à l’inté- 
rieur du tube laboratoire‘. Ils étaient aussi guidés par 
l’idée préconçue, souvent formulée, mais jamais démon- 
trée, que le poids moléculaire d’un corps est diflérent sui- 
vant que celui-ci est à l’état liquide ou à l’état de vapeur. 

M, Battelli” a aussi observé une différence de tempe- 
rature entre la disparition du ménisque du liquide et 


Villard, Loc. cit., p. 234. 

? Ramsay et Schields, Ph. Ch. 12, p. 453. Guye. Arch. sc. phys. 
nat. 51, p. 38 et C. r.112, p. 1257. 

3 Battelli, Nuovo Cimento [3], 33. 

4 Cf. Pellat, J. phys. 3, p. 225; Zambiasi, Lincei 5, p. 123; 
Gralitzine. Wiedm. Ann. 50, p. 521. 

® Battelli, Afti del R. Inst. Ven. {VII} IV, p. 685. 


36 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 
l’apparition du nuage (suivant qu’on élève la tempéra- 
ture au-dessus de la température critique, ou que, 
partant d’une température supérieure, on la fait dé- 
croître en passant par la température critique). Ce fait 
nous parait aujoud’hui très explicable: on verra plus 
loin que nos propres expériences démontrent que la 
divergence entre les deux lectures augmente notable- 
ment quand l'élévation et l’abaissement de tempéra- 
ture sont plus rapides et qu'il faut en chercher la cause 
soit dans une inégalité de température à l’intérieur du 
tube lui-même, soit dans une simple discordance de 
conductibilité entre le tube et le thermomètre. 

Au reste, M. Zambiasi' a trouvé, contrairement à 
M. Battelli, que le ménisque disparaît à une tempéra- 
ture supérieure à celle de apparition du nuage. 

L'observation faite également par M. Battelli, que la 
température d'apparition du nuage est d'autant plus 
basse, que la quantité de substance enfermée dans le 
tube est moindre, n’a pas pour nous l’importance que 
lui donne ce savant. La variation de la densité, aux en- 
virons du point critique est telle, qu'il est fort possible 
que la quantité de substance enfermée dans le tube ait 
été insuffisante pour remplir complètement celui-ci de 
vapeur saturante à la température critique. 

Par une série d'expériences effectuées à l’aide d’un 
appareil fort ingénieux, M. de Heen * a tenté, lui aussi, 
de prouver qu’il subsistait du liquide au-dessus du point 
critique. Un des défauts de ce dispositif est que les pa- 
rois de l'appareil sont opaques; l’auteur n'a par con- 
séquent pu voir ce qui s’y passait. Cet appareil con- 
siste essentiellement, en deux cylindres de métal, réu- 


1 Zambiasi, Loc. cit. 
? De Heen, Bull. Ac. R. de Belg. [3] 31, p. 147 et 379. 


» 


Cp 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 37 
nis par un robinet et dans :....4x nénètrent due 
pistons plongeurs qui se meuvent de telle sorte que 
l’on peut faire varier simultanément la capacité de cha- 
cun des cylindres sans changer la capacité totale. 

A des expériences toujours analogues, on ne peut 
présenter que les mêmes critiques. M. de Heen admet 
bien une température critique, une densité moyenne 
satisfaisant à la loi du diamètre de MM. Cailletet et 
Mathias, mais il conclut aussi à l'existence de densités 
limites, basées sur le fait, observé par lui, que le 
fluide au point critique n’a pas la même densité aux 
niveaux supérieurs et inférieurs. Entre ces deux limites 
l’une pour la vapeur, l’autre pour le liquide, il existe, 
d’après lui, toute une série de densités correspondant 
à des complexes de molécules « gazogéniques » et 
«liquidogéniques» . D’après la façon dontont été effectuées 
les expériences (les pressions n’ont pas été mesurées), 
onest en droit de se demander, bien plutôt, si M. de Heen 
n'a pas, presque toujours, opéré sur un fluide unique à 
température constante, qui en raison de sa compressi- 
bilité infinie, se comprime sous son propre poids et 
présente ainsi à chaque niveau une densité différente, 
conformément à la théorie développée par M. Gouy'. 

Et, pour d’autres expériences, on pourrait probable- 
ment trouver des causes d’erreur analogues à celles 
que nous avons signalées au sujet de l’expérience de 
MM. Cailletet et Colardeau. 

l Gouy, C. r. 115, p. 720; 116, p. 1289. Ce mémoire était rédigé 
lorsque nous avons eu connaissance des communications faites 
récemment à l’Académie royale des sciences à Amsterdam, par 
M. Kamerlingh Onnes. (Communications from the physic. Labor. 
at the Univ. of Leiden n° 68) dont les expériences démontrent que 


le dispositif de M: de Heen peut encore être critiqué à d’autres 
points de vue. 


38 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 

En dernière analyse, 1°" #5 explications d’après 
Laoa=vtres 16 liquide subsiste au-dessus du point critique 
se résument dans la supposition que les molécules de 


- liquide et celles de vapeur sont des complexes diffé- 


rents. En l’état actuel de la science, c’est une hypo- 
thèse difficilement admissible ‘ et il faudrait, nous sem- 
ble-t-il, des expériences plus serrées et plus décisives 
que celles que nous venons de passer en revue pour 
lui donner quelque vraisemblance. 

M. Kuenen”, dans un travail très intéressant, à 
signalé aussi une cause d'erreur dont l'importance est 
considérable dans certains cas ; c’est l’impureté des. 
composés employés. Une impureté plus volatile que le 
corps en expérience doit naturellement être en plus 
forte proportion dans la vapeur que dans Île liquide et 
modifier ainsi la vaporisation ou la liquéfaction. Ce sera 
le cas, par exemple, s'il reste de l'air dans le tube ou 
dans le liquide. C’est là, à notre avis, la cause d’erreur 
la plus importante contre laquelle lPexpérimentateur 


ait à se prémunir pour effectuer de bonnes mesures de 


constantes critiques. Et cela, d'autant plus que, même 
en partant de corps chimiquement purs, il arrive très. 
fréquemment que ceux-ci subissent un commencement 


? Du moins dans la généralité des cas; nous ne parlons pas ici 
des liquides anormaux qui sont caractérisés par un ensemble de 
propriétés assez nettes pour pouvoir les distinguer des liquides, 
normaux. En toute rigueur, les liquides anormaux doivent d’ail- 
leurs être considérés comme des mélanges de deux liquides. 

* Kuenen, Commun. du lab. de Leyde, n° 8 et 11. Voir à ce su- 
jet des observations inédites de M. Chappuis relatées dans le mé- 
moire de M. Guye. Ann. Ch. et phys. 6 [21]. Dans l’étude très 
claire présentée par M. Mathias au dernier Congrès international 
de physique sur les méthodes employées pour déterminer les 
constantes critiques (Rapports 1900, t. I, p. 615), cet auteur in- 
siste aussi sur la nécessité d’opérer avec des corps très purs. 


» 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 39 


de décomposition avant d'atteindre la température cri- 
tique. Nous mentionnerons plus loin, d’ailleurs, des 
observations de M. Radice' qui mettent le fait nettement 
en évidence. 

Quant à l'observation directe des densités du liquide 
et de la vapeur au point critique, les auteurs ” qui ont 
étudié complètement Ja question ont reconnu qu’elle 
est impossible. La compressibilité d’un fluide à l’état 
critique est infinie etson propre poids suffit à faire varier 
son volume. En outre, le coefficient de dilatation est 
considérable. M. Young * a démontré, par des expé- 
riences remarquablement précises, effectuées sur le 
pentane normal extrêmement pur, que les densités du 
liquide et de la vapeur saturée deviennent égales à la 
température critique, que cette température est identi- 
que à celle de la disparition du ménisque ou de Pap- 
parition du nuage, la température à laquelle se produi- 
sent ces deux phénomènes étant identique, aux erreurs 
d'expérience près. Ce qui est certain, c'est que, aux 
températures voisines de la température critique, il faut 
un temps très long pour que l'équilibre final soit établi”, 

Il n’en reste pas moins vrai que la disparition du 
ménisque ou l'apparition du nuage indiquent l'existence 
de l'état critique, au point où ces phénomènes se pro- 
duisent. 

Nous avons donc considéré comme établi que : 

1° On peut déduire la température critique de lPob- 
servation de la disparition du ménisque et de l’appari- 


1 Radice. Thèse, Genève 1899. 

? Voir spécialement Young. Phil. Mag. 1892, 153; 1894, p. 1. 
Gouy, loc. cit. 

* Young. Trans. 1897, 448. 

# Gouy, loc. cit. 


40 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES, ETC. 


tion du nuage ; la substance étudiée étant enfermée 
dans un tube dont la capacité doit être égale au volume 
critique correspondant au poids de matière employée ‘. 

2° Au-dessus de la température critique ainsi déter- 
minée, tout fluide cesse de se présenter sous deux 
états physiques différents. 

C’est en nous inspirant de ces principes que nous 
avons effectué les mesures qui vont être relatées”. 


! Mathias, loc. cit. 

? En fait, les présentes recherches avaient été précédées d’ex- 
périences préliminaires faites par M. Radice. (Détermination 
expérimentale des températures critiques, Thèse, Genève, 1899), 
en vue d'établir d’abord une liste de composés asssez stables pour 
être étudiés à l’état critique. Ces expériences ont porté sur les 
corps ci-dessous, dont ceux marqués du signe * ont donné des signes 
indubitables de décomposition à des températures inférieures à la 
température critique dont la détermination à été, de ce fait, ren- 
due impossible pour certains d’entre eux (f. — ?). Les tempéra- 
tures indiquées entre parenthèses, déterminées par la méthode de 
Cagniard de la Tour (dont il sera parlé plus loin) représentent 
les valeurs approchées des températures critiques, données par 
ces essais préliminaires. Pour liode exceptionnellement cette 
température a été déterminée par la méthode employée par 
Nadjejdine (v. Dict. de Würtz. 2° suppl. article « Critique. » 
Point, p. 144). 


Corps te Corps Le 
Benzène 288°,1 *Acétophénone ? 
Méthylaniline 428°,6  *Anhydride acétique ? 

*Ethylaniline [49504] *Valérate de méthyle (294) 
*Diéthylaniline ? *8Salicylate de méthyle (436°) 
Pyridine (34492) *Succinate d’éthyle (390°) 
*Quinoléine (520°) *Malonate d’éthyle ? 
Phénol 419,2  *Benzoate d’éthyle ? 
o-crésol 422,3  *[sosulfocyanure de phényle ? 
p-crésol 426°,0 P.-toluonitrile 450° 
Thymol 495,1 Iode (512°) 
*Menthol (421°)  *Bibromure detriméthylène  ? 
*Anéthol ? Diphénylméthane 497°,0 


(A suivre.) 


DU MÉCANISME 


DE 


L'ACTION DL PEROXYDE D'XDROGENE 
L'ACIDE on 


A. BACH 


Pour expliquer le mécanisme de l’action du peroxyde 
d'hydrogène sur le permanganate de potasse en solu- 
tion acide, deux hypothèses se trouvent en présence : 
l'hypothèse de M. Traube, suivant laquelle la réduction 
de l’acide permanganique par le peroxyde d'hydrogène 
serait due à l’oxydabilité de l'hydrogène de celui-ci, 
et l'hypothèse de M. Berthelot qui cherche à expliquer 
la réduction simultanée du peroxyde d’hydrogêne et de 
l'acide permanganique par la formation d’un {rioxyde 
d'hydrogène instable à la température ordinaire. Tan- 
dis que la première hypothèse manque totalement de 
base expérimentale, la seconde S’appuie sur lPexpé- 
rience bien connue, dans laquelle M. Berthelot a montré 
que le peroxyde d'hydrogène décolorait, à la tempe- 
rature de — 12, le permanganate de potasse en 
solution sulfurique, sans donner lieu à un dégagement 


4.2 ACTION DU PEROXYDE D'HYDROGÈNE 


notable d'oxygène. Jusqu'en ces derniers temps, cette 
expérience était généralement considérée comme con- 
cluante, l'hypothèse de M. Traube ne comptait que de 
rares adhérents. 

MM. Baeyer et Villiger' ont répété dernièrement 
l'expérience de M. Berthelot et trouvé que le ralentis 
sement du dégagement d'oxygène était dû, non pas à 
la formation d’un trioxyde d'hydrogène stable à basse 
température, mais simplement à un phénomène de 
sursaturation. Ils considérent en conséquence l’hypo- 
thèse de M. Berthelot comme intenable, se rallient à 
l'hypothèse de M. Traube et disent : « En l’état actuel 
de nos connaissances, nous envisageons cette manière 
de voir (celle de Traube) comme s’accordant le mieux 
avec les faits connus et trouvons que les auteurs des 
traités élémentaires auraient raison de l’adopter. » 

En présence de cette affirmation catégorique, je me 
permets de publier quelques observations qui tendent 
à montrer que, des deux hypothèses en question, ce 
n’est pas celle de M. Traube qui s'accorde le mieux 
‘avec les faits. 

J'ai cherché à aborder la question par le côté expé- 
rimental et cela dans les conditions suivantes : 

Les beaux travaux récemment publiés par MM. Baeyer 
et Villiger ont fait connaître une série de dérivés du 
peroxyde d'hydrogène, dont l’un — le peroxyde hy- 
droéthylique H.0.0.C°H° — semblait pouvoir fournir 
le moyen de vérifier par l’expérience hypothèse de 
M. Traube. 

On sait que le peroxyde d'hydrogène réagit avec le 


! Berichte,, t. XXXIII, p. 2488 (1900). 


SUR L'ACIDE PERMANGANIQUE. 43 


permanganate de potasse en solution acide d’après 
l’équation suivante : 


2KMnO: —- 3H2S04 —_ 53H20? — 2MnSO'  K?SO4 
_L 8H°0 — 50°. 


Il est évident que cette équation s'accorde tout aussi 
bien avec l'hypothèse de M. Traube qu'avec celle de 
M. Berthelot. Mais il en est tout autrement lorsqu'on 
emploie, à la place du bioxyde d'hydrogène, un per- 
oxyde d'hydrogène monosubstitué qui, comme le per- 
oxyde hydroéthylique H.0.0.C°H”, possède un radical 
inoxydable où peu oxydable. Si hypothèse de M. Traube 
répond à la réalité, c’est-à-dire si l’action du peroxyde 
d'hydrogène sur le permanganate de potasse repose 
sur l’oxydation de l’hydrogène du peroxyde, le peroxyde 
hydroéthylique, qui ne contiendrait qu'un seul atome 
d'hydrogène oxydable, devrait exiger pour le titrage 
moitié autant de permanganate qu'une solution de 
peroxyde d'hydrogène contenant la même quantité 
d'oxygène actif. Par conséquent, lorsqu'on détermine 
dans des quantités exactement pesées de peroxyde 
hydroéthylique, l’oxygène actif, d’abord iodométrique- 
ment, ensuite par titrage au moyen de permanganate 
de potasse, cette dernière opération devrait accuser — 
si hypothèse de M. Traube est exacte — moitié autant 
d'oxygène actif que la détermination iodométrique. 
Naturellement, il est encore nécessaire de tenir compte 
de lexydation éventuelle du groupe éthyle dans le 
peroxyde hydroéthylique et de soustraire à la quantité 
de pernanganate employée pour le titrage celle qui 
correspond à l’oxydation de léthyle ou des produits 
qui en déxivent. 


44 ACTION DU PEROXYDE D HYDROGÈNE 


Les expériences que J'ai instituées, en m'entourant 
de toutes les précautions voulues, avec le peroxyde 
hydroéthylique préparé et purifié d’après les indications 
de MM. Baeyer et Villiger' ont donné pour le dosage 
iodométrique de l'oxygène actif et pour le titrage au 
meyen de permanganate de potasse, des valeurs à peu 
près égales. Ces expériences paraissaient donc infirmer 
complètement l'hypothèse de M. Traube et apporter une 
nouvelle preuve à l'appui de l'hypothèse de M. Berthe- 
lot. Mais l'étude plus approfondie de la réaction a 
démontré qu’on ne pouvait faire valoir le résultat 
obtenu ni contre l’hypothèse de M. Traube, ni pour celle 
de M. Berthelot. Voici pourquoi : 

Lorsqu'on titre la solution de peroxyde hydroëéthy- 
lique au moyen d’une solution de permanganate de 
potasse, on observe que la réaction entre ces deux 
substances ne s’accomplit, au début, qu'avec une 
extrême lenteur. Ce n’est qu'au bout de une à deux 
heures que la réduction du permanganate devient plus 
vive pour prendre finalement les mêmes allures que 
dans le cas du peroxyde d'hydrogène. Il était à suppo- 
ser que le sulfate de manganèse formé jouait un rôle 
important dans l’accélération de la rédaction du per- 
manganate par le peroxyde hydroéthylique. En effet, 
en ajoutant à celui-ci dès le début du titrage une cer- 
taine quantité de sulfate de manganèse, j'ai constaté 
que la marche de la réaction était en tout point iden- 
tique à celle qui a lieu entre le peroxyde d’hydrogène 
non substitué et le permanganate de potasse. Il était 
très probable qu’en présence de sulfate de manganèse, 


! Berichte, t. XXXIV, p. 738 (1901). 


SUR L'’ACIDE PERBMANGANIQUE. 45 


le peroxyde hydroéthylique subissait une hydrolyse 
pour se transformer en peroxyde d'hydrogène et alcool 
éthylique, ce qui pouvait expliquer suffisamment le fait 
que le dosage iodométrique et le titrage de l’oxygène 
actif par le permanganate de potasse ont donné des 
valeurs approximativement égales. Les expériences 
avec le peroxyde hydroéthylique n’ont donc pas con- 
duit au but que je poursuivais. 

J'ai trouvé un meilleur point de repère dans l’obser- 
vation que J'ai eu l’occasion de faire antérieurement”, 
à savoir : que le produit de l’action de l'acide sulfu- 
rique concentré ou même de l’acide sulfurique exempt 
d’eau sur le persulfate de potasse sec réduisait énergi- 
quement, avec mise en liberté d'oxygène, l’anhydride 
permanganique dissous également dans l’acide sulfu- 
rique concentré ou exempt d’eau. 

Ce produit renfermait un peroxyde d'hydrogène 
monosubstitué — l'acide monopersulfurique HO°S.0.0H 
— réduisant l’anhydride permanganique dans des con- 
ditions qui excluaient toute possibilité d’hydrolyse et 
de transformation en peroxyde d'hydrogène. D’après 
l'hypothèse de M. Traube, ce produit ne devrait exiger 
pour le titrage que moitié autant d’anhydride perman- 
ganique qu'une solution de peroxyde d'hydrogène con- 
tenant ia même quantité d'oxygène actif. 

Les expériences décrites antérieurement” ont été 
effectuées comme suit : 

0,4 2r. de persulfate de potasse contenant 0,0221 4% çr. 
d’oxvgêne actif ont été traités par l'acide sulfurique 


} Archives, t. XI, p. 128; Berichte, 1900, p. 3111; 1901, p. 1520. 
* Loco citato. 


46 ACTION DU PEROXYDE D HYDROGÈNE 


exempt d’eau, la solution a été titrée au moyen d’une 
solution d’anhydride permanganique dans l'acide sulfu- 
rique exempt d’eau, et l'oxygène dégagé a été recueilli 
sur du mercure. 

Une solution de peroxyde contenant la même quan- 
tité d'oxygène actif aurait dû exiger 8,3 cc. de solu- 
tion d’anhydride permanganique (1 centimêtre cube 
— 0,0026450 gr.) et mettre en liberté, aprés le 
titrage, 30,8 cc. d'oxygène. En admettant, comme le 
veut l'hypothèse de M. Traube, que l'atome d'hydrogène 
du peroxyde d'hydrogène monosubstitué soit oxydé 
par l’anhydride permanganique, on aurait dû employer 
pour le titrage du produit 4,15 cc. de solution d’anhy- 
dride permanganique au lieu de 8,3 cc, et obtenir éga- 
lement 30,8 cc. d'oxygène, vu que d’après M. Traube, 
l'oxygène mis en liberté dans le titrage provient exclu- 
sivement du groupe -0-0- du peroxyde, dont lhydro- 
gène est oxydé. En réalité, j'ai employé pour le titrage 
du produit 5 centimètres cubes de solution d’anhydride 
permanganique et recueilli 24,25 cc. d'oxygène (ré- 
duit à 0° et 760 millimètres). Le produit a donc exigé 
plus d’anhydride permanganique et fourni moins d’oxy- 
gène qu'il n’était à prévoir d’après l'hypothèse de 
M. Traube. 

Ce déficit d'oxygène (6,55 cc.) montre déjà à lui 
seul que l’oxygène mis en liberté dans l’action du per- 
oxyde d'hydrogène sur le permanganate de potasse ne 
provient pas exclusivement des groupes -0-0- du per- 
oxyde, car, dans l’espèce, la quantité d'oxygène déga- 
gée aurait dû être indépendante de la quantité d’an- 
hydride permanganique employée et s'élever à environ 
J0: 8:00: 


F7 
2 


SUR L'ACIDE PERMANGANIQUE. P 


Comme nous l'avons vu, le produit a exigé 5 centi- 
mêtres cubes de solution d’anhydride permanganique 
au lieu de 8,3 cc., c’est-à-dire 3,3 cc. de moins qu'une 
solution de peroxyde d'hydrogène renfermant la même 
quantité d'oxygène actif. Si maintenant on met en re- 
gard la quantité d'oxygène disponible contenue dans 
ces 3,3 cc. de sotution d’anhydride permanganique 
employés en moins (0,008728 g = 6,05 cc. O) et le 
déficit d'oxygène constaté plus haut (6,55 cc.), on voi 
que les deux valeurs se couvrent presque compléte- 
ment. Le déficit d'oxygène est le corrélahif de la dimi- 
nution de la quantité d'anhydride permanganique 
employée duns le tirage”. 

Contrairement à l'hypothèse de M. Traube, l'oxygène 
mis en liberté dans l’action du peroxyde d'hydrogène 
sur l'acide permanganique semble donc être fourni en 
parties égales par les deux corps, chaque atome d’oxy- 
séne actif du peroxyde S’unissant à un atome d'oxy- 
gène disponible de l’acide permanganique pour former 
une molécule d’oxgyène, probablement avec produt- 
tion intermédiaire de trioxyde d'hydrogène. 

Si l’on tient encore compte de ce que, pour le titrage 
de produit analysé, il a été employé plus d’anhydride 
permanganique qu'il n’en fallait pour l'oxydation d’un 
atome d'hydrogène, on sera obligé de reconnaitre que 


1 La cause de cette diminution réside très probablement dans 
la formation d’un peracide suroxygéné — d’un dérivé de tétroxyde 
d'hydrogène — formation qui a pour conséquence de rendre inac- 
tive une portion de l’oxygène actif, vu que les atomes de celui-ci 
stunissent gar groupes de 3 pour former des composés renfermant 
comme l’ozone une chaine de trois atomes d'oxygène dont un 
seul actif. 


48 ACTION DU PEROXYDE D'HYDROGÈNE, ETC. 


le seul cas où l’hypothèse de M. Traube ait pu être sou- 
mise à l’épreuve expérimentale, est décidément défa- 
vorable à cette hypothèse. 

En passant en revue tous les faits relatifs à l’action 
du peroxyde d'hydrogène sur l'acide permanganique, 
on arrivera nécessairement à la conclusion que l’hypo- 
thèse de M. Berthelot est beaucoup plus plausible et 
rationnelle que celle de M. Traube. Même en admettant 
que l’existence du trioxyde d'hydrogène ne soit pas 
démontrée par l’expérience de M. Berthelot, il ne 
s’ensuit nullement que son hypothèse soit fausse. On 
connaît nombre de réactions dans lesquelles il v a for- 
mation de produits intermédiaires que, jusqu’à présent, 
on n’a pas encore réussi à isoler. Comme sous tous 
les autres rapports, l'hypothèse de M. Berthelot semble 
être à l'abri d’objection, — on ne pourrait certaine- 
ment pas en dire autant de l'hypothèse de M. Traube 
— on ne voit pas bien pourquoi celle-ci doit être pré- 
férée à celle-là. 

Toutefois, aucune de ces hypothèses n’est encore 
müre pour les traités élémentaires. 


! Admettre, comme le fait M. Traube, que le peroxyde d’hydro- 
gène contient de l'hydrogène facilement oxydable lié directement 
à de l’oxygène actif, cela choque le sens commun. 


ANALYSE 


DU 


7 ACL NLENE 


PRODUIT PAR LES 


CARBURES DE CALCIUM DU COMMERCE 


ET 
SA PURIFICATION POUR L'ÉCLAIRAGE 
PAR 


A. LANDRISET et A. ROSSEL ! 


L’acétylène produit par l’action de l’eau sur les car- 
bures de calcium du commerce, n’est pas pur ; il con- 
tient des produits gazeux en proportions variables qui 
dépendent aussi bien de la composition du carbure que 
de la manière dont il est décomposé par l’eau. 

La pureté de l’acétylène dépend de celle plus ou moins 
srande des matières premières (charbon et chaux) 
employées pour la fabrication du carbure ; ce dernier 
peut dégager, traité par l’eau : 

1° de lazote, 

2° de l'oxygène, 

3° de l'hydrogène, 

4° du méthane, 
qui en faibles quantités ne nuisent pas au pouvoir éclai- 
rant du gaz, et 


? Communiqué à la réunion de la Société helvétique des Sciences 
naturelles, à Zofingue. 


ARCHIVES, t. XIII — Janvier 1902. 4 


90 ANALYSE DU GAZ ACÉTYLÈNE PRODUIT 


5° de l’ammoniaque, 

6° des thiodérivés et de l'hydrogène sulfuré, 

7° de l’hydrogène phosphoré, 
qui, en petites quantités déjà, nuisent à son économie. 

Nous avons modifié la burette de Hempel pour 
l'analyse des gaz de manière à arriver à une détermi- 
nation facile et exacte de la composition de l’acétylène 
et obtenu des résultats concluants qui ont contribué à 
trouver la méthode rationnelle de la purification du gaz. 

Les analyses ont donné les résultats suivants pour les 
moyennes d’un grand nombre de carbures : 


Lre série 2me série dlne Série 
Hydrogène 0,10 */, 0,30 ‘/, 0,25 °/, en volume. 
Oxygène DDC OS TO NOT ETES » 
Azote O0 25 1OIGHAIOT IT NERO SNA » 
Métbane —- —— — 


L’hydrogène se produit par l’action de petites quan- 
tités de calcium métallique répandu dans l’intérieur de 
la masse du carbure sur l’eau de réaction. Les carbu- 
res des séries 2 et 3 renfermaient en partie un excès 
de chaux, ce qui n’a pas augmenté la quantité du cal- 
cium métallique. Une certaine quantité de cet excès de 
chaux se volatilise ou forme des cristaux bien définis, 
irisés de chaux cristallisée, souvent confondus avec des 
cristaux de carbure pur, ce qui explique pourquoi cer- 
tains carbures en pains cristallisés donnent un faible 
rendement en acétylène. 

L'absence de méthane démontre que nos carbures 
ne contiennent pas de carbure d'aluminium. 

Les faibles quantités d'oxygène et d'azote, ainsi que 
l'hydrogène, sont en quantités négligeables au point de 


PAR LES CARBURES DE CALCIUM DU COMMERCE. 1 
vue de l'emploi de l’acétylène pour l'éclairage et son 
emploi pour des travaux techniques. 

Tous les carbures du commerce dégagent, traités 
par l’eau, de l’acétylène contenant en plus ou moins 
grandes quantités de l’ammoniaque, de l'hydrogène 
sulfuré et de l'hydrogène phosphoré, en faibles quan- 
tités il est vrai, mais suffisantes pour avoir une influ- 
ence défavorable sur le pouvoir éclairant de l’acéty- 
lène et qu'il faut éloigner par purification. 

L'ammoniaque se produit entr’autres par l’oxyda- 
tion du magnésium des carbures fabriqués avec des 
calcaires dolomitiques, quand le métal brûle à la sur- 
face en présence du carbure. Pour le démontrer, on 
peut faire la jolie expérience suivante : 

Dans un petit creuset de porcelaine, on chauffe au 
bec de Bunsen un mélange par équivalents de carbure 
pulvérisé et de magnésium en poudre : 

Ca C, + 3Mg + 50 + 2N — Ca0 + 200, + Mg,N, 

Le mélange devient incandescent et tandis que le 
carbure brûle dans l'oxygène de l’air, le magnésium se 
combine avec l'azote pour former de l’azoture de ma- 
gnésium. 

Par l’action de l’eau ce dernier produit de lammo- 
niaque, 

Mg, N, + 3H,0 — 3Mg0 + 2NH, 

Nous avons cependant constaté qu'un carbure pré- 
paré avec du carbonate de chaux précipité et du char- 
bon de sucre donne de l'acétylène contenant également 
de l’ammoniaque. De petites quantités de calcium ré- 
duit brûlant à la surface du carbure, semblent donner 
la même réaction que le magnésium. 


59 ANALYSE DU GAZ ACÉTYLÈNE PRODUIT 


La quantité de soufre dans l’acétylène est très va- 
riable et dépend de la méthode employée pour la pro- 
duction du gaz. En plongeant dans l’eau du carbure de 
manière à ce qu'il ne soit pas submergé, on remarque 
un fort dégagement d'hydrogène sulfuré ; si, au con- 
traire, on laisse tomber le carbure dans l’eau, l’acéty- 
lène qui se dégage ne contient aucune trace d’hydro- 
gène sulfuré, celui-ci étant complètement retenu par la 
chaux résiduaire, à l’état de sulfure de calcium. 

La quantité d'hydrogène phosphoré est proportion- 
nelle aux phosphates contenus dans la chaux de fabri- 
cation et les cendres des charbons. 

Nos analyses nous ont donné les résultats suivants : 


Ammoniaque (chute d’eau sur le carbure) : 


! Kilog de carbure donnant 300 litres d’acétylène, 
dégage 0,0582 gr. à 1,262 gr. d'ammoniaque ou 738 
a 1628 cc. 

En fabriquant de l’acétylène par chute d’eau sur le 
carbure, il peut donc se produire jusqu’à 5 litres d’am- 
moniaque par mêtre cube de gaz. 

Quand, par contre, le carbure tombe dans l’eau, la 
plus grande quantité de l’ammoniaque produite est re- 
tenue en dissolution. L’acétylène lavé dans l’eau froide 
ne contient plus d’'ammoniaque. 

Les carbures du commerce contiennent en moyenne 
3 gr. de soufre par kilog, le maximum est de 3,5 °/,.. 
Cette quantité peut tomber à 1,5 °/,, pour des carbu- 
res plus purs. Le maximum du soufre dosé dans le gaz 
produit par du carbure tombant dans l'eau est de 
0,021 gr. par 100 litres de gaz (ou 0,063 gr. pour 
300 litres correspondant à 1 kg. de carbure), ce qui 


PAR LES CARBURES DE CALCIUM DU COMMERCE. 939 


représente 14 cc. d'hydrogène sulfuré ou 2 ”,, du sou- 
fre total du carbure. Quand, par contre, l’eau tombe 
sur le carbure, le minimum du soufre contenu dans 
l’acétylène est de 0,141 gr. par 100 litres de gaz, ou 
0, 333 gr. par kilog. de carbure, soit 222 cc. d’hydro- 
gène sulfuré ou 11,1 */, du soufre total du carbure. 

Ces réactions démontrent la supériorité des appa- 
reils à acétylène construits d’après le principe de la 
chute de carbure dans l’eau sur les appareils à chute 
d’eau sur le carbure. 

Le maximum du phosphore dans le gaz acétylène à 
l’état d'hydrogène phosphoré, produit par kilog de car- 
bure de qualité courante, est de 0,525 gr. Un grand 
nombre d'analyses nous ont donné les résultats sui- 
vanis : 

1 kg. de carbure donne un gaz contenant : 


0,063 gr. P. 


0,024 » 
0,291 » 
0,360 » 
0,450  » 


On obtient la quantité totale du phosphore qui se 
trouve à l’état d'hydrogène phosphoré dans l’acétylène, 
en faisant passer le gaz dans une solution d’hypochlo- 
rite de sodium qui oxyde le phosphore à l’état d'acide 
phosphorique, que l’on dose à l’état de pyrophosphate 
de magnésie. 

En moyenne l’acétylène contient dans 100 litres de 
gaz, 0,080 gr. de phosphore à l’état d'hydrogène 
phosphoré, soit 55 ec. 

Pour fabriquer de l’acétylène donnant une flamme 


4 ANALYSE DU GAZ ACÉTYLÈNE, ETC. 

très éclairante, exempte d’impuretés, il est nécessaire 
d'éliminer complètement l’ammoniaque, l'hydrogène 
sulfuré et l'hydrogène phosphoré contenus dans le gaz 
brut. 

On arrive à ce résultat en ayant soin que le gaz en 
se dégageant se trouve en contact avec la chaux rési- 
duaire, ce qui à surtout lieu pour les appareils à chute 
de carbure dans l’eau. Le gaz est ensuite conduit à 
travers une quantité d’eau suffisante (laveur) pour éli- 
miner toute l’ammoniaque. 

Quant au phosphore, l’expérience nous a démontré 
que dans la plupart des cas on n’a pas à en tenir 
compte vu les faibles quantités constatées. Cependant 
il arrive que les charbons et la chaux peuvent en aug- 
menter la proportion et donner dans les locaux où 
brûle le gaz une buée blanchâtre, âcre et désagréable, 
formée d’anhydride phosphorique, qu'il convient d’éli- 
miner. Les essais que nous avons entrepris dans ce 
but et que nous continuons actuellement, nous permet- 
tront d'indiquer exactement les conditions de forma- 
tion et d'élimination. Jusqu'ici ce sont les mélanges 
épurateurs à base de chlorure de chaux qui paraissent 
donner les meilleurs résulats. 


RESUME MÉTÉOROLOGIQUE 


DE L'ANNÉE 1900 


GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD 


PAR 


R. GAUTIER 


Professeur et directeur de l'Observatoire de Genève. 


INTRODUCTION. 


La seule différence entre ce résumé et ceux des trois 
années précédentes consiste en ce que, partout, une 
place y a été attribuée à l’année civile à côté de l’an- 
née météorologique. Cette modification, qui persistera, 
m'a paru toute indiquée pour l’année 1900 qui clôture 
le XIX"* siècle. Elle est d’ailleurs motivée par le fait 
que l’année civile est actuellement à la base de la plu- 
part des travaux climatologiques. Mais l’année météo- 
rologique ne sera pas abandonnée pour cela; elle peut 
être partagée en saisons et présente ainsi de sérieux 
avantages, sans compter que presque toutes les études 
relatives au climat de Genève ont été fondées sur cette 
période. 

Les tableaux de chiffres de ce résumé, comme ceux 
des résumés futurs, comprendront donc les données de 


56 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE 


13 mois et, pour 1900, ceux qui vont de décembre 
1899 à décembre 1900 inelusivement; puis viendront 
les résultats relatifs aux quatre saisons, à l’année mé- 
téorologique et à l’année civile. Comme précédemment, 
le seul tableau des températures de cinq en cinq jours, 
calculées pour Genève, est établi pour l’année civile 
exclusivement. 

L'ordre des matières traitées dans ce résumé sera 
d’ailleurs le même que dans les précédents : Après 
quelques indications d’ordre général, les différents 
éléments météorologiques y seront passés succes- 
sivement en revue dans l’ordre accoutumé : tempéra- 
ture, pression atmosphérique, humidité de l'air à Ge- 
nève, vents, pluie et neige, nébulosité et durée d'inso- 
lation à Genève. 

A l'Observatoire de Genève, les observations météo- 
rologiques directes se font, comme précédemment, de 
trois en trois heures à partir de 7 h. du matin jusqu'à 
10 h. du soir. Les instruments enregistreurs fournis- 
sent en outre les valeurs de la plupart des éléments 
météorologiques à 1 h. et à 4 h. du matin. Les moyen- 
nes diurnes de ces éléments reposent donc sur huit 
observations trihoraires. Une observation directe sup- 
plémentaire se fait à 9 heures du soir, pour rattacher 
Genève au réseau méléorologique suisse, pour lequel 
les observations sont faites trois fois par jour, à 7 h. 
du matin, à 4 h. et à 9 h. du soir. Cette observation 
de 9 h. n’est pas utilisée dans les résumés genevois, 
mais elle est publiée par les soins du Bureau météoro- 
logique central de Zurich. 

Au Grand Saint-Bernard, les observations ont été 
faites par les religieux sous la surveillance de M. le 


» 


POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 51 


prieur Gard. Elles ont lieu six fois par jour, en général 
aux mêmes heures qu’à Genève; l'observation de 7 h. 
du matin, pour la température, à cependant été faite 
généralement à une heure plus précoce, 5 h. et demie 
du matin, Jusqu'au mois d'octobre inclusivement. A 
partir du mois de novembre 1900, elle se fait a 7 h. 
du matin. 

On a obvié à cet avancement de la premiére obser- 
vation diurne, en continuant à se servir du mode d’in- 
terpolation graphique exposé dans le résumé météoro- 
logique de 1884. Cette méthode fournit en effet une 
valeur approchée de la température moyenne vraie à 
7 h. du matin, de même que des températures de 1 h. 
et de 4 h. du matin. Pour ces deux dernières heures 
de nuit, les valeurs de la pression atmosphérique seule 
sont relevées chaque jour sur les diagrammes d’un ap- 
pareil enregistreur. L'observation de 9 h. du soir ne 
s’est pas encore faite au Grand Saint-Bernard pendant 
l’année météorologique 1900. 

Comme l'annonce le bulletin mensuel d'octobre 
1900 des observations météorologiques faites au Grand 
Saint-Bernard, une nouvelle station météorologique y à 
été installée dans le bâtiment neuf de l’Hospice. Cette 
station comporte des thermomètres et des hygromètres. 
Ses données n’ont pas servi pour l’année 1900 en ce 
qui concerne la température; il n’en sera donc fait 
mention dans ce résumé qu’à propos de l’humidité de 
l'air. Nous reviendrons sur ce sujet dans le résumé de 
l’année 1901. 

Les valeurs normales des différents éléments météo- 
rologiques sont empruntées, pour Genève, aux « Nou- 
velles études sur le climat de Genève, » d’Émile Plan- 


58 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE 


tamour, qui utilisent toutes les observations faites jus- 
qu’en 1875. 

Pour le Grand Saint-Bernard, les valeurs normales 
sont fournies par les moyennes des 27 années, 1841- 
1867, calculées par E. Plantamour. 

Les résumés mensuels des observations météorolo- 
giques faites à l'Observatoire de Genève et au Grand 
Saint-Bernard et publiés dans les Archives sont, comme 
précédemment, réduits chaque mois à l’Observatoire 
de Genève par les soins des astronomes et spécialement 
par M. E. Schær, astronome-adjoint. Une partie des 
tableaux de ce résumé annuel ont été établis par les 
soins de M. H. Duaime, auquel j’exprime, ainsi qu’à 
M. Schær, mes sincères remerciements. 

Les observations météorologiques ont toutes été 
faites à L'HEURE LOCALE, seule indiquée. Pour la trans- 
former en temps de l’Europe centrale, il faut ajouter 
35 minutes aux observations de Genève et 30 minutes 
à celles du Grand Saint-Bernard. 


[. TEMPÉRATURE. 


Genève. — La détermination des températures de 
nuit à 4 h. et à 4 h. du matin, a reposé, comme 
l’année précédente, sur les indications du thermographe 
Richard grand modéle, qui a fonctionné sans accroc 
durant toute l’année. 

Les résultats généraux des observations thermomé- 
triques sont consignés dans douze tableaux de chiffres 
à propos desquels j’ai quelques remarques à ajouter. 


1° Moyennes générales de la température. — Écarts. 
Le tableau I fournit, pour Genève, toutes les valeurs 


POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 59 


moyennes des températures, de trois en trois heures, à 
partir de 4 h. du matin, puis la fempéralure moyenne 
des mois, des saisons et de l’année (météorologique et 
civile) moyennes des huit moyennes trihoraires, enfin 
les minima et les marima moyens. 

Le tableau 11 fournit, pour le Grand Saint-Bernard, 
les mêmes moyennes pour les six dates d'observation 
directe. Les moyennes des mois, des saisons el de 
l'année sont établies sur la moyenne des huit tempéra- 
tures trihoraires, en se servant des températures obte- 
nues par interpolation graphique pour 41 h., 4 h. et 
7 bh. du matin. 

Le {ableau 111 donne les écarts entre les tempéra- 
tures moyennes des différentes périodes et les valeurs 
normales de 1826-1875 pour Genève et de 1841-1867 
pour le Grand Saint-Bernard. 

Il résulte de l’examen de ces chiffres que, à Grenèce, 
l’année météorologique 1899-1900, et plus encore 
l’année civile 1900, ont été plus chaudes que la nor- 
male, quoique à un moindre degré que l’année précé- 
dente. Au Grand Saint-Bernard, où l’année 1899 
avait été exceptionnellement chaude, l’année météo- 
rologique 1899-1900 à une température absolument 
normale, l’année civile est un peu plus chaude. Nous 
retrouvons ainsi, comme entre Savatan et Dailly ", une 
différence plus grande que d’ordinaire entre les tempé- 
ratures de deux stations situées à des altitudes difté- 
rentes. 

Dans les deux stations, le printemps seul est au-des- 


1 Voir Observations météorologiques faites aux fortifications de 
S'-Maurice pendant l’année 1900. Archives, décembre 1900. 


IQUE 


‘ 
x 


, 


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RÉSUMÉ MÉTÉOROLOC 


6 


uafout 


c'e + | 81'Or+ | Fr'6 + 
g9's + | 666 + | LV'6 + 
(fl 
g8‘o + | 90‘r1+ | Fr‘O1+ 
F6 rt | 19‘87+ | S9'Lr+ 
Gr + || 192 + | 69 + 
900 = | 886 + | LS‘r + 
GG'0 + | Gr£ + | cs‘ + 
GS 6 + || LL‘@ + | 60°g + 
0€'9 + 68‘ort | LG'6 + 
EG FI GG'97+ OL‘Gr+ 
6S GE || SL'LY+ | OR Or 
GO YIT | 8 0G+ | 60614 
LOFT || 6S'LE+ | c8‘9rt 
19° L + || 16°crt+ | 67° rt 
Le + | 198 +] Y8LT 
E6. FE = || #0‘ + | 97° + + 
990 + | 817 + | +0‘r + 
100 + || 89° + | 20‘c + 
66€ = 910 + || 870 - 
| 
uofour || Suueaou | 
UN UTULIN -wagduog, | S'uOr 


ec LEE | SIGN | vert | L6‘01+ | #08 + 
G6‘or | &6GI+ | L8'GH | EL‘OIH | G8'L + 
PLTIÉ | Sort | gets | oct | 97'8 + 
seoct | L8'cet | 91'cc CSG | 1#'91+ 
888 + | #60 | C9‘Or | 658 + | La S + 
196 + | 9e + | 6rr + | 06 + | 66‘0 + 
es | 
9pe + | OT + | 167 + | co'e + | 867 + 
819% | 392 + | s8c8+ | 979 + | 6e + 
SEE | LO‘FIT | 19f#IT | 8c ait | Y6:L + 
68 LIT | 97 08t | 600 | SLT | ES'erT 
S'8FT | OS‘HGt | LI‘IGT | Sé'8rt | 8£‘gr+ 
9S'St | LE‘ Yet | ro vct | 89‘ISt | 6814 
EL GIT | Sr'act | FO let | 6181 | eg'git 
TOC | 96GIF | 19H | Ge'ert | Frot 
90'OFF | SOS | OL‘ | 076 +. | 68:9 + 
86,6 + | G8Y + | 09‘+ F | 89° + | 670 - 
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POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 61 


II. TEMPÉRATURE AU GRAND SAINT-BERNARD EN 1900. 


2 JR TRE DEV ONE ES PS ER PS 
| || Tempéra. | 
| ÉPOQUE. 7h. m. 10h; hs 4h12 h:s/|101h;s: | ture | 
| Déc. 14899. | — 8,85| — 8,17| — 7,29) - 8,13| — 8,50| - 8,79) _ 855 
| Janv. 1900 | — 9,00| - 8,55! — 7,75) - 8,54] - 9,03) — 9,00) - 8,77 
| Février . . Nr 7,43 a 5,08 a 4,63 = 6,12 & 7,60! Fr 7,66 — 7,00 
Mars . . . | 11,00! — 9,38) — 7,98, — S,43| -10,71| -11,32| _10.34 
EN ls 80 oc au 23702508! 5,72), 4095 
Mai. ... | — 0,75] + 1,67, + 3,35) 4 1,98| + 0,01| — 0,96) } 0,03 
Juin. . + 345) + 5,62) + 6,63) + 6,05| + 4,24) + 3,55) 1 4,39 
Juillet. . . | + 6,72| + 9,06) +10,12) + 9,12) + 7,57) + 6,43] Ï 7,44 
Août . + 5,30] + 6,68) + 8,15) + 7,42) + 5,45) + 4,55) + 5,38 
Septembre | + 5,60| + 6,79) + 8,41) + 7,94! + 6,15) + 5,54) + 5,87 
Octobre. . | + 0,30! + 1,80) + 2,91! + 2,08! + 0,87) + 0,44! L 0,94 
| Novembre. | — 6,09! — 5,35, - 4,11) - 5,32, - 5,89) — 6,25) - 5,81 
| Décembre. | - 4,95 3,80| - 2,40) - 3,66| — 4,94] — 4,74| _ 4,54 
Piver ee. = 8,46| -°7,5310-26.62|-"7,65) - 8,40} -"9,51|-- 8 14 
Printemps | - 5,85| - 3,46  — 1,94 - 2,94) - 5,26| — 6,00, - 5,09 
MÉté. - | +5,17/"+#,7,14| + 8,32) + 7,54| + 5,77| + 4,86] + 5,75 
| Automne . | - 0,06! + 1,09) + 2,41) + 1,57] + 0,38, — 0,08] + 0,34 
| | 
|Année. mét.| - 2,27| - 0,66, + 0,58 - 0,33) — 1,85) — 2,41) — 1,76 
| » civile - 1,94) - ep + 0,99! + 0.05! - 1.49) 2,06| - 1,42 
| l l 
TE: ÉCARTS. 
EPOQUE. Température. Température. Différence 
Genève. Saint-Bernard. entre les deux stations. 
0 0 0 
Décembre 1899.  —0.,64 — 0,56 +-0,32 
Janvier 1900.... +2,76 +-0,27 2.49 
Hévriern 2.2.2 2,98 1,61 -4-0,97 
MATS ME Sn: —2,96 —-3,02 +0,46 
IIS CEE —0,16 — 1,68 1,922 
MAR ne —(),89 —(0,48 —(0,%1 
JTE SRE +0,78 +0,30 +-0,48 
ICS +1,67 +1,28 0,39 
RODR 0,16 —0,60 +0,44 
Septembre. ..... —-1,89 +2,59 —0,66 
Octobre... 10: +1,01 +1,12 —(,Z1 
Novembre...... +1,22 —0,51 +1,73 
Décembre ...... +2,32 +-3.05 —0,73 
HIVER des +1,53 +0,26 +1,27 
Printemps. . .... —1,,31 —1,75 +0,42 
[LE PEER +-0,76 +0,33 +0,43 
Automne ....... +1,36 +2,16 0,20 
Année météor.. +0,58 +0,00 +0,58 


» civile... —-0,83 10.34 +0,49 


6? RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE 


sous de la normale et, au Grand Saint-Bernard, il est 
assez froid pour compenser la plus-value de chaleur 
des trois autres saisons. — A Genève, 5 mois, sur 13, 
présentent des écarts de température négatifs; au 
Grand Saint-Bernard, il v en a 6. Le mois le plus 
chaud, relativement, est janvier à Genève, septembre 
au Grand Saint-Bernard (décembre 1900 pour l’année 
civile). Le mois le plus froid, relativement, est mars 
aux deux stations. — C’est au mois de janvier que 
Genève est, relativement, le plus chaud par rapport au 
Grand Saint-Bernard. 

Les températures moyennes mensuelles extrèmes 
tombent sur les mois de mars et de juillet pour le 
Grand Saint-Bernard. À Genève, cela est vrai égale- 
ment pour l’année civile, mais, pour l’année météoro- 
logique, le mois le plus froid est décembre. Il en résulte 
pour l’amplitude de l’année météorologique : 

Mois. Genève. Grand Saint-Bernard. 
Le plus froid Déc. 1899 + 0°146 Mars 1900 — 10°,34 
» chaud Juil. 4900 + 20°,48 Juil. 1900 + 7°.44 


Amplitude annuelle 20°.32 17,18 


L’amplitude est sensiblement supérieure, aux deux 
stations, à sa valeur moyenne, qui est 18°,9 à Genève 
et 15,2 au Grand Saint-Bernard entre les mois extrê- 
mes ordinaires (janvier et juillet). 


2° Température de cinq en cinq jours à Genève. 

Le tableau IV fournit les températures moyennes 
par pentades et, comme précédemment, pour l’année 
civile seule, du 1° janvier au 31 décembre 1900. A 
côté des températures, figure l’écart avec les tempéra- 


POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 63 


2 


IV. 14900. TEMPÉRATURE DE 5 EN 5 JOURS, A GENÈVE. 


| | Difré- Difré- 

| Tempé-| rence Tempé-| rence 

Date | rature | avec Date rature | avec 

moy. la | moy. la 

| | formule formule 

4- 5 Janvier! + 5,32, (+5,58) 30- 4 Juillet +20,36| (42,08) 
6-10 id. | + 2,53) (42,85). 5 Y id. +13,72| (-4,82) 

41-45 1. | + 1,58] -1,98 | 10-14 id. #18,83| +0,10 
16-20 id. + 4,13] (44,33), 15-19 id. +23,96| (45.11) 
21-95 id. + 5,38) (15,41) 20-24 id. +22,41| (43,51) 
26-30 id. | +0,75) +0,54 | 25-29 id. +24,08| (+5,21) 
| 81- 4 Février, + 1,05) +0,54 30- 3 Aoùt 420,40! (41,63) 
LES Ont + 2,95) 12,08 4-8 id +18.16| -0,43 
10-14 id. + 4,14) (42,86), 9-13 id. 416,62! (-1,73) | 

| 15-49 id. | + 4,82] (+3,08), 14-18 id. 417,76! -0,27 
20-24 id. | +4,38) (12,15), 19-23 id. H8,41| 1076 | 
| 25- 1 Mars | + 6,91| (+4,15)! 24-28 id. +16,98| -0,23 | 
2 6 Mars  - 3,08| (-6,40), 29- 2 Septemb.| 416,13] -0,57 | 

71 id. + 1,76/ (-2,14)) 3-7 id. 415,57| -0,56 

42-46 id. |! +4,55, +0,04 8-12 id. 416,09! +0,57 

| 47-94 id. 3,04) (-2,09) 13-17 id. 15,15, +0,30 
19296 id. | Liu -1,64 18-22 id. 418,34| (44,21) 
| 27-31. id. | +1,43] (-5,00) 23-27 id. 417,95! (+4,58) | 
| 4-5 Avril | + 3,23] (-3,87;) 28- 2 Octobre | +16,75| (+4,18) | 
I" 6-10 id. | + 5,08| (-2,71), 3 7 id. +14,87| (43,13) | 
14145 id. | 410,81! (12,32), 8-12 id. 413,06! (+2,18) | 
16-20 id. + 9,56, +0,37. 13-17 id. + 9,26| -0,74 | 

| 21-25 id. 412,24! (12,33), 18-22 id. + 8,26! -0,85 

26-30 id. +10,16, -0,47 23-27 id. 7; —0,54 


| 4-5 Mai | 112,91| +1,56 | 28- 1 Novemb. 
| 610 id. | 112,49] +0,42 | 2-6 id. 
14-15 - id.) | 0,4! (-2,07)| 7-11 id. 
46-20 id. | + 9,99, (-3,50)| 12-16 id. 
id. | 443,83| -0,34 | 17-21 id. 
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64 . RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE 


tures calculées d’après la formule déduite par E. Plan- 
tamour de l'étude des cinquante années de 1826 à 
1875". Lorsque l'écart observé dépasse la limite de 
l’écart probable calculé et constitue ainsi une anomalie, 
le chiffre de l’écart est mis entre parenthèses dans le 
tableau. 

Sur les 73 pentades, 46 présentent un écart positif 
et 27 un écart négatif. Il en résulte que l’année civile 
est, comme nous l’avons déjà constaté, plutôt chaude. 
Ce caractère s’accuse encore davantage par le fait que, 
sur les 46 écarts positifs, 26 dépassent la valeur de 
l'écart probable, tandis que, sur les 27 écarts négatifs, 
11 seulement dépassent cette limite. 

Les plus longues périodes de chaleur relative com- 
prennent neuf pentades, du 16 janvier au 1° mars et 
du 28 octobre au 11 décembre. Les plus longues pé- 
riodes de froid relatif sont seulement de 5 pentades, 
du 17 mars au 10 avril (on pourrait même la faire 
remonter au ? mars, car la pentade du 12 au 16 mars 
présente un excédent de + 0°,04 seulement) et du 11 
mai au # Juin. 

Le plus fort écart positif, + 5,58, tombe sur la 
première pentade de l’année, et le plus fort écart né- 
gatif, — 6,40, sur celle du 2 au 6 mars. — Les plus 
fortes hausses de la température, + 5°,03 et + 5,04, 
se sont présentées entre la 20° et la 21° pentade, puis 
entre la 39° et la 40°. Le plus fort abaissement de la 
température, — 10,55, a eu lieu entre la 12° et la 
13° pentade. — La pentade la plus froide est précisé- 
ment cette 13°, du 2 au 6 mars, avec — 3°,08. La plus 


! « Nouvelles études sur le climat de Genève, » p. 53. 


POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 65 


chaude est la 42°, du 25 au 29 juillet, avec 24°,08. 
Elle fait partie de cette période si chaude de l’été 1900 
qui va du 13 juillet au 3 août. 


3° Moyennes diurnes. Écarts. Anomalies. 

Le tableau V fournit la classification des jours de 
l’année, à Genève, suivant leurs températures moyen- 
nes et conformément à la terminologie introduite par 
Plantamour. Il en résulte que, dans l’année météoro- 
logique, 28 Jours seulement ont présenté une tempé- 
rature moyenne inférieure à zéro. Ce chiffre est faible, 
mais il est cependant plus fort que durant les trois 
années, très chaudes, qui ont précédé 1900. Il n’y a 
eu que 5 jours très froids et 3 jours très chauds. L’an- 
née civile a un seul jour très froid et 20 jours froids, et 
est plus chaude que l’année civile 1899, à cause de la 
différence de température entre les mois de décembre 
1899 et 1900. 

Le tableau VIT fournit une classification analogue 
pour le Grand Saint-Bernard. La longue série de jours 
où la température moyenne est restée au-dessous de 
zéro degré, s'étend du 2 décembre 1899 au 14 avril 
1900, avec interruption seulement aux 23 et 25 février. 
La température moyenne n’est pas descendue au-des- 
sous de zéro pendant plusieurs périodes de l’été, dont 
la plus longue s'étend du 6 août au 14 octobre. 

Les deux tableaux V et VII fournissent également, 
pour chaque mois et pour l’année, les dates des jours 
les plus chauds et les plus froids. L’amplitude entre ces 
Jours à températures moyennes extrêmes est de 32 ,4 
pour Genève et de 32°,2 pour le Grand Saint-Bernard. 

Les tableaux VI et VIII fournissent les données 

ARCHIVES, t. XIII — Janvier 1902. ) 


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RÉSUMÉ MÉTÉOROLOG 


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70 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE 


habituelles sur les écarts entre les températures obser- 
vées et les températures normales des deux stations. 
Pour toutes deux le nombre des écarts positifs dépasse 
celui des écarts négatifs, pour Genève surtout, ce qui 
provient de la température de l’année, supérieure à la 
normale. 

Les mêmes tableaux fournissent ensuite, pour cha- 
que mois et pour l’année, les valeurs moyennes des 
écarts, 1° entre la valeur observée et la normale, 
2° entre les températures de 2? jours consécutifs. Ils 
donnent enfin les dates des écarts extrêmes, pris à ces 
deux points de vue; les derniers chiffres indiquent le 
plus fort abaissement de température ou la plus forte 
augmentation d’un jour à l’autre, pour chaque mois et 
pour l’année, météorologique et civile. 

L’anomalie résultant de ce qu’il fait plus chaud 
dans la station de montagne que dans la station de 
plaine ne s’est présentée que tout au commencement 
de l’année météorologique et au milieu de décembre 
1900. Les seuls cas d’anomalie de l’année 1899, du 
28 au 30 novembre, se sont continués, en effet, le 
1® décembre, avec une différence de température de 
0°,6 en faveur du Grand Saint-Bernard. Les anomalies 
des 12 et 13 décembre 1900 s'élèvent au même chiffre 
de 0 6. Ces trois jours correspondent, comme d’ordi- 
naire, à du brouillard à Genève, tandis que le soleil 
brillait de tout son éclat à la montagne. 


4° Tempéralures extrèmes. 

Les tableaux IX et X fournissent les températures 
extrêmes pour les deux stations. À Genève le minimum 
absolu n’a pas atteint le minimum absolu moyen des 


POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. TA 


X. GENEVE 1900. INDICATIONS DES THERMOMÉTROGRAPHES. 


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Mars. — 8.9 le 5 +-12,8 le 12 21 2 
AVTIE 22: — 92,9 le 3 +-24,3 le 23 b) 0 
Matte. + 3,9 le 20 +-24,0 le 23 0 0 
Join EE : + 5,6 le 1 429,2 le 21 0 0 
Juillet...... + 5,3 le 9 33,9 le 27 () (] 
ADUÉ 2. - + 8,3 le 9 +29,3 le 7 0 0 
Septembre .. + 7,4 le 14 +-28,3 le 24 ()] 0 
Octobre..... — 0,7 le 16 25,0 le 1 Il 0 
Novembre... — 2.0 le 27 +16,5 le 2 b) 0 
Décembre... — 4,9 le 21 +-17,0 le 6 18 1 
Année mét.. — 9,8 le 12 déc. +33,9 le 27 juill. 81 17 
1899. 1900. 
» civile. — 8,9 le 5 mars » » » 79 {| 
1900. 
X. SAINT-BERNARD 1900. — TEMPÉRATURES EXTRÈMES. 
&# ÉPOQUE. Minimum Date. Maximum Date. 
absolu. absolu. 

Déc. 1899... —2?0 le 12 098 les d 
Janv. 1900.. —21,0 le 12 + LA Je 2% 
Février. .... —17,3 le 21 + 5,7 le 25 
Mars rh" —96,4 Je 5 + 17 le 16 
Ari... —17,7 le 3 +140,7 le 15 
LETR REX 2er à — 6,8 le 31 +41,3 Je 5 
Jun... — 4,6 le 1 +-13,7 le 21 
Job... — 5,6 Je 9 +1419,7 le 26 
MORE: .-"..- — JA ler 16,2 le 2 
Septembre .. — 3,4 le 13 +182 le 7 
Octobre..... — 9,4 le 28 +-10,7 le 10 
Novembre... —11,5 le 23 +- 6,2 Je 1 
Décembre... —12.1 le 29 + 4,2 le 17 


Année mêt.. —-26,4 le 5 mars +419,7 le 26 juil. 1900. 
1900. 
» civile, » » » » n) » » )] » 


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74 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE. ETC. 


50 années 1826-1875 traitées par Plantamour et qui 
est de — 13,3. En revanche le maximum absolu dé- 
passe de plus d’un degré le maximum normal qui est 
de + 32,5. L’oscillation extrême de la température, 
43,7, reste de 2 inférieure à l’oscillation extrême 
moyenne qui est de 45,8. Au Grand Saint-Bernard, 
l’oscillation extrême observée est de 46°,1. 

Le tableau IX fournit en outre, pour Genêve, le 
nombre de Jours de gelée, où le minimum est tombé 
au-dessous de zéro et celui des jours de non dégel, où 
le maximum est resté au-dessous de zéro. Ces nom- 
bres, plus élevés que pour les années précédentes, sont 
cependant encore inférieurs à ceux de la moyenne des 
50 années 1826 à 1875, 91 et 21. 

La dernière gelée blanche à glace du printemps à 
Genève a eu lieu le 10 avril. La première gelée blanche 
à glace de l’automne a déjà eu lieu le 16 octobre. 


5° Température du Rhône. 

Les tableaux XI et XII fournissent les documents 
habituels sur la température du Rhône, prise, comme 
antérieurement, vers midi, à la sortie du lac, sous le 
pont des Bergues, à une profondeur de 1 mêtre au- 
dessous de la surface de l’eau. 

(À suivre.) 


COMPTE RENDU DES SÉANCES 


SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENEVE 


Séance du 21 novembre 1901. 
J. Briquet. Système sécréteur dans la tige des Centaurées. 


M. Briquer présente une note sur la topographie du sys- 
tème sécréteur dans la tige des Centaurées. — L'origine 
schizogène et la distribution des canaux sécréteurs corti- 
caux et périmédullaires des Composées sont bien connus 
depuis les travaux de M. Van Tieghem *. 

Les canaux corticaux sont issus de la division cruciale 
d’une cellule mère, suivie de divisions radiales dans Îles 
cellules filles qui deviennent des éléments épithéliaux. Les 
cellules mères des canaux corticaux sont situées tantôt 
dans l’assise phloeotermique. tantôt dans les couches corti- 
cales extérieures à celle-ci. Cette distribution topogra- 
phique des canaux sécréteurs corticaux a paru si constante 
aux anatomistes qui se sont occupés des Composées, qu’elle 
est indiquée comme un caractère général pour cette 
famille ?. 


! Van Tieghem. Sur les canaux oléifères des Composées (Bull. 
Soc. Bot. de Fr., XVIII, 1871); Idem. Sur la situation de l’ap- 
pareil sécréteur dans les Composées (Bull. Soc. Bot. de Fr., XXX, 
1883). 

? Voy. Vuillemin. Tiges des Composées, p. 65 et suiv. (Paris 
1884); Ph Van Tieghem. Traité de Botanique, I, p. 769; Solereder. 
Systematische Anatomie der Dikotyledonen, p. 520. 


76 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE 


A l’occasion d’une monographie des Centaurées des Alpes 
maritimes, actuellement sous presse, nous avons étudié 
soigneusement une vingtaine d'espèces du genre Centau- 
rea dont 17 nous ont paru organisées conformément à la 
règle de M. van Tieghem. Ce sont les Centaurea Rhaponti- 
cum, conifera, Jacea, pectinata, Jordaniana, Aemilu, procum- 
bens, uniflora, montana, Cyanus. collina, Cineraria, aplo- 
lepa, solstitialis *, melitensis, Calcitrapa et sonchifolia. 

Dans plusieurs de ces espèces, examinées à l’état adulte, 
et chez lesquelles le phloeoterme prend tardivement des 
caractères endodermiques, on voit se réaliser le cas décrit 
par M. Vuillemin, dans leque! l’endoderme est refoulé ex- 
térieurement par le canal sécréteur très précoce, différen- 
cié bien avant cette assise ?. On distingue alors sur une 
coupe transversale le canal pincé entre l’endoderme et le 
péricycle stéréique. M.Vuillemin admet que, dans ce cas, 
le canal est d’origine phloeotermique et que lorsque le 
phloeoterme prend des caractères endodermiques, le rac- 
cord entre les segments endodermiques s'opère par la 
subérisation des éléments corticaux extérieurs aur canaux. 
« L’endoderme, système de cellules plissèes, ne coincide 
donc pas avec l’endoderme-région, fait jusqu'à présent 
unique chez les Phanérogames *. » 

Nous sommes convaincu, contrairement à l'opinion de 
notre savant confrère de Nancy, que dans bien des cas les 
canaux qui occupent la situation que nous venons de 
décrire sont d'origine péricyclique, et qu'il n’y a dès lors 
pas lieu d'admettre la genése, d’ailleurs fort possible, 
d’un endoderme extra-phloeotermique. Ce qui nous fortifie 


‘ M. Vuillemin (Tige des Composées, p. 66) cite à tort le C. sols- 
sitialis parmi les Composées Cynarocéphales dépourvues de canaux 
sécréteurs corticaux. Ceux-ci existent constamment au nombre de 
1-3 à la périphérie des faisceaux. 

? Vuillemin. Remarques sur la situation de l'appareil sécréteur 
des Composées (Bull. Soc. Bot. de Fr., XXXI, 1884); et Tige des 
Composées, p. 67, fig. 8. 

% Vuillemin, {. c., p. 67 et 68. . 


ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. Ty 


dans cette idée, c’est la découverte faite dans trois espèces 
de Centaurea de véritables canaux secréteurs péricycli- 
ques. 

Chez le Centaurea Scabiosa, le péricycle sclérogène 
forme au dos des faisceaux de volumineux ilôts stéréiques 
entourés en général de 3 canaux sécréteurs. L'impaire 
(dorsal) occupe presque toujours une position encastrée 
dans le péricycle et adossée au phloeoterme. Les deux 
autres canaux (corticaux) sont très souvent plonges dans 
le péricycie stéréique, dont les fibres énormément sclérifiées 
les enveloppent de toute part. On ne saurait admettre qu'il 
s'agit là de canaux corticaux rattachés après coup au 
péricycle par une sclérification des éléments parenchy- 
mateux annexes. Le développement prouve bien l'ori- 
gine péricyclique et d’ailleurs, même à l’état adulte, l'emploi 
de la chrysoïdine (qui colore en jaune d’or les stéréides 
péricycliques, et donne une teinte terre de Sienne aux 
éléments parenchymateux épaissis qui séparent les fais- 
ceaux) permet facilement de reconnaitre l'emplacement 
péricyclique de ces canaux. 

Le Centaurea paniculata var. maculosa présente une 
organisation tout à fait semblable. En général, les faisceaux 
angulaires sont flanqués de canaux encastrès dans Île 
péricycle sclérogène suivant le mode décrit par M. Vuille- 
min. En revanche, dans les faisceaux qui occupent les 
faces de la tige, on voit les canaux latéraux et aussi le 
canal impaire placés à l'intérieur du péricycle sclérogène 
dont les stéréides l’enveloppent de toute part. 

Enfin. le C. aspera possède des canaux sécréteurs à situa- 
tion extrèmement variable. Il est facile de trouver dans 
uue même section de tige des canaux purement corticaux, 
des canaux phloeotermiques et des canaux incontestable- 
ment péricycliques entourés de stéréides péricycliques. 

On voit donc, d’après ce qui précéde, que la règle posée 
par MM. Van Tieghem et Vuillemin est moins absolue qu'il 
ne le semblait. La position des canaux sécréteurs par 
rapport aux faisceaux est constante, mais l'emplacement 
topographique (écorce proprement dite, phloeoterme ou 


18 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE 


péricycle) ne l’est pas. Cette indétermination n’a rien 
d’ailleurs qui puisse nous surprendre chez des plantes qui 
présentent d’autres anomalies bien plus importantes (fais- 
ceaux libéro-ligneux corticaux) sur lesquelles nous aurons 
à revenir ultérieurement. Ajoutons que l'existence des 
canaux sécréteurs n'a pas d'importance systématique. Ils 
existent, par exemple, chez le GC. Scabiosa et manquent 
dans l'espèce voisine, le C. collina. D'autre part, ils ne 
sont pas constants chez les diverses variétés du C. pami- 
culata. 


Seance du 5 décembre. 


J. Briquet. Observations sur le genre Physocaulos. — C. de Can- 
dolle. Hypoascidie foliaire chez un ficus. 


M. BRiQueT fait à la Société une communication relative 
à un genre d'Ombellifères, le genre Physocaulos, dont la 
place et la valeur dans la classification ont été contestées. 
Il décrit l’organisation des fruits et des remarquables ren- 
flements que possède la tige. Etudiant les affinités des 
Physocaulos avec d’autres groupes voisins, en particulier 
les Chaerophyllum, avec lesquels on les a confondus. 
M. Briquet conclut en maintenant les Physocaulos comme 
genre distinct. 

Passant ensuite à la famille des Labiées, l’auteur retrace 
l'histoire d'une plante litigieuse appartenant au genre 
Mentha et dont les affinités ont été longtemps méconnues. 
Bentham l'a signalée dans le Predromus sous le nom de 
Mentha dahurica Fisch., mais en en donnant une description 
très inexacte qui a empêché de la reconnaitre jusqu’à 
présent. C’est un type très distinct particulier à l'Asie 
orientale. 

M. Briquet signale pour terminer quelques découvertes 
floristiques importantes. C’est d’abord une graminée, la 
Poa Balfourii Parn., nouvelle pour la chaîne des Alpes, 
découverte en deux points des Alpes Lémaniennes. On ne 
la connaissait jusqu’à présent que de la Grande-Bretagne. 
de la Norvège et d’un point des Carpathes. Ensuite, M. Bri- 


ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 19 


quet annonce qu'il à découvert à la Chambotte (Jura savoi- 
sien) deux types provençaux nouveaux pour la Savoie. les 
Piptatherum paradorum Beauv. et Pterotheca nemausensis. 


M. C. de CANDOLLE fait une communication relative à des 
ascidies foliarres d’un tout nouveau genre produites par 
une espèce encore indéterminée du genre Ficus, croissant 
dans le jardin royal de Calcutta. 

M. le Major Prain, directeur de cet établissement, qui 
avait signalé le fait à M. de Candolle., a bien voulu lui faire 
parvenir quelques-unes de ces ascidies dont celui-ci à pu 
ainsi étudier la structure. 

Elles sont constituées de telle manière que leur surface 
interne est formée par la face inférieure de la feuille, ce 
qui n’avait encore été constaté que pour les urnes des 
Dischidia et les bractées nectarifères des Marcgraviacées. 

M. de Candolle désignera dorénavant les ascidies de 
cette catégorie par le terme d’hypoascidies pour les distin- 
guer de celles, beaucoup plus communes, dont la surface 
interne est formée par la face supérieure de la feuille et 
qu'il appellera des epiascidhes. Ces dernières se rencontrent 
comme caractère normal chez un petit nombre de plantes 
telles que les Sarracenia. les Cephalotus, les Nepenthes et 
quelques autres, mais elles se produisent accidentellement 
chez beaucoup d'espèces des familles les plus diverses. Au 
contraire les hypoascidies n’ont jusqu'ici jamais été obser- 
vées comme cas tératologiques. 

Il est probable que celles des Ficus en question sont de 
nature tératologique. Toutefois cela n’est pas certain, 
attendu que ces arbres ne produisant jamais que des 
feuilles en hypoascidies. il se pourrait que celles-ci fussent 
un caractère normal de l’espèce encore inconnue à laquelle 
ils appartiennent. 

M. de Candolle montre une des feuilles qu'il a reçues de 
Calcutta. Elle est en forme d’entonnoir à rebord beaucoup 
plus court du côté inférieur que du côté supérieur. On 
constate à première vue, que c’est la face inférieure de la 
feuille, reconnaissable à ses nervures saillantes. qui cons- 


S0 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE 


titue la surface interne de l’entonnoir. L'examen micros- 
copique des diverses régions de ces hypoascidies le confirme 
d’ailleurs pleinement, en montrant que leur surface interne 
assez velue. est abondamment pourvue de stomates, tandis 
qu'il n’y en a pas à la surface externe qui est presque 
glabre et munie d’un hypoderme qui manque au contraire à 
la face interne. En résumé ces hypoascidies de Ficus res- 
semblent tout à fait, dans de beaucoup plus grandes 
dimensions il est vrai. aux bractées en entonnoir des 
Marcgraviacées et c’est la première fois que ce genre de 
structure à été observé chez des feuilles proprement dites. 


Séance du 19 décembre. 


Ph.-A. Guye et L. Perrot. Ecoulement des liquides par gouttes. — 
J. Micheli. Influence de la température sur les indices de réfraction 
dans les parties invisibles du spectre. — A. Brun. Basalte du 
Stromboli et points de fusion des minéraux. 


En poursuivant leurs études sur l'écoulement des liqui- 
des par gouttes *, MM. PH.-A. GUYE ET F.-LouIS PERROT se 
sont attachés à examiner de plus près l’anfluence de la vitesse 
d'écoulement et de la durée de formation des gouttes sur leur 
poids. 

Reprenant entre autres les expériences de M. G. Rosset ? 
sur la variation du poids des gouttes avec la distance ver- 
ticale Æ du niveau du liquide au-dessus de l’orifice d’écou- 
lement, MM. Guye et Perrot ont constaté comme lui, mais 
seulement dans certaines conditions. l'existence d’un 
maximum dans le poids des gouttes. 

Les mesures de M. Rosset n'ayant porté que sur une ou 
deux pipettes et sur trois tubes dont les dimensions ne 
sont pas indiquées, les auteurs ont jugé nécessaire d’en 
étudier un plus grand nombre, de diamètres extérieurs 
connus, en faisant varier aussi parfois le diamètre inté- 
rieur du même tube et en les choisissant de formes diffé- 


1 Voir Archives. t. XII, p. 225 et p. 345 (1901). 
2? Bulletin Soc. Chim. de Paris. XXIIT, n° 7. (3° série) 1900. 


ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 81 


rentes. Les expériences ont été faites non seulement avec 
l’eau mais aussi avec le benzène. 

Les divers tubes à écoulement étaient ajustés au-dessous 
d’une longue burette volumétrique pouvant être remplie 
jusqu'à une hauteur H de 1500", Au lieu de peser les 
gouttes, on comptait les nombres n des gouttes fournies 
par l’écoulemeut de portions égales chacune à 2%, préle- 
vées successivement tout le long du tube à mesure que 
celui-ci se vidait. La durée d'écoulement { de chacune 
de ces portions était aussi notée. On mesurait chaque 
fois la distance H comprise entre l’orifice d'écoulement et 
le trait de jauge séparant les deux centimètres cubes. La 
précision sur { et H était assez grande ; sur n les erreurs 
pouvaient atteindre quelquefois 2°/,. Au maximum sur les 
poids de gouttes correspondait évidemment un minimum 
sur leurs nombres, puisque les portions mesurées étaient 
toujours de même volume. 

Les auteurs communiquent les tableaux renfermant les 
résultats qu'ils ont obtenus dans de nombreuses séries 
d'expériences, et en déduisent les remarques suivantes : 

l° Lorsqu'il s’agit de tubes cylindriques dont le dia- 
mètre extérieur (mesuré dans le plan de l’orifice) est infé- 
rieur à 2% environ, le nombre n décroit d’abord très 
rapidement à partir d’une distance H où la veine liquide, 
après quelques perturbations, fait place à une succession 
régulière de gouttes distinctes, jusqu'à une autre distance 
pour laquelle » est minimum. Le niveau supérieur conti- 
nuant à baisser, le nombre n recommence à augmenter, 
d'abord assez rapidement, puis reste stationnaire dans les 
limites de précision des expériences. 

20 Si le tube est légèrement conique, le minimum est 
encore plus nettement accentué. 

3° Avec des tubes cylindriques de diamètres supérieurs 
à 2mn on n’a jamais constaté de minimum sur n. Ce nom- 
bre décroit d’abord très rapidement, puis plus lentement, 
et semble enfin rester stationnaire, avec de légères oscil- 
lations, de l’ordre des erreurs d'observation. 

4° La pesée des gouttes, qui comporte un plus haut 


ARCHIVES, t. XIIL — Janvier 1902. 6 


82 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE 


degré de précision, montre que lorsque les durées de for- 
mation des gouttes sont de plus en plus longues, la phase 
définitivement stationnaire est toujours précédée d’une 
phase de décroissance du poids p, autrement dit de crois- 
sance du nombre ». On peut en conclure que n passe tou- 
jours par un minimum avant de rester stationnaire. Ce 
minimum est très peu accentué dans le cas des tubes 
de diamètre supérieur à 2", 

5° Les mêmes processus se reproduisent aussi bien avec 
le benzène qu'avec l’eau, malgré la très grande différence 
des tensions superficielles de ces deux liquides. 

6° Si, conservant le même tube capillaire, on en diminue 
le débit soit en y introduisant une courte paille de verre, 
soit en entravant la rentrée de l'air dans la partie supé- 
rieure de la burette, les diverses hauteurs À ne corres- 
pondent plus aux mêmes » qu'auparavant tandis que les 
mêmes { ramènent toujours les mèmes n. 

Exemple avec le benzène, en prenant 1°° chaque fois. 


T'abe libre Tube à débit diminué 
H n t H n l 
370m 46 7l 5. 483rmm 46 TRE 


Le minimum sur # sera donc caractérisé par une valeur 
fixe de £. plutôt que par Æ, qui varie suivant les résistances 
dé frottement ou de pression atmosphérique. Si ces résis- 
tances augmentent il faut une plus grande hauteur H de la 
colonne liquide pour amener les mêmes valeurs de { qu’au- 
paravant. 

T° Les auteurs ont aussi observé que les variations de n 
sont accompagnées de changements dans les formes qu'af- 
fectent les gouttes avant leur détachement. Ils se propo- 
sent de discuter ces questions plus à fond dans un mémoire 
détaillé. 


M. F.-J. Micueui. L'influence de la température sur les 
indices de réfraction des corps solides transparents n'avait 
été étudiée jusqu'à aujourd'hui que pour la partie visible 
du spectre. L'auteur à étendu cette étude à la partie ultra- 


ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 83 


violette du spectre et donne dans le présent travail les ré- 
sultats obtenus pour les radiations visibles et ultra-vio- 
lettes, Il a employé des prismes de sel gemme, de fluorine, 
de quartz et de calcite, et a procédé par voie photogra- 
phique de la manière suivante : 

Un prisme de la substance que l’on veut étudier est 
placé dans une étuve, laquelle est montable sur un spec- 
tromèêtre pourvu de deux objectifs achromatiques (quartz 
et spath fluor) pour lequel l’oculaire est remplacé par une 
chambre photographique. L'étincelle d’induction jaillissant 
entre deux électrodes de Cd, de Zn, d’Au ou d’AT, est con- 
centrée sur la fente bilatérale du collimateur par une pe- 
tite lentille de quartz; de plus, une plaque excentrique 
pouvant tourner devant la fente permet d'en changer rapi- 
dement la hauteur. 

Lorsque les lunettes, l’étuve et le prisme sont bien ré- 
glés, l’on faisait une première épreuve photographique à 
la température t (température de la chambre) tandis que 
la hauteur de la fente, et par conséquent aussi la longueur 
des raies spectrales sur la plaque photographique, com- 
portait 0,5%, On faisait alors circuler de la vapeur d’eau 
dans l'étuve tout autour de l’espace vide central où se 
trouvait le prisme, pendant quatre heures environ, jus- 
qu'à ce que ce dernier ait pris la température &. L'on ex- 
posait alors pour la seconde fois la plaque photographique 
aux radiations émanant de l’étincelle d'induction et tra- 
versant les objectifs et le prisme. Entre les deux épreuves 
faites l’une à la température t:, l’autre à la température 
&., l’on avait eu soin de rendre la hauteur de la fente du 
collimateur égale à 1" au lieu de 0,5 "®, Sauf cela, rien 
n'avait été changé à la position respective des différentes 
pièces de l'appareil. Ces raies longues, correspondant au 
spectre projeté par le prisme à la température {2 seront 
quelque peu déplacées par rapport aux raies courtes qui 
correspondent au spectre projeté par le prisme à la tem- 
pérature &, puisque les indices de réfraction et avec eux 
les déviations que subissent les radiations par leur passage 
au travers du prisme, varient avec la température. 


S4 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE 


Si l’on connait d’une part la petite distance dl! comprise 
entre une raie longue et une raie courte correspondant à 
une même longueur d'onde, et d’autre part les indices de 
réfraction de la substance dont le prisme est formé pour 
les longueurs d'onde étudiées et à la température #4, l’on 
peut par quelques calculs simples en déduire les varia- 
tions An des indices de réfraction de la substance par de- 
gré centigrade d’élévation de température. Or les dis- 
tances dE sont facilement mesurables à 1 ou 2 millièmes 
de millimètres près à la machine à diviser , et grâce aux 


M 
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se) pape BONE Là 


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Mende jnlqe ch 
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Fig. 1. 


ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 82 


travaux de MM. Sarasin et Martens, les indices du sel 
gemme, de la florine, du quartz et de la calcite sont con- 
nus à la température & pour les différentes longueurs 
d’ondes étudiées par l’auteur. 

Les courbes de la fig. 4 donnent les variations AN des 
indices absolus (par rapport au vide) en fonction de la 
longueur d'onde x. Ces courbes montrent que la relation 
existant entre AN et À est la même pour les quatre subs- 
tances étudiées, savoir au sens algébrique, un accroisse- 
ment toujours plus rapide de AN à mesure que À diminue, 
et cela que AN soit positif dans la partie visible du spec- 
tre (calcite), ou négatif (sel gemme, quartz, fluorine): 
dans ce dernier cas AN est nul pour une certaine longueur 
d'onde. 

En se basant sur la théorie électro-magnétique de la 
dispersion et en faisant les deux hypothèses suivantes, 
l’on peut facilement déduire la relation existant entre AN 
et À. Ces deux hypothèses sont : 

1) La bande d'absorption élective de l’ultra-violet se 
déplace à mesure que la température s'élève du côté des 
longueurs d'ondes plus grandes : 

2) La constante diélectrique des ions dont les oscilla- 
tions propres sont situées dans l’ultra-violet et y causent 
le phénomène de la dispersion anormale, diminue à me- 
sure que la température s'élève. 


M. A. BRUN communique le résultat de ses recherches 
sur la constitution du basalte du Stromboli et sur la déter- 
mination du point de fusion de quelques minéraux des 
laves. 

Basalte du Stromboli. -- Il a été constaté 31 variétés de 
ce basalte, tant anciennes que modernes, variétés à diffé- 
rences peu accentuées et se rapportant toujours au type 
« Basalte à Labrador » Ab: Ans », avec plus ou moins 
grande richesse en Péridot, Mica noir, Labrador, etc. 

Le Labrador donne des extinctions de 33°-35° dans la 
zone de symétrie. Nm = 1,564 à 1,565 : face g' avec traces 
de p. a’ a ‘/, extinctions à 24°. Souvent zoné. 


86 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE 


Le Basalte rejeté en fusion le # mars 1901 par le cra- 
tère, présente la composition suivante : 


Basalte fondu Lapilhs divers. 

SiO, 50,18 — 

Al, O: 18,86 20,09 
CaO 10,81 11.62 
FeO 7,80 1.36 
FezO:s 0.48 0.88 
MgO 3.54 3,80 
TiO, 1.40 0.77 
P,0s 0,30 0,42 
K,0 2,05 2,28 
Na,O 4.92 3.30 
Chlore 0,145 — 


VanadiumV,0: 0,045 — 
Manganèse 0,03 — — 


100.26 


Oxygène à déduire 0,065 
100,19 
Soufre traces. 
Cuivre traces. 


Il faut noter la richesse en K20. 


Point de fusion de divers minéraux. — Le désir de con- 
naître la température qu'avait la lave coulante rejetée par 
le Stromboli, a amené M. Brun à déterminer le pont de 
fusion de divers minéraux : car une lave qui présente, 
étant encore fluide, certains cristaux de première conso- 
lidation nageant dans sa pâte, doit avoir à coup sür une 
température plus basse que celle du point de fusion du 
minéral considéré. 

Les expériences ont donné sur le point de fusion, les 
températures T : 


pi 


ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 87 


Péridot de l’Eifel pauvre en fer T — 17309-14750 (voisin du 
point de fusion du 


latine.) 

Anorthite du Japon LE — 14980 (id. du nickel) 
Labrador (extinction 26° sur g') 41310? 

Albite de Viesch RES 

Orthose de Viesch | T — 1270 

Adulaire du col du Géant | 

Leucite du Vésuve T = 1410° 

Augite du Stromboli D — 1230 

Augite de l'Etna RS 00 


La lave projetée par le volcan contenant des cristaux 
d’augite, sa température, dans la cheminée supérieure, ne 
peut donc dépasser 1230°. 


Ces recherches se poursuivent. Les résultats en seront 
publiés ultérieurement, ainsi que la description de la mé- 
thode d’expérimentation. Il suffira de dire, pour le mo- 
ment, que le cristal en expérience est chauffé par rayon- 
nement dans une enceinte complètement fermée et que. 
pour éviter tout contact avec les parois chaudes, il est 
porté en équilibre sur un mince pédoncule de platine. 


BULLETIN SCIENTIFIQUE 


MÉTÉOROLOGIE 


R. BüRNSTEIN, professeur à l’École royale d'agriculture de 
Berlin. LEITFADEN DER WETTERKUNDE. Vieweg et fils. 
édit., Brunswick. 


Cet ouvrage, où l’auteur décrit d’une manière résumée 
et facile à saisir les lois atmosphériques les plus impor- 
tantes, est particulièrement approprié aux personnes dont 
les occupations sont liées à la connaissance du temps, 
telles que les agriculteurs, les marins, etc. Il permet à 
ceux-ci de tirer personnellement des pronostics météoro- 
logiques ou d'interpréter convenablement ceux des autres. 
En outre, il peut servir de guide aux instituteurs pour 
développer leur enseignement dans le domaine de la phy- 
sique. Une partie du livre s'adresse fout spécialement aux 
météorologistes de profession, auxquels il fait connaitre 
l'état du service météorologique dans les différents pays. 

L'ouvrage est divisé en plusieurs chapitres étudiant à 
tour de rôle la température de l'air, son hygrométrie, les 
nuages, les autres météores aqueux. la pression atmos- 
phérique, les vents, les modes de prévision du temps et le 
service météorologique général. Il comprend également 
un index bibliographique très complet permettant de 
remonter aux sources chaque fois qu’il s'agit de posséder 
sur tel ou tel sujet les connaissances les plus détaillées. 

Ce guide, avec ses superbes planches coloriées, mérite 
de sérieux éloges pour sa bienfacture, et il a sa place 
marquée dans la bibliothèque de tous ceux qui s'intéres- 
sent, pour une raison ou pour une autre, aux phénomènes 
atmosphériques. 


CHIMIE. 89 


CHIMIE 


Revue des travaux faits en Suisse. 


A. HERZEN. CONTRIBUTIONS A LA PHYSIOLOGIE DE LA DIGES- 
TION. Î. INFLUENCE DE QUELQUES AGENTS NUTRITIFS SUR 
LA QUANTITÉ ET LA QUALITE DU SUC GASTRIQUE (Pflüger’s 
Arch.. 84, 101-14. 5/3. Lausanne). 


En collaboration avec F. Potapow. l’auteur démontre 
que les substances pepsinogènes sont aussi accélératrices 
de la sécrétion gastrique, et que l'inverse a également 
lieu. La dextrine est surtout pepsinogène, l'extrait de 
viande de Liebig surtout accélérateur de la sécrétion de 
la muqueuse stomacale. Si on introduit ce dernier non 
dans l’estomac, mais dans le rectum, la teneur du suc 
gastrique en pepsine augmente, tandis que son quantum 
reste le même. Si la dextrine est absorbée par la voie 
æsophagienne, on constate une augmentation simultanée 
de la teneur en pepsine du suc gastrique et de la quantité 
totale de ce liquide. 


A. HERZEN. CONTRIBUTIONS A LA PHYSIOLOGIE DE LA DIGES- 
TION. II. SUR LE RÔLE DE LA RATE DANS LA FORMATION DE 
LA TRYPSINE (Pflüger’s Arch., 84, 1145-29, 5/3, Lausanne). 


En se basant sur des recherches anciennes de Schiff, 
ainsi que sur des expériences personnelles, l'auteur pense 
que la rate secrète intérieurement une substance encore 
inconnue qui jouit de la propriété de convertir la protryp- 
sine en trypsine. 


ST. VON KOSTANECKI. L. PAUL ET J. TAMBOR. SYNTHÈSE DE 


pur 


LA 3-OXYCHROMONE (Berichte, t. XXXIV, p. 2475. Berne). 


Schall et Dralle ont reconnu qu'un produit d'oxydation 
de la brésiline était constitué par le 3-oxychromonol: il 
était donc intéressant en vue d’une future synthèse dle la 
brésiline et de l’hématoxyline d'étendre le champ de nos con- 
naissances dans le groupe de la chromone. Les auteurs se 


90 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


sont proposé en particulier de préparer la 3-oxychromone. 
En condensant l’éther monoéthylique de la résacétophé- 
none en présence de sodium métallique avec l’éther dié- 
thylique de l’acide oxalique ils ont obtenu l’éther éthylique 
de l'acide 4 éthoxry-2-oxy-benzoylpyrotartrique CAR 


(OH) CSH*. CO. CH°. CO. COOC?H* qui cristallise en pris- 
(2) (à) 

mes. F 99-100° et dont la solution alcoolique est colorée 

par FeCl° en rouge sale. Cet éther bouilli avec HCI se trans- 

forme en acide 3-éthoxychromone-B-carbonique 


0 
ZN ccooH 


| 
NA 
CO 


C?H°O 


qui cristallise dans l'alcool en aiguilles prismatiques, 
F 234°. Chauffé à son point de fusion, l'acide ainsi obtenu 
dégage de l'acide carbonique pour se transformer en 
3-Cthoxychromone 


Ce dérivé qui cristallise dans l'alcool étendu en longues 
aiguilles, F 120-121°, perd son groupe éthyle par l’action 
prolongée de HJ de D— 1.9, à chaud, pour donner la 3-oxy- 
chromone. Le produit ainsi obtenu cristallise dans l’eau en 
aiguilles blanches, F 218°; il est facilement soluble dans 
la lessive de soude. 


ST. VON KOSTANECKI ET L. LLOYD. RECHERCHES DANS LE 
GROUPE DE LA CHROMONE (Berichte, t. XXXIV, p. 2942, 
Berne). 


Dans le but de déterminer la constitution des produits 
décrits précédemment par Nagai. les auteurs ont étudié 


CHIMIE. A1 


l’action de l’anhydride acétique et de l'acétate de sodium 
sur l’éther monoéthylique de la propionvirésorcine ainsi 
que l’action de l’éther éthyl-acétique sur l’éther diéthyli- 
que. Dans le premier, cas ils ont obtenu la 3-éfhory-4-8- 
diméthylchromone qui fond à 124° et se dissout dans 
H?S0“ conc. avec une fluorescence violet-bleu. Ce com- 
posé bouilli pendant quelque temps avec HJ conc. se 
transforme en une combinaison soluble dans les alcalis, la 
3-01y-a-B-diméthylchromone qui cristallise dans l'alcool en 
jolis prismes rhombiques, F = 262’, solubles dans H*SO0* 
conc. avec une fluorescence bleu-violet et dont le dérive 
acétylé est en longues aiguilles, F 116. En chauffant avec 
l’iodure de méthyle en présence de potasse caustique, la 
solution alcoolique de l’oxydiméthylchromone, on obtient 
son éther méthylique la 3-méthoxry-a-B-diméthylchromone 


(®) 
CH°O Nc: 
\ 7 CCH° 
CO 

qui est en aiguilles fusibles à 126-127° et est identique au 
déhydrométhylacétylpéonol de Nagai. En faisant réagir 
l’éther éthylacétique sur l'éther diéthylique de la propi- 
onylrésorcine en présence de sodium granulé, les auteurs 
ont préparé la 2.4 diéthory-benzoyl-méthylacétone qui se 
présente sous la forme de feuillets blanes, fusibles à 72°.5 
et dont la solution alcoolique n’est pas colorée par Fe CF. 
Cette 8 dicétone bouillie pendant une heure avec HJ four- 
nit la 3-éthoxy-4-B-diméthylchromone identique au com- 
posé dont il a été question plus haut et bouillie plus long- 

temps, la 3-0xy-4-8- diméthylchromone. 
Enfin les auteurs ont examiné comment se comportait 
à la méthylation la 2.4-diéthoxy-benzoylacétone et ils ont 
trouvé que le produit obteuu la 2.4 diéthory-benzoylmethyl- 
acetone F 72°,5 était identique à celui qui se forme lors- 
qu'on fait réagir l’éther éthylacétique sur l'éther diéthyli- 

que de la propionylrésorcine. 


92 BULLETIN SCIENTIFIQUE, ETC. 


A. WERNER ET J. KUNZ. SUR LES PHÉNANTHRYLAMINES 
(Berichte, XXXIV, p. 2524. Zurich). 


Les auteurs ont préparé deux phénanthrylamines en 
chauffant sous pression à 200-220° les phénanthrols cor- 
respondants, avec un mélange d’ammoniaque aqueuse eJ 
de chlorhydrate d’ammoniaque. La 3-phénanthrylamine est 
en feuillets nacrés, F 143°:; elle est soluble dans HCI 
étendu et son chlorhydrate cristallise en petits cristaux 
feuilletés. C’est la modification à, car chose curieuse si 
l’on saponifie par HCI en solution alcoolique ou par l’acide 
acétique cristallisable le dérivé acétylé. on obtient une 
autre modification B de 3-phénanthrylamine qui cristallise 
dans la ligroïne en feuillets, F 87°,5 très facilement solu- 
bles dans l'alcool, moins facilement dans le xylène. Le 
dérivé acétylé lui-même a été préparé en chauffant en tube 
scellé à 280-300°, pendant neuf heures le 3-phénanthrol 
avec un mélange de chlorhydrate d’ammoniaque et d'acide 
acétique cristallisable. Il fond à 200-201° et cristallise en 
feuillets blancs. En acétylant les deux modifications à et 8 
de la 3-phénanthrylamine on obtient le même dérivé et en 
saponifiant le dérivé acétylé préparé avec la modification 
a. il se forme la base f. 

La 2-phénanthrylamine dont le chlorhydrate est une pou- 
dre cristalline a été préparée par saponification du dérivé 
acétylé obtenu lui-même en partant de l’oxyphénanthrène 
F 169°. Il cristallise dans le xylène en feuillets blancs et 
brillants. F 225-226”. facilement solubles dans l'acide acé- 
tique cristallisable, l'alcool et le xylène, peu solubles dans 
la ligroïne. La base elle-même est en cristaux jaunâtres. 
F 85°. FR 


LISTE BIBLIOGRAPHIQUE 


des Travaux de Chimie faits en Suisse 


Sous ce titre, les Archives, devenues l’organe officiel 
de la Société suisse de Chimie, donneront dorénavant 
une liste complète de tous les travaux de chimie faits 
dans notre pays, ainsi que des thèses, ouvrages et au- 
tres publications dont les titres Seront parvenus à la 
connaissance de la Rédaction. Cette liste sera autant 
que possible tenue régulièrement à jour et paraîtra 
mois par mois dans tous les numéros du journal. Nous 
avons cependant cru bien faire en commençant ce ré- 
pertoire avec l’année 1901 et nous publierons excep- 
tionnellement dans ce numéro et dans le suivant les 
données concernant l’année toute entière. 

La Rédaction sera reconnaissante à toutes les 
personnes qui voudront bien contribuer à rendre ces 
listes aussi complètes que possible en lui communiquant 
les titres des publications qui auraient pu lui échapper 
(comptes rendus des sociétés locales, articles parus 
dans des journaux peu répandus, etc.) ainsi que tout 
renseignement relatif à l’activité chimique en Suisse. 

1901 
Janvier 
1. Bac (A.) Sur les peroxydes supérieurs d'hydrogène. Genève. 


— Mon. scient. 15. (D) 25. 
2. BauBerGER (Eug.) Ueber den Mechanismus der Umlagerung 


(de 
PS 


1 


(e 2 


LISTE BIBLIOGRAPHIQUE 


von Arvylhydroxylaminen in Amidophenole. Zürich. Anal.- 
chem. Lab. des Polytechn. — Berichte 34. 61. 


3. BAMBERGER (Eug.) und Demura (Ed.) Ueber Nitrirung der 


Mesitylensäure. Zürich. Anal.-chem. Lab. des Polytechn. — 
Berichte 34. 27. 


. BAMBERGER (Eug.) und LEYDEN (Paul). Weitere Beiträge zur 


Kenntniss des Dimethylanilinoxyds. Zürich. Anal.-chem. 
Lab. des Polytechn. — Berichte 34. 12. 


. BuaTE (B.) Recherches snr la désoxybenzoïne et la diben- 


zylcétone. Thèse. Genève. (Prof. Græbe). 


. BLocx (Moriz). Synthesen einiger Chromonderivate. Dissert. 


Bern. (Prof. v. Kostanecki). 


. ConsrTaM (E.-J.) und BENNETT (3. Cora). Zur Kenntnis der 


Hyperborate. Zürich. Z. anorg. Ch. 26. 451. 


. Duroir (Constant). Sur le spectre infra-rouge des dissolu- 


tions d’iode. Lausanne. — Bull. de la Soc. vaudoise des 
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. GNEBM (R.) und GaussER (Aug. W.-E.) Ueber gallamin- 


saurederivate, Zürich. Techn.-chem. Lab. des Polytechn. — 
J. prakt. Ch. 63. T1. 


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Dissert. Zürich. (Prof. Werner). 


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Trioxyflavon. Bern. Univ.-Lab. — Berichte 34. 109. 


. LEviNsTEIN (Herbert). Ueber die Einwirkung von Diazo- 


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Werner). 


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ne 


DES TRAVAUX DE CHIMIE FAITS EN SUISSE. 95 


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. Sucuy (Robert). Ueber pyrochemische Daniell-Ketten. Disser- 


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TREADWELL (F.-P.) Zur Trennung des Zinks von Nickel und 
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. Wozr (Hugo). Studien über Phloroglueinæther nnd deren 


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tanecki). 
Février 


1 bis. BacH (A.). Sur les peroxydes supérieurs d'hydrogène. Ge- 


90. 


32. 


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D8 


OL. 


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ARCHIVES. t. XIIL. — Janvier 1902. 


1 


98 


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—1 


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133: 
11 bis. 


134. 


139. 


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105 


OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES 


FAÏTES A 


L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE 


PENDANT LE MOIS DE 


DÉCEMBRE 1901 


Le 12, très forte gelée blanche le matin. persistant à l'ombre pendant tout le Jour. 


2, 
3, 
4, 


31, 


très forte gelée blanche le matin, persistant à l’ombre pendant tout le jour. 


forte gelée blanche le matin ; brouillard pendant tout le jour. 
très forte bise depuis 10 h. du matin. 


du matin. 
brouillard le matin jusqu'à 1 h. du soir. 
forte gelée blanche le matin. 
pluie à 7 h. du matin: fort vent de 10 h. du matin à 4 h. du soir. 


i. très forte gelée blanche le matin, persistant à l'ombre : brouillard depuis 10 h. 


forte pluie dans la nuit: pluie, neige et grésil à 11 h. 40 m.: nouvelle neige 


sur les montagnes environnantes: fort vent à 10 h. du matin. 


neige dans la nuit et à T h. du matin: hauteur : 4,5: neige et pluie dans 


l'après-midi. 
brouillard le soir. 
pluie la nuit jusqu’à 10 h. du matin. 
pluie depuis 4 h. du soir: fort vent depuis 1 h. du soir. 
pluie dans la nuit: fort vent jusqu’à 10 h. du matin. 
légère chute de neige avant 7 h. du matin. 
brouillard le matin. 
verglas le matin. 


. brouillard depuis 4 h. et pluie depuis 9 h. du soir. 


pluie dans la nuit. 

neige à 7 h. du matin. 

brouillard depuis 7 h. du soir. 

brouillard à 7 h. du matin: pluie depuis 1 h. du soir. 

pluie dans la nuit, à 10 h. du matin et à 4 h. du soir. 

pluie dans la nuit. 

neige de 8 h. 40 m. à 9 h. 10 m.: brouillard à 1 h. du soir. 
forte gelée blanche le matin: brouillard et neige le soir. 


. pluie et neige dans la nuit: hauteur de la neige : 3.0: pluie de 10 h. 


à 1 h. dusoir et depuis 9 h. du soir. 
pluie dans la nuit. 
forte gelée blanche le matin; rosée le soir. 


Hauteur totale de la neige : 7°.,5 en 2 jours. 


ARCHIVES. t. XIIL — Janvier 1902. 


du matin 


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| OLGT UN 0 0 96 | 6! 0 98 | 88 96 | 0°6 T | L°0-+ || Got + | 291 + || p'o + | 9'r + | 9ùr 4 Le 
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108 


MOYENNES DE GENÈVE. — DÉCEMBRE 1901 


Correction pour réduire la pression atmosphérique de Genève à la 
pesanteur normale : + (mm.02. — Cette correction n'est pas appliquée dans 
les tableaux. 


Pression atmosphérique : 700% -| 


din bon. Thom 10h hs: 4h.s. TRS LOIRE Moyenne 
1re déc. 32.22 31.714 3148 32.00 3143 30.92 3150 31.65 31.58 
2e » 146.95 16.41 16.00 16.79 16.25 15.93 15.92 16.12 16.30 
3e » 18.62 18.62 18.79 19.80 19.43 19.89 20.38 20.76 19.54 


Mois 2247 9213 919 9276 9218 2217 2253 2278 922.37 


Température. 


rdéc.— 042 — 0.61 — 0.90 + 449 L 3.59 + 3.08 + 1.37 + 0.780 LAC 
2e » + 017 + 0.25 — 0.40 + 1.86 + 2.81 2.929 LE 1.56 L 047  AA3 
3e » L 1.93 1.68 + 149 + 2.53 + 416 + 3.67 + 2.85 + 209 + 2.84 


Mois + 0.60 + 0.48 + 018 + 1.88 + 3.32 + 3.04 + 1.99 + 145 + 1.60 


Fraction de saturation en ‘/;. 


1re décade 85 88 90 82 71 75 79 81 82 
2° » 86 87 90 82 79 79 81 37 84 
3° » 86 86 87 8! 79 78 81 89 83 

Mols : 86 87 89 83 76 77 QU 84 83 


Dans ce mois l’air a été calme 505 fois sur 41000. 


NNE 28 

—— = =. — 0.42. 

SSM 66 

La direction de la résultante de tous les vents observés est $S. 40°.1 W. 
Son intensité est égale à 19.8 sur 100. 


Le rapport des vents 


Moyennes des 3 observations Valeurs normales du mois pour les 
(2, 1», 92) éléments météorologiques, d’après 
À j _ mm Plantamour : 
Pression atmosphérique... ..... 722.3 mm 
NéDUIOSITE ET PET EREE CEE ete 7.6 Press. atmosphér.. (1836-1875). 727.96 
TMS LU 0.58 'Nébulosité Lee (1847-1875). 8.3 
ANSE 3 Hauteur de pluie.. (1826-1875). 51.0 
Température 4 _ £ É É 
1H+I1HL2X9 FA 1°.60 Nombre de jours de pluie. (1d.). 9 
LITE Température moyenne ... (id.). —-0°.80 


Fraction de saturation......... S3 Fraction de saturat. (1849-1875). 86 9/0 


Le 9, 


mi 
Se 


I 


15, 


109 


OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES 


CRD e-SANINT= BERNARD 


DÉCEMBRE 1901 


forte bise à 10 h. du soir: neige pendant tout le jour. 

forte bise à 7 h. du matin et depuis 1 h. du soir; brouillard jusqu'à 10 h. du 
matin et depuis 7 h. du soir; neige de 1 h. à 4 h. du soir. 

peige le matin jusqu'à 4 h. du soir; brouillard depuis 7 h. du soir. 

neige de 10 h. du matin à 4 h. du soir; brouillard depuis 7 h. du soir. 

neige depuis 7 h. du soir. 

neige à l h. du soir. 

fort vent de 10 h. du matin à 1 h. du soir: brouillard depuis 4 h. du soir. 

fort vent à 7 h. du soir: neige à 7 h. du matin et depuis 4 h. du soir: brouil- 
lard de 10 h. du matin à 1 h. du soir. 

brouillard de 7 h. à 10 h. du matin et depuis 4 h. du soir; neige de 1 h. à 4 h. 
du soir. F 

brouillard de 7 h. à 10 h. du matin et depuis 7 h. du soir: neige de 1 h. à 4 h. 
du soir. 

brouillard de 7 h. à 10 h. du matin. 

neige depuis 7 h. du soir. 

brouillard de 1 h. à 7 h. du soir. 


brouillard de 7 h. à 10 h. du matin et depuis 4 h. du soir: neige à 1 h. du soir. 


Correction pour réduire la pression atmosphérique du Grand Saint- 
Bernard à la pesanteur normale : — ()mn.29. — Cette correction n'est pas 
appliquée dans les tableaux. 


| 


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& Fr R 6 OT |$ 8 II |(& MSI INECRIEGRCC NE S SS NRC RSC OS 

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Eire Ms 6 0 QTRIReINT IT ‘MSI SnOChN | F67 | G 01.5" \"800 (6) F. 

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Ru (Qi OT | OT | OT ÎT IT ‘NI 0°19 | 9*0 + | #'e9 || 019 | &°29 | 0916 | 
er RE 0 0 Len ROME Te ANT 699, | L'9 + |c'89 | < 689 | L'S9 LS; 
RIT # 0 0 LE TORET Ban ec SRE RCE NS QU LOS 1 
Se 8 0 (0 0 O0 IT L *MSIT | 969 | 9° + | G'r9 | HaiOS|SORCONIEO 
HS À he (D 0 OS ROBIN [LE "MSI 809 | pe + | 6°r9 679 | r'r9 Ce | 
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119 


MOYENNES DU GRAND SAINT-BERNARD. — DÉCEMBRE 190! 


Pression atmosphérique : 500" + Fraction de saturation en °/,. 

7 h. m. 1h.s. 9 h. 8. Moyenne Th.m. 1h.s. 9h.s. Moyenne 
lre décade 64.83 64.75 64.97 64.85 49 0 d0 49 
use 52.62 52.03 92.35 52.44 84 83 88 85 
De (Do 55.36 55.85 56.60 55.94 79 75 78 7 
Mois 57.93 07 A9 57.93 57.65 71 69 72 71 

Température. 
Moyenne, 
7h. m. 1h.8. 9h.s. TELFSC URSS 
8 4 

lre décade — 5.02 Mit) — 19:00 —…41:82 15 05 
2e » — 10.62 OÙ — 10.52 1011 — 410.24 
3e » — . 9:72 14 — 9:24 — 0.0 +-N 6-01 
Mois — 8.19 — 0-80 — CO — 7.9 — 8.08 


Dans ce mois l'air a été calme ( fois sur 4000. 


im 

Le rapport des vents —— — — —= 4.03. 

À SW 96 

La direction de la résultante de tous les vents observés est N, 45° K. 
Son intensité est égale à A61 sur 100. 


EE 
Observations météorologiques faites dans le canton de Genève 


Résultats des observations pluviométriques 


— © s 
Station | CELIGNY | COLLEX CUAMBÉSY | SATIGNY ATHENAZ | COMPESIÈRES 
an | ee me amet 
| | 
tutur den | 115.0 | 112.4 | 90.3 | 127.5 | 99.3 
| | 
= — | = J —— —- = — === = 
tation | VENRIER GENÈVE || COLOGNY | PUPLINGE JUSY HERMANCE 


| 
| 
| 
| 
| 
| 
| 


67.4 76.0 |. 85.9 


en mm, 


| 
Hauteur d'eau | 72.3 90.7 | 74.9 


Durée totale de l'insolation à Jussy : 43h.0 


» 


RECHERCHES 


RADIOACTIVITÉ INDUITE 


PAR 
L'AIR ATMOSPHÉRIQUE 


PAR 
J. ELSTER et H. GEITEL 
RÉSUMÉ PAR 


H. GEITEL 


professeur au Gymnase ducal de Wolfenbrütte]. 


La dispersion électrique, c’est-à-dire l’abaissement 
graduel du potentiel d’un corps électrisé placé dans 
l’air, peut, en faisant abstraction de la perte par le 
support, se ramener comme les autres formes du mou- 
vement électrique dans les gaz, à l’existence de ions 
électriques dans l'air. 

Un conducteur chargé négativement soutire de l'air 
ambiant les ions positifs, un conducteur positif les 1ons 
négatifs, Jusqu'à ce que sa charge primitive soit neutra- 
lisée par l'apport de ces quantités de nom contraire. 

D’après cette manière de voir ce ne serait pas une 
diffusion de l'électricité libre du conducteur qui se pro- 
duirait ici, mais au contraire un afflux de particules 
chargées d'électricité de nom contraire provenant de 
l'air ambiant. 

ARCHIVES. t. XIII. — Février 1902. 9 


114 LA RADIOACTIVITÉ INDUITE 


Si c'est bien là la marche du phénomène il doit, 
semble-t-il, en rester des traces, une modification pro- 
duite à la surface du conducteur par le contact des ions 
qui y affluent. La comparaison s’impose ici avec l’élec- 
trolyse produite par un courant très faible. II S’agit de 
savoir si, par analogie avec la polarisation des électro- 
des, il sera possible de constater sur le conducteur un 
effet consécutif au bombardement des ions. 

Nous sommes arrivés, M. Elster et moi, à nous po- 
ser cette question dans le cours de nos recherches sur la 
dispersion de lélectricité. Qu'il me soit permis de dé- 
crire rapidement la méthode que nous avons suivie et 
les expériences qu’elle nous à dictées. 

Les résultats d'observations régulières et très prolon- 
gées de la dispersion de l'électricité dans l'atmosphère 
libre et dans les conditions météorologiques les plus 
différentes, nous avaient forcés à admettre l’existence 
de ions électriques dans Pair. 

Tout d’abord nous arrivämes à mettre sérieusement 
en doute la valeur de l’opinion généralement admise 
qui attribue la dispersion électrique aux particules 
étrangères suspendues dans l'air, en constatant d’une 
manière tout à fait inattendue que la perte de charge 
d’un corps électrisé est d’autant plus forte que Pair 
contient moins de poussières et de corps étrangers. 

A cela vient s'ajouter le fait que la déperdition peut 
être très différente pour les deux électricités dans des 
conditions données ; de telle sorte que par l’interven- 
tion d’un champ électrique on peut communiquer à vo- 


! Comparez ici avec le mémoire de M. Ebert : « Sur les ions 
libres de l’air atmosphérique », Archives 1901, t. XII, p. 97. 


PAR L'AIR ATMOSPHÉRIQUE, 115 
lonté à l’air la propriété de neutraliser de préférence 
ou des charges positives ou au contraire des charges 
négatives. Ainsi nous acquimes la persuasion que les 
agents de la dispersion électrique ne peuvent pas être 
électriquement neutres, mais bien plutôt que Pair 
à l’état normal contient des particules libres chargées 
d’électricités de noms contraires. Pour désigner ces 
dernières, nous nous crûmes autorisés à adopter le ter- 
me de « ions » employé déjà sur la proposition de 
M. Giese, pour désigner les véhicules des charges élec- 
triques dans les gaz devenus conducteurs par élé- 
vation de température, action chimique, rayons de 
Rôüntgen. Avec l'adoption de cette terminologie la con- 
ductibilité de l'air devient une fonction de la quantité 
et de la mobilité des ions libres qui y sont contenus. 

De plus comme la conductibilité normale, très faible, 
de l’air paraît être de même nature que celle qui est 
produite artificiellement par les causes que nous ve- 
nons d'indiquer, il était naturel d'admettre qu’elle aussi 
n’est pas une propriété primordiale de l’air, mais lui 
est communiquée par des actions extérieures encore 
inconnues. 

En s’en référant aux phénomènes photoélectriques, 
on pouvait supposer que l’ionisation de l'air atmosphé- 
rique pouvait se produire sous l’action des rayons s0- 
laires et que c'était à cette cause qu'il fallait attribuer la 
conductibilité de l’air que nous avons observée même 
dans des espaces clos. Dans ce cas, il devrait être 
possible, en écartant cette cause, de faire disparaître ce 
résidu de conductibilité. 

Pour vérifier ce dernier point nous avons fait des 
expériences sur des masses d'air hermétiquement en- 


116 LA RADIOACTIVITÉ INDUITE 


fermées, d’un volume d’environ 30 Hhtres, et dont 
nous mesurions la conductibilité par des manipulations 
purement extérieures. Si la cause de production des 
ions est extérieure, l’on doit s'attendre à ce que leur 
nombre tombe vite à zéro aussitôt que ceux qui exis- 
taient au début dans l’espace clos auront été détruits 
par un transport d'électricité au travers de celui-ci. Or 
l'expérience n’amêne nullement une diminution de con- 
ductibilité, au contraire on observe une augmentation 
lente et très faible de celle-ci et il se trouve que la pro- 
duction des ions tend dans le cours de plusieurs jours. 
vers un maximum déterminé ‘. 

Il ne peut donc pas y avoir de doutes que la con- 
ductibilité normale de l’air ne dépend pas directement 
du rayonnement solaire *. Si elle n’est pas une propriété 
primordiale de lair, elle ne pourrait être produite que 
par une action encore inconnue qu'exerceraient sur lui 
les parois enveloppantes. 

C’est à cette phase de nos recherches sur la disper- 
sion électrique, que nous avons été amenés à entrer 
dans un champ ouvert récemment à la science par 
M. H. Becquerel, M. et M"*° Curie, celui de la radioac- 
tivité. On sait en effet, grâce à eux, que certains élé- 
ments tels que l’uranium, le thorium et, surtout, 
le radium découvert par M. et M"° Curie, possèdent 
la propriété remarquable d'émettre dans toutes leurs 
combinaisons, sans cause extérieure apparente, des ra- 
diations dont les propriétés physiques sont très voisi- 
nes de celles des rayons cathodiques, action sur les pla- 


1 Physikalische Zeitschrift, 2, p. 116, 1900. 
? Le même résultat a été obtenu par M. Wilson, Proceed. Royal 


Society, 68, p. 151. 1901. 


PAR L'AIR ATMOSPHÉRIQUE. 117 


ques photographiques, phosphorescence et, ce qui nous 
intéresse spécialement, production de conductibilité 
électrique c’est-à-dire de ions libres dans les gaz. Ce 
pouvoir rayonnant se communique à d’autres substan- 
ces quelconques par le contact immédiat ou par l’inter- 
médiaire de liquides ou de gaz. Cette radiation induite, 
excitée de la sorte, n’est point une propriété durable, 
mais disparaît d'elle-même au bout de quelque temps, 
lorsque le corps actif a été éloigné. 

La marche de la dispersion électrique en vase clos 
décrite ci-dessus rappelle celle de la radioactivité in- 
duite. Si l’espace considéré contient seulement de fai- 
bles traces d’une substance radioactive, l'air enfermé 
aussi bien que les parois acquièrent à leur tour et gra- 
duellement une certaine activité induite qui doit se tra- 
duire par une augmentation de conductibilité de Pair. 

En fait il n'y a pas lieu de rejeter d'emblée lPidée 
que l'accroissement observé de la dispersion électrique 
pourrait provenir de quantités minimes de corps actifs 
ayant pénétré contre toute prévision dans l’espace en 
observation. 

Sans doute nous connaissions bien l'extraordinaire 
sensibilité de l’action des substances radioactives sur la 
dispersion électrique. Aussi avons-nous institué les ex- 
périences avec toutes les précautions possibles. Il n’en 
restait pas moins des doutes résultant de ce que des 
préparations de radium avaient séjourné temporaire- 
ment dans le bâtiment où nous opérions. Il faut ajou- 
ter que sous l’action des becs Auer maintenant si répan- 
dus, il peut se faire qu'une substance, il est vrai peu 
radioactive, l’oxyde de thorium, émise en quantités in- 
finitésimales et sans laisser soupçonner sa présence, 


118 LA RADIOACTIVITÉ INDUITE 


adhére à la surface de corps considérés comme passifs 
et soit transportée par eux. Dans ces conditions la puri- 
fication mécanique et chimique de tout l’appareil expé- 
rimental ne pouvait avoir qu’un résultat insuffisant. 

Comme on le voit, il s’agit maintenant de savoir si 
dans des espaces complètement séparés de Pair, ou à 
peu près sans communication avec lui, dans lesquels il 
est certain qu’il n’a pu y avoir aucune infection par le 
thorium ou le radium, il est possible de constater un 
accroissement de la dispersion électrique au dessus de 
la normale. La nature offre dans les grottes naturelles 
des chambres d'expériences réalisant ces conditions de 
pureté. Les mesures que nous avons effectuées dans la 
célèbre grotte de Baumann dans le Hartz, nous ont 
donné pour la dispersion électrique des valeurs 
six à dix fois plus fortes que la normale et que les va- 
leurs obtenues en même temps à Pair libre devant la 
grotte. Plus tard nous avons également observé cette 
énorme dispersion électrique dans de grandes caves 
qui avaient été tenues fermées très longtemps”. Ilnous 
a été particulièrement précieux de pouvoir disposer 
pour ces expériences d’une très vaste cave hors d'usage, 
située dans le sous-sol du bâtiment des Archives natio- 
nales du duché de Brunswick, à Wolfenbüttel. La pos- 
sibilité d’une infection par le thorium est ici exelue, le 
bâtiment ne contenant, par crainte du feu, aucun appa- 
reil d'éclairage par le gaz. 

L’accroissement spontané de conductibilité de gran- 
des masses d'air enfermées, en l'absence de tout corps 
radioactif, serait donc ici bien établi. On peut il est vrai 


! Physikal. Zeitschr., 2, p. 560, 1901. 


PAR L'AIR ATMOSPHÉRIQUE. 119 


admettre qu'il se trouve dans les parois ou dans Pair 
lui-même, des traces de substances actives dont la 
présence ne se trahit que par l’extrême sensibilité de 
l’action qu’elles exercent sur l'appareil de dispersion. 
En tout cas il était intéressant de rechercher Jusqu'où 
peut se poursuivre l’analogie des propriétés électriques 
de l'air naturel et de l’air qui à été fortement ionisé 
par l’action des rayons de Becquerel. Il ne paraissait 
pas inadmissible que le phénomène si caractéristique de 
l’activité induite pût se produire sans le concours du 
radium ou du thorium, par l’action seule de l'air atmos- 
phérique naturel. 

Mais pour réaliser cette idée, il faut que nous fassions 
appel à une découverte que nous devons à M. E. Ru- 
therford, et à laquelle nous n’avons pas fait encore al- 
lusion'. Comme nous l’avons déjà dit, tout corps qui a 
été en contact avec de Pair qui a passé sur des prépa- 
rations de radium ou de thorium devient lui-même une 
source temporaire de rayons de Becquerel. D’après la 
découverte de Rutherford, ce rayonnement induit peut 
être beaucoup renforcé si le corps considéré est main- 
tenu à un potentiel négatif tout le temps où il est 
soumis à l’action de l’air actif. Cela indiquerait que les 
ions positifs doivent être reconnus comme les agents de 
transport de la radioactivité. 

Nous nous sommes appliqués alors à rechercher si 
les ions positifs, se trouvant à l’état normal dans Pair 
et s’y régénérant constamment d'eux-mêmes, possé- 
dent aussi la propriété d’exciter la radioactivité induite. 
Pour cela nous avons choisi d’abord un conducteur de 


 E. Rutherford, Philos. Magaz., 49, p. 1 et 16, 1900. 


120 LA RADIOACTIVITÉ INDUITE 


grande surface consistant en un cylindre en toile métal- 
lique qui se disposait sur lappareil transportable ser- 
vant à la mesure de la dispersion électrique. Nous 
maintenions ce conducteur à l'air extérieur et cela 
pendant plusieurs heures, en contact avec le pôle né- 
gatif d’un accumulateur à haute tension, lui communi- 
quant un potentiel de 600 volts environ. Ensuite on 
l’amenait rapidement sur l'appareil de dispersion et le 
tout était recouvert d’une très grande cloche de verre. 
On constatait alors dans l'air qui s’y trouvait enfermé, 
un accroissement faible, mais très net, de la dispersion 
électrique, lequel disparaissait au bout de quelques 
heures. 

Quand l'expérience était faite en donnant au cylindre 
une charge positive, l'effet ne se produisait pas”. 

Il résulte de là que le cylindre exposé à l’air exté- 
rieur avec une charge négative a acquis la propriété 
passagère d'augmenter la conductibilité de Pair, c'est- 
à-dire de se comporter comme un corps faiblement 
radioactif. 

I restait à produire cette action sous une forme plus 
marquée. Un conducteur cylindrique n’est pas le plus 
approprié ici. Sa surface intérieure ne subira que d’une 
manière très imparfaite l’action des ions positifs com- 
parée à l’extérieure. Ceux-ci s’accumuleront de préfé- 
rence sur les bords ou les lignes de forces électriques se 
pressent le plus étroitement. Un conducteur formé d’un 
simple fil sera ici beaucoup plus efficace. Sur lui la 
densité électrique est proportionnellement beaucoup 
plus grande, même avec un faible potentiel. Il est aussi 


l Physikal. Zeitschr., 2, p. 590, 1901. 


PAR L'AIR ATMOSPHÉRIQUE. 121 
trés facile à installer dans l’espace, quel qu'il soit, que 
l’on à à disposition. Pour mesurer ensuite l’activité 
qu'il pouvait avoir acquise, nous l’enroulions autour du 
cylindre en toile métallique mentionné ci-dessus, dis- 
posé autour de l’appareil de dispersion. 

Un autre moyen pour renforcer l’action du conduc- 
teur chargé négativement est d'augmenter son poten- 
tiel. A cet effet nous remplaçcämes la batterie d’accu- 
mulateurs par un inducteur dont le pôle positif du cou- 
rant d'ouverture était relié à la terre, les étincelles du 
pôle négatif jaillissant sur une bouteille de Leyde dont 
l’armature extérieure communiquait également avec la 
terre. Son armature intérieure était reliée à un fil isolé 
tendu en plein air, et cela par un mauvais conducteur, 
une corde un peu mouillée, pour éviter la transmission 
des ondulations électriques. Le courant inducteur et la 
capacité de la bouteille de Leyde étaient réglés de telle 
sorte que les étincelles tirées du fil fussent de 1 à 2°. 
Il n’y à pas d'avantage à pousser la tension beaucoup 
plus haut, parce qu’alors il se produit des pertes sous 
forme d’aigrettes. Il importe en revanche d'isoler le fil 
avec un soin tout particulier. Ce qu'il y a de mieux 
c’est d’user des isolateurs construits d’après le prin- 
cipe de M. Mascart. En été et par le soleil, il suflit 
d'employer des morceaux de cire à cacheter dans les- 
quels sont fixés des crochets métalliques. 

Si l’appareil fonctionne bien et que Pair soit suffisam- 
ment pur, ne contenant ni fumées ni brouillards, on 
peut, après quatre heures d'exposition environ d’un fil de 
20 m. de long, observer une activité induite qui, pour 
commencer, produit sur l'appareil de dispersion le me- 
me effet qu'un morceau de pechblende de quelques 
centimètres carrés de surface. 


122 LA RADIOACTIVITÉ INDUITE 


L'emploi des fils a encore un autre avantage. Comme 
Rutherford l’a montré dans ses recherches sur la radia- 
tion induite par le thorium, on peut, en enlevant la 
couche superficielle active des métaux par des agents 
chimiques qui lattaquent, lui prendre son activité qui 
passe alors dans les poussières ou résidus qui provien- 
nent de l’opération. On obtient ainsi le moyen de ré- 
duire en un petit volume la matière radioactive qui 
était dispersée sur toute la longueur du fil à sa surface. 

Pour des fils de cuivre, nous usions à cet effet d’un 
petit morceau de peau imprégné de quelques gouttes 
d’une forte liqueur ammoniacale. En produisant de vio- 
lentes frictions le long du fil avec cette peau, on re- 
cueille sur elle un dépôt bleu noir d'oxyde de cuivre 
ammoniacal. L’ammoniaque peut-être facilement éli- 
minée en chauffant suffisamment la peau. Celle-ci pré- 
sente alors une radioactivité très marquée qu’elle perd 
au bout de quelques heures comme un corps exposé 
directement. Pour un fil d'aluminium on n’emploie 
pas l’ammoniaque, mais par simple frottement à l’aide 
d’une peau sèche sous pression suffisante, on en- 
traine la couche superficielle, sous forme d’une fine 
poudre noire, contenant, sinon toute l’activité, dont le 
fil retient une partie, au moins une forte proportion 
de celle-ci. 

Les dépôts de matières radioactives ainsi obtenus par 
friction sur ce morceau de peau, peuvent ensuite être 
utilisés pour manifester leur action sur des plaques 
photographiques. Mais tandis que les préparations 
d'urane même avec une faible intensité, impressionnent 
d'autant plus les plaques photographiques que lon 
prolonge davantage l'exposition, l’action des dépôts à 


PAR L'AIR ATMOSPHÉRIQUE. 123 
radioactivité plus fugitive considérés ici ne gagne rien 
à une exposition de plus de deux heures. Si l'impres- 
sion n’a pas été suffisante pour se révéler au dévelop- 
pement, il n’y a qu’à remplacer une ou plusieurs fois 
la masse devenue inactive par un dépôt frais. Nous 
opérions comme suit : 

Nous placions une plaque photographique três sen- 
sible (plaque de Schleussner) dans une chambre noire, 
après lavoir enveloppée de papier noir bien opaque, la 
couche sensible dessus, puis sur elle une feuille très 
mince d'aluminium (moins de 0,1"" d'épaisseur), et, 
sur elle encore, une plaque de plomb percée de trous 
disposés suivant un dessin donné. Sur ces trous furent 
disposés les morceaux de peau portant le résidu actif 
tout frais, qui étaient maintenus par une plaque métal- 
lique d’égal contour pressée dessus. Les morceaux de 
peau enduits étaient renouvelés de temps en temps 
pour accumuler leurs effets. Pour que lexposition ne 
subit pas d'interruption, nous tendions à l’air libre un 
fil de 30 m. environ de longueur, en lui maintenant 
constamment une charge négative comme il a été dit. 
Toutes les deux heures nous opérions sur un tiers de 
ce fil, à tour de rôle, la friction avec un morceau de peau 
et, dans les six heures qui séparaient deux frictions 
d’un même bout de fil, la radioactivité se reproduisait 
à nouveau dans ses couches superficielles. De cette 
façon, en renouvelant cinq à dix fois les résidus de fric- 
tion pour une même exposition, nous obtenions des 
images des ouvertures de la plaque de plomb tout à 
fait comparables à celles que donnent les préparations 
d'urane”. 


L Physikal. Zeitschr.. 3, p. 76, 1901. 


124 LA RADIOACTIVITE INDUITE 


L'interposition de la lame d'aluminium a été faite 
pour écarter toute supposition que la plaque photogra- 
phique aurait pu être impressionnée par l’action chimi- 
que de quelques vapeurs émanant du résidu de frotte- 
ment. L’impression photographique obtenue au travers 
de la lame d'aluminium montre au contraire qu'on a 
affaire ici à des rayons Becquerel. 

Tandis que la production de lPactivité induite est fa- 
cile à mettre en lumière avec un bon appareil de dis- 
persion même dans des conditions défavorables, lac- 
tion photographique est beaucoup plus difficile à réaliser. 
Elle exige un mode opératoire très rapide et un air 
exempt de poussières et de fumées. 

La nature du corps exposé parait être, toutes condi- 
tions égales d’ailleurs, sans influence sur l'intensité du 
phénomène, Des fils de platine, de plomb, de cuivre, 
d'aluminium, de magnésium, donnent les mêmes ré- 
sultats, de même de mauvais conducteurs comme du 
papier, une corde, du femllage fraichement coupé, se 
montrent capables de prendre les propriétés radioacti- 
ves. La manière dont se comporte le feuillage est im- 
portante parce qu# pour lui il ne peut pas être question 
d'infection par les corps radicactifs, à moins qu’on ne 
veuille les considérer comme répandus partout. 

Comme par uu temps clair la surface de la terre est 
chargée d'électricité négative et que celle-ci s’accumule 
avec une densité particulièrement forte sur toutes les 
pointes et saillies, on n’a pas besoin de mettre en œu- 
vre une source artificielle d'électricité, pourvu qu’on 
dispose assez haut dans latmosphère le conducteur 
qu'il s’agit de rendre actif. Ainsi en élevant une corde 
par un de ses bouts à 50 m. de hauteur, au moyen 


PAR L'AIR ATMOSPHÉRIQUE. 125 


d’un cerf volant, et l’y maintenant pendant plusieurs 
heures, on reconnut ensuite par l'examen à l'appareil 
de dispersion que son extrémité supérieure était de- 
venue nettement radioactive. 

On devine l'importance qu'a cette constatation au 
point de vue de l’électricité atmosphérique. La grande 
conductibibilité de l’air entourant les sommets des 
hautes montagnes en été, peut-être aussi certaines 
propriétés physiologiques de cet air peuvent dépen- 
dre de cette radiation induite produite par le champ 
électrique de latmosphère sur les points dominants de 
la surface terrestre. 

Les phénomènes que nous avons décrits jusqu’à pré- 
sent ont tous été observés sur des conducteurs qui 
avaient été exposés en plein air. Mais comme la conte- 
nance de l'air en ions peut atteindre des proportions 
énormes dans les espaces fermés, on pouvait s’atten- 
dre à ce que les expériences donneraient des résultats 
encore plus prononcés dans des caves ou des grottes. 
Malheureusement on se trouve ici en présence d’une 
nouvelle et très grande difficulté pour arriver à une iso- 
lation suffisante. Il devient indispensable alors d’user du 
procédé de M. Mascart, c’est-à-dire d’entourer les sup- 
ports isolants d’une atmosphère d’air desséché artifi- 
ciellement. Seulement nous l’avons un peu modifié en 
employant comme agent dessicateur non pas l'acide 
sulfurique qui présente d’assez graves inconvénients, 
mais le sodium métallique beaucoup plus facile à ma- 
nier. 

Nous avons installé nos expériences dans la grande 
cave de Wolfenbüttel, dont nous avons déjà parlé plus 
haut, et nous avons constaté que l'air qui y avait été 


126 LA RADIOACTIVITÉ INDUITE 


bien des mois dansle plus complet repos était extraor- 
dinairement actif. Nous réussimes même plusieurs fois, 
avec les veux complétement reposés, à percevoir une 
phosphorescence très faible mais nette, sur un écran de 
platinocyanure de baryum au dos duquel nous avions 
appliqué un morceau de peau portant le dépôt de la 
couche superficielle d’un fil de cuivre de 20 m. de 
longueur. L'action sur les plaques photographiques et 
sur l’appareil de dispersion était également très forte. 
Les expériences faites ainsi dans une cave parurent 
donner de meilleurs résultats en été qu’en hiver ; peut- 
être qu'en hiver, par le fait de la température relative- 
ment plus élevée de la cave, il s’y produit une ventila- 
tion qui trouble les résultats. 

En nous basant sur les expériences que nous venons 

de décrire, nous croyons pouvoir affirmer que des con- 
ducteurs quelconques, plongés dans une grande masse 
d’air, en étant chargé négativement, se recouvrent d’une 
couche superficielle possédant une radioactivité tempo- 
raire. 
_ On en vient alors à se demander quelles relations 
existent entre ce fait et les autres phénomènes connus 
de radioactivité. Evidemment la premiére hypothèse 
qui se présente à l’esprit est celle de masses infiniment 
petites de matière possédant une radioactivité origi- 
pelle et répandues partout dans le sol et dans l’atmos- 
phêre. La conductibilité propre de Pair (et probable- 
ment celle des gaz en général) serait le résultat de ce 
rayonnement se produisant partout dans sa masse. 

On peut toutefois adopter un autre point de vue et 
se demander d’une manière générale si l’on peut dis- 
tinguer l’une de l’autre les radioactivités primaires et 


PAR L'AIR ATMOSPHÉRIQUE. 127 
induites. Les lois de l'énergie suffisent déjà à nous faire 
supposer que l’activité des éléments uranium, radium et 
thorium n’est pas indéfinie, mais seulement de très 
longue durée. Si alors on considère la radioactivité 
induite comme étant un phénomène essentiellement de 
même nature que la radioactivité primaire ou sponta- 
née, nous aurions affaire dans nos expériences à la vé- 
ritable élaboration d’une substance active. L’affaiblisse- 
ment graduel de lPactivité s’expliquerait par la trés 
petite quantité de matière recueillie qui est très vite 
ramenée à l’état indifférent par la dispersion d'électrons 
négatifs. La production de substance active pourrait 
alors s'expliquer par le fait que les ions positifs de l'air 
s'unissent aux électrons négatifs du conducteur électrise 
sous l’action du champ électrique en une sorte de com- 
binaison instable qui se détruit ensuite par lPémission 
des électrons, c’est-à-dire par la production de rayons 
de Becquerel. Il faut cependant reconnaitre, que 
cette hypothèse n’explique pas l'extraordinaire conduc- 
tibilité que possède l'air des grottes. 

D'après cela, l'existence dans l'air (et dans les gaz 
en général) de ions capables de former des combinai- 
sons avec les électrons négatifs à la surface des conduc- 
teurs, serait le phénomène primaire dont devrait se 
déduire celui de la radioactivité. Cette idée se rappro- 
che beaucoup des considérations analogues présentées 
en dernier lieu et séparément par M. W. Nernst'et par 
M. Becquerel”. Elle conduit, si on l’adopte, à se de- 


! W. Nernst. Ueber die Bedeutung elektrischer Methoden und 
Theorien für die Chemie. Gôttingen 1901, p. 25. 

* Becquerel. Sur la radioactivité de l'uranium. C. X. 
CXXXIII, p. 979. 


198 LA RADIOACTIVITÉ INDUITE, ETC. 


mander s'il sera possible aussi de combiner les ions 
négatifs de l’air avec les électrons positifs de conducteurs 
électrisés. Jusqu'à présent il ne nous a pas été possible 
d'obtenir sur des conducteurs chargés positivement 
des couches superficielles présentant des propriétés 
analogues à celles que nous avons décrites ci-dessus 
pour des conducteurs négatifs. 

Il serait prématuré de se lancer dans des spéculations 
plus vastes sur ce sujet avant que l'étude de ces phé- 
nomênes encore si nouveaux ait été poussée plus loin. 
Peut-être les lignes que l’on vient de lire provoque- 
ront-elles des recherches décisives dans ce domaine. 


Wolfenbüttel, décembre 1901. 


RECHERCHES EXPÉRIMENTALES 


SUR LA 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES 


PAR 
Ph.-A. GUYE et Ed. MALLET 


(Suitel.) 


CHAPITRE Il 


MÉTHODES DE MESURE DES TEMPÉRATURES ET PRESSIONS 
CRITIQUES. 


Parmi les méthodes de mesure de la température et 
de la pression critiques, nous ne nous sommes arrêtés 
qu'à celles qui permettent l’observation directe, de 
visu, des phénomènes”, Il y en a deux. L’une due à 
M. Cailletet a été appliquée par MM. Vincent et Cha- 
puis, Sajotchewsti, Wroblewski, Olsewski et surtout 
par MM. Ramsay et Young qui l’ont perfectionnée. Elle 
consiste à mesurer simultanément la pression et la 
température critiques, en se servant d’un tube de verre 
renfermant la substance à étudier et relié à un mano- 


! Voir Archives, janvier 1902, t. XIII, p. 30. 
! Pour les méthodes indirectes (Nadjejdine, Cailletet et Colar- 
deau). Voir Dict. Würtz. Loc. cit. 


ARCHIVES, t. XIII. — Février 1902. 10 


430 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


mètre. Le dispositif exigé par cette méthode est assez 
compliqué, le montage de l'appareil et les expériences 
mêmes sont d’une durée plutôt longue. Or, comme nous 
le verrons plus loin, il faut pour obtenir des résultats 
exacts, opérer rapidement, surtout pour les mesures 
de pression critique. L'expérience nous a démontré, 
en effet, qu'un commencement de décomposition très 
faible altère moins la valeur de la température critique 
que celle de la pression critique. En outre, la méthode 
de chauffe, — forcément par des doubles enveloppes 
ou jaquettes dans lesquelles circule une vapeur sous 
une pression constante — devient pour ainsi dire im- 
praticable pour des températures supérieures à 350. 
Ces considérations nous ont amenés à déterminer sépa- 
rément la pression et la température critiques. 

Pour la mesure de la température critique, nous 
avons utilisé la méthode de Cagniard de la Tour", ap- 
pliquée plus tard par M. Pawlewski”, M. Schmidt” 
puis par M. Altschul. 

C’est également le dispositif de ce dernier auteur que 
nous avons choisi pour déterminer la pression critique. 
Il permet, en effet, des observations très rapides, 
avaniage précieux, surtout quand on opère sur des 
corps susceptibles d’éprouver un commencement de 
décomposition et sur lequel nous croyons devoir 
insister. 

Nous allons décrire rapidement ces deux méthodes, 


! Cagniard de la Tour, À. ch. [2], 21, p. 156. 

- Pawlewski, B. 15 2461 ; 16 2634. 

# Schmidt, À. 266. Ph. Ch. 7, p. 433 et 8, p. 629. 
# Altschul, Ph. Ch. 11, p. 577. 1893. 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 131 


en indiquant les précautions à prendre pour arriver à 
des résultats aussi satisfaisants que possible. 


Détermination des températures critiques, dispositif 
et instruments de mesure. 


Un petit tube de verre” fermé, un peu épais, conte- 
nant la substance à étudier est suspendu au centre 
d’une triple enceinte formée de cylindres de laiton con- 
centriques, légèrement distants l’un de l’autre”. Cha- 
cun d'eux est plus haut que celui qu'il entoure et muni 
d’un couvercle percé d’un trou par lequel passe Île 
thermomètre, protégé lui-même contre les explosions 
possibles du tube, par une gaine métallique. Le cylin- 
dre extérieur et son couvercle sont recouverts de car- 
ton d'amiante épais pour éviter autant que possible les 
pertes de chaleur par rayonnement. De petites fenêtres 
placées en regard les unes des autres et munies de 
feuilles de mica permettent d'éclairer l’intérieur de 
l’étuve (nous employons pour cela un bec Auer) et 
d'observer les phénomènes qui se produisent dans le 
tube en expérience. L’étuve, placée sur une plaque de 
cuivre, est chauffée directement par-dessous. Une 
cage de bois, suffisamment vaste, munie d’une vitre 
protectrice en verre épais empêche la chaleur rayon- 


! La forme et les dimensions sont à peu près celles admises par 
M. Altschul, soit environ 30 à 40 mm. de longueur, 4 mm. dia- 
mètre extérieur et 2 mm. diamètre intérieur. 

? Voici quelques cotes, à titre d'indication : 

Hauteur du cylindre intérieur 10,5 cm. 
Diamètre du cylindre intérieur 8,0 » 
Distance entre les cylindres DOS 
Dimension des fenêtres LASQUL:8 "cm 


132 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


nante d’incommoder par trop l’observateur et le pro- 
tège contre des explosions trop violentes (avec les 
liquides que nous avons étudiés, celles-ci ne se sont 
pas produites). 

Le tube lui-même est suspendu au couvercle du 
cylindre intérieur par des fils métalliques et incliné à 
45° environ. On l’a rempli, en le chauffant et le refroi- 
dissant successivement, pendant que la pointe étirée en 
capillaire plonge dans la substance que lon veut étu- 
dier (fondue préalablement si elle est solide à la tem- 
pérature ordinaire). On chasse ensuite, par ébullition, 
la quantité nécessaire et on scelle rapidement au chalu- 
meau, pendant que les vapeurs se dégagent encore. Il 
faut que la substance occupe le ‘/, de la capacité du 
tube afin que le ménisque disparaisse ensuite au milieu: 
cette condition est indispensable pour arriver à de bons 
résultats. 

Quand aux phénomènes qui se produisent au point 
critique, ils ont été déjà décrits par de nombreux ex- 


‘ Cf. Nadjejdine. Uebungen über vergleich. Physik., p. 72, 
Kiew 1886. Depuis que nos expériences ont été exécutées, M. Ma- 
thias a publié une étude critique sur la méthode de Cagniard de 
la Tour (Congrès intern. de physique 1900. Rapp. I, p. 649) et 
montré que, si le fluide n’occupe pas au point critique exactement 
le volume critique, la température critique observée peut être un 
peu inférieure à la température critique vraie. En analysant de 
près les conditions de nos expériences et en nous reportant aux 
tables et formules numériques données par cet auteur (1. c.p. 658) 
les erreurs que nous avons pu commettre de ce chef ne dépassent 
pas 0°,02 à 0°,05. Elles sont donc bien inférieures à celles résul- 
tant des autres conditions d'expérience, en particulier des trans- 
formations chimiques que subissent la plupart des composés orga- 
niques portés à leur température critique. 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 133 


périmentateurs'. Nous n’y reviendrons pas ici, mais 
on trouvera cependant plus loin, pour certains corps, 
quelques observations qui nous ont paru intéressantes. 

Les températures que nous avons notées sont celles 
de la disparition complète du ménisque et de l’appari- 
tion du nuage opaque. Ces deux données concordent, 
dans la plupart des cas, parfaitement ; lorsqu'il n’en est 
pas ainsi, cela tient à la décomposition du corps étudié 
ou aux impuretés qui l’accompagnent (en supposant, 
bien entendu, que les mesures sont faites avec soin, 
c’est-à-dire que la température de l’étuve n'est pas 
soumise à des variations trop brusques). C’est la 
moyenne des lectures ainsi faites que nous avons 
admise, après corrections, comme valeur de la tem- 
pérature critique. Dans certains cas où la décomposi- 
tion était évidente, nous n'avons tenu compte que des 
premières mesures. 

Une condition importante pour obtenir des résultats 
un peu précis, c’est de faire en sorte que la tempéra- 
ture s’élève ou s’abaisse très lentement lorsqu'elle ar- 
rive aux environs du point critique. Sans cette précau- 
tion, il se produit dans l’enceinte une inégalité de 
chauffe qui fausse complétement les lectures, car le 
thermomètre n’est pas à la même température que le 
tube, et ce dernier lui même étant soumis à une tem- 
pérature inégale, les phénomènes ne se produisent 
plus normalement. 

Les deux thermomètres que nous avons employés 
étaient à colonne de mercure, sous pression d’anhydride 


? Altschul, Nadjejdine, Kuenen, Gouy, Battelli, Galitzine, 
loc. cit. 


134 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


carbonique, gradués de 200 à 550. Ils provenaient 
de la maison Geissler à Bonn, (n* 2348 et 2211) et 
avaient été vérifiés à la Reichs Anstalt de Berlin d'après 
le thermomètre à air: les corrections à faire aux diffé- 
rentes températures étaient données sur les bulletins 
correspondants. 

La correction due à la colonne émergeante a été 
calculée d’après la formule 


EE NE Mer PA 1 
ee 6100 7< k 


établie par expérience aux environs de 435 par 
M. Radice', pour ces instruments employés avec 
l’étuve précédemment décrite : 


 — correction en degrés (toujours additive). 

n — nombre de degrés émergeants. 

T — température critique observée. 

Lt — température moyenne de la tige émergeante. 


. Cette température £ était prise au moyen d’un ther- 
momètre fixé contre la tige du thermomètre de l’étuve 
et dont le réservoir était sensiblement au milieu de la 
colonne émergeante. 

En outre de la correction indiquée par la Reichs 
Anstalt et de celle due à la colonne émergeante, il faut 
tenir compte de celle provenant de la variation du point 
zéro. Ce dernier a été contrôlé à intervalles réguliers. 
Il s’est maintenu, du reste, sensiblement constant après 
quelques expériences. Les mesures faites avec les deux 


! Radice, loc. cit. 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 135 
thermométres sont trés concordantes, toutes correc- 
tions faites, ainsi pour l’aniline : 


348 — 419.6 : { corrigé 


te lue au thermomètre 23! e— À 
A1 — 422,9 : { corrigée = # 


te lue au thermomètre 22 


Nous avons pensé, au début, employer pour la cor- 
rection de température de la colonne émergeante le 
système des tiges auxiliaires de M. Guillaume”, évidem- 
ment plus exact. En présence de la concordance de 
ces résultats, nous avons admis que la formule de cor- 
rection adoptée était suffisante ; la suite de ces recher- 
ches nous a démontré que, dans la plupart des cas, 
l'erreur que l’on peut commettre ainsi est inférieure à 
celle provenant d’autres causes plus importantes que 
nous avons déjà signalées (impuretés, commencement 
d’altération chimique, etc.). 

Nous devons ajouter que nous avons été frappés 
par le petit nombre de substances organiques complexes 
qui ne sont pas altérées à la température critique, Si 
tant est même qu'il y en ait. En effet, l’aniline par 
exemple, paraît au premier abord très stable ; il suffit 
cependant d’une chauffe prolongée pendant vingt heu- 
res à une température voisine de la température criti- 
que pour que ce corps présente les phénomènes carac- 
téristiques d’une décomposition absolument nette. Nous 
insistons spécialement sur ce point pour faire compren- 
dre qu'une mesure rigoureusement exacte de la tempé- 
rature critique de ces corps est un peu illusoire (du 
moins par les méthodes actuelles). Comme, d'autre 
part, ces décompositions faussent la valeur de {, , tantôt 


1 Guillaume, OC: r. 112, p. 89. 1891. 
; | 


136 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


dans un sens, tantôt dans l’autre, il est impossible sans 
expériences répétées et surtout prolongées, de déduire 
a priori, spécialement pour les corps facilement décom- 
posables, quelle est, d’après la valeur observée, la 
valeur réelle de {,. Et même avec ces expériences de 
contrôle, cette déduction ne peut mener qu'à une va- 
leur approchée. 

On ne saurait enfin assez appuyer sur le fait que la 
présence d’impuretés, même en quantité échappant 
aux méthodes usuelles d'analyses, fausse notablement 
les observations des constantes critiques. Leur influence 
est peut-être moindre pour {, que pour p. mais, elle 
n’est cependant en aucun cas négligeable. Nous cite- 
rons comme exemple à ce sujet, encore l’aniline que 
nous avons étudiée plus spécialement. La température 
critique de ce corps, déterminée sur un échantillon pu- 
rifié déjà avec beaucoup de soin (échantillon A) s’est 
abaissée de 1°,5 environ après qu'on leût redistillé sur 
le sodium. 


* Détermination des pressions critiques. Disposihfs 
el'instruments de mesure. — Méthode de M. Altschul. 


L'appareil compresseur employé a été construit 
d’après la description donnée par MM. Ramsay et 
Young‘. Il se compose essentiellement d’un fort cylin- 
dre de fer horizontal dans lequel entre à frottement un 
piston plongeur qui se meut par l'intermédiaire d’un 
pas de vis. Ce cylindre horizontal porte trois tubulures 
en acier, taraudées à leur partie supérieure et dans les- 


! Ramsay et Young, Ph. Tr. of Roy. Soc., 178, p. 59. Voir aussi 
Dict. Würtz. 2e suppl. article « Critique », p. 1447. 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 137 
quelles peuvent ainsi se visser des boulons forés au 
centre. 

Deux de ces tubulures ont reçu les tubes de cuivre 
allant aux manomètres dont nous nous sommes servis, 
désignés par les abrévations I et IT; la troisième a été 
reliée par un tube semblable à une douille épaisse en 
acier portant le même dispositif de serrage que les 
tubulures. C’est dans cette douille que se fixait le tube 
mis en expérience. Après divers essais plus où moins 
heureux de serrage étanche, nous sommes revenus au 
dispositif initial, en nous servant de bouchons de caout- 
chouc souple serrés entre des rondelles de cuir fort, 
bien graissé ; ces dernières, si elles sont suffisamment 
larges, empêchent parfaitement le caoutchouc de s’in- 
troduire dans le pas de vis. On obtient un serrage 
encore plus énergique en intercalant une rondelle 
d’acier entre le cuir et le boulon, mais il est ensuite 
fort difficile de la sortir, sans retourner l'appareil, si 
l’on a à faire un changement des tubes. 

Afin que les tubes ne puissent pas glisser et être 
refoulés au dehors par la pression, ils sont munis vers 
leur base d’un renflement que l’on fait entrer au milieu 
du bouchon de caoutchouc. L'appareil compresseur, 
les tubes de cuivre et les manomêtres sont compléte- 
ment remplis d'huile de vaseline. Avec cet appareil 
ainsi monté, nous avons pu arriver à une pression de 
près de 70 atm. sans observer de fuite sensible. 

Les tubes-laboratoire employés, en verre ordinaire, 
étaient longs d’environ 30 cm., d’une épaisseur de 
2 mm. avec un canal intérieur de 2 mm. de diamètre, 
et fermés à une extrémité ; l’autre bout s’engage dans la 
douille d’acier dont nous avons parlé. Ils sont remplis 


138 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


aux ‘/, de la substance à étudier qui est séparée de 
l'huile de vaseline par une colonne de mercure. Pour 
le remplissage nous nous sommes servis de petits 
entonnoirs terminés par un long tube de verre effilé. 
Vu la rapidité de l'opération, on n'a pas à craindre 
d’'hydratation de la substance. Ces entonnoirs, soufflés 
dans un tube de verre, sont faits au moment de leur em- 
ploi et ne servent qu’une fois. Ils sont parfaitement 
propres et secs, le verre ayant été lavé soigneusement 
et porté ensuite à la température de ramolissement. 
On évite aussi, de cette manière, des nettoyages et des 
séchages toujours longs et souvent insuffisants. Les tubes 
servant à la confection des tubes-laboratoire et des en- 
tonnoirs ont été lavés à l’acide sulfurique et à l'acide 
chromique chauds, à l’eau distillée, à l’alcool absolu et 
enfin séchés dans un courant d’air sec et chaud, puis 
bouchés immédiatement. 

Tout l’appareil était enfermé dans une cage assez 
vaste en bois, munie de portes et d’une vitre protec- 
trice épaisse. La manivelle du piston plongeur et les 
manomètres étaient seuls au dehors. 

Le tube était chauffé, en un point, à 8 ou 10 em. de 
la pointe, par un bec Bunsen, une toile métallique 
étant interposée à un demi centimètre environ du tube. 

Nous avons noté comme pression critique, Îles 
valeurs de la pression sous lesquelles les deux ménis- 
ques, qui se forment de chaque côté du point chauffé, 
disparaissent et reparaissent. Ces deux valeurs ont été 
du reste identiques dans toutes nos observations. En se 
plaçant sous un certain angle, on aperçoit sur le ménis- 
que un point brillant dont la disparition et l’apparition 
sont très nettes. Ces deux phénomènes peuvent être 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 139 


facilement observés dans un intervalle de pression infé- 
rieur à ‘},, d’atmosphère. Les deux manomètres utili- 
sés étaient des manomètres métalliques de la maison 
Richard frères à Paris. L’un (manom. I) était divisé en 
atmosphères de 0 à 70 atm., le second (manom. IE) en 
/,, de 20 à 50 atm. 

Pour chacun d'eux, une table de correction, per- 
mettant de ramener les lectures aux indications du ma- 
‘ nomêtre absolu, a été dressée au laboratoire de M. le 
professeur Kamerlingh Onnes à Leyde. Nous lui expri- 
mons ici notre plus vive reconnaissance pour l’amabilité 
avec laquelle il a bien voulu faire procéder à la vérifi- 
cation de nos instruments. 

Pour le manomètre I, la correction la plus forte est 
de — 1,3 atm. et pour le manomèêtre II de — 0,9 atm. 
Des mesures effectuées avec les deux manomèêtres sur 
une même substance dans des tubes différents, toutes 
corrections faites, peuvent être considérées comme 
suffisamment concordantes. Ainsi pour la naphtaline : 


tube 4 : pe lue ( 1) = 39,52 pecorrig. — 39,10 
tube 2: » GDS » — 39,33 
tube 3: » (IL) = 40,05 » — 39,26 


Quant à la concordance des lectures d’une même 
série, elle dépend uniquement de la pureté et de la 
stabilité de la substance étudiée. Pour les corps qui ne 
sont pas décomposés au point critique pendant la du- 
rée de l’expérience, la précision des phénomènes est 
telle que l’on aurait pu avec avantage employer des 
manomètres donnant ‘/,, d’atmosphère. Avec le mano- 
mètre IT sur lequelle ‘/,, d’atmosphère était facilement 
appréciable, des corps tels que la naphtaline, le biphé- 


140 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


nyle, le butyronitrile ont fourni des lectures ne s’écar- 
tant pas l’une de l’autre de plus de 0,02 à 0,03 atm. 
Et encore ces différences proviennent elles probable- 
ment de l’erreur de collimation. 

Les variations possibles des manomètres et en parti- 
culier du manomètre IT, après quelques mois d'usage 
ont été contrôlées par des mesures de la pression criti- 
que du butyronitrile, faites à des intervalles à peu près 
réguliers. Les écarts observés rentrent dans les limites 
des erreurs d'expérience. Exemple : 


Le 20 mai pe — 38,20 
Le 10 juin — 38,07 
Le 26 juin  » 38,06 
Le 7 juillet » — 38,10 


ŸY 


Tous les corps ne se comportent pas de la même 
facon dans ces mesures de pression critique. C’est 
ainsi que pour la diméthylaniline, les lectures " succes- 
sives indiquent nettement une décomposition : 

Pe = 36,1 — 36,15 — 36,8 —.37,0 — 36,95 — 37,0, etc. 
De même pour le propionitrile : 
De —= 42,1 — 42,0 —— 49,0 — 42,05 — 49,0 — 42,1 — 
42 05 -- 42,1, etc. 

L'influence d’une impureté se fait sentir aussi très 
vivement. 

La pipéridine ayant absorbé spontanément un peu 
d'humidité nous a donné : 

RO H0.4— 40 5 —_ 49 5 10 6 20 7 LOS 
49,85 — 49,9 


1 Ces chiffres indiquent les valeurs données par le manomètre, 
«’est-à-dire non corrigées, comme ceux qui suivent. 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 141 


alors que le même produit redistillé sur le sodium con- 
duit à des lectures plus concordantes : 


16,85 — 46,85 — 46,9 26,85 — 46,9 — 46,85 — 46,9 etc. 

La naphtaline retenant un peu d’air a fourni les 
valeurs suivantes : 

RONA 40 À ED 5 40 62 /40.8 — &0 7 — 
LOG 08 2" £0 75 
tandis que pure, elle est parmi les corps les plus sta- 
bles et la pression critique en est très précise : 39,5 à 
39,54 sur 10 lectures. 

Ces observations viennent confirmer les remarques 
formulées dans la première partie de ce mémoire au 
sujet de l'influence de la pureté des corps sur les me- 
sures des constantes critiques. 

ILest probable que dans certains cas, les divergences 
des lectures ne sont dues qu’à des impuretés. Ainsi, 
d’après nos mesures, nous pensons que c’est le cas pour 
le propionitrile, quoique nous n’ayons pas d’autre rai- 
son de douter de sa pureté. Ce composé parait en effet 
moins stable que l’acéto et le butyronitrile, ce qui n’a 
pas sa raison d’être, ce corps étant placé, naturelle- 
ment, entre les deux autres. 

En résumé, la question de la pureté et de la stabi- 
lité des corps au point critique est celle qui joue, selon 
nous, le rôle prépondérant dans les déterminations de 
constantes critiques. Le nombre des corps répondant 
d’une facon satisfaisante à cette double condition parait 
assez restreint. 


Précision relative des mesures. 


Pour donner une idée de la précision relative des 
mesures, nous transcrivons ci-après deux séries d’ob- 


442 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


servations se rapportant, la première à un corps stable, 
la seconde à un corps moins stable ; on trouvera plus 
loin (à propos de la diméthylaniline), des observations 
relatives à un corps donnant lieu à des phénomènes 
de décomposition. 

4® Exemple : Naphtaline. 


te obs. CONS p° obs. (non corrigée). 
disparition apparition 39,5 
464.0 464,0 39,5 
464,0 46.9 39,5 
464.0 163,9 39,6 
463,9 463,9 39,5 
464.0 464,0 39,5 
39,6 
39,5 
moyenne : Le — 464.0 De — 939,92 


9me Exemple : Capronitrile. 


te obs. (non corrigée). pe obs. (non corrigée) 


| 
348.0 348,0 | 39,7 
348,0 347.9 | 32,65 
348,9 347.8 | 39,7 
3481 347.9 | 39.75 
348.1 SAT, | 32,8 
348.2 347,9 | 328 
348,1 347,8 | 32.9 
| 32,9 
moyenne : t: — 348,0 | Delon 


Purelé des corps étudiés. 
Nos mesures ont été effectuées sur des échantillons 
qui avaient été purifiés avec grand soin pour d’autres 
déterminations physicochimiques (mesures thermochi- 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 143 


wiques de M. le prof. Louguinine, déterminations d’as- 
censions capillaires de MM. Dutoit et Friderich, etc.). 
Quelques-uns d’entre eux nous ont été fournis par M. le 
professeur Louguinine auquel nous exprimons ici toute 
notre gratitude. Nous les avons quelquefois redistillés 
tels quels ou sur le sodium. Seules, les déterminations 
relatives à l’aniline et à la diméthylaniline ont été effec- 
tuées sur des échantillons que nous avons purifiés nous- 
mêmes. 

Pour caractériser le plus possible les échantillons 
des substances sur lesquelles nous avons opéré, il nous 
a semblé utile d'en déterminer l’indice de réfraction 
ainsi que le coefficient de viscosité. 


Indices de réfraction. 

Ils ont été déterminés par la méthode usuelle, au 
moyen d'un réfractomêtre de Pullfrich (ancien mo- 
dêle) et uniquement pour la raie D. 


Coefjicients de viscosité. 

[ls ont été mesurés au moyen de lappareil décrit 
par M. Ostwald', qui donne des résultats très suffisam- 
ment précis. Le viscosimêtre a été gradué avec du 
benzène pur. La constante de Pappareil établie ainsi. 
par une dizaine de déterminations, faites à une tem- 
pérature voisine des mesures subséquentes, a été trou- 


vée égale à 0,00003822. 
(A suivre.) 


! Ostwald. Lehrb. der allg. Chem. 2e édit., t. 1, p.550. Pour les 
précautions à prendre et le mode opératoire. voir Guye et Fride- 
rich, B1., 3e série, t. 19, p. 163, 1898. 


SUR QUELQUES DÉRIVÉS 


DU 


P-SULFOCHLORURE 
ET DE L'O-NITRO-P-SULFOCHLORURE DE TOLUÈNE 


PAR 


Frédérie REVERDIN et Pierre CRÉPIEUX 


Dans notre précédente communication sur le même 
sujet (Archives des Scienees phys. et nat., 1901, t. XI, 
p. 325), il s’est glissé deux erreurs que nous tenons à 
rectifier. 

1° L’éther toluène-p-sulfonique du p-nitrophénol 
avait déja été décrit dans un travail qui nous avait 
échappé (Berichte, t. 34, p. 240), par Bamberger et 
Rising ; ces auteurs l'avaient préparé par un procédé 
un peu différent. 

2° La di-o-nitrotoluène-p-sulfone-m-phénylène-dia- 
mine fond à 197° et non pas au-dessus de 300° comme 
nous l’avions indiqué par erreur. 

Nous avons, avec la collaboration de M. le D’ G. Dürr, 
complété la série des dérivés des phénylène-diamines 
par la préparation des composés suivants : 


SUR QUELQUES DÉRIVÉS, ETC. 145 


Di-toluène-p-sulfone-0-phénylènediamine 
C‘H'.CH'.S0* HN (4) 
C'H° 
CH CHESOSEN (2) 

On l’obtient en faisant bouillir, pendant une heure, les 
solutions alcooliques de p-sulfochlorure de toluène et 
d’o--phénylénediamine. Le liquide laisse déposer par 
concentration et addition d’une petite quantité d’eau, 
le composé ci-dessus qui, après cristallisation dans 
l'alcool étendu, est en aiguilles blanches, fusibles à 
201-202. Il est facilement soluble dans l'alcool étendu, 
dans l'acide acétique cristallisable, l'alcool méthylique, 
le chloroforme, le benzène et l’acétone, difficilement 
soluble dans la ligroine. 

019240 Sbst. "MOSS TN" (13771980) 
CUHAOINES2 Calculé N—:6.73 ?/o 
Trouvé 'N — 7.14 


Di-o-nilrotoluène-p-sulfone-0-phénylènediamine 
C'H°.N0°.CH”.SO" HN (1) 
CH 
C'H°.N0*’.CH°.S0* HN (2) 
Préparée de la même manière que le dérivé précé- 
dent en partant de l’o-nitro-p-sulfochlorure de toluène, 
elle cristallise dans l’acide acétique étendu en aiguilles 
blanches, fusibles à 162-163. Elle se dissout facile- 
ment dans les dissolvants ordinaires à l’exception de la 
ligroine dans laquelle elle est difficilement soluble. 
0.1882 Shst.  19.8ccmN (18°,716m) 
CAHÉO NES 0 CalculenN "11.07 "0 
Trouvé N — 11.38 
ARCHIVES, t. XIII. — Février 1902. 11 


146 SUR QUELQUES DÉRIVÉS DU P-SULFOCHLORURE 


Di-toluène-p-sulfone-m-phénylèn2diamine 
C‘H'.CH°.S0° HN, (1) 
)CH 
C'HÉCHESOPENT (3) 


Ce produit, qui peut être préparé par la méthode 
habituelle, a été aussi obtenu, avec un très bon rende- 
ment, en ajoutant peu à peu une solution de 4 partie 
de p-sulfochlorure de toluëne dans 1 partie de pyridine, 
à une solution de 1 p. de m-phénylénediamine dans 
4 + p. de pyridine. Le mélange s’échauffe jusque vers 
70° (en faisant la réaction avec 2.5 gr. de base); 
lorsque la température a baissé, on dissout le produit 
de la réaction dans l’alcoo!l et on introduit cette solu- 
tion, en remuant, dans une grande quantité d’eau addi- 
tionnée de HCI: la substance se précipite un peu colo- 
rée, on filtre, on dissout à la température du bain-marie 
dans de la lessive de soude étendue, additionnée d’une 
petite quantité de noir animal et on précipite de nou- 
veau par HCI; on fait ensuite cristalliser dans l’acide 
acétique étendu (4,5 p. d’acide acétique et 1 p. d’eau). 
Le produit ainsi purifié est en aiguilles blanches, 
fusibles à 172 ; il est facilement soluble à chaud dans 
l’alcool pur ou étendu, ainsi que dans l’acide acétique 
étendu ou non; il est saponifié par H*SO* conc. à 
froid. 


0.1640 Sbst. AIDSCS EN (A D'étaDnm) 
CH201:N2S? Calculé N == 6.73 °/0 
Trouvé N — 7.20 


ET DE L'O-NITRO-P-SULFOCHLORURE DE TOLUÈNE. 147 


Di-0o-nitrotoluène-p-sulfone-p-phénylènediamine 
C'H°.NO°.CH'.S0* HN. (1) 
DC'H" 
C°H°.NO*.CH”.SO0* HN (4) 


Préparée de la même manière que les dérivés cor- 
respondants de l’o- et de la m-phénylénediamine, elle 
cristallise dans l’acétone étendue d’eau en prismes 
légérement colorés en jaune qui ne sont pas encore 
fondus à 250°. Elle est difficilement soluble dans 
l’alcool, presque insoluble dans le benzène, la ligroïne, 
le chloroforme et l’acide acétique cristallisable, assez 
soluble dans l’acétone à chaud. 

0.2220 Sbst. 22.20 N (43°,729mm) 
CHLOSNSS 2 CalculéN:—=14:.07%/0 
Trouvé N — 41.21 

Les points de fusion des différents dérivés sont 

done : 


Di-toluène-p-sulfone-o-phénylène-diamine 201-202 
» » » -Mm- » » 172° 
LED >  -p- » » au-dessus de 250° 

Di-0-nitrotoluène-p-sulfone-0-phénylène-diamine 162-163° 
» » » -M- » » A 97° 


» » » -p- » » au-dessus de 250° 


RESUME MÉTÉOROLOGIQUE 


DE L'ANNÉE 1900 


POUR 


GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD 


PAR 


R. GAUTIER 


Professeur et directeur de l'Observatoire de Genève. 


(Suite et fin.) 


IT. PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. 


Genève. — Le baromètre normal de Noblet a servi 
aux six observations trihoraires diurnes. Sa correction, 
déterminée en 1892, est de + 0""43. L’altitude 
absolue de l’extrémité de la pointe d'ivoire, correspon- 
dant au zéro du baromètre, est de 404"91, si l’on ad- 
met, comme hauteur absolue du repère de la Pierre du 
Niton, la valeur 373"54, indiquée comme la plus pro- 
bable dans la 9° livraison du « Nivellement de pré- 
cision de la Suisse ». 

Les indications pour les deux observations nocturnes 
de 4 h. et de 4 h. du matin, ainsi que pour les minima 
et les maxima diurnes, sont fournies par le barographe 
horaire de Hipp dont les constantes sont soigneusement 
déterminées chaque mois. Le baromètre à enregis- 


1 Voir Archives, janvier 1902, t. XIII, p. 55. 


RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE, ETC. 149 


trement continu de Redier, donné à l'Observatoire par 
Philippe Plantamour, complète parlois ces données, 
et, grâce à sa forte amplification, fournit des courbes 
intéressantes lors des brusques changements de pres- 
Sion. 

Grand Saint-Bernard. -— Le baromètre de Gourdon, 
donné à l’Hospice par Auguste de la Rive en 1829, 
sert aux six observations diurnes. Sa correction, déter- 
minée en 1891, était de — 0""20. Elle à été vérifiée 
à nouveau en octobre 1900 et trouvée égale à 
— 0% 05. Cette nouvelle valeur n’a pas été appliquée 
aux derniers mois de l’année 1900, afin de ne pas 
empêcher la comparaison des pressions atmosphériques 
mensuelles. 

Les valeurs de la pression atmosphérique à 1 h. et 
à 4 h. du matin, ainsi que les minima et les maxima 
diurnes sont relevés sur un barographe horaire de 
Hottinger qui a été décrit dans le « Résumé » de 1884. 

Dans les deux stations, la moyenne des huit obser- 
vations trihoraires donne la moyenne diurne de la pres- 
sion atmosphérique. 


1° Moyennes générales. — Variation diurne. — 
Écarts. 

Le tableau XIII donne, pour Genève, les valeurs 
moyennes de la pression atmosphérique pour les treize 
mois, les saisons et l’année, météorologique et civile : 
il donne en outre, pour ces deux périodes, la variation 
diurne exprimée par les différences entre les moyennes 
générales et les moyennes des huit observations triho- 
raires. | 

Le tableau XIV fournit les indications analogues 


DLOGIQUE 


MÉTÉOR( 


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RESUME 


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150 


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EVE, 1900. — PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. 


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152 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE 


pour le Grand Saint-Bernard. Ce tableau fournit aussi 
les différences entre les pressions moyennes de Genève 
et du Grand Saint-Bernard pour les quatre saisons et 
pour l’année. Ces différences correspondent au poids 
de la couche d’air comprise entre les deux stations. 
En prenant les moyennes de l’année météorologique 
seule : 725""83 pour Genève et 563""43 pour le 
Grand Saint-Bernard ; puis les températures moyennes 
annuelles : + 993 et — 176 ; enfin les moyennes 
annuelles de la fraction de saturation : 0,76 et 0,80, 
on peut calculer la différence d’altitude entre les deux 
stations. 

Les tables hypsométriques dE. Plantamour donnent 
pour cette différence d'altitude la valeur 20667. 

Le nivellement direct exécuté avec le niveau à lu- 
nette, en 1855, par E. Plantamour et le colonel Bur- 
nier, avait donné la valeur 20703. 

Le tableau XV donne les résultats de la comparaison 


XV ÉCARTS 
Époque. Genève. Saint-Bernard. Genéve-St-Bernard, 
nm ram nm 
Décembre 1899 ... — 3.23 SEL + 0,11 
Janvier 14900...... — 1,29 — 0,67 — 0,62 
HEVHIEL-A ren Ee — 6,86 —. 3,29 — 3,63 
MArS 2.2 M — 1,95 — 2,93 + 1,28 
TRI RE ECS À + 1.46 + 0,44 + 1,02 
MAR AE LE nie | — 0,91 — 0,95 + 0,0% 
| TT ER EURO À — 0,91 +- 0,25 — 0,76 
Juill... 4.0 + 0,58 + 1,43 — 0,85 
J:\T) FAC LROEER SRE — 0,37 — 0,97 —+- 0,20 
Septembre........ + 2,70 + 3,54 — 0,54 
Oelobre. LA 21. + 2,62 + 2,47 + 0,15 
Novembre........ — 3,20 — 9,37 — 0,83 
Décembre FE + 2,51 + 3,04 (5 
Année météor..... — 0,81 — 0,49 — 0,56 
Année civile...... 10,33 +- 0,09 — (j}2 


POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD,. 153 


entre les moyennes mensuelles et annuelles et les va- 
leurs normales déduites par E. Plantamour des années 
de 1836 à 1875 pour Genève, et des années de 1841 
à 4867, pour le Grand Saint-Bernard. 

La hauteur barométrique moyenne de l’année est in- 
férieure à la normale de 40 ans à Genève. Au Grand 
Saint-Bernard il en est de même pour l’année météo- 
rologique, tandis que pour l’année civile la hauteur 
dépasse un peu la normale de 27 ans. 

Parmi les écarts mensuels, il y en a 8 négatifs et 5 
positifs à Genève, 7 négatifs et 6 positifs au Grand 
Saint-Bernard. Les écarts ont des signes contraires au 
seul mois de juin. La discordance entre les deux sta- 
tions est maximum au mois de février où elle dépasse 
der 0e 

L'écart négatif le plus fort est celui du mois de fé- 
vrier à Genève (— 6""9), et de décembre 1899 au 
Grand Saint-Bernard (— 3"%3). L'écart positif le plus 
marqué est celui de septembre aux deux stations. 


2° Ecarts diurnes. — Anomalies. 


Les tableaux XVI et XVII renferment les données 
qui permettent d'apprécier la variabilité de la pression 
atmosphérique dans les deux stations. Ils donnent des 
indications sur les écarts entre la valeur moyenne du 
baromètre pour chaque jour et la valeur normale, puis 
sur les écarts entre deux jours consécutifs. Pour les 
deux catégories d’écarts, ils fournissent les valeurs 
moyennes et les valeurs extrêmes. 


[nu 389 1899,[ ‘0440990 ZI 9] 


nl 
V] 


a 


METEOROLOGIQUE 


RÉSUMÉ 


154 


AAÔIMAHASONLY NOISSHUH] 


— 0061 AAANAHN TAX 


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< SOUT91YX9 SJIBIT SYIBIT SOLUQUYXO SJIBOIT 91QUION 


155 


SAINT-BERNARD. 


GRAND 


GENÈVE ET LE 


POUR 


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Le 918 + +18 O1 SES — 
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9 1619 +|LI O1 G6'‘G — 
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156 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE 


3° Valeurs extrèmes de la pression atmosphérique. 


Les tableaux XVIIT et XIX donnent les maxima et 
les minima absolus pour les treize mois et pour l’année 
aux deux stations. 

A Genève, les extrêmes moyens et absolus ont, 
d’après les publications antérieures, les valeurs sui- 
vantes : 


minimum extrème moyen : 705°"05 


» » absolu : 70016 (26 XII 1856). 
maximum extrême moyen : 741%°03 
» » absolu : 748""71 (17 I 1882). 


Les extrêmes de l’année 1900 ne présentent rien 
d’extraordinaire. Ils se rapprochent des valeurs des 
extrêmes moyens avec, cependant, une amplitude infé- 
rieure à la moyenne. 

Au Grand Saint-Bernard les extrêmes dépassent les 
chiffres de l’année précédente et l’amplitude est plus 
forte qu’en 1899. Elle est aussi plus forte qu'à Ge- 
nêve. 


POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD,. 157 
XVIII. GENÈVE, 1900. 
Epoque. Minimum Date, Maximum Date. Amylitude. 
absolu. absolu. 

mm mm mm 
Déc. 1899. 708,19 le 14 736,96 le 3 21 
Janv. 1900. 706,51 le 29 738,62 le 20 32,11 
Février ... 707,32 le 19 134,520 le 45 24,20 
Mars ee 710,46 le 22 736,47 le 10 26,01 
Avrilé cr 744,37 le 8 738,27 le 20 23,90 
MAS 713,149 le 14 134,25 le 28 18,06 
INT EE 147,38. le "4 733,10 le 44 16,32 
Juilet-ec,72247 ler 2 1891718 Cle "17 11,58 
NONt:-.E 719,80 le 27 734,60 le 12 14,80 
Septembre. 724,87 le 28 735,09 le 22 10,22 
Octobre... 718.09 le 26 138200410108 20,63 
Novembre. 708,20 le 28 132,18 el 24,94 
Décembre. 714,20 le 31 740,35 le 16 26,15 
Année météor.. 706,51 le 29 janv. 00 738,72 le 8oct.00 32,21 
Année civile. . , » 740,35 le 16 déc.00 33,84 


XIX. GRAND SAINT-BERNARD, 1900. 


Époque. Minimum Date. Maximum Date. Amplitude 

absolu. absolu. 

mm nm mm 
Déc. 1899.. 545,30 le 15 D14,4070 Je 4 25,80 
Janv. 1900. 541,56 le 29 70,26 le 20 28,70 
Février... 546,40 le 20 969,16 le 25 22,76 
Mars... 548,20 le 18 570,02 le 10 21,82 
ANNE: 4. 549,70 le 8 572,80 le 21 23,10 
NES 524,36 le 14 569,99 le 28 15,63 
| TITRE 561,46 le 571,98 le 17 10,52 
Juillet .... 562,80 Le 7 576,06 le 17 13,26 
RoNÉ 262,64 le 5 572,30 , le 13 9,66 
Septembre. 567,54 le 30 979,20 le 23 7,66 
Octobre... 557,87 le 27 577,18 le 8 19,51 
Novembre. 548,83 le 30 510,922 01e ru 21,69 
Décembre. 550,90 le 1 973,80 le 17 22,90 
Année météor. 541,56 le 29 janv. 00 577,18 le Soct.00 35,62 


Année civile. . 


» 


» » 


L) 


» 


158 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE 


IT. HOMIDITÉ DE L’AIR. 


Depuis l’année 1884, la tension de la vapeur d’eau 
n’est plus calculée, à Genève, et l'humidité de l'air n’est 
représentée que par la fraction de saturation. 

Pour les six observations diurnes, cet élément est 
déduit de l’observation des deux thermomètres du psy- 
chromètre. Pour les deux observations de nuit, 1 h. et 
4 h. du matin, les valeurs de la fraction de saturation 
sont relevées sur les diagrammes de l’hygromètre enre- 
gistreur Richard. 


Le tableau XX fournit, pour les huit observations 
trihoraires, les données moyennes de la fraction de sa- 
turation, pour les treize mois, les saisons et l’année; 
puis la valeur de la fraction de saturation moyenne 
pour les mêmes périodes; enfin les minima et les maxi- 
ma absolus; lorsque le maximum correspond à la sa- 
turation complète, le nombre des cas de saturation est 
indiqué. 

Afin de rendre l'évaluation des cas de saturation 
comparable avec celle de l’ancien système des observa- 
tions bihoraires, usité jusqu'en 1883, on a aussi calculé, 
comme précédemment, la fréquence relative de la sa- 
turahion pour les mois, les saisons et l’année. 

Le {ableau XXI donne les écarts de la fraction de 
saturation et de la fréquence de la saturation avec les 
valeurs normales des « Nouvelles études sur le Climat 
de Genêve », de E. Plantamour. 

L'année 1900 a été plutôt sèche, quoique à un 
moindre degré que la précédente. Il y a dix mois sur 


159 


GRAND SAINT-BERNARD, 


x 


POUR GENEVE ET LE 


| | | | | 
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SAKATTTIR NH NOILVHOLYS 44 NOILOVUA — ‘0061 ‘HAAN AN XX 


A 4 


160 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE 

treize à écarts négatifs, mais aucun n’est très élevé. Le 
plus fort est celui d'octobre, avec — 31, L'écart maxi- 
mum positif est celui de septembre, avec + 33. 

Le nombre des cas de saturation est faible, conti- 
nuant ainsi la série des années précédentes. Il n’y a que 
quatre mois, sur treize, présentant des écarts positifs, 
faibles, pour la fréquence relative de la saturation. 
L'écart négatif le plus accusé est celui de janvier. 


XXI. GENÈVE, 1900. 


Fraction Fréquence relalive 
de saturation. de la saturation. 
ES en 
Époque Moyennes  Bearts pour Moyennes Ecarts pour 
(1849-1875) 1900 (1849-1875) 1900 

Décembre 1899.. 865  — 47 O487 006 
Janvier 1900.... 857 — 24 0,145 — 0,129 
1 SOI UE RE 819 — 923 0,096 — 0,078 
MATE IN NES 754 — 14 0,039 — 0,019 
2 VIS MEURT 697 — 99 0,016 —+- 0,001 
MA CERN 704 — 5 0,016 — 0,008 
ODA 698 — 22 0,010 — 0,010 
Dllet- ter 679 = Fi 0,006 — 0,006 
(CHERS EMROEENT 710 — 8 0,009 + 0,027 
Septembre ...... 770 + 33 0,025 —- 0,029 
Octobre. ee 4 831 — 31 0,083 — 0,014 
Novembre....... 833 + 17 0,067 — 0,021 
Décembre....... 865 + 23 0,147 + 0,043 
Année météorol.. 768 411 0,055 — 0,023 
Année civile... 768 — 8 0,055 — 0,015 


Au Grand-Saint-Bernard les observations de l’humi- 
dité ne se faisaient plus depuis l’année 1856. Elles ont 
recommencé en octobre 1900 par l'installation, dans la 
nouvelle station, de deux hygromètres à cheveu, dont 
un enregistreur de Richard (voir au bulletin mensuel 
d'octobre). Il n’y a pas de valeur moyenne à donner 


POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD, 161 
pour cette année, mais je tiens à signaler quelques cas 
de sécheresse remarquable de Pair : la fraction de sa- 
luration à eu les valeurs suivantes, inférieures à 10 ?/ 


ne 
5 ‘/,le 16 octobre, de 5 h. ‘/, à 7 h. du matin 

5 "/,le 9 décembre à 1 h. du soir. 

or » 9 » 


IV. VENTS. 


Genève. — L'observation des vents se fait de deux 
manières différentes : 1° six fois par jour, à l’ancienne 
girouette, en estimant la force du vent par les chiffres 
de 0 à 6 de la demi-échelle de Beaufort ; 2° au moyen 
de l’anémographe de MM. Richard frères, enregistrant 
automatiquement la direction et la vitesse du vent. 


Le tableau XXII donne les résultats généraux du 
premier système d'observation. Il fournit pour les dif- 
férents mois et pour l’année, le nombre de calmes 
et le nombre de fois où le vent à été observé, avec la 
force 1 ou avec une force supérieure, dans chacune 
des seize directions de la rose des vents, le chiffre in- 
diqué tenant compte du facteur (1 à 6) représentant la 
force du vent. 

Le tableau XXII contient les résultats que l’on peut 
déduire du précédent au point de vue de la résultante 
finale des vents à Genève. 

Le tableau XXIV est le relevé des jours de forte bise 
(NNE) et de fort vent du midi(SSW). Il y à eu 38 jours 
de forte bise de plus que la moyenne (42) dans l’année 
météorologique et 32 de plus dans l’année civile; puis 
23 Jours de fort vent du midi de plus que la moyenne 

ARCHIVES, t. XIII. — Février 1902. 12 


162 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE 
XXII. Vents observés à Genève dans l’année 1900. 
SlSl£lslsl.l ls LE) SE es 
ne = = malrarire re ue 
males Non) No 
Calme. . 101! 60! 64! 49! 40! 44) 48) 52) 41) 70 100) 88 [106 754 759 
ARTE 11! 22| 21! 31] &4| 39! 48| 49] 99! M1! 18! 14) 53641358 
NNE...| 97| 40] 71143) 711108) 12) 50| 67| 22] 19] 36| 5167215380 
NE...) 2] 8) 2) 3] 4| 2,3) 3} 2) &| 4! 5! 50m 
ENE. DD) :0), 5] 0 01 4] 14! 4| 4! 4! AIMONS 
DRE 3], 6| 1} 0] 5] 2] 0] 0! 1! 34/20 
ESE 2:,4,:0| 4,4) 0! 31:43) O0 LE: 0] 00H20 
SE 31140) 73) 2] 12204) 22/04 3 2 MOINS 
SSE. Out! 514 rOIMIONT. O0! 0! EI510! 1 0: 40e) 00) 12 
ere 6| 7, 4] 3] 4] 1| 5] 3] 3] 7] 0| 9] 2|52148 
SSW. 9! 36) 70| 44| 47| 36| 48| 36] 72! 20! 24| 30| 29/1472] 92 
SE 6| 7| 2| 4} 6] i| 12) 5) 4) 5! 40] 2] 6/66! 66 
WSW 3| 40) 42! 3) 9! 3! 411 6| 30} 1}, 3 EP SIA 
W..200! 5l % 0! 2! 2h19 70! 0! 4: 0100) 4) 
WNWe 4 0 0! 4] 0! 0|, 4| 0! 0!.4|, 0! 10! 0! Amon 
NW 4) 2) 2) tan à) OST NCON ASP lp NI EENEEn 
NNW..| 1, 2, 2] 4] 3] 615) 47] 2] 0] 4) 4] 2] 5%) 55 
| | | le [8es | LA! | 
XXII GENÈVE 1900. 
RAPPORT RÉSULTANTE 
ÉPOQUE Vents 0 —— Calme 
NNE. à SSW. Directioa. Intensité sur 400. sur 400. 
Décembre 1899... 532%  N 39 E 4 01it, 05 
Janvier 4900. .... 1.40 N 393 E 8,3 32.3 
HENPIER UNE 0,40 S 22,0-W De 36.3 
AN RP RENE 3,47 N 16,3 E 66,8 26,3 
AIRE 2,02 N t40tE 32,4 22,9 
Un 3,90 N QE 60,0 23,1 
TEE Le 1.00 N 54,0 W 15,9 26,7 
He"... 2,327 TNA 30,6 28,0 
Mode AU. 0 Lie 1,2%  N 318 W 44,7 29.0 
Septembre. ...... 2,10 N:7,5 E 18,7 38.9 
Getobre ee. 1,21  N 39,0 W 6,9 53,8 
Novembre ...... 1,28 N 928.6 E 5.0 48,9 
Décembre....... 0,41 St19:16 W 15,4 27,0 
Année météor.... 1,83 NAME 29,3 34,4 
Année civile 1,62 Ne 9,2 W 17,3 34,7 


POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 163 


(44), dans l’année météorologique et 26 de plus dans 
l’année civile. L'année a donc été riche en jours où le 
vent a soufflé avec force, soit du NNE, soit du SSW, 
surtout en jours de bise. 


XXIV. GENÈVE 1900. 


Nombre de jours de 


ÉPOQuE forte bise fort vent du midi 
Décembre 1899 ... 7 2 
Janvier 1900...... 5 5 
MEVTIEr. HU el 0 11 
MARS tt 12 6 
ALI ne pis ce 10 8 
MAL ec 15 6 
AT. OMR LA 5 9 
Juulets 64.2 10 7 
ANOP ES ar cd 6 10 
Septembre........ 4 (Q 
Octobre ee 2 3 
Novembre........ 4 0 
Décembre........ 1 5 
Hiver sn 12 18 
Printemps........ 37 20 
TPE NP 21 26 
AUTOMNE... 10 
Année météor..... 80 67 
Année civile...... 74 70 


Le petit tableau suivant donne les résultats du 
deuxième système d'observation du vent, au moyen de 
Panémographe Richard. Il indique, pour les différents 
mois de l’année, la vitesse moyenne du vent, exprimée 
en kilomètres par heure, sans faire de distinction sui- 
vant la direction du vent : 


164 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE 


Ka. p. h. Km. p. b. 

Décembre 1899 9.48 Juin 1900..... Ta 
Janvier 1900 .. 7.41 JUIIEE EE Doris 
RÉVHIER. FENTE A OURS 9.14 
MATE Le 11.86 Septembre .... 6.24 
API AA MERE 10.30 OCtobDree 7 4,99 
MARNE .<e 9.14 Novembre..... 4.81 

Décembre .... 4.52 


Il résulte de ce tableau que les mois les plus calmes 
ont été ceux de novembre et de décembre 1900 et Île: 
plus venteux celui de mars. 

Si l’on recherche encore les jours pour lesquels la 
vitesse du vent a dépassé en moyenne 25 kilomètres à 
l'heure, on en trouve seize, plus qu’en 1899 et surtout 
qu’en 1898. Ce sont tous des jours de bise ; en voici le 
tableau avec l’indication de la force moyenne du vent 
qui a dépassé deux fois 50 kilomètres à l’heure : 


Kn. p. h. Ki. p. h. 
8 Décembre 1899 34.4 1IAeMars 1900 31.3 
9 » » 553 30 » » 990 
10 » » BUNT. 31 » » 55.0 
15 » » 43.9 [VAI » 35.0 
16 » Pig 29.2 20 » 30.0 
12 Janvier... 1900 30.3 198% » 3072 
2 Mars... > DDPl 12 Septembre. > 97 
DAMATE. > 29.3 22 Octobre... | 
Grand Saint-Bernard. — La direction du vent est 


observée à la girouette et la force du vent estimée sui- 
vant la demi-échelle de Beaufort. Ces observations se 
font six fois par jour comme à Genève. Vu la situation 
de l’hospice sur le col, on n’y observe que deux vents : 
ceux qui correspondent aux grands courants du NE 
et du SW; mais à cause de l'orientation des vallées 


POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 165 


au sommet du passage, ces directions, à l’hospice même, 
se rapprochent plutôt d’être Est et Ouest. Le calme ne 
s’observe guêre. 

Le tableau XXV fournit les résultats moyens de ces 
observations, avec les conclusions que l’on en peut 
tirer pour la résultante des vents. 


XXV. Vents observés au Saint-Bernard dans l’année 1900. 


VENTS RÉSULTANTE 
0 0 
ÉPoque NE. SW. Rapport. Direction. Intensité Calme 


sur 400. sur 100. 
Déc. 1899. 130 99 11aG A N 45E 167 0,0 


Janv.1900. 217 49 4,40 N45E 89,2 0,0 


Février... 76 151 0,50 S 45 W 44,6 0,0 
Mars... Le: 17 126.136 N4#5E 24,2 0,0 
Avril... 169 64 2,64 N45E 583 0,0 
MAR Le 130 92 AI N45E 20,4 0,0 
Juin... 103 92 1,12 NE 5,6 0,0 
Juillet.... 160 5303; 00 N45E 57,9 0,0 
AOÛT 88 12100075 S 45 W 17,8 0,0 
Septembre. 85 111 0,80 S 45 W 14,4 0,0 


Octobre .. 106 88 1,20 N#5E 97.000 
Novembre. 63 189 0,33 S 45 W 70,0 0,0 
Décembre. 113 TOO AIS N 45 E 7,0 0,0 


Annéemét. 1498 1235 1,21 N45%E 12,0 0,0 
Année civ. 1481 1236 1,20 N45E 112 0,0 


V. PLUIE ET NEIGE. 


Le tableau XXVI fournit, comme dans les résumés 
antérieurs, pour Genève, les données relatives à la pluie 
et, pour le Grand Saint-Bernard, les données relatives 
à la pluie et à la neige. 

Il convient donc d’y ajouter les indications relatives 
à la neige à Genève. On a récolté à l'Observatoire Îles 
hauteurs de neige suivantes : 


166 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE 


cm 

5.5 en décembre 1899 en 4 jour 
11.3 » janvier 14900 » 5 » 
4.5 » février ND RASE 
10.0 » mars DL" D SOL 


31.3 dans l'année météorologique » 9  » 
DB BDD ON TITIIE » 8 » 


XXVI. Pluie ou neige dans l’année 1900. 


GENÈVE. ___ SAINT-BERNARD. 
ÉPOQUE. Nombre Eau Nombre Noubré 10 En 
de jours. tombée. d'heures. de jours. tombée. de la neige. 
mm nm cm 
Décemb.1899. 11 32,5 22 6 81,4 76,1 
Janvier 190019. 113,5 106 20 186,9 1927 
Février ...... 17 91,6 52 19 270,1 292,3 
MAS 2 52. 11 40,4 34 16 Del 130,8. 
ALP A 2. 15 48,6 53 10 115,5 95,5 
TA ve 10 73,0 51 7 149,2 75,0 
HN LR ce 13 35,6 24 11 70,2 — 
Joullet 1, :... 8 69,9 34 14 180,0 38,0 
nont +. Se UI68;7 55 12 118,5 2,0r 
Septembre.... 12 89,1 36 9 67,0 — 
Octobre ...... 12 46,8 24 8 52,3 18,0 
Novembre .... 14 69,2 53 14 192,8 209,0 
Décembre.... 14 81,6 71 7 131,6 160,0 
l'E É\ TE) JR 47 237,6 180 45 538,4 561,5 
Printemps.... 36 162,0: 138 33 375,8 300,8 
EE 34 ‘274,2 | 113 37 368,5 40,0 
Automne. .... 38.205,1, 113 31 312,1 227,0 


Année météor. 155 878,9 544 146 1594,8 1129,1 
Année civile.. 158 928,0 593 147  1645,0 1213,0 


Le {ableau XX VII donne les écarts entre les valeurs 
normales et les chiffres obtenus en 1900, pour le nom- 
bre de jours de pluie et pour la hauteur d’eau tombée. 

À Genève, c’est le mois d'août qui fournit à la fois le 


POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 167 


maximum de pluie et le plus grand écart. Le plus grand 
nombre de jours de pluie se trouve en janmier. 


XXVII Écarts 
GENÈVE GRAND St-BERNARD 
ÉPOQUE  Joursdepluie. Eau tombée. Jours de pluie Eau tombée. 
mm rm 

Décembre 1899 + 2 — 185 — 2 + 8,3 
Janvier 1900.. + 9 + 64,7 + 9 + 57,8 
Février....... + 9 + 55,1 + 10 + 176,5 
Mars Em ERTAER | + 1 — 6,8 + 4 + 14,2 
Yi 11 0 LES LETTRE + 5 — 8,2 — 1 — 4,6 
LEE ARC — 2 — 6,2 — À + 29,1 
1 F1 NAT 41019 AD ET PSI 
à Li M D LE AOENREEEE — 1 — 0,9 + 5 + 104,9 
ANTOINE RP + 8 + 88,3 + 3 + 32,5 
Septembre... + 2 — 5,1 0 — 49,0 
Octobre....... 0 — 54,2 — 2 — 90,0 
Novembre..... + 3 — 4,8 + 4 + 943 
Décembre... + 5 + 30,6 — 1 + 58,5 
UOTE —+ 20 —- 101,3 — 17 + 242,6 
Printemps..... + 4 — 212 0 + 38,8 
DE Leu ge Le A 470 20 + 106,2 
Automne...... 1,10 — 64,1 + 2 — 44,8 
Année météor. — 33 + 63,0 -+ 28 + 342,8 


Année civile.. + 36 + 112,1 +- 29 + 393,0 


Au Grand Saint-Bernard, c’est le mois de février 
qui donne le maximum de précipitation et le plus fort 
excédant d’eau. Le plus grand nombre de jours de 
pluie est en Janvier comme à Genève. 

Les mois les plus secs sont, à Genève, décembre 1899 
et juin 1900 ; au Grand Saint-Bernard, octobre. L'écart 
avec la normale est maximum pour octobre aux deux 
stations. 

Les saisons humides sont : à Genève, l'hiver et l'été ; 


168 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE 


au Grand Saint-Bernard, l'hiver, le printemps et l'été. 
Le nombre de jours de pluie est en excès aux deux sta- 
tions pour toutes les saisons. 

L'année, météorologique ou civile, a été plutôt humide 
à Genève, très humide au Grand Saint-Bernard avec 
près de 30 jours de précipitation de plus que la nor- 
male. 


La stahistique de la pluie à été, comme d'ordinaire, 
poussée plus loin pour les observations de Genève. 

Le tableau XXVIII donne, pour chaque mois, la plus 
longue période de sécheresse ou le nombre maximum 
de jours consécutifs sans pluie et la plus longue période 
pluvieuse, ou le nombre maximum de jours consécutifs 
où la pluie a été récoltée. La plus longue période de 
sécheresse tombe en juillet , la plus longue période plu- 
vieuse en août. 

Le même tableau indique le nombre de Jours où la 
hauteur de pluie mesurée a été inférieure à 1°" et à 
‘/, de millimètre. Ces nombres sont supérieurs à ceux 
de l’année précédente. Si l’on ne compte comme Jours 
de pluie bien caractérisée que ceux où il tombe au moins 
1% d’eau, on en trouve 108 et 112 à Genève pour 
l’année météorologique et civile. Ces chiffres sont 145 
et 146 au Grand Saint-Bernard. 

Enfin ce tableau donne le maximum de pluie récolté 
chaque mois et le nombre de jours où la hauteur d’eau 
tombée a atteint ou dépassé 30 millimètres. Il n’y à eu 
que quatre jours en 1900 où l’on ait enregistré des 
chutes d’eau dépassant cette limite. Le tableau donne 
les totaux et les dates. Le maximum correspond au 
28 septembre avec 46""5. 

Comme complément à ces indications, il sera inté- 


169 


SAINT-BERNARD. 


ET LE GRAND 


”] 


x 


GENEVE 


POUR 


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UNSS 91 S'0Y 
91 6°60 
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IITAXX 


170 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE 


ressant de noter ici, comme précédemment, le relevé 
des plus violentes averses enregistrées durant un court 
espace de temps au pluviographe de M. Usteri-Reina- 
cher. 


Date mn. nain. mm. par minute 
Panals-. HE 5.2 15 0.35 
DOC ANS ARR 0 4.0 3 1.33 
IFMAOUT MErREETTE 12.5 21 0.60 
De LOMME 4.0 4 1.00 
DIN D. RNA 4.0 8 0.50 
LOT Sept 486 Mere 10.0 20 0.50 


Le tableau XXIX a pour but de permettre la compa- 
raison des différents mois entre eux et des quatre sai- 
sons entre elles, au point de vue des précipitations 


XXIX 1900. GENÈVE 
Époque. Durée relative Nombre moyen Eau tombée 
de la pluie. d'heures par Jour. dans 1 heure. 

mm 
Décembre 1899 .... 0,029 2,00 1,48 
Janvier 1900....... 0,142 5,58 1,07 
Février... +. 0,077 3,06 1,76 
Mars ee Dee 0,046 3,09 1,19 
AVE RE RER One 0,074 3,53 0,92 
Mai: ei 0,069 5,10 1,43 
Jin. + PS I 0,033 1,85 1,48 
Juillet”. Fm 0,046 4,25 2,06 
Aobt eV enr 0,074 4,93 3,07 
Septembre . . ...:.. 0,050 3,00 2,47 
Hetobress FAURE 0,032 2,00 1,95 
Nombres... 10e 0,074 3,79 L,e1 
Décembre......... 0,095 5,07 1519 
ETC ONE 0,083 3,83 1,32 
PrIntEMPS:. |. ... 0,062 3,83 1,17 
ÉRRRR.: © .. 0,051 3,32 2,43 
Automne. .. .:. 0,052 2,97 1,81 
Année météorol... 0,062 3,1 1,61 
ANNÉE CIVILE... 0,065 3,75 1,56 


= 
1 


RNARD, 


SAINT-BE 


GRAND 


T LE 


E 


x 


GENÈVE 


POUR 


6YG6 | 1'I9L | 6°1r8 | 0'168 | 0846 
F016 | T'?6L | G'9I8 |*0' 998 | G'8L8 
6008 |C'£Lr | 0'coc | S'c0z | L'208 
O'FLG | S'UIG | G'66e | 9'C0c | C'FLE 
F'y91 O'GYE | 6 OF | 6'L9r GO 
8'996 | S'F08 | F'GIG | L'ISG | 9'LEG 
6°&8 0'&S ge 2 O°IS 
FES | 0'f9 G'GL 9 15160 
GROS RO Tr, ee CRLO on | R'9r 
Glen F0:00 | /"cucL £'8 | F'68 
8'£91 | C'OSI G'LGF | 9 CGT | L'S9r 
8'09 |! g'7o 8'L9 9°#9 | G°69 
F'6+ | £'9c 6° re Fc | 9'ct 
1°G8 (UNE XE L'6L F'GL 0'€L 
0'LE 0'eg | G'eg 8° rc 9°8F 
0'GY 0'O7 | S're L'LS Y'0r 
SFr |-0°96 F'cS L'68 | 9'I6 
S'YVT | S'ES F°VOI G 601 | S'err 
PSE 0'9S | g'8c c'e | g'e 
TU TUUT | uut TU | UIUL 
PINVAN *O HOUOUN ‘NWIJueunG ‘y 1omne) ‘y| ‘RATS () 
‘U 086 | "Ut 02F ‘ut Gpy "UL 8Cy ‘Ut 907 
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G'888 G 1Y8S & E86 G'€001 G L96 8°"L£OP | G GOOH | °° * 9[IAI9 oouuy 
8° 698 S°YIS € 906 0 816 6° 806 C°FT66 G°0G6 | ‘:logjg'u eouuvy 
6° G0G G'861 9°YCG S'606 0° c0G L'£IG 9266 A ‘auuomny 
G 0GG 0'LGG G°09G G'66G S'98G 8°6G€ CRC OC HR SE DO 
& 9LI 6°6€1 9°6Y+ GG} CA ML QI & 66] 8"cor |‘‘''°'sdmojuuq 
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fes KS G'SF £'8r G 16 ‘17 0'£G © LE [°°° 2414090 
9°GL 068 G'LG 0 98 0'CS G°T8 G'0L ‘1 ""o1quiedes 
6 6€/ 0°] L'£€9I G'87l 0 £LI & 60G OTOT RSR AnnNOr 
0°Y8 | 0 69 6 99 G'yG | 0°89 8° CL Y'T9 Ce LG [TC 
6'96 0°GY G'0g G'O0f | G°GY 8'£G G'LG on SL ALT D 
5 GS 0 #9 £ 99 0°£9 | 0'& G'YL 9°6L ee À HN A TN 
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172 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE 


atmosphériques. Il est, à cet effet, calculé de façon à 
éliminer les inégales durées des mois et des saisons. 
On y trouve : 1° la durée relative de la pluie, ou la 
fraction obtenue en divisant le nombre d’heures de 
pluie par le nombre total d'heures de la période ; 2° le 
nombre moyen d'heures de pluie par jour de pluie ob- 
tenu en divisant, pour chaque période, le nombre d’heu- 
res de pluie par le nombre de jours de pluie; 3° l’eau 
tombée dans une heure, obtenue en divisant la hauteur 
d’eau tombée durant la période, par le nombre d’heu- 
res de pluie de la période ; ce dernier chiffre représente 
donc l'intensité moyenne de la précipitation. 


Le tableau XXX contient le relevé général des obser- 
vations pluviométriques faites dans les stations du canton 
de Genève. Comme je l’indiquais dans mon précédent 
Résumé, le nombre de ces stations a été augmenté de 
cinq nouvelles, installées au mois de novembre 1899, et 
dont je publie pour la première fois les observations à 
côté de celles des sept stations anciennes. Le tableau 
XXX est donc plus considérable que les années précé- 
dentes. J’y ai indiqué, outre le nom des stations, leur 
altitude relevée sur la nouvelle carte du canton de Ge- 
nève tirée de l’atlas Siegfried. Ces altitudes, réduites 
au niveau le plus probable du repère de la Pierre du 
Niton (373"5), doivent être exactes à quelques mètres 
près. Puis viennent les noms des observateurs qui ont 
bien voulu se charger de continuer ou d’inaugurer les 
observations pluviométriques. Je remercie sincèrement 
les dix d’entre eux qui n’ont pas de relation directe 
avec lPObservatoire. Quant aux chiffres, j'ai ajouté aux 
totaux mensuels ceux des saisons qui me paraissent ins- 
tructifs. 


POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 173 


Je rappelle que dans les onze stations exclusivement 
pluviométriques la pluie est enregistrée d’après les 
« Instructions » du Bureau météorologique central de 
Zurich, c’est-à-dire qu’elle est recueillie à 7 heures du 
matin (heure locale), et compte pour le jour précédent". 
A l'Observatoire, suivant l’ancien usage, la hauteur de 
pluie est comptée, cette année encore, de minuit à 
minuit pour chaque jour. À partir de l’année 1901, 
cette anomalie cessera et nous employons actuellement 
à l'Observatoire, la même période diurne pour la pluie, 
de 7 h. du matin jusqu’à 7 h. du matin du jour sui- 
vant. 


XXXI 1900. GENÈVE 
ÉPOQUE. Jours d’éclairs 
Jours de tonnerre. sans tonnerre. 
Décembre 1899 ..... 1 0 
Janvier 1900........ (D Q 
Hévrier Fee 64 2 ( 
Mars arr UE 0 0 
ral pee EE 2 0 
URL Re 0 H 
DUIDYET, A TTEMRENNT 4 5 0 
EE SIA AE TESE 7 3 
OUR ET y 6 
Septembre.......... je 1 
Octobre MMA 1 1 
Noyemhre. Mer 0 0 
Décembres 24. 41: 1 0 
Année météorol..... 26 10 
Année:Civile. 1. ::- 26 10 


1 Le détail de toutes les observations des stations du canton de 
Genève se trouve dans la publication du Bureau métérologique 
central suisse, « Monatliche Uebersicht der in der Schweiz gemes- 
senen Niederschlagsmengen. » 


174 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE 


Le tableau XXXT fournit le nombre de jours d'orage 
ou jours de tonnerre, à Genève et le nombre de jours 
où des éclairs ont été vus à l'horizon sans que le ton- 
nerre füt entendu (éclairs de chaleur). Les deux nom- 
bres sont identiques à ceux de 1899, mais un peu dif- 
féremment répartis dans le courant de l’année. Le 
nombre des jours de tonnerre est à peine supérieur à 
la moyenne (25) des trente années de 1847 à 1875. 

[n’y a pas eu, en 1900, de chute de grêle enregis- 
trée à l’observatoire de Genéve. 


VI. NÉBULOSITÉ. 


La nébulosité s'exprime par une fraction décimale, 
comprise entre zéro et un. Zéro (0.0) correspond à 
un ciel entièrement clair. Un (1.0) correspond à un 
ciel entierement couvert. La mesure de la nébulosité 
par estimation se fait à Genève et au Grand Saint-Ber- 
nard aux six observations diurnes, de 7 heures du ma- 
tin à 10 heures du soir. La moyenne des six observa- 
tions donne la moyenne diurne de la nébulosité expri- 
mée en centièmes. 

Dans le tableau XXXII, la nébulosité ou l’état du 
ciel aux deux stations est indiqué pour les mois, les 
saisons et l’année, de deux manières différentes : 
1° par le nombre de jours clairs, peu nuageux, très 
nuageux et couverts, ces désignations correspondant 
aux valeurs moyennes de la nébulosité comprises entre 
0,004et.0,25,.0,25 et :0,90,,0,00,.et. 0,75, 0/45 
et 1,00; 2° par la valeur moyenne de la nébulo- 


sité. 


POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 175 


XXXII État du ciel. 
GENÈVE SAINT-BERNARD 

Jours Jours Jours Jours Nébulo- Jours Jours Jours Jours Nébulo- 
Sd are li Monet Net fteine 
Déc ASDOPEMM MURAL 0,87 10 RG PMOEE:0 0.46 
Janv.1900. O1 2 4 2% 0,85 SUN 2e EU 0,59 
Hévren ee tDE CA 5) 29 0.85 GAMES AE A 0.62 
Mars 6e D'ASn EU 7 0,67 JPA A2Re0 0,50 
Avril Où er la 12 0,57 à Le NT A EE 77 0.44 
Mae Peu LRO EAU 0.62 (ENS DE 117 0.63 
amet SAONE ANT 0,58 SE 0 ADM 6,51 
Juillet. . AUBRES TAN 0.43 CAUSES 0.48 
ADULTE. DR) 0 0.57 NS DEEE 0.50 
Septembre. 8 5 9 8 0.53 PA 7 HAN Se © Lien D 2 À 
Octobre ..… 9 6 6 10 0,53 12 7 6 6 0.40 
Novembre. 1 5 3 921 0.81 OUT MULAMS 0.61 
Décembre. . "2 17 97926 0.88 DM GUU 0.32 
ÉLNOneNS ON UNS F1 0,86 HA RONA 0,55 
Printemps. 18 13 21 40 0.62 26 4%, 25,27 0,52 
BTER CAIZE 1OMPDRSRT 0.53 24. 22-928! 18 0,49 
Automne.. 18 16 18 39 0.62 aDNAIEU TE 27 0,47 
Année mét. 57 59 75 174 0,66 103 70 94 101 0,51 
»NCivile 58159. 7934175 0.66 115 67 85 100 0,50 


Le tableau XXXIIT fournit les écarts de la nébulosité 
aux deux stations par rapport aux moyennes calculées 
par Plantamour. À Genève, l’année météorologique ou 
civile a été de 4 "/, plus nébuleuse que la moyenne. 
Au Grand Saint-Bernard elle est de Tet8°/, moins 
nébuleuse. 

Le mois le plus nébuleux, relativement, est celui de 
février aux deux stations. Janvier présente le même 
écart au Grand Saint-Bernard. Le mois le plus clair, 
relativement, est octobre à Genève et avril au Grand 
Saint-Bernard. 


176 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE 


XXXIITI Ecarts de la nébulosité. 

Époque. Genève. Saint-Berna: d. 
Décembre 1899 ..... —+- 0,04 +- 0,01 
Janvier 900.1, 00€ -f- 0,06 + 0,09 
HÉVEeT EEE RME + 0,18 + 0,09 
Mars as nr Le - 0,06 —.0,09 
ANNEE Meme Me — 0,01 1029 
EE (US M + 0,04 — 0,06 
JUIN EE GE AN EL e + 0,04 — 0,14 
TRIO SR NE, — 0,01 — 0,07 
ADEME A RU — 0,10 — 0,08 
Septembre.......... + 0,04 — 0,17 
Detobre re. à — 0,16 — 0,21 
Novembre. 72-01. —+- 0,03 + 0,07 
Décembre. :.0...#4. —+- 0,05 — 0,15 
ENV CE ol + 0,09 —+- 0,06 
ÉTIATEMPSS. LL... - 0,03 — 0,13 
19 TONNES PS CESR, +- 0,05 "010 
AUÉOMMNE rc 0: — 0,04 — 0,11 
Année météorol..... + 0,04 — 0,07 
Année civile........ +- 0,04 — 0,08 

RON GENÈVE 1900 
; Brouillard Brouillard Nombre 
EPOQUE. tout le jour. une partie total. 
de la journée. 
Décembre 1899... 6 16 22 
Janvier 1900...... 0 7 7 
Février eee 0 6 6 
Mars eee pet 0 1 1 
ETUI A MN ee de 0 0 0 
Mari ft .-SihE. 0 0 0 
ER AIR TES Le 0 1 1 
JTE a os de 0 0 0 
AOU D Se ne eetecie 0 0 0 
Septembre ....... 0 7 7 
OELODRE er CEE 0 12 12 
Novembre........ 0 12 12 
Décembre ,....... 8 13 21 
Année météorol... 6 62 68 
Année civile...... 8 59 67 


POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 177 


Le tableau XXXIV donne, pour Genève, le nombre 
de jours de brouillard observés. On peut, d’après 
Plantamour, s'attendre à 33 Jours de brouillard dont 
un tiers environ pour lesquels le brouillard rêgne toute 
la journée. Il y a eu moins de jours de brouillard con- 
tiou en 1900 que la normale, mais un nombre très 
srand de jours où le brouillard à régné une partie de la 
journée. Cela contribue a expliquer la nébulosité assez 
forte de cette année. 


VII. DURÉE D’INSOLATION. 


L’enregistreur d’insolation du système Campbell- 
Stokes a fonctionné pour la quatrième année à Genève. 
J'ai établi les mêmes tableaux que pour les trois an- 
nées précédentes. 

Le tableau XXXV permet de suivre, heure par heure, 
la marche diurne de la durée d'insolation pour les 
treize mois, les saisons et l’année, météorologique et 
civile. Il donne, dans ses deux dernières colonnes, la 
durée totale d’insolation en heures et les moyennes 
diurries d’insolation pour les mêmes périodes. Il résulte 
de ces chiffres que le minimum absolu et relatif d’inso- 
lation tombe sur les deux mois de décembre, 1899 et 
1900. Le maximum tombe sur le mois de juillet déjà 
noté comme très chaud et beau. Le total général d’in- 
solation de l’année (météorologique) est inférieur à 
celui de l’année 1899 de 230 heures, mais supérieur 
à ceux de 1897 et de 1898. 

Le tableau XXXVI permet d'apprécier la différence 
de la durée d’insolation entre le matin et l'après-midi. 
Comme l'appareil est réglé sur le temps solaire vrai, 

ARCHIVES, t. XIII — Février 1902. 13 


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SG |xl'8) CCI) CI 867. | D8r | SLE | VLF | ET) 9% | Dump 
GS6T | 8 | FEI SET GO | COR -CSR CET | LON*8 T0) MEN 
JUS | 80 | 98 | cel 06 | 006 | OL | 9 | 88 | — | ''''IMav) 
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Ar AL] lee x Pet à 90 | €, ‘9 Lx EAU er MOVORAUEN,) 
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0064 “HAYNAL) V NOILV'IOSNIO HHHNG VI HA ANUAIG AHOUVN ‘AXXX 


POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 179 
les périodes d’insolation théoriques sont égales; les pé- 
riodes réelles sont sensiblement différentes. Elles sont 
représentées dans le tableau, ainsi que la différence 
soir —matin, de deux facons différentes : en heures et 
en pour cent du total d'heures d’insolation. 


XXXVI. DURÉE D'INSOLATION AVANT ET APRÈS MIDI. 


DIFFÉRENCE 
MATIN SOIR Soir —Matin 
. GR EEE D. 2 TT — 
EPOQUuE nombre nombre nombre 

d'heures Le d'heures 2 d'heures EP 

Décembre 1899 8,5 41.1 42,2 158,9 + 3,7 + 17,8 
Janvier 4900. 18,2 38,3 29,3 61,7  A11 + 934 
Février ...... 22,8 950,0 22,8 50,0 0,0 0,0 
Mc 0... 54,9 455 65.8 545 +409 LE 9,0 
ANR et 2 à 93,8 50,8 90,8 49,2 — 3,0 — 1,6 
MN ee: Da re A MOLOMESET DR CG 3 "6 
Tan HR ON OBS LM UAONS Ed LS SULE NS 
Muller see 148:5% 54,200 441,3 48,8 — 7,27 —:,92,4 
ASE 0 109,6 49,8 110,6 50,2 + 1,0 + 0,4 
Septembre ... 79,5 45,0 97,0 55,0 + 17,5 -+ 10,0 
Oetobre.. 609,6: 414,7 97,3 58,3 + 927,7 —+ 16,6 
Novembre.... 225 41,3 32,0 58,7 + 9,5 + 17,4 
Décembre.... 11,6 35,7 20,9 643 + 2,3 + 928,6 
Hiver... 19,5 43,5 643 56,5 -L148 L 13,0 
Printemps... 2429 485 257,6 51:55 14,7 + 3,0 
RÉ 370,1 49,8. 372,7 3502 26 + O4 
Automne .... 171,6 LS, 226,3 956,9 + 54,7 + 13,8 
Année météor. 834,1 47,5 920,9 525 EL 868 — 5,0 
Année civile.. 837,2 47,4 929,6 526 + 92% + 5,2 


La prédominance de l'insolation dans l’après-midi 
est très caractérisée pour presque tous les mois de 
l’année. Les circonstances sont cependant renversées, 
faiblement, pour les mois d'avril et de juillet et égales 
pour le mois de février. 

Le tableau XXXVJI à été constitué, comme les an- 
nées précédentes, pour faire ressortir, entre la nébulo- 


180 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE : 


sité et la durée d’insolation, la relation établie d’abord 
par M. Billwiller ‘. Celui-ci avait trouvé que la valeur 
de la nébulosité moyenne d’une période est à peu de 
chose près égale au rapport entre les heures de non 
insolation ({—1) et le total d'heures d’insolation théo- 
riquement possible (£.) 


XXXVII. COMPARAISON DE LA DURÉE DE NON-INSOLATION 
A LA NÉBULOSITÉ MOYENNE. GENÈVE 41900. 


Durée théorique Rapport Nébulosité 


Époque d’insolation t—i moyenne Différence 
ca t 

Décembre 1899 270 0,92 0,87 + 0,05 
Janvier 1900... 282 0,83 0,85 — 0,02 
Fevrier ee 2" 291 0.84 0,85 — 0,01 
MAPS. he 371 0,67 0.67 0,00 
AVRIL SC Te 408 0,55 0,57 — 0,02 
MES EEE 165 0,58 0,62 — 0,04 
A1 SARA n71 0,51 0,58 — 0,07 
Jet EE n75 0,39 0,43 — 0,04 
AO 2 1 2 tee 2 437 0,50 0,57 — 0,07 
Septembre..... 379 0,53 0,53 0,00 
Üctobre rer 338 0,51 0,53 — (0,02 
.Novembre..... 284 0,81 0,81 0,00 
Décembre..... 270 0,88 0,88 0,00 
Hiver ...... ANSE) 0,87 0,86 + 0,01 
Printemps..... 1944 0,60 0,62 — 0,02 
Bibl. 2 dl: 1383 0,46 0,53 0,07 
Automne...... 997 0,60 0,62 — 0,02 
Année météor. 4467 0,61 0,66 —" 0,05 
Année civile... 4467 0,60 0,66 — 1,06 


Les colonnes du tableau XXXVIT s'expliquent ainsi 
d’elles-mêmes et reproduisent les valeurs de la nébu- 
losité moyenne contenues au tableau XXXII. Il ressort, 


! Voir Archives, 1889, t. XXI, p. 404. 


POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 181 


cette année, de la dernière colonne du tableau, que la 
relation trouvée par M. Billwiller est exacte, à peu de 
chose près, pour les mois d'hiver, de printemps et d’au- 
tomne, mais qu’en été la concordance est moins bonne. 
Très généralement d’ailleurs, l’écart est de même signe, 
accusant une nébulosité plus forte que le rapport éta- 
bli comme ci-dessus. Seul le mois de décembre 1899 
donne un écart assez fort en sens contraire. 


L’enregistreur d’insolation installé par M. Marc Mi- 
cheli sur le mur de la terrasse du château du Crest, à 
Jussy, n’a donné de résultats que durant quelques mois 
de l’année 1900. Voici ces résultats : 


Décembre 1899 20.2 Août 1900 206.7 

Ï 52° 
nus Fe 49 - Novembre » 45.3 
Ki Décembre » 41.6 


Durant les mois d'hiver l’insolation est plus forte à 
Jussy qu'à Genève. Elle est plus faible en août et en 
novembre. 


COMPTE RENDU DES SÉANCES 
DE LA SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE 
DES SCIENCES NATURELLES 


Séance du S Novembre 1901. 


D' G. Borel, Les blessures oculaires au point de vue médico-légal. 


M. le D' Georges BorEeL. médecin-oculiste, fait une 
communication sur Les blessures oculaires au point de vue 
médico-légal. 

L'intérêt de la médecine légale oculaire grandit tous 
les jours, d’une part à cause des contestations toujours 
plus fréquentes dues aux assurances ouvrières, et d'autre 
part à cause des simulations intéressées des sinistrés, qui 
sont arrivés à une maitrise incomparable dans ce domaine. 

Les plaies oculaires étudiées au point de vue médico- 
légal peuvent être divisées en plaies directes et en plaies 
par contre coup et, il peut y avoir un intérêt majeur à pré- 
ciser la cause de la blessure, la manière dont elle a été 
produite. et avec quels instruments tranchants ou con- 
tondants. 

A propos d’un cas de blessure oculaire ayant vivement 
surexcité le vignoble neuchâtelois et passionné médecins 
et juristes, île D' Borel présente l’œil énucléé d’un individu 
qui au cours d’une rixe eut l'œil crevé et présentait une 
blessure linéaire traversant la cornée en ligne droite se 
continuant du reste à travers la paupière inférieure. 

Etait-ce un coup de pied comme le disait l’auteur de la 
blessure ? était-ce une rupture de l’œil par contre-coup, 
comme le voulait l'avocat de l’aggresseur et comme le 
prétendait un médecin d’Hôpital et un oculiste appelé 
comme expert par la défense ? 


SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE, ETC. 183 


Arlt, le grand ophthalmologiste viennois, a posé des 
règles de médecine légale oculaire qui font jurispru- 
dence; Arlt a prouvé que les ruptures oculaires par 
contre-coup, affectent toujours une direction parallèle ou à 
peu près parallèle au bord de la cornée ; ces ruptures se 
produisent presque toujours en haut et le plus souvent en 
haut et en dedans. La place où la sclérotique se rompt 
coïncide assez exactement avec un cercle, affectant la 
position d’équateur par rapport à l’axe qui joint le point 
frappé au point diamétralement opposé. 

La rupture de la cornée par contre-coup n'existe pas 
sûrement dans la science ophtalmologique : la déchirure 
de la selérotique est dentelée : la déchirure de l'iris qui 
résulte de la compression du globe à lieu généralement à 
son insertion ciliaire, 

Dans le cas présenté par le D' Borel, la section du 
corps ciliaire était en biseau, la coupe de la cornée était 
nette, franche, traversant la cornée de part en part, cou- 
pant l'iris aussi exactement que l'aurait fait un microtome ; 
et cependant un oculiste, le D' Verrey. a prétendu y voir 
une rupture oculaire et a revendiqué hautement ce diag- 
nostic ! 

Les professeurs Dufour à Lausanne, Pflüger à Berne 
et Eperon à Lausanne ont partagé la manière de voir du 
D' Borel, sans la moindre restriction. 

Le D' Borel a écrasé des yeux de différents animaux à 
coups de talon et toujours, ainsi que ses préparations en 
témoignent, la rupture se fait selon les règles de Arlt qui 
sont encore confirmées une fois de plus par toutes ces 
expériences. 


Séance du 24 novembre. 


R. Weber. Appareil montrant les modifications du courant alterna- 
tif. — H. Schardt, L’ébouiement du glacier de Rossboden. 


M. le prof. R. WEBER présente un appareil montrant 
les modifications du courant alternatif. Ce travail à été 
publié dans les Archives, 1901, XIE, p. 602. 


184 SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE, ETC. 


M. le prof. H. ScHarDT donne quelques détails complé- 
mentaires sur l'éboulement du glacier de Rossboden. Un 
résumé de cette communication a déjà paru dans les 
Archives, 1904, XIE, p. 396. 


Séance du 6 décembre 


P. Godet. L'ocapi. — O. Billeter. L'œuvre de M. Berthelot. 


M. le prof. P. Goper donne quelques détails sur l’ocapi, 
nouvelle espèce de ruminant découverte récemment en 
Afrique. 


M. le prof. O. BiLLETER expose l'œuvre scientifique de 
M. Berthelot, à l'occasion de la célébration du jubilé de ce 
savant. 


COMPTE RENDU DES SÉANCES 
DE LA 


SOCIÉTÉ VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES 


Séance du 20 novembre 1901. 


Galli-Valerio. Distribution des Anopheles et de la Malaria dans le 
canton de Vaud. — H. Dufour. Substances radioactives. 


M. le professeur GaLLi-VALERIO montre la corrélation 
qui existe entre la répartition des anciens foyers de mala- 
ria dans le canton de Vaud et la distribution actuelle des 
Anopheles. 


M. Henri Durour. professeur, fait un exposé cle l'état 
actuel de nos connaissances sur les radiations invisibles 
d'origines diverses et spécialement de celles produites par 
les substances radioactives découvertes par M. Becquerel 
et par M. et Me Curie. Il montre les actions électriques 
que produisent les radiations invisibles de l'arc voltaique, 
celles produites par les rayons de Rüntgen et celles dues 
aux substances radioactives. Il donne ensuite les résultats 
des expériences faites au laboratoire de physique avec 
deux tubes contenant chacun un gramme de chlorure de 
barvum et de radium d'activité 240 et un tube contenant 
0 gr. 20 du même sel d'activité 1000 provenant de Ia So- 
ciété des produits chimiques de Paris. 

loutes les expériences ont été faites sans que les subs- 
tances actives aient été exposées à l'air, elles étaient en- 
fermées dans des tubes de verre scellés à la lampe. de 


186 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 


sorte qu'aucune particule de substance radioactive ne soit 
mêlée à l’air du laboratoire. 

Ces tubes produisent deux effets tout différents : 4° Un 
rayonnement invisible et actinique suivant les lois géomé- 
triques de la propagation du rayon lumineux, formation 
d'ombres, effets de perspective, projection d'images 
d'épingles plantées dans un carton comme le font les 
rayons Rôntgen; ce rayonnement actinique se produit au 
travers de feuilles de papier enveloppant le tube radioactif 
et au travers de carton recouvrant la plaque photographi- 
que. Ce rayonnement ne se réfracte ni ne se réfléchit, 
mais il se transforme, comme celui des tubes de Rôntgen 
à chaque passage d’un milieu dans un autre. L’aluminium 
le transmet et Le diffuse très bien ; il y a dans ce corps des 
radiations transformées à l’entrée et la sortie ; le plomb 
absorbe fortement et transforme en même temps les radia- 
tions qui le frappent. Des effets curieux, encore inexpli- 
qués, ont lieu au contact de certains corps soumis aux ra- 
diations et de la plaque photographique, ainsi le bord 
dépoli d’un verre donne une empreinte noire, tandis que 
le bord poli donne un empreinte blanche. 

Les tubes contenant des substances radioactives sont 
sans action sur l’électroscope, en revanche, l’air circulant 
autour de ces tubes scellés agit sur la plaque photogra- 
phique : cette action est semblable comme effet à celle que 
produit de l’air ayant circulé sur de la tournure de zinc ou 
d'aluminium, seulement, dans ce dernier cas, des vapeurs 
métalliques sont probablement entrainées, tandis que l'air 
qui à passé autour des tubes radioactifs ne contient aucune 
vapeur. 


Séance du 4 décembre. 


A. Schenk. Pithécantropus erectus. — P. Jaccard. Distribution flo- 
rale dans les bassin d’Avers et des Dranses. —E. Renevier. Pré- 
sentation de fossiles. — M. Lugeon. Aérolithe de Palézieux. — 
H. Dufour. Plaque de zinc perforée par des larves. 


M. le D' A. ScHexx présente à la Société un moulage de 
la calotte cranienne du Pithécanthropus erectus, en indi- 


SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 187 


quant dans quelles circonstances l'original à été découvert 
et quels sont les caractères remarquables de cette pièce 
intéressante. 


M. le D' Paul JaccarD. Distribution comparée de la flore 
alpine dans le bassin d'Avers et dans celui des Dranses. 

Après avoir mis en relief les analogies topographiques 
et géologiques des deux territoires comparés etsignalé les 
différences qu'ils présentent quant à l'altitude de leurs 
massifs montagneux et à leur connexion vis-à-vis des 
grandes vallées (Rhin et Rhône) dans lesquelles elles dé- 
bouthent, l’auteur montre que ces analogies et ces diffé- 
rences se traduisent d'une façon frappante dans la com- 
position et la richesse relatives de la flore alpine des deux 
bassins. 

Dans chacun des deux territoires comparés, la distribu- 
tion de la flore alpine semble essentiellement déterminée 
par les conditions biologiques actuelles. 

La richesse plus grande du bassin des Dranses peut se 
raltacher aux trois causes prépondérantes suivantes : 

1° Altitude plus grande des massifs montagneux. 

2° Proximité plus grande avec les portions inférieures 
chaudes du Rhône valaisan. 

3° Superficie sensiblement plus grande (approximative- 
ment ‘/: de plus). 

Indépendamment des différences attribuables aux trois 
causes ci-dessus, la parenté florale de ces deux territoires 
est considérable. Le coefficient de la communauté spécifique 
atteint 65 0/0. Ce chiffre peut servir d'expression numérique 
à la ressemblance biologique des deux territoires compa- 
rés. Les coefficients génériques (rapport du nombre des 
genres à celui des espèces) permet d'évaluer la diversité 
biologique relative des deux territoires, pour l’Avers ce 
coefficient est de 40 ‘, pour le bassin des Dranses. de 
33-36 %. 


M. le prof. RENEVIER présente à la Société deux fac- 
similés de céphalopodes remarquables qu'il à fait faire 
pour le Musée, d’après des originaux du Musée de Berne, 


188 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 


et de l’Institut géologique de Berne, qui lui ont été prêtés 
pour ce but par MM. de Fellenberg et Baltzer. Grâce à 
l'habileté de M. Lador, ces belles pièces sont parfaitement 
imitées. 

Le premier est un Turrilites Bergeri, Brong, de grande 
taille, présentant 5 tours contigus complets, provenant du 
Vraconnien d'Appenzell; magnifique exemplaire comme on 
n’en voit guère. Le second est un Heteroceras du Sénonien 
de Blackhills (Dakota), à crosse dévergondante complète, 
mais dont les premiers tours de spire ne sont pas visibles 
de sorte qu’on ne peut dire si c’est peut-être plutôt un 
Helicoceras. Le Musée de Lausanne en possède un autre 
exemplaire, plus petit, du même gisement, que M. Rene- 
vier fait également circuler, sur lequel les lobes sont bien 
visibles et ont pu être peints. Ce qu'il y à de curieux, c'est 
que l’un s’enroule à droite et l’autre à gauche. Cette diffé- 
rence, et d’autres encore, font penser à M. Renevier que 
ce sont deux espèces distinctes, quoiqu'elles aient été en- 
voyées d'Amérique sous le même nom: Heteroceras Ste- 
phensoni, Whitf. 


M. le prof. Maurice LUGEON présente l’aérolithe tombé 
le 30 novembre. à deux heures de l'après-midi, dans le 
bois de la Chervettaz, près de Châtillens (vallée de la 
Broye). Il a été ramassé encore chaud par M. Décosterd, 
garde-forestier cantonal, qui a recherché avec beaucoup 
de méthode ce fragment de bolide qu'il n'avait qu'entendu 
tomber. Dans sa chute, l’aérolithe a brisé une branche 
et meurtri deux arbres. C’est une pierre du groupe des 
sporadosidères. Le poids des trois fragments s'élève à 
709 grammes. Tous les débris n’ont pu être recueillis à 
cause de l'abondance des feuilles mortes. Le bruit fait par 
le bolide a été entendu à bien des kilomètres à la ronde. 
Il est possible de suivre sa trajectoire de l’Etivaz jusqu’à 
Payerne. Un mémoire détaillé sur ce premier aérolithe 
vaudois paraîtra prochainement dans le Bulletin de la 
Société. 


M. H. Dürour présente une plaque de zinc perforée par 
des larves. 


COMPTE RENDU DES SÉANCES 


DE LA 


SOCTETE DE CHIMLÉ DEMGENEÈVE 


Séance du 14 novembre 1901. 


A. Pictet et E. Patry. Décomposition des méthylhydrates de phénan- 


thridine et d’acridine, — H. Decker. Décomposition des hydrates 
de cyclammonium. — F. Ullmann et W. R. Forgan. Synthèse de 
nitrobiphényles. — E. Ackermann. La traite fractionnée de la 
vache. 


M. le prof. Amé PICTET communique une observation 
qu'il a faite avec M. E. Parry. Lorsqu'on ajoute un alcali 
en excès à la solution aqueuse de liodomethylate de phe- 
nanthridine, on obtient un volumineux précipité du mé- 
thylhydrate C,,H,N.CH,OH. Si l’on dirige dans le mélange 
alcalin un courant de vapeurs d’eau, il passe une huile 
incolore qui se solidifie bientôt en paillettes, tandis qu'il 
reste dans le ballon un autre corps qui cristallise par 
refroidissement en longues aiguilles blanches. 

Les deux substances ont le même point de fusion : 108°. 
Elles sont cependant absolument différentes. Celle qui 
n’est pas volatile avec l’eau est insoluble dans les acides 
et constitue la méthylphénanthridone, 

C;,H,—CO 
LE Hs 
Celle qui passe avec les vapeurs à des propriétés basiques 
et est identique avec la méthyldihydrophénanthridine. 
C,H,—CH, 


CéHe-N CR, 


190 SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. 


obtenue par MM. Pictet et Ankersmit' en réduisant 
l'iodométhylate de phénanthridine par l’étain et l'acide 
chlorhydrique. 

Cette décomposition du méthylhydrate de phénanthri- 
dine est tout-à-fait analogue à celle qui a été observée 
par M. Decker chez les dérivés quaternaires de la pyri- 
dine et de la quinoléine, à cette différence près qu'ici les 
produits obtenus sont cristallisés et stables et ont pu être 
analysés. 

Il en est exactement de même dans la série de l’acri- 
dine. L'iodométhylate d’acridine (aiguilles jaunes, fusibles 
à 123°), chauffé avec la soude caustique, se décompose 
en deux produits. dont l’un est volatil avec l'eau et l’au- 
tre ne l’est pas. Ce dernier est lain-méthylacridone ; le pre- 
mier constitue la n-méthyldihydroacridine . 


CH, 
. CH 


6 1,< ri PE 
\ 
GEF, 


4” 


Ce composé, qui n'a pas encore été décrit, se dépose de 
sa solution alcoolique bouillante en gros cristaux incolo- 
lores. fusibles à 96°; il est, comme la dihydroacridine 
elle-même, dépourvu de propriétés basiques. 


M. H. Decker expose les diverses phases de la décom- 
position des iodures de cyclammonium par la soude, d’après 
les observations qu'il à faites sur plus de 50 dérivés de la 
quinoléine, de l’isoquinoléine, de l’acridine et de la pyri- 
dine. Prenant comme exemple le méthylhydrate de quino- 
léine, il montre que celui-ci se transforme d’abord en 
a-0ry-n-méthyldihydroquinoléine (D, corps instable qui 
se décompose immédiatement en donnant d’une part un 
mélange de méthylquinolone (D et de méthylhihydroqui- 


! Archives (3) 24, 606. 


SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. 191 


noléine (XIE), et d'autre part un mélange de #-méthory-n- 
méthyl-dihydroquinoléine (KV) et de quinoléine régénérée. 


LS Se H ANS 


| 5 ie Ha] 
: NS N () 
NAS Non A 
CH CHE 
I IT 
LPS DA 
Vers) H 
a, 
nu Nos se 
CH, CH, 
II] IV 


M. F. ULLMANN rend compte de recherches faites en 
collaboration avec M. W. R. ForGaN, sur une synthèse de 
dérivés nitrés du biphényle. Ces corps prennent naissance, 
avec un bon rendement, dans la décomposition des solu- 
tions de chlorures nitrodiazoïques par le chlorure cuivreux 
à basse température. Le chlorure d’o-nitrodiazobenzène 
fournit, par exemple. le di-o-nitrobiphényle selon l'équa- 
tion suivante : 


NO, NO 7e 0: 
? oi RACUCl Où 19 CuCL + 2, 
Ka 


Les auteurs on préparé par ce procédé : le 4,4'-dichloro- 
2,2-dinitrobiphényle (p' de fus. 136), le 5,5-dichloro- 
2; 2'-dinitrobiphényle (p' de fus. 170°)et le 2,2-dinitro- 

4,4-ditotyle (p' de fus. 141”). Ce dernier corps est iden- 
tique à un produit accessoire observé par MM. Reverdin 
et Crépieux dans la préparation du chloronitrotoluène. 


M. E. ACKERMANN fait une communication sur la {raite 
fractionnée de la vache et sur la teneur en graisse des dif- 
férentes fractions du lait. 


192 SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. 


Séance du 16 janvier 1902. 


A. Bach. Action de l'acide sulfurique sur le peroxyde d'hydrogène. 
— F. Kehrmann. Combinaisons des orthoquinones avec les aci- 
des. — F. Ullmann. Colorants dérivant de la naphtacridime. — 
C. Graebe. Préparation du chlore. 


M. A. Bacx relève les observations que M. Ramsay ‘ 
a faites dernièrement sur son travail relatif à l’existence 
de polyoxydes d'hydrogène *. Ces observations reposent 
manifestement sur un malentendu. M. Ramsay attribue à 
l'auteur un mode opératoire que celui-ci n’a jamais suivi 
et qui est même exactement le contre pied de sa méthode 
d'analyse. Les conclusions de M. Ramsay, qui sont toutes 
basées sur cette fausse attribution, sont donc entachées 
de nullité. 

M. Bach communique ensuite quelques expériences 
qui montrent incontestablement que, contrairement à 
l'hypothèse énoncée par M. Armstrong. l'action de l'acide 
sulfurique en solution normale sur le peroxyde d’hydro- 
vène, ne donne pas lieu à la formation d'acide persul- 
furique. En titrant au moyen d’une solution de perman- 
ganate de potasse une solution de peroxyde d'hydrogène 
dans l’acide sulfurique normal ou dans l'acide acétique 
normal, l’auteur a obtenu dans les deux cas des résul- 
tats identiques. Dans l’action de l'acide sulfurique nor- 
mal sur le peroxyde d'hydrogène, il ne se forme donc 
aucune combinaison qui ne réagisse pas avec le perman- 
ganate de potasse. Ce résultat a encore été confirmé par 
le titrage inverse, c’est-à-dire en ajoutant la solution ini- 
tiale de peroxyde d'hydrogène à une solution de perman- 
ganate de potasse acidulée par l'acide sulfurique et en 
mesurant l'oxygène mis en liberté. 


M. F. KEHRMANN, à observé que différentes orthoqui- 
nones forment des produits d’addition avec les acides 


1 Journ. Chem. Society, 1901, p. 1326. 
? Archives (4) 10, 5. 


SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. 193 


minéraux. Laphénanthrène-quinone fournit un ritrate de 
formule C,,H,0,.HN0,., en superbes aiguilles rouges, et la 
chrysoquinone un sulfate diacide bleu et un sulfate mono- 
acide couleur chocolat. 

Si l'on considère le fait que les orthoquinones sont les 
prototypes de diverses classes de colorants, ces combinai- 
sons offrent un intérêt particulier. L'auteur les regarde 
comme des sels renfermant un atome d'oxygène quadri- 
valent. 


M. F. ULLMANN a étudié une série de colorants naphta- 
cridiques en collaboration avec Me M. ROSENBAND et 
MM. N. Racowirza. B. MüaLHAUSER el O. GRETHER. Ces 
colorants ont été obtenus par condensation de métadiami- 
nes avec l’aldéhyde benzoïque et le G-naphtol, et oxyda- 
tion subséquente du produit au moyen du chlorure de fer 
ou du brome. 

A partir de la m-toluylène-diamine, il se forme par 
exemple, d’après l'équation suivante, la 2'-méthyl-3'- 
amino-9-phényl-1.2- naphtacridine : 


CH, UE 
CHON CNELS NON TN Lee 
OH 
AN Cu 
AN CH |: 3no 
K PACE, 


D’autres composés semblables ont été obtenus avec les 
dérivés alcoylés et benzylés de la m-phénylène-diamine et 
de la m-toluylène-diamine. Tous ces corps teignent en 
Jaune ou en rouge le coton mordancé au tannin. 


M. le prof. GRAEBE entretient la Société de la prépara- 
tion du chlore par l’action de l'acide chlorhydrique sur les 
permanganates. AE. 


ARCHIVES, t. XIIL. — Février 1902, 14 


BULLETIN SCIENTIFIQUE 


ASTRONOMIE 


JOURNAL SUISSE D'HORLOGERIE, Vingt-cinquième anniver- 
saire. Numéro spécial et supplémentaire. — Genève 
1904. — 96 pages. 16 planches et 12 figures dans le 
texte. 


Par la belle brochure que nous avons le plaisir d’an- 
noncer ici, le Journal suisse d'horlogerie, après 25 années 
de fructueuse activité. prouve sa vitalité et le caractère à 
la fois scientifique et artistique de sa publication. Fondé 
au cours de l’année 1876, le Journal suisse d'horlogerie 
a pris naissance au sein de la section d’horlogerie de la 
Classe d'Industrie et de Commerce, et par là même dépend 
de la Société des Arts de Genève laquelle, comme le rap- 
pelle le Comité directeur du journal « à constamment con- 
tribué aux progrès scientifiques de l'horlogerie à Genève, 
en particulier par les concours de réglage des montres 
qu’elle instituait déjà en 1790 ». 

Malgré la difficulté des débuts, le Journal suisse d'hor- 
logerie s’est développé grâce au zèle de son Comité-direc- 
teur et de son rédacteur en chef. Il à ouvert de nombreux 
concours el, à côté de ses numéros mensuels, il a publié 
un grand nombre d'ouvrages qui sont d’une réelle utilité 
pour les horlogers. 

Tout cela, le numéro spécial le rappelle d’une façon 
fort instructive. Puis il contient un travail très intéres- 
sant sur « l’évolution de l’horlogerie suisse durant le 
XIXe siècle ». Ce mémoire, divisé en 19 paragraphes, 
est illustré de nombreuses planches, dont plusieurs en 


CHIMIE. 195 


E 


souleur qui font grand honneur soit aux éditeurs soit à la 
Société anonyme des arts graphiques de Genève. 

Les Archives, actuellement centenaires, sont heureuses 
«de féliciter le Journal suisse d'horlogerie arrivé à une belle 
maturité et lui souhaitent cordialement longue vie et con- 
inuation de son activité si utile dans le domaine où il a 
déjà rendu tant de services. RAC. 


CHIMIE 


Revue des travaux faits en Suisse. 


St. vON KOSTANECKI et J. TAMBOR. SUR LA 3° OXYFLAVONE 
(Berichte, t. XXXIV, p. 1690, Berne). 


Les auteurs ont préparé la 3° oxyflavone 


û 

(OCR OOE 

\ CH 

CO 
en chauffant avec HI la 2-méthoxy-3" éthoxy-benzoxylacé- 
tophénone. préparée elle-même par condensation de l’éther 
éthylique de l'acide méthylsalicylique avec la 3-éthoxyacé- 
tophénone. 

Cette condensation s'opère en chauffant les deux sub- 
stances ci-dessus à 115° avec du sodium métallique jusqu'à 
disparition de celui-ci. Le produit introduit dans HI chaud 
se transforme en 3" éthoxyflavone aiguilles blanches, F.118, 
tandis que chauffé plusieurs heures avec HI fort, il se 
transforme en 3-oryflavone cristallisant dans’ l'alcool 
étendu en prismes blancs, F. 208°. La 3'-oxyflavone est 
difficilement soluble à froid dans la lessive de soude. mais 
elle s’y dissout à chaud en jaune. Elle donne un sel de Na 
cristallisé en aiguilles jaune päle; son dérivé acétylé est 
en aiguilles blanches, F. 97°. 


196 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


St. VON KOSTANECKI et J. TAMBOR. SYNTHÈSES DANS LE GROUPE 
DE LA CHROMONE (Berichte, t. XXXIV, p. 1693. Berne). 


Bloch, Cricelli et l’un des auteurs ont montré qu’en fai- 
sant réagir l’éther éthylique de l’acide acétique en pré- 
sence de Na métallique sur les éthers diéthyliques de 
la résacétophénone et de la quinacétophénone, on obte- 
nait des 8 dicétones que l'acide iodhydrique bouillant 
transforme en dérivés de la chromone. Dans le but de 
généraliser cette synthèse, les auteurs du présent mémoire 
ont remplacé l’éther éthylique de l’acide acétique par celui 
de l’acide propionique et ils ont obtenu sans difffculté des 
dérivés de la chromone. Avec l’éther diéthylique de la 
quinacétophénone, ils ont préparé la 2.5 diéthory-propiony- 
lacétophénone (C?H°O), CSH$. CO. CH?. CO. C'H$, qui cris- 
tallise en feuillets incolores et dont la solution alcoolique 
est colorée en rouge par le perchlorure de fer. Cette dicé- 
tone, chauffée pendant deux heures avec HI de D — 1.96, 
se transforme par fermeture de la chaîne en 2-oxy-8 éthyl- 
chromone, longues aiguilles, F. 165°, solubles dans 
H°SO* conc. avec une fluorescence vert-bleu. Son dérivé 
acétylé est en aiguilles blanches, F. 92-93°, son dérivé meé- 
tylé en feuillets rhombiques, F. 87-88”, et son dérivé éthylé 
en cristaux F. 65-66". Ce dérivé de la chromone, chauffé 
pendant quelques heures en solution alcoolique avec Na 
métallique, se scinde en éther éthylique de la quinacéto- 
phénone et acide propionique. 

Les recherches faites avec l’éther diéthylique de la résa- 
cétophénone et l’éther éthylpropionique ou l’éther éthyl- 
butyrique ont donné des résultats analogues. 

Dans le premier cas, on a obtenu la 3-éthory-8 éthylchro- 
mone et la 3-0xy-8 éthylchromone. La première de ces 
combinaisons cristallise dans l’alcool étendu en aiguilles. 
F. 83-84", solubles dans H?SO* conc. avec une fluorescence 
bleue ; la seconde est en prismes courts F. 186°, qui se 
comportent de même envers H°SO“ conc. Le dérivé acétylé 
fond à 67-68°. 

Dans le second cas, on a obtenu la 3 oxy-B-propylchro- 


GÉOLOGIE. 197 


none, qui cristallise en aiguilles épaisses et incolores, 
fusibles à 148°. Le dériré acétylé cristallise dans l'alcool 
étendu en feuillets blancs et fond à 64-65°. E; À 

! 


GÉOLOGIE 


W. BuzLock CLark et G. CURTIS MARTIN. THE EOCENE 
DEPOSITS OF MaryLaxn. Maryland geological Survey. 
vol. [ avec 64 planches. 


Les dépôts tertiaires forment dans les plaines littorales 
«lu Maryland une zone orientée du S.-0. au N.-E.: ils re- 
posent vers l'O. sur un complexe de formations détriti- 
ques en grande partie continentales, d'âge crétacique, qui 
s'appuient elles-mêmes contre les massifs cristallins du 
Piedmont-Plateau. Ils se divisent normalement en deux 
parties, l’Eocène et le Néogène, séparées l’une de l’autre 
par une discordance et formées toutes deux par des sédi- 
ments marins, essentiellement littoraux et détritiques, qui 
renferment de nombreux fossiles. Etant donnée la position 
presque horizontale du Néogène., celui-ci couvre presque 
partout les couches plus anciennes du Tertiaire, aussi 
l'Eocène qui forme plus spécialement le sujet de l'ouvrage 
analysé ici, n’affleure-t-il guère que dans les coupures 
créées par l'érosion, ainsi sur les deux rives de la Baie 
du Chesapeake, dans l'estuaire du Potomac et dans les 
vallées du Chester River. de South et Severn River, du 
Patuxent, etc. 

Les dépôts éocènes sont formés par des argiles et des 
grès caractérisés avant tout par la proportion importante 
de glauconie qu'ils renferment; ils présentent une épais- 
seur de 200 à 300 pieds. L'ensemble de ces formations 
désigné par M. Darton sous le nom de couches de Pamun- 
key à pu être divisé en deux parties séparées par un ni- 
veau argileux très constant : les couches d’Adria à la base 
qui se divisent encore en deux niveaux, niveau de Piscata- 
way et niveau de Paspotansa, et les couches de Nanjemoy 


198 BULLETIN SCIENTIFIQUE, ETC. 


qui se composent du Potapaco et le niveau de Woodstock. 
Ces différentes zones présentent un facies uniforme de 
grès et de marnes glauconieux ; un examen attentif per- 
met cependant de les distinguer litfologiquement el sur- 
tout chacune d'elles est bien caractérisée par une faune 
spéciale. 

Si l’on compare maintenant ces dépôts avec les forma- 
tions tertiaires des bords du golfe du Mexique, l’on est 
frappé tout d’abord du grand nombre des espèces qui 
existent dans une des régions et qui manquent dans l’autre. 
Pourtant le nombre des espèces communes est largernent 
suffisant pour permettre de paralléliser avec certitude les 
formations éocènes du Maryland avec le Chickasaurien de 
M. Dall, en admettant comme probable que la partie tout 
à fait supérieure des couches de Nanjemoy correspond au 
Claibornien inférieur de M. Dall. Quant aux formations 
éocènes d'Europe, il est dificile de les comparer exacte- 
ment avec celles du Maryland, vu le peu d'espèces com- 
munes aux deux régions et le fait que ces espèces sont 
en général de formes ayant persisté pendant une longue 
durée. Il parait pourtant probable que l’Eocène du Marvy- 
land représente le Suessonien, le Londinien et une partie 
du Parisien. 

La faune abondante, récoltée dans les formations éocè- 
nes, à été décrite en détail dans l'ouvrage analysé ici et 
cette description, due à huit collaborateurs différents, 
constitue la partie la plus importante du livre. Des Rep- 
tiles, des Poissons, des Arthropodes, des Mollusques, des 
Molluscoïdes, des Coelenthérés. des Echinodermes et des 
Protozoaires y sont décrits et figurés successivement ; 
mais, comme de juste, pour des formations de cette na- 
ture, ce sont les Lamellibranches et les Gastéropodes qui 
occupent la première place. Enfin les planches qui accom- 
gnent et complètent les descriptions sont faites avec le: 
plus grand soin. Ch. SAR. 


LISTE BIBLIOGRAPHIQUE 


des Travaux de Chimie faits en Suisse 


Août. 


135 bis. AuERBACH (Gustav). Ueber die Elektrolyse von geschmol- 
zenem Jodblei und Chlorblei. Dissert. Zürich. (Profess. 
Lorenz). 

179. Dawe (Karl). Ueber Hexamminmetallsalze und Dirhodana- 
tokobaltiake, Dissert. Zürich (Prof. Werner). 

180. EGzt (Jacob). Studien zur Theorie der elektrolstischen 
Kupfergewinnungsmethoden. Dissert. Zürich (Prof. Lorenz). 

181. Hôger (Rudolf). Ueber Resorption im Darm. Zürich. 
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EXTENSION DE LA PUBLICATION MENSUELLE 


DES 


OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES 


de Genève (Observatoire) et du Grand Saint-Bernard 


Durant l’année 1901 la nouvelle station thermométrique et hygrométrique, 
installée en octobre 1900’, au Grand Saint-Bernard à fonctionné en même 
temps que l’ancienne station thermométrique qui date de 1817. A partir de 
l’année 1902, celle-ci ne sert plus et les observations se font exclusivement 
à la nouvelle station. En même temps que ce changement d'emplacement, 
nous avons introduit un changement dans les heures d'observation qui seront 
dorénavant celles du réseau météorologique suisse, soit 7 h. du matin, 1 h. et 
9 h. du soir (temps local) pour tous les éléments météorologiques. 

Nous nous sommes aussi décidé à imprimer, dès cette année, ces obser. 
vations in extenso. Les tableaux des observations mensuelles du Grand 
Saint-Bernard comprendront donc toutes les observations qui y sont faites 
trois fois par jour, et non plus seulement les moyennes et leurs écarts relati- 
vement aux valeurs normales. Il à fallu, de ce fait, répartir les chiffres publiés 
en deux tableaux ; on y trouvera tous les documents publiés jusqu'ici et, en 
outre, les données directes des observations. 

Les valeurs normales diurnes d’après lesquelles sont calculés les écarts des 
divers éléments sont toujours celles que Plantamour a déduites des obser- 
vations faites de 1841 à 1867, à une époque où l’on observait les instruments 
9 fois par jour. Nous les avons conservées telles quelles après nous être 
assuré, par la comparaison des observations faites en 1901. 8 fois par jour à 


L'Archives, 1900; vol, X, p. 509. 


208 


l’ancienne station et 3 fois à la nouvelle, que la concordance des moyennes 
était satisfaisante. Elle est complète pour la pression atmosphérique et presque 
complète pour la température. 

Une fois que nous modifiions le mode d'impression des tableaux du Grand 
Saint-Bernard, nous avons aussi modifié celui des tableaux de Genève. Les 
moyennes publiées sont toujours celles des huit observations trihoraires et tout 
ce qui était donné précédemment, moyennes, écarts, extrêmes, a été maintenu 
intégralement. Nous y avons seulement joint les observations directes faites 
à 7 h. du matin, 4 h. et 9 h. du soir, afin que la comparaison püût se faire 
avec les observations du Grand Saint-Bernard et celles des autres stations 
suisses. 

Nous avons conservé les modifications à la publication introduites avec le 
commencement de l’année 1901 et nous avons apporté quelques modifications 
de détail nouvelles : C’est ainsi que, pour gagner de la place, nous avons 
supprimé les tableaux des « valeurs extrêmes de la pression atmosphérique 
observées au barographe ». On les retrouve dans les colonnes des minima et 
des maxima barométriques. Puis, à la dernière ligne des tableaux corres- 
pondant au mois, nous avons ajouté l'indication des totaux à celle des 
moyennes, ce qui nous à permis de supprimer un tableau à la dernière page. 
Les caractères typographiques ont été améliorés et nous avons suivi l'usage 
généralement adopté maintenant, d’imprimer en caractères gras dans chaque 
colonne les valeurs extrêmes. Ce sont tantôt la plus faible et la plus forte, 
tantôt l’une seulement, quand c’est une colonne consacrée aux minima ou aux 
maxima eux-mêmes. Nous avons ajouté quelques indications générales qui 
nous ont semblé utiles. Enfin, à cause du manque de place dans les pages 
consacrées à Genève, nous avons dû reporter à la suite des observations du 
Grand Saint-Bernard les indications relatives aux observations qui se font 
dans le réseau des stations du canton de (renève. 

R. GAUTIER. 


26, 
21; 


28, 
29, 
30, 


31, 


209 
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES 


FAÏTES A 


L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE 


PENDANT LE MOIS DE 


JANVIER 1902 


très forte gelée blanche le matin. 

pluie pendant toute la journée ; très fort vent le matin jusqu’à 4 h. du soir et 
à 10 h. du soir. 

pluie dans la nuit. 

forte gelée blanche le matin; forte rosée le soir. 

gelée blanche dans la nuit. 

gelée blanche le matin. 

forte gelée blanche le matin persistant par places pendant la journée. 

très forte gelée blanche le matin et le soir; brouillard à 10 h. du matin. 

très forte gelée blanche le matin : brouillard pendant tout le jour ; givre. 


, brouillard pendant tout le jour: givre. 


brouillard pendant tout le jour; givre. 

brouillard pendant tout le jour: fort givre. 

brouillard avant 7 h. du matin: le givre tombe vers midi: faible gelée blanche 
le soir. 

brouillard pendant tout le jour; très forte gelée blanche le matin : très forte 
bise depuis 9 h. du soir. 

très forte bise le matin jusqu’à 4 h. du soir. 

couronne lunaire. 

gelée blanche le matin; halo lunaire. 

très forte gelée blanche le matin: brouillard pendant tout le jour. 

brouillard le matin et le soir: forte bise à 10 h. du matin. 

brouillard pendant tout le jour. 

brouillard jusqu’à 10 h. du matin. 

brouillard pendant tout le jour: forte gelée blanche le matin. 

brouillard à 7 h. du matin. 

très forte gelée blanche et léger brouillard le matin : fort vent de 1 h. à 4 h. du 


soir. 


, pluie la nuit jusqu’à 10 h. du matin; nouvelle neige sur les montagnes envi- 


ronnantes; grésil à 4 h. du soir; très fort vent pendant tout le jour. 

grésil le matin, 

neige la nuit jusqu'à 10 h. du matin; hauteur : 3em.5: pluie depuis 10 h. du 
matin; très fort vent de 1 h. à 4 h. du soir. 

pluie dans la nuit et depuis 1 h. du soir: fort vent de 1 h. à 9 h. du soir. 

pluie dans la nuit et à 4 h. du soir. 

très forte bise pendant tout le jour. 

très forte bise pendant tout le jour. 


Hauteur totale de la neige : 3.5 en 1 jour. 


ARCHIVES. t. XIIL — Février 1902. 15 


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MOYENNES DE GENÈVE. — JANVIER 1902 


Correction pour réduire la pression atmosphérique de Genève à la 
pesanteur normale : + 0.02. — Cette correction n’est pas appliquée dans 
les tableaux. 


Pression atmosphérique : 70077 


nn Rhin ein 0. 10h mm RIRE 4h.s. He. TONNES Moyenne 
dre déc. 34.44 3442 34.56 35.18 3135 34.24 3163 34.80 34.58 
2 » 35.55 35.52 935.67 36.30 35.56 35.42 35.91 36.18 35.76 
ge » 97.05 26.72 26.53 26.70 25.94 26.10 26.35 26.36 26.47 


Mois 3248 3204 3207 3253 3175 3173 3211 3225 3208 


Température. 


1re déc} 0.73 + 0.3 + 0.38 + 247 + 5.60 + 470 + 2.15 + 105 + 248 
2e » — 9.99 — 2.69 — 2.60 — 1.55 —- 0.68 + 0.85 — 0.22 — 12% | 443 
ge » E AR + 0.79 + 0.70 + 2.45 + 4.23 + 3.52 + 2.27 H 179 +107 


Fraction de saturation en ‘/;. 


l'e décade 90 91 93 82 73 76 87 90 85 
7e » | 92 92 93 90 82 80 88 90 88 
3° » 82 84 86 79 69 72 78 79 79 
Mois 88 89 : 90 83 75 76 84 86 8 
Dans ce mois l’air a été calme 484 fois sur 1000. 
NNE 70 
Le rapport des vents SW — 5 — 1:18. 


La direction de la résultante de tous les vents observés est N, 41°.6 W. 
Son intensité est égale à 4.3 sur 100. 


Moyennes des 3 observations Valeurs normales du mois pour les 
(2, 1», 9) éléments météorologiques, d’après 
. 1 . mm Plantamour : 
Pression atmosphérique... ..... 132.0 mm 
Nébulosité 27 2e EC ANN Re 1.4 Press. atmosphér.. (1836-1875). 127.37 
SEM 1.27  Nébulosité. ....... (1847-1875). 7.9 


Eh Hauteur de pluie.. (1826-1875). 45%%.7 

CASRe XP Lle.l4 Nombre de jours de pluie. (1d.). 10 
4 2. Température moyenne ... (id.). —0°.08 
Fraction de saturation, ........ 83% Fraction de saturat. (1849-1875).  S6 % 


Température 


OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES 


GRAND SAINT-BERNARD 


JANVIER 1902 


Le 2, neige dans l'après-midi. 
3, forte bise et neige à 7 h. du matin. 
Du 7 au 13, grande sécheresse de l'air ; les deux hygromètres indiquent séro pour la 
fraction de saturation les 8 et 9, à 1 h. du soir. 

Le 16, forte bise pendant tout le jour. 

25, brouillard le matin: neige dans l'après-midi. 

26, brouillard pendant tout le jour. 

27, brouillard le matin et le soir : neige. 

28, neige à 9 h. du soir. 

29, neige à 7 h. du matin. 

30, brouillard à 7 h. du matin. 


31, neige pendant tout le jour. 


Correction pour réduire la pression atmosphérique du Grand Saint- 
Bernard à la pesanteur normale : — ()7n.29, — Cette correction n'est pas 
appliquée dans les tableaux. 


GT | O'OST) L'6 |T'6 |8°e |6°2 | | BF + |L°c0 99'C9 |26"c9 |2r°c9 

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MOYENNES DU GRAND SAINT-BERNARO. — JANVIER 1902 


Pression atmosphérique : 500" +- Fraction de saturation en (/,. 

7 h. m. 1 h.s. CAEN Moyenne 7h.m. hs "9h:s- Moyentie 
1e décade 68.81 68.93 69.07 68.94 12. - 42 30 NES 
2e » 67.72 67.64 67.83 67 73 D) 34 18 LA 
3e » 60.25 59.92 60.58 60.27 715) 77 85 78 
Mois 65.42 6 32 65.66 65.47 53 d0 58 D4 

Température. 
Moyenne, 
7 h. m. 1h.s. 9 h. s. Rte IR Che LÉ Do » 
8 4 

lre décade — 3.07 — 1.71 — 3.69 — 3.02 — 3.19 
2e » — 7.43 — 4.97 — 6.31 — 6 00 — 6.08 
3e » — 8.39 — 6.45 — 6.74 — 7.86 — 8.08 
Mois — (6.56 — 1.92 — (6.33 — 5.70 — 5.86 


Dans ce mois l'air a été calme ( fois sur 1000. 


L ee 3-00 
Le rapport des vents SW — 2%. — 300: 


La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 45° E. 


Son intensité est égale à 55.9 sur 100. 


Observations météorologiques faites dans le canton de Genève 


Résultats des observations pluviométriques 


= < : 

; | : 

Mation | CRLIGNY | COLLEX CHAMBENY | CHATÉLAINE | SATIGNY ATHENA/ COMPENIERES 
| | | 


rames | cms | nes 
| 


EEE Ds a RAR TEE 80.3 | 67.5 | 103.0 | 71.0 | 64.0 


en mm. 
| 
Station VEYRIER OBSRRYATOIRE | COLOGNY | PUPLINGE JUSSY | HERMANCE 
Deere — (ie moe amsn eee ne — 
| | | 
ï | | | à 
Hauteur d'eau k0.4 53.9 | 59.4 | 99.8 34.5 81.0 


en mm. | | 


Durée totale de l'insolation à Jussy : 50h.4 


INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE 


SUR LA 


DINPERMON DEN RADIATIONN CLTRA-VIOLETTEN 


DAXS LE 


Sel Gemme, la Fluorine, le Quartz et la Calcite 


PAR 
F.-J. MICHELI 


(Avec pl. I.) 


1. INTRODUCTION 


S 1. L'influence qu'exerce la température sur les 
indices de réfraction des corps solides transparents à 
fait, pour la partie visible du spectre, l’objet de nom- 
breux travaux ; elle n’avait au contraire pas encore été 
étudiée jusqu'ici pour l’ultra-violet. Le présent travail 
contient le résultat de cette étude faite, pour cette der- 
nière région spectrale, sur des prismes de sel gemme, 
de fluorine, de quartz et de calcite, grâce à une nou- 
velle méthode photographique due à M. Martens. Il 
contient également l'application de la méthode employée 
à la partie visible du spectre, ainsi que la comparaison 
des résultats obtenus pour la lumière jaune du sodium 
avec ceux de précédents observateurs. 


1 Voir F.-F. Martens, Ann. der Phys., 1901, 6, p. 603-640, 
ARCHIVES. t. XIII — Mars 1902. 16 


218 INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR LA 


II. APPAREILS ET MÉTHODES 


S 2. Toutes les expériences ont été faites avec un 
spectromètre' construit par MM. Schmidt et Haensch à 
Berlin, permettant des lectures à 10” prés, et dont la 
lunette est remplacée par une chambre photographique. 
Les objectifs, qui ont 30 cm. de distance focale, ont 
été construits pour l’Institut de physique de Berlin par 
la maison C. Zeiss, à Iéna, et se composent d’une len- 
tille convergente en spathfluor, et d’une lentille diver- 
gente en quartz. La position de l’objectif de la chambre 


photographique est fixe, tandis que l’on peut, au moyen 
d’un tirage, faire varier celle de l'objectif du collima- 


» 


DISPERSION DES RADIATIONS ULTRA-VIOLETTES, 219 


teur, et l’estimer à ‘/,, de mm. prés. Le châssis qui 
porte la plaque (3 X 4 cm.) entre dans une glissière, 
qu'on peut, au moyen d’une vis, faire mouvoir de haut 
en bas, ce qui permet de photographier sur une même 
plaque plusieurs spectres les uns au-dessous des au- 
tres (fig. 4). 

S 3. L’étuve dont je me suis servi, et dont la cons- 
truction est nouvelle, a été exécutée par la maison 
Schmidt et Hænsch, à Berlin. La fig. 3, p. 226, en donne 
une coupe horizontale par le plan QPQ, la fig. ? une 


Fig. 2. 


coupe verticale par l’axe central. Le prisme P que l’on 
étudie est cimenté avec du plâtre sur une petite plate- 
forme ronde, portée par trois vis de réglage, et par 
une rotation convenable du cône K, on peut facilement 
l’amener dans la position du minimum de la déviation. 
Les rayons lumineux ou ultra-violets traversent les 


220 INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR LA 


deux plaques de quartz plan-parallèles QQ et le 
prisme P. Ces deux plaques de quartz, taillées perpen- 
diculairement à l’axe, ne sont pas parallèles entre elles, 
comme, pour plus de clarté, on l’a dessiné sur la fig. 2, 
mais elles forment un angle A de 36 44’ (fig. 3). Les 
deux tubes, fermés par les plaques de quartz, ainsi 
que l’espace vide central où viennent se placer le cône 
K et le prisme, sont entourés de toutes parts d’un 
second espace dont ils sont séparés cependant d’une 
facon absolument étanche. La température de ce 
second espace peut être maintenue absolument cons- 
tante, soit qu’on le remplisse d’eau froide, soit qu'on 
y fasse circuler de la vapeur d’eau. Au bout de quel- 
ques heures, la température du prisme sera constante 
également; on la mesure au moyen de deux thermo- 
mètres qui plongent dans l’espace où se trouve le 
prisme en traversant le cône K. Les parois extérieures 
de l’étuve sont entourées d'amiante, et l’étuve toute 
entière peut se visser sur la plate-forme du spectromètre. 

_$ 4. On commence par régler l’étuve avec une lame 
plan-paralléle de façon à ce que l’axe de rotation du 
cône K soit parallèle à l’axe de rotation du spectromètre, 
et perpendiculaire à l’axe de la lunette. On place ensuite 
l’étuve dans une position telle que les rayons venant du 
collimateur tombent à peu près perpendiculairement sur 
la première lame de quartz Q (fig. 3). Enfin, par une 
rotation du cône K, l’on règle la position du prisme de 
facon à ce qu’elle soit celle du minimum de la dévia- 
tion pour ceux des rayons qni donnent sur le milieu de 
la plaque une image de la fente du collimateur. Pour 
faciliter ce réglage, l’on a tendu en travers du milieu 
de l'ouverture de la chambre photographique un fil de 


DISPERSION DES RADIATIONS ULTRA-VIOLETTES. 221 


cocon que lon peut viser au moyen d’une loupe (fig. 1). 
Pour la partie visible du spectre, l'opération ne présente 
aucune difficulté. Pour effectuer également ce réglage 
dans l’ultra-violet, on a procédé de la manière sui- 
vante : 

Les indices de réfraction des substances dont sont 
formés les prismes que l’on à étudiés étant connus, à 
température ordinaire, pour toutes les raies spectrales 
importantes, l’on veut, par exemple, que le prisme 
soit placé dans une position telle que la raie spectrale 
dont la longueur d’onde est 231 4 subisse le minimum 
de la déviation. Les valeurs des indices permettent de 
calculer que l'angle de déviation minimum est de 50 
pour la raie 508 uu du cadmium, tandis qu'il est de 
60° pour la raie 231 y du cadmium. Si la position du 
prisme est telle que la raie 231 yu soit au minimum de 
la déviation, la raie 508 yy, comme on le trouve par 
quelques calculs très simples, sera déviée de 50° 15. 
On placera done premièrement le prisme et la chambre 
photographique dans des positions telles que la raie 
508 yy soit au minimum, et tombe sur le milieu de là 
plaque. On fera tourner ensuite la chambre photogra- 
phique de 45’, puis le prisme, jusqu’à ce que la raie 
508 coïncide de nouveau avec le fil de cocon. Enfin on 
fera tourner encore la chambre noire de 9° 45° : dans 
ces positions respectives du prisme et de la chambre, la 
raie 231 pu subit le minimum de la déviation et tombe 
sur le milieu de la plaque photographique. 

$ 5. Cette mise au point une fois exécuée, l’on n'y 
change absolument rien pendant toute la durée d’une 
expérience, c’est-à-dire pendant que l’on photographie 
à travers le prisme la même région spectrale successi- 
vement à la température {, et à la température f.. 


229 INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR LA 


Afin d’avoir une température {, constante, on remplit 
d’eau à température ambiante l’espace compris entre 
les doubles parois de l’étuve (fig. 2). Après un certain 
temps lPon prend comme température {, la moyenne 
de celle qui est indiquée par les deux thermomètres au 
dixième de degré qui plongent dans l’étuve. L’on fait 
alors jaillir pendant un instant l’étincelle d’induction 
entre deux pointes F (fig. 3) de cadmium ou de tout 
autre métal et l’on photographie ainsi sur la plaque un 
spectre projeté par le prisme froid (température £,). 

L’on fait alors circuler de la vapeur d’eau pendant 
quatre heures consécutives dans l’étuve. La déviation 
due au prisme est la même, que la vapeur d’eau ait 
circulé pendant deux heures ou six heures. Aprés 
quatre heures, l’on peut donc bien admettre que la 
température du prisme est la température {, indiquée 
par les thermomètres. L’on fait jaillir pour la seconde 
lois l’étincelle d’induction, et l’on photographie sur la 
plaque un spectre projeté par le prisme chaud (tem- 
pérature £,). 

En développant la plaque, l’on trouve deux spectres 
quelque peu déplacés l’un par rapport à Pautre, puis- 
que les indices des prismes ne sont pas les mêmes à 
100° qu’à la température de la chambre. Afin de pou- 
voir reconnaître facilement laquelle des deux images 
d’une même raie appartient au spectre projeté par le 
prisme froid et laquelle appartient au spectre projeté par 
le prisme chaud, Pon avait, entre les deux photogra- 
phies, fait varier la hauteur de la fente du collimateur. 
Les raies les plus courtes (0,5 mm.) ont été photogra- 
phiées à la température £,, les raies longues (1 mm.} 
l’ont été à la température £{,. La planche I donne huit 


DISPERSION DES RADIATIONS ULTRA-VIOLETTES. 223 


reproductions de ces spectres doubles avec des raies 
courtes et des raies longues (grossissement 3 fois). 

S 6. Cette méthode photographique présente sur 
toutes les méthodes subjectives employées pour déter- 
miner les variations des indices de réfraction avec la 
température comme avantage principal celui d’être 
applicable telle quelle aux radiations ultra-violettes. 

D'après la marche d’une expérience, l’on se rend 
facilement compte que toutes les raies courtes photo- 
graphiées sur une même plaque correspondent exacte- 
ment à la même température £, du prisme, toutes les 
raies longues exactement à la même température £,. En 
supposant même qu'il y ait une petite erreur dans 
l'estimation de £, et de £,, et par conséquent de £,-4,, 
l’on peut dire cependant qu'il est possible de déter- 
miner d’une facon absolument certaine la variation du 
déplacement A! des raies spectrales avec la longueur 
d'onde. Les méthodes subjectives au contraire, qui 
exigent avec la lunette un pointage successif de chaque 
raie, ne permettent cette dernière détermination que si 
les températures £, et {, se maintiennent absolument 
constantes. 

Il est facile enfin de mesurer à la machine à diviser 
la petite distance Al comprise entre une raie courte et 
une raie longue avec une approximation équivalant à 1” 
d’are environ; les méthodes subjectives ne permettent 
une approximation semblable que lorsque l’on dispose 
d’un spectromètre de la plus haute précision et que l’on 
a devant soi un temps considérable. 

Ce sont ces différents avantages qui m'ont engagé à 
appliquer également la méthode photographique à la 
partie visible du spectre. 


294 INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR LA 


S 7. Pour calculer les variations An des indices de 
réfraction, l’on commence par pointer à la machine à 
diviser toutes les raies qui se trouvent sur un même 
cliché. Soient à, et x, les longueurs d'onde de deux 
raies dont les distances comptées à partir de la raie qui 
sur ce cliché a la plus grande longueur d’onde ,, sont 
l, et !,. Soient de plus n,, n,,n, les indices du prisme 
pour À,, À,, À, à la température £. Les valeurs des 
indices qui ont servi aux calculs, sont celles détermi- 
nées par M. Martens. 

Si l’angle © du prisme était petit, les radiations 2 
À,, À, seraient déviées respectivement de 

do — (ny—1 )e 
dy = (ny —1 Je 
dy — (ny— 1). 


0? 


Si de plus $S désigne la distance qui sépare le cliché 
du second point nodal de l’objectif de la chambre pho- 
tographique, l’on aurait : 

l, <= (d1—0o)S 
ls = (dr —d)S ; 


d’où par Conséquent : 


hi 
m=n +, 
Se 
le 
M2 — No =} TT. 
De 


Les prismes dont on s’est servi n’ont cependant pas 
un angle assez petit pour que l’on puisse confondre arc, 
sinus et tangente ; on ne pourra donc pas calculer rigou- 
reusement les indices », et n, en se servant de la rela- 
tion ci-dessus. Il est cependant très probable que cette 
relation donne pour n, et n, des valeurs exactes, lors- 


DISPERSION DES RADIATIONS ULTRA-VIOLETTES. 225 


qu'on y ajoute un terme du second degré et que l’on 
écrit par conséquent : 
(4) mn = + ah + bl 

nm = 0 + al, + bE 

En calculant & et b au moyen de n,, n,, n, que l’on 
connait grâce aux travaux de M. Sarasin et de M. Mar- 
tens, et de L, et !, que l’on mesure à la machine à divi- 
ser, l’on aura pour une raie dont l'indice n est inconnu, 
et dont la distance à partir de 2, est L: 

n = M0 + al + bl,. 

Les valeurs des indices calculées avec cette formule 
concordent exactement avec celles que M. Martens à 
calculées au moyen de la formule analytique rigou- 
reuse. 

La loi, suivant laquelle les indices de réfraction crois- 
sent d’un bout a l’autre du cliché étant connue, il est 
facile de calculer la variation dn de l'indice qui corres- 
pond au déplacement A! de la raie longue par rapport 
à la raie courte. On aura en effet simplement : 


dn — aAl + 2bIAI: 
et la variation de l’indice par degré centigrade d’élé- 
vation de température sera : 


| aA + 2bIAI 
(2) An — RER 
lt, 
Cette variation a lieu lorsque le prisme a la tempé- 
rature moyenne : 


h +, 
nn 


Ed 


(3 ) Em —= 


S 8. Pour connaître le vrai déplacement A! d'une 
raie, il faut corriger quelque peu le déplacement d/ 


2926 INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR LA 


mesuré avec la machine à diviser. Celle des lames de 
quartz Q de l’étuve qui est tournée du côté du colli- 
mateur, est dans une position telle que les rayons qui 
arrivent de ce dernier la traversent normalement ; elle 
ne leur fera donc en aucun cas subir de déviation. 

Après avoir pénétré dans lPétuve, les rayons seront 
déviés, par leur passage au travers du prisme d’un angle 
), puis ils tomberont sur la seconde lame de quartz Q' 
sous un angle d'incidence à égal à A-3 (fig. 3). 


Fig. 3. 


Si? désigne l’angle sous lequel les rayons sortent 
de cette seconde lame de quartz, l’on aura à — 1, lors- 
que la température de l’air est la même des deux côtés 
de la lame. Mais si l’air qui est enfermé dans l’étuve 
est à la température £, et si son indice de réfraction est 
u,, tandis que l'air extérieur est à la température 4, et a 
u, Comme indice, l’on n'aura plus 


°/ 


V =, mais pd — ut, 
et les rayons, par leur passage à travers Q" sont déviés 
d’un angle 


Ha Ho 


= TE — 


DISPERSION DES RADIATIONS ULTRA-VIOLETTES. 227 


u.-1 étant petit, l'on peut au dénominateur poser u,=1, 
et l’on aura pour la correction cherchée (voir fig. 3) : 
(4) AE (up) (A—5)S. 

Cette correction sera suivant les cas à ajouter ou à 
retrancher au déplacement dl mesuré à la machine à 
diviser; on connaîtra alors le vrai déplacement AJ qui 
servira d’après (2) à calculer la variation An de l’in- 
dice de réfraction. 

La méthode employée pour déterminer S est celle 
qu'a donnée M. Martens. Nous verrons dans le para- 
graphe suivant comment l’on détermine 2,-u,. 

S 9. D’après ce que nous venons d'exposer, l’on 
voit que la variation An de l'indice de réfraction, mesu- 
rée comme nous l’avons indiqué a lieu lorsque le prisme 
et l’air ambiant ont la même température. Il est utile 
de connaître An lorsqu'il S’agit, par exemple, de com- 
parer des indices de réfraction déterminés par différents 
observateurs à des températures différentes, ou encore 
lorsqu'on veut calculer la distance focale d’un objectif, 
pour différentes températures. 

L'on désigne An comme « variation de l’indice 
relatif », ou comme « variation de lindice dans Pair 
chaud ». 

Cependant, au point de vue de la théorie de la dis- 
persion, il est moins important de connaître An que la 
variation AN de l'indice de réfraction absolu N; cette 
variation AN ne dépend en aucune façon des variations 
que subit l'indice de l'air, et est une propriété exclusive 
de la substance dont le prisme est formé. 

L'indice absolu de la substance, mesuré par rapport 
au vide, a, pour les températures £, et 4, les valeurs : 


N=un, N, = un, 


228 INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR LA 


en désignant par n,, n, l'indice relatif de la substance 
aux températures {, et {,. L'on aura par conséquent : 


ANS N,—N, Half 
| bb lb —û 


2 


ce qu'on peut écrire : 


(be pu) 


i 


AN =, LG) + n, 
ee 


7 Lt, 
re 2 . 
Dans cette formule, prenpe est pas autre chose 
LUI 
que la variation An de l'indice relatif; il n’est guère 
possible de la déterminer avec une approximation su- 
périeure à 2 ou 3 dixièmes pour cent; comme, de plus, 
u, à approximativement la valeur 1,0003, l’on peut 
écrire sans erreur appréciable : 
ns = WoW 
(5) AN ann, at 
L— 1 

La variation de l'indice de réfraction du prisme lors- 

qu'il se trouve dans l'air froid, aura — en considérant 


que l’on peut poser », — 1 — la valeur suivante : 
N, N AN k 
— — Res — AN. 
U Ur Us 


L'on voit, par cette considération, que les deux défi- 
nitions de AN comme « variation de l’indice par rap- 
port au vide » ou « par rapport à l’air froid » condui- 
sent à des valeurs qui, en pratique, sont égales. 

Pour calculer le terme u,-1,, qui se trouve en fac- 
teur dans les formules (4) et (5), l’on procède de la 
manière suivante : Soit x, l’indice de réfraction de l'air 
à 0 et sous une pression de 760 mm., pour la lon- 
gueur d'onde ? pour laquelle on veut déterminer AN ; 


DISPERSION DES RADIATIONS ULTRA-VIOLETTES. 229 
soit de plus d, la densité de l’air dans les mêmes con- 
ditions ; la constance du pouvoir réfringent, applicable 
au cas des gaz nous donnera la relation : 


Han QE rULU re à 


d [fn 


1 d 0 


c’est-à-dire : 
d, 
ts (te 1) an 
Mais l’on a, en désignant par h la pression baromé- 
trique, que l’on peut pratiquement regarder comme 
constante pendant toute la durée d’une expérience, la 
relation : 
d, h 1 
dy 160 (+ at,) 
ce qui donne pour , l’expression : 
h [ 


A — À ‘4 — 0 ———— |, 
be Æ Go) 66 1 + at: 


et d’une manière analogue pour 2, : 


| h I 
Ua = 1 + (Qt D) 760 r, 1 _u al, Ê 


on tire de ces deux dernières relations : 
be — db = (gd) ——— 2 ——— — —  —- 
SRE Po 760 M Lat)A La) 
Comme il suffit de connaître u,-u, avec une approxi- 
mation de deux ou trois pour cent, l’on peut, dans 
cette expression, négliger au dénominateur le terme 
2°1,t, par rapport à 1 {sa valeur n’est en effet que de 
0,024) et écrire en tenant compte de (3): 
on Us h % 


(6) - — Ay, — — (y, —1{ == QE F5 45 4 
15 LEE _ bo—1) 760 (4 + 2afm) 


230 INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR LA 


Pour toutes les longueurs d’onde de la partie visible 
du spectre, l’on peut poser sans erreur appréciable 
2 —= 1,000294, et l’on peut faire usage de la tabelle 
donnant A4 en fonction de h et de { calculée par 
M. Reed’. Cette approximation n'étant plus suffisante 
pour l’ultraviolet, il a fallu calculer y, pour chacune 
des longueurs d’onde pour lesquelles l’on avait effectué 
des mesures, et cela par la formule de dispersion de 
l'air due à MM. Kayser et Runge* : 

(1) 10(u— 1) = 2878,7 + 13,16 À? + 0,316 À 4. 

Pour calculer AN, l’on appliquera successivement 
les formules (1), (3), (7), (6), (4), (2). (5). 

$ 10. Pour photographier la région ultra-violette et 
la région bleue du spectre, J'ai employé des plaques 
dites « Kupferdruckplatten » et fabriquées par la mai- 
son Gebhardt, à Berlin. Ces plaques, comme d’ailleurs 
toutes les plaques sèches ordinaires, sont presque com- 
plètement insensibles pour le rouge et le Jaune. J'ai 
cependant pu photographier ces deux dernières régions 
spectrales grâce à l’obligeance de M. le Prof. A. Miethe 
à Charlottenbourg, qui m’a remis quelques-unes des 
plaques sensibilisées pour le rouge, qu’il prépare lui- 
même. Je tiens à lui en exprimer ici toute ma recon- 
naissance. 

$S 11. Les différentes raies spectrales pour lesquelles 
l’on à mesuré les variations des indices An et AN, sont 
réunies dans le tableau suivant. Les métaux employés 
comme pôles de l’étincelle d’induction sont principale- 
ment le cadmium, puis le zine, l’or et l'aluminium. 


! J.-0. Reed, Wied Ann., 1898, 65, p. 705. 
? H. Kayser et C. Runge, Wied. Ann., 1893, 50, p. 311. 


DISPERSION DES RADIATIONS ULTRA-VIOLETTES. 231 


Pour photographier la raie jaune du sodium, lon a 
simplement éclairé la fente du collimateur pendant dix 
minutes environ avec un bec Bunsen et du sel marin. 


TABLEAU I 
L AIR u | } en uu. | x en mu. 
No Elé t = 76 | par rapport par rapport 
Vo 107{ 2 — 1) KE à La | au <a 
1 Al 3287,6 185,409 185.470 
2 AMIS 28 0.2 186.220 186.281 
3 Al 3219.0 193,529 193,591 
4 Au | 3187,9 197,76 197,82 
fs Al | 3179.92 198.990 199,053 
6 Au 3171.,8 200.09 200,15 
7 Zn. | 31959,7 202.544 202,608 
8 AUS | 3143.90 204.470 204.534 
9 Zn | "0F31334 206.197 206.261 
10 Au | 3124,3 208.216 208,281 
11 Zn . 3114,2 210,012 210.077 
12 Au 3105,4 211,078 211,143 
13 Cd 3087.17 214,45 214,52 
14 Cd 3063.3 219.46 219,54 
LCA 3043.1 224,00 224,07 
16 Cd 3032,2 226.51 226,58 
17 Cd 3023,4 228.81 228.88 
18 Cd 3013,9 231,29 231.36 
19 Cd 2934, 257,317 257,392 
20 Gura! 2895,7 274.871 274,951 
2 Cd | 2872.92 288,11 288,19 
29 | Cd 28584 298,11 298.20 
23 | Cd 2837.3 313.3 313,4 
Eh. Cd 2823.8 325,5 325.6 
25 Cd 2809,6 340,358 340,454 
LC. 021: 27935 361.19 361,29 
21 | Cd | 27525 441,587 &AA,71 
28 | Cd 27440 | 467,83 467,96 
29 | Cd 2740.6 480.005 | 480,14 
30 Cd 2733,6 508.60 508,74 
91 Na) 21749.6 989,315 989,479 
32 | Cd | 2713.1 | 643.87 644.04 


Le tableau contient aussi les indices de l’air pour ces 


232 INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR LA 


mêmes longueurs d’onde, calculées d’après la formule 
(T ) et ramenés à la température de 20°. La formule 
(7) a également servi pour calculer les indices de l'air 
entre 231 uy et 185 pu, quoique les mesures de 
MM. Kayser et Runge s’arrêtant à À = 236 pu, l’exac- 
titude de leur formule n’ait pas été contrôlée pour des 
longueurs d’onde plus petites. | 


III. RÉSULTATS 


S 12. Pour chacune des substances dont nous allons 
parler, il a été fait en général deux épreuves de la 
même région spectrale : Sur une première plaque on 
photographiait un premier spectre, le prisme ayant la 
température {, (raies courtes) puis on chauffait et l’on 
photographiait une seconde fois lorsque le prisme avait 
atteint la température f, (raies longues). On changeait 
alors la plaque et l’on photographiait d’abord à {, puis 
à t, lorsque le prisme s'était refroidi. 

De plus, la dispersion des prismes employés étant 
trop grande pour que l’on puisse photographier sur une 
même plaque depuis le rouge jusqu'à l’extrême ultra- 
violet, il a fallu faire plusieurs plaques consécutives 
pour avoir le spectre complet, en tournant successive- 
ment la chambre noire de 4° à 5° chaque fois. 

$S 13. Sel Gemme. Les faces du prisme ont été polies 
plusieurs fois pendant le cours des expériences par 
Schmidt et Hænsch à Berlin. Angle moyen ç — 3933. 
Dimensions des faces : 38 mm. de hauteur sur 20 de 
largeur. Clichés n° 16, 40, 42, 44, 45, 46. Fig. 3 de 
la planche. 

Le tableau 2 contient les données complètes des 
résultats obtenus sur le sel gemme. Les longueurs { qui 
ont servi à calculer les coefficients & et b de la for- 


» 


DISPERSION DES RADIATIONS ULTRA-VIOLETTES. 233 


mule (1) sont imprimés en chiffres gras. Les AI dési- 
gnent les déplacements de la raie longue par rapport à 
la raie courte corrigés d’après la formule (4). 


TABLEAU Il. —— SEL GEMME. 


D AT | : 
An AN 
| en MM, en MN. 
— | _ 
E | - 
ES 202,22.074 — 0.593/+ 3.134 L 2.987 
"40 206[18.060/L 0.418|+ 2.229 2.085 


= 
1 
210114.383|—+ 0.292|+ 1.57 se 1.4 
ae 21( .383 + 0.29: .910 .428 
O6 orties D17|:. 0-81| 1 0.712 
b = —0,0000044885 |219| 6.948|— 0.046/L 0.251 + 0.113 
to—ts = 75,1° 224, 4.031, — 0.030} — 0.165 — 0.302 
tm — 62,29 1226| 2.551|— 0.065|— 0.359/— 0.493 
* KE on 228| 1.287|— 0.103|— 0.570 — 0.704 
Do bSEum: 21 to ME 0139 0 01 904 
| | 
Cliché N° 42 1219/22.041 + 0.042 + 0.219 + 0.081 
1224119.064 — 0.039; — 0.208/— 0.345 
a = 0,0041831 226/17.545|— 0.077|— 0.404|— 0.538 
b — — 0,0000040731 |228116.254|— 0.119, — 0.626|— 0.760 
LE — 16.9° 231/14.921 — 0.141 — 0.743, — 0.876 
NU ST Et 251| 4.599|— 0.356|— 1.919|— 2.045 
tm = 61,9° 214] ©  |— 0.430|— 2.340|— 2.463 


h = 361,5 mm. | | 
| | | | 
I 


2517121457 — 0.363|— 2.010 — 2.136 
Cliché N° 46 274\16.843 | — 0.436|— 2.450 2.573 
288|14.131|— 0.464|— 2.602|— 2.724 
a — 0,0042949 298112.403|— 0.489|— 2.750|— 2.870 
b — —0,0000035823 |313/10.172/— 0.507|— 2.862 — 2.981 
.LENEPET 325] 8.738 — 0.539|— 3.050|— 3.168 
NE 340| 7.115|— 0.541|— 3.070|— 3.186 
tn = 61,2 361! 5.328|— 0.562|— 3.201|— 3.316 
k = 751 mm. 441| 0.916|— 0.599|— 3.435|— 3.547 
467| © |— Sat 3.446|— 3.548 

| 
Cliché N° 16 |257|21.753|— 0.381|— 2 008|— 2.135 
|274/27.064— 0.449|— 2.397|— 2.521 
a — 0,0042569 1298|12.563|— 0.502|— 2.705|— 2.826 
b — ——0,0000044753 1325! 8.830 — 0.538|— 2.923 — 3.042 
Ut = 76,9° 1340) 7.208) — 0.561|— 3.059/— 3.176 
ie (361| 5.387|— 0.578|—.3.163|-— 3.278 
tm — 61,59 441| 0.9271— 0.621|— 3.431|— 3.544 
hk — 767 mm. 467, © |— 0.626 — 3.465|— 3.578 


ARCHIVES, t. SIL — Mars 1902. 17 


TABLEAU II (Suite) 


INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR LA 


| 
| A! 2 An | AN 
en nm. | N M. | 
Cliché Miethe N° 44 |340 9.830. AU 552|— 3.091 — 3.207 
361| 8.027, — 0.575 — 3.229, — 3.345 
a = 0,0042935 l441| 8. 590/— 0.605|— 3. 430! — 3.942 
b — — 0,0000023655 1467 no) — {|}: CR De 460! =): 
Re 480) 2.206|— 0.612|— 3.467|— 3.578 
Fe 508| 1.538|— 0.622|— 3.521] — 3.682 
tm — 02,1° 589) © |— 0.631|— 3.622|— 3.733 
h = 158 mm. | | | 
RARE RE ES LA 2 D > D SE EE € AD 0 ER EE 
Cliché Miethe N° 45 | 310/10.542,— 0.556 — 3.051 — 3.167 
3611 82739 = 10,578 13 .182?) 19: LOU 
a —= 0,0043002 441| 4.801 — 0.611 — 3. 405|— 3.517 
b — 0,0000035251 467) 3.379|— 0.617) — 3. .444|— 3.556 
Re se |480| 3.009 — 0.621.— 3.469/-- 3:580 
RL es 1508| 2.245 — 0.628 — 3.513 — 3.624 
tm = 61,7° 1643] © |— 0.651 — 3.636|— 3747 
A==WoSamr | | 


Les variations de l’indice relatif An, et celles de 
l'indice absolu AN sont exprimées en unités de la cin- 
quième décimale. Le tableau 3 donne les valeurs 
moyennes des variations pour le sel gemme. 


TABLEAU III — SEL GEMME (, — 61,8 
À | An | AN À An AN 
| | 
| CAT | 

202 | HE 3.134 | + 2.987 À 298 | — 2.727 | — 2.848 
206 2.229 | Æ 2.085:1 313 | — 2.862 | — 2.98] 
210 | 1.570 | + 1.428 À 325 | — 2.987 | — 3,105 
214 | + 0.851 | + 0.712 À 340 | — 3.068 | —3.184 
219 | H 0.235 | + 0.097 | 361 | — 3.194 | — 3 309 
294 | — IEEE = = ==: 
A 0 à 0 AAA Sd ee 
226 | — 0.382 — 0.516 re oUAE BTRE A 

| RE + 467 — 3.454 0,506 
2200 0.598 | — 0.732 480 3.468 3 Len 
5 | Sn fast A ‘ Û — d. rre- O1 
231 | — 0.757 | — 0.890 [ -e ar UN ee 
AE #4 72 | 508 | — 3.517 3.628 
291 | — 1.979 —_12"105 589 254000 LE SE 
274 | — 2.396 | — 2.498 un | __ 3 636 | 32% 
288 | — 2.602 | — 2.724 | LA que 


DISPERSION DES RADIATIONS ULTRA-VIOLETTES. 239 


Dans la fig. 4, l’on a porté en ordonnées les valeurs 
des variations absolues AN et en abscisses les longueurs 
d'onde }, pour toutes les substances étudiées. La ma- 
nière dont se comporte le sel gemme est la plus inté- 
ressante : cette substance en effet présente pour la lon- 
gueur d'onde la plus petite qu’on ait pu étudier, une 
variation positive de l'indice de réfraction, qui, en va- 
leur absolue, est presque aussi grande que la variation 


RER 
PRE | 
| SE Reel 


236 INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR LA 


négative des indices des régions rouge et jaune du 
spectre. 

M. Martens à pu photographier à travers le même 
prisme de sel gemme Îles raies 185 et 186 uy de l’alu- 
minium. La forme de la courbe de la fig. 4 fait suppo- 
ser que la variation AN aurait atteint pour ces deux der- 
nières raies une valeur égale à + 15 unités de la cin- 
quième décimale environ. Je n’ai malheureusement pas 
réussi à photographier plus loin que 202 #2", bien que 
M. Schumann ait eu la grande obligeance de m’envover 
deux des plaques qu'il prépare lui-même, et dont la 
sensibilité est très grande pour les radiations les plus 
réfrangibles de Pultra-violet”. Je ne tiens pas moins à 
adresser ici tous mes remerciements à M. Schumann. 

Le tableau 4 contient les données des différents ob- 
servateurs pour la lumière jaune du sodium. 


TABLEAU IV. 


AN pour le sel gemme et la raie du sodium. 


Burns | STEFAN * | LAGERBORG ° | PuLrRIca f Micueut 
| Îm — D6, 5° Im = 60° lm = 58,8° lm = 61,8° 
a | se) | — 3.93 | — 3.139 | — 3,133 


? Cet échec est dû probablement au fait que, vu la petitesse de 
l’espace destiné au prisme dans l’étuve, il n’a pas été possible de 
placer ce dernier dans une position telle que ce soit arrête seule 
qui réfracte les rayons incidents, car le sel gemme absorbe con- 
sidérablement les radiations ultra-violettes les plus réfrangibles 
en question. 

? V. Schumann. Ann. der Phys., 1901, 5. p. 349. 

# J. Baille. Ann. du Conserv. des À. et M., 1867, 7. p. 275. 

4 J. Stefan. Wien. Ber. (II), 1871, 63, p. 239. 

® N. Lagerborg. Bih. till. Sv. Vet. Akad. Handl.. 1887, 13. 

5 G. Pulfrich. Wied Ann., 1892, 45. p. 635. 


x 


DISPERSION DES RAD,ATIONS ULTRA-VIOLETTES. 237 


Ces résultats concordent entre eux d’une façon fort 
satisfaisante, à l'exception de celui donné par M. La- 
gerborg. 

S 14. Fluorine. Le prisme qui m’a servi est la pro- 
priété de M. Ed. Sarasin', à Genève, que je tiens à 
remercier ici pour l’amabilité avec laquelle il Pa mis à 
ma disposition. Angle du prisme © = 59 55° 23". Di- 
mensions des faces 38 mm. sur 23 mm. Clichés n° 22, 
25, 48, 51. Fig. 1 et 2 de la planche. 


À An AN À An | AN 

| | 

} | ! I 
185 | — 0.296 | — 0:42% 11231 | — 0.732 | — 07849 
1860-3181 —"10:448 1257 110.811) —"0/924 
193 | — 0:402 | — 0.530 À 274 | —- 0.855 | — 0.966 
197 | — 0.451 | — 0.578 | 288 | — 0.884 | — 0.990 
198 | — 0.464 | — 0.589 | 298 | — 0.904 | — 1.013 
200%! — 0.493 | — 0.618 | 325 | — 0.948 | — 1.056 
204 | — 0.538 | — 0.662 | 340 | — 0.964 | — 1.070 
208 | — 0.582 | — 0.705 | 361 | — 0.979 | — 1.085 
an needs ET ENP NEEUT 
D 6-8 00 778 | 200 | ne AE ON ET) 
204 10.0 696 2 0.815 120 | 7 10901 ==AIRIGO 
ERA OR HUE Ki CERN E 


La manière dont AN varie avec la longueur d’onde 
est facile à voir sur la fig. 4, La marche de la courbe 
fait prévoir que la valeur de AN doit passer par 0 pour 
À égale à 170 yu environ. 

Le tableau 6 permet de comparer les résultats des 
différents observateurs. 


! C’est ce même prisme qui avait servi à M. Sarasin pour déter- 
miner les indices de réfraction ultra-violets de la fluorine. Ed. 
Sarasin, Archives des sc. phys. et nat. Genève, 1883 (3) 10, p. 303. 


238 INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR LA 
TABLEAU VI. — FLuoRINE. AN. Lumière jaune. 


FIZzEAU ! BAILLE ? 


En — 0 0e —00,02 | {mn = 60,50 
— ].11 | ES | — ].24 | HE 340e EHESS 
| 
| 
REED* | MiceLt 
Li — 58,50 Üm —= 61,250 


— 1.196 — 1.193 


| 
| 

$ 15. Quartz. Le prisme étudié appartient à M. Mar- 
tens. Il est de quartz levogyre, et sa taille est telle que 


TABLEAU -VIT. — Quartz, t, —61,£ 


Rayon ordinaire Rayon extraordinaire 
A — EE 


À 
AR UAN An LIEN 
— : = 

202 | + 0.321 | + 0.184 | H 0.267 | 0.129 
206 | -+ 0.253 | + 0.119 | LE 0.198 | + 0.063 
210 | + 0.193 | + 0.059 | + 0.143 | + 0.008 
214 | + 0.124 | — 0.007 À + 0.083 | — 0.049 
219 | + 0.074 | — 0.057 | + 0.027 | — 0.105 
224 | + 0.017 | — 0.113 | — 0.048 | — 0.179 
226 NDÉOUS EM MIECMEEN0 OT ME 00 204 
LOU DE 021 NO NIS SU EE NO ONE 107 222 
231 |! — 0.052 | — 0.180 | =10.MN2/"—'0:241 
257 | — 0.186 | — 0.309 | — 0 265 | — 0.389 
214 | — 0.235 | — 0.355 | — 0.343 | — 0.464 
2880 — 10270 |==:10:399 1 0.885111 —10/506 
298 | — 0.311 | — 0.429 | — 0.415 | — 0.534 
313 Læ 0.348 | — 0.465 | — 0.450 !: — 0.568 
8251v== 083524 10:469 12104690) — 10.587 
340% 03931" 10508 1 0%501"| "10.617 
861 | — 0.418 | 053% /1=05% | — 0.640 
441 | — 0.475 | — 0.587 | — 0.593 | — 0.705 
467 | — 0.485 | — 0.596 | — 0.601 | —— 0.715 
480 | — 0.499 | — 0.610 | — 0.610 | — 0.722 
208 — 10-5144 0:025 4 20/6160 "0729 
089 | — 0.539 | — 0.650 | —— 0.642 | 1) 76 
643 ! — 0.549 ! — 0.660 L — 0.653 | — 0.764 


! H. Fizeau. Ann. de Chim. et Phys., 3, 1862, 66, p. 455. 
* Baille, Stefan, Pulfrich, 1. c. 

* H. Dufet. Bull. Soc. minér., 1885, 8, p. 259, . 

# J.-0. Reed. Wied. Ann., 1898, 65, p. 705. 


» 


DISPERSION DES RADIATIONS ULTRA-VIOLETTES. 239 
l'axe optique est parallèle à l’arrête. Angle o — 59°56" 7”. 
Dimensions des faces 30 mm. sur 30 mm. Clichés n°56, 
57, 584, 59, 60. Fig. 7 et 8 de la planche. 

La double réfraction du quartz étant faible, les deux 
spectres provenant l’un du rayon ordinaire, l’autre du 
rayon extraordinaire chevaucheraient en grande partie 
l’un sur l’autre sur la plaque photographique. Pour les 
séparer, l’on a placé un petit prisme de Wollaston en 
quartz devant l'objectif de la chambre noire. 

Les courbes de la fig. 4 montrent que pour les deux 
rayons du quartz la valeur de AN devient nulle entre 
210 et 21% Ut 

Les résultats obtenus par différents observateurs sont 
réunis dans le tableau suivant : 


TABLEAU VIIL — Quartz. AN, Lumière jaune. 


FizEAU Duorer MëLLer ! PULFRICH 
bm — 02 | im — 60° Üm — JL | Em — 59,60 
| | | 
NN OR T0 COG MINE 2062 MI 011589 — 0.638 
| 
[ (l l 
. + _ — nn 
AN. R.E. — 0,694 22/0740 01 = 0754 
| 
REED MicHELi 


tm — 61,20 | fn == 61,40 


ANR ONCE T0 61 IE N0A 650 


AN. RE. 10/7166 104754 


® G. Müller. Publ. d. astrophys. Obs. Potsdam, 1885, 4, p. 151. 


240 INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR LA 


S16. Calcite. Le prisme étudié appartenait égale- 
ment à M. Martens. Angle © — 49° 58° 31.2”. Axe op- 
tique parallèle à l’arrête. Dimensions des faces : 22 sur 
25 mm. Clichés n° 32, 33, 34, 34a, 35, 36, 37, 38 
(An R.0.); 29, 30, 30a, 31 (An R.E.). Fig. #4, 5, 6 
de la planche. La double réfraction de la calcite est 
assez considérable pour que les plus grands indices du 
spectre ultra-violet du rayon extraordinaire n’atteignent 
pas la valeur des plus petits indices de la région rouge 
du spectre du rayon ordinaire. On peut donc photo- 
graphier directement les deux spectres dus aux deux 
rayons. 


TABLEAU IX. — CALGITE, {,— 61,5 


Rayon ordinaire Rayon extraordinaire 
— — — _ 


An | AN An AN 
211 | 2.150 | + 1.999 se = 
214 | + 2.025 | HE 1.876 | + 2.599 | — 2.434 
219 | L 1.814 | 1.666 | L 2.474 2.350 
224 | L 1.643 | + 1.496 — — 
226 _ = 2.290 | HE 2.168 
231 1.397 — 1.253 2.198 | + 2.076 
257 TL 0:950 0.814 Î 1.876 | + 1.759 
DTA ED ET TE D C7 TE EU EN CL .684 
288 | H 0.670 | L 0.539 À EL 1.688 | + 1.574 
298 | + 0.604 | HE 0.474 | + 1.641 | + 1.529 
313 | + 0.510 + 0.381 — = 
325 | + 0.469 + 0.341 | + 1.548 | + 1.436 
340 SE 0.397 | HE 0.271 À + 1.479 | + 1.365 
361 | + 0.360 | + 0.235 | + 1.449 ! + 1.340 
441 | H 0 325 | — 0.205 | + 1.318 | + 1.211 
467 | + 0.319 | + 0.199 — _ 
480 | + 0.305 | + 0.184 + 1.287 + 1.180 
508 | + 0.287 | L 0.167 | + 1.234 | + 1.127 
589 | L 0.240 | + 0.121 | + 1.213 | + 1.106 
643 | LE 0.208 ! + 0.089 | + 1.185 ! + 1.079 


Le tableau X permet de comparer les résultats des 
différents auteurs : 


DISPERSION DES RADIATIONS ULTRA-VIOLETTES. 241 


TABLEAU X. — CaLcire. AN. Lumière jaune. 


7 Î 
FizEAU VocEez ! | OrFrREr? MÿüLLER 
En — 400 — 59,5 | = ah tm — 9,10 


AN. R.0. + 0.072 + 0.089 0.040 + 0.072 


1 


AN. R.E. + 1.103 + 1.024 | + 1.060 = 


Reep | Micent 
| Îm —= 57,1° Üm —= 61,5° 


ANTON acer 0: 0787) NON el 


AN. RE. + 1.094 + 1.106 


Les deux ravons de la calcite présentent cette par- 
ticularité que dans la partie visible du spectre déjà, les 
indices de réfraction croissent lorsque la température 
s'élève. Cette augmentation positive devient de plus en 
plus grande à mesure que l’on avance dans Pultra-vio- 
let (voir fig. 4). 


IV. CONCLUSIONS 


$ 17. La manière dont AN varie avec la longueur 
d’onde est la même pour les quatre substances étudiées 
dans ce travail, ce dont on se rend facilement compte 
en jetant un coup d’œil sur la fig. 4. Elle est caracté- 
ristique et signifie, au sens algébrique, un accroisse- 
ment toujours plus rapide de AN à mesure que la lon- 


1 F. Vogel. Wied. Ann., 1885, 25, p. 87. 
2 Offret. Bull. Soc. min. franç., 10. p. 495. 


249 INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR LA 


sueur d'onde diminue. Get accroissement à lieu dans 
tous les cas, soit que AN soit positif dans la partie visible 
du spectre (calcite), soit que AN y soit négatif (fluorine, 
sel gemme, quartz); dans ce derniers cas, la valeur de 
AN est nulle pour une certaine longueur d’onde. Il n’est 
peut-être pas inutile de faire remarquer ici qu'en cher- 
chant à calculer les valeurs de AN pour lPultra-violet 
par extrapolation des valeurs de AN dans le spectre 
visible, on arriverait à des résultats absolument faux. 

Les anciennes théories qui veulent expliquer la va- 
riation des indices de réfraction avec la température 
par une variation de la densité seule, seraient complé- 
tement en défaut lorsqu'on voudrait les faire cadrer 
avec les expériences dont nous venons de rendre 
compte. MM. C. Pulfrich' et J. Kæœnigsberger ont 
montré que la variation AN dépend de deux facteurs, 
qui sont tous deux des fonctions de la longueur d'onde; 
l’on peut ainsi expliquer d’une maniêre qualitative 
comment AN doit varier avec À. 

En se basant sur des considérations semblables, et 
en faisant deux hypothèses, l’on peut déduire une rela- 
tion quantitative entre AN et À. Ces deux hypothèses 
sont : 

1. La bande d’absorption élective de l’ultra-violet 
se déplace, lorsque la température s'élève, du côté des 
longueurs d'onde plus grandes. 

2. La constante diélectrique des ions dont les oscil- 
lations propres ont une longueur d’onde située dans 
l’ultra-violet, et y occasionnent le phénomène de la 


1 C. Pulfrich. Wied. Ann., 1892, 45, p. 535. 
2 J. Kœnigsberger. Ann. der Phys., 1891, 4, p. 796. 


DISPERSION DES RADIATIONS ULTRA-VIOLETTES. 243 


dispersion anormale, diminue lorsque la température 
s'élève. 

Dans un travail qui paraîtra prochainement, l’on 
comparera les résultats de cette nouvelle théorie à 
ceux des expériences relatées ci-dessus. 

En terminant, je tiens à remercier M. le Prof. War- 
burg qui, avec une grande amabilité, à mis des appa- 
reils de valeur à ma disposition, ainsi que mon collègue, 
M. le D' Martens qui a suivi mon travail avec le plus 
grand intérêt. et dont les conseils m’ont été fort utiles. 


Berlin, Institut de Physique, semestre d’été 1904. 


SUR LES 
OSCILLATIONS ELECTRIQUES 


D'ORDRE SUPÉRIEUR 


PAR 


Marcel LAMOTTE 


INTRODUCTION 


En étudiant les ondes électriques stationnaires qui 
se produisent dans un circuit formé de deux fils paral- 
lèles, on observe, toutes les expériences sont d'accord 
sur ce point, plusieurs systèmes d'ondes stationnaires, 
correspondant à des longueurs d’onde décroissant à 
partir de la longueur d’onde fondamentale. 

Cette existence à côté de la vibration fondamentale 
d’autres vibrations de période plus courte, est générale 
dans les mouvements vibratoires ; elle se traduit dans 
les équations par l’apparition des fonctions trigonomé- 
triques inverses dont les déterminations sont en nombre 
infini. 

L'exemple le mieux connu de ces vibrations multi- 


SUR LES OSCILLATIONS ÉLECTRIQUES, ETC. 245 


ples nous est fourni par les vibrations sonores. On ap- 
pelle, dans ce cas, ces vibrations sons supérieurs, 
parce que leur hauteur est plus grande que celle du 
son fondamental. 

Pour ne rien préjuger de la nature des oscilla- 
tions électriques qui accompagnent l’oscillation fon- 
damentale, nous leur étendrons cette dénomination 
et nous les appellerons aussi oscillations d'ordre supé- 
rieur. 

L'existence de ces oscillations d’ordre supérieur 
avait été prévue par Kirchhoff dans son mémoire si 
remarquable sur la propagation d’une perturbation 
électrique dans un conducteur. Mais, à cette époque, 
les méthodes expérimentales étaient encore trop im- 
parfaites pour permettre de contrôler les résultats du 
calcul. Il était réservé au génie de Hertz de trouver 
la voie qui devait conduire à cette vérification et de la 
réaliser lui-même au moins en ce qui concerne les os- 
cillations fondamentales. Il ne semble pas que Hertz ait 
Jeté son attention sur les oscillations supérieures, à la 
production desquelles ses dispositifs n’étaient pas favo- 
rables d’ailleurs. 

En répétant les expériences de Hertz dans des con- 
ditions variées dans une série de recherches remarqua- 
bles, MM. Sarasin et de la Rive découvrirent le phéno- 
mène auquel ils ont donné le nom de résonance multi- 
ple. IIS trouvèrent que la longueur d’onde observée 
variait d’une manière continue avec les dimensions du 
résonateur. 

Ce phénomène ne doit pas être confondu avec celui 
des oscillations supérieures. Les périodes de ces oscil- 
lations varient en effet d’une manière discontinue, mais 


246 SUR LES OSCILLATIONS ÉLECTRIQUES 


autour de chacune d’elles on peut observer dans des 
conditions convenables le phénomène de la résonance 
multiple (cf. expériences 2? et 3). 

Les oscillations électriques d’ordre supérieur ont été 
observées par Lecher, Rubens, Cohn et Heerwagen, 
Salvioni, Drude, Mazzotto, Wiedemann et Ebert. 

L'idée la plus naturelle était certainement de cher- 
cher un rapprochement entre ces oscillations d'ordre 
supérieur et les sons supérieurs de l’acoustique. C’est 
en effet ce qu’on a voulu faire, mais on ne tarda pas à 
abandonner cette idée, un peu prématurément d’ail- 
leurs. On était habitué à trouver, dans les phénomènes 
acoustiques, des sons supérieurs formant une série 
harmonique, c’est-à-dire dont les périodes (et par suite 
les longueurs d’onde) sont proportionnelles aux inverses 
des nombres entiers consécutifs. Aucune loi de ce genre 
ne paraissait régir la succession des périodes dans les 
oscillations électriques. Cependant les valeurs de ces 
périodes déterminées par l’expérience étaient bien 
d'accord avec les valeurs calculées par la théorie (Cohn 
et Heerwagen). 

Faut-il en conclure que l’analogie observée entre les 
vibrations électriques, quand on ne considère que les 
périodes fondamentales, ne s’étend pas aux périodes 
des vibrations supérieures? C’est assez peu probable, 
étant donnée l’identité de forme des équations, vérifiées 
par l'expérience, qui de part et d’autre représentent 
l’ensemble dès phénomènes. Il est aisé de voir où le 
raisonnement serait fautif. 

Il suffit en effet de remarquer que l'existence des 
sons supérieurs harmoniques n’est qu’un cas très par- 
üuculier dans l’histoire des vibrations acoustiques, trés 


D'ORDRE SUPÉRIEUR. 247 
particulier, bien qu’il soit fréquemment observé. C’est 
le cas en effet de tous les sons musicaux. 

Mais en général les vibrations acoustiques ne sont 
pas assujetties à la loi harmonique pas plus que les 
oscillations électriques. S'il fallait nous borner à cette 
constatation, la considération des analogies acoustiques 
ne nous serait pas d’un grand secours dans l'étude des 
oscillations électriques. Il importe donc que nous puis- 
sions caractériser les circonstances dans lesquelles les 
vibrations acoustiques sont ou ne sont pasharmoniques. 

Au point de vue physique, la production des vibra- 
tions supérieures répond en somme à la subdivision du 
système vibrant total en systèmes partiels vibrant tous 
à l'unisson, par conséquent chacun comme s'il était 
seul. La période fondamentale est celle du système 
vibrant dans son ensemble, la période de la vibration 
supérieure est la période fondamentale commune aux 
systèmes partiels. 

Que faut-il pour que les oscillations supérieures 
soient harmoniques? Il faut que non seulement les 
périodes fondamentales des systèmes partiels soient 
égales, ce qui est toujours réalisé forcément, mais de 
plus que ces systèmes soient identiques. En termes un 
peu différents, on peut dire, il faut qu’on puisse sup- 
poser échangées les positions de deux quelconques de 
ces systèmes partiels sans que le régime vibratoire du 
système total soit modifié. Un exemple le montrera 
aisément. 

Considérons une corde vibrante homogène" : cette 


! Il faut entendre ici l'expression d’homogène, dans un sens un 
peu plus large que le sens habituel : elle signifie que non seule- 


248 SUR LES OSCILLATIONS ÉLECTRIQUES 


corde rendra, comme on le sait, une série de sons har- 
moniques. Les systèmes partiels dans lesquels elle se 
divise sont bien connus : ce sont les internœuds, et ils 
sont identiques entre eux. On peut supposer qu'on 
échange leurs positions sans que le régime vibratoire 
de la corde entière soit modifié. 

Détruisons maintenant l’homogénéité de la corde en 
plaçant une surcharge en un quelconque de ses points. 
Nous savons ce qui arrivera : le son de la corde prendra 
le timbre aigre qui caractérise la présence des sons 
supérieurs inharmoniques. La théorie nous conduit 
d’ailleurs dans ce cas à des valeurs irrationnelles pour 
les rapports entre les périodes des sons supérieurs et la 
période du son fondamental. Les internœuds ne sont 
plus identiques et on ne peut supposer échangé l’inter- 
nœud qui comprend la surcharge avec un autre quel- 
conque sans que l’état vibratoire de la corde soit changé. 
La modification de la période fondamentale provoquée 
par la surcharge varie en effet avec la position de cette 
surcharge sur la corde. 

. Supposons qu’il s'agisse à présent des oscillations 
électriques, de celles par exemple qui se produisent 
dans un système de deux fils parallèles. 

Les équations différentielles qui représentent ces 
oscillations ont une forme analogue à celle des équa- 
tions de la corde vibrante. Dans une certaine mesure, 
on peut dire que l'induction propre joue le rôle de la 
densité, la capacité, le rôle de la tension. 


ment la matière de la corde est homogène, mais que les diverses 
propriétés dont dépendent les périodes des vibrations, section, 
densité, élasticité, tension sont indépendantes de l’abscisse comptée 
parallèlement à l’axe de la corde. 


D'ORDRE SUPÉRIEUR. 249 


Dans le cas de la corde vibrante, les sons supérieurs 
deviennent inharmoniques, quand la densité ou la ten- 
sion cessent d’être uniformes tout le long de la corde. 
Par analogie, nous sommes amenés à supposer que les 
oscillations électriques d'ordre supérieur sont inharmo- 
niques parce que la capacité ou l’induction propre ne 
sont pas uniformément réparties le long des fils. 

C'est en effet ce que paraissent démontrer les expé- 
riences qui vont êtres décrites maintenant. 


EXPÉRIENCES. 


Ces expériences ont porté sur trois types de systèmes 
oscillants, qui sont classiques et qu'il est inutile de 
décrire en détail : le système de Lecher, celui de Blon- 
dlot et celui de Blondlot-Drude. 

Les appareils employés ne présentent aucune diffé- 
rence essentielle avec les appareils usuels. Les longueurs 
d'onde se mesurent par la méthode des deux ponts 
en se servant comme indicateur d’un tube à gaz raréfié. 
Ce tube est dans l’espèce un tube de Zehnder, choisi 
uniquement à cause de sa grande sensibilité, car il 
n’est fait aucun usage des électrodes dont il est muni. 

Le premier pont étant placé sur les fils à quelque 
distance de l’excitateur proprement dit, on déplace le 
second pont sur ces fils, en maintenant le tube à peu 
près au milieu de la distance entre les deux ponts. Les 
positions du deuxième pont qui correspondent à la 
résonance sont caractérisées par un maximum d'éclat 
du tube. On note ces positions : la distance entre les 
deux ponts représente un internœud, c’est-à-dire une 
demi-longueur d'onde. Il y a lieu toutefois de faire une 

ARCHIVES, t. XIII. — Mars 1902. LS 


250 SUR LES OSCILLATIONS ÉLECTRIQUES 


correction : il faut ajouter à la distance mesurée la 
demi-somme des longueurs des ponts (Drude). On peut 
d’ailleurs déterminer directement la valeur vraie de 
l’internæud, il suffit de déplacer le deuxième pont à 
partir de la premiére position de résonance jusqu’à Îa 
suivante ; la distance entre les deux positions est égale 
à l’internœud, sans correction. A de rares exceptions 
près, tous les nombres cités dans ce qui suit ont été 
déterminés successivement par ces deux observations : 
la correction indiquée s’est toujours trouvée suffisam- 
ment exacte. 

La précision avec laquelle se mesurent ainsi les lon- 
oueurs d’onde est variable avec les conditions expéri- 
mentales : dans les cas les plus défavorables, l'erreur 
ne dépasse pas de 3 à 4 ‘/, et la plupart du temps est 
notablement inférieure. On ne s’est pas attaché du reste 
à réaliser dans ces mesures une exactitude qui eût été 
tout à fait superflue dans le cas actuel. Il s’agit ici bien 
moins de déterminer les valeurs absolues des longueurs 
d’onde que leur variations avec les conditions expéri- 
mentales : il y avait donc plus d'intérêt à multiplier le 
nombre des déterminations qu’à accroître leur pré- 
CiSiOn. 

1. Excilateur Blondlot-Drude. 
Cet excitateur était emprunté à un appareil de Drude 


pour l’étude de l’absorption et de la dispersion élec- 
triques. Ses dimensions sont les suivantes : 


Diamètre des cercles 5,0 cm. 
Diamètre du fil primaire Do 
Diamètre des fils secondaires 01m 


Ecartement des fils secondaires 2,0 » 


D'ORDRE SUPÉRIEUR. 251 


Les tableaux ci-après réunissent les résultats des 
mesures effectuées dans ces conditions. 

Dans ces tableaux / représente la longueur de chacun 
des fils parallèles comprise entre le sommet du cercle 
secondaire et le pont fixe, en supposant le cercle rec- 
tifié. Le sommet du cercle secondaire est toujours un 
nœud de vibration, ainsi qu'on le vérifie aisément en 
le reliant au sol, ce qui ne modifie en rien le régime 
vibratoire. 


TABLEAU L. 
L. Pt) fi ee ie 
nm mm mm mm mm mm mm mm 

il Tia) 302 ») ») D] )) » )) 
225 339 ) ) D ) ) ) 
2719 381 » ) ) » » » 
325 405 250 ) » ) » » 
319 441 261 » » » » » 
425 481 291 ») » ») ») » 
475 521 304 220 D ) ) ) 
525 562 318 240 ) ) ) » 
919 602 336 246 D » ) » 
625 648 308 263 » ) » ) 
675 693 380 212. 247 ) ) ) 
125 144 400 291 225 » ) » 
115 189 42014302. 6:2€02499, » 
825 838 k43 313 248 206 » » 
815 881 4265 326 296 15° » ) 
925 939 488 340 265 2925 » ) 

984 510 356 271, 234 204 ) 


5 1031 534 311 992 242 206 » 
1075 1083 551, 389 301 249 214 » 
4125 (trop faible) 57 25: 


We] 
1 © 1 NO 
©: 


250 SUR LES 


OSCILLATIONS ÉLECTRIQUES 


TABLEAU II. 


nord Fu 
É. À 
mm 
LE 1 » » 
225 4.50 » » 
275 1.39 » » 
325 1.24 0,617. » 
319 1.17 601 ) 
425 4.15 605 » 
115 1,40 583 0.422 
525 1,06 965 k27 
575 1,047 558 405 
625, 1,037 552 405 
675 1.027 548 392 
125 1,027 537 391 
115 41,018 532 382 
825 1.045 528 373 
875 1.007 527 370 
925 4,015 519 362 
975 41,009 518 361 
1025 1.006 518 399 
1075 4,008 514 399 
1125 (1.002) 5411 391 
extrapol. 
Série harmonique. 0,500 0,333 


277 
276 


0,250 


| 
= | 


245 


1© © ? 
Ce de 
Se 


0,200 


À. 
De 
» » 
» » 
») »} 
)) »} 
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» )} 
» » 
» » 
» » 
» » 
» » 
» » 
» » 
) »)) 
» » 
» » 
0,204 » 
200 » 
192 » 
194 0,472 


0,466 0,142 


Remarquons tout d’abord que les longueurs d’onde 
qui figurent dans chacune des colonnes du tableau vont 
en croissant régulièrement avec /. On doit donc consi- 
dérer comme l’excitateur toute la portion des fils située 


en deçà du premier pont. 


La vibration dont la longueur d’onde est désignée 
par à, mérite bien le nom de vibration fondamentale, 
car elle ne présente entre les deux nœuds qui se trou- 


D'ORDRE SUPÉRIEUR. 253 
vent aux extrémités du système vibrant aucun nœud 


intermédaire. En effet = est toujours supérieur à L. 


: À 
Il y a plus : à mesure que l augmente, = tend vers 


l; dans les dernières lignes du tableau la différence 
n’est plus que de l’ordre de grandeur des erreurs de 
mesure. 

L’analogie acoustique est évidente : l’excitateur est 
analogue à une corde qui porterait une surcharge à 
l’une de ses extrémités. La demi-longueur d'onde du 
son est alors différente de la longueur de la corde, 
mais tend vers cette longuenr si la corde devient très 
longue. Dans l’excitateur, la demi-longueur d’onde 
serait égale à la longueur de l’excitateur si la capacité 
et l’induction propre par unité de longueur étaient uni- 
formes. Mais la présence des cercles primaire et secon- 
daire détruit cette uniformité : dans la région qu'ils 
occupent, la capacité et l'induction propre sont diffé- 
rentes de ce qu’elles sont dans les fils parallèles. Quand 
l’excitateur devient très long, l’importance relative de 
cette perturbation va en diminuant et la demi-longueur 
d'onde tend vers celle de l’excitateur. 

Considérons maintenant la série des tons supérieurs. 
Le nombre des tons observés croit à mesure que la 
longueur / augmente. Comme l'indicateur décèle seule- 
ment les ondes dont l'intensité a dépassé une certaine 
limite, il faut en conclure que l'intensité des tons supé- 
rieurs augmente quand la longueur de l’excitateur aug- 
mente. Par contre, l'intensité du ton fondamental qui 
se maintient d’abord à peu près constante décroit 
ensuite et finit par cesser d’être observable. 


254 SUR LES OSCILLATIONS ÉLECTRIQUES 


Cela constitue encore une analogie des ondes élec- 
triques avec les ondes acoustiques. Chacun sait que, à 
mesure qu’un tuyau s’allonge, les harmoniques se ren- 
forcent aux dépens du son fondamental et que. dans 
les tuyaux longs et étroits, il est très difficile d'obtenir 
ce dernier. 

Les rapports des longueurs d’onde du ton fondamen- 
tal aux longueurs d'onde des tons supérieurs, ne sont 
pas harmoniques, en général. C’est ce qui était à pré- 
voir d’après l’analogie acoustique. Mais ils tendent à le 
devenir à mesure que la longueur de lexcitateur aug- 
mente. Ils ne le seraient tous que si cette longueur était 
infinie. En pratique, quand on augmente cette lon- 
sueur, les tons supérieurs arrivent à se confondre avec 
les termes correspondants de la série harmonique suc- 
cessivement suivant leur ordre. 

Il est possible d’ailleurs de préciser davantage pour 
quelle longueur du système un ton supérieur d'ordre 
déterminé se confond sensiblement avec le terme cor- 
respondant de la série harmonique. 

 Remarquons qu’une vibration supérieure présente 
un ou plusieurs nœuds en arrière du pont fixe, c’est-à- 
dire entre ce pont et le cercle secondaire. En fait, on 
peut dans des conditions déterminées, observer plu- 
sieurs vibrations simultanées n’ayant pas de nœud en 
arrière du pont fixe, mais ce phénomène ne se présente 
pas ici. Nous aurons à y revenir plus tard. 

Les vibrations supérieures ne sont autres que les 
vibrations fondamentales des systèmes qu'on obtien- 
drait en reportant le pont fixe au nœud de ces vibra- 
tions le plus voisin de l’excitateur. 

On comprend alors pourquoi les tons supérieurs dif- 


D'ORDRE SUPÉRIEUR. F5 à) 


férent d'autant plus de l’harmonique correspondant 
que leur ordre est plus élevé. Plus l’ordre du ton supé- 
rieur est élevé, plus le système dont ce ton représente 
le ton fondamental est court, plus par conséquent la 
perturbation provoquée par la présence des cercles à 
d'importance sur la longueur d'onde. 

Un ton supérieur se confond avec l’harmonique 
quand sa longueur d'onde n’est plus influencée par 
cette perturbation, c’est-à-dire quand le système dont 
il représente le ton fondamental est assez long pour 
que la demi-longueur d’onde de ce ton soit égale sen- 
siblement à la longueur du système lui-même. 

A vrai dire, il est impossible de réaliser une démons- 
tration expérimentale complète, parce que lPintensité 
de lPonde fondamentale tombe au-dessous du minimum 
observable, avant que cette condition ne soit remplie 
même pour la première onde supérieure. Mais lallure 
du phénomène est régulière et il ne saurait subsister de 
doute sur les conclusions à tirer des expériences effec- 
tuées. Si on trace les courbes qui ont pour abscisses 
les longueurs ! de lexcitateur et pour ordonnées 
—, 2 — 3 is 7 n ces courbes ont visible- 
ment pour asymptote la droite menée par l’origine à 
45 des axes. 

D’après tout ce qui précède, les vibrations observées 
doivent être considérées comme les vibrations propres 
du circuit secondaire quand ce circuit est long. Quand 
ce circuit est court, la présence du cercle primaire 
influe sur la longueur d’onde; cela revient à dire en 
d’autres termes, que les vibrations de l’ensemble du 


primaire et du secondaire. Quant aux vibrations pro- 


256 SUR LES OSCILLATIONS ÉLECTRIQUES 


pres du primaire, elles n'apparaissent pas nettement 
dans les expériences présentes. 

Cercle secondaire oùvert. — En ouvrant le cercle 
secondaire au sommet, on provoque en ce point la for- 
mation d’un centre de vibration à la place du nœud 
qui existait précédemment. Le système devient l’ana- 
logue d’un tuyau fermé, puisque les ondes stationnaires 
sont de nature différente aux deux extrémités. On 
n’observe plus alors que les tons supérieurs correspon- 
dant aux termes impairs de la série harmonique tout 
comme en acoustique. 

Influence de la position du cercle primaire par 
rapport aux extrémités du secondaire. — Les fils 
secondaires sont prolongés en arrière du cercle: le 
pont fixe est placé d’abord très près du cercle; on 
l’éloigne ensuite et chaque fois on diminue d’autant la 
longueur des fils postérieurs. La longueur de l’excita- 
teur reste donc constante, mais la position des cercles 
par rapport aux extrémités varie. 

Les longueurs d'onde varient en même temps : la 
longueur d’onde fondamentale est maxima quand les 
cercles sont vers le milieu du circuit : la longueur 
d'onde du premier ton supérieur est alors minima. Ce 
résultat s'explique aisément. Pour la première, les 
cercles sont au voisinage d’un ventre, pour la seconde, 
ils sont au voisinage du nœud ; leur influence est maxima 
dans le premier cas, minima dans le second. 

L’analogie acoustique se poursuit donc dans les ex- 
périences. 

2. Excitateur Blondlot. 


Excilateur sans condensateur primaire. — Aux 
dimensions près, l’excitateur est alors identique au 


» 


D'ORDRE SUPÉRIEUR. 251 
précédent ; Les résultats observés sont les mêmes. Lors- 
que la longueur du secondaire est assez grande, les 
longueurs d'onde ne dépendent plus de l’écartement des 
fils parallèles ni de leur diamètre. En effet, les vibra- 
tions chservées sont alors celles du secondaire, qui se 
confond sensiblement avec le système de deux fils 
parallèles. Dans un tel système, la capacité et l'induc- 
tion propre par unité de longueur sont l'inverse l’une 
de l’autre : la période qui ne dépend que de leur pro- 
duit est indépendante de chacun des facteurs: la demi- 
longueur d’onde est toujours égale à la longueur du 
système. 

Excitateur avec condensateur primaire. — La capa- 
cité du condensateur primaire influe sur la longueur 
d’onde fondamentale, quand la longueur / de l’excita- 
teur est assez petite : c’est qu'alors nous observons les 
vibrations de l’ensemble du primaire et du secondaire. 
Quand ! devient très grand, nous observons les vibra- 
tions propres du secondaire dont la longueur d'onde 
est indépendante de la capacité du primaire. 

Si on range les longueurs d’onde simplement par 
ordre de grandeur décroissante, la série obtenue ne 
suit pas régulièrement la série harmonique. Mais Î: 
succession est beaucoup plus régulière, si parmi les 
longueurs d'onde observées pour une position déter- 
minée du pont fixe, on supprime l’une d’entre elles. 
Les autres forment alors une série quasi-harmonique 
comme on l’a trouvée dans les expériences précédentes. 

En fait, la longueur d’onde ainsi supprimée se dis- 
tingue des autres par un certain nombre de caractères, 
qui ne peuvent guère laisser de doute sur sa nature. 

Tout d’abord elle ne croît pas comme les autres d’une 
manière continue avec la longueur [/, elle oscille entre 


258 SUR LES OSCILLATIONS ÉLECTRIQUES 


deux limites extrêmes assez rapprochées. Par contre, 
elle varie avec la capacité du primaire. 

Enfin l'intensité lumineuse du tube, qui mesure 
jusqu’à un certain point l'intensité de la vibration ne 
varie pas d’une maniére contine avec la longueur /, 
ainsi qu'il arrive pour les autres vibrations. Tantôt elle 
est très vive, tantôt suffit à peine pour déceler les nœuds. 

La conclusion s'impose : cette vibration est une 
vibration forcée dn secondaire, dont la période dépend 
essentiellement de la période du primaire. Le phéno- 
mêne que nous observons sur cette vibration est le 
phénomène proprement dit de la résonance multiple; 
le secondaire joue le rôle de résonateur et indique dif- 
férentes périodes pour un même primaire. 

La présence de ces deux séries de vibrations est con- 
forme du reste à ce que prévoit la théorie; elle est une 
conséquence de l’équation de résonance. 


3. Excilateur de Lecher. 


1. La longueur des fils primaires est négligeable. 

Si les fils primaires qui relient les armatures des 
condensateurs aux pôles de l’étincelle ont une longueur 
très faible vis-à-vis de la longueur des fils secondaires, 
on observe une série de vibrations quasi-harmoniques, 
ne présentant que les termes de rang impair. Les lon- 
gueurs d'onde observées sont celles qu'indique la for- 
mule de Cohn et Heerwagen, appliquée au circuit 
formé par les plaques sur les fils secondaires. De plus, 
on trouve une vibration dont la longueur d'onde n’est 
pas indiquée par cette formule, mais qu'il est facile de 
reconnaitre pour la vibration propre du cireuit formé 
par les plaques et les fils primaires, surtout quand on 
rapproche ces expériences des suivantes. 


x 


D'ORDRE SUPÉRIEUR. 259 


2. Les fils primarres ont une longueur notable. 

On trouve dans ce cas deux séries distinctes de vibra- 
tions, toutes deux quasi-harmoniques, à termes impairs. 
L'une de ces séries tend vers la série des vibrations 
propres du secondaire, quand la longueur de celui-ci 
devient grande; l’autre série tend vers la série des 
vibrations propres du primaire. 

Il est à remarquer d’ailleurs que les vibrations cor- 
respondant à une longueur donnée du primaire sont les 
mêmes que les vibrations du secondaire ayant la même 
longueur. Cela revient à dire qu’on peut échanger les 
positions de l’étincelle et du pont fixe, sans modifier 
les longueurs d’onde, fait démontré déjà par des expé- 
riences spéciales de Apt”. 

Quand le primaire et le secondaire sont relativement 
courts, toutes les longueurs d’onde observées sont 
modifiées, soit par une variation du primaire, soit par 
une variation du secondaire; il faut donc dans ce cas 
considérer les vibrations comme appartenant à l’en- 
semble du système. 

Si le secondaire est long, 1l joue le rôle du résonateur 
par rapport au primaire et on y observe d’une part ses 
vibrations propres, d'autre part les vibrations foncées, 
de périodes voisines des périodes propres du primaire. 

Les expériences prouvent par suite que le primaire 
est le siège de vibrations multiples, dont les longueurs 
d'onde tendent vers les termes impairs d’une série 
harmonique quand ce primaire devient très long. 

Cette conclusion n’est valable qu’autant que la réac- 
tion du secondaire sur le primaire est négligeable. On 
peut dire alors que le primaire vibre comme s’il était 


! Apt, Wied. Ann., LXI, p. 293-314. 


260 SUR LES OSCILLATIONS ÉLECTRIQUES, ETC. 


isolé. Il ne diffère plus essentiellement d’un excitateur 
de Hertz. 

Donc, un excitateur de Hertz dont la longueur est 
suffisamment grande par rapport à sa capacité émet un 
système de vibrations dont les longueurs d’onde forment 
une suite à intervalles finis; cette suite tend, quand la 
longueur devient très grande, vers la série harmonique. 

C’est en effet ce qu'ont vérifié les expériences de 
M. Kiebitz', publiées depuis l'achèvement du présent 
travail. 

Résonance multiple et oscillations d'ordre supérieur. 

Il est facile, d’après ce qui précède, de voir que le 
phénomène de la résonance multiple et celui des oscil- 
lations d'ordre supérieur sont de nature différente. 
Rappelons d’ailleurs que Bjerknes dit expressément 
que sa théorie de la résonance multiple s'applique seu- 
lement à des conditions expérimentales telles qu’ils ne 
se produisent pas d’oscillations d’ordre supérieur. 

Les expériences qui viennent d’être décrites semblent 
démontrer que le phénomène de la résonance multiple 
se produit pour chacune des vibrations qui forment la 
série quasi-harmonique. Il faut entendre par là que des 
résonateurs dont la période propre serait voisine de la 
période propre de l’une de ces vibrations, indiqueraient 
pour cette vibration des périodes différentes, variant 
avec les conditions d'amortissement. 

Mais les expériences présentes ne permettent pas de 
trancher cette question; ce qu’on ne pourrait faire 
qu'après avoir étudié spécialement ce point. 


Clermont-Ferrand, janvier 1902. 


Kiebitz, Ann. d. Ph., V, p. 872-905. 


SICNES 


L'INDUCTION RADIANTE 


l'exisience de rayons qui subissent la réflexion 
DANS LE 
rayonnement émis par un mélange de chlorures de radium et de baryum 
8 PAR 
Thomas TOMMASINA 


Communiqué à la Société de physique et d'histoire naturelle 
de Genève dans sa séance du 9 janvier 1902. 


L'une des propriétés que le rayonnement des corps 
radioactifs possède en commun avec les rayons cathodi- 
ques, les rayons Rôüntgen, les rayons secondaires et les 
rayons ultra-violets, est celle d'accélérer la décharge 
des corps électrisés. Cette accélération semble être due 
à une diminution de la résistance que le milieu oppose 
à la transmission de la modification électrique. 

En effet, on sait que si l’on tient un tube contenant 
un corps radioactif à une certaine distance des disques 
métalliques ou plateaux de Pélectroscope de Curie élec- 
trisé soit négativement, soit positivement, l’on voit 
immédiatement la divergence de la feuille d’or dimi- 
nuer, celle-ci se rapprochant toujours plus de la lame 
fixe. Si on éloigne rapidement le tube radiant, la feuille 


262 RÉFLEXION DES RADIATIONS 


s'arrête et si on l’approche de nouveau elle reprend 
son mouvement de décharge ; en faisant plusieurs fois 
de suite ce mouvement la feuille se meut ou s'arrête, 
mais elle n’oscille jamais. Au contraire, comme l’on 
sait, en présentant un bâton de verre ou un bâton de 
résine frottés, la feuille d’or s'éloigne ou s'approche 
suivant le sens de son électrisation et de celle du corps 
influençant; mais en éloignant celui-ci elle ne reste 
point dans la nouvelle position, mais reprend sa place 
primitive si l’action a été suffisamment rapide. On peut 
facilement trouver une distance telle que si l’on fait 
des mouvements très courts de va et vient, on constale 
un synchronisme parfait avec le mouvement oscillatoire 
de la feuille d'or. Cette expérience élémentaire met 
nettement en évidence l’état de tension qui existe dans 
le milieu ambiant qui constitue le champ électro-sta- 
tique, de même que la précédente en fait connaître la 
diminution graduelle, laquelle se produisant également 
pour les deux états opposés d’électrisation, oblige à 
admettre un accroissement de la conductibilité du 
milieu. 

Je dis du milieu et non de l'air, car ayant découpé 
deux lames de paraffine d’une épaisseur de 1.5 em. et 
avant renfermé le tube radioactif entre les deux, puis 
les ayant soudées l’une à l’autre, après les avoir fait en- 
trer de force dans l’espace qui sépare les deux plateaux 
de l’électroscope Curie, j'ai constaté que leur conducti- 
bilité électrique atteint dix fois celle que possèdent les 
lames de paraffine sans le tube radiant, laquelle est 
trois fois plus grande que celle de l'air ambiant au 
moment des expériences. 

De même ayant placé sur le plateau inférieur de 


DES SUBSTANCES RADIOACTIVES. 263 


l’électroscope une cuve cylindrique en verre mince et 
à fond plat que j'ai remplie d'alcool dans lequel jai im- 
mergé le plateau supérieur, j'ai reconnu, lorsque le 
tube radiant y était plongé, une sensible diminution de 
résistance entre les deux plateaux. 

En outre, par plusieurs modifications expérimentales 
J'ai pu reconnaître la rapidité de Papparition et de la 
disparition de cet accroissement de conductibilité, et 
qu'elle ne continue pas à augmenter pendant toute la 
durée de l’action radioactive, mais semble atteindre 
immédiatement sa limite supérieure. 

J'ai constaté que le tube radiant enfermé dans des 
enveloppes en‘ verre ou en métal de 3 à % cm. d’épais- 
seur, produit encore un effet très sensible de diminu- 
tion de l’électrisation de l’électroscope et que sans en- 
veloppe cet effet est encore nettement indiqué à plu- 
sieurs mêtres de l’appareil, qu'il augmente avec les 
dimensions de la surface radiante, et qu'il est doublé 
par Padjonction d’un miroir parabolique concave, mé- 
tallique, que je décrirai dans la suite. Jai constaté éga- 
lement que le tube radioactif enfermé dans une double 
ampoule de Dewar à vide intermédiaire, produit à tra- 
vers ce vide, poussé très loin, la décharge des corps 
électrisés et la fluorescence induite sur un écran au 
platino-cyanure de baryum. 

Tous ces faits semblent contraire à explication qu'on 
donne du phénomène par l'hypothèse d’une ionisation 
de Pair. 

En effet, si la diminution de résistance de l'air dans 
ce cas était due à une ionisation, la résistance ne pour- 
rait pas réapparaitre instantanément et la décharge de 
l’électroscope continuerait encore lorsqu'on a éloigné le 


264 RÉFLEXION DES RADIATIONS 


corps radiant. De même il est inadmissible que le phé- 
noméne soit dû à un flux de particules électrisées émis 
par le tube radioactif, car la diminution ne pourrait 
avoir lieu que pour l’un des états d’électrisation, pour 
l’autre une augmentation devrait en être la consé- 
quence ; du reste leur effet ne pourrait se produire qu’à 
une distance trés faible. La polarisation des atmos- 
phères moléculaires, qui doit avoir lieu sous l’action de 
la propagation du mouvement éthérique, suffit pour 
expliquer le phénomène sans qu’il soit nécessaire de 
faire intervenir une scission électro-chimique, ou la 
formation de ions libres. 

Faisant une étude comparative de modes de produc- 
tion, des propriétés communes et de la nature complexe 
reconnue des rayons d’origine cathodique et de ceux 
d’origine photo-chimique, j'ai été amené à conclure que 
l’émission des rayons cathodiques n’est pas une forme 
particulière de la décharge disruptive cathodique, 
comme le pensent MM. E. Bichat et R. Swyngedaw"', 
mais l'effet d'une décharge disruptive de forme particu- 
lière partant de l'anode. 

La partie radiante du flux anodique * qui à son ori- 
gine dans cette décharge de forme particulière est cer- 
tainement de même nature que les rayous ultra-violets, 
comme le démontre le fait que dans le vide de Crookes 
leurs effets sont identiques. On peut se représenter que 
ces rayons anodiques sont entrainés suivant les tubes de 
lignes de force du champ électro-magnétique, comme 


! Rapports présentés au Congrès international de physique de 
1900, à Paris. t. III, p. 182. 

? A. Battelli e Magri. Sui raggi anodici e sui raggi catodici. 
IT nuovo Cimento, t. X, 22 semestre, 1899, p. 264. 


DES SUBSTANCES RADIOACTIVES. 265 


c'est le cas pour les rayons de lumière dans ies fontai- 
nes lumineuses. Mais en s’approchant de la cathode, les 
lignes de flux deviennent droites et normales à la sur- 
face de cette dernière, où les rayons anodiques doivent 
être tous ou en partie réfléchis. Ce serait cette modifi- 
cation qui donnerait naissance aux différents types de 
rayons qui constituent le faisceau cathodique. 

Cette hypothèse donne une explication qui semble 
logique de l’espace obscur de Hittorf, lequel serait dû 
à un phénomène d’interférence limité par l’amortisse- 
ment rapide, ce qui est d'accord avec le fait que cet 
espace augmente dans les tubes à vide à mesure que la 
raréfaction est poussée plus loin. 

Cette hypothèse explique également les faits sui- 
vanis : 

Si l’on met devant la cathode, à 10 ou 15°", un 
écran à trou, c’est en face de ce trou que les rayons 
cathodiques se forment pourvu que l'écran soit compris 
dans l’espace obscur‘. 

Si l’on place, comme l’a décrit M. Schuster”, un 
objet dans l’espace obscur, l’on observe qu’il porte une 
ombre sur la cathode. 

D’après cette hypothèse, lafflux cathodique de 
M. P. Villard” ne serait que le flux radiant anodique. 

Ainsi le flux radiant anodique provoque l'émission 
des rayons cathodiques, ceux-ci frappant une lame mé- 
tallique ou le verre de l’ampoule font naître les rayons 
Rüntgen, lesquels à leur tour frappant les corps, leur 


! P. Villard. Les rayons cathodiques. Paris 1900 (Scientia). 
page 91. 

? Proceed. Royal Society, t. XLVII. p. 557, 1890. 

# P. Villard, loc. cit. 


ARCHIVES, t. XIII — Mars 1902. 19 


266 RÉFLEXION DES RADIATIONS 


font émettre des rayons secondaires et ces derniers, de 
la même manière, des rayons tertiaires, etc. Tous ces 
rayons sont également complexes et composés de 
rayons déviables et non déviables par un champ ma- 
gnétique, de rayons peu pénétrants et d’autres très 
pénétrants, etc. 

En partant des rayons ultra-violets et du rayonne- 
ment Becquerel l’on passe également par toutes ces 
séries de transformations et l’on obtient des types 
semblables de rayons. 

Il est évident que la théorie balistique n’explique 
qu'une partie de ces phénomènes et qu’il faut recourir 
à la théorie ondulatoire. Même pour les rayons dévia- 
bles qui contiennent des particules électrisées ou non, 
il faut chercher par la théorie vectorielle éthérique la 
cause première du phénomène. Le fait qu'un métal, 
même non électrisé, frappé par les rayons ultra-violets 
émet un flux ayant les caractères des rayons cathodiques 
particulièrement absorbables”", semble signaler une 
catégorie de phénomènes qui serviraient de liaison en- 
tre ceux de même nature d’origine cathodique et les 
autres d’origine photo-chimique (rayons Becquerel). Ne 
pouvant connaître la disposition ou l'architecture ato- 
mique qui donne naissance à ces derniers, la forme 
mécanique de la transformation reste occulte, mais 
nous ne pouvons avoir de doutes sur leur nature égale- 
ment vectorielle éthérique qui nous est indiquée par la 
phosphorescence et la fluorescence induites. Cette 
phosphorescence nous conduit à admettre la nature 


! P. Lenard. Erzeugung von Kathodenstrahlen durch ultra- 
violettes Licht. Drude’s Annalen der Physik, t. IL, p. 359-370, 1900. 


DES SUBSTANCES RADIOACTIVES. 267 


secondaire ou induite du rayonnement Becquerel, qu'on 
peut considérer comme provoqué par l’action d’une 
certaine catégorie de rayons ultra-violets que nous 
ignorons encore. A cette manière de voir est dû le titre 
d’induction radiante sous lequel j’entends comprendre 
tous ces phénomènes. Les variétés de rayons doivent 
être illimitées, du moment qu’elles ne dépendent que 
des longueurs d’onde, c’est-à-dire de la durée de vi- 
bration, et leur refléxibilité doit diminuer insensible- 
ment et graduellement avec l'accroissement de leur 
pénétrabilité. 

C’est en me basant sur les précédentes considérations 
théoriques déduites des faits que je viens d’énumérer, 
que j'ai entrepris les recherches dont je vais décrire 
très brièvement les dispositions expérimentales et les 
résultats qui m'ont permis d'établir lexistence de 
rayons qui subissent la réflexion dans le rayonnement 
émis par un mélange de chlorures de radium et de 
baryum. 

Le premier dispositif est le suivant : 

Un miroir concave parabolique en cuivre argenté, de 
25%% de foyer et 12 cm. d'ouverture est percé à son 
centre et muni d’un tube de cuivre de 11°" de diamé- 
tre intérieur. Dans ce dernier entre à frottement doux 
un tube de caoutchouc un peu rigide, dans lequel est à 
moitié enfoncé un petit tube radiant contenant des 
chlorures de radium et de baryum. Le tube de caout- 
chouc est fixé à un support à pinces tournantes, qui 
permettent de modifier facilement l'orientation du mi- 


! Th. Tommasina. Comptes-rendus, t. CXXXIII, p. 1299. 
30 décembre 1901. 


268 PBÉFLEXION DES RADIATIONS 


roir sans secouer les corps radioactifs. On peut ainsi 
ôter et replacer rapidement, soit le miroir, soit le tube 
radiant, sans que tout le dispositif ne subisse aucun 
autre changement. 

Cet appareil est placé sur une table en contrebas de 
celle sur laquelle se trouve l’électroscope Curie, auquel 
a été enlevé pour cette expérience, le disque inférieur. 

Le foyer du miroir où se trouve le tube radiant était 
à 60 cm. du centre du disque supérieur et à 45 em. en 
contrebas, l’axe du miroir étant dirigé vers ce même 
centre. 

L’électroscope a été électrisé, soit négativement soit 
positivement, au moyen d'actions trés faibles, de facon 
à porter la divergence de la feuille d’or un peu plus loin 
que la 200% division de l’échelle de la lunette de 
l’électroscope, pour éviter de faire des lectures pen- 
dant les irrégularités de la marche initiale, et pour ne 
pas trop influencer le milieu et l'appareil par le flux 
électrique intense des bâtons de résine ou de verre 
frottés. Ces expériences sont très délicates et, justement 
à cause de cette dernière action, ne peuvent avoir une 
longue durée. 

Voici quelques-unes des séries d'observations qui 
mettent en évidence l’action du miroir sur une partie 
du rayonnement. Les chiffres des premières colonnes 
indiquent la division de l’échelle où se trouvait la 
feuille d’or après un temps toujours égal de soixante 
secondes ; ceux des deuxièmes colonnes indiquent les 
nombres des divisions comprises entre deux chiffres 
successifs des premières colonnes, donnant ainsi la di- 
minution de l’électrisation de l’électroscope après cha- 
que minute. 


DES SUBSTANCES KADIOACTIVES. 


Séries avec électrisation négative. 


Sans miroir 
200 15 
185 1 6 
169 16 
153 17 
136 17 
119 LG 
103 HE 
89 14 
sn 
62 
Lg rs 


Séries avec 


19 
18 
18 
17 
16 
17 
15 
1% 


Avec mirolr 

e) 

200 10 

160 38 

122 39 
CC 
5 6 33 
26 30 


Sans tube radiant 


électrisation positive. 


200 
160 
123 
89 
50 


40 
37 
34 
33 


200 


19 


Des séries plus régulières ont été obtenues ; je ne 
présente que des moyennes pour donner une idée plus 
exacte de l’ensemble de ces mesures, lesquelles dé- 
montrent que le miroir double l’effet du tube. Cette 
forte augmentation semble établir que l’action ne peut 
pas être due seulement aux rayons secondaires émis par 
la surface du miroir sous l’action des rayons directs et 
partant normalement de leurs points d'incidence. D'au- 
tant plus que ces rayons, à cause de la forme parabo- 


270 RÉFLEXION DES RADIATIONS 


lique du miroir, devraient venir tous se croiser le long 
de la ligne axiale dans la continuation de l’axe du tube 
radiant, à proximité de £e dernier et suivant la droite 
qui réunit le foyer du miroir avec le centre du disque 
de l’électromêtre. J'ai pensé les éliminer, de même que 
les rayons directs émis par le tube dans cette direction, 
par la modification suivante : 

Un cylindre en fer de 8 cm. de diamètre et 20 em. 
de longueur à été placé longitudinalement dans la di- 
rection axiale, entre l’électromètre et le miroir, à 2 em. 
de ce dernier. Le miroir concave n'ayant que 12 cm. 
d'ouverture, sa zone efficace était ainsi réduite à une 
bande annulaire de 2 cm. d’épaisseur. Le bord du mi- 
roir est courbé en dehors de telle façon que les points 
qui pourraient envoyer des rayons secondaires dans la 
direction de l’électroscope ne sont pas exposés aux 
rayons directs des corps radioactifs qui se trouvent dans 
le foyer du miroir parabolique. 

Les nouvelles séries obtenues m'ont permis d'établir 
que l’action du miroir compensait celle du cylindre en 
fer, de façon qu’on avait approximativement les mêmes 
chiffres par le tube muni de miroir avec cylindre de fer 
interposé, que par le tube sans miroir et sans le cylin- 
dre, celui-ci ôtant presque les deux tiers de l’action du 
tube radiant sur l’électroscope. Le phénomène de la 
réflexion était ainsi mis en évidence. 

La grande facilité de pénétration que possède une 
partie des rayons directs ayant été déjà constatée, j'ai 
remplacé le cylindre de fer par un écran métallique 
mince dans le but de séparer les rayons réfléchis des 
autres. Une lame de laiton de la même épaisseur que 
celle des parois du miroir (0""5), a été disposée nor- 


DES SUBSTANCES RADIOACTIVES. 271 


malement à la ligne axiale, à 26 cm. du tube radiant, 
la distance de celui-ei à Pélectromètre étant de #2 cm. 

Les séries que j'ai obtenues par cette dernière mo- 
dification expérimentale démontrent que l’interposition 
de la lame métallique annule complètement leffet du 
miroir, tandis qu’elle produit une faible diminution de 
l’action du rayonnement du tube, qui est due en grande 
partie aux rayons très pénétrants. 

Ces observations ayant été faites à la pleine lumiêre 
du jour, ou à la lumière de deux lampes à incandes- 
cence, et la distance entre le tube radiant et l’électros- 
cope étant relativement grande (60 cent.), je n'avais 
aucun doute que la faible luminosité de phosphores- 
cence de ces corps radio-actifs, visible seulement dans 
l’obscurité, ne devait jouer qu’un rôle minime et négli- 
geable dans le phénomène. Ainsi j'avais cru inutile 
d'arrêter ces rayons, soit en couvrant le tube de papier 
noir ou d’une feuille très mince en aluminium, soit en 
interposant entre le miroir parabolique et l’électroscope 
un écran de ces mêmes substances. 

En effet, les séries que je viens d'obtenir avec le 
tube radiant recouvert de papier noir et placé dans le 
foyer du miroir concave, et les autres séries avec le 
tube recouvert seul, puis ensuite avec le miroir mis en 
place mais sans tube, donnent parfaitement raison à 
ma manière de voir et démontrent qu’il y a dans le 
rayonnement Becquerel des rayons non lumineux qui 
subissent la réflexion et qui ont la propriété d'accélérer 
la décharge des corps électrisés. 

Voici les décharges obtenues avec électrisation posi- 
tive de lPélectroscope : 


2% 


te 


RÉFLEXION DES RADIATIONS 


Avec tube radiant recou- Avec tube Avec 
vert de papier noir et placé radiant miroir 
dans le foyer du miroir recouvert sans tube 
parabolique. sans miroir. radiant. 
o] A 5 G}, 
MU ee Mer 
150 bare 29,5 
9 LG 0 | 9": 49,9 | 
mt { 
104 ; 102 28,5 
s 46 24 “1 DIR 
58 : 78 27,5 
Ho ds 22 1 
15 6 18 26,5 
200 38 
30 


150 


À la fin de la première série, j'ai électrisé de nou- 
veau positivement l’électroscope et cette charge a servi 
pour les deux séries suivantes. La deuxième série suc- 
cède à la première sans perte de temps, ayant ôté rapi- 
dement le miroir. 

Entre la deuxième et la troisième série, il m'a fallu 
plusieurs secondes pour enlever et éloigner de plus de 
5 mètres le tube radiant et replacer le miroir parabo- 
lique, mais on voit que la marche devient tout de suite 
normale, c’est-à-dire que l’action du tube radiant dis- 
paraît rapidement. L’on voit aussi, comme je l’ai d’ail- 
leurs reconnu précédemment, que lorsque les corps 
radio-actifs sont placés à plus de 6 m. des appareils, 
ils n’ont plus aucune action sensible sur ces derniers. 
De même les rayons secondaires disparaissent immé- 
diatement et ne prennent plus naissance lorsque les 
surfaces métalliques ne sont plus exposées aux rayons 
primaires directs. 

Le tube radiant nu étant placé dans le foyer du mi- 
roir et celui-ci à une distance de 30 cent. de l’élec- 
troscope muni des deux disques, j'ai reconnu qu’un 
écran de papier noir laissait passer plus de la moitié 
des rayons qui avaient subi la réflexion. 


DES SUBSTANCES RADIOACTIVES. AT. 


D’autres expériences m'ont permis également de re- 
connaître l’action électrique de ces rayons, de même 
que leur pouvoir inducteur de fluorescence et leur ac- 
tion photo-chimique. 

Ayant dirigé le miroir hors du champ de l’électros- 
cope, j'ai observé immédiatement une forte diminution 
de l’effet et, présentant aux rayons réfléchis une sur- 
face métallique plane, j'ai pu constater la deuxième 
réflexion, mais plus faiblement et moins nettement à 
cause du phénomène de diffusion qui prend dans cette 
dernière expérience une importance trop grande. 

Le tube radiant étant dans le foyer du miroir para- 
bolique, j'ai appliqué contre l’ouverture de celui-ci un 
écran au platino-cyanure de baryum et par l’observa- 
tion de la parfaite égalité de la tache de fluorescence 
induite, j'ai pu établir que leffet des rayons émis par 
le bord du miroir n’était nullement indiqué, de même 
que celui des rayons directs partant du tube. 

J'ai obtenu ensuite cette même constatation par l’ac- 
tion photographique. Sur une plaque sensible recouverte 
par un négatif sur verre, J'ai placé le miroir ayant au 
foyer le tube radiant ; après quelques heures de pose 
le positif développé démontrait que l’action actinique 
avait eu lieu d’une manière égale sur toute la surface. 

Dans d’autres expériences, le tube dépassant le foyer 
et se trouvant plus près des plaques, une tache plus 
foncée se produisait dans la partie centrale, ce que j'ai 
également observé au moyen de l’écran fluorescent. 


Champel (Genève), janvier 1902. 


RECHERCHES EXPÉRIMENTALES 


SUR LA 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES 


PAR 
Ph.-A. GUYE et Ed. MALLET 


(Suite!.) 


CHAPITRE III 
DÉTERMINATIONS EXPÉRIMENTALES ET OBSERVATIONS. 


Nous transerivons ci-après nos diverses détermina- 
tions et observations. 
Nous donnons, d’une manière générale, la provenance 
des corps étudiés (éventuellement le mode de purifica- 
tion), les constantes critiques (température et pression) 
avec indication entre parenthèses du nombre d’obser- 
vations effectuées et les numéros des instruments em- 
ployés (thermomètre et manomètre), l'indice de réfrac- 
tion par rapport à la raie D du sodium, le coefficient 
de viscosité, la densité et le point d’ébullition. Pour ces 
deux dernières données, nous transcrivons, dans la 
généralité des cas, les mesures d’autres expérimenta- 


? Voir Archives, janvier 1902, t. XIII, p. 30; février, p. 129. 


RECHERCHES EXPÉRIMENTALES, ETC. 275 
teurs ; mais les chiffres ainsi reproduits se rapportent, 
pour la plupart, comme on le verra, aux mêmes échan- 
tillons que ceux dont nous nous sommes servis. 


1. Durène C,H,(CH,), (4.2.4.5.). 
Provenant de la Faculté des sciences de Paris. 
Température critique. 

te — 402,5 (8 obs. 2348). 


Pression crilique. 
Pe = 28,6 (6 obs. IT). 


Ce corps est instable et se décompose déjà au-des- 
sous de 400", en devenant jaune ; ses vapeurs perdent 
alors leur transparence. 

Une première série d'observations de pe a été com- 
plètement faussée, par le fait d’une élévation de tem- 
pérature trop rapide et trop forte. La paroi du tube 
servant à l’expérience s’est même recouverte de matié- 
res charbonneuses. La valeur de pe croît alors très ra- 
pidement : 


pe — 29,0 — 29,05 — 29,4 — 29,3 — 29,8 — 30,2, etc. 


Il en est de même, bien qu’à un degré moindre, dans 
la série suivante que nous avons faite avec le plus grand 
SOIN : 

RG 728.6 — 98,6 98 6.-— 98.6 — 928.6 — 
RG URI 988. 

Malgré cela, vu la concordance des 6 premières me- 
sures, nous ne croyons pas que la valeur de pe — 28,6 
s’écarte beaucoup de la valeur réelle qui est peut-être 
légèrement inférieure. 

Observations. — Cet échantillon a servi à MM. Du- 


276 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 
toit et Friderich ‘ pour la mesure des constantes capil- 
laires. 

2. Hexamethylbenzène C,(CH, ).. 

Provenant de la Faculté des sciences de Paris. 


Température critique. 
le >> 418°,0 (2348) 


Le dispositif de chauffage de l’étuve ne nous à pas 
permis d'atteindre dans cette expérience une tempéra- 
ture supérieure à 478°, point auquel le ménisque est 
encore visible; la décomposition de ce corps est, du 
reste, rapide et profonde et ne permettrait pas d’obser- 
vations exactes. Nous avons donc renoncé à en déter- 
miner la pression critique. 


3. Diphénylméthane C,H,CH,C,H 
Provenant de la maison Kahlbaum. 


-. 
1 


Température critique. 
le = 497°,0 (Radice”*). 
Pression crilique. 


f. Ve— 


28,2 (15 obs. IT). 
D De = 28,2 ( 


10 obs. IT). 


Les lectures faites très rapidement ont été concor- 
dantes. 

Cet échantillon a servi à MM. Dutoit et Friderich”, 
ainsi que celui de lHexaméthylbenzène pour la mesure 
des ascensions capillaires. 

4. Biphényle C,H,—C,H.. 

De la fabrique Monnet, purifié par cristallisation. 


1 Dutoit et Friderich, Arch. se. phys. et nat., t. IX n° 2,p. 111. 
? Radice, loc. cit. 
# Dutoit et Friderich, loc. cit. 


» 


& 


te 
1 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 


Température critique. 
te 495°,6 (6 obs. 2211). 


Pression critique. 

1. pe = 31,16 (45 obs. ID). 
2. pe — 31,84 (40 obs. IT). 

Ce corps est assez stable, mais les mesures de tem- 
pérature critique présentent certaines difficultés, en 
raison de la haute température à laquelle il faut chauf- 
fer l’enceinte. La correction thermométrique due à la 
colonne émergeante dont la température moyenne varie 
de 150 à 200, devient un peu incertaine. 

De plus, la répartition de chaleur dans le bain d'air 
intérieur devait être fort inégale; les lectures ont dû 
être faites à assez grande distance, car l’échauffement 
de la vitre protectrice était considérable et incommo- 
dant pour l’observateur. 

Ces considérations nous font envisager la valeur de 
te ci-dessus comme très approximative, et certainement 
comme un minimum. 

Observations. — Cet échantillon à été utilisé par 
MM. Dutoit et Friderich' pour la mesure des constan- 
tes capillaires. 

5. Naphtaline C,,H.. 
De la maison Kahlbaum, purifiée par cristallisation. 


Température critique. 
1. te — 468°,2 (10 obs. 2244). 
2, te — 468°,2 ( 4 obs. 2211). 


! Dutoit et Friderich, 1. ç., p. 112. 


278 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


Pression critique. 

A. pe — 39,10 (8 obs. D). 
2. pe —139;33 (8 0bs. I). 
3: De) 0110 /0)bS."IT): 

Une série d'observations effectuées sur un tube conte- 
nant encore un peu d'air a donné des valeurs de pe 
croissant avec la durée de l’expérience et notablement 
plus élevées. 

La concordance entre les trois valeurs ci-dessus est 
d'autant plus remarquable que les manomètres étaient 
différents. Les séries 41 et 2 ont été effectuées avec 
le manomètre I et la série 3 avec le manomètre IL. La 
naphtaline est, du reste, très stable au point critique. 

Observations. — L'’échantillon utilisé pour les me- 
sures ci-dessus est celui qui a été employé par MM. Du- 
toit et Friderich" pour la détermination des constantes 
capillaires. 

6. Anisol C,H,0CH.. 


Provenant de la fabrique Kahlbaum, purifié par dis- 
tillation fractionnée, très pur. 
Température critique. 
e — 368,5 (10 obs. 2348). 
Pression critique. 
4. pe = 41,2 (10 obs. IT). 
2. pe = 41,3 (15 obs. ID). 
Indice de réfraction. 
np = 1,5173 à 20°.6. 
Coefficient de viscosité. 
n — 0,01039 à 29°,3. 


1 Dutoit et Friderich, loc. cit., p. 113. 


(RC) 
7 
© 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 


Densité. 

0,9918 (Guye et Baud'). 
dax.s — 0,9903 

Point d'ébullition. 


te — 151°,0 ss 721mm, 


_ 

ae 
Lo 
(=) 
1 
a 


L’anisol se décompose à la température critique. 
Après trois heures de chauffe à 400”, la température 
de disparition du ménisque est montée de 20°, soit à 
390" environ. 

Cet échantillon a servi à M. le prof. Louguinine pour 
déterminer la chaleur de vaporisation, et a été utilisé 
ensuite, ainsi que le phénétol et le métacrésol, pour la 
mesure d’ascensions capillaires par MM. Guye et Baud 
(loc. eit.). 

7. Phénétol C,H,0C,H.. 

Provenant de la fabrique Kahlbaum, purifié comme 
l’Anisol. 

Température critique. 

te = 374°,0 (8 obs. 2348). 


Pression critique. 


1. pe = 33,9 (15 obs. Il). 
2. pe — 33,1 (15 obs. IT). 


Indice de réfrachon. 

np = 1,5076 à 241°.0. 
Coefficient de viscosité. 

n = 0,01172 à 23°,4. 


? Guye et Baud. Arch. sc. ph. et nat., XI, p. 449, 1901. 


280 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


Densité. 
doe,o = 0,9657 (Guye et Baud!). 
dass = 0,9634 

Point d'ébullition. 
te — 168,4 — 168.6 ss 731mn6. 

Le phénétol est encore plus rapidement décomposé 
que l’anisol, déjà avant que la température critique 
soit atteinte. Les températures de disparition du ménis- 
que et d'apparition du nuage sont notablement diffé- 
rentes l’une de l’autre et vont en s’écartant de plus en 
plus avec la durée de l'expérience, ainsi que le prou- 
vent les chiffres suivants (non corrigés) : 


Disparition. Apparition. 
374°,0 3102 
313°.,8 310°,% 
374°,5 369°.8 
315,0 369°,8 

etc. 


Nous avons adopté comme valeur de {c la moyenne 
entre la température de disparition du ménisque et 
celle d'apparition du nuage pour les premières obser- 
vations seulement. 

La décomposition du phénétol est assez rapide pour 
influencer les observations de pe, pendant la durée de 
l'expérience, quelles que soient les précautions prises. 
Les valeurs de pe vont en augmentant comme le mon- 
trent les chiffres suivants : 

Série 1233.09. 341 SEMSLE — 31 5 RUES 
34.6 — 34,6 — 34,7, etc. 

Série 233,1 — 38.8 — 33912134.0 — 34,1 —3E Re 
34.4 — 34.6 — 34,7, etc. 


! Guye et Baud, loc. cit. 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 281 


Considérant ces résultats, nous avons pris pour va- 
leur de pe les nombres 33,9 et 33,7 qui sont probable- 
ment supérieurs aux valeurs réelles. 

Cet échantillon a servi à M. le prof. Louguinine pour 
des déterminations de chaleur de vaporisation. 

8. m. Crésol C,H,CH,0H (1.3.). 

Provenant de la fabrique Kahlbaum, purifié comme 
l’anisol. 

Température critique. 

te — 432°,0 (4 obs. 2348). 

Pression crilique. 

A. pe — 44,95 (15 obs. IT). 
2. pe = 45,05 (10 obs. IT). 
Indice de réfraction. 
np = 1,5418 à 13°,6 (Eijkmann!). 

Coefficient de viscosité. 

n = 0,16767 à 21°. 

Point d’ébullition. 

Le — 199°,9 sous 73128 

Densité. 

di43 — 1,0384 (Dutoit?). 
dax1 — 1,0829 » 

Le m. crésol est décomposé rapidement. Après deux 
heures de chauffe, la valeur de fe est montée à 436”. 

Cet échantillon a servi à M. Louguinine pour la dé- 
termination de chaleurs de vaporisation. 

Aniline C,H.NH.. 

Deux échantillons différents ont été étudiés (A et B). 


! Eijkmann. R. 12, p. 177. 
? Dutoit. Communication inédite. 


ARCHIVES, t. XIII. — Mars 1902. 20 


282 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


9. Aniline, échantillon À. 

Provenant de la maison Kahlbaum. Préparée à par- 
tir du nitrobenzène, purifiée par ébullition prolongée 
sur loxyde de plomb, distillée et redistillée deux fois 
sur le sodium. 


Température crilique. 
A. te — 425°,9 (20 obs. 2348). 
2. te — 425°,7 (6 obs, 2244). 
Pression critique. 
1. pe — 52,3 (8 obs. L). 
2. Pe — 52,5 (5 obs. D). 
Indice de réfraction. 
nn = 1,5848 à 22°. 
Coefficient de viscosité. 
1 = 0,0405 à 29°,5. 
Densité. 
dax = 1,0184 (Thorpe”). 
Point d'ébullition. 
le — 181.0 — 181,1 ss H = 7340, 
Remarques. — Le tube ayant servi à la détermina- 
tion 2 de température critique a été chauffé d’une façon 
prolongée à 400°-420°, afin d'étudier l’action de cette 
haute température sur l’aniline. On a trouvé comme 
valeurs de fe les températures suivantes : 
Durée totale de chauffe le 
2 heures k 


26°,5 

k >» 497,6 
64: à 428°,6 
10  » 429°,5 
AT > 431°,0 
20 » 432°,0 


! Thorpe. Soc. mars 1880. 


» 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 283 


Le contenu du tube, au début parfaitement limpide 
et incolore a déjà changé légèrement d'aspect après 10 
heures de chauffe. Après 20 heures, il était devenu 
très visqueux, jaune brun, avec une belle fluorescence 
verte. Nous n'avons pas examiné le produit de décom- 
position, car cette étude nous aurait entrainé trop loin, 
hors du cadre de notre travail. Néanmoins, nos obser- 
vations nous permettent d'affirmer que les transforma- 
tions qui se produisent dans ces conditions représentent 
des états stables qui méritent d’être étudiés plus à 
fond. 

Cet échantillon À avant d’être redistillé sur le so- 
dium, nous avait donné pour {e la valeur 427°,2. Cette 
différence fait bien ressortir le rôle Joué par les impu- 
retés dans la détermination des constantes critiques. 

10. Aniline, échantillon B. 

Provenant de la maison Kahlbaum et traitée comme 
l’échantillon A. 

Température critique. 

Are 14 
2. te = 
Pression critique. 
À. pe — 52,25 (10 obs, I) 
2. De — 52,35 (10 obs. I), 
Indice de réfraction. 
nn = 1,5849 à 29°.92. 

Coefficient de viscosité. 

1 — 0,0385 à 24°,0. 

Densité. 


(22,2 —+ 1 .0182 Thorpe à 
dos — 1,0166. 


 Thorpe, Loc. cit. 


284 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 
Point d'ébullition. 
Le — 180.6 — 180,7 sous 728 mm. 2. 
On voit que les deux échantillons d’aniline étudiés 
donnent des valeurs três concordantes de {, p. et m. 


mais qu'ils différent notablement l’un de l’autre, au 
point de vue de leur point d’ébullition et du coefficient 


de viscosité. 
Diméthylaniline. C,H,N (CH, ).. 
Deux échantillons A et B ont été étudiés. 
11. Diméthylaniline, échantillon 4. 
Provient de la maison Kahlbaum, purifiée comme 
l’aniline. 
Température critique 
1. te = 44,6 (14 obs. 22 
2. te = ME,8 (15 obs. 22 


Pression critique, 
A. pe — 35,5 (10 obs. I). 
2. pe — 35,3 (10 obs. I). 
3. pe = 35,8 (10 obs. IT). 
Indice de réfraction. 
nn = 1,5565 à 23°.0. 
Coefficient de viscosité. 
q = 0,0137 à 21°,5. 
Densilé. 
d:3 — 0,9537. Dutoit et Friderich". 
das = 0,9549. 
Point d'ébullition. 
Le — 190,3 — 190,4 sous 714 mm. 4. 


1 Dutoit et Friderich, oc. cit., p. 116. 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 285 


Ce corps se décompose rapidement. Les phénome- 
nes ordinaires qui caractérisent les corps au point cri- 
tique sont troublés. Le ménisque disparaît bien sans 
changer de place, au milieu du tube et progressive- 
ment, mais l'apparition du nuage, puis du liquide est 
tout autre qu'à l'ordinaire. Aa lieu de la formation 
instantanée du nuage opaque, il se produit une sorte 
de condensation au haut du tube, puis le liquide vio- 
lemment agité en tourbillons et semblant en ébullition 
à sa surface descend, accompagné d’un nuage dense 
qui semble se fondre avec lui. Ce phénomène se produit 
alors même que l'élévation de température à laquelle 
le tube est soumis a été lente et progressive. Les deux 
tubes étudiés ont donné lieu aux mênres phénomènes. 
Si l’on répète plusieurs fois l'expérience avec un même 
tube, la température de disparition du ménisque et 
celle de l'apparition des vapeurs condensées au haut 
du tube s’écartent de plus en plus l’une de Pautre, 
ainsi que le prouvent les chiffres suivants (corrigés) : 


1° Série Da Série 
ST — — a — 
Disparition Apparition Disparition Apparition 
du ménisque du liquide du ménisque du liquide 
k14°7 4146 414°8 4149 
445,0 114,5 115.5 8,7 
415,2 444.0 15,7 14,5 
415,6 414,8 15,8 413.9 
416,2 408.0 ? 113.5 
HG, 4 105,7 118.9 412,7 
417.0 103,8 419,9 411,9 


Dans ces conditions, nous avons pensé que Îles pre- 
mières observations devaient seules être prises en con- 
sidération, et nous avons adopté pour températures 


286 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 
critiques des deux séries les valeurs & —%14",6 et 
= 14 AA, 8: 

Après cinq heures de chauffe, la décomposition était 


assez forte pour que le ‘contenu du tube fût devenu 
brun foncé. 


12. Diméthylaniline, échantillon B. 


Provenant de la maison Kahlbaum, purifiée comme 
l’aniline. 
Température critique. 
lite — 414,2 (4 obs. 2348). 
2. te — M4,1 (6 obs. 2348). 
Pression critique. 
4. pe = 36,4 (14 obs. ID). 
2. Pe — 20,0, (00 005.411). 
Indice de réfraction. 


np = 1,5564 à 23°,6. 


Coefficient de viscosité: 
| 1 = 0,0432 à 23°,6. 

Densilé. 

des,e = 0,9532. Dutoit et Friderich !. 
Point d’ébullition. 
te — 190,1 sous 723 mm. 7. 

Les phénomènes sont les mêmes que ceux observés 
sur l’échantillon A pour les mesures de {, . 

De plus, la décomposition a eu lieu aussi en partie 
pendant les déterminations de p, ; la 1" série nous à 
donné des valeurs constamment croissantes de 36,1 à 


! Dutoit et Friderich, Loc. cit. p. 116. 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 287 


SG uk etc. Il est même fort probable que la valeur de 36,1 
est plutôt un peu élevée. Quand à la 2" série, les cinq 
déterminations effectuées rapidement ont été concor- 
dantes ; nous n’avons pas tenu compte des observations 
ultérieures qui accusaient une élévation graduelle des 
valeurs de p, . De là résulte que les dernières valeurs 
de p. fournies par l’échantillon B ne sont probablement 
pas tout-à-fait aussi exactes que celles obtenues avec 
l'échantillon A, surtout la série 2 dont les lectures ont 
été très concordantes. 
13. Diméthyl-0-toluidine C,H,CH, N (CH). 
Provenant de la fabrique Kahlbaum, purifiée par 
fractionnement. Echantillon A. 
Température critique. 
1. te — 394,8 (8 obs. 2348). 
2, te — 394.8 (6 obs. 2348). 
Pression critique. 
l. pe — 30.8 (7 obs. IT). 
2. pe = 30,8 (5 obs. IT). 
Indice de réfraction. 
np —= 1,5248 à23°". 
Coefficient de viscosité. 
n — 0,01489: à 22°,6. 
Densilé. 
de3 — 0,9255. Dutoitet Friderich"!. 
d22,6 — 0,9258. » » 
Point d'ébullition. 
le — 182°.0 — 182°,2 sous 718 mm. 4. 


* Dutoit et Friderich, Loc. eit., p. 117. 


288 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


14. Un autre échantillon B, n’a été utilisé que pour 
la mesure de l'indice de réfraction (qui a été trouvé 
nn = 1,5242 à24 ,2) et a été identifié avec l’échan- 
tillon À par sa réfraction moléculaire et son point 
d’ébulliton. Il provenait de la même maison et a été 
purifié de la même manière, 

La diméthyl-o-toluidine est très nettement décompo- 
sée. Les phénomènes observés sont à peu près les 
mêmes que ceux qu'offre la diméthylaniline, mais 
encore plus remarquables. Si l’on essaye d'observer la 
température critique après 1 heure de chauffe, on voit 
que le ménisque au lieu de disparaître, s’épaissit au 
contraire, en devenant noir et opaque. En laissant tom- 
ber la température, il se transforme alors en un nuage 
très dense qui s'étend dans la partie inférieure du tube 
pendant qu'un autre se forme à la pointe. Puis tous 
les deux se résolvent finalement en un liquide coloré 
qui semble être d’un volume moindre que le liquide 
primitif. Les deux tubes examinés ont offert les mêmes 
phénomènes. 

‘Comme on pouvait le prévoir, d’après ces observa- 
tions, la valeur de y». varie rapidement, augmentant 
d’une mesure à l’autre. Néanmoins, en opérant avec 
rapidité nous avons pu obtenir les cinq ou six premières 
lectures parfaitement concordantes. 

Cet échantillon a servi à MM. Dutoit et Friderich” 
pour leurs mesures d’ascensions capillaires. | 


15. Pipéridine. CH, NH. 
Provenant de la maison Schuchardt, purifiée par la 
méthode habituelle, redistillée sur le sodium. 


! Dutoit et Friderich, Loc. cit. p. 117. 


19 
Q0 
© 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 


Température critique. 
Le 
Pression critique. 
1. pe — 45,95 (10 obs. ID). 
2. pe — 45,85 ( 8 obs. IT). 
Indice de réfraction. 
no — 4,4530 à 20°,7. 
Coefficient de viscosité. 
1 = 0,01554 à 19°6. 
Densité. 
doz — 0,8602 Brühl:. 
dis,6 — 0,8619. 
Point d’ébullition. 
Le — 104,0 — 104,4 sous 729 mm. 3. 


La pipéridine se décompose rapidement et les me- 
sures de p, mêmes, doivent être menées avec précau- 
tion et rapidité. Quoi qu'on fasse, il n’y a que les 
premières lectures qui concordent, les autres s'élèvent 
assez rapidement. 

Avant d’être redistillée sur le sodium, cet échantil- 
lon de pipéridine nous avait donné pour p, la valeur 
Pe = 49,6, et la décomposition en avait lieu encore 
plus rapidement. 

On peut se reporter, à ce sujet, à ce qui a été dit 
pour l’aniline, échantillon A, à propos de la tempéra- 
ture critique. 


16. Acétonaitrile. CH,CN. 
Provient de la fabrique Kahlbaum. 


! Brühl, Ph. Ch. 16, p. 216. 


290 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


Température critique. 
1. te = 270°,0 (14 obs. 2348). 
2. te = 210°,3 ( 6 obs. 2348). 
Pression critique. 
1. pe = 47,7 (45 obs. Il). 
2. pe — 47,1 (40 obs. Il). 
Indice de réfraction. 
no = 1,3417 à 23°,6. 
Coefficient de viscosité. 
n = 0,003466 à 23°,1. 
Densité. 
de3,6 = 0,7785 Dutoit et Friderich #. 
do31 — 0,7190  » » 
Point d’ébullition. 
te = 19°,6 sous 718 mm. 


L’acétonitrile est stable à la température critique et 
donne des valeurs de #, et p. très concordantes. 

17. Propionitrile C,H.CN. 

Provenant de la fabrique Kahlbaum. 


Température critique. 
A. te = 285,1 (14 obs. 2348). 
1. Le = 285,7 (12 obs. 2348). 
Pression crilique. 
4. pe = 1,2 (11 obs. IT). 
2. pe = #,4( 9 obs. IT). 
Indice de réfraction. 
np = 1,3640 à 24°,6. 


* Dutoit et Friderich, Loc. cit. p. 119. 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 291 


Coefficient de viscosité. 
1 = 0.004267 à A 
Densité. 
des — 0,1765 Thorpe :. 
Re 0 1S0T. 
Point d’ébullition. 
te — 95,0 à 95°,2 sous 722 mm. 8. 
18. Butyronitrile C,H,CN. 
De la fabrique Kahlbaum. 
Température critique. 
L. te — 309,1 (10 obs. 2348). 
2, te — 309,0 (42 obs. 2348). 
Pression crilique. 
1. 37,5 (12 obs. IL). 
2. pe — 317,3 (10 obs. IT). 
3. pe = 31,3 (10 obs. IT). 
k. pe —= 31,4 (10 obs. IT). 
Indice de réfrachion. 
nn = 1,3816 à 24°. 
Coefficient de viscosité. 
1 = 0,005747 à 22°,3. 


| 


Densité. 
2207819 (D. et) 
> 3 —= 0,7888. 
Point d'ébullition. 
Le — 115.4 — 115,6 sous 739 mm. 
Le butyronitrile est remarquablement stable au point 
critique, c’est pourquoi nous l’avons choisi, comme on 


! Thorpe, loc. cit. 
? Dutoit et Friderich, loc. cit., p. 121. 


292 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


l’a vu, pour le contrôle des variations des manomètres 
au cours de nos recherches. 
19, Capronitrile. CH, ,CN 
Provient de la fabrique Kahlbaum.. échantillon trés pur. 
Température critique. 
À. te — 348°,9 (14 obs. 2348). 
2. le — 348°,6 (14 obs. 2348). 
Pression crilique. 
4. pe —= 32,1 (10 obs. IT). 
2. pe — 32,0 (10 obs. IT). 


3. De — 32,2 (10 obs. IT). 
4. pe — 32,2 (6 obs. IT). 


Indice de RER 


Coefficient de viscosité. 
n — 0,00942 à 22°,0. 
Densité. 
ds2.2 — 0,7990 Brühl ?- 
da2.0 — 0,799. 
_ Point d’ébullition. 
le = 154,4 — 154,6 ss. 718 mm. 4. 

Remarques. Lorsque la température critique est 
atteinte graduellement, la disparition du ménisque se 
fait de la manière habituelle à la place qu’il occupait 
dans le tube ; mais si la température s'élève rapide- 
ment, le ménisque monte dans le tube et ne disparaît 
qu’à une température notablement supérieure. Le capro- 
aitrile est assez stable et ne présente pas de décompo- 
sition sensible pendant la durée des observations. Néan- 


? Brubl, Ph. Ch. 16, p. 216. 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 293 
moins, aprés cinq heures de chauffe à 340 la valeur 
de 4, s’est abaissée de 1° environ. 

20. Benzonitrile C,H,CN. 
Provient de la maison Kahlbaum. 
Température critique. 

l. te — 4321 (8 obs. 2244). 


2. te = 428°,1 (Sobs. 2211). 
3. Le — 496°,9 (6 obs. 22 


2211). 
k. te — 427°,3 (6 obs. 2214). 
Pression crilique. 
l. pe = 41,6 (15 obs. ID). 
2. pe = 41,6 (15 obs. IT). 
Indice de réfraction. 
np —1,5212 à 23°,0. 
Coefficient de viscosité. 
1 = 0,01316 à 20°.9. 
Densité. 
93e —= 1,0016 (Kopp QE 
‘20,9 — 1.0035. 
Point d’ébullition. 
Ra OI RAS Eye 
Remarques. — On peut se rendre compte, en com- 


parant les résultats des quatre séries d'observations de 
t. que le benzonitrile est décomposé déjà avant que la 
température critique ne soit atteinte. Afin de détermi- 
ner dans quel sens cette décomposition fausse les ob- 
servations, nous avons chauffé le tube ayant servi à la 
série 4 pendant quelques heures à 420-425. 


1 Kopp., A. XCIV. 


294 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


Nous avons obtenu les résultats suivants : 


Durée de chauffe le 
3 heures 429,5 
5: > 431.0 
MS 433,5 environ. 


D’après ces chiffres, la valeur de {. augmente avec 
la durée de chauffe. Il est donc probable que la 
valeur la plus faible trouvée est la plus proche de la 
valeur réelle. C’est pourquoi nous avons choisi 4 — 
426,2. 

Après une chauffe prolongée entre 410 et 430°, le 
même échantillon a donné un produit de décomposi- 
tion brun-noir et gélatineux, qui doit être un mélange 
ou une solution, car en laissant le tube se refroidir len- 
tement, on trouve à sa pointe une goutte d’un liquide 
incolore et parfaitement trausparent. 

Tous ces échantillons de nitriles ont servi à M. le 
professeur Louguinine ‘ pour ses déterminations de cha- 
leur de vaporisation. IIS étaient remarquablement purs 
et ont été encore redistillés avant de servir à nos me- 
sures. 

21 et 22. Acide propionique C,H,COOH. 

L’échantillon A qui nous a servi pour nos détermina- 
tions de & , ñp et n, provenant des Usines du Rhône, 
était très pur d'emblée et a été purifié encore par cris- 

tallisation à — 21°. Pour les mesures de nn, nous avons 
eu en mains un autre échantillon (B) provenant de la 
maison Kahlbaum et que nous avons reçu trop tard 
pour pouvoir faire d’autres observations. 


 Louguinine, C. r. 132, 88. 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 295 


Température critique. 
te — 326°.8 (10 obs. 2211) 
Pression critique. 
le 

Indice de réfraction. 

(A) nn = 1,3865 à 21°.4. 
(B)nn —= 1.3859 à 21°.9. 

Coefficient de viscosité. 

n — 0,01081 à 23°,2. 

Densité. 

dois = 0,9926 (Kopp'). 
dage.s — 0,9905 
Point d'ébullition. 
le = 140.5-141 sous 758mm5 3, 

L’acide propionique se décompose un peu à la tem- 
pérature critique, mais les premières valeurs sont ce- 
pendant suffisamment concordantes pour permettre une 
détermination assez précise de £, . 

23. Chloroformiate d'éthyle CICO,C,H.. 

Provenant de la maison Kahlbaum, très pur d’em- 
blée a été encore redistillé. 


Température critique. 
te L 235° (2348) 

Le dispositif employé ne nous à pas permis de me- 
surer la température critique, car les trois tubes mis 
en expérience ont sauté avant que le mercure du ther- 
momètre fût visible. La disparition du ménisque et 
l'explosion du tube étant très rapprochées, il serait 


! Kopp. Ann. XCIV. 
? Schiff. À. 234, p. 323. 


296 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES, ETC. 


impossible, dans ces conditions, de faire plus d’une 
lecture qui n’offrirait pas, à elle seule, une précision 
suffisante. 

Pression crilique. 


Nous n'avons pas essayé de la mesurer, vu les dan- 
sers de expérience. 
Indice de réfraction. 
Mn 01,394) 41916295 
Coefficient de viscosité. 
9 — 0.00545 à 217,1. 
Densité. 
dass = 1,1334 (Pawlewski 1) 
LETON — 1,14339 
Point d’ébullition. 
Le = 9M°,3—91°,35 ss. 7290m6, 
Eau H,0. 


Possédant un échantillon de tube en verre spécial 
(verre double pour manomètres de chaudières), nous 
avons essayé de mesurer la température critique de 
l’eau en utilisant notre dispositif ordinaire. 

Le tube en question avait 3°" d'épaisseur pour un 
canal intérieur de 1°" de diamèétre. Il avait été travaillé 
au chalumeau comme à l'ordinaire et recuit. Malgré 
ces précautions, il n’a pu résister à la pression déve- 
loppée et a sauté à 345°. Les fragments recueillis ont 
permis de constater que l'attaque du verre avait êté 
très vive, malgré le peu de durée de l’expérience, car 
les parois intérieures étaient, à l’œil nu, visiblement 


dépolies. 
(A suivre.) 
! Pawlewski, B. 16, p. 2634. 


COMPTE RENDU DES SÉANCES 


DE LA 


SOCIÈTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE 


Séance du 9 janvier 1902. 


Th. Tommasina. Réflexion des rayons radioactifs. — E. Chaix. 
Erosion torrentielle post-glaciaire. — L. Duparc. Aperçu géné- 
ral de la tectonique de l’Oural. 


M.Th.TommasinA fait une communication sur l’eristence de 
rayons qui subissent la réflexion, dans le rayonnement émis 
par un mélange de chlorures de radium et de baryum. Etu- 
diant celui des effets de la radioactivité qui consiste en un 
accroissement de la conductibilité électrique du milieu, 
l’auteur examine la manière dont se présente cette modi- 
fication. 

M. Tommasina pense que la polarisation qui doit avoir 
lieu sous l’action de la propagation du mouvement éthéri- 
que suffit pour expliquer le phénomène, sans qu'il soit né- 
cessaire de faire intervenir dans ce cas une scission élec- 
tro-chimique résultant d’une ionisation des molécules de 
l'air: cette dernière hypothèse ne semble pas s’accorder 
avec la rapidité d'apparition et de disparition du phéno- 
mène observé et avec le fait que la conductibilité n’aug- 
mente pas avec le temps pendant la durée de l’action. 
M. Tommasina ajoute que le phénomène n’a pas lieu seu- 
lement dans l'air, car il vient de constater que le rayonne- 
ment Becquerel augmente aussi la conductibilité des dié- 
lectriques solides tels que la paraffine et de diélectriques 
liquides tels que l'alcool. 


ARCHIVES, t. XIII — Mars 1902. 21 


298 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE 


M. Tommasina compare ensuite les modes de production, 
les propriétés communes et la nature complexe reconnue 
des rayons d’origine cathodique et de ceux d’origine photo- 
chimique ; puis se basant sur les dernières découvertes 
de M. Lénard, relatives aux propriétés électriques des 
rayons ultra-violets et de M. Sagnac sur les rayons secon- 
daires, il dit que l’explication de ces phénomènes par la 
théorie balistique est insuffisante; même en admettant 
l'émission de particules électrisées, l’ensemble du phéno- 
mène restant toujours essentiellement de nature ondula- 
toire éthérique. 

L'auteur décrit ensuite les différents disposiufs qui lui 
ont permis de mettre en évidence et de séparer du rayon- 
nement Becquerel les rayons qui subissent la réflexion. 


M. Emile CHaix parle de l'érosion torrentielle post-gla- 
ciaire dans la vallée de Bagnes. 

Il avait remarqué précédemment aux Houches,; sur la 
rive droite de l’Arve, à 8 m. environ du niveau actuel de 
la rivière, une roche striée parfaitement intacte, qui 
n'avait certainement pas été soumise à l'érosion fluviale 
depuis la période où le glacier l'avait abandonnée. 

Dans la vallée de Bagnes il put constater en plusieurs 
endroits la faiblesse de l’érosion torrentielle post-glaciaire 
sur les barrages de roches dures qui traversent la vallée. 

Le barrage de la Monnaie (gneiss) se délite trop pour 
fournir des marques nettes. 

Au-dessous de Sembrancher, une roche moutonnée s’ef- 
frite aussi trop pour conserver des stries; mais elle ne pré- 
sente pas de traces caractéristiques d'érosion torrentielle. 
Elle se trouve à 18 m. environ au-dessus de la Drance. 

Le barrage de Fregnoley se morcelle aussi trop active- 
ment. 

Au-dessus de Lourtier, en aval de La Vintzie, un pro- 
montoire rocheux (schiste de Casanna), qui dévie forte- 
ment la Drance, présente des traces nettes d’érosion tor- 
rentielle jusqu’à 10 et 12 m. au-dessus de l’eau, des stries 
vers 15 m. et des stries tout à fait nettes à une trentaine 


ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 299 


de mètres. Les gens du pays disent que la Drance passait 
par dessus ce promontoire jusqu'à l’époque d'une grande 
crue en 4494: mais il ne reste pas de traces torrentielles 
sur ce promontoire ni sur son versant aval. 

Aux rapides de La Vintzie (sch. de Casanna), la limite 
entre l'érosion fluviale et les stries glaciaires est remar- 
quablement nette sur la rive gauche: elle se trouve à 6 m. 
seulement au-dessus de l’eau actuelle. Comme la rive droite 
est occupée par un grand talus d’éboulis, cela peut avoir 
ralenti l'érosion fluviale ; cependant la rivière semble cou- 
ler sur la roche en place. 

En amont du barrage de La Vintzie, près des Granges- 
Neuves. il y a des roches moutonnées, mais qui semblent 
avoir été usées plus tard par l’eau. 

Au bord de l’affluent qui descend du plan de Louvie se 
trouve une roche à stries intactes, à #4 ou 5 m. au-dessus 
du niveau de la rivière actuelle, 

Au pont du Revers, l'érosion glaciaire est intacte à 19 m. 
au-dessus de l’eau. 

Au pied de la cascade de Fionnay, les rochers ont des 
stries intactes à 65 m. au-dessus de la rivière. Le long de 
la cascade on peut constater que le lit de la rivière a reculé 
vers l’amont d’une quantité assez considérable (environ 
20 mètres). 

Au pied de la Tête de Fionnay, rive gauche. on voit des 
stries intactes à environ 10 m.au-dessus de l’eau. Ces stries 
ont une contre-pente d'environ 5°. 

A 500 m. en amont de Fionnay, les stries sur la rive 
gauche sont intactes depuis 13 à 18 m. 

Aux rochers de Bonatchesse, rive droite, elles le sont à 
A9;am; 

En face du talus de débris de glace du Gétroz, l'érosion 
torrentielle est parfaitement nette à 7 m., l'érosion gla- 
ciaire à 27 m.; mais il y à des stries à 40 m. 

Au-dessus du pont de la Petite-Chermontane, sur la 
rive droite, les traces d’érosion glaciaire sont franches à 
une vingtaine de mètres. 

En face de Boussine, dans l’alpe des Vingt-huit, l'érosion 


300 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE 


torrentielle est très nette jusqu’à 5 m. et l'érosion glaciaire 
absolument intacte à 22 m. au-dessus du niveau actuel de 
la Drance. Dans cet endroit aucun talus de débris n’a pu 
atténuer l'érosion. 

Au pont de Lancey et plus haut, il n’y a rien de bien 
net. 

En résumé, ces barrages montrent que l'érosion torren- 
tielle post-glaciaire n’a pas modifié beaucoup la profondeur 
de la vallée, malgré la puissance considérable de la 
Drance. | 

M. Chaix a fait encore quelques observations analogues, 
mais beaucoup moins intéressantes, dans la vallée de 
Tourtemagne et à la montée du Saint-Gothard. 


M. le prof. L. Duparc résume les principaux résultats 
des recherches qu'il a entreprises en 1900 et 4904 sur la 
géologie du bassin supérieur de la Koswa, rivière tributaire 
de la Kama (Oural du Nord). La zone explorée occupe un 
rectangle d'environ 30 kilom. sur 55. La limite sud de cette 
zone passe par le village de Troitsk sur la Koswa, la limite 
nord s'arrête aux sources de la rivière Tilaï, vers l’est elle 
passe un peu au delà de la ligne de partage des eaux asia- 
tiques et européennes, vers l’ouest elle se confond avec 
une ligne peu éloignée de celle qui joint les villages de 
Troiïtsk et de Werkh-Koswa. 

Si, partant d’un point situé sur la Koswa entre ces deux 
localités, on chemine de l’ouest vers l’est, on croise suc- 
cessivement les formations suivantes : 

1. Première zone de devonien inférieur. Elle est déve- 
loppée sur les deux rives de la Koswa, mais surtout vers 
l’ouest ; sa largeur dépasse vingt kilomètres ; elle forme 
les crêtes boisées et relativement peu élevées qui consti- 
tuent les montagnes des deux rives de la Koswa, principa- 
lement de la rive droite, ainsi que celles qui lessuivent vers 
l’ouest. Elle est formée par des conglomérats quartzeux à 
petits éléments, des quartzites, puis des schistes argileux : 
les couches sont dirigées généralement presque NS.: le 
plongement se fait vers l’est. Une observation attentive à 


ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 301 


montré que cette zone est fortement plissée, et forme des 
plis synclinaux à petit rayon de courbure, parfois écrasés, 
déjetés régulièrement vers l’ouest. Cetle formation est tra- 
versée en des points très nombreux par des roches érup- 
tives de deux catégories : 1° des diorites et des gabbros à 
olivine, nettement intrusifs, et développant des phéno- 
mènes de métamorphisme évidents dans les schistes : 2° des 
granits porphyres. intrusifs également, et métamorphosant 
profondément les schistes, qui se chargent de minerai de 
fer à leur contact. 

2. Zone des quartzites et conglomérats cristallins. Elle 
forme une large bande de formations détritiques, conglo- 
mérats et quartzites, en partie recristallisés, et passant 
manifestement aux schistes cristallins métamorphiques. 
Cette bande s’amincit vers le nord et se termine à 30 kilo- 
mètres environ du confluent des rivières Tepil et Tilai. 
Cette bande forme une longue chaine rocheuse et en partie 
dénudée dont l'altitude dépasse fréquemment 1100 mètres. 
Ces quartzites et conglomérats cristallins sont d'âge indé- 
terminé; ils sont en tout cas inférieurs au devonien de la 
zone précédente, ils rappellent absolument des formations 
analogues de l’Oural du Sud classées à la base du devonien 
inférieur. L'auteur a pu établir que cette zone, dans son 
ensemble, forme une immense voûte, déjetée vers l’ouest, 
sans doute compliquée de replis secondaires. La Koswa 
traverse cette zone par une cluse avec rapides. 

3. Deuxième zone de devonien inférieur et moyen. Appelée 
par M. Duparc zone de Tepil, le cours de cette rivière étant 
entièrement compris dans cette formation. Elle est formée 
par une bande de devonien moyen et de devonien inférieur, 
qui se termine aux sources mêmes de Tepil en se réunis- 
sant à la première zone devonienne indiquée. Cette zone 
forme dès sa naissance vers le N. jusqu'au confluent de 
Tepil, un synclinal de devonien moyen. flanqué de devo- 
nien inférieur. le synclinal est déjeté vers l’ouest et accom- 
pagné de replis secondaires. Un peu en amont du confluent 
de Tepil. le devonien inférieur est étiré au flanc renversé, 
et les dolomies noires et bituminenses du devonien moyen 


302 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE 


entrent directement en contact avec les quartzites et con- 
glomérats cristallins. 

4. Zone des schistes cristallins métamorphiques. Elle vient 
à l’est de la précédente et est représentée par des schistes 
cristallins divers, principalement chloriteux ouséricitiques, 
généralement très quartzeux. Ils sont froissés et contour- 
nés, plongent vers l’est et forment des plis multiples 
masqués par la végétation. Leur âge est également indé- 
terminé, en tout cas ils ne sont point de la série cristallo- 
phyllienne. 

5. Zone des massifs éruptifs basiques. Elle est repré- 
sentée par une série de gigantesques boutonnières de ro- 
ches éruptives basiques, orientées à peu près NS., qui 
traversent la zone # en trainées discontinues et forment 
une succession de montagnes élevées et arides, situées sur 
la frontière de l’Europe et de l'Asie et plus à l’est. La ré- 
gion explorée comporte trois de ces grands massifs éruptifs, 
qui sont du sud au nord, la montagne de Kosswinsky, le 
Katechersky, puis la chaine de Tilaï-Cerebransky-Kanja- 
kowsky. L'étude de cette zone a été achevée en 1901. 
M. Duparc y a rencontré des roches éruptives fort curieuses 
et en partie nouvelles. 

Le Kosswinsky est entièrement formé par une pyroxé- 
nite appelée Koswite par MM. Duparc et Pearce, et dont 
les caractères pétrographiques ont été déjà décrits. Le 
contrefort rocheux qui flanque le Kosswinsky à l’ouest, ap- 
pelé Pharkowsky et Malinky-Ouvwal, est formé par des gal:- 
bros à olivine peu feldspathiques, alternant avec des 
pyroxénites. Par contre, le contrefort rocheux qui fait 
suite vers le nord au Pharkowsky-Ouwal et l’éperon qui 
termine le Koswinsky vers le NE., sont formés par des 
dunites massives nettement intrusives dans la Koswite. 

Le Katechersky est exclusivement formé par des gab- 
bros-diorites présentant tous les types et les stades d’ou- 
ralitisation. 

Quant au Tilai-Kanjakowsky-Cerebransky, c’est une 
chaine très complexe au point de vue pétrographique. Elle 
est formée par des pyroxénites distinctes en partie de la 


ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 303 


Koswite, par des gabbros variés. par des gabbros-diorites 
d’un type particulier qui forment principalement le massif 
du Cerebransky; puis par des dunites massives intrusives 
dans les peridotites, et développées surtout aux sources de 
la rivière Poloudniewaïa. 

La chaine qui se trouve à 20 kilom. environ à l’est du 
Koswinsky-Katechersky-Tilaï porte le nom de Kalpak-Sou- 
kogorsky ; elle est entièrement sibérienne. Elle est formée 
dans son ensemble par des roches éruptives abyssales 
basiques, qui se rattachent aux types du Kosswinsky et du 
Tilaï, surtout aux pyroxénites à olivine. La région située 
entre le Kosswinsky et cette dernière chaine est couverte 
d'épaisses forêts. L'auteur s’est assuré qu’elle était égale- 
ment formée de roches éruptives dynamométamorphosées,. 
comparables aux gabbros et aux diorites. 


Séance du 23 janvier. 


L. Duparc. Rapport présidentiel pour 1901. 


M. L. Duparc, président sortant de charge, donne 
lecture de son rapport sur l’activité de la Société pen- 
dant l’année 1904. Ce travail contient les biographies de 
MM. P. Chaix, Ch. Galopin et H. Gosse, membres ordi- 
naires, et de MM. C.-E. Cramer, A. Hirsch, H. de Lacaze- 
Duthiers et Ch. Maunoir. membres honoraires, décédés 
pendant l’année. 


Séance du 6 février. 
R. Chodat et Crétier. Influence du noyau pour la production des 


ramifications chez les algues. — R. Chodat et C. Bernard. Embryo- 
logie du Cytinus hypocystis. — R. Chodat et A. Bach. Influence 


des peroxydes sur les êtres vivants. — L. Duparc et Jerchof. 
Plagiaplites quartzifères du Kosswinsky. — F. Pearce. Observa- 


tons sur une variété de feldspath. 


M. le prof. CHopar à proposé à M! CRÉTIER de rechercher 
dans quelle mesure le noyau chez les algues intervient 


304 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE 


directement dans la production des ramifications des poils 
et des rhizoides. 

D'une manière générale, chez les algues vertes, filamen- 
teuses, la production et la naissance des rameaux qu'on 
voit surgir au-dessous des cloisons supérieures des cel- 
lules de l’axe, est indépendante de la position du novau. 

Ce n’est que lorsque la ramification, qui est encore en 
continuité avec le filament principal, est déjà formée. que 
le noyau se porte vers l'insertion du rameau, se divise et 
porte chacune de ses moitiés vers le centre des deux cel- 
lules. Cette ramification est donc en quelque sorte un 
bourgeonnement. Ces faits ont été constatés chez les Chae- 
tophora, Stigeoclonium, Draparnaldia, Treutepohla. 

Quant aux rhizoides, ils naissent à la façon des rameaux, 
mais souvent, comme dans le cas de Draparnaldia, le 
noyau se porte vers l'extrémité sensible. 

Dans le cas des rhizines de Schizogonium, le noyau 
n'émigre pas. Il reste en place dans la cellule mére. 

Ces rhizines ne sont en réalité pas des appareils de fixa- 
tion, mais sans doute des appareils d'absorption pour 
l’eau. 

Le disque d'adhésion d'Oedogomium africanum Lemm., 
et les papilles radicantes des Spirogyra n'ont montré 
aucune influence visible du noyau. 

. Il y a donc beaucoup d’exagération dans la théorie de 
Haberlandt, sur la fonction membranogène du noyau. 


M.le Prof. Caopar rend compte d’un travail qu'il à fait 
faire dans son laboratoire par M. C. BERNARD. L’embryo- 
logie du Cytinus hypocystis n'avait jamais été abordée 
sérieusement. Il était intéressant de voir si les résultats 
obtenus sur d’autres Hystérophytes concorderaient avec 
ceux que donnerait une étude détaillée de cette espèce 
parasite. 

Les auteurs ont fait parfois de ce genre, qui ne com- 
prend que quelques espèces, une famille spéciale ; mais, 
le plus souvent, il a été rangé à côté des Hydnora et des 
Rafflesia, dans la famille des Rafflesiacées. D’autres, 


ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 305 


appuyant sur la présence de la colonne staminale, qui 
rappelle de très près la gynandrie des Asarum par exem- 
ple, ont fait de Cytinus une Aristolochiacée. 

Les fleurs de Cytinus sont unisexuées ; toutes sont pré- 
cédées d’une bractée médiane antérieure et de deux brac- 
téoles latérales. La morphologie générale de ces fleurs est 
connue. L'ovaire infère, surmonté d’un périgone tubuleux 
généralement quadrilobé, se prolonge en un style terminé 
par une tête multilobée. Les lobes correspondent, disent 
les auteurs, au nombre des carpelles : il a pu être cons- 
taté qu’il y a autant de lobes stigmatiques que de placentes 
(ordinairement 9). — On peut homologuer la colonne cen- 
trale de la fleur mâle au style de la fleur femelle. Elle se 
termine par des appendices peu développés qui ne seraient 
autre chose que les rudiments des lobes stigmatiques. Il y 
a autour du sommet 8-12, ordinairement 10 étamines séssi- 
les à deux loges assez éloignées et rapprochées au sommet 
en un connectif aigu et assez proéminent. 

L'ovaire a généralement 4 placenta principaux parie- 
taux, très ramifiés à l’intérieur de la loge. Les ramifica- 
tions ultimes des placenta, que les uns ont considérés 
comme des funicules, sont pour nous des placentes. On à 
vu en effet, naître dans nombre de cas, deux ovules ortho- 
tropes côte à côte sur ce tissu. L'ovaire a finalement son 
sommet divisé par connivence des placentes. en un 
nombre variable de loges incomplètes. 

La cellule mère du sac embryonnaire est sous épider- 
mique; elle nait avant la croissance du tégument qui se 
développe par l’activité d’un anneau de cellules mères 
superficielles. Un second tégument rudimentaire, consi- 
déré par Planchon comme un arille apparait de bonne 
heure également. 

La cellule mère se divise en # cellules superposées, 
dont la supérieure grossit et écrase les autres. Le sac es 
tout d’abord normal. Les noyaux antipodiaux entrent bien 
vite en régression et il ne se forme jamais de cellules anti- 
podiales. — À ce moment, ou déjà plus tôt, le nucelle divise 
accidentellement les cellules de sa base et constitue ainsi 


306 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE 


un tissu qui s’avance plus ou moins dans la direction du 
placente et qui atteint son développement, lorsque lal- 
bumen et l'embryon sont formés. C’est un tissu conducteur 
nutritif. L’albumen est à 1-3 couches de cellules homo- 
gènes. Le nucelle persiste un temps, puis s'écrase, de 
même que les couches internes du tégument dont la couche 
externe constitue le test de la semence. Malgré des recher- 
ches très attentives, il n’a pas été possible de constater 
la fécondation, ni même la présence d’un tube pollinique. 
Y aurait-t-il apogamie ? 


M. Copar présente, au nom de M. Bac et au sien, une 
communication prélimaire relative à l'influence des pe- 
roxydes sur les êtres vivants. On a généralement admis 
que ces peroxydes et en particulier l’eau oxygénée, sont 
incompatibles avec la vie des plantes et des animaux. Le 
but de cette communication est de prouver tout d’abord 
que cette idée est inexacte et qu'il est possible non seule- 
ment de faire vivre, mais de faire croître des végétaux 
dans des solutions qui contiennent des peroxydes. 

Lœw., dans un travail récent, indique que dans une solu- 
tion contenant 4 pr. 15000 de peroxyde d'hydrogène, le 
développement du bacille typhique est retardé, 1 pr. 
10000 de peroxyde d'hydrogène tue les infusoires en 15-36 
minutes. en solution à 4 pr. 1000, les algues sont tuées en 
peu d'instants et que, en injections intraveineuses, le 
peroxyde arrête la respiration chez les mammifères. 
D'ailleurs, les peroxydes d'hydrogène ne pourraient exis- 
ter dans l’organisme, car celui-ci contient toujours une 
diastase qui décompose l'eau oxygénée et à laquelle il 
donne le nom de Catalase. 

Pour élucider cette question, les auteurs ont établi des 
cultures de Penicillum glaucum dans du liquide Raulin. 
additionné d’eau oxygénée en diverses proportions. Ils 
ont constaté que jusqu’à 14/1000 la croissance a lieu et que 
des boules fongiques, atteignant 4 em., se sont dévelop- 
pées à partir des spores ensemencées. Ces boules décom- 
posent, les premiers jours, activement le peroxyde et, par 


ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 307 


conséquent, émettent continuellement des bulles de gaz 
qui s’en dégagent comme le gaz d’une fermentation. Au 
bout de quelques jours le dégagement s'arrête ; et à ce 
moment les auteurs ont constaté que sur 15 mgr. d'oxv- 
gène actif, mis en expérience, il en restait 6,5 au bout de 
7 jours. Transporté dans un milieu plus riche en peroxyde, 
ces boules ont repris leur activité et ont immédiatement 
dégagé de nouvelles quantités de gaz. 

Par conséquent, les auteurs sont d'avis que dans une 
certaine limite les peroxydes sont compatibles avec la vie 
des végétaux inférieurs. 

Le fait que dans le liquide de culture incomplètement 
décomposé, le dégagement se ralentit pour disparaitre 
finalement, tandis que transporté dans un milieu plus 
riche, le champignon recommence son action, semble mon- 
trer une certaine accomodation de la plante vis à vis des 
peroxydes. 


M. le Prof. L. Duparc parle de quelques roches tilonien- 
nes curieuses trouvées par lui au Kosswinsky, et qu'il a 
étudiées avec M. S. JERCHOFF. 

Le Kosswinsky est exclusivement formé d’une pyroxé- 
nite particulière, appelée Koswite par MM. Duparc et 
Pearce, dont les blocs épars sont éboulés sur les pentes, 
ou encore le résultat d’une désagrégation in situ de la 
roche en place. Dans les excursions faites en 1900, sur le 
flanc SE du Kosswinsky, et à une altitude qui dépasse 
1300 mètres, nous avons trouvé parmi les blocs noirâtres 
de Koswite des roches blanches, paraissant formées de 
feldspath pur, d’un grain grossier, simulant certaines 
aplites ou pegmatites. Les blocs, de grosse dimension, 
étaient sans doute le résultat du démantellement de filons 
situés dans le voisinage, qui traversent la Koswite, mais 
qui étant recouverts d’éboulis, ne sont plus visibles. À côté 
de ces blocs s’en trouvaient d’autres identiques, criblés de 
trainées d’élément noir, y formant de véritables « schlie- 
ren ». 

L'an dernier, M. Duparc a retrouvé les mêmes roches 


308 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE 


feldspathiques à l’extrémité N du flanc E du Kosswinsky. 
dans les premières pentes qui dominent l’éperon qui se 
trouve en cet endroit. Ces blocs étaient mêlés à des frag- 
ments de Koswite, et à des morceaux de dunite filonienne 
traversant cette dernière. Leur origine était évidemment la 
même ; ces blocs représentent les restants de filons déman- 
telés, traversant ici encore la roche du Kosswinsky. En 
cet endroit, les variétés avec schlieren manquent complè- 
tement : les blocs en question ressemblaient à de gigan- 
tesques morceaux de sucre d’une blancheur éblouissante, 
présentant quelques ponctuations d’élément noir. Ce type 
presque exclusivement feldspathique est donc bien le plus 
répandu ; les variétés à trainées d’élément noir sont excep- 
lionnelles. 

L'examen microscopique de ces roches a donné les 
résultats suivants : Le feldspath est l’élément constitutif 
prépondérant : parfois il est presque seul. C’est toujours 
le plagioclase qui est rencontré et jamais l’orthose ; les 
méthodes les plus perfectionnées n'ont pas permis de 
trouver un seul cristal de ce minéral. Les plagioclases 
sont mâclés selon l’albite et karlsbad, plus rarement selon 
le pericline. [ls sont toujours zonés ; la détermination d’une 
foule de sections faite par les faces g'—(010), les sections 
Sng Snm Snp, les mâcles de l’albite et de karlsbad, celles 
de l’albite et du pericline, ont montré que la basicite ne 
desceud pas au-dessous de Ab3 An2, et que l'acidité 
maxima comporte des termes compris entre Ab et Ab5 An2. 
En général, l'acidité décroit régulièrement du centre vers 
la periphérie, ce qui tient à la présence du quartz libre. 

Le quartz est en effet, avec le feldspath, l'élément le 
plus répandu; il est très rare dans certaines sections, plus 
abondant dans d’autres, et soude les cristaux de plagio- 
clases par des plages souvent cunéiformes. 

Les éléments noirs manquent parfois complètement ; dans 
ce cas on ne trouve avec le quartz et les plagioclases que 
quelques lamelles de mica blanc incontestablement pri- 
maire. Peut-être la roche a-t-elle renfermé du mica noir 
en très petite quantité; on ne retrouve à la vérité plus ce 


ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 309 


minéral, mais la présence de quelques sections de chlo- 
rate verte, paraissant une épigénie selon p—(001) semble 
conforme à cette manière de voir. 

Le seul élément noir rencontré est la hornblende, dont 
on ne trouve que quelques rares et petits cristaux dans 
chaque section ; ils sont courts et trapus, les clivages 
m—(110) assez nets,les contours appréciables sont formés 
par les faces (4110) et (010). L’angle 4—20°, la bissectrice 
aiguëé=np ng-np=—0,023, le polychroiïsme donne : ng—ver- 
dâtre,nm= verdâtre plus clair, np=—jaune verdàtre presque 
incolore; les mâcles selon (400) rares ; quelques grains de 
magnétite se trouvent inclus dans la hornblende. 

Dans les schlieren basiques, la hornblende égale le 
feldspath en abondance, celui-ci devient plus basique, le 
quartz disparait; dès qu'on s’en écarte et qu'on examine 
les parties feldspathiques pauvres en amphibole, le feld- 
spath devient plus acide, et le quartz ne manque pas. 

Etant donnée la rareté des blocs avec traines d’'élément 
noir, le véritable type de ces roches filoniennes est évi- 
demment celui qui réalise l'association du quartz et des 
plagioclases, avec éléments ferro-magnésiens en quelque 
sorte accidentels. Il n’est pas improbable que ces derniers 
éléments aient été pris au passage, au détriment de la Kos- 
wite traversée, et qu'ils représentent d'anciens cristaux de 
pyroxène ; ouratilisés par l’action du nouveau magma 
acide ; la seule objection à cette manière de voir est la 
rareté relative dans ces roches de la magnétite si abon- 
dante dans la Koswite : mais il convient cependant d'ajouter 
que cette dernière roche passe fréquemment à la dialla- 
gite ordinaire très pauvre en oxydes de fer, surtout sur le 
flanc oriental du Kosswinskv. 

Les produits secondaires sont abondants dans ces roches. 
surtout la zoisite et l’épidote, qui forment des grains, calés 
entre les feldspaths et disséminés dans leur intérieur. Les 
feldspaths sont très souvent kaolinisés. 

Les analyses suivantes montrent la composition de ces 
roches curieuses : 


310 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE 


N° 18 N°19 N° 1024 No 1028 
Si0, 0 1.56:87 56.65 62.00 60.42 
UF CEEE T 25.59 22.71 23.38 
Heg n— — 0.57 0.85 0.52 
Ca0 == 9.55 8.29 142 7.68 
M40O —= 0.66 0.34 0.21 0.36 
Na,O = 6.18 6.62 6.70 6.93 
K,0 Æ 0.81 0.25 0.43 0.48 
Perte au feu : 4.79 2,38 1.38 1.81 


101.68 100.65 101.41 101.58 


N° 18 — roche feldspathique avec peu d’amphibole et 
très peu de quartz. 

No 19 — roche feldspathique, sans quartz avec taches 
d'élément noir rare. 

N° 1024 — roche grenue feldspathique avec quartz et 
très peu d’élément noir. 

N° 1028 — roche identique au n° 24. 

Le magma de ces roches est remarquable par sa grande 
quantité d’alumine et de chaux, et par sa faible teneur en 
magnésie et oxydes de fer ; c’est presque la composition 
d'un feldspath. 

Au point de vue de la place de ces roches dans la clas- 
sification, il n’est guère possible vu leur composition et la 
rareté de l'élément noir, de les considérer comme des 
diorites quartziféres, filoniennes. Le nom de plagiaplites 
quartzifères leur conviendrait particulièrement, en rappe- 
lant leur nature chimique et minéralogique, comme aussi 
leur caractère filonien et leur parenté avec les plagio- 
clasites. 


M. F. PEARCE, présente une communication sur une 
curieuse variété de feldspath rencontrée dans le granit du 
Mont-Blanc et qui a déjà été constatée à plusieurs reprises 
par M. le Prof. Duparc. 

Ce feldspath paraît appartenir, d’après ses indices de 
réfraction et d'extinction et en g', au groupe Microcline- 
anorthose. Les sections g' = (010), montrent toujours un 


ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 311 


clivage p — (004), bien marqué, des cassures h', et des 
filonnets d’albite parallèles à la trace h'. 

Sur g' on observe une bissectrice aiquè positive, l’angle 
des axes optiques est très petit, 60° environ, l'extinction 
par rapport à la trace de p se fait par la vibration négative 
np à —+- 9°. 

Les indices de réfraction, mesurés au réfractomètre de 
M. le Prof. Wallerant, donnent pour la lumière du sodium 
les valeurs suivantes : 


No" 0281 
Np = 1.5 253 


Ces indices sont sensiblement voisins de ceux déter- 
minés par M. le Prof. Fouqué, pour l’anorthose de Castella 
banca (Iles Fayal, Açores), mais ce feldspath en diffère 
par le signe optique: l’anorthose est négative. 

Il parait donc d’après ces données que l’on est en pré- 
sence d’une nouvelle variété, des recherches plus appro- 
fondies sont poursuivies actuellement. 


Séance du 20 février. 


B. P. G. Hochreutiner. Voyage botanique dans le Sud-Oranais. — 
A. Brun. Synthèse d’une roche acide. — A. Brun. Points de fusion 
de quelques minéraux. — R. Chodat et Bach. Influence des pe- 
roxydes sur la vie végétale. 


M. BR. P. G. HOCHREUTINER, communique à la société 
quelques-uns des résultats scientifiques de son exploration 
botanique dans le Sud-Oranans. 

Après avoir indiqué la configuration du pays. il parle de 
la géographie botanique de cette région. 

La flore des oasis et des points d'eau est très luxuriante. 
mais d’un intérêt bien restreint. Les espèces qui la com- 
posent sont en général des cosmopolites. Beaucoup sont 
sans doute des adventices amenés par les cultures. Le dat- 
ter, le laurier-rose et les tamarins sont les plantes carac- 
téristiques de cette formation. 

La flore des dunes offre beaucoup d'affinités avec l'Orient 


m3 5 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE 


et avec le Sud. Il est à remarquer en effet que c’est dans 
l'Est et vers le Sud que les dunes acquièrent leur plus 
grand développement et par conséquent présentent la végé- 
tation la plus variée. 

La flore des montagnes est fort intéressante. On peut y 
distinguer 3 zones altitudinaires : | 

1° Une zone inférieure, 1000-1450 * m. environ, non 
boisée, sauf le long des ouadis, où l’on retrouve égale. 
ment des espèces échappées des régions supérieures. Cette 
zone est relativement pauvre, elle présente peu d'espèces 
caractéristiques et possède beaucoup d’analogies avec la 
végétation steppique de la plaine. 

20 une zone moyenne, 1450-1700 m. environ, couverte en 
général de genèvriers oxycèdres. de genèvriers de Phé- 
nicie et de chênes verts. On trouve là un plus grand nombre 
d'espèces dont plusieurs sont caractéristiques pour cette 
région, et l’on peut déjà remarquer certaines affinités avec 
la flore du Maroc. 

3° Une zone supérieure, 1700 à 2200 m., presque toujours 
boisée, avec les mêmes essences que la zone précédente. 
Ici les affinités avec la flore marocaine sont très frappantes 
et le nombre des plantes caractéristiques est considérable; 
parmi elles, on peut citer plusieurs espèces ou variétés 
nouvelles. C’est à cette altitude que l’auteur a rencontré 
parfois des bouquets de pins d'Alep qu’il considère comme 
les restes d'anciennes forêts de haute futaie. 

L'élaboration des collections récoltées par l’auteur n’est 
pas encore complètement terminée, mais un mémoire 
détaillé sur ce sujet paraîtra dans l'Annuaire du Jardin et 
du Conservatoire botaniques de Genève. La communication a 
été illustrée par une série de projections lumineuses repré- 
sentant des paysages de la région étudiée. 


M. A. Brun relate les expériences qu'il a effectuées sur 
la liparite et l’obsidienne. Il montre que la cristallisation 


1 L’altitude moyenne des hauts plateaux sur lesquels s’élèvent 
ces montagnes est de 1000 m. environ. 


ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE, 313 


des roches acides est due à une réaction chimique entre les 
groupements ( MR ) — f SiOOH et KOH. Il se fait éli- 


mination d’eau et cristallisation de l’orthose et du quartz. 

Cette réaction ne peut avoir lieu qu'à une température 
voisine de 800 degrés. Au dessus il y a décomposition de 
l’obsidienne sans formation de cristaux. au dessous la cris- 
tallisation est tellement lente qu'il n’est pas possible de 
l’observer. 

M. Brun a réussi a reproduire les sphérolites à croix 
noire avec centre individualisé en cristal, avec les pro- 
priétés optiques bien connues, et identiques aux sphéro- 
lites des liparites, porphyrites. etc. Il en montre les dessins 
et photographies. 

Le centre du sphérolite étant individualisé, il s’en suit 
qu'une période de temps suffisante et un choix convenable 
des proportions des éléments et de la température amène- 
raient à la synthèse des granulites. 

Le développement de cette expérience paraitra dans les 
Archives. 


M. A. BRUN annonce ensuite qu'il a déterminé le point de 
fusion de 60 espèces minérales. Ces déterminations don- 
nent lieu aux remarques suivantes : Dans la série des 
Feldspaths le point de fusion suit une marche parallèle à 
celle des propriétés optiques. L'anorthite fond à 1510, le 
labrador à 1370, l’andisine à 1280. l’oligoclase à 1260, 
l'albite à 1250. 

Pour les feldspaths potassiques, le microcline pur fond 
à 1330, l’orthose à 1300; des variétés d’orthose sodifère à 
1270, l’anorthose comme l’albite à 4250. M. Brun n'accepte 
pas les chiffres annoncés par M. Dœlter pour les points de 
fusion des minéraux, et donne l'exposé des causes d'erreur 
du procédé de l’auteur allemand. 

Les séries des amphiboles et des pyroxènes ont été 
étudiées. Le quartz est détruit à 1780, mais fond plus haut. 

M. Brun distingue entre le point de destruction du réseau 
cristallin et le point de fusion. Les ? points ne coincident 
pas toujours. Par exemple le réseau de 

ARCHIVES. &. XIIL — Mars 1902. 22 


314 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE 


Fluorine est détruit à 1230 le point de fusion est à 1270 


Trémolite » 1090 » 1270 
Disthène » 1310 ) ? 
Triphane » 1040 ) ? 


Le tableau complet des points de fusion mesurés parai- 
tra encore cette année dans les Archives. 


M. le Prof. Caopar expose les résultats des recherches 
qui ont été poursuivies avec la collaboration de M. Bac 
sur l'influence des peroxydes sur la vie végétale. 

Les auteurs avaient constaté que la croissance d’un 
champignon, le Penicillum glaucum., est compatible avec la 
présence de 4 pour 900 d’eau oxygénée et que dans ces 
conditions le champignon décompose le peroxyde tout 
d’abord avec une intensité croissante puis semble s'accom- 
moder à ces nouvelles conditions et ne catalyse plus le 
peroxyde qu'avec lenteur. 

Cette découverte a été vérifiée sur de nouvelles cultures 
de Penicillum, de Rhizopus nigricans et de Sterigmato- 
cyshs nigra; 27 cultures pures ont été mises entrain en 
présence de doses variées de peroxyde d'hydrogène. De 
ces nouvelles recherches, il résulte que la germination des 
spores et le développement des deux dernières espèces se 
fait en présence de doses plus fortes de peroxydes. Les 
auteurs ont constaté que la limite de concentration est au 
dessous de 4 pour 500 ‘car à cette concentration on obtient 
des cultures encore très vigoureuses des deux dernières 
espèces. 

Dans une nouvelle expérience on a voulu déterminer 
avec précision la quantité de gaz qui se dégage pendant la 
croissance du Rhizopus nigricans qui s'est montré le plus 
apte à se développer rapidement dans l'eau oxygénée. Le 
gaz se dégageait par une tubulure mise en communication 
avec un petit flacon laveur contenant de la potasse caus- 
tique pour retenir le CO:. Le gaz venait refouler l’eau d’un 


1 Pour le Sterigmatocystis nigra. la limite de concentration est 
au-dessus de 1 p. 100. 


ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 315 


eudiomètre mis en communication avec un vase commu- 
niquant qui permettait d’équilibrer la pression. Cet appa- 
reil était placé dans un thermostat à la température de 
AAC. 

Au bout de 68 heures on trouvait que le volume était de 
16,7 ce., à 0° et à la pression de 760 mm. 

L'analyse au moyen du permanganate a montré qu'il 
restait encore 7 mmgr. d'oxygène actif, ce qui, ajouté aux 
23.9 mmgr. d'oxygène donne 31,45 mmgr. Or on avait 
introduit dans le milieu de culture (solution de Raulin) 
40 mmgr. d'oxygène actif. Le flacon laveur n'ayant pas 
augmenté sensiblement de poids on est forcé d'admettre 
que le restant d'oxygène est resté dans le flacon laveur soit 
à l’état de solution soit à l’état de produits oxydés. 

Les lectures faites ont montré que aussi dans cette expé- 
rience l’optimum de catalyse apparait assez rapidement. Au 
bout de 16 h. il n’y à encore que # ec. ;: dans les 8 heures 
qui suivent il y a le même volume dégagé, et durant les 
22 h. subséquentes qui, à la norme précédente, auraient dû 
correspondre à 41 ce. il n’y à plus que 7 ec. et dans le 
même temps subséquent la quantité diminue encore pour 
descendre à 4, 5 ce. (chiffres non corrigés). Or comme la 
croissance va en s’accélérant, cette fonction catalytique ne 
coincide pas avec cette fonction. Les auteurs serreront de 
près cette question si intéressante de l’accommodation. 

Les auteurs ont expérimenté également sur l’ethylhy- 
droperoxyde CH°HO* ; introduit dans les cultures aux 
mêmes doses d'oxygène actif, il a empêché tout dévelop- 
pement. 

Les cultures submergées du Pericillum ont présenté un 
singulier phénomène dans les solutions les plus concen- 
trées. Au lieu de produire un mycelium lâche, le champi- 
gnon, dans ces conditions, a produit une espèce de sclé- 
rote à filaments enchevôêtrés, à cellules courtes et plus 
épaisses. C’est donc le contraire d’un étiolement. Dès que 
la dose diminue, on voit partir de ce sclérote un lacis fin 
formant une auréole autour du pseudo-parenchyme en 
forme de Clathrus. Les autres espèces présentent égale- 


316 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE, ETC. 


ment un retard de croissance en longueur et la formation 
de boules plus denses. 

De ces premières recherches les auteurs pensent pou- 
voir tirer les conclusions suivantes. 

Contrairement à l'opinion courante d’après laquelle il ne 
peut y avoir formation de peroxydes dans les phénomènes 
de l'assimilation ou de la respiration, les peroxydes comme 
dans les autres phénomènes d’oxydation lentes sont un 
premier terme des oxydations et par conséquent de la res- 
piration aerobie. 

Le ferment que Lœæw à nommé catalase réduit à un mini- 
mum la quantité du peroxyde d'hydrogène ; cette propriété 
des végétaux de décomposer d’une manière progressive 
l’eau oxygénée n’est pas seulement une propriété acciden- 
telle, mais répond à une nécessité. La difficulté de mettre 
en évidence les petites quantités de peroxydes qui se for- 
ment dans les végétaux s'explique ainsi et sans doute la 
quantité d'oxygène actif qui entre en réaction dans les 
phénomènes de respiration est sensibilisée par une action 
accessoire qui rend l'oxydation des substances ternaires 
possible (peroxydase). 

La possibilité de faire croître des végétaux en présence 
des peroxydes montre clairement que le peroxyde d’hydro- 
gène tout en diminuant l’étiolement c'est-à-dire en ralen- 
tissant l'allongement, n’abolit pas les phénomènes de crois- 
sance et de vie en général et que les objections faites à la 
théorie de la formation de peroxydes durant le chimisme 
de la cellule, ne peuvent se baser sur cette opinion démon- 
trée fausse que l'organisme ne saurait exister en présence 
de ces corps. 

Des recherches ultérieures montreront dans quelle me- 
sure ces résultats sont applicables aux végétaux supérieurs. 


BULLETIN SCIENTIFIQUE 


PHYSIQUE 


H. GEITEL. UEBER DIE ANWENDUNG DER LEHRE VON DEN 
(GTASIONEN AUF DIE ERSCHEINUNGEN DER ATMOSPHÆRISCHEN 
ELEKTRICITÆT, Braunschweig, Fried. Vieweg u. Sohn. 


Nous tenons à signaler tout de suite cette publication 
qui reproduit l'exposé magistral présenté par M. Geitel à 
là dernière réunion des naturalistes et médecins alle- 
mands à Hambourg, du point de vue nouveau que M. Elster 
et lui ont introduit dans la science pour expliquer les 
phénomènes encore si obscurs de l'électricité atmosphé- 
rique. Nous ne pouvons mieux faire comprendre l'intérêt 
que présente ce mémoire, qu'en renvoyant le lecteur à 
l'article que M. Geitel a bien voulu rédiger lui-même pour 
les Archives et qui à paru dans notre dernier numéro. 


Ap. WERNICKE. LEHRBUCH DER MECHANIK IN ELEMENTARER 
DARSTELLUNG, MIT ANWENDUNGEN UND UEBUNGEN AUS DEN 
GEBIETEN DER PHysik UND TECHNIK. Erster Theil, zweite 
Abtheilung, Statik und Kinetik des Starren Kôrpers. 
Edité par F. Vieweg & Sohn, Brunswick, ce traité de 

mécanique en est à sa quatrième édition qui est complète- 

ment revue et mise au niveau de l’enseignement actuel. 

Le volume dont il s’agit complète la première partie et 

renferme la statique et la dynamique du corps solide. 

L'auteur, en commençant le premier chapitre fait remar- 

quer qu'on pourrait juger à propos de le prendre pour 

point de départ et qu’il a cherché à le rendre aussi indé- 
pendant que possible de ce qui précède, mais ce qui suil 


318 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


exige qu'on ait le premier volume à sa disposition à cause 
de fréquents renvois. 

La statique comprend la composition des forces appli- 
quées au corps solide, le centre de gravité, les liaisons et 
le frottement. La dynamique, traite de la translation, de 
la rotation autour d’un axe fixe et enfin du mouvement le 
plus général d'un corps solide et d’un système de corps. 
Ce qui donne à l'ouvrage une valeur particulière, c'est le 
grand nombre d'applications qui y sont traitées à la suite 
de chacun des chapitres que nous avons énumérés, ainsi 
que des problèmes dont l'énoncé seul et la solution sont 
donnés. Citons l'application de la dynamique à la marche 
d'un train en tenant compte de la résistance de l’air et 
celle de la statique à la détermination de la charge des 
fermes d’un toit d’après la méthodede Ritter. L'ouvrage est 
élémentaire en ce sens que le calcul intégral n’y est pas 
employé. C'est peut être regrettable en certain cas où une 
notable simplification en résulterait, comme lorsqu'il s’agit 
des centres de gravité ou des moments d'inertie, mais 
c'est probablement une condition imposée parle degré de 
connaissances mathématiques des élèves. Quoiqu'il en soit 
on trouvera dans ce volume un important développement 
des questions pratiques qui dépendent de la mécanique. 


CHIMIE 
Revue des travaux faits en Suisse. 


J. SIEGRIST. SUR LA VITESSE DE PRÉCIPITATION ÉLECTROLYTI- 
QUE DU CUIVRE EN PRÉSENCE DE L'ACIDE SULFURIQUE (Z. 
anorq. Ch., 26, 273-321, Zurich). 


Au-dessous d’une certaine concentration. la séparation 
du cuivre est monomoléculaire. Pour une concentration 
très élevée, elle suit la loi de Faraday. Si on exprime par 
dx la quantité de métal déposée dans le temps dt, et par 
a-x celle qui reste en dissolution, on a le rapport : 


dr ; in Ë 
PA K (a—x) 


CHIMIE. 319 


n. qui vaut 0 dans les fortes concentrations et 4 dans les 
faibles. parcourt, par la dilution, toutes les valeurs pos- 
sibles entre ces deux nombres. 

Quant à la grandeur K,. elle est très variable. 


R. GNEHM et A.-W.-E. GANSSER. SUR LES DÉRIVÉS DE L'ACIDE 
GALLAMIQUE (J. pr. Ch. [2] 63, 77-93, 29/1 [4/1], Zurich). 


I. Action des dérivés de l’acide gallique sur les éthers 
des aminophénols. 

Les auteurs ont ainsi obtenu l'éther éthylique du galla- 
mino-p-phénol (HO ):C: H2CONH — C:H410C2Hh:, l'éther mé- 
thylique correspondant, l’éther méthylique du gallamino- 
o-phénol, etc. 

IL. Action des dérivés de l’acide gallique sur les amines 
aromatiques. On prépare de cette manière l’4 et la 8 gal- 
lonaphtylamides. Avec l’aniline, on obtient la gallanilide, 
avec le chlorhydrate de p-phenylènediamine, la phény- 
lènedi-p-gallamide. 

IL. Dérivés de l'acide gallamique. 

Parmi ces combinaisons on peut mentionner la mono- 
bromogallamide, CeHBr(OH x: CONEB, la dibromogallamide 
CeBr2(OH)}: CON, le tribromogallamino-p-aminophénétol 
CeBr,(OH);CONH — C:H:BrOC2H5, le triacétylgallamino-p- 
phénétol (C2H:0 O0): — CeH:CONHC:H10C2H. 

IV. Matières colorantes dérivées du bleu de gallamine. 

Avec l’éther éthylique du gallaminophénol et la nitroso- 
diméthylaniline, on obtient un colorant de la composition 
C2sH21 O5: N:. Le bleu de monobromogallamine se forme à 
côté du bleu de gallamine en traitant la monobromogalla- 
mide par le chlorhydrate de nitrosodiméthylaniline. Le tri- 
bromogallaminophénétol fournit une matière colorante 
bleue analogue. 


A. OSWALD. SUR LA THYRÉOGLOBULINE (Ztschr. phys. Ch. 
32, 1421-44 [16/1], Zurich). 

L'auteur a retiré autrefois de la glande thyréoide du 

porc la thyréoglobuline. En répétant ses expériences avec 


320 BULLETIN SCIENTIFIQUE, ETC. 


ce même organe pris chez d’autres mammifères et chez 
l’homme, il est arrivé à celte conclusion que sa teneur en 
carbone, hydrogène, azote et soufre est constante; la 
quantité d’iode seule varie. Il pense que ce n’est qu’au 
moment où le principe colloïdal se forme dans les cellules 
folliculaires que la thyréoglobuline non iodée renfermée 
dans ces dernières se convertit en thyréoglobuline iodée 
et physiologiquement active. C’est ce qui expliquerait 
pourquoi les strumes parenchymateuses sans matière col- 
loïdale ne contiennent également pas d’iode, tandis que 
les strumes colloïdales en possèdent beaucoup. 


BIOLOGIE 


F.-A. FoREL. LE LÉMAN, monographie limnologique, t. LEE, 
re livraison, Lausanne, F. Rouge, éditeur, 1902. 


Le public scientifique attendait avec impatience la suite 
du beau livre de M. Forel sur le Léman. Cette impatience 
vient d’être partiellement satisfaite par l'apparition de la 
première livraison du tome IL Nous aurons l’occasion 
d'y revenir quand l'ouvrage sera complet, mais nous ne 
voulons pas tarder un jour de plus à donner cette bonne 
nouvelle à nos lecteurs. Nous nous bornons donc pour au- 
jourd’hui à cette annonce, d'autant plus que l'éloge ici est 
superflu. le sujet et le nom de celui qui le traite. c’est 
assez pour renseigner le lecteur avide des choses de la na- 
ture. Qu'il nous suffise de dire que ce dernier volume con- 
tient ce qui a trait à la biologie du lac et que la seconde 
livraison, qui complète le tome IE, ne tardera pas à pa- 
raitre. 


OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES 


FAiTES A 


L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE 


PENDANT LE MOIS DE 


FÉVRIER 1902 


Le 1°", très forte bise le matin jusqu’à 7 h. du soir; elle atteint une vitesse de 70 kilom. 
à l'heure vers 10 h. du matin: neige et grésil de 9 à 10 h. du matin. 
2, brouillard depuis 4 h. du soir. 
3, brouillard le matin et le soir; un peu de neige à 9 h. 20 m. du soir. 
4, neige dans la nuit: hauteur : 2em.0 ; brouillard le soir. 
5, brouillard à 10 h. du soir. 
6, pluie à 10 h. du matin et depuis 7 h. du soir. 
,. pluie dans la nuit et pendant toute la journée. 
8, pluie dans la nuit et à 10 h. du matin: fort vent à 10 h. du matin. 
9, pluie de 1 h. à 4 h. et depuis 9 h. du soir. 
10, pluie à 10 h. du soir. 
11, neige depuis 1 h. du soir. 
12, quelques”flocons de neige à 4 h. du soir. 
13; neige dans la nuit; neige et pluie pendant toute la journée: hauteur : 11.0 ; 
brouillard le matin. 
14, neige à 10 h. du matin et depuis 4 h. du soir; hauteur : 6em,5. 
15, neige à 10 h. du matin et à 4 h. du soir; forte bise de 4 h. à 9 h. du soir. 
16, forte bise pendant la journée. 
17, brouillard à 7 h. du matin: couronne lunaire. 
18, brouillard à 10 h. du matin. 
19, brouillard jusqu'à 10 h. du matin. 
21, brouillard à 7 h. du matin. 
22, très forte gelée blanche et brouillard le matin. 
23, très forte gelée blanche le matin; couronne lunaire le soir. 
24, gelée blanche le matin; pluie depuis 4 h. 45 m. du soir. 
25, pluie dans la nuit, à 7 h. du matin et à 7 h. du soir ; brouillard enveloppant le 
matin. 
26, pluie dans la nuit; léger brouillard le matin. 
27, brouillard le matin et le soir; pluie depuis 8 h. 30 m. du matin ; nouvelle neige 
sur le Salève et les Voirons. 
28, brouillard le matin ; pluie depuis 10 h. du matin. 


Hauteur totale de la neige : 19.5 en 3 jours. 


ARCHIVES. &. XIIL — Mars 1902. 23 


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MOYENNES DE GENÈVE. — FEVRIER 1902 


Correction pour réduire la pression 


atmosphérique de Genève à la 


vesanteur normale : + ()mm.02. — Cette correction n'est pas appliquée dans 


les tableaux. 


Pression atmosphérique : 7000" | 


th om d'un: CT mn: 

mm nm mm 

dre déc. 21.58 21.16 20:65 
Ro». 22.54, 2229 22.49 
DDR) 0 025: U20025 Do 


Mois 22.43 22.09 21.99 


107h mm "1"h"s: 4 h. 8. fh°18 0. 10° 
20.71 20.40 19.96 20.60 20.9 
2208. 2279 22.10 23U4S, 12:60 
22.96 22.16 21:60 21:76. 22.01 
22.16 21.73 21.44 2196 22.19 
Température. 


Lredée + 1.67 4 LA 4 0.96 + 2.03 4 2.77 4 28 + 2462 | 2.40 
2e» — OM — 0.65 — 0.74 + 048 + 4.17 + 0.86 + 0.10 — 0.53 
3.» + 0.36 + 0.22 +- 0.30 + 1.99 + 4.66 + BA + 3.16 + 161 


Mois L 0.35 -L 0.27 + 0.16 + 1.36 —+- 2.74 + 2.78 L 1.87 143 


Fraction de saturation en ‘/,. 


87 81 78 76 77 89 
92 87 79 86 89 91 
93 89 79 77 85 92 


l'e décade 89 83 
2e » ‘. 89 90 
3° » 92 93 

Mois 90 91 


Moyenne 


mm 


21.99 


+ 2.07 
0.02 
JL 248 


+ 1.36 


83 
88 
87 


91 85 79 80 8 89 


Dans ce mois l’air a été calme 435 fois sur 1000. 


NNE 


75 


— 3.00. 


Le rapport des vents 


SSW 


25 


La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 17°.9 E. 


Son intensité est écale à 29.5 sur 400. 


Moyennes des 3 observations 


(», 1», 9) 


Pression atmosphérique... .. .. 
NÉDULORILE RS EE See 0 


3 
Température 
pératur THIH2XO. 
4 
Fraction de saturation......... 


86 


Valeurs normales du mois pour les 
éléments météorologiques, d’après 


Plantamour : 


Press. atmosphér.. (1836-1875) 


Nébulosité....,... (1847-1875). 
Hauteur de pluie.. (1826-1875). 
Nombre de jours de pluie. (1d.). 
Température moyenne ... (1d.). 
Fraction de saturat. (1849-1875). 


726.84 
6.7 
360,5 
s 

+-1°.60 

82% 


Le 1er, 


16, 


23, 


OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES 
FAITES AU 
GRAND SAINT-BERNARD 
PENDANT LE MOIS DE 


FÉVRIER 1902 


neise; brouillard et fort vent pendant l'après-midi. 

neige le matin et à 1 h. du soir. 

neige le soir. 

neige le matin; brouillard l'après-midi. 

neige l’après-midi. 

neive l'après-midi. 

neige. 

neige le soir. 

neige. 

neige à 1 h, du soir. 

neige. 

neige et brouillard. 

brouillard l'après-midi. 

brouillard. 

neige à 7 h. du matin. 

neige. 

grande sécheresse de l'air : l'hygromètre à lecture directe indique 0 à 7 h. du 
matin et 6 à 1 h. du soir, et l’hygromètre enregistreur 12 et 22 aux mêmes 
heures. 

brouillard le matin et le soir ; neige à 1 h. du soir. 


neige l'après-midi. 


Correction pour réduire Ia pression atmosphérique du Grand Saint- 
Bernard à la pesanteur normale : — ()mm929. — Cette correction n'est pas 
appliquée dans les tableaux. 


8e | S'Eèl L'G |0°9 [6° |T'S | | | B6"e — [S&"LG |IPG°LG |90'2G |9T'Le ESUN 
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328 


MOYENNES DU GRAND SAINT-BERNARD. — FEVRIER 1902 


Pression atmosphérique : 500" + Fraction de saturation en ‘/,. 

7 h. m. 11h28: 9h. Moyenne Th.m. 1h.s. 9h.s. Moyenne 
le décade 56.47 56.01 56.92 56.47 18. 83 Ve 
72 » 56.29 5658 97.14 »6 67 88 8h 88 87 
3e » 59.10 58.96 58.82 58.96 66 d9 72 66 
Mois 97.16 >7 06 D7.2% »7.29 78 77 81 7) 

Température. 
Moyenne, 
7h. m. 1h. 8. 9h. s. Hit TH PS 
8 4 

l'e décade — 9.27 T0 0-00 — 10.31 nr IR —+ 9:60 
2e » =—….9 «90 "720 10125 pe eu (7) 0. 
3e » 100 — 4.76 = ii 01 26-81 
Mois — 9.12 0 00 er — 81 nm 


Dans ce mois l’air a été calme () fois sur 1000. 
I td bu 19 _ 599 
.e rapport des vents —— — — — ().99. 
PP ° su 66 
La direction de la résultante de tous les vents observés est S. 45° W. 
Son intensité est égale à 56.0 sur 100. 


Observations météorologiques faites dans le cantou de Genève 


Résultats des observations pluviométriques 


Slation CRLIGNY | COLLEX | CHAMBÉSY | CHATELAINE | NATIGNY | ATHENAZ COMPRSIÈRES 
2e | | | 
lauteur d'au | 133.2 | 149 9 | 429.0 | 128.0 | 134.5 | 193.5 | 138.0 
| 
nome TR 
Slation VEYRIER | OBSBRVATOIRE | COLOGNY | PUPLINGE JUXSY | HERMANCE 
| EE 2: 
D SRE 07 | 122.8 | 122.2 101.6 | 98.0 | 142.8 


Durée totale de l'insolation à Jussy : 44h.3 


» 


F.-J. MICHETI 


Influence de La température sur la dispersion des radiations ultra-violettes 
dans Le Sel gemme, la Fluorine, le Quartz et la Ualcite. 


EXPLICATION DE LA PLANCHE I 


Les chiffres spécifient les longueurs d’onde exprimées en yu. 

Les raies courtes correspondent toujours au spectre projeté 
par le prisme froid, les raies longues à celui projeté par le prisme 
chaud. 


Fig. 1. Raiïes les plus réfrangibles du spectre de l’AI. photo- 
graphiées à travers la fluorine. Cliché n° 48. 


Fig. 2. Spectre du Cd photographié à travers la fluorine. Cli- 
ché n° 35. 


Fig. 3. Spectre du Cd et raie du Na photographiés à travers le 
sel gemme sur une plaque Miethe. Cliché n° 44. 


Fig. 4 et 5. Spectre du Cd. photographié à travers la calcite 
(rayon ordinaire). Clichés n°° 36 et 33. 


Fig. 6. Spectre du Cd. photographié à travers la calcite (rayon 
extraordinaire). Cliché n° 30a. 


Fig. 7 et 8. Spectre du Cd. photographié à travers le Quartz 
(rayons ordinaire et extraordinaire). Cliché n° 56 et 60. 


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SUR LES CONDITIONS DANS LESQUELLES 
CERTAINS CORPS 


PRENNENT LA TEXTURE SCHISTEUSE 
PAR 


W. SPRING 


J’ai signalé, il y a déjà quelques années ‘ que la com- 
pression seule ne suffit pas pour produire la texture 
schisteuse des roches ou de certains corps solides. 

Un solide soumis à une pression égale en tous sens 
(pression hydrostatique) de près de 20,000 atmos- 
phères, ne prend pas la texture schisteuse s’il est com- 
plêtement homogène, tant au point de vue physique 
qu’au point de vue chimique. De nombreuses expé- 
riences ont prouvé, au contraire, que si l’on comprime 
la poudre d’un corps, on trouve celle-ci soudée en un 
bloc d'autant plus homogène, plus solide, que la plas- 
ticité de la matière est plus grande. Il y a là, certai- 
nement, l’opposé de la production de la schstosité. 

On est naturellement conduit à penser que deux 
effets aussi exclusifs que celui de la division d’un solide 
en feuillets et celui de la soudure de grains de pous- 


! Sur l’origine de la fissilité des phyllades et des schistes. Bull. 
de l’ Acad. roy. de Belgique, 3e série, t. XXXV, pp. 31-34, 1598. 


ARCHIVES. t. XIII. — Avril 1902. 24 


330 CONDITIONS DANS LESQUELLES CERTAINS CORPS 


sière en un bloc continu, ne peuvent pas avoir la même 
cause. Il faut que dans l’un ou l’autre cas intervienne 
un facteur déterminant la direction du résultat défi- 
nitif. 

J'ai déjà montré (loc. cit.) que si l’on comprime 
une poudre qui manque d’homogénéité, la soudure n’a 
pas lieu d’une façon égale dans toute la masse. II 
demeure alors des lieux, ou des tranches, moins bien 
réunis, Correspondant aux points où se trouvent con- 
centrées les substances moins adhésives, surtout si la 
pression à lieu de manière que la matière puisse fluer 
ou glisser, ne fut-ce que d’une façon à peine perceptible, 
dans une direction donnée. 

En un mot, la production de la schistosité, sous l’in- 
fluence de la pression, paraît subordonnée à deux con- 
ditions d'ordre négatif : le défaut d’homogénéilé de la 
matière et l'absence d’une compression hydrostatique. 

J'ai désiré m’assurer si le défaut d’homogénéité qui 
a dû exister dans les roches argilenses, à l’époque où 
elles ont pris la texture schisteuse, est encore décelable 
aujourd’hui, au moins dans certaines d’entre elles. 

Partant d’une idée suggérée par l’étude de l’in- 
fluence de la lumière et des composés ferriques sur les 
matières humiques en suspension ou en dissolution 
dans l’eau”, j'ai pensé que les sédiments formés au 
lond d’une eau calme, non brouillée par des actions 
quelconques, ne sauraient être homogènes, malgré 
toutes les apparences. Leur composition doit varier 
périodiquement avec les successions de lumière et 
d’obscurité. En effet, l’insolation déterminant les com- 


! Archives, 4e période, 1898, t. V, pp. 5-26. 


x 


PRENNENT LA TEXTURE SCHISTEUSE. 33 | 


posés ferriques, contenus dans l’eau, à oxyder les matié- 
res humiques et à les faire passer à un état dans lequel 
elles sont moins solubles, la proportion de ces matières 
déposées au fond de l’eau devra inévitablement être 
plus forte après un temps d'éclairage et plus faible 
après un temps d’obscurité. Les alternatives du jour et 
de la nuit s’inscriront donc dans les sédiments par la 
modification périodique de la composition. 

Si une forte compression a pu avoir lieu alors, durant 
un temps insuffisant, on conçoit qu'une masse schis- 
teuse ait pu se former, ses feuillets étant d'autant plus 
fins que les changements de composition étaient plus 
rapprochés. La matière humique doit être regardée 
comme une substance intercalaire, empêchant la prise 
en masse des sédiments, si l’on juge de la facilité avec 
laquelle la présence d’un végétal fossilifié, voire d’une 
simple feuille, favorise le clivage de la roche à l’endroit 
où il a été emprisonné. 

Si ces spéculations ne sont pas vaines, on peut s’at- 
tendre à voir les schistes (ou phyllades) dans lesquels 
les substances carbonées n’ont pas disparu totalement 
par voie d’oxydation ou autrement, présenter des dif- 
férences de composition à la surface et dans l’épaisseur 
des feuillets. 

Pour m’assurer de la chose, j'ai raclé, à l’aide d’un 
couteau, la surface fraiche du clivage de schistes noirs 
des environs de Spa et j'ai dosé la proportion de car- 
bone contenue dans la poudre en brûlant celle-ci, dans 
un tube, à l’aide de chromate de plomb. J'ai pulvérisé 
ensuite les échantillons de schiste raclés et jy ai dosé 
le carbone de la même manière. Trois essais ont été 
faits de la sorte ; ils ont montré qu’effectivement la 


332 CONDITIONS DANS LESQUELLES CERTAINS CORPS 


surface des feuillets de schiste est plus riche en car- 
bone : elle en renferme, en moyenne, 1,50 °/,, tan- 
dis que la masse du schiste n’en contient que 1,10. 
[l y a donc près d’un tiers de carbone de plus à la sur- 
face des feuillets de ces schistes que dans leur masse. 
Cette différence énorme mérite de fixer l'attention‘. 

J’ai vérifié ensuite si la présence de substances humi- 
ques empêche vraiment l'argile de se prendre en 
masse sous l’influence de la pression. 

A cet effet, j'ai étendu une mince couche d'argile 
pure sur le fond d’une cuvette en porcelaine et j'ai 
versé par dessus, de l’eau noire provenant d’une tour- 
bière. Après évaporation de l’eau, j'ai étalé une 
deuxième couche d’argile sur la première et ainsi de 
suite, de façon à avoir des couches d'argile alternant 
avec des matières humiques. Quand le tout fut desséché 
au point de ne plus contenir que 5 à 6 °/, d’eau, jy ai 
découpé des carrés de quelques centimétres de côté et 
ceux-ci ont été soumis à une forte compression, entre 
deux plateaux de fer, dans un appareil à vis. La matière 
n'étant pas soutenue latéralement a flué et s’est amin- 
cie considérablement, sans que les feuillets limités par 
la substance carbonée, se fussent confondus : il s’est 
formé une masse imitant véritablement la schistosité, 
mais dont la solidité laissait à désirer. 

Un contre essai entrepris au moyen de couches d’ar- 
gile superposées sans intercalation de matières carbo- 
nées a conduit, dans les mêmes conditions, à une 
lame homogène non schisteuse. 


‘Il est inutile de dire que les schistes, ou phyllades, dans les- 
quels la proportion de composés ferriques a été suffisante pour 
détruire totalement, ou peu s’en faut, les matières carbonécs 
qu’ils pouvaient contenir à l’origine, n’entrent pas en compte ici. 


PRENNENT LA TEXTURE SCHISTEUSE. 333 


Si ces faits permettent de regarder les sédiments 
naturels comme ayant dû manquer d’homogénéité, dès 
leur origine et être préparés, en quelque sorte, en feuil- 
lets, ils conduisent néanmoins à une difficulté fonda- 
mentale dans l'explication de la disposition actuelle des 
roches schisteuses. Ils postulent, en effet que les feuil- 
lets des schistes, ou le plan de clivage de la roche, 
soient parallèles à la stratification, celle-ci devant être, 
de son côté, parallèle au plan de l’eau dans laquelle les 
sédiments se sont déposés. Or, on sait qu'en règle 
générale, la direction du clivage des schistes est indé- 
pendante de celle de la stratification. Il s’agit donc de 
s'assurer si ces deux conditions contraires peuvent ètre 
conciliées, ou non. C’est ici qu'intervient le second 
facteur de la schistosité : l’absence d’une compression 
hydrostatique, ainsi qu’on va le voir par les expé- 
riences que je désire encore faire connaitre. 

J'ai vérifié si des feuillets, parallèles, d’une substance 
quelconque, peuvent prendre une direction indépen- 
dante de celle qu’on leur a donnée à l’origine, à la 
suite d’une compression accompagnée d’un flux de la 
matière. 

J'ai pris les dispositions suivantes : une boîte carrée 
A A’ (fig. ci-contre), en acier, de 6 centi- 
mètres de haut, à parois épaisses pour 
assurer une rigidité complète, servait de 
compresseur. Un piston carré P s’y mouvait 
exactement. Le fond F de la boîte était 
percé d’une fente de 4 millimètres de lar- 
geur et d'une longueur égale à l’épaisseur 
du piston (12%%). J'ai empilé, dans une première série 
d'essais, de minces lames de plomb, à plat, sur le fond 


334 CONDITIONS DANS LESQUELLES CERTAINS CORPS 


de la boite. Ces lames avaient été graissées, pour em- 
pècher qu’elles ne se soudassent l’une à l’autre pendant 
la compression. En exerçant sur le piston un effort 
suffisant, au moyen d’un appareil à vis, le plomb a 
passé par la fente F et formé une bande d’une certaine 
longueur. Cette bande était entièrement feuilletée et les 
feuillets étaient parallèles, cette fois, aux parois de la 
fente ; ils avaient donc pris une direction perpendicu- 
laire à celle qui leur avait été donnée dans le principe. 
La figure suivante reproduit, à une échelle amplifiée, 
aspect d’une section longitudinale faite 
dans cette bande. Elle montre comment les 
feuillets se sont incurvés, tout en s'étendant, 
pour passer par la fente. 

J'ai traité ensuite, de la même manière, 
une pile de lamelles d'argile séparées l’une 
de l’autre par un dépôt de substances hu- 

= miques ainsi qu'il a été dit plus haut. 
Le résultat a été le même si on le considère dans son 
énsemble : les matières humiques ont empêché l'argile 
de se mouler en une masse unique ; elles ont conservé 
les joints et la direction de ces derniers est également 
devenue perpendiculaire à la direction primitive. Tou- 
tefois, comme l’argile presque sèche, est loin d’avoir 
la malléabilité du plomb, les feuillets n'avaient pas 
glissé l’un sur l’autre sans se déchirer en plus d’un 
point ; ils n’ont donc pas formé un produit aussi réussi 
que les lames de plomb. Néanmoins, la direction des 
feuillets se trouvait nettement accusée sur la section 
longitudinale de la bande d’argile, par les matières 
humiques qui y avaient tracé, en lignes noires, les joints 
successifs des couches. 


» 


PRENNENT LA TEXTURE SCHISTEUSE. 3939 


Ces essais montrent, d’une part, qu'une intercala- 
tion de matières humiques dans l'argile empêche celle- 
ci de former une masse compacte, unique, et, d'autre 
part, qué la direction de la schistosité dépend moins de 
celle de la pression que de celle de l'écoulement de la 
matière. La direction de la fissilité des schistes, dans 
la nature, est en somme, celle du dernier mouvement 
fait par le terrain sous l'influence de la pression. Si 
deux ou plusieurs mouvements ont eu lieu successive- 
ment dans des directions différentes, chacun se sera ins- 
crit, à son tour, dans la masse et au lieu de schistes ou 
de phyllades, clivables dans une seule direction, on 
pourra avoir affaire à des textures plus ou moins bacil- 
laires. 


x * 


Il n’est pas inutile de rappeler comment on a envi- 
sagé, jusqu'ici, la formation des feuillets et plus parti- 
culiérement leur orientation, sous l'influence de la 
compression. 

Justus Roth, résumant les travaux faits sur ce sujet, 
dans son traité de Géologie générale et chimique (t. I, 
p. 15, note 3) dit que la schistosité développée lors 
de l'écoulement d’une substance plastique par un ori- 
fice, est le fait de la pression des parois et non de 
celle qui fait avancer la matière, de sorte que l’on 
devrait regarder la direction de la schistosité comme 
étant toujours perpendiculaire à la pression. Plus tard, 
Jannettaz' a admis que dans la compression des solides, 
l'attraction des parties n’a pas toujours lieu dans la 


* Bull. de la Société chim. (2) t. 41, p. 117, 1884. 


330 CONDITIONS DANS LESQUELLES CERTAINS CORPS 


direction de la pression, mais, quand les pressions 
sont fortes, perpendiculairement à celles-ci. 

Je crois donc devoir insister sur le fait constaté ici, 
que la direction de la schistosité n’est pas nécessaire- 
ment en relation directe avec la pression, mais bien 
avec le mouvement possible de la matière. 


x 
Le * 


Je passe, à présent, à la relation de quelques expé- 
riences complémentaires. 

S'il est établi, par ce qui précède, que la présence 
de matières humiques inégalement réparties dans une 
argile, ou dans un sédiment, peut produire la schisto- 
sité, il n’en résulte, en aucune façon, que d’autres 
substances ne pourraient pas produire le même résul- 
tat. Il est particulièrement utile, même, d'examiner à 
cet égard, le rôle que l’eau peut jouer, parce que l’eau 
est inséparable des terrains de sédiment. J'ai repris, en 
conséquence, mes essais en soumettant à un écoule- 
ment sous pression, de l’argile à divers degrés d’humi- 
dité et même de largile absolument sèche. Voici, en 
résumé, les résultats obtenus : 

L’argile desséchée à 150° jusqu’à constance de 
poids, donc l'argile physiquement sèche, a refusé de 
s’écouler sous pression, même sous un effort qu'on 
peut estimer égal à 10,000 atmosphères (plus élevé, 
par conséquent, que les pressions probables des temps 
géologiques). La substance avait formé un bloc homo- 
gène, dur et d’une grande résistance, mais qui man- 
quait de plasticité ; quant à la schistosité, il n’en était 
pas question. 

J'ai préparé ensuite de l'argile humide en expo- 


» 


PRENNENT LA TEXTURE SCHISTEUSE. 39 1 


sant de l’argile sèche, de poids connu, dans une 
atmosphère saturée d'humidité et déterminant l’aug- 
mentation de poids, de temps en temps. 

Après trois mois, l'argile n’a plus absorbé d’eau 
(la température a varié de 18° à 26) ; elle en avait 
pris la quantité énorme de 17,7°/, sans être devenue, 
cependant, facile à malaxer. Comprimée dans lappa- 
reil à fente, elle s’est écoulée en un ruban homogène 
qui ne montrait aucun vestige de schistosité. En sou- 
mettant alors, à la compression, des échantillons de 
moins en moins humides, }’ai constaté qu'une propor- 
tion d’eau de 5 à 6 */, donnait un résultat positif satis- 
faisant. L’argile s'écoule alors par la fente de l’appareil 
en donnant des feuillets qui se détachent facilement 
l’un de l’autre et qui font voir, d'une manière remar- 
quable, les surfaces de glissement, luisantes, d’aspect 
un peu onctueux, que l’on observe si souvent dans les 
schistes naturels. Il ne s’est, toutefois, pas formé de 
feuillets de dimensions notables, par suite de chocs 
particuliers qu'éprouvait la matière et qui brisaient le 
ruban en formation. 

Comment la schistosité a-t-elle pu se produire dans 
cette substance qui avait toutes les apparences d’une 
homogénéité parfaite? Il est facile de S'en rendre 
compte si l’on tient compte d’un fait que j'ai signalé 
dans un autre travail". L’argile humide peut, à certains 
égards, être assimilée à une solution saturée dont la 
formation serait accompagnée d’une augmentation de 
volume des constituants. Si on la soumet à une com- 


? Sur la perméabilité de l’argile. Annales de la Société géolo- 
gique de Belgique, t. XXVIII, p. M. 1923, 1901. 


3938 CONDITIONS DANS LESQUELLES CERTAINS CORPS 


pression suffisante, elle perd de son eau. comme la solu- 
tion comprimée abandonne une partie du sel dissous. 
J'ai montré le fait en comprimant de l’argile humide 
dans un vase poreux placé dans de l’eau et en notant 
sa dessiccation dans ce milieu. Cela étant, l’argile mise 
en œuvre dans les expériences actuelles, a dû se com- 
porter de même et de l’eau a dû devenir libre en des 
points donnés. Mais alors l’homogénéité est rompue et 
l’argile peut glisser, en ces points, sur elle-même et se 
laminer d'autant plus facilement que les surfaces de 
glissement se trouvent lubréfiées par l’eau. Il est clair 
que si la proportion d’eau est trop grande dans l’argile, 
la compression ne pourra produire ces effets : la masse 
passera par la fente du compresseur avant que la 
force nécessaire à l'élimination de l’eau se réalise. On 
pourra peut-être dire aussi que si l'argile sèche avait 
la propriété de fluer sous pression, la schistosité ne se 
produirait pas davantage, puisque de l’eau ne saurait 
alors s’éliminer. 


LS x 


Occupons-nous, à présent, d’un autre fait. 

On a cité, aussi, comme preuve de la production de 
la schistosité par la compression seule, que les métaux 
étirés ou laminés, notamment le fer, prenaient une 
texture fibreuse qui serait à assimiler à la schistosité. 

IL importe donc de s'assurer si, également ici, n’in- 
tervient pas un défaut d'homogénéité dans le métal 
comme cause principale du phénomène. 

A cet effet, j’ai soumis des fragments de fer fibreux 
à l’action du chlore, à une température suffisant, au 
juste, à l’élimination du chlorure ferrique par la vola- 


PRENNENT LA TEXTURE SCHISTEUSE. 339 


tilisation. En opérant assez lentement pour éviter tout 
entrainement mécanique de la matière, on obtient, 
aprés le départ du fer, comme résidu, un squelette 
silicieux d’une ténuité extrême reproduisant fidèlement 
la texture fibreuse elle-même du métal. Un examen à 
la loupe ne laisse subsister aucun doute sur le fait que 
les soi-disant fibres du métal étaient engagées dans un 
réseau de scories. Les fibres ne sont donc pas le résul- 
tat immédiat de l’étirage ou du laminage du métal, 
mais elles sont un accident dû à un défaut d'homogé- 
néité de la matière travaillée. 

Eu vue de vérifier cette conclusion, j'ai pressé de la 
rapure de plomb, imprégnée d’huile, pour rompre le 
contact du plomb au plomb, dans un cylindre dont le 
fond était percé d’un trou de 2 millimètres de diamé- 
tre. Il s’est formé, naturellement, un long fil de plomb, 
mais qui n’était pas compact; il était fibreux dans 
toute sa longueur. En le ployant plusieurs fois en un 
même point, on l’effilochait avec facilité. Chaque grain 
de plomb s'était donc étiré, en passant par l’orifice du 
cylindre, comme dans une filière, mais, n'ayant pu se 
souder à ses voisins par suite de l’interposition de 
l'huile, il est resté détaché, de sorte que l’ensemble du 
fil reproduisait réellement la texture fibreuse. 

Il me sera permis encore de citer, à l’appui de ce 
qui précède, un travail de Marpmann' qui montre 
également le rôle joué par une substance hétérogène 
dans le développement de la texture schisteuse. Il 
s’agit, cette fois, de l'air qui peut être emprisonné 
dans les sédiments et qui fonctionne, d’après l’auteur, 
comme une substance d’intercalation. 


* Neues Jahrbuch für Min. & Geol., 1899, I, p. 93. 


340 CONDITIONS DANS LESQUELLES CERTAINS CORPS 


Ayant comprimé de la poudre fine, humide, de 
substances terreuses, dans une boîte métallique, 
Marpmann vit que toutes les fois que le piston empèê- 
chait l’air de s'échapper, il se formait des « pierres 
dont le noyau était composé de couches feuilletées de 
quelques millimètres d'épaisseur », tandis que des 
pressions exercées avec des pistons perforés donnaient 
des pierres très dures, de structure uniforme, à grains 
fins, qui se brisaient très difficilement en donnant des 
fragments irréguliers. 

L'auteur attribue, en conséquence, à la présence de 
l’air un rôle prédominant dans la production de la tex- 
ture schisteuse. Cette conclusion est peut-être trop 
absolue ; Pair n’agit, sans doute, que parce qu'il 
rompt l’homogénéité de la matière comprimée et non 
par sa nature propre, car les expériences citées dans 
cette note montrent que d’autres substances remplis- 
sent le même office. 


Conclusions. 


On peut conclure, je crois, de ce qui précède, que la 
texture schisteuse n’est pas une conséquence immé- 
diate d’une forte compression de la matière alors même 
que cette compression aurait eu lieu avec écoulement 
et déplacement du solide. 

L’attraction des particules comprimées n’a pas lieu 
d'abord dans la direction de la pression comme plu- 
sieurs expérimentateurs l'ont pensé, pour devenir fina- 
lement perpendiculaire à celle-ci, quand la pression 
a dépassé une certaine limite. Dans le cas d’une pres- 
sion hydrostatique, on n’observe aucun changement 


PRENNENT LA TEXTURE SCHISTEUSE. 341 


dans l'orientation de l’attraction des particules com- 
primées, même quand la pression monte aux dernières 
limites qu’elle peut pratiquement atteindre. 

La fissilité, ou le clivage, d’une masse formée par 
compression est la conséquence d’un défaut d’homo- 
généité de la matière. Les diverses substances se sou- 
dent plus ou moins facilement sous forte pression. Si 
l’on comprime donc un mélange hétérogène au point 
de vue de la solidité et si, alors, les circonstances per- 
mettent un certain laminage, ou un écoulement même 
de courte durée, l'orientation des régions de solidité 
différente aura lieu parallèlement à la direction de 
l'écoulement et la texture schisteuse sera réalisée. 

Cette texture est donc subordonnée, à la fois, à un 
défaut d’homogénéité de la matière et à un défaut 
d'égalité de la pression en tous sens, bien plus qu’à la 
pression elle-même envisagée comme telle. ( 

La nature des matières occasionnant le défaut d’ho- 
mogénéité peut être quelconque ; il s'ensuit nécessai- 
rement que la schistosité ne sera pas le propre d’une 
formation pétrographique déterminée : elle pourra se 
rencontrer dans les formations plutoniennes aussi bien 
que dans les formations neptuniennes ; elle ne devra 
faire vraiment défaut que dans les terrains qui se distin- 
suent par une homogénéité particulière, au cas où les 
autres conditions n'auraient pas manqué. 


Liège, janvier 1902. 


SUR LE MÉCANISME 


DE LA 


FORMATION DES PYRROLS 


à partir des sels de l'acide mucique. 
PAR | 


Amé PICTET et Albert STEINMA NN! 


On sait que l’un des modes d'obtention du pyrrol 
repose sur la distillation sèche du mucate neutre 
d’ammoniaque. La décomposition a lieu selon l’équa- 
tion suivante : 

CHOH-CHOH-CO,NH, CH-CH 
l = | >NH1#2CO,+NH,-H4H,0 
CHOH-CHOH-CO,NH, CH-CH 

Cette réaction, découverte en 1860 par Schwanert’, 
a été étendue après lui à la préparation de toute une 
série de pyrrols substitués à l'azote. Les mucates des 
bases organiques primaires se comportent, en effet, à la 
distillation comme le mucate d’ammoniaque et four- 
nissent des composés dans lesquels l’hydrogène imidi- 


! Extrait de la thèse de doctorat de M. A Steinmann : Sur 
quelques dérivés du pyrrol, Genève 1901. 
? Schwanert, Annalen der Chemie, 116, 278. 


… 


SUR LE MÉCANISME, ETC. 343 


que du pyrrol est remplacé par le radical de la base 
employée. C’est ainsi que l’on a obtenu les méthvl, 
éthylet amylpyrrols", le phénylpyrrol”, les deux naph- 
tylpyrrols”, le pyridvlpyrrol", etc. 

Mais si cette réaction a été souvent utilisée, son mé- 
canisme est resté Jusqu'ici peu connu, et l’on ne sait 
guère quelles sont exactement les actions chimiques 
qui entrent en jeu, ni dans quel ordre elles se succe- 
dent.La détermination de ce point, d’un certain intérèt 
théorique, semblait pouvoir se faire en isolant et en ca- 
ractérisant les produits intermédiaires ou accessoires de 
la réaction. 

C’est à ce point de vue que nous avons étudié l’ac- 
tion de la chaleur sur le mucate neutre d’aniline. 

Lorsqu'on soumet ce sel à la distillation sèche, ainsi 
que l’a fait Kôttnitz, en le chauffant fortement dans 
une coroue sur Île bain de sable, il passe d’abord de 
l’eau, puis de laniline, enfin une substance qui se so- 
lidifie dans le récipient et qui est un mélange de phé- 
nylpyrrol avec une petite quantité d’un autre corps. 
On peut facilement séparer ces trois derniers composés 
en acidifiant le produit par l’acide chlorhydrique et en 
y faisant passer un courant de vapeurs d’eau. Le phé- 
nylpyrrol est seul entrainé et il reste dans le ballon une 
solution de chlorhydrate d’aniline et une substance so- 
lide que l’on n’a plus qu’à filtrer et à faire cristalliser 
dans l’alcool bouillant pour lPobtenir à l’état de pureté. 


! Bell, Berichte 9, 956; 10. 1862. 

? Kôttnitz, Journal für prakt. Chemie (2) 6, 148. 
* Long, Thèse de doctorat, Genève 1897. 

# Pictet et Crépieux, Berichte 28, 1904. 


344 SUR LE MÉCANISME DE LA 


Nous pensions avoir dans ce dernier corps l’anilide 
phénylpyrrolcarbonique, C,.H,,N,0, soit : 


CH-CH 
|] Il 
CH C-CO-NH-CH, 
N PA 
N 
(0: A 
Ce composé pouvait, à notre avis, constituer un des pro- 
duits accessoires de la réaction. L'analyse nous a montré 
qu'il n’en était rien; le corps possède la composition, 
le point de fusion (235°) et toutes les autres propriétés 
de la diphénylurée symétrique, CO(NHC,H, ), ‘. 
Analyse : 0,2549g. subst. — 0,6894g. CO, — 0,1318g. H,0 
0,2724g. subst. — 33,5 cc. N (16,5°; 717mm) 
Trouvé Calculé pour 6,,H,,N,0 


C 13.16 ° 73.58 %/o 
H 5,15 5,66 
N 13,44 13,24 


La diphénylurée ne saurait être un produit de dé- 
composition intermédiaire entre le mucate d’aniline et 
le phénylpyrrol. Sa formation ne peut donc jeter aucun 
jour sur le mécanisme de la réaction ; elle est due sans 
doute à une action secondaire de Panhydride carbo- 
nique sur l’aniline. 

Pour obtenir les produits intermédiaires, il était né- 
cessaire d’arrêter à mi-chemin la décomposition du 
mucate. Nous y sommes parvenus en chauffant ce der- 
nier, pendant une heure environ, à240° seulement. A 
cette température, la masse fond en prenant une cou- 


! M. Rudstein a, depuis lors, dans mon laboratoire, trouvé 
lanilide en question (pt de fus. 176*) dans les eaux-mères de la 
cristallisation de la diphénylurée. Elle prend donc bien nais- 
sance, quoique en très faible quantité, dans la distillation du mu- 
cate d’aniline. AE; 


» 


FORMATION DES PYRROLS. 345 
leur foncée ; il ne se dégage presque que de l’eau et fort 
peu d’aniline et de phénylpyrrol. Après refroidissement, 
on pulvérise la substance et on la traite par un courant 
de vapeurs d’eau pour éliminer les produits volatils. Le 
résidu renferme alors, ainsi que nous l’avons constaté, 
les sels d’aniline (en partie aussi les anilides) de deux 
nouveaux acides : les acides n-phénylpyrrol-a-carbo- 
nique (y) et n-phénylpyrrol-xx-dicarbonique (I) : 


CH-CH CH-CH 
| | | 
CH C-COOH HOOC-C  C-COOH 
CH, CH, 
(D (ID 


Ce résidu se dissout, en effet, partiellement dans les 
alcalis; si, à la solution alcaline filtrée, on ajoute de 
l'acide chlorhydrique, l'acide monocarbonique I se pré- 
cipite, tandis que l’acide dicarbonique IE, plus soluble, 
reste dans les eaux-mères et peut en être retiré, sous la 
forme d’un dépôt cristallin, par concentration du 
liquide. 

D'autre part, la partie restée insoluble dans les 
alcalis, chauffée en tube scellé pendant 3 h. à 150° 
avec de la potasse alcoolique, fournit par addition 
d'acide chlorhydrique une nouvelle quantité des deux 
mêmes acides. 

Nous sommes done en droit d'admettre que ceux-ci 
existent dans le résidu, en partie à l’état de sels d’ani- 
line, en partie à celui d’anilides. 

Ces dérivés sont les véritables produits intermédiai- 
res dans la formation du phénylpyrrol, et leur exis- 
tence nous semble expliquer le mécanisme de la réac- 

ARCHIVES. t. XIII. — Avril 1902. 25 


346 SUR LE MÉCANISME DE LA 


tion. Voici, selon nous, quelles doivent être les phases 
successives de la décomposition du mucate d’aniline : 

Le premier effet de la chaleur est l'élimination de 
3 molécules d’eau et la transformation du mucate dans 
le sel correspondant de l'acide déhydromucique : 


CHOH-CHOH 
} Il 
CH, NH, .HOOC-CHOH CHOH-COOH.NH,C,H.= 
CH-CH 
CH, NH,.HOOC-C  C-COOH.NH,C,H, + 3H,0. 
NA 
Ô 


Cette réaction est comparable à celle qui fournit 
l'acide déhydromucique lui-même par la déshydrata- 
tion de l’acide mucique au moyen des acides chlorhy- 
drique ou bromhydrique”. 

La seconde phase réside dans la dissociation par- 
tielle du sel, avec mise en liberté de l’une des molécules 
d’aniline. Celle-ci vient réagir sur l’oxygène du noyau 
et le remplace, avec élimination d’une quatrième mo- 
lécule d’eau. On sait, en effet, avec quelle facilité tous 
Jes dérivés du furfurane ou des pyrones se combinent 
de cette façon à l’ammoniaque et aux amines, en don- 
nant des dérivés du pyrrol ou de la pyridine. 

CH-CH 


C.H,NH,.HOOC-C  C-COOH.NH,C,H.- 


J 


O 
CH-CH 


HOOC-C  C-COOH.NH.CH, -- HO. 
CH, 
I) 


! Heinzelmann, Annalen der Chemie 193, 184.— Seelig, Berichte 
12, 1083. 


FORMATION DES PYRROLS. 347 


Dans une troisième phase, ce sel acide de l'acide 
phénylpyrroldicarbonique perd une molécule d’anhy- 
dride carbonique pour se transformer dans le sel neu- 
tre de l’acide monocarbonique : 


CH-CH CH-CH 
Il | | 
HOOC-C C-COOH.NH,C,H, — CH C-COOH.NH,C,H,+C0, 
4 4 
CH, CH 
(IV) 


Ce sont ces trois premières réactions qui s'effectuent 
au-dessous de 240°. A cette température, la masse” 
contient, ainsi que nous l’avons dit, les sels d’aniline III 
CCUN: 

Mais si, au lieu d'interrompre l'opération à ce mo- 
ment-là, on continue à chauffer, le sel IV se décompose 
à son tour; or il peut le faire de deux manières diffé- 
rentes : où en perdant les éléments d’une nouvelle mo- 
lécule d’eau, ce qui le convertit dans l’anilide corres- 


pondante : 
CH-CH CH-CH 
CH C-COOH.NH,C,H, — CH C-CO.NH.C,;H,+H,0 
X N 
CH, CH 


ou, et c’est là la réaction principale, en se dissociant 
en aniline libre qui distille, et en acide monocarboni- 
que lequel, instable à cette température, se décompose 
en anhydride carbonique et en phénylpyrrol. 


CH-CH CH-CH 
È (Il (l 
CH C-COOH.NH,C,H, — CH CH + CH,NH, + CO. 
N X 


if, CH. 


348 SUR LE MÉCANISME DE LA 

Cette interprétation des phénomènes successifs qui 
se passent dans la décomposition du mucate d’aniline 
— et par suite dans celle des autres mucates — nous 
semble justifiée par la nature des deux acides que nous 
avons isolés. 

Nous allons donner maintenant une brève description 


de ces corps. 
ACIDE N-PHÉNYLPYRROL-œ-CARBONIQUE. 


Obtenu, comme nous l'avons dit, par précipitation 
an moyen de lacide chlorhydrique, cet acide peut 
être purifié par cristallisation dans l'alcool où dans 
le benzène. Il forme des paillettes ou aiguilles blanches, 
sans odeur ni saveur, fusibles à 166°; à peine fondu, il 
se décompose en anhydride carbonique et en phényl- 
pyrrol. 

Analyse: 0,3187 g subst. — 0,8234 g CO, — 0,1421g H,0 
0,3364 g. subst. — 23,2 ce N (17°; 718mm) 
Trouvé Calculé pour €,,H,NO, 


C 70,46 % 70,59 
H 4,95 181 
N 7,52 1,49 


L’acide phénylpyrrolcarbonique est insoluble dans 
l’eau froide ; Peau bouillante le dissout lentement en le 
décomposant en acide carbonique et phénylpyrrol. Il 
est très soluble dans lalcool, le benzène et le chlo- 
roforme, assez soluble dans lacide acétique, moins fa- 
cilement dans l’éther, et insoluble dans l’éther de pé- 
trole. Sa solution alcoolique, acidulée par l’acide chlor- 
hydrique, colore à la longue le bois de sapin en violet. 
Il est probable que cette réaction est due à la forma- 


» 


FORMATION DES PYRROLS. 349 


tion lente de phénylpyrrol et qu’elle n'appartient pas à 
l'acide lui-même. 

Le sel d'ammoniaque est dissocié par l’eau chaude ; 
on l’obtient sous la forme de magnifiques cristaux 
blancs par évaporation spontanée de sa solution sur 
l'acide sulfurique. 

Le sel d'argent prend naissance lorsqu'on ajoute du 
nitrate d'argent à la solution neutre de l'acide dans la 
soude ou la potasse. Il forme un précipité blanc, noir- 
cissant assez rapidement à la lumière. Il ne renferme 
‘pas d’eau de cristallisation. 

Analyse: 0.2079 g. subst. — 0,0765 g. Ag. 
Trouvé : Calculé pour C,,H,NO,Ag 

Ag 36,80 % 36,72 °/o 

Le sel de cuivre, préparé d’une manière semblable, 
est un précipité amorphe, vert pâle, insoluble dans 
l’eau, assez soluble dans le benzène et dans le chloro- 
forme. Ce sel renferme de l’eau de cristallisation qu'il 
perd à 410° en prenant une couleur vert très fonce. 

Analyse: 0,5501 g. subst. — 0,1004 g. CuO 
Trouvé Calcuié pour (C,,H,NO, ),Cu 

Cu 18,57 18.33 % 

Le sel de calcium se forme lorsqu'on fait digérer 
l’acide dans l’eau, à une douce chaleur, avec du carbo- 
nate de chaux en excès. En évaporant la solution filtrée 
on obtient un dépôt cristallin blanc, qui prend peu à 
peu à l'air une teinte rosée. Le sel renferme une molé- 
cule d’eau de cristallisation. 

Analyse : 0,3818g. subst. — 0,0497 g. Ca0 
Trouvé Calculé pour (C,,H, NO, ), Ca+H,0 
Ca 9.30 % 9,30 0 


390 SUR LE MÉCANISME DE LA 


L'éther méthylique peut se préparer facilement à 
partir du sel d'argent. Il suffit de chauffer celui-ci, dans 
la solution aqueuse où il a pris naissance par précipi- 
tation, avec un excès d’iodure de méthyle et d’épuiser 
ensuite par l’alcool bouillant le résidu insoluble, qui est 
un mélange d’iodure d’argent et d’éther pyrrolcarbo- 
nique. Ce dernier reste ensuite, par évaporation de la 
solution alcoolique, sous la forme d’une masse solide 
que l’on fait cristalliser dans l’alcool dilué. On obtient 
ainsi des paillettes incolores fusibles à 88°, insolubles 
dans l’eau, solubles dans lalcool et l’éther de pétrole, 
très solubles dans l’éther, le benzène, le chloroforme 
et l’acide acétique. Cet éther bout sans décomposition à 
282° et ne colore pas le bois de sapin humecté d’acide 
chlorhydrique. 


Analyse : 0,1840 g. subst. — 0,4820g. CO, — 0,0959 g. H20 


Trouvé Calculé pour C,,H,,NO, 
C 74.84 Jo 74,64 % 
H 5,79. 5.47 


L’éther éthylique, obtenu de la même manière, est 
un liquide incolore, bouillant à 289°. Il ne se solidifie 
pas dans un mélange de glace et de sel. Ses solubilités 
sont les mêmes que celles de l’éther méthylique. Il ne 
donne pas de coloration avec le bois de sapin. 


Analyse : 0,2737 g. subst. — 0,7245 g. CO, —0,1492 g. H,0 


Trouvé Caculé pour C,;H,,NO, 
C 72,13 72,56 °/o 
H 6,06 6,05 


ACIDE N-PHÉNYLPYRROL-2x@'-DICARBONIQUE. 


Il se dépose dans les eaux-mèêres du précédent en 
trés petits cristaux aciculaires, transparents, que l’on 


» 


FORMATION DES PYRROLS. 391 
purifie par cristallisation dans une petite quantité d’eau 
bouillante. 


Analyse : 0,2031 g. subst. — 0,4630 g. CO, —0.,0738 g. H20 
Trouvé Calculé pour C,H,NO, 


C 62,12 °/ 62.34 %0 
H 4,04 3.90 


L’acide phénylpyrroldicarbonique ne présente pas de 
point de fusion. Chauffé à 240°, il se décompose sans 
fondre en anhydride carbonique et phénylpyrrol. Il est 
peu soluble dans l’eau froide, très soluble dans l’eau 
chaude, l'acide acétique, l'alcool et l’éther, peu soluble 
dans le chloroforme et le benzène, insoluble dans 
l’éther de pétrole. 

Il est beaucoup plus stable que l’acide monocarbo- 
nique et n’est pas décomposé par l’ébullition de sa so- 
lution aqueuse. Il ne donne, ni à froid ni à chaud, de 
réaction colorée avec le bois de sapin. 

Son sel d'argent se précipite lorsqu'on ajoute du 
nitrate d'argent à une solution neutre de l’acide dans 
la soude ou la potasse. C’est un corps blanc, se colo- 
rant lentement en brun clair à la lumiére. 

Analyse : 0,5237 g. subst. — 0,2542 g. Ag. 
Trouvé Calculé pour C12H: NO1Agz2 
Ag 48.54 %o 48,54 0 


Genève, Laboratoire de Chimie biologique et pharma- 
ceutique de l’Université. 


ETUDE 


SUR LE 


POINT DE FUSION DES MINÉRAUX 


ET SUR LES 


CONSÉQUENCES PÉTROGRAPHIQUES ET SYNTHETIQUES 
QUI EN RESULTENT 


PAR 


A. BRUN 


Licencié ès-sciences 


(Avec pl. IL.) 


EXPÉRIENCES SUR LE POINT DE FUSION DE DIVERS MINÉRAUX 
ET SUR LES CONSÉQUENCES QUE L'ON PEUT EN TIRER 


Les minéralogistes ne se sont guëre préoccupés jus- 
qu’à présent de déterminer à quelle température les 
minéraux fondent, et cette constante physique si em- 
ployée en chimie est restée lettre morte en minéralogie. 

Aussi la littérature concernant cette propriété des 
cristaux est-elle des plus récuite. 

Il y a bien quelques expériences isolées effectuées à 
certaines températures déterminées. 

Ainsi par exemple celle de M. Descloiseaux, à pro- 
pos des propriétés optiques de l’orthose, de M. Ver 


=. 


ÉTUDE SUR LE POINT DE FUSION DES MINÉRAUX. 359 
nadsky, à propos de la transformation du disthène en 
sillimanite. 

Puis les travaux particuliers de Jolly et d’Oberg, à 
propos des chaleurs spécifiques... mais c’est tout. Seul 
M. Dœlter, en 1900, a inséré dans le Journal de 
Tschermak le résultat d'expériences traitant cette ques- 
tion particulière. 

La méthode qu’il a employée diffère de la mienne, 
et par malheur les résultats qu'il a obtenus sont pres- 
que toujours aussi très différents des miens; j'explique- 
rai par la suite d’où provient ce désaccord. 

En résumé, tout était à faire dans ce domaine, aussi 
bien la recherche de la méthode expérimentale que les 
expériences définitives une fois l’outillage trouvé. 

M. le professeur Mittey, de l’École des Arts Indus- 
triels, dont la compétence en céramique est si grande, 
a bien voulu m'aider de ses conseils, je l’en remercie 
vivement ici. 

Je diviserai ce travail en 3 chapitres. 

I. Méthode expérimentale. 

Il. Tableaux des points de fusion. 

III. Conséquences à tirer des résultats obtenus et 
remarques sur la synthèse d’une roche acide. 


CHAPITRE I 


MÉTHODE EXPÉRIMENTALE 


Il s'agissait de reconnaître sûrement l'instant précis 
où le cristal fond, et de déterminer à ce moment la 
température. 

Je ne tardai pas à m’apercevoir que le chauffage du 


394 ÉTUDE SUR LE 


minéral dans un creuset, alors qu'il y à contact du ereu- 
set avec la flamme et contact du minéral avec le creu- 
set, donnait des résultats absolument fantaisistes. 

Et ceci quelles que soient les précautions prises, 
que le minéral soit pulvérisé ou non, etc., ete... 

De plus, je m'aperçus bientôt que le cristal devait 
être chauffé dans une enceinte absolument fermée, 
sans rayonnement possible extérieur. Précaution du 
reste déjà connue des céramistes, et qui est la condition 
essentielle d’existence d’une température stable et 
uniforme dans une enceinte donnée. 

C’est à l’oubli par M. Dœælter de ces précautions que 
J'attribue les différences considérables qui existent entre 
les résultats de cet auteur et les miens. 

Je chauffai donc les minéraux dans un moufle fermé, 
et pour éviter tout contæet, le cristal était porté en 
équilibre sur un mince pédoncule creux de platine et 
chauffé uniquement par le rayonnement des parois 
incandescentes du moufle. 

. L'instant de la fusion était indiqué par le fait que le 
cristal, primitivement anguleux, se ramassait en une 
boule, et si la température avait été un peu trop haute, 
fondait et coulait dans le tube du pédoncule, d’où il 
était facile de le retirer. 

Son liquide y formait alors un ménisque très prononcé. 

La mesure de la température atteinte était faite par 
les montres fusibles de M. Seger. Ces montres, qui 
sont des petites pyramides de corps silicatés fondant à 
des températures déterminées, se trouvent dans le 
commerce de la céramique : elles sont échelonnées de 
20 en 20 degrés et montent jusqu’à 18500. 

J'ai pu m'assurer de leur exactitude en comparant 


POINT DE FUSION DES MINÉRAUX. 399 


leur point de fusion avec celui des métaux connus : 
cuivre, nickel, palladium, platine, or. 

En possession de ce thermomètre commode, il suf- 
lisait donc de placer à côté du cristal une ou deux 
montres fusibles, et de surveiller la marche du four 
jusqu’au moment où le cristal fondait. La dernière 
montre fondue indiquait la température atteinte. 

Comme le moufle petit ne pouvait pas recevoir plus 
de trois pédoncules de platine, une interpolation rapide 
permettait en deux ou trois expériences de resserrer, 
entre deux limites rapprochées, la température qu'il 
était nécessaire d'atteindre, avant de procéder à l’ex- 
périence définitive. 

Comme le moufle était fermé, j'étais obligé d'arrêter 
le feu pour voir ce qui s’y était passé. De facon à éviter 
des arrêts trop fréquents, je plaçais sur le couverele du 
moufle une montre fondant à une température voisine 
de celle que je voulais obtenir. 

Une petite fenêtre dans la paroi du four me permet- 
tait de l’observer. Je savais ainsi, à très peu prés, la 
température qui existait dans le moufle à un moment 
donné. 

Pour éviter les erreurs pouvant provenir d’un excès 
de chauffe d’un des points du moufle, excès toujours 
possible, l’on répétait les expériences en changeant la 
place des montres et du cristal. 


Description du four (voir la figure ci-après). 
Pour des températures ne dépassant pas 1600, le 


four était fait en argile réfractaire doublée intérieure- 
ment de cristaux de zircon. Le moufle était aussi fait 


_ 
. 


396 ÉTUDE SUR LE 


de zircon'. La flamme l’enveloppait complètement. Au 
delà de 4600 degrés”, le zircon un peu impur se ra- 
mollit un peu, le couvercle se soude aux parois et le 
moufle est bientôt hors de service, parce qu'il se brise 
facilement. 

Pour les températures les plus élevées, le four est 
fait en calcaire doublé intérieurement d’une épaisse 
couche de magnésie qui a été au préalable comprimée 
et calcinée au blanc ardeñt. Le moufle est aussi fait en 
magnésie pure préalablement calcinée à la plus haute 
température possible (1800 environ). Il résiste alors 
très bien et le collage du couvercle est minime. 


pe 


—— 


J'employai le chalumeau à gaz d'éclairage et oxY- 
gène comme moyen de chauffage. 


1 On pulvérise du zircon, le gache avec de l’eau gommée, et le 
moule. Le cuire vers 14000. 

2 A l’intérieur du moufle, ce qui correspond à une T bien plus 
haute des parties en contact avec la flamme. 


» 


POINT DE FUSION DES MINÉRAUX. do)1 


Il est commode, facile à régler et silencieux: il per- 
met d'obtenir les températures très hautes rapidement. 
Un peu d'habitude permet de juger par l’intensité des 
radiations de l’intérieur du four, de la température 
acquise. 

Il faut toujours écraser la flamme lancéolée du cha- 
lumeau sur un bloc de zircon ou de magnésie, de facon 
à obtenir une répartition uniforme de la flamme tout 
autour du moufle et un mélange intime des deux gaz. 


CHAPITRE II 


TABLEAUX DES POINTS DE FUSION DE DIVERS MINÉRAUX 


Remarques générales. 


Le moment du point de fusion était fixé comme je 
l’ai indiqué précédemment. 

Les silicates basiques présentent un point de fusion 
très net; le temps qui sépare le moment où le cristal 
se met en boule et celui où il coule est trés court. Cer- 
tains même (Wollastonite) coulent tout de suite. 

Les silicates acides se mettent en boule et coulent 
lentement, l’état pâteux persiste plus longtemps. 

Les points de fusion sont caractéristiques pour cha- 
que minéral et peuvent certainement servir comme 
constante physique qui leur soit propre. 

La composition chimique a certainement une influence 
prépondérante sur la valeur du T. F. ainsi qu'on peut 
le voir dans les séries isomorphes des feldspaths et des 
pyroxènes. 

En général le point de fusion coïncide avec le point 


358 ÉTUDE SUR LE 


de destruction du réseau cristallin mis en expérience ; 
mais ce n’est pas toujours le cas. 

Pour le pétrographe et le cristallographe, le point 
intéressant n’est pas de savoir à quelle température le 
minéral fond, mais de savoir à quelle température le 
réseau cristallin est détruit. Ceci lui permettant alors 
de se rendre compte des conditions de formation du 
minéral considéré. Ainsi la Trémolite, qui est détruite 
à 4090, a un point de fusion de 1270°. Ce dernier n’a 
en réalité aucun intérêt : ce n’est qu'un point de fusion 
d’un mélange chimique sans aucune raison minéralo- 
gique. 

Les minéraux hydratés sont dans ce cas. 

Certains minéraux métamorphiques présentent les 
mêmes caractères. Le point de destruction du réseau 
cristallin s’annonce différemment suivant les minéraux. 

Souvent le cristal limpide et transparent devient 
trouble, porcelainé opaque; d’autres fois il se fait une 
intumescence particulière, ou bien, sans se boursouffler, 
le minéral se réduit en une poussière impalpable bien 
avant de fondre, etc., ou bien il se fend. Ces résultats 
sont consignés dans la colonne des observations. Voir 
tableau I. 


Notes spéciales. 


J’ajouterai encore les observations faites sur les mi- 
néraux suivants qui fondent très difficilement ou pré- 
sentent des particularités. 

Corindon. Dans la flamme coule rapidement liquide. 
Cristallise facilement en larges lames par le refroidis- 
sement. 


POINT DE FUSION DES MINÉRAUX. 359 


Un corindon gris de l'Himalaya est devenu d’un beau 
bleu saphir par la fusion. 

Perowskite de Zermatt, trouvé par rl auteur au Rymp- 

fischerwänge, fond difficilement dans la flamme en 
| scorie jaunâtre. 

Zircon. Blanchit, puis donne une scorie bulleuse 
jaunâtre vers à peu près 1900. 

Plongé dans la silice fondante, le zircon garde les 
arêtes du cristal inaltérées. 

Spinelle magnésien de Ceylan : à 1850 reste rose 
et inaltéré; plus haut S'arrondit en restant rose et 
transparent. Au point le plus chaud de la flamme donne 
une scorie bulleuse incolore vers 19507 à peu près. 

Quartz, à 1780 se trouble puis s’éclaircit aussitôt 
en verre incolore et commence à s’arrondir en boule, 
ne peut s’étirer en fil qu’à une T beaucoup plus haute. 4 
1850, ne peut pas encore couler. AT = 1300 et 157 
il ne subit aucune altération sauf de se cliver parallèle- 
ment à (0110) par un refroidissement un peu rapide. 
Comparer A. Brun, Archives, t. Il, 1892, ainsi que 
Joubert, Dana, Fouqué, Michel Lévy, Lacroix, ouvrages 
cités à l'index bibliographique. 

M. R. Austen donne pour TF. = 1775. Nos deux 
chiffres sont remarquablement concordants. 


SÉRIE DES FELDSPATHS. — A, Feldspaths potassiques. 
Jadmets que le type potassique pur fond le plus haut. 
Il doit exister des types sodiques dont le point de fusion 
est situé entre celui de l’albite et celui de lorthose. 

L’anorthose en est un : l’adulaire du col du Géant 
un autre. 

MM. Duparc et Pearce ont du reste constaté des 


360 ÉTUDE SUR LE 
feldspaths semblables présentant des propriétés opti- 
ques intermédiaires entre Or et Ab. 

Il en est de même pour microcline. 

B. Feldspaths calcosodiques. 

La variation du point de fusion suit une marche 
parallèle à la variation des propriétés optiques et à la 
densité. 

Les termes voisins de An sont les moins fusibles. 
Plus le feldspath est basique, plus il cristallise facile- 
ment. Je ne puis pour l’anorthite en aucune facon 
accepter les données de M. Dœælter. 

Ce minéral, qui fond au blanc éblouissant. à à coup 
sûr T. de fusion plus haut que 1124 comme M. Dælter 
l’indique. Je suis d'accord avec MM. Fouqué et Michel 
Lévy. 

Haüyne. AT — 1410 le minéral se scinde en deux : 
un partie très liquide qui coule, une autre qui ne fond 
que bien plus haut. Le minéral serait-il une combinai- 
son moléculaire de deux minéraux distincts et sépara- 
bles à une température plus élevée? 

Fer magnétique. Commence à fondre nettement ‘à 
T — 1260" si on chauffe avec précaution ce cristal, la 
portion fondue s'écoule rapidement, il reste un octaèdre 
géométrique diminué de volume mais conservant sa 
forme ‘. Son facile point de fusion ne peut pas le faire 
ranger parmi les minéraux de première consolidation. 

Le Fer hiané doit être considéré plutôt comme tel 
fondant à 1450, il peut être contemporain de l’anor- 
thite. La masse fondue cristallise très facilement en 
aiguilles par le simple refroidissement. 


! La Wollastonite a présenté un phénomène semblable. 


POINT DE FUSION DES MINÉRAUX. 3061 


Disthène. 1310° est le début de la destruction du 
réseau. J'ai confirmé l’expérience de Wernadsky qui 
annotiçait la transformation de ce minéral en sillimanite 
AT 4950 

Tremolite. Ce minéral est détruit à T — 1090°, il se 
transforme en une masse opaque porcelainée friable. 

Triphane. Les échantillons de ce minéral que j'ai ex- 
périmentés se comportent singulièrement, à T = 1010, 
le minéral se gonfle énormément, conserve sa forme 
géométrique agrandie. En cet état, le plus petit attou- 
chement le réduit en une poussière impalpable. Il fau- 
drait donc que la formule de ce minéral soit élargie et 
admettre H, dans la constitution de la molécule. 

Fluorine. Le pouvoir émissif de la fluorine à une 
température élevée est des plus faible, elle reste trans- 
parente et presque invisible dans le four : ne se trouble 
qu'à 1230°. 


ARCHIVES, t. XIII. — Avril 1902. 26 


ÉTUDE SUR LE 


TABLEAU I 


MINÉRAUX DONT LE POINT DE FUSION COINCIDE AVEC LE POINT 
DE DESTRUCTION DU RÉSEAU 


Nom du Minéral. 


GROUPE DES AMPHIBOLES : 


Trémolite du Gothard. 


Amphibole brune du Cervin | 


trouvée par l’auteur. 


Hornblende noire de la Pho- 
nolite du Cantal. 

Actinote de Zermatt, trou- 
vée par l’auteur. 

Antophylhte de Kongsberg. 


GROUPE DES FELDSPATHS : 
Anorthite de Idsu, Japon. 


Labrador (de Kiew?) 

Andésine des porphyrites du 
Var, don du prof. Lacroix. 

Ohgoclase de Friedericks- 
warn. 

Albite de Viesch (péricline). 

Orthose adulaire de Viesch. 


Orthose adulaire du Col du 
Géant. trouvé par l’aut. 


Microcline. 
Microcline amazonite. 


Points 


de fusion. 


1290 
1330 


Observations. 


Renvoyé au Tableau I. 


Grosses masses laminaires du 
contact des Gabbros au Cervin. 


Renvoyé au Tableau Il. 


Gros cristaux divers. 


Extinction 26° sur g!, 
Cristaux bien purs. 


Très gros cristal. 


Cristal laiteux. 

Cristal limpide (c’est le point 
moyen donné dans les travaux 
des céramistes). 

Semble être un peu sodifère, cris- 
tal très limpide. 

Cristal rouge extrait d’une syénite. 


Beau cristal du Colorado. de cou- 
leur bleue. 


POINT DE FUSION DES MINÉRAUX. 363 


Nom du Minéral. 


Anorthose de Quatro Ribey- 
ras, don du prof. Lacroix. 


GROUPE DES PYROXÈNES : 


Wollastonite. 

“Diopside d’Ala, don de feu 
le prof. Marignac. 

Augite du Stromboli, trouvé 
par l'auteur. 

Augite des Monte Rossi à 
l'Etna, trouvé par l’aut. 

Diallaye, trouvé par l’aut. 


Hedenbergite de Fillipstad. 
Enstaltite var. Bronzite. 


Hypersthène de St-Paul. 


Se 


Achmite de Eker. 


Triphane, don de feu le 
prof. Marignac. 


Points 


de fusion. 


1250 


1230 


4230 


1210 


1190 
1410 


1280 
1270 
970 


Observations. 


Identique à l’albite au point de 
fusion, mais à 1270 est mieux 
liquide. 


Coule immédiatement. 
Beau cristal limpide. 


Fond excessivement brusquemerit 
en verre foncé.extinet. 45°sur g'. 
Idem. 


Masses laminaires du gabbro d’A- 
rolla, très beau cristal. 

Très beau cristal. 

Gros cristal, bien exempt d’alté- 
ration, verdâtre. 

La masse fondue cristallise en re- 
froidissant. 


Renvoyé au tableau IT. 


MINÉRAUX DIVERS 


rangés par ordre de fusibilité : 


Spinelle noir d'Amity. 

Spinelle rose de Ceylan. 

Fer chromé du Kosswinsky 
Kamen (Oural), don du 
prof. Duparc. 

Quartz. 


1900 env. Voir note spéciale. 


1900 ex. 
1850 


1780 


Idem. 

Petits octaédres bien purifiés au 
préalable et séparés de la Ma- 
gnétite. 

Voir note spéciale, pourrait appar- 
tenir au Tableau IT. 


304 
Nom au Minéral, 


Péridot de l’Eifel. 
Fer chromé du Var. 


Apatite. 

Isérine (fer titané) pseudo 
octaédrique d’Isergrund. 

Emeraude commune de Li- 
moges, don de feu le prof. 
Marignac. 


Leucite du Vésuve. 


Haïüyne de Laach. 
Cordiérite de Finlande. 
Pétalite d'Utô. don de feu le 
prof. Marignac. 
Néphéline Eléolite de Miask. 


Fer oligiste d’'Elbe. 

Magnétite de Zermatt, trouvé 
par l’auteur. 

Grenat, Variété Topazolite, 
du Rympfischwänge. 
trouvé par l’auteur. 


Grenat rouge, Rympfisch- 
wänge, Zermatt, trouvé 
par l’auteur. 


Grenat almandin des Indes. 


ÉTUDE SUR LE 


Points 
de fusion. 


1750 
1670 


Observations. 


Pauvre en fer. 


En granules, coule brusquement 
sans s’arrondir, n'avait pas été 
purifié avant l’expérience. 

Beau cristal du Tyrol. 

Cristallise en aiguilles par refroi- 
dissement. 

A cette température donne une 
scorie dure, devrait appartenir 
au Tableau IT? 

A 1410 est vitrifiée à la surface, 
se ramollit progressivement, 
point de fusion indistinct, émet 
des bulles à chaud. 


1410-1450 Voir note spéciale et Tableau If. 


1310 
1270 


1010 


1070 
1060 


Masse compacte et cristalline. 


Belle masse compacte contrôlée 
par l’analyse. 

Remarquer l'influence 
de l'oxygène. Voir 
aussi note spéciale. 


Cristal. 


C'est le minéral que j'ai décrit 
Arch. des Sciences Phys. et Nat., 
t. XXXIV, juillet 4895. 

Cristaux intercalés avec Idocrase, 
cristallisation très pure. 


C'est le grenat que j'ai décrit 
Archives, t. XXVIIL, p. #0; 
1892, comme présentant um 
spectre d'absorbtion. 


POINT DE FUSION DES MINÉRAUX. 


TABLEAU II 


MINÉRAUX DONT LE POINT D£ DESTRUCTION DU RÉSEAU NE COINCIDE 


Températures 
Nom du Minéral. plat 21ide 
DESTRUCTION FUSION 
Haiyne. 1410 1450 
Disthène du Gothard. 1310 — 
Meionite de la Somma. 1250 1330 
Sodalite de Ditrü. 1950 1310 
Fluorine rose du glacier 41230 1270 
de Charpoua. don de 
M. Em. Fontaine et 
trouvée par lui. 
Sphène. env. 1190 4210 
Trémolite. 1090 1270 
Antophyllite. 1150 1230 
Triphane. 1010 — 
Epidote d'Untersalzbach. env. 900 1250 
Idocrase, Zermatt, trouvé env. 980 1000 
par l’auteur. 
Galène. 830 
Obsidienne de Lipari. 00-30 — 
trouvé par l’auteur. 
Néphrite de Kashgar-Ko- 950 1250 
uen Lun, don de feu 
le prof. Gosse. 
Mica blanc. Aiguille du 850 — 


Tour, M'-Blanc, trouvé 
par l’auteur. 


PAS AVEC LE POINT DE FUSION 


Observations. 


Voir note spéciale. 

Voir note spéciale. 

Serait peut-être un peu hvdra- 
tée. 

Se décolore avant 500. 

Voir note spéciale, se décolore 
avant 900. 


Beau cristal vert. 
Complètement détruite à 1150, 
tombe en poussière. 
Idem. 
Très particulier, voir note spé- 
ciale. 
Beau cristal. 


Se décompose à l’intant où elle 
fond. 

Voir synthèse des roches acides 
plus loin. 

Très belle masse translucide 
incolore provient du Musée 
de St-Pétersburg. 

À 830 se trouble mais est en- 
core élastique par places. A 
850 est opaque ettrès friable. 


366 ÉTUDE SUR LE 


CHAPITRE III 


CONSÉQUENCES A TIRER DES RÉSULTATS OBTENUS 


Température de la lave fondante. 


Les points de fusion ci-dessus déterminés donnent 
lieu à deux conséquences qui ont une certaine impor- 
tance géologique, savoir : | 

1° La détermination de la température que peut 
avoir la lave fondante projetée par un volcan et 2° la 
détermination des conditions de cristallisation des ro- 
ches, c’est-à-dire de l’ordre de consolidation. 

Pour le premier cas, il est naturel de penser qu’une 
lave qui présente, étant encore fluide, certains cristaux 
de première consolidation nageant dans sa pâte, doit 
avoir à coup sûr une température plus basse que celle 
du point de fusion du minéral considéré. 

_ Ainsi la lave coulante du Stromboli contenant de 
l’augite, ne peut pas avoir une T supérieure à 1230. 


Ordre de consolidation des minéraux des roches. 


Le second point mérite quelques développements. 

Il a été beaucoup écrit sur cela. D’après mes expé- 
riences, il faut distinguer essentiellement entre les 
roches acides et les basiques ; car j'admets que le pro- 
cessus de formation est différent à partir du magma 
originel. 

Les silicates basiques ont une grande tendance à cris- 
talliser, tandis que ce n’est pas le cas pour la silice et 
les silicates acides. 


POINT DE FUSION DES MINÉRAUX. 367 


I. Roches basiques. 


Ilest évident que dans un magma fondu, et mettant 
à part les phénomènes de dissolution mutuelle des élé- 
ments de la roche, le minéral le plus stable, à une 
température donnée, aura la plus grande probabilité de 
se former. En sorte qu'un magma se refroidissant len- 
tement laissera cristalliser les minéraux dans l’ordre 
décroissant de leurs températures de fusion. 

C’est bien ce qui a été observé en général. 

Je ferai cependant quelques remarques. La facile 
fusibilité du fer oxydulé lexclut du premier stade de 
consolidation. Il faut nécessairement admettre que le 
fer titané octaédrique dont T est 1450, est celui qui 
occupe cette place dans les basaltes, etc. 

Les spinelles magnésiens, le zircon, le fer chromé 
sont des minéraux qui, par leur résistance, peuvent 
(phénomènes de dissolution à part) se former aux plus 
hautes températures et par conséquent provenir des 
profondeurs du globe où la température est excessive 
(2000°) alors que le peridot, l’anorthite, ne commence- 
raient à cristalliser que plus tard, lorsque la lave se 
refroidit en se rapprochant de la surface. Nous avons 
déjà vu que la lave coulante de la cheminée du Strom- 
boli ne dépasse pas 1230". 

C’est donc entre 1900-2000 degrés et 1200 degrés 
que l'immense majorité des minéraux des laves basi- 
ques peuvent se cristalliser". Car un basalte solide ne 


1 Le basalte du Stromboli se ramollit très légèrement à 1130, 
il s’affaisse à 1150 ; à 1170 il commence à pouvoir céder sous la 
pression comme une pâte dure. L’augite ne fond qu’à 1230, il y à 
donc fusion du verre interposé ou réaction mutuelle des micro- 
lites pour donner un élément plus fusible. 


368 ÉTUDE SUR LE 


commence à se ramollir que dans le voisinage du TF 
de l’augite, un peu avant 1170. 


IT. Roches acides. 


Au cours de cette étude, j'ai examiné une substance 
considérée comme un minéral par les anciens minéra- 
logistes, comme une roche par les modernes : je veux 
dire l’Obsidienne, verre transparent isotrope bien connu 
comme produit des volcans acides. 

L'expérience que j'ai faite sur ce verre naturel tend 
à montrer que le processus de formation d’une roche 
éruptive acide est très différent de celui d’une roche 
basique. Or, il n’y a pas d’expérience donnant la tem- 
pérature à laquelle une lave acide coule. Mais comme 
l’hydrate colloïde, l’obsidienne s’étire à 830°, nous 
pouvons dire que les ponces sont formées à T > 830 , 
et les liparites à T < 830. 

J’expose dans les lignes suivantes la synthèse et le 
mode de formation des roches acides. 

A l'ile de Lipari, j'avais observé toutes les transi- 
tions entre l’obsidienne vitreuse et la liparite eristalli- 
sée, et l'examen sur le terrain confirmait, ce qui du 
reste était déjà connu, que les liparites sont des déri- 
vés de l’obsidienne. 

Le problème se posait donc de déterminer dans 
quelles conditions la cristallisation du quartz et des 
feldspaths se fait, pour donner les roches en question. 

Je vais d'abord décrire la liparite, de façon à bien 
fixer les idées sur le problème à résoudre. 

Cette roche est formée d’un assemblage d” immenses 
sphérolites à croix noire, accolés, dont le centre est 


» 


POINT DE FUSION DES MINÉRAUX, 369 


formé d’une sphérule dont l’individualisation cristalline 
est plus avancée que la périphérie, ce qui provient de 
ce que le centre est plus àgé. 

Ces sphérules centrales sont plus ou moins fibril- 
laires, à croix noire ou non, s’éteignant entre les nicols 
quelquefois comme un seul cristal; lextérieur est 
formé par les longues fibrilles rayonnées du sphérolite 
avec les propriétés optiques bien connues. 

L'analyse montre que les sphérules sont anhydres, 
les fibrilles un peu hydratées, l’obsidienne encore plus 
hydratée. 

La sphérule est un peu fusible. 

La premiére idée qui vient à l'esprit est donc que la 
cristallisation est liée au départ de l’eau primitivement 
incluse dans le verre. 

Il s'agissait donc de déterminer à quelle tempéra- 
ture cette eau s'échappe. Mais l’obsidienne chauffée, 
augmente vingt fois environ de volume en perdant son 
eau, et cette deshydratation a lieu à la T — 830. 

L'expérience à faire consistait donc à chauffer l’ob- 
sidienne de Lipari à une température telle qu'elle ne 
soit pas boursoufflée, mais que l’eau parte et provoque 
la cristallisation. 

Jai chauffé pendant sept jours la roche à la tempé- 
rature de 700-750 ; déjà le deuxième jour il était 
visible que le verre se transformait. 

Le septième Jour J'ai arrêté; J'ai fait des coupes 
minces. La roche chauffée est devenue presque com- 
plétement anhydre, opaque, de teinte grise, un peu 
fendue par des tensions intérieures et un peu bulleuse. 
Tout à fait comme la liparite naturelle. L'examen mi- 
croscopique a montré que les idées théoriques étaient 


310 ÉTUDE SUR LE 


justes et que le succès le plus complet avait été atteint. 
( Voir la planche IL.) La roche artificielle est formée de 
sphérolites à croix noire, à centre plus individualisé 
que les fibres’. Ces sphérolites sont zonés, comme le 
sont souvent les naturels, et leurs propriétés optiques 
sont identiques. La seule différence à noter est que le 
chauffage un peu brusque à provoqué un peu partout 
des centres de cristallisation et qu’en résumé les sphéro- 
lites sont plus petits que ceux de la liparite naturelle. 

Mais ceci ne veut rien dire, la question de la créa- 
tion du cristal avec ses propriétés optiques étant le senl 
problème mis en Jeu. 

Les sphérolites à croix noire sont communs dans Îles 
liparites, les porphyrites et roches acides non encore 
individualisées autant que l’est le granit. 

Néanmoins, si je peux généraliser une expérience, 
avec peut-être un peu plus de hardiesse que ne le 
comporte la stricte rigueur scientifique, je puis dire 
que le processus de formation des roches acides doit 
être le suivant, séparable en deux temps. 

1® temps : Création d’un verre colloide hydraté, ré- 
sistant à une température de 830° sans se décomposer. 
La formation de ce verre a certainement lieu sous pres- 
sion : ou, ce qui est aussi probable, par mélange et dis- 
solution mutuelle d’eau, d’hydrates d’alcalis et de sili- 
cates alumineux hydratés. 

L'hydrate KOH résistant très bien à 830 degrés. 

ame jemps : Abaissement de la température de la 
masse en fusion jusque dans les environs de 800 degrés 
à cette T, réaction mutuelle des silicates acides conte- 
nant le groupe — SiOOH sur KOH, avec élimination 


! Centre souvent à extinction totale. 


x 


POINT DE FUSION DES MINÉRAUX. 311 


d'une molécule d’eau et formation des eristaux d’or- 
those et de quartz 


O 
(MRSi) — siŸ + KOH = H,0 + orthose + quartz. 
n OH 


Il faut faire les remarques suivantes, qui corrobo- 
rent la théorie ci-dessus. 

[. À une température supérieure à 830, l’obsidienne 
se décompose en ponte, et si l’eau ne peut pas 
s'échapper, elle forme des cavités dans la masse, la 
boursouffle. En tous cas il ne semble pas que la réaction 
chimique cristullisante puisse avoir lieu. 

Comme corollaire il s’en suit que pour rester verre 
colloïde, lobsidienne doit subir un refroidissement 
assez rapide. Une certaine période de temps à T voisine 
de 830° et <<, étant la condition essentielle de la cris- 
tallisation. 

2. Il a toujours été impossible de faire cristalliser 
des silicates acides anhydres par simple chauffe. 

MM. Fouqué et Michel Lévy ont échoué compléte- 
ment dans de nombreuses expériences; moi-même, 
après de nombreux essais poursuivis ces dernières 
années, J'avais renoncé à suivre cette voie. 

3. La composition chimique de l’obsidienne de Li- 
pari est à peu prés : 

| molécule d’orthose. 

| molécule d’eau. 

5 à 6 molécules de silice libre, ce qui résulte des 
dosages faits. La liparite a la même composition moins 
l’eau. 

Cette théorie permet d'expliquer les points de pétro- 
graphie suivants particuliers aux roches acides. 


372 ÉTUDE SUR LE 

1. La présence des inclusions liquides avec corps en 
solution, contenus dans les cristaux de quartz des gra- 
nits. Ce qui est naturel, l’eau jouant un rôle dans la 
formation des cristaux. 

2. L’apparence de deuxième consolidation du quartz. 

Il peut être utile d'entrer ici dans quelques détails. 

Nous avons vu que les sphérules centrales sont un 
peu fusibles, elles ne sont pas du quartz pur (quand 
bien même l'allongement est +). 

D'autre part, mes expériences sur le quartz et le 
feldspath montrent que, à la T de 800, l’orthose a 
une probabilité plus grande de se former en cristaux, 
et par conséquent se formera en premier; le jeu des 
molécules étant plus ample pour lorthose qui fond à 
1300 , que pour le quartz qui est détruit à 1780. 

En sorte que l’orthose se formant d’abord, le quartz 
reste comme reliquat et cristallise par la suite comme il 
peut, sans contours nets, dans les intervalles laissés par 
les cristaux du feldspath. 

Il va sans dire qu'il faut admettre que la teneur en 
eau, la durée de la chauffe, la composition de la pâte, 
pourront faire un peu varier ce processus et donner les 
roches acides que l’on observe dans la nature. 

Il est important de rapprocher ma théorie du quartz 
résiduaire, qui, ne pouvant entrer dans aucune combi- 
naison stable à cause de son excès, reste comme reli- 
quat, des observations faites sur la koswite. Cette nou- 
velle roche, découverte par M. le Prof. Duparc au Kos- 
wynsky Kamen (Oural) et décrite par lui, présente un 
excès de magnétite qui remplit les intervalles laissés 
par les feldspaths: comme le quartz dans le granite, 
elle est repoussée des combinaisons dans lesquelles 


POINT DE: FUSION DES MINÉRAUX. 9 19 


elle ne peut entrer, et reste comme reliquat; elle est 
aussi résiduaire. Il est donc possible d’homologuer les 
deux termes extrêmes de la série des roches silicatées, 
où des causes semblables provoquent les mêmes struc- 
tures. 

3. La présence des micas fluorés". Les micas fluorés 
sont souvent essentiels dans les roches acides. Ils sont 
hydratés. Or ils sont détruits à 850 . Cette température 
est précisément de cinquante degrés seulement supé- 
rieure à celle que j’admets pour la cristallisation des 
roches acides. Il peuvent done s’y former et cristalliser. 
Ceci est je pense un sérieux argument en faveur de ma 
thèse. 

Enfin, comme dernières confirmations de la théorie 
que j’expose, j'ajouterai que c’est avec l’eau pure que 
MM. Friedel et Sarasin ont réussi à faire eristalliser le 
quartz et l’orthose à une température ne dépassant pas 
300, de plus, M. Hautefeuille a fait cristalliser le quartz 
dans les tungstates à 700°; plus haut il y avait redisso- 
lution du quartz formé. 

En résumé, l’ensemble de ces expériences montre 
que les roches acides doivent leur mode de cristallisa- 
tion à deux facteurs : 

1° A l’eau, qui est créée très probablement par une 
double décomposition entre les groupements (MRSi)n' 
— SiOOH et KOH. 

20 À une température très voisine de 800 sans dé- 
passer 830. 

Fait à Genève en 1901-1902. 
! M. le prof. Duparc admet pro parte l’épidote comme primaire 


dans la protogine du Mont-Blanc. Le raisonnement fait pour le 
mica lui est applicable. 


31% ÉTUDE SUR LE POINT DE FUSION DES MINÉRAUX. 


INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 


Ne sont indiqués que les travaux pouvant avoir quelque rap- 
port avec le sujet traité. 

Descloiseaux. Manuel, 1862. Article Orthose. 

Joubert. C. R. Ac. Sc., 30 sept. 1878. Pouv. rot. du quartz. 

Hautefeuille. Synthèses quartz, orthose, brookite. 

Oberg. Ofv. Ak. Stockholm, n° 8, 42, 43, 1885. 

Joly. Proc. Roy. Soc., 41, p. 250, 1887. Chaleurs spécifiques. 

Vernadsky. Bull. Soc. Min. Fr., 1889 et 1590. Disthène. 

Dœlter. Zschermak. Min. et Petr. Mitt., 1900, Bd XX, Hf. 8, 
p. 210. Schmelzpunkte, etc. À 

Le Prospectus commercial de céramique pour la vente des mon- 
tres fusibles. Seger à Charlottenbourg. Poulenc à Paris. 

A. Brun. Archives Sc. Ph. et N.,t. XXV, p. 239, 1891. Repro- 
duction artificielle des roches. 

A. Brun. Idem. per. 4,t. II. Décembre 1896. Indice de ré- 
fraction du quartz après calcination. 

A. Brun. Idem, t. XIII, p. 85, janvier 1902. Basalte du Strom- 
boli et points de fusion des minéraux. 

Prof. Duparc. La Koswite. Comptes rendus, 1901. 

Roberts Austen. Philos. Magaz., 1899, n° 1. Quartz. 

Seger et Laboratoire de Charlottenbourg. Établissement des 
piles thermoélectriques. 

On trouve encore dans les ouvrages classiques de Dana, Fouqué 
et Michel Lévy, Lacroix, des indications éparses, mais sans tem- 
pératures déterminées. De même dans les publications de Mois- 
san, Ditte, Stanislas Meunier, Janettaz et Le Chatelier, pile ther- 
moélectrique, etc. Tous les travaux de cristallographie faits en 
f{t) sont à consulter, mais ils ne sont en général pas poussés 
jusqu’au point de fusion. 


L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-NINIQUE 


PAR 
F. de MONTESSUS de BALLORE. 


(Avec la planche III.) 


C’est en grande partie gràce au bienveillant concours 
des Archives que j'ai pu mener à bien la description 
sismique du Globe, malgré ce que pouvaient présenter 
de fastidieux des monographies toujours les mêmes et 
intentionnellement réduites à la sèche nomenclature 
des centres d’instabilité à la surface des pays successi- 
vement étudiés. Mais ce n’était point là le but. Il faut 
en arriver enfin à la recherche des conditions topogra- 
phiques, géographiques et surtout géologiques et géo- 
morphogéniques caractérisant les régions à tremble- 
ments de terre et les différenciant de celles où ces phé- 
nomènes, s'ils n’y sont pas tout à fait inconnus — il 
n’y à pour ainsi dire pas de tels pays — du moins ny 
sont que des accidents sans importance ni consé- 
quences. 

La recherche de ces caractères supposait a priori la 
description sismique de l’univers, aussi complète que 
peuvent le permettre les progrès récents de la sismolo- 
logie ainsi que l'avancement actuel des explorations 
tant géologiques que géographiques. Il y à seulement 


316 L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 


50 ans, une telle entreprise eut été à peu prés illu- 
soire. Cette description toute nue s’imposait encore par 
ce fait que les caractères d’instabilité ne sont pas plus 
uniques que les causes elles-mêmes des tremblements 
de terre, et que par suite, en se limitant aux pays où 
ces causes apparaissent nettement tout d’abord, on au- 
rait risqué des généralisations illégitimes, en les appli- 
quant à des pays où elles sont réellement différentes. 

J'ai choisi pour débuter dans cette nouvelle série 
l’Erzgebirge, région relativement simple, alors qu'il 
aurait pu sembler plus naturel de s'attaquer à la Suisse 
qui aurait certainement présenté plus d'intérêt à la ma- 
jorité des lecteurs des Archives. Mais j'ai cru préféra- 
ble de procéder du simple au composé, réservant pour 
plus tard l'étude de ce pays où les séismes se produi- 
sent dans des conditions de complexité en rapport avec 
celle de la tectonique et de la géologie du pays, 

D'ailleurs l'espoir serait chimérique d’arriver à ex- 
pliquer individuellement tous les séismes en les attri- 
buant à un phénomène géologique ou géomorphogéni- 
que déterminé. Il sera suffisant d’y réussir pour Îles 
principaux et surtout de parvenir à justifier la localisa- 
tion des groupes d’épicentres, au moins des plus im- 
p2rtants. 

La région dont il s’agit est comprise dans l’angle 
formé par l’Elbe et par l’Eger, à l’ouest de ce fleuve et 
au nord du second cours d’eau, son principal affluent 
bohémien après la Moldau. Les limites N et NW sont 
assez indéterminées sans dépasser Leipzig et le Fran- 
kenwald. Politiquement, c’est la Saxe, le Vogtland et 
le NW de la Bohème. Orographiquement c’est le sys- 
tème de l’Erzgebirge en y adjoignant le Fichtelgebirge 


x 


L’ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 5 ON | 


et le Mittelgebirge qui le flanquent respectivement au 
SW et au SE. Géologiquement, c’est le côté NW du 
grand quadrilatère de l’Europe centrale qui, principa- 
lement formé de gneiss et de micaschistes, et large- 
ment injecté de granit, s'étend de la Saxe à l'Autriche 
en écharpe sur la Bohême et la débordant légèrement 
au NW et au SE. Géomorphogéniquement enfin, c’est 
une partie de la pénéplaine archéenne doucement in- 
clinée sur la Saxe et le Vogtland, mais tombant à pic 
sur la Bohème par la vallée presque SW-NE de l’Eger 
jusqu’à son confluent avec l’Elbe. 

On sait que depuis les travaux de Prevost, Mallet, 
Dana, Suess, etc., la plupart des géologues modernes 
considèrent les tremblements de terre comme un eflet 
consécutif de compressions développées dans l’écorce 
terrestre par le refroidissement lent, mais continu de la 
planète et, par suite, par la contraction résultante, 
d’où de brusques et inévitables ruptures d'équilibre. 
Cette contraction les rattache ainsi directement aux 
phénomènes de surrection des chaînes de montagnes. 
Mais ne fût-ce qu’en raison de la grande hétérogénéité 
des couches terrestres, de leurs différences de cohésion 
et de résistance, de la diversité des modes suivant les- 
quels ces couches et les massifs injectés se recouvrent, 
se soutiennent et se rencontrent mutuellement, on con- 
coit que sous l’influence des poussées latérales de sur- 
rection il ne se produise pas indifféremment tel ou tel 
des phénomènes secondaires dont la nomenclature est 
bien connue de tous les géologues : failles, plissements, 
crevasses, remplissage de ces dernières par des filons 
de toute nature, sources minérales et thermales, injec- 
tions de roches éruptives, volcans et tremblements de 

ARCHIVES, t. XIII. — Avril 14902. 27 


318 L’ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 


terre. Et c’est à chercher les relations locales de tous 
ces phénomènes avec le dernier d’entre eux qu'il faut 
s'attacher. 

Ce n’est point le lieu de développer les théories re- 
latives à tous ces accidents géologiques. Qu'il suffise 
de dire ici que la compression due au refroidissement 
séculaire suffit largement à les expliquer tous. L’exis- 
tence d’un noyau central visqueux et plus ou moins 
fluide n’a même pas besoin d’être invoquée pour la 
production des séismes que l’on considère en général 
comme de simples ruptures d'équilibre sous les efforts 
de la compression, mais suivant des modes divers. 

La compression est donc le phénomène primordial, 
la cause efficiente des tremblements de terre et des ac- 
cidents secondaires précités. Aussi est-il important de 
rappeler que ce n’est point un simple être de raison. 
Dana l’a matériellement constaté dans les grès de 
Monson dont les blocs, au sortir de la carriére où on 
les exploite, reprennent graduellement les dimensions 
que la compression avaient notablement réduites. Les 
écrasements de fossiles et même de cristaux en sont 
aussi une preuve plus connue. On part ainsi d’un fait 
de pure observation et non d’une déduction géologique 
que des esprits timorés pourraient être tentés, à tort il 
est vrai, de considérer Comme hypothétique. 

Pour ne pas laisser place à d’autres objections, il 
n’est pas non plus inutile de dire que la question de 
savoir si sous l'influence du refroidissement le noyau 
central diminue réellement de rayon, si peu soit-il, ou 
non, n’a rien à faire ici. Il serait d’ailleurs téméraire 
d'appliquer aux matières de lPintérieur soumises à des 
pressions énormes, les propriétés observées dans les 


» 


L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 319 


laboratoires sous des pressions de beaucoup inférieures 
probablement. Ce serait une extrapolation peu scienti- 
fique. Mais il nous suffit que la compression tangen- 
tielle soit assez grande pour produire le cortège des 
processus géologiques dont on a parlé. 

En résumé, des tremblements de terre, on ne dit pas 
tous, paraissent dûs à des ruptures d'équilibre inévi- 
tables dans les régions soumises à des compressions 
orogéniques d'intensité suffisante, et l’on va montrer 
que c’est bien le cas pour l’Erzgebirge et le Vogtland, 
où les phénomènes sismiques se présentent avec une 
fréquence et une intensité assez remarquables, relati- 
vement du moins, sans toutefois y jamais atteindre une 
violence destructive. Il y a plus, leur production habi- 
tuelle indique que les forces qui ont dans un passé 
lointain donné lieu à la surrection de la chaine, ne sont 
pas encore entièrement éteintes. 

Suess et d’autres géologues rattachent la formation 
de la chaine erzgebirgienne à celle du système alpin. 
C’est là une conception dont l’envergure étonne un peu, 
sans cependant intéresser en rien la question des séis- 
mes de cette région. Mais qu'il en soit ou non réelle- 
ment ainsi, il n’en est pas moins vrai que ce fut depuis 
les époques géologiques les plus reculées une zone dont 
la compression latérale, dirigée à peu près SE-NW, 
s’est traduite par trois plissements contemporains d'im- 
portance très inégale. Ce sont successivement, du sud 
au nord, le Mittelgebirge, l’Ertzgebirge et les hauteurs 
de Liebschütz. Seuls les deux premiers nous intéres- 
sent, le dernier n’ayant que très peu d'importance et 
se perdant rapidement au SW sous une épaisse couche 
de dépôts oligocènes et diluviens. 


380 L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 


Le Mittelgebirge est le pli le plus méridional. A che- 
val sur l’Elbe, il est, dans la région qui nous occupe, 
baigné au nord par la Biéla qui le sépare de l’Erzge- 
birge, et au sud par l’Eger, dont il rejette le cours in- 
férieur vers le midi. Comme d’ailleurs le cours supé- 
rieur de cette rivière est à peu prês en prolongement 
de celui de la Biela et qu’en outre le Mittelgebirge a 
tous les caractères d’un dôme injecté de roches érup- 
tives, il paraît vraisemblable que le très ancien pli qui 
lui correspondrait à été presque complètement effacé 
ultérieurement par ce bombement commencé, d’après 
Naumann, entre le dévonien et le carbonifère avec 
injections de granulite au travers des schistes archéens 
et d’autres roches éruptives plus tard. C’est ainsi qu’on 
peut mettre d’accord les tenants du plissement avec 
ceux du bombement comme ayant donné lieu à ce 
massif. 

L'Erzgebirge est parallèle à l’Eger supérieure au 
SW et à la dépression de la Biéla au NE. Il s'élève de 
112 m. aux portes de l’Elbe, jusqu'à 1200 m. au 
sommet du Keilberg, avec une altitude moyenne d’en- 
viron 800 m. Son talus méridional est abrupt sur la 
Bohème, tandis qu’au nord il forme, sur les plaines de 
la Saxe, un glacis doucement incliné, mais profondé- 
ment entaillé par les vallées des rivières. L’angle for- 
mé par l’Erzgebirge NE et par l’Elbe de Dirna à Schan- 
dau constitue la partie occidentale de la Suisse saxonne, 
à cheval sur le fleuve, tandis qu’au SW l’Erzgebirge 
est flanqué par le Fichtelgebirge. De ce dernier nœud 
très important se détachent le Frankenwald puis, dans 
la même direction SE-NW, le Thüringerwald, l’un et 
l’autre système bornant le Vogtland à l’ouest. Enfin sur 


x 


L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 381 


la rive droite de l’Elbe, dans la partie qui nous inté- 
resse, c’est-à-dire de Meissen à son entrée en Bohème, 
se trouve le système de l’Elbsandstein en prolongement 
des hauteurs granitiques bohémiennes du Lausitz. 

En résumé, nos trois plissements du Mittelgebirge, 
de lErzgebirge et de Liebschütz s'étendent parallèle- 
ment entre eux en direction SW-NE, et ces trois ali- 
gnements sont limités à deux autres systèmes parallèles 
aussi, mais à peu près perpendiculaires aux premiers, 
c’est-à-dire SE-NW, Fichtelgebirge, Frankenwald et 
Thüringerwald à l’ouest, Lausitzwald et Elbsandstein 
à l’est. La très grande ancienneté de ce triple plisse- 
ment est attestée par le fait de la discordance entre les 
schistes archéens dont ils sont formés et les dépôts pa- 
léozoïques comblant les dépressions intermédiaires. 
C’est ainsi que dans l’auge entre l’Erzgebirge et le 
Fichtelgebirge, les cavités allongées et abruptes ont re- 
cu les dépôts du silurien, du dévonien, du carbonilère 
et du dias en discordance avec les roches de ces deux 
chaînes. Il en est de même au nord de l’Erzgebirge. 

Le Fichtelgebirge est un pays très disloqué comme 
le montre la présence des protérobases, mais peu sujet 
aux tremblements de terre, il n’est pas nécessaire d'en 
faire d’aussi près l’histoire géomorphogénique. Toute- 
fois près d’Eger, le volcan éteint du Kammersbühl in- 
dique que là les forces internes ont aussi joué sous la 
forme de manifestations volcaniques. 

Le plissement de l’Erzgebirge a été beaucoup plus 
énergique que le ferait supposer seulement son attitude 
modérée. [lfauten effettenir compte de l’énorme dénuda- 
tionqu'il a subie depuis les temps paléozoïques. Pendant 
toutes ces périodes géologiques et celles postérieures, 


382 L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 


l’exhaussement plus ou moins progressif était à mesure 
raboté en haut par les agents extérieurs d’érosion. Et 
cette énergie du plissement est précisément attestée du 
côté avant par les nombreux champs de cassures qui 
s’y trouvent disséminés et ont été ultérieurement trans- 
formées en filons, dont la nature, très fréquemment mé- 
tallifére, a donné lieu au nom de la chaine, Erzgebirge 
ou monts des métaux. Le champ de fractures de Frey- 
berg est devenu classique par le nombre énorme de ceux 
qu'on y rencontre, plus de 1500; ces filons se croisent et 
s’enchevêtrent dans tous les azimuths et ont été injectés 
des matières les plus diverses et de tous les âges, de 
telle sorte qu’on a pu les grouper et attribuer leur for- 
mation et leur remplissage à la répercussion des efforts 
orogéniques qui ont donné lieu à la surrection de nom- 
breuses chaînes même assez éloignées. Aux environs de 
Plauen et d’Œlsnitz, le Vogtland a été véritablement 
transformé en une brèche gigantesque dont les nom- 
breux filons ont cimenté les fragments, et les directions 
de ses fractures ont été mises par Liebe et par Weisse 
en corrélation avec un système de cinq ensellements 
ou plissements secondaires, rattachés eux-mêmes aux 
failles du Frankenwald et de l’Erzgebirge. 

Cette intensité des phénomènes de rupture, toute na- 
turelle en avant du plissement principal, semblerait indi- 
quer à priori que ces champs de fractures doivent être 
des terrains d'élection paur les tremblements de terre. 
La conséquence n’est pas forcée. Il arrive très bien 
qu'une région riche en filons, par suite trés disloquée, 
a pu se consolider ultérieurement avec la plus grande 
perfection par l'injection des filons jouant le rôle de 
ciment réparateur, et c’est précisément le cas des en- 


, 
x 


L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 383 


virons de Freyberg et de Chemnitz, actuellement bien 
plus stables que ceux de Graslitz et de Brambach ; ils 
réalisent ainsi l'affirmation des raccommodeurs de porce- 
laine prétendant rendre plus solides qu'auparavant les 
objets à eux confiés. En fin de compte, l’état de dislo- 
cation d’une région n’est que temporairement cause 
de séismes. La dislocation, si elle est condition néces- 
saire ou tout au moins favorable, n’est pas suffisante ; 
il y faut la continuation des efforts orogéniques con- 
comitants, et c’est ainsi que l'instabilité devient le cri- 
térium de la persistance actuelle de ces efforts. 

Les injections prolongées de granit, granulite, por- 
phyre, syénite, serpentine et autres roches éruptives, 
comme par exemple dans le Mittelgebirge, n'influent 
pas directement sur la production des séismes, mais, 
par contre, il est très souvent facile de montrer leur 
influence sur les phénomènes de propagation, sur la 
forme des isocéistes d’un tremblement de terre donné, 
et par suite sur l'intensité avec laquelle il est perçu çà 
ou là; ces intéressantes études locales sont à reléguer 
aux monographies de séismes. Ces injections se présen- 
tent aussi comme un important facteur dans la consti- 
tution de l’Erzgebirge. Accompagnées de phénomènes 
de métamorphisme, leur apparition au Jour atteste seu- 
lement l'énergie de la dénudation et de l'érosion sans 
donner pour cela témoignage évident de plus ou moins 
d’instabilité ici que là, pas plus dans le passé que dans 
le présent, sauf lorsque les dislocations les ont ulté- 
rieurement affectées. 

Pour en finir avec les fractures et les filons, il est 
nécessaire de signaler les grandioses trainées de quartz 
qui, sur des 30 km. de long et dans une direction à 


384 L’ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 


peu près perpendiculaire à celle du système erzgebir- 
gien, en percent la surface vers le sud dans sa moitié 
occidentale. On y reviendra au sujet de la répartition 
de l'instabilité au milieu de tous ces accidents géolo- 
giques et en particulier pour les groupes d’épicentres 
de Graslitz et de Brambach. 

Les grands systèmes de plis engendrent souvent 
aussi à la surface du globe des failles proportionnées 
qui, prenant naissance le long des lignes de moindre 
résistance ou de plus grande tension et naturellement 
parallèles au plissement, permettent les phénomènes 
volcaniques. Cela n’a point manqué à la région qui 
nous occupe. Le volcanisme s’est manifesté au sud du 
plissement principal, sur le bord par conséquent de la 
falaise que l’Erzgebirge présente au voyageur qui veut 
par le nord sortir de la cuvette bohémienne. Il com- 
mence au Fichtelgebirge, où plutôt dans le voisinage de 
ce massif, où cinq injections granitiques alignées NO. 
c’est-à-dire à peu près perpendiculairement à PErzge- 
birge, se montrent débarrassées par la dénudation de 
leur ancienne couverture de schistes primitifs. Et cette 
remarquable communauté de direction avec de nota- 
bles portions des cours des rivières septentrionales, 
Saale, Elster, Mulde, Elôüha, etc., indique bien leftet 
de poussées récentes à angle droit sur les anciens plis. 
Les basaltes se sont fait jour dans le Fichtelgebirge, 
jusqu’à une hauteur d'environ 300 m.et le petit cône 
déjà cité du Kammersbühl en est encore le témoin. 
Autour de Komotau et au sud de Teschen, c'est-à- 
dire dans le Mittelgebirge, les roches éruptives se mon- 
trent de nouveau avec une grande importance. Ue 
massif présente de nombreux cônes volcaniques, les 


» 


L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 382 


uns fort petits, les autres atteignant 500 m. d'un seul 
jet, et même 800, par exemple le Donnersberg. Ces 
trois centres s’alignent parallèlement à l’Erzgebirge et 
les prolongements de cette ligne passent au SW par le 
Kaiserstuhl et au NE par les volcans bohémiens de la 
Lusace. Il s’agit donc là d’une fracture volcanique de 
très grande étendue, mais dont les extrémités précitées 
n'intéressent point notre région sismique. Les roches 
éruptives, basaltes, trachytes, leucilites et néphélites 
se sont épanchées à une époque encore mal détermi- 
née dont on peut dire seulement avec certitude qu’elle 
a précédé le creusement des vallées actuelles et, par 
suite, est antérieure à la fin du pliocène. En tout cas, 
et pour ce qui concerne la répartition actuelle de lins- 
tabilité à la surface de notre région sismique, il est vi- 
sible que les parties le plus souvent ébranlées ne sont 
pas en connexion directe avec la fracture volcanique 
qui en passe bien plus au sud. 

La ligne volcanique bohémienne est jalonnée de 
thermes aussi nombreux qu'importants. Franzensbad, 
Karlsbad et Teplitz sont les plus célèbres. Ils indiquent 
bien une région énergiquement disloquée et fracturée 
mais, ultime manifestation de l’activité volcanique, ils 
ne donnent pas plus qu’elle un critérium d’actuelle 
instabilité. 

En résumé l’Erzgebirge, tel qu'on l’a défini en l’élar- 
gissant, présente à peu prés et sur toute sa surface, 
tous les phénomènes géologiques en relation avec la 
surrection des chaînes de montagnes, mais les brusques 
ruptures d'équilibre ou les tremblements de terre ne 
s’y localisent actuellement qu’en certains points. 

Voyons maintenant comment se répartit l'instabilité 
à la surface de la région erzgebirgienne. 


3806 L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 


En premier lieu se remarque le groupe d’épicentres 
très important de Graslitz, Eibenberg, Schwarzenbach 
et Hartenberg, avec tout un cortège d’épicentres secon- 
daires. Ces localités figurent une ellipse ayant pour 
grand axe la ligne Kottenheide-Hartenberg (22 km.), 
et pour petit axe Schwaderbach-Rothau (9 km.). Le 
premier est perpendiculaire à la ligne de partage des 
eaux de l’Erzgebirge et l’aire épicentrale, sauf Kotten- 
heide près de son sommet NW, est toute entière située 
sur Je talus méridional de la falaise, en tout cas au sud 
de la ligne de partage. En outre le terrain v est fort dis- 
loqué ; en particulier, il présente un faisceau multiple de 
ces grands filons quartzeux dont il a été déjà question et 
qui s'étendent d’'Eibenberg au nord à Kohling au sud 
et au-delà de l'Eger, le tout encore en direction per- 
pendiculaire à l’axe du plissement erzgebirgien prin- 
cipal. 

La seconde aire épicentrale importante est celle de 
Brambach, Asch et Arnsgrün. Moins instable que la 
précédente, elle en présente exactement les mêmes ca- 
ractéres. Son grand axe d'à peu près même longueur, 
va de Gottmannsgrün aux environs de Wildstein et son 
centre est près d'Oberreuth. Elle est à cheval sur la 
ligne de partage des eaux avec une faible prédominance 
de surface au sud de cette ligne. Le grand filonnement 
quartzeux de l’ouest s'étend dans la même direction 
que précédemment, et allant de Friedrichsreuth au 
NW d’Asch à Hazlau, au lieu de couper l'aire épicen- 
trale près de son centre, il ne lui est que tangent à 
l’ouest, tout en épousant aussi la direction du grand 
axe. : 

Cette coïncidence exacte à l’est, mais à l’ouest ré- 


L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 387 


duite au parallélisme entre les grands filons quartzeux 
et par suite les fractures qu’ils ont remplies d’une part 
et les grands axes parallèles des aires épicentrales ellip- 
tiques principales d’autre part, et cela perpendiculaire- 
ment au pli erzgebirgien, est-elle fortuite ? Evidem- 
ment non. On est fatalement amené à conclure que les 
forces de compression qui ont donné lieu à ces fractures 
ne sont pas complètement éteintes et se traduisent en- 
core par des séismes. Et ces forces semblent bien en 
relation avec le plissement continué en raison de la 
direction de ces fractures à peu prés perpendiculaire à 
l’Erzgebirge. Il faut toutefois observer que la liaison 
est plus étroite à l’est qu'à l’ouest puisque le filon 
quartzeux d’Asch laisse d’un seul côté toute l'aire ins- 
table de Brambach, c’est à-dire qu'à l’ouest la fracture 
quartzeuse ne détermine d'instabilité que sur sa lèvre 
orientale tandis que les cassures semblables de l’est la 
provoquent des deux côtés, mais cependant point vers 
le sud puisque dans cette direction elles se prolongent 
jusqu’au-delà de l’Eger, dans une région beaucoup 
plus stable. La liaison entre les deux ordres de phéno- 
mênes se localise donc en certains points seulement de 
l’accident géologique. C’est là une observation courante 
en géographie sismique. 

Dans l'intervalle des deux aires épicentrales, Mark- 
neukirchen, Schünbach et Wernsgrüun ont aussi été le 
siège de nombreux séismes de relai, ou sympathiques, 
suivant les deux heureuses expressions maintenant 
consacrées, c'est-à-dire provoqués consécutivement à 
l’ébranlement de ces deux aires. Toutefois Markneu- 
kirchen est quelquefois le théâtre de chocs propres et 
indépendants, cas encore plus fréquent pour Adorf. 


388 L’ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 


Nous aurons à revenir sur les tremblements de terre de 
la vallée de l’Elster blanche d’Œlsnitz à Adorf. 

Les deux mêmes aires épicentrales d’ébranlement ont 
donné lieu à de très importants essaims ou séries de 
séismes (21 octobre-29 novembre 1897; 16 juin- 21 
septembre 1900), si bien étudiés par Becke, Credner 
et Uhlig, et celle de Graslitz seul du 6 janvier au 
5 février 1824. Pendant les deux premières, elles ont 
joué à peu près simultanément certaines fois et alter- 
nativement d’autres fois, de telle manière dans Île pre- 
mier cas qu'il a souvent été difficile de faire la part de 
chacune d'elles. À maintes reprises des tremblements 
de terre de relai se sont produits en des épicentres in- 
termédiaires et en particulier Schünbach a souvent rem- 
pli ce rôle ainsi que Schwarzenbach, appartenant ce- 
pendant à l'aire orientale. En outre la plupart des 
localités de ces aires ont assez souvent à d’autres 
époques été épicentres de secousses isolées ou par pe- 
tites séries. Ce sont surtout Asch et Adorf à l’ouest, 
Bleistadt, Prunles et Hartenberg à l'est. D'ailleurs 
Brambach et Graslitz même, les points les plus insta- 
bles de ces aires, ont aussi été souvent épicentres 
en dehors des trois périodes précédemment indiquées. 

On peut done sans hésitation admettre que les pous- 
sées qui, depuis les temps archéens n’ont cessé de 
plisser l’Erzgebirge, continuent d’agir à notre époque 
sous forme de séismes dans la région formée par nos 
deux aires épicentrales et l’espace intermédiaire. C’est 
là en réalité le centre sismique de ce système de mon- 
tagnes. 

Au nord de l'aire instable de Graslitz et presque sur 
le prolongement même de son grand axe, mais un peu 


» 


L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 389 


plus à l’est et en tout cas sur le prolongement d’un des 
grands filons quartzeux qui là forment faisceau, se 
montre un petit groupe d’épicentres autour de Falken- 
stein, Treuen et Reumtengrün. Faut-il ou non en faire 
un système différent et dans le premier cas rattacher 
les séismes qui s’y produisent aux dislocations locales, 
c’est là question difficile à résoudre. 

Dans le prolongement des épicentres intermédiaires 
de relai, Schünbach et Markneukirchen et perpendicu- 
lairement aussi à la direction de l’Erzgebirge, se ren- 
contre Plauen riche en séismes. Cette ville se trouve 
dans une région disloquée à l’extrême, ce qui suffirait 
seul à-en expliquer l'instabilité. Il faut toutefois obser- 
ver que son importance propre lui a permis d’accapa- 
rer à son profit un certain nombre de secousses à épi- 
céntre inconnu. 

A l’est de l’aire de Graslitz et à peu près symétrique- 
ment par rapport à celle de Brambach, se voit une 
ligne de deux épicentres importants mais isolés, Schnee- 
berg et Johanna-Georgenstadt. Doit-on y voir le sque- 
lette d’une troisième aire épicentrale, faute d’obser- 
vations réduite à son grand axe d’ailleurs perpendicu- 
laire aussi à l’Erzgebirge, ou l'effet d’une fracture, ou 
considérera-t-on ces deux centres comme indépendants 
et doués d’une instabilité propre en relation avec les 
dislocations locales, c’est ce qu’il est encore assez diffi- 
cile de décider. 

Bien plus à l’est encore le petit groupe d’épicentres 
non indépendants, Eisenberg, Deutsch-Neudorif et Ka- 
tharinenberg, aussi aligné perpendiculairement à 
l’Erzgebirge ne peut être mis en connexion qu'avec les 
dislocations locales. Sayda, Dorfschemnitz et Seiflen s’y 


390 L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 


rattachent, les secousses qui y ont été ressenties ayant 
été sans conteste sympathiques. Ce serait une autre 
aire où le plissement se ferait encore sentir, mais plus 
faiblement qu'à l’ouest et comme amorti par l’écran 
que forme le Mittelgebirge à l’Erzgebirge par rapport à 
la direction SE-NW de cette action. 

A simplement examiner la carte sismique on se de- 
mandera pourquoi lon n’a point établi une région ins- 
table unique à cheval sur l’Erzgebirge et formant une 
grande ellipse ayant pour axes Selb-Schneeberg (59 km.) 
et Plauen-Hartenberg (42 km.), ce dernier axe à peu 
près perpendiculaire à la chaine. Cette région sismique, 
ou le Vogtland instable, ne se présenterait pas unifor- 
mément sujette aux séismes, l’étant beaucoup plus dans 
sa partie méridionale plus abrupte. Mais on ne tien- 
drait pas ainsi compte de la maniére réelle dont les 
séismes se produisent. Les groupes de Graslitz et de 
Brambach sont véritablement indépendants, et si par- 
fois ils jouent simultanément, c’est le plus souvent al- 
térnativement qu'ils se montrent actifs. Il se produit 
entre les deux une sorte de balancement harmonique 
extrèmement curieux. 

En dehors de ces principaux essaims d’épicentres, 
dont deux très importants, il ne s’en rencontre plus que 
de sporadiques. Il serait téméraire d'attribuer ceux du 
nord au troisième pli erzgebirgien, ou de Liebschütz. 
Mais on doit rattacher Hartmannsbach et Bôürnersdorf à 
une dislocation voisine et Unterwurschnitz à la fracture 
si rectiligne que l’Elster blanche suit perpendiculaire- 
ment à l’Erzgebirge entre Adorf et (ÆElsnitz, eux-mé- 
mes épicentres de notable instabilité. 

Pour chaque épicentre sporadique secondaire, il est 


» 


L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 391 
souvent facile de trouver dans le voisinage un accident 
séologique auquel on peut vraisemblablement ratta- 
cher les séismes correspondants. J’estime que c’est là 
recherche sans intérêt, sauf pour certains cas particu- 
liers. En admettant même que l’on tombe juste quel- 
quefois, cela n’a pas d'importance pour l’ensemble, et 
en tout cas on risque fort de faire des hypothèses plutôt 
hasardées. 

Il n’en va cependant pas ainsi pour les tremblements 
de terre dont les épicentres, d’ailleurs assez éloignés 
les uns des autres, jalonuent la vallée de lEger de 
Wunsiedel à Komotau, et même plus loin à Pritscha- 
pel et Teplitz et que l’on doit sans hésitation attribuer 
à la fracture volcanico-thermale. Cela prouve que Îles 
phénomènes sismiques d’une part et les éruptions vol- 
caniques avec les manifestations thermales qui en sont 
souvent le stade ultime d'autre part, ne sont pas abso- 
lument indépendants, ce dont on se doute bien. Tout ce 
que l’on en peut dire c’est que lorsque les forces in- 
ternes donnent lieu à ces derniers phénomènes, les 
séismes n’ont pas en général chance de prendre une 
grande importance. Et cela est très général à la surface 
du globe en dépit de l'opinion courante qui ne sépare 
guère les tremblements de terre des volcans. Comme on 
l’a souvent dit, ceux-ci forment soupapes de sûreté. 

Restent enfin les rares séismes de la vallée de l’Elbe, 
de Teschen à Dresde. Quoique n’appartenant pas réel- 
lement à notre région sismique limitée à la rive gauche 
du fleuve, on ne saurait, en raison du voisinage, pas- 
ser sous silence le fait qu'ils sont nettement liés à la 
grande dislocation du granit du Lausitz, dont le tracé 
ondulé s'étend parallèlement au fleuve en formant 
l’Elbsandstein. 


392 L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 


Un examen superficiel de la question aurait pu faire 
supposer que la Suisse saxonne avec ses roches déchi- 
quetées et ses vallées aux falaises abruptes doit être 
fréquemment agitée par des tremblements de terre. S'il 
n’en est rien, C'est que l'érosion et la dénudation ont 
été, plus encore que les dislocations, les principaux 
facteurs de sa configuration si pittoresque. 

Au point de vue numérique, l’étude de l'instabilité 
de l’Erzgebirge donne les résultats suivants : 

52 °/, des épicentres se trouvent sur le versant mé- 
ridional de la chaine, mais avec 80 °/, des séismes, 
se conformant ainsi à la loi de plus grande instabilité 
du versant le plus raide. 

L’aire épicentrale de Graslitz, celle de Brambach, et 
enfin le Vogtland instable tout entier et compris entre 
Selb, Schneeberg, Plauen et Hartenberg, renferment 
respectivement 17, 14 et 52 ‘,, des épicentres avec 
56, 17 et 91 °/, des séismes connus. 

En résumé les tremblements de terre de l’Erzgebirge 
sont en énorme proportion confinés dans son raide talus 
méridional, et au milieu, si l’on ne tient compte que de 
sa partie non masquée par le Mittelgebirge. Et cela 
vient à l’appui de cette conclusion qu’ils sont la mani- 
festation actuelle ultime de l'effort de plissement dont 
le début remonte aux temps archéens. Il est en effet 
tout naturel de penser que c’est sur le plus raide talus 
du pli et du côté d’où vient la poussée orogénique que 
doivent le plus facilement se produire les ruptures 
d'équilibre. Pourquoi au milieu ? Parce qu'aux ailes de 
la chaîne, le Fichtelgebirge et le Mittelgebirge arrivés 
à un stade d'équilibre relatif, servent de bornes à l’effi- 
cacité de l’effort SE-NW. Ils forment à l’Erzgebirge, le 


L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 393 


premier comme un pilier de soutien, le second un bu- 
toir, et c’est au centre de la partie libre de la chaine, 
à sa clé de voûte pourrait-on dire, que pourront le plus 
aisément se produire les séismes, la comparaison avec 
la voûte étant relative à des poussées venant de sa 
concavité. Ainsi s'explique l'instabilité du segment 
Brambach-Graslitz, comme forme définitive du plisse- 
ment encore continué de nos Jours. Les autres causes 
de séismes, très espacés dans le temps et avec des épi- 
centres très disséminés sur toute la surface de la région, 
ne correspondraient qu’à 9 */, du nombre total. 

On peut donc dire que le plus grand nombre des 
tremblements de terre de l’Erzgebirge sont des séismes 
de plissement. 


Cette étude a porté sur 1083 séismes, relatifs à 
147 épicentres dont voici la liste : 


1. Graslitz 415 20. Pechnbach 9 
2. Brambach 118 21. Frankenhammer 8 
3. Schwarzenbach 34 22. Konstadt » 
4. Eibenberg 26 23. Annathal-Rothau 7 
5. Hartenberg 22 24. Arnsgrün » 
6. Markneukirchen » 25. Fleissen 

7. Schneeberg 21 26. Elbogen 6 
8. Plauen 20 | 27. Johanna-Georgenstadt » 
9. Vogtland 17 28. Uuter-Sachsenberg » 
10. Rothau 16 29, Wildstein » 
11. Eisenberg 12 30. Eichelberg 5 
12. Erzgebirge » 31. Kaaden 

13. Schôünbach » 82. Prunles » 
14. Asch 11 33. Chemnitz 4 
15. Schônberg » 34. Deutsch-Naudorf » 
16. Adorf 10 35. Joachimsthal » 
17. Bleistadt » 36. Katarinenberg » 
18. Selb » 37. Meissen 

19. Falkenstein +) 38. Oelsnitz » 


ARCHIVES, t. XIIL — Avril 1902. 28 


394 L'ERZGEBIRGE 
39. Reumtengrün 
40. Saxe 

41. Teplitz 

42. Wernsgrün 
43. Anna (S':) 
44. Eger 

45. Glasberg 

46. Heinrichsgrün 
47. Karlsbad 

48. Kottenheide 
49. Neuberg 

50. Oberreuth 
51. Pirna 

52. Schomberg 
53. Teschen 

54. Treuen 

55. Zwoda 

56. Auerbach 


57: 
. Blasewitz 

. Brunndôbra 

. Ebersbach 

. Ellefeld 

. Fischtelgebirge 
. Fischern 


Bad-Elster 


4. Frubüss 


. Hartmannsbach 

. Kônigsberg 

. Pernau 

. Pritschapel 

. Sayda 

. Schünau 

. Schwaderbach 

. Unter-Wurschnitz 
. Ursprung 


Zwickau 


. Albertsberg 
. Aurswalde 
. Berga 

. Bergen 

. Brockau 

. Brux 


GÉOLOGICO-SISMIQUE. 


4 81. Dippoldiswald 
» | 82. Dorfschemnitz 
» | 83. Dresde 

» |! 84. Erkbach 

3 85. Eulabrunn 

» 86. Falkenau 


1 87. Freyberg 


» 88. Geilsdorf 

è 89. Glauchau 

> 90. Gottmannsgrün 
» 91. Grossrückerswald 
» 92. Grün 

» 93. Grünbach 

» 94. Gurth 

» 95. Hauenstein 

» 96. Hazlau 

» 97. Himelreich 

D 98. Hirchenstand 
» 99. Karlsfeld 

> 100. Kirchberf 

» | 101. Klingenthal 

» 102. Komotau 

» | 103. Leipzig 

» | 104. Lengenfeld 

» | 105. Lichtenberg 

» 106. Lunzenau 

» | 107. Maldenberg 

» 108. Maria-Kulm 

» | 109. Münchberg 

» 110. Neukirchen 

» | 111. Neukirchen 

» | 112. Nieder-Georgenthal 
» | 113. Nieder-Wiesa 
» 114. Ober-Schieda 
> 115. Ottendorf 

> 116. Ottendorf 
117. Panitzsch 

» 118. Peritz 

» | 119. Plumberg 

» 120. Raa 

» | 121. Reuss (Principauté de) 
» 122. Rommersreuth 


L’ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE.. 


. Rossbach 1 136. 
. Schünbach > 111937 

. Schüneck » 138. 
. Schünheide ISO 
. Schünlind »> | 140. 
. Schwarzbach » 141. 
. Seiffen * 11142; 
. Siebenlehn » 143. 
. Stein » 144. 
. Stollberg » | 1145: 
. Stolpen » | 146. 
. Thonnbrunn > POTATE 


. Thum » 


Unter-Morgenrothe 

. Voigtsberg (Schloss). 
Voitersreuth. 
Waitzengrôn. 
Waldenburg 
Weissbach 
Weisschlitz 
Wernersreuth 
Wiesenthal (Bühmisch) 
Wunsiedel 

Zittau 

Züblitz 


Vannes. le 27 décembre 1901. 


395 


COMPTE RENDU DES SÉANCES 
DE LA 


SOCIÈTÉ VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES 


Assemblée générale du 18 décembre 1901. 


E. Chuard et F. Porchet, Contribution à la chimie des vins. — F,. 
Jaccard. Blocs exotiques de la Hornfluh. —- D' H. Schardt. Blocs 
exotiques de la Hornfluh. — C. Dusserre. Lombrics et terre 


arable. 


©MM.E, Cauarp et F. PorcHeT. Contribution à la chimie 
des vins. 

M. le prof. E. Chuard présente à la Société un premier 
appareil construit sur les données du laboratoire de la 
Station viticole : c’est une sonde à moût à 3 échelles. L'une 
porte les degrés Œchslé, l’autre la quantité de sucre indi- 
quée en °/, qui correspond aux degrés densimétriques, la 
troisième donne le °/, d'alcool qui sera contenu dans le vin 
provenant du moût sondé. 

Un graphique, résumant les résultats d’un grand nombre 
d'analyses faites pendant une série d'années montre la 
concordance très satisfaisante qui existe entre la quantité 
de sucre indiquée par la sonde et celle trouvée par l’analyse 
chimique. 

M. Chuard résume ensuite la question de l'acide sulfu- 
reux dans les vins et montre l'importance qu'il y a pour 
un négociant de pouvoir;déterminer rapidement si ses vins 
contiennent plus de 20 millig. d’acide sulfureux libre par 
litre, ce qui est la quantité maximum tolérée par la plu- 
part des législations. Le deuxième appareil présenté à la 


» 


SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 397 


Société est une pipette construite de façon à indiquer ra- 
pidement si la quantité d'acide sulfureux libre contenu 
dans un vin est comprise entre 45, 20 et 25 millig. ou si 
elle est supérieure à ce dernier chiffre. 


M. F. JaccarD parle des blocs exotiques de la Hornfluh. 
L'existence de pointements de roches éruptives, tous situés 
dans la région de la Brèche jurassique, tant Brèche du 
Chablais que Brèche de la Hornfluh, a toujours excité la 
curiosité des géologues. 

Huit gisements de ces blocs exotiques existant dans le 
Chablais ont été décrits par MM. Michel-Lévy et Lugeon : 
un neuvième, découvert par Studer, dans la vallée des 
Fenils (Alpes bernoises), a été décrit par MM. Schardt et 
Rittener. MM. Ræssinger et Bonard en ont étudié un 
dixième et onzième:. Ces pointements sont situés soit à 
Wittern. soit à Weissenfluh au nord-est de Gessenay: ce 
sont des gabbros hypoabyssiques très altérés. 

Mis en éveil par cette trouvaille, M. Frédéric Jaccard, 
après quelques recherches sur le terrain, peut signaler six 
nouveaux gisements, tous au sud de Zweisimmen (carte 
Siegfried 462) : 

4° Celui de Halten. C’est un gros bloc de 3 mètres de 
long sur 2,50 de large et 4 !/2 m. hors terre. 

20 Celui de la courbe 1200, sur le même sentier, est un 
gros bloc encastré dans le flisch, sur lequel reposent 
d’abord une couche de roche plus compacte de couleur 
jaune (60 cm. d'épaisseur), puis des schistes noirs bordés 
d’un filon bréchoïde. L’affleurement a 6 mètres de long 
sur 3 de large; il se continue 15 mètres plus haut, sur le 
même sentier, pour se perdre ensuite sous le gazon. 

3° A la cote 1298, marquée à Faug, nous avons surtout 
des blocs parsemés, formant un petit monticule, blocs 
pouvant atteindre de 5 à 6 mêtres en longeur. L'affleure- 
ment se continue par deux gros blocs de 9 mètres de lon- 


1 Bull. Soc. vaud. sc. nat. 


* 


398 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOJSE. 


gueur cachés dans le groupe de sapins à dix mêtres à peu 
près de la cote 1298, 

4° Au «nn» final de Weïermatten. nous avons de nou- 
veau des blocs parsemés sur une longueur de 7 à 8 mêtres. 

5° A la courbe 1620, à 100 mètres sur la gauche de la 
barrière qui sépare le pâturage d’Eggweid de celui de 
Rindenberg, un bloc de 30 mètres de long sur 15 de large 
et à peu près 6 de hauteur, dont une partie est à décou- 
vert par suite de la chute d’un sapin. Dans le bloc se trou- 
vent des lentilles de ces mêmes schistes noirs de l’affleu- 
rement 4. Elles ont de 5 à 15 cm. La ligne de démarcation 
entre la roche cristalline et le schiste a une grande net- 
teté. Les schistes noirs en se décomposant deviennent 
blanchâtres. 

Enfin 6°, un peu au-dessous du premier «e» de Rin- 
denberg, des blocs épars sur une étendue de 50 mètres à 
peu près. 

Tous ces blocs sont des gabbros hypoabyssiques plus 
ou moins altérés. Ils sont encastrés dans le flysch qui se 
trouve sous le massif de la Brèche. Ce sont les restes d’an- 
ciennes lames cristallines, comme tendrait à le prouver 
l'alignement des quatre premiers sur une longeur de 
1 '/, km. 

M. Fr. Jaccard signale en outre l'existence, en avant du 
massif de la Brèche, de roches silicenses, encastrées dans 
le flysch, soit à Regenmoos (S.-E. Boltigen, carte Sieg- 
fried 366), roche que l’on retrouve alignées sur 2 :/, km. 
au sud de Garstatt jusqu'à Zimmerboden. L'étude de ces 
gisements montrera si ce sont des blocs exotiques. e 


M. le prof. E. RENEVIER dépose sur le bureau un travail 
de M. le D H. ScHarpr relatif également aux blocs exoti- 
ques de la Hornfluh. 


M. C. DusserRE parle de l’action des lombrics sur la 
composition chimique de la terre arable. Depuis la publica- 
tion en 4882, de la magistrale étude de Darwin. un certain 
nombre d’observateurs se sont occupés du même sujet et 


SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 399 


ont recherché surtout quelle est l’action des vers de terre 
sur la matière organique du sol: on ne trouve, dans leurs 
travaux, que peu de renseignements sur les transforma- 
tions que pourraient avoir subies les substances minérales 
de la terre. 

M. Dusserre a placé des lombrics sur de la terre de 
jardin, tamisée pour en séparer tousles débris organiques 
un peu gros. et placée dans une caisse, ces animaux ont 
avalé la terre, soit pour leur nourriture, soit pour creuser 
leurs galeries et l’ont rejetée à la surface sous forme des 
turricules bien connus. Ces déjections ont été analysées, 
en même temps que la terre. 

L'nalyse a montré que la matière organique des déjec- 
tions était plus humifiée et sa nitrification environ cinq 
fois plus rapide que pour celle contenue dans la terre. La 
proportion d'acide phosphorique assimilable, c’est-à-dire 
soluble dans les acides étendus, a été quelque peu aug- 
mentée, tandisique les combinaisons de la potasse n'ont 
pas subi de modifications. 

La quantité de chaux totale, sous forme de diverses com- 
binaisons, est la même dans laterreet dans les déjections, 
mais la proportion à l'état de carbonate à été modifiée : 
de 4,46 °/, dans la terre, elle a passé à 6.79 °/, dans la 
déjection. Le même phénomène se présente dans les con- 
ditions naturelles : l'analyse d'un grand nombre d'échan- 
illons de déjections des lombries et de la terre sous- 
jacente montre partout une augmentation dans la teneur 
en carbonate de chaux des déjections : cette augmentation 
est variable et s’est élevée de 0,1 à 1 et même 9 °/, dans 
un cas. 

Les lombrics possèdent de chaque côté de l’œsophage 
trois paires de grosses glandes qui sécrètent une quantité 
surprenante de carbonate de chaux, que l'on y trouve 
sous forme de petits cristaux ou de concrétions. Cette for- 
mation du carbonate s’y produit aux dépens des autres 
combinaisons de la chaux, probablement surtout de l’hu- 
mate, dont l'acide humique peut jouer un rôle dans l’ali- 
mentation de ces animaux. 


400 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 


D’après Darwin. les vers de terre rejettent en moyenne, 
par année, une quantité d'environ 25,400 kg. de déjections. 
sur la surface d’un hectare; en supposant que l’augmen- 
tation dans le taux du calcaire s'élève de 0,1 à 1 °/,, ce 
serait une quantité de 25,4 à 254 kg. de cette substance 
qui serait regénérée. par hectare et par an. On sait que le 
calcaire tend à disparaître peu à peu des sols par l’action 
dissolvante des eaux météoriques. 

A côté de leur rôle sur l’aération et l’ameublissement 
des sols, les lombrics exercent donc encore une action 
chimique importante par la transformation des matières 
végétales en humus, plus facilement décomposable et nitri- 
fiable, par leur action dissolvante sur certaines substances 
minérales et par la régénération du carbonate de chaux. 


Séance du 8 janvier 1902. 


e 
G. Martinet. Sélection de la pomme de terre. — F.-A. Forel. Glaciers 
du Mont-Blanc. — E. Chuard et F. Porchet. Traitements cupriques 
et maturation. — M. Lugeon. Lave du Vésuve. 


M. G. MARTINET présente à la Société les résultats de 
ses recherches sur la sélection des pommes de terre, et met 
en relief un certain nombre de faits qui permettent de dé- 
gager quelques lois des conditions de l'hérédité. 


M. F.-A. FOREL démontre, d’après des gravures aqua- 
rellées du peintre Carl Hackert (mort à Lausanne en 1800), 
l'existence d'un état de maximum des glaciers du Mont- 
Blanc en 1780. Le glacier d'Argentière descendait jusqu’à 
50 m. de l’Arve et atteignait les dimensions figurées sur 
le terrain par les moraines de 1820 : le glacier des Bos- 
sons ou d’Argentière apparaissait comme une haute mu- 
raille blanche au-dessus de la moraine latérale de droite ; 
le glacier des Bois s’étendait dans la plaine jusque tout 
près du village des Bois, entre le rocher des Mottets et la 
grande moraine latérale droite: la source de l’Arveron 
sortait d’une grotte ou porte glacière aussi superbe que 


+ 


SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 401 


celle décrite par les visiteurs du glacier en 1820 ou en 
1850. Les glaciers du Mont-Blanc étaient donc en état de 
maximum analogue à ceux de 1820 à 1855, beaucoup plus 
avancé que celui de 1893. 


MM. E. CauarD et F. PorcHer. L'influence des traite- 
ments cupriques sur la maturation des fruits. 

M. F. Porchet fait part des résultats qui ont été obtenus 
pendant les années 1900 et 1901. Ceux-ci confirment les 
conclusions déjà présentées à la Société. Les fruits prove- 
nant d’arbustes sulfatés se montrent plus riches en sucre 
et plus pauvres en acides que ceux des arbustes témoins. 
Cette modification de la composition chimique doit être 
attribuée, pour une large part, au fait que, les traitements 
cupriques accélérant la maturation, on n’a pas, lors d'une 
prise d'échantillons, des fruits également mürs dans les 
deux lots d’arbustes. 

Cependant les essais faits sur le framboisier ont montré 
que. même dans des fruits arrivés au même degré de dé- 
veloppement, on constate une plus-value en sucre dans 
ceux ayant été récoltés sur des plantes traitées à la bouillie 
bordelaise. 


M. le D' M. LUGEOoN présente un magnifique échantillon 
de lave du Vésure. 


COMPTE RENDU DES SÉANCES 


DE LA 


SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENEVE 


Séance du 13 février 1902 


I. Goldberg. Préparation de l'o-oxybenzophénone. — A. Bach. 
Action de l'acide chromique sur le peroxyde d'hydrogène. — 
F. Kehrmann et B. Flürscheim. Sels de l'acide silicotungstique.— 
C. Græbe et S. Rostovzeff. Action des hypochlorites sur les 
amides. 


Mlle L. GoLDBERG fait une communication sur la prépara- 
tion de l'o-oxybenzophénone à partir des dérivés de l'acide 
salicylique. 


M. A. Bac a étudié l’action de l'acide chromique sur le 
peroryde d'hydrogène. Il a, d'une part. mesuré le volume 
de l'oxygène dégagé dans la réaction et, d'autre part, dé- 
terminé la quantité de cet élément qui reste disponible 
dans la solution après l'expérience. Ces deux méthodes 
l'ont conduit aux mêmes résultats, qui sont les suivants : 

1° En l'absence d’autres acides, l'acide chromique met 
en liberté une quantité d'oxygène qui correspond exacte- 
ment à celle de l'oxygène actif contenu dans le peroxyde. 
L'acide chromique reste lui-même inaltéré et conserve la 
faculté de décomposer de nouvelles quantités de peroxyde. 

20 En présence d'acide sulfurique, il y a réduction simul- 
tanée de l’acide chromique et du peroxyde, avec dégage- 
ment d'oxygène et formation de sulfate de chrome. Pour 
deux molécules de peroxyde il y a une molécule d’acide 


SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. 403 


chromique qui est réduite. La réaction a donc lieu selon 
l'équation : 


4 CrO. + 8 H,0, + 6 H,S0, = ? Cr, (SO,), + 7 0,+ 14 H,0 


M. Bach estime que les hypothèses de Traube et de Ber- 
thelot ne sont pas conciliables avec ces résultats. 


M. F. KEHRMANN a repris. en collaboration avec M. B. 
FLUERSCHEIM, l'étude des silicotungstates, découverts et dé- 
crits par Marignac. Après avoir cherché longtemps en 
vain un bon procédé de séparation quantitative des acides 
silicique et tungstique, les auteurs sont revenus à une mé- 
thode déjà utilisée par Marignac, mais que celui ci avait 
abandonnée comme inexacte. En la modifiant, ils ont 
réussi à lui faire donner des résultats absolument satis- 
faisants. Cette méthode repose sur l’évaporation répétée 
du mélange des oxydes avec l'acide fluorhydrique aqueux. 
Quant à la séparation de l'acide et des bases, dans les sili- 
cotungstates, elle peut s'effectuer à l’aide du chlorhydrate 
de quinoléine ; celui-ci précipite complètement l'acide, et 
l’on peut doser la base, dans le liquide filtré, à l’état de 
chlorure ou de sulfate. 

Les recherches de MM. Kehrmann et Flürscheim ont 
confirmé la composition assignée par Marignac à l'acide 
silicotungstique et à son isomère, l'acide tungstosilicique. 
Elles se sont trouvées, par contre, en contradiction avec 
l'observation de ce savant, que ces acides forment deux 
séries distinctes de sels correspondant aux formules : 


2 K,0. SiO,. 12 TuO, + aq. 
et 4. K,O. SiO,. 42 TuO, + aq. 


Elles ont montré de la façon la plus certaine que, dans 
la soit-disant transformation de la première série dans la 
seconde, il y a dédoublement de l’acide. L'action du car- 
bonate de potasse sur le silicoduodécitungstate acide de 
potassium s'effectue, par exemple, selon l'équation sui- 
vante : 


2 (2 K,O. SiO,. 12 TuO.) + 7 K,CO, — 
0.2 Si0: 20 P00, + Ki Tu0 E7CO: 


404 SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. 


Les silicotungstates se comportent donc, à ce point de 
vue, de la même manière que les phosphotungstates et 
arséniotungstates, et que les dérivés analogues du mo- 
lybdène. 


M. le prof. GRÆBE rend compte d'essais qu'il a faits avec 
M. S. RoSTOvZErF, concernant l'action des hypochlorites et 
hypobromites sur les amides. La salicylamide fournit, sui- 
vant les circonstances, de l’o-aminophénol ou de l’oxycar- 
(8) 
NH 
dans le composé C,H,.CO.NHCI:; si on dissout celui-ci dans 
une quantité équimoléculaire de soude caustique, on voit se 
déposer peu à peu de la diphénylurée (C,H,.NH),C0. 


banile C;,H,< 7 ©CO. La benzamide se convertit d'abord 


Séance du 13 mars 


A. Pictet et P, Genequand. Acide diacétylorthonitrique. — 
F. Ullmann et L. Frentzel. Décomposition des diazoïques par le 
chlorure cuivreux, — A. Bach et R. Chodat. Rôle des peroxydes 
dans l’économie de la cellule vivante. 


M. le prof. Amé Picret relate une observation qu’il à 
faite avec M. P. GENEquan». Lorsqu'on mélange l’anhy- 
dride acétique avec l'acide nitrique de densité 1,42 (lequel 
renferme principalement l'hydrate HNO,. H,0), on remar- 
que un vif dégagement de chaleur. Si l’on soumet ensuite 
le produit à la distillation fractionnée, on parvient rapide- 
ment à isoler un liquide bouillant d’une façon constante à 
427,7 sous 750 mm. de pression, et possédant à 15° une 
densité de 1,196. L'analyse conduit à la formule C4Ho NO. 

On arrive au même résultat en mélangeant, dans des 
proportions quelconques, l'acide nitrique fumant, de den- 
sité 1,52, avec l'acide acétique glacial. Là encore, il y a 
dégagement de chaleur, et le fractionnement fournit un 
liquide identique au précédent. 

Ce liquide n'est point un simple mélange d’acides acéti- 
que et nitrique, mais une combinaison nettement définie ; 
cela résulte : 


SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. 405 


4° De son point d’ébullition, qui est plus élevé que celui 
de chacun des deux constituants ; 

2° De la détermination cryoscopique de son poids molé- 
culaire (dans le bromure d'éthylène), qui correspond à la 
formule indiquée ci-dessus : 

3° Du fait qu'il possède des propriétés chimiques très 
différentes de celles que l’on devrait attendre d'un mélange 
d'acide acétique et d'acide nitrique. 

Les auteurs considèrent ce composé comme le dériré 
diacétylé de l'acide orthonitrique et estiment qu'il prend naïs- 
sance par addition des deux constituants (anhydride acé- 
tique et acide nitrique hydraté ou acide acétique et acide 
nitrique anhydre) selon l’une ou l’autre des deux équations 
suivantes : 


OH OH 

CH COS AN O Lie et CHR ED OS LOR 

(  cn..co- °*no- \: 0-CH.c0.0- HE 
OH OH ul 

CH COR aol CH C0:0 ur 2-0. CO:CH, 


9 cn,.coon HO 0H 


MM. Pictet et Genequand se proposent de soumettre à 
une étude approfondie ce nouveau dérivé, ainsi que les 
combinaisons analogues que pourront donner d'autres 
acides organiques. 


M. F. ULLMANN à continué, en collaboration avec 
M. FRENTZEL, les recherches qu'il avait entreprises avec 
M. W. R. Forgan£'.r ia décomposition des sels diazoïques 
par le chlorure cuivreux. On obtient, suivant la nature de 
l’amine dont ont est parti, ou des composés azoïques ou 
des dérivés du biphényle. 

L’aniline, l’ortho- et la paratoluidine fournissent les com- 
posés azoiques correspondants (rendement 5-15 °/, de la 
théorie) ; les trois nitranilines donnent des dérivés du bi- 
phényle: la p-nitro-o-toluidine un mélange de dinitrodito- 
lyle (pt de fusion 173°) et de dinitroazotoluène (pt de 


! Archives, 1%, 191. 


406 SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. 


fusion 265°) : l’o-nitro-p-toluidine, en revanche, se conver- 
tit principalement en dinitro-p-ditolyle (pt de fus. 173). 
La nitrotoluidine 4. 2, 3 fournit un dinitroditolyle fusible 
à 409°, son isomère 4. 2. 5 un mélange des dérivés biphé- 
nylique (pt de fus. 166,5) et azoïque (pt de fus. 251°). 
L'acide o-nitro-aniline p-sulfonique donne exclusivement 
l'acide dinitrobiphényle-p-sulfonique. 


M. A. Baca expose les résultats de la première partie 
des recherches qu'il a entreprises en collaboration avec 
M. le prof. Chodat sur le rôle des peroxydes dans l’économie 
de la cellule vivante. Tout processus d’oxydation lente don- 
nant lieu à la formation de peroxydes, ceux-ci doivent aussi 
se former au sein de la cellule vivante et y jouer un rôle 
défini. C’est ce rôle que MM. Bach et Chodat se sont pro- 
posés d'étudier. Avant tout, il s'agissait de déterminer si 
les peroxydes et en particulier le peroxyde d'hydrogène, 
sont effectivement. comme certains auteurs (Lüw, Pflüger) 
le prétendent, des poisons protoplasmiques, qui détruisent 
par oxydation les groupements atomiques actifs du proto- 
plasme vivant. A cet effet, les auteurs ont cherché à culti- 
ver des plantes inférieures à partir de spores dans des 
milieux nutritifs additionnés de quantités variables, mais 
exactement déterminées, de peroxyde d'hydrogène. Ils 
ont opéré sur des cultures pures de Penicillium glau- 
cum, de Rhizopus nigricans et de Sterigmatocystis nigra. 
Les nombreuses expériences auxquelles ils se sont livrés 
ont démontré que ces champignons peuvent prospérer 
dans ces milieux contenant des proportions relativement 
considérables de peroxyde d'hydrogène. Le Sterigmatocystis 
nigra arrive notamment à la maturité complète dans un 
milieu additionné de 4 ‘ de peroxyde. Il résulte de ces 
expériences que la vie de la cellule est parfaitement com- 
patible avec la présence de peroxyde d'hydrogène. 
MM. Bach et Chodat poursuivent leurs expériences et cher- 
cheront à se rendre compte de l'influence que la présence 
du peroxyde d'hydrogène peut avoir sur l’action oxydante 
exercée par certains champignons. LE 


» 


BULLETIN SCIENTIFIQUE 


PHYSIQUE 


PauL-L. MERCANTON. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES PERTES 
D'ÉNERGIE DANS LES DIÉLECTRIQUES. — Bulletin de la 
Société vaudoise des Sciences naturelles. Décembre 1904. 


Le travail que vient de publier M. Mercanton est une 
contribution fort utile à l'étude des diélectriques en même 
temps qu'un intéressant résumé bibliographique de la 
question. 

La méthode employée par l’auteur dérive de celle de 
Beaulard, qui permet de suivre le phénomène de l'hyste- 
résis dans ses diverses phases. Elle à été néanmoins très 
notablement perfectionnée et rendue automatique, ce qui 
en rend les résultats plus exacts. 

Les recherches ont tout particulèrement porté sur l'éner- 
gie consommée dans des diélectriques formés d'un mé- 
lange de paraffine et de corps plus ou moins conducteurs 
incorporés dans sa masse (charbon, aluminium graphite, 
colophane, soufre. etc.) Dans ces diélectriques la perte 
d'énergie s’est montrée inappréciable. Par contre le noir 
de fumée associé à l'huile de vaseline ou à la paraffine. 
constitue un diélectrique au sein duquel les phénomènes 
d'hystérésis sont très marqués. 

Contrairement à ce que l’on observe dans les milieux 
magnétiques. les vibrations mécaniques, chocs, trépida- 
tions, etc., ne paraissent pas influer sur la dissipation 
d'énergie dans les diélectriques étudiés. 

Enfin l'étude d’un condensateur paraffine-noir de fumée 
a fait très nettement ressortir l'influence de la fréquence 


408 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


et l'existence du maximum de consommation (énergie 
rapportée au cycle et au cm*. 

A noter également le fait que deux lames diélectriques 
sans résidus appréciables (colophane et paraffine) juxta- 
posées et formant condensateur, ne paraissent pas être le 
siège d’une dissipation d'énergie; cela contrairement aux 
idées émises par Micraoka. CE. G. 


P. DuEeu, professeur à l'Université de Bordeaux. — 
THERMODYNAMIQUE ET CHIMIE. — Lecons élémentaires à 
l'usage des chimistes. Paris, 1902, chez A. Hermann, 
gr. in-8, 496 p. 


Le savant professeur de Bordeaux vient de publier, sous 
une forme à la fois concise et claire, un excellent manuel 
dans lequel se trouvent exposés les principes fondamen- 
taux de la thermodynamique et ses applications récentes 
à la chimie. On sait en effet que celles-ci ont pris une 
importance considérable à la suite de la remarquable Loi 
des phases, véritable théorème d’algèbre formulé par 
J.-W. Gibbs, dont les physico-chimistes hollandais van 
der Waals, Bakbuis-Roozboom, van t’Hoff ont multiplié 
les applications pour résoudre les questions les plus com- 
pliquées de la chimie physique contemporaine. 

Ce sont ces tendances ultra-modernes que M. Duhem 
s’est attaché à exposer avec le plus grand soin dans l’ou- 
vrage que nous signalons à l’attention des spécialistes. 

Evidemment. comme toujours, lorsqu'il s’agit de doctri- 
nes nouvelles, bien des points sont encore à éclaircir et 
feront l’objet de nouvelles discussions. Mais pour les me- 
ner utilement jusqu'au bout il ne suffit pas de prendre 
pour guide les résultats acquis de ces conceptions moder- 
nes ; il faut connaître encore exactement le champ dans 
lequel celles-ci peuvent être appliquées avec sécurité et 
ne jamais oublier que les théorèmes les plus suggestifs et 
souvent les mieux vérifiés par l’expérience, ont cependant 
toujours pour bornes les limites d’exactitude des hypothèé- 
ses dont iis découlent. « Celui donc qui ne sait d’où vient 


CHIMIE. 409 


une règle, risque de l’employer en des cas où son usage 
est proscrit et de trouver en elle, non point un guide sûr, 
mais une conseillère d'erreur. » 

Les questions traitées dans l'excellent ouvrage de 
M. Duhem sont trop spéciales pour être analysées ici une 
à une ; il suffira d’avoir signalé l'esprit vraiment scientifi- 
que dont l’auteur s’est inspiré et d'indiquer en terminant 
les grandes subdivisions de son travail. 

Les premières lecons sont consacrées aux principes 
fondamentaux de la thermodynamique : travail et force 
vive ; quantilé de chaleur et énergie interne ; calorimétrie 
chimique ; équilibre chimique: statique chimique. Vient 
ensuite l'exposé de la règle des phases et de son applica- 
tion aux systèmes plurivariants et univariants, aux points 
multiples et aux points de transition: ces chapitres sont 
complétés par une étude du déplacement de l'équilibre 
dans les divers systèmes, avec examen plus approfondi 
des cas des cristaux mixtes, mélanges isomorphes, anti- 
podes optiques et alliages métalliques. Les dernières 
leçons sont enfin consacrées aux états critiques, à la mé-. 
canique chimique des gaz parfaits, aux faux équilibres 
réels et à la dynamique chimique. PC 


CHIMIE 
Revue des travaux faits en Suisse. 


SL. VON KOSTANECKI el F. WEBEL. SUR UN ISOMÈRE DE L’API- 
GÉNINE (Berichte, t. XXXIV, p. 1454, Berne). 

En condensant l’éther éthylique de l'acide éthylsalicyli- 
que avec l'éther triméthylique de la phloracétophénone en 
présence de sodium, les auteurs ont obtenu la 2. 4. 6 tri- 
méthory-%'-éthoxybenzoylacétophénone (CH*O), CH? CO. 
CH?. CO. CSH*. OC?HS, qui cristallise en longs prismes 
F. 1129, dont la solution alcoolique est colorée en rouge 
par le perchlorure de fer. Cette cétone pourrait donner, 
par fermeture de la chaine, deux trioxyflavones isomères. 


ARCHIVES. t. XIII. — Avril 1902. 29 


\ 


410 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


soit la 4. 3. 2'et la 2”. 4”. 6’ trioxyflavone. En réalité. les 
auteurs, en la chauffant pendant plusieurs heures à l’ébul- 
lition avec de l'acide iodhydrique, n’ont pu retirer du pro- 
duit de la réaction que la 1. 3. % trioxyflavone 


OH 


() 
HO/NAN «> 


ke Jen 


OH CO 


Ce dérivé, facilement soluble dans l'alcool, moins faci- 
lement dans l'acide acétique cristallise en aiguilles faible- 
ment colorées en jaune, F, 281°. Il est facilement soluble 
dans les alcalis avec une couleur jaune verdätre et se 
colore en jaune lorsqu'on l’humecte avec de l'acide sulfu- 
rique concentré. Son dérivé triacétylé est en aiguilles 
soyeuses, F. 178°. En chauffant la trioxyflavone en solution 
alcoolique avec de la potasse caustique et de l’iodure de 
méthyle, on obtient la 3. 2 diméthory-1 oryflarone C'HTO? 
(OCH*), OH, F. 154-156°, dont le dérivé acétylé est en 
aiguilles blanches, F: 96-97°. La 3. 2 diéthory-1-oryfla- 
vone, préparée d’une manière analogue, est plus facilement 
soluble dans l'alcool que le dérivé méthoxylique et cristal- 
lise en aiguilles jaune pâle, F. 108-110°. Son dérivé acétylé 
est en aiguilles blanches, F. 420-122°, Lorsqu'on chauffe 
avec précaution la 2. 4. 6. triméthory-2'-éthoxybenzoylaeé- 
tophénone avec l'acide iodhydrique, la fermeture de la 
chaine peut avoir lieu sans que l’éther neutre de la 1.3. 2’- 
trioxyflavone soit décomposé ; on obtient donc dans ce cas 
la 4. 3-diméthoxy-Ÿ éthoxyflavone C'SHTO? (OCHS), OC?H5, 
qui cristallise dans l’alcool en aiguilles blanches, fusibles 
à 464-165° 


E. DiLLER et St. VON KOSTANECKI. SUR LA SYNTHÈSE DE LA 
LUTÉOLINE (Berichte. t. XXXIV, p. 1449, Berne). 


En modifiant légèrement la méthode de préparation 
indiquée antérieurement de la 2. 4. 6. 3". 4 pentaméthoxy- 


» 


CHIMIE. 411 


benzoylacétophénone, les auteurs sont arrivés à l'obtenir 
sous forme cristalline, avec un point de fusion de 112-113°,5. 
A cet eflet, ils çhauffent à 120° le mélange d’éther 
éthylique de l'acide vératrique et l’éther triméthylique de 
la phloracétophénone en présence de sodium jusqu'à ce 
que celui-ci ait disparu. Avec l’éther éthylique de l'acide 
vanillique, ils ont obtenu dans les mêmes conditions 
la 2. 4. 6. 3 tétraméthory-#'-éthorybenzoylacétophénone 
(CH°0), CH. CO. CH?. -CO. CH (OCH*) (OC), F. 406- 
107°. Cette dicétone, traitée en solution dans le chloro- 
forme par le nitrite d’amyle en présence d'acide chlorhy- 
drique, donne une combinaison isonitrosée qui cristallise 
dans un mélange d'acide acétique et d'alcool en aiguilles 
jaunes, fusibles vers 179°, La dicétone ci-dessus, traitée par 
l'acide iodhydrique de D — 1.7. se transforme en 1. 3, 4 
triméthoxy-4" éthory-flavone, qui, cristallisée dans le 
xylène, se présente sous la forme d’aiguilles blanches, 
fusibles à 222-222°,5 et dont la solution alcoolique chaude 
est douée d’une faible fluorescence bleue. Il faut faire 
bouillir à plusieurs reprises ce dérivé avec de l'acide 
iodhydriqve D — 1.9 pour le transformer en lutéoline. Il 
se forme intermédiairement un éther méthylique de la lutéo- 
line, que les auteurs ont reproduit en chauffant la trimé- 
thoxy-éthoxyflavone avec parties égales d'acide acétique 
et d'acide iodhydrique; cet éther cristallise en feuillets 
F. 270°. D'après ses propriétés tinctoriales, les auteurs 
sont conduits à admettre qu'il constitue la 3-méthory- 
1.3". 4 trioryflavone. F.R. 


W. BUTKEWITSCH. SUR LA PRÉSENCE D'UNE ENZYME PROTÉO- 
LYTIQUE DANS LES GRAINES GERMÉES ET SUR SON ACTION 
Zischr. physiol. Ch., 32, 4 à 53, 16/3, 4904 [14/12, 4900], 
Zurich). 


L'auteur décrit en détail les recherches dont il à fait un 
court exposé dans deux communications provisoires (Ber. 
Dtsch. Ch. Ges., 18, 185 et 358; C. 1900, II, 386. et C. 
1904, E, 490). 


419 BULLETIN SCIENTIFIQUE, ETC. 


E.-J. CONSTAM ET J. COLA BENNETT. SUR LES HYPERBORATES. 
RÉPONSE À M. TANATAR (Z. anorg. Ch., 26, 451. 21/1, 


Zurich). Ê 


À propos d’une publication des auteurs, Tanatar (Z. 
anorg. Ch., 25, 265: C. 1900. IT, 4006) prétend que la con- 
ception attribuant à l’acide hyperborique le caractère mo- 
nobasique a été déjà établie par lui thermochimiquement. 
Les auteurs regardent cette assertion comme erronée, car 
les essais de Tanatar sur la basicité de cet acide n'étaient 
aptes à fournir aucun renseignement à ce sujet et tendaient 
uniquement à prouver que les hyperborates ne se com- 
portent pas comme des peroxydes, mais comme des sels 
d’un acide faible. 


À. TscHIRCH ET B. NIEDERSTADT. SUR UN COPAI. NÉO-ZÉLAN- 
pAIS (KAURI-BUSCH-KOPAL) RETIRÉ DU DAMMARA AUSTRALIS 
(Arch. der Pharm., 239, 145-60, 25/3 [27/1], Berne). 


Acide kaurique. Obtenu en agitant la solution éthérée 
du copal avec du carbonate ammoniacal à 4 ?/, (rende- 
ment en produit brut 4 ‘/, °/). Après cristallisation, la 
substance fond à 192°. Pouvoir rotatoire spécifique + 51,66°. 
Composition CroH:160:. Cet acide présente une certaine 
analogie avec l'acide podocarpique. 

Acides 4 et & kauroliques. Ces combinaisons sont reti- 
rées, après élimination de l'acide kaurique, par des 
extractions multiples effectuées à l’aide d’une solution de 
carbonate sodique à 4 ?/, (rendement 50 °/, environ). Le 
mélange incristallisable est traité par l’acétate de plomb 
alcoolique qui précipite un sel plombique 4, insoluble dans 
l'alcool, et un sel $, soluble dans ce véhicule. Ces deux 
acides se présentent sous la forme de substances pulvéru- 
lentes blanches, optiquement actives, à caractère acide 
faible et solubles dans les dissolvants usuels. L’acide & 
kaurolique fond à 81-83°, l'acide B kaurolique à 85-87°. 


LISTE BIBLIOGRAPHIQUE 


des Travaux de Chimie faits en Suisse 


1902 


Janvier 


253 bis. Bacx (A.). Du mécanisme de l'action du peroxyde d'hy- 


drogène sur l'acide permanganique. Genève. — Arch. des 
Se. phys. et nut. 13. 41. 


253 ter. Bacu (A.). Du mécanisme de l’action du peroxyde d'hy- 


216. 


271. 


drogène sur l'acide permanganique. Genève. — Mon. scient. 
(4) 40 (1) 16. 

BacH (A.). Zur Frage nach der Existenz hôherer Hydro- 
peroxyde. Genf. Privatlab. — Berichte 35. 158. 
BAMBERGER (Eug.). Ueber Ester von Nitronsäuren und 


über Arylazoaldoxime. Zürich. Anal.-chem. Lab. des Poly- 
techn. — Berichte 35. 54. 


90 bis. BAMBERGER (Eug.) und FRE (Johannes). Ueber die Ein- 


278. 


279. 


280. 


281. 


wirkung von Salzsäure auf Arylazoacetaldoxime. Zürich. 
Anal.-chem. Lab. des Polytechn. — Berichte 35. 82. 


BAMBERGER (Eug.) und GRoB (Jac.). Ueber Phenylazoæthy- 
lidennitronsäureester und Phenylazoacetaldoxim. Zürich. 
Anal.-chem. Lab. des Polytechn, — Berichte 35. 67. 
BAMBERGER (Eug.) und Rüsr (Ernst). Zur Umlagerung der 
Nitroparaffine. Zürich. Anal.-chem. Lab. des Polytechn. 
— Berichte 35. 45. 

BRixer (Emile). Recherches sur l’électrolyse du chlorure 
de sodium. Thèse. Genêve (Prof. Guye). 

GauLe (Justus). Die Blutbildung im Lufthallon. Zürich. 
Physiolog. Institut. — Pfliüger s Arch. 89. 119. 


82 bis. GNEHM (R.) und VEiLzoN (L.). Zur Kenntniss des 


m-Oxyphenyl-p-tolylamins. Zürich. Techn.-chem. Lab. des 
Polytechn. — Journal für prakt. Ch. 65. 49. 


414 LISTÉ BIBLIOGRAPHIQUE 


282. GR&BE (C.). Ueber Darstellung von Chlor mittels überman- 
gansaurer Salze. Genf. Univ.-Lah. — Berichte 35. 43. 


262 bis. GuyE (Ph.-A.)-et MaLLET (Ed.). Recherches expérimen- 
tales sur la mesure des constantes critiques. Genève, Lab. 
de chimie physique de l'Univ. — Archives des Sc. phys. et 
nat. 13. 30. 129. 274. 

283  JENSEN (Orla). Studien über das Ranzigwerden der Butter. 
Bern. Lab, der schweiz. landw. Versuchsanstalten. — 
Centr.-Blait. für Bakter. (2) 8. 11.42. 74. 107. 140. 171. 


284. KanLBauM (Georg W.-A.), Rorx (Karl) und SIEDLER 
(Philipp). Ueber Metalldestillation und über destillierte Me- 
talle. Basel. — Zeitschr. anorg. Ch. 29. 177. 


22 ter. LANDRISET (A.) et RossEL (A.). Analyse du gaz acétylène 
produit par les carbures de calcium du commerce et sa puri- 
rification pour l'éclairage. Genève et Soleure. — Archives 
des Se. phys. et nat, 13. 41, 


285. Lunce (G.). Ueber die angebliche Reaction von Brucin auf 
salpetrige Säure. Zürich. Polytechn. — Zeitschr. für an- 
gew. Ch. 15. 1. 

286. Luce (G.). Zur Analyse des Schwefelkieses und zur Schave- 
felsäurebestimmung im Allgemeinen. Zürich. Polytechn. — 
Zeitschr.für angew. Ch. 45. 73. 

287. Mai (J.). Einwirkung von unterphosphoriger Säure auf 
Diazoverbindungen. Bern. —— Berichte 35. 162. 

288. Scaurze (E.). Ueber das Trocknen der Kohlenhydrate und 

über die Bestimmung ibres Krystallwassergehaltes. Zürich. 
— Chem.-Zeitung 26. T. 

184 bis. TREADWELL (F.-P.). Kurzes Lehrbuch der analytischen 

Chemie, 2. Auflage. Band I : Qualitative Analyse (Wien 
1902). Zürich. 


Février 


289. ABDERHALDEN (Emil). Das Verhalten des Hämoglohins 
während der Säuglingsperiode. Basel. Lab. des Prof. 
v. Bunge. — Zeitschr. physiol. Ch. 34. 500. 

290. BaAwBERGER (Eug.). Ueber die Einwirkung von alkoholischem 
Kali und von Formaldehyd auf Nitrosobenzol. Zürich. 
Anal.-chem. Lab. des Polytechn. — Berichte 35. 132. 

291. RAMBERGER (Eug.). Ueber Voswinckel's Triazanderivate. 
Zürich. Anal.-chem, Lab. des Polytechn. — Berichte 35. 156. 


202, BameerGEr (Eug.) und Fret (Johannes). Ueber Alkylirung 


» 


293. 


294. 


295. 


296. 


2: 


298. 


299. 


300. 


DES TRAVAUX DE CHIMIE FAITS EN SUISSE. 415 


von Phenylazoacetaldoxim. Zürich. Anal.-chem. Lab. des 
Polytechn. — Berichte 35. 746. 


BamBerGEr (Eug.) und TscHiRnER (Fred.). Oxydation des 
Methy'endianilids. Zürich. Anal.-chem. Lab. des Polvtechn. 
—- Berichte 35. 714. 


BamBEeRGER (Eug.) und Vux (Michael). Ueber die Oxyda- 
tion des Methyl- und Aethyl- Anilins. Zürich. Anal.-chem. 
Lab. des Polytechn. — Berichte 35. 703. 


BAMBERGER (Eugen) und WHEELWRIGHT (E.-W.). Ueber 
die Einwirkung von Diazobenzol auf Acetessigæther, Acetes- 
sigsäure und Benzolazoacetessigæther. Zürich. Anal.-chem. 
Lab. des Polytechn. — Journal für prakt. Ch. 65. 123. 


BAMBERGER (Eug). und Wirrer (Hugo). Ueber Formazyl- 
phenylketon. Zürich. Anal.-chem. Lab. des Polytechn. — 
Journal für prakt. Ch. 65. 139. 


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auf Urethan. Bern. Anorg. Univ.-Lab. — Berichte 35. 776. 


Ficarer (Fr.) und MüLHausEer (Benno). Messungen an der 
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35. 341. 


FRIEDREIM (C.) und HorFmaxx (M.-K.). Zur Analyse der 
niederen Molybdänoxyde und des metallischen Molybdäns. 
Bern. Anorg Lab. der Univ. — Berichte 35. 791. 


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dehyd in salzsaurer Lüsung auf o-Amidobenzoësäure. Genf. 
Chem.-Zeitung 26. 179. 


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Univ.-Lab. — Berichte 35. 526. 


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Anal.-chem. Lab. des Polytechn. — Berichte 35.731. 


. KEHRMANN (F.) und Marrisson (M.). Ueber ein Nitrat des 


Phenanthrenchinons. Genf. Chem. Univ.-Lab. — Berichte 
35- 343. 


. KEHRMANN (F.) und SAAGER (A.). Ueber das einfachste 


Azoxon. Genf. Chem. Univ.-Lab. — Berichte 35. 341. 


. LunGE (G.).). Zur Theorie und Praxis des Bleikammerpro- 


cesses. Zürich, Polytechn. — Zeitschr. angew. Ch. 15. 145. 


. Luxe (G.). Zur Analyse des Natriumnitrits. Zürich. Poly- 


techn. — Zeitschr. angew. Ch. 45. 169. 


416 
308. 


309. 


310. 


LISTE BIBLIOGRAPHIQUE, ETC. 


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Berichte 35. 576. 


Oswacp (Adolph). Ueber die chemische Beschaffenheit und 
die Function der Schilddrüse. Zürich 1904. 


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Derivate des Toluol-p-sulfochlorids und des o-Nitrotoluol- 
p-sulfochlorids. Genf. — Berichte 35. 314. 


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dérivés du p-sulfochlorure et de l’o-nitro-p-sulfochlorure de 
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Bestimmung verwendbar sind. Zürich. Agr.-chem. Lab. des 
Polytechn. — Zeitschr. physiol. Ch. 34. 430. 


. Rirrer (E.). Beiträge zur Kenntniss des Sitosterins. Zürich. 


Agr.-chem. Lab. des Polytechn. — Zeitsehr. physiol. Ch. 
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— Landw. Vers.-Stationen 56. 293. 


. ULLMANN (F.), RacowiTza (N.-A.) und ROozENBAND (Me- 


lanie). Ueber Phenylnaphtacridinderivate. Genf. Univ.-Lab. 
— Berichte 35. 316. 

ULLMANN (F.). RozeNBaND (M.), MüLHausER (B.) und 
GRETHER (E.). Ueber 3°-Alkylamin »-9-phenyl-1.2-naphta- 
cridine, Genf, Univ.-Lah. — Berichte 35. 341. 


. Wacter. Ueber der Wassergehalt des Brotes. Solothurn. 


— Schweiz. Wochenschr. 40. 75. 


WERNER (A.) und KLIEN (J.). Ueber Tetraquodiammin- 
und Diacidodiaquodiammin-Chromsalze. Zürich. Univ.-Lab. 
— Berichte 35. 271. 


Archives des sciences physiques et naturelles, avril 1902. T XIII. PIFIT 


SYNTHÉSE D'UNE ROCHE ACIDE. A. BRUN 


Sphérolite synthétique à croix noire. Nicols croisés. 
Centre à extinction totale. Gross. — 80. 


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Archives des Sciences physiques et naturelles, avril 1902. Tome XII 


CARTE SISMIQUE. 
DE L ERZGEBIRGE 


par F de Montessus de Ballore 


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417 
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES 


L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE 


MARS 1902 


pluie dans la nuit, de 1 h. à 4 h. et depuis 10 h. du soir; brouillard à 7 h. du 
matin ; éclairs et tonnerre à l'WNW. à midi 25 m.:; fort vent à 4 h. du soir. 

pluie dans la nuit et à 7 h. du matin. 

forte bise à 10 h. du matin. 

très forte gelée blanche et léger brouillard bas le matin. 

très forte gelée blanche le matin. 

très forte gelée blanche le matin. 

faible pluie à 7 h. du matin, à 1 h. et depuis 7 h. du soir; fort vent à 4 h. du 
soir. 

pluie à 10 h. du matin et à 1 h. du soir; forte bise à 10 h. du soir. 

légère gelée blanche le matin. 

très forte gelée blanche le matin: forte bise à 1 h. du soir. 

forte gelée blanche le matin: halo coloré avec parhélies depuis 1 h. et une 
grande partie de l’après-midi. 

gelée blanche le matin. 

fort vent à 7 h. du matin et de 1 h. à 4 h. du soir; pluie le matin jusqu'à 5 h. 
du soir. 

faible pluie à midi 30 m. et à 7 h. du soir. 

très forte gelée blanche le matin; nouvelle neige sur les montagnes environ- 
nantes: forte bise de 10 h. du matin à 1 h. du soir. 

gelée blanche le matin. 

forte gelée blanche le matin : brumeux à l'horizon l'après-midi. 

faible pluie pendant la soirée. 

pluie dans la nuit: fort vent de 1 h. à 4 h. du soir. 

pluie le matin jusqu’à 4 h. du soir et à 10 h. du soir : quelques flocons de neige. 


, pluie la nuit jusqu'à 7 h. du matin et à 7 h. du soir; nouvelle neige jusqu’au 


pied des montagnes environnantes: légère averse de grésil à 3 h. du soir. 

grésil à 7 h. 20 m. du matin : averse de pluie et de grésil de midi à 1 h.; pluie 
à 7 h. du soir: fort vent à 4 h. du soir ; halo lunaire. 

pluie dans la nuit, de 7 h. à 10 h. du matin et à 10 h. du soir: très fort vent 
le matin jusqu’à 1 h. du soir. 

pluie dans la nuit et à 7 h. du matin. 

pluie la nuit, de Th. du matin à 1 h. du soir et depuis 7 h. du soir; la neige 
tombe sans prendre pied. 

pluie dans la nuit et à 7 h. du soir. 

pluie dans la nuit et depuis 4 h. du soir; fort vent à 1 h. et à 7 h. du soir. 

pluie la nuit, à 7 h. du matin et depuis 1 h. du soir. 

pluie la nuit, à 7 h. du matin et à 4 h. du soir. 


ARCHIVES. t. XIII — Avril 14902. 30 


GENÈVE — MARS 1902 


PRESSION ATMOSPHÉRIQUE 700mm + 


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MOYENNES DE GENÈVE. 


420 


— MARS 1902 


Correction pour réduire la pression atmosphérique de Genève à la 
pesanteur normale : + (Ümm.(2. — Cette correction n'est pas appliquée dans 
les tableaux. 


Pression atmosphérique : 700" -| 
db m:4 4h:m. 7h. me 101h-m: hs; 4 h. s. Th:8. 10 h.s. 
dre déc. 24.39 24920 24.46 24.73 24.36 2395 2462 25.06 
2e » 98.92 928.64 28.88 29.06 28.36 27.57 27.90 28.40 
ÉD 2107005 010002565025 1500079 0003-45 US of 
Mois 95.38 25.09 925.38 25.74 93. 32 24.81 25.26 25.59 
Température. 


1e dée. + 2.92 + 239 + 9 


2e » 
3e » 


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% + S0 b 71 + 8.03 + 637 + 437 


+ 2.63 + 2.01 + 1.58 + 5.78 + 8.88 + 94h + 8.07 + 5.51 
+ 5.86 + 5.06 +- 5.02 + 7.95 + 9.75 + 9.32 + 7.58 + 6.58 


A 


Fraction de saturation en ‘/;. 


1re décade 85 88 90 77 68 6% 74 82 
2) » 2 "80 82 84 63 49 48 D9 70 
3e » 83 87 92 76 65 64 73 81 

Mois 83 86 89 72 , 61 29 69 78 


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Dans ce mois l’air a été calme 263 fois sur 4000. 


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Le ra t d ent —= 
rapport des vents sn 


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- = 0.86. 


La direction de la résultante de tous les vents observés est S. 9°.6 W. 
Son intensité est égale à 13.5 sur 100. 


Moyennes des 3 observations 
(2, 1n, 92) 


mm 
Pression atmosphérique... ..... 725.42 
INSDUIOSITÉ ET EN CREER 6.5 
(e E 
HER MMARRTESS 80 
3 
Température 
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IHITRXI.., 150.93 
4 » 
Fraction de saturation......... 16% 


Moyenne 
mm 


24.47 
28.47 
23.24 


25.39 


+ R.82 
+ 549 
LT 


+ 5.86 


79 
67 
78 


74 


Valeurs normales du mois pour les 
éléments météorologiques, d’après 


Plantamour : 


Press. atmosphér.. 
Nébulosité........ 
Hauteur de pluie.. 


(1836-1875) 


Température moyenne .. 
Fraction de saturat. (1849-1875) 


(1847-1875). 
(1826-1875). 
Nombre de jours de pluie. (id.). 
(Ad): 


mm 
725.03 
6.1 
47m 3 
10 
+ 40.6 
75 0%, 


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721 


421 


OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES 
FAITES AU 
CRREND SAINT BERNARD 


MARS 1902 


brouillard ; neige. 

neige. 

brouillard le soir. 

grande sécheresse de l’air pendant tout le jour. 
brouillard le soir. 

brouillard. 

brouillard ; neige à 1 h. du soir. 

crande sécheresse de l’air pendant tout le jour. 
brouillard depuis 1 h, du soir. 

brouillard ; neige à 1 h. du soir. 

brouillard ; neige à 1 h. du soir. 

brouillard le matin; neige. 

brouillard , fort vent l'après-midi. 

brouillard le matin et à 1 h. du soir; neige le soir. 
brouillard le soir ; neige. 

neige à 7 h. du matin; fort vent à 1 h. du soir. 


brouillard l’après-midi; neige. 


. neige le matin; brouillard à 1 h. du soir. 


neige. 
brouillard le matin; neige; forte bise. 


forte bise le matin; brouillard pendant tout le jour; neige. 


Correction pour réduire La pression atmosphérique du Grand Saint- 
Bernard à la pesanteur normale : — ()""m.922, — Ceite correction n'est pas 
appliquée dans les tableaux. 


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424 


MOYENNES DU GRAND SAINT-BERNARD. — MARS 1902 


Pression atmosphérique : 500" + Fraction de saturation en ‘/,;. 

7 h. m. 1h.s. 9 h.s. Moyenne Th.m. 1h.s 9h.s. Moyenne 
1e décade 89.93 60.04 60.43 60.13 60 30 63 
2e » 63.36 63.40 63.63 63 48 dl 48 DD dl 
3e » 58.29 59.08 59.07 58.81 88 81 83 8% 
Mois 60.45 60 78 60.98 60.74 67 60 67 65 

Température. 
Moyenne, 
7h. m. 1h.s. 9h. s. TTITI SES 
8 4 

DRE Nes Me CIRE NE Né ESS 
2e » — 7.86 — 3.14 — 6.66 "5 90 — 6.08 
Be » — (6.18 — 3 18 — 6.74 — 5.46 + 0-15 
Mois — 7.4] — 3.39 — 6.81 —  D.86 —1"6:09 


Dans ce mois l'air a été calme () fois sur 1000. 
_ NE 29 
Le rapport des vents SW — mi — | yÆ 
La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 45° E. 
Son intensité est égale à 17.2 sur 100. 


RE EE CUT 


Observations météorologiques faites dans le canton de Genève 


Résultats des observations pluviométriques 


| Mi 1 | 
Station CELIGNY COLLEX | CHAMBESY CHATELAINE | SATIGNY ATHENAZ | COMPRSIÈRES 


a | | | 


Mutr dem | 154.9 | 150.5 | 128.1 | 121.9 | 161.0 | 120.5 | 103.0 


en mm, 
Station VEYIUER | OBSERVATOIRE | COLOGNY PUPLINGE JUXSY HERMANCE 
RE ee TR EHESS es | Re ere 0 ESA TRE Mrs CS CSSS EE 
nee L A BOND 120.6 102.7 | 91.0 | 94.0 | 422.1 


Durée totale de l’insolation à Jussy : 121h.8 


« 


THÉORIE GÉOMÉTRIQUE 


DU 


MOUVEMENT DES CORPS 


COLIDES ET} EFLUIDES) 


PAR 


René de SAUSSURE 


Dans une première note‘ intitulée : Cinématique des 
Fluides, j'ai commencé l’étude géométrique du mouve- 
ment d’un fluide dans un plan et montré que la forme 
la plus générale de ce mouvement était définie par un 
système de cercles tangents à une même droite en un 
même point. Ce système de cercles peut servir aussi à 
définir le mouvement le plus général d’une figure 
rigide plane qui possède deux degrés de liberté dans 
son plan. La théorie géométrique du mouvement des 
fluides se rattache donc à la théorie du mouvement 
d'un corps solide qui possède plusieurs degrés de 
liberté, c’est-à-dire à la théorie des mouvements à plu- 
sieurs paraméêtres. Comme on n’envisage dans Îles 
théories actuelles de ces mouvements, que des mouve- 
ments infiniment petits, il est nécessaire de rechercher 


1 Voir Archives des Sciences physiques et naturelles, 1898, T. V. 
p. 497. 


ARCHIVES, t. XIII. — Mai 1902. 31 


426 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE 


tout d’abord les lois qui régissent les mouvements finis, 
avant de pouvoir appliquer ces lois au mouvement des 
fluides. J’exposerai de nouveau la théorie des mouve- 
ments d’une figure dans un plan, en suivant une 
méthode différente de celle que j'avais d’abord adop- 
tée, afin de traiter d’une manière analogue les mouve- 
ments dans le plan et les mouvements dans l’espace. 


CHAPITRE PREMIER 
DES MOUVEMENTS DANS UN PLAN 


S 1. Mouvements de translation. 


Lorsqu'une figure plane F de grandeur invariable se 
déplace dans son plan d’une manière quelconque, mais 
en restant parallèle à elle-même, on dit que cette figure 
est douée d’un mouvement de translation. Au point de 
vue géométrique, un mouvement de translation est 
équivalent à une série continue quelconque de figures F 
égales et parallèles entre elles. Si le nombre de ces 
figures est simplement infini, la translation est dite à 
un paramètre et la figure F ne possède qu’un degré de 
liberté ; si le nombre des figures est doublement infini, 
la translation est dite à deux paramètres et la figure F 
possède deux degrés de liberté dans son plan. 

Des translations à un paramètre : On peut définir 
tout mouvement de trauslation à un paramètre de la 
manière suivante : soit F, une figure rigide fixe et G, 
une courbe quelconque fixe (fig. 1); construisons les 
figures F symétriques de la figure F, par rapport à cha- 
que point de la courbe G, ; il est évident que toutes Îles 
figures F ainsi obtenues seront égales et parallèles 


» 


DU MOUVEMENT DES CORPS. 427 


entre elles ; l’ensemble ou le lieu de ces figures définit 
done un mouvement de translation à un paramètre et 
ce mouvement est complètement déterminé par la fi- 
gure fixe F, et par la courbe G,. 


Pour obtenir une définition mécanique des mouve- 
ments de translation à un paramètre, construisons une 
courbe G symétrique de la courbe G, par rapport à un 
point à, situé sur G, ; les courbes G et G, seront tan- 
gentes entre elles au point a,. Supposons que la 
figure F, symétrique de F, par rapport à 4,, soit liée 
à la courbe G; si la courbe G glisse sans rouler sur la 
courbe G,, en entraînant la figure F, il est évident 
que cette figure subira un mouvement de translation 
qui sera le même que le mouvement précédemment 
défini, car la figure F restera constamment symétrique 
de la figure fixe F, par rapport au point de contact des 
courbes glissantes. Pendant la translation de la figure F, 
chaque point de cette figure décrit une courbe sembla- 
ble à la courbe G,. 


498 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE 


Réciproquement tout mouvement de translation à un 
paramètre peut être engendré par le glissement d’une 
courbe sur une courbe fixe qui lui est symétrique par 
rapport à un de ses points, mais ce mode de génération 
n’est pas unique; car un mouvement de translation 
étant donné, on pourra prendre comme figure généra- 
trice une figure F, symétrique d’une des figures F par 
rapport à un point quelconque a, du plan, puis déter- 
miner la courbe correspondante G, : toutefois la nature 
de la courbe G, sera toujours la même, quel que soit 
le point choisi a,, puisque cette courbe doit toujours 
être semblable à la trajectoire d’un point quelconque 
de la figure F. 

Puisque la nature de la courbe G, détermine com- 
plètement la nature du mouvement de translation, nous 
distinguerons entre eux les différents mouvements de 
translation suivant le nombre de points nécessaires * 
pour définir la courbe G. Si n points sont nécessaires 
pour déterminer G,, # positions de la figure F seront 
nécessaires pour déterminer le mouvement correspon- 
dant de translation, et comme il faut au moins deux 
points pour déterminer une courbe, nous dirons que le 
mouvement de translation est d'ordre m, m étant égal 
à n-1 ; un mouvement de translation d'ordre m à un 
paramètre sera désigné par le symbole Ti. 

D'après ces définitions la translation du premier 
ordre à un paramètre (T',) correspond au cas où la 
courbe G, est une ligne droite; la translation du second 
ordre à un paramètre (T',), au cas où G, est une cir- 


1 On pourrait aussi classer les mouvements de translation sui- 
vant le degré de la courbe G. 


» 


DU MOUVEMENT DES CORPS. 429 


conférence de cercle, etc. Il faut connaître deux posi- 
tions de la figure F pour déterminer une translation 
T',, mais pour que cette translation soit possible, il 
faut que les deux positions considérées de la figure 
soient parallèles entre elles ; de même, trois positions 
parallèles de la figure F déterminent une translation 
T',. etc. On voit que la translation n’est pas le mouve- 
ment le plus général dans le plan, puisque les positions 
de la figure F qui déterminent la translation ne peu- 
vent pas être choisies arbitrairement dans le plan. 

Des translations à deux paramètres : Reprenons la 
figure fixe F, et construisons les figures F symétriques 
de F, par rapport à chaque point du plan. Toutes les 
figures F ainsi obtenues seront égales et parallèles entre 
elles et le nombre de ces figures sera doublement 
infini, c’est-à-dire que l’ensemble ou le lieu de ces 
figures représente une translation à deux paramètres ; 
nous représenterons une pareille translation par le 
symbole T*,, ce qui veut dire translation du premier 
ordre à deux paramètres ; en effet, dans le plan toutes 
les translations à deux paramètres sont du premier 
ordre, car ces translations ne dépendent que de l’orien- 
tation de la figure génératrice F.. 

Si l’on trace dans le plan une courbe quelconque G, 
et que l’on construise les figures F symétriques de F, 
par rapport aux différents points de cette courbe, on 
obtient une translation T,, qui sera contenue toute 
entière dans la translation à deux paramètres T*,, puis- 
que les points de la courbe G, font partie du plan. 
Donc toute translation T*,, contient une double infinité 
de translations T',, car le plan contient une double 
infinité de droites; autrement dit, si F, et F, sont deux 


430 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE 


positions quelconques de la figure F dans une trans- 
lation à deux paramètres, ces deux positions détermi- 
nent une translation du premier, ordre à un paramètre, 
qui est contenue toute entière dans la translation à 
deux paramètres. De même toute translation T°, con- 
tient une triple infinité de translations T',, puisque le 
plan contient une triple infinité de cercles; ou encore, 
SiF,, F,, F, sont trois positions quelconques de la 
figure F dans une translation T*,, ces trois positions 
déterminent une translation T',, qui est contenue toute 
entière dans la translation T*,, etc. 

Si nous insistons sur ces propositions qui peuvent 
paraitre évidentes, c’est qu’en réalité la théorie que 
nous cherchons à établir est basée sur la connaissance 
des mouvements à plusieurs paramètres qui sont con- 
tenus les uns dans les autres ; nous avons commencé 
par le cas le plus simple, celui de la translation, pour 
aboutir en dernier lieu au mouvement le plus général 
dans l’espace. 


$ 2. Mouvements de rotation. 


Nous avons obtenu les différents mouvements de 
translation dans le plan au moyen de figures symétri- 
ques d’une figure fixe F, par rapport à une série de 
points situés dans le plan, et nous avons constaté que 
ces mouvements de translation n’étaient pas assez géné- 
raux pour contenir des positions arbitrairement don- 
nées de la figure F. Si nous voulons obtenir un mou- 
vement plus général que celui de translation, il faut 
remplacer les points du plan par des droites, c’est-à- 
dire considérer une figure fixe F, et une série continue 


* 


DU MOUVEMENT DES CORPS. 431 


de droites : construisons les figures F symétriques de la 
iigure F, par rapport à chacune de ces droites (fig. 2); 
l’ensemble ou le lieu des figures F définira géométri- 
quement un certain mouvement de la figure F, mouve- 
ment que nous désignerons sous le nom général de 
rotation : si les droites de la série sont en nombre sim- 
plement infini la rotation sera dite à un paramètre ; si 
les droites sont en nombre doublement infini, la rotation 
sera dite à deux paramètres. 

Le sens que nous donnons ici au mot rotalion est 
beaucoup plus général que le sens ordinairement attri- 
bué à ce mot; cette généralisation est toutelois ratio- 
nelle et permet d'établir une correspondance plus nette 
entre les rotations et les translations; en outre, il ne 
peut y avoir là matière à confusion, car nous classe- 
rons les rotations comme les translations et nous ver- 
rons que la rotation ordinaire autour d’un axe fixe 
n’est autre chose que la rotation du premier ordre à 
un paramètre. 

Des rotations à un paramètre. Reprenons la figure 
F, (fig. 2) et une série continue de droites en nombre 
simplement infini ; ces droites enveloppent une certaine 
courbe T,. Soit A, l’une de ces droites et F la figure 
symétrique de F, par rapport à la droite A,. Construi- 
sons une courbe T symétrique de F, par rapport à la 
même droite À, ; les courbes F et T, seront tangentes 
entre elles. Si l’on suppose maintenant que la courbe F 
roule sans glisser sur la courbe F, en entrainant la 
figure F, cette figure restera constamment symétrique 
de la figure fixe F, par rapport à la tangente commune 
aux Courbes roulantes. Le mouvement de la figure F 
sera donc un mouvement de rotation. Réciproquement 


4392 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE 


tout mouvement de rotation à un paramètre peut être 
engendré par le roulement d’une certaine courbe T sur 
une courbe fixe T, symétrique de T par rapport à l’une 
de ses tangentes et cette génération n’est possible que 
d’une seule manière, contrairement à ce qui a lieu 
pour la translation. Ceci résulte directement de la 
définition même du mouvement de rotation à un para- 
mètre. 


L 


Fig. 2. 


Soit v le nombre de tangentes nécessaires‘ pour déter- 
miner complètement la courbe T, ; nous dirons que le 
mouvement de rotation correspondant à F,, est d'ordre u, 
u étant égal à v-1, car il faut au moins deux droites 


! On pourrait aussi distinguer les mouvements de rotation 
d’après la classe de la courbe r,;. 


» 


DU MOUVEMENT DES CORPS. 433 


pour déterminer une courbe enveloppe ; ce mouvement 
de rotation sera désigné par le symbole R;. 

Lorsque la figure F subit une rotation, chaque point 
de cette figure décrit une trajectoire qui présente un 
point singulier : en effet soit M un point quelconque 
de F et M, le point correspondant de la figure F, ; du 
point M, on peut mener à la courbe F, un certain nom- 
bre de tangentes et lorsque T roule sur FT, la tangente 
commune aux courbes roulantes coïncidera successive- 
ment avec toutes les tangentes issues du point M,: 
chaque fois qu’une de ces coïncidences aura lieu, le 
point M coincidera avec son symétrique M,. Le point M, 
est donc un point multiple de la trajectoire du point M 
et l’ordre de multiplicité est égal à la classe de la 
courbe T'; en outre les tangentes issues du point M, 
sont normales aux différentes branches de la trajectoire 
du point M. 

Chaque droite D de la figure F passe aussi en général 
par une position singulière qui coïncide avec la droite 
correspondante D, dans la figure fixe F,: en effet parmi 
les tangentes à la courbe T,, il y en aura une ou plu- 
sieurs qui seront perpendiculaires à D, et les droites D 
symétriques de D, par rapport à chacune de ces tan- 
gentes, coincideront avec D, (ce qui ne veut pas dire 
que les points correspondants de ces droites coïncident). 
On peut donc dire que la courbe enveloppe d’une droite D 
qui subit une rotation quelconque à un paramètre touche 
une ou plusieurs fois la droite correspondante D, ; cette 
enveloppe possède donc une tangente multiple dont l’or- 
dre de multiplicité est égal à la classe de la courbe r. 

Il résulte de ce qui précède, que le mouvement de 
rotation du premier ordre à un paramètre (R°,) cor- 


L34 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE 


respond au cas où la courbe T, se réduit à un point, 
puisque deux droites déterminent un point, et l’on voit 
que la rotation R', n’est pas autre chose que la rota- 
tion ordinaire d’une figure F autour d’un point fixe. 
La rotation ordinaire se trouve ainsi définie géométri- 
quement comme le lieu des figures F symétriques d’une 
figure fixe F, par rapport aux différentes droites d’un 
faisceau plan; le centre du faisceau est le centre de 
rotation (fig. 3). Au point de vue mécanique la rota- 


tion ordinaire est équivalente au roulement d’un point 
sur un point. Dans une pareille rotation, chaque point 
M de la figure F décrit un cercle autour du centre de 
rotation et ce cercle passe une seule fois par le point 
correspondant M, de la figure F, puisqu'on ne peut 
mener qu'une tangente du point M, à la courbe T,,, 
celle-ci se réduisant à un point; chaque droite D de la 
figure F enveloppe un cercle concentrique au faisceau 
et ce cercle touche une seule fois la droite correspon- 
dante D, de la figure F,, car il n’y a qu’une seule droite 


» 


DU MOUVEMENT DES CORPS, 435 


du faisceau qui soit perpendiculaire à D,. Dans le plan, 
la rotation R', est le mouvement le plus général du 
premier ordre (à un paramètre), car on sait qu'étant 
données deux positions arbitraires, F, et F,, de la 
figure F, on peut toujours faire coïncider F, avec F, au 
moyen d’une simple rotation autour d’un certain point 
et que cela n’est possible que d’une seule manière ; ce 
que nous exprimerons en disant que par deux posihions 
arbitrairement choisies d’une figure plane on peul 
toujours faire passer une rotation R', et on n'en peul 
faire passer qu'une seule. 

Le mouvement de rotation du second ordre ‘à un 
paramètre (R',) correspond au cas où la courbe F, est 
un cercle, puisqu'il faut trois tangentes pour déterminer 
un cercle. Ce mouvement est donc engendré par le 
roulement d’un cercle F sur un cerele T, de même 
rayon (voir fig. 13); chaque point M de la figure F 
décrit un limaçon de Pascal, dont le point double est 
le point correspondant M, de la figure F,; en effet M 
passera deux fois par M, puisqu'on peut mener deux 
tangentes du point M, au cercle T,; si ces tangentes 
sont imaginaires, le point double M, sera isolé. Chaque 
droite D de la figure F enveloppera une courbe possé- 
dant une tangente double qui n’est autre que la droite 
D, de la figure F,. 

Montrons que la rotation R°, est le mouvement plan 
le plus général du second ordre (à un paramètre). Il 
faut prouver que par trois positions arbitrairement 
choisies d’une figure plane on peut toujours faire 
passer une rotation R', et que cette rotation est déter- 
minée. 

Soient F,, F,, F,, les trois positions données de la 


436 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE 


figure F (fig. 4). Ces trois positions déterminent deux 
à deux, trois rotations R,' dont on sait construire les 
centres T,, [,, [,. Soit F, une figure symétrique de F, 
par rapport à la droite I,, I,; la figure F, ainsi cons- 
truite sera symétrique, non seulement de la figure F, 
mais aussi des figures F, et F, par rapport aux côtés 
correspondants du triangle I,, [,, L,, (car le lieu des 
figures F symétriques de F, par rapport aux différentes 
droites qui passent par le point I, est une rotation R’, 


de la figure F, autour du point [, et comme cette rota- 
tion passe par F,, les figures F, et F, doivent être 
symétriques l’une de l’autre par rapport à une certaine 
droite À passant par [,; pour la même raison, les 
figures F, et F, doivent être symétriques l’une de 
l’autre par rapport à une certaine droite B passant 
par I, ; soit à le point de rencontre des droites A et B ; 
en construisant les figures symétriques de F, par rap- 
port à toutes les droites qui passent par ?, on obtient 


x 


DU MOUVEMENT DES CORPS. L37 


une rotation R,' passant par F, et F,, c’est-à-dire que 
le point à coïncide avec le point I, et par suite, les 
droites A et B avec les droites I, I, et I, [,). Donc, si 
l’on trace un cercle F, tangent aux trois côtés de ce 
triangle et un cercle T symétrique de T, par rapport 
au côté I, I, et si l’on suppose que le cercle T roule 
sur le cercle F, en entrainant la figure F,, cette figure 
passera successivement par les positions F, et F.. 

Ce problème à quatre solutions, puisqu'il existe qua- 
tre cercles tangents aux trois côtés d’un triangle, mais 
parmi ces quatre solutions, il n’y en a qu'une qui per- 
mette à la figure F de passer par les trois positions 
données sans que les points de cette figure passent par 
les points doubles de leur trajectoire. C’est cette solu- 
tion qui doit être considérée comme la vraie, parce 
qu’elle n’introduit pas de singularité dans le mouve- 
ment entre les trois positions considérées. 

Les rotations à un paramètre d'ordre supérieur à 
deux ne sont plus des mouvements tout à fait géné- 
raux ; ainsi par exemple, si l’on considère quatre posi- 
tions arbitrairement choisies d’une figure plane F, on 
ne peut pas en général faire passer une rotation R', 
par ces quatres positions, car il faudrait pour cela que 
l’on pût construire une figure F, et quatre droites telles 
que la figure F, fût respectivement symétrique des 
quatre figures F par rapport à chacune des quatre 
droites, ce qui en général est impossible. 

Des rotations à deux paramètres. Construisons les 
figures F symétriques d’une figure fixe F, par rapport 
à chaque droite du plan. Les figures F ainsi obtenues 
sont égales entre elles et leur nombre est doublement 
infini. L'ensemble ou le lieu de ces figures définit donc 


438 = THÉORIE GÉOMÉTRIQUE 


une rotation à deux paramètres de la figure F, rotation 
qui sera représentée par le symbole R°, ; en effet, dans 
le plan, il n'existe qu’une seule espèce de rotation à 
deux paramètres; on peut donc dire qu’une pareille 
rotation est du premier ordre. 

Dans toute rotation à deux paramètres, chaque point 
M de la figure F décrit tout le plan et le mouvement de 
ce point M présente un point singulier au point corres- 
pondant M, de la figure fixe F, qui définit la rotation ; 
en effet construisons les figures F symétriques de F, 
par rapport aux différentes droites qui passent par M, : 
le lieu de ces figures sera une rotation R', autour du 
point M,, rotation qui est contenue toute entière dans 
la rotation à deux paramètres, puisque les droites con- 
sidérées font partie des droites du plan; en d’autres 
mots, lorsque dans une rotation R°, le point M vient à 
coïincider avec M,, la fiqure F peut pivoter autour du 
point M,, sans sortir de la rotation à deux paramètres. 

De même, dans toute rotation R°,, chaque droite D 
de la figure F décrit tout le plan et le mouvement de 
cette’ droite D présente une position singulière qui 
coïncide avec la droite correspondante D, de la figure 
F,; en effet, construisons les figures F symétriques de 
F, par rapport aux différentes droites du plan perpen- 
diculaires à D, : le lieu de ces figures définira une 
translation T', parallèle à la droite D,, translation qui 
fait partie de la rotation R°,, c’est-à-dire que, lorsque 
dans une rotation R°, la droite D vient coïncider avec 
la droite D,, la figure F peut glisser parallèlement à 
cette droite sans sortir de la rotation à deux para- 
mètres. 

Considérons une figure fixe F, et la rotation R°, cor- 


DU MOUVEMENT DES CORPS. 439 


respondante ; si l’on trace dans le plan une courbe 
quelconque T, et que l’on construise les figures F symé- 
triques de F, par rapport aux différentes droites tan- 
gentes à cette courbe, le lieu de ces figures définira 
une rotation R; contenue toute entière dans la rota- 
tion à deux paramètres, puisque les tangentes à T, font 
partie des droites du plan. En outre, si l’on considère 
le mouvement d’un point quelconque M de la figure F, 
le point multiple de la trajectoire du point M dans cette 
rotation R; coïncidera toujours avec le point singulier 
du mouvement du point M dans la rotation R°,, puis- 
que soit le point multiple, soit le point singulier ne 
sont autre chose que le point correspondant M, de la 
figure F,. De même, si l’on suit le mouvement d’une 
droite quelconque D de la figure F, la tangente multi- 
ple de l'enveloppe de la droite D dans la rotation R, 
coïncidera avec la position singulière du mouvement de 
la droite D dans la rotation R°,, puisque soit la tangente 
multiple, soit la droite singulière ne sont autre chose 
que la droite correspondante D, de la figure F,. Réci- 
proquement {out mouvement à un paramètre de la 
figure F, contenu dans une rotation R°, est une rota- 
tion, c’est-à-dire que ce mouvement peut être produit 
par le roulement d’une courbe sur une courbe égale et 
symétrique. 

Toute-rotation R°, contient une double infinité de 
rotations R°,, puisqu'on peut grouper les droites du plan 
en faisceaux de droites issues d’un point et qu’à chaque 
point du plan correspond un de ces faisceaux ; dans 
toutes ces rotations R°,, chaque point M de la figure F 
décrit un cercle qui passe par le point fixe M, et chaque 
droite D enveloppe un cercle tangent à la droite fixe D... 


440 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE 


Toute rotation R°, contient une triple infinité de ro- 
lahions R',, car on peut grouper les droites du plan en 
séries de droites tangentes à un même cercle et à cha- 
que cercle du plan correspond une de ces séries ; dans 
toutes ces rotations R”,, tout point M de la figure F, 
décrit un limaçon de Pascal qui présente un point dou- 
ble au point fixe M, ; ce point double est donc le même 
quelle que soit la rotation R', considérée. De même 
toute droite D enveloppe une courbe qui possède une 
tangente double ; cette tangente est la droite D, quelle 
que soit la rotation R', considérée, ete. 

SiF,, F,, F,, etc. sont des positions de la figure F, 
choisies arbitrairement dans une rotation à deux para- 
mètres, deux de ces positions, F, et F, par exemple, 
déterminent une rotation R', qui sera contenue toute 
entière dans la rotation R°, ; trois de ces positions, F., 
F,, F,, déterminent une rotation R', qui sera aussi 
contenue dans la rotation R°,, etc. 

Montrons maintenant que la rotation à deux para- 
mêtres est le mouvement le plus général (à deux pa- 
ramêtres) dans le plan, c’est-à-dire que par trois posi- 
tions, arbitrairement choisies, d’une figure F dans le 
plan, on peut toujours faire passer unerotation à deux 
paramètres el on n’en peut faire passer qu'une seule. 

Nous avons vu que ces trois positions F,, F,, F, dé- 
terminent deux à deux trois rotations R', dont les cen- 
tres L,, L,, L,, forment un triangle et qu'il existe une 
seule figure F, respectivement symétrique des trois 
figures données par rapport aux trois côtés de ce 
triangle (fig. 4). Si l’on construit les figures F symétri- 
ques de cette figure F, par rapport à chaque droite du 
plan, le lieu des figures ainsi obtenues définira une 


» 


DU MOUVEMENT DES CORPS. 441 


rotation R°, qui contiendra évidemment les trois figures 
données et la solution est unique. Dans le cas où les 
trois figures F,, F,, F, sont parallèles, la rotation R°,, 
se réduit à une translation T°. 

Nous mentionnerons quelques autres propriétés de 
la rotation à deux paramètres dans les paragraphes 
suivants. 


S 3. Application de la théorie précédente au 
mouvement d'un fluide dans un plan. 


Considérons un fluide en mouvement dans un plan. 
En chaque point M du plan se trouve une molécule du 
fluide, animée d’un mouvement dans une certaine di- 
rection D; la figure (MD) constitue donc un élément 
fluide. Le fluide contient une double infinité d'éléments 
tels que (MD), distribués sur tout le plan. 

Comme exemple de fluide en mouvement dans un 
plan, on peut citer les champs magnétiques produits 
d’une façon quelconque dans un plan; si l’on place en 
un point M du plan une petite aiguille aimantée, cette 
aiguille prendra sous l'influence des forces magnétiques 
une certaine direction D, qui n’est autre que la tan- 
gente à la ligne de force passant par le point M. Ainsi 
dans tout fluide en mouvement dans un plan il existe 
un système de lignes de flux telles que toutes les molé- 
cules situées sur une même ligne de flux sont animées 
d’un mouvement dans une direction tangente à cette 
ligne et un fluide en mouvement dans un plan est com- 
plètement déterminé lorsqu'on connaît ses lignes de 
flux. 

Nous nous proposons de rechercher quel est le 


ARCHIVES, t. XIII. — Mai 1902. 32 


442 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE 


système le plus général de lignes de flux dans le plan 
et d'étudier les propriétés de ce système. Pour résou- 
dre ce problème, il suffit de remarquer qu’un élément 
fluide (MD) est équivalent à une figure de grandeur 
invariable F, car si l’on connaît la position d’un point 
M de cette figure et la direction d’une droite D passant 
par M, la position de la figure F sera complétement 
déterminée ; on peut dire qu'un élément fluide est 
l'expression la plus simple d’une figure plane de gran- 
deur invariable. 


Fig. 5. 


Les systèmes les plus généraux d'éléments fluides 
correspondront donc aux mouvements les plus généraux 
d’une figure de grandeur invariable. 

Des lignes d'éléments fluides : Nous appelons ligne 
d'éléments fluides toute série continue d’éléments flui- 
des (MD) en nombre simplement infini (fig. 5). Le lieu 
des points M ést une certaine courbe m et l’enveloppe 
des droites D est une autre courbe d. Pour obtenir la 
ligne la plus générale d'éléments fluides, il suffit de 
faire subir à un élément fluide (MD) une rotation R',: 


x 


DU MOUVEMENT DES CORPS. 443 


nous donnerons à cette ligne le nom de couronne (fig. 
6). Le lieu du point M est an cercle m qui constitue la 
base de la couronne et l’enveloppe de la droite D est 


Fig. 6. 


Fig. 7. 


un cercle concentrique d qui forme la gorge de la cou- 
ronne, 

Lorsque l'élément MD est tangent à la base de la 
couronne, les deux cercles coïncident et la couronne 
devient une couronne de flux (fig. 7). Lorsque la base 


444 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE 


de la couronne a un rayon infiniment grand, tous Îles 
éléments fluides sont parallèles et la couronne est dite 
à base rectiligne (fig. 8); 
au contraire, si la base à 
D un rayon nul la couronne 
" se réduit à un faisceau de 
Fig. 8. droites dont le point M est 
le centre (fig. 9) et dans ce cas le point M prendra le 
nom de pôle, parce qu’en un tel point 
la direction de l'élément fluide est in- 
déterminée. 
\\ Par deux éléments fluides situés 
Pie. 9. d'une manière quelconque dans le 
plan, on peut toujours faire passer une couronne el on 
n'en peut faire passer qu'une seule. Ceci résulte des. 
propriétés de la rotation R',. On pourra construire le 
centre de la couronne cherchée de la facon suivante : 
soient (M,D,) et (M,D,) les éléments donnés (fig. 10); 
on élévera une perpendicu- 
laire sur le milieu de la 
droite M,M, et on tracera la 
bissectrice du supplément 
de l'angle formé par les 
! droites D, et D, ; cette bis- 
à sectrice rencontrera la per- 
s ! pendiculaire au point cher- 
21 ché L 
LYS Considérons une ligne 
Fig. 10. quelconque d'éléments flui- 
des et un élément (MD) de cette ligne (fig. 5). Par cet 
élément et par l'élément infiniment voisin, on peut faire 
passer une couronne qui sera dite {an gente à la ligne 


\ 


» 


DU MOUVEMENT DES CORPS. 445 


d'éléments fluides ; le centre I de cette couronne tan- 
gente est déterminé par l'intersection des normales cor- 
respondantes aux courbes m et d, car si l’élément (MD) 
tourne autour du point I, cet élément décrira une cou- 
ronne dont la base sera tangente à la courbe m et la 
gorge tangente à la courbe d. On peut donc considé- 
rer toute ligne d'éléments fluides, comme formée de 
fragments infiniment petits de couronnes. 

Etant donnés trois éléments fluides situés d’une ma- 
mère quelconque dans le plan, la ligne la plus simple 
d'éléments fluides que l’on puisse faire passer par ces 
trois éléments est la ligne décrite par un élément qui 
subit une rotation R',. Ce théorème résulte des pro- 
priétés de la rotation R', et ilsuffit, pour le démontrer, 
de remplacer dans la figure 4, les figures F par des 
éléments fluides. La fig. 13 montre la forme de la tra- 
jectoire d’un élément fluide qui subit une rotation R',, 
c'est-à-dire qui est lié à un cercle T qui roule sur un 
cercle T, de même rayon, 

Des fluides plans: Un fluide plan est un système 
d'éléments fluides en nonibre doublement infini, puis- 
que le fluide contient un élément en chaque point du 
plan. 

Le fluide plan le plus général, ou si l’on veut, la 
forme la plus générale d’an tourbillon dans un plan, 
s'obtiendra en faisant subir à un élément fluide une ro- 
tation à deux paramètres, c’est pourquoi nous désigne- 
rons ce fluide particulier sous le nom de couronoïde". 
Ainsi un couronoïde peut être défini comme le lieu des 


* J’ai remplacé le nom précédemment choisi de système cireu- 
laire par celui de couronoïde, plus conforme aux propriétés de ce 
système. 


446 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE 

positions d’un élément fluide (MD) symétriques d'un 
élément fixe (M,D,) par rapport à chaque droite du 
plan. Le couronoïde est donc entièrement déterminé 
par l'élément fluide (M,D,). 

Pour se former une idée nette de la constitution 
d’un couronoïde, il suffit d’en déterminer les lignes de 
flax. Ces lignes de flux se composent de tous les cer- 
cles tangents à la droite D, au point M, (fig. 114), caril 


est évident que si l’on construit en un point quelcon- 
que M la tangente D au cercle passant par M, l’élément 
(MD) sera toujours symétrique de (M, D,) par rapport 
à la droite perpendiculaire sur le milieu de MM,. On 
peut remarquer que cette perpendiculaire passe par le 
point de rencontre de la droite D avec la droite fixe D, 


n° 


DU MOUVEMENT DES CORPS. 447 


et que le sens du mouvement sur les lignes de flux du 
couronoïde est opposé au sens du mouvement de l’élé- 
ment (M, D,). Nous dirons que la droite D, est l'axe 
du couronoïde et que le point M, en est le pôle, car il 
résulte des propriétés de la rotation à deux paramètres 
que lorsque le point M coïncide avec le point singulier 
M,, la figure (MD) est libre de pivoter autour du point 
M,, de sorte qu'en ce point la direction de l’élément 
fluide est indéterminée. 


Fig. 12. 


Les propriétés des couronoïdes sont évidemment les 
mêmes que.celles de la rotation à deux paramètres et 
peuvent se résumer ainsi : Tout couronoïde contient 
une double infinité de couronnes, dont les bases pas- 
sent toutes par le pôle M, et dont les gorges sont toutes 
tangentes à l’axe D,; en effet. tout cercle passant par 
le pôle est la base d’une couronne faisant partie du 
couronoïde (fig. 12), c’est-à-dire que tous les éléments 


148 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE 


fluides du couronoïde qui sont situés sur ce cercle font 
un angle constant avec ce dernier ; car ce cercle, ren- 
contrant toutes les lignes de flux sous un même angle 
au point M,, recoupera une seconde fois toutes ces 
lignes sous le même angle puisque deux cercles quel- 


Fig. 13. 


conques qui se rencontrent, se coupent toujours deux 
fois sous le même angle. Si une courbe quelconque T 
roule sur une courbe égale et symétrique T, en entrai- 
nant l'élément fluide (MD) symétrique de (M,D,) par 


DU MOUVEMENT DES CORPS. 449 


rapport à la tangente commune aux courbes roulantes, 
cet élément fluide ne cessera pas d’appartenir au cou- 
ronoïde défini par (M,D,). La fig. 13 représente le cas 
où les courbes T sont des cercles égaux. La couronne 
qui joint deux éléments quelconques d'un couronoïde 
fait elle-même partie du couronoïde, car la base de 
cette couronne est le cercle qui passe par les deux 
points donnés et par le pôle M,. Par chaque point M 
d'un couronoïde passent une infinité de couronnes dont 
les centres sont tous situés sur une droite perpendicu- 
laire sur le milieu de MM,, car cette droite est le lieu 
des centres de tous les cercles passant par les deux 
points M et M,. Tout couronoïde peut ètre engendré en 
faisant tourner successivement un même élément fluide 
(M D) autour de tous les points d'une droite el celte 
génération est possible d'une double infinité de manie- 
res différentes; ceci résulte de la proposition précé- 
dente. Par trois éléments fluides quelconques, on peut 
loujours faire passer un couronoïde et on n'en peut 
faire passer qu'un seul ; en effet, nous savons que ce 
couronoïde existe puisqu'il existe une rotation R°, pas- 
sant par trois positions arbitraires d’une figure inva- 
riable ; pour le déterminer, il suffit de tracer les trois 
couronnes (fig. 14) qui réunissent deux à deux les trois 
éléments fluides donnés (M, D,), (M, D.) et (M, D.) ; 
les bases de ces trois couronnes se recouperont en un 
même point M, et leurs gorges seront tangentes à une 
mème droite D, passant par M. La figure (M, D,) dé- 
finit le couronoïde cherché. Si l’on fait tourner un 
couronoïde de 90 degrés autour de son pôle, on obtient 
un nouveau couronoïde orthogonal au premier, c’est- 
à-dire que, si les lignes de flux du premier couronoïde 


450 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE 


représentent les lignes de flux d’un fluide, celles du 
second couronoïde représenteront les lignes équipoten- 
tielles de ce fluide (fig. 15). Deux couronoïdes quel- 


conques ont loujours une couronne commune, en effet 
soit (M D) un élément fluide commun à deux couronoi- 
des (M, D,) et (M', D',); par les trois points M, M,, M’, 


DU MOUVEMENT DES CORPS. 451 


on peut toujours faire passer un cerele et ce cercle sera 
la base d’une couronne appartenant aux deux couro- 
noïdes ; d’ailleurs les deux couronoïdes n’ont pas d’an- 
tre élément commun, sans quoi ils coïncideraient. Trois 
couronoïdes quelconques ont toujours un seul élément 
fluide commun, car si (M, D,), (M, D',), (M”, D”,) sont 
les éléments qui définissent ces trois couronoïdes, il 
existe un couronoïde passant par ces trois éléments; si 
M est le pôle et D l’axe de ce couronoïde, l’élément 
fluide (M D) sera l'élément commun aux trois couronoiï- 


Fig. 16. 
des. Il y a donc réciprocité entre les éléments (M D) et 
les éléments (M, D,). 

Considérons maintenant un fluide quelconque dans 
le plan et un élément (M D) de ce fluide; il existe 
toujours un couronoïde tangent au fluide, relatif à cel 
élément; en effet, soient (M, D,) et (M, D,) deux élé- 
ments du fluide infiniment voisins de (M D); les trois 
éléments (M D), (M, D), (M, D,) déterminent deux à 
deux trois couronnes, ou trois rotations R',, dont l’une 
est la résultante des deux autres (fig. 16). Comme ces 


452 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE 


rotations sont infiniment petites, les centres I, L,, I, de 
ces trois couronnes sont en ligne droite et ces couronnes 
passent toutes trois par l'élément (M D) à un infiniment 
petit près; en déplaçant respectivement les éléments 
(M, D,)et (M, D,) sur les couronnes [, et [,, le centreI 
se déplacera sur la droite I, I, et la couronne I passera 
successivement par chacun des éléments infiniment voi- 
sins de (M D); or, cette couronne I engendre un cou- 
ronoïde puisqu'elle ne cesse de passer par l'élément 
(M D) et que son centre décrit une droite, ce qui dé- 
montre la proposition. Ce couronoïde sera dit {angent 
au fluide considéré, l'élément de contact étant l’élé- 
ment (M D); l’élément (M,D,), symétrique de (M D) 
par rapport à la droite I, L,, détermine le pôle et l’axe 
du couronoïde tangent. 

On peut aussi dire que tout fragment infiniment 
pelit d’un fluide plan est un fragment de couronoïde, et 
l’on voit qu’à chaque élément (M D) d’un fluide corres- 
pond un élément (M, D,) formé par le pôle et l’axe du 
couronoïde tangent au fluide en (M D). Lorsque (M D) 
décrit le fluide considéré, (M, D,) décrit un fluide qu’on 
peut appeler fluide dérivé. Il y a réciprocité entre un 
fluide et son fluide dérivé, parce qu'il y a récipro- 
cité entre les éléments (M D) d’un couronoïde et l’élé- 
ment (M, D,) qui définit ce couronoïde; done si un 
fluide est dérivé d’un autre, réciproquement cet autre 
est dérivé du premier. 

Comme application de la théorie précédente, propo- 
sons-nous de résoudre le problème suivant : Considé- 
rons un fluide en mouvement dans un plan ; on a déter- 
miné expérimentalement la direction du mouvement de 
ce fluide en un certain nombre de poinis 1, 2, 3, 4,5, 


DU MOUVEMENT DES CORPS. L53 


ele. On demande de déterminer d'après ces données, 
toutes les lignes de flux du fluide. 

Ce problème peut s’énoncer ainsi : déterminer un 
fluide plan contenant un certain nombre d'éléments 
fluides donnés. Il s’agit de faire une interpolation 
géométrique. 

Soient (M D), (M, D,), (M, D,) trois des éléments 
donnés (fig. 17); construisons le couronoïde (M, D,) 


? (AT / 

TN IMPORT 
Ç2 Ve — 
RNA 27 


qui contient ces trois éléments et tracons les lignes de 
flux de ce couronoïde, ainsi que les bases des couronnes 
qui joignent deux à deux les éléments donnés. Ces 
bases forment un triangle curviligne et les lignes de flux 
comprises à l’intérieur de ce triangle constituent un 
fragment de couronoïde, que nous appelerons le flux 
relatif aux trois éléments (M D), (M, D.), (M, D,); le 


45% THÉORIE GÉOMÉTRIQUE 


point M, est le pôle du flux relatif à ces trois éléments 
et l’on peut remarquer que ce pôle est toujours situé 
sur les trois côtés du triangle curviligne M M, M,. En 


Fig. 18. 


général, ce pôle est virtuel, c’est-à-dire qu'il ne fait 
pas partie du flux relatif au triangle M, M,, M,, étant 


* 


DU MOUVEMENT DES CORPS. 455 
situé sur le prolongement des trois côtés de ce trian- 
gle ; mais il peut arriver que le pôle du flux d’un trian- 
gle soit situé entre deux des sommets, dans ce cas, 
le pôle est réel et fait partie du flux du triangle. 

Ceci posé, pour déterminer les lignes de flux d’un 
fluide, dont on connaît la direction du mouvement en 
un certain nombre de points 1, 2, 3, 4, 5, etc., il suffira 
de grouper ces points trois par trois et de tracer les flux 
de tous les triangles ainsi formés (fig. 18). En effet; 
tous ces flux se raccordent entre eux exactement, de 
manière à former un fluide unique remplissant les con- 
ditions demandées, car deux triangles adjacents ayant 
toujours deux sommets communs, la couronne qui joint 
ces deux sommets fait partie des flux de ces deux trian- 
gles; le mouvement du fluide ainsi obtenu à bien la 
direction voulue en chacun des points donnés 1, 2, 3, 
4, 5, etc. Dans la fig. 18, les flux de tous les triangles 
ont des pôles virtuels, excepté les flux des triangles 
2, k, 5 et 9, 10, 11; le fluide possède donc deux 
pôles réels dont l’existence et la situation n’apparais- 
saient pas dans les seules données du problème ; ces 
deux pôles sont de nature différente, car le mouvement 
du fluide émane de l’un (pôle négatif) et converge vers 
l’autre (pôle positif). 


S #. Application de la même théorie au mouvement 
d'une figure plane de grandeur invariable. 


Dans la théorie ordinaire du mouvement d’une figure 
F dans un plan, on ne fait usage que de la rotation R', : 
cette rotation est en effet le mouvement type du pre- 
mier ordre à un paramètre. Mais nous avons vu qu’il 


456 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE 


existe dans le plan deux autres mouvements types, 
savoir la rotation R”, et la rotation R°,, et la considé- 
ration de ces deux rotations permet de développer cette 
théorie. 

Tout d’abord la rotation R°, jouera dans les mouve- 
ments plans à deux paramêtres le même rôle que la 
rotation R', dans les mouvements à un paramètre, 
c'est-à-dire que {out mouvement infiniment petit de la 
figure F à deux paramètres peut ètre considéré comme 
une rotation R°, infiniment pelite et si l’on se donne 
un certain nombre de positions F,,F,, F,, F,, etc. de 
la figure F dans un mouvement quelconque à deux pa- 
ramètres, on pourra déterminer par interpolation le 
mouvement complet de la figure, en groupant les posi- 
tions données trois par trois et en remplaçant dans cha- 
que groupe le mouvement réel par une rotation R°, 
comme nous l'avons fait pour les fluides. 

Mais la rotation R°, peut servir aussi à l’étude des 
mouvements à un paramètre; pour en comprendre le 
rôle, il suffit de comparer la position d’une figure F 
dans un plan à la position d’un point dans Pespace : à 
tout mouvement à un paramètre de la figure F corres- 
pondra une courbe dans l’espace ; en particulier, à la 
rotation R', correspondra une ligne droite et à la rota- 
tion R',, un cercle ; à tout mouvement à deux paramé- 
tres de la figure F correspondra une surface dans l’es- 
pace ; en particulier, à la rotation R°, correspondra un 
plan dans l’espace. Donc, dans l’étude des mouve- 
ments à un paramètre de la figure F, la rotation R', 
joue le même rôle que la tangente dans l’étude d’une 
courbe gauche ; la rotation R', joue le rôle du cercle 
osculateur et la rotation R°,, celui du plan osculateur. 


» 


DU MOUVEMENT DES CORPS. 457 


Considérons donc un mouvement quelconque à un 
paramètre d’une figure plane et soit F une position de 
cette figure faisant partie du mouvement; soit F,, la po- 
sition infiniment voisine ; les deux figures F et F, déter- 
minent une rotation R', tangente au mouvement donné, 
le centre I de cette rotation est désigné habituellement 
sous le nom de centre instantané, nous l’appellerons 
centre instantané du premier ordre ; pour déterminer ce 
centre il suffit de connaître les trajectoires de deux 
points quelconques M et M' de la figure F et de tracer 
en ces points les normales M I et M'I à ces trajectoires 
(fig 19), soit F, la position‘de la figure, infiniment 
voisine de F,; les trois figures F, F,, F, déterminent 
une rotation R', osculatrice au mouvement donné. On 
a vu qu'une rotation R', est produite par le roulement 
d’un cercle T sur un cercle fixe T,, de même rayon; 
pour déterminer la rotation R', osculatrice au mouve- 
ment donné, je dis qu'il suffit de déterminer le centre 
® du cercle fixe FT, et je désignerai le point æ sous le 
nom de centre instantané du second ordre ; en effet, 
si l’on se reporte à la figure 4 et que l’on suppose les 
trois positions de la figure F infiniment voisines, les 
trois centres I seront aussi infiniment voisins et deux 
de ces centres se trouveront sur le cercle F,; c’est-à- 
dire que, le centre instantané du second ordre étant 
‘connu, le cerele FT, de la rotation R', osculatrice s’ob- 
tiendra en décrivant autour de ce centre æ un cercle 
passant par le centre instantané du premier ordre I. 

Pour déterminer le centre & au moyen des trajectoi- 
res des deux points M et M’, nous utiliserons la pro- 
priété suivante de la rotation R', : lorsqu'un cerele 
roule sur un cercle égal en entraïnant une figure EF, 

ARCHIVES, t. XIII. — Mai 1902. 33 


458 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE 


tout point M de cette figure décrit une trajectoire dont 
la normale est la droite M I qui passe par le point de 
contact I des deux cercles et si l’on projette le centre æ 
du cercle fixe sur cette normale, on obtient un point w 
tel que : 


étant le centre de courbure de latrajectoire du point M. 
Cette relation permet de déterminer facilement le 
point © lorsqu'on connaît uw, ou réciproquement. En 
outre cette relation sera vraie pour un mouvement 


» 


DU MOUVEMENT DES CORPS. 459 


quelconque, & désignant alors la projection du centre 
instantané du second ordre æ. 

Puisque l’on connaît les trajectoires de deux points 
M et M de la figure F, on connaît les normales M I et 
M'I de ces trajectoires et leurs centres de courbure y 
et y’ (fig. 19); la formule précédente permet donc de 
construire les points correspondants w et w' et par suite 
le centre instantané du second ordre ®, en élevant par 
ces points des perpendiculaires aux normales. La rota- 
tion R', osculatrice est ainsi complètement déterminée 
et cette rotation permet de déterminer le centre de 
courbure de la trajectoire d’un point quelconque N de 
la figure F; on projettera le centre æ sur la droite NI 
en 4 et le centre de courbure » sera donné par la for- 
mule : 


1 
MP à 
Nous ajouterons que dans tout mouvement, le cerele 
des inflexions ? est tangent en [ au cercle r, et le dia- 
mètre du cercle des inflexions est toujours égal à la 
moitié de la distance des centres instantanés I et ®, 
car lorsque le centre de courbure v' est à l'infini, 
1)'— «+ et la formule précédente se réduit à Ib — 2 N'1, 
EL étant la projection de‘I® et N'I la projection du dia- 
mêtre [A du cercle des inflexions. 
Reprenons maintenant les trois positions consécuti- 
ves F, F,, F, de la figure F animée d’un mouvement 
à un paramètre (fig. 19) ; ces trois positions détermi- 
nent non seulement une rotation R', osculatrice mais 
aussi une rotation R°, osculatrice et il résulte de ce que 
nous savons sur les rotations que soit la rotation tan- 


460 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE 


gente R',, soit la rotation osculatrice R', seront con- 
tenues entièrement dans la rotation osculatrice R°, (de 
même que la tangente et le cercle osculateur d’une 
courbe gauche sont contenus dans le plan osculateur). 
Si l’on construit la figure F, symétrique de la figure F 
par rapport à la tangente en I au cercle T,, la rotation 
osculatrice R°, se composera de toutes les figures symé- 
triques de F, par rapport aux différentes droites du 
plan ; cette rotation passe évidemment par F ; elle con- 
tient la rotation R', tangente au mouvement puisque la 
droite I T passe par le centre de cette rotation; enfin 


elle contient la rotation osculatrice R',, puisque IT est 
tangent au cercle T,. Ajoutons que la droite I Test aussi 
tangente au lieu des centres instantanés I. 

Remarque sur la composition des rotations : Comme 
conséquence des propriétés de la rotation à deux para- 
mètres, on peut encore indiquer une nouvelle règle de 
composition des rotations de grandeur quelconque. Soit 
à composer une rotation d’un angle & autour du point 
À avec une rotation d’un angle B autour du point B 
(fig. 20); pendant la première rotation, un point quel- 


DU MOUVEMENT DES CORPS. 461 


conque M décrira un arc de cercle MM’ autour du point 
A et pendant la seconde rotation, ce point décrira un 
arc M'M” autour du point B. Les arcs MM° et M'M” pro- 
longés se coupent en un second point M,; Je dis que 
le cercle passant par les trois points M M, M” détermine 
complètement la rotation résultante, c’est-à-dire que le 
centre C de ce cercle est le centre de la rotation résul- 
tante et que la grandeur de cette rotation est exprimée 
par l’arce MM” ou par l’angle au centre MCM”. En effet 
la rotation R,° qui passe par les trois positions M, M',M”" 
de la figure doit contenir les trois rotations R,° qui Joi- 
gnent deux à deux ces trois positions, donc les trois arcs 
de cercle décrits par un point quelconque M doivent 
passer par un même point qui est le point singulier M, 
(relatif au point M) de la rotation R,'. 

On voit que deux rotations R,' qui ont une position 
commune M, déterminent une rotation R,° qui contient 
la résultante de ces deux rotations R,° quels que soient 
les angles de ces dernières et l’on peut dire que la règle 
de composition que nous venons d'indiquer constitue 
une généralisation du triangle de composition des trans- 
lations, car le triangle curviligne MM'M” devient recti- 
ligne lorsque les centres de rotation A et B sont à l’in- 
fini. Le triangle curviligne MM'M” à ceci de remarquable 
que la somme de ses angles est toujours égale à deux 
angles droits, car si l’on transforme ce triangle par 
rayons recteurs réciproques issus du point M,, on 
obtient un triangle rectiligne. 

(A suivre.) 


RECHERCHES EXPÉRIMENTALES 


SUR LA 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES 


Ph.-A. GUYE et Ed. MALLET 
(Suite et fin.) 


CHAPITRE IV 


TABLEAUX NUMÉRIQUES 


Dans les tableaux ci-après, nous avons consigné les 
résultats de nos observations, ainsi que les constantes 
et coefficients physico-chimiques que le calcul permet 
d'en tirer. Les valeurs marquées du signe * sont em- 
pruntées, sauf mention spéciale, à divers observateurs 
déjà cités. 

Le tableau I donne les valeurs observées de y. et 
de { ainsi que le point d’ébullition sous H,. 

Dans le tableau IT, on trouvera les valeurs de p, et 
T,(en valeur absolue — t, + 273), le coefficient cri- 
tique”, les valeurs des coefficients a et b de l'équation 
de M. van der Waals, déduites des constantes critiques, 


! Voir Archives, janvier 1902, t. XIII, p. 30; février, p. 129; 
mars, p. 274. 

? Voir Guye. C. r. 110, p. 141 et 1128 (1890). B1. [3] 3, p. 511. 
Arch. sc. phys. et nat., Genève [3] 23, p. 197 et 27, p. 605. 
A. ch. et phys. [6] 21, p. 206 et 212, et 26. 


» 


RECHERCHES EXPÉRIMENTALES, ETC. 463 


pour l’équation rapportée à la molécule gramme et 
pour l’équation rapportée au volume initial unité‘. 

Le tableau IT donne les valeurs relatives à l'indice 
de réfraction par rapport à la raie D du sodium, c’est-à- 
dire : la température à laquelle a été faite l’observation: 
la densité et l’indice de réfraction à cette température, 
la réfraction moléculaire calculée, à partir de l'indice 
de réfraction observé, au moyen de la formule Lorentz 


n° —1M 
et Lorenz —————, et celle obtenue en faisant la 
n° +2 d 


somme des réfractions atomiques ‘; enfin, dans la der- 


! Les unités sont les mêmes que celles admises par MM. Guye 
et Friderich, Arch. sc. phys. et nat. !4]t. IX, p. 505 c’est-à-dire 


Re ai) ES £a De AAC e 

pour l’équation (» ee ) (2=0) = "RT, “soit 0 — ais 
2 4 22410 

et a = 27 p. b?, le système cm° atm. R — FN 82,09. Les va- 


leurs des constantes 41 et b1ù rapportées au volume initial unité 
sont calculees par la formule approchée donnée par ces auteurs : 


mi Te \° 
bi — 0,0004496 + 0,000001835 É ) 


? Les réfractions atomiques dont nous nous sommes servis sont 
celles indiquées par M. Brühl (Ber. 28, p. 2397 à 2402) et M. Con- 
rady (Ph. Ch. 3, 216) soit : 


Carbone simplement lié —12,501. 

Hydrogène = 051 

Oxygène d’hydroxyle — 1,521 

Oxygène de sarbonyle 19/2891: 

Azote dans les nitriles gras — 3,056. 

» » > aromatiques — 3,790. 

» de NH: d° la série aromatique — 3,218. 
CH: 

» de N » » — 4,363. 
NCH 

» type — NH — 2,649. 

Liaison éthylénique 440% 


Chlore —15,998. 


464 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


nière colonne, les réfractions moléculaires calculées 
pour le rayon de longueur d’onde infinie. 

Le tableau [V donne le coefficient de viscosité(=kd0)' 
la température { à laquelle les mesures ont été faites, 
le temps d'écoulement 0 en secondes et la densité d à 
la température indiquée. 

Dans le tableau V, on a réuni : 

a) Les valeurs des rapports de la réfraction molécu- 
laire (relative à la raie D et à À — ) au coefficient 
critique. On sait que, pour les corps non polymérisés 
ou non décomposés au point critique, ce rapport est 
voisin de 4,8 lorsque les réfractions sont calculées 
avec l'indice de longueur d'onde infinie, et de 4,9 à 
2,0, avec l’indice relatif à la raie D*. 

b) Les valeurs du coefficient f — log pe nu PT 

Te-T> 
calculées au moyen des données critiques T, et p. et 
des données relatives au point d'ébullition à la pres- 
sion ordinaire T, et p, empruntées au tableau I. Pour 
les liquides normaux, c’est-à-dire conservant le même 
degré de complexité moléculaire entre les températu- 
rest, et &, ce rapport est voisin de 3,1°, les pres- 
sions étant exprimées en atmosphères. 

c) Les valeurs des rapports entre la température cri- 
tique et la température d’ébullition sous la pression 


€ 


rl 


ue TenpE 2 48 ta 
ordinaire Ti. généralement voisins de 1,5°. 


e 


! Le coefficient k, constante de l’appareil — 0,000038223 aux 
environs de 20°. 

? Guye, loc. cit. 

$ Guye. Arch. sc. ph. et nat. [3] 31, p. 38, 164. 

# Guldberg. Ph. Ch. 5, p. 374. — Guye. BI. [3] 4, p. 262. 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 465 

d) les différences T, — T, qui, d’après Pawlewski', 
devraient être constantes pour une même série, mais 
ne le sont cependant pas rigoureusement. 

Dans le tableau VI, on a réuni les valeurs de la den- 
sité critique (D,) calculée par la règle de M. Mathias, 
soit en adoptant pour celles-ci des valeurs égales au 
tiers des densités (d, ), à basse température (f). En 
regard de ces valeurs, on a inscrit les poids moléculai- 
res (M) et les densités théoriques (D), calculées d’après 
les lois de Mariotte, Gay-Lussac et Avogadro, et enfin 


ie 
e rapport —- 
poor 
Nous croyons bien faire d'ajouter que les valeurs 
Deer re 
de D, et Et ainsi obtenues ne peuvent avoir la préci- 


sion de celles qui résultent des déterminations par la 
méthode du diamètre (Cailletet et Mathias). Nous pen- 
sons néanmoins que l’erreur absolue ne dépasse pas en 
moyenne */,,,; &esf la conclusion qui résulte d’études 
numériques, encore inédites, faites dans ce laboratoire. 

Le tableau VII contient les valeurs de la constante K 
proposée par M"° K. Meyer dans son mémoire : « Ueber 
korrespondierende Zustände der Stofte » (Ph. Ch., 
XXXII, 1) sur l'étude des conditions de correspondance 
des fluides. On verra plus loin que cette constante a 
été calculée de deux facons différentes donnant les 
valeurs K, et K,, en général assez concordantes. En 
regard des valeurs numériques de K, et K,, on a ins- 
crit les températures critiques absolues et les diffé- 
rences Te —kK;,et T, — K.. 

Dans le tableau VIIT on à inscrit les valeurs de 


‘ Pawlewski. B. 15, 1882, p. 2462. 


466 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


t et p. calculées par voie indirecte et comparées aux 
valeurs expérimentales. On indiquera plus loin le mode 
de calcul et la signification des lettres inscrites au haut 
de chacune des colonnes de ce tableau. 


TABLEAU I. 


Corps. pe lc te sous Ho (mms de mercure) 
. atm. 0 0 
1'IDUÉÈNE. Re Leo 28,6 402,5| *190 sous 760.0 : 
2 Hexaméthylbenzène.. — 1=-478,0| *260 sous 760,0 ! 
3 Diphénylméthane .... 28,2 |} *497,0| *261— 962 sous 760.0 ? 
k Biphényle.…......... 31,8 495,6! *25% sous 762,0 * 
DANADITAIIRE 2... 39,2 468,2| *218 sous: 7530 
AAC EC: LHERARI.E 41,95, 368,5, “151.0 sous 721,0 
7. Phénétol 41. HA 1007! 33,8 374.0| 168,4 — 168,6 sous 731,6 
DITECRÉSOL agua hors de 45,0 432.0] 199,9 const. sous ÉTÉ 8 
9'Anilinel As yee Musdie 92.4 425,8! 181,0 — 181,1 sous 731,0 
LOS QUE NE 529 495,5! 180.6 —- 180,7 sous 728.2 
11 Diméthylaniline A.... 35,6 414,7| 190.3 — 190.4 sous 714,4 
12 » B: :45,36,0 414,2! 190.1 const. sous 723,7 
13 Diméthyl- O- -toluidine À 30,8 394,8, 182,0 — 182,2 sous 718,4 
14 » B — — 182,1 — 182,3 sous 718,6 
15 -Pipéridine:.ss ntfs de 45,9 —- 104,0 — 104,4 sous 729,3 
1A6"Acétonitnile . . . ...... 47,7 270,2 79,6 const. sous 718 
17 Propionitrile. 7. 41,3 285,7| 95.0 — 95,2 sous 722,8 
18 Butyronitrile..…....... 37.4 | 309,1! *115,4 — 115,6 sous 739,0 
19 Capronitrile ...:..... 32,15, 348,8) 154.4 — 154,6 sous 718,4 
20 Benzonitrile ......... 44,6 426,2! 187.6 const. sous 727,1 
91 Ac. propicnique A...., — | 326,8, *140,8 — 141,3 sous 760,8 5 
99 ; et eh nu" | 140.8 — 141,3 sous 760,8 
23 Chloroformiate d’éthyle| ! 91.3 — 91,35 sous 729,6 


ot C2 æ ts _. 


Ador, Rilliet. B. 12 331. 
Zincke À 159. 

Schultz À. 174. 

Crafts Bl. 39 282. 

Schiff, À 234 323. 


» 


OC > CO pO bem 


) Pipéridine 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 


BUFÉTIGE EN. BE LC, 
Hexamèéthylbenzène .. 
Diphénylméthane 
Biphényle 
Naphtaline 


…..... 
Satis e cie ‘es ©) 6 .e 


dan Uine °fs1otlp | 


“utero ler iele D ielels Vs 


Aniline A 
» B 


Moretore plele ere’ = 'e  eli| 


seller ete | 


Diméthyl- o-toluidine A. 
» 


satsle m5 e c)0/elel.e 


Acétoatiriler: "15. 
Propionitrile..........| 
Butyronirile...". =... | 
CADEOMEPUE. 0... | 
Benzonitrile | 


see) ere 


AC. DPRPPnRaUE A 
TEE 


Chlorofor miate d'éthyle.| 


.L>7540! — 


TABLEAU II 


Pare 22 


| 
675,5128,6 


*770.0 28,2 
768,6 318 
741,9 39.2 


19,32 
19.09 


11, gg) 
13,53 
15. 56 
15 19,34 


©OE 
Æ 
Ce 


© 
© 
Lo9 


621, 
699,2 


î 
_ © œ = STRO 


509,8 


15,85 
A4 
5,0: |15,67| 


13,34 
1336 


21,68 


| 


| 
| 


16,81 


467 


Volume 


initial unité 
form. empirique 

| 

le. -— 


| 4. 

Las 40 | x 10 laxlO | 
23,62 1046 
27 30 1419 


124,17 122% 
18,89 


886,6 


615,8 
785.6 
6829) 7 


566,0 
566,7 
844,2 9 
832,2 9! 
036,3. 


369,9 
459.6 
559.0 
764,1 
739,7 


116, L |45,36 
136,3 


Cm* atmosph. 
R=—82,09 
___— 


b 


a Lan... 
4 | —6! 


249 4 


IC 


38,25 224,1 
119,4 5281 248,0 
91,49 139, 79,193,8 


74, 26 28, 33 139,6 
pe. 78 35.20 196,4 
2.97,31.41 160.8 


63.25 26,91 eu 
63,35 26,54 137,1 

93,72! 37. 78 198.2 
92,53 37,30 195,9 
106,1 41,15 222,5 


D3. 59 17,59 116,9 
64. 20 21.49 138,8 
74.40125.74 159,7 
93.82 34,19 198,5 
80,77,133,42 172,5 


468 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 
TABLEAU III. 

ra + raie D |raie D 

Cet | : | de | 7? |RMobs.|RMcalo 
LADORenE PR ES Liver. Le CL 81.3 0,8380  *1,4833 *45,69! 44,85 
2 Hexaméthylbenzène!.| — — —  |*55,03| 54,05 
3 Diphénylméthane’....)*131,1/*0,9181/*1,5252) *56,09! 55,36 
MARIDHENyIe Leurs * 73,0,*0,9919,*1,5896 | *52,37| 50,76 
BeNaphtalinefs..4i24 0 * 98,4,*0,9621,*1,5823|*44,42| 41,95 
OPANISDL 2 ANAMRNRNUER, | 20,6! 0,9918, 1,5173| 32,95| 32,56 
HAPHÉNÉTOIN RE: ce on L 21,0! 0,9657| 1,5076| 37,63] 37,16. 
B'IMÉCrÉSOM AC. ALIC. A * 43,6/"1,0350,*1,5418|*32,83| 32,56 
DPAUNIENTEVAC EL. Emo. LU 22,0, 1,0184! 1,5848| 30,60! 30,70 
10 -» ERA SAT 22 2| 1,0182| 1,5849| 30,61! 30,70 
11 Diméthylaniline A.. 23,0! 0,9537| 1,5565| 40,81| 41,05 
12 » B. 23,6! 0,9532) 15564! 40,83! 41,05 
13 Diméthyl-0- -toluidine A 23,0! 0,9255| 1,5248| 44 58, 45,66 
14 » B, 24,92) 0,9245| 1,5242| 44,70! 45,66 
15 Pipéridine.......4...… 20,7| 0,8602 1,4530) 26, 74 | 26,7 12) 

| 

10 Acétonitrile. 22:00. 23,6! 0,7785| 1,3417| 11,09) 14,21 
17 /Propionitrile:...." 2291 24,6! 0,7765| 1,3640! 15.79] 15,81 
18 Butyronitrile......... 24,0! 0,7872| 1,3817| 20,38, 20,42 
19: Capronitrile ...:..4... 22,21 0,7990! 1,4048| 29,741 29,61 
20tBenzbnitrile. (4e. 40 23,0! 1,0016! 15272) 31,63) 31,67 
21 Ac. LENS 21,4! 0,9926! 1,3865) 17,53) 17,62 
92 B. 21,9, 0,9920 1,3859 17,52] 17,62 
23 Coton iate d éthyle 21,21 1,1334 1.3949 22,941 29,73 


et 


* À—=5o 


R'Mobs 


43.88 
53,10 
33.55 
49 44 
41.89 


3154: 
3616: 
SINTE 


28,97 ! 
28,97 ! 
38,68 * 


42,80 ? 


17,20: 
17,20 
22,29 ! 


! Eijkmann. R. 12 p. 157 et 268. Les valeurs de R'M pour l’'Hexaméthyl- 
benzène et le Butyronitrile sont calculées par pentaméthylbenzène et le pro- 
pionitrile+-1CH. 
? Calculés par la formule de Cauchy à partir des valeurs de Brühl pour Hz 


Nap (Ph. Ch. 16 p. 217). 
3 Nasini G. 15 p. 84. 


4 Calculé d’après les cœfficients atomiques (Brühl À. 235 p. 35). 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 


TABLEAU IV. 


Corps. l 

Dauréne tes. 0.2. LA — 
Hexaméthylbenzène ....) — 
Diphénylméthane ...... A 
Brpnényie Lt. ..#4.8 er | | 
Napianiner .{. seu | 
LR ER NNENERT 29,3 
Phénétole 432194. tu: 23,4 
MÉCTÉSODS 4. 2. 450 -Rt 24,1 
ANNE ARTE. UT 22,6 
OS 9 PU IT EP e 24,1 
Diméthylaniline A...... 21,5] 
» Berre 23,6! 
Diméthyl-o-toluidine A..!22,6 
» B..| — 

EN TONNERRE 19,6 
ACÉLONHEMeS. 2.0.4 23,1 
Éropionmirile: 21..." 21,0 
Butyronitrile... ‘4.2.1 22,3 
L'ENTIRITOUN | CRNRENEPRORERSS 22,0 
Benzonitrile ........... 20,9 
Ke. BÉRRnque Asnyere 23,2 
HSE — 

Bnerottminte d’éthyle.|21,1 


274,4 09903 
3183 09634 
246.7 10329 


1040,71,0179 
990.9 10166 
375,8 0.,9549 
363,4 0.9532 
420.9 0,0258 


471,7 08619 | 


116,4 0,7790 
143. l 0, 7801 
189, 6 0. 7888 
308,2 2 0! 7992 
343,2 L ,0035 


285,5 0 9905 
| 


469 


0,01039 
0,01 172 
016767 


0,04049 
0,03850 
0,01372 
0,01324 
001489 


0, 01554 


0.00347 
0,00427 
.0,00572 
0.009492 
0,01316 


:0,01081 


193 91 13355 0 005455 


470 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 
TABLEAU V. 
EM, RM | | 
Corps. Ke Ke nas if Te = Te 
(Raie D) | (4:=c) | Te | 

LR re on 193| 186 | 146317) 2125 
2 Hexaméthylbenzène.. ...| —| — [14 — 218 

3 Biphénylméthane....... 12,05! 196 | 1,4413,29) 235,5 
&DiDhényle tee ee 2,47] 2,05 | 1,4613,27| 242 
5 Näphtaline,s +." re MEME 12,35) 2,22 1,51,3,43| 250 

ie US 0 AÉRIENNE. 12,42! 2,03 1511349! 2175 

rehénelol 5. ACER OT) 1,47,13,32| 205,5 
Fe 5 OO ea PAL MP 12,10! 2,01 1,4913,40| 232 
eu M NL EE RP RU 2,29| 2,17 1,5413,22!) 245 
3 LE a) LE en PERNES AONQRS A 2,29| 2,17 1,5413,22| 245 
11 Diméthylaniline A...... 2,41] 2,00 1,4813,26| 224 
12 y be rl à MAUHAE 2,14! 2,03 1,48,3,26| 224 
13 Diméthyl-o-toluidine A../2,06 1,97 1,4713,24| 213 
14 » B. —, — — |— , — 
AO PPIDONMNNE RER ae | — — |— | — 
1024 r6toniinile js 76 10,97, 0,95 1,5413,15| 191 
1TSPTODIONnIANTES LS ee (1,471 4,14 15213,16| 191 
1SÉBHNTONIENNE Es ner 1,31! 1,28 | 1,50/3,17| 194 
1OMCADrONILQEN RARE 1,54! 1,50 1,4613,37| 19,4 
20 Benzonitrile.:..........1"1,88| 1,79 1,5213,16| 239 
21 Ac. propionique A...... — | — L45 4,00) 186 
22 » LL PSP æ— |. = — - 
23 Chloroformiate d’éthyle..! — | — — let — 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 


TABLEAU VI. 


:orps M |; NI ne 
Corps. : t | dt De ) | D 
| | 

dBurénes.:s. 0x. (0, 81, ‘al 0. 838 0,280 134,1 n 0686 4,09 
2 Hexaméthylbenzène.... _ | Era: 

3 Diphénylméthane ...... 131. A 0. 918 0,306/168,1 0, 0750 L, .08 
4 Biphényle:.. "1... 73,0 0.992 0,331 154.1 0.0777 4,26 
B'Naphtaline 1.117. 5.1, 98,4 0,962 0. 321 128,1 0. 0826 3.88 
2 ATEN) LM 20,6 0,992 0.331 108,1,0,0847 3,91 

HMPMENÉLOL. 5. Len 21,0 10,96610,322 122,1 0,0777,4, F 
nEcres0l 1.0... 14,3 1.038 0,346 108.1 0,0840 4 
LAN RER | 22.0 4,018 0.340) 93.1 PTE 
Le CT MR ET TNR 22,211,018:0,340| 93,1 0,0849 4.01 
11 Dimétylaniline A ...... 23.0 0.954 0,318 121,1 0,0764 4, 16 
12 » Pen: 4° 18 23,6 0,953 0,318. 121,1 0, 0772 4,11 
13 Dimétyl-o-toluidine A...! 23,0 0,926 0,309 135.10 0759 4.08 
14 » B 24,2 0,925 0,309 135,1 — | — 
PPipériqine..:.l..".1,... : 20,7 0,86010,287 84,1! — PE 
M Akétonitrile. (42. :.,14 | 23,6 0,779 0,260! 41,0 0,0439 5,93 
PPropionitrile .:.F1:...!. 24,6:0.777 0,259: 55,010,0496 5,22 
48 Butyronitrile .......... 24,0 0,787,0,263, 69,1,0,0541 4.86 
19 Capronitrile ...........| 22,2,0,799,0,267, 97,110,0598 4,46 
2DNÉenzonitrile*:...."!.... | 23,0 1,002 0,334 103,0 0,0746 4,48 
21 Ac. propionique A... | 21%/0,993/0,331| 740| — | — 
29 » Bai 21,910,99210,331! 74,0! — | — 
23 Chloroformiate d’éthyle.l 21,211,43310,3781108.5! — | — 


S 
= 
19 


TABLEAU VII 


CORPS Te 
1Durène: 0:t.3ft: cage 675,5 
2. Hexaméthylbeuzène... | — 
3. Diphénylméthane ..... 770,0 
L1Biphényle.L 2533. EeR Rs 768,6 
o#Naphtalinet ui EEE 141,2 
GANISOL ES 6 bee Le 641.5 
HAPNOREl AIS 2 ae st 647.0 
BOMECHeSOIE ET 3. Eee 105,0 
SÉAnine AL... due 698,8 

10. Nu ROMA ET A | 698.5 
11. Diméthylaniline A..... 687.7) 
12. » 11 SNA 687.2 
13. Diméthyl-o-toluidine A. | 667,8 
14. » B. — 

DS APIDÉTINERAMAILTE EL | — 

16. Acétonirilé . 2:02. 543,2 
\1*Propimmitrilel 040444 598,7 
18. Butyronitrile ......... 582,1 
19:1Capromitrile 2er 60517 621,8 
20::Benzonitrile : 2. .%4%:14 699,2 
21. Ac. propionique A..... | 599,8 
22:11» » Be À, 
23. Chloroformiate d’éthyle | — 


RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


K,:| K, (TK 
| | 
640,0) 642,0) + 35,5 | L 33,5 
744,5) 740,6) + 58,5 | 59,4 
714,9) 745,8| L 53,7 | L 52,8 
71122] 740,5| — 30,0 | 2 30,7 
607,5| 608,0! + 34,0 | L 33,5 
506.5! 593,4| L 50.5 | L 53.6 
640,0! 637,7| + 65.0 | L 67.3 
659,5] 660,4| 39,3 | L 38,4 
658,6! 660,4, + 39.9 | L 384 
641.8! 638,5, L 25.9 | L 499 
641.8) 638.5) L 48.4 | L 487 
626,5| 624.3) + 41.3 | L 433 
520,4! 518,2! + 22,8 | | 95,0 
533,5| 584,0) L 25,2 | L 947 
553.5 552,2 -L 98.6 | L 299 
564.8! 563,8) L 57,0 | L 58.0 
667,6] 668,2) + 34,6 | 31.0 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 


TABLEAU VIII 


| te obs. | 


47 


te Cale. LPe OÙS. |Pe: Cale. |pecale. |Extra-polatur, 


atm. 


28,5 


NO © CO Où: Or 
© D D el =I 


19 © Q O6 Or 
DOS ——> 


| ER 


Le] 


| 
1O 
(= 


ES RO: 
+ —> 


++ 


++ 
LS NN 


CN 


HE 


CORPS 
| : & atm. 
LE Durénest M SMF. se 409,5128,6 
2. Hexaméthylbenzène.. | | — 
3. Diphénylméthane . ..…. 5 197. .0| 525,6128,2 
ÉBiphényie ss". ....:.. | 495,6! 518.8131.8 
D Naphialmess .:2° 216,0 | 168,2! 456,5 39,2 
DA OR...... 2... ... | 368.5] 364,9141.,95 
HPAPhéneétol.22, 01... 374,0! 362,6133,8 
DEC TPSOl M. 0. : 432,0! 458.2145.0 
A PANTNe ATLAS. LU CU 425,8| 542,7152,4 
10. De 1: € PRE 425,5! 542,7152,3 | 
11. Diméthylaniline A..... | 414,1] 404,3135,6 | 
12. » B..... | 414,2] 401,3136,0 | 
13. Diméthyl-o-toluidine A. | 394,8) 374,0)30.8 
14. » B.| — — |— 
A Pipéridine 221: 1: — — 1499 | 
46. Acétonitrile........... 270,2! 285,2147.7 
APropionitrile,:.;.. 1. 285,1! 318,7|41,3 
48. Butyronitrile ......... 309,1 SE 31,4 
19 Capromirilé. 2%. 0: 348,8! 2,15) 
20. Benzonitrile.....:.... 426,2) 320, 41416 
24. e DESCRRNE A ALES À: 326,8) — |— 
22. D: — — |— 
23. D niste d' éthyle — = ie 


ARCHIVES, t. XIII — Mai 1902. 


34 


47! RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


CHAPITRE V 


DISCUSSION DES RÉSULTATS 


En parcourant les données réunies dans les tableaux 
qui précèdent et en les rapprochant de diverses obser- 
vations présentées dans le premier chapitre de ce mé- 
moire, on est conduit à formuler les quelques conclu- 
sions générales suivantes : 


I. Stabilité des corps à l'élat critique. 


Les mesures de constantes critiques consignées dans 
ce mémoire et les essais preliminaires de M. Radice 
ont porté sur une quarantaine de composés organiques 
réputés parmi les plus stables. Sur ce nombre, la moitié 
environ a donné lieu à des signes manifestes de décom- 
position à des températures inférieures aux tempéra- 
tures critiques ; sur vingt-quatre d’entre eux seulement 
on a pu effectuer des mesures de constantes critiques. 
Mais, parmi ceux-ci, il n’y en a qu’un très petit nom- 
bre qui ne soient pas altérés lorsqu'on les expose à 
l’action prolongée d’une température voisine de la 
température critique. Des divers corps que nous avons 
étudiés, seuls des composés comme la naphtaline, le 
biphényle, l’acétonitrile, le butyronitrile paraissent se 
maintenir identiques à eux-mêmes lorsqu'on les sou- 
met à cette épreuve. 

De là résulte, qu'il faut admettre aujourd’hui comme 
un fait bien démontré, que les liquides organiques sus- 
ceptibles d’être amenés jusqu’au point critique sans 
subir d’altération sont très rares; que ceux qui rem- 
plissent cette condition constituent plutôt des excep- 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 75 


tions et que, dans la plupart des cas, on peut admettre 
a priori qu'un liquide organique n’est généralement 
pas stable jusqu’au point critique. 

Lorsque la détermination expérimentale des cons- 
tantes critiques est possible, et en supposant, bien 
entendu, que les corps à étudier sont aussi purs que 
possible, il faudra, par conséquent, attacher de l’im- 
portance aux points suivants : 

1° Toutes choses égales d’ailleurs, les observations 
faites par des méthodes rapides ont plus de chances de 
donner des résultats exacts que celles qui obligent à 
maintenir pendant un temps prolongé les liquides en 
expérience à une température voisine de la tempéra- 
ture critique. À cet égard, le procédé de M. Altschul 
pour la mesure des pressions critiques nous paraît pré- 
senter une grande précision ; il est désirable qu'il soit 
employé plus fréquemment. 

2° Lorsqu'un corps présente des signes de décom- 
position au point critique — ce dont il est facile de 
s'assurer en répétant après un certain temps de chauffe 
les mesures de constantes critiques — ce sont généra- 
lement les premières observations qu'il faut prendre 
comme étant les plus voisines des valeurs exactes. 

Les constatations précédentes nous amènent égale- 
ment à conclure que les méthodes indirectes pour la 
détermination des constantes critiques joueront dans 
l'avenir un rôle beaucoup plus considérable que celui 
qu’on leur à attribué jusqu'à présent, puisque dans la 
très grande majorité des cas, elles permettront seules 
de déterminer des valeurs des éléments critiques. Bien 
loin d’être laissées dans l'ombre, ces méthodes doivent 
donc être perfectionnées et précisées, si l’on veut faire 


476 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


progresser la théorie générale des fluides pour laquelle 
la connaissance des éléments critiques a une si grande 
importance. 


IT. Complexilé moléculaire. 


Si l’on ne considère que les liquides susceptibles de 
se prêter aux mesures de constantes critiques résumées 
dans les tableaux précédents, celles-ci peuvent servir 
de critérium pour juger de leur complexité moléculaire 
soit à l’état critique, soit dans l'intervalle de température 
compris entre le point d’ébullition et le point critique. 

En ce qui concerne d’abord l’état critique, les valeurs 
numériques des rapports tin et Li 

Ke Ke 
fournissent des indications fort utiles : 

1° Le groupe des hydrocarbures (1 à 5) conduit à 
des valeurs comprises entre 1,93 et 2,35 pour la raie 
D et entre 1,86 et 2,22 pour À — c. Bien que des 
contrôles récents" aient montré que ces rapports ne 
conservent pas une valeur unique, ceux obtenus pour 
les corps 4 à 5 ne laissent aucun doute sur la grandeur 
des poids moléculaires à l’état critique; ceux-ci corres- 
pondent aux valeurs qui se déduisent des formules 
usuelles de ces hydrocarbures. 

2° Dans le groupe des composés aromatiques oxygé- 
nés et azotés, (6 à 14) les valeurs de ces rapports 
oscillent entre 1,97 et 2,29 pour la raie D et entre 
1,89 et 2,17 pour À — ce. 

Ces nombres dépassent un peu la valeur moyenne 1,8 
(À — ©) donnée par la théorie”, probablement à 


(tableau  V) 


1 Guye et Démolis. Inédit. 
2? Heiïlborn, Ann. ch. (1891). Voir une reproduction de cette 
démonstration. Guye. Thèse. Paris (1891), p. 111. | 


1 


= 
Î 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 47 


cause de la dispersion un peu plus élevée des compo- 
sés aromatiques oxygénés ou azotés; ce qui, vu l’insuf- 
fisance de toutes les formules de dispersion conduit à 
des valeurs de MR (pour À — +) un peu trop fortes. 
Les écarts sont cependant du même ordre que ceux 
observés pour le benzène et le chlorobenzène, dont la 
complexité moléculaire simple, au point critique, ne 
peut être mise en doute. Comme Îles corps polymérisés 
à l’état critique conduisent à des valeurs du rapport 
MR 
Ke 
clure que les dérivés du phénol et de laniline que 
nous avons étudiés, doivent être considérés comme for- 
més essentiellement de molécules simples à létat cri- 
tique. Il n’en est pas de mème du groupe des nitriles 
(16 à 20); les valeurs trop faibles fournies par les nitri- 
les aliphatiques (0,97 à 1,54 pour la raie D et 0,95 à 
1,50 pour À —) démontrent que ceux-ci sont encore 
polymérisés à l’état critique, et que les premiers ter- 
mes de la série le sont davantage que ceux qui les sui- 
vent. Le même fait a été déjà observé pour le groupe 
formé par les alcools méthylique, éthylique et propy- 
lique. Les valeurs 1,88 et 1,79 obtenues pour le ben- 
zonitrile, un peu faibles pour un composé aussi dis- 
persif qu'un nitrile aromatique permettent de supposer 
que ce composé est encore partiellement polymérisé à 
l’état critique, quoique très faiblement. Les conclusions 
que nous venons de développer pour les trois groupes 
de corps sur lesquels ont porté nos recherches sont 
confirmées par l'inspection des nombres consignés au 
tableau VI pour les valeurs du rapport D, ; D : les car- 
bures et composés aromatiques oxygénés et azotés con- 


plutôt trop faibles, on est donc en droit de con- 


478 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


duisent à des valeurs assez rapprochées du coefficient 
3,9 trouvé jusqu’à présent pour les corps à molécules 
complexes”, les nitriles au contraire, et surtout les ni- 
triles aliphatiques fournissent des valeurs comprises 
entre 4,4 et 5,9 qui accusent nettement une polyméri- 
sation plus ou moins accentuée à l’état critique. 

Si l’on considère, en second lieu, ce qui se passe 
dans l'intervalle de température compris entre le point 
d’ébullition et le point critique, il convient de rappeler 
tout d’abord les divers cas qui peuvent se présenter : 

1° La complexité moléculaire reste normale dans 
cet intervalle de température, aussi bien pour la phase 
liquide, que pour la phase vapeur saturée; les pre- 
miers termes des hydrocarbures aliphatiques et aroma- 


! D’après une revision de M. S. Young (Phil. Magaz., sept. 
1900, p. 303), les plus fortes valeurs observées pour des liquides 
normaux sont : 


De D 
Formiate de méthyle ......... 3,926 
Acétate le propylech 71.270008 3,934 
Acétate de méthyle........... 3,942 
Acétate d’éthyle ..::........: 3,944 


D'autre part, M. D. Berthelot (Soc. phys. 7 juin 1901) a fait 
observer que le rapport Dc : D paraît être une fonction de la com- 
plexité moléculaire, comme le rapport des chaleurs spécifiques ; la 
quantité De : D tendrait vers une limite voisine de 4 à mesure que 
la complexité moléculaire augmente, en même temps que le rapport 
Cp : Ce tend alors vers l’unité. La valeur théorique 2,67 du rap- 
port De : D ne s’appliquerait qu'aux corps à molécules monoatomi- 
ques (Argon, par exemple) de même que le rapport Cp : Co = 1,67 
n’est exact qu'avec les gaz monoatomiques. 

Il ne serait pas impossible enfin que les valeurs de De calculées 
et insérées dans le tableau VI fussent toutes un peu trop fortes 
On sait que la règle du « tiers de la densité » conduit à des ré- 
sultats tantôt trop forts, tantôt trop faibles, sans qu’il soit possi- 
ble de prévoir ke sens des écarts. 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 479 
tiques satisfont à cette condition ‘. Dans ce cas, le rap- 


port est voisin de 1,8 le rapport ee voisin de 3,9 
et la valeur de f — Bree MER, T, voisine de 3,1. 
2° Le fluide est polymérisé dans la phase liquide et 
à peu près dépolymérisé dans la phase vapeur saturée. 
Les premiers termes des alcools saturés rentrent dans 
cette catégorie ; leurs densités de vapeur saturée sont 
alors à peu près normales ; leurs constantes capillaires 
accusent une polymérisation notable dans la phase 
liquide, qui va s’affaiblissant à mesure que la tempéra- 
ture s'élève et qui, toutes choses égales d’ailleurs, est 
en général d'autant moins accentuée que l’on considère 
les termes plus élevés dans la série. (Sauf pour l'alcool 
méthylique, la polymérisation est à peu près nulle au 
point critique). Cette anomalie conduit à des valeurs 
He log pe —10g p 
Te — Te 
à 3,1 ou, ce qui revient au même, les courbes de ten- 
sions de vapeur des fluides de cette seconde catégorie 
intersectent celles des liquides normaux non polyméri- 
sés où du moins conservant le même degré de com- 
plexité moléculaire dans tout l’état liquide. 

3 Le fluide est polymérisé dans la phase liquide et 
dans la phase vapeur. L’acide acétique était, jusqu’à 
présent le seul exemple connu de ce genre; les densi- 
tés de vapeur saturée et les constantes capillaires accu- 
sent toutes deux, la présence dans les deux phases de 
molécules complexes, probablement de grandeur 
(C,H,0,),. Cet état persiste jusqu’au point critique, 
avec une tendance plus ou moins marquée à la dépo- 


T, généralement supérieures 


! Guye, B1: (3). 13, p. 34. 


480 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


iymérisation à mesure que l’on se rapproche de la 
température critique. Cependant, même à cette tem- 
MR 
Ke 
— 5,0 indiquent nettement que l’acide acéti- 


pérature, le rapport — 0,80, ainsi que le rap- 


c 
D 
que est encore polymérisé, au moins partiellement. 
Pour les corps appartenant à ce troisième groupe, on 
trouvera donc une valeur normale de f, c’est-à-dire 
voisine de 3,1, si le fluide conserve dans tout l’inter- 
valle de température le même degré de polymérisation 
et une valeur un peu supérieure à 3,1, s’il subit à me- 
sure que la température s'élève, une dépolymérisation 
partielle, mais non totale. D'autre part, les rapports 
D, : Det MR : K, seront, le premier notablement supé- 
rieur à 4, et le second inférieur à 1,8. 

En résumé, les caractéristiques des trois cas typiques 
sont les suivantes : 

14® cas. — Fluide de complexité moléculaire nor- 
male, dans les deux phases, entre le point d’ébullition 
et.la température critique. 

Caractéristiques : MR : K, voisin de 1,8. — D, : D 
voisin de 3,9. — fvoisin de 3,1. 

2% cas. — Fluide polymérisé dans la phase liquide 
à basse température, dépolymérisé dans la phase va- 
peur et dépolymérisé à l’état critique. 

Caractéristiques : MR : K, voisin de 1,8. — D, : D 
voisin de 3,9. — f supérieur à 3,1. 

3" cas. — Fluide polymérisé dans les deux phases 
jusqu’à l’état critique, avec faible dépolymérisation sous 
cet état. 

Caractéristiques : MR : K, inférieur à 1,8. — D, : D 
supérieur à 3,9 — f voisin de 3,1. 


port 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 481 

Cela posé, si lon considère les valeurs de f cousi- 
gnées au tableau V, on en conclut d’abord que les 
hydrocarbures (1 à 5) appartiennent, sans aucun doute, 
au premier groupe ci-dessus, des liquides normaux. 

Les valeurs de f, fournies par le groupe des com- 
posés aromatiques oxygénés et azotés dépassent un peu 
la moyenne ; cependant on trouve parmi les observa- 
tions antérieures ‘, plusieurs corps normaux condui- 
sant à des valeurs égales à 3,2 et exceptionnellement à 
3,3 (décane). On peut donc considérer ces liquides 
comme normaux entre le point d’ébullition et la tempé- 
rature critique, bien que l’on sache que l’aniline est 
faiblement polymérisée à basse température (en des- 
sous de son point d’ébullition) d’après les valeurs de 
ses constantes capillaires”. 

Seul, le métacrésol conduit à une valeur plus forte, 
de 3,40, qui ne doit nullement surprendre, si l’on se 
reporte au fait déjà établi que ce corps est partielle- 
ment polymérisé à l’état liquide, à des températures 
voisines de son point d’ébullition. La valeur de { — 3,4 
prouve qu'il se dépolymérise lorsque la température 
s'élève ; cette dépolymérisation doit être complète au 


d He M 
point critique, le rapport — 


r 


(2 


étant égal à 2,01 pour 
À —.<. 

Quant au groupe des nitriles, il est particulièrement 
intéressant, attendu que les recherches de MM. Dutoit 
et Friderich, déjà citées, sur les constantes capillaires 


1 Guye, Arch. se. phys. et nat. (3) 31, p. 164. Bl; (5)'15, 
p. 38. 

? Dutoit et Friderich, Arch. sc. phys. et nat.,t. IX, no 2, 114. 

* Guye et Baud, Arch. sc. phys. et nat., XI, 1901. 


482 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


de ces corps ont montré qu’à l’état liquide ils sont cer- 
tainement polymérisés ”. 

Les trois premiers nitriles aliphatiques et le benzoni- 
trile conduisent à des valeurs normales de /, comprises 
entre 3,15 et 3,17. C’est la preuve qu'entre la tempé- 
rature d’ébullition et le point critique, ils conservent à 
peu près le même degré de polymérisation. Le capro- 
nitrile avec f— 3,37 est celui qui se dépolymérise le 
plus, entre le point d’ébullition et le point critique ; 
cela résulte aussi de la comparaison des valeurs du 
rapport MR : K, et du rapport D, : D. 

Les considérations que nous venons de développer 
nous ont donc permis de distinguer nettement les corps 
normaux de ceux qui présentent des phénomènes de 
dépolymérisation, soit dans la phase liquide, soit dans 
la phase vapeur. 

Comme l’équation caractéristique des fluides ne s’ap- 
plique en toute rigueur qu'aux liquides normaux, et que 
les autres liquides doivent être envisagés comme des 
mélanges et traités par des formules beaucoup plus 
compliquées — établies ces dernières années par 
M. van der Waals pour ces cas complexes, — on recon- 
naîtra que la possiblité de faire facilement cette distinc- 
tion a, pour les applications, une grande importance. 

Nous nous proposons de donner dans un mémoire 
ultérieur quelques développements numériques à l’ap- 
pui de cette thèse. 


! Il convient cependant de noter que les chaleurs latentes de 
vaporisation des nitriles suivent la règle empirique de Trouton, 
d’après les mesures récentes de M. Louguinine (Arch. des sc. phys. 
et nat. [4], t. IX, p. 5). 


* 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 483 


III. Constantes de correspondance. 


Dans un remarquable mémoire, M" K. Meyer Bjer- 
rum' à établi, indépendamment de toute hypothèse, 
que les écarts des lois des états correspondants devien- 
nent nuls, lorsqu'on compare tous les corps à un 
liquide choisi comme type, le fluorobenzène, en ayant 
soin de faire cette comparaison, d’une part, à partir 
de la température critique, et, d'autre part, à partir 
d’une température située à K degrés en dessous de la 
température critique absolue du corps considéré ; K 
étant un nombre variable d’un corps à l’autre. 

Nous avons jugé utile de calculer les valeurs de cette 
constante K, ce que nous avons fait de deux manières 
différentes : 

1° Graphiquement, d’après une courbe que nous 
avons tracée en prenant pour coordonnées les va- 


Te—T à 
leurs de TR données par M" Meyer et celles de 


P_ correspondantes. (Table II, p. 186-187 du mé- 


(4 
moire danois). (Ph. Ch., table 2). 
; à Te—T 
2° Par interpolation des valeurs de Eee 
Pe we P : : À me 
——— correspondantes données par M"° Meyer (Ta- 


(3 


pour 


ble, p.193 et ss., Mém. danois). 

T, — température critique observée en ‘ absolus. 

T — température d’ébullition observée en absolus 
sous la pression P. 


1 K. Meyer, Z. f. ph. Ch., XXXII, 1. Cf. Mém. Acad. roy. se. et 
lettr. de Danemark. Copenhague, 6% série, section sciences, 
De Lx n°3: 


484 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 

P, — pression critique observée. 

Les valeurs obtenues par ces deux modes de procéder 
sont réunies au tableau VIT; on remarquera qu'elles 
sont en général assez concordantes ; le plus grand 
écart est de 3,3 et la moyenne des écarts en valeur 
absolue ne dépasse pas 1”,6. 

Une des applications les plus intéressantes que com- 
portent ces valeurs de K réside dans le calcul des tem- 
pératures d’ébullition d’un liquide sous diverses pres- 
sions. Nous l’avons effectué à titre d’exemple pour l’un 
d’entre eux, la naphtaline. 

En utilisant les valeurs des coefficients numériques 
consignés au tableau 2 du mémoire de M Meyer (Z. f. 
ph. Ch., loc. cit., p. 186-187) on en déduit très faci- 
lement les valeurs des températures d’ébullition sous 
les pressions indiquées. Ce calcul a été effectué sur les 
valeurs K, et K, définies plus haut à propos du tableau 
VII, ce qui conduit à deux séries de valeurs de T, soit 
T,et T,. On trouve ainsi : 


) | | 
Le | D. (2/m Hg) 123 1 T (moyenne) 


De 
RER vu, OR E OE RRRS 
0.002949 87,856 | 416.3 | 416,6 | 416,45 
0.005898 | 175.74 | 437,0 | 437,3 | 437,5 
0,04480 351.54 | 460.6 | 460,8 360,7 
0,02241 667,64 485.2 185.4 485,3 
0,04423 1317,7 515,5 | 515.8 515.65 
0,08846 2635.4 554,6 | 551,8 554,7 
0,14745 4392,8 582.7 | 582,8 582,75 
0,2064 6449.14 | 605.5 | 605.6 605.55 
0.2949 8785.6 632.0 | 632.1 632,05 
0,4423 13177 | 665.0 | 665.0 665,0 
0,5898 | 17571 |. 690.6 690,6 690,6 
0,7373 21965 744,3 | 711,3 711.3 
0.8257 24599 122,1 722.1 722,1 
0.8846 26554 129,0 129,0 129.0 
0,9436 28112 185.40!" 735,4 735,4 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 485 


Bien que, en général, les relations trouvées par 
M"° Meyer présentent un accord remarquable avec les 
données de l’expérience, surtout lorsqu'il s’agit de 
liquides non polymérisés, permettant par conséquent 
d'attribuer aux résultats numériques qui s’en déduisent 
un haut degré de probabilité, il conviendra cependant 
de n’accepter les valeurs de T ainsi calculées qu'avec 
une certaine réserve, Jusqu'à ce qu'elles aient été l’ob- 
jet d’autres vérifications. C’est un travail auquel nous 
nous proposons de donner suite. En attendant, il n'aura 
pas été inutile de montrer, au moins par cet exemple, 
combien ces relations pourront être utiles lorsqu'elles 
auront été encore mieux vérifiées. 


VI. Caleul indirect des constantes critiques 


Bien que notre but ne soit pas de traiter ici la ques- 
tion du calcul indirect des températures et pressions 
critiques, il sera utile de résumer les vérifications aux- 
quelles se prêtent nos observations. Elles ont été faites 
d’une façon sommaire par MM. Dutoit et Friderich" et 
par l’un de nous en collaboration avec M. Baud”; à 
cette époque nos mesures de pression critique n'étaient 
pas encore ramenées aux indications du manomètre 
absolu. Ilne sera donc pas sans intérêt de résumer ici 
d’une façon complète et définitive les données relatives 
aux vérifications de ce genre. 

Nous rappelons au préalable en quelques mots, les 
méthodes adoptées pour le calcul indirect des constan- 
tes critiques. 


! Dutoit et Friderich, loc. cit., p. 131. 
? Guye et Baud, loc. cit. 


4806 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


Les températures critiques sont données par la re- 
lation : 
4 (MY = k (te — 1 — d) 


indiquées par MM. Ramsay et Shields, expression dans 
laquelle y (Mv)/: représente l'énergie superficielle mo- 
léculaire à la températute {, {la température critique, 
d une constante spécifique mais toujours voisine de 6 
et À une constante qui doit être unique pour tous les 
corps non polymérisés et égale à 2,12 (2,06 à 2,26). 
Pour le calcul indirect de &.il est préférable d'employer 
la valeur de k fournie par la mesure des tensions su- 
perficielles. 

Les pressions critiques se calculent au moyen de la 
relation suivante, due à MM. Dutoit et Friedrich : 


(Mo) 
RS ME 
AUS Mo 


dans laquelle p. représente la pression critique en 
atmosph. y (Mv)/: et Mv, respectivement l'énergie 
superficielle et le volume moléculaires à la température 
d’ébullition sous 760"", et Q une constante égale à 
14,1. Les résultats obtenus par l’emploi de ces deux 
relations sont consignés au tableau VIII. 

Il est à remarquer que ces deux relations ne sont 
qu’approchées et qu'en outre, pour appliquer la der- 
nière, on a généralement déterminé la valeur dey(Mv)/: 
par une extrapolation d'environ 50 ; le nombre de 
degrés que comporte cette extrapolation est indiqué 
dans la dernière colonne du tableau VIII. 

Il faut enfin noter que l’extrapolation qui donne la 
valeur de y (Mv)/: au point d’ébullition peut être faite 
de deux façons : 1° en prolongeant jusqu’au point 
d’ébullition la courbe des valeurs de y (Mv)/: déter- 


% 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 487 


minées expérimentalement en dessous de cette tempé- 
rature, ce qui donne les valeurs calculées p,, ; 2° en se 
servant de la température critique #, observée et de la 
valeur de y (Mv)/: déterminée à la plus haute tempé- 
rature pour calculer K dans l’expression y (Mv)/, 
= K({,— 1— 6) et en déduire la valeur de y (Mv}/, 
pour la température d’ébullition {, ; on obtient ainsi les 
valeurs p,2. 

La comparaison des valeurs de p, calculées de ces 
deux manières, avec les valeurs expérimentales, dé- 
montre qu'en général la seconde manière d’interpoler 
donne de meilleurs résultats ; cette constatation est par- 
ticuliérement nette si l’on fait abstraction des corps 
16. 17. 18. 20 qui paraît justifiée. 

En effet, il est évident que les formules employées 
pour le calcul indirect des constantes critiques n’ont 
un sens que si les corps auxquels on les applique con- 
servent dans toute l’étendue de l’état liquide le même 
degré de complexité moléculaire. Il résulte des déve- 
loppements précédents que les nitriles aliphatiques plus 
ou moins polymérisés dans la phase liquide, ne peuvent 
donner que des résultats inexacts ; un fait est cependant 
digne de remarque, c'est que les températures criti- 
ques calculées au moyen de données relatives à un état 
de polymérisation sont toutes plus élevées que les va- 
leurs expérimentales. Il devait en être ainsi si lon 
considère comme un fait général qu'un polymère bout 
plus haut que le composé simple (exemple paraldehyde 
et aldehyde, benzène et acétylène, etc.). 

Sans insister davantage sur ces résulats, nous croyons 
cependant pouvoir en conclure que les tensions super- 
ficielles des liquides sont certainement, au nombre des 
constantes facilement mesurables, celles qui paraissent 


188 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 


se prêter le mieux, à l’heure actuelle, à la détermina- 
tion indirecte de valeurs approchées un peu exactes de 
la température et de la pression critiques. 

M. le prof. Mathias a attiré notre attention sur le 
fait que nos mesures de pression critique relatives à la 
série des nitriles aliphatiques, vérifiaient bien la for- 
mule empirique qu'il avait donnée‘ pour calculer la 
pression critique des séries homologues. Cette relation 
est de la forme suivante : 


(Pe—a4a)(n —b)= 0e 
a, bete sont des constantes spécifiques dans chaque 
série homologue, n représente le nombre d’atomes 
de carbone; donc pour l’acétonitrile n — 1. 


A l’aide de nos données, M. Mathias calcule les Ya- 
leurs numériques suivantes des constantes : 


a = A1 b =.3 c — 194,6 
Les valeurs des pressions critiques calculées de cette 


façon, en regard des valeurs observées, sont consignées 
ci-après. 


Corps Pe Obs. pe cale. 
Acétonitrile k7,1 27,4 
Propionitrile 41,3 k1,3 
Butyronitrile 37,4 3149 
Capronitrile 32,15 32,2 


L'accord est certainement remarquable, puisque la 
formule de M. Mathias reproduit à ‘/,,, près les don- 
nées de l’expérience. 

On peut s'étonner au premier abord du fait que les 
nitriles, bien que polymérisés dans la phase liquide, 


‘ Mathias, C._R. 117, p. 1082 (1893). 


MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 489 


satisfassent aussi bien à la relation de M. Mathias. Si 
l’on tient compte du fait que dans les séries homologues 
toutes les propriétés se modifient progressivement, qu’il 
doit en être de même de l’aptitude à se polymériser, 
et que la détermination des valeurs numériques de 4, 
b, c est précisément faite de façon à tenir compte de 
ces variations progressives, On reconnaitra que cet 
accord n’a rien que de très naturel et n’infirme pas les 
conclusions précédemment établies par la complexité 
moléculaire des corps que nous avons étudiés. 

Il convient enfin de signaler le fait que le calcul indi- 
rect de T, au moyen desrelations : - — COns® — 1.5 


. € 
ou T, — T, — constante, ne peut conduire qu'à des 
valeurs peu certaines. Même en restreignant l'emploi 
de ces formules aux corps à complexité moléculaire 
constante dans toute l’étendue de l’état liquide, il ré- 
sulte des vérifications consignées au tableau V que la 
seconde peut facilement donner des erreurs de 40 à 


1 LEE à * 
50 degrés. La première Cr — Cons“) paraît donner 
€ 


des chiffres un peu plus précis, surtout si l’on a soin 
de prendre une valeur différente de la constante pour 
les composés appartenant à des groupes chimiques dif- 
férents. Les valeurs indirectes de T, ainsi obtenues 
seront néanmoins toujours plus incertaines que celles 
déduites des valeurs des tensions superficielles molé- 
culaires. 


Genève, Laboratoire de chimie-physique de l’Université, 
juillet 4904. 


ARCHIVES, 1. XIIL — Mai 1902. 39 


OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES 


FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE 
pendant l'année 1901 
RÉSUMÉ 


R. GAUTIER 


Directeur de l'Observatoire de Genève 


I. INTRODUCTION. . 


Les observations météorologiques ont continué en 
4901 aux fortifications de Saint-Maurice comme durant 
les trois années précédentes. Je n'ai qu'à me rélérer, 
pour ce qui les concerne, à mes trois « Résumés » 
antérieurs ‘, et spécialement à celui de 1898, dans 
lequel se trouvent consignées toutes les Indications sur 
les stations de Lavey, Savatan, Dailly et l’Aiguille, ainsi 
que sur les instruments qui y sont observés. Il n’a rien 
été changé à ceux-ci. 

Quant aux stations, celles des forts de Savatan et 
de Dailly sont seules des stations météorologiques de 
second ordre. Les deux extrêmes, celles de Lavey- 
Village et de l’Aiguille, sont seulement des stations plu- 
viométriques. Pour cette année, comme je l’annonçais 
dans le résumé pour 1900, le pluviomètre de l’Aiguille 
a été transféré sur le revers méridional de Parête, II 


? Voir Archives, 1900, t. IX, p. 209, et 1901, t. XII, p. 255 puis 
p. 514. 


OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES, ETC. 491 


y est placé plus bas qu'autrefois, à 1446 m. d'altitude 
au lieu de 1462 m. Les hauteurs d’eau recueillies dans 
cette station ont, du fait de ce déplacement, sensible- 
ment augmenté; il en résulte que la faible hauteur des 
quantités récoltées les années précédentes provenait 
bien de ce que le pluviomètre était trop exposé au vent 
dans son premier emplacement. 

Le service des observations est, comme précédem- 
ment, confié aux sous-officiers des forts, Je ne puis 
d’ailleurs que renouveler l’expression de ma recon- 
naissance à M. le lieutenant-colonel Dietler et à MM. les 
officiers ‘ placés sous ses ordres, pour la manière dont 
le service météorologique a marché durant cette année. 

M. Henri DUAIME, que J'ai aussi à remercier pour sa 
collaboration, a continué la réduction des observations 
et à établi les tableaux de chiffres publiés ci-après. Ces 
tableaux sont, comme précédemment, divisés en deux 
parties distinctes : les tableaux des observations men- 
suelles et le résumé annuel. 


II. OBSERVATIONS MENSUELLES. 


Une première série de tableaux fournit les valeurs 
moyennes des différents éléments météorologiques. Ces 
tableaux mensuels comprennent : 1° pour les deux sta- 
tions de Savatan et de Dailly, les valeurs moyennes de 
la pression atmosphérique et de la température; 2° pour 
les trois stations de Lavey, Savatan et Daiily, les valeurs 
moyennes de la nébulosité ; 3° pour les quatre stations, 


! Ce sont : à Lavey, M. le capitaine Grosselin ; à Savatan M. le 
capitaine Guibert et M. le lieutenant Wolf; à Dailly, M. le 
1°: lieutenant Zbinden. | 


492 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1901 


la valeur exacte des hauteurs d’eau récoltées, en milli- 
mètres et des hauteurs de neigne fraiche, en centimètres. 

Les hauteurs barométriques publiées sont les moyen- 
nes arithmétiques des trois hauteurs diurnes observées 
à 7Th.,1h.et9 h. (temps moyen de Berne), réduites 
à zéro, en tenant compte des corrections des baromé- 
tres : — 0"*,87 pour Savatan et + 0*",21 pour 
Dailly. Les températures sont les moyennes arithmé- 
tiques des trois températures diurnes. La nébulosité 
moyenne est également la moyenne arithmétique des 
trois observations de la journée. Les hauteurs de pluie 
pour chaque jour sont récoltées à 7 h. du matin (7'/, h., 
temps moyen de l’Europe centräle) comme dans toutes 
_les stations dn réseau météorologique suisse. Elles four- 
nissent done l’eau tombée de 7 h. du matin de chaque 
jour de pluie jusqu’à 7 h. du matin du jour suivant. 

Une deuxième série de tableaux donne, comme pour 
Genève et le Grand-St-Bernard, le détail des observa- 
tions aux différentes heures de la journée, mais grou- 
pées par décades, de manière à fournir, dans la mesure 
du possible, l’image de la variation diurne des deux 
éléments les plus importants : la pression atmosphé- 
rique et la température. J’y ai joint aussi, comme de 
1898 à 1900, les valeurs moyennes des températures 
minimum et maximum par décades. Chaque mois à 
toujours trois décades, ce qui fait que la dernière 
compte 11 jours pour sept mois et 8 jours pour février. 

De même que pour Genève et le Grand-St-Bernard, 
J'ai pris comme période annuelle, l’année météorologi- 
que commençant avec décembre 1900 et finissant en 
novembre 1901. Les tableaux mensuels ne compren- 
nent donc pas le mois de décembre 1901. 


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493 


DE SAINT-MAURICE. 


AUX FORTIFICATIONS 


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AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 


305 


MOYENNES DU MOIS DE DÉCEMBRE 1900 


Pression atmosphérique. 


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MA. HE: 142554 712.2211712:37 665.09 664.69 664.85 
MR, EU + 4 : 103:47 703.25 703.23 656.71 656.09 656.39 
Mois 706.53 706.54 706.70 659.53 659.25 659.60 
Température. 
Savatan 
7 h. m. 1h.s. MES: Minimum moyen Maxim. moyen 
0 [e) : 0 [a] o 
décade........ +2.38 44.01 19.89 41.5 +5.0 
EE  - -0.46 42.90 +0.22 1.1 13-4 
DR: +2.67 +4.55 43.35 +1.0 +5.5 
Mois ..... 1.57 +3.84 42.19 40.5 4.8 
L Dailly Æ 
décade.. :.:.. +0 67 41.79 1.17 1.8 +3.6 
Ac: : 12.92 +6.21 492.77 0.6 07 
: TT +0.82 12.79 1.35 -1.6 +5.5 
LT PME FP-25 43.57 1.75 -1.3 +5.4 
MOYENNES DU MOIS DE JANVIER 1901 
Pression atmosphérique. 
Savatan Dailly _ 
7Th.m 1h.s Jh°s- 7 b. m. Ai hs 9 b.s. 
Inn mm mm. mm. mm mm. 
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8 PÈRE 709.00 708.87 709.71 661.14 660.89 661.78 
A: CPE 705.15 704.96 704.45 657.64 657.42 657.01 
Mois 705.68 705.59 705.80 657.92 657.73 658.05 
Température. 
LT NE 
7h.m 1h.s. 9h.s. Minimum moyen Maxim. 
0 (e) (e) 0 0 
décade........ -2.56 -0.14 -2.34 4.0 40.7 
RE rie. -2.70 +0.64 -1.28 4.1 +2.0 
REINE 40.36 +1.87 +0.91 -1.3 +3.6 
Mois: -1.57 +0.83 —).85 -3.1 +2.1 
; Dailly MRC 
Héradei:.....… 5.09 =9:99 — .82 -7.1 -0.6 
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DR... +0.39 +2.43 +0.32 -3.3 +3.9 
(FITNESS -1.59 +1-29 -1.46 4.4 +2.8 
ARCHIVES, t. XIII. — Mai 1902. 36 


506 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1901 


MOYENNES DU MOIS DE FÉVRIER 1901 


Pression atmosphérique. 


Savatan Dailly 
— ...  —— 

Th.m 1h "s 9h. s- Th.m 1bh.s 9b.s8 

mm. nm. mm. In m. mm. mm. 
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Aer NA er: 5 CU. 704.80 704.29 704.44 655.66 655.58 699.30 
Sue ot 0: LOU, 701.95 701.30 701.27 654.09 653.78 653.69 
Mois... 701.74 704.51 701.70 653.48 653.46 653.41 

Température. 
menant SET 
7 h. m. 1 h.s. 9h.s. Minimum moyen Maxim. moyen 

0 0 0 0 0 
1re décade.......… -3.02 +0.24 -2.00 -3.6 +1.4 
FR TR CENT SP -8.70 -5.38 -7.30 -9.3 4.1 
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MOIS. 2... 5.52 -1.67 3.79 -6.1 -0.3 

Dailly 
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SD NE ie 20 -10.33 -8.12 -10.22 -12.8 6.4 
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L 10 ERA - 7.50 -Lh.34 - 6.28 - 9.4 -2.6 


MOYENNES DU MOIS DE MARS 1901 


Pression atmosphérique. 


Savatan Dailly 
CR ——— TT —  —— 
7 b. m. 1h.s. 9 h.s. 7 b. m. 11h78: 9h... 
mm. mm. mm. mm. mm. mm. 
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OEM EE 694.55 694.07 695.05 648.22 647.64 648.22 
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Mois 07 697.18 696.89 697.38 649.99 649.84 650.20 
Température. 
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7 b. m. 1h.s. 9 b.s. Minimum moyen Maxim. moyen 
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LRO EURE +3.74 +6.90 +4.50 +1.7 +8.5 
gne DR rt 3. +0.96 0.85 3.0 +1.9 
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DR np -6.51 -3.15 -4.73 -8.1 1.5 


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7 b. m. Fbr:s. 9 b.s. 7 b. m. 1h.s. 9'h.'s. 
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ÉCART EE 702.05 702.20 702.44 655.34 655.78 656.05 
ÉOUSR. Dre. 4 700.87 700.37 701.01 651.83 654.58 655.09 
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Température. 
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7 b.m. 1h.s 9 h. 8. Minimum moyen Maxim. moyen. 
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Mois 3.81 +6.87 4.98 FL.8 + 9.2 
MOYENNES DU MOIS DE MAI 190: 
Pression atmosphérique. 
Savatan Dailly 
7 b. m. iPhes: 9h45. 7h.m 1h.s 9 h.s 
mn, mm. mm, min. mm. mm. 
oPdécadenst. 3. 701.57 700.84 701.45 655.33 655.07 655.22 
Duo) "EM: 18 : 704.31 703.70 704.12 658.16 658.23 658.48 
SONT NT 0 RTE 704.02 703.28 703.55 658.63 658.37 658.69 
Mois. LV. 703.32 702.63 703:05 657.42 657.26 657.49 
Température. 
eee … Savatan ss 
7 b. m. 1'hè1s. 9 h.s. Minimum moyen Maxim. moyen 
(e] [e] (e o Le) 
lre décade........ +9.84 412.32 + 8.64 +5.2 14.9 
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Sue UE x... 13.40 19.85 16.40 12.4 222 
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lre décade.….... 42.66 + 7.26 + 4.78 H.6 + 9.5 
IEC NOTAIRES 6.04 10.18 8.61 L.8 12.8 
SR TE: . | 10.60 14.79 13.29 9.2 17.1 
Mois . 6.57 10.87 9.04 5.4 13.3 


AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 


MOYENNES DU MOIS D'AVRIL 1901 


Pression atmosphérique. 


©: 


508 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 41901 


MOYENNES DU MOIS DE JUIN 1901 


Pression atmosphérique. 


Savatan Dailly 
7 h. m. 1h07: 9 h.s. 7 h. m. 1 nes 9'h:.s. 
mm. mm. mm. mm. mm, mm. 
lre décade........ 704.49 703.92 704.52 660.04 659.84 660.07 
De LU Die. Aie 702.97 702.86 703.34 656.91 657.12 657.47 
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Moisi.…. [4 ! 704.90 704.40 704.83 659.65 659.52 659.8 
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7h.m. 1MROte: 9 h.s. Minimum moyen Maxim. moyen 
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IxePdécanés... : 2: +16.07 +22. 60 +18.28 +15.0 +24.4 
DO UN € SP 9.42 13.98 10.92 8.2 15.9 
2 CONNUE] APRES 14.62 21.52 18.12 13.8 23.8 
MOIS eee 13.37 19.37 19.77 12.3 21.4 
A Doi 7e 
lewdécades....... +13.54 +17.85 +414.60 +12.2 19.4 
LORS D ARR 6.27 9.01 6 6% 4.2 144 
URLS Le... 12.50 16.78 15.10 10.6 19.0 
Mois... 10.77 14.55 12.11 9.0 16.5 
MOYENNES DU MOIS DE JUILLET 1901 
Pression atmosphérique. 
sayatan , Dailly 
7 h. m. 1h25. 9h.s. 7 h. m. 1h.8s. SMS: 
mm. mm. mm. mm, mm, mm. 
lre décade........ 703.51 703.15 703.20 658.19 658.41 658.49 
Aer. PA MU RE: 705.82 705.31 705.73 661.09 660.91 661.28 
Due SUR. LL ____ 703.03 702.46 703.22 657.88 657.58 698.08 
Mois... 704.08 703.60 704.02 659.02 658.92 659.2 
Température. 
5 Savatan 
7 h. m. 1h.s. 9 h.s8. Minimum moyen Maxim. moyen 
0 0 (0) 0 [o) 
Jretrdécade 7... +13.86 +18.80 415.84 +13.0 +21.7 
FLE, C'HORPRERREN 16.94 24.18 21.18 16.6 26.8 
DD RS use 14.58 19.73 16.29 137 20.4 
MS ee 208 15.11 20.88 17.72 14.4 22.9 
. Dailly | 
lre décade........ +11.30 H44.60 +12.82 + 9.6 +16.7 
LT ES RER 15.21 19.10 17.64 13.6 20.7 
MESA UE. 2, 11:79 15.07 13.18 10.0 17.1 


MISE er. 12.74 16.21 14.51 11.0 18.1 


AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 


MOYENNES DU MOIS D'AOUT 1901 
Pression atmosphérique. 

Savatan Dailly Es 

7 b. m. nee 9:18. 7 b. m. 1h.s 9 b.s 

mm. mm. mm. mm. mm. mm. 
edériders.. #5. ! 705.11 705.02 705.56 659.97 659.88 660.18 
EN (1... US.2 706.04 706.09 706.41 660.60 660.68 660.89 
FCO", RESTE LE 705.64 705.16 705.48 660.28 660.03 660.14 
Mois. 705.59 705.41 705.80 660.29 660.19 660.39 

Température. 
| Savatan 
7 b. m. 1°h°18, 9 h. s. Minimum moyen Maxim. moyen 

0 0 0 0 0 
Po décades-....<. 414.66 119.28 +17.10 113.9 +21.0 
RL... 5. 44.06 18.34 16.44 13.3 21.0 
Ti. 13.04 17.98 15.62 19.3 20.2 
eu 13.89 18.52 16.36 13.2 20.7 

Dailly er 

Jr décade...... 7. +12.36 415.48 +14.48 40.7 +17.0 
DC T'ES TRE 11.55 14.65 12.97 10.0 16.4 
OM 1.2 10.70 14.85 12.41 9.4 16.9 
MORE 2. 11.51 14.99 13.26 10.0 16.8 


MOYENNES DU MOIS DE SEPTEMBRE 1901 


Pression atmosphérique. 


Savatan Dailly 
7 h. m. 1h.s. 9 h.s. 7 b. m. EE 9e 
mm. mm. mm. mm. mm. mm. 

dre décade........ 702.09 701.57 702.14 657.12 656.95 657.10 

Anne. je AE 701.09 700.93 701.20 656.06 655.88 699.79 

SOEUR CONTRE 703.44 703.07 704.16 657.86 658.13 698.76 
Momie 23 .: 702.20 791.85 702.50 657.01 656.98 657.22 

Température. 
Savatan 
7 b. m. ishiis: SNS: Minimum moyen Maxim. moyen 

0 0 0 0 0 
lr décade........ 4413.96 149.18 115.92 +13.5 +20.8 
nn PE... 22 10.42 13.96 11.74 9.8 15.1 
dl ne 12.88 16.60 13.60 11.6 18.1 
Mois SA 12.42 16.58 13.75 11.6 18.0 

L Dailly : 
HAdScade....:..[: +11.69 45.56 +13.91 +10.0 17.3 
EE... ..: 7.94 10.67 8.33 6.3 11.8 
D... 10.26 13.21 10.94 9.0 14.8 
LISTER 9.96 13.45 11.06 8.4 14.6 


510 


OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES. ETC. 


MOYENNES DU MOIS D'OCTOBRE 1901 


Pression atmosphérique. 


Savatan Dailly 
7h.m 1h.8. 9. 7 b. m. 11h18: 9 b.s. 
nm, mm. mm, mm. mm. mm. 
702.91 702.25 702.62 657.03 656.72 656.72 
700.95 700.17 700.38 655.20 654.70 654.52 
703.70 703.16 704.02 657.11 656.81 657.28 
702.56 701.90 702.40 656.47 656.10 656.21 
Température. 
LA Savatan # 
7 h.m THERE 9 h.s. Minimum moyen Maxim. moyer 
(a) (e] (e] (0 Lo) 
+9.06 411.74 +9.30 +8.3 412.9 
6.92 11.46 8.64 6.2 12.7 
5.4 8.76 6.35 5.1 9.5 
7.04 10.59 8.0% 6.5 11.6 
4 Dailly L 
+6.43 +8.51 47.927 44.7 +10.3 
4.86 9.10 6.7 3.9 10.0 
3.09 D.8 LL. 40 225 8.0 
4.74 7.85 6.09 3.6 9.1 


MOYENNES OÙ MOIS DE NOVEMBRE 1901 


Pression atmosphérique. 


lre décade.... 22.3 
gme DOUUE . ir: 
GONE ENT SUR NE 
Morse - 46.1 
lretdécader. 4 
ème ARE ee ere 
gme Sa +: PR 
MON: 5 tee 
lre décade........ 
one 0 | FORCE 
gme 1 PL SET 
Mars 2.0.4 
lrendécades,. 01.1 
ème SM. «60e 
3me DANS. re 
NTORSIE. : Pr ie 
NÉONCE :1223 0 CPRENNSETX 
ème D! MAC ee 
gne a! A Te 
Mois MOROCCO. 
1r_décade..…....\ 
ge 2 PER 
3m DA Este cos 
NTOISS 25. È 


7 h. m. 
mm, 
708.34 
702.42 
706.47 
705.75 


-1.0% 


» 


Savatan 


dns: 9h: s. 
min. 


mm. 
707.87 708.73 


Dailly 
ES 
7 b. m. {he 9 h. 8. 


mm. mm, ; 
660.94 660.65 661.18 


702.38 702.70 655.32 655.34 655.78 

706.38 707.15 658.:6 658.45 68.76 

705.55 706.19 658.24 658.15 698.97 
Température. 

cel Savatan É 
lh.e. 9 b.s. Minimum moyen Maxim. moyen 

0 0 0 0 
+5.04 42.10 0 +5.7 
+4.36 +2.62 +0.6 +5.1 
-0.18 -1.02 -2.9 H.5 
+3.07 +1.23 -0.6 +4.1 
À Dailly Pat 

+6.60 +2.55 -0.6 +8.5 
+2.11 —0.28 -2.5 Fa 
-2.07 -3.95 -6.1 -1.3 
+2.01 —0.56 -3.1 +3. 


(A suivre.) 


COMPTE RENDU DES SEANCES 
DE LA SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE 
DES SCIENCES NATURELLES 


Séance du 20 décembre 1901. 


A. Bellenot. Un ampèremètre à courant maximum. — Aug. Dubois. 
Sur deux essais de coloration de la Noiraigue à la fluorescéine. — 
H. Schardt. Les conditions géologiques de la source de la Noi- 
raigue. 


M. A. BELLENOT, ingénieur, présente à la Société un 
ampèremètre à courant maximum de Wright. Cet appareil, 
construit par la maison Lux, à Mannheim, est basé sur 
l'emploi d’un thermomètre à air d’une construction spé- 
ciale. 

Il est d’une construction très simple et donne des résul- 
tats relativement très exacts. comme l’ont prouvé de nom- 
breuses expériences du conférencier. 

Son emploi dans les distributions de lumière électrique 
permet de faire jouir du rabais, consenti aux forts consom- 
mateurs, les clients qui ont une grande durée d'éclairage 
et non plus seulement ceux qui ont un grand nombre de 
lampes installées. Le petit consommateur ayant une instal- 
lation de deux ou trois lampes peut être un excellent 
client et avoir une durée moyenne d'éclairage très grande, 
il doit pouvoir jouir d’un rabais. L'appareil en question 
rend la chose possible et a eu de ce chef beaucoup de 
succès en Angleterre. 


M. Aug. Dugois, prof., présente une communication 
sur deux essais de coloration de la Noiraique à la fluores- 
céine. 


512 SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE 


La Noiraigue, qui jaillit au pied de l’escarpement des 
Roches Blanches, est le trop plein de la vaste cuvette for- 
mée par les marnes séquaniennes et argoviennes sous la 
vallée des Ponts. La nappe souterraine est alimentée par 
les eaux des flancs et du fond de la vallée qui viennent se 
rassembler dans un certain nombre d’emposieux alignés 
au pied des coteaux qui bordent le marais tourbeux. Ces 
eaux s’engouffrent dans les fissures des roches sous- 
jacentes pour reparaître à Noiraigue après un trajet plus 
ou moins long. Le plus important des emposieux de la 
vallée est celui du Voisinage, à un kilomètre à l’ouest 
des Ponts, car c’est là que viennent se déverser les deux 
Bieds qui coulent au milieu du marais. Même en temps de 
sécheresse, il recueille toujours une certaine quantité 
d’eau, tandis que tous les autres tarissent pour un temps 
plus ou moins long. Malgré cela, le volume d’eau qu'il 
recueille ne dépasse guère la vingt-cinquième partie de 
celui qui réapparaît à Noiraigue. En 1864 déjà, Desor avait 
tenté de déterminer la durée du trajet souterrain des eaux 
de la Noiraigue entre le Voisinage et la source de la ri- 
vière en recourant à la réaction de l’iode sur l’amidon. 
Le 30 septembre, il fit verser un fort volume d’empois 
d’amidon dans l’emposieu, puis descendit à Noiraigue pour 
essayer de reconnaitre la présence de cette substance dans 
l’eau de la source (voir Bull. de la Soc. des Sc. nat. de 
Neuchâtel. t. VIE, p. 35). Malgré le résultat très peu décisif 
de l'expérience, Desor crut pouvoir admettre que l'eau de 
l’'emposieu du Voisinage employait $ heures à parcourir le 
trajet qui sépare ce point de la source de la Noiraigue, et 
ce résultat fut généralement considéré comme un fait 
acquis. 

Or, en 4900, j’appris qu’un essai de coloration des eaux 
de l’entonnoir du lac des Taillères, qui se déversent dans 
le lit souterrain de l’Areuse, avait prouvé qu’elles n’attei- 
gnent Saint-Sulpice qu'après treize jours, pour un trajet 
d’une longueur de 6 kilomètres. La distance du Voisinage 
à Noiraigue étant de 4 kilomètres, il paraissait ainsi très 
probable que le chiffre de huit heures, obtenu dans l’expé- 


DES SCIENCES NATURELLES. 513 


rience du 30 septembre 1864, était erroné et que la colo- 
ration bleue, d’ailleurs extrêmement faible, que Desor 
avait cru observer, était le fait d’une illusion. Il m'a donc 
semblé qu’il y avait quelque intérêt à répéter l'épreuve en 
utilisant la fluorescéine. J'ai donc tenté, au cours de 
l'année 1901, deux essais de coloration qui ont été exé- 
cutés dans les circonstances suivantes : 

1® essai. Le 4 mai 1904, à cinq heures et demie du soir, 
je versai dans l’emposieu du voisinage deux kilogrammes 
de fluorescéine. Les eaux étaient hautes et la Noiraigue 
débitait environ 2500 Im. Dans les jours qui suivirent, 
quatre échantillons d’eau par vingt-quatre heures furent 
prélevés à la source. La coloration verte réapparut Île 
43 mai, à cinq heures du matin et se maintint jusqu'au 
lendemain. Elle a donc mis huit jours et demi à passer du 
Voisinage à Noiraigue. 

9me essai. Le 26 juillet 4904, à cinq heures du soir, je versai 
de nouveau cinq kilogrammes de fluorescéine dans l’em- 
posieu du Voisinage. La Noiraigue était cette fois à l’étiage, 
mais dans la semaine qui suivit, une série de violents 
orages firent enfler les cours d’eau à tel point que le jour 
où la couleur réapparut, la Noiraigue débitait au moins 
3000 Im, soit un volume supérieur à celui que je notais 
lors du premier essai. 

La fluorescéine se montra à Noiraigue avec assez d’in- 
tensité pour être visible à l’œil nu, le 2 août, à six heures 
du matin, et persista durant trente-six heures. Dans ce 
deuxième essai, l’eau à donc mis sur jours et den pour 
passer du Voisinage à Noiraigue. 

Dans ces deux expériences, la coloration a réapparu 
très affaiblie, à tel point même que dans le premier essai 
elle ne fut reconnaissable que grâce au tube noir. Ce 
résultat est peut-être dû à une action destructive de l'acide 
ulmique de la tourbe, mais je crois devoir plutôt l’attribuer 
à l'énorme masse de l’eau emmagasinée dans la cuvette 
souterraine de la vallée. 


M. le prof. ScHARDT ajoute quelques détails sur les con- 


514 SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE 


ditions géologiques qui président à la formation de la 
source de la Noiraigue. Cette source débite la totalité des 
eaux du synclinal des Ponts; la nature du champ collec- 
teur, qui est tourbeux, se retrouve dans l’eau de cette 
source, qui est ordinairement jaunâtre, surtout au moment 
des crues, où les tourbières subissent une forte lessiva- 
tion. Le point d’émergence de cette source est déterminé 
par un accident géologique, une faille transversale qui 
met en présence l’Argovien de la lèvre SW et le Séquanien 
de la lèvre NE de la rupture. C’est le point le plus bas où 
les calcaires perméables du séquanien affleurent au niveau 
de la vallée, c'est donc là que l’eau du réseau souterrain 
doit déborder. 


Séance du 10 janvier 1902. 


J. Jeauprêtre. Curieuse influence du soufre sur la fermentation 
alcoolique. — J, Jacot-Guillarmod. Les forêts des côtes de Chau- 
mont. 


J. JEANPRÈTRE. Curieuse influence du soufre sur la fer- 
mentation alcoolique. 

En étudiant l’action du métasulfite de potasse S205:K2 
sur la fermentation du moût de raisins. l’auteur a reconnu 
que l’acide sulfureux ainsi introduit ne communiquait pas 
au produit de la fermentation le goût désagréable d'acide 
sulfhydrique qu'ont en général les vins provenant de 
moûts brantés avec des mèches soufrées selon la méthode 
usuelle. Si l'acide sulfureux n’en était pas la cause, ce 
goût devait nécessairement être dû au soufre fondu ou 
sublimé qui tombe dans les tonneaux pendant le bran- 
tage ; un essai de fermentation fait avec diverses levures 
sélectionnées et des moûts stérilisés additionnés de quel- 
ques centigrammes de fleur de soufre par litre a pleine- 
ment confirmé cette manière de voir : même en présence 
de quantités de métasulfite variant de 0,05 à 0,20 gr. par 
litre, le soufre a communiqué aux vins résultant de la 
fermentation le goût et l’odeur caractéristiques des vins 


DES SCIENCES NATURELLES. 545 


brantés. A côté de cette constatation intéressante, l’ana- 
lyse des produits de la fermentation a révélé quelques 
faits très curieux qui font l'objet principal de ce travail. 

Dans tous les moûts additionnés de soufre (fleur) à la 
dose 0,01 à 0,20 gr. par litre et d’un mélange de soufre et 
métasulfite (0,02 soufre et 0,20. métasulfite) la fermenta- 
tion a complètement différé de celle des monts témoins ou 
des moûts additionnés seulement de métasulfite, la clarifi- 
cation a été plus lente, la couleur des moûts a pâli, il s’est 
dégagé avec l'acide carbonique un peu d'hydrogène sulfuré 
et à fin de fermentation la levure examinée au microscope 
a présenté des cellules déformées, granulées, vacuolisées, 
mortes pour la plupart, tandis que celles des fermenta- 
tions sans soufre étaient parfaitement vigoureuses. Le 
dosage de l’alcool a montré dans ces moûts, fermentés 
tous exactement dans les mêmes conditions, des diffé- 
rences très sensibles ; avec les moûts soufrés, le pour cent 
d'alcool est régulièrement plus élevé et l'acidité volatile 
(acétique) beaucoup plus faible. La divergence entre les 
pour cent d'alcool des moûts soufrés et des moüts témoins 
peut aller jusqu’à 3 °/, lorsqu'on a affaire à des moûts 
fortement. sucrés (saccharose). Voici à titre d'exemple 
l’une des séries d'essais citées par l’auteur. 

Moût de raisins additionné de sucre, poids spécifique 
1,100. Durée de l'expérience, 31 jours; température de 
l'étude 20° à 25°. 


Poids Alcool Acidité volatile 
spécifique vol.» er: pl 
Levure Volnay, Témoin. 1,01689 11,3 0.68 


» 0,02g. soufre p. litre 14.005147 12,8 0.38 
Levure « Diable », Témoin 1.030142 9:57 0,89 


» 0,02 gr. soufre 1,00376 12,9 0,46 
Levure Bevaix, Témoin 1.02538 10.3 0.64 
» 0,02 gr. soufre 1:00742 12.4 0.38 
Levure Champagne, Témoin 1,01827 10,8 0,88 
» 0,02 gr. soufre 0:99640 13,7 0,45 
» 0,15gr. S:0:K:2 1.003719 13.0 1.00 


» 0,02S+0,15S20:Ke 0,99526 137 0,63 


516 SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE 


Des composés tels que des sulfates sulfites et hyposul- 
fites essayés concurremment avec le soufre n’ont pas amené 
de changements sensibles dans la marche de la fermenta- 
tion, cependant, avec l’hyposulfite, il s’est produit un 
léger dégagement d’acide sulfhydrique comme avec le 
soufre. Si, au lieu de sucrer les moûts avec du saccha- 
rose, on emploie du sucre interverti, les différences dans 
l'alcool produit sont moins fortes, mais toujours assez 
accusées, ainsi que l’abaissement de la teneur en acides 
volatils. Des expériences faites avec des levures mélan- 
gées dès l’origine à du ferment acétique n’ont pas donné 
pour le moment de résultats précis quant à l'acidité 
volatile. 

En résumé, la présence de 0,01 gr. de soufre dans un 
litre de moût sucré suffit pour rendre la fermentation plus 
complète et plus rapide, pour diminuer sensiblement la 
production d'acide acétique, enfin pour épuiser plus vite 
les forces de la levure. Cette influence est particulière- 
ment forte quand des disaccharides tels que le saccharose 
gènent l’action du ferment et augmentent la proportion des 
acides volatils. On peut en conclure que le soufre favorise 
spécialement la diastase hydrolysante ou sucrase du sac- 
charomyces ellipsoïdeus. De nouvelles expériences devront 
être faites pour s'assurer si d’autres di et trisaccharides 
pourraient, en présence de traces de soufre, devenir plus 
facilement fermentescibles par les diverses races de sac- 
charomyces. 


M. J. JACOT-GUILLARMOT, forestier, présente une com- 
munication sur les forêts des côtes de Chaumont et le danger 
qui les menace. 


Séance du 23 janvier. 

O. Fuhrmann. La copulation et la fécondation chez les cestodes. — 
H. Rivier. La fabrication de l'acide sulfurique par le procédé de 
contact. 

M. O. FUHRMANN, prof.. présente un travail sur la copu- 
lation et la fécondation chez les Cestodes. 
Si nous regardons comment se fait la copulation chez 


“ 


DES SCIENCES NATURELLES. 517 


les cestodes, nous voyons qu'elle s'opère d’une manière 
très différente chez les diverses formes. 

Chez les cestodes à sexes séparés appartenant au genre 
Dioicocestus mihi, la copulation se fait toujours entre deux 
individus différents, le mâle et la femelle. Chez les Ténias, 
qui possèdent un pénis fort bien développé et fortement 
armé, et qui en même temps se trouvent toujours en 
nombre relativement très grand dans un même intestin. 
comme par exemple T. inflata, T. cirrhosa, etc., nous 
avons certainement aussi la copulation croisée entre indi- 
vidus différents, ou au moins entre proglottis différents du 
même strobila. Par contre, là où le cirrhe est relativement 
mal développé ou très court, comme chez beaucoup d’Ano- 
plocephalides, Davainea et Acoleinæ,, etc, j'ai pu très sou- 
vent constater l’autocopulation, sans que toutefois la copu- 
lation croisée soit empêchée et ne puisse se faire de temps 
en temps. Chez les Aporina, n. gen., par contre, nous 
avons ce phénomène rare dans la nature, que toute fécon- 
dation croisée, toute amphimixie est rendue impossible. 
Ce nouveau genre peut être caractérisé ainsi : Anoploce- 
phalides avec appareil sexuel simple. Le vagin et le cirrhe 
rudimentaire ne débouchent pas à l'extérieur, mais se 
réunissent dans le parenchyme interne. Les testicules, 
très nombreux, sont dorsaux. Glandes sexuelles rappro- 
chées du bord vers lequel court le vagin. Œufs avec deux 
coques. Espèce typique : Aporina alba de Pyrrhna. 


M. H. Rivier, prof., expose le nouveau procédé de la 
Badische Anilin- und Sodafabrik pour la fabrication de 
l’anhydride et de l’acide sulfuriques, par la méthode de 
contact au moyen de l'amiante platinée. 


Séance du 7 février. 


A. Berthoud. L'unité de la matière. — F. Conne. Falsifications et 
altérations de denrées alimentaires en 1901. — Ed. Cornaz. Trois 
cas de tératologie végétale. 


M. Alf. BERTHOUD, prof., expose l’état où en est actuel- 
lement la question de l’unité de la matière. 


518 SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE, ETC. 


M. F. ConNE, chimiste cantonal. communique les cas 
les plus intéressants de falsifications et altérations de den- 
rées alimentaires qu’il a eu l’occasion d'observer au labo- 
raloire cantonal en 1901. 


M. le D' Ed. Cornaz présente à la Société trois faits de 
tératologie végétale. 

1. Une feuille d’Alchimilla asterophylla (Tausch.) = 4. 
Hoppeana (R. Bus.) munie de huit folioles ; or, on sait que 
dans le groupe des alpinæ, cette espèce a ordinairement 
sept folioles, et plus rarement neuf, d’où le nom d’A/chi- 
milla alpina vulgaris heptaphylla et enneaphylla que lui 
donnait Scheuchzer. Dans le cas particulier, la huitième 
foliole est latérale à la base de la feuille et pourrait bien 
être regardée comme une feuille ennéaphylle avec avor- 
tement d’une des folioles à la base; toutefois les autres 
feuilles de cet exemplaire sont toutes heptaphylles. Elle a 
été trouvée dans les bois au pied S. du Chasseron. 

2, Une feuille à cinq folioles sur un exemplaire du Tri- 

folium hybridum (L.). Les deux folioles supplémentaires 
sont à la base des trois normales et moins grandes que 
celles-ci. Cette espèce assez rare se trouve entre les Rasses 
et Mauborget (Jura vaudois). 
8. Sur un rameau à deux fleurs d’un rosier hybride, le 
Rosa pimpinellifoha alpina, forme très voisine du R. sor- 
bifolia (Godet) de Chaumont, se trouvent des sépales à 
aspect foliacé, dont l'extrémité externe est élargie et 
forme une expansion plus ou moins découpée. 


COMPTE RENDU DES SEANCES 


DE LA 


SOCIETE DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE 


Séance du 6 mars 1902. 


Le Secrétaire. 1°" fascicule du volume 34 des Mémoires de la Société 
de Physique. — A. Bach. Action de l’acide chromique sur le per- 
oxyde d'hydrogène. — F. Kehrmann et Flürscheim. Recherches 
sur les acides silicotungstiques. — KR. Chodat et Nicoloff. Mor- 
phologie des Juglandées. — F.-Louis Perrot. Coucher de soleil 
axec apparences mobiles autour de l’astre. 


M. LE SECRÉTAIRE DES PUBLICATIONS présente le 1° fas- 
cicule du volume 34 des Mémonres de la Société de physique 
et d'histoire naturelle de Genève, qui vient de paraitre. 


M. A. Baca a étudié au point de vue quantitatif l'action 
de l'acide chromique sur le peroxyde d'hydrogène, en vue 
d'obtenir de nouvelles données sur la réaction qui a lieu 
entre ce peroxyde et les agents oxydants. Dans ses expé- 
riences, il a fait agir une solution exactement titrée 
d'acide chromique sur une solution également titrée de 
peroxyde d'hydrogène. Après avoir mesuré l’oxygène 
dégagé. il a de nouveau dosé iodométriquement l’acide 
chromique qui restait dans le liquide à la fin de la réac- 
tion. De cette manière, M. Bach a constaté qu’en l’absence 
d'acide, la quantité d'oxygène dégagé correspondait exac- 
tement à la teneur en oxygène actif du peroxyde employé. 
L'acide chromique se retrouvait intact à la fin de la réaction 
ei pouvait décomposer une nouvelle quantité de peroxyde. 


20 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE 


En présence d'acide sulfurique, il y a réduction simultanée 
de l’acide chromique et du peroxyde d'hydrogène avec 
dégagement d'oxygène et formation de sulfate chromique. 
Pour une molécule d'acide chromique, deux molécules de 
peroxyde d'hydrogène sont décomposées. La réaction a 
donc lieu suivant l’équation : 


k CrOs + 8H202 + 6H2SO4 — 2[Cre(SOs)s] 
+ 702 + 14H20 


M. Bach parle ensuite des hypothèses de Berthelot et 
de Traube et fait ressortir que celles-ci ne s'accordent pas 
avec les résultats de ses expériences. 


M. KEHRMANN expose les résultats d’un travail entrepris 
par lui en collaboration avec M. FLüRSCHEIM*, en vue de 
vérifier /a composition des combinaisons silicotungstiques 
découvertes et étudiées par Marignac*. 

Après un assez grand nombre d'essais, les auteurs ont 
finalement réussi à séparer quantitativement l'acide tungs- 
tique de l’acide silicique, et à en déterminer très exacte- 
ment les proportions. Cette séparation se fait en évapo- 
rant avec de l'acide fluorhydrique étendu le mélange des 
deux anhydrides, préalablement calcinés au rouge sombre, 
et en répétant l'opération jusqu'à poids constant. L'anhy- 
dride silicique est ainsi complètement éliminé. 

Le dosage des bases dans les différents silicotungstates 
réussit très bien par précipitation de l'acide complexe 
sous forme de son sel quinoléinique. La base est dosée 
comme chlorure dans le liquide filtré. Cette nouvelle mé- 
thode analytique a permis aux auteurs de confirmer la 
composition des deux acides silicotungstiques telle que 
Marignac l’avait attribuée à ces substances. En revanche 
les données de ce dernier concernant l'existence de deux 
séries de sels des acides en question, ne peuvent pas être 
maintenues. La transformation mutuelle de ces sels est 


1 B. Flürscheim. Inaug. Dissertation. Heidelberg 1901. 
2 Jieb. Ann. Chem., 125, 362 (1863). 


ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 521 


toujours accompagnée d'un dédoublement de leurs molé- 
ules. C’est ainsi que, par exemple, le sel potassique de 
l'acide silicotungstique se transforme sous l'influence d'un 
petit excès de carbonate de soude, selon l'équation sui- 
vante : 


2(2K20. SiOz. 12W03:)  7K2COs — (7K20. 2S102. 20WOs) 
+ 4K2:WO: + 7COz. 


De même. le nouveau sel, tout en résistant assez bien 
à l’action des carbonates, subit à son tour une scission 
semblable, lorsqu'on l'attaque par l'acide chlorhydrique. 
Dans cette réaction, le sel potassique normal de l'acide 
silicotungstique est régénéré à côté d’une certaine quan- 
tité de chlorure de potassium et d'acide silicique. 


M. le Prof. CHonar présente au nom de M. NICOLOFF une 
communication au sujet du type floral des Juglandées. 

De nombreux auteurs se sont déjà occupés de cette 
question, et les avis sont très partagés sur le développe- 
ment de la fleur de cette famille. Comme il règne une 
grande uniformité dans la disposition de ces appareils, 
M. Nicoloff s’est surtout attaché à élucider la morphologie 
de la fleur et du fruit chez Juglans reqia L. qu’il prend 
pour type de toute la famille. 

A l’égard de la fleur mâle, 1l confirme le diagramme 
construit par M. Casimir de Candolle plutôt que celui d'A. 
Eichler. Cependant il nomme préfeuilles les pièces 1 et 2 
du diagramme de M. de Candolle, les quatre pièces 
internes constituant seules le périgone. En outre l’épi- 
phyllie de la fleur constatée par M. de Candolle dans le 
châton mâle de Juglans à été pleinement confirmée par 
des coupes faites dans des châtons très jeunes de Carya. 
où le primorde floral se différencie nettement sur la brac- 
tée dans le voisinage immédiat de l'axe. 

L'étude de la fleur femelle à prouvé son analogie avec 
la fleur mâle, analogie prévue déjà par M. de Candolle. 
Des coupes longitudidales et transversales dans des fleurs 
très jeunes ont démontré clairement la présence d’une 


ARCHIVES, t. XIII. — Mai 1902. 37 


Hu SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE 


bractée et de deux préfeuilles soudées à l'ovaire, et dont 
la disposition dans le diagramme est identique à celle de$ 
pièces correspondantes de la fleur mâle. 

Quant à l'ovaire infère de Juglans regia L., M. van Tie- 
ghem le considère comme étant d’origine appendiculaire, 
et il se base pour formuler cette opinion sur la marche 
des faisceaux qui est identique à ce qu’elle serait si l’ovaire 
était infère. M. Nicoloff admet au contraire l'ovaire comme 
étant de nature axile. La marche des faisceaux n’est pas 
un argument contre sa manière de voir, car, comme les 
nervures se rendent aux pièces florales qui surmontent 
l'ovaire, elles doivent nécessairement avoir la même dis- 
position que si l'ovaire résultait de la soudure de ces 
mêmes pièces. 

L'ovule est pour M. van Tieghem un lobe de la feuilie 
carpellaire, L'ovaire comprendrait typiquement quatre 
ovules, innervés chacun des ramilications nées des ner- 
vures marginales des deux carpelles, mais un seul de ces 
ovules se développerait: il serait porté au centre de 
l'ovaire et serait innervé par une seule «les quatre ner- 
vures marginales des carpelles. M. Nicoloff a pu constater 
que les faisceaux que M. van Tieghem considère comme 
les nervures marginales des carpelles participent tous à 
l’innervation de l’ovule, et il n'a jamais rencontré les 
reliques fasciculaires des trois ovules soi-disant avortés. 
Les coupes en série qu'il à faites sont particulièrement 
propres à élucider ce côté de la question et prouvent clai- 
rement la nature axile de l’ovule et son mode d'inner- 
valion. 

Dès la première indication du mamelon ovulaire, on 
voit au fond de l'ovaire se manifester des inégalités de 
croissance qui déterminent dans le sens transversal 
d’abord. puis dans le sens antéro-postérieur, des cloisons 
qui s'élèvent en soulevant l’ovule, constituant ainsi quatre 
loges incomplètes. Dans le cours de développement de 
ces cavités inférieures, le parenchyme de la région supé- 
rieure de l'ovaire s’accroit inégalement pour former quatre 
fentes correspondant comme position aux fentes infé- 
rieures de l'ovaire. 


ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 523 


A la base du tégument unique et aux dépens du tissu 
parenchymateux du placenta on voit de bonne heure se 
développer en avant et en arrière de l’ovule des appen- 
dices en forme de cornes qu'on à regardés comme un 
second téqument incomplet. L'origine et le mode de déve- 
loppement de ces corps permettent à M. Nicoloff de les 
considérer comme des excroissances du placentaire. La 
fonction de ces corps n’est pas encore élucidée. 


M. F.-Louis PERROT donne les détails suivants sur un 
coucher de soleil remarquable, qu'il a observé à Genève Île 
4°: février 1902. 

Passant le long du quai des Bergues un moment avant 
le coucher du soleil, il remarqua d’abord à l'occident une 
sorte d'échancrure comprise entre la calotte grise géné- 
rale du ciel et l'horizon formé par les toits des maisons du 
côté de la Coulouvrenière. Cette échancrure était vive- 
ment colorée en rouge, sans qu'on pût d'abord y distin- 
.guer les contours du disque solaire. Peu à peu ce dernier, 
perçant la brume rouge, se détacha au milieu d'elle en 
plus clair. Quelques secondes après, le disque parut 
encerclé d’effluves blanchâtres qui embrassaient une par- 
tie de ses bords, tournant rapidement autour de lui, tantôt 
dans un sens, tantôt dans l’autre, sautant aussi parfois 
brusquement de son bord inférieur à son bord supérieur, 
ou du bord gauche au bord droit, et vice-versa. Ces lueurs 
contrastaient par leur éclat blanc, rappelant la lumière 
électrique, avec le rouge du fond et le rose du disque, qui 
lui-même semblait palpiter. Le fond de l’échancrure pré- 
sentait un état de mobilité indéfinissable. Cela dura envi- 
ron cinq minutes, au cours desquelles l'observateur, dési- 
rant contrôler ses propres impressions visuelles, inter- 
rogea une personne, qui lui exprima son admiration au 
sujet des dimensions exagérées du disque et des apparen- 


! Ce jour-là l'Observatoire indique : très forte bise le matin 
jusqu’à 7 heures du soir ; elle atteint une vitesse de 70 kilomètres 
à l’heure vers 10 heures du matin. 


524 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE, ETC. 


ces mobiles qui l’accompagnaient. Le spectacle était en 
effet très impressif et rappelait, avec autrement de ma- 
jesté, certaines pièces d'artifice allamées dans la buée des 
feux de Bengale. 

L’astre ayant disparu derrière les toits, le ciel conserva 
quelques minutes une intense coloration rouge foncé qui 
ne pourrait mieux être comparée qu'à la couleur carminée 
d’une flamme saturée d’un sel de lithium. 

L'observateur ayant dû se transporter sur un autre 
point de la ville, constata que, cinq minutes après le cou- 
cher du soleil, le ciel ne présentait plus à l’horizon qu’une 
teinte jaune uniforme et sans caractères particuliers. 

Pendant toute la durée du phénomène, l'éclat du soleil 
lui-même était tellement adouci que les yeux n’éprouvèrent 
aucune fatigue après cet examen relativement prolongé. 

L'épaisseur des effluves, appréciée dans le sens du dia- 
mètre apparent du soleil, pouvait être, en moyenne, d’en- 
viron un sixième de ce diamètre ; elle variait du reste 
rapidement. 

Il est intéressant de rapprocher cette observation de 
celle qui a été faite Le 17 août 4904 à Saint-Malo par M. C. 
Gilault, de Poitiers (voir : Boite aux lettres du journal La 
Nature, n° 149%, 11 janvier 1902). Cet observateur parle 
d’une zone dentée qui tournait autour du soleil, tantôt 
dans un sens, tantôt dans l’autre, peu d’'instants avant le 
coucher de l’astre. 


BULLETIN SCIENTIFIQUE 


PHYSIQUE DU GLOBE 


ANDREAS HOLMSEN. ISFORHOLDENE VED NORSKE INDSJOER. 
CONGÉLATION DES LACS DE NORVÈGE. — Christiania, 1902, 
un vol. gr. in-8. 271 p. et 12 planches. 


L'Université de Christiania a couronné l'important tra- 
vail de l'ingénieur A. Holmsen, directeur du service des 
canaux de Norvège. Un court résumé en montrera l’in- 
térêt: 

Après une introduction sur la littérature indigène et 
étrangère du sujet, M. Holmsen donne un tableau compa- 
ratif des dates et de la durée de la congélation de 401 lacs, 
avec les indications nécessaires de leur position géogra- 
phique : latitude, altitude, superficie, profondeur. On y 
voit des différences considérables dans la date de la prise 
du lac qui varie d'octobre à février (5 mois), moins consi- 
dérables dans la date de la débacle qui varie seulement 
d'avril à juin (3 mois) « Certains lacs de la côte sud-ouest 
ne sont couverts de glace que très exceptionnellement. En 
général il semble que les lacs les plus élevés en altitude 
et en latitude se congèlent les premiers, de même que les 
lacs situés près du littoral subissent plus tard que ceux 
de l’intérieur l’action de la gelée. Mais cette règle a telle- 
ment d’exceptions qu'il est fort difficile de s’y tenir. Il y a 
en Norvège des lacs situés sur des montagnes très élevées 
et qui ne sont que fort tard couverts par la glace; il y en à 
dans la partie la plus septentrionale du pays qui ne se 
prennent que longtemps après les lacs de la partie sud, et 
nous pourrions trouver beaucoup d'exemples où des lacs 
du littoral ont été congelés bien avant les lacs de l'inté- 
rieur ». La durée moyenne de la congélation des divers 
lacs varie de 0 à 33 semaines. 

L'auteur étudie les facteurs qui déterminent la congé- 
lation. Le plus important, celui dont l’action est domi- 


526 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


nante, est la température de l'air; plus l'atmosphère est 
froide, plus la congélation est hâtive et de longuedurée. La 
nébulosité ne joue pas un rôle constant dans la congéla- 
tion des lacs; cependant la prise soudaine d’un lac assez 
refroidi pour être prêt à la congélation, a lieu le plus sou- 
vent pendant une nuit sereine et calme. Les vagues du 
vent retardent la congélation en mettant obstacle à l’adhé- 
rence des aiguilles de glace et en mélangeant les couches 
d’eau de températures différentes. L'action de la profon- 
deur est mise en évidence par un calcul qui donne le nom- 
bre de semaines écoulées entre le moment où la tempé- 
rature atmosphérique est descendue au-dessous de zéro et 
celui où le lac a été congelé. Cette durée esten moyenne : 

De 1 ‘2 à 3 semaines pour les lacs peu profonds, de 
moins de 30 m. 

De 4 à 8 semaines pour les lacs moyennements profonds, 
de 30 à 100 m. 

De 10 à 12 semaines pour les lacs très profonds, de 
100 m. et plus. 

Quant aux autres facteurs, affluents du lac, courants 
de ses eaux, forme et étendue de la surface, relief de la 
contrée environnante, leur effet est minime ou secondaire, 
dans les grands lacs tout au moins. 

‘ M. Holmsen étudie avec soin les lacs polaires de la clas- 
sification de Forel, les lacs dont la température ne s'élève 
jamais au-dessus de 4° (le maximum de densité de l’eau). 
Ces lacs se retrouvent dans les hautes montagnes, là où 
l'effet de l'altitude se joint à celui d’une latitude élevée 
pour créer un climat polaire; quelques uns de ces lacs ne 
dégélent pas toutes les années. 

M. Holmsen traite ensuite de la formation de la glace ; 
la production des aiguilles de glace, leur aggrégation en 
glaçons ou en lames. L’épaisseur de la glace des lacs 
varie peu : elle atteint en général de 40 à 50 cent.; elle 
s'élève parfois jusqu'à 70 cent. 

Le dégel ou la débâcle arrivent lorsque la température de 
l'air dépasse notablement zéro degré. La date de la debà- 
ele est en rapport plus intime avec la température de Pair 


CHIMIE. 527 


que la prise par congélation du lac. Les facteurs locaux, 
profondeur de l’eau en particulier, ont moins d'importance 
que pour la congélation: l'action du vent, sitôt qu'une 
trouée est faite à la nappe de glace, peut en revanche être 
importante pour accélérer la libération définitive du lac. 

La date de la débâcle est si bien en relation avec les 
éléments géographiques, que l’auteur a pu donner dans une 
carte les courbes exprimantla date du phénomène. Cette 
date est d'autant plus reculée que le lac est situé plus loin 
des côtes, à une latitude plus élevée, à une altitude plus 
considérable. 

Ce compte-rendu, qui résume brièvement les conclusions 
générales du livre, fera deviner le nombre énorme d’ob- 
servations qui y sont analysées. C’est un bel et bon travail 
de physique du globe, rempli d’aperçus nouveaux et inté- 
ressants. Ajoutons que les conclusions sont condensées 
en huit pages de langue française, ce qui les met à la por- 
tée plus facile des lecteurs occidentaux. 


CHIMIE 
Revue des travaux faits en Suisse. 


C. RADZIKOWSKI. CONTRIBUTION A LA PHYSIOLOGIE DE LA 
DIGESTION. III. UNE SUBSTANCE PUREMENT ACCÉLÉRATRICE 
DE LA SÉCRÉTION GASTRIQUE (Pflüger’s Arch., 8k, 513-526, 
26/3, Lausanne). 


L'auteur démontre que l'alcool est une combinaison 
purement accélératrice de la sécrétion gastrique et com- 
plètement dépourvue de propriétés pepsinogènes. Comme 
tous les corps oïtrant cette propriété il développe surtout 
son activité dans les applications locales sur la muqueuse 
stomacale. 


M. CLOETTA. SUR LA PRÉPARATION ET LA COMPOSITION DES 
GLYCOSIDES DE LA DIGITALE (Arch. exp. Pathol. u. Phar- 
mak.. #5. 495-446, 19/4, Zurich). 


I. Digitonine cristallisée. — L'auteur prépare ce corps de 


528 BULLETIN SCIENTIFIQUE, ETC. 


la manière suivante : une solution de digitalinum germa- 
nicum dans de l'alcool à 90 ° est traitée par l’éther. Il se 
dépose ainsi un mélange de digitonine amorphe et de 
digitonine cristallisée, Ce précipité est redissous dans 
l’eau chaude, et, après addition d'alcool, la liqueur est 
agitée avec de l’éther ; elle abandonne alors la digitonine 
cristallisée que l’on purifie tout à fait en répétant plusieurs 
fois ce traitement. La substance obtenue de cette manière 
ne fournit plus de coloration rouge avec l’acide chlorhy- 
drique concentré, mais une teinte jaune qui passe peu à 
peu au vert olive. 

IT. Digitonine amorphe. — Elle s'obtient en redissolvant 
dans l'alcool à 90° le résidu laissé par l’évaporation des 
eaux-mèêres de la digitonine cristallisée, et en traitant 
ensuite la liqueur par l’éther. Pour purifier le précipité 
formé, on le redissout dans un mélange à parties égales 
d'alcool et de chloroforme. et on additionne la solution 
d’un excès d’éther. Il se dépose ainsi une poudre hygros- 
copique blanche, très soluble dans l’eau, qui fournit, sous 
l'influence de l’acide chlorhydrique concentré, une belle 
coloration rouge. 


BIOLOGIE 


M. J. COSTANTIN. L'HÉRÉDITÉ ACQUISE. — 1 vol. in-8. 
Paris 14901. 


Ce petit volume contient un exposé à la fois succinet et 
“clair des principaux arguments qu'on peut faire valoir à 
l'appui de la théorie controversée de l'hérédité des carac- 
tères acquis sous l'influence du milieu. On y trouvera la 
discussion d’une foule d'observations et d'expériences se 
rattachant au sujet et tirées soit de la botanique, soit de la 
zoologie. L'auteur insiste sur les conséquences pratiques 
de la théorie pour l’agriculture, l’horticulture et la méde- 
cine, et répond, chemin faisant, aux objections fonda- 
mentales des négateurs de l’action héréditaire du milieu, 
tels que M. Weissmann. 


Le l°r, 
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23 
24, 


25 
26, 
27, 
28, 
29, 
30, 


… 


529 


OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES 


FAÎTES A 


L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE 


PENDANT LE MOIS DE 


D'AVRIL 1902 


très forte rosée le matin. 

faible pluie à 11 h. 30 m. et à 1 h. 15 m. 

pluie dans la nuit et à 9 h. du soir; fort vent à 1 h. du soir. 

faible pluie dans la nuit et dans la matinée; fort vent à 1 h. du soir ; lumière 
zodiacale assez intense, elle s'étend jusqu'aux Gémeaux, 

très forte rosée le matin; fort vent à 4 h. du soir. 

fort vent à 1 h. du soir. 

très forte bise du matin jusqu’à 7 h. du soir. 

pluie depuis 4 h. du soir. 

pluie dans la nuit et depuis 4 h. du soir. 

pluie dans la nuit et à 4 h. du soir. 

forte rosée le matin. 

fort orage depuis 6 h. 45 m. ; pluie à 7 h. du soir. 

pluie dans la nuit et depuis 3 h. du soïr; orage de 4 h. 30 m. à 5 h. 30 m. du 
soir. 

forte pluie dans la nuit et jusqu’à 4 h. du soir. 

très forte rosée le matin, 

forte rosée le matin : pluie à 7 h. et à 9 h. du soir. 

rosée le matin. 

forte rosée le matin. 

pluie dans la nuit et à 7 h. du matin. 

orage de 5 h. à 5 h. 15 m.; pluie depuis 5 h. du soir; arc-en-ciel lunaire 
double à 11 h. 

pluie dans la nuit. 

pluie depuis midi 30 m. 

pluie dans la nuit; forte bise depuis 1 h. du soir. 

forte bise jusqu’à 4 h. du soir: lègère averse à 9 h. du matin. 

forte bise à 7 h. du matin; pluie à 10 h. du matin et à 1 h. du soir. 


forte bise à 10 h. du matin et à 7 h. du soir. 


ARCHIVES. t. XIIL — Mai 1902. 38 


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532 


MOYENNES DE GENÈVE. — AVRIL 1902 


Correction pour réduire la pression atmosphérique de Genève à la 
pesanteur normale : + (mm.02. — Cette correction n’est pas appliquée dans 
les tableaux. 


Pression rtmosphérique : 700" + 


tpm 4 boom hu. 210/h-mtPns 4h.s. Th°s MOINE: Moyenne 
dre déc. 24.84 24.70 24.98 24.86 24.26 23.64 23.82 24.41 24.4 
2 » 923.63 23.54 2396 24.16 23.77 23.18 23.70 24.56 23.81 
Bts 1083.74 0029.02 1293-7000925-7450023 2h, 092-647 "22-017 2348 23.33 


Mois 2407 23.92 212 24925 93.76 93.12 92348 24.05 23.86 


Température. 


jee déc. 7.67 + 6.69 + 7.26 10.0 HAE 1315 10.53 + 912 + 9.88 
2e » 44027 9.30 40.09 13.09 41494 15.57 1294 1186 1296 
de» 4023 9.50 9.89 12.09 1407 1859 1216 10.89 11.68 


Mois + 9.39 -L 8.50 + 9.08 42.03 44.15 14.54 1188 410.62 11.27 


Fraction de saturation en ‘/,;. 


lre décade 79 83 80 64 JU 5% 0% 72 68 
2e » 87 89 91 74 65 6% 80 8 79 
3° » _ 8U 80 80 70 60 D8 73 77 72 
Mois 82 84 84 69 58 D9 12 78 73 
Dans ce no l’air a été calme 341 fois sur 41000. 
NNE 99 
Le rapport des vents sw — ET Ees 3.00. 


La direction de la résultante de tous les vents observés est N. (°.6 E. 
Son intensité est égale à 34.9 sur 100. 


Moyennes des 3 observations Valeurs normales du mois pour les 
(2, 1n, 9b) éléments météorologiques, d’après 
c nm Plantamour : 
Pression atmosphérique... .. . 123.98 mm 
NEBHIDEReEE--ec re e-eccre 6.9 Press. atmosphér.. (1836-1875) 724.77 
TRE 11e 4866 Nébulont Eee (1847-1875). 5.8 
T : 3 Hauteur de pluie.. (1826-1875). 56".8 
empérature 4 _ ; s- : k : 
EME CUr L 110,33 Nombre de jours de pluie. (id.). 11 
Ar NT Température moyenne... (id.). —-8°.97 


Fraction de saturation. ..... me 13%  Fraction de saturat. (1849-1875). 70 % 


033 


OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES 


FAITES AU 


GEAND-SATNT-BERNARD 


PENDANT LE MOIS DE 


AVRIL 1902 


Le 2, brouillard le soir; grande sécheresse de l'air, 10 °/, à 11 h. du matin. 
3, neige le matin. 
4, neige et brouillard ; grande sécheresse de l'air, 7 °/, à 11 h. du soir. 
5, grande sécheresse de l’air, 6 °/, à 1 h. du matin. 
6, neige le matin et brouillard le soir. 
7, brouillard le matin. 
9, brouillard le matin; neige le soir. 
10, brouillard le matin; neige depuis L h. du soir. 
11, brouillard pendant tout le jour: neive. 
12, brouillard pendant tout le jour ; neige. 
15, brouillard le matin. 
16, neige. 
17, brouillard et neige. 
18, brouillard le matin; neige. 
21, brouillard le matin. 
23, neige le matin. 
24, brouillard le matin et à 1 h. du soir: neige. 
25, neige. 
26, brouillard pendant tout le jour. 
27, brouillard le soir; neige. 
28, neige le matin; brouillard le soir. 
29, brouillard depuis 1 h. du soir: neige. 


Correction pour réduire la pression atmosphérique du Grand Saint- 
Bernard à la pesanteur normale : — ()®m.22. — Cette correction n'est pas 
appliquée dans les tableaux. 


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1:99 | 0'e9 c'e +! 579 | | 8°F9 | a°c9 nec 
869 | N°29 || L'O + | g's9 (PS0 STE ON ETICS) 
0°69 | 8g'29 | s°o + | g's9 | 9:89 |: 089 [MOZ | 
0°69 | 0 GO | £'C + | 699 L'99 | 9'Contr6T 
2ECON NO E0N RSS CASE F'eg9 2:69 | a 
CECON A CIOMNS PTE 70h) 0°£9 | 0‘a9 LT 
8269 [20 NT: Tr + c"20 c'eg | c'ao l'or | 
OBEOL | RCEZ ON PATRETP7E70 g"29L|  c°29 | cr 
L'E9 | 0202) c'T + E2°20 | | 6°29 | S'z0 rt 
ORCO ANRT NERO ROMEO, IMGrCON NTETONEECT 
DRSIS NONOON NPA ONE ETC 8°19 | 9°19 | CT 
G°19 | £°09 | 1'0 - 6:09 | 1'19 | 9'09 PTT 
CÉCON NOMTON STE EEE 0 | CHCON NZ SC ONINOT 
C9 Me 204 TS EU 0:c9 || 629 | 6‘ | 6 
LUGOU Ne ONCE STE CE 9°ga | g'za le 
6°&9 | 0° SET PC ETO || GT9 PT OPEL 
c'e9 RSR O HALO G'I9 | C'I9 9 
8° F9 | 08 + | 969 | 669 | 669 | S 
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536 


MOYENNES DU GRAND SAINT-BERNARDO. — AVRIL 1902 


Pression atmosphérique : 500%" 


Fraction de saturation en °/,. 


7 h. m. 1h.s. 9h18; Moyenne Th.m. 1h.8 9h.s. Moyenne 
re décade 62.08 62.53 62.68 62.46 69 © À 67 SON 
2e » 62.99 63 50 63.81 63 42 90 78 89 86 
3e » 61.78 61.93 61.93 61.88 91 74 90 85 

Mois 62.28 62 66 62.81 62.58 83 70 83 79 
Température. 
Moyenne, 
7h. m 1h.8. 9 h. s. LE pr RO T+TI1+2X9 
8 4 
AU A En 4j 007.1, SU 
2e » — 1.46 + 1.16 — (0.59 — 018 — 0.29 
3e » == + 0 59 — 1.81 — 1.02 — 1.22 
Mois 221 + 4.01 — 41.96 — 1.07 — 1.99 


Dans ce mois l'air a été calme () fois sur 4000. 
NE 23 


Le rapport des vents 


La direction de la résultante de tous les vents observés est S. 45° W. 
Son intensité est égale à 55.6 sur 100. 


———— 


Observations météorologiques faites dans le canton de Genève 


Résultats des observations pluviométriques 


Station | GÉLIGENY COLLEX | CHAMBÉSY | CHATELAINE | SATIGNY | ATHENAZ | COMPRSIÈRES 
nee dense RER CES A Re + 2 
| | 
= | PR 
pense Fe 19.7 75.7 84.8 | 107.6 | 63.5 ? 79.5 
| 
= : | : 
Station VEXIUER OBSRRYATOIRE | COLOGNY | PUPLINGE JUSY HERMANCE 
ns | | Es ee | 
| | | 
Le BE 111.8 | 408.1 | 79.3 82.1 
| 
Durée totale de l'insolation à Jussy : ...h.. 


FLUORESCENCE INVISIBLE 


PAR 


Henri DUFOUR 


Professeur à l’Université de Lausanne. 


Les expériences suivantes ont été faites avec des 
substances radioactives fournies par la Société centrale 
de produits chimiques (ancienne maison Rousseau) à 
Paris. Ces substances sont désignées sous le nom de 
Chlorure de Baryum et de Radium, activité 240 et ac- 
tivité 1000 ; elles sont arrivées de la fabrique dans des 
tubes de verre scellés à la lampe, chaque tube conte- 
nant un gramme de substance d’activité 240, la quan- 
tité de substance à l’activité 1000 est de gr. 0,2 seu- 
lement. Ces chlorures sont lumineux, l’intensité de leur 
lumière visible ne parait pas avoir changé pendant la 
durée des expériences; le plus ancien des tubes date 
de juin 1900 ; les tubes ont été ordinairement à l’obs- 
curité, mais beaucoup de manipulations ont été faites 
avec eux à la lumière du jour et ils ont souvent été 
abandonnés sur des tables pendant des journées sans 
aucune protection contre l’action de la lumière. Le 
plus grand nombre des expériences sur les actions pho- 
tographiques des radiations directes ou transformées 
ont été faites avec des plaques Lumière ordinaires 

ARCHIVES, t. XIII. — Juin 1902. 39 


538 FLUORESCENCE INVISIBLE. 


développées à l’hydroquinone. Enfin nous devons ex- 
pressément remarquer que les substances radioactives 
que nous avons employées n’on jamais été exposées à 
l’air dans les salles du laboratoire ; les tubes sont res- 
tés scellés, il n’y a donc jamais eu d'action directe des 
substances radioactives sur l’air des locaux dans les- 
quels les expériences ont été faites. 

Nous constatons tout d’abord que les tubes scellés 
d’activité 240 et 1000 n’ont qu’une action trés faible 
pour décharger un électroscope, soit qu’on lesfixe direc- 
tement sur l’électroscope ou qu’on les place entre deux 
plateaux d’un condensateur dont l’un communique avec 
l’électroscope et l’autre avec le sol. 

Action sur l'air. — Les radiations émises par le 
verre du tube sous l’action du chlorure de radium ou 
transmises par lui, agissent sur l'air pour le rendre 
radioactif. C’est ce qu’ont montré les expériences sui- 
vantes : 

1” Le tube de verre (240) est placé dans l’axe d’un 
tube plus gros dont l’extrémité est courbée à angle 
droit et débouche au-dessus d’une plaque photographi- 
que placée horizontalement dans une caisse noire. Un 
courant d’air fourni par une trompe et dont le débit est 
mesuré par un compteur à gaz puis desséché par de 
l’acide sulfurique, circule dans le tube et passe ainsi 
autour du tube radioactif avant d’arriver à la plaque; 
le tube radioactif ne voit pas la plaque, l’air parcourt 
10 à 12 centimètres depuis le tube actif jusqu’à la 
plaque. 

En faisant passer 6290 litres d’air en 23 heures 
autour du tube d’activité 240, on obtient une tache 
noire intense devant l’orifice d'arrivée de l'air. 


FLUORESCENCE INVISIBLE. 539 


Le résultat est le même avec le tube d’activité 1000, 
la quantité d’air qui a passé est de 14,100 litres en 
28 heures, l'empreinte noire est très forte devant l’ori- 
fice, puis autour du tube d'écoulement, tandis que 
Pintervalle compris entre l'extrémité du tube et la pla- 
que est plus clair ; c’est dans cette région que la vitesse 
de circulation de Pair s’échappant en lame mince, est la 
plus grande. Dans cette expérience, l'air qui avait 
passé sur le tube radioactif traversait un tampon de 
ouate avant de sortir du tube, cela pour retenir les 
poussières qui auraient pu être entrainées. 

29 Expériences analogues. — On a constaté tout 
d'abord que l'air circulant dans les appareil précédents, 
n'a aucune action sur la plaque photographique lors- 
qu'il n’y a pas de tube radioactif sur son passage. 

En introduisant sur le passage de l'air de la tour- 
oure de zinc fraichement préparée, on constate que la 
plaque photographique est impressionnée après avoir ” 
été soumise à l’action du courant d’air ; 40000 litresont 
circulé en 24 heures. Le même résultat est obtenu par 
l’action de l'air traversant de la tournure d'aluminium, 
la plaque photographique est fortement impressionnée. 

L’impression d’une plaque photographique est très 
aette sous l’action d’une plaque de zinc amalgamée, 
sur laquelle on a buriné les lettres : Zinc ; elle est nette 
également sous l’action d’une plaque d’aluminium sur 
laquelle on avait gravé en 1899 le mot : Alumin. et qui 
était restée dès lors exposée à l'air. 

On constate de même une action directe de la limaille 
de zinc posée sur la plaque photographique; elle se 
manifeste sous la forme d’un voile grisâtre uniforme, 
dû, semble-t-il, aux vapeurs, sur lequel se détachent 


540 FLUORESCENCE INVISIBLE. 


des points noirs correspondant aux points de contact 
direct du métal et de la surface sensible”. 

L'expérience a montré, comme on pouvait le pré- 
voir, que les limailles de zinc et d'aluminium enfer- 
mées, comme les substances radioactives, dans des 
tubes de verre, n’exercent aucune action sur l'air qui 
circule autour d’elles et que le contact des tubes sur 
une plaque photographique n’en a pas davantage. 

Ajoutons enfin qu’un tube radioactif laissé en contact 
pendant sept jours avec une plaque de verre, n’a donné 
à la plaque aucune propriété nouvelle appréciable, elle 
est sans action sur la plaque photographique. Nous 
avons constaté de même qu’un tube de verre qui avait 
contenu pendant six mois un gramme de substance 
radioactive (240), n’a exercé aucune action sur la pla- 
que photographique après qu’on eut enlevé la substance 
et essuyé, mais non lavé, le tube. 

Rayonnement et transformation des radiations. — 

La direction rectiligne du rayonnement émis par un 
de ces tubes, a été constatée avec le tube de verre 
sans enveloppe ou enveloppé de papier rouge ou noir 
imperméable aux radiations lumineuses, il n’a pas été 
modifié en vernissant entièrement en noir le tube de 
verre , enfin on a constaté la même émission rectiligne 
en plaçant la poudre radioactive dans un tube d’alumi- 
nium fermé. La direction des rayons était fixée par 
l'expérience du prince Galitzine, c’est-à-dire en posant 
sur la plaque photographique sensible un carton mince 
hérissé d’épingles plantées verticalement, les ombres 


. 1 M. Rutherford a déjà signalé ces faits qu’il attribue à une 
émission de vapeurs du métal. 


FLUORESCENCE INVISIBLE. 541 
de ces épingles se projettent sur la plaque lorsqu'on 
place au-dessus et à une certaine hauteur, un tube 
radioactif vertical dont l’extrémité inférieure seule agit, 
le reste du tube étant enveloppé de plomb. Les direc- 
tions des ombres sont toujours celles qu'elles auraient 
avec une source lumineuse de même forme occupant la 
même position, aussi longtemps qu'aucune substance 
transformatrice ou absorbante n’est interposée entre le 
tube et la plaque. 

Dans ce dernier cas, les choses changent, comme le 
montre l’expérience suivante. Sur une plaque photo- 
graphique 13 X 18, enveloppée d’un papier noir et 
d’un papier rouge, on a placé verticalement, au milieu 
de la plaque, un tube radioactif (240) ; tout autour du 
tube et distribués sur un ovale, on a posé quatorze 
objets différents, entr’autres des morceaux de plomb, 
de zinc, d'aluminium, de laiton, de fer, de paraffine, 
d’ébonite, de bois, d’agathe, un petit flacon vide et un 
flacon semblable contenant une substance radioactive 
d'activité 100. Tous ces corps ont projeté leur ombre 
géométrique, mais des transformations de radiations et 
de nouvelles émissions de radiations ont été produites 
par plusieurs d’entre eux. 

La substance d’activité 100 a naturellement produit 
une impresion énergique au-dessous d'elle et légère- 
ment voilé ombre géométrique que projette le flacon 
sous l’action du tube de 240. Le plomb a émis des ra- 
diations au-dessous de lui, mais son ombre géométrique 
est claire; le zinc se comporte comme le plomb, mais 
l’ombre est moins claire ; le cylindre d'aluminium pro- 
tège parfaitement la plaque au-dessous de lui, mais 
émet des radiations derrière lui ou laisse passer des 


54 FLUORESCENCE INVISIBLE. 


radiations dans son ombre géométrique. La paraffine 
est trés transparente et ne fait presque pas écran. Le 
tube d’ébonite et le cylindre de bois impressionnent la 
place sur laquelle ils reposent, tandis que l’agathe 
protège la plaque aux points où elle la touche, mais 
l’ombre qu’elle projette est voilée de rayons émis par 
sa surface, on qui l’ont traversée. 

La complexité de ces apparences nous à engagé à 
faire quelques expériences plus complètes sur lémis- 
sion et la transmission des radiations des corps éclairés 
par les substances radioactives. 

Action du verre et de l'aluminium. — Le tube ra- 
dioactif enveloppé de papier rouge, est posé sur Île 
fond d’un gobelet en verre à bord finement rodé, qui 
appuie par le bord sur la plaque sensible ; celle-ci a 
une teinte uniformément grise dans l’intérieur du gobe- 
let, ce cercle grisâtre, est entouré d’un bord noir fonce, 
qui dessine le contact du bord rodé du verre et de la 
plaque qui n’était pas enveloppée. La teinte de la pla- 
que sensible est beaucoup plus foncée dans l’intérieur 
du verre qu’à l’extérieur. Dans une autre expérience, 
on a placé entre le verre et la plaque l'écran à épin- 
gles de lexpérience de Galitzine; les ombres des 
épingles se réduisent à des points, comme si le verre 
était une surface éclairante dépolie. 

La même expérience répétée avec un gobelet d’alu- 
minium, donne également une empreinte en gris foncé 
uniforme dans l’intérieur du vase; ce cercle foncé est 
entouré d’un bord blanc au contact de l’aluminium et 
de la plaque. 

Les rayons qui traversent l'aluminium projettent en- 
core des ombres avec l’écran à épingles. 


» 


FLUORESCENCE INVISIBLE. 543 


Ces expériences s'expliquent en admettant que le 
verre a une fluorescence invisible qui agit sur la plaque 
et dont l’action est surtout sensible, comme dans la 
fluorescence visible, aux points où le verre est dépoli 
et, sur les arêtes, c’est la luminosité invisible du bord 
du verre qui produit le rond noir ; le verre transforme 
les radiations qui le pénètrent et donne un éclairement 
invisible de toute sa masse. 

L’aluminium est surtout transparent, il laisse passer 
les radiations directes lorsque son épaisseur n’est pas 
très grande, c’est le cas du fond du verre, mais les 
absorbe en grande épaisseur, ce qui détermine le bord 
blanc au contact du gobelet et de la plaque. 

L’aluminium cependant transforme aussi partielle- 
ment les radiations excitatrices; ces radiations nouvel- 
les traversent difficilement le verre qui est très peu 
transparent pour elles, où sur lequel elles provoquent 
une trés faible excitation. On le constate en plaçant 
sous une partie du gobelet d'aluminium de l’expérience 
précédente, une plaque de verre mince; elle affaiblit 
beaucoup les radiations émises dans l’intérieur du go- 
belet, en outre le bord blanc très net dans la région 
de la plaque sur laquelle appuie le verre d'aluminium, 
devient flou et disparaît dans la région qui, légère- 
ment soulevée par la lame de verre, n’est plus en con- 
tact avec la plaque sensible. 

Cette fluorescence invisible qui se combine avec une 
transparence relative sous l’action des radiations éga- 
lement invisibles des substances radioactives, est dé- 
montrée par les expériences suivantes : 

On place dans l’intérieur d’un verre à boire en alu- 
mipium, un vase en verre mince de diamèêtre plus pe- 


544 FLUORESCENCE INVISIBLE. 


tit et moins haut ; les deux vases sont retournés sur la 
plaque photographique sur laquelle ils appuient par 
leurs bords. L’impression de la plaque est plus forte 
dans l’espace recouvert par les deux vases que dans 
l’espace annulaire compris entre l’aluminium et le verre; 
on ne distingue aucune trace de la forme du tube ra- 
dioactif posé à plat sur le fond du gobelet d'aluminium ; 
les radiations ont été transformées et diffusées et celles 
émises par le verre ont agi plus énergiquement que 
celles de l'aluminium. Comme contre-épreuve, on place 
un gobelet d'aluminium sous un vase de verre de 
même espèce mais plus grand que le précédent; un 
tube d’activité 240, enveloppé de deux doubles de 
papier, est posé sur le fond du gobelet de verre. Dans 
ce cas, C’est l’espace annulaire soumis à l’action des 
radiations du verre seul, qui est le plus fortement im- 
pressionné ; l’aluminium paraît former écran pour les 
radiations émises par le verre; dans cette expérience 
encore, la forme du tube n’est pas appréciable. L’opa- 
cité relative de l’aluminium pour les radiations émises 
par le verre, a été confirmée par plusieurs expérien- 
ces où on superposait l'aluminium et le verre; on a 
constaté par exemple, qu'une plaque de verre sillonnée 
de traits de crayon d’aluminium (procédé de M. Mar- 
got), faisait paraître ces traits en tons plus clairs sur la 
plaque photographique, ce qui indique une absorption 
des radiations. 

L'émission des radiations du verre, la fluorescence 
invisible, se combine avec l'absorption que ce corps 
exerce en épaisseur même modérée, sur les radiations 
directes des chlorures de radium et de baryum et donne 
parfois des résultats qui paraissent au premier abord 


» 


FLUORESCENCE INVISIBLE. 545 


inexplicables ; ainsi on pose sur une plaque de verre 

rectangulaire de 2 millimètres d'épaisseur (porte-objet 

pour préparations microscopiques), un tube radioactif 
(240) enveloppé de plusieurs couches de papier rouge. 

Les bords de la plaque, qui a été coupée au diamant, 

ne sont ni polis ni rodés. L’épaisseur de la plaque pro- 

jette autour d’elle une ombre qui se manifeste sous 

forme d’une bande blanche dont la largeur est cons- 

tante, l’axe du tube étant parallèle à celui de la plaque; 
mais on constate en même temps un bord noir très 

foncé au contact immédiat du bord de la plaque, dont 

il suit exactement les plus petites irrégularités; c’est le 

résultat de la fluorescence invisible du verre qui a émis 

des radiations propres très photogéniques mais très peu 

pénétrantes, le bord noir est beaucoup plus étroit que 

la zone d'ombre et l'intensité du ton noir décroit très 

vite quand on s'éloigne du bord de la plaque. 

Cette très faible pénétration des rayons émis par le 
verre sous l’action des rayons excitateurs du chlorure 
de Ba et Ra, explique, croyons-nous, un phénomène 
que nous avons constaté plusieurs fois, mais qui ne se 
produit pas toujours à coup sûr. 

Un petit morceau de verre dit « plot d'épaisseur », 
servant à vérifier la constance des pas-de-vis, porte, 
tracé au diamant sur une de ses faces finement dépo- 
lie, un rond à côté duquel est inscrite l'épaisseur du 
plot : 7""95; placé directement en contact avec la 
gélatine de la plaque sensible et soumis aux radiations 
invisibles d'un tube d’activité 240, il donne une em- 
preinte uniforme, noire ou grise, de la face du verre, 
sur laquelle se détache en clair le rond et les chiffres ; 
les expériences ont donné trois fois le même résultat ; 


546 FLUORESCENCE INVISIBLE. 


dans deux cas les rayons émanaient d’un tube de verre 
enveloppé de papier rouge, dans le troisième ils étaient 
produits par un tube d'aluminium contenant la subs- 
tance active. Il semble que l’émission superficielle du 
verre est moins intense dans le sillon tracé dans le 
verre qui n’est plus en contact intime avec la plaque ; 
il y a lieu de varier encore ces expériences. 

Une plaque de quartz à faces parallèles, de 6°"56, 
obligeamment prêtée par M. F.-J. Micheli, s’est montrée 
remarquablement opaque pour les radiations émanant 
d’un tube radioactif de verre enveloppé de papier : elle 
paraît plus opaque que le verre dont la transparence 
pour l’ultra-violet est pourtant bien inférieure. Ce fait 
s'explique parce que le verre impressionne la plaque 
surtout par sa fluorescence invisible, qui est nulle ou 
très faible pour le quartz. Le verre est très opaque ; un 
bloc de verre ou la même masse de verre pilé, présen- 
tent la même opacité. Le même fait a lieu pour les 
rayons Rôntgen 

La fluorescence invisible est, comme on pouvait s'y 
attendre, très forte avec le spath fluor. Ce fait avait été 
signalé, sousle nom de phosphorescence, par M. P.Spiess, 
qui montra qu’un cube de spath fluor impressionne for- 
tement une plaque photographique lorsqu'il est soumis 
à l’action des rayons de Becquerel, tandis qu’il l’impres- 
sionne faiblement s’il n’est pas soumis aux rayons ac- 
tifs. Nous avons varié les expériences avec cette subs- 
tance, et deux autres cubes identiques, l’un de verre 
de didyme, l’autre de verre d’urane. Les trois cubes 
d'épaisseur commune, 14"", sont posés directement 
sur une plaque photographique ; un tube radio- 
actif 240 enveloppé, repose sur les trois cubes; le 


x 


FLUORESCENCE INVISIBLE. 547 


spath impressionne fortement la plaque, le didyme 
produit beaucoup moins d'effet et le verre d’urane se 
dessine en clair, c’est-à-dire n’a pas d'action. Dans 
cette expérience, les radiations émises par fluorescence 
s'ajoutent, si elles existent, à celles qui traversent les 
substances ; la fluorine laissant passer les radiations de 
185,7 (E. Sarasin), son action énergique peut pro- 
venir de sa transparence ou de sa fluorescence. L’ex- 
périence suivante montre que c’est probablement à cette 
dernière action qu’il faut attribuer le rôle le plus im- 
portant. 

On place les trois cubes sur une plaque photogra- 
phique enveloppée d’une feuille de papier ; les trois 
empreintes sont également blanches, les radiations 
émises par fluorescence ont une très faible puissance 
de pénétration, elles n’ont pu traverser le papier qui est 
très transparent pour les radiations directes du tube de 
radioactivité 1000, employé dans ce cas. C’est aussi 
par l'effet de la fluorescence invisible que s’explique le 
fait qu'un cube de spath fluor placé sous une plaque 
d’ébonite et soumis à l’action des rayons agissant à 
travers l’ébonite, donne une empreinte grise de sa 
forme, qui se détache en foncé sur le fonds plus clair 
des rayons affaiblis, non transformés par l’ébonite. 

Mais on peut reconnaître encore mieux la fluores: 
cence invisible des divers corps, en disposant l’expé- 
rience comme suit : On pose sur le cube de fluorine 
une plaque sensible de celluloïde au gélatino-bromure 
qui est très transparente pour les radiations directes ; 
la face sensible repose sur les substances à étudier et 
un écran de carton est placé entre la feuille sensible et 
le tube pour annuler les rayons visibles, le tube étant 


548 FLUORESCENCE INVISIBLE. 


lui-même enveloppé de papier rouge. Le cube de spath 
fluor se dessine en gris foncé sur la teinte gris clair de 
la feuille sensible uniformément impressionnée; cette 
tache grise, qui a la forme de la face du cube, est due 
à l'émission des radiations invisibles par la fluorine. 

Cette fluorescence invisible peut être constatée par ce 
procédé pour le verre ordinaire dont est formé le plot 
d'épaisseur de 7""25 précédemment employé; elle est 
très forte pour le-verre lourd, dit verre de Faraday, 
qui sert à montrer la polarisation rotatoire magnétique, 
elle est assez forte pour le verre de didyme, moins pro- 
noncée pour le verre d’urane ; elle est assez forte éga- 
lement pour le spath d’Islande. 

Cette fluorescence invisible ne se produit plus si on 
place, sur le trajet des radiations du tube actif, une 
plaque de verre, cette substance produisant déjà une 
transformation énergique des radiations qui la péné- 
trent. 

En terminant, je tiens à exprimer ma reconnaissance 
à M. Pierre Dufour, étudiant de la faculté des sciences, 
pour son aimable et active collaboration dans ces re- 
cherches. 


Laboratoire de physique, avril 4902. 


PRÉPARATION 


ET 


EAN DE MITRATION DE QUELQUES DÉRIVEX 


DU 
PSULFOCHLORURE DE TOLUENE 
PAR 


Frédéric REVERDIN et Pierre CRÉPIEUX ! 


A l’occasion de recherches qui ont été publiées pré- 
cédemment*, nous avions observé que la toluène-p-sul- 
fone-anilide se comporte à la nitration autrement que 
l’acétanilide, en ce sens qu’elle fournit immédiätement, 
même par l’action de l’acide nitrique de D — 1.34, un 
dérivé dinitré. Nous avons pensé qu'il serait intéressant 
d'examiner à ce point de vue d’autres dérivés du p-sul- 
fochlorure de toluène avec des amines et des phénols; 
c’est dans ce but que nous avons préparé les dérivés 
des trois toluidines, de la diphénylamine, du phénol et 
des trois crésols; le dérivé de la p-toluidine seul était 
déjà connu. 


! Une grande partie de ces recherches ont été faites avec la 
collaboration de M. le D' G. Dôrr, auquel nous exprimons tous 
nos remerciements. 

? Archives (4), 12, 325. 


550 PRÉPARATION ET NITRATION DE QUELQUES 


Toluène-4-sulfone-2-toluide. 
CH ICHSOUNEECHCH 
(1) 2) a) (1) 


Ce composé a été obtenu soit en faisant réagir le 
p-sulfochlorure de toluène en solution dans l’éther sur 
une solution de chlorhydrate d’o-toluidine, en présence 
de carbonate de soude, soit en mélangeant le p-sulfo- 
chlorure de toluène avec une demi-partie de pyridine 
et ajoutant à ce mélange de l’o-toluidine. 

Dans ce dernier cas la masse s’échauffe fortement, 
on laisse refroidir et on ajoute de l’eau qui provoque 
la séparation du produit de la réaction sous forme 
solide. En le faisant cristalliser dans l’acide acétique 
étendu, on obtient la foluène-p-sulfone-o-toluide en 
aiguilles blanches, F — 108°. Elle est facilement solu- 
ble à froid dans l'alcool, l’éther, l'acide acétique, le 
benzène, l’acétone et le sulfure de carbone, difficile- 
ment soluble dans la ligroïne. Elle cristallise le mieux 
dans l’acide acétique ou dans l’alcool étendus, ainsi 
que dans un mélange de benzène et de ligroïne. 


0.1728 Sbst; 0.4050 CO? ; 0.0928 H°0 

0.2095 » 10.8 cc N (11°, 734%) 

C'H ‘O'NS. Calculé. C = 64.36 °/, ; H =5.74°/,; N=5.36 °L 
Trouvé 63.92 5.96 5.93 


Nitration de la toluène-p-sulfone-0-toluide. 


Lorsqu'on nitre le dérivé ci-dessus au moyen d’un 
mélange d'acide nitrique de D — 1.51 et d'acide acé- 
tique, à basse température et dans les conditians indi- 


= 


DÉRIVÉS DU P-SULFOCHLORURE DE TOLUÈNE. 591 
quées par Lellmann et Würthner”, ainsi que par nous- 
mêmes” pour la nitration de l’o-acettoluide, on obtient 
comme produit principal un dérivé mononitré qui cor- 
respond à la formule : 

C‘H:.CH:.SO*NH.C'H*NO°.CH: 
(1) (4) @) EYE) 
et cristallise dans l’acide étendu, en belles aiguilles 
légèrement jaunes, F — 174. 


0.2220 Sbst 166 ICLN (TS, 133%) 
CEHCO SN: Calculé N — 9.15 °/, 
Trouvé 9.65 


Ce dérivé possède bien la constitution indiquée ci- 
dessus, car il fournit par saponification, au moyen de 
l’acide sulfurique concentré à froid, la mononitrotolui- 
dine C‘H°.CH°.NH°.NO* 1.2.5, qui cristallise dans 
l'alcool étendu en feuillets jaunes, F— 129-130. On 
a retiré en outre, des eaux-mèêres de la cristallisation 
du dérivé mononitré ci-dessus, un mélange d’un dérivé 
mononitré et d’un dérivé dinitré, qui a fourni par 
saponification au moyen de l’acide sulfurique concentré 
la mononitrotoluidine C°H°.CH°.NH°.N0O* 1.2.3 F — 
97° et la dinitrotoluidine C°H*CH°NH°.NO*NO* 1.2.3.5 
F — 208-209. Ces deux produits ont été séparés l’un 
de l’autre par distillation à la vapeur d’eau, le premier 
distillant facilement, tandis que le second ne distille pas. 

D'après les essais comparatifs de nitration que nous 
avons effectués avec l’o-acettoluide et avec la toluéne- 
p-sulfone-0-toluide, il paraît résulter que l’on obtient 


1 Jaebig's Annalen, 228, p. 239. 
? Archives, (4), 10, 112. 


552 PRÉPARATION ET NITRATION DE QUELQUES 


dans la nitration de la première, un mélange des déri- 
vés mononitrés correspondants aux nitrotoluidines 
1.2.3 et 1.2.5, tandis que dans la nitration de la se- 
conde, on obtient principalement le dérivé de la nitro- 
toluidine 1.2.5, ainsi que de petites quantités des dé- 
rivés de la nitrotoluidine 4.2.3 et de la dinitrotolui- 
dine 1.2.3.5. 


Toluène-4-sulfone-4-toluide . 
CE .CH"-S0°-.NA:C'HCH 
() (4) (@) (1) 


Ce dérivé, déjà décrit par Müller et Wiesinger ‘ à 
été préparé en faisant réagir le p-sulfochlorure de 
toluène sur la p-toluidine en présence de pyridine. Il 
fond à 417°et fournit par nitration, en solution acétique 
et à froid, au moyen de l’acide nitrique de D— 1.518, 
un dérivé mononitré, F — 145-146°, qui nous a donné 
par saponification au moyen de lacide sulfurique con- 
centré, la 3-nitro-4-loluidine, en cristaux rouges 
F. 114". Il s'était donc formé le dérivé 

C'HCH*.SO°.NE.NO?-C'H° CHE 
() (4) (@) (8) (U 
de constitution analogue au produit de la réaction de 
l’acide nitrique sur l’acet-p-toluide. 


Toluène-4-sulfone-3-toluide. 
CSH::CH°.S0*-HN:CHT:. CH 
() (4 (G) (1) 


Préparée de la même manière que les précédentes, 


1 Berichte d. d. ch. Ges., t. 12 (1879), p. 1348. 


x 


DÉRIVÉS DU P-SULFOCHLORURE DE TOLUÈNE. 3 


elle n’en diffère pas sensiblement par ses propriétés et 
fond à 144°. 


Toluène-4-sulfone-diphénylamide. 
C'HCHS SO N:CH.C'H: 
COTE) 


Ce produit peut être obtenu en chauffant au bain 
d'huile vers 450°, un mélange de p-sulfochlorure de 
toluène et de diphénylamine, mais il se produit en 
même temps, dans ce cas, une matière colorante bleue 
et des produits résineux. En ajoutant au mélange, une 
quantité de carbonate de soude en poudre, égale à la 
quantité de sulfochlorure, on évite en partie la forma- 
tion de ces produits secondaires et lon peut plus faci- 
lement isoler du produit de la réaction un composé 
pur. Mais, on y arrive avec la plus grande facilité en 
faisant réagir le p-sulfochlorure de toluène sur la diphé- 
nylamine en présence de pyridine. On obtient alors 
avec un très bon rendement un produit qui peut être 
purifié par une seule cristallisation dans Palcoo! ou 
dans l’acide acétique. 

On mélange, par exemple, 20 gr. de p-sulfochlo- 
rure de toluène avec 10 ce. de pyridine, puis on y 
introduit en remuant 18 gr. de diphénylamine et on 
chauffe pendant trois quarts d'heure au bain-marie. Le 
produit de la réaction, qui se concrète par le refroi- 
dissement, est trituré à froid, avec de l’alcool pour 
éliminer la pyridine ; on le filtre et on obtient ainsi une 
substance qui, purifiée par une seule cristallisation dans 
l’acide acétique étendu ou dans lalcool, est en belles 
aiguilles blanches, F — 141. La toluène-sulfone- 

ARCHIVES, t. XIII. — Juin 41902. 40 


554 PRÉPARATION ET NITRATION DE QUELQUES 


diphénylamide est très soluble à froid dans le chloro- 
forme, le benzène, le sulfure de carbone, peu soluble 
dans l’alcool froid, facilement soluble à chaud; elle 
n’est saponifiée ni par les acides chlorhydrique ou sul- 
furique étendus, ni par la potasse alcoolique après une 
ébullition de deux heures; elle l’est en revanche par 
l’acide sulfurique concentré, à froid. 


0.1698 Sbst C'OICCN 2 58e) 


0.2058 » S'CCANIIG 738%) 
C'*HYO?NS Calculé N — 4.33°,, 
Trouvé 4.27; 4.40 


Lorsqu'on nitre la toluène-p-sulfone-diphénylamide 
en solution acétique, au moyen de l’acide nitrique de 
D— 1.518, en laissant monter la température pen- 
dant l'introduction de l’acide nitrique jusque vers 50”, 
puis en chauffant ensuite une heure au bain-marie, on 
obtient un mélange de deux dérivés dinitrés, dont lun 
moins soluble dans l’acétone et l’acide acétique dilué a 
été isolé et purifié par cristallisation ; il est en feuillets 
nacrés, F — 167-168 et donne par saponification la 
p-dinitrodiphénylamine. 


0.1843 Sbst 16.6 CCE" 73672) 
C'HSOSN'S Calculé N — 10.17 ?/, 
Trouvé 10.26 


Le mélange ci-dessus, saponifié par l'acide sulfuri- 
que concentré, fournit un corps rouge et un corps Jaune. 
Le premier a été caractérisé, comme correspondant par 
ses propriétés à une dinitrodiphénylamine, F— 216", 
déjà décrite par Nietzki, Witt et Lellmann' et dont la 

1 Witt. Berichte d. d. chem. Ges., t. 11 (1878), p.758. — Nietzki 


et Witt, Id., t. 12 (1879), p. 1400. — Lellmann, 1d.,t. 15 (1882), 
p. 828. 


DÉRIVÉS DU P-SULFOCHLORURE DE TOLUÈNE. 999 


constitution a éte établie plus tard par Nietzki et Baur' 
comme étant celle d’une o-p'-dinitrodiphénylamine. 
0.1364 Sbst 19.5 ce N (12°, 738m) 
C'?H°O'N* Calculé N — 16.22 °, 
Trouvé 16.47 
Le second composé, corps jaune, F— 214 a été 
identifié avec la p-dinitrodiphénylamine également 
connue. 


0.1652 Sbst DA D CCINECI2 NE TA) 
C'?H°O:N: Calculé N —16.:22°), 
Trouvé 16.98 


Tandis que Lellmann avait obtenu en nitrant la ben- 
zoyldiphénylamine un mélange, renfermant à peu près 
parties égales des dérivés nitrés ortho-para'et di-para, 
nous avons observé qu'il se forme dans la nitration de 
la toluène-p-sulfone-diphénylamide le dérivé di-para 
en quantité prépondérante. La différence dans les 
rendements réciproques des deux isomèêres, est encore 
plus sensible si l’on opère la nitration de la toluène- 
sulfone-diphénylamide en introduisant cette substance 
réduite en poudre, dans six parties d’acide nitrique de 
D = 1.34 et portant le mélange pendant quelques 
minutes seulement à l’ébullition. Dans ces conditions 
on obtient un dérivé qui, après saponification, parait 
constitué principalement par la p-dinitrodiphénylamine. 


Ethers toluène-sulfoniques et o-nitrotoluène-p-sulfoni- 
ques du phénol et des crésols. 


Ces éthers ont tous été obtenus de la même manière, 


* Nietzki et Baur. Berichte d. d. chem. Ges., t. 28 (1895), p. 2976. 


556 PRÉPARATION ET NITRATION DE QUELQUES 


c’est-à-dire en ajoutant à une solution du phénol ow 
des crésols dans une quantité égale de pyridine la quan- 
tité caiculée des sulfochlorures. Le mélange s’échaufle, 
on le coule dans l’eau au bout de quelque temps, puis 
on fait cristalliser le produit de la réaction dans lalcool: 
tous ces éthers sont solubles à chaud dans lalcool et la 
ligroïne, facilement solubles à froid dans l’acétone, le 
benzène, l’éther, le chloroforme et l’acide acétique 
cristallisable. 


Ether toluène p-sulfonique du phénol. 
CSHi.CH*.SO?.OCfH*; aiguilles blanches 


(1) (4) F — 95-96° 
0.2072 Sbst  0.4778 CO? ; 0.0943 H°0 
C'*H20'S Calculé C — 62.90 : H = 4.84 0, 
Trouvé 62.89 5.05 


Lorsqu'on fait réagir l'acide nitrique de D — 1.48 
sur cet éther, à basse température, il se forme presque 
exclusivement l’éther toluène-p-sulfonique du p-nitro- 
phénol, F — 98, déjà décrit par Bamberger et Ri- 
sing". 


Ether toluène-0-nitro-p-sulfonique du phénol. 
CSH.CHS.NO*.SO?OC'H5 aiguilles blanches 


(1) (2) (4 F == 59-60° 
0.3165 Sbst 13.4 cc N (17°,743"") 
C'HOSNS Calculé Ne 477.2) 

Trouvé 4.80 


1 Berichte d. d. ch. Ges., t. 34 (1901), p. 240. 


(er 
7 


DÉRIVÉS DU-P-SULFOCHLORURE DE TOLUÈNE. 9: 


Ether toluène-p-sulfonique de l’o-crésol. 
CS5H:.CHESO2.OCSH*.CH* longues aiguilles blanches 
(1) 4) G) (2) F — 54-55° 


Plusieurs analyses faites avec ce dérivé ont toujours 
donné un chiffre trop faible pour le carbone, la subs- 
tance étant sans doute difficile à brüler ou retenant 
énergiquement une impureté; le dosage du soufre ainsi 
que les résultats obtenus dans la nitration et qui sont 
consignés ci-dessous, ne laissent cependant aucun doute 
sur la constitution de l’éther en question. 

L'analyse la meilleure a donné les résultats suivants : 


0.2930 Sbst 0.6820 CO*; 0.1422 H°0 
CMOS Calculé C'—=164:12 ‘/,; À = 5.34% 
È Trouvé 63.48 5.39 
0.2794 Sbst 0.2564 BaSO“ 
Calculé S — 12.21 ?}, 
Trouvé 12.61 


Lorsqu'on nitre l’éther ci-dessus au moyen de l'acide 
aitrique de D— 1.48, à une température ne dépas- 
sant pas 3 à #,on obtient un mélange de dérivés 
mono et dinitrés; on n'a pu isoler de ce mélange, 
après l’avoir saponifié au moyen de la potasse alcooli- 
que, qu’un seul produit, qui a été identifié avec le 
nitrocrésol C°H°.CH'.OH.NO* 1.2.6 caractérisé par son 
point de fusion 142 à 143°, sa saveur sucrée intense et 
sa forme cristalline. Les autres produits de la nitration 
n’ont pas pu être identifiés. 

En nitrant au moyen d’un acide plus concentré de 
D— 1.518 à 25 environ et abandonnant le mélange 
pendant une à deux heures à 30°, on obtient après 


558 PRÉPARATION ET NITRATION, ETC. 


cristallisation un produit homogëne, F — 108-109° 
correspondant à l’éther toluène-p-sulfonique du dinitro- 
crésol 
CSH:CH:.SO?.OCSH'CH'NO*NO° 
MED 3) 


0.2812 Sbst 21 cc N (15°, 721») 
CHAFEO'SNE Calculé N — 7,95 °/, 
Trouvé 8.29 


Ce dérivé a fourni par saponification au moyen de la 
potasse alcoolique le dinitrocrésolC‘H°.CH*.O0H.NO*N0* 
1.2.3.5, déjà connu et qui cristallise dans l'alcool 
étendu en aiguilles jaunes F — 85-86. Il se forme, 
donc dans ce cas le dérivé correspondant à celui qu’on 
obtient en nitrant l’éther éthylique de l’o-crésol”. 

L’éther toluène-p-sulfonique du m-crésol ainsi que 
celui du p-crésol cristallisent en aiguilles blanches; le 
premier fond à 51°, le second à 69-70. 


Ether toluène-o-nitro-p-sulfonique de l'o-crésol. 
_ CSHS.CH*.NO°.SO2.OC‘H:.CH® aiguilles blanches 
(1)-@) &@ (D) (2) F 68-69°. 


Les éthers correspondants du m et du p-crésol cris- 
tallisent aussi en aiguilles blanches, F — 63-64 et 95. 


Analyse du dérivé para. 


0.2860 Sbst. l22CO INC (Sr, Tone) 
CONS Calculé N — 4,56 
Trouvé 4.90 


! Staedel. Liebigs Annalen, t. 217, p. 153. 


ÉTUDES NUMÉRIQUES 


SUR 


L'ÉQUATION DES FLUIDES 


(Deuxième Mémoire) 


PAR 


Ph.-A. GUYE et KE. FRIDERICH 


Dans un précédent mémoire ‘ nous avons indiqué 
les méthodes de calcul à employer pour fixer les valeurs 
numériques des constantes & et b de l’équation de 
M. van der Waals et publié des tableaux donnant les 
valeurs de ces coefficients déduites de 83 détermina- 
tions de constantes critiques choisies parmi celles qui 
nous ont paru présenter le plus haut degré de confiance. 

Le présent mémoire à pour objet : 

1° De compléter les tableaux précédents des valeurs 
de a et de b au moyen des données récentes relatives 
aux mesures de constantes critiques. 

2° De préciser les méthodes de calcul des constantes 
-& et b dans des conditions autres que celles qui carac- 
térisent l’état critique. 


* Arch. Sc. ph. nat., IX. 505. 


560 ÉTUDES NUMÉRIQUES 


[. — TABLEAUX COMPLÉMENTAIRES DES VALEURS 
DE @ ET DE D AU POINT CRITIQUE 


Pour les formules, les notations et les unités adop- 
tées, nous nous reportons à notre mémoire précédent ; 
nous rappelons seulement que le tableau I ‘ est relatif 
à l'équation des fluides rapportée au volume initial 
unité et le tableau IT à l'équation des fluides rapportée 
à la molécule-gramme. Pour établir le tableau I on 


s’est servi de la formule empirique précédemment éta- 
blie. 


it 2 
b — 0,0004496 + 0,00000 1835 (5) 
Pe Pe 


Les numéros en regard du nom de chaque corps 
font suite à ceux de nos précédents tableaux. 


? Dans les comptes rendus qui ont été publiés au sujet de notre 
travail quelques auteurs ont jugé inutile d'indiquer les résultats 
concernant l’équation rapportée au volume-unité comme si l’équa- 
tion rapportée à la molécule-gramme s’appliquait seule à toutes les 
questions. Nous croyons devoir insister sur la nécessité de calcu- 
ler les constantes de l’équation des fluides pour les deux formes. 
Diverses raisons parlent en faveur de cette manière de voir : C’est 
ainsi que dans son ouvrage classique « Sur la continuité etc. » 
M. van der Waals raisonne exclusivement sur l’équation rappor- 
tée au volume unité, tandis que M. Boltzmann (Vorlesungen über 
Gastheorie 1896-98) et M. Sarrau (Conf. Soc. chim. Paris 1892, 
p. 99), ne discutent que sur l’équation rapportée à la molécule- 
gramme. D'autres auteurs enfin paraissent avoir confondu les 
deux formes. Dans une communication ultérieure nous montre- 
rons que certaines questions ne peuvent être résolues que par 
l’équation rapportée au volume-unité. 


SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES. 561 


TABLEAU I 
Corps lien} La | b |obs. 
| | 0, | 0,0 
84 Diisopropyle |500°. &[30, 12 5008 10777 TE 
85 Octane 1569°,2/24,65 8574/1435 “ 
86 Diisobutyle 54978 24,55 1531114066 Y. 
87 Durène 675,5 28,6 1046/1646. 
88 Diphènylméthane 110,0128.2 1141914365| id. 
89 Naphtaline | 741.2 39.2 |0887. 0915, id. 
90 Biphényle 768,6 31,8 4224/4194) id. 
91 m-crésol :705,0,45,0 10683,0750 id. 
| 
92 Anisol | 641,5,41,25,0616,0744| id. 
93 Phénèétol 647.0 33.8 1078610928) id. 
94 Aniline 698,5,52,3 1056710633, id. 
95 id. | 698.8,52,4 1056610633) id. 
96 Diméthylaniline | 687.2,36.0 1083210925) id. 
97 id. | | 687.7,35,6 (08440937) id. 
98 Diméthyl-o-toluidine | 667,8 30.8 one) 1061! id. 
| 

99 Acétonitrile SAS 214737 10370 0536) id. 
100 Propionitrile | 558,7 41,3 |0460,0642! id. 
104 Butyronitrile | 582,1,37,4 10559/0744) id. 
102 Capronitrile | 621,8 32,2 1076410938) id. 
103 Benzonitrile | 699,2|41 ,6 [0733 |0808 id. 


104 Oxysulfure de carbone  378°,0 65,1 Lo4 2610267, H 
0256 0134/R.T. 


105 Argon 155°,6/52,9 
106 Crypton 210°.5 54.26 04600177! id. 
107 Xénon 287°.7157.2 |0823 0231! id. 


©: 
© 
[RS 


ÉTUDES NUMÉRIQUES 


TABLEAU II 
Mol.- "am 
Chen " K lol.-gramme Gramme 
| axi0—$ b ax10— 1 b 
84 Diisopropyle 86,13 16.26. 23.08 166,8! 311,2! 1.937 
85 Octane 114,2 123.09! 37.35 | 236,9 | 286,6 | 2,075 
86 Diisobutyle 114,2 122,40) 34,97 | 229,7 268,1) 2.011 
87 Durène 134,1 193,62 45,36) 249,4 | 252,2! 1,808 
88 Diphenylmethane 168,1 127.30! 38,25 | 224.1 | 135.3 | 1.333 
89 Naphtaline 128,1 118,89] 39,79 | 193.8 | 242,5 | 1,513 
90 Biphenyle 154,1 124.17! 52,81 | 248.0 | 222,4 | 1,609 
91 M-Crèsol 108,1 |15,67| 31,41 | 160,8! 268,8) 1.487 
92 Anisol 108,1 115,55! 28.35 | 159.6) 242.6| 1,476 
93 Phenètol 1221 119,14) 35.20 | 196,4 | 236,1 | 1,609 
94 Aniline | 93,06113,36| 26,54 | 137.1 | 319.7! 1,583 
95,5 | 93,06113,34| 26,51 | 136,9! 319,2! 1,581 
96 Dimethylaniline 121,4 119.09! 37,30 | 195,9 | 254,3 | 1,618 
ayl id. 121,1 119,32) 37,78 | 198.2 | 257,6 | 1,637 
98 Diméthylo-toluidine  |135,1 21.68) 41,15 | 292,5 | 995.4 | 1.647 
99 Acétonitrile 41,02/11.,39! 17,59 | 116,9 | 104,5 | 2.847 
100 Propionitrile | 55,04113.53| 21,49 | 138,8| 711.0 | 2,522 
104 Butyronitrile. 69,06,15,56| 25,74 | 159,7 | 539,8 | 2,312 
102 Capronitrile 97,09119,34! 34,19! 198,5 | 362,7 | 2,044 
103 Benzonitrile 103,0 [16,81 | 33,42! 172.5 | 315,0 | 1,675 
| | 
104 Oxysulfure de carbone ul 5.81| 6.24| 58.2,173 | 0,970 
105 Argon 40 | 2,94| 1.30! 30,2! 81,3) 0,755 
106 Crypton 82 | 3.88! 2,32] 39,8] 34,3| 0,485 
07 Xénon 128 | 5,03| 4.11] 51,6| 25,1| 0.403 


Les données expérimentales Te et Pe des tableaux 
let II sont empruntées aux auteurs suivants : 


Y. S. YounG, Chem. Soc. "117, 1145. 


À 1 


» 


YounG et FoRTEY, Chem. Soc: 77, 1126. 


SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES. 563 


R.T. Ramsay et TRAVERS, Phil. Trans. of. the R. Soc. 
197, 51. 
G.M. Guye et MALLET, Arch. Sc. Ph. et Nat., 1902. 
H.  HEwpec, Z. f. angew. Ch. 14. 865. 


IT. — VALEURS NUMÉRIQUES DU COVOLUME ET DE LA 
PRESSION INTERNE DANS LA PHASE LIQUIDE ET DANS LA 
PHASE VAPEUR. 


1. Les travaux récents sur l’équation caractéristique 
des fluides, notamment ceux de M. Van der Waals et 
de M. Boltzmann ‘, ont montré qu'au point de vue 
théorique, le covolume et le coefficient de pression 
interne doivent être considérés comme des fonctions du 
volume occupé par le fluide ;: dans les formules de 
Clausius et de M. Sarrau, la pression interne est déjà 
une fonction du volume plus complexe que la fonction 
admise par M. Van der Waals. Si l’on prend, pour 
simplifier, la forme d’équation proposée par M. Van 
der Waals : 


(p++) HD RT 2 (4) 


il en résulte qu’au dessous du point critique, à une 
même température et sous une même pression, les 
valeurs numériques, pour un corps donné, des coeffi- 
cients a et b seront différentes dans la phase liquide et 


! Van der Waals. Continuität etc., 2e édit. 1899. t. I, p. 180. 

Boltzmann, Gasthéorie 1898, t. II, p. 9, 13, 163. Voir aussi 
Reiganum, Zustandgleichung, Inaugural-Dissertation, Gôttingen 
1899, p. 90. — Brilloin, Journal de physique 1593, p. 113. — 
Tait, Théorie cinétique des gaz. Trans. Roy. Soc. Edinburgh 
XXX VI. Consulter aussi la bibliographie de ce sujet : Van’t Hof, 
Vorlesungen 3, p. 8 (1900). - 


564 ÉTUDES NUMÉRIQUES 


dans la phase vapeur, puisqu'elles sont fonctions du 
volume. 

Il nous à paru intéressant de mettre ce fait en évi- 
dence et, pour arriver à ce but, de préciser les mé- 
thodes de calcul qui permettent de fixer les valeurs 
numériques de ces coefficients dans les deux phases. 

2. Détermination de a et b dans la phase liquide 
1" méthode. — Lorsqu'un liquide est suffisamment 
éloigné de son point critique, et sous une pression 
égale à sa tension de vapeur, les valeurs de p sont né- 


a A 
gligeables par rapport à celles de —; , ainsi que l’a 


fait remarquer M. Lewis". L’équation (1) devient 
alors : 
a EVE 
LÉ (o — b) 


(2) 


Considérant ensuite le fluide à deux températures 
peu éloignées l’une de l’autre, {, et f,, et introduisant 
dans (2) les valeurs, v,, v, correspondantes, il en 
résulte deux équations : 

av, — ab = RTi v,° 
ave — ab — RT: v,° 
d’où l’on tire : 
LP DES 


DU; 


d'—R (3) 


et par suite la valeur de b. 

Les valeurs de a et de b ainsi obtenues sont les 
valeurs moyennes de ces coefficients pour l'intervalle 
de température {, à t, défini plus haut, entre les 
volumes v, et v,. 


1 Proc. Amer. Acad. of. Arts and Sc. 85. 1. 


» 


SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES. 565 


2 Méthode. — On arrive à un résultat un peu plus 
précis si l’on connaît la courbe de dilatation du liquide, 
ce qui est généralement le cas. En effet, différentiant 
alors l’équation (2) on a : 

dv 35 art 


d’où 
: 


D ENS 
Go) 
expression dans laquelle la valeur numérique de 


() est tirée de la courbe de dilatation du liquide. 


Connaissant @, la valeur de b se déduit de Péquation (2) 
comme précédemment. 

3° Méthode. — Prenons enfin le cas général d’un 
liquide se dilatant à pression constante A une varia- 
tion de température dT correspond une variation de 
volume do; on a en outre, par hypothèse 


dpi À da don 1: dose da .‘dv 

duo no IAE 
db dx 
La ar De sont pas rigoureusement nuls mais sont 


suffisamment petits pour être négligés pratiquement. 
Différentiant l’équation (1), on obtient facilement : 


G—Ro)2T +7) —po(3v—26) (5 


relation qui ne diffère de l’équation (4) que par le 
terme correctif po (3 © — 2 b), composé de trois fac- 
teurs qui deviennent chacun d’autant plus petit que 
l’on considère le liquide à une température plus basse. 


566 ÉTUDES NUMÉRIQUES 


On pourrait éliminer b entre les équations (4) et (5) 
mais comme le terme correctif (3 v — 2 b) pv est tou: 
jours très petit, il est suffisamment exact, et plus 
rapide, de calculer une première valeur de b au moyen 
des relations (2) et (3) ou (2) et (4) et d'introduire 
cette valeur dans la relation (5); a étant alors connu 
on calcule la valeur définitive de b au moyen de lé- 
quation (1). 

Dans l’expression (5) on doit prendre pour valeur 


A 1) = + 
numérique de (+) celle qui se déduit de la courbe 


de dilatation isobare. Mais, pratiquement, lorsque le 
liquide est considéré à des températures peu élevées, 
do dns à : 

les valeurs de (5) déduites des courbes de dilatation 
(0 | 

isobare et orthobare se confondent, ceci, en raison de 
la faible compressibilité des liquides envisagés dans ces 
conditions. Il est donc indifférent de prendre l’une ou 


; d 
l’autre des deux valeurs de e s 


3. Délermination de a et b dans la phase vapeur. 
— Pour les isochores, notamment à l’état de vapeur, 
M. S. Young et d’autres savants ont vérifié la formule 


bp = fx 
qui, comparée à celle de M. Van der Waals 
R a 
Ps nee 
p Ù — b v°? 
donne, pour & — constante, 
R a 
PCR GER) PTS je 
d’où l’on tire 
b ù R et «a v? 
= D — — = 
B 


4. Application à l’isopentane. — Les travaux de 


SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES. 567 


M. Young ‘ relatifs à ce corps, fournissent les données 
nécessaires pour appliquer les formules précédentes ; 
les tableaux ci-après donnent les résultats des calculs 
y relatifs par les formules (3), (4) et (5), dans le sys- 
tème cm'-atm. et rapportés à la molécule-cramme 


(RESUME 
Phase liquide. 
Formule (3) 


TT ES 


t v CAO b 

0° 112,81 
10° 114,55 11,35 87,8 
20° 116,40 
30° 118,39 11.60 88.3 
40° 120,43 
50° 122,63 11,96 89.3 
60° 124,95 

(LP. Formule (4) Formule (5) 
(ose UE 2 v \ Er aKI0 5 b aid b 


OO SARA 50 79e 44,34 87,6 14,30:2:87:6 
3021.07: 118,35 © 0,202: 14:58 : :88,3 ,, 41,54 88,2 
602202012203: 20,227, 11,9%, 899 1187 . 89,1 
Phase vapeur 

t v a CSCIOE RD 

10° 43270 0,051% 0,00195 58,78 1260 

30° 21635 0,0868 0,00387 40,63 /1B) 

90° 11538 0,276 0,00738 30,74 428 

Remarque. — Pour la formule (3) on considère 
comme valeurs de & et b à la température de 10 et 
sous le volume de 114,55 cm’, celles obtenues au 
moyen des données à 0° et 20 , et ainsi de suite. 

Si l’on compare les valeurs des coefficients a et b, à 
la même température, sous des volumes différents 

! Proc. Phys. Soc. London 1894-95. 602. 

? Sur le système d’unités, voir notre travail : < Etudes numéri- 


ques sur l’équation des fluides ». Arch. Sc. phys. nat. (4), t. IX, 
p. 505 (1899). 


568 ÉTUDES NUMÉRIQUES, ETC. 


(liquide et vapeur), on constate qu’elles varient dans 
des proportions considérables. À 30°, par exemple, 
on à : 


ASUOSE b 
ou — 118,35 cm° (liquide) 11,54 - 88.2 
vu — 21635 cm° (vapeur) 40,63 415 


tandis qu'à partir des éléments critiques (Te et Pe) 
nous avons trouvé précédemment 4 X 10° — 18,33 
ED 143,6: 

Il résulte de là que si lon considère un fluide en 
dessous de sa température critique et sous des pres- 
sions égales aux tensions de vapeur, on aura deux 
séries de valeurs de a et deux séries de valeurs de b, 
les unes se rapportant à la phase liquide, les autres à 
la phase vapeur; en d’autres termes, on aura deux 
équations, en confirmation des vues théoriques émises 
par M. Tait : 1 


/ 


(o —— # (1 — la) —"RT et (p+—) (t — b,) LT 


| 


dans lesquelles les termes &,, &,, b,, b, seront des 
fonctions du volume. 

Si l’on compare enfin les valeurs de a et de b obte- 
nues par les trois relations indiquées pour la phase 
liquide, on constate que, pour des températures infé- 
rieures à la température d’ébullition, la relation appro- 
chée conduit à des résultats qui diffèrent de moins de 
3°/,, de ceux fournis par la relation plus exacte (5). La 
relation (3) peut donc être employée dans toutes Îles 
applications numériques où l’on n’a pas besoin d’une 
précision plus grande. 

Genève, novembre 1904. 
Laboratoire de Chimie phys. de l’Université. 


DE LA 


GRADATION DEN EFFETS DEN ANENTHÉNIQUES 


PAR 
Mlies les D'S J. Joteyko et M. Stefanowska 


Communication faite au Ve Congrès international de physiologie, 
Turin, septembre 1901. 


C’est à Claude Bernard que nous devons la première 
notion sur la gradation des effets des anesthésiques. 
C'est sur le protoplasme des centres nerveux que 
l’anesthésique porte d’abord son action ; les phéno- 
mênes de la conscience et de la perception sensorielle 
disparaissent les premiers, tandis que le protoplasme 
des nerfs, des muscles et des glandes n’est pas encore 
atteint. L'agent anesthésique, ajoute Claude Bernard, 
n'agit pas exclusivement sur le système nerveux, il 
porte en réalité son action sur tous les tissus animaux 
ou végétaux ; il atteint chaque élément à son heure. 
Il suit la gradation des êtres et aussi la gradation des 
tissus. D’après les expériences de Cl. Bernard il est 
possible d'établir un classement des organes nerveux 
par ordre de susceptibilité à l’action anesthésique : le 
premier rang est dévolu aux hémisphères cérébraux, 
le dernier appartiendra au bulbe, et entre ces deux 
extrêmes prendra place la moelle épinière. 


ARCHIVES, t. XIIL — Juin 1902. 4 


570 DE LA GRADATION 


L’anesthésie chirurgicale n’est donc autre chose 
qu'un empoisonnement limité, le premier stade de 
l’empoisonnement général. Cette classification a été 
formulée par Willième (cité par Dastre : Les Anesthé- 
siques, p. 36) au Congrès de Bruxelles en 1876 et 
reproduite dans la thèse d’agrégation de Duret. Les 
chirurgiens distinguent dans la marche de l’anesthésie 
quatre périodes : la première est marquée par la sus- 
pension des fonctions du cerveau, d’où résulte le som- 
meil ; la seconde est marquée par l’abolition des fonc- 
tions de la moelle considérée comme organe de la 
sensibilité réflexe ; la troisième est marquée par l’aboli- 
tion des fonctions des territoires de la moelle qui pré- 
sident aux réactions musculaires, d’où linertie et la 
résolution des muscles. Enfin, en tout dernier lieu, le 
bulbe est atteint, d’où la cessation de la respiration et 
l'arrêt du cœur. (Dastre, loc. ct.) 

L'analyse physiologique peut aller au-delà. Nos 
recherches ‘ permettent d'élargir le cadre générale- 
ment admis relativement à la gradation des effets des 
anesthésiques, de poursuivre l’action de ces substances 
même sur les parties périphériques des neurones (qui 


! Voir M. Stefanowska. Localisation des altérations cérébrales 
produites par l’éther, Chapitre II : Etat physiologique des souris 
pendant et après l’éthérisation. Annales de la Soc. Roy. des 
Sciences méd. et nat. de Bruxelles, t. IX, 1900, et Travaux Ins- 
titut Solvay, vol. III. 

J. Joteyko et M. Stefanowska. Influence des anesthésiques sur 
Pexcitabilité des muscles et des nerfs. Annales, etc., vol. X, 1901, 
et Travaux Institut Solvay, vol. IV. 

J. Joteyko et M. Stefanowska. Anesthésie générale et anesthésie 
locale du nerf moteur. Comptes-rendus de l’Académie des sciences 
de Paris, CXXVIIL, p. 1606. 1899. 


DES EFFETS DES ANESTHÉSIQUES. 71 


ont des propriétés totalement différentes des parties 
centrales, étant douées d’une très grande résistance à 
l'égard des intoxications) et d'établir une comparaison 
entre le mode de se comporter des différents organes 
nerveux. 

Tout d’abord, la suspension des fonctions du cerveau 
est successive et présente deux périodes (abstraction 
faite de la perte des facultés psychiques supérieures, 
telles que l'intelligence, etc.) : perte de la sensibilité et 
perte de la motilité. Ces expériences. ont été faites sur 
les souris blanches et sur les grenouilles. Comme 
l’anesthésique porte son action en tout premier lieu 
sur le cerveau, on peut étudier cette phase de l’anes- 
thésie sans que les symptômes médullaires, qui sont 
plus tardifs, viennent troubler la pureté de l’expé- 
rience. 

En plongeant les animaux dans une atmosphère 
chargée de vapeurs anesthésiantes, on peut s'assurer 
que la perception consciente disparaît bien avant le mou- 
vement volontaire. Ceci s’observe aussi bien pour les 
souris que pour les grenouilles, mais chez ces dernières 
les phases de l’anesthésie sont mieux marquées, en 
sorte qu'il est possible d’assister au spectacle vraiment 
curieux d’un animal qui ne réagit plus aux impressions 
sensorielles les plus diverses, mais qui a conservé 
encore le mouvement volontaire : la grenouille placée 
sous la cloche à expériences exécute encore des bonds 
spontanés. 

Pour la souris, la différence dans la résistance dés 
centres sepsitifs et moteurs de l’écorce apparaît surtout 
dans le réveil après l’anesthésie. Les mouvements qui 
ont disparu les derniers apparaissent les premiers 


JT DE LA GRADATION 


è 


aussitôt que les souris sont remises à l’air libre ; d’au- 
tres mouvements succèdent; ensuite l’animal peut se 
relever et se placer sur ses quatre pattes, mais la sensi- 
bilité tactile et la sensibilité à la douleur sont encore 
longtemps absentes, si l’animal a subi une anesthésie 
violente et prolongée. Ainsi, par exemple, dans une 
expérience, la souris est restée sous la cloche avec 
léther pendant trente minutes. Elle était complètement 
insensibilisée et paralysée. Remise à l’air, elle com- 
mence aussitôt à faire des mouvements avec ses mem- 
bres ; au bout de dix minutes elle se lève spontané- 
ment. Pendant ce temps, cette souris ne réagit pas 
quand on lui pince les oreilles et le bout de la queue. 
La sensibilité à la douleur ne lui est revenue qu’au 
bout de 40 minutes. 

En général, les mouvements et la sensibilité revien- 
nent d'autant plus tard que l’anesthésie à été plus 
violente et de plus longue durée; c’est dans les cas 
d’anesthésie prolongée que l’écart entre la réapparition 
de la motilité et de la sensibilité est le plus accentué. 

Ces expériences sur l’état physiologique des souris 
et des grenouilles anesthésiées par l’éther ne laissent 
aucun doute sur la réalité du phénomène, à savoir que 
le mouvement spontané (fonction psycho-motrice) peut 
exister en l'absence de toute perception sensitive (fonc- 
tion psychosensitive). En d’autres termes, il existe une 
gradation dans l’envahissement des hémisphères céré- 
braux par les anesthésiques ; la sensibihité disparaît 
avant la motilité; le réveil de la motilité précède le 
réveil de la sensibilité. 

Cette dissociation permet en outre de supposer que 
les centres nerveux cérébraux sont doués d’automa- 
tisme à un certain degré. 


DES EFFETS DES ANESTHÉSIQUES. STE: 


Un animal anesthésié perd toute sensibilité et toute 
motilité par paralysie de ses éléments centraux. Quel 
est l’état de son système nerveux périphérique à ce 
moment ? À-t-il perdu ou conservé son irritabilité ? 

L’excitabilité des muscles et des nerfs est légérement 
atteinte dans l’anesthésie générale des organismes par 
l’éther (Vulpian, P. Bert, Pereles et Sachs, Joteyko et 
Stefanowska); le chloroforme reste sans effets sur le 
nerf dans les mêmes conditions (Bernstein, Pereles et 
Sachs, Joteyko et Stefanowska). Cette différence dans 
le mode d’action de ces deux anesthésiquestient d’après 
Pereles et Sachs à leur degré de volatilité. L’éther, 
étant plus volatile que le chloroforme, agit plus rapide- 
ment et détermine des symptômes que le chloroforme 
n'avait pu produire, la réaction étant limitée par l'arrêt 
du cœur. 

Cette légère influence périphérique ne participe pas 
apparemment à la production des phénomènes de para- 
lysie motrice qu’on observe dans l’anesthésie générale 
des organismes, la totalité de l’effet devant être attribué 
à une action de l’anesthésique sur les centres nerveux. 
L'examen de l’excitabilité des nerfs périphériques (nous 
l’avons pratiqué sur le chien, le cobaye et la grenouille) 
montre uniquement, que les parties périphériques des 
neurones sont incomparablement plus résistantes à 
l’action des anesthésiques que les parties centrales, 
sans nous fournir des données plus précises. 

Aussi, pour pouvoir pousser plus loin cette étude, 
faut-il recourir à d’autres procédés d’anesthésie du 
nerf. En effet, dans les expériences précédentes, l'arrêt 
du cœur limite fatalement l’absorption de l’anesthé- 
sique par les tissus et son action périphérique n’a pas 
le temps de se manifester. 


574 | DE LA GRADATION 


Nous nous sommes adressées à la méthode graphique 
pour rechercher l’influence qu’exercent les anesthési- 
ques sur lexcitabilité des muscles et des nerfs (patte 
galvanoscopique ou grenouille entière). Deux procédés 
ont été mis en œuvre. Le premier procédé, que nous 
avons appelé anesthésie générale ou totale du nerf, 
consiste à placer une préparation névro-musculaire 
dans une petite cloche renfermant des vapeurs anes- 
thésiantes et à examiner les variations d’excitabilité 
au moyen d’électrodes exploratrices. Pour étudier 
graphiquement les variations d’excitabilité, on n’a qu’à 
introduire dans la cloche à expériences un tambour de 
Marey, dont le tube en caoutchouc traverse une ouver- 
ture du bouchon et se trouve mis en rapport à l’exté- 
rieur de la cloche avec un second tambour, muni d’un 
levier inscripteur. Le second procédé, auquel nous 
avons réservé la dénomination d’anesthésie locale du 
nerf (block-system) consiste à dénuder le nerf sciatique 
sur toute sa longueur et à l’entourer sur une petite 
étendue d’un mince bourrelet d’ouate, qu’on humectait 
avec de léther, du chloroforme ou de lPalcool. Les 
électrodes étaient mises en rapport avec la partie su- 
périeure du nerf, plus haut que le point anesthésié, et 
l’inseription de l’excitabilité se faisait sur un myographe 
direct. 

Nous n’entrerons pas dans cette communication sur 
tous les détails des variations de l’excitabilité du nerf 
anesthésié, cette étude a été faite ailleurs‘. Il suffit de 


! J. Joteyko et M. Stefanowska. Influence des anesthésiques 
sur l’excitabilité des muscles et des nerfs. Annales de la Société 
Royale des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, t. X, 1901. 
et brochure de 64 pages, Lamertin, éditeur. 


DES EFFETS DES ANESTHÉSIQUES. 119 


rappeler ici les faits les plus saillants. Les traits prin- 
cipaux de l’anesthésie des nerfs périphériques sont les 
mêmes que ceux que présentent les centres nerveux. 
Il y a, au début, augmentation d’excitabilité, si la dose 
n’est pas très forte, suivie peu après d’une diminution 
et de la perte complête de l’excitabilité. Après que 
l’anesthésique s’est dissipé, le retour des fonctions est 
complet. Dans l’anesthésie locale du nerf, l’action de 
l’anesthésique reste strictement limitée, et il n’y à pas 
de propagation centrifuge ou centripète. Le chloroforme 
est plus toxique que l’éther; les cas de mort de la 
préparation sont beaucoup plus fréquents avec l'emploi 
du chloroforme, aussi bien dans lanesthésie générale 
du nerf que dans l’anesthésie locale. Un point intéres- 
sant, c’est que dans l’anesthésie générale du nerf, 
c’est-à-dire quand la préparation névro-musculaire 
entière est plongée dans une atmosphère chargée de 
vapeurs anesthésiantes, les différentes parties d’un 
mème nerf ne ressentent pas simultanément l'influence 
paralysante de Pagent anesthésique. Le phénomène 
observé présente tous les caractères d’une loi, que 
nous avons formulée comme suit : Sous l'influence de 
l'agent anesthésique (chloroforme, éther, alcool), qui 
atteint simullanément le nerf sur toute sa longueur, 
l'excitation de la partie supérieure du nerf cesse d’être 
efficace bien avant l'excitation de sa partie inférieure. 
Plus un trajet du nerf est éloigné du muscle et plus 
vite disparaît son excitabilité. L'ordre inverse est suivi 
pour le rétablissement des fonctions après l'anesthésie : 
c'est la partie inférieure du nerf, voisine du muscle, 
qui récupère la première son excilabilité. Nous avons 
rapporté un graphique illustrant cette action remar- 


50 DE LA GRADATION 


quable, qui est l’équivalent de la loi de Ritter-Valli 
concernant les nerfs anémiés et mourants. Nous avons 
aussi discuté les interprétations diverses qu’on pour- 
rait mettre en avant pour expliquer ce phénomène 
(loc. cit). Il est fort probable que l’ingénieuse théorie 
de Herzen sur l’amortissement de lébranlement fonc- 
tionnel pourrait lui être applicable. 

On peut maintenant se demander, quelles sont les 
conclusions de cette étude faite sur l’excitabilité des 
nerfs périphériques et des muscles, relativement à la 
question qui a servi de sujet à cet entretien, c'est-à- 
dire relativement à la gradation des effets des anesthé- 
siques ?.. Disons tout d’abord, que le muscle est 
beaucoup plus réfractaire que le nerf à l’action des 
anesthésiques. Au moment où sous l'influence de 
l’anesthésie de la patte galvanoscopique, l'excitation 
nerveuse est devenue inefficace, l'excitation du muscle 
l’est encore. Mais à notre point de vue, il existe un 
autre fait bien plus démonstratif : c’est la persistance 
de. la contraction idio-musculaire après la cessation de 
toute contraction névro-musculaire. La contraction 
idio-museulaire est la dernière à disparaître. 

Enfin, nous avons recherché l’ordre de disparition 
de l’excitabilité des fibres nerveuses sensitives et des 
fibres nerveuses motrices sous l’influence de l’anes- 
thésie. Cette étude avait d’ailleurs été faite déjà en 
1892 par Pereles et Sachs qui adoptèrent la méthode 
des réflexes et montrèrent, que dans l’anesthésie locale 
du nerf, l’excitabilité des fibres sensitives disparaît 
avant l’excitabilité des fibres motrices, et que le réveil 
des fibres motrices précède le réveil des fibres sen- 
sitives. 


= 
1 


DES EFFETS DES ANESTHÉSIQUES. 57 


Dans cette étude d'ensemble, la reprise du même 
sujet nous à paru justifiée, d'autant plus que nous 
avons appliqué une nouvelle méthode aux expériences. 
C’est la méthode de la réaction à la douleur qui nous 
a permis de dissocier l'effet produit par les anesthési- 
ques sur les fibres nerveuses de la sensibilité et sur les 
fibres nerveuses de la motricité, et de voir, d’accord 
avec Pereles et Sachs, que ce sont les fibres sensitives 
qui sont atteintes en premier lieu. Nous procédons de 
la façon suivante : A une grenouille entière et vivante, 
dont le nerf sciatique est dénudé, on anesthésie un tra- 
Jet nerveux situé vers le milieu du nerf (voir fig. 1). 


Fig. 1. — Schéma de l'expérience montrant l’envahissement successif par 
l’anesthésie des fibres nerveuses sensitives et des fibres nerveuses motrices. 
A — point du nerf anesthésié ; E, E’ — électrodes; C — cerveau. 


Une paire d’électrodes est placée en amont (E') du 
point éthérisé ; une seconde paire est placée en aval 
(E) du point éthérisé. Avant le début de l’anes- 
thésie du point intermédiaire, l’excitation du point 
E' aussi bien que du point E détermine les deux 
réactions : @& la réaction motrice, contractions du 
gastrocnémien; b la réaction sensilive ; la grenouille 
réagira à la douleur causée par le passage du courant 
par des contorsions désordonnées de tout le corps. Il 
s’agit maintenant de savoir laquelle de ces deux réac- 


578 DE LA GRADATION 


tions disparaîtra la première sous l'influence de lPanes- 
thésie locale du tronc nerveux et laquelle sera la pre- 
mière à revenir. Voici la succession des symptômes 
qu’on observe en anesthésiant le trajet intermédiaire : 
1° L'excitation du point E' (en amont du trajet anes- 
thésié) produil encore une réaction motrice (preuve 
que la transmission centrifuge peut s’accomplir) alors 
que l'excitation du point E (en aval de l’obstacle à la 
transmission) ne détermine plus de réaction à la dou- 
leur (preuve que la transmission centripête est arrè- 
tée), 2° Dans une seconde phase, l'excitation du point 
E" cesse de provoquer la réaction motrice (preuve que 
la transmission centrifuge est arrêtée); 3° Quand on 
enlève l'anesthésique, la réaction motrice obtenue en 
excitant le point E' précède la réapparition de la réac- 
tion à la douleur obtenue par l'excitation du point E ; 
4° La réaction a la douleur déterminée par l'excitation 
du point E apparaît en dernier lieu. Dans l’anesthésie 
locale des troncs nerveux, l’excitabilité des fibres sen- 
Sitives disparaît avant l’excitabilité des fibres motrices ; 
le réveil des fibres motrices précède le réveil des fibres 
sensitives. D'une manière générale, la fibre sensitive 
est plus sensible, la fibre motrice plus résistante à l’ac- 
tion des anesthésiques, 

Grâce à ces recherches, il nous est permis d'établir 
un classement plus complet des organes nerveux par 
ordre de susceptibilité à l’action anesthésique. Voici la 
liste des appareils par ordre de susceptibilité : 4° Cen- 
tres sensilifs de l'écorce ; 2° Centres moteurs de l'écorce; 
3° Territoires sensilifs de la moelle ; 4° Territoires mo- 
leurs de la moelle; 5° Bulbe; 6° Fibres nerveuses sen- 
siives ; T° Fibres nerveuses motrices: 8° Muscle. 


DES EFFETS DES ANESTHÉSIQUES,. 579 


L’inspection de cette liste suscite quelques remar- 
ques. Tout d’abord, nous n’y trouvons aucune notion 
relativement à la place occupée par les terminaisons 
motrices. C’est une lacune que nous allons combler 
prochainement. Qu'il nous suffise de dire, que l'examen 
des propriétés des terminaisons nerveuses n’est pas 
aussi simple qu'il paraissait l'être, car les anciens pro- 
cédés de dissociation des propriétés de la substance 
musculaire d'avec celles des terminaisous nerveuses 
intra-musculaires ne sont plus suffisants aujourd’hui (la 
curarisation est dans ce cas). Quoiqu'il en soit, les 
anesthésiques n’exercent pas une action curarisante 
dans le sens que Vulpian avait supposé. Il est vrai 
qu’au moment où, sous l'influence de l’anesthésie, lex- 
citation nerveuse est devenue inefficace, lexcitation 
musculaire l’est encore. Mais rien ne s'oppose à ad- 
mettre que l’inefficacité de l’excitation nerveuse ne 
soit due à une influence de l’anesthésique sur la fibre 
nerveuse elle-même. Bien plus, nous possédons des 
preuves expérimentales directes de cette influence de 
l’anesthésique sur la fibre nerveuse. Il est donc impos- 
sible d’attribuer aux anesthésiques une action curari- 
sante. 

Mais le fait le plus intéressant qui se dégage avec 
évidence de l’examen de cette liste, &’est la prédilection 
constante de l’agent anesthésique pour les appareils 
sensitifs. Cette prédilection n’est pas absolue, car 
l’agent anesthésique ne frappe pas de prime abord 
tous les appareils sensitifs, pour porter consécutive- 
ment son action sur tous les appareils moteurs, mais 
elle est régionale. En effet, abstraction faite du bulbe 
et du muscle, nous voyons qu’en prenant l’action 


580 DE LA GRADATION, ETC. 


anesthésique pour mesure, on peut diviser tout le 
système nerveux en trois étages, comprenant les hémis- 
phères cérébraux, les territoires de la moelle et le 
tronc nerveux mixte. En descendant l’arbre nerveux 
nous abordons des territoires de plus en plus réfrac- 
taires à l’action anesthésique. Chaque territoire pos- 
sède en outre des éléments qui sont doués d’une résis- 
tance inégale, l’élément sensitif étant plus susceptible 
à l’action anesthésique que l'élément moteur. 


OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES 


FAITES AUX 
FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE 
pendant l’année 1901 
RÉSUMÉ 
PAR 
R. GAUTIER 
Directeur de l'Observatoire de Genève 
(Suite et fin.) 


IIT. RÉSUMÉ ANNUEL. 


La forme de ce résumé sera, comme précédemment, 
analogue à celle des résumés météorologiques pour 
Genève et le Grand Saint-Bernard. De même que pour 
ces deux stations, j’ai adopté, comme période totale, 
l'année météorologique 1900-1901, afin de pouvoir 
grouper les résultats par saisons. Mais comme l’année 
civile est actuellement à la base de la plupart des tra- 
vaux météorologiques, j'ai introduit partout les résul- 
tats du mois de décembre 1901, qui ne sont pas encore 
publiés en détail, etceux de l’année civile 1901. 

Ce résumé a été réduit aux tableaux principaux. Il 
ne porte naturellement que sur les quatre éléments 
météorologiques observés aux fortifications de St-Mau- 
rice : la température, la pression atmosphérique, la 


l Voir Archives, mai 1902, tome XIIE, p. 490. 


582 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1901 


nébulosité et la pluie et la neige. Je me bornerai d’ail- 
leurs à quelques explications relatives aux tableaux 
suivants dont les éléments se trouvent, pour la plupart, 
dans les tableaux mensuels. 


I. Température. 


Les tableaux 1 et 11 fournissent, pour les deux sta- 
tions de Savatan et de Dailly : 4° Les valeurs moyennes 
des températures des différentes périodes (mois, sai- 
sons, année) pour les trois époques diurnes d’obser- 
vation; 2° les températures moyennes des mêmes 
périodes calculées, comme dans les publications du 
Bureau central météorologique suisse”, sur deux for- 
mules différentes : a) en prenant la moyenne arithmé- 
tique des trois températures moyennes diurnes, b) en 
attribuant un poids double à Pobservation de 9 heures 
du soir; ce sont ces dernières moyennes que J'ai 
employées plus loin; 3° les valeurs moyennes, pour 
les mêmes périodes, des températures minima et 
maxima. 

L'année météorologique 19041 à été un peu plus 
froide que la normale à Genève, de — 0°.1, et un peu 
davantage au Grand Saint-Bernard, de — 0°.3. Les 
températures moyennes de l’année 19041 à Savatan et 
à Dailly (8.0 et 5.5) doivent donc, selon toute pro- 
babilité, se rapprocher de la température moyenne 
vraie de ces deux stations, tout en restant probable- 


ment un peu au-dessous. 
L'année civile est plus froide que l’année météoro- 


logique, de 0.2 à Savatan et de 0.3 à Dailly, à cause 


! Annalen der schweizerischen meteorologischen Centralanstalt. 


AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 583 


I. TEMPÉRATURE. Rat 1901 


| | | Températ. moyenne | 
| | e..  E M 
Périons |h.m. 1h.s. | 9h.s. || 74149 |7+142x9 ri Maximum 


3 4 
| (9 | (o 0 (o) 
Déc. 1900.| + 4.57) + 3.84] + 2.19) + 2.53] + 2.45}+ 0.514 4.8 
Janv. 1901| - 4.57. + 0.83| - 0.85|| - 0.33) - 0.61/- 3.1/4 2.0 
Février ...| - 5.52| — 1.67| - 3.79|| - 3.66! — 3.69 - 6.1 - 0.3 
Mars + 0:24] + 3.86| + 1-86! + 1.99; + 1.95|- 0.7,+ 5.2 
Avril. et (MG: A7I AA. 21114 7:98 8.55! 8.M\+ 4.9! 13.9 
NEO RE 9.46: 16.149| 12.75||. 12.80! 12.79 8.614185 
Titane fo 13-371 49:37| 145:77|| 46-47! 16.07! 12.3! 21.4 
Juillet... |. 15.44! 20.88| 17.72 47.91| 47.86! 14.4| 92.9 
Août......| 13.89| 18-52| 16.36] 16.26| 16.28] 13.2) 20.7 
Septembre.| 12.42 16.58! 13.75! 14.25 14.12) 11.6 18.0 
Octobre ...| + 7.04! 140.59! 8.04] 8.56, 8.43!+ 6.5! 11.6 
Novembre.| — 0.12, 3.07, 1.23| 1.40 1.351 0.6| 4.1 
Décembre .| — 0.74 + 2.092! + 0.2%|| + 0.50! + 0.44|- 1.8/+ 3.9 
Hiver... = 4-72! + 1.091 - 0.74! = 0.45| - 0.511- 2.8!+ 2.3 
Printemps.| + 5.38! 10.41! + 7.52|| + 7.77) + 7.74\4 4.3) 12.3 
Hiérrenie 14.143, 19. 9 | 16.65 16.78, 16.74) 13.3, 21.6 
Automne.. 6.45| 10.09! 7.68 8.07 7.97|| 5.8! 14.2 
Annéemét.| + 6.10, 410.35! + 7.83) + 8.09! + 8.034 5.2 411.9 
Année civ.l + 5.94) 410.19! + 7.66! + 7.921 + 7.851+ 5.0 +1.8 


II. TEMPÉRATURE. DAILLY, 1901 


| Températ. moyenne! | 


Périone |'7h.m.| 1h.s.  9h.s. HITS 1+142x9 in) pou 


LORS mue 23 —|| inoyen moyen 
EX. NET 
0 [eo] o (a) 

Dée. 1900:| + 4.951 + 3.57, + 4.75 + 2. 19: -+ 2.08/- 1.31+ 5.4 
Janv. 1901! - 4.59! + 1.29) — 1.46, - 0.59! — 0.80 |- 4.4|+ 2.8 
Février | — 7.30) - 4.34| — 6.98] - 6.04| - 6.10|- 9.4|- 9.6 
Mars - 2.68, + 0:12! - [54 = 4:37, = 1.41|- 4.54 2.0 
Avril + 3.81 6.87| + 4.98) + 5.22] + 5.16|H 1.8) 9.9 
MAN: 6.97, 10.87 9.0 8-83 8-88|l 5-1| 13.3 
liner, 10.77, 44.55! 42.44): 12.48) 142.39. 9.0! 46.5 
Juillet. ..| 419.74] 146.21) 44.51 14.49) 14.49) 411.0! 18.1 
Aoûb.E SOU {4:51 ) 44.991 413.261! 43.95, 43.95] 10.0! 16.8 
Septembre| 9.96! 43.15, 11.06] 11.39| 11.31] 8.4! 12.6 
Octobre ...! +4,74 7.85! + 6.09 6.93| + 6.194 3:6! 9.4 
Novembre.| 4.041 9.01! = 0.56! + 0.44| - 0.041- 3.41 3.5 
Décembre .| — 9 37| + 0.91! — 1.51 = 1.99 - 1 29 |- k.4 + 1.9 
Hiver... = 2.45) + 0.33) - 1.85| - 1.33! - 1.45|- & 9:4 2.0 
Printemps | + 2.55] 5.94) + 4.15} + 4.22) + 4.99/4 0.9! 8.1 
Eté ...….| 411.68! 15.26, 13.30 13.42! 13.38] 10.0! 47.1 
Automne. k.56 HN07 5.54 5.92 D.83|| 3.0! 9.1 
Année mét.| + 4.12! + 7.34) + 5 39) + 5.59) + 5.524 2.3/+ 9.1 
Année civ.| + 3.811 + 7.05! + 5.051 + 5.30! + 5.24]H4 2.0!+ 8.8 


584 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1901 


du mois de décembre 4904 qui est plus normal que le 
mois chaud de décembre 1900. 

Les températures moyennes mensuelles extrèmes 
sont : la plus élevée, celle de juillet aux deux stations ; 
la plus basse, celle de février aux deux stations égale- 
ment. L’amplitude totale est de 21°.6 à Savatan et de 
20°.6 à Dailly, sensiblement plus forte qu’en 1900. 

En comparant les températures des deux stations 
dans le courant de l’année, on trouve, comme toujours, 
une décroissance variable avec l'altitude suivant les 
saisons et les mois. La différence de hauteur des ther- 
momètres est de 563 m. 

L'hiver donne une décroissance faible de 0°.94, soit 
0°.17 pour 100 mètres d’élévation, avec une décrois- 
sance minimum de 0.19 en janvier, ou 0.03 seule- 
ment pour 100 m. Le printemps fournit la décroissance 
la plus forte, 3.51, soit 0.62 pour 100 m. avec la 
décroissance maximum en mai, 3.91, soit 0°.69 pour 
100 m. L'été donne une décroissance de 3°.36, soit 
0°.60 pour 100 m. L'automne 2.14, soit 0°.38 pour 
100 m. — L'année méléorologique donne, comme 
moyenne, 2.51, soit 0.44 pour 100 m., et l’année 
civile 2.61, soit 0°.46 pour 100 m. 

Les cas d’inversion de la température entre les deux 
stations sont indiqués dans le petit tableau suivant re- 
levé sur les tableaux des températures diurnes des dif- 
férents mois : 


Jours d’inversion de la température. 


Décembre 1900 13 jours Octobre 1901 1 jour 
Janvier 1901 12 » Novembre » 9 » 
Février » 4 45 Décembre » 6 » 


Année météorol. 38 jours Année civile 31 jours 


AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 289 


II. CLASSEMENT DES TEMPÉRATURES DIURNES. SAVATAN, 1901 


Nombre de jours dont la température , 
est comprise entre 8; I ’ 
ÉRIODE Le “ Si AC PP M AA SZ pl Aa 
: 15-10 |- 5} 0 + 50/15/2201 Je plus froid | le plus chaud 
el | et et | et | et | et | et | et 

Déc 190011024103 1196 posent 2e orne 7.71le 6 
Janv49011 —|. 4°! 10 | 47} —| —| —| —|!- 9:24 lesiet6l 4.4 le 8 
Février. . A1 10 | 42 5 —| —| —| —|}-11.3 le 15 b.0 le 28 
Mars: 41 —| 1:14 8 | Ak&ilu 8, —|r— | —|1=:5:41le:28 9,5 le 17 
Avril ll Nh— DAS AE 0 7e 47 14.5les8et9 
Musee: URI MES 91431» 81 11 ©6.5 le 8 20.7 le 31 
Juin . | — | — | — h\ A] A8] Al 6.9 le 19 22.5 le 1 
Juillet. . = == | 0545) AAI 42 1 le 22.3 le 19 
PR A Re ES 24, 21411" le 28 20.7 le 24 
Séphons. trente 41 161 43| 1 8.9 le 14 19.3 le 21 
Dore AMEL SUN EET 3 le 3 16.1 le 1 
Nov AH NES 8 | 21 AU MEN 3 MA Je197 9.3 le 13 
DÉCater = NE NES EM MEr L,7 le 43 
An. mét.l 4! 145 | 41 | 90 | 59! 65! 76! 181-11.3 eus ter. 1001-2295 le 4 juin 4904 
An. Civ.: Et 4501! 5111-82 1-57! 65176148 » » » » 


IV. CLASSEMENT DES TEMPÉRATURES DIURNES. DAILLY, 1901. 


= 


Nombre de jours dont la température 
est comprise entre 


APTE Jour Jour 


0 Le 0 | e) 
51-10) - 5) 0 +5 ‘|H0 +15 +20[ Je plus froid [le plus chaud 
APEMMeET I el et 2l'et Rethel 


PÉRIODE 


—A101—= 510 |+2 5 € 10/415/-2201295 
DD = G 19, GNT Etes Fe Toile b 
Janv19011 1! 5 914 A = He 11.1 le 5 7.L le 24 
Février. .| 6! 12|/ 7 QE NL SAUCE 1.8 le 28 
Mars. 042 | 42) =D =) | 8:51le 28 4.5 le 19 
Avril... —| —| 3 ENS FRE, RCA EE 12:7 le 8 
MAS —# —\ = 7.| 40° A4| 3] —H2.31e8 17.5 le 31 
LT IN ee 3 k | 44) 9! —! 1.8 le 19 191 le 30 
Ile) MS nd ee 2: | 45! 14] 1 8.8lez 18.8 le 19 
Août....] —| —| — | — Lk | 18 ce] 1" 7:8le,29 17 . 4 les 9, 10 et 19 
Sept ....| —| —| — | — | 9,16, 5] —!1 5.8 le 12 17.21le 9 
Octobre, | —!| —| — 1%, 14% AIN O7 11.8 le1 
Nov... —, D 7,44) 4, —) — | —}- 6.7 le 27 6.6les2et3 
Déc. bn EUR? 1|—|—| 91e | 54e 3 
| | | 

An. mét. 7| 28| 45 | 95 | 72 | 78, 40! —#-12.3 1645 ter. 190419. 1e 30 juin 41904 
Mn | 7) 2100! es | 67 | 78l 401 , . op” 


0 


ARCHIVES, t. XIIL — Juin 1902. 42 


586 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1901 


Cette anomalie s’est présentée le plus souvent au 
commencement de l’hiver, en décembre 1900 et janvier 
1904. Le nombre de cas d’inversion'est plus du double 
de celui de l’année précédente. 


Les tableaux II et IV fournissent, pour les deux sta- 
tions, le classement des jours de chaque mois et de 
l’année d’après leur température moyenne, ces tempé- 
ratures étant groupées entre des limites variant de 5 en 
5 degrés, de —15%° à + 25° pour les deux stations. 


Les tableaux V et VI donnent les températures 
extrêmes observées à Savatan et à Dailly ainsi que les 
indications sur les nombres de jours où le minimum ou le 
maximum sont restés au-dessous de zéro, ce qui fournit 
les jours de gel et les jours de non-dégel. Toutes ces 
indications ne peuvent être prises sur les tableaux 


V. TEMPÉRATURES EXTRÈMES. SAVATAN, 1901. 


Nombre de jours 


PÉRIODE Mine Date DRE Date Re Maximum 

; au-dessous au-dessous 
de 0° de 0° 
Décemb.1900. — 4.0 le 19 L10.0 le6 14 — 
Janvier 1901. 12.2 le 6 7:27004le419 22 10 
EÉVRICRE AE, —13.8 le 16 9.2 le 28 25 44 
MAS RATE — 8.0 le 29 13.6 le 19 21 3 
URL EME. HDI LS 20 0e 2 — 
Mai ne 2 - +2.4 Jle8 26.8 le 31 = == 
TUNER ES D 10M]e 0 28.2 le 30 = _ 
Ie Aer Sole à 28.6 le 21 — _ 
AOÛT EE SE ROME T2 20: DIE et 20e — 
Septembre... 8.0 le 1% 24.8 le 21 — — 
Octobre ..... +392 le 30 18.6 lel = = 
Novembre ... — 4.2 le 28 11.8 le 13 21 2 
Décembre ... - 5.2 Jle7 11.8 le13 21 9 


Année mét... 13.8 le 16 fév. 01 228.6 le 21 juill. 01 105 29 
Année civile. » » » » 118 31 


AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 


VI. TEMPÉRATURES EXTRÈMES. DAILLY, 1901. 


Minimum 


Maximum 


587 


Nombre de jours 
A 


le ne po cn 
de 8% de 0° 
Décemb.1900. - 5.5 le 4 +10.6 le 18 23 2 
Janvier 14901. 14.3 les 5et6 412.6 le 24 28 7 
Février.....: :-17.2: le 45 6.1 le 26 28 21 
MARS UE 11.9 le 29 9.2 Je 19 27 10 
AVRIL Me 5:00 leus 17.5 le 8 A1 == 
Mae er = 1.3 led A:7 ve. 31 4 — 
In: = 0.5 Je 19 23:8-1tle 30 2 == 
Juillet). + 6.3 lea 23.5cle 21 — — 
Dole +... 42.9 le 27 22.5 le 24 -- 
Septembre... +%4.1 le 16 20.5 leg — — 
Octobre ..... =D AMIETS 15.2 Je 6 1 — 
Novembre ... - 8.8 le 28 11.4 Je 49 3 8 
Décembre.... - 7.8 le 12 9.4 le31 29 10 
Année mét... —17.2 le 15 fév. 01 123.8 le 30 juin O1 147 A8 
Année civile : » » » » 153 56 


mensuels publiés plus haut, mais elles ont été relevées 
sur les feuilles d'observation originales et les feuilles 
de réduction conservées à l'observatoire de Genêve. 
D’après ces tableaux, l'amplitude extrême est de 
42,4 à Savatan et de 41.0 à Dailly. 


IT. Pression atmosphérique. 


Les tableaux VII et VIII donnent d’abord, pour 


Savatan et pour Dailly, les valeurs moyennes de la 
pression atmosphérique pour les mois, les saisons et 
l’année météorologique et civile. Ces valeurs moyennes 
sont les moyennes arithmétiques des pressions moyen- 
nes des mêmes périodes prises aux trois époques des 
observations diurnes. Les colonnes suivantes des ta- 
bleaux fournissent les différences entre ces moyennes 
des trois observations diurnes et la moyenne générale 


588 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1901 


VII. PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. SAVATAN, 1901. 


Périone A ne Jin. 1m. 4 hs. 9h.s. 
mm, 1 min, mm. mn. 

Décembre 1900.... 706.59 — 0.06 - 0.05 + 0.14 
Janvier 1904... ..... 705.69 — 0.01 - 0.10 + 0.44 
Février 2,26... 701:65% "+ 0:09. - 0.14 EUR 
MARS SO LL Le 697.15 + 0.03 - 0.26 + 0.2 
ADS EE 0: 702.56 - 0.17 - 6.43 + 0.30- 
Mae MER ne 0800 1 0395: 210137 1 NE 
nie Me Dhs ke 704.71 + 0.19 - 0.31 + 0.42 
JBL ARE ce ur 703.90 + 0.18 — 0.30 + 0.12 
JO OR ANRT 705.60 - 0.01 — 0.19 + 0.20 
Septembre .:...... 702.18 + 0.02 - 0.33 + 0.31 
OCIDDTE ET als 702.28 + 0.27 - 0.38 + 0.11 
Novembre" ..: 705.83 — 0,08 — 0.28 + 0.36 
Décembre......... 698.59 — 0.24 — 0.143 Eu003T 
Hiver #8 ch 704.75 + 0.01 - 0.10 + 0.09 
Pontemps. ....... 700.89 + 0.06 - 0.25 + 0.19 
HORAIRE, CRE 704.74 L 0.142 - 0.27 + 0.15 
Aniomnets:s.:t{.. 703.42 + 0.07 - 0.33 + 0.26 
Année météorolog.…. 703.44 + 0.07 - 0.24 + 0.17 
Année civile....... 702.76 + 0.05 — 0.925 1, 0.29 


VIII. PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. DAILLY, 1901. 


PÉRIODE D 7 h. m. ins. 9h. 

‘ mm, mm. mm, mm 
Décembre 1900.... 699.46 + 0.07 0.21 + 0. 
Janvier 1901 . …... 657.90 + 0.02 - 0.17 + 0. 
DER NS ANNE 653.45 + 0.03 + 0.01 - 0. 
MAROC EN LA 690.01 - 0.02 - 0.17 + 0. 
VERRE une ee dE 656.48 - 0.29 - 0.11 + 0. 
DUT ES Urur 657.39 + 0.03 - 0.143 + 0. 
IÉTÉSEET ER ANR 629.67 - 0.02 - 0.15 + 0. 
JOIE ANNE, | 659.06 - 0.04 - 0.14 + 0. 
D TIOUE À SRE CIN 660.29 0.00 - 0.10 + 0. 
Septembre......... 657.07 - 0.06 - 0.09 + 0. 
Oohrease. EL … 656.26 + 0.21 - 0.16 - 0. 
Novembre.:.:.,7.. 658.32 - 0.08 - 0.17 + 0. 
Décembre. ........ 651.52 - 0.25 - 0.09 + 0. 
HO Me à 657.05 + 0.04 - 0.13 + 0. 
Printemps........, 654.60 - 0.09 — 0.14 + 0. 
BARRE nr sue een à 659.67 - 0.02 - 0.13 + 0. 
Automne. ,::1181/! 657.20 + 0.03 - 0.14 + 0. 
Année météorolog.. 657.13 - 0.01 - 0.143 +0. 
- 0.12 + 0. 


Année civile....... 656.46 - 0.04 


Se 


AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 589 


de la période. On ne peut naturellement, au moyen de 
ces trois données, déduire la courbe de la variation 
diurne de la pression atmosphérique, mais on peut 
cependant constater une différence assez sensible dans 
l’allure des oscillations diurnes des deux baromètres 
placés à des altitudes différant de 5647.75. 

Quant à la variation annuelle de la pression atmos- 
phérique, elle ne se ressemble guère d’une année à 
l’autre. En 1901, on constate aux deux stations un 
minimum principal en mars et un minimum secondaire 
important en décembre 1901. Puis il y a un minimum 
secondaire en juillet et un autre en septembre à Savatan, 
en octobre à Dailly. Les maxima principaux sont en 
décembre 1900, en août et en novembre 1901. Le 
premier est plus accusé à Savatan, le deuxième à Dailly. 
Puis il y a un maximum secondaire en Juin. 

La différence moyenne annuelle de la pression entre 
les deux stations est de 46"".,31. Si l’on tient compte 
des valeurs moyennes annuelles : 4° de la pression, 
703"".44 et 657.13; 2° de la température, 8°.03 
et 5°.52; et que l’on adopte 0.75 pour la fraction de 
saturation moyenne aux deux stations, les tables hypso- 
métriques de Plantamour donnent, pour la différence 
d'altitude entre Savatan et Dailly, 561%.1, valeur qui 
ne diffère que peu de celle qui résulte du nivellement. 


Les tableaux IX et X reproduisent, pour les deux 
stations, les valeurs extrêmes de la pression atmosphé- 
rique, relevées sur les tableaux conservés à l’observa- 
toire de Genève et contenant toutes les valeurs de la 
pression mesurée trois fois par Jour et réduite à zéro. 


590 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1901 


IX. PRESsIONS EXTRÊMES. SAVATAN, 1901. 


PÉRIODE Minimum Maximum Amplitude 
Décembre 1900 ....... 690.6 le 31 715.8 le 16 22 
JANVIERMIODIR ENT 691.6 le 29 714.9 le 23 23.3 
ÉVITE. MERE, 1 689.7 le 5 710.3 le 10 20.6 
LCR PONT EEE 679.2 le 19 707.7 le 5 28.9 
ELA des PAR TR 693.6 le 26 711.9 %e03 18.3 
1 ERP ONR SLT ere 692.7 le 7 707.8 le 21 15.1 
LUE de RP e 696.7 le 13 710.2 le 25 13.5 
Jouet DOUAI. E A 697.1 le 3 709.8 le 17 197 
AO LE en me Re us TenE 698.4 le 26 708.4 le 23 10.0 
SEDIPIDRTE 02e. Peu 694.4 le 21 710.9 le 30 16.5 
Hctobrelals ELALE. 22 692.8 le 6 709.7 le 27 16.9 
Novembre... 690.3 le 13 714.5 le 19 24.2 
Decembre: SIRET 683.5 le 22 712.3leslet7 28.8 
Année météorologique. 679.2 le 19 mars 715.8 le 16 déc. 36.6 

1901 1900 
AMP CIVILE... eee 679.21e19 mars 714.9 le 23 janv. 35.7 
1901 1901 

X. PRESSIONS ExTRÈMES. DAILLY, 1901. 

PÉRIODE Minimum Maximum Amplitude 
Décembre 1900 ....... 645.0 le 31 668.3 le 16 23.3 
Janvier 1901... .2.1. 645.1 le 29 667.3 le 23 22.2 
FÉVMEnE ENS M, 641.9 le 5 660.0 le 10 18.1 
Mars Peel Ie 634.8 le 19 660.5 le 5 25:7 
ARLES ee A and 649.0 le 26 665.4 le 3 16.4 
MARI PR RM ARS 647.5 le 7 662.1 le 21 14.6 
INDTS SANTE PER R 652.1 le 13 664.8 le 25 12.7 
LUS ARE SRE 652.5 ler 664.4 le 17 11.9 
AONÉELPUE 3 RO. € 653.8 le 26 663.2 le 21 9.4 
SOpiemDre.s ie .- 2... 651.0 le 13 665.1 le 29 14.1 
DIODTE A eee enr eu 648.0 le 6 662.7 le 24 14.7 
Novembre: 420. 645.9 le 13 664.8 le 19 18.9 
DÉCOMDrE. RE. Lex -«- 638.5 le 22 664.7 le 31 26.2 
Année météorologique... 634.8 le 19 mars 668.3 le 16 déc. 33.5 

1901 1900 
Année civile.......... 634.8 le 19 mars 667.3le23janv. 32.5 


1901 


IL. Nébulosité. 


D'après les conventions météorologiques, la nébu- 
losité s'exprime par un nombre compris entre 0 et 10. 
Léro (0) correspond à un ciel entièrement clair; dix 


591 


AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 


(10) à un ciel entiérement couvert. On déduit les 


nébulosités moyennes des mois, des saisons et de Pan- 


des valeurs de la nébulosité d 


fournies dans les tableaux mensuels. 


ents Jours 


ér 


s diff 


e 


née 


Dans le fableau XI, la nébulosité ou l’état du ciel 


92p. O0 
9:7 = 66 


TGANTE 
OP ST 
LG 
6G 


OI 
GI 
G 
L 
a 


OO HO NC EE © © © 
cQ CO 10 Hi SH Hi C9 CO H HD 10 
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592 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1901 


aux trois stations où on l’observe est indiqué de deux 
manières différentes : 1° par le nombre des jours 
clairs, peu nuageux, très nuageux et couverts, ces 
désignations correspondant aux valeurs moyennes de 
la nébulosité diurne comprises entre les limites : 0.0 
e162,5,./2.5.et 5.0, 6-04et 7.5,.7.5: et 10-02 
par la valeur moyenne de la nébulosité de chaque 
période. 

Le mois le moins nébuleux a été janvier à Dailly, 
février à Lavey et août à Savatan. Le plus nébuleux a 
été mars aux trois stations. Le printemps et l'automne 
ont été les saisons les plus nébuleuses, la moins nébu- 
leuse a été l'hiver aux deux stations extrêmes et l’été 
à Savatan. 

Si l’on compare les trois stations entre elles, on 
trouve de nouveau en 1901 que c’est Savatan qui a la 
nébulosité minimum pour l’année et pour la majeure 
partie des saisons. 


IV. Pluie et neige. 


Le tableau XII contient le relevé de tout ce qui con- 
cerne les précipitations atmosphériques, hauteur de 
pluie et nombre de jours de précipitations, d’après les 
tableaux mensuels. Rappelons ici les altitudes actuelles 
des différents pluviomètres : 


Station : Lavey Savatan Dailly Aiguille 
Altitude : 140% 674" A2LEm 1446 


L'année 1901 conserve le caractère d'année humide 
qu'avait déjà l’année 1900, et les hauteurs de pluie 
sont peu différentes entre ces deux années. 


AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 593 


XII. PRÉCIPITATIONS ATMOSPHÉRIQUES DANS L'ANNÉE 1901. 


Nombre de jours 


Hauteur d’eau tombés en mm. de précipitations 
EE a 
Périone Larer Saratan Dailly Aiguille Laver Saralan Dailly Aiguille 


mm. mm. mm. mm. 
Déc. 1900. 78.0 : 87.0 87.5 76.2 9 CRE || 10 
danvs 10012052 %4220939:7: 41.5 . 49, 


8 S 8 8 5 
REVrier ME SA OM 0. 00 SL MORE 7 ST 1 19° 
Mars -#er4 AAA 701189 .8c006.76nm52:9 LAS A6 15 
AVE 145.9 149.5 147.5 126.8 18 17" T8 18 
Martina DA OMR 07507 11 74 10 
Tuins 2 85.0 90.1 110.0  88.Z 19 16 20 19 
ere O2 100 MOD 2102 ET LD 7 019 15 
AOÛG. 211: 88.8 89.8 94.0. 101.4 49,1 4011044 12 
Septembre. 127.1 129.7 168.2 166.7 46 417 145 19 
Octobre... 60.6 67.7 68.9 66.6 A1 41 712 12 
Novembre. : 45.3 448 37.3 98.5 1 6 7 7 
Décembre. 73.7 68.0 . 67.8 53.4 11 9° "11 11 
ver UC LA MM AA 5983 A y cf 30 
Printemps. 291.6 264.5 277.2 238.1 &3. 391,45 h3 
LD HSNENRE 265.9 970.5 304.9 994. 39 43 50 AG 
Automne.. 233.0 242.2 974.4 961.8 SH ON LONS 38 
Annéemét. 955.9 929.9 1008.2 947.0 140 141 161 157 
Année civ. 951.6 910.9 988.5 924.2 142 141 161 158 


A Genève l’année 1901 est sensiblement plus humide 
que 1900. Au Saint-Bernard, elle est très humide au 
même degré. Voici, à titre de comparaison, les chiffres 


obtenus : 
Genève (406=) Gd St-Bernard (2476) 


Année mét. 956mm,9 4149 jours 141594"m.0 145 jours 
> npcivile. 966,0 . 450: » 1657mm 4 4149 » 


Si l’on néglige pour les quatre stations de St-Mau- 
rice ainsi que pour Genève et le Grand Saint-Bernard 
les jours où il est tombé moins de 1"" d’eau, on trouve : 


Genève Lavey  Savatan  Dailly Aiguille S‘-Bernard 


Année mét. 4107 117 118 417 411 141 
» civile 409 1448 119 420 4143 149 


Si l’on compare ensuite les quatre stations entre 


594 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1901 


elles, on trouve, comme précédemment, que c’est à 
Dailly que la quantité d’eau est la plus abondante. A 
l’Aiguille, les précipitations mesurées sont beaucoup 
plus considérable que les autres années; elles ne dépas- 
sent pas celles de Dailly, comme je l'ai indiqué un peu 
prématurément dans le résumé de l’année 1900; mais 
elles sont tout à fait comparables à celles des deux sta- 
tions inférieures. Quoique le pluviomètre soit mieux 
abrité qu'auparavant, le vent règne naturellement tou- 
jours plus fort à une altitude de 1450 mêtres, près 
d’un sommet, que plus bas dans la vallée. On peut 
remarquer que, en hiver et au printemps, c’est la sta- 
tion de Lavey qui accuse les précipitations les plus 
abondantes. En été et en automne, l’augmentation des 
chutes d’eau avec la hauteur s’accuse en revanche très 
nettement. 


Le fableau XIII fournit la récapitulation des hauteurs 
de neige mesurées aux quatre stations, ainsi que l’indi- 


XIII. NEIGE pas L'ANNÉE 1901. 


Hauteur de neige en centimètres Nombre de jours de neige 
TT — EE — 
PÉRIODE Lavey Savatan Dailly Aiquilie Laver Naratan baillx Aiguille 
cm. em. em. em. 

Déc. 1900. — — 19 20 — — Le 5) 
Janv. 1901. 17 49 | 12 1 3) 7 8 
Février ... 40 49 6% 63 6 7 13 12 
Mars. 21 57. . 131 118 4 8 14 1% 
ANMIPROUNEE QUE EG RES en: | 2i(fe (RE 5 
Ma nu a N 
LT AE — — 2 8 — _ 1 2 
Octobre ... — — | 3 — — il 2 
Novembre. — — 11 20 — — 5 5) 
Décembre. 4 22 h4 36 2 5 8 10 


Année mét. 78 125 395 379 11 18 56 56 
Année“civ. 182 = 447: 350 ° 395 13 93 D4 61 


AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 595 


cation des nombres de jours de neige. C’est naturelle- 
ment à l’Aiguille que nous trouvons la quantité de neige 
maximum et le plus de jours de neige. 

En 1901, la neige a encore fait une apparition en 
juin aux deux stations supérieures, tandis qu'en 1900 
elle avait disparu au mois d’avril aux quatre stations. 
Elle à reparu en octobre à Dailly et à l’Aiguille et en 
décembre 1901 seulement à Lavey et à Savatan. 


NOTES POUVANT SERVIR DE BASE 


THÉORIE DE L'EXPLOSION VOLCANIQUE 


PAR 


A. BKUN 


Licencié ès-sciences 


Jusqu'à présent, i! n’a pas été présenté de théorie 
incontestable du phénomène volcanique explosif. 

Il est naturel de penser que, durant l’explosion, 
toute observation scientifique complète est impossible, 
et que l’on ne peut que se borner à observer les effets, 
sans qu’il soit possible d'étudier les causes. Aussi les 
imaginations se sont-elles donné libre carrière et les 
explications n’ont pas fait défaut. 

Il est certain que les analyses des gaz de l’explosion 
faites aussi rigoureusement que celles fournies par les 
fabricants de poudre à canon donneraient satisfaction 
aux géologues, mais ce travail étant en dehors de la 
possibilité humaine, nous devons tourner la difficulté. 

Raisonnant par analogie, des savants ont émis et 
soutenu des idées ayant quelque apparence de vérité. 
Des chimistes enthousiastes du four électrique y ont 
puisé des généralisations mondiales et décrit hardiment 


NOTES POUVANT SERVIR DE BASE, ETC. 597 
les réactions chimiques qui peuvent se passer au centre 
du globe. , 

Mais tout cela ne satisfait pas le géologue, car la 
base expérimentale réelle lui manque encore. 

En 1904 et 1902, M. Armand Gautier et moi-même 
avons fait des expériences qui, à mon avis, peuvent 
servir de prolégomènes à l'érection d’une théorie. 

Ces expériences étant incontestables, il ne peut y 
avoir de différences que sur leur interprétation et sur 
la généralisation plus ou moins grande qu’on voudra 
leur prêter. 

Mais je le dis de suite, elles peuvent à elles seules 
donner une explication suffisante du phénomène explo- 
sif d’un volcan et ceci à l’exclusion de toute hypothèse 
plus ou moins hasardée. 

Dans le rapide résumé que je fais ici Je considérerai 
les points suivants : 

1. La température à laquelle sont portés les pro- 
duits de l'explosion. 

2. La nature et l’origine de l’explosif. 

3. Accessoirement, la quantité d’explosif nécessaire 
pour produire un effet donné. 


I. Température. 


J'ai eu l'honneur de publier dans les Archives (avril 
1902) des expériences permettant d'établir expérimen- 
talement la température des laves coulantes. 

J'ai montré que la lave coulante de la cheminée du 
Stromboli ne dépassait pas 1230° et qu’au sein de cette 
lave se produisaient des explosions violentes. 

Que d’autres laves leucitiques pouvaient atteindre 
une température de 4410° maximum. 


598 NOTES POUVANT SERVIR DE BASE 


Mais si nous remarquons qu’un objet chauffé à 1400 
est blanc pour notre œil et qu'aucun observateur n’a 
vu à l'émission des laves portées au blanc incandes- 
cent, mais seulement à l’orangé, Je dirai que la tempé- 
rature des masses chaudes externes du phénomène 
volcanique apparent est comprise entre 1230° et 1400° 
comme extrême limite. 

Ces expériences nous donnent donc la température 
du phénomène volcanique externe, y compris l’explo- 
sion, et n'implique pas ce qui se passe dans Îles pro- 
fondeurs terrestres. 

Les mêmes expériences montrent du reste que [a 
température moyenne d'élaboration d’une lave basique 
devra être 4500" (point de formation de l’anorthite) et 
que les régions portées à cette température-là sont le 
siège de phénomènes n'ayant pour ainsi dire pas de 
répercussion sur la zone la plus externe de lécorce. 

En effet, tout confirme le fait que le phénomène 
explosif est essentiellement superficiel et appartient aux 
couches les plus extérieures de la croûte terrestre. 

Ceci amène donc à séparer en deux zones l’ensemble 
des actions volcaniques : une zone tout à fait périphé- 
rique, seule apparente, dans laquelle la température 
des laves rejetées et des lapillis ne dépasse pas 1230° à 
1400 maximum, et une seconde zone inaccessible aux 
investigations humaines dont la température dépasse 
1400" et dans laquelle nous ne pouvons pas savoir ce 
qui se passe. Le vouloir, c’est quitter le terrain de la 
séologie expérimentale et entrer dans le domaine des 
fictions et des hypothèses chimériques. 

Ce point étant établi, passons à la question 2. 


A UNE THÉORIE DE L'EXPLOSION VOLCANIQUE. 599 


Il. Quelle est la nature de l’explosi]. 


Les expériences d’A. Gautier, publiées dans les 
Comptes rendas Acad. sc., 1901, montrent que toute 
roche de la croûte terrestre, chauffée au rouge, dégage 
des gaz dans lesquels prédomine H. Celui-ci étant 
formé par la réaction de l’H,0 de constitution sur des 
sels ferreux. A. Gautier ajoute que ces gaz sont en 
quantité suffisante pour pouvoir expliquer le phéno- 
mène volcanique (voir le mémoire original). En rappro- 
chant ces expériences des miennes faites sur l’obsi- 
dienne, on voit que ces roches peuvent supporter sans 
altération une T de 830° dans les couches profondes. 
Le fait de dépasser cette température amène la réaction 
de Gautier et le phénomène explosif (voir aussi mes 
expériences sur les mica, épidote, meïionite, etc.). 

Il est donc naturel d'admettre que l’échauffement des 
roches étant une source d'hydrogène, c’est celui-là qui 
forme l’explosif cherché. 

Chauffé déjà par le fait de sa naissance à une T. 
voisine de 4000 Ù arrive au contact de l'air, s'y 
allume et produit le phénomène que l’on sait. 

Les autres gaz inertes ajoutant leur détente à celle 
poussée explosive. 

Les chiffres donnés par À. Gautier permettent de cal- 
culer combien de mêtres cubes de roches donnent de 
kg. de H. 

J’ajouterai que les produits lancés au loin sont tou- 
jours extra-superficiels. C’est la lave seule qui peut 
amener au jour les minéraux des profondeurs. 


IL. Quantité d'explosif nécessaire à un effet donné. 


On peut se livrer à de petits calculs en prenant pour 


600 NOTES POUVANT SERVIR DE BASE 


base les chiffres de Gautier et la température que j'in- 
dique, ou assimiler les projections volcaniques à une 
suite de coups de canon tirés par l’homme. 

Sans attacher plus de valeur qu'il ne faut à ces 
exercices d’arithmétique, on verra cependant qu’une 
roche simplement échauffée et contenant 4 ‘/, d’eau de 
constitution, fournirait assez d’explosif pour lancer son 
double à 5 km. de distance, en acceptant un rende- 
ment volcanique égal au rendement d’une bouche à feu. 

Ceci montre simplement qu'il suffit de masses géolo- 
giques minuscules pour produire des effets humaine- 
ment parlant énormes. Mais il est possible de pousser 
l’'investigation encore plus loin. 

Certaines projections présentent une soudaineté et 
une violence qui ne paraissent pas correspondre à la 
quantité d’explosif H, + O apparente. 

Nous pouvons expliquer cette difficulté en introdui- 
sant dans l’étude du volcan la notion du co-volume. Ce 
principe dit (pour les explosifs) : Que la pression de- 
vient théoriquement infinie, lorsque la densité de char- 
gement atteint une valeur égale à l'inverse du co- 
volume. 

Ce qui, traduit en langage minéralogique, exprime 
que : Une roche échauffée, en dégageant des gaz, pro- 
duira sur son enveloppe une pression plus grande que 
toute grandeur connue, si la densité des produits après 
la chauffe, est plus petite que la densité de la roche 
primitive. 

Pour l’obsidienne que j’ai expérimentée, nous som- 
mes très près de cette densité limite. Cette roche 
chauffée dans son propre volume à une T > 830° déga- 
gera une pression plus grande que toute grandeur 
connue. 


A UNE THÉORIE DE L'EXPLOSION VOLCANIQUE. 601 


Donc la température seule, sans qu'il soit nécessaire 
d’y ajouter la réaction productrice d’H, peut suffire 
pour expliquer le soulèvement des masses, et si en 
outre H, s'allume, l’explosion atteint son paroxisme. 


Origine de la chaleur. 


Pour ce qui est de l’origine de la chaleur, l’accepta- 
tion du feu central n'offre pas de difficulté, pas plus 
que le transport sismique d’un paquet de roches dans 
une région plus chaude. La température de la région 
considérée pouvant encore être augmentée par la cha- 
leur dégagée par les frottements des voussoirs. 


Les notions que je viens d’exposer ont l'avantage 
d’être basées uniquement sur des expériences. 

Cette théorie demande évidemment à être complé- 
tée, et je serais heureux si Je pouvais provoquer une 
discussion ou de nouvelles recherches permettant 
d'avancer l'explication du phénomène le plus formi- 
dable que l’homme puisse contempler. 


Genève, juin 1902. 


ARCHIVES, t. XIII. — Juin 41902. 43 


COMPTE RENDU DES SÉANCES 
DE LA 


SOCIÉTÉ VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES 


Séance du 22 janvier 1902. 


E. Chuard et F. Porchet. Statistique des vins suisses. — H. Fæs. 
La chenille du chou. — B. Galli-Valerio. Purification des eaux 
par le bisulfate de sodium. — Dr L. Pelet. Présentation de miné- 


Taux. 


MM. E. Cauarp et F. PorcHET remettent à la Bibliothé- 
que le premier volume de la Statistique analytique des vins 
de la Suisse, publié par la Société suisse des chimistes 
analystes. Dans ce travail sont consignés les résultats des 
analyses de 794 échantillons de vins suisses. Le canton de 
Vaud y est représenté par 234 analyses groupées par ré- 
gions de production. 

La région de Lavaux donne pour la quantité d'alcool 
une moyenne de 44.1 °% et 6.2 gr. par litre d’acidité. Les 
régions les moins privilégiées atteignent encore une 
moyenne de 8.7 °/, d'alcool. 

La richesse alcoolique maximum qui a été constatée est 
de 43.4 ° ; l'acidité minimum de 4.3 gr. par litre. 


M. H. F4AES parle d’une envasion de chenilles du chou 
constatée l’année dernière. 

La chenille du chou ayant causé de grands ravages dans 
tout le canton de Vaud, le Valais, le nord de l'Italie, etc. 
l’auteur a fait une enquête dans un grand nombre de com- 
munes du canton pour savoir : 

1° Si les chenilles étaient apparues en masse dans les 
dites localités ; 


SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 603 


2° A quelle date elles étaient apparues ? 

3° Dans quelle exposition se trouvaient les plantages les 
plus attaqués ? 

Les papillons peuvent paraitre en grandes masses et on 
en observe souvent des vols considérables, émigrant, vols 
comprenant plusieurs millons de papillons, De même les 
chenilles peuvent être très nombreuses. Dohrn raconte 
qu'elles arrêtèrent, en 1854, un train entre Prague et 
Brünn. Les roues couvertes de graisse patinaient et le 
train dut stopper quelque temps. 

L’altitude a excercé dans le canton une influence sur 
l'apparition des chenilles. A la montagne, elles sont appa- 
rues environ quinze jours plus tard qu’en plaine. Le froid. 
comme on le sait, retarde l’éclosion des chrysalides. 

Les « potagers » situés près des maisons ont été le plus 
ravagés ; ceux en plein champ très souvent laissés indem- 
nes. C’est une précaution du papillon, pour que les chenil- 
les puissent se chrysalider sous les bords des toits, des 
fenêtres, etc., car en plein champ elles manqueraient fré- 
quemment d’abris. 

S'il y a toujours peu de papillons en avril et mai, c'est 
que les chrysalides d'hiver ont péri en quantité sous 
l’action des oiseaux insectivores, insectes parasites et 
rigueurs de la mauvaise saison. Au contraire, les chrysa- 
lides d'été ne vivent que trois semaines et donnent alors 
presque toutes des papillons en juillet et août, 

M. Fæs fait ensuite une comparaison entre les années 
1892 et 1901, toutes deux riches en chenilles, et montre 
que dans les deux cas les circonstances météorologiques 
avaient été très favorables au développement du papillon 
du chou et de sa chenille. 

L'auteur parle enfin des divers insecticides à employer 
contre la chenille. C'est une solution de savon noir et 
d'alcool amylique (2 ‘/, °/ savon noir, 4 o/o alcool amyli- 
que) qui lui a donné les meilleurs résultats. 

M. le D' Goxin ne pense pas qu'il faille attribuer aux 
froids de nos hivers la destruction d’un grand nombre de 
chrysalides, celles-ci étant protégées, dans leurs parties 


604 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 


extérieures, par une couche chitineuse dont M. Gonin 
expose le mode de formation ; il pense que les insectes 
parasites, ichneumons en particulier, doivent jouer un 
rôle plus important. 


M. le prof. B. GALLI-VALERIO présente, à titre de com- 
munication préalable, quelques plaques de gélatine ense- 
mencées avec de l’eau à laquelle on a ajouté 20 gouttes 
d’une culture de 48 heures de B. typhi et avec cette même 
eau traitée avec du bisulfate de soude (2 °/00) suivant la 
méthode proposée par MM. Parkes et Rideal. Les plaques 
démontrent nettement l'influence favorable exercée par le 
bisulfate de soude dans la destruction du B. typhi. L'eau 
traitée par cette substance est agréable à boire et ne sem- 
ble pas provoquer d’action nuisible sur l'organisme. 


M. le Dr L. Pgzer fait circuler quelques beaux échan- 
tillons de fer uni à différents métaux rares et donne quel- 
ques renseignements sur les nouveaux procédés métallur- 
giques. 


Séance du 5 février. 
A. Vautier. La téléphotographie. — F.-A. Forel, Mouette et Anodonte. 


M. VAUTIER fait part à la Société des travaux qu'il a faits 
avec différents télé-objectifs et décrit ensuite la construc- 
tion d’une chambre de 2 m. 70 de longueur à laquelle il 
avait adapté un objectif de 2 m. 40 de foyer. 

Après avoir parlé des essais satisfaisants faits avec cette 
chambre, M.Vautier donnela description d’un nouvel appa- 
reil avec objectif à long foyer raccourci par l’interposition 
de deux miroirs entre l'objectif et l'emplacement de la pla- 
que photographique, procédé de raccourcissement inventé 
par M. Schær, astronome adjoint à l'Observatoire de 
Genève. 

M. Vautier présente à la Société ce nouvel appareil long 
de 4 m. 410 avec un objectif de 3 m. 10 de foyer et 10 em. 
de diamètre et grossissant directement dix fois ; il fait 


SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 605 


remarquer à la Société qu’un appareil grossissant quatre 
fois et construit d'après ce système n'aurait plus que 40 
cm. de longueur et que la pose avec ces nouveaux ap- 
pareils ne dépasse pas cinq secondes avec l'emploi d’un 
écran jaune tandis que sans écran jaune l'instantané ra- 
pide peut être obtenu. 

M. Vautier projette pendant sa communication des vues 
faites avec l'objectif ordinaire, avec le télé-objectif, et avec 
son nouvel appareil et présente également à la Société 
une série de photographies obtenues avec ces divers ap- 
pareils. 

Par de vifs applaudissements, l'assemblée, trés nom- 
breuse, présente à M. Vautier ses félicitations ; M. le Pré- 
sident y joint celles de la Société. 


M. F.-A. FoREL décrit et discute l'observation faite par 
M. François Doge, de la Tour-de-Peilz, d'une mouette 
rieuse trouvée noyée devant Montreux, en mai 4901, flot- 
tant à la surface du lac, la tête sous l’eau, le bec serré 
entre les valves d’une Anodonte du canard. 

L’Anodonte a sa station normale sous un mètre d’eau et 
plus : la mouette ne nage pas sous l’eau. Comment les 
deux animaux ont-ils pu se rencontrer ? La mouette peut 
se laisser tomber sur l’eau de quelques mètres de hauteur : 
elle disparait alors sous l’eau. mais n’y reste pas plus 
d'une demi-seconde : elle ne descend pas à plus de 10 cen- 
timèêtres de profondeur. Pour expliquer l'observation de 
M. Doge, M. Forel localise l’aventure ou bien dans une 
anse abritée, plantée de roseaux, où l’Anodonte, à l'abri 
des vagues, serait venue s’égarer dans un fond de quel- 
ques centimètres seulement d'épaisseur d'eau; ou bien sur 
la grève, où l’Anodonte aurait été jetée par les vagues 
d'une tempête. 

Séance du 19 février. 


F.-A. Forel. Ecrevisse du Léman. — D' Schardt. Géologie et hydro- 
logie du tunnel du Simplon. 


M. F.-A. Forel fait circuler un Ecrevisse Astacus fluvia- 
tihis, capturé à Morges dans les filets des pêcheurs, à 60 m.. 


606 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 


de profondeur. C’est un mâle de grande taille, fort âgé, 
pesant 57 gr., en bel état de croissance. Les pêcheurs de 
Morges disent avoir déjà trouvé quelquefois des écrevisses 
dans cette région du lac. 


M. le prof. ScHarpt parle des résultats géologiques acquis 
Jusqu'iei pendant le percement du tunnel du Simplon. 

Le tunnel à pénétré jusqu'ici, du côté nord, à une pro- 
fondeur de 6650 mètres et du côté sud 4425 m., point où 
la rencontre d’un terrain calcaréo-schisteux micacé, tout. 
broyé et friable, de plus soumis à une forte pression à 
arrêté les travaux dès le mois de décembre 1904. 

Le massif du Simplon se compose d’un nombre relati- 
vement petit de groupes de terrain, qui sont : 

A. Les schistes lustrés, se divisant en schistes lustrés 
micacés et calcarifères, avec bancs calcaires, intercala- 
tions de schistes verts et roches amphiboliques (Sk.); 

2. Calcaires dolomitiques, gris, saccharoïdes, micacés 
(cipolin), gypse et anhydrite, avec schistes intercalés ; 

3. Micaschistes el qneiss schisteux séricitiques, souvent 
granatifères et quelquefois calcarifères, avec intercalations 
d’amphibolites, de schistes chloriteux et d’amphibolites. 
(Gneiss récents, qe.) ; 

4. Gneiss schsteux et fibreux (gneiss du Monte Leone) 
et Gneiss massif (gneiss d’Antigorio). 

Le groupe ! est certainement d’âge mésozoïque (juras- 
sique). Le groupe 2 doit par analogie être rangé dans le 
Trias. Le groupe 3 est probablement une forme plus méta- 
morphique du groupe 1 : il est en tout cas d’origine sédi- 
mentaire, tandis que les roches vertes intercalées sont, 
comme celles du groupe 1, des roches éruptives ou leurs 
tufs. Le groupe 4 représente le terrain primitif peu modifié 
par la pression lorsqu'il est massif et fortement laminé 
lorsqu'il est à l’état schisteux. 

La pétrographie est, comme on voit. en somme assez 
simple ; il n’en est pas de même de la géologie techtoniqué 
du Simplon. Tous ces terrains sont bien des fois répétés 
et s'enchevêtrent si bien qu'il est nécessaire d'admettre 
une série de replis superposés. 


SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 607 


M. Schardt montre les divers profils géologiques publiés 
à l’occasion des expertises de 1877, 1883 et 1890 et rap- 
pelle que Gerlach avait, en 1868. et plus anciennement, 
tout au début des études en vue du percement du Sim- 
plon, construit des profils géologiques de ce massif; celui 
de 4869 montre en particulier la vraie situation du gneiss 
d’Antigorio, ayant l'apparence d’un pli couché vers le nord, 
si bien que les micaschistes calcarifères qui lui sont infra- 
posés deviennent en réalité la continuation de ceux que 
le gneiss supporte, et ne forment pas, comme on l’a admis 
plus tard, le noyau du massif du gneiss d’Antigorio. Il y à 
encore d’autres points où le profil définitif sera sensible- 
ment modifié au point de vue tectonique. 

M. Schardt se réserve de consacrer à cette question 
une communication ultérieure, lorsque les études qu'il 
poursuit simultanément à la surface et dans le tunnel 
seront plus avancées. Les modifications qui résulteront de 
ces nouvelles études passeront pour ainsi dire inaperçues 
pour l’entreprise, car, au point de vue technique, il n’y à 
que trois sortes de terrains : les schistes lustrés avec leurs 
intercalations, les micaschistes et gneiss schisteux et le 
gneiss d’Antigorio. Du côté nord, les prévisions se sont 
sensiblement réalisées. Ce n’est que relativement à la lon- 
gueur du trajet dans le gneiss d’Antigorio, du côté sud, 
qu'il s’est présenté jusqu'ici une différence notable.Tandis 
que les profils préliminaires prévoyaient une longueur 
de 5 à 6 km. dans cette roche, avec probabilité de la ren- 
contre des calcaires et micaschistes sous-jacents, on à 
quitté le gneiss déjà au km. 4325, pour entrer dans le 
calcaire, sans avoir rencontré auparavant les schistes 
sous-jacents et les calcaires qui les accompagnent. Pour- 
tant, près de Gebbo, à 2 km. au nord-est, ces schistes 
sont visibles à l’altitude de 1000 m.. au-dessous du gneiss 
d'Antigorio : ils s’enfoncent donc fortement du côté du sud- 
ouest. 

Ces différences d'avec les prévisions étaient certaine- 
ment bienvenues pour l’entreprise. Il n’en a pas été de 
même pour les venues d’eau énormes rencontrées ensuite 


608 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 


entre les km. 3,800 et 4,420, et pour le terrain à pression 
au km. 4.420. 

On avait effectivement prévu d’assez fortes infiltrations 
d’eau au contact et dans le calcaire de Teggiolo. quand 
même la grande distance de la surface — près de 1200 m. 
— ne paraissait pas rendre la chose très probable. La joie 
d’avoir quitté la gneiss très dur presque 1500 m. avant le 
point prévu a donc subi une forte « douche » par ces 
venues d’eau qui, au surplus, ont accusé des températures 
de plus en plus froides. 

M. Schardt montre à l’aide d’un grand profil géologique 
au 1: 5000 la position des venues d’eau par rapport à la 
répartition des terrains. Elles ont apparu d’abord dans le 
gneiss, mais les plus volumineuses sortent du calcaire 
près du km. 4,400. 

Un profil de la zone aquifére avec plan horizontal des 
deux galeries au 4 : 250, montre les détails de la situation 
de plus de 80 sources ou groupes de sources, atteignant 
un volume total de 850 litres par seconde, presque une 
rivière! Un seul jet, apparu au km. 4,397, a arrêté les 
travaux pendant plus d’un mois, dès le 30 septembre. Le 
profil montre aussi l’impossibilité de la provenance de ces 
eaux du Lago d’Avino. Un essai de coloration pratiqué sur 
la Cairasca, le 3 décembre 1904, a donné également un 
résultat absolument négatif. 


M. SCHARDT à soumis en outre les sources du tunnel du 
Simplon à des observations thermométriques et hydratimé- 
triques, en vue de suivre de près les variations qui doivent 
nécessairement se produire lorsque par un travail souter- 
rain on saigne des eaux traversant le rocher. D’importantes 
indications concernant leur régime peuvent être recueillies 
de cette manière. Il montre, par quelques exemples, com- 
ment les percées de nouvelles ouvertures aquifères ont mo- 
difié l’état des précédentes et comment, au fur et à mesure 
de l’avancement, les sources sont devenues de plus en plus 
froides. Mais il y a mieux : les mêmes sources ont débité au 
fur et à mesure de l'avancement des travaux et même depuis 


SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 609 


l'arrêt de ceux-ci, de l'eau de plus en plus froide. De plus, le 
degré hydrotimétrique à aussi varié en même temps; tou- 
tes ces eaux sont devenues plus dures, c’est-à dire gyp- 
seuses. Les plus froides n’ont plus qu’une température de 
11°5 C. et 75° de dureté'. En même temps, le rocher lui- 
même s’est refroidi sensiblement. Au km. #,400, où il y 
avait au début 18°2 C.. il n’y avait plus, au 31 décembre, que 
16°2?, et ainsi proportionnellement aux autres stations à 
3,800, 4,000 et 4,200. Il faut en conclure qu'il ne s'agit pas 
de venues d’eau permanentes correspondant à un cours d'eau 
souterrain, qui, conséquemment, devrait rester constant, ce 
qui serait une grande calamité, vu l'insuffisance, dans ce 
cas, du canal déjà construit sur plus de 3 km. 1! s’agit de la 
vidange d'un réservoir souterrain, c'est-à-dire d'une masse 
d’eau remplissant des fissures multiples et des cavités sou- 
vent en communication les unes avec les autres, formant un 
vaste réseau de vides souterrains, dont la vidange est en 
voie de s’accomplir. Ce mode de pénétration de l’eau ex- 
plique la différence de température et de dureté. La circu- 
lation se fait surtout dans le calcaire, aussi est-ce là que 
se trouvent les eaux les plus froides. C’est du calcaire que 
l’eau pénètre en éventail dans le gneiss et se chauffe. 
Aussi les sources les plus éloignées du calcaire sont les 
plus chaudes. Malgré leurs différences réciproques, ces 
venues d’eau communiquent les unes avec les autres. L'im- 
prégnation du rocher devait s'étendre primitivement jus- 
que tout près de la surface, où existaient les plus grandes 
cavités, et aboutir au trop plein, soit aux sources super- 
ficielles alimentées par l’eau souterraine. Ces sources sont 
‘connues. M. Schardt a constaté en effet que les sources de 
Nembro d'environ 400 1. s. (1300 m. d'altitude) qui cou- 
laient encore abondamment fin octobre, avaient tari avant 
le 20 novembre. Elles nous donnent la mesure du mimi- 
mum d'eau pouvant subsister après la vidange des réser- 


! Degrés hydrotimétriques français. 
? La température normale prévue aurait dû être de 37 à 39°, 
donc 21 à 23° de déficit de chaleur. 


610 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 


voirs souterrains. C’étaient des sources non gypseuses. Il 
est donc juste d'admettre la possiblité que d’autres sour- 
ces soient asséchées à leur tour. Cela pourrait être le cas 
des sources de la Prese de Gebbo (1010 m.) qui sont gyp- 
seuses. Leur débit est de 150-2001. s.: elles coulaient en- 
core le 12 février 1902. Si ces sources disparaissent à 
leur tour, on devrait s'attendre à un volume d’eau cons- 
tant de 300 1. s. Déjà la vidange des réservoirs souterrains 
semble s'approcher de sa fin, car les dernières observa- 
tions (11 février 1902) ont accusé une augmentation de la 
température de plusieurs sources. La fin sera indiquée 
par un échauffement général des sources et du rocher 
conduisant à l’établissement d’un régime stable. Le refroi- 
dissement n’est dû qu'au passage d’une grande masse 
d’eau froide à travers les fissures voisines du tunnel 
(10.000.000 m°. depuis le 30 septembre 1904). La position 
du trop-plein du réservoir souterrain à près de 650 m. au- 
dessus du tunnel explique la formidable pression ; elle 
rend cependant presque inexpliquable l'arrivée de l’eau 
par des passages relativement spacieux à de telles pro- 
fondeur. Ces passages, au moins ceux du calcaire, étaient 
corrodés par dissolution ; pour corroder il faut que l’eau 
circule dans le rocher. Elle ne formait donc pas seulement 
un réseau d'imprégnation mais une masse circulante, jus- 
qu'à 650 m. et plus au-dessous du niveau du déversoir | 
C’est là un phénomène peu connu jusqu'ici. L’eau coulant 
superficiellement ne peut éroder qu'à une assez faible 
profondenr au-dessous de son niveau et encore faut-il 
qu'elle circule avec rapidité. Quel est donc l’agent qui peut 
faire circuler ainsi l’eau souterraine à des centaines de’ 
mètres de profondeur? Les observations thermiques du 
tunnel du Simplon l’ont démontré en accusant dès l’ap- 
proche des passages d'eaux un refroidissement graduel du 
rocher. C’est donc la chaleur souterraine qui actionne une 
véritable circulation formée dans les innombrables canaux 
du calcaire surtout. L'eau froide descend dans les uns et 
remonte dans les autres, après s'être chauffée dans la 
profondeur, comme dans un gigantesque thermosyphon. En 


SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 611 


circulantelle corrode: les fissures capillaires préexistantes 
dans tous les calcaires s'ouvrent graduellement par corro- 
sion lente et permettent à cesystèmedes’enfoncer toujours plus 
profondément, presque sans limite! L'emprunt de chaleur 
est dépensé pour actionner cette crculation incessante, qui 
n’a pas pour cause directe la gravitation seule, mais la dif- 
férence de densité entre l’eau froide et l’eau chaude! Ce 
problème est certainement un des plus intéressants qu'il 
ait été donné à l’homme de scruter. 

Quant au terrain tendre qui a arrêté les travaux du côté 
sud, dès le mois de novembre, M. Schardt remarque que 
c'est une roche broyée calcaréo schisteuse et micacée rem- 
plissant une faille, qui consèquemment ne peut pas avoir 
une grande épaisseur. On y a pénétré jusqu'ici sur une 
dizaine de mètres. Son épaisseur ne dépassera guère 30 m. 


COMPTE RENDU DES SÉANCES 


SOCIÈTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE 


Séance du 20 mars 1902. 


Th. Tommasina. L'éther et les phénomènes électrostatiques. — 


J. Briquet. Observations sur le genre Thorea, — L. Duparc. 
Roches du Kosswinsky. — B.-P.-G. Hochreutiner. Nouvelles 
malvacées. 


M. Th. TommASINA expose quelques notions déductives 
sur l'existence de l'éther et sur son rôle dans les phénomènes 
électrostatiques. 

Se basant sur le fait établi de la vitesse finie de la 
lumière et des ondes hertziennes, il en déduit les consé- 
quences logiques suivantes : | 

1° Que les actions à distance sans intermédiaire sont 
inadmissibles. 

20 Que l’éther existe comme substance matérielle. 

3° Que l’éther possède comme transmetteur perpétuel 
des radiations une énergie active variable. 

4° Que les éléments intégrants de l’éther possèdent une 
énergie propre constante. 

5 Que le fonctionnement des éléments de l’éther 
comme transmetteurs de vibrations nécessite un état de 
tension variable mais toujours supérieur à zéro. 

M. Tommasina déduit de la non existence des actions à 
distance que, sans l’éther qui entoure et pénètre tous les 
corps, la gravitation ne pourrait avoir lieu, et que d’autre 
part la présence de l’éther rend impossible la transmis- 


SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE, ETC, 613 


sion de l'énergie avec une vitesse infinie. Ainsi, comme 
de toutes les forces de la nature, seule la force de la gra- 
vitation universelle devrait se propager avec une vitesse 
infinie, il faut en déduire que la gravitation doit être due 
à une force agissant continuellement par pression sur les 
particules intégrantes de tous les corps, et, en conclure 
que c’est dans l’action de l’éther qu'on doit chercher le 
mécanisme de la gravitation universelle. 

D’après ces notions déductives M. Tommasina dit qu'on 
ne peut envisager les phénomènes autrement que comme 
étant des modes de mouvement de la matière, et il ajoute 
qu'une théorie des phénomènes électrostatiques doit servir 
pour expliquer non seulement les charges des corps, mais 
aussi celles des particules. Or, il est évident que la théorie 
balistique une fois arrivée à ces dernières n’explique plus 
rien et qu'il faut alors recourir nécessairement à une 
théorie éthéro-dynamique. 

M. Tommasina décrit ensuite quelques expériences élec- 
trostatiques. lesquelles, ainsi que plusieurs autres qu'il a 
pu éxécuter pendant ces dernières années, l’ont amené à 
établir les conclusions suivantes : 

1° Il n'existe aucune décharge disruptive partant d’un 
corps électrisé négativement.de même il n’en existe aucune 
partant d’un pôle négatif. 

2° Aucune émission de fluide électrique négatif n’a 
lieu, ni ne peut avoir lieu, car ce fluide n’existe pas. 

3° Les charges négatives sont en réalité des états de 
sous-électrisation, dans lequel les vecteurs sont conver- 
gents et représentent une propagation de mouvements 
venant du milieu ou d’un autre corps quelconque qui se 
trouve à un potentiel plus élevé. 

La conclusion de M. Tommasina est que la seule sub- 
stance matérielle qui joue un rôle dans les charges élec- 
trostatiques est l’éther luminifère, et que ces charges sont 
des modifications éthérées qui ont toujours pour résultat 
le rétablissement de l'équilibre préexistant. 


M. J. BRIQUET continue ses observations sur la famille 
des ombellifères et présente une note sur un nouveau type 


614 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE 


générique qu'il désigne sous le nom de Thorea. Il s’agit 
d’une singulière petite plante stolonifère localisée dans les 
marais et les étangs du sud-ouest de la France. Primitive- 
ment décrite par Thore en 4803 sous le nom de Sison 
verticillato-umbellatum. elle a été placée par A.-P. de Can- 
dolle en 4815 dans le genre Suim, par Koch en 1824 dans 
le genre Helosciadium, par Lespinasse en 1847 dans le 
genre Carum, par Grenier et Godron en 1848 dans le 
genre Ptychotis, enfin par Reichenbach en 1867 dans le 
genre Petroselinum. Ce dernier auteur, qui à fait l’ana- 
tomie du fruit, signale dans les méricarpes de cette plante, 
outre les grandes bandelettes valléculaires, un second 
système extérieur de bandelettes cloisonnées. Si cette 
indication était vraie, nous aurions là un cas unique et 
extraordinaire dans la carpologie des ombellifères. M. Bri- 
quet expose en détail l’organisation du fruit et montre 
qu'il n’existe qu'une seule bandelette par vallécule. Ce 
que Reichenbach a pris pour des bandelettes cloisonnées 
extérieures est une couche de parenchyme macrocytique, 
dans laquelle l'huile des bandelettes se déverse lorsqu'on 
fait des coupes du fruit. Une technique un peu soignée 
permet facilement d'éviter cet accident et ne laisse aucun 
doute sur la nature cellulaire des petites chambres figu- 
‘rées par Reichenbach. — M. Briquet étudie en détail les 
affinités de la plante de Thore et constate qu’elle ne peut 
se classer qu'artificiellement dans les genres auxquels on 
l’a rapportée. Il la considère comme un genre monotype, 
qu’il appelle Thorea, et qu'il place dans le voisinage des 
Petroselinum. — Un mémoire détaillé sur cette plante si 
controversée paraîtra cette année dans l'Annuaire du Con- 
servaloire botanique de Genève. 


M. le prof. Duparc, pour faire suite à la communication 
qu'il a faite dans la séance du 6 février, entretient la 
Société de quelques nouvelles roches dont il explique la 
composition et qui proviennent de la région du Kosswinsky. 


M. B.-P.-G. HOocHREUTINER communique à la Société 
quelques remarques sur une série de Malvacées nouvelles 
ou rares étudiées par lui à l'Herbier Delessert. 


ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 615 


Les unes sont intéressantes à cause de leur distribution 
géographique, les autres à cause de particularités mor- 
phologiques. 

Parmi les premières : Une nouvelle espèce de Mada- 
gascar l'Abutilon pseudoanqulatum Hochr, appartient au 
groupe des Cephalabutilon uni ou bi-ovulés qui sont afri- 
cains ou américains. Les affinités de cette plante, sont 
donc orientales et c’est un cas rare parce que la flore de 
Madagascar est plutôt aftine de celle de l'Australie comme 
on l’a montré souvent et comme l'auteur a pu déjà le cons- 
tater pour certains Hibiseus *. 

Une nouvelle preuve de ces relations avec l’Australie 
est apportée par la distribution singulière du Sida supina 
L'Her. Cette plante n’était connue qu'en Amérique et aux 
Seychelles, où sa présence sur plusieurs îles faisait croire 
qu’elle était indigène. M. Hochreutiner a retrouvé cette 
espèce parmi des plantes recueillies par Latrobe en Aus- 
tralie. C’est donc par là qu'il faudraitunifier l’aire disjointe 
du S. supina et non pas au travers de l'Afrique où elle fait 
défaut. 

Deux autres plantes sont intéressantes à cause de la 
localisation de leurs variétés : L’Abutilon indicum Sw. est 
une espèce très polymorphe êt cosmopolite, mais dont le 
centre de dispersion parait être les Indes orientales. A 
partir de là, si l’on s'éloigne vers le S.-E., on voit cette 
plante se modifier de plus en plus, pour aboutir à la variété 
australiense Hochr. qui est particulière à l'Australie, et 
dont le port est tout à fait distinct. Plus caractéristique 
encore est le Sida grewioides Guill. et Perr. dont la forme 
typique se trouve au Sénégal; elle possède des tiges 
dressées, hautes, ligneuses et des feuilles relativement 
grandes. L'auteur a reconnu cette espèce dans une plante 
récoltée par Wellstedt à Socotra. Celle-ci est un chétif 
petit végétal herbacé à tiges appliquées contre le sol et à 


* Hochreutiner. — Revision du genre Hibiscus in Annuaire du 
Conservatoire et du Jardin bot. de Genève. 4° année, 1900, p. 37, 
47, 51 et 153. 


616 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE 


feuilles réduites. M. Hochreutiner en fait une var. micro- 
phylla car il à pu observer tous les termes de passage 
rangés en série linéaire, depuis le Sénégal jusqu’à Socotra, 
en passant par le Soudan et l’Abyssinie. 

Parmi les espèces intéressantes au point de vue mor- 
phologique, deux sont mentionnées. 

L'Abutilon Lauraster Hochr. de Madagascar possède un 
fruit de forme inaccoutumée. Les carpelles sont fortement 
étirés vers l'extérieur de telle sorte que chaque méricarpe 
est un tube terminé en pointe. A la base du tube se trou- 
vent les graines groupées sur un espace minuscule com 
paré à la dimension de la loge. Le fruit entier a l'aspect 
d’une étoile à longues branches et il est supporté par un 
long pédoncule assez rigide qui vibre comme un ressort 
lorsqu'on frôle seulement les pointes déhiscentes des méri- 
carpes. C’est ainsi que cet organe est un excellent moyen 
de dissémination des graines devenues libres dans chaque 
loge. 

Le Sida Dinteriana Hochr.possède aussi un fruit remar- 
quable à cause de son appareït de déhiscence par le fait 
qu'il établit un terme de passage entre les Wanadula, les 
Cristaria et les Sida. La face supérieure des méricarpes 
est lisse comme chez le Sida rhombifolia L., et elle présente 
aussi deux bourrelets longitudinaux séparés par une vallé- 
cule, le tout servant à faciliter la déhiscence en une fente 
sagittale. Mais chez le Sida Dinteriana cette face au lieu 
d’être plate est bombée en demi-cercle, de sorte qu’au 
moment de la déhiscence, il se forme deux ailes membra- 
neuses, rétrécies un peu vers le bas. Ainsi la partie infé- 
rieure du carpelle contenant la graine unique ne s'ouvre 
pas assez pour laisser échapper cette dernière. 

On comprend donc facilement que cet appareil ait pu se 
modifier, d'une part en accentuant la séparation qui existe 
entre la loge du carpelle et sa partie membraneuse pour 
aboutir aux méricarpes ailés des Cristaria. D'autre part en 
augmentant la facilité de déhiscence des méricarpes et en 
créant une sorte de loge supplémentaire à la partie supé- 
rieure de chacun d’eux, l’appareil en question créait la 


ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 617 


possibilité de méricarpes multiovulés semblables à ceux 
des Wissadula. 

Ces affinités si multiples suggèrent l'hypothèse que ce 
genre Sida, avec ses innombrables formes, doit être con- 
sidéré comme une des souches des Walveæ. 


Séance du 3 avril. 


A. Pictet et P. Genequand. Action de l’acide nitrique sur l’acide acé- 
tique et ses homologues. — L. Duparc. Massifs du Tilaï et du 
Katechersky. 


M. le prof. Amé PICTET communique une observation 
qu'il a faite avec M. P. GENEQUuAND. Lorsqu'on mélange, 
dans des proportions quelconques, l'acide acétique qlacial 
avec l'acide nitrique famant et que l’on soumet le liquide à 
la distillation fractionnée, on obtient une fraction bouillant 
à 427,7° sous 730%% de pression, et possédant à 15° une 
densité de 1,196. L'analyse conduit à la formule C,H,NO,. 

Ce produit n’est point un simple mélange d'acides acé- 
tique et nitrique, mais une combinaison nettement définie, 
que les auteurs nomment acide acétonitrique. Cela résulte : 

1° De son point d’ébullition. qui est plus élevé que celui 
de chacun des deux constituants. 

2° De la détermination cryoscopique de son poids molé- 
culaire, qui correspond à la formule ci-dessus. 

3° Du fait qu'il possède des propriétés chimiques très 
différentes de celles que l’on devrait attendre d’un mélange 
d'acide nitrique et d'acide acétique. 

Les auteurs considèrent l'acide acétonitrique comme le 
dérivé diacétylé de l'acide orthonitrique, N(OH),. et esti- 
ment qu'il prend naissance par simple addition de ? molé- 
cules d'acide acétique à 1 molécule d'acide nitrique, selon 
l'équation : 


OH OH 
CH, - COOH 2 | : CH,:COO. | -00C.CH, 
CHU EU PTE LE M 2 


L'acide acétique n’est, du reste, point le seul acide orga- 
ARCHIVES, t. XIII. — Juin 1902. 44 


618 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE 


nique capable de se combiner ainsi à l'acide nitrique. Ses 
deux homologues, l'acide propionique et l'acide butyrique 
normal, fournissent des dérivés semblables. L'acide pro- 
pionitrique (C;,H,;COO),N(OH), bout à 141” et possède 
à 15° une densité de 14,057. L'acide butyronitrique 
(C,H,C00),N(OH), distille à 455° et a une densité de 1,003 
à 15°. 

MM. Pictet et Genequand ont l'intention de soumettre à 
une étude approfondie cette nouvelle classe d’anhydrides 
mixtes. 


M. le prof. Duparc parle des massifs du Tilaï, du Kate- 
chersky et du Cerebransky. qu'il a eu l’occasion de visiter 
l'an dernier; une particularité de cette région, c’est que la 
ligne de partage des eaux ne suit pas la ligne de faite. La 
chaîne du Tilaï est formée par des gabbros ouralitisés. 
M. Duparc y a rencontré un plissement platinifère de fer 
chromé. 


Séance du 17 avril. 


R. de Saussure. Mouvement des fluides. — L. Duparc. Voyage 
d'exploration dans l’Oural. — R. Chodat et Th. Nicolofi. Sac 
embryonnaire de Juglans regia L. 


M. RENÉ DE SAUSSURE fait une communication sur une 
Théorie géométrique du mouvement des corps, basée sur 
les lois de la symétrie. Il considère tout déplacement con- 
tinu d'un corps C comme une série continue de corps 
égaux entre eux : cette définition comprend tous les mou- 
vements à un ou plusieurs paramètres. Il montre ensuite 
que tous les mouvements fondamentaux (translation, rota- 
tion, torsion) peuvent être considérés comme des séries 
de corps C symétriques d’un corps fixe Co par rapport à 
une série d'éléments (points, plans ou droites). Cette 
manière de voir le conduit à l'étude de nouveaux mouve- 
ments fondamentaux : les mouvements fondamentaux à 
plusieurs paramètres: en particulier, les mouvements 
fondamentaux à trois paramètres qui permettent d'établir 


ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 619 


les lois géométriques du mouvement des fluides ; car si 
l’on désigne par un point M une molécule quelconque 
d’un fluide et par une droite D la direction du mouvement 
de cette molécule. la figure (MD) peut être considérée 
comme une figure rigide et le fluide lui-même comme une 
série en nombre triplement infini de figures telles que (MD). 

Pour l’exposé complet de cette théorie, voir les Arch. 
des Se. phy. et nat., t. XIIL, p. 425. 


M. le prof. Dupare a fait un récit de ses derniers voyages 
à travers l’Oural ; après avoir donné un aperçu général de 
la région parcourue au point de vue géologique, géogra- 
phique et hydrographique, M. Duparc présente une série 
de vues de l’Oural du Nord et des bords de la Kama et de 
la Kosswa. 


M. le prof. CHopaT présente au nom de M. TH. NICOLOFF 
une communication au sujet du sac embryonnaire du Ju- 
glans reqra L. 

M. Nicoloff a été amené à s'occuper de cette question 
au cours de ses recherches sur la fleur et le fruit de la dite 
espèce. La question de l’origine du sac embryonnaire de 
Juglans reqia est devenue particulièrement intéressante 
surtout depuis que M. le prof. Karsten de Bonn a émis, il 
y a quelques mois de cela, l'opinion que le nucelle 
de Juglans regia contiendrait un archéspore à l'instar 
de celui que Treub a trouvé chez les Casuarinées. 
L'archésphore n'a été jusqu'à présent constaté dans le 
groupe des Angiospermes que chez les Casuarinées par 
Treub et chez Corylus Avellana par Nawaschin. On sait 
combien sont significatifs les résulats des recherches de 
Treub au point de vue de la phylogénie. Les Juglandées 
auraient été une nouvelle famille à ajouter aux plantes 
possédant l'archéspore. vestige caractérisant les Crypto- 
games Vasculaires, et on voit par conséquent quelle im- 
portance se rattacherait à la découverte de M. Karsten, si 
cette découverte venait à se confirmer. Dans son travail 
M. Karsten donne un dessin d’archéspore dans le nucelle 


620 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE, ETC. 


de Juglans regia. M. Nicoloff a fait dans l’ovule de la même 
plante des coupes en série au microtome. Comme il à eu 
tous les âges de ces ovules, il a pu suivre le tissu nuceilaire 
dés le début de la formation du sac embryonnaire, jusqu’au 
complet développement de celui-ci et il a contaté que : 

1° Le sac embryonnaire a une origine très profonde. 
Au moment où la cellule qui va devenir sac embryonnaire 
commence à grossir, le nucelle présente la structure histo- 
logique suivante : La partie inférieure au sac (celui-ci se 
trouve à peu près aux deux tiers de la hauteur du nucelle) 
comprend une bande centrale de cellules allongées suivant 
le sens longitudinal et des deux côtés de cette bande se 
trouve un tissu périphérique formé de cellules sensiblement 
isodiamétriques. La région du nucelle, supérieur au sac 
embryonnaire, est formée de cellules rangées en files 
rayonnantes disposées en éventail, le sac embryonnaire 
occupe le centre dont partent et divergent les files formant 
cet éventail. ' 

2 Le sac embryonnaire de Juglans regia est ordinaire- 
ment unique ; sa place de formation est fixe: il parait 
provenir dans tous les objets examinés, de la cellule la 
plus profonde du rayon cellulaire médian. Les détails de 
sa formation seront donnés ultérieurement. 

3° On ne trouve à aucun âge une délimitation claire 
entre un tissu enveloppe et un tissu archésporien central. 
C’est là un point capital pour la résolution du problème et 
M. Treub insiste avec raison sur l'existence de cette 
délimitation dans le nucelle des Casuarinées. 

Le fait qu'il peut exister deux noyaux dans certaines 
cellules du nucelle de Juglans regia ne peut pas être d’une 
valeur notoire pour la question, comme parait le croire 
M. Karsten, des cellules végétatives de n'importe quelle 
provenance pouvant contenir deux novaux. 

Toutes les considérations permettent à M. Nicoloff de 
conclure à l’absense d'un archéspore caractérisant le 
nucelle de Juglans regia L. 


BULLETIN SCIENTIFIQUE 


CHIMIE 


Revue des travaux faits en Suisse. 


BULLETIN DU CHIMISTE CANTONAL DE St-GALL POUR 1899. 
LES FALSIFICATIONS EN SUISSE (Rev. intern. falsif., 14, 
5-10, janvier-février). 


Lait. — Deux échantillons de lait prélevés l’un le soir. 
l'autre le matin dans un même établissement ont accusé : 
le premier 2,30 *;, de graisse et 11,12 °/, de résidu sec 
avec une densité de 1.0354, le second 5.25 t/, de graisse 
et 13,87 °/, de résidu sec avec une densité de 1,0291. 

Beurre. — Le beurre de provenance galicienne fut re- 
connu pur, mais avec une acidité de 28 à 46 degrés. 

Pain. — L'examen d’un pain fit reconnaître qu’il contenait 
le bacillus prodigiosus, un autre le bacillus mesentericus. 
Des larves de tenebris molitor furent rencontrées à diffé- 
rentes reprises dans de la pâte à saucisse falsifiée avec de 
la farine. 

Miel. — Le miel de Galicie a été reconnu de qualité très 
médiocre ; {les dissolfitions aqueuses ont présenté une 
réaction alcaline et ont dégagé l'odeur ammoniacale à la 
distillation. 

Sucre.— Un grog a donné lieu, par addition d’une tranche 
de citron, à un dégagement abondant d'acide sulfhydrique, 
le sucre qui avait servi à sa préparation ayant été bleuté 
au moyen d'outremer. 

Boissons. — Parmi celles-ci, un vin d’Apulie renfermait 
4-5 gr, de sulfate de potasse par litre, un Sherry 5.5 gr.: 
un vin mousseux du Tyrol était coloré avec de la fuchsine : 
un cidre contenait 8.2 °/, d'acide acétique. 


44% 


622 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 


À. BiSTRZYCKI ET C. HERBST. SUR QUELQUES ACIDES ALDÉ- 
HYDIQUES DES SÉRIES &œ ALIPHATIQUE ET ORTHOAROMATIQUE 
(Ber. Disch. Chem. Ges., 3k, 1040-21, 20/4 [27/3]. Fri- 
bourg). : k NAD'HENRMIT 


Les auteurs ont trouvé que les acides aldéhydiques réa- 
gissent avec une série de substances, en donnant nais- 
‘sance à des produits solubles dans le carbonate de soude, 
et renfermant par conséquent un groupe carboxylique. Ex. 


Br —C—COOH ANT Br—C—COOH 
| EL 7 Fi 
BEL UGHO NCOCH, Br—C—CH 


*OCOCH, 


Dans une seconde phase, l'acide formé est converti en 
lactone : 


Br—C—COOH Br —C—CO 
| pri tu IL HÉO + Hl 
Br—C—CH< —_Br—C—CHOCOCH, 


‘OCOCH, 


Avec la phénylhydrazine, on à : 


Br-C-COOH Br-C-COOH 

a ai CH, NENH, Le ] 

Br-C-CHO Br-C-CH = N-NHC,H, 
Br—C—CO0H Br-C-C0: NC 


] = |. | 
BEC CR = 'N <NHC,H.», Br 0 CHEN 


* Avec la phénylhydroxylamine, l’acide opianique fournit 
la combinaison suivante : 


CH,-0 C00H 


DR + NHOHCH, — 
CH,-0/ NCHO 
CHION C 
Y +6 14 /N=CHs 
CH; 0 Ne 


CHIMIE. » : 623 


“A. HErFT£R. L'ACIDE CACODYLIQUE, AU POINT DE VUE DE SES 
RÉACTIONS DANS L'ORGANISME, ET DE LA MANIÈRE DE LE 
DÉCELER DANS L'URINE (Schweiz. Wochschr. der Pharm., 
39, 193-95, 13/4, Berne). 


Moins vénéneux que l'acide arsénieux, l'acide cacody- 
lique provoque, à hautes doses, des intoxications dues à 
sa transformation en acide arsénieux ou arsénique sous 
l'influence de l'oxydation. L'auteur a encore démontré 
qu'une partie seulement de l'acide cacodylique introduit 
dans le corps subit l'oxydation, tandis que la plus grande 
quantité n’est pas transformée. Certains organes, particu- 
lièrement le foie, les muqueuses stomacale et intestinale, 
etc., provoquent une réduction de l'acide cacodylique qui 
le convertit en oxyde de cacodyle. 

Pour la détermination quantitative de l'acide cacodyli- 
que dans l'urine, on fond cette combinaison avec une 
partie de potasse et trois à quatre parties de salpêtre, et, 
après dissolution du produit dans l’eau chargée d'acide 
chhlorhydrique, on traite la liqueur par l'hydrogène sul- 
furé. Le sulfure d’arsenic ainsi précipité est ensuite dosé 
par la méthode usuelle. 


R. SUCHY. SUR LES CHAINES PYROCHIMIQUES DE DANIELL 
(Z. anorg. Ch.. 27, 152-98, 2/5, Zurich). 


A. TSCHIRCH ET B. NIEDERSTADT. SUR LE COPAL NÉO-ZÉLAN- 
DAIS (KAURI-BUSCH-KOPAL) RETIRE DU DAMMARA AUSTRALIS 
(Arch. der Pharm., 239, 4161-67, 30/4, Berne). 

En traitant par l’acétate de plomb les acides résiniques 
extraits du copal au moyen de la lessive potassique à 4 ?/,. 
les auteurs ont obtenu les sels de deux acides inactifs 
qu'ils ont séparés en se basant sur leurs différences de 
solubilité dans l'alcool. 


L'acide kaurinolique C11H3:0:, F — 128-130°, est une 
poudre amorphe blanehe., soluble dans les dissolvants 


624 BULLETIN SCIENTIFIQUE, ETC. 


usuels. L'acide kauronolique C12H2102, F — 86-89°, égale- 
ment amorphe, présente les mêmes solubilités que le 
précédent. 

Le copal renferme encore une résine jaune clair, la 
kaurorésène (12 °/,) F — 63-65", une huile éthérée, douée 
d’une odeur analogue à celle du citron (42,5 °/,). Dis — 
0,835, enfin une petite quantité d’un principe amer (4 ?/, 
environ). . 


A. TSCHIRCH ET B. NIEDERSTADT. SUR LA RÉSINE DU PINUS 
SILVESTRIS (Arch. der Pharm., 239, 167-841, 30/4 [27/1], 
Berne). 


Cette résine, qui est soluble dans les dissolvants usuels, 
se dépouille d’un principe amer par agitation avec l’eau. 
Son produit de distillation renferme de l’acide succinique. 
Le carbonate ammoniacal n’enlève rien à sa dissolution 
éthérée, tandis que la lessive de carbonate sodique à 4 
en extrait la totalité des acides (60 °/, environ). Après 
précipitation, le mélange de ces derniers est soumis à la 
cristallisation. Il se dépose ainsi, au bout de quelques 
semaines, l’acide silvéolique C:14H2002, se présentant sous 
la forme de feuillets quadratiques solubles dans les dissol- 
vants usuels, insolubles dans l’eau. 

Les eaux-mères de l'acide silvéolique abandonnent 
ensuite la majeure partie des acides résiniques (60 °° 
environ), qui sont séparés au moyen de la solution alcoo- 
lique d’acétate de plomb. On obtient de cette manière 
l’acide 4 silvinolique C15H2602, F — 90° et l'acide f silvi- 
nolique C14H2402, F — 95°. 

La résine contient en outre le silvorésène (20 °/,), 
F — 58-60°, ainsi qu'une huile éthérée, d’odeur agréable 
(15 °/,) Dis — 0.84. 


LISTE BIBLIOGRAPHIQUE 


924. 


325. 


des Travaux de Chimie faits en Suisse 


1902 


Mars 


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. Bamsercer (Eug.) und Frei (Johannes). Ueber die Re- 


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des Polvtechn. — Berichte 35. 1084. 


. BAMBERGER (Eug.) und RupoLr (Leo). Nachträgliches über 


Dimethylanilinoxyd. Zürich. Anal.-chem. Lab. des Poly- 
techn. — Berichte 35. 1082. 


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Ch. 30. 1. 


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180 bis. Eczr (Jacob). Studien zur Theorie der elektrolytischen 


326. 


921. 


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Polytechn. — Zeitschr. anorg. Ch. 30. 18. 

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Amine und Phenol. Dissert. Basel (Prof. Nietzki). 


626 
328. 


329. 


390. 


391. 


392. 


LISTE BIBLIOGRAPHIQUE 


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Dissert. Zürich (Prof. Lorenz). 


345. 


940. 


347. 


DES TRAVAUX DE CHIMIE FAITS EN SUISSE. 627 


PFEirFer (Paul). Beitrag zur Chemie der Molekülverbin- 
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Pozzak (Leopold). Gasanalytische Beiträge zur Kenntnis 
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Jo! . 


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903. 


994. 


999. 


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26. 386. 


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Chem.-Zeitung 26. 310, 


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364. 


365. 


366. 


367. 


308, 


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sulfochlorure de toluëne. Genève. — Bull. de la Soc. ch. 
27. 269. 

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Berichte 35. 1320. 

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rich. Chem. Univ.-Lab. — Annalen. 821. 248. 


629 


OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES 


FAÎTES A 


L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE 


PENDANY LE VOIS 


DE MAI 1902 


Le 1°", nouvelle neige sur le Salève et le Jura ; pluie à 7 h. du matin et depuis 4 h. du 
soir : fort vent de 10 h. du matin à 9 h. du soir. 


pluie dans la nuit, à 7 du matin, à 4 h. et à 7 h. du soir. 


2, pluie dans la nuit. 

3, fort vent de 10 h. du matin à 1 h. du soir; pluie depuis 7 h. du soir. 

4, 

5, pluie dans la nuit et à 1 h. du soir; nouvelle neige sur le Salève:; fort vent de 
1 h. à 4 h. du soir. 


. faible pluie dans la nuit et à 9 h. 30 m. du matin : nouvelle neige sur le Salève 


œ 


et le Jura. 


[we] 


, forte bise pendant tout le jour. 


S 


, forte bise le matin jusqu’à 4 h. du soir; faible pluie à 7 h. 30 m. du matin et 
depuis 4 h. du soir. 

10, forte bise le matin jusqu’à 7 h. du soir. 

11, faible pluie à 4 h. du soir. 

13, pluie à 7 h. et à 10 h. du soir. 

15, fort vent à 4 h. et pluie depuis 10 h. du soir. - 

16, pluie la nuit jusqu’à 10 h. du matin; fort vent de 10 h. du matin à 1 h. du soir: 
nouvelle neige sur le Môle, les Voirons et le Jura. 

17, pluie depuis 1 h. du matin et pendant tout le jour; très fort vent pendant tout 
le jour. 

13, pluie dans la nuit et à 10 h. du matin; fort vent le matin jusqu’à 1 h. du soir ; 
nouvelle neige sur toutes les montagnes environnantes : tonnerres à l’W. de 
de 2 h. à 2 h. 45 m. 

19, pluie dans la nuit, averse à 6 h. 50 m. du soir; fort vent jusqu'à 10 h. du matin. 

21, très forte rosée le matin. 

22, faible pluie à 7 h. du matin. 

23, pluie de 1 h. à 7 h. du soir ; halo lunaire. 

24, rosée le matin. 

25, forte bise de 4 h. à 9 h. du soir. 

26, forte rosée le matin. 

27, rosée le matin. 

29, fort vent à 10 h. du matin. 

30, faible pluie à 1 h. du soir. 


ARCHIVES. t. XII — Juin 1902. 45 


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632 


MOYENNES DE GENÈVE. — MAI 1902 


Correction pour réduire la pression atmosphérique de Genève à la 


pesanteur normale : + Ümm.(02. — Cette correction n’est pas appliquée dans 


les tableaux. 


Pression atmosphérique : 700%" + 


ham 4h mn. hu d0N on TN :S: 4h.s. 7h82 041 0h: Moyenne 

fre-déc. 25.45 2477 2501 2505 2467 2456 2:75 21.43 24.89 
20 »..92.00 92.76 : -23.19- 23.27 : 22:84 + 2284  23.41k 23.65 23.09 
3e »° ‘99.70 ‘29.58 29.88 29.64 2940 2843 2848 29.12 29:24 
Mois 96.07 25.83 926.15 96.41 25.65 25.38 25.56 26.07 25.85 

Température. 
Lre déc + 5.92 - 5.97 + 6.09 + 8.98 + 991 + 9.84 + 7.73 | 6.30  +07:62 
2° » 6.33 D.83 7.57 9.96 11.68 11.33 9.33 1.63 8 71 
3 » 9:66-:: 7:74 41.06 14.74 17.12 17.58. 15.98 12:55 13.30 
Mois + 7.37 -+ 6.49 + 8.33 +1133 +13.0% +13.07 11.17 + 9.01 + 9.99 
Fraction de saturation en ‘5. 

l'e décade 7 79 79 64 d7 DJ 7% al 71 
22 » 76 74 7% 60 D DJ 66 77 67 
3° » 81 8 74 d7 48 16 DE 67 6% 
Mois 78 80 76 60 D3 52 6% 75 67 


Dans ce mois l’air a été calme 242 fois sur 1000. 
NNE 9 
SSW 86 
La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 28°.9 W. 
Son intensité est écale à 8.2 sur 100. 


— 1.07. 


Le rapport des vents 


Moyennes des 3 observations 


(2, 1, 9) éléments météorologiques, 


mu Plantamour : 
Pression atmosphérique... .. 125.93 
NéDulOSité, sent et 38 Press. atmosphér.. (1836-1879) 
. Po en +100.81  Nébulosité.: ..... (1847-1875); 
ME Se 3 Hauteur de pluie.. (1826-1875). 
! Température 4 _ = : : : 
IHI+RXI 100.12 Nombre de jours de pluie. (id.). 
HT AE Température moyenne . 
Fraction de saturation........ 67%  Fraction de saturat. (1849-1875) 


Valeurs normales du mois pour les 


d’après 


mm 


125.24 
.8 


Lions 
12 
- 


‘id.): 413.20 


10 %, 


633 


OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES 


FAITES AU 


GRAND SAINT-BERNARD 


PENDANT LE MOIS 


DE MAI 1902 


Le 2, neige dans la nuit et à 7 h. du matin: forte bise à 7 h. du matin. 
3, neige; fort vent à 9 h. du soir. 
5, brouillard le matin et le soir: neice. 
6, brouillard le soir. 
7, brouillard le soir. : 

8, brouillard le matin; neige l’après-midi. 

9, neige le matin : brouillard l'après-midi. 

10, neige. 

11, neige. 

13, neige. 

14, brouillard pendant tout le jour. 

15, brouillard à 7 h. du matin. 

16, neige à 1 h. du soir. 

17, neige pendant tout le jour. 

18, neige. 

19, neige et brouillard l'après-midi. 

20, brouillard le matin et le soir. 

21, srouillard le soir. 

22, brouillard le matin et le soir. 

23, brouillard le matin. 

24, brouillard le soir. 

25, forte bise et brouillard le soir. 

26, brouillard le soir. 

29, brouillard le matin; fort vent le soir. 

30, fort vent l'après-midi. 


31, brouillard le matin et le soir; pluie à 1 h. du soir. 


Correction pour réduire In pression atmosphérique du Grand Saint- 
Bernard à La pesanteur normale : — ()m".29. — Cette correction n'est pas 
appliquée dans les tableaux. 


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630 


MOYENNES OÙ GRAND SAINT-BERNARO. — MAI 1902 


Pression atmosphérique : 5000" + Fraction de saturation en ‘/, 

7 h. m. 1h.s. 9 h.s. Moyenne Th.m. 1h.s. 9h.s. Moyenne 
l'e décade 59.47 59.84 59.97 . 59.76 83 62 86 77 
20 Lio DB 580 8101205977 59 09 87 62 88 79 
3e  » 66.97 Qu 24-::67.68:.767-29 86 60 9% 80 
Mois 61.85 62 A5 62.64 62.21 86 62 90 79. 

Température. 
Moyenno, 

Th.m 1h.s 9h.s ü ais TETE 
3 4 A 
lre décade — 6.97 RAS) Te Pt — 5 50 
2e » — 5.52 TA AO — 5.53 — 4107 —! &.43 
BE 10e — , 2.43 Em — 41.25 — : 0.58 + 0.75 
Mois —" 4.69 — 0.16 D dt 1 — 9.21 — #8" 41 


Dans ce mois l'air a été calme ( fois sur 4000. 
L 1 t "E 72 — 9.32. 
C PADDOP AE EE — 
PP PPT EN 31 
La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 45° E 
Son intensité est égale à 44.1 sur 400. 


0 
Observations météorologiques faites dans le canton de Genève 


Résultats des observations pluviométriques 


\tation | GÉIENY | COLLEX | CHAMBÉSY | cmreraie | SATIGNY | ATHENAZ | COMPESIÈRES 
| | | 
| | | 
| | | 
| 
futur d'en | 102.8 | 77.1 | 61.8 | ‘70.9 | 108.0 bre. 37.0 
l (l 
——— = = ae | 
Station VEVIIER | OBSRRVATOIRE || COLOGNY | PUPLINER JUS HEIMANCE 
| | | | | 
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Durée totale de l’insolation à Jussy : ...h.. 


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BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE 


ARCHIVES DES SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES 


TABLE DES MATIÈRES 


CONTENUES DANS LE TOME TREIZIÈME 
(de PÉRIODE) 
4902. — Nos 1 à 6. 


Etude thermique de quelques alliages entre zinc 
et aluminium et cuivre et aluminium pris en 
proportion définie, par W. Louguinine et 
Men L 0 | PRRANNEONRNON EU à 103 LR EYES 

Recherches expérimentales sur la mesure des 
constantes critiques, par Ph.-4A. Guye et Ed. 
NISSAN IT LEGS (LE ARE RE ELA EU TIR OUT R 

Menu) LA TIMONLO CO RME EX GE 

Am Suite) ee 2 LCRERARERC FENETRE 

HdemASuitenetin) MIS EPA NUE HR OS A BE 

Du mécanisme de l’action du peroxyde d’hydro- 
gène sur l'acide permanganique, par À. Bach. 

Analyse du gaz acétylène produit par les carbures 
de calcium du commerce et sa purification 
pour l’éclairage, par 4. Landriset et 4. Rossel. 

Résumé météorologique de l’année 1900 pour 
Genève et le Grand Saint-Bernard, par R. Gau- 
HER PRRMIO EE RAREMENT NE 

Ldem (Suite et Dm). LRO TER à 

Recherches sur la radioactivité induite par l'air 
atmosphérique, par J. Elster et H. Geitel, 
résumé Dar GORE PR enner 

ARCHIVES. t. XIII. — Juin 1902. 


Pages 


Qc 


30 
129 


974 


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638 TABLE DES MATIÈRES. 


Sur quelques dérivés du p-sulfochlorure et de 
l’o-nitro-p-sulfochlorure de toluëne, par Fré- 
déric Reverdin et Pierre Crépieux......... 

Influence de la température sur la dispersion des 
radiations ultra-violettes dans le sel gemme, 
le quartz et la calcite, par F.-J. Michel (avec 
MARGE LS SRE SAR NL RE 

Sur les oscillations électriques d’ordre supérieur, 
DA ManCe Emo lle REC R SRE 

Sur l'induction radiante et sur l’existence de 
rayons qui subissent la réflexion dans le rayon- 
nement émis par un mélange de chlorures de 
radium et de baryum, par Thomas Tommasin«. 

Sur les conditions dans lesquelles certains corps 
prennent la texture schisteuse, par W. Spring. 

Sur le mécanisme de la formation des pyrrols à 
partir des sels de l’acide mucique, par Amé 
Pictet et Albert Sleinmann .............. 

Etude sur le point de fusion des minéraux et sur 
les conséquences pétrographiques et synthéti- 
ques qui en résultent, par 4. Brun (avec la 
planchel)s 6liiepnar sa again EC 

L'Erzgebirge géologico-sismique, par F. de Mon- 
tessus de Ballore (avec la planche IIT)...... 

Théorie géométrique du mouvement des corps 
(solides et fluides), par René de Saussure . : . 

Observations météorologiques faites aux fortifica- 
tions de Saint-Maurice pendant l’année 1904, 
résumé par R. Gautier .............. sb 

Idem (suite et fin)... Load lo: lee 

Fluorescence ble. par Henri cer Ton 


261 


»8 1 


TABLE DES MATIÈRES. 


Préparation et essais de nitration de quelques 
dérivés du p-sulfochlorure de toluène, par 
Frédéric Reverdin et Pierre Crépieux....... 

Études numériques sur l’équation des fluides 
(deuxième mémoire), par Ph.-4. Guye et 
RP TER Re amis se gerer à bla 

De la gradation des effets des anesthésiques, par 
Ms les D" J. Joteyko et M. Stefanowska . . . 

Notes pouvant servir de base à une théorie 
de l'explosion volcanique, par 4. Brun..... 


Compte rendu des séances de la Société neuchâteloise 


des sciences naturelles. 


Séance du 8 novembre 1901. — D" G. Borel. Les blessures 
oculaires au point de vue médico-légal, ....... HAVALS, SN 
Séance du 24 novembre. — R. Weber. Appareil montrant 
‘ les modifications du courant alternatif. — H. Schardi. 
L’éboulement du glacier de Rosshboden.............,.... 
Séance du 20 décembre. — A. Bellenot. Un ampèremètre à 
courant maximum. — Aug. Dubois. Sur deux essais de 
coloration de la Noiraigue à la fluorescéine. — H. Schardt. 
Les conditions géologiques de la source de la Noiraigue.. 
Séance du 10 janvier 1902. — J. Jeanprêtre. Curieuse 
influence du soufre sur la fermentation alcoolique. — 
J. Jacot-Guillarmod. Les forêts des côtes de Chaumont.... 
Seance du 23 janvier. — O. Fuhrmann. La copulation et la 
fécondation chez les cestodes. — H. Rivier. La fabrication 
de l’acide sulfurique par le procédé de contact........... 
Séance du 7 février. — A. Berthoud. L'unité de la matière. 
__ —F.Conne. Falsifications et altérations de denrées alimen- 
taires en 1901. — Ed. Cornaz. Trois cas de tératologie 
VÉROLAI CEE CES Cie sie dei Liu copie die ed e sie estelle 


516 


517 


Compte rendu des séances de la Société vaudoise 


des sciences naturelles, à Lausanne. 


Séance du 20 novembre 1901.—Galli-Valerio. Distribution 
des Anopheles et de la Malaria dans le canton de Vaud. — 
H. Dufour. Substances radioactives ......:.............. 

Séance du 4 décembre. — A. Schenk. Pithécantropus erectus. 


185 


640 TABLE DES MATIÈRES. 


— P. Jaccard. Distribution florale dans les bassins d’Avers 
et des Dranses. — E. Renevier. Présentation de fossiles. — 
M. Lugeon. Aérolithe de Palézieux ..................... 
Assemblée générale du 18 décembre. —E. Chuardet F. Por- 
chet. Contribution à la chimie des vins. — KF, Jaccard. 
Blocs exotiques de la Hornfluh. —- D' H. Schardt. Blocs 
exotiques de la Hornfluh. — C. Dusserre. Lombrics et 
terre arable...... nee eeRL ETC Re bre CRIS 
Séance du 8 janvier 1902. — G. Martinet. Sélection de la 
pomme de terre. — KF.-A. Forel. Glaciers du Mont-Blanc. 
— E. Chuard et F. Porchet. Traitements cupriques et ma- 
turation. — M. Lugeon. Lave du Vésuve............,.. 
Séance du 22 janvier.— E. Chuard et F. Porchet. Statistique 
des vins suisses. — H. Faes, La chenille du chou. — 
B. Galli-Valerio. Purification des eaux par le bisulfate de 
sodium. — L. Pelet. Présentation de minéraux .......... 
Séance du 5 février. — A. Vautier. La téléphotographie. — 
F.-A."Forel./Mouette et Anodonte.. 1112. ML Re E 
Séance du 19 février. — F.-A. Forel. Ecrevisse du Léman. 
—— Schardt. Géologie et hydrologie du tunnel du Simplon. 


Page- 


186 


400 


602 


604 


605 


Compte rendu des séances de la Société de physique 


et d'histoire naturelle de Genève. 


Séance du 21 novembre 1901.—J. Briquet. Système sécré- 
teur dans la tige des Centaurées....................... 
Séance du 5 décembre. — J. Briquet. Observations sur le 
genre Physocaulos. — C. de Candolle, Hypoascidie foliaire 
CHEZIUNAICUSE ee cle sienne me ile eue es cscpe-rer EE 
Séance du 19 décembre. Ph.-A. Guye et L. Perrot. Ecoule- 
ment des liquides par gouttes. — J. Micheli. Influence de la 


température sur les indices de réfraction dans les parties 


invisibles du spectre. — A. Brun. Basalte du Stromboli et 
points de fusion des minéraux ....................... : 
Séance du 9 janvier 1902. — Th. Tommasina. Réflexion 
des rayons radioactifs. —- E. Chaix. Erosion torrentielle 
post-glaciaire. — L. Duparc. Aperçu général de la tecto- 
nique/dedOnrateer". CE PCR E ER C0 
Séance du 23 janvier. — L. Duparc. Rapport présidentiel 
Dour IL boonossbescbetadistnonéneeeee D HÉDBeRRTE LE 
Séance du 6 février. — R. Chodat et Crétier. Influence du 


noyau pour la production des ramifications chez les algues. 
— R. Chodat et C. Bernard. Embryologie du Cytinus hypo- 
cystis. — R. Chodat et A. Bach. Influence des peroxydes 


80 


297 


303 


TABLE DES MATIÈRES. 


sur les êtres vivants. — L. Duparc et Jerchoff. Plagiaplites 
quartzifères du Kosswinsky.— F. Pearce. Observations sur 
une variété de feldspath..... A NP State sat Lo ae no 
Séance du 20 février. — B.-P.-G. Hochreutiner. Voyage 
botanique dans le Sud Oranais. — A. Brun. Synthèse d'une 
roche acide. Points de fusion de quelques minéraux. — 
R. Chodat et Bach. Influence des peroxydes sur la vie vé- 


Séance du 6 mars. Le Secrétaire. 1°" fascicule du volume 34 
des Mémoires de la Société de physique. — A. Bach. Action 
de l’acide chromiqne sur le peroxyde d'hydrogène. — 
F. Kehrmann et Flürscheim. Recherches sur les acides 
silicotungstiques. — R. Chodat et Nicoloff. Morphologie des 


Juglandées. — F.-Louis Perrot. Coucher de soleil avec 
apparences mobiles autour de l’astre.................... 
Séance du 20 mars. — Th. Tommasina. L'éther et les phé- 


nomènes électrostatiques. — J. Briquet. Observations sur 
le genre Thorea, — L. Duparc. Roches du Kosswinsky. — 
B.-P.-G. Hochreutiner. Nouvelles malvacées............. 
Séance du 3 avril. — A. Pictet et P. Genequand. Action de 
l’acide nitrique sur l'acide acétique et homologues. — 


L. Duparc. Massifs du Tilaï et du Katechersky .......... 
Séance du 17 avril. — R. de Saussure. Mouvement des 
fluides. — L. Duparc. Voyage d'exploration dans l’Oural. 


— R. Chodat et Th. Nicoloff. Sac embryonnaire de Juglans 
regia L 


sed eo niojele ip bjeie)e cola os ele lsiein o ejeus ele) eo elec ls)ofe)e so; «| {els 


641 


Pages 


303 


311 


612 


617 


618 


Compte rendu des séances de la Société de chimie 


de Genève. 


Séance du 14 novembre 1901. — A. Pictet et A. Patry. 
Décomposition des méthylhydrates de phénanthridine et 
d’acridine. — H. Decker. Décomposition des hydrates de 
cyelammonium. — F. Ullmann et W. R. Forgan. Synthèse 
de nitrobiphényles. — E. Ackermann. La traite fractionnée 
CEE: LOST PERTE CAGE NE RE EE CO ARRERE EE 

Séance du 16 janvier 1902.— A. Bach. Action de l'acide sul- 
furique sur le peroxyde d'hydrogène. — F. Kehrmaun. Com- 
binaisons des orthoquinones avec les acides. — F. Ullmann. 


Colorants dérivant de la naphtacridine. — C. Græbe. Pré- 
PARANONNAINCNIOTE RE ECR IE secte celine eee ci ile 
Séance du 13 février. — 1. Goldberg. Préparation de l'o- 
oxybenzophénone. — A. Bach. Action de l'acide chro- 


mique sur le peroxyde d'hydrogène. — F. Kehrmann et 


189 


192 


642 TABLE DES MATIÈRES. 


B. Flürscheim. Sels de l'acide silicotungstique. — C. Græbe 
et S. Rostovzeff. Action des hypochlorites sur les amides.. 
Séance du 13 mars. — A. Pictet et P. Genequand. Acide 
diacétylorthonitrique. — F. Ullmann et L. Frentzel. 
Décomposition des diazoïques par le chlorure cuivreux, — 
A. Bach et R. Chodat. Rôle des peroxydes dans l’éco- 
nomiede licellule viyantes st: 86.206 «se .2 ee 


BULLETIN SCIENTIFIQUE 
ASTRONOMIE 


Journal suisse d'horlogerie................. re 


MÉTÉOROLOGIE 
R. Bôrnstein. Guide de météorologie dynamique ... 


PHYSIQUE DU CLOBE 
Andreas Holmsen. Congélation des lacs de Norvège. 


PHYSIQUE 
H. Geitel. Application de la théorie des ions des gaz 
à l'interprétation des phénomènes de l'électricité 
AMOR TIQUE AT EURE Re fs are 
Ad. Wernicke. Traité élémentaire de mécanique 
avec applications et exercices de physique et de 
technique, 4400 &F ae sion D dEsbdioi 
Paul-L. Mercanton. Contribution à l'étude des pertes 
d'énergie dans les diélectriques ............... 


CHIMIE 
A. Herzen. Contributions à la physiologie de la di- 
gestion. [. Influence de quelques agents nutritifs 
sur la quantité et la qualité du suc gastrique .... 
A. Herzen. Contributions à la physiologie de la di- 
gestion. IL. Sur le rôle de la rate dans la forma- 


ON CIRE à au 7 ete er ee siens s 
St. von Kostanecki, L. Paul et J. Tambor. Synthèse 
de la 3-oxychromone ............ TR 0 


St. von Kostanecki et L. Lyod. Recherches dans le 
groupe de la chromone::.5:.., 008. :.4, 2 m2: 


» 


Pages 


402 


404 


194 


88 


Qt 
19 
Qt 


317 


317 


407 


89 


89 


89 


89 


TABLE DES MATIÈRES. 


A. Werner et J. Kunz. Sur les phénanthrylamines. 
St. von Kostanecki et J. Tambor. Sur la 3° oxyfla- 
LUCE LES SARNIA TOUS SAT CE AE APR EPRSAR ARR EEE 
St. von Kostanecki et J. Tambor. Synthèses dans le 
Probe De lMPHEOmone. uit... 
J. Siegrist. Sur la vitesse de précipitation électroly- 
tique du cuivre en présence de l'acide sulfurique. 
R. Gnehm et 4.-W.-E. Gansser. Sur les dérivés de 


PACA RUE ee | Sete 
A. Oswald. Sur la thyréoglobuline ............... 
St. von Kostanecki et F. Webel. Sur un isomère de 

Papigénine-........... 2H iso a HIER 


E. Diller et St. von Kostanecki. Sur la synthèse de 
la lutéoline.. ...... M MSN ITR OR OUES ane 
W. Butkewitsch. Sur la préseñce d'une enzime pro- 
téolytique dans les graines germées el sur son 
D ana nan es os ui een 
E.-T. Constam et J. Cola Bennett. Sur les hyperbo- 
rates-Réponse à M. Tanalar::2.tluse. sl oi ice 
A. Tschirch et B. Niederstadt. Sur un copal néo- 
zélandais (Kauri-Busch-Kopal) retiré du Dam- 
mara australis..... nn ee ae Lee Tr 
D. Radzikowsky. Contribution à la physiologie de la 
digestion. [II. Une substance purement accéléra- 
inice dela sécrétion gastrique :.: :........::2.. 
M. Cloetta. Sur la préparation et la composition des 
cipensides de lardigalés 5e Un LE 
Bulletin du Chimiste cantonal de St-Gall pour 1899. 
EEE CARO EN SSSe JT ET ET 
A. Bistrsycki et C. Herbst. Sur quelques acides aldé- 
hydiques des séries 4 aliphatique et orthoaroma- 


A. Heffter. L'acide cacodyhique au point de vue de 
ses réactions dans l’organisme ét … la manière 
de lé décelér dans l’ürine. ::.;:.:. PA a let ARE 

R. Suchy. Sur les chaines pyrochimiques de Daniell, 

A. Tschirch et B. Niederstadt. Sur le copal néo-zélan- 


643 
Pages 
92 


623 
623 


644 TABLE DES MATIÈRES. 


dais (Kauri-Busch-Kopal) retiré du Dammara 
austrahs es, di snCE TS SOC EN, MT 
A. Tschirch et B. Niederstadt. Sur la résine du Pinus 
SAMÉSPIBALE A un RS 1 ant EU 


GÉOLOGIE 


W. Bulloch Clarck et G. Curtis Martin. Dépôts 
éocénes du Mar land Es LL LR 


Liste bibliographique des travaux de chimie faits 

ER SUIS. An Nr Deal tee ar AE ES 
FACE RU EE pour da 71 DA RTS een ONE ETES 
APM SM JA Eee DIN ne 7eme Ne rire Aa Et 
PEU OR ST CES ÉD CAD RE TOR ES RE ben te fer 


Extension de la publication mensuelle des obser- 
vations météorologiques de Genève et du Grand 
SD RerDArA EYE TM ER ETES DE NE 


Pages 


623 


207 


OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES 


faites à Genève et au Grand Sant-Bernard. 


OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de 
HÉUNEDEMDTE 100100. Ne ARR PR A RERS 
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de 
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OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de 
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OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de 
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OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois 
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OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de 
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